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Full text of "Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine, etc"

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NOUVEAU 

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DICTIONNAIRE 


D'HISTOIRE  NATURELLE. 


KAA  —  LIG* 


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■  V  «Lî     .f     .*-::.î.xr';   £•    Ftr.t  .   V*  t.  ■ -f    £«    I* 
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y  *  iX  .^*''iil         .V<,-n  V-  jjT't:.  iî. — L'An-!  cjt!oa  Je  rE'îa':=:>  r=.-ile  *t  ctxeifr-t 

|.* -,  ■  S  V,      V'i.Vr-  *>».-c;j  d  i'I-.f^tut.  — Là  O-ij-açi»  c:  la  M;L«-»I?ç"e  eo  Kiêr*!, 

H     ;i  \'IC W.-B  »r*  Si  '.'l  '.'lîTat.  —De»  iiù  !e«  ç«:.c»aT  d«  !i  Be'jili-e. 

JH.»\\'N"    — Pa.'te  tic  Cfaiftloire  des  Mania!  fcrct,  d*i  0'.f*Aix,Ut  d.rertit  cz»tt»s. 

l'iOv    > Jtfti.brv  de  VinitUut.  — L''»pD"-4U>n  d*  îi  Po*_i-^  -j-e  a  la  ct^r*.  -.t 

i^nliajge  et  il'EroR'rmie  r    :  .'.t  .  ifl  i:.  dei  d.ffer.  eipcLCi  de  Gret'i.*. 

■ïOLL.iR.>  41  sa...  Fr  f'-tif'^rJi  Bolan-  fi-  e'  d-r  f'h'  ilcl-;?ii  .tzzuUe.  —  Dei  art  c'es   Je 

FSw'îlcçîe  Tcgéule  et  «le   craode  c-uilure. 

\rLlLLOr...    ..i^*(-t«   le  •L^trt  ou*ras»i  .COiK  i'  ij\   »;*.  —L'Hiito're  gér.ërale  et  par- 

tico'ieredes  Oiicjus  .  le-^'i  TR«u't.   h«bitudei.  tic. 

\'i&£Y ..  Dcc.eurtn  VéJeeine  .  Pff.  d' Hitt.  StU.  ^  Aitfr  de  f/iuiit'trt  'i-meff. 

—Le»  artJ<:ie»  jcêncrani  d*  l'Hiit.  nat. .  part  «■•il  «"eTîent  de  THct  .v.e  , 
des  ÂDim^ux  .  de  îeur  ttr  jct-T*- ,  de  leur  phvtiolog'.e  et  de  leuri  f«cu4ic«. 

\  V  iKr.  .......  iie-nère  </?  ClnttUut.  — L'Ccoaoxi'  rur<l«  et  domestique. 

CET    OC  V  RAGE    SE    Th«.LVC    AUSSI:'' 

A  Pa-is.  chnC.-F.-L. Pavcxocckb.  Liip.  it  L  iit. da  Di..t.  de»  Sl. 3Iëd.,  tue  Serpciitr,  n.^  i''* 

A    Va^ers.  chn  Foc»' ea-Make.  Libr^ir^. 

A  Pru;;e« ,  chea  Bogiekt  DmoBTi;. r  ,  Imprimeur-lîlira'r^. 

A  !*i-utelles.  cbec  LaciABLiEa  ,  De  Mat   et  lJEa<aoT,  Ir.i}>rlfDeuM-i.:ir-'irri. 

K  rOie  .  cbra  JoLr,  Imprinicor-LiLra're. 

A  itjiiJ  .  chei  H.  DcjAroia  et  de  IjL-ticiiEi,  dnprîmeurt-liLrair' ». 

A  Oeiiive .  cfaes  Paicvold,  ImpriiDenr-iil>r:k>e. 

A  Litf^e  .  rbea  Dksoe«  ,   Irnprimerir-libr-.<re. 

A  Li'Ie,  rhn  Va^aceère  et  Lf  I.EVT  .  !m|»rinieiirt'-liLr.lri». 

A  Lvon.  rhea  BoiAïaset  Mti»*,  LiKraire». 

A  M«iilieiin,  cLez  FojrT^frii    LîLraire. 

A  Marse.lle,  chez  Mastert  f!tM/>t«T,  Lîbr.iirfi 

A  Mon»  ,  chez  Le  Bol  I,  Libraire. 

A  Roueo ,  chez  FaiiEB  aîné,  et  RanACLT,  Libr^irn.  ^ 

A  Toulou»e,  f  k<>z  Sk-lTAC  aine  ,  Liliraïi». 

ATuri.n,  ch'.zPic  et  Bocca,  Lilira  r*'». 

A  Vcnitin,  cImie  iiɫiT)eiiiie  ,    Litir.-ir*. 


NOUVEAU 


DICTIONNAIRE 

D'HISTOIRE  NATURELLE, 


APPLIQUÉE  AUX  ARTS , 

A  l'Agriculture ,  à  l'Économie  rurale  et  domestique, 

à  la  Médecine ,  etc. 

PAR  UNE  SOCIÉTÉ  DE  NATURALISTES 

ET    D'AGRICULTEURS. 

Nouvelle  EditioD-presqu^endèrement  refondae et  considé- 
rablement augmentée  ; 

AVEC  DES  nCUBES  TUUÊES  DES  TROIS  EÈGKES  DE  LA  NATyft«. 

TOME  xyir. 


m^mii^mmmm 


PE  VIMPaïUBaiS  D*ABSL  LÀMOE,  RUS  DE  LA  UÀIIP]!» 

A  PARIS, 

Chez  DETERYILLEy  libraire ,  rue  hautefcùille,  ko  8. 


M  DCCO  xyiiw 


f«  '- 


^  indication  pour  plaoér  les  Ff^AVcàss  du  Tome  XVII* 
E  0.1.  Quadrupèdes  nrijimfmfères  ^  P^S-  ^^• 

Kanguroo  brun  enfume.  —  Kanguroo  à  bandes.  -^ 
Ke^tl  (ftBttlope).  -^  K»ala« 

E  18^.  Plantes  ,  pag*  78. 

Indigotier  franc.    —  Jujubier  des  Lotophag^s.    » 
Ke^ie  êiç^leAlc,  -^Ketmîe  acid^. 

G  2.   Plantes,  p^^g-  197. 

ii9get  à  ^fiitelIef'«T*:Lann«r  cavipelli^.  -^-I^vn^ 
camphrier.  —-Laurier  arocatier. 

£  25.  Quadrupèdes  mammifères^  p^g*  ^5o. 

'  XoLuoà,  ->>-IièTre  TavtabU.  —Lynx  chat. 

E.3o.    Poissons,  pag.  439^. 

Labre  gîrelle.  -—Labre  à  deux  bandes.  — Labre  vert. 

— I^amproye  petite.  — Léiognaihe  argent.  -r-Lëios- 
'  tome-queue  jaune.  —  Lépadogaster  gouan.   —Le-* 

pidote  gouanîen.  —  Lonchure  dianème.  —  Lopbie 

variée.  —  Lutjan  anthias. 

E  i5.  Reptiles,  pag.  524. 

Langaba  de  Madagascar.  — lidzard  reinbruni.  —Lé* 
zard  tupinambis.— LiBEardLgalooné. — Lézard  gris.— 
Lézard  améiya;  — Lézard  rerf.  — Protée  serpentin. 


NOUVEAU 


i 


DICTIONNAIRE 

D'HISTOIRE  NATURELLE. 


,  KAW.  Nom  hollandais  du  Choucas,  (y.") 

KAA  ou  KAIIA.  Nom  d'une  espèce  de  Cuhcuma,  & 
Cevian.  (lsO 

KAABE.  C'est,  en  Nonvége,  le  PnoQt?E  coMîituN ,  celui 
de  noire  océan ,  qnc  l'on  nomme  généralement  Veap  iuaii|N. 
y.  à  lariicle  des  Phoques,  (s.) 

KA  A.DSI.  Nom  japonais  du  Broussoaelia  papyn'frra.  (ln.) 

K-\ALE.  Nom  de  la  Campanule  à  larges  feuilles,  en 
Lapoui«.  (LN.) 

KAARSAAK..  L'oiseau  ijue  les  Gro<'!nlandais  appellent 
kaarsaak,  en  pensant  exprimer  son  cri  par  son  nom  ,  parolt 
être  un  Grèbe.  Ils  l'appellent  aussi  oiseau  d'été,  parce  que 
son  arrivée  annonce  La  belle  saison  :  selon  eux,  il  présage  la 
plaie  ou  le  beau  temps,  suivant  que  le  son  de  sa  voit  est 
rauque  et  rapide  ,  ou  doux  el  prolongé.  La  femelle  va  pondre 
anprés  des  étangs  d'eau  douce;  et  on  prétend  qu'elle 
chérit  sa  couvée,  au  point  de  rester  dessus  quand  même  la 
place  est  inondée.  (_  Histoire  générale  des  Voyages,  tome  ag , 
page  450(^0 

KAARLSBLOEM.  En  Hollande,  c'est  la  Molène  com- 
HCKE  (  Vtrhascum  tkapsus  ).  (lN.) 

KAARSJES.  Nom  du  Pissenlit  (  leonïodi/H  tumxacum, 
Unn.).  en  Hollande,  (i-n.) 

KAAT.  On  appelle  ainsi ,  dans  l'Inde  ,  la  décoction  ,  ou, 
mieax,  l'extrait  des  rameaux  du  barlen'a  hystrix,  auquel  on 
joint,  pour  le  dessécher,  la  farine  d'une  graminéc  et  de  la 
sciure  de  bois.  La  pâle  qui  en  résulte  passe  pour  astrJn- 
gentectponr  spécifique  contre  les  oplithalmïcs,  la  rage  elles 
ulcères  des  gencives.  F-  au  mot  BABiiELiÈaE.  (e.) 


K  A  B 

KAATE.  Le  voyageur  Linschoti  cite  ce  nom  comme  celui 
donné,  dans  l'Inde,  à  un  arlire  dont  i'écorce  entre  dans  la 
composition  des  uasiilk-s  de  bétel,  que  lus  Asiatiques  man- 

£?nt  sans  cesse.  Il  est  à  présumer  que  c'est  de  Varei:  dont 
inschott  a  voulu  parler;  cependant  ce  n'est  point  I'écorce  de 
cet  arbre,  mais  la  pulpe  de  son  fruit  que  les  Indiens  mêlent 
avec  le  BÉTEL.lln  est  pas  probable  que  ce  soit  la  barrelière, 
citée  àranicle  précédent.  (i-t4.) 

KAATH.  Le  Coucou  ,  en  langue  hébraïque;  quelques- 
uns  disent  que  c'est  le  Plongeon;  d'autres,  que  c'est  la 
Spatule,  (s.) 

KAAVA  ou  KAVA  Boisson  enivranic,  faite  avec  uns 
racine,  par  lessauvages  des  îles  des  Amis,  dans  la  mer  du  Sud. 
(des  M.) 

KAAWY.  Nom  brasîlien  d'une  èaisson  préparée  avec  1« 
mais  cnit  (ln.) 

KABAK.  >om  turc,  tarlare  et  persan  des  CoURCEs.  (lw.) 

KABAN.  Adanson  appelle  ainsi  le  sfromiiis  linlîginosus , 
Ltnn.  C'est  à  lut ,  au  rapport  de  Rondelet ,  qu'appartient  cet 
opercule ,  connu  sous  lé  nom  de  blaUe  de  Byzaace.  V.  au  mot 
Strombe.  (b.) 

•KABAR.  Nom  arabe  donné  ,  en  Egypte  ,  au  Caprieh 
(  Capparis  spinosa ,  L,  ).  (LIS.) 

KABAR,  KHARDEL,  CHARDEL.  Noms  arabes 
d'un  SéKEVÉ  {Sinapisjuncea,  L.  ).  (ln.) 

KABARGA.  Lun  des  noms  du  Chevrotaih  musc  dans 
(on  pays  natal.  (dësM.) 

KAiBASSOU.  Nom  que  porte,  à  la  Guyane  française,  la 

gande  espèce  de  tatou oulc  Tatou  a  douze  bandes,  et  que 
uffon  a  adopté.  V.  Tatou  et  Cabassou.  (s.) 
KABBELOK-  et  KALSLEKKA.  Le  Pwulaoe  (  Caltka 
paluslrls')  porte  ces  noms  en  Suède.  (IJJ-) 

KABl'XlAU,  C'est  la  Mohuë  C  Garfuj  moMoo,  L.).(bO 
KABELJO.  Nom  suédois  du  Gade  mobue.  (besm.) 
KABELLA.  Nom  qu'on  donue,  àCeyIan,  à  \'jigyneja 

OS/ZOÙU,  W,(LN.) 

K ABKKDA  ou  KjVBARGA.  V.  ce  dernier  mot.  (desm.) 

KAKO.  Nom  .irabe  de  I'H\Ène.(s.) 

KABU  etKABUNA.  Noms  qu'on  donne,  au  Japon,  à  U 

IVaVE  ou  UaBIOVLE  (ifïMïf'cu  râpa,  Lînn.).  (LN.)  ^J 

K.ABII  ou  KAMB.  Noms  du  Varec  saccharin  (/"uciirB 
ta'rJian'mis,  L.),    au  Japon.  Les  Japonais,   au  rapport  de^P 
Xliunberg,  font  beaucoup  de  cas  de  celte  plante,  Après  l'a- 
voir  nettoyée  ,  ils  la  mangent  crue  ,  coupée  en  petits  mor- 
ceaux, nubien  cuite  avec  dilférens  mets;  ils  en  font  surtout 
usage ,  en  pfcnapt  le  aacki,  espèce  de  bière_fcrès-cnivrante 


K 


tt  trouLle,  Taite  avec  le  riz.  Cejucus  enire  toujours  dans  les 
préseos  qu'on  offre  à  une  personne  <lîsliDgiiée.  ( ln.) 

KACRERYNGY.  Nom  donotf  ,  aus  environs  de  Philas. 
Egypte,    au  MoNeo ,   espèce   de    Haricot  {Phascoius 
'go-,  l'0<  qo'on  y  cultive  daiu  les  cliamug.  (l^.) 
KACHIKAME  ou  CACIIICAME.  CVst  le  Ta 

SEC  F  BANDES.  (DESM.) 

KACHIN.  Coquille  du  Sénégal,  du  genre  Toupie  (le 
UorUliS  panlheriiuts  ).  (B.) 

KACHO.  Poisson  du  KaintscLatka ,  qnî  a  la  ifite  longue 
et  plate,  le  museau  recourbé  ,  el  des  denif  semblables  à  des 
crocs  de  chien.  Son  dos  est  noir  et  son  ventre  blanc.  Ce  pois- 
son est  Irës-abondant,  et  fournil  un  boa  aliment  aux  haliilans. 
On  ignore  à  quel  genre  il  appartient;  mais  11  y  a  lieu  de 
«oop^onner  qne  c'est  un  Squale,  (b.) 

KAÇIR.  Noiû  arabe  de  la  PhÈne.  V.  ce  mot,  (v.) 
KACPIRE.  CVst  la  Iîergkie  du  Cap.  ("0 
KACZKA.  Nom  polonais  du  Canari»,  (v.) 
KADALI.  Nom  indien  de  I'Osreckie  de  Ceyian,  figurée 
pi-  173,  fig.    4>    ^^  VAimagesie  de  Pluienct,    sous  le  nom 
i'a:hinophora  maderaspaiana.  (tN.) 
KADANACU.  C'est  I'Aloès  perfoliée  an  Malabar.(B.) 
KADDUr.  L'un  des  noms  alleinands  du  Genévuier.  (l?i.) 
K.\DELEE.  A  Java,  et  dans  d'autres  tles  de  cette  partie 
de  l'Inde,  on  nomme  ainsi  une  esp^e  de  HABtCOT  (Pho' 
uuias  max  ).  (lN.) 

KADENACOetKATUKAPEL.NorasmaIabaresd'nne 
LiLiACÈE  de  ITnde,  figurée  dans  l'ouvrag*  de  Rheede  (^/o/. 
11 ,  t.  4-3  )  T  et  que  ,  d'après  celle  figure  ,  Adanson  rapporte 
1  son  genre  cordjline,  et  Wiildenow  à  son  genre  sansevicra  , 
en  en  Ctisant  une  espèce  particulière  (sonj.  îana^nosa).  (ln.) 
kADEN-PULLU.  C'est  la  SciiaiE  en  éventail,  (b.) 
KADERANRES.  Nom  arabe  d'une  Morelle  {SoJaaum 
eoagi/lani,  Forsk,,  Delil.  ,  pi.  ill^pt.,  pl.  a3,  fig.  1).  (l«.) 
KADINA-MADUM.  Nomka!mouckduPoiiiiER.(i.N.) 
KADIRA-PULLU.  Suivant  Burmann  fils .  Rheede  figure 
BOUS  ce  nom  malabare  une  plante  qui ,  d'après  lui ,  est  rap- 
portée au  SciRPE  à  corymbe  (  Sdrpus    corymèoaus  ■,  L.  )•  , 
(Rheed.  ,Mal.  la,  t.  43).  (ln.) 

KADTU-NARI.  Nom  Icalmouck  du  Chacal.  V.  l'article 

ChIKK  (DESM.) 

KADTU-NELLI.  Nom  du  Pryllanthe  aorapfeC^V^ 

l(tnlhus  racemosus),  iàBsii  langue  orientale  ,  dite  tamoule.  (ln.) 

KAE,  KAJAK,  KAIIŒN,  KAYliENeiKAKlOlEIF. 


I 


K  A  Tî 

Noins  alleitiands  du  Choucas  (^Corausnonedula').  (desm.) 

KiVELLEE,  Kaeilea.  Genre  de  pUnit-s  élaLIÏ  par  BJr 

(fl.) 

KJffiMPFERIA,  du  nom  de  Engelbert  Kwmpfer,  nit 

decin  allemand,  qui  alla  an  Japon,  el  qui  nous  fil  connofd 

tin  grand  nombre  de  plantes  de  cet  empire.  G.  Hnuslon  li 

dédiaungenreK^MPFERA,  fondé  sur  la  verve/ne  de  ciira^m 

mais  Linnœus  n'ayant  pas  conservé  ce  genre,    rélalili  au 

^'ourd'hui  sous  les  noms  de  iamunea  el  de  j^hinia,  transporta 
e  nom  de  K^MPFeria  k  un  autre  genre.  V.  Zéooaire.  (IN.I 

KAEPPETHYA.  fV«  CaItathya.  (desm.) 

KAFAL,  Nom  arabe  dn  ÏIacMier.  (b,) 

KAFER.Nom  allemand  de.i  insectes  coléoptères;  îléqu 
vaut  au  moXscarabée^  pris  dans  l'acception  la  plus  générait 
(desm.) 

K^EFEERBSE.  Le  Pors-CHiCHE  {  Ciier  arielînum  ,  h. 
■  nommé  en  Allemagne,  (ln.) 

KAF-MARYAM.  Nom  arabe,  i."  du  Gatilier  orbi- 
HAiRE  (  Vùex  agmis-castus  ,  L.  )  ;  a."  de  la  Rose  de  Jébicuo 
(  Anastatka  liiervchuatica ,  L.  ),  (lh.) 

KAFTAAR.  Nom  persan  de  THyène.  V.  ce  mot.  (s.) 

KAFVELDUN.  Nom  des  Massettes  (  Typha  ) ,  en 
Suède.  (LN.) 

KAGAOTJCÉ.  Nom  du  Cygne  cbez  les  Chipiouyans, 
peuplade  de  l'Amérique  septentrionale,  (v.) 

KAGENECKE,  Kagenechla.  Genre  de  plantes  de  la  p(V;i 
lygamie  dioécie  ,  dont  les  caractères  consistent  :  en  un  callcej 
campanule,  à  cinq  divisions  ovales;  en  cîsq  pétales  ovales  , 
émarginés ,  concaves ,  insérés  sur  le  calice  ;  en  seize  à  vingt 
étammcsinsérées  sur  le  calice;  en  cinq  ovaires  ovales,  supé- 
rieurs, surmontés  de  styles  courts ,  k  stigmates  pelles;  en  cinq 
capsules  disposées  en  étoile,  s'ouvrant  longiïudinalement , 
et  contenant  plusieurs  semences  enlourëes  d'une  aile  mem- 
braneuse. 

Les  fleurs  mâles  sont,  dans  ce  genre,  snr  des  pieds  diff^ 
rensdesbermaphroditesoufemelles;  maisellesn'en  dlITâreDt 
que  par  l'absence  des  germes. 

Les  caractères  des  kageneches  sont  fort  voisins  d 
Smeghadermos  ou  QciLi.Ar.  (b.) 

KAGLERISVARE.  Nom  du  Gros-bec  (  Lo. 
thraustes  )  ,  en  suédois.  (DESU.) 

KAHAU.  Nom  cochînchinois  de  fa  Gdenon  a  long  si 
ou  Nasiqtje.  V,  Guenon,  (desm.) 

KAHIRIE,  Kakiria.  Nom  donné  par  Forskael  i  un 
genre  de  plantes ,  qui  n'est  autre  que  I'Etuulie.  V.  ce  mot. 


r[a 

i 


{îé- 


I 


K    A   .T 

KAHLER  el  TOB  A'YNÏ.  Nom  arabe  du  Sota  des 
CHAHI-s  [  Cakndula  arvensis,  L.  )•   (LS-) 

KAI \.  3\oni  caraïbe  du  ÀIosambé  a  cinq  peuilles.  (b,) 
K  AI-A-LORA.  Nom  que  porte,  àlaNoavelle-HoUaiidi:,- 

la   CURACINE  KAILORA.    V.  CC  mOl.  (V.)  ^ 

KAIDA.  Nom  maiabare  du  Bacqitois  odorant  (Pon- 
Atnits  udoralissiinus ,  L.  ),  figuré  par  Riicede ,  Malab,  a, 
lablts  I  —  5.  La  planche  6  du  même  ouvrage  repriisenle 
le  Kaida-taddi,  autre  espèce  de  BACQiiois  ^Ptint/umu/ai- 
timlaris ,  Lk.  ).  (ls.) 

KAIDË,  Nom  indien  du  fruit  du  lUcQl'OiS  odorant- 
(^  Parulanus  odomlissifnus ,  L.  ),  suivant  Kai.  (lt4.) 

KAIKt:N  ou  KAYKEN,  Nom  du  Casse^noix  ,  en  Aile- 
magDc.  (des M.) 

KAINOUK.  F.  CrHAÏSODK.  (s.) 

KAIOPOUÏI.  Synonyme  de  Cajeptit.  V.  ce  motet 
telui  Mélaleuque.  (b.) 

KAIOR  ou  KAIOVER.  V.  Petit  guillemot  (s.) 

K.\IR.  Espèce  de  Gade,  qui  ne  diCfère  pas  beaucoup  du 
MtHLLS.   (b.) 

K\IRE.  Ce  sont  les  lilamens  des  Cocotiers,  avec  les- 
quels on  fabrique  d'csccllenles  cordes  dans  l'Inde.  (B,)    - 

KAISCHUCPENANK.  Racine  blanche,  de  la  forme  et 
grossenr  d'un,  œuf  de  poule,  cl  qu'on  mange  cuilc.  C'est 
ainsi  i)iie  Thomas  Hariot  nomme  et  décrit  une  racine  qu'il  a. 
Tue  en  Amérique  , et  qui  paroît  fitre  une  variété  de  B^tatë. 

K_MSERBLUME.  Nom  de  la  Sapouaire  vacbère. 
(^Saponima  vaf caria,  L,  ),  en  Allemagne.  (i-N.) 

KMZILOr.  L'un  des  noms  donnés  par  les  Hollandais  » 
au  Cachalot  macrocéphale.  (desbt.) 

KAJA.  Nom  suédois  du  Choucas,  (v.) 

KAJABOUBÛUL.  Eu  turc,  c'est  le  Merle  solitaire. 
V.  ce  mot.  (s.) 

KAJAK.  f^.  KAE.  (oesm.) 

KAJO-CULAN.  Nom  de  l'OPHiOBnHiZE,  à  Java,  (b.) 

KAJOIT.  On  nomme  ainsi,  dans  les  contrées  arrosées 
par  le  (leuve  des  Amar.oncs  ,  dans  l'Amérique  méridionale  , 
une  espèce  de  Sitige  à  barbe  grise  ,  dont  la  fignre  ressemble  , 
dil-OD ,  à  celle  d'un  vieillard,  et  dont  la  queue  est  très- 
longue  ;  mais  on  n'ajoute  point  si  elle  est  prenante.  Avec 
des  données  aussi  vagues  ,  on  ne  sauroit  rapporter  ce 
tinge ,  avec  (quelques  degrés  de  certitude ,  plutôt  k  une  espace 
^'4  une  autre.    On  pourroit  cependant  y  recounoîlr 


I 


I 


6  K  A  K 

talu;  car  les  singatfu'i  portent  »  nom,  ont  le  ptna  sonreot  le 
wteiUoo  garni  é'ane  barbe  assez  fournie,  (desm.) 

KAJU-BESSI  on  CAJU-BESSI.  V.  Imsce.  (ui.) 

KAKA  ou  KAWIA,  Nom  qn'on  donoe  ,  en  Arabie  , 
suivant  For^aël.  à  un  ^irbrisseau,  dont  il  fait  un  genre  par- 
ticulier aons  le  nom  de  Caccasthe.  V.  ce  mot.  (lv.) 

KAKAHOILOTL  de  Femandez.  Variété  du  Pigeo» 
SAUVAGE,  au  Mexique,  f.  Pigeon,  (s.) 

KAK-\KOZ.  C'est,  dans  Gesner,  par  eorroption  du 
grec,  le  Coucoc.  F.  ce  mot.  (s.) 

KAKA-MULLU.  Nom  nialabare  de  la  Pébalie  (P«fa- 
lium  murex),  plante  remarquable  par  la  forme  de  son  froit.^LH.) 

KAKAPU.  C'est  la  ToBnEsiË  d'Asie,  (b.) 

KAKARAOUA.  Nom  que  Us  naturels  de  la  Guyane 
donnent  àTAftii  siEU  et  jaune,  (v.) 

KAKATO.   r.  Kakatoès,  (v.)     . 

KAKA-TODDALi.  Nom  malabare  de  la  Scopolie  ai- 
GtJiLLOSNÉE  (  Suopo/ia  aadtata  ,  Smit.  ) ,  qui  est  le  pauUnia 
aâatica  de  LinilKUS.  Lamarck,  qui  la  sépare  aussi  du  paul- 
linia,  donne  an  genre  qu'il  en  fait  le  nom  de  loddiilia.  (i.N.) 

KAKATOÈS,  Cacalua,  Briss,  ;  Psit/aaii,  Lmh.  Genre  de 
l'ordre  des  oiseaux  sylvains  de  la  tribu  des  Ztgo dactyles,  et 
de  la  famille  des  Psittacins.  F'- ces  mots.  Carartères:  becgamî 
d'une  membrane  à  la  base  ,  incline  dès  l'origine ,  Irès-ro- 
buslc ,  convexe  dessus  et  dessous  ,  comprimé  latéralement  ; 
mandiUulesnpérieureà  bords  Irès-anguleuïou  dentés,  crocbue 
à  la  pointe  ,  î'iaférieureplus  courte,  é  moussé  e  ,  retroussée 
vers  le  bout ,  avec  une  profonde  échancrurc  sur  le  milieu  d« 
son  extrémité  ,  dont  chaque  burd  se  termine  souvent  en  pointe 
aiguë  ;  narines  orbiculairc»  ,  ouvertes ,  situées  dans  la  mem- 
brane ;  langue  épaisse,  charnue,  entière,  obtuse;  orbites 
glabres  ;  joues  nues  ou  empluinées  ;  quatre  doigts  ,  deux  de- 
vant ,  deux  derrière  ,  les  antérieurs  unis  à  la  base  ;  la  troi- 
sième rémige  la  plus  longue  de  toutes  ;  plusieurs  secondaires  , 
presque  aussi  longues  que  les  primaires  cbez  quelques-uns  ;  _ 
queue  égale  ou  seulement  arrondie  ;  tête  ornée  d'une  huppe  J 
mobile  cliez  la  plupart.  3 

Ce  genre  est  divisé  en  deux  sections  ;  la  première  renferme  a 
les  espèces  qui  ont  les  joues  nues  ,  et  la  seconde  celles  qui  f 
Jet  ont  emplumées;  les  kakatuès  se  distinguent  encore  «rfl 
en  ce  que  plusieurs  ont  une  huppe  composée  de  plumetf  1 
Inngaes  ,  éirtiîtcs  ou  larges  ,  rangées  surdcux lignes,  se  cou- J 
chant  et  se  redressant  au  gré  de  l'oiseau  :  c'est  pourquoi^ 
's  d'abord  appliqué  à  cegenre  la  dénomination  de  plycto'  J 
uis  je  l'ai  rejetée  parce  qu'elle  a*  1 


/u/)Aiu  (huppe  pÛâble);  mais  j< 


K  A  X 

peut  convenir  à  toutes  I»  espères  noiivellemeiit  découreries. 
C'est  parmi  les  espèces  à  joues  empluoiées  que  se  trouvent 
celles  qui  ont  le  plumage  blanc  ,  le  sommet  de  U  tSlc  ordi- 
nairement glabre,  les  ailes  arrondies,  eldont  plusieurs  pennes 
secondaires  sont  presque  aussi  longues  que  les  primaires.  On 
les  trouve  dans  tes  parties  les  plus  reculées  de  l'Inde  où 
fréquentent,  dit-on,  les  terrains  marécageux.  B'aulresont  les 
plumes  du  sommet  delatËte  longues  et  larges,  qu'ils  peuvent 
cependant  relever  à  vnlonté  en  forme  de  liuppe  ;  ce  sont  de 
grandes  espèces  de  la  Nouvelle-Hollande ,  dont  les  ailes  sont 
étroites,  pointues,  età  pennes  secondaires  beaucoup  moi» 
longues;  ceux  ci  vivent  de  racines.  Deux  espèces  duinf  me  con- 
tinent se  rapprochent  des  perroquets  gris  par  leur  ensemble  ; 
les  plumes  de  leur  télé  sont  allongées ,  un  peu  grél'és  vers  le 
boul ,  et  sont  susceptibles  de  se  t-elever  en  forme  d'aigrette 
lorsque  l'oiseau  est  agité  de  qtielque  passioni  ce  sont  les  kakatoès 
rose  ei  à  iSte  rouge.  Enfin  il  nous  reste  les  espèces  à  trompes 
dont  M.  Levaillant  a  publié  des  figures  trés-exacles,  et  sur 
lesquelles  il  est  entré  dans  des  détails  intéressans.  Ces  oiseaux 
offrent,  comme  le  dU  IVl.  Cuvier,  de  bons  caractères  pour 
être  détachés  des  autres;  il  les  signale  de  retle  manière, 
n  Leur  queue  courle  et  presque  carrée  ;  leur  buppe  com- 
posée de  plumes  longues  et  étroites  ,  les  font  ressembler  aux 
kahatah.  Ils  ont  les  joues  nues  comme  les  aras  ,  maïs  leur  bec 

Isapérîeur  énorme,  l'inférieur  très-courl  ,  ne  pouvant  se 
fermer  entièrement;  leur  langue  cylindrique,  terminée  par 
un  pelit  gland  corné ,  fendue  au  bout  et  susceptible  d'être 
fcrl  prolongée  hors  la  bouche  :  leurs  jamlles  nues  un  peu  au- 
■essus  du  talon  ;  enfin  leurs  tarses  courts  et  plats  sur  lesquels 
Es  s'appuient  souvent  en  marchant ,  les  distinguent  dé  tous 
Res  perroquets.  "  Ce  bec  qui  ne  peut  se  fermer  entièrement  , 
eelte  langue  susceptible  de  se  prolonger  et  d'une  structure  si 
singulière,  indiqne  que  ces  aise?ux  ne  peuvent  vivre  de  graines; 
aussi  M.  Levaillant  nous  assure  qu'ils  ne  sont  que  frugivores. 
Les  noms  kakatoès,  caratùa,  cacacoua,  sont  dérivés  du 
cri  des  espèces  ii  piimiage  blanc,  les  seules  qui  fussent  con- 
nues de  Brisson  et  de  BulTon  ;  elles  habitent  principalement 
lesilesdc  l'Océan  indien,  (elles  qut;  les  Moluques,  les  Phi- 
lippine! ,  celles  de  la  Sonde  et  de  la  mer  Pacifique.  Ces  ka- 
kalais  ,  qui  sont  les  seuls  qu'on  nous  apporte  vîvanS  ,  s'ap- 
privoisent très-facilement  ;  mais  ils  apprennent  Irès-difficile- 
ment  k  parler.  Rien  de  plus  amical  et  de  plus  familier  que 
l'humeur  de  ces  oiseaux  ;  ilssemhlentdevenlrvoloutaircment 
les  commensaux  de  l'hoitime  ;  ils  aiment  sa  société ,  et  posent 
leors  nids  sur  sa  cabane  rustique  et  miîme  dans  les  villes  sur 
_Jes  toits  des  maisons;  iU  viennent,   dit-pn  ,  quoique  sau> 


1 


8  K  A  K 

rages  ,  recevoir  les  fntlls  de  sa  main.  Remplis  d'intelltgenca 
el  de  dncililc  ,  ils  paroissent  écouler  la  voix  de  leur  matlre  et 
cherclie  à  pénétrer  dans  sa  pensée.  Leur  affection ,  leur 
douce  amîlté,  leurs  caresses  fini  sentir  ce  que  leur  langue  ne 
pful  exprimer.  On  en  a  vu  qui  savoient  complur,  répondre 
par  signes  i  des  questions,  indiquer  l'heure  ,  obéir  avec  beau- 
coup de  docilité  ,  soit  pour  étaler  leur  huppe  ,  soit  pour  sa- 
luer les  personnes  d'un  signe.  Le  mâle  <!t  la  femelle  ont 
beaucoup  de  tendresse  l'un  pour  l'autre  ;  ils  se  donnent  des 
baisers  en  se  prenant  le  bec  et  en  se  dégorgeant  réciproque- 
ment leurs  alimcns.  Ces  oiseaux  grimpent  avec  facilité  et  sa 
servent  de  leur  bec  pour  s'accrocher  aux  branches  el  y  rester 
suspendus.  En  général,  ils  semblent  être  les  plus  Intel ligens  ds 
tous  les  perroquets  ;  leurs  mouvemens  sont  pleins  de  grâce 
et  de  douceur  ;  d'ailleurs  très-agiles  ,  très-vifs,  ils  sont  ar- 
dens  en  amour,  et  jaloux  avec  leurs  femelles.  Ils  aiment 
qu'on  les  caresse  ,  et  lorsqu'on  leur  passe  la  main  sur  le  dos, 
ils  s'accroupissent  et  battent  les  ailes  de  volupté.  Us  man- 
gent volontiers  de  tout,  fruits,  graines,  oeufs,  pâllsse->|a 
rie  ,  etc. ,  etc.  (L'astérisque  indique  les  espèces  douteuses.)    ,1 

A.  Joues  fmplumées. 

Le  Kakatoès  BASKSiEN,  Camtua  èanksii,  VielW. ',  Fsiaai:us 
banksfi,  Lalh.  ,  pi.  log  du  Synopsi'^,  i.'^  Suppl.,  se  trouve  k 
la  Nouvelle-Hollande.  Il  a  vingt  pouces  de  longueur  totale  ; 
iebeclrès  grand  couleur  de  corne,  avec  sa  pointe  noire;  le  plu- 
m^ge  généralement  Doir;  les  plumes  du  sommet  de  la  têie,  qui 
sont  assez  longues  pour  prendre  la  forme  d'une  huppe  quand 
l'oiseau  les  redresse,  ont  chacune  ,  à  leur  extrémité  ,  une 
tache  de  couleur  jaune  :  des  taches  pareilles  se  trouvent  vers 
le  bout  des  couvi-rtures  supérieures  de  l'aile ,  sur  les  plumes 
du  haut  de  la  poitrine  et  sur  les  couvertures  inférieures  de  la 
queue  ;  elles  se  changent  en  forme  de  lunules  sur  le  bas  de  la 
poitrine  et  sur  le  ventre  ;  là  les  unes  sont  plus  foncées  ,  les 
autres  plus  claires  ;  la  queue  est  assez  longue  et  un  peu  ar- 
rondie it  son  extrémité  ;  ses  deuj  pennes  intermédiaires  sont 
noires ,  les  autres  de  la  même  couleur  à  la  base  el  à  1  exlré<  ■ 
mile  ;  mais  le  reste  est  d'un  jaune  rougeâtre  qui  incline  à  1^1 
couleur  d'orange,  et  traversé  par  cinq  ou  six  bandesnoires, 
en  quelque  sorte  irrégulières  ,  particulièrement  sur  leur  bord  ' 
extérieur;  les  pieds  sont  noirs.  On  remarque  dans  celte 
espèce  un  certain  nombre  de  variétés  que  l'on  soupçonne 
provenir  de  la  différence  des  âges. 

i."  L'individu,  décrit  et  figuré  dans  le  Joum.  de  JfTiil's 
pag.  iSg  ,  a  dix  -  huit  pouces  et  demi  de  longueur  to- 
tale ;   le  bcç  couleur  de  plomb  ;  les  plumes  de  la  l£le  pet) 


K  A  K  9 

;  la  gorge  de  la  der- 
s  cûU's  prëseotCDt  ua 
mclange  de  blanc  cl  àe  noir  ;  cetie  dernière  teinle  couvre  en- 
lîèrcinent  le  corps,  les  ailes,  les  deux  pennes înlercnédiaires. 
(le  la  cpiene ,  de  mi^me  que  loulcs  les  latérales ,  mais  seule- 
ment sur  les  bords  ,  à  la  base  lI  k  l'exlrémîlé  ;  elles  sont 
_  ^  songes  dans  leur  mrlieu. 

"  Le  kakatuès ,  ^^uré  dans  le  Voyage  de  PhllIIp.,  p.  i6S, 

Ik'TiDgt-un  pouces  du  long, le  bec  pareil  i  celui  àa  précCdcnl; 

^  télé,  te  couel  te  dessous  du  corps  couvcris  de  plumes  d'un 

rne,Lordéesd'aoeteinlcolivesurlal6lee(surlanuquc; 

a  dessus,  les  ailes  et  les  pennes  de  la  queue  d'un  noir 

iÛaiit,  à  l'exceplion  des  deux  intermédiaires  qui  sont  rouges 

r  le  milieu ,  mais  sans  b:;ndes  transversales  noires. 

3."  V-t  funereal  cvr.kaiuo .  Dgure  pi.  i8G,  J\o/.  m/a-:  ,  vol  6, 
difTère  des  précëdens  en  ce  que  les  quatre  pennes  du  mi- 
lieu de  la  queue  soûl  d'une  couleur  de  buftle  jaune  ,  cl  cou- 
vertes d'un  grand  nombre  de  triches  en  forme  de  b.'<ndes. 

Outre  ces  variéltts,  i.alham  fail  mention  de  cinq  autres  ; 
la  première  est  noire,  à  l'excepliond  une  t.irge  lat:be  jaune  sur 
lesjoaesprochederœit;  elle  a  la  base  de  toutes  ses  p'-nnes  laté- 
rales de  la  queue  marquée  de  noir  ;  le  liccei  les  pieds  sont 
d'une  couleur  pâle  :  elle  n'est  pas  commune.  La  deuxième  n  a 
point  de  tache  jaune  sur  les  joues-,  son  pluuï.'<ge  est  loude- 
ment  noir;  les  pennes  de  sa  queue  sont  d'uÉBrpnx  pur  prcs- 
queîusqn'à  l'extrémilé  ;  le  bec  et  les  pieds  sont  bruus;  cette 
Tariété  est  très-commune.  M,  Delalande  6!s,  naturaliste  , 
attaché  an  Muséum  d'Hisloirc  nuiurelte  ;  possède ,  dans  sa 
rollection,  un  individu  totalement  pareil,  mais  il  a  le  bec  et 
les  pieds  noirs  ;  sa  grosseur  est  celle  d'une  poule  ,  et  sa  lon- 
gueur d'un  pied  onze  pouces  ;  les  jblumes  du  sommet  de  ta 
lOte  sont  longues  ,  assez  larges,  et  forment  une  Imppe  ampl? 
(luandroiseaulesredresse.Latroiûèmevarîélén'a  pas  non  plus 
de  marqua  jaune  près  de  1  œil ,  mais  son  plumage  est  noir^t 
parsemé  ça  et  là  de  jaune  ;  la  queue  rouge  et  rayée  transver- 
salement de  noir.  Cbez  la  quatrième  •  la  tache  jaune  des  cAtés  de 
la  tête  est  composée  de  plumes  rayées  à  une  teinle  pâle  ;  le» 
pennes  latérales  de  la  queue  sont  d'une  couleur  jaune  ,  fonr 
cée  et  mélangée  de  brun;  le  devant  du  cou  et  la  poitrine 
rouverts  de  lunules  d'une  couleur  jaune  pâle.  La  cinquiè- 
me semble  participer  des  deux  derniibres,  étant  tachetée  sur 
les  ailes,  ondulée  sous  le  corps,  et  barrée  de  rouge  sur 
le  dessus  de  la  queue  dont  le  dessoius  est  d'une  couleur 
jaunâtre.  .l'ai  peine  à  croire  que  toutes  ces  variétés  appar- 
tiennent à  la  même  espèce  ;  ne  seroienl-ce  pasplutAl  des 
(nfSu^ès  de  (rois  races  distinctes ,    dog  t  îa  première  se  coni- 


K    A   K  ""^ 

r<n»i>ri)il  d«sitijîvldui(ini  ontHncm.irqne  jannesiirlescfllés  de 
■  l<?lc  ;  la  dcuKiùiiK^  lîe  reux  qui  nnl  le  plumage  noir  avec  la 
t\utur.  rougir,  cl  la  troisième,  de  lous  les  aulresi"  Au  resle,  ce 
n'eit ,  de  ms  pnii,  qu'une  conjccluru;  car,  lorsqu'on  o'a 
pour  guide  que  des  oiseaux  empaillés  ,  od  enTanle  des  hypo- 
lln^acH  qui  «ouvent  s'évanouissent  devant  l'observateur,  et 
noui  n'nvons  suc  les  mceurs  et  les  habitudes  de  ces  kakaloh 
•ucutt)  renie  igné  mens  positifs.  On  doit  donc  les  attendre 
adti  lie  prendre  une  décision  définitive  à  f  et  égard  ,  sans  quoi 
OH  s'cxposerott  i  des  méprises. Tous  ces  oiseaus  se  trouvent  àla 
Nouvelle-IIolUnde  oà  ils  parlent  le  nom  de  karrat. 

l.cKAXATnÈ!ihBKCeoULILiianE  CHAIR,  Caailua  Phllippîna- 
n»n«,Vieill.:  PsitliuwP/iHippiiianim,  Laih,Biifr.pI.eul.,n.''i9i; 
liihite  les  ties  Pliilippincs,  et  dans  presque  toutes  celles  de 
l'An-hipcl  Indien.  Il  est  blanc,  avec  du  rougeStre  vers  les 
oreiltcïet  surles  couvertures  inférieures  de  la  queue;  la  huppe 
rst  d'un  beau  jaune  clair ,  et  blanche  à  l'extrémité  ;  les  plu- 
«"■»  scapulaircs  cl  les  couvertures  du  dessus  de  la  queue  sont 
d  une  couleur  de  soufre  à  la  base ,  ainsi  que  le  câté  intérieur 
de»  pennes  alaircs  et  des  latérales  de  la  queue  ;  longueur  to- 
tale, treiie  pouces  six  lignes:  est-ce  bien  une  espèce  distincte  ^^ 
An  lt*t^-isii  huppe  jauni- r  !^M 

l^Ki^K^Tots  ^  itUPPE  BT.\iScitEf  Cacalioi  oislata,  Vicîll.^^H 
fSiliMm trialalus,  Lalb. ,  pi.  enl.  363,   habite  dans  les  ilej^H 
M«*tit<(H«»    Stftf'plumagc  est  tout  blanc  ,  avec  une  teinte  de'^^ 
)i\i«IIW  i  l'intérieur  de    plusieurs  pennes   des    ailes  et  de  la 
MMvtw.  lii's  douze  plumes  dont  se  compose  sa  huppe  ,    sont 
lvt<H<>«,    tr^S-larges,   épanouies,     arrondies  à   leur   extré- 
W'W  ,   et    placées  sur  le  front ,  où  elles  forment  une  espèce 
i)l*  e«uronDc  que  l'oiseau  redresse  et  baisse  à  volonté  ,  ainsi 
am  IflUles  1«B  iiutres  plumes  de  la  tèie  ;  le  bec  et  lei  pieds 
»wnl  noirs  ;  longueur  totale,  dix-huit  pouces. 

I.i>  Kakatoès  A  EIUPPF.  JAUNE,  Cacatua  su/phurea ,  Vieill.; 
ISiHiifiu  la/phureus ,  Lath.  ,  pi,  enl.  n."  i4-  U  ressemble  au 
uriU'tfdent  par  son  plumage  d'un  beau  blanc  ;  mais  sa  huppe^ 
r1  re  n'est  sur  le  devant,  est  colorée  en  j.iune  (te  soufre,  de 
mime  que  plusieurs  pennes  des  ailes  et  de  la  queue,  sur  leur 
r.tilé  Intérieur;  les  plumes  de  la  huppe  sont  effilées  ,  longues, 
inclinées  k  l'extrémité,  et  k  barbes  recourbées  en  dedans,  de 
nanîèrc  qu'elles  prennent  la  forme  d'un  cylindre  creux,  et 
se  recourbent  vers  le  haut;  longueur  totale,  quatorze  pouces 
lii  lienes.  Cette  espèce  paroîl  se  composer  de  deux  races  qui 
ne  différent  guère  enirc  elles  que  par  la  taille.  Des  individus 
de  la  race  la  plus  commune  ,  montrent  beaucoup  d'intellî- 
Bcnre  ,  d'amour  et  d'amitié  ;  ils  aiment  les  caresses  el  les  ren- 
^MQt  avec  complaisance,  La  cage  leur  déplaît  extrêmement 


K  A  K 


tt 


-aliste  suédois  dit  que 
k  celle  des  kakaloés  à  plumage  blanc; 
ielleraenltel  qu'on 


Cl  ils  sont  si  familiers  ,  qu'ils  ne  elftrclient  jamais  à  s'échap- 
per. On  en  roît  qui  obéissent  lorsqu'on  leur  commande  de 
s'éloigner,  et  témoignent  leurs  regrets  en  tournant  souvent 
la  léte  pour  voir  si  leur  mattre  les  rappelle.  En  général ,  ces 
oiseaux  sont  fort  propres  ,  ont  des  mouvemens  gracieux  ,  e» 
mangent  tout  ce  qu'on  leur  présente. 

Le  Kakatoès  a  hl<fpe  rouge  ,  Cacalaa  ivsacea  ,  Vîcill.  ; 
Pàllaeux  rosaf.eus ,  Lath.  ;  Psîilaaii  molurxensis  ,  Gmel.  ,  pi; 
enl.  498-  Il  se  trouve  aui  Mniuques.  Son  plumage  est  d'un 
blanc  tirant  sur  le  rose;  sa  huppe  est  de  plus  d'uu  beau  rouge 
qai  ne  teint  que  les  plumes  du  milieu;  toutes  sont  larges,  épa^ 
noaies  et  arrondies  à  leur  extrémité. 

Lescouverturesinférieuresdesailesetde  laqueuesontd'uns 
tooleur  de  soufre;  le  bec  est  d'un  noir  bleuâtre,  et  le 
tarse  de  couleur  de  plomb  ;  longueur  totale  ,  dix-  sept  pouces 
environ. 

•  Le  Kakatoès  a  huppe  rocge  et  bleue  ,  Pîi«acm  fom- 

.  Lalh,  La  description  de  cet  oiseau  a  été  prise  par  X^a- 

Am&\t$yst.nal.i,  p.  i43)  n.^at  de  Lînnœus.Jel  appelle 

iftt^jnafum,  parce  que  l'illustre  n 

SaLuppe  est  pat 

cependant,  j'ai  peine  à  croire,  s'il  existe  ri 
le  dépeint ,  que  son  pays  nat^  soit  Surinam.  Au  reste ,  il  a 
le  front  jaune  ,  la  huppe  écarlaie  et  terminée  de  bleu  clair  ; 
le  corps  en  général  ,  et  la  queue  verts ,  les  pennes  caudales 
extérieures  bleues  en  dehors  ;  leurs  couvertures  inférieures  * 
de  celte  couleur  à  rcxlrémité ,  et  rouges  dans  le  reste. 

Latbam  regarde  comme  un  indiridu  de  la  même  espèce  « 
l'oiseAd  que  Bancrofl  appelle  rockalao  ofGuiaaa.  Il  est  plus 
petit  qu'un  perroquet  commun;  son  bec  est  court  et  de  couleur 
marron  ;  la  tête,  les  joues  et  le  cou  sontcouvertsde  plumes 
longues .  déliées  ,  et  d'un  rouge  terne  «  avec  des  lignes  noi- 
rilres;  les  plumes  du  sommet  de  la  tête  ont  un  pouce  et  de- 
mi de  longueur  el  l'oiseau  peut  les  relever  à  volonté  ,  ainsi 
que  celles  des  joues  et  du  cou;  le  corps  et  les  ailes  sont  verts; 
les  pennes  caudales  courtes  ,  vertes  ,  et  d'un  rouge  terne. 

Le  Kakatoès  JiNG-wos  ,  Caro^j/a  g^a/en'ta ,  Vieill.;  Pj/iïa- 

tas  galtriim  ,  Lath.,  pi. ,  page  aSy  du  TVhi'te  's  Jotim.  On  le 

^ivei  la  Nonvelle-HoUande;  il  est  de  la  taille  d'un  coq 

Inaire ,  et  a  vingt-un  pouces  de  longueur  totale.  Le  bec  est 

Ir  ;  le  plumage  généralement  blanc  ;  on  remarque  ,  sur  le 

Dl  ,  dii  on  douze  plumes  de  couleur  de  soufre ,  longues 

de  sept  pouces,  terminées  en  pointe ,  et  présentant  la  forme 

d'une  huppe.  Le  sommet  de  la  lËte  est  nu;  la  queue  égale  i 

AOB  eilrémilé,  longue  de  huit  pouces,  et  de  la  couleur   de 

buppe  ï  la  base  ;  tes  pieds  sont  aoîrâu-es.  Celle  espèce 


habile  laNouvellc-Holla^cle,  et  se  iruuve  aussi  à  la  Chlai^ 
oïl  elle  porte  le  nom  de  Jing-aios  (oiseau  qui  parle  ).  Le  kak 
toÈs  Ji'iig-a'os,  dont  les  plumes  de  la  fauppesont  conformé* 
comme  celles  du  kakatoès  à  huppe  Jaune  y  v'ea  diffère  quepâl 
UDC  taille  plus  forte  et  plus  longue. 

