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NOUVEAU
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DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
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\rLlLLOr... ..i^*(-t« le •L^trt ou*ras»i .COiK i' ij\ »;*. —L'Hiito're gér.ërale et par-
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DICTIONNAIRE
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E 0.1. Quadrupèdes nrijimfmfères ^ P^S- ^^•
Kanguroo brun enfume. — Kanguroo à bandes. -^
Ke^tl (ftBttlope). -^ K»ala«
E 18^. Plantes , pag* 78.
Indigotier franc. — Jujubier des Lotophag^s. »
Ke^ie êiç^leAlc, -^Ketmîe acid^.
G 2. Plantes, p^^g- 197.
ii9get à ^fiitelIef'«T*:Lann«r cavipelli^. -^-I^vn^
camphrier. —-Laurier arocatier.
£ 25. Quadrupèdes mammifères^ p^g* ^5o.
' XoLuoà, ->>-IièTre TavtabU. —Lynx chat.
E.3o. Poissons, pag. 439^.
Labre gîrelle. -—Labre à deux bandes. — Labre vert.
— I^amproye petite. — Léiognaihe argent. -r-Lëios-
' tome-queue jaune. — Lépadogaster gouan. —Le-*
pidote gouanîen. — Lonchure dianème. — Lopbie
variée. — Lutjan anthias.
E i5. Reptiles, pag. 524.
Langaba de Madagascar. — lidzard reinbruni. —Lé*
zard tupinambis.— LiBEardLgalooné. — Lézard gris.—
Lézard améiya; — Lézard rerf. — Protée serpentin.
NOUVEAU
i
DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
, KAW. Nom hollandais du Choucas, (y.")
KAA ou KAIIA. Nom d'une espèce de Cuhcuma, &
Cevian. (lsO
KAABE. C'est, en Nonvége, le PnoQt?E coMîituN , celui
de noire océan , qnc l'on nomme généralement Veap iuaii|N.
y. à lariicle des Phoques, (s.)
KA A.DSI. Nom japonais du Broussoaelia papyn'frra. (ln.)
K-\ALE. Nom de la Campanule à larges feuilles, en
Lapoui«. (LN.)
KAARSAAK.. L'oiseau ijue les Gro<'!nlandais appellent
kaarsaak, en pensant exprimer son cri par son nom , parolt
être un Grèbe. Ils l'appellent aussi oiseau d'été, parce que
son arrivée annonce La belle saison : selon eux, il présage la
plaie ou le beau temps, suivant que le son de sa voit est
rauque et rapide , ou doux el prolongé. La femelle va pondre
anprés des étangs d'eau douce; et on prétend qu'elle
chérit sa couvée, au point de rester dessus quand même la
place est inondée. (_ Histoire générale des Voyages, tome ag ,
page 450(^0
KAARLSBLOEM. En Hollande, c'est la Molène com-
HCKE ( Vtrhascum tkapsus ). (lN.)
KAARSJES. Nom du Pissenlit ( leonïodi/H tumxacum,
Unn.). en Hollande, (i-n.)
KAAT. On appelle ainsi , dans l'Inde , la décoction , ou,
mieax, l'extrait des rameaux du barlen'a hystrix, auquel on
joint, pour le dessécher, la farine d'une graminéc et de la
sciure de bois. La pâle qui en résulte passe pour astrJn-
gentectponr spécifique contre les oplithalmïcs, la rage elles
ulcères des gencives. F- au mot BABiiELiÈaE. (e.)
K A B
KAATE. Le voyageur Linschoti cite ce nom comme celui
donné, dans l'Inde, à un arlire dont i'écorce entre dans la
composition des uasiilk-s de bétel, que lus Asiatiques man-
£?nt sans cesse. Il est à présumer que c'est de Varei: dont
inschott a voulu parler; cependant ce n'est point I'écorce de
cet arbre, mais la pulpe de son fruit que les Indiens mêlent
avec le BÉTEL.lln est pas probable que ce soit la barrelière,
citée àranicle précédent. (i-t4.)
KAATH. Le Coucou , en langue hébraïque; quelques-
uns disent que c'est le Plongeon; d'autres, que c'est la
Spatule, (s.)
KAAVA ou KAVA Boisson enivranic, faite avec uns
racine, par lessauvages des îles des Amis, dans la mer du Sud.
(des M.)
KAAWY. Nom brasîlien d'une èaisson préparée avec 1«
mais cnit (ln.)
KABAK. >om turc, tarlare et persan des CoURCEs. (lw.)
KABAN. Adanson appelle ainsi le sfromiiis linlîginosus ,
Ltnn. C'est à lut , au rapport de Rondelet , qu'appartient cet
opercule , connu sous lé nom de blaUe de Byzaace. V. au mot
Strombe. (b.)
•KABAR. Nom arabe donné , en Egypte , au Caprieh
( Capparis spinosa , L, ). (LIS.)
KABAR, KHARDEL, CHARDEL. Noms arabes
d'un SéKEVÉ {Sinapisjuncea, L. ). (ln.)
KABARGA. Lun des noms du Chevrotaih musc dans
(on pays natal. (dësM.)
KAiBASSOU. Nom que porte, à la Guyane française, la
gande espèce de tatou oulc Tatou a douze bandes, et que
uffon a adopté. V. Tatou et Cabassou. (s.)
KABBELOK- et KALSLEKKA. Le Pwulaoe ( Caltka
paluslrls') porte ces noms en Suède. (IJJ-)
KABl'XlAU, C'est la Mohuë C Garfuj moMoo, L.).(bO
KABELJO. Nom suédois du Gade mobue. (besm.)
KABELLA. Nom qu'on donue, àCeyIan, à \'jigyneja
OS/ZOÙU, W,(LN.)
K ABKKDA ou KjVBARGA. V. ce dernier mot. (desm.)
KAKO. Nom .irabe de I'H\Ène.(s.)
KABU etKABUNA. Noms qu'on donne, au Japon, à U
IVaVE ou UaBIOVLE (ifïMïf'cu râpa, Lînn.). (LN.) ^J
K.ABII ou KAMB. Noms du Varec saccharin (/"uciirB
ta'rJian'mis, L.), au Japon. Les Japonais, au rapport de^P
Xliunberg, font beaucoup de cas de celte plante, Après l'a-
voir nettoyée , ils la mangent crue , coupée en petits mor-
ceaux, nubien cuite avec dilférens mets; ils en font surtout
usage , en pfcnapt le aacki, espèce de bière_fcrès-cnivrante
K
tt trouLle, Taite avec le riz. Cejucus enire toujours dans les
préseos qu'on offre à une personne <lîsliDgiiée. ( ln.)
KACRERYNGY. Nom donotf , aus environs de Philas.
Egypte, au MoNeo , espèce de Haricot {Phascoius
'go-, l'0< qo'on y cultive daiu les cliamug. (l^.)
KACHIKAME ou CACIIICAME. CVst le Ta
SEC F BANDES. (DESM.)
KACHIN. Coquille du Sénégal, du genre Toupie (le
UorUliS panlheriiuts ). (B.)
KACHO. Poisson du KaintscLatka , qnî a la ifite longue
et plate, le museau recourbé , el des denif semblables à des
crocs de chien. Son dos est noir et son ventre blanc. Ce pois-
son est Irës-abondant, et fournil un boa aliment aux haliilans.
On ignore à quel genre il appartient; mais 11 y a lieu de
«oop^onner qne c'est un Squale, (b.)
KAÇIR. Noiû arabe de la PhÈne. V. ce mot, (v.)
KACPIRE. CVst la Iîergkie du Cap. ("0
KACZKA. Nom polonais du Canari», (v.)
KADALI. Nom indien de I'Osreckie de Ceyian, figurée
pi- 173, fig. 4> ^^ VAimagesie de Pluienct, sous le nom
i'a:hinophora maderaspaiana. (tN.)
KADANACU. C'est I'Aloès perfoliée an Malabar.(B.)
KADDUr. L'un des noms alleinands du Genévuier. (l?i.)
K.\DELEE. A Java, et dans d'autres tles de cette partie
de l'Inde, on nomme ainsi une esp^e de HABtCOT (Pho'
uuias max ). (lN.)
KADENACOetKATUKAPEL.NorasmaIabaresd'nne
LiLiACÈE de ITnde, figurée dans l'ouvrag* de Rheede (^/o/.
11 , t. 4-3 ) T et que , d'après celle figure , Adanson rapporte
1 son genre cordjline, et Wiildenow à son genre sansevicra ,
en en Ctisant une espèce particulière (sonj. îana^nosa). (ln.)
kADEN-PULLU. C'est la SciiaiE en éventail, (b.)
KADERANRES. Nom arabe d'une Morelle {SoJaaum
eoagi/lani, Forsk,, Delil. , pi. ill^pt., pl. a3, fig. 1). (l«.)
KADINA-MADUM. Nomka!mouckduPoiiiiER.(i.N.)
KADIRA-PULLU. Suivant Burmann fils . Rheede figure
BOUS ce nom malabare une plante qui , d'après lui , est rap-
portée au SciRPE à corymbe ( Sdrpus corymèoaus ■, L. )• ,
(Rheed. ,Mal. la, t. 43). (ln.)
KADTU-NARI. Nom Icalmouck du Chacal. V. l'article
ChIKK (DESM.)
KADTU-NELLI. Nom du Pryllanthe aorapfeC^V^
l(tnlhus racemosus), iàBsii langue orientale , dite tamoule. (ln.)
KAE, KAJAK, KAIIŒN, KAYliENeiKAKlOlEIF.
I
K A Tî
Noins alleitiands du Choucas (^Corausnonedula'). (desm.)
KiVELLEE, Kaeilea. Genre de pUnit-s élaLIÏ par BJr
(fl.)
KJffiMPFERIA, du nom de Engelbert Kwmpfer, nit
decin allemand, qui alla an Japon, el qui nous fil connofd
tin grand nombre de plantes de cet empire. G. Hnuslon li
dédiaungenreK^MPFERA, fondé sur la verve/ne de ciira^m
mais Linnœus n'ayant pas conservé ce genre, rélalili au
^'ourd'hui sous les noms de iamunea el de j^hinia, transporta
e nom de K^MPFeria k un autre genre. V. Zéooaire. (IN.I
KAEPPETHYA. fV« CaItathya. (desm.)
KAFAL, Nom arabe dn ÏIacMier. (b,)
KAFER.Nom allemand de.i insectes coléoptères; îléqu
vaut au moXscarabée^ pris dans l'acception la plus générait
(desm.)
K^EFEERBSE. Le Pors-CHiCHE { Ciier arielînum , h.
■ nommé en Allemagne, (ln.)
KAF-MARYAM. Nom arabe, i." du Gatilier orbi-
HAiRE ( Vùex agmis-castus , L. ) ; a." de la Rose de Jébicuo
( Anastatka liiervchuatica , L. ), (lh.)
KAFTAAR. Nom persan de THyène. V. ce mot. (s.)
KAFVELDUN. Nom des Massettes ( Typha ) , en
Suède. (LN.)
KAGAOTJCÉ. Nom du Cygne cbez les Chipiouyans,
peuplade de l'Amérique septentrionale, (v.)
KAGENECKE, Kagenechla. Genre de plantes de la p(V;i
lygamie dioécie , dont les caractères consistent : en un callcej
campanule, à cinq divisions ovales; en cîsq pétales ovales ,
émarginés , concaves , insérés sur le calice ; en seize à vingt
étammcsinsérées sur le calice; en cinq ovaires ovales, supé-
rieurs, surmontés de styles courts , k stigmates pelles; en cinq
capsules disposées en étoile, s'ouvrant longiïudinalement ,
et contenant plusieurs semences enlourëes d'une aile mem-
braneuse.
Les fleurs mâles sont, dans ce genre, snr des pieds diff^
rensdesbermaphroditesoufemelles; maisellesn'en dlITâreDt
que par l'absence des germes.
Les caractères des kageneches sont fort voisins d
Smeghadermos ou QciLi.Ar. (b.)
KAGLERISVARE. Nom du Gros-bec ( Lo.
thraustes ) , en suédois. (DESU.)
KAHAU. Nom cochînchinois de fa Gdenon a long si
ou Nasiqtje. V, Guenon, (desm.)
KAHIRIE, Kakiria. Nom donné par Forskael i un
genre de plantes , qui n'est autre que I'Etuulie. V. ce mot.
r[a
i
{îé-
I
K A .T
KAHLER el TOB A'YNÏ. Nom arabe du Sota des
CHAHI-s [ Cakndula arvensis, L. )• (LS-)
KAI \. 3\oni caraïbe du ÀIosambé a cinq peuilles. (b,)
K AI-A-LORA. Nom que porte, àlaNoavelle-HoUaiidi:,-
la CURACINE KAILORA. V. CC mOl. (V.) ^
KAIDA. Nom maiabare du Bacqitois odorant (Pon-
Atnits udoralissiinus , L. ), figuré par Riicede , Malab, a,
lablts I — 5. La planche 6 du même ouvrage repriisenle
le Kaida-taddi, autre espèce de BACQiiois ^Ptint/umu/ai-
timlaris , Lk. ). (ls.)
KAIDË, Nom indien du fruit du lUcQl'OiS odorant-
(^ Parulanus odomlissifnus , L. ), suivant Kai. (lt4.)
KAIKt:N ou KAYKEN, Nom du Casse^noix , en Aile-
magDc. (des M.)
KAINOUK. F. CrHAÏSODK. (s.)
KAIOPOUÏI. Synonyme de Cajeptit. V. ce motet
telui Mélaleuque. (b.)
KAIOR ou KAIOVER. V. Petit guillemot (s.)
K.\IR. Espèce de Gade, qui ne diCfère pas beaucoup du
MtHLLS. (b.)
K\IRE. Ce sont les lilamens des Cocotiers, avec les-
quels on fabrique d'csccllenles cordes dans l'Inde. (B,) -
KAISCHUCPENANK. Racine blanche, de la forme et
grossenr d'un, œuf de poule, cl qu'on mange cuilc. C'est
ainsi i)iie Thomas Hariot nomme et décrit une racine qu'il a.
Tue en Amérique , et qui paroît fitre une variété de B^tatë.
K_MSERBLUME. Nom de la Sapouaire vacbère.
(^Saponima vaf caria, L, ), en Allemagne. (i-N.)
KMZILOr. L'un des noms donnés par les Hollandais »
au Cachalot macrocéphale. (desbt.)
KAJA. Nom suédois du Choucas, (v.)
KAJABOUBÛUL. Eu turc, c'est le Merle solitaire.
V. ce mot. (s.)
KAJAK. f^. KAE. (oesm.)
KAJO-CULAN. Nom de l'OPHiOBnHiZE, à Java, (b.)
KAJOIT. On nomme ainsi, dans les contrées arrosées
par le (leuve des Amar.oncs , dans l'Amérique méridionale ,
une espèce de Sitige à barbe grise , dont la fignre ressemble ,
dil-OD , à celle d'un vieillard, et dont la queue est très-
longue ; mais on n'ajoute point si elle est prenante. Avec
des données aussi vagues , on ne sauroit rapporter ce
tinge , avec (quelques degrés de certitude , plutôt k une espace
^'4 une autre. On pourroit cependant y recounoîlr
I
I
6 K A K
talu; car les singatfu'i portent » nom, ont le ptna sonreot le
wteiUoo garni é'ane barbe assez fournie, (desm.)
KAJU-BESSI on CAJU-BESSI. V. Imsce. (ui.)
KAKA ou KAWIA, Nom qn'on donoe , en Arabie ,
suivant For^aël. à un ^irbrisseau, dont il fait un genre par-
ticulier aons le nom de Caccasthe. V. ce mot. (lv.)
KAKAHOILOTL de Femandez. Variété du Pigeo»
SAUVAGE, au Mexique, f. Pigeon, (s.)
KAK-\KOZ. C'est, dans Gesner, par eorroption du
grec, le Coucoc. F. ce mot. (s.)
KAKA-MULLU. Nom nialabare de la Pébalie (P«fa-
lium murex), plante remarquable par la forme de son froit.^LH.)
KAKAPU. C'est la ToBnEsiË d'Asie, (b.)
KAKARAOUA. Nom que Us naturels de la Guyane
donnent àTAftii siEU et jaune, (v.)
KAKATO. r. Kakatoès, (v.) .
KAKA-TODDALi. Nom malabare de la Scopolie ai-
GtJiLLOSNÉE ( Suopo/ia aadtata , Smit. ) , qui est le pauUnia
aâatica de LinilKUS. Lamarck, qui la sépare aussi du paul-
linia, donne an genre qu'il en fait le nom de loddiilia. (i.N.)
KAKATOÈS, Cacalua, Briss, ; Psit/aaii, Lmh. Genre de
l'ordre des oiseaux sylvains de la tribu des Ztgo dactyles, et
de la famille des Psittacins. F'- ces mots. Carartères: becgamî
d'une membrane à la base , incline dès l'origine , Irès-ro-
buslc , convexe dessus et dessous , comprimé latéralement ;
mandiUulesnpérieureà bords Irès-anguleuïou dentés, crocbue
à la pointe , î'iaférieureplus courte, é moussé e , retroussée
vers le bout , avec une profonde échancrurc sur le milieu d«
son extrémité , dont chaque burd se termine souvent en pointe
aiguë ; narines orbiculairc» , ouvertes , situées dans la mem-
brane ; langue épaisse, charnue, entière, obtuse; orbites
glabres ; joues nues ou empluinées ; quatre doigts , deux de-
vant , deux derrière , les antérieurs unis à la base ; la troi-
sième rémige la plus longue de toutes ; plusieurs secondaires ,
presque aussi longues que les primaires cbez quelques-uns ; _
queue égale ou seulement arrondie ; tête ornée d'une huppe J
mobile cliez la plupart. 3
Ce genre est divisé en deux sections ; la première renferme a
les espèces qui ont les joues nues , et la seconde celles qui f
Jet ont emplumées; les kakatuès se distinguent encore «rfl
en ce que plusieurs ont une huppe composée de plumetf 1
Inngaes , éirtiîtcs ou larges , rangées surdcux lignes, se cou- J
chant et se redressant au gré de l'oiseau : c'est pourquoi^
's d'abord appliqué à cegenre la dénomination de plycto' J
uis je l'ai rejetée parce qu'elle a* 1
/u/)Aiu (huppe pÛâble); mais j<
K A X
peut convenir à toutes I» espères noiivellemeiit découreries.
C'est parmi les espèces à joues empluoiées que se trouvent
celles qui ont le plumage blanc , le sommet de U tSlc ordi-
nairement glabre, les ailes arrondies, eldont plusieurs pennes
secondaires sont presque aussi longues que les primaires. On
les trouve dans tes parties les plus reculées de l'Inde où
fréquentent, dit-on, les terrains marécageux. B'aulresont les
plumes du sommet delatËte longues et larges, qu'ils peuvent
cependant relever à vnlonté en forme de liuppe ; ce sont de
grandes espèces de la Nouvelle-Hollande , dont les ailes sont
étroites, pointues, età pennes secondaires beaucoup moi»
longues; ceux ci vivent de racines. Deux espèces duinf me con-
tinent se rapprochent des perroquets gris par leur ensemble ;
les plumes de leur télé sont allongées , un peu grél'és vers le
boul , et sont susceptibles de se t-elever en forme d'aigrette
lorsque l'oiseau est agité de qtielque passioni ce sont les kakatoès
rose ei à iSte rouge. Enfin il nous reste les espèces à trompes
dont M. Levaillant a publié des figures trés-exacles, et sur
lesquelles il est entré dans des détails intéressans. Ces oiseaux
offrent, comme le dU IVl. Cuvier, de bons caractères pour
être détachés des autres; il les signale de retle manière,
n Leur queue courle et presque carrée ; leur buppe com-
posée de plumes longues et étroites , les font ressembler aux
kahatah. Ils ont les joues nues comme les aras , maïs leur bec
Isapérîeur énorme, l'inférieur très-courl , ne pouvant se
fermer entièrement; leur langue cylindrique, terminée par
un pelit gland corné , fendue au bout et susceptible d'être
fcrl prolongée hors la bouche : leurs jamlles nues un peu au-
■essus du talon ; enfin leurs tarses courts et plats sur lesquels
Es s'appuient souvent en marchant , les distinguent dé tous
Res perroquets. " Ce bec qui ne peut se fermer entièrement ,
eelte langue susceptible de se prolonger et d'une structure si
singulière, indiqne que ces aise?ux ne peuvent vivre de graines;
aussi M. Levaillant nous assure qu'ils ne sont que frugivores.
Les noms kakatoès, caratùa, cacacoua, sont dérivés du
cri des espèces ii piimiage blanc, les seules qui fussent con-
nues de Brisson et de BulTon ; elles habitent principalement
lesilesdc l'Océan indien, (elles qut; les Moluques, les Phi-
lippine! , celles de la Sonde et de la mer Pacifique. Ces ka-
kalais , qui sont les seuls qu'on nous apporte vîvanS , s'ap-
privoisent très-facilement ; mais ils apprennent Irès-difficile-
ment k parler. Rien de plus amical et de plus familier que
l'humeur de ces oiseaux ; ilssemhlentdevenlrvoloutaircment
les commensaux de l'hoitime ; ils aiment sa société , et posent
leors nids sur sa cabane rustique et miîme dans les villes sur
_Jes toits des maisons; iU viennent, dit-pn , quoique sau>
1
8 K A K
rages , recevoir les fntlls de sa main. Remplis d'intelltgenca
el de dncililc , ils paroissent écouler la voix de leur matlre et
cherclie à pénétrer dans sa pensée. Leur affection , leur
douce amîlté, leurs caresses fini sentir ce que leur langue ne
pful exprimer. On en a vu qui savoient complur, répondre
par signes i des questions, indiquer l'heure , obéir avec beau-
coup de docilité , soit pour étaler leur huppe , soit pour sa-
luer les personnes d'un signe. Le mâle <!t la femelle ont
beaucoup de tendresse l'un pour l'autre ; ils se donnent des
baisers en se prenant le bec et en se dégorgeant réciproque-
ment leurs alimcns. Ces oiseaux grimpent avec facilité et sa
servent de leur bec pour s'accrocher aux branches el y rester
suspendus. En général, ils semblent être les plus Intel ligens ds
tous les perroquets ; leurs mouvemens sont pleins de grâce
et de douceur ; d'ailleurs très-agiles , très-vifs, ils sont ar-
dens en amour, et jaloux avec leurs femelles. Ils aiment
qu'on les caresse , et lorsqu'on leur passe la main sur le dos,
ils s'accroupissent et battent les ailes de volupté. Us man-
gent volontiers de tout, fruits, graines, oeufs, pâllsse->|a
rie , etc. , etc. (L'astérisque indique les espèces douteuses.) ,1
A. Joues fmplumées.
Le Kakatoès BASKSiEN, Camtua èanksii, VielW. ', Fsiaai:us
banksfi, Lalh. , pi. log du Synopsi'^, i.'^ Suppl., se trouve k
la Nouvelle-Hollande. Il a vingt pouces de longueur totale ;
iebeclrès grand couleur de corne, avec sa pointe noire; le plu-
m^ge généralement Doir; les plumes du sommet de la têie, qui
sont assez longues pour prendre la forme d'une huppe quand
l'oiseau les redresse, ont chacune , à leur extrémité , une
tache de couleur jaune : des taches pareilles se trouvent vers
le bout des couvi-rtures supérieures de l'aile , sur les plumes
du haut de la poitrine et sur les couvertures inférieures de la
queue ; elles se changent en forme de lunules sur le bas de la
poitrine et sur le ventre ; là les unes sont plus foncées , les
autres plus claires ; la queue est assez longue et un peu ar-
rondie it son extrémité ; ses deuj pennes intermédiaires sont
noires , les autres de la même couleur à la base el à 1 exlré< ■
mile ; mais le reste est d'un jaune rougeâtre qui incline à 1^1
couleur d'orange, et traversé par cinq ou six bandesnoires,
en quelque sorte irrégulières , particulièrement sur leur bord '
extérieur; les pieds sont noirs. On remarque dans celte
espèce un certain nombre de variétés que l'on soupçonne
provenir de la différence des âges.
i." L'individu, décrit et figuré dans le Joum. de JfTiil's
pag. iSg , a dix - huit pouces et demi de longueur to-
tale ; le bcç couleur de plomb ; les plumes de la l£le pet)
K A K 9
; la gorge de la der-
s cûU's prëseotCDt ua
mclange de blanc cl àe noir ; cetie dernière teinle couvre en-
lîèrcinent le corps, les ailes, les deux pennes înlercnédiaires.
(le la cpiene , de mi^me que loulcs les latérales , mais seule-
ment sur les bords , à la base lI k l'exlrémîlé ; elles sont
_ ^ songes dans leur mrlieu.
" Le kakatuès , ^^uré dans le Voyage de PhllIIp., p. i6S,
Ik'TiDgt-un pouces du long, le bec pareil i celui àa précCdcnl;
^ télé, te couel te dessous du corps couvcris de plumes d'un
rne,Lordéesd'aoeteinlcolivesurlal6lee(surlanuquc;
a dessus, les ailes et les pennes de la queue d'un noir
iÛaiit, à l'exceplion des deux intermédiaires qui sont rouges
r le milieu , mais sans b:;ndes transversales noires.
3." V-t funereal cvr.kaiuo . Dgure pi. i8G, J\o/. m/a-: , vol 6,
difTère des précëdens en ce que les quatre pennes du mi-
lieu de la queue soûl d'une couleur de buftle jaune , cl cou-
vertes d'un grand nombre de triches en forme de b.'<ndes.
Outre ces variéltts, i.alham fail mention de cinq autres ;
la première est noire, à l'excepliond une t.irge lat:be jaune sur
lesjoaesprochederœit; elle a la base de toutes ses p'-nnes laté-
rales de la queue marquée de noir ; le liccei les pieds sont
d'une couleur pâle : elle n'est pas commune. La deuxième n a
point de tache jaune sur les joues-, son pluuï.'<ge est loude-
ment noir; les pennes de sa queue sont d'uÉBrpnx pur prcs-
queîusqn'à l'extrémilé ; le bec et les pieds sont bruus; cette
Tariété est très-commune. M, Delalande 6!s, naturaliste ,
attaché an Muséum d'Hisloirc nuiurelte ; possède , dans sa
rollection, un individu totalement pareil, mais il a le bec et
les pieds noirs ; sa grosseur est celle d'une poule , et sa lon-
gueur d'un pied onze pouces ; les jblumes du sommet de ta
lOte sont longues , assez larges, et forment une Imppe ampl?
(luandroiseaulesredresse.Latroiûèmevarîélén'a pas non plus
de marqua jaune près de 1 œil , mais son plumage est noir^t
parsemé ça et là de jaune ; la queue rouge et rayée transver-
salement de noir. Cbez la quatrième • la tache jaune des cAtés de
la tête est composée de plumes rayées à une teinle pâle ; le»
pennes latérales de la queue sont d'une couleur jaune , fonr
cée et mélangée de brun; le devant du cou et la poitrine
rouverts de lunules d'une couleur jaune pâle. La cinquiè-
me semble participer des deux derniibres, étant tachetée sur
les ailes, ondulée sous le corps, et barrée de rouge sur
le dessus de la queue dont le dessoius est d'une couleur
jaunâtre. .l'ai peine à croire que toutes ces variétés appar-
tiennent à la même espèce ; ne seroienl-ce pasplutAl des
(nfSu^ès de (rois races distinctes , dog t îa première se coni-
K A K ""^
r<n»i>ri)il d«sitijîvldui(ini ontHncm.irqne jannesiirlescfllés de
■ l<?lc ; la dcuKiùiiK^ lîe reux qui nnl le plumage noir avec la
t\utur. rougir, cl la troisième, de lous les aulresi" Au resle, ce
n'eit , de ms pnii, qu'une conjccluru; car, lorsqu'on o'a
pour guide que des oiseaux empaillés , od enTanle des hypo-
lln^acH qui «ouvent s'évanouissent devant l'observateur, et
noui n'nvons suc les mceurs et les habitudes de ces kakaloh
•ucutt) renie igné mens positifs. On doit donc les attendre
adti lie prendre une décision définitive à f et égard , sans quoi
OH s'cxposerott i des méprises. Tous ces oiseaus se trouvent àla
Nouvelle-IIolUnde oà ils parlent le nom de karrat.
l.cKAXATnÈ!ihBKCeoULILiianE CHAIR, Caailua Phllippîna-
n»n«,Vieill.: PsitliuwP/iHippiiianim, Laih,Biifr.pI.eul.,n.''i9i;
liihite les ties Pliilippincs, et dans presque toutes celles de
l'An-hipcl Indien. Il est blanc, avec du rougeStre vers les
oreiltcïet surles couvertures inférieures de la queue; la huppe
rst d'un beau jaune clair , et blanche à l'extrémité ; les plu-
«"■» scapulaircs cl les couvertures du dessus de la queue sont
d une couleur de soufre à la base , ainsi que le câté intérieur
de» pennes alaircs et des latérales de la queue ; longueur to-
tale, treiie pouces six lignes: est-ce bien une espèce distincte ^^
An lt*t^-isii huppe jauni- r !^M
l^Ki^K^Tots ^ itUPPE BT.\iScitEf Cacalioi oislata, Vicîll.^^H
fSiliMm trialalus, Lalb. , pi. enl. 363, habite dans les ilej^H
M«*tit<(H«» Stftf'plumagc est tout blanc , avec une teinte de'^^
)i\i«IIW i l'intérieur de plusieurs pennes des ailes et de la
MMvtw. lii's douze plumes dont se compose sa huppe , sont
lvt<H<>«, tr^S-larges, épanouies, arrondies à leur extré-
W'W , et placées sur le front , où elles forment une espèce
i)l* e«uronDc que l'oiseau redresse et baisse à volonté , ainsi
am IflUles 1«B iiutres plumes de la tèie ; le bec et lei pieds
»wnl noirs ; longueur totale, dix-huit pouces.
I.i> Kakatoès A EIUPPF. JAUNE, Cacatua su/phurea , Vieill.;
ISiHiifiu la/phureus , Lath. , pi, enl. n." i4- U ressemble au
uriU'tfdent par son plumage d'un beau blanc ; mais sa huppe^
r1 re n'est sur le devant, est colorée en j.iune (te soufre, de
mime que plusieurs pennes des ailes et de la queue, sur leur
r.tilé Intérieur; les plumes de la huppe sont effilées , longues,
inclinées k l'extrémité, et k barbes recourbées en dedans, de
nanîèrc qu'elles prennent la forme d'un cylindre creux, et
se recourbent vers le haut; longueur totale, quatorze pouces
lii lienes. Cette espèce paroîl se composer de deux races qui
ne différent guère enirc elles que par la taille. Des individus
de la race la plus commune , montrent beaucoup d'intellî-
Bcnre , d'amour et d'amitié ; ils aiment les caresses el les ren-
^MQt avec complaisance, La cage leur déplaît extrêmement
K A K
tt
-aliste suédois dit que
k celle des kakaloés à plumage blanc;
ielleraenltel qu'on
Cl ils sont si familiers , qu'ils ne elftrclient jamais à s'échap-
per. On en roît qui obéissent lorsqu'on leur commande de
s'éloigner, et témoignent leurs regrets en tournant souvent
la léte pour voir si leur mattre les rappelle. En général , ces
oiseaux sont fort propres , ont des mouvemens gracieux , e»
mangent tout ce qu'on leur présente.
Le Kakatoès a hl<fpe rouge , Cacalaa ivsacea , Vîcill. ;
Pàllaeux rosaf.eus , Lath. ; Psîilaaii molurxensis , Gmel. , pi;
enl. 498- Il se trouve aui Mniuques. Son plumage est d'un
blanc tirant sur le rose; sa huppe est de plus d'uu beau rouge
qai ne teint que les plumes du milieu; toutes sont larges, épa^
noaies et arrondies à leur extrémité.
Lescouverturesinférieuresdesailesetde laqueuesontd'uns
tooleur de soufre; le bec est d'un noir bleuâtre, et le
tarse de couleur de plomb ; longueur totale , dix- sept pouces
environ.
• Le Kakatoès a huppe rocge et bleue , Pîi«acm fom-
. Lalh, La description de cet oiseau a été prise par X^a-
Am&\t$yst.nal.i, p. i43) n.^at de Lînnœus.Jel appelle
iftt^jnafum, parce que l'illustre n
SaLuppe est pat
cependant, j'ai peine à croire, s'il existe ri
le dépeint , que son pays nat^ soit Surinam. Au reste , il a
le front jaune , la huppe écarlaie et terminée de bleu clair ;
le corps en général , et la queue verts , les pennes caudales
extérieures bleues en dehors ; leurs couvertures inférieures *
de celte couleur à rcxlrémité , et rouges dans le reste.
Latbam regarde comme un indiridu de la même espèce «
l'oiseAd que Bancrofl appelle rockalao ofGuiaaa. Il est plus
petit qu'un perroquet commun; son bec est court et de couleur
marron ; la tête, les joues et le cou sontcouvertsde plumes
longues . déliées , et d'un rouge terne « avec des lignes noi-
rilres; les plumes du sommet de la tête ont un pouce et de-
mi de longueur el l'oiseau peut les relever à volonté , ainsi
que celles des joues et du cou; le corps et les ailes sont verts;
les pennes caudales courtes , vertes , et d'un rouge terne.
Le Kakatoès JiNG-wos , Caro^j/a g^a/en'ta , Vieill.; Pj/iïa-
tas galtriim , Lath., pi. , page aSy du TVhi'te 's Jotim. On le
^ivei la Nonvelle-HoUande; il est de la taille d'un coq
Inaire , et a vingt-un pouces de longueur totale. Le bec est
Ir ; le plumage généralement blanc ; on remarque , sur le
Dl , dii on douze plumes de couleur de soufre , longues
de sept pouces, terminées en pointe , et présentant la forme
d'une huppe. Le sommet de la lËte est nu; la queue égale i
AOB eilrémilé, longue de huit pouces, et de la couleur de
buppe ï la base ; tes pieds sont aoîrâu-es. Celle espèce
habile laNouvellc-Holla^cle, et se iruuve aussi à la Chlai^
oïl elle porte le nom de Jing-aios (oiseau qui parle ). Le kak
toÈs Ji'iig-a'os, dont les plumes de la fauppesont conformé*
comme celles du kakatoès à huppe Jaune y v'ea diffère quepâl
UDC taille plus forte et plus longue.
Le Kakatoès des^oiuques. ^'c^w Kakatoès a
SLAÏiCUË.
Le Petit Kakatoès des Philippines. f<yei Kakatoès
A BEC COULEUR DE CHAIR.
• Le Kak\TOès a queue et ailes rouges, Psillacas eiylro-
tearus , Lath' , a été décrit par Brisson sous cette dénomi-
nation d'aprùs AIdrovanile qui nous dit qu'il est de la
taille d'un rhapon , et qu'il a le plumage d'un blanc cendré ;
le bec noir et très-crochu ; le bas du dos , le croupion , la
queue et les ailes d'un rouge vif; le bec elles tarses noirs;
et un pied cinq pouces de loogueurtotale. Son pays n'est pas ÎD-
dique. J'ai peine à croire que ce soit un kakatoès , vu nu'il
n'est nullement question d'une huppe dans sa description.
Le Kakatoès a tète rose , Caralun roseicapilta, Vieill. »
est d'une taille un peu au— dessous de celle du perroquet gris;
îl a la tâte , le cou et tout le dessous du corps rose ; les par-
rles
lies et \a,
pieds bruns.
ties supérieures , d'an joli gris , plus foncé
cueuc ; le hec blanc chez l'individu mort, et les .. _ . .
Ce kakatoès est au Muséui^ d'Histoire naturelle ; je soup-
çonne qu'il a été trouvé dans les Indes.
Le Kakatoès A tête rouge, fijcoiua^a/foAï, Vlclll. ;i'«ï-
iaeus galeotiu , Latb. , jpl. i^^ du Synupiîs , deuxième suppl.
se trouve à la NnuTeUe-dalles du Sud. Une teinte noirâ-
tre , Irèa-pSle sur le bord des plumes , et à relleis verts peu
sensibles , domine sur son corps ; un rouge foncé colore les.
plumes de la têle , qui sont longues, très-fournies , effilées,
et que l'oiseau relève en forme de huppe , quand il est agité;
le dessous du corps est d'une couleur plus foîble que le des-
sus , et mélangé de rougeâtré et de vert sur le bord des
plumes ; mais ce mélange n'est pas irès-apparent , si ce n'est
sur le ventre où le rouge domine ; les pennes des ailes et de
la queue sûnl d'un noirâtre pur ; cepeqdant elles semblent eu
quelque sorte avoir des ondes plus claires ; le bec est jaunâ-
tre , le tarse d'une teinte sombre , et la queue courte ; lon-
gueur, douze pouces , taille du perroquet gris. Un individu
au mSme pays, que Laiham suppose être la femelle , diffère
du précédent , en ce qu'il a triiis pouces de plus ; les par*
lies supérieures rayées en travers , d'une teinte pâle , prin-
cipalement sur les ailes et la queue qui ont cinq à sept
bandes transversales; les plumes de la t5le sont confor-
mées de mâme que celles du _màle , mais sont ia çaiï-.
K A K ,5
trdr âa dos ; le menlon est d'un vert somLre ; Is poilrine et
Je ventre ont des raies transversales rougps, jaunes e( brunes,
qui sont plus nombreuses à mesure qu illes s'apprachenl liei
couverlures infèneares de la queue. Cet auteur fait encore
mentioa d'un autre iodividu qui semble tenir le milieu entre
les deui précédens, et qu'il soupçonne <!tre un Jeune dont le
plumage it'est pas encore parfait , attendu qu'une partie seulu
des plumes de la l^le sont rouges.
Le Kakatoès VEiiT , Cacaiua viriJis , Vieill. , est de la
tîîUe du kakatoès banksifn, et porte un plumage vert, à re-
lie ts, avec dubrunjauoàtresur lecou; du jaune sur lalëte , au
bas des joues et au menton; la queue est étagce et en partie
rouge -, le bec couleur de corne et le tarse gris. On le trouva
à la Nouvelle-Hollande. Est-ce une espèce distincte.''
Le Kakatoès vert , a huppe bordée de blec. F. Kaka-
toès A aCPPE ROliCE ET BLEUE.
B. Juues nues.
Le Kakatoès noir a trompe , Caratua atenima, VieilL;
Piitlarus alem'mas, Lath. , pi. 12 et 1 3 des Perroquets de Le-
raiUaot , sous le nom à'ara noir à trompe. Cette dénomina-
tion a été appliquée par M. Levaillant , à cet oiseau,
parce que sa langue dure etroîde est creuse à son extrémité,
et qu'il s'en sert , dit-il , pour amener ses alimens vers sa
gorge, en l'enfonçant dans la substance des fruits qu'il mange.
Son bec a deux dents , l'une au milieu , l'autre vers le botit ,
et sur chaque bord de la mandibule supérieure , qui est lon^
gne de près de cinq pouces , Irés-recourbée et trés-aignë à
Ta pointe ; la dent du milieu correspond à une échancrurc
grande et profonde , qui se trouve sur chaque côté de la man-
dibule inférieure , de manière qu'elle remplit 3 peu près celle
cavité , quand le bec est fermé , qui cependant semble
rester alors un peu entr'ouvert vers le bout. Scion M. Le-
vaillant , ce kakatoès recouvre , lorsqu'il a froid , ses joues
nues , en abaissant sur elles les pbimesde sa huppe. Ces plumes
sont nombreuses , longues , étroites , effilées , pointues et d'un
cendré noirâtre ; te reste du plumage est d'un noir lustré et
srdoisé, avec des reflets bleuâtres ; la peau nue des joues est
conicur de chair. On le trouve dans l'île de Ctylan.
\-\j^Amgns il trompe, pi. 11 du même ouvrage , ne diffère
précédent , qu'en ce que son plumage est d'un gris ar-
té j mais on le donne pour le même oiseau que le noir , ce
îmier étant privé de la poudre grise qui colore ces kahaloh
on aras dans l'état de nature, selon M. Tbemminck qui les
possède dans sa riche et nombreuse colleclîun. (v.)
K A L
^^Ê iiOa^rf J^ct 0>TVLETS que par 1c nombre des parties Ait
^^1 nwliAeiliun, c'est-Ji-ilire , qui o'a que quatre étamîatf
^^1 MHttfV t'^^''''^'' < ^^^- C<^st Uecandollc qui, daas l'ouvra
^^1 «Ht If* nUnlex gmi^es de Redouté , a efTeclué cette sépli
^H litHit iMiil' indiquée par Adanson.
^H II en (km-u deux espèces ; l'une , la Kalanchée d'Egyi
^^H II \vi ïvtùUi-* presque rondes, concaves, légèrement crée
^^1 \ie*t glabres, et les Heurs rouges. £lle est originaire d'H
^^B evi<l>' . ek D'y cultive . dans les jardins « à raison de la g
^^H leur vive de ses (leurs.' L'autre, lu Kalanchée en SPAxai.î
^^B «Ird'fuiltes presque rondes, roiblement crtinelées, glabres^
^^H vt le» lli.'urs j luni's. Elle est originaire de la Chine.
^^P Toutes deux sout vivaces , et s'élèvent à enviroD un pied,
^^p On len multiplie de boutures dan.i nos écoles de botanique.
^B Le cenre Vereii: d'Andrews n'en difl'èj-e pas. (b.)
^P KALAîSUEA d'Uppien. C'est la CAïASDaE. Voyez ce
■ mot. (s.)
^H K\LAP-FU. NomhongroisduTussiLAGE pétasite. (ls,)
^B KALAVEL. Nom donné, à Cej'ian, ainsi que celui de
^H' KlftlûlVEl., à un arbrisseau que Lmn;eus nomma Santa-
^H i.rfi'oES, el dont Adanson fait son genre Kalavel. LesHeurs
^H otlVenl : un calice k cinq pièces ; une corolle à cinq pétales ;
^P dixéianiines, et deux styles. Elles forment des paniciues axll-
^^ luires, Les feuilles sont ailées avec impaire. Adansou place
^^L celle plante dans sa nombreuse famille Ae& pisli^/iùrs. On ne
^^K doit pas la confondre avec le CalawÉe de Sumatra. V. ce
^H motet SantaloVues. (ln.)
^V KALB, C'est le Veau, en allemand, (desm.;)
KALBA. Nom donné par les Tartares, suivant Falkland,
à l'AiL d'ours {^AfHuln ursinum). (LN.)
KALBERL. Nom allemand de la Brebis. KALBER-
LAMM est celui de I'Aknelle. (desm.)
KALRERHILCH, KALBERPREIS ou KALBS-
DRUSË. Noms allemands du CEKF£VtL sauvage ( Clixro-
fifiyl/am rfhestre'). (LN )
K.\LRLEIN. Nom allemand des Cocci'NELtËS. ( desm.)
KALENGI-CANSJAVA.Nommalabare du Chasare
de l'Inde- (LN.)
KALERIA d'Adanson. V. Calebia. (lm.)
KALESJAM. V. Calësan. (l.)
KALFBAER. Le Groseillier alpin est ainsi désigné
dans certaines provinces de Suède, (ln.)
KALFRUMPA. C'est I'Epilobe a
wi Suède. (tN.)
K A L ij
KALFUR. Nom ttirc du Gérofle. (ln.)
KALI.Nom arabe de la Soude^ très-ancien et cité par Pline.
C'est celui de la plante qui donne le minéral dit soude, nom*
mé autrefois , à cause de cela , alkalL Les botanistes ont
décrit et indiqué comme des kali^ non- seulement près-
que toutes les espèces du genre actuel Salsola , mais aussi
des plantes qui font partie maintenant des genres frankem'a ,
galema , tnarUhema , gypsophila , mesembryanthemum , aizoon^
pianiago^ reaumuria^ etc. , qui appartiennent presque à autant
de familles différentes ; et salicomiay chenopodàim , anabasis ,
genres de la même famille que \e^salsola\ toutes ces plantes
se rapprochent les unes des autres par leur port ou par leurs
feuilles cJiamues. Toumefort appelle Kali le genre nommé
depuis salsola par Liiinseus. Adanson rétablit l'ancienne dé-
nomination. Le Kali de Pline est une espèce de ce genrê^
sans nul doute ; mais laquelle ? est-ce le salsola kali ? (li9.)
KALI-APOKARO. V. Cunto. (ln.)
KALIFORMIË, Kaliformia. Genre de plantes établi par
Stackhouse , Néréide Britannique^ aux dépens des YaR£C5 de
Linnaeus. Ses caractères sont : frondés cartilaginoso-géla-
tineuses , légèrement diaphanes ; rameaux épars à ramus-
cules obtus , presque verticillés ; bourgeons séminiformes ,
nus et enfermés.
Ce genre rentre dans la troisième section du genre Gi-
GARTINE de Lamouroux. Il renferme cinq espèces , dont font
partie les Varecs raquette, îiain, diaphane, etc. (b.)
KALIKA-RÉPA. Nom du Napel, en Hongrie, (ln.)
KALINA. Nom donné, en Bohème, an Sorbier des oi-
seleurs, (ln.)
KALINEN, KALINCHEN ou KALINKEN. Noms
de r Obier ( Vibumum opulus), en Allemagne, (ln.)
KALISSON. Très-petit Osgabrion trouvé sur la côte
du Sénégal, (b.)
KALKAUN, KALKDN et KALKUTER. Noms du
Dindon , en Allemagne, (desm.)
KALKON. Nom suédois du Dindon, (v.)
KALKSINTER. Wemer comprend sous ce nom les
variétés de la chaux carbonatééyif^rétîonnée et les variétés
coraUoïdes de TArragonite. (tif.)
KALKSPATH , de Werner. C'est la Chaux carbo-
NATÉE CRISTALLISÉE. Toutes les autrcs variétés de la chaux
carbonatée sont classées sous le nom de kalkstetn. (ln.)
KALKUTER. V. Kalkaur. (ln.)
KALKZEOLITE , d'Oken. V. Apophyllite. (ln.)
XYll. 'JL
I
iS K A L m
KALFRO et KALLTORSK { Rana esculenla). Noms '
SuClioÎK Ùi: la (jRENUUILLË. (flESM.)
KALLGAAUD-ARVE. ISom Ju la Mohgeline dam
l'îlir de Bornliolm. {l'S.)
KALL. Espèce d'EuPHORBE de l'Inde, Euphorhia tlrwaii^
Linn. , dont les naturels fooi un grand usage dans leur mé-
decine, quoi<jUC, ccinme celui de la plupart de ses congé-
nères, son suc suit un violent poison, pris à uiic certaiae
dose, (b.)
KALLIKA.Nomde la Ti3UPE,cbez lesKalmouts. (LH.^
KALLINGAK. Nom que les Grocnlandais donneiit k
un Macareux toul-à-fait noir et gros comme un pigeon, (v.)
RALLSTROEMIA de Scopoli. Genre de plantes de la
décsndrie monogynie, qui a pour caractères : calice de cinq
folioles concaves; corolle à cinq pétales obtus , à bords re-
pliés en dedans ; dit élamines inégales; un style ; une cap-
sule plus courte que le calice , à dix loges monospcrmes , et
couronnée par le style persistant.
Scopoli rapporte à ce genre le tnùuliis maximus de Lœ-
fling et de Linnœus, qui croit à la Jamaïque, f'oya Herse.
KALMIE , Kalmia, Linn. (^Décanàrîe mnno^nie. ) Genre
âe plantes de U famille des rhodoracces, dont les caractères
sont d'avoir : un calice persistant , divisé en cinc] parties ;
«ne corolle monopétale, eu forme de soucoupe, creusée
iatérieurement de dix fossettes , auxquelles correspondent À
l'extérieur autant de mamelons saillans ; dix étamines cour-
bées vers le milieu de la corolle, et un style plus long
qu'elles , placé sur un germe rond , et couronné par un stig-
mate oblus. Le fruit est une capsule ovale ou spli>.<rit|ue ,
l'ouvrant par cinq valves , et partagée en cinq loges rem-
plies de trés-petiles semences.
On cultive en France, dans les jardins des curieux , six
espèces de kalmtei, qui nous viennent de l'Amérique sepIeH'
irionale : ce sont des arbrisseaux ou des arbustes toujours
vefis , qui ont des feuilles simples et de très-belles fleurs
disposées en corymbe sur les calés des brancbcs ou à leuC
somme I. .^k .
La Kalmie a FEUlLLEsTittcBS, Kalmia latifuUa, Linn. ,
est la plus belle de ce? espèces. Cet arbrisseau croît sur
les rochers de la Virginie et de la Pensylvanie , oii il s'é-
lève à la hauteur de dix à douïe pieds : dans nos climats , il
est communément haut de deuK pieds. Sa lige est brancbue
cl garnie de fuuîUes ovales, entières cl Irèâ-ruidcs ; sus
A T,
flcHts forment des corymbes termiDaus. Elles soDl très-nom-
breuses, d'une forme élégante et «l'un beau rouge pourpré;
elles offrent un coup doeil très-agréable : elles se succèdent
neDdanI une grande partie de i été. Ou peut , mi^me dans
le nord Je la France, cultiver cet arbrisseau en pleine terre;
il aime un Wil frais , un peu ombragé et humide, facile a
pénétrer, tel que le terreau de bruyère. Il trace beaacnup
etproduit des rejets propres à le multiplier. Son boîs est dur;
celui de sa racine est j^iune comme nolrebuis, aussi les Amé-
ricains s'en servent pour les mÉmes usages.
La Kalmie s. feuilles étroites, Kalmia anipistifolia ,■
Lion. , est originaire des mtJmes contrées et beaucoup moins
élevée que l'espèce précédente. Ses feuilles sont coriaces ,
temées et lancéolées , et ses fleurs d'un rouge clair sont dis-
posées en corymbes clairs el latéraux. Cet arbuste fleurit
aassi psndant plusieurs mois de l'été ; il se plaft dans ua
terrain sec el inculte , et se multiplie par ses rejetons.
La Kalhie glauque , dont les feuilles sont blanchâtres,
■e cultive comme la précédente.
C'est un bel arbrisseau peu élevé, remarquable par le nom-
bre de ses (leurs , par ses rameaux étalés . opposés, glabres,
à deux angles tranchantes. Ses feuilles sont presque sessiles,
opposées, allongées , presque elliptiques , entières, obiuses
à leur sommet , un peu rétrécies à leur base; glabres, d un
vert luisant en dessus , glauques en dessous , roulées à leurs
bords . longues d'environ deux pouces. 11 y en a une variété
i feuilles plus élroites.(u.)
KALO-ADOULASSO. Nom malabare d'un arbrisseau
qni est une espèce de CsBUAiiTinE , Juslkia gfndumssa. Sur
la côte de Cnromandel, on l'appelle carou-iuikhou/i , c'est-
i-dire, NOTCHOULJ NOIB. (ln.)
KALSCILEÏTI-PULLO. K Xyris de l'Inde, (s.)
KALSLEKKA. Nom du Populace, en Suède, (ln.)
KALTAN. L'un des noms sibériens de la Marte Zibe-
UHE. fDESM.)
KAL-TODDA-VADDl. Nom malabare d'une espèce
de Brisillct {Cixsalpiiùa mimosiiides , L ). (LN.)
KALIT KimULCOYA. Nom du Busard tchoug , k
Ceyian. (s.)
KALUTTEN. Nom allemand des Papillons, (desm.)
KALVETADAGON. Noi
Vetadagon est le
Lamk.
' KAMABATA >
Buctf d'Orient, (i
lalabar
d'ui
, Lamk. (LN.)
de Vadulla
i dû
KAKU- SO. Noms japonais de
30 K \ M
KAMADA. Nom (aran de TOrtie stimulante, (b.)
KAMAN. C^est le cardùan cosUUum de Gmelin. F. aa mot
BccAkD£. (b.) •
KAMASC. Nom do Plautais , en Perse, (lu.)
KAMB. V. Kabu. (l».) ,
KAMBANG-PAKOCH-AMPUT. Nom' malais âa
NiCTAGE belle DE »UIT. (bJ)
KAMBEUL. C'est VhtUxflammea^e GmeUn. V. ao mot
BULIME. (b.)
KAMEEL-DORN. F.Kasaap. (s.)
KAMEFIT UEOS. V. CAMirraos. (lh.)
KAMEL. Nom allemand da Chameau, (desm.)
KAMELHEN. L'nn des noms du JoBC fleuri, BiOomUs
wnbeUatus , en Ailema^^ne. (ln.)
KAMELOS. Nom grec du Chameau. V. ce mot. (s.)
KAMÉNOÏ SKVQREZ. Nom que porte, en Sibérie ,
le Merle rose , et qui veut dire ééfnimeœi des rochen, (y.)
KAMENNOIK F. Kammehoie maslo. (pat.)
KAMENOtJSCHKI (^Canof^des rochen:). Nom que les
Rosses donnent an canard à collier de Terre-Newe^ {Aâas his-
inonlca)^ parce qull cherche les eaux les plus ^ives des mon-
tagnes, (v,)
KAMICHI, Palamedeq, L^th. Genre de Tordre des
ÉcuASSiERS et de la famille des Unc(ROstres. F. cesmot^
Caractères : bec plus court que la tête , garpî de plumes à la
base , conicO'Convexe ; mandibule supérieure un peu voûtée ,
crochue à la pointe ; Tinférieure plus courte , presque ob-
tuse à Textrémité ; narines ovales , ouvertes , situées vers le
milieu du bec ; langue ......; front garni d'une corne
longue , grêle , cylindrique , droite et pointue ; quatre doigts
épais, trois devant , un derrière ; les extérieurs unis ii la base
tar une membrane ; le pouce ne portant à terre que sur le
out ; ongles médiocres , pointas , canaliculés en dessous; le
Sostérienr presque droit i le plus long de tous; ailes garnies
e deux éperons robustes, pointus; la première rémige la
fJus courte de toutes, les troisième et quatrième les plu^
ongues. Ce genre n^est composé que d^une seule esjpèce.
Latnam et Gmelin y ont classé le cariama qui a paru ^
M. Geoffroy - Saint - Hilaire , et à lUiger, avoir âes ca-
ractères distincts , suffisans pour être isolé génériquement.
Les kamlchis sont de grands oiseaux qui se tiennent dans les
vastes marécap;es de la Guyane ; quoique munis d'armes très-
offensives qui les rendroient formidables au combat , ils
K A AT
n'altaquent point les aaires oiseaux, et ne foui la giirrrit
qu'aux repliles. Consultez ci-après la description «le leurs
niccDrs faite par un savant, qui les a observés dans leur pays
natal. (^0
Le Kamicbi proprement dît, Palamedea rornula, Lalh. ,
fig. , Lath. , pi. enl. n," 4-5i- Ea parcourant de la pensée la
série immense de toutes les espèces d'oiseaux qui peuplent
Ips airs, donnent la viu aux forêts et aux vergers, sepromènent
sur les rivages de la mer , et sur les bords fangeux des lacs ,
I Jes étangs et des mares, du sillonnent mollement la surface
Uea eatu, en vaïa l'on en chcrcheroit une dont la tdte f&t
Krmée comme celle du kamkki. Un grand nombre d'espèces
Hportent une huppe on une louFTe de longues plumes qui ae
Belévent en panacbe élégant , ou se dessinent avec grâce en
Kflescendaat sur le cou ; d'autres ont nne aigrette légère ; la
Rature a donné une cooronne à plusieurs , et une sorte de
^Hîadème chama à quelques autres. Aijcun de ces ornemens
Be formes si variées, ne pare la tête du kami-M; une arme
^Bienaçanle s'élève sur son front; c'est une corne pointue «
Bbnguc de trois à quatre ppuces ,etdnnt la base a deux ou trois
Blenes de diamètre ; elle est droite dans toute sa longueur ,
Bjtcepté à sa pointe qui se courbe un peu en avant; sa base
nst revêtue d'un fonrreau semblable ail tuyau d'une plume.
j Ind<^pendamment de sa corne à la lêle , le kamichl a sur
BSiaqae aileron deux forts éperons triangulaires, qui se dirî-
■jtcnt en avant lorsque l'aile est pliée , et dont le supérieur
^Sit plus long et plus gros queriurérieur; ce sont des apophyses
Kk l'os du métacarpe, et leur base est entourée d'un étui
Hwmblable à celui de la corne.
Wê Si l'on juseoit du naturel de l'oiseau par l'appareil de ses
Bbrmes , on le regarderoil comme le tyran le plus féroce et le
Htlus dangereux , cherchaal les combats , la destructioa et le
■ibarnage. Par uoe exception remarquable, la nature lui a
■aonné des moeurs douces et une sensibilité profonde. C'est
B&n exemple ou plutôt un modèle qu'elle présente aux hom-
Mnes. auxquels les grands intérêts, ou, pour mieux dire , les
Babas et les vices des sociétés, font un devoir et une habitude
Bil'avoir les armes à la main.
■ Le kamichî n'attaque point les autres animaux , au milieu
B^esquels il vit en paix. Sa nourriture ordinaire consiste ea
■fcerbe tendre , qu'il pâture à la manière des oies ; il mange
H aussi les graines de plusieurs espèces de plantes , mais jamais
Bâe proie vivante. Le nombre de ses armes est donc un vain
■appareil de guerre , et elles ont été départies à l'un dos ol-
B seaux les moins disposés à en faire usage. Il n'est qu'une oc-
B easion où les éperons des ailes devienaent des armes offen-
les saraDcs ^ dem
are; sapnnlc
K A T\î
»[ves , mais cVst h l'espèce infme du Icamîctii qu'elles de—
viennenl funesics. Lorsque, dans la saison des amours, plu-
«leurs mâles se rencoolrenl , la possession d'une femelle est
un sujet de combat ; de vigoureux coups d'ailes, soil k terre, ' '
soil au vol , sont assenés et rendus avec acharocment , jus--:
qu'à ,ce que le plus fort ou le plus-adroit ail i '
«D fuite et soil resié niaiire du cliamp de bataille souvent cn-''|
sanglante, et du prix de ta victoire. L'amour alors dépas
'I n'existe plus que tendresse el fidélilé. El ces
l lant de vivacité, quuli^sdcui épouxne se séparent "
plus, et que si l'un vient à mourir, l'autre ne cesse d'errer,
en poussaut , comme la tourlerclle , des sons plaintifs autour
des lieux oli la mort l'a privé de ce qu'il aime , se consume el
finît par périr victime de ses regrets. Vuytz. Marcgr.ive et
Pi'son- , J
L'espèce du kaniichi se trouve au Brésil , à la Guyane , eC'l
vraisemblablement dans d'autres contrées de l'Amérique méT*^
ridionale. Partout elle parotl rare , soil parce qu'elle est pen -
féconde , soit , comme je le présume , parce qu'elle ne fré-
quente que les lieux reculés et solitaires. Elle se plaît dans
i-noyées , où il erfl bien difficile de l'attein-
i n'a Pieu qu'une fois par an, dans les mois de
el de février, consiste en deux œufs de la grosseur de
ceiixde l'oie; k- nid est placé sur des broussailles ou au milieu
des jnncs.Cesoîseaux se perchent rarement,seticnnenl presque
toujours à terre, et n'entrent point dans les forêts. Leur dé-
marche est grave , ils porlent le cou droit et la tête haute:
Leur voix est si forte que leur cri retentit au loin, et a quel-
que chose d'effrayant. Marcgrave lui donne l'épîthèle de
ierribU 1 cl l'exprime par vyhou-vyliou : UnilitUm clamorem
edit , vyhu, vyhit voeiferando. (_Hiis/ture nul. du Brésil, p. a tS. )'
C'est d'après ce cri que les Indiens des bords de l'Amazone
ont nommé ces oiseaux cahuilahu; ceu» de la Guyane fran-
çaise les appellent kamoukl, d'où les Créoles ont formé la
déoominalion de camoade;k Surinam, on les nomme arcnd;
au Brésil , anhima; enfin, quelques naturalistes les ont dé-
signés sous le nom â'aîgUs d'eau r.omus. L'on peut voir, par
ce qui précède , combien cette dernière désignation est fau-
tive , et la conformation extérieure des kamichls les éloigne
autant des aigles , que leurs mœurs et leurs habitudes. J
Ils se rapprochent du dindon par la forme du corps, mais 1
ils sont plus gros et plus charnus. Leurbeca plusde rapport. J
avec celui des gallinacés qu'avec le bec des oiseaux de proie.
Ils ont les narines grandes < les yeux ronds, salllansel noirs
les ailes Irès-ampics, et qui atteignent presque le boul de la
queue qui est longue , les jambes grosses cl recouvertes âau&
K A M qj
lear partie nae , aussi bien que les pieds , d^une peau noire et
écaîlleuse ; les doigts de longueur inégale , celui du milieu
long de quatre pouces et demi, et rinteme de deux pouces,
tous munis d^ongles longs et peu crochus , entre lesquefi
celui du doîgt le plus long se trouve le plus court. Les partiel
internes difïèrent peu de celles des gallinacés ; le jabot a une
ampleur considérable , aussi bien que l'estomac f qui diffère
par sa forme de celui des gallinacés. La membrane externe
de ce viscère est très-musculeuse : Tinterne est veloutée de
même que dans la plupart des quadrupèdes. Les intestins
sont longs , et leurs tuniques sont très-fortes.
Quand le kamicbi a acquis tout son accroissement , la cou-
leur générale de son plumage est d'un noir d'ardoise ; de pe-\
tites taches grisâtres se font remarquer sur le cou^ le dos 9 le
jabot , une partie de la poitrine , les ailes et la queue ; le ventre
est blanc, et le dessous des. ailes d'un gris teinté de roux; la
tête est garnie de petites plumes, douces au toucher, sem-
blables à du duvet , et mêlées de blanc et de noir. La lon-
gueur ordinaire de l'oiseau , prise du bout du bec à celui de
la queue , est de deux pieds quatre pouces , et l'envergure de
plus de cinq pieds ; les plumes les plus longues des ailes ont
quatorze à quinze pouces ; elles sont plus grosses que celles
des oies y mais elles ont moins de consistancaf et l'on ne peut
s'en servir pour écrire; celles de la queue ont huit à neuf
pouces , et sont égales entre elles, (s.)
KAMINI-MASLOou plutôt KAMMENOÎÊ MASLO,
Voyez Géophages, tom. i i, pag. gS, et Beurre de mçotsta-
GNE. (desm.)
KAMMEBLUME et KAMMERBLUME. Noms de la
Camomille, en Allemagne, (ln.)
KAMO-URI. Nom japonais du Potiroî^. (ln.)
KAMOUKL Nom que les naturels de la Guyane ont
imposé au Kamichi ; les Créoles l'appellent camoucle, (v.)
KAMMOUN. Nom arabe du CuMm ( cuminum cymi--
num^ L.). (ln.)
KAMMOtfN-ASOUAD. F. Habbab-souded. (ln.)
KAMOUN KARMAN Y {cumm de Caramanfe). Nom
arabe de la Fabagelle écarlate (^zygophyllum coccînenm ,
L. ), ainsi appelée à cause de ses graines aromatiques^
et de la contrée ou elle croît, (ln.)
KAMPELIA. Suivant Adanson , ce nom auroit été
donné au Lasianthe de Linnœus^ qui est maintenant une
espèce dii genre gordonia. (ln.)
KAM-PEN-rUNG. Nom donné , en Chine, au Qua-
r
I
1
ii K A N
iiociiT ( ipomea <fuamo<:l!t , Linn. ) , cuhivë pour Tagri^iûf nt
àans les jardins de l'Inde, (ln.)
KAMPMANNIA. Geore proposé par RaCnesquc-
SchmalU pour placer une espèce de Clatalieii, le uin^ojj^-^
lum Iricarpum de Mkhaïu. (LTi,) d
KAMPSERKRAUT. La Citeoxnelle (arlemisia uènA
lenum') porte ce nom en Allemagne. (lN.)
KAM-QUA.Nom, Chinois, d'un arbrisseau que Lou-
reiro place avec lesTvsMn&Çevonymusthineitsis, Lour.). (tu.')
KAM-SIUN-UN. Nom chinois d'un Séneçon ( senw.o
divaricatus, Linn. ], qui crotl aux environs de Canton
Chine. (LK.)
KEMUM des Arabes- C'est le Cumin, (ln.)
K.AMYSCH. Nom du Roseau a balais {arundophi
miles , L. ) , en Russie, (ln.)
KANAAP. Espèce de Mimosa, qui sert de nourriture:
la GlHAFFE. (s.)
KANAHIA. Genre de planle de la penlandri.
et de la famille des ascldpiadces, établi par Robert Brown ,
aux dépens du genre Ascléfiade. Ses caracti^res sont: co-
rolle campanulée, ayant son limbe à cinq divisions; couronne
staminifère située au haut du tube que forment les filamens,
composée de cinq folioles subulées, renflées à la base ; an-
thère terminée par une membrane ; masses poUinifères ven-
irnes fixées par la pointe, et pendantes; stigmate mulique ;
fruit folliculaire grêle , strié ; graines^.
Ce genre comprend Vasclepiaslaniflora de Forskaet, plante
À feuilles opposées et à (leurs disposées en bouquet sur la
tige et entre les pétioles, (ln.)
KANARA-PULLU (Rbeed. Malab-, la, t. 69). Nom
malabarc delà Cretelle des Indes (lynosurus /ncicits). (LN.)
KANAWA d'Amholne. C'est le salimon de Ternate, le
tenau de l'île Banda , le novella nigra de Rumphi
tehestena, Linn. V. Sebestier. (ln.)
KAND'A-MURRUGAM. Nommalabare duRniNoi
ROS, (de S M.)
KANDANAKU. r Katevala. (ln.)
KANDAR. Les nègres du Sénégal donnent ce nom
I'Anbinga. (s.)
KANDELouCA]VDEL.NomsmalabaresdesMANGLiERs;
il faut distinguer le Kanuel, qui est \erhiwpktira ^maorbiza,
L.; leTsiEROu CAKDEL OU rhk. candel , L., le Peekandel
ou marque guapariha des Brasiliens, ou Mzoph. mangU , L. ,
"i IvABlL-r "
,1e
, rhizoph. rylindrica, L. V. CandeI
KANDELBEERE. L'If et laMANCiENNEportentci '
«n .MIemagne. (ln.)
K A N
KANDELBLUTHE. Un des noms Aa Lilas , en AUe-
kANDELWlNDE. La Masoenne et le Merisier a
GR\PF£S sont ainsi appelés dans quelques parties de l'Aile-
nugne. (Lf.)
KANDEÎN. Arbre fort l'pinenx, à feuilles oppos<?cs on
Icrnécâ» un peu pétiolées , ovales , pointues et eniières ; à
épines axillaîres, droiteE et aiguës; a [leurs petites, odoran-
tes , d'an vert blanchâtre , disposées sur des grappes axillai-
res, Rionis longues que les feuilles.
Se* fleora ont un calice monophylle à quatre divisions ;
qiulre élamines non saillantes ; un pistil lenniné par nn slig~
maie en tête. Ses fruits sont des baies arrondies, compri-
mées, d'an poui^ire hleuSlre, et qui contiennent, sous une
palpe succulente, d'une saveur agréable, deux noyaux sépa-
rés l'un de l'autre.
Cet arbre, qui est toujours vert, parolt devoir constituer
btsenre particulier; il se trouve sur la côte de Malabar. (B.)
■KANDËQUE, Arbre de l'Inde qui n'est connu que fort
inplélement. Lamarck pense qu'il se rapproche du Gri-
t-CB.)
KANDIS. V. CAnnrs. (tîi.)
" ANEH. Mot hébreu qui EÎgni6e RoSEAC. (LN.)
K-ANEELSTEIN. K Kakelstein. (ln,)
" ANELBEERE. Le Cornouiu.er m.Ài.e reçoit ce nom
e Kaselskir.S(^ie, en Allemagne, (i-n.)
l'KANELSTEIN. Werner a donné ce nom à une suL.s-
bce minérale qui est apportée de Ceyian, etquiparottextfË-
bmenl rapprochée desgrenals. M. Haily vient de lui donner
hii A'fstcniU. Sa couleur prîntipale e5i le rouge jaunâtre
^l'hyaciulhe, avec des r^'Hets d'un rouge de sangoudecon-
r d'infusion de cannelle, passant au jaune de miel ou
langé, nubien aurore ; il est transparent ou demi-transpa-
Int; sa refraclion est simple ; sa cassure est vitreuse , Irès-
^ légale et partiellement conchoïde. II raye le quarz, mais
avec difficulté. Sa pesanteurspéciiique est de 3, 60 ou de 3,64-
Au chalumeau, il se fond en un émail brun noirâtre ; mis
sur nn charbon , il s'arrondit peu à peu et fond tranquille-
ment en une perle vitreuse , lisse , d'un gris verdâtre foncé à
l'extérieur. Ses principes chimiques sont, d'après Klaprolh :
Silice 38,8o.
Alumine ai.ao.
Chaux. . 3i,35.
,6 K A N
Ces principes ne sont pan ceux ia zircon , et surtout ceux
de l'hyacintite, pierres avec lesquelles les miDéralogistes ont
confondu le kanelslein. Ils sont les mêmes que dans le gre-
nat , et ne varient que dans leurs propnrtïODs; on ne sauroit
cependant réunir le kanel.sleïn au grenat, sa forme primitive
^ tant très-différente decelle de cette pierre. Suivant >LHauy,
c'est un prisme droit rhoniboïilal de loa^^o' et jj^^io' ; le rap-
pi>rt entre les diagonales de la base est de 5 à 4 environ; il j
a des indices de joints obli<|ues à l'axe el parallèles i dea
farcs qui naitroient sur les arélcs longitudinales du prisme.
(K. tabl. comp. , p. 6a, et un Mi-nioirede M, Hafiy, sur
les pierres précieuses, récemment publié.)
On nous apporte le kanelslein de Ceylan, en petits frag-
mens ou grains anguleux qu'on recueille dans le sable des
rivières de cette île. Il vient encore de Ceylan, une subs-
tance en niasse grantilaire qui est assez commune dans nos
cabinets, et qu'on anommée kanehtein de Ceylan. Elle abeau-
coup de ressemblance avec un grenat en masse granulaire.
C'est, suivanlM. HaiJy, un assemblage de gros grains de ka-
nelstein agglutinés.
Il existe dans la joaillerie beaucoup de pierres de kanel-
slein taillées ; elles y sont connues sous le nom d'hyaciutbes ,
maïs elles sont aisées à distinguer par leur couleur aurore-
lirune, plus ou moinsfoncée, et par leur éclat, de l'hyacinthe
véritable: celle-ci est plus vive cl d'une couleur orangée plus
agriiable i l'ceil. La taille à degré est la plus convenable atl
Hanclstein -, en faisant chatoyer la pierre, les degrés reflètent
alors une couleur plus foncée que la table; quelquefois celle-ci
est aurore claire et les contours sont d'un rougefoncë pourpré.
Unebelle pierre de kanelslein ayant lo à i5 millimètres de
dimension, vaut 8o à loo francs. C'est le plus souvent une
pierre de curiosité ; elle se juge mieux étant montée, et ne
demande pas le paillon. On en cite qui ont plus de trois
centimètres de dimension.
L'on a cru un moment que le kanelslein de Werner éloil
un zircon, et l'analyse de Lampadius , qui iudiquoit 38,80 du
zircone, a pucontribuerà faire répandre cette erreur. Klaproib
n'ayant pas retrouvé cette terre dans le kanelslein , conlirme
<jue ce n'est pas une variélé du zircon- M. Mosb avoit prouvé
avant l'analyse deKlaproth, que le zircon et le kanelslein sont
irès-dîOerens, et que ce dernier appartient à la famille des
grenats. M. Haiiy fait observer que le kanelslein a une action
sensible sur l'aiguille aimantée, mais à un degré plusfoible
que le grenat.
Il existe dans tes cabinets, sous le nom de kanelslein, plu-
ileurs raiuéraui qui ne doivent pa^ y Être rapportés. Le kauel-
K A N ay—
ilïîn de Porto-Rico est un zlrcon en cristaux «xtrômement
petits, Je Tonnes et île couleurs analogues à celles du zjrcon
de Nonx-ige. On le Iniuve dans un sable un conlenanl beau-
coDp de fer titane. On a nomme kaneUleîn du Bri^sil , de
pctils cristaux primitifs de grenat d'un jaune de miel ei qui
riennenlefTecliveinent du Brésil. Le kanelstuin de Groenland
L'Sl aussi tm vérilable zircon. (ln.)
KANÉVE. r. Canabou.(lnO
RANFERKRAUT. Ccsl un nom allemand .j!.! appar-
lient à TA^TUYLLinE VKLNÉHAIEE. (LN.)
KANJA-FU. Nom hongrois du Sisymbre Çsis^mMum
fophla') vtilgairement nommé sagtise des chirurgiem. (l-N.)
KANGELOS ou CATANCxELOS. Synonyme de Rus-
cuscfaez les anciens, suivant Kuellius. (ln.)
KANEGEN. Un des noms allemands de l'OsiER blabc
[^!,o£t viminalis , L.).(ln.)
KA?sGI AR. C'est la coutume, chez presque tous les peu-
~^de r Asie méridionale, déporter un poignardàsaceînlure;
kîdes Indiensse nommekangiar, celui des Malais cnV, etc.
i lestoyoil dans tes cabinets des curieux ei dansceux d'his-
Ec Datufelle autrefois ; ces instrumens de férocité sont de
Btoire naturelle de noire espèce. La poignée de ces ins-
foens meurtriers est de forme singulière; elle présente
'[ branches ou niontans parallèles enire eux, et dont
3ce intermédiare est vide; deux bandes transversales
tiennent les deux branches. Cet instrument ne se prend
■ À poignée ; mais on place ses doigis entre les branches,
Liiiianièie qu'on peut lancer ce poignard en droite ligne à
quelques pas. Comme la jalousie et la vengeance sont des
passiitns qui croissent en proportion de la chaleur des cli-
mats, chaque homme est loiljours pr£t, dans les pays chauds,
à immoler un ennemi ou à punir un adultère. La lame large
du kangiar est tranchante des deux cûlés, et quelquefois llam-
boyanle; elle est souvent empoisonnée, soit avec la bave
d'un reptile(du^fcAoou de quelques serpens), soit avec des
fiucs vénéneux de plantes. Une seule égraiîgnure de ces per-
fides instrumens sufGt , dans les pays chauds , pour causerune
gangrène mortelle dans la plaie. Les Malais, peuple féroce ,
font uo grand usage du mt ou de leur poignard. Celle arme
dangereuse semble être la défense des botnmes lâches, qui.
n'osant attaquer de front, assassinent en (raitres. Aussi les
seuls habitans des pays chauds en fout usage; la chaleur a ffoi-
I beaucoup les corps , cl ne leur permettant pas d'agir par
:ourage cl la force , les oblige en quclijue sorie à se ven-
par la cruauté cl la Iraliisou qui égalent le foibic au fori,
s qui est U voie de la lâcliel^ (tihëx.)
2» K A N
KANGUROO , Kangurus , Geoflr. , Lacép., Dam. ; Jb*-
hoaj Zîminermuin ; Dtdeipkis^ Gmel. ; Macropus, Shaw. »
HatmaUims , Uliger. Genre de mammifères marsupiaux , in-
fimment plus rapprochés des rongeurs que des carnassiers, et
ainsi caractérisés : six incisives supérieures larges, ordinaire-
ment de même longueur (i) , aplaties , disposées en fer à ctie-'
val et dirigées verticalement; une longue barre sans dents en-
tre ces incisives et les molaires; celles-ci en nombre varia-
Lie , de trois à cinq (a) , selon Tâge , à couronne marquée de
collines transverses et poussant d^arrière en avant , comme
les molaires des éléphans ; deux incisives inférieures , cou-
chées en avant , longues , pointues , correspondant par leur
tranchant extérieur, au bord inférieur des six incisives d*en
haut ; molaires inférieures semblables par leur forme aux supé^
rieures et eu même nombre; extrémités très-disproportionnées;
pattes antérieures très-courtes, terminées par cinq doigts à peu
près égaux , armés d'ongleslongs et en gouttière; pattes posté-
rieures très-longues et très-robustes sans pouce , ayant les
deux doigts internes très-petits et réunis jusqu^à la base de
leurs ongles ^ ce qui leur donne l'apparence aun seul doigt
à deux ongles ; Tannulaire très-fort , le plus grand de tous ,
muni d'un ongle très -épais, triangulaire , et qui peut être
comparé à un sabot ; l'externe médiocre ; queue extrême-
ment forte et munie de muscles puissans , un peu plus courte
que le corps , non prenante et servant à la locomotion ; un
sac abdominal , daiis les femelles ; scrotum des mâles très-
dé veloppé , pendant en avant de la verge qui n'est pas four-
chue comme celle des autres marsupiaux, quoique les femelles
aient leurs organes de la génération conformés comme ceux
des femelles de ces derniers; estomac formé de deux grandes
poches divisées en boursouflures comme un colon ; cœcum
aussi grand etboursoufflé ; radius permettant à Tavant-bra^
une rotation complète ; des clavicules.
Les kanguroos ont la tête allongée , les oreilles grandes ,
droites et assez pointues ; les soies des moustaches très-fôi-
bles et courtes ; les yeux grands ; le pelage doux au tou-
cher et comme laineux.
Leur genre est peu nombreux en espèces. La plus ancien-
nement connue est celle qui a été décrite (vers 1706) sous le
nom àe philàndre, ^!ir Valentyn et Lebmyn, et qui habite quel-
ques îles de la Sonde , à peu près à la hauteur du huitième
degré de latitude méridionale. Une seconde, à peu près dans
le même temps, a été annoncée par Dampier; c'est là
iiti
(1) Excepte dafis le a/Pgaroo d^Aroë. Voyez cetle espèce,
(â) Les plus vieux individu^ n*eD ont que trois.
K A N ag
Slns pelile &e loalcs et \» plus remarquaLle par les coul(-ui4
e SOQ pelage. Uoe troislÈine , celle qui a reçu dans nos sys-
tèines le DOin de âidelfthis giganlea , a cid obsurvée sur la côle
Otîentale de la Nouvelle -Hollande en 1770, par le célèliro
''nyageiirCook.Depuiscelteépoqueonavoittouiourspenséijui;
les kangurooa t\\xoa trouvoit sur les diirérens points delà Non-
TC Ile-Hollande où l'on abordoil, apparlcnoicotàcetlc même
espèce; niaislcs naturalistes français <\n\ lirenl partie de l'ex—
pêdiiSon auK Terres australes , et qui l'iircnt à mËoie de voir
un grand nuiabrc de ces animaux, s'aperçurent qu'ils dilT<?-
roieDt par la tailk- . ainsi que par les couleurs de leur poil ,
claa'oD pouvoil au moins en disdnmier cinq tispëce», savoir:
:11e qqiaboniJcàl'ileKingdansle détroit de Bass, remar-
'e par la couUur rousse qui colore sa nuque, et par s.i
le moyenni:; a.''ceUe quifut IrouvéeparM. Lesueurdatig
Eugène , dont le poids peu considérable indïqne une taille
ïocre dans cegenre; 3." et 4-" les deux grandes espèces de
Decrés; ei5." enCncellequise trouve sur leconlinent aux
du port Jackson , et dont plusieurs individus ont étii
és et acclimatés en Angleterre. Des dépouilles de la plu-
de ces espèces ont été apportées à la collection du Uu-
d'histoire nalurclle, et IM. le professeur Geoffroy li-iir
ipliqué les diverses dénominations spécifiques qui seront
irtées dans cet article.
4esfriptions que nous en donnerons seront faites d'a-
ces dépouilles ; mais il sera impassible d'indiquer
certitude les lieux od chaque espèce existe. 11 fau-
comparer le texte de la Relation du voyage aux Terres
rates avec ces descriptions , pour tirer quelques inductions
sujet. Le kanguma à cul raui; , seulement , sur lequel nous
l'indication de l'île King, ne nous présentera aucun em-
I ; mais pour les auires , la diilîculté sera grande tant
I n'aarapas recueilli de nouveaux renseignenieus. Le /ia,-i-
à mouilarjies nous parott devoir habiter la cAte orientale
[a Nouvelle-Hollande , parce que les individus vivans que
is avons eus en Europe avoient été envoyés des colonies
anglaises situées sur ce point, et que la description que nous
en avons faite s'accorde très-bien pour la couleur générale du
pelage et pour le volume du corps avec ce que nous apprend
(JooK sur les animaux de ce genre que son équipage décou-
vrit lors de son séjour à la rivière Ëudeavour. Le kangitroo de
rUe Eugène s'est montré à nos yeux dans un Individu de
la collection provenant de l'He Saint- Pierre , selon une
ancienne désignation qu'il portoll il y a quelques années,
et qui a été depuis changée, sans doute par méprise,
et d AÎllunn, parce que nous trouvons beaucoup d'accord en-
3^ K A N
li« Tfeft ttncriDftîoii et le peu de mots qnî en font mention dans
U ReJattott au voyage aux Terres australes. Enfin cette même
T«4jUioa nom présente les kanguroos de Ftle Decrès, sitoée à
M^ <br dùtancf de la Terre Napoléon , comme constîtoant
fc« ilttox plus grandes espèces qai aient encore été obsenrées,
«< :nHttt c«f rapport t noos nons troarons portés à reconnoftrè
(awv b^acitup de doutes cependant ) dans ceax-cî , les es-
mKv^ ^ut? N. («cofTroy à nommés kanguroo brun-enfumé et
kit^iÊt^ pis-roux, (i)
ÇHvvi rv^yageurs parlent encore de deox kanguroos dont Ils ne
Aj^Mtt^iil âtirune description. La première est celle qai habite
9«ir le continent à la baie à^s Chiens marins , en face des îles
Beniter « Dore et Dirck-hatrighs , oà a été seulement ren-
r\«iilrt^f* l'espèce da kanguroo à bandes , celai dont parle Dam-
{^(i^t* • el qii il regarde comme un lapin à jambes de devant
rtV^i -tourtes. La seconde est celle de la terre de Diemen,
turti* qui n\i pas^ à ce qu'il paroît, été observée par eux à
t(iM!i(« dr sa rareté. En général , ils ont remarqué que les kan-
fftihHM % quiïlle que soit leur espèce, sont bien moins com>
ntiiiijt nur les grandes terres de ces paragesque dans les îles ,
Iii0mf« peu distantes; ce qu'ils attribuent: i.» à la chasse ac-
tliri» que les habitans de la Nouvelle-Hollande ou de la
T«rri« dn Diemen, font à ces animaux avec leurs chiens
(»t i«vf<r Iffiirs armes ; 2.° à l'impuissance où se sont trou-
tt'f} \\t^(\\{k présent ces misérables sauvages, de se porter dans
M*!i il(<A , leur industrie ne leur ayant tout au plus permis de
MHMlruire que de frêles pirogues d'écorces avec lesquel-
l(*.4 \U ne peuvent que côtoyer de très-près leurs rivages.
AprAs avoir ainsi fait connoître les formes générales de
fOMAli^n animaux de ce genre, après avoir énuméré leurs es-
|iAi-f<«i vi rapporté le nom des lieux où on les trouve , il con-
v)|(fitde p;irlcrde leurs mœurs et de leurs habitudes naturelles.
Ln poche dont le ventre de la femelle est muni pour re-
^fllOlllr les petits après leur naissance et jusqu'à ce qu'ils aient
ft^quis une certaine force , a porté quelques zoologistes ii pla-,
^^f vt*% qiiadruoèdes dans le genre des didelphes, qui ofîrentla
M^mt' partirularilé; et, d'un autre côté, la longueur excès-
#î♦^ tUAt'iirn pietU de derrière a engagé d'autres naturalistes à
ihn tftfifi^f*r lititin le genre des gerboises, avec lesquelles ils ont
ffHhtfftih^ rapports dans leur manière de sauter. Le premier
^ffftfftfit h^rni*rit i*loit bien plus exact que le second , car l'or-
dtfifth.fil'ifftl t\t*n kfiti^imms oflre une foule de rapports communs
Hthh hhWn di*f» tllihlphr!t\ aussi M. Cuvier a-t-il fondé l'or-
^to
h f i\ tiitn)^ /jH»' U hftn^nron àran-cn/amà y se trouve aus^i sur le
/ .f, f-ni 1^" U N'Mivrlh' liolUiidc , aux environs du port Jackson.
K A N 3,
Ire îles marsnpîaui , quî rt^nfenne non-senlcmenl ces deus
jcores d'animaux, maïs encnre plusieurs autres qui préscn-
leBLuae série non-înlcrrompiie où les caractères sool vari(!s
admirablenient et di^gradifs par des nuances irés-déli cales»
pour établir le passage de l'un à l'autre , c'est-â-dire , des di-
ddfJies qui sodI insectivores, qu! ont les trois sortes de denU
comme les carnassiers , le pouce séparé aux pÎL-ds de
derrière el opposable aui autres doigts el la queue prenante,
va kanguroos qai ae vivent que de substances végétales,
qoi ont les pieds de derrîtef ^ doigts réunis par la peau et
simplement propres à (i^nsrche , qui sont pourvus d'une
queue forte et non-prenante , leur servant pour ainsi dire
de pied supplémentaire. En général , les kanguroos sont (avec
les pkaicolotnes qui habitent ces mêmes contrées) de tous les
marsupiaux, ceun qui se rapprochent le plus des rongeurs, cl
notamaient des lièwres et des lapins.
Le genre Potoroo (ou kanguroo-raf) que nons avons établi
dans le Tableau ntèûtodique qui lertnine le vlugt-qiialrième
volume de la première édition de cet ouvrage , est Ircs-sem-
blable àceluide5/[an^roo:!proprementdits; mais l'espèce qu'il
renferme a des canines supérieures , el ses incisives ont une
forme un peu différente. D'ailleurs, Torganisalion înleme
n'est pas ta même ; aussi doit-il en être séparé , mais placé
immédiatement avant.
Les An R^uruos vivent en troupes composées d'une dou^caine
Individus, plus ou moins , et conduites parles vieux mâles;
se tiennent dans les endroits botsés, el paroissent suivre
sentiers qu'ils se sont tracés. Une espèce (i) vît isolément,
et se prépare, dans des buissons épineux et serrés, des gale-
ries nombrenses qui lui servent pour échapper à ses ennemis.
Au rapport de Lebruyn, il parott que le kanguroo d'.tni? se
creuse des terriers; ce qu'on n'a point attribué au;i autres es-
pèces. Les femelles ne font qu'un ou deus petits qui naissent
presque à l'état de fcelus , et sont de suite placés dans )a po-
che sans qu'on sache comment Ils y sont conduits. Dans les
plus grandes espèces; dont le poids s'élève jusqu'à cent
soixante et cent quatre-vingts livres, les petits, en naissant,
n'ont qu'un pouce de longueur.
Dans l'état de repos, ces animaux sont appuyés sur leurs
deux longs métatarses et sur leur forte queue , qui composent
comme une sorte de trépied ; leur corps très-large en bas et
fort mJuceen baul, est dans une situation verticale ; la léte
est allongée, et dont le trou occipital est toui~à-fait posté-
ir, est comme perpendiculaire k l'axe du corps ; les petits
11) Le tanguruo à lijaJes,
3a K A N
pieds de devant sont abaissés sar la. poitrine ; les oreilles sont
droites, relevées et très -mobiles. Enfio , les kanguittas^ daos
cette pose, ressemblent beaucoup aux i^b^ives qui sont aux
écoutes.
Lorsqu'ils marchent , ou bien ils sautent il la manière des
gerboises sur les jambes de derrière , tenant celles de devant
pressées contre leur poitrine , et en relevant la partie anté-
rieure du corps et la tête dans une situation peu inclinée , on
bien marchant sur les quatre pattes , et s^aidant de leur queue ,
ils avancent à Taide d^un mouveiM^ assez compliqué et qui
mérite d'être décrit : ayant placé fNrre les deux jambes an->
térieures , et par conséquent couche le corps en avant , ilf
replient leur queue en dessous en Tappuyant par Textréinité
contre le sol; ils contractent les muscles de cette queue, et
enlèvent de cette façon la partie postérieure du corps ; sou-^
tenus ainsi , ils placent leurs jambes de derrière près ceUea
de devant, et transportant de suite le centre de gravité sur la
verticale de ces deux pattes postérieures, ils font avanceriez
antérieures quMls posent à terre , et ayant replié leur queue
de nouveau , ils continuent le même manège et ne laissent
pas de se mouvoir ainsi avec quelque vitesse. Lorsque ces
animaux sont effrayés et poursuivis , ils font des sauts de vingt
à vingt-huit pieds détendue , et de six à neuf de hauteur ;
dans ces sauls , leur queue qu'ils tiennent étendue , fait Tof-»
fice d'un balancier ^ de sorte qu'ils peuvent tenir la tête le -
vée , et le corps dans une situation presque droite.
La grandeur et le poids de la queue des kangumos prouvent
liu^elle leur sert à la fois d'arme défensive et d'arme ofifensive ;
il semble même que la nature ne les ait munis d'aucun autre
moyen de défense ; la gueule , et en général la tête de ces ani--
maux, sont trop petites proportionnellement à leur corps pour
que leurs morsures puissent être dangereuses ; leurs pattes de
devant , dont ils se servent comme les écureuils pour porter
la nourriture à leur bouche , sont trop disjMroportionnées pour
annoncer une force suffisante.
John White rapporte que plusieurs prisonniers de Botany-
Bay observèrent la manière dont un kanguroo se sauvoit^ en
se défendant des attaques d'un vigoureux dogue de Terre-
Neuve ; avec sa queue il frappoit son adversaire' d'une ma-
nière terrible ; les coups étoient portés avec une si grande
vigueur , que le chien fut blessé jusqu'au sang sur plusieurs
parties de son corps. Us remarquèrent encore que le kangif
roo ne faisoit usage ni de ses dents ni de ses pieds de derrière;
il se contentoit de battre le chien de sa queue , et quoique les
déportés n'en fussent qu^à une petite distance , il échappa
avant qu'ils pussent arriver pour assister leur chien*
Joraqui
K A N 33
51, Gf-oHioy , Ann. t/u mus. , tom. i." , pag. 180 , rapporte
*iusii|ae pour conibalire et évenirer leurs eDiii^iTiis,lesgratiil9
kan^roos se scrveat de leur forl doigt annulaire des picdi. Jp
(li^rritre- Coaime ils meuvent loujours  la fois cliaque pair^
de fieis , ils sont obligés àam le combal de se &outenir unir
^uenctit sur leur queue; mais alors ils ont recours à U" point*
d'appui , afin de se tenir en équilibre; et , pour ci- 1 eQei, ib
cliiiscnt leur eunemt contre un mur, le long duquel ils &e
dresseot et se tiennent arec leurs pattes de devanl ; ou bien ,
Joraquc deux ko/iguroas cotnbatient l'un contre l'auire , ils
puieul réciproque menl leurs pattes de dev^tm contre leur
Itrine ; et uniquement soutenus sur leur queue, ils «m-
ùeat leurs jambes de derrière à se combailre.
On ignore encore toutes les autres habitudes de ces aoi-
rnaux singuliers. Les individus qui ont vécu k la ménagerie
de Paris, se nourrîasoient seulement de substances végélades,
telles que de» carottes et d'autres racines.
Suivant le rapport du capitaine Cooi:, la chair des kangu-
roDs est un eiceUent manger. On assure qii'elle ressemble i
la chair du cerf, et l'on distingue particulièrement celle du
jtaj^untodcl lleKing, comme plus agréable au goût que celle
des autres espèces. Le kaagwoa à liandes fouruit une viande
analogue À celle du lapin.
Le» peaux de fcifwuwos composent presque uniquemenl les
vflentêits des peuples qui habitent sur tous les points de la
Nouvelle -Hollande rt de la Tarre de Diémen.
On pourroll assez facilement acclimater en Europe ces
animaui, dont la chair seroit un utile produit, et dont le poil
pourroîl ^ire employé dans la chapelûrie , étant fort doux,
Irès-lotfffu et trés-feutré. tes kangunios multiplient Irès-hiea
en Angleterre.
Première Espèce. — KAKGUnoo A HOCSTACHES , Kangurus
lalnalwi , Geoffr. ; DiiU/phis gigtiiiUa , Gmel ; MucTopiis major,
Shaw. ^len. Zoology.iom-i , part, a, pag. 5o5 i —Geciff.,
Ann. du Mus., tom. i , pag. 178.
Ce kauguroo est an moins de la taille d'un mouton ; sa
longueur , mesurée depuis le bout du nez jusqu'à l'origine de
la queue , est de trois pieds diï pouces environ ; la lèle a buit
pi>uce.>> , la queue deux pieds , et les oreilles ciiuj pouces;
ion pelage est d'un gris cendré , quelquefois teint de bru-
Dàtre aurlc dos et les flancs, Bipassant au blanc sous le
Ti^atrc ; le dessous du, cou et la poitrine sont d'un blanc gri-
sâtre , et l'on aperçoit , sous le menlon , une ligue d tm gris
(once de cliaauc côté, qui se rcjoml à 1^ ligue opposée de
iVil. ■*
K A \
£a^oi> i âesstoer une sorte é'avale : les lèvres , prî-s Aa nin-
Mjiu , sout de cbaqne tdté d'un bl»nt assci pur , ce qui a dé-
termia^ M.. G«of(fov à donntr i cet aDÎmal le nom de kan-
furoo à Bioustacha ; les extrémités df's pattes et celle àe la
aaeue en dessus sont noi rit res ; te dessous de cette dernière
' est coin-ert de poils fautes; le pelage est laineux comme
éans les antres espèces. La collection du MuséiiiD renferme
(m grand ïndifidt) dont les couleurs sont plus brunes et dont
U ijueue est noire , tant en dessous qa 'en dessus à son extré-
milé; sa longueur est de qnalre pieds deux pouces; sa lële a
neuf pouces, et sa qaeue on peu moins de deas pieds el
demi.
La ménagerie de Paris a posséda àtax de ces animaux ri-
vans , et plusieurs autres ont fait partie de ta ménagerie du
château de la Malmaison. Tous prorenoient d'Angleterre,
où l'espèce^sl déjà fort bien acclimaiée dans le parc de
ICew. Llle a été apportée directement de la NouTclle-HoU
taude,etlfès-vraisumblablemeDtde5cnvironsdeBotauy-B3y
et du port Jackson où sont situés les seuls ëtablissemens des
Anglais sur ce continent , vers les 33° 5i ' de latitude sud el
les i4)J* ifi' de longitude orientale, dans l'enceinte du comté
de Cnmberland , circonscrite par les montagnes bleues.
Je suis porté à considérer le kanguroo découvert par
Cook en juillet 1770, surla même cdte, mais beaucoup plus
au nord, puisque ce futsllr les bords de la rivière Endeavour
(vers le iS'So' latitude mérid. elle 1.4°' long, est), comme
appartenant à celte espèce dont il a la grande taille et la
couleur générale du pelage, u C'étoit un jeune 1 et comme
il n'avoit pas encore pris tout son accroissement , il ne pesoit
que trente -six livres ; sa queue étoit presque aussi longue
que le corps ; ses jambes de devant n'avoient que huit
pouces de long, et celles de derrière en avolent vingt-deux.... ;
sa peau étoit couverte d'^ poil court , gris on de couleur de
■ouris foncé.... ; un autre qui fut tué par le lieutenant Gore,
pesoit trente-quatre livres. » Cook , premier Voyage, tom. IV,
pag. 45, pi, 3.
Dans fa relation du voyage du gouverneur Philipp . à
Botany-Bay, on lit, qu'au rapport du lieutenant Shorlland,
les kanguroo de celte contrée vont en troupes de trente ou '
quarante individus , et qu'il y en a toujours un qui fait sen-
tinelle. Le plus grand individu, décrit par ce voyageur,
avait cinqpieds quatre pouces anglais de longueur, mesuré de-
puis leboutdu nez jusqu'à l'origine de la queue; celle-ci avoil
trois pieds un pouce , et la t^ie onze pouces.
Les kanguruos sont devenus assez rares dans le canton ah
t'est formée la colonie anglaise ; mais Usparoissent commons
K A N
e$
■ te-deU et & l'ouest jes montagne!! blenes, où ]e gouverneur
I Mtuel a pénétré Aana les moifi d'avril et de mai i8i5 , au
I Bord de la Campbell-iwer, dans une ptaïne qui présente nnc
L étendue de 30,ooo arpens àe terres labourables, il y rencouira
} ienombreuitroupeauxdcseptàdouze Aior^rooi, des casoars,
I des canarJsnoirs d'une chair excellente, des omilhorinquesi
^tc. Les nainrels de ces plaines sont vêtus avec la peau d'une
etile espèce de kaaguroo encore inconnue.
Les kangumos qui ont vécu à la ménagerie Ploient fort
'ïux; onpouvoit les approcher et les loucher. On les nour-
■soit d'herbes, de pain et de lail.
Seconde espèce. — Kanguhoo brun entomé , Kanguruafu-
ynosus, Péron et Lesueur; Geoffr. V. pi. E aa de ce Dic-
ionnairc , où il est Ëguré sous le nom de Kancuruo géanti
1 Ce kanguna, qui provient, ainsi que les autres, de l'oipédi-
pon aux terres auslrali:s, fait partie de la collecliou do Mb-
Eum d'Histoire naturelle de Paris. La longueur totale du
bile est de quatre pieds et demi; sa tête a neuf pouces en-
HTOn , ses oreilles un peu plus de quatre pouces , et sa
peue deuc pieds trois pouces. Là femelle est un peu plas
'ongueur n'étant que trois pieds neuf pouces ; sa
e n'ayant que huit pouces , et sa queue que deux pieds,
bans celte espèce, le poil doux au toucher, laineux et frisé,
Ir exception de celui des pattes et du bout de la queue , esl
p*!!» brun fuligineux , plus foncé sur le dos que sur les calés,
i cette couleur passe au gris clair sous le col, la poitrine et
B ventre; le dehors des oreilles qui est peu poilu, le museau,
fe bout de la queue en dessus , et les eïrrémilés des quatre
■eiubres, sont noirâtres; les oreilles sont bordées de poils
uancs ; le dessous de la queue , vers la pointe , est fauve,
bans la femelle , la poche est couverte de poils de cette der'
lière couleur.
j Ces poils , considérés isolément, sont foiblcment annelés ;
I de l'extrémité des pattes sont brun -noirâtre s , mais ter-
mes de blanc ; ccus do dessous du cou sont brun-cendrés à
ibasc, avec l'extrémité blanche; enfin les poils du dessus
■ bout de la queue sont d'un brun noir uniforme,
t A la mâchoire supérieure , les quatre incisives intermé-
s sont beaucoup plus petites que les latérales.
r Celte espèce , si l'on considère sa taille élevée , nous pa-
Jbtt être une des deux qui ont été trouvées par les voyageurs
Branlais sur l'île Decrès , vers l'embouchure du golfe Jo-
séphine, par 35° latitude méridionale et I35' longitude
orientale ; car, dit Péron , C*^- tom. a , pag. 75) , ces deux
s.aunijseciU Être le» plus grandes de u singulière fa-
K \ N ^^
mille (les langiirnos , pIuiiGnrS iDdîvi<1us étant Ae la
bailleur dun homme et plus , lorsque assis sur les jambes de
derrière et la ijueiie ils tiennent leur corps perpcindiculaïrc.
Quoi qu'il on soil , l'abondance des kaDguroits de grande
taille est remarquable sur celte tie de Decrés. Favorisée pat
l'absence de tout cnaenii , la muitlplicaiinn de ces grands
quailrijpédcs a été irès-cpnsidérable ; ils forment de nom-
breux troupeaux. En quelques endroits plus habitaeilemeat
fréquentés par euK, la terre est tellement foulée qu'on n'y
voit pas an brin d'herbe. De larges sentiers ouverts , au mi-
lieu des bois , viennent aboutir de tous les poinrs de 1 inté-
rieur au rivage de la mer; ces sentiers qui se croisent dans
tous les aensi sont partout fortement battus; on paurroit
croire , en les voyant d'abord, qu'une peuplade nombreuse
et active habite dans le voisinage. ( Pénm , loc. ni. )
Nos yoyas;eurs, à l'aide d'un cbii;n dressé qu'ils avoicat
amené de l'île de King, se procurèrent vingt -sept de ces
fiori^roa; qu'ils cmliarquÈrent vïvans, indépendamment de
ccui qui fiirent tués et mangés pir l'équipage. Ce cbiea
pDursuivoit les kangurvos , cl lorsqu'il les avoit joints, il les
tuoit aussitflt en leur décl>iranl les artères jugulaires. Il ne
fallolt rien moins que la pré.'îence et les cris des chasseurs
pour arracher la ficliine à une mort certaine.
11 paroit que celte espèce se trouve aussi sur le contineitt
ani environs du port Jackson.
Troisième rspèce. — Kanguroo gris-rocs, Kangunis,
grisais , Geoffr.
M. (jeorfrOy distingue souSce nom, comme devant apparte-
nir à une espèce particulière, un kanguroo remelle, de la col-
lection du Muséum, d'assez grande taille, puisque sa longueur
totale , mesurée depuis le boul du nez jmqu'à l'origine de la
queue , est de Irois.pieds sept k huit pour.es , et que celle de
sa tête est de huit pOuCes passés ; celle de sa queue de deux
jpieds , et celle de ses oreilles de près de quatre pouces ; tout
le dessus du corps e«l d un gris-roux, oi'i le ^r'u domine Ce-
pendant , Cl tout le dessous est seulement plus clair ; les ei-
Iré'nîtés des pilles et de la queue passent au brun , cl le
de«ous de celle dernière est de la miime couleur qui le
dessus ; les poils du dns sont roussatres i la hase, ont eUstliTe
un anneau hianeliâire. etleur poime est brune ; ceux du ventre
et de la jioitrine ont la partie bhiinhe moins considérable.
Un petit kunaurùo mîle , in liqué comme jeune de celte
espèce , dans la mf^irn^ collection , n'a que quinze pouces ^c
longueur; t» lêie en a quatre, et sa queue un pied; son pela-
ge ert impgBplmriairqueoelai^ ta gtande fanglifrj t'ext»6-
^
K A N 37
mité de sa qaeae et celle des pattes sont brunes ; le poil du
dedans des oreilles est blanc, el vers leur poinie ces oreilles
sont bordées de brun.
Je ne sais diaprés quelles données ce^ individu est re^
gardé coaime un }eune du kangurqp gris-roux , car les dif£é-
reoces qu'il présente avec cet animai sont assez nombreuses ,
ctie rapprochent particulièrement du i<i4^roo du lik Eugène.
Le kanguroo gris-roux est indiqué vaguement comme habi-
tant la Nouvelle-Hollande. Sa grande taille nous porteroit
i soupçonner que son espèce est celle qui a été trouvée à
Tile Decrès avec le grand kanguroo auquel nons rapportons
Tespèce du kanguroo enfumé,
i^satrième espèce, — K AUGUROO A COL ROUX , Kangurus rufi-
eoills j Pérpn et Lesueur , GeofTr.
Cette espèce a été rapportée de Tile King par Pérou et
Lesueur , et fait partie de la collection du Muséum. Son
corps a trente-deux à trente-quatre ponces 4^ longueur ; sa
tête environ sept pouces , ses oreilles trois , sa queue vingt-
dçux. Son pelage est doux et frisé, et chaque poil d'un brun-
eris à la base , est ensuite blanc et terminé de brun dans dif-
férentes proportions, d'où il résulte une teinte générale ^ris-
de-lièvre pour le dessus du corps , qui passe au blanc assez
pur en dessous. La lèvre supérieure est marquée d'une
bande blanchâtre presque effacée , qui se termine au-dessous
des yeux ; les oreilles sont grises en dehors , et couvertes
de poils courts et blancs à leur partie interne ; la nuque , le
haut des épaules , une tache en avant de chaque œil , et le
dessous de la queue, sont roux, mêlé de gris sur les premières
p 'rties et assez pur sur la dernière ; les extrémités des pattes
sont d^un brun foncé ; mais les poils qui les recouvrent ont
chacun un anneau blanchâtre.
Ce kanguroo a été rencontré dans Tiie King, la plus
considérable et la plus élevée de celles qui existent dans le
détroit dé Bass , et gisant par le 4o® de latitude méridio-
nale et le 1^2^ àe longitude orientale; et c'est dans la même
île que nos voyagieurs ont trouvé le phascolome , l'échidné
' Soyeux et une espèce de dasyure. Avec les phascolomes et les
casoars, les 6ai?^i/roo5 fournissent la nourriture habituelle de la
petite colonie despécheurs anglais, établie sur cette île pour
faire la chasse des animaux marins , et préparer , avec leur
huile el leurs fourrures , la cargaison de navires ordinaire-
ment destinés pour la Chine. Pour atteindre les kanguroos et
les casoars qui courent très-vite , les pêcheurs ont dressé des
chiens qui vont seuls battre les bois , et qui manquent rare-
ment d'étrangler cln^ue. jour plusieurs de ces aninaux.
ss
K .V N
Li^ ex péili l'ion lerminéi^ , dit Péron , ces cViens abandonnent
Icar proie, accourent vers leur matlre, et, par des signes
non équivoques , annoncent les succès qu'iU ont obtenus.
Quelques hommes se détachent alors , suivent ces inlelligcns
pourvoyeurs qui , sans se tromper , les conduisent aai lieux
où gisent leurs victimes. La chair de ces kanguroc^ est plus
tendre cl plus savoureuse que celle des antres animaux du
infime genre répandus sur le continent voisin.
Cinquiimr Espèce. — Kanguroo de I'Ile Eugène (Aan-
gurus Eugeiu'i'}; Pérou, Voyage uux Terres australes, tome a,
page 117.
Sans le second volume de la relation dn V<^age aux Terres
australes, publié l'année dernière (1816) par le gouverne-^
ment, on trouve le passage suivanl ;
•• M. Lesueur tua quelques individus d^nne nouvelle es-^
pcce de kanguroo, dans l'île Eugène (i), où elle habile en
grandes troupes, el dont nous n'avons pu découvrir aucune
trace sur le continent ; c'est d'après cela que j'ai cru devoir
la décrire sous le nom de kanguroo de nie Eugène. Chacun de
ces quadrupèdes pèse de huit à dix livres; la fourrure en est
ëp.iisse, d'un poil très-Ën, et d'une belle couleur rousse ti-
rant sur le brun. »
Ayant examiné avec beaucoup d'attention tous les indivis
dus du genre des Aanfurvosrenfermés dans les galeries du Mu-
Eéum d'Histoire naturelle , je n'ai trouvé d'analogue , par les
dimensions du corps et par les couleurs du pelage, a cette
nouvelle espèce , qu'une femelle , qui , a ma connoîssance ,
a porté aulrefois sur son étiquette le nom de kanguroo de Pile
Saini'Pitrre , et qui reçoit maintenant celui de jeum kanguroo
à col roux de l'île Kîng. Si ce kanguroo est de l'île Sl.-Pîerre,
ou plutôt des îles Sl.-Pierre ( nos voyageurs n'étant point
descendus sur celle qui a reçu particulièrement cette dénomi-
nation); voilà d'abord un rapprochement en faveur de l'idéa-
lité d'espèce ; car les îles Joséphine, que !e navigateur Nuyts
n'avolt pas distinguées des premières, en sont très-voisines.
Ensuite l'individu de la colleclion, d'une taille bien moins
considérable que celle du kanguroo à roi roux , me parott
1 poids à peu près égal à c ' '
adulte .
est indiqué pour le
folate est de vingt-
kaiiguroo de l'île Eugène. Sa tongueui
pouces environ , mesurée depuis U
le groupe des Iles Saint
rni>^iit exact de la lerrt: Napolé
o'dïlikiiiudeinéiiiliOuali;, i:tli
ni l'archipel Joiêpiline, confondu
ierre et Saint-Françoia , «vaut le
iléon, oar DOS voyageur* , vers te
de loagîlude ori
K A N J,
bout âii DCE jusqu'à l'ongioe de U quenc; sa télé a quatre
pouces , et 53 queue parotl ^tvoir un peu plus d'un pierl.
Quant au pelage qui est irès-doux, commu celui des autrea
'maax de ce genre, il paroit avoir en efïet quelque ana-
^e avec celui du kanguroo à col ivux ; car U couleur du dos,
D gris-brun en général . est mglée de roux vers les épaule.;,
inque et le dessus de la léle, ainsi que sar les paites du
ant.
■Cependant la couleur blanchitre du dessous du corps est
leltemcnt si^parée de ta couleur foncée du dessus que
BIS ancune autre espèce de kanguroo. Les oreilles sont
pses et bordées de poils d'un gris-blanc; le menton et la
iupérieure sont de celte dernière couleur; le dessous
■ la queue est d'un blanc légèrement teint de roussâlre, et
Vessus d'un grls-bniu. Chacun des poils du dos est gris dans
■pltks grande partie de sa longueur , et ensuite annelé de
IttD, et de blanchâtre; la pointe en est brune. Ceux des
noies et de la nuque son[ d'abord gri&) ensuite roux, puis
fanchâtres , et roux à l'exlrénùlé,
bnfin , l'on ne voit point sur cet individu les taches rousses
tez distinctes qu'on observe sur tes joues et en avant des
^x, dans les kanguroos à col roux de l'Ue King.
àimi Espèce. ~
m), Pérou et Li
, tome I , page ni- — Atlas , tab. ^7 ; Dampier
Kanguroo a bandes (_ Kangiirus fai-
''ayage des découvertes c ~
jfoge à la NuunfUe' Hollande, tome 4 1 pag. 1 1 1 1 édit. ii
'jpt E 33 de ce Dictionnaire. — Kangcroo élégant , de la
p^ct duMus.it HisLrutturelU. — Cav. Régn.anim, 1. 1, pag, i83.
Nous nous contenterons de rapporter sur celte espèce les.
Kails qui ont été publiés par Pcron dans le Voyage aux
Wrres australes. " Cf'esl , dit ce voyageur , la plus petite et la
pins élégante espèce de ce genre extraordinaire des animaux
de U Nouvelle-Hollande. Elle se distingue au premier as-
pect de toutes celles connues jusqu'à ce jour, par douze ou
i|uinz« bandes transversalement disposées sur le dos, étroites,
d'un roux légèrenienl brun , moins rt^guHères, moins déci-
dées à la hanteur des épaules, ou elles commencent à pa-
rottre , mais devenant bientôt plus distinctes et plus brnne^
à mesure qu^elles descendent vers la queue, à la base de
laquelle elles se terminent. Ces fascïcs viennent se perdre sur
les câtés, sans qu'on puisse en observer aucune trace sur le
ventre ; la face et les pieds aHectent une couleur légèrement
jaune , taadis que l'abdomen est d'un gris clair et tant soit
peu blanchâtre ; le reste du pelage est d'un gris de lièvre plus
«H OUMBS iuas4 1 dans tes diUéreiis Individus. Les oreilles >
dans cette eïpèce, sont pr^^portionnellentent plas cnurtei
que dans aucune autre de Cp gfnre ; il en est de m^nie de la
«jneue, qni se trouve aussi plus foiblo, et qui, di'pnurvae de
poils, offre beancftup de res3emblai»r.e a»ec celle d'un très-
gros r«. I>n reste , mfime Tonne tonrffdale du corps , même
disproportion entre les pieds de devant et ceux de derrière ,
même distribution des doigts, des angles, ett. , que dans
tous les autres kanguroos. "
A cette description , nous ajnuierons nos obsttrralions sur
les individus de cette espèce qiri font partie de la Collcclioa
du Muséumd'ilistoirenatnrL'Ile de Paris. Les adultes ont en-
■izt pouces de longuénr, mesucL'e depuis le bottt du
nez jusquà l'origine de )ac)Ueuè, sur quoi ta lèle a trois pon-
ces et demi ; la queue a di* pouces, et les oreilles diï-huit
lignes seulement. Les poils qui couvrent le dos sont d'une
couleur obscure à leur base, et dans ime grande partit de
leilr longueur ; après , ils ont un anneau blanc qui passe in-
sensiblement au romi et pois nu brun , qui devient lefminal.
Ces poils, comme dans le SUrik.nte et dans une espèce de
Mangouste, sont disposés de façon que tous les anneaux
faillies sont à peu près à une même hauteur, et ne laissent
apercevoir que le rouï et le brun qui viennent ensuite. C'est
ce qui produit les bandes transverscs qui rendent ft pelage
4e cet animal fort remarquable. Le museau est d'une cou-
leur grise, légèrement teintée de roussâtre. En dehors les
oreilles sont grises-, la queue est brunâtre à son eilrëmitÉ ,
«t couverte , dans totite sa longueur, de poils annelés , qui
sont si courts, qu'elle paroft à peu près nue.
tJn jeuiie individu femelle que renferme la même collec-
tioù , est assez semblable aux adultes ; sa longueur totale est
d'un peu plus de huit pouces ; la tètt en a detlS , et la queue
Ce kangoroo peuple de ses essaims les trois Iles de Ber-
nier, de Dorre et de Hirck-Hartighs , situées sur la côte oc-
«^tdentalc de la Nouvelle-Hollande (terre d'Endracbl ) , ji
l'entWe de la baie des Chiens-Marins, par le a5.« degré de
tmittfde méridionale, et par le m.' degré de longitude, k
l'dHént de Paris. Nons ne savons d'apn>s quels reOseigne-
Mefts les individus de la collection du Muséum sont indiqués
comme provenant des îles Safnl-Pierre et Saint-François, si-
inées près de la Terre -Napoléon , par 32° de lat. mer. , e(
iSo" de longîl. orient. Mais il est certain que dans le se-
cond volume du Voyage aus Terres australes, qui contienila
description de ces derniùrcS îles, on ne trouve aucun indice
qui puisse faire présumer que ce kangurooy ait été rencontre,
K A N
«'
^ii'il est fait menlîiin de l'espice nonvclleqDÎ y fut
favt^c par M. Lesueur, aur I'i'Ir Ku^éne.
réroa , qui fil ulusïenrï eicursions >lans !'!!« Bernicr , a
■finijmeil'étndier lekangnroos bsatlcsdansl'élatsaiirnge :
ivésde loattuuyeri d'^ltaitne nm dedéfensv.kskanjçuroog
lil B'jwit atïei-tucit , dit-il, co iime loas les ëircs fniblcs,
barlicuIièFuineai comme les liéïres de oo» clJntata, aa
Dclêr« eiirëiDetncnl limide et dnut. Le pl'is léger bruit
(aUriue) le suuflle du vcnl suffit quelquefois pour les
|tre en fdite. Aussi, mnlf^ré lear ^rand nombre sur l'ile
, la chasse ea ful-ctie d'abord très- difficile et Irès-
:. Dans les buiâsons iiHpénéIrables que forme un mi-
!ux et rabougri, qui ne s'élève pas h plus de deui
trois pieds, et qui couvre une grande partie de la surface
terrain , ces aaimaux pouvaient braver l'mpunément l'a-
cbaseeurs et leur aciivilé. Héduits à quitter
[de tes asiles , \\a en sorloienl gar des routes incounues,
niaient rapidemenl sous quelques autres buissons voi-
3 qu'il fdl pOBsible de concevoir comment ils pou-
iss! facileioenl s'enfoncer el dîsparoftre au milieu
^ces fourrées înexiricables ; mais bientAt on s'aperçut
oient pour chaque buissou plusieurs pelils chemins
, qui, de divers points de la circonférence, renoîcnt
tu crnire , cl qui pouvoîent, au besoin , leur fournir
I issues dirrérenies, suirant qu'ils se sentoient plus mc-
iéa vers tel ou tel point. I)ès cet instant , leur ruine fut
Iprée ; nos chasseurs se réunirent , el , tandis que quclques-
K battoient les broussailles avec de longs bâ-
, d'autres se tenoîent à l'affût au sortir des pelils scii-
s , et l'anïmal, trompé lui-mËme par son expérience,
[hâdquoit pas de venir s'offrir k des coups plus inévil-ibles.
I chair de cet animal nous parut, comme à Uampii^r (0>
K semblable à celle du lapin de garenne , mais plus aro-
Btique que celte dernière; ce qui dépend peut-être de la
are particulière des plantes dont il fait sa nourriture , et
, presque (ouïes, sont odorantes. C'est, au surplus , la
Blleure chair du kanguroo que nous ayons trouvée depuis;
l sous ce rapport, l'acquisition de celle espèce seroil un
mfail pour l'Europe.
t A IVpoque où nous étions sur ces rivages (juillet 1801),
Mes les femelles adultes porloieni dans leur poche un jeune
z gros, qu'elles cherchaient a sauver avec un courage
àrhj duui It bnie do.. CAfraj Iffaiim , a la'|uelle
■ la Rnde juillet 1701 , cent ans îustemciil avant le srjour qu'y
♦i K A N
fi^rif.ililntfi^fit ifimWM^; bl^sa^ts, elles fiiyoient,
f -«Mf Ihii ivMii â«n$ lear po<;he, et ne rabandouiaiit }
•|tf^ (l.ifH f#n tnê m'i , t/orp attablées de Catigae , trop épuisées
Ifif- U f^(«fff; de leur nang ^ elles ae ponroient pli» le porter.
Ah'M ^ll^d /i*aff Ploient, en s'attroopissant sur leurs pattes
4^ d^f ri^ffï f Taidoient ai^et leurs pieds de derant à sortir
4fi 44A fnat^nel , et therthoient en ipielqae sorte à Ivi dé-
»rmf l^# Ittits de retraite oà , plus aisément, il ponroit es-
^ f ^f âf! Air nanrer : elles-inémes alors eontinnoietit leur finte
Atur /HMi^nt de viteMe qoe lears forces poaroient le per-
mti%%f0i ) maiji la poarinite do chasseur renoit-elle à cesser,
iifi /N^fiUment à se ralentir, alors on les rojroit retourner aa
kiiiM/yfi protetleor de lenr noorrisson ; elles Tappeloient par
itfiK Mfftp de grognement qui leur est propre ; elles le cares-
fkuit*tti afifeetueuiement ^ comme poar dissiper ses alarmes,
tit rMiMdient de noureaa rentrer dans leur poche , et cher^
r.hoiftnt atec ce doux fardeau quelque fourrée noayelle, où lé
rha<iMi«nr ne pAt ni les découvrir ni les forcer. Les mêmes
firniivftA d'intelligence et d'affection se reproduisoient d'une
tnAiiiAre plus touchante encore de la part de ces pauvres
m/iri*» , lorsqu'elles se sentoient mortellement atteintes : tpns
Irurs soins se dirigeoient vers le salut de leur nourrisson ;
hinn loin de chercher à se sauver, elles s'arrétoient sous les
coups du chasseur , et leurs derniers efforts étoient donnés
h U conservation de leurs petits dévouement généreux
dont Thiittoire des animaux offre tant d'exemples, et que
nous Noninios réduits souvent à leur envier l
*t P(*ndant noire séjour k TiU Bemier, nous saisîmes plu-
(ll«*urs de ces jeunes kanguroos ; mais la plupart, trop foibles
MAtiN doute 9 ne survécurent pas long-temps à leur captivité,
tîft seul y résista et s'apprivoisa ; cet animal mang^oit du
pftin ttyt»c plaisir, et savouroit surtout avec délice Peau su-
i'tie qu'on lui préscntoit. Ce dernier goût doit paroitre
fl^ftulfitit plus extraordinaire, que, sur les îles sauvages où
(|M*iin luittvidu . tmus ne pouvions es^rer de le naturaliser
NH KiMi upi^ I «nais ei»lte première tentaUve suffit pour prouver,
^'MMt> lïuhlikfi» r^eulne ^ que celte e:^èce s'accommoderoit
(làn IiUh i1t>ii soli\« At Thomme ; et, |e le répète ^ ce seroit
MMM ili'i|iiUi|i(m pf<ii^(«tt»tfî pour nos basse-cours. ( Pérou t
4 H^t«4# HH4I yVm^ fttijtlh ^ lome t ^ pag« ni à ii& )
K A N
'Ambmnef m , p. ayS. — Corn. Letrayn , Voyag. par la
Moscoaie, en Perse et aux Indes, pag. 3y^, pi. ai3. — Didel-
"'; Brumi , Gmcl. ■ — DidelphU asialica , Paît-, Àfl. nof.
- Pelandor aroe , ou Lapin d'Aroé, des Malais
vAmboine. Kanguroo hicalor des vélins du Muséum.
l Cette espèce, cpioique bien décrite par ValcDtyn et Lc-
^yn , et figurée par ce dernier, n'a été nellement distiit-
|éc que depQJs les derniers voyages à la Nouvelle-H ollande»
|b oui fiïurni tous les autres kanguroos. Entleben, entre autres,
Fuit fait un singulier mélange de la synonymie propre au
Irlphe crabier d'Amérique arec celle de celte espèce. La
ptlIcctioD du Muséum d'Histoire naturelle de Paris renferme
individu apporté de Batavia , où il avoit vécu en dômes-
é; ce qui nous fournil les moyens de donner une nou-
ple description du phîlandre, susceptible d'Être comparée
iceiles des autres kanguroos.
mgueur totale , mesurée depuis le bout de la lélc
l'origine de la queue, est de dcui pieds huit pouces
viroï»! IatËle,qui a sixpouces et demi, esid'une forme moins
>ogée que celle des autres espèces ; sa queue a deux
kds un poace. Le pelage est d'un gris noirâtre en dessus et
I gris jaunâtre en dessous; les pattes, le museau et la
nière moitié de la queue sont noirs , avec une légère
pinte de brun ', les oreilles sont plus courtes que celles des
randes espèces, bnmes, avec quelquespoils d'un jaune fauve
% la base.
Chacun des poils du dos est brun dans toute sa longueur,
t seulement marqué vers sa pointe d'un anneau d'un jaune
\s le ventre , les poils ont leur base brune et toute
ixlrémilé d'un jaune de paille terne ; sur les eslrémités de
i queue et des pattes , les poils bruns ne sont point annelés.
[ Dana cet individu ( qui est femelle ) , les dents incisives
ipérieures ont une forme particulière, qui, s: elle est cons-
Bte dans l'espèce , doit fournir un excellent caractère pour
^distinguer. C'est que les deux intermédiaires supérieures
m t beaucoup plus longues que les autres, et descendent
i^devant de la pointe des inférieures, qui sont moins ar-
jnées de bas ea haut que dans les autres kanguroos , et dont
tes tranchans latéraux même sont arqués en dessus.
Ce kanguroc» se trouve dans les iles d'Aroé , près B.mda
L?
■ le 6.' de lalit. mérid. et le ï33" loneî
<elle-Gui
: ta
: et la Terre d'Amhem i, la Nouvelle-
Bollande, et dans l'tle de Solor, l'une de celles de la
lende (par 8° lat. mér. et lao" 5o', long. est. Lebruyn le
lessiiu, gaut la première fois , eu 1706. •< Etant, dil-il, à
U ^ K A N
la maison de campagne de notre géo^ral (i Bantam, pr^de
BataTÎa dans 1 île de Jaya, je tîs an certain animal, nommé
philandtr^ lequel a qnelqoe chose de fort singulier. Il y ea
avoit plosiears qni coaroient en toote liberté avec des lapins «
et qui avoient leurs tanières sons nne petite coUlne cnlonrée
d'une balustrade.
« Cet animal a les jambes de derrière beaucoup plus longues
que celles de devant , et est à peu près delà grandeur et de la
couleur d^un gros lièvre (ce dermer caractère ne se retrouve
point dans Tindividu que nous avousdécnt , lequel a des teintes
beaucoup plus foncées que celles du lierre). Il a la tête appro-
chant de celle du renard , et la queue pointue ; mais ce qu'il y a
deplusextraordinaire, c'est qu'il a une ouverture sous le ventre
en forme de sac , dans lequel ses petits entrent et res-
sorte ot même lorsqu'ils sont assez gros. On leur voit assez
souvent la tète et le cou hors de ce sac ; mais lorsque la
mère court , ils né paroissent pas et se tiennent au fond du
sac 9 parce qu^elle s'élance fort en courant.» (DESM .)
KANGUROO BICOLOR de la première édition d^
ce Dictionnaire, neparoît pas différer duKAUGunoo n'ÂRoéi
du moins le vélin du Muséum représente bien certainement
cet animal sous ce nom. (oesm .)
KANGUROO-RAT. F. POTonoo. (oesm.)
KANGUROU. F. Kakguroo. (nEsn.)
KANGURUH. V. Kahguroo. (desm .>
KANGURUS. V, Kanguroo. (desm.)
KANf A. Nom polonais du Milak. (y.)
KANICHI. r. Kamichi. (v.)
KANICKELCHEN. r.KAiiiîï.(nESM.)
KANIN, KANINICH, KANICKELCHEN , KA-
NINCHEN, CANINCHEN, KARMICKEL. Noms al-
lemands du Lapin, (desm.)
KANINCHENBËERE(RaûiJiifei^iv). Un des noms
allemands de la Viorne obier, (ln.)
KANIOR. Nom javanais du CuRCUM A et d'un Galaiïga
( hftnpfeiia rolunda , W. ). (LN.)
KANK AN. Nom donné par les Éthiopiens k la Civette.
V. ce mot (desm.)
KANKARA. Nom du Troène , en Géorgie, (ln.)
KANKERBLOIM. Le Pissenlit et le Coquelicot sont
ainsi appelés en Hollande, (ln.)
KANNA. Racine qui croît au Cap de Bonne-Espérance ,
et que les Hottentots mangent comme propre à exciter à la
K.A P
<5
%»Ué et k donner des forces. On ignore i (jaeHe planle elle
apaant<fnt. (b )
fc,\NN\ME. Nom Japonais d'une espèce d'AusicR (ct».
^/<jfirtf. Thanh). (I.N.)
NN.\WAKORAKAclK\NN\-KOR\KA Noms
jB, à Ceylao, au Mangoustan mohellieb («ar^u*-
Oaa morella , Gœrt. ) , le carcapuii d'Acosla. i^. Masgous-
K.VNNENKRUID. Nom hollandais des PaâLEs C<7w«-
(BBi). (m;sM.)
'ANNENPLUMPEN. Nom donné, dans l'AJlemagnc,
HtMiPHAB J\UKE (nymoftiM lulfa. ). (lN.)
ANOP. Nom armén.en du Chanvre. Cln.)
KANSI etKAADSI. Noms donnés, au Japon, an Mu-;
VKPlEft (^brousson^'a papyrifera.). (ln.)
KANSYRAM MARAVARA. Nom malabare du Cym-
feuilles d'alors. (LS.)
KANT. Nom du Houblon, chez les Mordouans, peuple
j^ l'empire russe, (lN.)
KAN l'ATS et KW. Non» japonais de la Laitue osl-
|BȃE. f". KlU.(LS.)
IL\N TAY--HTTAM. Ce nom chlnoîs est donné pouc
Ini dp la RlltlEARBE. (LS,)
KANTIBAER. Nom lartare del'OnPlN TÉLÈPHE, Cls,)
KANTIRINON. Lun des noms donnés parles Grecs a«
Ballota. (ln.)
KANTRETTIG. Nom allemands d'une variété de Ra-
dis, (lh.)
KANTUFFA, Nom qne donne Bruce h une espèce d'ar-
cacUf qui est si épineuse qu'elle fait le lourmeat de tous les
kahîi;ins de l'Abyssinie. Il ne paroit pas que cetti^ espèce
qn'i! a €garée , soîi encore connue des botanistes. V. Ac*-
CIE. (B.)
KANYK. Nom du Fromewt , dans l'Inde, (lk.)
KAOLIN. Nom chinois de la lerre qui fait la base de h
porcelaine, C'est une espèce die ftidtpath ijui paraît ê4re ^ns
un état de décomposition qui le fait plus.ou moins ressembler
i de l°ar^ile. V. PeLnapATn ïaolin , vol. 1 1 , pag. 3a8, (is.)
KAOit\!VE. C'est le rnSme mot (]ue Caouane, c'est*
Sre wne cSpèce de tortue de titer. (b.)
KAPA-iUAVA, Nom qu'ottdonne,s»r la cite malabare.
à l'AcAJoù des Bra$l|tcns, C'est ie CÂseuok de IVl^rian (5h-
nVi lui. iG), c'est-à-dire I'AcaJOU a POHUE (^antKni'Jiuin oixi-
dcioale ). (ls.)
46 K A R
KAPA-TSIACA oa KAPATSJAKK A Nom malahar«
âc I'Ananas à fruit orale et à chair blanche {bromelia aiia-'
nai , var- A. ) (LN.)
KAPHTAR. Xom persan du Pigeo\.(v.)
KAPIRAT. Poisson que Pallas a appelé gymnolas notop-
Unis, eldont Laccpède a formé un genre soos le nom de No^
TOPTÈRE. V. ce dernier mot. (b.)
KAPOUA. Nom que les naturels de la Guyane donnent
at> JACA^.\ PÉCA. V. ce mot. (v.)
KAPPA KELENGU. C'est la B.Wate. (b.)
KAPP.ffiïHVA. Nom donné, à Ceyian, au Cboton des
Aloluques, crolon moluccanum, dont le fruit est la noix de Ban-
coul. (ln.)
KAPPENPFEFFER. Nom aUemand des Pimens (coo-
ikum, L.). (LS.)
KAPPLEIN. L'un des noms du Fcsain, en Allemagne.
KAPS. La Sarriette porte ce nom en allemand. [LS.)
KAPUSTNIK. Les Russes du Kamtschatka donnent ce
nom au lamantin ou plutôlan StellëRE. (desh.)
KAPUZINERBART. Barbe de capucin. Nom qu'on
donne, en Allemagne , au Belvédère des italiens , espèce
d' Anserihe (c/ienBpoJium scoparia, h. ). (ln.)
KARA, Nom arabe des Courges, (ln.)
KARA. V. Aran. (s.)
KARA-ANGOLAMCBA«<fc, Malab. 4, t. a6). C'est, sur
la côle malabare, le nom de Valangium hexopdalum. Il ne
faut pas le confondre avec Vangoiam ( Rheed, tab. 17), qUi
est Valangium derapetalum, L. V. AnGOLAN. (lN.)
KARA ARU. Noms du Guillemot au Kamtschatka. (V.)
KARA-BALIK 0»«™ noir). C'est le nom de la TancbI
chez plusieurs hordes tartarcs. (desm.)
KARABDAI et KARA-BOGDAL Noms tarlarea
Sarrasin, (ln.)
KARA-BOLAN. Nom tarure da CoaNouiLLEa sj
ouïs, L. (i.n.)
KARJiÉBU. Nom de la Larhille des Indes (
eiyma), à Ceyian. (hs.)
KARA'KUDIL. I4om kirguis de la Stvpe capillaire.
(LN.)
KARA-KUSA. Espèce d'ORTiE do Japon furiica nioea'i ,
qu'on trouve encore dans d'autres parties de l'Inde, (l^.")
fîA|\A-MAÀX&- ^UU du Mélèze, au Japon. Clh.)
K A R
KARA-TAUVIL. Nom arabe de la Calebasse {cucur-
hita lagthoria, selon Forskai:'!. (LIN.)
IKARA-DRl. Nom japonais du Melos. (i.n.)
KARABÉ ou AMBKE JAUNE. Matière bitnniinensc ,
bt l'origine parotl être végétale, qu^on trouve eofouîe dans
I sables, sarles côtes méridionales de la Qfltique, et prin-
Mlemenl sur celles de la PomSranie- Après les tempêtes,
i en trouve de pelites masses sur la grève nt£me où la iner
I a rejetées, V. StJCCiN. (PAT.)
KARABÉ DE SODOME. Ce nom est cité par Romé-
i'i'lsle, comme un de ceux de I'Asphalte ou bitume de Ju-
<e. V. Bitume, (ln.)
KARABOU. Nom brame du KaRIABETOU des Malaba-
et. y. ce mot, (LN.)
KARACATIZA. Nom turc de la Sèche OCTOPOde, (b.)
KARACOULAC. Dans les Voyages du ÏUévenot , on
ouve ce mot employé pour désigner le CarIcal, espèce
C Chat , voisin du lynx, (desm.)
KARAGAN et KARA-KARAGAN. Noms tarlares de
plusieurs espèces de Robinie&S, dont une est notre Caha-
OAN. (LN.)
KARAGAN (conH^aw^on). Pal las , Gmelin. Mammi-
fère carnassier digitigrade, dugenre desCuiENS. V. ce mot,
tome 6, pag. Sa4. (desm.)
KARAGAT. Nom tartare do Cassis (^rihes mgnim);c\itr.
!es Baslcirs, c'est celui de la RoNCE { ruiusfniticosus). (LU.)
KARAGAT. Un des noms sibériens du Casard rouX.
(V-)
KARAGATSCH. Nom de la Tulipe, en Tartarie. (ln.)
KARAGUAI, Nom du Pin sadvage, chez les Tarlares
Kîrguis. (LN.)
KARA-HANDEL. Ilparoît que c'est une Brucuièhe.(b,)
KARAK. C'est ta Corneille (cotvhj comix'}, en Alle-
magne. (DKSM.)
KARAKAN et KOURACAN. Noms qu'on donne . à
Ceyian et dans l'Inde, à une espèce de Cretelle, lynosuna
(oracimus. (ln.)
KARAKAPA. Nom du Geai, en grec moderne, (s.)
KARAKURULGOYA. Nom imposé par les Singalais
i l'£p£Rvi£n A COLLIER. K. ce moi. (V.)
KARALHAEBO. Suivant Herrnann, ccst. à Ceyian, 1.-
noia d'une espèce d« CADELARt {ac'tj ruttl/ics Itfopaeea'), qiti
4S K A R
K \lt.\\, >om arménien dm Cobcoxbul ccuté (€»-
KAP. \MBOLIER. T. Caraxbouek. (b.)
KAR\MITK. Nom Urure de IÉpilo&e a hexhjjss
Atk^HTILA r ^pHoéiitm mupisdfûiium^) , piaule iKHAnée kùS
Et les ftastcîrfl^ &zpra' on kupra par les Rosses ^ ira^ en
^4e, et kfêt^nhfJa en Laponic. ''l^.)
K AR \-KAP J'n, c est-à lire , naphUmÀn. Cest le nom
qoe les Per4an<i donnent aa Pèthole, qn^tls r^caeîtlent aox
f:m\t€iim de f lerbeol et de Bakoe, sur la mer Caspienne. V.
Bin; »K. Tfat )
K ARA NI) A on CARAXDA. Nom socu ieqviel Gamner,
Stu\' %t i^- ^\ ^dkt eonnoitre la fmciiicalîon don palmier
de Ceyian, pen coona et qa on y appelle ^Ao/ionaiidbt kmranâe
pUrreuj.' La fractificatjon consiste en nn calice à trois dîfi-
Sfonfl^ enveloppant plasienrs fraîts sans broa, on graines 5è-
f heSf dont I jptt^rieur esl corné, et qni offrent dans ane petite
eiwilé latérale, an embryon monocotylédon. Il ne faut pas
confondre Je karanda avec le camadasj espèce da genre Ca-
KAK/LOVIH. Nom arabe do Cbervis. («.>
K A R A PAT. Nom indien du Ricin. Cest aossi^ au Indes,
le nom des T^o^f^* (fi-)
KARARA. Nom que les naiorels de Cayeime ont wposé
amr Ahhi^oa*. fv,)
K ARA ROUI NIMA. Nom générique sous lequel lesna-
tnrels de la Guyane française comprennent toutes les i^s^
fèc.r» de Toitcat^.s. V. ce mol. (S.)
KARASCHU. Nom du Sawn, chez les Ostîâla. (ln.)
KAKAS (VUJGi. Nom japonaisd'unc variété de rAvoinï
CIJM'fV^.E. ri.N.)
KAUAtAS. Plumier comprend 4ans cegenre les espèces
de lliumkUK» ou Ananah, bromelia caratas ^ Lion., dont ie^
Hi*iirs soril ili^posécs en on corymbe ou bouquet épais qui
sort imuiihliat<!ment de la racine, et dégarni de feuilles. ]Les
friiîtM Mont d(fM baies ovales, il iaissedans le btvmeiian les e^-
pAriM h IleurM en i^pi Uclie ou paniculé, «ans feuille oa feuille,
et dont les fruits sont presque secs. Il rapf^orte à Vcmanqs
les eApAces dont len (leurs disposées en épi épais feuille ,
d<MiiHMil nMiNUMiire à dos fruits pharnus, dQnt)a réunion forme
vi* qui* nous nommons l'ANANAS.<2es' trois genres sont main*
loiiMiii n^uniN «fi un souly malgré Adanson, qui ^onlut les ré«
lalilir. (l.N.)
KARATAH. Hrlon Krempfer , c'est, an Japon ^ une
^_^ K A R ig
KABATATS BANNA de K^mpfer, Àwa», Soi fig.C'est
U limonia trifolialu, L., planl« cullivêe au Japon et en Cliine,
â cause de 1 odeur aroiualiqne de ses Teuillcs qii! «enlotit le
citron "U lorangi?. V. Limoheluer. (ls.)
KaRATHILLUT. Nom caraïbe àa mo/pighia coceijtni,
espêru de Mu^atiLiER. (LM.)
KAR\-T1REK. Nom tariare du PeuittEK noiB. (tTf.)
KARATS. Nom hollandais du Cabassik ( cyprinva cttras~
nous ). (BESmO
KARATTI-KITJIL. Nom du Lotus ( nympham Muâ );
à Aniboiae. A Java, on lui donne celui de lontifo, au Mala-
bar , celai de amtel, et eu Ëf^'pU , on l'appeluit nauphoi.
(LN.)
KARAVAIKR. Nom de I'Ibis noir, sur I«» bords de
b'ik. en Russie. (V.)
f^KARAVAÏA-MIRI.Nnm donné , par les Garipoiis de \z
n-ane, iiia« plante OncainÉE (sc/^/ûu cariÀVuta, AuLilci).
(IN.)
RAVATTI. Nom brame d'un TIgoier ificuis OJiipeli/s,
..).(lfl.) ^
A.RA\' I A. C'est le nom arabe du Carvis. (lm.)
ÎARAXERON de Vaillant Ce genre est le coiuppo d'A-
uon, et le gomphrtna de Ltnnœus. f. Auab&NTdi^E. (ls.)
KARBA. C'est la Cuurge (^cucurbita Jageuaria), chei Icd
'bilans duDar-Foar, en Afrique, au midi de l'Egypte, (ln.)
KARBA5- Nom de la Bugrake des «hampt, en Suède.
(LN.)
KARB ADSCH A. L'un des noms indiens du Melon, (ln.)
KARBE.K.ARBEY. C'esllc Caavi , en Allemagne. (LN.)
KjVRBEKRAUT. Un desnoms altemandi de l« MiLtE-
RriLLE. {aehiliea inilUJoUum'). (l.N.)
KARBENI- AdansoB. V. Cabbeui (ln.)
KARBUNKEL et KARFUNKEL. Syno«ym«s alk-
mands d'EscftflSOUCLE. ff. GnenAT- Ct".)
KARBUS. Cesi I'Arbousier. V. ce mot (B.)
RARBUSH. Selon Pallas, c'est le nom iln Hauste» or-
dinaire, aui environs de Simbirâkeo Sibérie. (DXSU.j
KARDKL. V. Kabab, (lS.)
KARDENDISTEL. Nom allemand des CkRatus,4tp'
tacus. (i.N.J
HLARETA-VALLI , se rapporte ans Achits. (».)
KARFONkEL. *'. Karbun kei. (ls.)
KARGNIK-. Nom larlareda Nerphos (-XCIOÏDE. (U*.)
KARCtSlNA. Nom dunn^ , en Perse, an LauI£R BLah<J
i
So KAR
KARCjrILL A d'Adanson. Calice Tormé d*un seul rang de
cinq à six folioles larges; réceptacle garni de petites écailles ;
fleurons hermaphrodites à cinq dents ; fleurons femelles au
nombre de deux ; graine couronnée par une écaille roulée en
cornet, ou bien à trois dents ou paillettes. Ce genre qu-A-
danson a établi dans la syngénésie, n^est qu'une réunion non
adoptée, des genres melampodium et chrysogonum^ Linn. , et
Wed^Ua^ Jacquin. (ln.)
KARGOS. Les Persans donnent ce nom au Lièvre, (s.)'
. KARI , géorgien ; R JARIT , arménien. Deux noms de
l'AvoiNE. (LW.)
KARI A. On donne ce nom, à l'Ile-de-France, à une es-
pèce de Termes, termes destruclorj Fab. (b.)
KARIHEPOU. Rheede ( Malab. 4., tom. 53) donne, sous
ce nom malabare, la figure d'un arbuste qui paroît avoir beau-
coup d^affinité avec le murraya. Dans celui-ci , les feuilles
sont pennées, tandis que dans le karibepou^ ellessemblent être,
d'après la figure de Rheede, simples et alternes. Ce n'est pas
un olipier^ comme le pensait Rheede, en le rapprochant de
Yariabepou des Malab ares, qui est le melia azadlrachta de Lin-
nœus, et I'Olivier du Malabar, de Plukenet. (ltî.)
KARIBOU ou CARIBOU. F, à l'article Cerf , l'es-
pèce du Rettoe. (desm.)
KARIFFER. Nom allemand du H arle, [mergusmerganserS)
(desm.)
KARIL des Malabares (Rheede, 4» t. 36). C'est le iong-*
chu fétide {slerculia fœtida^ Linn. ). (ln.)
KARIL-CANDEL des Malabares (Rheede, 6, t. 33 >
C'est un Manglier ( rhîzophora cylindrica^ L. ). (ln.)
KARILIIA des Portugais. V, Mail elou. (ln.)
KARILLI. Nom arabe du Sénevé des champs, (ln.)
KARIN-POLA (Rheede, Malab. , 11, t. aS ). Nom ma-
labare du Caladion ovale, qui étoit Varum waium, L. (ln.)
KARINGSIS et KARINGS WAMP. Noms suédois des
Vesseloups. (desm.)
KARINJOTI des Malabares. F. Lokandi. (ln.)
KARIN-POLA. V. Gouet ovale, (b.)
KARINTA-KALI. C'est le Psychotre herbacé, (b.)
KARINTH. Nom hébreu de I'Origan. (ln.)
KARI-VILANDI. Nom brame d'une espèce de Salse-
pareille DE l'Inde (snûlax indicaj L. ), suivant Burmann fils.
(LN.)
KARIVI-VALLI. C'est, au Malabar, le nom d'une
plante qui paroit être une espèce de Bryone, et peut-être
K A R 5i
la même qui est nommée leedonda au Coromandel , c'est- à-
dirc le Iryowa upibellaia^ W. (ln.)
KARI - "WELLI. V^ Polvpode parasite, (b.)
KARKA. V. Trichoon. (b.)
KARKAN, KARKOM. Noms hébreux du SafHan. (ln.)
KARKAS. Nom tartare du Micocoulier ( Celtis austra-
&y (LN.)
KARKOLIX. Nom corrompu du grec , que Gesner ap-
plique au Coucou. V. ce mot. (s.)
KARKOM. V. Karkan. (ln.)
KARLSKIRSCHE. Nom alletnand des Cgrnguilles,
irait du Cornouiller mâle, (li^.)
KARMARINO. C'est, à Nice, le nom du Lépidope m a-
VHA19E. (BESM.).
KARMESICHE et CARMESION. Noms arabes des
fruits du Tamariscus , suivant Avlcenne. (ln.)
ARMOUTH. Poisson du genre Macroptère. (b.)
ELARNBICKER. Le Gros-bec ( Loxia coccotJiraustts) ^
en Allemagne, (desm.)
KARNIFFELYURZ. C'est la Benoîte ( Geum urla^
mon , L. ) , en Allemagne, (ln.)
KARNITES de Dioscoride , selon Adanson ; Carytes
de Pline, d'après Jusssîeu. Noms d'une espèce deTiTHYMALE
on Euphorbe , dont la coque solide et ligneuse l'avoit fait
comparer â I4 noix, (ln.)
KARODIE. Plante singulière de l'Inde , qui est figurée
pi. 5 1 et 52 du septième volume de Rheede. Elle a le port
d'une Igname, et les fleurs analogues à celles d'une Anguine ;
sa racine est tubéreuse , et d'une saveur acre ; sa tige sar-
menteuse et garnie de pîquans ; ses feuilles sont alternes ^
temées , à folioles ovales , irrégulières à leur base ; ses fleurs
sont axillaires , solitaires , formées par une corolle monopc-
taie partagée en sept ou huit* parties, dont le bord est velu ou
frangé.
Il est à croire que cetïe plante forme un genre encore in-
connu aux botanistes, (b.)
KAROERT. Nom de I'Ulmaire, espèce tfè'SpiRÉE, on
Saède. (ln.)
KARO-KOJA. Suivant Thunberg , c'est , au Japon ,
une espèce de Rarbon ( Andropogon cUiatum ). (ln.)
KAROTO-MONOCENERI. Le Reslère écarlats
52 K A s
est ainsi nominë par les GalîbU , nation de la Gayane. (lu.)
KARRAH-KULL.\K m KARRA KU-LAK. Le Ca*
RACAL, en langoe torqae. V. Tarticle Cbat, espèce dm Caea*
CAL. (S.)
KARRATT. Nom qoe porte , k la Noarelle Hollande ,
la KAKAToti iahksieh. (t.)
KARRÉ. Espèce de Sumac arec kqoel les) Hotlentots
fabriquent leurs arcs, (l.)
KARROCK. Nom d'on Cassican , dans la Novrelle
Galles du Sud. V. Cassicah Karrock. (t.)
KARSAC. Nomkirguis dn Renard Corsac V. Tarticlè
Chien, (desii.)
KARSTEN. Le Merisier ( Pmnm adum) est ainsi nom-
mé en Allemagne, (ui.)
KART AN. C'est , en Arabie , le nom da Safrah bâ-
tard, (lw.)
KARTON. Nom sous lequel Théophraste indique le Poi-
reau, (ln.) '
K^ARUKA. V. rarlîcle Porphyrion. (v.)
K ARUT. Espèce de Labre, (b.)
KARWEBOOM. Nom donné , dans Tlnde et parles Hol-
landaiSf à Yofficeama nùîda, (LN.)
KARWEL. Synonyme de Cerfeuil , dans la langue al-
lemande, (ln.)
KARYA, Cary A, CARUAet Caryon. Nom de U Noix,
et du Noyer , chez les Grecs, (ln.)
KARYOKATAKTÈS. Dénomination grecque , formée
par Gesner , pour l'appliquer au Casse-noix. Vcyez ce
mot. (s.)
KARYOPON des Grecs. F. Caryopon. (lw.)
KASA-YIRAG. L'on des noms de la PaiMEviRS, en
Hongrie, (ln.)
KASA et KASAH. Noms tartares de la Chèvre. (oESir.)
KASARKA. r. Oie kasarka. (s.)
KASBAS. Nom arabe du Patot , dans Aricenne. (ln.)
KASBEëRE. Nom des Merises, en Allemagne. (LN.)
KASBIACO. C'est , au Japon , le nom d'une très-belle
espèce de Lis propre à cette contrée. ( UHum speciosum y
Thunb. ). (Ul.)
KASCARILLE. V. Croton. (ln.)
KASCAH. Nom du Pavot , en Orient, (ln.)
KASCHAP. Nom hébreu du Prunier, (ln.)
KASCHëK-BURAN. Selon Falkland , les Tartares
nomment ainsi ïolynum cfypeatum , L. (ln.)
K A T
KASCHOLONG. V. Cachoiosc.
KASCHOUK. C'est le nom égypiie
.'.3
. (IN)
n (t'nnpoiMnndit Nil,
qne Sonnini ■ figuré pi. a i de son Vayiigt en Egypte. Ce nalii-
raliste p«Dsc , avec Belon , fine c'est l'OKïKtMCHUS ilc» an-
ciens. Il se rapproche inânimeat au BnoCBET , p3r la forint
et par les mtears. C'est un des meilleurs poissons iia Nil. Il
tit d'an gris bleuâtre sur le dos et blancliâire .«oiis le ventre ;
ion museau est rouge , et s;t télé parsemée de petits points
blancs. (B.)
KASEDUN. Ce sont les M*.v«ETTEs , en Suède, (ln.)
KASKELOT Nom norw«^gien du Cachalot MAcaocÉ-
lUALC. (dKSM.)
KASE-NO-KI. Nom dune espèce de ChÈNE qui croît
au Japon ( queniu dauca , Thunb. ). (ln.)
KASOURI. V. Casouri. (ln,)
KASSîGIAK, Espèce de phoi/ve sans oreilles externes.
C r. i l'article des Phoques. ) Les Grntfnlanflaié la connois-
scDl sous le nom de kassigiak : dans le premier âge , elle est
Boire en dessus elUpnche en dessous; elle (irend ensuite des
Ucltes sernltlables acelles du tigre.
—^ La plupart des ouvrages de nomenclature ne séparent pas
Wm kouigiak àaphoque commun , quoique Bulîon en ail fait une
■«pèM distincte, (s.)
■" KASSUS. V. CiBScs. (LN.)
KASSVIA. Nom du Paturin aquatique , en Goth-
l.*HDB.flM.)
KASï,\AR. Nom de la HïÈTIE, selon K.œmpfer. (iwsM.)
KASTOR. C'est , en grec , le non du Castor. V. ce
moi. (S.)
KASTOR, Les habitans de la Gainée emploient ce nom
pouf désigner la CiVETTE. V. ce mot. (DESM.)
KAT. Le Chat , en danois, (desb.)
KATA. Nom inrc du Gamga. (v.)
KATAF, Nom arabe du Balsamier de ia Mecque, (b.)
l.'KATAISl-MOMU. Au Japon , -on donne au Pécher ,
rCe nom, et ceux Ac joobai , jantma-moiim , ke,lito, salu-mu-
' )TO , «le. ClN.)
KATAKYMUM. ChezIesKamiscIiadales, c'esllaBors-
«EBOLL£ ( arliuius iiva iirsi. ). (lm.)
KATALAIVL Espèce de Oa-adia, Linn. V. au mot Tong:-
CQD. (fi.)
KATALEPTIQCE. Vtyti Cataleptique et Deacocé-
MALE. (B.)
Si K A T
KATAPA. Il y a lieu de croire que c'est le Céanothe
d'Asie, (b.)
KATAS ou Catas. Nom péruvien de quelques espèces
i*em6othrium, (LT9.)
KATER. Nom du Chat, en Allemagne, (desm.)
KATEVALAetKADANAKu. Noms malabares de I'Aloès
VULGAIRE ( aioe viilgaris^ L. ). (ln.)
KATHUTAMPALA. Nom donné , àCeylan, àFAMA-
EANTHE ÉPINEUSE. (LN.)
KÀTHYEH. Nom arabe de l'aigle de Thèbes. (v.)
KATIANG-BALI. Le Cajan ( Cytisus cajan , Linn.),
est figuré sous ce nom dans Y Herbier d'Ambome , vol. 5 ,
tab. i35. (ln.)
KATJANG-GŒNOUG. C'est lé nom donné , dans les
îles d'Amboine, au Sainfoin du Gange , Hedfmrum. gange-
iicum^Yà, (ln.)
KATMON, CATMONetCADMON. On appelle ainsi
aux Philippines la Sialète des Indes, ^ln.)
KATO DE AGALI. Les Portugais 4viignent ainsi la Ci-
vette. V, ce mot. (s,)
KATO-O-OO. Nom d'un Martin-pêcheur des îles des
Amis et de la Nouvelle-Zélande , donné comme une variété
du Martin-pêcheur sacré. V. ce mot. (v.)
KATOU. Voyez les articles suivans, et à la lettre C. les
articles Catou. (ln.)
KATOU- AD AMBOË. C'est, au Malabar, le nom du
îagersiroemia hirsuta , W. Uadamboë des Malabares est une
autre espèce du même genre , ( Iagersiroemia reginœ ) , Rokb.
Ces deux plantes forment le genre AdâMBEA de Lamarck.
• . (t'N.)
KATOU-ALOU. F. Figuier d'Inde, (b.)
KATOU BELCERUS. V. Ketmie a feuilles de vigne.
(B.)
KATOU CONNA. F. Acacie bigéminée. (b.)
KATOU-GING. Nom japonais d'une espèce d'ANGREC,
Epidendrum flos-œris. (ln.)
KATOU INSCHI-KUA (Rheed. , Mal. ii,lom. i3).
Nom malabare du Zerumbet, espèce de Gingembre, Amo-
mum zerumbet^ L. (LN.)
KATOU INDEL. Espèce de Palmier du Malabar qui
remplace I'Arec dans le bétel des pauvres. C'est I'Elate syl-
vestre, (b»)
KATOU-KAD ALI. Espèce de Melastome. (b.)
K ATOU-KARVA. F. Laurier cannellïer. (b.)
K A T 55
KATOU-MAIL ELOU. Nom malabarc d'ane espèce de
(jATTILIER, ViUx irifolia. (ln.)
KAÏOUNIOR. La Coriaiïbre porte ce nom à Java, (b.)
KAT013-TSIACA. C'est la Nauclée d'Orient au Ma-
labar. V. Rheed, Mal. 3, t. 33. (ln.)
KATOU TSOLAM. V. Zizanie m terre, (b.)
KATOUVOUA. Nom que les naturels de la Guyane don-
nent au Cormoran, (v.)
KATRACA. Le P. Feuîllëe a décrit sons ce nom l'oiseau
qu'on appelle à la Guyane Parrakôua. V. le genre Yacou.
(V.)
KATRAM. Nom russe du Crambé de TarUrîç. (ln.)
KATSENSAPHIR des Allemands. C'est le Corindon
CHATOYANT. (LN.y
KATSIEL-KELENGU. C'est I'Igname. (b.)
KATSJI LETRI-PULLU de Rheedc (Malab. 9, t 71).
C'est le ocyris indica, , L. (ln.)
KATSJIULA-KALENGU. V. Zédoaïre. (b.)
EATTA. Nom suédois du Chat, (desm.)
KATTA-CACHERÉE. Nom indien d'une espèce de
Eetmie , voisine de Vhibiscus sabdariffa , qui est le Cacherée
proprement dit. (^^0
KATTA KELENGU. C'est I'Igname aiguillonnée, et
le Liseron du Malabar, (b.)
KAÏTAKOÏIE. V. Antidesme alexitère. (b.)
KATTANSCHI - MULLU. Dans l'Inde , les Tamoul»
donnent ce nom au Celastre émargine de Willdenow. (ln.)
KATTEDOORN. Nom du Genêt anglais (GérwVto an-
gUca^j en Hollande, (ln.)
K ATTINS.Nom allemand de la S agit aire commune, (ln.)
KATTU PICINNA. Nom que sur la côte du Malabar^
on donne à une espèce de Momordique ou de Luffa , appe-
lée carinti par les Brames. Le picinna est une autre espèce voi-
sine. V, Rheed. , Malab. 8 , t 7 et 8. (ln.)
KATÏU-VAELLA-ERICU. Un arbrisseau de l'île de
Ceylan , la Tournefortie argentée , porte ce nom dans la
langue tamoulc. (ln.)
K ATU elKATïU. Vo^ez les articles suivans , et à la lettre
C les articles Catu et Cattu. (ln.)
KATU RALA. C'est le Balisier de l'Inde, (b.)
KAlU-RARAMARECAdes Malabares. C'est une es-
pèce de DoLiCnos vobine du doUchos ensiformîs, (ln.)
K A n
(B.) H
i
■m.)
IDES
""M
KATr-CURCA. C'en U Chataire des Indes, (b.
K,ATU-KAI*EL. F. Aletfisbvacinthoïde. cb.)
KATU-KAPEL. V. Kadebaco. (t^O
KATU-KATSJIL. Noms <Ie I Ignmie bclbifèhe. (b.)
KATU KAVA-WALLKS. V. PisoNE SAKS éhme. (b.)
KATULl-POLA. V. Pakchaiion deCeïian. (b.)
KATU PAERtl. Kom malabare d'un Dolichos voisin
ia D. msiforwis (lk.)
KAÏU-PITSIEGAM-MULLA. F. Ntctawtm APEO«,r
les AirA'ES. (B.)
KATÎI-SCHKNA. T. Tacca. (».)
KATU TA(jERA. y. Indigotier VELU. (B.)
KATU-TSIACCA. F. Nauclée orientale, (b.)
KATTJ-TSJANDl. Nom malabare (Rheed, 8 , 1. ^3) do
DOLICHOS A FOLIOLES RONDES , Dolifhos robou/ijolius , L. (LN.)
KAÏU-TSJETTI-PU. Nom malabare de I Afmoise des
Indes, lu Gau des Japouais , iîguré dans Rheede, Malab. ioê
t. 45. (■.«.)
KATU-WAGGHEI.L'AcAa£LEBBECK est ainsi app^
ftur la côle At: Cornmandel. (ln)
. KAÏZFXKRAUT. Le Trèfle des champs ( Tri/olim
vense) et plusieurs espèces du même genre portent ce nom en
Allemagiic, ainsi que celui de kalzertklée encore appliqné k
I'Anthïllide vulnéraire, (ln.)
KATZEN AUGE, ŒjV dr^Ao/. LesAllemandsdonnent
ce nom au Limier auplexicaulb. (ln.)
KATZEN AUGE , Œil de chat en allemand. C'est la m-
rïélé de QuAitZ ChatoïANT, qu'on appelle communément
CbAtoïante et Œil de chat. V. Quarz. (ln.)
K ATZENBLU ME, i7n(rrfer»8(.Les Allemands désignent,
par- là l'ANÉMO^E Dts BOIS , Anémone mmoroia , L, (lN.)
KATZENETER. Nom allemand dn Mugoet a DEttx
FEUILLES , CouvaUana tifuiûi , h. (ln.)
KATZEM(;EL. Nom diiBiBENT THiPARTiTE, en AUe^
magne, (in.)
KATZEN KASEL.Noiû aUcmand de la Maove a pedi
LES RONDES (L!t.)
KATZENKLÉE. C'est I'Antbîllide Tulaéraîre ,
Allemagne, (ln.)
KATZENMAGEN. C'est rc Coquelicot (_popt
rliœas) , en Allemagne. (Ln.^
KATZENTHERIAK.Nomvulgalre allemand de 1;
LÉRI^NE OFfiaNALE. (LN.)
KAUKI. Nom indieu d'un Miuusops {mimiaeps k
Le K&cxintoDonE de Plukenet est une autre espèce du mSme
genre ( mîmasops E/engi). (ln.)
KAULBEKaE.L'lF, le Mbrisieh a grappe et U Viorne
MociESNE portent ce nom ea Allemagne, (ln.)
kkAULEn. L'uo àtS noms allcmauda da Sanclibr:
(OESM,
KADLINIE. F. CACLimE. (s.)
I KAUN. Nom lurcet Uriaredu MelOM, appelé parles
KAURA. V. Kak*. (ln,)
KAUKIS. Coquille du genre Porcelaine, qui tert de
peliie moDoote aux nègres, (b.)
KAFROCH. L'un des noms arabes de la Chbudoine,
«elon Uâl^champ. (i.n.)
KAUS-BAUN. Nom de I'OriCan vulgaire , en Tartarle.
Cu«.)
KAUWHOWBA. Les Hottetitols donnent ce nom qui,-
Ffia leur tangue , signifie taupe hippopotame, au Bathyergus
* WBS Dunes, (desh )
KAU ZKAFER. L'un des nome allemands du HaKN^TOH
IILGAIBE. (desh.)
' KAVARA-FI-SAGL Kwmpfer figure , lable S^a de ses
Inmîeà, un arbre ainsi nommé au Japon , et qn'on rap-
rte au Catalpa t Ugnoma catalpa , Linn.). (LN.)
' KAVARA-PULLU. Coracan des Iodes, (ln.)
. KAVARA POLLtT. Nom malabare de la CnETELtEBEs
a»Eâ {tynosunis iiuUcus^. A l'article Cavala pullu de
S Dicliomtaîre, ligue 4i lisez kavara au lieu de kanara.
(LN.)
_ . K.AVAUCHE. Carpe que les TarUres font sécherpour
^en nourrir pendant l'hiver, (b.)
KAVEKIN. Nom d'une espèce de MiMtisOFSqui croit
iPondich^ry. <^»eAi'ne est celui d'un arbrisseau peu connu
de la famille des myrtes, et qm croît dans l'Inde, (ln.)
KAVIAC. C'est la même chose que le caalar, c'est à-
dîre, la préparation des œuf» d'EsTunaEOM ou autres pois-
sons. (B.)
KAWA^ANOGIouKAWARA-JAMOGI.NomdoD-
l'Jli , au Japon, Ji l' ARMOISE capiu-aire ( arlemUia capiiians ,
fThuub.).(L».)
KAWA , KAWKA. Noms polonais du Cbodcas. (v.)
KAWAN, Nom du Melon (cucwm/i melo)^ dans le
ItOyaiime de Dar-Four , en Afrique, (ln.)
JtAWAR. Nom du Peuplier alahc, en Arménie, (ln.)
iR K E D
KAWA-^SOBU. Nom japonais de TAcohe odohàwt
( acorus ca/amus^ L. ). (ln.)
KAWIL. Nom russe des Stipes. (ln.)
KAWULA. Nom donné , à Ceylan , à la Flouve des
Indes ( anthoxanihum indicum ).
K AYK AY. Nom des Kakatoès , à Sumatra, (v.)
KAYOPOLLIN. V. Didelphe cayopollin. (desm.)'. '
KATZE. C'est le nom que porte la Chatte , en Alle-
magne, (desm.)
KAYOUROTJRÉ. Nom que porte , chez les nratareb de
la Guyane française , le sajou gm. V, ce mot. (s.)
K£. L'un des noms du Pêcher, au Japon, (ln.)
KEBATH. Nom arabe de la plante, dont Forskaèl a &ît
son genre Cebatha, qu'on ne sauroît conserver puisqu'il
rentre dans le genre Menisperme. (ln«)
KEBBAD. Nom arabe de la Lime spoisgieuse , yarîété
du Citronnier ( dirus medîca^ Linn.). (ln.)
' KEBIK^NliL Nom arabe attribué à des espèces de re-
noncules de marais, telles que la Petite douve (ranunc, fiarn^
mula)y et la Renoncule scélérate, (ln.)
KEBOS ou'KEPOS. Les anciens Grecs donnoîent ce
nom aux singes à hn^ queue. V, l'article GuENON, MoneJ
. KEBSPEERE»- L'un des noms du Merisiçp. (^ prunus
aoium , L. ), en AUem^agne. (ln.)
KEBUSEetKEHNIDSCHID. Noms de la Rose sau-
vage ( rosa camna ) , au Kamtschatka. (ln.)
KECHEL EL-BELED. C'est Vaizooncanariense, Linn.
que Forskaëi avoit regardé comme une espèce du genre gli-
nus. (ln.)
' KECHENGL Nom arabe attribué à I'Alkerenge. C'est
peut-être celui d'une autre espèce de solanée. (ln.)
KEDALI ( Rbeed. Mal. 4i *• 4^2). Nom malabare d'une
espèce de Mélastome (jnelast, malabathrica , Linn. ). CuiiiSf
pi. 529 du Botanical magazin^ en donne une figure, (ln.)
KEDDAD et ZAGONEH. Noms arabes d'unPRENAN-
THE (^prenanthes spinosa^ Forsk. , Willd. ) Il paroît que le
premier est aussi appliqué à une espèce d' Astragale (05-
iragalus iumidus , W. ). (LN.)
KEDDADEH. Nom arabe d'un autre espèce d'astra-
gale {asiragalus longifiorus , Delisl. iEgypt. 9 pl^Sg, f . ^ )
(LN.>
K E I 59
KEDEY MAH. Arbre de Nubie, qui ressemble par sa
forme à TOlivier, et par sa feuille au Citronnier. Il porte
une noix excellente à manger , et qui donne une bnile qui
remplace avantageusement celle d^olive. J'ignore à quel
genre cet arbre appartient ; mais il peut se faire que ce soit
iJ'IUJPÉ.(B.)
KEDMIA. V. Ketmia. (ln.)
KËRK. Le Sénevé des champs (^sinapis arvensù) porte
ce nom en Allemagne; (ln.)
KEELLKRUID. En Hollande, c'est le Troène, (ln.)
KEEP. Nom hoUandab du Pinson d'Ardenne Çfringilla
montifringiUa ). (desm.)
KEFERFITL. C'est le cerfeuil , en Allemagne, (ln.)
. KEFFEKIL et MYRSEN. Noms tartares de I'Écume
DE MER , espèce de pierre. V. Magnésie carbonatée. (ln.)
KEFFEKILITHE. Minéral peu connu, trouvé en Crimée,
entre Sébastopol et Backtschisari, non loin de Tschorgouma.
Fischer , qui lui donne ce nom , et Léonhard , sont portés
à le regarder comme de la lithomarge endwrde. Ce sera sans
doute de lai magnésie carbonatée. Karsten nomme Kejfikil, /'e-
cume de mer. C'est aussi le nom tartare de cette substance. La
keffikilithe de ^Wettin sur la Saal , est une pierre argileuse
compacte , rouge , brune , à cassure conchoïde et à grains
fins. A rînsufHation elle donne une odeur forte d'areile. Sa
dureté est beaucoup moindre que celle du jaspe dont elle a une
fausse apparence, (ln.)
KEGLEH et A'YCH EL-GORAB. Noms donnés par
les marchands du Caire à la Noix yomique ( stnchnos nux
vomica, L. (ln.)
KEGUTÎLIK. M. Lacépède rapporte ce nom groënlan-
dais à l'espèce de cétacé qu'il appelle Cachalot svineval.
(desm.)
KEHLKRAUT. C'est , en Allemagne, une espèce de Fra-
GON ( ruscus hippoglossum ). (ln.)
KEHLWLJRZ. Un des noms allemands du Nénuphar
BLANC, (ln.)
KEHN. Nom allemand de la Pie. (desm.)
KEHNIDSCHID. V. Kebuse. (ln.)
KE HOEI et SUNG UY. Nom chinois d'une plante que
Loureiro prend pour une espèce d'EPlAiRE ( stachys arlemi-
sia). C'est le ccn^ ich mau cultivé en Cochinchine et en Chine;
elle est résolutive , corroborante et utile dans les afTeclions
hystériques. On en fait un usage interne et externe, (ln.)
«o K E T,
K KiF.ROUDEN. Nom d'un Pvr.ARcuE He II
uiol f V,)
KKIKWAN et KEKWAN - MOKF. Nom japonsli
i'var rificf de Y* \SSB-fV.Laviu (^celoiia mslala) cultivée pour
t'omemeot des jardins, (lk.)
KEILËM eiK^VKHAM. Noms du AIerisier a GRAPPE,
»a Kamlschalka. (ly.)
KEIRI Nom arabe de la Gihoflêe à fleurs jaunes (chei-
rnnthus fheîn, Linil,), Les anciens botanistes l'ont aussi ap-
uliqué k d'autres espères k fleurs jaunes du même genre, f.
CnKlnl et CHElRAPiTHUS, (ln.)
KEISÈNE OB KERSÉNE. Nom arabe de I'Ers, es-
pèce de Lentille, (ln.)
KEISIM. Nom arabe de U Litècre, dans Avicenne.
(L«)
KEISIJM. Nom donné en Arabie , selon Forskaël , à
«ne Santoline i$anl. fmgraTtiùiima , Vahl.)- (ln.)
KEITSO. Espèce dAsTEB {a.khpiàui. Th.), ainsi nommé
an Japon , suivant Kserapfer. (l-N.)
REKALL VicqrDAiyr ( SyU. enol.àfsanim.') , donne ce
nom au toup du MecùifUf.'V. à l'article CbIES. (^desm.)
KEKERAGFA. Ceslle Fissaim , en Hongrie, (tu.)
KEKERBHEN, Nom hongrois de* Anéhoses, (ln.)
KEKLHOLZ, Nom do Tboème , en Allemagne. Cts-)
KEKO. Nom japonais d'une Campanule ( campanula
glimra ) observée au Japon par Kfempfer et par Thunberg.
On lui donne aussi les noms de kikjo et de kirakoo. (LK.)
KEKROPIS. En grec , I'Hibondelle de cheuinèe. V-
ce mot. (s)
KEKUAN-MOKF. Nom japonais d'une espèce d'EnA-
BT.B t appelée aussi au Japon cuide et mom'iisi. Elle a été
obiervée par Kxmpfer et par Thwnberg. C'est Yacer palma-
tiim. Le kfkitan cadem est une autre espèce, acrr pictum
Tlniiib. (in.)
KKRUSCdKA. Espèce de canard des bords de U
C^iinpirnne. V. Caward. (desm.)
KKKVlItAll. Nom desBLUETs, en Hongrie, (lu.)
WKLADV-XUtA. Nom donné , à Amhoine , au GoOET
(.(IMMTIDIK {arumescu/fnfum , L. ) (Rumph. Amb. 5, t.
n«,f. l), ((ni nppiilicnl au nonvean genreca/aiffHm. (ts.)
Kli[.H M(f:nnE. Nom du Chien, en Egypte, (desm,)
KKLIll'Ji, Wn de* noms donnés , en Allemagne , à la
riliriAlUi. ( i.i^niuin mittulilliirii , L.)- (LN.)
4
1 nil
K E M e,
KELBREU. r. Treguei,. (v.)
KELELÉ. Espèce de sauU qui crntt furies bords àa Ni-
ger, dont les feuilles sont très-courtes et arrondies par les
eUfêmilés. Les Nègres ont une grande vénération pour cet
arbre. Ils font des cure-deats avec ses jeunes branches, (lm.)
K.EI£N. Nom du Hocx , en bas-brelon. (LN.)
KELENGU. Nom du Galanga, au Malabar. (iM.)
KELEOS. Le Loriot en grec. F. ce mot. (s.)
KELIN. Plante de l'Inde , figurée pi. i33 , a.' i du cin-
ipùèiue vol. du Jardin SAmhoine de Kuniphius. Sa racine
est tubéreuse ; ses tiges sont rampantes , rameuses el car-
rées ; ses feuilles apposées, ovales, pétiotées, ridées, den-
tées ou crénelées à leur sommet ; se» (leurs petites ,
disposées en épi terminal. Il est probable qu'elle forme un
genre particulier ; mais on ne conooit pas encore les parties
de sa (raclificalioa.
On mai^e les tubérosités de cette plante , après les avoir
it cuire dans t'eau ou sous la cendre. (B.)
K.EL1N. Nom du Houx , dans le comté de Cornouailles.
KELKEN. La Millefeuille etleSt^itEAU a cBAPPEpor-
Dom , en Alleiiiagne. (ln.)
KELL. C'est ont^ espèce de Grf.UVif.B. F. Ceix. (ln.).
KELLEKBEÉRE, kELLEltSCHALL, KZLLEU-
KRAUT. Noms du MEzÉrèOH ou Bots gentil , «n Al-
lemagne, (lh.)
KELLOR. V. MoRUNGA. (ls.)
KELP. Nom vulgaire anglais des Salicohmes et des
Kaus ( na/sola'). (LS.)
KELUK ou ZELUK. Nom turc de I'Avocette. (y.)
KELL Nom brame du Bananier {musa pamdùlacu , L/),
on bala des Malabares , qu'il ne faut pas confondre avec le
PissaNO-Bat* de Rumphlus, Ami. 5, pag, i4a, qui est
one variété du mma trugloJ^lanim. (ln.)
KÉMAS (le) d'jïElien pourroit âlre rapporté à l'es-
pèce de l'AsTlLOPE NAGOK , si ce naturaliste ancien , ainsi
ijue ic fait observer H- CuvJer, donuoit à son kema» une
queue blanche el un poil irès-toulfu. (^DUl. des Se. nat., art.
ASTILOFE.) (DESM.)
K.EIV1ËLLU.M. Nom arabe de la CaMélÉE (jnieorum irkor.-
am > (lu).
KEM.ETRL Nom do Poirier chez les Arabes. Avi-
cenne écrit tomiln , Forsiaël met kumelri. (ls.) '
KEMPHAAN. Nom lioUandw* du Vakneaw combat-
L
62 K E V
KEMUM des Arabes. V. CrMi:?. (lt«.)
KEMUNDO etTEN-MONDO. Espèce d'AsPERGE {as-
paragus falcatus) da Japon. On la retrouve à Ceylan où elle
porte le nom d'HETAWARYA. (ln.)
KEN , KENPOKO AS et SIKU. Au Japon on donne
ce nom à rHovE^iE, petit arbre dont les pédoncules se
mangent. Ils sont charnus et doux , et ont presque la sa-
veur de la poire, (ln.)
KENCOLOLO. Nom que les nègres de Malimbe don-
nent aLUxjperdnx de leur pays, (v.)
KENDER. Nom hongrois du Chanvre, (lîî.)
KENDERIKE - FU. Nom du Galéope des champs
( galeopsis ladanum ) , en Hongrie, (ln.)
KENIGE, Kamgia. Petite plante annuelle d'Islande à
tige succulente ; à feuilles alternes , ovoïdes , très- entières,
un peu succulentes , stipulées , les supérieures quatemées ;
à fleurs terminales, fascicnlées , nombreuses , petites y- ac-
compagnées de bractées membraneuses , qui forme un genre
dans la triandrie trigynie et dans la famille des chénopo-
dées.
Ce genre a pour caractères : un calice partagé en trois fo-
lioles ovales , concaves et persistantes ; point de corolle ;
trois étamines ; un ovaire supérieur , ovale , surmonté de
deux ou trois stigmates rapprochés , colorés ou velus ; nne
semence nue , ovale , de la longueur du calice, (b.)
KENINENYNOK. Nom de l'Ait. , dans le comté de
Comouailles. (ln.)
KEN-KO. Nom chinois d'une espèce de légumineuse
du genre Dolichos (Z>. irilobus), dont on mange les graines.
Elle est cultivée, (ln. )
KENKO. NTom du soufre, en Hongrie, (ln.)
KENLÉE et TENLIE. Les Hottentots donnent ce nom
au Chacal bu CAP(caiii!s mesomelas). V. àTarcicle Chien.
( DESM. )
KENNA. Nom que les Arabes donnent au cyprès, (ln.)
KENNA. C'est la même chose que le Henné, (b.)
KENNE des Arabes. V, Keisim. (ln.)
KENNEDIE, Kennedia. Genre de j^antes établi par
Yentenat, Jardin de la Malmaison , pour placer des Gly-
cines qui diffèrent des autres par leur fruit multilocnlaire
et par leur carène , dont le sommet est repoussé par l'éten-
dard. •
Ce genre renferme trois espèces, dont deux ont les feuilles
temées et la troisième les a simples. Toutes sont des arbris-
seaux grimpans , à fleurs vivement colorées , originaires de la
K E P 63
Noavelie>Galle& 9 cl figurés pi. 104. et suîv. de l'ouvrage pré-
«té. On les cultive dans nos jardins , principalement celle
appelée glycine rubîcunda, (b.)
KENNEL-KOHLE. Variété àe houille ou de charbon de
(envy.qu'on trouve dansles mines de Kilkenny en Irlande. £lle
a beaucoup de ressemblance avec le jayet Elle est de même
cdsceptible de poli ^ on remploie aux mêmes usages.
Kirwan a réuni le kennel-coal ou cannel-coal ^ avec le kit-
kemÊy-^oal; mais Magellan prétend que ce sont deux variétés
distinctes : il est vrai que les différences ne sont pas fort
importantes : Tim et Tautre sont susceptibles de poli, (pat.)
Le kennel-kohie est' la houille compacte des minéralogistes
iirançaîs. Jameson en donne la description sous le nom de
twmel'çoal ^ et Âikin sous celui de candle^coal ^ chaii)on
chandelle. Ce nom lui vient de Tusage que le bas peuple ,
dans quelques parties de TÂngleterre , fait de celte houille
en gmse de chandelle pour s'éclairer. En Ecosse , on lui
donne le nom de parroU coal. V. Houille. (lt9.)
KENNIP. C'est le Chanvre, en Hollande, (ln.)
KENO. Nom égyptien du Carthame laineux, (ln.)
KENO-FU. Nom hongrois du Chénopode bon-henri.
(LN.)
KENPOKONAS. V. Ken. (ln.)
KENTAM.- C'est , au Japon , le nom d'une espèce de
Lis {^lÀUum lancifolium) , qui y a été observée parKsempfer
etThanberg. (ln.)
KENTIA. r. Centia. (ln.)
KENT NE R. L'un des noms allemands de TAmbrs
jaune ou SucciN. (ln.)
KENTRANTHUS de Necker. F. Centranthe. (ln.)
KENTROMYRINI de Théophraste. C'est le Fragon
{Buscus aculeaius)^ d'après Bauhin. (ln.)
KENTROPHYLLE , Kentrophyllum. Genre établi par
DecandoUe aux dépens des Carthames. Il présente pour
caractères : i.*^ un calice commun ventru^ à écailles imbri-
quées, dont les intérieures sont cartilagineuses, ciliées, épi-
neuses à leur sommet, et les extérieures foliacées, pinna-
tifides ; 2.^ des semences tétragones , surmontées d'une ai-
grette soyeuse; 3.* un réceptacle foliacé. Le Carthame
laineux sert de type à ce genre, (b.)
KENYSSA-KOUL. Nom donné, en Nubie , au /nWwi
itrrestris, Linn. V. Herse. (ln.)
KEPOLAK et KEPORKAK. Noms groënlandaîs de la
Baleinoptère jubarte , au rapport de M. Lacépède.(D£Sitf .)
KEPORKARSOAK. Nom de la Baleinoptère gibbar,
au Groenland y selon le môme auteur, (desm.)
iK
«■ K E R
• KEPOS. r. Kebo*. (5)
ce >n^^H
KER. Nom du FEBchee l« Tartares Woguls;
c«t .->ppel(i lutrii par hs OslUb , et kort par quelques a
hordei tarlarea. (l.s.)
KERACHATE, on CERACHATE de Pline. Celle
jpierre paroil fitre une Samoise , ou plutôt ccire •ariélé Ae
la cornaline, qu'on appelle vulgairement comaJine ilunde. (LH.)
KERASS. Nom donné par lei Egyptiens, wloal'ortkaël,
au Célebi savva&e ou Ache. (ln.)
KERATITE. PlcaiiE be cobrc, en grec. C'est le nom
par lequel Delamélherie désigne le Néopetre de Saussnre,
ou Silex COKNE de Broogniart, qui est le plus souvent le
HoRN.STEiN des Allemands, c'est-à-dire, na quarz compacte
Kissant au siles, ou le Quarï-agathe-crossier de P
aUy- (LIS.)
KERATOPHTTES. C'est le n
soit, il y it cent ans, k tontes les productions pofypeiaes dont
contciLure é toit cartilagineuse, productions qui comprenoieni
ks genres qu'on appelle aujoard'hui GoitcoNK , Antipathe ,
PENKATPLE, CoRALLINE, ÏOBULAIBE, SERTULAïaE CEI/-
LUI.AIKE, FlUSTHE et CeLLÉI'OBE. (b.)
KERATONIAetCERATONIA. r. CAROUBirE. Cl^
KERBA. Nom arabe de la Jusquuhe. (ln.)
KERBERU. Nom arabe da CitRcOMA. (ln.)
KERC'HEIZ. Nom bas-breton dn Héros comHum. (?.)
K.ERCHËBSEBË. Nom arabe du CtiBÈBE.(^.PoivRiev«
KERDON. r. Cerdà. Ci»)
KERELLA. F. Pic-vert do Behcale. (v.)
KERERE. Espèce de Bignone sarheni'bdse emploi
i faire des liens et des paniers, (b.)
KERFA. On croit que c'est le Ravehala. (b.)
KERIR. Nom donné par les Arabes à I'Hélioti
:d'EuR0P£ C Heiiot. europœum , L. ) , selon ForskatL (lm.)
KER-KAMOUNOU. C'est un dea noms de l'HiPPO-
POTAHE, en Guinée, selon Barbot. (desm.)
KERJmVSUS. Nom arabe de la Réglisse, (ls.)
KERKKDAM. Herbelot , dans sa BibUuthèi}ue oriaiiak, dit
que les Arabes appellent ainsi le Rhinocéros. V. ce mot. f " '
lŒRKEPON, CARE ouGURG. Noms divers do B
ROcÉROS, en Perse. (des«.)
n pacte
dootl^"
loienl
VTHE ,
Cei^
nplo^^l
iotbKw^
K E R 65
KERKEftAPHKON ou CERCERAPHRON. Nomi
donnés, par les Daces , A I'ÂNAGALI.ide des Chaups ou à une
ytaoNiQUE. (ln.)
KERfilANG. Les Durâtes appeUent ainsi les Ecubeuils.
(OESM.)
KERMÈS, CXerrnej. Genre d'insectes, de l'ordre des Hh-
HIFTÈBES. Linnœus et GeolTroy ne comprennent pas , sous
ce nom , les mêmes insectes. Le premier y voit Ceux que
nous appelons !)»)■//«, et que l)egeer nomme/aux- pucerons.
Le second voulant rendre au mol de kcmiès le sens de son
acception ordinaire , injusierocnt détourné par le naturaliste
suédois , désigne, sous celte dénominalion, les gaUinsecUs
de Réaumur , du nombre desquels est le kermès de la teinture ,
Inné aussi graine d écarlale.
lODS avons dit à l'article Cochenille , que ce genre étoit
distingué de celui de Kehmés , el qu'il valoît mieux les
llr. Dans le premier, les femelles ont encore, sous leur
le de galle , des apparences d'anneaux ; Ae là le nom de
ttUiraerUs. Dans le second , les individus du même sexe
la peau du corps tellement distendue , qu'elle ne pré'
e pas le moindre vestige d'incision ; ils ressemblent da-
vantage à des galles, et ce sont des gallinsecles proprement
dits. Ici, comme là, d'ailleurs , mêmes caractères, mêmes
différences entre les seses , mêmes habitudes et mêmes mé-
tamorphoses ; le mâle est ailé ; ses antennes sont longues ,
composées de neuf ou dix articles ; sou corps est allongé ,
terminé par deux filets séiacés ; ses deux ailes sont horizoïf
laies.
La femelle est sans ailes ; sa bouche, qui prend naissance
tous le corselet , entre la première el la seconde paire de
Îiattes, est composée d'un tuyau charnu, d'où sort un filet
DDg, qu'elle enfonce dans les écurccs des plantes, pour
prendre sa nourriture ; son corps est composé de cinq an-
Beaiti , d'abord de forme ovale ; il prend ensuite la figure
d'ane galle ou d'une graine , fiait par se dessécher , et sert ï
couvrir les œufs.
Dans leur jeunesse , les femelles ressemblent à de petits
doporUs blancs qui n'auroient que six pattes ; elles courent
sur les feuilles , et ensuite se fixent sur les tiges ou les bran-
dies des arbres et des arbrisseaux , où elles passent plusieurs
mois de suite ; c'est alors qu'elles prennent la figure d'une
galle ou d'une excroissance.
C'est sur les arbrisseaux et les plantes qui passent l'hiver
que croissent ces insectes. 11 leur faut une plante qui les
nourrisse pendant prés d'un an , terme fixé pour la durée do
r vie. Après avoir pris leur accroiliçinent ^ les uns reS-
^^or vie.
66 K E R
tËmblent à Je peliies boules attachées contre nne branche ,
. et dont la grosseur varie de celle d'un grain de poivre à celle
d'un pois ; les autres ont une forme sphérique , iromiuéc ou
allongée ; ccux-Iii sont oblongs; ceux-ci, el c'est le plus grand
nombre , ressemblent à un bateau renversé ; les couleurs sont
diversifiées.
Les arbres fruitiers, et surtout les pêchers, sont »piel que -
fois tellement couverts de kermès, tant d'une espèce en ba-
teau renversé, que d'une autre en petits grains, que leurs
branches en paruissent toutes galeuses. Ces insectes ne par-
viennent au lerme de leur accroissement que vers le milieu,
' ou au plus tard vers la fin du printemps. SI on observe tes
pêchers à celte époque , on remarque sur leurs branches des
tubérosités qui sont des kermès dont les uns sont vivans et
immobiles , et les autres morts dès l'année précédente. On
distingue ces insectes les uns des autres , en ce que les pre-
miers sont très-adhérens à la plante , et que la place ou Ic-ur
corps est attaché est couverte d'une matière cotonneuse , sur
laquelle leur ventre , qui est aussi rcnFlé qu'il peut l'être , est
appliqué. Si on observe ces insectes un peu plus lard , leur
peau ne paroît plus 6lre qu'une simple coque sèche conlcDaul
et couvrant une infinité de petils grains rougeâtres , oblongs ,
qui sont des œufs ; les petits qui en forlent restent encore ,
pendant quelques jours , sous la peau de leur mère.
On ne peut voir, sans admiration, la manière dont les fe-
melles couvrent leurs œufs et leurs petits. Quantité d'insectes
savent filer des coques dans lesquelles ils renferment les leurs
avec beaucoup d'art : c'est avec son propre corps que la fe-
melle du kermès couvre les siens; il leur lient lieu d'une coque
bien close ;elte]ieles laisse pas un instani exposés aux impres-
sions de l'air, les mettant parfaitement à l'abri , et les cou-
vrant pour ainsi dire dès le moment oii elle vient de les pon-
dre ; elle est encore utile à ses petits même après sa mort f
puisqu'ils reslent plusieurs jours sous son corps desséché.
Les femelles meurent peu de temps après avoir fait leur
ponte 1 celles de quelques espèces , selon plusieurs auteurs ,
ne pondent que deux mille œufs , tandis que celles de quel-
ques autres en mettent au jour quatre mille. Les petils sor-
tent de dessous leur peau par une ouverture qui se trouve à
la partie posiérieure de leur corps. A peine les jeunes kermès
ont-ils quitté leur berceau , qu'ils courent sur les feuilles ;
leur accroissement est très-lent , depuis la tin du printemps
ou le commencement de Télé , époque de leur naissance,
jusqu'au printemps de l'année suivante ; mais alors ils gros-
sissent rapidement. Si on observe ceux du pécher au renou-
Tcllemenl de la belle saison , on voit sur leur dos un grand
K E R 67
nombre de p«titai tnbercuies ^ et quelques fib ou poils assez
longs qui partant des dîfTérens endroits de leur corps. Ces
poib , qui sont dîrîsé^ en plusl^eufs sens , vont s'attacher sur
te bols assez loin- de Tinsecte. Les jfemelles continuent à
crohfe jusqu^au moment de la ponte.
On a été assez lon^-temps à savoir comment ces. femelles
ëtoient fécondées; quelques autei^rs ont cru qu'elles jouis-
soient Aes deux senes , et qu'elles pouvoient pondre sans le
concours du mâle ; mais on sait actuellement que Taccou-
plement du kermès ^ en forme de grain hémisphérique , qui
vit sur le pécher, a Heu vers la fin du printemps. Réaumur,
qui a été témoin de l'union des sexes , a. vu le mâle parcourir
le corps de la femelle , et finir par introduire Tespèce d'ai-
guillon dont il est pourvu dans Touverlurc qu'elle a à l'extré-
mité de son corps» celle par où sortent lc3 petits. Ces fe-
melles, qui paroissent immobiles, ncsont pomt insensibles
aux approches du mâle ; des inouvemens que Réaumur leur
a vu faire ^ l'en ont convaincu. D'après cet accouplement,
et les observations de quelque^ auteurs qui n'ont vu qu'une
partie des kermès de Toranger pondre des œufs , on peut
croire que l'autre partie est composée de mâles , et que ces
bsectes , ainsi que tous ceux de ce genre , s'accouplent
comme le kermès du pécher.
Tous les jcuneskermes.se ressemblent et ne prennent la
forme qui leur est particulière que lorsqu'ils croissent. L'es-
Sèce la plus renommée est celle dont la figure approche
'une boule dont on auroit retranché un petit segment. Ce
kermès vient sûr une espèce de petit' chêne vert , qui n'est
qn^nn arbrisseau qui s'élève à environ deux ou trois pieds ,
Quercus cocci/era , Linn. Ce chélne croît en grande quantité
dans les terres incultes dés parties méridionales de la France,
en Espagne et dans les îles de T Archipel. C'est sur ces ar-
brisseaux que les payâans vont faire la récolte du kermès
dans la saison convenable. . •
Le kermès a excité pendant long-temps la curiosité des
naturalistes , avant d'en être bien connu. Il a donné lieu à
une expérience qui a réussi et qui a induit en erreur Mar-
cîlly. Tout le monde connoît la composition de l'encre ; on
sait que c'est par le mélange de la noix de galle que ladisso--
lution de vitriol prend une couleur noire. INlarcilly éprouva
s'il fcroit de l'encre avec le kermès et le vitriol , et il en fit ; de
là il conclut que le kermès , produisant un effet semblable à
celui des galles qu'on trouve sur les grands chênes, étoit une
galle de petit chêne ; mais il s'est trompé sur la nature de ces
insectes. Cette expérience nous découvre un fait curieux;
c'est que les matières végétales propres à faire de l'encre 9
69 K E R 1
ronserrent cette propriéié après avoir passé âans le COrpl
d'un animal.
Le kermès qui a pris toute sa grosseur, paroît comme une
petite coque sphérique îi\ée contre l'arbrisseaD ; sa couleur
est d'un rouge-brun : il est légèrement couvert d'une pous-
sière cendrée. Celui que l'on obtient par la voie du com-
merce est d'un rouée très-foncé , et ne doit sa couleur qu'au
Tinaigre avec lequel il a été arrosé.
Les haliiians des pays oît on fait la récolte des kermès,
considèrent cet insecte sous trois états difTérens; le premier
a lieu au commencement du printemps ; h cette époque, !l
est d'un très-beau rouge , presque entièrement enveloppé
d'une espèce de colou qui lui sert de nid j il a la forme d'un
bateau renversé , lou vermeou groue, disent les Provençaux ,
le ver eouoe. Le second état , celui où , dans le même lan-
gage, it/u vermeou espelis, le verécldl, se prend de l'instant
auquel l'insecte parvient à toute sa croissance, et que le co-
ton qui le couvroit s'est étendu sur son corps sous la forme
d'une poussière grisâtre; il semble alors être une simple
coque remplie d'une liqueur rougcâtre. Enfin le kermès ar-
rive à son troisième étal vers le milieu ou la fin du printemps
de l'année suivante ; c'est à cette époque qu'on trouve sous
son ventre dis-huit cents ou deux mille petits grains ronds
qui sont les œufs, et que les Provençauï appellent /rmse/.
Ils sont ime fois plus petits que la graine du pavot, cl remplis
d'une liqueur rougeAtre. Le microscope les fait paroître par-
semés de points Lrillans couleur d'or. Parmi ces œufs il y en
a de blancbâtres et de rouges. Les premiers donnent des pe-
tits d'un blanc plus sale, plus aplatis que les autres, et dont
les points brillans ont une couleur argentine. Ces individus
sont moins communs , suivant Réaumur, que les rouges. On
les regarde faussement, dans le pays, comme les mères des
kermès.
Vers son second état, le kermès femelle se prépare k s«
ponte, en rapprochant la partie inférieure de son ventre du
dos ; il ressemble alors à un cloporte demi-roulé. Le vide formé
par cette contraction est rempli par les œufs. La mère s' étant
acquittée des devoirs que lui imposoit la nature, ne tarde pas
à périr. Son cadavre se dessèche; les traits qui le caractè-
rîsoient comme iosccle s'oblitèrent, disparoïssent ; on n'a-
perçoit plus qu'une sorte de galle.
Les œufs éclosent; les petits abandonnent leur berceau,
«e répandent sur les feuilles de l'arbrisseau où Us viennent
de naître, et se nourrissent de leur suc, en le pompant avec
leur trompe.
Le tnâle a d'4ljy;(d la plus grande cooformité avec la fe-
K E R
is métamorphose en nymphe
[tarfail, soulève sa coque , et
melte. Il se fSic a!
âaos sa coqae. det
nwrt le derrière le prcm
^m U voit la lumi^e, et, déjà aiguillonne par le besoin de se
^Bnroduire, on le voil sautiller, volliger autour des femelles,
^Bn a(teD<lent patiemment que t'amour les favorise. Le mâle
^B promène sur le dos de quelques-unes , va et vient de leur
^Bte h leur queue, les excite , les presse de répondre aux v<
^■c la natare , esl satisfait , et cesse d'exister.
^K La récolte des kermès est plus ou moins aliondanlc , selon
^BBe l'btver a été plus oq moins doux : on espère qu'elle sera
Hionne , lorsque te printemps se passe sans brouillards et sans
Hplées. On a remarqué que les arbrisseaux les plus vieux , qui
^Karotssent tes moins vigoureux et qui sont les moins élevés ,
^BDut les plus cbargés de kermès. Le terroir contribue k sa gros-
^Kur et î la vivacité de sa couleur ; celui qui vient sur des ar-
Hbisseaox voisins de la mer, est plus gros et d'une couleur plus
^Belalante ^uq celui qui vient aur des arbrisseaux qui eu sont
Hloignés.
H Od prétend que les pigeons aiment beaucoup ie kermès,
^Be qui oblige de les veiller pendant le temps de sa récolle,
^r Si quelques espèces de kermès font du tort aux arbres, nous
^m sommes amplement dédommagés par l'usage qu'on fait da
^wlui dont nous venons de parler; il tient une place distiu-
^bée parmi les animaux qui nous sont utiles. Les paysans de
^Eu-taîns cantons de la France, et de quelques pays étrangerSf
^bnt ainsi tous les ans une récolte précieuse, sans avoir la
^Kine de labourer et de semer. Ils vont détacher cet insecte,
^Mte Pline nomme coca granum, et qu'on appelle aujourd'hui
^■BÛitf iFfcariats, yermillùa, C'est av£c cette graiiie écarlaie
Hb'ou fait le sirop de kermès (■}. Si on ^ule de l'avantage
Hne la. médecine retire de cette drogue, on se- peuL.douter
^Eue L'arl de la teinture ne. tire un parti utile du kermès, qui
^Kfl à. teindre U soie et la laine eu un beau rouge cramoisi.
^B faut pourtant avouer que depuis que la cochenille a été dé-
^bnirene, le kermès a cessé d'être une malîère aussi impor-
^pn(e wi'clle l'éloît autrefois; peut-être aussi n'eu tire-t-nn.
^Ms au)anrd'hiii tout le parti possible. Ce sont des femmes
Hnti foot cette récolte ; elles enlèvent avec leurs ongles le ker»
^Eès de dessus les arbrisseaux; telle femme en ramasse deiw.
^Brres par jour. Il n'est pas rare d'en avoir deux récoltes danh
^Eianaée; celui de ta seconde est aUaché contre les feuilles :
H|.n'est jamais ni anssi gros, ni aussi propre à donner autant
^ft (i) On eu fait aussi des paslillo que l'on epvoic d^iu les pays
Hkfungert, connues j.ou» 1m nomi àt peiM J'éferlelt., icerlale de
I
yo K E R
de teinture que le premier. On arrose de vinaigre le kermès
destiné pour la teinture ; on ôte la pulpe ou la poudre rouée
renfermée dans le grain ; on lave ensuite ces grains dans du
Tin, et 9 après les avoir fait sécher au soleil, on les lustre en
les frottant dans un sac, et on les renferme en les méiaot âTcc
une quantité de poudre basée sur le produit de ces grains (dix
il douze par quintal ). La cherté de ces grains dépend da plus
ou moins de poudre qu'ils rendent. La première poudre est
celle qui sort du trou qui est du côté où le kermès est fixé à
Tarbre ; celle qui reste attachée au grain vient, dit-on , d^on
trou très-petit.
Le vinaigre altère la couleur du kermès ; on en use ainsi
pour détruire la postérité de Tinsecte.
On trouve sur de grands chênes, plusieurs espèces de ker-
mès de différentes formes et de différentes couleurs, dont un
rouge, qui ressemble beaucoup k celui du petit chêne. Il n!eM
pas propre à la teinture; mais on le regarde comme aussi bon
pour la confection Salkermès^ que celui qui vient sur YUex cocci
glandifera.
Toutes les femelles des kermès finissent leur ponte sans
qu^on s'en aperçoive, parce que leur corps couvre tous les
œufs. Cependant il y en a quelques espèces dont il n'en cou-
vre qu'une partie. Lès œufs de celles-ci sont logés dans une
masse de fils de soie ou de coton très -blanc, qui les fait pren-
dre pour des œufs d'araignée. On trouve de ces œufs , qui
sont d'espèces différentes , sur la charmille , le chêne et la
vigne, particulièrement sur certains pieds de vigne en espa-
lier.
La masse qui couvre les nichées d'œufs est ordinairement
de forme arrondie par- dessus; pour peu qu'on la touche ou
qu'on la dérange ,' l'enveloppe s'atlaclie aux doigts, qui enlè-
vent une infinité de fils parallèles les uns aux autres. Les ker^
mes ne filent point de cette matière cotonneuse, elle s'é-
chappe de dessous leur coque , de même qu^ii s'en échappe
du corps de certains pucerons , et de quelques larves qui les
mangent. Ce n'est point par des filières semblables, à celles
des chenilles et des araignées que sort cette matière; les ker-
mès ont au-dessous du ventre un très-grand i^ombre d'ou-
vertures imperceptibles , analogues aux filières des autreb in-
sectes , qui lui donnent passage : les principales sont autour
du corps. Les espèces qui font de ces nids cotonneux sont celles
qui , avant leur ponte, ont la forme d'un bateau renversé.
Les kermès les plus connus se trouvent en Europe : ils for-
ment un genre qui renferme une vingtaine d'espèces.
Kermès de la vigne. Kermès vîiis; Coccus vtds^ Linn. ; pl.E
1 1, 12 de cet ouvrage. La femelle est ovale -allongée, brune.
K E R «1
arec on duvet blanc en dessous et sur les cdlés , et èh filets
blancs à la quene. On la trouve sur le tronc et les branches
de lavigne. ^ '
Kermès oblong du pêcher, Chermes perdtuz oblongus,
GeoB.
Le mile |tfl d'un ronge foncé; ses ailes sont blanches,
plus longaes que le corps , bordées extérieurement d'un peu
de ronge ; son abdomen est terminé par deux filets allonges ,
entre lesquels est une espèce de queue recourbée en dessous ;
la femelle est oblongne , très-convexe , dun brun foncé.
On le trouvé en Europe.
Kermès du petit chêne , Chermes ilicis ; Cocrus iiicis ,
Unù. , Fab.
La femelle est sphérîque , d'un rouge luisant , légèrement
couverte d'une poussière blanche ; elle est fixée sur los tiges
et quelquefois sur les feuilles d'une petite espèce de chêne
à feuilles épineuses.
On le trouve dans les parties méridionales de la France ,
en Espagne. V. les Généralités.
. Kermès panaché , Chermes variegatus , Geoff.
Il est arrondi , presque sphérîque , de l'épaisseur d'un pois,
d'un jaune fauve avec quatre bandes longitudinales, brunes,
et quelques points de même couleur entre les bandes. On le
trouve collé sur les rameaux du chêne.
Kermès de l'orme, Chermes idmî ; Coccus utmî^ Linn.
Le mâle de cette espèce étoit inconnu. Je vais donner un
extrait de la description que j^en ai faite dans un mémoire par-
ticulier, joint à mon Histeire naturelle dès Fourmis , cffez Barrois
le jeune.