Le  Kakatoès  des^oiuques.  ^'c^w  Kakatoès  a 

SLAÏiCUË. 

Le  Petit  Kakatoès  des  Philippines.  f<yei  Kakatoès 

A  BEC  COULEUR  DE  CHAIR. 

•  Le  Kak\TOès  a  queue  et  ailes  rouges,  Psillacas  eiylro- 
tearus ,  Lath'  ,  a  été  décrit  par  Brisson  sous  cette  dénomi- 
nation d'aprùs  AIdrovanile  qui  nous  dit  qu'il  est  de  la 
taille  d'un  rhapon ,  et  qu'il  a  le  plumage  d'un  blanc  cendré  ; 
le  bec  noir  et  très-crochu  ;  le  bas  du  dos  ,  le  croupion ,  la 
queue  et  les  ailes  d'un  rouge  vif;  le  bec  elles  tarses  noirs; 
et  un  pied  cinq  pouces  de  loogueurtotale.  Son  pays  n'est  pas  ÎD- 
dique.  J'ai  peine  à  croire  que  ce  soit  un  kakatoès ,  vu  nu'il 
n'est  nullement  question  d'une  huppe  dans  sa  description. 

Le  Kakatoès  a  tète  rose  ,  Caralun  roseicapilta,  Vieill.  » 
est  d'une  taille  un  peu  au— dessous  de  celle  du  perroquet  gris; 
îl  a  la  tâte  ,  le  cou  et  tout  le  dessous  du  corps  rose  ;  les  par- 


rles 


lies  et  \a, 
pieds  bruns. 


ties  supérieures  ,  d'an  joli  gris ,  plus  foncé 
cueuc  ;  le  hec  blanc  chez  l'individu  mort,  et  les      ..  _  . . 
Ce  kakatoès  est  au  Muséui^  d'Histoire  naturelle  ;  je  soup- 
çonne qu'il  a  été  trouvé  dans  les  Indes. 

Le  Kakatoès  A  tête  rouge,  fijcoiua^a/foAï,  Vlclll.  ;i'«ï- 
iaeus  galeotiu ,  Latb.  ,  jpl.  i^^  du  Synupiîs  ,  deuxième  suppl. 
se  trouve  à  la  NnuTeUe-dalles  du  Sud.  Une  teinte  noirâ- 
tre ,  Irèa-pSle  sur  le  bord  des  plumes  ,  et  à  relleis  verts  peu 
sensibles  ,  domine  sur  son  corps  ;  un  rouge  foncé  colore  les. 
plumes  de  la  têle  ,  qui  sont  longues,  très-fournies ,  effilées, 
et  que  l'oiseau  relève  en  forme  de  huppe  ,  quand  il  est  agité; 
le  dessous  du  corps  est  d'une  couleur  plus  foîble  que  le  des- 
sus ,  et  mélangé  de  rougeâtré  et  de  vert  sur  le  bord  des 
plumes  ;  mais  ce  mélange  n'est  pas  irès-apparent ,  si  ce  n'est 
sur  le  ventre  où  le  rouge  domine  ;  les  pennes  des  ailes  et  de 
la  queue  sûnl  d'un  noirâtre  pur  ;  cepeqdant  elles  semblent  eu 
quelque  sorte  avoir  des  ondes  plus  claires  ;  le  bec  est  jaunâ- 
tre ,  le  tarse  d'une  teinte  sombre  ,  et  la  queue  courte  ;  lon- 
gueur, douze  pouces  ,  taille  du  perroquet  gris.  Un  individu 
au  mSme  pays,  que  Laiham  suppose  être  la  femelle  ,  diffère 
du  précédent  ,  en  ce  qu'il  a  triiis  pouces  de  plus  ;  les  par* 
lies  supérieures  rayées  en  travers ,  d'une  teinte  pâle  ,  prin- 
cipalement sur  les  ailes  et  la  queue  qui  ont  cinq  à  sept 
bandes  transversales;  les  plumes  de  la  t5le  sont  confor- 
mées de   mâme   que  celles    du  _màle ,  mais  sont  ia  çaiï-. 


K  A  K  ,5 

trdr  âa  dos  ;  le  menlon  est  d'un  vert  somLre  ;  Is  poilrine  et 
Je  ventre  ont  des  raies  transversales  rougps,  jaunes  e(  brunes, 
qui  sont  plus  nombreuses  à  mesure  qu  illes  s'apprachenl  liei 
couverlures  infèneares  de  la  queue.  Cet  auteur  fait  encore 
mentioa  d'un  autre  iodividu  qui  semble  tenir  le  milieu  entre 
les  deui  précédens,  et  qu'il  soupçonne  <!tre  un  Jeune  dont  le 
plumage  it'est  pas  encore  parfait ,  attendu  qu'une  partie  seulu 
des  plumes  de  la  l^le  sont  rouges. 

Le  Kakatoès  VEiiT  ,  Cacaiua  viriJis  ,  Vieill. ,  est  de  la 
tîîUe  du  kakatoès  banksifn,  et  porte  un  plumage  vert,  à  re- 
lie ts,  avec  dubrunjauoàtresur  lecou;  du  jaune  sur  lalëte  ,  au 
bas  des  joues  et  au  menton;  la  queue  est  étagce  et  en  partie 
rouge  -,  le  bec  couleur  de  corne  et  le  tarse  gris.  On  le  trouva 
à  la  Nouvelle-Hollande.  Est-ce  une  espèce  distincte.'' 

Le  Kakatoès  vert  ,  a  huppe  bordée  de  blec.  F.  Kaka- 
toès A  aCPPE  ROliCE  ET  BLEUE. 

B.  Juues  nues. 
Le  Kakatoès  noir  a  trompe  ,  Caratua  atenima,  VieilL; 
Piitlarus  alem'mas,  Lath. ,  pi.  12  et  1 3  des  Perroquets  de  Le- 
raiUaot ,  sous  le  nom  à'ara  noir  à  trompe.  Cette  dénomina- 
tion a  été  appliquée  par  M.  Levaillant ,  à  cet  oiseau, 
parce  que  sa  langue  dure  etroîde  est  creuse  à  son  extrémité, 
et  qu'il  s'en  sert  ,  dit-il  ,  pour  amener  ses  alimens  vers  sa 
gorge,  en  l'enfonçant  dans  la  substance  des  fruits  qu'il  mange. 
Son  bec  a  deux  dents ,  l'une  au  milieu ,  l'autre  vers  le  botit , 
et  sur  chaque  bord  de  la  mandibule  supérieure ,  qui  est  lon^ 
gne  de  près  de  cinq  pouces  ,  Irés-recourbée  et  trés-aignë  à 
Ta  pointe  ;  la  dent  du  milieu  correspond  à  une  échancrurc 
grande  et  profonde ,  qui  se  trouve  sur  chaque  côté  de  la  man- 
dibule inférieure  ,  de  manière  qu'elle  remplit  3  peu  près  celle 
cavité  ,  quand  le  bec  est  fermé  ,  qui  cependant  semble 
rester  alors  un  peu  entr'ouvert  vers  le  bout.  Scion  M.  Le- 
vaillant ,  ce  kakatoès  recouvre ,  lorsqu'il  a  froid  ,  ses  joues 
nues  ,  en  abaissant  sur  elles  les pbimesde  sa  huppe.  Ces  plumes 
sont  nombreuses ,  longues ,  étroites ,  effilées ,  pointues  et  d'un 
cendré  noirâtre  ;  te  reste  du  plumage  est  d'un  noir  lustré  et 
srdoisé,  avec  des  reflets  bleuâtres  ;  la  peau  nue  des  joues  est 
conicur  de  chair.  On  le  trouve  dans  l'île  de  Ctylan. 
\-\j^Amgns  il  trompe,  pi.  11  du  même  ouvrage  ,  ne  diffère 
précédent  ,  qu'en  ce  que  son  plumage  est  d'un  gris  ar- 
té  j  mais  on  le  donne  pour  le  même  oiseau  que  le  noir ,  ce 
îmier  étant  privé  de  la  poudre  grise  qui  colore  ces  kahaloh 
on  aras  dans  l'état  de  nature,  selon  M.  Tbemminck  qui  les 
possède  dans  sa  riche  et  nombreuse  colleclîun.  (v.) 


K  A  L 


^^Ê  iiOa^rf  J^ct  0>TVLETS  que  par  1c  nombre  des  parties  Ait 

^^1  nwliAeiliun,  c'est-Ji-ilire  ,  qui  o'a  que  quatre  étamîatf 

^^1  MHttfV  t'^^''''^'' <  ^^^-  C<^st  Uecandollc  qui,  daas  l'ouvra 

^^1  «Ht  If*  nUnlex  gmi^es  de  Redouté ,  a  efTeclué  cette  sépli 

^H  litHit  iMiil' indiquée  par  Adanson. 

^H  II  en  (km-u  deux  espèces  ;  l'une  ,  la  Kalanchée  d'Egyi 

^^H  II  \vi  ïvtùUi-*  presque  rondes,  concaves,  légèrement  crée 

^^1  \ie*t  glabres,  et  les  Heurs  rouges.  £lle  est  originaire  d'H 

^^B  evi<l>' .  ek  D'y  cultive  .  dans  les  jardins  «  à  raison  de  la  g 

^^H  leur  vive  de  ses  (leurs.'  L'autre,  lu  Kalanchée  en  SPAxai.î 

^^B  «Ird'fuiltes  presque  rondes,  roiblement  crtinelées,  glabres^ 

^^H  vt  le»  lli.'urs  j  luni's.  Elle  est  originaire  de  la  Chine. 
^^P  Toutes  deux  sout  vivaces ,  et  s'élèvent  à  enviroD  un  pied, 

^^p  On  len  multiplie  de  boutures  dan.i  nos  écoles  de  botanique. 

^B  Le  cenre  Vereii:  d'Andrews  n'en  difl'èj-e  pas.  (b.) 
^P  KALAîSUEA  d'Uppien.  C'est  la  CAïASDaE.  Voyez  ce 

■  mot.  (s.) 

^H  K\LAP-FU.  NomhongroisduTussiLAGE  pétasite.  (ls,) 

^B  KALAVEL.  Nom  donné,  à  Cej'ian,  ainsi  que  celui  de 

^H'  KlftlûlVEl.,  à  un  arbrisseau  que  Lmn;eus  nomma  Santa- 

^H  i.rfi'oES,  el  dont  Adanson  fait  son  genre  Kalavel.  LesHeurs 

^H  otlVenl  :  un  calice  k  cinq  pièces  ;  une  corolle  à  cinq  pétales  ; 

^P  dixéianiines,  et  deux  styles.  Elles  forment  des  paniciues  axll- 

^^  luires,  Les  feuilles  sont  ailées  avec  impaire.  Adansou  place 

^^L  celle  plante  dans  sa  nombreuse  famille  Ae& pisli^/iùrs.  On  ne 

^^K  doit  pas  la  confondre  avec  le  CalawÉe  de  Sumatra.  V.  ce 

^H  motet  SantaloVues.  (ln.) 
^V  KALB,  C'est  le  Veau,  en  allemand,  (desm.;) 

KALBA.  Nom  donné  par  les  Tartares,  suivant  Falkland, 

à  l'AiL  d'ours  {^AfHuln  ursinum).    (LN.) 

KALBERL.  Nom  allemand  de  la  Brebis.  KALBER- 
LAMM  est  celui  de  I'Aknelle.  (desm.) 

KALRERHILCH,  KALBERPREIS  ou  KALBS- 
DRUSË.  Noms  allemands  du  CEKF£VtL  sauvage  (  Clixro- 
fifiyl/am  rfhestre').  (LN  ) 

K.\LRLEIN.  Nom  allemand  des  Cocci'NELtËS.  ( desm.) 

KALENGI-CANSJAVA.Nommalabare  du  Chasare 
de  l'Inde-  (LN.) 

KALERIA  d'Adanson.    V.  Calebia.  (lm.) 

KALESJAM.  V.  Calësan.  (l.) 

KALFBAER.  Le  Groseillier  alpin  est  ainsi  désigné 
dans  certaines  provinces  de  Suède,  (ln.) 

KALFRUMPA.  C'est  I'Epilobe  a 
wi  Suède.  (tN.) 


K  A  L  ij 

KALFUR.  Nom  ttirc  du  Gérofle.  (ln.) 

KALI.Nom  arabe  de  la  Soude^  très-ancien  et  cité  par  Pline. 
C'est  celui  de  la  plante  qui  donne  le  minéral  dit  soude,  nom* 
mé  autrefois ,  à  cause  de  cela ,  alkalL  Les  botanistes  ont 
décrit  et  indiqué  comme  des  kali^  non-  seulement  près- 
que  toutes  les  espèces  du  genre  actuel  Salsola  ,  mais  aussi 
des  plantes  qui  font  partie  maintenant  des  genres  frankem'a  , 
galema  ,  tnarUhema ,  gypsophila  ,  mesembryanthemum  ,  aizoon^ 
pianiago^  reaumuria^  etc. ,  qui  appartiennent  presque  à  autant 
de  familles  différentes  ;  et  salicomiay  chenopodàim ,  anabasis , 
genres  de  la  même  famille  que  \e^salsola\  toutes  ces  plantes 
se  rapprochent  les  unes  des  autres  par  leur  port  ou  par  leurs 
feuilles  cJiamues.  Toumefort  appelle  Kali  le  genre  nommé 
depuis  salsola  par  Liiinseus.  Adanson  rétablit  l'ancienne  dé- 
nomination. Le  Kali  de  Pline  est  une  espèce  de  ce  genrê^ 
sans  nul  doute  ;  mais  laquelle  ?  est-ce  le  salsola  kali  ?  (li9.) 

KALI-APOKARO.  V.  Cunto.  (ln.) 

KALIFORMIË,  Kaliformia.  Genre  de  plantes  établi  par 
Stackhouse ,  Néréide  Britannique^  aux  dépens  des  YaR£C5  de 
Linnaeus.  Ses  caractères  sont  :  frondés  cartilaginoso-géla- 
tineuses ,  légèrement  diaphanes  ;  rameaux  épars  à  ramus- 
cules  obtus  ,  presque  verticillés  ;  bourgeons  séminiformes  , 
nus  et  enfermés. 

Ce  genre  rentre  dans  la  troisième  section  du  genre  Gi- 
GARTINE  de  Lamouroux.  Il  renferme  cinq  espèces ,  dont  font 
partie  les  Varecs  raquette,  îiain,  diaphane,  etc.  (b.) 

KALIKA-RÉPA.  Nom  du  Napel,  en  Hongrie,  (ln.) 

KALINA.  Nom  donné,  en  Bohème,  an  Sorbier  des  oi- 
seleurs, (ln.) 

KALINEN,  KALINCHEN  ou  KALINKEN.  Noms 
de  r Obier  (  Vibumum  opulus),  en  Allemagne,  (ln.) 

KALISSON.  Très-petit  Osgabrion  trouvé  sur  la  côte 
du  Sénégal,  (b.) 

KALKAUN,  KALKDN  et  KALKUTER.  Noms  du 
Dindon  ,  en  Allemagne,  (desm.) 

KALKON.  Nom  suédois  du  Dindon,  (v.) 

KALKSINTER.  Wemer  comprend  sous  ce  nom  les 
variétés  de  la  chaux  carbonatééyif^rétîonnée  et  les  variétés 
coraUoïdes  de  TArragonite.  (tif.) 

KALKSPATH ,  de  Werner.  C'est  la  Chaux  carbo- 
NATÉE  CRISTALLISÉE.  Toutes  les  autrcs  variétés  de  la  chaux 
carbonatée  sont  classées  sous  le  nom  de  kalkstetn.  (ln.) 

KALKUTER.  V.  Kalkaur.   (ln.) 
KALKZEOLITE ,  d'Oken.  V.  Apophyllite.  (ln.) 

XYll.  'JL 


I 


iS  K  A  L  m 

KALFRO  et  KALLTORSK  {  Rana  esculenla).  Noms    ' 

SuClioÎK  Ùi:  la  (jRENUUILLË.  (flESM.) 

KALLGAAUD-ARVE.  ISom  Ju  la  Mohgeline  dam 
l'îlir  de  Bornliolm.  {l'S.) 

KALL.  Espèce  d'EuPHORBE  de  l'Inde,  Euphorhia  tlrwaii^ 
Linn. ,  dont  les  naturels  fooi  un  grand  usage  dans  leur  mé- 
decine, quoi<jUC,  ccinme  celui  de  la  plupart  de  ses  congé- 
nères, son  suc  suit  un  violent  poison,  pris  à  uiic  certaiae 
dose,  (b.) 

KALLIKA.Nomde  la  Ti3UPE,cbez  lesKalmouts.   (LH.^ 

KALLINGAK.  Nom  que  les  Grocnlandais  donneiit  k 
un  Macareux  toul-à-fait  noir  et  gros  comme  un  pigeon,  (v.) 

RALLSTROEMIA  de  Scopoli.  Genre  de  plantes  de  la 
décsndrie  monogynie,  qui  a  pour  caractères  :  calice  de  cinq 
folioles  concaves;  corolle  à  cinq  pétales  obtus  ,  à  bords  re- 
pliés en  dedans  ;  dit  élamines  inégales;  un  style  ;  une  cap- 
sule plus  courte  que  le  calice  ,  à  dix  loges  monospcrmes ,  et 
couronnée  par  le  style  persistant. 

Scopoli  rapporte  à  ce  genre  le  tnùuliis  maximus  de  Lœ- 
fling  et  de  Linnœus,  qui  croit  à  la  Jamaïque,  f'oya  Herse. 

KALMIE  ,  Kalmia,  Linn.  (^Décanàrîe  mnno^nie.  )  Genre 
âe  plantes  de  U  famille  des  rhodoracces,  dont  les  caractères 
sont  d'avoir  :  un  calice  persistant ,  divisé  en  cinc]  parties  ; 
«ne  corolle  monopétale,  eu  forme  de  soucoupe,  creusée 
iatérieurement  de  dix  fossettes  ,  auxquelles  correspondent  À 
l'extérieur  autant  de  mamelons  saillans  ;  dix  étamines  cour- 
bées vers  le  milieu  de  la  corolle,  et  un  style  plus  long 
qu'elles  ,  placé  sur  un  germe  rond ,  et  couronné  par  un  stig- 
mate oblus.  Le  fruit  est  une  capsule  ovale  ou  spli>.<rit|ue  , 
l'ouvrant  par  cinq  valves  ,  et  partagée  en  cinq  loges  rem- 
plies de  trés-petiles  semences. 

On  cultive  en  France,  dans  les  jardins  des  curieux  ,  six 
espèces  de  kalmtei,  qui  nous  viennent  de  l'Amérique  sepIeH' 
irionale  :  ce  sont  des  arbrisseaux  ou  des  arbustes  toujours 
vefis ,  qui  ont  des  feuilles  simples  et  de  très-belles  fleurs 
disposées  en  corymbe  sur  les  calés  des  brancbcs  ou  à  leuC 
somme  I.  .^k . 

La  Kalmie  a  FEUlLLEsTittcBS,  Kalmia  latifuUa,  Linn.  , 
est  la  plus  belle  de  ce?  espèces.  Cet  arbrisseau  croît  sur 
les  rochers  de  la  Virginie  et  de  la  Pensylvanie ,  oii  il  s'é- 
lève à  la  hauteur  de  dix  à  douïe  pieds  :  dans  nos  climats  ,  il 
est  communément  haut  de  deuK  pieds.  Sa  lige  est  brancbue 
cl  garnie  de   fuuîUes  ovales,  entières  cl  Irèâ-ruidcs  ;  sus 


A  T, 

flcHts  forment  des  corymbes  termiDaus.  Elles  soDl  très-nom- 
breuses, d'une  forme  élégante  et  «l'un  beau  rouge  pourpré; 
elles  offrent  un  coup  doeil  très-agréable  :  elles  se  succèdent 
neDdanI  une  grande  partie  de  i  été.  Ou  peut ,  mi^me  dans 
le  nord  Je  la  France,  cultiver  cet  arbrisseau  en  pleine  terre; 
il  aime  un Wil  frais ,  un  peu  ombragé  et  humide,  facile  a 
pénétrer,  tel  que  le  terreau  de  bruyère.  Il  trace  beaacnup 
etproduit  des  rejets  propres  à  le  multiplier.  Son  boîs  est  dur; 
celui  de  sa  racine  est  j^iune  comme  nolrebuis,  aussi  les  Amé- 
ricains s'en  servent  pour  les  mÉmes  usages. 

La  Kalmie  s.  feuilles  étroites,  Kalmia  anipistifolia ,■ 
Lion. ,  est  originaire  des  mtJmes  contrées  et  beaucoup  moins 
élevée  que  l'espèce  précédente.  Ses  feuilles  sont  coriaces  , 
temées  et  lancéolées ,  et  ses  fleurs  d'un  rouge  clair  sont  dis- 
posées en  corymbes  clairs  el  latéraux.  Cet  arbuste  fleurit 
aassi  psndant  plusieurs  mois  de  l'été  ;  il  se  plaft  dans  ua 
terrain  sec  el  inculte  ,  et  se  multiplie  par  ses  rejetons. 

La  Kalhie  glauque  ,  dont  les  feuilles  sont  blanchâtres, 
■e  cultive  comme  la  précédente. 

C'est  un  bel  arbrisseau  peu  élevé,  remarquable  par  le  nom- 
bre de  ses  (leurs  ,  par  ses  rameaux  étalés  .  opposés,  glabres, 
à  deux  angles  tranchantes.  Ses  feuilles  sont  presque  sessiles, 
opposées,  allongées  ,  presque  elliptiques  ,  entières,  obiuses 
à  leur  sommet ,  un  peu  rétrécies  à  leur  base;  glabres,  d  un 
vert  luisant  en  dessus  ,  glauques  en  dessous  ,  roulées  à  leurs 
bords  .  longues  d'environ  deux  pouces.  11  y  en  a  une  variété 
i  feuilles  plus  élroites.(u.) 

KALO-ADOULASSO.  Nom  malabare  d'un  arbrisseau 
qni  est  une  espèce  de  CsBUAiiTinE  ,  Juslkia  gfndumssa.  Sur 
la  côte  de  Cnromandel,  on  l'appelle  carou-iuikhou/i ,  c'est- 

i-dire,  NOTCHOULJ  NOIB.    (ln.) 

KALSCILEÏTI-PULLO.  K  Xyris  de  l'Inde,  (s.) 
KALSLEKKA.  Nom  du  Populace,  en  Suède,  (ln.) 
KALTAN.  L'un  des  noms  sibériens  de  la  Marte  Zibe- 

UHE.  fDESM.) 

KAL-TODDA-VADDl.  Nom  malabare  d'une  espèce 
de  Brisillct   {Cixsalpiiùa  mimosiiides ,  L  ).  (LN.) 

KALIT  KimULCOYA.  Nom  du  Busard  tchoug  ,  k 
Ceyian.  (s.) 

KALUTTEN.  Nom  allemand  des  Papillons,  (desm.) 


KALVETADAGON.  Noi 
Vetadagon  est    le 


Lamk. 


'  KAMABATA  > 
Buctf  d'Orient,  (i 


lalabar 

d'ui 
,  Lamk.  (LN.) 


de  Vadulla 


i    dû 


KAKU-  SO.    Noms  japonais   de 


30  K   \  M 

KAMADA.  Nom  (aran  de  TOrtie  stimulante,  (b.) 

KAMAN.  C^est  le  cardùan  cosUUum  de  Gmelin.  F.  aa  mot 
BccAkD£.  (b.)  • 

KAMASC.  Nom  do  Plautais  ,  en  Perse,   (lu.) 

KAMB.  V.  Kabu.  (l».)  , 

KAMBANG-PAKOCH-AMPUT.   Nom' malais  âa 

NiCTAGE  belle  DE  »UIT.  (bJ) 

KAMBEUL.  C'est  VhtUxflammea^e  GmeUn.  V.  ao  mot 
BULIME.  (b.) 

KAMEEL-DORN.  F.Kasaap.  (s.) 
KAMEFIT  UEOS.  V.  CAMirraos.  (lh.) 
KAMEL.  Nom  allemand  da  Chameau,  (desm.) 

KAMELHEN.  L'nn  des  noms  du  JoBC  fleuri,  BiOomUs 
wnbeUatus ,  en  Ailema^^ne.  (ln.) 
KAMELOS.  Nom  grec  du  Chameau.  V.  ce  mot.  (s.) 

KAMÉNOÏ  SKVQREZ.  Nom  que  porte,  en  Sibérie  , 
le  Merle  rose  ,  et  qui  veut  dire  ééfnimeœi  des  rochen,  (y.) 

KAMENNOIK  F.  Kammehoie  maslo.  (pat.) 

KAMENOtJSCHKI  (^Canof^des  rochen:).  Nom  que  les 
Rosses  donnent  an  canard  à  collier  de  Terre-Newe^  {Aâas  his- 
inonlca)^  parce  qull  cherche  les  eaux  les  plus  ^ives  des  mon- 
tagnes, (v,) 

KAMICHI,  Palamedeq,  L^th.    Genre    de   Tordre  des 
ÉcuASSiERS  et  de  la  famille  des  Unc(ROstres.  F.  cesmot^ 
Caractères  :  bec  plus  court  que  la  tête  ,  garpî  de  plumes  à  la 
base ,  conicO'Convexe  ;  mandibule  supérieure  un  peu  voûtée , 
crochue  à  la  pointe  ;  Tinférieure  plus  courte ,  presque  ob- 
tuse à  Textrémité  ;  narines  ovales  ,  ouvertes ,  situées  vers  le 
milieu  du  bec  ;  langue  ......;  front  garni  d'une  corne 

longue ,  grêle ,  cylindrique ,  droite  et  pointue  ;  quatre  doigts 
épais,  trois  devant ,  un  derrière  ;  les  extérieurs  unis  ii  la  base 

tar  une  membrane  ;  le  pouce  ne  portant  à  terre  que  sur  le 
out  ;  ongles  médiocres , pointas  ,  canaliculés  en  dessous;  le 
Sostérienr  presque  droit  i  le  plus  long  de  tous;  ailes  garnies 
e  deux  éperons  robustes,  pointus;  la  première  rémige  la 
fJus  courte  de  toutes,  les  troisième  et  quatrième  les  plu^ 
ongues.  Ce  genre  n^est  composé  que  d^une  seule  esjpèce. 
Latnam  et  Gmelin  y  ont  classé  le  cariama  qui  a  paru  ^ 
M.  Geoffroy  -  Saint  -  Hilaire ,  et  à  lUiger,  avoir  âes  ca- 
ractères distincts ,  suffisans  pour  être  isolé  génériquement. 
Les  kamlchis  sont  de  grands  oiseaux  qui  se  tiennent  dans  les 
vastes  marécap;es  de  la  Guyane  ;  quoique  munis  d'armes  très- 
offensives  qui  les  rendroient  formidables  au  combat ,  ils 


K  A  AT 

n'altaquent  point  les  aaires  oiseaux,  et  ne  foui  la  giirrrit 
qu'aux  repliles.  Consultez  ci-après  la  description  «le  leurs 
niccDrs  faite  par  un  savant,  qui  les  a  observés  dans  leur  pays 
natal.  (^0 

Le  Kamicbi  proprement  dît,  Palamedea  rornula,  Lalh.  , 
fig. ,  Lath. ,  pi.  enl.  n,"  4-5i-  Ea  parcourant  de  la  pensée  la 
série  immense  de  toutes  les  espèces  d'oiseaux  qui  peuplent 
Ips  airs,  donnent  la  viu  aux  forêts  et  aux  vergers,  sepromènent 
sur  les  rivages  de  la  mer  ,  et  sur  les  bords  fangeux  des  lacs  , 
I  Jes  étangs  et  des  mares,  du  sillonnent  mollement  la  surface 
Uea  eatu,  en  vaïa  l'on  en  chcrcheroit  une  dont  la  tdte  f&t 
Krmée  comme  celle  du  kamkki.  Un  grand  nombre  d'espèces 
Hportent  une  huppe  on  une  louFTe  de  longues  plumes  qui  ae 
Belévent  en  panacbe  élégant ,  ou  se  dessinent  avec  grâce  en 
Kflescendaat  sur  le  cou  ;  d'autres  ont  nne  aigrette  légère  ;  la 
Rature  a  donné  une  cooronne  à  plusieurs  ,  et  une  sorte  de 
^Hîadème  chama  à  quelques  autres.  Aijcun  de  ces  ornemens 
Be  formes  si  variées,  ne  pare  la  tête  du  kami-M;  une  arme 
^Bienaçanle  s'élève  sur  son  front;  c'est  une  corne  pointue  « 
Bbnguc  de  trois  à  quatre  ppuces  ,etdnnt  la  base  a  deux  ou  trois 
Blenes  de  diamètre  ;  elle  est  droite  dans  toute  sa  longueur , 
Bjtcepté  à  sa  pointe  qui  se  courbe  un  peu  en  avant;  sa  base 
nst  revêtue  d'un  fonrreau  semblable  ail  tuyau  d'une  plume. 
j  Ind<^pendamment  de  sa  corne  à  la  lêle  ,  le  kamichl  a  sur 
BSiaqae  aileron  deux  forts  éperons  triangulaires,  qui  se  dirî- 
■jtcnt  en  avant  lorsque  l'aile  est  pliée  ,  et  dont  le  supérieur 
^Sit  plus  long  et  plus  gros  queriurérieur;  ce  sont  des  apophyses 
Kk  l'os  du  métacarpe,  et  leur  base  est  entourée  d'un  étui 
Hwmblable  à  celui  de  la  corne. 

Wê  Si  l'on  juseoit  du  naturel  de  l'oiseau  par  l'appareil  de  ses 
Bbrmes  ,  on  le  regarderoil  comme  le  tyran  le  plus  féroce  et  le 
Htlus  dangereux ,  cherchaal  les  combats  ,  la  destructioa  et  le 
■ibarnage.  Par  uoe  exception  remarquable,  la  nature  lui  a 
■aonné  des  moeurs  douces  et  une  sensibilité  profonde.  C'est 
B&n  exemple  ou  plutôt  un  modèle  qu'elle  présente  aux  hom- 
Mnes.  auxquels  les  grands  intérêts,  ou,  pour  mieux  dire  ,  les 
Babas  et  les  vices  des  sociétés,  font  un  devoir  et  une  habitude 
Bil'avoir  les  armes  à  la  main. 

■  Le  kamichî  n'attaque  point  les  autres  animaux ,  au  milieu 
B^esquels  il  vit  en  paix.  Sa  nourriture  ordinaire  consiste  ea 
■fcerbe  tendre ,  qu'il  pâture  à  la  manière  des  oies  ;  il  mange 
H  aussi  les  graines  de  plusieurs  espèces  de  plantes  ,  mais  jamais 
Bâe  proie  vivante.  Le  nombre  de  ses  armes  est  donc  un  vain 
■appareil  de  guerre  ,  et  elles  ont  été  départies  à  l'un  dos  ol- 
B  seaux  les  moins  disposés  à  en  faire  usage.  Il  n'est  qu'une  oc- 
B  easion  où  les  éperons  des  ailes  devienaent  des  armes  offen- 


les  saraDcs  ^  dem 
are;  sapnnlc 


K    A   T\î 

»[ves ,  mais  cVst  h  l'espèce  infme  du  Icamîctii  qu'elles  de— 
viennenl  funesics.  Lorsque,  dans  la  saison  des  amours,  plu- 
«leurs  mâles  se  rencoolrenl ,  la  possession  d'une  femelle  est 
un  sujet  de  combat  ;  de  vigoureux  coups  d'ailes,  soil  k  terre,  '  ' 
soil  au  vol ,  sont  assenés  et  rendus  avec  acharocment ,  jus--: 
qu'à  ,ce  que  le  plus  fort  ou  le  plus-adroit  ail  i  ' 
«D  fuite  et  soil  resié  niaiire  du  cliamp  de  bataille  souvent  cn-''| 
sanglante,  et  du  prix  de  ta  victoire.  L'amour  alors dépas 
'I  n'existe  plus  que  tendresse  el  fidélilé.  El  ces 
l  lant  de  vivacité,  quuli^sdcui  épouxne  se  séparent  " 
plus,  et  que  si  l'un  vient  à  mourir,  l'autre  ne  cesse  d'errer, 
en  poussaut ,  comme  la  tourlerclle  ,  des  sons  plaintifs  autour 
des  lieux  oli  la  mort  l'a  privé  de  ce  qu'il  aime ,  se  consume  el 
finît  par  périr  victime  de  ses  regrets.  Vuytz.  Marcgr.ive  et 
Pi'son-  ,  J 

L'espèce  du  kaniichi  se  trouve  au  Brésil ,  à  la  Guyane  ,  eC'l 
vraisemblablement  dans  d'autres  contrées  de  l'Amérique  méT*^ 
ridionale.  Partout  elle  parotl  rare  ,  soil  parce  qu'elle  est  pen  - 
féconde  ,  soit ,  comme  je  le  présume ,  parce  qu'elle  ne  fré- 
quente que  les  lieux  reculés  et  solitaires.  Elle  se  plaît  dans 
i-noyées  ,  où  il  erfl  bien  difficile  de  l'attein- 
i  n'a  Pieu  qu'une  fois  par  an,  dans  les  mois  de 
el  de  février,  consiste  en  deux  œufs  de  la  grosseur  de 
ceiixde  l'oie;  k- nid  est  placé  sur  des  broussailles  ou  au  milieu 
des  jnncs.Cesoîseaux  se  perchent  rarement,seticnnenl  presque 
toujours  à  terre,  et  n'entrent  point  dans  les  forêts.  Leur  dé- 
marche est  grave  ,  ils  porlent  le  cou  droit  et  la  tête  haute: 
Leur  voix  est  si  forte  que  leur  cri  retentit  au  loin,  et  a  quel- 
que  chose  d'effrayant.  Marcgrave  lui  donne  l'épîthèle  de 
ierribU  1  cl  l'exprime  par  vyhou-vyliou  :  UnilitUm  clamorem 
edit ,  vyhu,  vyhit  voeiferando.  (_Hiis/ture  nul.  du  Brésil,  p.  a  tS.  )' 
C'est  d'après  ce  cri  que  les  Indiens  des  bords  de  l'Amazone 
ont  nommé  ces  oiseaux  cahuilahu;  ceu»  de  la  Guyane  fran- 
çaise les  appellent  kamoukl,  d'où  les  Créoles  ont  formé  la 
déoominalion  de  camoade;k  Surinam,  on  les  nomme arcnd; 
au  Brésil ,  anhima;  enfin,  quelques  naturalistes  les  ont  dé- 
signés sous  le  nom  â'aîgUs  d'eau  r.omus.  L'on  peut  voir,  par 
ce  qui  précède  ,  combien  cette  dernière  désignation  est  fau- 
tive ,  et  la  conformation  extérieure  des  kamichls  les  éloigne 
autant  des  aigles ,  que  leurs  mœurs  et  leurs  habitudes.  J 

Ils  se  rapprochent  du  dindon  par  la  forme  du  corps,  mais  1 
ils  sont  plus  gros  et  plus  charnus.  Leurbeca  plusde  rapport.  J 
avec  celui  des  gallinacés  qu'avec  le  bec  des  oiseaux  de  proie. 
Ils  ont  les  narines  grandes  <  les  yeux  ronds,  salllansel  noirs 
les  ailes  Irès-ampics,  et  qui  atteignent  presque  le  boul  de  la 
queue  qui  est  longue ,  les  jambes  grosses  cl  recouvertes  âau& 


K      A      M  qj 

lear  partie  nae ,  aussi  bien  que  les  pieds ,  d^une  peau  noire  et 
écaîlleuse  ;  les  doigts  de  longueur  inégale ,  celui  du  milieu 
long  de  quatre  pouces  et  demi,  et  rinteme  de  deux  pouces, 
tous  munis  d^ongles  longs  et  peu  crochus  ,  entre  lesquefi 
celui  du  doîgt  le  plus  long  se  trouve  le  plus  court.  Les  partiel 
internes  difïèrent  peu  de  celles  des  gallinacés  ;  le  jabot  a  une 
ampleur  considérable  ,  aussi  bien  que  l'estomac  f  qui  diffère 
par  sa  forme  de  celui  des  gallinacés.  La  membrane  externe 
de  ce  viscère  est  très-musculeuse  :  Tinterne  est  veloutée  de 
même  que  dans  la  plupart  des  quadrupèdes.  Les  intestins 
sont  longs ,  et  leurs  tuniques  sont  très-fortes. 

Quand  le  kamicbi  a  acquis  tout  son  accroissement ,  la  cou- 
leur générale  de  son  plumage  est  d'un  noir  d'ardoise  ;  de  pe-\ 
tites  taches  grisâtres  se  font  remarquer  sur  le  cou^  le  dos  9  le 
jabot ,  une  partie  de  la  poitrine ,  les  ailes  et  la  queue  ;  le  ventre 
est  blanc,  et  le  dessous  des. ailes  d'un  gris  teinté  de  roux;  la 
tête  est  garnie  de  petites  plumes,  douces  au  toucher,  sem- 
blables à  du  duvet ,  et  mêlées  de  blanc  et  de  noir.  La  lon- 
gueur ordinaire  de  l'oiseau  ,  prise  du  bout  du  bec  à  celui  de 
la  queue ,  est  de  deux  pieds  quatre  pouces ,  et  l'envergure  de 
plus  de  cinq  pieds  ;  les  plumes  les  plus  longues  des  ailes  ont 
quatorze  à  quinze  pouces  ;  elles  sont  plus  grosses  que  celles 
des  oies  y  mais  elles  ont  moins  de  consistancaf  et  l'on  ne  peut 
s'en  servir  pour  écrire;  celles  de  la  queue  ont  huit  à  neuf 
pouces ,  et  sont  égales  entre  elles,  (s.) 

KAMINI-MASLOou  plutôt  KAMMENOÎÊ  MASLO, 
Voyez  Géophages,  tom.  i  i,  pag.  gS,  et  Beurre  de  mçotsta- 
GNE.  (desm.) 

KAMMEBLUME  et  KAMMERBLUME.  Noms  de  la 
Camomille,  en  Allemagne,  (ln.) 

KAMO-URI.  Nom  japonais  du  Potiroî^.  (ln.) 

KAMOUKL  Nom  que  les  naturels  de  la  Guyane  ont 
imposé  au  Kamichi  ;  les  Créoles  l'appellent  camoucle,  (v.) 

KAMMOUN.  Nom  arabe  du  CuMm  (  cuminum  cymi-- 
num^  L.).  (ln.) 

KAMMOtfN-ASOUAD.  F.  Habbab-souded.  (ln.) 

KAMOUN  KARMAN  Y  {cumm  de  Caramanfe).  Nom 
arabe  de  la  Fabagelle  écarlate  (^zygophyllum  coccînenm , 
L.  ),  ainsi  appelée  à  cause  de  ses  graines  aromatiques^ 
et  de  la  contrée  ou  elle  croît,  (ln.) 

KAMPELIA.  Suivant  Adanson  ,  ce  nom  auroit  été 
donné  au  Lasianthe  de  Linnœus^  qui  est  maintenant  une 
espèce  dii  genre  gordonia.  (ln.) 

KAM-PEN-rUNG.  Nom  donné ,  en  Chine,   au  Qua- 


r 

I 


1 


ii  K    A    N 

iiociiT  (  ipomea  <fuamo<:l!t ,  Linn.  )  ,  cuhivë  pour  Tagri^iûf  nt 
àans  les  jardins  de  l'Inde,  (ln.) 

KAMPMANNIA.  Geore  proposé  par  RaCnesquc- 
SchmalU  pour  placer  une  espèce  de  Clatalieii,  le  uin^ojj^-^ 
lum  Iricarpum  de  Mkhaïu.  (LTi,)  d 

KAMPSERKRAUT.  La  Citeoxnelle  (arlemisia  uènA 
lenum')  porte  ce  nom  en  Allemagne.  (lN.) 

KAM-QUA.Nom,  Chinois,  d'un  arbrisseau  que  Lou- 
reiro  place  avec  lesTvsMn&Çevonymusthineitsis,  Lour.).  (tu.') 

KAM-SIUN-UN.  Nom  chinois  d'un  Séneçon  (  senw.o 
divaricatus,  Linn.  ],  qui  crotl  aux  environs  de  Canton 
Chine.  (LK.) 

KEMUM  des  Arabes-  C'est  le  Cumin,  (ln.) 

K.AMYSCH.  Nom  du  Roseau  a  balais  {arundophi 
miles  ,  L.  ) ,  en  Russie,  (ln.) 

KANAAP.  Espèce  de  Mimosa,  qui  sert  de  nourriture: 
la  GlHAFFE.  (s.) 

KANAHIA.  Genre  de  planle  de  la  penlandri. 
et  de  la  famille  des  ascldpiadces,  établi  par  Robert  Brown  , 
aux  dépens  du  genre  Ascléfiade.  Ses  caracti^res  sont:  co- 
rolle campanulée,  ayant  son  limbe  à  cinq  divisions;  couronne 
staminifère  située  au  haut  du  tube  que  forment  les  filamens, 
composée  de  cinq  folioles  subulées,  renflées  à  la  base  ;  an- 
thère terminée  par  une  membrane  ;  masses  poUinifères  ven- 
irnes  fixées  par  la  pointe,  et  pendantes;  stigmate  mulique  ; 
fruit  folliculaire  grêle  ,  strié  ;  graines^. 

Ce  genre  comprend  Vasclepiaslaniflora  de  Forskaet,  plante 
À  feuilles  opposées  et  à  (leurs  disposées  en  bouquet  sur  la 
tige  et  entre  les  pétioles,  (ln.) 

KANARA-PULLU  (Rbeed.  Malab-,  la,  t.  69).  Nom 
malabarc  delà  Cretelle  des  Indes  (lynosurus /ncicits).  (LN.) 

KANAWA  d'Amholne.  C'est  le  salimon  de  Ternate,  le 
tenau  de  l'île  Banda  ,  le  novella  nigra  de  Rumphi 
tehestena,  Linn.  V.  Sebestier.  (ln.) 

KAND'A-MURRUGAM.  Nommalabare  duRniNoi 

ROS,  (de  S  M.) 

KANDANAKU.  r  Katevala.  (ln.) 

KANDAR.  Les  nègres    du  Sénégal  donnent  ce  nom 
I'Anbinga.  (s.) 

KANDELouCA]VDEL.NomsmalabaresdesMANGLiERs; 
il  faut  distinguer  le  Kanuel,  qui  est  \erhiwpktira  ^maorbiza, 
L.;  leTsiEROu  CAKDEL  OU  rhk.  candel ,  L.,  le  Peekandel 
ou  marque guapariha  des  Brasiliens,  ou  Mzoph.  mangU ,  L. , 
"i   IvABlL-r  " 


,1e 


,   rhizoph.    rylindrica,   L.  V.    CandeI 
KANDELBEERE.  L'If  et  laMANCiENNEportentci       ' 
«n  .MIemagne.  (ln.) 


K  A  N 
KANDELBLUTHE.  Un  des  noms  Aa  Lilas  ,  en  AUe- 

kANDELWlNDE.  La  Masoenne  et  le  Merisier  a 
GR\PF£S  sont  ainsi  appelés  dans  quelques  parties  de  l'Aile- 
nugne.  (Lf.) 

KANDEÎN.  Arbre  fort  l'pinenx,  à  feuilles  oppos<?cs  on 
Icrnécâ»  un  peu  pétiolées ,  ovales  ,  pointues  et  eniières  ;  à 
épines  axillaîres,  droiteE  et  aiguës;  a  [leurs  petites,  odoran- 
tes ,  d'an  vert  blanchâtre ,  disposées  sur  des  grappes  axillai- 
res,  Rionis  longues  que  les  feuilles. 

Se*  fleora  ont  un  calice  monophylle  à  quatre  divisions  ; 
qiulre  élamines  non  saillantes  ;  un  pistil  lenniné  par  nn  slig~ 
maie  en  tête.  Ses  fruits  sont  des  baies  arrondies,  compri- 
mées, d'an  poui^ire  hleuSlre,  et  qui  contiennent,  sous  une 
palpe  succulente,  d'une  saveur  agréable,  deux  noyaux  sépa- 
rés l'un  de  l'autre. 

Cet  arbre,  qui  est  toujours  vert,  parolt  devoir  constituer 
btsenre  particulier;  il  se  trouve  sur  la  côte  de  Malabar.  (B.) 
■KANDËQUE,  Arbre  de  l'Inde  qui  n'est  connu  que  fort 
inplélement.  Lamarck  pense  qu'il  se  rapproche  du  Gri- 

t-CB.) 

KANDIS.  V.  CAnnrs.  (tîi.) 
"  ANEH.  Mot  hébreu  qui  EÎgni6e  RoSEAC.  (LN.) 
K-ANEELSTEIN.  K  Kakelstein.  (ln,) 
"  ANELBEERE.  Le  Cornouiu.er  m.Ài.e  reçoit  ce  nom 
e  Kaselskir.S(^ie,  en  Allemagne,  (i-n.) 
l'KANELSTEIN.  Werner  a  donné  ce  nom  à  une  suL.s- 
bce  minérale  qui  est  apportée  de  Ceyian,  etquiparottextfË- 
bmenl  rapprochée  desgrenals.  M.  Haily  vient  de  lui  donner 
hii  A'fstcniU.  Sa  couleur  prîntipale  e5i  le  rouge  jaunâtre 
^l'hyaciulhe,  avec  des  r^'Hets  d'un  rouge  de  sangoudecon- 
r  d'infusion  de  cannelle,    passant  au  jaune  de    miel    ou 
langé,  nubien  aurore  ;  il  est  transparent  ou  demi-transpa- 
Int;  sa  refraclion  est  simple  ;  sa  cassure  est  vitreuse  ,  Irès- 
^  légale  et  partiellement  conchoïde.  II  raye  le  quarz,  mais 
avec  difficulté.  Sa  pesanteurspéciiique  est  de  3, 60  ou  de  3,64- 
Au  chalumeau,  il  se  fond  en  un  émail  brun  noirâtre  ;  mis 
sur  nn  charbon  ,  il  s'arrondit  peu  à  peu  et  fond  tranquille- 
ment en  une  perle  vitreuse ,  lisse ,  d'un  gris  verdâtre  foncé  à 
l'extérieur.  Ses  principes  chimiques  sont,  d'après  Klaprolh  : 

Silice 38,8o. 

Alumine ai.ao. 

Chaux.  . 3i,35. 


,6  K  A  N 

Ces  principes  ne  sont  pan  ceux  ia  zircon  ,  et  surtout  ceux 
de  l'hyacintite,  pierres  avec  lesquelles  les  miDéralogistes  ont 
confondu  le  kanelslein.  Ils  sont  les  mêmes  que  dans  le  gre- 
nat ,  et  ne  varient  que  dans  leurs  propnrtïODs;  on  ne  sauroit 
cependant  réunir  le  kanel.sleïn  au  grenat,  sa  forme  primitive 
^  tant  très-différente  decelle  de  cette  pierre.  Suivant  >LHauy, 
c'est  un  prisme  droit  rhoniboïilal  de  loa^^o'  et  jj^^io'  ;  le  rap- 
pi>rt  entre  les  diagonales  de  la  base  est  de  5  à  4  environ;  il  j 
a  des  indices  de  joints  obli<|ues  à  l'axe  el  parallèles  i  dea 
farcs  qui  naitroient  sur  les  arélcs  longitudinales  du  prisme. 
(K.  tabl.  comp.  ,  p.  6a,  et  un  Mi-nioirede  M,  Hafiy,  sur 
les  pierres  précieuses,  récemment  publié.) 

On  nous  apporte  le  kanelslein  de  Ceylan,  en  petits  frag- 
mens  ou  grains  anguleux  qu'on  recueille  dans  le  sable  des 
rivières  de  cette  île.  Il  vient  encore  de  Ceylan,  une  subs- 
tance en  niasse  grantilaire  qui  est  assez  commune  dans  nos 
cabinets,  et  qu'on  anommée  kanehtein  de  Ceylan.  Elle  abeau- 
coup  de  ressemblance  avec  un  grenat  en  masse  granulaire. 
C'est,  suivanlM.  HaiJy,  un  assemblage  de  gros  grains  de  ka- 
nelstein  agglutinés. 

Il  existe  dans  la  joaillerie  beaucoup  de  pierres  de  kanel- 
slein taillées  ;  elles  y  sont  connues  sous  le  nom  d'hyaciutbes , 
maïs  elles  sont  aisées  à  distinguer  par  leur  couleur  aurore- 
lirune,  plus  ou  moinsfoncée, et  par  leur  éclat,  de  l'hyacinthe 
véritable:  celle-ci  est  plus  vive  cl  d'une  couleur  orangée  plus 
agriiable  i  l'ceil.  La  taille  à  degré  est  la  plus  convenable  atl 
Hanclstein -,  en  faisant  chatoyer  la  pierre,  les  degrés  reflètent 
alors  une  couleur  plus  foncée  que  la  table;  quelquefois  celle-ci 
est  aurore  claire  et  les  contours  sont  d'un  rougefoncë  pourpré. 
Unebelle  pierre  de  kanelslein  ayant  lo  à  i5  millimètres  de 
dimension,  vaut  8o  à  loo  francs.  C'est  le  plus  souvent  une 
pierre  de  curiosité  ;  elle  se  juge  mieux  étant  montée,  et  ne 
demande  pas  le  paillon.  On  en  cite  qui  ont  plus  de  trois 
centimètres  de  dimension. 

L'on  a  cru  un  moment  que  le  kanelslein  de  Werner  éloil 
un  zircon,  et  l'analyse  de  Lampadius  ,  qui iudiquoit  38,80  du 
zircone,  a  pucontribuerà  faire  répandre  cette  erreur.  Klaproib 
n'ayant  pas  retrouvé  cette  terre  dans  le  kanelslein  ,  conlirme 
<jue  ce  n'est  pas  une  variélé  du  zircon-  M.  Mosb  avoit  prouvé 
avant  l'analyse  deKlaproth,  que  le  zircon  et  le  kanelslein  sont 
irès-dîOerens,  et  que  ce  dernier  appartient  à  la  famille  des 
grenats.  M.  Haiiy  fait  observer  que  le  kanelslein  a  une  action 
sensible  sur  l'aiguille  aimantée,  mais  à  un  degré  plusfoible 
que  le  grenat. 

Il  existe  dans  tes  cabinets,  sous  le  nom  de  kanelslein,  plu- 
ileurs  raiuéraui  qui  ne  doivent  pa^ y  Être  rapportés.  Le  kauel- 


K  A  N  ay— 

ilïîn  de  Porto-Rico  est  un  zlrcon  en  cristaux  «xtrômement 
petits,  Je  Tonnes  et  île  couleurs  analogues  à  celles  du  zjrcon 
de  Nonx-ige.  On  le  Iniuve  dans  un  sable  un  conlenanl  beau- 
coDp  de  fer  titane.  On  a  nomme  kaneUleîn  du  Bri^sil ,  de 
pctils  cristaux  primitifs  de  grenat  d'un  jaune  de  miel  ei  qui 
riennenlefTecliveinent  du  Brésil.  Le  kanelstuin  de  Groenland 
L'Sl aussi  tm  vérilable  zircon.  (ln.) 

KANÉVE.  r.  Canabou.(lnO 

RANFERKRAUT.  Ccsl  un  nom  allemand  .j!.!  appar- 

lient  à  TA^TUYLLinE  VKLNÉHAIEE.  (LN.) 

KANJA-FU.  Nom  hongrois  du  Sisymbre  Çsis^mMum 
fophla')  vtilgairement  nommé  sagtise  des  chirurgiem.  (l-N.) 

KANGELOS  ou  CATANCxELOS.  Synonyme  de  Rus- 
cuscfaez  les  anciens,  suivant  Kuellius.  (ln.) 

KANEGEN.  Un  des  noms  allemands  de  l'OsiER  blabc 
[^!,o£t  viminalis ,   L.).(ln.) 

KA?sGI  AR.  C'est  la  coutume,  chez  presque  tous  les  peu- 
~^de  r  Asie  méridionale,  déporter  un  poignardàsaceînlure; 

kîdes  Indiensse  nommekangiar,   celui  des  Malais  cnV,  etc. 

i  lestoyoil  dans  tes  cabinets  des  curieux  ei  dansceux  d'his- 

Ec  Datufelle  autrefois  ;  ces  instrumens  de  férocité  sont  de 

Btoire  naturelle  de  noire  espèce.  La  poignée  de  ces  ins- 

foens    meurtriers  est  de  forme  singulière;  elle  présente 

'[  branches  ou   niontans  parallèles  enire  eux,    et  dont 

3ce  intermédiare  est  vide;   deux  bandes   transversales 

tiennent  les  deux  branches.  Cet  instrument  ne  se  prend 

■  À  poignée  ;  mais  on  place  ses  doigis  entre  les  branches, 

Liiiianièie  qu'on  peut  lancer  ce  poignard  en  droite  ligne  à 
quelques  pas.  Comme  la  jalousie  et  la  vengeance  sont  des 
passiitns  qui  croissent  en  proportion  de  la  chaleur  des  cli- 
mats, chaque  homme  est  loiljours  pr£t,  dans  les  pays  chauds, 
à  immoler  un  ennemi  ou  à  punir  un  adultère.  La  lame  large 
du  kangiar  est  tranchante  des  deux  cûlés,  et  quelquefois  llam- 
boyanle;  elle  est  souvent  empoisonnée,  soit  avec  la  bave 
d'un  reptile(du^fcAoou  de  quelques  serpens),  soit  avec  des 
fiucs  vénéneux  de  plantes.  Une  seule  égraiîgnure  de  ces  per- 
fides instrumens  sufGt ,  dans  les  pays  chauds ,  pour  causerune 
gangrène  mortelle  dans  la  plaie.  Les  Malais,  peuple  féroce  , 
font  uo  grand  usage  du  mt  ou  de  leur  poignard.  Celle  arme 
dangereuse  semble  être  la  défense  des  botnmes  lâches,  qui. 
n'osant  attaquer  de  front,  assassinent  en  (raitres.  Aussi  les 
seuls  habitans  des  pays  chauds  en  fout  usage;  la  chaleur  a  ffoi- 

I beaucoup  les  corps  ,  cl  ne  leur  permettant  pas  d'agir  par 
:ourage  cl  la  force ,  les  oblige  en  quclijue  sorie  à  se  ven- 
par  la  cruauté  cl  la  Iraliisou  qui  égalent  le  foibic  au  fori, 
s  qui  est  U  voie  de  la  lâcliel^  (tihëx.) 


2»  K  A  N 

KANGUROO ,  Kangurus ,  Geoflr. ,  Lacép.,  Dam.  ;  Jb*- 
hoaj  Zîminermuin  ;  Dtdeipkis^  Gmel.  ;  Macropus,  Shaw.  » 
HatmaUims ,  Uliger.  Genre  de  mammifères  marsupiaux ,  in- 
fimment  plus  rapprochés  des  rongeurs  que  des  carnassiers,  et 
ainsi  caractérisés  :  six  incisives  supérieures  larges,  ordinaire- 
ment de  même  longueur  (i) ,  aplaties ,  disposées  en  fer  à  ctie-' 
val  et  dirigées  verticalement;  une  longue  barre  sans  dents  en- 
tre ces  incisives  et  les  molaires;  celles-ci  en  nombre  varia- 
Lie ,  de  trois  à  cinq  (a) ,  selon  Tâge ,  à  couronne  marquée  de 
collines  transverses  et  poussant  d^arrière  en  avant ,  comme 
les  molaires  des  éléphans  ;  deux  incisives  inférieures  ,  cou- 
chées en  avant ,  longues ,  pointues  ,  correspondant  par  leur 
tranchant  extérieur,  au  bord  inférieur  des  six  incisives  d*en 
haut  ;  molaires  inférieures  semblables  par  leur  forme  aux  supé^ 
rieures  et  eu  même  nombre;  extrémités  très-disproportionnées; 
pattes  antérieures  très-courtes,  terminées  par  cinq  doigts  à  peu 
près  égaux ,  armés  d'ongleslongs  et  en  gouttière;  pattes  posté- 
rieures très-longues  et  très-robustes  sans  pouce ,  ayant  les 
deux  doigts  internes  très-petits  et  réunis  jusqu^à  la  base  de 
leurs  ongles  ^  ce  qui  leur  donne  l'apparence  aun  seul  doigt 
à  deux  ongles  ;  Tannulaire  très-fort ,  le  plus  grand  de  tous , 
muni  d'un  ongle  très -épais,  triangulaire  ,  et  qui  peut  être 
comparé  à  un  sabot  ;  l'externe  médiocre  ;  queue  extrême- 
ment forte  et  munie  de  muscles  puissans  ,  un  peu  plus  courte 
que  le  corps  ,  non  prenante  et  servant  à  la  locomotion  ;   un 
sac  abdominal ,  daiis  les  femelles  ;  scrotum  des  mâles  très- 
dé  veloppé  ,  pendant  en  avant  de  la  verge  qui  n'est  pas  four- 
chue comme  celle  des  autres  marsupiaux,  quoique  les  femelles 
aient  leurs  organes  de  la  génération  conformés  comme  ceux 
des  femelles  de  ces  derniers;  estomac  formé  de  deux  grandes 
poches  divisées  en  boursouflures  comme  un  colon  ;  cœcum 
aussi  grand  etboursoufflé  ;  radius  permettant  à  Tavant-bra^ 
une  rotation  complète  ;  des  clavicules. 

Les  kanguroos  ont  la  tête  allongée ,  les  oreilles  grandes , 
droites  et  assez  pointues  ;  les  soies  des  moustaches  très-fôi- 
bles  et  courtes  ;  les  yeux  grands  ;  le  pelage  doux  au  tou- 
cher et  comme  laineux. 

Leur  genre  est  peu  nombreux  en  espèces.  La  plus  ancien- 
nement connue  est  celle  qui  a  été  décrite  (vers  1706)  sous  le 
nom  àe philàndre,  ^!ir  Valentyn  et  Lebmyn,  et  qui  habite  quel- 
ques îles  de  la  Sonde ,  à  peu  près  à  la  hauteur  du  huitième 
degré  de  latitude  méridionale.  Une  seconde,  à  peu  près  dans 
le  même  temps,  a  été   annoncée  par  Dampier;   c'est  là 


iiti 


(1)  Excepte  dafis  le     a/Pgaroo  d^Aroë.  Voyez  cetle  espèce, 
(â)  Les  plus  vieux  individu^  n*eD  ont  que  trois. 


K      A     N  ag 

Slns  pelile  &e  loalcs  et  \»  plus  remarquaLle  par  les  coul(-ui4 
e  SOQ  pelage.  Uoe  troislÈine ,  celle  qui  a  reçu  dans  nos  sys- 
tèines  le  DOin  de  âidelfthis  giganlea ,  a  cid  obsurvée  sur  la  côle 
Otîentale  de  la  Nouvelle -Hollande  en  1770,  par  le  célèliro 
''nyageiirCook.Depuiscelteépoqueonavoittouiourspenséijui; 
les  kangurooa  t\\xoa  trouvoit  sur  les  diirérens  points  delà  Non- 
TC Ile-Hollande  où  l'on  abordoil,  apparlcnoicotàcetlc  même 
espèce;  niaislcs  naturalistes  français  <\n\  lirenl  partie  de  l'ex— 
pêdiiSon  auK  Terres  australes ,  et  qui  l'iircnt  à  mËoie  de  voir 
un  grand  nuiabrc  de  ces  animaux,  s'aperçurent  qu'ils  dilT<?- 
roieDt  par  la  tailk- .  ainsi  que  par  les  couleurs  de  leur  poil , 
claa'oD  pouvoil  au  moins  en  disdnmier cinq  tispëce»,  savoir: 
:11e  qqiaboniJcàl'ileKingdansle  détroit  de  Bass,  remar- 
'e  par  la  couUur  rousse  qui  colore  sa  nuque,  et  par  s.i 
le  moyenni:;  a.''ceUe  quifut  IrouvéeparM.  Lesueurdatig 
Eugène  ,  dont  le  poids  peu  considérable  indïqne  une  taille 
ïocre  dans  cegenre;  3."  et  4-"  les  deux  grandes  espèces  de 
Decrés;  ei5."  enCncellequise  trouve  sur  leconlinent  aux 
du  port  Jackson  ,  et  dont  plusieurs  individus  ont  étii 
és  et  acclimatés  en  Angleterre.  Des  dépouilles  de  la  plu- 
de  ces  espèces  ont  été  apportées  à  la  collection  du  Uu- 
d'histoire  nalurclle,  et  IM.  le  professeur  Geoffroy  li-iir 
ipliqué  les  diverses  dénominations  spécifiques  qui  seront 
irtées  dans  cet  article. 
4esfriptions  que  nous  en  donnerons  seront  faites  d'a- 
ces dépouilles  ;  mais  il  sera  impassible  d'indiquer 
certitude  les  lieux  od  chaque  espèce  existe.  11  fau- 
comparer  le  texte  de  la  Relation  du  voyage  aux  Terres 
rates  avec  ces  descriptions ,  pour  tirer  quelques  inductions 
sujet.  Le  kanguma  à  cul  raui; ,  seulement ,  sur  lequel  nous 
l'indication  de  l'île  King,  ne  nous  présentera  aucun  em- 
I  ;  mais  pour  les  auires  ,  la  diilîculté  sera  grande  tant 
I  n'aarapas  recueilli  de  nouveaux  renseignenieus.  Le /ia,-i- 
à  mouilarjies  nous  parott  devoir  habiter  la  cAte  orientale 
[a  Nouvelle-Hollande  ,  parce  que  les  individus  vivans  que 
is  avons  eus  en  Europe  avoient  été  envoyés  des  colonies 
anglaises  situées  sur  ce  point,  et  que  la  description  que  nous 
en  avons  faite  s'accorde  très-bien  pour  la  couleur  générale  du 
pelage  et  pour  le  volume  du  corps  avec  ce  que  nous  apprend 
(JooK  sur  les  animaux  de  ce  genre  que  son  équipage  décou- 
vrit lors  de  son  séjour  à  la  rivière  Ëudeavour.  Le  kangitroo  de 
rUe  Eugène  s'est  montré  à  nos  yeux  dans  un  Individu  de 
la  collection  provenant  de  l'He  Saint-  Pierre  ,  selon  une 
ancienne  désignation  qu'il  portoll  il  y  a  quelques  années, 
et  qui  a  été  depuis  changée,  sans  doute  par  méprise, 
et  d  AÎllunn,  parce  que  nous  trouvons  beaucoup  d'accord  en- 


3^  K  A  N 

li«  Tfeft  ttncriDftîoii  et  le  peu  de  mots  qnî  en  font  mention  dans 
U  ReJattott  au  voyage  aux  Terres  australes.  Enfin  cette  même 
T«4jUioa  nom  présente  les  kanguroos  de  Ftle  Decrès,  sitoée  à 
M^  <br  dùtancf  de  la  Terre  Napoléon ,  comme  constîtoant 
fc«  ilttox  plus  grandes  espèces  qai  aient  encore  été  obsenrées, 
«<  :nHttt  c«f  rapport  t  noos  nons  troarons  portés  à  reconnoftrè 
(awv  b^acitup  de  doutes  cependant  )  dans  ceax-cî ,  les  es- 
mKv^  ^ut?  N.  («cofTroy  à  nommés  kanguroo  brun-enfumé  et 
kit^iÊt^  pis-roux,  (i) 

ÇHvvi  rv^yageurs parlent  encore  de  deox  kanguroos  dont  Ils  ne 
Aj^Mtt^iil  âtirune  description.  La  première  est  celle  qai  habite 
9«ir  le  continent  à  la  baie  à^s  Chiens  marins ,  en  face  des  îles 
Beniter  «  Dore  et  Dirck-hatrighs ,  oà  a  été  seulement  ren- 
r\«iilrt^f*  l'espèce  da  kanguroo  à  bandes ,  celai  dont  parle  Dam- 

{^(i^t*  •  el  qii  il  regarde  comme  un  lapin  à  jambes  de  devant 
rtV^i -tourtes.  La  seconde  est  celle  de  la  terre  de  Diemen, 
turti*  qui  n\i  pas^  à  ce  qu'il  paroît,  été  observée  par  eux  à 
t(iM!i(«  dr  sa  rareté.  En  général ,  ils  ont  remarqué  que  les  kan- 
fftihHM  %  quiïlle  que  soit  leur  espèce,  sont  bien  moins  com> 
ntiiiijt  nur  les  grandes  terres  de  ces  paragesque  dans  les  îles  , 
Iii0mf«  peu  distantes;  ce  qu'ils  attribuent:  i.»  à  la  chasse  ac- 
tliri»  que  les  habitans  de  la  Nouvelle-Hollande  ou  de  la 
T«rri«  dn  Diemen,  font  à  ces  animaux  avec  leurs  chiens 
(»t  i«vf<r  Iffiirs  armes  ;  2.°  à  l'impuissance  où  se  sont  trou- 
tt'f}  \\t^(\\{k  présent  ces  misérables  sauvages,  de  se  porter  dans 
M*!i  il(<A  ,  leur  industrie  ne  leur  ayant  tout  au  plus  permis  de 
MHMlruire  que  de  frêles  pirogues  d'écorces  avec  lesquel- 
l(*.4  \U  ne  peuvent  que  côtoyer  de  très-près  leurs  rivages. 

AprAs  avoir  ainsi  fait  connoître  les  formes  générales  de 

fOMAli^n  animaux  de  ce  genre,  après  avoir énuméré  leurs  es- 

|iAi-f<«i  vi  rapporté  le  nom  des  lieux  où  on  les  trouve ,  il  con- 

v)|(fitde  p;irlcrde  leurs  mœurs  et  de  leurs  habitudes  naturelles. 

Ln poche  dont  le  ventre  de  la  femelle  est  muni  pour  re- 

^fllOlllr  les  petits  après  leur  naissance  et  jusqu'à  ce  qu'ils  aient 

ft^quis  une  certaine  force  ,  a  porté  quelques  zoologistes  ii  pla-, 

^^f  vt*%  qiiadruoèdes  dans  le  genre  des  didelphes,  qui  ofîrentla 

M^mt'  partirularilé;  et,  d'un  autre  côté,  la  longueur  excès- 

#î♦^  tUAt'iirn  pietU  de  derrière  a  engagé  d'autres  naturalistes  à 

ihn  tftfifi^f*r  lititin  le  genre  des  gerboises,  avec  lesquelles  ils  ont 

ffHhtfftih^  rapports  dans  leur  manière  de  sauter.  Le  premier 

^ffftfftfit  h^rni*rit  i*loit  bien  plus  exact  que  le  second  ,  car  l'or- 

dtfifth.fil'ifftl  t\t*n  kfiti^imms  oflre  une  foule  de  rapports  communs 

Hthh   hhWn  di*f»  tllihlphr!t\    aussi  M.  Cuvier  a-t-il    fondé  l'or- 


^to 


h  f   i\  tiitn)^  /jH»'  U  hftn^nron  àran-cn/amà  y  se   trouve  aus^i  sur  le 
/  .f,   f-ni  1^"  U  N'Mivrlh'  liolUiidc  ,  aux  environs  du  port  Jackson. 


K  A  N  3, 

Ire  îles  marsnpîaui ,  quî  rt^nfenne  non-senlcmenl  ces  deus 
jcores  d'animaux,  maïs  encnre  plusieurs  autres  qui  préscn- 
leBLuae  série  non-înlcrrompiie  où  les  caractères  sool  vari(!s 
admirablenient  et  di^gradifs  par  des  nuances  irés-déli cales» 
pour  établir  le  passage  de  l'un  à  l'autre  ,  c'est-â-dire ,  des  di- 
ddfJies  qui  sodI  insectivores,  qu!  ont  les  trois  sortes  de  denU 
comme  les  carnassiers ,  le  pouce  séparé  aux  pÎL-ds  de 
derrière  el  opposable  aui  autres  doigts  el  la  queue  prenante, 
va  kanguroos  qai  ae  vivent  que  de  substances  végétales, 
qoi  ont  les  pieds  de  derrîtef  ^  doigts  réunis  par  la  peau  et 
simplement  propres  à  (i^nsrche  ,  qui  sont  pourvus  d'une 
queue  forte  et  non-prenante  ,  leur  servant  pour  ainsi  dire 
de  pied  supplémentaire.  En  général ,  les  kanguroos  sont  (avec 
les  pkaicolotnes  qui  habitent  ces  mêmes  contrées)  de  tous  les 
marsupiaux,  ceun  qui  se  rapprochent  le  plus  des  rongeurs,  cl 
notamaient  des  lièwres  et  des  lapins. 

Le  genre  Potoroo  (ou  kanguroo-raf)  que  nons  avons  établi 
dans  le  Tableau  ntèûtodique  qui  lertnine  le  vlugt-qiialrième 
volume  de  la  première  édition  de  cet  ouvrage  ,  est  Ircs-sem- 
blable  àceluide5/[an^roo:!proprementdits;  mais  l'espèce  qu'il 
renferme  a  des  canines  supérieures  ,  el  ses  incisives  ont  une 
forme  un  peu  différente.  D'ailleurs,  Torganisalion  înleme 
n'est  pas  ta  même  ;  aussi  doit-il  en  être  séparé  ,  mais  placé 
immédiatement  avant. 

Les  An R^uruos  vivent  en  troupes  composées  d'une  dou^caine 
Individus,  plus  ou  moins  ,  et  conduites  parles  vieux  mâles; 
se  tiennent  dans  les  endroits  botsés,  el  paroissent  suivre 
sentiers  qu'ils  se  sont  tracés.  Une  espèce  (i)  vît  isolément, 
et  se  prépare,  dans  des  buissons  épineux  et  serrés,  des  gale- 
ries nombrenses  qui  lui  servent  pour  échapper  à  ses  ennemis. 
Au  rapport  de  Lebruyn,  il  parott  que  le  kanguroo  d'.tni?  se 
creuse  des  terriers;  ce  qu'on  n'a  point  attribué  au;i  autres  es- 
pèces. Les  femelles  ne  font  qu'un  ou  deus  petits  qui  naissent 
presque  à  l'état  de  fcelus  ,  et  sont  de  suite  placés  dans  )a  po- 
che sans  qu'on  sache  comment  Ils  y  sont  conduits.  Dans  les 
plus  grandes  espèces;  dont  le  poids  s'élève  jusqu'à  cent 
soixante  et  cent  quatre-vingts  livres,  les  petits,  en  naissant, 
n'ont  qu'un  pouce  de  longueur. 

Dans  l'état  de  repos,  ces  animaux  sont  appuyés  sur  leurs 
deux  longs  métatarses  et  sur  leur  forte  queue ,  qui  composent 
comme  une  sorte  de  trépied  ;  leur  corps  très-large  en  bas  et 
fort  mJuceen  baul,  est  dans  une  situation  verticale  ;  la  léte 
est  allongée,  et  dont  le  trou  occipital  est  toui~à-fait  posté- 
ir,  est  comme  perpendiculaire  k  l'axe  du  corps  ;  les  petits 

11)  Le  tanguruo  à  lijaJes, 


3a  K  A  N 

pieds  de  devant  sont  abaissés  sar  la. poitrine  ;  les  oreilles  sont 
droites,  relevées  et  très -mobiles.  Enfio ,  les  kanguittas^  daos 
cette  pose,  ressemblent  beaucoup  aux  i^b^ives  qui  sont  aux 
écoutes. 

Lorsqu'ils  marchent ,  ou  bien  ils  sautent  il  la  manière  des 
gerboises  sur  les  jambes  de  derrière  ,  tenant  celles  de  devant 
pressées  contre  leur  poitrine ,  et  en  relevant  la  partie  anté- 
rieure du  corps  et  la  tête  dans  une  situation  peu  inclinée  ,  on 
bien  marchant  sur  les  quatre  pattes ,  et  s^aidant  de  leur  queue  , 
ils  avancent  à  Taide  d^un  mouveiM^  assez  compliqué  et  qui 
mérite  d'être  décrit  :  ayant  placé  fNrre  les  deux  jambes  an-> 
térieures ,  et  par  conséquent  couche  le  corps  en  avant ,  ilf 
replient  leur  queue  en  dessous  en  Tappuyant  par  Textréinité 
contre  le  sol;  ils  contractent  les  muscles  de  cette  queue,  et 
enlèvent  de  cette  façon  la  partie  postérieure  du  corps  ;  sou-^ 
tenus  ainsi ,  ils  placent  leurs  jambes  de  derrière  près  ceUea 
de  devant,  et  transportant  de  suite  le  centre  de  gravité  sur  la 
verticale  de  ces  deux  pattes  postérieures,  ils  font  avanceriez 
antérieures  quMls  posent  à  terre  ,  et  ayant  replié  leur  queue 
de  nouveau ,  ils  continuent  le  même  manège  et  ne  laissent 
pas  de  se  mouvoir  ainsi  avec  quelque  vitesse.  Lorsque  ces 
animaux  sont  effrayés  et  poursuivis ,  ils  font  des  sauts  de  vingt 
à  vingt-huit  pieds  détendue ,  et  de  six  à  neuf  de  hauteur  ; 
dans  ces  sauls  ,  leur  queue  qu'ils  tiennent  étendue  ,  fait  Tof-» 
fice  d'un  balancier  ^  de  sorte  qu'ils  peuvent  tenir  la  tête  le  - 
vée  ,  et  le  corps  dans  une  situation  presque  droite. 

La  grandeur  et  le  poids  de  la  queue  des  kangumos  prouvent 
liu^elle  leur  sert  à  la  fois  d'arme  défensive  et  d'arme  ofifensive  ; 
il  semble  même  que  la  nature  ne  les  ait  munis  d'aucun  autre 
moyen  de  défense  ;  la  gueule ,  et  en  général  la  tête  de  ces  ani-- 
maux,  sont  trop  petites  proportionnellement  à  leur  corps  pour 
que  leurs  morsures  puissent  être  dangereuses  ;  leurs  pattes  de 
devant ,  dont  ils  se  servent  comme  les  écureuils  pour  porter 
la  nourriture  à  leur  bouche ,  sont  trop  disjMroportionnées  pour 
annoncer  une  force  suffisante. 

John  White  rapporte  que  plusieurs  prisonniers  de  Botany- 
Bay  observèrent  la  manière  dont  un  kanguroo  se  sauvoit^  en 
se  défendant  des  attaques  d'un  vigoureux  dogue  de  Terre- 
Neuve  ;  avec  sa  queue  il  frappoit  son  adversaire' d'une  ma- 
nière terrible  ;  les  coups  étoient  portés  avec  une  si  grande 
vigueur ,  que  le  chien  fut  blessé  jusqu'au  sang  sur  plusieurs 
parties  de  son  corps.  Us  remarquèrent  encore  que  le  kangif 
roo  ne  faisoit  usage  ni  de  ses  dents  ni  de  ses  pieds  de  derrière; 
il  se  contentoit  de  battre  le  chien  de  sa  queue ,  et  quoique  les 
déportés  n'en  fussent  qu^à  une  petite  distance ,  il  échappa 
avant  qu'ils  pussent  arriver  pour  assister  leur  chien* 


Joraqui 


K  A  N  33 

51,  Gf-oHioy ,  Ann.  t/u  mus. ,  tom.  i."  ,  pag.  180 ,  rapporte 
*iusii|ae  pour  conibalire  et  évenirer  leurs  eDiii^iTiis,lesgratiil9 
kan^roos  se  scrveat  de  leur  forl  doigt  annulaire  des  picdi.  Jp 
(li^rritre-  Coaime  ils  meuvent  loujours  Â  la  fois  cliaque  pair^ 
de  fieis  ,  ils  sont  obligés  àam  le  combal  de  se  &outenir  unir 
^uenctit  sur  leur  queue;  mais  alors  ils  ont  recours  à  U"  point* 
d'appui  ,  afin  de  se  tenir  en  équilibre;  et ,  pour  ci- 1  eQei,  ib 
cliiiscnt  leur  eunemt  contre  un  mur,  le  long  duquel  ils  &e 
dresseot  et  se  tiennent  arec  leurs  pattes  de  devanl  ;  ou  bien  , 
Joraquc  deux   ko/iguroas  cotnbatient  l'un  contre  l'auire  ,  ils 

puieul  réciproque menl  leurs  pattes  de  dev^tm  contre  leur 

Itrine  ;    et  uniquement  soutenus  sur  leur  queue,  ils  «m- 

ùeat  leurs  jambes  de  derrière  à  se  combailre. 

On  ignore  encore  toutes  les  autres  habitudes  de  ces  aoi- 
rnaux  singuliers.  Les  individus  qui  ont  vécu  k  la  ménagerie 
de  Paris,  se  nourrîasoient  seulement  de  substances végélades, 
telles  que  de»  carottes  et  d'autres  racines. 

Suivant  le  rapport  du  capitaine  Cooi:,  la  chair  des  kangu- 
roDs  est  un  eiceUent  manger.  On  assure  qii'elle  ressemble  i 
la  chair  du  cerf,  et  l'on  distingue  particulièrement  celle  du 
jtaj^untodcl  lleKing,  comme  plus  agréable  au  goût  que  celle 
des  autres  espèces.  Le  kaagwoa  à  liandes  fouruit  une  viande 
analogue  À  celle  du  lapin. 

Le»  peaux  de  fcifwuwos  composent  presque  uniquemenl  les 
vflentêits  des  peuples  qui  habitent  sur  tous  les  points  de  la 
Nouvelle -Hollande  rt  de  la  Tarre  de  Diémen. 

On  pourroll  assez  facilement  acclimater  en  Europe  ces 
animaui,  dont  la  chair  seroit  un  utile  produit,  et  dont  le  poil 
pourroîl  ^ire  employé  dans  la  chapelûrie  ,  étant  fort  doux, 
Irès-lotfffu  et  trés-feutré.  tes  kangunios  multiplient  Irès-hiea 
en  Angleterre. 

Première  Espèce.  —  KAKGUnoo  A  HOCSTACHES ,  Kangurus 
lalnalwi ,  Geoffr.  ;  DiiU/phis  gigtiiiUa  ,  Gmel  ;  MucTopiis  major, 
Shaw.  ^len.  Zoology.iom-i  ,  part,  a,  pag.  5o5  i  —Geciff., 
Ann.  du  Mus.,  tom.  i ,  pag.  178. 

Ce  kauguroo  est  an  moins  de  la  taille  d'un  mouton  ;  sa 
longueur  ,  mesurée  depuis  le  bout  du  nez  jusqu'à  l'origine  de 
la  queue ,  est  de  trois  pieds  diï  pouces  environ  ;  la  lèle  a  buit 
pi>uce.>> ,  la  queue  deux  pieds  ,  et  les  oreilles  ciiuj  pouces; 
ion  pelage  est  d'un  gris  cendré  ,  quelquefois  teint  de  bru- 
Dàtre  aurlc  dos  et  les  flancs,  Bipassant  au  blanc  sous  le 
Ti^atrc  ;  le  dessous  du, cou  et  la  poitrine  sont  d'un  blanc  gri- 
sâtre ,  et  l'on  aperçoit ,  sous  le  menlon  ,  une  ligue  d  tm  gris 
(once  de  cliaauc  côté,  qui  se  rcjoml  à  1^  ligue  opposée  de 

iVil.  ■* 


K  A  \ 

£a^oi>  i  âesstoer  une  sorte  é'avale  :  les  lèvres ,  prî-s  Aa  nin- 
Mjiu  ,  sout  de  cbaqne  tdté  d'un  bl»nt  assci  pur ,  ce  qui  a  dé- 
termia^  M..  G«of(fov  à  donntr  i  cet  aDÎmal  le  nom  de  kan- 
furoo  à  Bioustacha  ;  les  extrémités  df's  pattes  et  celle  àe  la 
aaeue  en  dessus  sont  noi rit res  ;  te  dessous  de  cette  dernière 
'  est  coin-ert  de  poils  fautes;  le  pelage  est  laineux  comme 
éans  les  antres  espèces.  La  collection  du  MuséiiiD  renferme 
(m  grand  ïndifidt)  dont  les  couleurs  sont  plus  brunes  et  dont 
U  ijueue  est  noire  ,  tant  en  dessous  qa  'en  dessus  à  son  extré- 
milé;  sa  longueur  est  de  qnalre  pieds  deux  pouces;  sa  lële  a 
neuf  pouces,  et  sa  qaeue  on  peu  moins  de  deas  pieds  el 
demi. 

La  ménagerie  de  Paris  a  posséda  àtax  de  ces  animaux  ri- 
vans  ,  et  plusieurs  autres  ont  fait  partie  de  ta  ménagerie  du 
château  de  la  Malmaison.  Tous  prorenoient  d'Angleterre, 
où  l'espèce^sl  déjà  fort  bien  acclimaiée  dans  le  parc  de 
ICew.  Llle  a  été  apportée  directement  de  la  NouTclle-HoU 
taude,etlfès-vraisumblablemeDtde5cnvironsdeBotauy-B3y 
et  du  port  Jackson  où  sont  situés  les  seuls  ëtablissemens  des 
Anglais  sur  ce  continent ,  vers  les  33°  5i  '  de  latitude  sud  el 
les  i4)J*  ifi'  de  longitude  orientale,  dans  l'enceinte  du  comté 
de  Cnmberland  ,  circonscrite  par  les  montagnes  bleues. 

Je  suis  porté  à  considérer  le  kanguroo  découvert  par 
Cook  en  juillet  1770,  surla  même  cdte,  mais  beaucoup  plus 
au  nord,  puisque  ce  futsllr  les  bords  de  la  rivière  Endeavour 
(vers  le  iS'So'  latitude  mérid.  elle  1.4°'  long,  est),  comme 
appartenant  à  celte  espèce  dont  il  a  la  grande  taille  et  la 
couleur  générale  du  pelage,  u  C'étoit  un  jeune  1  et  comme 
il  n'avoit  pas  encore  pris  tout  son  accroissement ,  il  ne  pesoit 

que  trente -six  livres ;  sa  queue  étoit  presque  aussi  longue 

que  le  corps ;  ses  jambes  de  devant  n'avoient  que    huit 

pouces  de  long,  et  celles  de  derrière  en  avolent  vingt-deux....  ; 
sa  peau  étoit  couverte  d'^  poil  court ,  gris  on  de  couleur  de 
■ouris  foncé....  ;  un  autre  qui  fut  tué  par  le  lieutenant  Gore, 
pesoit  trente-quatre  livres.  »  Cook , premier  Voyage,  tom.  IV, 
pag.  45,  pi,  3. 

Dans  fa  relation  du  voyage  du  gouverneur  Philipp  .  à 
Botany-Bay,  on  lit,  qu'au  rapport  du  lieutenant  Shorlland, 
les  kanguroo  de  celte  contrée  vont  en  troupes  de  trente  ou  ' 
quarante  individus  ,  et  qu'il  y  en  a  toujours  un  qui  fait  sen- 
tinelle. Le  plus  grand  individu,  décrit  par  ce  voyageur, 
avait  cinqpieds  quatre  pouces  anglais  de  longueur,  mesuré  de- 
puis leboutdu  nez  jusqu'à  l'origine  de  la  queue;  celle-ci  avoil 
trois  pieds  un  pouce  ,  et  la  t^ie  onze  pouces. 

Les  kanguruos  sont  devenus  assez  rares  dans  le  canton  ah 
t'est  formée  la  colonie  anglaise  ;  mais  Usparoissent  commons 


K  A  N 


e$ 


■  te-deU  et  &  l'ouest  jes  montagne!!  blenes,  où  ]e  gouverneur 

I  Mtuel  a  pénétré  Aana  les  moifi  d'avril  et  de  mai  i8i5  ,  au 

I  Bord  de  la  Campbell-iwer,  dans  une  ptaïne  qui  présente  nnc 

L  étendue  de  30,ooo  arpens  àe  terres  labourables,  il  y  rencouira 

}  ienombreuitroupeauxdcseptàdouze  Aior^rooi,  des  casoars, 

I  des  canarJsnoirs  d'une  chair  excellente,  des  omilhorinquesi 

^tc.  Les  nainrels  de  ces  plaines  sont  vêtus  avec  la  peau  d'une 

etile  espèce  de  kaaguroo  encore  inconnue. 

Les  kangumos  qui  ont  vécu  à  la  ménagerie  Ploient  fort 

'ïux;  onpouvoit  les  approcher  et  les  loucher.  On  les  nour- 

■soit  d'herbes,  de  pain  et  de  lail. 

Seconde  espèce.  —  Kanguhoo  brun  entomé  ,  Kanguruafu- 
ynosus,  Péron  et  Lesueur;  Geoffr.  V.  pi.  E  aa  de  ce  Dic- 
ionnairc ,  où  il  est  Ëguré  sous  le  nom  de  Kancuruo  géanti 
1  Ce  kanguna,  qui  provient,  ainsi  que  les  autres,  de  l'oipédi- 
pon  aux  terres  auslrali:s,  fait  partie  de  la  collecliou  do  Mb- 
Eum  d'Histoire  naturelle  de  Paris.  La  longueur  totale  du 
bile  est  de  quatre  pieds  et  demi;  sa  tête  a  neuf  pouces  en- 
HTOn ,  ses  oreilles  un  peu  plus  de  quatre  pouces ,  et  sa 
peue  deuc  pieds  trois  pouces.  Là  femelle  est  un  peu  plas 
'ongueur  n'étant  que  trois  pieds  neuf  pouces  ;  sa 
e  n'ayant  que  huit  pouces  ,  et  sa  queue  que  deux  pieds, 
bans  celte  espèce,  le  poil  doux  au  toucher,  laineux  et  frisé, 
Ir exception  de  celui  des  pattes  et  du  bout  de  la  queue  ,  esl 
p*!!»  brun  fuligineux  ,  plus  foncé  sur  le  dos  que  sur  les  calés, 
i  cette  couleur  passe  au  gris  clair  sous  le  col,  la  poitrine  et 
B  ventre;  le  dehors  des  oreilles  qui  est  peu  poilu,  le  museau, 
fe  bout  de  la  queue  en  dessus  ,  et  les  eïrrémilés  des  quatre 
■eiubres,  sont  noirâtres;  les  oreilles  sont  bordées  de  poils 
uancs  ;  le  dessous  de  la  queue  ,  vers  la  pointe ,  est  fauve, 
bans  la  femelle  ,  la  poche  est  couverte  de  poils  de  cette  der' 
lière  couleur. 

j  Ces  poils  ,  considérés  isolément,  sont  foiblcment  annelés  ; 
I  de  l'extrémité  des  pattes  sont  brun -noirâtre  s ,  mais  ter- 
mes de  blanc  ;  ccus  do  dessous  du  cou  sont  brun-cendrés  à 
ibasc,  avec  l'extrémité  blanche;  enfin  les  poils  du  dessus 
■  bout  de  la  queue  sont  d'un  brun  noir  uniforme, 
t  A  la  mâchoire  supérieure  ,  les  quatre  incisives  intermé- 

s  sont  beaucoup  plus  petites  que  les  latérales. 
r  Celte  espèce  ,  si  l'on  considère  sa  taille  élevée  ,  nous  pa- 
Jbtt  être  une  des  deux  qui  ont  été  trouvées  par  les  voyageurs 
Branlais  sur  l'île  Decrès ,  vers  l'embouchure  du  golfe  Jo- 
séphine,  par  35°  latitude  méridionale  et  I35'  longitude 
orientale  ;  car,  dit  Péron  ,  C*^-  tom.  a  ,  pag.  75) ,  ces  deux 
s.aunijseciU  Être  le»  plus  grandes  de  u  singulière  fa- 


K  \  N  ^^ 

mille  (les  langiirnos  ,  pIuiiGnrS  iDdîvi<1us  étant  Ae  la 
bailleur  dun  homme  et  plus ,  lorsque  assis  sur  les  jambes  de 
derrière  et  la  ijueiie  ils  tiennent  leur  corps  perpcindiculaïrc. 
Quoi  qu'il  on  soil ,  l'abondance  des  kaDguroits  de  grande 
taille  est  remarquable  sur  celte  tie  de  Decrés.  Favorisée  pat 
l'absence  de  tout  cnaenii  ,  la  muitlplicaiinn  de  ces  grands 
quailrijpédcs  a  été  irès-cpnsidérable  ;  ils  forment  de  nom- 
breux troupeaux.  En  quelques  endroits  plus  habitaeilemeat 
fréquentés  par  euK,  la  terre  est  tellement  foulée  qu'on  n'y 
voit  pas  an  brin  d'herbe.  De  larges  sentiers  ouverts  ,  au  mi- 
lieu des  bois  ,  viennent  aboutir  de  tous  les  poinrs  de  1  inté- 
rieur au  rivage  de  la  mer;  ces  sentiers  qui  se  croisent  dans 
tous  les  aensi  sont  partout  fortement  battus;  on  paurroit 
croire  ,  en  les  voyant  d'abord,  qu'une  peuplade  nombreuse 
et  active  habite  dans  le  voisinage.  (  Pénm ,  loc.  ni.  ) 

Nos  yoyas;eurs,  à  l'aide  d'un  cbii;n  dressé  qu'ils  avoicat 
amené  de  l'île  de  King,  se  procurèrent  vingt -sept  de  ces 
fiori^roa;  qu'ils  cmliarquÈrent  vïvans,  indépendamment  de 
ccui  qui  fiirent  tués  et  mangés  pir  l'équipage.  Ce  cbiea 
pDursuivoit  les  kangurvos ,  cl  lorsqu'il  les  avoit  joints,  il  les 
tuoit  aussitflt  en  leur  décl>iranl  les  artères  jugulaires.  Il  ne 
fallolt  rien  moins  que  la  pré.'îence  et  les  cris  des  chasseurs 
pour  arracher  la  ficliine  à  une  mort  certaine. 

11  paroit  que  celte  espèce  se  trouve  aussi  sur  le  contineitt 
ani  environs  du  port  Jackson. 

Troisième  rspèce.  —  Kanguroo  gris-rocs,  Kangunis, 
grisais ,  Geoffr. 

M.  (jeorfrOy  distingue  souSce  nom,  comme  devant  apparte- 
nir à  une  espèce  particulière,  un  kanguroo  remelle,  de  la  col- 
lection du  Muséum, d'assez  grande  taille,  puisque  sa  longueur 
totale  ,  mesurée  depuis  le  boul  du  nez  jmqu'à  l'origine  de  la 
queue ,  est  de  Irois.pieds  sept  k  huit  pour.es  ,  et  que  celle  de 
sa  tête  est  de  huit  pOuCes  passés  ;  celle  de  sa  queue  de  deux 
jpieds  ,  et  celle  de  ses  oreilles  de  près  de  quatre  pouces  ;  tout 
le  dessus  du  corps e«l  d  un  gris-roux,  oi'i  le  ^r'u  domine  Ce- 
pendant ,  Cl  tout  le  dessous  est  seulement  plus  clair  ;  les  ei- 
Iré'nîtés  des  pilles  et  de  la  queue  passent  au  brun  ,  cl  le 
de«ous  de  celle  dernière  est  de  la  miime  couleur  qui  le 
dessus  ;  les  poils  du  dns  sont  roussatres  i  la  hase,  ont  eUstliTe 
un  anneau  hianeliâire.  etleur  poime  est  brune  ;  ceux  du  ventre 
et  de  la  jioitrine  ont  la  partie  bhiinhe  moins  considérable. 

Un  petit  kunaurùo  mîle  ,  in  liqué  comme  jeune  de  celte 
espèce  ,  dans  la  mf^irn^  collection  ,  n'a  que  quinze  pouces ^c 
longueur;  t»  lêie  en  a  quatre,  et  sa  queue  un  pied;  son  pela- 
ge  ert  impgBplmriairqueoelai^  ta  gtande  fanglifrj  t'ext»6- 


^ 


K  A  N  37 

mité  de  sa  qaeae  et  celle  des  pattes  sont  brunes  ;  le  poil  du 
dedans  des  oreilles  est  blanc,  el  vers  leur  poinie  ces  oreilles 
sont  bordées  de  brun. 

Je  ne  sais  diaprés  quelles  données  ce^  individu  est  re^ 
gardé  coaime  un  }eune  du  kangurqp  gris-roux ,  car  les  dif£é- 
reoces  qu'il  présente  avec  cet  animai  sont  assez  nombreuses , 
ctie  rapprochent  particulièrement  du  i<i4^roo  du  lik  Eugène. 

Le  kanguroo  gris-roux  est  indiqué  vaguement  comme  habi- 
tant la  Nouvelle-Hollande.  Sa  grande  taille  nous  porteroit 
i  soupçonner  que  son  espèce  est  celle  qui  a  été  trouvée  à 
Tile  Decrès  avec  le  grand  kanguroo  auquel  nons  rapportons 
Tespèce  du  kanguroo  enfumé, 

i^satrième  espèce,  —  K  AUGUROO  A  COL  ROUX ,  Kangurus  rufi- 
eoills  j  Pérpn  et  Lesueur ,  GeofTr. 

Cette  espèce  a  été  rapportée  de  Tile  King  par  Pérou  et 
Lesueur ,  et  fait  partie  de  la  collection  du  Muséum.  Son 
corps  a  trente-deux  à  trente-quatre  ponces  4^  longueur  ;  sa 
tête  environ  sept  pouces  ,  ses  oreilles  trois  ,  sa  queue  vingt- 
dçux.  Son  pelage  est  doux  et  frisé,  et  chaque  poil  d'un  brun- 
eris  à  la  base  ,  est  ensuite  blanc  et  terminé  de  brun  dans  dif- 
férentes proportions,  d'où  il  résulte  une  teinte  générale  ^ris- 
de-lièvre  pour  le  dessus  du  corps ,  qui  passe  au  blanc  assez 
pur  en  dessous.   La  lèvre   supérieure   est    marquée  d'une 
bande  blanchâtre  presque  effacée ,  qui  se  termine  au-dessous 
des  yeux  ;  les  oreilles  sont  grises  en  dehors ,  et  couvertes 
de  poils  courts  et  blancs  à  leur  partie  interne  ;  la  nuque ,  le 
haut  des  épaules ,  une  tache  en  avant  de  chaque  œil ,  et  le 
dessous  de  la  queue,  sont  roux,  mêlé  de  gris  sur  les  premières 
p  'rties  et  assez  pur  sur  la  dernière  ;  les  extrémités  des  pattes 
sont  d^un  brun  foncé  ;  mais  les  poils  qui  les  recouvrent  ont 
chacun  un  anneau  blanchâtre. 

Ce  kanguroo  a  été  rencontré    dans  Tiie  King,  la  plus 
considérable  et  la  plus  élevée  de  celles  qui  existent  dans  le 
détroit  dé  Bass  ,   et  gisant  par  le  4o®   de  latitude  méridio- 
nale  et  le  1^2^  àe  longitude  orientale;  et  c'est  dans  la  même 
île  que  nos  voyagieurs  ont  trouvé  le  phascolome ,  l'échidné 
'  Soyeux  et  une  espèce  de  dasyure.  Avec  les  phascolomes  et  les 
casoars,  les  6ai?^i/roo5 fournissent  la  nourriture  habituelle  de  la 
petite  colonie  despécheurs  anglais,  établie  sur  cette  île  pour 
faire  la  chasse  des  animaux  marins ,  et  préparer ,  avec  leur 
huile  el  leurs  fourrures ,  la  cargaison  de  navires  ordinaire- 
ment destinés  pour  la  Chine.  Pour  atteindre  les  kanguroos  et 
les  casoars  qui  courent  très-vite  ,  les  pêcheurs  ont  dressé  des 
chiens  qui  vont  seuls  battre  les  bois  ,  et  qui  manquent  rare- 
ment   d'étrangler  cln^ue.  jour  plusieurs  de    ces  aninaux. 


ss 


K  .V  N 


Li^ ex péili l'ion  lerminéi^ ,  dit  Péron  ,  ces  cViens  abandonnent 
Icar  proie,  accourent  vers  leur  matlre,  et,  par  des  signes 
non  équivoques  ,  annoncent  les  succès  qu'iU  ont  obtenus. 
Quelques  hommes  se  détachent  alors  ,  suivent  ces  inlelligcns 
pourvoyeurs  qui ,  sans  se  tromper ,  les  conduisent  aai  lieux 
où  gisent  leurs  victimes.  La  chair  de  ces  kanguroc^  est  plus 
tendre  cl  plus  savoureuse  que  celle  des  antres  animaux  du 
infime  genre  répandus  sur  le  continent  voisin. 

Cinquiimr  Espèce.  —  Kanguroo  de  I'Ile  Eugène  (Aan- 
gurus  Eugeiu'i'};  Pérou,  Voyage  uux  Terres  australes,  tome  a, 
page  117. 

Sans  le  second  volume  de  la  relation  dn  V<^age  aux  Terres 
australes,  publié  l'année  dernière  (1816)  par  le  gouverne-^ 
ment,  on  trouve  le  passage  suivanl  ; 

••  M.  Lesueur  tua  quelques  individus  d^nne  nouvelle  es-^ 
pcce  de  kanguroo,  dans  l'île  Eugène  (i),  où  elle  habile  en 
grandes  troupes,  el  dont  nous  n'avons  pu  découvrir  aucune 
trace  sur  le  continent  ;  c'est  d'après  cela  que  j'ai  cru  devoir 
la  décrire  sous  le  nom  de  kanguroo  de  nie  Eugène.  Chacun  de 
ces  quadrupèdes  pèse  de  huit  à  dix  livres;  la  fourrure  en  est 
ëp.iisse,  d'un  poil  très-Ën,  et  d'une  belle  couleur  rousse  ti- 
rant sur  le  brun.  » 

Ayant  examiné  avec  beaucoup  d'attention  tous  les  indivis 
dus  du  genre  des  Aanfurvosrenfermés  dans  les  galeries  du  Mu- 
Eéum  d'Histoire  naturelle  ,  je  n'ai  trouvé  d'analogue  ,  par  les 
dimensions  du  corps  et  par  les  couleurs  du  pelage,  a  cette 
nouvelle  espèce ,  qu'une  femelle ,  qui ,  a  ma  connoîssance  , 
a  porté  aulrefois  sur  son  étiquette  le  nom  de  kanguroo  de  Pile 
Saini'Pitrre ,  et  qui  reçoit  maintenant  celui  de  jeum  kanguroo 
à  col  roux  de  l'île  Kîng.  Si  ce  kanguroo  est  de  l'île  Sl.-Pîerre, 
ou  plutôt  des  îles  Sl.-Pierre  (  nos  voyageurs  n'étant  point 
descendus  sur  celle  qui  a  reçu  particulièrement  cette  dénomi- 
nation); voilà  d'abord  un  rapprochement  en  faveur  de  l'idéa- 
lité d'espèce  ;  car  les  îles  Joséphine,  que  !e  navigateur  Nuyts 
n'avolt  pas  distinguées  des  premières,  en  sont  très-voisines. 

Ensuite  l'individu  de  la  colleclion,  d'une  taille  bien  moins 
considérable  que  celle  du  kanguroo  à  roi  roux  ,  me  parott 
1  poids  à  peu  près  égal  à  c   '    ' 


adulte . 

est  indiqué  pour  le 

folate  est  de  vingt- 


kaiiguroo    de  l'île   Eugène.  Sa  tongueui 
pouces  environ  ,  mesurée  depuis  U 


le  groupe  des  Iles  Saint 
rni>^iit  exact  de  la  lerrt:  Napolé 
o'dïlikiiiudeinéiiiliOuali;,  i:tli 


ni  l'archipel  Joiêpiline,   confondu 

ierre  et  Saint-Françoia  ,   «vaut  le 

iléon,  oar  DOS  voyageur*  ,  vers  te 

de  loagîlude  ori 


K  A  N  J, 

bout  âii  DCE  jusqu'à  l'ongioe  de  U  quenc;  sa  télé  a  quatre 
pouces ,  et  53  queue  parotl  ^tvoir  un  peu  plus  d'un  pierl. 