Son corps est long d'*environ une demi-ligne ; les antennes
sont de la même longueur , assez grosses, rapprochées , insé«.
nées vers le sommet de la tête, entre les yeux, brunes , velues,
de dix articles presque ^aux. La tête est petite , arrondie ,
brune , garnie de dix petits grains , polis, Luisans, qui res;sem-
blent à de petits yeux lisses ; le corselet est plus large que la
tête^ arrondi , d'un brun luisant , avec un enfoncement dor-
sal et postérieur; l'abdomen est sessiie, conique ^ déprimé,
brun, assez long, de huit à neuf anneaux; l'anus est *reDné
et terminé par une pointe formée de deux valvules réunies ^^
accompagnées chacune d'un filet latéral très-blapc, filiforme,'
divergent, plus long que le corps; les ailes sont un peutrans--
parentes, plus larges et plus longues que le corps, couchées
l'une sur l'autre horizontalement, blanches, ave^c des nervu-
res fines et la côte un peu brune : on voit deux espèces de
balanciers semblables à ceux des diptères , placé un de cha-
que côté à la base de l'abdomen ; les pattes sont petites, d'un
y, K E R
brun clair, avec les tarses a je ez longs, paroîssanl Ae detu ou
trois pièces , dont la dcroière très-mince , pointue , terminée
par des poils et des crochets peu sensibles.
Od ne découvre ni trompe ni organe qui tienne lieu de
bouche: on voit seulement Ma place qu'elle occupe ordiaa!-
rcmeat dans les autres insectes, des petits graiaa on mame-
lons , au nombre de dix, très-rapprucbés, ciiii| de chaque
c6lé, savoir, deux plus gros en avant, deux autresde la même
grandeur par derrière, et trois petits en triangle sur chaque
cdléCesgrains sont polis, tuîsans, et ressemblent à de petits
yeux lisses.
Les larves de cet insecte, trouvées en mars, presque aa
moment de se changer en nymphe, se fermèrent dans ane
petite coque ovale , longue de près d'une demi-ligne, formée
d'une membrane très-mince , papyracée , et fort blanche.
Cesoymphesn'avoientque lesantennes et les pâlies de libres,
différence très-remarquable entre ces insectes et les autre»
hémiplères, dont les nymphes sont toujours ambulantes et
ne différent de l'insecte parfait, que parce qu'elles n'ont
que les nidimeos des ailes et des clytres. Vers la lîn d'a-
vril, cet insecte se dépouille de son enveloppe de nymphe ,
pour prendre sa nouvelle et dernière forme. Réaumur avoit
observé que les gallinsectes sortoient de leur coque d'une
manière opposée aux antres insectes , c'est-à-dire , le der-
rière le premier: l'observation de ce célèbre naturalisa
est conforn^e à celle qui a été faite sur le mâle de '
kermès. (lO
KEBMES. Nom spécifique du chêne sur lequel on troq
la r.ochtidlU ktrmhs. V. Chène et Kermès, ^b.)
KERMÈS 1>U NORD , KERMÈS DÈS RACINE
V. C<ICI1EN1LLE. (L.)
KERMÈS MINÉRAL. Oxyde hydrosulfcbé d'à
moine. On peut voir , dans le Traité de Chimie par M. Tk^
nard , U manière de le préparer. Le Kekmf.s MinÊs&L naH
est I'Antimoink oxydé sulfuré. V. ce mot. (i,N.)
KERMÈS DE PROVENCE, Corxu^ iHtis. F. Ker]
DU-PETJT CuÉSE. (DESM.)
KERN. Undesnomsdc l'ÉPEAtiTRE, TrÙicum spella ,
Allemagne. (lN.)
KERNBElSSERetFlNK.Noms allemands elgénériques,
dans Mi-ycr, des Gros-becs et du Moisead. fv.)
KERNBYTER. Nom hollandais du Gros-BEC Commuh^
Jjoxia roecùilirausles. (desm.1
K ERNEKTOK et KILLELLUAK. Noms groèola
iju NAawaALVtiLCjUBE, selon M. Lacépède. ^des».)
I groëntand^^l
K K lî
KERNERA ctKERNERIA, au nom dcKerner, pro-
fesseur <le bolaaique k Slultg;ir<l. Plusieurs genres itr- pluites
iont ctê consacrés : li- premier par MoiDcli . hniena, créé
mrpiacerleBiDEHT poilu Je L1un:riig,quiilifrére do genre
dow par ses tieurs radiées et sus graines li-'iragODrs, celles
! la circonf(5reace plus courtes et eellès du ccDlrr plu^^ lon-
les , sannontées de di'ux ou trois arëles rudes et gurtiicK de
tes dirigées vers le bas. Ce genre, comme celui Doinwé
lime» , aassî fnime aui diipens des blik'is , se rapprochi- di-s
ORÊOPES. Richard prnposoit de le rétablir suas le nom Af:r.e-
ta-ephalus. Le secoud kernera est celui fondé par Médïcus sur
I myageum saxati/e. Le Irolslèmc esi lo kernera de Wîllde-
ow, oa caulim'a, Decandolle, oupussi'^nia, Koenig. f. K.£ft->
ÈRE. (unJ
KEUNERE, Kernera. PUotc vlvace, à racine filirorme, k
ge rameuse , entourée de poils à sa base , à feuilles dislt—
Des, liaéaires , obtuses , de Iroîs à quatre pouces de long,
(leurs disposées en épi leriDÎual, qu'oa avoit rangée jusqu à
» derniers temps parmi les Zo:>TÈEtES, sous le nom de Zos-
fcSE i>CKAMQUK , mais que Caulini a prouvé devoir former
Q genre particulier dans la polygamie monoécie et dans la
uniDe des fluTialcs.
Lescaraclcresdecegcnre, qui a aussi été appelé Caulinie
I PossiDUNlE , sont : calice en forme de spallie de deux val-
tg ; nectaire de trois folioles arislécs : six elamines sessiles ;
D ovaire oblong, surmonté d'un style courià stigmate plane;
ne baie monosperme. Les Heurs mâles ne diffèrent des au-
tres qve parce que le pistil est incomplet.
La Kebnère ucÉ&NlQUe croit dans la Méditerranée. C'est
a véritable Algue habise des anciens botanistes . ccUe avec
■lleonemballeLcsprodails des verreries de Venise. Ainsi,
ce qui a été dit i larlicje Zostére lui convient pariicu-
iéremeoL Ce sont les soies de la base de ss.'i liges qui, ava-
écs par les poissons, forment ces boules qu'où appelle
Ëg&GRopci.es de mer. (b.)
KERN ÈRE , Kernera. Genre établi aux dépens des Cban-
■OXS, mais qui n'a pas été adopté, (b)
KERNERIA. f. Ksrnera. (ln.)
KERNdERTE. V. Kermioi.z. Clw.)
KERNHOLZ. C'est le Pin SAUVAGE, F//iiwjf-?i'es(nj,e»
Allemagne. C-^-)
KER\K.RAT;T. Un des noms du Beuen, Cucuhalus be-
n , en Allemagne. (LN.)
KEROMENON.Un des noms duPoiHEAU, chezlesGrecs,
74 K E R
KERONE, Kerona. Genre de vers polypes amorphes ^ oa
d* Animalcules infusoires, dont les caractères sont : d'être
munis , sur une partie de la superficie , de piquans conrbéi
•emblabies à des cornes.
Ce genre diffère des Himantopes , auxquels Lamarck le
réunit parce que les parties saillantes qu'on y remarque sont
roidcs dans Tun et molles dans Tautre. Du reste, il y a entre
eux beaucoup de rapports de forme et de manière d'être.
11 y a encore plus de rapports entre les kéronesei les Iri—
CODES, dont les caractères sont d'être garnis de poils. Ce n^est
réellement qu'une nuance qui les distingue.
Les kérones commencent la série des animaux véritable-
ment infusoires ; car une partie des espèces se trouve dans les
eaux de la mer et des marais, et l'autre, qui est la plus petite,
dans les infusions végétales. Muller en a décrit, dans son im-
portant ouvrage intitulé Animalcida infusoria , quatorze espè-
ces t parmi lesquelles on distingue :
La Kérone RATEAU, qui est orbiculaire, membraneuse^
avec un angle sur le côté et une des faces garnie de trois rangs
de cornes. JËlle se trouve dans les eaux douces et salées.
>I«a Kérone soucoupe est orbiculaire, armée de cornes
▼ers le milieu. Sa partie antérieure est membraneuse , velue ,
et sa partie postérieure nue. Voyez sa figure pi. £-23. £Ue
te trouve dans les eaux douces, parmi la lenticule. .
La Kérone crible est ovale , un peu comprimée , ganue
de cornes en avant , de soies en arrière ; un des bords re-
courbé , Taulre cilié. Elle se trouve dans Teau de mer.
La Kérone moule est presque en forme de massue , pour-
vue de cornes en avant , et de soies en arrière ; ses extrémités
sont élai^es , diaphanes et ciliées. Elle se trouve dans Tean
gardée long-temps.
La Kerone lièvre est ovoïde, a l'extrémité antérieure ci-
liée , et la postérieure velue. Elle se trouve dans les infusions
animales.
La Kf.rone chauve est oblongue , large , munie de cornes
brillantes sur le devant , et terminée en arrière par deux soies
droiU'S. Elle» se trouve dans les infusions végétales. (b.)
KKUOWAN. Nom égyptien du coiir& conuimn. (t.)
KKUP/V. Nom uialibare d'une grammée de lanresqa'lie
de rinili* , i|ii on nipporto au sttrrharum spordanaiin^LÀnn.^^
e6\)^to i|iii iont4 0 , selon Palisot-Baurois , dans le nouveau
lvKI\lV\, IvspAoo de (-ANAMELLE. (B.)
UI.HS ri k i:i\IU>()M. Synonymes de Cerise et deCs-
K E s 75
KERSANTON. A Brest , on donne ce nom i une roche
d^an gris plus ou moins noir , parsemée de points brillans 9
susceptible d'un beau poli et qui ne laisse entamer au cou-
teau. C'est un composé d^amphibole noir-erisâtre , de quarz
blanc , de feldspath moins abondant et de micabran. Ces subs-
tance^ sont en grains plus ou moins fins. C'est une Syekite (F.
ce moty Le kersanion k grains très-fins et uniformes, est moins
dur, plus tenace , d une couleur plus tranchée et susceptible
d'un plus beau poli que le kersanton à gros grains ; c'est aussi
la variété la plus estimée. On a beaucoup employé autrefois
le kersanton dans le département du Finistère. 11 doit cet em-
ploi à la facilité avec laquelle il se laisse tailler et sculpter,
à sa solidité et à son inaltérabilité. Il a servi k la construction
des monumens religieux des vieilles sculptures gothiques qui
ornent les anciennes bâtisses de ce département. Maintenant
cette roche est fort rare et fort chèr^ à Brest. M. de Cambry
en cite une carrière près de Kcrfissiec, à un quart de lieue de
Saint-Pol , et indique une espèce de ce kersanton dans les
landes de Plondaniel. M. Bigot de Morogues rapporte , d'a-
près des autorités respectables , qu'on n'avoit encore trouvé
cette roche- qu'en morceaux, roulés le plus souvent, sur le bord
de la mer. Ce naturaliste distingué a donné une bonne àes-^
cription de celle roche et de ses variétés , Joum^ des Min. ,
t. 26 , p. 211. (ln.)
KERSBOOM. r. Kerst. (LN.)
KERSCHE. F. Kirsche. (ln.)
KERSENDIEF. Nom hollandais du Loriot, Oriolus
galbula. (OESM.)
KERSÈNE. C^est TErs, espèce de Lentille, en Arabie.
(LN.)
KERUA, KROUA. Noms arabes du Ricin, (ln.)
KERYLOS, KEYX. Noms grecs du Martin-pécheuh.
(V.)
KERYSSUM. Nom du Pourpier de mer , AtripUx ha-^
limus^ chez les Kalmoucks. (ln.)
KERZENKRAUT. C'est la Molène , Verhascum tliap--
sus^ en Allemagne, (ln.)
KESCHÉE. Nom arabe du Centropome nilotique de
Lacépède.
Sonnini pense que ce poisson est le même que les Grecs
appcloient latos, et qui étoit sacré. Il est un des plus gros et
des meilleurs poissons du Nil. On en trouve qui pèsent jus-
qu'à trois cents livres , et qui sont d'uiae extrême voracité.
(b.)
KESCHTA. Nom donné au Kaire , en Égyple , à IW '
Tiona glabra , Forsk. , espèce de CoROSSOLi (ln*)
K E T
KESELOT. ?{om arabe d'une espèce d'AlL St,llVAGE(
AHum. vineale. (Lf)
KESEN, K.ESER. Noms arabes de U Vesce, dana
SérapioD. (lk.)
KESLIK- Nom d'uD poisson du genre des Labres*
(desk.)
KESSELBEERE. C'est !a Cannebebge ( Fwcirt/ion ) »
OxYCOCCOs , en Allemagne, [ln.)
KESSUTH. Nom arabe de la Cusadt. Vof. Crafatb.
(LN.)
KESTREL. Nom anglais de la Cressehelle. (v.)
KETAT. Nom arabe de liï-ip^e JAcacie qui domie 1a
f>omme do Sénégal et qu'Adanson nomme GoUMlEft Blanc
Vebek. (ln.)
KETH. C'est le nom générique des Canards , chez de&
nations sauvages de l'Amérique sepienlrïonale. (v.)
KETMIA. Ce nom, donné par Tonroefort, Plumier,
Dillen , Ad.inson et d'autres botanistes, au genre de mal—
vacées appt;lé HiBisciiS par Linnseus , dérive de Cue-
THMiB, nom syrien de Yalthixa fruiex ou hihhcus syria-
rus , Linn. , joli arbrisseau qui fait l'ornement de nos par-
terres. Sous le nom de ketmia ajricana ._ ont élé indiques ie
mahenua pinnala et Vhermannîa aiihai^Sy L.1^. IlETMlE et
Hibiscus, (ln.)
KETiHIE, Hiimus , Linn. (^mùnadelpliU polyandrie.)
Genre de plantes de la famille des malvacées , dans lequel
on compte cinquante et qnelques espèr.es, et qui comprend
des herbes et des arbrisseaux exotiques, dont les feuilles sont
allemes , el lesHeurs, preqoe taules grandes clbellcs. Cha-
que fleur a deus; calices : Tiotérieur est à cinq dents »,el ordi-
pairemenl persistant; l'extérieur est composé de cinq k trente
folioles IJDé.tires, quelquefois caduques. La corolle offre cinq
pétales eu cœur, réunis dans leur partie inférieure , et plus
grands qii aucun des cnlices. Les ctamirics sont nombreuses et
placéeslesunesau-dessiis desautres :lc3 filets, joints ensemble
par le bas , forment une espèce de colonne qui adhère à la
base de la corolle -, leurs sommets soûl libres et portent des.
anthères réniformes. Le style, posé- sur un ovaire supérieur
et arrondi , traverse le milieu de la colonne cl se divise , au^
dessus Atà étamines , en cinq parties que couronnent des.
sligmales globuleux. Le germe devient une capsule qui varie
de forme , selon les espèces ; elle a cinq loges et cinq valves :
et chaque loge contient une ou plusieurs semences oblongues
^ la mâme forme que les anthères.
parmi les (palre-vîngts espèces coimues, on disljpgic Iç^.
K E T
n
imvaotcs , qui toutes Ont des capsules ^ loges polyspermes.
Les aaes sont des herbes annuelles ou vivaces, les auires
soni des arbustes ou des arbrisseaux.
La Ketmie k feuilles de vigne , Hibiscus vilîfollus, Linn.
Elle croit dans l'Inde. Ses feuilles sont crénelées , et à trois
ou dut] lobes ; ses fleurs sont penchées , sran<les , jaunes et
teînies d'un pourpre violet dans leur moitié inférieure.
Ia Ketuie a feuilles de FitiUiER , Hibiscus ficutneus ,
Linn. On la trouve aussi dans l'Inde et i Ceyian. Ses Heurs
wnl petites et blanches , avec un fond pourpré ; ses feuille*
tout paliuéeset péliolées.
LaKETUIE \ FEUILLES DE CHANVRE, Hibiscos rannabinus ,
Linn. Une tige de cinq ou six pieds; trois sortes de feuilles;
les inférieures en coeur, les moyennes à trois lobes , et les
sapérteures digitées; de grandes (leurs aiillaires et sessiles,
dVo jaune pâle et tachetées de pourpre à leur base; un calice
Hiérieur conaposé de neuf folioles, et une capsule ovale,
pointae et velue : tels sont les caractères qui , réunis , dîs-
lingoent cette espèce des autres. Elle vient spontanément
dans rinde et au Sénégal. On mange ses feuilles dans ces
pays, et on fait des cordes avec son éuorce. Les écoles de
botanique la possèdent dans leurs serres.
La Ketmie musquée , Hibiscus abelmoschus , Linn. , vuK
gaif ement VambreUe , la graine musquée. On U reconnoît k
l'odeur de musc trèS'maïquL-c qu'ont ses semences , dont oa
fait commerce , et qui entrent dans la composition des
parfums. Cette plante est velue dans le plus grand nombre
de ses parties. Un la trouve aux Indes orientales et dans les
pays chauds de rAmérique. Ses fleurs sont jaunes, arec un
fond pourpre , et leur calice intérieur est caduc.
La Ketsiie goubo, Hibiscus esculenlus , Linn. Dans cette
espèce, dont on voit la figure pi. E 18 de ce Dictionnaire, les
graines n'ont point une odeur de musc , et la capsule est
aplatie et comme tronquée à sa base ; c'est ce qui la distin-
gue principalement de la précédente , avec laquelle elle a
beaucoup de rapports. Ou la cultive comme plante pota-
gère dans rAmérique méridionale , aux Antilles , en Asie ,
en Afrique , et m^me en Espagne, et on y mange ses fruits,
avant leur maturité , coupés par tranches et apprêtés de plu-
sieurs manières. Leur suc doux, visqueux et rafraîchissant ,
épaissit la soupe et les ra^oftts dans lesquels ils entrent , et
leur donne un goAt délicat. Souvent ou les fait cuire seuls
dans la graisse avec quelques autres herbes, et on les assai-
sunne de piment et de jus de citron. Ce mets très-simple et
qui est fort en usage en Amérique , s'appelle un gombaut : le»
babitans de aoi colonies, les femmes surtout, ea ioat \tii-
r
78 K E T
friands ; dans ce pays on invile les «étrangers et ses amîs k
venir manger du gomhaut , comme che£ nous on engage à un
thé les personnes de sa connoissance. Un cultive le grand et
le petit goni/io.
Cette cs(ièce se cnllive dans les écoles de botanique , et
tnârit ses graines dans les orangeries du climat de Paris.
La Ketmie vésiculeuse ou trifoliée , Hibiscus trlamitn ,
Linn, Les anciens botanistes ont connu cette ketmie, qui croît
dans la Carniole, aiu environs de Venise et dans le comté de
Nice ; elle est remarquable parle calice Iniiirieurde sa (leur,
qui est anguleux , vésiculctix , transparent et coloré , et par
sa fleur mfime , dont les pétales sont comme ironquiSs obli-
quement à leur sommet , cl offrent un mélange de conteur
(aune-soufre , pourpre et noirâtre. Celte plante vient facile—
ment dans nos jardins ; il faut la semer en automne ou au
printemps , et à la place ou elle doit rester. On eu fait un
genre sous le nom de TitiONON.
La Ketmie acide, Hibiscus sahdariffa , Linn. On Tappelle
communément iis<?iV/e de Guinée, parce qu'elle est originaire
de ce pays , et à cause de l'acidilé de ses feuilles et de son
écorce. Celte plante est figurée pi. £ 18 de ce Dictionnaire.
Ses feuilles ont des pétioles allongés et glanduleux : les infé-
rieures sont ovales et sans divisions ; les supérieures à plu-
sieurs lobes profonds et dentés.
Les (leurs, dnne coulcnr jaune rouge et pourpre , naissent
solitaires aux aisselles des feuilles: leurs calices sont rouges;
il y a une variété qui les a verdâtres ainsi que la tige : on la
nomme oseille de Guinée blanche ; l'autre porte le nom A'oseille
de Guinée rouge. Ces deux plantes sont comme natura-
lisées dans les Antilles. KUcs se cultivent aussi dans les
serres des écoles de botanique de l'Europe. On se sert du
calice et des feuilles en place d'oseille , pour assaisonner les
viandes. On fait aussi , avec les calices seuls , des confitures
qui sont rafrakhissautes , et qui ont mi goût et une couleur
Irès-agréables.
La Kethie des marais, hîhiscm paluslris, Linn. Elle a des
tiges simples, des feuilles cfvales à trois lobes peu profonds, et
cotonneuses en dessous et axillaires, des fleurs de couleur
-pourpre clair. Celte plante croît dans les lieux marécageux
de rÀmérique septentrionale, et s"est naturalisée aux envi-
rons de Bordeaux. On la cultive dans les oraoeeries des îar-
dins de Paris.
La Ketmie pétioliflohe, Hihiscus moscheutos, Linn. , est
soupçonnée une variété de la précédente ; elle est aussi belle
et aie même feuillage, les mêmes calices, le même port; elle
K E T jg
D'en dtflère que par la posîlion des pédoncules de ses (leurs
<[ul, au lieu lie naître aux aisselles des ieullles, sout porliics
par les pétioles. Cette kctmie croit en Virginie et dans le
Canada: Cornutus prétend qu'elle est originaire d'Afrique,
où cala trouve dans les bois.
La Ketmie FOiiacHUE, Ifibiscus hifurratus , Cav. , ainsi
DOiumée parce que le calice extérieur de ses [leurs a onze
folioles fourchues à leur sommet. Cette plante croit au
Bréïil.
La Ketmie k TROIS LOBES, IHbi'sr.us iriliibiis,'Qs.f., qui s'é-
lève en arbre de douze ou quinze pieds, dont la lige est garnie
de piquaus rouges, et qui a des feuilles un peu charnues cl à
trois lobes. On la trouve à Salnl-Dumlngiie, dans les lieux
humides et marécageux.
La KetmietachéE, Hibiscus maculaias, Linii., remarquable
par cinq taches rouges qui se trouvent à la base du calice
ialiirieur; d'ailleurs assez semblable à la préccJeulc. Elle
crotl aussi à Saint-Domingue.
La Kethie a peoili^s de tilleul, Hibîsmistiliaeeiu, Lînn.
C'est un petit arbre dont l'écorce se détache comme celle du
liUeul. Ses rameaux cylindriques sont garnis de feuilles en
cœur, presque rondes et entières, aiguës à leur sommet et
crénelées. Les Reurs sont jaunâtres , avec un tond pourpre
brun : leur calice extérieur a dix dents. Cette ketmie croît'
islesUeux-lndes, près de la mer et sur le bord des rivières,
irec sa seconde écorce on fabrique des cordes pour les
LaKETMJEAFEUiLLESDEPECPLiER, //iS(sriispo;jK/nfui, Lin.;
bre toujours vert et peu élevé, dont les feuilles sont en cœur
klrès-entières. Ses (leurs ne durent qu'un jour : d'abord jau-
Tre», elles deviennent d'un pourpre obscur en se fanant;
ir calice intérieur est coriace, hémisphérique, et ressemble
e capsule de gland. On trouve ce petit arbre dnus la par^
néridionale de la Chine , à TIle-de-Fraoce et dans celle
3tahiti.
^La Ketmie LiLiFLORE, H/iû^i«A7^uruj. Cette belle espèce,'
Von appelle lajleurde saint Louis, a été trouvée par Com-
|erson, dans l'tle de la Réunion ; elle forme un arbre mé-
Kre. Ses feuilles sont faites en coin à leur base, et aiguës
r sommet. Les fleurs offrent une espèce de corjmbe au
onmet des rameaux.
|XaKETMiEFLEWR-CHANr,EVNTE, IUbiscus mutabilis, Lînn. ,
Rnnue sous le nom de rose de Cayenne , est un grand arbris-
>eau qui a des rameaux irréguliers, et des feuilles en
coeur , à cinq angles , dentées en scie et péliolées. Celte es-
P^e, originaire des Grandes-Indes, a été apportée à Caycnna
So K r. T
el Je là aux Antilles ; rlle est remarquable par la conrte âu-
n-e de sa (li?ur ti par les changiiiriens de couleur i|u'elLc
éprouvu d.nns le m^ine jour : le mnlin, en s'épanouissant ,
elle cslbbudie, à midi. ro3C,el le sair de couleur pnnceau;
le lendemain elle est eulièreinent flétrie ; ces changemens ont
lieiiquet<]uerul5,n)ônic après qu'elle a elécrieilllei iUne sont
pas si proiDpIs en Europe, ce qui, sans doule csl l'effet da
ctimaL. Ces Heurs , qui passent si vile , se succèdent heureu—
semenl pendant lung-iemps sur le rn£me individu; elles sont
fort bulles et quelquefuis doubles. L'arbrisseau qui les porte
est cultivé dans les jardins de Sainl-Doniingue. En Europe,
il demande une culture artificielle : on le voit au Muséuni, oh
il ileurii quelquefois à la fin do 1 été. Sa seconde écorce peut
être employée à faire des cordes.
La KëTUie a fruits TROsyoés , Hibiscus cfypeaius, LÎDn.
Elle croh à Saint-Domingue dans les endroits marécageux.
Ses feuilles sont en cœur, anguleuses el rudes au toucher;
Bes fleurs grandes et de couleur pâle; ses fruits hérissés, faits
en forme de poire, et tronqués supérieurement On fait aussi
des cordes avec l'écorce de cette kelmie.
La Ketmie aosE'DE-CHl?<E, Hibiscus rosa sinemia, Linn.
Celle espèce croît aui Indes orientales, et y est cultivée ,
dans les jardins, pour la beauté de ses fleurs qui ont beau-
coup d'éclat; elles sont inodores, mais grandes, d'un rouge
trés-vif, communémcnL doubles ou semi -doubles, ayant l'api
parence d une rose rouge ordinaire. Les femmes de ce pays
s'en servent pour noircir leurs sourcils et leurs cheveu*; et
cette couleur ne s'efface point. On cultive aussi cette ketmie
en Europe, mais elle ne peut pas y rester eu pleine terre, et
elle y atteint à peine quatre ou cinq pieds, tandis que, dans
son pays natal, elle s'élève en arbrisseau rameux k la hau-
teur de nos noisetiers. Ses feuilles sont ovales, pointues
et dentées en scie. Sesboulures prennent aisément racine, et
servent â multiplier les individus à Heurs doubles.
La Kethie des JA.BDINS OU U Mauve en ardre , Hibis-
eus sjn'arus, Unn. C'est tm joli arbrisseau, haut de huit ou
Aix pieds, très-rameux, et garni de feuilles ovales, pétiolées,
faites en coin à leur base, et partagées  leur sommet en troi»
lobes dentelés. Il est originaire de Syrre. On le cultive en
Europe dans les grands jardins. En Italie, on en fait des
haies et des palissades d'une grande beauté. Ses fleurs , fort
belles et très-nombreuses, se succèdent pendant près de
trois mois. Leurs couleurs varient beaucoup ; elles sont
communément rouges avec un fond obscur, ou blanche»
& fond pourpre, ou d'un pourpre violet à fond noirâtre, oii
panachées de rouge et d« blanc, quelquefois doubles ou semi'
K F. U »,
douilles ; il y a aussi des variétés k feuillu panachées tantôt
deblanciantât de jaune. Le caliceextërieurdesQeursascpt ou
Wi folioles. Le fruit esl ovale et pointu, el les semences sont
badiues dans leur circonférence. Cet arbrisseau se multiplie
de graines , de marcottes et de boutures ; il aime une lerrç
légère et point trop humide- Il est boa de l'élever dans des
pots; la seconde année . on peut le confier à la pleine terre.
La Ketmib bouge, Hibiscus phanictua, Lam. , a des feuil-
les ovales, dentées en scie et tronquées à leur base, et des
Heurs d'an rouge éclatant dont les pédoncules sont articulés
dans leur milieu , et les calices k peu près nus. Celle espèce
croh dans l'île de Ceyian.
La KeTHlB FURCELLÉE, Hîbïscus furctUalui, Lam., est
une nouvelle et très-belle espèce qu'on a trouvée dans la
Guyane.
La Ketuie a feuilles de hanih ot , Hiliiscus moiâhol.-,
Lioa. , croit daps les Iodes , à la Chine et au Japon. Par le
feuillage et par les fleurs, elle a quelque ressemblance avec la
ketmie à femlle de rhaiwiv; uiaïs on l'en distingue aisément à
sa lige, qui esl ligneuse et sans piquans, à son fruit pirrami-
dal, pentagone et velu, et aui six folioles oblongues et con-
caves dont est formé le calice extérieur de ses Heurs, qui
d'ailleurs sont portées par des pédoncules inclinés.
Le mucilage de cette plante sert k coller le papier an Ja-
pon, y. Hibiscus (d.)
KETSCHESKAN. Nom lartare de I'Obtie ( urtira
diaica'). (m.) .
KETSCUKE. Nom hongrois de la CHÈvaK. Ketschke-
ïaK est celui du Bouc- Ci>esm.)
KETSKLAN. Nom de I'Obtie che» les Tartares Baa-
thirs. (LN.")
KETTENBLUME. C'est le Pissenlit {leortiodon la-
raxantra , L. ) , en Allemagne, (m.)
KËU-KL Nom donné, en Cbine, k un Lvciet {fydum
larbanim, L.) qui , suivant Loureiro, croit aux environs de
Canton, en Chine, et dont les baies, toniques, analepti-
ques et cëphaliques, sont administrées bouillies dans de l'eau
ou infusées dans de l'esprit-de-vin. (LN.)
KEUL. Nom de la Sarriette des jardins , en Hol-
"c. (LH.)
EURA. Oo appelle ainsi le Baquois, dans quelques
«- («■)
EUSENSCHELLË. Nom hollandais de l'ANiuoss
ItE. (LM.)
EUS1N> L'un des noms de U Bistohte, au Japon.
2N
K lï A
KEVEL {aniilope ktoffla"). Mammifère nimuiaDt du genre
des ANTILOPES. F. ce mol. (DESM.)
KEVEL. f.CAWK.(PAT.)
KEVER. En hollandais, nom général des Insectes
LÊOPTÉRES. (dESM.)
KEVEU. Oiseau da Chili , très-peu connu , »iue les Es-
pagnols appellealgni>0, parce qu'il en a assez l'extérieur ; oiAÏs
ii n'en a m les mœurs, ni l'insliDCl, faisant sur les arbres un
nid semblable à ceux de nos hirondelles , mangeant la cer-
relle des petits oiseaux et les ceufs, ayant un chant varié et
mélodieux , et apprenant facilement ii parler, (v.)
KKY et KEYSTEEN. Synonymes hollandais de Silex
OuCAlU.OtI. (LN.)
KEVK. En Hollande, on donne ce nom au IVadis sau-
vage (ra/jAanBS raphanis/nim). (lN.)
KEYKENS. L'Œillet de poète porte ce nom en Hol-
lande, (is.)
K.EYX. C'est le Martitj péchecr. (s.)
KEZA.I et KEZAIR. Noms arabes des PiMPBESEtLEs,
(LN.)
KHAAI-TU. r. KnoAi^LASc. (l:».)
KHACHYR. r. CnoKK. (i.n.)
KHAF. Piaule tpie les habiians du royaume de Maroc
fument avec leur tabac, (b.)
KHAINOUK. r. r.uAmorK.(s.)
KHALAF et BAN. Nom arabe d'un Saule {salix œgyp-
iia ). Suivant M. Delile , le premier nom est synonyme
du CllALEF des Syriens , dé.sign.int aussi un saule, et par
suite de ressemblance, notre Olitiek de BobÈUE (^elizagnus
angustifoUa). (ln,)
KH ALLAH ou RARRAH KU-LAK. Selon le Toyageur
Shaw, c'est le nom arabe du Cahacal, espèce du genre
Chat. V. ce mol, (desm.)
KHANSAR^EL-A'ROUSEH((%jVojsponjKB).Nomarabe
donné à un Astragale {aslmgalasfnmestn's , L. ), i cause de
la forme en bague de ses légumes. On trouve ce nom écrit
ainsi dans quelques auteurs , Chansaret-el-arusi. (lk.)
KHAO-ÏSAO. Nom donné, en Chine, ^ une plante an-
nuelle, -qui croît aux environs de Canton; c'est Vheratoiùa
pilitsu, Loureiro , genre qui rentre dans Yanamenîa de Ven-
icnat. (ln.)
K.HARA(i-EL-BAR, arabe. C'est la LAUPOOUDECmn-.
Ûiutii strumarium , L. ). (lh.)
K H 0
13
KH^RCHOUP. Nom aratte de l'AimcnAUT ( o-nura
jrttfymu.î, Liiin.) nommé '■urr/ii'o^o/u eu ilalien , et kanhtiflé
''rovcncc. (i-s.)
HARCKOUM-EL N^CF.H.GATTA EDDRAEJ-
oins arabe» dw irihulaî lerrfitiis. Lion. f. HersE, (lN.)
_ HARKHAFTÏ.NomarabedelOiiME.SiiivanlM.De-
lûle, on voit rarement cet arbre dans les jardins du Caire, et
c'est avec peioe qu'il s'y éicvc à la hauteur d'un arbrisseau.
(LN.)
H\RROUB. Nom arabe du Caboucikii {ceraionia a-
,L.)- (!•«■)
,HASR. Nom araLe de la Chessehelle. (v,)
H^SS. Nom arabe delà Lmtue. (ls.)
:HATMTEH. Nom arabi- lielaKosE thÉHiÊke a FECIl-
I>F. ntiVlES (alrsafici/o/ia). (1.».)
.HEYLEY et MANTOUEl. Nom arabes doonda, en
eOfeoFLEE {cfieiiaHÛnii inr:anus , L. ). (LN.)
HIEN-NIEU. C est le nom donné , en Cbine , au con-
fomenfosus, L. , espèce de LiSEROM dont les graines
n pilules sont pOrgatives. (I.n)
HI-NOAI. Nom donné, en Chine , à une espèce d'AR-
tSE {arlemisîa chînensis, L,) dont tes feuilles, suivant
ireiro, desséchées et pilées , forment le Moxa des
mois. En Cochinchine et au Japon, on fait le moxa
les feuilles d'une autre espèce d' Armoise (art. indii.a, W.,
ipb. 5 , et gi , fig. a ) ; et ce moxa , nommé , en Chine ,
»eîlleur que l'autre, (en.)
RIO. V. KiEU. Ci-N.)
HOAI-BUU des Cocliincliinois. C'est un arbrisseau
^ianl<|ai nah d'une racine tubéreuse , très-grosse el ()ue
mange. Loureiro le nomme unrinus esculenCus, le place
; rbexandrie monogynie , et pense qu'on ne doit pas le
bndre avec les IcîiAMES(d!iosirDreii). (en.)
KIIOAI-CA-HOA-VANG. Nom donné, en Cocbin-
! , à ane plante que Loureifo .regarde comme le Lise-
SCaHMOKE ( convohulus scammonia . L. '). (EN.)
KHOAI-LANG. Nom donné, en Cochinchine , à la Ba-
iTE {eoaifoli/atus balaias, L.). Khoui-lu est le nom d'une autre
'icc de Batate (_cotivtihulus mammosus , Lour. ), culilvée
is ce pays et dans l'Inde , et dont les tubercules radicaux ^
lieud'élre épart, sont agrégés.
Le KnoAi-xiEM. C'est le nom d'une troisième plante grim-
(^ipomcea titherosa, Liim.) dont on mange les tobéfosi-
\t de la racine. Elles ont le goûl et la savi^ur dei IJj^t&-
K T E
KiniR et KABAR. Nom du CXphier, k Bucharest. (ln-J
KIBIZ. IS'omalleiiiaiiil qui s'applique k plusieurs oiseaux,
nolainiiieiit au Pluvier ri au Vanneau, (desm.)
KIBIZ et KlERl. Nom de l'orge, chez les Géorgiens.
(i.s.)
KIBlZFETï. Nom allemand de la (;iiassette {pingw-
cula vufgaris, L. ). (LN.)
KI-BU-KE. Nom dun PoiHiER particulier au Japon
{_pynisjapomca. Th. ). (en.)
KICHLA. Nom grec et générique des Grives, (v.)
KID. Nom anglais du Cuevuew). (desm.)
KIODA W. Nom anglaisdu Guillemot, dans la province
de Cornouailles. (v.) i
KIEBITZ. Nom allemand des Vanneaux, (v.)
KIEIÎOUL. Nom donné, au Sénégal , à une gramin^e
du genre Aristide de Linnaeus. Adanson en fail le nom de ce
genre. (.iN.)
KTEL. Arbrisseau des Moluques, qui est figuré pi. 65 ,
V0I.4, An Jardin d'Amboine, par Rumphius. Ses feuilles sont
alternes, péllolées, ovales, pointues , presque en cœur, et
ondulées, ses (leurs vierinentaux sommités des rameaux, sur
des grappes spiciformes. On ignore s'il forme an genre nou-
veau ou s'il appartient à un genre déjà connu , attendu qu'on
ne connoîl que très-incompliitement les parties de sa frocll-
fication. Il est rempli d'un suc laiteux qui, en se dessécliant,
prend une couleur bleuâtre, laquelle condensée, devient
noire , et sert à teindre les étoffes eu celte couleur. (B.)
KIELDER. V. HuÎtweh. (v.)
KIEN. Nom chinois de la Sodde native, (ln.)
KIENGAERTEN. C'est le Troène, en Allem;
(LN.)
KIES, qu'on prononce kisi. Nom allemand du Fer
FCRÉ ou Pyrite martiale, (pat.]
KIESE et KIRSE. Noms allemands de la Caheline
(^myagrum sallvum ). {Ln.')
KIESEL-SCHIEFFER, SrhaU silkmx. Ce min ira I ,
dont Werner distingue deuï variétés, la commune et {a pierre
de Lydie , est décrii à l'article Jaspe schisteux, (ln.)
KIET-TUONG-HOA. Nom donné, en Chine, à la Vio-
lette {pioia odomia); elle y est cultivée dans les jardins.
KIE-TSU, Nom donné, en Chine, à l'AuBERCiPrE (Wa.
B*m melongena^ LO- ^1'^ y est cultivée. (LN.)
tvient
1
KIK
KIEU. Ifamiammt^ «
iriqmdnam , Jjomr. ) ^'oa t
Il fxisie aussi em Qâmt^
ihau Une astre
L. ) reçoit dans ce
kiiù, et en
On cnfaîtosage
le nom chinois 4 1
dont on mange les fenîUes
KIEU-KO. Ce
ceux du Gotilticb. (ls.)
KŒYIT. En hollandais* c est le
KlEWVrORiL Nom hollandais
dn genre L^jonou, ci anxvcn
0
KIEZENGINL Non ton:
KIGGELIAIRE, Bigdlanm. Afh»Benn%rti
(eailles alternes , ovales , lancéolées, dentées <
gUndoleuses à la jonction desnermres,
sons, à flears petites, herbacées, pUcées
corymbifbrmes dans tes aisselles des ieaîUcs, ^n scid {*
un genre dans la dioécie décandrie , et dans la finale
tithymaloTdes.
Ce genre a poor caractères: on calice dirisécn cinq parties;
cinq pétales munis chacun, à sa base , d'one petite écaîLe
trilobée, l^s fleurs mâles ont dix étamxoes a anthères pcrio*
liées k leur soounet; les flears femelles ont ■■ ovaire vron-
di , surmonté de cinq stjles à stigmates filiformes ; une cap-
sule globuleuse , coriace , hérissée , moltilocolaire , s*oa-i
Trant en cinq Talres, et contenant des semences anguleuses
enveloppée dans une tunique propre. .
Cet arbrisseau crott en Afrique , et e^cultivé an Jardin
des Plantes de Paris, (b.)
KIGUTILUL Erxleben rapporte ee nom groeubndais à
Tespèce du Petit Cachalot (physeUrcatodim^ (desm.)
KIGTOTRANG. Nom bcmgrois de rEs»AG05. (ls.)
KIID. Nom suédob du CH£va£AU. (oEsn.)
KIK. L'on des noms du Pélican, (s.)
KIK, KIKKER , KIKVORSCU. Noms hollandais des
Gai£NOUILLES. (WSM.)
KIKA LAPU et KRANY MOD ANG. Noms du Nau-
TILE FLAMBÉ , à Amboine. (dësm.) ^ .
KIKAK-KtJSL Nom qu^oa donne i au Japon, à ÙAspe&gs.
CQVMliîifi. (L6I«)
90 K I N
KTM-KUIT. C'esl le nom âoimé, ea Cochiocliîne , ^ nri
grand arbrisseau d'une forme élégante; ses rameaux , souples
et ligneux, scprétenl à toDs les usages aiutroels on veul les em-
ployer. On le cultivcdans les vergers, en Chine et en Cochîn-
chioe , i cause de l'odeur aroioalique des feuilles , odeur
voisine Ak celle de l'oranger. Cal ie inpkasiaaurantiola ,
Lour. et le limoma tnfoliata , L.
On donneetirore ce mêmenom 4 une espèce d'oranger, {i,N.)
KIM-LOUNG-MIUOM. Nom qu'on donne, en Co-
chinchine, à une espace de CaRMantine {jusiitia iinclariay
L. ), dont les feuilles servent à teindre les toiles en un beau
teii. (lnO
KIM-NGAN-TAU. Nom donné , en Cochlnchine , à un
CufeVREFEUiLLE , qui pourroit filre le Lonietra pericfymenutn,
^. GiN-TOM.
L'on appelle dans ce pa^s kim-ngan-haa , un arbiissi
du même genre, que Loureira dit être le CAMEfUSlEa (^
meera lylusieoa , L. ). (i-N.)
KIHN-NGHAN-HOA. V. Deei buom buom. (ln.)
KIMNODSUI. Nom japonais de la Sarcelle be
Chine. V. Canard, (desm.)
KIM PHANG. Nom donné , en Cochincblne , à un petit
aritre que Loureiro nomme diphaca cochinchiafnsis , et qu'il
dit Cire l'brrfysantm escalaphyltum , 1.. Cet arbre est culli
I
n Cochiochine. (lis.)
a chinois d'un Oranger, cultiva
dans les jar<lins, en Chi
KINetKUIT-XU. Ni
en Chine à cause de sa lieaulé. Ci
pied^ ; on mange son fruit avec du sucre. C'est le citrui imidu.'
remis, de Loureiro, qui se trouve aussi dans d'autres parlicsdes
Indes orientales. C'est encore le limoneUus madurcnsis de
Bumpb., Amb. 3 , t. 3i. Il porte, en Cochinchine, le nom
de kim-kitU. (.LN.)
KIN ei SERl. Noms japonais du Persil, (lk.)
KIN-YM. Nom donné, en Chine, à une espèce de Rose
que Loureiro dit t^lre le rosa alba , c'est-4-dire , notre RusE
BLANCHE. Les Coctùnchiuois l'appellent lUm-aiih-lu et lu
htiung iloTiff. (ln.)
KIN-YU. Nom chinois du CïPaiH doraiti \
KINA ou KINAKINA. Synonyme de Ql
On donne aussi le nom de Ki'na de la Guyane
la PoaTLAKDIE UtXANDRE, qui est le CouTARF. d'Aublet ,
parce qu'on s'en sert contre les fièvres inlermiilenles. (b.)
KINDER ciKENDlROSCH. Noms do CuANVKE, ehj
les Tartans. (lN.)
KINDEKERM'ORM. En hollandais, TAsCAttiDE loi
MiCOÏBE. (DESM.)
B.)
••■:V1NA.
lUSE
K I N
KINDER MORD. Nom àe la Sabine, espèce de Gené-
iiaiEK , en Allemagne. (LN.)
tlNE. r. ClSE. C'N)
'"JNGALIK. y. l'anicle Râle, (v.)
UNG-FISHER. Nom anglais du Martin pécheur.
(V.)
■INCIO elKEKWA. Noms donnés, au Japon , aune
bcede Qv \xnr.LiT {iponiMilri/olia, L.). (ln.)
"ÏNGOMBO. Nom donné, au Sén-igal , au Gombo,
Éce de KETMIE.fLN.)
tING'S SPEAR. Nom anglais de I'Asphodèle r*.-
IX. (i-s.)
JNH-GIAI-TAU et KTNH-GIAl-NAM. Ce sont les
qn'on donne , eo Cochinchinc, à deux espèces de J2-
bîées que Loureiro regarde comme les origanum lieracleofirum
et ^jiacum de Llnna^us, mais il est plus <]ue probable que
c'est à tort. (LN.)
tlNK.(0«û/uïHwr/Mi>, Lalh., pl.-enl. a." ^ij Ae V liisf.
lAr Buffon. Celle espèce a «itë placée, par Munibeillard,
e le atromge et le merle , qu'elle semble r<!unir par un chaî-
â commun ; elle a le bec comprimé par les côlés, comme
erle i mais les bords sont sausécbancrurcs, comme dans
li du carouge.
!«t oiseau de la Chine est plus petit que notre merle; lia
t£te , le cou , le commencement 6» dos et de la poitrioe
d'uogris cendré, plus foncé sur la parti* antérieure du dos;
tout le reste du corps et les couvertures des ailes, blancs', les
a d'tue couleur d'acier poli, avec des reflets verdâlres
V~T>olets;la queue courte, élagcc , moïlic de celle couleur
Hcier poli , et moitié blanche. N'ayant pas ru cette espèce
V^lire, je n'ai pu déterminer son genre ; c'est pourquoi
c isolée. Cv.)
CINKAJOU, Polos, GenH'. ; G]Uf£Wcu/fis , Duméril ,
idem; CercoiepUs, llliger. Genre de mammifères carnas-
, plantigrades , séparé du genre P'iuerra de Gmelin.
Pl est ainsi caraclérisé : six incisives à cbai^uc mâchoire ;
:elle d'en bas, la seconde rentrée comme dans les mar-
; une canine de chaque cdté , tant en haut qu'en bas,
Bloféricure plus longue que la supérieure; cinq molaires
 chaque cAié des mâchoires , dont les deox antérieures
sont les plus petites (fausses mol.-iires ) Fred. Cuv. ; les au-
tres , à couronne tuberculeuse ; cinq doigts bien dlslincls et
armés d'ongles crochus , à chaque pied ; le talon appuyé dans
la m Tche ; la queue longue et prenante , comme celle des
sapajous, et n'ayant pas de partie dépourvue de poil, comme
tcUe Jwatftlei et des alouates ; le museau court , la iâl«
i
I
I
I
I
arrondie ; I«s oreilles assez petites cl ovales; la langue grôle,
lisse et extensible ; les clavicules sont complètes; le poil eat
laineux, etc.
Ce genre est particulier k l'Amérique miîridionale et aux
plus grandes îles du golfe du Mexique; il ne renferme quuae
seule espèce, dont le genre de vie est carnassier et nocturne,
comme celui des animaux do genre des martes.
Ê!/)^cf «n/yiie. — KiNKAJOU POTOT { Polos raudioo/i>i4lus')Ciieoît.;
— Vwerra cauiHi/alvuliis , Gniol. ; — Telloai muur.auco , Peni
nant; —le l»OT0T, Buff. , supftt., tome^, pl.Si.
Selon M. de Humboldt , ce quadrupède est particulière-
ment abondant dans le royaume de la Nouvelle-Grenade,
près de Muzo , et dans la iVlésa de Guandiaz , où les Indien»
l'appellent Cuchumbi \ on le trouve aussi dans les forêts de
Fernambouc , et sur les rives du Rio-Negro. On ne le ren-
contre pas dans les provinces de Gutnana etdes Caracas. Son-
nini dit qu'on le trouve dans rAmérique septentrionale ( sans
doute dans la Louisiane et les Florides ) , et aussi à la Ja-
maïque où il est rare et porte le nom de Polot ou Polo. M. de
Humboldt ne l'a point vu dans l'île de Cuba. (DEsn.)
Le Potot n'est pas plus gros qu'nn citât, mais son corpi
est plus mince et plus allongé ; vu de face , sa tête ne ressem-
ble pas mal à celle d'un petit cblen danois. Sa langue est
droite, ion^e , assez douce, et l'anima) la fait souvent sor-
tir de sa bouche , de trois ou quatre pouces ; ses oreilles phs
longues que larges , s'arrondissent à leur bout, et ne sont
rouvertes que d'un poil ras ; de longs poils , bouclés et très-
doux , sont appliqués sur le museau, ^ulour de ta Louche,
sans néanmoins former de moustaches ; le Irain de derrière
est plus élevé que celui de devant, et les doigts sont allongés,
ainsi que les ongles , qui sont crochus et font la gouttière eu
dessons. La queue , plus langue que le corps , est grosse à son
origine, va en diminuant imperceplibleineiit, et finît enpoinle
à l'eirtrémité; celte queue est prenante, c'est-à-dire, que l'a-
nimal peut s'en servir comme d'une espèce de main , avec
laquelle il accroche avec dextérité les différentes choses qu'il
veut attirer à lui , s'attache et se pend à tout ce qu'il rencon-
tre. Il la soutient, en marchant , dans une position horizon-
tale. Le corps ei la tdte, pris ensemble , ont quinze pouces
de longueur , et la queue seule en a dix-sept.
Le poil du kiitkajoit, court et épais , un peu laineux , tient
beaucoup de celai de la loutre ; il est luisant , et sa couleur
se compose de jaune olivâtre , de gris et de brun ; le museait
et le tour des yeux sont d'un hmn-noir ; l'on voit quelques
nu&aces de jaune doré , sur la léte et les fambes de dcrr^rei.
Kl N
tt cette mtme teinte , mais moîus fuDc^e el tris-vive par en-
droits, couvre Icc cût^j et lu dessous du cou , aussi bien que
' le dedans des jambes ; sur le ventre, il y a du bUnc grisâtre
c quelques nuances de jaune. L'iris An l'tcil est d'un brun
ssâtre ; la chair nue du dessous des pieds a une couleur
nneille , et les ongles sont blancs.
C'est dans l'intérieur des terres montuenses et solitaires
despartîeschaadesde l'Amérique, qu'habile lekiidajou; il s'y
tient , âil'OD , en embuscade sur les brancbes des arbres , pour
attendre les bâtes fauves au passage , s'élance et se cramponne
Mr leur dos ', quelque rapide que soit leur course , quelques
B^riOEfirts qu'elles fassent pour se débarrasser d'un ennemi ^^cliar-
',, le kinkajou ne lâche jamais prbe i leitr ouvre le cou au-
isos des oreilles, et ne cesse de boire leur sang jusqu'à ce
ffelles tombent exténuées. La chasse ou plutât la guerre i
lit qu'il fait aux animaux des Ibréts , est plus active aux ap-
uhes de la nuit , que pendant la journée ; il la passe ordi-
nairement k dormir , roulé en boule comme le hérisson, et
ses pieds ramassés en devant, et étendus sur les joues. Quand
il épie sa proie , il s'allonge le ventre sur une braucbe , mai*
hors de là , son attitude favorite est d'être assis d'à plorab ,
le corps droit , et la queue en volule horizonlale : il mange
comme l'écureuil , tenant entre ses pattes, des fruits ou des
racines; car, quoique cette espice soit caraa^ière,et qn'elle
ait m£me la soif du sang , l'on a observé que des individus
nourris en dooiesticité , ainjoient les fruits , les légumes , lu
pain , etc. Mais leur naturel sanguinaire ne les abandonne
pas , et ils se jettent avec avidité sut Les volailles , les saisiS'
sent sous l'aile , en boivent le sang , et les laissent sans les
déchirer. Du reste , ces animaux s'apprivoisent assez facile-
ment, deviennent mâme assez caressa" i vent distinguer
leur mattreet le suivre; ils sont tr^s-ren , arrachent tout
ce qu'ils trouvent , soit en jouant , soit en ^rchant des In-
sectes ; ils se grattent avec leurs pieds de devant , comme les
singes , et retournent de mille manières leurs pattes l'une dans
l'antre. Leurs cris sont dîAérens, selon qu'ilssont diversement
affectés ; on les entend souvent jeter des sons qui ressemblent
assez à l'aboiement trés-foîble d'un chien ; lorsqu'ils se plai-
gnent , c'est par un petit cri que l'on peut comparer à celai
d'un jeune pigeon; enfin, la colère les fait siffler comme nne
oie , et pousser ensuite des sons confus et éclaians. (s.)
C'est sans doute à lort qu'on a dit qae les kinkajous se je-
toient sur les rennea et les ^lans C caribous et ori/^naU ') d'Amé-
rique ; car il est 1res peu vraisemblable que leur espèce se
porte jusque dans les contrées froides qu'habitent ces animaux.
.Oa peotcntire qu'oq taxa, confondu le nom de lûnka/oit , avec
i
gS K 1 S
KIRiniVEL. r. Kaiavei,. (lr.)
KIRIKPOST, Nom silésien du LfiDOM DES «arais. (lk.)
KIRISMA. Nom de l'AzALÉE SES Indes, aa Japon.
(LS,)
Kini-URI. Nom donné, au Japon, au Cukcosiskb
CULTIVÉ (^nicumisMlious). (LS.)
KIRI'WOXJLA. Chauve-souris de Java, du genre Ves-
PERTILION. (DESM.)
KIRR. Non) de la Terette (^glecomn heJeracea') ciitz lu
Tarlares. (i.N.)
KtRK. C'est, en Allemagne, le Radis sauvage (^rapha-
nus rtiiihinislnim ). (lk.)
KIKKOS. Nom erec du Busard. K ce mot. (s.)
KIRLEBEERË. C'est le nom du CoBNâuiLLsa JtkuE ,
en Allimaene. (ln.)
KIRO. Nom de Varontium japonicum , ThuA. , an Japon.
(LN.)
KIRSCH, KIRSCHBAUM. Noms aUcmands de la
Cerise ei du Cerisier, (ln.)
KIHSCHFINCK. L'un des noms allemands du Gros-
BEC p't'UROPE, 11 porte aussi ceux de &/e/i;i«-, kirschknapper ,
kirschleske . kinrliiihnrller , eic. (DESM.)
KIRSCHTSOP. Nom vulf-aire, allemand, d*unTai
{Ihymru an'itOi, L. ) et du CiSTE HÉLIAAiTHÀME. (LN.)
KIR'SICK.AN et SULGAN. Nomstarlares d'une e^&ct
de VlKA {lagomys piaillus). (desm.)
KIRTEN. Nom de I'Obtie (urtiVa dioica), chez les Kir-
guis. (LN.)
KISE T. C'est le noria magâatenà de Gmelin. Vaye» Jji— '
RITE, (r.) : ^H
KISCHNE. Selon Browne, c'est le nom du CAFÉYEg;#|^
Alexandrie , en Egypte, (ln.) -'
KIS-FULAK. Nom du Liseron des cuaups, en Hon-
grie. (LS.)
KlâKEMAN ou KISKEMANASUË. Nnm que les na-
turels de la baie d'Hudson ont imposé au Martin-PËgheuii
lAGUACATi. V. ce mot (V.)
KISKISKE. V: Mésange a tête noiue nu Canaba. tv.)
EISLEZ. Nom donné, A Astracan, à la Pallasie {pal-
Jasla easpîcA) , le toriok des Tartares Kalnioucks , ut le àjur-
gum oa jurgum des Kîrgm's. (LN.)
KlSlt-AGATSCH(Boùroi«0- Les Tartares donqent. .
te nom h Vlr (^taxus baccata'). (J.V.) ^f^—
KISIL-ROJAN. Le Gaillet boréal igalium down^H
est ainsi appelé par les ïariaret et le» BasÙrs. (ln-). b|^H
" ' ' 97
KISIL-SUBOK. Nomdu CoartoviLLERBLAKc, chez le»
Tarlari^s des bords de l'irliscli. (ln,)
KISIL-TSCHIKIR. Nom turc du Coxnooilibr nXti
{fonrns mùtcula) ; c'est le kisii-tf/ifùki des Tar[ar«. (r.M.)
KI-SI-THAN (Chine) , Rau-mo (CochiDchine). Ce sont
les noms d'une plante lignease , dont les raineans grim-
pent sur tes arbres et dans les haies ; sus feuilles sont ovales-
Lncéolées et entières. Les fleurs naissent en longs panicoles
JittérauK. Elles sont blanchâtres, avec des poils pourpres à
l'intérieur; elk'sse composeut : d'un petit calice à cinq dents,
d'une corolle tnonopétale , en cloche , à limbe à cinq divi-
sions planes oblnses ; de cinq clamines, et de deu\ styles
couronnant un ovaire qui devient une capsule à une loge ,
à deuï valves et polysperme. Les feuilles de cette pUnie
ont une sareur amére et une odeur désagréable qu'elles
perdent en séchant ; c'est néaninnîns un aliment sain , to-
nique , stomachique , et qui facilite la digestion. Il c'est pas
probable que ce soit une gentiane , comme le dit Loureiro
( gen/îaaa scaadem ). (f-N,)
KISLIZA. Nom sibiirien du Groseillier rouge, (ln.)
JSL1ZA cl RISLANKA, Noms de I'Épine-vinette ,
is l'Ukraine, (lîs.)
USLUBA. Nom du PommiGr, dans la petite Russie.
RISfUlRA. Nom d'un poisson du genre des Labres.
(IJESM.)
JS-PORTS-FU. C'est laTcuQDETTK ou Berniaius
g/abni) , en Hongrie. (LN.)
^ KISSEMETH. Nom mentionné dans la Bible hébraïque,
ilqni, selon Schawf Trav. in Egypt.), peut être celui du
» KISSERÏS. C'est le nom qu'on donne dans le Darfour,
>nBr»<vne,idesgâte3aE faits avec de la farine de maïs.(LM.)
. KISTA ouKlTTA. La pie en grec. V. te mot. (s.)
|a KITATH. Nom kalraoack de laPcNsisE, appelle artfï par
Annënàens et lutplag^ par les Borates, (ln.)
l KITAIBELIE , KlUùbdia. Plante dune toise de haot ,
irerte de petits poils glandulii«res , viï^queuic , dont les
jAics SOBI alternes, pétioli^cs, à cinq lobes inégalement
iBtës, et accompagnées de stipules ovales et inégalement
'idcs , doDt les îleufS sont aiillaires, ordinairement por-
par trois sur le même pédoncule.
Celte plante, qui cràtt en Hongrie, forme, dans la mo-
nadelphie polyandrie et dans la famille des iiialvdCéLS , on
genre , dont les caractères sont : un calice double , l'exté-
riear à sept ou neuf divisions; l'intérieur plus petit; une-
K J A
corolle blanche, à pétales cunéiformes ou tronqués: un
Brand nombre d'étamines réantes à Itur base ; un m-aire
Itipérieur , ovale , strié , du centre duquel sort un seul
■lylc ; |iluiieurs capsules réunies en télé, à cinq lobes et mo-'
noapcrmes. (B.)
KITAISKAIA GOUS. Nom sibérien de I'Oiecïgnoï-
'■■ (V.)
KÎT"
KlTK. Nom anglais du Mil*n.(v.)
KITKSI. Nom géorgien du Concombre cultivé {^cucumh
»alwui). (LN.)
KITKEYS Nom anglais des fruits du FhÈne. (ln.)
K.1ÏRAN et ALK ITRAN. Noms arabes de la Poix vi^
éÉTALE. (lN.)
KlïS. V. KUMISSO. CtN.) _
KITSCHBAUM des Allemands. C'est le Mehisier'^
ORAPPES (prunus padus). (LS.) ^M
KITTA. y. KiSTA. (s.) W
KITTAVIAH. Oiseau granivore , qui se plaît dans les
terrains incultes et stériles de la Barbarie, et qui, d'après la
description que le docteur Shaw en a donnée , est le-
même que la géliitotte des Pyrénées ou le Ganga, f. cemot. (s.)
KITTE. Nom allemand du Cognassier, (ln.)
KITTIWAK. V. le genre Mouette. Cv.)
KIÏUL, KITULOETHA et KEÏTULE. Noms qu'on
donne à Ceylan au Caryote a fruits brulans (^caryota
urrnSfL.), palmier qui croît dans toute l'Inde, (ln.)
KIÏZCHEN. Nom du Chevreau , en Allemagne.
(DESM.']
KIU et YE TSAI. Noms chiaois de la Laitue cultivée
{^laclucasativa , L. )• C''")
K1U'!VIE. Espèce de Froment ou Blé qui crott en
Chine. (LN.)
KIUE-MIM-TSU et XY-TSI-TAU. Noms donnés «n
Chine) suivant Loureiro, au rasaa sophera , Linn., nommé en
Cochiucbine thuo-kayel-minh. (ln.)
KIVITE, Nom imposé au Vanneau , d'après son cri.
y. ce mot. (V.)
K1-X.1 cl LENG-CO. Noms chinois d'une Macre (^ira//o
fhiimasù t honr. ; ira/iti bicorais, Lion. Gis) , qui est connae
en Cocliinchine sous le nom de liidt-ihat. Elle dilTère
l'espèca qui crott en Cochinchine(CAY-AN) par ses feui
carrées nrosnue entières. C^-N.)
KJAEUEK TZAEDER. Nom suédois du Grand
TR*S. (V.)
KJAELA et KCËL. Noms du Bouleau blakc , chez li
Tirlarcs Woguls. (lm,)
K L A
KJARIT. Nom que porie VAvoIne, en Arménie, (lm.)
KJEGAHOLA, Nom Je I'Épilobe a Feuillss ÉTROi-
, .oLaponie. (LU.)
KLA. Nom de pays du grand Esturgeon, ou mieux d«
■sles poissons qui fournissent , daos la Russie asiatique ,
mIa colle Je poisson. V. au mol ESTURGEON, (b.)
^LAAS. Nom imposé , par M. Levaillaut, à ua Codcou
^riqne. V- Coucou, (v.)
tlÂDEEX. Nom de UBardane, en Hollande, (ln)
K-LAFFER. r. Klast. (ln.)
KLANDER.Nom bollandaisde la Calandbe des Btis
nitrctJio granarius , Linn. ). (HESU.)
r KLANDIANE. Espèce d'AcAciE de Java , dont las
loches se couvrent de galles de la grosseur du poÎDg ,
m goAl aigrelet, cl qui se mangent. Cette espèce
ncst pas encore décrite, (b.)
lKLAPER. Nom allemand des CoCRÈtes. (lN.)
rK-LAP-MUTZE , c'esl-à-dire Bonnet rabattu. Déno-
Ipnation donnée, par les Allemands et les Danois, m phoque
mcapuclwn. V. l'article des Phoques, (s.)
[ KtAPNER et KNEPER. Noms allemands de la Ci-
«GSE- (DESM.)
[KLAPPERROSE et CLATSCHROSE. Noms alle^
mdi du Coquelicot, (in.)
ftKLAPROTHITE. Dans le Mus^e minéralogique de
L de Drée, j'ai donné ce nom à la substance nommée La-
KllTBEpar Klaproth et par Werncr, dont le nom trop voisin
ù de laiurslein qui est , en Allemand , celui du Uipii-
maili, pourrait faire confondre ces deux substances , comme
'.a eit déjà arrivé. La dénomination d'a«ii/iïf, employée par
.bmesun; et celle de siilénle,paT Linz, ne sont point susceptibles
f Sire adoptées ; caria klaprothitc n'est pas ta seule pierre qui
■oit couleur d'azur. Onnesauroit,sansincoavénient, adopter
ms de /f'wi'Vi^eeldei'orauiVir, proposés parDeiainélherie,
Îne , de tous les noms , les plus mauvais sont ceun qui
cur origine de la localité de la substance : exemple ,
llhdalousife. D'ailleurs , pourquoi ne pas consacrer k la
^oire des naturalistes qui ont contribué à l'avancement de la
science, des substances qui furent leur découverte ou l'ub-
jet de leur étude f' En nommant la Haiiyne et la ÏVernenie, on
aimera toujours à se rappeler les deux plus célèbres minéra-
logistes connus. K.laprolh mérite d'obtenir on semblable
bouneur, puisque c'est à lui que l'analyse mïnét-ale doit
ses rapides progrès, et que par elle il nous a longtemps fait
«>UQiir*-les^|>nBi;ipe3 cousliluans des minéraux.
née, pentagone, rëtuse , et nn peu enfnnrée'à son som-
met , quiaquéloculaire , à loges moDO.spermes e[ à seniCDces
globuleuses.
Cet arbre croit naturellement dans les iles de l'Incle, Ses
jeunes feuilles ont l'odeur de la violelie. (h.)
KLEIN lA, du nom de J.-Théodore Klein , plus célébra
zoologiste cjue botanictc , qui vivoii en i yBo. On Ini a dédié
trois genres : te premier , créé par Linn^us , renfermoil les
espèces de Cacalies frutescentes , à feuilles cbarnae!i
et à calice cylindrique. Il n'a pas élé adopta- Le second
hieûiia est celui de Jacquin, de Scbreber , et de Willde-
aow , qui comprend aussi des espèces de naralUs , maïs
des espèces berbacées ou suffrulesceotes , dont le ca~
lice est formé de cinq pièces égales. M. de Jussîeu ne
les adopte pas, et il établit un troisième genre klania ,
qui est le jaumea de Persoon. Ce dernier naturaliste
adopte le k&ima^J acq,, et, comme plus ancien, lui con-
serve son nom. (tN.)
KLEINIE, Kleiiua. Les anciens botanistes avoient donné
ce nom à des plantes ligneuses à feuilles épaisses , que
Linnaeus a depuis réunies avec les Cacalies.
Il vient d'Être de nouveau appliqué par Scbreber k un
nouveau genre , fort vçisin de ce dernier que Jussîeu a
fixé d»ns\es Annales du Musée, n." i3, en décrivant une plante
apportée , par Commerson , des côtes du Brésil. Voyez
Jaduee.
Ce genre de la syngénésJe polygamie égale et de la famille
des corymbîfères , offre pour caractères : un calice large,
ouvert , imbriqué d'écaillés presque rondes , disposées sur
trois rangs; beaucoup de demi-lleurons hermaphrodites ; un
niceptacle nu , portant des semences à aigrettes courtes et
plu m euscs.
Q uatre espèces prises parmi les Cacalies et «elle préci-
tée, composent ce genre. La plus commune dans les écoles de
botanique, est la Kleisie porovhvlle. F. au mot Ca-
CALtE. •«
Il esta remarquer que l'espèce qui servoit de type Jtl'^J
cien genre kleiniii , n'entre pas dans celui-ci. (b.) 4|
KLEIN-OOG. C'est l e Petit Cacahalot {physeter mh
crops ). (desm.) "
KLEINSCHNABILIGER. Nom allemand du Bec-
CttOISË. (V.)
KLEISTAGNATHES , Klcislagnatka. Neuvième ordre
de la classe des insectes , dans la méthode de Fabricius. Il
lui donne pour caractères : plusieurs mâchoires eïtérieures
à la lèvre et fermant la bouche. Cet ordre correspond, en
K 1. I ,„3
majnire partie, à nos crustacés décapodes à courl<^ tjaeua
ou Bkacryvres. E:ibricius le compose des genres : Cancer,
CftLsPPE , OCXPODE , LKtlCOSIE , PaRTBÉNOPE , InaCHUS ,
~^aoiitE , DOBIPPE , Orithyie , Fortune , Matdte,
PPE, S\METHiSet LlMULE. F. le» articles CausTàcis
II)£CM<ODES. (L.)
LEISTER. F.KissT. Ct»)
I. Nom russe des EbableS-Cln.)
K-LENGLINGANG. L'Agripaume norie ce nom en
'ais.(E.)
ESK. Nom polonais dn Cassenoix. (v.)
flîLlAWI. Nain géorgien du PRUBfER. (iM.)
LIL. Nom arabe du Romarin, (lu.)
K-L1NEBERG-HAAN ( petit coq des motitagtus). Nom
I Faucon a ru lotte noire , au Cap de Bonne-Espérance.
Kcsl aussi, dans ce pays, la dénomination générique de
~ui les oiseaux de proie un peu grands, (v.)
tLlNGSTEIN , Pierre sonnan/e. Espèce nouvellement
U'oduile par Werner. C'est la matière qui forme la pâte
B la base Aaporphy r-schieffer ou porphyre schisteux , qui étoit
KoDna par Werner lui-même pour une roche secondaire.
PSa couleur est grise, plus ou moins foncée, tirant quelque-
mt sur \< verdâtrc.
%&» cassure est écaiUcuse , quelquefois conchoïde. On y
perçoit de petites cavilés tapissées de cristaux. Ce carac-
ïe seul serait un indice certain de son origine volcanique.
Xe klingstein forme des montagnes entières où il se prè-
le basalte, tantôt en boutes, tantôt en colonnes
imatiques, taiilôl en grandes tables. Cette pierre rend un
qnaod on la frappe avec le marteau : c'est de là que
emer a tiré sa dénomination Ae pierre sonnante.
Les crialaui qni se sont formés dans le klingstein , et qui
Ibnt un porphyre , sont des feldspallis et des pyroxènes-
voit aussi de la iéolilhe et do fer micacé. (Brochant, tom. i,
^ 439- ) y Basalte et Laves.
Jn trouve également parmi les roches primilivei , tme
rre qui a tous les caractères du klingstein de Werner ,
itaroment celle que Saussure a observée dans la vallée du
idne, près de Martigny. » C'est, dil-il , une espèce de
pétnatlex gris, dur, sonore , un peu transparenl. (§ 1046 )>.-
Ces pàrosilex feuilletés changent peu à peu de nature,
n en admettant dans les interstices de leurs leuillels des par-
« ties de feldspath (§ 1047] Plus loin la pierre change
• encore un peu de nature i son fond demeure bien toujours
lUl^ : plie"
io4 K L O
" le même péirosilex . mais son lUsu est moins feuille)^ ; elle
" nrendrappareoce d'un puaPiiiaE a basedepétrosiles. -
C§»o5iO
On voit(|ue la ressemblance esl parfaite entre le kllnesleÎR
de WeracT el li; ptltrosilex porphyrique de Saussure. Ils ne
diff<ïretil que par leur origine ; ainsi ceux qui rangent le
porphyr-si.hUffer avec les roches priinitiïes , sont aussi bien
fondés que ceux qui le placent parmi les roches secondaires ,
ou, pour parler plus exactement , pariqi les produits volca-
niques, f . PhONOCITHE et EUHTTE. (PAT.)
KLINGNIS. Un des noms suédois du Bouleau kaik.
(LN.)
KLINT el KLA-TT. Noms suédois de l'AGROSTàME
des blés ou (ilTtlACË, (ln.)
KLIP-DAAS ou BLAIREAU DES ROCHERS. C
le nom que porte le dumim an Cap de Bonne-E-spérai
K. Daman, (desm.)
KLIPPFISCH. Nom des Morues séchées à l'airCo-)
KLIPPSPRINGER ou SAUTEUR DE ROCHERS ,
,4ntiJope Kiippspriiiger , Lacép. Mammifère ruminant du
genre des Antilopes. V. ce mot. (df.SM.)
KLIVE. Nom du GaATEBON (galinniopanne) , en Al-
lemagne, (ln.)
KLOEFVER et KLOSWING. Synonymes de Trèfle,
en Suéde, (ln.) J
KLOMION. y. Ci,OMiuM. (LN.) m
KLON. Nom polonais des Erables, (ln.) ^
KLOPODE, Ktopoda. (îcnre de vers polypes amorphei
ou d'animalcules infusoires,donl le caractère est d'être très-
sîmplc, aplati, sinueun, transparent.
Ce genre diffère à peine des gones ( V. aux mots GoNE et
AniMALcULES iNFUSoiREs). Lcs espcces qui le composent se
trouvent dans les eaux des marais, dans celles de la mer, et
fréquemment dans les infusioDs végétales. Leur mouvement
esl lent, var.illatoire et vague. Millier en a décrit cl figuré
seize espèces , dont les plus remarquables sont :
La Klopoi>e botte, qui est allongée, membraneuse , ré-
trécte en avant, terminée en arrière par un angle droit. EUe
est figurée pi. E aî de ce Dictionnaire. Elle se trouve dans
les eaux stagnantes.
La Klopode poulette est obloogue, membraneuse et
diaphane à la partie antérieure de son dos. Elle est figurée
dans V EacjclopriiU , pi. 6 , n,° 4. ^'^ se trouve dans l'eau de
mer corrompue.
4
K N A iq5
LâKLOPODE STHIÉE, quiesloLlongiie, légèrement arquée,
coBiprimée , blanche , rayée , doDt l'cilrcmïlé antérieure est
poimac, ei la iinstérieure arronilte. Elle est figurée ilans
VEnqclopèdie, pi. 6, n."' i^ et i5. Elle te Iroure dans l'eau
de mer.
la EuipoDE COMMUNE est oblon^ae , ovale, ^chancréc
obliquement au-dessous de l'exlrémité antérieure. Elle est
figurte dans VEniyrlopédit i pi- 7 , fig- 8 et la. Elle se trouve
dans rinfusion du laîlron.
h» KtopODE SEIN est épaisse, éehancrée vers le milieu,
et ses extrémilés sont presque égales. Elle est figurée dans
VEncyclofu-die , pi- 7 , n."' 20 et aa. Elle se trouTe dans lïn-
fusioB àa Caio. (B.)
KLORCOS. L'un des noms du Loriot , en grec. V. ce
raoL (s.)
KXOSEBUSCH. r. Kleesebbsch. (jlh.)
_. KLOSTERBEERE. Nom allemand du (ÎRO.sElLUEa k
^dUçVEaEAUX iRibes grossularia et uvatn'spa). (Lti.)
Hf KLOSWNIG. Nom du Tuéfi-e , en Suéde- (lb.)
^^S^LYK-EFA. Nom de la Rumce , en Hongrie, (ln.)
^HtLYL et ASELBAN. Noms arabes du Romabiw ( Ros-
^^gUtinu.1 offii-iiuâis, Linn- ). (LU.)
r KLYST. Nom donné par les mineurs suédois aux Veines
BréTAlXIQtES. (LS.)
KNABBEL VISH et KNOBBEL YISH. Noms donnés
par les Hollandais 'i la Ballike bossue. (Sesh.)
KNAH. Nom arabe de la Bugloseteigisante. (b.)
KNAKENTE. Nom allemand des Sarcelles, (v.)
KNAPER. Nom hollandais du Chou rouge, (b.)
KNAPPIA. Nom donné par Smith Jt un genre créé sous
Uirersnoms, pour placer l'o^rfuJù mini'/nii, jolie petite gra-
niiuéc priuiaDÏêre , qui diffère beaucoup des autre^espèces
d'agroslides- C'est le slunnia de Hoppe et de Persoon, le cha-
«lagroslk df Rolb.^ Decandolle, et le mièora d'Adansou , qui
avoit Établi ce genre avant tous les botanistes que nous venons
de citer, foft!. Agrostide. (ln.)
KNAPWEED. Nom de la Jacée, en Angleterre, (ls.)
KNAUR. r. Knaver. (p.\t.)
KNAUTIE, Kaauliu. Genre de plantes de la létrandrie
tnooogjoic et de la ramiltc des dipsacées, qui offre pour ca-
ractères: un calice commun, simple, oblong, polyphylle, à
folioles droites , conuivenles, sur un seul rang , cameuant un
,o6 K N E
[lelit nombre de Reurons hermaphrodites qui ont un calice
(iropre double, irts-petit; une corolle monopétale quadri-
lide, irrc^lière ; quatre étauiines libres ; un ovaire inférieur,
surmonté d'un style astigmate bifide; quelques semences
nues, oblongues, lélraganes, portées sur un réceptacle nu ,
('ouronnées de dents et recouverte par le calice intérieur ,
qui est devenu pimneux ou cilié.
Ce genre renferme des plantes annuelles assez élevées,
qui ont de grands rapports avec les scabieuses , dont les
feuilles sont opposées, découpées ou entières, et les fleurs
terminales. On en compte quatre espèces , toutes de Syrie
ou des contrées adjacentes.
La plus commune dansnos écoles de botanique est ta Kn&it-
TlE DU LtVANT , dont les feuilles sont fortement déniées en
leurs bonis, cl les Heurons plus longs que le calice, (n.)
KNAVEL ou KNAVtLLE. Ce nom a été donné fort
anciennement, en Allemagne, au srleranlhus amiuus, Scopoli,
et Rai avant lui, l'ont iTonné au genre. Buxbauin a pris,
la V ELKZiK pour une espèce de Kkayeile. T. ScLtflAHTHDS
et Gnwelle. (ln.)
KNAVER, K3SEUSS , KNAUR et KNEISS. Ce som
divers noms que les mineurs allemands donnent au Gtjeiss
des Sasous, qui n'est autre chose qu'une roche Ghanxtiqve
scHisTiiusE. F. Gneiss, [pat.)
KNEISS. r. Knayer et Gneiss. (tAT.)
KNEL-BOSCHEN. Nom hébreu d'une plante que l'on
dit fitre lAcoRE odorant, [ln.)
KNELLBEEREN. Nom alKmand de la Bell*BOne
{ Alropa Mlàdona , L. ). (ln.)
KNÉMA , Knema. Grand arbre à feuilles alternes, pétio-
lêes , lancéolées , très- entières et glabres ; à Heurs brunt-s en
dehors , et d'un jaune rougeâtre en dedans , portées sur des
pédoncules rameux presque terminaux , lequel forme un
genre , selon Loureiro , dans la dioécie monandrie.
Ce genre, furt voisin des M use amers , offre pour carac-
tères , dans les fleurs mâles : une corolle monopétale , char-
nue , k lube épais , court , à limbe trîfide , lanugineux à L'ex-
térieur ; une élamine courte , turbinée , entourée à son somr-
met de dix à douze anthères ovales. Dans les Heurs femelles:
un calice tronqué, très-court, persistant i une corolle comme
dans les (leurs mâles; un ovaire supérieur, velu, à stigmate
sessile et dénié ; une baie ovale , molle , contenant une se*ile_
semence arillée.
Le knéma se trouve dans les foriîts de la Coehinchine,
baies soni rouges, (b)
K TV T
KNEOBON. V. Cneouumci Camei-ée. (in,)
KNEPIER , Melirorca. Arbre à feuilles altc-rnes , ailées
sans impaire , et composées de deux paires de folioles ovales,
poÎDiues, entières, portées SUTUD pétiole comman , quelque-
fois iDargiiié,t]uelqiiefDissimple; àtleursp<-'lites,Dombreiises,
bbjichâtres , disposées eo grappes terminales.
■ Cet artre forme , dans l'octandrie monogyuie et dans la
V^lle des saponacées , un genre ^ui offre pour caractères :
■calice divisé profondément en quatre découpures ou fo-
Tes orales , obtuses , concaves et persistantes ; une corolle
f^natre pétales rëiléchls entre les divisions du calice ; huit
Btines attachées, sur an disque plane qui entoure Tovâire;
IfOvaire supérieur ovale , presque de la longueur de la co-
, surmonté d'un style court, k stigmate pclté , ombili-
é , oblique , et prolongé sur deux côtés opposés ; une Laie
K ou muriquée , coriace, qui contient une à trois se-
9ICC5 , enveloppées d'une pulpe visqueuse ou gélatinense.
Cet arbre croit dans l'Amérique méridionale. On le cultive
' s les jardins du Mexique , à raison de ses fruits , dont on
ige la pulpe , qui est d'une saveur douce, un peu acide et
ingénie. On mange aussi les graines après les avoir fait
cuire ou rfttir comme les châtaignes. Ses (leurs sont tantôt
très-odorantes, lanlât inodores.
On a découvert , depuis peu , une seconde espèce de ce
^re , à rilc-de-France. (B.)
ItMEUSS. C'est , en allemand , le nom que les mineurs
bineni au Gneiss. V. ce mot. (paT.)
K.IH1C. V. ItONDUCEUË. C'nO
KNIFFA. Genre proposé par Adanson , pour diviser ce-
ndcs Millepertuis, il comprendrait les millepertuis k àeax
fles. Ce genre n'a pas été adopté jusqu'à présent ; mais les
Oepertaîs deviennent chaque jour de plus en plus nom-
ïUK , et on ne tardera sans doute pas â faire usage de l'in-
ution de ce botaniste, (b.)
KNIGHTIE, A'ni^Ai'u, Grand arbre de la Nouvelle-Zé-
Rljle , qui seul constitue , selon R, Brown , un genre dans
la tétrandrle monogynie et dans la famille des proiées.
Les caractères de ce genre sont ; calice régulier de quatre
folioles recourbées et portant des étamines dans leur milieu :
quatre glandes autour de l'ovaire qui est sessïlc , renferme
quatre semences , et porte un stigmate en massue ; une fol-
Kcale coriace , uniloculairc, surmontée du style qui persiste:
des semences ailées à leur extrémité.
Ce bel arbre est figuré dans le dixième vol. des Transur-
liuns lie la Société Linnéenne de Londres. (B.)
KMIK.OS. y. Cmicos. (i.N.)
108 K N O
KNJPA, KNIP-AND. Noms «uédois d'an Cataed
GiBROT (^Aaat rlangula). (pbsh.)
KNlPHOSIiV. Il eiistedeuieenresdece nom,en bota-
nitjDe. Le premier a élë crée par Scopoli, pour placer VAàa-
'narum de lUieede : (]ui est le Termîaalia, LÎDn., oa Adtunartu»
d'Adarison. Le second a été établi par Moench , pour VAU-
ins maria , L. , qui diffère des autres espèces. Ce genre se frou-
voitdéjà établi par Gleditsch , sods le nom de JVellhamia
que les botanistes lui ont conservé, (lik.)
KNlPOLOGOS(Httéralementam<»s«iu-'i"noucft»OSoiu
ce nom , Aristole a désigné un oiseau k peine aussi grand
que le chardonaeret , d'uD plumage gris tacheté , dont la voix
est fbîble , el qui frappe les arbres. ( Hist. animal. , lib. j ,
cap. 3. ) BeloD el Turner ont cru que ce petit oiseas devolt
être la Lavandière. ( f'oyei ce mol. ) Cependant , aucun de
ces caractères ne convient à cette derrière , et l'on ne peut
dooUr que le A:ni/tû/(«a.s d' Aristole ne soit le Gkihpereau.
F. ce mot, (s.)
KNIKK et CNIBE. Noms allemands do GenÉtbier
COMMIIK. (LB.)
RNJAESCIK. Nom que porte , en Sibérie , une espèce
de Mésange. V. ce mot. (v.)
K.NOBBEL VISH. T. Kkabbel-vish-Cdesm.)
KNOB FRONTED BEE CATEU. V. Créadion. (v.)
KNOLL Nom hollandais de la Babioule ou Grosse
Rave. ( Brassira râpa , L.). (LN.)
KNOLLEN. Synonyme allemand de la Pomme-DE-Arke.
KNOR-HAHNouCOQ-KNOR. Oiseau qui appartient
proprement au Cap de Bonne- Espérance , selon Kolbe.
\Dacript. du Cap, t. 3 , pag. iGg^. " C'est , dit ce voyaaeur,
la sentinelle des autres oiseaux ; il les avertit , lorsqu'il voil
approcher un bomme , par un cri qui ressemble au son da
mot crac, et qu'il répète fort haut. Sa grandeur est celle d'une
poule ; il a le bec court el noir , comme les plumes de sx
couronne ; le plumage des ailes et du corps mêlé de rouge,
de blanc et de cendré ; les jambes )aunes ; les ailes petites.
Il fréquente les lieux solitaires , et fait son nid dans les buis-
sons. Sa ponte est de deux oeufs. On estime peu &a chair,
quoiqu'elle soit bonne. » Brisson a rapporté ce passage de
Kolbe à la peiniaâe; mais celle-ci n'a pas le hec court et uoir,
ni une couronne de plumes, ni du roug;e mêlé aux couleurs
des ailes et du corps ; et sa ponte ne consiste pas seulement
en deux œufs, (s.)
KNOWLTONIE , Kmmkonia. Genre de plantes, établi
K O A
par Salisbary. Il ne âiftére pas de I'AmahéKie de "Vta-
UaaL (B.)
KNOSPEN. Quelques minéralogistes allemands ont don-
né ce Dorii an cufvre ear&onaU-vert-sojeux. (paT.)
KNOT. Nom vulgaire du Candt. (v.)
K.XOTBERRIES. Nom anglais de la RoscE. (ln.)
KNOTES. ]Nom qu'on donne dans les mines de plomb
<)c6leyberK (Roer) , à un mélange de plomb sulfuré on ga-
lène en gratns épars dans le grcs. (ln.)
KNOTESS-nSH. Nom donné à la BiLEiHE-BoswE,
par Ibs Allemaods. (desh.)
K.NOÏ-ORASS. Nom anglais de la Renouée, (l-*.)
KNOXIA. Deux genres exislent sous ce nom. Un premier
crééparBroivn (Jam.), rentre dansie f/au^/oiniu d'Adai
et l'iigyphila de Linneeus. Le second fut établi par Lini
y. KnoxiE. C'est le Vissadali d'Adanson. (ln.)
KNOSIE , Knoxia. Plante herbacée, haute d'un pied,
âoDt les feuilles sont opposées , lancéolées , sessilei, les
Oeurs alternes etdisposées en épi terminal, laquelle constitue
un genre dans la tétrandric monogynie et dans la famille des
mbiac^es.
Ce genre a pour caractères : un calice supérieur, petit , k
qaalre dents , dont une est plus grande que les autres ; une
corolle infundibuliforme , à tube grêle , à limbe ouvert , par-
tagé en quatre tobes obtus ; quatre élamines ; utt ovaire infé-
rieur arrondi , chargé d'un slyle filiforme à deu« stigmates en
Ute ; one capsule presque globuleuse , se partagant en deux
Birties ou coques séparées , qui tiennent par leur sommet
a nB aie filiforme. Chaque coque est convexe , marquée de
trois stries à l'extérieur , aplatie à sa face interne , et con-
tient une semence.
On Iroove cette plante dans l'île de Ceyian , sur les troncs
d'arf>r«> pourris. Gxrtner a fait connoitre une seconde, et Mi-
dkanz une troisième espèce, qui font partie du m£me genre.
Brown a figuré sous le même nom , pi. 3 , (îg. 3 de son
Valoire dr. la Jamaique , une plante depuis réunie aux .^gY~
nULEs. (B.)
K.NUBB. Nom suédois de la sllique du Radis, (ln.)
KNUPKUTK et KNUPH. Noms allemands du Vélar ,
Erysimum officinale , Linn, (lN.)
KNUR. Nom du Sanglier, dans la province de Voro-
oesch, en Russie, (desh.)
KO.\LA ( Pliascolarctos ) , Blainville. Nouveau genre de
mammifères marsupiaux , intermédiaire par ses caractères,
au genres Phaianoeh , KAStitjauo et Pbascoloiue. Il a
*^ii K OR L
Beurre de montaC!«E. J'ajouterai qu'on en trouve égale-
ment sur les cflles de Finlande et près de Strasbourg, (ls.)
KODSACIIURI. Jfom géorgien de J' Épine- vinettb.
(LU.)
KODUVO. Nom brame du Catc-nabecam. (ln.)
KOE. Nom tartare du Boui.e\u ntAMC. (LN.)
KOEKKOEK. Nom holla»dars du Coucou, (desm.)
KOELÈRE, Korlera. Arbre à feuilles alternes, pétiotées,
entières, coriaces, glabres, à épines 1res -rame us es itispcrsdcs
sur son (ronc, qui croit à Saint-Domingue, et forme un genre
dans la dîoécie penlandrîe.
Ce genre offre pour caractères : les fleurs des pieds mâles
réunies auï aisselfes des feuilles, et composées d'un calice
à quatre divisions; d'un nectaire de quatre écailles et de
cinq élamines. Les (leurs des pieds femelles solitaires dans les
aisselles des feuilles , et composées d'un calice à quattc divi-
sions ; d'un ovaire à un seul style.
Le fruit est probablement une capsule monosperme. (B.)
KOF.LERIA. V. Colinahia. (ln.)
KOELERIE, Kotleria. Genre de plantes établi dans la
Iriaâdrie digynîe et dans la famille des Ghamitiëcs, pour
placer des Cancres et des Patiiki»s , qui n'ont pas les ca-
ractères des autres. Le sien consiste en une balle calicinalef
de deux valves comprimées, carinécs et renfermant plusieurs
fleurs; en une balle florale de deux valves, striées et lé-
gèremeTitaris<ées;en trois étamïnes^ en un ovaire supérieur,
surmonté de deux styles; en une semence enveloppée dans
la balle florale.
Ce genre renferme cinq espèces, presque toutes propres
ï r Europe , et dont la plus connue est la Koélèee fleoÏOE ,
poa en'slaia, Linn. K. au mot Paturin. (b.)
KOELJAPE. Nom indien d'une espèce de TnicHiLiE
( Tn'ch. nervosct, Vabl) , qui croît à Java. (CN.)
KOELLÉE, KoeÛea. Genre établi par Adanson, pour
placer riiELLÉBOHE d'hiver, il a été, depuis, appelé Ro-
BERT1E. (B.)
K.ŒLLIA, du nom de KcEr.LE, botaniste allemand, qui
publia, en 1787, un mémoire sur l'AcoNlT. Mœnch lui
dédia un genre iuxllia , fondé sur le Tuvm de Virginie , L.
Ce genre avoit été créé avant lui par Adanson , qui le nomme
furera- Sans counoîlre ces tfarani , Michaux fit ce mâme
genre sous le nom de Bracbystemom. Un second kirllla
existe, c'est celui d' Adanson, il répond au roberfia de Méraf,
et par conséquent k VMleborus hiemalh , L. (W.)
K OE M ,i5
KdELPlNIA ou KiELPINIA. Scopolî donne ce nom
aa genre Kunto d' Adanson j fondé sur le Parin-pâi^el des
Msdabares, le Kali-apokaro des Brames. Ses caractères
sont': calice il cinq feuilles ; cinq pétales ; cinq étamines ; un
style ; une baie à quatre loges monospermes. Voyez Cali-
APOCARO et Parin-panel^ L. Il ne faut, pas confondre ce
genre avec le kœlpinia de Pallas, qui n'est autre que le
rhagadioius de Toumefort. (LN.)
KCSlLPmiE, Kafpima. Genre établi aux dépens des
KCELRÊUTER. Poisson placé par Pallas parmi le»
gobiês j et -psir Lacépède parmi les Gobiomor£s. (b.)
KŒLKEUTERA, du nom de J.-G. Kœlreuter, bota-
niste célèbre du i8.' siècle. On lui a dédié trois genres : le
premier , créé par Murray , est le gisekia de Linnaeus ; ]^our
le second et le troisième , voyez ci-après, (ln.)
KOELREUTÈRE, Kodreuieria, Arbrisseau à feuilles'
ailées avec impaire , à folioles pinnatifides , et à fleurs db-
posées en panicules terminales, qui forme un genre dans
Toctandrie monogamie et dans la famille àes saponacées.
Ce genre a pour caractères : un calice de cii^q folioles ;
ime coolie de quatre pétales irréguliers , glanduleux à leur
base ; huit étamines à filamens et à anthères velues ; uu
ovaire supérieur slipité , à style trigone et à stigmate trifide ;
nue capsule presque ovoïde ^ membraneuse, vésiculeuse, à
trois loges dispermes , dont une àe^ semences est sujette à
avorter.
. Cet arbuste vient de la Chine. On le cultive depuis quel-
ques années dans les jardins de Paris , en pleine terre. La
disposition de ses feuilles et celle de ses (leurs, auxquelles
succèdent des vésicules triangulaires très-grosses , et qui sub«
sistent jusqu'à l'hiver, le rendent très-pittoresque , et en con-> <
séquence très-propre à orner les bosquets d'agrément sur les
bords isolés, ou ausecond rang des massifs. Il donne de bon*
nés graines dans nos jardins, mais se multiplie difficilement
de marcottes. On le voit souvent figuré sur les tapisseries
peintes qui nous viennent de la Chine.
Bridel a donné le même nom à un genre dans la famille
des Mousses, dont les caractères consistent en : un pé-^
rislome interne à seize dents, cohérentes au sommet , et un
péristome interne muni d'autant dé cils; des fleurs mâles
en disque. Il a pour type le Mnie hygrométrique. Le der«
nier genre a aussi étéappelé Funarie. (b.)
KG&NIGIA, du nom de Koenig « botaniste aUemand,^
qui voyagea en Islande. Deux genres de plantes sont sous son
nom : l'un, le koDfdgia de Linnaeus j est décrit dans ce Die-
XV il. - .8
ni K n n
lîoonalre au mot K.ÉMGIE; le st^cond «51 le kaaigia de Com •
mcrson , qui se compose des georu nùùa cl oimmiùj de
Cat-amlles. fLN.)
KCENUiLKRAUT ( /lerie royaig ). Nom donné , en
Allemagne, à l'AicREUoircL , &u Basilic et à I'Elf&tuike
CXinMU». (LS.)
KœMtiROSK. Nomdc La l'ivoi^ts, eo Allcmagoe (LR.)
KŒR.VXD.iE- Nom javan du Diau des Indes- (p*^
KŒKVELl. Nom do foiRiui, en Honarle. (i^.)
KŒVLIEG. C'esl, en liollandais , i'CKsTBE DU SffifF.
(desm.)
KOFF.4^F. Nom arabe d'uoe espèce de CiJtïiA:«Ti.tE
(Juilin'a viriJW), selon Forskaël. (ln.)
KOFREll. Nom qu'on donne, en Nubie, au H£5SÉ
( Laïauniu ittermù , Delisle ). V. Hesnbh. (o.)
KOGANNE GUSA. Nom donné, au Japoo , à une
espèce dOXAMDE (at. açelaitlla'). (lN.)
K0GDA1.E, Kogiluia. Genre de piaules, lui retacnt ap-
pelé GauMiUfi. (bO
KOCELZWAM. Nom holUodaù des Vks^-idbh,
(de&m.)
KOGER ANGAN. Nom qoe les JavanaU donnant au
VANSrRE, espèce de .VKngqltste. K. ce mot. (s)
KOGO. Nom imposé il an Poluciuon, par les babitans
4e la Nouvelle-Zélande. K Polochion kogu. (v.)
KOGOLCA. C'est uu Camaud de Russie et de Sibéne.
y. Canard, (des)i.)
KOGOO AftOURE. F. l'ALotiETTE , que , par nue
faute typographique , l'on a nommé« Kougou-arodbe. (t.)
KOHL. Nom du CBOii, en Allemagoe. (LN.)
KOHLBRENNER. Nom du Resard cHARROSTiiEB, en
Alleiriagne. (desm.)
KOHLENBLENDE, ou BLENDE CHARBON-
NEUSEdes minéralogistes alleraands. V. Astubacite-Cln.)
KOHLENHORNIiLRNDE, AmphiUt duirimnatuv ,
en allemand. Bcycr doone ce aam à cette siueulière subs-
taitce aoii'equtatoul-à'faîtl'a»peci du charbon. ae.bois,et ^i
quelquiEfoiamâme, esi accompagnée d'une pellicule blanche,
semblable pour la finesse et la çoaleur à ceUe qu'on voit sut*
la braise ; ce qui ajoute à rilliision. Cetta pierre est d'un
noir de cbarbon , velouté ou saliué , passant an brun. Elle
est disséminée en petites masses semldables à des fragmena
ou éclats. J'en ai vu depuis la grosseur d'uue tête d'èpioglu
jusqu'à celle d'une noisette. Sa cassure loneitudluale est
itriéti ou Jip^e lamcUcuae, ave&ua ceruiauûsMU' CuU'
K O H „5
pierre eat très-dure, sa point dé faife (en sbds le choc du
briquet; M. Lefièrre ^st panretia à la fondre au chalumeau
tfk oa vçrre not^. Je n'ai pu y réussir. SotiAlise k Tanalyse
par M. VâiMicf^eHn j die lui a donné :
SUIce. • . • ^ • . . 5o
Carbone* •,...« 33
Alumine tl «n^iron.
" efâ ••••<••• o
100
Cette rabstailce parolt âtre un VéfitaMé cha(t*bofi végétal
passé à Pétât pèèrreM , ce qitè la tfatu^ë de sa gaifgue nous
aeniU^ eonfi^lher. Ov ffôttv'e ee chAthtiii dî^sëhnné dans
une yitfrfe vttretlse, tfamfueîde stHr les bôi^ds, d'un gfîs
noirâtre^ passai ao bnnr verdâlre , à car^ai^è écaiiléûèe et
même cooeWide : celle pierre coiiittent en outiTc de dètitéà
lamelles de même couleur , uù a^i^e^ gr^tHA nùirfbtè de tr^À-
pctites p«Âllettesr de mîcar brem , qn^àti ri'y ap^âr^çôlt paà d^a-
bord , pai^ qv'effès se pi'ëi^eyrtéût lé piâ:^ sOuVènt sur lenr
tranche. Les* pelKcijrie^biiMieKeâftftiiaeeoAfpagnént le kohîm-
hombktdô sont cakédemeiâés. Cette râféhfe , qt(e lés Alle-
mands régardent cenriiiAe nn pëthHtirt porphyre , et lés Fran-
çais comme un pétrosiiecD-résiniU! ^ aïi nît€ vârrété de résiniU ,
tond aisément an obalômean. Sa ptfàaiftéfui^ s^écifiqtié est
de 3,4; ses principes 9 d'aprèsM. Yaù^tielh!, sôrit;
Silice; ' ^9
ATumine. . . . « • . . 1 8 , 5
Fer ojiydé. ......... î,5
Chaux. . . 4
i>oude » .... 3
Eau. ..... 8
Fette. .....*..... 4
lOOjO
Ce pecJtsiein se trouve en Saxe ; il fdrihie y atiprès dé Ma-
nitE, non liotn d^ Z%fickau , une ecnidfé ]^issatf(te y où plutôt
une masse entière de montagnes'. Nvyusr làî trouvons lés plus
grande rapports arec des pierre» ait vHèide genre , qtô ai!-
compagnent les houilles embrasées s|>ôi^ânntéinient. î)e:t^
houilles embraiéés existent efTéNîv'eMéni k Pfafnîtz et à
Zwtekat» : ne serôit-ce pa^ les pfoMnifs' de la fifsiôn d^un de
ces bancs de grès schisteux micacé qui aecottipaghent par-
tout la houille? Nous ne pensons pasi nous' éloigner de la vé-
'rite 9 en donnant ime senièlaMe origine au pechstdn du Pla-
"4
tionnai
nicrso
Cavai.
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Allen •■'•'':; '' " ■'-'-
COM >!
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C5| ^-..îh!.":!- d un /36:. ;: , q:e
I \:"r'tj:io, et que iei Li-
pi ,
•îie Niir une plante de la
I.:.* Sir.aue. Il est Xrt^-
- \ . -.'t surloiît du ceio-
y u- -j\ piece-î; IVuii mem-
.:. : wn\ valves horizon-
> îe-i TxRET.s, inolluf-
'.^;.» iv-j digues , et qui
• : ùi:e bivalve du
!:.' j^; .iiiiinal.(Di:sM.)
':: \ Adanson rap-
: :." V. prend le /7iû-
. • • • .• . i:i Japon , ^
. V- Vie ne. V, ce
'::05 , Dali--
. i ... f.'."5MYy OFFI-
fr.' •i4'« V.>îlE5 • de*"
KOI „7
crlt par Palîsot -Beauvoîs. Il est de la forme et de la gros-
seur d'une pomme de pin , contient plusieurs noix sembla--
blés k des châtaignes , mais amères. Ces noix, mâchées et con«
senrées dans la bouche , éteignent la soif, fortifient les gen-
cives et conservent les dents ; elles donnent un très-bon goût
iTeau dans laquelle on les fait tremper, (b.)
KO LASSO. Nom brame du CoLEtTA-VEETLA des Mala-
bares , qui est le barleria piiomiis ^ Linn. V. Barrelière. (l?<.)
KOLB EN. Synonyme allemand de Massette, Typha, (ln.)
KOLBËNKAFëK. L'un des noms allemands du Hai^the-
TON VULGAIRE. (DESM.)
KOLBIA. Nom donné , par Adanson , au genre Blairia ,
Linn. (ln.)
KOLDERKRAUT. Nom allemand du Mouron rouge ,
Anagallis aivensis , Linn. (ln.)
KOLE ou ROLEWISCH. Nom hollandais du Gade
CHARBONNIER y Godus carbonarius, (desm.)
KOLEHO. Arbre de Java qui appartient au genre ScA-
PHE de Noronha , et dont le fruit , qui se mange , est analo-
gue aux tomates pour le goût, (b.)
KOLH AN. Nom tartare de TEtièpe a aigrettes , Stipa
pennata^ L. (LN.)
KOLIN1ANE. V. Coliniane. (ln.)
KOLINIL. Nom malabare d'une espèce de légumîneuse
dugenreGAL£GA,nomméeScQËRAPUNCAparlesBrames.(LN.)
KOLIUTSCHKA. Nom russe de la Carline, appelée
aussi koljuka. (ln.)
KOI^LAJA-TRAWA. C'est le nom que les Cosaques
donnent à TAlhagi , Hedysarum alhagi. (ln.)
KOLKBëERE. La Rose de GvETJ>Ji^ (Vibumumopulus)
est ainsi nommée en Allemagne, (ln.)
KOLL. C'est I'Epicia (Ptnus abies) en Tartarie. (ln.)
KOLLAR-POE. V. Collar-poe. (ln.)
KOLL-PULLU. C'est, sur la côte malabare , la Killin-
GIE ombellée y K. umbellala ^ Linn. Suppl. (ln.)
KOLLYRIÏE. C'est une terre argileuse d'un blapc de
neige passant au gris , au jaunâtre et au rougeâtre ; elle est
amorphe , sans éclat dans Tintérieur, si ce n est dans la va*
riété rougeâtre qui chatoyé foiblement. Sa cassure est ter-
reuse , à grain fin. La variété blanche est légèrement translu-
cide sur les bords. Lorsqu'on raye le koUyrhe^ la rayure est lui-
sante comme la résine ; cependant , cette substance assez lé^
gère et tenace est mollc^ et même friable.
Lekollyrite happe fortement à la langue; plongé dans IVan,
U r absorbe arec sifflement et devient transparent k la ma*-
ii8 K O li
nîère des hydropbanes, et selon kt w^tiélésp tm %on%i^n.m
partie. Quoique par la pre^aiop il i^À&a^ soinler Teas j il rt-
licQt ce liquide avec ime $i grande furce qa'il lai favt pins
d*uD mois pour se sécher, quoique réduit ji une petite masM.
X^a dessiccation le dirâe ep petit» prisuics «emUahlea à ce«z
de Tamidon. Il est aiprs fort léger.
Le kollyrite est absolumeul iafusible et se dissout ê^mê ef-
fervescence dans r^cide nitrique. Ses principes sont diaprés
Klaprpth 9 qui a analysé la variété qui rient de Hongrie :
SîHce i4
Alumine. 4-?
Eau 4^
lOI
Le kollyrite 9 ét^ trouvé an lien dit la fosse St.*ÉJiemie «
à Schemnîtz en Hongrie. Il y forme une veine de quatre pou*
ces d'épiûssepr dans i^n filon de grès ( Jamer). Freisleoen en dé-
crit une variété qu'il a troi^vée près de Weissenfek, en Tlia-
ringe.
(j'analyse et les autres caractères du kollyrite Tent fait pren-
dre pour de Targile pure , par Klaprolh ( naUaUchtr alam-*
nerde^l^X. Becl. b. i , p. aSj), et Font tait placer par M.Bron-
gniaft avec les argiles in^ibles. Lcnz, Karsten , Leenhard ,
oteiïcQS et Oken Tont regardé comme une substance dis-
tincte, et JainesQP Ta placé près de Vai^gik ikhomai^. Il ne
faut point confondre le kollyrite avec ï argile mU»€ àe Halles
en Saxe, ni avec ceilç de New^-baven ,près Brîgton % en An-
gleterre, qui sont de Talumine sous^siilfatée, nouvelle eapèea
minérale çpnfçxi^dviç d'abord avec les argilef. 3i l'op D^adgpte
point le nom d^alumlne sons-sulfatée pourle^ 44^ier , on^
pourra, avecM.Brongniarl, lui donner çel^i de cve^^iSanVè. {tN.)
KOLMâN. Adanson a donné ce nom k vn genre f ii'il pro-
pose d'établir dans la famille des ÇHAMPtGNP^S ou da^i c^He
des Lichens, (b.)
KOLOITI A. C'est le BAGUENAtjpiER. V, Çol^û^^>^* (i^n.)
KOLPIZA. Nom. kalmo^ck de la Spatui-ç. (y.)
KOL-QyAlili, Bruce doxmç ce QonA à up {^ui^utaiK 4
tige octogo^ç et k fruita d'un rouge CF^moiM » q^ W VToit ètre^
V euphorbe de^ imUiquç^- Sou Uit çat tr^-cays^iq^ç , çt sert k
enlever le poU de$ cuûr^ qu'oipi dç&tiuç ^ ^tre t9.9^Péç^ (lO
KOLUPA 4'Adansoc. C'est le genre <r«Nna^/icui.de Yaiè-r^
lant, c'est-à-dire, U i<mphrmQ de Linoieus. É^ . AliiRAWrj
y ^
K O N
119
KOMAGTJ-FU. Nom du GreMIL (Uthofpermum offi.:i-
Bidè), eo Hongrie. (lt«.)
KOMANA d'Adanson. V. Hypebiojm. (t-îs,)
KOMANDA-GUIPA. Nom brasilicn ciid par Adanson
e no de ceux du C * jan. V. ce mol. (ln.)
ROMA^TE, Komana. (icnrc éiabli par Àdanson , pour
r le Ml rr.EPEliTiii.'i oë I.a Cbine. Il n'a pas été adnpré
f les autres botanistes, (b.)
KOMAIÎ. Nom russe de la Puce, (pesm.)
|K0M£. Nom du R[Z , an Japon, (i.n.)
IKOMËLEH. y. GoiiMELY. (LN.)
f .KOMENY. Nom hongrois du Fetouii. (ts.)
■ KOHMITRIH. Nom arabe donné, en Kgypie , au
torieh {pyrus ci,mmunis, L.). Les Egyptiens nomment kayn-
WrtiUrih beUdj les poires qui viennent dans leurs jardins, et
r êommiirih loury les poires qu'on apporte tous les ans de la
^FÎ(1« de Tor [ mont Sinaï ) au Caire, (ln.)
JKOMODI. r. CoMODi. (I.H.)
pKOMONDOR. Nom bongrois dn Chien domestiqi'e,
(Dtsm.)
} KOMONIK. Nom du Mélilot, en Bohème. (i.N.)
fKOMONIKA. Nom russe d'une RowcE (ruÎM riPs/j/*).
(LN.)
IKOMSCHIT. Nom arménien du Cogn\ssieb. (lu.)
' KO-MUGGI. Nom du Froment , an Japon, (ln.)
KON. Nom russe et polonais du Cdeval. (btsK.)
KON. Nom d'un Y iCQÏDt. {mesemtryanHifmum emarddum') ,
kini tet. tlottentol» funl macérer looies les parties après les
Air écrasées , et qu'ils mâchent ensuite quand ils ont soif,
^tle plante, dans ret ('l.ii , le,' enivre. (B.)
, KONDAM-PULLU. Planche 3i do vol, 9 de VHorfus
W^nalabancus , se trouve roprésenlée ions ce noiti ime plante
'_ i paro!l 6lre la Balsamine à feuilles opposée* (^impatiens
W^MoUifoila , L. ). (LN.)
KONDE\. F. Cotmoi'COD'KOL'DEA. (v.)
KONDISI. V. Co^ntsi
KONDOMjUM. Noi
□ de riCAQUtF.n dans îlumphius
KONGROLOS Nom
ItONGGRAfeS. t'est,
(LN-)
, doitnê par les iariares an phh-
, en Suéde, te nom de l Orig.vn
Wtng.vtUeartX (l.H.)
■ KOiNfcZ,\.WT(:zK \. Un des horiiâ polonais du Gail-
ItX iwHv ipaUom vrnim , L. ). (L^.)
KONlG.Adanson nomme ainsi le genr^ qu'il avoîl d'à-
bnrd appelé par mégarde' mfymon , et transporte i son prc-
tao K O O
mier kçtnigia le nom d'adyfteton. Le genre qùMl conserve
sous ce nom , mais qui n'a pas élé adopté , esl fondé sur des
ufyssum et ries ciypeôia de Linna'us , qui se conviennent par
leurs fleurs jaunes j et leurs silicules orbiculaires. £x. cly-*
peola mariiîma , Linn. , et afyssum saxaUle, (ln.)
KONIGIE. F.RuizE. (B.)
KONJAKF. Le Gouet serpentaire {arum dracuncur-
lus , Linn. , est appelé ainsi au Japon ; il y reçoit aussi les
noms suivans : konjaksdama , konjaku , kusa-ko , jamma-kon^
jakf, (lx.)
KONKUI ou CHONKUIde Tartarie ; le même oiseaa
que le Chungar. V, ce mot. (s.) ^.
KONNI (Rheed. Malab. 3, t. 39). Au Malabar, c'est
Vabrus precatorius,(lAX,')
KONOKARPOS, Adanson. T. Conocarpe. (ln.)
KONOKO-JURI ou KAF-BIACO ou KOREC-.TU-
RL Noms donnés au Japon à une espèce de Lis (^UUunijapo-
nicum<t Th.). (LN.)
KONOP. Nom du CnAtiVRE, en Pologne et en Bo-
hème. C'est le KONOPI des Servicns et le Konoplia des lUy-
riens , des Slaves , etc. (ln.)
KONOPKA ouDZWONIEC. Noms polonais du \cr.
DIER. (V.)
JtONSANA d'Adanson. V. Consana. (ln.)
KON TARENA. V, Cotstarena. (ln.)
KONYN. Nom hollandais du Lapin, (desm.)
KOOHONKOTS. Nom du Houx , au Japon, (ln.)
KOOHON-WOO-SOO. F. Korei-giki. (ln.)
KOQ ou JAMOGL Noms japonais d'une espèce d' Ar-
moise ( artemisiajapofdca , Th. ). (LN.)
KOO , KJOO et KEN ASASA. Noms japonais d'une
espèce d'ÏRlS ( iris versicolor. ). (ln.)
KOOKERE, Kookera. Genre de plantes (b.)
KOO-KOTS. Nom japonais du Houx (^iiex aquifolium).
(LN.)
KOOKOUKI et KUKO. Noms d'un Liciet ( iycium bar-
harum') au Japon. En Chine, ce même LiciET est nommé
Kou-Ki, et en Cochinchine Cau-Khi. (ln.)
KOOLDUIF. La Colombe ,• en hollandais, (desm.)
KOOLWÈES. C'est la Mésange charbonnière (/^an/i
major), (s.)
KOONA. Feuilles d'une espèce d'EceiTE, dont la décoc-
tion sert aux peuples de Sierra-Leone pour empobonner le
fer de leurs flèches, (b.)
KO OP. Nom hollandais da Mila^*. (desm.)
K O R
KOOR?«MOT el KOORN VOLF. La teigne des bUs
tit ainsi appelle en Hollande, (dbsm.)
fcOOKNTORREHE eiKOORNVVORM. INomihoI-
his àe la C^LATtCRE des blés (_ curoilio granarûis, hinn.').
Hanneton à l'éiaide larve reçoit aussi ce aom. (desm.)
UORSBOUT. En hollandais, c'est le nom des Libel-
. (DESM.)
OO-SiJi.1 (KEempf. Amœn., t. 889). Nom donné , au
•n, à la CoMMELiNE COMMUNE , suivanl Thuoberg. (lw.)
KOl'.V. Va des noms indiens du CoTONNiER. (lN,)
K.OPAIBA.ftom brasilienduCoF.WER. (i.n.)
KOPATTE. Nom de la Scorsoi<iÈR£ {scor.hispamca'),
Hticmagne. (ln.)
B-OPEfSCHNlK. Suivant Géorgi, les Rnssesdonnent
a au Sainfoin alpik {liedysamm olpinum.). (ln.)
tOPERWIEK JE. La timvE , turdus iliacus , en Hol-
ide. (DESH.)
KOPPAR. Nom du Cuivre , en suddois. (lm.)
R.OPPER. C'est I'Acue des marais (^apîum gravealens'),
B Allemagne, (ls)
" SOPPER. KKllPFER, (I-N.)
KOPPIER- Nom hollandais de I'Alobette lulit. f. ce
mot, (!.«.)
KOPK. Nom polonaiset bohémleo de 1' Anetb odorant.
Cette Diantc csl le kapor-Ju des Hongrois, (lw )
KOPTA. Nom de I'Angêlique arcu Angélique , chez
les ïarlarcs Tungusses. (lu.)
KORAK1AS. C'est, en grec, le Grave, (s.)
KORASTEL. Nom rosse du RÂi-E de GT-str. (v.)
KORALLEN-ERTZ, mine dt corail. Nom que les mi-
neurs d'idria donnent, suivant Scopoli , à un minerai de
mercure, qui se présente sous la forme de tubercules lamel-
lenx, friables et d'un noir luisant, dans une gangue de schiste
bitnmineax. V. Mercube sulfuré bitumikifère. [pat.)
KORAX. Nom grec du corbeau, (s.)
KORDERE. Adanson a indiqué sous ce nomnn genre
à établir dans la famille des Chaufignohs ou dans celle des
Lichens. (B.)
KORE, Arbre d'Amboine, aussi nommé W/Au/e , Ekora
et Ay. C'est le r.aju kamma des Malais. On t'emploie pour bâ-
tir. Ses feuilles sont alternes éparacs ; ses fruits sont de la
grosseur des olives , mais plus secs , et à trois aoyaux. Cet
arbre peu connu des LolanisEcs est le corius de Rhum-
phins, Amb. 3, lab. 37. (lk.)
KOBEC-JTJRL T-Koboko juri. (ik)
laa K O R
KORELGIKI et KOOHON-WOO-SOO. KiMis da
Tacetes p\tula y au Japon, (lu.)
KOREITE. Nom donné par M. BelamédieTO à cette
Ïierre onctueuse, avec laquelle les ChiBois font ieun magots*
nie est connue sons le nom de pierredelard^ et classée arec
les talcs par M. HaOy , iak ^^phiqiie j et avec les stéafît^
|>ar M. Brongoiart , stéatiie pagodite. C'est le bUistein des Al-
emands et Xtpagodiie de Napione, ou ItxtéHie de Petrîni , ou
QgalmathoM de Klaproth. V Talc , Stéatitc let Pi£RA£
DE LARD. (LN.)
KORISS-FA. Un des noms hongrois du FeÊKE. (lN.)
KORIN. F. Antilope corine. (desm.)
KORIOM. Espèce d' Alisier ( craUzgus sanguinea ) qui
crott au Kamtschatka. (lïi.)
KORKIR. Sous ce nom Adanson propose d'établir un
genre 4ans la £iinlile des Champignons ou dans celle des Li-
chens, (b.)
KORKY. Nom égyptien de la Demoiselle n^ Numiuie.
KORN; Mot qui signifie Blé ou Graii^ da&s les langues
du nord de l'Europe, (ln.).
KORNBLUME , en allemand. V. Coquelicot et Bluet.
(LN.)
KORNHAMSTER et RORNR ATZE. Nomsdu Ham-
ster , dans quelques parties de TAliemagne. (desm.)
KORN-KAMILLE. Nom allemand de la Matrïcaire
camomille, (ln.)
KORNMAUS. Nom ailenvind du Mulot ,; espèce de
Rat. (desm.)
KORNMOTTE. Nom de la Teigne des blés, en Alle-
magne, où elle reçoit aussi ceux de korm^ogel^ komschabe^
kôrnmûdey komraupe, La Calandre des blés est appelée ker»-
cvitsW, et la Larve du Hanneton Iwmmimt. (desm.)
KORNOEKRENERZ. Les mineurs de la H esse donnent
ce nom allemand à TArgent en épis , qui est une variété
du Cuivre sulfuré ( T. ce mot , vol. 8, page 592 ). On le
trouve spécialement à Frankemberg en Hesse. (ln.)
KORNRATZE. V. KoRNaAMSTER. (desm.)
KORNWERFER. L'un des noms allemands du Mt)w
KEAU. (DESM.)
KOROMSAQ. r. CoROMSAQ. (ln.)
KORONB. Nom arabe do Chou ( fimsiicii okraeeay L.).
(LN.)
KOROSVEL. Nom donné, à Ceylan, à un arbrisseau
K O T rsf^
larmeolnrx : c'est le delima sanneniota , L. , tfit Vahl a
réani aas Tétbacéres. (in.)
KOROWA. Nom russe de la Vacue. (Dr.Sll.)
KORP. Nom suédois du Oorbemi. (besm.)
KORRAT. Nom arab^ du PoiREur (^AlUumpomm, Xautï^.
(LK.)
KORSAK ou COF.SAC. Espèce du goore Chiew , voi-
iîncde celle du Renard, (desh.)
KORSCHUN (^Aedi»l4ir liûnchun, Nnv. Com. Pclrop. ,
ifime 1 5 , page 4W , lab. 1 1 , a ). Vari.ilé du milan, oliscrvée
eoRos^e, vers le Beuve Oural, par S. G, Gmetin. f'weau
mol MlL^N. (s,)
KORSNATA. Nom dg Laurier bl.*kc cd (loihlande ,
proviucc de Suéde, (ln.)
KORT. Nom du Fer, «o Tartaric. V. Ke». (lm.)
KORTHOM. Nom arabe du Safran fiiTABD. (iN.)
KORUM. Nom donné par les Tarlares Jakutes, au Lis
«ARTACON. (LN.)
KORUND. r. Corindon, (lk.)
KOS, C'csl.en polonais, le nom du Merle, et en hébreu,
trfni du Grand-Duc ou Grand-Hibou. (v.J
KOS et CHOSTEREK. Noms lartares du Noyer ( Ju-
glansrv^a). (LN,)
KOS-HA, KOHA, SUKA GUINOXA. Noms divera
da Cnitw, au Kamlschaik». (desm.)
KOS ou KOSCH. Noms hongrois du Bélier, (besm.)
KOS , KUDSI et FIR A<iA- WO. Noms quon donne ,
au Japon, i unu e.'ipèce de LlSERoa (^Comvlpuhisjapaninu),
observée par Kœmpfer et parThuobergt aux environa de
Jedo et de Nagasaky. (lh.)
KOSS'VIF- Nom arabe d'une CARMAHTinE ( JuîiVwcc-
lûiûttn . L. ). (W.)
ROSAIRE. Ccsi la DORSTÉNE. (b.)
KOSATEK cl KOSATKY. Noms du Glayevl d'étang
[Irùpsfudo lirorus)^ en Bohème et en Pologne. (l-X.)
KOSATKY. C'est le nom russe du Daupbin-orque des
naturalistes du Nord, selon M. Lacépède. (desm.)
K<JSSOM AKA. Nom russe du Gtodios , suivant Pallas.
Les Rufiseg qui habitent les contrées septentrionales de
l'Asii; , arrosées par la Kovima , appellent ce m^me animal
ryiumag, att rapport do capïraine Billines ; chez les Tatouls ,
il porte le double nom de laèf;an el de ïlgB. V. GlouTON. (s.)
KOSTOHRVZ.Nom russe dHCASSE-Noui.(v.)
KOSTOS. V. ÇoïTOs. {I.W.)
KOT. Nom russe du CaAT; KOSCHRA est «eluï de la
Cum. (bEsH.) *-
;M4 K O U
KOTAI et GOMI. Noms japonais d'une espèce 4e
Chalef ( Elœagnus macrophyila^ Fhunb. ). (ln.)
KOTSJILETTI. Nom donné par Adanson au genre
Xyeis. (ln.)
KOTSJOPIRI ou CASTJOPIRI. Voyez ce mot et
tCoTSJOPIBE. (ln.)
KO-TSUGE. Nom du Buis, au Japon, (lh.)
KOTT-BERRIKJË. Nom du Chat sauvage, aux envi-
rons de Damas, (b.)
KOTTOREA. Nom que les Sîngalais ont imposé à un
oiseau décrit à l'article Cabézon. F, ce mot.(v,)
KOTYLÉDON. V. Cotylédon, (ln.)
•KOTZA. L'un des noms hongrois de la Laye. (desm.) *
KOUAGGA ou KWAGGA. F. Couagga à Tarticle
Cheval, (s.) '
KOULAN, KHOULAN ou CHOULAN. Noms kir-
guis et calmouque de Tâne sauvage. V. Ane , t. i , p. &i3.
(desm.)
KOULIK. Nom appliqué par les Créoles de Cayenne ,
à un Toucan, d'après son cri. F. ce mot. (v.)
KOULIKASTEPNOI. Nom russe du Cour lw propre-
ment dit. (v.)
KOUMIR ou KOURMIAL. Noms du Curcuma , à
Java. (B.)
KOUMOUKOU. Le Poivrier pédicellé (^ Piper eu-
heba , Lînn. ) porte ce nom , à Java, (b.)
KOUPARA. Barrère ( France éq^inox. ) dit que c'est ,
3i la Guyane, le nom du, Renard crabier , quadrupède
qu'il désigne par cette phrase : Cams férus, major cancrosus
pulgà dlclus, Foyez l'espèce du crabier, à l'article Chien'.
(s. et DESM.)
KOUPHOLITE ou pierre légère. Cette substance e&t,
formée d'un assemblage de petites lames blanchâtres demi-
transparentes , d'enriron demi-ligne de diamètre , d'une
forme à peu près carrée.
GIUet-Laumont en fit la découverte en 1786 , aux environs
de Barrège , dans les Hautes-Pyrénées , où elle avoit pour
gangue un marbre bleuâtre primitif.
Picot-Lapeyrou$e l'a trouvée depuis au pic d'Ëredlitai,
4ans une roche argileuse mêlée de chlorite et parsemée d'ai-
guilles d'épidoie; il lui a donné le nom de koupholile , à cause
de son peu de pesanteur.
Cette substance » exposée au chalumeau^ s'y fond en émail
K R A ,:,5
liane fort aisément^ cd bouillooDant et en produisant une
pliDsphorescence assez vive,
Od a d'abord considéré la kouphollie comme une espéca
lie Uoliu; mais l'analyse parotl la réimir à la prehmte.
Siùvani Vauquelio , la kaupholUe conlient :
Silice. ^8 ^
Alumlae aj, ^^H
Chaux. a3 ^^H
Oxyde de fer. . . . . . ^ ^V
(F»T.) ~
La kouphoUle se rapporte à la prelioïte par la forme de ses
cristaux lamelliformes et par tous ses autres raraclères. On
la (louvée recemmentdansla rallée de Cbamouui , associée
ii'aiciaiU. f. PbKHMTE. (LS.)
KOURADI. y. CouRAni. (lk)
KOURAKAN. Nom indien d'une espèce de CrÉTELLE;
{naasarus foracaaus). (LN.)
KOUKDI. Nom brame du CoDROSDl des Malabares.'
y. ce mol cl CotiHni, (ln,)
KOITRI 00 PETIT-UNAU. Quadrupède de la Guyane
frauçaise , qui ne paroit pas dilTérer spécirii)ueuieDl du Bua.-
DTPE l'^HC. (DESM.)
KOUROU MARI. Nom de pays du Galakca arujt-
DINACÉ, avec les tii>cs duiiuel les sauvages font des Elèclies. (b.)
KOUTOU 0.1 COUDOUS. C'csi r Antilope, appelée
COKDOMA parBuffon {Jntiiape strtpsieeros , Gmel.). (desm.)
KOtIXEURY. Poisson des lacs de l'Amérique méridio-
nale , dont le palais sert aux sauvages pour polir leurs ou-
vrages en bois. On ignore à quel gtnre il appartient, (b.)
KOUZBARAH. Nom arabe de la Corianbre cultivée
[Coriaiidrum sativiim, L.). (hT-')
KOV ALL. Nom Ruddois du Mélmwpïbedes cnAMPS.^LN.)
KOWAKE.Nom qu'on donne à 1' Ambre, au Japon, (ln.)
KOWEL et CAVEL, Celte planlc abonde dans le Dar-
Foitr, en Afrique ; elle est duo vert foncé , et a un goùl très-
fort ; on la mange en grande quantité, (ln.)
KOZA. Nom russe de la Chèvre ; KOZEL est celui du
Boir. (DESM.)
KOZIICI. Un des noms vulgaires de la Valériane offi-
ciSAi.E . en Pologne, [ln.)
KOZODOY. Nom polonais de I' Engoulevent, (v.)
KQUOGGELO. Selon Barbot, c est le nota du Pan-
«OLIS, en Guinée. (OESiM.)
ift6 K R A
KRAAK.Nôot iior?égiefl de !« CoKneille mAwrtLtE.(y.)
KBAAN et KRAANVOGËL. THoms hollalkdaîs d« br
Grus. (Msm.)
KRAASS. Nom donné, en Laponie, an Trèpl& d'eau ,
Menytmthes Uifoliaia , L. (LN.)
KR AAT. Nom hollandais de la Corneille et Al Cor-
beau. (DESM .)
KRAHN , KRAN ^ KR£T ei KRYE! Non» allemands
de la Gau£. (desm.)
KRAIE , KRAI , KRAN , KRANVEITL , etc. Noms
_ allemands de la Corneille, Cq^vus condsH (desm.)
KRUISBEE. Le Bec-croisé , en hollandais. (DEsif .)
K.AAKE. Nom alUmand do 1» CoaNuu& m AKTfi&ôSr,
CoroMS corone, (desm.)
KRAKEN. Animal monsTraenz , qafon Hi habitei^ les
mer» da Nord« Il tf ëlë fait , sor son compM , Ifeatfcoè^ de
fables qoi ne méritent pas d'être rapportéi»/Sf le Inrâàen^
existe , il parok , d'après les^ rôcka de plilsieiirs niaarim ,
n^étre autre qu'une grosse SÈcifB; mms- àt combien £auM
dra-t-il réduire la longueur d'une dinn>4îcue qo'oirliiia
donnée ?
I)enys Montfort , dans son Histoire des Moilmsquer , rap^
porte beaucoup ^observations y et lait de nombre W raison-
nemens pour proa^er Tcxislenoc; de cet animal ; cependant le
résultat de ses efiortS'ConatatedealeHieBt qu'il est des ima^na-
tiens ardentes qui se plaisent à exagérer les phénoBoènes
qu'ils ont été 4- portée d'observer. (3.)
EJEIAMEE. n Crambe. (tN.)
KRAMEB;^ Kranterwé Aiiirîsaeau ii feiillle«r atlerawi»^-
lancéolées ; à'fleufsr disposées en arappeis temlinated* ma-
nies d'une bractée et de deut écaiues> qei ferme on genre
dans U' lék*afid»te raowegyrtkf , et dans* la falkiiife' deS' per-
sonnées 9 fort voisi»dt»5 AcÈN£â. U a une c^ré^llè de tfMre
pétales i dont les deux latéraux sont écartés, le sflpéfieùr re-
courbé et ï'înférieur concave ; on nectaire de quatre folioles 9
dont àv.ut sont veines et embrassent- le germe, et deux'infé^
rieui'esi sessileset plus courtes^ s'en écartent ; quatre éta-
mines , aussi attachées au réceptacle, dont deux' supérieures;*
deux fîlamens rapprocliés et peut-être réunis y tandis que les
deux dutrésT soûl sépafés et ptâs longs ; un ovaire supérieur ^
ovale , charge d'un style à stigmate simple ; une baie sèche ,
globuleuse , hérissée' de tous côfés de poils roicfes et réflé-
chis ; cette baie est nnftocuhiîre, ne s'ouvre poilil^, €i ctfo*
tietat une semence glabre , dure et ot^e^^
K R A
'•f
Cet arbrisseau croît, dans L'Ajnërique méridionale. Trois
aulres espèces lui ont été jointes; l'une qui a les feuilles ova-
les, oliloi^ues, s'appelle Bi.TAMiiE; sa racioe egtff^queniment
employée contre les flux de sang, les dysseulerle», ainsi que
pour déterger les ulcères des gencives , raEferntirtesdeniâ el
reuljlir les forces de l'estomac, (b.)
ILRAMPFWURZEL. Nom allemand delà Reitje mi
Pfits, spitœa ulmarîa, Linn. (l.N.)
KRAMPV0(;EL. En hollandab, c'est le nom de la
GsivE (Jiirdus pilaris ). (desm.)
KRAMPSVICU. ISom hollandais de la Raie torpille.
(desm.)
KRAMUSI. Espèce d'OnTiB (^urttra j'aponicay, qui a
été observée au Japon par ïhunbcrg. (i-w.)
KRAÎS". Nom allemand do la Gruë. (t.)
KRAN, KRANCH. Noms allemands du Raifoiit ou
CtlA»SOIi icùrfiiaina armora^ia, h. ). (lK.)
KRANEEERE. Nom allemand de la CamaHibe. (lS.)
KRANHIA. he glycine frufescens de Linnœus est séparé
desoo genre par Rafineiipie, qui se propose d'en faire un k
pirt sous le nom ci -dessus, (ln.)
KRANICH. Nom allemuddea (>ilL<£s. (v.)
KR.\N1CHCEERE et KJtOMBEERE; Noms slle-
mandj de I'Airllle des habais , vaciiiuum uJlginosum. (LN.)
KRj%NICKEL. C'est U SaHicle, en Allemagne, (ln.)
Kft.\NOETBKRRE. Nom allemand du Gesevuieb.
(LK.)
KR.OfY MODAW^. F. Kika li^pia (desm.)
KRAÎfZEBERRE et KRANCETBEERE. Dcuï des
Bous allemands do Genévrieb , junipents r.ummunh. (LN.)
KRAPP. Nom allemand du Corbeau ( corous corax ).
(DESM.)
BIVAPP. Non suédois et allemand de la GAnANCE. (Ln.)
KRASCHENNINIKOFIE, Krascïiefinmikofia. Genr^de
gantes établi par Guidnnstedt, dans U diottcie (élrsadrie, et
^i 3 poar caractères : an calice de quatre folioles et quatre
élamioes dans les fleurs mâles-, un calice monopliylle, divisé
a dcin parties peu prononcées, et un ovaire Ji un style rUu»
les tlcurs femelles; une semence arillée. K. CeUatoïdes
CB.)
KRASKA. Nom polonais ds HoELfEit. (v.)
KRASSLINO, KRESSLING et KRES3E. Nom» «Ik-
BUQiIs du GOCJON ( fyf/linta gobio ). (DESH J
KRASNA GOUSSE. Non nioe du PatsicomsuE.
U^ K R I
KRASNIÉ-OUTKI. Un des noms sibériens da Cakabd
Houx. (V.)
KRAST\WATSCH. Nom du Concombre cultivé {cui
cumis satîous)^ en lllyrîe. (ln.)
KRATAIGOS de Théopbraste. V. Crat;egus. (ln.)
KRATZBEERE. Un Groseillier {jibts grossularia) ^ le
Framboisier et quelques ronces , sont ainsi nommés en Al*-
lemagne. (ln.)
KRATZHOT. V. Chungar. (s.)
KRAUT et KRAUTER. Synonymes allemands du mot
Herbe. On les donne aussi au Chou-pommé. Les AUemnds
nomment les Epinards , gnineskraui. (ln.)
KREEN. r Kràn. (ln.)
KREIDE. Nom allemand de la Craie, (ln.)
KREIDEK. Nom sénégalien du scopariadulcis^ L., et sous
kquel Adanson forme un geinre qui renferme le Koptuia ^ L. ,
et le caprarîa biflora, Linn. (ln.)
KREKEL. V, Kriek. (desm.)
KREKLYNG. Nom de TAndromède à fleurs bleues, en
Norwége. (ln.)
KRENAMON. F. Crenamon. (ln.)
KRESSE. C'est le Govjo^ (^cyprinus gobio). (desm.)
KRESTOWKA. Nom russe de I'Isatïs, lorsqa'U est
marqué d'une croix noire sur le dos, vulpes crudgera^ canîs
crudgents des auteurs, (desm.)
KRET. Nom polonais de la Taupe d'Europe, (desm.)
KRETOGLOW. Nom polonais du Torcol. (v.)
KRETZET. Nom moscovite du Gerfault. (v.)
KREUTZSTEIN. Pierre crudforme. C'est le nom que
les Allemands donnent à I'Harmotome. V. ce mot. (ln.)
KREUZBEERE, KREUZDORN etKREUZHOLZ.
Ces trois noms allemands désignent le Nerprun catharti-
QUE. (ln.)
KREUZBLUME. Le Laitier {pofygala viûgan's), et le
SÉNEÇON portent ce nom en Allemagne, (ln.)
KREUZDORN. C'est le Nerprun cathartique, en
Allemagne, (ln.)
KREUZHOLZ. V. Kreuzbeere. (ln.)
KREY. r. Krahn. (desm.)
KRIAR-CHAMBAR. Nom égyptien de la Casse m$
POUTIQUES. (b.)
KRIECHEN , KRIEKEN , KRIECHLINGE. Noms
allemands d'une espèce de Prunier^ prunus insiiitia. (ln.)
K R O
KRIKK, KREKEL. Noms hollandais «lu Grillon DO-
aESTIQOE. (ht.sm.)
kKlËTSCH. Nom du HAHSTERVULGAtiiE.eii AulricUe.
(DESM.)
KRKÎf E, Ki'igia. Genre Ae plantes éuUli par Schrebc"-,
pour placer l'hyoseride de Virginie qu'il a trouvé n'avoir pas
i« (araclères des autres, F. au mot Hyosëride.
Ceux de cclui-<i sont : un calice polyphylle simple; un ré-
ceptacle nu; des aigrettes membraeeuses à cinq divisions, et
à aotant de suies,
La krigîe est une plante annuelle à feuilles toutes radicales
et elabres , les unes entières et les autres en lyre ; k hampe
UDiflore, plus grande que les feuilles, et à fleurs jaunes, qu'on
[ouve dans les lîeus arides des parties méridionales de l'A'
iriquc seplcDirionale. Je l'ai très-souvent observée en
krotine ou elle est en fleur une partie du printemps, (s.)
"'RINISouKRmiTZ.C'es[,enSiléaie,leoomduBEC-
SÉ. Cv.)
mSEL. Nom allemand da Chebvis, sîum sisarum ,
^jn. (LN.)
rKROGULEC. Nom polonais de TEpeuvieh. (v.)
I KROHALI. L'une des onze espèces de Canards on
[abcblles que Krachenninikow dit avoir observées au
taïQschatka , mais qu'il se coatcnte de nommer, (s.)
tK-ROKERL\,Mœncb donne ce nom qui dérive de celui de
roker, auteur d'une Flore de Silésie, à un genre qu'il a établi
nr placer le lolier comestible ( /oAu eiiu/û, Linn.) Ce genre
îflTëre desloliers par son fruit qui est une gousse plaie,
ftbeuse , profondément sillonnée sur la suture inférieure.
)S graines si
arrondies et un peu comprimée;. Ce genrt
i*a pas été adopté, (ln.)
, KBOKOS. r. Crocus.
' KROLIK. Nom polonais du Lapin, (desm.)
KROLIN. Nom polonais du Rou-eeet. (v.)
KROLIN KIECZUBATY. Nom polonais du Pouii,-
■■lOT. Cv.)
K.ROLIN etKSL\ZKI. Noms polonais de la Petite
M^nai^'ERiTF. «ti Pâquerette {hellis pervnms).(Ly.)
KRO^lltEERE. r. Kranichbeebe. (ln.)
KROMMVON ou KROMYON. Noms de I'Ognos,
chez les Grecs (lN.)
KRONl'ISH. Nom hollandais de la Baudroie tache-
tée- (B.)
KRONHIORT. En danois, c'est I'Elan. (desm.)
KROON-VOOGEL. Nom que porte, à l'île de Banda,
le GouEA. r. ce mot. (v.)
II. 9
' iSo K s V
KROTEN.Nom allemand de U Bettebavb KOVcn{leta
tmlgaiin ruhra ), f LN.)
KK(HH;ANS. Nom hollandais du Pélican, (des».)
KKOrOWlK.Chezles Russes, cesllcnom du LiERBB
TERRESTRE (^Gltfoma lutkraœa ). (Lit .)
KROUFFE oo CREIN. Sorte de Faille dans les mînoB
de houille , produite par un seul caillou d'un on deux pieds ,
et que l[j lie fois de deux loîses de longueur, qui se trouve au
milieu de la couche de houille, el la traverse loui-à-fait, ou le
plus soitveni la comprime jusqu'à la réduire i une seule vei-
nule Irës-mince. Il est à remarquer que, pour l'ordinaire ,
ce caillou ï'éléve du mur contre le toit, (ln.)
KROWAWIK. Nom russe des Amahanthes. (i.N.)
KRUCKE. Nom du Choucas, dans la Marche de Bran-
debourg, Conta moneduia. (dë^.)
KRÛËGERIA. Scopoli donne ce nom au Vocap*
J'Aublel; mais le nom de maa\iloblum a prévalu, (LN.)
KRIÎK-MOKSKY. C'est, en l'ologne , le nom dn
flABLE. (V.)
KRUK. KOCNY. Nom polonais du Moyen ntic. rv.!
KRUK WODKV. Nom polonais du Cobmoras. (v.J
KRUl:*. C'est le Cobbead , en Pologne, (v.) ^H
KRUPKUTK. Nom allemand de la BAiiBARÉE(£ij^H
mum Earbarea, Linn. ). C-^O ^^|
KRUSRAER. Nom suédois du Groseillier a maqoe-
BEAIJX (^Hihes grrusuluria, Lïnn.). (LN.)
KRUSCHINA. Nom russe de la BouboÈNe ( Rhamnm
frangtda ). (tN.)
KRUSCHKA. Nom servien, illyrien , slave, etc., àa
Poirier, (ln.^
KRUÏIHOI.OWA. Nom russe du Torcol. (v.)
KRUÏSCHEN. Nom allemand du PoiaiEB a.4DVAGE,
(LN.)
KRYCZKA. Nom vulgaire , en Pologne , d'un oiseau
aquatique que Rzaczynskî ne rapporte à aucune espèce con-
nue. Il dit seulement que le kryczka pond des <euls lâchetés
dans les joncs des marais- (s.)
KRYE. "Nom que porte la Grue, en Suisse, (desm.)
KRVKIC des Nonvéeiens. C'est le GoÉLAWfl A manteau
gbis-brun. V. 1 article (jOÉland. (s.)
KRYOLITH ou CRYOLITHE. V. Alumine fldatée
jIU:ai.ine. (ln.)
KRYPARD. Nom'suédois du GniMPEREAO. Cv.)
KSCHUCHKA. r.KiiuscHKA. (ln.)
KS£1. Nym japonais du Gui (^f^iscum album), (ls.)
KSJAZKl. y. Kiiotii*. (i-N.)
KTHÉINA. Plame des déserU de T Arabie, arec Uquelle
nplace I'Amadoc, après l'aroir battue e( séchée.
J'ignore le goi
tUA. Ni
Linn. (ln.)
KUA. N
i/tdaaria , "M
G£lfBRE , A.
après
re auquel elle se rapporte, (b.)
turc de la Balsauine , Impatitm baisamîaa »
malabare de l'AHnH
KaTOU - INSCHl- KV/t
TSJAN,
:eiiii du
ionga
ZÉDOAiBE, Amomum
est celui d'un Gin-
■KUA, ctlul du cOiius
rucuma roluitda; Ma^JEU-A-
et Malak-kua , celui da
spenosia ; MasJA-
KiTA , celui du I
kxmp/hia rottinda. (m.)
KUA et KOE. Noms du Bouleau blamc, chez les Tar-
tares des bords du Jeoisey. {psS)
KUARA. Nom t\»e donne Bruce à une superbe espèce
à'ÉR\TURiNE qui croît en Abyssinie, et qu'il a figurée dans
son Voyage. On se sert de ses semences comme de poids
pour peser des matières d'or et les diamaiis , et ce voyageur
ea conclut que c'est de cet usage que nous vieut le mol de
karal. (B.)
KUBITSUGI,KASAGURUMA ei KARA-TADE.
Noms japouats d'une espèce deCi-EiHATiTe, Ckmalisjuponicay
iDÏrant T hunberg, (LN.)
KUBI-TSUME. L'un des noms de I'Aigremoine eupa-
TOiBE, an Japon, (ln.)
KUBIZITde Werner. V. Anai.cime. (i,N.)
KUCKE. L'un des noms allemands du Grapaui} com-
mun. (BESM.)
K.UDACHAM. Nom russe du Cornouiller hebbacé.
(LN.)
RUDDA-MULLA. Arbrisseau du Malabar, qui parott
£lre ie mâme que le Sahbac. (ln.)
RUDSI. Espèce de liseron, observé par Kxmpfer au
Japon, y. Kos. (ln.)
kUDU-PARlTI. V. CuDu-PARiTi. (ln.)
KUEI-XU. C'est le nom chinois du Cankeilier , Lau~
nu citmamomum , L (lM.)
KUEMA. AdaosoD donne ce nom aux Agarics h, surface
supérieure feuilletée, (b.)
RUERELLE. Nom que . dans les mines de houille d'An-«
ùa . OD donne au grès schisteux qui accompagne ce combus-
tible. (LW.)
KUFFIS. Nom donné anciennement, en Afrique, k
I'Apemohe des jardins. (LS.)
KUIIA. Nom du SctBPE OES MARAIS OÙ JOSC D'ÉTANC ,
t\xi l«s Kirguijses. (l») ■*
■3. K U K
KUHBLUME. Le Pissenlit . h Popul\ge et la Cbandg
MaruUebite des Pités, portent ci; nom eu Allemagne. (i-N.)
KUHNIË , Kuhiua. Genre de plantes, qui oe dirTére pa&
de celui appelé CftiTOSiE par Gaerlner , Rothie par
Lamarck, et Hymé»oPafpe par Lliérîticr. Il est de la syo-
génësie égale , et de b famille des cynarocéphates. Ses ca-
ractères coosis lent : 1." en uu calice commim ubiong , cylin-
drique , composé d'écajltes liuéaires , inégales, draites j
a." en quinze ou dix-huit fleurons hermaphrodites à cinq di-
visions , àéUmines syngénésiques et à style bifide; 3." en des
semences surmontées d'une aigrette plumeuse et sesaîle.
Ce genre renferme lieu* espèces, originaires de l'Amé-
ri»jue septentrionale, (u.)
KUHNISÏERA, Ce genre de Lamarck répond ao peta-
hstemum de Miehaui, qui rentre dans le genre ÛalEA de Jns-
sicu, adopté par Ventena t. L espèce qui lui sert de type est le
didea kahimlera de Willdenow. Ce botaniste annonce que
les caractères de cette plante lui furent communiqués par
Ventenal. V. Kusistère, (ln.)
KUHUN. Nom du Bouleau blakc , chez les Tartares
burates. (lnO
KUIGUNAK. Nom baschklr du Faucon kobez. K ce
mot. C*-)
KUILKAHUILA. Nom brasUien de la Ccdieuvre ar-
gus, (b.)
KÙJAK, V. Charkusch. (desm.)
KUJAR. Nom du Coîscombre cultivé , ûirumù jaUW ,
chez les Mordtvins , en Russie, (ln.)
KUK. Nom arabe du Péucan. (v.)
KUKAN. C'est, dans le royaumedeOarfour, en Afrique,
une sorte d'onguent que l'on fait avec les graines du butleik ,
c'est-i'dire , de la pastèque ou melon d'eau , Cucurhîta d-
trullus , et qui guérit le farcin. (ln.)
KUKEN-OIEFF. Nom hollandais du Milah noir, (t.)
KUKO, Nom d'unLiciET, au Japon, (ln.)
KUKOL. Nom de I'Ivhaië annuelle, Lolium iemultn-
tum , en Russie. Celle espèce est appelée Kakol , en Polo-
, K.AIIKOL , en Bohème , et Kokol , en Servie, (ln,)
KUKOL. Nom du Githagb des blés, en Bohème. C'eat
le kunkoiy des Hoigioîs- (ln.)
KUKRCZ, Nom allemand donné au Maïs, (lh.)
KUKUK. Nom allemand du Coucou, (v.)
K.UK.UfJ£A. Nom que porte le Coi^cou, en Pologne, (s.)
K U M ,33
KUKURLACKO, Quelques livres de voyages donnent ce
mol comme le nom du grand oraag-autang dans plusieurs
contrées des Indes orientales- V, Orang-outakg. (s.)
KULANY. V. les articles Ane et Khoulas. (desk.)
SULB , COLT , CABAB. Ces trois noms arabes sont
a Grehil. (ln.)
IJJLEKTN. Nom carailie du Bois trompette, Ctcropia
a , Li. , changé en Codlequin. Il est devenu le nom du
ire en français, (,i.N-)
kULEN. Nom péruvien d'une plante l^gumineuse , citée
ËFeuîUée, et qui paroîl dire une espèce du genre Dalea
Tenlenat. (i.n.)
tULIAN-KABEK. Nom de la Calebasse ( Cucurliila la-
)anà) , en Perse, (ln,)
feULMAK.KUMUDAK et KUMULAK. Divers noms
re» du Houblon, (lm.)
fcULON, nom tartare ; KULONNOK ou CHOROK,
rosses de la Marte de Sibérie, Muslela sîliirica ,
xleb. (desh.)
KITLUM, Nom que les Africains du temps deDioscoride
et de Pline donnoicnt au polygonum. (t.N.)
KULUPAR. Les Persans appellent de ce nom une plante
ombelliière qu'on dit être la Berce, Herocleum sphondylium.
(LN.)
KUMAN. Nom arabe d'une espèce de CoHHELlNE (^Com-
meiina eommdinoides) selon Forskaël. (tN.)
KUMAN et ROMAN. Noms arabes du Grenadier, (ls,)
KUMARA. Genre créé par Medicus, pour placer Valoe
phratilii ; il n'a pas été adopté, (ln)
KUMARANGA. On donne, à Ceyian, ce nom au Ca-
RAMBOLIER , Aoerrhoa carambota. (LN,)
IKUMBA, SuivantBrown, c'est le nom qu'on donne, en
nrpte, aux graines du Cakang aromatique (JUoan'a aronui-
ft, Lamk. ) , qu'il appelle Piment. Selon M. Qebsic , ces
^es snnt le GÀNbeh des marchands du Kaire. (ln.)
kuMBULU. r. CliMBULU. (L-i )
KUMISSO, KITS et KAU. Noms japonais de I'ObaN-
h. (LN.)
KUMLA. y. TïCHETTI. (LN)
KUMPI, STOLPE , SAIBAK, GAINE, OLGO-i
BTJTZH, Noms divers du Loup , en Laponie. (desm.)
KURA^
cm) , S^^
,36 K U R
KUPRKI et KIPREl. Non» mues de TÉ^tbi
FECILLES ETIIOITES. (LK.)
KUR , kOKOZ. Noms poloD^ do Coq ; et KURA
celui de U Poule, (v.) "
KUR A. Nom nisstde l'EuraoRBEDES hoissoks (j
tia stgftaiis). (ln.)
KURAT. Nom arabe du Poireau {Allîum ponwt)
lou J. Caïucrare. (LN.)
KURBATOS. OUeau du Sénégal , doni plusieurs voya-
geurs parlent sans le décrire. C'esl un oiseau pécheur, de U
taille d'un moineau, à plumage varié, à très-long Uec, intérieu-
rement deolcIé.elsehalançantaTeelégièretéelune vitesse éton-
nante , près de la surface de l'eau , pour attraper de petits
poissons. Il est du nombre des oiseaux qui ont l'instinct de
mettre leurs couvées k l'abri des sînges et des serpens , en SU5-
Seodant leur nid comme un lustre , au bout d une branche
exible sur laquelle ces animaux ne pourroient se soutenir.
Ces nids sont de terre gâchée avec de la mousse et des plu-
mes , et assez solides pour s'eut re-cho que r impunément,
quand le vent les agile, (v.)
KURBEÊRE. Nom allemand de deux CoRNOUlLLl
Oiniui mascuta et sanguinea. (lk.)
KURBIS. Nom allemand des Coubges. (ln.)
KURD. Nom d'un SmG£ , Simîa cynanwtgos, dans
pays de Darfour , en Afrique , suivant Brown. (desm.)
KURENAI. C'est, au Japon, le Carthame officinal.
(LN.)
KURENO-WOMO. Nom du Fenouii., au Japon, (lh.)
KURINI et K.OBA. Au Japon, l'un nomme ainsi une
espèce de Noyer , Juglans nigra. (ln.)
KURITE. Poisson de la mer des Indes, qui a élé décrit
et ll^ré par Russei. Il fait partie du genre ScOLOPSis de
Cuvier. (b.)
KURIMOR. Nom de la Vérosique anagallide, en
Bohème. (LN.)
KURKA. Nom malabare d'une espèce de Chatai
Nepela madagascanensis, Lk. Le kalu-kurka est une espèce
Lavande , Laoandida carnosa , W. (LN.)
KURKULDUK. Nom du Robinier féroce cheiles
guis. Les Kalmouks le nomment Kurkukuk. (ln.)
KlIRMA ou CHURMA. Noms arabes, attribués
la Rue. (ln.)
KURMANEK. Nom tartare de UBardake, que qi
qucs hordes appellent korscbanga. (iji,)
K U T ,37
KURO-GOMI. Espèce de H0UIC , Ilaiinlr.gra,'îhaab.^
911 croît aa Japon. (tN.)
KURO-NOSJl. Nom sous leqnel le llndera umhdlala est
coaitu au Japon. Thunbcr^ a donné une figure de cet arbre
dans son Voyage au Japon, (ln.)
KOROPATWA. Nom de la Perdrix grise , en Pw
^■ptUROSLlËPNIK. Nom du Corkouller blamc, en
^BPKURSAWSKA. Les mineurs de U mine de plomb de
Tamo^vîtz, en Silésîe, donnent ce nom à une couche ar-
gileuse ou de terre bleuâtre qui recouvre la couche de plomb.
Cette lerre est spongieuse ; elle absorbe toute l'eau du
terrain, ta retieiU à peu près comme une éponge, el la
terse de proche en proche dans les nombrensea eitcavalions
soulerraines de la contrée , et coniraint ainsi d'aban-
donaerles travaux. Lorsqu'elle est imbibée d'eau, .elle est
menble comme du sable mouvant, de manière que lorsque
h mineur veut la traverser par un puits ou par une galerie , il
làul qu'il ail recours à des moyens extraordinaires, parmi
lesquels on doit citer celui-ci qui est d£l à un Français; !l
consiste k bâlir en maçonnerie à la surl'ace du terrain , un
cylindre creux contenu par une csee de fer; a mesure qu'on
creuse le puits , on descend ce cylindre , et on rallonge à 5a
partie supérieure, (ln.)
KURUI-LACKO. V. Kakuriacko. (desm.)
KURVA-VIRAY.Nom hongrois de laGRANDEMARGtiE-
»1TE DE5 PBÉs , Chrysanlhcmum leucanûtanum. (ln.)
■ .KURZA-NOGA. Nom du Pourpier, en Pologne, (ln.)
rKUSA et KUSA- PANJA. Noms japonais de la Da-
nÎDE FÉTIDE , Padeiiafittida. (lN.)
^KUS.VKO. r. K0NJAK.S. (ln.)
EKUSBERA et KUSBOa. Noms arabes de la CoriaN-
S.(t>.)
KUSKA-KINOKL L'on d^ noms du Camphrier,
grus famphoni, au Japon, (ln.)
KUSMARAS. Nom tartare d'une espèce d'iRis, In's
■riea , Linn. (ls.)
b KUSNOKI. Nom malabare du Laurier camphrier, (r.)
f KUTACHTSCHU. Nom donné, au Kamtschatka , à
iUCéliquë sauvage, (ln.)
NKUTCiEGHEF. Nom appIIquiS , par Belon , à la
PtocETTE TACHETÉE , d'aprés son crî. (v.)
[♦KUTGUN. Nom du Hamster songar , Mus aconomu:/ ,
mel., chez les fiuraics. (desu-)
t38
K Y P
KUTLE. Nnm de la Réglisse chez les Kirgais. (lv.)
KUTSCIiUrxUlGALLI. Nom que les Norwégieus ont
imposé au Macareux duKaimtsciiatka.(v,)
KUTSJ1NA5, Nom japonais de la Gardène a larges
PLEUBS, Gardénia fiorida, qui est le culsjupiri du fllalabar, et
notre Jasmin su Cap. (ln.)
KUTYA-ZAB. Nom hongrois de I'Ivbaie vivace. (ln.)
KUTZ. Nom allcmaDd de la Petite Chouette, (v.) |
KtfTZACHUR. Nom américain de i'EplNE vinette.
(LN.)
KUU LI-HUON(;. Les Cochinchinois donnent ce nom
an Sao-tsao des Chinois. C'eal une pbnie cullivée dans les
jardins de leur pays , el (jue Loureiro rapporte à la RuE d'A-
LEP , Ruta halepnists , L. (LN.)
KUWA. Nom japonais du MuaiER NOIB {Monts ni~
gra). (LN.)
KUYAMETA. C'est . à l'île de Tanna, un oisean que j'ai
classé d;ms la deuxième section des Héobo-taibes. Veyeice
mot. (v.)
KUZBARET-EL-BIR. Nom arabe de I'Adiante-Cbe-
veux-de-Vénus , suivant Forskaël. (diîsm.)
KUZ1BARA. V. CuzBAHA. (ln.)
KYANG-CHU- On trouve dans les relations de la Chine,
que le fleuve Yang-lsi-Yang , qui porte ses eau» k la mer,
est souvent rempli de troupes de marsouins nommés kyang-
chu par les Chinois. On les rencontre aussi à plus de quatre-
vingts lieues au large dans la mer. Il paroîl qu'ils entrent
dans l'eatt douce du fleuve , au temps que les mères mettent
bas leurs petits, afin d'y être à l'abri des vagues et des tem-
pêtes de 1 Océan. Les Chinois mangent la chair de
de ces a
, quoique très-coriace et liuileusc ; mais on sait que
ces peuples sont peu délicats, el ne laissent pas même perdre
les charognes. Si l'empire chinois ètoit partonl aussi peuplé
que le prétendent les missionnaires, les marsouins ne vien-
droient pas en foule dans ses fleuves , et foiroient même ses
rivages, comme les cétacés fuient les côtes d'Furope. ou
n'en approchent que par l'efTort des tempêtes qui les v font
échouer. ( f. l'espèce du Massudin k l'article Badphiw.)
(VIEEY.)
KYANIT ou CÏANITE. V. Distbène. (ln.)
KYDSCH. Nom du Bouu:au, dans le district de Pcrm
en Sibérie, {lu.)
K W A
KTLL- Nom àa BoiiLE*it blanc , an Kamlschatka. (ln.)
RYMICU CïlYM, CHYMCHYMKA. Noms kamls-
chadales de la Marte zibeline, (besm.)
kYNOCÉPHALE, F. CyNOCÉPHAi,E. (s.)
ItYNODON .le Klein. Genre dans lequel ce naturaliste
Centrer les VirtitES proprement diles el les Cbotales.
V (DESM.)
JYNORHODON. C'est le Rosier sauvage ou Eglan-
I. (B.)
ItYN-YU, Nom chinois du Cïprin dorade, (b.)
KYPHOSE, Kypbosus. Genre de poissons élabli par La-
tte, dans la division des Thoraciqdes. Il a pour carac-
. : un dos très'^levé ; une bosse sur la nuque ; des écailles
bblalilesàcellesdudos, sur la totalité ou suruoe grande
lie des opercules, lesquels ne sont pas dentelés.
Ce genre , voisin des Labres , ne renferme qu'une es-
_ce , Te KïPhose double çosse , qui a été observé , décrit
|4^ssiiié par Commerson dans la mer du Sud , et qui tire
I nom d'une bosse qu'il a sur la nuque , el d'une autre
I a entre les yeux. Les nageoires pectorales sont aUon~
> et terminées en poinle ; la longueur de la nageoire de
I n'égale que la moitié ou environ de celle de la na-
pire dorsale. La naceoire de la queue est Irës-fourchue.
> écailles semblables à celles du dos recouvrenl , au
a grande partie , les opercules. V. pi. E 3 , oix il est
bré. (B.)
TlYPOR. Dans Avicenne , c'est l'espèce de GufiWON que
ifion a appelée Mone, f. Guenon, (s,)
tYPRKI. Nom de la Salicaire commune ( Lythrum sa-
_w), au Japon, (lh.^
KYRLIK. Nom que les Russes el les Tartares donnent
an Sarrasin de Tartahie (Po/y^ontmi iaHarkum, L.]. C^^K.)
KYRTANDRE. V. Cyrtandbe. (b.)
KYRTANTHE. V. Cyrtanthe. (a.)
KYSCH. Nom bulgare de la Marte zibeline, (nESM.)
KYSPL Nom du BouLEAtt Bla»c chez les Tarlares Os~
tiitï. C'-'^-)
KYl'CilL. Nom du Peuplier balsamifère, au Kanils-
cliallia. fLN.)
KWAGGA. V. CouAGGA. (s.)
- KWAl (Kwmprer). Thnnbergnous apprend que c'est,
I, le nom d'un grand et bel arbre du genre des Thuja,
rtmement curieux par la forme de ses rameani, doui la
e supérieure , porte les feuilles ; celles-ci sont verles cl
aja dessus, el blanches et comme scnlptées en des-
h A B
ftoru ; c'est pour celte raison que Thiraberg nomnie cet arlire
ÏA. dtilairala. (LS.)
KWAK et KWAKREIGER. Le Boioa ( Ardea nfcd-
torax ) en hollandais, (desu.)
KWAL. Nom hollandais des MÉBO SU , zoophytes mol-
lasses. CD&5H,)
K WATWORM. Nom du Veb blasc on Ver de Hws-
KETOK, en hollandais. (DESH.)
KWIKWI. Les habitans du Brésil nomment aiosî le Sl-
LUBE C&LLICTUVS. Voyei CaTAPHBACTE. (B.)
L,\B on LABBE. Nom de certains oiseaux de mer pan^^l
les pécheurs suédois. V. Stebcobaibe. (v.)
LA-BAC. L'un des noms donnés, en Cochinchine, an
Radis, Haphanaa salicus, L. C'est le cai-ru des CochJnchi-
nois. (Lit.) .
LA-BAC-THAN. C'est , en Cochinchine , un arbrissesa
à fleurs blanches et à feuilles brillâmes comme de l'argent.
C'est Varj^rtia ohltuifolia , Lour. (LN.)
LfVBARlN. Coquille du genre des Rochers , Murex hyp-
pocaslitnam. (B.)
LABAÏIE , Labalia. Genre de plantes de la tétrandrie
monogynle, et de la famille des ébénacées, établi par
Swartz. Il a pour caractères : un calice divisé en quatre par-
lies; une corolle presque campaaulée, à quatre ilivisions,
avec deuï dents très-petites entre les divisions; une capsule
à quatre loges , dont chacune ne contient qu'une seule se-
Ce genre renferme deux arbres â feuilles opposées , el or-
dinairement accumulées à l'cxtrémilé des rameaux : l'un ,
celui qui a servi à rétablissement dugeore , se trouve à Cuba ,
et a les feuilles velues et les Heurs sessiles ; l'autre , qui est
le PotiTABiEB d'Auhlet, se trouve à Caycnne, et a les
fuutlies glabres et les fleurs pédonculécs. (b.)
LABBE. V. Stebcobaibe, (v.)
LABDANUM. Substance aromatique résineuse qui dé-
roule de plusieurs Cistes, principalement de celui de
Crite. V. LADAtitM. (b.)
LABELLE. Nom nouvellement donne au pétale infé-
rieur de quelques (leurs , lorsqu'il se rétléchit et prend l'ap-
parence d'une lèvre. Ce sont principalement lesORCRiDEES,
dcmt la corolle est appelée calice par Jussleu, qui en olTrent
des exemples, (b.)
LABEO et LABËOMA. Chez les anciens Rei
L A B
■4»
ces nous «loimt an nombre de cciixqo'on donnoit vulgaire-
uienl au Mabrubium. V. ce mol. [ln.)
LABEON, Lahto. Sous-genre établi par Cuvier parmi
Us Cypriks. h diffère des carpes par le défaut d'épines et de
barbillons , cl par des lèvres très charoues. Le Cyprin nilo-
TIQUE lai sert de type. (B.)
LABER. L'uQ des noms arabes de i'Ai.oès. (ln.)
LAJBERDAN, C'est un des noms du CABELiAuetde la
Morde. V. Gaue et Morue, (b.)
LABIDE, Labidus. M. Jurise nomme ainsi un genre
J'iusecles t de l'ordre des hyménoplères , de notre famille
des bétérogyoes, irès-voisin du genre Doryle , et dont il
didère par les caractères suivans : les mandibules sont très-
arquées ; les palpes maxillaires sont aussi longs, au moins,
que les lablaui et de trois k quatre arlieles; la cellule ra-
diale des ailes supérieures est ovale et allongée ; ces ailes ont
trois cellules cubitales, dont la première presque carrée,
la seconde plus petite et recevant la première nervnre ré-
cnrrente , et dont la troisième grande , atteignant le bout
de l'aile, ne recevant point de nervure récurrente ; les câ-
tés du premier segment de l'abdomen sont relevés , et il a la
forme d'une selle à cheval ; les jambes vont eo s'élarglssant
vers leurs eitrémilés , et les épines qui sont placées au bout
des quatre dernières , ainsi que le premier article des tarses
fiostérieurs , sont dilatés et plus épais k leur base. Enfin
es lahides sont des insectes propres à l'Amérique méridio-
nale , tandis que les doryles n'habitent que l'ancien conti-
nent. On ne connoit encore que les mâles des uns et des
■Ires. M. Jurine ne cite qu'une espèce, la LABiDEde La-
KlLLE , lat'idus Latreiliii. Son corps est d'environ huit li-
H t roussâtre , pubescent , arec la télé transverse , petite
noirâtre ; les mandibules cl les antennes sont de la couleur
du corps ; les trois yeux lisses sont grands, comparative-
ment à ceux _des autres hyménoptères, jaunâtres, lulsans
et disposés en triangle. Les ailes ont une teinte d'un rous-
sJtrc clair avec les nervures brunes ; l'abdomen est allongé
et courbé eu dessous à son extrémité. Cet insecte se trouve
Je soupçonne que le dorylus medûUus de Fabrîclus est du
ïre labide. (l.)
LABIDOURES ou FORFICULES, Dumér. Famille
psecles, de l'ordre des orthoptères et qui ne comprend
fe le genre Forficule. (l.)
LABIEES, Labiala, Jussieu. Famille de plantes , qui 3
r caractères : un calice tubuleui à cinq dents oubilabié,
isLanti une corolle lubuleuse, irrégulière, ordinairement
ti>
.VB
btlabice ; aualrs^lMnines inaifrées soiu la lèrre supérîenre
de la corolle , dont deux plus courtes, et qui manquent nu
avarleat sourent ; ud ovaire simple , qu.idrilobé , libre , à
•lyle unique, naissant du réceptacle entre les lobes de l'o-
vaire , et à sigmate biRde ; quatre semences nues , droites,
situées au fond du calice qui persiste , et attachées par leur
base k un placenta commun peu saillant ; l'embryon droit
dépourvu de périspenne ; les cotylédons planes et la radi-
cule inférieure.
Les plantes de cette famille ont nne racine prcsqne tou-
jours fibreuse, rarement tubéreuse ; leur lige communément
bcrbacée , est tétragone , rameuse , à rameaux opposés ; les
feuilles, simples et le plus souvent enlicres , ont une situation
semblable à celle des rameaux ; les fleurs, ordinairement
munies de bractées ou de soies , sont presque toujours
verticillées , terminales ou axillaires ; ces Heurs ont cotn-
muoément une corolle bilabiée , c'est - à - dire , que le
limbe forme deui lèvres plus ou moins rapprochées; la lè-
vre supérieure est en général moins large que l'inférieure , et
recouvre les étamines : elle est si courte dans quelques es-
pèces, qu'elle paroît entièrement nulle. Il arrive quelquefois
que la corolle est renversée, ou naturellement ou par l'eflèt
de la torsion du tube ; dans ce cas la lèvre qui est située
inférieure ment est réellement la supérieure, puisqu'elle est
ordinairement plus petite , et puisque les étamlnes sont pcn-
chées sur elle.
Ventenat, de qui on a emprunté ces expressions, rap-
porte à ceite famille , l'une des plus naturelles , qui
forme la huitième de la huitième classe de son Tableau du
UègM végétal , et dont les caractères sont figurés pi. g , n."3
du même ouvrage, quarante-trois genres sous quatre divi-
i." Les iabiéesqai ont deux étamincs fertiles et deux avor-
tées ; LyCOPE, AMÉTHÏSTÉE, CuNtLE, ZlZtPHURE, Mo-
MARDE, ROUABIN , SaUGE et CoLLlNSUNE.
2." hes la/liées quî ont quatre étamines fertiles , une corolle
luiilabiée , à lérre supérieure presque nulle; Bugle cIGea-
MandréE.
3." Les labiées qui ont quatre étamines fertiles, une corolle
bilabiée, et un calice à cinq divisions ; Sarriette , Hysope ,
Ciiataihb, Bystropûgde , Pérille, Hyptis, Lavande,
CnAPADDtNE, Menthe, Terrète, Lahier, Galéope, Bé-
1U1>E , StACHVDE, BaLLOTE, MARRCliE, AuaiPAl'UE ,
f ULOHIS et MOLUCELLE.
4.» Les labiées qui ont quatre étamines fertiles , une corolle
iûUhiée «t un calîceiti labié ; Glikoiode, UittCAti , Tdvh^
L A R ,43
Tbtmbrée , MÉLISSE , Dracocéphale, Orkin, MÉLISSOT,
Plectrantk, Basilic, Tkichostème, BauMEiXE, Toque
«( I'basion. f. ces mois, (b.)
L\UIBRGO. J^oin espagnol des FitABiAS ( PhyUi-
rra-). Ci.«.)
L^BIOI ou LABRUM-VENERIS. Ce nom étniice-
; la Cabdère , Dipuaais ^hestris, chez lus Romaios. Il
nservé dans les ouvrages de liotanique anléricors
in u a-us. (ln.)
iBKKAUT. Synonyme allemand de Gaillet ou Cail-
AIT ( Gaiiuai ). (i.N.)
\BLAB. IVom arabe d'une espèce de DoucHOs <iiii
Egypte , (lonl Adanson , Meilicus et Moench ont
kun genre parliculîer, qui n'est pas reconnu par le*
nbles. (l'i^-)
^ABO. Nom d'une espèce de CounGE nu Pepok , è
. (!■«-)
tABOTHOLABAT. Nom que donnoieni les Africain»
âTu ne des pi an les nommées OflEiLLE-nE-SOtRiS, {Atirirula
a myosofon ) , chez les anciens; et au nombre des-
quelles on place la srorplone , la piioselle et la vthvnique. (lN.)
LABRADIA. Genreproposé pour placer le Dolickua pm-
rieiu,h. Il n'a pas été adopte. (LN.)
LABRADOR 00 PIERRE DE LABRADOR. V. Feli>-
SPATH OPALIN, Vol. II. p. Sai. (PAT,)
LABRADOR-HORNBLENDE, r. HyPERSTèNE. (ln.)
LABRADORITE {Lantéthrrir) , Fieuhe «e Labraoor.
Koyfï Feld-sPate opalin , vol. 1 1 , p. Saa. (pat.)
LABRAX , LaéruT. Genre de poissons , établi par Fal-
lu, et f|ui se rapproche infiniment des Scares. St-s carac-
tères sont : tSle petite , À lèvres charnues , à dents petites ,
coniques , inégales ; corps garni d'écaillés ciliées , et pourvn
de plusieurs rangées de pores latéraux ; nageoire dorsale
conipo.sée d'épines minces, et se prolongeant tout le long
dudo4. Les trois ou quatre espèces cjui composent ce genre,
rivent dans les mers du Kamtschatka. (b.)
LABRE, Lalirus. Genre de poissons de la division des
Tboraciques, dont le caractère consiste à avoir la lèvre su-
périeure extensible ; point de dents incisives ni molaires; les
opercules des branchies dénués de piipians et de dentelures;
une seule nageoire dorsale ; cette nageoire très-séparée de
celle de la queue, ou très-éloignée de Ta nuque, ou composée
de rayons, terminés par an filament.
Ce genre, eslrémeuient nombreux, renferme des espèces
d'une forme élégante, d'une très-grande variété de Couleurs
«1 d HOC «gilili r«manjuabU i mais aucune qui soit célèbre
«44
L A B
par son uUlitë pour rhnmme, par U singularité de ta forme
ou scsniceurs extfaordinaires.Vffti sont connus dans les pois-
sonneries, quoi<]ue plusieurs aient ta chair agréable au goAt,
parce qu'ils sont trop dispersés dans l'immensité des mers,
pour tomber souvenl dans les filets des pjicheurs.
Le genre dont il est ici question, c'Ioit an des moins riciei»,
et cependant Lacépède s'est Irouré dans la nécessité d'en for-
mer six autres à ses dépens, savoir: Miatule, Ospiironème,
CHEILINE, LUTJAN, TrICHOIWDE et CuÉlLODIFrÊRB, OC quî
fiembleroit avoir beaucoup réduit le nombre de ses espèces ;
mais, au contraire , les nouvelles qui sont venues s'y rénnîr
ont élevé à cent trente celles qu'il contient aujourd'bnL
Cuvier pense qu'une partie des Lutjans et quelques Spa-
RES rentrent dans celui-ci.
Le même naturaliste a établi les sous-genres <îirelle ,
CrÉnilabke, Sublet et Filou , aux dépens de celui-ci.
Le ia/ire jaculaUur coosl'ilae aujourd'hui le genre ArchEK
de Cuvier.
Les Rasot« se rapprochent plus de ce genre que des Co-
ttïPHÈSES, avec lesquels ils avoienl été réunis jusqu'à Cuvier :
les genres CHRUMts, CanthÈRe et CiCL£, doivent lui enlever
quelques espèces.
Lacépéde divise ses labres en trois sections , d'après la
fornte de U nageoire de la queue.
La première renferme ceux qui ont la queue fourchue au
en croissant.
Le Labre épaté, qui a dix rayons aiguillonnés et onze
articulés à la nageoire du dos; la mâchoire inférieure plat
avancée que la supérieure ; une tache noire vers le milieu, de
la longueur de la nageoire dorsale; des bandes transversales
noires. Il se trouve dans la Méditérannée, et rémonte quel-
quefois les rivières. Son museau est pointu, et ses mâchoires
garnies de petites dents.
Le Labre operculé a treize rayons aiguillonnés et sept
articulés à la nageoire du dos; une tache sur chaque oper-
cule, et neuf à dis bandes transversales brunes. U habite la
mer des Indes.
lie Labre AURtTE a chaque opercule prolongé par one
membrane allongée, arrondie à son extrémité et noirâtre. Il
se pêche à l'embouchure des rivières de l'Amérique. Il est
figuré dans Catesby, vol. 3, pi. 8, n." 3i.
Le Labre FAUCbeur a sept aiguillons à la nageoire dor-
sale; les premiers rayons de cette nageoire et celle de l'anus
prolongés de manière à leur donner ta forme d une faux. U
habite avec le précédent.
Le Labre oïene a neuf rayons aiguillonnés et dix asli--
L A H
culés à la nageoire du dos; Us deux lobes de la nageoire eau-
iile lancéolés; les deux mâchoires «.'gales; lu couleur ar-
genlée. Forstacl Ta observée dans la mer Kouge.
Le Labre sagittaibe, Lubrus juculalrlx, a la nageoire du
dos éloignée de la ouque ; les thoracines réunies l'une à l'autre
par une membrane ; la mâcbuîre inférieure plus avancée que
I) supérieure ; cinq bandes uansvcrsales. 11 habile la mer
des Iodes.
Le L&BHE CAPPA, Smenacapa, Linn.,
Inonés, et douze articulés à la nageoire
„uil-
11 double
câtés de la léte. Il liabile la Médîtcr-
rang d'écaillés sur li
ranée.
Le Labre lépishe, Sr.lwna lephma, Linn., a dix rayons
aiguillounés, et oeuf articulés à la nageoire du dos ; une pièce
ou feuille écailleuse de chaque cûlé du sillon longitudinal ,
ilans lequel celle nageoire [tcul Sire couchée. On ignore sa
Le Labuecmmacui.é, ScLrjta mùmaciûata , Linn., a onze
rayons aiguillonnés, et dis articulés à la nageoire du dos; une
lacbe brune sur chaque côté- Lacépède en a figuré une va-
riéli!, pi. ï-} de sou troisième volume. 11 habite la Méditer-
ranée.
Le Labbe BOiiAil 3 dix rayons aiguillonnés, et quinze ar-
ticules à la nageoire dorsale; les Ihoracines réunies l'une à
l'autre par une membrane ; deux dents de la mâchoire supé-
rieure, assez longues pour dépasser I inférieure ; la couleur
rougeâtre , avec des raies et des taches îrréguliàres blan-
chSires, Forskaël l'a observé dans la Méditerranée.
Le L^BaE bossu, Sciinnagiùùa, Linn., a lu dos élevcf en
bosse ; les écailles rouges à leur base, et blanches à leur som
met ; deux dents de la mâchoire supérieure une fois plus lon-
gues i]iie les autres. Il habile ta mer Kouge. C'est le aagi/àes
Arabes.
Le Labre IïOIr, Sdœna nigra, a dix rayons aiguillonnés ,
et point de rayons articulés a la nageoire du dos ; les pecto-
rales falcifurmes, et plus longues que les ihoracînes ; la pièce
antérieure de chaque opercule profondément échancrée. 11
habile la mer Rouge. C'est le gatie des Arabes.
Le Labre argenté, Sdiena argenlata, a dix rayons aiguil-
lonnés, et quatorze articulés à la nageoire dorsale ; la Icvre
iaféricure plus longue que la supérieure ; la pièce postérieure
de chaque opercule, anguleuse du calé de la queue. Il est fi-
guré pi. i8, vol. 3 de l'ouvrage de Lacépède. Il se trouve
avec le précédent. C'est le schaafen des Arabes.
Le Labre ttÉBULEUX, SrJignanebulosa, a dix rayons aiguil-
lonnés , et dis articulés k la nageoire dorsale , trois rayons
10
i46 T. A "R
aiguillonnés ^ et sept articulés à celle de Panas ; les rayojû
des nageoires lenmi Dés par des filamens. Il se trouve aussi
dans la mer Bou^e. C^est le bonkosê des Arabes.
Le L.\BRE GRISÂTRE, Sciana cinerascens, Linn. , a Onze
rayons aiguillonnés, et douze rayons articulés à la nageoire
du dos ; cette nageoire et celle de Tanns, prolongées vers la
caudale, et anguleuses; une seule rangée de dents très-me-
nues. On le pêche aussi dans la mer Rouge. C^est le tahmèt
dés Arabes.
Le Labre arma, Sciœna armata^ Linn. , a an aiguillon cou-
ché horizontalement vers la tête, àu-devant de la nageoire du
dos ; la ligne latérale droite ; la couleur argentée. Il vient dans
la mer d'Arabie.
Le Labre chapelet a on^e rayons aiguillonnés et treize
articulés à la nageoire du dos ; la mâchoire inférieure plas
avancée que la supérieure ; huit séries de taches très-petites,^
rondes et égales sur chaque côté de Tanimal ; deux bandes
transversales sur la tête où la nucfue ; le dos élevé. Il est fi-
Înré dans Lacépède. Conimersoii l'a observé dans la mer des
ndes.
Le Labre XONG-MU^ AU a neuf rayons aiguillonnés, el
dix articulés à la nageoire dorsale ; le museau très-avancé ;
chaque opercule de deux pièces, dénuées d'écaillés. Il est
figuré dans Lacépède, vol. 3, pi. 19. Il se trouve avec le pré-
cédent.
Le Labre THUNB£RG,»S'/:w»>ifl/i/5/:a, a douze rayons' aiguil-
lonnés/et onze artlccdcs à labâgebire du dos ; toti^ ces rayOtfs
plus hauts que la membrane; la mâchoire inférieinre un peu
S lus avancée oue la' supérieure ; la courburedudos, et celle
e la partie intérieure, diminuant à la fin de la nageoire dor-
sale et de celle de Tanus. Il a été observé par Thunbérg, dans
les mers du Japon.
Le Labre grisom a onze rayons aiguillonnés, et douze ar-
ticulés à la nageoire du dos; celle de la queue en croissant
très-peu échancré ; deux grandes dents à chaque mâchoire ;
la couleur grisâtre. Il est'&guré dans Catesby, vol. 2, pi. '9.
11 se trouve sur les côtes de la Caroline, où il parvient à un
pied et demi de long. J'en ai mangé plusieurs fois et f ai trouvé
* sa dïair fade et molle.
Le Labre CROISSANT, Làhnis litnaris^ Linn., a huit rayons
aiguiitonnésy et quinze articulés i la nageoire du dos ; celle
de la queue en croissant; une teinte violette sur plusieurs
{parties. 11 est figuré' dans Gronoviùs, Mus. â, pi. 6, n.^ 2. Cki
e pêche dans les mers d'Amérique.
Le LAbàé fauve a vingt-trois rayons à laiiageoire dirdqs,
do^ze à cèUe^ de Tànus ; celle de ta^ qtreaef^nerobtônt îitàox
L A B ,4y
le corps fan re. 11 est figuré d.in5 Catesby, vol, a, lab. ti. On
le péclic dans les mers de la Caroline, oi'i il atteint prés de
deux pieds.
Le LhBRE CF.ïLAN, Labrus teyfanii.us, a neuf rayons aiguil-
loQnés, et treize articulés à la nageoire dorsale ; celle de la
1 croissant ; la coulerir générale vcrio par-dessus, et
a pourpre blanchâtre par^dessous ; des raies pourpres soi'
jnne opercule, lleslfiguré dAtisl' Index i,oologi';iu di: Fursier,
f. i3. u.". 3. Jl habile la mer des Indes.
: Labre ueux bandes a neuf rayons aignillonnés , et
articulés à la dorsale ; Irois rayons aiguillon-
, et onze arliculcs k celle de l'anus ; la caudale en croîs-
indes brunes et transversales sur Je corps pro-
menl dît. 11 est figuré dans Bloch, pi. z83, ei dans VIfisloire
IPoissoas, faisant suite au Bufun, édition de Deterville ,
Is, pag. attg. lise trouve dans les murs de l'Inde.
Le Labbe héLagasthe a quinze rayons aiguillonnés , et
& articulés à la nageoire du dos; les iboracînes allongées;
la pièce antérieure de l'opercule seule garnie d'écaillés sem-
blables à celles du dos. Il esl Sguré dans Blor.b, pi. 3i)6, et
dans le Buffoa de Delcrïîlle, vol. 4» P^g- la- On le trouve à
Suriuam.
Le Labre JHÉLAPTÈa^ a vingt rayons arliaulés, et point de
rayons aiguillonnés à K sageoire dorsale, douze rayons arti-
culés à celle de l'anus; la léte dénuée d'écailles semblables à
celles du dos. Il est figuré dans Bloch, pL igG, et dans le
BugoH de Delervllle, vol. i^, pag. la, sous le nom de labre à
nageaim molles. 11 habile les mers du Japon.
Le Labre dehi-ROUGE a douze rayons aiguillonnés, et
onte articulés à la nageoire du dos ; le sixième articulé beau-
coup plus long-, la base de la partie postérieure de la dorsale
garnie décailles ; quatre dents plus grande."! que les autres à
b mâchoire supérieure; la partie antérieure de l'animal rougê,
et la pusiérieure jaune. Couinierson l'a observé dans la mer
des Indes.
Le Labre tétracamthe a quatre rayons aiguillonnés, et
vingt-uD rayons articulés à la nageoire dorsale ; la lèvre stipc-
rieure, Ur^c, épaisse et plis.'^éc; dix-huit rayon» .-irlicolés a
celle de l'anus-, ces derniers, et les arliculésde la dorsale, ter-
minés par des filamcns; trois rangtîes longitudinales de points
noirs sur la dorsale ; une rangée de points semblables sur la
partie postérieure de la nageoire de l'anus; la caudale' en
croissant. 11 esl figuré dans Lacépêde. On Ignore son pays
natal.
Le Lamie demi-disque a vingt-un rayons à la nageoire
jAinale : ceUe nageoire festoni>éC|,pîpji que celle de l'^us ;
U8
L A Ti
la tête et les opercules dénués d'écaillés scmblaMcs à c
Aa dos ; la seconde pièce de chaque opercule angi
neuf bandes transversales de chaque ci^lé de l'ai
tache d'une nuance très-claire et en forme de demi-disque ,
à l'extrémité de la nageoire caudale qui est en croissant. Il
est figuré dans Laccpéde, et se pfiche dans la mer de l'Indè.
Le Labre cerclé a neuf rayons aiguillonnés et treize
rayons articulés k la nageoire du dos ; la télé et les opercules
dénués d'écaillés semblables à celles du dos; la seconde pièce
de chaque opercule anguleuse; vingt-trois bandes transver-
sales ; la nageoire caudale en croissant. Il est 6gnré dans La-
cépéde, ci se trouve dans la mer des Indes.
Le Labrii uÉbissè a onze rayons aiguillonnés et douce
rayons articules k la dorsale; la nageoire en croissant ; six
grandes dents â la mâchoire supérieure ; la ligne latérale hé-
rissée de petits piquans ; douze raies longitudinales de chaque
côté du poisson ; quatre autres raies longitudinales sur la nu-
que ; le dos parsemé de points. Il est figuré dans Lacépède,
vol, 3, pi, ao, et se trouve avec les préeédeos.
Le Labre fourchu a neuf rayons aiguillonnés et dix rayons
articulés à la nageoire du dos ; le dernier rayon de la dorsale
cl le dernier rayon de l'anaie , très-longs ; les deux lobes de
la caudale pointus et Irès-prolongéft^^ mâchoire inférieure
^lus avancée que la supérieure ; de ti^-petites dents à chaque
mâchoire. Il est figuré dans Lacépède, vol. 3, pi. ai, et se
pêche dans la mer des Indes.
Le Labre six ba:id£s a trei/.e rayons aiguillonnés et
dii rayons articulés à la dorsale; le museau avancé; l'ou-
verture de la bouche très-petite ; la mâchoire inférieure plus
longue que la supérieure ; six bandes transversales ; la cau-
dale fourchue. Il est figuré dans Lacépëde, vol. 3, pi. tg, et
se trouve dans la mer des Indes.
Le Labre hacrogastère a treize rayons aiguillonnés et
quinze rayons articulés à la dorsale ; le ventre très-gros ; des
écailles semblables à celles du dos , sur la léte et Tes oper-
cules ; la caudale en croissant; six bandes transversales. 11 est
figuré dans Lacépèdc , et se p£che dans la mer des Indes.
Le Labhe filamenteux a quinze rayons aiguillonnés et
garnis chacun d'un 61amcnt, el neuf rayons articulés à la
dursale; l'ouverture de la bouche en forme de demi-cercle
vertical; quatre ou cinq bandes transversales sur le dos. Il
est figuré dans Lacépède, vol. 3, pi. tH. Un le pèche dans U
merdes Iodes.
Le Lauke ANr.ULEUX a douze rayons aiguillonnes et neuf
rayons articules h la dorsale ; [les rayons articulés de cette
dorsale beaucoup plus longs que les aiguil]oiméS4l^^|ll^^
L A "B
<4!
ménie nageoire ; Jes lèvres larges et épaisses ; des lignes et
des points représentanl un réseau sur la première pièce de
l'opercule ; la seconde pièce échancrée et anguleuse -, cinq k
six rangées de petits points de cliaqnc côté de l'animal. Il est
figuré dans LacépÉde , vol. 3, pi. 23. Son habitation est la
mer des Indes.
Le Labre huit baies a onze rayons aiguillonniîs el douze
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept
nynils articulés à la nageoire de l'anus; la caudale en crois-
sanl ; les dénis de la mâchoire supérieure beaucoup plus lon-
gues que celles de rinférieurc ; la pièce postérieure de l'oper-
cule anguleuse; la tâlc et les opercules dénués d'écaiUcs sem-
blables 3 celles du dos ; quatre raies un peu obliques de cha-
que ci^lédu poisson. Il se voit figuré dans Lacépède , vol. 3,
pi. 23, et se trouve dans la merdes Indes.
Le L\BnE HODCHETÉ a treize rayons aiguillonnés a la dor-
sale qui est très-longue; cette dorsale, l'anale et les ihora-
cines, pointues; la caudale en croissant-, la niâcboire infé-
rieure plus avancée que la supérieure ; l'ouverture de la btiu-
ehe très-grande ; cinq ou six grandes dents à la mâchoire d'en
bas et deux dents également grandes à celle d'en haut; toute
la surface du corps parsemée de petites taches rondes. Il est
figuré dans Lacépède, vol. 3, pi- 17, el habite la mer des
Indes.
Le L.NBRE cOMMERSOSNtEN a neuf rayons aiguillonnés el
Si;ize rayons articulés k la nageoire du dos; les dents des
deux mâchoires presque égales ; un rayon aiguillonné et dii-
sept rayons articulés à la nageoire de l'anus ; le dos, et une
grande partie des calés, parsemés de lathes égales, rondes el
jieliles. 11 est figuré dans Lacépède , vol, 3, pl.sS, et se pË-
che dans la mer des Indes.
Le Labre lisse a quinze rayons aiguillonnés el treize
r;ayons articulés â la dorsale ; les rayons articulés de cette
nageoire plus lon^s que les aiguillonnés; la mâcboîre infé-
rieure un peu plus avancée* que la supérienre ; les dénis
grandes, recourbées et égales; la ligne latérale presque
droite ; la caudale un peu en croissant ; les écailles Irès-dlflî-
cilewent visibles; cinq grandes taches ou bandes transver-
sales. Ils csl figuré dans L.icêpède, vol. 3, pi. j8, el bablle
la mer des lnde«
Le Labre m^cbopière a vingt-huit rayons à la dorsale ,
vingt-un il l'anale, presque tous Tes rayons de ces d^us na-
geoires longs et garnis de filamens; la cautlale en croissant ;
une tache noire sur l'angle postérieur des opercules qui sntu
convert! , ainsi que la tète , d'écaillés sembUMec a celles
tS«
L A B
du dos. Il est fignré dans Lac^pède, vcA. 3, pi. 33, et se
irotive dans la mer des Indes.
Ces (inatortc ou quinze dt-rnièrcs espèces ont été observées,
décrites et di^âsinées par Coinmerson , dans son Voyage au-
tour du Monde.
Le Labb£ quinze ÉPI1SES a quinze rayons aiguillnnoés et
ueuf rayons articulés à la nageoire dorsale ; trois rayons ai-
guillonnés el neuf articulés à celle de l'anus; la mâchoire
tupéricare plus avancée que l'inférieure ; les dents petites et
égales ; l'opercule ang;ulcux ; six bandes transversales sur le
dos el la nuque. Il est figaré dans Lacépéde , vol. 3 , pi. a5.
On ignore sa patrie.
Le Labre hachocéphale a onze rayons aiguillonnés et
neuf rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés
et neuf rayons articulés à l'anale; la lËte grosse; la nuque el
l'catrc-dcuK des yeux trës-élevés;la ntâchoire inférieure plus
avancée que la supérieure*, les dénis crochue:, égales, et
très-séparées l'une de l'autre; la nageoire de la queue divisée
en deux lobes un peu arrondis, les pectorales ayant liWnrme
d'uo trapèze. 11 est figuré dans Touvrage de Lacépéde, vol. 3,
pi. 36 , et se p^cbe dans la mer des Indes.
Le Labre PLvmiérien a dix rayons aiguillonnés et oo^e
rayons articulés à la dorsale; un ravou aiguillonné et neuf
rayons articulés à la nageoire de T.iiius; des raies bleues sur
la léle ; le corps argenté el parsemé de taches bleues et de
taches couleur d'or; les nageoires dorées; une bande trans-
versale et courbée sur la caudale. Il se pêche dans les mers
d'Amérique.
Le Labre gouan a huitrayons aiguillonnés et onze rayons
articulés à la dorsale; trois rayons aigoillonuéset treize rayons
articulés à la nageoire de l'anus; chaque opercule composé
de trois pièces dénuées d'écaillés semblables à celles du dos,
et terminé par une prolongation large et arrondie; la ligne
latérale insensible; un appendice pointu entre les thoraci-
nes ; la caudale eu croissant. On ignore sa patrie.
Le Labre ETO<£ACAi<ttiE a neuf rayons aiguillonnés et dix
rayons articulés à la dorsale: la ligne latérale interrompne ;
six bandes transversales; detix autres bandes transversales sur
la caudale quic^t en croissant ; deux ou quatre dents grandes,
fortes et crochues à rexirémité de chaque mâchoire; les
écailles grandes. On ignore sa patrie.
Le Labre hoiiges-raies a douze rayons aiguillonnés cl
onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons ai-
guillonnés et douze articulés à celle de l'anns; les dents du
Dorlde chaque mâchoire allongées, séparées l'une de l'autre
et 3:ulcment au oombre de quatre; la mâcbowe su^^enre
L A B i5,
on pea plus avancée que Finféneure ; onze ou douze raies
ronges et Jongîtudinales de chaque cAté ; une tache œillëe 4-
rorigine de la dorsale ; une autre tache Irès-grande à la base
de la caudale , qui est un peu en croissant. Il est figuré dans
liacépède, et habite les côtes de Madagascar.
Le Labre kismira a dix rayons alguilloonés et quinze
rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et neuf
aiticiilés à l'anale; la lèvre inférieure plus courte que la supé*
rieare; les dents coniques; la pièce antérieure des opercules
échancrée, la caudale en croissant ; sept raies petites et bleues
sur chaque côté de la tête, quatre raies plus grandes et bleues
U loni; de chaque côté du corps. Il habite la mer Rouge.
Le Labre salmoïde a neuf rayons aiguillonnés et treize
rayons articulés à la nageoire du dos ; treize rayons à la na-
geoire de Tanus; l'opercule composé de quatre lames, et
terminé par une prolongation anguleuse ; deux orifices à cha-
que nanne; la couleur générale d'un brun noirâtre. 11 se
tirouve dans les eaux douces de la Caroline, où je l'ai observé,
décrit et dessiné , et où il est connu sous le nom de truUe
(Inuif). Il parvient à la grandeur de plus de deux pieds. Sa
chair est ferme et d'un goût très-agréable, et il est en con-
séquence très-recherché comme aliment. On le prend prln*
eipalement à la ligne amorcée de petits poissons du genre
Le Labre iris a onze rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la dorsale; sept rayons aiguillonnés et seize
articulés à l'anale; l'opercule composé de quatre lames, et
terminé par une prolongation anguleuse ; la caudale un peu
en croissant; une tache ovale", grande, noire et bordée do
blanchâtre à l'extrémité de la nageoire du dos ; une petite
tache noire àl'angle postérieur de l'opercule. On le trouve avec
le précédent, mais if est bien plus abondant. Une parvient pas
4 une aussi grande longueur; sa chair n'esfpas si savoureuse,
cependant elle est recherchée, surtout au printemps. Je l'ai
paiement observé , décrit et def^sîné sur les lieux.
La seconde division de<» labres comprend ceux qui n'ont la
queue ni échancrce ni trilobée. On y remarque:
Le Labr^ paon, qui a quinze rayons aig^uillonnés et dix-
sept ravons articulés à la dorsale; le corps et la queue d'un
vert mêlé de jaune , et parsemés , ainsi que les opercules et
la nageoire caudale , de tache^ rouges et de taches bleues ;
une grande tache brune auprès de chaque p^cloralc, et une
tache presque semblable de chaque colé de la q-jcue. On le
trouve dans la Méditerranée , où il est connu sous le nom de
Uiurdti de paon. C'est un très-beau poisson, qui atteint rare-
i54 L A B
roage foncé, avec Jes taehesci des raies vertes; Uparlie
inftirieurc , d'un ronge nièic ileîauue. Il habile \a& iu«rs du
Mord de l'Kurope.
Le Labre puligineux a neaf rayons aiguiliannés el ODze
rayons arliculés à la dorsale ; deux rayons aiguiiiioiinés et
ncnf articules à l'anale ; la mâchoire supérieure un peu plus
oourle que rinférieure ; les deux premières dents du chaque
uiâchoirc, plus allongées que les autres; la tête variée de
vert, de rot^e et de janne; quatre à cinq bandes transver-
sales. 11 a été observé par Commerson, dans la mer des
indes, et figuré par Lacépède, dans son troisième vollime,
planche sa.
Le Labre ÉCHIQUIER, qui a neuf rayons aiguillonnés et
filamenteux, et treize rayons articulés à la dorsale; deux
rayons aiguillonnés et douze arliculés à la nageoire de Tanas ;
les quatre dénis antérieures de la mâchoire supérieure , et les
deux de devant de la mâchoire inférieure , plus allongées que
les autres; la lîte varice de rouge; toute la surface du corps
et de la queue , peinte de taches allernativemeDl hlanchâtrei
et d'un noir pourpré. 11 habile la nier des Indes.
Le Labre uarbré a dix rayons aiguillonnés et treize arti-
culés , plus longs que les aiguillonnés, à la dorsale ; deux
rayons aiguillonnés et six articulés a l'anale ; les dents égales
et écartées l'une de l'autre; la nageoire caudale tronquée net;
ia tële et les opercules dénués d'écaillés .semblables à celles
du dos; presque tout le corps parsemé de petites taches fon-
cées, et détaches moins petites et hlan chaires. lise trouve
dans la grande mer , où il a été observé par Commerson.
Le Labre large queue a vingt-six rayons à la nageoire
du dos; dix-neuf à celle de l'anus; le museau pelit et avancé;
les dents grandes, fortes et. tri angulaires ; dix rayons, divisés
chacun en quatre ou cinq ramifications, k la caudale, qui
est rectiligne et irès-large , ainsi que irès-lougue ; un grand
nombre de petites raies longitudinales sur le dos ; une tache
sur la dorsale , à son origine ; presque toute la queue , l'anale
et l'extrémité de la nageoire du dos, d'une couleur foncée.
11 habite la grande mer, où il a été observé par Commer-
son.
Le Labre gireli.P. , LiibnisjnlU, Linn. , a neuf rayoïiï
aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; les deux
dents de devant de la mâchoire supérieure , plus grandes que
les antres; une large raie dentelée, longitudinale et d un
blanc jaunâlre, de chaque calé du corps; le plus souventuue
raie bleue, étroite et longitudinale, en dessnusde la raie den-
telée ; la caudale arrondie. Il est figuré pi. £ 'ào de ce Dict.
Un le tronyu dans la Méditerranée, où ii n'atteint jaiiui^
L A Tî
i55
un pied de long. CVsï un des plus beani poissons des mers
èe r£urope. Los aociens, qui le vantent son» plosieiirs
rapports k'oot eonnu. Il vit en troupes noniLreuscs parmi
les rochers, se nourrit de crustacés, d'oeufs d'autres pois-
sons, etc., et dépose son frai sar les pierres, au printemps.
On le prend au âlct et à la ligne, à laquelle on attache un
niorccaa de poisson, de coquille ou de crustacé. Sa chair est
tendre, saroareuse et saine. C'est par erreur qu''£lien et
antres l'ont cru vénéoeuK. 11 porle le nom de doielia en
Italie , et de doadla sur les côtes de France.
Le Labre beags^vthe a neuf rayons aiguillonnés et hait
tons articulés A la nageoire du dos; trois rayons aiguJIlon-
^ et sept rayons articulés à celle de l'anus-, les rayons de 1x
haie, garnis de filaniens; une tache noire sur la queue. Il
pie la mer du Nord.
eliABRiieuhZEaonze rayons aiguillonnéset seize rayoni
kalés à la dorsale; la caudali; arrondie, et composée de
s plus longs que la membrane qui les réunit; la cou-
leur est brune, fl habile la grande mer. ]1 est figuré dans La-
tépède, vol. 3, pi. 37.
Le Labre tancoïDE a quinze rayons aiguillonnés et ODZJ!>
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dii
rayons articulés à l'anale ; le musenu recourbé vers le haut;
la caudale arrondie; la couleur générale d'un rouge nua-
eeoz, et des raies nombreuses rouges, bleues cl jaunes. Un
le pfche sur les rochers qui enioureul l'Anglelerre.
Le Lasse ducble tache a quinze rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à la dorsale; quatre rayons aiguillonnés
et huit rayons articulés à l'anale ; des filamens aux rayons de
la nageoire du dos, et aux deux premiers rayons de cbaqne
ihoracine; l'anale en forme de fauKi une grande tache sur
cbaqne câté du corps, et sur chaque cdlé de la queue de l'a-
nimal. On le pCche dans la Méditerranée.
Le Labre posctuë a quinte rayons aiguillonnés et dliï
rayons articulés à la nageoire du dos; qaatre rayons aiguil-
lonnés cl huit articulés à celle de l'anus ; toutes les nageoires
pointues, excepté la caudale , qui est arrondie : la pièce pos-
térieure de chaque opercule , couverte d'écaillés semblables
Bar leur funiic, el égales par leurgrandeur, h celles du dos;
la ligne latérale interrompue ; de petites érfillles sur une par-
tie de ta dorsale el de l'anale ; plusirurs rayons aniculés de
la dorsale beaucoup plus allongés que les »iguitlinis de celle
nageoire ; un grand nombre de points ; neul' raii-s lofifiiiiidi-
nales , el trois taches rondes sur ebaquc côté. ]l est figuré
dans Blorb, pi. agS, et dans le BiifnnAt Deterville , *ol. 4,
pag. 13. Il habite les ririÈfes de rAinériquv méridionale.
"»K
L A B
Lf L>WH OSloatGe a dix-sept rayons aiguillonnes , et
■mMMW xt"** arliculéj à la dorsale; irais rayons aiguiU
iMnKa. t* ii* ariicales â la nageoire de t'anus. On le pêclie
daw l« mers d'Enrope,
Lx Laire orcite 3 dit-sepl rayons aigaillonnés , et dix
articula* il la dorsale , trois rayons aiguillonnés, et huit ariî-
culêi à l'anale ; la caudale arrondie et jaune ; la couleur gé-
nérale Itruiiei la partie iafédeure de l'animal larlielée de
gris et (le briin ; des filameos aux rayons de la nageoire dof-
aalc. Il liabite la grande mer.
Lfi LAnilE PEBROyUET, labnu viriàù , Linn. , a dix-hoît
rayons at)juillonnés , et douze articulés à la dorsale; trois
rayons aiguilloniids, et dix rayons articulés à la nageoire de
l'aniu ; la couleur générale verie ; le dessoas du corps jaune -,
une raie longiliidînale bleue de chaque côté du corps ; quel-
Sucfolt des taches bleues sur le corps, f. pi. ë3d, où il est
guré.
et quinze
lyons aigoil-
Le Labre tourd a dix-huit
rayons articulés à la nageoi
rayo]
itillonnéf
lyons aiguill
lu dos; trois r
Innnés , et douze rayons articulés à l'anale ; le corps et la
^ueuc allongés ; la partie supérieure jaune , avec des lâches
blanches ou vertes , et quelquefois avec des taches blanches
bordées d'or au-dessus du museau. Il se trouve dans la Mé-
diterranée 1 et dans la grande tner^ et parvient à plus d'us
pied de long.On le recherche à Marseille, où on en apporte
souvent au marché.
Le Labre cinq Épraes, Labms exolelus, Linn. , a dix-neuf
rayons aiguillonnés , et six articulés à la dorsale ; cinij rayons
ailjuillonoâs , et huit rayons articulés à l'anale; des filamens
aux rayons de la nageoire du dos ; le corps ei la queue bleus
ou rayés de bleu. On le trouve , mais rarement , dans les
mers du nord de l'Europe.
Le Labre chinois a dix-neuf rayons aignillonnés , et cinq
articules k la dorsale ; cinq rayons aiguillonnés , et sept ar-
liculés à l'anale ; des filamens aux r.iyons de la nageoire du
dos ; le sommet de la léle liès-oblus ; la couleur livide. On
If uAche dans tes mers du Japon.
lit- Labre ]ap<>?<ais a dix rayons aiguillonnés, el onze ar-
ticulés k la dorsale; trois rayons aiguillonnés, el cinq arti-
culés k l'anale ; des filamens aux rayons <Ic la nageoire du
dos ; les opercules couverts d'écaillés semblables à celles du
corps; des dents petites el aiguës aux mâchoires; la couleur
inune. 11 habite les mers du Japon.
Le Labre linéaire a vingt rayons aiguillonnés , et nn
iiayon articulé à la nageoire du dos; quinze rayons à celle de
l'anus : ia dorsale Irès-Iongue ; le corps allongé ^ la têt« cavr
L A B
primée ; la couleur bUnche ou blanchâlre. Il se pêche dans
los mers de l'Inde et dans celles d'Amérique.
Le L.KBRE LUNULE a neuf rayons aiguillonnés, e( onze ar-
'cs à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés , et neuf arii-
à la nageoire de l'anus ; les écailles larges et striées en
; les pectorales et la caudale arrondies; la ligne laté-
rale iulerrompue; la couleur générale d'un brun verdâtre ,
avec des bandes transversales plus foncées; le plus souvent
un croissant jaune et bordé de noir sur le bord postérieur de
chaqae opercule ; deux tacbes jaunes sur la membrane bran-
ûale qui est verte. On le trouve dans la mer Bouge.
Le Labbe VARIÉ a dix-sept rayons aiguillonnés, et douze
:iculés h l'anale ; les l6vrcs larges et doubles ; la
I peu arrondie ; le corps et la qiteue allongés ; la
!eur générale ronge; quatre raies longitudinales olivâtres,
quatre autres bleues de chaque côté ; la dorsale bleue
[>a origine, ensuite blanche, puis muge; la caudale bleu*
haut et jaune en bas. On le pêche sur les côtes d'An-
BLe LabbeuaillÉ, Lalrusvenosus, Linn., a quinze rayons
ailtonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos;
\s rayons aiguillonnés et neuf articulés à celle de Tanus ;
Korps ovale , comprimé el de couleur verte avec un réseau
e ; noe taclie noire sur chaque opercule et sur la dor-
; des bandes et des filameos rouges a la nageoire du
Aas II habile la Méditerranée , et se vend dans les marchés
de Marseille.
Le Labbe TACHETÉ, Lainis ffuitalus, Linn., a quinze rayons
articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés, et onze arti-
culés à l'anale; la couleur générale rougeâlre; un grand nom-
bre de points blancs disposés avec ordre , des taches noires ;
une tache au milieu de la caudale. Ou le pèche dans la Mé-
diterranée.
Le Labrecock, Labnsroquus, Linn., a la caudale arron-
die ; la partie supérieure nuancée de pourpre et de bleu
foncé ; l'inférieure d'un beau jaune. Il est figuré dans Ray ,
Pur.. , n." 4- On le pèche sur les côtes d'Angleterre,
Le Labre canvde, Labrus eirwsdus, Linn., a des rayons
aigaillonnés à la dorsale , qui s'étend depuis la nuque jus-
qu'à la caudale; la gueule petite; les dents crénelées ou
lobées ; la couleur générale jaune ; le dos d'un rouge pour-
pre. Il est figuré dans Jonston, lie. i , tab. i5, ïi." t. Unie
IiSchc dans Ta Méditerranée. 11 étoit connu des anciens , qui
'avoient nommé a//'A£i'^ et cûuEt/uï, parce qu'il nage presque
luajours deuï à deux , et à la queue l'un de l'autre. Aujour-
dluii il eit coniiii sous lesnoms de ncheau, canus, canudo,iac
M L A Tt
nos cAtcft I où on regarde sa chair, qui est molle et tendre ,
comme facile k digérer , et par eu n se que ut propre aux ma-
iades et aux cODvaïescens.
Le Labre blanctie-kme a oeuf ra]roii5 aiguillonnas et
onze rayons articulés à la dorsale , Irnis rayons aigaillonnés
et dix rayons aniculês k l'anale; une seule rangée de dents
fietîtes et aigulîs à chaque mâchoiri; ; \vs lèvres très-épaisses;
e corps allonge : la couleur gén<^ralc jaunâtre ; deux raies
longitudînaUs blanches et très-longues , et une troisième
raie supérieure semblable aux dem premières, mais plus
courtes de chaque câté; la caudale arrondie. Il est figuré
dans les nouveaux HJémoires de l'j-iradémie. de Pélershourg ,
tome g, page 4-^8. On ignore sa patrie.
Le Labue SL£U a dix-sepl rayons aiguillonnés , et douze
articulés à la naeooirc du dos; deos rayons aiguillounés el
douze articulés àla nageoire de l'anus ; la couleur générale
bleue, avec des taches jaunes et des raies bleuâtres: une
grande tache bleue sur le devant de la dorsale ; les thora-
cincs , l'anale et la caudale bordées de la même couleur;
les dents de devant plus longues que les autres. Il est figuré
sous le nom de puon bleu dans le second cahier d'Ascagne ,
pi. 13. 11 habite les mers du Nord.
Le Lmikeha^yé a dix -sept rayons aiguillonoés, et treize
articulés A la dorsale \ trois rayons algi^illonnès , et douze ar-
ticulés à l'anale ; les dents de devant plus longues que les an-
tres ; le museau long ; la nuque un peu relevée et convexe ;
le corps allongé ; la oaudale arrondie : le dos rougeâlre ; lea
c6tés bleus; la poitrine jaune; le ventre d'un bleu pâle;
quatre raies verl^ el longitudinales de chaque câté. On le
pËche sur lus câtes d'Angleterre.
Le LAUtt^.aAbLAN a vJngt rayons aiguillonnés, cl onze
rayons articulés k la dorsale; trois rayons aiguillonnés çt
neuf articuUs à l'aaale ; la caudale arrondie ; un sillon sur la
tèle; une pttilc cavité rayonnée sur chaque opercule; La
couleur .jaune , avec des tacbes couleur d'orange. On le
prend surles.cAtes d'Angleterre.
Lu Lv&ftB BBnr.YLTE a vingt rayons aiguillonnés , et douze
rayons. articulés à la dorsale ;. trois rayons atguilhmuès et six
ariiculés à l'anale ; la caudale arrondie ; la tËle allongée ; les
éeaillcs grandes ; les derniers rayons de la dorsale et de ba-
nale beaucoup plus longs que les autres; des taches sur Les
■Bageoires; des raies brunes et bleues disposées alternative-
ment sur la poitrine: On lui donne le nom Aahiire tacheté.
-Il kabile les mers ' du nord de l'Ëur^e , et.se nourrit de
cnutaeés et de jcHnea co^uUlagus. Uo le -pèche «ir.Jeaiw»
il'
L A H
(oaàs t où il ac^ftîerl environ quinze pouces de long. Sa
chair est grasse et de bon goAt.
rl>e Labr^ asseh n'a point de rayons aiguillonnés aux na-
■es, a le corps irÈs-allongé, la ligne latérale droite ou
|ne droite, uoe raie loDgiludinaie et monrlietée de noir
aijue c6té. Ou le trouve dans la mer Rouge.
L\BRE ARiSTÉ a trenle-deuiirayoasàla dorsale; vîngt-
tiaq à l'anale; le corps coaiprimë et ovale; les écaillciS
tourtes et relevées chacune par deuK ardies; les dents éloi-
gnées l'une de l'aalre ; les deux de devant de la mâchoire
iofiirieure , plus avancées que les autres. 11 habite les mers
Je la Chine.
Le Labre biraté a neuf rayons aignillonnés , et douae
articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés , et onze
articulés à l'anale; tontes les nageoires poîniaes, eicepté
celle de la ipieue qui est arrondie ; le dos rouge ', les càléï
jaunes, avec deaic raies longitudinales brunes, dontJa sa-
périeure est placée sur l'œil ; des taches jaunes sur la cau-
fcle qai est violette ; le ventre rougeâlre. Il est figuré dans
Bloch.pl. a84,eldansle6r//<jndel>eterville, volume 3,
page a'8g , sou.« le nom de laf/re à deux tignes. On ignore
ion pay:^ natal.
Le Labre a gbakdbs écailles , Lahms mar.rolepidotus , 3
neuf rayons aiguillonnés, et treize arliciilés à la nageoire du
dos; trois r.iyons aigoillonnés, et treize articulés à celle de
l'Amts; les écailles grandes et lisses; les mâchoires aussi
4nmeëe5 l'ane que l'aulre; la léic courte et comprimée ;
^Ux demi-cercles de pores inuqneux au-dessous des yeux;
la caudale arrondie ; la couleur générale jaune. Il est figuré
ilansBloch, pi. 384, et dans le fiirjfon de iDelcrville, vol. 3,
pag. a8g. Il est probable qu'il vient de la mer des Indes.
Le Labbetéte bleue a neuf rayons aiguillonnés, et onze
rayons articulés à la nageoire du dos; deai rayons .ilguit-
lottnës , et douze articulés à celle de l'anus ; la caudale ar~
rondie ; la ligne latérale interrompue ; les écailles grandes .
rondes et minces ; tes opercules terminés en pointe du cAté
de la queue; le dos bleu; les côtés argentés; la l^te bleue.
Il est figuré dansBtoch, p!. a86, et dans le B«/oyi .le De-
, Tofunae 3
, page 399.
1 pays
; L&&RE s. GOUTEES n'a point de rayons aignillonnés,
kf-il a' dix-neuf rayons à la dorsale, neuf à l'anale; la
idale arrondie ; les écailles dures et couvertes d'une
ihrane; le dos brun; les cdtés biens; le dessous blan-
; la tête bleue; des lâches argentées sur la léie , les
; des taches jatmes'sur la nageoire du dos.
-îCo L A B
Il eM figuré dans Bloch , pi. 387 , et dans le huffon de De-
tcrville, vol. 3, p;.ge agg.
Le L^BitE BOISE , Lahrus lessellatus, a dlx-sepl rayons aîguil-
lonnéa et onze rayons aillcuiés à la dorsale ; trois rayons ai-
guillonnés et neuf articulés à la nageoire de Tanus; la tête
et les operculei presque enlièremeni dénués d'écaillés sem-
blables à celles du dos , excepté dans une petite place auprès
des yeux; les deux mâchoires également avancées; plusieurs
pores muqueux au-dessous des narines ; quatre rayons à la
membrane brancliiale , qui est étroite; les écailles petites et
molles; le corps allongé ; la caudale arrondie \ le dus violet;
les cAlcs argentés ; des taches imiiant des compartimens de
boisene. Il est figuré dans Blocb , sous le nom de penixjuel
boisé. On le trouve dans les mers du Nord.
Le Labre cinq taches a quinze rayons aiguillonnés et dix
articulés à la dorsale; trois rayons aîguillouDés et neuf ar-
ticulés à l'anale ; la lâle garnie d' écailles semblables à celles
du dos; un demi-cercle de pores muqueui au-dessous de
chaque narine ; la couleur générale d'un jaune mêlé de
violet ; une tache sur le nez ; une autre sur l'opercule ; deux
taches sur la dorsale, et une cinquième sur la nageoire de
l'anus. On le pêche dans les mers du nord de l'Europe. .
Le Labre MtcnOLÉPiDore a dix-sept rayons aiguilloRnés
et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons
aiguillonnés et dix articulés k la nageoire de l'anus; les oper-
cules garnis d'écaillés semblables à celles du dos ; les écailles
très-peliles ; la partie supérieure d'uo jaune-brun et sans
taches; rinférieure argentée; la caudale arrondie. Il est fi-
guré dans Bloch . pi. aga, et dans le Bugon de Deterville ,
vol. 4i pi- 3. On ignore sa patrie.
Le Labre vieille a seize rayons aiguillonnés et treize
rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonne» et
onze rayons articulés à l'anale ; six rayons à la membrane
branchiale; le museau dénué d'écaillés semblables à celles
du dos ; de petites écailles sur la caudale , qui est arrondie ;
la tête ruugeâtre ; le dos couleur de plomb ; les côlês jaunes
et tachés; les ifaoracînes, l'anale et la caudale bleuâtres et
bordées de noir ; des taches arrondies et petites sur l'anale ,
la caudale etia dorsale. Il se trouve sur les câles de FrancCi
où il est coanu sous le nom de mrpe ik mer, de vieille de
mer, Aevraccldecrahale, et où il atteint environ un pied de
long. Sa chair est de bon goilt et est susceptible d'Être salée.
On le prend au filet et a la ligne.
Le LaBiie KAEtUT a onze rayons aiguillonnés et vingt-neuf
rayons articulés à la dorsale , qui présente deux parties très-
distinctes; toute la lâle couverte d'éctkiUea semblables à çiçl^i
L A B iGt
<^u dos ; 1.1 causale Arrondie; la partie supérîfurc du mtiscaii
plus avancéequc l'inférieure. I) est rt^;urédnns Bloch ,pi- 356 ,
et dans le Buffoit dcDetervilie , vul. 4i pag- 3oa , sons le nom
ic John karal. 11 se trouve dan* la mer des ludes; sa chair es.t
Irès-estîmée.
Le Labre ANEI 3 neuf rayons aiguillonnas et ringt-quatre
rayons articuli^s à la dorsale, quipri^senle dem parties irés-
distÏDctes ; toute la létc couvertedVcaillcs semblables à celles
du dos; la caudale arrondie; la mâijioire inférieure plus
arant^e que la supérieure. Il est figuré dans Bluch , pi. 35^ ,
et dans le Bi^on de Deterville , vol. ^, paa. 3oa , sous le noiii
iejohmanei. On le pêche sur les cdtes de l'Inde. On le inangu
camme le précédent , mais il est moins estimé.
Le Labre ceiwture a neuf rayons aiguillonnés et treiïc
rayons articulés à la nageoire du dos; seir.c rayons à celle de
l'anus; les deux dents de devant de ehaque mâchoire pltn
grandes que les autres; le museau pointu ; la partie anté-
rieure de l'animal livide ; la piisléneure brune ; ces denx por-
tions séparées par une bande ou ceinture blanchâtre; des
taches petites , lenticulaires , et d'un noir pourpre sur la tJ>te ,
la dorsale, l'anale et la caudale. Il est figuré dans Lacé-
péde, pt. vol. 5, 28, et se trouve dans la mer des
Indes.
LeLABaEDiJbRRAHHE 3 onze rayons aiguillonnés et huit
articulés à la nageoire du dos; ud rayon aiguillonné et dit
rayons articulés à celle de l'anus ; la mâchoire inférieure un
pcn plus avancée que la supérieure ; les deux dénis de devant
plus grandes que les autres; deux lignes latérales ; la supé-
rieore se terminant un pen au-deU de la dorsale, et s'y réu-
nissant à la latérale opposée ; l'inférieure commenijant à peu
près au-dessous du milieu de la dorsale , et allant jusqu'à la
caudale, qui est arrondie. Il se trouve dans la mer des Indes.
Le Labre Aololépidote a onze rayons aiguillonnés et
ringt-sept rayons articulés'^ la dorsale; deux rayons aiguil-
lonnés et dix rayons articulés à l'anale ; les dents de la mâ-
choire inférieure à peu près égales ; la lile et les opercules
garais d'écaillés semblables à celles du dos; chaque opercule
terminé en pointe; la caudale Iri^s-arrondie. Il habite la mer
^^M Iodes , et est figuré dans Lacépède, vol- 3, pi. ai.
^^kX<e LabR£ T^ivioLiRE a vingt rayons à la nageoire du dos ;
^^pis rayons aiguillonnés et onze articulés k la nageoire de
^fkiuâ ; les dents grandes et séparées; la t^te elles opercules
^^■toés d'écaîllcs semblables à celles du dos ; les écailles
^^Kndcs et bordées d'uae couleur foncée; point de ligne l:i-
^^Bkle facilcisc^i visible; une bande transversale iila base d«
i6a Tj A T^
la caadale qui est arrondie. On le pèche dans la mer des
Indes. Il est figuré dans Lacépède , vol. 3, pi. 29.
Le Labre parter&e a cinq rayons aiguillonnés et quinze
rayons articulés à la dorsale 9 qui est basse ; deux rayons ai-
guillonnés et onze articulés àTanale; le museau avancé ; les
dents de la mâchoire supérieure presque horizontales ; deux
lignes latérales se réunissant en une vers le milieu de la na-
geoire du dos ; la caudale arrondie ; des taches sur la tête et
les opercules, qui sont^énucs d'écaillés semblables à celles àa
dos ; une ou deux taches à côté de chaque rayon de la dorsale
et de Tanale ; la surface du corps et de la. queue divisée par
des raies obliques en losange , dont le milieu présente uine
tache. Il est figuré dans Lacépède , vol. 3 , pi. 29. On le trouve
dans la mer des Indes.
Le Labre spaecï^e a dix rayons aiguillonnés et dooze
rayons articulés à la dorsale ; dix rayons aiguillonnés et seize
rayons articulés à Tanale 9 qui est très-grande ; la hauteur du
corps égale à sa longueur ; une concavité au-dessus des yeux ;
j a mâchoire inférieure plus avancée que la sopérieuçe ; la
tête et les opercules garnis d^écailles semblables à otlles du
dos ; la caudale arrondie ; des taches irrégolières ou en crois-
sant ou en larmes , répandues sans ordre sur chaque côté de
Tanimal. Il habitq la mer des Indes , et est figuré dans Lacé-
pède , vol. 3 , pi. 24*
Le Labre léopard a neuf rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguil-
lonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus ; Pou-
verture de la bouche assez grande ; les deux dents de devant
de chaque mâchoire plus grandes que les autres; deux pièces
à chaque opercule ; la caudale et les pectorales arrondies ;
les rayons aiguillonnés de la dorsale plus hauts que la mem-
brane ; point d'écaillés facilement visibles ; une raie noire
s'ctcndant depuis Tœil jusqu'à la pointe postérieure de l'o-
percule ; une bande trèsrfoncée placée sur la caudale' ; des
tâches composées de taches plus petites , et répandues sur la
tôte , le corps ,, la queue , la dorsale et Tanale, de manière à
iniiter les couleurs du léopard. Il se trouve dans la mer des
Indes , et est figuré dans Lacépède , vol. 5 , pi. 3o.
Le Labre malapterot^ote a vingt -un rayons articulés à
la nageoire du dos ; treize rayons à celle de Panus ; Ja mâ--
choire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; les
dénis de devant de la mâchoire inférieure inclinées en avant ;
la tête et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles
du dos ; une tache foncée sur la pointe postérieure dé l'oper-
cule ; la ligne latérale fléchie en bas et formant ensuite un
angle pour se diriger vers la caudale , qui est arrondie ; trois
bandns bUnchâlres sur chaque cAld. Il est propre h la lutr
des Indes et se voit figuré dans Lac^pède, vol. i, pi. 3i.
Ces huUderniers/a&ntsont été observés, décrits et dessiné!
par Coniinerson , pendant son V uy âge aaUiur du Mande.
Le Labbe !>IANE a douze rayons aiguillonnés et dii rayons
aniculés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et treize arti-
tJCTilés à l'anale ; la nageoire dorsale présentant trois portions
distinctes ; la caudale arrondie ; la têle et les opercules dénués
d' écailles semblables à celles du dos \ quatre grandes dénis au
bout de la mâchoire supérieure ; deux grandes dents au bout
di; la mâchoire inférieure; une denl grande et tournée en
avant à cbaque coin de l'ouverture de la bouche ; un petit
croissant d'une couleur foncée sur chaque écaille. 11 est figuré
dans Lacépéde, vol. 3, pi. Sa. Il habite la grande mur.
Le Laure macrodonte a treize rayons aiguillonnés cl
hait articulés k la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnes
et neuf articulés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie;
les derniers rayons de la dorsale et de l'anale plus longs que
les premiers; les écailles assez grandes; la partie postérieure
de la iSte relevée ; quatre dents fortes et crochoes à l'cxtré-
mité de chaque mâchoire ; une dent fort crochue et tournée
en avant auprès de chaque coin de l'ouverture de la bouche.
On ignore sa pairie.
Le Ladre neustrien a vingt rayons nigullbnnés el onze
rayoos articulés à la nageoire du dos; trois rayons ai^uîllonoés
et sept articulés à celle de l'anus ; sept rayons à la membrane
branchiale ; la caudale arrondie ; les dénis égales , fortes et
séparées I'iibc de Tautre ; le dos marbré d'aurore , de brun ot
de verdâire; les côtés marbrés d'aurore, de brun el de blanc.
It se pflche dans les mers d'Europe. On le connnîl , à l'em-
bouchure de la Seine , sous les noms, de grande vieille et de
iaadottlière marbrée.
Le Labre caldps a douze rayons aiguillonnés cthuîl rayons
articulés à la dorsale; treize rayons i l'anale; le premier et le
dernier de ces rayons articulés; l'œil très-grand et très-bril-
lant ; la ligne latérale droite ; les écailles fortes et larges ; la
t«!le dénuée d'écaillés semblables à celles du dos; une tache
grande el braoe au-delà, mais proche des pectorales. Il se
pèche dans les mers d'Europe. On le connoit à Dieppe sous
le nom de /mine.
Le Labre ENSAKGLAih'É a neuf rayons aiguillonnés et
quinze rayons articulés k la nageoire du dos ; tes dents cour-
tes , égales et séparées l'une de l'autre; la mâchoire infé-
rieure plus avancée que la supérieure ; l'œil très-grand ; la
ligne latérale très-voisine du dos ; la hauteur de I eurémité
de U qucae trtt-inféricure ji celle de sa partie antérieure ;
,64 I. A B
la cnudale arrondie ; la couleur générale argentée , avec ieS
lâches Irëa-graiides , irrégulières et couleur de sang. Il ha-
bile les mers d'Aiaériquc , où il a ^lé observé et dessina par
Plumier.
Le L\BtiB FEnaucriE a dix-huit rayons .'i b dorsale , qui
est irès-bassc , et à peu près aussi haule ([ue large ; l'ouvcr-
lurc de la bouche irès-pplite; les deux mâchoires presque
égales; la caudale arrondie ; la couleur générale verte, avec
(rois raies longitudinales rouges de chaque ct\i\ une raie
rouge et longitudinale sur la dorsale , cjui est jaune; une
bande noire sur chaque teil; une bande rouge, bordée de
bleu, de l'œil à l'origine de la dorsale et snr le bord posté-
rieur de chacune des deux pièces de l'opercule. Il se trouve
avec le précédent , et esl figuré vol. 3, pi. i6 de l'ouvrage de
Laccpède.
Le Labhe KESi.iK a huU rayons aiguillonnés et treize
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillon-
nés et douze rayons articulés À la nageoire de l'anus ; la cau-
dale reclilîgne; l'opercule lerminé par une prolongation ar-
rondie Jt son extrémité ; la ligne longitudinale qui termine le
dos, droite ou presque droite ; des raies longitudinales jaa^_
nâires et souvent feslonnce.i ; une tache bleue auprès tl»|^^
base de chaque pectorale, 11 habite la mer Rouge.
Le Labre combhe a vingt rayons aiguillonnas et <
rayons articnlés h la dorsale ; trois rayons ai^îUounés (
quatre rayons articulés à l'anale ; la caudale lancéolée ; l'o-
percule terminé par une prolongation arrondie à son eilr^-
inité ; le dos rouge ; une raie longitudinale et argentée Je
chaque côté de l'animal. On le pèche sur les côtes d'A '^
gle terre.
Enfin, la troisième section des labn-s renferme ceux dei
la nageoire caudale est divisée en trois lobes
Le Labre bra.siliet4 a neuf rayons aiguillonnés et qua-
torze rayons arliculés à la nageoire du dos ; trois rayons ai-
guillonnés et vingt-deux rayons articulés^ la nageoire de Ta-'
nus ; le premier et le dernier rayon de la caudale prolongés
en arrière; denx dents recourbées et plus longues que les
autres à la mâchoire supérieure; quatre dents semblables â la
mâchoire inférieure ; deux ou trois lignes longitudinales il l.t
dorsale et à l'anale. 11 est figuré dans Bloch , pi. aSo , et dam
le Buffon de Deterville , vol. 3 , pag. aSa, 11 se trouve sur les
cdlesiiu Brésil, oii il parvient à plus d'un pied de long. Unis
prend k l'hameçon , sa chair est très-bonne,
Le Labre vert a huit rayons aiguillonnés et douze rayons
articulés à la dorsale ; treize r:ivoos â l'anale ; le premier et
le dernier rayon de la caudale très-proioDgét: eii> atiièy»^
:sjaft^
sde.]H
L OB^^I
nés ^^^
; l'o-
ixlr*-
-c Je
L A Tî ,G5
led deux dents de devant de chaque mâchoire pins longues
que les nuires ; les écailles vertes et bordées de jauDc ; pres-
que (nutes les nageoires jaunes, et le plus souvent bordées
ou rayées de vert. Ilestfignré pi. E3o deceDict. On le pêcUe
dans les mers du Japon.
Le Labae TRitxiBÉ a vingt - neuf rayons k la nageoire du
dos ; dis-sept à celle de l'anus ; la dorsale longue et basft ;
les dents grandes, fortes, cl presque égales les unes ans
antres ; la lêie et les opercules dénués d'écaillcs semblables à
celles du dos ; la ligne latérale ramîËée, droite , fléchie en-
suite vers le bas , et enfin droite jusqu'à la caudale ; des ta-
ches nuageuses. Il se trouve dans la mer des Indes.
Le Labre RECx croissons a treize rayons aigiiillnnaés et
:e rayons articulés à U dorsale , qui présente deux por-
i distinctes ; la tâte dénuée d'écaillcs semblables j) celles
dos ; quatre grandes dents à chaque mâchoire ; la mâchoire
irtenre un peu plus avancée que la supérieure ; une petite
lâche sur un grand nombre d écailles ; une grande tache de
cliaqne côté de l'animal, auprès de l'eitrémité de la dorsale.
Il habile avec le précédeal,et est figuré dans Lacépède ,
val. 3,. pi. 3i.
Le Labue HÉJMIAÏQUE a vingt-un rayons articulés â la na~
geoire du dos; treize à la nageoire de l'anus ; des raie.i imi-
'int des raraciéres hébraïques sur la tête el les opercules ,
sont diînués d'écalIles semblables à celles du dos ; une
lie tache â la base d'un très-grand nombre d'écaillés ; le;
orales d'une couleur très-claire , ainsi qu'une bande trans-
trsale située auprès de chaque opercule. Il se pSclie avec
Us précédens, et est figuré dansLacépède , vol. 3, pi. sg.
Le Lakhe large eiaee a quarante-deus rayons presque
tous articulés à la dorsale , quarante -un rayons articulés à
l'anale ; la dorsale et l'anale très-longues: le corps allongé ;
la tête très-allongée et dénuée , ainsi que les opercules , d'é-
cailles semblables à relies du dos; un grand nom^bre de dents
très-petites et égales ; une raie longitudinale sur la base de la
nageoire du dos ; une raie longitudinale large et droite depuis
Ja base de chaque pectorale jusqu'à la caudale. Il est figuré
dans Lacépède , vol. 3 , pi. aS. On le trouve avec les précé-
dens.
Le Labre annelé a vingt-un rayons à la nageoire du dos ;
q'iîoze rayons à celle de l'anus ; les dents petites et égales ;
1 opercule terminé un peu en pointe ; les écailles très- difficiles
a voir; dix -neuf bandes transversales, étroites, régulières,
semblables, et placées de chaque côté du poisson de manière
• X rétmir avec ies baudos aulogues da c&té oppiMé. Il «st
geoii
i
i66 L A B
figuré dans Lacépède , vol. 3 , pi. a8. Il habite avec les pré-
cédens.
Ces cioq derniers /o^res ont été observés, décrits et des-
sinés par Commerson , à qui on en doit déjà tant d'autres.
Le Labre giofredi est une espèce nouvelle , décrite et
figurée dans Picblhyologie de Nice , par Riss/>. (b.)
« LABRE 9 Labrum (Entomologie). Nom sous lequel on dési-
gne maintenant cette partie de la bouche des insectes que
Fabricius et Olivier appeloient lèore supérieure, V. Bouche
DES IN&BCTKS. (L.)
LABROtDES. Famille de poissons qui rentre dans celle
appelée Léiopomes par Duméril. (b.)
LABRIJM. V, Labium. (ln.)
L.\BRUSCA. Espèce désigne qui croît en Virginie. Ce
nom étoit donné autrefois, chez les Latins, à la vigne sau-
i^age^ parce qu^on la trouve principalement aux bords des
champs (ialris campi). (ln.)
LABRYEYA. Nom polonais de la Régu&se. (lk.)
LA-RUON et LA -KHAI. Une espèce de Bâquois
est ainsi nommée en Cochinchine> où l'on fait avec ses
feuilles longues de six pieds , et d'une grande durée , des san-
gles pour les lits. Loureiro la nomme pandanus lœois et la rap-
porte SiU panda nus moschatus de Rumphius, qui croît à Am-
boino. (In.)
LABURNUM. C'est, dit Pline , un arbre des Alpes in-
connu au vulgaire , et dont la fleur (grappe) longue d'une cou-
dée, n'est pas touchée par les abeilles, l^s commentateurs
le rapportent à notre Cytise des Alpes {Cytisuslabumum , L.)
ou faux dénier. Ce dernier nom lui vient de ce qu'on a
t ru I peut-être .H tort , que c'étoit la deuxième espèce d^ébè-
luer cîtee ( ar Thêophraste. (l^.)
LABYRINTHE, Les coquilles du genre Cadran (^Sola-
rium ) portent quelquefois ce nom. (desm.)
L\B\RINTUE, Ancien nom des Planoabes. (b.)
L/VBYRINTHK CHAPEAU. Acaric fort voisin de Ta-
^iWriijr yHrmhus Au Liunwus , et que Paulet, qui Ta figuré pi.
« do non Tmilé des champignons, regarde cooime distinct.
LVIIVIUNTIIK KTRILLE. Paulet a donné ce nom k
l\uKti\\\ t)t» tîHfàNK {Jg^rims^errùms^ Linn.) et an St&iglie
«rÂilnHnoii t|H'4l «t fi|ure pL i àt son Traité des champignons.
(b.)
I.AIIVUIN TUK HOCHER. Nom donné, par Paulet, ii
MM iluMipl^MMii lUrl yniViii d« son Labyrinthe étrille (ytf^a-
94m yM#HM«M^i t i!»l ^M'il A liftur^ |^% ^ de c&on Traité des cham-
LAC % 167
p^ons. Il est compose de plusiears pièces qui se recouvrent
cbacane en partie, (b.)
LAC. On donne ce nom à des amas d'eau dormante 9
d'une étendue quelquefois très-considérable , qui se trouvent
dans le milieu des conlinens , et pour Tordinaire dans le voi-
sinage des grandes chaînes de montagnes.
Les iacs ont pour la plupart beaucoup plus de longueur que
de largeur, et la longueur est toujours dans le sens du cou-
rant de la principale rivière qui entre par une de leurs extré-
mités et qui sort par Tautre.
Leur plus grande profondeur (qui est presque toujours de
plusieurs centaines de pieds) se trouve en général vers le
milieu de leur longueur ; et quand cette profondeur se trouve
dans le voisinage du bord , on remarque constamment que
le rivage est là coupé à piç à une grande hauteur.
Les étangs sont aussi des espèces de lacs faits par la main
des hommes ; mais comme iUont été formés par des moyens
différens, la courbure de leuR>assin est aussi fort différente :
OD fait un étang en élevant une chaussée qui barre le cours
d*nne rivière ; et c^est toujours près de cette chaussée que
Tean est la plus profonde.
Les lacs, au contraire , sont presque tous formes par Taf-
faissement du sol qui est la suite des érosions faites par les
courans souterrains , et ces excavations où les eaux éprouvent
de toutes parts des remous qui les font refluer ettourbil-^
lonner vers leur centre , sont toujours là plus profondes et
plus vasies que vers leurs extrémités.
On distingue quatre sortes de lacs ; mais on peut dire que
la différence qui existe entre eux est plus apparente que
réelle , ce sont :
i.® Les lacs où une rivière entre par une de leurs extré-
mités et en sort par Tautre , en paroissant les traverser sui-
vant leur longueur.
2.® Ceux d'où sort cette rivière , quoiqu'ils n'en reçoivent
( visiblement) aucune.
3.® Ceux qui reçoivent une ou plusieurs riviores sans qu'il
en sorte.
4..** Ceux où il n'entre aucune rivière , et d*où il n'en sort
aucune.
Lars où il entre et cPoù il sort une rii>lère. — Les lacs de cetic
espèce sont les plus nombreux et les plus considérables ; ils
se trouvent ordinairement dans les vallées ou dans les plaines
voisines des grandes chaînes de montagnes ; les z///?/^* noiï*>
en offrent plusieurs qui sont d'une assez grande étendue. Oa
y remarque principalement les suivans :
he iacde Genèoe , qui est traversé par le îUitUie,
«c;t LAC
Le lur A iMCêntê 9 qa^an peut eotuièértr ^mine troia
lacs à la suite les uos des autres » qui sont traTersés par la
idfMxs f et auxquels se trouvent joints latéralement deux autres
lacs qui leur donnent à peu près la forme d'one croix.
iies iacs de Brierdz et de Thoim à la suite Fim de l'autre ,
qui sont traversés par Vjiar.
Les iac3 de JVaiiensiadi et de Zurich , qui sont pareillemenf
h la suite Tun de l'autre , et traversés par le LUnati,
Le lac de Constance^ qui est traversé par le Bhim,
Du côté de l'Italie , le lac Mafeur^ qi|î est traversé par le
\Tésin,
Le lac de Came par VAdda,
Le lac de Garde par le Mindo,
Du côté de la France , on voit le iac de Jouoo dans une
haute vallée du Jura. Ce lac est remarquable par sa situatioq
ji 1900 pieds au-dessus du lac de Genhe^ et par une autre ctr-?
constance singulière qu'il preste. Il est traversé par la ri-
vière A^Orhe^ qui , en sortant ft ce lac, s'engoufire dans de
vastes entonnoirs que ses eaux ont pratiqués dans des con^
f.hes de pierre calcaire qui sont actuellement dans une situa*
tion verticale , par Teffet de la rupture qu'elles ont éprouvée
lorsque rabaissement qui a formé le lac a eu lien ; .et cette
même rivière , après un cours caché de trois quarts delieue ,
va ressortir dans une vallée infiérieare , à 680 pieds au-des-
sous des entonnoirs , par où elle tsX entrée dans son canal
sontrrraîn ; et de \k elle va traverser les lacs de Neirf^hâul et
ck HIrnnt y dont elle a jadis creusé le bassin , de même qu'elle
«voit creusé celui du lacdeJoux^ et comme probablement
p\W en creuse encore un autre dans cet espace de trois quarts
de lieue oii elle coule entre des couches de rochers qu'elle
tie ee«se de corroder et d'excaver , et qui dans les siècles fîi-
lum (éprouveront à leur tour un afCsissement , mais beaucoup
intHit!^ rou.HidérAble que les précédens, attendu que levolumn
ilt>«i eAUK de rOrbe a prodigieusement diminué , de même
fjMM neltii de toutes les autres rivières.
LeN (tuireK contrées montueuses de l'Europe, notamment
h iSii^de et les pays voisins, ofirent un grand nombre de lacs
f|iif iimH de ini^me traversés par des rivières.
l.'A^ie hori^jtle en a deux fort considérables , le lac Nor-^
* iik'^'th 4 dfttiK 1.1 'rartarîe chinoise , 4 la base méridionale de
lit I IhWiie den monts AltaY, où il est traversé par l'irtfMa^; et
lu A»» llrtYkrtl^ A^nn la Sibérie orienule, qui est traversé par
I' ^H^tMv* ( le Ue f»nt un des plus «rands qu'il y ait dans l'an*
» li'H I iHitlit#ttt \ il a plus de cent lieues de longueur, sur une
l'U|,i.i«i iiht\ettn«» de t& à t8 lieues. Je l'ai traversé quatre
l»Mii diiHn di^iin v«>v^^« ^ue j'ai faits en Daoorie , que ec gcand
LAC
lac sépare Ae la Sibérie proprement dile ; el il csl en niâiiia
Icnips le seul moyen de communicalion enirc ces Hi-uit con-
trées . attendu cgu'il est environné de montagnes impra ticablca
4|ui se prolongent à de grandes distances.
Lh profondeur de celac est considérable; vers le milieu de
la traversée , je n'en si pas trouve le fond avec une ligne
de Goo pieds. 11 ne gèle que vers la fin de novembre , plus
d'un mois après que (ouïes les rivières du pays soni arrêtées.
Il dégèle aussi un mois plus tard. Au retour de mon premier
voyage , je l'ai encore traversé sur la glace le aa avril { 1 78^) ;
il est vrai que ce ne lut pas sans quelque danger. Le long de
sa rive orientale où l'eau est basse à cause des atterrissemens
<}ui y sont apportés par la Séimga et par d'autres rivières , il
iitûx dégelé à une grande distance ; je fis près d'une lienc en
' i4ean pOMr alteîudre la glace : je trouvai ensuile des fentes
{■Gtdérables qu'oD eut assez de peine à faire franchir k mes
lalgré les langues et fortes planches dont j'étoià
approchai de sa rive occidentale où l'eau est pro-
ui e.sl bordée de hautes montagnes , je trouvai la
)MCe moins mauvaise, à l'esceplion d'un grand nombre
baverlures qui oDt depuis 10 jusqu'à 3a ou ^o pieds de
iintélre , qui sont occasîonées par des sources chaudes, et
k l'eau ne gèle jamais , quelque froid qu'il fasse , lors même
"à esti 35 ou io degrés.
Comme j'avoîs traversé le lac par la ronlc la plus courle,
'e pouvoir terminer dans la journée ce fâcheux voyage ,
rrîvai au pied des hautes montagnes qui bordent sa rive
occidentale ; et le jour suivant , j'eus à faire une douzaine de
lieues le long de celle môme côle pour venir à la sortie de
l'Angara , qui est la seule issue. Pendant ce trajet, j'obsei-vai
plusieurs centaines de ces sources chaudes qui , la plupart ,
ne sont point dans le voisinage (HÔme des montagnes , mais à
une lieue , et rnSme à deux lieues en avant dans le lac.
Dans un second voyage fait pendant l'été , j'observai la
nature de ces montagnes qui en général sont priinitives-
Mais celles qui bordent le lac immédiatement présentent qn
fait qui prouve bien qu'il y a eu un affaissement prodigieux
dans remplacement qu'occupe le Baïkal: elles ont deux ou
■rois cents toises d'élévation, et sont composées de poudings,
dont les couches régulières et parallèles les unes aux autres
annoncent clairement qu'elles ont été forméesdans une situa-
tion horizontale ; mais aujourd'hui elles se relèvent au-dessos
de l'horizon d'environ jjo Ji &o degrés en plongeant dans le
liaAal. 11 arrive mâme souvent qu'il s'en détache des banrs
énonoes qui giisseal jusque dans ses eaui. J'ai rappt>r1é ue
^6 LAC
fait il y a déjà long-lemps. (_Joamal de Fhys. , mars i7gi>j
pag. aay.)
Tl me parolt donc indubitable que loraqne ces couclics de^-
poudings ont élé formées, leur surface horizontale devoîl être
au moÏRB à la mSmc hauteur où est demeurée leur portion ,
qui est a)ijr>uril'hui à deux ou trois cents toises au-dessus de
la surface du lac, et que tout le sol qui les supportoit a été
entraîné par des courans souterrains.
On sera peu surpris de ce que j'avance, lorsqu'on se rap-
pellera un fait plus extraordinaire encore, qui a été observé
par Saussure , et par d'antres eélèbres naturalistes , et qui est
presque sous nos yeux; je veux p.irler de la montagne nommée
le RigiÈerg, qui est au bord du /ar de Lweme, à Teitrémilé
de la vallée deJV/utfenf/ia/.-cattemontagnequiacinqmille pieds
d'élévation au-dessus du lac, est entièrement composée de
couches horizontales de ealets roulés, depuis ta base jusqu'à
son sommet. Il a bien fallu que toute la vallée fût elle-m^me
comblée des mCirfts depuis, lorsque l'ancien (leuve rouloit
les galets qui forment les couches du sommet de relte mon-
tagne , qui étoient alors le fond de son lit. Cependant lors-
que ce même fleuve est venu à diminuer graduellement comme
tous les autres , il a peu à peu enirainé lui - même les débris
dont U avoil comblé la vallée. Elle est aujourd'hui totalement
déblayée dans une étendue de plusdedixlieues.et ilnereste
que le Rigiberg , qui est te témoin de l'élévation des anciens
allerrissemens.
Ce que des courans d'eau extérieurs ont opéré dans le M«/-
Imlhal, des courans souterrains l'ont fait dans la vallée du
Ba'ikai , et ces excavations ont enfm causé raffaissemeut des
couches supérieures-
Je n'ai pas besoin de dire que cette grande opération ne
s'est pas faîte d'une manière subite ; il est trop évident que
des couches horizontales n''auroicnt pu se soutenir on ins-
tant sur un vide aussi vaste ; l'opération a été lenle et gra-
duelle comme toutes celles de la nature; ce sont les eauxi^
non-seulemeut de W'Iiigara, maïs encore celles qui de toutes
parts afilucnt encore aujourd'hui dans le bassin du lac , par
«les canaux souterrains , qni ont miné peu à peu le sol , et
ilélenniné successivement renfoncement de sa surface.
i.a même cause qui a formé le /ne BujW, dans l'Asie sep-
tentrionale , a pareillement creusé les vastes lacs du Canada ,
tels que le lac Supérieur, le iar: Hnron , le lac Érie, le /ai: On-
/arw , qui sont à la suite les uns des autres , et traversés par
le lleiive Saiiit- Laurent.
Lar.s iTuii sortent des rmèrr.s, quoiqxi'ils n'en reçoioeni aurtine. —
Ces sortes de iaes dJfTèrent des précédens, seulement en ce
LAC ,y^
qne les eam qui leur arrivent ne s'y iniroduisent que par des
canaux souterrains ; ces eaus courantes cachées peuvent êlre
iré S' abondantes , et alors il sort de ces lacs des rivières con-
sidérables. Tel est le lac Séli/jfr , dans le gouvememenl de
Ttnr, à 60 lieues au N, O. de Moscow , qui donne nais-
sance au Volga, le plus grand fleuve de l'Europe , quoiqu'il
oe se jetle visiblement aucune rivière dans ce lac.
Tels sont les /oi^j appelés Koko-nor, au pied de la croupe
orientale des moniagnesdu ïhibel, d'où sortent le Honan et
le Kiang , deux des plus grands lleuves de l'Asie, t^ui em^
(seul tout l'empire de la Chine , et vont se jeter dans la
^du Japon.
ffels sont les deux petits lacs de la Caslille nouvelle, qu'on
KTRt les yeux df ta Guaiiiaiia , qui sont voisins de la chaîne
tnonlagnes A'AJcarrat , et qu'on regarde comme les sour-
mic ce grand Oeuve.
^ei est encore le lac du Monl-Céni's, qui ne ilonne pas k
féritê naissance à une bien grande rivière , mais qui est re-
rquable par son élévation à sis mille pieds perpendlcu-
|ies an-dessus du niveau de la mer ; ce lac et la Cèitlse qui en
it entretenus par les eaux que des canaux souterrains
y conduisent, et qui descendent des sommités voisines qui
aont aussi élevées au-dessus du lac qu'il l'est lui-mC-mc au-
dessus des plaines du PiémonL
^^hC<^ l^f^i 1"i ^ trois quarts de lieue de longsurtrois à quatre
^^^Ms toises de large , et qui se trouve dans un local aussi
^Hfrë , est un fait curieux, et qui prouve combien il est facile
^^K eaux de l'atmosphère qui enflent les interstices des cou-
«h« à peu près verticales des moniagnea primitives, d'y
former dos excavations consiilérablifs. Celles qui ont creusé
le bassin de ce lac, en ressortoicol sans doute par quelque
fissures inférieures que les affaîsscmens ont obstruées, et le
gorgeoir actuel qui forme la Céiàse , est au niveau de la sur-
face du lac. Saussure a reconnu que ce lac a été aulrefois
plus élevé qu'aujourd'hui, puisque la Cénise a forme des
érosions à plus de trente pieds au-dessus de son niveau ac-
tuel , et y a laissé des dépôts calcaires semblables à ceux
qu'elle forme encore aujourd'hui.
On voit dans les Pyrénées des lacs dont l'origine est en
tout semblable à celle du lac du Hlont-Cénis , et d'où il sort
également des rivières; il y a nitfme plusieurs de ces lacs qiû
te trouvent â une élévation encore plus considérable, «.l
d'environ sept mille pieds au-dessus de l'Océan, tels que
\tilacsde Grns , de Las-Cougmn cl à'Onret, dans les mon-
tagnes qui sont au-dessuf de Hnrl^ge. Ceux-ci sont gelés la
ptiM grande partie de l'été : Us le sont des le mois d'AoOi , c(
17* LAC
ne décèlent en partie qat Ters le mois de joia. €dai dn
Mont'Cénis , an contraire , iooissoil d'une tanpéminre fort
doue*; , i la fa de septembre, oà Sansiore l'a obserré ; et il
esl tellement poiiionBcnz, que la pèche étoit (en 1780)
affermée 636 livres. 11 abonde snrtont en excellentes tmites.
[Il faut mettre dans cette classe le lac ooi se tnnnre sor le
MoDte-Rotondo , en Corse, à pins de trois miOe mètres an-
dessas da nivean de la Méditerranée.] (L^.)
Lacs ipd reçohent iptdifues noièns sans qu^it em sorte, — * Les
Jacs de cette e^èce ont été formés de la même manière qpm
cens des deux espèces précédentes , et la plupart même ont
ressemblé de tons points à cens de la première espèce ; ils re-
ceroient une rivière qoi s'y rend encore anjoard^hni , et il en
^rtoît une autre , qui maintenant se trouve tarie , par la rai-
son que les eaux qu^ib reçoivent ne sont plus aussi abondantes
^u^aotrelbis , et qu^il nV en a plus que la quantité qui fait
équilibre avec celle qu'ils perdent par Tévaporation )Ouma-
ilêre ; de sorte que ces lacs n'ont plus besoin de défprgeoir.
il y a même lieu de penser que généralement tons les lacs
d*oii il sort aujourdlmi quelque rivière, finiront ui» jour par
vî'en fournir aucune ; car en ne sauroit douter , ainsi que
BafFon Ta très-bien reconnu , que la diminution perpétnelk
des montagnes n'opère uiie diminution progressive dans la
masse des eaux courantes ; l'observation nous en fournit des
preuves sans nombre : on voit, par exemple, que les eaux qui
concourent avec le Rb6ne supérieur à former le lac Léman ,
forent jadis tellement abondantes , qu'elles remplissoient
l'immense bassin qui s'étend jusqu'au fort de r£cluse, tft
que là, il sortoit un fleuve vm^ fois plus gros , peut-être , que
le Rhône actuel. On voit a quel point de médiocrité il est
maintenant réduit ; et il diminuera ainsi graduellement dans
la suite des siècles, jusqu'à ce qu'enfin il n'ait plus la force
de sortir de son lac.
^ C'est ce qui est déjà' arrivé à un ^rand nombre de rivière
qui descendent de la partie septentrionale du plateau centrai
de l'Asie , et qui dans le temps de leur puissance venoient sfi
joindre aux Qeuves de la Sibérie où elles charrioient les cada-
A^res d'él^phans, de rhinocéros et d'autres animaux jdes Inde^t
dont on trouve les restes vers les bords de la mer Glacial^.
Mais aujourd'bui ces mêmes rivières demeurent perdues
^ans les lacs de la Tartarie chinoise.
Quand ces sortes ^e lacs èoj^nes sont d'une étendue cou-
•idérable , on leur donne le nom de mer, surtout quand ils
<eont «aies. Tel est Iç lac AsplialHtc^ en }^ales«ine , où vient se
L ^
LAC ,j3
■ Jourdain. On lui donne liï nom de Mer-Marie ou
Mir-dtSel, à cause de l'eslrême salure de ses eaux.
La mer Caspienne n'osl elle - même qu'un lar de celle es-
pèce , qui est alimenté par les eaux du yolga, de V Oural et>
it quelques autres rivières. Cette. mer , qui jadis couvroit k'S
âéserts salés qui l'enviroiinent , et qui étoit joinle au/ar Ami,
diminue contiDuellement d'étendue , k proportion de la di-
minution qu'i^proiivcnt les rivières qui s'y jettent ; elle dïiiri-
nue aussi journellement de prpfoodeur, de même que tous
Icfl autres lacs, par les atterrisse mens que les rivières cb a rricot
^Siuson bassin.
^lED'lprés les dernières relations que nous avons de l'intc-
V^PBT de l'Afrique , il paroit qu'il existe , vers sa partie cen-
' -traie , un grand lac où va se perdre le Niger.
En Amérique, o^^nnottun lac de celte espèce; c'est le
lac Tilitara , qui t9»n Pérou , et dans loquet se perd une
rivière qui prend sa source près de Catco.
Lacs uii il n'entre et d'où il ne sort aucune rivière. — Il y a fort
peu (le lacs de celte espèce qui soient d'une étendue ua peu
considérable ; mais il est des coQlrées oit ils son) prodigîen-
sèment multipliés, comme on le voit dans les diïscris qui
sont au nord de la mer Caspienne , et dans les plaines qui
s'étendent entre les monts Oural cl Vlriifhe, ainsi que dans le
grand déserl du Baraha , qui occupe , entre Vlrliilie et VOli ,
an espace d'environ quatre cents lieues du sud au nord , sur
■oe lâcheur moyenne de cent cinquante lieues.
Le sol de ces differenles contrées est partout de la même
nature, c'est-à-dire, composé de marne plus ou moins mî!lée
d'argile et de sable. Les lacs, qui s'y trouvent en grand
noi^re , ne sont ep général que des espèces de mares où se
raisemblent les eaux de pluie ei celles qui proviennent de la
fonte des neiges : leur plus grande étendue n'est pière que de
deas on trois lieues de circonférence , et pour l'ordinaire elle
est beaucoup moindre ; leur profondeur est très-p^^lile , sou-
vent elle n'est que de quelques pieds , et rarement de plus
d'âne toise ; le fond en est presque aussi plat que celui d'une
eavette, et pour l'ordinaire il est à sec vers la fin de Tété.
Ces lacs présentent un phénomène assez singulier : on en
voit dans la même plaine et à quelques centaines de pas de
diitaocc , dont les uns contiennent de l'eau douce ; d'autres
fini leur eau chargée de sel marin ( soude muriaièe ) ; d'aulres
»oot S4inr4b d'un sel amer tout semblable au sel dlEpsom
( magnifie iul/atée), qui est une combinaison de magnésie
ei d'acide sulfurique; d'autres enfin contiennent en même
■cmpt ces deux espèces de sel| tantAt mêlées dans la toUliié
de leurs eatuc, taslOt sépâr^nieat, le tei marin dans une partie
k
II
«74
LAC
du hc, eilRie/iTEpsomilans l'autre partie; tanlAl ces ileusaels
se formenl en même temps , el tanifll le sel d'Epsom ne se
manifeste <|ue vers la fin de Vêlé.
On a prétendu i|ne la salure de ces lacs étoît entretenue
pardcssourccssalées; mais cette supposition paroîl totale-
ment dénuée de vraisemblance , au moins pour le plus grand
nombre , d'apri^s l'observation des circonstances locales ; car
on voit d'abord la difRcullé qu'il y .luroil à concevoir que des
sources qui devroient tirer leur ori^^ine de fort loin , et qui
serpenteroicnt entre des couches d'argïle dans un terrain sa-
blonneux , ne se confondroient pas les unes avec les autres ,
de sorte que tous ces lacs devroient offrir le mSme mélange
de matières salines ; tandis qu'on voit le coniraïre , aiosi que
je l'ai dit ci-dessus, et que Pallas l'a observé dans les lacs
nombreux de la province à'hcl, entre fafc monts Oural cl le
Tuliol. ( Foyag. , t, a , p. 5o2 et suiv. ) "^
Un ne pounoit pas non plus concevoir comment des
sources salées viendroienl se rendre dans les landes du Ba-
raba , qui est environné de tous cAtés par deux fleuves puis^
sans , rOb et l'Irtiche, qui prennent leur source fort près
Ion de l'autre , dans les mnntagnes primitives de l'Altaï , et
qui se réunissent après avoir embrassé celte plaine immense ,
dont le sol se couvre tous les ans d'effloresceuces salines , les
unes formées de sel d'Epsom, et les autres de sel marin. Ces.
sels sont ensuite dissous par les pluies d'aatomne, et en-
traînés dans les ruisseaux et de là dans les fleuves, ce qui
n'empêche pas que chaque année il y en ait la mÈme quan-
tité ; mais assurément celle salure de la terre , non plus que
celle des lacs, n'est pas fournîcpardes canaux soulerrains:son
unique origine est dans l'atmosphère , de même que celle du
nitre , et ces sets sont de diverse nature , suivant la qualité
du sol qui leur sert d'excipient. On a remarqué constamment
que dans les lacs dont le fond ne présente qu'on sable pur,
l'eau est douce ; dans ceux où le sable est mêlé de vase , on
trouve du sel marin; et ceux dont le sol est tout vaseux, ne
produisent que duseld'£psom; ceux-ci sont les plusnombreui.
II y auruit encore une objection qui me paroit assez forte
contre l'hypothèsedcs sources; c'est qu'en venant ainsi chaque
année remplir le lac de leur eau salée , qui, en s'évaporant,
laîsseroit le sel dont elle est chargée , elles auroient LienlAt
rempli de sel tout le bassin du lac ; et c'est ce qui n'arrive
nullement : soit qu'on enlève la croûte du sel qui se forme au
fond de ces lacs pendant l'élé , soit qu'on la laisse , il n'y en
a ni plus ni moins l'année suivante ; et ceux où l'on n'efi a ja--
mais pris, n'en ont pas une couche plus épaisse que ceux où
on rcoieveloaleslcsannees.il en est de ces lacs préci»élBCiM'
LAC ,jï
comme des nitrières ; dès4|u'une (ois Ils oot acquis la (juan-
lilé de maliére saline que cumporie la nature de leur sel , il
ne s'en furoïc plus île Douvelle.
On doil compler parmi les lacs où 11 n' entre el d'où il ne
sort aucune rivière , ceux qui se forment dans les craiéres dei
anciens volcans. L'un des plus remarquables par son rléva-
lion , est celui que les voyageurs disent avoir vu à la cime du
Fk-d'Adam , dans l'ile de Ceyian. On découvre celte niou-
lagnc à quarante lieues de distance , ce qui suppose qu'elle a
pour le moins la bautcur de l'Etna ; sou cane , qui est d'ua
accès très-difficile , a deux cents pas de diamètre à son som-
met, et l'oD voit au milieu de cette esplanade, un lac très-
profond et d'une eau très-pure. (Ribeiro, UUt de Ceytun.')
Un des plus célèbres observateurs des volcans , Dolomieu,
a vu de mËme un lac dans un cratère vuisin de Coïmbre en
Portueal , dont il donne la description dans ses lettres k son
ami Faujas , qui les a insérées dans son bel ouvrage sur les
volcans éteints du Vivarais. Cette ntonlague volcanique , ap-
pelée aujourd'iiui la Sierra de l'Estrella , est le Mons Hermim'us
des anciens: •> Elle est, dit Dolomieu, extrémeiiient élevée ,
•> de forme conique.... On voit , au milieu de son sommet ,
- Due grande etcavation , dont le fond est un lac entouré du
" radiers escarpés; l'eau de ce lac a un mouvement d'ébui-
« liliOD... A la base de celte montagne , on voit des colonnes
» de basalte prismatiques et articulées. On conserve une de
■ ces colonnes i l'université de Co'ùubrc; elle est cristallisée
" irês- régulièrement. « (p. 0-2. )
Les lacs d' Albano , de Nemi, elc. , dans les Etals Romains,
remplissent le fond d'anciens cralères-
Les larj d'Âgnano et à' Aerme, près de Naples, sont aussi
d'anciens cratères de volcans , ainsi que l'ont reconnu Ferber,
Breislalc , el tous les autres naturalistes qui les ont observés.
I' Le lae Agnaao est singulier, en ce qu'il paroit quelquefois
bouillonner sur ses bords , principalement quand il y a beau-
coup d'eau; ce bouillonnement, semblable à celui AeVAcqua
Zolfa de la campagne de Kome , ne vient que d'un fluide aéri-
fomie , qui se Uit jour au travers de l'eau. Sur te bord de ce
lac sont les étuves de San-Germano , où il sort de la terre une
vapeur chaude , qui, retenue par les bâtimens qu'un y a faits,
luffil pour produire des sueurs abondantes et salutaires. " (La-
lande, yoyag. , lom. G, p. 27.)
Le lar: d'Agnano n'a tout au plus que trois quarts de lieue
de circonférence ; celui d'Aeerne est à peu près de la même
étendue : il est remarquable par sa forme circulaire et par
l'aspect triste et mélancolique des objets qui l'environnent ;
ilcstaa f»ad d'op ealoçnoir, où U soleil pénètre à peine à
176
A C
s le fi-tlitUge ipaii des arbres dont H est ombrsgi^ Toiit
prùs de ce lac est le MnalE - Niiuoo , auiui^l on doDoe raWXt
pieda d'élévation , el qui fut formi^ par les cendres , les piei
res ponces et tes scories d'une seule éruption , dans l'esp'
de doiue heures, le 39 septembre i53$. Beaucoup d'aol
Tolcanfi d'Italie offrent des lacs semblables.
C'est ici le lieu de citer le lac observé par M. LeschenaflA
de la Tour, au sommet du mont Idienne, dans la partie
«rienlale de lilc de Java, dans la prftvince de BagoiM-Van-
f;ni. Le mont Idienne paroil élevé de plos de deux nuille mè-
tres au-dessus du niveau de la mer. Son sommet fUt un cra-
tère d'une dcml-lieue dans son plus grand diamètre, et d'un
quart de lieue dans son petit diamètre ; sa profondeur est de
cent trente mètres environ. Le fond du gouffre a enWron qua-i
tre cent quatre-vingt-dix mètres dans son plus grand diamè-
tre. Un tac de trois-cent quatre-vingt-nliit mètres, dont les
eaus sont chaudes, et chargées d'aride sulfiirique, occupe au
sud-ouest la partie la plus basse, Il s'élève de la surface du
lac une fumée légère, et dans la narlie opposée du cratère sont
des bouchesfumantes elde nombreux vestiges d'une solfatare
encore en activité. 11 sort du lac tin ruisseau dont les e«uï
Eoulâcres, brillantes el chargées également d'acide sulfuriquei
Il est absorbé peu à peu par te terrain sablonneux sur lequel
il coule, et disparoll entièrement à une demi-lieue avantf ar-^
river à la rivière hluru^he (songi-pou/j de& J avons y, excepté danfl
les temps de pluies , pendant lesquelles , grossi par les eaux
qui tombent , il va s'y décharger el communique alors ans eaux
de cette rivière ses qualités nuisibles. L'analyse des eaux du
lac , faite par M. Vauquelin , y indique la présence de t'actdft
sulfurique, de l'acide muriatlque, de l'acide sulfureux, du sul-
fate d'alumine simple , d'une petite quantité d'alun , du sul-
fate de chaux, du sulfate de fer et de quelques atomes de Si
fre, substances que nous nommons dans l'ordre de quaDlfa
l'acide snlfurique étant le plus abondant. '
Le la/: sui/urewc dont parle Pallas est sans doute encotlj
lac de la même classe que tous ceux qnc nous venons de C\
Ce lac décrit par Pallas, dans son VoyMe en Sibérie,
existe dans le gouvernement de Nigegorod. If se nomme ion
de Sernof'e-osoro. Il a environ lao mètres de long sur gft
mètres de large , el est situé au pied d'une montagne calcaire
qui n'est qu'à la distance d'un quart de lieue de Surgot. It
occupe le bas d'uD enfoncement assez considérable enformc
de chaudière. Ce lac , d'un aspect elTrayant, n'a point de
mouvement sensible et ne gèle jamais. Le i5 octobre 176H,
Pallas trouva que la chaleur de ses eaux surpassoit. de trente
4egrés celle de l'atmosphère ; c'est ce qui fait tpK dfcaf-lel
au sui-
de sg^^
ectIflA
Ti A C ,yy
4cnips âe gelëe , il s'élève ordinairement de la surface de ce
lac une vapeur très-visibie. Ses eaux sont très-iimpldcs, sul-
fareases, et répandent une odeur d^œufs pourris ou Je gaz hy-
drogène sulfuré qui se fait sentir à une lieue au-delà dans la
direction du rcnt. Ses eaux extri^memenl limpides laissent
voir le fond du lac qui est recouvert d'une sorte de peau ou de
voile noirâtre qui est produite par une espèce d^oscillaires
êtres organisés confondus jusqu'ici avec les conferves , que
les naturalistes regardent comme faisant le passage du règne
végétal au régne animal et qui se trouvent fréquemment dan^
le« eaux thermales et sulfureuses, (jlts,)
Température de cerUuns Lacs, — Le célèbre Saussure nod
moins habile physicien que géologue éclairé , a fait, avec un
thermomètre de son invention , àes observations curieuses
sur la température qui règne au fond des principaux lacs des
Alpes. Il en résulte que , même dans les plus grandes cha-
leurs de Tété , comme dans les autres saisons, il y règne un
froid remarquable , tandis que , d'après les observations fai-
tes avec le même instrument à de grandes profondeurs dani^
la mer, on voit que la température y est la même que dans
le sein de la terre, c'est-à-dire, à environ dix degrés au-
dessus de zéro. Le thermomètre de Saussure étoit construit
de manière qu'il lui falloit plusieurs heures pour se mettre à
la température du milieu où il se trouvoîl ; il le plaçoit le
soir, et le relevoit le lendemain.
Ltic de Genhe. Deux expériences que Saussure a faites
Sivle lac de Genhe ^ lui ont donné les résultats suivans.
Première expérience. Le 6 du mois dMMt, à la profon-**
denr de trois cent douze pieds , l'eau du ijPétoit à la tempé-
rature de 8 degrés et demi , Réaumur.
A la surface , elle étoit à i5 , et Tair à 20.
Seconde expérience. Le 1 1 du mois de février , à la pro-^
foadeur de neuf cent cinquante pieds (devant lés roches de
Helllerie , c'est la partie du lac la plus profonde que l'on
connoisse ) , la température étoit à 4 degrés ^ ; celle de la
sorface à 4- i; celle de Pair à i -|.
On peut remarquer que la surface du lac de Genhe étant
élevée de onze cent vingt-six pieds au dessus du niveau de
la Méditerranée , le fond de son bassin n'est que de cent
soixante-seize pieds au-dessus de ce même niveau.
hac â Annecy, Ce lac est à deux cent dix pieds au-dessus
du lac de Genhe.
Le i4> du mois de mai, le thermomètre descendu à la pro-
fondeur de cent soixante -trois pieds, rapporta 4 degrés et
demi.
L'eau de la surface étoit à 11 et demi ; Pair à 10.
XVII. lu
i;8 LAC
hac au Bourgel, en Saooie, Le 6 du mois d'octolire, Ji la
profondeur de deux cent quarante pieds, la température étoil
comme celle du lac d Annecy , à 4 degrés et demi.
Celle de la surface à i^ 7 ; celle de l'air ii lo-^.
Saussure observe , relativement à ce lac , qu'on ne sauroit
attribuer la froidure de ses eaux à aucune cause étrangère : il
ne reçoit nul torrent des Alpes ; et la communication qu'il a
avec le Rbâne 9 ne lui apporte les eaux de ce fleuve que penr
dant les crues de Tété.
Lac de Thoun 9 dans le canton de Berne. Ce lac est élevé
de six cent trente pieds au-dessus de celui de Genève.
Le 7 du mois de juillet , à trois cent cinquante pieds de
profondeur, la température étoit à 4 degrés.
Celle de la surface à i5 ; celle de Tair à 16.
Lac de Brieniz , coniîgu à celui de Thoun. Le 8 du mois de
juillet, à cinq cents pieds de profondeur, la température étoil
à 3 degrés 7%.
Celle de la surface à 16 ; celle de l'air à i5.
Lac de Luceme. Ce lac est élevé de cent quatre-vingt-
onze pieds sur celui de Genève.
Le 28 du mois de juillet , à six cents pieds de profondeur,
la température étoit à 3 degrés -j^*
A la surface elle étoit à 16 ,'„ ; celle de l'air à 18 7%.
Lac de Constance Le 25 du mois de juillet , à la profon-
deur de trois cents soixante^dix pieds , la température étoit à
3 degrés •^.
La surface de l'eau étoit h i^,; l'air à 16.
Lac Majeur. I%tf Q du lÀois de juillet , à la profondeur
de trois cent trei||Kmq pieds, la température étoit à 5 de-
grés-j^ ; la surface de l'eau à 20 , l'air à 18.
Il est remarquable que le fond de ce lac ait une tempéra-
ture aussi basse , tandis que sur ses bords les oliviers et même
les orangers prospèrent en pleine terre.
Température de la mer. — Première expérience. Le 8 du
mois d'octobre , à Porto-Fino , sur la côte de Gènes , le ther-
momètre descendu à la profondeur de huit cents quatre-vingt-
six pieds , rapporta 10 degrés -j^^.
La surface de la mer étoit à i6~ ; l'air à iS-;^*
Deuxième expérience. Le 17 du mois d'octobre, devant
l*ïice , à la profondeur de dix - huit cents pieds , le thermo-
mètre rapporta , comme à Porto-Fino , 10 degrés î%.
La surface de la mer étoit à 16 -^.
On voit , par cette comparaison de la température du fond
de la mer avec celle du fond des lacs, que ce n'est point la
masse des eaux qui met obstacle à la communication du ca-
lorique extérieur, et que la basse température qu'on observe
r. A c
■79
âdiis le fond des Iac3 des Alpes , est due à quelque cause par-
ticulière et locale ; mais celle cause n'est point connue.
Diminution des Lacs, — Indépendamment dt la cause géné-
rale qui opère une diminution graduelle dans l'étendue el la
profondeur de tous les lacs , il y en a d'autres qui agissent
sar cbaque lac en particulier, et dont l'effet est plus ou moins
prompt, suivant les circonstances locales.
Toutes les rivières qui se jettent dans les lacs y charrient
plus ou moins les débris des montagnes d'où elles sortent , et
des contrées qu'elles arrosent. Ainsi , plus un lac est voisin de
ces hautes montagnes d'où se précipitent des torrens qui rou-
lent avec eux des débris de rochers, et plus tôt son bassin sera
comblé ; tandis qu'un autre lac , situé plus loin dans la plaine *
et ne recevant que du sable et du limon , dont une partie res-
>ori par son dégorgeoir, n'éprouvera qu'une diminution beau-
coup plus lente.
Quelques naturalistes ont crupouvoir déterminer l'ancîen-
nelé relative des lacs , d'après Téiendue des aiterrissemens qui
ont été formés dans leur bas-^in par les rivières qui s'y jet-
teot ; mais il parotl bien difficile d'avoir là-dessus des données
on pen satisfaisantes, et il faudroît surtout avoir beaucoup d'é-
gard aux circonstances locales de chaque lac en particulier.
On voit , par exemple , que le lac de Neuchdlel , situé au
pied du Jura , a déjà éprouvé une diminution très-considé-
rable par les atterrisse m en s de l'Orbe, taudis que ceux du
Rhâne sont à peine sensibles dans le iai; de Genève , quoique
celui-ci soit probablement plus ancien.
Le iac dAimay, qui se trouve enclavé dans les montagnes,
est déjà , eo grande partie , comblé de leurs débris.
La vallée de Chamuunr fut aussi jadis un lac . ain^i que Saus-
sure l'a reconnu ; mais , placé au pied de la plus haute mon-
tagne de l'Europe , son bassin a depuis long-temps été ni-
velé par les aiterrissemens que l'.4nieiron et d'autres torrens y
accumulent de toutes parts.
Le litc du Bourget , au contraire , qui se trouve dans le mi-
lieu d'un vaste bassin ou il ne reçoit que des eauK paisibles
el peu chargées de matières étrangères , sera moins exposé
que beaucoup d'autres à l'inHuence de cette cause particu-<-
lière de la diminuiion des lacs.
l'héMoméitei ifue pfèsentcnl ijuelques Lacs. — On observe quel-
quefois, dans le lac de Genèit, un flux et un reflux très-sen-
sihles, auxquels on donne le nom du sèche ; on voit dans cer-
laines journées orageuses , les eaux du lac s'élever tout à coup
(le quatre à cinq pieds , s'abaisser ensuite avec la mf me ra-
oidilt!, el continuer ces alternatives pendant quelques heures.
Falio altribuoil cl: phénomène à des coups de veut qui te-.
i8o LAC
^oussoienl les eatix du petit lac au-delà àe la barre sabloiH
neuse qui le sépare du grand lac, et ces eaux venant à retom*
ber , occasîonoîent , selon Ini , ces oscillaiions.
Jallabert observa que les sècbes avoîent lieu sans qu*ii y
eàt aucun coup de vent ; et il attribua ce phénomène à n
fonte subite des neiges qui grossissoit TArve tout à c<H*p 9 de
manière à retarder brusquement le cours dii Rhône à sa sor-
tie du lac.
Mais Saùssnfe a vu arriver ces cfues subites de TArre , sanè
qu^il y eût la moindre apparence de sèches.
Bertrand donne une explication qui parolt plus satisfai-
sante : il suppose que des nuées électriques attirent et sou-
lèvent les eaux du, lac , et que ces eaux j en retombant , pro-
duisent ces ondulations. A quoi Saussure ajoute que àes va^
Viations promptes et locales ^ dans la pesanteur deTâm*, pe«i-
vent contribuer à ce phénomène.
Quelque ingénieuses que soient ces explications, eQes ne me
semblent pas très - satisfaisantes ; on ne sauroit attribuercé
{)hénamène à des causes aussi générales , qui ne manque-^
roient pas de produire des effets à peu près semblables sjnfî» leâl
autres lacs. Il doit donc y avoir quelque autre cause plus parti-
culière et inhérente au lac lui-même ; et je penserois que ces
sôulèvemens subits dé ses eaux sont plutôt dûs à des bôuifées
d'émanaiioàs souterraines, et quexe sont ces gaz eux-mémc^^
qui, |>ar leur mélange avec l'atmosphère, y causent ces ora-
ges , ces mouvemens brusques et vioîens qui sont évidemment
l'effet d'une ferraenlaiion chimique ^ et non d'une simple rup^
turc d'équilibre , qui ne produiroît jamais rien de semblable
aux ouragans.
On sait d'ailleurs qUe plusieurs lacs font quelquefois en-
tendre des mugîssemens sourds , comme ceux qui précèdent
les éruptions des volcans , et qui n'ont d'autre cause que les
gaz accumulés dans le sein de la terre , qui , en réagissant les
uns sur les autres, produisent des agitations semblables à cel-
les qu'ils occasionient dans l'atmosphère , et qui, faisant effort
de tous côtés, s'échappent, en grondant, par le fond d'un lac
«ftù ils trouvent moins de résistance qu'ailleurs. Quelques na^
turalistes prétendent que plusieurs lacs de Suisse font en-
tendre parfois de semblables murmures ; ils mettent même
dans ce nombre le lac de Genève, Pallas sPvu , dans les mon-
tagnes Saïanes i prés des sources du Yenîseî ^ tin lac appelé
Boulany-Koul , qui , d'après le rapport des Tartares du voi-
sinage , fait entendre, aux approches de Thiver, des sons
qu'ils comparent à des huriemens.
Les habit ans des bords du Baïkal m'ont dit aussi l'avoir
entendu mugir d'une maiwère effrayante ; mais je n'ai rie»
T^ A C ^8^
•oï 4e Bârelt ^ <|iiOKpK je Taie fréqaentë dans différentes saî «
sons. Un joar que î'herbprisQis'sar sa rive occidentale , j'en*.
tendu , on grand nombre da fois , un briiit sourd et sec ,
comme celui d.'ua violent coup de masse sur un^s grosse pou*
t^e : ce bruit étoît périodique et se répétoit à peu près de.
4ÎX minâtes en dix minutes. Je ne sais quelle pouvpit en être
b cause : Tair étott tranquille , et le lac n'avoit que de légères,
agidulaftîons. Le rivage n'étoit pas large , mais ndlie part Teau
ne frappoii immédiatement contre les rochers. Je fis plus
d'une Ueue ppar découvrir Tendroit d où poiivoit partir ce
bruit; mais partout il paroîssoît à la miôme distance , et je
V^ découvris rien. Faujas a entendu un bruit tout semblable ,
au fon^de la fameuse grotte de Fingal , qui est baignée par,
la ^er d^Écosse.
Salure.âes Lacs. -«BufTon posoît , comme une régie géné-
rale , que les lacs d^où sort une rivière , sont des lacs (Tet^u
douce.;eX qne ceux qui n'ont point de dégorgeoir, sont des
lacs salés. Mais cette règle souffre des exceptions très-remar-
quables. Le grand lac Titicaca,^ au Pérou , auquel on. donne
quatre-vingts lieues de circuit , est représenté comme un lac
d'eau douce par Delaet , par Acosta , par Garcilasso de la
Vega , etc. ^ et cependant il n'en sort aucune rivière.
L'autre partie de la règle générale , qui veut que les lacs
4'oà sort une rivière , soient des lacs d^eau douce , reçoit égale-
ment une exception frappante dans le plus grand même de.
U>us les lacs; c'est la mer Noire qui, d'après Buffon lui-même ,
coule avec une ires-grande rapidité par le Bosphore dans la mer Mé-
diterranée. (^Hùt. nai. in- 12 , tom. i , p. Ifi. )
Ce vaste dégorgeoir, qui forme un canal de huit lieues de
bngoenr sur plus d'une demi-lieue de large , .est tout aussi
bien une rivière que la Ne^a , qui verse dans le golfe de Fin-
Mq4^- 1.^8 eaux surabondantes du grand, lac Ladoga. Cepen-
dant celoi-ci. est un lac d'eau douce , tandis que la mer Noiœ.
çsl un lac salé^ qui ne perd rien de cette salure , malgré le
changentent perpétuel de ses eaux sans cesse renouvelées par .
le Danube 9 le ifpn , le Nieper et autres grandes rivières. La
salure de cette mer tient, comme celle des lacs de Sibérie,
ila nature même du sol de son bassin , et les. eaux (loiices y
font si peu de changement, que Pallas , dans sa 'Description de
la Tautidey attribue , en partie , la formation des lacs salés qni
sont sur les côtes de la Crimée , à Teau de la mer qui , soule-
vée par les tempêtes , vient quelquefois les remplir. Mais je
crois qa'il est très -inutile de chercher à la salure des eaux
quelconques une cause étrangère ; elles ne la doivent c^n'à
des principes qui leur sont immédiatement fournis par IXî^,-;.
mosphère.
Lacs périodiques ou Lacs qui se rempb'sserU et se çiderU àUems^
tivemerU, — Quelques naturalistes ont parlé d'un lac de Zii^ .
chriïtz ou plutôt Cilmickj dans l^Basse^Carniole , à quelques *
lieues à 1 orient de Trieste , dont on fait une description ra-
manesque. Il y a , dit-on , douze entonnoirs qui absorbent el
voniissent«alternativenient Teau et les poissons de ce lac; et,
en conséquence , on lui suppose un double fond qui tantôt se
hausse et tantôt se baisse. On ajoute qu'en Suède il y a de»
lacs semblables , et que même leur double fond se détache
quelquefois et vient surnager comme des planches. Tout cela
est admirable , mais il n'y a rien de tout cela (&).
En parlant 'de ce lac de Cdmick , Lamartiniére dit simple-
ment quU est singulier en ce qiion y pêche , on y fauche ei on y
moissonne , parce que l'eau y vient et en sort en différtns temps de
Vannée. ' ,
Gela est aisé à concevoir , sans faire de cette pièce d'eau
(i ) Les îles flottantes, au milieu des lacs et à Tembouchure des grands
fleuves, ne sont pas des choses idéales ; on en cite une multitude
d*exemp1es, contre lesquels on n*a rien à opposer. L*origine de ce»
ttes est due, le plus souvent, à des ve'gétaux retenus entre eux par
leurs racines qui couvrent ou forment des terrains tourbeux que dé-
tachent les eaux , et qui , par leur légèreté , restent flottans à la surface
de Peau jusqu*à ce qu^ils se soient fixés ailleurs ou entièrement dé-?
layés : l'Islande, TËcosse, la Suède , en général , tous les pays nnaré'
cageUx, offrent de pareilles lies. Adansonfut témoin, àPembouchure
du Niger, de la création d'une ile semblable qui fut détachée du coo"
tinent et en4rainée par le fleuve. Voici comme il rapporte ce fait :
« Pendant la nuit du 9 septembre i^Si , il s'éleva un vent furieux
de Pest, qui amena une pluie très- forte, accopapagnée d*éclairs si
prompts et si vifs que lepr lumière ne paroissoit pas interrompue
Les eaux furent si abondantes pendant ce grain et se précipitèrent avec
une telle force, qu'elles détachèrent, à quatre où cinq Keues de là^
une petite langue de terre' qui flotta, comme une île, au gré des é»ax.
On la vit, le matin, semblable à une autre Délos, entraînée par le
courant du Niger, prendre sa route vers 1* Océan. Son agréable ver^
dure et la disposition avantageuse des arbres dont elle étpit couverte^
lui donnoient l'air d'une ile enchantée, qui en fit,désirer la posses-
sion à l'ile du Sénégal; un canot fut envoyé aussitôt; il rejoignit cette
ile, fit passer plusieurs cordes dans son bois, et la força, malgré sa
résistance, à se joindre au sable du Sénégal. Tout le village fut attiré
par la nouveauté de ce spectacle : jamais on n'avoit vu une ile si
riante; chacun s'empressoit d'y entrer, mais on se déficit de ses ra-
cines que Ton prenoit pour des serpens. Je la mesurai et ne lui trou-
vai que quatre toises de diamètre ; ejleétoit ronde et ne portoil qu'une
espèce d'arbrisseau épineux de dix pieds de haut, que les nègres ap-
pellent du nom de billeur (espèce de sesùan). Ses racine^ extrême-
ment serrées et entrelacées les unes dans les autres , ne retenoient que
peu déterre grasse que Peau n'avoit pu délayer, etc. ». Adanson,
yoyag. pag.^i3i-i33. (ln.)
LAC
■niei
une pièce âemtfcanique. Au sud-est de ce lac sont des vallées
qu'on nomme Teufe!s~Garlen , le Jardin da Uiul/le , oii coule
one rivière qui forme UQ petit lac, dont les eaux suraboD'
daoles se perdent comme on a vu ci-dessus que se perdent
celti'sdu/ac de Joux , et elles viennent ressortir par plusieurs
ouvertures au pied d'une montagne qui borde le laf- de Car-
mek. Quand les eaux de la rivière sont grosses , le petit iac
ne peut plus les contenir, elles enfilent les conduits souter-
rains , et entraînent avec elles une certaine quantité de pois-
;. Dès que ces eaux viennent à baisser, le petit lac suffit
contenir ; celles qui sont dans le lac Ctinâck s'éva-
-eni ; on prend le poisson qu'elles abandonnent, on fauche
Tbe que leur limon a engraissée , et si l'on a semé de l'orge
de l'avoine dans les parties les plus élevées de cette espèce
de marais, on les moissonne. Voilà toujours à quoi se rédui-
sent les faits merveilleux dés qu'on les voit de près. (vKt.')
hts lacs périodiques ioal les plus communs. Ils doivent leur
'ation ans pluies de l'hiver ; les chaleurs de l'élé les dessè-
ien ils sont amenés à Téltit de dessèchement par
'aporalion ou l'infiltration. Dans les climats froids ou tern-
is ils n'ont pas une grande étendue , ce sont le plus sou-
it des mares ; dans les zones èquatoriales ils couvrent des
indues considérables. Les lues de Paria et de Xarayes , en
lërique ; le iar de Caer, près du Ni^'er^ au Sénégal , en sont
emples.
lacs périodiques ne sont pas toujours dus à l'eau des
lies de l'hiver, il arrive souvent que ks gi*nnds fleuves dans
débordement, et puis dans leur abaissement, donnent
isance k de petits lacs el k de nombreuses mares qui s'ofa-
cnt surtout dans les plaines et les terrains basqu'llstraver-
it. La mer forme aussi par ses mouvemens des lacs salés qui
aroissenten été ou que l'évaporation réduit presqu'à rien,
élude des lacs, en général, sous le rapport des ani-
maux et dei végétaux qui vivent dans leurs eaux ou sur leurs
borda est très-peu avancée. Cependant , c'est de cette étude
que doit jaillir la lumière qui peut seule nous éclairer sur les
singulières alternatives des couches de la terre dans certaines
circonstances, elprincipalemenlsurcescouchescalcaircs rem-
plies de fossiles , les uns analogues aux êtres organisés qui vi-
vent dans la mer, et les autres àceux qui viveut dans les eaux,
douces ou sur la terre. L'on sait déjà que les grands Heuves et
iesrivièressontlescanauxquitraversoient autrefois une suite
de lacs plus ou moins nombreux, dont l'existence est cons-
tatée par la nature des couches qui s'observent dans les bas-
sins que traversent encore nos rivières. Les terrains secon-
daires si long-temps négligés acquerront un bien plus grand
•It LAC
»i«nff «i«ir iTipaKnMBt ie la gëolof^e , lors<|«*OB ronàré
fOiv* «r -c Jitifsujita uMtt &CS pbeuoineQcs que pré&cuteDl le»
liM'^ < JBt .MBxcve» ^ ▼ ^coneDi ieur» sources. Le ehaoïp de»
W^i(lK:ieâ..3rf. «Kicf ett gieol<igie, se trouvera certainement alors
ireMkinus « t^tr :;& ctKiooiSftaoce J un fait bien cocstalé doil
taoriiurs ètriî ^eierce au vague de i' hypothèse la plus séduî-;
4attf4£ « cnîise ^ar 1 Lia îginjtion la plus vive, (ln.)
L\C %L Li:5 Indiens payagnas , selon d* Azara ^ donnent
c« ft^Mfe am pelits Cabiais j et celui à'ochagou à ces animaux
LàCARGAJf A. Nom espagnol d'une Buglose. (lw.)
lACAT.VNE. Excellente variété de Banane qui se cul-
tive aox Philippines. (B.)
LACATHA ou plutôt LACARA. Arbrisseau mentionné
piftr TlMMpbra:fte , qu'on a rapproché du Mahaleb , mais
«ipar^CACore inconnu, (ln.)
L-^CCA. Nom nicéen de TAlose. (desm.)
LACCA. Nom qu'on a donné à un suc résineux qui nous
^ L Ittdc j et qu^on employoit en médecine après l'avoir
«lissoadre dans le lait ou le miel. C'est notre gomme lac-
'. AviceDBe la compare à la myrrhe. Les Arabes 1 ont non^
■lee qttelqui.'fois chermes. Amatus la regarde comme une excré*
lion produite par des fourmis ailées, (xarcîasparott avoir eu le
premier celle opinion qui a encore des partisans.Suivant Loa-
fvîro«U lacquese trouve sur le rmion lacriferum, L.,enCochin^
cUne et dans le royaume de Cambodia. 11 ne doute pas qu'elle
ne soit due à des tounnis rouges parliculières à ces contrées ,
Jttîcnsuçanl 1 écorce y puisent un suc qu'elles digèrent, et
oui les restes forment des incrustations sur les branches qui
leur servent de nid. Lo'jreiro se demande si d'autres arbres
peuvent produire la lacque. Chacun sait que c'est avec lalac*
que que les vJiinois et les Indiens teignent la soie en rouge
caruim inaltérable. K. L\cque (ln.)
LVliCA-HERBA (Kmnph , \mb. 5, tab. 90). C'est la
Balsamine ni- s JAltoiNi» , Impatiens baisamùta ^ L. (LN.)
li/\C(îA I N DiCA LAcguEi>£s Indes produite parun Jv-
jvm$, y LAtQt'E (LN.) r
\i \C(wV LliiiN UM de Rumphius ( Amb. 5 ). Arbrisseau
M\ inniîl élie une espèce à e/yihroxy/um. (ln )
|jVi;<'IA. Nom italien de l'ALOi^E. (DESM.)
liAC hVK. Préparation tirée de iaJurque et analogue au
liAt^ I ^K , 111.1I.1 <iui ne m'est pas connue, {b.)
liAOKHOIN. Nom vulgaire du Laitron commun, (b.)
|,\(;KJ\'r. <; e.Ht le Callionymelyre. (b.)
liACKH lA. Ce nom a été appliqué par quelques voya-
LAC t85
gears « aax mammifères du genre Pangolin (manis) , dont le
corps coQTert de l^A^es écailles , et la longue queue , ont pa
lear faire attribuer cette dénomination, (dësm.)
L\CEATA. Nom latin des LÉz\aB$ , et dans la plupart
des anciens auteurs d erpétologie , de tous les reptiles de Tqr*
dre des SAuai£ys, et de plus, des salamandres qui appar-»
tieuieiii à celui des Batraciens, (desm.)
LACERTIENS. Famille établie par Cuvier, dans Tordre
des Sauriens. Il la subdivise en deux genres, les Tupinam-
BIS qu'il appelle Monitors et qu'il subdivise en Tupin ambis
PROPREMENT DITS , en Dragonne , en Sauveqarde , et lei$
LÉZARDS PROPREMENT DITS qui renferment les sous-genres
Lézard et Takydrome. T. Erpétologie, (b.)
LACERTOÏDES. Blainviile donne ce nom k un groupe
de reptiles qui comprend les Lézards proprement dits#
F, Lacertiens. (b.)
LACET (Chassé). Nom donné à un piège qu'on fait avec
OD petit cordeau ou une lignette qui prend le glbiep par le cou
an moyen d'un nœud coulant que l'oiseleur ferme en tirant
l'extrémité de cette lignette. On a eu tort de le confondre
avec le collet^ car pour celui-ci , la présence de l'oiseleur de-
vient Inutile , au lieu qu'elle est indispensable pour la chasse
an lacet On se sert du lacet pour prendre les oiseaux lors-
qu'ils couvent. Pour cela une extrémité de cette lignette doit
être attachée à un corps solide, et l'autre éloignée du nid de
vingt à trente pas ; le nœud est arrangé sur les bords du nid,
de façon que l'oiseau une fois entré , soit pour y pondre , soit
pour y couver , tend pour l'ordinaire le cou qui ne manque
jamais d'être serré par le lacet que l'oiseleur tire : quand c'est
aux pinsons, chardonnerets, fauvettes et autres petits oi-
seaux qu'on fait cette chasse ^ un fil suffit; mais quand c'est
aux merles , grives , geais , etc., le lacet se fait de crin de che-
val y et il est attaché k un fil fort, (v.)
LACETS. Les matelots donnent ce nom à des assembla*
ges, quelquefois ressemblant à des îles, de Yarecs linéai-
res , probablement du Yarec fil , qui flottent sur la haute
mer. (B.")
LACHANON d'Hippocrate. Ce nom est synonyme d'o-
lus en latin , Légume ou Herbe potagère en français. F, les
articles Olus. (ln.)
I^ACHE. Espèce de Petite clupée de la Méditerranée^
LACHEN. Cochon-ds-laitou leune purceau y cnlangue»
4ociea, (D£SM.)
i86 I. A C
LACHENALE, Lachmalia. Genre derlanies <le l'beMn-
Arie inonogynie, et de \a famille des lilî^ffées, établi aux dé-
pens dcsJAciKTiiES.quI présente pour caractères: une corolle
tubuleuse formée par six pélales allongés, connivens , dont
trois extérieurs sont pltiscourls, mains obtus et moins ouverts
à leur sommet qne les trois autres; point de calice; sisétami-
oes dont tes filamens sont très-peu courbes et les anthères
droites; un ovaire supérieur, ovale ou oblong, trïgone, chargé
d'un style à stigmate simple ; une capsule trîgoite, trivalve,
triloculaire, et qui contient dans chaque loge des semences
nombreuses et aplaties.
Ce genre se rapproche si fort du PuORMioN deForsler,
que la plupart des auteurs l'y ont réuni : mais la forme de la
capsule a paru suffisante à Willdenovv et aulres. pour les
distinguer; et on suit ici l'avis de ces derniers, d'autant plus
Toloniiers, que le véritable phormîon a un port et des usages
tout différens.
Les lachenales sont des plantes à racine bulbeuse, à feuilles
simples , engainées à leur base , et à (leurs disposées en épi
terminal. On en compte une trentaine d'espèces, presque
toutes venant duCap de Bonne-Espérance; mais peu d entre
elles sont cullivées en France.
L'espèce la plus commune dans nos jardins, el peut-être la
us brillante de ce genre, est ULachenale tricolore, dont
es feuilles radicales sont linéaires , lancéolées , tachées de
trun, et les fleurs presque cylindriques el penchées. Elle est
remarquable par sa corolle variée de jaune , de rouge el de
pourpre. IVedouté eo a fait un superbe dessin pour son ou-
vrage sur les liliacées.
La Lachenale odorante semble cependant lui disputer
en beauté. Elle a les feuilles lancéolées plus étroites à la base,
et la roroUe horizontale , blanche, avec une tache rouge à
la pointe externe des pétales extérieurs.
Il faut encore mentionner la Lachenale a fleurs pÀLES,
dont les feuilles sont linéaires, et les (leurs tournées, d'un
seul côté. C'est Vhyacinthus serotinus de Linuffiis. Elle croît en
Espagne, et est cultivée dans les jardins. Quebpus Iiolanistes
la placent dans le genre Zuccangnee. (b.)
LACHEIRO, LACHETO, LACHASSON et LA-
CHIOUS. Divers noms languedociens du Laiteon. (i.N.)
LACHESIS, J^ichesh. Genre de reptiles de ia famUle des
Serpens, éiabli par Daudin, pour placer le crolalus mnlus de
Linnfeus, qui, n'ayant point de sonnettes, avoit été mis par
Laireille parmi lesScïTALEs.
Ce genre, qui difTèrc k peiue des Trigonogéph&les selon
le
L A C
DaDdin, doit avoir pour caractères : des plaques enllères scnis
le ventre et la queue; celle-ci terminée par quatre rangées
hécailles pointues; des cruchels venimeux.
Le L^CHESls «VEt et le Lachesis suhbke sont originaires
t Guyane où ils paroissent fort rares, lis parviennent à
1 ou huil pieds de long, (a.)
l.A.CHN^A , d'un mot grec qui signifie laine. Liunaeus
ma ce nain au genre LachkÉE ( V. ce mot. ), parce que
I espèces ont les (leurs entourées d'un duvet laineux.
jhuiiberg réunit ce genre aux Passerines. (li«-)
LiACHJSEËi Lai'/inœu. Genre de plantes de l'octandrie
lie, et de l.i famille des daphnoïdes, qui offre pour
bractères : un calice moiiopliylle, pélaliforme, lubuleux, k
tohe qu.idrifide et un peu irrégulier ; point de corolle ; huit
i un peu saillantes ; un ovaife supérieur, ovale, k
: latéral, et à stigmate en télé Tiispide ; une seuieocc
, presque bacciforme , cachée ou enveloppée dans ta
base du calice, qui est persistant.
Ce genre renferme trois arbustes du Cap de Bonne-Es~
péraiice, dont les feuilles sont simples, éparses et presque
imbriquées, et les fleurs ramassées eu léles terminales.
Aucun n'est cultivé dans nos jardins. L^un, le lachnée àfeuiikt
de. &UM, cet très-agréable par son port et par ses (leurs re-
lues. (B.y
IIACHNOSPERME. Lachnoxpermum. Genre de plantes
; la'syngénésie égale, établi par Willdenow. Il offre pour
lactëres: un calice cylindrique et imbriqué d'écaillés ar-
1 rccepiacle velu; des semences entourées de
le genre ne renferme qu'uue espèce. C'est un arbnste du
de Bonne-Espérance , à rameaux velus , à feuilles fas-
:es , velues , et à fleurs solitaires, qui a élé décrit par
Thunberg, sous le nom de Stéhéline f&scicdlée. (b.)
L.\CHRYMA-JOBI ou LACHRYMA-JOPPl. An-
guillara donne ce nom aux graines du Staphylin à feuilles
ailées; mais il appartient spécialement à la Larmille (roiif
lochryma') , nommée salée à Amboiue., .et catriconda au Ma-
labar. Lonreiro , comme presque tous les botanistes qui
ont décrit des plantes dans l'Inde même, reconnoissent
plusieurs espèces dans ce genre, nommé coix par Lînnœus.
y. Larmille. (i,n.)
LACHKYMARIA d lleîster. Ce genre répond au Co«
de Liuntens. V. LAiiHiLLE. (ln.)
LACHÏAK. Nom d'un Phoqde, au Kamtschalkaj le
phora barl-ala selon Ënleben. (DESM.)
l^VCIS, laits. îtom donné au Mqurèee, (fi.)
L
iSa L A c
LAC1STÈME, Lacislema. Plante bisannueUe , à feiiiUeii
ovales, aiguësy et k fleurs disposées en éfï très-serré , très-
court et sessile,, qui forme ua genre dans la aïonandrie di^
gynie et dans la faimillc des orties.
Ce genre a pour caractères : un calice font)é d^ëcailles en
chaton; une corolle divisée en quatre parties; une étamine
dont le filament est bifide ; un ovaire pedicellé, surmonté de
deux styles; une baie monosperme.
Le lacislème croit dans les bois montueux de la Jainaïque
et de Surinam. Il a été appelé Nématosperma par Ricbardj^
et placé parmi les Poivres parBergius. (b.)
LAC GALLINiE, Césalpin , ou lait de poule ou hul d'où-,
seau. C'est TOaNiTHOGALE blânc, L. (ln.)
LAC-LAK. Les Anglais de Tlnde donnent ce 90m à une
dissolution de la Lacque réduite en poudre dans de Teaa
bouillante très-chargée de soude, dissolution qui, sécliée e^
de nouveau réduite en poudre, fournit , au moyen de Tacide.
sulfurique , une couleur solide sur les étoffes, ^alogue à
celle de la cochenille , et fort employée aujourd'hui par les
ieinturiers de Londres. (B.)
LACQUE (^ gomme). On nomme improprement gomme-r.
langue dans le commerce, une résine d'un rouge-brun, demi-
transparente, sèche et cassante,, déposée sur des branchages^
autour desquels elle forme comme uue ruche ou aiftas d'a/-
^oles, ^m contient les œufs d^une certaine espèce d'inaecte.
La sécheresse de cette substance , son odeur aromatique
quand elle bHile, sa solubilité dans Talcool, en fpnt une vé-
ritable résine. La plupart des auteurs ont assuré que les/ôttr*
mis du Pégu produisoient la gomme-lacque : ce fait méritoit
d être vérifié, et c'est ce que M. James Kerr a tenté de faire ;
le résultat de ses observations lui a fait codnoître que cette
substance éloît due, non à àe& fourmis, mais à des cochenilles.
La tête et le tronc de Tinsecte qui produit la lacque ( que
l'auteur nomme cuccus lacca) , composent un corps rouge ,(^
uniforme , ovale , comprimé , de la forme et de la grosseur
d'un très-petit pou, et divisé en douze anneaux transversaux»;
Le dos est convexe et le ventre plat. Lei^ antennes ont la
' moitié de la longueur du corps ; elles sont filiformes , tron-
quées, et se ramifiant en deux, souvent troif filets ou poilS;
délicats, divergens, très-longs. La bouche et les yeux sont
invisibles à 1 œil nu. La queue est un très-petit point blanc ^
duquel partent deux soies horizontales aussi longues qne le
corps. Il a six pattes qui ont la moitié de la longueur de
l'insecte.
Ces insectes que M. Kcrr a toujours vus sans ailes, par-
courent, à Patna^à^m l'Inde , en novembre et décembre ,
LAC tSg
les brandies des arbres siir lesquels ils ont été produits, et
eBsoîte se fixent sur les extrémités succulentes des jeunes
branches. Au miUeu de janvier, ils sont tous fixés dans leurp
ftiiuaiioiis convenables. Ils paroissent aussi renflés qu^aupa^
ravant, mais ne donnent aucun signe de vie. On ne voit plus
les yimbès , les antennes et les soies de la queue ; ils sont
environ liés d^un liquide épais, à demi-transparent, qui semble
les coller par leurs bords 4 la branche. C^est Tajccumulation
successive de ce liquide qui forme une cellule complète pour '
thaqne idsecte , et Ce qu'on amielle gomme-lacque. Vers le
milieu de mars, les cellules sont complètement formées, et
Tinsecte est en apparence un sac rouge, ov.ile, lisse ,'saiis
vie, à peu près de la grosseur d^une petite cocneniUe émarginée
vers son extrémité, et plein d^un liquide d'un beau rouge. En
octobre et novembre, on trouve environ vingt ou trente œufs
rouges, ovales, dans le Huide rouge de la mère. Lorsque tout
cefloide est consommé , les jeunes insectes font un trou au
dos de leur mère, et sortent l'un après l'autre, laissant leurs
dépouilles, qui sont cette substance blanche, membraneuse,
qu'on trouve dans les cellules vides de la gomme en bâton.
Ces insectes habitent quatre espèces d'arbres.
i.o Ficus reiigiosa^ Linn. ; dans l'Indostan, pipai j le ^figuier
mànirabie des Pagodes.
a." Ficu^inàica^lÀïïU,^ dans l'Indostan, ^/Zur, le figuier d'Inde,
3.* Piod^ HoH. Malaharic. ; par les naturels du pays, ^reiso.
4.^ Ramnusjujubaj Linn. ; dans l'Indostan, beyr^ le pommier
ilnde.il).
Ils s'attachent communément si près les uns des autres et
ea si grand non^re , qu'à peine y en a-t-il un sur six qui ait
ée la place pour compléter sa cellule ; les autres meurent et
sont mangés par d'autres insectes. Les extrémités des bran-
ches paroissent couvertes d'une poussière rouge, et leur sève
est si épuisée, qu'elles se fanent, ne produisent point de fruit ;
leurs feuilles tombent , ou deviennent d'un noir sale. Ces in-
sectes sont transplantés par les oiseaux, qui, en se perchant
sur les branches, en enlèvent avec leurs pieds , et les laissent
tar les premiers arbres où ils s'arrêtent ensuite. Il est à
observer que ces figuiers , lorsqu'on les blesse , rendent un
suc laiteux, qui se coagule à T instant en une substance vis-
queuse , filante, qui, endurcie à l'air, ressemble à la cellule
du coccus lacca. Les naturels du pays font, avec ce lait bouilli
avec des huiles , une glu capable de prendre les paons , ou
les plus grands oiseaux.
On tire par incision de l'arbre plaso^ une gomme médici-^
nale, si semblable àlsL gomme-iarçue^ qu'on pourroit aisément
(i) Il parolt qu'oa les trouve aussi sur le çrçtQu lacci/erum.
190
LAC
méprendre : d'où il résulte que ces iosecies ont prôba-
t fart I
i à changer la sévc
i ces arbres
l la gomme-
t elle y csi iaférieure à celle
e pein
I former leurs cellules
larçue sur le rhumnus jujuba ,
qu'on trouve sur les autres arbrt
On trouve principalement ta gomme^lac^ue sur tes n)On~
tagnes incultes des deux cAtés du Gange, où elle est si aI>OD-
danle que , quand inâme la consomniâtion qui s'en fait seruîl
dis fois plus grande, les marchés ne manqueroient jamais de
ce petit insecte. La seule peine qu'on ait à se procurer la
lacque, est de casser les branches et de les porter au marché.
Le prix actuel à Dacca (en 1781 ), est d'environ douze
schejins le cent pesant, quoiqu'on l'apporte du pays d'iVssam,
qui est fort éloigné. La meilleure /icfu; est de couleur foncée.
Si elle esl pâle et percée au sommet, sa valeur diminue ,
parce que les insectes ont quitté leurs cellules: et consd-
quemment elle ne peut servir pour la teinture, maïs elle vaut
prubahlement mieux pour les vernis.
Les Anglais distinguent quatre sortes de laafues: i.' la
/arque en bâion (^striuk lac), qui est l'étal naturel dont toutes
les autres dérivent ; a.' la lacque en grain ( seed lac ) : ce sont
les cellules séparées des bâtons ; 3.^ la laaiue m pain ( lump
lai^, est la/flc^ueen^ai'/i liquéfiée au feu, et formée en pains;
4'° la lacque en écaille ( sckell lac ) , est la lacqiie en grain liqué'
fiée, filtrée et formée en lames minces, traospareoles, qu'on
fait de la manière qui suit :
On sépare les cellules des branches ; on les met en petits
morceaux, qu'on jette dans un baquet d'eau, oi> ils restent
un jour. On tes retire de l'eau rougie, et on les sèche : on en
remplit ensuite un tube cylindrique de toile de coton de deus
pieds de longueur , sur un ou deux pouces de diamètre ; les
bouts étant liés, on tourne te sac au-dessus d'un feu de
charbon ; k mesure que la lacque se liquéfie, on tord le sac ;
et lorsqu'il en a transsudé une suffisante quantité par les
Eores du sac, on met ce suc sur une portion de feuilles de
ananier, et avec une c6te de la mSme feuille, on l'étend et
on en forme une lame mince, li faut l'c-nlever pendant qu'elle
est flexible, car au bout d'une minute elle esl dure et fragile.
La valeur de la laïque en écaille, est en raison de sa trans-
parence. V. L*C-LAK,
Les naturels du pays consomment une grande quantité de
lai:qiie en écaille, pour faire des anneaux peints et dorés de
plusieurs manières , qui servent de bracelets aux dames. Ou
en fait des chapelets , des chaînes spirales et à chaînons ,
pour des colliers et autres oniemeas de femmes.
La lacque sert à faire de la cire à cacheter, des ouvragti
LAC ,g,
ra lacqae, des vernis, des meules à aiguiser, en incorporaot
du sable dar avec celle résine ; des couleurs pour ta peiuiuro,
pour la teinture, etc. On a profile de la propriété qu'elle a
A'ilre , de toutes lus substances connues, la moins propre à
conduire l'clectricitcS pour isoler complètement les conduc'
leurs de la macbine électrique, Abrégé des Transactions pkilo-
Kphiqucs, tom. i.
On assure que la lacgue est employée dans l'Inde pour la
teinture des toiles, et au Levant, pour celle des peaux nom-
mées maniguins. On en fait quelque usage en niédecioe,
comme d'un tonique et d'un astringent externes ; elle entre
dans les trochismcs de karabé, dans les poudres et les opials
dentifrices , dans les pastilles odorantes. L'alcool, en la dis-
tolvani, en tire une forte (einlure rouge. Suivant M. Roxburg,
une espèce de mimosa de Coromandel fournit encore la lacgue,
et le mâle de l'insecte qui la produit, a quatre ailes, tandis
que l'individu de l'aulre sexe n'en a que deux. Si l'observa-
tion est exacte, cet insecte n'est point du genre des coclie~
nilles. y. la note que j'ai donnée sur ce sujet , dans les An-
nales de chimie et de physique, janvier 1817. (o, l.)
LACQUE. On donne aussi ce nom dans le commerce aus
petits meubles vernis, en Cbîne, avec la liqueur qu'on retire
du Vermcier , du Badamiek et de I'Augier.
On le donne aussi au Fuytolacca décandre. (b.)
LACQUE EN HEKBE. Fruit de la monlle douce amire:
V. an mol Morelle, fB,)
LACÏAGO. Nom donné, par les Romains, à la plante
qu'on croit être leur Laurieh alexandrin , c'est-à-dire , à
ooe espèce de Fhagon , Ruscus. (ln,)
LACTARIA des Romains et de Pline. C'est une herbe
remplie d'un suc laiteux, une espèce de Tituvuale ,
c'est-à-dire, une EtifHORBE pour les botanistes modernes.'
(LN.)
LACTARIA SALUBRIS (Rumph,, Amb. 3, t. 84),
C'est le cerbera salularis, L., espèce d'AHOUAi qui croît dans
l'Inde et qu'il ne faut pas confondre avec le cerbera manghas.
Celte plante est remplie d'un soc laiteux comme presque
tuuies celles de la même famille, les Apocinées. (ln.)
LACTARIOLA. Césalpin donne ce nom au Picris hiê-
RAUUÏDES. (lN.)
LACTARIS. Les Romains nommoient ainsi une plante
remplie d'un suc laileux, qui paraît élre une Chicoracée
du eenre Epebvièhe. [ljs.)
LACTE. Nom d'une espèce de Vipère de l'Inde, (b.)
LACTÉRON dePline. Cette piaule pareil être synonyme
de SoNCBUS, V. ce mot et L/LlTftON. (lis.)
L
i^t I^ A D
l. AOTIFLUE , laciîfiua. Genre de Champigt^ns , établï
miï (lopens des Agarics de Linnseos , et auquel on peut
donner pour type I'Agaric acre , figuré par Builiard.
Ses caractères sont : point de coifle ; chapeau charnu ,
iOuvenI comprimé ; feuillets inégaux ; suc laiteux, (b.)
LACTUCA. Les Latins nommoient ainsi la Laitue k
cause du suc laiteux qu'elle contient. Cette herbe potagère
est ci^ltivée de toute ancienneté, ainsi que beaucoup dé se4
▼ariéles. C'est le iridax d liippocrate , de Théophraste et de
Dioscoride ; le rhasaeret des Hébreux; Vembwsi des anciens
Egyptiens. Zoroastre 1 appelle ^/e^n/m^/v^ , et Pythagore eu-
nouciiyon et asiylida. Le nom latin , resté dans la langue
italienne, est la racine de tous les noms de la même plante
dans presque toutes les langues d'Europe, ^//i/« en français;
htttich , larkiuk , latsche , etc. en allemand , danois , suédois »
russe ; lettuce , en anglais ; lactuca , lactuga en Italie ; ie-
€h»tga , en Espagne ; leiiuga , en Portugal.
Dioscoride décrit deux espèces de tridax , la sauwige et la
euUk^, Théophraste en désigne trois sortes , celle à large
lige , celle à tige ronde, et celle dite laconium ou sessile*
Pline admet ces trois sortes dans son JLactuga; mais il ea
indique beaucoup de variétés.
Avant Tournefort , les botanistes ont, sous le nona de
ladura hotiaisis^ distingue presque autant d^espèces àelactticay
que le lactuca satipa ^ L.y présente de variétés. C'est sous le
iinui de lactuca syhestris ou ^/^^/^/ûquMls mentionnent principa->
louient quelques espèces du genre lactuca de Tournefort et
\;nllanli adopté par Linnseus^ et des genres Laitrgiï , «Son-
chus^ et Prénanthe. Dans le Specles de Willdenow, on voit
que quelques espèces de lactuca de Tournefort , de Vaillant 9
di* Forskaci , de Murray rentrent dans les genres cités
t\ le chondrilla* Ces plantes appartiennent à la même famille,
k rrlle des Chicoracées. Le nomde/acZuoi a été donné en-
riit <* A plusieurs plantes qui n'ont qu'une ressemblance éloi-
itnéo avec la Laitue cultivée. V. les articles Laitue, (lts.)
j^y^(;'|'U(;ELLA. Ce nom, cité par Pline, au nombre de
rniii fprotï donnoit aux Sonchus( V. LaitUgn ) est demeuré
k mft pl«nl<^» » en Italie. On la aussi appliqué à la PiLO-
«JPM1-. , ♦•npère d'ÉPERVIÈRE. (LN.)
\M^li- Nom malais du Poivre, (ln.)
LADA CHILI. Nom que Bontius donne dans son Histoire
th Jtêvth "" l^ïMEWT frutescent, Capsicum frutescois j L.,1c
l.vl rftlAodei* Cochinchinois. (LN.)
LAD^NDM. C'est la même chose que le Labdatîum ,
# >iii k dii <^ t ""« gomme-résine que Ton retire des Cistes, (b.)
igT
L A E
lADANUM ou LEDON , ou LEDANUM. Cesl .
Dioscoride , un arbrisst^au seniblabli! au ciste ; mais îi a les
feuilles plus longues et plus noires, et chargées au printemps
d'une espèce de glu qui s'amasse après les poils de la barbe
et des jambes des boucs et des chérres qu! brouteut [v*
fcDÎiles de cet arbrisseau. Les bergers ont snin de la recueillir
en étendant des cordes sur l'arbuste i la gomnic s'y atiacbe >
pois on la fond pour en faire des boulettes ; celle glu ou
gomme est le Ladawum dont le meilleur est vert, odorifé-
rant et rcisineui : il vient de l'ile de Cbypre ; le moins estimé
se cueille eu Libye. On ne sauroitméconuôltre ici un càte ;
mais dire précisément quelle en est espèce , c'est ce qui ii'eït
pas aisé , parce que presque tous les cistes en arbrisseau qui
croissent en Europe , fournissent une gomme analogue. Oji
peut croire cependant que le CisTE de Crète et le CiSTK
Udanîfèreou Le Ciste ledon estia piaule de Dioscoriile, c'est
ce qui fait encore que tous les cistes arborescents ont été
désignés ou décrits avant Tournefort par les noms de ledon,
leJum, Uâanum , ladinun , ludan et lada. I<a gomme a reçu
ceux de laudanum, lahdamim ( C^. Ciste). Pline csx conforiue
avec Bioscoride iarX^ledonaaladanum; mais il y a un Lada-
KUH des moissons qui n'est pas un ciste t et qu'on doit rap-
porter à un GalÉoPE , Galrupsis ladanam Ou telivint. (ln.)
LADANUM D'KUROPE. C'est ua Galéope , dont le
nom spécilîque est laudanum, f^. ce mot. (t<N.)
LA-DEvVONG. Nom donné , en Cocbiuchine , aa phyl^
hdes plai.entaria de Loureiro, plante dont les feuilles sont en
touffes radicales , longues d'un pied , et portées sur des
pétioles qui ont quatre pieds. Les ilcurs formant, au milieu
de la tôulte, uo grand bouquet bémispbérique et sesgile. On
met les jeunes feuilles dans l'esprit-de-vin obtenu avec le riz
pour en faire du vinaigre. On enveloppe différens mets avei;
les feuilles de celte plante . puis on les fait éluver. Par ci.'
procédé , leur saveur est plus agréable, (ln.)
LADEKLAPP et FLADERMUS. Noms suédois des
CHAtrVE-SOCRIS. (desm.)
LABIERNA. Nom espagnol de I'Alaterne. (ln.)
LA-DI-TSAO et SIAO-KY. Nom cbinois d'une espèce
de Chardon, Caiduus lancaoJalus , Lour., dont le fanage sert
à la nnarrilure des codions, (ln.)
LADSCHIM. Nom brame d'une Mpèce de Sensitive ,
Mimosa. (LN.)
LAEGAN, L'on des noms du Glouton, F. Kossohaka.
(s,)
LAEGAT et VQESEL. Noms danois de la Mabte be-
LBTXE. tl>ESM.)
XVII. l3
"ij{ L A G
L.VtTA. A^amoo unclérite ce genre parla sîlitule qui
ni b'itoculaire ci ona aniculcE , ety rapporte le hunia* orie»-
fai/û de Lîniiatu. Il renlre donc d^n» le inuùat l«l que Ici
boianùii-s le caracltrîsrol inaialenant , cl a'tH pas te même
que le LtJiaAe M. PcrsooD. >'. ci-aprcs. (lk.)
LJËLIË, JWia. Genre établi p^r Versoon, poar placer
troii plantes appartenvil i trois genres diCTcrens; savoir : le
C&*VM>K ACBici'LÉ, la Bl'^iade coucaEE , et le MvAnaE
IkÉBOÏDE. Ses caractères sobI : une pettle siltque en forme de
noii , sJins valve, à une seule semence. Il ne JifTère pas es-
•enticllf^iiieol de celui appelé Mt:niCAi{tE par Desvaux. (H.)
LA^MUUiPODES. LamodipoJa- (Gorge à deui pâlies).
Ordre de crustacés qui , dans l'ouvrage de M. Cuvier , sur
le Règne animai, compose la section des cyslitiranihes At
l'ordre àt^iiopodes, mais que j'en ai ensuite séparée pour
en faruicran ordre spécial. Ses caractères ont été dévelop-
pés i l'article Cystibr ancres. V. ce mot. (l.)
LJEPHËT. Nom hébreu du Cbou-Bateou du'N^-
TCT-fl.N.)
Li!£MMEB-GEYER. Nom allemand de la PuÊnl on
du GïPAÈTE des Alpes , que Buflbn et Molioa ont confondu
avec le roaàor. (v.)
LA£T, Laea'a. Genre de plantes , de la polyandrie nnooo-
gyuie , et de la famille des liliacées, qui offre pour carac-
tères : un calice de cinq folioles qui se llétrissenl; cinq pé-
tales ou point -, desélamlnes Dombreoses; un ovaire supé-
rieur , arrondi , chargé d'un style filiforme et droit ; une cap-
sule charnue , ovoVde, obtuse , cotonneuse , trivalve , unilo-
culaîre et polysperme ; des semences anguleuses.
Ce g«nre, qui se rapproche beaucoup de celui des Lt;-
DiEtis, renferme quatre espèces, toutes des parties les plus
chaudes de l'Amérique méridionale, dont trois n'ont point
de pétales. Parmi ces dernières, l'une aroil été appelée Thah-
KiE par Brown, l'antre Gcidosie par Loëffling. Ce sont
des arbrisseaux i feuilles alternes et k fleurs portées sur des
pédoncules communs aiillaires. Aucun n'est cultivé dans les
jardins de Paris, (b)
LJETJ I. Osbeck , dans son Voyage à la Chute , donne ce
Bon|au LtTCUi. r. ce mot. (ln.)
LtIFAENSE, Lafaênsia. Genre de plantes très-voisio
des GoY&viERs et des Mibtes. Il a été réuni aux Lag£r-
STROMBS. (B.)
LAGA. Nom de pays du Comdori. (b.)
LAGANITE. Selon Bertrand {UlH. oryrtohgique^ , on
donne ce nom à nne pierre qui présente des gravures en re-
lief comme des gaufres , et il pense que c'est une pl«at« q
celui
L A G fgS"
rilîme p<?tnfiée. Nous avons queli^ucs moltfs pour croiie que
cescmpreJDles sont celle.iaUribuecs àilesTougèreiet iiucl'uit
reticonlre dans les schistes qui accompagucut les terrain*
Uouillers. (desm.)
LAGAÎSUM. Bertrand (^Vici. oryci.) dit que ce nom est
celui d'une espèce à^échiiùu disrdide , ce qui rappoftcroit
B pétrification aux oursins du genre ClypÉasthe. (itESH.)
AGAK. C'est le nerila undula de Linua^us. K. au mot
^ITE. (B.)
XAGAKUO. Nom portugais du CaïMak. (s.)
LAGAKTOR. V. tkc.KR.oo. [*.)
LAGASCA t Lagasca. (îenre de plantes de la syngéoésic
^ale, cl «le la famille des coryinbifères , établi par Cava-
miles , et appelé Nocbe par Jacquin. Il ue renferme qu'une
espèce originaire del'ilede Cuba. Ses caractères sont: calice
i plusieurs folioles sur un s^ul rang ; réceptacle rude , alvéo^
laire ; chaque Gcmencc enveloppée d'un péricarpe velu et
terminé par quatre à cinq arêtes, (B.)
LAGbNAGA. C'est , dans Avicenne , le nom arabe de la
Bourrache, [vs.)
LAGENIFEKE, Lagenifera. Genre de plantes, établi
gir H. Cassini , pour placer le Souci DE Magellan et la
ELLi£ STlPiTËE. Il a pour caractères : des (leuroas mâles et
des demi-fleurons hermaphrodites ; des graines comprimées ,
~ ilongées en un col qui ne porte pas d'aigrette, (b.)
' AGENITË. Nom sous lequel Les anciens oryetographes
désigné des pierres, à cause de leur forme semblable à
le d'une bouteille, ou plutôt à celle d'une cara£^ufiole. Ces
pierres sont le plus souvent des fossiles ou des ftncrëtions ;
OD peut voir ce que dit Guettard à leur sujet dans ses Aie-
moires. U suppose que les lagénlles sont dues ordinalre-
mcDl à des agglutina tiens de sables ou à des infiltrations dans
les carilés qu'ont laissées des mollusques aious après leur des-
truction. Il cite àce propos les Alcvot^^ et les Holothuries.
Les lagrniles ou altyvaUes îles bords du Lez prés Montpellier,
ont particulièrement fixé »oa attcniion. Une des plus belles
soilcs eu ce genre, et la plupart même des pièces décrites par
Guettard , existent maintenant dans la coUeciion de M. de
Drée, i.Paris. Ci-«.) <
LAGÉNULÈ, Lagenula. Genre de Coquilles, <tabl»
par l)cDys de Monlfort, Ses caractères sont : coquille libre ,
nniralve, cloisonnée, droite , inlersectée , pyriforme , à som-
met aigu et base aplatie ; ouverture ronde ; cloisons inégales ,
unies ; siphon inconnu.
L'espèce qui sert de type à ce genre se trouve dans l'A-
âriatique, et Jicquiert rarement plus d'uD quart de ligne de
I
i()S
A r.
lugucur. Elle se fait remarquer par In dïfftfrpncc de dirri!-
tioa de ses cloisons qui soni perpemliculaircs dans le jeune
âge et qui devienniint ensuite horizon talcs, (b.)
L\GEiNULE , Lagenula. Arbrisseau grimpant de la Co-
cliinchine, armé de vrilles; Â feuilles pediaires: à folioles
ovales, crénelées , velues; à fleurs d un blanc yerdâlre ,
portées sur des grappes presque lermïaalcs, qui forme un
genre dans la léirandrie monogyoie.
Ce genre offre pour c.iracLéres: un calice de quatre folioles
ovaleS'Ob longues ,ré[léchies et persistantes; point de cor»lle;
quatre glandes cbarnues réunies à leur base en tiennent lieu ;
quatre étamlnes -, un ovaire supérieur, à style épais et il sllg-
mate simple ; une petite baie en forme de gourde , c'est-à'
dire , étranglée dans son milieu , biloculaire et dispcrme. (B.)
L\GERSTROME , Lagenlromia. Genre de plantes, de
la polyandrie monogynie, et de la f.miille des myrtoïdes,
qui présente pour caractères ; un calice monophylte, tur-
bine , à six divisions ; sk pétales onguiculés, ovoïdes, très-
ondulés, ouverts ou quelquefois réiléchis, et attachés au
calice ; un grand nombre d'éiamines , dont les iilamens atta-
chés au calice sont séparés en six faisceaux , soit par six fila-
mens plus longs que les autres , soit par des rapprochemens
d'insertion ou une réunion de base i un ovaire supérieur,
ovale , chargé d'un style filiforme long et courbé, à stigmate
tronqué ou obtus; une capsule ovale, arrondie, soit mu-
tique , soit acuminée par le style , environnée à sa base par
le calice , s'ouvrant supérieurement en six valves , et divîsé<!
en six loges ^lyspermes.
Ce genre, auquel I'Adambé autrement appelé Mancre-
KÉStE , doit fitre réuni , et qui ne diffère pas du Lafaensik ,
renferme cinq à six espèces. Ce sont des arbres ou des arbris-
seaux i feuilles opposées ou alternes , et ï (leurs disposées en
fianicutes , qui croissent naturellement dans les Indes ou à
a Chine , et qu'on y cultive autour des habitations , à rabon
de Télégance et de la beauté de leurs fleurs.
Les espèces les plus connues^ sont :
Le Lagerstrone de la Chine, dont les rameaux sottt
tétragones, lecallce glabre, et les pétales longuement
guiculés. C'estie plus beau de tous. On le cultive au ja
des Plantes , à Paris.
Le LAr.ERsTnoME a grandes feuilles a les ramea<
cylindriques, le calice velu, et les pétales peu onguiculéfT:
Il se trouve dans l'Inde et dans les îles qui en dcpendeo
C'est aussi un bel arbrisseau, qui a fleuri au jardin des Plai
tes de Paris, {&.')
i
T. A G
»!)7
[.ACETADENTELLE.LAGETTO.BOISDEDÈN
<LLE , Lagella lialearia , Linn. ( Dér.andrie mortogyru'e. ) Ar-
;e'ia irès-curieiu , tic la fnmillt; des daphnnïdes , qui croit
les montagnes de la Jamaïque et de Saint - Doinineue
la Guiane. Il a une racine chevelue et pivotante, Ae la-
ie s'élèvent des liges assez droites, qui se divisent en
icurs rameaji placés sans ordre. L'épiderme qui les cou-
est blanchâlre, parsemé de taches grises; l'enveloppe
ilaire , rerdâtre ; le liber blanc , d'une saveur sucrée ,
deux ou trois lignes , filandreux , séparé du bois, ei
en plusieurs couches qui , clanl séparées et éteo-
formentun réseau clair, trés-fin , assez fort, imilant la
ou plutôt la ^azR. Le bois est compacte et d'un blanc
lire. Les feuilles sont ovales , en cœur, longues de cinq
louces. larges en proportion , entières , luisantes, très-
!s , disposées allcrnativenient le long des branches , cl
es sur de courts pétioles. Les fleurs naissent sur les
parties latérales et sur les coudes d'nn pédoncule commun
lui termine les rameaux cl qui semble articulé. Elles sont
dépourvues de corolle. Chaque fleur a un calice coriace, fait
en forme de grelot , muni de quatre glandes à son orifice , et
divisé au sommet en quatre dénis :il renferme huit étamînea
presque sessiies, el un germe supérieur ovale, surmonté d'un
Blylc court Le fruit est une baie sphérique , très-blanche,
trois à quatre lignes de diamètre , couverte d'une pellicule
6dc , etremplie d'une substance , fondante , sucrée, au
eu ie laquelle on trouve une petite graine grisâtre ,
>Tde , terminée par deux petites pointes , d'us goût d' ave-
line, et renfermée dans une coque fragile.
Liis fibres lâches qui forment l'écorce intérieure de cet ar-
iuoau sont entrelacées cl croisées d'une manière assez rc-
Uans les Antilles, on emploie quelquefois cette
'ce par curiosité. Ou en fait des cocardes , des. man-
■a, des voiles , des garnitures de robe, l'our les bUn-
Ih, il (ilfiGt de les agiter dans de l'eau de savon.
~ e Ugetto constitue seul un genre , dont les caractères sont
fés dans ce Dictionnaire , pi. G 3. (th)
AGEÏÏO. F. L\GET. (D.)
jliGG. Nom de la femelle d<i PtlOQCE coiuhun {pJwca
a) , en Ostrobolbnie. (desm.)
I XAGINON. Nom donné par les Cellee an Veratrum ,
nvanl Adanson. (ln.)
► LAGOCHIMICA. Les Cretois donnent ce nom à une
|;inte qui paroft être «ne Immorielle voisine de I'Immor-
ftLLe ANSDELI.E, {xerahlheiium annaum, Liun.). (tw.)
SJLAGOCIIYiMENI , Cubite lepom. Les Grecs de l'Ile de
pres^
É
trfi I. A G
L«ninfl!i , i1onD«Dl rc nom , suivant P. Itclnn , \ la Lai
(:it.cvmiJitiiOE(fagoeciai:amiiioides, Lînn. ) , julio pl.inle
Lcllifire qui crott dans le midi de l'Europe et iluns l'AsîtT
Mineure. Le nom de lagoecia que lui conserva
aussi un nom (\ae lui doDocDl les Grecs. Celte plante est le
t'iTMlN SAUVACK de iVlatthiole, de Dodonée , de Loliel , de "
Banbin, etc. (lu.)
LAGOCHYMITIA. Le* Cretois , au rapport de
Ion, nomment ainsi une certaine plante parce que lesl"
se couchent dessus avet plaisir. On priîsunie que c
tanaisie annarlle de Lionseus , rapportée par Adanson à son
^enre ]>eu naturel du spargaaaplioms qui comprend des es-
pèce» à'elhu/ia , à'achiJieaclàelanacelum, LAan.Liii/agochymeni
• ■ différente, (lu.)
en le
plante d
uiti-
M
e pla
LAGOËCIË , Laeùti-ia. Plante annuelle à tige grêle, ra-
meuse , h feuilles allcrnes, pinnées ; (leurs disposées en
ombelles pendantes , qui forme un genre dans la pentandrîc
manogynie , et dans la famille des ombclliféres.
Les caractères de ce ^enre sont ; d'aroir les ombelles sim-
ples ) glomérulées , laineuses , une collerette universelle de
neuf folioles pinnées ou pectînées , et des collerettes par-
tielles , unillores, de quatre folioles pectinces et comme plu-
meuses. Chaque fleur a un calice à cinq découpures multi-
fides capillarées i cinq pétales bicornes; cinq ëtamim
ovaire inférieur , chargé d'un seul style à stigmate simple.
Le fruit consiste en une semence solitaire , nue
oblongue , couronnée par le calice.
Cette plante forme une anomalie dans la famille des Ol
BElUFÈRts par sa semence unique , et est fort reniarquabi»
par le grand nombre de filets sélacés qui environnent ses
ileui's. Elle a une odeur légèrement aromatique et voisine
de celle de la corolle. On la trouve dans les îles de l'Archi-
pel et dans le Levant, (a.)
LAGOMYS C mï-Aàr* ). Nom donné par MM. Cuvier et
Geoffroy aux quadrupèdes du genre PiRA. V. ce mot.
(df.sm.)
LAGON. Ce nom est appliqué par les marins à de pe-
tites mares ou à des étangs d'eau de mer environnés de terre
et de sable que la mer amène sur la plage dans les coups de
vent et dans ses remous, (ln.)
LAGONE. Nom italien de I'Atherine Çath. hepselas').
(des M.)
LAG ONL On donne ce nom à des sources d>3us miné-
rales qui se trouvent dans les terrains anciennement volca-
aisés de la Toscane , et surtout aux environs de Pise, de
re, de Viterbe et de Sienne. Ces sources, qui son
tc^H
qu
Bsi:
L A G
de lerre i travers les cendres et les lufs volcaniques , for-
incDl des marcs d'où s'eïlialent des vapeurs inferlcs d'hy-
^ogcne sulfuré , qui empoisonnent l'air à de grandes dis—
11 csl mflme quelquefois dangereux d'appi^nlier de
tanorii : le sol gravuleDi , sans consistance , et dt'lrempë
ir les eaux souterraine* , forme des fondrières où l'on ris—
d'enfoncer tout i coup jusqu'à la ceinture , et inéme d'y
tout À fait englouti.
ic nom de lagoni a la même slgniËcatlon que ceoï de la-
el Ait lagune ; on entend par-là un petit lac ou golfe pea
ifondet environné d'un terrain sablonneux, (pat.)
LAGOPÈDE, Lagoi>us , Vieill. ; Telrao , Laih. Genre de
Wdre des oiseaux Gallinacés et de la famille des Pj,umi-
IDES. F^. ces mots. Caracfèru: bsc roboste , court , garni de
base , convexe en dessus , vodté ; mandibule su-
iriesre couvrant les bords de l'inférieure ; celle-ci plus
iCourle i narines oblongucs , cachées sous les plumes du ca-
{HSlruni ; langue charnue , entière ; sourcils papilionacés,
nus 1 tarses et doigts velus ; quali-e doigts, trois devant , un
derrière ; pouce arlicald sur la parlie interne du larse , très-
coart , ne portant à lerre que sur l'ongle ; ongles larges , un
pea aplatis, arrondis i la pointe, courbés vers le bout, crea-
sés en gouliière pardessoas, le postérieur deux fois plus long
que te doigt ; ailes concaves , arrondies ; la première rémige
~ lias courte que la sinième ; les troisième et quatrième , les
liu longues ; queue à seiïe reclrîces. Quoique je sépare les
tgopèén des tèlma et éts gè/inolles , ils seraient peut-âlrc aussi
bien placés à la suite de ceux-ci; cependant, ils doivent être
dans une section particulière, puisqu'ils présentent plusieurs
earacicres qui sont étrangers aun autres. Les régions gla-
ciales de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérîqiie, sont les lieur
Aû la nature a confiné les lagopèdes; et s! l'on en trouve dans
des contrées tempérées, on ne les voit qu'à la cime des plus
hautes montagnes , dont le climat est analogue à celui
des régions boréales, Us s'y tiennent cachés dans les brous-
sailles, dans lcshalliers,dansdestoufresde bouleau ei de saules
tiains ; ils se plaisent en grandes troupes composées de plu-
sieurs familles. Depuis les couvées jusqu'au printL-mps, époque
où l'on ne les voit plus que par couples , leur nourriture se
compote de baies et de bourgeons de diverses plantes et ar-
bustes. Ces ^a/Anacé; nicbenl b terre , sont monogames , et
fool une ponte nombreuse. Les petits courent dès leur nais-
sance , prennent eui-méiues la nourriture que la mère leur
indique.
Le Lagopède proprement dit , Tetrao lagopus. Lath. ; lago-
fm vvtgaris , VicîU., pi. E a4 > J^ff- " ^^ «« Dictionnaire,
I
I
I
noo Tj A G
plumage délé; et pi. enl. , fig. 4- 9 Oiseau en mue. Uoe appa^
rence de similitude entre ses pieds et ceux du lièvre , seul ani-
mal , suivant Tobservation d^Aristote, dont U plante des pieds
soit garnie de poils y a valu à ce gallinacé le nom de lagopède ,
.c^est-à-dire , aux pieds de lièvre. Quoique ce nom soit resté ,
son application manque absolument de justesse , puisqu'elle
est fondée sur une comparaison qui manque d'exactitude. En
effet, avec quelque attention, il est facile de reconnoitre , en
premier lieu , que Poiseau dont il est question n'a point de
poils aux pieds , et qu'Us sont recouverts , aussi bien que lea
jambes, de vraies plumes, d'une sorte de duvet long et épais,
.qui ne laisse k découvert que les ongles ; en second lieu,
qu'aucune de ces plumes ne prend naissance sous les pieds ,
4nais qu'elles sont toutes implantées sur les côtés , et que seu-
lement elles se dirigent vere la plante des pieds; en sorte que
.l'assertion d'Aristote , que le lagopède avoit dqpné l'occasion
d'attaquer , siubsiste dans toute sa plénitude.
L'âge et la saison ^occasionent des changemens très-re^
marquables dans les couleurs du plumage au lagopède , et
ces différences ont produit de grandes erreurs en ornitholo^
gle , d'autant plus difficiles à éviter , que l'observation ne
eut suivre qu'avec peine , une espèce qui fait sa demeure
labituelle sur les hautes chaînes de montagnes , au milieu
des neiges et des précipices. Dans presque tous les ouvrages
sur l'histoire naturelle des oiseaux , et môme dans celui de
liuffon, le lagopède est présenté sous autant de noms qu'il
prend de livrées différentes. Dans son habit d'été , on en a
fait une espèce séparée , que Ton a cru recopnoître pour
Vatiagas ou attagen des anciens : avec son manteau d'hiver,
îl a été appelé aUagas blanc ; on Ta nommé aussi , suivant l'é-
poque où on l'a vu , attagen blanc , gelinotte blanche , gelinotte
liuppée; Belon l'a désigné sous les dénominations àefrancolin
et de perdrix blanche. C'est à un zélé et profond observateur,
que Ton doit la lumière répandue sur l'histoire naturelle du
lagopède. Picot Lapeyrouse a fait disparoître le chaos qui ré-
:>uUoit de la multiplicité et de la confusion des noms , et il a
prouvé que l'oiseau appelé atiagas par les anciens et par les
modernes , dont on àvoifc fait une espèce distincte , est le
inême^que le lagopède ( Voyez les Mémoires de r Académie de
Toulouse^ tom. i.). Ce savant ne s'est pas contenté de dé-
brouiller et de fixer la nomenclature ; but qu'un trop grand
nombre de naturalistes modernes dédaignent de franchir ; mais
il a tracé l'histoire d'une espèce , dont il a décrit les mœurs et
\es habitudes.
Le lagopède est un peu plus gros que la bartavelle ; son
poi4s est d'environ dix-neuf onces ; sa longueur, prise du bout
i
*
I quinze pouces, cL son
envergure de deux pieds ; le Lee est court et noir , sa man-
dibule supérienre est légèrement arquée, el ses yeux sont sur-
montés d'une large niembraue charnue, festonnée dans sou
rmitour,et d'unrou^c très-vif; les ongles iont noirs. Il a oi^
(litiairement , sous sa livrée d'été , Ja gof^e blanche ; le cou.
Je dos , les 503 put a ires , les grandes couvertures des ailes, les
cuQvertures supérieures de la queue et ses deux pennes inter-
médiaires rayées transversalement de blanc , de noir et de
rouï; les pennes alaîres, le milieu du ventre el les couvertures
inférieures de la queue blancs ', les tarses couverts d'un duvet
moins épais , et surtout les doigts. Alors le mâle est privé de
la bande noire qui part du hec , et se termine derrière l'œil.
La femelle lui ressemble. Quand ces oiseaux sont en mue,
Iriir vêlement participe plus ou moins des couleurs d'été et
d liîver. Dans celte dernière saison , le mâle se distingue de
ta femelle , par la bande noire qu'il porte sur les côtés de la
'ile ; tous les deux sont alors d'un blanc éclatant ) à l'excep-
tion des six premières pennes de la qneue , qm sont noires;
k'urs tarses et leurs doigts sont couverts d'un duvet très-épais.
L'oiseau commence k blancliir au mois d'octobre, et il est
inui à fait blanc en décembre : on rencontre néanmoins pen-
ilant l'hiver , quelques individus qui conservent des taches sur
le corps et le cou ; les chasseurs prétendent que ce sont des
jcurres de l'année.
La nature a donné aux lagopèdes, pour les garantirdu froid,
une fourrure des plus chaudes ; toutes leurs plumes , à l'ex-
ception de celles des ailes cl de la queue , sonlgarnies à leur
kasR d'un double duvet qui tombe à mesure que les chaleurs
j'accroissent ; de manière que dans l'été , ces plumes n'ont
pas plus de duvet que celles des autres oiseaux.
Dans la première année de leur âge, les lagopèdes sont
d'iingfis pointillé de noir et mOlé de beaucoup de blanc, sur-
tout sous le corps, aux ailes el aux pieds.
Celte espèce de gallinacé est commune sur les Alpes,
ks Pyrénées, les mnnlagnes tes plus froides de l'Angleterre,
»ur celles d'Ecosse , en Sibérie . au Grol'nland , à la baie
iVHudson, au Canada, etc. Partout ces oiseaux habitent les
rimes des hautes montagnes, dans des lieux inaccessibles et
clurgés de neige. Lorsque tous les végétaux en sont couverts,
l'i^a ois&anx descendent du haut des monts pour cher-
<'Ii<;r leur nourriture dans les endroits oii une exposition plus
fivorablc mainiienl la végétation ; mais dés qu'ils sont ras-
sasiés , ils s'empressent de regagner leurs âpres mais paisi-
Idcs retraites ; ils y choisissent les places a l'abri du soleil et
du Vtat , qu'ils paruîsscut redouter -, ils se creusent dans la
L A G
atLiRC même , et en l'écartant avec leurs pieds , àe» trous dans
IrsqueU iU reslent tranquilles , jusqu'à ce que U neige qui
tombe sur eus les force à la secouer, et asseï snnvenl à chan-
ger lie demeure. Us courent très-TÎte , mais leur vol n'est pas
Irâs-léger. ils se nourrissent des soinmilés des (leurs fii des
fruits de plusieurs régétaui , tels que le rhododendron , Vairelle ,
\t bousseroUe y VataUa, \e bouieau nain, les lirjiens , etc., etc. Us
oo( aussi du goAt pour tes insectes. Ils vivent , pendant Thi-
veriCHsociélé de six, jusqu'à dix individus ; c'est une réunion
Ae famille , composée du père , de la mère et des petits , qui
Miivenl leur mère comme les poussins suivent )a poule.
■ Le besoin d'une union plus intime , dit Picot Lapeyrouse,
sépare les familles au mois de juin ; alors les lagopèdes s'ap-
Karicnt , et ks coapUs s'écarLeni les uns des autres , depuis
: sommet des montagnes jusqu'à la nioJlié de leur hauteur.
Chaque paire gratte , de concert , un creux circulaire d'en-
viron huit pouces de diamètre , au bas d'un rocher ou d'uA
arbuste, et ordinairement , sans aucune autre préparation,
sans, à proprement parler, former de nid ; la femelle , an
bout d'un mois , pond depuis six jusqu'à douce œufs , le plus
communément, six ou sept ; ils sont d'i«i gris roussàtrc , ta-
chetés de noir.
•> Les jeunes naissent couverts d'un duvet qui est bi'uii, noir
v\ jaunàlre sar la tête et sur les autres parties supérieures;
d'ui) jnune blanchâtre , sur les inférieures. Leur mère les dé^
Jend avec beauconn de courage , et ne balance pas à se je-
ter sur les personnes qui cherchent à s'en emparer.
' Le mâle est très-assidu auprès de la femelle , pendant
tout le temps de l'incubation ; il rode sans cesse autour de
l'endroit oik elle couve; il fait entendre son cri fréquemment;
ÎI est très'Soi^neux d'apporter de la nourriture à sa femelle ,
mais il ne prend jamais sa place. L'incubation est de trois
cemaines. A<tssitAl que les petits sont nés , le père et la mère
les (On'iiiliL-iil sur les sommets des montagnes, parmi les
Klradaéeitd'vffi , qiii sont alors en (leurs. L'accroissement des
petits lagopède.^ est prnmpt ; dès le iS d'aoAt, ils ont déjà la
grosseur d'un pigeun. Ci- prompt accroissement étoit néces-
»aire à un oiseau destiné A vivre duns des réi^i'^ns où le froid
commence avec violence dans le mois d'ocla[>r:.-.
" ijCi fait'ons et iesaiglestaèaie sont friands de U chair des
la^op^dest ils en détruisent beaacoiip A la vue de ces enne-
mi» dangereux, les lagopèdes se cachent sous les buissons , ou
Boas les avances et entre les fentes des rochers. Ils ne parois-
sent pas redouter l'homme , quand ils n'ont point encore
éprouvé ses armes; mais lorsqu'ils ont ét^ chassés , ils de-
viennent très-sauvages , et fuient de fort loin. C'est saiw ÏW
L A G 9o3
iement q«e Gesner les a représentes comme stnpides'; ils
coanoissent le danger , ils TéTitent avec la sagacité commmie
âoz antres animaux en général. Lenr caractère les porte il Tin-
dépendance , et ils meurent en captirité , qaoiqo*iis prennent
la noorritnre qui lenr conrient ; nuis ib périssent d*ennni ^
et tans ponroir s^accontmner à la senrîtnde. »
Le lagopède mile fait sonrent entendre, pendant la naît,
sn cri semblable à celni de la grmouiiïe rousse ( rana Umpo^
mm, Linn.>; le cri de la femelle est le même que celui d'une
jeune /you/^ On regarde ces oiseaux comme un gibier délicat ;
la chair des jeunes est exquise , aussi les chasseurs ne crai-
gnent pas de les pounnirre il trarers les précipices , et an
risque de lenr rie. OMMt prendre les petits ii la course , à
l'aide d*un chien. AiSbënland , on leur (ait la chasse arec
des lacets , soutenoi par une ligne que deux hommes tiennent
en marchant ; quelquefois aussi on les tue à coups de pierres.
LesTjrroliens et les Grisons se serrent aussi de lacets (ails
de crins de cheral , frottés arec de la cire ; sourent il est de
laiton , parce qu'on prétend , dit N. Themminck , qu'alors
les renards et les fouines ne touchent point à la proie. Ces
lacets s^altachent aux branches basses àts arbustes , de ma-
tière qu'ils touchent à terre.
Dans ces pays g^icés, où les coutumes et les goûts se res-
sentent de la rudesse du climat , on mange les lagopèdes crus
On à demi-pourris ; leurs intestins cuits arec du lard de phoque^
on mangés crus il Tinstant où on les tire do corps , arec la
matière qu'ils contiennent , j sont un mets très-rechcrcbé.
La peau de ces oiseam entre quelquefois dans les rétemens
tfès-simples des GroCnlandais , et les pennes noires de la
queue serroient autrefois aux femmes , d'attache et d'orne-
ment pour la chcTelure.
Le LAOovÈnB nE la baie n'Hcnso?^, La^pus aHhut^
VieîH. ; Tdm a&us^ Lath., pi. 72 des Ois. dEdrards. » Les
Bomenclateurs, dit Sonnini dans la première édition de ce
Dictionnaire , ont fait mal ii propos . ce me semble , une
espèce particulière de cet oiseau, qui nVst <, j^otraot toute
apparence , qu'une variété do lagopède de l'anrien cooltneot ;
les seules différences que Ton puisse rem^rqacr entre tes
deux oiseaux, consbtent en ce que celui de La baie d'if ndson
est plus gros, que son ventre reste blanc pendant l'été, et
que les teintes du dessus de son corps son! moin$ tr;)nchées
et plus fondues ». Mais je crois que c'est , de sa p^rt , une
méprise, et que Buffon a en raison de le pré.>#»nti;r comme
one espèce distincte , en disant que les auteurs d^ la Zoo-
logie Britannique font à Brisson un jrute reprocha, de ce qrj*i|
oint dans ime liste, ic ptarmigan (notre lagopède ; avec la
L A G
■xbliinche d'Edwards, pi. 7a, comme ne faleaDt qu'un
seul et infime oiseau, tandis que ce sont en effet Acxa espè-
ces différentes; car la perdrix blanche d'Edwards est beau-
coup plos grosse que le pla migan , et les couleurs de leur
plumage à'éti , sont aussi fort diETércnles ; celle-ci ayant
de larges taches blanches et d'un orangé foncé, tandis que
le ptarmigan a des mouchetures d'un brun obscur sur nn
brun clair. Le sujet rcprésenlé dans la planche d'Ed-
fvards est, selon BufTon, un coq, tel qu'il est au prin-
temps, lorsqu'il commence à prendre sa livrée d'élé ; il a
.ses sourcils membraneux plus rouges, plus saiUans et plus
i-lcvés; il a, en outre, des petites plumes blanches autour
(les yens et d'autres à la base du beç ^lesquelles recouvrent
les orifices dos narines; les deux ^^bes du milieu de la
queue sont variées comme celles du £0u, les deux suivantes
sont blanches et toutes les autres noirâtres avec du blanc à la
pointe, eu élé comme en hiver. La livrée d'élé ne s'étend
que sur la partie supérieure du corps ; le ventre resle toujours
blanc; les pieds et les doigts sont entièrement couverts de
plumes ; les ongles sont moins courbés qu'ils ne le sont ordi'
uairenient dans les oiseaux.
Ce lagopède a, selon Pennani , le bec noir, la lâle, le
cou, une partie du dos, les couvertures de la queue et les
^capulaires d'un orangé foncé, souvent marqués de grandes
taches blanches et couverts d'un grand nombre de lignes noi-
râtres et transversales; le ventre, le duvet des pieds et les
plumes du milieu de la queue blancs; te reste des pennes
caudales noir; les ongles larges et plats, propres à creuser
la terre ; chaque plume , excepté les pennes alaircs et cau-
dales , garnie à la base d'un double duvet, seulement pen-
dant l'hiver.
M. Themminck, Histoire des GalUnacéi^ regarde aussi cet
oiseau comme une espèce distincte, et d'après les carac-
tères qu'ilindique , ou ne peut le confondre avec le lagopède
proprement dit- En effet, il a le bec d'un tiers plus haut et
plus large et beaucoup plus fort que celui du ptarmigan ; les
sourcils plus apparens; fe mâle n'a point de bandelette noire
sur les côtés de la tête ; les tarses sont beaucoup plus forts
el plus lon^s ; les ODgIea sont plus aplatis , un peu évasés en
dedans et d'un blanc de corne ; la livrée d'été est d'un roux
marron foncé ou d'un roux de rouiUe entrecoupé de raies
transversales noires. Cet auteur nous assure que le red groma
de tiktiiam (_lelrao scoUnts) est le mSme oiseau en habit d'élé;
cependant ce savant ornitbnlogiste anglais et Pennant, en
f'onlune espèce distincte ; et, comme cet hoUandois nous dit
que c'est d'après l'individu décrit par Latham , qu'il a f^
L A G 3oS
Ta'rc un dessin et qu'il a pris la description de son leltiu des
mu/es (notre Ugopède de la baie d'Hudson) ; il voudra liîen.
nous permettre de ne pas adopter cette réanïoa. Ainsi
donc, nous décrirons particulièrement le lagopède d'Ecosse ,
ainsi que l'ont fait les ornithologistes anglais.
Les lagopèdes de la baie d'Hudson , recherchent les rayouâ
du soleil avecempressement ; ils passent les nnîls d'hiver daiiâ
des trous qu'ils se creusent sous la neige et d'où ils sortent
3u lever du soleil , en s'élevant en l'air perpeiidiciilairemeut
pour secouer la neige qui s'est attachée à leurs ailes et à leur
corps; ils cherchent leuraoïirriture le matin, dans le milieu
du jour et vers le soir; alors, surtout le matin, ils se rap-
pellent par un cri fort répété de temps à autre et ils mangent
dans les initervalles. Au commencement d'octobre , ces oi-
seaux se rassemblent en bandes très-nombreuses, et se lieu-
nent alors dans les saussaies , où ils vivent des sommités des
rejetons et des branches des saules, Dans les premiers jours
de décembre, ils paroisseni en plus petite quantité aux en-
virons des établissemens, sur les montagnes , où, dans ce
mais , la neige a moins d'épaisseur que dans la plaine, et où
ils trouvent tes baies dont ils se nourrissent. Elnliiver, ils des-
ceodent sur les bords de la mer et sur les rochers dépouillés
de la neige par le venl. Au mois de mai , la société se dissout
et chaque couple s'isole dans les bois pour s'occuper d'une
nouvelle génération. Ils sont ordinairement aussi apprivoises
que des poulets, surtout vej|'s le milieu du jour, et quelque-
fois sauvages; l'oiseau de proie leur inspire une telle frayeur,
qu'il suHit d'imiter le cri d'une chouette pour qu'ils restent
immobiles. Quoique' ces oiseaux vivent en société pendant
une grande partie de l'année, la mort seule peut dissoudre
l'union formée par l'amour; le mâle afleclionne sa femelle
au point que si ou la tue près de lui , il a beaucoup de peiue
à s'cnjtoîgner, et souvent il doit lamortà cet attachemenl.
Cefflr espèce aichc sur la terre, et sa ponte est composée
de q à 1 1 œufs saupoudrés de noir ( extrait de l 'Arcl. toolugy ,
et <îes voyages cités dau cet ouvrage); elle habite les parties
les plus boréales de l'Europe, de l'Amérique et de l'Asie, jus-
În'au 73.° degré de latitude , à la baie d'Hudson.
erre-Nenve ; peut-être '■ "
qu
Pennant, dans les provi
européennes de la Russie, et certainement en Asie, dans
la Sibérie , au Kamtschatka et dans les lies qui sont entre
cette contrée et l'Amérique; finalement en Laponie et en
Islande. Mais ce sanfct naturaliste ne fait aucune mention de
U Grande-Bretagne et certainement, si ia gé/inoUe d'Eiosse
étoit le tnâme oiseau que le lagopède de la haie d'Hiidsm ,
Comme le veut AL Themminck , il n'auroil pas manqué d'eu
soS
L A G
Ne seroît-ce pas ce lagopède que Mackinsîc a rencontré
en Amérique vers le 6g.« degré de laliiudc , sur les l>ords du
fleuve auquel oo a ilonnéle nom de ce voyageur, les nainrels
appellent ce gallinacé eass-bah, d'autres indigènes lenomnient
juidel jype, selon le voyageur Hearn. Ne seroil-cepas encore la
perdrix blanrht du Canada , laquelle s'avance dans l'Amérique,
jusqu'à la Nouvelle-Ecosse i* mais on ne la rencontre dans ces
cnairées qu'en hiver, et seulement il l'époque des froids les
plus rigoureux, lorsque les venis du nord et du nord-est ont
soufflé pendant uu certain laps de teoips. Ces oiseaux sont
telleoieot fatigués à leur arrivée qu'on peut pour ainsi dire ,
les prendre àla main.
Le Lagopède dit la GÉLtTtoTTE d'Ecosse, Lagopus sroli-
cus, Vieill.; Ttlraa srotîrus ,L»\]i., Brii. Zoofog., pi. 4^. Nous
avons déduit, dans rarlicle précédent, les motifs qui nous
ont déLenniné à rejeter l'idcnlité de ce eallinacé et du
iagopiJe de la baie d'Hiidson; identité que M Themminck
prétend établir. En attendant des preuves plus convaincantes
que celles qu'il nous doune, nous nous rangeons de l'opinion
de tous les auteurs qui ont présenlé ces deux oiseaux comme
deua espèces distinctes.
Ce lagopède a environ i5 pouces et demi de longuear to-
tale ; les narines couvertes de pliimps rougeâtres et noires ;
l'iris couleur de noiseltr; une membrane ronge, élevée et
dentelée au-dessus de l'oeil; une tacbe blanche sur le men-
ton près de la insndibnle inféneufe ; la gorge rougeâtrc , U
léle et le cou d'un rouge pâle de t^n ; chaque plume de ces
parties , avec plus ou moins de lignes noires ; le dos , les sca-
pulaires d'un rougeâtre foncé, avec de grandes taches noi-
res; la poitrine et le ventre d'un brun pourpré terne, tra-
versé par un grand nombre de lignes élroiies et noires; les
pennes des ailes noirâtres; les intermédiaires de la queue
barrées de rougeStre et les autres noires; les tarsss oawarts,
îusqu'aui ongles, de plumes duveteuses blanchâtres ;^C3 on-
gles griS' La femelle est plus petite qitc le mâle; ses cou-
leurs sont plus (emes et la membrane des sourcils moins
apparente. Celte description ne convient pas en entier à tous
les individus; la couleur roogeâtreest moins foncée chez les
uiîs, elle lire plus au roui orangé chez d autres ; et quelque»
nns ont moins de lignes 'noires.
Pennant et'Lathann n'indiquent point un plumage d'btver
différent de celui-ci, et certainement il^n auroient fait men-
tion pour un oiseau qui est commun davleur patrie . s'il eu
é:oit autrement; aussi M. Cuvier, Rè^ie animal , dh qu'il
e:iiste, en Ecosse, un Lagopède qui ne change point de cou-
leur en hiver et que c'est le leimo tcotïcut de Latham. Ce
T, A G
5->7
fait m^a encore été confirind (Upuispeu de jours, parM. Bul-
fowck , naturaliste anglais,
On voit an Muséum d'Histoire naturelle, ânat lagop^es ,
dont l'un est totalement blanc, à l'exceplicn de plusieurs
pennes de la queue , et l'autre d'une couleur marron vive et
pnre, sur les seules parties antérieures, ce i][ii indique qu'il
quiltoitsa livrée d'hiver pour se vËlirde celle d'été. M. Them-
minck, a qui l'on a permis de les éliqueller, prétend que
ces individus sont de ['espèce du ietmo srutkus , c'est en quoi
il se trompe. Notre sentiment est celui de tous les ornilUolo-
gistes qui les cotiiparentà cclur-ti; en efTet, outre que toutes
leurs dimensions sont plus fortes, nous avons la certitude
que ce Utrao scotiau ne devient jamais blanc, comme nous
l'avons prouvé ci-dessus, et que Sa couleur rouge âtre n'est
jamais uniforme; aussi M. Cuvier n'a pas eu égard â l'é-
liqnelle qui les signale sous cette dénomination. Ils y
portent aussi le nom de lagopède de ta haie â'Hudson, mais ce
nom, qui pourroit bien leur convenir, ne peut en aucune
manière s'allier avec l'autre.
Les grUnotUs d'Ecosse, dit Lalham , fréquentent ordinaire-
ment le nord de la (îrande-Brelagne, et sont très-nombreuses
sur les montagnes de plusieurs provinces; leur ponte est de
six à diiceufs; les petits suivent leur mère pendant tout l'été;
mais en hiver, ils se réunissent avec d'autres pour former
des bandes de quarante ou cinquante individus; alors ils
deviennent méËans et sauvages. Ces gallinacés se tiennent
en tout temps à la cime des montagnes, rarement sur les
côtes et jamais dans les plaines. Voilà des habitudes bien
différentes de celles des lagopèdes dt la baie â'ftudion. (.S. V.)
LAtlOI'ODIUM, Nom qui signifie p'erf-rfe-//A'«, en grec,
ctsousIequelTabemeemontanus a figuré (le. ga5) l'ANTaiL-
LIPE VULNÉRAIRE. (LU.)
LAtiOPUS. C'est , en lalio moderne, «ne dénomina-
tion appliquée par quelques naluraltsles à dos animaux qui
ne sont ni du même genre , ni de la même classe. Linn?eus
s'en est servi pour désigner l'ISiVTiS. On la donne plus gé-
Dératement au Lagopède. Shaw l'attribue au (îai^oa. (s.)
LAGOPUS et LAGONUS (pied de lièvre, en grecj.
Dioscoride nomme ainsi une plante que ses commenta-
teurs disent être le Trèfle des champs (^trifaliam ar^ease ") ,
dont les fleurs sont ramassées en épi ou tète oblongue , très-*
soyeuse et molle et qui imite amsi la queue ou l'exlré-
milé des pattes du lièvre. Comme beaucoup d'autres espè-
ces de trèfles ont ce caractère, on les a décrites sous ce nom
de lagopus encore appliqué au GnaPhale dioïQUE , à I'An-
^TïLLIDE VtJLNÉRAinE , etC- (LN.)
Htl<AGOPYKXJM igmin ou ùlt de lihre'} d'Hippocrate.
^Jt L i Tr
VWArnS. "Snm àmmé far Gœcmer asçevc jppdé
Gv WAmsK far Patfjs, Le^iei a eie fatmé amr mbk Kait-
wifercs Jef<iriire
ff», ét^ri far M.
3Hr f^e&&m tjanctenae oimaL ce Bovrraa içeare : tfte
fiMiHk ; mmitim saîiUot ; aae!e ficLal â^rsvwvA So' ; os
lrr#Aie tr es-fes afMrest es Je^ors : les f Hiu extrémités
yeatJiijenles : poib moeUem et frûc»; oagks plcvrâ en
grwtiîeret et <4Mirts.
ljt$ loftinrhes imt d'alUeim toos les caractères àt la ëiri^
tWm 4«s %%n^t% platrnimics heioffàhèftÊO a la ^adle ils ap-.
fartiemeirt : leur» narûies sont écartées : lears aK^aires
ioot an oomhrt de « de chaîne c6lé des de«s Bidwires ;
Us D^oDl Di callosités ^ ni abajooes. Leur queue est presante
et éénaée de poils a soo extrémité.
H, Geoffroy compose ce genre de deux espèces seule-
ment
Première Espèce. — Lacotbiche geisok , LagoArix canus ,
GeofT Soo pelage est gris-olirâtre ; sa tête, ses mains et sa
qaeoe sont don gris roux ; ses poils sont courts.
Cette espèce, josqa'alôrs inédite, se troave an Brésil.
DeujUème Espèce. — Lagotriche capparo QlagaAnx hum-
//oldlii, — Cappuro d'Humboldt ; ( simia lagoirkha , GeofF. )•
Ce singe a été trouvé à San Fernando, sur les bords du
fleure Guariare , qui se jette dans l'Orénoque.
Il a beaucoup de rapports communs arec les sapajous^ maia
il en dilTère pnncipalement par sa queue prenante en par^
tienne et calleuse en dessous, par son aiigle facial ouvert
de i(y. Les sapajous ont la queue toute velue et leur angle
facial de 6o^ ; par le caractère de la queue , ce singe se rap-
proche davantage des aièles^ mais ceux-ci ont les mains \é^
tradactylesy tandis que le lagotriche capparo a cinq doigts à'
chaque pied. La forme arrondie de sa tête et le peu de déve-
loppement de son os hyoïde le séparent des alouaies dont
la t^tc pyramidale et Tangle facial est ouvert seulement
de 3o°.
Le caparro a la tête fort grosse ; son pelage est très-
doux , long et d'un gris de martre uniforme , l'extrémité des
poils seulement étant noiie ; îi n'a point de barbe au men-
A fl
aftg
Ion. âous la poitrine le poil est plus louflu et plus oLsr
qac sur le dos -, tous les oogtes soot plats ) la queue «st
un peu plus longue^uu le corps.
Ce singe paroît d'un naturel très-doux. Il se tient fré-
queinnienisur sus pieds de derrière. Il rit en grandes troupes.
(DESU.)
LAGOUAN. Bois rouge et blanc des Philippines, em-
ployé dans les conslruciious. On ignore le nuui botanique
de l'arbre qui le fournit. (B.)
LAGRIE , Liigria, Fab. Genre d'insectes, de l'ordre
Jes coléoptères, section des héléromères , famille desstd-
nélytrcs , ayant pour caraclères : pénultiènle article des
tarses bilobÉ; mandibules bidentâes à leur extrémité; labre
eilérieur échaftcrè; palpes plus gros à leur eilrémité , les
maxillaires plus grands et terminés par un article en forme
lie hache ; uiâchoires m eui bran eus es , à deux divisions pres-
que égales i languette membraneuse , en carré long , arron-
die à son eslrémité supérieure ; menton fort court , trans-
versal i corps oblong , avec la tète et le corselet plus élroils
que l'abdomen; antennes presque grenues, grossissant insen-
siblement vers leur estriiiaité, insérées à nu, près d'une
échancrure des yeux.
L'espèce la plus connue se trouve en Europe ; la la-
pie hérissée a été mise' avec les chrysoméles par Lauaéeus ,
Cl dans le genre des cantharldc?^ par Geoffroy ; Degeer en
a fait un ténébrlon. Fabrlclus en a formé un genre propre
el qui se compose aujourd'hui d'une vingtaine d'espèces, les
dasytes , que cet auteur y rapporta d'abord , en étant sépa-
rés. Le corps et les élylres de ces insectes sont généraie-
menl mous ou flexibles, ainsi que dans la plupart des Ira-
chélides eldans plusieurs serrirofoes, et souvent pubcscens;
les antennes sont un peu plus longues que la tête et le cor-
selet , composées de onze articles , ordin.iirement assez
courts , et dont le onzième ou le dernier, plus long dans
quelques mâks ; les yeux sont écbancrés -, le corselet est cy-
lindrique ou carré , sans rebords , et plus étroit que l'ab-
domen; cette dernière partie forme un carré obtong; les
elytres sont roAtées, un peu plus larges et arrondies poslii-
rJenrcmcnl; l'écusson est très-petit; les jambes sont allon-
gées , grêles , sans épines bien distinctes, à leur exirémiic:
le pénultième article des tarses s'élargit en forme de cceur ;
les deuK crocheU du dernier sont simples.
La LaghiE hérissée, Lagria hirla, Fab. , le mâle! ejwid.
[bpi(ie«tffiUtl>fcmelle,pl. G. 3,% i de ce Ûict., habite plus
Urticnlièrement les bois, et rit de feuilles de différens régé-
L Lorsqu'on lasaûit, elle replie ses pattes et ses aulennci,^
iia L A G
Pà , qui y ont éié poussés et accumulés par les cotu^aiis it
mer qui se portoient vers le fond du golfe.
Les lagunes proprement dites sont séparées de la mer par
qne langue de terre un peu plus élevée , qui s^étend du sud
au nord, Tespacè d'environ douze lieues, depuis Tembou-
ehure de l'Adige jusqu'à celle de la Sile. Cette langue de
terre a été formée , de même que les îles des lagunes , par
les atterrissemens des rivières voisines ; c'est une barre ,
comme celles qui se forment à Temboucbure 4e presgie
tous les fleuves , par Taccumulation des galets qiie leur em^
rant pousse dans la mer , et que les vagues de la mer repous-
sent à leur tour vers le lit des rivières. Cette langue de terre
est elle-même divisée en plusieurs tles> par des capaux qui
donnent entrée aux navires dans l'intérieur des lagunes* (pat.)
LÂGUN£2^IA. Scoppli nomme ainsi le genre racQuàea
d' Aublct ) le même que ïhomaUum de Jacquin , et Vocoma
d'Adanson. V. Agomat et Racoubée. (ln.)
LAGUOLA , LAGOCEA. Deux noms italiens àt$
Lt^AaDs LEGURO. C^est le Lézard vert, (oesm.)
. LAGUKË {Mus lagurus,\ Espèce de rat, décrite par
JPalias , et qui vit dans les déserts sablonneux de la Sibérie.
V- l'article des Campagnols, (s.)
LAGURË^ Lagurus, Plante annuelle de la triandrie di-
gjnie, et de la famille des graminées, qui a des feuilles
velues, et des épis ovales, laquelle forme seule un genre
qui a pour caractères: une balle calicinaie uniflore, compo*
s,ée de deux valves allongées , très-velues et comme plumeu-
ses ; une balle florale bivalve , à valve extérieure plus grande,
terminée par deux petites barbes , dont une dorsale , torse
et coudée; une semence oblongue, munie de barbes, et
enveloppée dans la balle florale.
Cette plante croît dans les champs des parties méridio-
nales de l'Europe.^ Linnseus Ta appelée lagure oQah , et lui
avoit adjoint une autre espèce , sous le nom de Laqcjrç cy-
lindrique ; mais Lamarck a prouvé qu'elle faisdit partie du
genre Canamelle. (b.)
LAGURIER. C'est la plante précédente, (b.)
LAGURUS , ( queue de lièvre, en grec. ). GrQnovius dé •
çrit sous ce nom plusieurs espèces de Barbons {andrgpç^on)
yelu$, qu'il a observés en Yirginie. Depuis, LinQaens l'a
4ouaé à un genre de graminées, partagé en deu:^ mainte^'
nant , savoir: lagurus ( V, Lagure) et impêrat€^. V. lufPE-
Rate. (ln.)
LACHS. Nom allemand du Saumon sai.ar. Lach^aretU
est celui de la Truite, qu'on appelle aussi lachs/ohre, (be^.)
I^ A I 3n3
LAH ANAH! Nom kébrcu de TAbsinthe coniiruKE. (ln.)
LAHAUJUNG. F. Héron lahaujung. (v.)
LAHMER. Nom allemand du LitE ^A^ftAPLECTiQUE.
(DESflL)
LAHUL. Noitt du GuiGNARD^, en Lapôùie. F. l'article^
Plutier. Çs.)
LAICHE' On at>pelle ainsi les LoJtfiRccs on Vers dr
TERRE , dâds certaii^s pays. F, Lombric, (b.)
LAICHË , Carex. Genre de plantes de la monoëcîe trian-
drie , et de la famille des CypéroÏdes» qui présente pour
caractères: des fleurs glumacées, imbriquées autour d^un axe
commun. Les mâles , tantôt mêlés avec les femelles sur le
même chaton, tantôt appartenante des chatons distincts etsu-*
périeurs y ont trois étammes à filamens sétacés , et à anthères
droites ; les femelles ont un ovaire supérieur, surmonté d*un
style coiut , à deux au trojU stigmates allongés, sétacés et ve-
lus.
Le fruit consiste en une semence ovale, ordinairement
pointue , trigone , renfermée dans une tunique capsulaire ,
qui est la balle même , et qui ne s^duvre point.
Ce genre renferme près de. trois cents espèces c>innues ,.la
plupart propres à TËurope. Ce soûl des plantes vivàces, qui
Scurissent presque toutes au printemps, qui ont souvent de a.
bractées, dont on trouve le plus grand nombre dans les lieux
aquatiques , et qui forment un très-mauvais fourrage pour les
bestiaux , dont elles ensanglantent la bouche avec les bords
cou|^àns de leurs feuillesu
Plusieurs espèces que Linna&us y avoit réunies , en ont été
séparées depuis , pour former les genres SnLERiE, Kobresie
et UwciNiE.
Le eenre des lajicbes se divise en plusieurs sections , prisel
de la disposition des épis.
La première division comprend les laiches qui ont un seul
^pi. Elle est peu nombreuse.
Les espèces les plus communes de cette division , sont :
La Laicre dioïque, dont le nom indique le caractère
Spécifique. On la trouve dans les prés marécageux des mon-^.
tagnes.
La Laiche pulicaire , dont Tépi est mâle au sompiet , et
Semelle à la base. Elle se trouve dans les marais.
La seconde division comprend les laiches dont Tépi est:
comppsé d'épîllets particuliers androgynes. Ses espèces les
plus communes sont:
La Laicbe à EPI, qui a les épillets ovales ^ aigus, trèsr-
DLOinbreux , rapprochés , presque distiques et sessiles. Elle se
a,; LAI
(rouve communément giix environs de Paris, dans les ma-
rais- fille s'cléve à un pied et demi.
La Laiche des sables a des épis rapprochés, les supé-
rieurs mâles , les inférieurs femelles, les inlermëdiaires en
partie mâles et en partie femelles ; la capsule bordée d'une
membrane. Elle est vivace et fort commune dans loule I'Eut
l'ope, auK lieuxsablonneux et arides. C'est une despremières
plantes qui fleurissent aux environs de l'aris, et qui fournissent
uu bon fourrage aux bestiaux.
Les racines de celte espèce et de quelques autres se substi-
tuent à celles de la SalsepabeIU-E, dans l'usage de la méde-
cine; mais il en faut une dose bien plus considérable pour
produire le même effet.
La Laiche léPOHine , qui a les épillets ovales , presque
sessiles, rapprochés, alternes et nus. Elle se trouve dans les
marais, fossés et autres lieux aquatiques.
La Laiche compacte , Carex vulpina , Linn. , a les épillels
ovales , rassemblés , mâles supérieurement ; ceux de la base
écartés les uns des autres. Elle est commune dans les marais.
La Laiche MUHIQUÉE a les épillets presque ovales, presque
sessiles et écartés; les capsules aiguës, divergentes et épi-
neuses. Elle se trouve dans les bois et les prés humides.
La Laiche a épis èCabtÉs a les épillets ovales , sessiles,
Irès-écartés, et les bractées fort longues. On la rencontre dans
les bois humides.
La troisième division comprend les laiches dont les épillels
sont unisexuels, et les femelles sessiles. Il faut remarquer
parmi elles :
La Laiche jaunâtre , dont l'épi mâle est linéaire , et les
épis femelles presque ronds , sessiles , et à capsules aiguës et
recourbées. Elle est commune dans les marais.
La Laiche hAtive a les épillets mâles en massue ; les fe-
melles pédicellés , et les capsules velues. On la trouve dans
les pâturages secs, sur les montagnes. Elle fleurit ime des
premières.
La quatrième division comprend les laiches dont les épil-
lets sont unisesnels, et les femelles pédonculées , telles que :
La Laiche A épis lâches, dont les épillels femelles, an
nombre de quatre , sont très- longue ment pédoncules , et ont
les capsules recourbées. Elle se trouve dans les buis.
La Laiche pâle a les épillets mâles droits ; les femelles
ovales, imbriqués, et les capsules obtuses. On la trouve dans
les prés et les pâturages humides.
La Laiche en ombelle a les épis pendans, presque dispo-
sés en ouibeile , et les capsutescn bec conique, striées et bi-
T, A I „5
ties. Elle se trouve dans les marais et les fossés pleins
^^ a Laiche PAKiCÉEales épillets pédoncnlés, droits, écar-
tes ; les femelles linéaires , et les capsules obtuses et reaQées.
Elle se trouve dans les prés humides.
La cinquième division renrerme les laiches qui ont plu-
sieurs épis tout~à-fail mâles. 11 fant y remarquer principale-
ment :
La Laicbe coupante, Carex m/a, Linn. , dont les épilleU
mâles sont épais, presque ventrus : les épillcis femelles droits,
presque sessiles, et les écailles des fleurs aiguës.C'est une des
plus communes sur le bord des étangs , dans les marais. Elle
s'élève à près de trois pieds.
La Laicbe TÉsicuLEUSE, qui a les épis mâles grêles ; les fe-
melles pédonculées , les capsules renflées et aiguës. Elle croît
dans les lieux marécageux.
La Laiche printamère, qui a les épilleis mâles géminés
etDoirâircs, les écailles obluscs, et les capsules ovales. £lte
se I rouve dans les marais.
La Laiche veute, dont les épis femelles sont écartés
axillaires ei presque sessiles. On la trouve dans les lieus hu-
mides et sablonneux.
On n'a mentionné ici aucune espèce étrangère , parce que
le peu qu'on en connaît ne présente aucun intérêt particulier.
Eues sont très-nombreuses dans les herbiers; mais elles ont
■i très-négligées par les botanistes. {B.y
tiAICTERON. r. Laitron. (lv.)
tiAlE. C'est la femelle du sanglier on la truie itmoage.
l'histoire du sanglier, dans l'article Cochon, (s.)
LAINE, La„a, est, comme on sait, le poil frisé et plus
ou moins long que produisent les animaux du genre brebis,
quoiqu'on nomme quelquefois aussi par analogie , les che-
veux frisés du nègre , le poil des chiens, dits caniches et bar-
bets, de la laine.
Les cheveux et poils de la plupart des animaux, sont longs
^droits sous Icscieux froids, et deviennent plus crépus pour
tordinalre , ou plus hérissés et coaris , ou plus rares dans les
■mais chauds. C'est le contraire pour les brebis , qui prê-
taient une laine plus fine et plus soyeuse dans les contrées.
léréesoumËme froides, que sous les cieuK enflammés et
s sol aride de l'Afrique; là, sa laine devient une bourre
et roide comme du crin ; mais les fins pâturages, les gra—
jens délicats des régions plus tempérées, en Europe et ea
sie , comme en Syrie , en Espagne, donnent la laine la plus
' ice , la plus soyeuse et la plus longue. De même, la cou-
r fauve ou noire des brebis et béliers d'Afrique, devieni
m
ïiC
L A T
blanche dans presque Inutes les bétes h laine âc nos cliitials;
Oa sait, il'aillHiirK, (\ae l'humeur sécrétée par le rëseau
luuqueux aouï^'Cutand (dit restau de Malpighi ) csl la source
de celle coloration noire- y. Nëghe et DËfîéNÉit\Tlo».
La laine est organisée de mëtne que le Poil et les Che-
VEtX ( K ces articles). Elle est formée, selon son analyse
chimique, d'une espèce du mucus durci (Vauquelin, /Inn.
Chlm., tom. LVin,p. 53. ) Proust y a remarq-ié du soufre
et même de l'acide hf^nzoU^ne (Ann.Mmàimd'Hisi.nat., 1800,
)). 375). En la combinant avec des alkalis caustiques, Ber-
ihnllcl et Chaplal, en ont fabriqué du véritable savon, ou
l'ont convertie en matière grasse.
Nous ne nous étendrons pas sur les diverses qualités et
les apprêts que l'on fait subir aux laines'pour les,(nettre en
l!tal de nous v^tir. Ce sujet a été traité en détail au mm
MoDTON. Le suint des laines ou la matière grasse , produit do
la sueur de l'animal et qui endnit sa toison à l'état naturel est
brunâtre, d'odeur désagréable et fade. Les anciens la con-
noissoient sous le nom A'œsi'pus. Son odeur écarte les teignes
qui rongent la laine des étoffes, romme l'a remarqué Réan-
mur. Ce suint , autrefois gardé et recueilli, parvenoit après
un temps assez long, à prendre une odeur d'ambre , ainsi que
le fait la bile desséchée de plusieurs animaux. On le relire,
en faisant bouillir dans de l'eau, les laines crues; il vient
surnager à la surface. On l'envoyoit jadis du Berry, de la
Iteauce et de la Normandie, pour ['usage de la médecine, car
il entroltdans la compositiondequelquesongaens Et emplâtres.
Le duvet de l'autruche se nomme aussi iaine, comme les poils
les plus fins du castor et de quelques autres animaux, (vihet.)
LAINE D'AUTRICHE. V. Laine dadtruche. (s.)
LA.1NE D'AUTRUCHE (par corruption de LaiWE
n'AoTBlcHE) ou LAINE-PLOC- L'on nomme ainsi, dans
les manufacturés de draps, une substance dont on se sert
pour faire les lisières des draps noirs les plus fins. On l'ap-
pelle encore poUifaitlrucfte e\. laine (tautrucke. Tous ces noms
ne doivent pas faire penser que celle matière soit fournie
par l'autruche, (s.)
LAINE DE FER. Dénomination asscK impropre qui a
t\é donnée par quelques naturalistes à Vnxyâe Je tînr qui se
Tolalilisc pendant la fiision des minerais de fer qui contien-
nent de la calamine, et qui retombe son.s la forme de petits
flocons de filets blancs très-déliés , qu'on a comijarés à des
flocons de laine. Les mines de fer d'Auriac et de Cascatel en
Languedoc, sont, suivant Gnetlard, les seules qui prêsen-
lent ce phénomène, et il raltribuc surtout à raniîmoine qui
(e trouve mêlé dans le minerai, (pat.)
A t
ai7
LAINE DE MOSCOVIE. Le diivel très-fin cjne l'on
arrache ealre les j^rmbes du castor, porle ce nom dans les la-
briques île chapeaux, (s.)
LAINE PHILOSOPHIQUE. Lei anciens chimistes
donooieal ce nom et celni de pompholix, au KiMC OXYnÈ pré-
paré par l'art. On l'obtient en flocons laineux irès-bbncs et
très-légers: il est edcore connu sous les noms de rùhii a/-
Iwn cl Ae fleur de linn. (lx.)
LAINE-PLOC. r. Laine d'Awtruche. (s.)
LAINE DE SALAMANDRE. Nom. lonné à TAmunte
par des charlatans qui , ayant fabriqué avec celle xubslance
incombustible de petits tissus , les jeloienl au feu (Kvanl «les
bortiiDes simples igui éloient surpris de voir qu'ils en éloient
reliras sans aucune ..llér.ition, et a ijui l'un persiiailoil que ce
produit tnine'ral étoit le poil d'un animal qui vivoîl dans le
l'eu. F. Amunte. (pat.)
L\INF.S (les). Les ouvriers des carrières à plâtre des
environs de Paris donnenl ce nom à un banc peu épuh àe
chaux sulTatée ea cristaux allongés et rapprochés. H s'observe
dans la seconde masse , entre deux bancs pins épais de gypse,
en masse compacte ; le supérieur se nomme les moutons, et
l'inférieur iesjlears. (t.y.)
LAiSARD. Vieuï nom français des LÉZARDS, (desm.]
L.\iSSE (chasse ). Cordeau qui sert à mettre un chien k
tiache OQ à le conduire, (dism,)
JSSEES ( Vénerie'). Ce sont Ics^f^nfM des b<! tes noires,
i^M-À-dire , des sangliers , des loups , etc. (s.)
LAISSKR-COUHRE. Cette expression , en vénerie, a
nenx acceptons : c'est le lieu où on lâche les chiens pour lan-
cer la bète après qu'elle a élé détournée ; le valet de limier
alors /aille- courre ; ensuite l'action même de chasser la héic
aux chiens coarans se d<*signe aus.ii par iaisir-rawre. (s.)
LAISSES-DE- MER. On donne ce nom aux terrains que
la mer a récemment laissés à découvert. Ces nouveaux ter-
rains peuveni èlrc dus à deuS causes différvntcs : i ° A ta re-
traite de la mer, occasionée par la diminution réelle qu'elle
éprouve sans cesse dans la masse de ses eaux, a." Ils peuvent
élre formés par les alterrissemens de quelque grande i iviére ;
et il parott que c'est le cas le plus ordinaire , car le globe ler-
resire se trouve maintenant à l'époque où la diminution gra-
duelle des eaux de la mer forme à peu prés l'éiguivalent du
volume que viennent former dans son bassin les terres et les
pierres que (oales les rivières du monde ne cessent d'y rouler
avec leurs eanx ; de sorte que la retraite de la mer, occasio-
née par la diminution de ses eaux, uc pourroit Être sensible
LAI
L^iacl
MpA]
* r 1 A]
ai8 LAI
que sur un rivage qui seroh presque honzontal cl ie niveau
avec la surface de la mer. Ains! , la plupart des laisses sont
plutdl il'ies à des atterrissemens qu'à toute autre cause, f'^oyez
Atterri s SE M EN S. (pat.)
LA!SSJi,RON. K. LAtTRON. (LN.)
LAIT , Lac. Tout le monde conuott ce fluide blanc , lé-
gèrcinoni sucré , produit par toutes les femelles des mammi-
fér;!S ou des vivipares vrais , pour servir de première nour-
rilurc à leurs pelils. Cette admirable prévoyance de la na-
■ture , e[ le mécanisme qu'elle emploie , sont exposés aux
mois Mamelle et Mammifère,
Mais la nature propre du lail , mérite une grande consi-
dération. Voici les diverses quantités de substances coatenues
dans le lait de plusieurs espèces de mammifères comparés.
Deux livres [ de douze onces) de chaque lait , ont fourni :
LaiidefeBime
C.«me.
Be-rrc.
From,gc.
MsLiil'resoliJu
du Bëtum.
.e-cej
G gros.
i s™-
lonceagtM.
-d'àneue.
3 s™.
:
îgroa.
1 once. I groi.
1 oiice4Êri>«.
i once 1 gro»,
— dejumcui.
3 gros.
-de chèvre.
I once.
3 groi.
So»c«3gros.
egra..
—de ïurlie.
aioQcej
figto».
î Dt.ce..
■ once a gcoi,
—de brehiii.
3 onces.
■ once G gros
1 oDcc a gro».
L'acide particulier que Scheèlc a trouvé dans le lail aigri ,
et qu'il a nommé acide lactique , n'est point un composé de
vinaigre et de matière aniniale, comme l'ont pensé Fourcroy,
Bouillon-Lag range et plusieurs chimistes; c'est un véritable
acide particulier, selon Berzélius.
Klaproih a trouvé aussi que le lail des vaches ctoit par fois
coloré cp bleu, lorsqu'elles mangent des plantes qui contien-
nent de l'indigo, par eseraple, ri*i>u/a/*ru«i/orm« , L. V. l'ar-
ticle suivant du Lait, (virey.)
LAIT. C)elte bienfaisante liqueur, si analogue k la foi-
blesse des organes , si favorable aux, développemens des ani-
maivc mammifères, est sans contredit la meilleure nourriture
que l'eslomacdcs nouveau-nés puisse digérer ; aussi voyons-
nous l'homme, dans les différens périodes delà vie, admettre
le lait au nombre des objets devenus pour lui d'un usage in-
LAI j.g
dispensable , l'employer comme alimcnl on comme méilicd-
ment, en faire mênie d'heureuses applicatioDS au ans les
plus essentiellemenl liés arec ses premiers besoins.
Le lait , exposé au contact de Taîr atmasphériqae < ei i
une tempéralare od il puisse exister sans éprouver d'alléra-
tion sensible dans l'organisaiioD de ses parties constituantes,
se recomre peu à peu d'une maiière épaisse , onctueuse ,
agréable au go&t, quelquefois d'une couleur jannâire , maïs
plus souvent d'un blanc mat; cette matière est la crème. Spé-
cifiquemeat plus légère que le iail , et dont la densité , an
moment où celui - ci sort des mamelles, est presque égale i
celle du fluide dans lequel elle se'Irouve confondue , ce n'est
que quand elle » acquis , par le refroidissement et par le re-
pos , assez de consistance pour ê\re distinguée de celle dit
fluide qu'elle recouvre à sa surlàce , qu'on parvient à la sé-
parer. Or, cette séparation s'exécuie arec d'autant plus de
régularité et de promptitude, que le vase qui contient le lait
est pins large que profond, et que le thermomclre de Réan-
mur indique huit à dix degrés : au-delà ou cn-deçà de cette
température elle devient infiniment pins difBcîle ; on ne pent
pas se flatter d'enlever la crème en totalité.
I Mais le lait, séparé ainsi de ta crème , n'a sobi aucune
lomposilion, Oo sait que le beurre, la matière caséeusc el
ncre ou sel essentiel en forment les parties constituantes,
jne rien n'est aussi variable que la proportion où elles se
juvent ; l'âge , la santé , la constitution ei la Dourrilure ^e,
pîmat , les soins qu'on en prend , les endroits qu'il habite ,
[sont pas les seules circonstances qui influent plus on moins
r cette proporlîoo; il existe encore d'autres causes capables
|iporter au lait des modiScations qoi, sans toucher à ses
ractères spécifiques, peuvent augmenter ou affoiblirsaqua-
', Arrêtons-nous à quelques exemples.
L'expérience prouve que le lait est séreux et abondant â
c du part ; qu'il diminue de quantité et augmente de
ince à mesure qu'on s'en éloigne : que dans une même
; lait qui vient le premier n'est nullement scmblabli:
ier; que celui-ci est infiniment plus riche en principes
î l'autre; qu'il faut k ce fluide un séjour de douze heures
Is l'organe qui le sécrète, pour acquérir toute sa perfec-
ji ; qu'enfin |e lait trait le matin aj:onstAmment plus de
plité que le lait du soir, parce que*raisemblablement Ic-
feimeil donne à l'animal ce calme si nécessaire au perfec-
pnement de toutes les humeurs: observations impo^Mlcs.
ne faut jamais perdre de vue, quelle que soit MBlMi-
a qu'on donne aux laitages,
a lu^ture plus ou moins succulente des herbages i^ui en--
I
220 LAI
trent dans la nourritare des animaux contribue à améliorer
la qualité du lait ; cependant il est de fait que du sel marin
ajouté à des fourrages insipides et détériorés , concobrtà ren-*
dré le lait plus épais et plus savoureux. Certes , il n'y a point,
dans ce premier assaisonnement de nos mets , les éléUieiis du
benrre , du fVbitiage et du sucre de lait. S'il opère tin pareil
effet , ce n'est qu'en soutenant le ton de Testomac et en aug-
mentant les forces vitales que pourroit afToiblir Tusage d'une
nourriture défectueuse. .
Ces observations qili réduisent à sa juste valeur l'influence
des aiimens su^ la qualité du lait, nous paroisseut suffisantes
pour expliquer la cause qâî fait que le lait provenant fles
troupeaux nourris dans les prairies composées de beaucoup
de plantes fines et aromatiques, surtout de graminées, don-
nent des produits qui réunissent tant de qualités ; pourquoi ,
lorsque ces mêmes plantes n'ont perdu ^ par la dessiccation,
que leur humidité superflue et une partie de leur bdeur, ellest
n'en donnent pss moins aux femelles qui en sont nourries ,
ttn lait aussi abondant pour le moins en principes que si ces
animaux étoiènt au vert ; pourquoi les femelles qui paissent
dans les lieux aquatiques et ombragés, fournissent commu-
iiément un lait moins bon que celles qui vivent dans les hèr-*
bages gras, mais découverts, et sur des terrains qtii leur sont
propres ; pourquoi le lait des femelles qui sont nourries exclu-*
sivement de trèfle, de luzerne, de raves, et surtout de cboux^
éprouve une altération évidente dans sa saveur; enfin, pour-
quoi la vache qui a vêlé en juillet, donne en octobre un lait
plus riche en crème, quoiqu'elle soit nourrie avec des four-
rages secs.
Il serait superflu de s'arrêter plus longtemps sur cetfé
question, toute importante' qu'elle soit. En général, il paroît
démontré que le lait est un de ces fluides dont la perfectioti
est subordonnée h une foule de circonstances souvent si dif-
ficiles à réunir, qu'il n'est pas aussi commun qu'on le pense,
de trouver des femelles, toutes choses égales d'ailleurs , qui
le donnent constamment bon, et dont les principes soient
parvenus au même degré d'appropnalion.
Les avantages que le lait procure sont immenses , surtout
à la campagne. Il est, après le pain, l'article le plus essentiel:
d'une métairie, et sesuDroduîts donnent lieu à des fabriques,
plus ou moins considérables ; plusieurs sont même renom-
ées pour -
nomKKes animaux, qu'à la manière dont on les gouverne ,
ainsi qu'aux manipulations employées. Car ici , comme etk
une infinité d'autres chose , c'est la façon d'opérer qui fail
mées pour la qualité du beurre et des fromages^ qu'elles pré-
pardii|È{ualité qu'elles doivent moins aux aiimens dont on
I. A I
tout. Mais avant d'indiquer ces usages en économie rurale,
nous avons quelques vues à présenter sur la femelle qui four-
nil ce Suide le plus en abondance, el c]ui, suivant l'expression
de Vend est plus lait c]ue les autres lails (la vaclic ). Nous
renvoyons donc au mot Bœuf tous les détails concernant
la laiterie et les opérations qu'on y exéculej pour nous bor-
ner, dans cet article, à l'examen du laït en nature, considéré
relativement à son commerce et à ses effets di^iëtlquea.
Kntre les boissons alimentaires les plus anciennement ac-
créditées , le lait doit occuper une des premières places ; et
quoiqu'il semble n'avoir élé préparé qu'en faveur des nou-
veau-nés , ce lluide sert beaucoup aussi aux adultes. On puur-
rrtit mâine présumer que, vu l'abondance etla facilité avec
lesquelles les vaches, par exemple, dunnenl le leur, ces fe-
melles ont été particulièrement destinées, par la nature, À
procurer à l'espèce humaine cette ressource agréable et sa-
lutaire ; et eu effet, dans les endroits où on a adopté la mé-
thode de les faire parquer, il est singulier de voir l'empres-
sement avec lequel elles se présentent, chacune à leur tour,
à la fille chaînée de les traire, comme pour se débarrasser
d'un poids qui les fatigue, et payer en même temps le prii
des soins qui leur sont prodigués. On ne peut se rappeler sans
attendrisse ment le irait d'une chèvre qui quiltoil, a des heures
réglées, le troupeau trois fois par jour, et accouroit d'une
lieae pour alailer un enfant qu'il suffismi de poser à terre dès
qu'on la voyoit paroilro.
Le meilleur lait n'est ni trop clair ni trop épais; il doit être
d'un blanc mat, d'une saveur douce et agréable ; mais il n'a
réellement toute sa perfection que quand la femelle a atteint
t'â^e convenable. 'Irop jeune, elle fournit un lait séreui;
trop vieille , il est sec. Celui qui provient d'une femelle en
chaleur ou qui approche de l'époque du vêlage, ou qui a mis
bas depuis peu de temps, est inférieur en qualité. On a re-
marqué encore qu'il fallolt que la femelle ail eu trois portées
^r que l'organe mammaire soit en élat de préparer le meil-
f l^it, et continuer de le fournir de bonne qualité jusqu'au
at OLi la femelle, passant à la graisse, la lactation di-
et cesse entièrement.
Cependant, ces règles ne sont pas tellement générales ,
elles ne soient soumises à quelques exceptions. On sait ,
t exemple, qu'il y a des vaches et des chèvres dont le bit
Eiuiccellent pendant toute l'année, hormis les quatre ou cinq
ni précèdent et qui suivent le pari, tandis que d'autres,
s mêmes circonstances, exigent l'intervalle de quatre
] icmaiues avant que leur lait réunisse les qualités qu'il
[ avoir par rapport à l'emploi qu'on veut en faire; mais
l
da^ LAI
c'est ordinaire ment le iroSsième mois du vilage qoe le lait
csl le plus riche en crème : aussi, dans les (Cantons où l'on
fail des élèves, l'abandonne- t-on volooliers aux gcQÎsses ,
après toutefois en avoir retiré le beurre.
Le débit du lait est assez considérable dans une grande
cammuDe, surtout depuis l'époque où l'usage du café et du
chocolat a été introduit en Europe , et que ces préparations
sont devenues en France le déjeuner favori des deux seiei
de tout âge et de tout état ; maïs son prix, dans le comnierce,
varie h raison de la saison et du prix des fourrages. L'intérêt
des nourrisseurs de vacbes, dans tes environs de Paris, est
de ne point économiser sur la nourriture pendant l'hivei', afio
d'obtenir beaucoup de crème et peu de lait, vu que ce dernier
est d'une valeur beaucoup moindre que le premier.
Il n'est pas douteux que, comme beaucoup d'autres alimens
et boissons, le Uit n'exerce aussi la cupidité des marchands,
et qu'il ne se glisse quelques fraudes dans son commerce ; on
peut aisément les découvrir à la faveur des organes perspi-
caces. Il existe des palais doués d'un sentiment assez exquis
pour saisir tout d'un coup, non-seulement les différens laits
en eux, mais encore les nuances qui caractérisent chacun en
particulier, le lait trait de la veille ou du jour, le tait écrémé
ou non, celui qui a été au feu ou qu'on a allongé par de l'eau
ou par des décoctions mucilagineuses.
Une foule d'autres circonstances peuvent, il est vrai, sans
altérer le lait , influer sur sa saveur. La transition brusque
du sec au vert se manifeste quelquefois au point que ce fluide
contracte souvent ce qu'on appelle le goûl de fourrage, asseï
désagréable dans certains cantons, où tes herbages ont pen
de qualité. Il faut donc distinguer ces causes d'avec celtes qui
résultent des infidélités qu'on se permettroit dans ce com-
merce.
Quel que soit l'attrait pour te tait doué encore de sa chaleur
naturelle, on ne sauroït douter qu'il n'ait une saveur plus
douce et plus agréable quand il t'a perdue entièrement, el
qu'il a pris la tempifrature de la laiterie. Au sortir du pis de
la femelle, ce fluide a encore le gaz do la vie, cette émana-
lion animale que le vulgaire exprime en disant : le laîl seul
la vache, la rhèore, la brebis. On le reconnott encore à un tou-
cher onctueux, à une odeur douce, et surtout à un blanc mat;
mais celte odeur est si fugace, qu'elle n'existe plus déjà à l'ins-
tant où ce fluide a éprouvé l'action du feu, ou bien qu'il est
sur le point de tourner.
Pour juger que le lait d'une vache qui a récemment vélé,
peut sans inconvénient, entrer dans le commerce, les laitières
ont t'hahiiudc de l'essayer sur le feu, S'il résiste à réhullilion
LAI „3
sans se coAguler, elles le mêlent au Uîl dfS[in<i à la venle.
Cependant, ijAii conçoil que celle propriété àe se cailler au
prnnîer bonilloD, dépend souvent de la saison el du carac-
tère âe l'animal. Il convicoi donc d'examîtier si, dans ce cas,
le lail n';i pas une sorte d'^lat visqueux el lymphatique qui
annonce qu'il n'est pas encore asseï éloigné de l'époque do
part pour te soumettre aux diverses préparations el eu faire
usage sans inconvénienl.
La plus grande quantité de lait qu'une vaclie puisse foamir
dans la saison du vert, est évaluée, d'après une suite d'eipé-
riences, k douze pintes ou qdarante-huit livres environ, dans
les deux ou trois traites; mais le produit commun est de douze
pintes ou de vingt -quatre livres: et quoique plus savoureux
el en plus grande abondance pendant l'élé qu'en hiver, le lait
qu'elle donne dans cette saison est plus riche en principes.
Comme le lait pur ne forme aucun dépAt an tond du vase
qui le contient, on peut soupçonner qu'il est mélangé quand
il a ce défaut. Pour s'en assurer, il ne s'agit que de soumettre
le dépôt k quelques expërieoces. Si c'est de la farine, elle pré-
sentera, au moyeu de la cuisson, une bouillie, tandis qu'on
aura une gelée , si c'est de la fécule ou amidon. Enfin , en
supposant qu'on se permette d'y introduire de la marne ou
ilii plâtre, l'indissolubilité de ces matières terreuses donnera
bient&t aussi la faculté d'en établir le caractère et de dévoiler
la fraude.
On dit el on répète que la totalité du lait qui se vend à
Paris est entièrement écrémée : mais cela ne paroit pas vrai-
semblable. Il faut d'abord faire attention que le lait du com-
merce est ordinairement composé de la traite du soir et de
celle du matin. La première, peudanl douze heures qu'elle a
sé)ourné à la laiterie, a eu le temps de se couvrir de crème
et de pouvoir en être facilement séparée; la seconde, au con-
traire, estmétée avec le lait de la veille presque aussitôt qu'on
l'a tiré. Ainsi, le lait qu'on vend à Paris, doit contenir au
moins la moitié de la crème que la vache a fabriquée pendant
les vingt-quatre heures.
Sans doute il seroit impossible qu'apporté des communes
clrconvoisines de Paris pendant l'hiver, le laït fût précisé-
ment celui des deux traites de la veille qu'on auroit eu le
temps d'écrémer; mais outre que l'absence de la crème de-
vieiîdroit facile à saisir par la dégustation , on pourroit en-
core la constater en mettant un pareil lait dans un vaisseau
étroit et cylindrique à une température de dix à douze degrés
pendant quelques heures ; l'épaisseur de la couche à la sur-
face sufiîrait pour faire juger de la présence de la crème et
de la quantité ^ >'y sa trouva.
a=4 I- A I
Un saii que quand le lemps est orageux , le hit ne donne
que fori peu de crème, el <juc la quantité qu'on en relire du
soir au lendemain n'acquierl presfjue point de cotisistaace ;
les lailieres sont même dans l'iiabilude d'exposer celle crème
dans une cuiller au-desi!us de la lumière d'une chandelle,
pour voir si elle souffre le bouillon sans (ourui-r.
Conreuons cependant qu'on peut augmenter la quantité
du lait en y ajoutant de l'eau sans que l'inteosité de sa cou-
leur soit sensiblement diminuée ; mais celte fraude , la plus
commune que se permettent quelquefois les laitières , ne sau-
roit guère être découverte que par les sens. On a bien proposé
l'emploi du pèse-liqueur et de la balance hydrostatique pour
s'en assurer d'iine manière plus certaine ; mais ces insirumens
demandent une sorte d'exercice pour être maniés utilement :
d'ailleurs, ils sont iusulËsaos pour faire connoîire positive-
ment dans quelle proportion l'eau se trouve mélan^^ée , at-
tendu que le lait varie à la journée de pesanteur spécifique,
Cependant , il arrive souvent que , malgré toutes les pré-
cauliiins observées dans tes laiteries, le lait a reçu, même
dans le pis de l'animal , une si grande disposition à s'altérer,
qu'en le mettant sur le feu immédiatement après la traite , il
ne sauroil braver le degré de chaleur de l'ébuUition sans se
coaguler, notamment dans les jours caoiculalres. Cette cir-
constance a donné lieu à quelques recherches pour savoir s'il
n'y avoit pas un moyen propre à éloigner, pendant un cer-
tam temps, celle tendance naturelle à l' altération ; mais,
après avoir examiné mtlrenient tous les moyens proposés , la
plupart nous ont para propres à concourir plutôt à sa dété-
rioration.
Quand les laitières manquent de caves bien conditionnées
Eour conserver leur lait en bon état pendant vingt-quatre
eures, il vaut mieux leur conseiller de plonger dans un bain
d'eau froide le vase où se trouve le lait, de couvrir ce vase
d'un linee mouillé , ou bien d'Imiter celles qui le font bouil-
lir préalablement à la vente , plutôt que de leur offrir une
foule de moyens prétendus eilicaccs, souvent plus nuisibles
qu'utiles.
Du lait frais utis dans une bouteille bien bouchée , qu'on
plonge pendant un quart d'heure dans de l'eau bouillante,
peut Être conservé pendaut plusieurs années presque aussi
bon qu'il Ëtoit d'abord. C'est le procédé de M. Appert, au-
jourd'hui généralement adopté en Angleterre , mais à peine
conitu ea France oii il a été inventé.
Ou peut encore , en faisant évaporer le lait à une douce
chaleur, obtenir une poudre qui se conserve également fort
bien dans une bouteille rigoureusement bouchée , et qui, an
T. \ T iiS
«oyen Ae Veau Hiie régénère le bit i i^nelqiie époque qaà
ce stjit.
L'emploi du laii en àature at se bof ne pas seulement' aux
usages éconoiTiî(|ués ; on est parvenu à en faire quelques ap-
pllcailorïs avantageuses anxaris. Nous citerons, entre autres >
in clarification des llq^ei^i^s vineuses cl spiritueusres , la con-
serTalIon des viandes dans fe lait raillé , te blanchiment des
(oiles par fa sérosité aigrie. Comparable , eu quelque sorte ,
àai siïi^s sucrés des fruits exprimés, le lait renferme , ainsi
^EnTeux , un sel essentiel, qui sl- décompose el fournil des pro-
^^htf analogues H ceux du virï et du vinaigre.
^^^E'esl an printemps et en automne que le lait réunit le plu^
^^Bihialités ; ce sont aussi les deux saisons que Ton cboisit de
^^IWérence pour en faire usage comme remède , parce qoé
les femelles font alors usage d'alimens esflrememeni substan-
tiels, qu'elles sont éloignées de l'époque du part , et que leurs
organes plus vivans, s'il est permis de s'erpriraer ainsi , fa-
bnqueui et élaborent plus complélemenl les humeurs aul-
tnaies.
Un phénomène qui nous a frappés dans le cours des expé-
(oces que nous avons faites, mon collègue et am! Dcyeus
moi, dans le dessein de conooftre les effets particuliers
^fourrages sur les animaui (i) , esl la diminution trés-
Isible des produits On lait que les femelles fouruissoient
s qu'elles changenient de nourriture ; et quoique celle qu'on
leur substituai fût plus sucrulenlc , l'augmenlalion du ll^t ne
ie faisait apercevoir que quelques jours après l'usage du nou-
♦eau régime. Il semble mSme qu'au moment oà il va impri-
T aux différentes humeurs les caractères spécifiques qui lui
"iarltClinent , il survient de grands changemens dans l'éco-
nieanimale. Nous verrons plus loin les conséquences qu'on
'il tirer dé ce phénomène pour l'alailement des enfans.
lit pour prouver que quand on a besoin d'avoir
llstammeat la même quantité de lait, il faut nécessairement
litiauer d'administrer aux femelles les mêmes fourrages, et
n'en changer que p. ir degrés, Ce ijui ne doit pas êlreindlf-
"mt pour les malades soumis an régime du lait. Combien
iFois n'arrive-t-il pas que ce fluide , après avoir réussi pen-
Bl quelques jours, produit tout à coup du malaise, des
'Zlét^ssi considérables, qu'ils sont forcés, à leur grand re-
, d'en abandonner l'usage ? et cela, pour avoir fait passer
LIj) Voye» Précù d'expérience! et obsenaiions sur lu difféienU-s
^yteet de Lail, tonsidèrèes dans leurs rapporls mec la chimie , la
idedie et Pèeeitemie raràle. A Parii , che» f*. G. LeTraull, impri..