Quant  au  pelage  qui  est  irès-doux,  commu  celui  des  autrea 
'maax  de  ce  genre,  il  paroit  avoir  en  efïet  quelque  ana- 
^e  avec  celui  du  kanguroo  à  col  ivux  ;  car  U  couleur  du  dos, 
D  gris-brun  en  général .  est  mglée  de  roux  vers  les  épaule.;, 
inque  et  le  dessus  de  la  léle,  ainsi  que  sar  les  paites  du 
ant. 

■Cependant  la  couleur  blanchitre  du  dessous  du  corps  est 
leltemcnt  si^parée  de  ta  couleur  foncée  du  dessus  que 
BIS  ancune  autre  espèce  de  kanguroo.  Les  oreilles  sont 
pses  et  bordées  de  poils  d'un  gris-blanc;  le  menton  et  la 
iupérieure  sont  de  celte  dernière  couleur;  le  dessous 
■  la  queue  est  d'un  blanc  légèrement  teint  de  roussâlre,  et 
Vessus  d'un  grls-bniu.  Chacun  des  poils  du  dos  est  gris  dans 
■pltks  grande  partie  de  sa  longueur  ,  et  ensuite  annelé  de 
IttD,  et  de  blanchâtre;  la  pointe  en  est  brune.  Ceux  des 
noies  et  de  la  nuque  son[  d'abord  gri&)  ensuite  roux,  puis 
fanchâtres  ,  et  roux  à  l'exlrénùlé, 
bnfin  ,  l'on  ne  voit  point  sur  cet  individu  les  taches  rousses 
tez  distinctes  qu'on  observe  sur  tes  joues  et  en  avant  des 
^x,  dans  les  kanguroos  à  col  roux  de  l'Ue  King. 


àimi  Espèce.  ~ 
m),  Pérou  et  Li 

,  tome  I ,  page  ni-  —  Atlas  ,  tab.  ^7  ;  Dampier 


Kanguroo  a  bandes  (_  Kangiirus  fai- 
''ayage  des  découvertes  c        ~ 


jfoge  à  la  NuunfUe' Hollande,  tome  4 1  pag.  1 1 1 1  édit.  ii 
'jpt  E  33  de  ce  Dictionnaire.  — Kangcroo  élégant  ,  de  la 
p^ct  duMus.it HisLrutturelU. — Cav. Régn.anim,  1. 1,  pag,  i83. 
Nous  nous  contenterons  de  rapporter  sur  celte  espèce  les. 
Kails  qui  ont  été  publiés  par  Pcron  dans  le  Voyage  aux 

Wrres  australes.  "  Cf'esl ,  dit  ce  voyageur ,  la  plus  petite  et  la 

pins  élégante  espèce  de  ce  genre  extraordinaire  des  animaux 
de  U  Nouvelle-Hollande.  Elle  se  distingue  au  premier  as- 
pect de  toutes  celles  connues  jusqu'à  ce  jour,  par  douze  ou 
i|uinz«  bandes  transversalement  disposées  sur  le  dos,  étroites, 
d'un  roux  légèrenienl  brun  ,  moins  rt^guHères,  moins  déci- 
dées à  la  hanteur  des  épaules,  ou  elles  commencent  à  pa- 
rottre  ,  mais  devenant  bientôt  plus  distinctes  et  plus  brnne^ 
à  mesure  qu^elles  descendent  vers  la  queue,  à  la  base  de 
laquelle  elles  se  terminent.  Ces  fascïcs  viennent  se  perdre  sur 
les  câtés,  sans  qu'on  puisse  en  observer  aucune  trace  sur  le 
ventre  ;  la  face  et  les  pieds  aHectent  une  couleur  légèrement 
jaune ,  taadis  que  l'abdomen  est  d'un  gris  clair  et  tant  soit 
peu  blanchâtre  ;  le  reste  du  pelage  est  d'un  gris  de  lièvre  plus 
«H  OUMBS  iuas4 1  dans  tes  diUéreiis  Individus.  Les  oreilles  > 


dans  cette  eïpèce,  sont  pr^^portionnellentent  plas  cnurtei 
que  dans  aucune  autre  de  Cp  gfnre  ;  il  en  est  de  m^nie  de  la 
«jneue,  qni  se  trouve  aussi  plus  foiblo,  et  qui,  di'pnurvae  de 
poils,  offre  beancftup  de  res3emblai»r.e  a»ec  celle  d'un  très- 
gros  r«.  I>n  reste  ,  mfime  Tonne  tonrffdale  du  corps  ,  même 
disproportion  entre  les  pieds  de  devant  et  ceux  de  derrière  , 
même  distribution  des  doigts,  des  angles,  ett. ,  que  dans 
tous  les  autres  kanguroos.  " 

A  cette  description ,  nous  ajnuierons  nos  obsttrralions  sur 
les  individus  de  cette  espèce  qiri  font  partie  de  la  Collcclioa 
du  Muséumd'ilistoirenatnrL'Ile  de  Paris.  Les  adultes  ont  en- 
■izt  pouces  de  longuénr,  mesucL'e  depuis  le  bottt  du 
nez  jusquà  l'origine  de  )ac)Ueuè,  sur  quoi  ta  lèle  a  trois  pon- 
ces et  demi  ;  la  queue  a  di*  pouces,  et  les  oreilles  diï-huit 
lignes  seulement.  Les  poils  qui  couvrent  le  dos  sont  d'une 
couleur  obscure  à  leur  base,  et  dans  ime  grande  partit  de 
leilr  longueur  ;  après  ,  ils  ont  un  anneau  blanc  qui  passe  in- 
sensiblement au  romi  et  pois  nu  brun  ,  qui  devient  lefminal. 
Ces  poils,  comme  dans  le  SUrik.nte  et  dans  une  espèce  de 
Mangouste,  sont  disposés  de  façon  que  tous  les  anneaux 
faillies  sont  à  peu  près  à  une  même  hauteur,  et  ne  laissent 
apercevoir  que  le  rouï  et  le  brun  qui  viennent  ensuite.  C'est 
ce  qui  produit  les  bandes  transverscs  qui  rendent  ft  pelage 
4e  cet  animal  fort  remarquable.  Le  museau  est  d'une  cou- 
leur grise,  légèrement  teintée  de  roussâtre.  En  dehors  les 
oreilles  sont  grises-,  la  queue  est  brunâtre  à  son  eilrëmitÉ  , 
«t  couverte  ,  dans  totite  sa  longueur,  de  poils  annelés ,  qui 
sont  si  courts,  qu'elle  paroft  à  peu  près  nue. 

tJn  jeuiie  individu  femelle  que  renferme  la  même  collec- 
tioù  ,  est  assez  semblable  aux  adultes  ;  sa  longueur  totale  est 
d'un  peu  plus  de  huit  pouces  ;  la  tètt  en  a  detlS ,  et  la  queue 

Ce  kangoroo  peuple  de  ses  essaims  les  trois  Iles  de  Ber- 
nier,  de  Dorre  et  de  Hirck-Hartighs  ,  situées  sur  la  côte  oc- 
«^tdentalc  de  la  Nouvelle-Hollande  (terre  d'Endracbl  ) ,  ji 
l'entWe  de  la  baie  des  Chiens-Marins,  par  le  a5.«  degré  de 
tmittfde  méridionale,  et  par  le  m.'  degré  de  longitude,  k 
l'dHént  de  Paris.  Nons  ne  savons  d'apn>s  quels  reOseigne- 
Mefts  les  individus  de  la  collection  du  Muséum  sont  indiqués 
comme  provenant  des  îles  Safnl-Pierre  et  Saint-François,  si- 
inées  près  de  la  Terre -Napoléon  ,  par  32°  de  lat.  mer. ,  e( 
iSo"  de  longîl.  orient.  Mais  il  est  certain  que  dans  le  se- 
cond volume  du  Voyage  aus  Terres  australes,  qui  contienila 
description  de  ces  derniùrcS  îles,  on  ne  trouve  aucun  indice 
qui  puisse  faire  présumer  que  ce  kangurooy  ait  été  rencontre, 


K  A  N 


«' 


^ii'il  est   fait  menlîiin   de  l'espice  nonvclleqDÎ  y  fut 

favt^c  par  M.  Lesueur,  aur  I'i'Ir  Ku^éne. 

réroa  ,  qui  fil  ulusïenrï  eicursions  >lans  !'!!«  Bernicr ,  a 

■finijmeil'étndier  lekangnroos  bsatlcsdansl'élatsaiirnge  : 

ivésde  loattuuyeri  d'^ltaitne  nm  dedéfensv.kskanjçuroog 

lil  B'jwit  atïei-tucit ,  dit-il,  co  iime  loas  les  ëircs  fniblcs, 

barlicuIièFuineai  comme  les  liéïres  de  oo»  clJntata,  aa 

Dclêr«  eiirëiDetncnl  limide  et  dnut.  Le  pl'is  léger  bruit 

(aUriue)  le    suuflle  du  vcnl  suffit   quelquefois  pour  les 

|tre  en  fdite.  Aussi,  mnlf^ré  lear  ^rand  nombre  sur  l'ile 

,  la  chasse  ea  ful-ctie  d'abord  très-  difficile  et  Irès- 

:.  Dans  les  buiâsons  iiHpénéIrables  que  forme  un  mi- 

!ux  et  rabougri,  qui  ne  s'élève  pas  h  plus  de  deui 

trois  pieds,  et  qui  couvre  une  grande  partie  de  la  surface 

terrain  ,  ces  aaimaux  pouvaient  braver  l'mpunément  l'a- 

cbaseeurs  et  leur  aciivilé.  Héduits  à  quitter 

[de  tes  asiles  ,  \\a  en  sorloienl  gar  des  routes  incounues, 

niaient  rapidemenl  sous  quelques  autres  buissons  voi- 

3  qu'il  fdl  pOBsible  de  concevoir  comment  ils  pou- 

iss!  facileioenl  s'enfoncer  el  dîsparoftre  au  milieu 

^ces  fourrées   înexiricables  ;   mais  bientAt  on   s'aperçut 

oient  pour  chaque  buissou  plusieurs  pelils  chemins 

,  qui,  de  divers  points  de  la  circonférence,  renoîcnt 

tu  crnire ,  cl  qui  pouvoîent,  au  besoin ,  leur  fournir 

I  issues  dirrérenies,  suirant  qu'ils  se  sentoient  plus  mc- 

iéa  vers  tel  ou  tel  point.  I)ès  cet  instant ,  leur  ruine  fut 

Iprée  ;  nos  chasseurs  se  réunirent ,  el ,  tandis  que  quclques- 

K  battoient  les  broussailles  avec  de  longs  bâ- 

,  d'autres  se  tenoîent  à  l'affût  au  sortir  des  pelils  scii- 

s  ,  et  l'anïmal,  trompé  lui-mËme  par  son  expérience, 

[hâdquoit  pas  de  venir  s'offrir  k  des  coups  plus  inévil-ibles. 

I  chair  de  cet  animal  nous  parut,  comme  à  Uampii^r  (0> 

K  semblable  à  celle  du  lapin  de  garenne  ,  mais  plus  aro- 

Btique  que  celte  dernière;  ce  qui  dépend  peut-être  de  la 

are  particulière  des  plantes  dont  il  fait  sa  nourriture  ,  et 

,  presque  (ouïes,  sont  odorantes.  C'est,  au  surplus  ,  la 

Blleure  chair  du  kanguroo  que  nous  ayons  trouvée  depuis; 

l  sous  ce  rapport,  l'acquisition  de  celle  espèce  seroil  un 

mfail  pour  l'Europe. 

t  A  IVpoque  où  nous  étions  sur  ces  rivages  (juillet  1801), 

Mes  les  femelles  adultes  porloieni  dans  leur  poche  un  jeune 

z  gros,  qu'elles  cherchaient  a  sauver  avec  un  courage 

àrhj  duui  It  bnie  do..   CAfraj  Iffaiim ,  a  la'|uelle 

■  la  Rnde  juillet  1701 ,  cent  ans  îustemciil  avant  le  srjour  qu'y 


♦i  K  A  N 

fi^rif.ililntfi^fit  ifimWM^;  bl^sa^ts,  elles  fiiyoient, 
f -«Mf  Ihii  ivMii  â«n$  lear  po<;he,  et  ne  rabandouiaiit } 
•|tf^  (l.ifH  f#n  tnê  m'i ,  t/orp  attablées  de  Catigae ,  trop  épuisées 
Ifif-  U  f^(«fff;  de  leur  nang  ^  elles  ae  ponroient  pli»  le  porter. 
Ah'M  ^ll^d  /i*aff Ploient,  en  s'attroopissant  sur  leurs  pattes 
4^  d^f ri^ffï  f  Taidoient  ai^et  leurs  pieds  de  derant  à  sortir 
4fi  44A  fnat^nel ,  et  therthoient  en  ipielqae  sorte  à  Ivi  dé- 

»rmf  l^#  Ittits  de  retraite  oà ,  plus  aisément,  il  ponroit  es- 
^  f ^f  âf!  Air  nanrer  :  elles-inémes  alors  eontinnoietit  leur  finte 
Atur  /HMi^nt  de  viteMe  qoe  lears  forces  poaroient  le  per- 
mti%%f0i  )  maiji  la  poarinite  do  chasseur  renoit-elle  à  cesser, 
iifi  /N^fiUment  à  se  ralentir,  alors  on  les  rojroit  retourner  aa 
kiiiM/yfi  protetleor  de  lenr  noorrisson  ;  elles  Tappeloient  par 
itfiK  Mfftp  de  grognement  qui  leur  est  propre  ;  elles  le  cares- 
fkuit*tti  afifeetueuiement ^  comme  poar  dissiper  ses  alarmes, 
tit  rMiMdient  de  noureaa  rentrer  dans  leur  poche ,  et  cher^ 
r.hoiftnt  atec  ce  doux  fardeau  quelque  fourrée  noayelle,  où  lé 
rha<iMi«nr  ne  pAt  ni  les  découvrir  ni  les  forcer.  Les  mêmes 
firniivftA  d'intelligence  et  d'affection  se  reproduisoient  d'une 
tnAiiiAre  plus  touchante  encore  de  la  part  de  ces  pauvres 
m/iri*» ,  lorsqu'elles  se  sentoient  mortellement  atteintes  :  tpns 
Irurs  soins  se  dirigeoient  vers  le  salut  de  leur  nourrisson  ; 
hinn  loin  de  chercher  à  se  sauver,  elles  s'arrétoient  sous  les 
coups  du  chasseur ,  et  leurs  derniers  efforts  étoient  donnés 

h  U  conservation  de  leurs  petits dévouement  généreux 

dont  Thiittoire  des  animaux  offre  tant  d'exemples,  et  que 
nous  Noninios  réduits  souvent  à  leur  envier  l 

*t  P(*ndant  noire  séjour  k  TiU  Bemier,  nous  saisîmes  plu- 
(ll«*urs  de  ces  jeunes  kanguroos  ;  mais  la  plupart,  trop  foibles 
MAtiN  doute  9  ne  survécurent  pas  long-temps  à  leur  captivité, 
tîft  seul  y  résista  et  s'apprivoisa  ;  cet  animal  mang^oit  du 
pftin  ttyt»c  plaisir,  et  savouroit surtout  avec  délice  Peau  su- 
i'tie  qu'on  lui  préscntoit.  Ce  dernier  goût  doit  paroitre 
fl^ftulfitit  plus  extraordinaire,  que,  sur  les  îles  sauvages  où 


(|M*iin  luittvidu .  tmus  ne  pouvions  es^rer  de  le  naturaliser 
NH  KiMi  upi^  I  «nais  ei»lte  première  tentaUve  suffit  pour  prouver, 
^'MMt>  lïuhlikfi»  r^eulne  ^  que  celte  e:^èce  s'accommoderoit 
(làn  IiUh  i1t>ii  soli\«  At  Thomme  ;  et,  |e  le  répète ^  ce  seroit 
MMM  ili'i|iiUi|i(m  pf<ii^(«tt»tfî  pour  nos  basse-cours.  (  Pérou  t 
4  H^t«4#  HH4I  yVm^  fttijtlh  ^  lome  t  ^  pag«  ni  à  ii&  ) 


K  A  N 

'Ambmnef  m  ,  p.  ayS.  —  Corn.  Letrayn  ,  Voyag.  par  la 
Moscoaie,  en  Perse  et  aux  Indes,  pag.  3y^,  pi.  ai3.  —  Didel- 
"';  Brumi ,  Gmcl.  ■ —  DidelphU  asialica ,  Paît-,  Àfl.  nof. 
-  Pelandor  aroe  ,  ou  Lapin  d'Aroé,  des  Malais 
vAmboine.  Kanguroo  hicalor  des  vélins  du  Muséum. 
l  Cette  espèce,  cpioique  bien  décrite  par  ValcDtyn  et  Lc- 
^yn ,  et  figurée  par  ce  dernier,  n'a  été  nellement  distiit- 
|éc  que  depQJs  les  derniers  voyages  à  la  Nouvelle-H  ollande» 
|b  oui  fiïurni  tous  les  autres  kanguroos.  Entleben,  entre  autres, 
Fuit  fait  un  singulier  mélange  de  la  synonymie  propre  au 
Irlphe  crabier  d'Amérique  arec  celle  de  celte  espèce.  La 
ptlIcctioD  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris  renferme 
individu  apporté  de  Batavia  ,  où  il  avoit  vécu  en  dômes- 
é;  ce  qui  nous  fournil  les  moyens  de  donner  une  nou- 
ple  description  du  phîlandre,  susceptible  d'Être  comparée 
iceiles  des  autres  kanguroos. 

mgueur  totale  ,  mesurée  depuis  le  bout  de  la  lélc 
l'origine  de  la  queue,  est  de  dcui  pieds  huit  pouces 
viroï»!  IatËle,qui  a  sixpouces  et  demi,  esid'une  forme  moins 
>ogée  que  celle  des  autres  espèces  ;  sa  queue  a  deux 
kds  un  poace.  Le  pelage  est  d'un  gris  noirâtre  en  dessus  et 
I  gris  jaunâtre  en  dessous;  les  pattes,  le  museau  et  la 
nière  moitié  de  la  queue  sont  noirs ,  avec  une  légère 
pinte  de  brun  ',  les  oreilles  sont  plus  courtes  que  celles  des 
randes  espèces,  bnmes,  avec  quelquespoils  d'un  jaune  fauve 
%  la  base. 

Chacun  des  poils  du  dos  est  brun  dans  toute  sa  longueur, 
t  seulement  marqué  vers  sa  pointe  d'un  anneau  d'un  jaune 
\s  le  ventre  ,  les  poils  ont  leur  base  brune  et  toute 
ixlrémilé  d'un  jaune  de  paille  terne  ;  sur  les  eslrémités  de 
i  queue  et  des  pattes ,  les  poils  bruns  ne  sont  point  annelés. 
[  Dana  cet  individu  (  qui  est  femelle  ) ,  les  dents  incisives 
ipérieures  ont  une  forme  particulière,  qui,  s:  elle  est  cons- 
Bte  dans  l'espèce  ,  doit  fournir  un  excellent  caractère  pour 
^distinguer.  C'est  que  les  deux  intermédiaires  supérieures 
m t  beaucoup  plus  longues  que  les  autres,  et  descendent 
i^devant  de  la  pointe  des  inférieures,  qui  sont  moins  ar- 
jnées  de  bas  ea  haut  que  dans  les  autres  kanguroos  ,  et  dont 
tes  tranchans  latéraux  même  sont  arqués  en  dessus. 

Ce  kanguroc»  se  trouve  dans  les  iles  d'Aroé  ,  près  B.mda 


L? 


■  le  6.'  de  lalit.  mérid.  et  le  ï33"  loneî 


<elle-Gui 


:  ta 


:  et  la  Terre  d'Amhem    i,  la    Nouvelle- 


Bollande,  et  dans  l'tle  de  Solor,  l'une  de  celles  de  la 
lende  (par  8°  lat.  mér.  et  lao"  5o',  long.  est.  Lebruyn  le 
lessiiu,  gaut  la  première  fois  ,  eu  1706.  •<  Etant,  dil-il,  à 


U  ^     K  A  N 

la  maison  de  campagne  de  notre  géo^ral  (i  Bantam,  pr^de 
BataTÎa  dans  1  île  de  Jaya,  je  tîs  an  certain  animal,  nommé 
philandtr^  lequel  a  qnelqoe  chose  de  fort  singulier.  Il  y  ea 
avoit  plosiears  qni  coaroient  en  toote  liberté  avec  des  lapins  « 
et  qui  avoient  leurs  tanières  sons  nne  petite  coUlne  cnlonrée 
d'une  balustrade. 

«  Cet  animal  a  les  jambes  de  derrière  beaucoup  plus  longues 
que  celles  de  devant ,  et  est  à  peu  près  delà  grandeur  et  de  la 
couleur  d^un  gros  lièvre  (ce  dermer  caractère  ne  se  retrouve 
point  dans  Tindividu  que  nous  avousdécnt ,  lequel  a  des  teintes 
beaucoup  plus  foncées  que  celles  du  lierre).  Il  a  la  tête  appro- 
chant de  celle  du  renard ,  et  la  queue  pointue  ;  mais  ce  qu'il  y  a 
deplusextraordinaire,  c'est  qu'il  a  une  ouverture  sous  le  ventre 
en  forme  de  sac ,  dans  lequel  ses  petits  entrent  et  res- 
sorte ot  même  lorsqu'ils  sont  assez  gros.  On  leur  voit  assez 
souvent  la  tète  et  le  cou  hors  de  ce  sac  ;  mais  lorsque  la 
mère  court ,  ils  né  paroissent  pas  et  se  tiennent  au  fond  du 
sac  9  parce  qu^elle  s'élance  fort  en  courant.»  (DESM .) 

KANGUROO  BICOLOR  de  la  première  édition  d^ 
ce  Dictionnaire,  neparoît  pas  différer  duKAUGunoo  n'ÂRoéi 
du  moins  le  vélin  du  Muséum  représente  bien  certainement 
cet  animal  sous  ce  nom.  (oesm .) 

KANGUROO-RAT.  F.  POTonoo.  (oesm.) 
KANGUROU.  F.  Kakguroo.  (nEsn.) 
KANGURUH.  V.  Kahguroo.  (desm .> 
KANGURUS.  V,  Kanguroo.  (desm.) 
KANf  A.  Nom  polonais  du  Milak.  (y.) 
KANICHI.  r.  Kamichi.  (v.) 
KANICKELCHEN.  r.KAiiiîï.(nESM.) 

KANIN,  KANINICH,  KANICKELCHEN  ,  KA- 
NINCHEN,  CANINCHEN,  KARMICKEL.  Noms  al- 
lemands du  Lapin,  (desm.) 

KANINCHENBËERE(RaûiJiifei^iv).  Un  des  noms 
allemands  de  la  Viorne  obier,  (ln.) 

KANIOR.  Nom  javanais  du  CuRCUM A  et  d'un  Galaiïga 
(  hftnpfeiia  rolunda ,  W.  ).  (LN.) 

KANK AN.  Nom  donné  par  les  Éthiopiens  k  la  Civette. 
V.  ce  mot  (desm.) 

KANKARA.  Nom  du  Troène  ,  en  Géorgie,  (ln.) 

KANKERBLOIM.  Le  Pissenlit  et  le  Coquelicot  sont 
ainsi  appelés  en  Hollande,  (ln.) 

KANNA.  Racine  qui  croît  au  Cap  de  Bonne-Espérance , 
et  que  les  Hottentots  mangent  comme  propre  à  exciter  à  la 


K.A  P 


<5 


%»Ué  et  k  donner  des  forces.  On  ignore  i  (jaeHe  planle  elle 
apaant<fnt.  (b  ) 
fc,\NN\ME.  Nom  Japonais  d'une  espèce  d'AusicR  (ct». 
^/<jfirtf.  Thanh).  (I.N.) 

NN.\WAKORAKAclK\NN\-KOR\KA  Noms 

jB,  à  Ceylao,  au  Mangoustan   mohellieb  («ar^u*- 

Oaa  morella ,  Gœrt.  )  ,  le  carcapuii  d'Acosla.  i^.  Masgous- 

K.VNNENKRUID.  Nom  hollandais  des  PaâLEs  C<7w«- 
(BBi).  (m;sM.) 

'ANNENPLUMPEN.  Nom  donné,  dans  l'AJlemagnc, 

HtMiPHAB  J\UKE  (nymoftiM  lulfa.  ).  (lN.) 

ANOP.  Nom  armén.en  du  Chanvre.  Cln.) 
KANSI  etKAADSI.  Noms  donnés,  au  Japon,  an  Mu-; 

VKPlEft  (^brousson^'a  papyrifera.).  (ln.) 
KANSYRAM  MARAVARA.  Nom  malabare  du  Cym- 

feuilles  d'alors.  (LS.) 
KANT.  Nom  du  Houblon,  chez  les  Mordouans,  peuple 
j^  l'empire  russe,  (lN.) 
KAN  l'ATS  et  KW.  Non»  japonais  de  la  Laitue  osl- 

|BȃE.   f".  KlU.(LS.) 

IL\N  TAY--HTTAM.    Ce   nom  chlnoîs  est  donné  pouc 

Ini   dp  la  RlltlEARBE.  (LS,) 

KANTIBAER.  Nom  lartare  del'OnPlN  TÉLÈPHE,  Cls,) 

KANTIRINON.  Lun  des  noms  donnés  parles  Grecs  a« 
Ballota.  (ln.) 

KANTRETTIG.  Nom  allemands  d'une  variété  de  Ra- 
dis, (lh.) 

KANTUFFA,  Nom  qne  donne  Bruce  h  une  espèce  d'ar- 
cacUf  qui  est  si  épineuse  qu'elle  fait  le  lourmeat  de  tous  les 
kahîi;ins  de  l'Abyssinie.  Il  ne  paroit  pas  que  cetti^  espèce 
qn'i!  a  €garée ,  soîi  encore  connue  des  botanistes.  V.  Ac*- 

CIE.    (B.) 

KANYK.  Nom  du  Fromewt  ,  dans  l'Inde,  (lk.) 

KAOLIN.  Nom  chinois  de  la  lerre  qui  fait  la  base  de  h 
porcelaine,  C'est  une  espèce  die  ftidtpath  ijui  paraît  ê4re  ^ns 
un  état  de  décomposition  qui  le  fait  plus.ou  moins  ressembler 
i  de  l°ar^ile.  V.  PeLnapATn  ïaolin  ,  vol.  1 1 ,   pag.  3a8,  (is.) 

KAOit\!VE.  C'est  le  rnSme  mot  (]ue  Caouane,  c'est* 
Sre  wne  cSpèce  de  tortue  de  titer.  (b.) 

KAPA-iUAVA,  Nom  qu'ottdonne,s»r  la  cite  malabare. 
à  l'AcAJoù  des  Bra$l|tcns,  C'est  ie  CÂseuok  de  IVl^rian  (5h- 
nVi  lui.  iG),  c'est-à-dire  I'AcaJOU  a  POHUE  (^antKni'Jiuin oixi- 
dcioale  ).  (ls.) 


46  K  A  R 

KAPA-TSIACA  oa  KAPATSJAKK  A  Nom  malahar« 
âc  I'Ananas  à  fruit  orale  et  à  chair  blanche  {bromelia  aiia-' 
nai  ,  var-  A.  )  (LN.) 

KAPHTAR.  Xom  persan  du  Pigeo\.(v.) 

KAPIRAT.  Poisson  que  Pallas  a  appelé  gymnolas  notop- 
Unis,  eldont  Laccpède  a  formé  un  genre  soos  le  nom  de  No^ 
TOPTÈRE.  V.  ce  dernier  mot.  (b.) 

KAPOUA.  Nom  que  les  naturels  de  la  Guyane  donnent 
at>  JACA^.\  PÉCA.  V.  ce  mot.  (v.) 

KAPPA  KELENGU.  C'est  la  B.Wate.  (b.) 

KAPP.ffiïHVA.  Nom  donné,  à  Ceyian,  au  Cboton  des 
Aloluques,  crolon  moluccanum,  dont  le  fruit  est  la  noix  de  Ban- 
coul.  (ln.) 

KAPPENPFEFFER.  Nom  aUemand  des  Pimens  (coo- 
ikum,  L.).  (LS.) 

KAPPLEIN.  L'un  des  noms  du  Fcsain,  en  Allemagne. 

KAPS.  La  Sarriette  porte  ce  nom  en  allemand.  [LS.) 

KAPUSTNIK.  Les  Russes  du  Kamtschatka  donnent  ce 
nom  au  lamantin  ou  plutôlan  StellëRE.  (desh.) 

KAPUZINERBART.  Barbe  de  capucin.  Nom  qu'on 
donne,  en  Allemagne  ,  au  Belvédère  des  italiens  ,  espèce 
d' Anserihe  (c/ienBpoJium  scoparia,  h.  ).  (ln.) 

KARA,  Nom  arabe  des  Courges,  (ln.) 

KARA.  V.  Aran.  (s.) 

KARA-ANGOLAMCBA«<fc,  Malab.  4,  t.  a6).  C'est,  sur 
la  côle  malabare,  le  nom  de  Valangium  hexopdalum.  Il  ne 
faut  pas  le  confondre  avec  Vangoiam  (  Rheed,  tab.  17),  qUi 
est  Valangium  derapetalum,  L.  V.  AnGOLAN.  (lN.) 

KARA  ARU.  Noms  du  Guillemot  au  Kamtschatka.  (V.) 

KARA-BALIK  0»«™  noir).  C'est  le  nom  de  la  TancbI 
chez  plusieurs  hordes  tartarcs.  (desm.) 

KARABDAI  et  KARA-BOGDAL  Noms  tarlarea 
Sarrasin,  (ln.) 

KARA-BOLAN.  Nom  tarure  da  CoaNouiLLEa  sj 
ouïs,  L.  (i.n.) 

KARJiÉBU.  Nom  de  la  Larhille  des  Indes  ( 
eiyma),  à  Ceyian.  (hs.) 

KARA'KUDIL.  I4om  kirguis  de  la  Stvpe  capillaire. 

(LN.) 

KARA-KUSA.  Espèce  d'ORTiE  do  Japon  furiica  nioea'i  , 
qu'on  trouve  encore  dans  d'autres  parties  de  l'Inde,  (l^.") 
fîA|\A-MAÀX&-  ^UU  du  Mélèze,  au  Japon.  Clh.) 


K    A    R 

KARA-TAUVIL.  Nom  arabe  de  la  Calebasse  {cucur- 
hita  lagthoria,  selon  Forskai:'!.  (LIN.) 

IKARA-DRl.  Nom  japonais  du  Melos.  (i.n.) 
KARABÉ  ou  AMBKE  JAUNE.  Matière  bitnniinensc  , 
bt  l'origine  parotl  être  végétale,  qu^on  trouve  eofouîe  dans 
I  sables,  sarles  côtes  méridionales  de  la  Qfltique,  et  prin- 
Mlemenl  sur  celles  de  la  PomSranie-  Après  les  tempêtes, 
i  en  trouve  de  pelites  masses  sur  la  grève  nt£me  où  la  iner 
I  a  rejetées,  V.  StJCCiN.  (PAT.) 
KARABÉ  DE  SODOME.  Ce  nom  est  cité  par  Romé- 
i'i'lsle,  comme  un  de  ceux  de  I'Asphalte  ou  bitume  de  Ju- 
<e.  V.  Bitume,  (ln.) 
KARABOU.  Nom  brame  du  KaRIABETOU  des  Malaba- 
et.  y.  ce  mot,  (LN.) 
KARACATIZA.  Nom  turc  de  la  Sèche  OCTOPOde,  (b.) 
KARACOULAC.  Dans  les  Voyages  du  ÏUévenot ,  on 
ouve  ce  mot  employé  pour  désigner  le  CarIcal,  espèce 
C  Chat  ,  voisin  du  lynx,  (desm.) 
KARAGAN  et  KARA-KARAGAN.  Noms  tarlares  de 
plusieurs  espèces  de  Robinie&S,  dont  une  est  notre  Caha- 

OAN.  (LN.) 

KARAGAN  (conH^aw^on).  Pal  las  ,  Gmelin.  Mammi- 
fère carnassier  digitigrade,  dugenre  desCuiENS.  V.  ce  mot, 
tome  6,  pag.  Sa4.  (desm.) 

KARAGAT.  Nom  tartare  do  Cassis  (^rihes  mgnim);c\itr. 
!es  Baslcirs,  c'est  celui  de  la  RoNCE  { ruiusfniticosus).  (LU.) 

KARAGAT.  Un  des  noms  sibériens  du  Casard  rouX. 

(V-) 

KARAGATSCH.  Nom  de  la  Tulipe,  en  Tartarie.  (ln.) 
KARAGUAI,  Nom  du  Pin  sadvage,  chez  les  Tarlares 
Kîrguis.  (LN.) 

KARA-HANDEL.  Ilparoît  que  c'est  une  Brucuièhe.(b,) 
KARAK.  C'est  ta  Corneille  (cotvhj  comix'},  en  Alle- 
magne.  (DKSM.) 

KARAKAN  et  KOURACAN.  Noms  qu'on  donne .  à 

Ceyian  et  dans  l'Inde,  à  une  espèce  de  Cretelle,  lynosuna 

(oracimus.  (ln.) 

KARAKAPA.  Nom  du  Geai,  en  grec  moderne,  (s.) 

KARAKURULGOYA.  Nom  imposé  par  les  Singalais 

i  l'£p£Rvi£n  A  COLLIER.  K.  ce  moi.  (V.) 

KARALHAEBO.  Suivant  Herrnann,  ccst.  à  Ceyian,  1.- 
noia  d'une  espèce  d«  CADELARt  {ac'tj ruttl/ics  Itfopaeea'),  qiti 


4S  K  A  R 

K  \lt.\\,  >om  arménien  dm  Cobcoxbul  ccuté  (€»- 

KAP.  \MBOLIER.  T.  Caraxbouek.  (b.) 
KAR\MITK.    Nom  Urure   de  IÉpilo&e  a  hexhjjss 
Atk^HTILA  r  ^pHoéiitm  mupisdfûiium^)  ,    piaule  iKHAnée   kùS 

Et  les  ftastcîrfl^  &zpra'  on  kupra  par  les  Rosses  ^  ira^  en 
^4e,  et  kfêt^nhfJa  en   Laponic.  ''l^.) 

K  AR  \-KAP  J'n,  c  est-à  lire ,  naphUmÀn.  Cest  le  nom 
qoe  les  Per4an<i  donnent  aa  Pèthole,  qn^tls  r^caeîtlent  aox 
f:m\t€iim  de  f  lerbeol  et  de  Bakoe,  sur  la  mer  Caspienne.  V. 
Bin;  »K.  Tfat  ) 

K  ARA  NI)  A  on  CARAXDA.  Nom  socu  ieqviel  Gamner, 
Stu\'  %t  i^-  ^\  ^dkt  eonnoitre  la  fmciiicalîon  don  palmier 
de  Ceyian,  pen  coona  et  qa  on  y  appelle ^Ao/ionaiidbt  kmranâe 
pUrreuj.'  La  fractificatjon  consiste  en  nn  calice  à  trois  dîfi- 
Sfonfl^  enveloppant  plasienrs  fraîts  sans  broa,  on  graines  5è- 
f heSf  dont  I  jptt^rieur  esl  corné,  et  qni  offrent  dans  ane  petite 
eiwilé  latérale,  an  embryon  monocotylédon.  Il  ne  faut  pas 
confondre  Je  karanda  avec  le  camadasj  espèce  da  genre  Ca- 

KAK/LOVIH.  Nom  arabe  do  Cbervis.  («.> 

K  A  R  A  PAT.  Nom  indien  du  Ricin.  Cest  aossi^  au  Indes, 

le  nom  des  T^o^f^*  (fi-) 

KARARA.  Nom  que  les naiorels  de  Cayeime  ont  wposé 
amr  Ahhi^oa*.  fv,) 

K  ARA  ROUI  NIMA.  Nom  générique  sous  lequel  lesna- 
tnrels  de  la  Guyane  française  comprennent  toutes  les  i^s^ 
fèc.r»  de  Toitcat^.s.  V.  ce  mol.  (S.) 

KARASCHU.  Nom  du  Sawn,  chez  les  Ostîâla.  (ln.) 

KAKAS  (VUJGi.  Nom  japonaisd'unc  variété  de  rAvoinï 

CIJM'fV^.E.  ri.N.) 

KAUAtAS.  Plumier  comprend  4ans  cegenre  les  espèces 
de  lliumkUK»  ou  Ananah,  bromelia  caratas ^  Lion.,  dont  ie^ 
Hi*iirs  soril  ili^posécs  en  on  corymbe  ou  bouquet  épais  qui 
sort  imuiihliat<!ment  de  la  racine,  et  dégarni  de  feuilles.  ]Les 
friiîtM  Mont  d(fM  baies  ovales,  il  iaissedans  le  btvmeiian  les  e^- 
pAriM  h  IleurM  en  i^pi  Uclie  ou  paniculé,  «ans  feuille  oa  feuille, 
et  dont  les  fruits  sont  presque  secs.  Il  rapf^orte  à  Vcmanqs 
les  eApAces  dont  len  (leurs  disposées  en  épi  épais  feuille , 
d<MiiHMil  nMiNUMiire  à  dos  fruits  pharnus,  dQnt)a  réunion  forme 
vi*  qui*  nous  nommons  l'ANANAS.<2es' trois  genres  sont  main* 
loiiMiii  n^uniN  «fi  un  souly  malgré  Adanson,  qui  ^onlut  les  ré« 
lalilir.  (l.N.) 

KARATAH.  Hrlon  Krempfer  ,  c'est,  an  Japon  ^   une 


^_^  K  A  R  ig 

KABATATS  BANNA  de  K^mpfer,  Àwa»,  Soi  fig.C'est 
U  limonia  trifolialu,  L.,  planl«  cullivêe  au  Japon  et  en  Cliine, 
â  cause  de  1  odeur  aroiualiqne  de  ses  Teuillcs  qii!  «enlotit  le 
citron  "U  lorangi?.  V.  Limoheluer.  (ls.) 

KaRATHILLUT.  Nom  caraïbe  àa  mo/pighia  coceijtni, 
espêru  de  Mu^atiLiER.  (LM.) 

KAR\-T1REK.  Nom  tariare  du  PeuittEK  noiB.  (tTf.) 
KARATS.  Nom  hollandais  du  Cabassik  (  cyprinva  cttras~ 
nous  ).  (BESmO 

KARATTI-KITJIL.  Nom  du  Lotus  (  nympham  Muâ  ); 
à  Aniboiae.  A  Java,  on  lui  donne  celui  de  lontifo,  au  Mala- 
bar ,  celai  de  amtel,  et  eu  Ëf^'pU  ,  on  l'appeluit   nauphoi. 

(LN.) 

KARAVAIKR.  Nom  de  I'Ibis   noir,  sur  I«»  bords  de 
b'ik.  en  Russie.  (V.) 
f^KARAVAÏA-MIRI.Nnm donné  ,  par  les  Garipoiis  de  \z 
n-ane,  iiia«  plante  OncainÉE  (sc/^/ûu  cariÀVuta,  AuLilci). 
(IN.) 
RAVATTI.  Nom  brame  d'un  TIgoier  ificuis  OJiipeli/s, 
..).(lfl.)    ^ 

A.RA\'  I A.  C'est  le  nom  arabe  du  Carvis.  (lm.) 
ÎARAXERON  de  Vaillant  Ce  genre  est  le  coiuppo  d'A- 
uon,  et  le  gomphrtna  de  Ltnnœus.  f.  Auab&NTdi^E.  (ls.) 
KARBA.  C'est  la  Cuurge  (^cucurbita  Jageuaria),  chei  Icd 
'bilans  duDar-Foar,  en  Afrique,  au  midi  de  l'Egypte,  (ln.) 
KARBA5-  Nom  de  la  Bugrake  des  «hampt,  en  Suède. 

(LN.) 

KARB  ADSCH  A.  L'un  des  noms  indiens  du  Melon,  (ln.) 
KARBE.K.ARBEY.  C'esllc  Caavi  ,  en  Allemagne.  (LN.) 
KjVRBEKRAUT.  Un  desnoms  altemandi  de  l«  MiLtE- 
RriLLE.  {aehiliea  inilUJoUum').  (l.N.) 
KARBENI-  AdansoB.  V.  Cabbeui   (ln.) 
KARBUNKEL  et  KARFUNKEL.   Syno«ym«s  alk- 
mands  d'EscftflSOUCLE.  ff.  GnenAT-  Ct".) 
KARBUS.  Cesi  I'Arbousier.  V.  ce  mot  (B.) 
RARBUSH.  Selon  Pallas,  c'est  le  nom  iln  Hauste»  or- 
dinaire, aui  environs  de  Simbirâkeo  Sibérie.  (DXSU.j 
KARDKL.  V.  Kabab,  (lS.) 

KARDENDISTEL.  Nom  allemand  des  CkRatus,4tp' 
tacus.  (i.N.J 
HLARETA-VALLI ,  se  rapporte  ans  Achits.  (».) 
KARFONkEL.  *'.  Karbun  kei.  (ls.) 
KARGNIK-.  Nom  larlareda  Nerphos  (-XCIOÏDE.  (U*.) 
KARCtSlNA.  Nom  dunn^  ,  en  Perse,  an  LauI£R  BLah<J 

i 


So  KAR 

KARCjrILL A  d'Adanson.  Calice  Tormé  d*un  seul  rang  de 
cinq  à  six  folioles  larges;  réceptacle  garni  de  petites  écailles  ; 
fleurons  hermaphrodites  à  cinq  dents  ;  fleurons  femelles  au 
nombre  de  deux  ;  graine  couronnée  par  une  écaille  roulée  en 
cornet,  ou  bien  à  trois  dents  ou  paillettes.  Ce  genre  qu-A- 
danson  a  établi  dans  la  syngénésie,  n^est  qu'une  réunion  non 
adoptée,  des  genres  melampodium  et  chrysogonum^  Linn. ,  et 
Wed^Ua^  Jacquin.  (ln.) 

KARGOS.  Les  Persans  donnent  ce  nom  au  Lièvre,  (s.)' 

.    KARI ,  géorgien  ;  R  JARIT ,  arménien.  Deux  noms  de 
l'AvoiNE.  (LW.) 

KARI  A.  On  donne  ce  nom,  à  l'Ile-de-France,  à  une  es- 
pèce de  Termes,  termes  destruclorj  Fab.  (b.) 

KARIHEPOU.  Rheede  (  Malab.  4.,  tom.  53)  donne,  sous 
ce  nom  malabare,  la  figure  d'un  arbuste  qui  paroît  avoir  beau- 
coup d^affinité  avec  le  murraya.  Dans  celui-ci ,  les  feuilles 
sont  pennées,  tandis  que  dans  le  karibepou^  ellessemblent  être, 
d'après  la  figure  de  Rheede,  simples  et  alternes.  Ce  n'est  pas 
un  olipier^  comme  le  pensait  Rheede,  en  le  rapprochant  de 
Yariabepou  des  Malab  ares,  qui  est  le  melia  azadlrachta  de  Lin- 
nœus,  et  I'Olivier  du  Malabar,  de  Plukenet.  (ltî.) 

KARIBOU  ou  CARIBOU.  F,  à  l'article  Cerf  ,  l'es- 
pèce du  Rettoe.  (desm.) 

KARIFFER.  Nom  allemand  du  H  arle,  [mergusmerganserS) 

(desm.) 
KARIL  des  Malabares  (Rheede,  4»  t.  36).  C'est  le  iong-* 
chu  fétide  {slerculia  fœtida^  Linn.  ).  (ln.) 

KARIL-CANDEL  des  Malabares  (Rheede,  6,  t.  33 > 
C'est  un  Manglier  (  rhîzophora  cylindrica^  L.  ).  (ln.) 
KARILIIA  des  Portugais.  V,  Mail  elou.  (ln.) 
KARILLI.  Nom  arabe  du  Sénevé  des  champs,  (ln.) 

KARIN-POLA  (Rheede,  Malab. ,  11,  t.  aS  ).  Nom  ma- 
labare du  Caladion  ovale,  qui  étoit  Varum  waium,  L.  (ln.) 

KARINGSIS  et  KARINGS WAMP.  Noms  suédois  des 
Vesseloups.  (desm.) 

KARINJOTI  des  Malabares.  F.  Lokandi.  (ln.) 
KARIN-POLA.  V.  Gouet  ovale,  (b.) 
KARINTA-KALI.  C'est  le  Psychotre  herbacé,  (b.) 
KARINTH.  Nom  hébreu  de  I'Origan.  (ln.) 
KARI-VILANDI.  Nom  brame  d'une  espèce  de  Salse- 
pareille DE  l'Inde  (snûlax  indicaj  L.  ),  suivant  Burmann  fils. 

(LN.) 

KARIVI-VALLI.  C'est,  au  Malabar,  le  nom  d'une 
plante  qui  paroit  être  une  espèce  de  Bryone,  et  peut-être 


K  A  R  5i 

la  même  qui  est  nommée  leedonda  au  Coromandel  ,  c'est- à- 
dirc  le  Iryowa  upibellaia^  W.  (ln.) 

KARI  -  "WELLI.  V^  Polvpode  parasite,  (b.) 
KARKA.  V.  Trichoon.  (b.) 

KARKAN,  KARKOM.  Noms  hébreux  du  SafHan.  (ln.) 

KARKAS.  Nom  tartare  du  Micocoulier  (  Celtis  austra- 
&y  (LN.) 

KARKOLIX.  Nom  corrompu  du  grec  ,  que  Gesner  ap- 
plique au  Coucou.  V.  ce  mot.  (s.) 

KARKOM.  V.  Karkan.  (ln.) 

KARLSKIRSCHE.  Nom  alletnand  des  Cgrnguilles, 
irait  du  Cornouiller  mâle,  (li^.) 

KARMARINO.  C'est,  à  Nice,  le  nom  du  Lépidope  m  a- 

VHA19E.  (BESM.). 

KARMESICHE  et  CARMESION.  Noms  arabes  des 
fruits  du  Tamariscus  ,  suivant  Avlcenne.  (ln.) 

ARMOUTH.  Poisson  du  genre  Macroptère.  (b.) 

ELARNBICKER.  Le  Gros-bec  (  Loxia  coccotJiraustts)  ^ 
en  Allemagne,  (desm.) 

KARNIFFELYURZ.  C'est  la  Benoîte  (  Geum  urla^ 
mon ,  L.  )  ,  en  Allemagne,  (ln.) 

KARNITES  de  Dioscoride  ,  selon  Adanson  ;  Carytes 
de  Pline,  d'après  Jusssîeu.  Noms  d'une  espèce  deTiTHYMALE 
on  Euphorbe  ,  dont  la  coque  solide  et  ligneuse  l'avoit  fait 
comparer  â  I4  noix,  (ln.) 

KARODIE.  Plante  singulière  de  l'Inde ,  qui  est  figurée 
pi.  5 1  et  52  du  septième  volume  de  Rheede.  Elle  a  le  port 
d'une  Igname,  et  les  fleurs  analogues  à  celles  d'une  Anguine  ; 
sa  racine  est  tubéreuse  ,  et  d'une  saveur  acre  ;  sa  tige  sar- 
menteuse  et  garnie  de  pîquans  ;  ses  feuilles  sont  alternes  ^ 
temées ,  à  folioles  ovales ,  irrégulières  à  leur  base  ;  ses  fleurs 
sont  axillaires ,  solitaires ,  formées  par  une  corolle  monopc- 
taie  partagée  en  sept  ou  huit*  parties,  dont  le  bord  est  velu  ou 
frangé. 

Il  est  à  croire  que  cetïe  plante  forme  un  genre  encore  in- 
connu aux  botanistes,   (b.) 

KAROERT.  Nom  de  I'Ulmaire,  espèce  tfè'SpiRÉE,  on 
Saède.  (ln.) 

KARO-KOJA.  Suivant  Thunberg  ,  c'est ,  au  Japon  , 
une  espèce  de  Rarbon  (  Andropogon  cUiatum  ).  (ln.) 

KAROTO-MONOCENERI.  Le  Reslère  écarlats 


52  K  A  s 

est  ainsi  nominë  par  les  GalîbU  ,  nation  de  la  Gayane.  (lu.) 

KARRAH-KULL.\K  m  KARRA  KU-LAK.  Le  Ca* 

RACAL,  en  langoe  torqae.  V.  Tarticle  Cbat,  espèce  dm  Caea* 

CAL.  (S.) 

KARRATT.  Nom  qoe  porte  ,  k  la  Noarelle  Hollande  , 
la  KAKAToti  iahksieh.  (t.) 

KARRÉ.  Espèce  de  Sumac  arec  kqoel  les)  Hotlentots 
fabriquent  leurs  arcs,  (l.) 

KARROCK.  Nom  d'on  Cassican  ,  dans  la  Novrelle 
Galles  du  Sud.  V.  Cassicah  Karrock.  (t.) 

KARSAC.  Nomkirguis  dn  Renard  Corsac  V.  Tarticlè 
Chien,  (desii.) 

KARSTEN.  Le  Merisier  (  Pmnm  adum)  est  ainsi  nom- 
mé en  Allemagne,  (ui.) 

KART  AN.  C'est ,  en  Arabie  ,  le  nom  da  Safrah  bâ- 
tard, (lw.) 

KARTON.  Nom  sous  lequel  Théophraste  indique  le  Poi- 
reau, (ln.)  ' 

K^ARUKA.  V.  rarlîcle  Porphyrion.  (v.) 

K  ARUT.  Espèce  de  Labre,  (b.) 

KARWEBOOM.  Nom  donné ,  dans  Tlnde  et  parles  Hol- 
landaiSf  à  Yofficeama  nùîda,  (LN.) 

KARWEL.  Synonyme  de  Cerfeuil  ,  dans  la  langue  al- 
lemande, (ln.) 

KARYA,  Cary  A,  CARUAet  Caryon.  Nom  de  U  Noix, 
et  du  Noyer  ,  chez  les  Grecs,  (ln.) 

KARYOKATAKTÈS.  Dénomination  grecque ,  formée 
par  Gesner ,  pour  l'appliquer  au  Casse-noix.  Vcyez  ce 
mot.  (s.) 