*'7f-libraire, quai Voltafre.'
j,6 I. A I
brusquemRnt l'animal d'un fourrage sec ^ an fourrage vert ,
d'un fourraj^e succuUnt à un fourrage non aqueux, etc. , etc.
Avouons-le , on fail en général Irop peu d'atlention à la
salure des végétaux desliaés a servir de nourriture aux fe-
melles , ilont le lait doit ensuite Être employé comme médi-
cament. Il n'existe , k ia vérité , aucune expérience précise
h cet égard : on sait seulement que certaines piaules commu-
niquent de l'odeur, <lc la couleur ol de la saveur au lait; maïs
il s'en faut que cette Inllitence ait toute la latitude qu'où a
prétendu lui donner.
La possibilité d'accroître les propriétés médlcinali^.'; du lait
par celles de certaines plantes choisies, assorties avec leur
fourrage ordinaire . est incontestablement reconnue ; mais
plusieurs d'entre elles , comme la gratiole et le tithymale ,
que les vaclies rencontrent disséminés souvent dans les prai-
ries . communiquent à leur lail la vcrLu purgative , el les mé-
decins ont cherché à proBler de cette observation pour ren-
dre ce secours plus efficace dans les maladies; mais il faut
bien prendre garde , pour atteindre ce but, d'administrer aux
femelles dont le lait est destiné à servir de médicament , des
végétaux qui , par leur nature nu leur quantité, pourroient
préjtidicierà !eur santé, et les exposer à ne fournir que du lait
de mauvaise qu.ililé- Un seul exemple suffira pour le prouver.
Un médecin ayant conseille à ua malade de se mettre à
l'usage du lait d'une vache nourrie avec un fourrage dont U
cigui^formeroit la plus grande partie , blentât l'animal mai-
grit , perdit son lait et mourut, S.ins doute ou auroll pu éviter
un pareilaccident, en donnant à la vache pour base de sa
nourriture des herbages qui, sans contrarier l'Inllueuce de
la cigiii,' sur le lait , auroienl empêché celte plante de préju-
dlcier à sa santif .
On ne doit donc pas perdre de vue que les allmens , avant
de fournir les premiers matériaux du lait, exercent une ac-
tion plus ou moins puissante sur les autres organes, et que
s'ils affolbllssent l'état physique de l'individu , le lail qui en
proviendra , loin d'acquérir des propriétés médicinales , de-
viendra suscepliblc de jeter du trouble dans l'économie ani-
male. Il faut donc choisir parmi les plantes employées pour
ajouter aux propriétés générales qui caractérisent le lait,
celles dans la composition desquelles le principe médicamen-
teux n'est pas destructeur du principe nutritif.
Les anciens , qui croyoient beaucoup aux analogies , se per-
suadnient que toutes les piaules qui fournissent un suc laiteux
quand on blesse leur parenchyme, possédoientune vertu sem-
blable à celle du lait des animaux. Dans cette opinion, ils
prescriroieut l'usage de la laitue et de toutes les pUuUe& dp
L A I
cette famîlU , am femelles (]uî avoient peu de lait ; mâU on
sent que ce préteDdu lait n'esl anlre chose qu'une matière ré-
sineuse comparable, pour les qualités physiques, à celui que
dunoenl l'ésule, les feuilles de figuier et les autres piaules de
Loin donc de reconnotlre à ces plantes , atusi qu'au sal-
sifis, àl'uuet ,au fenouil, au sureau, aupolygala, et à beau-
coup d'autres végétaux, la faculté d'augmenter le lait, loin
de croire pareillement que la bourrache et le persil possè-
dent uae vertu diamétralement opposée , nous ne considére-
rons comme véritablement galaetopoiètiques , que les substan-
ces alimentaires , et desquelles les forces digestives peuvent
tirer le parti le plus avanlageui , afin de fournir à l'organe
mammaire tous les élémens nécessaires à la lactation. A la
vérité . lorsque la nourriture est abondante et de bonne qua-
lité , on ne peut nier l'utilité de l'emploi des substances légè-
rement excitantes et dites apérlliveSt comme auxiliaires, poui*
donner du ton ans parties organiques , et faciliter les sécré-
tions des humeurs qu'ils sont destinés it séparer.
Sans vouloir étendre ou circonscrire les avantages du lait,
sans l'admettre uniquemei^ et indistioctemeiil pour tous les
cas et pour tous les lempéramens, il faut l'avouer, la méde-
cine ne paroît pas avoir k sa disposition un moyen plus agréa-
ble et souvent plus efficace; quelquefois ce (luide devient le
remède principal , s'il n'est pas toujours le seul agent de la
Si quelques auteurs ont exagéré les vertus qui appartien-
nent réellement à chaque espèce de lait , d'autres oui aussi
donné dans im excès contraire , en voulant que ce (luide ,
quelle qu'en fdl la source , produisit les mêmes effets à cause
de l'intensité des parties constituantes. D abord ces parties
ne s'y trouvent pas dans des proportions si^niblables ; de pluj
elles sont modifiées , arrangées et combinées d une maniért;
différente ; enfin elles ont une contexture qui imprime sur
les organes des sensations particulières, et offrent encore
dans la butlrisation , la coagulation et la clarification , des
phénomènes propres à les caractériser.
Nous ferons encore observer que la raison et l'expérience
indiquent d'avoir recours au lait dans une infinité de cir-
constances ; qu'en supposât qu'il ne soit pas essentiel de se
renfermer dans son seul osage , il est utile du moins d'en for-
mer la base du régime. Combien de fois les malades ne ré-
clament-ils pas, comme par instinct , en faveur de cette bois-
son , contre l'ignorance ou l'espritdesvslème qui s'obstine k
leur en prescrire une autre pour laquelle ils ont une aversion
décidée '. Nous avons connu une femme qui avait la jaunisse
I
LAI
ri qui vomissait tout ce qu'elle prenoît , excepta' k lait , dont
«Ile avolt tenté l'u^e malgré l'avis de son mddecî». Elle n'a
l'ait aucun doute ensuite que cène iàl là l'unique cause d« sa
parfaite {prison. Nous avons encore été téinoios qae éts par-
ticuliers tourmentés d'aigreurs , de douleurs aiguës vers ia ré-
^on de l'csKtMaac , ne sont parvenus i arrêter cette mauvaise
disposition que par l'usage du lait seul, et des aliiDess aax-
qiiels il scrvoit d'excipient.
Suivant 1 opinion de beaucoup de médecins célèbres, le
lait jouit d'un si grand avantage cuuire les pnisons , méaic
les plus corrosifs, qu ils doutent que dans la nalure il existe
un anlidoiL' aussi puissani; mais la manière dont la cr^me se
comporta avec les acides, les alkalis et les matière!! salines ,
rend celte partie du lait bien plus cRicace encore dans les ras
d'empoisonné mcDfi ; l'expërience a prouvé auss! qu'elle fait
cesser pour ainsi dire sur-le-champ les grandis accidvns, tandis
que le îail, dépourvu de crètne, n'opère le moitié elïél qu'à la
longue, et surtout lorsqu'on avale une grande quantité de ce
llujde.
Mous, n'entreprendrons point d'exposer ici les maladies
auxquelles l'usage du lait convient on ne convient pas,' Celle
■ tueslion, tout importante qu'elle soit, est étrangère à cet
ouvrage ; elle est d'ailleurs développée dans une multitude
d'ouvrages sur la matière médicale ; mais ca qui n'a pas été
traité aveclcmânie intérêt, ce qui nous manque h cet égard,
c'est une série d'expériences et d'observations qui détenni-
nent les préi;aulioQS qu'il faut employer pour obtenir la plé-
nitude des avantages qu'on doit espérer d'un remède aussi
el'ficace dans beaucoup de circonstances.
Pour l'homme jouissant d'une bonne santé, lé laît ne pré-
sente qu'une boisson alimentaire, qui, de même que tontes
les autres, peut Ûtre prise indifTéremment. Mais quand il
s'agit de l'administrer dans les cas de maladie, il devient un
véritable médicament; c'est alors que son usage exige des
précautions, soit avant, soit pendant, soit après le trailcmeitl.
Toutes sont subordonnées, comme on le conçoit, à l'espère
d'afTection qu'il s'agit de combattre , k l'âge et au tempéra-
ment du sujer^ à ses habitudes et au climat sous lequel il vit ;
mais il faut encore disposer l'individu k le recevoir.
11 est oécessaire d'accoutumer peu à peu le malade k l'es-
pèce de régime dont il devra faire usage lorsqu'il prendra te
lîtil. l*ar exemple, si les alîmens ordinaires sont tires du règne
végétal et du règne animal, et qu'on ail l'inlention, lorsqu'il
sera au lait, de ne lui permettre qu'une nourriture végétale,
il faut quelques jours d'avance lui faire essayer ce nouveau
régime, afin d'acquérir la preuve que l'csiomac pu '
LAI xn^
-nod^r, et dans le cas cMtraire^ en prescrire on autre qui
j mieux convenir.
oette précaution à laquelle on ne fait pal ordinairemenjl
d'attention , est cependant absolument mécessaire si on veut
ériter aux malades ces dégoûts, ces pesanteurs d'estomac, ces
malaises, ces coliques suivies de diarrhées, et une foule d'au^
très de cette espèce , qu'on est toujours disposé à- attribuer aa
lait, tandis que si on ne se détenu in oit pas trop promptement
k en suspendre Tosage , on acquerroit la conviction que le
plus souvent elles ne sont dues qu'au changement trop subit
des alimens dont on faisoit précédemment usage.
Mais le lait varie en propriétés selon Tespèce de femelle
^i le fournit ; tel lait contient beaucoup de matière caséeuse
et beaucoup de crème , tandis quç pour tel autre, ces prin-*
cipes sont dans, des proportions inverses. Les époques, de. la
journée où on le prends la quantité qu'on en boit à la fois ,
les distance^ observées entre chaque prise, le degré de cha-
leur qu'on, lui donne, et le genre de vie qu'on s'impose, sont,
autant de circonstances.qui influent sur ses propriétés. C'est
ainsi, que le lait de chèvre réussit, tandis que celui de vache
fatigue l'estomac ; plus souvent encore le lait d'ânesse est pré^
fiérable comme plus séreux,. composé de principes moins gros-
siers et dans. une proportion diuérente. Quelquefois on peut
CàKÛUter la digestion du lait de vache^.en le donnant parfai-
tement écrémé ; d'autres fois, en le coupant avec des décoc^
lions mucilagineuses ou toniques. Les opinions sont partagées.
il regard, de la chaleur que doit avoir le lait au moment où
les malades vont le prendre ; les uiu$ veulent qu'il soit dpnné^
k froid, les autres, qu^il soit. chauffé au bain^marie ; plusieurs
assurent q&'ilfant lui faire éprouver le mouven^ent de l'ébul-»..
fîtioiiî; il y en a edfin qui croient préférable de Tadminislxer
lorsijp^il estt encore poUr^'u.dt; sa chaleur naturelle^
Poor avoir la preuve que de tontes Ij&s opinions énoncées,.
te n'est qa'Ma dernière qa il faut s'attacher, il suHira de faire
attentioa à la. différence étonnante de l'impression que faît_
sur nos organes le lait , immédiatement après. sa sortie des
ttameltes^ quand il est simplement refroidi , ou qu'on lui a
communiqué artificiellement une chaleur k peu près égale à
celle qu'il avoit dans l'organe qui l'a sécréter Le premier doit
être considéré comme jouissant d'une sorte de vitaKté ; les
niol^nles qoi le composent, en vertu de leurs affinités d'agré-
gation et de composition, restent les unes à côté Âcs autres ,
•t forment un fluide homogène ; mais à mesure que la cha-
\pac natorelle disparoit, cet état chanse, et c'est précisément
dors qae la décomposition ftu.flmde s annonce par un.chan-»
\
'cur et dans U coÉ^H
,5<, I' A !
geoienl notable iias l'odenr, dans la saveur e
sistance. ... — .
{)o pourroit pent-ëlre croire qu'il seroit facile Ae mettre
obstacle à la dissipation de U chaleur oaturelle du laît , en
plaçant ce fluide, ininiédialcmenl après la traite, dans une
almosphèriMlonlIa température seroit égale à celle piésumée
dans l'organe mammaire ; mais celle chaleur artificielle faci-
lite l'action de l'air qui tend à décomposer le lait, en lu! four-
nissant son oxygène, et à anëaulir le principe vilat qui accom-
pagne toujours la chaleur naturelle.
Il seroil dor.e à désirer que les malades pour lesquels l'u-
sage du lait est jugé nécessaire, pussent puiser eux-mêmes le
Tuide dans le réservoir où îl a pris naissance mais que, vu
les difficultés sans nombre qui s'opposent souvent à l'eiécu-
lioD d'une semblable pratique, il faut, autant qu'il est possible,
administrer, dans beaucoup de cas, le lail presque aussitôt
qu'il a été Irait, et ijuand on le fait chauffer, ne jamais excé-
der i5 à 3o degrés du thermomètre de Réaumnr; car, i une
Icmpérature plus élevée, le lait s'altère sensiblement.
On doit encore éviter, pendant l'usage du lait, de s'exposer
trop au froid ou k l'humidité, parce que tenant dans un état
de foiblesse celui qui se nourrit de ce fluide, facililanr ordi-
nairement la transpiration et disposant à la sueur, cet usage
feroit courir les risques d'une répercussion funeste.
On a contumc A interdire à ceux qui sont au régime du
jait, toules les substances qui peuvent le faire cailler: maïs
en interrogeant l'expérience, on trouve que celte interdiction
«st trop sévère, qu'elle est contraire à l'observation et aux
pratiques de quelques contrées. Venel rapporte qu'il con-
zioissoil une femme qui ne supportoit aucune espèce de laît ,
sans l'associer en même temps à un acide végétal. Dans l'Inde,
«t en Italie , on le mÉle avec parties égales de vin et de suc de
limon, pour aider à le faire passer. Galien vante beaucoup
l'usage de Voxigala, c'est-à-dire du lait mêlé avec du vinaigre,
«I bu avant que la matière caséeuse en soit .séparée ; mais
tous ces faits sont trop connus pour en mukiplier les cita-
tions : terminons par une considération relative au change-
ment que le lail subit nécessairement dans l'estomac, soit
qu'on le prenne comme aliment ou comme médicament.
On a cru autrefois, et quelques personnes sont encore de
celte opinion, que le lait, pour se bien digérer, ne devott pas
subir la coagulation. Mais puisque la liqueur contenue dans
ce viscère et sa membrane interne, chez la plupart des ani-
maux, possède k un très-haut degré, long-lemps même après
qu'on en a fait l'extraction, la faculté de faire cailler le lait,
il seroit difficile que ce Quidc échappât à cette espèce dft^
h A I
décomposition qa'dprouvent les autres alimens, el sans doute
la coagulalion du lait et la sépar.illon des parties casëeuses
d'avec la sérosité sont indispensables pour remplir ie but d
ia nainrc dans la digestion de ce fluide destiné â la n
même do jeune animal.
JSous ne nous arrÊlerons pas à indiquer, raPme s
Imetit, tes qualités oiédicinales de chacune des partie
laanles dn laîl, prises isolément, et les ressources que dans
Baucoup de circonstances elles peuvent offrir à l'art de Rué-
t; mais nous consacrerons encore quelques lignes à un objet
li a le droit d'intéresser directement les femmes, puisqu'il
3git de l'aliment du premier âge, et des circonstances qui
11 le plus d'influence sur l'éducation physique des enfans.
Il n'est pas d'espèce de lail dont les produits varient autant
«jue ceux du lait de femme , à cause des affections morales
auxquelles elles sont si sujettes ; ce fluide change d'état à cha-
que instant du jour, et les changemens qu'il subit sont quel-
quefois si marqués t qu'ils élonnenl méine les observateurs
s exercés.
, les premières fois que nou3 examinâmes ce lait.
les plus
Frappés,
des variations Continuelles
sultats, et voulant prévenir toute fraude,' nous
s pris il
lui obtenu en notre prése
aperçu se reproduisit promplemcnt.
''' seroit jamais au pouvoir
nature et les proportions de châ-
les de ce fluide , d'une manière
lai
parti de n'opérer que
■nais ce que nous arioi
Dès-lors nous en conclâmi
de l'art de déterni
cune des parties
assez précise pour établir un ternie de comparaison assez
constant, puisqu'il étoit impossible, toutes choses égales
d'ailleurs , de rencontrer deux lails de femme parfaitement
semblables entre eux. Ce que nous avons pu constater, c'est
qn'U diffère essentiellement de celui de vache, de chèvre, de
brebis, el qu'il se rapproche de celui d'ânesse et de jument.
1.° Par U propriété qu'a sa crème, toujours peu abondante,
Ae ne pas fournir constamment du beurre.
â.° Par la matière caséeusc qui, au lieu d'être tremblante
et comme gélatineuse) se présente sous la forme de molé-
cules grenues et désunies.
3.» Par le peu d'adhérence de la sérosité il la malièrc ca-
muse, qui s'en sépare facilement par le repos et dans une
ipéraiure de seize degrés.
4-° Par la très^grande quantité de sel essentiel on sucre de
tait qu'il renferme.
Nous bornerons nos réHeiiions sur les changcmens pres-
que continuels qu'éprouve le laït de femme, à une seule ob-
alion. Une nourrice, âgée de trente-deux ans, d'un grand
I
,3i I' A l
caraclère, mais d'une constitution délicate et sujeitc à iu
jafTccùons Dcrveuses assez fréqueotes, DOijs procurait Gouvent
de son lail pour l'examiner; surpris un [otir de ce que celui
flu matin èloit sans couleur, presque transparent, et de cp
4]u'il éloit devenu, en moins de deux heures , visqueux à peu
prés cpmiue du Itjanc d'ceuf, nous résolûmes de suivre la
chose de plus prés, et la pourrice voulut bien seconder ao#
vues, en nous promettant de son lail (haque fois que nous en
<lemanderioDs. Celui doui nous veoûfis de parler, avoit élé
f iré à huit heures du matin ; le lait de onze heures éloit un
Dia plus blanc, mais celui du soir avoit )a pouleur Daliirelte
^ ce tluide, ei ne conlracloil pas de viscosilé-
Kous avons continué ainsi à examiner, pendant quatre
|(}urs de suite, du )ait de la même femme , i aiGéreaUt épo-
l||ies de la journée, sans apercevoir des cbaDgeui^Ds au|sj
[fou|)les que cpu^ de la prcmiéce fois. Le cinquième jour i
Ifs mêmes changeui^ns parurent de nouveau, et nous appris
pies que la nourrice avoit eu la veille et pendant la nuil, une
attaque de nerfs assee considérable. Enfin, dans l'espace de
deux mois, nous avons eu l'occasion d'observer plusieurs fois
les mêmes phénomËnes, cl d'être convaincus en mdme temps,
qu'ils n'avoient lieu que quand U nourrice éprouvqit de l'al-
lêration dans sa santé.
î^ous laissons am( qi^decins à tirer de cette observaiioD let
conséquences saos nombre qu'elle peut leur offrir ; mais elle
sert à nous confirmer de plus en plus dans TopinioB où notu
sommes, que le fluide dont il s'agit ne pourra jamais donner
a ceux qui Texaminerout avec rallentlun la plus scrupulcasSf
(les produits parfaitement semblables : de là rinaufQsance df
touios ees analyses comparatives du lait de femme et de célai
■tes autres femelles.
Mais rappelons ici celte espèce de révolution opérée chei
lirs animaux, dont on change brusquement le régime; elle
iloit sans cesse avertir les nourrices d'être circonspectes sur
le choix de leurs alimens, et sur la nécessité dç continuer l'or
^igede ceux qui leur sont les plus salutaires, ou du moins de
n'en changer que graduellement. Qu'elles apprennent, pour
ne jamais l'oublier, que leur zèle empressé pour alailer leurs
tnfuns, ne suffit pas pour remplir les fonctions qu'impose un
devoir aussi sacré, et dont il n'appartient qu'aux véritables
mères de se bleu acquitter; il faut encore écarter de iem
régime tout ce qui peut les déranger, el. ne pas perdre de vae
(jue l'analogie qui existe entre la manière de vivre et la qva-
Llé du lail qui en résulte, est très-directe.
On connoit celle observation de Bornîchius, sur le lait
d'une femme 4fiy^u ^nier, parce <^ue yers ta ^ dq »»gfWT
L A I
Kise , elle avoit pris Ae la leiolure d'absinthe ; et celle d'une
femme d'une consillulioo ourveuse, qui, le jour où elle irun-
geoit des asperges, doaaoit à l'urine de soq nourrissna 1' odi:ur
âifî caraclérise ordinairerneni l'inil'ience de ce vùgélal.
On sait encore que la saveur de la semence de quelques
aqabellirëres, et surtout celle d'anis, se coinniiinii|ue an lait
sans avoir subi de changemunl. Cullen a obstrïé <jue celle
semence, donnée k dett nourrices en Torme d'assaisonnement,
produit un cITel senùble sur lenrs nourrissons, et remédie
aux coliques dont ceui-ci éloieril affeclés. Mais ce n'est pas
seulement par des plantes mi^lées k celles dont les femelles se
nourrissent, qu'on peut augmenter les propriétés naturelles
du lait ; il est possible, comme nous l'avons dej^ dit, de lui
Iraosmeltre des propriétés médicinales par l'Induence des
niédicamens eux-mêmes.
On a observé depuis longtemps qu'une miSdecinc donnée
a une nourrice pour prévenir une indisposition pl'is grave,
purf;eoit au^si l'enfant ; que mSme la vertu de t'éméliijue, du
mercure et de' les préparations, se communîquoit à son lait.
De ces observations on a voulu fnire des applications au Irai-
lement de plusieurs maladies des enfans nouveau - nés, ea
consacrant même à cet objet un hospice où les mères, ainsi
que les enfans qui en étoïent affectés, subissoient le traitement
ordinaire pendant ralaitement. ISous savons que celle tenta-
tive , si honorable pourl^umaaité, a été couronnée de quel-
ques succès, et nous désirons qu'elle soit suivie de aouvcau,
pour dérober à une mort certaine tant de victimes du liber-
Maia il snfGt d'appeler ici le témoignage de l'expérience
jouroatière des nourrices ; elles savent que tel oh Ici aliment
indue sur la qualité de leur lait ; que si elles font usage de pur-
gatifs, leur enfant éprouve des coliques, et rend les stilc»
plus abondantes, plus séreuses, etc. Alais ce qu'elles ne sa*
vent peut-être pas aussi bien, et qu'il leur est également îm-
Sortant de connoîtrt', c'est que plus on rapprorbe les irailes
ans le cercle de vingt-quatre heures, moins le lait e«t riche
en principes , e/ vinevenâ; qu'il faut un intervalle de douze
heures pour que ce fluide puisse s'élaborer et se perfeciioLincr
dans l'organe qui le fabrique; que la succioudu bit, par le
bout du pis, en facilite beaucoup l'cmissian ; que plus souvent
le nnuveau-né tèle moins la nourriture qu'il prend est subs-
t^nlielte ; et qu'enfin les dernières portions d'une niSme irait?
«ont trois fois plus abondantes en beurre et en fruiuage que
lesjprcm,ièrcs.
Ces observations, qui sont d'u« inliîrût majeur pour le salul
^ |ç la IWit'i *^l 3e l'enfem y dgiv^nt servir a g^'^Açr, Içft nourri-
; oc
1
L A I
par la simple ÎDspccUon iu Uît , juger des alitfraiions qae
parties conslilnanlCBiesplusesseniiellesdece tluîde onléprt
vécs, et obtcairJes résultais de médecine-pratique qui, dai
les maladies des femmes et des enfaos à la mamelle , servi-
roienl à tirer un proDotlic aussi sur peut-être, que de l'état
des sécrétions et eicrétions daus une foule de circonst
cliniques. C'est aux accoucheurs , c'est aux médecins qui
cupcnt spécialemeut des maladies des femmes , à réuo
ccf obji't tous les faits épars dans les ouvrages , et à faire de
nouvelles recherches propres k agrandir cette &phère des ci
noissances humaiDcs. (parh.)
LA.IT-BATTU. Nom de la Fl'meterre , dans quelqi
«adroits, (ln.)
LAIT-D'ANE. V. L*iteron coMMim, (lk.)
LAIT-DK-COCHON, Nom vulgaire de I'Hyoséridë
RAIONSÉE (_Hyoseiis radirata') , qui donne du lait lorsqu'on
l'cnlame , et dont les cochons recherchent beaucoup la ra-
cine, (b.)
LAIT-DE-COULEUVRE. L'Euphorbe cyparisse porte
ce nom aux environs d'Angers, (b.)
LAIT-DE-FÉVE. On donne ce nom, à la Chine, à un»
purée fort claire, fniteavec de la graine du CïTlSE DES Inde&
( Cytisus cajan , Lina. ) , purée qu'on offre souvent dans les
repas d'éliquelte. (B.)
LAIT-DE-LUNE ou Lait-de-montaome, Terre calcaire
très-déliée , et d'un beau blanc . qui est enlraiiiée par les
eaux , et déposée dans les fentes des montagnes. Quand
cette matière crayeuse se trouve desséchée et friable , on lut
donne le nomd'a^flni:mi>i*ra/;el lorsqu'elle est pulvérulente,
on la nomme faiine fossile. V. ces moU , Ar,\Hic HtnÉRAi. c4
CHAUX CARBONATÉE, vol. 6, pag. i6a et suiv. (ln.)
lAlT-D'OISEAU. C'est I'Ohnithogale blamc. (i
LAIT-DE-POULE. V. Lac gau.in». (ln.)
LAlï-DOKË on LAITEUX BRIQUETÉ. Chami
enon fort voisin de Vagnriras ilelidosns de Linnseus , que Paii-
lel a figuré pi. 71 de son Traité defi-fiampigiwns — '"
Lol^sel l'a appelé fangus vatcus. (b.)
LAIT-SAINTE-MARIE ( lac Marias , Caîsalp. ). C'j
le Chardon-Maris , remarquable par ses feuilles panacT
de blanc, (ln)
LAITANCE ou LAITE DE POISSON. Ce
comme on sait , les organes mâles ou testicules de ces ani-
maux , qui deviennent très-volumineux, à l'époque de la gé-
nération ou du frai , et qui sont composés d'une substaocfr
: PmJ
IclJH
.0"
a ani-
lagé-
itaocfr
J
LAI j3j
molle , blanchAlre , camme gbn Juleuse , ag^Iom^rée en grains
très-fins , cpeiquefois partagée en lobes. Cette miSlièrc peol
Bc délayer dans l'eau , à celte épotjue , fI former une sorte
iVcmulsiao laiteuse ; c'est le sperme métue de ces anlmauxi
ds le repandeot sur les œufs que tes femelles ont pondus,
Boar les féconder. On peut aussi féconder artiGciellement
les œufs de la plupart des poissons , en exprimant sur eui ta
latte du mâle ; même après qu'il est mort. V. Poisson.
L'analyse chimique a montré à MM. Fourcroy el Vau-
quelia ,quc la/uAirtceJera/pecontenoit, outre les trois quart»
de parties lifpiides , de la gélatine et de Talbamine , une
luaiîËre grasse savonnense , beaucoup de phosphore en na-
ture , et en outre , des phosphates de chaux, de magnésie ,
de soude et de potasse t-^rino/. Mwsèam d'Hht.nal. , lom. x,
pag, ifjg; et Annal. tJiim. , lom, 64 , pag. 7 , an 1807 ). Celle
présence du phosphore rend la lailanre un aliment très-sliuiU'
tant et aphrodisiaque , ainsi que la chair du poisson. V. aussi
lOUTHYOPUAGIE. (VIKEÏ.)
LAITE. r.LMTAKCE. (B.)
L^VITEAU. Synonyme de Feihte. («■)
KVITËRON, Sonekm. Uenre de plantes de la sjcngénésie
garnie égale , et de la famille des chicoracées , qui pré-
! pour caractères : un calice commun , polyphylle , im-
ué d'écaillés inégales , ventru à sa base; un réceptacle
nn ifui-aupporle quantité de demi~(leurons , tous hermaphro-
dites , i langaette linéaire , tronquée , et à cinq dents ; plu-
Mtfars semencet oblongues , couronnées d'unu aigrette ses-
f , dont les poils sontsimplcs.
e genre , aux dépens duquel Desfonlaines a établi celui
|lît 3 nommé PicfitniE , renferme des pbntes laiteuses , à
illes alternes, entières ou découpées , et à fleurs termi-
, jaunes , rougeâtres ou bleuâtres. On en compte une
flrantaîne d'espèces , dont plusieurs sont propres à l'Eu-
>. Les plus communes ou les plus remarquables sont :
; LaÎteboh commun, Sonchua o/eraceus, Linn. , dont les
ailes sont aniplexicaules , dentées , ciliées , les pédoncules
' I k leur extrémité , et le calice uni. Il est annuel et se
rave partout, surtout dans les jardins il les lieui cultivés.
" rit pendant toute Tannée, il est amer, apéritif, rafraî-
Ht , et a en général les propriétés de la Laitue. Les
} , les lapins raiment beaucoup , el les ménagères de
>agne ont soin de le faire ramasser. Il est mallieuri:ux qu'il
[desséche diflicilement et devienne si cassant lorsqu'il est
^éché, car il formerolt un fourrage aussi abondant que sain.
Le Lmteboh des cbamps est presque en ombelle ; il a le
a38 f, A ï
pddoncDie et le calice hérissé de poils , ei les feolllcs tmt'
eées, cordiformes à leur base. Il esl Tivace ,el se trouve dans
les champs humides. Celte e!;pëce est rebulife par les besliaoï.
Le Laitehon ots h^iiais est presque eu ombelle, a les pé-
doDcules el les calices bérlssés de poils , les feuilles rangc'es
et hastées à leur base. Il se Iroave sar les bords des fossés ,
des étangs, et dans les marais. Il es) vivace.
Le Lait£RONLic?<£i;x, doni la lige est frulescenie, char-
gée , seulement à son sommet , de feuilles Uocéolées et ron-
gées, les pédoncules presque en ombelle , et le calice glabre.
Cette belle plante vient des montagnes de Madère el de Té-
neriffe. Lhérîtïer en a publié une superbe figure.
Le LaiT£»05 pinTit, qui a la lige fratcscenle , les feuilles
pionées, à plnnules linéaires , presque déniées, et les pé-
doncules nus. Il vient également de Madère.
Le Lmtebos des most .ignés, Sonrhus alfùnus, 3 les pédon-
cules hispides , les feuilles en lyre , presque hastées el am-
pleiicanles. On le troure dans toutes les montagnes élevées
de l'Europe. (B.)
LAITEUX imiQUETÉ. V. Lait doré, (b.)
LAITEUX POIVRÉS. Famille de Champigsons, éta-
blie par Paulet,et qui renferme les AcARiCsquilaisseat Huer,
lorsqu'on les entame, un suc laiteux, piquant an goAl. On
peut les manger, mais iisnesont pas sans danger, p^rce qu'ils
sont engénérai fort indigestes.L'^^tiri'CTM/iwrafiude Linna^ns,
&guré pi. 68 du Traité des champignons de Paulet , lui sert de
type. Oalre cette espèce, elle renferme le LAlTECX-PomiÉ-
terbE'D'ohkre, le Laitecx-poivbé noir, le LaITEUX-POI-
VRË VERT . le Laiteux-poivré doré ou briqueté , le Lai-
teux JAUKE, que leur couleur dislingue suffisamment , le
LAiTEtix chevillé qui est bran en dessus, le Laiteux en
KOHBRiL qui est roux et glabre en dessus . le Champignon
S£ CERF, qui est roux et velu en dessus. Toutes ces espèces
se mangent.
Le Laiteux rougissant qui est blanc , à chapeau pointa,
et dcvenani rouge lorsqu'on l'enlaine: et la RougeoCe a latt
ACaz iagarioisnecator, BuUiard).à chapeau brun et à chair
se ponctuant de même couleur lorsqu'on l'eniame , sont au
contraire fort dangereux. On en voit les figures sur les plan-
ches qui suivent celle citée plus haut, (b.)
LAITIERBES VOLCANS. On donne ce nom aux Oh- ^
siilienau ei i Ae& loves vitreuses , decouleurnoire ou bleuâtre,
ou tirant sur le vert tbscur. F. Obsidienne, Lave, Scori^^^
VOLCAISS. (lm.) JH
LAITIER. C'est le Polvgale vulgaire. (B.) '^M
LAITON ou CUIVRE JAUNE. Alliage de cuim "^^l
L A I
tùu:, qo'on olitient par la voie de la »fnifn/a/ian, c'est-à-dire,
eu lacltaat dans un creuset les lames de cuivre avec un mé-
lange de calamine ou oxyde natif de zinc, et de poussière de
charbon ; ce mélange est l'ait en tjuanlité égale , et Ton en
met trois parties contre une partie de cuivre rouge. On fait
chauffer le creuset jusqu'à ce que le cuivre soit fondu. 11 est
alors d'une belle couleur jaune , et son poids est augmenté
d'un quart , et quelquefois d'un tiers.
Dans cette opération , le zinc passe à l'état de métal , se
réduit en vapeurs et pénètre le cuivre ; et quoique le zinc ne
soit point ductile quand il est pur , il n'ôte rieu néanmoins
de la ductilité du cuivre , quand son alliage avec ce métal
est opéré par la cémentation ; mais s'il étoit fait d'une ma-
nière directe, en fondant ensemble les deux métaux, on ob-
tiendroit , il est vrai , un alliage métallique d'une belle cou-
leur d'or, et susceptible d'un beau poli, mais qui se roit aigre
et cassant : c'est ce qu'on nomme métal- de-prince ou simllor.
Le cuivre Jaune a plusieurs avantages sur le cuivre pur ; sa
couleur est plus agréable , et il est beaucoup moius sujet à
l'espèce de rouille qu'on nomme vert-de-gris , propriété qui
le rend infiniment utile dans l'usage domestique. 11 est aussi
d'un grand emploi dans les arts : la plupart des Instrumeiis
de mathématique, de physique et d'astronomie, sont en par-
tie coustniils avec ce métal , de même que les pièces d'hor-
logerie et les épingles. C'est particulièrement dans les dépar-
temens de l'Orne et de l'Eure , qu'on fabrique presque tou-
tes les épingles que l'on emploie en France,
Lic savant physicien Brisson a observé que dans l'alliage
du cuivre et du zinc, ces deux métaux se combinent d'une
manière si intime, qu'ils semblent se pénétrer mutuellement;
de sorte qu'ils occupent moins de volume dans cet état de
combinaison, que lorsqu'ils sont séparés. La pesanteur spé-
cifique du laiton est d'un dixième plus considérable que celles
du cuivre et du zinc , prises chacune à part.
Lelaitou est une des substances métalliqucsqui donnent les
plus belles cristallisations , par une fusion bien ménagée : ce
sont des colonnes i quatre ou huit faces , symétriquement
empilées les unes sur les autres , et terminées par des plans
carrés ou octogones. (Vat.)
Le meilleur laiton se tire de Liège , de Namur et de Nu-
remberg. Il est le plus doux, parce qu'il est fait avec des ma-
tières plus pures. En i78;,rimportatiou du laiton en France
s'élevuit à 761,91a livres , au prix de i,i85,aW livres, (i.n.)
LMTRON r. Laitebon. (b.)
LAITUE, Lacluca, Linn. (^Syngenésie polygamie égale.")
Genre de plantes de la famille de4 ÙDorocéphales , qui se
,{o T. A :
rappfocW beaucoup in LaItercws.SI ffol c.fimptctiAiés Iret-
bes laiteuses, ilonl tes fleurs siinl composées tie demi Ilea-
roiis hermaphrodiles. ayant des langiielies denléts qui se
recouvrent circatairemeni, Ctiaijae denri-lleorow renferme
«isq étamines, réames parleurs anlhéres, er tin Sfylv à deinf
«tif maies. Le calice cammun est imbriqué et formé décailles
droites et .lUongées , pointaes , inégales , sr.ariéaaes on meW-
braneuses sur leurs borrfs ; le réceptacle esl nu ; les semetij^es
sont oblongiici,coniprimécs et cnuronnées chacone par Une
aigrette simple, portc-e sm- un pivot.
Onpeot aisément disEiiigaer les laitues d<?s lailéroris, iil'a!-
gretle , <nri est sessiie dairs cts déraiers. Les ftuHles dés lai-
tnei sont entières eu découpées, et toujours plarées atler-
nativement snr les tiges qu'elles embrassent. Leurs fleuri
naissent en grappes oa en cor^mbesan sominet des rameaux.
Il est inntite de faire nwnlion ici de toutes les espèces de ce
genre, qui ont été décrites pair les bol^nistej ait nombre âé
trente. La plopart n'ont aucune uïilîlé connue, et ne Rivent
igurer que dans les écolas de botanique. Wons ne parferons
doue que de U laitue sinivoge , et de \aJaf'fae cullinèr. , de la /af-
tae virtuK. II l'aul connoitre ceHe-ei , comme toutes les plan-
tes malfaisantes, pour se garamir des méprises el Jiltt em-
ploi dangereux.
La L/'iTi'E SAUVAGE est nnc plante annuelle qui croît' na-
mrellement en Europe, dans les lieux incultes et pïerreuX ,
sorle bm-d des chemins et des vignes, cl le long dés haies.
Sa racine est plus petite et plus cotn-le que celle de la lallve
ni/fnvw;saligeest aussi plus grêle , ptuS sécbe, et souvent épi-
neuse. Ses feuilles sont oblongnes, étroites un peu roides :
elles ont leurs découpures légèrement arquées en dehors, el
leur côte postérieore blanchâtre et armée d'épines. Les (leurs
sont petites, d'un jaune pâle, et visqueuses-, elles Haïssent
en grappes droites ou en panic ui«s allongés.
Celte laitue , pilée et mèléi? avec la terre de poterie , donne
'à celte terre une couleur très-agréable, et, ce qui est plus
avantageux, la rend propre à êtreiravaitléeet amincie comme
la porcelaine. On fait, en Chine, avec cette terre ainsi
préparée, de petits vases de ménage, où' l'eau est chaude sur.-
le-cbanip.
La Laitue cci-Tt^bë ou commune, Lachtca satîi'a, Linn.,
est une plante laiteuse et annuelle, qui s'élève h la faanteur
de deux pieds, sur une lige droite, cylindrique, lisse, épaisse
élbranchue. Ses ftmilles sont ovales-oblongues , ondulées,
tendres, el d"uu ven pJle, quelquefois jaunâtre; les infé-
rieures sont plus grandes, plus larges et plus arronilics arie
1«> tupcrie<ii «s. iic»' Heurs pciiiee-, nombrcotet etd'nn-jn
sommet des rameaux snr de courts pi^don-
i-glabres , aîosî que tes calices.
Cette piaule est cultivée de lemps immémorial; eH« se trouve
dans tous les jardins , dans toutes les cuisines, sur toutes les ta-
blés; elle réussit dansles deux coniiDens,saus toutes les Euoes,
dans les pays et lesclimaisles plus opposés; et cependani on
ignore son origine. Parmi tes plantes potagères, c'estune des
plusintéreMaates.Lessoinsdei'homme lui onlfait produire une
quantité prodigieuse de »ariétésetsous-ïariétéâ,donile nombre
augmente chaque jour. On en compte maintenant jusqu'à cent
cinquante. Ce sont antaut d'espèces yortAn/r^rej, qui sont dis-
tinguée» entre ellps, soit par Ja couleur, les taclies , le fron-
cement plus ou moins considérais de le>irs feuilles; soit par
la grosseur ou la forme de leur pomme , par leur sarenr, etc.
Si, avec ces différences, on considère les diverses époques
où on les sème les unes et les autres , et les saisons particu-
lières où on en fait usage , on trouvera que ces variétés nom~
breuses peuvent être partagées en plusieurs sections assez
remarquables. La division la plus simpli; est ceUe qui rap-
porte toutes ces laitues à trois variétés principales, connues
sous les noms de laitue pommée , laitue frisée et laititt romaiae.
Les laitues pommées ont les feuilles arrondies , ondulées ,
concaves , serrées et appliquées les unes contre les autres,
et formant, par cette disposition, une espace de tfite plus
ou moins ronde. Les feuilles extérieures et qlii enveloppent
la pomme, sont ordinairement dures, vertes et amères; on
les retranche; celles de dessous sont tendres, d'un blanc jau-
nâtre, et ont une saveur douce; elles composent ce qu'on
coupe en quartiers, et qu'on mange comnmnément cru , en
salade , et quelquefois cuit et préparé dans diffcrens mets.
Voici les principales variétés de laitues.
Uimpèriate oxi grossei^emaade. Sa grosseur est monstrueuse,
surtout ea HoUande ; sa pomme est (rès-serrée et de couleur
jaune , et sa saveur douce et sucrée. Sa graine est blatKhe ;
elle se sème a« printemps.
La l/ùtae cocasse. Elle est un peu amère et médiocrement
tendre, mais très-garnie de feuilles; elle reste long-temps
pommée avant de monter. Ses graines, qui sont blanches, se
arment en été eten hiver dans une terre légère. Elle demande
de firéqucns arrosemens.
La VersaiBet. Elle ressemble à la précédente ; mais elle est
moins amère, et ses feuilles, d'un vert plus clair, n'ont au-
cune teinte de rousseur. Elle supporte mieux l'hiver i on peut
la semer dans cette saison.
La Batavia. Elle est très-grasse, tendre, cassante et déli-
^m XV 11. lO
>4»
LAI
cate , quoique bn pcuamère quand elle a crû dans Àt& terrés
fortes. Sa pomme n'est ni pleine ni très-blanche. On la sème
en élé, el il faut l'airoser souvent.
La Batavia finine ou iaitue-choa. C'est une variété de la pré-
cédente-, elle s'accommode de tous les terrains, pomme
mieux, est plus ferme el excellente.
La pomme de Berlin. C'est la plus volumineasc de toutes ,
quand elle croît dans un sol qui loi convient. Sa pomme n'est
jamais bien serrée. Elle a ses feuilles légèrement bordées de
rouge, el des semences noirâtres.
La laitue grosse-rouge. On peut la semer en toutes saisons
et dans tous terrains ; mais ells se ptait mieux dans un sol gras
n rembruui d'un gros rouge.
et fertile. Ses feuilles
Sa pomme csl grosse, leniire et d'un jaune orangé; sa graine
est noire. Cette laitue est regardée partout comme une des
meilleures.
La petile-rouge ou jaune-rouge. Elle pomme et monte len-
tement; elle est douce, tendre, a fe cœur jaune, et ses
feuilles extérieures sontd'un vert léger, et fouettées de ronge.
Sa graine est noire.
La LOtfidlle. De toutes les laitues, c'est, avec la suivante,
celle qui résiste le mieux aux rigueurs de l'hiver. Mais elle
est dure et amére, et sa pomme est petite.
IjS. lailue de la passion. Mêmes qualités que la précédente;
sa pomme est plus grosse au Midi qu'au Nord. Sa graine est
blanche.
liagrossC'blonde. Son nom indique sa couleur et son volu-
me. Sa tête se ferme promplement , dure peu et monte vile.
On la sème au printemps et en automne.
La George-bhnde. Sa pomme est grosse , serrée, un peu
aplatie. Sa graine est blanche. Elle demande un terrain
léger. Dans le ftlidi, elle monte vite à l'approche des cha-
leurs; dans le Nord, elle ne pousse qu'après avoir été
repiquée.
\,3. grosse-George. C'est une bonne sous-variété de laprécé-'
dente; elle est un peu plus grosse , monte facilement , et
pomme très-bien dans le Nord, quand elle est semée sur
couche ou sous cloche.
La Bupaume. Laitue de médiocre qualité, mais dont le
mérite , pour le Nord , est de venir dans toutes les saisons
et dans tous les terrains. Sa pomme est un peu ride au som-
met , serrée par le bas. Elle a des semences noires.
La laitue alalie. Elle est de moyenne grosseur et très-
bonne. Ses graines sont noires , et ses fcuiries colorées en
rouge. Elle dcuiaade un terrain léger , et rcuftsît dans toutes
les saisons.
I. A I ><3
La laitue if Hollande Ou laitue brune. Klle nVst pas tendre.
Sa pomme est grosse , jaune , ferme , bii'n pleiae. Sa graine
csl noire , et se sème en dlé.
La paresseuse. Elle est très-lcnie it monter, et se sèmfi
aussi en été. Sa semence est blanche. Elle a des feuilles très-
nombreuses et crispi^es , et une pomme ferme et pleine.
La royale. C'est une laitue excellente; sa pamme csl grosse,
(endre , et dure long-temps ; ses feuilles sont iuîsanics. Sa
graine est blanche ; on la sème en éli. lï faut l'arroser sou-*
vent.
La Perpignàne ou laitue à grosses côtes. Elle est tardive dans
le Nord ; ses feailles sont lisses tt à grosses côtes ; sa pomme
est très-grosse, jaune , tendre et douce ; sa graine est blan-
che ; on la sème en été dans un terrain sec.
La petite crêpe oa petite noire. Elle a des feuilles crîspëes et
dentelf^es, une pomme très -petite, el des graines noires. Elle
est hâtive. On la sème, en hiver , sur couche ; au printemps»
au pied d'un mur.
Ij» grosse crêpe, sous-variélé perfectionnée delà précédente.
Elle doit être semée dans les mêmes saisons et an» m^mes
expositions. Elle monte facilement.
L.igot(e. C'est une des meilleures à semer sous châssis,
dans le Nord, depuis octobre jusqu'en février. Les moindres
chaleurs la font monter.
La âauphine ou laitue pnntanlère. Elle est hâlive , grosse ;
sa pomme est ptale ei serrée. C'est une des meilleures laitues
du printemps. On doit retrancher les drageons qui poussent
d'entre les aisselles de ses feuilles basses. Elle a des semen-
ces noires , et réussit dans toutes sortes de terres , par le
noyea des arrosemens fréquens.
lii sanguine ov la fiagellge. Elle est de moyenne grosscnr,
panachée en rouge , et plus recherchée pour la vue que pour
te gilAt. Elle monte dès qu'elle sent les fortes chaleurs, etne
réussit qu'au printemps.
La Berg-op'zoom. Celle-ci monte difficilemeni, et ne craint
point l'hiver : on la sème en toutes saisons. Ses feuilles sont
d'un vert-bruD, et lavées de rouge. Sa pomme est petite, mais
très-bonne. Sa semence est noire.
'L^paiaUne, Elle ressemble k la précédente, dont elle dif-
fère par ses teintes de rouge moins fortes , et par sa pomme
tin tiers plus grosse.
La sans -parole. Elle est de moyenne grosseur, etne
pomme souvent qu'au bout de trois mois. Ses feuilles sont
d'un vert clair, finement dentelées, cl lavée» de rouge sur le»
bords. Saecioenceeslblaodie.
,U I- A I
Les laitues frisAs odL les feuilles décliir^es , dentelées
et crépues. Elles pomment en général médiocrement.
La mouaseronne. Elle est peiiit: et tendre ; ses feuilles sont
t rès- frisé es , crispées , dent«lées, d'un vert clair, fortement
teinLes de rouge sur les bords. Elle pomme eu deux mois. Sa
semence estbunclie.
La ItiUuechiair^, EUie est blonde , plus belle et plus grande
que la variété suivante, et a ses feuilles profondément dé-
coupées. &a semence est noire.
La lailue-èpinard. 11 y en a deux variétés , l'une à graine
blanclie, Taulre à graine noire. L'une et l'autre'put les feuilles
Idchcs, diicoupécs, peu crispées et arrondies. Elles poussent
des drageons entre les aùscUes des feuilles basses. Ces laitues
sont petites ; on les conserve dans le Nord par canosilê ,
ou comme laitue à couper, parce qu'en automne on en a
beaucoup d'autres. Dans le midi on les mange à l'entrée de
l'hiver; elles repoussent jusqu'à ce qu'elles montent.
La vissée. Elle est ainsi nommée , parce que ses feuilles ont
des H n fou ce m CBS et des élévations, qui tournent en manière
de vis de pressoir. Celle laitue est originaire d'Italie ; elle
es) douce et tendre. Sa graine est noire.
Les laitues romaines ou chicons différent des deux autres par
leur forme et leur saveur. Leurs feuilles sont droites , allon-
gées, peu foncées, rapprochées les unes des autres, mais
sans se serrer ni former de tête compacte; on les lie ordinai-
rement pour les faire blanchir. Ces laitues sont parfaitement
douces, au lieu que les /uiVuM^omm^es les plus douces con~
servent toujours une légère amertume.
La ramalne rouge. Les feuilles eitéricnres sont teintes de
rouge , les intérieures sont d'un beau jaune , et tendres. Elle
craint l'humidité; quand elle est liée, il faut l'arroser au pied,
sans toucher la plante. Sa semence est noire.
La romaine panachée ou Jlageliée. hes grandes chaleurs la
font monter facilement. Sa saison, dans le Nord, est la fin du
printemps , et on doit l'y semer sur couche. Ses semences
sont noires. Ses feuillessont lâchées de rouge et de poaq)re.
On eu connott une sous-variété dont le cœur est encore plus
I NcJié , et qui a l'avantage de se fermer et de blanchir sans le
secours des liens. La graine de celle-ci est blanche.
Uinwnaiiie vfrU. Ses feuilles sont très-longues et d'uo rerl
foncé , «vec la cdle blanche. Sa semence est noire. Celte
laitue est moins tendre que les autres, mais plus grosse; et
(ui peut la leuier en toutes saisons et dans toutes sortes de
terrains. Elle blanchit ordinairement delle^oême, et sans
ëtrt; liée. KUe doit avoir son sommet un peu aplati ; quand
elle se termine en pointe , çlle est dégénérée. ^^
elle
i:
LAI .4S
hi romaine brune ou grise. Elle est plus douce er moins
verte que la précédente. On la sèise en hiver e1 au prin-
temps- Elle est difficile sur le choix du terrain. Sa graine
est blanche.
ha romaine b/orvU- Celle-ci est dtilicaïc et monte (^cile-
ment. Elle doit être semée en terre forte , et pen arrosée.
Sa graine est blanche. Ses feuilles sont minces el d'un rert
tirant sur le faune.
La romaine hâlii-e. Elle ressemble à la précédente , mais
la couleur des feuilles est moins lavée de jaune. Sa graine est
blanche. On l'élère , en hiver , sous cloche.
iJalfaitge. Elle est jaune etrougeâtre, a des semences blan-
jhes et des feuilles très-longues et très-larges , d'un veri pSle
' légèrement tachetées de rouge au sommet. Celte laitue
tendre et délicate. Elle monte et pourrit faciicmenl.
L'art d'avoir des laitues dans taules les saisons , consiste,
^n général , à bien choisir les espèces , à les semer en temps
convenable , et à les garantir des fortes chaleurs et de la trop
grande humidité , sans pourtant tes priver d'air. Ces plantes
demandent des soins différens dans le nord et le midi de la
'raoce. Au Nord , surtout ans environs de Paris , on fait
fréquent usage des couches et des cloches , à peine cou-
les dans les parties méridionales de ta France. On hâte
' la croissance des laitues; mais leur précocité est tou-
. au préjudice de leur saveur.
Toutes les espèces de laitue ne se mulli|i1ient (jiie de
ne, Celle graine peut se conserver quatre ans , mats elle
est très-bonne que la seconde année ; semée la première
Dée , elle germe k la vérité plus vite , mais le plant monte
lilement; la troisième année , une partie ne lève point ;
M la quatrième on ne voit lever que les graines parrailement
ao&tées , pourvu encore qu'elles aîenkété Icuues renfer-
mées.
Dans tous les temps les laiines ont tenu un rang distingué
parmi les autres herbes potagères. Les Romains , en parti-
culier, en faisoient un de leurs mets favoris. Elles sont aussi
agréables à manger que saines. Elles rafraîchissent , Itumec-
tent, fournissent un chyle doux; modèrent l'acritaonie des
hainears,par leur suc aqueux et nitreux, ut sont légère-
ment narcotiques ; elles conviennent aux tumpéramcns bi-
lieux et robustes. On en prépare des bouillons >■! des lavc-
mens rafi'atchissans. On en extrait , par distillainin, uui?
eau qui sert de base aux jnleps somnifères. Le^ graine» de
laitue sont mises au nombre des quatre semence.'; froides;
elles lournisgeiit une émulsioD calmante et anlipuiridc.
a46i LAI
Les loifues pommées étant séchées çt brûlées i ieu coinrerH
fasent de la même mamère que le nitre jeté sar des char-,
bons ardens. '
Les cœurs des laitues romaines montées^ éplnchés, colts^
dans Teau et accommodés au jus , font un très-bon^lat d>n-
tremets , que quelques personnes préfèrent aux na»ets et aux
cardons.
On ne connoft, en Egypte {Mém. sur VEgfpte ^ par Bru-
gaières et Olivier) qu'upe seule espèce de laitue; mais elle y
çst très-répandue. On en mange à toute heure du jour pour,
se rafraichir. Les plus petites ont depuis quatorze jusqu'à^
quinze pouces de hauteur. Elles sont si douces et si saines ,
qu^on n'en est jamais ii^comroodé. On les sème en sep-
tembre et octobre, après deux labours,' et puis, on les trans-
plante sur dc3 terres bien préparées.' La graine de celles
qui montent fourni une huile aussi bonne que Thiiile d'olive
lorsqu'elle est fraîche, et employée aux lampes quand elle est
rancie.
La Laitue yireuse , JLactuca virosa , Linn. C'est une
plante annuelle comme la laitue sawage\ elle est moins haute
que cette dernière et en diffère par son feuillage, qui estmoins
découpé , et quelquefois point du tout ; elle a une tige droite;
^lanch^tre, hérissée d'épines éparses, et garnie vers sa partie
supérieure , de rameaux alternes et grêles , qui portent de$
fleurs jaunâtres, disposées en petites grappes peu garnies,
Ses bractées sont fort petites. Les feuilles inférieures sont
oblongues, ovales , amplexicaules , oreillées à leur base,
inégalement dentées et épineuses en leur côte supérieure ; les
supérieures sont sagittées et entières , ayant seulement quel-
ques dents presque épineuses à leurs oreillettes.
Cette plante croît en France, et dans les régions aus-
trales de l'Europe ^ux lieux incultes et sauvages. «Quelque-
fois elle est tachée Wim rouge obscur ou d'un pourpre noi-
râtre. Toutes ses parties sont remplies d un suc laiteux ,
visqueux , amer, narcotique et de mauvaise odeur. Ce suc,
épaissi et desséché , est inflammable , et approche de V opium
par ses qualités principales , et n^en a pas tous les inconvé-
niens; aussi commence-t-on à le préférer généralement dans
la plupart des cas. (d.)
LAITIJE. Une coquille univalve, du genre Rocher ( Mu-
rex saxatilis) a reçu ce nom marchand, (desm.)
LAITUE D'ÀNE. C'est , en France , la Cardère pais-
sante ; et en Italie , le Drypis épineux, (ln.)
LAITUE DE BREBIS ( Lactuca agnina , Tabern
167 ). C'est la MÂCHE , vaîeriana olitoria , Linn. (ln.)
L A M ^j
LAITUE DE BRUYÈRE. C'est ULactuca permrds, L,,
(LN.)
acaprina). Pline donne
• c d'Eo-
f L,\iTUE DE C HEVRE ( La:inr
s nom à nn TilhfmaJe , c'est-à-diri
hORBE. (LN.)
rlAITUE DE CHIEN. C'est, en Allemagne, un des
" s du PISSE^LIT. Cln.)
fl-AITUE DE COCHON au de PORC. C'est I'Hïpo-
E FÉTIDE. (LN.)
LAITUE DES GRENOUILLES. C'est le Potamot
OÊPU. (B.)
ftAITUE DE LIÈVRE , Lactuca Uporina. Il paroJlroit
fn'Apulée a voulu indiquer sous ce nom te Lioîidet^t d'au-
TOMSE (/no»;(oc/on«Htonwjufe, L.), ou plutôt le LaitivQN OLÉ-
BACÉ. (LM.)
LAITUE MARINE {Lacùwa marina) , de CreUe, Uv. 5,
c. 7. C'est la même espèce At iilhymaie que Pline nomme
Laitue de CHtvHE. (ts.)
LAITUES DE MER ou MARINES. Ce sont plusieurs
espèces d'ULVE, mciiJ>rQuses et vertes, très-abondant ei
dans toutes les mers. (lN.)
LAITUEDEMURAILLE(I<w7f««aw
C'est une variélé du Laitron oléhacé. (lî
"lLAITUE TREMBLANTE. On donn.
jfte espèce d'ULV^narine. (&ESM.)
LAKTAK. C'est un Phoque du Ramtschaïka, indiqué par
KraeheninnikQvv. Il est très-grand, et ne se prend qu'au-
delà du 56,' degré de latitude. On l'appelle ursuk au Groën-
"and. Il a quelquefois jusqu'à douze pieds de longueur , et une
gesanteuf de huit cents livres.
^BufiTon a fait âe a phoque une espèce distincte : il parott
UnmoiDS que c'est le mâme animal que le grand Phoque.
''. ce mot. (s.)
LALÉ. Noih turc de la Tulipe, (en.)
LALO. Nom qu'on donne , à T Ile-de-France , à un ra-
Éoât fait avec la Ketmie come.stible ou Gohbq. A Saint-
>ominguc , on applique aussi ce nom au ragoût lai-mémc,
pcore appelé Calalou et Cabalou. yoyei aussi Baobab.
1 (LS.)
' LAM et LAMB. Ces noms , dans quelques contrées du
nord de l'Europe , et même en Allemagne , sont employés
pour designer les Agneaux (desm.)
LAMA, Lama, Cuv. , Geoffr. , Lacép., Duméril; Ca-
ndia . Lion. . Ërileb, ; Auchenia, lUiger. Genre de mam-
C'es
Krac
(lelà
Ijnd.
K,Bu
^Bani
Césalp. y.
i aussi ce nom h
'■)
L A M
Alolin. , Gmel. ; — Ctrvo-ramehs , Jonst. , ^adr. — jISih
eamelus,ViViXt.,qaadr. — i\vt>i\if.{CaJnelusarauranu3),Mo\\a.,
itmt\. — Arifs maromoms , Niéromb. — Ckili/iinjue , Penn
— Moulon du Pérou j Freiier. — Cbeval bisulque? (^tÀfaiis
B'uuicus?), IVrollna. — PeruichcatU,Ttmandex(^ f^. ci-dessus).
— Lama, BufT. , suppL, tome vi, pi. 37, — Curier, mâna-
{{crie du IVIuiéum , pi. É 25 de ce I>ict.
Le lama est baut d'environ qaatre pieds , et son corps , y
compris la tf le et le iioa , en a cinq ou six de longueur : soit
cou s^ul a près de trois pieds de long. Cet animal a la tête
fictite , biea faite , les yeux graods , le museau un peu al-
ongé , les lèvres épaisses, la supérieure fendue , et l'infé-
rieure un peu pendante; les oreilles sont longues de quatre
pouces ; il les porte eo avant , les dresse el les remue avec
facilité ; la queue o'a guère que huit pouces de long; elle est
droite , menue et un peu relevée ; tout le corps est couvert
d'une laine courte sur le dos, la croupe et la queue, maïs
fort longue sur les flancs et sous le ventre. Du reste , les
lamas varient par les couleurs; il y en a de blancs , de noirs
et de mêlés.
Celui que Buffon a vu étoll d'une couleur de musc un peu
vineux, avec uue ligne noirâtre sur toute l'épine. Son corps
étoit couvert de laine, comme le tronc des deux individus
de cette espèce qui ont vécu dans la ménagerie de la Mal-
piaison , il y a douze k treize aos, et qui ont été décrits par
M.Cuvier. Le plus grand de ceux-ci (i ) avoit o" gG de longueuc
de troDC , àprendre du poitrail à la croupe, cto™ 68 de hau-
teur au garrot; son cou avoit aussi o" 68 de haut; sa tète
0,33 de long; ses oreilles q,i6; sa queue o,a4 ; son rentre
avoit i"'28 de circonférence; son front et son chanfrein
éloieot sur une mfime ligne droite ; ses yeus gros , saillans,
et très-vi(s 1 ses oreilles de forme elliptique, peu aiguës el
très-mobiles ; son cou très-erêle , comprimé par les côtés,
garni , ainsi que la tète et Tes oreilles , d'un poil beaucoup
plus ras que celui du corps ; sa nuque portoit uue petite
crinière composée de poils semblables a ceux du dos et des
flancs , et comme eux , longs de trois pouces, couchés , un
peu laineux ou gaufrés vers leur racine , lisses , soyeux et
ipGme un peu brillans à leur extrémité ; son dos éloit très-
droil et un peu tranchant, le garrot à peine saîllanl, la
croupe foible , le cou arqué, la queue courbée en dessous,
les jambes de médiocre grosseur, les tarses secs , le pied
plus court que celui du chameau , relativement à sa largeur.
L A M ,5,
Sa GOulcnr gécéralc étoit le brun tirant sur le noir , avec tin
reflet de rpussàire ; on voyoît quelques taches blancbi^s et
irrùgulièresàla t^e , pra venant vraisemMablenicnt de l'ëtat
de domesticité. Sa poitrine et son rentre étaient prcsi^iie
ras, cl les longs poils des Uancs s'y détachoieol bien; la peau
du dessous de la queue autour de Janus et de la vulve éloit
nue et gris-brun; l'oreille étolt grîs-bnin et noire .-iu bout ;
les avant- bras, les jambes et tes pieds, étoient plus ras
que le corps, et d'un noir plus plein. Il y avoil de petites
callosil^s nues aux carpes et aux genoux , et une plus grasde-
au sternum , d'où il ne suintoît aucune humeur.
Le mâle étoit plus petit et plus trapu; soii poil plus laineux
é toit d'un gris-brun.
Le membre de cet animal est m^nu et recourbé , en sorte
qu'il pisse en arrière. La femelle a l'orifice des parties de la
génération très-petit, Cette conformation , eKactcment sera-
ulable à celle du chameau , nécessite un accouplement sei»'-
blable : aussi la femelle se prosteme-t-clle pour attendre le
mâle , et l'Jnrite-t-elle par ses soupirs ; mais il se passe tou-
jours plusieurs heures, et quelquefois un jour entier avant
iju'ils puissent jouir l'un de l'autre. Ils ne produisent srdi-
Dsirement qu'un petit, et très-rarement deux. La mère n''i
aussi que deux jnamelies, et le pétilla suit au moment qu'il
est né. La chair des jeunes est très-bonne à manger; celle
des vieux est sèche et trop dure, et en général celle des la-
mas domestiques est bien meilleure que celle des sauvages ,
et leur laine est aussi beaucoup plus douce.
Suivant BulToo, ainsi que nous l'avons déjà dit, cet ani-
mal , dans l'état sauvage , a reçu des Péruviens le nom de
guanaco ou huaiiai:us, et à l'état de domesticité, celui de lama
ou de glama.
Ce quadrupède , très-utile et Ircs-nécessaire dans le pays
qu'il habite , ne coAte ni entretien ni nourriture ; il n'a be-
soin ni de grain , ni d'avoine , ni de foin ; l'herbe verte qu'il
broute lui suffit , et îl n'en prend qu'en petite quantité.
Lors de la découverte de l'Amérique, les lamas éloicnt
employés comme bétcs de somme par les Péruviens. Ces
peuples préparoient leur peau, qui est assez dure , avec du
suif pour l'adoucir, et en faisoient les semelles de leurs sou-
liers ; mais comme ce cuir n'étoit point corroyé , ils se dé-
çhaussoient en temps de pluie. Les 'Espagnols en font de
beaux harnois de cheval. Ils emploient ces animaux comme
le faisoient les Péruviens, pour le transport de leurs mar-
chandises. Leur voyage le plus ordinaire est depuis Cozur
jusqu'à Potosi, d'où l'on compte environ deux cents lieues ,
fl leur journée de trois lieues, car Us vont lentement ; et si
>Si
L A M
OD les fait aller plus rite qnc leur pas ordinaire , ils se lais-
sent (cimbersans qu'il soil possible de les releyer, même en
leur Aiant leur charge) de façon qu'on les écorchc »ur
place. Quand ils marrhent en porlant des marchandises,
ils Tonl par troupes, et l'on en laisse lonjours qnarante ou
cinquante à *ide, afin de les charger d*8 qu'on s'aperçoit
qu'il y en a quelques-uns de fatigués. Ceux qui les coii-
duisenl campent sous des tentes sans entrer dans tes villes ,
pour les laisser pâturer. Ils soQl quntre mois entiers pour
faire le voyage de Coîier à Potosi , Aenx pour aller et deux
pour venir. Les meilleurs lamas se vendent à Cozer dix-huit
ducats chacnn, et les ordinaires douze à treize ducats.
Buffon a difcril avec soin le lama qui vivoit entre iiyS et
177S à l'école vétérinaire d'Alforl. Cet animal étoil fort
doux; il n'avoil ni eulère ni méchanceté, il étoit même ca-
ressant : il se laissoit monter par celui qui le nourrissait, et
ne refusoit pas mâme te service k d'autres. Il ne mnrchoit
pas , mais il trotloit , et prenoit même une espèce de galop.
Lorsqu'il étoil en liberté, il bnndissoit et se rouloit sur
riierbe. C'étoit un jeune mâle : il paroissoit souvent être
excité par le besoin d'amour. Il avoit passé dix-huit mois
sans boire, et il ne paroissoit pas que la boisson lui fllt
nécessaire , attendu la grande abondance de salive dont l'in-
térienr de sa bouche étoil humecté.
Les deux individus qui ont fait partie de ta ménagerie de
la Malmaisoa s'aimoient beaucoup. Ils s'appeloieni l'un
l'autre par un petit gémissement doux, neim , comme cftloï
d'une femme qui se ptaindroit, et ils allendoienl quelques
instans avant de le répéter. Us se sont accouplés souvent
lors de leur arrivée ea France à Brest; tanldl deux fois
par jour, lanlAt une fois en deux jours ; la femelle se cou-
choit alors sur ses quatre pattes , le mâle sur celles de devant
seulement; raccouplement duroit un quart d'heure, petid;mt
lequel le mâle allongeoit exce.Mivemenl le cou , et répeioll
sans cesse un petit cri tremblant. Leurs excrémen; avoieut
la forme de ceux des montons ; ils les déposoient duns un
même endroit. Us n'avoient pas , comme les chameaux . aa
écoulement au cou dans le temps du rui , et ne répandoient
aucime odeur particulière. Ils mangeoient dix livres de l'oin
par jour, quand ils ne pouvoient point pdlitrer : lirsqu ils
avoicnt de l'herbe verte , ils ne buvoieot point du loti ; et
en tout temps ils buvoient (rèii-peu. ( Cuv. , Mênag. )
On a prétendu que la salive du lama éloit naturellement
caustique, et qu'elle prodnisoit des pustules snr ia peau;
mais Moiïna pense, avec raison, que cette observidinn est
dénuée de faadement. Ils crachent à la figure de ccui qui
T, A AT
les maltraitent, et ment à peîite lorsqu'on les frappe vîo-
lefnment.
" Le Auflcaniw ou /a/nusauva^e, regardé par MoUna comme
appartenant à une espèce distincte de celle «lu lama, a,
selon cet autenr, le dos bossu, ou plutAt vodlé', les pïeds de
derrière si longs, que lorsqu'il est chassé, il ne cberche
jamais , comme la vigogne , à gagner les montagnes , mais iX
descend en faisant des bonds à la manière des chevreuils
on des daims ; et cette marche lui est d'autant plus com-
mode, qn'elle répond parfaitement bien k la conformation
défectueuse de ses jambes. Le çuanaco est auiisi , selon Mo-
Una , plus grand que le lama : il y en a de la grandeur d'un
eheraf. Sa longueur ordinaire, depuis le bout du mugcju
jusqu'à l'origine de la queue , est d'environ sept pieds, et
sa nanteur de quatre pieds trois pouces. Il a la tâle ronde ,
le museau pointu , les oreilles droites, la queue courte et
repliée comme le cerf, et le poil assez long dont !1 est cou-
vert , faure sur le dos et blanchitre sous le veiilre.
H II parott que les guanacos n'aiment pas tant le froid que
les vigognes. Au commencement de l'hiver, ils quittent les
montagnes qu'ils habitent tout l'été, et c'est alors qu'on les
voit pailre dans les rallées par troupes, qui sont le plus sou-
vent de cent à deux cenu. Les Chiliens les chassent ordi-
nairement arec des chiens ; mais, pour l'ordinaire , ils ne
prennent que les plus jeunes, moios lestes à la course. Les
adultes courent avec une rapidité étonnante , et on a de la
peine à les joindre avec un bou cheval. Lorsqu'ils sont pour-
suivis, ils se tournent de temps en temps pour re{>ai-der le
chasseur, et hennissent de toute leur force ; puis ils repar-
lent avec une vitesse incropble. Le lacet dont les naturels
du Chili se servent pour prendre les guanacos vivans , est fait
d'une bande de cuir d'environ cinq ou six pieds de longueur ;
chaque bout est garni d'une pierre d'environ deus livres de
Îoids : le chasseur, qui est à cheval , tient une de ces pierres
la main , et lait tournerl'autre comme une fronde , le plus
nte possible, afin de lui donner la force nécessaire; et
lorsque le coup part sur l'animal qu'il a en vue , il est presque
toujonrs sftr de l'attraper souvent à plus de trois cents pa£
de distance. Pour prendre l'animal en vie , te chasseur jette
la fronde si adroitement, que les pieds seuls de l'animal
restent eotorlillés.
» La chair du jeune guanaco est excellente , et aussi bonne
que celle du veau. Celle des adultes est plus dure; mais salée
elle devient fort bonne , et elle se conserve très-bien dans
let voyagea de long cours. Avec le poil du guauaco , on fait
S5; i^ A. M
de fort bons cliapeaiut, et on poiirroit même l'employer i\A
fabrique des camelots. » (^ Histoire naturelle du Chili, par Mo-
lioa , page 3oo. )
Le lama et le guanaca ne se trouvent que dans certaines
terres du nouveau conUncnt , au-delà desquelles il n'en
existe plus : Us parolssent adachds h la cliatae des montagnes
qui s'iitend depuis la Nouvelle-Kspagne jusqu'aux terres ma-
gellaniqucs ; car nous regardons comme appartenant rrai-
semblablement à celle espèce , le chaial fiisuîifiie ou gaemul de
Molina, qui lui-ml^Tne parott être l'animal vu par le coni-
modore Byron à l'île des Pinguins et dans l'inlérieur des
terres jusqu'au Cap des Vierges , qui forme au Nord l'entriîe
du détroit de Magellan, (desh. et S.)
Seconde Espèce. —La Vigogne (^Camelas vicugna) , Linn. ,
Gmel. — Ciiognes on Vicunas, Frezier, Voyag. i, p, aGfi,
i— Vigogne, Buff., suppi, 6, pl.'aS. — Paco, Alp,
Alpaque, Molina. — ( Cume/m/jacoj), Gmel-, Sh,
i
aina
Par ses formes générales, la vigogne ressemble beauci
eu lama ; elle est seulement plus petite de moitié. Une laini
très-fine et molle couvre sa peau ; relie de la poitrine , aussi
bien que celle de t'eilrémilé de la queue, est la plus lon-
gue. Sa couleur est d'un blanc jaunâtre sous la mâchoire,
blancbc sous le veotre , d'un brun rougeStrc sutjla plusgrande
partie du ventre , et Isabelle sur le reste.
C'est un animal particulier à la partie haute du P^rou;
il habite, en troupeaux plus ou moins nombreux, les croupes
très-froides et désertes des montagnes les plus élevées et
les moins accessibles, principalement dans la portion des
Cordillères qui appartient aus provinces de Copiapo et de
Coquimbo. Sa pâture ordinaire est Vlcku ou pajon , planle
qui tapisse les rochers au milieu des glaces et des neiges. Il
court et grimpe sur ces rochers avec autant et même plus
de légèreté que le chamois. Son cri est un son aigu , qu'if ré-
pète souvent , cl que l'on prendroit plutAt pour le sifflement
d'un oiseau qile pour la voiï d'un quadrupède. Eitri^mement
timide et rusé , îl ne se laisse point approcher , et les Péru-
viens ont renoncé à le surprendre pour le tirer, on à le
chasser avec des chiens \ mais ils ont trouvé un autre moyen
de s'en emparer.
- Après avoir examiné la moniagnc ou paissent plusieurs
bandes de vigognes , ils forment , le plus près d'elles qu'il
leur est possible, nne enceinte avec une corde tendue en
•cercle qui néatnuoios n'est pas exactement fermé ; ils y
L A M
Uisieat une ouverlure par laquelle
cptrer , et ils fiieiit la cordu à «ne
niaDÎère qu'Ole louche le co«i de ces ;ininiauz lorsqu'ils eu
aporocbeBt ; tU y atuchent aussi des lambeaux d'éloQes âe
loaie couleor qui rolligent au gré du vent. Ces disposilioos
faites, les cbaaseurs, q<iî sont en grand nombre et accom-
pj^és ie petits chiens dressés à celte cbasse , battent une
grande partie de la moniaene , et poussent dcFaot eux les
vigognes , que le moindre bruit effraie , jusqu'à ce qu'elles
soient entrées dans l'enceinte furmée par la corde. Lors-
qu'elles se voient renfermées , elles cherchent à s'échapper ;
mais , épouvantées par les morceaus d'étoffe agités par le
vent, elles ne savent ni saulcr par-dessus la corde, ni bais-
ser leçon pour passer par- dessous, et les chasseurs, qui
arrivent presque aussîtât qu'elles dans l'enceinte qu'ils ont
préparée , les tuent et les êcorchent pour en avoir la peau et
la laine.
Ce sont ordinairement des Indiens et des métis qui s'oc-
cupent de la chasse auï vigognes , et c'est peut-Ëtrc la plus
pénible de toutes les chasses; elle ne se fait que sur des cimes
glacées ou il n'y a aucime habilation , et elle doit quelquefois
durer des mois entiers , si l'on veut qu'elle ait un avantage
réel. SI le temps devient mauvais , s'il neige ou s'il s'élève
des venis violens , les chasseurs n'ont d'autre ressource que
de se mettre k l'abri de quelque rocher, et d'attendre la fin
de la bourrasque. C'est ainsi qu'ils passent les nuîls; du maïs
forme toute leur provision, et ils y joignent la chair des vi-
gognes quand leur chasse a été heureuse. C'est une fort
bonne viande, que des voyageurs ont comparée à celle du
veau , et d'autres à celle de la biche.
Mais ces chasses , qui produisent ordinairement de cinq
cents à mille peaux , sont de véritables tueries; les Péruviens
ont la cruauté de massacrer toutes les vigognes r.etenucs dans
l'enceinte , et ils ne laissent échapper aucun de ces doux et
innocens animaux. Ils vendent les peaux garnies de leur
laine; car on n'acheteroil pas la laine séparée, à cause
de la fraude assez commune d'y mêler la toison du paco ,
qui a la m€me couleur, mais qui est moins fine. Les mar-
chands qui achètent les peaux de vigogne, les font dépouiller
de leur laine pour l'envoyer eu Espagne. L'appât du gain
étonfTe au Pérou, comme en d'autres pays, toute cousî-
dération de bien général ; en massacrant impitoyablement
chaque année un grand nombre de vigognes, ou diminue
(me espèce précieuse, et l'on ne tardera pas à l'anéantir. Il
en coûte k présent des fatigues incroyables pour se procurer
latoiwn de ces animaux , et il ne sera bîealùt plus possible ,
356
L A M
quelque peine ijuc l'on se donne, d'en avoir assez pour
quelle puisse entrer ilans le commerce. Ce sera une perte
que déploreront les manafactures et les arts,«t qu'il seroit
facile d'éviter , ai . «ii lieu de mettre i mon toutes les vi-
gognes prises aui battues, l'on se conteoioit de les tondre
el de se ménager une nourelle laine pour l'année suivante ;
on laeroit seulement quelques mSles, dont le trop grand
nombre nuit à la propagation de l'espèce ; c'éloit ainsi que
l'on en usoil au temps des locas.
11 est une aulre mesure plus grande, plus importante,
et qui illustreroit le gouvernement aux ordres ou k la pro-
tection duquel on la devroît ; c'est de s'approprier l'espèce
même de la vigogne, et de la sauver, au sein de la domes-
ticité, des massacres qui la menacent d'un anéantissement
prochain el Iota). L'on a fait, dit-on, en Espagne, des
essais infructueux à ce sujel ; mais ces tentatives onl-
elles été dirigées avec sagacité , et surtout répétées et
soutenues avec persévérance!" Si l'on considère le temps
qu'il a fallu pour tirer le mouRon de ses montagnes, pour
réduire son naturel sanvage, et en faire l'animal le plus
dous et le plus paisible , l'on concevra que ce n'est pas de
quelques essais , presque aussitôt abandonnés que com-
mencés, qu'il est possible de prononcer sur le plus ou le
moins de facilité il soumettre mi animal précieux à l'élat de
domesticilc. (t) Molrna, qui a voyagé long-temps dans les
contrées que fréquentent lesvigognes, ne doute pas qu'on ne
parvienne un jour à les ranger au nombre des animaux do-
mestiques, lorsque l'industrie nationale, qui commence peu
à pen â se développer, aura un peu plus d'aclivilë {Histoin
naturelle du Qilli ). L'on a remarqué que les vigognes que l'on
nourrit dans quelques maisons de Lima par pure curiosité ,
conservent toujours un penchant Irès-marqué pour la liberté,
et que leur naturel demeure sauvage ; mais ce caractère fa-
rouche lient à une excessive timidité , que l'on peut espérer
de vaincre, du moins ea partie, dans un Hte dont les mceurs
sont douces et innocentes. D'ailleurs, il ne s'agit pas d''ap-
privoiser complètement les premières vigognes dont on s'em-
pareroit ; et si on parvenoit à les faire multiplier, l'on auroît
obtenu tout ce qu'il est raisonnable d'en attendre. Les pre-
miers produits , auxquels il ae restcrtftt que l'instiocl et non
(l) Sonnini, fa rédigeant trcl article coasiiiéroît le paco c
un aiiimal dliri-rent de Ta vigogne. Aujourd'hui, ainii <]ue oc
vons de)! dit, OD regarde la vigogae comme étant le pacc
fage. (DESM.)
ti A M îsSf
*de de i' indépendance, seroiént moins saunages , et
'^roit des individus qui auroient déjà Tempreinte àt
«ît le germe de la docilité.
e côté , faire descendre tout à coup les rigognes.
i{' .ts des montagnes , où règne un froid étemel, dans
.les échauffées par un soleil ardent , c^est les exposée*
. . Une pareille transmigration ne peut s'opérer qii*ave<i
«lagement et par gradation. C'est sans doute faute d'arotr
^uîvi cette marche naturelle que les Espagnols n'ont pas
réussi dans les tentatives qu'ils ont faites sur ce sujet.
M. de !t^sle avoit conçu le projet de faire venir, du Pérou ^
en France, des vigognes, dans l'intention de les y acclima-
ter et de les propager. Les circonstances , pai*mi lesquel-
les on a compté , avec quelque étonnement , l'opposition de
la part d'un inspecteur-général du commerce , ont empêché
l'exécution d'un projet qui n'avoit pu se former que dans une
Ime élevée et amie de sa pairie. Il reste encore à exécuter.
Honneur k l'homme opulent qui , en se chargeant de l'exé-
cution, aura senti que les richesses n'attirent la considération
publique qu'autant qu'elles s'écoulent vers des choses grandes,
nobles et d'une utilité générale ! Gloire et reconnoissance au
gouremement qui lui prodiguera de puîssans encouragemens!
Il ii*y auroit pas à craindre que la laine des vigognes se
détériorât par la transplaiitation et la domesticité : n avons-
flous pas l'exemple du mouflon ou mouton sauvage , dont la
toison s'est améliorée dans nos moutons P £t une analogie
bien fondée ne nous autôrise-t-elle pas k présumer que la
laine des vigognes se perfectionneroit également entre nos
mains P Beaucoup plus belle que celle des brebis , elle est
aussi douce que la soie. Sa couleur naturelle est si fixe ,
qu'elle' ne s'altère pas sensiblement sous la main de l'ouvrier,
et elle est susceptible de prendre les teintes les plus riches,
telles que le bleu foncé, le bleu-ciel, le cramoisi, le violet
fin et l'écarlate, ainsi que l'ont prouvé les essais faits en 1 764^
par M. Alexandre Breton, qui, le premier, fabriqua à Paris
in drap de vigogne. On compte trois sortes de laines de vigo-
gne, Isijlfêe, la carmt&ink oa ^bàtarde^ et le peiotage, ainsi nom-
mée parce qu'elle est en pelotes : celle - ci est peu estimée^ .
Il y a quelques années que le prix courant de la laine de
vigogne rarioit , en Espagne , suivant la qualité , depuis
ipatre jusqu'à neuf francs la livre. Il a augmenté depuis et
augmeptera toujours , à raison de la diminution progressive
des animaux qui la fournissent , en sorte que les draps que
Ton fabrique k présent avec cette laine sont beaucoup trop
diers pour être d'un usage général. Ceux qui sortent de la
«uurafocture de M. Decretot , de Louviers , sont d'une exé-
XVii. 17
258 L A M
culion parfaite et d^one grande beauté y ainsi que les schalts
également en laine de vigogne , qui ont le môme croisé,
le même moelleux , et à très-peu prés la môme finesse que \e&
schalts de Cachemire. Cette matière entre aussi dans la fabri-
cation des chapeaux fins, mêlée avec le poil de lapin ou de
lièvre, (s.)
La laine des pacos ou vigognes domestiques , dçnt les Pé-
ruviens possèdent de nombreux troupeaux, quoique moins fine
que celle des vigognes sauvages , est employée par ces peuples
pour faire des étofies qui ont le brillant de la soie.
LAMAN. Espèce de Mgrelle. (b.)
LAMANTIN (Mi/iû/i«) Lacép.^ Cuv.,Illig?; ( Tnche-
£us ) Linn. \ Ërxl. , Schreb.^ Gmef. , Shaw. Geâhe de mam-
mifères de Tordre des cétacés et de la famille des herbivores,
,4clon M. Cuvïtr(^ Règne animal).
Les animaux compris dans ce genre ont le corps assez
gros et court ; la tôle petite ; le cou fort court ; la queue
très -large, ovale , aplatie , et distinguée de la partie postée-
rieure dH corps , par un léger étranglement ; les extrémités
antérieures sont courtes , formées de . cinq doigts com-
pris dans une peau commune , quatre d'entre eux seulement
ayant un ongle plat assez semblable à ceux de Thomme ; il
n y a point d'extrémités postérieures ni de bassin. Ils ont le
museau comme tronqué ; la bouche peu ouverte et garnie
( dans l'état adulte ) de trente-six dents molaires , neuf de
chaque côté , tant en haut qu'en bas ; toutes présentant sur
leur couronne , deux collines transversales , comme celles
des tapirs ; les supérieures à coupe carrée , et les inférieu-
res h coupe plus longue que large ; de plus , selon Tobser-
valion de M. de Blainville , le fœtus présente deux incisives
à chaque mâchoire. Les yeux sont petits , placés supérieure-
ment entre le bout du museau et les trous auditifs , lesquels
sont à peine apparens; lapeaude tout le corps est fort épaisse
et rugueuse , nue , et parsemée de poils rares.
Le cou des lamantins n'a que six vertèbres ; les côtes , au
nombre de seize de chaque côté , sont singulièrement grosses
fît épaisses , et les deux premières seulement s'unissent au
sternum ; l'estomac esf. membraneux et divisé en plusieurs po-
ches ; la verge des mâles est assez semblable à celle du che-
val , mais à gland encore plus gros , placée dans un fourreau
adhérant à la peau du ventre ; les mamelles, au nombre de
deux, situées sur la poitrine , sont très-gonflées pendant. la
gestation et l'alaitement.
- Dans son Mémoire sur YOsléologie des iamhnlins, M. Cuvier
discute la synonymie de ces animaux. Selon lui , beaucoup de
naturalistes en. ont parlé et les ont confondus avec le morse f
Tj A M 259
le dugong et le mammifère marin observé par SteUer , dont
M. Covier lai-méme forme un genre particuKer sous le nom
de St£LL£RE. Clusius , le premier , rapprocha les lamantins
des phoques , quoiqu'ils soient dépourvus d'extrémités pos-
térieures f tandis que ceux-ci en présentent. Rai les laissa
avec les phoques et les morses , à la fin du genre des chiens ;
ArtédI et ensuite Linnaeus (jusqu'à la sixième édition du Sys-
Uma naturœ ) les rangèrent avec les cétacés , dans la classe
ées poissons ; et le dernier de ces auteurs mettoit le morse
avec les phoques. Linnseus , dans sa dixième édition , les
transporta seuls dans Tordre des bruia ; et dans la douzième
édition , il leur réunit les morses, quoiqu'il reconnût cepen-
dant l'analogie des lamantins et des cétacés. Daubenton ayant
confirmé le défaut des extrémités postérieures dans les laman-
tins, qui avoit été signalé par Clusius, mais qui avoit été mis
en doute par Klein , Brisson etPennant, les rapprocha des
cétacés , et laissa les dugongs avec les morses , quoique ces
animaux soient bien plus voisins des lamantins que de tout
antre mammifère 9 puisqu'ils n'ont point d'extrémités posté-
rieures. Erxlcben , Schreber , Gmelin et Shaw , ne firent
qu'un seul genre ( trîchecus ) , des morses , des dugong} et des
lamantins; et JVI. de Lacepéde est le premier naturaliste qui
ait séparé génériquement ces trois animaux. M. Cuvier, à qui
nous empruntons tout ce détail sur l'histoire des lamantins ,
avoit , dans son Tableau des animaux et dans son Analomie
comparée , laissé ces trois genres auxquels il joignoit encore
celui des phoques , dans l'ordre des mammifères qu'il appe-
loiï amphibies ;nï2\s dans son Règne animal^ publié récemment,
il supprimé cet ordre , et place , d'une part , les phoques et
les morses à la suite des carnassiers proprement dits , et de
l'antre , le dugong, les lamantins et le stellère, dan^ l'ordre
des cétacés , sous la dénomination^ particulière de cétacés her-
biçores. Cette famille diffère de celle des cétacés proprement
dits , en ce que les animai^x qu'elle comprend ont « leurs
dents à couronne plate , ce qui détermine leur genre de vie,
lequel les engage souvent à sortir de l'eau, pour venir ramper
et paître sur la rive ; deux mamelles sur la poitrine , et des
poils aux moustaches les narines osseuses ouvertes vers le
haut du crâne , mais n'étant percées dans la peau qu'au bout
du museau. »
Selon M. de Blain ville , les lamantins , sous le rapport
général de l'organisation , doivent être considérés comme
une anomalie^ pour vivre dans l'eau, du degré d'organisation
des élëphans ou gravigrades, et non, comme il l'avoit pensé
d'abord ( Prodr. aune nouvelle distr. méth. , etc. ) , de celui des
ongulogrades. Ils ont, en effet, comme l'éléphant, des
dents molaires et des incisives seulement ( au moins à Tétat
L A M
ilu fœtus) , sans aucune ir>ce âe canines ; Us n'ont «ïgalc-
' LiKincUivescnhaut.commeM.deBlaÎDvIUera
déinonlré d:insuii<; noie jointe à son mémoire sur l'eustence
des nerts olfacliis îles ciilacis {Nouv. Bull. Suc. phil.) ; mais ils
en ont aussi deux à la mâchoire inférieure, ce qui n'a pas
encore été observé dans l'éléphant, mais ce quipourroil fort
hien avoir lieu dans le Irés-jeune sujet, comme cela se voit
dans le fcetus des lamantins.
Selon le même naturaliste, le dugong qui n'a également
que deux incisives à la mâchoire supérieure, dans rét;it
adulte, en a jieul-^ire d'autres in fé rie u rement lorsqu'il est
jeune. Ces rappronhemens lui font penser que ia per-
sévérance , que met M. Féales, à placer toujours les dé-
fenses de son Mastodonte fossile , la pointe en bas, malgré
tout ce qu'ont pu en écrire les naturalistes européens , pour-
roit bien être justifiée , si l'on pense que le mastodonte , re-
gardé par les Américains comme un animal presque aqua-
tique , pouvoit se servir de ces dents , ainsi placées , à peu
près comme le fait le dugong des siennes. La forme des dents
molaires des lamanlins et leur couronne marquée de col-
lines tftnsverses, se retrouve aussi dans le mastodonte.
La main des lamentins esl bien complète et composée de
cinq doigts ; l'avant-bras est forme de deux os bien dis'
lincls , s'arliculani l'un et l'autre avec la main , dans une
étendue presque égale; les ongles sont plats , et ne recou-
vrent point en entier les phalanges ongoéales; caractères
qui ne s'observent point dans les quadrupèdes ongulogrades.
Leur peau très-épaisse les rapproche encore des éléphans.
De plus ■ il n'y a que deux mamelles, toutes deui pecto-
rales dans les lamantins comme dans l'éléphant. Knliu , on
remarque , de chaque cAté de la lèvre inférieure et de la su-
périeure dans l'éléphant , un trou dans lequel est un bou-
quet de graspoilsqueM.de Blainville compare à ceux qui,
dans les lamantins, sont si gros, si durs, si épineux , en uu
mot, qu'ils peuvent, en quelque sorte , servir de dents pour
airacber Therhe dont ces animaux se nourrissent.
Les lamantins ont reçu les noms de bieufs , de vaches et de
veauji marias , parce qu'ils paissent l'heri^e comme les rumî-
nans. Les Nègres les appellent manates , manali, d'où
M. Cuvier présume que l'on aura dit la manlin, et ensuite
le lomanlin. Le mot espagn^ raano^ qui signifie main, pour-
t aussi leur avoir été appliqué et âlre la source de leur
nom actuel, attendu que ces animaux se serrent , avec beau-
coup d'adresse , de leurs bras pour transporter leurs petits ,
et pottr sortir de l'eau, La position des deux mameHes sur la
poitrine, l'habitude que les lamantins ont de sortir de l'eau
leut' tête et la partie aniéricure de leur corps , leurs sortu
M
d^t
ie mains, ]es poils qni garnissent sealemcnl leur mulie et
iju'on a pu prendre pour de la barbe , ont fait appeler ces .
aniniaui . et les dugongs, poissons femmes , hommes barbus ,
hommes et femmes de mer; et il est probable que c'est à eux
que les tiitons et les sfrènes des voyageurs , tels que Dapper ,
Merolla , etr_, doivent leur origine, ainsi que ceux dont
Chrétien , Dehes et Kircker parlent sur des ouï-dire ou
d'après le souvenir confus d'un objet vu de loin.
Les lamaniins sont en général peu connus. Gmciin et
Shaw n'eti admettent qu'une seule espèce ( Tn'rherus ma-
naJus"); et encore confondent-ils l'animal de Sleller avec le
vrai lamantin. BuRbn en distingue quatre espèces; maïs deux
de ces espèces sont purement nouiinnles, ainsi que le dé-
montre W. Cuvîer, qui ne reconooit que le lamantin d' Amé-
riijue et le lamanlin du Sénrgal. Selon lui , les lamantins des
fndes orientales ne sont que des Dugongs , et le lamanlin du
Kamtschaika doit se rapporter au StellÈHE. V. ces mois.
Ces animaux habitent sur les rivages de la mer, et princi-
palement vers l'embouchure des fleuves ; ils sont confinés
sous la Zone-Torride , e t , â ce qu'il parotl , dans l'Ociian
atlantique seulement. Ils vivent en troupes ou plutôt eu fa-
milles. On dit que chaqueniâlemontre beaucoup d'attache-
ment pour 53 femelle , et que celle-ci prodigue les plus
tendres soins à ses petits qu'elle transporte siius ses bras
dans les premiers jours de leur existence. Les lamamtius se
défendent et se secourent mutuellement, aiusi que le rap-
portent les voyagears qui s'accordent à recouuoîlre en eux
beaucoup de douceur et d'intelligence : et c'est encore
an des motifs qui engagent M. de Blainville à les rap-
procher des éléphans. Leur nourriture est totalement végé-
tale et se compose d'herbaf;es qu'ils vienneot pattre à
terre , etc. , ou de plantes marines qui abondent près des
cAtes. On dit que lorsqu'ils sont repus, ils s'endorment et
nagent le ventre en haut. C'est ordinairement vers le snir
qœ leur accouplement a lieu; la femelle, dans cet acte, se
renverse sur le dos. Sa gestation dure, dit-on, une année
entière , et sa portée ncst que de deux petits , et souvent
d'un seul. Les lamantins voyent mal, mais ils ont Touïe 1res-
fine. Leur lard et leur chair se mangent, et forment une
grande ressource pour les navigateurs, et pour le» peuples
qui habitent les parages fréquentés par ces animaux. Le lait
des femelles est gras , et d'un goiït approchant de celui de la
brebis.
L'oa trouvera k l'article des Phoqois les moyens que
1 emploie pour chasser, ou plutôt pour pâcber les la-
a6a L A M
Première Espèce. — Le Lamantiw d'Amérique ( Manatus
americanvs') , Cuv., Ann. duMus., tom. i3, pag. 28a, pi. ig.
( Squelette et tête osseuse ). — Clusîus , Eocoikontm\^ lib.
Yi , cap. xviii, pag. 232, %.. — Dutertre, Hist. nai. des
Antilles franc. ^ pag. 199. — Labat , Voyage aux iles d'Ame--
tique ^ tom. 2 , pag. 200. -— Voyez la pi. G 9 de ce Diction-
naire.
Ce lamantin est d^assez grande taille ; il a quelquefois
vingt pieds de long, et pèse jusqu^à huit milliers. Ses for-
mes sont celles que nous avons décrites plus haut. Sa peau
^ est grise , épaisse ^ sans aucun pli , rugueuse , nue , si ce
n^est sur les pattes et sur la queue où Ton voit quelques
poils rares.
Celle espèce se trouve sur les cAtes de l'Amérique méri-
dionale ; mais elle est devenue assez rare dans les endroits
fréquentés. On la rencontre principalement dans la rivière
des Amazones , dans TOréuoque ^ à Surinam ^ à Cayenne
et aux Antilles. M. Cuvier n'ose affirmer si les lamantins,
que quelques auteurs placent sur les côtes du Pérou , Iqi
appartiennent , ainsi que Hernandez paroft le supposer.
Quant 9\x petit lamantin des Antilles, de BufTon, c'est une es-
pèce imaginaire qui , selon ce naturaliste , auroit pour ca-
ractère de manquer tout à fait de dents; ce qui n'a point
encore été observé dans les lamantins.
Les lamantins d'Amérique sont plus connus que ceux du
Sénégal , et c'est d'eux particulièrement qu'on a rapporté
ce que Ton sait sur les habitudes sociables et l'instinct de ces
animaux.
Les lamantins sont fort gras , et leur chair , lorsqu'ils sont
jeunes, approche, pour le goût, de celle du veau. On la sale,
et alors elle n'iest qu'un aliment grossier que les colons ré-
servent ordinairement à la nourriture de leurs nègres. L'os
du rocher de ces animaux, distinct comme celui des cétacés,
et enchâssé dans une cavité du temporal , a été long-temps
vanté contre les maladies des voies urinaireset contre les hé-
morragies , sous le nom à* os de manati.
Deuxième Espèce. — Le Lamantin nu Sénégal , Mana-
tus senegalensis , Cuv. , Ann, Mus. , tpm. i3 , pag. 294. 9 pi.
19, fig. 4. et 5. — Trichecus pilosus , Shaw. , G m. Zool. 1 ,
part. I , pag. 24. Dapper , Afrique , pag. 266. — Bufifon ,
tom. i3 , pag. 4-25.
C'est particulièrement cette espèce, qui a été observée à
l'embouchure de toutes les rivières de la côte occidentale
d' Atrique, qui a reçu les noms àesyrène^ de poisson-femme , etc.
Les différences que Buffbn a cru devoir faire remarquer
L A M^ a63
•entre elle et celle clu lamantin d'Amërique ^ n'existent réel-
lement pas. Mais M. Guvier en a observé d'antres plus im-
portantes dans la forme de la tête qu'il a pu seulement com-
parer dans ces deux animaux. Celle du lamantin d'Améri-
qae est plus allongée , mais moins élevée à proportion de
sa largeur , ce qui appartient principalement au museau et
aux narines ; aussi les fosses nasales sont - elles bien plus
larges et plus courtes dans l'espèce d'Afrique que dans celle
d'Amérique. Cette dernière a les orbites moins écartés ,
les fosses temporales moins larges et plus longues , les
apophyses zygomatiques du temporal moins renflées. La
Ï partie inférieure de la mâchoire d'^en bas est courbée dans
'espèce d'Afrique ; dans celle d'Amérique, elle est droite ,
etc.
cr Saivant les observations d^Adanson , les plus grands la-
«r mantins du Sénégal n'ont que huit pieds de long, et pè-
» sent environ huit cents livres ; ils ont la tête conique et
« d^one grosseur médiocre ; les yeux ronds ; l'iris d'un bleu
« foncé , et la prunelle noire ; les lèvres charnues et épais^
M ses; des dents molaires aux deux mâchoires; la langue
« ovale ; quatre ongles d'un rouge-bnm et luisant ; le cuir
«c épais et d'un cendré noirâtre , la graisse blanche^ et la chair
«r d'un rouge pâle. » (desm.)
LAMANTIN DES GRANDES INDES, de BulTon
(suppl. 4-9 pdg. 383). Espèce purement nominale, qu'on
doit rapporter au Dugotîg. Foy, ce mot. (desm.)
LAMANTIN DU KAMTSCHATKA. F. Stellèredu
Kamtschatka. (desm.)
LAMANTINS DES ANTILLES, de Buffon. Le grand
ne dififère pas du petit , el tous deux doivent être rapporlés
à l'espèce du Lamantin d'Amérique, de M. Cuvier. (desm.)
LAMANTINS FOSSILES. M. Cuvier décrit plusieurs
ossemens de lamantins qui lui ont été communiqués ,
i.<» par M. Renou , professeur d'hlHoire naturelle à An-
gers. Ceux-là ont été trouvés dans dts couches d'un cal-
chaire coquillier grossier , qui scf voycnt des deux côtés du
Layon , près de Doué,* de Chevagne , de Faverayc^
d'Aubigné et de Gpnor (département de Maine-et-Loire ),
lesquelles sont très-analogues à celles de noire pierre à bâtir
de raris, à cela près, que les coquilles qu'elles renferment
sont brisées. Les os de lamantin y sont isolés , en petit
nombre et mêlés à des débris de phoques et de cétacés ^
leur substance toute entière est changée en un calcaire fer-
rugineux assez dur, d'un brun roussâtre et dans lequel
M. Chevreul a reconnu du fluate de chaux. Des fragmens de
létes , présentant deux longues lignes limitant les fosses tem-
,64 L A M
porales 9 et qui n'exUtent que dans Ic9 lamantios « «nt fait
connoître le genre ; et , les proportions de la longueur à U
largeur de cette même partie , ont appris que Tespèce Sos-r
sile différoit beaucoup des deux espèces vivantes , puisque
cette proportion étoit encore plus forte chez elle que dans
le lamantin d^ Amérique; que la partie frontale étoit plus
bombée , la pariétale plus concave ; que les os du nez étoient
plus considérables , et que T occiput étoit plus inégal. Un
avant-bras , des côtes , etc. , si remarquables par leur lar-
geur et leur épaisseur dans les lamantins , présentoiept aussi
quelques différences spécifiques. 2,^ Par M. Dargelas^ na-
turaliste ; ce sont des côtes trouvées k ÇaLpiam^ , à quinze
lieues de Bordeaux 9 aussi dans un calcaire marin grossier «
et qui sont changées en un calcaire compacte rougeâtre,
3.<*Par M. rjngénieur Bralle* Ceux ci proviennent des fouil-
les faites à Marly , près Paris , pour rétablissement de
la nouvelle machine hydraulique. Ils ont été rencontrés
dans Targile plastique intermédiaire à la craie et au
calcaire à cérithes ; ils consistent principalement en firag-
mens de côtes^^» et leur couleur est grise, (desm.)
LAMARKKE , Lamarkea, Genre 4e plantes 9 établi par
Richard , dans la pentandrie monogynie , dont les caractères
consistent : en un calice long^ à cinq côtés et à cinq divisions;
en une corolle hypoçratériformef divisée en cinq parties , à
limbe presque égal et obtus; en cinq étamines ; en une capsule
cylindrique , à deux loges «t à plusieurs semences. Ce
genre ne renferme qu^une espèce , la Lamarkee écarlate
qui vient de Cayenne. (b.)
LAMARKEE, Lamarkea. G. de plantes, établi par Stack^
bouse , néréide britannigue^ aux dépens des Yarecs de Lin-
naeus. Ses caractères sont : fronde cotonneuse ou soyeuse;
fibrilles ayant Papparence d^éponge.
Ce genre est le même que le lamarchia , et que le Spon-
GODION de Lamouroux ; mais son expression caractéristique
est modifiée ; il renfesne deux espèces : les Laharkées
T0ME1STEUSE et POMMiFORME. (B.)
LAMARKIE, Lamarkla, Genre de plantes de la famille
des Graminées , établi par Koelère , pour placer la eretelU
dorée. Il a pour caractères : des épiilets stériles, sans barbes,
pendans , et placés à la base dés épis fertiles , comme àes esr
pèces de bractées. V. au mot Cretelle.
La seule espèce qui forme ce genre , appelé Chrysure
par Persoon , se trouve dans les lieux arides des parties mé^
ridionales de TEurope. Elle a un aspect fort agréable, (b.)
LA-MAT-CAT. Nom cochinchinois d'un arbre ( 6>vi5/y^
dium iectoràan , Lour. ) , dont le bois sert k la construction des
maisons et les feuiUes de couvertorea poor les toits. (LN.)
Ti A M ,55
L'\MB'\RDA. Les [ï^ctieurs Je Kice danneiit ce nonk
à la frinell<; du SqUALE RULSStTTE. (DESM.)
l-AMliARUAS et LIMUARUAS, Nams de I'InklB
o'iOES OU fEnCE-MEHiiE , CD Languedoc. (lM.)
LAMBDA. On a donné ce nnm à un iépidoplèm nocturne ,
K«nre des Noctuelles. (d£su.)
AMBEAU. Peau velue du boîs du cerf; que cet animal
toniUe, onlalrouveaupicdduFiiAVum. f^.cemol. (desM.)
JVIRERT. ^'aI^ uicéen de I'Osmèbe a ka^des el de
teUÈRËLÉZABD. (lltâM.)
lUAiMBli^KTIB, Lambaiia. Genre de plantes diablî par
Il oIFre pour caractères : an calice commun , poly-
hrll« t imbriqué , el contenant sept (leurs ; une corolle de
Ure pétales , portant chacun une étaniine ; un stigmate
l*l^o« et silionué; une capsule uniloculaire , contenant
t sentences marginécs,
ie genre , trcs-voisin des Prutées , est formé par qua-
p arbrisseaux de la Nouvelle-Hollande; un d'eus est figuré
:■ AndfeiïS, Bot. , pi. 69. (B.)
L.\MBICHE. Nom que la Guignette porte dans le»
bsges. F. CHEVALlEa CDIGNETTE. (v.).
LAMBIN. Des voyaj^eurs ont nommé ainsîTAï, à cause
de reïtiÊme lenteur de sa marche, f^ Bradype Aï. (s)
LAMBIS. Les anciens conchyliologistes français appc-
loieiil ainsi les coquilles du genre des Strombes, qui on*
lie grtks tubercules saillans , de grandes stries à l'extérieur, el
l'ourerture irès-unle el couleur de chair ; ainsi le Strouqb
SÉANT éioil on laniJ/is. Ce mot ne s'emploie plus. (B.)
LAIVIBOIÎRDO. Nom langnedocien des Massettes ou
T\PHA , plantes aquatiques, (ln.)
LAMBOURDES. Espèce de modlon qu'on retire descar-
liËrea du faubourg Sainl-jacqueSt à Paris. Suivant Daviler ,
il est bon pour fonder , voQter el faire des puits, (pat.)
LAMBHUSou LAMBRUSQUE. C'est, dans quelques
(oolrées , la Vigne sauvage, {a.)
LAMBRUSCO. Nom languedocien de la Vigne sau-
»A«E , appelée luminiseu en Italie. V. Labuhsca. (i.N.)
lABrlE. Partie supérieure des Petai.es.(b,)
LAMELLE. Ce mot a deux acccpllons eu botanique :
Untdt il indique les espèces de pétales surnuméraires qui
K Ironvenl dans les corolles de quelques plantes , comme
le«LAURo&£s , les Silènes, etc. V. Covhosne et Nectaire ;
tantôt il fail distinguer les CRAMWr.NONS a feuillets en
dessous. K. ces mois et ceux Ar.Anic et MëBULE. (b.)
LAMELLICORNES, i«mW/»pm«. FamUle dinsec-
tM, de l'urdre de» coléoptères , section des pcntamères ,
^^Ba)»ant pour caractères : aniennes terminées eu massue.
2i6G L A M
composée d^ariicles en forme de lames oa de feuillets , f ân^
tôt se pliant ou s^oavrant à la manière d'un éventail , tantAt
disposées parallèlement et perpendiculairement à Taxe , en
façon de dents de peigne. Cette famille , parfaitement na-
turelle, comprend les genres scarabée tX lucane de Linnaeus«
La plupart de ces coléoptères sont remarquables par leur
taille et les différences singulières que présentent leurs sexes.
Les mâles d'un grand nombre d'espèces ont sur la tête ou
sur le corselet , oia^ simultanément sur ces deux parties , des
éminences variant en nombre et en figure , souvent sembla*
blés à des cornes , et dans d'autres à de simples tubercules.
Dans quelques espèces, les mandibules des mâles sont beau«
coup plus grandes que celles des femelles ; c'est ce qu'on ob-
. serve dans les lucanes et dans plusieurs cétoines exotiques ;
d'autres mâles de ce dernier genre , ainsi que ceux des goliath,
ont l'extrémité antérieure du chaperon divisée en deux par-
ties 9 représentant quelquefois des cornes. De ces rapports
et de quelques autres, j'en ai conclu que les cétoines et les
trichies éloient , de tous les scarabées de Linnseus^ ceux qui
se rapprochoient le plus de ses lucanes.
Le corps des lamellicornes est généralement ovale ou
ovoïde. Leur tête se prolonge en avant, et cette partie avan-
cée est ce qu'on appelle chaperon. Leurs antennes sont le plus
souvent composées de neuf à dix articles , dont le premier
allongé, inséré sous les bords delà tête, et dont les trois
derniers forment la massue ; mais dans quelques espèces ,
et quelquefois dans leurs mâles seulement, le nombre des
articles de cette massue est plus considérable et va même
jusqu'à sept; ces organes sont toujours courts.La bouche est
très-variée , selon les habitudes particulières des races. Le
caractère le plus général est que le menton recouvre la lan-
guette ou s'unit intimement avec elle , et qu'il porte les pal-
pes qui en sont des annexes, ou les labiaux. Les yeux sont
peu sâillans et s'étendent plus en dessous qu'en dessus.
Tous ont des ailes ; les deux premières jambes dentelées
au côté extérieur , et souvent les autres armées de petites
épines, ce qui donne à ces insectes la faculté de fouir la
terre ou les matières , où ils déposent leurs œufs ; aucun
article des tarses n'est bifide ou bilobé.
Les uns se nourrissent de substances végétales décompo-
sées , telles que les fientes , le fumier, le tan, etc. ; d*autres
rongent les feuilles ou les racines des végétaux; enfin le miel
des fleurs , les liqueurs exsudées par les arbres servent d'a-
limensaux derniers. Les premiers ou ceux qui vivent de ma-
tières végétales altérées, ont presque tous une teinte noire ou
brune ; plusieurs d'entre eux sont nocturnes; mais les autres
^ont souvent ornés de couleurs variées , agréables , quelque-
L A M
îs mêma métalliques et très-brillantes, et reclierchent la
mière. Leur démarche est généralement lourde.
La larre du hanneton, vulgairement lever £ /fine « nom
>uDe une idée de toutes les autres larves des lamellicornes;
ir «Iles lui ressemblent dans les parties les plus essen-
clles. Le corps est long , presque demi-cylindrique , char-
1, mou , ridé , blanchâtre, divisé en douze anneaux, avec
.ttXe écailleuse , munie de fortes mandibules, et six pieds
cailleoi ; ils sont bruns ou rous.sâtres ainsi que la léte. On
}it()e chaque càté du corps, neuf stigmates. Son estréretilé
ïstérieure est plus épaisse, arrondie, de couleur bleuâtre,
1 presque toujours courbée en dessous , de sorte que ce»
irves ayant le dos convexe ou arqué, ne peuvent s'étendre
aligne droite, marchent mal sur un plan uni et tombent k
liaque instant à la renverse ou sur le cAté. Elles se tiennent
icbées , soit dans la terre , soit dans le tan des arbres. Plu-
iearsse nourrissent de celte dernière matière ou de terreau;
I en est qui vivent dVxcrémcns nu dç fumier; enfin les au-
vs dévorent les racines de divers végétaux et nous sont très-
uisibles, soit parce qu'eHes attaquent ceux que nous culti-
ons ou que nous employons , soit parce qu'elles les déra-
inent , en fouillant la terre. Toutes ces larves ont un eslo-
aac cylindrique, entouré de trois rangées de petits cœcum;
n inlestin grêle et très-court ; un colon volumineux , boui^
Dufflé , et un rectum médiocre. L'insecte parfait n'offre
ju'un intestin long et presque d'égale venue. Ses trachées
loni toutes vésiculaires.
Quelqiies-nnes de ces larves ne se changent en nymphes
p'au bout de trois nu quatre ans. Elles se font toutes , dans
leur séjour, une coque ovoïde, ou en forme de boule al-
longée , avec la ttTre ou les débris des matières qu'elles ont
tODgées et qu'elles lient ensemble avec une substance glu-
liueuse qu'elles font sortir de leur corps. Souvent l'insecte
parfait reste quelque temps dans sa demeure primitive , afin
|ue ses organes puissent se raffermir.
Cette famille en compose quatre dans mon Gerura cnisla-
ceanim a inseclomm , savoir: les Cophophages , les Géotko-
i SCARAB^'iDES et les LucAKiDEs, Mais il est plus
aainrel de les réunir en une , comme nous le faisons ici ,
lauf à la diviser ensuite convenablement aux diverses habi-
tudes que ces insectes noos présent en l. Nous y formons
d'abord deux tribus; celle des ScahabjEïdes, quirépond à la
Umille des lamrWeomrs ou pétalodres de M. Dumérif, et celle
( LucANiUEs. composant la famille des serricornes ou prio-
■ cém de ce naturaliste. Notre première tribu embraai*. U
çcDre Marabx,<s de Mnnœus, et la seconde celui ,
nomme Lucarne. V. Sc.iRAfl^ŒÏDES et Lucanides. (i.)
«68 L A M
LAMELUROSTRK. Nom d'iinfi famille d'nUeanfd*'
l'ordre de palmipedc-s de M. Cuvicr , laquelle correspond
à celle i|uei'ai nommée l)ËRHOHl]y^QuE. V. ce mot. (v.)
LAMt:LLOBRANCH£. Ordre êUbH par BlamviUe
dans la classe des Mollusques acéphales, (b.)
LAMKLLOSODENTATI. Famille doiseaui établie par
llliger (Prudnim.mam. e/w.), et qui correspond exactement à
celle que M. Cuvier a depuis adoptée dans son Règne animnt
sous le nom de La mei.li rostres. V. ce dernier mot. (sesm )
LAMENTIN. V. Lamantin. Cbesm.)
LAMKO. ANicc, c'est, selon M. Risso, le nom du
Squale requin, (besm.)
LAMIASTRUM d'Heister, est rapporté par Adanson à
BOD genre Galeobdolon qui comprend des gatéopes de J '
■ffiUS. (ln)
LAMICA. Nom italien de la Baudroie pécheresse.
LAIVIIE , Lamia, Sous -genre établi par Cuvier pan
les Squales , et qui a pour type le Squale lahie. Il d1
fère par un museau pyramidal , sous la base duquel
les narines, et par les irouâ des branchies , tous en a
des pectorales, (b.)
LAMIE, Lamia, Fab. Genre d'insectes, de l'ordre de»
coléoptères, section des lélramères, famille des longicomes,
ayant pour caractères : antennes sélacées, avec l.ibase eav'v
FODBée par les yeux, qui sont allongés el en forme de croîi
aant; labre trés-apparent ; lëlc verticale; palpes filïformi
terminés par un article ovalairc, ou presque cylindrli
corselet épinenx.
LinnsEus et d'autres naturalistes ont placé ces insectes
avec tes capricornes , cerambyx. Fabricius les en a séparés
et a formé avec eut un genre particulier , auquel il a donné
le nom impropre de lamie. Mais les caractères qu'il lui as-
Mgne ne le distinguent presque pas du genre précédent , ainsi
fpie de ceux des s^ervj^ et des gnomM, qu'il a établis. Dans
tous ces coléoptères, la languette est en forme de cœur, avec
une éclidncrure plus ou moins profonde au milieu du bord
supérieur, et les mâchoires sont pareillement terminées par
deux lobes, dont l'intérieur plus petit, en forme de dent.
Olivier (JEWom. ) n'a pas adopté le genre lamie , et l'a
réuni à celui des capricornes. Cependant, si on considère que
dai^s les lamies , la tâte ne se dirige point en avant , mais
qu'elle est verticale ; que sa face antérieure est large et
aplatie ; que les palpes sont filiformes et unissent par un
article en forme de fuseau ou ovalaire , aminci en pointe k
son e Etre mité ; que le corselet, en général, est presque
cylindrique , l'on ne confondra pas ces insectes avec les ck-
pricornes. Il n'est pas aussi aisé de les îùy.
on k
1
et «les gnomes. Leur corps n'a pas néanmoins cette forme
linéaire ou cylindrique qui caractérise les s.iperdes ; d'ail-
leurs leur corsekt est épineux. Dans les gnomes , cette partie
du corps est fort allongée , de même que le deruier article
lies palpes. Les lamies font entendre, comme tous les lon-
fiicornes « un bruit aigu produil par le frolteaient des parois
^HBtérîeures du corselet conlrc la base de l'abdomen.
^^^Ee genre se compose d'un grand nombre d'espèces, ré-
^^Hfedues dans toutes les parties du monde , niatf plus abon-
^^Imies et d'une taille plus grande dans les pays boisés , situés
entre les Tropiques. L'Amérique méridionale en fournît
beaucoup , de celles surtout qui ont le corps aplati. La plu-
part des espèces de l'ancien continent, celles de r.^frJque
tre autres , appartiemient ans ilemières sections du genre.
Xies larves de ta plupart 4es lamies vivent dans le bois ,
'a manière de celles des autres insectes de la marne fa-
. C'est là aussi, et particulièrement dans les cbaotiers ,
B l'on trouve l'insecte parfait. Quelques espèces, et qui
Éiposent notre dernière division , se tiennent constamment
ferre; je présume que leurs larves y font lenr habitation,
qu'elles se nourrissent de l'intérieur des racines de divers
aiiaax. Je divise ainsi ce genre :
, Corsdet ayant de diat/ue r.6lé un gros lubereule moMk, m-
■jf et (ermlaé par une épine. (_Cotj>s toujours Irès-apliili , aaec
w lrès~grêles , fort longues , et les deux pieds antérieurs
■>•)
Celle division forme la première de celles qu'Olivier a
iblies dans le genre prione , et comprend le genre Ma-
WE, Maavpus, de Tlianberg, indiqué par le naturaliste
Ecédent. Elle est composée de trois espèces , toutes pro-
is à l'Amérique méridionale. La plus connue, la L\Mie
poiUANË, Ceramby% hnglmaaus de Limiieus et de Fabri-
jt, a été nommée par quelques amateurs, Varlet/nia d*
vtnne. Les plus grands individus sont longs de deux pouces
et demi, depuis la tfte jusqu'au bout des élytres. Les an-
tennes sont presque une fois plus longues , noires , avec ia
base des articles cendrée. Le corps est noir, mais avec un
duvet grisâtre ; son des.sus est agréablement varié de raies et
de tacnes de couleur rose et cendrées, sur un fond noir;
les étuis ont , à l'angle e:ctérïeur, nne épine pointue, dirigée
en avant, et à leur extrémité, qui est tronquée, deux pointes
semblables; leur base est Irès-poncluée ; les deus pattes an-
térieures sont fort longues, coudées, grenues , avec deux
B;es de petites dents sur le côté inférieur de leurs jambes
ilÉiiiilii
2JO L A M
rouge&tre. Ce bel insecte a été figuré par un grand nombre
d^auteurs. V. Olivier, Entom. , tome 4 t geQre prione , n.^ 66,
pi. 3, fig. la b.; et pi. 4- y %• la c.
IL Corselet sans tubercules mobHes.
A. Corps très-aplati ; deux fois, au moins, plus large que haut, i
Lamie ARANÉIFORHE, Lamia araneiformis ; Cerarnlyx ara^
neiformis , Oliv. , Col, , tome 4 y n.<* 6j , pi* 5 , fig. 34., a. b.
•Son corps est long d'environ neuf lignes , court , large , cen-
dré ; les antennes sont longues , annelées de blanchâtre et
de brun ; l'extrémité du «ixième article offre , dans quelques
individus , une petite épine en forme de crochet ; les côtés
du corselet ont chacun un tubercule pointu , en forme d'é-
pine ; son dos est inégal, et Ton voit à sa partie antérieure
une ligne noirâtre et arquée , dont les deux branches se
prolongent même quelquefois jusque près de la base du
corselet; les élytres sont ponctuées et présentent, depuis leur
base jusque près du bout , une grande tache grisâtre com-
mune , échancrée vers le milieu des côtés extérieurs , et si*
nuée ou dentée à son extrémité ; l'espace compris par Té-
chancrure et le bout, est d'un brun noirâtre clair; l'extré-
mité est un peu tronquée ; le bord extérieur est ponctué de
noirâtre. Cette espèce est commune aux Antilles. £lle m'a
été envoyée deia Gtladeloupe par M. Lherminier.
Lamie ch ARPE19TIER, Lamia œdîlls ; Cerambyx œdilis , Linn. ;
Oliv. , ibid, ) pi. 9) fig' 59, a., b. , c. , d.
Cet insecte est -plus commun dans le nord de l'Europe
qu'en France. Les habitans de la Suède le nomment , dans
leur langue, iimmerman^ qui veut dire charpentier. On l'y
trouve, particulièrement au printemps, sur les murs des
maisons, sur les poutres , ainsi que dans les endroits où l'on
conserve des planches. Son corps est d'un gris cendré , avec
des points et deux bandes transverses , brunes sur les étuis,
et quatre petites taches jaunes , disposées en une ligne
transverse sur le corselet. Les antennes sont grisâtres, avec
l'extrémité supérieure du plus grand nombre des articles
noirâtre ; leur longueur, dans les mâles spécialement , sur-
passe de deux à cinq fois celle du corps.
B. Corps peu ou point déprimé , et dont la largeur u*est point dou-
ble de la hauteur.
* Des ailes (antennes aussi longues ou plus longues que le corps,
du moins chez les mâles).
Lamie charai^so^, Lamia curcuUonoides; Cerambyx curcu'
Uonoides , Oliv. , ibid, , pi. 10, fig. 69 ; la lepture aux yeux de
paon, Geoffr. Elle a environ six lignes de longueur; son
^orps est brun; son corselet est d'un gris bleuâtre 9 marqué .
L A M 37,
sur le milieu, de quatre taches noires 9 veloutées, entourées
à un petit cercle d'un gris jaunâtre ; les élytres sont d'un gris
bleuâtre mélangé de ferrugineux , avec six taches rondes ,
d'un noir velouté , entourées d'un cercle ferrugineux.
Lamie noble , Lamîa nobilis; Cerambyx nobUis^ Oliv. , ibid^
pi. II , fig. 76. Sa tête est noire , avec une tache frontale , et
deux oculaires jaunes; son corselet est noir, bordé de jaune
antérieurement, et de blanc postérieurement; ses élytres
sont noires, avec trois bandes transverses jaunes; son corp$.
est jaunâtre en dessous; ses jambes sont noires supérieure-
ment. Cette belle espèce se trouve à Cayenne.
' LâMIE TAlLLEUà , Landa sartor , Fab. ; Panz. , Faun, in-
sect Germ.j/asc. 19, tab. 3. £lle est longue d'un pouce, noire,
luisante, chagrinée, avec Técusson jaunâtre. Les antennes
sont fort longues , entièrement noires , avec quelques-uns. de;
leurs articles supérieurs un peu courbés. Le corselet est
armé, de chaque côté, d'un tubercule fort et pointu, en
forme d'épine. Les deux jambes antérieures sont arquées 5
le dessus des intermédiaires offre une petite élévation , en
manière de dent. Cette espèce est rare en France , et ne s'y
trouve que dans les montagnes.
Lamie CORDONNIER , Lamîa sutor , Oliv. , i^/df., pi. 3o ,
fig. 20 a. , b. , c. Elle est un peu plus petite que la précé-
dente , et lui ressemble beaucoup ; mais elle est moins lui-
sante ; ses élytres sont parsemées d'un grand nombre de
petites taches d'un gris jaunâtre , formées par un duvet ;
sts antennes sont annelées de gris , et un peu moins al-
longées. Cette espèce habite aussi les pays froids ou élevés
de la France. Il paroît qu'elle est commune en Suisse.
Lamie tisserand, Lamia UoUor; Cerambyx textor ^ Oliv. ,
îbUh , pi. 6 y fig. 89, a. , b., c, d.y e. Elle a un peu plus
d'un pouce de long. Le corps est d'un noir mat , chagriné ,
avec les antennes de longueur moyenne dans le mâle^ et un
peu plus courtes dans la femelle ; le corselet est bi-épineux.
On la trouve soit à terre dans les haies , soit sur les troncs
d'arbres.
Je mets dans cette division les gnomes de Fabrîcius , in-
sectes très-rares dans les collections , et tous exotiques.
*^ Point d*ai]es. ( Antennes ordinairement plus courtes que le corps,
même àzns les mâles).
•J- Abdomen presque carré.
Lamie lugubre , Lamîa lugubris , Fab. Son corps est
noir, très-chagriné , avec les antennes une demi-fois environ
plus longues que lui ; le corselet proportionnellement plus
nUongé que dans l'espèce précédente ^ et deux taches plus
3^2 L A M
foncées , peu distinctes , et dont la dernière échancrée sàr*
chaque élytre. Je Tal prise assez souvent sur les murs dea
chantiers de Paris , en automne.
Lamië triste, Lamia trisds; Ceramhfx instis, Ollr. , ihitL,
pi. 9, fig. 6a. Cette espèce est aussi grande que la lamie
tbserand ; son corps est noir , avec une légère teinte cen«
drée ; les élytres soi^t grises , chagrinées , avec deux taches
très-noires , grandes , sur chaque éiytre. Les antennes sont
ordinairement de la longueur du corps ; le corselet a deux
épines latérales et trois tubercules sur le dos. On la trouve
dans le midi de la France , sur le cyprès , et en Autriche.
Lami£ FUl9£STEy Lamid fwtesta ; Ceramiyxfunestus, Oliv.f
ièid, j pi* 9 9 %• €3. Elle est de moitié plus petite que la pré-*
cédente , d'un brun de suie , avec les antennes plus courtes
que le corps , et deux taches noires sur chaque élytre , mais
plus petites que celles de Tespèce précédente. Les quatre
sont pareillement disposées en carré. On la trouve dans le
midi de la France , sur le gazon , au bas des haies , et quel'
queibis aussi sur le sureau.
ff Abdomen ovale. (Antennes toujours plus courtes que le corps),
LAMiE FULIGIIŒUSE , Lamia fuligimdor; Ceràmbyx fidîgi"
nator, Oliv. , ibîd,^ p^* 4-9 %• ^^ 1 a., b. , c. ^ d. Elle est
ntnre , avec la tête et le corselet chagrinés , et les élytres
cendrées ; cette dernière couleur passe an brun , dans une
variété qui habite ordinairement lés bois des lieux élevés;
alors chaque élytre offre deux lignes blanchâtres , longitu-
dinales 9 dont Tinteme n^atteint pas l'extrémité ; la suture
est aussi de cette couleur. Cette espèce est commune dans les
champs ^ aux environs de Paris , et paroh dès les premiers
i'ours du printemps. Les parties orientales et méridionales de
'Europe , ainsi que plusieurs contrées de TAsîe , nous four-
nissent plusieurs autres espèces de cette division. L'Améri-»
que n'en présente pas d'analogues, (i.)
LAMIÈR9 iamium. Genre de plantes de la didynamie
gymnospermie , et de la famille des labiées , qui pré-
sente pour caractères : un calice tubslé k cinq dents ai-
guës et ouvertes ; une corolle monopétale ; tubuleuse , k
orifice dilaté, à lèvre supérieure en voûte, souvent entière ,
et à lèvre inférieure trifide , dont les divisions latérales sont
très-étroites et réfléchies, et la division intermédiaire bilobée ;
quatre étamines, dont deux plus courtes, et à anthères ve-
lues; un ovaire supérieur, partagé en qwaftre parties , dn
milieu desquelles s'élève un style filiforme , l»fide à sov
sommet , et k stigmate aigu ; quaire semences UMes , lri«
gones 9 et tronquées aux deux b«uts.
L A M a^
Les espaces d<; ce genre , dont on a séparé quelques-
unes en établlssaut ceux appelés GÀLÉobdolon et Polli-
CHiE , sont des herbes vivaces ou annuelles , presque toutes
d'Europe , dont les feuilles sontopposées, simples , et les
fieufs disposes eu verticilles aiillaires , accompagniîes de
bractvesséliformes. On en compte quinze à sehe , la plu-
part exhalaut parla chaleur, ou lorsqu'on les écrase,
une odeur forte, plus ou moins désagréable. Les prlncipalus
5ont :
Le LAMIER AGHAnDES FEUILLES, lamium orvala, Linii. ,
dont lesfeuilles sont en coeur, inégalement dentées, et le c.i-
lîce coloré. Cette belle plante est vÎTace, et croît naturel-
lement dans les parties méridionales de l'Europe. On la con-
fond quelquefois arec la ïuu^f orva/e. Il a élé rétabli en titre
de genre par DecanJolle sous le nom d'Onv&LE que lui avoït
donné Touroeforl.
Le Lamier BLANC a les feuilles en cœur , aigui^s , gros-
sièrement dentées, et les verticilles d'environ vingt (leurs.
Elle est vivace, el se trouve Irès-communémeni par toute
l'Europe , dans les baies , les lieux incultes voisins des habi-
tations. Elle est vulgairement connue sous le nom A'orlie blan-
che, à'arc/iangelit/ue, et est employée comme vulnéraire,
détersive , et un peu astringente. On la recommande dans
les (leurs blanches, les maladies des poumons et les bé-
morragies de la matrice.
Le Lauiër tacheté a les feuilles en cœur , aiguës, et les
rerlîctlles de dix fleurs. Elle est vivace , et se trouve dans les
parlies méridionales de l'Europe. On s'en sert en Ilatle, sous
le nom de mthadella, pour guérir les obstructions et le squir-
rhe de la rate.
Le Lahier. pourpre , dont les feuilles sont en cœur , ob-
tuses et pétiolées, les supérieures rapprochées et plus aiguës.
Elle est annuelle, el commune dans toute l'Europe, dans les
i'ardias, au pied des' murs , etc. Son odeuresl trés-fétide; on
'appelle vulgairemenl pain de pou/e.
Le Lamier amplexicaule, dont les feuilles sont rondes
et crénelées , les inférieures pétiolées , et les supérieures
sessiles et ampleiîcaules. Elle est très-commune dans tous
les lieux cultivés, el est annuelle. On la trouve en fleur pen-
dant (ouïe l'année.
On emploie dans quelques cantons les feuilles des lamkra,
et surtout Aupourpre, pour la nourriture des jeunes poulets;
pour cela, on les bâche très-menues, et on les mÉle avec leur
pSlée. On prétend qu'elle leur sont salutaires, (b.)
nhi
! ilabli 1
T. A -VI
H. LJtmnurniix aux dtfpcns des VaRECs. Il a»f»it dirf 3ppeU
Cerahion par Garrtner. Son caractère est : racine fibrcnsé
rameuse.
On trouvera sans dnntc , observe M. Lacnouroux, cv ca-
r.icl^re bien concis ; mai.s il n'apparllciif qu'il ce seul gcore ;
<loiit les parties de la rruclificalioh soill peu connues.
Les varecs les plus remarquables de ce geiiré , (jui en con-
tient treize , sont: le DifiiTÉ, léSAcciiAtiiNeile Bulbeux.
La LAMiNAiRt RÉMU'ORMF. est figiiréc pi. 7 lie l'ouvrage d«
l'aiilGtir précité sur les ihalassiophyles.
Le genre Giuantée de Stackboiise rentre dans celui-ci.
(B.)
LAMINCOUART. Nom d'un arbre de Cayenne. On
ignore k i(uel genre il doit être rapporté, (b.^
LAMIO. M, Risso dit que ce nom est celui du Squale fé-
BOCE, à Nice. (nE.su.)
LAÎVlionONTE ou DENï DE LAMIE. C est la deni
Je requin fossile , codduc sous le nom de glossopètre , qui est
irés-impropre, puisqu'il signifie /iin^ue />rïri^« ; mais il est
généralement adopté, y. Glosmipètre cl Poissons fossiles.
(nESM.J
LAMItJM. Pline range re tic plante au nombre des orlics,
et la nomme otiie morte, à cause que ses feuilles ne piqueiit
point (liv. 21 ,c. i5). Ailleurs (liv. sa, c. li), il ajoute que ces
feuilles onldansle milieu une tacbe blanche. On ne saurait md-
connottre à cette simple description notre Lamieb Tacbete,
La fleur du lamium représente .un masque. Le Galeopsis ou
GALEOBDOLONdes Crecs {V. Ces mois) éloil aussi une orlié
morte ; c'est ce qui faii qu'on l'a rapproché du lamiuin , et ce
nom et celui Ae galeopsis se trouvent , surtout le premier, ap-
pliqués â loàl&s les eipéce&Aclamierétàe galeopsis Ae Linnsus,
4;! par suite a d'autres plantes qui leurressemblehl, (elles qùé
des e&pécei de sliii:hys, phlomis, prasîumet niëine lescropKulàiia
veniatls, lemelib'smel!ssopkYtiume\.\ascuteSanaperegnna.ljCgenTt
lamium actuel a élé établi par Tourneforl. T. LAMiÉh. (lS,)
LAMNUNGUIA, I//^«/amnanw.Illîger établit soliste
nom une famille demammifères,intermédiài!'e entre Tes ron-
geurs et les pachydermes , et qui ne comprend que le genre
JJaman (^kyrase) et le genre LlPllBA que cet auteur composé
àuVkymx hudsoniusde Schreber, taillas marmol, Peiin. (liESM.)
LAMPADIE , Lanipas. Genre de Coquilles établi par
Denys de Alonifort. Ses caractères sont .- coquille libre , iini-
valve , cloisonnée, en disque elliptique, contournée en
spirale , mamelonnée sur les deux centres , le dernier loûr
de spire TËnfermànt loas les antres ; dOs aréaè et atiné ; n"-
7-,
w.
L A M
rertnre lancéolée , tefraînée en tubercule , cnurerle par un ■
■liaphragmt fcnilu dans sa longueur et recevant «Jans son niU
lii'o le retour de ta spire ; cloisons unies.
La seule cn({uille<]UÎ constitue ce genre a une ligne et demie
de diamètre. On la rencontre, en irès-grande quantité, fossile
près d« Sienne, (b.)
LAMPAS. Nom latin donné , par Denys de Montforl , au
genre de coquille qu'il établît sous le nom de Lampaoie.
(DtSM.)
lAMPAS. L'un des noms donnés par les Grecs au Lt-
lsSKUv\GE{Lyrhtasagria,Diosc.)^ peul flre àccluinom-
commimément rompagnon blanc, Lyrhids dioica , L. (ln.)
LAMPE ANTIQUE. Les marchands donnent ce nom à
diverses coquilles du genre des Hélices de Linnœus , qui sont
d'une forme leniicntaire et elliptique à leur ouverture; aia;^i
Yhélire carcocolle est une lampe antique ; ainsi Vhâirtgiimace est
1:ore une lampe aniU/ae. V. ait mot HÉLtCE. (b.)
lAMPE (Fausse). C'est Vhelix caracolta, Linn. , dont De-
de Montforl forme un genre particulier. (Desm.)
^ AMPE ou LANTERNE DK SURETE.Ceile lampe,
e l'inventiou de M. Davy, est destinée à garantir les ou-
vriers qui travaillent dans les mines di- houille , des accideua
funestes qo'occasionent les Huides gazeux qui s'exhalent du
sein de la hoaille et viennent s'enflammer à la lumière. C«s
inHammaiions nomméesyî'u grisou oa/eu brisou , produisent le
plus gouT;entde très-violentes délouations. La lampe de sA-
relé, en même temps qu'elle éclaire l'ouvrier, le rtiel à l'abri
de tont danger (K. (Irisou). On trouve dans le premier vo-
lume des Annales des Mines, une bonne description el une fi-
gure de celle lampe , et le résultat des expériences faites avee
la lampe de sdreté , par M. Baillet , eipéciencés qui prouvent
l'avantage de celle belle découverte de M. Davy. (ln.)
LAMPE SÉPULCRALE. On a trouvé , dans la plupart
des (onibeaui antiques, des lampes qu'on a supposé avoir
brillé perpétuellement D'autres ont dit qu'elles s'allumoient
par le contact de l'air an moment de l'ouverture des tom-
beanx. Mais il paroil que c'éloieat des lampes ordinaires
qu'on mettoit dans le tombeau tout allumées, comme une
allégorie de l'existence de l'âme après la mort : rien au moins
ne porte a penser que ces lampes eussent quelque cliose d'ex-
traordinaire, (pat.)
LAMPERY. Arbrisseau des Moluques, qui paroh avoir,
au rapport de Lamarck , quelques aflïnltés avec les saputUieri
et Icimimusopt. lia les feuilles alternes , ovales-oblongues,
pointues, entières, glabres, et ses fruits sont des drupes ovoï-
des, de la couleur eï de la (orme de nos cerises, aj-anl à Ie«r
v«
L A 51
1
f un calice ()ersi3lanl. Cm fruits conlienDenl,
chair acerbe , un iioyau mince. (B.)
LARlVETTIi ou LAMPRETTE. Nom vulgaire du Gf!
THACE DES BLÉS et de la LYCiiNint; flei;r de coucou, (ln.)
LAftlPILLON. Nom du Peiromïzos branchiale, (b.)
LAMCIONE cl LAMPRONE. Deux noms italiens du
Framboisier, (ln.)
LAM POCARIE , lamporaria.V.mTe, i\M\ parR.Brown,
mai'ifitjine diffère des (lAUNiEsde Forsier {Gdari, Poiret}
([ue par ses semences lisses el luisantes, (b.) ^t
LAMPOTTE. On appelle ainsi les Patelles. fl
On emploie frtîquemment la chair de ce coquillage poO^
amorcer les lignes : de là le nom de lampolU qu'on donne aux
espèces d'.tpiilts qui sont faits avec les animaux des coquilks
en général. (B.)
LA.'MPOUJANE. Nom malais du GingëHbre zêri;m-
BETII. (B.)
l.AMPOURDE, Xanrfjwm. Genre de plantes de la mo-
noécie pentandrie el de la famille des nrticées , qui présenta
pour caractères, dans les fleurs mâles: des iuvolucres com-
muns , polyphylles, hémisphériques, pédoncules, multîHo-
res , rapprochés par petits paquels axillaires et terminaux ,
renfermant quaniilé de fleurons tubuleux , quinquéfides et
peolandriques , portés sur un réceptacle garni de paillettes -,
et dans les fleurs femelles , situées au-dessous des fleurs ma-
les: des iuvolucres communs, oblongs, monophylles, dé-
coupés à leur sommet, hérissés en dehors de pointes cro-
chues , divisés inlérieuremeot en deus loges uniflores el per-
sistantes , chacune renfermant un ovaire supérieur, ovale,
surmonté de deux styles à stigmates simples ; un drupe sec ,
ovale , obtongqui est l'involucre endurci , souvent muni de
deuxpointesà son sommetct contenant deux semences oblon-
gues.
Ce genre réunît sept i huit cspèc», qui sont des arbris-
seaux ou des herbes annuelles , droites , à feuilles alternes ou
opposées , rudes au toucher et à fleurs disposées en épis axiU
laires ou lerminaus.
Les principales de ces espaces sont;
LaLAMPOiiRDEC0MMUNE,Xa/jAiumsirMnwri'um.Ellealaiige
sans épines, les feuilles en cœur, à trois nervures, et les
fruits terminés par deux becs droits. On la trouve en Europe
le long des haies, sur le bord des chemins, dans les pays
gras et un peu humides. Elle est annuelle , et fleurit pendant
1 etc. Ses fcuits s'atlachent aux babils des hommes et aux poils
L A M 277
^es animaux par les crochets dont Us sont rcTétns , Joù Tient
le nom de giouteron qu'elle porte.
La Lampouri>e épineuse a les tiges garnies d' épines tcr-
Bées , les feuilles trîfides , aiguës , et blanches en dessus. Elle
se trouYC dans les paities méridionales de TEnrope » et est
annuelle.
Ia Làmvourbe arbokesce^tte a les feuiUes pinnées , les
découpures dentées et la tige frutescente. On la troore dans
le Pérou. Elle sert de type au genre FnAXSERic. (b.)
LAMPOURDES (Les). Cest ainsi q[ne les ontriers
des carrières de pierre calcaire situées au midi de Paris
nomment un banc qui se tronre inférieur à celui nommé la
roche j remarquable le plus souvent par s^ dureté et la prodi-
gieuse quantité de cérite« fossiles qu'il renferme. Les lampour-
des donnent un excellent moellon pour les fondations; il est
bon pour les constructions des voûtes et des puits. (i.>~.)
LAMPREA- Nom de rHALioriDE oreiixe b'À>E (^Halio-
lis asùdus) en galicien. (DESM.)
Lx\MPREzO.Nom de laL aii]PROI£, enLanguedoc.(D£SX,)
LAMPRIE, lamprias. Genre dUnsectes, de Tordre des
coléoptères^ établi par M. Bonelii. Il comprend nos laies ,
dont le corselet est transversal et dont le pénultième article
des tarses est simple ou entier. Telle est ceHe que nous noni-
mons LéBIE xète^bledk (Gtmèus cfonocephalus j Fab.). Voy.
L^B]£ (l.>
LAHPRIME , Lamprùna , Lat. Genre d'insectes , de Tor-
dre des.coléoplères , section des pentamères, famille des la-
nnellicpmes , tribu des lucanides.
Fabriçius a connu une espèce de ce genre et Ta placée avec
les letfims ,, mais eq prévenant- qu'elle pourroit bien former
un genre- particulier' BI. le chevalier Schreiber , directeur
du Slnaée impérial de Vienne en Autriche , a donné , de«^^
puis., daqs le sixièm/e volume des Transartions delà Société
Ijnnéennci , une description complète du même insecte , et a
cm devoir le ranger avec les lucanes ( btcanus œneus ). C'est
en effet, de tons les genres de la famille des lamellicornes ,
celui 2tvec lequel ce coléoptère a le plus de rapport:
antennes coudées, mandibules cornées et très-saillantes,
mâchoires terminées par un lobe soyeux , languette formée
de deux divisions semblables à des pinceaux, absence de.
labre-, tarses terminés ^ar une soie bifide et située entre les
crochet3 ^ voilà des caractères communs k ces lamellicornes
Mais dans les lampri'mes la m^sue des antennes , par Tal.
kngemjent et le rapprochement de ses trois derniers fcuIUeier
«t par sa forme arrondie , nous représente presque celle
dfi#. scarahéides ; le menton, ne recouvre point , comoK;
L A U
mtcliAîrcg i les jamkes a*ll-
int plus courtes el plnsbapt,
, près de l'épiue . souvent éUipc,
. . <« ^«Ht pinceau de soies rcuoies , poiala,
. iiii' à une antre épine ; et enfin le nilieu
. >i.--pnilrinc fnrme une pointe aTaocée.
ilo-oblong, convexe et arrondi, ce qat
'•.iilcs, a'msique Ac mts pia^rères , antre
>' ii'iim ; les yeux ne sont point coupés par
I'. ili-s bords bicraux <le la tdie. Le corselet
j. .-..'■Jiintlieinent plus grand et pli^s élargi veri
^|W^ > œi tàlfs que dans la plupart dus lucanes ; le m(
M» * » S>rh»e d'un carré transTcrsal ; maïs comme l\
^^^ 4f Jrcouvfir au Brésil une espèce de lucane qnt
^0( JtA Utnprîmes , ces derniers caractères ne doivent âtre
^1 - '"-^' ijue coiome auxiliaires. Les lamprlmesonl la mas-
«H»^ jintennes composée de qiiatru articles , maïs dont le
mMMÙrKT beaitcoup plus petit, est en forme de dent ; lespalpes
vMTte et liliformes , le lobe terminal des mâchoires petit et
•MMlu , et les mandibules compriifiées , en pinces dentées et
4<4inâircmeDt velues.
I^s lamprimes sont des coléoptères très -brillans ei qui
Mroisscnli lusqu'icl, être particuliers à la Nouvelle^Hol-
Uqje et à l'île de Norfollc , de la mer Pacifique. Leurs ha-
bitudes doivent ^tre très- analogues à celles des lucanes.
Quoique j'aie reçu de mon ami , M. Alexandre Mac
Leag, secrétaire de la socii^'lé linnéenne, un grand nombre
du laniprîmes , je n'ai pas encore pu m' assurer de leurs dif-
férences sexuelles eitérieures. H. Schrciber regarde les in-
dividus dont l'upine des jambes antérieures est étroite et
en forme de faux ou de crochet , comme tes femelles ; ceux
où cette épine est rayonntSe, dilatée au boot et triangulaire,
ou en palette , sont , suivant lui , des mâles. Mais les man-
dibules de CCS deux sortes d'individus sont identiques , tan-
dis qu'elles différent bcancoup, selon les sexes, dans les
autres insectes de celte tribu. Ces disparités dans les formes
des épines antérieures me paroissent constituer plutàt des
caractères spécifiques.
Lampriue dorée, Lamprima aunila ; Lueanus aaeus ,
Scbreib. , var. ; mandibules beaucoup plus longues que la
tétc , très-velues au c6té interne , ayant trois dents à leur
extrémité, une forte échancrure, avec une autre dent au
bord interne; corps d'un vert doré , brillant; dessus de la
tête d'un rouge cuivreux ; ély Ires unies, jambes antérieure.*
ayant cinq a sts dénis au côt.'i extérieur ) leur épine en foiini;
L A M
a tnréaùlê et rayoanée. NomtcUe
79
as
jaletle , élargie
>( lande.
itqPBtAfE BRONZÉE , Lampnma anra ; letkrus «fneiu , Fab. ;
&anu* ceiifiix , Schreib. , Tmns. of. . lÀnn. sor. lom. 6, pi. :
fig. r. Mani|il>ules beaucoup plus longues que la tâle , lrè.<:-
veluesintérlcuremei^t, obliquement tronquées et simplement
bîdentéesàleiire'itréinité; uoe troisième dent , saos échan-
crure remarquable ^w bord inlerne ; corps vert; dlytres plus
brillâmes, ud peu riiii^es; )anibesanlériL-ares aripéesde huit
dents au pdlé exIérïeQr: l'épine en demi-croissant, pointue
i.lto'ii, avec <les dentelures extérieures \ le stemqifi est
■ios avancé que dans la précédente.
il'iledeXorfolkel à Osbury, j'en ai vu quatre individus, et
s semblables.
Lauprihi^ CuiVBiînsE, Lamprùaa cuprea. Mandibules à
peine de lalongiieiir de la tâte, presque gla'ires, fortement
écbsDcrées el bidenlccs à leur extrémité; corselet trés-
poDCtué ; épines des jambes antérieures coniques c^ droites.
Couleur du corps, variable , les uns presque entièrement
cui»rem; les autres d'un vert bleciâire en dcssiip, avec la
tâle cuivreuse, d'un vert doré en dessous, avec les pattes
I langées; câté extérieur des premières jambes ayant sept à
f dents un peu plus petites que dans les précédens.
[kansiQi^es ces espèces la léte a le bord antérieur trans-
«al et gn peu échancfé au concave; son vertex ofïre une
Cession liiangulairc. (l.)
i^Ut^ROIE. C'est le nom spécifique de plusieurs espèces
genre PfiTaOMVZOH. (B.)
LAMPROIE AVEUGLE. C'est le GASTROBRisCHE du
Kord , myiùie gliiii'nom , Linn. (DEsu.)
L.\MPR0Y0N. C'estle Pétromyzon branchiale. (dm.)
rfi.\MPRUO. A Nice , c'est le nom delà LAMPBore.CDESM.)
t>AMPS(\NA. D'un nom grecqaisignifie/e'i-Aer. Les(irecs
lonnoicnt à une plante dont les Feuilles couchées sur la terre
(toujours couvertes de porissièresembloient lécher la terre,
nscoride place le /am^funti au nombre Aes herùes alimenlaires
pages; selon lai, on mangcoil cette herbe cdite ; il ajoute
Felle étoit plus nutritive que le Lapathii^(J^. ce mot,), et
SeUe relâchoit. Cette même herbe est le lapsaiia dont parle
e comme ayant servi de nourriture, dans le siège de Dyr-
ium , aux soldats deTarmée de César, qui en exposèrent
puile à son triomphe. Celle plante étoilsans doute fort com-
miuie , puisqu'il étoit d'usage de dire de quelqu'un qui vivoit
mesquinement , qu'il se nourrissoit de laïupsiina. Elle est de-
lUeurtic à peu près incutmue aux modernes , à moins qu'on
aSo
A M
ne veuille ta retrouver dans noire SÉNEVi DES CBAMTS ^Si'aa^
pis aivfnsis) ou le RM)ts SKV\AGi.{ItapItanui ruphanistrum, L.),
ou mâmc U Lamspathe commune, etc. Tournefori est de ce
dernier avis, puisqu'il nomme iiimpuanala plante en question,
cl son genre se trouve compris dans le lapsana de Uinnfeus ,
maintcnanl divisé en lapsana , ladnlha , rhagadiolus ( koelpï-
nia , Pal!.), hedypauîs , etc. Plusieurs espèces A'hyoitn's dii
même auteur sont, pour d'autres botanisles, des espèces de
Lampâane. F. ce moU (lu.)
LAMPSANE , iampsana. tîenrc de plantes de U S)iig6-
nésie polygamie égale, et de la famille de» chicorarées', qui
offre pour caractères : un calice de huit folioles droites , ca-
liculées , ou muni, a sa base, de fnlioies courtes, alternes et
imbriquées; un récpplacle nu , portant de huit à srize de-
mi-fleurons hermaphrodites , à langucltc linéaire , tronquée
«l à cinq dents ; plusieurs semences oblongues, dépourvues
d'aigrettes et libres.
Ce genre comprend des herbes annuelles ou viraces , dont
les feuilles sont alternes , entières ou découpées , et les fleurs
terminales et disposées en corymbes ou en panicule. On en
connoîtune douzaine d'espèces.
Parmi ces espèces sont :
La Lampsane commoke, dont le calice eai anguleux cl les
pédoncules grêles. Elle est très-abondanle dans tous les lieux
cultivés, voisins des habitations. £tle est annuelle, et fleurit
pendant l'été. La médecine l'emploie comme rafraîchis-
sante , lasalive et émoUiente. On l'applique pîlée sur le bout
du tclon des nourrices, lorsqu'il est fendu, et elle en accélère
la guérison ; d'où lui est venu le nom A'herfie aux mamelles,
La Lampsane fétide a la lige nue et unidore-Elle est vivace,
et sa racine répand une odeur très -dés agréable. On la tiOuve
dans les lieux incultes des parties méridionales de l'Europe.
La Lampsane ns Zante a les calices tortillés , comprimés
et obtus. Elle se trouve dans les parties méridionales de l'Kii-
ropc , et est annuelle. Gartner en a fait un genre sous le
nom de Zacinte.
La Lampsake escuiekte , lapsana rhngadiolus, Linn. , qui
a les semences disposées en étoile et les feuilles en lyre. Elle
est annuelle et originaire de rOrIcnt. On en mange les feuil-
les en salade et cuites. Elle sert aujourd'hui de type au genre
RUAGAPIOLE.
La Laupsane iiémssÉE a les fruits épineui. Elle est ori-
ginaire de Silésie. On en a fait le genre Kolpinie. [b.)
LAMPT. Le Zébu porte ce iiom dans quelques parties de
l'Afrique, ir.au mol Bœuf, (s.)
L A AI a8,
LAMPUCA. C*est on des noms que les Romains don-
noient ii THiÉ&AciGif . V. ce mot (lk.)
LAMPUGA. Les p^diean de Nice appeDent aissi la
StROMATÉE FIATOLE. (^DESM.)
LAMPUGK On donne ce nom an Cokthézœ vqk-
PILE. (B.)
LAMPUGNK Synonyme de Licbe. (b.)
LAMPUIUM , on LAMPUJUM, Rnmpk, Amb. 5 ^
t. 64<» fig- 1- C^est le ZÉRUHBrr, espèce de gm^em^
QAmomum zentmbel). Si Ton en croit Gardas, Ammu i,
ch. 43 T 1a racine de cette plante, préparée an sacre, est à
préférer an gingembre, (lh.)
LAMPYRE , Lamfjrâ, Genre dinsectes, de Tordre des
coléoptères, section àe% pentamères, famille des serrîcofves,
Uibn Aes lampyrides.
Les Grecs donnoient indistinctement les noms de ïampfm^
et les Latins , ceaz de cknÊdda^ modibica , Amw, hjâoUii Imc^r-
jfuita , hicendida , ii tons les insectes qm ont \z ^roptitié de
répandre , pendant la noit , une lomière phosphorûpe : cette
même propriété les a (ait connoitre vulgairement §auB le nom
de ifers basons. Les entomologistes modernes ont dà , sans
doute , s'^piiqoer ii ne rai^r les ik#es sons nne même
dénomination , qn^antant qa ils présentent les mêmes carac-
tères génériques ; mais comme ce n'est qoe par de longoes
obsenrations et des travanz sooteniu , qu'ion peut atteindre il
ce demie^ bqt de la science , on a encore long-temps confondu
les lampyres arec les iâ^^kons et les malachUt ^ som le nom
de ciftdhans. Geofllroy , en les séparant des idêphunt^ les a
néanmoins associés avec les hfcms , et linnarns les a ewja€t^
confondus arec les fyau et les/pffOGftm. Fabricîas^ éclairé par
les erreurs de ceux qui Tout précédé ^ tUlt premier qui ait
bien distingué ce genre, et qui lui ait assigné les caractères
qui lui sont propres.
Le cofp% des lampyres est oblong , orale , déprimé : b iHe
est enfoncée et comme encblssée dans le corselet ; les an*
tennes sont très-rapprocbées à leur base , filiformes , pecti-
nées , plnmenses ou en scie , dans plusieurs miles , avec le
troisième article de la longueur du suivant ; la boucbe est pe-
tite et sans saillie , ce qui distingue ces insectes des fyctu; les
palpes maxillaires sont sensiblement plus erands qoe les la-
biaux , avec le dernier article ovoïde et pointu; le» veut %oni
globuleux , arrondis , assez grands ; le^corselet C^inut une
plaque très-grande , plate , demi-circobtre , rebord^^ , qui
cache entièrement La tête , et qui est à pt:n près auu) br^e
(|ue les él]rtres;rabdomen est composé d'anneaux qui foraient
383
L A M
autant de plii , el qui se terminent latéralement en angles
aigus ; son edrémilé postérieure est phosphorique , du moins
dans l'uD des actes ; et cette propriélc s'annonce extérieure-
ment par la couleur jaunâtre ou blanchâtre des deux ou trois
derniers anneaux. Les élytres sont coriaces , un peu flexibles ;
les ailes sont membraneuses, guère plus longues que les ély-
tres ; les pattes sont simples et asseï courtes ; les tarses sont
composés de cint] articles , dont le pénultième est failobe ;
quelques fcinclles n'ont ni ailes ni élytres ; on aperçoit seu-
lement un pptït moignqn d'élytre , à la base supérieure de
r ad do me n.
Tous les insecles qui répandent de la lumière ont dA fucr
ratleniîan des observateurs de la nature. Aussi les lampyres
sont-ils cDiinus depuis très~long-tenips. On leur a donné le
nomdevefs luisatu, parce que les Icmelles , qu'on rencontre
le plus ordinairement, sont dépourvues d'ailes, et que toutes
ces femelles brillent pendant la nuit. Quelques mâlessonl pri-
Tés de U faculté de luire , ou ne la possèdent qu'à un foinle
degré. La parlie lumineuse des lampyres luisans est placée
au dessous des deux ou trois derniers anneaux de l'abdomen ;
ce sont des taches jaunes, d'où part, dans l'obscurité, une
lumière très-vive , d'un blanc verdâtrc ou bleuâtre , comme
le sont toutes les luiaièus pbosphoriques. Cette lumière, se-
lon quelques auteurs , ne dépebd point de l'iulluence d'au-
cune cause externe , mais uniquement de la volonté de l'in-
On trouve les lampyres en été, après le coucher du soleil,
dan.î tes prairies , au bord des iljemins et près des buissons.
Dans les p.tys où ces insectes sont très-communs , pendant
les nuits paisibles de la belle saison , les mâles voltigent dans
l'air, qu'ils semblent remplir d'étincelles de feu; elles feinelles
qui , pendant le jour , restent cachées sous l'herbe , se dé-
cèlent lu soir el la nuit, par la lueur éclatante qu'elles répi ™
dent. Pendant que ces insectes sont en liberté, leur |tieur
très-régulière : une fois en notre pouvoir, ilsbrilleol trèi
régulièrement , ou ne brillent plus, l^çr^qu'on les inf^uii
ils répandent une lueur fréquente -, étant placés sur le dos ,
ils luisent presque sans interruption , e|i faisant des efToris
continuels pour se retourner.
La matière lumincpse de ces insectes a excité la curiosité
de plusieurs savans ; elle a été l'objet de plusieurs expérien-
ces , qui ont fourni des observations très-intéressantes que
; allons rapporter. M. Forster ayant annoncé que la lu-
: dé-
ièi^H
e des V
s étoit si forte et si continue dans le s
oxygène, qu'on poovoit y lire facilement , M. Beckerhieg
en vérifiant ce tait f a trouvé que ces iiiii.cles vivent I
tans le vide et clans dilT^rens gaz * excepté dans tes
'r . aiireuK, mariati'que el sulfureux, dans lesquels iU
ri I II moÎDs de onze minutes ;
n'ont jamais diminué la bonté des gaz dans lesquels
i^ra , quel que soit le temps qu'ils y aient demeuré ;
contraire , le gaz hydrogène est devenu délonani par
-jour de CCS animaux ; et que plusieurs gaz , essayés avant
i après , ont paru élre améliorés ;
Qne dans quelque gaz que fussent ces vers luisans , la la-
miére n^a jamais paru augmenter;
Que cette lumière est produite par de petits corps lumi-
neus , que l'inseelB peut recouvrir d'une membrane;
Qa'après avoir ôlé ces points lumineux da corps de l'in-
sedc , san^' endommager, il a contini.''' de vivre sans laisser
reparoître de lumière ;
Que ces points lumineux ôlés de l'insecte vivant , et expo-
sés à l'action de plusieurs gaz , y ont produit de la lumière
pendant des temps difTérens , d'oi^ l'auteur parott croire que
la dur^e est plus grande dans le gaz oxygène que dans les
autres. Annales de Chimie , lom. 4- 1 pag. 19-
Les expériences faites par le docteur Carradorî , sui'le
iaiopyre itatiifue , lui ont fourni les observations suivantes :
Ces insectes brillent a volonté dans chaque point de leur
ventre ; ce qui lui prouve qu'ils ont la faculté de mouvoir
toutes Us parties de ce viscère , indépendamment l'une de
llspcuvenlrendrclear phosphorescence plus ou moins vive,
et la prolonger aussi long-temps qu'ils veulent.
La faculté d'éclairer ne cesse pas par l'incision ou le dé-
chirement du ventre.
]VL Carradorî a vu une partie du ventre , séparée du reste
du corps , qui éloit presque éteinte , devenir tout à coup lu-
mineuse pendant quelques secondes , et ensuite s'éteindre in>
sensiblement. Quelquefois il a vu une semblable portion cou-
pée , passer subitement du plus beau brillant à une extinc-
tion totale , et reprendre ensuite sa première lueur. M. Car-
radorî attribue ce phénomène à un reste d'irritabilité ou à
un stimulus produit parl'Rir.
Une légère compression àte aux lampyres la faculté de
luîr«.
La matière pbosphorique exprimée, perd en peu d'heures
6a splendeur, et se trouve convertie en une matière blanche
et sèche. Un morceau de ventre phospborique , mis dans
l'huile , n'a lai que foiblement , et s'est bienlât éteint dans
l'eau-, un semblable morceau a lui avec la m^me vivacité que
r £tf!<^ )°!>g-tciBpG' Le phosphoi
de CCS il
aSS
LAN
lion des pentam^res , ayant pour caract^rcj^ l'arrière SH
num sans saillie ; mandibules terminces en pointe Iréa-aïg
simple; palpes maxillaires plus grands que les labiaux.
plus gros vers leur exlrémilé j cnrps droit , déprimé ,
on flexible, avec le corselet prescgue en forme de trapè;
de mi -circulaire ; péaaitième article des tarses bilnbé. Ci
tribu est composée des genres; Lvcus,Om alise, LaspTI
TÉLÉpaoBE et Malthine. T. ces articles, (i..)
LA.IVIUTA, Romphias. Ce nom est donné, dai
Indes orientales, à une espèce de Cymokëtre. Ce
cjrnumèlre est l'in^Dad'Adanson. (lN.)
LAMVIER, LOMWIA. îioms que le Guillemot p.
à l'île Ferbié. [v.)
LANA PENNA. Nom italien du bissus et de la Pi
HAIIINE. toESM.)
LANAIRE, Lanaria. Plante Tivare du Cap de Bonne-
Ëspérance, à feuilles linéaires, canaliculées, glabres, rudes
ail toucher sur leurs bords , à liges anguleuses , à fleurs dis-
posées CD corymbes bractiféres , coufertes , ainsi que leurs
accessoires , de longs poils blaacs, très-serrés , qui forme uo
5cnre dans riiexandrie monogynie, et dans la famille des
iliacécs.
Ce genre , que Jussieu a appelé Argolase, a pour carac-
tères : une corolle divisée eu sii parties ouvertes ; sis ëia-
mines ; un ovaire inférieur , surmonté d'un style simple ; une
baie sèche à trois loges.
Quoiqu'on reconnoisse généralement que ce genre est le
même que celui appelé Héhitièhe, par timelin , j'ai lieu de
croire qu'il est distinct, (s.)
LANARIA. Suivant Imperato-, les Napolitains donnent
ce nom k une plante du suc de laquelle ils se servent pour
nettoyer la laine. Cette plante est le gypsophiia strutkium ,
Linn. , et , suivant les auteurs , le stmthon de Dioscoride qui
recevoît encore les noms de catharsis , chamixrylon , stmflio-
cameleon , etc. Le genre lanaria d'Adanson comprend et
plante, mais il n'est lui - inSme qu'un démembrement
genre Gypsopuila de Linnfeus. F. ce mot. (LN.)
LANATH. Les Africains donnoient ce nom au ChÈti
FEUILLE. (LR.)
LANCKDE CHRIST, ZflncOT Christt , Gesner. C'est
l'OptllOCiLOSSEel le LïcuPEd'Ëuropc , selon C. Bauhin. (Ln.)
LANCE. Nom donné , à Java, au irah âaivamp! {Cookla
punctala. Sonner. , Willd. }. Rumphius donne une figure de
cet arbre qn'il appelle tansium sauvage ( Amb. i , t. 55). C'est
te quinaria de LoiWeiro. (LN.)
1
J
,, i,
1
L A ^ ïfj-
LANCEOLA. Nom donn^ par Csaatpîn à une ^sp^e de
aiiUn , à cause de la forme lanct^olée de ses feuilles. C'est
plaïaago lani:eola(a. II a été aussi celai de quelques au(res
ipéces du mflme genre. (LN,)
LAMCBKON. Jeunes Brochets dont le corps est effijé
imme une lanre. (B.)
Lancette. Poissons du genre Gdbie et du genre Ho-
CENTRE. (B.)
LANCETTE. C'est la Raie .^icle sur quelques points de
cûlcs. (DEsa.)
LANCHA. Les Espagnols donnent ce nom à une sorte
pierre à bâlir , analogue à noire pierre de Ll\ts. (ln.)
LANCISIA. Adanson sépara le cotula romnopifo/ia de
innaens des autres coiules , pour faire un genre qu'il nomma
uom de Lanctsi , naturaliste ilalien. Cette si^paration n'a
i ilé adoptée. Lamarck conserve néanmoins ce nom gé-
'ique de lancista à un autre groupe de rotules quî répond au
leckia de Willdenow , diiTéreiit du tihdeckia de Bergias et
Jussieu, puisqu'il comprend le i:tnia de Jussicu et de Per-
Ce dernier naturaliste ne donne le nom de lancisia
au surplus des espécesqui restent dans le genre iîdbeckia de
illdenow ; ou si l'on veut , son genre est le lancisia de La-
modiGé. Tous ces genres lanriiia différens dans leurs
actëres génériques, annoncent lemliarras qu'on a pour
classer les plantes qui les composeol, (ln.)
lANClSIE , Lancina. Genre de plantes établi aux dé-
is des CoTOi-Es. BergîuB lavoît appelé Lii>becKie. et
nimersoa Cénie. Ses caractères sont: fleurs radiées-,
hémisphérique , k plusieurs divisions non imbriquées:
semences unies, comprimées ou anguleuses.
(«■)
LANCiSTEME, Landslema. Genre de plantes, aulre-
ipelé NÉM.\TOS!»EBME. (B.)
Lançon, poisson appelé Ammodyte, (B.)
LANÇON. Non» des jeunes Brochets, dans quelque*
cantons, (.uesm.)
LANCRETIE ,Lancretia. Genre de plantes, établi, avec
belle fiî-ure, par Dclisie , dans le superbe ouvrage sur l'E-
le , publié parla Commission de l'Inslilui de cette con-
, dans la décandrie penti^ynic , et dans la famUJe des
iryophyllées. Il est fort voisin des Spergules , dont il dif-
ire par ses styles et ses capsules, qui sont an nombre dé
cinq. (B.)
LANDAN. Arbre dont on retire le sagou. V. SA&OCTTtR
C«)
karck ,
■ceptacle u
I
,88 r. A N
LANDE. On anjjiellc ainsi une grande étendue de pays»
dont les terres incultes ne produisent que du genêt, du jonc-
marin, de la bruyère, de la fougère, quelques genièvres , deri
ronce» , et autres broussailles. 11 y a beaucoup de landes ^
France daiis les provinces de Breta^e , de Guyenne ,
Uaupblnè et de la Provence. Celles de ce dernier pays fl
frent peu de plantes épineuses ; elles sont couvertes de idj
vande , de mélisse , de bétoinc , de marjolaine , de thym ,
véronique, de sauge, etc.
Les principales causes de leurinfertllilé sont: i.°uneespëg
de tuf fcrmgtneuK qu'on trouve à unetrès-pclilc profondeU
sous une cnuclie de sahie quarzeux plus ou moins épaisse
s." un défaut de pente qui rend les eaux stagnantes ; 3." da _
tontes, le droit de communauté ou de parcours qui s'opposj
au partage et à la vente de ces terres. Si elles éloient par-
tagées, il n'est pas douteux que chaque propriétaire ne cner--
chat à tirer le meilleur parti possible de son lot.
Les landes sont constamment couvertes d'eau en hiver , et
extrêmement arides en été. C'est principalement à ces cir-
constances qu'elles doivent leur inferlililé. On les lient le
plus ordinairement en pâturages qui fournissent extrêmement
peu de nourriture aux bestiaux, surtout quand ils sont en
commun. Presque toutes donnent de loin eu loin, lorsqu'on
les cultive deux ou trois foibles récoltes de céréales; après
quoi on les met en pâturage.
Le meilleur moyen d'en tirer parti , c'est d'y cultiver les
deux plantes qui s y plaisent le mieux i savoir : rAJonc et le
Genêt; le premier, pour la nourriture des chevaux; tous
deux pour le feu. On peut aussi les planter en bois , surtout
en pin maritime dans le Midi , et en pin sylvestre dans le
!Nord. Les chênes, principalement le toza et le rouvre , y don-
nent des taillis passables.
Daàs la plupart des landes on prépare le sol à donner des
récoltes de céréales en l'écobnani , c'est-à-dire , en brôlant
la croûte de sable qui le recouvre avec tes plantes qu'il
nourrît , et on s'en applaudit , parce que ces récolles sont en
effet meilleures; mais cette opération détruisant les débris
des végétaux et l'humus qui entre dans la composition de
cette cro&te , nuit nécessairement & ses produits futurs. Le
véritable moyen de tirer un parti avantageux des landes, est
celui qu'on emploie le moins , mais dont j'ai vu cependant
un grand nombre d'exemples dans celles de Bordeaux et de
la Sologne. Il est fondé sur la nécessité de donner de l'écoii-
leinint aux eaux pendant l'hiver , ci de diminuer leur évapo-
LAN 289
ration pendant Tété, ce à quoi on parvîeqt par ies Jfossfî^
nombreux, itensés dans la direction des pentes, et par la
plantation dé' haies épaisses, garnies de grands arbres
rapprochés , datis la direction du levant au couchant.
11 est dîfôclfe délfouvèr une explication géologique de la
fbrmatîojbcdes latiiâes etf jg'éûétài ;' maïs il ép est quelques-^
unes, comme telles de ià'Sblognè',' qui paroisisènt avoir
'seiyi dëiassin à des lacs d'eaii douce. (B.) "
IAN1)E ôuLATSTDIEtt. TS^oniqii*^on donne, dans plusieurs
endroits, à TA jonc, parce qu'il croît dans les Lâi^des. (b.j
LATSftîïE ; Vanrfm'. jtieflre de plantas "qui ne âi(îère des
flvsSk%spES que parce qiie les iiiiyisions du calice sont
•éeales:Xi^ . .. .* .m r . . • .
*£AND1£R. Nom que Ton donnç à J' Ajonc. F ce mot.
(s.)
LANDISGH. Nom du Muguet, en ^Russie, (ln.)
LAND'ÔLPHIE , fandolphia- Arbrisseau de la côte oc-
cidentale d'Aifique, qm, selon Paliisot Beauvois , forme seul
an genre dans la peQtandrie moiiôgynie, et dans la famille
ées apôcinéJes.
Ce genfè'présente pour caractères : un calice h plusieurs
folioles y presque imjbriquées ; une coroUe tubûlée à cinq
.dlTÎsions orales et bjlîËqiies ; une bide' globuleuse aune seule
lojge ç.t à plusieurs semences, (b.)
LÂNpUGA. Nom du Rhinocéros, dans le royaume jjf
Dekan. (desm.)
LANÈRÈT. V. Lanneret, (s.)
IJVX'lFARON. En Languedoc , on donne ce noga à F At-
TElJ^^.QtELA YlGNJE, AUdahus ViUs. (0£$lf.)
LAiNïjr. Quadrupède de la Chine , dont quelques anciens
voyageurs foilt mention , sans dire autre chose , sinon qu'il
a les Jambes de devant fort longues , et celles de derrière fort
courtes, (s.)
LANGA. Nom arabe d'une espèce d'EuPHORBE. (ln.)
LANGAH A , langaha. Genre de reptiles de la famille
des. jt^RPENS , étabirpàr Lacépëdie. Il offre pour caractères :
un corps revêtu antérieurement de petites écailles en dessus ;
de plaques en'dessouis , d'anneaux écailleux vers l'anus, et de
petites écailles au bout. Ainsi il est Vipère dans sa partie
'antérieure , Amphis^Ène dans son milieu^ et Anguis à son
extrémité.
Bruguières qui a observé à Madagascar la seule espèce con-
naè dé ce genre, rapporte qu'elle acquiert environ trois pieds
de long sur un demi - pouce de diamètre -, que sa tête est
garnie de sept grandes écailles^ et son museau terminé par
XVII. i 9
ago LAN
un proton^ ment tenilineas de neuf lignes de long, et revéta
de pelites écailles; qu'elle a des crochets à venin ; cent
qiiairevingts grandes plaques sous le ventre , d'amant plas
Inngues qu'elles s'éloignent de la tête , et qui ânissent par
former des anneaux entiers au nombre de quarante -deux.
La couleur du langaha varie du rougeâire an vîolâtre , avec
des points jaunes ; ses écailles sont rhomboïdales. Les habi-
lansde Madagascar le craignent beaucoup. ^'. pi. £ i5 où îl
€S*fieuré.CB.) ^
LÀNGANbO. Nom nicéen d'un poisson du genre Ldt-
3Ah-, Luljanus albeiii., Risso. (DESM.)
LANG ARA. Nom du Verdier, danslcs îles deTArchipel.
LANGAS, r. Galanoa. (b.)
LANGASANA. Nom donné à quelques espèces de Mo-
ZAHBÉ. Dans VHortusamboiaicus, pi. 9G , (ig. 3o3, ce sont les
Qeume pentaphylla et ir.Oiondra , L. (LK.)
LAN(iEOLE. Nom vulgaire de I'Ecphraise. (b.)
LANGHOURON. F. Aicheite à l'anicle Héron, (v.)
LANGIRIE, LOMGIRIE, LOMVIFÉRE. Noms
nonvésifîns du Guillemot, (v.)
LVNGIT, Ayliinlhus. Genre de plantes établi par Des-
fontaines, dont les caractères sont d'être polygames; d'avoir
un calice très-petit, à cinq dents; une corolle de cinq pétales
^mi-tubuleuxàleurbase; diiétamîaes dans les (leurs mâles;
trois à cinq ovaires dans les fleurs femelles ou hermaphrodites;
trois à cinq capsules oblongues , membraneuses , comprimées ,
lingniformes , renflées dans leur milieu et monospermes.
Ce genre, appelé aussi Pongelion, est extrêmement voisin
des Sumacs. 11 ne renferme qu'un arbre , originaire de la
Chine et du Japon, dont les feuilles sont ailées avec impaire,
et les fleurs herbacées , disposées en panîculcs terminales,
qui , par sa grandeur , la rapidité de sa croissance , la bonté
de son bois, esL dans le cas d'Être cultivé avantageusement
en France. On le multiplie presque exclusivement de dra-
geons ; car il suffit de blesser une racine, pour que l'année
suivante elle fournisse beaucoup de rejetons. Un terrain
léger et frais est celui où il prospère le plus. Son bois est
cassant, mais cependant solide.
Les seuls inconvéniens qu'ait cet arbre , c'est d'exhaler ,
pendant la chaleur , une odeur qui porte à la lâte , et d'être
exposé à se fendre par la gelée. On dit que c'est de lui que
les.Chinois retirent le vernis qui rend leurs meubles si bril-
l.^ns ; mais ce fait est plus que douteux; du moins, en Europe,
il ne fournil rien qui puisse le faire croire. On le nooiinu
encore cependant généralement , le vemii du Japon. (B.)
LAN \^^
* A de Scopoli. Ce genre est le même ^ue VA^
.nson , ou Casearia de Jacquin. (ln.)
^^ DIU.M yulgaire , Rumph. , 4) ^' i8* C'est le viiej;
S%^ ^-e langodium liUoreum^ R. 4 9 1. 19 ^ est le viUx ne^
^ . /^ Gatïilier. (ln.)
Nl/* (jOU. Fruit d'un arbre sarmenteux de Madagascar:
^ anguleux , et les habitans le mâchent continuellement ^
se noircir les lèrres et les gencives. On ignore il quel
^ .re cet arbuste doit être rapporté.
On donne en France le même nom au Bolet du noyer^'
qu'on mange dans quelques cantons, (b.)
LANGOUSTE, Palinums, Fab. Genre de crustacés ^i
de l'ordre des décapodes, famille des macroures, tribu des
homards , ayant pour caractères : queue terminée par une
nageoire composée de feuillets presque membraneux, .à
l'eiception de leur base , et disposés en éventail ; pédoncule
des antenne'3 intermédiaires beaucoup plus long que les deux
filets articulés de leur extrémité; tous les pieds presque
semblables , terminés simplement en pointe , ou sans pince
didactyle ; tborax cylindrique ; antennes latérales sétacées v
fort longues , hérissées de piquans ; yeux grands , presque
' sphëriques , situés à l'extrémité antérieure du thorax ;
leurs pédicules insérés aux extrémités latérales d'un sup-
poH commun , fixe et transversal.
Une espèce de ce genre , celle qui est la plus commune
dans nos mers , fut nommée carabos par les Grecs , et locusia
' par les Latins. C'est sous ce dernier nom que Belon , Ron-
delet, Gesner, etc., l'ont meiy|»nnée. De là l'origine du
mot de iangaustt^ par lequel onoesigne, dans notre langue»
ce cmstacé : dénomination que j'étends au genre entier ,
qui me sembla préférable k celle de pallnure^ employée par
MM. Bosc et OlMer, et qui n'est que la traduction littérale
dn nom générique , et assez impropre , de Fabricius.
Les langoustes ont des rapports avec les écrwisses, et
plus encore avec les scylUvres^ mais dont elles diffèrent néan-
- moins par les antennes extérieures , le rapprochement de
llurs yeux, la forme cylindrique du thorax, l'impressioa
arquée qui divise sa surraee supérieure , et quelques autres
caractères. Olivier , article Palinure du Dictiomudre ento-
wnologique de l'Encyclopédie méthodique^ a décrit , avec beau-
coup d'étendue, l'organisation extérieure de ces crustacés.
Cpnx qui voudront connoître ces détails , pourront consulter
cet ouvrage ; je ferai cependant observer que sa .description
4es organes de la manducation est incomplèlt; que cç qu'il
appelle première paire de mâchoire est la seconde , et que
celles qu'il considère comme les secondes , ainsi que sa troi-
«,. LAN
siéme Mqualrièmc paires d'anteonules, loot pourooiu des
p!edi-màchoires.
Les anleDnes extérieures on lalëralrsde^langonsIeG sont ,
proponions gardées , keMicoap plus grosses ^ne les corret-
pondantes des antres macroures, fort Umgues, tr^-s-hérissées
de poils et de pifjuans aa petits aiguillons , et port^e« sur iia
grand pédoncule.
Les tnlennédiaircs , platées un peu su-dessous de* précé-
dentes, ont esscnliellcinent la 4igare des antennes analogues
des brachynres, «I n'en difTèreni ipie parce qu'elles sont
plus grandes. Les pieds-mâchoires cïtérieors, ou les der-
niers , ressemblent à de petits pieds arancés , et dont les
artictes inférieurs snni dentelés el vclns xn calé interne. Le
thorax ou le corselet est soyeux, parsemé d'un grand
nombre d'aspérités et d'éiiinestrés-aiguës, et dont les aaté-
ricores beaucoup pbs fortes , enfomie de dents comprimées
et très-acérées; telles sont notamment les deux qui sont
placées derrière les yeui. La poitrine forme une espèce de
plastron trïan^taire , inégal on tubercule, sur les côtés
duquel sont insérées les pali«8 , et qui , à raison de la figure
triangulaire de celte pièce, s'écanent graduellement ^ de
di^vant en arrière. Ces organes sont courts, mais asseii forte,
et se terminent tous par un doigt simple , crochu , garni de
petites épines ou de poils, ou n'uni point de pince. Les^eux
pieds antérieurs sont néanmoins plus gros, mais un peu plus
courts que les quatre saivans , que ceux surtout de la troi-
sième paire , qui me paroissent être les plus longs de tous.
Suivant Arislole, la l3tig|uslc ((«rra&iu) femelle diffère du
mâle en ce qu'elle a le premier pied fendu. Olivier remarque
que, d'après la manière de compter de ce naturaliste, ia
friimièrc paire de pieds est celle 'qui est la plus voisine de
1 qupue , on la derBiêre, el que la femelle a effectivement
vers la base du doîgi de ces pieds une sorte d'ergot qui man-
que dans le mflle. C'est ce ^i a fait dire à Arislote que ces
pieds ëloieni fendus ians l'antre sexe.
Les seginens de la queue, ordinairement traversés dans
K'ur Inrgeni- par tm sillon, se tennioent latéralement «cr
manière d'angle 'dirigé en arrière et souvent dentelé ou
épiufui; en dessous, les anneaux sont nnis tes uns aux au-
tres par Ttae membrane ; les quatre du milieu porieat , dans
les femelles , ileux feuillets membraneux , ovales, auxquels
les œufs s'attachent après la ponte; ces appendices, ou
pieds en naeeoires , me^aroisseot lïtre communs aux deux
La langouste de nos mers est recherchée comme un met»
délicat, stirloul depuis le mois de mai jusqu'en aoAt. Les
LAN
femelles, k celte époque, n'ayant pas encore fait leur ponte»
sont préférées aux mâles. Leurs œufs, qu'on nomme conu/,
forment daus l'inléneur de leur corps deux massirs allon-
gées, de la grosseur d'un tuyau de plume, d'un Irés-beaii
ronge, qui ee dirigent, en divergeant, vers leurs deu:i ouver-
tures, situées, une de ciïa^i.e cdié, près de la base des
pattes intermédiaires. Ces œufs sont Irès-peiits eo sortant
du corps de la mère; mais ils croissent i n. <:« nslb le meni pen-
dant une viogtaine de jours qu'ils demeurent attachés auK
feuillets du dessous de la queue. Après ce temps, elle les
détache tous ensemble , avec leurs enveloppes. On les trouve
souvent soit fixés contre des rochers , soit erraos et emporté»
par lea vagues. 11 faut encore une quinzaine de jours pour
que la jeane langouste sorte de sa cotjue, La femelb-, suivant
Âristole , replie la partie large de sa queue pour comprimer
ses œufs, au moment où ils sortent de son corps, et allonge
les feuillets inférieurs, afin quils puissent les recevoir et
les retenir ; c'est sa première ponte. Les femelles , après la
seconde, ou celle par laquelle elles se débarrassent (ntale-
meol de leurs ceufs , SMit maigres et peu estimées , et les
miles sont alors plus recherchés. L'accouplement a lieu aa
commencement du printemps, et l'on prend alors plus de
mâles que de femelles , tandis que celles-ci sont au cun-
traire plus abondantes sur les côtes â la fin du printemps et
au commencement de Tété. Aristote décrit aussi les mues,
qu'il avoil bien observées, et dit qu'elles se font au prin-
temps, et quelquefois en automne. Ces crustacés abandon-
nent nos rivages vers la fin de cette dernière saison, ou aux
approches de l'hiver, gagnent la haute-mer et vont se ca~
cher dans les antres ou les fentes des rockers ; c'est là aussi
qu'ils changent de peau. Ils ne fréquentent guère que les
parties rocailleuses ou pierreuses , y vivent de poissons et de
divers animaux marins , et parviennent , au boni de quelques
années, à la longueur d'un pied, mesurés depuis la télé
josqn'à l'extrémité de la queue, Dans quelques lieux peu fa*-
ntrâblesi la pèche, ces crustacés, s'y trouvant moins ex-
lés et plus tranquilles, peuvent vivre très-long temps et
périr une grande taille. On en a vu qui avoient près de
Pats pieds de long.
M. Risso dit que les mâles vont à la recherche de leurs
melles en arril et en août; que, dans l'accouplement,
X sexes sont face contre face , et se pressent si forte-
menl, qu'on a de la peine à les séparer, aténte lorsqu'ils
sont hors de l'eau, et que les obuCs descendent le long du
ventre et sortent par l'anus.
Ce naturaliste nous apprend que, sur les càtes de Nice ,
394
f>n pËche la langouste aus casses i l'on met , (lans des cages
il'osier. des faites de poulpes brûlées, avec de petits pois.-
sons , des crabes, clc. ; on les descend, pendant la nuU ,
dans les endroits rocailleux', de cinquante k denx cents
mètres de profondeur , et on prend , le matin , les langoustes
qui sont dedans. Leur poids est quelqaefois de sept kilo-
grammes. Les pêcheurs sont persuades qu'elles ont plus de
chair dans les pleines Innés que dans tout autre temps.
Li'ejttrÊme fécondité de ces crustacés compense la grande
destruction qu'on en fait pour les tables.
Dans les villes maritimes , on les apporte au marché ,
encore vivantes ; m'Sris on a soin de les faire cuire, lorsqu'on
veut les faire voyager , parce qu'elles ne lardent pas à mou-
rir, peu de temps après qu'on les a retirées de l'eau, et
que leur chair entre promplement en putréfaction, surtout
en été.
« On apprête, dit Olivier, ces crustacés de plusieurs
manières : les plus usitées dans le midi de la France con-
sistent à les faire bouillir quelque temps dans l'eau , et à faire,
avec le bouillon, un pilau au riz, qu'on assaisonne avec le
sel, le poivre, le girofle , et que l'on colore, si l'on veut,
avec du safran. Plus communément on se conl*nle de faire
bouillir les femelles , de les couper en long par le milieu du
corps , d'en détacher le corail et ce qui se trouve dans l'es-
tomac ; d'écraser le tout, et de le broyer dans de l'huile
d'olive, à laquelle on ajoute du sel, du poivre, et un peu de
vinaigre. On trempe la chair dans celle sauce, à laquelle
les oeufs du crustacé donnent de la saveur; car, lorsqu'on
mange les mâles avec la même sauce , mais privée du corail,
on juçe que c'est ce dernier qut en fait le prmcipal mérite. *
J'ai entrepris, en iSoi, de débrouiller le chaos qu'of-
froient, à l'égard des espèces, les ouvrages antérieurs. Ces
recherches sont consignées dans le dix-septième cahier des
'jtnnaîes du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Olivier, qui a
écrit après sur le même sujet ( Encyrl. mèl/iod. ) , y a jeté de
nouvelles lumières. Il caractérise ainsi les espèces suivantes :
Langouste commwse, Palinums yulgaris, Lat. ; P. lonista,
Oliv. ; P. auadricomis , Fab. ; Langouste, Belon ; Palùiare
/angousle, Bosc, pi. Mio, t de cet ouvrage. Corscletépineux
et hérissé de poils courts et roides , armé antérieurement de
deux grands piquans comprimés , dentés en dessous.
Celle espèce est commune dans la Méditerranée; elle se
trouve aussi, mais plus rarement , sur nos côtes océaniques.
M. Léach l'a figurée ttili. 3o de son ouvrage sur les Malar.os-
irai-.ès poâùphlhalmes de la Grande-Bretagne. V. aussi Herbsl.
Catm., tab. ag, fig. I.
L A !^
Lakcouste mouchetée, Palmuivs guUalus, Latr., Oliv. ;
Pa/inurui bornants, Fab. Corselet épmeux ; front avec deux,
contes; corps et patles bleus, avec des tacLes rondes, blao-
cies. Elle se trouve aux Indes orientales.
Langouste ornée, Pulinurus omalm , Fab. , Buse , Latr. ,
Oliv.; Herbsl, Carte., lab. 3t , % iP Corselet épineux, ver-
ââlre ; front avec six comes ; pattes mélangées de blanc et
de bleu. Elle se Uouve à l'Ile-de-France.
Langouste Fasc[éF. , Pallnums fasnalus , Fab., Bosc,
Latr., Oliv. Verdâtre; queue avec une Lande LlaucLe sut
chaque anneau. Elle se trouve dans l'Océan indien.
ju. Risso cite cette espèce dans son Histoire des crustacâ
aelSice.
Langouste argus, Palinums argus , Lalr. , Oliv. Cor-
8elet épineux ; front avec quatre cornes ; corps mélangé de
rose et de blanc; queue avec quatre taches oculées, blan-
ches. Elle se trouve aux Indes orientales.
Langouste polyphace , Pulinarus polyphagus , Bose,
Latr., Oliv.-, Herbst, Cane. , tab. 3i. Corselet à peine épi-
neux, postérieurement granulé; front avec deux cornes.
Langouste PÉNiCiLLÉE, Pa^inuruspeniciï/o^ju, Oliv.; Pali-
nvrus gigas , Bosc , Latr. Corselet granulé et épineux ; front
avec quatre cornes; pattes avec des bandes longitudinales,
blanches, bleues et rouces; des faisceaux de poils à leur ex-
trémité. Elle se trouve à l'Ile-de-France.
Celte belle et grande espace fait partie de la collection du
Muséum d'His
relie de Pai
liquctee
par méprise, venicolur. Celle que j'ai décrite dans les An-
nales de cet établissement, sous ce dernier nom, est une
espèce de la Nouvelle-Hollande, tcès-dîstincte des précé-
dentes.
Le cancer homarus de Linnœus parott être une espèce de
langouste; mais il lui donne un bec comprimé, dcnlé en scie
à sa partie supérieure; ce qui ne convient à aucune espèce
connue.
M, Delalandc fils a trouvé sur les cflles du Brésil une
autre Langouste , qui parott être celle que Pison nomme
poU'ifuiqaya. Elle est roiigeâtre, avec de petites taches ron-
des , blanchâtres , et de petites épines sur le corselet ; son
devant offre quatre épines aiguës, disposées en carré, et pois
deux autres plus fortes, et pareillement simples, ou sans
dentelures, derrière les veux; les anneaux de l'abdomen
n'ont point de sillons ; leurs câtés sont dentelés posté-
rieurement ; les pattes ont des raies longitudinales , d'un
rouge pâle. Je nommerai cette espèce Langouste quele-
U&SBt kuncauda. (i.)
iffi LAN
LANGOUSTE. On donne aussi ce nom , xtisis impro-
prement , au Homard , espèce âe crùstacé du genre . des
jÈaREVISSES. (desm.)
LANGOUSTES FOSSILES. V. l'article CKvsThctà
FOSSILES. (i)£SM.)
LANGOUSTINES, PaUniin, Lat. Nom ^e j'avôii.^on-
iié k une famille Ae crustacés décapodes in^cfoures, ayant
Iiour caractères: feuilles de la queue disposées eii éventail,
Dséri^es sur une même ligne ; pédphcules des antennes iiifé-
rieurels beaucoup plus longs que les filets articulés qui lèà
terininenl.
Cette famille étoit composée des genres SgyllXrë/, Lan-
gouste,PpRCEtLANE.et GalaTHÉe. Elle fait partie de la tri-
bu des Homards . famille des Macroures, dans le tirbisièniQ
irolume de l'ouvragé sur le régne animal de M. Cuvieir , que
îe suis ici. V. MacroujeIes. (l.)
LAJSGOUZE. C'est, à l'Ile-BourLon , lé Cardamome
de Madagascar.- (Ln.)
LANGRAIËN, Artâm^s^ Tîeill. ; Lamas ^ l^âtb- Genre
de Tordre ^ès qiseâux Sylvait^s , et de là fa'milîé des Coi-
^ÙRtuNS ( V, ces mots ). Caractères : bée glabre à là base i
tirés-lisse y loiigîc&ne , arrondi , un peu robuMe , 'convexe jçii
dessus, un peu comprimé latéralement vers le boiii; majidi-^
bùle supérieure un peu Uéchie en arc et écnâncrée i, là
pointe ; l'inférieure aiguë et un peu retroussée a son extré-
mité; narines petites, rondes, ouvertes; langue. ;
bouche ciliée ; ailes longues , pointues , sans penne bâtarde ;
la première rémige la plus longue dé toutes; défaire doigts,
trois devant, un derrière ; les ext'érieurs unis a la )>âi5e; l'in^
terne libre: Les espèces dont se compose cette dlyisioii se
trouvent en Afrique , dans les grandes Iv^es, et en A'ustrà-
iasie. On ne connoît guère que leur extérieur; oia/iiàil seu*
lement que ces oiseaux à ailes longue^, pointues,, dépassant
^quelquefois la queue , ont lé vol dés hirondelles , et, coname
celles-ci , ils volent contiuuellempnt .et rapidement k la
poursuite des insectes qui parôissènt (être leiir pnncrpale
nourriture; ils joignent à cela, selon oonnerài, Je courage
des pie-grièches , et ils ne craignent pas mê'm'e d'àttaqùér lés
corbeaux : courage qui les rapprocbe encore Aes iyrahs.
Le Lan'graien proprement dit, /iriàrnus feucfirkyncçs ^
Vieill. ; Laniiis leucorhyncos ^ Lath. , pi. é'nl., n,"^, &..i. Là
tête , la gorge , lé dessus du corps , Vcs couvèrjlures supérieu-
res des ailes , les pennes de la queue et Tes pieds sbnt^oirlS-
hironilelles : ennemie décidée
jas non-seuleinent de se nie-
le de le provoquer; elle le combat
; finil toujours par le forcer à la
LAN ,,7
Ires; le croupion, la poitrine, le dessous du corps et les cou-
vertures de la queue , d'un beau blanc ; le bec est d'un gris
blancbâlre. Longueur totale, sept pouces. Cette espèce se
trouve à Manille.
La pk'griirhe dominicûme , dont Gmelin a fait une espèce
distincte sous le nom de lamus domîiiiranas , a tant de rap-
port avec le précédent, qu'on ne peut tout au plus la pré-
senter que comme une variété d'âge ou de sexe. Sonnerai
eu a publié la description page t55 , et la figure pi. a5 , dans
sbn Voyage à la Nouvelle-Guinée. Elle est boire sur la lêtu,
le cou , la poitrine , le dos , les ailes , la queue et les jam-
bes ; blanche sur le ventre et le croupion ; elle vole , dli ce
naturaliste, avec rapidité et en se balançant dans les
de la même manière que h ' ' ' " ■ • -
du corbeau, elle ne craint
snrer avec lui , mais mi
avec opiniâtreté , et i
retraite.
Le Lanoraien brun, Ariamus fiiscm , Vîeill. , se trouve
an Bengale. Il a le front bordé de noir ; le bec de celte cou-
leur vers la pointe et bleuâtre dans le reste ; le plumaae gé-
néralement d'un gris rembruni , plus clair sur la poitrine et
sur les parties inférieures, à l'exception des pennes alaires
qui sont noires; la queue est grise en dessous et tcrmiaée
~ blanc sale sur les pennes latérales; les pieds sont bntns.
ille du lansrraien à lignes blanches.
Le Langraien gbis, Ariamus cinereus, Vieill. , a tiuit
et demi de longueur totale ; le bec bleuâtre jusqu'au
inïtieu , ensuite noir , plus effilé que celui de ses con-
génères , et long d'un pouce ; une raie noire part des na-
rines, s'étend vers l'oeil et l'entoure; la tâte , le cou et la
sont d'un joli gris clair , cependant plus (btrcé sur
^Manteau et sur les couvertures supérieures des ailes; les
;nes de celles-ci sont noires , ainsi que les plumes de la
[eue , dont toutes les latérales ont une tacbe blancbe à leur
-dmilé; les pieds sont très-robustes et de la couleut* des
tes. On trouve cette espèce à Timor.
Le Langhaien a IioiIes Ïlakches , Arlàmus Hnealus,
'îeill.; Tuniuê sord/dus , Lath. , se trouvé à la Nouvelle-
ollande. Son plumage est assez généralement d'un cendré
nbruni ; les couvertures inférieures des ailes , l'eulrémité
toutes les pennes latérales de la queue , et le bord exté-
rieur des deuxième , troisième et quatrième pennes alaires,
vont blancs; cette cotdenr donne lieu sur ces pennes à trois
longitudinales, qui tranchent d'une manière très-
<KAEible sur le fond noir qui càUv'fe les aîles en entier, ainsi
^^n<
3g8 I. A jV
que la quene ; le bec est d'une leîate bleue pins fon
le bout, et noir à la poialc , de même que les piei
gueur totale , six pouces et demi. La livrée du jejiui ,
sa première mue, présente un mélange confus Ûe Wun et i
blanc terne. Il a le bec blanchâtre et brun i) la pijiîiix.
Le Petit Langraieti, Artamus mùwr, Vieitl., a éié apj
porté des Terres Australes. Il a le bec bleoâlre ; le plui
d'une teinte de chocolat, foncée et tirant au noir sur t
iorum, les joues et le menton; les pieds et les ailes
dernière couleur, aiusi que la queue, dont toutes les penm
latérales sont terminées de blanc. Taille Aa moineau franc.
Le Lascbaien tcua-Chert, Ailumits v'uiâis , Vieîll. ; J
nius viridis , Lath, , pi. eul. n.°3o, fol. a. Tel est le nom q
les habitans de Mad.igascar ont imposé 1. cet o
de la grosseur du moineau franc , et qui a la tête , U' dessus
du cou et du corps , le bord extérieur des pennes alaires et
de tontes les pennes latérales de la queue , ainsi que ses
intermédiaires en eolier, d'un vert sombre, plus brillant
sur la tête ; la gorge, le devant du eou et le dessous du corps,
blancs ; les pieds et les ougles noirs ; les ailes et la queue noi-
râtres; le bec d'une couleur de plomb foncée, avec sa pointe
blanchâtre. Longueur totale , cinq pouces huit lignes. C^-)'.^~
LANGRAYEN. V. Langhaien. (v.) *
LANGU AR. Nom vulgaire du torcol , en Provence. Ve^
.ToRcot. (s.)
LANGUAS. Synonyme d'HELLÉNiE , langue de boe
V. BUGLOSE OFFICINALE, (b/)
LANGUAS. Kœnig donne ce nom qui désigne , dans l
Indes Orientales , les galanga , et plusieurs autres plantes de
la même famille, au genre nommé depuis Aen'^n/ par Retz,
puis keltenia par Willdenow. V. Hellenie, Galasga et
ZÉDUAIRE. (lu.)
LANGUE, Lingua. Tout le monde connoit cette partie
de la bouche , destinée à la sensation du goût. C'est ua or-
gane oblong , aplati et mobile dans l'homme et la plupart
des quadrupèdes ; sa surface supérieure est couverte de pa-
pilles nerveuses , irè 3' sensibles ans saveurs. La langue des
roussettes , des lions «t des chats , est par<:>:mée de petites
pointes cornées , qui se retournent vers la gorge : aussi ces
animaux écorchent en léchant. Il est particulier qu.; ces mê-
mes espèces ont le gland de leur verge et le clitoris également
recouverts de pointes cornées , qui rendent poignantes leurs
approches amoureuses-
La langue ne contient aucun os dans tous les mammifères ,
«t diffère peu de celle de l'homme, eiceplé chez les fourmi-
liers et les échidnéâ qui ont la langue extensible ou ti&U^f
L-A N
^99
jjpDguc comme on ver , et gluante, afin d'engluer les foni^
lis et autres insectes dont ces animaat se nourrissenl. Ué~
hidoé allonge sa langue par 1» moyen de muscles annulaires
_uî, coipprimant les génioglosses et autres muscles, les for-
int k Rallonger en avant. Quand cet animal veut retirer sa
' uigue , il contracte les muscles qui viennent , chez lui , da
Il du sternum, s'insérer dans la base de sa langue; il y a pa-
It^inent des slerno-glosses chez les fourmiliers.
L.a langue des oiseaux contient toujours un os cartïlagîoeuz^
torte de prolongement de l'hyoïde ; mais la manière dont les
pics font saillir leur langue pointue, pour percer les insectes,
HBt due principalement au jeu de leur os hyoïde. Les deux
^mes (le cet os sont fort longues , el vont s'enfoncer en ar*
nère en remontant autour de la tête , chez quelques oiseatu ;
paischezlespicsoùla langue peut sortir de 5^1 à hait pouce*
)rs (lu bec , ces deux cornes de l'os hyoïde descendent sur
s côtés du cou , puis retournent sur la tête où ils se prolon-
:nt en arrière, jusqu'à la racine du bec. L'oiseau, en faisant
tortir toute cette longueur, donne une extension merveilleuse
t sa langue. Le colibri pareiliementa unelangue extensible,
jnais les deux cornes de son hyoïde se réunissant , laissent cn-
p-e elles un sillon longitudinal qui devient une sorte de cavité
|fitulaire, par laquelle cel oiseau peut pomper le nectar des
leurs. Le perroquet a une langue épaisse eiarmndie; elle est,
diez les toucans , diicoupée k ses bords comme une barbe de
ilumCE ; de sorte que Buffon ou son continuateur Montbeil-
ird soutenoil que ces oiseaux avoient une plume véritable ,
^ place de langue.
■- Chez les reptiles , tels qnc les serpens et plusieurs lézards ,
piangne est aussi extensible que celle des pics et du tamanoir,
H par le même genre de mécanisme , soit de l'os hyoïde avec
Ks cornes, soit des muscles sterno-glosses , et J'tm autre raue-
pe observé chez les lupinambis et d'autres lézards. Ce muscle
é yx cornes de l'os hyoïde chez le caméléon , qui peut
ilonger pareillement sa langue gluante , laquelle se termine
n petite massue ; Il la vibre avec rapidité sur les insectes ; et
Dur n'avoir pas besoin de remuer le corps , cet animal peut
louroer les yeux à volonté indépendamment l'un de l'autre;
Inssi il regarde de louscôlés, sans être obligé de tourner la tëtc,
vet sans épouvanter l'insecte.Pour retirer ensuite salangue, le ca-
méléon a un muscle rétractcur, hyo-giosse. La langue desser-
s est , chez la plupart , renfermée dans un fourreau , et hi.-
Ijfiàe ; l'animal peut la darder à volonté , mais cette langue ne
ul piquer; elle est faite pour saisir les insectes ou pour su-
r. La langue des poissons, souvent couverte de petites dents
jt» racine , contient un os cariilagineui , de mSnae que celle
1
s LAN
ies oiseaux ; ma» «Ile a trè5-p«u de monvemens et d'eiten-
ïibilil^ ; car attachée à l'os hyoïde , eelui-ci adhère aux arca
btaochtaux plus nu moins prôfoudémenl situés dans la goi^e.
Des poissons, tels que les silures, les Irigles, n'ont même pas
d'os lingual.
Ce ad'on nomnSelangoe chet plusieurs mollusques , tels
qtie les HuCcins , les tarcts , etc. , n est qu'une (rompe cornée
ou dure et pointue , pour percer les autres animaux , ou le
bois , ett.
Chet les Susectes , il n'y a point non plus de langue pro-
firemenl dite , bien qae divers entomologistes en aient donné
e aoTti k la proboscide des papillons et de tous les lépidop-
léreÈ, et h la lèvre inférieure ou languette des hyménoptères.
y. aussi Glotte et Pharynx, (virey.)
LANGUE t Ornithologie ). La langue des oiseaux se pré-
sente sous dos formes très-variées. Elle est rharnue , carti-
lagineuse, plane , carénée , cylindrique , glabre .mamelon-
née en dessous , filiforme , sagittée , triangulaire, tubnleuse t
très-longue (beaucoup plus longue que le bec), longue;
(seulement dépassant fe bec ), médiocre ( égalant à peine le
bec ) courte , très-courte ( plus ou moins courte que ie bec ,
et éloignée de sa pointe ) , large (moins large que le bec ) ;
il bords simples , frangés , dentelés ; à pointe aiguë , échan-
Crée. bifide , lacérée , ciliée , obtuse , etc. (v.)
LANGUE , lingua. Les entomologistes donnent ce nom
à la trompe roulée en spirale , et formée de deux pièces pa-
reillement roulées , que l'on remarque en général dans tous
le» insectes de l'ordre des LÉPIDOPTÈRES. Voyez Lancdette
et BotrcRE des ItatrTES. (o. L.) ™
LANGUE D'AGNEAU. C'esi un Plantain (pk
média ). (tN.)
Langue IDE BCEUF. On donne vulgairement ce
à un BoLÉT que Solliard a fait servir de type à son genre
FlSTULlNE. (B.) '
LANGUE DE BŒUF. F. Bwglose. (ln.)
LANGUE DE CERF ou DE BŒUF. Noms vulgai-
res de la DOKADILLE SCOLOPENDRE. (B.)
LANGUE DE CERF. L'Os«oni>e luhaire ( twmuwA»
iumiria ) reçoit aussi ce nom. (DESH.)
LANGUE DE CHAT. C'est le BtnENT tripartite.
LANGUE DE CHAT. Nom donné , dans les AotUl»
à l'EupATOiftE à feuilles d'arroche. {Lfi-)
LANGUE DE CHAT. C'est une espèce de Tei
C leliaa Unguafelà ). C^O
lETTE
nom
T, A N 4i,
LANGUE DE CHEVAL. Le Frago^î a lancb£Ttç,
parle ce nnm. (b.)
L\NGUE DE CHIEN. Ce nom est doimé commune,
ment à la Cvnoglosse officinale, à cause île la forme et
do ta mollesse de ses iêuilles. Dans le Nord de l'Europe, o«
l'applique aussi au myosotis lappula et au Putamot nat-
GEANT. C-S-)
LANGUE D'OIE. C'est la Grassette, (ln.)
LANGUE D'OISEAU iomithoghsson, en grec). Ce nom
^^^>îl donné au fruit du fréoe. Il est maintenaul cçlui de la
^^bELLi^lRE HOLOSTÉE. (lN.)
^WiANGUE D'OK. C'est la T£llii<œ roxjACÉE. (s.)
^Psi\NGUB DE NOYER. Agaric à pédicule latéral qui
croît sur les noyers, et qu'onpeui manger sans ioconvénîens.
Sa couleur est noiseile en deasos , blanche ea dessous et
en dedans. Faulet l'a figuré pi. zo de son Tmilé des Cham-
pignons, (b.)
L,\NGUE DE PASSEREAU. C'est la Stellère pas-
«erihe; c'est «ncore la Rekooéc (^poiygoaum a^icu/are }.
(LK.)
LANGUE DE POMMIER. Paulei appelk ainsi un
Agaric à pédicule Utér.il d'un blaoc de Icût , qui croît sur
les wieui pommiers, et qu'il a figuré le premier, pi, a3 de
son Traité lies. Champigaons. Il ne paroSt pas dangereux, (b.)
LANGUE DE SER-PENT. C'est I'Ophioglosse vcl-
CAIRE. fB.)
LANGUE DE SERPENT PÉTRIFIÉE. Quelques
charlatans ont donné ce nom à des dents de requin , surtout
à celles qui sont minces, étroites, un peu ondoyantes, ac-
compagnées de deux crochets à la base, et qui paroisseni
analogues ou du moins très-voisines de celles de certains
squales. (dESM.)
LAiNGUE DE TIGRE. C'est nne coquille du genre
VÈHVs{veuus tigriita). (desm.)
L-\N(iUEDEVACHE. C'estlaScABiEusE des champs,
aux environs de Boulogne, (b.)
LANGUE DE VACHE. C'est la Ga*NDE Consoude.
LANGUJETTE. Poisson du genre Pleuronecte. (a)
LANGUETTE, Ugula ou Jinguia. U pièce qui , dans
les insectes broyeurs, est située entre leurs mâchoires et
ferme ta bouche iuférieurement, avoit été désignée par Fa-
bricius sous le notn de /^rv inférieure ^ labium irgeriux ) j mais il
n'avoit pasobservé sa structure particulière. Uans.mon Pri-,
^^ùdet çaractérts génériques des insectes , j'aî étaiili , Iç greaùff.
T. A
la disttnclÎQD ies dem pièces qa\ la composent , \es palpes
noo compris. La sapérieure, presque toujours membranie'use
ou simplement coriace, portant ordinairemi-Dt les palpes,
est la Ûorr proprement dite , laèium; l'inférieiire , servant de
■apport à la précédente , est ce qu'on appelle aujourd'hui ,
d'après Illigcr, ie menton (^mailum) , eipressïoo moins tri-
viale que celle de ganache, que j'avois employée.
Dans les hyménoplères , la pièce termioale a le plas sou-
vent la fîgare d'une langue, et en fait même l'office; aussi
Fabricîos, lorsqu'elle est plus atlnngëe que d'ordinaire, lui
donae<t-il ce nom; je pense même qu'il seroit plus conve-
nable de désigner eiclusivement ainsi cette partie de la hou-'
che des hyménoptères , et de donner une nouvelle dénomi-
nation aux deax pièces qui forment la trompe des lépidop-
tères, et que Linnxus et Fabricius appellent, d'une manière
très-impropre, langue. Le menton des hyménoptères est
étroit, allonge, cylindrique ou conique « et forme une
sorte de gaine. Tel est aussi le nom que je lut avoïs impose-
Un disciple distingué de Fabricius, M. Weber, appelle
Ihre, celte pièce inférieure ou le menton , et languette , la
supérieure. Le maître a adopté la nomenclature de son élève,
et c'est ce qu'ont fait depuis MM. Clalrville et Bonelli.
Au milieu de ces variations , j'ai pris le parti d'appeler
lèvre inférieure oa plntdt Ihre, la réunion desdeai pièces.,
ainsi que cela étoit en nsage , avant qu'on les distinguât ; je
conserve à l'inférieure le nom de menton que lui avoil donné,
avec raison, llliger ; l'autre, ou la supérieure, est la languette.
V. Bouche nES Insectes.
. LANGUETTE, Auoon, Linn. Genre de plantes de
l'icosandrie penlagynîe, et de la famille des ficoïdes , dont
les caractères sont : calice persistant et divisé en cinq par-
ties; point de corolle; quinze a vingt i-lamines insérées
dans les sinus du calice ; un ovaire supérieur arrondi , on
eblusément anguleux, surmonté de cinq styles, dont le stig-
mate est simple ; une capsule à cinq cAtés , à cinq loges , à
cinq valves, qnî contient un grand nombre de semences qui "
■ont attachées par des cordons ombilicaux à un placenta.
Les espèces de ce genre sont toutes des plantes grasses , '
ordinairement rampantes , à feuilles alternes, solitaires ou ''
géminées, et inégales, à (leurs solitaires et axillaires. Les 'ï
unessontannuetles,lesautres sont vivaces. On en trouve une t
espèce en Espagne, une autre dans les Canaries, et le resté , ')
au nombre de hnlt, vient du Cap de Bonne-Espérance. ^. ai
L'.\iZ007^D'Esp\GNEa les feuilles lancéolées, et l'AlZOaN «tj,
Des Canaries les a ovales, cunéiformes; toutes leurs fcuilUsj
e| leurs tîgcs sont parsemées d'ulriculcs peu rlslblest
LAN 3oî
blaliUs à celles Ae la Raciale. (Voyez au mot FlCdÎDE. ) On
Îourroit les manger comme le pourpier. Elles sool annuelles.
iC MiLTKdeLourelroparoit devoir être réuni à ce genre. (b.J
LANGUETTE. Membrane Irès-mince cpi'on remarque
an sommet de la gsUm des feuilles des Graminées. Onl'ap-
pelleaussiLiNGULLE.EUeestouculière, oudéchiréeiouvelue,
ou formée par des poils, (B.)
LANGUETTE. Parlie saillante des coroUes des JUun
SEMIFLOSCULEDSES. V. Ce mot. (B.)
LANGUETTI. Nom italien des Mabches se codteau
{saUrt vagi'iia ). (^DESM.)
LANGUIRÈ. C'est, en Norwége,Ie Guillemot. Voyez
l'article de cet oiseau, (s.)
LANGURIE, Laagura, Latr., OHv. Genre d'insectes, de
l'ordre des coléoptères, section des létramères, famille des
clavipalpes, trilin dps érotylénes.
Par la forme des antennes, les organes de la mandnca-
lion et les tarses, ces coléoptères se rapprochent naturelle-
ment des érolyles et des triplai de Fabricius. Mais ils s'en
éloignent a raison delà forme linéaire de leur corps , et
c^est ce qui a déterminé ce naturaliste k los placer, du moins
provisoirement, avec les irogosïUs.
J'ai clabli ce genre sur l'espèce qu'il a nommée bicolore
et que M. Bosc a rapportée de l'Amérique septentrionale. Les
antennes se terminent eu une massue oLIongue, perfoliée,
comprimée, et formée par tes cinq derniers articles; l'eitré-
nitlé des mandibules est Lilide; les mlchoires ont au côté
îolerne une petite dent cornée, en forme de crochet, et ae
terminant par un lobe qui a la figure d'un triangle renversé ,
et dont le bord supérieur ou la hase est velue; le dernier
article de leurs palpes est un peu plus grand et ovoïde ; le
même, dans les labiauï, est aussi un peu plus grand et pres-
que triangulaire-, la languette est entière, presque en forme de
cœar et plus étroite que le menton; le pénultième article
des larses est bifide; le corps est linéaire, avec le corse-
let en carré long et bordé.
OMvier en a décrit et figuré trois espèces:
t." La Languhie bicolore, Languria Èicohrl Cal., tom. 5,
u." 88 , pi. 1 , fig. I. Elle «;st noire, avec le corselet fauve ,
à i'exceplion de^on dos qui est noir, a." La Langurietho-
■ACIQDE , Languria ihoractra , ibitl. pi. i , fig. a. Son corse-
let est ferrugineux, pointillé , taché de noir; les élytres sont
noires, striées et ontuscs. 3.° La Langurie de Mozakd,
toNguria Motardl , iiiid. , pi. t , fig. 3. Elle est rouge, avec le
corselet r^ns tachei, et les élylres noires et striées.
3o4
LAN
Ces trois empire es sont âe l'Amérique septentrionale. Mais
on trouve aux lades orientales deui autres espèces , les Iro-
gosîtes elongala ci fiUformis de Fabricius. J'ai reçu la pre-
mière de M. Alexandre MacLcay; elle est la plus grande de
ti>iiles celles qui me sont connuca, fauvci avec la lète et les
élytres d"un bleu foncé et les pâlies nôtres, (l.)
LANGVIRE, LOMGIVIE, LOMVIE, LUMBE-
Noms norwégiens du Guillemot, (v.)
L.\N{. Arbrisseau des Moluques. Ses rameaux s'allongeât
pour grimper sur les arbres voisins , ou s'enfoncer et pren^
dre racine eu terre; ses feuilles sont simples, alternes , lan-
céolées, allongées, pointues et enliéres -, les pédoncules sont
axilliilres et tnllores; les fruits aplatis, semi-lunalres , tc-
loutcs en dehors et monospermes. Toutes les parties de cet
arbrisseau, et priucipalement ses fruits, sont d'une amer-
tume exirâme. On s'en sert dans le pays contre les poison».
(B.)
LANIAKIUS. Nom latin du Jeak l£ BLàNC et du La-
tilEB. (s.)
lANIER. V. FacW!». Cv.)
LANIER BLANCHATRE. V<^. Circaète , Jeah ^
BI.AM . (B.) ^H
LANIER CENDRÉ de Erisson. C'est I'Oiseau Sau^|
Mahtin. r. Busard euuBL'SE. (v.) ^H
.JjANIER gris. Nom de la PLE-GHiÈcaEcaiSE, auxen-
firoiis de Niort, (v.)
LANIFERA de Pline , est rapporte au CoTO[JlsiEE(ff(M-
sypîiini ) , par Adanson. (lu.)
LANIOGÈRE , laniogerus. Genre de Mollusques établi
Îar Blalnvlllc dans la classe des Nudibrakches de Cuvier.
l est intermédiaire entre les Glaucus et les EoLiDEs. La
seule espère qui y entre a un pied peu apparent, quatre
petits lcntar;nles sur le dos ei des branchies latérales sur un
seul rang, (js.)
LANION , Lanio, Vieill. ; Tanagra , Lath. Genre de
l'ordre des Oisaiu^ syifains et de la famille des Colloriohs.
F. ces njols. Caractères : bec robuste , comprimé lalérale-
■neni, caréné en desiius, rétréci.vers l'extréniilê ; mandibule
supérieure crochue vers le bout, munie dans son milieu et sur
cbaque bord d'une dent tronquée etl'inférleure plus courte,
k pointe échancréc , aigui: et retroussée ; narines rondes ,
liordées <l'une membrane , ouvertes , situées prés des plu-
mes du rapistnim ; langue.... ; bouche cillée ; la première ré-
mige plus courte que la sixième ; les trobième et quatrième
LAN io5
les^us longues Ae tontes ; quatre «doigts, trois devant , ua
derrière ; les exlërieurs unis à la base. Les deux espèces
miftomposent ce genre se trouvent à Cayenne et au Brésil;
On ne connott pas leurs habitudes naturelles.
Le Lanion huppé, lanio aistatus^ Yieîli. Cet oiseau porte
une huppe rouge , de la forme de celle du roifelet rubis ^ et
qui s'élève da sommet de la tête ; l'espace du bec à l'œil
et le caplstrum sont jaunes ; le milieu de la gorge est roux ;
le ^ii de Taile blanc en dessous ; le reste du plumage , le
bec et les pieds sont noirs. Longueur totale , six pouces en*^
viron. Cette espèce , nouvellement découverte , a été appor-
tée du BAsil par M. Delalande fils , naturaliste attaché au
Musésm d'histoire naturelle.
Le L\NlON MORDORÉ , hmio atricapUlus , Vieill. ; Tana-^
gra atncajnUa , Lath. , pL enl. , n.® 809 ^ f. a , sous le non;!
de Tangam jaune à lête noire. Il a sept pouces de longueur
totale ; la tête , les ailes et la queue d'un beau noir lustré ç
le reste du corps d'une belle couleur mordorée , plus foncée
sur le devant du cou et sur la poitrine ; le bec et les pieds
noirs; les plumes dont cet oiseau est couvert 9 sont plus lon->
gués qu'elles ne le sont ordinairemetit, et en général efBlées
et à demi'^écomposées ; la queue est étagée^ et dépasse les
ailes pliéés de près de quinze lignes. La femelle est rousse
et n'a nulle trace de noir dans son plumage, (v.)
LANISTE, lanisles. Genre de Coquille établipar Denys
de Montfort p^ur placer le Ctclostome caréner d'Olivier ,;
Voyage dans T Empire Ottoman , qui s'écarte des utres. Ses
caractères sont: coquille libre, univalve, ombiliquée^ à spire
latérale parfaite ; tours contigus et à gauche ; ouverture en-
tlère^ en gueule de four ; spires d'accroissement se dessinant
en arrière.
Cette coquille vit dans les canaux de l'Egypte. Son dia->
mètre est d'environ un poUce. (B.)
LANIUS. C'est, dans Linnaeus, le ilom générique des
PiE--aRiÈCHES. V. ce mot. (v.)
L\NMATAN. Nom créole d'une espèce d'ÂMARANTaE
que l'on mange dans les Antilles en guise d'épînards. (B.)
LANNERET. C'est le mâle de l'espèce du Lanier. F.
ce mot. (s.)
LAHQUÀS. F. Galatïga. (d.)
lANSA. Arbre des Môluques , qui a les feuilles altemesy
ovales , pointues , entières et glabres ; les fleurs placées sur
des grappes simples , pendantes, latérales^ et dont les fruils
sonK des drupes ovoïdes , qui contiennent cinq noyaux
aplatis et anguleux. Cet arbre est figuré pi. 54 de V Herbier
XVII. '^o
3o6 LAN
d'Amloîne^ par Rumpkîas. La chair àt ses ternis , XtaHI
sa maturité , contient un suc laitenx et amer , qui tei^ les
mains en noir ; mais ensuite elle devient bonne il manger.,
et a un goût agréable. Quant aux noyaux , ils sont toujours
amers.
Correa dans ses Vues Carpologiques , Annales du Muséum ,
11.^55 , établit, sur la seule considération du fruit , que cet
arbre forme un genre qu'il nomme lansium et l'espèce hm-
sium domesticum. Ce fruit est une baie à cinq loges monosper-
mes , à écorce coriace , rude au toucher , revêtue intérieu-
rement d'une membrane, (b.) ^
LANSAC. Poire* d'automne , grandelette , arrondie,
glabre et jaunâtre, (ltï.)
LANSEÏO ou LANSETTO. Nom d'une Fauvette,
en Provence, (v.)
LANSETTO de la testo nigro. Dénomination proven-
çale de la Fauvette a tête ivoire, (v.)
LANSIUM. V. Lansa. (b.)
LANT. Nom du Zébu (petit bœuf bossu) au nord de
l'Afrique. V. l'article Bœuf, (desm.) ^ .
LANTANA. Gesner, Dodonée et Césalpin, nommèrent
ainsi la Mantiei9NE (^nburnum laniand)^ àcausequelesbran-
ches de cet arbrisseau sont très-souples et très -pli an tes (^di
hntisini rami), Césalpin voit en cette plante le rhus coriarium
de Pline et de Théophraste. Dalechamps pense que c'est le
splrœa de ce dernier. Linnaeus a transporté le nom de lavr
tana à un autre genre déjà nommé camara par Plumier. Les
botanistes ont suivi ce changement. V, Camara. Lorsque Lin-
nœus fQrma son genre lanJtana , il y rangeoit quelques plantes
qu'il a rapportées depuis dans les genres buddleia , varroniati
spielmannia ou oftia. (LN.)
LANTANIER. Synonyme de Latanier. (b.)
LAN TARD. C'est le Rondier lantanier. (b.)
LANTERNE. Coquille du genre des Myes , la mye
tronquée, (b).
LANTERNE DE SÛRETÉ. T. Lampe de suketé. (ln.)
LANTERNE ROtJCiE. Un Champignon , le Clathre
CANCELLÉ ( claihrus cancellaius ) , porte ce nom. (desm.)
LANTOR. Espèce de palmier cité parJ.Bauhin ; c'est
peut-être le même que le Lontar des Indes dont le nom
seroit altéré, (ln.)
' LAN-TSAO et TA CIM. Noms donnés , en Chine , à
TIndigo (^indl^ofera tinctona y h.), y qui est dans ce pays
I. A O
et ta Cochinchine l'objet d'une grande culture.
4]u« les feuilles de cette pbaie macérées avec un peu dectiaiix
Éienl l/'»(%a employé dans toute l'Asie et dans loule
rope poar teindre en bleu , en vert ou en poarpre. (ln.]
ANZI. Nom arabe des AMAtfDEs. (LN.)
AO-CHU-LAC. Nom chinois de I'Acanthe afeijille
lOUX {acanthus ilir.ifuUus , L. ). On a une espèce voisine,
qui croit le long des fleuves. C'est le cay-ô-ru des Cocbin-
chlnnis. (ln.)
LAOMÈDÉE, iaomedea. Genre de polypiers établi pac
Lamouroui aux dépens des Sehtulmres. 'Ses caractères
sont lessulvans: polypier phyloJ'de, ramcun; cellules slipl-
tées, ou substipitécs, éparses sur les tiges et les rameaus.
L'auteur précité, dans son excellent ouvrage sur les poly-
piers coralllgènes tleiibles, rapporte neuf espèces à ce genre,
dont les deuï plus communes sont ;
La LaoméhÉe DiciiOTOME, Sertiihria diirholoma , Lion.,
dont la tige est dichotome et géniculée, dont les cellules
sont rampanulées, les ovaires axillaires et portés swiiespé-
àoncuia contournés. Elle est figurée daos Ellîs, pi. la, A cl C;
on la trouve dans les mers d Europe. F- pi. I' i5 de ce SIct.
La Laomédée oÈNiCtJLEE a la lige géolculée elinlerrom^
pue ; les ovaires ovales tronqués et portés sur un pédoncule
contourné. On en volt la Rgure dans EllIs, pi. la , b. £.
Elle se pCche dans les mers d'Kurope. (B.)
LAON(i-FU-SU. Plante culllvée en Chine , et qui y croît
aassi sponianément. C'est une espèce de Bacchante {t'ar.-
eharii Diosrori'dis, Linn). Elle est tonique et céphalique. (ln.)
LAONG-NHAN. Nom donné, en Cochinchine, au Lon-
CAN. espèce de Lï-Chi. T. Cw-bai et Litchi, (l-k.)
LAONOTHON, Nom qui paroft avoir été donné autre-
fois, par les Africains, au Taminieb (tomnuï rommunts),
^ (LN.)
LAOUQUETO, Nom languedocien de la Loche, (desm.)
LAOOZETO. L'ïVlouette des bois, en Langnedoc.
(desm.)
LAOUZO. Nom languedocien de toutes sortes de pierres
plates et minces , propres à couvrir les malsons et à rem-
placer les tuiles. De ce nombre sont les ardoises et les laves
en tables. Les Languedociens disent aussi bleslo et/azo, et
nomment lauzîern , laiero , les carrières où l'on exploite le
hiouui , écrit ici comme on le prononce dans les dialectes du
Midi. Noire département de la Lozère ou Lauzère , ou plu-
tôt Laouïcro, doit son ooo^ i one soric d'ardoise qu'on y
3o8 T. A P
exploite et qui recotirre ou fomie plusieurs sommités de ce
Îroupc de montagnes qui porte spécîaiement le nom 4e
^ozcre. Laouzo et ses dérivés ont pour racnffe le moi latin
las/rumy presque conservé daxn ritalien lasinaj désignant tou-
jours la même chose. (tN.)
LAPA. Nom espagnol des Patelles, (oesm.)
LAPA. V. Lappa. (ln.)
LAPAGERIE, iapagerîa. Genre de plante de Thezandrie
monogynie et de la faïuille des Asparaggïpçs, qui offre pour
caractères : une corolle monopétale, à sIk divisions égales et
dépourvues de glandes; point de calice; six étamhies; un
ovaire supérieur , surmonté d -un style à stigmate trilobé.
Le fruit est une capsule uniloculaire | ce qui est si revar-
'quable qu*il est difficile de croire que ce ne soit point par fef-
-fet d^un avortement quMl n^y en ait pas trois comme dans les
autres AsparagoÏdes. V. ce mot.
Ce genre ne contient qu^nùe espèce , qui croit an Pérou,
*et qui est figurée dans le Species Florœ perwiaruz et chilensis
de Ruiz et Pavon.(B.)
LAPAS. Synonyme de Lapathon. V. ce mot. (ln.)
LAPATHON ou LAPATHUM. Cette plante tics an-
'ciens est placée par Tkéopbraste au rans des herbes ali-
îmcntairesy et il la compare à la Bette. Le lapatboit, suivant
Dioscoride , est ainsi nommé d^un verbe grec qui signifie ^*a-
lequél
rumex est synonyme de lapaLhum , en recOnnoît de sauvage
et de cultivé. Il y a, en outre, Voxylapathum^ Vhydroiapaihumti
Vhippulapathwn. V. ces mots. C'est parmi nos espèces de Pa-
tiences et d'OsEiLLES (r^mea;, Lin n. ) qu^on a cherchée
reconnoitre tous ces anciens lapaihum , ce qui paroît d'accord
avec la vérité. Dans ce nombre , le lapaihum cuiihéAts anciens
est très- probablement notre Patience (^ rumex paiientia)^
plutôt que r£piNARD. C. Baubin classe sous le nom de lapa-
Mium^ les diverses espèces àé rumex qui n'ont pas la saveur
aigrelette des Oseilles (aceiosa) , ce sont les Patiences des
modernes. C'est aussi dans ce nombre qu'il place Tépinard,
le cbénopode bon-hcnri, le beiidel osar à' Egyipie , espèce d'as-
clépiadée. Après lui, on a nommé les rbubarbcs, lapaûium^
ainsi que quelques arrotbes {airiplex) et plusieurs persi-
caircs.
L A P ao9,.
Le genre lapaUmm de Tqomefort comprend les espèces de
nmiexâe LiilDseus, doDtles iroispièces du pérîaBthe faisan^
fonction de calice, ont chacune un tubercole. Les autres
forment Taii^^/b^a, T. (LN.)
LAPEYROUSIE , lapeynmia, Sdus-arbrîsseau, à feuilles,
éparâes « lancéolées , légèrement pubescentes, et à fleurs jau-
« nés ) terminales > solitaires et sessiies , qui faisoit partie des
OsBfiTilS de Linnœus , mais que Thunberg en a séparé sous
la considération que sa fleur n^a pas de demî-fleurons 9 et ses
semences , d'aigrettes.
\âailaftfyroude croit au Cap de Bonne-Espérance.
Un iMitre. genre avolt élé établi sous le même nom dans les.
Méi^oiros de T Académie de Toulouse ; mais il est peu distinct
des GXAY£ULS. C'est actueilement le genre Anomathèqi7£
d'Aiton. (b.)
LAPEREAU. Petit Lapin de Tannée. V. T Histoire du
laim^ à Tarticle Lièvre. (d£SM.)
LAPHIATI. Couleuvre du Brésil, (b.)
LAPHRIE, laphria, Meig., Fab. Genre d'insectes, de
Tordre des diptères , famille des tanyst ornes, tribu des asili-
qoes 4 distingué des autres genres, formés, comme l|)i, aux
dépensde cerai àei asiles de Lînn^us, par les caractères sul-^
raila : tarses à deux crochets et deux pelotes ; antennes de la
longueur de la tête , de trois articles , dont le premier plus
long que lé second , et le dernier presque ovale , en forme de
palette , sans soie à son extrémité ; abdomen presque ovale ,
ou presque cylindrique , rétréci insensiblement vers sa base ;
pieds.rolwistes ; jambes postérieures arquées. s
Degeer a divisé le genre asile en deux familles; les antennes,
dans la première , sont terminées par une palette allongée ,
sans poil roide au bout; les espèces delà seconde famille en ont
on plus ou moins long à leur extrémité. Il rapporte à la pre-
mière . six insectes de la Suède, et qui, à T exception da
ilemier , sont du genre laphrie: celui-ci est un dasypogon.
La Laphrie bourdon, laphria Bomèylius, L« ; gibbosa^
Fab.; AsilusBomhylius^ Deg.,//35ec/., tom. 6^ pag. 238, pi. i3,
fig. 6, 7. Elle est une des plus grandes et ressemble à un bour-
don. Son corps est noir , velu, avec des poils d'un gris blan-
cbâtre à Textrémité postérieure de Tabdomen et sur la tcte,
et les ailes teintes de brun. Elle est rare en France.
LaphRIë dorsale, laphiia dorsalis ; L. ephippium^Va}}.;
Asilus doi^alis^Deg. ihid, pi. i3, fig. 9. Elle est noire, avec
l'extrémité postérieure ^ corselet couycrlc de poil? d ug^
jaune verdâtre.
3io L A P
LAPHftiE JAums , îaphria flooa , Fab. ; AsUusflaçus « Lfam:
Deg. ihid, pi. i3, fig. lo. Son corps est noir, velu, avec des '
poils blanchâtres sur le corselet, et Tabdomen couvert de
Eoils d'un roux jaunâtre ardent ; les ailes sont nuancées de
run , et les balanciers sont jaunes.
LaphrIE rousse, iofhria giha^ Fab.; AtUusrkfus^ D^g*?
ihid. pi. i3, fig. i5. Elle est noire , velue, avec les ailes noi-
râtres , et des poils d^un roux ardent sur le dessus de Fab-
domen.
LapuRIE BORDEE, Iaphria marginaia^ Meîg. , Fab. ; AsUus
marginatus^ Linn. ; Deg. i^ûf. pi. 1 4» fig. i* Corps demi-
velu, noir; ailes brunes; balanciers jaunes ; àts poils jau-
nâtres sur les incisions de Tabdomen. J'ai trouvé quelque-
fois cette espèce aux environs de Paris , sur les feuiiles des
haies.
Laphrie borée, Iaphria aureaj Yah. y Goqaéb, , lUustr,
Icon. insect. , dec. 3, tab. aS , fig. 9. Elle a dix lignes de Ion»
gueur; tout le corps et les pattes velus; les antennes et la
trompe noires ; la tête couverte de longs poils d'un jaune
doré ; le corselet brun, avec des poils de la même couleur;
Tabdomeubrun, avec l'extrémité des anneaux bordée en des-
sus d^ poils d^un jaune doré ; les ailes d'un brun jaunâtre le
long du bord extérieur; les pattes brunes, couvertes de poils
jaunâtres.
On la trouve en Europe , aux environs de Pans, (l.)
LAPI A. Arbre des Moloques , dont les rameaux sont garais
de feuilles alternes, simples, ovales, lancéolées, pétiolées,
glabres et finement dentées , et les fleurs blanchâtre, pé don-
culées , disposées aux sommités des rameaux , de manière que
les unes sont latérales, et les autres terminales. Ces fleurs ont
un calice à cinq divisions ; cinq pétales ; un grand nombre
d^étamines; un ovaire supérieur qui se change en un fruit
oblong, pentagone 5 à cinq loges, s'ouvrant en cinq valves,
et contenant dans chaque loge une semence oblongue et com»-
primée, adhérente à un placenta central. (B.) *
LAPI DIFI CATION. Ce mot exprime le passage des par-
celles de matières incohérentes à Tétat de corps solide et
pierreux^ parle moyen d'un liquide chargé de molécules ter-
reuses qu^il tient en dissolution, et qui, en se cristallisant
gans les interstices des petits corps incohérens , tels que des
drains de sable ou des graviers, finissent par en former les
masses solides qu'on nomme grès et pouddingue.
On voit tous les jours s'opérer ce genre de lapidificatioa
dans le mortier de plâtre ou de chaux qu'on emploie dan&
L ,V P 3,.
les conslruclîons , et qnî n'actjuiert sa grande dureté qua
par la crisl^llUaiion de ses molécules et un commence-
ment de combinaisou chimique avec le sable quarz.eux qu'on '
y mêle.
Saussure a , pour ainsi dire , pris la nalure sur le fall ilaiis
la prompte lapidiGcalion des sables du dC'truIt de Messine.
£n peu de Icnips, ce sable , apporte! par les vagues, secon-
reriit en un grès solide qu'oD enlève pour les usages ordi-
naires , et qui est bienlâl remplacé par uii nouveau gri^s qui
. se furme de la même manière. ItulTon cite d'autres excmjdes
semblables sur les eûtes d'Espagne.
Mais il ne faut pas croire que ces fails arrivent partout;
ils tipuneul à des causes locales ; et ce n'est pas seulement ,
comme on l'a dit, la matière glutineuse des animaux marins,
mêlée avec les molécules calcaires suspendues dans les eaUK
delà mer, qui opère cette consolidation du sable; car, siceU
^toit , on verroitle mâme efTet avoir lieu sur toutes les côtes.
11 paraît donc que cetic lapîdiGcation est due à des èma-
Ions souterraines analogues aux émanations volcaniques ,
fournissent le gluten pierreux de ces grès. 11 en est de
téme de la formation &e.ssiltjD dans les couches de craie , et
des agathes dans les coulées de laves. La matière pierreuse
de CCS corps siliceux u'esistoit point toute formée, ni dans
la craie , ni dans la lave: elle est le produit de la combinai-
son chimique de divers fluides gazeux. (P\T.)
On peut citer encore comme un exemple de ce genre de
lapidlflcaliun , les pouddingues des eûtes de la Guadeloupe,
dans lesquels on a découvert des ossemeiis humains; les sa-
bles qui donnent naissance à ces pouddingues, sout composés
de particules de tonte nature, souvent même de fragmens
de coquillages, de coraus et d'autres zoophytes unis et soudés
les uns aux autres par un ciment imperceptible elargilocal-
calre, dout la naissance est due à l'inËliralion insensible.
Nous ne croyons pas que cette lapidificalion doive flre re-
gardée comme produite par des émanatious souterraines,
analogues aux émanations volcaniques, comme le suppose
M. Pairin. 11 n'est pas impossible au contraire que la matière
animale et les sels dissous dans l'eau de la mer n'y cod-
eourenl jusqu'à un certain point, idée cependant à laquelle
On voit que le sens attaché ici au mot lapidificalion n'est
pas celui que lui donnent la plupart des minéralogistes. Ou
entend par là, souvent l'acte de la conversion d'un corps
organisé en matière pierreuse; c'est ce qu'on exprime aussi
par le mot Péthification. K. ce mot. ^i.».)
' ' PILLO. V. Rapillq. (patO
3ii L A P
LAPIN. Mammiftre rongeur du genre des LiÈVBts ( K. ce
mot ) , très-voisin de ces aulnianx par ses formes , sa taille
et ses couleurs , mais qui en diffère essentiellement par ses
habitudes, (desm.)
LAPIM. Nom vulgaire d^une coquille du geqre des porce-
laines , cypraa sUrcoraria. On la nomme aussi Porcelahœ a
9EC DE LIÈVRE. (DESM.)
LAPIN D ALLEMAGNE. Mauvaise désigtiatioii de \i
JUarmotte souslir. V. ce mot. (s.)
^ LAPIN D'AMÉRIQUE. L'Agouti proptement dît z^
reçu ce nom (Brisson, Règne animal), (desm.)
LAPIN D AROÉ. V. Kaîïguroo d'Aroé. (dèsm.)
LAPIN DE BAHAMA. Cestun des noms donnés au
cuadrupéde placé dans le genre des mamtoUes^ sous le nom
de M0NAX9 et qui se trouve dans la Virginie , le Maryland ,
la Pensylvanic et les îles Bahama. (besm.)
LAPIN DU BRÉSIL Dénominalion appUquée mal à
propos à plusieurs petits animaux de T Amérique méridionale ;
c'est , dans Brisson ei Marcgrave , la désignation spécifique
de r Aperea , qui est la souche sauvage du Cobaye ûocaoN-
]>1nde.
Le Lièvre tapiti porte aussi ce nom. (s.)
LAPIN CHINOIS. Fausse dénomination appliquée vul-
gairement au Cochon d'Inde, (s.)
LAPIN DES INDES. r.CoBAYf Cochon-d'Inde. (desm.)
LAPIN DE JAVA (JMus ieporînus, Lion.; Coina aguti^ v3Lr.
teporina, Gmel. ; The Jaoaliare^ Catesby , Carol. tab. 18.
L'animal ainsi désigné ne paroît pas différer de FAGOUTr.
F. cet article, (desm.)
LAPIN ou LIÈVRE DES INDES d Aldrôvànde. Il
paroît ijue c'est le Gerbo ( d/pus gerboa, ). Voyez Gerboise,
(desm.)
LAPIN A LONGUE QUEUE.Quelques voyageurs ont
appelé ainsi le Lièvre tolai. V. ce mot. (s.)
LAPIN DE NORWÉGE. V. Campagnol lemming.
^- (DESM.)
LAPIN RUSSE. Voyez L'espèce du Lap^n , à l'article
Lièvre, (desm.)
LAPINE. Femelle du Lapin, (s.)
LAPIS. Mot latin qui signifie pierre. Les apciens orycto-
graphes ont décrit sous ce nom , qui prend quelquefois chez
eux la signiûcalion de terre , beaucoup de substances miné-
rales diverses dont les plus intéressantes seront indiquées
aux articles Pierres, (ln.)
LAPIS LAZULl et LAPIS ORIENTAL.
, remarquable par sa belle con-
li dans les arts. f. au oioiLa-
LAPIS,
Subataare minérale précîe
leur bleue d'azur et son emploi
ZULITE, (LN.)
. LAPIS BOLONIENSIS. Ce nom a été donné à de>
fpjsiles du genre des Beixhmtes (uesh.)
^^lAPIS-COMENSlS de Pline. C est la pierre ollaire,
' ' r ani environs du lac de Côme , en lialie, et dont
H lail encore des vases et des pois comme au temps de
Bnaluruliste. foyetT/nc, Steatite. (LN.)
^ LAPIS CORVINUS. Divers orydogra plies onlappeU
'~ i des BtLtMMTES et des (JRVPSri'ES. (desb.)
kLAPIS CUCUMEKIMJS. Ce nom a élé donné i des
intes dOuasins pélririés, par quelques oryctographes.
(desm.)
►•LAPIS FULMINANS. K Lapis fdlmineks. (desm.)
^•LAPIS FliLMlNEUS {pierre dejaudre^. Les Bélem-
onl quelquefois reçu ce nom. (desm.)
L LAPIS FUNGIFER. K.Fosr.iTEs. (desm.)
t LAPIS FRUMENTARIUS {piWre defromi-rU'iie Lan-
glus. Ce sont des Nummolites. (desm.)
LAPIS GL/VNDARIUS. On a nommé ainsi \es poinUs
d'oursins fossiles, dont la forme est raccourcie , renflée et en
brme de gland, (ots».)
f LAPIS ISIDIS. L'un des noms des Omisiss pétrifiés.
I^Ly^CLRIL'S. (des»i.) hi
tJaAPiS JUDAÏCUS. Les Pointes d'oubsins fossiles
ire reçu ce nom. (desm.)
LAPIS LYxNCURII ou LAPIS LTNCIS Çpierrc de
x). On 3 prétendu que l'urine des lyn.i se cbangeoil eu
et l'on a regardé comme telles des Bélembites.
(desm,)
ttAPIS NUMMULARIS. f'.NcMMULMBE, Porpite,
Tic. (desm.)
>■ LAPIS OSSIFBAGUS. F. Ostéocolle. (desm.)
( LAPIS SERPENTIS. F. Ammonite, (desm.)
' LAPIS STELLARIS. F. Astrée ei Asthoïte. (hesm.)
l 'LAPIS DU VÉSUVE. Parmi les maiiires rejeiées an-
•nnement par le Vésurc et qui ne paraissent pas avoir
iTonvd l'action liquéfiante du feu 1 on trouve nne . 'substance
Tin beau bleu d'azar, qui recouvre comme une eroùle la
■rfacc de quelques roches qu'on rencontre ani environs du
l Somma. Les roclies stir lesquelles on trouve ce inpls,
^ifînt beaucoup par leur nature, les unes sont calcaires : à
I
L A n
it /appa a été dooM à divcrsu pUmes remarqaakl» p-r
leurs nears ou leurs truîls kén&^ île poinieS-Telkasont les
Bakdames, lei L.tMPouaDEs, des Cavcalides, U Cia*^
CEE LlTtTlASE, les ObATERO^S, cIc. LOnOPORDE A FECIL-^
LES KUKDKs, OU iierardia de Ylllar» , l'a egalemeol re^a j
parce que quelques auteurs l'ont prit pour lu
•OMM de Pliae. Ces deux derniers noms ont s
Tourneron , Varcliam k lÀua^ms , pour désigner le mim
genre , celui des Bardauls. V. ce mot (ls.)
L.\PPAGO. Le v.fsétal cité par Pline, ainsi .
et le mollugo diimâmeauleur, sont placésjpar lui dans le mânt
groupe et comparés entre eox. Ces piaules se coDTÎennei
par leurs feuilles irës-rudes ei scabres. Le lappa^o , selon Ai
guiltara , pourroit être la ViKONiQce a r£tiLLE£ ds lieriu
{Vtmn. hed/ntfolia') ^ ou suiranl Ct-ulpin un GAlLUbT, prth
Lablement une des variétés dn Gaili^t blanc {Galium me'
Iiigo) ou du Gkateso^. h'iàrpp'^hyon de Théophraste est r>
Îardé comme le /f^y»]£ode Pline ou comniera/fa/'ine du mâiaa^
\uniphius a nomme lappago d'Amhoùie (Amb. 6, t. aâ, fig. i
une plante qui , dans le species de Willdenow , se trouve rapi
rortée au Lappulier bartramie (_ Tiiumjetia bariramia) et à
UrènelobÉE, surTaulurité de Reidtard.
Le genre lappago de Schreber, fondé sur une graminée Hi
gfute eenc/irus de LinnKus, fut crée avant lui par Adansoa||
qui le noiiioie nazia , et par Muller qui l'appelle tragus.
Lappague. (ls.)
LAPPAGUE, /n/jpvjo. Genre de plantes de la Iriandrîfl
digynie , et de la famille dc!^ graminëe^, qui ne renfcrm
qu'une espèce , faisant auparavant partie des Baci^S , sot
le nom de rue/* mgrofipe.
Ce genre offre pour caractères : une balle calJeinale de troî
valves, renfermant quatre fleurs toutes bermapbrodiles,
ayant une corolle de deux valves renversées. V. Tra&us.
La Lappague est annuelle ; ses ifpis sont ovales , Iré
primés; ses balles sont garnies depoilsépineux, inégaus.l:
se trouve sur le bord de la mer, dans l'turope méridioaail
On la cultive dans nos écoles de botanique, (a.)
LAPSANA. r.LAMPSASA, (Lfs.)
LAPPSKATA. Nom suédois du Merle de roche, (v.) j
LAPPSKATAOLYCKSFOCiELlSomsuédoîsduGEia
BORÉAL, r, ce mot. (V.)
LAPPULA. Diminutif de lappa. Pline l'emploie ponf"
plusieurs plantes à fruits hérisses, que l'on croit être des
espèces de raucalides; l'une d'elles, l^lappulocanaria^ est rap-
portée aussi à l'AiGREMOtNE par Adanson. Plusieurs «spj'
L A Q 3i7
de Cavcalides ont élé décrites et figurées sous les noms âe
Itippitla et de lappa , avant C. Baubin qui les a réunies toutes
sons le nom cainiuun de rauralis. On a encore le myosuUs tap-
pulatiui cstappi-lé iappula nislii:onim. C est long-lcmps après
C. Baahîa que l'iukenel nomma iappula deux plantes à fruits
hérissés, l'uoe d'Amérique, l'antre des Indes orientales, con'
sidérées toutes deui comme des aigremoines par Pelîver,
Sloane et Rni. Celle d'Amérique forme legenre triumfetîa de
Pliimier que Linn^pus adopta, en y joignant ensuite la plante
de I Inde dont il avoil jfait son genre lartiamîa que Gœrtner
Knserve ainsi qtse Lamarck. V. Lappui-ieii. (ln.)
LAPPULIER, Triumfella Genre de plantes de la do-
caodrie monogynie , et de la famille des tiliacées, qui
éseote pour caractères : un calice oblong, caduc , de cinq
lîoles relues en dehors, et concaves à leur sommet; cinq
laies linéaires , coocaves, obtus, arlslés sous le sommet;
iviron seize étamloes : un ovaire supérieur, arrondi, velu ,
l'inoDté d'un style filiforme , à stigmate simple ; une cap-
sule globuleuse , hérissée de tous cûlés de pointes crochues ,
qu^drilocolaires , évalues ; chaque loge contient deux semen-
ces à radicule supérieure.
"" Ce genre renferme une quinzaine d'espèces , dont les feuil-
s sont alternes , plus ou moins lobées et dentées , et dont:
ks llenrs sont axillaires. La plupart sont des arbrisseaux ori-
maires des parties les plus chaudes de l'Asie et de rAmérî'
. Quelques-unes de ces plantes sont annuelles. Parmi ce?
niëres es! le Lafpl'LIEr bartramie, dont Linnœus avoic
un genre , qu'il a ensuite supprimé , que Gartner vieuC
e rétablir, sous la considération que son fruit est formé de
krois à r|uatre petites coques hiloculaircs, et ses semences ad-;
Biées aux parois des coques. F. au mot Bahthamië.
La plus anciennement connue, et la plus commune des es-
técesdecegenre, est leL^ppCLiEit siNUÉ, TnumfeUa lappaloy
,i est un arbrisseau de quatre à six pieds de baut , À feuilles
■presque en coeur, sinuées, et mâme laciniées, reloulées , et
iHeurs sans calice. 11 crohdans les Antilles, où il est regardé
comme astringent. Il se trouve aussi il l'Ile-de-France, où on
se sert de ses tiges pour fabriquer des paniers , et où on en
a tire , par le rouissage , une filasse qui a donné de très-beau
et bon El. (B.)
L\P-TZOY. Nom chinois du Gaos-BEC asiatique. V. ce
mot. (V.)
LAPWING. Nom anglais duVASNEAn, Tiingavanellai.
(nESM.)
L.VQUE RÉSINR, Au moyen d'une dissolution de la la-
que daii( une eao bouillante chargée de soude , od obtient sa
L A R
l'eauployer ii la teintare : cVst ce qae
■*..«M«*r< Ltunaeus donne c? nom au Gibbon, singe
.* v'^SA.xb». ^'. ce mot. (desm.)
A i>4>ft • anmJa , Léach. V, Cyahe. (l.)
%^k»Àob . 'Mena. Genre de plantes proposé par Au-
^^^-^ «iiUii'v» pour placer UStellaire aquatique.Scs
^ . . ^c^ >«'a4 . calice à cinq dirîsîons urcéolé , à sa base ;
^ 4^"^ .>ilides et périgynes ; dix étamines périgynes ;
^««^HtuUire et polj-sperme ; capsule s'ouvrant au som-
. ^\ fSàiiie:». (B.)
\.«.\;.>- .Niik^iauce huileuse , grasse , renfermée dans les
^> ;^i ;i»su cellulaire sous-cutané de plusieurs quadru-
^.v . .K«ia cpaisse» comme les diverses espèces de cochons y
^■^ . 0 .'Uitut&osy V hippopotame f Véiéphaniy les morses^
^m^o^^ . ^c» piques et les t:àacès. Le lard est plus ou mong
^.^ « <40u le» espèces et les circonstances de la vie de cha-
^^.. .HÀi«i%lu , il est moins remarquable dans les déphans , les
..«»% '«A»« les ^oyues, que dans les autres espèces; mais cette
w ^t ai^ouse est assez commune dans tous les animaux
^•^.\>. .\ peau dure et presque nue, qui fréquentent les
. «^v. i^ii vibî^orve même que les oiseaux aquatiques et les
s < >>04u aboudent en matières huileuses ou graisseuses. Il est
..i 4)uo le séjour dans les lieux aqueux gonfle le tissu
.«taiiv « le rond spongieux , et que la transpiration étant
. tco par l'humidité, le surcroît de l.i nutrition se dépose
•%.. v^x cellules de cet organe. Lies hommes qui habitent
.«M-. '«'^ lA'^ions humides et froides de la terre , deviennent
«>v^> iv>ic j;ra« pour la plupart.
c Uul do cochon produit le sain-doux, et celui des céta-
'huilo do poisson avec le blanc de baleine {Consultez les
./>slcs Gav\5^E et Cetacé). Le lard n'est pas seulement
vSn' mms U peau , mais encore dans les interstices des mus-
>>y 1\ms los animaux poumis de lard ont le> fibres gros-
\\-« . K« CtXAÎr dure et de difficile dii^cstion : les sens du tou-
«V » "*" *K^^'^* *^' ^^ ** '^'^ ^*^^ obtus . le ventre çras : leur ca-
:iy\\\ N^N» u>% lino À la voracité et a une bnitalc in tempe-
swx .1 \«\ l,^ wvnvf^r . le K^irc et racle de la génération. L é-
^Sk»x\* liw mi*mx^ «0 tAÎt pas exception a cette règle. Il en
■ «v «^N*iH\r t^i^* .vvv.^o\ ;»^nAt?qnes. ilspeo%-ent s'engraisser
V'Vv»M \ 1 *>*t^^»«c *\f' U vi ine-porto et do foie est extré-
^i, »\i \K^«v* ,r>»i»M«* -"^rt ^^ iri'îiisse dans toutes \^s espèces
V"^^'^' * *'* ^«*^«^ t»j^,sV-\ . «ri-^iseanv. et dansions les pois-
^ > \ >^ )H«iT iA|^i^« ^V <A«v. in<cricar^ une sécrétion Lui-
L A R
3,9
leuse du sang veineux qui s'opère dans le bas-venlre chei tous
ces anintaïu. (virey,)
LARD. C'est uo des noms marchands d'une coquille du
genre Rocher, le Rocher a clous ou hkRuà {Mukx mehn-
geiia). (desh.)
LARD (PiEHRE DE), Spetk-slein. C'est une Stéatite.
On donne aussi le nom àt pierre de lard k celle dont sont faits
quelques magots de la CKînê : c'est le hild-siein des Alle-
mands. }■'. Pierre de lard, Stéatite et Talc, (pat.)
LARD ELLE ou LARDERELLE. Noms vulgaires de
la Mésange CHAKBONMÉHE(Paruîma/or). (desm.)
LARDENNE. Un des noms vulgaires de la Mésange
CHARBONNIÈRE. V. MÉSATtGE. (V.)
LARDERA. C'est, en Savoie , le nom de la Mésange
BtEITE. (V.)
LARDERICHE. Dénomination vulgaire de la mélange
charbonnière en quelques cantons de la Irance. Vay. au mot
Mésange, (.s.)
LARDIÈIRO. C'est , en Languedoc, la petite Mésakge
BtEUE. (DESM.)
LARDiER. C'est un des noms de la Mésange char-
BONNIËIIE. (s.)
LARDITE. On a quelquefois donné ce nom à Aes pierres
qui, par leur aspect et la disposition de leurs veines blanches
«t rouges, avoient quelqne ressemblance avec dii /art/. Dans
les montagnes du Forez, on trouve assez fréquemment des
morceaui de quarz qui présentent des acctdcns de celte na-
ture. Il ne faut pas confondre ces /ardiles avec \i pierre de lard ,
qui est ou une atéalite ou le bildslein. V. Talc, (pat.)
LARDIZABALE , /ardiioba/u. Genre de plantes de la
diodcie monadelphie et de la famille des ménispermoïdes ,
qui a pour caractères : un calice de six folîoti;s , dont trois
«stérieures plus larges; six pétales plus petits que les folioles
du calice ; dans les ileurs mâles un pivot cylindrique portant
six anthères biloculaires; dans les (leurs femelles six étamines
stériles à filaniens distincts ; trots ou six ovaires à styles nuls
«t à stigmates capïtés et persistans ; par chaque ovaire ,
une baie oblongue, acuminée, charnue et à six loges.
Ce genre renferme plusieurs arbrisseaux volubles , munis
de vrilles vers leur sommet, dont les feuilles sont deux fois
ternécs , portées sur un pétiole renflé à sa base, et dont les
fleurs sont disposées en grappes axillaires , simples et pen-
dantes. (B.)
LARDOIRE. Nom vulgaire de la Mésasce bleue, en
■Pro»ence. (v.)
3îo
I. A R
aand
1
LARE. Ce oâiDctl appliqué, dans £'j^on, aux Goela
par divers auteurs, àla Mo(iErrE,au\ lhnosD£LL£s
au NoDDl et au Phalaropi.. f . ces mois, (y.)
LAKËX et LARGA. Aucicns noms corrompus du Labii.
y.ce mot. (LN.)
LARGE ^auconoeiie). Un oiseau de vol fait Lauoe qaand
il écarte les ailes ; t 'est ua signe de force et de santé, (s.'
LARGE-DOIGTS. Les ANOL(s(/flceWupn«c<>>uAi,Li
portent ce nom dans nos colonies d Amérique. (DE6M.)
LARGHËTT.V Un des noms Italiens de I'Ivraie rirac<
(LN.)
LARIK. Les botanigics modernes ont donné ce nom au
mélèze ; mais rien ne prouve que cet arbre soil le iaiin ou
larei. de Pline ; ses commentateurs n'ont pas voulu prononcer
pour l'afBrmative , quoiqu'ils aient tous décrit le mélùzc
comme le Laiux. H n'est pas aisé de prouver sous quel nom
Us Grecs ont connu le larùe de Pline cl notre mélèif. Le
peu<:e de Théopliraste pourroit bien être cependant l'oDe
et l'autre plante- Ou peut conclure seulement de ce qu'a dit
Pline du laiix 1 Thcophraslc du peuce , et leurs commcD-
lateurs du MÉLÈZE, que ces trois arbres sont des arbres ré-
sineux de la miïme famille. Le tarin, dit Pline, ne doi^ae
point de cbarbou, et au feu ne brûle pas plus qu'une pierre.
Cependant il ajoute qu'en Macédoine , le luric mâle brûle ;
mais que dans le taiix femelle tout résiste au feu , excepté les
racines. Ces fables et plusieurs autres épar.ses dans sa des-
cription , ne permettent pas de recoonoiire de quelle pLante
il parle.
Le genre Larix de Toumefort, confondu par Linnseos
avec les pins, et rétabli par quelques botanistes , renferme
le Mélèze et le Cèdue du Liban, (ln.)
LARK. Nom anglais des Alouettes, (uesb.)
LARME. On donne ce nom à des gouttes d'un fluide qiù
sort de l'œil del'bomme (et de quelques animaux) lorsqu'il
est affecté de douleurs physiques ou morales , ou quelquefois,
au contraire f lorsqu'ilestdansla joie, f . au mot Homme.
Ce mot s'applique aussi , par comparaison , aux sommes
et aux résines qui se coagulent sur l'écorce des arbres qui
les produisent, ainsi qu'aux extravasions de sève qui ont
lieu dans quelques plantes , suriDut dans la vigne nou-
rellemeni taillée. Les larmes de la vigne ont joui et jouis-
sent même encore, dans quelques lieux , d'une grande
célébrité. Mais comme leurs propriétés se réduisent en dé-
finitif k celle de l'eau pure , on se dispeuera de les men-
tionner Ici. (b.)
L A R
Larme de christ, r. Larmille. (ln.)
I-ARME DE JOB. V. au mot Labmillk. (b.)
L(\RME DE JOB et ARBRE DE VIE. Oq a dount;
autrefois ce nom au Stapuylier à feuilles ailées , donl lea
Î raines dures, coriaces et brillantes comme celles de la
.ARMiLLE, serroient k faire des chapelets. Ces graines res-
seaiblent aussi , jusqu'à un certain point , à des larmes par
Jear forme, (ln.)
LARME de la vierge. C'est I'Obnithogale ara-
siQUE , en Italie, (ln.)
larmes marines, Dicquemarc a ainsi appelé des
masses glaireuses, pyriformes, terminées par une longue
queue et de la grosseur d'un grain de raisin , qu'il a obser-
vées dans la mer ans environs du Havre, et donl il a donné
la description et la figure dans le Journal de physiifue de sep-
tembre 177Ë. 11 y â vu deux espèces d'animaux, dont l'un ,
it peine de la longueur d'une ligne , paroît se rapprocLer in-
Bnimcnt des néréides , et l'autre des lombrics. On peut sup-
poser , sans trop de présomption, que ces masses glaireuses
sont le frai de quelque poisson ou de quelque coquillage , et
que les animaux observés par Dlcquemare étoient ou les ger-
mes ou des animaux qui vivoicot à leurs dépens, c'esl-à-
dire qui n'y étoient qu'accidentellement, (s.')
LARMIERS C VémrU). Ce sont deus fentes situées au-i
dessous des yeux du cerf, et d'où il découle , en guultes ,
une humeur jaune , que l'on appelle larmes du cerf. Ces lar-
miers s'observent dans toutes les espèces du genre Cebf et
dans beaucoup d'AsTiLOPES, (s )
LARMILLE DES CHAMPS. V. Gremil.
LaRMILLE des INDES, LARME de JOB, Coix
larryma, Linn. (^monoécie tnandrW). C'est une plante de la fa-
mille des graminées, qui croît naturellement aux Grandes-
Indes et dans les îles de l'Archipel. On la cultive souvent en
Espagne et en Portugal, où les pauvres font moudre la
graine pour en faire du gros pain , lorsque le blé est rare.
Sa racine est épaisse et fibreuse; elle pousse deut ou troi-s
liges droites, noueuses, baules d'environ trois pied^s, garnies
k chaque noeud de feuilles simples el lisses assez semblables
à celles du maïs , mais moins grandes : ces feuilles sont en-»
gatnées k leur base , et traversées dans leur longueur par une
côlc blanche. De leur gaîne sortent plusieurs épis de (leurs,
inégaux , rapprochés , soutenus par de longs pédoncules , et
portant, chacun, des (leurs mâles et des fleurs femelles. Celles-
ci, en petit nombre, sont situées à la base de l'épi; les mâles
sont au-dessus, Le calice des fleurs mâles est à deux balles ,
sans arëic , et reaferukc deux fleurs , dont chacune a trois
h K n
éiamines et deux valres ovales ponr corolle. Dans les
fleurs femelles, le calice est unîflore, persistant, fait ea
forme de poire, et composé de deux balles un pea arron-
di l-s , (lares, brillantes et d'inégale grandeur; la corolle eSt
ï di!i» valves; tegermc est ttVale et supérieur : il soulient
un slyle divisé en deux et ï sligniales cornus, saillans et
fiubescéns. Le Trait est une semence ayant la forme d'une
arme, recouverte par le calice, qui tombe arec elle sans
s'ouvrir, et qui , devenu très-dur et comme osseux , offre à
sa surface le luisant cl la couleur d'une perle. Sans quelques
pays , on enfile ces fruits, et on en fait des chapelets, £n
Chine, on les mange , et on les emploie en mi5deeine.
Cette plante est annuelle dans nos climats, vraisembla-
blement vlvace dans les pays chauds, oi elle croît sans cul-
ture. Les curieux qui désirent l'avoir dans leurs jardins,
doivent semer sa graine au printemps sur une couche de
chaleur modérée ; on la transplante sur une plale-bandc
chaude , et quand elle y a pris racine , tous les soins qu'elle
ciige se bornent à la débarrasser des mauvaises herbes. Ses
fleurs paroissent i la fin de juin , et ses fruits m&risseni en
septembre, tiwrtner a appelé ce genre Lituaghostis. (d.)
XAROCHEE, tarurhira. Genre de niantes établi par
Uecandolle pour quelques espèces de Caasscles qui
un calice d'une seule pièce cl la corolle monopctalc, l'tl
l'aulre à cinq divisions. 11 renferme les CaASSVLES^CAlfr
et en Fat;x, (B.)
LAKONDK, lamnàa, Lêach. V. Q\ktSs.. (î-O
LAROS. Nom grec appliqué aux Mocettes. (_v.)
LARRATES, i/r/a/tt. J'appelle ainsi une tribu (aupa-
ravant famille) d'Insectes, de l'ordre des hyménoptères , fa-
mille des fouisseurs, ayant pour caractères : premier seg-
ment du tronc fort court , linéaire , transversal ; pattes
courtes; labre caché ou peu saillant; antennes ordinaiie-
meiil filiformes , insérées à peu de distance de ta bouche ,
courtes, composées d'articles serrés;'léle large, transverse,
comprimée ; mandibules échancrées au bord inférieur, près
de leur base, ou éperonnées ', abdomen ovoïdo- conique.
L'échancrure que nous présente le bord inférieur des
mandibules, et qui, à raison de la saillie en forme de deoi
ou de pointe d'un de ses angles, a déterminé M. Jufinc à
désigner ces sortes de mandibules sous le nom A' éperonnées,
distingue ces Insectes de tous les autres du même ordre.
Leurs antennes , guère plus longues que la tête , sont in-
sérées à la base d'un chaperon court et transversal, de
treize articles dans les mâles, de douze dans les femelles,
le premier plus grand, presque ovoïde, comprimé, arqUé
qm OUI
'aB^JI^
T, A n 3,3
: en devant; le second eourl, et les sulvscis
cylindriques: le troisiiiuie est uii peu plus long. Les maudi-
Lules soni fort élruites, altungi^es, arquées, cruisëes, avec
rextri!milé pointue el enttiïrc. Les palpes sont filifonnes;
les maxillaires ont six articles et les labiaux quatre : ceux-
ci sont un peu |jus courts. La languette est évasée en forme
lie cœur, édiatitrcc ou biliiic, et offre souvent de chaque
côté, une pelile division. La léLe est large, aplalic en de-
vaol, avec les yeux ovales, enliers et souvent conrcrgens ,
du oioins dans les mâles ; tous ont trois yeux lisses trés-
distinclsi le corselet allongé, tronqué ou tï-ês-oblus poste-
rieuremeni ; des ailes ,, dont les supérieures offrent trois ou
deux cellules cubitales complètes; l'abdomen porté sur un
irés-court pédicule , plos épais ei arrondi à sa base , réijréci
ensuite pour finir en pointe-, enfin les pieds courts, mais
robustes, garnis de petites épines , el propres pour fouir la
ï fort , et
terre. Les femelles sont armées d'un aiguillon
doivent avoir les babilodes des autres fonisseui's. On trouve
CC& insectes sur le sable ou sur les (leurs. Ils sont très^vifs ei
très -agi le Si.
Les uns ont (mis cellules cubitales complètes; leU sont
ceux des gsni es ; Palabe (fionius, Jurinc), LarB£ ci Lyhops.
Les autres en ont une de moins, comme les MiscoPUES
et les DlstïEs. C--)
LARHE, /tfiTfl, Fab. Genre d'insectes, de l'ordre des
hyméimptères, section des porte- aiguillons , famille des
.fouisseurs, et distingua des autres insectes de la tribu des
larrates, doni il fait partie, parles caractères suivaqs; ailes su-
périeures ay^nt une cellule radiale petite, légèrement ap-
pemiicée.; et trois cellules cubitales, dont la première plus
grande , la secontle recevant les deux nervures récurrentes ,
et la trnislèiue presque demi-lunaire , n'atteignant point le
bout de l'aile ; antennes ayant la mâme forme dans les deux
sexes; le second article presque en forme de cône renversé ;
càté interne des mandibules sans saillie ni dents ; languette
sans divisions latérales distinctes.
Illiger avoit déjà observé que les lar
BOfit point les iosectcs que je nomme ai
des entotnolosisles , mais les hyménoptèi
genre aliie. M. Jurine fait aussi la même
mier de ces naturalistes
Mpèces, irès-semblables i _ _ _
mais dont la bouche présente quelques différences; c'est le
genre lyrapi. M. Jurinc ne l'a pas admis, et peul-âtre , en
effet, seroit-il plus convenable de n'en former quanc divi-
a dans la coupe générique primitive.
de Fabricius ne
, avec la plupart
qui forment mon
marque. Le pre-
séparé de nos larres plusieurs
autres quant â la physi
3,1 L A H
Les larrcs reïsemblcnl beaucoup par leur forme gcnc-
raie , leurs couleurs et loirs habiludcs, aux pompiles; on
les en distingue à leur t€lc plus large, à leurs mandl-
knles , à leurs pallcs plus courtes , à la Tonne de leur abdo-
men et aux ailes. Ils sont encore plus voisins des astata ;
mais ici les ycu:i sont beaucoup plus grands , et les mandi-
bules n'oiîreot pas d'éperon. On trouve les brrcs dans les
terres sablonneuses des pays chauds, cl souvent aussi srir
k-s tleiirs ombetlif^i'cs , celles particulièrement des carollcs.
Les femelles piquent lorlement.
L'espèce qui se trouve le plus communément en France,
cl parliculièremeni dans le filidi, est le Lahre icnsEt;MO-
NIFORME, iana ichneiimoni/ormis , Fab. Elle a environ huit
lignes de iongucnr. Son corps esl d'un noir obscur , sans
lâches; l'abdomen esl d'un noir luisant , avec les dcui pre-
miers anneaux fauves.
fayt!. la fij^rc ([u'cn a donnée M. Antoine Coquebert,
dans ses Illuslralions ironograjihiquts dfs insectes, seconde dé-
cide, pi. 13, fig. lo. Le Larre asathème , larra anaOumu,
représenté llg. ii de la mgme planche, n'en est peut-être
i]U une variété. (L.)
L.VRREE , larrea. Arbrisseau du Brésil , à rameaux ■
presque distiques; a feuilles opposées , sessiles , piniiécs ; .i
folioles linéaires , sessiles , luisantes en dessus et visqueuses
en dessous ; ■'i stipules géminées , couries , linéaires , aiguës
et rouges ; à Heurs jaunes et solitaires dans les aisselles des
fenilles.
Cet arbrisseau tonne , dans la décandrie monogynie cl
dans la famille des rulacées, un genre dont les caractères
sont: un calice de cinq folioles ovales, concaves et ca-
duques; une corolle de cinq pélales ovales et onguiculés;
dix élamïnes h^pogynes , écaîlleuscs à leur base ; un ovaire
globuleux à cinq sillons, à style pentagone et à stigmale
simple ; cinq noix monospermes , convexes exlérieuremcnl,
. et réunies par un angle.
Les espèces du genre HOFFMATiSEGOlE ont fait partie de
celui-ci. (b.)
LAKLIS. Nom générique, appliqué par Limiseus aux
Mouettes, Mauves et Coéi.AND.s. V. MouETrE.Cv.)
LARUïS, Nom que l'on donnoit aulrctuîs au Kutge-
GBEF. V. ce mol. (s)
LARVA. Nom laiin et générique du Macareux. V. ce
LARVE, Larva. Ce mot qui signifie nios^iif, désigne l'étai
d'un animal, dans lequel il diffère essentiellement de celui
qu'il a, élanl adul le, soit par la forme générale de son corps.
L A R 5b5
soît par les organes de ta locomotion , dont les uns , comme
les ailes, manquent tou)ours dans ceux qui doivent en Élre iid
jour pourvus; et dont les aulres, comme les pieds lanlôl n'exis-
tent point , et (anl6l sont en plus petit-nombre : l'animal est
pour ainsi dire masçuêiom cette forme.
Cet état est propre aux.animaïut qui subissent des meta-
mofphoiics, et a lieu depuis leur sortie de l'œuf jusqu'à une
époque plus ou moins reculée. Parmi les vertébrés, les rep'
tllcs batraciens sont les seuls qui soient sujets ji de telles Irans-
formaiions. Les insectes, quelques arachnides et les crustacés
Irranchiopodes, nous présentent exclusivement, dans la division
des animaux invertébrés , les mêmes phénomènes, mais fré-
quemmentavec des changemens plus extraordinaires. Le plus
souvent alors, l'animal ressemble à une espèce de ver,- aussi,
pendant long-temps, lui a-t-on donné , et même lui donne-
ton encore souvent ce nom : on appelle communément vers
lie mouches , les laroes qui se trouvent dans la viande , vers de
cbair pourrie ou de bouse de vache , plusieurs lames qui don-
nent des insectes à étuis. Mais comme le nom de ver doit ap-
partenir exclusivement à une autre classe d'animaux qui res-
lenL toute leur vie sous la même formei pour ne pas confondre
des objets très-dlITérens, il étoit nécessaire de donner un
autre nom aux insectes, pendant ce premier élal de leur vie.
Les larves des lépidoptères c'est-à-dire des papillons et des
phalènes, sont connues sous le nom particulier de chenilles;
et des ressemblances ont fait donner le nom Ac/ausses che-
nilles aux larves des teiilbrides ou nioiwhes à srie.
Il est assez connu que la plupart des Insectes ont à passer
par trois étals bien différens, et qu'on a cru devoir envisager
comme autant de métamorphoses. Ce qui peut-être n'est pas
aussi connu, c'est que le premier élat, qu'on nomme impar-
fait ^ dans lequel Tanlmal, pour ainsi dire cmmaillotlé, en-
veloppé des langes de l'enfance, n'est, aux yeux de presque
tout le monde, qu'un objet de dédain ou mSmc d'effroi ; c'est
ijoe cet élal , dis-je , présente ordinairement rinsectc dans
1 époque de sa vie la plus intéressante pour nous, soit par
rapport à sa manière de vivre , soil par rapporl à son îns-
lincl. Dans l'élalquon appelle parfait, l'insecte destiné à rem-
plir une funclioo plus importante pour la nature que pour
uous, s'empresse de s'acquitter du solu de se reproduire : en
effet, à peme ésl-il parvenu à son dernier développement,
à peine a-l-ll,satisfait au pressant besoin de la reproduction ,
qu'il cesse de vivre. Ainsi bien des insectes, après aviilr passé
jusqu'à trois ou quatre ans sous la forme de larves, ne doivent
I vivre que quelques jours, ou mSme quelques heures, lorsqu'ils
I bqdX fajvtuas à Uw entier développement, ul «ju'ils se prù-
326 L A R
sentent sous lear dernière, forme* Avec quel. intérêt et quel
empressement ne devrions-nous pas dès-lors porter nos re-
gards sur leur longue enfance , qui doit fournir tant de facilité
et d'occasions de fixer Tobservation et de satisfaire la curiosité
plutôt que leur âge mûr , qui doit si rapidement disparoître ,
qui touche de si près à leur vieilleste et k leur fin! Cependant,
combien de larvés sont encore inconnues, à propo^lon des
insectes qui ont été classés^ dénommés, décrits ttjlgurés !
Les larves varient beaucoup , suivant les dtfférens genres
d'insectes auxquels elles appartiennent. Cependant elles ont
toutes en général le corps plus ou moins allongé, et formé
d une suite d'anneaux ordmairement membraneux et em-
boîtés les uns dans les autres. Quelques-unes ont des anten-
nes j d'autres n'en ont point ; beaucoup ont leur tête dure et
écailleusè; d'autres, comme les larves des mouches, ont des
têtes moUes, dont la forme est changeante et variable. Dans
plusieurs, on peut distinguer la tête, le corselet et F abdomen ;
dans d'autres, il n'est pas aisé d'assigner la distinction de cha-
cune de ces parties ; elles semblent continues et confondues
ensemble ; dans certaines, on ne distingue q[u'avec peine la
séparation du corselet et de l'abdomen. Le plus grand nom-
bre a des pattes ; les unes n'en ont que six , placées vers le
corselet, telles que les larves de la phipari des coléoptères ovk
insectes à étui; d'autres en ont davantage , comme les larves
des tenthrèdes^ ou mouches à sde^ nommées fausses-chenilles^ qui
ont toutes plus de seize pattes, souvent même jusqu'à vingt-
deux , ce qui les distingue des vraies chenilles, qui ont en
dix , douze et jamais au-delà de seize. Mais il n'y a que les
six pattes qui répondent à celles que doit avoir l'insecte par-
fait, qui soient articulées, écailleuses et dures ; les autres sont
colles et sans articulations. D'autres larvés, au contraire,
telles que celles des abeiiles, des guêpes, àes/ourntis, des mou-
ches et d'autres insectes analogues, n'ont point de pattes , et
rampent véritablement comme les vers. Les unes ont des
mâchoires plus ou moins fortes , suivant la nourriture dont
elles font usage ; quelques autres n'ont que des espèces de
suçoirs. Dans presque toutes, quoiqu'on aperçoive la place
que les yeux occuperont dans Tinsecte parfait, quoiqu'ils
existent , ils sont néanmoins cachés sous une double enve-
loppe, celle de larve et celle de nymphe, et ne peuvent recc"
voir aucune impression. Les larves sont absolument sans
aucun sexe développé; elles respirent par des puvcrtures en
forme de boutonnières, placées sur les côtés du corps, et qui
ont reçu le nom de stigmates ; quelques-unes, et ce sont les
laivcs aquatiques, s'assimilent l'air au moyen d'un .ou de plu-
sieurs tuyaux situés à la partie postérieure du corps, ou par
''"S appendices latéraux figurant des branchies.
L A R 3,7
C'esl 8oas la forme de larve que l'insecte doit prendre tout
Mn accroissement; c'esl aussi alors qu'il a le plus besoin de
^ROanger. La larve est ordlnairenienl trés-vorace, el elle gros-
sît d'aulanl plus promptemcnt et passe d'auianl plus loi à l'état
de nymphe, que sa nourriture est plus abondante. Mais avant
àe parvenir à ce second élat, comme sa peau ne pouvoit pas
se prêter à un nouveau développement, la italure a enve-
loppé l'insecte de plusieurs peaux , coucliéea les unes sur les
autres. Lorsque la larve a pris une certaine grosseur, elle
quitte la peau extérieure et paroît avec celle qui éloil dea-
soaa, el qu'elle garde jusqu'à ce que laccroissement de son
corps la rende encore trop étroite. Ce sont ces changemens
de peau qn'on a désignés sous te nom de miu; opéraliim pé-
nible, même dangereuse, pour les larves, puisqu'elles y pé-
rissent quelquefois. Après avoir répété plus ou moins de foi»
celte opération, l'insecte parvenu à son dernier développe-
ment, doit passer à son second étal, celui de nymphe.
Lorsque les larvessonlprêtes à se transformer en nymphes,
elles s'occupent 6u soin de se chercher ou de se bâtir une re-
traite assurée, pour le temps qu'elles doivent passer dans ce se-
cond état. Les unes se coastruisenl des coques dans la terre,
et les composent de terre même ; d'autres savent se filer des
coques de soie. Les larves de quelques espèces s'attachent
aux feuilles et aux tjgcs des arbres, par la partie postérieure
du corps, pour se transformer dans cette attitude. D'autres
espèces, qui vivent dans les tiges des plantes, ou dans les
bourgeons des arbres, s'y transforment sans filer de coque,
Pour doAner orne idée plus posilive des larves ou de leur
lanière de vivre, pour exciter par-là même davantage le
r de les connoître en particulier, nous renvoyons i) l'iiïs-
c de celles qui, par des habitudes remarquables, par des
s particulières, ont Ëïé l'attention des observateurs les
pins célèbres.
Ainsi , parmi les rlienilUs ou larvex des Irpidoptères , nous
Iemarqaerons celles des aluriles, des hombyM, des papillons ,
!es phalènes, des sphinx, des zygœnes, dont nous evons donné
flisloire détaillée au mot Chenille.
r Parmi les larves des nè<'roplères , et »piî ont toutes six
laites et une léle érailleuse, nous dîslinguerons celles des
hhemères , des friganes, des hèmérobes, des fnyrméléom et des
itrits: elles se font rcinarquerpar les mses qu'elles emploient
|Ônr saisir leur proie ou pour se procurer leur nourriture ,
«I en même temps pour se mettre k l'abri des attaques de
leurs ennemis,
lies larres 4^ A/WflO/ifm^ ont au»i ose tâtc écaillcuse ^
É
33o L A R
IVtat adulte, soit par la figure àe quelques-unes de leurs par-
ties eitërieurcs, soit par leurs miKeî» d^habitatios.
I^e^ I^iBEiiLiiUNEs , lea Ephémérines et les Mégaloptè^
BXS 9 ordre des névroptères.
%, Nyi&phes/daifis les deux sexes êl <|uelq^roif diUM Ifsinàles seu-
lement , ne prenant point dci aoii^rriture ^i «f dMiairexnent
inactîvesy dan« Tétat de nymphe.
A. Larves, ay^pt une t^le écatllei|se t% de (orme cMUJkpipic.
a. Bouche de la larve composée de parties cmat^gues pap leurs for*
mt^ et leurs fonctions à celles de 1^ ^uche de Tanimal
adulte.
f Larves hexapodes ou quelquefois apodes, mais pourvues de fortes
mandibules et de mâchoires très -distinctes.
* Nymphes ayant les deux ailes supérieures plus épaisses que les
autres.
Insecties de l'ordm 4eft ColéûVtere&
Nota, Les larves des Loiïgicornes et des Porte-becs ou
Rhinchophores manquent de pattes, ou n'en ont que de
très-petites et presque nulles.
** Quatre ailes de inéroe consistance dans la plupart des nym-
phes \ deux dans les adtres.
—Larves pourvues de inandibules et de n^âchoires ; quatre ailes
dans les nymphes.
Nota. Parmi les larves de cette division , les unes n^ont ja-
mais que six pattes et ne ressemblent point à des chenilles :
telles sont celles des Fourmilions , des Hémérobin$ V ^^s
Perlides et des Plicipennes , ordre des névroptères.
Les autres ont ordinairement de dix-huit à vingt^deox pat-
tes, et ressemblent à des chenilles (yâi/s5«5 cheniilesy, telles
sont les larves des Temthrédines et des Urocères , ordre
des hyménoptères.
— — Larves n'ayant pour bouche qu*UQ bec ; deux ai|es.
Les Gallinsectes, ordre des hémiptères.
-ff Larves apodes, avec la bouche très-petite> composée de parties
peu di^tinrles.
Les hyménoptères Pupivores et les hyménoptères Porte-
aiguillons.
' h. Bouche de là larve composée de parties q^l diffèrent^ pour la forme
et I.es fonctions y des parties de la hotiche ae ranimai parfait.
•J- Larves (connues sous le nom de /chenilles) poyr^ues' de six pieds
' à crochets et de quatre à diV pieds 'membraneux : nymphes
ayant quatre ailes. ' . ', '
Le» ÛpiDionÈR^
I. A R 33
^f^ Larves sans pattes ou n'en ayant <]ue Je fautse» ; lieux ailes da
■ ■. r.j-mpb«.
l«s Cklicides et les Tipulaires, ordre des diptères.
^ B. Larv« à l£te molle el changeant de rarme. Ou comme nulli
liouche forniée d'un à deux crochets, ou lie cou^istant qi
dans de simples mamelom lervanl de tu^oî
palIc... }
f LcsTasystomes, ordre des diptères.
■ (iai
■ II. Larves nemuant point ; leur peau servaot lie caque à ta nymphe.
1'+ Larres ne TÎvanl point dans rintï'rieiir du corps de leurs mèrea;
leur peau cl la roque de la njnipbe dillinclemenl anneicet.
* Larves tie ehangeani point eKldrieuremenl de rornie , en passant
à l'etal de nymphe
t Les Nqt»canthES , ordre des diptères.
Larves se contractant nu cliaitgeant eildrieurvnieul de fornie,
lorsqu'elles passent à l'clat de nymphe.
k I^csAthëricères, ordre des diptères, el les Ruivhiptères.
L'^ Larves vivant dans l'Intérieur du corps de leurs mères, jusqu'au,
moment où elles dolvenl se convertir en nymphes ; leur peau
et la coque de la nymphe sans anneaux dislîocls.
\"Les PrPlPAREs, ordre des diptères.
Voy. les arl. Insecte.s, Chenilles et Métamorphose, (l.)
[LARYNX. Nous avons traité, à l'arlicle Glotte, tout
1 qui concerne cette partie relalivemenl à réinissîou de la
, siirlool chez les oiseaux et les mammifères, (virev.)
^' LA-SA. r. MAO-HtAM. (LN.)
fLASDA, LAGMIA. Noms du Noisetier, dans qtie!-
kes provinces de Hongrie, ((.f )
fLAS-D'ALLER. Le Héron ector , Àrdea s/eliuih , est
immé dans ijuelques canlbns. [desM.^
LASER, lasfrpiù'um. Genre de plantes de ]a peulandrie
'"^_ "e et de la tàmïlle des nriiLelhfères , qui présenle pour
araclères : des ombelles et des omlie Utiles garnies de rayons
V)mbreux ; des involur.rcs et des involucellcs k plusieurs fo-
ples inégales et membraneuses ; un calice a cinq dents Irès-
SDUrles; une corolle de cioq pétales courbés , ér.hancrés ,
_ t presque égaux ; cinq étamines ; un ovaire supérieur , ar-
rondi , chargé de deux siylcs courts , écarlés et à sligrnales
simples ; an fruit ov.ile ou oblong , garni de huit ailes mem-
braneuses, longiludinalcs , et composé de deux seincnces
appliquées l'une contre l'autre.
Ce genre est composé de plus de Irenle espèces , presque
toute» propres am parlîes méridionales de rKuropi.'. Ce sont
^e^ plantes vivaccs, à feuilles composées ou surcomposées,
il
334 T^ A S
LASIOSTOMA. Nom donné par Schrcber et {larWiU*
denoiv au genre Rouuâmon d'Anblet. V. ce mot (Uff.)
LASK.A, LASICA, LKSNA. Noms polonais, employas
pour désigner la MAaTK FuaET et aussi la Belette ; les noms
UisUia , lasoctka ^ en russe » sont appliqués à la M aete putois.
(desm.)
LASKI et LASMITZK.L. Noms que les paysans russes
donnent à la Belette, espèce de Marte. F, ce mol. (desm.)
LASS. Nom donné , au Sénégal , à une espèce de makacee ,
dont Adanson fait un genre sous ce nom, qu il place près df s
Ketmies, ctqu^il en distingue , par ses stigmates , an nombre
de dix, et par ses capsules, au nombre de cinq, monospermes
€t ferm<^es. U^iMm de Plumier ( /<?. i ) rentre dans ce
genre, (ln.)
LASSA. Nom brame du NrALEL des Malabares. V, ce
mot. (lw.)
LASULITE. r. Lazulite. (lw.)
LASULH HE DE SOMMA. T. Hauyne. (lk.)
LASYNEME) » lasyoûma. Genre établi par R. Brown
aux dépens ^es Epaci^is , dont il ne dUTère que par une co-
rolle en soucoupe / divisée en cinq parties , et par des é la-
mines insérées sur la corolle. (B.)
• LATAIACA et WIEWIORKA. Noms polonais du
Polatouche. /^. ce mot. (s.)
L AT AN 1ER. Plusieurs espèces de palmiers du genre
RoNDiER s'appellent ainsi dans l'Inde.
Ce même nom a encore été donné, en Amérique, auxPAL-
HIERS qui ont les feuilles en éventail., tels. que les CoRYPHEs.
Tous ces arbres sont d^une grande utilité pour les l^abitans
des pays où ils croissent ^ à raison des produits qu^lls en re-
tirent. V. au mot Palmier.
- Mais Jacqi^în a particulièrement appelé ainsi deux, Pal-
miers cultivés à Tîle de Bo^rba^ , qui forment ufi genre
dans la dioécie monadelphie.
Ce genre, quii est le CLÉppaoRJi^. de Gsertner , offre pour
caractères : d^qs les .pieds mâles une sp^the de plusieurs fo-
lioles ; un calice de trois folioles ; une corolle de trois pé7
taies , et quinze à seize étamines monadelpbes ; un drupe à
trois angles.
Le LATANiEm rouge a les feuilles en éventail ^ à folioles
épineuses en leurs bords , et les. tiges nues.
Le Latanier de Bourbon a les feuilles en év^entail, i
folioles non épineuses en leurs bords, et les tiges garnies d'é-
pines, (b.)
LATAX , A4iT«^. L*un des noms grecs de la IiOutre ,
selon Aristote. (desii.)
L A T 335
LATERALISÉTES ou CHELOTOXES. FamiUe d'in-
sectes, de l'ordre des diptères, que M. Duniéril compose de
cens qoî ont le suçoir nul ou caché ; une trompe rélraclile
daDs uDl' cavité du front; des antennes avec un poil isolé,
latéral, simple ou barba. Elle comprend la majeure partie de
nos diptères athéricères. (i..)
LATERUiBADES, LaUngrada. Tribu de la classe des
arachnides, fiinùlledesfikuses ou des aranéides, ayant pour
caractères : les quatre pieds antérieurs toujours plus longs
que les autres, tanldt la seconde paire sarpassant la première,
lanldtles deux presque de la même longue(ir ; ces pieds, ainsi
que les quatre autres, étendus, dans toule leur dimension, sur
le plan de position ; anîmaux pouvant marcher en tout sens;
mandihDlcs ordinairement petites ; yeUx toujours au nombre
de huit, souvent de différentes grosseurs dans la même es-
pèce, et formant , par leur réunion , un segment de cercle
ou un croissant ; ici deux poslcneurs plus reculés en arrière,
ou plus rapprochés des bords latéraux du corselet que les
antres ; mâchoires do plus f^rand nombre inclinées sur la lè-
vre ; corps ordinairement aplati, à forme de craiie, avec
l'abdomen grand, arrondi ou triangulaire.
Ces aranéides marchant souvent k reculons comme les
rraliei, et ayant avec cui quelques tapports gcnéraus de foi'-
rnes, ont été désignées, par la plupart des naturalistes, sous
le uom à'araignées 'cnités. Elles se tiennent tranquilles, les
pieds étendus, ne font. point de toile, et jelteul simplement
quelqtiesfils solitaires, afin d'arrêter leur proie. Leur cocon
est orbîcnlaire et aplati. Elles le cachent entre des feuilles
dont elles rapprochent les bords , et le gardent asstilâmcnt
îosnu'à la naissance des petits; d'autres se tiennent dessus.
Celte tribu comprend les genres : MicromMate , SÉ-
lÉNOPF. et THOMrSE. r. ces mots et l'article AranéïDes. (l.)
LATHR.*;A {fâchée, en grec ). Lirinspus donne ce nom à
un genre qui comprend le dandesltna, Vamhiatum et le phtl^ptza
de 'l'ournefort. Ce dernier forme un genre distinct entre le
latkraa et Varûbaac/ie, dans lequel il est confondu par Will-
denow. Le genre td/h/wa est maintenant rétluil aux deux
seules espèces d'EUrope, qui sont le dandestiaa de Tourne-
ïori mïe ^uamûn'adeKiviii. Adanson désigne ce genre parle
premier de ces noms, Haller et Scopoli par le second. K
CtHWDESTtKE.
L\THROBIE , lathrobium. Genre d'insectes, de l'ordre
des coléoptères, famille des brachélytres ou microplères ,
tribu des fissilabres, établi par M. Gravenhorst-
Ces insectes ont de grands rapports avec les staphylins
roprement dits, «t seaibknl les réunir avec les pœdères.
I
I. A T
L«ur corps etr presque lio^alre, comme celui des dtralen ;
lenf bbie e9l échaocré ; leurs anlerines sont insérëci
CD dehors du labre , près de h base eTl^rieure des mand!-
bnlrs, cl leurs palpes, dont les maxillaires sont beaucoup
plus longs que les labiaux, se termioent brusquement par un
arlîele plus peut et souvent intime peu disliucL Ou trouve
les blhrobies sons les pierres, les débris des matières végé-
tales et animales t et souvent dans les lieux frais et humides.
Parmi les espèces de rc genre, nous ferons renaarquer:
Le Latubobie allongé, lathro'iium elongalum. Il est noir,
brillant ; ses élylres sont d'un roux sanguin a leur esircmité;
srs pattes sont d'un roux pâle.
Le Latdhobie FaACTiCuil5E, Itahrobium fmrMfome. Cet
insecte, placé par Fabricius parmi les pcrdèm, sous le nom
Ae padenafiliformis, est duo noîr brillant; ses pattes sont
d'un rou« jaune ; le premier article de.^es antennes est txèa-
long et en massue.
Le Latobudie li-^éaihe, lalhrohium llntare, est noirâtre;
ses antennes et ses élytres sont obscures ; ses pattes sont
rousses.
Le Latbrobie déprimé, lathrobùun depressum. Il est long
de trois lignes et an quart, luisant, aplali, arec les antennes
et les pattes d un brun clair. Les élylres sont courtes , d'un
fauve brun, avec le bas noirâtre, à l'ciception du bord enlé-
rieur. Il se trouve à Paris, au midi de la France, et en Por-
tugal, (o.t.)
LAïIIYRIS. Le lathyris t de Dioscaride appelé aussi
tiûiymatot , esiuneplante haute d'une coudée , à tige creuse et
de la grosseur du doigl ; les feuilles viennent à Tertrémité
ainsi que des ailes (bractées.''). Les feuilles de la tige sont
oblongaes, voisines des feuilles de l'amandier, mais plus lar-
ges et plus lisses; celles du haut sont plus petites. A l'extrë-
milé de la plante , sont les fruits portés sur de petites
branches (surcu/ù) ; ils sont arrondis, à trois loges contenaot
trois graines séparées par une membrane, plus grandes que
celles de Veivum, blanches et douces. Tout l'arbrisseau re-
gorge d'un suc laiteux comme le ilihymalus. Celte description
convient parfaitement aux euphorbes, et l'on ne sauroît dou-
ter que le lalhyria de Dioscoride n'en soit une ; mais que
ce soit I'Epurce (le laÛiyris de Brunsfelsius , de Matthiole,
de Bauhin, c'est-à-dire V euphorlia lalhyris , Linn.) , c'est ce
qui n'est pas trés-sûr, puisque Dioscoride le donne pour un
arbrisseau, et que Pline, assez d'accord avec le boianiale
d'Anaiarbe, compare Il-s feuilles du lathyris k celles de la
laitue , deux conditions qui ne se retrouvent point dans le
lathyris des modernes. Quelques autres espèces d'euphorhi
L A T 33,
o'nl éle nommées aussi lathyrîs avant Ltnnaeus; Bauliio ta
tiie trois. (LB.)
LATHYROÏDES. Jean Amman donne ce nom 4 okc
espèce d'OwoBE (orolius talhyruides) qu'il figure dans ses laiats
des pbnlL'S lares de l'empire russe, pi. 7, 6{«, a. (lB.)
LATIALITE t ou pierre du Latium ). Labbé Gismondi
profcSReur au collège Na/anfen, à Rome, donne ce nom à la
solisiance appelée depuis Hauïne par M. Bruun-N eergaard,
y. ce mot. (l>0
LATICAUUA de Laureniî. Nom du genre qui renferme
les ierptns aauatiques mainlenant appelés Platukes. (desm.)
LATIRE, fulirus. Genre établi parUeny^ de Mou ttbrt pour
Î lacer une espèce de coquille appelée Rocher fileux par
amarck. Ses caractères sont : coijuilte libre , nnivalve ;
spire fusiforme: ouverture allongée; columelle avec ïmpres-
sicn de plis, tranchantaU base canaliculéc oa ombiljquée.
Celle coquille a trois ponces de long et est remarquable
par sa couleur orange rubanée de ponceau. Elle provient
des mers de la Nouvelle-Hollande. Une coquille se trouve
fossile à Chaumonl en Vcxin. (r.)
LATIKOSTRES. Famille de l'ordre desOiSEAUXÉCBASS
siEHsetde la tribu des TÉTRADACTYt-Es. ta/ac/ères.- pieds longs;
tarses réticulés ; quatre doigts , trois devant, un derrière ; les
antëriciirs réunis à la base par une membrane; le postérieur
articulé au bas du tarse et portant à terre sur toutes ses
phalanges; bec long, large, déprimé ; mandibule supé-
rieure, ou plate, ou carénée; gorge extensible ; rcctrices, au
nombre de douze. Cette famille se compose des genres Spa-
tule etSAVACOU. V. ces mots, (v.)
LATRIDIE, latridiiis, Herbst. Genre d'insectes, de
l'ordre des coléoptères , section des têiramères , famille des
xylapbages , ayant pour caractères : articles des tarses en-
tiers ; antennes de onze arlicles , dont le second plus grand
qne le troisième ; celui-ci et les suivans be^.ucuup plus grê-
les cl presque cylindriques ; les trois derniers formant une
massue pcrî'oliée ; mandibules petites et point saillantes)
palpes trés-courls-, corps allongé ; tétc et corselet plus étroits
que l'abdomen.
Ces coléoptères sont très-petits , se trouvent sur le vieux
boia et souvent encore sur les murs et dans l'intérieur des
maisons. M. Paykull et FaiirJcîus les ont placés avec les
darrtustes ; ce sont des ips pour Olivier.
LATRltiiE DES FEKËTRES , (atridius feneslrolis ; latridiua
longimmis , Herbst. , Co/. 5, lab. 44 , fig. i; d'un fauve
obscur , pubcscenl, avec les antennes et les pieds fauves ;
poitrine et abdomen noirâtres; corselet plus étroit et arro-
SS8 L A T
4i postérieurement , arec une fossette au milîea ; élytres k
stries nombreuses , formées par des points enfoncés y aln
gnés. Tv rips BTVFOifCÉ d'OliTier, Col., tom. a, n.^ 18, pi. 3,
%ai.
L\TRiniE v\llf 9 Latridius ndnutm ^ Latb. ; /ys» mimUa ,
0\ïr,yiifàly pi. 3, fig. a a; noirâtre ^ glabre, avec les an-
tennes et les pieds ronssâtres , une ligne enfoncée et longllu-
dkiaie sur la tète ; corselet carré , rebofdé ; éljrtres ayant
cbacune bult lignes de points profondément enfoncés ; quel-
ques intervalles élevés. M. Paykull {dermesies margmutm)
dit ravoir trouvé , en grande quantité , dans une rucbe.
LatriDIB dentelée , LaUidius derdaius , Lat. ; Tenebrio
mbmtus , linn. ; Dermestes sernUus , Payk. ; fauve d^abord ,
ensuite noir ou noirâtre ^ avec les antennes et les pieds
fauves ; le corselet convexe , pointillé , avec un« fossette un
peu en deçà du milieu du dos , et in bords dentelés ; ély-
tres presque cbagrlnées , avec des striés formées par des
]^olnts enfoncés. M. Paykull a trouvé encore cette espèce f
dans une ruche , vers là fin de septembre.
Uips traïisQersal d'Olivier parott être du même genre, (l.)
LATRODECTÉ , LaUwkctus , Walck. Genre d'ara-
néides , que je réunis à celui de Théridion. V. ce mot.
(L.)
LA-TRUNG-GUON. Nom donné, en Cocbîncbine, à
«ne plante sarmenteuse , que Loureîro nommé bembix tenc-
toiia à cause de son emploi. On en couvre les toits , les dô-
mes ^ etc., qui sont exposés aux intempéries de l'air, aux-
qUéHev^ elle résiste long-temps, (ln.)
LATTESINO, LATTAJUOLO et LATTIJUOLO.
Noms italiens du Laiteron oléracé. ln.)
LATTUCELLA. L'un des noms italiens des LArrERONS.
•♦ (LN.)
LATTUGA. Nom de la Laitue, en Italie, (iw.)
LATYRHOS ouLATHYRON des Grecs. Théopbraste
attribue à cette plante des feuilles oblongues. Collumelley
PâUdiiiset autres lui donnent le nom de cicercula^ et la compa-
rent à Vochrus f au phasebts et au pisum , ce qui amène le
lathyrus dans les plantes légumineuses. Plutarqoie , ea
jouant sur ce mot, ou plutôt sur celui de lathyris qui est le
nom d'une autre plante quHl paroît confondre avec celle
dont il s'agit j prétend que c'est la fève réprouvée par les
pythagoriciens ; mais 11 a évidemment tort.
Notre Gesse cultivée peut très-bien être le laûiyros de
Théopbraste ou lathyrus àes Latins^ AngulUara ^^Caesalpin,
BodôAéé, ne balancent pas à le croire,
tés ikiniiiï^ ( Pinéx et Hhi ) réaiîi^sent ^ scms le nom de
ï^ A. Ù 33{,
reoirent dails le genre aetuel LAtHYRUi , qoi est celui <le
liinnaeus. Ce genre du botaniste suédois est toraposé dcÉ
geares laihyhts^ dyiHenùm^ àphùca et ttîssolia de l^oarnefort ,
genres qii'Adanson et Moench Ont rétablh , mais qui diffè-
reot très-peu entre eux; il faut y joindre encore le acercul^
de Moeilch. Le hdhytus de Toumefort né comprend que
des espèces à feuilles composées die deux folioles.
Le genre kdhyms est eAéorè très-roisiA des vtcîa et dé
Vorohis ; quelques espëteS loélniie ont été piacéiês datis cei
divers genres.
Le nom de lathyrus 9 delon Veiïtenat « est formé d'ciù thbt
grec qui signifie cachtr. Le genre laûifrus, L. , est ainsi nom-
Bué , parce que dans la (leoit 1 étendard recouvre les ailes et
LAU. On donne ée nom au Zée PoftOEftoïï. (è.) '^
LAUBËRDË dé Dîosçoride est rapporté à là BeUlà.
(ln.)"
LAUBERKEN. Nom altè^iand de rAiot^fitte hzs
OHAMPS. (DESM.)
LAUGH. Nott allemand de TAil^ appelé iùok en Hol-
lande , lyêgen en Danemarck , Jocen^ en suédois ; lea , /e^
tiléach dans divers dialectes anglais, et /m:, en Russie, etc«
(LN.)
LAUDANUM. V. L\i>anum. (ln.)
LADFER. Nom allemand du CouRE-VitÉ. (Y.)
LAUGERIË9 laugeria. Genre de plantes de la peùtaû-^
drie monogynie 9 et de la famille des rubiacées , qui offre
pmir caractères : un calice k limbe presque entier ; nne co^
rolle monopétale , k long tube , et à limbe à cinq lobeé
planes, oëtas et frangés; cinq éta mines k antbéres presque
sessiles et non saillantes; «m^otaire inférieur, ovoïde, cbargë
d'un style filiforme , k stigmate en tête ; tm drupe arrondi ^
ombiliqilé à son sommet , très-noir dans sa maturité, e(
cènteoanl «lù ndyau à cinq sillons , à cinq loges et à cinq
semences.
Ge genre est composé de cinq à six afrbrîsseaut k feuillet
apposées et entières , et à Heurs en grappes axillaires^ touft
tenant des Iles d^ Amérique. Le plus connu et le* plus inté-f
fessant de ces arbrisseaux, est le LauOer odorant, qui a
les feuilles ovales, aiguës , glabres , les branches épineuse^
Im inermei. 11 croît au Mexique. Ses (leurs sont très-odo^
rantes pendant la miit. Tantôt il a des épines , tantôt il n'en
a pas.
Lamarck rapporte k Lauoier lucide an genre Mélani ;
d'antres rapportent le genre entier ai» Gi^£TTAaD. (b.)
3io LAU
LAU-HY. Nom du Tigre, chez les Tanarcs. (».)
LAU M C on LOM£. MoindupLONSEOK &GOaGEROUi|
dans l'île Féroé. (y.) ,
LAUMONITE ( Zéolilhe effiortsceide, Gillel-LaumoiH ;
lomonit , ^W.) Werner et Delamélliéne se sont empressés de
donner à celte substance minérale de lafamille des iéolUhes,
le nvm du savant justement célèbre qui nous l'a fait connol-
tre le premier. ( Vay, au mot Klaprolbile , ce qui est dit sur
l'avaniDge de donner aux minéraux nouvellement découverts,
le nom des savaDsqui concourent à l'avancement de la science.)
IjCS minéralogistes ont adopté ce nom ausâili^l. J'en excepte
Oken qui appelle \A\j^VKav.iTE.,DulomUspulhù)ae; ainsi celte
pierre ne pouvoit recevoir qu'un nom célèbre.
La Laumomte se reconaoit aisément à sa couleur blanche
ou jaunâtre , opaque ou translucide, ou même transparenle;
à sa structure lamellcuse, et surtout à la propriété qu'elle a
de tomber en efHorcscence ou bien eu mieijcs, par le contact
de l'air ou plutût par la sécheresse.
La laumonite n'a élé trouvée que crisiallisée , soit en
masses eniremÈlées de cristaux réguliers qui forment
des druses ou des tapis, soit en petits cristaux épars. Ses
cristaux sont très- lamcllcux dans le sens longitudinal, et
se brisent aisément en lames nacriies ou chatoyantes ;
les fragmens qu'on obtient par la cassure sont anguleux.
Le clivage , selon M. Hatiy , donne pour forme primitive
unoctaëdre rectangulaire; les faces de chaque pyramide
ne sont semblables que deux à deux. Pour se rendre rai-
son de cet octaèdre sans ligure, il faut se représenter ua
prisme à quatre pans, terminé par un sommet à deux faces,
produites parles troncatures de deux angles opposés des bases,
et inclinéesTunesur l'autre, de 108" 3U. Cet octaèdre se sub-
divise par deux plans perpendiculaires à la base des pyra-
mides , et qui passent par leurs arêtes. ^
Les formes sous lesquelles on observe les cristaux de
monîle , se présentent en prismes avec des sommets dièdi
à peu près comme dans le pyroxéne ; et si l'on trouvi;
rapprochement inexact , il suflira de comparer la fig-^-o du ta-
bleau comparatif de M. Haiiy, qui représente la laumoiiiu
liisuailaire (prisme à huit pans, sommet dièdre), et le
pymxène hisunilaû-e du Traité du mSme auteur; les incidences
seules varient.
IVL le comte de Bournon a donné , dans le premier volume
des Mdmoiresde la Société de géologie de Londres , un Mé-
moire fort étendu et extrêmement intéressant , sur la laumo-
mle. Les nombreuses figures qui l'accompagnent prouvent la
variété des formes cristalliaes de la laumoniU.
'y^*^^—
3
L A U 34,
a iaumanite, lorsqu'elle n'est pas efHeurle , est asse^ dure
_ r rayer le verre. Sa pesanteur spécifique , suivant M. le
comte de Bournnn , esl de 3,23^. Celle subslaiice acquiert
parle frollement, l'électricilé résineuse; exposée à la llamme
produite parledialumeaa, ellese fond en un émail blanc(Bro-
cliant), el selon JamesaD,etlescgoii(1e d'abord. L'émail ob-
tenu par Vogel , avec la laumonlte effleune , fondue dans un
creuset de platine , raye assez fortement le verre. Elle est so-
luble à froid , et avec effervescence dans les acides nitrique
et muriatiqae , et donne presque aussitôt une gelée transpa-
rente, On obtient aussi une gelée avec l'acide sulfurique ,
mais k l'aide de la chaleur.
I Les principes chimiques de la laumonlte deBrctac-oe sont,
^rès M. Vogel :
l Silice 49
. Alumine 33
Chaux 9
Eau 17,5.
Acide carbonique . . a, 5.
La laumonite fal découverte en 1 ^85 , par M. GiUel Lau-
roont, dans les mines de plomb de Huelgoet , département
du Finistère ; elle y a pour gangue un schiste argileux noir-
bleuâtre , mÊlé de chaus carbonatée , laminaire el dodécaè-
dre. Celte mine long-temps submergée avoit fait craindre de
ne plus offrir celle substance ; mais dans ces derniers temps ,
de nouvelles fouilles ont procuré de nombreux et beaux
échantillons. Ce gisement de la laumonite est irès-remar-
qnable.Lesaulresgisemensdans lesquels on a rencontré depuis
"'^ile substance , sont très-variés , et indiquent de la laumo-
dans les terrains primitifs el dans ceux de transition ou
:aniques.
La laumonite se trouve <Ians l'île de Féroë ; elle y accom-
igne la slilbite ; elle n'y tombe point en miettes comme U
umonlle de Bretagne , mais s'opacifie ; ses t^ristaux sont
quelquefois transpsrens ; sa gangue est la m£me que celle
~~'' substances séolithiques de celle môme île , c'est-à-dire,
lave terreuse. L'Irlande, dans le comté d'Antrim, à Por-
ich , présente la laumonite dans la mâme cireoiistance ,
lî que le Vicenlin et l'Ecosse fà Paisley et Fife }. A
Scheinnitz, en Himgrie, à Dupapiaira, près Zalalhna, en
Transylvanie , il y a également de la laumonite.
La laumonite se présente aussi à Baveno , en effloresccnce
petits cristaux, avec la chaux Ouatée ; l'une el l'aulrc
.qnati
■ l
pagn
1
i
34» I^ A TT
^iccoinpagnent cet beaoz crHUpf ^ feM-ffialb-rasc qli*ai a
retirés aatrefois de ce Uea, el qui font maÎDleiiant l'oFaetincilt
4e DOS cabinets. £ile existe es petites et très-nombreiiMS
lamelles narrées , associées h des cristaia de eham phospha-
tée limpide , an Saint- (ioihard , et même sor les cristaux
4^adalaire. Elle paroît accompagner assez souvent la préh-
])ite. M. le comte de Boumon cite de la laïunooite spram
iporceao de préhpite de la Chine. On prend poar la même
substance , les noyaux ou bandes d'un blanc laitenx opaque ,
le plus souvent radiés , qui accompagnent la préhnite en
masse d'Ecosse , d*Oberstein et du Tyrol ( Fassa) ; mais nous
présumons que ce peut être quelquefois de Tapophyllite. La
Îropriété que les variétés de cette snbstance trouvées en
'yrol , en Bohème et ailleurs, ont de devenir opaqqes, aÎPsi
que Tapophyllile de Féroé et d^lslande , qui tombe en
poussière et qui fait 'très-fortement gelée avec les acides à
froid, établissent un r;ipprochement qui a pu aider à con-
fondre la laumonile et rapophyllite ; il sufÎBt de comparer
entre eux les caractères de ces deux pierres :, cçux de Tanal-
cime et ceux de Vhydrolithe blanche y pour se convaincre que
toutes ces substances qui prennent souvent une couleur blanc
snat semblable dans toutes , sont cependant très-différentes*
De toutes les localités où s'est offerte la laumonite^ c'es^
encore la Bretagne qui présente les plus beaux groupes de
cette substance; mais pour la consçrver il faut la préserver ^v^
contact de Tair , et F empêcher de perdre son eau de cristal-*
lisation. On y parvient en conservant l<k laumooite dans de
Teau distillée ou dans de Tesprit-de-vin contenus dans un bas^
sîn de verre , bien clos. Ce moyen n'altère ni la forme ni la
transparence des cristaux. On préfère cependant tremper
les morceaux de cette pierre dans une eau fortement gom-»
mée d'où on les retire deux heures après : par le dessé^^
chement, il se forme un léger enduit sec, de couleur blan-r
che y si Ton a employé de la gomme adr^an.te ; j^upâ-
tre , si Ton a fait usage de gomme arabique , et qui empêche
lescristaux dp s'eflleurir en permettant de pouvoir les toucher,
La laumonitc devenue opaque, ne reprend plus §a transpa-
rence lorsqu'on la trempe dans Feau. (lt«.)
LA.UNZAN. Nom indien d'un arbre qui seul, selon Bu-
chanan , fgrme un genre dans la décandrie monogynie. Ses
caractères sont : calice monophytle; corolle de cinq pétales;
dix étamines insérées au réceptacle ; un ovaire supérieur y
recouvert d'un nectaire ; cinq styles connivcns ; un dnïpe
monosperme renfermant une noix bivalve. V, Becherches asia-
tiques de lif, Société de Qfkuia , vol, 5 , pag, xa^. (B.)
L A U
f lAUPANKE. K P«»itE et Gunnère. (b.)
■LAURELIË, iaurelia. Arbre du Chili, a feaîlles aro-
■ Ùaliques, eo rapport avec ie Calvcant, qui , selon
Huiz et Pêron, qui l'ont appelé Pavokie, forme seul un
genre dans \a monotkie doiJécandrie, et dans ta famille des
■noniniiées, dont les cararlères sont les suîvans : calice cam-
panule à découpures sur plusicars rangs; point de corolle;
dans les Heurs mâles, de sept à quatorze étauiiocs, accompa-
gnées de trois écailles ; dans les Heurs femelles, plusieurs
praires à style velu, devenant autant de semences renfermée*
;alice. (b.)
t LAVRKLLE , Canyera. Plante ligneuse, sarmenleuse *
ftïnmeam veloutés; à feuilles alternes, ovales, pointues,
pliéres, glabres; à Heurs petites et en grappes aiilUires,
Hii forme un genre dans la tétrandrie monogynie , et dans
1 famille des thymelées.
^ Ce genre a pour caractères : oti calice monopfaylle, urcéolé,
latre dents ; point de corolle ; quatre étamines attachées
kcalice ; bu ovau'e supérieur, très-petit, environné de quatre
■ailles, et chargé d'un siyle court à stigmate en télé ; une
petite baie ovale, mucronée par le style, et qui ne contient
qu'une semence.
Cette plante crott sur U côte dn Malabar, et conserve tou-
jours ses feuilles, (b.)
LAl)REMltER<iE, lauremhergia. Nom donné par Ber-
gius au genre appelé SERFicuLii. (b.J
LAORENCIE, iauTtniia. Genre de plantes établi par
Lamouroux , Anaaies du Muséum , aux dépens desVARECS de
Linniens. Ses caractères sont : tubercules globuleux , à demi-
traasparens , situés aux extrémités des rameaux et de leurs
divisions.
Vingt-une espèces se réunissent sous ce genre , dont les
plus communes sont le Varec fiknatifide et le Varcc
OBTUS.
La IiAURENCiK embrouillée se voit figurée pi, g de Tou^
vrage précité.
(Quelques espèces de ce genre deviennent acres à certaines
époques de l'année, ce qui les fait employer comme assais-
arles babitans du nord de l'Europe, (h.)
LAURENTIA. Genre de MiciiEi
Lini
ipté par Adinson ,
espèces de lo-
ti fondé sur \clohelia lauren/ta
bettes, dont la capsule est biloculairc. (lm.)
LAURENTÉE , laiaeulca. Genre établi par Onega,
mais qui ne diffère pas de celui appelé Sanvitalie. {K.)
A.URENTINA de Caisalpin. C'est une esjètc de
/
3H L A U
. L AURÉOLA. Les Romains donnoient ce nom à un ar-
brisseau nui le devoit à la ressemblance de ses feuilles avec
celles du Laurier. L'on a cru que c'ëtoit le chamo^phne ou
le daphmidù de Dioscoride ou de Pline , que celui-ci range
près des Lauriers ou avec les Lauriers^ qu'il décrit ou
qu'il ne fait qu'indiquer. C'est surtout avec le daphndides
qu'on le confond ; et comme ce que Dioscoride et Pline di-
sent du daphndides convient bien à notre Mezéréon et à notre
Lauréola , tous les botanistes ont pris l'une ou l'autre de
ces deux plantes pour le lauréola des Latios. Le genre que
Linnseus nommsk daphne ^ bien que le Laurier qui est ainsi
appelé en grec n'en fasse point partie , renferme le mezéréon
et le lauréola sous ces noms. Ce genre est décrit au mot
LauréolE; c'est lui qu'Adanson nomme thymdœa (^ Vce
mot) du nom ancien d'une de ses espèces.
Le cestreau à feuilles de laurier , plante de ^Amérique
méridionale , est figuré sous le nom de lauréola latifolia, par
Plukenet UPhyt- » taS. q5 ^p.i.) (lw.)
LAUREOLE, GAROU, SAINBOIS, Dapkne, Linn.
( OctandrU monogyme, ) Genre de plantes appartenant à la
famille des Daphnoï0£S, fort voisin des Passerines, des La-
cets et des Laurelixs. U comprend des arbrisseaux et des
arbustes croissant la pitipart ei^ Europe, à feuilles simples,
alternes ou éparses. Leurs fleurs sont incomplètes , et man-
quent de corolle ; elles ont un calice en tube qui semble en
tenir lieu : il est coloré et divisé en quatre segmens ; huit
ëtamines à filets courts et à anthères droites et ovoïdes ^ sont
insérées et enfermées dans le tube du calice; au milieu d'elles
est placé l'ovaire, que surmonte un petit style à stigmate en
tête.
Les fruits des lauréoles sont des espèces de baies ou drupes
ovales ou sphériques, renfermant une pulpe succulente , sous
laquelle se trouve une coque mince à une loge et. à une seule
3emence.
Les botanistes comptent près de quarante espèces dans
ce genre : les unes ontleurs fleurs latérales; les autres les ont
terminales. Parmi les premières, les plus intéressantes sont :
La Laureole gentille, Daphne mezereum^ Linn., vul-
gairement bois gentil ou méséréon ou laureole femelle. C'est un
petit arbrisseau , dont les branches se couvrent de fleurs au
commencement de mars, avant que les feuilles paroissent.
Ses fleurs sont sessiles , odorantes , de la couleur de celles
du pêcher, et disposées latéralement deux à deux ou trois à
trois, par petits paquets épars le long des rameaux. Les
fêuines sont très-entières et lancéolées.
Cet arbrisseau se plaît dans les bois* montagneux de l'Eu-
L A U
rope , et réussit rtans toutes sortes cle terrains. Il of&e
aoevariéléà Heurs blanches. On le multiplie de graines, qu'il
^£lul mettre en terre aussitôt que le fruit tombe. C'est sur
Uki qu'on greffe les espèces qui ne donnent pas àe graines
^Bans nos jardins.
y La LadrÉulE coHHtitJE , Daphnc laureola , Linn. , impro-
premenl appelée mâle. EJle est plus élevée que la précétlenle,
a des Heurs verdâtres , sans odeur , disposées cinq ii cinq en
grappes axillaires et inclinées. Ses feuilles sont sessiles , lan-
céolées, glabres et toujours vertes. Ses fruits deviennent
wirs en mûrissant. On trouve cet arbrisseau dans les bois
pies lieui ombragés de la France , de la Suisse et de l'An-
^lerre. Comme il conserve sa verdure toute l'année , il
t propre à Hre placé dans les bosquets d'hiver et à garnir
s espaces vides sous le.t grands arbres. Les feuilles, les
, l'écorce de la racine et toute la plante smil très-âcres
i caustiques, détcrsives , purgatives, drastiques, dange-
i. On se sert rarement des feuilles et de la racine , en-
jDre plus rarement des baies ; on emploie seulenienl cesder-
lîères à l'eslérieur pour les dartres et la gale. U sert a greffer
IS espèces étrangères, principalement celle des Indes, si es-
mëe à raison de l'odeur de ses Heurs et de l'époque de leur
topariiion.
fLa L\iJHÉOLE ARGENTÉE , Dophne arftentata , Lam., a les
tvilIcE linéaires très ' rapprochées , un peu soyeuses, et à
rurs ramassées en faisceaux aux aisselles des feuilles, ayant
I tube velu et d'un vert blanchâtre. Cette espèce croit en
pagne,
a LaurV:ole BLATJCHÀTRE OU TartonIiaibe , Vofiline tar-
Linn., des environs de Montpellier, et qu'on
ussidansia Provence et près de JNice. C'est un joli
jtil arbuste , partout cotonneux, blanchâtre et comme i\r-
loté. 11 porte des feuilles ovales , nerveuses, couvLTle.i aut
[ surfaces d'un duvet fin , et des fleurs d'un blanc jau-
e, sessiles, axillaires» réunies deuxà deux ou trois à trois.
Jfles paroissent à la fin de mai ou au commencement de juin.
(La LAuaÉOLB DES Alpes, Daplute a/pina, hian. Elle croît
les rochers dans les montagnes du Dauphinc, de la
Provence , de la Suisse , de l'Italie et de i'Aulriche ; s'élève
jusqu'à un pied et demi sur une tige rameuse, lorlueuse et
nueiadesTeuilIeslancéolées, un peu obtuses, et des (leurs odo-
rantes, blanchâtres, sessiles et ramassées trois im quatre en-
semble. Cet arbrisseau est fortagréable, et mérite d'occuper
une place dans les jardins.
Parmi les lauréoles dont les Heurs sont terminales, on
SiS L A ÎI _
pèces ; nom les ferons connottre en décrivant chaci
d'elles.
La plupart dea lauriers sont aromatiques. Ils ont des feuilli
ordinairement enlières, e( des (leurs axillaires ou terminalest
solitaires ou rapprochées par paquets , quelquefois disposées
en panicul{?. Le calice de ces Heurs est lanlàt caduc , tanlA^I
Îersislanl , lanlAl divisé en lobes , et tantôt formé en cupuli
.es fruits diftèrent beaucoup de grosseur; pour la forme'
ils ressemblent communément à une olive ou à une cerii
Il y en a qui sont très -gros, bons à manger, et faits comi
une poire. Tel est le fruit de l'avocatier. ?■
Dans certaines espèces de laurier, les feuilles sontpe^l
listantes , et dans d'autres , elles se renouvellent chaqaf
année. Ce caractère distînctif , joint à celui qu'offrent lel
nen'ures de leurs surfaces, donne lieu k trois divisions de ce|
arbres. La première comprend ceux dont les feuilles sontpeî
EÎstantcs et à nervures vagues ; la seconde , ceux qu! ont d ^
nervures semblables, mais des feuilles caduques ; el la trol
aième , les lauriers â feuilles marquées de trois
Îicrsistantes ounon. Je ne décrirai , dans chaque div
es espèces les plus estimées pour leur beauté ou leur utiliU
tMun'crs ihnl la feuilles sonl persislaïUes et à nervures vagues. —
Je place en tête le Lachieh frakc ou Laurier COMHOK,
Laurus noinlii , Linn. , dont j'ai dit quelque chose , au com-
mencement de cet article; maisqueje n'at pas décrit. C'estun
arbre de moyenne grandeur qui s'élève communément à vingt
pieds, souvent moins , quelquefois jusqu'à trente , suivant la
chaleurdu climat, qui dé termine toujours sa hauteur. Il pousse
de terre une au plusieurs tiges forldrottes, et dont les branches
se resserrent contre le tronc. Son écorce est mince cl verdâtre,
sonboisfort et pliant; ses feuilles sont alternes, péliolées, lan-
céolées,plus ou moins anduléessur les bords, dures, coriaces,
nerveuses, à surface glabre, avecunecôlelongitudinale assee
remai'quable. Aux aisselles des feuilles naissent de petites om-
belles , formées de petites fleura herbacées ou d'un blanc jau-
nâtre, sans éclat, portées sur de courts pédoncules, et munies
à leur euréuiilé inférieure d'écailles ou bractées qui tombent.
Ces fleurs sont diokques , c'est-à-dire, toutes mâles, sur
certains individus , et toutes femelles ou hermaphrodites fe-
niel les sur d'autres. Leur calice est partagé en quatre ou cinq
segmens. Les mâles ont huit à douze étamines ; et les fruits
produits par les femelles sont ovales ,■■ nus à leur base par
la chute des calices , et bleuâtres ou noirâtres dans leur ma-
turité.
On trouve en Afrique des forêts entières de ce laurier.
Dans les pays Froids ou tempérés de l'Europe, on te eut-
"L A U 3<5
S les jartliDS. Il flemit en mars ou nvril , et ses liaies
pirisseol en aulomne. 11 offre qiiL-lques v.^riiïlés: l'une à
ailles étroites , l'autre à feuilles trés-ondées , une autre à
fleur double ou pleine. On multiplie l'espèce et les vaiiéléa
par semis et par tnarcolles. Dès que la graine est toinbée ,
ou doit la mettre en terre , car elle rancit aisément , el perd
alors la faculté de germer. Il faut semer chaque graine dans
un pot, deux tout au plus, etsîellL's germent toutes les
doux , détruire un pied aussilAt qu'il parotira. L'année d'à-
prés , au moment oti l'on ne craitit plus le retour des gelées ,
D transplante les jeunes lauriers dans une petite fosse des-
fiée à les recevoir, sans déranger leurs racines et la terre
fe les environne. Dans le nord de' la France , il convient
Iplscer ces arbres k une bonne erposition , et de les cou-
V avec de la paille pendant les premiers hivers. On doit
isi entourer le pied avec du fumier. Si le froid fait périr
^ liges , il en poussera de nouvelles des racines, à moins
l'il n'ait été considérable, et qu'on n'ait pris aucune prë-
Jntion pour les garantir.
■ Cet arbre exigu une terre substantielle , et quelques ar-
Kmefls au besoin. Comme il pousse beaucoup de reje~
I peut le multiplier par eux, en les détachant des
tcines dès qu'ils auront un bon chevelu. On peut aussi cou-
ses branches et les marcotter comme des œillets. Le
■■ commun pyramide bien , el figure d'une manière
réable dans les bosquets d'automne et d'hiver.
r-Toutes les parties de cel arbre sont très- aromatiques. Ses
nilles brisées entre les doigts exhalent une odeur agréable ;
s saveur acre, jointe à un peu d'amertume. On
}fa sert pour assaisonner les alimcns ; elles fortifient l'es-
aident k la digestion , et dissipent les vents ; on 'en
tairnil ordinairement les jambons. Macérées pendimt quel-
s dans l'eau, et distillées ensuite , elles donnent
pie huile essentielle Irès-odurante. Les baies qu'on apporte
fcches du midi de l'Europe échauffent plus que les feuilles ,
tl sont employées en médecine bien plus fréquemment.
Le Laurier koyal , Laums indira, Lîun. Le nom latin de
ce laurier désigne son pays natal* En 1630, il fut élevé dam
le jardin de Famëse , au moyen de ses baies qui avoient été
apportées des Indes. On le prit alors pour un cannellier bâ-
tard. Il crott pareillement de lui-même à Madère et dans les
lies Canaries , d'où il fut transporté d'abord en Portugal , oà
il s'est très-multiplié el comme naturalisé. On en possède
d'assez beaui individus au jardin du Muséum de Paris. C'est
an arbre qui s'élève, dans le climat qui lui convient, k trente
OU i{iuraDtc pieds de hauteur. Il n'a point une forme pyra-
I
SSo L A TI
aiîdale comme le préct^dcnt, dont il ilttitre d'aiHeurs heaa-
eoup par la stniclure el la dispnsilimi de ses (leur*. Sa cîine
est ample . arrondie el fori rameusv. Stfs rameaux sont di-
visés, luberculrui d.ins leurpariïe nue , el garnis vers leur
tommetie feuilleâ alternes , luncrioléc^, pl.me», plus larg-s
et beaucoup moins dures que celles du laurier coin:nun. li
porte des (leurs bhnchâtfes , fiirmani (le petites grappes on
leniiinales ou axîllaires. Ces fleur» sont polygames, c'est-à'
dire , les unes herni.^pkrodiles mâles el siérîTes , les autres
bermaphroditcs ferliles . sur le inâme individu. Elles ont utt
calice persistant A six divisions, el neuf élamines; et elles
remplacées par des fruits bleuâtres, plus gros <[Ue cei
l'espèce précÉdenle.
Dans le nord et l'oecidenl de la Franre , cet arbre i
mande i être élevé d.ins une disite . et à être leim pends
l'hiver dans l'orangerie. On le multiplie pir marcottés ou f
ses baies qu'il faut semer dans des pois, picmgits dans t
couche de chaleur modérée.
Le Laubjeb avocat ou r\vor4TitK, ou le PofUn
ATOfiAT, Laurus persea, Liun. , figuré pi. (î il de c
naire. C'est un des plus beaux ;irbres fruilîers qi
noisse : il a une tige élancée, un Teaillage soperbe ;
l^us de quarante pieds deliaulcur, et porte des fruits excelle^
Il crott rialurellenient dans l'Amérique méridionale. C
Cultive dans les Antilles, à Cayenne et i ril<?-di!-Fr:
L'avocatier conserve toute ['.innée jes feui
téfnes , éparses , péliolées , ovales , légèremi
pointe , assez fermes , et d'un beau vert ble
nervures et veines transversales. Les fleur
breuses el blauchàlres, forment des espèce
terminaux ; elles ont sit étamînes el un cali(
coffpé en six segniens oblongs. Le fruit est mi drupe presqst
gros comme le poing, de forme ovale, allongée, dont IS .
peau est lisse , assL'7 mince, communément verditrc , et qurff'J
^nefois pourpre ou tiolette. Ce drupe contient , sous M "
chair épaisse, un gros noyau Arrondi 'dur, ipii se divise e
deuï parties, et qui est recouvert d'un mince pellicule. I
cbair du fruit est verte îmmédialemeirtau-deflsotis dé la peaA^
et devient înscnsrblement blanchâtre en approchant du AoyatI
Cellccbairoupulpen'apresrjue point d'odeur; elle estgraasi
au toucher, d'une ronsîstaiire butireuse et fondante dans n
bouche. Elle a une saveur particulière qui est fort agréable^
et ((u'on ne peat mieux comparer qu'à celle de l'ai'etin* c
d'une tourte à la moelle de breuf. On sert ce fi-oîl sur toutes
les tables en Amériqne , et on le mange ordinairempiil avec
le boitûlii coiDfBe It mcloa , coupé psr tf»»4ies et »
illesqii sont q
ni terminées e!
I uni , avec 4
i peiîies, DOni»~~
i de corymbes
'eloaté , dé->
n menuiserie.
•.t désagréable.
e RoRBOKU de
I. A U 35.
d'un peu de tel. Le noyau est placé au cenlre de la pulpe,
sans y adhérer i il n'est pas bon à manger. C'est avec ce
noyaUi mis en terre ausi>il(U après la inaturilé du fruU ,
qu'on multiplie l'avocatier dans nos îles. Ce bel arbre eslge
un sol substantiel et pourtant assez léger, semblable à celui
^ut convient k la canne à sucre. Il croît avec rapidité. Son
bois est tendre et blancbâlre
Le Lauriek CUPULAIRE, Launis atpidaris , Lam. On le
distingue aisément des autres àson calice qui a son bord tron-
qué et la forme d'une cupule; ses feuilles sont ovales , poin-
fues .lux doux bouls, et lisses aux deux surfaces.
Cet arbre vient naturellement aux lies de France et de
. Bourbon. Son bois sert , dans ce pays , à faire des lambris ,
des planchers, cl toutes sortes de meubles «
Lor.squ'on l'emploie, il exhale une odeur forte I
II est nommé par les bsbitans bois de ranndle.
Le LMJRlEfl. RUUCE, Launss borhoiu'a , Lio
Saint-Domingue < dans les bois. C'est le g
Plumier, que Linnieus a réuni au genre LAUlttEit , eu lai
conservant son nom. Cet arbre égale quelquefois notre noya-
en banleur et en étendue. Ses feuilles sont nerveuses et verte»
des deux côtés; ses (leurs dioïques , blanefaes, non odorantes,
disposées en grappe lâche sur les individus mâles, et eu cime
ou corymbe sur les individus femelles. Ses fruits noirâtres
)4ns leur malurilé , ressemblent à des glamJs de chêne , et
a le calice rouge formé comme une cupole.
^Le Laurier de l\ Caroline, de Mirbaux, ressemble
Mncoup nu précédent -, mais il a les feuilles légèrement
" a dessous et odorantes. On le cultive également ^ans
HS orangeries.
t Le Laurier a fruit rond , Lauras g/abosa , Lam. Il s'élève
s deux espèces précédentes. Des feuilles ovales
cl glabres; des (leurs axillaires , formant par la disposition
àe Icnrs pédoncules une espèce de cime ; des fruits sphé-
rtques , noirâtres , et gros comme une petite cerise ; tels sont
les caractères spécifiques de ce laurier, qu'on trouve aussi à
Saint-Domingue, à U Jamaïque; ses racines rendent une
couleur violette.
Le LAUntEfi a petites feuilles, Laums paivi/oUa , Lam.
Sa tige est petite et peu grosse; ses feuilles sont ovales,
pointues aux deux extrémités, très-veinées , entières, fer-
mées, lisses et luisantes ; lear gofti est aromatique, et leur
odeor est assez semblable â celle du laun'er txtmiaun. Les
fleurs sont odorantes ; il lear succède des baies ovales et
Boires. Ce laurier se troavc dans les mornes de Saiol-Do-
BÛngne, é» U Martinique , d« U Cntadeloups, Vu s'ea sait
35. I^ A IJ
pour (aire des entourages. St% racines teignent aussi en
TÎolet. I
Le Laurier glauque, Laurusf^uca^ Th. , à feailles ner-
▼easeSf lancéolées , glauques ou jaunâtres en dessous , situées
Ters Textrémîté des derniers rameaux; à rameaux tubercu-
leux ; à fleurs solitaires ; à fruit d'un bleu noirâtre ^ et gros
comme un pois , dont on retire par expression une huile
qu'on emploie à faire des chandelles. Ce laurier est indigène
du Japon.
Lauriers dont les feuilles sont annuelles et à navures vagues, — v
Le Laurier benjoin , Laurus benzain , Linn. Ce n^est point
Tarbrc qui donne le benjoin j dit Lamarck , comme pourroit
le faire croire le nom spécifique que Linnaeus a donné à ce
laurier; mais son odeur approche beaucoup de celle de cette
résine qui provient , il ce que Ton croit p d*un B adaiiier.
( V. ce mot. )
C'est un arbrisseau qui crott dans les lieux humides de
TAmérique septentrionale. Il s'élève ià la hauteur de huit à
dix pieds ; a des feuilles ovales lancéolées ; des fleurs d'une
coiïleur herbacée jaunâtre , et qui paroissent dioïques; et
pour fruits , de très-petites baies, ovales oblongues , d'abord
rouges , mais qui brunissent ou noircissent à l'époque de leur
maturité. Cet arbrisseau peut être élevé en pleine terre dans
nos climats. Ou le multiplie par ses baies; mais comme elles
ne germent qu'après un temps considérable , à moins qu'on
ne les envoie de i'Amérîqile dans la terre ^ elles manquent
très-souvent. 11 vaut peut-^tre mieux le multiplier , comme
en Angleterre , par marcottes qui , étant bien choisies, prèn*
nent aisément racine.
Le Laurier SASSAFRAS, Laurus sassafras ^ Linn. On trouve
aussi cette espèce dans l'Amérique septentrionale , depub la
Floride jusqu'au Canada.. Dans les contrées chaudes de
cette partie du nouveau continent , il parvient à la hauteur
de vingt ou trente pieds ; dans le Canada, il ne forme qu'un
arbrisseau de huit h dix pieds tout au plus d'élévation. Ses
feuilles varient dans leur forme et leur grandeur ; les unes
sont ovales et entières , les autres profondément divisées en
deux ou trois lobes. Elles tombent en automne ou au prin-
temps , un peu après que les jeunéb feuilles commencent il
pousser. Les fleurs naissent des bourgeons qui terminent les
rameaux de l'année précédente ; elles sont herbacées ou d'un
blanc jaunâtre, hermaphrodites sur certains individus, mâles
et stériles sur d'autres, et forment de petites grappes lâches ,
d'un à deux pouces de longueur ; Us fleurs mâles ont huit
étamines, et les hermaphrodites six. Les fruits sont orales i
L A U 355
bleuâtres , et enchâssés datrs im calice ronge , ayant la forme
d'nne petite tniptilc.
Ce laurier est coltîvé en France depuis long-temps. Il
réassit asset bien en pleine terre , mais il dépérit souvent
quaifd fl est parvenu k une certaine grandeur. On ie multiplie
par ses baies tpi^on apporte de PAmérique ; souvent elles ne
germent qu'an bout de deux et trois ans. A défaut de baies ,
on emploie ses racines qui , séparées et plantées isolé-
ment, donnent de nouveaux pieds.On peut aussi ie marcotter.
Le bois de sassafras qu^on nous apporte de la Floride ,
est aromatique : il a une odeur qui itpprocfae de celle du fe-
nouil , et nne savi!ur un peu piquante. Il est bon contre la
goutte et la paralysie. X la Caroline on le regarde comme
antîscorbutiqtte ; on donne saHécoction dans les fièvres inter-
mittentes. On fait aussi fréquemment, au rapport de Bosc ^
une. TéritaUe bière , en mettant de la mélasse dans une
décoction de ses feuilles , et la laissant légèrement fer-
menter. Â^
Lauriers qui ont des feuilles à trois nervures. — Le LÂt7Ai£R
CANT<ELLi£Ry Lourus cinnomomum ^ Linn. {^V. Catvnellier
et la pi. G 2 de ce Dictionnaire. )
Le Laurier casse , Laurus cassia , Linn. On l'appelle vul-
gairement la casse en bois ^ et ^ Tlle - de - France il porte le
nom de cannellier de la Codnnchfne. C'est un arbre élevé de
vingt- cinq pieds , toujours vert , fort rameux, et dont les ra-
meaux sont garnis de feuilles , la plupart alternes , lancéolées ,
pointues aux deux extrémités , et marquées en dessous de troifs
nervures longitudinales et j>ourprées. Les fleurs forment de
petites panicnies iâdies afux côtés des rameaux et vers leur
sommet.
Cet atiire croft naturellement sur la côte du Malabar, à la
Cochincbine , et dans lés îles de Sumatra et de Java. 11 est
cultivé au jardin national de Mle-de-Fraiice*. Son écorce est
d'un jaune rougeâtrc et ressemble beaucoup à la cannelle ;
on l'apporte des Indes , roulée en tuyau , et dépouillée de la
pellicule extérierrre. Il y a lieu dé»croire que c'est celle que
les Chinois appellent bois-sucre , à raison de sa saveur
sucrée. \fl rapport de Cossigny, on empêche l'odeur et
la saveur de la canneBe de s'évaporer, en mettant Té-
corce , aussitôt qu^eile est enlevée de dessus le bois ^ dans
une eau de chaux très-clair , et en l'y laissant de dix à dix-
huit heures selon son épaisseur.
Le Laurfer camphrier, Laurus camphora ^ Linn, C'est on
arbre assez élevé , d'un port élégant , et qui a un joli feuil-
lage. Sou tronc se divise en plusieurs .|)etites branches, gar-
nies de feuilles alternes, entières, ovales , lanc^éolées, glabres
y^i L A r
des «Sens cAtés . et marqvécs àt trois mu9mts bagihwtîaato
qui se réanisseot on pea as-dessus de la base Qmad ces fesii'
les sont froissées, elles rcpandeoft imc oàemrét caankre très-
forte, aiosi qitc toutes les autres panîes defarWc. JLes Oeors
sont dctfqnes oa polygames. Les finals soal dTai piipre uoi-
ritre et gros comme an pois; îk cootieBacat mieckair pal-
peose dont Todeor est plos pësétraBle fse celle des femîles,
et dont la sarear tient àa camphre et de la caaBelle. Lenojaa
renferme une amande huileuse et d*oa fj/aèà iide.
Cet arbre f figuré pi. G a de ce DîcliiwMiairey cn^ Bato-
rellement ao Japon et dans d'autres parties des Indes orieiH
taies. II conserve sa verdure toute ramée ^ et fleoril en fuin
ou juillet* Son bois est blanc , peu serré et panache d^oiides
rougeltres ; on l'emploie dan» de petits ooiragie* de lahkt-
terie ii cause de son odeur.
Cette espèce fournit presque tout le cafl^hrç apporté en
Europe. Consultez Tarticle Camph&e. (h.)
C^est d^une espèce encore peu connue de ce genre que
provient la Fève de pichurive, (hiîi^fort aromali^ie et em-
ployé dans les parfums et dans la médecine.
h wariz a réuni aux lauriers , sousle nom de /wn» Aexondw,
TAjouv^. de la Guyane. F. ce mot.
Il convient d^ ajouter aux espèces mentionnées cî-derant:
Le Laubieb myrrhe qui a les feuilles ovales y trinerrées,
longuement pointues ; les fleurs ramassées en tête , sessiles
et axillaires. C'est un petit arbre qui croît à la Codunchine,
dont toutes les parties sont très-améres , et ont Todeur de la
myrrhe des boutiques.
Le Laurier cubèbe qui a les feuilles sans nervures , lan-
céolée»; les (leurs en bouquets et pédonculées.C'estun ariire
médiocre , qui croît dans la Chine et la Cochinchine. Ses
baies et son écorce sont corroborantes , céphaliques , sto-
machiques , carmiuatives. Leur décoction est recommandée
dans les vertiges, les affections hystériques , la paralysie , la
mélancolie et la perte de la mémoire. On emploie ses fruits
frais dans Tassaisonnement des viandes et des poissons. Leur
odeur et leur saveur sont très*agréables. On les envoie des^
séchées dans toute l'Inde , où elles sont recherhées sous le
nom de cubèbes^ nom qu elles ont pris d'une espèce de poivre,
jHp€r cubeba , qui est très-anciennement célèbre , et qui jouit
des mêmes propriétés à un degré un peu plus éminent.
Le Laurier caustique a les feuilles ovales, rugueuses,
toujours vertes , et les fleurs quadrifides. Il croit au Pérou.
CVst un arbre de moyenne hauteur , dont les exhalaisons f
surtout en été « causent des endures douloureuses et des pus-
4iUes aux personnes qui se mettent sous SQu ombre : oo n'en
L A U 3Sâ
mfurl p.is , mais on en est sonvent fort îneominoilé. Pnut
couper cet arbie, il faut user de beaucoup île prêcaulions.
Lorsqu'il est sec, il n'est plus malfaisant, «t son bois est d'une
couleur Irés-agrdable , et d'une dureté qui le rend précieux
pour les coasti'ucljons. (B.)
LAURIER ALEXANDRIN. Nom de plusieurs plantes
chez les anciens. L'une , le ila/,hne alexandrina de Tbeo-
phrasie, est rapporiée au Frsgon hypophïlleouBislingle
par Clusius et Lubel. Une seconde est le /uunis atexandrina
de Pline, <[u'on rapporte , soit a la nii^nie plante , soit au
fragon hippoglossum : comme Plioe dit en parlant du laïu-us
alexandrina qu'on lui donne aussi le nom d'itiuia , et que
Uîoscoride dit ce même nom synonyme de son dap/ine
aJeiandritut , qu'ailleurs il nomme chamœdaphnt , qu'ensuite
ches Pline le r.hamixdaphae et son laurwt^aa soiii la mi^me
Îlante , mfin que son liipofiliissum est le même que celui de
lioscoride qui nous apprend qucc'ëtoit encore un des noms
Aa daphne alezandreia , on en a conclu que Vidata, Vhîp^
po^ossum, le iaunts alexandrina et le cfiamaedaphne dloient la
mjme piaule et une espèce de fragon (rujcu.t) , soit le rufcui
hippoglossum, soil le rusr.as hypopkyllum. £)ali>champs arance
que le laurus taxa de Pline est celle seconde espèce , et
le iaurus alexandrina ou chiimctdaphne la première. IVlatlIlîole
prend pour ie Iaurus a/exandrina, et nomme ainsi I'Uvulaire
AHPLEXiCAULE.cIc. lien résulte que les espèces de fragon ont
élé nommées, par la plupart des auteurs, /auras ulexandrina ,
et jusqu'à Touruefort qui adopta le nom de ruscus conseiTii
par Linn?eu3. V. Fragon.
La médéole asparagoïde es^ fieurée sous Id nom de /aurai
aktaiidiina par tlennann (_iugd., ï. 6.), parce qu il crut
que c'éioii «ue e.ipèce de FR,\<;of(. (i,«i.)
LAURIER ALEXANDRIN. Nom vulgaire du Fracun
ALANf.tlETTE. V. IIeRBE DE LA CORNEILLE. (LN.)
LAURIER AMANDIER. Synonyme du Laurier ce-
aisK. («')
LAURIER AROMATIQUE. Quelques personnes don-
Dcnl ce nom au Bresillet. (h.)
LAURIER-CANNELLIER. V, CaUnellier. (a.)
LAURIER CERISE, Cerasus lauro-cenisas. Mua.-, Prunin
laaro-cerasu», Linn. Petit arbre du genre des CërimKrs| doiii
l'écorce est lisse et d'un vert brun , et dont les feuilles sont
simples, entières, oblongnes, fermes, luisantes, pétiolécs ,
et munies de deux glandes sur te dos. Il croît sponlanémeiU
Srès (le la mer Noire , aux. environs de Trébisonde ; c'c^t
e ce pays qu'il a été apporté en Europe, en iS^6. Il est an-*
jourd'liui tfé^-Commim dans les jardins , surtout au midi de
3S6 L A. U
la France. Il garde ses fcvilies, et supporte assez Lien le
froid de nos hivers. li se couvre au mois de mai de belles
fleurs en pyramides , qui , ipioique d*un blanc peu éclatant ,
sont très-propres à orner des terrasses on à dëeorer les bos-
quets printaniers.Cet arbre offre deux variétés; i*me àfeuiQes
panachées de Uanc, et i^autre k feuilles panachées de jaune.
On /nultiplie le laurier-cerise par semences ou par mar-
cottes y et on grefie les espèces panachées sur Tespèce com-
mune.
Les fleurs et les fieuiiles de ce joli arbris*seanoiit rôdeur et
legoAt deTamande amère.On s'en sert , des feuilles surtout ,
pour douner ce goAt^ dans les cuisines, aux crèmes et autres
mets apprêtés avec du lait. Cet usage peut être dangereux.
Plusieurs personnes ont été empoisonnéest pour y avoir mis
trop de ces feuiliff et il n'y a rien en cela d^étonnant puis-
que Teau qu'on en distille, est un poison décidé. M. Duhamel
lifait sur ce poison plusieurs expériences, entre autres celle-
ci. Il en fit avaler une cuillerée à un gros chien ; elle fut|suffi-
santepourle tuer. La dissection de Tanimalne fit apercevoir
aucune inflammation ; mais , quand on ouvrit Festomac , il
en sortit une odeur d'amande amère très-exaltée et suffocante.
11 y a lieu de croire que cette eau, qui consent une grande
quantité XcuUâeprussique agit sur les ner6. En employant riiuile
essentielle de ce végétal au lieu d'eau distillée ^ on obtient ,
dit Fontana , tous les résultats que présente le venin de la
vipère. Cette huile, ajoute-t il , est un poison des plus meur-
triers , soit qu'on la donne intérieurement , soit qu'on l'ap-
plique sur les blessures des aniqiaux. Cependant on la vend
publiquement en Italie , et on la masque sous le titre d'e$-
sence iT amandes arriéres , dans les listes des distillateurs. On
la fait entrer dans des rassoies d*un usage commun , appelés
rassoies tT amandes amères ou de de fleurs dépêcher^ et on en met
dans le lait et les ragoAts. Le grand-duc de Toscane Léopold
avoit défendu la fabrication et la vente de cette liqueur, (n.)
LAURIER- ÉPINEUX. Variété du Houx oudinaibï,
ainsi nommé autrefois, (lv.)
LAURIER-ÉPURGE. Synonyme de L auréole, (b.)
LAURIER GREC. Gesner donne ce nom k l'AxÉ-
DARACH , qu'il prend pour le laurus grœna de Pline, (lw.)
LAURIER-IMPERIAL. T. Laurier-cerise, (ln.)
LAURIER DES IROQUOIS. C'est le Laurier sas-
'^ safras. (b.)
LAURIER AU LAIT. V. LAURfER-CERisE. (b.)
LAURIER A LANGUETTE. C'est le Fragon Hif-
P0GL05SE. (LN.)
LA U 357
LAURIER MARITIME. C'est le Pof Uakthè. (b)
LAURIER NAIN. Nom par lequel d'ancieos voyageurs
ont menticDDé un sous-arbrisseau de Sibérie , qui croît dan^
les marais , et dont on mange les fruits. Tout porte ^ croire
qae c'est une Airelle , probablement celle appelée vaccin
nîtim uiiginosum^Sir Linaseus. V. au mot Aiuelle. (&.)
LAURIER POÉTIQUE. On a donné autrefois ce nom
au Laurier- CERISE, au Laurier franc et au Laurus. (li9.)
LAURIER DE PORTUGAL. Espèce ào gefire Csri--
LAURIER-ROSE, LAUROSE, Nemm, Um. {Pentoi^
drie mynêgpdê.yGstfkte de plantes de la famille des apocitfÉJié,
qui 2td«l^ rapports irrec lesJFRAWGiPAWERS etjïes EcfliTESj'et
qgkdmprcnd de petits arbres ondes arbrisseaux toujours verts,
doM lèfsfemHes sont opposées on rerticiUées trois à tfois, et
les Sears disposées en corymbe.vCbaque fleur a un calice
persistant , très-petit , et à crncj^visions linéaires et aiguës ;
me coro4ie monopétale 9 en entonnoir, dcmt le tube est
étasë et beanco^ plus long que fe calice , et dont te limbe ,
grand et cnirert, est découpé profondément en cinq segmens
obtns et obliqeres, garnis , àf leur base intérieure , d'appcn--
dices ceiofés et dentés , saillans hors du tube , et formant
mie cocHTonne frangée ; cinq étamines , insérées au tube ^
dont tes anthères sont ^stées, connirentes, ciliées, et ter-
minées par des konppes soyeuses , roulées en spirale les
m«s sor les antriki; et \m ovaircv supérieur et oblong, dont
le style 9 à peine visible, est couronné par un stigmate
troaqjtté , posé s«r mi rebord annulaire.
Le finwl est nne. espèce de siliqne , composée de deux
folKqries coniqnes, longues, rapprochées, terminées en
pomé, s^onrrani du sommet à la base , et renfermant des
semences aigrettées, qui se recouvrent les unes les autres
comme ks écailles des poissons.
Les deux espèces de launer - rose qui font, en Europe ,
Fomement de tous les grands jardins y. sont :
Le Laurieb-ros£ commun ovt d^EuAOrFE,. Nârium êieart-
derr Linn. Ilerok RalarellenMnt dans la Provence en Italie,
en Espagne, en Ra rb'arie, dans laCrrèce et dbnasplusieurs autres
contrées voisines de la mer Méditerranée. On Se Ironre s»r \es
bords des rivières et desTuisseaux. C'est on gfatmà arbrisseau
toujours vert^ quirs'élève à Ubauteur de IhùI ^ dix pieds. 11 se
fai* remarquerpar sa forme élégante,par la beauté de son feuil-
Iage,et par Féclat et lagrandeur de ses fleurs très-nombreubes.
358 L A U
et iiisposëes en espèces de petites ombelles au sommet des
rameaux; elfes paroissent au milieu de Tété , et se succèdent
pendant près de deux mois. Elles sont d^uii rouge vif, ou dç
Couleur de rose , ou tout-à-fait blanches ; ce qui forme d.ew^
variétés très-distinctes : le laurier-rost à fleurs rouées 9 et le
hurier-rose à fleurs blanches. Celui-ci, selon Miller, croit
rarement sans culture ailleurs que dans Tile de Candie.
La racine de ce bel arbrisseau est ligneuse et jaunâtre;
ses tiges et ses feuilles sont toujours disposées par trois. Les
feuilles sont entières, lancéolées, roides et d^un vert foncé.
Les fleurs sont inodores , et la couronne de leur corolle est
simplement frangée. Ces deux caractères distinguent princi-
p|i|ment cette espèce de la suivante , que Linnœus n^a re-
gil9ée que comme une variété . D^ailleurs , le laurier rose
commun est moins délicat que celui des fnd^s ; il résiste plus
f n plein air dans notre climat : il y fleurit plus aisément et
plus long-temps; aussi est-il cultivé de préférence à l'autre
et plus généralement répaildu. On multiplie cet arbrisseau
Sar marcottes , qu'on doit choisir parmi les jefinçs rejetons
es racines. Avant de les coucher, on fait une fente à un de
leurs nœuds , comme on le pratique pour les jœilletai. L'au-r
tomue est la saison la. plus convenable pour cette opé-
ption. Quand le laurier-rose est fort, il demande le grand
soleil , et beaucoup d'eau dans les fortes chaleurs. Le suc de
cet arbrisseau est ^cre , caustique , et doit être regardé
comme un vériia];>]e poison. En Èarbarie , les gens du pays
brûlent son bois et en font du charbon , §u^ils mettent dans
leur poudre à^ canon.
Le Laurier-rose odorant ou des Indes , Nerium odo-
rainm , Lînn. Cette espèce offre deux variétés: Tune à fleurs
simples , qui varient du rose au blanc ; Tautre à fleurs doubles ^
Ï panachées de pourpre et de rose clair. Dans Tune et l*utre,
es fleurs sont odorantes, et ont leurs anthères très-barbues,
et leur couronne intérieure déchiquetée en filets capillaires.
Cet arbrisseau croît naturellement dans les Indes orien-
tales , le long des rivières et des côtes maritimes. On 1^
cultive en Europe pour sa beauté. Il se multiplie de la
même manière que le commun ; mais étant plus délicat , son
éducation demande plus de précautions et de soins. L'hiver,
il exige la serre chaude ; et Tété , on ne doit Texposer en
plein air que dans les mois les plus chauds, et toujours dans
une situation abritée. >
Le Laurier-rose des teinturiers fournit dans l'Inde
un indigo qu'on dit fort abondant et d'excellente qualité.
On en a fait un genre sous le nom de Writbie.
Kf
L A F 35,
I Le Lacbose caudàTE consiitue aujourd'bnî le genre Stbo-
LAURIER ROSE BES ALPKS. C'est le Rosuge. (b.)
LAURIER ROSE (faux). C'est l'ÉPtLODE a feuilles
■HOITES. (lM )
LAURIER ROSE (Petit]. C'est rÉpiLOBEA^roNi^.
LAURIER ROUGE ODORANT. C'est le Feamgi-
iSIEB {^Plumiem rubni^. (l^.) ,
LAURIER ÇOYAL. C'est le LAOïttEK des Indes, que
10 cullire pour oroemeDl. (b.)
LAURIER SAINÏ-ANTOINE. V. Épilobe. (b.)
LAURIER SAUVA4iE. Nom que tes hahltaos du Ca-
nada donnent an GalÉ cÉRIFÈre, qu croît dans leur piys,
et qui n'ciit probable méat qu'une variété de climal du GalÊ
DE CAnoLi>E. (b )
LAURIER SAUVAGE, laurut syà-rstrù. Nom duLAC-
SIER-TIN. y. V(ORSE.(LN.)
LAURIER-TIN. Nom jardinier de la Viobne-ti». {b.j
LAURIER DE ÏRERISONDK ou CURMASLro/«
LaCSIER cerise , Pnuiui laitmcerasus. (LN.)
LAURIER TULIPIER. Quelques mltivaieurs donnent
ce nom an Magnolier a ghanbes PLEubs. (b.)
LAURIER TULIPIFÉRE, huna tuHpifira. Rai dé-
signe aÎDsi le MaC»OLIER a feuilles GLAUgilES. (l\.)
LAURIFOLIA. Quelqoes arbres exoiiqnes dont les
fçailles ont du rapport avec celles du laurier par leurs formes
ce ou leur saveur aromatique , oai éié ainsi
ignés. Dans 'leur nombre sont: t. > \e mniera ammaiUa ,
'peU par Clusius masellamca oromalirAi , et dont l'ccorce
la véritable èi:arre de IVinler; a." le maogoslan; 3." le La-
GETTO qui est le laurifuUa arborât Sloane, Jam ; 4.° \tlaurifoUa
d'Afrique de Commelin (//ort. i. q5, i. 100), qui est sans
doute le sideraxytum nûltoamelaïKpn/eum.W.; et 5.° plusieurs
aDtres arbres indiqués par C. Bauhiu , etc. (LH.)
L.\URINE.Variéié d'OLiVE. (ls.)
LAURINÉES, Jauri, Juss. Famille de plantes qui
offrent pour caractères : un calice à six folioles on à six divi-
sions 4 perjiislant ; six élamines , insérées à la base des divi-
sions du calice, quelquefois douze étamioes, dont tîxpiiu
intérieures, à antbires adnées aux filaniens , s'ouvrant de U
base au sommet; un ovaire supérieur, à style unique, à
stigmate simple ou divisé ; un drape ou une baie uniloculaire,
inoQosperme ; à périsperme nul -, à embryon droit; à lobe*
^çule supérieure.
I
.36o L A U
Les plantes de cette (amille sont firutescentes ovk arbores-
centes, et garnie» d^un grand nombre de rameau. Lears
feuilles sont simples , abernes , rarement opposées el toi^oars
lAépoiftrvnes de stipules. Leurs fleurs benaaplirciditei , oa di-
dînes par ravorlemcni d'un des organes sexuek ^ aîKtelenl
différentes dîsposikîo'os. La plupart de ces p lante^ sont aro-
matiques , précieuses par Tusage que Ton en fait , soit dans
hsa arts , soit dans récoiu>aue domestique « soif en «éditcine.
Yentenatf de qui on a emprunté ces expressÎAQ*, ra^orte
à cette (amille , cpû est la ffiairième de La sixiènae da^e de
son Tableau du Règne végélml^ et dont les * caractère» sont
figurés pK 7 > n.<^ i des plancbes du même ouvrage , le seul
f;enrc Laurier, et par affinité le genre MuscAmEii. Jussîeu
ui a rapporté de plus le genre Lystée. Voyez, ces dlfierens
mots, (b.) *
L AURtOT. Cest , en vieux français , le Loriot, (y.^
LAURO et LAYRO. Noms îtalieii& du Laurikr frajvc.
LAlJRqPHYLLE , laurophyllus. Arbre à feuUles al-
ternes, pétiolées, oblongueSf dentées, coriaces, gUbres, à
ffeurs disposées en panicule terminale y qui croh au Cap de
Bonne- Espérance , et qui forme seul ^ selon Tbunberg, un
genre dans la polygamie dioécie.
Ce genre offre, dans les pFeds hermaphrodites , un calice
de quatre folioles ; quatre éiamines ; un oraire supérieur à
un seulstjle.
Le firuit n'est pas connu. Il y a àes pieds mâles, (s.}
LAUROSE. V. au mot Laurier rose et a» mot Épi-
I.Om£ ANTOÎilN. (b.)
LAURUS. C'est le Laurier chez les Latins et le doplme
des Grecs. Pline traite de treize sortes de Lauriers. Il rap-
pelle : i.^ que celui qu'il nomme myslacc a les feuilles grandes,
Basques et blanchâtres ; 2.** que le taurus defpkicœ a les baies
grandes et d'un vert rougeâtre , et les feuilles d'ui»e égale
couleur ou plus rerles ; 3.* que le iaums nyprtœ a la feuille
courte, noire, imbriquée et frisée sur les. bordis; 4*^ qne le
laurus Tini ou laurier scmvagg a les baies bleues ;. 5.^ que le
iauhis regke est un grand arbre à feuilles larges; que 6.* le iaurus
baacQlid. qui se surcharge de baies et qu.'^ est le plus com-
mun; j,^ que le laurus steiUis est le laurier des triomphateurs.
Piine indique encore six lauriem; mais ces indications ne se
bornent le plus sauvent qu'à les uoanner. A Texception du n.^ 4
qui pouroit être le laurier- iîn. Ç^vUnirnum iùius)., tous les
au' tes laurus ne sontq>ie Us variétés du LA.u.auîR propreHMOt
dit ( laurus nùài/is , Linn. )
Calon dislingue trois lauriers, le delpblq,uc^ celui de
Cypre et le sylvalîque. Tliéophrasle divise le daphne en mâle
et femelle. Il faut enicndre par-lit le \iaT\eT sléiih et le
laucier/fnl^e, divisioaëtablie dans les variétésduAn/jûri-tiMniun
par qucLaucs nnctens bnUaistei. H y a anssi un dapiute sflea-
tiqiif que lïali^chanips croil èUt le Laurier-tin. Cacucrarius
y rapporic aussi le limncr syhaliqœ de Caton. Le Laurier-
TiNei ses variËlés Noservenl, dansleurs ouvrages et ceux
lie leurs coiUcmporaîiis , le nom de laurus syLagstrifi. Diosco-
ride dWi&e le laïuier eu deux, celui à petites et celui k
grandes feuilles.
Le Dom de lamicr vient , seloD Veaienat, d« laiu , iaitdis.
Il éioitdiMiiiv au Laurier, parer qu'une ctutron ne de lau-
rier ëloîl la FeetNMpcnse des belles aclians iRtlilaires, lâîaon
poar laquelle tes KotoaiBs HfiiniDaieat encore cet ar hre , la
pitutSe daions géaies. Oaerovoittfu'il^arantJssmt du tonnerre.
Les Cdsars, couronnés de laurier, bravoient la {oodrc; mais
Bttamli oient sous des ptwgnards susassim.
IjjiUe LAt:ftiER , d'^ord seul dans soho genre , eréé par
iHmefort, est mainlcnanl associé à un grand Dombre
ésptcea inlércssaïUcs qui le rendent un des plus keaus
CftiMus; c'est en effet dans k genre Lauruiei que se troavent
places les CaHNELI.IERS, le CaHI>RRIER , l'AvQCATIER DU
PERSEik , le Sassafras , etc. , toutes plaptes célèbres qui ,
c beaucoup d'autres espèces' utiles , ne se plaisent que
s lu climats chauds. C'est dans le genre lauiits que viea-
1 se fondre conim? pt-u distincts les genres rUororyloti ,
p«vD. QJfiBi.'); necbatdrat Koth ( ou^fvifflna, Schr,, et
, AjM.); af»ita, Aubl. (ou itouglasua , Schreb.
lia , Scop. , et endiandra , R. Broivn ). Il laiil ôter du
Ure L^UBlEft quelques t.-^pttces meniionuêes par Loureiro
p. doivent rentrer dans le /i/sea, Lt. , où viennent K ranger
sebîfera et \'}ie%anthus , Loureiro ; le lornex de Tbunberg ;
frrya de Klein ; le glairariu de Lionseus ; le yiiva de Gnie-
L, et le Ulranihera de Jacquin.
-es genres daplinr [ V, LAURÉOI.E5^ «iigenla (^Jamàosier) et
jttoiia, conticnaent quelques plantes décrites comme des
Bèces de lauriers , maïs A tort, (ln.)
I^AUS. Nom allemand du Pou. (desm)
LAUSERDE. La Luxerse, en Provence. (tN-)
LAUSFISCH. L'un des bojms alleBMtads de l'At-mE.
(des*!.)
L,\USFLIÈ(1E. Les Hippobosqces sont ainsi apjMilêes
en Allemagne, (desh.)
LAUVINES, LA\Al\GESouA\ ALAISCUES. Masses
I. neiges qui^se détaclient du haut des nuxUagnes, et qui
^> L A V .
occasionent qacicjaefols de grands ravages. V. Avalan-
ches, (pat.)
LAUXANIE, lauxania, Latr. , Fab. Genre d'insectes,
de Tordre des diptères , famille des athéricères , triba des
niuscides.
Trois genres de •cette triba, les sépédbns, les îùtxocire&
et les tauxanies sont remarquables par la lougaeur. relative
de lears antennes, qai excède notablement celle de la tête ;
ces organes, dans les deux derniers genres , ont leur drinier
article beaucoup plus long que les autres , et -d'une forme
presque linéaire, ce qui distingue ces diptères àt% sépédons.
Le corps des lauxanies est court , arqué en dessus , avec la
tète comprimée transversalement , et Fabdomen triangu-
laire et aplati ; le premier article de leurs antennes est plus,
long que le suivant ; elles ne sont point insérées sur la partie
ia plus élevée de la tète; les ailes sont plus longues que le
corps et courbées postérieurement. Ces caractères empêche-
ront de confondre les lauxanies avec les loxocères. Les an-
tennes , dans ces deux genres , sont d'ailleurs écartées à leur
naissance, avec les deux premiers articles courts, obconiques,
et une soie y en façon d'aigrette , un peu velue , insérée près
de la base du dernier article.
Lauxanie RUFiTARSE, Zauo^ma 7Yi/£torsÂs, Latr»; lauxania
eylindncornis f Fab.; Coqueb^ ///u5/. icon. insecty deç, 3, tab.
34. , fig, 4- Ce diptère , long d'environ deux lignes , est noir ,
luisant , poilu , avec les ailes et les tarses d'un roux jaunâtrie.
On le trouve dans les bois des environs de Paris et eu Al-
lemagne. Fabricius cite deux autres espèces , qui habitent
l'Amérique méridionale, (l.)
LAU-YEP. Nom donné , en CWne , au Bétel {pipfip
hetle , Linn. ). (ln).
LAUZ. r. Lus. (LK)
LAUZE. Nom qu'on donne, dans le département de la
Lozère, à des Ardoises grossières dont on se sert pour cou-
S^ir les maisons. V» Laouzo. (ln.)
LAUZER et LAZER. Noms patois àts Lézards, (desm.)
LAVACHE: V. LivÈCHE. (LN.)
LAYA GLASS. Quoique les Allemand&aient donné ce nom
à des obsidiennes noires , ils désignent par-là plus particu-
lièrement le quarzhyalinconcretbnné àt ]VL HaMy. F". Quarz
et Hyalite. (ln.)
LAVAGNE. Espèce d'ardoise qu'on tire d'un lieu appelé
laçagne , situé sur la côte de Gènes , dont cette pierre a pris
le nom. Elle est d'une excellente qualité, et tellement impé-
nétrable aux liquida} qu'on s'en sert à Gèn«» pour revêtir
M3
l'iptérieup des citernes qu'on remplît d'huile d'olive; ei
«omme ell<.> peut se <lél>iler t^n dnlles de l'épaisseur el de la
deur qu'oa juge A prnpns, et qui sont parrallcmcrii pU-
, les peÎDlrcs ïonl quelquefois employée au liiu de
: ou de parquet de bois , pour en faire des tableaux,
(PAT.)
AVANCHE. V. Avalante, (s.)
IXAVANDE, SPIC, STŒCHAS, Lacandula, Linn.
Utdfnamie gymnospermif.') Genre de plantes de la fnitiille
■ labiées, qui coiuprend des herbes et de petits arbustes,
l lea feuillea sont opposées , et doQl les Heurs naissent en
s à l'extrémité des rameaux. Chaque Heur est enfermée
BIS nn calice persistant, strié , d'une forme ovale , cylin-
tfae, ayant une bractée à sa base m cinq peliies dents à
1 sommet. La corolle est monopélale el r.'nversêe ; son
ftt dépasse le calice, et son limhe présente deu\ lèvres
années par cinq lobes arrondis et inégaux; les ëlamiues,
■ nombre de quatre , dont deux plus longues , se Irourcnt
gérées au tube de la corolle. Au centre est un germe divisé
Il quatre parties et surmonté d'un style de la même longueur
tpic le tube. H est remplacé par quatre petites semences
ovoïdes, cnnienues dans le calice.
Ce genre ne renferme qu'une douzaine d'espèces ; les
|Jas intéressantes sont :
I La Lava^ide commcne, Lai'anda/a splia, Linn. Arbuste
ninu de tout le monde par t odeur aromatique el agré;ible
b'exhalenl ses fleurs, môme desséchées. Il s'élève à la hau-
deut pieds, sur une souche ligneuse el courte,
qui se divise en rameaux presque nus vers leur sommet, et
garnis, à leur partie inférieure, de feuilles étroites, lan-
I [liées , très-entières et à bords souvent repliés en di
'S fleurs, ordinairement bleues
It arbutU croit naturellement da
de l'Europe. On le cultive dans
milieu de l'élé. Il offre deux variétés, I'udk k (leiii
ES, l'autre a feuilles laides; celle-ci est l'aspic di
t
Ce
^Hfc'ex
posées en épi.
' ■ ' 1 France
Il fleuri I
l>eB fleurs de lavande ont une odeur forte et agréable ;
dles entrent dans les parfums. Le principe odorant qu'elles
conliennent n'c.^t point fugace ; elles le conservent trés-
long-temps. Aussi enfcrme-t-on ces Heurs sèches dans des
sachets et dans les armoires et les garde-robes . pour donner
nne bonne odeur au linge , et pour écarter les mites, les
feignes el autres insectes nuisibles.
La lav;inde à feuilles larges , appelée aspic, nard ou ta-
mâle, donne une buile essentielle très-inflam niable et
364 L A V
d^nne odesr pënélranle , qu^on Domme htdle iaspie; elle est
bonne contre les vers et pour chasser les insectes; les peintres
en émail en font aussi usage. On nous l'apporte des parties
méridionales de la France ; mais elle est souvent falsifiée et
mClée avec de Pesprit-de-vin oudeThuile de térébenthine on
de ben.
La Lavande multifibr ou a feitillss Baftcou^éss ^ £«-
candula mukîfida, Lînn. Cette espèce t originaire de l'An-
dalousie , n'est point ligneuse comme la précédente. Elle
a une tige laineuse , garnie de feuilles cendrées on Uan-
dhâtreSy opposées et découpées itts«|tt' à Iji c^e in milieu , en
plusieurs parties > subdivisées elles-mêmes en d'autres seg*
mens obtus. Les fleurs bleuâtres on blanches sont rangées
en spirale autour des épis ; elles paroissem am milieu de
l'été. On cultive cette plante dans les jardins comoie €»me-
ment. Elle aime une terre légjàre et neuve , se sème d'eUe-
méme et ne subsiste ^e deux ans.
La Lavande ÉLéGANis, la*?(mdêda elegans ^ Mu». On
rappelle aussi /^oon^ des Canaries , parce qu'elle cffoîl natu-
reuement dans ces îles* Ses feuilles sont prescfue unîes , plus
longues^ et découpées en segmens plus étroits que celles de
Fespèce ci-dessus. Son épi de fleurs es4 brua ou bleuâtre.
Cette plante a un port très-élégant , et figure agréablement
dans tes parterres.
La Lavande STiECHAS, lai^anduiastœckms^ Linu. C'est le
stœcïias des boutiques y dont on fait usage en médecine , et qui
a k peu près les mêmes propriétés que la lavande eemmune.
'Cet arbuste est très-commua dans le midi de la France et
en Espagpe. Ses feuIUes sont lancéolées » Ikiéalres ei très-
entières , et ses épis sont couronnés par une houppe de
grandes bractées colorées. Ses fleurs varient dans leur cou-
leur , tantôt blanche ^ tantôt pourpre et communément bleue.
La Lavande dentelée , Lopondula deniata , Llnn. £Ue
a^ comme la précédente ^ un toupet de bractées colorées qui
couronne ses éois de fleurs ; n^ais les épis sont plus lâches
et UA peu plus allongés. D'aUleurs, ses feuilles sont sesstles,
linéaires , aillées et dentées.
La lavande des anciens parott être le Nard indien des
modernes^ c'est-à-dire, le collet des racines de la Valé-
riane JATAHANSI de Hoxburg. (d.)
L.WANDIÈRE. F. le genre HocHE-QtJEUE. (v.>
LAVANDIÈRE. Kom vulgaire du Callionyme lyre.
LAVANDOU. Suivant C. Bauhin> k lavandoii des Chi-
nois ,. mentionné par te voyageur Linscbott , est le Galaisga
Mi^^OR des boutiques, (ln.)
1 A V 365
ILWATÎDULA, dn TcrW Ulin Jowiw , laver. La lavande
l ainsi nommée parles Romains , parce qu'elle servoil
tB les bains. Snn ncxn et son pori la ramânent au slixi:has de
nésué. On croit qne c'est le pseuào-naràus ou Viphpim Ae
Fline , et le casia aîba de Théophrastc. La Lavande est le
type dugecre/ai'an(/u/ude Tournefort qui, réuni au aticchas
dnm<yiiieauleur,formelegenre /nwiifK/ù/u, Linn. La cbalaii-e
muJtlfiée a été placée dans ce genre par Gmelin (F/, sib. )
et J. Amman, (ln.)
LAVANÈSE, lavanesia. Oenre de plante quia été aussi
rûé Brissonie et Tephbosie. (b.)
AVANÈSË. C'est an des noms du Galéga cOMMtJîl.
[ LAV ANGES on LA V ANCHES. Masses de neiges dé-
' ' s du sommet des montagnes , et qui, dans leur chute,
^uièrent en roulant un volume quelquefois énorme et ca—
ible de couvrir plusieurs oiaitons. V. Avalanches, (pat.)
l LAVANNA, LAVAMANI et LAVANÈSE. Troi,
laliens juGALÉCAUfFiCiNAL ou cuHUun. L« dernier
Epassé dans la langue française, (ln.)
_ LAVARELLA. Nomilalieade UBerle a large feuille
..„n lalifolium ). (LN.)
LAVARET. Poisson du genre Salmoke {Salmo lavanlits,
iinu.). (B.)
LAVATERA. Genre demalvaeée consacre à la mémoire
du fameuK Lavater de Znricli. Le lavaient de Touruefort est
foudc sur lu laixileru irimeslris , Linn. ; mais celui de UnnaeuB
comprend les/tfMi'e/u et les ailhea de Touruefort et quelques
espèces de maha du mâme. Moencli partage ce genre de
Linnseus en trois, d'après la forme du fruit , savoir :
I.' Antheha : capsule insérée sur un réceptacle eu co-
lonne centrale alvéolaire, nue. Ee. lauatera ariorea et crelica.
3." Olbu : capsule sur un réceptacle colomnaire central,
et manie de membrane, Ex. /ucufera mifans et vl/iia , Linn.
3,° Lavatera (^stegi'a, Decand. ); capsule sur un réceptacle
fongueux en forme de plateau épais à bord relevé. £x. L.
trimesiris.
Ce dernier genre est seul adapté par quelques naturalistes,
parce qu'il se distingue encore par son calice cïtérieur àcînq
division^ V. ci-après. (LN.)
LAVATÉRE, lavattra. Genre de plantes de la mo-
oadelpbie polyandrie, cl de la famille des malvacées,
qui présente pour caractères: un calice double, I intérieur ji
cinq, et r.'ii'riear k iroi.'i divisions; une ciirolle de cinq
pétales en l .'v-, réunis k leur'base et au tube desétamines;
ia étamliiv^ i-^albreuscs, dont les Glameus sont réunis infé-
ârc L A V
rieurement en un tube cylîndriqae ; un ovaire snpërieUi* 4
orbiculéf sillonné ^ sunnonlé d'un style divisé supérieure-»
ment en dix à vingl stigmates sétacés; dix à vingt capsules
monospermcs , ramassées en un plateau orbiculaire, sur un
réceptacle aplati , muni d'un axe, et s'ouvrant par leur côté
intérieur.
Ce genre fait t^objet d'une monographie de Cavanilles. Le
Jjenre Olbia, fait à ses dépens, n'a pas été adopté. 11 ren-
erme une vingtaine d'espèces, la plupart d* Europe, dont
les unes sont des arbustes^ les autres des plantes vivaces ou
annuelles. Elles ont toutes les feuilles alternes, simples on
lobéeis, et les fleurs axiïlaires^ et ne différant des MAuy£S
que par leur calice extérieur.
hes principales espèces de laVatères , sont :
LaLàVATÈRE A FEUILLES P01I9TUES , ioçoiera Mia , qui à
la tige frutescente, les feuilles à cinq lobes et écartées, et les
pédoncules solitaires. On la trouve dans les parties méridio-
nales de la France. C'est un arbrisseau très- agréable à voir
Suand il est en fleur , et qu^on culiiveroit dans tous les jaf-
ins d'agrément, s'il n'étoit pas si sensible à la gelée.
La Lavatèrb arborée a la tige épaisse , des féuiiles en
eœur , k sept lobes et pubescentes , et les fleurs disposée^
en bouquets. Elle est bisannuelle , mais acquiert la gros-
seur et la solidité d'un arbuste. On la trouve dans les partiefs
méridionales de l'Europe.
La LavATÈre a grandes fleurs, la^aiera trimestrisy à
les feuilles en cœur, lobées et anguleuses; les pédoncules
solitaires, unîflores , et le fruit operculé. Ellle est annuelle
et se trouve dans les parties méridionales de la France. Elle
est remarquable par les opercules qu on observe sur ses cap-
sules. (B.)
LAVÉNIE, laoema. Genre de plantes établi par Swart:^ ,
dans la syngénésie superflue et dans la famille des corymbi-
fères. Il offre pour caractères: un calice composé de folioles
presque égales; un réceptacle nu, portant des fleurons her^
maphrodites; des semences surmontées de trois arêtes glan-
duleuses à leur extrémité.
Ce genre, qui est le même que TAdénostème de Forster,
renferme deux espèces, dont l'une est la Cotule v^besine,
et Tautre la Yerbesine lavenië de Linnaeus. Cette dernière
est le palumba de Rheede. (b.)
LAvER des Romains. Selon Dodonée, c^est le C^ESSOif
DE FONTAINE (sisymbryum nasturtîum) , mais Fucbsius rapporte
le laQer^ qui est aussi le cf/i/m-ou sion des anciens, à la Rerle
A feuilles étroites ( sium angustt'JoUum ) et Lobel à ta
H e'ei
m
■TtD
L A V 36^
[.AECES FEUILLES {sium lalifolium). Le iaeer mùius
Looicerus est Dolrc Œnanthe aquatique, (lis.)
lAVERlN. Ce sont les recoupes de Piebres calcaires,
environs de Beaune. (B.)
tAVES {pierre de lavei ). On appelle ainsi , en Bourgogne,
le sorte de pierre calcaire, qui se divise facilement suivant
>ens de ses lils , et dont les feuilleis sont employés en guis«
I luUes, malgré leur grande pesanteur et leur inégalité.
(des».)
LAVES P ORP H YRI TIQUES. F. 1-ariicle^AVES. (ls.)
LATES. Matières embrasées quîsorleat des volcans sous
le fomie plus ou moins fluide ou pâteuse , et qui scrépan-
;nt sur les flancs de la montagne et dans les campagnes voi-
nes , en immenses courans , quelquefois de plusieurs cen-
lines de toises de large , et de plusieurs lieues de longueur.
Pour sorlif du volcan , la lotie lanlAt s'élève jusqu'aux bords
I cratère, d'oiï, s'échappaut par l'endroit le plus foible, elle
forme une vaste brèche : tantAt elle su fait jour à travers les
:ancs ou vers le pied mâine du volcan , où il se forme uiiu
auvelle montagne conique , quelquefois Irés-cousidërable,
n fort peu de temps.
C'est ainsi que près décent montagnes, suivant Dolomieu,
I sont élevées sur l'immense base de l'Etna. L'une de ces
lOntagnes est aussi grande que le V^ïsuve, et plusieurs autres
Dt environ mille pieds d'élévation sur une lieue de circon-
frence : telle est le Montg-Rosso , que l'éruplion de 1669 for-
la , dans l'espace de trois mois , par des éjections de sables
t de scories , après que cette nouvelle boucbe eut vomi une
nmense coulée de lave , qui fut couvrir une partie de la ville
e Calane, et qui occupe un espace d'une lieue et demie de
lige , sur cinq lieues de longueur.
iJans l'éruption de 1 787 , l'on vil au contraire la lave a'éle-
;r jusqu'au sommet du cône , à dix mille pieds de bauteur ,
remplir son imn[ienge cratère de six mille pieds de diamètre,
et se répandre par-dessus ses bords.
Les mêmes phénomânes s'observent au Vésuve ; souvent
t'est le cratère supérieur qui se remplit : d'autres fois il se
t des ouvertures latérales , comme dans l'éruplion de I7g4~
fit jour sur les deux flancs opposés de la montagne :
l'une des bouches la vomissoit du côté du courbant , vers le
rivage de la mer ; l'autre , dans la partie orientale. Toutes
deux agtssoient en même temps ; celle du cAlé de la mer élolt
la pitis é^vée , et l'éruption y étoit beaucoup plus vébémenle
et plus considérable ; c'est celle qui détruisit la ville de in
" \-dei-Greco , et qui s'avanga de trois ceuls pieds dans la
368 L A V
L'orieiiic 4f 8 Ures a été , jtucpi^à présent y une source !n«
iarissabw de conjectures et dliypothèses : on a cm devoir
ezplHfier ce phénomène comme ane chose ordinaire , quoi-
que tout annonce que cette opération de la nature dilRre de
iouf Us faits connus. On n^a pas pu se dissimuler les difficul-
tés , mais désespérant de Ip vaincre , on les a laissées de cAté.
Pour les résoudre « il faHoit nécessairement le concours de la
géologie et de la chimie , et i étude que j^aî faite toute ma vie
de ces deux sciences 9 m'a doimé Tespoir de porter enfin
quelque lunîère sur cette matière obscure: c^ est ce queTai
tâché de faire dans mes Ret^erches sur les Volcans , lues à
r Institut t le i.*^' ventôse an vni , et publiées le mois suivant,
dans la Décade philosophique , et dans le Journal de physique.
Suivaift ma théorie , les laves sont formées , et tous les
phénomènes yolcaniques sont produits par des fluides aéri-
formes qui circident dans l^écorce de la terre, et qui se mo-
difient d'une manière analogue au règne minéral ; de même
qu'en circulant dans les végétaux, ils s^ modifient d^ une ma-
nière analogue aux nègnes organisés (i); car toutes les opéra-
tions de la nature se tiennent par la main. Fo^^z Assimila-
tion et Volcan.
Suivant le système actuellement régnant , la matière des
laves «st fourme par les roches de l*intérleur de la terre qui
ont été fondaes dans son sein , à l'exception des cristaux
qu'elles contiennent , et qui forment quelquefois la presque
totalité de leur masse. C'est la doctrine que renferment les
ouvrages les plus récens et les plus distingués , notamment
les Voyages du célèbre Breislak dans la Campanîe. Et l'on
admet que cette ^sion des roches est opérée par l'inflam-
mation des pyrites et de la houille.
Avant que les Voyages de Breislak eussent paru , f avoîs
donné moi-même mon Histoire naturelle des Minéraux , dont
^'offris un exemplaire à l'Institut , le premier pluviôse an ix.
Au reste, pour me justifier d'avoir osé donner une théorie
de la formation des laves , si différente du système reçu , j'ai
commencé, dans mes Recherches sur les Volcans , par exposer
quelques-unes des innombrables difficultés qui sont insépa-
rables de ce système.
Comment , en effet , pourroît-on concevoir, par exemple,
que des rochcs*capables de former une montagne de mille
Sieds d^ élévation , c'est-à-dire , quatre fois plus haute que
lontmartre , aient pu être fondues dans le sein de la terre f
et fondues si complètement , que les cristaux qu'elles cou-
1—
(i) Cette singulière opinion de M. Patrin est une suite da système
qu*ila*étoit formé plutôt à priori, que parrobscrrationdes faits, (lu.)
L A V 3c^
lîenDéDt eh soient dit'acliés par des coarans de vapears qui
les emporleot avec eus dans les airs ? Tous les fem du ïar-
tnre ne ^ufliroienl pas pour une sirinblable opération. Li's
cristaux d'ailleurs , qu'on prétend avoir ilé si bien conserves,
êe. fondent en même temps que la lave , dans dos pelîls four-
neaux : et c'est là une autre difficulté.
Si les laves éioient des roches fondues par des embrase—
mcnsde pyrites , de houille , ou de toute autre matii^re combus-
tible, comment se feroit-il que , dans les éjections , soit ré-
centes, soit anciennes , de toiu les volcans de la terre, soit
éteints , soit en aclivilé , on n'eCkt jamais trouvé le moindre
vestige de matière ou charbonneuse ou fuligineus* f llseroit
bien surprenant que les laves n'en eussent pas enveloppé quel-
que petite portion qu'on pût encore reconnoître, puisqu'on
nous assure qu'elles ont conservé intacts des morceaux de
pierre calcaire.
Mais , en supposant pour un moment que cette merveil-
leuse fusion puisse s'opérer, quelle est la puissance capable
d'élever à dix mille pieds de bauteurperpendiculaire au-dessiis
du niveau du sol , toute cette masse de matière fondue , pour
remplir te cratère de l'Etna; sans compter la profondeur du
foyer qu'on dit être bien plus considérable encore?
Seroient-ce desgaz élastiques qu'on supposcruitdansla ma-
tière de la lave , qui la feroient gonller et monter comme le
lait sur le feu ? Mais ces gaz n'eiistent pas dans la lave , puis-
que toute celle qui n'est pas exposée au contact de l'almas-
phëre est parfaitement compacte, et n'a pas de souFQures
sensibles.
Serait-ce , Comme l'ont prétendu quelques auteurs , l'eau
de la mer qui pénétre daus le foyer des volcans , et qui, en
se dilatant, chasse la lave au dehors? Mais cette eau ne pour-
roit pénétrer dans ce foyer , que de trois manières , ou par-
dessus.la laVe fondue , OU latéralement , ou par-dessous.
Sicile se répandoitsur la surface de la lave, clic ne feroit
que se réduire en vapeurs qui sortiroient sans effort par l'ou-
verture du cratère ; comme celle qu'on jette sur un pot de
verre fondu qui se décompose ou sort en vapeurs par la che-
minée du fourneau.
Si l'eau arrivoit latéralement ou par-dessous la lave , elle
ne produîroît pas plus d'effet ; car, dès l'instant où elle ap—
procheroit de cette matière incandescente , elle se réduiroit
en vapeurs qui reflucroient nécessairement du cAté où elles
trouveroient le moins de résistance ', et il est évident que c'est
dans le passage même par où elles seroient venues; car l'eau
étant un fluide très-aisément perméable aui vapeurs , celles
<|ui se formeroieni par le contact de la lave incaodesccate ne
xvn. n/y
3,0 L A V
f^oarroient donc faire aatre chose que de s^ëchapper ii tniTeni
>au de la mer , où elles seroieot bientôt condensées , os
s^ëchaptperoient h sa surface en la faisant bouillonner.
Je n ai pas besoin , je crois ^ pour réfuter davantage cette
cupposilion , d'invoquer les lois de Thydrostatique , povr
prouver qu'une colonne de lave , qui est près de trois fois
aussi pesante spécifiquement qu une colonne d*eaa corres-
pondante Y et qui a encore , par-dessus la colonne d'ean, une
élévation de dix mille pieds , pousseroit elle-même , par son
incalculable pression , des rameaux de lave dans les fissures
de la roche c[ui seroient complètement obstruées par cette
lave qui ne tarderait pas à s'y figer.
J^observerai encore , quVn supposant l'existence de ces
rastes cavernes , et des fissures qui communiquent à la mer,
il sembleroit que , pendant les temps de repos du volcan, Peau
de la mer devroil tranquillement remplir ces cavçrnes, et, de
proche en proche , arriver jusqu'au principe de l'incendie ,
quelque part qu'on veuille le placer, et que cette masse d'eau
devroit finalement l'éteindre.
Mais je laisse , pour un moment, ces difficultés de cAté , et
)e dis : voilà des montagnes entières sorties du sein de la terre
à Tétai de pierres fondues ; et , pour les fondre , il a bien
fallu des montagnes de combustibles, au moins trois on qua-
tre fois plus considérables encore. Voilà donc qu'il existe des
vides dans le sein de la terre , qui sont d une étendue immense.
Voilà (les abîmes creusés sous nos pas : il devra donc y avoir
des provinces entières englouties , ou tout au moins de% affais-
semens proportionnés aux vides occasionés par l'incendie
souterrain , comme cela ne manque jamais d'arriver partout
où il Y a combustion des couches de charbon de terre ; et ces
éboulemens ou ces affaissemens seroient même d'autant plus
inévitables , que les voiltes de ces prétendues cavernes se-
roient au moins ramollies par ces feux qui ont la propriété
de fondre si efficacement le granité et le porphyre, au moins
comme on le prétend.
Cependant jamais rien de semblable n'est arrivé dans les
contrées qui sont le plus criblées de volcans , et l'on y voit
constamment tout le contraire : partout le sol s'y exhausse
d'nne manière étonnante. Qu'on jette les yeux sur les envi-
rons de Rome : on voit là , qu'une surface immense de six
cents iieues carrées est toute couverte de matières volcaniques.
L.4 montagne app^ée Boca-di-papa en est entièrement compo-
sée , et cette niiltntagne a deux mille six cents pieds perpen-
diculaires d'élévation. Les montagnes de Fraseaii ^ XAlhanon
etc. , sont de la même nature. Rome elle-même est bâtie sur
sept montagnes volcaniques.
1 A V 3,r
S*il eiîftoit soos terre des vides proporlionnés à tant de
matières vomies, les Etats du pape n'eiisteroienl (jue par mi-
ra4:le , et l'ancitmie capitale du monde seroil à chaque ins-
lanl mt^nacée d'être engloutie dans d'épouvanlables abJines.
Mais rassurez-vous , Romains , ces vides n'eiislent que dana
un système.
If en est de même des environs de Naples : sur «n espace
de quatre à cinq lieues de long sur deux de large , Breislak a
reconnu trente-cinq volcans , dont quelipies-uns ont un cra-
tère plus vaste que celui de l'Etna ; et toat le psys est telle-
ment exhaussé par leurs éjections , que par-toui où ion fait
des puits, il faut creuser à cinquante , cent , et jusqu'à cent
cinquante pieds de profondeur , pour arriver k l^ernière
lave.
Dans les plaines de Capoue et d'Averse, qui ont cinq à sis
lieues de diamètre , on trouve la lave à plus de soixante pieds
sous la surface du sol. On y découvre des édifices entiers,
couverts de tufs et de pouzzolanes.
Tool le monde sait aujourd'hui qa'Hen-ulanum , voisin de
Naples , n'a point été eng/oH« comme Tout dit des gens qui
écrivoiept au hasard ; mais qu'il a été couvert d'une épaisseui-
de cent pieds de cendres du Vésuve.
Il en est de même encore de la Sicile : l'Etna , cette mon-
tagne gigantesque , dont le sommet se perd dans les nues ,'
i dis mille pieds d'élévation , et dont la base couvre un es-
Jtace de soixante lieues de circonférence , est entièrement
ormée de produits volcaniques , de même que celte centaine
de montagnes qui se sont élevées sur ses flancs , et qui sont,
pour la plupart , des montagnes Irès-considérablesi
Toute cette masse prodigieuse estsortie dusein de la terre,
oii l'on prétend qu'elle a été fondue par desinatières combus-
tibles; et ces matières ne seroient pas encore épuisées, depuis
tant de siècles qu'elles sont embrasées ! Et qui pourroit la
calculer cette série de siècles ? Je ne dirai pas qu'Homère et
lies plus anciens auteurs nnt parlé de ce terrible volcan ; que
seroient trois mille ans comparés i son antiquité ? Il esistoit
déjà qijand la mer étoit encore à quatre cents toises au-dessus
de son niveau actuel. Le chevalier (lioenni et Dolnmieu nous
apprennent que les productions marines qui couvrent une
partie de sa surface , s'y trouvent par grands amas jusqu'à
celte élévation. Que de milliers d'années n'a-t-il donc pas
fallu pour que la mer, dans sa diminution lente et graduelle,
soit descendue au point oti elle baigne aujourd'hui le pied de
cette même montagne! Et, je le répète, comment se feroît-îl
que des matières combustibles .le trouvassent toujours sous
«2 base dans une égale abondance , pour produire perpétuel*
3;. 1. A ^'
lemeul le» mJÎindS effcis i' Ccl.iparolt, je l'avoue, trop difS-
cilc à concevoir.
ElcommeDld'ailIcnr* expliquer, d'après lesyslènie actael,
tes tcnipsde calme et d'inacliou des volcans ? Ne sembleroil-
il pas , au contraire , que im ntatières combustibles une fois
embrasées , l'iDccndie , bien loin de se ratenlir et de s'inter-
rompre , devroit continuer avec plus de violence , )usqu'à ce
ijue le défaut d'alîmens réteignîl pour Inujaurs ?
Cependant , nous voyons qu'après un repos de plusieurs
années , l'Etna , tout Ji coup , dans le mois de juillet t j9j ,
;i rempli de lave son immense cratère ; et le courant qu'il a
vomi forme , suivant les calculs du chevalier Gioenni , témoin
nculaire I ta masse «énorme de sii milliards de pieds cubes.
(f)»loEmu , lia Pvnres, pag. Soi.)
De mâme , le Vésuve , en 1796, a tout k coup voroi deni
lorrcns de lave , dont le volume est , suivant les calculs dn
savant Itreîslak , de six rejit quarante ^liuit millions de pieds
cubes(nu trois millions de toises cubes).
11 paroit impossible de concilier ces crises périodiques avec
l'idée d'un amas de combustibles embrasés, dont l'action de-
rroît Être non-interrompue.
£iirin,s'il étoit vrai que les laves et les autres produits va -
caniqucs eussent laissé des vides énormes dans le sein de la
terre , comment se feroit-il que lorsque les volcans viennent
à s'éteindre , leurs cratères se convertissent en lacs qui se
trouvent quelquefois élevés de plusieurs centaines de toises
au-dessus des plaines environnantes ? Comment concevoir
qu'une colonne d'eau qui se prolongeroit depuis la surface
de CCS lacs jusque dans la profondeur des abîmes , ne se fit
pas jour quelque parti* L'existence de ces lacs me paroit lo-
talemcnt incompatible avec Texistence des cavernes sou-
terraines.
Elle n'a rien , au contraire, de merveilleux dans ma théo-
rie ; car il n'y avoit d"autre ouverture au fond de ces cra-
tères , que les légers Interstices qui existent aaturellemenl
entre les couclics schisteuses , et par où s'échappoient les
fluides gazeux qui ont produit tous les phénomènes volca-
niques ; et il est aisé de concevoir qu'un peu de pouzzolane
a bientôt fermé ces rides.
Je passe maintenant à l'examen des diFlicuItés que pré-
sente , dans le système actuel, ta contcxtnre même des laves,
qui senibles'opposerrortementà l'hypothèse de leur forma-
tion , par des roches fouJues dans le sein de la terre.
Il y a des laves qui soat parfaitement reconnues pour des
matières qui ont AU Ctrc dans un état de fluidité , puis-
qu'elles ont coulé cotoincdes torrrens, et qui iiéaDmoIns res;
L A V 373
■emblcnt si bien aux porphyres , aux granités , à la horn-
bleodi; et à d'autres roches primilives , que les plus célèbres
ebservateurs o'onl qu'une voi» pour dire que , sans le secours
des circonstauci^s locales, il seroit impossible de les disliti-
guer d'avec ces roches.
On a tenié d'espliqucr cette ressemblance , en disant cju'?
le feu volcanique « tout merveilleux dans ses efTets, fnndoit
les pierres sans altérer li- moins du monde leur coutexture ;
et quu celte matière fondue , après avoir bouillonné dans les
fournaises du volcan , après avoir él^ ballottée , tourmentéi^
de mille el mille manières , reparoissoit au grand jour , sans
qu'aucune de ses parties eût élt^ déplacée de l'épaisseur d'un
cheveu : de sorte que le granité , par exemple, dont toutes les
moUcules sont crrîfoi/ùffiï et engrenées les unes dans les autres,
avoit été fluide , sans cesser un instant d'être tout cristallise :
ce qui me parolt, je l'avoue , infiaiment difficile à concevoir.
Mais le granité n'est pas la seule substance qui présenle
cette difficulté : Dolomleu parle d'une la»e enlièivment eoni/iO'
SPC de cristaux lamelleux de feldspath qui se croisoleni eu
tous sens^ et II ajoute en m^me temps que relie lave al trcs-
fasittle. ( lies Ponces , pag. ao6 , n." i. )
Cependant , un des points essentiels de la doctrine ac-
tuelle , et auquel on paroit tenir le plus fortement, c'est que
aucune substance crislallcsée vomie par les volcans , n'a éprou-
vé la fusion. Voilà donc deux merveilles également surpre-
nantes qui se trouvent réunies danslamâme lave : elle a coulé
comme de l'eau , quoiqu'il n'v eût rien de fondu , puisque
rien n'a cessé d'y être crislallisé ; et rien n'a été fondu ,
quoique tout fût exlrgmement fusible.
Le savant observateur Fleuriau de Bellevue a décrit la lave
de Capo~di-llooe , qui couvre un vaste terrain aux environs
fie Rome , el que sa solidité rend d'un usage infiniment avan-
tageux pour la construction des routes. Cette lave est com-
posée uniquement de cinq espèces de cristalkx difiérens , sani
aucun mélanf;e d'autre matière ; el l'on voit , dit l'auteur,
qi^lh sont tigres , el se pénètrent les uns tes autres. ( Jiiurn. de
^f^s. frimaire an 9. ) Il y a mille exemples semblables
j'en citerai quclqi
cipalcs variétés de laves.
Ce qui paroit avoir déterminé b
que toutes les substances cristalliséi
t déjà préexistantes d;
faisant l'cnunié ration dei
prm-
t lesi
>cbes elb^s
itor.tlliles à suppo.ser
li si; U Luvenl dans les
U's roches, ou plutôt
i vieUDful de l'inté-
rieur de la leire à sa surface , sans éprouver le moindre
rjiangcment , c'est qu'ils ont parfaitement seuti qu'og ne
pnuvoit pas admettre que les diflérinies roches , avec toiii.
Sji L A V
les cristaux qa^elles renferment , puisent reprendre leor prc^.
mière forme après avoir éprouvé la fusion.
Ib savoient que la nature ne connoîl pas de palyngénésie t
et qn^elle tend toujours k produire des êtres nouveaux avec
les élémens des anciens : ils savoient que toutes les roches
sont composées des mêmes terres , et qu^aussitôt que leurs
molécules ont été désunies par l'action du feu, elles sont
bien plus disposées il prendre de nouvelles formes , qu^à re^
tourner k leur ancien mode d'agrégation.
Les laves 9 d'ailleurs , offrent des faits qui seroient contra-^
dictoires entre eux dans l'hypothèse de la fusion àes roches :
on y voit , par exemple y du £eld-spatb qui porte tous les ca-
ractères d'une fusion complète , et qui contient en même
temps des cristaux de la même nature , qui sont parfaitement
intacts : contrariété qu'on tâcfaoit d'expliquer, en disant qu'un
de ces feld- spaths étoit fusible aux feux volcaniques, et q^e
l'autre ne l'étoit pas.
Les difficultés sont encore- augmentées par une autre cir^
constance que présentent les laves ; c'est qu'outre les cris-
taux analogues à ceux que nous connoissoftô dans ies roches
primitives, elles en renferment un grand nombre d'autres,
qu'on n'observe point ailleurs que dans les matières volca-
niques : notamment, la ieucùe ou amphigène^ V&lùfiae ou pêtidoi
des volcans.
La présence de ces cristaux inusités a fait conclure à
quelques naturalistes , notamment à M. Deluc ( le cadet) ,
que « les laves proviennent de couches qui , nous étant in-
<f connues , doivent exister au-dessous de toutes les couches
observables. » {Bibl. brit , n.® i3o , pag. 87.) (i).
Cette hypothèse , comme on voit , n'est guère propre à
diminuer les difficultés 9 puisqu'elle oblige à supposer que
le foyer des volcans est à une profondeur immense ; mais
c'est le caractère distinctif de toutes les fausses suppositions,
de nous forcer , àT chaque pas , à faire de nouvelles supposi-
tions qui deviennent de plus en plus invraisemblables.
Il y a encore une production volcanique qui ne contribue
pas non plus à rendre favorable la théorie régnante : je veux
parler des blocs de pierre calcaire que le Vésuve etson prédé-
cesseur le mont Somma , ont rejetés depuis leurs plus ancien-
nes éruptions , et qu'on voit encore paroître aujourd'hui (2).
(i) C'est aussi l'opinion de Dolomîeu. (i*».)
(2) Je dois pre'venir que les blocs de pierre calcaire dont îl est
question dans ce paragraphe et le suivant, rentrent dans la cate'go-
lie des pierres rejetées inlactes par le Vésuve, et q«i appartiennent
à cet âge]où g^% premières éruptions brisèrent les premières couches»
L A. V 375
Cette pierre calcaire a des caractères fort taries : souvent
elle ressemble à du marbre grec , par sa couleur blanche et
soo grain cristallisé ; mais elle offre , datis son inlëricur^ des
carîtés arrondies , et qui portent les caractères de la, vitrifi-
cation ; et ce.qu'il y a de plus remarquable , c'est que toutes
les espèces de cristaux qui sont spécialement T apanage des
matières volcaniques, tapissent fréquemment ces caviiés, et
se trouvent en abondance dans la pâte même de cette subs*-
tance pierreuse : ce qui semble annoncer, d^tine manière bien
évidente , qu^elle est elle-même un produit volcatiique pro^
prement dit.
Cependant comme elle fait effervescence avec les acides^
on n'hésite pas à la regarder comme une pierre calcaire pri-
mitive parfaitement intacte. Et pour expliquer comment une
pierre calcaire pouvoit conserver soû acide carbonique aa
milieu de ces gouffres embrasés , que l'imagination a créés
dans le sein de la terre , on dit qu'une pierre calcaire peut
supporter, sans altération, le plus violent degré de feu, tant
qu'elle est complètement enveloppée par la lave^ qui ne per-
met point à Tacide carbonique de s'échapper.
Il sen4»leroit néanmoins que le calorique devroit réduire
en gaz cet acide qui ne manqueroit pas de se dissiper en fai-
sait boursoufler son enveloppe de lave. Mais ce n'est pas
tout; et je demande maintenant comment cette enveloppea
disparu, car les blocs calcaires en sont parfaitement dépouil-
lés Sont-ce les vapeurs acides qui! ont décomposée , comme
le soutient M. Deluc (le cadet) , reiativemenl à la préten-
due enveloppe des cristaux de pyroxène : ou bien est-ce la vio-
lence du calorique animé par le soufre qui Ta volatilisée ^
comme le suppose Doloraieu en parlant aussi des pyroxènes
Mais dans l'un et Pautrc'cas , le carbonate calcaire ne pou-
Yoit certainement pas demeurer intact x avec l'acide suliuri^
que il eût été converti en gypse ; avec le soufre il eût formé
«n sulfure terreux. £t si l'on suppose que c'est le calorique
seul qui a volatilisé la lave qui i'enveioppoit , il est alors
évident que le bloc calcaire , violemment pénétré de feu ,
devoit , à rinstant même , perdre son acide carbonique , et
âe convertir en chaux causliaue.
Cependant rien de tout cela n'est arrivé, parla raison que
cette pierre n'existoit point dans le volcan , et qu'elle a oté-
instantanément formée par les fluides poicàniques , de même
que tontes les antres éjections. V, Volcan.
à travers lesquelles elles se sont fait jour. Le Vésuve ne rejelle plus
aucune espèce de pierre cle ce georc. Ltê folcans mèrae qui en prë^
f taleol sont trèf-rare». {hv»)
?7fl L A y
J^avoîs fait remarqaer, dans mes Btehêrthes^ Finvi^ir
semblance de la préexistence de cette pierre calcaire , et le
«arant Brei|lak la regarde aujourd'hui comme un véritable
produit volcanique ; il va même beaucoup plus loin , car il
pense qu'on peut en dire joutant des montagnes de marbre de
Carrare.
Le marbre de Carrare , non-seulement n'offre aucun des
caractères volcaniques qu^on observe dans les carbonates
calcaires de la Somma ; mais toutes les circonstances locales^
et notamment les schistes primitifs qui se trouvent mêlés avec
ces marbres ^ prouvent, jusqu^à Tëvidence , que ce sont de^
ipches aussi anciennes que la terre elle-même.
Chaleur des laoes. —-Parmi les nombreuses questions qui se
sont élevées au sujet des laves , on a beauconp. agité celle de
leur degré de chaleur : les uns ont soutenu qu'elle étoit peu
considérable , d'autres ont dit qu'elle étoit prodigieuse. Et
souvent le même observateur rapporte dçs faits propres k
Tube et l'autre opinion.
M. Dçluc (le. cadet ) dit que la lave, même à sa sortie da
cratère, a si peu de chaleur , qu'elle ne peut fondre un morr?
ceau de lave dès qu'il est figé^ Cependant , quand y fut , en
jySy, sur le cratère du Vésuve, où il s'étoit formé un petil
cône d'oiâ^sortoit un très-petit cocurant de lave 9 il fut obligé,
pour en tirerun échantillon, de se servir d'une longue perche,
et même de prendre un masque et des bottes de carton :
précautions dont 09 n'a pas besoin devant les fourneaux où
Ton fond les uiatières les plus rebelles.
D'un autre côté, le professeur Botlis, en décrivant l'érnpr
tion du Vésuve de 1779^ dit que les morceaux de lave qu'il
jçloit dans un petit craière q^i s'étoit formé sûr le Vésuve, et
(|ui étoit rempli délaye bouillante,. s'y fondoient à l'instant;
mais il ne dit point qu il éprouvât lui-même une chaleur in-
commode. {SpalUmzdm^ chap. 23. )
Beaucoup d'autres faits ne sont pas moins contraires entre
eux : on. sait que des religieuses se sont sauvées, sans miracle,
çn traversant un torrent de laye pendant son érupjtion. £t le
chevalier Hamiiton eu a fait autant par pure curiosité.