KARYOPON  des  Grecs.  F.  Caryopon.  (lw.) 

KASA-YIRAG.  L'on  des  noms  de  la  PaiMEviRS,  en 
Hongrie,  (ln.) 

KASA  et  KASAH.  Noms  tartares  de  la  Chèvre.  (oESir.) 

KASARKA.  r.  Oie  kasarka.  (s.) 

KASBAS.  Nom  arabe  du  Patot  ,  dans  Aricenne.  (ln.) 

KASBEëRE.  Nom  des  Merises,  en  Allemagne.  (LN.) 

KASBIACO.  C'est ,  au  Japon  ,  le  nom  d'une  très-belle 
espèce  de  Lis  propre  à  cette  contrée.  (  UHum  speciosum  y 
Thunb.  ).  (Ul.) 
KASCARILLE.  V.  Croton.  (ln.) 
KASCAH.  Nom  du  Pavot  ,  en  Orient,  (ln.) 
KASCHAP.  Nom  hébreu  du  Prunier,  (ln.) 
KASCHëK-BURAN.   Selon  Falkland  ,  les  Tartares 
nomment  ainsi  ïolynum  cfypeatum ,  L.  (ln.) 


K  A  T 
KASCHOLONG.  V.  Cachoiosc. 
KASCHOUK.  C'est  le  nom  égypiie 


.'.3 


.  (IN) 

n  (t'nnpoiMnndit  Nil, 
qne  Sonnini  ■  figuré  pi.  a  i  de  son  Vayiigt  en  Egypte.  Ce  nalii- 
raliste  p«Dsc  ,  avec  Belon ,  fine  c'est  l'OKïKtMCHUS  ilc»  an- 
ciens. Il  se  rapproche  inânimeat  au  BnoCBET  ,  p3r  la  forint 
et  par  les  mtears.  C'est  un  des  meilleurs  poissons  iia  Nil.  Il 
tit  d'an  gris  bleuâtre  sur  le  dos  et  blancliâire  .«oiis  le  ventre  ; 
ion  museau  est  rouge  ,  et  s;t  télé  parsemée  de  petits  points 
blancs.  (B.) 

KASEDUN.  Ce  sont  les  M*.v«ETTEs  ,  en  Suède,  (ln.) 
KASKELOT  Nom  norw«^gien  du  Cachalot  MAcaocÉ- 

lUALC.  (dKSM.) 

KASE-NO-KI.  Nom  dune  espèce  de  ChÈNE  qui  croît 
au  Japon  (  queniu dauca ,  Thunb.  ).  (ln.) 
KASOURI.  V.  Casouri.  (ln,) 

KASSîGIAK,  Espèce  de  phoi/ve  sans  oreilles  externes. 
C  r.  i  l'article  des  Phoques.  )  Les  Grntfnlanflaié  la  connois- 
scDl  sous  le  nom  de  kassigiak  :  dans  le  premier  âge  ,  elle  est 
Boire  en  dessus  elUpnche  en  dessous;  elle  (irend  ensuite  des 
Ucltes  sernltlables  acelles  du  tigre. 
—^  La  plupart  des  ouvrages  de  nomenclature  ne  séparent  pas 
Wm  kouigiak  àaphoque  commun ,  quoique  Bulîon  en  ail  fait  une 
■«pèM  distincte,  (s.) 
■"    KASSUS.  V.  CiBScs.  (LN.) 

KASSVIA.  Nom   du   Paturin  aquatique  ,   en  Goth- 

l.*HDB.flM.) 

KASï,\AR.  Nom  de  la  HïÈTIE,  selon  K.œmpfer.  (iwsM.) 
KASTOR.  C'est  ,  en  grec  ,  le  non  du  Castor.  V.  ce 
moi.  (S.) 

KASTOR,  Les  habitans  de  la  Gainée  emploient  ce  nom 
pouf  désigner  la  CiVETTE.  V.  ce  mot.  (DESM.) 
KAT.  Le  Chat  ,  en  danois,  (desb.) 
KATA.  Nom  inrc  du  Gamga.  (v.) 
KATAF,  Nom  arabe  du  Balsamier  de  ia  Mecque,  (b.) 
l.'KATAISl-MOMU.  Au  Japon  ,  -on  donne  au  Pécher  , 
rCe  nom,  et  ceux  Ac  joobai ,  jantma-moiim  ,  ke,lito,  salu-mu- 
'    )TO  ,  «le.  ClN.) 

KATAKYMUM.  ChezIesKamiscIiadales,  c'esllaBors- 
«EBOLL£  (  arliuius  iiva  iirsi.  ).  (lm.) 
KATALAIVL  Espèce  de  Oa-adia,  Linn.  V.  au  mot  Tong:- 

CQD.  (fi.) 

KATALEPTIQCE.  Vtyti  Cataleptique  et  Deacocé- 

MALE.  (B.) 


Si  K  A  T 

KATAPA.  Il  y  a  lieu  de  croire  que  c'est  le  Céanothe 
d'Asie,  (b.) 

KATAS  ou  Catas.  Nom  péruvien  de  quelques  espèces 
i*em6othrium,  (LT9.) 

KATER.  Nom  du  Chat,  en  Allemagne,  (desm.) 
KATEVALAetKADANAKu.  Noms  malabares  de  I'Aloès 
VULGAIRE  (  aioe  viilgaris^  L.  ).  (ln.) 
KATHUTAMPALA.  Nom  donné  ,  àCeylan,  àFAMA- 

EANTHE  ÉPINEUSE.  (LN.) 

KÀTHYEH.  Nom  arabe  de  l'aigle  de  Thèbes.  (v.) 
KATIANG-BALI.  Le  Cajan  (  Cytisus  cajan  ,    Linn.), 

est  figuré  sous    ce  nom  dans    Y  Herbier  d'Ambome ,  vol.  5  , 

tab.  i35.  (ln.) 

KATJANG-GŒNOUG.  C'est  lé  nom  donné ,  dans  les 
îles  d'Amboine,  au  Sainfoin  du  Gange  ,  Hedfmrum.  gange- 
iicum^Yà,  (ln.) 

KATMON,  CATMONetCADMON.  On  appelle  ainsi 
aux  Philippines  la  Sialète  des  Indes,  ^ln.) 

KATO  DE  AGALI.  Les  Portugais  4viignent  ainsi  la  Ci- 
vette. V,  ce  mot.  (s,) 

KATO-O-OO.  Nom  d'un  Martin-pêcheur  des  îles  des 
Amis  et  de  la  Nouvelle-Zélande  ,  donné  comme  une  variété 
du  Martin-pêcheur  sacré.  V.  ce  mot.  (v.) 

KATOU.  Voyez  les  articles  suivans,  et  à  la  lettre  C.  les 
articles  Catou.  (ln.) 

KATOU- AD AMBOË.  C'est,  au  Malabar,  le  nom  du 
îagersiroemia  hirsuta  ,  W.  Uadamboë  des  Malabares  est  une 
autre  espèce  du  même  genre ,  (  Iagersiroemia  reginœ  )  ,  Rokb. 
Ces  deux  plantes  forment  le  genre  AdâMBEA  de  Lamarck. 

•       .      (t'N.) 

KATOU-ALOU.  F.  Figuier  d'Inde,  (b.) 

KATOU  BELCERUS.  V.  Ketmie  a  feuilles  de  vigne. 

(B.) 

KATOU  CONNA.  F.  Acacie  bigéminée.  (b.) 

KATOU-GING.  Nom  japonais  d'une  espèce  d'ANGREC, 
Epidendrum  flos-œris.  (ln.) 

KATOU  INSCHI-KUA  (Rheed. ,  Mal.  ii,lom.  i3). 
Nom  malabare  du  Zerumbet,  espèce  de  Gingembre,  Amo- 
mum  zerumbet^  L.  (LN.) 

KATOU  INDEL.  Espèce  de  Palmier  du  Malabar  qui 
remplace  I'Arec  dans  le  bétel  des  pauvres.  C'est  I'Elate  syl- 
vestre, (b») 

KATOU-KAD ALI.  Espèce  de  Melastome.  (b.) 

K  ATOU-KARVA.  F.  Laurier  cannellïer.  (b.) 


K  A  T  55 

KATOU-MAIL  ELOU.  Nom  malabarc  d'ane  espèce  de 
(jATTILIER,  ViUx  irifolia.  (ln.) 

KAÏOUNIOR.  La  Coriaiïbre  porte  ce  nom  à  Java,  (b.) 

KAT013-TSIACA.  C'est  la  Nauclée  d'Orient  au  Ma- 
labar. V.  Rheed,  Mal.  3,  t.  33.  (ln.) 

KATOU  TSOLAM.  V.  Zizanie  m  terre,  (b.) 

KATOUVOUA.  Nom  que  les  naturels  de  la  Guyane  don- 
nent au  Cormoran,  (v.) 

KATRACA.  Le  P.  Feuîllëe  a  décrit  sons  ce  nom  l'oiseau 
qu'on  appelle  à  la  Guyane  Parrakôua.  V.  le  genre  Yacou. 

(V.) 
KATRAM.  Nom  russe  du  Crambé  de  TarUrîç.  (ln.) 
KATSENSAPHIR  des  Allemands.  C'est  le  Corindon 

CHATOYANT.  (LN.y 

KATSIEL-KELENGU.  C'est  I'Igname.  (b.) 

KATSJI  LETRI-PULLU  de  Rheedc  (Malab.  9,  t  71). 
C'est  le  ocyris  indica, ,  L.  (ln.) 

KATSJIULA-KALENGU.  V.  Zédoaïre.  (b.) 

EATTA.  Nom  suédois  du  Chat,  (desm.) 

KATTA-CACHERÉE.  Nom  indien  d'une  espèce  de 
Eetmie  ,  voisine  de  Vhibiscus  sabdariffa ,  qui  est  le  Cacherée 
proprement  dit.  (^^0 

KATTA  KELENGU.  C'est  I'Igname  aiguillonnée,  et 
le  Liseron  du  Malabar,  (b.) 

KAÏTAKOÏIE.  V.  Antidesme  alexitère.  (b.) 

KATTANSCHI  -  MULLU.  Dans  l'Inde  ,  les  Tamoul» 
donnent  ce  nom  au  Celastre  émargine  de  Willdenow.  (ln.) 

KATTEDOORN.  Nom  du  Genêt  anglais  (GérwVto  an- 
gUca^j  en  Hollande,  (ln.) 

K  ATTINS.Nom  allemand  de  la  S  agit  aire  commune,  (ln.) 

KATTU  PICINNA.  Nom  que  sur  la  côte  du  Malabar^ 
on  donne  à  une  espèce  de  Momordique  ou  de  Luffa  ,  appe- 
lée carinti  par  les  Brames.  Le  picinna  est  une  autre  espèce  voi- 
sine. V,  Rheed. ,  Malab.  8 ,  t  7  et  8.  (ln.) 

KATÏU-VAELLA-ERICU.  Un  arbrisseau  de  l'île  de 
Ceylan  ,  la  Tournefortie  argentée  ,  porte  ce  nom  dans  la 
langue  tamoulc.  (ln.) 

K  ATU  elKATïU.  Vo^ez  les  articles  suivans ,  et  à  la  lettre 
C  les  articles  Catu  et  Cattu.  (ln.) 

KATU  RALA.  C'est  le  Balisier  de  l'Inde,  (b.) 

KAlU-RARAMARECAdes  Malabares.  C'est  une  es- 
pèce de  DoLiCnos  vobine  du  doUchos  ensiformîs,  (ln.) 


K  A  n 


(B.)    H 


i 

■m.) 

IDES 

""M 


KATr-CURCA.  C'en  U  Chataire  des  Indes,  (b. 
K,ATU-KAI*EL.  F.  Aletfisbvacinthoïde.  cb.) 
KATU-KAPEL.  V.  Kadebaco.  (t^O 
KATU-KATSJIL.  Noms  <Ie  I  Ignmie  bclbifèhe.  (b.) 
KATU  KAVA-WALLKS.  V.  PisoNE  SAKS  éhme.  (b.) 
KATULl-POLA.  V.  Pakchaiion  deCeïian.  (b.) 
KATU  PAERtl.  Kom  malabare  d'un  Dolichos  voisin 
ia  D.  msiforwis  (lk.) 
KAÏU-PITSIEGAM-MULLA.  F.  Ntctawtm  APEO«,r 

les  AirA'ES.  (B.) 

KATÎI-SCHKNA.  T.  Tacca.  (».) 
KATU  TA(jERA.  y.  Indigotier  VELU.  (B.) 
KATU-TSIACCA.  F.  Nauclée  orientale,  (b.) 
KATTJ-TSJANDl.  Nom  malabare  (Rheed,  8  , 1.  ^3)  do 

DOLICHOS  A  FOLIOLES  RONDES  ,  Dolifhos  robou/ijolius ,  L.  (LN.) 

KAÏU-TSJETTI-PU.  Nom  malabare  de  I  Afmoise  des 
Indes,  lu  Gau  des  Japouais ,  iîguré  dans  Rheede,  Malab.  ioê 
t.  45.  (■.«.) 

KATU-WAGGHEI.L'AcAa£LEBBECK  est  ainsi  app^ 
ftur  la  côle  At:  Cornmandel.  (ln) 

.  KAÏZFXKRAUT.  Le  Trèfle  des  champs  (  Tri/olim 
vense)  et  plusieurs  espèces  du  même  genre  portent  ce  nom  en 
Allemagiic,  ainsi  que  celui  de  kalzertklée  encore  appliqné  k 
I'Anthïllide  vulnéraire,  (ln.) 

KATZEN  AUGE,  ŒjV  dr^Ao/.  LesAllemandsdonnent 
ce  nom  au  Limier  auplexicaulb.  (ln.) 

KATZEN  AUGE  ,  Œil  de  chat  en  allemand.  C'est  la  m- 
rïélé  de  QuAitZ  ChatoïANT,  qu'on  appelle  communément 
CbAtoïante  et  Œil  de  chat.  V.  Quarz.  (ln.) 

K  ATZENBLU  ME,  i7n(rrfer»8(.Les  Allemands  désignent, 
par- là  l'ANÉMO^E  Dts  BOIS  ,  Anémone  mmoroia ,  L,  (lN.) 

KATZENETER.  Nom  allemand  dn  Mugoet  a  DEttx 
FEUILLES  ,  CouvaUana  tifuiûi ,  h.  (ln.) 

KATZEM(;EL.  Nom  diiBiBENT  THiPARTiTE,  en  AUe^ 
magne,  (in.) 

KATZEN  KASEL.Noiû  aUcmand  de  la  Maove  a  pedi 

LES  RONDES   (L!t.) 

KATZENKLÉE.  C'est  I'Antbîllide  Tulaéraîre  , 
Allemagne,  (ln.) 

KATZENMAGEN.  C'est  rc  Coquelicot  (_popt 
rliœas)  ,  en  Allemagne.  (Ln.^ 

KATZENTHERIAK.Nomvulgalre  allemand  de  1; 

LÉRI^NE  OFfiaNALE.  (LN.) 

KAUKI.  Nom  indieu  d'un  Miuusops  {mimiaeps  k 


Le  K&cxintoDonE  de  Plukenet  est  une  autre  espèce  du  mSme 
genre  (  mîmasops  E/engi).  (ln.) 

KAULBEKaE.L'lF,  le  Mbrisieh  a  grappe  et  U  Viorne 
MociESNE  portent  ce  nom  ea  Allemagne,  (ln.) 

kkAULEn.  L'uo  àtS    noms   allcmauda  da  Sanclibr: 

(OESM, 

KADLINIE.  F.  CACLimE.  (s.) 
I     KAUN.  Nom  lurcet  Uriaredu  MelOM,    appelé  parles 

KAURA.  V.  Kak*.  (ln,) 

KAUKIS.  Coquille  du  genre  Porcelaine,  qui  tert  de 
peliie  moDoote  aux  nègres,  (b.) 

KAFROCH.  L'un  des  noms  arabes  de  la  Chbudoine, 
«elon  Uâl^champ.  (i.n.) 
KAUS-BAUN.  Nom  de  I'OriCan  vulgaire ,  en  Tartarle. 

Cu«.) 
KAUWHOWBA.  Les  Hottetitols  donnent  ce  nom  qui,- 
Ffia  leur  tangue  ,  signifie  taupe  hippopotame,  au  Bathyergus 
*  WBS  Dunes,  (desh  ) 

KAU  ZKAFER.  L'un  des  nome  allemands  du  HaKN^TOH 
IILGAIBE.  (desh.) 

'  KAVARA-FI-SAGL  Kwmpfer  figure ,  lable  S^a  de  ses 
Inmîeà,    un  arbre  ainsi  nommé  au  Japon  ,   et  qn'on  rap- 

rte  au  Catalpa  t  Ugnoma  catalpa  ,  Linn.).  (LN.) 
'  KAVARA-PULLU.  Coracan  des  Iodes,  (ln.) 
.  KAVARA  POLLtT.  Nom  malabare  de  la  CnETELtEBEs 
a»Eâ  {tynosunis  iiuUcus^.    A    l'article    Cavala  pullu  de 
S  Dicliomtaîre,    ligue  4i   lisez  kavara  au   lieu  de  kanara. 

(LN.) 

_  .  K.AVAUCHE.  Carpe  que  les  TarUres  font  sécherpour 
^en  nourrir  pendant  l'hiver,  (b.) 

KAVEKIN.  Nom  d'une  espèce  de  MiMtisOFSqui  croit 
iPondich^ry.  <^»eAi'ne  est  celui  d'un  arbrisseau  peu  connu 
de  la  famille  des  myrtes,  et  qm  croît  dans  l'Inde,  (ln.) 

KAVIAC.  C'est  la  même  chose  que  le  caalar,  c'est  à- 
dîre,  la  préparation  des  œuf»  d'EsTunaEOM  ou  autres  pois- 
sons. (B.) 
KAWA^ANOGIouKAWARA-JAMOGI.NomdoD- 
l'Jli  ,  au  Japon,  Ji  l' ARMOISE  capiu-aire  (  arlemUia  capiiians  , 
fThuub.).(L».) 

KAWA  ,  KAWKA.  Noms  polonais  du   Cbodcas.  (v.) 
KAWAN,  Nom  du  Melon    (cucwm/i  melo)^  dans  le 
ItOyaiime  de  Dar-Four  ,    en  Afrique,  (ln.) 

JtAWAR.  Nom  du  Peuplier  alahc,  en  Arménie,  (ln.) 


iR  K  E  D 

KAWA-^SOBU.  Nom  japonais  de  TAcohe  odohàwt 
(  acorus  ca/amus^  L.  ).  (ln.) 

KAWIL.  Nom  russe  des  Stipes.  (ln.) 

KAWULA.  Nom  donné  ,  à  Ceylan ,  à  la  Flouve  des 

Indes  (  anthoxanihum  indicum  ). 

K AYK AY.  Nom  des  Kakatoès  ,  à  Sumatra,  (v.) 
KAYOPOLLIN.  V.  Didelphe  cayopollin.  (desm.)'.     ' 
KATZE.  C'est  le  nom  que  porte  la  Chatte  ,  en  Alle- 
magne, (desm.) 

KAYOUROTJRÉ.  Nom  que  porte ,  chez  les  nratareb  de 
la  Guyane  française  ,  le  sajou gm.  V,  ce  mot.  (s.) 
K£.  L'un  des  noms  du  Pêcher,  au  Japon,  (ln.) 

KEBATH.  Nom  arabe  de  la  plante, dont  Forskaèl  a  &ît 
son  genre  Cebatha,  qu'on  ne  sauroît  conserver  puisqu'il 
rentre  dans  le  genre  Menisperme.  (ln«) 

KEBBAD.  Nom  arabe  de  la  Lime  spoisgieuse  ,  yarîété 
du  Citronnier  (  dirus  medîca^  Linn.).  (ln.) 

'  KEBIK^NliL  Nom  arabe  attribué  à  des  espèces  de  re- 
noncules de  marais,  telles  que  la  Petite  douve  (ranunc,  fiarn^ 
mula)y  et  la  Renoncule  scélérate,  (ln.) 

KEBOS  ou'KEPOS.  Les  anciens  Grecs  donnoîent  ce 
nom  aux  singes  à  hn^  queue.  V,  l'article  GuENON,  MoneJ 

.  KEBSPEERE»-  L'un  des  noms  du  Merisiçp.  (^ prunus 
aoium  ,  L.  ),  en  AUem^agne.  (ln.) 

KEBUSEetKEHNIDSCHID.  Noms  de  la  Rose  sau- 
vage (  rosa  camna  )  ,  au  Kamtschatka.  (ln.) 

KECHEL  EL-BELED.  C'est  Vaizooncanariense,  Linn. 
que  Forskaëi  avoit  regardé  comme  une  espèce  du  genre  gli- 
nus.  (ln.) 

'  KECHENGL  Nom  arabe  attribué  à  I'Alkerenge.  C'est 
peut-être  celui  d'une  autre  espèce  de  solanée.  (ln.) 

KEDALI  (  Rbeed.  Mal.  4i  *•  4^2).  Nom  malabare  d'une 
espèce  de  Mélastome  (jnelast,  malabathrica  ,  Linn.  ).  CuiiiSf 
pi.  529  du  Botanical  magazin^  en  donne  une  figure,  (ln.) 

KEDDAD  et  ZAGONEH.  Noms  arabes  d'unPRENAN- 
THE  (^prenanthes  spinosa^  Forsk. ,  Willd.  )  Il  paroît  que  le 
premier  est  aussi  appliqué  à  une  espèce  d' Astragale  (05- 
iragalus  iumidus ,    W.  ).  (LN.) 

KEDDADEH.  Nom  arabe  d'un  autre  espèce  d'astra- 
gale  {asiragalus  longifiorus ,    Delisl.  iEgypt.  9  pl^Sg,  f .  ^  ) 

(LN.> 


K  E  I  59 

KEDEY  MAH.  Arbre  de  Nubie,  qui  ressemble  par  sa 
forme  à  TOlivier,  et  par  sa  feuille  au  Citronnier.  Il  porte 
une  noix  excellente  à  manger ,  et  qui  donne  une  bnile  qui 
remplace  avantageusement  celle  d^olive.  J'ignore  à  quel 
genre  cet  arbre  appartient  ;  mais  il  peut  se  faire  que  ce  soit 

iJ'IUJPÉ.(B.) 

KEDMIA.  V.  Ketmia.  (ln.) 

KËRK.  Le  Sénevé  des  champs  (^sinapis  arvensù)  porte 
ce  nom  en  Allemagne;  (ln.) 

KEELLKRUID.  En  Hollande,   c'est  le  Troène,  (ln.) 

KEEP.  Nom  hoUandab  du  Pinson  d'Ardenne  Çfringilla 
montifringiUa  ).  (desm.) 

KEFERFITL.  C'est  le  cerfeuil ,  en  Allemagne,  (ln.) 

.  KEFFEKIL  et  MYRSEN.  Noms  tartares  de  I'Écume 
DE  MER ,  espèce  de  pierre.  V.  Magnésie  carbonatée.  (ln.) 

KEFFEKILITHE.  Minéral  peu  connu,  trouvé  en  Crimée, 
entre  Sébastopol  et  Backtschisari,  non  loin  de  Tschorgouma. 
Fischer  ,  qui  lui  donne  ce  nom ,  et  Léonhard ,  sont  portés 
à  le  regarder  comme  de  la  lithomarge  endwrde.  Ce  sera  sans 
doute  de  lai  magnésie  carbonatée.  Karsten  nomme  Kejfikil,  /'e- 
cume  de  mer.  C'est  aussi  le  nom  tartare  de  cette  substance.  La 
keffikilithe  de  ^Wettin  sur  la  Saal ,  est  une  pierre  argileuse 
compacte  ,  rouge ,  brune  ,  à  cassure  conchoïde  et  à  grains 
fins.  A  rînsufHation  elle  donne  une  odeur  forte  d'areile.  Sa 
dureté  est  beaucoup  moindre  que  celle  du  jaspe  dont  elle  a  une 
fausse  apparence,  (ln.) 

KEGLEH  et  A'YCH  EL-GORAB.  Noms  donnés  par 
les  marchands  du  Caire  à  la  Noix  yomique  (  stnchnos  nux 
vomica,  L.  (ln.) 

KEGUTÎLIK.  M.  Lacépède  rapporte  ce  nom  groënlan- 
dais  à  l'espèce  de  cétacé  qu'il  appelle  Cachalot  svineval. 

(desm.) 

KEHLKRAUT.  C'est ,  en  Allemagne,  une  espèce  de  Fra- 
GON  (  ruscus  hippoglossum  ).  (ln.) 
KEHLWLJRZ.  Un  des  noms  allemands  du  Nénuphar 

BLANC,  (ln.) 

KEHN.  Nom  allemand  de  la  Pie.  (desm.) 

KEHNIDSCHID.  V.  Kebuse.  (ln.) 

KE  HOEI  et  SUNG  UY.  Nom  chinois  d'une  plante  que 
Loureiro  prend  pour  une  espèce  d'EPlAiRE  (  stachys  arlemi- 
sia).  C'est  le  ccn^  ich  mau  cultivé  en  Cochinchine  et  en  Chine; 
elle  est  résolutive ,  corroborante  et  utile  dans  les  afTeclions 
hystériques.  On  en  fait  un  usage  interne  et  externe,  (ln.) 


«o  K  E  T, 

K  KiF.ROUDEN.  Nom  d'un  Pvr.ARcuE  He  II 
uiol  f  V,) 

KKIKWAN  et  KEKWAN  -  MOKF.  Nom  japonsli 
i'var  rificf  de  Y* \SSB-fV.Laviu  (^celoiia  mslala)  cultivée  pour 
t'omemeot  des  jardins,  (lk.) 

KEILËM  eiK^VKHAM.  Noms  du  AIerisier  a  GRAPPE, 
»a  Kamlschalka.  (ly.) 

KEIRI  Nom  arabe  de  la  Gihoflêe  à  fleurs  jaunes  (chei- 
rnnthus  fheîn,  Linil,),  Les  anciens  botanistes  l'ont  aussi  ap- 
uliqué  k  d'autres  espères  k  fleurs  jaunes  du  même  genre,  f. 

CnKlnl  et  CHElRAPiTHUS,  (ln.) 

KEISÈNE  OB  KERSÉNE.  Nom  arabe  de  I'Ers,  es- 
pèce de  Lentille,  (ln.) 

KEISIM.  Nom  arabe  de   U  Litècre,  dans  Avicenne. 

(L«) 

KEISIJM.  Nom  donné  en  Arabie  ,  selon  Forskaël  ,  à 

«ne  Santoline  i$anl.  fmgraTtiùiima ,  Vahl.)-  (ln.) 
KEITSO.  Espèce  dAsTEB  {a.khpiàui.  Th.),  ainsi  nommé 

an  Japon  ,   suivant  Kserapfer.  (l-N.) 

REKALL  VicqrDAiyr  (  SyU.  enol.àfsanim.') ,  donne  ce 

nom  au  toup  du  MecùifUf.'V.  à  l'article  CbIES.  (^desm.) 
KEKERAGFA.  Ceslle  Fissaim  ,  en  Hongrie,  (tu.) 
KEKERBHEN,  Nom  hongrois  de*  Anéhoses,  (ln.) 
KEKLHOLZ,  Nom  do  Tboème  ,  en  Allemagne.  Cts-) 
KEKO.    Nom  japonais   d'une   Campanule  (  campanula 

glimra  )  observée  au  Japon  par  Kfempfer  et  par  Thunberg. 

On  lui  donne  aussi  les  noms  de  kikjo  et  de  kirakoo.  (LK.) 
KEKROPIS.  En  grec  ,  I'Hibondelle  de  cheuinèe.  V- 

ce  mot.  (s) 

KEKUAN-MOKF.  Nom  japonais  d'une  espèce  d'EnA- 

BT.B  t    appelée   aussi  au  Japon  cuide  et  mom'iisi.  Elle  a  été 

obiervée  par  Kxmpfer  et  par  Thwnberg.  C'est  Yacer palma- 

tiim.  Le  kfkitan  cadem  est  une    autre  espèce,  acrr pictum 

Tlniiib.  (in.) 

KKRUSCdKA.  Espèce   de  canard  des  bords  de  U 

C^iinpirnne.  V.  Caward.  (desm.) 
KKKVlItAll.  Nom  desBLUETs,  en  Hongrie,  (lu.) 
WKLADV-XUtA.  Nom  donné  ,  à  Amhoine  ,  au  GoOET 

(.(IMMTIDIK  {arumescu/fnfum  ,  L.  )   (Rumph.  Amb.  5,  t. 

n«,f.  l),  ((ni  nppiilicnl  au  nonvean  genreca/aiffHm.  (ts.) 
Kli[.H  M(f:nnE.  Nom  du  Chien,  en  Egypte,  (desm,) 
KKLIll'Ji,    Wn  de*  noms  donnés  ,   en  Allemagne  ,  à  la 

riliriAlUi.  (  i.i^niuin  mittulilliirii  ,  L.)-  (LN.) 


4 


1         nil 


K  E  M  e, 

KELBREU.  r.  Treguei,.  (v.) 

KELELÉ.  Espèce  de  sauU  qui  crntt  furies  bords  àa  Ni- 
ger, dont  les  feuilles  sont  très-courtes  et  arrondies  par  les 
eUfêmilés.  Les  Nègres  ont  une  grande  vénération  pour  cet 
arbre.  Ils  font  des  cure-deats  avec  ses  jeunes  branches,  (lm.) 
K.EI£N.  Nom  du  Hocx  ,  en  bas-brelon.  (LN.) 
KELENGU.  Nom  du  Galanga,  au  Malabar.  (iM.) 
KELEOS.  Le  Loriot  en  grec.  F.  ce  mot.  (s.) 
KELIN.  Plante  de  l'Inde  ,  figurée  pi.  i33  ,  a.'  i  du  cin- 
ipùèiue  vol.   du  Jardin  SAmhoine  de  Kuniphius.  Sa  racine 
est  tubéreuse  ;  ses  tiges  sont  rampantes  ,  rameuses  el  car- 
rées ;  ses  feuilles  apposées,  ovales,  pétiotées,  ridées,  den- 
tées ou   crénelées    à  leur    sommet  ;     se»    (leurs     petites , 
disposées  en  épi  terminal.   Il  est  probable  qu'elle  forme  un 
genre  particulier  ;  mais  on  ne  conooit  pas  encore  les  parties 
de  sa  (raclificalioa. 

On  mai^e  les  tubérosités  de  cette  plante ,  après  les  avoir 

it  cuire  dans  t'eau  ou  sous  la  cendre.  (B.) 

K.EL1N.  Nom  du  Houx ,  dans  le  comté  de  Cornouailles. 

KELKEN.  La  Millefeuille  etleSt^itEAU  a  cBAPPEpor- 
Dom  ,  en  Alleiiiagne.  (ln.) 

KELL.  C'est  ont^  espèce  de  Grf.UVif.B.  F.  Ceix.  (ln.). 

KELLEKBEÉRE,  kELLEltSCHALL,  KZLLEU- 
KRAUT.  Noms  du  MEzÉrèOH  ou  Bots  gentil  ,  «n  Al- 
lemagne, (lh.) 

KELLOR.  V.  MoRUNGA.  (ls.) 

KELP.  Nom  vulgaire  anglais  des  Salicohmes  et  des 
Kaus  (  na/sola').  (LS.) 

KELUK  ou  ZELUK.  Nom  turc  de  I'Avocette.  (y.) 

KELL  Nom  brame  du  Bananier  {musa pamdùlacu  ,  L/), 
on  bala  des  Malabares ,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le 
PissaNO-Bat*  de  Rumphlus,  Ami.  5,  pag,  i4a,  qui  est 
one  variété  du  mma  trugloJ^lanim.  (ln.) 

KÉMAS  (le)  d'jïElien  pourroit  âlre  rapporté  à  l'es- 
pèce de  l'AsTlLOPE  NAGOK  ,  si  ce  naturaliste  ancien  ,  ainsi 
ijue  ic  fait  observer  H-  CuvJer,  donuoit  à  son  kema»  une 
queue  blanche  el  un  poil  irès-toulfu.  (^DUl.  des  Se.  nat.,  art. 
ASTILOFE.)  (DESM.) 

K.EIV1ËLLU.M.  Nom  arabe  de  la  CaMélÉE  (jnieorum  irkor.- 
am  >  (lu). 

KEM.ETRL  Nom  do  Poirier  chez  les  Arabes.  Avi- 
cenne  écrit  tomiln ,  Forsiaël  met  kumelri.  (ls.)  ' 

KEMPHAAN.  Nom  lioUandw*  du  Vakneaw  combat- 


L 


62  K  E  V 

KEMUM  des  Arabes.  V.  CrMi:?.  (lt«.) 

KEMUNDO  etTEN-MONDO.  Espèce  d'AsPERGE  {as- 
paragus falcatus)  da  Japon.  On  la  retrouve  à  Ceylan  où  elle 
porte  le  nom  d'HETAWARYA.  (ln.) 

KEN  ,  KENPOKO  AS  et  SIKU.  Au  Japon  on  donne 
ce  nom  à  rHovE^iE,  petit  arbre  dont  les  pédoncules  se 
mangent.  Ils  sont  charnus  et  doux  ,  et  ont  presque  la  sa- 
veur de  la  poire,  (ln.) 

KENCOLOLO.  Nom  que  les  nègres  de  Malimbe  don- 
nent aLUxjperdnx  de  leur  pays,  (v.) 

KENDER.  Nom  hongrois  du  Chanvre,  (lîî.) 

KENDERIKE  -  FU.  Nom  du  Galéope  des  champs 
(  galeopsis  ladanum  )  ,  en  Hongrie,  (ln.) 

KENIGE,  Kamgia.  Petite  plante  annuelle  d'Islande  à 
tige  succulente  ;  à  feuilles  alternes ,  ovoïdes ,  très-  entières, 
un  peu  succulentes ,  stipulées  ,  les  supérieures  quatemées  ; 
à  fleurs  terminales,  fascicnlées  ,  nombreuses  ,  petites  y-  ac- 
compagnées de  bractées  membraneuses ,  qui  forme  un  genre 
dans  la  triandrie  trigynie  et  dans  la  famille  des  chénopo- 
dées. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  partagé  en  trois  fo- 
lioles ovales  ,  concaves  et  persistantes  ;  point  de  corolle  ; 
trois  étamines  ;  un  ovaire  supérieur  ,  ovale  ,  surmonté  de 
deux  ou  trois  stigmates  rapprochés  ,  colorés  ou  velus  ;  nne 
semence  nue  ,  ovale  ,  de  la  longueur  du  calice,  (b.) 

KENINENYNOK.  Nom  de  l'Ait. ,  dans  le  comté  de 
Comouailles.  (ln.) 

KEN-KO.  Nom  chinois  d'une  espèce  de  légumineuse 
du  genre  Dolichos  (Z>.  irilobus),  dont  on  mange  les  graines. 
Elle  est  cultivée,  (ln.  ) 

KENKO.  NTom  du  soufre,  en  Hongrie,  (ln.) 

KENLÉE  et  TENLIE.  Les  Hottentots  donnent  ce  nom 
au  Chacal  bu  CAP(caiii!s  mesomelas).  V.  àTarcicle  Chien. 

(  DESM.  ) 

KENNA.  Nom  que  les  Arabes  donnent  au  cyprès,  (ln.) 
KENNA.  C'est  la  même  chose  que  le  Henné,  (b.) 
KENNE  des  Arabes.  V,  Keisim.  (ln.) 

KENNEDIE,  Kennedia.  Genre  de  j^antes  établi  par 
Yentenat,  Jardin  de  la  Malmaison  ,  pour  placer  des  Gly- 
cines qui  diffèrent  des  autres  par  leur  fruit  multilocnlaire 
et  par  leur  carène ,  dont  le  sommet  est  repoussé  par  l'éten- 
dard. • 

Ce  genre  renferme  trois  espèces,  dont  deux  ont  les  feuilles 
temées  et  la  troisième  les  a  simples.  Toutes  sont  des  arbris- 
seaux grimpans ,  à  fleurs  vivement  colorées ,  originaires  de  la 


K  E  P  63 

Noavelie>Galle&  9  cl  figurés  pi.  104.  et  suîv.  de  l'ouvrage  pré- 
«té.  On  les  cultive  dans  nos  jardins  ,  principalement  celle 
appelée  glycine  rubîcunda,  (b.) 

KENNEL-KOHLE.  Variété  àe  houille  ou  de  charbon  de 
(envy.qu'on trouve  dansles  mines  de  Kilkenny  en  Irlande.  £lle 
a  beaucoup  de  ressemblance  avec  le  jayet  Elle  est  de  même 
cdsceptible  de  poli  ^  on  remploie  aux  mêmes  usages. 

Kirwan  a  réuni  le  kennel-coal  ou  cannel-coal ^  avec  le  kit- 
kemÊy-^oal;  mais  Magellan  prétend  que  ce  sont  deux  variétés 
distinctes  :  il  est  vrai  que  les  différences  ne  sont  pas  fort 
importantes  :  Tim  et  Tautre  sont  susceptibles  de  poli,  (pat.) 
Le  kennel-kohie  est' la  houille  compacte  des  minéralogistes 
iirançaîs.  Jameson  en  donne  la  description  sous  le  nom  de 
twmel'çoal  ^   et  Âikin  sous  celui  de  candle^coal  ^   chaii)on 
chandelle.  Ce  nom  lui  vient  de  Tusage  que  le  bas  peuple , 
dans  quelques  parties  de  TÂngleterre ,  fait  de  celte  houille 
en  gmse  de  chandelle  pour  s'éclairer.  En  Ecosse ,  on  lui 
donne  le  nom  de  parroU  coal.  V.  Houille.  (lt9.) 
KENNIP.  C'est  le  Chanvre,  en  Hollande,  (ln.) 
KENO.  Nom  égyptien  du  Carthame  laineux,  (ln.) 
KENO-FU.  Nom  hongrois  du  Chénopode  bon-henri. 

(LN.) 

KENPOKONAS.  V.  Ken.  (ln.) 

KENTAM.-  C'est ,  au  Japon ,  le  nom  d'une  espèce  de 
Lis  {^lÀUum  lancifolium) ,  qui  y  a  été  observée  parKsempfer 
etThanberg.  (ln.) 

KENTIA.  r.  Centia.  (ln.) 

KENT  NE  R.  L'un  des  noms  allemands  de  TAmbrs 
jaune  ou  SucciN.  (ln.) 

KENTRANTHUS  de  Necker.  F.  Centranthe.  (ln.) 

KENTROMYRINI  de  Théophraste.  C'est  le  Fragon 
{Buscus  aculeaius)^  d'après  Bauhin.  (ln.) 

KENTROPHYLLE ,  Kentrophyllum.  Genre  établi  par 
DecandoUe  aux  dépens  des  Carthames.  Il  présente  pour 
caractères  :  i.*^  un  calice  commun  ventru^  à  écailles  imbri- 
quées, dont  les  intérieures  sont  cartilagineuses,  ciliées,  épi- 
neuses à  leur  sommet,  et  les  extérieures  foliacées,  pinna- 
tifides  ;  2.^  des  semences  tétragones ,  surmontées  d'une  ai- 
grette soyeuse;  3.*  un  réceptacle  foliacé.  Le  Carthame 
laineux  sert  de  type  à  ce  genre,  (b.) 

KENYSSA-KOUL.  Nom  donné,  en  Nubie ,  au /nWwi 
itrrestris,  Linn.  V.  Herse.  (ln.) 

KEPOLAK  et  KEPORKAK.  Noms  groënlandaîs  de  la 
Baleinoptère  jubarte  ,  au  rapport  de  M.  Lacépède.(D£Sitf .) 
KEPORKARSOAK.  Nom  de  la  Baleinoptère  gibbar, 
au  Groenland  y  selon  le  môme  auteur,  (desm.) 


iK 


«■  K  E  R 

•     KEPOS.  r.  Kebo*.  (5) 


ce  >n^^H 


KER.  Nom  du  FEBchee  l«  Tartares  Woguls; 
c«t  .->ppel(i  lutrii  par  hs  OslUb  ,  et  kort  par  quelques  a 
hordei  tarlarea.  (l.s.) 

KERACHATE,  on  CERACHATE  de  Pline.  Celle 
jpierre  paroil  fitre  une  Samoise  ,  ou  plutôt  ccire  •ariélé  Ae 
la  cornaline,  qu'on  appelle  vulgairement  comaJine  ilunde.  (LH.) 

KERASS.  Nom  donné  par  lei  Egyptiens,  wloal'ortkaël, 
au  Célebi  savva&e  ou  Ache.  (ln.) 

KERATITE.  PlcaiiE  be  cobrc,  en  grec.  C'est  le  nom 
par  lequel  Delamélherie  désigne  le  Néopetre  de  Saussnre, 
ou  Silex  COKNE  de  Broogniart,  qui  est  le  plus  souvent  le 
HoRN.STEiN  des  Allemands,  c'est-à-dire,  na  quarz  compacte 

Kissant  au  siles,  ou  le  Quarï-agathe-crossier  de  P 
aUy-  (LIS.) 

KERATOPHTTES.  C'est  le  n 
soit,  il  y  it  cent  ans,  k  tontes  les  productions  pofypeiaes  dont 
contciLure  é toit  cartilagineuse,  productions  qui  comprenoieni 
ks genres  qu'on  appelle  aujoard'hui  GoitcoNK  ,  Antipathe  , 

PENKATPLE,    CoRALLINE,   ÏOBULAIBE,    SERTULAïaE      CEI/- 
LUI.AIKE,  FlUSTHE  et  CeLLÉI'OBE.  (b.) 

KERATONIAetCERATONIA.  r.  CAROUBirE.  Cl^ 
KERBA.  Nom  arabe  de  la  Jusquuhe.  (ln.) 
KERBERU.  Nom  arabe  da  CitRcOMA.  (ln.) 
KERC'HEIZ.  Nom  bas-breton  dn  Héros  comHum.  (?.) 
K.ERCHËBSEBË.  Nom  arabe  du  CtiBÈBE.(^.PoivRiev« 

KERDON.  r.  Cerdà.  Ci») 

KERELLA.  F.  Pic-vert  do  Behcale.  (v.) 

KERERE.  Espèce  de  Bignone  sarheni'bdse  emploi 

i  faire  des  liens  et  des  paniers,  (b.) 
KERFA.  On  croit  que  c'est  le  Ravehala.  (b.) 
KERIR.   Nom  donné  par   les  Arabes  à  I'Hélioti 

:d'EuR0P£  C  Heiiot.  europœum ,  L.  )  ,  selon  ForskatL  (lm.) 
KER-KAMOUNOU.  C'est  un  dea  noms  de  l'HiPPO- 

POTAHE,  en  Guinée,  selon  Barbot.  (desm.) 
KERJmVSUS.  Nom  arabe  de  la  Réglisse,  (ls.) 
KERKKDAM.  Herbelot ,  dans  sa  BibUuthèi}ue  oriaiiak,  dit 

que  les  Arabes  appellent  ainsi  le  Rhinocéros.  V.  ce  mot.  f  "  ' 
lŒRKEPON,  CARE  ouGURG.  Noms  divers  do  B 

ROcÉROS,  en  Perse.  (des«.) 


n  pacte 

dootl^" 
loienl 
VTHE  , 

Cei^ 

nplo^^l 

iotbKw^ 


K  E  R  65 

KERKEftAPHKON  ou  CERCERAPHRON.  Nomi 

donnés,  par  les  Daces ,  A  I'ÂNAGALI.ide  des  Chaups  ou  à  une 

ytaoNiQUE.  (ln.) 
KERfilANG.  Les  Durâtes  appeUent  ainsi  les  Ecubeuils. 

(OESM.) 

KERMÈS,  CXerrnej.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre  des  Hh- 
HIFTÈBES.  Linnœus  et  GeolTroy  ne  comprennent  pas ,  sous 
ce  nom  ,  les  mêmes  insectes.  Le  premier  y  voit  Ceux  que 
nous  appelons  !)»)■//«,  et  que  l)egeer  nomme/aux- pucerons. 
Le  second  voulant  rendre  au  mol  de  kcmiès  le  sens  de  son 
acception  ordinaire  ,  injusierocnt  détourné  par  le  naturaliste 
suédois  ,  désigne,  sous  celte  dénominalion,  les  gaUinsecUs 
de  Réaumur ,  du  nombre  desquels  est  le  kermès  de  la  teinture , 

Inné  aussi  graine  d  écarlale. 
lODS  avons  dit  à  l'article  Cochenille  ,  que  ce  genre  étoit 
distingué  de  celui  de  Kehmés  ,  el  qu'il  valoît  mieux  les 
llr.  Dans  le  premier,  les  femelles  ont  encore,  sous  leur 
le  de  galle  ,  des  apparences  d'anneaux  ;  Ae  là  le  nom  de 
ttUiraerUs.  Dans  le  second ,  les  individus  du  même  sexe 
la  peau  du  corps  tellement  distendue ,  qu'elle  ne  pré' 
e  pas  le  moindre  vestige  d'incision  ;  ils  ressemblent  da- 
vantage à  des  galles,  et  ce  sont  des  gallinsecles  proprement 
dits.  Ici,  comme  là,  d'ailleurs  ,  mêmes  caractères,  mêmes 
différences  entre  les  seses  ,  mêmes  habitudes  et  mêmes  mé- 
tamorphoses ;  le  mâle  est  ailé  ;  ses  antennes  sont  longues  , 
composées  de  neuf  ou  dix  articles  ;  sou  corps  est  allongé , 
terminé  par  deux  filets  séiacés  ;  ses  deux  ailes  sont  horizoïf 
laies. 

La  femelle  est  sans  ailes  ;  sa  bouche,  qui  prend  naissance 
tous  le  corselet ,  entre  la  première  el  la  seconde  paire  de 

Îiattes,  est  composée  d'un  tuyau  charnu,  d'où  sort  un  filet 
DDg,  qu'elle  enfonce  dans  les  écurccs  des  plantes,  pour 
prendre  sa  nourriture  ;  son  corps  est  composé  de  cinq  an- 
Beaiti ,  d'abord  de  forme  ovale  ;  il  prend  ensuite  la  figure 
d'ane  galle  ou  d'une  graine  ,  fiait  par  se  dessécher ,  et  sert  ï 
couvrir  les  œufs. 

Dans  leur  jeunesse  ,  les  femelles  ressemblent  à  de  petits 
doporUs  blancs  qui  n'auroient  que  six  pattes  ;  elles  courent 
sur  les  feuilles  ,  et  ensuite  se  fixent  sur  les  tiges  ou  les  bran- 
dies des  arbres  et  des  arbrisseaux ,  où  elles  passent  plusieurs 
mois  de  suite  ;  c'est  alors  qu'elles  prennent  la  figure  d'une 
galle  ou  d'une  excroissance. 

C'est  sur  les  arbrisseaux  et  les  plantes  qui  passent  l'hiver 

que  croissent  ces  insectes.  11  leur  faut  une  plante  qui  les 

nourrisse  pendant  prés  d'un  an  ,  terme  fixé  pour  la  durée  do 

r  vie.  Après  avoir  pris  leur  accroiliçinent  ^  les  uns  reS- 


^^or  vie. 


66  K  E  R 

tËmblent  à  Je  peliies  boules  attachées  contre  nne  branche  , 
.  et  dont  la  grosseur  varie  de  celle  d'un  grain  de  poivre  à  celle 
d'un  pois  ;  les  autres  ont  une  forme  sphérique ,  iromiuéc  ou 
allongée  ;  ccux-Iii  sont  oblongs;  ceux-ci,  el  c'est  le  plus  grand 
nombre ,  ressemblent  à  un  bateau  renversé  ;  les  couleurs  sont 
diversifiées. 

Les  arbres  fruitiers,  et  surtout  les  pêchers,  sont  »piel  que - 
fois  tellement  couverts  de  kermès,  tant  d'une  espèce  en  ba- 
teau renversé,  que  d'une  autre  en  petits  grains,  que  leurs 
branches  en  paruissent  toutes  galeuses.  Ces  insectes  ne  par- 
viennent au  lerme  de  leur  accroissement  que  vers  le  milieu, 
'  ou  au  plus  tard  vers  la  fin  du  printemps.  SI  on  observe  tes 
pêchers  à  celte  époque  ,  on  remarque  sur  leurs  branches  des 
tubérosités  qui  sont  des  kermès  dont  les  uns  sont  vivans  et 
immobiles  ,  et  les  autres  morts  dès  l'année  précédente.  On 
distingue  ces  insectes  les  uns  des  autres  ,  en  ce  que  les  pre- 
miers sont  très-adhérens  à  la  plante ,  et  que  la  place  ou  Ic-ur 
corps  est  attaché  est  couverte  d'une  matière  cotonneuse ,  sur 
laquelle  leur  ventre  ,  qui  est  aussi  rcnFlé  qu'il  peut  l'être  ,  est 
appliqué.  Si  on  observe  ces  insectes  un  peu  plus  lard ,  leur 
peau  ne  paroît  plus  6lre  qu'une  simple  coque  sèche  conlcDaul 
et  couvrant  une  infinité  de  petils  grains  rougeâtres  ,  oblongs , 
qui  sont  des  œufs  ;  les  petits  qui  en  forlent  restent  encore  , 
pendant  quelques  jours  ,  sous  la  peau  de  leur  mère. 

On  ne  peut  voir,  sans  admiration,  la  manière  dont  les  fe- 
melles couvrent  leurs  œufs  et  leurs  petits.  Quantité  d'insectes 
savent  filer  des  coques  dans  lesquelles  ils  renferment  les  leurs 
avec  beaucoup  d'art  :  c'est  avec  son  propre  corps  que  la  fe- 
melle du  kermès  couvre  les  siens;  il  leur  lient  lieu  d'une  coque 
bien  close  ;elte]ieles  laisse  pas  un  instani  exposés  aux  impres- 
sions de  l'air,  les  mettant  parfaitement  à  l'abri  ,  et  les  cou- 
vrant pour  ainsi  dire  dès  le  moment  oii  elle  vient  de  les  pon- 
dre ;  elle  est  encore  utile  à  ses  petits  même  après  sa  mort  f 
puisqu'ils  reslent  plusieurs  jours  sous  son  corps  desséché. 

Les  femelles  meurent  peu  de  temps  après  avoir  fait  leur 
ponte  1  celles  de  quelques  espèces ,  selon  plusieurs  auteurs  , 
ne  pondent  que  deux  mille  œufs ,  tandis  que  celles  de  quel- 
ques autres  en  mettent  au  jour  quatre  mille.  Les  petils  sor- 
tent de  dessous  leur  peau  par  une  ouverture  qui  se  trouve  à 
la  partie  posiérieure  de  leur  corps.  A  peine  les  jeunes  kermès 
ont-ils  quitté  leur  berceau  ,  qu'ils  courent  sur  les  feuilles  ; 
leur  accroissement  est  très-lent ,  depuis  la  tin  du  printemps 
ou  le  commencement  de  Télé  ,  époque  de  leur  naissance, 
jusqu'au  printemps  de  l'année  suivante  ;  mais  alors  ils  gros- 
sissent rapidement.  Si  on  observe  ceux  du  pécher  au  renou- 
Tcllemenl  de  la  belle  saison ,  on  voit  sur  leur  dos  un  grand 


K  E  R  67 

nombre  de  p«titai  tnbercuies  ^  et  quelques  fib  ou  poils  assez 
longs  qui  partant  des  dîfTérens  endroits  de  leur  corps.  Ces 
poib ,  qui  sont  dîrîsé^  en  plusl^eufs  sens  ,  vont  s'attacher  sur 
te  bols  assez  loin-  de  Tinsecte.  Les  jfemelles  continuent  à 
crohfe  jusqu^au  moment  de  la  ponte. 

On  a  été  assez  lon^-temps  à  savoir  comment  ces. femelles 
ëtoient  fécondées;  quelques  autei^rs  ont  cru  qu'elles  jouis- 
soient  Aes  deux  senes  ,  et  qu'elles  pouvoient  pondre  sans  le 
concours  du  mâle  ;  mais  on  sait  actuellement  que  Taccou- 
plement  du  kermès  ^  en  forme  de  grain  hémisphérique  ,  qui 
vit  sur  le  pécher,  a  Heu  vers  la  fin  du  printemps.  Réaumur, 
qui  a  été  témoin  de  l'union  des  sexes ,  a. vu  le  mâle  parcourir 
le  corps  de  la  femelle ,  et  finir  par  introduire  Tespèce  d'ai- 
guillon dont  il  est  pourvu  dans  Touverlurc  qu'elle  a  à  l'extré- 
mité de  son  corps»  celle  par  où  sortent  lc3  petits.  Ces  fe- 
melles, qui  paroissent  immobiles,  ncsont  pomt  insensibles 
aux  approches  du  mâle  ;  des  inouvemens  que  Réaumur  leur 
a  vu  faire ^  l'en  ont  convaincu.  D'après  cet  accouplement, 
et  les  observations  de  quelque^  auteurs  qui  n'ont  vu  qu'une 
partie  des  kermès  de  Toranger  pondre  des  œufs ,  on  peut 
croire  que  l'autre  partie  est  composée  de  mâles  ,  et  que  ces 
bsectes ,  ainsi  que  tous  ceux  de  ce  genre ,  s'accouplent 
comme  le  kermès  du  pécher. 

Tous  les  jcuneskermes.se  ressemblent  et  ne  prennent  la 
forme  qui  leur  est  particulière  que  lorsqu'ils  croissent.  L'es- 

Sèce  la  plus  renommée  est  celle  dont  la  figure  approche 
'une  boule  dont  on  auroit  retranché  un  petit  segment.  Ce 
kermès  vient  sûr  une  espèce  de  petit'  chêne  vert ,  qui  n'est 
qn^nn  arbrisseau  qui  s'élève  à  environ  deux  ou  trois  pieds  , 
Quercus  cocci/era ,  Linn.  Ce  chélne  croît  en  grande  quantité 
dans  les  terres  incultes  dés  parties  méridionales  de  la  France, 
en  Espagne  et  dans  les  îles  de  T Archipel.  C'est  sur  ces  ar- 
brisseaux que  les  payâans  vont  faire  la  récolte  du  kermès 
dans  la  saison  convenable.  .    • 

Le  kermès  a  excité  pendant  long-temps  la  curiosité  des 
naturalistes ,  avant  d'en  être  bien  connu.  Il  a  donné  lieu  à 
une  expérience  qui  a  réussi  et  qui  a  induit  en  erreur  Mar- 
cîlly.  Tout  le  monde  connoît  la  composition  de  l'encre  ;  on 
sait  que  c'est  par  le  mélange  de  la  noix  de  galle  que  ladisso-- 
lution  de  vitriol  prend  une  couleur  noire.  INlarcilly  éprouva 
s'il  fcroit  de  l'encre  avec  le  kermès  et  le  vitriol ,  et  il  en  fit  ;  de 
là  il  conclut  que  le  kermès  ,  produisant  un  effet  semblable  à 
celui  des  galles  qu'on  trouve  sur  les  grands  chênes,  étoit  une 
galle  de  petit  chêne  ;  mais  il  s'est  trompé  sur  la  nature  de  ces 
insectes.  Cette  expérience  nous  découvre  un  fait  curieux; 
c'est  que  les  matières  végétales  propres  à  faire  de  l'encre  9 


69  K  E  R  1 

ronserrent  cette  propriéié  après  avoir  passé  âans  le  COrpl 
d'un  animal. 

Le  kermès  qui  a  pris  toute  sa  grosseur,  paroît  comme  une 
petite  coque  sphérique  îi\ée  contre  l'arbrisseaD  ;  sa  couleur 
est  d'un  rouge-brun  :  il  est  légèrement  couvert  d'une  pous- 
sière cendrée.  Celui  que  l'on  obtient  par  la  voie  du  com- 
merce est  d'un  rouée  très-foncé  ,  et  ne  doit  sa  couleur  qu'au 
Tinaigre  avec  lequel  il  a  été  arrosé. 

Les  haliiians  des  pays  oît  on  fait  la  récolte  des  kermès, 
considèrent  cet  insecte  sous  trois  états  difTérens;  le  premier 
a  lieu  au  commencement  du  printemps  ;  h  cette  époque,  !l 
est  d'un  très-beau  rouge  ,  presque  entièrement  enveloppé 
d'une  espèce  de  colou  qui  lui  sert  de  nid  j  il  a  la  forme  d'un 
bateau  renversé  ,  lou  vermeou  groue,  disent  les  Provençaux  , 
le  ver  eouoe.  Le  second  état ,  celui  où  ,  dans  le  même  lan- 
gage, it/u  vermeou  espelis,  le  verécldl,  se  prend  de  l'instant 
auquel  l'insecte  parvient  à  toute  sa  croissance,  et  que  le  co- 
ton qui  le  couvroit  s'est  étendu  sur  son  corps  sous  la  forme 
d'une  poussière  grisâtre;  il  semble  alors  être  une  simple 
coque  remplie  d'une  liqueur  rougcâtre.  Enfin  le  kermès  ar- 
rive à  son  troisième  étal  vers  le  milieu  ou  la  fin  du  printemps 
de  l'année  suivante  ;  c'est  à  cette  époque  qu'on  trouve  sous 
son  ventre  dis-huit  cents  ou  deux  mille  petits  grains  ronds 
qui  sont  les  œufs,  et  que  les  Provençauï  appellent /rmse/. 
Ils  sont  ime  fois  plus  petits  que  la  graine  du  pavot,  cl  remplis 
d'une  liqueur  rougeAtre.  Le  microscope  les  fait  paroître  par- 
semés de  points  Lrillans  couleur  d'or.  Parmi  ces  œufs  il  y  en 
a  de  blancbâtres  et  de  rouges.  Les  premiers  donnent  des  pe- 
tits d'un  blanc  plus  sale,  plus  aplatis  que  les  autres,  et  dont 
les  points  brillans  ont  une  couleur  argentine.  Ces  individus 
sont  moins  communs ,  suivant  Réaumur,  que  les  rouges.  On 
les  regarde  faussement,  dans  le  pays,  comme  les  mères  des 
kermès. 

Vers  son  second  état,  le  kermès  femelle  se  prépare  k  s« 
ponte,  en  rapprochant  la  partie  inférieure  de  son  ventre  du 
dos  ;  il  ressemble  alors  à  un  cloporte  demi-roulé.  Le  vide  formé 
par  cette  contraction  est  rempli  par  les  œufs.  La  mère  s' étant 
acquittée  des  devoirs  que  lui  imposoit  la  nature,  ne  tarde  pas 
à  périr.  Son  cadavre  se  dessèche;  les  traits  qui  le  caractè- 
rîsoient  comme  iosccle  s'oblitèrent,  disparoïssent  ;  on  n'a- 
perçoit plus  qu'une  sorte  de  galle. 

Les  œufs  éclosent;  les  petits  abandonnent  leur  berceau, 
«e  répandent  sur  les  feuilles  de  l'arbrisseau  où  Us  viennent 
de  naître,  et  se  nourrissent  de  leur  suc,  en  le  pompant  avec 
leur  trompe. 

Le  tnâle  a  d'4ljy;(d  la  plus  grande  cooformité  avec  la  fe- 


K  E  R 


is  métamorphose  en  nymphe 
[tarfail,  soulève  sa  coque ,  et 


melte.  Il  se  fSic  a! 

âaos  sa  coqae.  det 
nwrt  le  derrière  le  prcm 
^m  U  voit  la  lumi^e,  et,  déjà  aiguillonne  par  le  besoin  de  se 
^Bnroduire,  on  le  voil  sautiller,  volliger  autour  des  femelles, 
^Bn  a(teD<lent  patiemment  que  t'amour  les  favorise.  Le  mâle 
^B  promène  sur  le  dos  de  quelques-unes ,  va  et  vient  de  leur 
^Bte  h  leur  queue,  les  excite ,  les  presse  de  répondre  aux  v< 
^■c  la  natare  ,  esl  satisfait ,  et  cesse  d'exister. 
^K  La  récolte  des  kermès  est  plus  ou  moins  aliondanlc ,  selon 
^BBe  l'btver  a  été  plus  oq  moins  doux  :  on  espère  qu'elle  sera 
Hionne ,  lorsque  te  printemps  se  passe  sans  brouillards  et  sans 
Hplées.  On  a  remarqué  que  les  arbrisseaux  les  plus  vieux ,  qui 
^Karotssent  tes  moins  vigoureux  et  qui  sont  les  moins  élevés  , 
^BDut  les  plus  cbargés  de  kermès.  Le  terroir  contribue  k  sa  gros- 
^Kur  et  î  la  vivacité  de  sa  couleur  ;  celui  qui  vient  sur  des  ar- 
Hbisseaox  voisins  de  la  mer,  est  plus  gros  et  d'une  couleur  plus 
^Belalante  ^uq  celui  qui  vient  aur  des  arbrisseaux  qui  eu  sont 
Hloignés. 

H  Od  prétend  que  les  pigeons  aiment  beaucoup  ie  kermès, 
^Be  qui  oblige  de  les  veiller  pendant  le  temps  de  sa  récolle, 
^r  Si  quelques  espèces  de  kermès  font  du  tort  aux  arbres,  nous 
^m  sommes  amplement  dédommagés  par  l'usage  qu'on  fait  da 
^wlui  dont  nous  venons  de  parler;  il  tient  une  place  distiu- 
^bée  parmi  les  animaux  qui  nous  sont  utiles.  Les  paysans  de 
^Eu-taîns  cantons  de  la  France,  et  de  quelques  pays  étrangerSf 
^bnt  ainsi  tous  les  ans  une  récolte  précieuse,  sans  avoir  la 
^Kine  de  labourer  et  de  semer.  Ils  vont  détacher  cet  insecte, 
^Mte  Pline  nomme  coca granum,  et  qu'on  appelle  aujourd'hui 
^■BÛitf  iFfcariats,  yermillùa,  C'est  av£c  cette  graiiie  écarlaie 
Hb'ou  fait  le  sirop  de  kermès  (■}.  Si  on  ^ule  de  l'avantage 
Hne  la.  médecine  retire  de  cette  drogue,  on  se- peuL.douter 
^Eue  L'arl  de  la  teinture  ne.  tire  un  parti  utile  du  kermès,  qui 
^Kfl  à.  teindre  U  soie  et  la  laine  eu  un  beau  rouge  cramoisi. 
^B  faut  pourtant  avouer  que  depuis  que  la  cochenille  a  été  dé- 
^bnirene,  le  kermès  a  cessé  d'être  une  malîère  aussi  impor- 
^pn(e  wi'clle  l'éloît  autrefois;  peut-être  aussi  n'eu  tire-t-nn. 
^Ms  au)anrd'hiii  tout  le  parti  possible.  Ce  sont  des  femmes 
Hnti  foot  cette  récolte  ;  elles  enlèvent  avec  leurs  ongles  le  ker» 
^Eès  de  dessus  les  arbrisseaux;  telle  femme  en  ramasse  deiw. 
^Brres  par  jour.  Il  n'est  pas  rare  d'en  avoir  deux  récoltes  danh 
^Eianaée;  celui  de  ta  seconde  est  aUaché  contre  les  feuilles  : 
H|.n'est  jamais  ni  anssi  gros,  ni  aussi  propre  à  donner  autant 

^ft  (i)  On  eu  fait  aussi  des  paslillo  que  l'on  epvoic  d^iu  les  pays 
Hkfungert,   connues  j.ou»  1m  nomi  àt  peiM  J'éferlelt.,  icerlale  de 


I 


yo  K  E  R 

de  teinture  que  le  premier.  On  arrose  de  vinaigre  le  kermès 
destiné  pour  la  teinture  ;  on  ôte  la  pulpe  ou  la  poudre  rouée 
renfermée  dans  le  grain  ;  on  lave  ensuite  ces  grains  dans  du 
Tin,  et  9  après  les  avoir  fait  sécher  au  soleil,  on  les  lustre  en 
les  frottant  dans  un  sac,  et  on  les  renferme  en  les  méiaot  âTcc 
une  quantité  de  poudre  basée  sur  le  produit  de  ces  grains  (dix 
il  douze  par  quintal  ).  La  cherté  de  ces  grains  dépend  da  plus 
ou  moins  de  poudre  qu'ils  rendent.  La  première  poudre  est 
celle  qui  sort  du  trou  qui  est  du  côté  où  le  kermès  est  fixé  à 
Tarbre  ;  celle  qui  reste  attachée  au  grain  vient,  dit-on ,  d^on 
trou  très-petit. 

Le  vinaigre  altère  la  couleur  du  kermès  ;  on  en  use  ainsi 
pour  détruire  la  postérité  de  Tinsecte. 

On  trouve  sur  de  grands  chênes,  plusieurs  espèces  de  ker- 
mès de  différentes  formes  et  de  différentes  couleurs,  dont  un 
rouge,  qui  ressemble  beaucoup  k  celui  du  petit  chêne.  Il  n!eM 
pas  propre  à  la  teinture;  mais  on  le  regarde  comme  aussi  bon 
pour  la  confection  Salkermès^  que  celui  qui  vient  sur  YUex  cocci 
glandifera. 

Toutes  les  femelles  des  kermès  finissent  leur  ponte  sans 
qu^on  s'en  aperçoive,  parce  que  leur  corps  couvre  tous  les 
œufs.  Cependant  il  y  en  a  quelques  espèces  dont  il  n'en  cou- 
vre qu'une  partie.  Lès  œufs  de  celles-ci  sont  logés  dans  une 
masse  de  fils  de  soie  ou  de  coton  très -blanc,  qui  les  fait  pren- 
dre pour  des  œufs  d'araignée.  On  trouve  de  ces  œufs ,  qui 
sont  d'espèces  différentes ,  sur  la  charmille  ,  le  chêne  et  la 
vigne,  particulièrement  sur  certains  pieds  de  vigne  en  espa- 
lier. 

La  masse  qui  couvre  les  nichées  d'œufs  est  ordinairement 
de  forme  arrondie  par- dessus;  pour  peu  qu'on  la  touche  ou 
qu'on  la  dérange  ,'  l'enveloppe  s'atlaclie  aux  doigts,  qui  enlè- 
vent une  infinité  de  fils  parallèles  les  uns  aux  autres.  Les  ker^ 
mes  ne  filent  point  de  cette  matière  cotonneuse,  elle  s'é- 
chappe de  dessous  leur  coque ,  de  même  qu^ii  s'en  échappe 
du  corps  de  certains  pucerons ,  et  de  quelques  larves  qui  les 
mangent.  Ce  n'est  point  par  des  filières  semblables,  à  celles 
des  chenilles  et  des  araignées  que  sort  cette  matière;  les  ker- 
mès ont  au-dessous  du  ventre  un  très-grand  i^ombre  d'ou- 
vertures imperceptibles ,  analogues  aux  filières  des  autreb  in- 
sectes ,  qui  lui  donnent  passage  :  les  principales  sont  autour 
du  corps.  Les  espèces  qui  font  de  ces  nids  cotonneux  sont  celles 
qui ,  avant  leur  ponte,  ont  la  forme  d'un  bateau  renversé. 

Les  kermès  les  plus  connus  se  trouvent  en  Europe  :  ils  for- 
ment un  genre  qui  renferme  une  vingtaine  d'espèces. 

Kermès  de  la  vigne.  Kermès vîiis;  Coccus  vtds^  Linn.  ;  pl.E 
1 1, 12  de  cet  ouvrage.  La  femelle  est  ovale -allongée,  brune. 


K  E  R  «1 

arec  on  duvet  blanc  en  dessous  et  sur  les  cdlés ,  et  èh  filets 
blancs  à  la  quene.  On  la  trouve  sur  le  tronc  et  les  branches 
de  lavigne.  ^     ' 

Kermès  oblong  du  pêcher,  Chermes  perdtuz  oblongus, 
GeoB. 

Le  mile  |tfl d'un  ronge  foncé;  ses  ailes  sont  blanches, 
plus  longaes  que  le  corps ,  bordées  extérieurement  d'un  peu 
de  ronge  ;  son  abdomen  est  terminé  par  deux  filets  allonges  , 
entre  lesquels  est  une  espèce  de  queue  recourbée  en  dessous  ; 
la  femelle  est  oblongne  ,  très-convexe ,  dun  brun  foncé. 

On  le  trouvé  en  Europe. 

Kermès  du  petit  chêne  ,  Chermes  ilicis  ;  Cocrus  iiicis , 
Unù. ,  Fab. 

La  femelle  est  sphérîque ,  d'un  rouge  luisant ,  légèrement 
couverte  d'une  poussière  blanche  ;  elle  est  fixée  sur  los  tiges 
et  quelquefois  sur  les  feuilles  d'une  petite  espèce  de  chêne 
à  feuilles  épineuses. 

On  le  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  la  France , 
en  Espagne.  V.  les  Généralités. 
.  Kermès  panaché  ,  Chermes  variegatus ,  Geoff. 

Il  est  arrondi ,  presque  sphérîque ,  de  l'épaisseur  d'un  pois, 
d'un  jaune  fauve  avec  quatre  bandes  longitudinales,  brunes, 
et  quelques  points  de  même  couleur  entre  les  bandes.  On  le 
trouve  collé  sur  les  rameaux  du  chêne. 

Kermès  de  l'orme,  Chermes  idmî ;  Coccus  utmî^  Linn. 

Le  mâle  de  cette  espèce  étoit  inconnu.  Je  vais  donner  un 
extrait  de  la  description  que  j^en  ai  faite  dans  un  mémoire  par- 
ticulier, joint  à  mon  Histeire  naturelle  dès  Fourmis ,  cffez  Barrois 
le  jeune. 

Son  corps  est  long  d'*environ  une  demi-ligne  ;  les  antennes 
sont  de  la  même  longueur ,  assez  grosses,  rapprochées ,  insé«. 
nées  vers  le  sommet  de  la  tête,  entre  les  yeux,  brunes ,  velues, 
de  dix  articles  presque  ^aux.  La  tête  est  petite ,  arrondie  , 
brune ,  garnie  de  dix  petits  grains ,  polis,  Luisans,  qui  res;sem- 
blent  à  de  petits  yeux  lisses  ;  le  corselet  est  plus  large  que  la 
tête^  arrondi ,  d'un  brun  luisant ,  avec  un  enfoncement  dor- 
sal et  postérieur;  l'abdomen  est  sessiie,  conique ^  déprimé, 
brun,  assez  long,  de  huit  à  neuf  anneaux;  l'anus  est  *reDné 
et  terminé  par  une  pointe  formée  de  deux  valvules  réunies ^^ 
accompagnées  chacune  d'un  filet  latéral  très-blapc,  filiforme,' 
divergent,  plus  long  que  le  corps;  les  ailes  sont  un  peutrans-- 
parentes,  plus  larges  et  plus  longues  que  le  corps,  couchées 
l'une  sur  l'autre  horizontalement,  blanches,  ave^c  des  nervu- 
res fines  et  la  côte  un  peu  brune  :  on  voit  deux  espèces  de 
balanciers  semblables  à  ceux  des  diptères ,  placé  un  de  cha- 
que côté  à  la  base  de  l'abdomen  ;  les  pattes  sont  petites,  d'un 


y,  K    E   R 

brun  clair,  avec  les  tarses  a  je  ez  longs,  paroîssanl  Ae  detu  ou 
trois  pièces ,  dont  la  dcroière  très-mince ,  pointue ,  terminée 
par  des  poils  et  des  crochets  peu  sensibles. 

Od  ne  découvre  ni  trompe  ni  organe  qui  tienne  lieu  de 
bouche:  on  voit  seulement  Ma  place  qu'elle  occupe  ordiaa!- 
rcmeat  dans  les  autres  insectes,  des  petits  graiaa  on  mame- 
lons ,  au  nombre  de  dix,  très-rapprucbés,  ciiii|  de  chaque 
c6lé,  savoir,  deux  plus  gros  en  avant,  deux  autresde  la  même 
grandeur  par  derrière,  et  trois  petits  en  triangle  sur  chaque 
cdléCesgrains  sont  polis,  tuîsans,  et  ressemblent  à  de  petits 
yeux  lisses. 

Les  larves  de  cet  insecte,  trouvées  en  mars,  presque  aa 
moment  de  se  changer  en  nymphe,  se  fermèrent  dans  ane 
petite  coque  ovale  ,  longue  de  près  d'une  demi-ligne,  formée 
d'une  membrane  très-mince ,  papyracée  ,  et  fort  blanche. 
Cesoymphesn'avoientque  lesantennes  et  les  pâlies  de  libres, 
différence  très-remarquable  entre  ces  insectes  et  les  autre» 
hémiplères,  dont  les  nymphes  sont  toujours  ambulantes  et 
ne  différent  de  l'insecte  parfait,  que  parce  qu'elles  n'ont 
que  les  nidimeos  des  ailes  et  des  clytres.  Vers  la  lîn  d'a- 
vril, cet  insecte  se  dépouille  de  son  enveloppe  de  nymphe  , 
pour  prendre  sa  nouvelle  et  dernière  forme.  Réaumur  avoit 
observé  que  les  gallinsectes  sortoient  de  leur  coque  d'une 
manière  opposée  aux  antres  insectes  ,  c'est-à-dire  ,  le  der- 
rière le  premier:  l'observation  de  ce  célèbre  naturalisa 
est  conforn^e  à  celle  qui  a  été  faite  sur  le  mâle  de  ' 
kermès.  (lO 

KEBMES.  Nom  spécifique  du  chêne  sur  lequel  on  troq 
la  r.ochtidlU  ktrmhs.  V.  Chène  et  Kermès,  ^b.) 

KERMÈS  1>U  NORD  ,  KERMÈS  DÈS  RACINE 

V.  C<ICI1EN1LLE.  (L.) 

KERMÈS  MINÉRAL.  Oxyde  hydrosulfcbé  d'à 
moine.  On  peut  voir ,  dans  le  Traité  de  Chimie  par  M.  Tk^ 
nard  ,  U  manière  de  le  préparer.  Le  Kekmf.s  MinÊs&L  naH 
est  I'Antimoink  oxydé  sulfuré.  V.  ce  mot.  (i,N.) 

KERMÈS  DE  PROVENCE,  Corxu^  iHtis.  F.  Ker] 

DU-PETJT  CuÉSE.  (DESM.) 

KERN.  Undesnomsdc  l'ÉPEAtiTRE,  TrÙicum  spella , 
Allemagne.  (lN.) 

KERNBElSSERetFlNK.Noms  allemands  elgénériques, 
dans  Mi-ycr,  des  Gros-becs  et  du  Moisead.  fv.) 

KERNBYTER.  Nom  hollandais  du  Gros-BEC  Commuh^ 
Jjoxia  roecùilirausles.  (desm.1 

K  ERNEKTOK  et  KILLELLUAK.  Noms  groèola 
iju  NAawaALVtiLCjUBE,   selon  M.  Lacépède.  ^des».) 


I  groëntand^^l 


K  K  lî 

KERNERA  ctKERNERIA,  au  nom  dcKerner,  pro- 
fesseur <le  bolaaique  k  Slultg;ir<l.  Plusieurs  genres  itr-  pluites 
iont  ctê  consacrés  :  li- premier  par  MoiDcli .  hniena,  créé 
mrpiacerleBiDEHT  poilu  Je  L1un:riig,quiilifrére  do  genre 
dow  par  ses  tieurs  radiées  et  sus  graines  li-'iragODrs,  celles 
!  la  circonf(5reace  plus  courtes  et  eellès  du  ccDlrr  plu^^  lon- 
les ,  sannontées  de  di'ux  ou  trois  arëles  rudes  et  gurtiicK  de 
tes  dirigées  vers  le  bas.  Ce  genre,  comme  celui  Doinwé 
lime»  ,  aassî  fnime  aui  diipens  des  blik'is ,  se  rapprochi-  di-s 
ORÊOPES.  Richard  prnposoit  de  le  rétablir  suas  le  nom  Af:r.e- 
ta-ephalus.  Le  secoud  kernera  est  celui  fondé  par  Médïcus  sur 
I  myageum  saxati/e.  Le  Irolslèmc  esi  lo  kernera  de  Wîllde- 
ow,  oa  caulim'a,  Decandolle,  oupussi'^nia,  Koenig.  f.  K.£ft-> 
ÈRE.  (unJ 

KEUNERE,  Kernera.  PUotc  vlvace,  à  racine  filirorme,  k 
ge  rameuse ,  entourée  de  poils  à  sa  base  ,  à  feuilles  dislt— 
Des,  liaéaires  ,  obtuses ,  de  Iroîs  à  quatre  pouces  de  long, 
(leurs  disposées  en  épi  leriDÎual,  qu'oa  avoit  rangée  jusqu  à 
»  derniers  temps  parmi  les  Zo:>TÈEtES,  sous  le  nom  de  Zos- 
fcSE  i>CKAMQUK  ,  mais  que  Caulini  a  prouvé  devoir  former 
Q  genre  particulier  dans  la  polygamie  monoécie  et  dans  la 
uniDe  des  fluTialcs. 

Lescaraclcresdecegcnre,  qui  a  aussi  été  appelé  Caulinie 
I  PossiDUNlE  ,  sont  :  calice  en  forme  de  spallie  de  deux  val- 
tg  ;  nectaire  de  trois  folioles  arislécs  :  six  elamines  sessiles  ; 
D  ovaire  oblong,  surmonté  d'un  style  courià  stigmate  plane; 
ne  baie  monosperme.  Les  Heurs  mâles  ne  diffèrent  des  au- 
tres qve  parce  que  le  pistil  est  incomplet. 

La  Kebnère  ucÉ&NlQUe  croit  dans  la  Méditerranée.  C'est 
a  véritable  Algue  habise  des  anciens  botanistes .  ccUe  avec 
■lleonemballeLcsprodails  des  verreries  de  Venise.  Ainsi, 
ce  qui  a  été  dit  i  larlicje  Zostére  lui  convient  pariicu- 
iéremeoL  Ce  sont  les  soies  de  la  base  de  ss.'i  liges  qui,  ava- 
écs  par  les  poissons,  forment  ces  boules  qu'où  appelle 
Ëg&GRopci.es  de  mer.  (b.) 

KERN  ÈRE ,  Kernera.  Genre  établi  aux  dépens  des  Cban- 
■OXS,  mais  qui  n'a  pas  été  adopté,  (b) 

KERNERIA.  f.  Ksrnera.  (ln.) 

KERNdERTE.  V.  Kermioi.z.  Clw.) 

KERNHOLZ.  C'est  le  Pin  SAUVAGE,  F//iiwjf-?i'es(nj,e» 
Allemagne.  C-^-) 

KER\K.RAT;T.  Un  des  noms  du  Beuen,  Cucuhalus  be- 

n  ,  en  Allemagne.  (LN.) 

KEROMENON.Un  des  noms  duPoiHEAU,  chezlesGrecs, 


74  K  E  R 

KERONE,  Kerona.  Genre  de  vers  polypes  amorphes  ^  oa 
d* Animalcules  infusoires,  dont  les  caractères  sont  :  d'être 
munis  ,  sur  une  partie  de  la  superficie  ,  de  piquans  conrbéi 
•emblabies  à  des  cornes. 

Ce  genre  diffère  des  Himantopes  ,  auxquels  Lamarck  le 
réunit  parce  que  les  parties  saillantes  qu'on  y  remarque  sont 
roidcs  dans  Tun  et  molles  dans  Tautre.  Du  reste,  il  y  a  entre 
eux  beaucoup  de  rapports  de  forme  et  de  manière  d'être. 

11  y  a  encore  plus  de  rapports  entre  les  kéronesei  les  Iri— 
CODES,  dont  les  caractères  sont  d'être  garnis  de  poils.  Ce  n^est 
réellement  qu'une  nuance  qui  les  distingue. 

Les  kérones  commencent  la  série  des  animaux  véritable- 
ment infusoires  ;  car  une  partie  des  espèces  se  trouve  dans  les 
eaux  de  la  mer  et  des  marais,  et  l'autre,  qui  est  la  plus  petite, 
dans  les  infusions  végétales.  Muller  en  a  décrit,  dans  son  im- 
portant ouvrage  intitulé  Animalcida  infusoria ,  quatorze  espè- 
ces t  parmi  lesquelles  on  distingue  : 

La  Kérone  RATEAU,  qui  est  orbiculaire,  membraneuse^ 
avec  un  angle  sur  le  côté  et  une  des  faces  garnie  de  trois  rangs 
de  cornes.  JËlle  se  trouve  dans  les  eaux  douces  et  salées. 

>I«a  Kérone  soucoupe  est  orbiculaire,  armée  de  cornes 
▼ers  le  milieu.  Sa  partie  antérieure  est  membraneuse ,  velue , 
et  sa  partie  postérieure  nue.  Voyez  sa  figure  pi.  £-23.  £Ue 
te  trouve  dans  les  eaux  douces,  parmi  la  lenticule.  . 

La  Kérone  crible  est  ovale  ,  un  peu  comprimée ,  ganue 
de  cornes  en  avant ,  de  soies  en  arrière  ;  un  des  bords  re- 
courbé ,  Taulre  cilié.  Elle  se  trouve  dans  Teau  de  mer. 

La  Kérone  moule  est  presque  en  forme  de  massue ,  pour- 
vue  de  cornes  en  avant ,  et  de  soies  en  arrière  ;  ses  extrémités 
sont  élai^es ,  diaphanes  et  ciliées.  Elle  se  trouve  dans  Tean 
gardée  long-temps. 

La  Kerone  lièvre  est  ovoïde,  a  l'extrémité  antérieure  ci- 
liée ,  et  la  postérieure  velue.  Elle  se  trouve  dans  les  infusions 
animales. 

La  Kf.rone  chauve  est  oblongue ,  large ,  munie  de  cornes 
brillantes  sur  le  devant ,  et  terminée  en  arrière  par  deux  soies 
droiU'S.  Elle»  se  trouve  dans  les  infusions  végétales. (b.) 

KKUOWAN.  Nom  égyptien  du  coiir&  conuimn.  (t.) 

KKUP/V.  Nom  uialibare  d'une  grammée  de  lanresqa'lie 
de  rinili* ,  i|ii  on  nipporto  au  sttrrharum  spordanaiin^LÀnn.^^ 
e6\)^to  i|iii  iont4  0  ,  selon  Palisot-Baurois ,  dans  le  nouveau 

lvKI\lV\,    IvspAoo  de  (-ANAMELLE.  (B.) 

UI.HS  ri  k  i:i\IU>()M.  Synonymes  de  Cerise  et  deCs- 


K  E  s  75 

KERSANTON.  A  Brest ,  on  donne  ce  nom  i  une  roche 

d^an  gris  plus  ou  moins  noir ,  parsemée  de  points  brillans  9 
susceptible  d'un  beau  poli  et  qui  ne  laisse  entamer  au  cou- 
teau. C'est  un  composé  d^amphibole  noir-erisâtre  ,  de  quarz 
blanc  ,  de  feldspath  moins  abondant  et  de  micabran.  Ces  subs- 
tance^ sont  en  grains  plus  ou  moins  fins.  C'est  une  Syekite  (F. 
ce  moty  Le  kersanion  k  grains  très-fins  et  uniformes,  est  moins 
dur,  plus  tenace  ,  d  une  couleur  plus  tranchée  et  susceptible 
d'un  plus  beau  poli  que  le  kersanton  à  gros  grains  ;  c'est  aussi 
la  variété  la  plus  estimée.  On  a  beaucoup  employé  autrefois 
le  kersanton  dans  le  département  du  Finistère.  11  doit  cet  em- 
ploi à  la  facilité  avec  laquelle  il  se  laisse  tailler  et  sculpter, 
à  sa  solidité  et  à  son  inaltérabilité.  Il  a  servi  k  la  construction 
des  monumens  religieux  des  vieilles  sculptures  gothiques  qui 
ornent  les  anciennes  bâtisses  de  ce  département.  Maintenant 
cette  roche  est  fort  rare  et  fort  chèr^  à  Brest.  M.  de  Cambry 
en  cite  une  carrière  près  de  Kcrfissiec,  à  un  quart  de  lieue  de 
Saint-Pol ,  et  indique  une  espèce  de  ce  kersanton  dans  les 
landes  de  Plondaniel.  M.  Bigot  de  Morogues  rapporte ,  d'a- 
près des  autorités  respectables ,  qu'on  n'avoit  encore  trouvé 
cette  roche- qu'en  morceaux,  roulés  le  plus  souvent,  sur  le  bord 
de  la  mer.  Ce  naturaliste  distingué  a  donné  une  bonne  àes-^ 
cription  de  celle  roche  et  de  ses  variétés ,  Joum^  des  Min. , 
t.  26 ,  p.  211.  (ln.) 

KERSBOOM.  r.  Kerst.  (LN.) 

KERSCHE.  F.  Kirsche.  (ln.) 

KERSENDIEF.  Nom  hollandais   du  Loriot,  Oriolus 

galbula.  (OESM.) 

KERSÈNE.  C^est  TErs,  espèce  de  Lentille,  en  Arabie. 

(LN.) 

KERUA,  KROUA.  Noms  arabes  du  Ricin,  (ln.) 
KERYLOS,  KEYX.  Noms  grecs  du  Martin-pécheuh. 

(V.) 

KERYSSUM.  Nom  du  Pourpier  de  mer  ,  AtripUx  ha-^ 
limus^  chez  les  Kalmoucks.  (ln.) 

KERZENKRAUT.  C'est  la  Molène  ,  Verhascum  tliap-- 
sus^  en  Allemagne,  (ln.) 

KESCHÉE.  Nom  arabe  du  Centropome  nilotique  de 
Lacépède. 

Sonnini  pense  que  ce  poisson  est  le  même  que  les  Grecs 
appcloient  latos,  et  qui  étoit  sacré.  Il  est  un  des  plus  gros  et 
des  meilleurs  poissons  du  Nil.  On  en  trouve  qui  pèsent  jus- 
qu'à trois  cents  livres ,  et  qui  sont  d'uiae  extrême  voracité. 

(b.) 

KESCHTA.  Nom  donné  au  Kaire  ,  en  Égyple ,  à  IW  ' 
Tiona  glabra ,  Forsk. ,  espèce  de  CoROSSOLi  (ln*) 


K  E  T 

KESELOT.  ?{om  arabe  d'une  espèce  d'AlL  St,llVAGE( 

AHum.  vineale.  (Lf) 

KESEN,  K.ESER.  Noms  arabes  de  U  Vesce,  dana 
SérapioD.  (lk.) 

KESLIK-  Nom  d'uD  poisson  du  genre  des  Labres* 
(desk.) 

KESSELBEERE.  C'est  !a  Cannebebge  (  Fwcirt/ion  )  » 
OxYCOCCOs ,  en  Allemagne,  [ln.) 

KESSUTH.  Nom  arabe  de    la  Cusadt.  Vof.    Crafatb. 

(LN.) 

KESTREL.  Nom  anglais  de  la  Cressehelle.  (v.) 

KETAT.  Nom  arabe  de  liï-ip^e  JAcacie  qui  domie  1a 
f>omme  do  Sénégal  et  qu'Adanson  nomme  GoUMlEft  Blanc 
Vebek.  (ln.) 

KETH.  C'est  le  nom  générique  des  Canards  ,  chez  de& 
nations  sauvages  de  l'Amérique  sepienlrïonale.  (v.) 

KETMIA.  Ce  nom,  donné  par  Tonroefort,  Plumier, 
Dillen  ,  Ad.inson  et  d'autres  botanistes,  au  genre  de  mal— 
vacées  appt;lé  HiBisciiS  par  Linnseus  ,  dérive  de  Cue- 
THMiB,  nom  syrien  de  Yalthixa  fruiex  ou  hihhcus  syria- 
rus ,  Linn. ,  joli  arbrisseau  qui  fait  l'ornement  de  nos  par- 
terres. Sous  le  nom  de  ketmia  ajricana  ._  ont  élé  indiques  ie 
mahenua  pinnala  et  Vhermannîa  aiihai^Sy  L.1^.  IlETMlE  et 
Hibiscus,  (ln.) 

KETiHIE,  Hiimus  ,  Linn.  (^mùnadelpliU  polyandrie.) 
Genre  de  plantes  de  la  famille  des  malvacées  ,  dans  lequel 
on  compte  cinquante  et  qnelques  espèr.es,  et  qui  comprend 
des  herbes  et  des  arbrisseaux  exotiques,  dont  les  feuilles  sont 
allemes  ,  el  lesHeurs,  preqoe  taules  grandes  clbellcs.  Cha- 
que fleur  a  deus;  calices  :  Tiotérieur  est  à  cinq  dents  »,el  ordi- 
pairemenl  persistant;  l'extérieur  est  composé  de  cinq  k  trente 
folioles  IJDé.tires,  quelquefois  caduques.  La  corolle  offre  cinq 
pétales  eu  cœur,  réunis  dans  leur  partie  inférieure  ,  et  plus 
grands  qii  aucun  des  cnlices.  Les  ctamirics  sont  nombreuses  et 
placéeslesunesau-dessiis  desautres  :lc3  filets,  joints  ensemble 
par  le  bas ,  forment  une  espèce  de  colonne  qui  adhère  à  la 
base  de  la  corolle  -,  leurs  sommets  soûl  libres  et  portent  des. 
anthères  réniformes.  Le  style,  posé- sur  un  ovaire  supérieur 
et  arrondi ,  traverse  le  milieu  de  la  colonne  cl  se  divise  ,  au^ 
dessus  Atà  étamines  ,  en  cinq  parties  que  couronnent  des. 
sligmales  globuleux.  Le  germe  devient  une  capsule  qui  varie 
de  forme  ,  selon  les  espèces  ;  elle  a  cinq  loges  et  cinq  valves  : 
et  chaque  loge  contient  une  ou  plusieurs  semences  oblongues 
^  la  mâme  forme  que  les  anthères. 

parmi  les  (palre-vîngts  espèces  coimues,  on  disljpgic  Iç^. 


K  E  T 


n 


imvaotcs ,  qui  toutes  Ont  des  capsules  ^  loges  polyspermes. 
Les  aaes  sont  des  herbes  annuelles  ou  vivaces,  les  auires 
soni  des  arbustes  ou  des  arbrisseaux. 

La  Ketmie  k  feuilles  de  vigne  ,  Hibiscus  vilîfollus,  Linn. 
Elle  croit  dans  l'Inde.  Ses  feuilles  sont  crénelées  ,  et  à  trois 
ou  dut]  lobes  ;  ses  fleurs  sont  penchées  ,  sran<les  ,  jaunes  et 
teînies  d'un  pourpre  violet  dans  leur  moitié  inférieure. 

Ia  Ketuie  a  feuilles  de  FitiUiER  ,  Hibiscus  ficutneus , 
Linn.  On  la  trouve  aussi  dans  l'Inde  et  i  Ceyian.  Ses  Heurs 
wnl  petites  et  blanches  ,  avec  un  fond  pourpré  ;  ses  feuille* 
tout  paliuéeset  péliolées. 

LaKETUIE  \  FEUILLES  DE  CHANVRE,  Hibiscos  rannabinus  , 
Linn.  Une  tige  de  cinq  ou  six  pieds;  trois  sortes  de  feuilles; 
les  inférieures  en  coeur,  les  moyennes  à  trois  lobes  ,  et  les 
sapérteures  digitées;  de  grandes  (leurs  aiillaires  et  sessiles, 
dVo  jaune  pâle  et  tachetées  de  pourpre  à  leur  base;  un  calice 
Hiérieur  conaposé  de  neuf  folioles,  et  une  capsule  ovale, 
pointae  et  velue  :  tels  sont  les  caractères  qui ,  réunis  ,  dîs- 
lingoent  cette  espèce  des  autres.  Elle  vient  spontanément 
dans  rinde  et  au  Sénégal.  On  mange  ses  feuilles  dans  ces 
pays,  et  on  fait  des  cordes  avec  son  éuorce.  Les  écoles  de 
botanique  la  possèdent  dans  leurs  serres. 

La  Ketmie  musquée  ,  Hibiscus  abelmoschus  ,  Linn.  ,  vuK 
gaif  ement  VambreUe ,  la  graine  musquée.  On  U  reconnoît  k 
l'odeur  de  musc  trèS'maïquL-c  qu'ont  ses  semences ,  dont  oa 
fait  commerce  ,  et  qui  entrent  dans  la  composition  des 
parfums.  Cette  plante  est  velue  dans  le  plus  grand  nombre 
de  ses  parties.  Un  la  trouve  aux  Indes  orientales  et  dans  les 
pays  chauds  de  rAmérique.  Ses  fleurs  sont  jaunes,  arec  un 
fond  pourpre  ,  et  leur  calice  intérieur  est  caduc. 

La  Ketsiie  goubo,  Hibiscus  esculenlus  ,  Linn.  Dans  cette 
espèce,  dont  on  voit  la  figure  pi.  E  18  de  ce  Dictionnaire,  les 
graines  n'ont  point  une  odeur  de  musc ,  et  la  capsule  est 
aplatie  et  comme  tronquée  à  sa  base  ;  c'est  ce  qui  la  distin- 
gue principalement  de  la  précédente ,  avec  laquelle  elle  a 
beaucoup  de  rapports.  Ou  la  cultive  comme  plante  pota- 
gère dans  rAmérique  méridionale  ,  aux  Antilles ,  en  Asie , 
en  Afrique  ,  et  m^me  en  Espagne,  et  on  y  mange  ses  fruits, 
avant  leur  maturité  ,  coupés  par  tranches  et  apprêtés  de  plu- 
sieurs manières.  Leur  suc  doux,  visqueux  et  rafraîchissant , 
épaissit  la  soupe  et  les  ra^oftts  dans  lesquels  ils  entrent ,  et 
leur  donne  un  goAt  délicat.  Souvent  ou  les  fait  cuire  seuls 
dans  la  graisse  avec  quelques  autres  herbes,  et  on  les  assai- 
sunne  de  piment  et  de  jus  de  citron.  Ce  mets  très-simple  et 

qui  est  fort  en  usage  en  Amérique  ,  s'appelle  un  gombaut  :  le» 

babitans  de  aoi  colonies,  les  femmes  surtout,  ea  ioat  \tii- 


r 


78  K  E  T 

friands  ;  dans  ce  pays  on  invile  les  «étrangers  et  ses  amîs  k 
venir  manger  du  gomhaut ,  comme  che£  nous  on  engage  à  un 
thé  les  personnes  de  sa  connoissance.  Un  cultive  le  grand  et 
le  petit  goni/io. 

Cette  cs(ièce  se  cnllive  dans  les  écoles  de  botanique  ,  et 
tnârit  ses  graines  dans  les  orangeries  du  climat  de  Paris. 

La  Ketmie  vésiculeuse  ou  trifoliée  ,  Hibiscus  trlamitn  , 
Linn,  Les  anciens  botanistes  ont  connu  cette  ketmie,  qui  croît 
dans  la  Carniole,  aiu  environs  de  Venise  et  dans  le  comté  de 
Nice  ;  elle  est  remarquable  parle  calice  Iniiirieurde  sa  (leur, 
qui  est  anguleux ,  vésiculctix  ,  transparent  et  coloré  ,  et  par 
sa  fleur  mfime  ,  dont  les  pétales  sont  comme  ironquiSs  obli- 
quement à  leur  sommet ,  cl  offrent  un  mélange  de  conteur 
(aune-soufre  ,  pourpre  et  noirâtre.  Celte  plante  vient  facile— 
ment  dans  nos  jardins  ;  il  faut  la  semer  en  automne  ou  au 
printemps  ,  et  à  la  place  ou  elle  doit  rester.  On  eu  fait  un 
genre  sous  le  nom  de  TitiONON. 

La  Ketmie  acide,  Hibiscus sahdariffa  ,  Linn.  On  Tappelle 
communément  iis<?iV/e  de  Guinée,  parce  qu'elle  est  originaire 
de  ce  pays ,  et  à  cause  de  l'acidilé  de  ses  feuilles  et  de  son 
écorce.  Celte  plante  est  figurée  pi.  £  18  de  ce  Dictionnaire. 
Ses  feuilles  ont  des  pétioles  allongés  et  glanduleux  :  les  infé- 
rieures sont  ovales  et  sans  divisions  ;  les  supérieures  à  plu- 
sieurs lobes  profonds  et  dentés. 

Les  (leurs,  dnne  coulcnr  jaune  rouge  et  pourpre ,  naissent 
solitaires  aux  aisselles  des  feuilles:  leurs  calices  sont  rouges; 
il  y  a  une  variété  qui  les  a  verdâtres  ainsi  que  la  tige  :  on  la 
nomme  oseille  de  Guinée  blanche  ;  l'autre  porte  le  nom  A'oseille 
de  Guinée  rouge.  Ces  deux  plantes  sont  comme  natura- 
lisées dans  les  Antilles.  KUcs  se  cultivent  aussi  dans  les 
serres  des  écoles  de  botanique  de  l'Europe.  On  se  sert  du 
calice  et  des  feuilles  en  place  d'oseille  ,  pour  assaisonner  les 
viandes.  On  fait  aussi ,  avec  les  calices  seuls  ,  des  confitures 
qui  sont  rafrakhissautes ,  et  qui  ont  mi  goût  et  une  couleur 
Irès-agréables. 

La  Kethie  des  marais,  hîhiscm paluslris,  Linn.  Elle  a  des 
tiges  simples,  des  feuilles  cfvales  à  trois  lobes  peu  profonds,  et 
cotonneuses  en  dessous  et  axillaires,  des  fleurs  de  couleur 
-pourpre  clair.  Celte  plante  croît  dans  les  lieux  marécageux 
de  rÀmérique  septentrionale,  et  s"est  naturalisée  aux  envi- 
rons de  Bordeaux.  On  la  cultive  dans  les  oraoeeries  des  îar- 
dins  de  Paris. 

La  Ketmie  pétioliflohe,  Hihiscus  moscheutos,  Linn. ,  est 
soupçonnée  une  variété  de  la  précédente  ;  elle  est  aussi  belle 
et  aie  même  feuillage,  les  mêmes  calices,  le  même  port;  elle 


K      E     T  jg 

D'en  dtflère  que  par  la  posîlion  des  pédoncules  de  ses  (leurs 
<[ul,  au  lieu  lie  naître  aux  aisselles  des  ieullles,  sout  porliics 
par  les  pétioles.  Cette  kctmie  croit  en  Virginie  et  dans  le 
Canada:  Cornutus  prétend  qu'elle  est  originaire  d'Afrique, 
où  cala  trouve  dans  les  bois. 

La  Ketmie  FOiiacHUE,  Ifibiscus  hifurratus ,  Cav.  ,  ainsi 
DOiumée  parce  que  le  calice  extérieur  de  ses  [leurs  a  onze 
folioles  fourchues  à  leur  sommet.  Cette  plante  croit  au 
Bréïil. 

La  Ketmie  k  TROIS  LOBES,  IHbi'sr.us  iriliibiis,'Qs.f.,  qui  s'é- 
lève en  arbre  de  douze  ou  quinze  pieds,  dont  la  lige  est  garnie 
de  piquaus  rouges,  et  qui  a  des  feuilles  un  peu  charnues  cl  à 
trois  lobes.  On  la  trouve  à  Salnl-Dumlngiie,  dans  les  lieux 
humides  et  marécageux. 

La  KetmietachéE,  Hibiscus  maculaias,  Linii.,  remarquable 
par  cinq  taches  rouges  qui  se  trouvent  à  la  base  du  calice 
ialiirieur;  d'ailleurs  assez  semblable  à  la  préccJeulc.  Elle 
crotl  aussi  à  Saint-Domingue. 

La  Kethie  a  peoili^s  de  tilleul,  Hibîsmistiliaeeiu,  Lînn. 
C'est  un  petit  arbre  dont  l'écorce  se  détache  comme  celle  du 
liUeul.  Ses  rameaux  cylindriques  sont  garnis  de  feuilles  en 
cœur,  presque  rondes  et  entières,  aiguës  à  leur  sommet  et 
crénelées.  Les  Reurs  sont  jaunâtres ,  avec  un  tond  pourpre 
brun  :  leur  calice  extérieur  a  dix  dents.  Cette  ketmie  croît' 
islesUeux-lndes,  près  de  la  mer  et  sur  le  bord  des  rivières, 
irec  sa  seconde  écorce  on  fabrique  des   cordes  pour  les 

LaKETMJEAFEUiLLESDEPECPLiER, //iS(sriispo;jK/nfui,  Lin.; 
bre  toujours  vert  et  peu  élevé,  dont  les  feuilles  sont  en  cœur 
klrès-entières.  Ses  (leurs  ne  durent  qu'un  jour  :  d'abord  jau- 
Tre»,  elles  deviennent  d'un  pourpre  obscur  en  se  fanant; 
ir  calice  intérieur  est  coriace,  hémisphérique,  et  ressemble 
e  capsule  de  gland.  On  trouve  ce  petit  arbre  dnus  la  par^ 
néridionale  de  la  Chine ,  à  TIle-de-Fraoce  et  dans  celle 
3tahiti. 