Si maintenant on jette les yeux sur les effets qu'a produits
la lave de 1 794 à la Torre-del-Greco , au pied du Vésuve ,
on voit qu'elle a fondu, qu'elle a oxydé le cuivre, qu'elle a
fait boursoufler le fer forgé , et qu'elle en a totalement changé
le tjssu. Elle a plus fait ; elle a vitrifié des pierres à fusil , ce
qu'aucun fourneau ne peut faire : elle a changé le verre eu
porcelaine de Réaumur, 'et l'a fait cristalliser, etc. (Breislak,
Çcanpanie , tom. i , pag. 279 et suiv. )
D'un autre côté , le même auteur dit, deux pages plus, hauti
L A V s„
pe si une lave, dans son cours, renconirc un arbre de
joelque grosseur, si elle TeuveloppL-, el le seri-e de toutes
^arls, ses branches preonent feu, et brûlent en partit;
« mais lelroncnebnUeninesVnnaiume; sa surface se char-
« bonne, el il ne fail ifiie se dépêcher, quoique la lave contioue
■ à être rouge et brdianle autour de lui. <•
Spallanzani , au contraire, rapporte qu'ayant mis un bâ-
(on dans la fissure d'une lave qui avoit coulé depuis plusieurs
nioià, le bâton fut enQammé , ce qui prouveroit que les
laves conservenLlcurcalorique pendant un temps considérable.
Mais on voit , d'un autre côté , que le cbevalier Gioennî
étant monté sur 1 Etna, environ quinze jours apr^ l'éruption
de juillel i;):!;, il plaida un ibermomètre sur la lave, dans le
voisinage mËnte du cratère, el qu'il ne monta qu'à a8 degrés;
f'est'à'dire, qu'elle étoit à peine tiède, quoique le courant de
celle lave eût seize pieds d'épaisseur. ( Dolomieu, lies Ponces ,
pae. iîgS,)
11 résulte de ces faits, et debeaucoup d'autres qui sont égale-
ment disparates , que non-seulemeiit la chaleur n'est point
la mËme dans toutes. les laves, mais encore qu'elle agit d'une
manière , pour ainsi dire , capricieuse snr les corps qui s'y
trouvent eïpose's. On voit, en un mot, d'une manière évi-
dente , que ses effets ne sont point ceux d'nn feu vulgaire ;
et c'est une raison qui paroit décisive , pour penser que les
feux volcaniques n'ont rien de commun avec l'inllammation
des couches de bouilles et de pyrites.
J'établis que les laves sont formées par des fluides gazeux
qui circulent dans l'écorce du globe terrestre , qui s'échap-
pent par les étroites fissures des couches primitives , et qui,
par leur contact el leur combinaison avec les fluides de l'at-
mosplièfe , prennent de la solidité. Ils ont , suivant leur ua-
lare et leur mode d'agrégallou , plus ou moins d'affinité avec
"l'oxygène de l'air : s'ils en ont beaucoup, ils l'absorbent avec,
avidité ; il se fait alors un grand dégagement de calorique.
C'est dans ce cas que se forment les laoes vitreuses , les scories,
et ces lorrens rapides d'un fluide embrasé qu'on ne sauroit
;iborder irapnnémenl : tel fut celui qui consuma la Torrc-
del-Greco.
Mais quand ces émanations souterraines se trouvent moins
avides d'oxygène, elles prennent, en se consolidant, la forme
d'une oiaiiêre pâteuse , et le calorique qui s'en dégage est
alors trés-peu considérable.
D'après ces différentes Dotions, on ne sera pas surpris de
trouver un assezgrand nombre de l.ives nui présentent des
caractères extérieurs fort différens, pulsqu il doit y en avoir
Ànt.-int de rariétét qu'il y a de roches primlUves qui ont stni
378 L A V
de type aux ëiëmens dont elles sont formées , et les ont âis^
posées k se combiner d'une manière analogue à la contexture
de ces mêmes roches.
Il doit même s'en trouver qui, par des circonstances parti*
colières et par Tinfluence de plusieurs matrices didérentes ,
présentent des combinaisons ifu'on ne trouve dans aucune
des roches connues : tels sont les blocs de carbonate calcaire
que vomit le Vésuve , et qui , par un disparate fort singulier^
sont remplis de cristaux volcaniques.
Pour indiquer ici les principales variétés de laves ^ fat
pensé que la manière la plus instructive étoit de les ranger
par localités , plutôt que d'après leurs caractères minéralo-^
giques , parce que , indépendamment des înconvéniens de
cette méthode , dont se plaint si souvent Dolomieu , dani
sa description des laves de TEtna , la distribution par loca^
lit es est incomparablement plus intéressante ^ par les rap-»
ports qu'elle présente avec la géologie. Au surplus, comme
il faudroit des volumes entiers pour décrire toutes les lavts,
je me cootenterai de rappeler les plus connues.
Laves de l^Etna.
Quoique l'Etna soit un des volcans les plus considérables^
{misqu'il a vomi des torrens de laves de dix lieues de long sur
rois lieues de large, néanmoins il en est peu dont les laves
soient moins variées : elles soni presque toutes porphyriquet
et h base de coréenne; elles ne contiennenl que des cristaux
de feld-spath, de pyroxène , et quelquefois de péridot. Quel*
ques-unes sont presque totalement composées de feld-spath«
Dolomieu toutefois a remarqué que chaque courant de
lave a des caractères particuliers qui le distinguent des aul res ;
mais ces caractères fugitifs s'aperçoivent mieux qu'ils i^e peu*
vent se décrire.
Il divise les laves de l'Etna en deux genres : les laoescom^
pactes et les laoes poreuses.
Les Laves compactes comprennent six espèces : \,^ Jaoeê
homogènes ; 3.<^ laides spaihiques; 3.<^ la^es porphyriques ; 4--^ ^^^^^
avec augiie ou pyroxène; 5.® laoes avec chrysotite ou péridot;
6.0 Imyes avec pyrite décomposée (i).
LaQes homogènes. — Dolomieu donne ce nom à des ma-
tières reconnues pour volcaniques, mais dont le tissu est
non-seulement compacte «t sans soufQures « mais sans cris-
tallisations distinctes , et qui ressemblent parfaitement à la
roche primitive appelée irapp. Ce sont de vrais basaltes : ils
sont aussi rares autour des volcans brùlans , qu'ils sont corn*
^''""■'"^"'^^^■"'■""'^■"^■^■^■"^■"""••"^■^■""■■■^■•■.^-".■...■^■^■.«■■■»— i.«.^i».iiii«^i^i«i»ii«i«M«— MM^.^— — ^
(i) Dolomieu a reconnu par ia suite que cette préleudue pyrite
ii'ëtait que du péridot altt^rt^.
u prétend que U r,
i-olcans étfinu, <[
s laees poreuses, et n
'79
L A V
pns ilans les volcans i^leints i BDlomi
1 <le coUe différence est que dans \i
sont très-anciens , le temps a détruit 1
laissé subsister que les basatus. Mais cela paroit peu fondé ,
et je crois que la véritable raison , c'est que le» plus ancieas
voicaasétoicnt sous-marins, et que leurs éjections étant pri-
vées du contact de l'atmosplière , n'ont point éprouvé celte
dâlIagratioQ qui occasione la boursouflure de la lave qui s'y
trouve exposée, f'. Basalte.
ILavts spiithiqaes. — Ce sont celles qui renferment une
ande quantité de lames ou écailles de feld-spath , de la
Eme couleur que le fond de la lave.
Celle que Dolumieu décrit sous le n." i.'f , est fort sin-
Itëre; car, suivant cet habile observateur, ■■ elle est en-
tîèremenl formée de grandes écailUs defelû npath gris, entre'
lacéesde différeales manières ; elle ressemble « par son tissu
et sa dureté, au schori écallleux en masse , nommé horn-
■ blendt {amphibole) ; elle étincelle vivement sous le choc du
« hriqaei... Celte lave eultrès-fusi/'le.'' (^lies Pnnr.es, pag. ao6.)
Celle qui est décHte sous le n." 4t est formée d'une pâte
delà nature de la mméeune, dans laquelle sont très-abou-
damment disséminés des scgmens de prismes polyèdres de
fcId-spath, placés dans le même seits; de sorte que lorsqu'on
la casse selon la direction des lames, elle parott presque en-
tiéremcnl composée de feid'spalli.
Nota. Ces deus variétés de laves semblent prouver évi-
demment que les cristaux de Celd-spath , <]ui entrent dans
leur composition, ont été formés postérieurement à l'érup-
tion, et, suivant toute apparence, pendant le refroidissemeut
de la lave.
La première est enlièremeat composée de lames croisées en
tous sens, et l'on ne peut pas supposer, avec vraisemblance,
que la matière ait pu couler dans cet état de cristal lisaiion.
La seconde a ses cristaux lamelleux tons pdsés dans le
mâine sens, et il n'est pas non plus probable que s'ils eussent
été ballollés dans une matière pâteuse, ils eussent pu repren-
dre an arrangement aussi régulier.
Laves porphyriques. — Dolomieii compte vingt-cinq variété»
ie lat^ porpkyn'i/ues de l'Etna. Les plus remarquables sont:
1." Lave à fond verl-grisàlrt , avec des (aches blancbes , for-
mées par des cHsIduk de feld-spalh , qui ont jusqu'à quatre
lignes de diamètre. Cetic lave , qui a U dureté du jaspe,
ressemble à quelques porphyres antiques , et plus encore à
e^ui de la vallée dd Nioia en Corse.
•• Sans les circonstances locales , dit Dolomieu , je n'auroîs
■ jamais pu croire que celle belle lave fût |U) produit dufeu. •
JS. I. /V V
s." Lotit A /tiiirl noir /rh-fonré , avec des cmtaux âe feld-
Bpalh bbnc : l'Ul* joue lu serpenlin uoir antique , et l'on peut
l'employer dans Its arl^.
3." Ltiift à fond 1res ■noir, avec, des lâche; blanches, oblon-
gues , séparées les unes des autres d'environ six lignes. Ces
lâches, <]ui sont dues à des cristaux de feldspath, sont dis-
posées a'tc régularilé , et forment la plus belle lave de cette
rspère.
4.° Laee à fond rouge, avec rrisiaui de feld-spath blanc.
Elle ressemble à nn superbe porphyre.
/VWfi. L'inle'grilé des cristaux de ces dîfférenles laves, et
leur disposition régulière, ne pemietlcni pas de penser qu'ils
rieol prce:iisté dans le volcan; ellout annonce quilsse sont
formés dans la lave, coAime les cristaux d'émail dans les pots
de verreries.
Liiees aiffr. des cristaux de pyro.tènr. — Ces laves sont à base
de roche de corne : les principales variétés sont : 1 ." A fond
brun , avec des cristaux îrréguliers A^augile ( pyroxènt ) et d c
f-ld-spaih; a." â fond gris, avec des lames de feld-spaih,
beaucoup de cristaux a'augile et quelques grains de chryso-
lilc ; 3." à fond noir, avec des cristaux îrréguliers d'au-
gUe.
Laoef avec péridot , {^oliitinr ou citrysotile des volcans'). —
Le péridot s'y trouve dans deux états différens : dans les
unes il semble quesa substance (M âparse et comme dissoute
dans la pjle qui est de la nature du jaspe , et où elle s'est
réunie sous la forme de petits grains qui ne peuvent être sé-
parés de la base.
Bans les autres , les grains de péridot présentent une cris-
tallisalinn. L'opinion de Dolnmieu , à l'j^gard de ces grains
de chrysolite, est bien remarquable; car il suppose, que
non-seulement ils existoiem avec la lave, m^is encore avant
la roche , qui , suivant lai , a servi 4 former la lave. ( lies
Ponres , pag. a6i. )
L'une des variétés de cette espèce présente un accident sin-
gulier : sa hase est une coméetine grise, avec des taches d'une
li;inte claire ; au milieu de chaque tache est un grain da
péridot.
Nota. Il seroît difGcite de supposer la préexistence de ces
taches avec leur péridot dans leur centre : ces taches ne
sont point des cristaux; c'est une simple inodificalioa du
fond mdmc de la lave, «t cette modification n'a pu s'opért
que pendant le refroidissement.
Laves pokei^ses. Toutes ou presque toutes les espécei
/ooes compactes que présente l'Kina , s'y trouvent égalem
dans un état de porosité et de boiiisouilcmenl , quelquef;
i
I- A V 38i
si consuls rable , que quelques écliantillons sont plus légers
qae l'eau. Mais, engent^ral, les Iwies poreuses , sur l'£tna,
^^onl en quantité incomparablement moindre que les laaet
HSàuta'fu. Au Vésuve, c'est le contraire.
mi
Lates des Iles Posces.
IjCS Iles Ponces, au nombre de cinq, à vîngl-cînq liciies
i l'ouest de Napics, snnl toiiies volcaniques ; mais les feux
y sont éteints de puis liing-tcmps.
Klles oui quelques lituet noirM porphyri^nes , qui ne con-
tiennent que des pyroxènes et des Jeld-spalhs ; mais les es-
pèces suivantes sont beaucoup plus abondantes, et plus re-
marquables.
Laves blanr.hes graiùllques. — La plupart de ces laves res-
semblent beaucoup à de vrais granités; néanmoins quand on
les examine avec attention , l'on y rcconnoit de petits porcs.
Leur matière dominante est un fcld-spnlh impur, tantôt
écailleui , tantôt fibreux, et souvent presque- vilreuï , mfilé
d'écaillés de mica noir , et Je quelques grains de quarz.
Quoique la couleur de ces laves soïl en général blan-
châtre , elle tire quelquefois sur le brun, le jaune ouïe vert.
Laves slticèes. — •< Il est, dit Dolomîeu , nue autre espèce
•■ de lave aussi^ingulièrc que les lat/es blanrhes, que je viens
• de décrire, et qui portent encore moins les caractères
X que l'on attribue aux matières volcaniques : ce sont les
■< laves qui ont te grain, la dureté , la cassure et l'apparence
« du siles. . . .
•< Les laves silicées sont très-nombreuses dans l'Ile Ponce'
H On en trouve généralement sur toutes les sommités de la
" partie supérieure de l'Ile. Ces laves sont sorties des cra-
- tères , et paroisscnt avoir coulé à la manière des autres
■ laves. i> {Iles Ponces, pag. lo^.) f^. Domite et Leuciis ri>E.
Laoes blanches à grain terreux. — La plus remarquable des
laves de cette espèce , est une lave hlaïuhe ou grisâtre , quel-
quefois veinée , dure , pesante et compacte, dont le grain
rude et dur est semblable à celai du grès. (^liid. , pag. iio, )
Saussure avoit également observé , dans le Briscaw, un
basalte semblable à un grès. (^Joiim. de Phys. , floréal an a. )
Parmi les laves des autres îles voisines, et notamment
dans rtle de Zaruiae , il y en a qui ne ressemblent en rîen k
des produits volcaniques : " Elles ont, dit Oolomieu , le
» grain et l'apparence dugrèsquarzeux , et ressemblent quel>-
•> quefuis à certaines pierres meulières quarzeuscs-silicécs
1 des environs de Pans : elles ont , comme elles , des ca-
« vîtes irrégulières remplies de rouille ferrugineuse; leurj
«1 fente» aoot Upia»<ÎC3 par ifat iioxw de çiuan , produit
38> L A V
«r évident 'd*ane infiltration de Teaii, iK>stërieiire ii la lare.
(IWA, pag. 1397.)
Laves des iles Eolienises.
Ces fies j ao nombre de dix , sont k quinze on vingt liedes
an nord de la Sicile , sous le même méridien qae TEtna. Les
plos connaes sont : U/Mpi , Fidcano , SiromhoU ; ces deux der-
nières ont encore des volcans en activité.
Les laves des fies Eolîennes sont , comme oife;|^observe tou-
jours dans les petites îles volcaniques , beaucoup plus vitreu-
ses que celles des volcans, dont la bise n^est qn^en partie bai-
. gnée parles eaux de la mer, attendu que ce sont ces eaux qui
transmettent aux volcans ie fluide électrique , qui est le gf and
principe de leur activité.
Suivant Spallanzani , les seules fies de lipan et de Vulcano
contiennent une masse de matière vitrifiée, qu^il évalue à
quinze milles (ou plus de cinq lieues) de circonférence ; et
les montagnes composées de ces matières ont , suivant Do-
lomieu , jusqu^à quatre cents toises d^élévation k Vulcano , et
huit cents toises à lÂpan.
Nota. Comment concevoir que des masses de cette im-
mensité aient été tirées du sein de la terre , étendues par de
{ prétendues matières combustibles, dont il ne reste pas le plus
éger vestige ?
Parmi les variétés que présentent les laves de ces îles , on
distingue : i .® une lave vitreuse grise , qui a le grain et l'appa-
rence de Témail ; elle contient des noyaux noirâtres , com-
plètement vitrifiés , et ses cavités renferment des flocons de
filets de verre d'une si grande ténuité , que le souHle les dis-
sipe. Elle se trouve àt Vulcano,
^/* La»e granitique ^ composée A^ quarz (i)^ de feld-spath
et de mica noir en lames hexagones. Le quarz et ie feid-spath
ont éprouvé , dit Dolomieu , un commencement d'altération
qui les rapproche de Tétat de pierra - ponce. Cette lave se
trouve à Upari,
3.<* <( La^ blanchâtre qui a coulé en couFans assez consi-
m dérables. i)n y reconnoît le grain et la composition d'ua
u granité à trois parties : ie feld-spath, le qoarz , et le mica
(f ) Ce prétendu quart est une vérî table obsidienne grise, et Dolo*
tniea Tavoit reconnu lui-même depuis. Le quarc se trouve néanmoins
dans les laves les plus authentiques ; mais il y est excessivement rare.
On peut en citer en graine blanc -roséy dans les laves en partie vitrî*
£ées et blanches de* Monts - Oor , de Santa - Fiora en Toscane,
M des iles de l 'Archipel. Cette note nous a paru nécessaire pour
Tintellîf;eiice de ce que M. Patrin dit plus bas.
L A V 383
m écallleux noir formant ièê portions (le prismêîtMmfués hexo"
« gones. Le feld-spalh et le qaarz se sonl presque enlièreinent
« vitrifiés : le mica eslresté sans afiératiom. >» Cette lave se trôave
il Panaiia ( Dolomieu, Upaii^ pag. io8. )
Le même observateur a vu dans i Ile Ponce, une lave qui
se décompose facilement , et oà les cristaux prismatiques her-a*
gones de mica noir se détachent de la surface des blocs. (JLles
Ponces^ pag. 82.)
Noiu, 11 n est guère possible de pousser plus loin la préven-
tion sur la préexistence des cristaux ; car , supposer qu^ua
degré de feu capable de vitrifier le quarz , n'a pas même
altéré le mica (Fune des substances les plus faciles k être at-
taquées par le feu) ; et supposer encore que les lames et le«
cristaux de ce mica ne se sont pas même dérangés ; c'est c^
qui passe toute vraisemblance»
Layes bu Vésute.
Autant les laves de TEtna sont simples et uniformes , au-
tant celles du Vésuve sont variées dans leur composition ,
dans leur con texture , et même dans leurs formes extérieures;
car il n'est pas rare d^en trouver qui sont figurées en cordes
roulées sur elles-mêmes *, en mamelons aplatis ; eif masses
curvilignes et cannelées dans la direction de la courbure ; em
stalactites ornées de gouttes pendantes , et sous d'autres for-
mes bizarres.
Leur contexture est quelquefois égale et compacte comme
le pétrosilex, mais plus souvent poreuse et d'un grain, cristaU
lise. Elles abondentenpyroxène et en feld-spath , et surtout en
leacltes ou amphîgènes 'qui s'y trouvent tantôt en masses in-
formes et tantôt en cristaux réguliers , groupés ou solitaires»
Elles contiennent aussi tous les autres cristaux volcaniques
qui , par leurs différens mélanges, fournissent de nombreuses
Tariétés.
L'on compte autour du Vésuve , surtout dans la .partie qui
regarde Toaest, douze grands courans de lave ,"doht six sont
anciens, et les six autres ont été formés depuis ijS^.
Parmi les courans anciens , 1 un des plus remarquables est
celui qui porte le nom de Granalello , sur lequel est bâti le pa-
lais de Portîci. Il est du à une éruption qui eut lieu en 1037.
Cette lave contient des cristaux de feld-spath qui sont non-^
seulement disséminés dans sa pâte , mai« qui tapissent, d'une
manière très-brillante, ses cavités ; et une immense quantité
àepyroxènes , qui sont également disséminées dans la pâte, et
groupées dans les soufllures. Le mica s'y trouve dans un état
remarquable ; il n'est point en cristaux , ni par écailles sé-
parées , mais en masses d'un rouge-brun , qui paroissent à
384 L A V
demi-TÏtrifi^es « et qui se confondent inseoslLIcmenl avec ti
lave : les cavités qui se trouvent au centre de ces masses de
mica , sont occupées par des pyroxènti que Ureislak recou'
uoEt pour être régénAvs , c'est-à-dire , formés après coup.
Celte lave offre encore une autre particularité. L'on voit
dans quelques-unes de ses cavités des filets de fer capillaire,
qui sortent d'entre les cristaux de feld-spatli, et qui sont frisés
comme des cheveux crépus (i).
La lave de ijgi. qui a di'lniit la Torre-del-Greco , res-
semble lieaucoop à celle du Gianiitp.llu , et contieiit des mas-
ses de mica qui présentent les mêmes accidens.
Pierres caleaires vomies par le Vésuve. — - Les substances vol-
caniques les plus curieuses qui se trouvent au Vésuve et sui-
te Monte ^offmiû (qui l'st une portion de son antique cratère)|
sont des blocs de substance calcaire, dont les uns sont hooMtn
gènes , cl les autres remplis de cristaux volcaniques. jfl
L'ancien Vésuve a vomi une si prodigieuse quantité de CM
masses calcaires, nu'eUes forment une portion notable do
Monte Somma ; et le Vésuve actuel en rejette aussi quelque-
fois : Breislak a vu sur ses flancs un de ces blocs de pinsieurs
centaines de pieds cubes , formé d'une matière calcaire blan-
che , demi-transparente ) cristallisée k gros grains , et sem-
blable aux marbres grecs.
Les blocs de matière calcaire homogène de la Somma of-
frent plusieurs variétés remarquables, et qu'on ne trouve
point dans les marbres ordinaires; telles sont les variétés sui-
« t." Pierre calcaire à grain impalpable , et indiscernable,
H même au microscope ; d'une blancheur parfaite , r^ultat
■ de son opacité absolue ;
" 3." A petit grain et à couches alternatives et parallèles de
1 couleur bleae foible, ou blanche, ou cendrée. Ce marbre
•' singulier par la régularité et la ténuité de ses conches bien
■ prononcées , est commun à la Somma , et reçoit un très-
■ beau poli. Ses couchessont ordinairement en droites lignes;
" mais on en trouve quelquefois d'ondulées , de courbes , et
• de concentriques qui enveloppent une masse de spath cal-
3." Pierre calcaire blanche , demi-transparenlc , à cas-
L A V jjj
iief,pAÛteaSe,pànémèed'uiiei'tiJîniledelrousarroiuJisèa/anne
te peliUs bulles. •• (Breislak, Campante, t i , p. t^^O
Nota. Je n'ai pas besoio d'avenir que toule pierre qui pré-
sente dans son intérieur des caviiés arrondies ea forme de
bulles , est toujours un produit immédiat des agens volcani-
ques , en un mot , une lave proprement dite , quelle que soît
sa nature. J'observerai encore que les petites couches paral-
lèles , soit rectillgnes , ou ondulées , ou même concentriques ,
sont des accidens qui se rencontrent aussi fréquemment dans
les laves, qu'ils sont rares dans les marbres formés par la voie
b uni de.
Breislak ajoute <' qu'en considérant la variété des pierres
(1 calcaires vomies par le Vésuve, on voit que beaucoup d'en-
fl tre elles sont étrangères à cette partie de l'Apennin. »
Je le crois sans peine ; el je suis même bien persuadé que
cette chaîne de montagnes n'en a pas fourni le plus petit écban-
Ullon.
Pierres rakaimdotc mslauxvolcaràquet. — Les blocs de pierre
calcaire mélangée , qu'on trouve sur ie Vésuve , oQrent uA
grand nombre de variétés, parles diverses combinaiSonsd'une
multitude de cristaux volcaniques qui s'y trouvent disséminés.
On en voit ,
I .• Avec des cristaui de feM-spath , doûl les uns sont noyés
dans la pâle , comme ceux du porphyre , el les autres tapis-
sent les cavités.
a* Avec du mica veri ou blanc « cristallisé en prismca
hexaèdres.
3.° Avec deA aihphigéneS cristallisés dans les cavités et dis-
féminés dans la pâle.
4.° Avec du fer octaèdre ( spinelle pléonaste ou plutôt ^r tf-
ron^) très-brillant, cristallise dans les cavités de ta pierre ^
oà l'on trouve aussi des lames de fer spéculaire en abondance.
5.* Avec l'olivîne ou péridot des volcans, dans une pierre
calcaire micacée. (M. Patrin veut dire sans doute pyroxène.')
6." Avec la vésuviennc ou hyacinthe des volcans {Idocrasse^
Haiiy), qui se trouve mêlée avec le mica et plusieurs autres
substances cristallisées , et qui tapisse quelquefois les parois
des cavités arrondies ou espèces de géodes que présente l'in-
térieur de la pierre , où elles adhérent par un seul de leurs
côtés.
j." Avec la mélanite, qui est ordinairement accompagn^Q
de mica.
8.» Avec la sommité {néphélint , Haiiy)-
g." Avec la méionilc-
ïTII.
35
L A V
lO.* Arec if» FfisUiu strias d'amphibole Doir (el de la rs-
riéié d'amphibole blanc de M. HaJiv , connue jus<]u'îci soiu
les DOint e« trtmalite ou de grammuïîle).
■ i." Avec une subsl3nce«)ue le docteor Thompson regarde
comme on lapis (K. Hauïse) , qui se présente sous iliffé-
rcntes leintesde bien, et avec des circonslances singulières;
tanlAt en grains transpareos dans les cavilés de la pierre cal-
' e ; lanlAl enveloppé dans des niasses informes d'arophi-
gène* , on d'une substance dure, de couleur jaune , dont la
encore inconnue (Mélange de pvroxéne et d'ido-
;. (LK.)
la.» J'ajonte le pj-roa^nr onblii^ par M. Patrin , ainsi
que le erenat et qui sont extrêmement abondans au Vésuve
parmi les blocs erratiques lancés très-anciennement par ce
volcan , el qni paroîatem provenir des premières couches à
travers lesquelles les premières éruptions se soat fait jour :
cesblocsparconséquenl ne doivent pas ëirc confondus avec les
laves propremenl dites , comme le croit Patrin , en leur don-
rigine ignée.
Enfin, l'on trouve encore dans ces pierres rejetées , des
substances qui paroïssenl nouvelles, ou dont la présence dans
ces localités augmente rinlér^t. Par exemple , la t<^u: . la
todalile, VhumlU , la sarr.olile, etc.; mais je ne crois pas qu'on
y ait trouvé du péndoi , circonstance remarquable , puisque
ce minéral est très-commun dans les laves. Je dirai mâme que
le feld-spath y est rare. On verra plus ba^ dans quel but nous
faisons cette remarque, (ln.)
Toutes ces circonstances ont àd parottre et ont en effet
paru si eilraordiaaires, que Breislalc lui-même, quoique bien
décidé partisan du système de la préexlslenre , (ioil par dire ;
- Mais sommes-nous bien sirs que celte roche calcaire n'ait
« pas été modi(ii!e par le feu ? ■ (Ibid. , p. 163.)
S'il étoit besoin de preuves pour établir tjue ces pîerrea cal-
caires ne sont point, comme Qn le suppose, des quartiers de
roches arrachées des couches souterraines , il suFBroit de con-
sidérer la singulière variété de leur structure et de leur com-
Josition (qui n'a point d'exemple dans la nature ) , pour faire
raoouir une supposition aussi peu vraisemblable à tous égai
Laves des monts EufiAWÉENs , D'Honcmc , etc.
On a donné le nom de munis Euganéens , à ane suite _
montagnes volcaniques qui s'étendent depuis la plaine de P*
doue jusqu'aui Alpes. Le célèbre niinéralogisle Ferbcr est le
premier observateur qni en ail fait connoitre la nature. {LetL
lurl'UuUe, p. 3ï.)
aire
1
1
1 A V 3j,
Comme ces mantagnes présentent un mélangé de dëpAts
Jaarins et de produits des volcans, Spallanzanl pense , avec
preaucoup de vraisembUnce, qu'elles farenl jadis autant d'îles
■ |ues, lorsque la mer couvroit encore cette plage (i).
Une partie des laves de ces montagnes diffère peu de cel-
autres volcans d'Italie ; elles sont à base on de cor-
«iéeone , ou de feld-spath <pù pàroit avoir été fondu , et qui
^■contient des cristaux de la mËmc matière , car cette conlra-
ictinn se trouve partout.
D'autres sont granitiques , et se trouvent à de grandes pro-
l^fiondeurs, comme celle qu'on lire Au Moh/e-MerJo ; ce qui pa-
roît cnulirmer l'opinion de Spallanznni, puisque celte lave
mfoade est néceMairemcnl due il des irruptions de la plus
ntiquité , et du temps od ces montagnes étoicnt en-
■'Core environnées par la mer. Celta laae gratà'ti^e caotieat des
'nyaux de quare, couleur d'améthyste, qnî ont jusi^a'à oinq
Souces de diamètre. Ceosqui prétendroient qne ces noyaux
e quarz étaient prèr^islaas, voudront Lien expliquer com-
binent s'est maintenue leur couleur, qui s '.évanouit à un feu
trés-médipcre , et avant même que le quarz rougisse.
Mais les laves les plus remarqualiles de ces montagnes , et
qui s'y voient presque partout, ce soàl les iaves dt poijn , c'est-
i-dire , semblables au peck-sUin.
Bsns oHe vallée au sud de Bdiamonle ^ est une masse de
lave^e paix , qui a trente-cinq pieds de long sur neuf de làt^e;
elle est ErJaLle , d'une couleur jaune rougeâlre , comme cciv
tains morceaux de succin , et translucide sur les bords ; elle
contient des cristaux aplatis de feJd-spatb.
La iave dr, poix d|i JHortte-Scepa a la couleur et le luisant de
r Ja poix , et contient des noyaux de pierre-ponce , qui se cou-
l fondentinsengiblemenl avec la lave : on y voit aussi des cris-
f taux de feld-spath qiii ont on coup d'oeil vitreux.
l Au mont Cataiu, la laiv de poix contient des fragmens de
I la même nature , qui en forment une espèce de brèche.
Rien n'est si commun en général que ces sortes de brèches
*tolcaniquès , qui ne sont autre chose que des laves dont le:
Refroidisse ment trop prompt a empêché la réunion régillière
■^es molécjiles de feldspath ou autres, qui lendoient à for-
p joer des cristaux; elles n'ont pu que s'agglomérer imparfâite-
T tbi^Dt,etsontdemeQrées'empJ[tée5 dans la masse, de manière
, (1} La TolcaDadtJ des monts Enganûens est conteilce par «iiiêl^ues
r géologues modernes ; mais il Taul avouer aussi q^ue ceiii ijui a'ont
1 rrconnollre que des Tulcfiot (Iihk les monts Euganéeal, o'[|l
_ . .. rnii àes méprises (jui iusttficnl l'iacrcdulîté dei parlisarii de l'o-
I ^inlon opposée (Li )
I
I
J
F
I
I
3,0 LAV
Ter «{o'il avoil ea raison de regarder ce* ItrcclieK cORime deit J
taatièiY} volcaniques. cf
SpiilUa»Bi décrit uue lave qui se Toii sur le cheroin ds 1
Baïamonie i Biu : elle est à base de rocbe de corne, et toute |
par-icmée de globules de tpalli calcaire. Il suppose qu
siiufllures de celle Lave ont eié remplies de spalh calcaire pas I
voii- ù'iufiJinttion- I
Mais je ne saorois adopter celle idée, aitendu qoe VinfU- I
liation d'une matière calcaire en auroit nécessairement im^ 4
prégnd la masse entière; cl c'esl ce qui n'est point a
maiière calcaire n'existe que daqs les alvéoles, et n'est nulle*'!
ment répandue dans la substance même de la lave, dont elle 1
auroil dû uéai^moios remplir les pores. Je croîrois donc plntAf \
qu'eue s'eslfprmêede toutes piéirfs, dans les souillures mémes^
par la réunion de quelque gaz, tel que l'axole , avec ceui qui '
remplissoient les alvéoles, lel que I hydrogène carboné : ai| J
resie, je n'aflinite rien sur la nature de ces gaz ;iuais ce w
lit/ormutivn me parufl le seul satisfaisant.
Il pourrait se làire aussi que la matière calcaire eût fait I
Mriie iniégranle de la masse totale, comme celle qui a forint 1
les brèches, avec celte diOTéreDce que dans celle-ci, elle sa 1
trouvoil reunie en plus grandes masses, qui n'ont pu prendre
que des formes irrégulières : >a lieu que dans la lave qui pré-
sente des globules, Fà matière calcaire étoit disséminée d'une
manière pllis égale, de sort^que pendant le refroidissement,
ses molécules ool.pu obéir à leurs attractions réciproques ^ '
et en se réimissanl autour d'une multitude de petits foyers,
prendre la forme globuleuse ou ovoïde qui leur est si fami-'
lière : c'est ainsi que parott s'être formé le load-slone du Der-
byshire.
Les laves mêlée» de pierres calcaires se trouvent dans divers '
autres volcans éteints, notamment dans ceux du Vicentin, as
mont Boira, dans le Véronais; en Sicile, dans le Val-di-
!Nolo ; en Portugal ; aux bords du Khin , près du Vieui-
Urisach, etc.
Laees avec zéoUthes, calcédoines, agates, etc. — La plupart d
anciennes laoes poreuses qui éprouvent un commencement <
décomposition , ont leurs alvéoles remplies , ou de zèolithâ
(y. ce mot.) , ou de difVérentes variétés de pierres de naturq
silicée, soit en boules solides, soit en géodes, dont l'intérîem
offre pour l'ordinaire des cristallisations calcaires.
Les laves d'Islande et des ties de Féroé contiennent dd
rognons de zéolilhe blanche et nacrée de la plus gra
beauté, cristallisées eo rayons qui parlent de diH'érens c
très, et qui forment uu assemblage de globules d'un poc
plus oumoins, de diamètre chacun.
T. A V 3g,
Elles contiennent aussi les plus belles calcédoines blanches
lamelonnécs, dites oiieiilaJes , soil en boutes qui sont (]uel-
lefois de la grosseur de la télé, soil en superbes stalaclJles ;
; iju'il y a de très-re marquait*, c'est que la lave d'rtù Aé-
e. U matière de ees sUlaclitcs ne conlieBl pas no alomc
p« matière calcédonieuse.
\ J'ai trouvé moi -môme, dans les anciennes Taves de la
lourie, près du ileuve Amour, des caicéiloines saphiiTues ,
s calcédoines ruhaives, «jui semLlenl avoir été formées par
lesdép6tssuccessifs,al(erDallvement blancs el bleus. 1>'autres
Iprésentenl un accident fart singulier; ce sont des géoites qui
•niienoent un bitume très-noir, d'une consistance molle,
li est une véritable mnltba ou poix minérale. Ordinairement
est accompagnée de spath calcaire en cristaux de plus
u pouce de diamètre, qui soDt eus-mêmes pénétrés de bi-
le, qui leur donne une couleur noirâtre, tandis que la lave
-même n'en offre pas le plus léger indice.
On ne sauroît douter, ce me semble , que ce bitume n'ait
]& formé dans les géodes ml^ines, par une combinaison des
s gazeux ; et c'est probablement de la mËme manière
Bane s'est ibrmé le r.aaul-chouk, fossile des mines de plomb du
Derbyshire, et celui qu'on trouve dans les géodes de mine de
fer d'Aberlady en Ecosse, dont le célèbre Pictct de Genève
a donné la description (jB/è/. Bri(., n,* i4o).
Les laves du Térnnais et du Yicentin sont également rem-
plies de géodes de calcédoine, dont quelques-unes contien—
nent de l'eau, et sont connues sous le nom i'enhydres : elles
se trouvent surtout dans la lave brune et décomposée du mont
Beriea, près de Viennes. Les autres collines volcaniques de
cette contrée contiennent aussi des agates et des boules de
jaape de différentes couleurs.
Le célèbre Faujas a décrit, dans son Voyage en Ecosse, la
montagne volcanique de Kianoul, près de la ville de Perlh,
qui oontient de belles variétés d'agates (joi remplissent ses
alvéoles, et où l'on voit en m>îmc temps U lave parsemée de
globules de stéatitc v<rte.
Les collines du pays de Deux-Ponis et celles des environs
SObersleia, offrent absolument toutes les mômes circons-
tances; elles sont environnées de produits volcaniques incon-
testables, tels que le trais d'Aadernacli, les îuffes poreuses de
Rlennich, dont on fait des meules de moulin, etc. ; el je ne
saurois douter que ces collines, qui contiennent non-seule-
nient des agattieâ et des jaspes en boule, mais aussi des ro-
gnons de zéolile , ne soient aussi certainement des laves que
toutes celles dont j'ai fait mention. J'ai comparé, dans le
c*ltwetdt;BaiiiM,i lea .éckaatiUpi» de U pierre d'Oiier^tiu
L A V
qui sert de ganmie aux agates, ayec celle que qoe j'ai rappariée
^e Daonrie : iïn'y a pas la plus légère différence ; el comme
les circonstances locales m ont prouvé que celle pierre est
une lave , ainsi que je l'ai dit dans un de mes Mémoires jur^
ia Siténe (_Joum. de Pfi/i., mars 1791 ), il est démonlr4 j
pour uoi que les collines d'Oberstein sont volcaniques j n
e l'ont pensé plusieurs habiles naturalistes ; car , s'il
est incontestable , d'une part, que les pierres qui servent de
gangue aux agates et aux calcédoines en Islande, en Ecosse,
«n Daouric, en Italie, etc., sont des laves; s'il est en-
m^me teipaps évident que les pierres d'Oberstein sont par-
faitement sembables à ces laveS ; et si , d'un autre cAté , Ton
ne connott aucune pierre, décidément formée par la voie
liumîde, qui contienne des boules d'agate, il me semble dif-
ficile d'imaginer sur quoi l'on pourroil se fonder pour dire
que les collines d'Oberstein oe sont pas composées de ma-
tières volcaniques, surtout quand elles se trouvent dans unfl
contrée toute volcanisée.
LoMt conienanl du minerai. — 11 n'est pas rare de trouvei;
àes laves qui contiennent de petits amas du mâme des veines
suivies de divers minerais, quelquefois assez considérab!
pour mériter une exploitation régulière.
On vutl, dans la plupart des cabinets, de superbes échai
lillons de zéollthe dOberslein, acconipagnii de cuivre cj
bonaté, et souvent mfime toute pénétrée de cuivre natif.
A Siloéiia, dans le Padouan, " l'on trouve, dit Ferbcr, de»
" morceaux d'une lave noire et durL-, parsemée de longaes
« et brillantes aiguilles d'antimoine. " Celte mênne lave con-
tient aussi du cinabre ; sur quoi j'obsert«rai que la plupart
des mines de cinabre des environs du Rliin paroissent être
égalemeut dans des matières yolcanisées.
La vallée de Paniéna, dans le Ycronais, ofTre upe lave qui
contient une veine de bol rougeâtre mêlée de beaucoup de
verl de moiUagne ou ojyde vert de cuivre.
La lave de Ganta , dans le Bergama^que , contient de 1^
niine de plonjb et du sulfure de zinc. ~
Les montagnes calcaires el volcaniques de Leogra, dans
Yicenlin, donnoient autrefois de la mine d'argent, de cuivre^;
de plomb, de inangaaèse, etc., ainsi que plusieurs autres mon-
tagnes volcaniques des mêmes cantons. (Ferber, LeU., pag. 85
etsuiv.)
Strabon nous apprend que l'Jle d'Isrhia, qui est entière-
ment composée de matières volcaniques, avoîl autrefois des
mines d'or qui en ricliiss oient les habitans , et le savant Breîs-
laJ(, quirapp.orte ce fait, ajoute: « La riche mine de JNagyaft'
>le^
m
1
^
L A V 3g;
* (en Hongrie), siiuée dans le cratère d'un roiran éteint ,
i> prouve que l'exislence duoe mine d'or, dans on pays Tolca-
•• nique, n'est pas impnssibib » {Campaiiie, tom. ■^, pag. 188.)
Laves eonleiiant de l'eau. — Le même observateur que je
viens de citer, parle de quelques laves de la Somma et de Capo-
di-Booe., qui contiennent de l'eau dans leurs alvéoles, de même
quelebasalted'I/nAe/, entre lionn el Andernach; et il explique
ce fait en disant que celte eau a été formée par la combinaison
des gaz hydrogène et osvgéne à l'epiufyede lafluidilêde lalaoe.
Ç'esl par la combinaison de ces deux gaz, que j'avois eiplî-
que moi-même , un an auparavant , dans mes ReirÂerefus sur
tes Vokuta, la formation de la singulière fontaine de Slrom-
boli;ma.ii celle explication n'est nullement applicable à l'eau
contenue dans les soufHures des laves.
Elle ne pouvoit è\rc formée dans chaque soufflure que par
les gaz mêmes qui la rempUssoïent : or, on sait qu'à la simple
température de l'atmosphère, ces gaz occupent un espace
environ deux mille fois plus grand que celui de l'eau qu'ils
peuvent former, et leur expansion seroil bien plus grande
encore dans une lave inratidairenie. La quantité d'eau que
produiroient des gaz enfermés dans une soufflure, seroit donc
ab^olmnent insensible. D'ailleurs, les pierres les plus dures
et les plus compactes sont perméables à l'eau, puisque le silejc
même, est pénétré de ce fluide, qu'on nomme eau de carrière;
a pl&s forte raison des pierres aussi poreuses que les laves ,
àuroient bientôt absorbe ta petite quantité d'eau formée dans
leurs soufnures. '
Jç poorrois dire encore que cette eau, qu'on suppose for-
mée dans tme laoe iiicandesreiUe, se seroit incontinent réduite
en vapeurs; et l'on sait assez que, dans cet étal, sa puissance
cxpansive est incalculable. Elle aurait donc bien facilement
forcé la résistance dcsalvéoles d'une lave encore fluide : ainsi|
dans aucun cas., les soufflures n'auroient pu contenir une eau
de nouvelle formation.
On ne dira pas non plus que la combinaison des deux gaz
se soit faite, après le refroidissement de la lave; car on sait
que , pour opérer cette combinaison, il faut qu'il y ait com-
bostion des gaz, sans quoi ils demeureroient perpétuellement
dans leur état ga^eiu, et ne produiraient pas une seule goutte
d'eau.
Il faut donc en revenir tout simplement k l'idée de l'infil-
tration : une pierre aussi poreuse que les laves à soufflures ,
est facilement traversée du haut en bas par les eaux, comme
une pierre à filtrer; or, ces eaux se chargent toujours de
ouel^ues molécules terreuses ou métalliques, qu'elles dépo-
îgt L A V
sent succfssivf^ment dans Us peiils r^serroiri que lenr pré-
si-ulent les soulHures, cl finisseut par couvrir leurs parois
d'une espèce d'eniluil capable de retenir ud peu d'eau.
Et qu'on ne dise pas que ces mentes iRok'cules qui forment
le di^pôt dans U petite cuveLle des soufllures, devroieni obs-
truer les pores par où passent les gouttes d'eau.
Pour écarter celte objection , il me suffit d'observer que
dans les grottes à stalactites, il se forme souvent des rlépâts
énormes d'albâtre sur le sol, sans que les couloirs imper-
ceptibles de la voâle par où suinte la matière de cet albâtre
soient jamais obstrués : ce que la nature fait en grand dans
les cavernes, elle peut bien le faire en petit dans les souf-
flures des laves.
Laoes d'cumposées, — Il arrive quelquefois qoc les laves an-
ciennes se (lécoui posent, soit par l'effet des vapeurs volca-
niques, soit par l'action de l'atmosphère, comme on le sup-
pose communément, soitplutôt par une nouvelle modification
intcsiine qu'elles éprouvent, et dont la cause nous est incon-
nue. Saussure a observé te même phéoomènedans les granités
des contrées voisines de Lyon, el il l'appelle une maladie de
Par l'effet de cette décomposition, les laves deviennent
blanches comme la craie , et se ramollissent au point de
pouvoir y enfoncer le doigt ; les parties ferrugineuses , qui
qotreni quelque fois pour ud sixième dans la matière de la lave ,
disparoissent coniplélement; les pyrosènes , les feld-spalh
perdent leurs formes, et se fondent dans la masse, qui devient
toute homogène. Celle décomposition complète s'observe
surtout dans les laves de la solfatare de Pouzsole.
11 arrive aussi qu'elle se home au seul cfaaugement de cou-
leur par la disparition complète du fer, sans que la lave perde
rien de sa soliiîité , tellement qu'elle continue à faire feu contre
l'acier. C'est ce qui arrive aux laves qui forment l'aluminière
de la Tolfa, près de Civita-Vecchia : dans cet »ïtat, elles sont
disposées à donner de l'alun au moyen d'un grillage prélimi-
naire qui est indispensable, el sans lequel on n'obliendroit
rien du tout. F. Alun.
Mais comment le fer, qui se trouvoit abondamment dans
cette lave, a^t-il pu disparofire sans qu'elle ait' rien perdu de
sa solidité i* et comment, après la calcination, se Irouve-t-ellc
pourvue d'une prodigieuse quantité d'acide sulfurique qu'elle
n'avoit point auparavant? C'est ce que la nature ne nous a
pas révélé. Elle ne nous a pas appris non plus comment cllft
forme journellement le soufre et les métaux dans les corps
ergaiùscs, ni comment elle inlroduit la fer dam la mute d»
T. A V 395
fer spliatlque , qui ne fut d'abord qu^im simple spatti cal-
caire.
Si la nature ne nous dit pa^sou secret, ellenous apprend au
moins, par mille exemples, qu'elle sait aussi biea/nrmerda
nouvelles substances qae décomposer les anciennes, et que
ce seroît faire insulte à sa puissance, que de voulnir la réduire
à n'employer que des matériaux préexistans. V. Basalte et
Volcan, (pat.)
îiotts n'avons presque Yîen changé à cet article de Patrin ,
parce que ce oaliiraliste y expose ses opinions sur la fonna-
lion des iavts , sur leur nalure et sur leurs espèces : er qu'en
décrivant, d'après Dolomieu , les laves de quelques vol-
cans bien connus , 11 donne une idée des divers volcans ca-
ractérisés par leurs produits. Pour compléter cet expose , il
nous faal indiquer exactement ce que sont les Inves , et les
travaux qui ont été faits sur ces substances volcaniques :
e que ceux s
applic
Des découvertes il
s recbercbes ,
ont été envisagées sous d'autres poîn
lesquels Palrin les a considérées.
On a voulu donner au n)ot /aoe u
rhercbé même à établir dans les li
logiques , et 00 leur a donné des no
portantes ont éié le fruit de nombre
vorîsernnt singulièrement les naturalistes qui entreprendront
à l'avenir des travaux sur les loi-es.
Il ne faut pas regarder le mot fave comme synonyme de
produits volcaniques: ce seroît lui dpnucr trop d'étendue:
rependant, c'est ce qnî arrive journellement. On ne peut
mime pas, sans jeter de la confusion dans l'élude des pro-
duits volcaniques , l'appliquer k tou'te matière qui ne se
trouve point en coulée, ou qui ait appartenu à un courant.
Ilans ces cas seuls, on peut justifie'' l'emploi du mot /ui>e. £n
effet, il n'est qu'une traduction du mot italien luva , qui
tire lui-même son origine du lalin:'owre , arroser, et em-
ployé ici, parce que les couraus de laves, semblables a
des torrens, inondent el détruisent tout ce qui est sur leur
passage.
Kous ne considérerons donc que les masses, ou, si l'on
vent , que les roches qui forment les courans , ou qui en sont
des restes, ou qui en ont fait parties intégrantes, et qui sont
tiar conséquent les produits essentiels de toute éruption. Je
es nommerai laœs.
L'origine et la nature des Imes sont deux problèmes ,
qui depuis long-temps fixent l'ailenlion des naturalistes. Le
premier est encore à déterminer ; le second vient de pré-
senter, entre les mains habiles de M. Cnrdier, une solntion ,
tettablCf du moins fort satûfaigaulc. .
température àa feu, on fait parottre cl disparoîlre , à va-
loiitiï, les cristallitcs qui se fonneiit dans le verre; 4-° que
toulcs les substances cristallisées qui sont ilans les laves, sont
toujours moins fusibles que la pâle, malgré que celle-ci soit
esseDiiellemcnt formée par de semblables crislaux, qui soiiï
microscopiques; 5." que le calorique qui a raïs la lave i
l'étal liquide , est k un beaucoup plus foible degré que celui
que nous pouvons obtenir dans nos fourneaux ; ce que Dolo-
mien a proclamé et soutenu, après avoir observé lesvotcani
et médite pendant trente ans sur les phénomènes qu'ils of-
frent: el 6." que les laves, en général, ne passent k l'élatvi-
treux que lorSqu'étant encore liquides , elles se trouveni en
£onl3ct avec l'air, et qu'alors nii^ine qu'elles passent k tel
éial, elles offrent des cristaux qui sont gercés et fendillés
comme le seroîenl des crtslani grillés et non pas fendus:
c'est le caractère que présentent les crisiau* inclrts dans les
laves. Les belles expériences faites par M. deDrée, pour
prouver la possibilité d'une simple liquéfaction des rocbcs
primordiales , qiii donnent naissanre aux laVes sans les faire
passer par la dévîtrification, viennent confirmer la préexis-
tence des cristaux dans les laves. Mais revenons sur notre
croit plus aisé que de recoonoîtrE
les courans rdoicni intatts; mais
; le même volcan produit un grand
e recouvrent ou s(? Croisent. Aprii
jupi , un volcan vomit de nouveaux
lorrens qui recouvreni des terrains nouveant <jui se sont for-
més sur les anciens courans. D'autres volcans, en s'écroo-
lant et s'afFaissant , donnent naissance à des solfaiares ei
ïiouleversenl les courans. Mille autres causes coucourent
encore à produire deâ changemens. Un Volcan s'éteint-il
lout-à-fait, le temps efface à la longue les marques qai pour-
roient le faire reconnoître. Les courans amoncelés ou se
recouvrant , forment des âges différens; quelquefois, mail
très-rarement, ils conservent , après des siècles, toute leur
fraîcheur, si l'on peut parler ainsi ; mais le plos sonV'ent Tal-
téralion les détruit , la lave se décompose . tes icnries rom-
betit en poussière, les matières boursouflées on vilrifiées,
dont la présence est la marque inconleslable d'une flniéité
ignée non équivoque , se détruisent ; les courans eux-
mêmes sont morcelés, détruits ; il n'en reste qU« des lam-i
beaux qui poorroient encore suffire à retoUnottre leur ori-
gine ignée, si les cbangemeus qu'ont éprOuVés les contrées
où ils se trouvent ne venoient en quelque sorte déposer
contre. Ajoutons que les exemples de contrées s
S
me
ns doute rien ne
'est
3om
ce qu
rc de
été 1
n'a pas lie
conrans qu
ng-lemps a
L A V 3g;
blés sont infiniment plus nombreux , en comparaison de
cent où les laves ont conservé tous les caractères authen-
tiques de leur origine. L'Italie , l'Auvergne et l'Islande
exceptées, qui offrenl des yolcans parfaitement caraclé-
risés , les uns en activité , les autres éteints , le reste
de l'Europe ne présente presque que des produits volca~
■iqucs contestés. L'on' comprend que nous voulons parler
des basaltes et d'autres substances regardées par les vul-
canistes comme produits volcaniques, et par les neptuniens
comme des produits du feu; ainsi que des roches ou laves
amy^daloïdes du Yicentin, du Tyrol, d'Oberstein, elc.
C'est ici que l'emploi du mol laae commence à gSuer dans
son application ; car il devient le plus souvent un mot qui
esprime une opinion el non pas une pierre. Werner le res-
treint k la seule lave qui a coulé évidemment ; et souvent
même de vraies laves n'en sont pas po-jr lui. Je ne parle
pas du basalte qui n'est point une lave dans son système ,
et que les méthodistes français croient devoir regarder comme
une espèce dislincle , en pensant, pour la plupart, qu'il est
d'une origine volcanique. C'est comme par faveur que les
minéralogistes allemands consentent k regarder les scories
pour des produits volcaniques. Aveccet esprit de sceptiscime,
on conçoit combien dans l'école allemande on doit être
Eorté à réfuter toute opinion qui ne seroil point fondée sur
1 dernière évidence. Volli pourquoi les obsidiennes , mal-
gré k'uri caractères el malgré le volcan de Ténérife qui en
vomit à nos yeux, passent pour des produits neptuniens.
L»s lares se présentent à nous sous différens aspects : i."
les unes, et c'est le plus grand nombre, ont l'apparence
d'une pierre non fondue i celles-là ont été désignées spécia-
lement par les noms de laves Ulho'ides, de loues compactes , de
laoes basaltii/aet , de baialte , de Iwes foatiformes , de lw>es
tout simplement, et ont été subdivisées en plusieurs espèces,
comme nous le verrons. Ce sont les /apc; proprement dites;
nous les désignerons f^r laoet lilhdldes.
3." Les autres ont Tapparence du veire le plus parfait ou
de la poix et de la résine ; elles parolssent avoir subi l'action
d'un feu plus violent , ou bien avoir eu pour base des roches
plus fusibles. Elles accompagnent quelques espèces de faaes
fùho'idfs , on forment à elles seules des courans bien distincts
011 des systèmes volcaniques. Ce sont les obddieanes , et une
grande partie des pechstein-porpkirs des Allemands. Ou les
nomme aussi /a«s vï/reusés ou vitrifiées, obsidiennes, réli-
3." L'_'s autres enfin qni l'apparence d'épongés, plus ou
a buursuuDées ; elles sont remplies de porei, de boUr-
I
fr
<M I. A V
soufnurea ; leur lîssu est spongieux , écumeux , fibretu ou
filameoteux. Elles ont une plus graade lëgèret<> , et le plui
souvent elles ont pris naissance à la surface des courans de
laves lilhoïdes ou de laves vitreuses. Ce sont les scories , les
pierres poiires ou ponces , subdivisées l'une et l'aulrc en pe-
sanUs et iègircs.
Ces trois genres de laves peuvent ^e réduire jl deus ; en
«(Tel , les deux derniers sont de vraies lut/es vUreuses , comme
nous le prouverons , et nous leur donnerons souvent ce nom
collectif.
On a nommi! liien louaises des courans d'une matière argi-
leuse lufacée, produits d'éruptions extraordinaires, et qui
ne sont haLIluelles à auvun volcan. Ces courans, semblables
\ une boue liquide, doivent leur naissance à des causes acci-
dentelles et étrangères : quelquefois ils contiennent des dé-
bris de rurps organisés , végétaux ou animaux. On ne iaa-
roil confondre ces produits boueui avec les vraies laves ;
aussi les naturalistes les en ont-ils distingués. Pour ne poiot
rendre obscur ce qui nous reste à dire sur les laves j ou-
blions qu'il existe des laves boueuses.
Les luvcs, ou plulôl les lava lilhoides et les laars vîlnusa,
produits immédiats des volcans, donnent naissance à une
multitude d'autres produits , dont l'ensemble forme tous les
produits volcaniques, et dont lliistoire est celle même des
volcans. En effet, la calcinalion , en tourmentant les laves,
attaque quelques-uns de leurs priocipes , et les fait passer
à UD état tout-à-fait différent. Celle action du feu agit en-
core sur ces nouveaux produits, ensuite altérés par d'au-
tres agens. II en est de m£mc de l'action des gaz acides <
sulfureux, murialiques, etc., qui, en agissant continuel-
lement sur les laves, eu opèrent pour ainsi dire l'analysie •, et
forment des sels sotubles avec quelques-uns de leurs prin-
cipes. L'action de l'air et des autres aecns aimosphéiiquea
non moins actifs , altère ces laves , relâcbe leur tissu , ou
finit par les réduire en terre. Tous ces nouveaux produits
sont remaniés par les eaux , déposés en couches puissan-
tes dans les mêmes lieux où ils éprouvent encore l'ac-
tion du feu des volcans, ou sont tran-'^porlés au loin, sans
quelquefois laisser les traces de leur origine. D'autres pro-
duits se forment dans les laves allé rées par l'in&tlratîon ,
ou la Iranssudation, comme on voudra l'appeler. Dans ces
milliers de changemens , on perd ie fil qui unissoit les laves
et leurs produits ; le doute s'élève dans l'esprit de ceux qui
n'ont pu étudier les changemens qui s'opèrent dans les vol-
cans en activité ; il devient incrédulité.
L'on conçoit dans quel chaos Itùstoire de» volcan» M
L A V
irouve. Od sent combien le mot <ie lave a dû être et est cu-
coee vaguement employé. Les travaux de Uergmana, de
Fatijas , de Spallanzani, et surtout de Dolomieu , ont jeté
UD très-grand jour sur l'Listoire des prodaïls volcaniques , et
sont encore la base de tous ceux iju'on entreprend. I)o-
lomîeu conçut le projet d'une histoire de tous les produits
volcaniques ; il avoit même exposé une partie de ses idées
sur ce sujet dans uae édition de l'ouvrage de Jîergmann, sur
les produits volcaniques , imprimée à Florence. 11 donna
depuis, dans le Journal de physique , le commencement de
ce travail , que la mort l'empêcha de continuer. On y trouve
un premier tableau où II expose sa méthode , et il y montre
les relations qui existent entre les laves proprement dites,
les autres produits volcaniques , et les subslunces miné-
rales, qui , quoique étrangères à l'inilammatîon souterraine ,
se trouvent dans les volcans. Nous allons présenter briève-
ment ce tableau, parce que le lecteur y peut voir les rela-
tions qui enchaînent les produits volcaniques entre eux, et
qu'il nous dispensera d'entrer dans de longs délaik à leur
égard. Ce tableau a pour lilre :
Dùtribulùm méthodique Je toutes les matières dont /'accumulation
forme les montagnes volcaniques, etc.
Celle distribution comprend cinq clas
Première classe. — Productions volcaniques uropremeni
dites , on malîËres qui ont éprouvé directement Vai '
feux soaierrains, et qui en ont reçu des modifications.
[." mvisios, — Matières volcaniques qui , sans c
«pareoce d'aucun changement dans leur constitution prï-
, ont éprouvé la Huidité ignée. Laves proprement Â'its.
Mr genre. — Laves compactes qui ont pour base des
;h«S argiio - ferrugineuses (i). — Deuxième genre. L. r. à
C de pélrosilex. — Troisième genre. L. c. k base de feld-
bh (lamelleux ) , ou laves granitiques. — Quatrième genre ,
Ibasedegrenat (amphigène), en masse. La première espèce
^chaque lave de ces genres, est la lave d'apparence homo-
. Les autres espèces sont données par les cristaux de
terees natures , qui se trouvent, suit chaque espèce isole-
nt, soitplusieurscomfiinées, deux, trois, ou plus ensemble.
Cette méthode est vicieuse , en ce qu'elle donne lieu à ad
mettre plusieurs espèces de laves compactes dans un même
courant ; ce qui n'est pas.
a.' DIVISION. — Matières volcaniques qui ont éprouvé des
(.J Dobtr
b luite de Cl
Is Irappi el les cornécnuei regarde')
rilulpflibole cl If fdd-spslh. l'a/ci
4o. L A V
cbangcoiens sensibles dans leur eonstîtutîon , par les àitté-
rens effets des* feux soaterrainSt — Premier genre. Produit
da boarsouflement : i." ioQes boursouflées cellulaires; 3.<^ Ioq.
éours, fibreuses. <— Deuxième genre. Produit de la scorificatîon :
scones pesantes^ id. légères^ pouzzolanes noires. — Troisième
.genre. Produit de la vilriBcalion compacte : laoes vitreuses
^colorées 9 L v. blanches ^ l. résiniformes, émaux ^ verres colorés j
verres blancs. -^ Quatrième genre. Produit de la vitrification
boursouflée : pierres ponces blanches ^ p. ponc, colorées^ verres
filandreux ou capillaires , pouzzolanes blanches. -— Giupdème
genre. Produit de la trituration et de l'extrême boursou-
flement : sables volcaniques^ cendres volcardques improprement
«dites. — Sixième genre. Crbtaux isolés de leur base par les
effets de Textréme boursouflement : feldspath f pyroxène noir
onger^, amphibole , grenats (y compris la mélanite) , amphigène^
hyaSnilte, corindon, pàidot^ mica^ grains de mine dejfer grise.
— Septième genre. Agglutinations opérées par la voie sèche :
fragmens de laides agglutinés j scories agglutinées j pierres ponces
agglutinées, sables et cendres ag^tinés, vitriflcMiions qui ont
agglutiné des fragmens de toutes sortes, -r- Huitième genre. Pro-
duit de la calcination: laces ^ scories , pouzzolanes rouges ^ pierres
de toutes sortes , terres et argiles calcinées.
3.« DIVISION. — Produits de la sublimation. — Premier genre.
Substances élastiques aériformes : gaz acide sulfureux, mu-
riatique^ carbonique, azote ^ hydrogène j hydrogène sulfuré, etc.
— Deuxième genre. Substances inflammables : soiifre, huile bi-
tumineuse. — Troisième genre. Substances salines : ammoniaque
muriatée^ pure ou. fenifère ^ ou cuprifère; soude murlatee, soude
sulfatée^ fer sulfaté, cuiore sulfaté, cuivre muriaté, etc. — Qua-
' trième genre. Substances métalliques : arsenic , antimoine y
menmre , fer , cui\^re.
4..e DIVISION. — Appendixpour les modifications de formes
dépendantes du refroidissement. — Premier genre. Laves de
formes régulières : prismatiques^ en tables , en boules ou globu-
leuses.— Deuxième genre. Vitrifications de formes régulières :
prismatiques , globuleuses. — Troisième genre. Produits volca-
niques de formes singulières ou bizarres : la^es, vitrification
et scories de formes bizarres.
Deuxième classe. — Produits ^Icaniques improprement
dits , ou matières que le feu n'a point modifiées , quoiqu'il
ait contribué à le;ur déjection. — Premier genre. Matières
. renfermées naturellement ou accidentellement dans les cou-
rans de laves, sans y avoir reçu d'altérations sensibles:
groupes ou nœuds de quarz^ de feld - spath j de mica y etc.;
masses irrégulières de pierres calcaires , de pierres argileuses , de
pierres magnésiermes , de roches composées. — Deuxième genre.
^* Ou,
L A V
Maiières sorlies en masses isolées des bouches ou crai^res,
S3DS âUéralions sensibles. J. Masses de formes inilélcr-
niinées ; pierres calcaires, argileuses, magnéiknnes el quaneuxes;
roches calcaires micarJes; roches à base de felâ-spalh , de pélro-
jîlex , d'amphibole, etc. , et de spath fiuor. B. En cristau;t ré-
guliers, placés daas les cavités et les fentes des autres mas-
spath calcaire, spath fiuor, spath pesant, quarz , feld-
rifractmre, feldspath fusible , pynixène noir ou vert, om-
ise , hyacinthe , grenat , amphlgène , mira. —
. ^ Produits des irruptions booeuses, empâte-
•Ms ei Agglutinations opérées par ta voie humide : fiifs gn's
lOgènes ou composes (peperino) , tufs ranges , tufs noirs , tufs
'\dtrts : matières vulcaniijues empâtées par des sabslaiires
matières étrangères empâtées par des substanrea vol-
!^uet ; lumachelles qui ont pour base des tufs volranii/iies ;
res régénérées par la rèaggrègalion des cendres volcaniques.
Troisième classe. — Altérations el modifications opérées par
i do-sulfureuses des volcans- — Premier genre.
Matières volcanisées ou non volcaniques, plus ou moins
altérées ou décomposées : laves compactes, scories, pierres
àrangires aux volcans. — Deuxième genre. Nouveau produit
' lultant de Taction des vapeiirs : sulfates de chaux , de ma-
, i'alumini, icfer, sulfures A'alumine, Ae/er, terres argi'
•iyde de fer , tfuarz , calcédoine.
Quatrième classe. — Altérations et modifications opérées
sur les prodnils volcaniqifes par la voie humide , el dépArs
de l'infiltration. — Premier genre. Produits volcaniques al-
térés et décomposés par les vicissitudes de l'atmosphère :
altérées , scories altérées , terres colorées ou blanches, el aiiyde
'fer, etc., qui en résultent. — Deuxième genre. Matières
' loaées parrînGltralion, dans les fenleset cavités dcslaves,
'les autres produits volcaniques ; spath calcaire, spath
ipalh fluor, léolitlte vitreuse (analcime), Z. lamel-
(_sli\bhe), feldspath , pyroxène , amphibole, slèatile , as-
ifuarz, , calcédoine , agates , jaspes , pierres de poix réfrac -
îr& , pierres de poix fusibles , terre verte , bleu de Prusse , fer
apathique , sulfure de cuivre , etc.
Guquième classe. — Maliéres qui n'ont aucune relation
avec l'inflammation souterraine, mais qui servent à This-
loire des volcans, en indiquant leur âge , leurs époques et
les dévolutions qui ont agi sur eux. — Premier genre. Subs-
tances qui appartiennent au règne minéral : rour/i^jcu/^a/rcx,
marneuses , argileuses, sables et grès; cailloux roulés, terres bitu-
mineuses. — Deuxième genre. Fossiles qui appartiennent au
règne végétal : Imh bitumineux, impressions de plantes, charbon
Je iem. — Troisième genre. Fossiles qui appanicngent au
T, A V
règne animal : oîsemens de grands i
ifutllaget de toute es/iite, madrèporiles. _^^
L'on voit, d'après ce tableau, que Dolontlea commence
l'élude des firoduil» volcaniques par celle des laves qui ont
le plus l'apparence d'une pierre, c'esl-à-dire , les laveâ
lilhiiln , et qu'il les suppose dues k des roches trappéennes
ou À des roches pélrosiliceuses^feld-spalh compacte), à des
granités , etc. ; eu on mot, qu'il les regarde como^f rodait es
tiar la liquéfacliou dans le sein des volcans, ^^^jÊÊ^s ana-
ogues à celles qui sont connues. Ces laves lilhSTâes sont
précisément ce qu'on nomme minéralnglquemilnl laves, et
c'est â la description seule de ces laves que doîl se borner
maintenant cet arlicle. Les iuecs liÛiufJes soDl compactes,
1 conlexlarc granulaire à grains fins , ou graoilo'fdes.
Elles font le plus souvent feu sous le choc du briquet. Elles
se fondent au chalumeau en verre vert noirâtre, vert grî"
sâtre, gris blanchâtre ou blanc, elle plus souvent piqueté de
noir ou de brun. Elles attirent presque toutes l'aisaîlle ai-
mantée ; à In loupe, elles offrent des points hrîlïans. Les
cristaui qu'elles conlienneni sont: te' feld-spalhquîy est esseo'
liellemenl , le pyroxèn>; , le pcridol et le mica , puis l'am-
phigiïne, plus rarement l'amphibole, et quelques antres
substances qu'on y observe bien ;noios souvent , telles que
lefertitané, ie titane silicéo- calcaire, la haiiyne^ceslaves avec
crislauxprennentlenomde/aves^/pAvn^ufîou/jor/i/iyrjVtjws.
Les /ai>es lilhotdes compactes , qui sont les plus nombreuses,
peuvent être divisées ainsi qu'il suit. Nous prévenons (oule-
fois que ce ne sont pas ici des espèces que nous voulons in-
diquer , puisqu'on ne sauroit en établir de distinctes dans les
laves lithoïdes , et qu'on peut dire qu'il n'existe point de li-
raitles entre celles qu'on a établies.
i." Laves lilkdùles très - compactes. — Elles sont noires ou
d'un noir bleuâtre ou d'un brun hépatique , k contexture ex-
trêmement serrée , à peine sensiblement granulaire et pres-
que semblable à celle dite céroîde. Elles sont magnétiques,
quelquefois douées du magnétisme polaire, frès-étîn celant es,
difBcilement fusibles en verre vert-brun ou gris pieté de noir ;
leur pesanteur spécifique varie de 3,76 â 3,ib; les cristaux
qu'elles offrent abondamment sont des pérîdots et des py-
roiènes \ les cristaux de feldspath y sont rares, et mêmatrés-
rares et épars; on y trouve des pléonastesetdescristauidefer
titane. La pâte examinée ji l'aide d'une simple loupe, fourmille
de petits grains imperceptibles , noirs, laisans , visibles suirtoul
à la clarté du soleil. Un grand nnmbre de laves anciennes et
de celles des volcans éteints, sont de.'< variétés de ces laves, Un
en trouve aussi dans les volcans en activité, mois elles y iw\ ,
re>. II y
lllde de Ge
L A. V
a à nie Bourbo:
l'Eina ,
4o5
I Tënérife. La
i, près Ae Çlermont, en est aossi ne très-
em __.^ ._._ .__.
a exemple. J'ai nommé ailleurs ces laves, dislmcies an
mier coup d'œit , lapes lilhdtda péivhiiifues.Vae parlîe des
altes viennent s'y placer tialurellement , ainsi qu'une
lie des laees Irappéeanes, Dol., le basarùu, Brone., les laoet
u ou laves fontiformes ( ce nom s'applique aussi aux laves
tEiprès , n." 3 ) d'autres auteurs , etc.
" Laves liihmâes grises granulaires. — Ce sont les plus com-
les et celles qui forment presque toutes les coulées de
^slithoïdes actuelles.Quniciuecompactes.elles sont souvent
plîesdebuUesou de petits vides imperceptibles. Leurcon-
franulaire, •■ grains lins, mais apparens à l'oeil; les
ancs , les autres sont gris ou rougcâtres. Lorsque
pe oa l'autre de ces sortes de grains domine , les laves sont
les oabruaâtres, ou rougeâtres.Leurscouleurssont rarement
i-foDcées; le gris l'emporte. Les cristaux qu'elles préaen-
it sont essentiellement des Feldspath, des pyroxénes et des
>ts, plus rarement le mica,ramphibole et la ha&yne, etc.
^1 font feu sous le choc du briquet , el celui-ci laisse
traces de son choc; elles sont magnétiques et quel-
krois à un foible degré; elles sont fusibles au chalumeau
■ un verre gris blanchâtre, quelquefois un peu bulleux et
Kté de gris- Leur pesautc-ur spécifique varie entre a, 5 et
'^. A l'insofRalion elles donnent une odeur argileose sen-
*. Ici rentre l'espèce lave de W^emer; une partie des
S basaltiques (j'entends de relies conligurées en prisme )
fait l'tle Pentellaria , l'Etna, l'Auvergne , offrent desexem-
jS authenliquemcDt volcaniques. Ici rentre encore ce qu'on
ippelé mimoseao dolorilj^, lapes augitiques, etpartiedes lapes
thréiùijues , el itappéeanes.
3-" Laves /iihu'uJes amphigéniques. — Ce sont celles qui con-
unentdes cristaui d amphigènc , substance infusible. Leur
efond, tantôt en verre noir , tanldt en verre blanc, mais
^ours piquelé de points blancs infusibles. La conteiture
^e beaucoup , de niCnie que la couleur et les autres
Iractères. Doit-on cependant se résoudre à diviser ce»
res? Remarquons que les cristaux de feldspath sont rare»
I nuls dans les laves amphigéniques, que les cristaux de
froxÉne y abondent quelquefois, qu'ils n'y manquent ja-
" ' ) péridot s'y trouve quelquelois ainsi que le
iyne eiraémelefei
F beaucoup contesté
ilfuré (àAlbano, Faujas).Ou
wJcanéîté de ces laves; on a
lie el magnifique
■■■■ Zt
4o6 ^ L A V
tellana , Braciano , Aqaapendente , Radicofani, offrent àe
inènie des laves amphigéniqaes qui attestent la liquéfaction
ignée de toutes les laves amphigénlques de l'Etat Romain
et du Vésuve ; maïs on a moins contesté Torlgine des laves
amphigéniques du Vésuve. Il faut avouer que toutes les sub-
stances que Doloniieu regarde comme laves à base de grenat
blanc , c'est-à-dire d'ampbigène , qni forme le quatrième
genre de ses laves proprement dites (classe i.^^ , div. i.*^) ne
sont pas des laves litlioYdes , mais bien des matières étran- •
gères à la liquéfaction ignée , et qui ont été rejetées intactes
y r les volcans, ou qui ont été plus ou moins altérées par
lictlon du feu , comme cela est pour beaucoup de pierres
r-
a Vésuve. Dolomieu y ramenoit les belles rocbes des monts
de Tuscule ou de Frascalî , composées soit de cristaux
d'amphigène, soit de lames hexagones de mica brun , soit
de pyroxènes en masse (comme, ceux d'Arendal)et de gran-
des lames de mica , soit d'amphigène, de mélanite , de py-
roxène , de mica et de haiiyné , etc. ; la plupart formant
des blocs dans les tufs et les couches de pouzzolanes de cette
contrée, absolument comme on trouve les roches analogues
au Vésuve lorsqu'on fait des fouilles pour les découvrir.
L'amphîgène du volcan éteint d'Andernach surles bords du
Rhin ( P, Amphigèî^e et Leucite ) , nous paroît dans le
même cas.
4..° Les laides lithoîdes pétrodliceuses, — C'est-à-dire , celles
qui fondent en verre blanc au chalumeau, dont les couleurs
sont le blanc ou le gris clair , ou le bleuâtre , ou le verdâtre ,
ou le rouge pâle avec une contexture tantôt très-compacte ,
ayant l'aspect silice ou céroïdc du pétrosilex , tantôt fine-
ment lamelleuse ou granulaire à grains fins, ou à gros grains
cristallins ou ponceux. Elles sont peu ou point magné-
tiques, et étincelantes sous le choc du briquet (les variétés à
contexture serrée ). Elles offrent des cristaux de feldspath
et des écailles de mica , très-rarement du pyroxène , et pres-
que jamais de péridot; quelquefois la haiiyne , le titane sîli-
céo calcaire , le fer titane, et Tamphibole noir. Ces laves
présentent souvent à la fois deux sortes de cristaux de feld-
spath , les uns lamelleux , limpides ou brillans , les autres
blanc-opaques, gercés ou altérés, quelquefois terreux. Cette
observation est due à Dolomieu. Les laves pétrosiliceuses
sont très-communes dans certains pays, par exemple , dans
les champs Phiëgréeus près de Naples, les îles Ponces, les
monts Eu^anéens dans le Padouan , la Souabe , le Cantal ,
le Veiai , les bords du Rhin , l'Espagne , etc. , etc. ; l'ori-
gl' e volcanique de toutes ces laves est contestée ou niée
par les minéralogistes de l'école allemande. Cependant ,
1- A V 4„,
jpns comme irès-boas exemples : la coulée de Sanâdoire ,
(■ergne, connue sous le nom lîe roche Sanadoin, et
_ ijrenferuie des noyaax parfuitemenl boursoutlës; là lave qui
constitue le Puy-de-Dôme, qui contient des blocs scorifiéj;
l'ile Ponce et les monts Eugauéens qui oQVcnt des tates
pëlrosiliceuses, coniigurées eu prismes à 3. i, 5, (i el 7
pans , ce qui prouve que cette configura lion n'est pas exclu-
sive aux laves dites basalte. On trouve encore ans ilcs Ponces
des laves pélrosillceuses poreuses, Je lie sais irop si Ton doit
diviser les laves pëtrosîliceusesi comme ou le lait , en kllng—
«tein, grdlalein, domile. Les lavesdes tics Ponces cl des
champs Pbidgréens m'ont présentii des passages de l'un à
l'autre, et d*s; étals encore diETércns qui semtik-nt détruire
toute division dans les laves pélrosiliceuses , ou qui scm-
Lient prouver que l'espèce klingst^ln, W. ne rentre pas
enliëremeni dans les laves. Le grausUin de Werner (d'a-
près un échantillon aullienlique que j'ai à ma disposî-
lioD ) est une lave dont les analogiies aliondent en mor-
ceaus épars dans l'ile d'ischia et à Puuzzoles ; elle
est d'un blanc grisâtre, k cuntexiure granulaife, ik grains
soblamelleux ou vitreux dans les inlerslices desquels on
des petits points noirs indéterminables; elle est à
le poreuse , ou poreuse , ou très-poreuse ; elle contient
I cristaux de feldspath gercés et fendillés : elle fait à peine
B^Iie fait point feu an briquet; attire un peu ou poiutlebar-
1 aimanté, et elle fond en verre blauc un peu huileux,
lelé de noir. Les ëchanlillons , qui sont passés a l'ëlat
EvitrificatioD , sont ileveuus granulaires , à grains Iirillans ;
nùx qui ont été altérés par les vicissitudes de l'almosphâre,
nt devenus d'un blanc opaque, et sont formés depclilcspail-
ptes blanches opaques nacrées, avec des polnis rougeàlres
jii ne sont que les points noirs altérés. Ce sont précisemeul
Kious les caractères qu'offrent les laves pélrosi lice uses dites
iVoilà les quatre sortes de laves lllhoïdes compactes qu'on
Htt admettre pour la commodité de l'élude des laves. Il
reste à dire deux mots sur les laves lithoïdes granitiques.
Elles sont fort rares dans la nature , et génëralement com-
posées de feldspath et de mica auxquels s'associent le py-
~ ':ne, rarement le pérldol et l'amphibole, ou le quarz, qui
liors peu ahondans et épars. On en cite au moat
aulrement à Santa-Fiora , en Toscane ; an mont
iissner, en liesse; au Mont-d'Or. Les laves pctrosiliceuaes
oes monts £uganéi:ns uCfrentquelquefois des noyaux grani-
tiques. On en observe aussi dans les laves de la petite fie de
Cu|tiara, entre U Corse et l'Italie, en Auvergne, etc. Leina-
poseï
Km
i:
îs
4o8 T. A V
tnralistes np sont pas dans l'usage île rompreadre maînlenant
f.ts laves t ^' ^'^^ laves pélrosiliceuscs, au nombre îles lavfs
proprement dile&. L'altération dans les laves granitiques e^t
une d<!suniDn des cfistaui qui les cnmposenl; on pourroU
croire qne dans les autres laves lilhoïdes il en est de m^me ,
maïs on est dans l'errear ; dans ces laves , raUéralioR coni>
fncnce pnr la décomposition d'an de leurs principes , et elle
se manifeste de plusieurs manières.
1." Dererlén'eur à l'inUritur. ■ — La lave blanchit quelles que
soient sa couleur et sa nature ; elle prend un grain terreux
(excepté dans les lavespétrosîliceusesoiiil est souvent luisant
et nacré ) ; son tîssu se relâche de plus en plus , et les cris-
tauxquiyétoient renfermés suivent plus ou moins celle même
décomposition; quelquefois ils demeurent dégagés de leur en-
veloppe.
a" De fesrléneur à riniêneur par caloUes ou écailies. — Cft
mode est particulier am laves de la première sorte.
3.° De l'intérieur à P&iMiieur. — La décomposition se ma-
nifeste dans quelques points qui deviennent plus blancs ou
lerreuK , et ces laves altérées ont méflté de recevoir un nom
particulier. On a cru même qu'elles pouvoieni faire une e^
pèce , ce sont les laves variotUiijues. Ce genre de décomposî-
tiuti se présente dans les laves lilhoïdes pétrosiliceuses de Té-
nértfe , de l'île Bourbon , dans la lave de Sanadoire , dans
les laves du Cantal , dans les laves Ulhoïiles basaltiques de
l'Auvergne, de la Saite, etc.
4-* Par les rrislaus contenus dans les laves qui se détruisent
et deviennent le centre d'une carie qui fmit parla destruc*
lion de la lave.
Dans tous ces cas, les laves finissent par se réduire en
une argile ou terre des plus fertiles. Celte altéraiinn est trés-
promple dans quelques laves , et dans d'autres eTlrémemeut
ienie ; quelques courans de laves dont les époques des
éruptions qui leur donnèrent naissance sont inconnues,
sont encore aussi frais que s'ils venoient de déboucher des
volcans. L'Auvergne en offre plus d'un exemple.
L'on pense assez généralement en France, que les vackei
des minéralogistes allemands ne sont que des laves altérées.
On les trouve constamment avec les basaltes ; elles forment
au-dessous d'eux des couches pinson moins puissantes, et,
comme eux, elles contiennent des pyrosénes, dumica, etc.;
mais elles ont l'aspect terreux , et elles sont très- argileuses,
irès-fusibles et souvent magnétiques, quelquefois tenaces , le
plus souvent tendres ei friables.
Le genre d'altéralïon qui aurait amené le basalte i a%
T. A V
(!tal , ne sauroît éire un de ceux que noas avons rapporlës
plas haut pour les iaves ; car il semble s'être prodoil spon-
(anùmcntdans tous les élémens âa basalte pour le chûiger
compiélentent. Ceci nous conduit à parler de ces laves, que
Dolotnieu nomme iavts altérées avec infiltrations de diverses
natures observées par lui, i." à Santa-Croce , Carlentini ,
Angusia, etc.; dans le Val diNoto, en Sicile; celles-ci for-
ment des itiontagnes, et ou les prendroit pour du calcaire pétri
avec de la lave \ a.» à Lisbonne ; celles qui renferment cette
substance particulière , nommée céréolUe, que Dolomieu prit
pour la stéalile ; 3." dans le Vicentin et à l'Etna ; ce sont des
laves avec substances zéolithiques , auxquelles se rapportent
toutes celles du même genre, de Féroé et d'Islande, etc. Tou-
tes ces laves plus connues sous le nom de la«es amygdaloides, et
qui doivent être des premiers âges du monde , n'offrent aucun
analogue dans les coulées actuelles de nos volcans, et par
conséquent leur origine volcanique est extrêmement contes-
tée; aussi les voit-on placées sous les noms deirapp, de mao-
delsteîn, dans les terrains primitifs ou dans ceux de Iransilion;
ToDtes ces laves n'ont plus les grains serrés et brîUans des
vraies laves litfaoïdes ; leur tissu est plus lâche, terreux ; elles
sont plus fusibles; leurs couleurs sont ternes , el tendent le
plus souvent augris verdâlre ou au jaunâtre ; elles offrent des
cellnies qui sonl remplies par des cristaux de substances cal-
caires, zéolithiques ou siliceuses, etc., qu'on retrouve aussi
dans la pâte, comme tes cristaux dans lesporpbyres. On pense,
avec assez de vraisemblance, que les élémens de cessulistao-
ces existoient dans la roche même , et qne par suite du relâ-
chement et de l'allération du tissu par une cause quelconque,
elles sont venues se réunir, soit par la Iranssudation, soit par
l'inftllration , dans les cavités et les cellules déjà existantes
dans la lave, ou quela mollesse acquise par la pâ<e a pentâs
à la cristallisation de créer. Toutes ces laves , lorsque
leur altération est extrême, se confondent dans les cabi
nets avec la vacke , et il est même aisé d'établir des passages
de l'une i l'autre. Il reste à prouver seulement que ce sont
de vraies laves, el c'est ce que Dolomicu et beaucoup de
minéralogistes célèbres ne mettent pas en doute.
Les laves lîthoïdes altérées de ce genre et qui viennent dn
Val di Nolo , quelques-unes de celles de l'Elna, de celles
de Lisbonne, de celles du Vicentia , m'ont offert dans leur
pÂle beaucoup de points rouges imperceptibles ; tantftt ces
grains sonl brillansou luisans, tantôt ils sonl ternes et rouges
de brique, ou terreux et rnussâtres; ils fondent en verre noir.
Dans les laves basaltiques parfaitement saines de Lisbonne ,
"»i TMrowé le» mitacs grains ; mais ils étoîeni bruns, bril-
J^to L A V
laos et demi-lrânsparens , et fonnoient arec àe» gr^iiii
blancs imperceptibles la pâte de la lave. £n voyant ces grains
bruns , on est frappé de leur ressemblance avec la mélillite
Îui se trouve , près de Rome , dans la lave intéressante de
japodi Bove , dite Selce romano^ et qui est un des élémens
de celle lave également amygdaloïdale dans certaines par-
ties qui n^ont pas subi d'altération. Je ne serois donc pas
étonne que les points rouges que j'ai vus dans toutes^ces laves
n^apparlînssent ^ la meliUUe plutôt qu'au péridot devenu ter-
reux par Taltération et dont on a fait une espèce niinérale spus
le nom de Umhihte^ plutôt qu'an pyroxène, qu^àTampliibole,
ou qu'an mica, qui se convertissent également par T altération
en grains terreux jaunâtres, mais dont la couleurn'est pas le
rouge brique ou pourpré des grains en question. Ces mêmes la-
ves altérées de Lisbonne et duVal di Noto, remplies de calcai-
res et avec leurs points rouges imperceptibles, ont une grande
ressemblance avec les trapps que nous nommons varioUtes du
Drac, dont la pâte , de même apparence , est très-spuvent
noyée de calcaire et criblée de petits points rougei et la-
melleux, qui paroissent dus au mica. Lamanon auroit-il
eu tort de rapporter ces rocbes aux laves ?
On trouvera aux articles Basalte, Scories, Pierre
PoMCE, Wagke, Obsidienne, Volcans, Terrains, etc.,
ce qui peut compléter Thistoire des laves proprement dites ,
c'est-à- dire , des laves lithoïdes.
Parlons maintenant d'un travail spécial fait sur les laves
par M. Cordier, et qui prouve qu'elles sont» d'une nature
toute particulière, qu^elies n'ont pu appartenir qu'à desroches
différentes de ce que nous connoissons , et que les élémens
sont toujours les mêmes dans tous leurs états , et recon-
noissables dans les nouveaux produits auxquels elles don-
nent naissance.
Dolomieu croyoit que le feldspath et l'amphibole étoient
la base des laves , et que ces substances y étoient à l'état pâteux
ou en masse, comme dans les trapps ou cornéennes, et dans
le pétrosiiex (dans l'un l'amphibole domine, dans l'autre
c'est le feldspath). Les nombreuses analyses qu'on a faites
àe& laves depuis Bergmann jusqu'à Klaproth; les recherches
multipliées de Spallanzani , laissèrent toujours la question
indécise. Dolomieu ne doutoit pas que les cristaux qu'on
trouve dans les laves ne dussent influer si^r leur nature; c'est ce
que l'analyse chimique , agissant sur des corps mélangés , ne
pouvoit prouver que vaguement.
Dolomieu vil même dans l'absence ou la présence des
cristaux de telle ou telle espèce, dans les laves, tantôt d'une
seule espèce, tantôt de deux, de trois ,etc., de bonscarac-
L A V
tères pour les diviser; mais, comme nous l'avons dit,
il st.- trompoit. En Ibant son catalogue des produits de
t'Elaa, oa voit qu'âne We du même courant est présenli^e
dans plusieurs espèces, et que les laves homogènes appartien-
nent à tous les courans. N'oublions pas que ce zélé géolo-
gue avait vu le feldspath lamelleux daus le tissu de beaucoup
délaves, et crul même devoir nommer ces laves, Imesfeldspa-
thùjues. Ses deux premiers genres de laves, celui des laves
argilo -ferrugineuses (qui fondent au chalumeau en noir
ou en gris), et celui des laves pétrosiliccoses (fondant en
verre blanc ) , sont encore les deux grandes coupes dans la
classification des laves. Longtemps après lui, et de nos
jours, M. Faujasseplutàmomrerle feldspath dans les laves,
les basaltes et les trapps, où il est le moins apparent, en
trempant quelque temps ces substances dans l'acide sulfu-
rique : le Icidspath paroît eu poinls blancs.
C'est à M. Fleuriau-de-Bellevue qu'on doit la première
idée et mSmc 1 exécution d un genre d'examen qu'on de-
vroil employer pour toutes les substances en roches qui se
présentent à nous avec J'apparence homogène. L'étude mi-
croscopique des sables volcaniques d'Andeniach, composés
de cristaux excessivement petits , lui douna l'occasion
de découvrir , le premier, des substances qu'on u'avoit pas
encore indiquées dans les volcans , par exemple le lUane si-
lUéo-calcaire qu'il nomme séméline. Les recherches qu'il
fit encore sur la lave de Capo dt Bave, et sur celle de
■ 794 , au Vésuve , eu prouvant son adresse et son talent, a
démoniré l'extrême ulililé de ce genre d'études, et donna
encore à l'auteur occasion de découvrir de nouvelles subs-
tances telles que la mélilllle ( que Dolomieu avoit prise et in-
diquée pour da fa- spa/hi^ur ) et la pseudo-néfthe/iae ; à'éle-,
ver des doutes sur la constante opinion que les laves avoient
pour base toujours les mêmes roches; et de reconnaître la
propriété qu'ont beaucoup de laves de faire une légère gelée
avec l'acide nitrique affaibli. M. Daubuisson porta , dans
le même esprit, son attention sur des roches d'apparence ho-
mogène , el reconnut ainsi, que l'ardoiseesl composée de parti-
cules de mica extrêmement ténues. La difficulté de ce genre
d'examen sembloit l'avoir fait négliger, lorsque M. Cordier
annonça, il y a quelques années, dans les laves lilho'ides, vi-
treuses el de toute nature , la présence, constante d'une subs-
tance ferrugineuse disséminée en grains impalpables dans
les laves. II prouva encore que ces grains étoieni une combi-
naison da/er el du tîlanc , c'est-à-dire , du fer tilané. Ce sa-
vant a publié, il y a bientôt un an , un travail spécial sur
ic& laves, .où il ne procède que par l'analyse mécanique et
ti. I, A V
par des moyens très -ingénieux, dans I» d^Uili.desqnds
nons n'entrerons pas. Il a découvert , ainsi que le tissa de
toutes les lares lilhoïdes est on composé de grains ou cris-
laox micrascopiqnes de feitbpath^ de pymxène ctAe /tr lUatiè;
ijae ces substances sont la base essentielle n on -seal émeut
des laves que romissent les volcans , mais encore de ces la-
ves dont l'origine volcanique est contestée. Dans cette hase
entrent quelquefois , mais accidentellement, des grains de
ces cristaux qui se rencontrent aussi accidentellement dans
ces lares, comme la haiiyne, l'amphigène , etc- L'amphi-
bole qn'on avoit cm ta base des laves, y est tellement rare
qu'on n'en cite des exemples qu'avec peine. C'est le py-
roxène , cette espèce minérale si reslreinie autrefois, main-
tenant si répandue, qui se trouve avec le feldspalblaplugdé-
composable des substances cristallisées, et la base non équi-
voque des laves. Cette déconvene de M, Cordîer, et le parti
qu'il en a su tirer , l'ont conduit à donner une classification
des laves proprement dites.
Ainsi, lorsque le pyroséne abonde dans la pâte des laves ,
ces laves répondent aux laves argllo - ferrugineuses outrap-
fiéennes de Dolomieu; lorsque c'est le feldspath , ona les
aves pétrosilicenses. En pariant des caractères propres
an pyroiène et aux feldspath , on voit comment sont formées
les scories, les ponces, etc.; comment on peut expliquer l'ai-
lération plus ou moins prompte des laves; et à quoi sont dus
CCS sables fins, remplis de fer titane et d'anires cristaux qui
accompagnent les volcans, et qui couvrent quelquefois de
grandes plages oà ils sont accumalés par les eaux de la mer.
Terminons cet article par l'exposé succinct de la distribu-
tion méthodiijae des substances volr.màques , dites en masse, que
propose M. Cordîer. Nous renvoyons les détails ans di£fé-
rens noms que nous allons indiquer. ^h
Section I."«
Substances feldspathiques , dans
iesquelles /esparli'cules de/eld-
^>alh sont très-prédominantes,
A, Non altérées.
I." Type. Composte* exclusi-
vement de cristaux m Icroico pi-
quet entrelaces , d'un e'gal vo-
lume, par leur sïtnple juita-posl-
tioa, ofCraDl entre euxdei vacuoles
Lbucostise ( tafei fiéfrotilî-
ctuiet i Kliagsteiui Domile) etc.
Sectior II .< fl
SabslaiKes ppwtéûipus ^H
lestpieiles les pardâiUa duff
roxèae sont prédomitumUt.
A. Non altérées.
1." TïFE. Mime* C3racli|
m '
V
N^
^^
L. com|>acte ; L.
-«naUire.
*ëes de Terre
'îours mé-
*05C0pi-
aans.
, , /ope pi'
A V 4,3
Sâmffjr^j.'B. coaipacte; fi.
écaUleiu ; B. gmnilaire.
II.« Tm. Ciructères ùiem.
. grumeleuse ; P.
.|Sère.
.n. Com posées de ver-
.1 , presque toujours më-
. 4e cristaux microscopiques
4S OH moins aboodans.
OlsioUHHS ( Ohsidieime^ Perl-
sUim; peehsteim polcaaiçue»
S&ms'ijrpes. Obs. parfaite ; Obs.
smalloïdie; Obs. imparfaite.
IV.* Type. Composées de cris-
taiK et de grains vitreux micros-
cbpiqoes non adhërens.
Sffomrx (ceadtes àlémckes et
pmÊt0ms€s çtdcMUfues).
S9mS'fypes. Sp. cristalltftre ;
S^ jemi-TÎtreuse ; Sp. vitreuse.
B. Altérées.
V.^Ttpb. Composées de grains
irlirim, toarent entremêlés de
critisnx , les uns et les aut^pmi-
cfoscopiques, d'an Tolume très-
inégal « non entrelacés , en partie
terreux, très-foîblemèntadhérens
ou cimentés imperceptiblement
par des substances étrangères.
(SroBiTBS pitreases et semi - pi-
trwÊises mliirées.)
AuoY» ( mae partie des tufs
êimmes om d'mm êiaae^jauiuUre , des
iafipameeux , des prétendus tri^
pmiis polcmnifiÊes ^ des therman--
iidgs inpaiéeames;eeadres paaceu*
S€s mgglmiimées)^
Spus^types. Ail. fridble ; AIL
consîatante ; AU. endurcie.
VI.* Ttfb. Composées de cris-
taux souvent entrcmèiés de grains
▼itreuxy les uns et les autres mi-
'iSrosiopiqttes, d'nn-Tolnmt très*
Scoaix {scories ^ lapes scort-
fiées , Dol. , Haûy ; Tfkemungti»
des cimentaires / Haiiy ).
SouS'tfpes, S. grumeleuse ; S.
pesante; S. légère.
III.« Ttpe. Caractères idem.
Gallinacx {perre à hasede Im e
fomtiforme^ Delaméth ; lape pi-
treusetrappéeane^àt Drée, Catal,
SouS'types. Gai. parfaite; G.
smalloîde ; G. imparfaite.
IV.* Ttpb. Mêmes caractères
que ci-oontre.
Curians (cendres, volcaniques
ronges» grises , «te. )
Sous-types, C- cristallifère ; C.
semi-vitreuse ; C. vitreuse.
B. Altérées.
y.« Type. Mêmes caractères.
(ÇlNÉEiTES pitreuses et semi-pi-
treuses altérées).
Pipiam {tuf polcanifue d'un
rouge pif, d'un rouge-brun ^ duu
brun foncé, ttunbrun-pert grisâtre
très-foncé ; pouzzolane terreuse
friable en partie; base de çuelçues
pepertno }.
Sous-types. P. friable; P. con-
sistante ; P. endurcie.
yi.« Ttpe. Mêmes caractères
que ci-contre. ( CuiiAiTES cris-
tailifères altérées.
4«4
inégal , noD entrelacéa , en partie
terreux, très-foibiement adhérent
ou cimentés imperceptiblement
par des substances étrangères.
(SfODiTZ crij/û////ere aitérée,)
TeassoÏtx ( iu/s tTum gris een-
iri , trass. ; une partie des tufs
èiamcs ou d^un blanc^fûmiuitre ^ du
prétendu tripoU volcauique et des
tkermantides Mpoièenmes; cendres
klanches agglutinées).
Sous-types. T. friable ; T. con-
sistante i T. endurcie.
VII.«Ttpx. Composées exclu-
sivement de cristaux microscopi-
ques, d*un égal volume, entrela-
cés , en partie terreux , admettant
' parfois des vacuoles plus ou moins
' rares, adhérens par la simple jux-
ta-position , ou cimentés imper-*
ceptiblement par des substances
rangères (lxucostihes altérées).
Teph&ive {lape feldspathique
ou pétrosificeuse décomposée ,
Klingstein décomposé ^ Homstein
rolcanifue décomposé ; base du
thonporphyre en partie ; domite
décomposée ; base des laves amyg-
daloïdes feldspathifues décom-
posées ^ etc,
SouS'types, T. solide ; T. fria-,
ble ; T. endurcie.
VIII. e Type. Composées de
Terre massif ou boursouflé , en-
trecoupé de gerçures très-déliées,
presque toujours mélangées de
cristaux microscopiques , plus ou
moins abondans , en partie ter-
reux ainsi que les cristaux, consis-
tantes par simple juxta-position,
ou cimentées imperceptiblement
par des substances étrangères.
(obsidienne et pumite altérées),
AscLEAiNX {ponces décompo"
se es ).
L A V
TcfaYte {tuf polcanique ordi-
naire; base de la plupart des pèpé-
rino ; pouzzolane te rrause y friable
en partie ; tufs poteanifue et trop-
péen de Werner \ maya de M. de
Humboldt).
SouS'types. T. friable ; T. con-
sistante ; T. endurcie.
Vil. «Type. Mêmes caractères
que ci contre, (basaltks altérées)^
Wacek {lapes basaltiques dé-
composées ; partie des waches de
Werner ; trapp et coméenue
amygdaloides; base de Vophite an-
tique par appendice à la vacke
endurcie).
Sous ^ types. W. solide ; W*
friij|le ; VV. endurcie.
V1II.« Type. Les mêmes ca-
ractères; (scorie ou gallinacx
altérées.
PozzoLiTX {scories décompO'
séesy pouzzolanes lapillaires^ ther-
ma nt ides cimentaires en partie;
basé des scories amygdaloides).
Sous-types. P. sojide ; P. fria-
ble ; P. endurcie.
Ce que M. Cordier nomme type 9 peut être considéré
Sous-types. A. solide; A. fria-
ble; A. endurcie.
li A X ^,5
comme genre^ et ce qu^il appelle soas*type comme espèces.
On peot consulter encore ï* Essai Géologique de M. Faujas,
dans lequel ce savant donne une claslsification étendue et rai-
sonnée des laves: Il existe aussi une classification de ces
substances faite sur les échantillons mêmes de Dolomieu ,
dans le Musée minéralogique de M. de Drée ; et Ton trou-
vera encore dans la Géologie de M. de Breislack et dans son
Voyage en Campanie , dans les voyages de Spallanzani dans
les Deux-Siciles , dans les ouvrages et principalement les
Lettres de M. Deluc, et surtout dans les divers Mémoires de
Dolomieu , une foule d^observations instructives , qui don-
neront une idée beaucoup plus complète des laves qu'il
ne nous a été possible de le faire dans cet article, (ln.)
LAVETTE, LAYETTE. Noms vulgaires de 1' Alouette
COMMUNE , dans la Guienne. (v.)
LAVEZE ou LAVEZZO et LAVEGGIO. Ce sont le^
noms que les Italiens donnent à \a pierre de Cdme^ dont on
fait des marmites. V, Pierre gllaiee. (pat.)
L AVIGNON. Nom que les pécheurs des environs de la
Rochelle donnent à un coquillage qui se mange en cette
ville. C'est la Mye d'Espagne de Chemnitz. Il vit à plusieurs
pouces sous la vase. Cuvier le regarde comme devant servir
de type à un sous-genre des Mactres , qui auroit pour ca-
ractères: coquille bâillante ; le côté postérieur plus court que
l'antérieur 9 une petite dent près le ligament interne; les
tubes de Tanimal séparés et fort longs. Selon lui, outre
cette espèce , ce sous-genre réuniroit la Mye de Nicobar et
iesMACTRES papyracée et aplatie du même Chemnitz. (b.)
LAVING COAL. Nom anglais d'une variété de Houille
très-estimée en Angleterre, (ln.)
LAVOIR DE VENUS (/ûPûcm/»i;ér/ïé?r&). Nom donné,
par les anciens , à la Cardère , dont les feuilles opposées
et soudées par la base , retiennent Teau de la pluie comme
dans un bassin, (ln.)
LAVY. Nom du Guillemot , à l'île Saint-Kilda. (v.)
LAWETZSTEIN. Nom allemand de la Pierre de
CÔME. V. LaYÊZE. (ln.)
LAWINES. V, Lav ANGES ou Avalanches, (desm.)
LAWSONIA, du nom de J. Lav^rson, naturaliste écos-
sais, auteur d'une histoire de la Caroline, publiée à Lon-
dres en 1718, I vol. in- 4-** Le genre iawsonia ou lausonia
4e Linnaeus est Vaikanna d'Adanson. F, au mot Henné.
(ln.)
LAX. Nom du Pourpier sauvage, chez ks Daces. (ln.)
LAXMANNIE, iaxmannia. Genre de plantes qui a pour
C^actères: un calice commun polyphylle , cylindrique j com-
4,6 L A 7.
ffOié d'environ dis folioles, dont les îoierîeures sont droilcs,
cl les exiérieures recourbées ; un râci-plade garni de pall-
lelles, et charsii de plusieurs fleurons hermaphrodites, ayant
chacun un calice propre , bîdenlé ; uu? corolle tubufeuse
Suadrifide ; quatre dlaniines à anthères réunies en on cylin-
re saillant ; un ovaire supérieur, chargé d'un style filiforme
à stigmate bifide; plusieurs semences oblougues , dépourvues
d'aigrettes.
Ce genre est de Forslcr; mais comme on n'en a plus
rarU depuis, il est probable qu'il dtoit mal fondé , ci que
espèce qui te compose a été réunie à quelque autre. Il est
possible qu'il ne diffère pas des Bidents.
Le genre NocCa , de Cavanilles, s'en rapproche beaucoup.
(B.)
LAYANG-LAYANG. C'est, auï Philippines, uneHiHON'
BELLE nE CHEMINÉE. [S.)
LAYENSTEIN. Terme allemand qui désigne ['argiU
tchisteuse oufeuilteUe. (ln.)
LAYETTE. C'est , eu Guienoe, I'Alocette commune.
LAZER. V. Lauzer. (desm.)
LAZULITE, Lapis-Laiidi el Lapis. Le Lazulite est une
erre remarquable par sa couleur d'un bleu d'azur. Les
recs lui dannoient le nom de cy-anos, qui étoit aussi celui
du lifuet, dont la fleur est également d'un beau bleu. C'est
le saphir de Pline, le lapis cieruleusAea Latins du Bas-Em-
pire, enfin le lazuii ou azul des modernes. Ces derniers noms
ont pour racine un mot arabe , qui désigne cette pierre
et la couleur des cieuK. Le lamJite est appelé dans les ouvrages
allemands laiurslaa , pierre d'uîur ; c'est Vauirslone iti
anglais.
Les caractères de cette pierre précieuse sont les suivans;
D'abord, sa couleur bleu d'azur, qui présente toute s les te iu-
les du hlen de Prusse, du bleu de cobalt ou smalt, et qui passe
au bleu foncé. Ces teintes sont le plus souvent altérées p*f
des veines et des taches blanches , qui sont dues aux subs-
tances avec lesquelles le iavi/ile est toujours mélangé. Le U-
xulite est massif ou disséminé dans sa gangue , et très-rare-
ment cristallisé. Sa cassure est grenue ; néanmoins il pré-
sente dans son tissu de petites lames brillantes. Il est trans-
lucide sur les bords , et sa couleur , à la transparence , est
bleue en tous sens. Il est assez fragile lorsqu'on l'isole
de sa ganguei autrement il forme arec elle un tout fort
tL-nace. tl est assez dur pour rayer le verre et faire feu soos
lu choc du briquet. Sa pesanteur spécifique varie entre 3,;6
r;
L A 7. 4/.
«13,96. Exposé au jet de laUamme prodaîte parle chalumeau,
il répand une vive elané, perd sa couleur, et se fond en
une masse grisSlre qu'uoe chaleur prolongée convertil en un
^mail blanc. Les arides minéraux le décolorent et le con-
Terlissent en gelée. Cette gelée, quand elle a lieu à froid , est
i peioe sensible ; mais sï l'on calcine le lazulite aupar
il formera ensuite , avec ces acides , une gelée épaisse. Lei
principes du lazulite sont :
Klaprolh.
Silice 46
Altimine i4.>5o
Chaux carbonatée 38,5o
Chaux sulfatée
Fer oxydé 3
Eau. a
arcgrave indique les mSmes principes, moins l'alumine;
il n'en donne pas les propurtions.
M. Clément et Desormes ont iroavé :
.ilice , 35,8; alumine , 34,8; soude, a3,a ; soufre , 3,i ;
onatc de chaux, 3,i.
Ces deuï chimistes regardent comme principe accessoire la
chaux qu'ils ont trouvée ju3()u'à la proporlîOD de 0,3^ > et le
fer qui s'y rencontre jusqu'à o,i5. Ces analyses diverses solii-
ctlenl de nouvelles recherches; nous avons de la peine à croire
que le fer ne soit p'iint le principe colorant du lazuiiie. C'est
ce que l'on seroit forcé d'admettre, si l'on considère la der-
nière analyse, rapportée ci-dessus, romme décisive.
Le l.nzulite se trouve fort rarement cristallisé, il se pré-
sente alors en dodécaèdre àplans rhombes, dont le clivage
m'a paru devoir s'effectuer dans le sens des laces. Le plus
beau cristal connu, celui qui a été décrit dans le Joumul
dês Mines, par MM. Clément et Desormes, et qui eioit en
la possession de M. Guvton de Moiveau, est maintenant
dans la collection particulière du Roi. Ou voit dans la col-
lection de M. de Drée , à Paris, deux blocs de lazulîte : l'un
présente cette substance en petits cristaux : ce morceau pro-
vient d'une des plus célèbres collections de Freyherg en
Saxe ; le second olïre uue multitude de cristaux de lazulite
cassés par le milieu et engagés dans la gangue de telle sorte
qu'on ne peut juger de leur forme que par le contour de la
COBpe. Dans la ntêmc pièce sont des cristaux qui présentent
27
%» . LA 7.
Iilusieurs Je leurs faces d'une manière très - pronoDci*e. Ce
rare morceau provient il'un bloc qui étuit en la possession
de M. Thomire. ^
Il n'est pas de pierre plus mélangée ijue celle qui con-
tient le la^ulile. Les substances qu'on y voit le plus fré-
qaeniiiient sont de nombreux grains de pyrile ou fer sulfurêt
que les anciens prirent pour do l'or ; c'est ce qui fait que
Pline nomme le laudUe pyrileui saphirus regius. Une seconde
substance qui l'accompagne Irés-souvent , est blanche, ou
grise, ou jaunâtre, lainellcuse , luisante, demi - transpa-
rente ; elle a l'apparence du feld-spaih ; on l'a m^me prise
pouf telle. Quelques naÊiiralUles pensent que c>st le lazulitc
lui-même, de couleur blanche argentine. M. le comte de Bour-
non cite, dans un morceau de lazulile qu'il possède , un pre-
mier cristal grisâtre qui apparlifnt au dodécaèdre k plans
rhombcs , devenu prismatique par l'allongement de six de ses
plans. Un second cristal est d'un blanc légèrement bleuâtre,
atec des taclies plus foncées. Ces deux observations vien-
droîent & l'appui de la dernière opinion. Le mica , en très-
petites lamelles argentines ou dorées , brille fréquemment
dans les interstices et dans la gangue du lazulite.La chaux sul-
fatée et la cbauxcarbonaiées y présentent d'une manière non
équivoque et sous les couleurs hiancbes ou grises , et avec le
tissu tantôt laraelieux, tantôt granulaire. On y indique encore
le quartz et le grenat. L'on voit , d'après cette énuméraiîon
des substances qui accompagnent le /aiu/âe, combien dot-
Tcot varier les analyses de ce minéral.
On avoit rangé autrefois le lazutite avec les zéolîthes ( irà-
lilhe bhiie, Debom); mais alors ce dernier mot indiquoït
une réunion de substances, que les minéralogistes dislin-
guenl maintenant Le lazutite pourroit cependant appartenir
à la même famille. Jamcson en fait, avec la Hauyne, la
K.LfLrnoTinTE et le Feld-spath bleu de KriégUch en Slyrie ,
une famille particulière , ipii nous semble plutôt nue réunioo
très-arti6cielle. (ln.)
Dufay , de l'Académie des sciences, a reconnu qne 1(
lazuUte exposé au soleil , et porté ensuite dans l'obscurité ,
donnait une lueur phosphorique , et que , plus cette pierrt
étoit d'un bleu pur et foncé , plus la phosphoresceuce ctoit
sensible. Les parties grises et blanches n'en ont aucune.
Le lazulite se trouve dans diverses contrées , mais en fort
petite quantité; lepavsqui en fournit le plus, est la Crande-
Bookharie; c'est de là qu'on a transporté en Russii^ celtfî
^ài a été employé avec profusion pour décorer le palaw et
L A Z ^,^J
marbre que Catliprine II a fait Lâlîr à Pétersltonrg , pougj
Orlof son favori. Il y a dans ce (lalais «tes apparteinens qHf!j
sont tncmstés Ac lazulitc. Il cât été difficile de Irotiver une
décoration plus simple et plus magnifique en même temps.
Le lazulile se trouve aussi en Perse, en Natolie et e«
Chine. J'ai coudu k Ekaterinbourg, en Sii>ërie , un brocan'
leur de pierres qui avoit élé en Boukharie ; je m'informai au-
près de lui de la nature des montagnes où l'on irouvoîl U
lazulite. It me dit que c'éloîl dans legra&il«, et qu'il n'y iHoit
point disposé par veines ou par filons , mais disséminé danit
la masse entière de la roche , dans toutes sortes de propor-
tions; que là on n'apercevoit que quelqjes légères taehei
blenitrea sur une rocbe généralement grise ; qu'ailleurs ks
lacbes éloîent dIds rapprochées et d'une teinie plus vive J
qn'enfin on voyoit de petites masses d'un bleu à peu prés
sans mélange; mais qu'il était extrêmement rare de trouveî'
des masses de la grosseur de la tl^lc , où le bleu dominât gé"
néralement sur le blanc et le gris. Comnte les blocs que
i'avois vus me paroissoient roulés, je demandai si on les
avait trouvés dans le lit des rivières : le lapidaire me dit
qn'on les avoil lires de la carrière , mais qu'ils s'étoient ar=-
rendis en se frottant les uns contre les autres dans le trans-
pvrt; que cependant on en Irnuvoit accidentellement dans
Us torr«n$ , et que c'étoit ceux dont le bleu avoît la teinie la
pins vive.
Laxmann , académicien de Pétersbourg , qui a fait un se-
joar de plusieurs .innées dans la Sibérie orientale, a d"rt
qn'oB avoit trouvé des blocs roulés de lazulite sur la grève du
^ Baiikal, dans une espèce de golfe qui est k sa partie
méridionale , qu'on nomme le Koulloiik ; mais qu'il chercha
yainemeal la montagne d'où ces blocs avoient été détachés,
et qu'il ne put avoir à ce sujet aucun renseignement de la
part des Tartares-Boureites qui habitent cette contrée sao-
Tjtge. J'ai un échantillon de ce lazulile ; il parott lout-à-fait
semblable i celui de Boukharie, Haiiy dit ( Traité de miné-
miegiet tome a , page lijfl), ■■ qu'on a trouvé du lazulite en
Sibérie , près du lac Ba'ikal , et qu'il y occupoit un filon où
il étoît accompagné d« grenats , de feld-spaih et de fer
BmX6tTé. »
Pennant rapporte qu'on a trouvé du lazutile en grande
quantité dans Vile de Hainon dans la mer de Chine , d'où
■on le traosporle à Canton , pour servir dans la peinture en
Chine.
Ijc lavjilke qui contient beaucoup de parties blenes , est
«myloyé à divers bijoux et autres ornemeus ; quoique grenu,
^^Mi MSCtpûhIe d'uh assez beau poli.
L A Z
On prépare avec le lazuHte une couIpup pri^cieuse pour
la peinture , •connue sous le aom A^ualremer, parce qu'on
l'apportoit des Echelles du Levant. Celle couleur bleue a
beaucoup d'éclat et d'intensité , et surtout la propriété d'être
inalteriitiie. Cette propriété, qui paroil d'abord inappré-
ciable , n'est cependant pas aussi avantageuse qu'on pourroit
le penser, par la raison que le Ucu îoutremtr ne s'alléraut
presque point, gardant plus exactement que toutes tes au-
tres couleurs , son ton primitif, et ne suivant pas le cban-
genieni graduel qu'elles éprouvent , est , si l'on peut s'expri^
mer ainsi, presque toujours discord â leur égard, ce qui est
irès-sensibie dans les anciens tableaux , tels que ceux du
Perruçtn et d'Albert Durer. Paul Véronèac , beaucoup
moins ancien que ces deux peintres , employoit dans ses
tableaux, le bleu à'imiremer pour les ciels , et se servoil de
fort mauvaises couleurs pour le reste; aussi celle première
couleur est-elle restée seule intacte, tandis que les autres ont
changé à un tel point, qu'il seroit quelquefois difficile, à
moins de posséder une grande habitude du coloris , de dé-
lerniîner la teinte qu'elles dévoient avoir, lorsqu'elles furent
eniployées^
Boéce de Bool a décrit fort au long la manière dont on
prépare Koutreinfr; nous en donnerons ici un extrait. Pour
connoîlrc si le lazulile dont on veut tirer la couleur est de
bonne qualité, et propre à donner un beau bleu , il faut
eu mettre des morceaux sur des charbons ardens , et les ^
faire rougir; s'ils ne se cassent point par lacalcination, et si,
après les avoir fait refroidir, ils ne perdent rien de l'éclat de
leur couleur, c'est une preuve de leur bonté. On peut en-
core les éprouver d'une 'autre façon ; c'est en faisant rougir
les morceaux de lazulite sur une plaque de fer, et les jelanl
ensuite tout rouges dans du vinaigre blanc très-fort; si la
pierre est d'une bonne espèce , cette opération ne lui fera
rien perdre de sa couleur. Après s'être assuré de la bonté
du Uïullte , voici comment il faut le préparer pour en tirer
Youtrcnter. •• On le fait rougir plusieurs fois , et on l'éteint
chaque fois dans de l'eau ou dans de fort vinaigre ; ce qui
vaut encore mieux : plus on réitère cette opération , pins il
est facile de le réduire en poudre. Cela fait , on commence
par piler les morceaux du lazulite ; on les broie sur un (jor-
phyre, en les humectant avec de l'eau, du vinaigre ou de
l'espril-de-vin; on continue à broyer jusqu'à ce que le tout
soit réduit en une poudre impalpable, car cela est très-
essentiel; on fait sécher ensuite cette poudre après l'avoir
lavée dans l'eau, et on la met à l'abri de la poussière pour
en faire l'usage qu'oit va dire.
L A Z <„
i^ Oa fait ane pâle avec une livre d'huile de Un hittt pure ;
f-eirc janne , de colophane et de poix résine , de rliacuoo
une livre; de mastic blanc, deux onces. On fait cbaiiOfer dou-
cement l'huile de lin ; on y mêle les autres matières . en te-
muant le mélange qu'on fait bouillir pendant une demi-heure;
après 4}noi on passe ce mélange à travers un linge, et on le
laisse irfrnidir.
« Snr huit onces de telle pâle , on mettra quatre onc«s
de la poudre de laznliie , indiqnée ci-dessus. On pétrira
long-temps et avec soin cette masse; quand la pondre y
sera bien incorporée, on versera de l'eau chaude pardessus,
et on la pétrira de nouveau dans celle eau, qui se chargera
de la couleur bleue; on la laissera reposer quelques jours,
jusqu'à ce que la couleur soil tombée au fond du vase : ensuite
de quoi on décantera l'eau , et en laissant sécher la poudre,
on aura le ùleu d'outremer. »
Il y a bien des manières de faire la pâle dont nous venons
de parler ; mais nous nous contenterons d'indiquer encore
celle-ci. C'est avec de la poin résine, térébeathîne , cire-
vieree et mastic, de chacun six onces , d'encens et d'huile
^^elrn, deux onces, qu'on fera fondre dans un plat vernissé ;
^HfeTeste comme dans l'opération précédente (_Enryd. mélk. ,
^^■«1 et mét.,fab. de bleu, tome i , p. 320). (PAT.)
^^POn peut consulter encore un excellent mémoire de MM.
Clément et Desorniîs, imprimé dans les Annnles de chimie ,
mars 1806.
La quantité à'ou/remer que peut donner le lazulilc par ki-
logramme , dépend de sa richesse en parties bleues. Lorsque
la pierre est peu mélangée, on peut obtenir jusqu'à plus de
sa moitié en poids de bonne couleur. Il y a encore de l'a-
vantage à traiter le lazulile , lorsqu 'on présume devoir ne re-
tirer que le quart de bonne couleur. Chacun sait le prie
excessif que l'on vend ce(tc couleur : le travail long et dis-
pendienu que sa fabrication exige , et surtout la difBculle d'ob-
tenir de bonnes pierres , et de débiter promplement Voulre-
mer, sont les causes de celle cherté , auxquelles il faut ajouter
encore le haut prix de cette matière, à l'état brut. En i6oo,la
livre de laxulite de bonne qualité se vendoit de 4.0 à 5o francs;
c'est à peu près encore te même pfrix : on en vend i des prix
moindres, mais le plus bas est de 3^ à do francs. On en voit
aussi à des prix très-élevés ; et le beau lazulile le plus parfait
se vend jusqu'à t3o francs la livre. Ce beau lazulile n'est
jamais bvré à la destruction ; il e.st loujonrs réserve pour la
bijouterie et les orncmens de luxe. On le débite en plaques
excessivemeat minces, de manière à le multiplier le plus
i>1
piissilile. Cq laiulil
L A 7
est d'un bleu pur, h peln« pyriLinnel
pvu inêlaneé ; il prond un très-lteau poli , et se marie Irèi-
bien avec J nr ou le bronze doré.
Le lazulitc , régulièrement mouchelé ou pii[uelc , est éga-
lement estimé. Le goût des raudernes pour cette belle pierre
ne leur est pas exclusif; le& anciens recberclioieot le lazulitc.
fin couQolt des pierres de lazulile gravé , de la plus haute
autiquUd t i«lles que des pierres perse poli tain es et des pierres
égyptiennes. Cette matière étoit employée el bien connue
avant même le diamant , qui paroil avoir été porté , pour la
premiâre fois, en Occident , sous un Ptoloniée ( Ëvergète
«econd), par Eudoxc de Cynique.
On cOHDott dans les aria, sous le nom de lapis tî'Es~
pagne f une pierre presque blanche, quartzeuie, çà et ta co-
lorée par de grandes taches de bleu ou de vert bleuâtre.
Il parotique c'est un véritable lazuliie. On prétend qu'il est
apporté du Chili. Ce qu'il y a «le certain , c'est que sa cou-
leur , peu agréable , n'est pas due au cuivre.
Il ne faut pasconfondre le lazuiJl« avec \a. pierre d' Arménie ,
e'est-à-dirc, le cuivre carbonate iileu terreux; la couleur qu'on
en retire, quoique assez belle d'ahord , n'a nullement U
solidité de l'ontremer. Pline paroit le premier avoir cod-
fondu ces deux substances . puisqu'il indique le lazulUe àatu
l'ile de Chypre, tte où il eiisloit beaucoup de mines de
cuivre. Tournefort est tombé danslam^e erreur, à l'égard
du cuii're rarbonalé qu'on rencontre dans le département du
^ar, et qu'il avait pris pour du laiulile ; ce qui peut très-
bien faire croire que son prétendu lazulite d'Arménie est la
même substance. Le plus beau bzulite vient d'Orient ; celui
apporté de la Russie est le moins estimé , parce qu'il ren-
ferme le plus souvent trop de parties blanches, ou que sa
couleur irni au noir, (ln.)
LVZULITE DE NORWÉGE ou LAZULITE Je
il'EsmarcIc. C'est une substance minérale d'un beau bleu de
saphir, qui se trouve disséminée dans une roche quartzeuse,
Srise et métallifère, k Kooruwert, près de Dramcii,'eii
lorwége. Celle substance ressemble beaucoup à la hatiyne
et au laxulite ; aussi a-t-elle été prise tant&t pour l'une , tan-
tAt pour l'autre de ces substances j mais comme on n'a p^s
encore pu l'obtenir en assez gros volume pour l'analyser, il
est impossible de prononcer si c'est une variété de haUyiu
ou de lazulile. Elle raye faiblement le verre , et son éclat est
vitreux; mais lorsqu'on la fait chatoyer, on s'aperçoit que
son tissu est quelquefois lamelleux. Au chalumeau elle ne se
décolore qu'à un feu vif, puis fond eu un verre blanc Sa
T, F, V i,i
ingue est ud quarts grisâtre compacte ou ua peu granitlaîre ,
_^s-mélangé de zinc sulfuré lamellaire , d'iio vert d'asperge
il de plomb sulfure; lun et l'autre sous la forme de petits
'nias ou de noyaux. Ce lazuLlte mërile l'altenlioa des natu-
~ ' ' ts â cause de son giseineol avec des substances métal'
LAZULITE du VESUVE. V. Hauïne.(lnO
[ LAZULITE BU VICENÏIN. Ce nom paroît avoîr été
bpliqné à U Sthontiane sulfatée , qu'on trouve dans les
Eves de cette contrée. (LN.)
lAZULIXE de Werner. T. Klaprothitk. (lu.)
LAZURËKZ. C'est , chei les Allemands , la mùu de qai«re
féUea, el quelquefois le euàTe/ir^TÙIeux irùe en £^u. (ls.)
I.LA.ZURSTEIN de Werner. C'est le Lapis-lazuli ou
lAZULiTE. V. ce mot. (ln.)
^LAZZERUOLO , LAZZAROLO et LAZARINO.
bms italiens de I'Azf.ROIiek. (ln.)
LEAD. Nom anglais , du Plomb, (ln.^
LEAUOR. En anglais Mine DE ploub.(lk.)
LEjŒINA. Nom latin .le la Lionne, suivant Pline. (OESM.)
LEKKA. Plante qui forme un genre diMis la dio^icie Itexan-
drie et dnns la famille des ménispermes. Elle a été découverte
m Arabie{Mrt'orskaël. Ses caractères siMtt: un calice de cinq
folioles; une corolle de trois pétales; un nectaire de six écail-
les ; dans les fleurs mâles , six étamines ; et dans les fleurs fe-
melles, un ovaire surmonté d'un style simple. fB.)
LEANDRO. Nom italien du Laurier-ROSK. (ln.)
LEANlilON, Lean^um. Genre de plantes de la classe
ifes anandres , troisième ordre ou section , les gaslèromyr.es y
proposé par M. Link , et ayant pour caractères : forme près--
qtie ^knleuse ; péricarpe simple , crnstacé , membraneus ,
se décbirani ; des amas en flocon attachés vers la base inlé'
rieure ; columelle entre le réceptacle ; sjtoridies rassem-
blées. fiyasPHYSARUM. (b,)
LEAO. Nom que les Chinois donneat à la so^anca mï-
nérAlc qui leur faornit le bleit pour la porcelaine ,% qui prtk-
bablement est , ou le safre , ou le smait , ou quelque autre pré-
parai! ob decaioà.C'est sur quoi les voyagears n'ont pas doiné
de renseignemens précis, (tat.)
LEAO XI. Nom chinois dune Pebsicaire {Poiygonuin
iartaiam, L. ). Au rapport de Thunberg , les Japonais s'en
servent pour teindre les toiles en bleu ou en vert, (t^')
LEARD. Nom du Peuplier NOtR , aux environs d'Angjers.
(»■)
/,>r, I, E B
nue , ou k pcintf plue ^m ver» leur cxtrifmilë , avec le der-
nier arlirli- prvsi{ac ovo'ùle ou cyliadracé, coutpcweni le
genre que j'ai établi sous le nom de lébie.
Ces insectes diETèrenl des tirackînes par kitr langoetle ,
)«ur eorps très-anlati et l'absence de ces organes singuliers
de crépitation qui signalent si éminemment ces dernien ea-
rabi(|ue3. Quoi qu'on dise M. Clairville» souvent trop fidèle
aux inaiimcs de Fabricius, ce dernier caractère desbracbinei
est dans l'ordre naturel plus important que celui que nous pré-
sentent les antennes dans les proporlious relatives de leurs
second et troisième articles ( K. l'article Brachine ); nais
les lébies et les cyniindes ont uq autre caractère qui leur est
CKclusivement propre, dans celte tribu, et dont on n'a
point fait mention; les crochets de leurs tarses sont dente-
iéa infL^rienremcnt , en maoière de peigne. Avssi ces in-
sectes se lienuent-iU souvent sous les écorces des arbres , et
ont, ainsi plus de facilité à s'accrocher et se suspendre dans
une situation verticale. Les mâles ont les trois premiers ar-
ticles de leurs tarses antérieurs dilatés et garnis eu dessous
de poils courts ei serrés, formant une brosse. Tous Us in-
dividus sont ailés.
J'avois divisé ce genre en sections, d'après les proportions
du corselet et la considération du pénultième article des
tarses. M. Bonelli a converti ces divisions ea aulaiU de neu-
veaux genres , auxquels il en a ajoute un de plus.
I. 0>rselet transversal.
A. Pcrniilllrmeai'llcli^ .les Urscsilmiilerncnt trldii(!lil»ir>
rement érh.infie, (I.egeii:e LAMPnie , Lamprias , de M. Bondl«il
Lébie fulvicolle , Lehiafuîvkoîlà; Can^usfuloiraUU, Fab.
£lle est longue de quatre lignes et demie y noire avec la
base des antennes, les palpes, la poitrine «I les cuisses
rouges 1 les élylres il'un bleu foncé , striées , très- ponctuées.
Dans le midi ae la Fr;tace , en Espagne et en Barbarie.
Lébie chlqrocéphale , Lebia iMorocetJia/a , Daft. , d'une
ligne environ plus petite que la précédente; tc rie , avec
la base des antennes , le corselet , la poitrine, les cuisses
et les jambes rouges ; les élytres ayant des stries très- fines ,
formées par des points : les intervalles unis. La Italie <>
en Allemagne.
LÉBIE TÊTS BI.ECE , Le/lia cyanocephala , Lat, , Dulï. ; Bra-
ekinus cyanoctphaius , Clairv. ; EiUa/ii. h«la. , tom. j , p|. 4
6 B ; Lèiie cyaaaftphaie , pi. G. 33 de cet ouvrage. Presque
de la taille de la pr4:éd«nte ; v«rie ou bleue, avec U bue
:)^H
J
L F B
i antennoG , lé corselet , les cuisses et les jambes ronges ;
n^i» noirs; éiytres ayant des poiols disposés en lîgDes;
' ' s points, sans ordre , dans les înterTalles. Dans toute
iuropc.
,ZcAa, df M. Bonelli.)
■s diillnclemenl Uilolié. ( Le gen
fl.ÉBlEPETiTE-CROis,£eiwrrua;minor,Lat.,Dufl., Clairv.i'i
3b. B. Noire; base desanieniies et corselet fauves; éiytres
fauve pâle, arec udc tache scutellairc, unegrande bande
ilérieure , transrerse et dilatée à la suture , noires ; pieds
es, avec les genoux et les tarses noirs. E.n Europe', rare
environs de Paris.
fLaLÉBIE TDttQtlE, if/lia tiircica ', Cambos turcicia , Fab. ,
iv. £lle ressemble beaucoup à ta précédente, maïs elle est
peu pins petite ; les élylres sont noires , avec une tache
inâtre à leur base , n'allant pas jusqu'à la sular e.
l'espace que le docteur DuiUchmid nomme ainsi , n'est
une variété de \a lébie peiiu-craix , à élylres plus sensi-
intent striées , avec leur bande noire plus étendue, et les
de celte couleur.
L^.BIE UÉUORHHOÏDALE, leèta hiZmorrkoiJa/îs ; Caraèiis
wirhoiéalis, Fab. ; est d'un ronge fauve avec les élylrea
leur extrémité postérieure est fauve,
, Corseùn à diamètres presifue égaux , ou pîm long <jue large.
f A. Tous l« aHlcI.
t. ( Le geuce Dbohib , Sro'
■ LÉBIE Q
E QUADH1MACULÉ£ , l*6Ja juadrimaculata , Lut., Duft. ;
ralius ^uaJrimar.ulaiua , Ijinu. , Fab. ; Pan^. Faun. inser/.
C^im,,f«s/:. 75, lab. 10 ; tSie noire avec la bouche roussâlre;
cortdel fauve ; élylres striées , noires , avec deux taches sur
chaque, et les pieds jaunâtres.
On placera dans celle division les carabes, agUû, »elox
tnmcaltllut , etc. , de Fabricius-
iclemeut bilob^- (Le Diui
B. P.
illièr
^K'LtBl
If.)
LtBIK TÈTE KOIRE , lebia oiricapilla , l)uft. ; Caratiisatri-
:, Olir. Coi. . I. 3, o." pi- 9 , fig. 106 ; jaunâtre pâle ;
télé iiiMrei la bouche et le corselet roussâtresi élylres lé-
gèrement striées , et souvent avec la suture obscure.
Le docteur Duftscbniid réunit aux lébies nos cymiadei ou
le^teiw de Itt. Claîrville , ainsi que nos iuphies ; les derniers
«3o L E D
late olilus ; une capsule ovale , oblu<iF , aoimitiëe par
style , (lifîsëe intérieurement en cinq loges , els'ourranl p
&a base eo cinq valves concaves ; cliaque loge coulienl dessi
aiUchécs il un pUceoia Sliformc , fixé au somni
l'axe ccutra).
Ce genre renferme Irois espèces d'arliuslcs apparti
au nord de l'Europe et de l'Amérique , qui uni les feuiUi
simples et alternes à bord^ roulés eu dehors , couvertes
duvitt en dessous , et des (leurs disposées un corymbcs teri
naiix munis de bractées.
Le LedE k FEUILLES ÉTROITES, U/lum pokatrt
feuilles linéaires et dis éiamines. Il crott en France, en Ail
HiAgne et dans tout le Nord, aui lieux ombragés et marécJ
geux. Il a une odeur agréable et assez pénétrante- Ou s'i
sert en Allemagne pour mettre dam la biâre , et écarter II
tasectes des armoires oit où tieot les habits. 11 se cultive trâi
difficilement dans les jardins.
Le Lède a FEUILLES LARGES a les fcuilles ovales, et léï'
fleurs pendantes. Il vient du nord de l'Amérique , et se
cultive très fréquemment dans les jardins en Europe, oiï il
se multiplie de semences , de marcottes et de rejetons. On
le voit très- fréquemment dans nos jardins. 11 demande la
terre de bruyère et l'ombre. En Amérique , on eu fait des
infusions théiformes qui sont odorantes , agréables et pecto-
rales. J'en ai fait usa^e à deux ou trois reprises , et j'ai épi
résultat une faim si active , que j'y ai renoncé. .
„ :,pl. G7.
Le Lède a feuilles de thydi a les feuilles orales oblon-
gués , glabres des deux côtés. L'Amérique septeiilrionali
son pays natal. On le cultive dans les jardins des amateurs
de Pans et de Londres. On eu a fait un genre sous le nom
de Dendrios. (b.)
LÈDE. On donne ce nom au CisTE LADANirÈEE. (b.)
LEDENA. L'un des noms italiens du LieRbe. (lh.)
LEDERAFËL. Nom allemand de la Pomme de ram-*
SOUR. (LS.)
LEDERKALK. C'est, en Allemagne, le nom de
Chaux caabonatée compacte et cROssiÈnE. (i.n.)
LEDERKOBOLT. Nom allemand du Cobalt okj
terreux , jeune, (lw.)
LFJ)1CHTBLUME. Nom aUemand de U Nigells jtu
CHAMPS, (l.W.)
LEBIGESTEIN. Nom allemand de I'Etain oxydé,
eranulifurme , trouvé isolément dans les terrains d'âiluvîoa.
o-
AM-î
T. E E {Si
LEDMYGE ei LESiMKE. Noms êa
pèce de Yeromqce, en DanetuvdLXcsL)
LEDRE, kdrm , Fab. Genre dlnsectes êe Voràre àes
hémiptères, section des konoptères , Coûlle des ckadaires ,
triba des cîcadelles , dont les canctércs sont : antennes înr-
sërées entre les yeux, avec les denxprenûcfs articles presfoe
de U même longneor ; nn écnsson distinct ; corselet dilalé
sar les côtés « et dont le bord postérienr est
cave ^ la base de Técnsson. Ce genre est nn
de celui des Memmi aces^
lÈMLEkCmmaJMSj kdnamnta^ Fab. ; le ^nW - JUIr ,
Geoffir. j Membrads ordBmrd^ pL G ^ 8. de cet onvrage. U
est d*nn bran verdâtret pointillé de noir, laré d*nn pen
deronqge; ilal^ tête très-jarge, aplatie « formant nnee^èce
de chaperon i trois pointes mousses «dontnne dans lenàien
et une de chaque cdté , avec qnelqnes stries en dessns; !e
corselet a nne espèce d'aileron arrondi de chaque côté ; ces
ailerons sont dilatés , élerés , portés nn pen en dehors , ter-
minés en crête ; le dessons dn corps et les pattes sont d^on
jaune rerdâtre ; les éljtres sont transparentes arec les ner-
vures brmes.
On le tronre ans environs de Paris, snr le chêne : B est
assez rare. V. la dernière espèce dn genre Mevskace , de
la i.<" édition de ce Dictionnaire d'Histoire naturelle* (l.)
LEDRO. Vieox nom français dn LiEumE. f lil)
LEDUAL Clnsins , C. Banhin , etc. , ont réuni on décrit ,
sons ce nom , les Lêoes , les Rosaces d'Europe , et beao^
coup de cistes , dom une espèce est le lodm des anciens. Vjt%
lèdes oot été établis en genre par MichelL Linnatos adopta ce
genre, mais Adanson changea son nom de Udmm en dmlia^ et
Trew loi réunit les Kalvies. (lx.)
LÉEy iSflo. Genre de plantes de la pentandrie monogjmie,
qui offre ponr caractères : un calice mononhjrlle , campàmulé ,
à cinq divisions; nne corolle monopétale , a Umbe à cinq
lobes creusés en forme de sac ; un tube particulier ou nec-
taire, à cinq lobes, inséré à la base de la corolle , et plus
court qu^elle ; cinq étamînes; un ovaire inférieur, surmonté
d*nn styie simple à stigmate déchiré ; nne baie globuleuse
qui contient cinq semences.
Ce genre a été établi par Lionaeos avy été e^ratctèret titi-
tils ; mab if a été redressé daos Vffoifuskewensis. U coateooic
alors dent plantes it feuilles alternes, composées on pinn^tt^^
et à fleurs disposées en corymbes» toutes deof du Cap A*^
Bonne- Espérance. Depuis ,V(ri||denow a réuni à cf$ Atn%
espèces ono troisième , qm «st l'AQOiuoie M Iiimiea>,
T, F r.
([uuiquVIle pfcienle que^ues difT^rcoces âaas les parties àe
sa rruclilicNliori. J'. Aquilicee.
Lecenic AnfiVnÈJEse rapproche de celui-ci- (B.)
LEEDO.RASS. ^o^l da Chiendent , en Hollande, (ln.)
LBEK. Non) anglais du PoinfiAii. (ln.)
LEER. Nom de I'Argile , en danois. (LM.)
LEF.RB'MJM , LEERÏANNE. Deux DornsduMÉiiZE,
en AUeina(;nu. (ln.)
LEËRK. L'un des noms allemands de la Moi.ène com-
mune, Verbascurn tliupsus , L. (LN.)
LEERSIE, Leenia. Genre de plantes de la famille des
graminées , aussi appelé AsPerelle.
Ce nom a été également donné à nn genre de la famille
des mousses établi aux dépens des Brys, et composé de
quatre espèces. Palisot- Beau vois pense que ce genre doit
i à rEucALïPTE. (b.)
LEFLINGE, Lafiingia. Genre de plaDtes de la triandrie
monogynie , et de la famille des caryopliyllées , qui présente
Eour caractères : un calice de cinq folioles , munies à leur
asc d'une petite dent; une corolle de cinq pétales très-
petits, connivens ; trois étaminesi un ovaire supérieur,
ovale-lrigone , chargé d'tm style à stigmate obtus ; une cap-
sule ovale , un peu trigone , uniloculairc , cjui s'ouvre en
Irais valves et qui contient plusieurs semences.
Ce genre comprend deus espèces, la Léflinge d'Es-
VAGNE , et la LéfliiNGE de l'Ikue. Elles ne présenteal rien
de remarquable (b.)
LEGABOSCO. C'est, en Italie, le Chètrefeuille des
BOIS, (ln.)
LEGAÇAO. Nom portugais d'une Salsepareille ,
Smilax lupera. (LN.) ^^_
LEGLKK. Nom turc de la Cigogne blancbe. (v.) J^H
LEGNAZZO. L'nn des noms italiens du Liège, Q<4^H
sutier. (ln.) ^^H
LKGNOTE, legnaUs. Nom donné par Swariz au genre
déplantes établi par Aublel sous celui de Cassipodrieb. (b,)
LE<;ORlN , LUCANELLO . LUGAillNO , LUGA-
RO. Noms italiens du Tarin, (v.)
LEGOUZIE. Genre établi pour la Campanule HinoiB
DE Vénus , qui difïîïre des autres en ce quelle a la corolle
a capsub
Lhéritier en celui de Prismatocarpe, (b.)
é changiffl
■. Noi
LEGREMY.
LEGUME, K. Gousse. (0.)
■tique du LÉZARD GStS. (S.)
I, E G
LKGIÎMEN-LEONUM.Ruellius désigne ainsi VO-
itoB\NCHE A (JDECR d'œillet (Orolr. caiyophyUuf.ea, WUM).
C Itaiihio dil avoir trouvé celle plante fixée aux racines Je
I'Eperviébe , Hieraa'um sabaudum , du Iréfle el ilu geni?l. Je
l'ai troovÉp aux pieils de l'aubépine et des rfelanliers. {ln ")
LÉGUMINKUSES, Lfgununosa, Jussieu. Famille de
planli-s qui a pour caractères : un calice monophylle, diffé-
remmcnl divisé; une corolle polypélale, 1res- rarement nulle
ou il'nne seule pièce , insérée à la base du calice ; cinq pétales
oDciuelqucfoisun nombre moindre, réguliers, presque égaux;
plus souvent quatre, ir réguliers, savoir : un supérieur et ez-
lérienr (]ui embrasse à demi les autres, et est ordinairement
plus grand : on l'appelle éUndard; deux latéraux auxquels on
donne le nom A'ailis; et un inférieur appelé fo/^/ie, qui est
inlérîeur , simple ou liiparlile , courbé en montant , comme
l'avant d'une nacelle. Des étamines , presque toujours au
nombre de dix , insérées sur le calice au-dessous des pétales,
à filamens quelquefois distincts, ou seulement presque réu-
nis à leur base , quelquefois monadclphes dans toute leur
étendue, plus souvent diadelphes , c'est-à-dire, neuf fila-
mens coonés en un i^eul lube fendu dans toute *sa langueur
soos rélcndarif^, le dixième étant solitaire et appliqué contre
la fissure du tube; les^nlbères distinctes , communément
arrondies, quelquefois oblongues et vacillantes ; un ovaire
supérieur, à style unique , à stigmate simple. Un fruil irès-
rarement capsulaire , le plus souvent téguniineux , bivalve ,
tanlàt uniloculaire , mono ou polysperme , tantôt divise dans
sa longueur en plusieurs loges monospernies, quelquefois
pulpeuses, formées par des cloisons transversales) semences
ta générai arrondies ou rénifomies , ombiliqoées , attacliée^
à une seule suture latérale ; radicule de l'embryon droite,
et nienibrane intérieure de la semence renliée^ charnue,
imîlnnl un périspenme , dans les plantes dont ia (leur est ré-
gulière; radicule de l'embryon, courbée sur les lobes, et
nulle apparence de périsperme dans les plantes dont la Heur
est ir régulière. Les lobes de 1 embryon formés d'une substance
farineuse très - nourrissante, se changent le plus souvent en
feuilles séminales , et d'autres fois sont distincts des feuilles
R, Brown propose de diviser celte famille en trois ordres :
les MiMOSi^Es, lesLoHENTACÉES, et les LÉGVHtNELsEs pro-
prement dites.
Le» plantes légumineuses ont une lige herbacée ou fmles-
renie . ou arborescente > droite ou voluble de droite a gauche ,
rarenieni rampante. Les feuilles munies de stipules , presque
toujours allenies» sont siiupUs , teruées > ^igi^ies, une foii,
XMl. ^b
434 T. E G
deax foU , trou fois ailées avec impaire oa sans impaire iU
foliole terminale étant alors quelquefois remplacée par une
Trille. Les folioles sont articulées arec le pétiole commun ,
qui lui-même est articulé avec les branches. Les fleurs, géné-
ralement hermaphrodites , quelquefois diclînes par avorte-
ment, présentent plusieurs différences dans leur disposition.
Ces plantes ont été nommées légmmnoises à cause de leur
fruit; quelquesbotanisteslesont appdées^fl|pnfiiNMuraBt, par-
ce que leur corolle représente en ouelque sorte un papil-
lon qui prend son voL Elles forment la onzième famille de la
quatorzième classe du Tableau du RègtÊe pégéùd de Ventenat ,
et leurs caractères sont figurés pi. aa, n.« 0tdu même ou-
vrage. Ce savant botaniste , de qui on a emprunté ces ex-
pressions, leur rapporte quatre-vingt-deux genres «on» onze
divisions ; savoir :
i."* Les légumineuses qui ont une corolle régulière , un lé-
gume muitiloculaire , le plus souvent bivalve , à cloisons
transversales , à loges monospermes et à étamines distinctes :
AcAciE, Févier, Chicot, Caroubier, TAMARnoER, Par*^
klKSET , SCHOTIE et CaSSE.
a.<» Les légumineuses à corolle régulière, à légume unilo^
culaire , bivalve ^ à dix étamines distinctes: Ken, Prosopie,
Cadie, Campêche, Condori , PomciixÂn', Brésiixet et
BONDUC. î
3.^ Les légumineuses à corolle régulière on presqu<^ régu-
lière , à étamines distinctes ou seulement réunies à leur base,
et à légume uniloculaire , bivalve , rarement évalve : C Vno-
mètre, Courbaril et Bauhinie.
4*^ Les légumineuses qui ont la corolle irrégulière, papîlio-
nacée, dix étamines distinctes ou rarement réunies à leur
4asc, et les légumes uniiocubires et bivalves : GaînieR)
Anagyre et SotaoRE.
5.^ Les légumineuses 4 corolle irrégnlière, papilîonacée , à
dix étamines , presque toujours diadelphes ou rarement mo-
Tiadelphes, à légiirae uniloculaire, bivalve : Ajonc, Aspa-
LXTIl, BORBONE, LiPARE, SpaRTION , GeNÊT, CyTISE, CrO-
TALAiRE, Lupin, Bugrane, Arachide, Atsthyllide,
KuHisisTÈRE, Dalea, PsoraU£R , Trèfle , Mélilot f
Luzerîîe , JFenugrec , LoTiER , DoLiQUE , Haricot ,
JËRYÏHRINE , ClITORE et GlYCINE.
6.*^ Les légumineuses à corolle irrégulière, papilionacée ;
à dix étamines diadelphes, rarement monadelphes , à légume
ordinairement uniloculaire et bivalve : Abrus , Amorpde ,
Bois ivrant , Robinier, Caragan , Astragale, Rate-
i^iE, PiiACA, Baguenavdier, Réglisse, Galéga et Indi-l
t»«TI£R.
L E H (âj"
7." Les iégutnintases à corolle irr^gulière , papiltonacée ,
qui oo( dii éiamines diailelplies , et les légumes unîloculaires
et hivalres ; Gksse, Pois, Okobe, Vesce , Fèvk , Le:«-
TiLLE et Chiche.
8." Les l^imùteuses à corolle irrégulière, papllionact-c,
ayaDt dix éiamines diadclphes , des légumes articulés et à
articulations monospennes : Cuenillette , Ornithope ,
HiPPOCHÈPE, COROSILI^, SiraFOIN, AgATY , DlPUISE.
g." Lice leguinlueùses à «orolle Irrégulière, papilionacée,
doDt les étamines sont presque toujours diadelphes et an
nombre de dis , dont le fruit est le plus souvent unilotulaire,
moDOsperme et ne s'ouvranl point : Dalberge , UsIabi ,
NlSSOLE et PTÉROCAaPE.
10." Les Ifgiimiiieases à corolle irrégalière , quelquefois
nulle , à étamîces au nombre de dix et distinctes , à légume
capsulaire , unlloculaire , ordinairement monosperme et ne
s 'ouvrant point ; CopaÏer, Mvrosperhe et Apalatou.
1 1," Ijes genres^ui ont de l'aflinilé avec les légumineuses :
Securidaca et Bbowsée. (f'. tous ces mois.)
Desvaux a publii^, dans son Journal de Botanique , un très~
bon travail accompagné de figures sur cette famille , dans
laquelle il a introduit les nouveaux genres : Neurocarpe ,
tlLOTlDlON, OSTRYODEON, DeSMODION , UrARIE , EciIlSO-
LOBION , PUYLLODION et S PUE KO LOB ION. (B.)
LEHA. Arbre des Moluques incomplètement décrit dans
Kumphe. Haies feuilles alternes, ovales, dentées, glabres,
el les fleurs petites , disposées sur des grappes axillaircs.
tOn se sert , dans le pays, des feuilles et de l'écorce de cet
(re , pour fixer la couleur rouge sur les matières que l'on
Ht teindre. On peut les envoyer au loin , car elles con-
;TeDt'lear propriété après leur dessiccation aussi long-
nps qu'on le désire. (B.)
LEHERAS ou ICUERAS. Nom égyptien de TIeis
«H. (V.)
LEIILAH.Nom arabe d'une espèce dc^COLYME {^Scoly-
mus marulatiis, L. ). (lM.)
LEllM. Nom allemand de la Glaise ou de la terre argi-
*ise ou grasse , suivant M- Beurard, el, selon M, Toudi ,
rAaciLE sablohbeuse des terrains d'alluviUQ des parlit^s
«ses du globe. K»EtU. (ln.)
LEllMANIïE, T. Lémanite. (lh.)
LEHMBLATTER. Nom allemand du TussiLAr.E pé-
TASITE. (LN.)
liEIlME. Nom allemand de I'Érable platanoÏde, (la )
436 L E I
LEICHE, 5^mii5. Sons-cenre proposé par Cnvîer parmi
les Squales. Il a poar type le Squale leiche ou Liche. Les
caractères qui le distinguent des Humantins, sont Tabsence
des épines au-devant des dorsales. Deux espèces le com-
posent : une de nos mers , et ane des mers du Nord.
Il ne faut pas confondre ce genre arec celui ajppelé
LlCHE. (B.)
LEICHENKRAUT. Nom allemand de rUTRicuLAiRS
COMMUNE. (LN.)
LEIICA (Willdenow). V. Lepia. (ln.)
LËIM. En allemand, ce nom désigne TArgile glaise,
sorte d'argile sablonneuse qui appartient aux terrains d^alla^
vion les plus récens , et qui est assez souvent micacée ; c'est
le loam des Anglais. (lN.)
LEIMANTHION, Leimanihium. Genre de plantes éta-
h\\ par Willdenow , pour placer quelques espèces de Mé-
LAN THES. Ses caractères sont : calice nul ; corolle à six divi-
sions ; six et aminés insérées à La base des fiétales ; trois styles
épais; une capsule il trois pointes, à trois loges et il plusieurs
^mences.
Les MÉLANTHES DE YiRGiNiE et A GRAPPES , Servent de
type k ce genre. (B.)
LEIMBAUfllE. L'Orme commun et TErable plata-
NOïoE sont ainsi nommés dans quelques parties de l'Alle-
magne, (ln,)
LEIMONIA, limoma. Dioscoride paroît avoir donné
ce nom à la Bejte ou poirée sauvage , ou beta nigra des an-
ciens. Ce nom de beta (ul donné à la Betterave , à la
PoiREE, etc. Il est aussi le nom de la seconde lettre de l'al-
phabet grec; et l'on croit que les Grecs nommoient beta ces
plantes, parce que leurs graines , en s'accroissant , pre-
noient la forme de la lettre B. V» Limonium. (ln.)
LEIMONITES, himoniUs. Famille de l'ordre àft^ oi-
seaux Sylvains et de la tribu des Anisodactyles. Voyez ces
mois. Caractères : pieds médiocres, un peu robustes; tarses
annelés, nus; Iféatre doigts, trois devant , un derrière ; les
extérieurs soudés à la base ; le postérieur épaté ; bec mé-
diocre, droit, entier, k pointe obtuse ou un peu aplatie
ou renflée ; douze rectrices.
Cette failiille est composée des;^jp|ires STOURNELLBf
Étourneau et PiQUEBŒUF. V, CCS m& (V.)
LEIMSTEIN. Suivant M. Beurard, les Allemands dé-
signent par ce nom la Chaux carbonatée globuliforme , et
le Vert antique , qui est un marbre calcaire mêlé de ser-
pentine, (ln.)
L K I Hj
LEIN. Mom dn Lm, co Allemagne, (lk.)
LEINAHRE. L'un des noms allemands de TÉftABUi
PLÂTATCOÏDE. (LW.)
LEINB ATJM. Le Pm cembaq et TÉrable portent ce
nom -en Allemagne, (ln).
LEINDOTTER La Camelihe et le Vélar chéiraîi-
THOÏDE reçoivent ce nom en Allemagne, (f-^-)
LEINEN. Le Clématû flammula porte ce nom en Alle-
magne. V. Clématite, (ut)
LEINKERIA. Scopoli nomme ainsi le genre Roupala.
d'Aoblet (ln.) ^
LEINOTE. Eb Tiemr français, c'est la Litsotte. (v.)
LEiOBATE, Idohaius. Genre de poissons ' établi , en
1810, par Rafinesqne Schmallz, aox dépens de celai àt%
Raies , et ainsi caractérisé : une nageoire sur la qaene et
nne à l'extrémité de cette partie. Il dilKre particulièrement
des raies proprement dites du même auteur , parce que ^
dans celles-ci , il y a deux nageoires dorsales sur la queue ;
et il se distingue du genre SjfUtrus du même auteur, 'parce
que ce genre oSire une cpeue , sans nageoire i son extrémité,
et que cette même queue y comme celle des raies , porte
deux dorsales en dessus. Le LeTobatè ^iGXAlB^i^Uîohatus' pan-
àuraius)^ Raf., PescevioUno des pêcheurs de Palerme, est
tout lisse et ses dents sont obtuses. Son corps est oblong, pan-
dunforme , arrondi antérieurement, brun en dessus, blan-
châtre en dessous , avec la queue de la longueur du corps.
BI. de Blain-ville (^Prodrome) a formé un genre sous le
même nom , et qui comprend les raies lisses , telles que les
R. cmdala , SlûanitX briianmca , qui n^ont point de nageoire
du tout sur la queue , mais une aiguillonnée à sa pointe , et
dont les pectorales sont orbicui aires, (desm.)
LEÏODE , îaodes , Lat ; Amisotoma , Illig. , Fab. Genre
dUnse<:tes, de l'ordre des coléoptères, section des hétéro-
mères , £amille des taxicomes tnbu des. diapériales , ayant
S»onr caractères: insertion desantennesdécouverte, leurs cinq
emiers articles formant une massue brusque et perfoliée ;
le second d'eux , on le huitième des onze , composant Tan-
tenue , plus petit que les contigus ; articles des tarses entiers ;
mandibules arancées au-^elà du labre ; palpes courts : le der-
nier article àts maxillaires presque cylmdrique et le même
des labiaux presque ovoïde ; mâchoires à deux lobes , Texterne
étroit 9 linéaire , presque en forme de palpe ; corps presque
hémisphérique ; écusson assez grand ; jambes épineuses.
Ces insectes avoient été d'abord confondus avec les sphé*
4^ L E I
rîdies, dont ils dlflirent par le nombre des articles des tar-
ses 9 les antennes , les parties de la bouche et les habitudes.
J'en arois formé , le premier {Prêc, des ç/aract. gêner, des in-
sert.)^ un genre propre , sous le nom de iciodr, lUiger, n'ayant
pas, sans doute , eu connoissance de mon travail , donna au
même genre le nom à!amsoioma , et y comprit dçs coléoptè-
res très-différens par les tarses , les phalacres de PaykuU. Fa-
bricius réunit nos leYodes , les agaihidies et les phalacres sous
ia même dénomination générique à'anisotoma.
Le genre leïode n*es.t composé que d'cin petit qombre d'es-
pèces, et qui sont rares en France. Je citerai les suivantes :
L£ïonE fiRUN , lêiodês picea ; Anisoloma picea , Panz.; Faun.
insecL Germ, yfase. 3j , tab. 8. D'un brun marron, luisant ,
avec la massue des antennes noirâtre ; des points aux angles
postérieurs du corselet ; d^autres points disposés en lignes sur
les élytres | les jambes postérieures arquées.
LeYoue FEHRUGINEUX , lëodes ferrmgineus;^ Anisoicmaferru-
gînea \ Fab. Il est entièrement d'un rouge jaunâtre ; sts ély-
tres sont striées.
Leïode humer al , iaçdes humeralls ; Anîsotoma Japneralis^
Fab. Il est noir, brillant ; ses élytres ont chacune une tache,
rouge à leur base, (l.)
LËIOGNATHE , îeîognaûms. Genre de poissons étaLli
par Lacépède dans la division des Thoraciques.
Ce genre présente pour caractères : dès mâchoires dénuées
de dents proprement dites ; une seule nageoire du dos ; un
aiguillon recourbé et très-fort des deux côtés de chacun de3
rayons articulés de la nageoire dorsale ; un appendice écail-
leux , long et aplati auprès de chaque thoracine ; Topercule
dénué de petites écailles et un peu ciselé ; la hauteur du corps
égale ou presque égale à la moitié de laMongueur totale du
corps.
Une seule espèce entre dans ce gçnrc ; c'est le LeYocna-
TUE ÉDENTÉ, qui se pêche abondamment pendant toute Tan-
née sur les côtes de Tlnde. Il ne parvient pas communément
à deux pieds de long. Sa chair est grasse et de bon goût. J^o)'-
pi. E 3o où il est figuré, (b.)
LÉIOPOMES. Famille de poissons établie par Dumdril,
et qui renferme les poissons osseux ^ branchies complètes ; à
nageoires paires sous les pectorales ; à corps épais , compri-
mé ; à mâchoires garnies de dents et à opercules lisses.
Les genres qui se rangent dans cette famille sont : CiiEi-
LiNE, Labre, Ophicéphale , Chéliot^ , Chéilodh'tère ,
liOLOGYMNOSE, MONODACTYLE, TrICHOPODE , OsPHRONÈME,
HiATULE, CORIS, GOMPHOSE, PlECTORHYNQUE , POGONIAS,
Spare , DiPTÉRODÔN et Mulet, (b.)
î V T
• et «■tàêreBUifiit cxlt c>
saas L» Icmes fii— teileaiïMcs : pesât de ^uteisn^ »;.
àtwimmamsaKK mmawmlt%i étmKmimtnms âorsales.
jai oiic5«rr<e
les eamK ëimrrK et la Cjrotine • et dont {'21 cosDin»-
la ArciiplÎM akirf«e et le écsm fx;t nr le T>nct .
vilihn, tMmtaamaÊKwr de Buaba. Ce poL>$<>c. <i:i: a'it-
teiat coére plas dTa» dejau |iied de loaç, est Jxs<x estime
daas le pars eammt. aliment , et pxte le acun de refiois^
laJ{frwr/a— g ca firançvîs), à raison de la conlenr de ses
nage^ifes., conici pins prononcée sor celle de la qaeoe. 11
a en F^ons â.ia première nageoire da dos. qui est trian-
gnlaire : trente-deox à la seconde ; quatorze a celle de Ta-
nos: I4 candale est cchancrêc en croissant. Son corps est
comprimé , rcv^tn d'écaillés arrondies, brunes sur le dos,
ai^entées sons le rentre « et des points brans se remarqneLt
a u base de tontes les nageoires.
Le Léiqstovc OTErj^ j.u:^e est figuré pL £ 3o. ^b.)
LEIPTER. L'an des noms islandais du Dauphin vul-
GAlEE , selon M. de Lacépède. (desm.)
LEIRIOX et CALLERION. Deux noms donnés par
les Grecs aux Lis. (l3s.)
LEISTE, ieùiuf*. Genre d'insectes coléoptères. F. Poco-
HOPHOA^L.)
LEI^nL/IAR. Un des noms allemands de la CusrcTC.
(LN.)
LETTUGA. Ccst la. Laitue, en portugais, (ln )
LEKATÏ. et HERMEUN. Noms suédois de la M aaiw
BEftvniE. (desm.)
LEKORZ; Nom.semen de la Réglisse, (ls.)
LELËBA. Plante graminée encore peu connue des bo-
tanistes, mais que Lamarck soupçonne être une espèce de
Vkstb on Bambou. EHe est figurée daiis VIMjier tTAm-
bpine ^ par Rumpbins , vol. 4 9 ^^* i , et se trouve sur les
montagnes à Amboine et autres îles voisines. De sa racine ^
qui est traçante , s^élèvent beaucoup de tiges de dix à douze
C'eds de haut j fistnleoses , noueuses ^ ligneuses , nues dans
or moitié, supérieure. Ses épis sont droits , terminaux ,
coniposés d^épiliets sessiles , régulièrement yerticîHés , poîn-
tns et multiflores. On fait des cannes avec sts tiges et des
liens avec son écorcc. V, Cay-hop. (b.)
LELEK. Nom polonais delà Hulotte, (v.)
44i h T^ M
les rongearê/ comme tes gal^opîthèques h sont d^un autre,
groape isolé entre ces mêmes lémuriens et les chauve -souris
ou chéiroptères, proprement dits.
Mais il est encore d^autres animaux qui ont été appelés ie-
mur^ qui n^offrent point dans, leur organisatioii des. motifs suf^
fi^ans pour les faire rapp/ocher des nvakis; ainsi le iemurflamiSj
qn'Erxicben dithabiter les mqptagnes de la Jamaïque^ xi'cst,
ainsi que le remarque M, Geoflrojr , qu'uq kinka)OU ( ursus,
raudhohulus^ Gmel. ) ; ( cercolepies caudholwla^ llliger).; ainsi,
le lemur leucopsis d^Hermann ( Olserv. zpoiog. , pag. lo , n^est
autre chose que le petit singe d'Amérique y appelé Saim IR]^
( sîmia sciurea ). Le Igniur bicolor , apnoncé comme propre à
rAmériquQ , n'est pajs dépeint d'une n^anière assea^ rigou-
reuse , pour qu'oQ puisse le placer dans quelque genre que^
çc soit ; tout ce qu'on en sait , c'est que sa queue est longue^
que son pelage est d'un gris noirâtre en dessous , hlanchâtre
en dessus, et que son front est marqué d'une tache en cœur ,
d'un blanc sale. La figure qu'en àontïeni Miller (^CûneH^p^ty-
sica) et Shaw ( Oen, Zooh , tab. 3G ) n'est guère plus propre.
à le faire considérer comme un mal:! , que Tindication du.
lieu où l'on dit qu'il habita (desm.)
LÉMURIENS, Umuresj'DeBm.\Sirepslrrhini'f Geoffr.
Famille de maminifères que j'ai formée dans les tables à^,
34-^ volume de la première édition de cet ouvrage^ et qui a
été adoptée par M. Geoffroy Saint-Hilaire, dans le ig.^yol.des
Ann(desdu Muséum^ pag. i5o. Cette famille, avec celle des sin -
ges^ compose l'ordre des quadrumanes.. Elle forme très-bien,
te passage des singes aux autres mammifères ; et les animaux,
qu'elle comprend ont des formes assez variées , mais se con-
viennent tous par les caractères suivans. Les fosses orbitaircs
sont très-rapprochées et sépaviées des fosses temporales (i) ;
l'angle facial a souvent moins de trente degrés ; les dents inci-
sives varient en nombre, selon les genres, de deuxàsix, à cha-
qjUe mâchoire ; les inférieures sont très-inclinées (a) ; les. mo-
(i) Elles sont complètes, eu égards seylemtijit à, rarticqlatlon des
apophyses du jugal et du coronal ; incomplètes, au surplus, à leur
fond , par le défaut de prolongcmeos des lam^s ossei^ses qui naissent
de la face interne de ces pièces, Geo/*'
(2) Lorsqu'il y en a six, elles sont toujours inférieures. Mj Geof-
froy pense que le, nombre normal dbe ces dents est de quatre , et que
lorsqu'il y en a deux de plus, comme dans les makis, par exemple i
cela vient, de ce que les deux canines inférieures affectent la.formç
des incisives, et sont couchées comme elles en avant, daps la direC'
tlonde r49#dela mâchoire '.alors la canine inférieure n^est ^tre que la
première molaires Gela s' explique fort bien par l'observatior^ qu'oii fait,
seulement dans ces animaux, que, lorsque la bouche est fermée, h
L E N {43
lairessODl k couronne tuljereuleiisc(i) ougamie depomles
aigué's Çî) ; le trou occipital est fort relevÉ ; il y a itniinaire-
ment cïdi{ doigts à chaque membre; les oogles des mains sont
aplaiiselàpeuprès conformés comme ceux de l'homme et des
linges; lesonglesdespiedssontàpeupréssemblâbles àceu^dt-s
mains, à l'exception du premier ou des deux premiers qui
suivent le pouce , lesquels sout allongés et crochus ; les tarses
postérieurssontsouventLrèa-loRgs^iln'yapoinldc queue dans
quelques-uns, ou la queue n'est que rudimeniaire; dans quel-
ques autres, au contraire, elle est fort longue, poilue, jamais
prenante ; on observe deux ou quatre mamefles pectorales
seulement; les clavicules sont complettes ; les fesses nesont
Radiais calleuses ; il n'y a point d'appendice vcrmiforme au'
cœcum ; le coqis est couvert de poîLs , ordinairement svelie;
ia taille est petite ou médiocre , etc-
Aces caractères, M. Geoffroy ajoute les suivans: phalange
du deuxième doigt des pieds de derrière, filiforme ; narines
terminales et sinueuses ; mains propres k saisir , eu égard ï
lin plus grand écarlement du pouce , que dans les singes.
Ces animaux assez nombreux et de forme très-agréable,
ont été l'objet des observations d'Audebert et de Fischer. Ce
dernier en a publié une monographie et une anaComie com-
parée , accompagnée de beaucoup de planches.
Les lémuriens vivent de fruits et d'insectes. Ils appartien-
nent tous aux contrées les plus chaudes de l'ancien continent,
et parliciiliérement à l'ile de Madagascar , où, ils forment un
groupe non moins remarquable que celui des animaux mar-
lopiaux , qui peuplent, presque exclusivement, la Piouvclle'
Hollande.
Les genres qui composent cette famiHe , sont les suivans :
Indri, MikKi, LoniSj Nycticèbe, Galaco et Tarsier (3).
Voyez aussi le mot Lekur. (desh.)
LENA-NOEL. A Ténérife , c'est le nom du Liseron a
BALAI (conco&ti/ui$r'(i/Hiriu$), dont le bois a l'odeur de rose lors-
qu'on le gratte, cequi faitprésumer quec'est le véritable £oû
dtRIiodes. Ce dernier mol vient du grec rfioihn , rose. (l-V-')
LENDE. Nom languedocien des lentes de poux, (desh.)
canine iupe'rleure paiac m avant de l'inférieure i ce qui est le con-
traire de r.c ijui «liste dam tous les inaramiférci pourvut de canines,
et partirulieremeal dans Us camastîeri.
(i) Dans Im iDakl^Pl lei indris.
(aj Dans les gulagoi . les larsien, les loris.
(3} Il faudra y joindre lei chcïrogaleua, lorsqu'ils teront mieut
connus, cl peul-élve le» theiromys et le» galiiopitbeqiiei , ù moins
uu'on n'en furmc dcf familles diiliuvtu.
L F. N
3|>lalif , nn p«u relevée rers le centre, et allant en s'atnincii
sani vers les bords. Ce fossile ne présente à I'
indice J'orcanisaiioG ; mais, lorsqn'il se refend en deut feai
le Is parallèles à sa plus grande surface , on vait ifu'îl y ads
l'intérieur un canal creusé régulièrement en spirale. Cet1
spirale a son centre dans le centre m^me du corps dn fussilc;;
et vient, après avoir fait nn grand nombre de révolutions'
aboutir à sa circonférence. Il a compté jusqu'à trcnte-Iu
révolutions de celle concavité spirale dans une nummula
de Vérone d'un pouce de dianiËlre. Des cloisons transrei
taies tr^s- nombre use s divisent ce canal en petites ccUuli
comme ces cloisons ne sont point percées, les cellules qu'
séparent n'ont aucune communication visible ni entre elle^
ni avec le dehors : ces cellules sont ordinairement
moins nu'elles n'aient été remplies par des infiUralîoi
(§ 4.6.)
La grandeur des lenticulaires varie depuis
lignes jusqu'à deux pouces de diamètre ; mais ces deroièi
ne se trouvent guère que dans le voisinage de Vérone ; h
plus ordinaires ont quatre à cinq lignes de diamètre. EU
sont quelquefois entassées en si grande quantité, que
bancs de pierreenparoissent totalement composés; etcoir
il y a des masses assez considérables disposées dans le mêi
sens , si l'on vient à casser la pierre, de manière que
numismales présentent leur petit diamètre, elles rcssembli
à des grains de blé, de même que ie gypse lenUcuiaire Ae
Montmartre ; c'est ce qui leur a fait donnerde nom de pierre
/rumenlaire.
Les lenticulaires se trouvent dans toutes les parties de 1'
- cien continent. La pierre dont les pyramides d'Egypte
construites, en est remplie, de même que le sol sur ieqi,
elles sont bâties. M. G. A. Deluc en a reçu de Labour dai
le Bengale, et il en possède deux espèces nouvelles : l'i
vient duue montagne très-élevée , nommée Sei-Âi^enlii
près de Bex en Suisse ; l'autre se trouve dans les galefs
lac de Genève i ce- qui est remarquable, dit-il, c'est qu"
cette dernière ressemble parfaitement à celles des monta-
gnes de Labour.
Mais on n'en vok peut-être nulle part des amas aussi
considérables qu'en Picardie , dans les environs de Saint-
Gobin: il y a des rochers calcaires qui en sont remplis; on en
trouve aussi d'un fort petit volume , qui ne sont point adhé-
rentes entre elles , et qu'on emploie pour sabler les allées
des jardins.
Sausiura a observé , près la perte du Rliâne , de grands
'3
da^H
in£^^|
I, E N jfj-
ias de Itnticuiaires ferrugineuses , qai n'ont tout au plus
le deux lignes de diainèire, maïs dont la forme citérieure
Il un peu difTérenle de celle des auires : elles sont bombées
'un cÂié , et concaves de l'autre ; quelques-unes ont leur
)\è convexe couvert de slnes entré me ment fines , qui vont
Il centre k la circonféreiice ; les autres sont tout-à-fait lisses.
îe célèbre oLservaieur, cjui les a examinées avec le plus
''and soin , et avec les meilleurs microscopes, ainsi qu'il le
it lui-même (§ 4"l)i "'" pu découvrir dans leur intérieur .
ii structure réguliÈre, ni la moindre apparence d'organisa-
on ; il a reconnu que ces lenticulaires n'étoient autre chose
u''uae mine de fer en grain ; celle-ci est figurée en Untitles ,
mme on en voit d'autres qui sont figurées en timanâes , en
lis', mfhes, enpiJ:ces de monnoie , etc. , et qu'on nesoup-
onne nullement avoir appartenu à des corps organisés.
'^ais ce qu'il y aie! déplus remarquable, c'est que M.. G. A.
eluc, qui a pareillement observé ceg lenticulaires de la
erie du Rhône, a trouvé dans celles qu'il a soumises à ses
^cherches , un mode d'organisation qui les lui a fait regar-
:r comme une espèce de madrépore. (^Joum. de Pliys., vea-
iscan 7, p. 219.)
Cependant, comme l'on ne peut pas raisonnablement ré-
iqner en doute l'exactitude des observations faites par nu
ituralisle aussi éclaire que Saussure, qui paroît d'ailleurs y
roir mis une attention pailiculière , ainsi qu'il est aisé de
en convaincre en lisant son chapitre 18 qui est en entier
.onsdKré à ce fossile , il s'ensuit que la nature a mis dans la
ndguration de ces lenticulaires, des gradations de régula-
tté, depuis la forme la plus brute jnsqu'aui apparences d'un
xps organisé , ce qui paroît confirmer mon soupçon de la
lanière la plus complète. (p.\t.)
Je ne sais trop sur quel fondement M. Palrin a pu dire ,
[ans la première édition de ce Dictionnaire, en soutenant que
s lenliculairet ne sont point des restes de corps organisés
issîles , que lous les naturalistes sont d'accord pour les considérer
mime de simples jeux de aislallisation ; ce qui est absolument
>ntraire à l'upiniou des naturalistes, même anciens. Les
enliculaires, ainsi que l'entend M. Patrin , sont des fossiles
[ui rcpondeni exactement ans dùmliilies de Forlîs, et qui
ipparliennentà plusieurs genres. I^es unes, et ce sont les ptun
lommes, sont les CamÉRIMESou Numhulites formées d'une
pirale cloisonnée (F", ces mots); d'autres ontU forme glo-
mlaire ou fusif orme-prismatique , ayant la même structure
idiambrée que les camérïnes ; mais le plan de la spirale étant
lendiculajre et cloisonné dans «a hauteur , on dtroil une
4(8 T. F N
camërine roaléesor elle-mdmc.Fichtf!!, dans son oorrage sur
li'S monts Kraparks , donne des exetiiples des premières, et
Fortis un exemple très bon des ser(»udes dans la pierrefru-
m^nUitreàe Vendëmîe en Roussillon, qui est l'espèce la plus
fn;rande connue. Les genres nommés miliolUe et mélamUjpar
Lamarck sont de cette division.
Il y a des lenticulaires qui ressemblent à un chapeau apla-
ti f à autres qui offrent des stries ou des cellules en rangées
rayonnantes. 11 y en a de convexes d'un côté et de concaves de
l'autre , qui montrent k peine leur structure. Fortis nomme
ceiles-ci discoUthes conQexo - concaves. Telle est la lenticulaire
de la perte du Rhône. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les
figures qui accompagnent le Mémoire de Fortis , pour voir
que, sous le nom de lenticulaires ^ sont compris les camerineSf
les méloniUs , les aitMUes , les miliolUes > des cyduUies et des
porpites fossiles.
Les fossiles dont il s'agît soit mal connus, et un travail spé-
cial sur les lenticulaires ne pourroit qu'être très-utile à Ja
géologie ; car on trouve àts camérînes et des lenticulaires
d'espèces particulières dans diverses sortes de couches dé
la terre, mais toujours dans les couches de calcaire ma-
rin. Lorsqu'elles s'y rencontrent avec d'autres fossiles , ces
fossiles sont, ou des coquilles marines, ou des zoophytes.
L'agglomération en grandes masses des lenticulaires ou
leur accumulation en énormes bancs , tiennent à des faits
et à des observations qui nous manquent et qui pointant,
sans doute , recevoir une explication lorsqu'on connoîtra
les animaux marins dont les lenticulaires sont les restes ,
ce dont on ne sauroit douter. « J'ai trouvé , dit M. De-
france , dans àes pieds de gorgones , de petits corps , qui
ont la plus grande analogie avec les ramérines, que l'on
n'a trouvées jusqu'à c« jour qu'à l'état fossile, lis ne diffèrent
presque en rien d'une petite espèce qu'on rencontre dans les.
collines de Pise et dans les environs de Sienne , et qui se
trouve figurée dans l'ouvrage de Soldani , pi. ao , f 86.
Cependant , l'identité ne me parott point parfaite , parce
que les petites camérînes fossiles ont leur bord plus tranchant '
et plus net que celui des petits corps non fossiles. De plus,
ces derniers paroissent être liés par leur forme plus ou moins
rapprochée , avec d'autres que j'ai trouvés avec eux. Ceux-
ci portent sur le bord quatre on cinq pointes obtuses , rayon-
nantes , qui les rapprochent beaucoup des sidérolltes ; mais
l'organisation de ces dernières ayant elle-même les plus
grands rapports avec celle des camérînes^ leurs analogues
non fissiles se trouvent très - rapprochés d'elle. L'organl*
L E N
«9
saltoniolérieurâ â« c«9 petits corps paroit ëire absolimieiil
la nifimi! que les raméiiius. n
IJ paroit que les UaticuJaircs - camériiies prenaient leur ac-
croissement par rexirtiiiiilé de leur spirale ; rhaque es|)èri:
ne sort jias «l'un' iliamèlre donné. Cuitimcnt se fait-il ni^tii-
■nains que dans certains bancs calcaires, uniquement forniir s
de camérinee, il arrive que tous les individus ont à peu
près le mfnie diamètre , et qu'on n'olfserve point les passa-
ges enlre les camaiius naissantes el les moines caiinirines
ayant leur plus grand déveluppementi' La mer qui déposa les
camérines éloit sans doute iréfj-agitée, et tes Ilots les déposè-
rent par ordre de gravité spécifique en poussant plus loin
lespelitescamérineset fonnant ainsi une sorte de dépouilk—
ment de tous leurs âges.
Les camérines ont été considérées comme analogues à des
os de sùclies ; mais os les place .commune nient près des
intileset des spirulcs , avec lesquels elles paroisscut avoir
xpliquerle mode d'accroissement des kn-
s qu'on ne suppose qu'elles ont
tenoient à l'animal par autant de
cellules externes que présentent
lluless'irajou'
^^ni estdifljclli
été des corps
fibres qui étaient fixées aux ce
ces fossiles, el qui s'allongeoici
lées qai se formaient par le raccourcissement de ces filiri:
Quant aux ientlcalaires formées de rangées de cloisons dispo-
sées en rayons, l 'accroissement a dû se faire parloulela cir~
conférence el par l'augmentatiOQ des cellules , comme M. de
Blainvillc présume que cela a lieu pour le corp:? qui soutient
l'ombelle des porpites, animaux de laclassedes radîairest <)es-
qoelsoQ rapproche les lenticulaires rayonnantes. Les rolalies ,
tmlirutiaes et piai:enlules de Lamarck sont dans le même cas.
L'on ne sauroit rien dire sur les lenticulaires en forme de
çbapeau ou treillissées, sinon qu'elles semblent prouver, par
leors formes bizarres, que les lenticulaires, quelles qu'elles
soient , ont di être une partie interne d'animaux mous excla-
sirement marins.
La matière verte cbloriteuse si commune dans le banc infé-
rieur ia calcaire coquiller de Paris , où se trouvent aussi des
camériaes,accampagnealltem-s assez souvcntcesfossiles.Daus
It Suisse il existe abondamment un calcaire ancien, colore p:it'
celte matière verte i il est rempli de camérines blanches irus-
mioces et qui ont jusqu'à un pouce de diamètre, f. Ndumm-
LITES, CaUÉRIHES, et k l'article CONCHYOLOLOGIE , vol. y,
" , ea supprimant \3i gyrogoniU qui est le moule
comme je l'ai prouve , et comme M. d'AuJc-
45o L E N
bard de Feruss9c le confirme , ayant tronré la grame elle«
même encore charbonneuse ou peu altérée, (ln.)
LKNTICULAIRE. Famille de plantes établie par Ri-
chard pour placer le genre 13TaicuLAiR£ et quelques autres.
LENTICULE, lemna. Genre de plantes , jusqn'à ces
derniers temps nval connu des botanistes , mais que Pâli-
sot de Beauvois vient d'éclairer par des observations très- im-
portantes. Suivant lui, ii est de la diandrie monogynie et de la
famille des nymphaeacées, et ses caractères consistent: en une
enveloppe calicinaled^une seule pièce, insérée sur rovaîre; en
deux étamines qui se développent successivement, chacune à
anthère grosse, didymeetbiloculaire; en un ovaire cordiforme
surmonté d'un style cylindrique ; à stigmate creux et évasé ;
en une capsule uniloculaire, à une, deux , trois on quatre se-
mences striées. V* les figures jointes au Mémoire de ce bota^
niste.
Les lenticules sont des herbes extrêmement petites ^ flot-
tantes à la surface des eaux tranquilles , composées commu-
nément de deux ou trois petites feuilles jointes ensemble 9
dont Tune périt à mesure qu'une autre pousse , et munies de
racines sur leur surface inférieure. Leur fructification est si«
tuée dans le point de réunion des feuilles.
C<^s plantes sont destinées par la nature à corriger Pair mal-
faisant des lieux marécageux. Elles absorbent cet air pendant
le jour, pour le rendre pendant la nuit privé de tous ses prin-
cipes délétères. Elles retardent également la putréfaction des
eaax ou elles se trouvent. Mais ces deux effets n'ont lieu que
lorsque 1 air et Teau ne sont pas encore parvenus à leur der-
nier degré d altération; car alors les lenticules périssent, et
même avant la plupart des autres végétaux. Aussi ne les trouve-
t-on que dans les eaux pures ; aussi est-ce entre leurs racines 9
souvent très - longues , et perpendiculairement plongeantes
dans l'eau , que l'on trouve le plus de Polypes et d* Animal-
cules INFUSOIRES.
Ce genre comprend huit espèces^ dont les plus communes
sont :
La Lenticule rameuse ^ lemna trisulca , qui a la tige fi-
liforme , rameuse ; les feuilles lancéolées et prolifères. Elle se
trouve dans les eaux dormantes. On dit qu'infusée dans le vin
lilaoc et appliquée sur une contusion » elle est propre à dis-
soudre le sang caillé par quelque chute. •
La Lenticule commune , lemna' mUior ^ YAnn, ^ est sans
tige , et a une racine solitaire ; ses feuilles sont aplaties , un
peu ovales et ramassées. Elle se trouve dans les eaux dorman-
tesy où elle se multiplie avec une abondance excessive. On s'en
L E N 45f—
sert it l'extérieur, et on prétend qu'elle résout et calme les
douleurs des érysipêles , des hémorroïdes et des hernies des
intestins. Les canards la mangent avec avidité.
La Lenficui.e polyrhize est sans lige, et a plusieurs raci-
nes réunies ; ses feuilles suni presque rondes , aplaiies en des-
sus et ramassées. Elle se trouve dans les mêmes endroits que
les précédeules.
La Le!4TICULE BOSSUE est sans tige, aune racine solitaire,
les feuilles -elliptiques , obtuses, convexes, bullées eu des-
^^Mis. Elle se trouve très -commune ment dans les eaux pures ,
^^Eininie les précédentes. C'est sur elle que Palisot de Beauvoîs
^^HbU ses observaiions. (b.)
HT^LENTICULINE, /énliculina. Genre de coquilles établi
par Lamarck , et dont les caractères sont : coquille univalve ,
spirale , presque le&ticulaire , cloisonnée , à luurs prolongés
au-dessus des tours inférieurs jusqu'au centre , à ouverture
plante sur l'avaDt-demler tour.
Ce genre renferme une espèce marine et trois fossiles qui
icore été figurées , mais qui sont décrites dans le
i-sep lié me cahier des Annales du Muséum. Ce sont de très-
bites coquilles qui se rapprochent beaucoup des Cahéri-
s par leur forme , et des Rotalies par leur organisation.
c les fossiles près de Paris. (B.)
ilENTILlER , leiiliculiAs. Van Ernest a fait sous ce nom
^nonveaugenre aux dépens des AcniiiËs de Lacépéde; mais
"a pas des caractères asseï saillans pour 6lre adopté, (b.)
ILENTILLAG. On donne ce nom , sur la côte de la Mé-
terranée , au Sqijale emissole. (d.)
LENTILLADE. C'est la Raie khinobate, sur la côte
E['la Méditerranée. V. Raie, (b.)
' LENTILLE ou ERS , Er^>tim , Linn. ( Diade/phù décan-
êrie.) (lenre de plantes de la famille des légumineuses , qui
se rapproche beaucoup des Vescgs. Il présente : un ca-
lice à cinq dénis sétiformes, à peu près aussi longues
ijae la corolle ; une corolle papili»nacée , à étendard plus
^and que les ailes, à ailes plus longues que la carène;
dix élamioes réunies en deux paquets; un style arqué ou
nonlaot , à stigmate glabre ; et une gousse plane , quelque-
fois cylindrique el noueuse , renfermant deux à quatre se-
Hiences.
Ce^enre ne comprend qu'un très-petit nombre d'espèces,
environ cinq ou six. Ce sont des herbes qui ont une tige érigée
et gr&le , des feuilles ailées , terminées par une vrille , el des
tédoncnles axillaires, portant une, deus ou plusieurs (leurs,
a base des feuillus est garnie de petites stipulea. Les aeniett-
15s
L F, N
le n>tj^|
CCS sont ou sphériques , ou orbiculaircs cl convete!i aux i
surface a.
La plui connne et prcsqne l» sniile ntile des espèces du
genre, el qai inL^riloil Ae lui donner son nom, esi la Lcîi-
Tn.tE CULTIVÉE on Lentiixe commune , Erum /eiu . Lîun. ;
Itiu vulgaris, Tourn. C'esl nne plante annuelle dont la lige
cal herbacée , rameuse , vctue , anguleuse , et haute de huit à
neuf pouces. Elle se gamil de feuilles alleraes, composées de
dii à 'louxe folioles ovnles , sessiles , cnlières et obtuses. Sci
vrilles sont simples ,- ses stipules doiihles ; ses pédoncules ont
la grandeur des feuilles < et portent ordiiuiremeat deuit ou
trois Heurs blanchâtres , à étendard rayé de bleu. Ses gousses
aont courtes , larges , obtuses , presque rhomboïdalcs
tiennent deux à trois semences arbiculaires , légèren
reies , et plus ou moins roussâires. Elles portent le n
nom que la plante.
La lentille commune croît nalurellemenl dans \c-
Francc, en Suisse, en Carniole , et dans d'autres parties île
l'Europe ; on la trouve parmi les blés. Elle est génératemi^Dl
culÛTée dans les jarillns potagers et dans les champs. C'est
dans les terres maigres el de médiocre qualiléqii'elle donne les
meilleurs produits. Onen cultive deux variélés :1a première est
nommée gnsselaitiltt blttiide;\Aser.nnAae&\ Xaadltf. lentille, d'un
brunclairfougeâtre, nommée mss'i pe/iulenlillerauge, on lenlille
à/nmite. La première fournil une sous-variété pluspelitc en tout
et unjaeu moinsblondc.Leiirculiureetleurusagc sont les mê-
mes. Elles demandent un terrain duux , léger, sablonneux dq
graveleux et bien ameubli. On les sème k la volée . en rayons
ou en petites touffes. Ce semis se fait dans les jardius, soit à la
fin de rliivcr, soit au commencement du printemps, lorsqu'on
n'a plus à craindre l'efTel des gelées. Comme la lenlille est une
des plantes légumineuses qui mûrit le plus promptement, il
faut veiller le temps de sa matorilé, qu'on reconnoit à la
conlearj.iunâlre ou d'un gris foncé que prennent les cosses, el
à leur disposition à s'ouvrir.
« On .tème les lentilles à la volée dans les pays de grande
culture ; il vaut mieux les semer par rayons de douie à dix-
huit pouces , suivant 1 espèce . ou par petites touffes dispo-
sées en échiquier, éloignées en tous sens les unes des autres
de dix à quinze poures ; on met six à huit lentilles à chaque
touffe. En semant par rayons ou par touffes , on détruit fa-
cilement les mauvaises herbes par un ou deux binages faits it
propos , el par un temps qui ne soii ni trop humide ni Irop
sec. Ces façons qu'on peut donner avec la petite charrue k li-
ner, ti aïantageuse, donnent un produit plus cotHUénUer
i
T. F. N (53
loni aussi très- favorables aux recolles ^î doivent succé-
le milles.
Lorsqu'on sème à la rolée , on met trente livres de se-
mence , poids de marc , pour l'arpent de neuf tenta toises,
sans disllDCtioD de l'espèce, nttendu qne les grosses doivent
être seiniies plas clair que les petites. Dans ce cas, après aroir
semé, on herse deuz ou trois fois pour couvrir la seinenee et
iitiir la sarface du lerrsia. Si c'est un pelit espace , on re-
avec un riteau- On arrache les mauvaises herbes À la
lorsque !<■ besoin feiige , et on façonne avec la sér-
ielle. En semant par rayons , dii-kuit A vingt livres sufB-
à l'arpent.
SI l'on dindroit avoir des lentilles dans noe terre forte ou
un peu humide , on disposeroîi le terrain par rayons et en
adaa élevés de huit à di-i pouces. Cette opéralioa se fait en
automne, un mois après que la terre a élé bien lahoarée- Aia
(in de l'hiver, on donne sur les ados nne légère façon i la
bêche ou A la houe , et on retire des rayons enfoncés la terre
dnace qui peut v ôtre tombée , pour la remettre sur ces ados
au temps favorable; onsènie ooi'angde lentilles sur ces ados,
iffù doivent avoir douze à quinze pouces d<.- largeur.
On sème les lentilles lorsqu'il n'y a plus it craindre de
;fifet des gelées , soit à la fin de l'hiver, soit au conimence-
icnt du printemps , un pea pins lât ou nn peu plus tard , sui-
t la chaleur du climat et la nature dn sol.
La lentille est une des plantes légiimin'-nses qui mftrit
^lus proiiiplemenL U faut veiller le temps de sa maturité :
on la laiïsoit trop sécher sur pied , on perdroît beaucoup
grains , 4 cause de la facilité avec laqaetle les cosses s'ou-
^nl. Les pigeons son! très - friands des lentilles. Dans le»
lys oà il y a beaucoup de ces oiseaux, on doit les faire veil-
r vers l'époque de la maturité. Lorsque la niante est en
irtie fanée , que les cosses prennent une couleur d'un gris
jaunâtre , et que quelques-nnes paroissent disposées a
lovrlr , on les arrache , ou on les coupe à la laucKle ou i la
faux. Partout où les lentilles ne montent pas haut , on les ar-
rache à la main ; dans les pays où on les cultive dans les vi-
gnes , on les suspend aux échalas. Cette opération étant faite
par nn beau temps , elles peuvent être sèches en deus jours.
On les met ensuite par bottes, et on les serre en lieu sec pour
les battre au besoin. Si elles prenaient (te l'bumidilé par un
trop long séjour sur terre , elles perdroieot de cette couleur
blonde qui en fait la qualité.
« Les lentilles, comme les pois, cuisent Aifficilemem , sEon
les récolte dans des terres humides et compactes ; aussi con_
vient-il mieux de lessemer dans une terre légère oàelleSréiu.
I
I. F. N
sList-nt tAi]|oiirs bien. Oo aait qup l«»lpnitll?s «Inniient
nnurriliiregiihsIaniirlIc.sainFf^t sgréabtr.snîi qu'on Itrs ma
on grain , soi) qu'on en fasse drs punies. On ne 1» mange
mais i-n verl rommc le» [lois nu les fèves. L'eau dans laqi
rllrs onl ité cuiles fait uni; bonne soupe.»
Dans une notice insi^riic dans U Ftuilte du CulliptUeur,
nini parle avec éloge del^lmtiifr il» Canada, espèce de VKi
qu'il a cultivt'e pendant ptasienrs années en Lorraine.
cr'>tl, dit'il, dans tes terres les plusmaigres etl esmoins fe
Cl donne, tant en fourrage qu'en grain, des produits abondi
Voyei l'article Vesce, où i'enlre dans quelques dei^ilssui
avantages que celle planle offre aux habitans des campagi
La Lentille ervillière nu I'Ebs ervillier , Ervum
oilia , Linn. , Ervum verum , Toum. , est aussi une plante
nuelle qu'on trouve dans le Levant , et dans les champs de
l'halle Cl de la France. Elle fournil un bon fourrage pouf les
bestiaux , el la farine de ses semences est résolutive et malU'
rative. Celle farinemfiléc dans le pain , occasione aux hom-
mes et aux animaux un affoibUs&emenl musculaire Irès-éroi-
neut et qui ne cède qu'au lenips ou à l'us.ige des acides vég<^-
taux. On reconnoit celle espèce à ses liges hautes d'un pied
ou un peu plus , droites , foibles , anguleuses el irès-rameu-
ses; à ses feuilles composées de seize à vingt folioles, oblon-
gues on linéaires et obluses i leur sommet; à ses pédon-
cules axillaircs plus courts que les feuilles, portant deux on
trois fleurs blanchâlres , dont lélendard est légèrement rayé
de viulel ; enfin à ses gonsses , longues de dix lignes , pendan-
tes , noueuses et contenani irais à quatre semences, (^d.)
LENTILLE DU CANADA. C'esllaVEsrEELANCHE.(E.)
LENTILLE DE CANE ou de CANARD. Ce sontles
Canillées ou Lenticules. V. ce dernier mot. ^ln.)
LENTILLE d'Espagne. C'esl la Gesse cultivée (/ai*) tw
juhVu.! , Linn. ). (LN.)
LENTILLE D'EAU. F. au moi Lenticule, (b.)
LENTILLE DE MARAIS. T. Lenticule. (desmO
LENTILLE MARINE. C'esl un V*rec (Fjicu.înntenj).
(UESM.)
LENTILLE DE PIERRE. C'est la CAMtnmE. "
Lenticulaire, (b.)
LENTILLE AUX PIGEONS. On donne ce nom,
environs d'Angers , à la Lentille tétkaspehme. (b.)
LENTILLE DES PRÉS. V. Callitriche. (ln.)
LENTILLES DE PÉLUSE. Les Romains donnoient
ce nom aux lentilles d'Egypte, (lw.)
I
r- K 0 45S
, LENTILLEN. La Gesse cultivée porle ce nom dans
joelques lieux. (B.)
LENTlSQUE.IP7j//ïC7«.Nomdonné, delouleancii-nneK!,
à une espèce de pistacbier qui paroil avoir étennniiné Llktfst
eus par k'stirecs el lesLaiins, parce qu^il laisse tiucr une li-
qaeur gluante oh visqueuse. Selon Dioseoride , ou reliroit du
Icnlinros , une résine qu'il nomme miiilichè. Pline, ({iii dil que
le lentiscus croit en Italie , en parlant du masiirhé , cÎLc àa
mastic de l'Indo , d'Asie el de Grèce : mais il se Irouvoil en si
))eliteqiianiilédan.'<cescontrées, queleshabilansnégligcDient
de le récoller. Il dil, el Dioscoridc s'accorde avec lui , que
le meillear mastic se récolloil cnabondancedansllle de Chio.
Belon assure que dans celle ilel onreliroit, de son Icmps, le
Éasticdc l'arbre que loQ nomme Lentisque. Il ajoute que sa
llure, aussi soignée que celle de la vigne, faitla ritlit^sse
^habilansdel'île.Leiiom de stA/wis est synonyme, chezDios-
ride, deJi«ntùr'oj:on suppose qu îldénvedojT/'i.i/w, fissile, et
qu'onledonnoilau Leniiql'e, parce qu'on raltaîsénierildcs cu-
re-dents en fendant son bois. H ippocrate désigne les baies du
lenliscus par le mot de Schnidas. Ce nom de lenliscits se
trouve avoir été appliqué aux liondurs, à quelques autres ar-
bres des Indes , peu connus , el au scliinus molle , Linn. ,
qui porte pour nom de genre , l'ancien synonyme de leidis:u
el pour nom d'cspi^cc , celui que Monard , Clusius , etc. , lui
donnèrent. K. Pistachier, (ln.)
LEiNÏISQUE-BATARD ou FAUX LENTISQUE.
C'est U Phyllirea à feuilles élroita. (!."■)
LENTISQUE DU PEROU. C'est le sehmus molle de
Linufeus. ^. au mot Molle, (b.)
LENTOS. Nom languedocien de la Luzerue sau-
Y AGE. (iN.)
LENTOU. Nom languedocien des Moisissures, (desm.)
LENZ. L'un des noms arabes des Noix, ^ln.)
LEO , Felisteo. Nom latin du lion. Voyei l'article Chat.
(DtSM.)
LEO. Dodonée et Lobel se servent de ce nom ainsi que
de celui de chardon féroce (. rarduus ferox ) , pour désigner
une espèce de Chabdok remarquable par les nombreuses
ëpines dont elle est hérissée, (ln.)
LEOF.\NTE. L'éléphant est ainsi appelé par quelques
autcsrs italiens, (desm.)
LEO-HERB A. Ce nom est cité parmi ceux, donnés autre-
fois à rOROBAWCHE, (LN.)
LÉO-TERRAE , lion de terre. Nom donné autrefois à 11
^'W*UL&fit;à cause de ses propriétés |)urgalu'e&. (i^.)
4S6 h F. 0
LF.OCARPE , leorarpu». Genre de platil» Ae la t\m
Ae^ AoaaArei, 3.' ordre ouscclion , \ci gastérvmyres , pro|
par M. Link-It estexlriJinementvoigindesEciDiES. S«s en
tèrcssunt : forme presque globuleose ou irregulière ; réci
ladesimple, membraDvin ou crustacé, Tragile , se déchîrd
|]ltisîeurs amas en (lacon , atiacliés vers la base intérieiril
nient i point ée columelle ; sporidiea rassemblées. M. ]
t'agiprirle deux espères de ce genre, non compris te diét
varru'r.osum , Pers. , qu'il croil deriiir en faire partie. (P.B ^_
LEOGROCOTTE. Animal fabuleux que l'on a dit M
fle la lionne m de f/ivinemàïe. (s.)
LEONCITO DE MOCOA. C'est le nom d'an pelil
qu.irlrumane du genre des Tamarins (iniyb*) de (icoffroy
on de celui des OUISTITIS , Jacchits , Cuvier; jlpale , lU
lîger.^ (desM.)
LÉONIE, lemia. Arbre de première grandeur, à feuilles
alternes , courlemeot peliol^es, oblongnes , aiguës , très-
grandes, luisantes, coriaces, irc»-enlières , garnies de veine t
&:iillanles , à fleurs jaunes , disposées irnis par trois , sur des
itanicules pt^ndanles et accompagnées de bractées.
Cet arbre farine , dans la penlandrie monogynie et dans la
fanillle des sapotitlicrs, un genre qui offre pour caraeiëres:
nn calice très-petit , caduc , dicise en cinq parties presque
rondes ; une corolle de cinq pétales presque ovales , conca-
ves ; un tube particulier, membraneux, à cinq dents , entou-
rant le germe ; cinq étaniincs à anthères presque sessiles
sur les divisions du tube ; un ovaire supérieur k style très-
court e( à stigmate simple ; une baie globuleuse , unltoculaire,
à écorce épaisse, renfermant plusieurs semences ovales, dans
une pulpe molle.
Le léome crotl an Pérou. Son fruit , qui est gros comme
une pomme, jaunâtre et rude au loucher, esl très-bon à
rtianger , lorsqu'il esl bien mlir. Ses feuilles paraissent très-
visqueuses à la mastication. Son bois est dur, compacte, jao-
nâlre, el sert à faire divers ustensiles. (B.)
LÉOMCENIA. Ce genre de Scopoli est le mârae que
celui appelé Fdthehoilla par Aubict, qui est maintenant
réuni au mrhisKima dont il diffère peu. (LU.)
LÉONICEPS et Cehm Uorephal^. Klein donne ces-noms
à une petite espèce d'OuisTiTi , le pinche ( sïmia (cdjpiu)
Linn. (DESM.)
LEONIS-FOLlUM.TraduclionlalinedumotgrecXeo»-
lopelalon. Vaye^te mot. (lu.) ^_
LEONISPES. Traduction latine du nom grec /«onfoM^H
dion , qui signifie pted-de-Hun. V. ce mot. {vs.) ^H
LEOMTIS , leomlls. Genre établi par R. BrowBi^^l
LEO
iST
dépens dcsPaLOHlDÉS. Il est fort voisin des Leucades. Ses
caractères sont : calice Ji dix stries , et â c\a<\ ou àix dents ;
corolle à deax lèvres, la supérieure en toùIc, allongée , bar-
bue , entière ; riaférieure courte , h trois divisions égales ;
lobes des anthères écartés; stigmate ne dépassant pas la
lèvre supérieure. Les Phlomides léonitb, queue de lion et
à FEUILLES DE C&.TAIRE , entrent dans ce genre. (B-)
LEONITIS. Espèce de Phlomide qui croîl au Cap de
Bonne- Espérance , et remarquable par ses (leurs duo IJeau
rouge de feu, disposées en verticilles, f. LÉONi;ai;s.(LS.)
LEONTICE et CACALIA. Ce sont deux noms donnés
par Dtoscoride et par Pline , à une plante dont la racine
éluil utile dans la toux. Le léontice , suivant Dioscoride , a
de grandes Feuilles blanclies ; sa (leur ressemble it celle de la
bryone. Pline ajoute que les graines ressemblent k de petites
perles , et sont suspendues. Cette plante croissoil dans les
moniagnei. Cette description ne s'accorde guère avec celle
de nos Coco/ffi d'Europe, auxquelles onrapporlecependant le
léoftike. Au resie , ce nom se trouve encore donné chez les
Grecs , à la Kégusse ( gfycyrr/iîas ) , au GbéHii. (/ilhasper-
mum ) , ainsi que celui de kùnlica. Linuœus , en nommant
hmlice un genre qui comprend deux plantes herbacées qui
croîsscntenGrcce,ne parott pas lesavoir considérées comme
Mirant être le Uonlke des anciens. Ce genre étoit le mâmc
! le lamlopelalon de Toumefort , augmemé d'espècesqui
ment à présent les genres tacca cl caulaphyllum. (u».)
EONTICE t Imntice. Genre de plantes, de l'hexandHe
wooogynie , et de la famille des berbéridées, dont les carac-
Kres consistent a avoir un calice de six folioles caduques, alter-
nativement grandes et petites ; sii pétales opposés aux fo-
lioles calicic aies, munisd'une petite écaille pédicellée ii leur
onglet ; six etamines k anthères biloculaEres; un ovaire supé-
rieur , ovale-oblong , chargé d'an style court , inséré oblique-
ment sur l'ovaire , et à stigmate simple ; ane capsule bacci-
forme , vé:
qoicondeal (roi:
globuleuse , acaminée , uniloculaire ,
quatre semences sphériques.
Ce genre renferme cinq espèces qui sont des herbes viva-
ces t à racines tubéreuses; À feuilles alternes, ailées, on une ,
dciix et trois fois temées , dont les pétioles communs sont di-
latés il Icprbase , et forment une demï-gatne ; à [leurs dis-
posées en grappe terminale accompagnée de bractées.
Xics plus connues de ces espèces sont :
La LÉOHTICE commune , UonlUe leontopetalum , Linn. ,
les fenilles deux fois leméesel le pétiole commun trîfide.
troavedanaleschampsen Italie, enSTtie, en Grèce, etc.
■tioa
i
L F. 0
On se sert de sa racine pnur enlever les lardes (les habîis-
La Léoktice pinséE, leuatice àir^so^unum , Linn , a les
feuilles pinnées, elle pétiiili- onimiinMiiiple. Elle se trouve
Ataa ta Grèce el dans les îles de l'Arrlirpel.
La Léontihe TiiALjf.TROïDE 3 siTvi à Mîcliaax . Flore dt
rÀm^riqatsep.'eiUriana/r, pour élalilirsungeureCKULUPHVLLE,
danl le caraclère esl d avoir une baie pour fiuii.
Ce Bcnre est presque le mSnie <jui- ctlui du TacCA, (b)
LEONTION. Uo des noms syoonynies du Itoiiiu/itlaLii et
du lilhospermon , chez les Grecs. V. ces uiiiis (ln,)
LEONTOBOTANÈ et LEONTOIîOTAJSOS, Gei-
ner et Schwenkreld , médeein silésien du quinzième siècle,
donnent ces noms à I'Okobai^che. Il n'est que In iradâctlon
grecque de herba-leo , herbe de l/an , qu'on donnoit de lâw.-
temps à rOnoBANDiE. (ln.)
LEONÏOCHAKON de Diosconde. Plante rapprti
au Poi.iUM , espèce de GermandhëE. (lw.)
LEONTOnON C Dfnl de limi, en grec, ou LroN beiht.
Linnseus s'est servi de ce nom pour dtïsigner un genre qu'il a
établi dans la syngénésie , el qui app.irlienl h la famille des
fchicoracdes. L'espèce la plus remarquable est le pissenlit, dont
les feuilles sont découpées en dénis nigul^s , carac'ère com-
mun dans la même famille , mais plus prononcé dans celle
espèce ; ces dents , ordinairement arquées, ont clé com-
parées aux crocs du lion , quoiqu'elles n'aient rien d'épineux;
Ce genre leontodon rentre dans le dens leonis de Tourneforl.
Adanson y laissa le pisseolil, en renvoyant les autres espècel
Aavirea; Haller Cl son genre laraxarum, adopté par Jussieo,
sur le Pissenlit {/eon/odon iaraxamm., L.)i "' diffère peu
du leontodon de SYilldenaw ; les autres espèces forment
les genres aspargia^ Willd,, {vtrea , Adans. ) et thnneia
Willd. (co/uÉium, Kotb. ). D'autres /«oR/oi/oru , soit de Lin-
nseus , soit d'autres auteurs, se trouvent maintenant dans
les genres scor^onera, pù-ris , lu'eradurrt, crépis et tusà-
logo. J)eaK leoolodon de Gronovius, placés dans le fm^o/ji^tfR,
forment notre genre danddion. (lN.)
LEONTODONTOÏDES. Ce genre de Micheli, fondé
sur V hyosàide fétide àeLinnxas, estrapporlé mainlenantaux
Laupsanes , il répond aa laraniacanastntm Ae Vaillant. Un'eil
pas adopté,(LN.)
LEONTOPETALOÏDES. Amman figure sons ce nom,
dans les Mémoires de l'Académie de Hétersbourg, vol. 8,
pag. an, tab. ni, le lacca de Rumphius, plante cultivée
dans les Indes orientales et à Otbaïti, et dont Forsler el Lin-
naeus fils ont fait le genre tacca. C'cloît une espèce de hatéù-i
pour Linnseus. (us.)
LEO
KONTOPETALON. Plante à racine tubéreuse et
cilce par UîascoriJe el par Pline, et dont li^s
3TuieDt qi)e1i]tie ressemblance, pour la forme, avec
la pallc du lion, Cepcndani Dioscoride compare les feuilles
du leonlopelaloa à celles du brassim ou du papavcr. Ses (leurs
jaunes rappcloient le» fleuis de J'anémone ou d'une cen-
taurée. On nommoil encore celle plante , chez les Grecs ,
honlopi/dium , leurearon, leontion , durùt, doiir.terU, fyclinîs-a--
gn'a, partiale, tharibetron , Hiapèjoii , mecort et reratiù's. Elle
j:roîssoil dans les cliamps el les moissons. Sa racine
passoit pour nlile contre [a morsure des serpens, etc. On
la rapporte à la pbnie nommée par Lînn;eus /eoiUice ietinîo-
petalon, dont le ecnre nii^me fut nommé /eoafopelalun
V r„ » '° " - . . ' .
Tom
efort et Adanj
lefort y réunît le rltrysogonam
de IJinscoride, dont r^ninilé avec le leoiUopodium avoit
été indiquée par G. Banliin. f. Leontii.e.
La fumeterre à racine Lullteuse el creuse est désignée par
Césalpin el par d'autres auteurs, comme une autre espèce de
kuntuprtalon; mais c'est à tort, (lis.)
LhONTOPODION {ptcd de lion, en grec). C'est, se-
lon l>ioscoride , le nom d'une petite herbe dont les feuilles
rudes el lanugineuses ont trois ou quatre doigts de longueur.
Des capitules de fleurs noires viennent au sommet des tiges,
et les graines sont tellement adhérentes A une sorte de laine,
qu'il est difficile de les en débarrasser. La racine est petite,
noire et fibreuse. Pline cite aussi un Uùntopodium qu'on trou-
Toit dans les (icui champJ^tres et stériles, les terres maigres.
Il ne parolt pas que ce soit la même plante , el on présume
que son cemos est le ImtUopùdium de Dîoscoride. Presque
tons les anciens botanistes ont pris pour celui-ci, \c filag<-
ieontopodium , Linn. , maintenant une espèce de Gn^phat.e.
Mais il y a beaucoup de confusion et d'avis différens à ce
sujet . et l'on voit cités, pour les aaeitaa Ltontopoiiium ,
Valchimilta vulgaris, le mrosoU'ssrorpii/ides,le mirrapiis er^clus ,
\c planlaga cretica , l'aqul/egia vulgaris, etc. Chez les anciens.
le nom de /eontopodion se donnoit -lussi au leoiUopetalon; il est
impossible de reconnoTtre de quelle plante Apulée et ^lius
ont voulu parler sous ce nom : si Dioscoride et Pline ont
po dire avec raison âa If onlopodium , appensam ail amnlon'ava-
lere, on doit s'étonner de ne plus connoître celle plante qui
parotl avoirreçuungrandnomhre de noms différens, si toute-
fois les soivans lui appartenoienl vraiment , chez lesfirecs
tooayrhon, anonychon , crmos , damnomène , idiophyUm , phy-
lofiasilion, vrossiua, çrassaphloan, cmcomerion^ daphnaida, et cht'(
les llomains mînfirium , ntaumalus, palladium, flammula.
Adaojop les rapporte tous à l'article Ai.ciiiMu.j.£. (.t.K.)
)-
■
mmÊda èÊUf
jà viem des éfe-
.* -«iA vii foiMicr -^ jnva a mtc n h f ilr oiaHie iahiiff éi
>*- '\0^ia» Mi» iiii!ae:iainfi«rr-uu«: ^ «a Ae.^niwwi«w"^'i *'"
>' iPtrvf^rur er \.iiii»ia -si ir^ai m çcore cacwtoiaé ^ le
--Mir^ 4 ;^^ «fri^ii». ^ sar -a -jerre Jineriew fort coarte.
\< »-'/v % *>\nn -'f^iit itt jsaivKns:. -a j£ i^tisrani des pêdoÊms^aor
y%^ * f^ru%;#yfs . «^vc "-riRu L<^ iiiiniT de LimuEOS est k .
v^A*** ^^fit -Ufifi <• L :tn. Mixatr- ja h<k Afi*lPAi:ME; il
"'' lA^r^iKi >; ^im"*»! g( ^> n ei jMmuiûsnB» de Toarne-
^. ' f>î i-?r»u^ r'^dcftd .M -.i*^! «Asd Eàriurd* adopté par
M '** .V H f ^ f^mz^r-à ^ M.- «nck -r-Mcraie Les ^^omuna tatarÛM,
#y///>/yw et i< 4â/M6Ei /Sttidte. CT'^r ac^eare ^mnraa de liimao
î.fjpPKHh. V^Mn d'un qnadrupède Ai genre des Chats.
ttk^PUAHtK C>^t, dam qaelqaes Tovaçmrs , la désigna-
Ji'#/i #lii f0i,kpktttP, V, ce mou (s.)
LkOPAfUl. O nom a été doDoé aune coolie da
(^"fir^ 0#nr «t a an#ï autre du genre PoacixàniE , CjfrmM
f.KOPAlUlUS. Ce»t, en latîn moderne, le nom deU
I'amthMk. r. re mot (!t;>
fi^iOTI. Ilill donne ee nom aazCHAMPiCKOTVsii sar£aces
finira, l'omnir 1a Vi'XtZK, membraneuse de Haller. (b.)
li'KOl'f K , irofia. (ienre déplantes établi par Persoon,
pour louluA Ici ll^j.KVELtEA qin ont le chapeau conique oa
I. E p 4sr~
arbicubire, relevé en ses bords et eaiourant forlementlc pé-
dicule. 11 renferme une partie des HÉLOTi'iNs de Toclo. La
Clavaire pballo'i'de de Bulliard, lab. 51>, peut servira
donner une idée de ce eenre. (e.) ■
LÉPADIÏE ou P/VTKLLITF., Ce soni les piit<-llcs fnf-
siles. Les espèces marines son! assez coianiunes. Une seale
a i^té trouvée dans des débris de terrains d'eau douce , auprès
d'Ulm, euLaviére, par M. d Omalius de Hallûj-. Noua
l'avons décrite dans le nouveau Bulletin de la Société phi-
lomaihitfue de Paris , n." ^6, pi. i, fjg. i^, sous le nom à'an-
eilla dfpeiitila. (DFSM.)
LEPADOGAS l'ÈRE . UpadogasUms- Genre de poissons
établi par Gouan dans la division des BRANCHlUSrtGKS, et
qui présente pour caractères des nageoires pcclorales doubles
dont les inférieures sont réunies en forme de disque.
Ce genre est fort voisin des CkcloptéKes. F. pi. E 3o où
il est figuré. 11 ne renferme qu'une espèce observée dans la
Médilerranée , et figurée par Gouan. Rlle a prés de deni
pieds de long, est grisâtre, avec trois lâchas biones en crois-
sant sur la tSte et une parsemée de poinis blancssnr le corps,
et a, au lieu d'ecailles , de petits tubercules bruns; sa têie
est très-large, son museau poiuiu, sn mâchoire supérieure
plus avancée et garnie, ainsi que l'inférieure , de deux sortes
de dents , les unes mousses et les autres aiguës; deu:c fila-
inena ou appendices s'élèvent au-dessus des narines qui sont
simples.
Risso , dans son Irhlhyologie dr Nire, a augmcnié ce genre
de six espèces nonvelles , savoir : des I^épadu<iastè[I£G bal-
BJS, OCCELLÉ, WlLLDENOW, OlIvAtRE , DeCANDOLLE et
Réticulé.
Il observe que ces poissons s'attachent aux corps solides
par le moyen de leur disque, (h.)
LÉPANTHE, lepanûies. jVouveaugenre de plantes de la
famille des orchidées , établi par Swarlz aui dépens des
Angrecs. Il offre pour caractères: une corolle de cini| pé-
tales onverls, apétales extérieurs un peu soudés à leur base,
i pétales intérieurs difformes; point de nectaire , mais cet
organe remplacé par le stvie qui est ailé ^ sa base ou à son
■omiDet ; t'anibère en opercule caduc.
Ce genre renferme quatre espèces dont aucune n'est cul-
tivée en Europe- (s.)
LÉPARIS, Iqtam. Genre de plantes établi par Richard
pour placer le Malaxis de Loisel. Ses caractères sont :
calice très - ouvert ; labelle recourbés , pi'ti.sque ovale ;
gymnostencie oblongue , ailée à son soiiimcl ; anthère
mai^iitale , luperpos^ ; masse* de pollen obloogues. (b.)
L E P
LËPA5. Nom qtip les anciens naturalistes français don-
nciicnl aux Patelles de Linnieu?.
Liima^us avoit aussi donné ce nom à un genre qui cona-
prenoil les Rala!41TEs et les A?4ATIFs de Bruguières ; mais il
est supprimé, (b.)
LEPAS FENDU. T. EMABr.iNULE.(nESM.)
LEPAS I»E M\(iELLAN de Davila. C'est la Fissu-
RF.LI.E RADIÉE, Flisurella radiata , Lamarct.(DESM.)
LEPECHINIE , Itptchinia. G<>Dre de plantes établi par
Willdcnow , et qui dilfére peu îles MélISSKS. Il a été réuni
aux HORMINELLES. (6.)
LÉPHAA. L'un des noms donnés à la AIandracose
par les Arabes, (ln.)
LÉPlA. Nom donné par HiU ( Exot. n.» ag) à la Ziwie
fauciflore ; c'est la rubderkie à leuîlles opposées de Zinn, qui
a figurée (Goetl. ItO^, t. 1 0> et à laquelle on donna son nom
après, (ln.)
LÉPICAUNE, hp'raune. Genre de plantes établi par
Lapeyrouse, dans sa Flnre des Pyrénées , aux dépens des '
ËPEBViÈHES et des Crépides. Ses caractères sont : écailles du
calice lâches, asse;i larges, légèrement carénées; réceptacle
nu; semences striées, surmontées d'une longue aigrette
simple.
Ce genre renferme neuf espèces dans l'ouvrage précité.
Les plus communes sont I'Ëpervière AMPLEXtCAULE ,
dont les glandes sécrètent une odeur agréable de baume ;
ei celles a grandes fi.edrs des Pïrénées, ainsi que le»
CbÉPIDES BLANChAtBË et NOIRE.
Lapeyrouse en figure pi. 170 et lyi , dans son grand ou-
vrage sur les plantes des Pyrénées, (b.)
LÉPIDAGATHE, lepidagalhh. Planle frutescente de
rinde , à feuilles opposées, scssïles, linéaires, obtuseSf
très-entières , à fleurs ramassées en tëtc , de la grosseur du
poing, qui forme nn genre dans la didynamie anglospenilie
et dans la famille des acanthes.
Ce genre a pour caractères : nn calice accompagné de
plusieurs écailles imbriquées; une corolle à deux lëvrei ,
dont la supérieure est très-petite et l'intérieure divisée en
trois parties ; quatre étamines , dont deux plus courtes ; va
ovaire surmonté d'unseul slyle ; une capsule à deux loges. (B.)
LÉPIDAPLOA, îeptdaploa. Genre de plantes établi paf
H. Cassini aux dépens des VEBNONiES. Les caractères qui le
distinguent de ces dernières , sont : écailles caticinales 000
appeudiculées, comme dans les Vebnonies glauque , fa»-
acuLÉE, etc. (b.)
LEPlDION(Dioscoridc et Pline). Plante aiosini
nomin^^fl
K
L E P 463
soit d'un mot grec qui signifie èrMilles; car , on se servoit ilu
Ifpidium pour enlever les écailles ou les taches qui naissoient
sur la peau du visage , el pour gUL'rir de la lèpre ; soil d'ua
verbe grec qui sigaiGe écorcer, enlever la peau, parce qu'on
faisoil usage du lépidioa, conveuablc par sou acrimonie et sa
vertu excorîGaate , poar faire disparoilre les marques pro-
duites par le fer chaud, sur le front des esclares.
Le Passerage a larges feuilles (lepiJium latJfulium )
seroil-il le lépidion de Dioscoridc, comme li; pense An-
gtiîllara , ou le Upidîum de Pline , ainsi que le disent LoLel ,
Dodonéc , Matihiole , ou celui de Paul JEgïne , si l'on en
croit Gesner et Matlhioie 't Ce lépidion n'esl-il pas le même
Viberis? V. ce mol. Quelques anciens ont cru recou-
re le lepiA'un dans la menthe des jardins. C. Bauhïu, en
luorlant sous le même nom de lepidjum la Dentelairk
Te CocHLÉARiA A FEUILLES DE PASTEL ne parott-il pas
nre que l'une de cesplantesa pu être l'ancien lepidium? Lin-
naos forma du genre nastuifium, et d'une partie du lepidium de
Tournefort , son genre lepidium. Celui de ce nom , de Tour—
nefort , comprenoil des espèces de lepidium et de cochlearia à
silicules ohluses et sans échancrure à l'cslrémilé. Moench ,
en rétablissant les deux genres de Tournefort, adopte aussi
les deux créés par Medicus ; savoir , nasturtio'ides , fondé sur
le lepidium ruderale et nasturtiolum , qui repond an sairtebieni^
Decaad. Willdenow n'adopte aucun de ces changemens;
seulement dans son Speaes , on recannoSt que certaines
plantes mal placées dans le genre lepidium, sont rapportées
aux genres tlilaspi, corJileana, alysium el iùeris , oit plusieurs
d'entre elles avoienl él<i rangées autrefois. (li^.)
LÉPIDIOPTÈRES, lepidioptera. Clairvllle a changé le
nom de lépidoptère, attribué aux insectes à ailes farineuses ,
en celui-ci , beaucoup moins conforme cependant à l'éty-
moloeie grecque. (oO
LEPIDIUM. F. Lewdion eiPasseraoe. (ln.)
LÉPIDOC.VUPODENDRON (Arbre à fruil écaillens ,
en grec ). Nom sonore, donné par Boerhaave k quelques
espèces Ae proUa, dont il forme un genre. Elles sont remar-
quables par leurs [leurs réunies en ct^ne écailleui , à écailles
paoachtïes. Ce genre ne diffère même pas du pmlea de Lin-
nasus. L'espèce la plus remarquable est le prolea sculymus ,
dont les cftoes de fleurs ont été comparés à des têtes d'arti-
chaut, (ln.)
LEPIDOCARPUS (fruit écailleux)- Adanson appelle
ainsi un groupe d'espèces de proteii , Lïnn. , dont les Iteurs
réunies eu c6ne écailleui ont les anthères soudées et les
^oioe^ couTODaées de poils. Ce genre » qui rentre dans le
404 L E P
Itmadfntlron At Brown « contient les hpûlnearpus cl Upida-
nirpodendnim Je Boorhaave. (l-N.)
LËPlDOLËPRË./f;»'du/^nu. Genre de poisson ëtal>li
par Risso, Jehlhyologle de Niée, dans la classe des TaORA-
crgUES. Ses caracléres sont : corps ei tfile recouverts d'é-
caillés carénées , rudes; deux nageoires au dos, dont la se-
conde tient A celle de l'anos.
Ce genre rrnferme deui espèees qui avoient élé indi-
quées par Giorna; l'nneest le L. TR\cnvRHVKQDE,et l'aatre
le L. C£[x>nHVNQ\:E. Ce sont des poissons de moyenne taille^
qui vivent dans la profondeur des mers, et qui ne paroisseol
sur les côtes que dans le milieu de l'été. (B.)
LEPIUOLEPRUS. M. Cuvier donne ce nom latin an
genre de poissons qu'il appelle Ghemadibes. (desm.)
LEPIDOLITHE (Klapr, , HaUy, Wem., James.).
Substance minérale qui se trouve eu masse écaillcuse, ordi-
nairement violette ou de couleur de lilas. Elle est très-
voisine du mica, et appartient aux terrains primitifs; elle
est ordinairement rose ou violette, passe au sris-perlé ,
au gris jaunâtre, au jaune et au blanc. Les écailles qui la
composent ont une forme hexagonale et un éclat brillant. Sa
cassure est inégale et écaillense. La lépidolitheest translucidp,
et raye quelquefois le verre. Sa pesanteur spécifique varie
entre a,58 et a,S5. Au chalumeau, elle se boursouHe et se
gonfle avant de se fondre en un émail d'un blanc de lait et
translucide.
Ses principes sont :
{E«.
(H,) (,U.U
Silici: &4.5o 54..
Alumine 38,a5 30 3i
PoUsse... 4,00 18 1 ,
Chaui o (fluale) 4 8,5t>.
Maneiiièïe.... > , C 3 o oû,
Fer.^. \ '"'7^ \ , o,=.5
Eau et perle... ...... . a,5o o >,a5
■ fil.to
■ tfi'
■ ■ i,w
On peut conclure de ces analyses que la lépidotithe doit
sa couleur violette au manganèse.
La lépidolithe se trouve, dans les montagnes primitives
et dans les granités. Elle fut découverte, pour la première
fois , à Rosena en Moravie, par l'abbé Poda , qui la nomm.i
lilaUl, k cause de sa couleur. De Itorn, qui l'appelle gf^
T. K P
violet et zFolUhr. , )a fil connoître en 17g i, en on donnant la
descri[)t'inn suivante ;
<■ A Rozena , en Moravie, terre appartenante au comie
■■ Mîlrowslti , on vient <le découvrir , dans des blocs de gra-
" tiile,ile« masses de ceal livreselptus, d'une ï^oJithe coin-
' pacte de couleur violette , qui a , comme l'avenlurine, de
" petits feaillL-ts brillans, que l'on prendrnlt au premier as-
" pcri pour du mica ; mais , en les considéra ufaltc ni i ventent,
•1 un reconnoît que ce sont de petits feuillets d'une zéulithe
" dun brillant nacré. Exposée sur les cbafbons , elle se
•I boitrsAnUe et se fiind en une scorie poreuse ; a-un fen plus
1 violent, «Ile donne un verre compacte blanc, qui a l'ap-
« pnrence de la cire. La couleur tjui se perd à un feu violent,
H sembi); n'élre due qu'au manganèse. Il y a des morceaux
■ ipiisonl adhérens à du quarz , d'autres qui sont mëJés de
•• granité; mais ordinairement elle est pure. La silice parott
« y fftre la partie dominanic. "
La lépidolillie de Rozena se trouve dans le granité de Ja
monOgnc de Hradisko, près de laquelle est située cette
ville de la Moravie. On rencontre dans la mi^me mon-
taenc , et souvent dniis la même lépidoHlhe, lu tourmaline
aciculaire rose , des cristatix de chaux phosphatée , et des la-
melles de mira rose non équivoque. Le même gisement pré-
sente dc<i variétés de lépidolithe blanchâtre , jaunâtre elver-
dâlre. Le Riesengebirge , en Silésïe , offre une ItïpidoU-
tlie jaane cilrcfn, qui forme des veines ou des couches lui-
santes sur un quanc blanc amorphe- Lalépidolilhed'Uloii,en
Snède, est rose nu blanche, et présente tous les passages în-
lerraédiaires. Ses paillettes varient aussi pour la grosseur;
elles sont quelquefois assez grandes pour ne point y mécon-
noitrc le mica; d\iujf«s fois elles sont excessivement fines.
Cette lépidnlilhe est gt^néralemcnt très-mctangéc de .feld-
spath, et c'est un morceau de celle sorle où la lépidnlilhe
est blanche, qui est conservé daus le cabinet de M. de
Drée , snus lê nAm de fièlatïte , qu'il y a toujours porté.
Ulon offr*" beauciiMp d'cxeinples de mélange du feld-spath
arec wte nuire substance. La lépidolilhe doit flic considé-
rée comme une Niche mélangée formée de mic;i, de ft^U-
spalhcn grains Intacts ou décomposés, et d'un pen de quarz;
c'est ce que prouve l'examen mécanique de celte nierre ;
clic seroil donc une véritable roche pegmaiite à pc îs éjé-
niens. Ulon pré.'ienic de Ja tburmaline bleue (iudicolilhe)
dans la lépidolilhe.
La lépidolilhe ee trouve encore : en Sibérie , à Ecathèrin-
bourg, dans les Etals-Unis, à Pœnig en Saie, à l'ilc d'Elbe
et à l'Ile dd Oiglio qui eo est voisine ; et dans toutes ces
xyn. 3o
L K P
di' leurs antCDDCS-, mais ce sont des alicrrâUooâ analogues
à rcUtg que l'on observe i[uclqiiefoi!i dans les animanx domcS'
lic|itea, on de vt^ritables moitstruosïlés. Les mâles paroissent
tes premiers et rrcherclieitl avec ardeur leurs femelles. Ceui
de'plusieurs lépidoplËres noclurncs découvrcot les lieui de
leur ri-'irai^^i moyen d'une finesse d'odorat très-c:ii]uise ,
puisqu'ils ^^^rcnt jusi|ue dans nos maisons pour fiïcondcn
celles qu'on a nrises ou qu'on a eues par l'éducalion de leurs
chenilles. Les Cliînoisallarhent sur des baguelles avec des
fiU les femelles de dcuiespèces de bombix sauvages , dont les
cbenilles leur donnent de la soie , fixent ces insectes sur un
arbre ou sur quelque corps situé en plein air ; et les mâles ,
guidas par l'odorat cl que le besuJn aiguillonne , satisfont
leur diisirs au profit du possesseur de ces femelles cap-
tives.
Les deux sexes restent quelque temps unis ; souvent la fe-
melle entraîne dans les airs le mâle qui est toujours plus
petit et qui diffère, en cuire , de sa conipague, par la forme
plus étroite de son abdomen , et souvent encore par ses an-
tennes , la teinte des ailes ou quelque modi£catioo de leur
dessin.
Les femelles pondent leurs œufs, souvent très- nombreux,
et dont la. forme est réf,'utiére ou très-variée , sur les subs-
tances ordit.airemenl vcgiïlales , dont leurs larves doivent se
nourrir. Ils y sont fixés parle moyen d'une viscosîlé parti-
culière , arrangés , quelquefois , les uns à câté àva autres,
avec beaucoup d'art , on même recouverts par des poils
soyeux que la femelle détache pour cet effet de son ventre-
11 n'y a d'ordinaire qu'une ponte par année ; plusieurs lépi-
doplitrcs diurnes en font cependant deux, l'une au printemps
et l'autre vers la fin de l'été ou en automne. Leurs amours
terminés, ces insectes, comme presque tous les autres, ne
tardent pas il périr. Quelques femelles néanmoins , parmi
celles qui éclosent dans l'arrière -saison , échappent parfois
au» rigueurs de l'hiver.
Les larves des lépidoptères sont conpues sous le nom de
chenilles. Elles ont six pieds écaîUcux ou à crochets , qui ré-
pondent à ceux de l'insecte parfait , et de plus, quatre à
dix pieds membraneux dont tes deux derniers sont situés à
l'extrémité postérieure du corps, près de l'anus. Ces pieds
membraneux se terminent par un empâtement circulaire ,
garni en forme de couronne , plus ou moins complète, de pe-
tites dents ou de petits crochi^ts. Les cbenilles qui n'ont en
tout que dix à dou7.e pieds , ont été appelées, k raison
de la manière dont elles mavcYitvX, géomètres oa arpcnlaatx.
EUea se crampoonent au plan de position , au moyeu i
T. F. P
4^71
leurs pattes «icaillenseS) pois élevant les articles imÉrmé-
(liaires du corps , en forme d'anneau ou de boucle , elles
rapprochent les dernières pattes des précedetiles , dégagent
celles-ci, s'accrochent avec les dernières , et portent lear
corps en avant, pour recommencer la mCme manœuvre.
Plusieurs de ces chenilles arpenteuses et dites en bâton,
sontfisées, dans le repos, aux branches des végétaux par
les seuls pieds de derrière ; elles ressemblent, à raison de leur
forme , de leur direction et de leurs couleurs , b. un rameau
(]ui offre souvent niâme.de5 apparences de nœuds , débou-
lons, etc. ; elles se tiennent longtemps et sans donner le
moindre signe de vie dans unc^ikiation aussi extraordi-
naire, et qui nous parott si gj^nanic. Cette nltilude suppose
«ine force musculaire prodigieuse, et Lyonet a effectivement
compte dans la chenille du saule (^eossus ligniperda') quatre
mille quarante-un muscles. Les chenilles à quatorze pattes,
et celles qui en ont seiz^, mais dont quelque s- un es des mem-
braneuses sont plus courtes que les antres , ont élé nommées
denû-arpenleuses oa fausses géomètres.
Le corps de ces larves est, en général, allongé, presque
cylindrique, mou, diversement coloré, tantôt hérissé de
poils, de tubercules, d'épines, et composé, la tfle non
comprise , de douze anneaux, avec neuf stigmates de chaque
cdtéilesecoodet le troisième anneaux, ainsi que le Jernîer ,
n'en offrent point ; les autres en ont chacun dcnn ; le qua-
trii^nie et le cinquième sont toujours dépourvus de pieds,
dans les chenilles ml^me qui en ont le plus. Leur t6te est re-
vêtue d'un derme corné ouécailleux, et présente, de cha-
que câté , six petits grains luisans , qui paroissent fitre au-
tant de petits yeux lisses , ayant chacun sa rétine ; elle a.
en outre , deux antennes coniques, très-courtes , composées
d'un petit nombre d'articles; une bouche consistant en
deux fortes mandibules, de us mâchoires portant chacuni;
un petit palpe, et deux lèvres, l'une supérieure et l'autre in-
férieure, et dont la dernière a , près de son extrémité ,
deux autres palpes. La matière soyeuse dont les chenilles
font usage , s'élabore dans deux vaisseaux intérieurs longs
et tortueux ;_leurs extrémités supérieures viennent, ^n
s'amineissaot^boutir à la lèvre inférieure; un mamelon
lubuUire et conique , situé au bout de cette lèvre , est la
filière qui donne issue a la soie. L'intestin consiste en an
^os ranal, sans inflexion, dont la partie antérieure est quel-
quefois un peu séparée en manière d'estomac , et dont la
partie opposée ou postérieure forme un cloaque ridé; les
vaisseaux biliaires , au nombre dé quatre et très-longs , s'i»-
^^rcnl fort en arriére. Dans l'insecte parfait , on voit UD prc-
j^j2 L E P
mier estomac latërai ou jabot , un second estomac tout
boursouflé y et un intestin ffréle assez long , avec un cœcum
près du cloaque. ( Voyez Particle Chenille, et pour son
anatomie , Touvrage de Lyonet , et celui que M. Hérold
vient de publier en allemand : Histoire du développement
des papillons f i8i5. ) ^
La plupart des chenilles vivent de feuilles de végétaux;
d^auln^s en rongent les fleurs ^ les racines , les boutons et
les graines ; la partie ligneuse des arbres sert de nourriture
à quelques-unes , telles que celles des cossus. Elles la ra-
mollissent en y dégorgeant une liqueur particulière. Cer-
taines espèces, par les 4<^sâts quelles font dans nos draps, nos
étoffes de laine y les pcllSbries , les collections zoologiques,
sont pour nous des ennemis domestiques très-pernicieux;
le cuir, la graisse , la cire, le chocolat, ne sont même pas
épargnés. Plusieurs se nourrissent exclusivement d'une seule
matière ; mais d^autres moins délicates , attaquent diverses
sortes de plantes ou de substances ^ oxksonipolyphages. lueurs
excrémens présentent souvent une forme régulière et très-
variée. Quelques - unes se réunissent en société et souvent
sons une tente de soie qu^elles filent ep commun , et qui leur
d^ient même un abri pour la mauvaise saison. Plusieurs se
fabriquent des habitations en forme de fourreaux ou de cor-
nets, soit fixes(lesyau55e5 teis;nes\ soit libres et qu'elles trans-
portent, avec elles ( les teignes). On en connoît qui s'établis-
sent dans les parenchymes des feuilles , où elles creusent des
galeries et des lignes qui vont en serpentant. Le plus grand
nombre se plaît à la lumière du jour ; mais il en est qui se tien-
nent alors cachées et qui ne sortent de leurs retraites que la
nuit. Les rigueurs de l'hiver , si contraires à presque tous les
insectes, ne font pas d'impression dangereuse sur les che-
nilles de quelques phalènes.
Les chenilles muent ordinairement quatre à cinq fois , avant
de passer à l'état de chrysalide. La plupart filent alors une co-
que où elles se renferment. D'autres se bornent à lier avec de
la soie des feuilles, des molécules déterre ou les parcelles des
substances dont elles ont vécu, et se forment ainsi une coque
grossière. Il en est qui y mêlent des poils de leur corps.
Celles des lépidoptères diurnes se métamorpfa^lient à nu, en
plein air , en s'attachant aux objets où elles se sont fixées ,
soit au moyen d'un cordon de soie qui traverse leur corps ,
en manière d'anneau ou de boucle , et d'un petit monticule
soyeux qui retient l'extrémité postérieure de leur corps ;
soit simplement de cette dernière manière et suspendues
alo s perpendiculairement. Parmi les chenilles des lépidop-
tères crépusculaires et nocturnes , celles qui ont la peau
L E P 475
e entrent ordÎD ai remens en terre ou se cachent dansquel-
, pour pa.<iseT à l'élat de chrysalide,
mphes dus lëpiilopli^res nlTrunl un caractère spc~
nous avons expose dans les généralités de la cbsse
^ insectes el au mot chrysalide. £lle:i sont emmaiUottées nu
fc forme de monût, Elles se rapproclieiit des nymphes d'un
grand Doinbre de diptères, en ce que leur corps est fenfermé
sous une enveloppe générale ou une sorte d'étui, formée
d'une pellicule sèche, élastique, et qu'on peut considérer,
malgré la mue qu'a éprouvée la cheuille, comme la p*eatt
même de Tanimal ; mais on distingue sur ces nymphes de
lépidoptères toutes les parties extérieures àt l'insecte qui
doit en sortir; lenveloppe esl nne espèce de moule qui a
pris le relief de ses parties et qui se divisera en plusieurs
pièces, au moment o^ l'insecte brisera les lieos qui le te-
nuient captif : les nymphes des dipléres ne ptéscaienl point
ces caractères.
Les chrysalides ont, en général, nne forme ovoïde ou
ovoïdo-co nique. Celles des lépidoptères de jour ont des iné-
galités et des saillies aogulain^.s, et plusieurs d'entre elles sont
remarquables par leurs tach<?s dorées et argenléesi d'où vient
le mot r.hrysaUde , qu'on leur a d'abord donné eitclusivemeat
et qu'on a cnsoite étendu à toutes les nymplics de cet ordre.
Kéaumur a donné l'origine de ces taches ; il a fait voir
qu'elles étoient produites par nne sorte de vernis dont la
couleur brillante perce à travers la pellicule minre et trans-
parente qui la recouvre , et que différens arts nous olfreot de
semblables résultats obtenus par des procédés analogues. Les
chrysalides des autres lépidoptères diurnes éclosent souvent
en peu de jours, et nous avons dit plus haut , que des es-
pèces du cette famille donnent deux générations par année.
Mais  l'égard dcA autres lépidoptères, leurs chenilles ou
leurs chrysalides passent l'hiver , et riosecle ne s';bit sa
mélamorpliose qu'au printemps ou dans l'été de l'année sui-
vante. £n général, tes œufs pondus dans l'arrière- saison
n'éclosent qu'au printemps prochain. L'insecte parfait sort
de sa chrysalide *a la manière ordinaire , ou par une fente
qui se fait sur le dos du corst^let. Une des extrémités de la
coque est ordinairement plus foihie ou présente par la dis—
position de ses fils une issue favorable. Peut-Ctre aussi la li-
queur rougeâtre, cette espèce de méconium , que les lépi-
doptères jettent par J'anus , au moment de leur naissance ,
aUendi'it-eile un des bouts de la coque et facilite ia_ sortie.
Ces prétendues pUdes de sang , qui ont effrayé l'imagination
des peuples superstitieux, n'étoient que des taches de cette
liqueur, devenues plus sensibles par la multiplicité exlr^or-
476 L E P
écaîlleose? Alors le lépîdolis ponrroît être da mica en
masse , et peot-étre tme aventnrine qnartzease (ln.)
LEPIMPHIS. Genre de poissons osseux thoraciqnes,
Toisin de celui des Cortphènes , établi par H. Rafinesque
Schmallz, sur deox espèces qui babitent les mers delà Sicile.
Jls ont le corps coniqoe et comprimé ; la tête aussi com-
primée , anguleuse en dessus ; une nageoire dorsale ; les tho-
racines en faux , réunies à leur base par une écaille mem-
braneuse. Ce dernier caractère les éloigne particulièrement
des cortphènes et les rapproche des Gobies, chez lesquels
les thoracines sont entièrement réunies par nne membrane
transversale.
Le Lepimphis hippuroïde ( déj^à décrit par Copanî et par
Mongitore ) a Topercule branchiale double , la nageoire dor-
sale naissant auprès de la tète ; le corps tacheté ; la ligne
latérale courbe à sa base ; la queue bifurquée , etc.
Ce poisson y qui porte en Sicile le nom de pesce copone , est
de passage à la fin de Tété et en automne : alors il est fort
abondant dans le golfe de Palerme , et nage en troupes nom-
breuses à la surface àts eaux. Il acquiert un pied et demi ;
sa couleur est argentine , marquée d^unc infinité de petites
taches et de points bleus , rangés en lignes longitudinales le
long du dos ; sa dorsale est bleuâtre , et les thorackies sont
noires à la pointe. Il a quelques rapports avec le coryphène
hippiinis^ mais il en diffère non-seulement par ses caractères
génériques , mais encore par ses couleurs.
Le Lepimphis rouge, lepimphis mber^ a l'opercule des bran-
chies simple, la nageoire dorsale naissant derrière la tête ,
le corps rouge sans taches, la ligne latérale sur le dos, courbe ;
la queue quadrifide. Sa longueur n'est que d'un demi-pied;
.SCS nageoires thoraciques et anales, sont pourvues 4'un rayon
épineux , un peu plus court que les autres, (desm.)
LÉPIOTE. Synonyme d' Agaric dans les ouvrages de
flill,(B.)
LÉPIKONIE, lepironia. Plante de Madigascar , qui
S(*.'ile constitue un genre dans* la triandrie monogynie et dans
la fiiinille des souchels. Elle présente p'our caractères : des
cpillcts composés d'écaillés orbiculaires cartilagineuses ;
quatre à six étamines ; un slyle ; les semences enveloppées
d'un involucre de se^ze paillettes.
Ce genre diffère fort peu des Crisitrices , et devroit
pcul-ôtre leur être réuni, (b.)
LEPlSAGANTHb!., lepîsacanthus. Genre de poissons
éiabli par Lacépèdc dans la division des Thoraciques, pour
placer une espèce du genre Gasterostée de Linnœus , qui
n'a pas les caractères propres aux autres.
L E P 4„
Les caractères de ce nouveau genre sont d'avoir : les
écailles du dos grandes , ciliées et terminées par un aiguillon ;
les opercules dentelés dans leur partie postérieure et dénués
de petites écailles ; des aiguillons isolés aa«devant de la na-
geoire dorsale. **
Une seule espèce , le Lépisacath^he japonais , compose
ce genre. Sa grandeur surpasse rarement un demi-pied. (B.)
LEPISME , lepisma, (îenre d'insectes , de l'ordre des
myriapodes, famille des lépismènes. Aldovrande avoit nom-
mé ces insectes forbidnts ^ et c'est ainsi que , d'après lui ,
Geoffroy les a désignés ; mails la dénomination de lépi;àme
que Linnaeus leur a donnée depuis , a prévalu. Quoique ce
genre soit peu nombreux en espèces , j'ai cru cependant de-
voir en séparer celles qui ont la fa«ulté de sauter et qui
oflrent d'ailleurs d'autres caractères ; celles-ci composent le
genre Machile. F", ce mot.
Les lépismes sont des insectes aptères , ne subissant point
de métamorphoses , mous , allongés , déprimés , couverts
de petites écailles , souvent argentées et brillantes ; ce qui
a fait comparer l'espèce la plus commune à un petit pois-
son. Les '^antennes sont sétacées , simples 9 composées
d'un grand nombre de petits articles , longues et insérées
entre les yeux. La bouche est composée d'un labre ; de deux
petites mandibules, presque membranei^es ; . de deux mâ-
choires bifides 9 dentelées , portant chacune un palpe sétacé
de cinq articles , et d'une lèvre quadrifide à son bord supé-
rieur ; elle est pourvue de deux palpes, plus courts que les ma-
xillaires y de trois articles, dont le dernier plus large et corn-
Îrimé. Le tronc est de trois pièces ou plaques presque égaies.
l'abdomen y composédeneuf à dix articles, se rétrécit peu
k peu de sa base à sou extrémiu^ ; il a , le long de chaque côté
inférieur, une rangée de petits appendices portés sur un
court article et terminés en une pointe soyeuse ; les derniers
sont plus longs ; de l'anus sort une espèce d^ stylet ér.ail-
leux , comprimé et de de^ pièces ; viennent ensuite trois
soies articulées, de la même grandeur, et qui se prolongent
en divergeant, et en'^manière de queue , au- delà du corps. Les
pieds sont courts, avec les hanches grandes^ comprimées, en
forme d'écaillés.
Plusieurs espèces se cachent dans les fentes des boiseries ,
des châssis qui restent fermés ^ ou qu'on n'ouvre que rare-
ment, ainsi que sous les planches un peu humides et dans les
armoires ; d'autres se tiennent sous les pierres. Ces insectes
sont très-vifs et très-agiles ; il est difficile de les saisir sans
leur enlever une partie des écailles dont le corps est garni ,
48o I^ E P
' LEPODUS. M.Rafinesque Schmaltz a établi sons ce nom
an genre de poissons très-voisin de celui des Léiogiïathes de
Lacépède , mais qui s^en distingue par sa bouche munie de
dents et par ses nageoires dépourvues de rayons épineux.
Ses caractères sont Tes suivans : corps comprimé , recouvert
de erandes écailles , sa longueur étant seulement double de
sa hauteur; mâchoires pourvues de dents ; sept rayons à la
membrane branchiostége ; une nageoire dorsale et une
anale , charnue , en faux et sans rayons épineux ; un 'ap-
pendice un peu écailleux, obtus , k la base des thoraciqnes
et étant aussi long qu'elles. L'unique espèce de ce genre
porte en Sicile le nom de saragu impiriaU , et elle a été déjà
décrite par Cupani sous le nom de scarus imperialis.EtWe est
noirâtre ; sa mâchoire supérieure est moins longue que
rinférieure ; ses nageoires pectorales sont très-longues ; sa
ligne latérale est courbe; sa queue est lunulée. Elle a deux à
quatre pieds de long; ses dents sont aiguës, distantes à la mâ-
choire inférieure il y en a deux rangées^ dont les externes sont
les plus petites; sa nageoire dorsale a quarante* rayons , Ta-
nale vingt-huit, la caudale vingt-quatre j les pectorales dix-
huit et les thoraciqueshuit. C'est un poisson estimé , dont la
chair est Irès-délicale. (desm.)
LEPORINS , lepotini. Famille de mammifères ron-
geurs que j'ai établie dans les tabl. nuth. du n^,^ vol. de la
première édition de cet ouvrage.
Celte famille ne renferme que les deux seuls genres Lièvre
et PiKA qai se conviennent par les caractères suivans : quatre
dents incisives supérieures, deux inférieures; cinq à six mo-
laires formées de lames transverses émailleuses ; queue très-
courte ou nulle; un cœucm énorme, garni d'une lame spirale
interne qui le parcourt dans toute sa longueur, clavicules in-
complètes, etc.
LEPORIS-AURICULA. V. Oreille de lièvre {buple-
vrumfalcaium). Césalpin donne ce nom vulgaire à la Che-
JSILLETTE silonnÉE {scoipiurus siikata, L. ) (ln.)
LEPORIS-CUMINUM (6i/mw £ig//<^rO. C'est la La-
COÉCIE CUMINOÏDE. (LN.)
LEPORARIA. Nom donné par Galien au lagopus^ c'esf-
à dire , au Trèfle des champs ou Pied de lièvre, (ln.)
LEPRA. V. Lepreire. (desm.)
LÈPREL et lÉVORA. Noms italiens du Lièvre, (desm.)
LÈPRE ou LAPRAI RE, lepm. Genre dé plantes , éta-
bli dans la famille des Lichens , et qui fait le passage entre
elle et celle des Conferves. Ses caractères shnt : croûte ir-
régulière , composée de globules pulvérulens , à réceptacles
inconnus. •
L E P ist
Les espèces èe ce genre s'appeloîent Bir^sses dans les oa-^
vrages de Linnseus. On en trouve cinq dans les environs de
Paris , donl les plus commanes sont :
La Lèpre des antiques ; elle est noire, et forme sur leB
pierres, les statues, les roches, des taches souvent fort larges.
Quelque connue qu'elle soit , elle n^a jamais été convenable-
ment étudiée.
La Lèpre verte est de cette couleur.- On la trouve sur les
murs humides.
La Lèpre lactée vît sur les troncs d'arbres, sur les moel-
lons, les plantes m ortesj> Sa couleur la désigne suffisamment*
La Lèpre odorante est rouge , orangée , jaune selon son
âge. Elle exhale , lorsqu'elle est fraîche , une odeur.de vio-
lette, ou d'iris de Florence. V. CoNiE. (b.)
LEPRE ^végétale ). V. Arbres ( maladies des), (tol.)
LEPREInE, lepra. Genre établi par Hoffmann aux dé-'
jpens âes Lichens de Linnœus. Il rentre dans le genre Conke
de Ventenat. Le genre Pulvéraire doit lui être réuni, (b.)
LEPRONQUE, ieproncus. Genre de plantes cryptoga-
mes , de la famille des algues , qui a été établi par Ventenat
.aux dépens des lichens de Linnseus. L'expression de son carac-
tère est : poussière éparse sur une croûte lépreuse , qu'on re-
garde comme les organes mâles ; tubercules ordinairement
convexes , sphéroïdes , rarement oblongs , qu'on regarde
comme les organes femelles.
Ce genre renferme la plus grande partie des espèces de la
première division de Linnœus, lichenes leprosi tuberculatl, c'est-
à-dire les lichens écrit , géographique , rugueux , criblé^ varioli"
que , etc. V. aux mots Lichen et Conie. (b.)
LEPROPINACE , lepropînacia. Autre genre de pUntés
cryptogames de la famille àes algues , qui a été établi parVen^
tenat aux dépens des lichens de Linnseus. Il offre pour carac-
tères : une croûte lépreuse , parsemée de cupules en formé
d'écussons , munies d'un rebord rarement entier.
Ce genre renferme la plus grande partie des lichens de la
seconde division de Linnœus, c'est-à-dire, les lichene<i leprosi
scuiellati^ tels que le lichen parellc , le lichen iartareux , le lichen,
presque brun y le lichen pâle , etc. V. au mOt LiCHEN. (b.)
LEPTA, lepia. Arbre à feuilles ternécs, à folioles lan*-
céolées , très -entières, ondulées, glabres, à fleurs petites ,
blanches , portées sur des grappes axitiaires , qui forme un
genre, selon Loureîro^ dans la tétrandrie monogynie.
Ce genre offre pour caractères : un calice divisé en quatre
parties ; une corolle de quatre pétales triangulaires ; quatre
élaoïines ; un ovaire supériettrà quatre sillon^ , à stigmate
xvn. 'ôi
ij84 L E P
dents ; V opercule est double » rexicfme étant éploem et
l'interne dentelé ; la base de ses nageoires dorsale , anale
et caudale , est recouverte d*écailles , une seule de ses dor-
sales avec quelques rayons épineux. Le Leptère fétule,
lefftents feliâa^ est noir en dessus , blanc en dessous ; sa ligne
latérale est courbe dans le niilieu ; sa queue est fourcbue. On
compte trente-deux rayons , dont deux épineux à sa nageoire
dorsale ; quinze à l'anale , dont le premier seulement est épi-
neux; vingt aux pectorales, et six aux tboraciques, dont le
premier est épineux ; la partie antérieure de sa mâchoire in-
férieure a quelques petites dents aiguës ; son iris est blanc;
sa longueur totale est d'un pied environ.
Ce poisson y qui porte en Sicile le nom àpfetula^ est rare,
et sa chair est peu estimée, (desm.)
LEPTINITE. F. Leptynite. (lw.)
LEPTIS. Fabricius, dans son Système des antliates,
nomme ainsi le genre d'insectes , de Tordre des diptères,
qu'il appeloit auparavant rhagio, 11 a voulu y par ce change-
ment , empêcher que Ton confondît ce genre avec celui âe
rhagium , de Tordre des coléoptères ; mais M auroit d& faire
attention que j'avois déjà employé un nom très-analogae |
leptus , pour un genre d'arachnides.
Comme je n'adopte pointcelui de r^ofûrm, auquel il auroitpa
d'ailleurs conserver le nom de stenoçorus^ donné par Geoffroy
et Olivier, je continuerai d'appeler Rhagie {Rhagio) les dip-
tères de son genre leptis, V, l'article Rhagie. (l.)
LEPÏOÇARPE, Icptocarpus. Genre établi par R.Brown
dans la dioécie triandrie et dans la famille des restiolles. Ses
caractères sont : un calice de six valves ; dans les fleurs mâles,
trois ctamines à anthères peltées ; dans les (leurs femelles,
un ovaire à deux ou trois stigmates ; une noix couronnée
par le style.
Ce genre contient sept espèces , toutes originaires de la
Nouvelle-Hollande, parmi lesquelles se trouve le Sch^eno-
DON de Labillardière. (B.)
LEPÏOCARPOÏDÈ, Jeptocarpoîdes. Plante de la Noa-
velle- Hollande, que R. Rrown regarde comme devant seule
constituer un genre dans la dioécie et dans la famille des joncs.
Il offre , dans les fleurs femelles , un calice de six valves , les
intérieures sétacées et très-courtes; un ovaire à un seul style ;
une noix environnée du calice qui s'est accru, (b.)
LEPTO C AR YO N.Synonyme de la Noisêtie, chez Dios-
coride. (ln.)
LEPTOCEPHALE , hpiocephalus. Genre de poissons
delà division des Apodes, dont le caractère comis)^ à n'ofirir
I. K P
nm
m nageoires pectorales ni caudale , et h avoir l'ouverlure tîes
branchies «iluëe, en parli«, au-dessous de la lê(e.
Ce genre ne reureruie qu'une espèce , le LeptocéPHale
MORKisiEN. Elle a le corps irès-allongé , comprimé , plissé et
<ieini-lransparenl ; la têle Irès-pelile , et la bouche armée Ae
dents à peine sensibles ; les nageoires du dos el de l'anus Irùs-
longties et très-élroiies. F.lle se trouve sur les côles d'Anglc-
«erre. On l'a appelée humeçun , à raison de la longueur de ses
nageoires. M. Kisso, dans son Ichlhyologie de N ice , a rap-
porté une seconde espèce de ce genre , à laquelle il a donné
le nom de Spallanzani. (b.)
LKPTOCÈRE. Uptocrros. Genre de plantes élabli par
B. Broivn aus dépens des Calabemes, dont il diffère uni-
quement parce que les pétales sont inégaux, et que finfé-
rieur est lobé, (b.)
LEPÏOCHLOA, hpiochlaa. Genre de Graminées éta-
bli par Palisol-Beauvois pour placer quelques espèces de
Fetuqijes, d'ELEOSENES et de CoBACAPis.lloffre pour carac-
tères ; des épillets unilaiérauï; une balle calicioale de deux
valves lancéolées , aiguës , conlenanl trois fleurs ; une balle
florale de deux valves , l'inférieure nsviculaire el aiguL' , la
supérieure bidcnlèe. (B.)
LEPTODACTVLES, Vorfac/r/a. Famille établie par
Hliger {Proiirom. mamm. el ao.) pour placer le genre A\E-aïë
{Chiùttmys) entre les makis el les tarsUn d'une part, et les
marsupiaux de l'autre. V. Aye-ate. (desw.)
LEPTODON. Genre de plantes de la famille des mous-
ses, proposé par Willrienow. 11 se compose des Lasies ou
des Ptebogones dont la coiffe est velue, (p.-b.)
LEPTOGAS'l'UE, Uplogasler. Genre d'insectes de
M. Mcigen, el le môme que celui de Gonvpë. T. ce mot. (l.)
LEPTOLENE, leptoleaa. Arbrisseau de Madagascar qui
seul , selon Diipetit- Thouars, constiiue un genre dans ta
monadeiphie décandrie et dans une famille voisine des mal-
vacéci , que ce botaniste nomme Chlehacees.
Les caractères de ce genre consistent: t." en une enveloppe
charnue, urcéolés; a." en un calice de troisfoUoles; 3." en
cinq pétales réunis à leur base ; 4." en dis étamincs insérées
sur un tube intérieur; 5.° en un ovîtire supérieur, surmonté
d'uD slyle à trois lobes \ 6." en une capsule à Irob loges el â-
trois semences , dont deux avortent ordinairement, renfer-
mées dans renvelo[)|ie charnue, (b.)
LEPTOWERE, Uptomcra , Latr. Genre de crusiarés,
de l'ordre des lŒmodipodes , ayant pour caractères ; corps
composé d'une tfite et de six segmens portant chacun une
paire dt: pieds; deuraulres piedïsiiués sous la léte; quAtorzi
<B6 t. E P
loul. Les uns ont un appendice en forme de loUe , à la base
de tous les pieds, les deux premiers seuls oxceplés, et (elle
est l'espèce représentée par Slabber, Micron. , tab. lo, fig. a :
dans d'autres, comme dans le cuncer pedalus de Moiitaga
( Tnms. llnn. soc. , tnm. 1 1 , Inb. a , fig. 6) , la première paire
de pieds et les trois dernières , sont dëpourrues de ces ap-
pendices ; cette espèce est du genre prolo de M. I^èach. ï.nfin
ta squllfe ventrue de M.uU er {Zool. dan. , tab. î>6, fig. i-3) pa-
roit former une troisii^me espèce dont les pieds sont beau-
coup plus grâles que dans les précédentes et sans aucune ap-
parence d'appendices. Je n'ai point vu ces crustact^s , qui pa-
roissenl propres aux mers du nord de l'Kuropc. (l.)
LEPÏOMERIE, leplomeria. Genre de plantes de la peu-
landrie monogynie et de la famille des chalefs, établi par
R. Brown , pour placer huit arbustes qu'il a observés sur la
cdies de la Nouvelle- Hollande.
Les caractères de ce genre, qui rentrent dans ceux du Tei*
siON, consistent : en un calice persistant à quatre ou ciaq
divisions 1 en quatre ou cinq étamines; en un ovaire plac^
sur un disque à quatre ou cinq lobes , surmonté d'un style a
stigmate à plusieurs divisions ; en un drupe ou une baie cou-
ronnée par le calice, (b.)
LEPïOPE, Icplopus. Je désigne ainsi un genre d'inseclCJ
de l'ordre des bémiptéres , section des héléroplères , famille
des géocorises , tribu des ocuiccs, frês-voisia de mon genre
oKonthie , celui de salda de Fabnclus , mais qui en diffère par
SCS antennes presque en forme de soie; son bec court, arqu<
et épineux en dessous; et par ses cuisses antérieures, qui sool
grandes et épineuses.
Mon ami Dufour m'a envoyé d'Espagne l'espèce d'apréi
laquelle j'ai établi ce genre ; c'est le Leptofe UTtohal . Up-
ttipus liUoralis. Il est long de deux lignes , ovale , d'un cendré
obscur , avec quelques taches sur les élytres . et leur bord
extérieur, blanchâtres ; leurs appendices membraneuses sool
pâles, avec les nervures obscures ; les pieds sont d'un jauni-
tre pâle. M. de Basoches a découvert dans le déparlemcDldn
Calvados une seconde espèce, le Leptope i.apidicoi.e, lafM-
cola. Elleest très-voisine de la précédente, plus tachetée, atec
ie corselet plus étroit en devant , et des laclies noirâtres prés
des genou», (i..)
LEFTOPHYÏE , leptophylus. Genre de plantes établi
par H. Cassinï , dans la famille des synanthérées et daas li
tribu des inulées , pour placer I'Lmhqrtelle leysseroïDE de
J)esfontaines. Il diffère peu de l'AiiTEitoPTÈRE de Gteriaer
Ses laraclèressont ; calice commun cyliudracé , étruit , al-
longé , cachant enlièrement les demi-Hcuroos ; récepIaclE
commtm , ninn! d'nne courte rang(*e île membranes qui for-
ment des alvéoles dimidiËes, séparant les de mi -fleuron s des
fle».
;. (B.)
LEPTOPODE, /f/7/oporfrt. Sous genre ëlaMi parCovier,
at» dépens des CoryphëNES. 11 rentre dans le genre Our.o-
PODE. (B.)
LEPTOPODIE, ieplnpodia, Ldach. Genre de crusiacés.
y. MACROpnniE. (i.)
LEPTOPYRON. Genre de la famille des graminées ,
établi près des Avoines, par RafiDesque-Schmaliz ; mais ce
saturaliale n'en a pas encore exposé les caracléres. (ln.)
LEPïON. L'un des noms de la petite centaurée , cheï
les Grecs , suivant Pline, (ln.)
LEPTOKIMA. Genre de production marine , rapportée
k la famille des algues, et voisme des varecs, que nous a fait
connoilre M. Rafinesque-Schiuallz , et qui diffère du genre
Phytelis de CL" naturaliste ( V. ce mot ) , parce que sa fruc-
tification est composée de pores an lîeu de tubercules. C'est
an corps parasite, plane, irréguller , de substance co-
riace , crustacée ou friable , qui est appliqué , M comme pa-
rasite , le plus souvent sur les feuilles des Zosyères et autres
plantes mannes. Une de ses faces est appliquée exactement
sur ces corps étrangers, cl l'autre présente les fructifications
en forme de pores qui le caractérisent.
M. Railnesque dislingue trois espèces dans ce genre : i.° la
leptorima undulaUi , lobée , ondulée , rose ,à pores égau^i , très-
peltls el rouges; 3," la leptorima m'vca, tisse, blanche , avec les
pores illégaux et pelils ; c'est la plus commune sur les plantes
marines, à la surface desquelles elle forme des lâches Irès-ir-
r^galièrcs; 3.'' la leptorima oculala est lisse, rougeâlre, à bords
soulevés, sans pores , ayanidans son milieu des pores grands,
inégaiii , doni quelques-uni^ plus grands que les autres, sont
enlnurés par un cercle blanc, (desm.)
LEPTORKIS , ieplorkis. Genre établi par Dupelit-
Tbouars , dans la famille des orchidées , mais qui paroil peu
différer de celui appelé !\1 \L4XIs par Swarlz. (e.)
LEPTOSOMES. Famille de poissons , introduite par
Suméril , et dont les caractères sont : poissons osseu.>( , tho-
racbiques, à branchies complètes, à corps très mince , pres-
que aussi haut que long , à yeux latéraux.
Les genres qui entrent dans celle lamille , sont : Hoi.a-
CiVNTDE , ENOPLOSE , PoMACANTBE , PoMACERTRE , PoMADA-
SÏS, ACANTHIKIOS, ChÉTOHON , ClIÉTODlPTÈRE , Asf ISURE ,
ACANTHUKE , GlïPHISODON , ACANTHOPODE , ZÉë , ArGY-
HEIOSE, (ÎALSELEIRE , CSRÏSOSTOSE et CaPHOS. (u.)
1,lPT0SOMUS. r. le genre VonBOunniou, (v.)
4W I. F P
LEPTOSPERME , leptospermmn. iimre èe plaoteft de
ricosandrie inonogynie, et de fta iamUiedies myrthoïdes , qui
présente pourcaraclères : un calice campanule, à cinq division»
s<HMreiit caduques ; une corolle de cinq pétales attachés an
bord ioleroe du calice : des étamines nombreuses k filamens
insérés au calice, et à stigmates quadriBdes ; un ovaire infé-
rieur ou semi-inférieur ^ charf^ d*nn slyle filiforme , à stîg-
mate simple ; une capsule turbinée ou ovale j couronnée par
le calice , et divisée en trois , quatre ou cinq loges , qui contien-
nent des semences nombreuses et linéaires.
Ce genre est fort voisin des Métrosideros d'une part , dès
MÉLALEUQUESet des-SvAiiNGA de l'autre. Il renferme des ar-
bres et des arbrisseaux à feuilles opposées ^ alternes t entières ,
ponctuées , souvent traversées dans leur longueur par trois ou
cinq nervures^ et à fleurs disposées solitairement, on plusieurs
ensemble, sur des pédoncules axillaires ou terminaux , q«
viennent tous de la Nouvelle- Hollande ou des Terres Aus-
trales voisines. Smith en a fait 1» Monographie. On ttf compte
une vingtaine d'espèces , dont plusieurs sent introduites dam
nos jardins. Toutes* ou presque toutes sont aromatiques et
fournissent une décoction théiforme , agréable h boîrè; On
peut aussi obtenir, par leur distiUation , une huile es^ntiellé
fort odorante.
Les plus connues de ces espèces sont :
Le Leptosperme a balai a les feuilles alternes , ovales*
obiongucs, ponctuées en dessous , les fleurs solitaires^ et le
calice glabre. 11 se trouve à la Nouvelle-Zélande , et est fort
commun dons les jardins des amateurs. •
Le Leptosperme lanigère a les feuilles ovales , lancéo-
lées , à trois nervures , le calice soyeux , et ses découpures
persistantes. Il se trouve k la Nouvelle -Hollande , et se cul-
tive dans plusieurs jardins en France et en Angleterre.
Le Leptosperme thé a les feuilles linéaires , lan-
céolées , pointues , le calice glabre , et ses divisions co-
lorées. Il se trouve à la Nouvelle- Hollande , et est cultivé
dans les jardins en Europe. C'est prîfltipalement avec les
feuilles de celte espèce que les équipages du capitaine Cook
ont remplacé le thé ^ lorsque au second voyage autour du
Monde , ils se sont trouvés en manquer. Sparmaon, qui étoît
de celte expédition , et qui , douze ou quinze ans après , revit
à Paris, dans le jarditi de Cels , des pieds de cet arbuste ,
ne pouvoit cesser, en ma présence, de louer l'excellence de
son infusion et de celle de plusieurs autres espèces de ce genre.
Toutes ces plantes se cultivent en pots , dans la terré de
bruyère , et se rentrent pendant Fhiver dans l'orangerie. &n
les multiplie très-fecilement dç boutures et de marcottes, (b.)
L E P 48,
LEPTOSTACHYA, ( Épi nwna , en gi-ec ). Arlanson
«lonne , avec Micheli, cl' uoiu augunre appela phirmit pue
Lioniriis. (lp.)
LEPTOSTOWE , hptoslumum. Genre diabli par R.
Uroivn , dans la famille des mousses. Il o{]r« [lour cai-aclé-
res ; iiae capsule oblongue, non silIoDoée ; iiu operdule lié-
misphécique obtus; un périslome simple , lueiiibrant'ux , an-
nulaire , enlier.
Quatre espèces , toutes Je la Nouvelle-Hollande, appar-
tlenocDl à ce genre; et l'une d'elles est figurée dans le diiuemc
vol. des Trimsantioai <it la Soi.iélè liimèeniie de Ijindres. (^B.)
LEPTOTHRION , Uptulhnum. JNom donné par Kunlli
au genre Isot.hk.E de R. hrown. (s.)
LLKPTURE , Leplura. Genre d'iusccles , de Tordre des co-
léoptères, section des télramères, famille des loogliiimi-s.
Pat' la manière dool Linnieiis a car.iclërisé ce genre , on voit
qu'il a voulu le former avec les espèces de celle famille,
dont Geofiroy a, depuis, composé sim genre Sten<:ork;
mais il y a compris d'autres lungîcornes, livls ijue des rulU'-
iliea, i|ui dîŒèrent des précddeus , soit par U: port , soii par
Ift forme des yeuï ; en un mat , le genre leplure et celui «le
reratal/yx sont trés-imparfaitemeni distingués dans sa. iiiê-
ihede. Le naturaliste français, en employant, outre les ca-
ractères dont le précédent s'étoit servi , la considéraiinn de
la Corme des yeux, a signalé d'une manière claire et prei-isc
les coupes génériques qui appartiennent à celle famille.
Celle qu'il nomme l/^/ilure est composée de tous nos loii-
(<icornes dont les antennes sont entourées, à leur naissance ,
|>ar les yen» , et dont le corselet esl no el si.rs poin-
tes; ce sont les uiperdes, les r.aUtdfes, les cfytes el nue partie
Acsmohr^na (rnù(orchus) de Falirlcius. Degeer s'est, rappro-
rjié , à cet égard, de Linnsas; il a épuré son genre leplure ,
en n'y laissant que les espèces doiil les aalenni>s snnl posées
devant les yeuï , dont le corselet esl plus étroit que Irs ely-
tres, partictiliéremcnt en devant , et dont le.* él>lres vont en
se pétrccissant vers la pointe. Il réuinl les leplures el les prio-
nea de Geoffroy aiu capricornes , qu'il dialribuf en plnsii-iirs
petites familles. Fabricius en a,coRverli plusieurs en aiiUot
dcgfnces; celui qu'il appelle riiaglum, renferme li'S lep-
lures de Regcer ou les sicncores de Geoffroy, donl le rcir-
selct est toujours i^pincux sur les côtés « et don) les Aniriiueg
sont nrdinairemeiil courtes. Son genre leplore oxripivitl i-s
au très. espèces; mais il ne confond pas avec re.i iikiitli'S. ainsi
qiie l'avoient fail les auteurs précédent . les d,iiuftrs. Enlin,
1 donne le nom générique de xlenocurus à des iu.'i'r''"s de la
fainHIe, dlinrcns , en général, de ceux aut^utJs Geuf--
^^mi
49» L E P
d'Olivier , ne pavoissent être que dès rarlëtës de cette e^èce.
Leffure quadrimaculée, Leptura quadiimaculata y Fab. ;
OUt. 9 îbieL , n.<> 73 , pi. i , 6g. j ; noire , pubescente ; corse-
let resserré et rebordë aux deux extrémités , convexe et ar-
rondi au milieu, avec un tubercule obtus de chaque côté ;
élytres d un jaunâtre livide , presque chagrinées , avec deux
taches noires et arrondies sur chaque ; leur extrémité tron-
quée obliquement. En Europe et dans les pays montagneux
de la France.
R» C6les du corselet si»ns tuberculci dî épines.
Lefture hastée, Ltptwra hasiata^ Fab. ; Olir. , Md, , pi. 1 9
%. 5 ; noire ; élytres rouges, avec rextrémité et une tache
triangulaire sulurale , noires.
Commune dans l'Europe méridionaFle.
Leeture rouge , LtpUira rubra , Fab. ; Oiiv. , ibidi, , pi. a ,
fig. 16, noire ; corselet, élytres et jambes rouges.
Au nord de l'Europe et dans les montagnes de la France.
Lepture >£RDÀtre, lepiura virtns^ £^b*9 Oftiv. , ibid, ^
pL a , fig. i4 ; toute couverte d'un duvet saveux d^un vert jau-^
nâtre ; antennes annciées de vert et de noir. Avec la précé-^
dente.
Lepture tomentbuse, leptum lomaUma^ Fab.; OKv.^
ib^, , pi. a , fig. i3 ; noire ; un duvet jaoaâtre sur le corselet ;■
ëlylres testacées , avec Textrémité noire et tronquée. Très-
commune , en France , sur les fleurs.
iiEFrURE VILLAGEOISE y leptura villica , Fab. , Oliv. ; ihid. y,
pi. 2 , fig. a5 ; pi. I , fig. 10 ; d'un rouge fauve ; aniennes> éiy*
très et poitrinehmoires ; élytres de La couleur du corps , àsaxxs.
quelques individus. Commune aux environs de Paris, sur
Tprine.
Lepture £PERONNÉE,/e/>^£im4!:a/i:arato, Fab.; pi/ G 3, S de
cet ouvrage ; noire ; élytres amincies , jaunes, avec qo^re ban-
des noires, transverses; la première formée par des points; la-
seconde interrompue ; jambes postérieures dentelées* Corn-
mune à Paris , sur les fleurs de ronces , en automne.
Lepture collier , leptura collaris , Fab. ; Oliv. , ibîd. , pi.
4-, fig. 44- ; noire; corselet et abdomen rouges ; élytres d'un
bleu foncé , luisant ; corselet arrondi.
Sur les Heurs ; dans les lieux élevés de la France.
Lepture vierge, leptura virginea , Fab. , Oliv. , ibid, , pi.
a , fig. 24 7 noire ; corselet globuleux ; élytres d'un bleu foncé;-
abdomen rouge. Avec la précédente.
Le StetscoRE bruyant , SUneorus strepens , Oliv. , ibid, ,
n.<^ 67 , pi- I , fig. I , d'Olivier, forme- peut-être un nouveau"
genre. Par lafoSnae et la grosseur de sa tète, cet iosecte-res-
L E Q
semble aux leplures île notre première division ; mais ses an-
tennes sont lougui'.s el son corselet est mullque. il vole la nuit
et avec bruil. (^l.)
LEPTUUIi, iepturus. Plante rampante , des côtes de la
F4iinvclle-Hollânde , qui seule , selon R. Brown , fonue un
genre dans la Iriandrie digyoie , et dans la Emilie des gra-
juinces, fort voisin des HoTTBOLLES.
Ce genre offryponrcaraclèresîunépi cylindrique, composé
d'un seul épîHel à chaque articuUlion ; uncalicu aune seule
valve , contenant une ou deuK fleurs ei te rudiment d'une iroi-
sii^me avortée et pédiculéc ; deux valves corollaires mutiqees ;
deux petites écailles à la base de l'oraire. (s.)
LEPTURÊTES,/e;7(oreto. Insectes^:ol<ioptères formant
une division de la famille des longicuroes , section des tétra-
Bières, et distinguée en ce que les yeux n'entourent pas la
itasc des antennes. Celte division est composée des genres
Ste-^corë et Lepture d"(>livier, V. Leptuhe. (t..)
LEPTURÏ'S. C'est, dansBrisson, le nom générique du
PhAETON ou P\ILLE-EN-Q«EtJE. (V.)
LEPTYNITE. Nom donniï , par M. Haiiy , à la rocîie
primitive que les minéralogistes allemands nomment iVeU-
Util [_ pierre blanche), dont la base essentielle est dufi^ld-spath
granulaire , un peu mélangé de mica et de qiiarz. (1 y en a
«le massif et de schisteux. On y rencontre fréquemment des
grenats et de l'amphibole, quelquefois du disthène. Le f^eîs-
/an appartient aux terrains primitifs stratiformes ; le gneiss
el la syéniie forment quelquefois des couches qui lui sotit
sabordnnnëus. On rapporte encore à celte roche , celle que
VVcrncr désigne par ftorH/è/s. On trouve du }Veistelii dans les
Alpes, en Sase ( Nawenheim , Rosswein ). K. Ruches et
Tekh&ins , etc. C^-^.)
LEPUS. Nom laiin du Lièvre. V. ce mot. (s.)
LEPUSCULUS. Klein donne ce nom au Lapin, (besm.)
LEPVRODIE, lepymâia. Genre établi par R. Brown,
mais trop rapp roche des Zonates (^Cahraphus, Labill. ), pour
J!lr« adopté, (b.)
LEQUE, lechea. Genre de plantes de la triandrîe tri-
gynie et de la famille des caryophyllées, qui offre pour
earaclères : on calice extérieur de trois folioles subutées , et
■n calice inférieur de trois folioles concaves et arrondies;
me corolle d'un, de deux, on trois pétales ligules , pInS
longs que le calice , el manquant qnelquefois tous ; des éta-
mines variant entre trois vt six. h filets iné^au<t et b anthères
didynies , se développant les uns après les autres ; un germe
e trùngulaire , i style o/d , et à troit itig-
496 L E R
extrêmement selon les espèces. En général , ce genre est an
lie ceux qui , par la variété de forme des espèces qui y en-
trent , semblent se jouer de tontes les méthodes ; ces espèce»
examinées avec soin , sont cependant très-faciles à caracté-
riser. Il suiTil de jeter un coap d'œil sar la planche 78 de la
partie des f^ers de V Encydepédie ^ où Broguières en a réuni an
certain nombre , pour être convaincu de cette vérité. Pres-
que toutes ont une figure baroque, fort éloignée de Tappa-
rence commune des animaux.
On connoit dix-huit espèces de lernées , dont les plus com-
munes ou les plus remarquables sont:
La Lernɣ branchiale , dont le corps est cylindrique ^
replié, et 11 bouche placée latéralement egire trois cornes ra-
meuses. Elle se trouve dans la mer du Nord, attachée aax
branchies des morues, et est mangée par les habitans du
Groenland. V. pi. E aS où elle est figurée.
La Lernée en massue a le corps cylindrique , replié,
avec trois plis en dessous à rextrcmité du rostre. £lle ie
trouve sur la perche de Norwége.
La Leri«ïée noueuse a le corps presque carré , toberctt-
leux en dessous, et offre deuxbras très-courts de chaquecôté.
Elle a été trouvée attachée à la bouche de la perche de Nor-
wége.
La Lernée cornue a le corps oblong, quatre bras droits,
échancrés à leur extrémité , et la tête ovale. Elle setrcave
sur la plie et autres poissons plats.
La Lernée uncinate aie corps presque en coeur, le rostre
simple , recourbé , la bouche terminale. Elle se trouve dans
la mer du Nord sur les morues. Sa figure se voit pi. £ 23.
La Lernée a quatre queues , iemea quxUemarius , a le
corps cylindrique , allongé , latéralement poni^u de deux
pairesd^appendices recourbés en arrière et terminés par qua-
tre appendices sur le plan de la largeur. 11 est figuré dans le
Voyage aux îles Malouines ^ par Pernetti , vol. 3 ^ pL i , etse
trouve sur le thon , dans la mer Atlantique.
La Lernée porte-soie a le corps cylindi^ique ; la tête ar-
rondie , antérieurement tronquée ; la bouche pourvue de
plusieurs suçoirs; deux tentacules très^ongs en forme de soie,
et une multitude de petits vers Textrémité du corps. Elle a
été trouvée par Laniartinière, sur un diodon de la côte ouest
de TAmérique. Le Chondracanthe de Delaroche se rap-
proche beaucoup de celui-ci. Cuvier pense que cette espèce
doit entrer dans le genre Calyge.
Quelques espèt:es du genre de poissons appelle PÉTftOMV-
LES ^gy
SON, principalement les Pétromyzons suCETet branchiale,
se rapprochent , par la forme et les mœurs , de quelques es-
pèces de ce genre, (b.)
LERNIO. Nom nicéen de la Scorpène marseilloise.
(desm.)
LERO. Nom de la Lentille Ers , en Italie, (ln.)
LEROT , Myoxus nUela, Petit mammifère rongeur , du
genre des Loirs (K. ce mot) , très-^commun dans nos jardins
où il détruit beaucoup de fruits. Il est remarquable parla cou>
leur gris-fauve du dessus de son corps, Iç blanc pur de son
ventre « la bande noire qui passe sur son œil , le flocon qui
termine sa queue , etc. Il est figuré pi. E 12 de ce Diction-
naire, (desm.)
LEROTAQUEUE DORÉE {Mus chrysuros), Bodd.
C'est TECHIMYS A QUEUE DORÉE. (DESM.;
LEROT - VOLANT de Daubenton. C'est un Chéi-
KOPTÈRE du genre Taphien de' M. Geoffroy, (desm.)
LEROUXlE, lerouxia. Genre de plantes établi par
Merat , Nowelle Flore de Paris , pour placer la Lisimachie
des bois 9 Usîmachia n^morum ^ Linn. Ses caractères sont:
calice à cinq folioles aiguës; corolle en roue^ à cinq divi-
sions profondes ; capsule orbiculaire , comprimée , à deux
valves, (b.)
LERQUE , lerchea. Arbrisseau des Indes à rameaux
presque articulés ; à feuilles opposées, péllolées, lancéolées ,
entières; à stipules ensiformes; à (leurs en épi terminal et
filiforme 9 qui constitue un genre dans la monadelphie pen-
tandrie et dans la famille des malvacées.
Ce genre a pour caractères :un calice persistant , tubuleux,
il cinq dents ; une corolle monopétale , à tube plus long que
le calice , et à limbe divisé en cinq parties; cinq étamines ,
dont les filamens sont réunis en un tube , sur lequel les an-
thères àont sessiles ; un ovaire supérieur , portant le tube des
étamines , et muni d'un style terminé par deux ou trois stig-
mates ; une capsule presque globuleuse , torruleuse , trilocu-
iaire , quelquefois bilociûaire , «t contenant des semences
nombreuses, (b.)
LERSOLITE. V, Lherzolite. (ln.)
LERWÉE (la) de Shaw , Fisch-tall ( AntUope Itrwia )
appartiendrolt , selon Pallas, à l'espèce de TAntilopekob ;
mais M. Cuvier ne partage pas cette opinion, (desm.)
LESAN-EL-A'SFOUR. Nom arabe, qui désigne , dans
les boutiques des droguistes, au Kaire , les fruits du frône à
la manne { Fraxinus omus^ L.). Ces fruits sont lancéolés,
d'one saveur aromatique et très-alinés en assaisonnement.
F. Delil. iSEgypt, (ln.)
x\ii. 32
5oo L E T
commones aux environs de Paris. On y troure principale-
ment :
La Lestève pointillés y Infeiki punctulaia^ Latr. , Gêner,
rrust, el ûisect , tom, i , tab, 9 ^fig, 1. Elle est noirâtre 9 poin-
tillée , presque lisse , avec les antennes el les piods d^çm fauve
obscur. Elle est très -voisine de Vanikophage iniermédiaire de
M. Grave nhorsl. Sur le bord des mares.
La Lestève CABABOÏOB, leste^Hi caraboides; slaphylinus cara-
hoideSi Olivier , lom. 3 ^ n.» 4-2 1 pi- 2 1 fig. 17. feUe est d'un
fauve-claîï* brillant; le corselet et les antennes sont roux ;
la téle et rextrémité de T abdomen sont noirs.
La Lestève OHSCLiaE, lesteni obscura. Elle est d^nn noir
brillant ; ses ëlytres et ses pattes sont d'un jaune pâle. {p.L.)
LËSTiBOUDÈJË, lêslihouéeja. Genre de plantes établi
par Necker aux dépens des Soucis. Il n'a pas été adopté, (b.).
LESTIBODDOiSK, lestihédesia. Arbrisseau de Mada-
gascar, qui seul cimstitoe^ selon Dnpetit - Tbouars , un
genre dans la monadelpbie pentandrie 9 et. dans la famille
des aiparaiithes.
Il présente pourcaractères : un calice de cinq folioles con-
caves ; point de corolle ;:1»b ovaire à quatre lobes , à quatre
stigmates seSsiies ; une capsule à uoe loge polysperme. (b.)
Lt^STlTlS. Un des noms de rÀRiSTOLOCttE clématite ,
cbez les anciens, (ln.)
LESTRIS. C'est , dans le Prodremus d'Iliiger, le nom gé-
nérique des Stercoraires, (v.)
LETAGA. C'est, en Russie, le PoLATOUCHE. V. ce mot. (s.)
LETCHI. Foyez au mot LiTCHl. (B.)
LÉTHIFÈRË. Blainville appelle ainsi une sous-division
du genre Yipère , qui renferme celles dont la morsure pro-
voque au sommeil qui conduit à la mort. La Vipère uaje,
dont Cléopâtre se servit pour échapper aux humiliations
qu'Auguste se proposoit de lui faire éprouver , appartient à
cette sous-division, (b.)
LÉTHRUS, leihrus^ Fab. Genre d'insectes, de l'ordre
des coléoptères, section des pentamères, famille des la-
mellicornes , tribu des scarabéides. Il a été établi sous trois
noms : buibocerus^ clunipes et iethrus. Le dernier, qui est celui
de Scopoli , a été adopté par Fabricius , et a prévalu.
Ces insectes ont de grands rapports avec les scarabées de
ce dernier ou mes géotnipes. Le corps des uns et des autres
est arrondi^ convexe , avec les antennes de onze articles ; le
labre saillant; les mandibules fortes, cornées , avancées et
arquées ; les palpes filiformes ; les mâchoires allongées ; les
élytres voûtées et inclinées tout autour de l'abdomen , et
les pattes postérieures recalées en arrière ; mais dans les
T^ K U 5oj
lëthnis , le neuyièfne article des antennes a la forme d^dn
entonnoir renversé et enreloppiant les deiix derniers articles;
la languette esl entièrement cachée par le menton -, les man-
dibules sont proportionnellement plus grandes, surtout celles
des mâles ; la tête se prolonge el se rétrécit en arrière ;
Técnsson est très-petit ; Tabdomen est proportionnellement
plus court, et les pattes postérieures sont très-voisines de
ranus.
La seule espèce connue, le Léth&us céphalote, leikrus
cephaiotes^ pi. G 3,6 de cet ouvrage, est toute noire, avec les
élytres unies. Elle vit dans les champs arides de la Tarta-
rie , de la Hongrie , et de la Russie méridionale/ On la
trouve dans les fumiers secs, dans les fientes sèches des
animaux , autour des racines de plantes vivaces et des sous-
arbrisseaux. Le mâle et la femelle vivent ensemble , suivant
Scopoli , dans un trou droit, cylindrique, qu^ils creusent dans
la terre. La larve vit probablement dans la terre /et se nourrit
de racines de plantes. V. Lamprime. (o. l )
LÈTRE. Nom donné au bois de TArgan. (b.)
LÉTROU. C'est, en Languedoc, le Lézard vert.
^^ (desm.)
LETTEN. Nom allemand qui désigne les terres efaUes ou
tenaces , fortes et grasses , et le limon argileux qui accom-
pagne certain minerai, (ln.)
léETTENKOHL. En Allemagne, on désigne par ce nom
une Houille glaiseuse, la plus pesante de toutes, et qui,
suivant M. Beurard, est regardée comme ibrmiânt une es-
pèce à part : elle est de couleur noire , grisâtre ou bl^âtre,
se rapprochant quelquefois dn noir velouté ; elle estmâte àla
surface ; mais a un peu d'éclat dans sa cassure transversale ;
elle est. compacte pour Tordinaire , grasse au toucher et un
peu froide, (ltï.)
LETTSOME, leUsonda, Genre de plantes de la polyan-
drie monogynic , qui offre pour caractères : un calice de sept
folioles imbriquées, arrondies, concaves et persistantes ; une
corolle de cinq ou six pétales oblongs , aigus , concaves ; un
grand nombre d'étamioes courtes et courbées ; un ovaire su-
périeur, À style court, et à trois ou cipq stiemales aigus ;
une baie globuleuse, pointue , à trois ou cinq loges, et ren-
fermant plusieurs semences osseuses , trigones , attachées à
trois ou à cinq réceptacles adnés aux cloisons.
Ce genre renferme* deux arbrisseaux du Pérou, (b.)
LETTUCE. Nom anglais de la Laitue, (ln.)
LEUGACANTILV ( Epine blanche , en. grec). Il e^t
très-difficile de déterminer quelle peut <^trc la plante ou
quelles peuvent fttre les plantes queDioscoridè, Pline, Ga
5oa L E U
lien , Paule d^iEgyne, etc., onl appelées leuracanAa. Selon
Télbymologie dn nom , elles dévoient être blanches et épi-
neuses. C'est aussi ce qui fait qu^on a pris la centaurée sois-
titjale, le chardon-niarie , lacariine caulescente, le chardon
tubércux, Tonoporde acanthe, etc. j pour les leucacanûia des
anciens y qui recevoient encore les noms de poIygomUon^
phyllon , ischias , gniararpus et spiiia alba. (LN.)
LKUCACHATES. Pline mentionne sous ce nom une
sorte à'achutes blanc , qui est peutrêtre une calcédoine, (ln.)
LKUCADEf leucas. Êrenre de plnntes établi par
R. Brown aux dépens des Phlomidls ; il est fort voisin
des Lf.omtes. Ses caractères sont : calice à dix stries et à
dix dents ; corolle à deux lèvres , la supérieure courte ,
entière et velue, Jiiii'erieure longue, à trois divisions, dont
rintermédiaire est plus grande ; anthères et lobes écartés ;
stigmate ne débordant p^ la lèvre supérieure, (b.)
LEUCADENDRA. Voyez Leucademdron. C'est aussi
le nom, i.^ d'une espèce iiiiëressante de mélaleuque^ dont les
feuilles donnent, par distillation , V huile de rajeput. V, Mé-
liALEUQUE ; 2." d'une espèce de soUànge, qui croît dans File
Sainte-Hélène, (ln.)
LEUGADENDiiE, l eucadendron. Genre de plantes éta-
bli par R. Broyi^n aux dépens des Protées. Il ofire pour ca-
ijraclères : fleurs dioïques ; dans les femelles le stigmate obli-
que , en massue , émarginé , hérissé : une noix ou samare
monosperine renfermée dans les écailles du cône.
Les Protées ARGENTÉ, en corymbe, et trente-six autres
espèces, font parrîe de ce genre, (b.)
LEU€ADENDR()N et LEUCADENDROS (Arbre
blanc, en grec). Plukenet classa sous ce nom les espèces
de protées qu^il a connues, et dont plusieurs sont remarqua-
bles par leurs feuilles velues , soyeuses, et d^un blanc ar-
gentin. Linnaeus , qui en connut un plus grand nombre,
en fit d'abord deux genres, savoir, leucadendron et proita;
mais ensuite il les confondit sous le dernier nom. Main-
tenant M. Robert Browrn les rétablit de nouveau. Il rap-
porte au leucadendron 38 espèces , et au protea Sg espèces ,
en tout 77 espèces , non compris celles extraites du genre
proiea de Thunberg , qui forment les genres leucospermum ,
serruria , mimetes , nwenia , sorocephalu^ , spdtalla de Brown ,
et qui s^élèvent à plus de quatre-vingts. Ce grand nombre
d^espèces peut seul justifier la création de tant de genres
nouveaux, la plupart très voisins, etdont les caractères sont
difficiles à saisir. (t,N.)
LEUCADENDRUM. V. Leucadendron. (ln.)
LEUCAÉRIE, leucaeria^ Genre établi par Lagasca'dans
L F. II
U famille des composées à corolles biUbiées, pour placer
quelques plantes glanJuleuses de l'Amérique mëriiHonale, ii
feuilles alternes , profondéinent pinnatifides, el à (leurs soli-
taires et terminales. Ses caractères sont: calice obloog, lâche-
nieol imbriqué par des folioles lancéolées ; tous les HeurOQs
égaax el bilabiés ; aî^relle stipilée , velue , dentée. (B.)
LKUCANTHEMON et aussi LEuc^nTuEUis, LEurAit-
TfiEHOS cl Leucanthemum. Noms d'une des espèces de
piaules que Dioscorîde comprend dans ses anlhemis. Klle
les doit k ses fleurs blanches, maïs jauues au milieu.
Elle est voisine du ckamœmelum , qui a l'odeur de la pomme.
Pliue la dit odorante , si toutefois il parle de la même plan le ,
comme on Tassure. Suivant C. Baubin , la Camomille
COMMUNE {^Matricaria r.hamomilla , Linn.) esl le leufanlhem'"t
Ali Dioscoride , el selon Anguillara , la Camomille ro-
maine A FLEUR noUBLE (^Anthemis itohilis , B. Linn.), le
leucaitlhemum de Pline. Adanson porte la plante de Diosco-
ride dans le genre qu'il appelle ainsi, et qu'il dit être le chry-
sar4<Aemum de Tourne fort ; mais illuidonne des caractères qui
y ramènenlla plupart des espèces à fleurs portées sur des pé-
doncules solitaires Au ^eare IcucanAemuin dumême auteur, et
dont la grande-marguerile des prés faitpartie. L'un et l'autre
semblent donc y rapporter le leucanlbemon des anciens,
lesquels ont encore donné ce nom à leur anlhenùs^làe genre
leatanlliemum de Toumefort el son genre chtysanlhemum ,
forment le chiysantiiemum de Linna^us ( subdivisé maintenant
en deux, Curisanthème et PvRËTtiBE ). Le /euitanthemum de
Toumefori esl caractérisé par les écailles du calice, qui sont
obtuses. Les espèces de Linnieus à (leurs en corvmbes sont
réunies au genre inalrkaria. T., par Adanson.
Les plantes nommées leat:anlhemum rentrent dans les gen-
res cités dans cet article, el OsutTES. (ln.)
LEUCANTHON de Dioscoride. C'est U m5ine plante
qoe son tiinanlhi. /'. Oenanthe. (ln.)
LEUCARGILLON ou LEUCARGILLOS. Les Grecs,
dit Pline , donnent ce nom à 1' Argile blatjche, dont on se
sert dans les champs de Mégarc, mais seulement pour les
terres froides et humides. Le Leucargili.ON servoil donc à
ferliliser les terres, et pourroit Êlre une terre blanche de la
nature de la marne, (ln.)
LEUCAS , d'un mol grec qai signifie bhm. CEder CFlore
dan. , tab. Si ) le donne à la Dryade {^Drya» orlopetula-), dont
les feuilles sont d'un blanc de neige en dessous. Gurmann
( ZeyI. , lab. 63 , f. i ) l'applique à une espèce de Phlomide
cotonneuse. Elle sert de type au genre leucasAe R. Brown,
aMn'wtfla'nii démembrement du genre /Momi' ' ' '~
, Lion. Ce-
5oG
I. E U
livine , MtrêmvmeTil dirGcile k fandre , y Mt-elle en grains
riimux 011 trn rrisiMux tellement rares « qu'on les cite comme
At» plu^iiom^ne» , ce qui est contraire à ce qu'on observe
pour le feldspath , le pyroxène , l'amphigéne , ele. , et àce qui
se passe ilanx une rlissolulion de plusieurs substances cristal'
liit.ibles , dans laquelle l'une de ces substances se sc-pare des
autres pour Déformer que des cristaux plus ou moins parfaits.
LPXCOCHRYSOS. Pline donne cenomï deux gemmes:
l'une d'un blanc doré , redclant en btanc, comme lecrislal,
nu bien présentant une veine blanche ; c'était le leucoehrysos
proprement dil ; la seconde gemme étoit d'un blanc-jaunâ-
tre enfumé ; c'est son leuim/iiysos rupnia. Ces dens gemmes
paroisseni ftre deux variétés de quarz jaune pâle et enfumé,
et non pas des véritables topazes ou des zîrcons, comme on
l'a pensé, (ln.)
LEUCOCOCCIS. Ce nom , qu'on trouve , selon Adan-
son , dans Dioscoride et dans Pline , est rapporté par lui ,
avec les noms qai apparlienneni au (ÎREN'ADIER. C'étoit,
sans doute , une variété à graines entourées d'une chair blan-
che au lieu d'élre rouge, (lw.)
LEUCODON , ieM?o,lon. Genre de plantes de la famille
des mousses, proposé par M. Schvvxgrichen. 11^ pour carac-
tères : un péristume simple , externe , composé de seize dents
bipartites.
Fleurs mâles , selon Hedwig, axillaîres , gemmiformes. 11
se compose de trois espèces , savoir ; la Fendu i.E scicroïde ,
une nouvelle espèce nommée Hypnum morense par Sehlei-
clier, et la Necker» cananeruh , décrite par Bridel. (p. B,)
LEUCOGRAPIIIS. V. LEucocRAPncs. (ln.)
LEUCOGRAPHUS ou LEUCOGRAPHIS. Espèce
déplante mentionnée par Pline , et qui est, dit-on, le Cbar-
ikiN'Mabie ( corf/uus marianus, Linn. ). Les lignes et taches
blanches qu'on voit sur celte plante , lui méritent en effet
le nom de leurographis , composé de deux mots grecs , dont
l'un signifie bianc, et l'autre, rani<;/ère. Anguillara prend pour
ce leucographis une espèce de verge d'or, (ln.)
LEUCOION ou LEUCOIUM {vioîetu hlancht, en
grec). Théophraste , Pline et Dioscoride mentionnent plu-
sieurs plantes sous ce nom ; les deux derniers n'en donnent
point de description , parce que , disent-ils , elles sont con-
nues de tout le monde ; ils se contentent de dire qu'il y en a
dont les (leurs sont rouges ou jaunes , ou blanches , et qu'on
les cultive. Leurs commentateurs partagent ces ^ laatea^a
L E U
X groupes : le premier est le Leucoios bulbeux on le
ICcoiON de Théi>pl)raste , dont le nom fut converti par
iza en celui cle violette blanche. « Celle plante , dît Théo-
pbraste, est printanlère , ctCleurit aussitôt que les rigueurs
de l'hiver oni cessé , et mfnie l'Iiivcr n'étant pas encore ra-
douci '1 Ses Heurs blanches font coiitraxle,' eu eetle saison,
avec les Heurs agréables de la violette. L'espèce printannîère
du genre leucaium de Linnfeus est probablement celle piaule,
ou bien la Perce-Neige {Galanlhus nîvalîs); c'estce qui fait
qne Ctusias et C. Bauhin leur ont donné le nom de ieiiraium
iulèosum , appliqué par suite à toutes les espèces de ces deux
genres. Le limtuiam de Linna?us, qui est un de ces genres,
esl nommé acrucoriuit par Adaosoo , el tutrcisson-iiniin par
Tournefort. Ilallcry réunit le galarithus.
Le deuxième groupe est celui du Leucoion KON biilbu-
lEUx , dont les espèces dévoient leur nom de leur.aion , non
pas à la couleur de leur Heur, puisquiiyenavoitde blanches,
de bleues et de pourprées comme la violette, et de jaunes,
mais au duvet cendré ou blanchâtre qui couvroit les feuilles et
les liges. Pline et Dioscorîde ont bien connu les violettes
blanches et les violette.* jaunes ; ainsi leurs espèces de leu-
cMûn , qu'on cultivoit seulement pour l'agrément , éloienl
des plantes différenles , et l'on ne sanrott douter quVHes ne
fussent nos giroflées jaunes, blanches ou rouges {cJieirqnihiis
eheiri, annuns et incanus , Linn.), anlrement nommées vto/irrs,
du mot viutette. Presque tous les anciens botanistes ont con-
servé le nom Ae leucoium à ces giroflées, qui devinrent nn
noyau où beaucoup de plantes se groupèrent. Mais Tourne-
fort le restreignit aui seales giroflées , en faisant de celles-ci
et de leurs coagénères,quî ont les graines marginécs, un genre
Itucoium que Linnaïus confondit dans son cheirauthus ', et
que Moench a voulu rétablir.
Les autres plantes appelées leucojum sont presque tou-
tes des crucifères, et appartiennent maintenant aux genres
iberis , afyssum , biscuteÛa , draba, hesperis , heliophile , erysi-
mum , arahis , chôme , verbaseam , sinimaria , et à quelques-
uns des nouveaux genres faits aui dépens de ceux-ci. {p*-')
LEUCOiON NOIR (Ai.«'.*,^.'A«. > Hippncrate dé-
signe par ce nom la Violette de mars, suivant ses commen-
tateurs. Théophraste nomme cette même plante melanian ,
violette noire, (ln.)
LEUCOLITHE. Napione a donne ce nom, qui signifie
pierre blanche, en grec , à l'amphigène. (ln.)
LKUCOLITHE d'Aitemberg, Delamélherîe. C'est la
substance blanche, connue par Romé-de-t'lsle sous le nom de
f
5oS L F. V
itJiorl blanc prisma/rque ; c'est la pycnile de M. Haiîy, que ce
savantareGonnue Jepuis pour tuie variété de Silice FLVatée
ALVHiNEusE ou Topaze. F. ce mot. (ln.)
LEUCOLITHE DE MAULÉON. Delaméiheric d^-
a sous ce nom le Difyse, substance minerait; que
HfM. Lelièvre et Gillet-Laumont découvrirent, en 1786, sur
la rire droite du gave de Mauléon ( Haules-Pyrénées), cl
que M. Delà m élite rie crut voisine de la Levculithe d'Al-
temberg ou Pvcnite. f . Topaz£. (ln.)
LEUCONAIÏCISSUS, Narcisse blanc. C'est )e nom
donné par C. Bauhin , dans son Prodrome, à nne Uliacée que
Ltnnsus avoil d'abord placée dans le genre buihorotMum, puis
dans le genre anûtericum , en la nommant anûtericum strollnum.
LEUCONARCISSOLIRION.LobeletJ. Cameraredé
signent aoiis ce nom les espèces du genre galaïUAus et lea-
mum , Linn. ClnO
LEUCOPHORE. F. à farlicle Fringille, secUon
tome la , p. aaq , PlNSON LEUCOPHORE. (v.)
LEUCOPHRE, kucoplira. Genre de vers nolypes ar
plies ou A animalcules infusoires, dont le cardclèrc conÂsl
à être transpareut et garni de cils sur toute sa superlicie.
Les espèces de ce genre ne difTérent de celles du Tbi-
CQDE, auquel Lamarck tes a réunies, que parce qu'elles
sont entièrement couvertes de poils. Elles se trouvent dans
les eaux des marais , dans celles de la mer pures ou putré-
fiées, et dans les iofusioGs végétales, où elles nagent avec
vélocité en décrivant perpétuelUmeul des cercles : di
elles ne donnent lieu à aucune remarque de quelque
tance.
Muller a décrit et figuré vingt-sii espèces de leucophi
parmi lesquelles on peut ciler;
JLa LF.vcopnHE mabqcéb, qui est ovoïde , cylindracéj
marquée d'un point noîr près du bout antérieur. V. pi. "
où elle est figurée. Elle se trouve dans l'eau de mer.
La Leucophre rotlfébe , qui csl ovale , verle , dont
Irémilé antérieure esl (ronquée el ciliée. Elle se trouve
l'eau de mer.
La Leucovure PERCÉE est ovale , gélatineuse, obtuse
presque Ironqiiée en avant , avec unefossclle creusée sous sa
partie postérieure. Elle se trouve dans l'eau de mer.
LaLECCOPHKE VEiTE est Ovale , opaque et verle. fJle U
tfOlive dans l'eau doace. ' "^
La Leucophre PREStclate esl ovale-oblongue
irémité postérieure csl Ironquée obliquement. Elle se.trj
dans les marais.
L E U 5o9
La Leucophrb globifère est ovale-oblongue , cristalline ,
tet a trois globules aKgoés dans l'intérieur. On la trouve dans
les fossés.
La Leucophre bracelet est cylindracée , courbée en forme
d'^anneao. Elle se trouve dans Teau des moules de mer.
LEUCOPHTHALMOS de Pline. Cette gemme du na-
turaliste romain est prise pour une sorte Xagaiht œillée blan ,
che et noire, (ln.)
LEUCOPHYLLE , leucopItyUum. Arbuste de la Nouvelle-
-Espagne 9 à feuilles alremes et à fleurs axillaires et solitaires ,
observé et décrit par Humboldt et Bonpland , qui seul cons-
titae un genre dans la didynamie angiospermie et dans la fa-
mille des scrophulaires.
Les caractères de ce genre soiit : calice presque campa-
nule 9 velu en dehors , à cinq divisions presque égales ; co-
rolle allongée, campanulée, à cinq divisions arrondies ,
denx inférieures courtes , et trois supérieures dont Tintermé-
diaire est plus longue et lanugineuse en dedans ; quatre éta-
mines didynames ; ovaire supérieur, en partie enfoncé dans
an disque surmonté d'un long style à stigmate en tête ; cap-
sule ovale bilocuiaire et polysperme. (b.)
LEUCOPIS ou LEUCOPES. Synonyme de parihenium
chez lés Grecs, (ln.)
LEUCOPOEGILOS de Pline. Pierre blanche rayée de
lignes couleur d'or. On suppose que ce peut être une pierre
chatoyante dans le genre de Vcùl de chai , ce qui me paroît
très-douteux, (ln.)
LEUCOPOGON, leitcopogon. Genre de plantes éublî
par R.Browa , dans la pentandrie monogynie et dans la fa-
mille des bicornes, pt>ur placer une cinquantaine d^arbris-
• seaux de la Nouvelle-Hollande qui se rapprochent beaucoup
des Stypheliës et des Perojoa.
Les caractères qu^il offre sont : calice accompagné de deux
bractées ; corolle infundibuliforme à limbe droit et barbu ;
ovaire à deux ou. cinq loges ; drupe sec , ou baie presque
crustacée.
Le genre Peroja de Cavanilles rentre dans celui-ci. (b.)
LEUCOPSIS. V, Leucop$is. (desm.)
LEUCOPYRUS. Nom spécifique delà Fluggée de Wili-
denow, arbrisseau des Indes orientales, qui a pour fruit des
baies d^un blanc de neige. (LN.)
LEUCORYX. Quadrupède du genre des antilopes, long-
temps confondu avec ï antilope oryx dont il à les pornes droi-
tes, mais dont il. diffère cependant par les cotileùrs. (desm.)
LEUCO-SAPHIR ou LUCO-SAPHIR, c'est-à-dire,
i
- S.O T, F II
Saphir rlanc. Boè'ce <le Iloot nous apprend que sur ica con-
fins lie la Itnlii^mc vt An la Silùsic , on trouve des saphirs ten-
dres, laiii'ux oublanr.s,qucli)iieioi5intïlangés di^ l>\v», et qui
C orient les noms de lueluophir et de Inco-sufihir. Il est prciba-
le qu'il n'a pas entemlu parler d'un coiimiva bleu ousuphir
de aiu/eur paie , mais du lupliir deau ou dirhriiSt ou cardièriu.
V. LtlCH-SAPHIB-CtW.)
LliUCOSCKPTRE, Uucoiceptrum. Pbnie de llude qui
seule , d'après Siiiitli , consiitne un genre dans la didynanij'
gj'mnosperniie et dans la faniilli; des verbéitacées.
Ce genre olTre pour ca aclères: un calice à ciuq découi
tes : une eopille i lubc court et k cinq lobes inégaux ; les
mines înrlincis : le stigmate bifide, (b.)
IjEUCOSIE, Uucosia, Fab, Genre de crustacés
l'ordre des décapodes, famille des bracbyures, (riba de5
orliiciil aires, et dont les caractères sontMcst presque globu-
leux, liigércuient rétréci à sa partie antérieure ; yeuspetils,
rapprotnés, presque immobiles dans leurs fosseiles ; anten-
nes très-pelites; premier et second articles des pieds-uiâ-
choi'res extérieurs formant , réunis , im triangle couvrant la
bouche, eldont l'exlriïmité se loge dans une excavation poinloe
de l'exlrémilé antérieure et inférieure du test ; longueur
des pieds diminuant graduellement , à parties des serres qui
«ont ordinairement longues et cylindriques, dans les mâles
surtout; les autres pieds onguiculés , courts et souvent grê-
les ; queue composée de quatre A cinq tablettes ; celle de la
femelle grande , presque orbiculaire , recouvrant la poitrine.
Le lest de ces crustacés est ordinairement bombé, dur et
blauc, d'où vient le nom générique de leucosie qu'on leur a
donné. Plusieurs espèces sont même remarquables par leur
poli. Les deux serres antérieures sont plus longues dans les
mâles, et souvent terminées par une pince grfile et cflilée.
Suivant M, Léach, la queue des deuï sexes n'est que de qua-
tre articles; mais j'en ai compté cinq dans quelques mâles.
Ce caractère, qui n'avoil pas échappé à M. Ùosc , peut ser-
vira distinguer ce genre de ceux de maïa,'d'i«flcAiij, etc., avec
lesquels il a des rapports. Suivant les observations de ce na-
luraliste et celles de M. Etisso , les leucosies font leur séjour
dans les moyennes profondeurs de la mer, dans les écueils
des fochers calcaires, parmi les Hoslres et les madrépores,
et y vivent solitaires et cachées. Klles y attendent, pour sortir,
que le hasard leur présente quelque proie facile à saisir. Leur
déniarche est lente , et on ne les voit guère courir que dan»
le danger. La femelle de la leucosie iwyau dépose, suivant
M. Risso, de deux à trois cents oeufs rougeâlres, quïéclosent
pendant l'élé. ^_
L F U 5it
Ces cnistacés sont généralement petits ou de graBdeot
moyenne et mauvais à manger.
L'espèce nommée craniolaire est commune en état fossile ^
la solidité particulière de son test contribuant à sa conser-*
vation.
1^ Corps bombé , presque globuleux ou presque oodide.
A. Milieu des côtc's du test dilate et prolongé en une poinle très-
forte.
Leucosie cYLiT^nas , kucosia cyUndrus, Fab. , Bosc ^
Latr. ; Herbst, Cane. tab. ar , fig. ag-Si. Front tronqué,
fendu ; deux sillons longitudinaux et arqués sur ie milieu du
dos ; milieu des côtés prolongé en une pièce grosse , pres-
que cylindrique , terminée brusquement en une pointé aiguë ;
serres allongées, cylindriques et filiformes? Sur les côtes de
rile-de-France. M. Léacb forme avec cette espèce son genre
IXA.
Leucosie A sept épines, leucosla septem-spinosa^ Fab. ,
Bosc^ Latr.; Herbst, Cane, tab. 20, fig. 112. Museau
échancré ; une épine très-forte , aiguë et recourbée au mi-
lieu des côtés du test et de son bord postérieur; deux autres
petites, droiteiày de chaque côté, entre la latérale et la pos-
térieure ; une partie des serres chargée de grains. JDans
r Océan indien.
B. Milieu des côt^s du test point dilaté. \
^ Test épineux ou dentelé latéralement.
Leucosie hérisson , leucosîç erinaceus , Fab. , Bosc ,
Latr.; Herbst, Ca/ic, tab. 2d9 fig. m. Corps presque glo-
buleux , couvert , ainsi que les pieds , d'épines ; quelques-
une&dentées ; pinces allongées, cylindriques. Dans F Océan
indien.
Leucosie balle, leucosia pUa^ Fab., Bosc, Latr. Glo-
buleuse» lisse , avec des dents aux bords latéraux, dont plu-
sieurs plus grandes ; museau entier ; pinces courtes , ovoïdes
et lisses. Dans r Océan indien.
^^ Test sans épines ni dents latérales nombreuses.
•j- Ettrémité postérieure du te^t soit épineuse , soit dentée ou tu-
berculee.
Leucosie ponctuée , leucosia punctata , Fab. , Bosc
Latr. ; Herbst , Cane. , tab. 3j , fig. 2 ; Brown , Jam. , tab!
4.2 , fig. 3. Presque ovoïde , chargée de petits grains ', qui
forment de petites dentelures au bord postérieur; trois poin-
tes ou épines égales à ce bord; bras ver ruqueux ; doigts striés
à dentelures presque égales et obtuses. Aux Antilies.
Leucosie fugace ^ leucosia fugax^ Fab., Bosc, Latr.;
Herbst y Canc,^ldb.2y fig, i5,i6; le mâle. Yoisine delà
5ia L E U
précédente ^ maïs presque lisse et sans crénelures aa bord
postérieur; trois épines snr ce bord, dont Tintermédialre
plus forte; doigts très- menus , sans stries, et à dentelures
inégales. Mers des Indes orientales.
Leucosie noyau, leucosia nucleus^ Tah. ^ Bosc , Latr. ,
Risso, Herbst ^Cùfw, , fab. a , fig. i4- 9 le mâle, pi. D. i5,9
de cet ouvrage ; Cancer macrocheios , Rond. Aldrov. Globu-
leuse, avec de petits grains épars sur les côtés et à l'extrémité
postérieure ; une petite éminence , en forme de dent , de
chaque côté , en avant et au-dessus des deux serres ; une
épine aiguë, recourbée, de chaque côté, au-dessus de
la naissance des deux pattes postérieures ; deux dents au
bord postérieur du test ; doigts tr^s-longs , grêles , filiformes
et pointus. Dans la Méditerranée.
• '["t* Ëxlrémité postérieure du test sans épines ni protubérances re-
mar(]uables
Leucosie CRANIOLAIRE , leucosia cramolan's , Fab. « Bojsc,
Latr.; Herbst, Cane., tab. 2, fig. 17. Test globuleax-
ovoïde , lisse en dessus, un peu déprimé en devant, de cha-
que côté ; espace intermédiaire formant une carène écrasée ;
côtés antérieurs rebordés , crénelés ; museau court, très-ob-
tus, foiblement tridenté ; bras ayant de grosses verrues;
pinces ovoïdes, lisses, rebordées inférieurement. Sur la côte
de Malabar.
Leucosie PORCELAINE , leucosia porceUana, Fab., Bosc,
La(r. ; Herbst, Cane, tab. 2, fig. 18. Très-semblable à la
précédente , mais sans museaa; largement tronquée et en*
tière au bord antérieur. Dans TOcéan indien.
H. Corps aplati ou très-peu éleoé, presque orhiculaire.»
Leucosie plane , leucosia planata , Fab. , Bosc. Test
petit , lisse , sans museau; trois petites dents aiguës au front;
deux autres fortes et pointues de chaque côté des bords la-
téraux. A la Terre de Feu. (l.)
LEUCOSIEFOSSILE. V. Crustacés fossiles, (desm.)
LEUCOSIE , leucosia. Arbrisseau de Madagascar que Du-
petit-Thouars à fait servir à rétablissement d'un genre dans
la pentandrie monogynie et dans la famille des térébinthes.
Les caractères qu'il assigne à ce genre sont : calice campa-
nule à cinq découpures ; corolle de cinq pétales ; ovaire infé-
rieur à un seul style ; fruit trîgone à trois semences , dont
deux avortent, (b.)
LEUCOSPERME, leucospermum. Genre de plantes éta-
bli par R. Brown aux dépens des Protées.
Ses caractères sont . enveloppe de plusieurs folioles ; cône
multlHore ; calice irségulier à quatre divisions , dont trois soot
L E U ,5,3
réunies et la qUalrième anthérifère ; style filiforme caduc,
à stigmate épais et glabre ; noix veninie , sessile , uaic.
Les ProtéEs i,in£ai&Bs, À FAUITS £M cAne, et cioq autres
espèces entrent dans ce genre, (p.)
LEUCOSPIS, Ltucospis. G.:nre d'insectes de l'ordre des
hyménoptères, section des icrébrans, famille despupivores,
tribu des chalcîdites. Ses caractères sont : pieds postérieurs
ayant les cuisses très-grandes et les jambes arquées ; abdo-
men sessile en apparence , comprimé sur les cÂlés , arrondi
au bout ; tarière de la femelle recourbée sur le dos ; ailes
supérieures doublées. Les leucnspis ont les antennes inséré
entre les yenx, coudées, de douze articles, dont les dis der-
niers forment une tige conico-cylindrïque ; les palpes cuurts,
un peu rendes au bout; les maxillaires de quatre articles,
dont le pénultième allongé , et les labiaux de trois ; les man-
dibules bidentées ; la languette irès-échancrée , et les pattes
postérieures propres pour sauter.
Ces insectes ont \tXHe triangulaire, comprimée , appliquée
fontre le corselet , verticale ; le premier segment du corselet
grand , carré ; une cellule radiale , très-étroite , fort allon-
gée , et une cellole cubitale incomplète ,aux ailes supérieures;
l'abdomen ovalaire , comprimé, arrondi postérieurement,
paroissant sessile, le premier anneau tenant au corselet par
une bonne partie de sa laideur, et le point central du mou-
vement n'étant qu'au second anneau. La tarière, dans les fe-
melles, est de trois filets; elle prend naissance de la poitrine,
sons une lame triangulaire , et remonte sur le dos, en s'ap-
pliquant dans une rainure ; les jambes postérieures .sont ar-
quées , terminées par une forte pointe , et reçoivent dans
leur courbure les cuisses, qui sont renflées.
Les/eucus^ùont des rapports arec \esr.hali-is ;ïaMs la forme
et la position de leur tarière les en font distinguer au premier
coup d'œil.
Le kucospis dorsif^ire place ses œufs dans les nids des apîuires
maçonnes. M. Amédée Lepelletier a fait à cet égard des ob-
servations très-curieuses , mais qu'il n'a pas encore publiées.
Lebcospis dOBsigèRE, Leiuoipis dursigera, Kab.; pl.G3,7
de cet ouvrage.
Il a environ sept lignes de long ; les antennes noires ,
fauves à la base \ la télé noire ; le corselet noir , avec deux
lignes 3 sa partie antérieure , une à sa partie postérieure , au-
dessus de l'écusson , et une de chaque câté , à la base des
ailes , jaunes ; l'abdomen comprimé , obtus , d'un noir bril-
lant , avec deux bandes jaunes obliques, la première Inter-
rompue daus son milieu ; deux t.icbes entre les deux bandes
et l'anus , jauues; les pâlies jaunes ; les cuisses postérieures
JLVII. 3 3
i_
L E U
trè»-lar^^« , dcnl^iïs , jaanes , avec une grande tacbe noire :
les autres cuisses enlièrement noires ; et les aileg brunes.
Oo le iroave dans les parties nxiriilionales de la France ,
cl aux environs de Paris, vers le milieu de l'éK^.
hEVCOSPtS Gi wr , ieucospis gigas , Fab. , Coqueb., 1/lusl.
insect. dec. i. tab. 6, Ëg, ^. Une fois plus grand; abdomen
et tarière plus rouris; deux points jaunes sur le Tnilii.'U du
corselet-, d'ailleurs semblable au prdrédcnt.
On l'a trouvé aux environs de Paris, dans on nid A'abeillt
maçonne. Il est moins rare dans le lUidî. V. la monographie
de ce genre , donnée par M. Kliig , dans les ^Icfa des rurieux
de la nature , de Berlin ; cl {'Ouvrage de M. Janne , sur les
HTMÉ>oin-ÈiiEs. (l.)
LKUCOSriCTOS ( PolnlUlé de blanc , en grec ). L'un
des noms sous lesquels le porphyre rouge antique est men-
tionné dans Pline , selon Wallérius. Saumaise prétend qu'il
faut lire Uplapsephas. D'aulres auteurs écrlveoi îeucopsephos;
tous ces noms signifient la mâme cbosc que leucosticios , el
conviennent parfaitement au porphyre rouge antique , dont la
pâte rouge ou violelte est remplie d'une grande quantité de
très-pclits cfislaux blancs. Ce porphyre une variété d'nn
rouge pourpre; il est très-probable que c'est elle que Pline
désigne par le nom de purphyriUs qui lire son origine d'on
mol grec qui est le nom de la Pourpre, (ln.)
LËUCOSTINE. Delamélberie nomme ainsi les porphy-
res rouges à base de pâtrosilex rouge ou rougeàlre , qui con-
tiennentdespetilscristauxdefeld-spathblanc, d'oùlenomgrec
de leucusline ( à points blancs ]. 5l. Brongniarl , sans k dé-
tourner de celte application , semble cependant l'étendre da-
vantage , puisqu'il ajoute aux caractères ci-dessus, celui d^f-
Ire fusible en email noir ou gris , et qu'il y rapporte i." le
Porphyre rouge antique , dont la pâle d'un rouge brunâtre oa
violilre , renferme une multitude de petits cristaux de feld-
spath blanchâtres oBvît^ljUres , et de cristaux encore plus pe-
tits d'amphibole noir ; a.* des Porphyres iruns-rougedlres DD
roses , qui contiennent des grains de quarz. On en trouve à
Planits, à Kusseldorf en Saxe , à la montagne de l'Ësterel
en Provence , et en Corse , où ils sont fort commune.
M. Cordier a lout-à-fait changé l'emploi de ce nom de
Letîcostine , puisqu'il s'en sert pour désigner les Laves U-
THOÏDES , connues par Uolomieu sous le nom de bwes p^
tnslliceuses, et dont il fait le type non altéré des substances
volcaniques en masses feld-spathiqaes , dans lesquelles les
particules dufeld-spath sont trés-prédominan tes ; dés-Iors,Ii
fusion en verre blancougris, devient le caractère de ces sub-
sOnres. Il caractérise ainsi Ce type: substances exclusivei ^
L E U 5,5
composées de cnstanzmicroscopiiiaes, entrelacés, il'uoégaL
volume , adhcrena par leur simple juxta-posilion , offrant m-
^^ÊÈeaXi ^s vacuulei plus ou moins rares,
^^Hl subdivise la leucoslinc en trots :
^Hk." L. compacte. Il y rapporte la lave lîthoïde pétrosUi-
^^naee compacte , le liornsteîn Tolcaoique et le feld-spath
compacte sonore , ditklingslein ou pboool!te.
2.° L. écailleuse. Sorte nouvelle dans laquelle beaucoup de
cristaux de fcld-spath sont plats et posés dans le même sens.
AI. Cordier présume qu'on doit rapporter ici le graustein de
iWemer, ce qui n'est pas en doute pour nous.
3." L. granulaire. Ici rentre le Douitë , base d'une partie
des porpbyrcs argileux de rA.uvergne, et probablement de
ceux de tfongrie. Quelques-uns des porpbyres trappcens de
M. de Hiimboldt sont rapportés par M. Cordier à la Leucos-
tioe granulairt.
La Leucosline est la base de la pumile, de Vobsidienne , de
la spodile , de Valltiùe , de la Irasidite , de la Uphrine et de
Vaxlèiiae de ce même mincraloglsle. ( V. ces mots). (l-N-)
LEUCOTHOË, l'MroiIwë, Léacb. Genre de crustacés,
de l'ordre des amphipodes , ayant pour caractères : quatre an-
tennes, dont les supérieures plus longues, composées d'un
pédoncule de deux articles , et d'une lige divisée en un grand
nombre d'arliculalions ; les deui pattes antérieures terminées
en pince à deux doigts , le ponce biartîculé.
Ce genre a été formé snr un petit crustacé des mer» bri-
tanniques, mais très-rare; Cancer arlicuioius, Monlag, , Trann.
linn,, tom. 7 , lab. G , lig. 6. (L.)
LECCOXYLON. Bois blanr. , en grec. Dans l'Almagcate
Ae PluVenet , on trouve ligurée pi. aoo , fig. 4 , ""c rspece de
BiCNOtiE avec ce nom : c'est le bignoiua leucot-ylon , arbre
qui croit dans les îles. Boerbaave nomme ieuroxylan une autre
plante qui rentre dans le genre ageria d'Adaoson, lequel se
compose des genres myrsine et printis de Linnœus. (LN.)
LEUC US. Nom latin du hévn blam: V. au mol Héiion.(s.)
LEUtiE. Nom vulgaire du Liège. V. CiitSE. (ji.)
LKÏJK.OJE. Nom allemand des Giruflées. (i,\.)
LEURADIE, ieuradia. Genre de Vandeli qui ne diffère
pas de I'Aglaia. (b.)
LEURKE [^Fauconnerie'). Morceau de cuir rouge , fj[u\tit-
rement façonné eu forme d'oisean , et dont on ne icrl pour
réclamer ou appeler les oiseaux de vol. L'on y att^irbe de la
viande pour les attirer plus s&rcment ; c'est ce qti< s ;tppf Ile
acharner le leurre. Leurrer ao oiuaih, c'est lui preKUter le Uurr*.
V, la fauraaaerie , an inotFAL'CON. (i.)
~. LËUTRITE. ALeuttra.prii de Jciu, «â
5i8 I. F, V
lier au tcrrAÏn de Paris , oi il en existe trois formations. Cil
dans la plus inférieure , celle qui est recouverte par les bal
gypseux , que se iroure le lévisilex. (i-N.)
LCVISTICUM. Pline, Itrunsfehlui; et la plupart des bo-
tanistes ses contemporains , ont cru qu'il s'agissoit ici de no -
irc LivÈCHE {/igusù'cum levistîcum ) , ce qui n est pas contre-
<lit : mais d'après Rueilius, ils auraient lorl de regarder le
LlGCSTlCUH des anciens comme la même plante, (ln.)
LEVO-KIOU ou COLLEBO. Nom languedocien d'une
fourmi it tête rouge , très- méchante , dont l'abdomen est
toujours relevé, (besm.)
LEVRASKUL, LEVRATIN. Nom du Pluvier cris,
en PiëmoDl. (v.)
LEVRAUT. Jeune Lièvre. V. ce mot. (s.J
LKV^RC C'est , comme on sait , celte partie cliamae ou
e repli de la peau qui environne les mâclioircs eu devant ,
les mammifères; il n'y en a point chez les oiseaux ni les
On a ■'
BoD^H
autres classes d'animaux. t)n appelle seulement , par analo-
gie, /hires, diverses pièces coroces de la bouche des il
y. JIorcfiE. (virfy)
LÈVRE , LoLiiim ( entomologie ). (''. les articles Boi
DES Insectes, Issectes et Labhe. (i-)
LÈVRE DE VENUS. V. Cardèhe. (i.n.)
LEVRETEAU. Petit Lièvre qui tète encore, (s.)
LEVREïERIE. L'art d'élever et de dresser les lémm
pour la chasse ; c'est nnssî le lieu oi!i on les tient, (s,)
LEVRETTE. Femelle du Lévrier. V. ce mot. (desm.)
LEVRICHE. Femelle du Levron. V. ce motet Lé-
vrier, (df.sh.)
LEVRIER ( Canisgraius, Linn. ). Race de r-hi'ens dislin-
guée par sa taille élancée, la longueur de son museau , sa
forme déliée, ses proportions svelles, et surtout par la légè-
reté et la vitesse de sa course ; mais elle manque de la finesse
d'odorat, si exquise dans les antres races, et elle ne suit sa
proie qu'à l'oeil et non à la piste ; elle manque aussi assez
généralement de cette délicatesse d'instinct, de celle inlelli'
gencc qui font de la plupart des chiens les compagnons les
plus fidèles de l'homme , ses amis les plus surs et les plus
Selon BatTon , les lévriers sont issns de la race da malin
transporté au Midi; ils paroissent, en effet, n'être que des
mâdiii plus effilés, plus déliés et mieux soignés. Quoi qu'il en
soit de cette généalogie, et que l'on peut regarder comme
Erobable sans néanmoins être prouvée, l'on distingue dans
I race des lévriers, trois variétés ou nuances assez nettement
séparées, il en est de givndi , de taille médiocre et de ptl^-
L E V s
Toas oni le museau pointu, les lèvres courtes, le cbanfreia
très-arquc, les oreilles minces et étroites, le dos voùlé , le
rentre creusii , les flancs rétrécis , les muscles maigres , les
ïambes sèches «t la queue peu chanaue. Leur poil est ras ;
cependant il y a une variété du grand lévrier à poU long, pro-^
duiie par le méUnge àa grand léuHer cQaxea.atx kV de ïépagneul
de grande race.
On dresse à la chasse les lévriers de grande et moyenne
taille; il n'esl poiol d'animal sauvage qu'ils ne puissent
atteindre et même devancer; à peine sont-ils lancés, qu'aussi
prompts que Téclair ils arrivent sur leur proie; mais comme
ils ne peuvent la poursuivre qu'à l'aide des yeux, ils ne sont
propres à la chasse que dans les plaines découvertes et éten-
dues. Cette chasse est fort du goOl des hommes riches et
puissans de plusieurs contrées de l'Onenl , et les lévriers y
sont instruits à rapporter les lièvres ou les lupiiu qu'ils ont
saisis, à s'élancer sur le cou du cheval de leur maître , et
poser le gibier devant lui. On laisuit autrefois beaucoup d
cas des lévriers en Angleterre, et les ordonnances du n
Canut ne permetloient qu'aux gentilshommes d'eu avoir en
leur possession.
Quoique l'usage le plus ordinaire soit de n'employer les
lévriers qu'à la poursuite Aertiévres et des lapins^ Il en est de
forte race que l'on destine à courir les loups, les reaarJs, et
même ies sangliers. Ceux-r.i s'appellent, en vénétie, let-riers
d'aiiat/ae, et on les lire d'Irlande et d'Ecosse. Mais quelle
que soit la force de ces lévriers, ils ne vicudroient point à bout
d'étrangler un vieux loup, s'ils n'étoient aidés par des dogues
qu'on Uche sur l'animal, lorsqu'ils l'ont arrêté.
Outre CCS grands lévriers qui viennent d'Irlande et d'E-
cosse, on en trouve encore une variété remarquable dans
chacune de ces contrées. La première, qui est connue sous
le nom Ae. lévrier d'IrlanÂt, et que lïuffnu a considérée comme
une variété du grand danois, passe, suivant les expressions des
naturalistes anglais, pour le plus gros, le plus beau et le plus
majestueux de tous les chiens. 11 a trois et jusque près de
quatre pieds de hauteur; sa couleur est ou blanche ou can-
nelle ; sa physionomie est doucct son naturel tranquille et
pacifique; mais lorsqu'il est irrité, il se bat avec acharne-
meot, et il déploie une force extraordinaire; il saisit son
adversaire par le dos, le déchire et le met bientôt à mort.
On ne voit celte race colossale qu'en Irlande ; on s'en ser-
voit autrefois pour détruire les loups qui infestaient ce pays ;
mais, comme elle n'est propre à aucune autre sorte de
chasse, on l'a négligée, et elle est devenue exlrCmement
gare. Dam Ictroisiime volume des Tranaactions de la Soeiàê
T, r. V
Liitnétnnt de Landres. A. B. Lambert nous apprend qne cetN
rare est presque éteinte en Irlande, puisqu'il n'y en exisB
pins qne hdil, appartenant au comte d'AllamonL
Apr^s ce très-grand lévrier d'Irlande, celui qui en a
proche le plus uour la grosseur et la force, est le lâ>rier d
ttatOe-Ecoat. C'est une race inétive, puisqu'elle a de loii{
pnils qui lui couvrent la moitié des yeux ; aussi l'appelle-t-ot
«ncore, mais improprement. Mien loup. Ce chieo, dont ld|
rapitAÎnes des oloniagnes de l'Ecosse se servaient aoLrefoij
dans leurs grandes parties de chasse , est vigoureux et bïi
musclé ; son regard est farouche ; ses oreilles sont pendante
Hs poils rudes et ordinairement de couleur rougcâtre n "
^e Blanc.
Un bon lévrier pour la chasse doit avoir le corps !
sans être décharné; la tête pointue et bien faite ; les ycuf
vifs et britlans-, le museau très-allungé ; les dents aiguës;
les oreilles petites et formées d'un cartilage mince; la poi-
trine large et robuste; les jambes de devant droites et courtes;
celles de derrière longues et souples : les épaules larges ; les
côtes rondes ; les cuisses bien musclées sans être grasses ; la
queue longue, forte et nerveuse. On doit surtout avoir égard
à la femelle pour l'accouplemenl de ces animaux. On fera
en sorte de les choisir du même âge, qui ne doit pas excéder
quatre ans.
En termes de vénerie, on appelle lévriers nobles , ceux dont
la tSlc est petite et allongée, l'encolure longue et déliée , le
râble large et bien fait ; lévriers harpes, ceux qui ont les de-
vants et les côtés fort ovales, et peu de ventre ; léariers gigoUs,
ceux qui ont les gigots courts et gras, et les os éloignés ; lé-
oriers ouvrés, ceux dont le palais est marqué de grandes ondes
noires. Ces derniers passent pour les plus vigoureux.
L'exercice convenable à un lévrier doit se borner à trois
courses par semaine, et si chaque fois on lui donne paur ré-
compense le sang du gibier, son ardeur à le poursuivre aug-
mentera de jour en jour. Quand la chasse est terminée, on
doit le conduire au logis, lui laver les jambes avec de la biire
«t du beurre, et lui donner à manger environ uq« heure
après.
De toutes les variétés du lévrier, la plus petite et la plus
jolie, est celle &Iialie ou Itiron, mais c'est aussi la plus déli-
cate ; et ces cbarmans animauï , extrêmement sensibles au
froid, sont toujours grulotans dans nos climats, et paroissent
y souffrir sans cesse ; leur instinct est d'ailleurs trés-foible ,
leur naturel timide, et ils ne montrent presque point de sen-
timent. C-s.)
LEVRpN ou LÉVRIER D'ITAUE. La plus jolie n
I. E Z
]aplu5 délicate des variétés du Lévrier. ( V. ce mot.) Quel-
ques persomieg donnent aussi le nom de larron aux petits de
lous les ieoriers. [S.)
LEWISIE , Lopùia. Plante vi^ace de l'Amérique septen-
trionale , à racine (iisifornie , muge ; à Ccuïlles radicales
épaisses , linéaires , à Heurs solitaires ou géminées à l'extré-
inilé d'une hampe , i]ui, seule , selon Pursh , constitue un
genre dans la polyandrie monogynie , genre qui a pour ca-
ractères : calice de sept ou de neuf folioles sèches; quatorze
ou dix-huit pétales ; style trifîde ; capsule à trois loges poly-
spermes; semences luisantes. (B.)
LEYENSTEIN. Mot allemand qui s'applique an Schiste
ARGILEUX. (l.N.)
LEYMOUJ4. Nom arabe de beaucoup de variétés de hi-
MON ou Citron (G'/rus meiiiVa, L,). Leyuoum maleh, est
le citron acide ; leymotin ke/ou, le cllron doux; leymoun cha^ry ,
le citron aigre à petites graines ; leymoun zifer, le limon, (lu.)
LEYSERË, Leysera. (lenre de plantes de ta sjngéncsic
polygamie superflue , cl de la famille des coryrabifires , qui
présente pour caractères ; un calice commuu ovale , imbriqué
d'écaillés aiguës et scarieuses , entourant un réceptacle com-
miia chargé de paillettes , et partant des fleurons tubuleux ,
hermaphrodites au centre , et des demi-fleurons femelles à la
circonférence ; plusieurs semences , dont celles de la circon-
férence sont couronnées de paillettes nues et très-courtes,
tandis que celles du disque ont une aigrette composée de cinq
filets longs et plumeux.
Ce genre est composé d'une douzaine d'espèces , dont la
seule qui lui appartient certainement, est la Leysère GNa-
FHALOïnE, qui a les feuilles éparses et les fleurs pédonculées.
LaLsysÈBECALLicosNE, qui a les feuilles disposées sur trois
rangs el les fleurs sessiles , formoit le genre Callicorne de
Burmann , et a été rétablie en litre de genre par Gœrtner,
■ODS le nom d'ASTÉROPTÊRE (F.ce mot), synonyme de Rel-
BANIE ; et la Levsère RunE de Thunberg en forme un au-
tre appelé SvNr:ARPE. Ces arbustes se trouvent au Cap de
Bonne-Espérance, (b.)
LEYSTEEN. L'ardoise ou schiste, en Hollande. (iN.)
LEZARD, Lanerla. Genre de reptiles ou de quadrupèdes
oi/ipares , de la famille des Sauriens , dont les caractères
consistent à avoir quatre paties à cinq doigts libres et inégaux,
ccus des postérieures plus longs; une langue longue, rétrac-
lile et bifurquée; des écailles en forme de plaques trans-
versales sous le ventre.
Ce genre, d'après cette expression caractéristique, ne ten~
le SfU| à beaucoup près, louies les espèces réunies sous
p
■ SH I' E Z
âuclion. Celles qu'oc a lentées jusqu'ici, n'ont point prodnît
de résullais coniplétenttnt satUfaisans. V. aa mot Këptill.
Les léJiards ont la vie très-dure et peuvent passer un long
temps sans manger. Il paroit, par queliiues observations,
qu'ils vivent un grand nombre d'années; mais comme ils
sont soumis à un grand nombre d'accidens , qu'ils sont la
proiedebeaacoupdequadrupèdcs, d'oiseaux, de serpens, etc,
il est rare qu'ils parviennent à une vieillesse avancée.
On emploie les lézards en médecine. Ils sont sudorifiqiMs
à un baut degré. On les ordonne contre les maladies de la
peau, les cancers, les autres maux qui demandent que le
sang soit épuré, pour se servir des expressions de la vieille
école.
Aucune espèce de lézards n'est venimeuse : mais pinsienn
mordent avec fureur lorsqu'elles sont en colère.
Les doubles et triples queues des Jézards dont les char-
latans tirent souvent parti pour duper les ignorans, peuvent
être produite» artificiellement. Il ne s'agit que de fendre
l'eïtrémi lé d'une qneue de lézard préalablement cassée.
Parmi les lézards qui sont suffisamment caractérisés , il
faut principalement remarquer:
Le LezxBlD ORis, LarerUi agUis, Linn. , qui est cendré,
lâché do noir , avec des lignes de mSme couleur , et Jil
rangs de plaques sous le ventre. Il se trouve presque daai
toute l'Europe, une partie de l'Asie et de l'Afrique. C'esl
le plus commun et le plus connu de tous les lézards. Il
varie beaucoup dans les nuances et la disposition de su
couleurs; il varie également par sa grandeur, mais sOft
lerme moyen est d'eiyriron sis ponces. F. pi. E i5.
Cette espèce est presque domestique, et nous délivre d'ane
quantité d'insectes incommodes et même nuisiljles. On la
trouve pendant tout l'été sur le^ murs des maisons , dans les
jardins , au milteii des décombres. On peut la prendre et
jouer avec elle sans crainte. Plus il fait cbaud, et plus set
mouvemens sont rapides. £lle e«t rare dans les bois et dam
les lieu» déserta.
« Lorsque dans un beau jour du printemps, dit Lacépède,
une lumière pure éclaire vivement un gazon en pcnle, ou
une muraille qui augjmentc la chaleur en la réfléchissant,
on voit le lézard gris s'étendre sur ce mur ou sur l'herbe
nouvelle , avec une espèce de volupté. 11 se pénètre aï«
délices de cette chalear bienfaisante ; il marque son plaisir
par les molles ondulations de sa queue déliée. Il se préci-
pite, comme un trait, pour saisir une petite proie, ou pour
trouver un abri plus commode. Bien loin de s'enfuir à l'ap-
proche de l'homme, il pa-rolt le regarder avec complaisaoce;
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L E 7
5iS
mais an moinclre brait qui l'efiJraye, à la chnte d'une feuille,
il se roule , tombe , et demeure , pendant quelques înstans (
«omme étourdi par sa chute; ou bien il s'élance, disparott,
se trouble, revient, se cache de nouveau, reparoit encore,
et décrit en un instant plusieurs circuits toriueui que l'œil
a de la peine à suivre , se replie plusieurs fois sur luî-mdme ,
et se retire enfin dans quelque asile jusqu'à ce que sa crainte
soit dissipée. "
Ce Uzard se nourrit de mouches, de fourmis , et autres
insectes qu'il saisit avec sa lai>gue qui est visqueuse et par-
semée de petites aspérités. Ses œufe sont ronds, revêtus
d'une enveloppe calcaire, et d'un diamètre de trois à qua-
tre lignes. Il les dépose au pied d'un mur exposé au soleil,
où ils éclosent par le seul elTet de la chaleur. D'après l'obser-
Tation de Faure-Biguet , ces œufs deviennent quatre à cinq
fois plus gros , par le seul effet du développenien| du petit
«1"
l'ils
.J.
Si l'on met une pinrée de tabac en poudre dans a boucbe
de ce lézard, il tombe en convulsion et meurt en peu de
momeus. On le tue très - facilement en introduisant une
épingle dans une de ses narines. Il fourmi un grand nom*
bre de variétés, dont quelques-unes sont regardées comme
•spèces distinctes par Daudia.
Le Lézard gentil a le corps d'un vert bleuâtre en dessus,
avec neuf à dix bandes transversales noires et blauches et
ocellées; l'abdomen blanchâtre; la queue verticillée et
assez longue. On le trouve aux environs de Montpellier.
Le Lézard tacheté est d'un bleu noirâtre en dessus ,
avec des taches presque rondes et éparses, d'un violet pâle ;
l'abdomen blanchâtre , et la queue assez longue. Je l'ai
trouvé ans environs de la Corogne en Espagne. Il fait son
Le Lézard vert, lareHavirldis, est d'un vert bleuâtre,
picolé et liaement marbré de noir , quelquefois ponctué
lie blanc, surtout à la tête ; il est^auaâtre en dessous, avec
huit rangées de grandes plaques transversales ; ses cuisses
postérieures ont une rangée de tubercules, au bout des-
quels on voit un mamelon. Il se trouve dans les contrées
moyennes et méridionales de l'Europe, dans une partie
de l'Afrique et de l'Inde. 11 est beaucoup plus grand que
le précédent, puisqu'il a quelquefois près de deux pieds
de long; mais il varie également en grandeur et en cou-
leur. Luinieus, qui ne l'a pas vu vivant, en fait une va-
riété du gris ; mais il est aujourd'hui généralement reconnu
qu'il fiirnie une espèce distincte. Daudia même regarde toutes
«variétés comme des espèces particulières, et ses raisons
5.» L H E
1^ LF.z*nn DRACOMronneactnelleTnent nn genre partiru-
lier. V. au uioi Dragon, (n.)
LÉZARD Ae Clusius {Lacfrla perr/pinus s^amosus). C'est
le Pmatagin, mammifère du genre Pabcolin. (DeSiH,)
LÉZARD D'EAU. C'csl la Salamandre, (b.)
LÉZARD ÉCAILLÉ (le grand) de Péraall, ^ram.ni.
p. 87, [)l. 17. C'est le Pangolin, M'anM4racA/ufa,L.(DESM,)
LÉZARD LION. C'est le Takydrome a six raies it
Daudin. fDtSM.)
LEZARD DE MER ou LACERT. Ce sont des noms toI-
gaireâdoC.»LI.YON\ME DRAGONNEAU , duCALLYOMXUELYKE,
d'un Salmune el d'un Elops. (uesh.)
LEZARDE. L'on appelle quelquefois ainsi U femelle du
Lézard, f. ce mot. (s.)
LÉZARD ELLE , Sauniivs. Plante vivace , herbacée ; à
racine iraçaiile ; à lige ea zigzag ; à feailles atterncs , péliu-
lée> , cordiformes , un peu velues sur les nervures ; à pëtiotu
presque ailés et amplexicaules ; à fleurs petites , blanches ,
disposées en épis allonges et axillaires , qui forme un gcore
dans riieptandrie télragynie et dans la famille des nayades.
Ce genre offre pour caractères ; une écaille ovale oblon-
gue, latérale , persistante, un peu velue et colorée , Lenaul
lieu du calice et de la corolle ; sept étamines saillautcs , à aU'
ibères droites ; quatre ovaires ovales , arrondis , dép^urrui
de style, chargés chacun d'un stigmate acuminé et simple,
adné au côté intérieur de son sommet ; quatre haies arron-
dies, petites, uniloculaircs, contenant chacune une semence
orale.
Cette plante croit dans les lieux aquatiques et ombragés
de l'Amérique septentrionale. J'ai vu des espaces considé-
rables qui en éloient couverts en Caroline, oit elle Ueurit
dans l'été , et répand une odeur peu agréable pendant la
grande chaleur. Ses longues grappes de fleurs pendantes,
fui donnent un aspect remarquable. On la cultive dans quel-
ques jardins de Paris, (b.)
LHAMA. rov«i Lama, (s.)
LUERZOLITE. En 1787, M. Lelièvre fit la découverte
Ae celte substance minérale dans les montagnes qui environ-
nent le port et l'éung de Lherz, dans les Pyrénées, où elle
se trouve en abondance. M. Debmélherie t a nommée Clier-
tolile;i\ peosoit qu'elle se rapprochoil de la diallage. M. Picot
Lapeyrouse crut que ce pouvoit être la lépidoliihe. Un
ëchanùllon conservé dans le cabinet de M. de Drée, k Paris ,
nouS| avolt offert des cristaux assez nets pour y reconnottre
le pyroxène; et la comparaison avec le morceau unique d'un
véritable' pyroxène pris dans les Pyrénées par Dolomieu ,
et cité comme une rareté, nous fit conclure que la Iherzoiiie
n'en étoit qa^uné variété. Les points ou grains noirs qui se
trouvent dans la serpentine qui est la gangue de la Iherzolite^
ne nous avoient point échappé , et nous l'ont fait rapprocher
des serpentines du Mussînet, prés de Turin , dans lesquelles
M. Borson avoit découvert de gros noyaux d'une substance
d^un aspect pareil, et nous jugeâmes aussi que prendre ces
serpentines pour du pyroxène en masse , étoit une . chose
très-conforme à la venté. En 1812, M. J. de Charpentier
étant à Paris, nous eûmes Toccasion de lui montrer ces di-
vers échantillons, et ce naturaliste confirma nos doutes' , en
nous annonçant qu'il avoit reconnu que la Iherzolite n' étoit
qu'une variété de pyroxène en masse; en effet, quelque
temps après , il publia , dans le Journal des mines , un mé-
moire sur cette substance , qu'il désigne sous le nom de
pyroxène en roche,
La iherzolite , lorsqu'elle est cristallisée , est en cristaux
brîUans, translucides, extrêmement petits, et d'un beâa
Tert d'émeraude ; ces cristaux sont épars à la surface oa ^
disséminés dans la gangue qui est elle-même un composé
mécanique de semblables cristaux extrêmement petits , et de
grains noirs d'une substance que M. Charpentier nomme
picoUte , V^t mot \ et qui est un fer oxydé chromifère. Cette
?;angue pure ressemble à de la serpentine ; ses couleurs sont
e vert , le brun , le vert olive , le vert jaunâtre avec la con*-
texture terreuse ou granolamellaire pu sublamellaire, et
même schisteuse. M. de Charpentier a reconnu que le cli^
vage dans les cristaux étoit le même que daVs le pyroxène.
Cette roche est assez dure pour rayer le verre, et quelque-
fois assez pour étinceler sous le choc du briquet ; sa pesan-
teur spécifique est de 3,25. ou 3,33. £lle est quelquefois peu
ou p6mt phosphorescente. Selon M. Delamétherle , la Iher^
tolite a une pesanteur spécifique de 3,54 » et elle fond au cha-
lumeau en un verre incolore.
L'analyse de cette roche , par M. Yogel , a donné les
principes suivans :
Silice 4-S
Alumiife I
Chaux i9)5o
Magnésie. ....... . . 16
81,50
XVII. 34
53o tj I A
Report d*aatre pari . . • : ; 8i,5o
Oxyde de fer 12
Oxyde de chrome o,5o
Oxyde de manganèse
Perte. . • 6,00
tOOyOO
Qooîque dans cette analyse le chrome ne sOit indiqué que
pour 7^— , on nepeat pasdouler qu'oïl ne soit le principe colo^
tant de la Iherzonte comme dans l'cmeraade , la dîallage et
plusieurs serpentines. ,
La IherzMe est le plus souvent stratifiée ejp couches pa«
rallèies Interrompues, et de 6 à8 décimètres dVpaisseur dans
le calcaire primitif qui constitue les montagnes superposée»
immédiatement sur le granité , et dont la chaîne s^étend de^
puis la vallée de Yicdessos, dans le département de i'Arriégei
jusqu* au-delà de Saint-Beat ^ dans la vallée de la Garonne.
Ces amas de IherzolUe et de calcair^ sont extrémeoient puis-
sans , et sont dirigés de Test-sud-est à Touest-nord-ouest
On trouve accidentellement de l'amphibole , de Tamianté
et du calcaire dans la IherzolUe; elle est souvent très-
mélangée de stéatite et de talc oUaire qui y sont très-com-
muns. Les lieux où la Iherzoliie est la plus abondante dan$
les Pyrénées, sont 1 élang de Lherz , les montagnes de
"Vicdessos ( Arriége ) , et celles de Portet , entre la vallée de
Ger et celle de Val-Longue (Haute-Garonne).
La IherzoHle ou pyroyène en roche , comme la nomme M. J.
de Charpentier, s^aitère bien moins que les autres roches,
et après le granité, c'est celle des Pyrénées de la plus
ancienne formation. Ce naturaliste ne la confond pas avec
les roches de êerpeniine qu'on trouve dans plusieurs endroits
des mêmes montagnes , et notamment dans les départe-
mens des Hautes - Pyrénées, (ln.)
LIABON. Adanson nomme ainsi le genre amdlus de
Linnaeus. V. Amelle. (lts.)
LIAGORE, liagora. Genre de polypiers , établi par La-
mouroux aux dépens des Tubulaikes. Il présente pour ca-
ractères : polypier phyloïde, rameux , fistuleux ou presque
fistuleuxy recouvert d'une légère couche crétacée ; polypes
terminaux.
Le naturaliste auquel oli doit ce genre , fait observer ■,
qu'on a souvent pris de ses espèces pour des Vaeecs, et qu'en
effet il en est qui leur resseitibifenl beaucoup, tels que la LiA-
GORE A PLUSIEURS COULEURS {Fucus Uchenoides y Poiret ). 0«
LIA S3t
la rèconnoh à sa tige rameuse ou dickotome, dont les extré-
mités sont simples ou bifurquées , et à ses couleurs variant
du blanc au jaune , au rouge et au vert. Elle se trouve dans
la Méditerranée.
Parmi les six autres^ mentionnées dans Phistoire des poly-
piers coralligènes flexibles , j^indiquerai encore la Liagor£
BLAT^CHÂTRE originaire des Indes, parce qu^elIe est figurée
,pL 7 de cet ouvrage, (b.)
LIAIS. Espèce de pierre calcaire propre à bâtir, Tune
des meilleures que Ton connoisse : son véritable nom est
■pierre de Hais , mais par corruption les ouvriers rappellent
pierre de lierre. On la tire des carrières au sud de Paris. Elle
est pleine, dure et blanche; elle se taille bien et reç<At pas-
sablement le poli. Elle sert à faine des balustres , des appuis ,
des rampes , des marches d'escalier , des bases , des chapi-
teaux, des corniches; mais on ne sauroit en tirer des co-
lonnes d'une pièce, à cause du peu d'épaisseur de ses bancs ,
qui ne portent que depuis six jusqu'à dix pouces de hauteur.
Le Hais rose est le plus blanc et le plus plein. Le liais feraut
esj prîs du premier banc de la même carrière ; il est dur et
difficile à tailler : il porte de six à huit pouces de hauteur*
(pat.)
LIAMA. V. Lama, (s.)
LIANE. Nom commun qu'on donne ,. en Amérique et
dans d'autres pays , \ toutes les plantes dont les tiges sont
sarmenteuses , traînantes ou grimpantes, et ressemblent, en
quelque sorte , à des cordes. Ce nom est toujours accompa-
gné d'un second ou de plusieurs , qui désignent l'espèce de
lieme dont on veut parler. .C'est ainsi qu'on dit liane à panier y
liane griffe de chat ^ liane à harnque\ etc. F^. ci-après l'énumé-
ration de la plupart des lianes connues, (b.)
LIANE A L'AIL. C'est la Bigngi^ë alliacée, (b.)
LIANE A BARRIQUE. V. Rivin octandre. (b.)
LIANE A B ATATE. C'est la tige même de la B atat^
ou Patate ( comobulus hatatas ). (ln.)
LIANE A BATJDUIT. V. Liane purgative, (ln.)
LIANE BLANCHE. C'est une Bignone (^bignonia
4tquinoxialis), (LN.)
LIANE A BOEUF. C'est I'Acacie grimpante, (b.)
LIANE A BOITE A SAVONNETTE. V. Liane à
contre-poison, (ln.)
LIANE BRULANTE. On appelle ainsi à Saint-Do-
mineue une Dragone, ou un Gouet, ou un Pothos, quigrimpe
sur les rochers , et dont le suc est si caustique , que lors-
aa'on en met une goutte sur la langue , elle produit une in-
ammation considérable, (b.)
53a Ti 1 A
UAI4E BRULANTE. Ce<t, à U Martiniqae^UTiiAGiE
LIANE BRÛLÉE. Cest U Gouane be Sairt-Domi^-
GV£. (B.)
LIANE A CABRIT. C'est une espèce de TABEaNJiMON-
TANB. (L?l.)
LIANE A CACONE. Nom donné , aux Colonies, k
une espèce de DoLic (dûiîchosurens).ht nom de cmcone désigne
dtrers |euz àt% Nègres, pour lesquels ils sesenrent àts graines
de ceDoucoadecelles de diverses autres espèces delégnmi-
neoses. (ln.)
LIA NE A CALEÇON. C'est ane Grehadille {pass^Um
granadUia ) , et une AaiSTOLOCHE ( anstolocîtia bilobaia ). (lx)
LIANE CARRÉE. On appelle ainsi à Cayenne les di-
rerses espèces de Pavllinies. (b.)
LIANE AU CHAT. C'est la Bignone ongle be chat.
(B.)
LIANE A CITRON. F. Toll. (ln.)
LIANE A COCHON. Plante de Saînt-Domioga«, ci-
tée par Nicholson et qui est inconnue, (ln.) >
LIANE A COEUR. C'est la Paueire. (lu.)
LIANE CONTRE-POISON. F. au mot Nanbhirobe
grimpante, (b .)
LIANE A CORDE. C'est une espèce de Bignonj^ (^j-
gnoma yîminea, ). (LN.)
LIANE A COULEUVRE. C'est la même que la Liane
A contre-poison, (ln.)
LIANE COUPANTE. On appelle ainsi, à Cayenne,
une espèce de roseau dont les feuilles sont coupantes au
point de mettre des bottes hors de service en peu d'heu-
res. Elle est mentionnée dans Auhlet et dans Brown. (b.)
LIANE A CRABE. C'est uneBiGNONE. {jf.)
LIANE CRAPE. F. Liane a corde, (ln.)
LIANE CROC DE CHIEN. F. Tariiclc Jujubier des
Iguanes, (b.)
LIANE A EAU et LIANE ROUGE* C'est, à Saial-
Domiogue et à la Guyane , une espèce de Gouet. (ln.)
LIANE A ENIVRER. C'est, à Cayenne, le Robinier
Kicou d' Auhlet. (ln.)
LIANE FRANCHE. C'e^t une Bignone ( bîgruma pind-
nea ). (ln.)
LIA 533
LIANE A GELÉE , LIANE A GLACER L'EAU.
C'est une espèce de pAREiRE (_ assamptios). (LN,)
LIANE GRIFFE DE CHAÏ. C'est une Bionone (ii-
gnonia im/iuis cati. Lion. ). (ln.)
LIANE JAUNE. V. Liane a corde, (ln.)
LIANE LAITEUSE ou LIANE A LAIT. C'est I'Al-
LAUANDE. (LN.)
LIANE MANGLE. Espèce d'EcBiTE. (b.)
LIANE AMERË. C'est, à Cayeone, l'AtJBA blanchâ-
tre dont on fait usage en médecine, (d.)
LIANE MIBI, LIANE MIBIPI et LIANE A PA-
NIER. Ce soDt les noms de plusieurs Bignones , et sunout
de la BioNONE ÉgciNoxiAt^. (ln.)
LIANE MINCE. C'est celle que Plumier nomme io/'a-
nia srandens. (lî*-)
LIANE A MINGUET et LIANE A OUARIT. Ces
deux plantes de Saial-Domiiigue sont inconnues, (ln.)
LIANE A PANIER. C'est la Bignone équinoxiale.
(b.)
LIANE-PAPAYE. C'est I'Ohphalée driasdre. (ln.)
LIANE DE PAQUES. C'est, à la Martinique, le Se^
CUBIDACA GRIMPANT. (B,)
LIANE PERCÉE. C'est le Dkaconte a feuilles per-
cées, (ln.)
LIANE A PERSIL. T. l'anicte Paullikie polyphvlle.
(B.)
LIANE A PUNAISE. Elle se trouée à la Guyane. Elle
est inconnue, (ln.)
LIANE PURGATIVE, LIANE A MÉDECINE.
LIANE A BAUDUIT. Nom d'une espèce de Liseron de
Saint-Domingueqiie les Caraïbes appeloientAREPEBA, elque
le médecin Banduit employoit comme pur^îve. (LN )
LIANE QUINZE JOURS. On donne ce nom , à la
Martinique , au CissAMPELOs caapeba. (b.)
LIANE A RAISIN. Espèce de liant: de Sainl-Domin-
?ue , inconnue aux botanistes, et qui doit son nom à la
orme de son fruit, (ln.)
LIANE AREGLISE. V. Abrus. (b.)
LIANE ROUGE. Ce nom appartient ^ plusieurs plan-
tes grimpantes, à la LtAME A. EAU , à un Jujubier, au Ti-
CARIER APRE, elC.(LN.)
LIANE A SANG. Celle plante , selon Nicholson , croît
dans les Mornes , aux Iles-sous-le-»enl. Elle est pleine d'une
^Jinoenr épaisse , rouge comme du sang de bcsuf. (ln.)
334 1^ I A
LIANE SAINT-JEAN. F. Pétrie gbimpamte. (b,)
LIANE A SAVON , qui fait beaucoup d'écome lorsqu'on
la met daDs de Teau. F. ci-après. (li9.)
LIANE A SAVONNETTE, C'est, àla Martmique, le
Nanduirobe. (b.)
LIANE A SCIE. C'est la Paulunus gbimpakte. (lk.)
LIANE A SERPENT. C'est une Paullinie (^pmilUm
cururu ). (i*N.)
LIANE SILLONNÉE. V. Li\ne carrée, (lw.)
LIANE A TÈTE DE SERPENT. C'est une espèce de
Pabeire ( dssampelos ). (L«.)
LIANE TIMBO ( ou tne-poîsson ). Cette liane du Bré-
sil est probablement la même que la Liane a enivrer
(LN.)
LIANE TOCOYENNE. Elle naît abondamment dan^
le pays qu'habite la nation Tocoyenne ( Guyane ) ; elle sert
il taire des paniers propres ^u ménage. C'est sans doute la
BiGNONE ÉQI^INOXIALE. (LN.)
LIANE A TONNELLE. V. Quamoclite. (ln.)
LIANE A VERS, Acoaleron des Caraïbes. C'est une es-
pèce de Cactier , grimpante et rampante. (tN.)
LIANE AUX YEUX. Plante des îles , qui paroît être une
espèce de Bryone. (l^.)
LIANES A CHIQUES. Herbes citées par Nicholson,
qui croissent à Saini-Bomin^e , et dont les feuilles gué-
rissent la piqûre des chiques. ËUes sont inconnues. (LN.)
LIARD. On appelle ainsi le Peuplier t^oir, aux environs
d'Angers, et le Peuplier a feuilles vernissées , dans les
pépinières aux environs de Paris, (b.)
LIATRIX , Liaùix. Genre de plantes établi par Gœrtner
pourplacerqueiques espèces dugenre des SERRATULEsde Lin-
nseus , telles qu#la serratule glauque , la serraiule en épi , etc.
Ce genre , qui a été aussi appelé Suprago, et qui est coos-
tilué parles plantes réunies danslaF/or^ Je/a Caroline deWalter,
sous le n.<* Sog, a pour caractères :Tin calice polyphylle, im-
briqué , égal ou inégal; un réceptacle plane, nu; parsemé de
pelils trous, et portant des fleurons hermaphrodites fertiles;
des semences surmontées d'aigrettes sétacées , roides et den-
tées par des cils ou des soies pTumeuses.
Ce genre est fort peu distingué des Serratules , des Ver-
mojîiES et des Eupatoires par ses caractères ; maïs Faspect
des plantes qai le composent l'en isole bien certainement.
"Walter en cite sept espèces , que j'ai toutes vues en Caro-
line, et qui ont les plus grands rapports entre elles par leurs
L I B $35
fenîlles toujours aheroes , et par leurs racines toujours lu-'
béreuses. Michaux en décrit douze dans sa Flqre àt V Amérique
sepUnirioitale ^ dont les plus remarquables sont :
Le LiATaix a gros épis , qui a la tige simple « les feuiUef
linéaires , luisantes, inférieuremenl ciliées; i épi très- long ^
et les fleurs sessiles. C^cst la serratida spicata de Linnseus. 11 st
trouve en Caroline dans les lieux sablonneux. On le cultiva
dansée jardin de Cels et autres > à Paris.
Le LiATBix ÉLÉGANT, a la tige simple , les feuilles linéaires
et recourbées en faux , Tépi feuille et formé par des flears
sessiles. 11 est figuré dans les Plantes du jardin de Cels , par
Véntenat , sous le nom ^eupalorluni speâosum. On le trouve,
avec le précédent.
Le LiATRix SQUARREUX a les feuilles linéaires, très-lon>
Îaes, rudes en leur bord, Tépi feuille, le calice épineux. C'est
e serraiula squarrosa de Linnxus. II se trouve dans le même
pays que les précédens , mais dans les lieux légèrement hu-
mides.
Le LiATRix TRÈS-ODORANT est très-globre ; ses feuilles ra-
dicales sont oblongues; ses feuilles cauTinaires demi-amplexi*
caules; ses fleurs disposées en corymbes, et environ au nombre
de huit dans chaque calice. Use trouve dans les lieux ombragés
et humides de la Caroline. Sa racine n'est pas tubéreusç. Il
exhale une odeur fort agréable lorsqu'il est en fleurs, (b.)
LIAVERD. L'Iris pseudacore porte ce nom aux envi-
rons d'Angers, (b.)
LIAVI. Nom de la Mésange, dans l'Astesanc (Piémont.)
(V.)
LIBADION. C'étoit, chez les anciens , l'un des noms de
la Petite centaurée (GenUana centaurium , L.) , selon Pline.
(LN.)
LIBANC. Nom vnkaîre du Pélican, (v.)
LIE ANION ou LIBANI. Noms de la Buglose , chez les
anciens, (ln.)
LIB ANOS. Nom donné , par Dioscorîde , à TEncens. (ln.)
LIBANOTË , lÂbanotis, Genre de plantes établi par
Oaertner pour placer TAtramante libanote de Linnœus ,
qui n'a pas Jes caractères des autres espèces. Ce genre , qui
est delà penlandrie digynie et 4e la famille des ombellifères ,
a une ombelle et des ombellules garnies d'involucrcs poly<-
phylles ; un caliee entier ; uiie corolle de cinq pétales échan-
crés et un peu inégaux ; cinq étamînes ; un ovaire inférieur
surmonté de deux styles*, un fruit oblong et composé de
deux semences réunies et velues.
Le libanote se trouve dans les parties méridionales de
l'Europe et est vivace. Il a joui ea Crète d'une grande cilér
538 T^ 1 1i
feosâbtt â%nâ leur figure; on aperçoit séalélQèm *s«r le dos
de la nymphe quatre pelîta corps jplats et oblouffg , mû sont
les fourreaux des ailes que doit avoir Finsecte pamil. La coor
leur de ces nymphes n'offre rien de remarquable ; eUes sont
ordinairement d^ùn rert-brun , sourent courertes de boue ;
leurs six pattes sont attachées au corselet 9 et diffèrent peu de
ce qu'elles seront par la suite. La bouche de ces nymphes
offre des particularités dignes d'être étadiées et faciles -à voir:
elles ont sur le front une espèce de masque convexe , arron-
di , que Réaumnr a nommé casque; leur bouche est année
de quatre dents solides ^ larges, placées au milieu de sa partie
antérieure , et qui ne sont visibles qu'en faisant violence à la
nymphe pour la découvrir : elles sont ordidaifement cachées
par ce masque qui occupe tout le devant et le dessos de la
lê(e ; le masque se termine par une espèce de menton solide y
d'une matière cartilagineuse. On y distingue une suture qui
le divise en deux parties , dont Tantérieure , plus courte que
l'autre , peut être regardée comme le front • et l'autre , plus
longue , comnie la mentonnière. Ce masque n^est qu'appl^é
contre la tête ; il ne lui est point adhérent ; on peut aisément
l'en éloigner an moyen d'une pointe fine : alors on voitdis^
iinctemeut la bouche et les dents.
Le seul usage du masque n'est pas seulement de couvrir la
bouche , il doit encore la fournir d'alimens. Outre sa sutpre
transversale , il en a une longitudinale sur le front , qui le
divise en deux parties égales jusqu'à la suture transversale.
Au moyen de ces différentes sutures , la nymphe ouvre
comme il lui plaît Tuqe ou l'autre de ces deux parties , ou
toutes les deux à la fois. Ces nymphes , qui sont très-^amasr
sières et continuellement à Taffût des insectes aquatiques dont
elles se nourrissent , se servent de ces différentes pièces , que
Réaumur a nommées volets , pour attraper leur proie, lues
bords de ces pièces ont des dentelures qui les tiennent assem-
blées lorsque le masque est fermé 9 et eUes servent à retenir
l'insecte après l'avoir sabi.
Ces pièces appelées volets ^ fournissent nn des principaux
caractères qui distinguent les larves et Les nymphes des libel-
lules 9 de celles des aeshnes et àes agrions.
Les nymphes des libellules ont le corps court , large , dé-
primé , terminé par une qu(eue fort court,e ; leurs quatre
dents , ou les parties analogues aux mandibules, et ai^x mâ-
choires de rinsecte parfait , sont recouvertes transversale-
ment par les deux volets , qui ont une figure presque triaa-
gulaire et sont un peu voûtés ; leurs côtés internes soot
dentelés, se touchent dans, leur longueur, et forment ainsi
une sature perpendiculaire à la largeur du masque. La partie
telërieure de Ift tête fermée par les volets , est propremeiil
dite le front, Le masque est en forme de casque.
L^întérieurde la bpuche de ces nymphes nous offre, comme
dans les insectes ^parfaits qui en proviennent , un avance-^
ment arrondi , presque membraneux 9 situé sous les dents ,
que j'appelle palaîs , et qui est pour Réaumur une langue.
Ces insectes , sous la fernue de larve et sous celle de nymphe ,
pooft présentent dans la manière dont ils absorbent Tair
contenu dans r eau , une observation particulière. C'est an
bout de leur corps qu'est l'ouverture qui donne entrée à l'eau,
£t par laquelle elle est ensuite chassée. Cette ouverture
est entourée de cinq petites pièces pointues , et dont trois
plus graQdes et triangulaires. Ces pièces , lorsque l'insecte
ferme Touverture postérieure de son corps , forment une
espècei de queue pyramidale. Toutes les fois qu'il veut
respirer Teai» ou rendre ses excrémens , il ouvre cette pyra-
19i.de en épanouissant son extrémité. Dans les libellules ,'1es
trois pointes les plus saillantes soât égales ; mais dans le^
nymphes du second genre, ou celles des a»^itf5, la pièce dorsale
est tronquée , tandis que les deux latérales et intérieures sont
pointues.
Ces pointes triangulaires sont encore quelquefois pour l'in-
secte ^ une sorte d'arme offensive et défensive.
Il est aisé de voir , lorsque ces pièces sont écartées les unes
des autres , une ouverture ronde , d'une demi-ligne de dia-
mètre , dans les nymphes de grandeur moyenne. Des jets d^eau
en sortent par intervalles et sont portés jusqu'à plus de deux
ou trois pouces de Finsecte. Ces jets sont plus ou moins abon-
dans suivant les circonstances. On ne manque guère d'en voir
partir de son anus toutes les fois qu'on met l'animal hors de
l'eau. Privé pendant un quart d'heure, ou plus long-temps,
de cet élément , et mis ensuite dans un vase plat , où il y a à
peine assez d'eau pour le couvrir , ses inspirations et expi-
rations deviennent plus fréquentes et plus sensibles. Dans
d'antres temps , on n'aperçoit quelquefois qu'une lente cirr
culation d'eau autour du derrière de la nymphe.
Le trou qui est au bout du dentier anneau , est le plus
souvent bouché par des chairs verdâtres ; mais sans
attendre long- temps , on y découvre par intervalles , upe
ouverture , qui permet de voir dans la capacité du corps ,
trois pièces de grandeur à peu près égale , faites en
coquilles, cartilagineuses, et situées de manière à fermer
à volonté Touverture , et à servir en quelque sorte de sou-
I^ape. Lorsque ces pièces se relèvent et se portent vers
c derrière, les parties qui sont au-dessus s'en éloignent
540 L I B
CD sens oppose. On voit alors par le trou , rinlériear de la
capacité da corps qin parottride. Les cinq derniers anoeanz
le sont réellement , et forment on toyau qui se remplit d'air
on d eau. Pour aspirer Teaii , la nymphe écarte les parties de
la queue , relère les pièces en coquilles , et -ferme on Tide
dans les derniers anneaux de son corps , en rapprochant in-
térieurement du corselet une espèce de gros tampon ; Teau
▼ient occuper cette capacité. I/insecte Tcot - il rejeter ce
fluide ; les parois de son corps se contractent , le tambodr
est poussé rers le derrière , et le jet d'eau jaillit*
(!ette masse que Réaumnr appelle tampon^ et qui faitTof-
fice de piston lorsque Tanimal inspire et expire Peao , n'est
qu'un lacis des raisseanx qui serrent k la re^iration , des tra-
chées sans nombre, entrelacées les unes dans les antres;
quatre troncs principaux , deux de chaque cAté , s'étendent
dans toute la longueur du corps , et jettent , k partir du mi-
lieu de leur étendue , et plus encore aux derniers anneaux et
du cAté intérieur, une quantité de branches; les extrémités
postérieures des vaisseaux plus gros , sont divisées ou comme
refendues en plusieurs petites portions. Ces organes sont en-
demment des trachées ; leur forme tubulaire y leur contex-
tore oui présente un fil cartilagineux tourné en spirale , et
dont Réaumur a dévidé une longueur de trois pouces , leur
blancheur , leur luisant satiné , nous en convainquent.
L'insecte a plusieurs stigmates disposés longitudinalement
sur les côtés du corps. Le corselet en a quatre plus sensibles,
deux surtout , ceux qui sont plus près de la base de l'abdo-
men. Chaque anneau de cette dernière partie du corps , à
TexceplioD peut-être des deux du bout, en a deux; mais, soit
que l'eau empoche Fhuiie de s'y appliquer , soit qu'en se fer-
mant avec promptitude,. ils ne permettent pas à ce dernier
liquide d'y pénétrer , l'animal ne périt pas étant huilé sur les
ouvertures extérieures des trachées.
Le canal alimentaire va en ligne droite , depuis la bouche
jnsqu'à Tanus ; mais il a comme trois renflemens , que Réao-
iQur dit qu'on peut regarder comme trois estomacs. Le bout
de ce canal lui a paru s'éloigner ou se rapprocher de l'anus
dans lesdifférens mouvemens que fait l'insecte pour inspirer
ou expirer l'eau.
M. Cuvier a vu , dans Tintérieur du rectum , douze rangées
longitudinales de petites taches noires rapprochées par paires,
et qui ressemblent à autant de feuilles que les botanistes nom^
ment ailées. Ce sont un grand nombre de petits tubes coni-
ques , de la structure des trachées. On voit en dehors du rec-
tum , qu'il naît de chacune de ces trachées , de petits rameaux
qui vont se perdre dans six grands troncs de trachées ré-
L I B s;i .
|;naiit dans toale la loagaeiir àa coq>s , et desquels partent
toates les branches qui v^ont porter Tair dans tontes les parties
da corps. M.Cariersonpçonne qoe cet appareil d'organes res-
piratoires décompose l'eau , et absorbe Tair qui y est con—
tenu. Nous avons wu que Réanmnr ne comptoit que quatre
trachées principales. M. Cnrier en tromre deux de plus : cette
différence Tient de ce que Réaumur n'a pas tu les deux tra-
chées latérales auxquelles abouchent presque immédiate—
ment les stigmates. M. Onrier nous a encore donné quelques
obsenrations fort curieuses snr la structure de Pœil des libel-
lules. Nous reuTOyons k son Mémoire sur la autridan des ôt-
secUs, où nous aTons puisé les obserTations précédentes.
La plupart des lanres de libellules , et peut-être toutes ,
TÎTcnt dix il onze mois dans Teau aTant d'être en état de se
transformer en insecte par£ûL Pendant cet înterTalle, elles
changent plusieurs fois de peau. C'est depuis le milieu du
printemps jusqu'au commencement de l'automne , que leur
dernière métamorphose a lieu. On reconnoît les nymphes
qui sont prêtes ii changer de forme , non-seulement à leur
{;randeor , mais encore à la figure des fourreaux de leurs ailes;
es deux d'un même cAté se détachent Fun de Tautre , et dans
quelques espèces ils changent de position.
C^est hors de Teanque doit s'accomplir la grande opération
qui fait passer l'insecte de Tétat de nymphe à celui d'habitant
de l'air. Quelques nymphes se métamorphosent une ou deux
heures après être sorties de Teau ; d'antres sont un jour en-
tier aTant de changer de forme. En sortant de l'eau , la nymphe
reste un certain temps k Fair pour se sécher; ensuite, elle va
se placer sur une tige ou sur une branche d'arbre , où elle se
cramponne avec ses pattes , et s'y place toujours la tête en
haut. Les mouTemens par lesquels la transformation est pré-
parée se passent intérieurement : le premier effet sensible
qu'ils produisent, est défaire fendre le fourreau sur le cor-
selet. Cette fente s'allonge et la libellule dégage sa tête. Eln-
suite , elle fait sortir ses pattes : pour achever de les tirer de
son euTcloppe, elle se renTerse la tête en bas. Dans cette at-
titiide j elle n'est soutenue que par ses derniers anneaux , qui
sont restés dans la dépouille , et qai forment une espèce de
crochet qui l'empêche de tomber. Après être restée un cer-
tain temps dans cette posture , elle se retourne , saisit avec
les crochets de ses pattes , la partie antérieure de son four-
reau , s'y cramponne , et achèTC d'en tirer la partie posté-
rieure de son corps. Alors ses ailes sont étroites , épaisses ^
plissées comme une feuille d'arbre prête à se développer : ce
n'est qu'au bout d'une ou deux heures qu'elles sont entièrement
déployées et assez solides pour que l'insecte puisse s'en servir.
54a T. T B
Dès que lears a'ilcs sont afTermies , les libellules prennent
ressur , ci semblables aux oiseaux carnassiers , elles vont à U'
cbasse. Les mâles ont bientôt un autre bat dans leur roi , c^cst
celui lit! trouver des femelles arec lesquelles ils puissent s'u-
nir. I^tir4 amours et la manière dont la jonction s^opère , est
ce que l'histoire de ces insectes offre de plus singulier. Depuis
le printemps jusque vers le milieu de rautomne , on roit soa-
▼ent sur les plantes ou en Pair les libellules voler par paires :
celle qui vole la première , est le mâle qui a T extrémité de soa
corps posée sur le cou de la femelle : toutes deux volent de con-
cert ^ ayant le corps en ligne droite.
Dès qu'un mâle aperçoit une femelle , il tourne et vole aussi-
tAt autour d'elle ; il tente toujours de se trouver au-dessus de sa
tête 9 car c'est d'abord à cette partie qull en veut : quand il en
est assez près , il la saisit et la retient avec ses pattes ; en même
temps , il contourne son corps pour en amener le bout suric
cou de la femelle , où dans nnstant il IV cramponne de ma-
nière qu'elle ne puisse plus se séparer de lui. Si cette première
jonction s'est faite en Pair , le couple ne tarde pas à venir se
f»oser sur une branche , le mâle toujours élevé au-dessus de
a femelle. Ces préludes durent quelquefois une heure et plus.
£nfin , quand la femelle se détermine à céder aux désirs du
mâle , elle contourne son corps , le porte sous le ventre du
mâle , afin que sa partie sexuelle , qui est placée au-dessous
de son abdomen , presque à l'extrémité , puisse atteindre l'or-
gane du mâle qui se trouve en dessous du deuxième anneau
près de l'origine du ventre.
Pendant l'accouplement , le mâle tient toujours sa femelle
par le cou ; et dans cette position , ils cherchent la solitude et
se placent ordinairement sur une branche , où souvent ils sont
troublés par un mâle jaloux qui voltige autour d'eux. Si ce mâle
arrive avant l'accouplement , il force quelquefois son rival à
prendre la fuite : mais celui-ci, en lui cédant la place , emporte
avec lui saTemelle , et va se poser sur une autre branche.
La durée de l'accouplement , ainsi que ses préludes , dépen-
dentdelachaleurde l'atmosphère.Quandilfaittrès-chaud, ces
insectes sont beaucoup plus long-temps accouplés que quand
il fait froid. Lorsqu'ils ne sont pas troublés , ils restent unb
plusieurs heures de suite ; mais quand ils sont dérangés , ib
se séparent, et s'accouplent de nouveau quelques minutei
après.
Les femelles ne gardent pas long-temps leurs œufs aprèi
qu'ils ont é lé fécondés ; ils sortent de leur corps par l'ouver-
ture qu'elles ont près de l'anus , celle où s'est introduit l'or**
gane du mâle. Comme ces œufs sont réunis , et forment une
espèce de grappe , elles les pondent tous à La fois , le méinf
L ï R
543
jour qu'elles se soni accouplées; elles les disposent dans l'e.
éUmcat où les larves doivent croître et subir leur première
métamorpliDse.
Les couleurs, dans la plupart des autres Insectes , servent
ordinairement à distinguer les espèces ; m:ii^ Ici , eiles ne àé-
noient le plus souvent que des difTérences de sexe. Il esl donc
essentiel d'observer le plus qu'il est possible les libellules,
ainsi que les insectes de la même famille, dans le moment
de leurs amours. Rëaumur a vu dans la libellule aplatie , l'es-
pèce la plus commune , des mâles jaunâtres comme la fe-
melle , et d'autres qui èloîenl d'une belle couleur ardoisée.
C'est surtout dans les agrions qu'il a remarqué un grand nom-
bre de ces différences de couleur, parmi les seses. Il - bserve
aussi que les mâles , ou ceux du moins de plusieurs espèces ,
surpassent un peu les femelles en grandeur, ou ne sont pas
sensiblement plus petits, ce qui est très-rare dans les insectes.
LesoT|;anes sexuels du mâle occupent principalement une
portion du dessous du premier anneau , et toute la longueur
du dessous du second. Les pièces qui composent ces organes
sont reçues dans une coulisse assez, large et profonde le long
de ce dernier anneau, et se prolongent dans le troisième ;
mais les plus essentielles sont dans le second. Il y a , à cet
égard , de la variété dans les formes , suivant les genres et les
espèces. Cependant, comme ces pièces se ressemblent en
gros, nous pouvons donner une idée suffisante de leurorgar
nisalion , en offrant un court extrait de la description que
Réaumur a faite des parties sexuelles de Vicshne àleiiallea
{œslina furc'pata). On voit en tout temps sortir un peu de la
coulisse un petit corps qui a besoin , pour être bien examiné,
de saillir davantage'; on le mettra en évidence, si on presse
le second anneau. Ce petit corps lient à tin plus gros. On aura
une image de l'un et de l'autre, en se représentant uu vase
en forme de pot , ayant une anse qui s'élève au-dcssus-dc ses
liords, et dont le bout le plus élevé se termine par un bou-
chon engagé dans le vase. Le petit corps esl l'anse du vase du
second corps. Son bout , qui est engagé dans celui-ci hors de
la pression , est charnu , el s'ouvre comme s'il éloît fait de
deux coquilles; c'est peut- Sire l'organe qui féconde Immé-
diatement la femelle. Le vase ou le corps le plus gros se ter-
mine en une queue longue, droite et conique. De chaque tMé
de l'anse esl un feuillet cartilagineux; dans lintervaUe qui les
sépare , se voit nu crorhet écailleux , courbé vers I anse. Un
pen plus haut, près l'origine du second anneau, sont encore
deux feuillets et un rrarhet intermédiaire placés de même,
mais plus petits. Enfin , à la naissance de l'abdomen , sOus
vue sorte d'ucade formée parle bord postérieur et inférieur
irtn
m L I B
de l'cstrémitë <lu corselet , vous verrez ilcnx crochets courU ,
peu courbés , et lerniinés en painie asse& fine ; à l'esception
dei deux corps dont nous avons piirlé , toutes ces parties nt
BDDl t\at des Accessoires qui favoriseiil raccouplcinent ; A»m
les libellules, i» pièce saillante et fécondatrice n'est poijit
faite en anse ; elle est plus groue rt d'une forme plus simple.
Libellule aplatie, LiheUula dcf/rtisa , Linn. Il faut rap-
porter à celte espace celles que (jeulfroy noimue Eléonart et
PliilîrUe, et uon la Syli'!f ou le n." 9, ainsi que l'indique Liu-
Dteus dans sa douzième édition de son Syslema nalunx.
Cet insecte a environ seize ligues de longueur. Ses yeux
sont fort gros , bruns . et continus postérienremeoL Le cor-
selet est d'un brun noirâtre , avec deux taches d'oti jaune ver-
dâlre , en forme de plaques , uue de chaque côté. Les aiiet
sont transparentes , avec une grande tache d'un jaune-brun,
à leur base , et une petite tache oLlongue , nuire , au bout du
bord eilérieur ; l'abdomen est large , court , aplati , noir en
dessous et jaune en dessus , ou quelquefois d'un cendré bU]
Ire ; les pattes sont noires.
Elle est très-commuoe en Europe.
LiBELLrLE QUA.DaiMACULËE , LiLdlula quaJn'macuiota .
Gcnff. , Fab. Elle a environ dix-huit lignes de long , la
verdâlre, le& yeui gros, d'un brun marron; le corselet et
l'abdomen jaunes , couverts de poils fins ; celui-ci est noir à
l'cstrémité , avec plusieurs taches olilongues , jaunes , sur les
bords ; ses ailes grandes , avec le bord antérieur jaunâtre ,
deux taches brunes quadrangulaire; sur chaque , et une grande
tache brune à la base des ailes inférieures.
On ta trouve en Europe au bord des eaux.
LiBELi.tLE BRONZÉE , Liùellula œnea , Lina. Elle a environ
dix-huit lignes de long; la tSte chagrinée , d un vert Guivrenl
très -brin a ni ; le corselet de mi^me couleur, lisse , couvert de
poils jaunes; la lèvre inférieure jaunes les yeux bruns, le
dessus de l'abdomen couleur de bronze plus brun que le cor-
selet, couvert de poiUcourls; le dessous jaune; les ailes Irans-
fiarentes , lavées d'une légère teinte de jaune plus foncé vers
eur base , avec un sligmale ou tache noire à leur extrémité
anlérieure ; les pattes antérieures entièrement noires-
Noos avons figuré lalibellule jaunâtre, //6r/^/ay7(i['eo/a, pl.G
3,8 Sou corps el la base des ailes sont rougeâtres. (L.)
LIBELLtLIJNES, Hhelluiina!. Insectes de l'ordre des
Dévropléres, formant une tribu de la famille des subulicornes,
ayant pour caractères : antennes subulées , guère plus Ion'
gi'ies que la téle, de sept articles au plus, dont le dernier
sons la figure d'une soie; tarses à trois articles; mandibules
cl mâchoires cornées, très-forLes, recouvertes par le labr(
L T lî SU
*1 la lèvre ; ailes <!gales; eslréioifé pnstérîeure de l'abdomen
l«rminée simplemeDt par descruchcis ou des appendices ca
forme de feiiillels.
Dans la mdlhodede Fabnrius, cette Iribn forme un or-
dre, celui des Odon*tes, othnala. Les entomologistes qui
l'ont précédé , et quelques-uns après lui , n'en ont fait qu'un
seul genre, désigné sous le nom de libellalu, libellule ou de-
moiselle. Par leur forme svelte , les couleurs agréables et va-
riées qui les ornent , leurs grandes ailes semblables à une
gaze brillante; par la rapidité du vol avec laquelle ils pour-
suivent les mouches et tes autres insectes dont ils se nourris-
sent , ces névroptères fisent notre attenllon et se font aisé-
ment distinguer. Ils ont la tSle grosse , arrondie ou en forme
de triangle transversal; deux grands yeux; trois petits yeox
lisses, placés sur le vert»:; deux antennes insérées sur le
front, derrière une élevât ion, el terminées par un stylet articulé;
laltre deml-circulaire , voAlé; deux mandibules écailleuses
très-fortes et très -denté es ; deux mâdioires terminées par
une pièce pareillement écailleuse , déniée , épineuse ou
ciliée au bord interne, avec un palpe d'un seul article,
appliqué sur le dos et représentant la ealèle des orthoptères;
une lèvre grande, voAlée, à trois feuiU'cts ou divisions, sans
palpes proprement dits; nue sorte d'épiglote nu de langue
vésiculeuse et longitudinale, dans l'intérieur de la bouche ;
le corselet gros et arrondi ; quatre ailes très-réliculées et
souvent tacbetées; l'abdomen allongé, soit en forme d'épée,
soit en forme de baguette; enfin des pieds courts et courbét
en avant, avec les tarses de trois articles.
Ces insectes nous offrent, quanta la situation des organes
de la génération, uu caractère unique dans celte' classe d'anl-
maui; ceux du mâle sont placés sous le second anneau de l' ab-
domen, ceux de la femcllesont comme de coutume à l'exlrémil^
postérieure de cette partie du corps, de sorte que l'accouple-
ment s'opère d'une manière différente que dans les autres in-
sectes. Le mâle, planant d'aburd au-dessus desa femelle, la
saisit par le cou , au moyen des crochets du bout de son ven-
ue, et s'envole ainsi avec elle; celle-ci, après un temps plus
cm moins long, se prêle à ses désirs, courbe en dessous son
abdomen et en applique rexlrémité contre les parties du
mâle; les deux corps réunis forment une boucle ou un an^
neau ovale. La copulation a souvent Heu dans les aii-s , «t
quelquefois encore sur les objets où ces insectes sont posés.
La femelle, pour pondre ses œufs , se met sur des plantes
aquatiques, peu élevée.t au-dessus de la surface de l'eau, «t
y plonge l'exlrémiié postérieure de son ventre,
Leslarvcs et les nymplie» vivent dana I'i-mi jusqu'à I'l'po-
XVII. 35
546 LIE
qae de leur dernière transformation, et sont assez seio*
bUbles , aus ailes près, à i'insecle parfait ; mais leur tête,
sur laquelle on ne découvre pas encore les yeui iUses , cM
reLiiar()uable par la forme singulière de la partie correspon-
dante k la lèvre inférieure. C'est une espèce démasque,
qui recouvre presque tout le dessous de la lële. Il est com-
posé i.° d'une pièce principale, triangulaire, lanlM roulée,
lantAt plane , que Réaumur nomme mentonnière , s'articu-
laoi , à l'aide d'une charnière, avec un pédicule ou une
espèce de manche annexé à la tête ; a.° de deux autres
pièces insérées aut angles laléraus et supérieurs de la pré-
cédente , mobiles à leur base , transversales , soit en forme
de lames assez larges et dentelées, semblables , par leur jeu
et la manière dont elles ferment la bouche, à des volets;
soit sous la figure de crochets ou de petites serres. Réau-
mur donne à celle partie du masque oà la mentonnière s'ar-
ticule avec son support , ou le gi-nou , et qui paroll les ter-
miner inférieuremenl lorsque le masque est replié sur lui-
même , le nom de menton. L'animal le déploie et l'élend
avec une grande prestesse , et saisit sa proie au moyen des
tenailles de son extrémilé supérieure.
L'extrémité poslérîeure de l'abdomen de ces larves offre
des appendices , tantôt au nombre de cinq, en forme de
feuillets, de grandeur inégale, susceptible de se rapprocher
et de s'écarter, formant une queue pyramidale ; tanidl au
nombre de trois , en forme de lames allongées et velues,
ou des espèces de nageoires. On voit souveal les larves qui
ont cette première sorte d'appendices, épanouir, à chaque
instant , leur queue , ouvrir leur rectum , le remplir d'eau ,
puis le fermer , éjaculer bientôt le liquide avec force, en
manière de fusée, jeu qui paroit favoriser leurs mouremens.
L'intérieur du rectum présente à l'cail nu douze rangées lon-
gitudinales de petites taches noires, rapprochées par paires,
semblables aux feuilles ailées des plantes. Vue au mi-
croscope, chaque tache est composée de petits tubes coni-
ques, ayant la structure des trachées, et d'où parlent des
rameaux qui vont se rendre dans six grands troncs de tra-
chées prîocipales , qui parcourent toute la longueur du
corps. Les nymphes, pour subir leur dernière transforma-
tion, sortent de l'eau , grimpent sur les tiges des plantes, l'y
filent et se défont de leur peau.
Réaumur avoit divisé les libellules ou les demoiselles en
trois familles , dont t'abrlcius ensuite a fait autant de
genres.
Les larves et les nymphes des unes ont le corps court
assez large , terminé par cinq appendices j U mentonuii
ri ït f
L IB
%
vo&l<!e , en forme ât casque , arec les deux serrei , tous la
figure de volels. Ce soni les larves el les nymphes des /i6e/~
biles proprement diies. D'autres larves et leiira nymphes ont
le corps lermioë de la même maniàfe ; mais il est plus al-
longËi le masque est plat, et les d<us serres sont étroites, avee
UQ onglel mobile au boui. C'est ce qui est propre aux txshnei.
EiiBn les aurions, dans les marnes ét.tts , ont le corpa
menu et allongé i l'abdoracu terminé par trois espèces de
nageoires; le masque plat , avec l'extrémité supérieure de
la mentonnière pointue dans les uns, fourchue ou évidée
dans les autres, et les serres élroilea, terminées par plu-
sieurs dentelures , en forme de mains.
Le masque est remplacé dans I insecte, lorsquMl a acquis
des ailes, par la lèvre inférieure. Celle partie de la Louche,
divisée en trois pièces, difFiire aussi selon les genres. Le
corps et la situation des ailes oiTrent encore des caractères
particuliers.
I. Ai/es éiMiiées et horiiontales dans le repas ; tête presque g!o'
Les genres : AEshne, Libi^llule.
II. AiUa èleoèes perpendicuiairemeni dans le repos; tile Uara-
oerse.
Le genre : Acrion.
Ces dcuK divisions sont celles que Ue^eer a établies dans
le genre libellule de Linns^us. A la première appartient le
genre Petalure de M. Léach.
Voyez ces articles. 00
LIBELLOÏDES , Ubelloides. Linlt , dans son Magasin
sur Thiergesrhkiile , donne ce nom aux insectes qui composent
l'ordre des Névroptères, T. ce mot. (o.)
LIBELLULES FOSSILES ( Larves 4p) T. Iksectes
FOSSILES. (dF.SM.)
LIBELLULOÏDES, libelluloidfs. Laicharting comprend
sous ce nom les insectes de l'ordre des NEVBOFiÈfiES. V. c«
mol. (o.)
LIBER. La dernière des enveloppes qui forment , par
leur réunion ou superposition, ce qu'on appelle com-
munément l'écorce. Le liber est compose de pellicules
plus ou moins épaisses, qui représentent les feuillets d'iai
livre ; d'où lui vient son nom- H louche immédiatement
Un nouveau liber se forme après chaque Sève , et Is
précédeol devient alors CoucHK co&TiCALE. y. ces mots et
celui AiLBas. (o.)
548 L I B
LIBIDIBI. Oslle nom que les rtaiarcis Ae la cAté d<ï
Carlha^ène donoenl à une espèce de Bresilet , Cciuii/-'
pima coriaria , nommée guaiapana dans Tile de Curaçao, (ln.)
LIE! NIE, Hùinia y Léach. Genre de crustacés. Voyez
M Aï A. (L.)
LIBIUIVI des anciens Egyptiens 9 parott être le nom d'un
Genévrier, (ln.)
LIBKRAUT. C^est, en Allemagne, un des noms dd
GAlLLEt JAUNE, GaUum verum^ L. , encore SippeléliebekrauL
(LN.)
LIBOT. C'est la Patelle umbelle de Linnaeus. Voyez
Patelle, (b.)
LIBURNIA. Ce nom étoit, chez les Romains, un de
ceux de TArgemone. V. Homonia. (ln.)
LIBYCE. L'un de^ noms donnés par les Grecs à TAn-
CHUSE , plante dont parlenl Théopnraste , Dioscoride et
Pline , et qui paroîl être la Buglosse officinale. (l?ï.)
LIBYESTASON. Un des noms du Glycyrrhiza {Vct
mol) chez les anciens, (ln.)
LIBISTICUM de Fachsius. C'est la Livèche , fîgusii-
cum levisiîcum. (L.)
LIBYTHEE, Ubythea, Fabricius désigne ainsi (Illiger,
Magas. des insect,^ 18179 analyse du système des glossatesdc
Fab. ) , un genre d'insectes , formé aux dépens de celui des
papillons , papUio , de Linnœus , et auquel il donne pour ca-
ractères : antennes terminées en bouton allongé , presque en
forme de massue ; palpes supérieurs très-avancés , en fomie
de bec; les deux pattes antérieures très-courtes et repliées en
palatine dans les mâles ; ces pattes semblables aux suivantes
et pareillement ambulatoires , dans les femelles.
Les libythées tiennent des papillons nymphalesàe Lînnseus,
soitpar leurs ailfs inférieures qui se courbent sous l'abdomen ,
pour lui former un canal dans lequel ils se logent ; soit par
la manière dont leurs chrysalides sont suspendues. Mais tous
leurs pieds sont presque semblables et propres au mouve-
ment dans les femelles , et leurs palpes supérieurs fort re-
marquables par leur allongement. Les ailes sont anguleuses,
ainsi que celles de plusieurs nymphales.
Ce genre se compose de quatre à cinq espèces. La plus
connue est celle que Fabricius avoit nommée Papillon du
MICOCOULIER, Papilto cdlis. Laicharting a observé ses méta-
morphoses et les a décrites dans les Archives de fhïstoire des
insectes^ Fuessly. Je Pavois placée , dans la première édition
de -cet ouvrage , avec les nymphales , à la suite des papillons
paon-du'Jour et belle-dame ^ en lui conservant le nom d^ECHAN-
L T Tî
>.
CHE , ^n Mi avoA «te éhiiii par
rope 9 5ii^ 3, fL ■ . m.' S 1er . L»
en masoK fort alî
soDl dTatt bro iéfir^ ar«c jks uc^c» ^bb
faures. Oa Toh pns ie ii t>M* 4efi pnflûcm aiks. ci
en dessw ot a des»» . B^e i^cb Ujbc^ : ic âcums ^es
I^ cWnillc a de& rapfMU arec cx:Iks deslêpîi'^f^res Mar-
nes dHgcBre^HTÛCVtt^hBcû» ÀÉiBdMs). ci^ tCAnidlK JB.
/yT». Eiic TJt inr le mitmmA îrr^ et a »— 4rfai sur Ae
Aa bout des preflûeresMMCi. elle est verte . a««c le dos _
foDcé et offirant une Lçae UirW «des dcn cales de laqvèlfte
est une smie de peiîtcs tadKS iMÛrcs : il t ea a devx sor cha-
que aimeae ; cbÂ^|ae calé da Teatre a aan «ne r£Îe *-'iThr_
Son corps est lë^renest tcIb. Elle est sayetle a être pî^uée
par Vickmtmmom ct/m^matÉur.
Sa chrysalide est snipendae pi i pf nd if ■liii !■■>!< et par la
qoeoe aa bord des Cmîlies : elle est orale , obtuse , pmipM.
sans éminences angalaîres , rerte, arec qoelqacs traits blancs.
Le paftâio canmatia , qsi se trovre an Antilles , est da
même genre : mais la ma&sne de itt% aateanes est pins coartt
et moins grosse.
On troare , dans File de Jara « nne antre espèce. Tl.)
LICADOROS. En çrcc moderne , c'est le Mila9. (t.)
LICC A A Nice , on donne ce nom an Ce^tbokote
LYZA^. (DESX.)
LICCA-TREE. Nom donné , dans les colonies ai^,aîyf^
d'Amérique , an SATO!»5ita épiveux, Sapîndms spb»uu.(j;%,)
LICAM A Cest , selon quelques roragenrs , le nom de
TA^ïTiLOFE BUBALE, chez les Cafires. Mais cela est d'autant
moins probable , que cet animal paroh particulier au nord
de TAtrique. (desm.)
LICATI. Grand arbre de la Guyane , dont on ne connoft
ni les fleurs ni les fruits, mais qu'Aublet n'a pas moins figuré
pi. lai de son Traiiédes pUmUs de ce pays. Lomarck soup*
çonne que cVst un Lauiueb. , parce qu^ ^^s feuilles sont jd-
ternes , que toutes ses parties sont aromatiques, et répandent,
surtout le vieux bois, une odeur de rose agréable. Depuis «
on Ta décrit sous le nom de Tétbacè&e cauixée. Il doit
faire partie à<t% Soramies. On l'appelle bois rase , à Cayenne*
(B.)
LIGE ( Vénerie). Chienme courante , destinée à propager
^ race, (s.)
LICÉGi Aùva. Genre àe plantes, établi par Sdira^r aux
âëpent dea Spherocaivpcs de Balliarili ses caraclères foo-
•isienl k ariiir (in péricarpr in«inlir.ineui, m déchirani irré-
eulièremenlniiMtininct poarl.i sortie des semences. Il rco-
fertne qaaire esiiétrea , nui croissent en aulainne sur les bois
■. Q»,l,u.
boiani
sl'o
Lie II E,
Lacépède.
huo sous-g
nageoires i
qai commencent 4 pu
■ukTu81i|.I-(Es. (h.)
UCHANOTUS. llliger, pressa pn- le besoin d'in-
troduirr rlc nouvelles denomioalions dans la science, et
de priwcrire lo«s les noms qui ne sont poioi d'origine
f[recqne on lalîne , a remplacé , par ce nom , celui d'iNiiRi
qnî avDit été donné it nn genre de mammifères quadrumanes,
de la famille des mikis , par M. de Lacépède. K Itvdbi.
(desm.)
liehia. Poisson du genre des Cestrotjotes de
ue M. Cnvier regarde comme devant servir de type
nre dans les (IastÊHOSTées. Ses caractères sont :
'otrnles , munies de quelques rayons ; ligne h-
arénée, non armée ; une on deux épines libres
au-devant de l'anale.
Ce genre, outre l'espèce eilée, en contient cinq à sii autres
propres aux mers des pays chauds.
Il ne faut pas confondre ce genre srec celui appcli!
Leiche, (b.)
lilCHË. Nom spécifique d'un poisson du genre SgCkiE.
(»■)
LICHEN, lîihrn. Genre de plantes cryptogames de la
famille des Alcdes, dont les c^raclires , selon Linnieus,
sont : d"*lre monoïque ; d'avoir pour fleurs mâles , des cap-
sules orbiculaircs , soil planes , soit concaves ; et pour fleurs
femelles , ane poussière saupoudrée sur les feuilles.
Ce genre, sur l'expression caractéristique duquel les bola-
nistes ne sont pas d accord , contient près de six cents es-
pèces , décrites et figurées , et dont la forme et la substance
son! extrêmemeni variées, Lesune.i présentent des expansions
cmstacëcs , étendues , partout également adhérentes ain
corps qui tes soutiennent , lanldt membraneuses ou coriaces,
très-aplatics , comme foliacées et rampantes. Les autres of-
frent dfs expansions fotignenses , presque fruticuteoses, r«^
dressées , ramifiées , dendroïdes oa filamenteuses.
Ce simple exposé .suffit pour démontrer que ces plantes
n'appartiennent réellement pas à un même genre ; anssî quel-
ques auteurs ont-ils proposé d'en former plusieurs. Venteoal
profilant des immenses travaux de Michel! , Dillenïns , Vail-
lant, Shmidel , Hoffmann, Rolh , LeersiScbranclctDiil'
Lie S5.
son , Persoou et autres , a , dans son Tableau du règne végé-
tal, proposé den former dix genres nouveaux . savoir:
CoME , Levron^^ue , LÉPaopiNAcrE , (rËisâODÉE , Plati-
FRYLLE , DEaHATODÉE , CaPNIE , St.ÏPHIPIIORE , ThAMKIE
el USNÉE.
Cetle division, fondée sur une élude approfondie de ces
plantes , correspond assez généralement aux coupures indi-
quëei par Liiinaeus même , et doit âlre adoptée par les jeunes
gens qui se livrent à l'élude de la botanique.
Acharda.depais, publié trois ouvragessurcesplanles. Dans
le premier ( Prodmnus Ikkenum ) , il a décrit toutes les es-
pèces de Ufhen sous le même nom générique , mais avec des
divisions auxquelles il a attaché des dénominations particu-
lières, dont les caractères ont été pris, non pas sur les diffé-
rences de forme des organes considérés comme étant ceux de
la reproduction , mais sur la nature de la substance qui leur
eertdebase eldesupporl. Achard appelle celte base Tbaiius.
Ce premier ouvrage , ou Prodrome , n'étoîl que le précm'-
sear d'un second ouvrage plus étendu ( Melkudia liikenum ) ,
dans lequel l'auteur a formé définitivement autant de genres
qu'il avoit indi(|ué de divisions dans le premier ; ces genres
sont anuombrede vingt-neuf, savoir: LïpnAiBE,VERni:ciiEtE,
OpCGRA^BE , VaBIOLAIRE , UbcÉULAIRE , Pa tMLLAIRE ,
BOÉOUYC.E, CaLICION , IsiDtON , PsOROME , l^LACUDË, Ih-
sBicAiRE, Cot.LÈHE, Endocarpe, Pabmelie, UnatLicAïaE,
Iadaike, Sticte, Peltide, Platisme, Physcie, Scvpho-
PBORE , Helupode , Claiwnie , Stbréocaulon , Sphero-
piiORE, Corniculaihe, Sétaire el Us:«ÉE.
Mais Achard ayant de nouveau éUtdiéles lichens , les n
considérés sous un autre point de vue. Au lieu de choisir pour
caractère de premier ordre , la hase ou tiialha qui porte les
gculclles, ce sont les scutelles elles-mêmes qui lui {burnlsscnt
ce premier caraclère. En suivant cette nouvelle marche , il
a changé ses premiers genres , et en a proposé de nouveaux ,
au nombre de quarante et un, savoir : Spiloue, ARTuomE ,
SOLORINE, GVALECTE , LeCIDIE , (lYROPIlORE , CaLICIUN ,
OpÉCRAPRE , GRAPHIS, BiaTOBE, yEBBlJCAIBE, ËKOOCARPE
Thvpethëlioh Porinb, Thelotkèue, Pïsekulib, Vario-
LAIRE,SAGEmE,UttCEOLAIRE, LECANORE,RoCCEL1.E, EVEB-
NiE, Sticte, Parhelie, Borrère, Cetr.mre, Peltidee, Né-
PHflOUE, DUFOUBIE , CENUHYCE , BtËUMICE, IsIDlUN, StÉ-
IIÉOCAULO:«, SfHÉROPHORE, RtlIZOHURPHE, Alectoeie, Ra-
XALINE, CoBHItULAIBE, UsNÉE, CoLLÈHE, LePKAIBE.
On ne peut disconvenir que cette marche esl plus naturelle
et plus conforme aux principes adoptés par tous lesbota-
nïMes , de choisir fcs organes recoiiBiu «a ctat^i être cens
Lie
de 1a reproduction , poar caractères dislinctlfsjdes genres. £a
effet , son premier ouvrage , fondé sur l'absence ou la pré-
sence et sur la forme du ihallus ^ rappeloît la division de
Tourne fort , qui sépare les herbes des arbres , et éloigooit
des espèces d'un même genre , ^par la seule raison que les
uns ont la tige herbacée , et les autres Tont ligneuse. Mais,
d%in autre cAté , on peut reprocher à Achard aavoir donné
trop d'extension au principe dont il vient d'être parlé. S'il se
fût borné h la seule considération des scutelles, à leurs formes
extérieures , à leur position , etc. , il eût composé un ouvrage
dont on auroit pu faire usage 9 parce que les caractères des
genres eussent été précis, constans et facile» à distinguer. Au
lieu de cela , il a cnerché à pénétrer jusque dans l'intérieur
de ces organes , il a relevé microscopiquement toutes les par-
ties qui les composent , et l'arrangement de ces parties ; de
sorte que pour reconnoître un genre , il faudroit avoir cons-
tamment l'œil sur le microscope. Néanmoins, ce travail d'A-
chard , quoique nui et insuffisant pour la méthode , n'en est
pas moins précieux sous le rapport scientifique. Il confirme
un (ait important que l'on trouve consigné dans le grand ou-
vrage d'IIedwig sur les mousses, et«que Palisot-de--Beauvoîs
avoit le premier indiqué dans un Mémoirelu à l'académie des
sciences, en 1780 , que les scuteiles des lichens sont organi-
sées intérieurement comme les Pezizes.