^La  Ketmie  LiLiFLORE,  H/iû^i«A7^uruj.  Cette  belle  espèce,' 
Von  appelle  lajleurde  saint  Louis,  a  été  trouvée  par  Com- 
|erson,  dans  l'tle  de  la  Réunion  ;  elle  forme  un  arbre  mé- 
Kre.  Ses  feuilles  sont  faites  en  coin  à  leur  base,  et  aiguës 
r  sommet.  Les  fleurs  offrent  une  espèce  de  corjmbe  au 
onmet  des  rameaux. 
|XaKETMiEFLEWR-CHANr,EVNTE,  IUbiscus  mutabilis,  Lînn. , 
Rnnue  sous  le  nom  de  rose  de  Cayenne  ,  est  un  grand  arbris- 
>eau  qui  a  des  rameaux  irréguliers,  et  des  feuilles  en 
coeur  ,  à  cinq  angles ,  dentées  en  scie  et  péliolées.  Celte  es- 
P^e,  originaire  des  Grandes-Indes,  a  été  apportée  à  Caycnna 


So  K  r.  T 

el  Je  là  aux  Antilles  ;  rlle  est  remarquable  par  la  conrte  âu- 
n-e  de  sa  (li?ur  ti  par  les  changiiiriens  de  couleur  i|u'elLc 
éprouvu  d.nns  le  m^ine  jour  :  le  mnlin,  en  s'épanouissant , 
elle  cslbbudie,  à  midi.  ro3C,el  le  sair  de  couleur  pnnceau; 
le  lendemain  elle  est  eulièreinent  flétrie  ;  ces  changemens  ont 
lieiiquet<]uerul5,n)ônic  après  qu'elle  a  elécrieilllei  iUne  sont 
pas  si  proiDpIs  en  Europe,  ce  qui,  sans  doule  csl  l'effet  da 
ctimaL.  Ces  Heurs ,  qui  passent  si  vile ,  se  succèdent  heureu— 
semenl  pendant  lung-iemps  sur  le  rn£me  individu;  elles  sont 
fort  bulles  et  quelquefuis  doubles.  L'arbrisseau  qui  les  porte 
est  cultivé  dans  les  jardins  de  Sainl-Doniingue.  En  Europe, 
il  demande  une  culture  artificielle  :  on  le  voit  au  Muséuni,  oh 
il  ileurii  quelquefois  à  la  fin  do  1  été.  Sa  seconde  écorce  peut 
être  employée  à  faire  des  cordes. 

La  KëTUie  a  fruits  TROsyoés ,  Hibiscus  cfypeaius,  LÎDn. 
Elle  croh  à  Saint-Domingue  dans  les  endroits  marécageux. 
Ses  feuilles  sont  en  cœur,  anguleuses  el  rudes  au  toucher; 
Bes  fleurs  grandes  et  de  couleur  pâle;  ses  fruits  hérissés,  faits 
en  forme  de  poire,  et  tronqués  supérieurement  On  fait  aussi 
des  cordes  avec  l'écorce  de  cette  kelmie. 

La  Ketmie  aosE'DE-CHl?<E,  Hibiscus  rosa  sinemia,  Linn. 
Celle  espèce  croît  aui  Indes  orientales,  et  y  est  cultivée  , 
dans  les  jardins,  pour  la  beauté  de  ses  fleurs  qui  ont  beau- 
coup d'éclat;  elles  sont  inodores,  mais  grandes,  d'un  rouge 
trés-vif,  communémcnL doubles  ou semi -doubles,  ayant  l'api 
parence  d  une  rose  rouge  ordinaire.  Les  femmes  de  ce  pays 
s'en  servent  pour  noircir  leurs  sourcils  et  leurs  cheveu*;  et 
cette  couleur  ne  s'efface  point.  On  cultive  aussi  cette  ketmie 
en  Europe,  mais  elle  ne  peut  pas  y  rester  eu  pleine  terre,  et 
elle  y  atteint  à  peine  quatre  ou  cinq  pieds,  tandis  que,  dans 
son  pays  natal,  elle  s'élève  en  arbrisseau  rameux  k  la  hau- 
teur de  nos  noisetiers.  Ses  feuilles  sont  ovales,  pointues 
et  dentées  en  scie.  Sesboulures  prennent  aisément  racine,  et 
servent  â  multiplier  les  individus  à  Heurs  doubles. 

La  Kethie  des  JA.BDINS  OU  U  Mauve  en  ardre  ,  Hibis- 
eus  sjn'arus,  Unn.  C'est  tm  joli  arbrisseau,  haut  de  huit  ou 
Aix  pieds,  très-rameux,  et  garni  de  feuilles  ovales,  pétiolées, 
faites  en  coin  à  leur  base,  et  partagées  Â  leur  sommet  en  troi» 
lobes  dentelés.  Il  est  originaire  de  Syrre.  On  le  cultive  en 
Europe  dans  les  grands  jardins.  En  Italie,  on  en  fait  des 
haies  et  des  palissades  d'une  grande  beauté.  Ses  fleurs ,  fort 
belles  et  très-nombreuses,  se  succèdent  pendant  près  de 
trois  mois.  Leurs  couleurs  varient  beaucoup  ;  elles  sont 
communément  rouges  avec  un  fond  obscur,  ou  blanche» 
&  fond  pourpre,  ou  d'un  pourpre  violet  à  fond  noirâtre,  oii 
panachées  de  rouge  et  d«  blanc,  quelquefois  doubles  ou  semi' 


K  F.  U  », 

douilles  ;  il  y  a  aussi  des  variétés  k  feuillu  panachées  tantôt 
deblanciantât  de  jaune.  Le  caliceextërieurdesQeursascpt  ou 
Wi folioles.  Le  fruit  esl  ovale  et  pointu,  el  les  semences  sont 
badiues  dans  leur  circonférence.  Cet  arbrisseau  se  multiplie 
de  graines  ,  de  marcottes  et  de  boutures  ;  il  aime  une  lerrç 
légère  et  point  trop  humide-  Il  est  boa  de  l'élever  dans  des 
pots;  la  seconde  année  .  on  peut  le  confier  à  la  pleine  terre. 

La  Ketmib  bouge,  Hibiscus  phanictua,  Lam. ,  a  des  feuil- 
les ovales,  dentées  en  scie  et  tronquées  à  leur  base,  et  des 
Heurs  d'an  rouge  éclatant  dont  les  pédoncules  sont  articulés 
dans  leur  milieu  ,  et  les  calices  k  peu  près  nus.  Celle  espèce 
croh  dans  l'île  de  Ceyian. 

La  KeTHlB  FURCELLÉE,  Hîbïscus  furctUalui,  Lam.,  est 
une  nouvelle  et  très-belle  espèce  qu'on  a  trouvée  dans  la 
Guyane. 

La  Ketuie  a  feuilles  de  hanih  ot  ,  Hiliiscus  moiâhol.-, 
Lioa. ,  croit  daps  les  Iodes  ,  à  la  Chine  et  au  Japon.  Par  le 
feuillage  et  par  les  fleurs,  elle  a  quelque  ressemblance  avec  la 
ketmie  à  femlle  de  rhaiwiv;  uiaïs  on  l'en  distingue  aisément  à 
sa  lige,  qui  esl  ligneuse  et  sans  piquans,  à  son  fruit  pirrami- 
dal,  pentagone  et  velu,  et  aui  six  folioles  oblongues  et  con- 
caves dont  est  formé  le  calice  extérieur  de  ses  Heurs,  qui 
d'ailleurs  sont  portées  par  des  pédoncules  inclinés. 

Le  mucilage  de  cette  plante  sert  k  coller  le  papier  an  Ja- 
pon, y.  Hibiscus  (d.) 

KETSCHESKAN.  Nom  lartare  de  I'Obtie  (  urtira 
diaica').   (m.)  . 

KETSCUKE.  Nom  hongrois  de  la  CHÈvaK.  Ketschke- 
ïaK  est  celui  du  Bouc-  Ci>esm.) 

KETSKLAN.  Nom  de  I'Obtie  che»  les  Tartares  Baa- 
thirs.  (LN.") 

KETTENBLUME.  C'est  le  Pissenlit  {leortiodon  la- 
raxantra  ,  L.  )  ,   en  Allemagne,  (m.) 

KËU-KL  Nom  donné,  en  Cbine,  k  un  Lvciet  {fydum 
larbanim,  L.)  qui ,  suivant  Loureiro,  croit  aux  environs  de 
Canton,  en  Chine,  et  dont  les  baies,  toniques,  analepti- 
ques et  cëphaliques,  sont  administrées  bouillies  dans  de  l'eau 
ou  infusées  dans  de  l'esprit-de-vin.  (LN.) 

KEUL.  Nom  de  la  Sarriette  des  jardins  ,  en  Hol- 
"c.  (LH.) 

EURA.  Oo  appelle  ainsi  le  Baquois,  dans  quelques 
«-  («■) 
EUSENSCHELLË.  Nom  hollandais  de  l'ANiuoss 

ItE.  (LM.) 

EUS1N>  L'un  des  noms  de  U  Bistohte,   au  Japon. 


2N 


K  lï  A 

KEVEL  {aniilope  ktoffla").  Mammifère  nimuiaDt  du  genre 
des  ANTILOPES.  F.  ce  mol.  (DESM.) 
KEVEL.  f.CAWK.(PAT.) 
KEVER.  En  hollandais,  nom  général  des  Insectes 

LÊOPTÉRES.  (dESM.) 

KEVEU.  Oiseau  da  Chili ,  très-peu  connu ,  »iue  les  Es- 
pagnols appellealgni>0,  parce  qu'il  en  a  assez  l'extérieur  ;  oiAÏs 
ii  n'en  a  m  les  mœurs,  ni  l'insliDCl,  faisant  sur  les  arbres  un 
nid  semblable  à  ceux  de  nos  hirondelles  ,  mangeant  la  cer- 
relle  des  petits  oiseaux  et  les  ceufs,  ayant  un  chant  varié  et 
mélodieux ,  et  apprenant  facilement  ii  parler,  (v.) 

KKY  et  KEYSTEEN.  Synonymes  hollandais  de  Silex 

OuCAlU.OtI.  (LN.) 

KEVK.  En  Hollande,  on  donne  ce  nom  au  IVadis  sau- 
vage (ra/jAanBS  raphanis/nim).  (lN.) 

KEYKENS.  L'Œillet  de  poète  porte  ce  nom  en  Hol- 
lande, (is.) 

K.EYX.  C'est  le  Martitj  péchecr.  (s.) 

KEZA.I  et  KEZAIR.  Noms  arabes  des  PiMPBESEtLEs, 

(LN.) 

KHAAI-TU.  r.  KnoAi^LASc.  (l:».) 

KHACHYR.  r.  CnoKK.  (i.n.) 

KHAF.  Piaule  tpie  les  habiians  du  royaume  de  Maroc 
fument  avec  leur  tabac,  (b.) 

KHAINOUK.  r.  r.uAmorK.(s.) 

KHALAF  et  BAN.  Nom  arabe  d'un  Saule  {salix  œgyp- 
iia  ).  Suivant  M.  Delile  ,  le  premier  nom  est  synonyme 
du  CllALEF  des  Syriens  ,  dé.sign.int  aussi  un  saule,  et  par 
suite  de  ressemblance,  notre  Olitiek  de  BobÈUE  (^elizagnus 
angustifoUa).  (ln,) 

KH ALLAH  ou  RARRAH  KU-LAK.  Selon  le  Toyageur 
Shaw,  c'est  le  nom  arabe  du  Cahacal,  espèce  du  genre 
Chat.  V.  ce  mol,  (desm.) 

KHANSAR^EL-A'ROUSEH((%jVojsponjKB).Nomarabe 
donné  à  un  Astragale  {aslmgalasfnmestn's  ,  L.  ),  i  cause  de 
la  forme  en  bague  de  ses  légumes.  On  trouve  ce  nom  écrit 
ainsi  dans  quelques  auteurs  ,  Chansaret-el-arusi.  (lk.) 

KHAO-ÏSAO.  Nom  donné,  en  Chine,  ^  une  plante  an- 
nuelle, -qui  croît  aux  environs  de  Canton;  c'est  Vheratoiùa 
pilitsu,  Loureiro  ,  genre  qui  rentre  dans  Yanamenîa  de  Ven- 
icnat.  (ln.) 

K.HARA(i-EL-BAR,  arabe.  C'est  la  LAUPOOUDECmn-. 
Ûiutii  strumarium ,  L.  ).  (lh.) 


K  H  0 


13 


KH^RCHOUP.   Nom  aratte   de  l'AimcnAUT  (  o-nura 
jrttfymu.î,  Liiin.)  nommé '■urr/ii'o^o/u  eu  ilalien  ,    et  kanhtiflé 
''rovcncc.  (i-s.) 
HARCKOUM-EL  N^CF.H.GATTA  EDDRAEJ- 
oins  arabe»  dw  irihulaî  lerrfitiis.    Lion.  f.  HersE,  (lN.) 
_    HARKHAFTÏ.NomarabedelOiiME.SiiivanlM.De- 
lûle,  on  voit  rarement  cet  arbre  dans  les  jardins  du  Caire,  et 
c'est  avec  peioe  qu'il  s'y  éicvc  à  la  hauteur  d'un  arbrisseau. 

(LN.) 

H\RROUB.  Nom  arabe  du  Caboucikii  {ceraionia  a- 
,L.)-  (!•«■) 
,HASR.  Nom  araLe  de  la  Chessehelle.  (v,) 
H^SS.  Nom  arabe  delà  Lmtue.  (ls.) 
:HATMTEH.  Nom  arabi-  lielaKosE  thÉHiÊke  a  FECIl- 
I>F.  ntiVlES  (alrsafici/o/ia).  (1.».) 
.HEYLEY  et  MANTOUEl.   Nom  arabes  doonda,  en 

eOfeoFLEE  {cfieiiaHÛnii  inr:anus ,  L.  ).  (LN.) 
HIEN-NIEU.  C  est  le  nom  donné  ,  en  Cbine  ,  au  con- 
fomenfosus,  L. ,  espèce  de  LiSEROM  dont  les  graines 
n  pilules  sont  pOrgatives.  (I.n) 
HI-NOAI.  Nom  donné,  en  Chine ,  à  une  espèce  d'AR- 
tSE  {arlemisîa  chînensis,   L,)    dont  tes  feuilles,   suivant 
ireiro,   desséchées    et   pilées  ,    forment    le    Moxa    des 
mois.  En   Cochinchine  et   au   Japon,   on  fait  le    moxa 
les  feuilles  d'une  autre  espèce  d' Armoise  (art.  indii.a,  W., 
ipb.  5  ,  et  gi ,  fig.  a  )  ;  et  ce  moxa  ,  nommé  ,  en  Chine  , 

»eîlleur  que  l'autre,  (en.) 
RIO.  V.  KiEU.  Ci-N.) 

HOAI-BUU  des  Cocliincliinois.  C'est  un  arbrisseau 
^ianl<|ai  nah  d'une  racine  tubéreuse  ,  très-grosse  el  ()ue 
mange.  Loureiro  le  nomme  unrinus  esculenCus,  le  place 
;  rbexandrie  monogynie  ,  et  pense  qu'on  ne  doit  pas  le 
bndre  avec  les  IcîiAMES(d!iosirDreii).  (en.) 
KIIOAI-CA-HOA-VANG.  Nom  donné,  en  Cocbin- 
! ,  à  ane  plante  que  Loureifo  .regarde  comme  le  Lise- 
SCaHMOKE  (  convohulus  scammonia .  L.  ').  (EN.) 
KHOAI-LANG.  Nom  donné,  en  Cochinchine  ,  à  la  Ba- 
iTE  {eoaifoli/atus  balaias,  L.).  Khoui-lu  est  le  nom  d'une  autre 
'icc  de  Batate  (_cotivtihulus  mammosus ,  Lour.  ),  culilvée 
is  ce  pays  et  dans  l'Inde ,  et  dont  les  tubercules  radicaux  ^ 
lieud'élre  épart,  sont  agrégés. 

Le  KnoAi-xiEM.  C'est  le  nom  d'une  troisième  plante  grim- 
(^ipomcea  titherosa,  Liim.)  dont  on  mange  les  tobéfosi- 
\t  de  la  racine.  Elles  ont  le  goûl  et  la  savi^ur  dei  IJj^t&- 


K  T  E 

KiniR  et  KABAR.  Nom  du  CXphier,  k  Bucharest.  (ln-J 

KIBIZ.  IS'omalleiiiaiiil  qui  s'applique  k  plusieurs  oiseaux, 
nolainiiieiit  au  Pluvier  ri  au  Vanneau,  (desm.) 

KIBIZ  et  KlERl.  Nom  de  l'orge,  chez  les  Géorgiens. 
(i.s.) 

KIBlZFETï.  Nom  allemand  de  la  (;iiassette  {pingw- 
cula  vufgaris,  L.  ).  (LN.) 

KI-BU-KE.  Nom  dun  PoiHiER  particulier  au  Japon 
{_pynisjapomca.  Th.  ).  (en.) 

KICHLA.  Nom  grec  et  générique  des  Grives,  (v.) 

KID.  Nom  anglais  du  Cuevuew).  (desm.) 

KIODA  W.  Nom  anglaisdu  Guillemot,  dans  la  province 
de  Cornouailles.  (v.)       i 

KIEBITZ.  Nom  allemand  des  Vanneaux,  (v.) 

KIEIÎOUL.  Nom  donné,  au  Sénégal ,  à  une  gramin^e 
du  genre  Aristide  de  Linnaeus.  Adanson  en  fail  le  nom  de  ce 
genre.  (.iN.) 

KTEL.  Arbrisseau  des  Moluques,  qui  est  figuré  pi.  65  , 
V0I.4,  An  Jardin  d'Amboine,  par  Rumphius.  Ses  feuilles  sont 
alternes,  péllolées,  ovales,  pointues ,  presque  en  cœur,  et 
ondulées,  ses  (leurs  vierinentaux  sommités  des  rameaux,  sur 
des  grappes  spiciformes.  On  ignore  s'il  forme  an  genre  nou- 
veau ou  s'il  appartient  à  un  genre  déjà  connu ,  attendu  qu'on 
ne  connoîl  que  très-incompliitement  les  parties  de  sa  frocll- 
fication.  Il  est  rempli  d'un  suc  laiteux  qui,  en  se  dessécliant, 
prend  une  couleur  bleuâtre,  laquelle  condensée,  devient 
noire  ,  et  sert  à  teindre  les  étoffes  eu  celte  couleur.  (B.) 

KIELDER.  V.  HuÎtweh.  (v.) 

KIEN.  Nom  chinois  de  la  Sodde  native,  (ln.) 

KIENGAERTEN.   C'est   le  Troène,  en  Allem; 

(LN.) 

KIES,  qu'on  prononce  kisi.  Nom  allemand  du  Fer 
FCRÉ  ou  Pyrite  martiale,  (pat.] 

KIESE  et  KIRSE.  Noms  allemands  de  la  Caheline 
(^myagrum  sallvum  ).  {Ln.') 

KIESEL-SCHIEFFER,  SrhaU  silkmx.  Ce  min  ira  I  , 
dont  Werner  distingue  deuï  variétés,  la  commune  et  {a pierre 
de  Lydie ,  est  décrii  à  l'article  Jaspe  schisteux,  (ln.) 

KIET-TUONG-HOA.  Nom  donné,  en  Chine,  à  la  Vio- 
lette {pioia  odomia);   elle  y  est  cultivée  dans  les  jardins. 

KIE-TSU,  Nom  donné,  en  Chine,  à  l'AuBERCiPrE  (Wa. 
B*m  melongena^  LO-  ^1'^  y  est  cultivée.  (LN.) 


tvient 

1 


KIK 

KIEU.  Ifamiammt^  « 
iriqmdnam  ,  Jjomr.  )  ^'oa  t 
Il  fxisie  aussi  em  Qâmt^ 
ihau  Une   astre 
L.  )  reçoit  dans  ce 
kiiù,  et  en 
On  cnfaîtosage 
le  nom  chinois  4 1 
dont  on  mange  les  fenîUes 

KIEU-KO.  Ce 
ceux  du  Gotilticb.  (ls.) 

KŒYIT.  En  hollandais*  c est  le 

KlEWVrORiL  Nom  hollandais 
dn genre  L^jonou,  ci  anxvcn 

0 
KIEZENGINL  Non  ton: 

KIGGELIAIRE,  Bigdlanm.  Afh»Benn%rti 
(eailles  alternes  ,  ovales  ,  lancéolées,  dentées < 
gUndoleuses  à  la  jonction  desnermres, 
sons,  à  flears  petites,  herbacées,  pUcées 
corymbifbrmes  dans  tes  aisselles  des  ieaîUcs,  ^n  scid  {* 
un  genre  dans  la  dioécie  décandrie ,  et  dans  la  finale 
tithymaloTdes. 

Ce  genre  a  poor  caractères:  on  calice  dirisécn  cinq  parties; 
cinq  pétales  munis  chacun,  à  sa  base  ,  d'one  petite  écaîLe 
trilobée,  l^s  fleurs  mâles  ont  dix  étamxoes  a  anthères  pcrio* 
liées  k  leur  soounet;  les  flears  femelles  ont  ■■  ovaire  vron- 
di ,  surmonté  de  cinq  stjles  à  stigmates  filiformes  ;  une  cap- 
sule globuleuse ,  coriace  ,  hérissée ,  moltilocolaire  ,  s*oa-i 
Trant  en  cinq  Talres,  et  contenant  des  semences  anguleuses 
enveloppée  dans  une  tunique  propre.      . 

Cet  arbrisseau  crott  en  Afrique  ,  et  e^cultivé  an  Jardin 
des  Plantes  de  Paris,  (b.) 

KIGUTILUL  Erxleben  rapporte  ee  nom  groeubndais  à 
Tespèce  du  Petit  Cachalot  (physeUrcatodim^  (desm.) 

KIGTOTRANG.  Nom  bcmgrois  de  rEs»AG05.  (ls.) 

KIID.  Nom  suédob  du  CH£va£AU.  (oEsn.) 

KIK.  L'on  des  noms  du  Pélican,  (s.) 

KIK,  KIKKER ,  KIKVORSCU.  Noms  hollandais  des 

Gai£NOUILLES.  (WSM.) 

KIKA  LAPU  et  KRANY  MOD ANG.  Noms  du  Nau- 
TILE  FLAMBÉ ,  à  Amboine.  (dësm.)  ^ . 

KIKAK-KtJSL  Nom  qu^oa  donne  i  au  Japon,  à  ÙAspe&gs. 

CQVMliîifi.  (L6I«) 


90  K  I  N 

KTM-KUIT.  C'esl  le  nom  âoimé,  ea  Cochiocliîne ,  ^  nri 
grand  arbrisseau  d'une  forme  élégante;  ses  rameaux  ,  souples 
et  ligneux,  scprétenl  à  toDs  les  usages  aiutroels  on  veul  les  em- 
ployer. On  le  cultivcdans  les  vergers,  en  Chine  et  en  Cochîn- 
chioe ,  i  cause  de  l'odeur  aroioalique  des  feuilles ,  odeur 
voisine  Ak  celle  de  l'oranger.  Cal  ie  inpkasiaaurantiola  , 
Lour.  et  le  limoma  tnfoliata  ,  L. 

On  donneetirore  ce  mêmenom  4  une  espèce  d'oranger, {i,N.) 

KIM-LOUNG-MIUOM.  Nom  qu'on  donne,  en  Co- 
chinchine,  à  une  espace  de  CaRMantine  {jusiitia  iinclariay 
L.  ),  dont  les  feuilles  servent  à  teindre  les  toiles  en  un  beau 
teii.  (lnO 

KIM-NGAN-TAU.  Nom  donné ,  en  Cochlnchine  ,  à  un 
CufeVREFEUiLLE  ,  qui  pourroit  filre  le  Lonietra  pericfymenutn, 

^.  GiN-TOM. 

L'on  appelle  dans  ce  pa^s  kim-ngan-haa  ,  un  arbiissi 
du  même  genre,  que  Loureira  dit  être  le  CAMEfUSlEa  (^ 
meera  lylusieoa  ,  L.  ).  (i-N.) 

KIHN-NGHAN-HOA.  V.  Deei  buom  buom.  (ln.) 

KIMNODSUI.  Nom  japonais  de  la  Sarcelle  be 
Chine.  V.  Canard,  (desm.) 

KIM  PHANG.  Nom  donné  ,  en  Cochincblne ,  à  un  petit 
aritre  que  Loureiro  nomme  diphaca  cochinchiafnsis ,  et  qu'il 
dit  Cire  l'brrfysantm  escalaphyltum ,  1..  Cet  arbre  est  culli 


I 


n  Cochiochine.  (lis.) 
a  chinois  d'un  Oranger,  cultiva 


dans  les  jar<lins,  en  Chi 
KINetKUIT-XU.  Ni 

en  Chine  à  cause  de  sa  lieaulé.  Ci 
pied^  ;  on  mange  son  fruit  avec  du  sucre.  C'est  le  citrui  imidu.' 
remis,  de  Loureiro,  qui  se  trouve  aussi  dans  d'autres  parlicsdes 
Indes  orientales.  C'est  encore  le   limoneUus  madurcnsis  de 
Bumpb.,  Amb.  3  ,  t.  3i.  Il  porte,  en  Cochinchine,  le  nom 
de  kim-kitU.  (.LN.) 
KIN  ei  SERl.  Noms  japonais  du  Persil,  (lk.) 
KIN-YM.  Nom  donné,  en  Chine,  à  une  espèce  de  Rose 
que  Loureiro  dit  t^lre  le  rosa  alba ,  c'est-4-dire ,  notre  RusE 
BLANCHE.  Les  Coctùnchiuois  l'appellent  lUm-aiih-lu  et  lu 
htiung  iloTiff.  (ln.) 
KIN-YU.  Nom  chinois  du  CïPaiH  doraiti \ 
KINA  ou  KINAKINA.  Synonyme  de  Ql 
On  donne  aussi  le  nom  de  Ki'na  de  la  Guyane 
la   PoaTLAKDIE    UtXANDRE,    qui  est  le  CouTARF.  d'Aublet  , 
parce  qu'on  s'en  sert  contre  les  fièvres  inlermiilenles.  (b.) 
KINDER  ciKENDlROSCH.  Noms  do  CuANVKE,  ehj 
les  Tartans.  (lN.) 
KINDEKERM'ORM.  En  hollandais,  TAsCAttiDE  loi 

MiCOÏBE.  (DESM.) 


B.) 

••■:V1NA. 


lUSE 


K  I  N 

KINDER  MORD.  Nom  àe  la  Sabine,  espèce  de  Gené- 
iiaiEK  ,  en  Allemagne.  (LN.) 
tlNE.  r.  ClSE.  C'N) 
'"JNGALIK.  y.  l'anicle  Râle,  (v.) 
UNG-FISHER.  Nom  anglais  du  Martin  pécheur. 

(V.) 
■INCIO  elKEKWA.  Noms  donnés,  au  Japon  ,  aune 
bcede  Qv \xnr.LiT  {iponiMilri/olia,  L.).  (ln.) 
"ÏNGOMBO.  Nom  donné,  au  Sén-igal  ,  au  Gombo, 

Éce  de  KETMIE.fLN.) 

tING'S    SPEAR.    Nom    anglais  de  I'Asphodèle  r*.- 
IX.  (i-s.) 

JNH-GIAI-TAU  et  KTNH-GIAl-NAM.  Ce  sont  les 
qn'on  donne  ,  eo  Cochinchinc,  à  deux  espèces  de  J2- 
bîées  que  Loureiro  regarde  comme  les  origanum  lieracleofirum 
et  ^jiacum  de  Llnna^us,  mais  il  est  plus  <]ue  probable  que 
c'est  à  tort.  (LN.) 

tlNK.(0«û/uïHwr/Mi>,  Lalh.,  pl.-enl.  a."  ^ij  Ae  V liisf. 

lAr  Buffon.  Celle  espèce  a  «itë  placée,  par  Munibeillard, 

e  le  atromge  et  le  merle ,  qu'elle  semble  r<!unir  par  un  chaî- 

â  commun  ;  elle  a  le  bec  comprimé  par  les  côlés,  comme 

erle  i  mais  les  bords  sont  sausécbancrurcs,  comme  dans 

li  du  carouge. 

!«t  oiseau  de  la  Chine  est  plus  petit  que  notre  merle;  lia 
t£te ,  le  cou  ,  le  commencement  6»  dos  et  de  la  poitrioe 
d'uogris  cendré,  plus  foncé  sur  la  parti*  antérieure  du  dos; 
tout  le  reste  du  corps  et  les  couvertures  des  ailes,  blancs',  les 
a  d'tue  couleur  d'acier  poli,  avec  des  reflets  verdâlres 
V~T>olets;la  queue  courte,  élagcc  ,  moïlic  de  celle  couleur 
Hcier  poli ,  et  moitié  blanche.  N'ayant  pas  ru  cette  espèce 
V^lire,  je  n'ai  pu  déterminer  son  genre  ;  c'est  pourquoi 

c  isolée.  Cv.) 
CINKAJOU,  Polos,  GenH'.  ;  G]Uf£Wcu/fis  ,  Duméril , 
idem;  CercoiepUs,  llliger.  Genre  de  mammifères  carnas- 
,  plantigrades  ,  séparé  du  genre  P'iuerra  de  Gmelin. 
Pl  est  ainsi  caraclérisé  :  six  incisives  à  cbai^uc  mâchoire  ; 
:elle  d'en  bas,  la  seconde  rentrée  comme  dans  les  mar- 
;  une  canine  de  chaque  cdté  ,  tant  en  haut  qu'en  bas, 
Bloféricure  plus  longue  que  la  supérieure;  cinq  molaires 
  chaque  cAié  des  mâchoires  ,  dont  les  deox  antérieures 
sont  les  plus  petites  (fausses  mol.-iires  )  Fred.  Cuv.  ;  les  au- 
tres ,  à  couronne  tuberculeuse  ;  cinq  doigts  bien  dlslincls  et 
armés  d'ongles  crochus  ,  à  chaque  pied  ;  le  talon  appuyé  dans 
la  m  Tche  ;  la  queue  longue  et  prenante ,  comme  celle  des 
sapajous,  et  n'ayant  pas  de  partie  dépourvue  de  poil,  comme 
tcUe  Jwatftlei  et  des  alouates  ;  le  museau  court ,  la  iâl« 


i 
I 


I 

I 
I 


arrondie  ;  I«s  oreilles  assez  petites  cl  ovales;  la  langue  grôle, 
lisse  et  extensible  ;  les  clavicules  sont  complètes;  le  poil  eat 
laineux,  etc. 

Ce  genre  est  particulier  k  l'Amérique  miîridionale  et  aux 
plus  grandes  îles  du  golfe  du  Mexique;  il  ne  renferme  quuae 
seule  espèce,  dont  le  genre  de  vie  est  carnassier  et  nocturne, 
comme  celui  des  animaux  do  genre  des  martes. 

Ê!/)^cf  «n/yiie.  —  KiNKAJOU  POTOT {  Polos  raudioo/i>i4lus')Ciieoît.; 
—  Vwerra  cauiHi/alvuliis ,  Gniol.  ;  —  Telloai  muur.auco ,  Peni 
nant;   —le  l»OT0T,  Buff. ,  supftt.,  tome^,  pl.Si. 
Selon  M.  de  Humboldt ,  ce  quadrupède  est  particulière- 
ment abondant  dans  le  royaume  de  la  Nouvelle-Grenade, 
près  de  Muzo  ,  et  dans  la  iVlésa  de  Guandiaz ,  où  les  Indien» 
l'appellent  Cuchumbi  \   on  le  trouve  aussi  dans  les  forêts  de 
Fernambouc ,  et  sur  les  rives  du  Rio-Negro.  On  ne  le  ren- 
contre pas  dans  les  provinces  de  Gutnana  etdes  Caracas.  Son- 
nini  dit  qu'on  le  trouve  dans  rAmérique  septentrionale  (  sans 
doute  dans  la  Louisiane  et  les  Florides  )  ,  et  aussi  à  la  Ja- 
maïque où  il  est  rare  et  porte  le  nom  de  Polot  ou  Polo.  M.  de 
Humboldt  ne  l'a  point  vu  dans  l'île  de  Cuba.  (DEsn.) 

Le  Potot  n'est  pas  plus  gros  qu'nn  citât,  mais  son  corpi 
est  plus  mince  et  plus  allongé  ;  vu  de  face ,  sa  tête  ne  ressem- 
ble pas  mal  à  celle  d'un  petit  cblen  danois.  Sa  langue  est 
droite,  ion^e  ,  assez  douce,  et  l'anima)  la  fait  souvent  sor- 
tir de  sa  bouche  ,  de  trois  ou  quatre  pouces  ;  ses  oreilles  phs 
longues  que  larges  ,  s'arrondissent  à  leur  bout,  et  ne  sont 
rouvertes  que  d'un  poil  ras  ;  de  longs  poils ,  bouclés  et  très- 
doux  ,  sont  appliqués  sur  le  museau,  ^ulour  de  ta  Louche, 
sans  néanmoins  former  de  moustaches  ;  le  Irain  de  derrière 
est  plus  élevé  que  celui  de  devant,  et  les  doigts  sont  allongés, 
ainsi  que  les  ongles  ,  qui  sont  crochus  et  font  la  gouttière  eu 
dessons.  La  queue ,  plus  langue  que  le  corps ,  est  grosse  à  son 
origine,  va  en  diminuant  imperceplibleineiit,  et  finît  enpoinle 
à  l'eirtrémité;  celte  queue  est  prenante,  c'est-à-dire,  que  l'a- 
nimal peut  s'en  servir  comme  d'une  espèce  de  main  ,  avec 
laquelle  il  accroche  avec  dextérité  les  différentes  choses  qu'il 
veut  attirer  à  lui ,  s'attache  et  se  pend  à  tout  ce  qu'il  rencon- 
tre. Il  la  soutient,  en  marchant ,  dans  une  position  horizon- 
tale. Le  corps  ei  la  tdte,  pris  ensemble  ,  ont  quinze  pouces 
de  longueur  ,  et  la  queue  seule  en  a  dix-sept. 

Le  poil  du  kiitkajoit,  court  et  épais  ,  un  peu  laineux  ,  tient 
beaucoup  de  celai  de  la  loutre  ;  il  est  luisant ,  et  sa  couleur 
se  compose  de  jaune  olivâtre  ,  de  gris  et  de  brun  ;  le  museait 
et  le  tour  des  yeux  sont  d'un  hmn-noir  ;  l'on  voit  quelques 
nu&aces  de  jaune  doré  ,  sur  la  léte  et  les  fambes  de  dcrr^rei. 


Kl  N 

tt  cette  mtme  teinte ,  mais  moîus  fuDc^e  el  tris-vive  par  en- 
droits, couvre  Icc  cût^j  et  lu  dessous  du  cou  ,  aussi  bien  que 
'   le  dedans  des  jambes  ;  sur  le  ventre,  il  y  a  du  bUnc  grisâtre 

c  quelques  nuances  de  jaune.  L'iris  An  l'tcil  est  d'un  brun 

ssâtre  ;  la  chair  nue  du  dessous  des  pieds  a  une  couleur 

nneille  ,  et  les  ongles  sont  blancs. 

C'est  dans  l'intérieur  des  terres  montuenses  et  solitaires 

despartîeschaadesde  l'Amérique,  qu'habile  lekiidajou;  il  s'y 

tient ,  âil'OD ,  en  embuscade  sur  les  brancbes  des  arbres ,  pour 

attendre  les  bâtes  fauves  au  passage ,  s'élance  et  se  cramponne 

Mr  leur  dos  ',  quelque  rapide  que  soit  leur  course  ,  quelques 

B^riOEfirts  qu'elles  fassent  pour  se  débarrasser  d'un  ennemi  ^^cliar- 

',,  le  kinkajou  ne  lâche  jamais  prbe  i  leitr  ouvre  le  cou  au- 

isos  des  oreilles,  et  ne  cesse  de  boire  leur  sang  jusqu'à  ce 

ffelles  tombent  exténuées.  La  chasse  ou  plutât  la  guerre  i 

lit  qu'il  fait  aux  animaux  des  Ibréts  ,  est  plus  active  aux  ap- 

uhes  de  la  nuit ,  que  pendant  la  journée  ;  il  la  passe  ordi- 
nairement k  dormir  ,  roulé  en  boule  comme  le  hérisson,  et 
ses  pieds  ramassés  en  devant,  et  étendus  sur  les  joues.  Quand 
il  épie  sa  proie  ,  il  s'allonge  le  ventre  sur  une  braucbe  ,  mai* 
hors  de  là  ,  son  attitude  favorite  est  d'être  assis  d'à  plorab , 
le  corps  droit ,  et  la  queue  en  volule  horizonlale  :  il  mange 
comme  l'écureuil ,  tenant  entre  ses  pattes,  des  fruits  ou  des 
racines; car,  quoique  cette  espice  soit  caraa^ière,et  qn'elle 
ait  m£me  la  soif  du  sang  ,  l'on  a  observé  que  des  individus 
nourris  en  dooiesticité  ,  ainjoient  les  fruits  ,  les  légumes  ,  lu 
pain  ,  etc.  Mais  leur  naturel  sanguinaire  ne  les  abandonne 
pas  ,  et  ils  se  jettent  avec  avidité  sut  Les  volailles ,  les  saisiS' 
sent  sous  l'aile  ,  en  boivent  le  sang  ,  et  les  laissent  sans  les 
déchirer.  Du  reste  ,  ces  animaux  s'apprivoisent  assez  facile- 
ment,  deviennent  mâme  assez  caressa"  i  vent  distinguer 
leur  mattreet  le  suivre;  ils  sont  tr^s-ren  ,  arrachent  tout 

ce  qu'ils  trouvent ,  soit  en  jouant  ,  soit  en  ^rchant  des  In- 
sectes ;  ils  se  grattent  avec  leurs  pieds  de  devant ,  comme  les 
singes ,  et  retournent  de  mille  manières  leurs  pattes  l'une  dans 
l'antre.  Leurs  cris  sont  dîAérens,  selon qu'ilssont diversement 
affectés  ;  on  les  entend  souvent  jeter  des  sons  qui  ressemblent 
assez  à  l'aboiement  trés-foîble  d'un  chien  ;  lorsqu'ils  se  plai- 
gnent ,  c'est  par  un  petit  cri  que  l'on  peut  comparer  à  celai 
d'un  jeune  pigeon;  enfin,  la  colère  les  fait  siffler  comme  nne 
oie ,  et  pousser  ensuite  des  sons  confus  et  éclaians.  (s.) 

C'est  sans  doute  à  lort  qu'on  a  dit  qae  les  kinkajous  se  je- 
toient  sur  les  rennea  et  les  ^lans  C  caribous  et  ori/^naU  ')  d'Amé- 
rique ;  car  il  est  1res  peu  vraisemblable  que  leur  espèce  se 
porte  jusque  dans  les  contrées  froides  qu'habitent  ces  animaux. 
.Oa  peotcntire  qu'oq  taxa,  confondu  le  nom  de  lûnka/oit ,  avec 


i 


gS  K    1    S 

KIRiniVEL.  r.  Kaiavei,.  (lr.) 

KIRIKPOST,  Nom  silésien  du  LfiDOM  DES  «arais.  (lk.) 

KIRISMA.  Nom  de  l'AzALÉE   SES   Indes,  aa  Japon. 

(LS,) 
Kini-URI.  Nom  donné,   au  Japon,   au  Cukcosiskb 
CULTIVÉ  (^nicumisMlious).  (LS.) 

KIRI'WOXJLA.  Chauve-souris  de  Java,  du  genre  Ves- 

PERTILION.  (DESM.) 

KIRR.  Non)  de  la  Terette  (^glecomn  heJeracea')  ciitz  lu 
Tarlares.  (i.N.) 

KtRK.  C'est,  en  Allemagne,  le  Radis  sauvage  (^rapha- 
nus  rtiiihinislnim  ).  (lk.) 

KIKKOS.  Nom  erec  du  Busard.  K  ce  mot.  (s.) 

KIRLEBEERË.  C'est  le  nom  du  CoBNâuiLLsa  JtkuE  , 
en  Allimaene.  (ln.) 

KIRO.  Nom  de  Varontium  japonicum ,  ThuA. ,  an  Japon. 

(LN.) 

KIRSCH,  KIRSCHBAUM.  Noms  aUcmands  de  la 
Cerise  ei  du  Cerisier,  (ln.) 

KIHSCHFINCK.  L'un  des  noms  allemands  du  Gros- 
BEC  p't'UROPE,  11  porte  aussi  ceux  de  &/e/i;i«-,  kirschknapper , 
kirschleske  .  kinrliiihnrller ,  eic.  (DESM.) 

KIRSCHTSOP.  Nom  vulf-aire,  allemand,  d*unTai 
{Ihymru  an'itOi,  L.  )  et  du  CiSTE  HÉLIAAiTHÀME.  (LN.) 

KIR'SICK.AN  et  SULGAN.  Nomstarlares d'une  e^&ct 
de  VlKA {lagomys  piaillus).  (desm.) 

KIRTEN.  Nom  de  I'Obtie  (urtiVa  dioica),  chez  les  Kir- 
guis.  (LN.) 

KISE T.  C'est  le  noria  magâatenà  de  Gmelin.  Vaye»  Jji—     ' 
RITE,  (r.)  :  ^H 

KISCHNE.  Selon  Browne,  c'est  le  nom  du  CAFÉYEg;#|^ 
Alexandrie  ,  en  Egypte,  (ln.)  -' 

KIS-FULAK.  Nom  du  Liseron  des  cuaups,  en  Hon- 
grie. (LS.) 

KlâKEMAN  ou  KISKEMANASUË.  Nnm  que  les  na- 
turels de  la  baie  d'Hudson  ont  imposé  au  Martin-PËgheuii 
lAGUACATi.  V.  ce  mot  (V.) 

KISKISKE.  V:  Mésange  a  tête  noiue  nu  Canaba.  tv.) 

EISLEZ.  Nom  donné,  A  Astracan,  à  la  Pallasie  {pal- 
Jasla  easpîcA) ,  le  toriok  des  Tartares  Kalnioucks ,  ut  le  àjur- 
gum  oa  jurgum  des  Kîrgm's.  (LN.) 

KlSlt-AGATSCH(Boùroi«0-  Les  Tartares  donqent.    . 
te  nom  h  Vlr  (^taxus  baccata').  (J.V.)  ^f^— 

KISIL-ROJAN.  Le  Gaillet  boréal  igalium  down^H 
est  ainsi  appelé  par  les  ïariaret  et  le»  BasÙrs.  (ln-).        b|^H 


"   '     '  97 

KISIL-SUBOK.  Nomdu  CoartoviLLERBLAKc,  chez  le» 
Tarlari^s  des  bords  de  l'irliscli.  (ln,) 

KISIL-TSCHIKIR.  Nom  turc  du  Coxnooilibr  nXti 
{fonrns  mùtcula)  ;  c'est  le  kisii-tf/ifùki  des  Tar[ar«.  (r.M.) 

KI-SI-THAN  (Chine)  ,  Rau-mo  (CochiDchine).  Ce  sont 
les  noms  d'une  plante  lignease  ,  dont  les  raineans  grim- 
pent sur  tes  arbres  et  dans  les  haies  ;  sus  feuilles  sont  ovales- 
Lncéolées  et  entières.  Les  fleurs  naissent  en  longs  panicoles 
JittérauK.  Elles  sont  blanchâtres,  avec  des  poils  pourpres  à 
l'intérieur;  elk'sse  composeut  :  d'un  petit  calice  à  cinq  dents, 
d'une  corolle  tnonopétale  ,  en  cloche ,  à  limbe  à  cinq  divi- 
sions planes  oblnses  ;  de  cinq  clamines,  et  de  deu\  styles 
couronnant  un  ovaire  qui  devient  une  capsule  à  une  loge  , 
à  deuï  valves  et  polysperme.  Les  feuilles  de  cette  pUnie 
ont  une  sareur  amére  et  une  odeur  désagréable  qu'elles 
perdent  en  séchant  ;  c'est  néaninnîns  un  aliment  sain  ,  to- 
nique ,  stomachique  ,  et  qui  facilite  la  digestion.  Il  c'est  pas 
probable  que  ce  soit  une  gentiane  ,  comme  le  dit  Loureiro 
(  gen/îaaa  scaadem  ).  (f-N,) 
KISLIZA.  Nom  sibiirien  du  Groseillier  rouge,  (ln.) 
JSL1ZA  cl  RISLANKA,  Noms  de  I'Épine-vinette  , 
is  l'Ukraine,  (lîs.) 
USLUBA.  Nom  du  PommiGr,  dans    la  petite  Russie. 

RISfUlRA.   Nom    d'un  poisson  du  genre  des  Labres. 

(IJESM.) 

JS-PORTS-FU.  C'est  laTcuQDETTK  ou   Berniaius 

g/abni)  ,    en  Hongrie.  (LN.) 
^  KISSEMETH.  Nom  mentionné  dans  la  Bible  hébraïque, 
ilqni,  selon  Schawf  Trav.  in  Egypt.),  peut  être  celui  du 

»  KISSERÏS.  C'est  le  nom  qu'on  donne  dans  le  Darfour, 
>nBr»<vne,idesgâte3aE  faits  avec  de  la  farine  de  maïs.(LM.) 
.  KISTA  ouKlTTA.  La  pie  en  grec.  V.  te  mot.  (s.) 
|a  KITATH.  Nom  kalraoack de  laPcNsisE,  appelle  artfï  par 
Annënàens  et  lutplag^  par  les  Borates,  (ln.) 
l  KITAIBELIE  ,  KlUùbdia.  Plante  dune  toise  de  haot  , 
irerte  de  petits  poils  glandulii«res  ,  viï^queuic ,  dont  les 
jAics  SOBI  alternes,  pétioli^cs,  à  cinq  lobes  inégalement 
iBtës,  et  accompagnées  de  stipules  ovales  et  inégalement 
'idcs  ,  doDt  les  îleufS  sont   aiillaires,  ordinairement  por- 

par  trois  sur  le  même  pédoncule. 

Celte  plante,  qui  cràtt  en  Hongrie,  forme,  dans  la  mo- 

nadelphie  polyandrie  et  dans  la  famille  des  iiialvdCéLS ,    on 

genre  ,  dont  les  caractères  sont  :   un  calice  double  ,  l'exté- 

riear  à  sept  ou  neuf  divisions;  l'intérieur  plus  petit;  une- 


K  J  A 

corolle  blanche,  à  pétales  cunéiformes  ou  tronqués:  un 
Brand  nombre  d'étamines  réantes  à  Itur  base  ;  un  m-aire 
Itipérieur ,  ovale ,  strié  ,  du  centre  duquel  sort  un  seul 
■lylc  ;  |iluiieurs  capsules  réunies  en  télé,  à  cinq  lobes  et  mo-' 
noapcrmes.  (B.) 
KITAISKAIA  GOUS.  Nom  sibérien  de  I'Oiecïgnoï- 


'■■  (V.) 
KÎT" 


KlTK.  Nom  anglais  du  Mil*n.(v.) 
KITKSI.  Nom  géorgien  du  Concombre  cultivé  {^cucumh 
»alwui).  (LN.) 

KITKEYS  Nom  anglais  des  fruits  du  FhÈne.  (ln.) 
K.1ÏRAN  et  ALK ITRAN.  Noms  arabes  de  la  Poix  vi^ 

éÉTALE.  (lN.) 

KlïS.  V.  KUMISSO.  CtN.)  _ 

KITSCHBAUM  des  Allemands.  C'est  le  Mehisier'^ 
ORAPPES   (prunus  padus).  (LS.)  ^M 

KITTA.  y.  KiSTA.  (s.)  W 

KITTAVIAH.  Oiseau  granivore  ,  qui  se  plaît  dans  les 
terrains  incultes  et  stériles  de  la  Barbarie,  et  qui,  d'après  la 
description   que  le    docteur  Shaw  en    a   donnée  ,    est  le- 
même  que  la  géliitotte  des  Pyrénées  ou  le  Ganga,  f.  cemot.  (s.) 
KITTE.  Nom  allemand  du  Cognassier,  (ln.) 
KITTIWAK.  V.  le  genre  Mouette.  Cv.) 
KIÏUL,  KITULOETHA  et  KEÏTULE.  Noms  qu'on 
donne  à  Ceylan  au  Caryote  a  fruits  brulans    (^caryota 
urrnSfL.),  palmier  qui  croît  dans  toute  l'Inde,  (ln.) 

KIÏZCHEN.   Nom  du    Chevreau  ,    en    Allemagne. 

(DESM.'] 

KIU  et  YE  TSAI.  Noms  chiaois  de  la  Laitue  cultivée 
{^laclucasativa  ,  L.  )•  C''") 

K1U'!VIE.  Espèce  de  Froment  ou  Blé  qui  crott  en 
Chine.  (LN.) 

KIUE-MIM-TSU  et  XY-TSI-TAU.  Noms  donnés  «n 
Chine)  suivant  Loureiro,  au  rasaa  sophera ,  Linn.,  nommé  en 
Cochiucbine  thuo-kayel-minh.  (ln.) 

KIVITE,  Nom  imposé  au  Vanneau  ,  d'après  son  cri. 
y.  ce  mot.  (V.) 

K1-X.1  cl  LENG-CO.  Noms  chinois  d'une  Macre  (^ira//o 

fhiimasù t  honr.  ;  ira/iti  bicorais,  Lion.  Gis) ,  qui  est  connae 

en  Cocliinchine  sous  le  nom  de  liidt-ihat.  Elle  dilTère 
l'espèca  qui  crott  en  Cochinchine(CAY-AN)  par  ses  feui 
carrées  nrosnue  entières.  C^-N.) 