Dccancloilc , en établissant sa famille des HypoxVlons ,
intermédiaire entre celle-ci et les Champignons , lui a en-
levé plusieurs genres, tels que: Hystérie, Opégraphe, Vert
nucAiRE , Pertusaire.
Comme les lichens forment une famille fort naturelle , et
qu'on est accoutumé à les voir réunis sous le même nom ,
on traitera ici généralement de ce qui les concerne. Ceux qui
voudront connoître les caractères des genres de Ventenat et
d'Achard , les trouveront aux mots cités plus haut.
Un grand nombre d'auteurs , outre les botanistes , ont écrit
sur les lichens , soit comme médecins , soit comme chimistes
ou agriculteurs. Le résultat de leurs travaux se trouve consi-
gné dans une Histoire de lichetts utiles , publiée par l'estimable
et savant Willemet, professeur d'histoire naturelle à Nancy,
et c'est d'après lui qu'on rédigera cette partie de leur ar-
ticle.
Les lichens qu'on appelle quelquefois herpettes , sont re-r
gardés comme des végétaux imparfaits , et il est certain qu ils
sont moins organisés que les autres plantes, les algues^ pro-
prement dites , exceptées. Leur fructification , malgré le ta-
lent et le nombre des personnes qui ont cherché à la connoî-
tre , est encore fort obscure. Aussi , Achard s'écrie-t-il dans
Lie 553
sa préface : Quis pero organa llclienum sexualia vidil et certe de^
monstraçù ? Quis mysterium fecundaUoms eorum detegere adhuc
yaluii?
Cependant on remarque sur presque tous les lichens , une
poussière blanche , grise , ou d^autre couleur , ou plusieurs
tubercules granuleux, ou plusieurs cupules orbiculaires 9 soit
planes , soit un peu concaves , quelquefois campanulées ; en*
fin, des scùteilesde formes très-variables, placées ou sur le
disque , ou sur les bords , ou aux extrémités des rameaux..
Xiinnaeus regarde la poussière comme Torgane femelle , tan-
dis que d'autres la prennent pour l'organe mâle , pour un
véritable pollen ; et par conséquent le premier croit que les
cupules sont Torgane mâle , tandis que les derniers pensent
qu ils sont l'organe femelle.
Les lichens croissent , les uns sur les arbres , les autres
sur I9 terre , les autres sur les pierres. On ne peut pas les re-.
garder comme des plantes parasites , avec quelques natura-
listes ; car ils ne vivent point aux dépens des arbres sur les-
quels ils se trouvent. Il paroît qu'ils se nourrissent principa-
lement parleurs expansions, qui aspirent Thumidité et les gaz
de l'air. Ce n'est donc point en pompant la sève des arbres ,
qu'ils leur sont nuisibles lorqu'ils y sont trop multipliés , maïs
en retenant plus long-temps l'humidité sur leur écorce , et en
mettant obstacle h la transpiration.
C'est principalement à la fin de l'hiver , que la végétation
se développe dans le plus grand nombre des lichens ; alors ils
s'imbibent de la quantité d^eau qui leur est nécessaire. Pen-
dant les chaleurs de l'été , ils sont secs , friables, crispés, sans
vie apparente ; mais il ne faut qu'une petite pluie pour leur
faire reprendre leur apparence aniinée. On en a vu qui
étoîent desséchés depuis plus de vingt ans dans des herbiers,
végéter de nouveau , lorsqu'on les arrosoit h l'air libre.
Les lichens croissant sur les pierres les plus dures , ont été
regardés par la plujpart des géologistes , comme le premier
Ï principe de la terre végétale. En effet , lorsqu'on parcourt
es montagnes pelées , qu'on observe la'marche de la nature ,
on peut difficilement se refuser à cette idée ; car on voit sur
les pierres les plus nouvellement séparées de la masse àts
rochers , quelques espèces crustacées , et des espèces coria-
cées sur ceux qui sont plus anciennement exposés aux in-
ilnences de l'air : après eux viennent les Jgngërmakes , les
Mousses, et enfin des végétaux plus composés.
Mais il y a, à cet égard, quelques anomalies résultantes de
)a nature de la pierre. Bory Saint-Vincent , par exemple ,
a observé que sur les rochers volcaniques de l'île de Bour-
bon tt ipéaie de Ténérife , c'étoient les lichens fnUiculeujo ,
S5i
L t G
réellei
connues
leU que les licheiu paxal, nccUe, etc. ,
prc< ni un.
l*imr bien ronnnttre les lichens, î! faut les suivre ^tnis»^
loiile* les taisons d'une Iniurie suite d'années. Il Taul par-
courir , à CCI eflel , les auti(|ues forêts , les eabks stériles,
les rochers sourcilleux . cl mari|uer certains pie<ls , ([u'on re-
tient ïoir souvent. C'est ce ijoe Weiss a fait , et ce qui
lui a apjrris qii ils l'hanseni de couleur et même de forme, à
to<i«lesft^>-8el h toutes les euposiiions ; que ceux qai vienaeot
r les arbres , virient selon l'espèce darbre. Aussi , il faut
rétluire de beaucoup te nombre des espèces
:ar il n y a pas de doute que la même a été dé-
crite plusieurs fois, sclaal'â^c qu'elle avoit,oule lieu qu'elle
liabitoil.
Les pays montagneux et humilies , les parties septeolrio-
nales de l'Europe , sont plus abondans en lichens que les
ptaiues sècbes et les pays méridionaux. Je n'en ai iroEivé que
trois ou quatre espèces eu Caroliae, et elles difleroient fort
peu de celles dés environs de Paris ; Bory Saial-Vioceut a
observé le même fait dans l'Inde.
Les rennes , dans le Nord , vivent une partie de Tannée
de plantes de ce genre. L'homme même les mange dans U»
iem[)s Je disette ; mais c'est pfincipalemeat comme propres
à la teinture, que tes lichens soal directement utiles. Presque
tous peuvent donner des couleurs , et ces couleurs varient
suivant les espèces. Les uns en fourn'isseot une jaune , d'au-
tres une rouge , d'autres wie bleue ; d'autres enfin , et c'est le
plusgrand nombre, et les plus employés, une couleur violette.
Celte dernière couleur se lire en faisant macérer les lichens
pcoiaDt dix k douze jours avec de la chaux et de l'urine pu-
tréfiée. Le résultat se met en pains qu'on fait sécher et qu oa
trouve dans le commerce , sous le nom A'onàlle. On en dis-
lin;; le de deux espèces : l'une qu'on lire du lichen pareils, qui
cruîi abondamment sur tous les rochers des hautes montagne!
du centre de la France, principalement les voie aaiqaes de
la ci devant Auvergne ; l'autre qu'on tire du lichen roccellti
qui vient sur les rochers des parties méridionales de l'ËU-
rope, et nolammenl sur les rochers volcaniques des Canariet
et du C;ip Vert. Celle dernière est la plus estimée. On en
fait une grande consonimaliao dans les villes maoufaclurièrei
de France, d'Angleterre et de Hollande.
La couleur que fournit YoneUlt est brillante , mais n'
d'aucune solidité. Elle fait partie de ce qu'on appelle le pdk
leinl: Cependant, au moyen de procédés parlicmiera, oapenl
donner aux étoffes sur lesquelles on la fixe , la propriété if
L I C
Wsisier k ope partie ^es épreuves aujtqoelles
couleurs dites de èun leinl.
L'ioirodiKlion des a cilles ou des alkalîf dan
uUle , cliange sa nuance , la rtnii pins rouge i
mais ne contribue pas à la rtndre plu.s solide.
Aujourd'hui qacla perfection dc:i faliiiques
£cile qu'autrefois sur Teniploi des c
m
le iiain d'or-
a plus grise ,
■s dir~
guère
usage de Torscille que pour bnlianler
dire , pnuT donner plus d'écfai à la nuance. On ne ruiilisc
h»^h; actoellenienl que sur la soie.
Ma» , comme on l'a déjà dit , ees deux llcbens ue sont pas
les seuls qui foumissenl des couU'tirs , el on va passer en re-
vne, «ne partie de ceux auxqiiels on a reconnu celte pro-
priété , ou doal on tire (oui antre objet d'uliliti^.
Lôanxus , et tous les botanistes qui , depuis lui , ont consi-
,deré les lichens comme formant un seul genre , les ont divi-
sés e» huit sections ; savoir : les îê/ireux à tiihercules , les lé-
pnux à rupvies , les cnislarés fuliariri, les fiiliur.és, iescoriarés,
les «mhiliqiirs , les dendith'des et les jUtnnenieux,
Parmi ici iépreuj à tubercules , c'csl-i-dire, les lichens qui
fbrroentiioecruftte adhérente portant des tubercules, il faut
remarquer :
Le LiciiEW Écr.iT. Il est Liane el parsemé de petites lignes
noires qui représentent des caraclëresd'écrilure. On le trouve
1res -communément sur les arbres, principalement sur
le hître el sur le charme. Achard en a formé deux genres ,
ayant égard aux petites lignes noires qui sont ou saillantes,
insérées sur la cro&te , ou enfoncées el comme enchâssées
dans la croule.
Le LicBES FLUViATlLE est d'on verl cendré , parsemé dn
poinis noirs en dessus, el roux en dessous; c'est sur des pierres
plongiies dans l'eau des ruisseaux , qu il se trouve.
l^LiciiENGÉOGBAPRiQUEest jaunâtre et parsemé de lignes
noires assez Ui^es, qut représentent les divisions d'une carte
de géographie. Il se trouve asseicommunémenl sur les pierres.
C'est un de ceux ^ui paroissenl devoir êlre regardés comme
formant le premier degré de la végétation.
Le Lir.BETu cniULÉ esi roiigeâh^ , et ses verrues sont per-
cées d'un trou. 11 se renconire fréquemmenl cl indiffércm-
tneot sur la pierre et sur le bois.
Le LiCUEN i>ES BÈTRES esl bUochâlre , avec des tubercules
«ncore plus bUncs. 11 esl extrêmement commun snr le hêtre
el le charme.
Le LiCiiEN VABlOLlQtlE, lirlien Mn^i/nar/f/ï. Il cstd'un cen-
iti T»r^ltre.j.5C8 ttiberciiles sont noirs , ei rouges întérîeu-
556 li .T C
rcment. Il est très-commuo sur les vieux arbres ^t .-sur les
pierres.
Parmi les léprmix à cupules , c'est-à-dire , formant une
croûte adhérente portant des expansions creuses en forxne de
coupe , on distingue :
Le Lichen tartareux, qui est d^un blanc venlâtre , a^ec
les cupules jaunes et bordées de blanc. Il croît sur les rochers.
11 donne une couleur rouge.
Les pauvres des côtes méridionales de la Suède le recueilr
lent, comme en France la parclie, et le vendent pour la tein-
ture. On a remarqué que lorsqu'on Tenlevoit entièrement,
il se reproduisoit plus lentement ; et en conséquence , on a
fait des règlemens pour obliger d'en laisser qqelques croûtes
de loin en loin sur les rochers.
Le LicuEN PARELLEy qui est blauc y et dont les cupules
sont encore plus blanches. Il croît sur les rochers , principar
lement sur ceux qui sont volcaniques , où on le ramasse , en
le raclant avec un couteau , pour Tusage de la teinture ,
comme on Ta déjà dit. On le mélange souvent avec le tour-,
neselj ou CoTON TEIGNANT. ( V. ce mot. ) On l'appelle vul-
gairement parelle ou orsdlle d Auvergne, Il est assez commua
dans les environs de Paris.
Le Lichen brunâtre est blanchâtire , avec les cupules
brunâtres , dont le bord est cendré et presque crénelé. Il sç
trouve très- communément sur les troncs d'arbres et les ro-
chers. Il varie beaucoup parla couleur plus ou moins intense
de ses cupules.
Les crustacés foliacés , ou dont la croûte est libre vers la cir-
conférence. On distingue parmi ces derniers :
Le Lichen jaune , lichen candellarius ^ qui est jaunâtre, avec
des cupules plus jaunes. Il se trouve sur les pierres et sur
Técorce des arbres. On l'emploie en Suède pour teindre la
chandelle et la cire en jaune.
Le Lichen des murs, qui est jaune , dont les bords sont
lobés , plissés ou crispés , et les cupules rousses et presque
pédiculées. Il est très-commun sur les arbres, les murs et les
pierres. C'est, suivant H aller, un excellent tonique à employer
contre la diarrhée. Les Suédois en tirent une couleur j-aune et
une couleur de chair, par des procédés differens. Sander a pu-
blié des expériences qui semblent constater que sa poudre a
une propriété fébrifuge presque égale à celle du quinquina.
Les chèvres le mangent souvent.
Le Lichen étoile est d'un blanc cendré ; ses lobes sont
oblongs et dentelés ; ses cupules brunâtres. Il est très-com-
mun sur les arbres.
Le LiGUEN GÉLATINEUX est membraneux, onde ou plissé,
d'un vert noîr.ct ks ^ _
pas en fleur. îl
GoLLÉME des
- Le LiCHEir OÊi^MSxa^ « js
et ses capotes
très-cuiiiaiw <f â» ttp i?
Le Lkhe3f rvBifrx . Ilims
janne rerdilrc : fes iiàt» «mr
cl d'an nmge-brsï- L sx
▼ieax arbres.
Le Licses dz: if^czx a îa jims nrn
cttnense , Aixzàt fe uteggus: ânnac- ^ #=
roage-brm. U est cmaum MCjssiruSÊÊSSj>^ .snns t r.
Le LiCME' oxha.uU^ib: a j« jums: c h.
divisés en laïucns âeiiâ . jss ^ig^gs. ^nuMs^-^n
coaleor. Il se trmavt cssols. Jis. WÊSsmÊSL ^acmH\
dent. On s'en sert }»iiir sûr»: ubt ::
Panni lesfséiMsa . c
libres ci non cmsuccss . m. r^
Le Liau3 ciut
lînéakcs , cilîccs . <t
lées. U est trcfr-iiinim nnr .ïs» ttvk:^ ^
Le LacHO: d li£<ft.TX. i jse iKT^immep-s. 't^e^-rv.^r:. >#^.â^>?,
ciliées en ienrs kwïii^ <& j» rwibc nfsattm^ «mani^è^ ,1 ^
troore en Irfindr d MÊi^^^^jimr^s^-it^asuruns^^. . ^Mt. . %s^
dans leskotsdcs kantie» iinai.2i^im te mtù tn i^-^r-^^, ' ^
lichen est asKr, iiwrr.-i«4iiiL. <fuUÉ!;)hifii^. $nfu*#^î^#^ iA«
némre,anti-aci4r. iftotuoii»duft^«Tlsial J toi^/*/^ vai^."
lescorboiy les calanù» ^ j» aiwc i^s. ^t:<4tc- i^*.* ^n jfipr.^
de thé. 11 est fnyir—i If ic ^awàyn^t ysnr 2^ ^t^nt^^t^w>' v-:.
paarres en IftiaiV : iH «ft iurofor uut ^jv^>> u» ^i^v^itjr
avecdn lait, ^pi aitoacii n» sau^nuo*^ '%s»\w,<\w ^^^ W%m*^é^.
est léger et liche le r^sÊKs^ «tu vjuuityu'r o r'^»#-^«^>^ i
excite la transfcratiMb. «nçnitiAfte .«*:t ^^^r^^Um «• ^v^^im^
Testomac ; on ne I caK^>^*> jf^nr.-*rtf*: ^sn ^».»*^ ^.*AMur,tum^.%f
dans les afiectionn 4t ia f^K^m^ e^t f*»;^ ^#tnm«vt<. -^^ ^ -^f
osage aussi povençwiMffÂtt^jWft^ius:. «^ vi^nik. «*;. «^.m^.,
et les cochons , et pcnr ttmdfft h jnuiÊf^ ^sl jin4««:
Le LacBEïc Fcnrcn^ct em d w jaiiti*: «ue. ^*,-« ^j; *^'.
coopares aignës, sonslef^n^iL^ u¥if.itf^:t *T%ùsM%*t^stk^tt:. ts*^,'
U se troarc sor les fievr ati^f e^ L ^:iit aiiu^
Le LiCHEU ne mc^uxus. a fe^t içtuju^ ^*t^.*^A , .>*#,u
neases, et couvertes de pt^îù ittjM*u «rt <4^.>jv: 5 >• ,«vu*<
fréquemment en Ewopt , pmûfikMnaui pw ^y uu^.f '^.
558 Lie
neux. En Egypte ons^en terl) selon Farskaël, pinirCiîre le-
ver le pain et la bîéro. C Vst la base de la poudre de Chypre
pour les cheveux. On entireune bellecouleur roage; etilsest
en médecin»; comme astringent, soit en b^nSf soît èa fomeor
talions, pour rafTeruûr les chairs lors deshcmîes de U ma-
trice ou du fondement.
Le LicnES farineux a les feuilles relevées ^ rameoses,
glabres des deux côlés, les cupules marginales et farineoses.
il est commun sur les arbres fruitiers et autres. Il fournit
une belle couleur rouge.
Le Lichen calig\ire a les feuilles droites , linéaires , ra-
meuses, lacuneiises 9 mucronées, et les cupules placées au
sommet. Il est commun sur les vieux arbres, principalement
le chêne. Il donne une belle teinture rouge.
Le Lichen a grandes lanières » lichen fremneusp a les
feuilles droites, comprimées, rameuses, un peu déchirées^
lacunciises; les cupules marginales et farineuses. U est com-
mun sur les arbres , principalement ceux des jardins. '
Le Lichen tremelloïde est gélatineux , a les feuilles
membraneuses, le bord des découpures frangé et cilié. II
se trouve sur la terre. On le prend souvent pour une jeune
IremeUe.
Parmi les coriaces , c'est-à-dire , dont les expansions sont
coriaces, membraneuses, élargies et rampantes, il £aiitdi^
tinguer :
Le Lichen pulmonaire , dont les découpures sont ob-
tuses , qui est lacuneux en dessus et velu en dessous. U se
trouve daus les grands bois, sur les arbres, et principalement
sur le chêne et le hôtre. Ou Tappelle vulgairement ^ni/mo-
naire du chêne. Il est fort célèbre à raison de ses propriétés
dans les maladies de la poitrine, du foie, de la rate et delà
peau. Il passe pour apéritif, dessiccatif, dépuratif, détersif,
pectoral, antivénérleu, etc. On Remploie avec le plus grand
succès, édulcoré avec du sucre, contre la toux des hommes
et des brebis. On en tire une teinture brune solide. On le
substitue au houblon dans la fabrication de la bière , et au
tan dans celte des cuirs.
Le Lichen renversé est rampant, coriace, lobé , et a les
cupules ferrugineuses placées sous le bord des lobes. Il est
commun dans les bois , sur la terre.
Le Lichen contre-rage, lichen caninus^ est coriace,
rampant , a les lobes obtus , aplatis ,- et est veiné et velu en
dessous. Ses cupules sont placées sur les bords et relevées. Il
est très-commun sur la terre dans les bois, parmi la mousse.
Il fut autrefois célèbre comme remède contre la rage ; mail
cette vertu n'est pas confirmée.
L I G
Le LiCBEN ACX APHTHES est cori^e -, rampant , plane,
lobe , verruqucui en dessus et relu en dessous. Ses copules
sont niarsioales et d'un roage-brun. 11 se Ifoure sur la terre
dans les bois des hautes montagnes. Il est drastique et Éiaé-
tique. Willentel l'a employé avec le plus grand succès
contre les vers. Les paysans de Suède le donnent ea dé-
coction à leurs eufans attaqués d'aphtbes , et ce remède Tes
guérit.
Parmi les iichens ombiliqués, ou dont les expansions sont
carlilagineusea , omLiliquées, adhérentes parte centre de
leur surface inférieure, il faut connottre particulière ment :
LeLiCBl.NBRlJLÉ, qui est presque ronil, uni des deux c&-
tia, gris en dessus et nair en dessous. Use trouve sur les ro-
chers. Il est très-conimuD à Fontainebleau. On en lire une
belle couleur rouge ou violette, k volonté.
lie Lichen pustulate est lacuneux en dessous et par-
semé en dessus de corpuscules noirs qui ressemblent à de la
suie. Use trouve sur lesrocbers. Il fournît une teinture rouge
et une liqueur noire foncée. 11 peut, dit un, remplacer le
pimail.
Parmi les lichens dendru'ides ou que constituent une croûte
écailleuse ou foliacée, produisant des liges, soit presque sim-
ples et scyphifércs, soit ramifiées en arbusies, et chargées de
tubercules fongueiu constituant la fructiËcalion , on doit dis-
tinguer.
Le Lichen EN ENTONNOIR , Uehen plxidalus, dont la tige
est droite, iofundibuliforme, simple ou prolifère, et les tuber-
cules bruns. 11 se trouve sur la terre aux lieux sablonneux
et stériles, parmi les bruyères et sur les vieux murs. 11 est
extrêmement commua, et varie considérablement de forme.
On le regarde comme un spécifique contre la coqueluche
convulsive des enfans et les toux invétérées , même hystéri-
ques. On le préconise encore pour expulser les graviers des
reins et de la vessie.
Le LiCBE» cocciFÈRE a la lige droite et infundibuliforme ,
simple ou prolifère , et cliargce en son bord de quelques tu-
bercules écarUles. On le trouve très- communément dans les
Uades, les lieux sablonneux, sur la terre. 11 a les mêmea
verlusque le précédent, et de plusest employé, en Allemagne,
contre les fièvres îniermittenies. Ses tubercules rouges four-
nissent une belle couleur pourpre.
Le Lichen CORXU a les tiges droites, aiguës, scyphifères,
et les entonnoirs bordés de dents tuherculifères. On le trouve
communémeut dans les landes et les lieux arides des mon-
tagnes.
Le Lics£N FOURCHU a te* tiges rameuses , diffuses , avec
SCo Lie
dos écailles crastacëes, et reitrëmîté des rameaux fourchue.
li estcommuu dans lès bruyères et les lieux secs, etc.
Le Lichen des rennes a les tiges très-rameuses , blan-
châtres f creuses , rextrémité des rameaux très-courte et
penchée. Il se trouve sur la terre dans les lieux secs et mon-
tagneux. Il couvre quelquefois des cantons entiers. C'est 'la
principale nourriture des rennes pendant Thiver. Les chè-^
vres f les cerfs et autres animaux de leur ordre en mangent
avec avidité. Dans le Nord, on en engraisse le bétail, et sur-
tout les cochons. Les hommes en mangent aussi dans les an-
nées de disette. J'en ai fait cuire dans du lait, et l'ai trouvé peu
agréable au goût. IL entre dans la poudre de Chypre.
Le Lichen GLOBITÈRE a les tiges solides, unies, très-ra-
meuses y l'extrémité des rameaux très-mince et terminée par
des tubercules globuleux creux. Il se trouve dans les lieux
arides, sur la terre. Il ressemble beaucoup au précédent quand,
il n'est pas en fructification.
Le Lichen pascal est fruticuleux, solide et couvert d'é-
cailles ocrustacées. On le trouve sur la terre dans les pays
montagneux. Il sert de nourriture aux animaux , comme les
précédens.
Le Lichen roccelle a les tiges peu rameuses , solides ,
sans feuilles , et les tubercules alternes. Il se trouve dans les
parties méridionales de FEurope, en Afrique , aux îles Ca-
naries et du Cap Vert, sur les rochers, et principalement sur
les rochers volcaniques. On a déjà vu quUl fournissoit la meil-
leure teinture. Sa récolte est en ferme , pour le compte da
gouvernement, dans les îles citées. On en tiroit autrefois as
très-grand produit.
Enfin , parmi les lichens filamenteux ou les lichens usnés ,
c'est-à-dire , dont les tiges sont grêles , et étalées en touffes
pendantes en forme de barbes , on remarque :
Le Lichen crin de cheval , lichen jubalus , qui a les fila-
mens pendans et leurs bifurcations aplaties. On le trouve sur
les arbres. 11 teint en rouge, sert à nourrir les rennes, et est
vanté en médecine contre les ulcérations de la peau.
Le Lichen fleuri a les filamens rameux , droits , et les
écussons radiés. 11 se trouve en Europe et en Amérique, sur
les branches des arbres. 11 donne une belle teinture violette.
Le Lichen entrelacé, lichen plicatus , a des filamens
extrêmement longs , pendans, entrelacés, et les écussons ra-
diés et latéraux. 11 se trouve sur des branches des plus vieux
arbres , principalement sur les sapins et les hêtres des mon"
tagnes froides. C'est ïusnée des boutiques. Il est un peu as-
tringent. Pris en décoction, il arrête le vomissement , le cours
de ventre ^ les hémorragies , fortifie Testomac , dissipe les
■■r'
depuis
décores
celles
que le
plus, est
once d^BSBflroa pmentet tmer taMiaiK. Jvw« tn. ^
pour rien de c?tle ^ ^tvh^ fsv jcf arîms Âe sul mct 1. •
LICHEX D£ GRECE. Ii^a £nât cmn^K c wlc
LiCHE^f oasm j r. '&
LICH£> ASTRUIL Gew» 4e IfiJi» . ^ TotR Ism
les JuicGEUiAiŒS et les tiioca^ ^ Lihobb» 'il
UCHENE. L ■■ des mm ds naaa n/mgim . ^d« i^^
anciens. (l9.)
LICHEN £ES m LIKEXÉES O» dMue ce mw
chenilles de quelques noctae!le^ fraxim» sf/im^ . uLf4m .
ndssa , parce qu'elles se B<Mrri&Mnrt de tHuaa «1 qu'eues em
ont les couleurs. Celles de la phalfme ifirmir nttÊçe de Ge^flirov
(^Nechêa sponaa') est distioçaée sous le noui de' IjscWLTséx. wc
CHÊNE. V, NOCTCELLE. (u)
LICHEN1TES. Nom donné à des pierres sur la vufàce
desquelles sont des espèces de Lichens: IVxpansîon est
fortement appliquée comme dans le Liche9 géographique.
LICHENOÏDE, Udunoidts. Genre étabU par Hoffmann
aux dépens des Lichens de Linnams. U rentre dans le genre
Thamnie de Ventenat. (b.)
LICHENOPS. C'est ainsi que , dans ses manuscrits. Corn-
merson a désigné le Clignot. (s.)
LICHI. V, aux mots Litchi et Cay-bai. (b.)
LICHT. Nom allemand de TAi^émone nss bois, Anémone
nemorosa , L. (ln.)
LICHTBLUME. C'est le Colchique d'automne ,^ en Al-
lemagne. (li^O
56a • Lie
LICHTENKRAUT. Nom allemand de la Grande Ché^
LIDOINE « Chelidonium majus. (ln.)
LIÇHTENSTENIE, Uchienstenia. Genre de plantes éta-
bli par Wendland. Ses caractères sont : calice double et à
trois ou cinq dents chacun ; corolle monopétale , tobuleuse ;
cinq étamines réunies à leur sommet et plus longues que la
corolle ; nectaire inséré au calice ; ovaire supérieur surmonté
d'un seul style ; baie à cinq semences.
Une seule espèce constitue ce genre. C^est un arbrisseau
à feuilles opposées ovales, blanchâtres et à fleurs rouges dis-
posées en petits paquets dans les aisselles des feuilles. Il est
originaire du Cap de Bonne - Espérance et figuré dans Tou-
vrage de rauteurprécité. (b.)
LICH TENSTEINIE, HchUnsUinia, Genre de plantes éta-
bli par Willdenow dans Thexandrie trigynie. Ses caractères
sont : calice nul ; corolle de six pétales canaliculés et ondu-
lés; six étamines insérées au réceptacle; ovaire supérieur sur-
monté de trois styles ; capsule à trois loges s^ouvrant à moitié
et contenant plusieurs semences attachées à la jonction des
Talves.
Ce genre renferme deux plantes vivaces du Cap de Bonne-
Espérance, dont on voit les figures pi. i du 1.®^ vol. du Ma-
gasin des Curieux de la nature , de Berlin, (b.)
Ll-CI. Selon Boym , c'est le nom d'un fruit de la Chine.
Ce nom est une légère altération de celui de LiGHi. V. ce mot.
LICIET , lycîum. Genre de plantes de la pentandrie mo-
^nogynîe et de la famille des solanées , qui offre pour caractè-
res : un calice tubuleux, à cinq dents, rarement.trois; une co-
rolle monopétale , tubuleuse , à limbe droit, à cinq découpa^
res ; cinq élamines à filamens barbus à leur base ; un ovaire
supérieur, arrondi, chargé d'un style simple à stigmate épais
ou bifide ; une baie arrondie ou ovale , biloculaire , conte-
nant plusieurs semences réniformes.
Ce genre renferme des arbrisseaux ordinairement épineux,
à rameaux pointus , à feuilles alternes , quelquefois fascicu-
lées, et à fleurs axlllaires, solitaires ou géminces.On en compte
plus de vingt espèces , dont trois se trouvent en Europe , et
plusieurs se cultivent dans les jardins.
Le LiciET d'Afrique a les feuilles linéaires^ en faisceaux,
et les rameaux roides. Il se trouve en Barbarie, en Turquie et
en Espagne. Il s'élève à trois pieds et plus , et il forme un bel
effet par la disposition de sts feuilles et la couleur rouge noi-
râtre de ses fleurs.
Le LiCiET A FEUILLES ÉTROITES, fycium barborum , auquel
(
L I C
S63
quel(|ues auteurs rapportent le liciel th la Chine , a les feuil-
lifS lancéolées , les rameaux pendans et le calice trifidc. Il se
trouve en Kurope , en Asie et en Afrique. On en fait des ton-
nelles et des haies ; cei) quoi il i^st très-propre, par ses racines
traçantes , qu'on est mûme obligé d'arrêter, pars^s rameaux,
qui serecourfacDl, qu'on peul disposer sans iuconvéuient dans
toutes les directions , et par la beauté de son bois , de son feuil-
lage et de ses (leurs. Ou le cultive frcquemmenl dans les jar-
dins d'agrément. Il ne craint point la gelée. Les Cliinols re-
gardent ses baies comme toniques, analeptiques et cépba-
liques.
Le LlciET d'Eckope a les feuilles lancéolées , obliqnes, nn
peu charnues , les rameaui en zigzag et cylindriques. Il res-
semble un peu au précédent ; mais il a les feuilles plus pe-
lites et les rameaux droits. Il se trouve daus les parties méri-
dionales de l'Furope. Jc l'ai vu employé ciclusivement A
faire des haies dans quelques cantons de l'Espagne et auprès
de Béïicrs ; ce i quoi il est moins propre sous certains rap-
ports qne le précédent., dont les rameanx sont repundant-
uioins roides et par conséquent moins épincus.
Le LiciET A FEUiLLiis DE TASSOLË entre, selon Lhéri-
ller, dans le genre CaBRIJ.LET. (b.)
LICINE, licinus , Lat. Genre d'insectes, de l'ordre
des coléoptères , section des pentaméres, famille, des car-
nassiers , tribu des carabiques, ayant pour caractères:
jambes antérieures échancrées au ci^1c interne; élyircs ayant
un sinus à leurestréinilé^ bnguei te saillante, avec deux oreil-
lettes membraneuses et pointues, au bord supérieur , une
de chaque cflté ; échancrure du menton sans dentelures;
bord antérieur et supérieur de la li^tc cintré ; labre écban-
cré : mandibules tronquées oii itrés-obtuses, échancrées ;
palpes estérieurs terminés par un article presque en forme
de hache; antennes filiformes , composées d'articles presque
cylindriques ; corps déprimé ; corselet aussi large ou pres-
que aussi large que l'abdomen , souvent presque carre , avec
les angles arrondis ; les deux premiers articles des tarses an-
térieurs dilatés dans les mâles et formant une palette arron-
«iie, garnie en dessons de papilles nombreuses et serrées.
Les licines ont de grands rapports avec les harpales;
mais ils en différent par la manière dont se terminent leurs
mandibules et leurs palpes extérieurs. Le bord antérieur de
leur tâte, au-dessus de I insertion du labre est évasé , ou cin-
t Iré , caractère que l'on n'observe que dans ce genre, et
ceux de tnilùle et de rf/ié/e. Toutes les espèces connues sont
entièrement noires ; on les trouve sous (es pierres , et p
iiirtictUiù rement dans les terrains calcaires et élev '
m
5G6 L I C
gnement , et seulement garnie de poils ; les ongles ëtoient
ronds comme ceux d'un bœuf.
«r Cet animal fut tué à seize journées de Cambado , et à
trente journées, enyoyageant avec un chariot de bœnfs, delà
yille du Cap. On trouve aussi la figure de cette licorne gravée
sur beaucoup de centaines de rochers, par les Hottentots qui
habitoient les bois (i).
M Le signé Cloete offre enfin de livrer la peau d^un tel ani-
mal, si on vouloit offrir un prix qui vaudroit un voyage de
trente jours. »»
Avant Cloete , un certain Louis Barthcma a décrit d^Dx
licornes, qu'il dit avoir vues h la Mecque. « De l'autre côté du
temple, dit-il, est une cour murée dans laquelle nous vîmes
deux licornes vivantes, qu'on nous montra comme une
grande rareté , et qui étoienl en effet deux êtres fort extraor-
dinaires. Je vais en faire la description. La plus grande res-
sembloità un poulin de deux ans et demi , et avoit au milieu
du front une corne d^environ trois coudées de long. L'autre
étoit moins grande , à peu près de la grosseur d'un poulain
d'un an , et avoit une corne longue environ de quatre travers
de main. La couleur de cet animal est celle d'un cheval bai-
brun. 11 a la tête comme un cerf, le cou médiocrement long,
garni d'une crinière peu serrée , éparse , courte et pendante
d'un côté. Ses jambes sont longues et grêles comme celles
d'un chevreuil \ ses pieds sont un peu fendus à la partie an-
térieure, el le sabot ressemble à celui d'une chèvre. Il a à la
partie postérieure des jambes des touffes de poil qui lui don-
nent un air féroce et sauvage. Ces deux animaux furent pré'
3cntés au sultan de la Mecque , comme la plus belle chose et
le plus précieux trésor qui fûl au monde , par un roi d'Ethio*
pie, qui recherchoitson amitié ». (^Itinerario de ludo^ico de Bar-
ihema bologeso , Venezia , iSiy. )
Comment se fait-il que des voyageurs instruits qui ont pé-
nétré dans les terres de la pointe australe de l'Afrique , avec
Tesprit de recherches et d^observations, n'aient pas vu ce
que deux hommes obscurs ei ignorés prétendent avoir exa-
miné? Comment se persuader que depuis le commence-
ment du quinzième siècle , quelque roi d'Ethiopie n'ait pas
envoyé au schérif de la. Mecque ou au sultan de Constantî-
nople , quelques licornes , puisque ces animaux passoient
pour des objets si précieux? D'un autre côté , le chevalier
(i) Le voyageur Barrow dit particulièrement avoir vu de ces es-
pèces d'hie'roglyphes qui représentoient de pareilles licoroes, à côté
de figures qui ëtoient parfaiti^ment reconnoissables , pour celles
Aes autres animaux des mêmes contrées; ce qui ie porte à croire à
Texactilude des premières.
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LICORNE* racirvH. Ûuti & G»|fiiC£;£i . «abtl j;^
Beep^ Mwifiit^agJmggaieslncag'iai iœ 2isiçAu-n^.
Ses caradercs sMift : cmok: mat . «Hunsu^. >iii
spire okteK^ le «levflhsv acwr ife j^ie» e&ssiaac Hf
tOQs iri aines: «■■M'dMeiCT&-^eriB«g ^<:uaHiigsie
icvre csiérKvre anaeicr ^«w
Ce çcare wUrrf pfMjiJ <sf«u$ « «im ^ ^mh ^rtm-
muoe a — ajqgfttteséc ■ iirnri:, *£ jiws i.^ut-iOQHr'
fée da détroit de JuçErflas. C«9e ««e omiîW âuriaeawnl^ts-
clée, ' jrr^rrrrt r-^V- rt \- rnifcrr -Piw--^ i.
LICORXE (Petite^ BiMfc AMHit «t liim âi, ^ntwuL 49.
pelé Bauste telc par £^mrti tœacsiiMi^ i\ Jt juk Ll -
LISTE, (s.)
LICOiVNEFOSSILE^Ji^w^Km^LeinbL/'ru»!^^';:.: ,
pag. 63 , dit qn'oa a §omrewA trovrê df» j^ei^f»» ii^^^w::;. f^r,
prétendaes licornes oni été r^^ardetn c^fam*: e::.«ar iiti vtru^
ces da geore N^K^^^L : ntais 11 e«t plja ^ v^<tv.>^ nuf ^^-i t<^ -
bris dont il s'agît appaneao:?iit a recpt4><t; ît ^ ^.f:yi^i.'J!/uiA.'ji
de Sibérie oa «aMioqtb. Voû It Pnk^u. >Lwi( ^
568 L I D
LICORNE DE MER. Cest le Naewai (V. ce mot) , ce-
-iâcé très-rcmarqaable par la longue deut conique , sillonnée
en spirale , et qui sort horizontalement de sa mâchoire supé-
rieure. (DES M.)
LIGUA LA. Nom que les habitans de Macassar donnent i >
suivant Rumphius , à une espèce de palmier. La plupart àe^
botanistes l^ont rapporté au genre Caryota de Linna^us , jnais
Thunbeng en fait un genre distinct. F. Licuale. (lu.)
LICUALE, licuaia, Arhre de la famille des Palmiers,
dont les feuilles sont palmées, munies de digitations linéai-
res , tronquées , dentées , et portées sur de très-longs pédon-
cules épineux , dont les fleurs sont insérées sur des spadix^
droits et rameux , et qui fonine un genre dans l'hexandrie mo-
nogynie, fort voisin des Caryotes.
Ce genre a pour caractères : des spatbes partielles , épais-
ses ; un calice à six divisions , dont trois extérieures , velues en
dehors , et trois intérieures alternes et pétaloïdes ; six étamînes
à fîlamens connés en un tube court , tronqué au sommet , et
portant six anthères ; un ovaire k style unique , terminé par
deux stigmates; un drupe pisiforme et monospermë.
Cet arbre croît dans les Moluques. Une s'élève qu'à la hau-
teur d'un homme et ses pétioles sont trois ou quatre fois pins
longs que son tronc. On se sert de ces pétioles , qui sont
creux 9 pour faire des tuyaux de pipe, (b.)
LIDA-BOYA. Nom malais de rALOÈs , Aioe pem, (ln.)
LIDBECKE , lidbeckia. Plante herbacée à tige droite ,
anguleuse , à feuilles alternes, sessiles , lancéolées , pinnatî-
fides , parsemées de poils et de points excavés , à fleurs soli-
taires et terminales , qui faisoit partie du genre Cotulb de
Linnœus, et qui, selon Jussieu, constitue un genre particu-
lier dans la syngénésie polygamie superflue, et dans la famille
des corymbifères, aussi appelée Cénie et Lancisie.
Ce genre a pour caractères : un calice hémisphérique ,
multipartite , à divisions égales ; un réceptacle presque nif,
supportant dans son disque plusieurs fleurons hermaphrodites,
quadriûdes , tétrandres , et sur ses bords plusieurs demi-fleu*
rons allongés, échancrés, femelles fertiles; des semences
anguleuses , non aigrettécs.
La lidbecke croît au Cap de Bonne-Espérance, (b.)
LIDGRASS. L'un des noms du Chiendent , en Hol-
lande, (ln.)
LIDISCHERSTEIN de Werner. V, Jaspe schisteux,
Pierre de Lydie, (ln.)
LIDMEE de Scbaw (la), rapportée jusqa à présent à
L I E
l'espèce de 1' Antilope des Indes ou Antilow, J"
SITE , habite l'Afrique méridionale , et n'est point oui.- «!fi|wibV
particulière, (desm.)
LI£SAUfTËL. Le lycopsîde descbamps , la huf^ime of-
ficinale , Ja cynoglosse , la bourrache et te lupin javae, te.-
çoivcnt ce laême nom dans différentes parties de l'Allc'
magne. (tN.)
LIEBBLUMCHEN. C'est . en Allemagne , la P^çfcfc-
BETTE , Beliis perennis. (ln.)
UEBEKRAUT. V. Libkrmit. (iw.)
LIE6RE , en espagnni, c'est le Lièvre. Le nom 4^
Lebricili.a est donné aux jeunes- (desm.)
LÏEBRECILLA. L'un des noms espagnols du Blvet,
Cenlaarea lyanas. (ln.)
LÏEFIS. Nom chinois de la CaiTitcwE. (ln.)
LIEOE. Espèce de Chêne dont l'écorce est épaisse ,
molle, et sert à un grand nombre d'usages économiques,
principalement à faire des bouchons de bouteilles.
Cbevreuil , auquel on doit un très-beau travail sur l'ana-
lyse du /iége , y a reconnu : i." une matière aitotée ; a." un
principe colorant jaune ; 3." une matière astringente ; 4-° ■i'*e
résine moite ; 5." de la cérine ( matière analogue k la cire ) ;
G." de l'acide galllque. (b.)
LIEGE DES ANTILLES. On donne ce nom auhoisdu
Mauot ou cotonnier sifFi.Eux , espèce 6e fromager, peut-
élre le Immbax gossypiirmn de Linnœns. F. Fromager, (r.)
LIEGE FOSSILE ou de MONTAGNE. ,f. Asbeste,
(PAT.)
LIEN. Couleuvre de la Caroline, (b,)
LIEN. Nom allemand du LiN. (ln.)
LIENEN. Nom allemand de la Clématite commune,
Ctemath vîalha. (LN.)
LIEN-FUEN. Nom donné, en Chine, iUphyla iJiinenxis,
Lour. , plante herbacée annuelle, (ln.)
LIEN-HOA. Nom chinois du Neluhbo , dont on mange
les graines dans ce pays. F. Hew-xi-iieh.(b.)
LIEBBAUM. L'un des noms du Mélèze, en Allema-
gne. (LN)
LIERNE. Nom de la Clématite commune, Clemalii
vlUilha. (i,N.)
LIERRE, LIERRE EN ARBRE, LIERRE D'F.U-
ROPE , lledera hrlU , Linn, ( Pmlandrit moiuigyme ). (àrainl
arWi.'^scau grimpant) rësioeuEct toujourt vert, trè»-<^lÉly*
570 LIE
par les poètes , et qui varie dans sa forme , dans son feoll'
tage et dans sa grandeur ,.8€lon le lieu où il croît et selon son
âge. Il appartient à la famille des caprîfolîacées , et forme
un genre fort voisin des Achits et des Vignes.
Son bois est poreux et tendre ; sa racine est ligneuse et ho-
rizontale ; SCS tiges , qui s^élèvent quelquefois à une hauteur
considérable , s^attachent communément aux arbres, aux ro-
chers et aux vieilles murailles, par des vrilles rameuses qui s^y
implantent comme des racines. Ses feuilles luisantes 9 épaisses
et d^un vert obscur, sont placées alternativement sur les bran-
ches et soutenues par un pétiole assez long ; la plupart sont
très-angulaires ou à trois lobes ; quelques - unes ovales et
très-entières ; celles-ci garnissent pour l'ordinaire Textré-
mité des rameaux , où se trouvent les fleurs réunies en pe^
tite ombelle ou en grappe courte.
Chaque fleur a un calice supérieur très-petit, à cinq dents
caduques ; une corolle formée de cinq pétales oblongs et en-
tièrement ouverts ; cinq élamines alternes avec les pétales,
et dont les filets, en aiène, portent des anthères inclinées,
miobiles, et divisées en deux parties à leur base; un style
fort court à stigmate simple. Le fruit est une baie gobuleose ,
couronnée d'un rebord circulaire un peu au-dessous de son
sommet : cette baie a cinq loges formées par des cloisons
minces qui s'obiltèrenl et disparoissent quelquefois dans la
maturité ; chaque loge contient une semence convexe d'un
côté et angulaire de l'autre.
On trouve cet arbrisseau en Asie et en Europe , dans les-
haies et les bois , sur les rochers , contre les masures ou les
murs des jardins , etc. La Thrace en étoît autrefois couverte;
voilà pourquoi les Bacchantes en ornoient leurs thyrses et
leurs coiffures. Dans quelques pays, comme en Italie et dans
le midi de la France , il devient quelquefois un petit arbre,
surtout dans sa vieillesse ; il se soutient alors sans appui , si
on le taille et si on ne laisse point pendre ses rameaux. On
a vu dans le cabinet de Chantilly une dalle d'un lierre en ar-
hre , qui a voit crû sur le plus haut du T'Uilberg^ montagne du
canton de Lucecne en Suisse : cette dalle avoit sept pouces
de diamètre.
Le lierre fleurit communément à la fin de l'été , plus tôt ou
plus tard suivant le climat. Ses fruits ne mûrissent qu'au com-
mencement de l'année suivante; ce sont des baies rondes,
grosses comme un pois, noires dans leur maturité , et peu
succulentes. Il y en a une variété qui a &^s fruits jaunes et
dorés ; c'est le lierre de Bacchus ^ très-commun en (irèce, el
connu des botanistes anciens sous les noms à'hedera poetica
et de dionysias. Les autres variétés sont le lierre grimpant stérîU
teuoTtt. =LtaE-:L * Jfïftar mmwliBiiiair . piff apçnirt» ,
k* m» «ir tt aniK; «: nmisii: ^me «jf»»^ ««» ^T
«,vt.i.wt J«. atma anrouas i» io»* ottiidta». gtutre a
UEftïJ: os AîaSKJE. r. Tart Loue, (d.)
UEiai Ibt liACCHrSL r. Loue et Hedera. (d.)
LUjail I-r CASADA. C«st an ScMAC , AAtts toxi-
LIERRE il EUROPE. F. Lieue, (d.)
LIERRE GRDIP.vyi. V. rarùclc Lierke. (d.)
LIERRE TERRESTRE. V. aa mot Terrete. (b.)
LIESCHGRAS. Nom des Fleoles ( Phlium ) , en AU
LDE-T5U. Nom chinois da ChXtaigikier. V. Cay-mr*
GAI. {15.;
LIEU. Poisson du genre des Gades , le Gadus poOêrfum ,
LiniL (lO
UEU-XU. Nom chînob da Saule de BabvUne ( Saiim
habyUadca , L.). J^.)
LIEVARG. ï^om de la PintcuLAiRE des 3f ah^is , «m
Soède. (L^.)
LIEVORA. F. Lèpre, (desm.)
LIÈVRE, Lepitf, Llnn., Eril, Bodd.. Cw. . f>*^^.
GeofiL , Illig. Genre de mammifères de X f\r\ef, #U»4 f(\nvr-^^
ainû caractérisé : quatre dents infisive^!ti)|>ér'i4»3K'^^. 4Ant #^.
deux antérieures sont cunéiformes et \^% pîvM 'if 4^%^^. ^ en-
tres étant appliquées^ derrière elles ; (U»n<c itu-i^.ivw^ Mt^t^j^^»^
tranchantes ; point de canines : ^i-x iMivl:ïir«*^ v '*s>«4i^ * ''»^
en haut , dont la dernière irèvji^rité» . *î -.n/r *^ r^ **•**-.
formées de lames émaiUetKut^f ^f4^s^^n^^\. >«.»vfv#«^, ^,.
leur couronne ; pieds yrt*^f:\ a U <ww> *'. ^•«•^^: *•-•- ^^-,
tadactyles, les postérieori^^ffvrïr;'^, 'fivrit*- yyr.t*^. ^ ^^^«^
poilues ; ïambes de derr>r^ ^lu; «uuçi^-.ilv^ >tv^ -^i» v
vant ; queue courte . '^»<*a*>.v i#wc;<^- -?.<v^ -*. - . --
hiles; yeuxgrand». ^Uw*>.i ow ^;; M'*'. «^ . i^,. •«., -
épab -, lèvre $uf»é;>a^'* i^.iiu» rti*-/^ » <^ v .^,^x — v-
de poils; de lcm(E»e.i iiuviA^;##*:i^« r^,<. *.^^«>. .
sous. le ventre et U j^An*.4i*f iii.^.v.^wv -^^ ^. .. >
L T E
grand qae Testoinac , el garni en dedans d'une lame spirale
qui en parcourt |j longueur ul en augmente la surface ; dcj
clavicules impcirraitcs; l'espace &o us -orbi taire percé en ré-
seau dans Je squelellc, etc
Le earaelcro des doubles dents incisives supérieiirei
suffit pour faire distinguer les auimaui dugenre Hivre, de
tous les autres rongeurs connus , à reiceptlon loiile-
fiiis des PiKAS ou Lagohvs qui le présentent aussi ; maïs
ces derniers ont les eïlrémilcs postérieures à peu près pro-
portionnelles à celles du devant; leurs oreilles sont médiocres
et arrondies ; et ils sont tolalemeni dépourvus de queue.
Ce genre est asseï nombrcuï en espèces , el celles-ci ont
tant de rapports communs qu'il est fort diflicilc de les bieO
distinguer. On les trouve tant dans l'ancien que dans le
nouveau continent. Trois d'entre elles, le Ilèore , \e lupin
elle liiore variablt habitent l'Europe; une autre, Xetolai
est du la Sibérie; l'Egypte nous offre un lièvre différepl
du nôtre el quia les plus grands rapporls avec une espèce oli-
servée aux environs du Cap de Bonne -Espérance. Enfin,
l'Amérique méridionale a la plus petite espèce de toutes, le
tupili; et l'Amérique septentrionale, une autre fort voisine
de la nôtre par les couleurs de son poil , maïs qui en diffère
pir plusieurs caractères constans. En outre, plusieurs voya-
g :urs ont fait mention de lièvres qui appartiennent vraisem-
blablement à des espèces distinctes, mais qu'ils n'ont pas
assez caractérisées , pour qu'on puisse encore les admettre
dans les systèmes du classification; tels sont, par exemple,
le lièvre d Afrique, dont parlent Adanson, Sparmanncl Le-
vaillant ; el les deux espèces de riie-de-France , dont Son-
nerai fait mention : la première , petite > tenant autant du
lapin que du lièvre; ayant les oreilles courtes, le corps al-
longé , la chair bUnche ; la seeomle plus grande que la pre-
mière , mais moins que le lièvre d'Europe, ayant les oreilles
moins longues, le poil lisse et court, et étant d'ailleurs ca-
ractérisée par une tache noire et triangulaire qu'elle porte
derrière la tête.
Plusieurs animaux ont reço la dénomination de lepus nu
de lièvre , notamment : les AnouTis( Cavïa aguti et acucliyji
le ViscAr.BE(/f/j(«v/scuc/ii(i, Mol.), qui nous paroltae r»p-
procher de ces derniers, et qui doit peut-être former un
genre inlermËilialre entre le leur el celui des lièvres ; le Liè-
vre PAUPA ài:A'A^r.iiTaiCacia palagonica'), qui a encore beau-
coup lie rapport avec les agoutis, el qui leur sera réuni peut-
être lorsqu'on le connoflra mieux: le Cuï {Lepus miaimus),
sur les caractères duquel Molina el d'Aïara ne s'accorden'
À
pas ; les Gekboises, les KAmiiiBoos , selon les voyageurs»
etc. , elc.
Les kangiiroos sont àc tous les marsupians cenx qui, par
l'ensemble de leur oi^anisalion , *c rapprochent le plus des
lièvres, surlojt par le nombre de leurs dents incisives; car
M. Geoffroy a trouvé , dans les fuelus des lapins et des Hè—
▼res , les germes de six incisives , dont les qualrc antérieures
seulemeni se développent , les postérieures avortant toujours.
Il y a aussi de la ressemblance entre ces animaux dans la dis-
pruporiion de leurs exlrémités , le nombre de leurs doigts ,
la saveur de leur chair, la nature de leur pelage , leur ma-
nière de vivre , leur genre de nourriture , elc. ; mais , d'an
autre côlé , il y a des différences notables et de première va-
leur, qui les éloignent des kanguroos dans la conformation de»
organes mâles et femelles, el qui rattachent lout-à-faît ces der-
niers à l'ordre des marsupiaux.
A l'élat sauvage, les animaux du genre des lièvres ont une
vie continuellement agiliie par la crainte ; dépourvus de
moyens de défense, ils n'ont de salut à espérer, lorsqu'ils
sont poursuivis par leurs nombreux ennemis , que dans la ra-
pidité de leur course. Leur vue est foible le jour, aussi ne
sortenl-ils de leurs retraites que pendant la nuit; la position
latérale de leurs yeus leur ôlc les moyens de voir devant eau,
aussi ont'ils recours , pour suppléer à ce défant d'organisa-
tion , à la finesse de leur onïe qui , dans eux, est parfaite.
Leur nourriture consiste en herbes, en racines et autres subs-
tances végétales. Le nombre des petits est médiocre , si ce
n'est lorsqu'ils sont réduits à l'état de domesticité. Les uns se
creusent des terriers, d'autres se réfugient dans des creux
d'arbres, tandis qu'il en est qui restent continuellement en
rase campagne. Leur intelligence est généralement assez bor-'
PremUrt espère. — Le LlfevRE proprement dil , ou LifersB
COUMUN ( Lepus timidiis , Lion. ) — Buff. , tom. 7 , pi, 38. —
Schreber, Saeugth-, pi. 333 A.
Le lièvre est plus grand que le Lapin et plus pelil que le
LiÉVBE CHANGEANT ; sa grandeur moyenne est de scise à dix-
huit pouces , mesurée depuis l'extrémité du nez jusqu'à l'orî-
ginc de la queue ; celle-ci est de la longueur de la cuisse ; et
les oreilles dépassent d'un dixième celle de ta tête.
Le pelage est en général d'un gris plus ou moins roux,
suivant la différence des contrées et même des cantons. Cette
nuance mélangée est le résultat des trois teintes dont chaque
poil du dos est coloré , savoir : blanc à sa base , noir à son
milieu , et roux à sa pointe. Le dessous de la mâchoire infé-
5j4 LIE
rieure est hlanc^ de même qae le rentre ; le boat des oreilles
noir , la queue blanche avec une ligne noire en dessus ; les
poils de la plante des pieds sont roux.
Quelques individus présentent des traces de la maladie al*
bine. Il y en a de tout blancs , et qu^on pourroit confondre
avec le lièvre changeant en pelage d^hiver , s^ils conservoient ,
comme ceux-ci y le bout des oreilles noir ; mais cette partie*
S rend la couleur blanche du reste du corps. Le Muséum
* Histoire naturelle de Paris possède deux mdividusqui ont
été tués aux environs d^Abbeville , par M. Bâillon fils ^ dont
les poils sont blancs , mêlés de cendré.
Les parties molles intérieures les plus remarquables, dans
le lièvre , sont le cœur, d'un volume assez considérable, pro-
portion gardée , attribut que Pline prétend être commun k
tous les animaux peureux ; un très-grand cœcum , avec une
valvule interne spirale ; une petite poche intestinale , sem-
blable au cœcum^, et placée à côté de Tinsertion de Fileum;
le foie partagé en cinq lobes , échancrés sur leurs bords; la
vésicule du fiel oblongue , et renfermant la bile dVn rouge
noirâtre, etc., etc. (DiiSM.)
Dans la loi de Moïse , le lièvre est mis au nombre des ani^
maux qui ruminent. Cependant, quoique plusieurs écrivains
aient adopté Topinion du législateur des Hébreux, si toutefois
il n'y a pas quelque altération dans cet endroit de ses ouvra-
ges , ainsi que le soupçonne Scheuchzer (PAjwVa Sacra) y
aucune observation ne l'a confirmée , et des érudits ont fait
de vains efforts pour la justifier. L'analogie, fondée sur des
remarques précises et certaines, démontre 'que le lièvre
n'ayant qu'un seul estomac, qui bien qu'à peu près divisé in-
térieurement dans sa petite courbure en deux parties , l'une
droite et l'autre gauche , par un repli on rebord , n'en a pas
moins une cavité unique , tandis que tous les animaux rumi-
nans ont plusieurs estomacs réellement distincts ; l'analogie
démontre , dis-je , qne le lièvre est absolument privé de la
faculté de ruminer. Ce qui a pu donner lieu au sentiment con-
traire , est , 1,^ Teslomac, qui, ainsi que je viens de le dire,
paroît double au premier coup d'œil; 2.° l'ampleur du cœ-
cum , que des anatomistes ont regardé comme tenant lieu
d'un second estomac , oili s'achève la chylification , quoique
dans le vrai , il contienne une humeur moins digérée que celle
de l'estomac même ; ?k^ l'habitude /ju'ont les lièvres de re-
muer souvent le nez et les lèvres , ce qui leur donne l'appa-
rence d'être occupés à mâcher des alimens ou à ruminer;
mais ce mouvement est touUa-faii extérieur, et les niâchoires
n'y parlicipent point.
Une autre erreur plus généraleiTjenl répandue ^ a fai| pen\
LIE £-5
ser qae les lierres rtoîest pemr b piifaxt iermafàni£ii£s :
qu'ils changeoieBt de sexe ca yiftBîkmt : ^mt It niie
droit comme la femelle . om fksÉJk. ^bH m'j arrsyjx poÎBt
sexe distinct dans cette eiyece d'animaKL L'
dans qnelqnes pa js. fm^A &^
d'an sexe îi Taotre , ils sabé miles ^cmèami nn mois . et £^
melles pendant un aoîre nkois : ahâsMîiv kiuffnr de fonc-
tions et de fooissaiices, €fn dovmeroit lien à Tcsisteiice la fUmm
extraordinaire que Ton pût Tmaginer Ce frtfftsc a
cipe des accidens a&«<z ïê^en dans les parties de la
tîon : le gland da clitoris de la femelle est pcMBÛnem.
épais , termine en pointe , et presque anssi gros qne le g^bnd
de la Tcrge da mile : et comme la Tvlre n'est presque pas
apparente , que d'ailleurs les mâles n'ont an-deliors ^ dans
leur jeonesse , ni bourses « ni testicules, et qu'a cdtëdela
verge , qui est peu saillante , est une £ente obloogue et pro-
fonde , dont l'orifice ressemble beaucoup à celui de la vulre
des femelles , il est sonrent assez difficile de distinguer les
âexes.
Ces anîmanx multiplient beaucoup : ils sont en état d'en-
gendrer en tout temps , et dès la première année de leur fie.
JLes femelles ne portent qae trente ou trente-un jours; elles
produisent un , deux , trois et jusqu'à quatre petits, quVUes
mettent bas sous une toofle d'berbcs, ao pied d^une bruTère
ou d'un petit buisson . sans aucun appréL lies chasseurs disent
avoir observé que quand il y a plusieurs ie^rauis dans une
même portée , ils sont marqués d'une étoile au front , et que
cette étoile manque au levraut qui est venu seul au monde ;
elle disparoh ordinairement à la première mue ; quelquefois
néanmoins elle subsiste jusque dans un âge plus avancé. An
reste , les levrauts acquièrent presque tout leur accroissement
en une année.
Dès que les femelles ont mis bas, elles reçoivent le mâle ;
elles le reçoivent aussi lorsqu'elles sont pleines , et par la
conformation particulière de leurs parties génitales , il y a
souvent superfétatîon ; « car , dit Buifon , le vagin et le corps
« de la matrice sont continus , et il n'y a point d'orifice ni de
« col de la matrice comme dans les autres animaux , mais les
<t cornes de la matrice ont chacune un orifice qui déborde
<« dans le vagin , et qui se dilate dans l'accouchement : ainsi
« ces deux cornes sont deux matrices distinctes ^ séparées 9 cC
« qui peuvent agir indépendamment l'une de l'autre ; eni
« que les femelles , dans cette espèce , peuvent concew
« accoucher , en dilîérens temps , par chacune de ccs rii
a ces, et par conséquent, les supertétations doivent étr»*
«r fréquentes dans ces animaux qu'elles sont rares dîna t
576 LIE
« qui ii*ont pas ce double oif ane. Ces femelles pensent donc
« élre en chaleur et pleines en toot temps. » Très - ardentes
en amour , elles n^ont pas de saison marquée pour produire ;
c^esi néanmoins depuis le mois de décembre jusqu^en mars f
que les miles les recherchent davantage , et qu'il natt le plus
de lerrauts. Ils viennent toujours les yeux ouverts ; c'est un
fait certain , quoiqu'Aristote ait assuré au contraire que les
levrauts naissent les yeux fermés ^ comme il arrive , dit-il , à
la plupart des animaux dont le pied est partagé en plusieurs
doigts. {Hist, Animal. , lib. 4 9 cap. 6.) La mère les allaite
pendant vingt jours , après quoi ils s'en séparent et trouvent
eux-mêmes leur nourriture. Ik ne s'écartent pas beaucoup
les uns des autres , ni du lieu où ils sont nés ; cependant ils
vivent solitairement, et se forment chacun un gîte à une petite
distance , comme de soixante k quatre- vingt s pas ; ainsi lors-
qu'on trouve un jeune levraut dans un endroit , on est pres-
que sûr d'en trouver encore un ou deux aux environs.
Quoique porteurs de deux grands yeux , les lièvres parois-
sent avoir la vue foible ; aussi dorment-ils ou se reposent-ils
au gtte pendant le jour : ils dorment beaucoup et les yeux
ouverts; c'est pendant la nuit qu'ils se promènent, qu'ils
paissent et qu'ils s'accouplent ; on les voit au clair de la lune,
jouer ensemble , sauter et courir les uns après les autres.
Leur gîte n'est qu'un léger enfoncement, où ils se tapissent
entre deux mottes de terre qui ont la couleur de leur corps ;
Us l'arrangent^ en hiver , de manière qu'ils y soient exposés
aux rayons du soleil du midi , et Tété ils en préparent un nou-
veau , que le vent du nord puisse rafraîchir. M. Stêttinger
écrivit de Baigorry , en 1774 ? à Buflon , que dans les mon-
tagnes des Pyrénées , les lièvres se creusent souvent des ta-
nières entre les rochers ; chose , dit-il , qu^on ne ren>arqae
nulle part. En effet , l'on n^avoît pas encore ouï dire que les
lièvres se creusassent des terriers; aucun naturaliste, ancun
voyageur n'avoit parlé de cette habitude , qui , si elle est
réelle , forme un rapprochement déplus entre le lièvre et le
lapin. Un Anglais voyageant dans le désert entre Âlep etBas-
sora , raconte à la vérité que les lièvres s'y pratiquent des ter
riers en si grande quantité , quil semble que l'on soit dans
une garenne d'Angleterre , et que les Arabes tuent souvent
trente à quarante de ces lièvres dans un jour , à coups de
bâton. ( Voyage par terre en retour de VInde , par Capper^ Maisi
suivant toute apparence , ces prétendus lièvres ne sont autre
chose que les ^érW^^s, communes dans les déserts sablonneux
de l'Asie, et se cachant dans des galeries souterraines.
£n dédommagement de leur mauvaise vue , les lièvres ont
re^u de la nature la finesse de l'ouïe ; leurs longues oreilles
^ . •
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dii«:.'.at ï \B lammxt tiai-i:»! .eaieai Viiie par i.i «Truni»' .
qiii yii'j/i « 7^ fi/i /:. ••? Cr.:.* -îtcesiive ilispnsitiim i -è
p«î"ir -î-si me 2*11: t 3«î:*"r3.i-.'* le .1 con'»riinlinn «tu llf-ri' t m
cl«:^. ^' le . Kii."':iî:iii-" *i< 3«»s ennemis «le i .min», /..r.»
folbti* . itiin î . :2n>:i2î . .- est expose il»'S sivs priMiin-r . i-ir
aaicîup'ï t* m ■• Tib-iiiaes de Ihomme , aux pour .u.:.": •• :
la dent ii ii-'î" . ii r^jairl ei du loup , à la ^^rr- \.- • .
dé pro.e Lei iii^-t:» se maLtipUent pour lui .1 :. *" . •
et soi: ni îck.'i'àî, soii qu'il demeun! ••n • ,•.
égaie aien: 'i-i-i-i; ane promple fuih: «v-i '.
opposer i '..me de p::riià , et quelque rapuir : .
trouve rjr-îinrGt sa sùrelé.
Il devance ai>ement dans sa coun*» Un-. ••--.•.'
Comme II a îes jambes de devant :j*-;t ." .; ,
celles de derrière , il lui est plus r ','tr' -
tant qa en descendant ', aussi . lo*-.':'!
meoce-t-il toujours par gagner \h fi'. - 'fu-.*
est une espèce de galop . >in«: •; ^ '^ .-.
très-presses. Quand il est s;»ft-, : -o r-'.r
par sauts et par bonds , *t\ 1. .,-•-''• ^ •.:.•
levoit alorss'asseoir sur •.«:•: > ' '.* V
de celles de devant cosiirn*. 1- - •.
cité les côtés de sa tête <:* :-:.'--..
expliqué le mécanisme i-*. •:. • ' —
drupèdes qui ont , coTiif.^ - ^ -.
plus longues que cet>,. i. .^ ^. ^- . . -
gnée d'un saut parte i..'- : . --. -
que quand ils avanctv .- ^ - '- • '-'-
le train de de van». . v .-«j.^. - : .- -, .
ils retombent w** .<* i*. ^ f. , *- - v . .
ces en l'air par Itt i--.-.- „ >^ -
culierduressatn »< rc^'f - ^ . -. , .
corpsquiUfont if ;.'- '^' -
produit a la sii»î> :» v.-. . . - ,,
rière , fatigue o j 't x •..'.' .
la plaine, fjn q* -iV ^-^i.'-^.-.. • . ..
inconvénient i.\ %<-. ^..: •.-.'
ils arquent Hiv.-*. « ;-^ ' ^•. . . , *
r la pO'jitioii p.*t m: T ,,, • . ,..,, , .
Il Cil raie «,î^ •^ ^. - '. . ..
A \ II*
5-8
L
V.
carriùre ; mais lorsqu'îb ne devicDnFnt pas la proie Ac la ro-
racilé de leurs ennemis, la durée d'une vie de i^raiote et
d'agitations nr s'étend pas au delà de sept ou huit ans au plus.
On pr<!lpiid (]uc les mâles vivent plus loue- temps que les fe-
melles- Celles-ci sont plus foililes , plus délicates , plus sensi-
bles aux impressiona de l'air, quoiqu'elles soient plus grosses;
elles craïenent aussi davantage la rosée et les endroits fan-
geux; au lieu que parmi les mâles il s'en trouve plusieurs qu'on
appelle liit/ns Imlies , qui chcrcheat les eaux , et se font chas-
ser dans les étangs et les marais.
Lesl iivres se nourrissent d'herlies, de racines, de feuilles,
de fruits et de grain». Ils préfèrent les plantes dont la sève est
laiteuse ; ils rongent même l'écorcc des arbres pendant l'hi-
ver, et il n'y a guère que l'aulne et le tilleul auxquels ils ne
louchent pas. L'un a prétendu qu'ils avoient un goàt parti-
culier pour \ivùime {yibumum /anUinii, Lin».), et l'on a cod-
■L-illé de faire des plantations de cet arbrisseau pour préser-
ver les autres plantes de leurs attaques. Mais un agriculteur
anglais, instruit par sa propre expérience, assure que cette
précaution est inutile , et que le goAl de préférence attribué
aux lièvres pour la vioroc , est une chimère. Dn moyen plus
»ilr d'éloigner des vergers , sans nuire auï arbres , les lihra,
ainsi queles lapins , est de mettre au pied de chaque arbre
deui ou trois pelletées de la suie qui résulte des prépara^ons
chimliiues; celle substance qui est un excellent engrais, et
qui par son poids ne peut être enlevée par les vents comme
la suie ordinaire , est d'une odeur si forte , si pénétrante , et
eu même temps sî durable , qu'aucun gibier a ose en appro-
cher, et qu'il sufSl de la renouveler de loin en loin.
L'on sait que les lièvres sont solitaires et silencieux ; l'on
n'entend leur voix que quand on les saisit avec force , qu'on
les tourmenteou qu'on les blesse. Ce n'est point un cri aigre,
mais une voix assez forte , dont le son est presque semblable
it celui de la voix humaine. Ils ne sont pas aussi sauvages que
leurs mœurs et leurs habitudes paroisscnt l'indiquer; leur ni-
turel est doux , et même susceptible d'une sorte d'éducation;
en les élevant très-jeunes, on parvient quelquefois à les ren-
dre familiers et même caressans; on peut fcs dresser aasn
à exécuter différens tours. J'ai nourri long-temps nn lièvre
qui avoit été pris peu de jours après sa naissance ; il avait
perdu tout ce que les animaux de son espèce ont de sauvaeet
pour prendre les habitudes de la familiarité , tiu moins enven
les per.sonnes de la maison ; mais s'il survenoit un étranger,
rien ne pouvoit le retenir ; il faisoit des bonds extraordinaires,
et il se seroit précipité au travers des carreaux des croiséeS)
s'il n'eût trouvé une porte ouverte. Oa le laissoit libre dau
LIE 5;9
tonte la maison ; l'hiver il' se tcnoit volontiers dans mon ca-
Linet , et il se chauiToit assis devant mon feu , au milieu de
deu» gros chais angora , avec lesquels il vivoit en fort bonne
itiieiligence; un cliien de la race des chiens d'arrêl , ennemis
nés des lièvres , le respecloil également, et il n'en avoit point
peur. Quand j'étois à table, il s'en approchait, el il se dressoît
conlre ma cuisse pour me demander à manger. Il lui prenoit
des inslans de colère; il n'aimoit pas k ^Ire contrarié, et pour
peu qu'on Vaf-aqUt , il donnoit sur la main et sur le bras ,
comme s'il eût hatlu vivement du tambourt des coups redou-
blés et précipités qui ne taissoient pas de faire du mal. Ce
lièvre avoit acquis , dans son espèce de domeslicilé , un em-
bonpoint et une graisse extraordinaires Cela arrive à presque
tous les lièvres que Ton nourrit k la maison ; on les y voit
souvent mourir de trop de graisse, mais ils y contractent un
mauvais goût; tandis que quand ils sont en bherlé à la cam-
pagne , ils ne deviennent jamais gras ; mais leur chair qui est
noirâtre , n'en est pas moins délicate. L'on a seulement ob-
servé qu'en hiver ils ont, dans nos pays, lout le bas-ventre,
les reinsel tous les vaisseaux couverts et entourés d'une mem-
brane adipeuse très-épaisse ; c'est aussi le temps de l'année
où leur chair a plus de fumet et de délicatesse.
C'est nnc viande interdite aux Jnifi et aux Mahométans ,
et il n'est pas facile de déterminer les motifs de celte défense.
Les Copies ou Aborigènes de l'Egypte , qui , tout chrétiens
qu'ils sont , n'en suivent pas moins plusieurs pratiques du jn-
daïSDte et de l'osmanlisme , n'en mangent pas non plus ; ce-
pendant les Turcs de Constantinople , de Salonique et des
autres grandes villes de commerce dans le Levant, devenus
moins scrupuleux observateurs du régime diéiétîque prescrit
par leur code religieux , se sont décidés à rliasser cl à man-
ger des lièvres. La seule précaution qu'ils prennent, lorsqu'ils
ont abattu un animal sauvage , est de se hâter de l'égorger,
a6n de ne pas contrevenir â une autre loi qui leur défend de
faire usage de la chair d'une bfiie qui n'.iuroil pas été saignée.
Cette précaution nuit à la saveur du gibier, et prive le lièvre ,
dont le sang est le plus doux de tous les sangs, d une substance
qui contribue le plus à en faire un bon mets. Nos chasseurs se
contentent, quand ils ont pris un lièvre, de lui presser le bas-
ventre à plusieurs repri.ies , aGn de faire sortir l'urine , dont
l'odeur communiqueroit un mauvais goQt aux parties internes.
On lit , dans les Commentaires Ae César, qae les anciens
Bretons se faisolent aussi un crime de se nourrir de la chair
du lièvre ; mais les Grecs et les Romains la recherchoient
pour leur table , avec autant d'empressement que nous : iitUr
qwiJrupaJei ghrid prima Icpus , dit Mailîa).
L
S6a
La nature du terroir influe «nr celle egpèce lî'
cotnme sur Inules les autres ; \ts lièvres ladres , dont j'aiparld,
vt qui lukileol les licuic fangcui; , ont la chair de fort mau-
v^iia goût, et ceui qui Urouti'ul les herbes épaisses dans les
plaiues basses et les vall<ies, l'ont blanchâtre et insipide ; il
n'y .1 vraiment de bons lièvres que ceux des collines élevéi!S
ou des plaines e» montagne , sur lesquelles le serpolet et les
autres herbes fines abondent. Ou a reconnu que ceus qui ba-
Litent lefiimldesbois dans ces mêmes cantons, ne sont pas,
à beaucoup prés , aussi bons que i:eux qui restent a la lisière
ou qui se tiennent dans les cbanips et dans les vignes ; on a
reinarquiï aussi que les femelles ont toujours la chair plus dé-
licate que les mâles. Les lièvres du Milanais passent pour les
meilleurs de l'Europe.
Celle influence du terroir et du climat apporte aussi quel-
ques ditïéreDces à la taille et à la couleur des lièvres ; cea^
des montagnes sont plus grands et plus gros que ceux in
plaines ; ils sont aussi plus uriins sur te corps , et ont plus de
blanc sous le pou , au lieu que les lièvres de plaines sodI
presque rouges. Ceux des pays chauds ont une couleur plos
claire que ceux des contrées plus seplenlrionale-s. Arislote
avait déjà remarqué qu'ils sont plus petits vers le Midi qu'au
Nord. Au reste, il s'en faut bien que ces lièvres des pays
irés-diauds soient aussi bons k manger que les nôtres ; ils ont
en eSel,ain$ique la plupart des animaux des mêmes climats,
la chair moins ferme et moins savoureuse qu'au nord de l'Eu-
rope ; elle est aussi moins noire , et elle manque , comme
celle de toutes les sortes de gibier de la /.one torride , de ce
parfum particulier que l'on nomme \e fumet , et qui , cliez
nous|, en fait le principal mérite. Les leoraiHs de la Grèce ,
aussi bien que ceux de l'Afrique , naissent avec le poil frisé,
et le conservent quelque temps pendant leur premier âge.
M. deQuerhoeot , cité par Jîuffon, dit qu'à l' Ile-de-France
les Hèvres ne sont pas plus grands que les lapins de notre paya,
qu'ils ont la chair blanche , le poil plus lisse , et une grande
tache noire derrière la lêle et le cou. Quant au liàfré ixinui,
qu'il n'est pas rare , suivant Klein , de trouver en Norwéee
(_ Dispos. If uadr. § ai), je me dispenserai d'en parler , parce
que c'est l'histoire et non la fable de la nature , que nous nous
sommes proposé d'écrire.
Buffoo avoit pensé que les lièvres des hautes montagnes et
des pays du Nord , qui deviennent blancs pendant l'hiver,
et reprennent en été leur couleur ordinaire, étoient les même»
que les n&tres , blanchis par l'effet de la rigueur du froid ;
mais les observations de plusieurs naturalistes , celles de
M. Pallas en parliculier , prouvent que ces lièvres à pelage
T' T F, 58,
«h»ngi?ant forment Doe espèce distincte. Voyet l'article du
Lièvre c
Les lièvres sont communs en Angleterre , en Saède , cl
principalement en Allemagne : on en amène par rharretëcs
au marché de Vienne ; l'Autriche fournit annuellitment un
million de peaux , et Ja Bohème quatre cent mille. Ils sont
encore communs dans la plus grande partie de la Kussic ;
en Crimée , le débit des peaux de lièvre est immense , on les
rend à la piècede cîni) aspres jusqu'à deux parats , et les four-
rures qu'on en fait el qu'on y appelle koreikas , eoiltenl une à
deux piastres ; ces peaux sont pareillement un article consi-
dérable du commerce de la Valachie. Les lièvres se Irouvcnt
abondamment en Grèce, dans l'Asie mineure, en Syrie,
etc. L'Egypte et plusieurs contrées de l'Afrique en ont d'une
espèce particulière. Les voyageurs font mention des lièvres du
nord de l'Amérique; mais ceux-ci forment aussi une espèce
différente de celle des lièvres de l'ancien conlincm ; et c'est
mal à propos que Buffon et plusieurs autres naturalistes les
ont confondus comme de simples variétés de la m^me espèce.
( fo^» l'article du Lièvre d'Amérique.) Quant aux animaux
de l'Amérique méridionale , auxquels on a donné le nom de
lièvres,, ce sont des espèces réellement distinctes et séparées.
Il y en avait aussi beaucoup en France ; mais le génie de
Ix destruction qui a présidé pendant quelques années aux des-
tinées de cet empire , el qui n'y a laissé aucun point sans le
frapper de quelqu'un de ses irails aussi rapides , aussi dévas-
tateurs que la foudre , n'a pas épai^né les lièvres. Cette es-
pèce a été poursuivie avec toute la fureur de la licence , et
sa grande fécondité Ta pu seule préserver d'un anéantissement
total. Sans doule il éloit nécessaire de mettre des bornes à
une multiplication excessive e( nuisible , qui , pour le plaisir
de quelques hommes , faisoit le mal du plus grand nombre ;
■I éloit juste , surtout, d'abroger ces lois d'une insolente et
barbare féodalité , dont l'effet plongeoit dans tes cachots et
dans les fers , le propriétaire ou le fermier qui s'armoit contre
le gibier endommageant ses récoltes ; mais notre commerce ,
nos manufactures , l'aisance de la vie , la morale mâmc, ré-
clamoient des ménagcmens dans la g;uerrc déclarée de toutes
parts aux lièvres, et un frein à l'acharnemenl que l'on meltoit
à les délmife. Onlre les ressources qu'ils offrent à fa subsis-
tance des hommes , leur dépouille fournit une fourrure assex
commune, maisfort chaude , et leur poil entre dans la fabri-
cation des chapeaux. La France , afant sa révolution , éloit
déjà tributaire de l'étranger à cet égard ; son commerce re-
ccvoit annuellement , par le seul port de Marseille , irots it
quatre cenis ballots de peaux de lièvres, diargés dans lea
58a li I E
Echelles da Levant , et évalues à quatre à cinq cent mille
francs ; Ton en tiroit aussi de la Sicile. A présent que les liè-
vres sont rares y sans que Tabondance de nos moissons pa-
roisse s'être accrue, la sortie d'une plus forte somme devient
indispensable pour alimenter nos chapelleries , et par cela
seul , le prix de leurs produits a àd nécessairement hausser.
Enfin , lorsque Tai avancé que la morale étoit intéressée à la
répression de 1 abus effréné de la chasse , il suffit , pour justi-
fier cette assertion , de jeter les yeux sur cette horde éparse
d'hommes endurcis à la fatigue , aux intempéries de Tatmos-
phère , et trop souvent aux actions criminelles , sur les bra-
conniers de profession , fuyant le travail , délaissant leur fa-
mille , se dépouillant de tonte affection honnête , se faisant
une habitude de la rudesse du caractère , constamment pour-
suivis par la pauvreté , et sectateurs infatigables d'une brutale
intempérance. A cette peinture plutôt adoucie qu'exagérée ,
le philosophe ne seroit-il pas tenté de regretter la sévérité des
'lois qui interdisoient la chasse à la classe que le travail doit
honorer , et quUl rend si recommandablè , pour en faire le
privilège d'une classe moins utile en apparence 9 mais qui ,
dans une société bien organisée , contribue à la prospérité
commune par tous les genres de consommation ? Le temps
est moins précieux pour elle , ' et une éducation soignée , de
même que Purbanité de3 mœurs , en écarte les suites dange-
reuses de la trop grande liberté de la- chasse , qui dans les
pays civilisés , doit être un plaisir , un délassement , un exer-
cice salutaire , mais jamais un métier de destruction.
Au nombre des propriétés du lièvre , je ne compte point
remploi bien ou mai fondé , que la vieille médecine faisoit
de différentes parties de cet animal ; je dirai seulement que
sa graisse est excellente pour enlever les taies qui couvrent
les yeux des hon^nes et des animaux; que son sang est encore
vanté comme^uti fort bon topique , propre à faire disparoitre
les taches du visage , et qu'au rapport des voyageurs moder-
nes , ce sang est mis avec succès en usage chez les colons du
Cap de BonneŒspérance , dans le traitement des érysipèles ;
ils en imbibent un linge qu'ils laissent sécher , et qu'ils appli-
quent ensuite immédiatement sur la peau.
Avant de décrire les différentes méthodes de chasser le
lièvre , il n'est pas hors de propos de les faire précéder par
quelques connoissances préliminaires , qui ne doivent point
être étrangères au chasseur , et peuvent servir à le diriger.
Les lièvres ne se tiennent pas volontiers dans les endroits
qu'habitent les lapins , et les lapins ne multiplient pas beau-
coup dans les pays où les lièvres sont en grand nombre.
Oa appelle communément le lièvre mâle qui a pris tout
L I F. m
bouquin , cl la femelle , Aom ; un grantl
rf pr^t à dercoir bouquin ou hase, te nommn troh iiuurit.
jûtingaersi un lièvre est \fime uu virux, il tiiITti , itU-
,<le titer avec l'oogle du pouci: , là |oinluri: rfiif^ndii 4m
Utes d« devant. Si les lËtcs des deui oa i|ui formriil r«(lin»>
I ioni lellemeat contigut^s que l'on se »eoti; pf^iw à'inr
' Cervalle eatre elles , l'on peut décider qne le Iwtric c»t vÎm** (
s'il y 3, MX contraire , une séparation sciimU» «Mrc Lm AmV
os , c'est une marque que le fiiîvre tti jeno* ; «i il t'mtl^ ^m^
Uni plus que les deun os sont plus lëpsr^s.
^L D'autres , pour s'assurer de la \e*aMrUt é'¥» WratW 4m
^HTois-qaarts , ou qui esl parvenu à sa ^ui4r«r st»i«v<dlc , lui
Hjprennem les oreilles , et les écartenl l'une 4^ I *w>rr . m t#
Hfeao s£ relâche , ils décident que l'aniiusl e*! ^riMlc *H ttiidu ;
mais si elle tient ferme , c'est signe qu'il ku 4w , *-i ^wc ,v
n'est pas un la/mul mais un lièi're. Au reste i Un wuUmw* le-
vrauts sont ceux qui naissent en janvier.
Les signes auxquels on reconnoltun lièvre niiir , muI ■ Itf
derrière tout blanc ; les épaules rouges et a^iani qiu-lijui^a touf(<
poils; la tête plus arrondie que celle de la iein(^l|e;lr3(j(eiUir#
plus courtes , plus larges et blanchâtres ; U ■jurnc |>lu» luu-
goe et plus blancbe. Si un lièvre au gîte k les ui eilleti âorrit»
sur les épaules, l'une contre l'autre , c'ext un inllU^ ; si elki
, sont ouvertes et ccanéesdes deux cAtés du couel dvséjMuU*,
c'est une femelle. Le mâle a communément son repuùe au te»
crottins petits , secs ou pointus au bout ; ceux de U fi^iniille
sont rouiis , beaucoup plus gras , moins seca et bien luuui^-
Lorsque le mâle est chassé par des chiens cnuraiis , il pvrc«
en avant , va fort loin , et fait de grandes mmlanité*» , r'e>l A-
dire , de longs circuits aux environs du mlïnie limi ; la biiu
s'écarte moins, se fait battre autour du canton ((u'cllc lu
^^bite , et revient plus souvent sur ses pas. Le hiiut/ain <t «JUii
^^filus de jambe et d< talon que U b.ise ; son pied est lte«ucau^
^Kjus court, plus serré et plus pointu \ il appuie plus de U piwi:»
^|qae du talon ; ses ongles sont ((cos , court* etusiii , niiéi 1*'M-
^'|ours très-serres et enfoncés. La hase , au contrairn , h lu l4ilu»
étroit, le pied lr>ng, plus garni du poil . et elle appulu <1«V4U
tage du talon que de la pince ; ses ongles meiiua rt pi>(ii(w«
s'écartent les uns des autres , et entrent peu dans la ti.-iTi).
^K Quoique le lièvre ne ntanquc pas d'iuslîiirl iiitur aa i;>tN
^■Krvalion , sa sagacité esl très-bornée, el l'un doit rii|^Sf4«:r
H^Eomme les plus grands efforts de cet instinct, et iiNr t.t\\
H. ^ent comme des faits peu ordinairet , les rusni Ait i)i)#l|
lièvres, rapportées par unimcien et bon auleill' ds Vi
a J'ai vu, ditDufouilloui, un lièvre ûm«Uciiiuii qHii
qa'U oiirokU tfovttp^ , Il te leirott dn ^te ; et dkt-fl <té ini
^art de Uene de là i il s'en alloit nager en on étang , te rMa-
itfii<(€*eft-è-£re » i*arrétant et se couehant anr le Tentre)
èa milien d^icelni sur des joncs , sans être ancmienient chaM
des chiens. J'ai ru conrir on lierre bien denxheores devant les
chiens , qui après avoir coom , venoit pousser on antre et se
mettre en songtte. «Ten ai tq d^antres qarnageoient deux cm
trois étangs 9 dont le moindre avoit qaatre-rinets pas de lai^e.
J'en ai vu d'antres qoi après avoir bien conm 1 espace de deux
heures 9 entroient par-dessous la porte d^untect à brebis, et
ne relaissoient pacmi le bétail. J'en ai vu , quand les chiens
les couroient , qui s'alloient mettre parmi un troupeau de bre-
bis qui passoitpar les champs , ne les voulant abandonnerni
laisser. J'en ai vu d'autres qui j quand ils oyoîent les chiens
courans, se cachoient en terre. J'en ai vu d'autres qui alloient
par un cAté de haie et retoumoient par l'autre, en sorte qo^il
n'y avoit que l'épaisseur de la haie entre les chiens et le lièire.
*J'en ai tu d'autres qui , quand ils avoient couru une demi*
heure, s'en alloient monter sur une vieille muraille de six pieds
de haut , et s^alloient relaisser en un pertuis de chauffant cou-
vert de lierre. J'en ai vu d'autres qui nageoient une rivière
qni pouvbit avoir huit pas de large , et la passoient et repas-
soient en longueur de deux cents pas , plus de vingt fols de-
vant moi. n lln'est pas rare que les lièvres , poursuivis par les
chiens , sautent et se blottissent sur le haut d'une soticne , et
mettent ainsi les chiens en défaut ; mais ce qui est plus singa-
lier., Ton a vu un lièvre , après avoir fait plusieurs retours sur
lui-même , se raser ^ laisser passer les chiens et les chevaux,
et reprendre le contre-pied , en ne courant que sur des voies
surmarchées par eux ; un autre se mettre à Teau , se laisser
entraîner au fil de la rivière , jusqu'à la distance de cinq cents
{>as , et de là se jeter sur un petit ilôt ; un autre enfin , se re-
aisser au milieu d'une mare , le bout du museau seulement
hors de F eau pour respirer. ( Traité de la chasse au fusil.)
J'dbserverai que quand la terre est couverte de neige , les
chasseurs des pays du Nord s'habillent de blanc , afin de
n'être point aperçus par les lièvres et les autres animaux
sauvages.
On connoft qu'un lièvre est du pays , lorsque , lancé par
les chiens, il ne s'éloigne pas de son canton ; un lièvre étran-
ger perce droit. 11 n'en est pas de même du lièvre de bois,
qui revient toujours au bois où il a été lancé , excepté dans
les temps de pluie ; alors il longe seulement les chemins.
Le lièvre de plaine ne tient pas le bois , et s'il est forcé d'y
entrer , il ne fait que le traverser , et il en sort aussitôt. On
voit qu'un lièvre commence à se lasser, quand ses allures sont
11 r SS5
courtes et dér^iiées : il n'appuie que fln taira ; son pied s'élar-
git extraordinairement : les deux doigts des pieds de devant f.e
toarnent en dekors Tnn sor l'antre en fonne de croissant ; il
a les oreilles basses et écartées : il est efflanqué , les chassean
disent qu'il porte la haUt ; ses forces l'abandonnent ; il se
jette dans les jambes des bomnies et des cbevaox , le bruit ne
1 étonne pins : il est aux abois ; il va succomber à Vexcès de
sa fatigue : et les éclats du cor , en annonçant cette sorte de
victoire , détournent Tattention du cbasseur , de la foiblesse
de l'être qui en est l'objet, et trompent sa sensibilité , qui ne
λoarroit manquer de lui reprocher les longues souffrances et
es cruelles angoisses dont il a tourmenté un animal donz et
sans défense.
Chasse au Uhre, — U y a cinq manières de prendre an de
chasser le lièvre ; la première aux chiens courant. U denxiifme
au fusily la trmsième à Vaffài^ la quatrième à Imean 4e p»^,
et la cinquième au collet ou lacet et autre» pie^.
Le temps le plus favorable à presque tootei (î/m iîflerv^fps
chasses, est depuis la mi-septembre jusqn'^ U mi-avr i !l rW
encore observer que les lièvres se tienneiM v/v<*>nti«*r ;, *n ^#»
dans les champs; en automne, dani lei ri^es . *x ^ vxr^
dans les buissons et dans les bois.
Pour forcer le lièvre aux cbîem tmr:^». i :)wf m^ ti#n»-
peu nombreuse de chiens bien dmsêi. ^t Mn#rni»5 ^r r.-.i^
chasseurs an plus; des cka%vn-i «i ^m n-^^ i^mK-,. ,^
font que se gêner. U est Uft n^ut li^ rhi^n* ^;^t r.*,^,^
tenus en laisse , pendant «> VI pnns,,. m y^w ^^ *.;.r,
d arrêt pour faire sortir l-ïr:^TV i,..,^.,^,^,!^. ... , ^^
être reUré; après cela on !fc.v, >; .^,^, .^^,,^^ .,
en faisant lever à U foU f^^, ;^., ^. _ .
le change aux chiens «yMrvut «* p:,^ VnWr.i
*• '-
oaU piste du premî^f ;:*.., ^^ >,„; ,,^,„..„.
ment la chaise a« «U«u '.ifirvf** »»*>,.„ '
personnesen état «», t..- to-, »„„«,« ^ .„,M.;** ~ ~
lient le chien d'arrêt, «i m ^vu-,.» tn. -..n.r-.'^,. ", ^.,,,
en faisant lever a la C "
le change aux chiens <i
ou la piste du preml^
ment la chasse ans ei
personnes en état € 9^
en chercher les é^^-^Mi *:r^^n»u^i^, r^, ..
de vénerie : ce» àt^u éfuttt ^^^ .^ ^
pour entrer dan^ m .nr.*^ ^ ^ f.*.-*^'
qu'un ventdtnn àv i^*iffi ;^ *^, .»,^f. '^'""
trop sec , es ' br piu: -;</t..-5H*i« -. ^.]^
Celle au fubi i— > 4,^ . .,^^^; ,^^^
chiens, en batuu > pii.^ ^,^
qu'il part. L en:»* U»s^. 411.. ^^^ ^^^
le soleil coninp;b'> -, ^^*i,^^ ^ *
lever. Un cba^Ma»' /• iiA^^w.' ' '^
distance mttttfi^^^^,
■k»^*-''**»»
-"*• * .#
" ^
r. 1 E
rems d'uni! Ucllr f^tlée d'hivt^r F.nse promenant dans one
plaiiir. semée en l>\é , la face tournée au soleil , on peni dé-
couvrir le lièvre au gîte , au ninyen d'une vapeur produite
5ar la chaleur de son corps, el qui forme un petit nuage au-
esaus (lu gile. Celle vapeur est d'autant plus considérable ,
que le lièvre vient plus récemment de se gîter , el qu'il s'est
plus échauffé en courant. Il faut bien se garder d'aller droil
au lièvre qu'un voit au gîte , si l'on ne veut pas le faire lever
avant d'en l^irc assez près pour le tirer ; mais on doit s'en ap-
procher en le tournant , etle coucher en joue sans s'arrêter.
La chasse au fusil se fait encore avec des chiens coorans;
deux bassets suffisent et sont préférables. Pour bien faire
celte chasse, il faut deux chasseurs, dont l'un suit les chieiu
pour lesappuver, et l'autre pour rester au lieu d'où le lièvre
a été lancé. Ce dernier est sÂr de le tirer , lorsque le lièvre
aura fait son tour , qu'on appelle randonnée ; et s'il le man-
que cette première fois, il ne le man-juera pas après U
dcuiième randonnée , car il est reconnu qu'un lièvre, et
surtout une femelle ouAdwr, revient plusieurs fois au lancé,
c'est-à-dire à la place d'où les chiens l'ont fait partir.
On emploie encore pour la chasse au fusil des chiens con-
chans ou d'arrêt, qu'on dresse à qu6ter ou chercher en silence
le lièvre qui se repaît ou qui gîte dans la plaine. La manière
de dresser des chiens pour-ccUe sorte de chasse est assez con-
nue , et leur éducation a pour principal objet de modérer leur
ardeur, et de les empêcher de faire partir le lièvre en cou-
rant ans , avant que le chasseur leur {lit crié pille, lorsqu'il
veut le tirer AUpaiiir.
Quelquefois aussi on tire le lièvre devant le nez du chien
qui le lient en arrêt. Si cette manière n'exige pas que le chas-
seur soit un bon tireur , elle demande de lui beaucoup d'a-
dresse pour approcher le lièvre sans le faire partir, et pour
le lirer sans blesser le chien.
Une autre chasse au fusil est celle qu'on appelle à la raie.;
elle se fait en avril et mai, lorsque les blés déjà en Inyaui
ne permettent plus de battre une plaine fertile. Cette chasse
se fait depuis le soleil levant jusqu'à huit ou neuf heures da
matin , cl le soir dcus heures avant le coucher du soleil. Pour
la faire utilement, il est bon que deux chasseurs prudens se
réunissent; l'un des deux longe une pièce de blé par un bout,
et l'autre par l'extrémité opposée; ils vont doucement el
du même pas à la rencontre l'un de l'autre , en fixant les re-
gards sur le sillon. Il est rare que le lièvre traverse le silloo ,
qu'il suit toujours en fuyant le chasseur qu'il a aperçu le pre-
mier, et il va se placer sous le fusil de l'autre. Si celui-ci le
manque, il doit faire signe du chapeau à SopcompagaoD, qui)
I, T E
587
averlî ,ne manquera pas le lièvre .quiaurn rebroussé chei
Une dps manières de chasser à l'afTùt consiste à se placer
avec un fusil sur les bords d'un bois après le soleil couché ,
et à y resler jusqu'à nuitlombanle. C'est le moment où les
lierres quittent. les bois pour passer les nuits dans les cbanips
et y pahre. Le malin, depuis la pointe du jour jusqu'au soleil
levant, on peut les y attendre de même au moment de leur
rentrée dans le bois. Il faut être placé sous le vent , â moins
qu'on ne soit monlé sur un arbre. Il faut aussi se postera
perlée d'un sentier , et si l'on voit le lièvre renlrer ou sortir
trop loin de soi , il faut remarquer Tendroil , cl revenir le
lendemain se mettre à portée : on peut Être sûr que le lièvre,
qui ne change pas de roule , reprendra celle qu'on lui a vu
tenir la veille. On peulcncore reconnotlre lespassées d'uu liéviv
en se promenant avec un chien le long du bois à la chute du
jour. Vers le mois de mai, le soir, on se tapit au pied d'une
baie on d'un arbre , prés d'une pièce de blé : on y attend les
lièvres qui viennent s'y repa!lre pendant la nuit. Dans le fort
de l'été , c'est près d'un champ d'avoine , de poîs ou d'autres
menas grains qu'on peut les attendre. Par un beau clair de
lune , el dans un carrefour où plusieurs chemins aboutissent,
l'afTAl est aussi 1res -favorable. L'affût soit du soir, soit du
malin, n'est guère praticable que depuis la mi-avril jusqu'à
la fin de septembre ; maïs l'affât au clair de la tiuie peut avoir
lieu en tout temps. Quand un lièvre qu'on voit à l'affQt n'a
fias encore été effrayé, il court modérément, et si ou veut
e tirer plus sûrement, on l'arrête, quand il est A portée, en
faisant avec la bouche un petit bruit ,.i]ui s'opère en serrant
les lèvres et retirant l'air en dedans , ce qui s'appelle /lîper
un lièvre.
La chasse du lièvre se faîl à l'oiseau , par le moyen d'oi-
seaux de proie , tels que le milan , le faucon , l'autour , le la-
nier et le gerfaut; on peut encore dresser à cette chasse le
corbeau et la corneille. L'oiseau ayant été lâché , plane dans
es airs , d'où il se précipite sur le lièvre , qui , ne pouvant
'apercevoir, n'évite point sa serre ; et il en est saisi, .\lora
'oiseau rappelé par son mattre ou par son conducteur , re-
lâche sa proie. 1 oui l'art de celle chasse , qui suppose une
fauconnerie montée , et par conséquent tous les moyens d'un
homme puissant , consiste dans la manière de dresser les oi-
seaux de proie , et d'en régler le vol. (-'oyeî l'article de la
fauconnerie au mot Faucon.
Après avoir familiarisé un lièvre , en l'élevant k la maison ,
dit AJdrovande d'après Conrad Heresbachius, onluîallache
un morceau de viande crue sur le cou , el on le fait courî^
pleia champ ; on Uche etuuite l'oiseau de proie , qu'on
I T, I F.
sur le lièvrt pour faire sa pSturc da morccan de viande, et
par ce moyen on dresse l'oiseau à la chasse da lièvre d'au-
tant |tliu aisément, que dans l'étal de liberté tl en fait sa
nourriture.
Un autre moyen de prendre les lièvres sans chiens, satij
fusil, sans oiseaux et sans pièges , consiste à s'armer de bê-
lons, et il courir en nombre , dans un temps de neige , vers
le gtle d'un lièvre , qu'on étourdit par un grand bruit, qu'on
lasse ainsi dans sa courge contrariée , et qu'on assomme.
Reste À indiquer la chasse aux pièges. La manière de faire
celle chasse en grand, consiste k ceindre un bois d'un Itlct
particulier: mais le principal artifice qu'on emploie à la cam-
pagne , est l'usage du collet, espèce de lacel de corde , oa de
crin, ou môme de fil de laiton, tendu dans des passages
étroits, avec un nœud coulant. Pour réussir dans celte chasse,
il faut avoir obèervé la passée d'un lièvre dans les haies ; oii
la reconnott par le poil qu'il y laisse en les traversant ; il faiii
aussi frotter les collets avec du blé vert , du genêt ou du ser-
polet.
Telles sont les différentes manières connues de chasser le;
lièvres, et le lecteur saura gre, s.ms doute, qu'en terminant
cet article , on lui Indique , d'après Aldrovande qui cite Vu-
cherius , un procédé que ce dernier prétend ^tre infaillible
pour attirer les lièvres dans un canton : ce procédé consiste
à mêler du suc de jusquïame avec le sang d'un levraut , e( â
coudre ce mélange dans une peau de lièvre , qu'on enterre
ensuite dans un endroit fréquenté par ces animaux : c'est , dit
l'auteur rite , le moyen d'y attirer tous ceux de la contrée.
Seronde Espice. — Le Lapin, Lepus cunicu/us ., Linn. ; £rxleb.
— Buffon, Hist. nal. des quadr. , loui. 6 , pi. 5o.
11 n'est guère , dans la classe des quadrupèdes , d^espècçs
plus voisines , et, pour ainsi dire , plus apparentées que ccll»
du lapin et du liiore. Cependant, quelque rapprochées qu'elles
paraissent , ce sont des espèces réellement distinctes et sépa-
rées ; elles ne se mêlent point ensemble ; et si l'on y ren-
contre des exemples d'accouplemens au temps du rut , on
doit les regarder comme les écarts d'une extrême pétulance ,
comme les déréglemens de quelques individus dans on genre
d'animaux très-ardens en amour ; mais ces écarts , ces déré-
glemens n'ont point de résultais. Buffon a fait à cet égard plu-
sieurs essais qui n'ont rien produit ; ils ont seulement appris
que les lièvres et les lapins, dont la forme est si semblable,
sont néanmoins de nature assez différente pour ne pas oânK
engendrer des mulets. A la vérité, le baron de GleicbeQtfliù
a écrit récemment une Dissertation sur la GénéraUon, setubic
L I F,
atirîLiilr le pea de snccés que Buffon a obienu dai
laiives , au défaut de prccautioD de séparor les mâles d'avec
les femelles aussilàt après l'accouplemGDt , et il rapparie
<)ii'uu témoin oculaire lui a assuré nuç la génération des mé-
tis provenus de t'accauplement des lièvres femelles et des la-
pins sauvages , est un fait $>i:uéralement connu à Hoching ,
caolon de Ta Prusse polonaise. Mais ce n'est pas assez des
témoignages d'un seul homme , dont M. Gleiclien lait même
le nom , pour faire croire à l'existence des produits des deux
espèces du liâvrc et du lapin. Aucun naturaliste , aucun voya-
geur instruit n'en a fait mention; et s'ils se trouvoicnt, en
effet , dans un district de la Pologne , n'en verroil - on pas
«gaiement dans tous les pays où les lièvres et K-s lapins sont
communs!' D'un autre calé , l'on sait qu'il y a entre ces ani-
maux une sorte d'antipathie qui les éloigne l'un de l'autre,
et les enipéche de multiplier beaucoup dans les mêmes lieux.
La domesticité n'affoiblit pas celle inimitié naturelle. Un le-
vraut et une jeune lapine à peu près du même âge , que BufTon
faisoît élever dans le même endroit, n'ont pas vécu frais mois
ensemble ; dès qu'ils furent uu peu forts, ils devinrent en-
oemis, et la guerre continuelle qu'ils se faisoient Huit par la
mort du levraut.
Les différences de conformation qui distinguent le lapin
du lièvre, sont peu sensibles, puisque les principales con-
sistent en ce que le lapin est généralement plus petit, que sa
queue a un peu moins de longueur , proportion gardée , et
que ses jambes sont aussi proporlionnellenient plus courtes ;
car , suivant la remarque de M. Daines Barringlon , si l'on
mesure les jambes postérieures d'un lièvre depuis la jointure
jusqu'au pied, celte longueur sera précisément la moitié de
celle du dus, depuis le croupion jusqu'à la bouche, sans y com-
prendre la queue; si l'on mesure de la même manière les
jambes de derrière d'un lapin, et qu'on compare leur lon-
gueur avec celle du dos , l'on trouvera qu'elle n'en fait guère
plos d'un tiers ; enfin , si l'on mesure aussi les jambes du de-
vant et du derrii^re, et que l'on compare leur langueur res-
pective dans le lapin et dans le lièvre , on remarquera que
celles du lapin sont à proporlioo plus courtes que celles du
lièvre. J'observerai , à cette occasion, que les proportions des
jambes des lièvres et des lapins varient également suivant le
sexe et l'âge: de sorte que leurs mesures relatives diffèrent
non-seulement dans le mâle et la femelle , mais qu'elles ne
sont pas non plus les mêmes dans un lièvre ou tin lapin de
quatre ans , que dans un de ces animaux âgé seulement de
six mois. Linn^us, et presque tous les naturalistes après lui,
présentent comme une distinction certaine > les oreilles plus
Sgo
L I E
r.oiiries que U liie aux lapins , tl plus grandes aux fîèvres ;
mais cria ii'csl vrai ifii'à l'égard des lapins sauvages , puisque
les lapins blancs domestiques otit les oreilles beaucoup plus
longues quu lirur iHc.
Le pvLige doux et épais du lapin est ^rîs , on , pour parler
plus enaclemcnt, mélangi^ de couleurs fauves, noires et reo-
tlrées , qui sont U couleur ordinaire des Upins et des lièvres ;
la nuque est rousse; la gor^e et le venire sont blanchâtres,
de indne que le dessous de la queue dont le dessus est brun ;
les oreilles sout grises sans noir , etc. Je ne parle ici que du
lapin sauvnge , car la robe des lapins domestiques est souvent
de diverses couleurs ; cependant , il se trouve toujours , dans
leurs portées, plusieurs lapins gris, quoique le père et U
mère soient tous deux blancs ou tous deux noirs , ou t'un noir
cl Taulre blanc. Il est rare qu'ils en fassent plus de deun ou
trois qui leur ressemblent ; au lieu que les lapins gris , quoi-
que domestiques , ne produisent d'ordinaire que des lapins de
cette même couleur, et que ce n'est que très-raremenl, el
comme par hasard, qu'ils en font de blancs, de Doirs et de
mSlés. Tous les lapins sauvages ou domestiques , quelle que
soit la couleur de leur fourrure , ont le dessous des pîeds cou-
vert de poils roux ; la prunelle noire de leurs yeux , ronde et
fort grosse dans l'obscurité , se rapetisse beaucoup aux rayons
du soleil , de sorte que son grand diamètre est vertical ; leur
iris est d'un brun jaunâtre , à rexceplion néanmoins des la-
pins blancs , qui, lorsqu'ils sont entièrement développési
oui la prunelle d'un rouge de brique , l'iris blanchâtre , teinté
de ce même rouge , les bords de leurs paupières rougeâlres ,
et le blanc de l'œil injecté de rouge ; dans le jeune âge , leurs
yeux sont seulement teints de rougeâtre. Le lapin étant , du
reste, conformé de (ont point comme le lièvre, je renvoie,
pour compléter la description de ses parties externes et in-
ternes, à l'article du LiÈviiE.
Mais , s'il est difficile d'assigner des caractères bien précis
de dissemblance dans la conformation du lapin et du lièvre,
l'on peut en saisir de remarquables dans leur manière de
vivre. Le lapin sauvage se fait , avec une adresse singulière ,
des retraites dans le sein de la terre ; aussi a-t-ïl tes pîeds de
devant plus forts et les ongles plus longs el plus aigus que cem
du lièvre et même du lapin domestique ; en sorte qu'à l'ins-
pection seule de ses pieds de devant , l'on peut dïstîngaer,
quelle que soit la teinte de la fourrure , si un lapÏD est sau-
vage ou domestique. Ce dernier ne se donne pas, en eflel.
la peine de fouiller la terre et de s'y pratiquer un asile donl
il n'a pas besoin , parce que les soins de l'homme le lienneot
à l'abri des ÎBconvéniens qu'il éprouveroit dans l'état deli-
M
LIE 5g,
lierié. - L'oD a souvent remarqué , dit BuITod , que , quand
" on a voulu peupler «ne garenne aver des l.ipins r/u/iiers ,
•• ces lapins, ei ceux qu'ils produisoient, restoieiit, comme
« les lièvres, à la surface de la lerre, cl que ce n'éloil qu'a-
-• prùs avoir éprouvé l>ien des inconveniens , et au bout d'un
■ certain nombre de générations, qu'ils commençtùeot à
" creuser la terre pour se luetlre en sûreté. ••
C'est dans ces demeures souterraines et tranquilles que les
bpins passent la plus grande partie de leur vie , les uns au-
f>rès des autres, dans le même canton; ils y dorment pendant
a plus grande partie de leur journée, et les yeux ouverts
commelesliâvres, ils en sortent rarement, et seulement pour
chercher leur nourriture ; ils ne s'en écartent pas beaucoup ,
et c'est principalement le soir qu'ils vont paître aut environs.
Aussi timides que les lièvres , ils sont sans cesse aux aguets ;
tant objet étranger , tout bruit inattendu jette l'épouvante au
■nitien d'une peuplade alerte et défiante ; ils courent bien vile
l'enfoncer dans leurs terriers. Si on veut les tuer, il faut les
épier , et , pour ainsi dire , les surprendre par trahison ; et ce
que nous regardons comme l'excès de l'inquiétude et de la
peur, est , dans le réel, l'instinct d'une juste prudence , chez
des animaux qui , souvent plus sages que nous, connoissent
le péril et le fuient
Ces animant sont très-lestes, quoique le train de derrière
paroisse en quelque sorte perclus , les jambes postérieures ne
s'élendanl qu'en partie , et ne pouvant se mouvoir que par
des sauts. Dans l'état de repos, leur ventre semble posé sur la
terre: leur museau se dirige en avant, de sorte que ta mâ-
choire inférieure est près du sol ; ils ont les oreilles droites ,
les jambes pliécs , et la queue étendue horizontalement ou
repliée en haut. Lorsqu'ils se disposent à marcher, ils s'élè-
vent sur leurs quatre jambes , de manière que leurs pieds de
devant n'appuient sur la lerre que par les doigts , tandis que
ceuxdederrièrey posent entièrement. Ils sautent pluidt qu'ils
Démarchent; lorsqu'ils avancent lentement , ils portent en
avant une des deux jambes antérieures, et ensuite l'aiilre i
pendant ce premier pas, et même pendant un second et un
(roisième pas de leurs jambes décevant , leur train de der-
rière reste immobile ; mais leur corps s'allonge , leurs cuisses
se redressent sur les jambes , leurs talons sélèvent , enfin ils
font un saut avec le irain de derrière , se portent en avant, et
s'élancent en appuyant les deux pieds sur la terre. Quand leur
course est rapide , ils galopent et franchissent en un saut un
assez grand espace, lisse dressent souvent et s'asseyent;
leur corps est alors dans une position inc linée à l'horizon , et
^Ut se servent de leurs pattes antérieures comme de bras et de
53>
L 1 r
mains. Q 11(0 que fuis ils éWcot leur train de derrière just^u'li
Sicntfc terre, ri ils rctombcnl sur leurs lalans avec assez ili:
OTce pour faire du bruil en frappant la (erre.
Ce Dmit est d'ortlinaire un signal d'alanne et de retraite;
le premier lapin qui aperçoit quelque danger , le doone et le
répctej les terriers en relentissent au Inin , et tous les lapins
vont pTdci pi laminent chercher leur sftreté dans les escava-
lions qu'il:> ont praliquc'es. Les femelles sont les sentinelles
les plus vigilantes ; elles restent les dernières prés du terrier,
el y frappent du pied jusqu'il ce que toute la famille soit
lirée. Mais la frayeur qui disperse une troupe de lapins el W
tait gagner leurs obscures demeures , n'esl pas de longac du-
rée ; elle s'évanouit en peu d'instans , pour renaftre bienlAl;
et on les voit reparollre et s'eiposer à de nouvelles aUrmes,
i de nouveau! dangers.
Habiluellement cachés sous une couche épaisse de lerrt ,
ces animaux sont plus sensibles aux varialionsde l'atmosphère.
Ils s' eiposenl rarement à l'air dans la lournée, à moins que
te temps ne soit calme et serein ; et s'il doit survenir quelque
orage pendant la nuit , on tes voit s'empresser de sortir el
de pallrc ; ils bronlent alors avec tant d activité , qu'ils pa-
roissenl négliger leur surveillance ordinaire; il semble que la
crainte d'un péril éloigné les rende inattentîfs à des dangers
plus pressans ; c'est en effet dans ces momens d'une précau-
ïion funeste et prématurée , que le chasseur sait qu'il peut les
approcher le plus facilemeni, et les frapper de ses coup»
meurtriers.
L'on a dit des lapins qu'ils éloîent du nombre des animaui
ruminans , et que la plupart réunissoient les dem sexes ; Ton
a dit la même chose des lièvres, et l'on trouvera à l'aiiicle it
cet animal l'origine et la réfutation de ces préjugcs-
Mais ce qui est réel, c'est la multiplication vraimeot pro-
digieuse de l'espace du lapin ; ces animaux se propagent avec
tant de rapidité dans les lieux qui leur conviennent, qu'il
n'est plus possible de les détruire; et comme, pendant la
plus grande partie de leur vie , ils sont , eux et leurs petits ,
cachés aux yeux de l'horame, il faut employer l>eaucoup
d'art pour en diminuer 1^ quantité souvent incommode ei
même redoulable. Pline et Varron rapportent qu'une ville
entière de l'Espagne fut détruite par le nombre incroyable
de lapins qui s'étoient logés sous ses fondemens ; et Strabun
raconte que les habitans des tles Baléares , désespérant il
pouvoir s'opposer à la propagation extraordinaire des lapioii
prête à rendre leur pays inhabitable , envoyèrent à Roux
des ambassadeurs, pour implorer des secours contre r.t
nouveau genre d'ennemis. L'agricullurc souttrc de leur» il*-
t I E 5^
vsstations ; ils dévorent les herbes , les racines , les grains ,
les fruits , les légumes , et même Il's arbrisseaux et les arbres.
Les quadrupèdes et les oiseaux carnassiers conlribuenl aussi
à diminuer leur nombre; les serpens et les couleuvres le»
rechercheni ; les chats , prine ipalement , sont leurs ennemis
acharnés; ils les poursuivent et les alleignent jusque dans
leurs terriers. A Basiluzzo. Tune des tles Llpari, les lapins
d^lruisoient toutes les récolles; leshabilans, dit Spallanzaoi,
«toient au désespoir, lorsque, mieux avisés que les insulaires
des Baléares, ils apposèrent i cette mullilude de dévasta-
teurs, une quantité de chats, qui en purgèrent l'Ue en peu
de temps.
J'indique, à l'article du Lièvre, un moyen d'éloigner des
▼ergers cet animal , ainsi que le lapin , et de les empêcher
l'un et l'autre d'endommager les arbres fruiliera de leurs
dents rongeantes. L'odeur du soufre les écarte également.
Pour garantir les vignes de leurs ravages a l'époi|ue où let
bourgeons poussent ( plus tard ils ne touchent plus aux ceps
eudureis ) , l'on prend de petits bâtons secs de saule ou
d'autre lioîs facile à enflammer ; l'on en trempe un bout dans
du soufre fondu, comme on le fait pour des allumettes; on
ies fiche de l'autre bout à une toise de distance l'un de
l'autre, dans les plantations que l'on veut préserver, et on
V met le feu. Il suffit de renouveler le même procédé au
bout de quatre ou cinq jours.
Les lapins peuvent engendrer et produire k l'âge de cinq
ou si% ui'ils. La femelle est bien plus féconde que celle du
lièvre: elle porte trente ou trente-un jours, produit de quatre
■t huit petits, et met bas sept fois dans l'année ; elle est près-
4|ue toujours en chaleur, nu du mnios en état dé recevoir le
anale ; et comme sa matrice est double , de même que celle
de la femelle du lièvre, elle peut également faire ses petiis
CD deux temps , et les superfétâtions arrivent à peu près aussi
fréquemment dans l'une et I autre espèce. Le mâle est si
ardent, qu'il couvre sa femelle jusqu'à cinq ou eii fois en
motas d''une heure. Leur manière de s'accoupler ressemble
assez à celle des chats, c'est-à-dire , que la femelle se couche
sur le ventre à plate (erre, les quatre pattes allongées, eo
jetant de petits cris; mais le mâle ne la mord que trés>peu
sur le chignon.
Quelques jours avant de mettre bas , les femelles se creu-
sent en ïigïag un nouveau terrier que les veneurs appellent
rubauillère ; elles en garnissent le fond avec une asses grande
quantité de leurs propres poils qu'elles s'arrachent sous le
venire. et la tendresse maternelle semble leur faire prendre
plaiflf 3 UQe opération qui doit ilre doulomeuse. Les petits
XVII- lit»
Sj; L T F
■ont re^-tu sur un lit mollet et chauil ; penclaiit les detnc pr^
mier.i jours, U mère ne les quilK? pas-, clic ne sort qua
lorsque le besoin la presse ; elle se hâle de manger, et re-
vient dis qu'elle a pris de la nourriture. Aussi les chasseurs
exercés dtsiinguent-ils aisément le lapin mâle de la femelle
h la sortie du terrier : le premier marque de rinquiéliide
quand il se trouve au grand jour; il va et vient autour de
son trou, au lieu que h femelle se met tout de suite à
briiuler. Celle-ci s'éloigne et alUile sespetîls pendant plus de
six semaines , et ne les amène au-deliors que quand ils sont
lous élevés. Jusqu'alors, le père ne les connoft point ; il
n'cDtre pus d.ms ce terrier qu'a pratiqué la mère ; souvent
mâme , quand elle en sort et qu'elle y laisse ses petits,
elle en bouche l'entrée avec de la terre détrempée de son
orine. Cette précaution est quelquefois nécessaire , afin
d'empârhcr le mâle de mordre, de déchirer et d'étrangler
les nouveau -nés , nar jalousie , dit-on, de voir la mère
s'en occuper. Mais lorsqu'ils commencent à venir au bori
du trou , et il manger du seneçnn et d'autres herbes que U
loère leur présente , le père cesse d'en être jaloux ; il semble
les reconnotlre; il les prend entre ses pattes, leur lustre
le poil, leur lèche les yeux; et tous, les uns après les autres,
ont également part à ses soins. Dans ce même temps, U
mère lui fait beaucoup de caresses, et souvent devient pleine
peu de jours après. Cette tendresse du mâle pour sa progé*
niture tient, n'en doutons pas, à sa constance près de U
femelle qu'il a adoptée, et qu'il ne quille pas. L'on sait,
eu effet, que la légèreté dans les sentimens est le Héau du
amours et le malheur de l'union la mieux assortie.
M. Leroi , qui a publié des Lettres phUeaophIqites sur riattlH-
geiwe «( la perfectibilité des animaux , fruit d une longue snile
d'observations, dit que les lapins prennent un vif iuléréti
tous ceux de leur espèce; que dans leur république , comme
à Lacédémone, la vieillesse et U paternité soni fort rM-
peclées, et que le terrier passe du père aux enfjns, et se
transmet ainsi de descendans en desrendans, sans sortir de
la famille , sauf à augmenter le nombre des apparleniem
quand elle s'accroît. Le droit de propriété maintenu che»
les lapins éloit connu de La Fontaine :
Jeaa I a-iin nllrgua [a roulume et riisage,
Ri^iidu mailieet seigneur, vligui, de père en lili.
L'ont de Pierre à Simon, puis ii mni Jean , Imnii '
fhi. 16 , //,., 6.
la. darée de J» rie de» UpÏDi tit de huit k neuf ai
L I F. S95
prennent plas iVemhonjioinl que les lièvres; leur chair, qui
esl blanrhe , diffère encore do la chair des lièvres par le fu-
me! ; cullc des jeunes lapereaux esl irès-délicate , mais celle
des FÎeux lapins est toujours sèche , dure, et difTicile à digé-
rer; Ils sont en général beaucoup meilleurs en hiver qu en
été. Ces animaux craignent l'humidité; les terrains sers ,
arides, mfilés d'un sable ferme , leur conviennent mieux que
tout autre. Leur naturel esl doux et moins sauvage que celui
des lièvres; ils snnl Irès-di.spasés k la dnmoslirité , et leur
éducation est devenue un art aussi agréable'qu mile. Ils se
familiarisent aisément ; ils montrent de l'attachement aux
personnes qui en prennent soin , et dans nos habitations ils
perdent leur timidile excessive. Cardan dit avoir vu un lapin
apprivoisé, qui pimrsuivoit les chiens, cl qui s'éloit rtndu
matire d"un de ces animaux élevé dans la même maison,
quoique ce chîen fi\t trois fois plus gros que lai.
Cei lapins domeslL/Hcs on /:lapiei's(faiiîcafusiiuiriesCii:us, Linn.)
sont de difTérenies couleurs ; il y en a de gris comme les la-
pins sauvages , de blancs, et l'on a reconnu qu'ils on! la chair
plus délicate que ceux de toute autre couleur, et leur peau se
renil toujours plus cher; de noirs, et de noirs et blancs; les
noirs sans tache sont les plus rares ; leur peau est plus lustrée
et plus brillante que celle des autres bpius. Lorsqu'ils ont la
même fourrure grise que les lapins sauvages , il faut quelque
attention pour les distinguer et ne pas s'exposer à m»nger
an lapin clapier pour un lapin de garenne libre. Indépen-
damment des ongles des pïeds de devant que le lapin sauvage
A plus forts et plus pointus, sa tête est plus forte, plus
courte, et presque ronde, ÏI est, généralement parlant,
moins gros ; sa fourrure est plus rousse et moins épaisse , e(
le poil du dessous de ses pieds à on fauve phis foncé ; les
marchands de gibier font souvent griller les pieds du lapin
domestique , afin de le faire passer pour sauvage ; mais il
est facile de s'apercevoir de la fraude à l'odoral.
Quant aux moyens de connoître si un tapin est jeune ou
vieux , ils sont les mêmes que pour le lièvre ( F. l'article
lihre proprement dit, page Sfi ).
L'on connoit deux races ou variétés distinctes de lapins,
1," le Riche {_ Cunimlus argenleus, Linn. Voyez-ea la figure
dans Vllisloire nalure/lù de Buffoa , ÉHh. de Sonniuî, tome si.
page 333, pi. gl est en partie d'un ^ns argenté, et en partie
de couleur d'ardoise, plus ou moins foncée, ou de brun
noirâtre ; sa télé et ses oreilles sont presque entièrement
noirâtres ; le bas de ses pattes est hrun , avec quelques poils
I blancs, mais le dessous est fauve comme dans tous les autres
Lipîiis. Celle race, assef commune dans les plaines da
Sijd LIE
Champagne, mérheroit d^étre raultipliée plusgënëralementy
à cause de la beauté de sa fourrure. 3.^ Le Lapi)? d'Angora
(^Cuniculus angorensis, Lino. , voyez - en la figure dans le
même ouvrage), dont les poils sont longs, soyeux, on-
doyans, et comme frisés; dans le temps de la mue, ces
poils se pelotonnent , et forment des amas qui rendent Ta-
nimal ditTorme ; ces pelotons descendent quelquefois jusqu'à
terre , et ont l'apparence d'une cinquième jambe. Les lapins
d'Angora sont presque tous blancs ; il y en a de jaunes ou
de roux clair. ^
C'est vraisemblablement un de ces lapins d'Angora , dé-
formé par la mue , que Pennant a présenté , d'après un
dessin d'Edwards , comme une race distincte , sous le nom
de Lapitv russe (^Cunirulus russicus^ Linn., figuré dans l'ou-
vrage de M. Pennant, intitulé Synopsis Quadrupethm ^ pi. 28,
fig. a ) , et qui paroît avoir la tête enfoncée dans une espèc0
de poche ou de capuchon , et les pattes de devant retirées
dans nu autre sac placé sous le menton. Pallas n'a jamais
rien vu de semblable en Russie , où il n'y a que des lapins
que l'on élève depuis peu dans les villes.
On trouve les lapins sauvages dans presque tous lès pays
chauds et tempérés de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique;
ils préfèrent les premiers , et c'est de là qu'ils se sont ré-
pandus dans des climats plus doux. On croit qu'ils sont ori-
ginaires de l'Afrique. Cependant M. Bruce dit que Ton ne
voit pas un seul de ces animaux dans toute l'Abyssinie. Mais
ils craignent beaucoup le froid, et , vers le Nord, on ne peut
les élever que dans les maisons. Ils se sont naturalisés en
Italie , en France , en Allemagne ; ils sont très-communs
dans la Grande-Bretagne , où ceux de Lincoln , de Norfolk
et de Cambridge , passent pour les meilleurs. Ils vivent en
grand nombre dans Tltalie méridionale , et ils aiment à y
établir leur demeure sur les flancs des montagnes qui re-
cèlent des feux souterrains, dans^ les matières volcaniques
que leurs pieds peuvent creuser, et où ils jouissent de la cha-
leur et de la sécheresse qui leur plaisent, et de la sécurité
près de ces terribles cratères , dont les explosions font fré-
mir la terre et fuir les humains.
La Grèce et l'Espagne étoient, au temps de Pline , les
seuls endroits de T Europe où ces animaux fussent connus;
ils y abondent encore de nos jours : il y en a dans plusieurs
tles de l'Archipel ; l'île de Delos , où ils étoient sacrés , en
est encore remplie , comme dans l'antiquité , et des mar-
bres magnifiques y couvrent leur réduit. Ils ne sont pas rares
en Natolie, en Caramanie, en Perse*, et dans d'autres con-
trées de r Asie ; enfin on rencontre près des sources , dans
T. I F. 5,,7
les déserts de ]"Egyple , des lapins auxquels les Arabes don-
nent le même nom qu'aux lièvres ; ils se trouvent également
en Itarbarie , au Sénégal, en Guinée, à Ténériffc, etc.,
elc. Transportés aus iles de l'Amérique « Us y ont trouvé un
climat qui leur convient , et ils s'y sont propagés en grand
nombre.
L'espèce du iapin a pour nous le double avantage du
nombre et de l'utilité; c'est un bon aliment pour l'homme ,
cl les arts et le commerce en retirent un très-grand produit.
L'on sait que le poil des lapins est la principale matière de
la fabrication des chapeaux ; l'on évaluoit à quinze ou vingt
millions le prix annuel des peaux de lapins que les chape-
liers de France consommoient avant la révolution. 11 entre
huit onces de poil dans la fabrication d'un chapeau. Lyon et
Paris sont les deux plus fortes manufactures de ce genre , et
les chapeaux que l'un y Faisoit de cette manière, produisoient
environ cinquante millions. La bonneterie l'emploie aussi
en assez grande quantité; les gants et les bas qui en sont
faits , ont un tissu léger, £n et moelleux. Ce poil entre en-
core dans les manufactures de draps, et les mômes peaux qui
donnent des fourrures fort chaudes, servent, lorsqu'on en a
arraché le poil, à faire d'excellente colle, qai a de laânesse,
de la légèreté , de la transparence , beaucoup de ténacité ,
et qui sert, sous toutes sortes de formts, dans plusieurs ate-
liers. L'on peut assurer que la multiplication des lapins est
vraiment une rich^se nationale , et leur quantité entretient
celle des subsistances. Tous ces avantages ont été perdus par
la destruction générale et inconsidérée des lapins. L'on n'a
pas songé que pendant des siècles l'abondance avoît souri
a nos campagnes, quoiqu'il y eikl des lapins dans nos forêts;
que le gibier rend en chair et en dépouille ce qu'il consomme
en planter champêtres; que sa propagation favorise celle des
animaux domestiques , dont elle ménage la consommation ;
qu'en privant l'industrie des matières qu'elle emploie , l'on
en diminuoit les travaux ; qu'enfin , l'achat de ces matières
indispensables à nos manufactures, et qui se trouvoient aJion-
«lamment dans noire propre pays , faisoit passer à l'étranger
des sommes considérables. Faux calculs de l'imprévoyance ,
et suites funestes de trop brusques innovations! Le mal est
assez pressant pour que l'on s'empresse de le réparer; le
temps de la destruction n'a que trop duré ; quelque pro-
fondes que soient les traces de ses ravages, un zèle éclairé
lus aura bientôt comblées, et la France verra renaître une
branche importante de prospérité publique et d'aisance par-
ticulière, pour laquelle des fautes graves , en économie gé-
nérale , l'ont rendite tributaire de l'étranger. 11 est i
SgS LIE
possible que l^agricaltare n^aît rien i redouter de la grande
multiplication qu'il est indispensable d^introduire de nou-
▼eau dans l'espèce des /apins , si Ton forme des garennes qui y
par leur isolement ou des barrières, ne permettent pas à ces
animaux de se répandre dans les campagnes. Ces garennes
offrent le moyen le plus sûr de tirer un fort bon parti des
plus mauvais terrains ; les Anglais ne manquent guère d'en
établir dans les endroits montueux et stériles de leurs pos-
sessions. Un de leurs meilleurs écrivains en économie rurale,
a calculé qu'une garenne de dix-buit cents acres rapporte
jusqu'à trois cents livres sterling, ou 7200 livres tournois,
tandis que le sol , quelle que soit la culture que l'on y in-
troduisît, produiroit à peine un schelling, ou 24 sous par
acre. L'on cite encore une garenne du comté d'Yorck, où
l'on prend, dans une nuit , cinq à six cents paires de lapins,
et celle de l'évéque de Derry, en Irlande, de laquelle il re-
tire plus de douze mille peaux de lapins par année. Les An-
glais emploient le poil des lapins gris dans les manufactures
de cbapeaux; celui des blancs et des noirs est envoyé aux
Indes orientales , et le prix moyen de ces peaux est d'un
«cbelling la pièce. La douzaine de peaux de lapins , tués en
bonne saison , c'est-à-dire , pendant l'hiver^ se vend sur le
pied de 6 à 7 francs, en poil gris ou commun ; 7 à 8 f. , en
poil noir ou en poil blanc; et 24 francs en poil argenté. La
peau d'un bœuf de force commune , vaut environ un vingtième
du corps entier; celle dun mouton en laine, vaut entre uu
sixième et un dixième , suivant l'espèce ; mais la peau d'un
lapin vaut le double du corps , car son corps ou la cbair in-
demnisant de sa nourriture et des soins qu'on lui donne , la
valeur de la peau est en gain ; c'est donc une espèce de capi-
tal qui donne près de trois fois sa valeur, et trois fois au-
tant, proportion gardée, qu'un bœuf ou un mouton.
Des garennes, — Il y a trois sortes de garennes : les garennes
libres ou oui^ertes ; les garennes forcées , et les garennes domes-
tiques.
Les garennes libres sont des lieux ouverts dans lesquels
on a placé des lapins , et où ils vivent et se propagent en
toute liberté. Ce sont celles-là que Ton a détruites comme
un fléau pour l'agriculture. Mais en les proscrivant dans nos
plaines cultivées, proscription à laquelle on a donné une
extension préjudiciable , ne conviendroit-il pas du moins de
les permettre, et même de les protéger et de les encourager
sur les terrains dont la fertilité ne peut s'emparer , comme
dans les landes, les bruyères, et sur les hautes montagnes
de roches et de sable compacte , et couvertes d'arbres ou de
buissons ^ Les dunes de la Hollande où pullulent des lapins
L I E 555
en grand nombre , sont devenues la richesse de leurs pro-
priétaires; une sorte de culture animée, et trés-profilable *
donne la vie a un sol que la nature sembloit avoir voué à la
stérilité. Il en est de même en Irlande , et cet exemple de
nos voisins est une leçon utile dont nous devons nous bâter
de pro6ter.
On nomme garennes forcées les enclos où l'on entretient
des lapins. On choisit , à portée de la maison s'il est pos-
sible, un coteau regardant le midi ou le levant, el dune terre
serrée, et néanmoins plus légère que pesante , un peu sa-
blonncuse, et ombragée par des arbres et des arbustes. Si
la nature n'a pas fait les frais de la plantation , le proprié-
taire doit y suppléer , en formant un petit taillis de toutes
sortes d'arbres fruitiers, tels que poiriers , pommiers, pru-
niers, cerisiers, noisetiers, mAriers, cormiers, cornouillers,
coîguassiers , dont les lapins aiment les fruits; de cliênes,
qui sont d'un bon rapport par leur bois et leurs glands:
d'ormes, dont les racines donnent à la chair des lapins qui
s'en nourrissent , en fouillant sous l'arbre, une excellente
odeur , semblable à celle dn tbym ; de genévriers , qu't la par-
Aiment -, de roseaux , dont les racines lui communiquent une
saveur douce; enfin, d'autres arbrisseaux sauvages. On s'abs-
tiendra d'y planter des saules, des peupliers, et; d aulres
arbres k bois blanc et poreux , qui font contracter un mau-
vais eoât à la chair des lapins. Le sot doit âlre aussi tapissé
de plantes odoriférantes , comme la lavande , le basilic ,
l'aspic, et principalement le thym et le serpolet, qui rendent
Bi renommés les lapins des montagnes , des côtes ou garri-
ques des anciennes provinces du Languedoc et de Pro-
vence. L'on peut aussi y semer des herbes potagères, de
mâme que de l'orge et de l'avoine, que l'on coupe en vert
pour la pâture des lapins pendant l'hiver.
Quant à l'étendue qu'il convient de donner aux garennes
forcées , elle dépend de l'espace que Tor peut y consacrer :
plus elle est grande , moius les lapins qui y sont renfermés
se ressentent de la perte de leur liberté ; ils en prospèrent
mieux , et ils approchent davantage de la délicatesse des
lapins sauvages. Afin de donner une idée du revenu d'une
garenne , l'on peut compter que si elle contient sept ou huit
arpens, et qu'elle soit bien gouvernée et entretenue, l'on en
retirera , année commune , plus de deux cents douzaines de
lapins.
11 est essentiel que la garenne soit eiactement fermée de
toutes parts. Des murs bâtis à chaux et sable , hauts de neuf
à dix pieds , et dont les fondemens pénètrent assez avant en
terr^', pour qu'en creusant, les lapins ne puissent point
L T E
là clAtnre la pins durable comme la
<«toulion du terrain exige que l'on pratique
murs pour réconlement des eaux, ils
is par une grille. Beaucoup de garennes
l'ont 'pour clôture que des murs de terre,
"*! ^^iKToo en paille, genêts ou joncs, dépasse Ta-
^^^«.,». wmn^ et les garantit des dommages de la pluie ;
^^«^^•Mnres sont faites seulement eu palis , enfoncés de
^^.«;rM pieds en terre. Lorsqu'on peut disposer d'eaax
^w^ ^ cMirantes , la clôture la plus agréable et en même
ift plus utile, est d'entourer la garenne de fossés pro-
Jr six on sept pieds, et larges de dix-buit ou vingt;
vroient que dix ou douze pieds de largeur, les lapins,
,^i^v4ant toujours à gagner la campagne , les franchiroient
«i%» saat ; ils les traverseroient même k la nage , quelque
A»i^ qu'ils fussent, ou pendant lliiver sur la glace , si Ton
t^ivoit la précaution d'entretenir le bord opposé à la ga-
m^mt j relevé et taillé d'â-plomb ; une maçonnerie ou des
IMiies et des osiers empécbent Téboulement des terres. Il
iOmI) au contraire, que le bord intérieur soit bas et en talus,
ain que les lapins qui se jettent à la nage pour traverser le
Ibssé , ou y tombent en jouant, puissent aisément regagner
leur habitation sans risquer de se noyer , comme il leur
«rriveroit pour peu que la rive fût élevée ; car ces animaux
ne peuvent gravir lorsqu'ils sont mouillés. Les poissons que
l'on met dans ces larges fossés d'eau courante doublent le
revenu de la garenne , dont l'enceinte présente tout à la
fois l'amusement et le profit de la chasse et de la pécbe.
Pour la peupler, Ton y porte successivement des lapereaux,
aussitôt qu'ils ont acquis assez de forces , et l'on a soin de n'y
mettre qu'un mâle pour trente femelles. Bientôt le nombre
des mâles excédera celui des femelles, et l'on doit avoir cons-
tamment l'attention de le diminuer autant que possible.
Quoique dans une garenne disposée de la manière qui vient
d'être indiquée , les lapins trouvent suffisamment de pâture,
il convient cependant de leur fournir pendant 1 hiver un sup-
plément que les neiges et la rigueur du froid rendent souvent
nécessaire. La meilleure nourriture qu'on puisse leur donner
est le foin et l'orge. L'on peut les accoutumer à venir en trou-
peau recevoir leur repas journalier au coup de sifflet ou à
tout autre signal.
On doit éviter , autant qu'on le peut, de tirer les lapins de
garenne à coups de fusil , qui les effarouchent , et encore
Ïdus de les chasser avec ie furet y qui les force k abandonner
eurs terriers. Il vaut mieux leur tendre des pièges ou placer
des filets , -soit entre les terriers et les endroit;) où ils vont
L I T.
manger , soit k l'enlrée mâme da terrier, dans lequel on en-
fonce Dne perche pour obliger les lapins à en sortir. L'on
peut aussi tenir suspendu k deux pieds de terre uo grand pa-
nier d osier sans fond , large du bas, en forme de cloche, au-
dessus de l'endroit où les lapins ont coutume de prendre leur
nourriture en Ltver ou au printemps; nne corde passée à
nne poulie aboutit k un cabinet dans Icquirl le chasseur est
caché : on attire les lapins au lieu de leur repas , par le signal
accoutumé et quelque aliment de choix; lorsqu'ils sont ras-
semblés et pressés en nombre , on fait tomber le panier en
lâchant la corde ; une porte ménagée dans un cAté sert à en
tirer ceux qui sont pris.
Les garennes forcées et domestiques étoient autrefois très-
communes' en France ; mais l'exlension des garennes libres,
des capitaineries et du droil exclusif de chasse, rendant le
lapin aussi multiplié qu'à bas prix, on a dû les négliger. A
présent que lus choses ont changé, le commerce et les arts
réclament le rétablisse ment de ces sortes de garennes.
La forme des garennes dimes/îques ou clapiers , varie suivant
le local qu on leur destine. Il est aisé de juger que l'éduca-
tion dkis lapins devient plus dispendieuse que dans les ga-
rennes libriis ou forcées , parce que dans celles-ci , il n'y a
ni embarras ni main-d'œuvre , et qu'on laisse à ces animaux
le soin de se propager et de se nourrir d'eux-mêmes , au lieu
que les garennes domestiques consomment du temps et da
travail. Cependanl les pro6ls que l'on en retire indemnisent
avantageusement; ces petits élablissemenssonl à la portée du
plus grand nombre ; la demeure du citadin , comme I'habi~
talion du campagnard, y sont également propres ; le riche
comme le pauvre y trouvent de l'agrément et un surcroît d'ai-
sance ; l'intérêt particulier , aussi bien que l'inlérël public ,
exigent qu'ils soient plus communs qu'ils ne le sont.
Quel que soit l'espace que l'on destine aux garennes do-
mestiques , quelle que soit la forme de cet emplacement , la
première condition est qu'il soit sec et exposé au Levant ou
an Midi ; la seconde , que le clapier soit construit de façon
qu'on puisse sans peine y entretenir une grande propreté.
On l'entourera de murailles assez hautes pour que les chats
elles autres ennemis des lapins ne puissent les franchir, et
surmontées d'un avant-toit , sous lequel les lapins auront un
abri contre les injures du temps. L'on peut aussi se contenter
d'un mur d'environ trois pieds de haut , sur lequel on établit
une grille en bois , peinte en brun , et de quatre pieds d'élé-
vation. Tout le clapier sera pavé k la naissance des fondations
4i) mar, tesqusUes doivent ayoir quatre à cinq pieds; une
6o3
I, I Tî
couche de terre courrira le pavé , ce (pii donnera a>u lApinS
la facilité Ae crriuer , sans qu'un soil exposé à les perdre.
Oa roiistruira en planches dans le clapier ou mOrue dans
une chambre au rez-de-chaussée, carrelée ou pavée, bien
aérée el exposée, de pelites loges ou cabanes d'envîrou iguatre
Siedsde lont;, trois de large, et deuicl demi de haut. Elles
oivrnt fltre solides, fermées de toas rfllés avec des lattes rap-
prochées ou du lil-dc-fcr , afin que l'air * circule librement.
Cl que les rais et les souris , au:(()uels ou doit faire une guerre
ronlinuelle , ne puissent v pénéircr. Le plancher sera un peu
incliné en devant , pour faciliter l'écoulement de l'urine, dont
l'odeur rst infecte , et la porte sera assez grande pour qu'on
paisse enlever et changer nisément U litière ; il y aura dans
chaque loge un petit râtelier qui tiendra l'herbe , et «ne pe-
tite auge dans laquelle on mettra le son. Une garenne domes-
tique de trente-sii à quarante pieds de long sur douze à quinze
de large peut contenir vingt ou vingt - quatre cabanes. KUes
sont desimées aux mères qui s'y retirent avec leurs petits. Si
l'on veut éviter la dépense , des tonneaui percés remplissent
le inâme but. Deux rangs de cabanes peuvent être placés l'ua
sur l'autre, en laissant entre eux un espace de six ou sept pou-
ces , qui suffira pour nettoyer. Au milieu du clapier, on pla-
cera deux caisses adossées l'une à l'autre et fermées exacte-
ment; dans l'une , on mettra le son , et dans l'autre , l'avoine
et les autres grains ; une corbeille ou un panier servira à con-
tenir les herbes et les légumes. Il faut observer que le lapin
sautant fort haut, il est nécessaire, si le clapier est établi
dans une chambre basse , de fermer les fenêtres par un réseau
de fil-de-fer à mailles étroites. A toutes ces précautions, il
faut joindre celle de fixer avec un fil-de-fer dans les loges une
petite cuvette pleine d'eau, car c'est mal à propos que l'on
pense communément que les lapins ne boivent jamais. Us boi-
vent , à la vérité, plus rarement que la plupart des autrei
animaux, maïs on peut remarquer que les lapins des garen-
nes libres vont se désaltérer pendant les chaleurs aus rivières
et aux ruisseaux.
Leur nourriture se compose de plantes vertes ou sèches,
et de grains; ils payent en chair ce qu'ils dépensent; ils pren-
nent d'ordinaire trois livres d'embonpoint en quatre jours,
et jusqu'à sept livres et demi en dix jours. Un lapin de qua-
tre mois ne coUte que deux mois et demi de nourriture , puis-
qu'il est allaité par sa luère pendant cinq à six semaines, cl
letle nourriture peut être évaluée hors des grandes villes, ou
les denrées sont plus chères , Jk un denier par jour. A trois ou
quatre mois , on peut le vendre ou le manger, retirer en ar-
gent on en aliment l'intêrâl de ce qu'il a coAlé. Plus aa lapb
■ LIE 6oS
^Hiirance en 3ge , pins il augmente en chair, en embonpoint ,
Hpn peau et en poil Son croltin même fournit un engrais, qui,
■ ("réduit en poudre , se sème avec avantage avec l'orge et la se-
mence île foin , et se répand sur les blés levés ; eofin , aucun
moment de sa vie n'est perdu pour le profit de celui qui le
nourrit.
Comme les lapins de petite taille donnent autant d'embar-
ras que ceux de la plus graode , ces derniers doivent être pré-
fères pour peupler les clapiers , avec d'autant plus de raison ,
que leurs produits sont plus considérables et leurs portées
plus nombreuses. Ces lapius de forte race ont te poil bien
îbumi et d'un très-beau gris , et pèsent jusqo'à quinze livres.
Si l'on avoit l'intention de tirer plus de profit de la tonte des
lapins vivans, l'on feroit bien délever ceui d'Angora , dool
la race est bien plus lucrative à cet égard ; on les tond une on
deux fois l'année , et on leur arrache le poil le plus long ; on
laisse aun mères celui du ventre. Mais cette race est sujette
à dégénérer ; d'ailleurs la viande qu'elle fournit est moins sa-
voureuse que celle des autres races ; la qualité de son poil
est excellente pour la bonneterie. Quoique les femelles puis-
sent engendrer à l'âge de cinq ou six mois , il est à propos ,
si l'on veut conserver une belle race de lapins, d'attendre,
pour les faire porter, qu'elles aient atteint douze ou quinze
mois. On connoit qu'une femelle entre en chaleur par le gon-
flement et la teinte bleue des parties génitales; on la met alors
dans la loge du mâle , ou ou fait entrer le mâle dans la sienne,
el on les y laisse eusemblo pendant deux ou trois heures. Bans
les Irès-petiles garennes artificielles , il est bon de tenir le mâle
enchaîné par le cou. Dambourney, cet ami des arls , assure
) qu'un lapin mâle ainsi attaché , el sept femelles bien nour-
ries, lui rapporloieni annuellement jusqu'à cent cinquante la-
pereaux excellens, Mais ce mâle ne conserve sa vigueur que
pendant quinze mois au plus. En général , on évalue à douze
francs par an le profit que donne chaque femelle. Lorsqu'une
femelle ne veut point prendre le mâle, ce qui arrive ordi-
nairement lor.squ'cUc est trop grasse , on lui donne k manger
pendant quelque temps des feuilles de céleri ou de quelques
autres plantes échauffantes- Si l'on vent conserver ou perfec-
tionner la race des lapins, l'on doit ne pas presser la fécon-
dité des femelles . ne les faire porter que trois ou quatre fois
par an, et laisser les petits avec elles pendant quarante ou
cinquante jours. Dès que l'on s'aperçoit que la femelle a]
proche du moment de mettre bas, il faut lui donner du
paille fraîche et (leicible ; elle prépare trois jours a l'avance
l'endroit où elle doit déposer ses petits. Lorsqu'elle a mis bas,
l'on ne peut être trop altenlif à ne point la troubler par du
toi
T. T F,
bruil ou des mouvemens Irop brusques autour â»U. Les
nés inertes sont suielt4.-s à diSvorer les fruit» de leur prem
portée avec le délivre ; on lui rcdoonc toul de suite le mi
Un sépare coniin uni- ment les petits de leur mère , le Ttngt-
hiiitièmc 011 le vingt-nenvi^mcjourdc leur naiss^pce. Ils sont
■tldrs fort driicais ; on les tnel dans une loge bien fennée
ils ne sont pas exposés au froid, et on leur donne poar noi
filufe du bon foin, de Tavoine < de l'orge, des pommefr
Ivrre crues ou cuites , coupées par Irancties , des croûtei
pain dur cassées ou broyées, etc. Il ne faut pas leur préi
d herbes fraîches , ni de choux , ni de navets , etc. , ni md
de son , k moins qu'il uc soit intilé avec de l'orge oa de l'a-
vniue. On peut élever ainsi les petits lapins ensemble par
bandes de nuarante ou cinquante, pendanl sis semaines
deux mois. Il " "
vent
qu^^
faul éviter d'effrayer ces familles
au moindre bruit, ces jeunes animaux se pressent et se jet-
lent les uns sur les autres , et les plus foibles sont souvent
étouffes. Au troisième mois on sépare les mâles , et oa
met dans une loge particulière.
A mesure que les lapereaux se développent , il faut
augmenter la nourriture et la varier suivant leur appétit,
lapereau est bon à manger à trois ou quatre mois. L(
n'a qu'un mois , il est sans chair et sans goAt ; à six , sa chair
est plus ferme , mais meilleure ; plus il avance en âge , moins
sa chair est tendre : quinze jours suffisent pour lui faire pren-
dre rembonpoiut convenable. Les jeunes mâles doivent être
sacrifiés avant les jeunes femelles, les premiers entrant pins
tâl eu chaleur, et leur chair perdant alors beaucoup de sa
qualité. Pour la rendre bonne , on nourrit ces jeunes ani-
maux de plantes sèches, dans lesquelles on entremêle des,
tiges de pîmpreoclle , d'hyssope , de thym, de serpolet,
de sauge , de marjolaine , de mélilot , ou de quelques autres
plantes odoriféranles ; l'on met dans leur auge du son avec
de l'avoine ou de l'orge, parfumée par les feuilles de ces
mêmes plantes aromatiques ; l'on fera bien , si on est à por-
tée , d'en composer leur litière aussi bien que de bruyère et
de genêt : rien ne contriboe davantage à procurer auK lape-
reaux domestiques , le goiti , l'odeur et le fumet des bons
lapereaux de garenne,
On est dans l'usage de tuer les lapins clapiers en les frap-
pant avec force de la main ou d'un bâton, sur la nuque on
derrière les oreilles^ les chasseurs emploient la même mé-
thode à l'égard des lièvres que leur fusil n'a fait que blesser.
Mais ta quantité de sang qui s'amasse par celte forte COB-
tusion autour du cou, en rend la chair rouge ou noire , et dé-
sagréable à la vue lorsqu'elle est cuite. Afin de prévenir cei
L I E 6o5
pelït inconvénient, les Anglais, qui cherchent la perfeclinn
dans tout ce qui concerne Itis animaux, font «les incisions aux
ioues du bpin assommé ; ce qui facilite l'écoulement du sang.
Une autre pratique en usage chez les Anglais , est de tuer les
lapins comme ils tuent les dindons, c'est-à-dire, en inci-
sant le palais avec un canif , et ce procédé est le meilleur : la
chair du cou se trouve blanche après la cuisson. Kn France •
on fait encore mourir les lapins en les tirant de la léle ami
pieds pour leur casser l'épine du dos.
De quelque manière que l'on ait tué un lapin domestiqufr,
on lui met dans le ventre , aussilôt qu'il est vidé , un pelit
paquet de thym ou de serpolet, de mélilot , d'estragon , nu
d'autres plantes aromatiques , avec un peu de lard ou de
beurre , au moment de le mettre à la broche ; sa chair de-
vient plus succulente, et d'un fumet plus agréable. La feuille
de bois de Sainte-Lucie produit le même effet. Les râtis-
teurs aromatisent les lapins avec le mélilot ; et les cuisiniers
ajoutent beaucoup à leur fumet , en réduisant en poudre lei
os d'un lapin qui éluit de bon goilt , et en tirant de ces os
une décoction, une substance qu'ils mêlent au lapin qu'ils
font cuire. De Lormoy, très-habile agriculteur, propose,
d'spréa l'expérience qu'il en a faite, Ta méthode suivante
f)our faire contracter aux lapins domestiques le fumet et le
goût des lapins de garenne. Il prend une pincée de niétilot
jaune et hianc, quand il peut s'en procurer, des feuilles de
bois de Sainte-Lucie, de serpolet fleuri, autant que ceU
est possible ; il fait sécher séparément ces plantes , d'abord
à l'ombre , ensuite au soleil , entre deux feuilles de papier;
quand elles sont parvenues à l'état de siccité qui leur con-
vient, il les jelle dans un mortier et les réduit en poudre;
il les passe dans un tamis de soie, ou de mousseline. Le
lapiu éianl dépouillé et vidé , on le fait revenir sur le feu.
Ou prend un morceau de lard bien frais; on en gratte ]«
quantité qu'oit veut employer ; on. saupoudre la graisse qu'OD
a enlevée de ce morceau de lard, avec la pauilre des plantes
odorantes qu'on 3 pilées ; on mâle celle poudre avec la
graisse ; on en fait une pommade qui ait de la consistance ;
on frotte le dedans du lapin de cette pommade odorante , on
recoud la peau du ventre , on pique ensuite le lapin , on le
barde de lard , on le met à la broche , et on le fait cuire à
propos.
Castratioa des lapins. — La castration des lapins miles pré-
sente beaucoup d'avantages : ils deviennent plus gros et
aussi forts qu'un lièvre; ils engraissent mieux; leur chair est
plus tendre et plus savoureuse , et leur peau se couvre d'un
poil plus touffu. D'ailleurs , ils apportent moins de trouble
6„6 I. I K
dans ii^ cUpier , et on peut les InuMr, quoique en nomlire,
cnsL-mble, niais ni>an[]ioinssi^p.iri!s des iii.llcs (?nli<?rs qui les
niillrait«roicnl. <}u uu dutt les m.ingcr que quand ils ont
atlcinl liuil uu n^'iif mois, et uiSinc un an : Us sont plus
bcaus cl ont pltu de cjiair.
C'ctt k deux ou Irois mots qu'on les cliAlre : celle opén-
iton exige quelque adrfssL*, parce que les jeunos lapins ont
les bourses peu apparentes , et lot lesticules souvent cachi^A
«I hors des bourses. IV-ndanl qu'unie personne (ionl le lapin
par les oreilles cl les pâlies de derrière, une autre saisll les
testicules l'un après l'autre , sans trop les presser , des deux
premiers doigts de la main gauche , feud de la droite la peau
avec un instrument bien trancbanl, el enlève les lesticules
en emportant le cordon spermaliqne , iju'il faut éviter de
rompre. On met du beurre frais sur la plaie, et on laisse
aller le lapin ; il est bieulftl guéri.
Maladin dru lapins. — £a privant l'espèce du lapin de sa
liberté , en l'emprisonnant dans nos clapiers , nous t'avons
exposée à des maux qui ne l'atteignent pas dans son étatsan-
TSge. Quelques-unes de ces malMUes »ant U fruit de rÏDto»-
Rérance; les lapins sont sujets ans indi^estioaa , hMoq^on
rur prodigue U nourriture avec trop de profusion, lis sont
aussi atteints de la fièvre. Si, à l'époque du sevrage, on les
nourrit de chous et de laitues, on les voit souvent souffrir
de la diarrhée, et il est rare qu'ils n'en périssent pas. Dès
qu'on s'en aperçoit , il faut se hâter de les séparer des au-
tres , de ne leur donner que des plantes sèches et du pain
grillé. Les laitues, en trop grande quantité, leur causent
ordinairement cette maladie, à moins qu'on n'y raflle da
persil , du céleri , et d'autres plaintes stomachiques.
Le gros-ventre est une maladie qui a la même cause que U
diarrhée ; c'est un gonflement qui s'étend sur tout le ventre ,
et semble £tre un commencement d'hydropïsie. Si cette ma-
ladie n'a pas fait beaucoup de progrés, on la guérira en ré-
duisant à un régime sec tous les lapins qui en sont attaqués :
on les nourrira d'orge, d'avoine, de sarrasin , de croilles de
pain très dures , de foin , de luzerne sèche , etc. On ne leor
donnera point à boire; il sufSra de leur présenter mie
pomine-de-tcrre, matin et soir.
Une espèce d'étîsic attaque les jeunes lapins ; «lie leur
cause une grande maigreur qui arrfite leur accroissement et
se termine par une gale contagieuse , très- difficile à guérir.
On sépare les sujets infectés, et on ne les nourrît qu'avec
du regain, de l'orge grillée , et des plantes aromatiques. Le
rrai préserratîf de cette maladie , aussi bien que des suivan-
LIE fc,
tes. couistc dntt U propfclé «t Usabilinié de l'air Aso* te*
loges.
Si les losps son! infectées d'exLalaUoas putriilci , le* ftwo*»
femelles eproureroot vers la fin de leur allaiteneiH . m mal
dyem qoi Ifs fait périr assez promptemenL On arrêtera l«a
Crogrès de ce mal en tes transportant dans nne lit^ aérée,
ieo propre et remplie d'une litière de paille fraldke.
Des auteurs vélennaires recoin ri and eut de m^ler da tel a«
SOQ et aai grains doDl on nourrit les lapins-, ce roélaneir les
entrelii'Ol en santé et en viguear.
Après avoir tracé les moyens les plus sûrs d'élerer In Is-
pins , je vais donner ceni de les déimire, nu delenrfaîrr U
citasse; ni ce qui sera dit à ce sujet n'esl , eRg<^nénil, apyti-
cable qu'aai garennes ouvertes. J'ai déjà prévena que le Imil
el le foret occasionoieot de grands dérangeiuens dana les
garennes forcées.
Chaire du Lapin. — Il y a nombre de manières de chM«cr
le lapin.
I.» Ju fusil. Pour cette chasse , on va dans une garenne
qu'on sait fournie de lapins. On ferme en silence Ici onver-
lures de tous les terriers qu'on rencontre. On met ensuile rM
citasse un basset bien instruit qui fait partir l'animal , lanili*
que le chasseur, le fusil à la main , attend sa proie sur on de*
terriers. Le lapin , poursuivi avec vivacité, cherche son aiiU ;
alors le chasseur , qui l'aperçoit , saisit le moment faviiralilc
et le lire. Cette chasse a cela de dangereux, que si le lupin
blessé s'échappe et rentre dans son terrier , où il ne Iar4«
tias à mourir, il empoisonne tous les lapins qni y gfleni avec
tû ; maïs une manière sûre d'éviter cet inconvénient , c'rsi ,
surtout dans une garenne de peu d'étendue, de faire doucher
tous les terriers vers minuit , lorsque les lapins sont presque
tous dehors.
a," j1 l'offih. L'on trouvera à l'arlicle de la chasse du Uhn
les différentes sortes d'affiil ; elles sont les mêmes pour \%
lapîn : il y a de plus la précaution d'un silence rigoiiri^ui h
ajouter à nne grande patience. Cette chasse ri^nssït mii-ui
dans la belle saison et dans le temps des lapereaux , à taulet
les heures du jour, surtout depuis neuf heures jusqu'i midi,
et le soir vers le soleil couchant : il faut Être monté sur ua
arbre ou caché derrière un buisson.
3.» Ali Furet ( V. ce mot ). On transporte' le furet au lien
de la chasse , dans un sac de toile , au fond duquel on m
la paille pour le coucher. On met en chasse pendani
bftiKC an baaset bien îastriût , qui oblige les lapin* A n
Co8
, T r.
Aam lenrs terrirra. L'hei/re pasii5e , on ntiMche le chien , et
un va tendre i1l-<i piirhi^s ou lioursL's Ak filels sur les trons Je
chaque lerner, pour «mpéchef l'unimnl de s'échapper en
foifanl. On prend ensuite ion Caret, rgu'oo a en soin rl'ein-
maseler, et vt cou dnquel on n attaché une sonnette pour le
surveiller quand il sora dans le terrier; avant de l'y intro-
duire , on lui donne h manger, afin qu'il ne s'acharne pas sur
le premier lapin qu'il rencontrera. Quand il est eulré dan«
le terrier, on garde le silence, et le lapiu chassé pnr le
furet surt par une autre ouverture, et se trouve pris daD^^_
poche qu'on y a placée. ^^M
Il faut ^'empresser de retirer le lapin de la poche a^^|
que le furet qui est k sa poursuite ne l'aperçoive; le l^^|
rcloumc au terrier pour en faire sortir les autres lapins.
S'il arrive que le furet s'endorme dans le terrier apr^i
y avoir sucd le sang du lapin, on le réveille en tirant quel-
ques coups (le fusil dans le trou. Une autre maaicre de
K rendre le lapin par le moyen du furet, c'est d'envelopper
:s terriers de grands fitels ou panneaux qu'on place à deni
toises de l'ouverture la plus écartée du centre. Un intro-
duit les furets dans les terriers, et on attend en silence, ayant
près de soi ua chieii sûr, attentif et mueli les lapins poursui-
vis par les furets sortent et se précipitent dans le panneau
dont les mailles les enveloppeuL Le chien les y suit , les
tue , et revient k son niaitre ; mais de celte manière on
prend indislinclcment mâles et femelles, au Heu qu'avec
des poches ou des bourses placées sur les trous , on peni ne
prendre que les mâles et épargner les femelles. Cette chasse
est très-amusanle.
^.^ Au panneau. Le panneau est un filet qu'on tend dans
un chemin ou dansia passée d'un hols, Ce filet s'atiache, par
les maillesd'enhaut, à iroisouquatrebâlons lon^s de quatre
pieds chacun, el gros comme le pouce. Il doit tenir pea à
ces bâtons qu'on fiche en terre à une égale distance les uns
des autres. Le filet tombe aussilAt que Te lapin y entre. On
Véloîgne de dix àdouze pas du filet ainsi tendu, et l'on garde
le silence dans un buisson où l'on se cache el hors dn cïhemÎD
Sar où l'on a observé que le lapin doit passer. Quand il i
épassé le chasseur , et qu'il n'est pas loin du filet , od Vj
précipite en frappant des mains.
On tend le panneau le matin k la pointe du jour , et l'on
reste à l'affût ainsi jusque demi-heure après le lever du s(^-
leil, surtout pendant les grandes chaleurs de l'été. On peur
aussi (endrc le soir , demi'heure avant le couchei- du soleil ,
el demeurer en embuscade jusqu'il nuit fermée.
Dans les temps orageux, on a recoocs à un panneau. d^B^
LIE e~
ftutre sorte, mais qui est plus embarrassant. Pour le tentlre
>in prend deux bâtons longs de quatre pieijs , gros de deux
ou trois pouces, et unis à clia(]ue bout. On ailacbi; ensem-
ble , au bas de quelquearbrc hors du chemin, et à dix-hnit
pouces de terre , les deux bouts de ficelle qui sont du même
côté du lilet , et on tend ces ficelles de manière qu'elles
soient assez lâches par le milieu pour pouvoir poser les bâ-
tons eolre deux. De ces bâtons, le premier se place an Lord
du chemin , ayant un bout sur la ficelle d'en bas , et l'autre
sous l'autre bout de celte ficelle : on marche ensuite an ira-
vers du chemin par derrière le filet, en tenant la ficelle
d'en haut, afin que le bâton ne dépasse p^s ; et quand on
est arriïi! à l'autre boutdu chemin, ou accommode le second
bâton comme le premier, en faisant en sorte que tous lea
deux penchent un peu du cdié où doit venir le gibier , alÎD
qu'il donne dans le filet , fasse sortir le bâton d'entre les
ficelles et s'enveloppe dans lepiége. llfaul, pour cette chasse,
de la patience , du silence et de l'induslrie.
5." jiit pan coniremaUlé. Le pan roatremaUU est un filet
double , qui est bien moins embarrassant que les panneaux
simples dont on vient de p.irler ; mais il s'aperçoit aussi de
pins loin. Go le tend sur les cheinius, et ordinairement plu-
sieurs lapins s'y prennent à la fuis. On observe dans cetie
chasse tout ce qu'on vient de dire sur la précédente au sujet
du chemin, du vent et du buisson : quelquefois on monte
sur un arbre ', et.au lieu de frapper des maîns, on jette son
chapeau pour pousser le gibier dans le filet. On prend quel-
quei'uis avec les pans contremaillés non-seulement les la-
pins , mais encore les lièvres , les renards , les blaireaux , et'
même les loups, pourra qu'on porte avec soi une fourche de
fer ou d autres forts insinimens pour assommer ces derniers
animaus , ondes fusils pour les tuer avant qu'ils rompent le '
filet.
G." A la fumée. Celle chasse supplée à celle du furet que
tout le monde n'est pas en état d exécuter. Pour cela , on
prend du soufre et de la poudre d'orpin qu'on brûle dans
dn parchemin ou du drap, et qu'on met à l'entrée dulron,
' vent chasse la fumée dedans. Le lapin veut
terrier, et se rend à l'aufrc extrémité; maïs
fimme elle est arrêtée par les poches qu'on y a mises ; il s'y
luve enveloppé ; on s'en saisit. -^
'7." Au Kotlet. Voyez l'article du lièvre, où celte chasse est
Écrite, pag. 588. On doit observer ici qu'on prend le lapin
encore plus aisément que le lièvre, quoique le premier soit
bien plus rusé.
Quelquefois , quand l'animal se sent pris , au lieu de tirer
ivti. 39
^^*t
loti
I
I
L
L ï E
çomw Je lièvre, il détourne la lûu po«r couper le coIUt
^yec ses deuis. Pour éviter cela , il faut attacher le collet
4^çç du fil de fer , alors le l^pîn i)e peut f^Ire de mouvement
sans s'étrangler.
Un autre moyen d"e|iipêcher qup le lapin pç coupe le
«oUet, c'est deplanlcr au bord de la passée un piquet deui
toif groscutmup le pouce, de la longueur d'ua pied, et ayant
ï [ip pouce de rettréinilé supérieure une ouverture qù pui^te
{lasserle petit doigt : oo prend ensuite u» coUet de fil lU
.^îfpp avec une ficelle un peu forlu fjg'on attache dans le
troadupiq\iet, et qu'on lie au l>oul d'une braktiche d'ailire
l^^on tiçfit pliêc : on fait entrer da)is ce trou up petit blton
.,>Dg d'un pouce, et un peu moins gros que le petit doigt , d«
manière que U branche rendue à elle-mÈipe ne puisse attirer
le collet après elle, et que cependant le collet soit rctens
Sar le petit bâion , au moyen du nœiid que font U ficelle et
i collet à rendroît où ils sont attachés ensemble. Après cela,
on ouvre le collet de la grandeur de la passée ; le lapia qui
donnera dans le piège voudra le couper, mais an moindre
■vouveinent il fera tomber le petit bâton qui retient la bran-
cLç pliée et élastique, laquelle en se relevant serrera le col-
let çt étranglera t'animai. Un tend qes collets autour des haies
de jardins et d'enclos , oii les lapins se rendent pendant la
nuit pour butiner-
8," A rècrtviise. Cette chasse convient aux personnes qui
qe veulent employer ni furets, ni fusil. On tend des poches
k une eîlrémité d an terrier, et on glisse à l'autre une écre-
iJsse qui arrire peu à peu au fond de la retraite du lapin , le
pique, et s'y attache avec tant de force qu'elle l'oblige à fuir
emportant avec lui son ennemie, et il vient se faire pren-
dre dans le filet qu'on lui a tendu à l'ouverture du terrier.
Celle chasse quelquefois pbis sûre que celle du furet, de-
mande de la patience , les opérations de l'écrevisse étant fort
lenteS'
g.° ji l'appeau. iSappeau peut se faire , soit avec un petit
tuyau de paille enforme de sifllet, soit avec une feuille de
cbiendent , de cbëne vert , ou une pellicule d'ail qui se po-
sant entre les lèvres, et en soufllaoi produisent un son aigu,
quiest l'imilalion parfaite de la voix du lapin. £n Provence,
les chasseurs se servent d'une patte de crabe pour appeau.
Cette chasse se fait dans les bois. Le chasseur en traversant
hf bois a soin de ne faire que le moindre bruit possible ; il
«'arrête de temps en temps dans les endroits le plus décou-
verts pour user de son appeau , ce qui s'appelle piper, en
observant de ne jamais le faire qu'avec le vcni au visage : il
doit se serrer cçnirf u» arbre os haut bi^sa~
L I K 6„
tmipr qoe la tflte pour regarder antoar de lui. Dans ce cas ,
il se tieM en joue d'avance, et les laisse approcher à por-
tée du fusil; s'il n'en vient pas , il s'arrête et recommence
à piper moins fort dans les lieux où le lapin abonde , de
peur que dans le nombre il ne s'en irouve un qui, ayant
éventé le chasseur , ne s'enfuie et n'entraîne tous les
autres.
Dans les terres chaudes , les lapins vîennenl à l'appeau en
Biars et avril; dans les tardives, cd mai etjuin. Les jours les
plus favorables sont ceux où soufHe un vent doux et chaud
dtfmîdi, où le soleil se monlre et se cache de temps en temps.
L'heure la plus propice est depuis dix heures do matin jus-
qu'à deuK heures apcès midi. Les grands venls sont ahsoln-
ment contraires. Cette chasse ou pipée effarouchant les
lapins , il ne faut pas la recommencer avant qu'il n'ait plu.
lo." ^H'oiseau de proie. Cette chasse est la même pour le
lapin que pour le lièvre. V. fartlcle du Lièvre.
II." Aax chiens routons. Les chiens courons chassent le la-
pin comme le lièvre.
li." A C eau chaude. Il est enfin une manière de chasser
le lapin de son terrier et de suppléer ainsi au furet ; c'est de
jeler de l'eau bouillante qui le fait fuir par l'autre extrémité ,
et le fait ainsi se précipiter dans les bourses dont elle est
Sur ces différentes chasses au terrier , il faut finir par ob-
server que si on ne prend pas le lapin dans les bourses ,
on le lire i sa sortie , soit avec le fusil , avec ou sans le sa-t
conrs des chiens, soit avec celui des oiseaux de proie.
Tmisiima Espèce. — Le LiÈVRE CHANGEANT oa LlfeVRE VA-
RIABLE ( /epus variabilis), Pallas ; Schreber, Saeuglh , tab.
335 B. — Voye^^y. E aSde ce [Dictionnaire. — Lièwre
BVBRiDE , Pallas.^
Brun varié de blanchâtre et de gris-roux en été, ce lièvre
devienten hiver aussi blanc que la neige; l'on voit seulement
alors une légère bordure noire au bout des oreilles et ua
peu de jaunâtre â la plante des pieds. La queue reste blan<
chc pendant toute Tannée, sans aucune marque de noir;
maïs en hiver , elle se garnit d'une touffe lâche et laineuse,
dont on se sert dans les pays du ISord , comme de houppe
à poudrer ; l'iris de l'oeil est d'un jaune-brun.
Ce chansemcnt régulier de pelag;e n'est point l'effet du
climat sur 1 espèce du iihre commua , qui , dans le ISord ,
deviendroil blanc pendant l'hiver et reprendroit en été sa
ccnileur ordinaire , ainsi que BufTon et d'autres naturalistes
l'ont pensé. Le lièvre changeant , d'après des observations
6ia LIE
récentes et assez multipliées , constitue une espèce dîstîncle
et particulière aux contrées septentrionales de notre con-
tinent. Il est plus grand d'un quart que le nAtre (un indi-
vidu de la collection du Muséum a diz-neof pouces de lon-
gueur totale ; sa léte en a quatre et demi ; sa queue a deuz
pouces et ses oreilles trois pouces six lignes ) ; sa tête n'a
guère plos de longueur « mais elle est moins grosse; ses
oreilles sont beaucoup plus courtes ; ses yens un peu plus
rapprochés du nez, et ses jambes moins longes ; sa queue,
pluscourte, est formée d^nn nombre plus petit de yertèbres,
et , comme je viens de le dire , elle est entièrement blan-
che; à peine aperçoit- on quelques poils bruns sur son plan
supérieur ; le poil des jambes est long et pendant. Dans
la première année , les levrauts ont une fourmre plus four-
nie Y plus laineuse , et d*un brun plus foncé ; ils ne portent
jamais au front Tétoile blanche que la plupart des lièvres
communs ont en naissant , non-seulement dans nos climats,
mais encore dans les pays froids , où ils subsistent avec les
lapins blancs.
£t ce qui prouve encore mieux la disparité d^espècc y cVst
que le lièvre changeant , élevé dans les maisons et tenu pen-
dant l'hiver dans les lieux échauffés , prend sa fourrure
blanche de même , et seulement un peu plus tard que sMi fût
resté exposé à la rigueur du froid. Il faut observer en outre
que, dès Taulomne, son poil d'hiver est préparé, et qu'il com-
mence ^i paroître avant que la saison soit à beaucoup près
aussi dure que le sont les jours de printemps, auxquels le pe-
lage d'élé commence à sortir et à se montrer. Un fait déci-
sif, c'est que le lièvre changeant et le lièvre commun , se-
lon le témoignage de Pennant , se trouvent également en
Kcosse , que le dernier n'y change point de couleur pendant
les froids, et qu'il ne s'y mêle point avec le premier; celui-
ci court moins vite , a plus de dispositions à s'apprivoiser,
et se gîle dans les fentes des rochers.
Pallas a reconnu , par plusieurs expériences , que le liè-
vre changeant conserve une très-grande chaleur, même au
milieu des froids les plus rigoureux. C'est un des animaux
dont le sang est le plus chaud ; dans les plus fortes gelées,
cette chaleur est de io3 et jusqu'à io5 degrés du thermomètre
de Fareinheit. Les parties génitales , surtout dans le mâle
exhalent une odeur désagréable et forte , qui a beaucoup de
rapport à celle du fromage vert de Suisse.
J'ai dit que le lièvre changeant se trouvoît en Ecosse; on
le voit aussi en Danemarck, en Suède, en Livonie, en
Laponie et en Norwége , où , suivant Pontoppîdam ( Jlisioire
naiureUe de la Norwé§e ) , toujours crédule et ami du mer-
I
I. I E 6,3
veillcax, U prend et mange les souris camme les thats. Maïs
ces lièvres ne sont nulle pari aussi communs qu'au nord de
ta Russie, dans loule la Sibérie jusque sous la zone arctique ,
e[ au Kamtschalka. Ils- fournissent un article assez important
au commerce de pelleteries; l'on en prend une grande quan-
tité aux lacets , et les Russes en vendent les peaux aux CM-
nois dans lu marché de Kialha, à raison de ti à la sous
louruois la piÈce ; un sac, c'esl-à-dlre trois aunes russes de
ventreou de dos cousus en.semLIe , v vaut S livres lo sous
à 31 livres i5 sous, et un sac d'oreilles tannées, 5 livres;
la pointe noJre des oreilles forme une très-jolie fourrure.
Mais l'on a observé que le poil des lièvres blancs M'est pas
propre à la rabriealîon des chapeaux , et que plus il est gris
meilleur U est pour cet usage ; leur chair est aussi fort infé-
rieure en qualité à celle du lièvre commun.
Les animaux de cette espèce changent de demeure presque
en mâme temps que de couleur; mais leurs émigrations
ne sont pas régulières et ne paroîssent pas concerlées, puîs^
qu'ils ne voyagent point on troupes , et que leur marche est
souvent incertaine. Cependant on les voit assez générale-
ment quitter, à l'appVocbe de l'hiver, les âpres somitiets des
montagnes du Nord , et s'y établir de nouveau à l'arrivÉc de
la belle saison. Ce nVst pas la rigueur du froid qui les
force à abandonner leurs reti~altes,' mais Ils y sont contraints
par la nécessité de pourvoir à leur subsistance, (|ui se coni'
£ose pendant l'hiver d'agarics el d'amandes du piit dmlire.
l'été , ils se nourrisent principalement de l'écorce du pe-
tit saule. Ils s'accouplent au printemps et en été. Les em—
Serenrs chinois en faisoient nourrir dans leur parc spacieux
e Ge-Ho-Eulb, ctl'onya observé que le poil de ces ani-
maux changeoit chaque année aussi bien que sur leur terre
natale.
Cependant l'émigration alternative des lièvres changeans
n'a pas lieu dans toutes les contrées qu'ils habitent. Au
Groenland, ou ils sont assez communs, ils ne quittent point
le séjour des lieux les plus solitaires et des montagnes toujours
couvertes de neiges. Ces lièvres du Groenland, que l'on y
appelle rekalek , restent entièrement blancs, même en été ;
peut-être ne sont-ils pas de la même espèce que le lièvre
changeant , et fnrment-ils une simple variété du llËvre com^
mun , quoiqu'ils conservent, comme le premii^r , du noir À
la polnit^ des oreilles ; les jeunes ont le poil d'un gris blan-
châtre. Leur fécondité, dans ct^s climats glacés, est vraiment
remarquable , et prouve que la nature les a doués d'une
erande chaleur interne; la femelle met bas jusqu'à huit pr--
iu à la fois. Ils se nourrissent principalement des herbes
6j4 1' I T-
tendres qui croissent le long des misseaax dans les gorges des
inontaçncs. Les habi Lins du l^rocnland lear font la chasse
au fiiÀÎI, à Tare » au lacet , et même à coups de pierres; îb
en nunqpnt la chair, font 4vec les peaux différentes pièces
de leur habillement ; et ce qui parohra une singulière res-
source de l'induslrie excitée par le besoin, les crottins y
servent quelquefois de mèrhc aux lampes.
Dans les déserts de la Russie méridionale , vers le cin-
quantième degré de latitude nord , où F espèce duliè?re
changeant devient rare, il en paroftnne race plus nombreuse,
à laquelle Pallas a donné le nom de Lièvre hybride , l^us
hybridus , et qu'il soupçonne issue du mélange des deux es-
|H*r(vs du lièvre comiiiuu et du lièvre chvigeant , race stérile
comme tous les produits d'espèces différentes. Mais cette
conjechire de Pallas n'a point encore été confirmée par les
observations, et elle présente d'autant plus de difficultés à
dire admise , que , suivant le même naturaliste , ces lièvres
prétendus métis , paroissent être confinés dans les contrées
où les autres cessent d'être communs.
Quoi qu'il en soit, les lièvres de cette race, que Ton pour-
roit appeler à tUmi-rfèangeanle , conservent pendant l^ver
une partie du pelage dVté dont la couleur diffère peu de celle
du lièvre commun , et ils ne deviennent blancs , ou plutôt
blanchâtres, qu'en quelques endroits, et principalement sur
les côtés de la tète et du corps.
Il V a encore, dans le centre de la Russie , une autre race
de lièvres à demi-changeans, que les Russes distinguent par
le nom particulier de nissuk, et que Ton ne trouve presque ja-
mais en Sibérie. Ils sont ordinairement plus grands que le
lièvre commun ; et leur queue , dont le plan supérieur est
noir , a plus de longueur que la queue du lièvre changeant.
En hiver, ils ont le dessus du museau d'un gris pâle , le som-
met de la tète et le dessus du cou de la même couleur grise
que pendant Tété , seulement la pointe des poUs est blan-
che ; une large bordure noire termine les oreilles , et le
reste de la fourrure prend, comme celle du lièvre changeant,
la blancheur de la neige.
L'on altrape en Russie beaucoup de lièvres de ces deux
rares ambiguës et à demi-changeantes. Celte chasse, qui se
fait au lacet , n*a d^autrc motif que de se procurer les peaux
que Ton vend à Télranger pour la chapellerie ; car , dans ce
pays, le petit peuple dédaigne la chair du lièvre , et la. re-
garde presque comme impure; au surplus, quoiqu'un peu
meilleure que celle du lièi^re blanc^ celle du lièi^re hybritk
n\i ni la délicatesse ni le fumet qui font du lièvre commun
un mets recherché.
L 1 i: GiS
ùmièmè Éépice:-^ Le Tôlaï où tiÈt'Rê tôlaî ,lèpm
fySSj Gihèt.; jLé/9Û5 daûrtcuè, Ërxfëf», ScHréLër, i$a6i^A,pl. 284^
Lfli Mongoles et les Càlmonqaes donnerrt le nom dé ^lat
\ une espèce de lierre qu'ils distinguent fort l^ièn dalièvlrci
ehahgeanty qui vît également dans leur pays , et que \éa
Mongoles appellent schingdàga , et les Tutigouses , unsxgffL
lia couleur du tolai est la même que .celle de noire lièvi'e ^
et elle ne snbh point d'altération pendant f hiver. Il lui res-:
semble encore par les dimensions; H est seulement unpeuj^lus
^09 ; sa tâte est un peu plus allonigée cf un peÈf p*tos étroite^
et ses oreilles et s^ queiie ont , à proportion, un peu moins^
de longuè6r; aussi cette dernière |)artie a~t*e)le une vef-*
lèbre de moii»; Tiris de Fcsil est d'un fan ve clair, et trti^
tome d'un cerclé brun.
L'on peut recotirnohre aiséiii'ent le tolai à la manière ^df
il court lorsqu'il est poursuivi : il va droit son chenrin, tistii
se détotA'ner ni ^'arrêter, jusqu'à ce (fu il rencontre qtielque
troo de rocher ou quelque terrier étrsfnger, dans lequel il se
fourre afin de se soustraire h ses ennemis ; mais il n a ^^la;
iacolté de creuser lui-même la terre pour se faire une retraite^
aîvsî que J.-G. Gmelin et BofFon l'ont écrit. 11 se tierit dé
préférence si/r les montagnes découvertes et dans les pUinetf-
ehffrgées de sable et de pierres; il choisît les endroits exposés
ad soleil , parmi les caragans et les saules , dont il maâge lei^
îetfnes rameaux. Cette eispè'èe est répandue aux enfvirons de
Salenga, dans la Mongolicf, en Daonrie , en Tartarie, et
dans tout le grand désert de Gobe , jusqu'au Thibet. £lle ne
se trouve point dans les contrées septentrionales de la Rus-
sie, ni même dans les pays siturés au nofd diï lac BaVkttl; lès
Tangûtes l'appellent rang<oo^ et ils donnent son non^à uûe Ats
taches de la lune. Sa chair ressemble par la couïéuf et laf i^r
yeur à celle du lapin.
CuupUème Espèce, -*- Le Lièvre d'Egypte , Lepusœgyptius^
GcoflS'., Qûàdr. d'Egypte; Cuvîe'r {Règtié animal ^ tom. s ,
pag. 211). Lepus tâpéàsis^ GiiieL
#
Il est un peu plus petit que le lièvre d'Europe ; ses oreilles
et ses pieds de derrière sôntproip'ortionnellenient plu.^lo^gs
que darris cet animal ; so'n corps et sa tête ensenfMc ont
quinze pouces ; les oreiHes près de cinq; la tête seule environ
quatre y et la queue trois; ses pattes de d^ev^t n'ont eu
apparence, que qù'af ré doigts corfinrie celles de derrière; ni aià
cela provient dé ce qiie lé poo/éé cs( très-remon\é' et assez peu
saillant.
Ses couleurs rit préserifcnt pdîût dé diffâTérféé bien (rau-
6i(i LIE
chtfc. Le dessus du dos et de la tête sont d^un gris varié de
brun et de roux; la nuque est roussâlre; les Uancs ontime
teinte de fauve , qui s'éclaircit sous le ventre et dans la partie
intérieure des quatre membres ; les pieds sont roassltres;
les oreilles sout d'un brun fauve » avec du bmn à Textré-
uiité , et le bord garni de poils jaunâtres ; la queue est blan«
che eu dessous et brunâtre en dessus.
Ce lièvre est assez commun en Egypte , d^où il a été
rapporté par M. le professeur iienffrov Î>aint-Hiiaire.
M. Cuvier réunit à cette espèce le lièvre du Cap, de
Cimelin, et il suppose qu'il se trouve d^une extrémité de
r Afrique à Taulre. Ses doigts et les proportions relatives
de ses oreilles sout semblables; la couleur ne difflère pas
non plus sensiblement ; les oreilles sont bordées de bnm
vers ii*ur pointe; les pattes roussâtres ; le dessons du corps
est blanc , et la q leue de cette couleur inférieurement, est
noire en dessus.
La collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris
renferme un individu rapporté du Cap de Bonnc-Elspérante
par Pérou et Lesueur , et qui nous paroît d^asses grande
taille , sa longueur totale étant de vingt-deux pouces, sur quoi
la tète en a un peu plus de quatre; ses oreilles ont cinq ponces
et quelques lignes ; la queue deux pouces et demi, etc.
^ous ne savons s'il faut réunira cette espèce, les lièvres
dont parle Sonnini ( i/'^ édit. deceDict. , tom. i3, p. lOi^),
qui vivent dans les espaces bràlans et sablonneux de 1 A-
frique et qui ont le poil presque gris , eti, notamment, les lièvres
qu'il a vus au Cap Vert, qui étoient d'un gris plus léger que
ceux qu'il a observés en K^ypte , ou si ces animaux consti-
tuent des espèces particulières.
Sparmauu et Levaiilant ont fait mention , dans leurs
J'oya^es au Cap ^ de lièvres qui leur ont paru différens de
ceux de l'Europe , bien que le premier de ces voyageurs ait
cru aussi en recounoître l'espèce dans cette même contrée.
Sixième Espèce. — Le Lièvre d'Amérique, Lepus ameri-
Ciinus^ Krxlob. , Gniel. ; Schoepf. , Nalurforcb , XX. Stuck^
paij. 3a- 29. — Lepus nanus , Scbreb , pi. 284 B.
Ce lièvre est intennédiaire pour la grandeur entre le lièvre
d'Kurope et le lapin. Sa longueur totale, mesurée depuis le
bout du xwi jusqu'à Torlgine de la queue, est de quatorze
oouoos, sur quoi la tète en a trois et demi ; ses oreilles ont
dou\ pouces un quart , et sa qiK^ue deux pouces ; son pelage
est voussilre , >arle de bruu>noir, plus roux sur les épaules
qu\iilleuis ; d\ui j;ris blanc sous la poitrine , et blanc sous
le sentie . le dc^uiu des pattes est roux ; le dessus du from
T. I K 0,7
est semblable au dos , et l'on remarque une tache blanchâtre
ea avant des yeui, et une autre derrière les joues ; les oreilles
qui sont plus courtes que celles du lièvre et du lapin , sont
d'un gris'bruD uniforme et bordées de poils blaucs -, le pelage
est moins doux que dans le lièvre d'Europe.
Comme le lièvre d'Ëgypteou celui du Cap,il n'a enapparence
que quatre doi^s à chaque pied, parce que le pouce de ceux de
devant est très-petit et très-remoDté; le poil decelièvreblan-
cbil pendant rbivcr;maislebout des oreilleseldcla queue reste
toujours d'un gris cendre. Suivant la remarque de M. Daines
Barrington, ce changement de couleur ne s'eCTeclue point
sor les mêmes poils, et en examinant avec soin la fourrure
d'hiver, on reconnaît qu'elle est composée de deux ordres
de poils , dont les uns sont plus clair-seuiés , mais deux foi»
filns longs et plus fnris; ceus-ci sont blancs dans toute leur
ougueur, et forrçent le surtout d'hiver de l'animal. La four-
rure grise et brune ne devient donc jamais blanche ; elle est
seulement cachée par la fourrure blanche e^lërieure. '< Cette
couverture de surplus , dit M. Barrington , semble être abso-
lument nécessaire à la conservation de ce quadrupède , tant
en ce qu'elle le met à même de braver la rigueur de l'hiver,
(|n'en ce qu'elle le dérobe , par sa blancheur , à la vue de ses
nombreux ennemis. Mais si ce surtout n'avoil pas la propriété
de tomber pendant l'dlé , il devlendroil funeste au lièvre , et
par la chaleur exlraordiuaire qu'il lui occasioneroit , et
parce que sa blancheur le ferait remarquer de fort loin. »
Mais les chasseurs savent les découvrir alors, parunevapenr
qui s'exhale de leur corps et se condense dans l'air quand le
soleil paroit sur rhorizon.
Dans son Règne animal , M. Cuvier rdunit celte espèce à
la suivante ; mais ce rapprochement ne nous paroit pas suffi-
samment fondé. Le Tapeli est parfaitement caractérisé par
l'extrême brièveté de sa queue , et par la couleur blanche qui
forme un collier bleu marqué sur sa gorge', ainsi que par sa
taille qui est moindre , et par ses oreilles qui sont encore plus
courtes, etc.
M. BoscetM.Palisot-de-Beauvois, qui ont observé celte
espèce dans les Klals-Unis il'Amérique, la regardent comme
étant bien distincte de toutes les autres. Le dernier de ces
naturalistes a particuliéremeut remarqué des différences os~
léoloeîques entre la létc des lièvres et des lapins d'une pari ,
et celle du lièvre d'Amérique de l'autre. Ces difTérences
caUlent principalement dans l'fïlévalion et l'épaisseur de
l'apophyse orbilaire , et sont telles que la dernière espèce
semble , par ces caractères, être intermédiaire entre les
deiu premières (£W/. soc. phil. , lom, 2, pag- i38. )
6i8 L I K
Lm Ijerrfs ée cette ttfèce pvaâ csmimai danf fte'inn
partie! de l'Amérique E^ieetrimale. I>eç «maïaçiws er-
ronée» par la rivière ChnrHifll . f^r la r(«!e Dr^nd-tmes: ùth
ba'* é H'^dffT . et» DovrnHbefTf ir»*- r^ande maDtâftê : «b îa
a 'Tii «-^r.rïïi*-!*: L»'*Sib'cax dafif la Califor»? e^ a la Ssb-
•el»»-\i*r '«o Le Page da Pratr et I><*9 Uij:*a Ss^sil ffiTm
S9Ct ertffoïeneDi c^iimiun» a la LneôsaTe. Barîraa âiv
le« dr«i Kl:*r*df*f- et M. B<^st en a rf »eMBtré keavron^ âaas
la Caf-..&e. partiruîienemeDt aux errr-*^*!» de QiSrîesSML
M l^fr-nhr^i-TOTsitr dif ffà'tm ief tr^Trf avfisC dans If v-:>r2
de i Lar*^ - lors.q:x? la tf rre v rsl c^ar-rle de nâe^ Ct»
lB<i'*f «.! J aJîu'e d^ iapîn . et la manière de 5* r*ler 5:: ffî^re
d* i asKiefi f '.«siT-teti* : itf aiment a ff cac*j?r darr? ie^ Lr?3
^w .' ï rr :»7» fîyt icy-s*. fa'if. f'»as Irs rarî»»^» et dsTif îe« ef*3
*
de? ar^e* : :U r^e^ierTbeEî lf« Heai f'-c* : cep-radatî :1? Df
cra*r^»s: p^s* de ht refae*'*- dacF le* maraiç. I:»rfq:î*:i5 >?
#e-:*r:t p^rrrarrl* parie» c^.î?n5: q^ian^ ils sont prff>e$ . ca
!**▼:•!: aéfr^e rrl::?per dan* \^s arbrrf c rens - p!>nr v trrvrrfr
ca » .f . tî «T îciger aosç: hawt q:i"il lear est pofsEiJe et
m^:zztr Dar.f ce cas- lamaclere de !•? prendre esi de i*s
esf223*r pir le b^ de l'aAre - en boicLant to-Jte Is^is* : ils
t^r^'^frt s^jr.vr^ès- L«nr cbaîr est blancbe cc^mme celle da
ii^-2 . rérer»:eîn*nf assez tendre, xniî* peu sar.>nre!i5e :
2"2îr. .*? €?!:•-? 4^ :2 Câr?!:D* enf>ct-:!? peu de ras. L?5 te-
s>: .-r» nrrrfr: îl? .5-î:tï petits a cV-sqiie portée . sc-î'n
M Pi..5::-B*:rr:lç. «•• quatre oa cirq . suivaiïî Soni:rc* ,
cri : :z-* e-t le r'rrJre «fe? porîêe? est de dcTis du troif
p-* ir . -2 r'rsii.ert «5 !• ia?ii de janvier, et la dernière
S-f-r-n^ £c.ft'^ — L» Tajeti «>a Lie^re du Brésil. I//î.vj
î-jjw-irî.^ . En: . GiFtc. :^rife4. Marc^rave bra>il. — TÂPill
ô V :..•:! Lsaz: >*.- .'*^fi>;. '^: Js* siÊ^idr. du Pcwaiuay . traàuri.
--iTi -iof .: 2. p. 5; — Pl*. tapeti. Lacepede. — ButYon,
C f^: ..* 7.-5 r-::::-? e: 12 iril^Tn caractérisée des espèces
c *"-■.■ .^f 5 i:r.5 ^? îf^T-? uf? lierre?. Elle a été signalée par
M — ^.^--i- f i' v^i' .f5 Yr:-:r:\i'r> niîaralistes qui ont écrit sur
I r. >-.'.:: If 5 c^:*!"-;^-*? i"? l'Amérique meriiVionale: inr.is
r i^iv: v*l-t e.f if:r.:f jvec >?:ii. on l'avoil presque o;.-
b .-.• . i'.-i.ir.-: r-T^.rr:? Tzixcrii'^icy !a considéroient comme
R-.*r >■-':••,• r *;-::? -f îi^pcce i'j lîevre. Marcgravc avoit
.!•.'..,*■.*.■ r\:-.:f f :-■: - t:r.: iepo-^rr:! de queue . et cependant
\' ;••' .**.* •. "t :*rf >.':*.:? ->^ .Î7.r:5 la figure qu'il en donne. Son
ic\.,' i-nfi. '..,:: . r: l." ::?.>•-■-? . Enîeben etÛrisson regardèrent
i .*Ai»i-.c uit;: c".:^;''' ia iîs'siiiaieuria présence de laqnene , •:i
7, 1 E
appelèrent cet aniaiaMepus caaild nuUà aa lepus «aiiiifaiira. Jops -
Ion et Gesner le coufoiklireDl avec 1« caviatofiaja fia ntehon
ifTiute. EnftD quelques autres nalar^lUteH crurent le recoa-
ootlre âans le lepus a/nericanus ou lièvre <]« l'Amëriquc scp-
Icntrionale que dqus venons de décrire.
Cependant d^Azara avoit donné du l.i|>ili une âescrîplien
qui nous parott fort bonne , surtout depuis qa'il est arrivé au
Miiséuni d'Histoire ualuielle plusieurs peaiiS de tapilis qui
nous r>nt mis à même d'en vérifier l'exartiliMle.
La forme géntïrale du corps est celle du iiùvre ou du lapiu';
t'animai entier, c'cst-à-dîrc, mesuré depuis le bout du mu-
seau jusqu'à l'orgine de la qucue , a une toiig;ueur de quinze
pouces , et la queue , cstrËmement courte , a é'n lignes , en
y comprenant le poil , qui la rend arrondie. La hauteur do
train de devant est de six poiircs un quart , et celte du train
de derrière , de huit poucea d«ux li«rs. La longueur totale ds
la télé est de trojs pouces ; les oreilles n'en oot que denn et
demi ; dans celle espèce elles sont , comme on le voit , beau-
coup plus courtes proportionnellement que ccUfs de lonies
les autres. Le pelage est varîi5 de bruit-noir c( de jaunâtre en
dessus, la couleur brune dominant ; te dessus- de la tête est
d'un brun-roux sans piqueture 4e jaune : les joues sont plus
grises. « Une petite ligjtc blanc- canne le fait te lonr de l'œil
B en arrière et par-dessus , et s'étend dans une direction
« droite, depuis l'angte lacrymal jmsqu'ati nez, qu'elle ne
•< touche cependant pas; Il bordure inférieure da nez, les
I deux lèvres et le dessous de la tétc sont blancs; nuance
•• qni, par derrière de la mâchoire, s'inlrodiiît en pointe
« vers la racine de l'oreille sans arriver )us4|tf'» elle.
1 La poitrine est blanche aussi , et cette couleiirvaijasqo'à
« la queue, en embrassant la partie antérieure des jambes de
u derrière , et la partie postérieure de celles de devant ; le
a reste des quatre jambes , à partir de la moitié du cairanet
•• en descendant, esl cannelle brun, ainsi qae la partie la plus
>• , posté l'îcnre des fesses et l'occiput i la gorge et l'espace qui
Ukj est depuis la pointe du museau jusqu'au parallèle des yeus,
H^ est de m£mc, qooique le bru» ou le cannelle domine.
^F u Tout le reste de ta robe a deux poils , l'un plus- court.
D eilrfimcmcnt duux et d'une nuance plombée ; l'autre , qui
« csl celui qu'on aperçoit, a les pointes noires , puis loni de
II suite un petit espace blanc plUe , ensnite un autre petit
* espace nnir*el le surplus blanc ; de sorte que l'aspect total
! dllfère prii de celui du iiipîn iamiige.
, 'n La parlic supérieure de la qneite est un peu obscure', ei
k la partie Lniiineurc est cauDellei <• P'Azz. Qittidmftidtt tla
'^ i§uay. •
w^-fi
>. 9i^Mfc-fiqaq^
^m^K^^im^ammf^A^maÊA
.^^Am-^bM
I û I ■ Tay
L I G 621
qaes lîhrts qui ont é\i trooFés ayant la télé surmontée d'un
petit boîs assez semblable ponr la forme , à celai da chronniil;
mais de pareils indÎFidos paroissent extrêmement rares , du
moins noas n^ avons jamais en l'occasion d*en voir. Schreber
représente pi. 233 B de ses quadrupèdes , nn de ces bois en*
* tiers, mais cette figure nous paroit être celle d'un bois de che-
çnudl f un peu plas court et nn peu plus raboteux que ceux
des cheoreuUs ordinaires. rDESM.)
LIE\'RE FOSSILFL V. Pika tossile. (nESM.)
LIÈVRE ou LAPIN DES IXDES, d'Aldrorande.Cest
le GeRBO QDipus gerboa). V. GERBOISE, (desm.)
LIÈVRE 3L\RIN. C'est la Laplésie dépilaste. (b.) )
LIEVRE DE MONT\G>ES. V. Pika. (s.)
LIÈVRE NAIN. V. Pika soulga^. (s.)
LIEVRE NOIR , Uptus niger^ Linn. , Tariété du lihrt corn"
nuaiy ou , suivant 31. Pallas, ànUèffre changeant. {V. les arti-
cles du Lièvee et du Lièvre changea^it. ) On la trouve
en Sibérie et en Russie , mais elle y est très-rare. Zimmer-
rskin a vu un Uhre de cette variété , dans le ducbé de Bruns-
vrick ( Zoidogia geographica ). Ces animaux ont une couleur
constante pendant toate l'année ; et celte couleur lïst brune
sur les uns , noirâtre sur d'autres , et d'un noir luisant sur
quelques individus. Leur taille est celle des lièvres communs^
mais leurs oreilles sont beaucoup plus courtes, (s.)
LIÈVRE OGOTONE. V. Pika. (s.)
LIÈVRE ( petit ). V, Pika s«ulga>-. (s.)
LIÈVRE-R.\T. r. Lagomys. (s.)
LIÈVRE-SAUTEUR ou SPRINGENDE HAAS. On
donne ce nom , au Cap de Bonoe-Espérance , à la gerboise
du Cap j de Bnflbn , qui constitue maintenant le genre Pe-
DETES. (DESM.)
LIÈVRE VOLANT, de Strahlenbeiç. C'est la Ger-
boise AL\GTAGA. (DESM.)
LIÈVRITE. Wemer, Hofïmann et Jameson appellent
ainsi T Yenite, substance minérale que Steffens nommoit //-
wnl , du Dom de Tile d'fUbe où elle se trouve, (ln.)
LIGA. Nom du Gui , en Espagne, (ln.)
LUiABOSCO. L'un des noms italiens du Lierre, (ln.)
LKiAMENT. Substance tendineuse, fort tenace, blan-
cbe, lisse, qui entoure souvent, comme une capsule , les têtes
des os qui s'articulent , par exemple , au genou , à l'os du fé-
mur et des îles , où cette bourse ligamenteuse paroît la plus
robuste; elle est surtout renforcée, chez l'éléphant, par des
faisceaux tendineux très-forts. On en voit aussi autour des os
Gai T^ T G
4u poignet OQ du carpe et da tane. Ce iiasa Ùgamaâmx tiA
idi reuvé t à ton intérieur, d'une liqueur séreuse appelée spMÎe ,
pour fariliter le îen et le glissement des surfaces articulaires
cartilagineuses. ï ourcroy remarque que ces tissus ligamen-
teux sont une sorte de gélatine et d^albumio^ coagulée. {Sjsl.
des comnoiss. Mm, , tom. g , p. asQ.)* (vi&ET.)
LIGAMENT des coquiUfis buralres. f^. GoticuTMOLOGiEr
(UESIf.)
LKIAN. Espèce d'ÀKiLLE des Philippines^ de la graadear
de celle d'Europe , qui fait son nid dans les aii>res creux, (b.)
LIGAB. Coquille du genre des Sabots ( Turbo Urthra , L.),
qui a servi à Lamarck pour établir sou genre TuaEiTELL£.£lle
fait partie des CÉIITES d'Adanson. (B.)
LlliAS. Nom de TAnacarde orientale, (b.)
LIGATERRA. îiom italien de U Tebrette. (lu.)
LIGGPIL. Nom d'une espèce de %h.yMX,{SQlixîncubacea^^
en Suède, (ln.)
LIGHTFOOTE , U^fUfooiia. Genre de plantes de la pen-
tandrie monogynie et de la famille des campanulacées f qui
a pour caractères : un calice diris^ en cinq parties ; une co-
rolle de cinq pétales , dont le fond est fermé par des écailles
staminiftres ; cinq étamînes insérées sur des écailles ; un
oirairc inférieur , surmonte d'un style , dont le stigmate est à
trois on à cinq divisions ; une capsule à trois pu cinq loges ,
et à autant de valves.
Ce genre a élé établi par Lbërîtier dans son Sertum angli-
cum, il contient deux plantes vivares à feuilles alternes , ses^
siles, et à fleurs solitaires ou géminées à Textrémité des ra-
meaux. L'une t la Ljghtfgote oxycocoïde , a les feuilles et
les pétales lancéolés. Elle avoit été confondue par Linnaeus
avec les Lobeues. L'autre , la Lightfoote subulée , a les
feuilles subulées et les pétales linéaires. Elle avoit été con-
fondue avec les Campanules par Linnaeus. Toutes deux sont
du Cap de Bonne-Espérance.
Ce mi^me nom avoit été aussi donné par Swartz à un genre
qui ne diffère de celui appelé Prokie par Linnaeus, que pat
des caractères de peu de valeur. V. aussi au mot Crambé. (b.)
LUiHVAL. M. de Lacépède rapporte ce nom norwégica
au Narwhal. (desm.)
Tm DU DIX-SEPTIEME VOLUME.
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