KJAEUEK  TZAEDER.  Nom  suédois  du  Grand 
TR*S.  (V.) 

KJAELA  et  KCËL.  Noms  du  Bouleau  blakc  ,  chez  li 
Tirlarcs  Woguls.  (lm,) 


K  L  A 
KJARIT.  Nom  que  porie  VAvoIne,  en  Arménie,  (lm.) 
KJEGAHOLA,   Nom  Je  I'Épilobe  a  Feuillss  ÉTROi- 
,    .oLaponie.  (LU.) 

KLA.  Nom  de  pays  du  grand  Esturgeon,    ou  mieux  d« 
■sles  poissons  qui  fournissent ,  daos  la  Russie  asiatique  , 
mIa  colle  Je  poisson.  V.  au  mol  ESTURGEON,  (b.) 
^LAAS.  Nom  imposé  ,  par  M.  Levaillaut,  à  ua  Codcou 
^riqne.  V-  Coucou,  (v.) 

tlÂDEEX.  Nom  de  UBardane,  en  Hollande,  (ln) 
K-LAFFER.  r.  Klast.  (ln.) 

KLANDER.Nom  bollandaisde  la  Calandbe  des  Btis 
nitrctJio  granarius ,    Linn.  ).  (HESU.) 
r KLANDIANE.  Espèce   d'AcAciE   de  Java ,    dont    las 
loches  se  couvrent  de  galles  de  la  grosseur  du    poÎDg  , 
m  goAl  aigrelet,  cl  qui  se  mangent.  Cette  espèce 
ncst  pas  encore  décrite,  (b.) 
lKLAPER.  Nom  allemand  des  CoCRÈtes.  (lN.) 
rK-LAP-MUTZE  ,  c'esl-à-dire  Bonnet  rabattu.  Déno- 
Ipnation  donnée,  par  les  Allemands  et  les  Danois,  m  phoque 
mcapuclwn.  V.  l'article  des  Phoques,  (s.) 
[  KtAPNER  et  KNEPER.  Noms  allemands  de   la  Ci- 

«GSE-  (DESM.) 

[KLAPPERROSE  et  CLATSCHROSE.  Noms  alle^ 

mdi  du  Coquelicot,  (in.) 
ftKLAPROTHITE.   Dans   le    Mus^e  minéralogique  de 

L  de  Drée,  j'ai  donné  ce  nom  à  la  substance  nommée  La- 
KllTBEpar  Klaproth  et  par Werncr,  dont  le  nom  trop  voisin 
ù  de  laiurslein  qui  est ,  en  Allemand ,  celui  du  Uipii- 
maili,  pourrait  faire  confondre  ces  deux  substances  ,  comme 

'.a  eit  déjà  arrivé.  La  dénomination  d'a«ii/iïf,  employée  par 

.bmesun;  et  celle  de  siilénle,paT  Linz,  ne  sont  point  susceptibles 

f  Sire  adoptées  ;  caria  klaprothitc  n'est  pas  ta  seule  pierre  qui 

■oit  couleur  d'azur.  Onnesauroit,sansincoavénient,  adopter 

ms  de /f'wi'Vi^eeldei'orauiVir,  proposés  parDeiainélherie, 

Îne ,  de  tous  les  noms  ,  les  plus  mauvais  sont  ceun  qui 
cur  origine  de  la  localité  de  la  substance  :  exemple  , 
llhdalousife.  D'ailleurs ,  pourquoi  ne  pas  consacrer  k  la 
^oire  des  naturalistes  qui  ont  contribué  à  l'avancement  de  la 
science,  des  substances  qui  furent  leur  découverte  ou  l'ub- 
jet  de  leur  étude  f'  En  nommant  la  Haiiyne  et  la  ÏVernenie,  on 
aimera  toujours  à  se  rappeler  les  deux  plus  célèbres  minéra- 
logistes connus.  K.laprolh  mérite  d'obtenir  on  semblable 
bouneur,  puisque  c'est  à  lui  que  l'analyse  mïnét-ale  doit 
ses  rapides  progrès,  et  que  par  elle  il  nous  a  longtemps  fait 
«>UQiir*-les^|>nBi;ipe3  cousliluans  des  minéraux. 


née,  pentagone,  rëtuse ,  et  nn  peu  enfnnrée'à  son  som- 
met ,  quiaquéloculaire  ,  à  loges  moDO.spermes  e[  à  seniCDces 
globuleuses. 

Cet  arbre  croit  naturellement  dans  les  iles  de  l'Incle,  Ses 
jeunes  feuilles  ont  l'odeur  de  la  violelie.  (h.) 

KLEIN  lA,  du  nom  de  J.-Théodore  Klein  ,  plus  célébra 
zoologiste  cjue  botanictc  ,  qui  vivoii  en  i  yBo.  On  Ini  a  dédié 
trois  genres  :  te  premier ,  créé  par  Linn^us  ,  renfermoil  les 
espèces  de  Cacalies  frutescentes  ,  à  feuilles  cbarnae!i 
et  à  calice  cylindrique.  Il  n'a  pas  élé  adopta-  Le  second 
hieûiia  est  celui  de  Jacquin,  de  Scbreber ,  et  de  Willde- 
aow ,  qui  comprend  aussi  des  espèces  de  naralUs ,  maïs 
des  espèces  berbacées  ou  suffrulesceotes ,  dont  le  ca~ 
lice  est  formé  de  cinq  pièces  égales.  M.  de  Jussîeu  ne 
les  adopte  pas,  et  il  établit  un  troisième  genre  klania  , 
qui  est  le  jaumea  de  Persoon.  Ce  dernier  naturaliste 
adopte  le  k&ima^J acq,,  et,  comme  plus  ancien,  lui  con- 
serve son  nom.  (tN.) 

KLEINIE,  Kleiiua.  Les  anciens  botanistes  avoient  donné 
ce  nom  à  des  plantes  ligneuses  à  feuilles  épaisses  ,  que 
Linnaeus  a  depuis  réunies  avec  les  Cacalies. 

Il  vient  d'Être  de  nouveau  appliqué  par  Scbreber  k  un 
nouveau  genre  ,  fort  vçisin  de  ce  dernier  que  Jussîeu  a 
fixé  d»ns\es  Annales  du  Musée,  n."  i3,  en  décrivant  une  plante 
apportée  ,  par  Commerson ,  des  côtes  du  Brésil.  Voyez 
Jaduee. 

Ce  genre  de  la  syngénésJe polygamie  égale  et  de  la  famille 
des  corymbîfères  ,  offre  pour  caractères  :  un  calice  large, 
ouvert ,  imbriqué  d'écaillés  presque  rondes  ,  disposées  sur 
trois  rangs;  beaucoup  de  demi-lleurons  hermaphrodites  ;  un 
niceptacle  nu  ,  portant  des  semences  à  aigrettes  courtes  et 
plu  m  euscs. 

Q  uatre  espèces  prises  parmi  les  Cacalies  et  «elle  préci- 
tée, composent  ce  genre.  La  plus  commune  dans  les  écoles  de 
botanique,  est  la  Kleisie  porovhvlle.  F.  au  mot  Ca- 
CALtE.  •« 

Il  esta  remarquer  que  l'espèce  qui  servoit  de  type  Jtl'^J 
cien  genre  kleiniii ,  n'entre  pas  dans  celui-ci.  (b.)  4| 

KLEIN-OOG.  C'est  l  e  Petit  Cacahalot  {physeter  mh 
crops  ).  (desm.)  " 

KLEINSCHNABILIGER.     Nom  allemand  du    Bec- 

CttOISË.  (V.) 

KLEISTAGNATHES  ,  Klcislagnatka.  Neuvième  ordre 
de  la  classe  des  insectes  ,  dans  la  méthode  de  Fabricius.  Il 
lui  donne  pour  caractères  :  plusieurs  mâchoires  eïtérieures 
à  la  lèvre  et  fermant  la  bouche.  Cet  ordre  correspond,   en 


K    1.    I  ,„3 

majnire  partie,  à  nos  crustacés  décapodes   à   courl<^  tjaeua 
ou  Bkacryvres.  E:ibricius  le  compose  des  genres  :  Cancer, 

CftLsPPE  ,  OCXPODE  ,    LKtlCOSIE  ,  PaRTBÉNOPE  ,  InaCHUS  , 

~^aoiitE  ,    DOBIPPE  ,    Orithyie  ,     Fortune  ,    Matdte, 
PPE,    S\METHiSet    LlMULE.  F.  le»   articles  CausTàcis 

II)£CM<ODES.  (L.) 

LEISTER.  F.KissT.  Ct») 

I.  Nom  russe  des  EbableS-Cln.) 
K-LENGLINGANG.  L'Agripaume    norie  ce   nom  en 
'ais.(E.) 

ESK.  Nom  polonais  dn  Cassenoix.  (v.) 
flîLlAWI.  Nain  géorgien  du  PRUBfER.  (iM.) 
LIL.  Nom  arabe  du  Romarin,  (lu.) 
K-L1NEBERG-HAAN  (  petit  coq  des  motitagtus).  Nom 
I  Faucon  a  ru  lotte  noire  ,  au  Cap  de  Bonne-Espérance. 
Kcsl  aussi,    dans  ce  pays,    la  dénomination  générique  de 
~ui  les  oiseaux  de  proie  un  peu  grands,  (v.) 
tLlNGSTEIN  ,  Pierre  sonnan/e.    Espèce  nouvellement 
U'oduile  par  Werner.  C'est  la  matière  qui  forme  la  pâte 
B  la  base  Aaporphy  r-schieffer  ou  porphyre  schisteux  ,  qui  étoit 
KoDna  par  Werner  lui-même  pour  une  roche  secondaire. 
PSa  couleur  est  grise,  plus  ou  moins  foncée,  tirant  quelque- 
mt  sur  \<  verdâtrc. 

%&»  cassure  est  écaiUcuse ,  quelquefois  conchoïde.  On  y 
perçoit  de  petites  cavilés  tapissées  de  cristaux.  Ce  carac- 
ïe  seul  serait  un  indice  certain  de  son  origine  volcanique. 
Xe  klingstein  forme  des  montagnes  entières  où  il  se  prè- 
le basalte,  tantôt  en  boutes,  tantôt  en  colonnes 
imatiques,  taiilôl  en  grandes  tables.  Cette  pierre  rend  un 
qnaod  on  la  frappe  avec  le  marteau  :  c'est  de  là  que 
emer  a  tiré  sa  dénomination  Ae  pierre  sonnante. 
Les  crialaui  qni  se  sont  formés  dans  le  klingstein  ,  et  qui 
Ibnt  un  porphyre  ,  sont  des  feldspallis  et  des  pyroxènes- 
voit  aussi  de  la  iéolilhe  et  do  fer  micacé.  (Brochant,  tom.  i, 
^  439-  )  y  Basalte  et  Laves. 

Jn  trouve  également  parmi  les  roches  primilivei ,  tme 
rre  qui  a  tous  les  caractères  du  klingstein  de  Werner  , 
itaroment  celle  que  Saussure  a  observée  dans  la  vallée  du 
idne,  près  de  Martigny.  »  C'est,  dil-il ,  une  espèce  de 
pétnatlex  gris,  dur,  sonore  ,  un  peu  transparenl.  (§  1046 )>.- 
Ces  pàrosilex  feuilletés  changent  peu  à  peu  de  nature, 
n  en  admettant  dans  les  interstices  de  leurs  leuillels  des  par- 

«  ties   de  feldspath  (§  1047] Plus  loin  la  pierre  change 

•  encore  un  peu  de  nature  i  son  fond  demeure  bien  toujours 


lUl^  :  plie" 


io4  K    L   O 

"  le  même  péirosilex  .  mais  son  lUsu  est  moins  feuille)^  ;  elle 

"  nrendrappareoce  d'un  puaPiiiaE  a  basedepétrosiles.  - 

C§»o5iO 

On  voit(|ue  la  ressemblance  esl  parfaite  entre  le  kllnesleÎR 
de  WeracT  el  li;  ptltrosilex  porphyrique  de  Saussure.  Ils  ne 
diff<ïretil  que  par  leur  origine  ;  ainsi  ceux  qui  rangent  le 
porphyr-si.hUffer  avec  les  roches  priinitiïes ,  sont  aussi  bien 
fondés  que  ceux  qui  le  placent  parmi  les  roches  secondaires  , 
ou,  pour  parler  plus  exactement ,  pariqi  les  produits  volca- 
niques, f .  PhONOCITHE  et  EUHTTE.  (PAT.) 

KLINGNIS.  Un  des  noms  suédois   du  Bouleau  kaik. 

(LN.) 

KLINT    el  KLA-TT.  Noms  suédois  de   l'AGROSTàME 

des  blés  ou  (ilTtlACË,    (ln.) 

KLIP-DAAS  ou  BLAIREAU  DES  ROCHERS.  C 
le  nom  que  porte  le  dumim  an  Cap  de  Bonne-E-spérai 
K.  Daman,  (desm.) 

KLIPPFISCH.  Nom  des  Morues  séchées  à  l'airCo-) 

KLIPPSPRINGER  ou  SAUTEUR  DE  ROCHERS , 
,4ntiJope  Kiippspriiiger ,  Lacép.  Mammifère  ruminant  du 
genre  des  Antilopes.  V.  ce  mot.  (df.SM.) 

KLIVE.  Nom  du  GaATEBON  (galinniopanne)  ,  en  Al- 
lemagne, (ln.) 

KLOEFVER  et  KLOSWING.  Synonymes  de  Trèfle, 
en  Suéde,  (ln.)  J 

KLOMION.  y.  Ci,OMiuM.  (LN.)  m 

KLON.  Nom  polonais  des  Erables,  (ln.)  ^ 

KLOPODE,  Ktopoda.  (îcnre  de  vers  polypes  amorphei 
ou  d'animalcules  infusoires,donl  le  caractère  est  d'être  très- 
sîmplc,  aplati,  sinueun,  transparent. 

Ce  genre  diffère  à  peine  des  gones  (  V.  aux  mots  GoNE  et 
AniMALcULES  iNFUSoiREs).  Lcs  espcces  qui  le  composent  se 
trouvent  dans  les  eaux  des  marais,  dans  celles  de  la  mer,  et 
fréquemment  dans  les  infusioDs  végétales.  Leur  mouvement 
esl  lent,  var.illatoire  et  vague.  Millier  en  a  décrit  cl  figuré 
seize  espèces  ,  dont  les  plus  remarquables  sont  : 

La  Klopoi>e  botte,  qui  est  allongée,  membraneuse  ,  ré- 
trécte  en  avant,  terminée  en  arrière  par  un  angle  droit.  EUe 
est  figurée  pi.  E  aî  de  ce  Dictionnaire.  Elle  se  trouve  dans 
les  eaux  stagnantes. 

La  Klopode  poulette  est  obloogue,  membraneuse  et 
diaphane  à  la  partie  antérieure  de  son  dos.  Elle  est  figurée 
dans  V EacjclopriiU ,  pi.  6  ,  n,°  4.  ^'^  se  trouve  dans  l'eau  de 
mer  corrompue. 


4 


K  N  A  iq5 

LâKLOPODE  STHIÉE,  quiesloLlongiie,  légèrement  arquée, 
coBiprimée  ,  blanche  ,  rayée ,  doDt  l'cilrcmïlé  antérieure  est 
poimac,  ei  la  iinstérieure  arronilte.  Elle  est  figurée  ilans 
VEnqclopèdie,  pi.  6,  n."'  i^  et  i5.  Elle  te  Iroure  dans  l'eau 
de  mer. 

la  EuipoDE  COMMUNE  est  oblon^ae ,  ovale,  ^chancréc 
obliquement  au-dessous  de  l'exlrémité  antérieure.  Elle  est 
figurte  dans  VEniyrlopédit  i  pi-  7  ,  fig-  8  et  la.  Elle  se  trouve 
dans  rinfusion  du  laîlron. 

h»  KtopODE  SEIN  est  épaisse,  éehancrée  vers  le  milieu, 
et  ses  extrémilés  sont  presque  égales.  Elle  est  figurée  dans 
VEncyclofu-die ,  pi-  7  ,  n."'  20  et  aa.  Elle  se  trouTe  dans  lïn- 
fusioB  àa  Caio.  (B.) 

KLORCOS.  L'un  des  noms  du  Loriot  ,  en  grec.  V.  ce 
raoL  (s.) 
KXOSEBUSCH.  r.  Kleesebbsch.  (jlh.) 
_.      KLOSTERBEERE.  Nom  allemand  du  (ÎRO.sElLUEa  k 
^dUçVEaEAUX  iRibes grossularia  et  uvatn'spa).  (Lti.) 
Hf  KLOSWNIG.  Nom  du  Tuéfi-e  ,  en  Suéde-  (lb.) 
^^S^LYK-EFA.  Nom  de  la  Rumce  ,  en  Hongrie,  (ln.) 
^HtLYL  et  ASELBAN.  Noms  arabes  du  Romabiw  (  Ros- 
^^gUtinu.1  offii-iiuâis,  Linn-  ).  (LU.) 
r  KLYST.  Nom  donné  par  les  mineurs  suédois  aux  Veines 

BréTAlXIQtES.  (LS.) 

KNABBEL  VISH  et  KNOBBEL  YISH.  Noms  donnés 
par  les  Hollandais  'i  la  Ballike  bossue.  (Sesh.) 
KNAH.  Nom  arabe  de  la  Bugloseteigisante.  (b.) 
KNAKENTE.  Nom  allemand  des  Sarcelles,  (v.) 
KNAPER.  Nom  hollandais  du  Chou  rouge,  (b.) 
KNAPPIA.  Nom  donné  par  Smith  Jt  un  genre  créé  sous 
Uirersnoms,  pour  placer  l'o^rfuJù  mini'/nii,  jolie  petite  gra- 
niiuéc  priuiaDÏêre  ,  qui  diffère  beaucoup  des  autre^espèces 
d'agroslides- C'est  le  slunnia  de  Hoppe  et  de  Persoon,  le  cha- 
«lagroslk  df  Rolb.^  Decandolle,  et  le  mièora  d'Adansou ,  qui 
avoit  Établi  ce  genre  avant  tous  les  botanistes  que  nous  venons 
de  citer,  foft!.  Agrostide.  (ln.) 
KNAPWEED.  Nom  de  la  Jacée,  en  Angleterre,  (ls.) 
KNAUR.  r.  Knaver.  (p.\t.) 

KNAUTIE,  Kaauliu.  Genre  de  plantes  de  la  létrandrie 
tnooogjoic  et  de  la  ramiltc  des  dipsacées,  qui  offre  pour  ca- 
ractères: un  calice  commun,  simple,  oblong,  polyphylle,  à 
folioles  droites ,  conuivenles,  sur  un  seul  rang ,  cameuant  un 


,o6  K   N  E 

[lelit  nombre  de  Reurons  hermaphrodites  qui  ont  un  calice 
(iropre  double,  irts-petit;  une  corolle  monopétale  quadri- 
lide,  irrc^lière  ;  quatre  étauiines  libres  ;  un  ovaire  inférieur, 
surmonté  d'un  style  astigmate  bifide;  quelques  semences 
nues,  oblongues,  lélraganes,  portées  sur  un  réceptacle  nu , 
('ouronnées  de  dents  et  recouverte  par  le  calice  intérieur  , 
qui  est  devenu  pimneux  ou  cilié. 

Ce  genre  renferme  des  plantes  annuelles  assez  élevées, 
qui  ont  de  grands  rapports  avec  les  scabieuses  ,  dont  les 
feuilles  sont  opposées,  découpées  ou  entières,  et  les  fleurs 
terminales.  On  en  compte  quatre  espèces  ,  toutes  de  Syrie 
ou  des  contrées  adjacentes. 

La  plus  commune  dansnos  écoles  de  botanique  est  ta  Kn&it- 
TlE  DU  LtVANT  ,  dont  les  feuilles  sont  fortement  déniées  en 
leurs  bonis,  cl  les  Heurons  plus  longs  que  le  calice,  (n.) 

KNAVEL  ou  KNAVtLLE.  Ce  nom  a  été  donné  fort 
anciennement,  en  Allemagne,  au srleranlhus amiuus,  Scopoli, 
et  Rai  avant  lui,  l'ont  iTonné  au  genre.  Buxbauin  a  pris, 
la  V  ELKZiK  pour  une  espèce  de  Kkayeile.  T.  ScLtflAHTHDS 
et  Gnwelle.  (ln.) 

KNAVER,  K3SEUSS ,  KNAUR  et KNEISS.  Ce  som 
divers  noms  que  les  mineurs  allemands  donnent  au  Gtjeiss 
des  Sasous,  qui  n'est  autre  chose  qu'une  roche  Ghanxtiqve 
scHisTiiusE.  F.  Gneiss,  [pat.) 

KNEISS.  r.  Knayer  et  Gneiss.  (tAT.) 

KNEL-BOSCHEN.  Nom  hébreu  d'une  plante  que  l'on 
dit  fitre  lAcoRE  odorant,  [ln.) 

KNELLBEEREN.  Nom  alKmand  de  la  Bell*BOne 
{  Alropa  Mlàdona ,  L.  ).  (ln.) 

KNÉMA  ,  Knema.  Grand  arbre  à  feuilles  alternes,  pétio- 
lêes  ,  lancéolées  ,  très- entières  et  glabres  ;  à  Heurs  brunt-s  en 
dehors  ,  et  d'un  jaune  rougeâtre  en  dedans  ,  portées  sur  des 
pédoncules  rameux  presque  terminaux  ,  lequel  forme  un 
genre  ,  selon  Loureiro  ,  dans  la  dioécie  monandrie. 

Ce  genre,  furt  voisin  des  M  use  amers  ,  offre  pour  carac- 
tères ,  dans  les  fleurs  mâles  :  une  corolle  monopétale ,  char- 
nue ,  k  lube  épais  ,  court ,  à  limbe  trîfide ,  lanugineux  à  L'ex- 
térieur ;  une  élamine  courte  ,  turbinée ,  entourée  à  son  somr- 
met  de  dix  à  douze  anthères  ovales.  Dans  les  Heurs  femelles: 
un  calice  tronqué,  très-court,  persistant i une  corolle  comme 
dans  les  (leurs  mâles;  un  ovaire  supérieur,  velu,  à  stigmate 
sessile  et  dénié  ;  une  baie  ovale  ,  molle  ,  contenant  une  se*ile_ 
semence  arillée. 

Le  knéma  se  trouve  dans  les  foriîts  de  la  Coehinchine, 
baies  soni  rouges,  (b) 


K  TV  T 

KNEOBON.  V.  Cneouumci  Camei-ée.  (in,) 
KNEPIER  ,  Melirorca.  Arbre  à  feuilles  altc-rnes ,    ailées 
sans  impaire  ,  et  composées  de  deux  paires  de  folioles  ovales, 
poÎDiues,  entières, portées SUTUD  pétiole  comman  , quelque- 
fois iDargiiié,t]uelqiiefDissimple;  àtleursp<-'lites,Dombreiises, 
bbjichâtres  ,  disposées  eo  grappes  terminales. 
■  Cet  artre  forme  ,  dans  l'octandrie  monogyuie  et  dans  la 
V^lle  des  saponacées  ,  un  genre  ^ui  offre  pour  caractères  : 
■calice  divisé  profondément  en  quatre  découpures  ou  fo- 
Tes  orales ,  obtuses  ,  concaves  et  persistantes  ;  une  corolle 
f^natre  pétales  rëiléchls  entre  les  divisions  du  calice  ;  huit 
Btines  attachées,  sur  an  disque  plane  qui  entoure  Tovâire; 
IfOvaire  supérieur  ovale  ,  presque  de  la  longueur  de  la  co- 
,  surmonté  d'un  style  court,  k  stigmate  pclté  ,  ombili- 
é  ,  oblique  ,  et  prolongé  sur  deux  côtés  opposés  ;  une  Laie 
K  ou    muriquée  ,  coriace,   qui  contient  une  à  trois  se- 
9ICC5  ,  enveloppées  d'une  pulpe  visqueuse  ou  gélatinense. 
Cet  arbre  croit  dans  l'Amérique  méridionale.  On  le  cultive 
'  s  les  jardins  du  Mexique ,  à  raison  de  ses  fruits ,  dont  on 
ige  la  pulpe  ,  qui  est  d'une  saveur  douce,  un  peu  acide  et 
ingénie.  On  mange  aussi  les  graines  après  les  avoir  fait 
cuire  ou  rfttir  comme  les  châtaignes.  Ses  (leurs  sont  tantôt 
très-odorantes,  lanlât  inodores. 
On  a  découvert ,  depuis  peu  ,  une  seconde  espèce  de  ce 
^re  ,  à  rilc-de-France.  (B.) 

ItMEUSS.  C'est ,  en  allemand  ,  le  nom  que  les  mineurs 
bineni  au  Gneiss.  V.  ce  mot.  (paT.) 
K.IH1C.  V.  ItONDUCEUË.    C'nO 

KNIFFA.  Genre  proposé  par  Adanson  ,  pour  diviser  ce- 
ndcs  Millepertuis,  il  comprendrait  les  millepertuis  k  àeax 
fles.  Ce  genre  n'a  pas  été  adopté  jusqu'à  présent  ;  mais  les 
Oepertaîs  deviennent  chaque  jour  de  plus  en  plus  nom- 
ïUK  ,  et  on  ne  tardera  sans  doute  pas  â  faire  usage  de  l'in- 
ution  de  ce  botaniste,  (b.) 

KNIGHTIE,  A'ni^Ai'u,  Grand  arbre  de  la  Nouvelle-Zé- 
Rljle  ,  qui  seul  constitue  ,  selon  R,  Brown  ,  un  genre  dans 
la  tétrandrle  monogynie  et  dans  la  famille  des  proiées. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  ;  calice  régulier  de  quatre 
folioles  recourbées  et  portant  des  étamines  dans  leur  milieu  : 
quatre  glandes  autour  de  l'ovaire  qui  est  sessïlc  ,  renferme 
quatre  semences  ,  et  porte  un  stigmate  en  massue  ;  une  fol- 
Kcale  coriace  ,  uniloculairc,  surmontée  du  style  qui  persiste: 
des  semences  ailées  à  leur  extrémité. 

Ce  bel  arbre  est  figuré  dans  le  dixième  vol.  des  Transur- 
liuns  lie  la  Société  Linnéenne  de  Londres.  (B.) 
KMIK.OS.  y.  Cmicos.  (i.N.) 


108  K  N  O 

KNJPA,  KNIP-AND.  Noms  «uédois  d'an  Cataed 
GiBROT  (^Aaat  rlangula).  (pbsh.) 

KNlPHOSIiV.  Il  eiistedeuieenresdece  nom,en  bota- 
nitjDe.  Le  premier  a  élë  crée  par  Scopoli,  pour  placer  VAàa- 
'narum  de  lUieede  :  (]ui  est  le  Termîaalia,  LÎDn.,  oa  Adtunartu» 
d'Adarison.  Le  second  a  été  établi  par  Moench  ,  pour  VAU- 
ins  maria ,  L. ,  qui  diffère  des  autres  espèces.  Ce  genre  se  frou- 
voitdéjà  établi  par  Gleditsch  ,  sods  le  nom  de  JVellhamia 
que  les  botanistes  lui  ont  conservé,  (lik.) 

KNlPOLOGOS(Httéralementam<»s«iu-'i"noucft»OSoiu 
ce  nom ,  Aristole  a  désigné  un  oiseau  k  peine  aussi  grand 
que  le  chardonaeret ,  d'uD  plumage  gris  tacheté ,  dont  la  voix 
est  fbîble  ,  el  qui  frappe  les  arbres.  (  Hist.  animal. ,  lib.  j  , 
cap.  3.  )  BeloD  el  Turner  ont  cru  que  ce  petit  oiseas  devolt 
être  la  Lavandière.  (  f'oyei  ce  mol.  )  Cependant ,  aucun  de 
ces  caractères  ne  convient  à  cette  derrière ,  et  l'on  ne  peut 
dooUr  que  le  A:ni/tû/(«a.s  d' Aristole  ne  soit  le  Gkihpereau. 
F.  ce  mot,  (s.) 

KNIKK    et  CNIBE.  Noms  allemands  do  GenÉtbier 

COMMIIK.  (LB.) 

RNJAESCIK.  Nom  que  porte  ,  en  Sibérie  ,  une  espèce 
de  Mésange.  V.  ce  mot.  (v.) 

K.NOBBEL  VISH.   T.  Kkabbel-vish-Cdesm.) 

KNOB  FRONTED  BEE  CATEU.  V.  Créadion.  (v.) 

KNOLL  Nom  hollandais  de  la  Babioule  ou  Grosse 
Rave.  (  Brassira  râpa  ,  L.).  (LN.) 

KNOLLEN.  Synonyme  allemand  de  la  Pomme-DE-Arke. 

KNOR-HAHNouCOQ-KNOR.  Oiseau  qui  appartient 
proprement  au  Cap  de  Bonne- Espérance  ,  selon  Kolbe. 
\Dacript.  du  Cap,  t.  3 ,  pag.  iGg^.  "  C'est ,  dit  ce  voyaaeur, 
la  sentinelle  des  autres  oiseaux  ;  il  les  avertit ,  lorsqu'il  voil 
approcher  un  bomme  ,  par  un  cri  qui  ressemble  au  son  da 
mot  crac,  et  qu'il  répète  fort  haut.  Sa  grandeur  est  celle  d'une 
poule  ;  il  a  le  bec  court  el  noir  ,  comme  les  plumes  de  sx 
couronne  ;  le  plumage  des  ailes  et  du  corps  mêlé  de  rouge, 
de  blanc  et  de  cendré  ;  les  jambes  )aunes  ;  les  ailes  petites. 
Il  fréquente  les  lieux  solitaires  ,  et  fait  son  nid  dans  les  buis- 
sons. Sa  ponte  est  de  deux  oeufs.  On  estime  peu  &a  chair, 
quoiqu'elle  soit  bonne.  »  Brisson  a  rapporté  ce  passage  de 
Kolbe  à  la  peiniaâe;  mais  celle-ci  n'a  pas  le  hec  court  et  uoir, 
ni  une  couronne  de  plumes,  ni  du  roug;e  mêlé  aux  couleurs 
des  ailes  et  du  corps  ;  et  sa  ponte  ne  consiste  pas  seulement 
en  deux  œufs,  (s.) 

KNOWLTONIE  ,  Kmmkonia.  Genre  de  plantes,  établi 


K  O  A 

par  Salisbary.  Il  ne  âiftére  pas  de  I'AmahéKie  de  "Vta- 
UaaL  (B.) 

KNOSPEN.  Quelques  minéralogistes  allemands  ont  don- 
né ce  Dorii  an  cufvre  ear&onaU-vert-sojeux.  (paT.) 

KNOT.  Nom  vulgaire  du  Candt.  (v.) 

K.XOTBERRIES.  Nom  anglais  de  la  RoscE.  (ln.) 

KNOTES.  ]Nom  qu'on  donne  dans  les  mines  de  plomb 
<)c6leyberK  (Roer)  ,  à  un  mélange  de  plomb  sulfuré  on  ga- 
lène en  gratns  épars  dans  le  grcs.  (ln.) 

KNOTESS-nSH.  Nom  donné  à  la  BiLEiHE-BoswE, 
par  Ibs  Allemaods.  (desh.) 

K.NOÏ-ORASS.  Nom  anglais  de  la  Renouée,  (l-*.) 

KNOXIA.  Deux  genres  exislent  sous  ce  nom.  Un  premier 
crééparBroivn  (Jam.),  rentre  dansie  f/au^/oiniu  d'Adai 
et  l'iigyphila  de  Linneeus.  Le  second  fut  établi  par  Lini 
y.  KnoxiE.  C'est  le  Vissadali  d'Adanson.  (ln.) 

KNOSIE  ,  Knoxia.  Plante  herbacée,  haute  d'un  pied, 
âoDt  les  feuilles  sont  opposées  ,  lancéolées  ,  sessilei,  les 
Oeurs  alternes  etdisposées  en  épi  terminal,  laquelle  constitue 
un  genre  dans  la  tétrandric  monogynie  et  dans  la  famille  des 
mbiac^es. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  supérieur,  petit ,  k 
qaalre  dents ,  dont  une  est  plus  grande  que  les  autres  ;  une 
corolle  infundibuliforme  ,  à  tube  grêle  ,  à  limbe  ouvert  ,  par- 
tagé en  quatre  tobes  obtus  ;  quatre  élamines  ;  utt  ovaire  infé- 
rieur arrondi ,  chargé  d'un  slyle  filiforme  à  deu«  stigmates  en 
Ute  ;  one  capsule  presque  globuleuse  ,  se  partagant  en  deux 
Birties  ou  coques  séparées  ,  qui  tiennent  par  leur  sommet 
a  nB  aie  filiforme.  Chaque  coque  est  convexe  ,  marquée  de 
trois  stries  à  l'extérieur  ,  aplatie  à  sa  face  interne ,  et  con- 
tient une  semence. 

On  Iroove  cette  plante  dans  l'île  de  Ceyian  ,  sur  les  troncs 
d'arf>r«> pourris.  Gxrtner  a  fait  connoitre  une  seconde, et  Mi- 
dkanz  une  troisième  espèce,  qui  font  partie  du  m£me  genre. 

Brown  a  figuré  sous  le  même  nom  ,  pi.  3  ,  (îg.  3  de  son 
Valoire  dr.  la  Jamaique ,  une  plante  depuis  réunie  aux  .^gY~ 
nULEs.  (B.) 

K.NUBB.  Nom  suédois  de  la  sllique  du  Radis,  (ln.) 

KNUPKUTK  et  KNUPH.  Noms  allemands  du  Vélar  , 
Erysimum  officinale ,    Linn,  (lN.) 

KNUR.  Nom  du  Sanglier,  dans  la  province  de  Voro- 
oesch,  en  Russie,  (desh.) 

KO.\LA  (  Pliascolarctos  )  ,  Blainville.  Nouveau  genre  de 
mammifères  marsupiaux  ,  intermédiaire  par  ses  caractères, 
au  genres  Phaianoeh  ,  KAStitjauo  et  Pbascoloiue.   Il  a 


*^ii  K  OR  L 

Beurre  de  montaC!«E.  J'ajouterai  qu'on  en  trouve  égale- 
ment sur  les  cflles  de  Finlande  et  près  de  Strasbourg,  (ls.) 
KODSACIIURI.   Jfom  géorgien  de  J' Épine- vinettb. 

(LU.) 

KODUVO.  Nom  brame  du  Catc-nabecam.  (ln.) 

KOE.  Nom  tartare  du  Boui.e\u  ntAMC.  (LN.) 

KOEKKOEK.  Nom  holla»dars  du  Coucou,  (desm.) 

KOELÈRE,  Korlera.  Arbre  à  feuilles  alternes,  pétiotées, 
entières,  coriaces,  glabres,  à  épines  1res -rame  us  es  itispcrsdcs 
sur  son  (ronc,  qui  croit  à  Saint-Domingue,  et  forme  un  genre 
dans  la  dîoécie  penlandrîe. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  les  fleurs  des  pieds  mâles 
réunies  auï  aisselfes  des  feuilles,  et  composées  d'un  calice 
à  quatre  divisions;  d'un  nectaire  de  quatre  écailles  et  de 
cinq  élamines.  Les  (leurs  des  pieds  femelles  solitaires  dans  les 
aisselles  des  feuilles ,  et  composées  d'un  calice  à  quattc  divi- 
sions ;  d'un  ovaire  à  un  seul  style. 

Le  fruit  est  probablement  une  capsule  monosperme.  (B.) 

KOF.LERIA.  V.  Colinahia.  (ln.) 

KOELERIE,  Kotleria.  Genre  de  plantes  établi  dans  la 
Iriaâdrie  digynîe  et  dans  la  famille  des  Ghamitiëcs,  pour 
placer  des  Cancres  et  des  Patiiki»s  ,  qui  n'ont  pas  les  ca- 
ractères des  autres.  Le  sien  consiste  en  une  balle  calicinalef 
de  deux  valves  comprimées,  carinécs  et  renfermant  plusieurs 
fleurs;  en  une  balle  florale  de  deux  valves,  striées  et  lé- 
gèremeTitaris<ées;en  trois  étamïnes^  en  un  ovaire  supérieur, 
surmonté  de  deux  styles;  en  une  semence  enveloppée  dans 
la  balle  florale. 

Ce  genre  renferme  cinq  espèces,  presque  toutes  propres 
ï  r  Europe ,  et  dont  la  plus  connue  est  la  Koélèee  fleoÏOE  , 
poa  en'slaia,  Linn.  K.  au  mot  Paturin.  (b.) 

KOELJAPE.  Nom  indien  d'une  espèce  de  TnicHiLiE 
(  Tn'ch.  nervosct,  Vabl)  ,  qui  croît  à  Java.  (CN.) 

KOELLÉE,  KoeÛea.  Genre  établi  par  Adanson,  pour 
placer  riiELLÉBOHE  d'hiver,  il  a  été,  depuis,  appelé  Ro- 

BERT1E.  (B.) 

K.ŒLLIA,  du  nom  de  KcEr.LE,  botaniste  allemand,  qui 
publia,  en  1787,  un  mémoire  sur  l'AcoNlT.  Mœnch  lui 
dédia  un  genre  iuxllia  ,  fondé  sur  le  Tuvm  de  Virginie ,  L. 
Ce  genre  avoit  été  créé  avant  lui  par  Adanson  ,  qui  le  nomme 
furera-  Sans  counoîlre  ces  tfarani ,  Michaux  fit  ce  mâme 
genre  sous  le  nom  de  Bracbystemom.  Un  second  kirllla 
existe,  c'est  celui  d' Adanson,  il  répond  au  roberfia  de  Méraf, 
et  par  conséquent  k  VMleborus  hiemalh ,  L.  (W.) 


K  OE  M  ,i5 

KdELPlNIA  ou  KiELPINIA.  Scopolî  donne  ce  nom 
aa  genre  Kunto  d' Adanson  j  fondé  sur  le  Parin-pâi^el  des 
Msdabares,  le  Kali-apokaro  des  Brames.  Ses  caractères 
sont':  calice  il  cinq  feuilles  ;  cinq  pétales  ;  cinq  étamines  ;  un 
style  ;  une  baie  à  quatre  loges  monospermes.  Voyez  Cali- 
APOCARO  et  Parin-panel^  L.  Il  ne  faut,  pas  confondre  ce 
genre  avec  le  kœlpinia  de  Pallas,  qui  n'est  autre  que  le 
rhagadioius  de  Toumefort.  (LN.) 

KCSlLPmiE,  Kafpima.  Genre  établi  aux  dépens  des 

KCELRÊUTER.  Poisson  placé  par  Pallas  parmi  le» 
gobiês  j  et -psir  Lacépède  parmi  les  Gobiomor£s.  (b.) 

KŒLKEUTERA,  du  nom  de  J.-G.  Kœlreuter,  bota- 
niste célèbre  du  i8.'  siècle.  On  lui  a  dédié  trois  genres  :  le 
premier ,  créé  par  Murray ,  est  le  gisekia  de  Linnaeus  ;  ]^our 
le  second  et  le  troisième ,  voyez  ci-après,  (ln.) 

KOELREUTÈRE,  Kodreuieria,  Arbrisseau  à  feuilles' 
ailées  avec  impaire  ,  à  folioles  pinnatifides ,  et  à  fleurs  db- 
posées  en  panicules  terminales,  qui  forme  un  genre  dans 
Toctandrie  monogamie  et  dans  la  famille  àes  saponacées. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  de  cii^q  folioles  ; 
ime  coolie  de  quatre  pétales  irréguliers ,  glanduleux  à  leur 
base  ;  huit  étamines  à  filamens  et  à  anthères  velues  ;  uu 
ovaire  supérieur  slipité ,  à  style  trigone  et  à  stigmate  trifide  ; 
nue  capsule  presque  ovoïde ^  membraneuse,  vésiculeuse,  à 
trois  loges  dispermes ,  dont  une  àe^  semences  est  sujette  à 
avorter. 

.  Cet  arbuste  vient  de  la  Chine.  On  le  cultive  depuis  quel- 
ques années  dans  les  jardins  de  Paris ,  en  pleine  terre.  La 
disposition  de  ses  feuilles  et  celle  de  ses  (leurs,  auxquelles 
succèdent  des  vésicules  triangulaires  très-grosses ,  et  qui  sub« 
sistent  jusqu'à  l'hiver,  le  rendent  très-pittoresque ,  et  en  con->  < 
séquence  très-propre  à  orner  les  bosquets  d'agrément  sur  les 
bords  isolés,  ou  ausecond  rang  des  massifs.  Il  donne  de  bon* 
nés  graines  dans  nos  jardins,  mais  se  multiplie  difficilement 
de  marcottes.  On  le  voit  souvent  figuré  sur  les  tapisseries 
peintes  qui  nous  viennent  de  la  Chine. 

Bridel  a  donné  le  même  nom  à  un  genre  dans  la  famille 
des  Mousses,  dont  les  caractères  consistent  en  :  un  pé-^ 
rislome  interne  à  seize  dents,  cohérentes  au  sommet ,  et  un 
péristome  interne  muni  d'autant  dé  cils;  des  fleurs  mâles 
en  disque.  Il  a  pour  type  le  Mnie  hygrométrique.  Le  der« 
nier  genre  a  aussi  étéappelé  Funarie.  (b.) 

KG&NIGIA,  du  nom  de  Koenig  «  botaniste  aUemand,^ 
qui  voyagea  en  Islande.  Deux  genres  de  plantes  sont  sous  son 
nom  :  l'un,  le  koDfdgia  de  Linnaeus  j  est  décrit  dans  ce  Die- 

XV  il.  -  .8 


ni  K  n  n 

lîoonalre  au  mot  K.ÉMGIE;  le  st^cond  «51  le  kaaigia  de  Com  • 
mcrson ,  qui  se  compose  des  georu  nùùa  cl  oimmiùj  de 
Cat-amlles.  fLN.) 

KCENUiLKRAUT  (  /lerie  royaig  ).  Nom  donné  ,  en 
Allemagne,  à  l'AicREUoircL ,  &u  Basilic  et  à  I'Elf&tuike 

CXinMU».    (LS.) 

KœMtiROSK.  Nomdc  La  l'ivoi^ts,  eo  Allcmagoe  (LR.) 

KŒR.VXD.iE-  Nom  javan  du  Diau  des  Indes-  (p*^ 

KŒKVELl.  Nom  do  foiRiui,  en  Honarle.  (i^.) 

KŒVLIEG.  C'esl,  en  liollandais ,  i'CKsTBE  DU  SffifF. 
(desm.) 

KOFF.4^F.  Nom  arabe  d'uoe  espèce  de  CiJtïiA:«Ti.tE 
(Juilin'a  viriJW),  selon  Forskaël.    (ln.) 

KOFREll.  Nom  qu'on  donne,  en  Nubie,  au  H£5SÉ 
(  Laïauniu  ittermù  ,  Delisle  ).  V.  Hesnbh.  (o.) 

KOGANNE  GUSA.  Nom  donné,  au  Japoo ,  à  une 
espèce  dOXAMDE  (at.  açelaitlla').  (lN.) 

K0GDA1.E,  Kogiluia.  Genre  de  piaules,  lui retacnt ap- 
pelé GauMiUfi.  (bO 

KOCELZWAM.  Nom  holUodaù  des  Vks^-idbh, 
(de&m.) 

KOGER  ANGAN.  Nom  qoe  les  JavanaU  donnant  au 
VANSrRE,  espèce  de  .VKngqltste.  K.  ce  mot.  (s) 

KOGO.  Nom  imposé  il  an  Poluciuon,  par  les  babitans 
4e  la  Nouvelle-Zélande.  K  Polochion  kogu.  (v.) 

KOGOLCA.  C'est  uu  Camaud  de  Russie  et  de  Sibéne. 
y.  Canard,  (des)i.) 

KOGOO  AftOURE.  F.  l'ALotiETTE ,  que  ,  par  nue 
faute  typographique ,  l'on  a  nommé«  Kougou-arodbe.  (t.) 

KOHL.  Nom  du  CBOii,  en  Allemagoe.  (LN.) 

KOHLBRENNER.  Nom  du  Resard  cHARROSTiiEB,  en 
Alleiriagne.  (desm.) 

KOHLENBLENDE,  ou  BLENDE  CHARBON- 
NEUSEdes  minéralogistes  alleraands.  V.  Astubacite-Cln.) 

KOHLENHORNIiLRNDE,  AmphiUt  duirimnatuv  , 
en  allemand.  Bcycr  doone  ce  aam  à  cette  siueulière  subs- 
taitce  aoii'equtatoul-à'faîtl'a»peci  du  charbon.  ae.bois,et  ^i 
quelquiEfoiamâme,  esi  accompagnée  d'une  pellicule  blanche, 
semblable  pour  la  finesse  et  la  çoaleur  à  ceUe  qu'on  voit  sut* 
la  braise  ;  ce  qui  ajoute  à  rilliision.  Cetta  pierre  est  d'un 
noir  de  cbarbon  ,  velouté  ou  saliué  ,  passant  an  brun.  Elle 
est  disséminée  en  petites  masses  semldables  à  des  fragmena 
ou  éclats.  J'en  ai  vu  depuis  la  grosseur  d'uue  tête  d'èpioglu 
jusqu'à  celle  d'une  noisette.  Sa  cassure  loneitudluale  est 
itriéti  ou  Jip^e  lamcUcuae,  ave&ua  ceruiauûsMU'  CuU' 


K  O  H  „5 

pierre  eat  très-dure,  sa  point  dé  faife  (en  sbds  le  choc  du 
briquet;  M.  Lefièrre  ^st  panretia  à  la  fondre  au  chalumeau 
tfk  oa  vçrre  not^.  Je  n'ai  pu  y  réussir.  SotiAlise  k  Tanalyse 
par  M.  VâiMicf^eHn  j  die  lui  a  donné  : 

SUIce.     •    .    •    ^    •    .     .  5o 

Carbone*    •,...«  33 

Alumine tl  «n^iron. 

"  efâ  ••••<•••  o 

100 

Cette  rabstailce  parolt  âtre  un  VéfitaMé  cha(t*bofi  végétal 
passé  à  Pétât  pèèrreM ,  ce  qitè  la  tfatu^ë  de  sa  gaifgue  nous 
aeniU^  eonfi^lher.  Ov  ffôttv'e  ee  chAthtiii  dî^sëhnné  dans 
une  yitfrfe  vttretlse,  tfamfueîde  stHr  les  bôi^ds,  d'un  gfîs 
noirâtre^  passai  ao  bnnr  verdâlre  ,  à  car^ai^è  écaiiléûèe  et 
même  cooeWide  :  celle  pierre  coiiittent  en  outiTc  de  dètitéà 
lamelles  de  même  couleur ,  uù  a^i^e^  gr^tHA  nùirfbtè  de  tr^À- 
pctites  p«Âllettesr  de  mîcar  brem ,  qn^àti  ri'y  ap^âr^çôlt  paà  d^a- 
bord ,  pai^  qv'effès  se  pi'ëi^eyrtéût  lé  piâ:^  sOuVènt  sur  lenr 
tranche.  Les*  pelKcijrie^biiMieKeâftftiiaeeoAfpagnént  le  kohîm- 
hombktdô  sont  cakédemeiâés.  Cette  râféhfe  ,  qt(e  lés  Alle- 
mands régardent  cenriiiAe  nn  pëthHtirt  porphyre ,  et  lés  Fran- 
çais comme  un  pétrosiiecD-résiniU!  ^  aïi  nît€  vârrété  de  résiniU  , 
tond  aisément  an  obalômean.  Sa  ptfàaiftéfui^  s^écifiqtié  est 
de  3,4;  ses  principes 9  d'aprèsM.  Yaù^tielh!,  sôrit; 

Silice; '  ^9 

ATumine.   .    .          .    «    •     .         .  1 8 , 5 

Fer  ojiydé.    .........  î,5 

Chaux.  .     . 4 

i>oude »    ....  3 

Eau.     ..... 8 

Fette.   .....*.....  4 

lOOjO 

Ce  pecJtsiein  se  trouve  en  Saxe  ;  il  fdrihie  y  atiprès  dé  Ma- 
nitE,  non  liotn  d^  Z%fickau ,  une  ecnidfé  ]^issatf(te  y  où  plutôt 
une  masse  entière  de  montagnes'.  Nvyusr  làî  trouvons  lés  plus 
grande  rapports  arec  des  pierre»  ait  vHèide  genre ,  qtô  ai!- 
compagnent  les  houilles  embrasées  s|>ôi^ânntéinient.  î)e:t^ 
houilles  embraiéés  existent  efTéNîv'eMéni  k  Pfafnîtz  et  à 
Zwtekat»  :  ne  serôit-ce  pa^  les  pfoMnifs'  de  la  fifsiôn  d^un  de 
ces  bancs  de  grès  schisteux  micacé  qui  aecottipaghent  par- 
tout la  houille? Nous  ne  pensons  pasi  nous' éloigner  de  la  vé- 
'rite  9  en  donnant  ime  senièlaMe  origine  au  pechstdn  du  Pla- 


"4 

tionnai 
nicrso 
Cavai. 
K( 

Allen  •■'•'':;    ''     "        ■'-'- 


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jf  ,  .m  Cof  or:  •  •      •  -« 


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C5|  ^-..îh!.":!-  d  un  /36:.  ;: ,  q:e 

I  \:"r'tj:io,  et  que  iei  Li- 

pi  , 

•îie  Niir  une  plante  de  la 

I.:.*  Sir.aue.  Il  est  Xrt^- 

-      \  .     -.'t  surloiît  du  ceio- 

y  u-  -j\  piece-î;   IVuii  mem- 

.:.    :  wn\  valves  horizon- 

>  îe-i  TxRET.s,  inolluf- 
'.^;.»  iv-j  digues  ,  et  qui 

•  :    ùi:e  bivalve  du 

!:.' j^;   .iiiiinal.(Di:sM.) 

'::    \  Adanson  rap- 

:     :."  V. prend  le /7iû- 

.  •  •  •  .• .  i:i  Japon  ,  ^ 
.   V- Vie  ne.    V,  ce 


'::05  ,  Dali-- 


.  i   ...  f.'."5MYy  OFFI- 


fr.'  •i4'«  V.>îlE5  •  de*" 


KOI  „7 

crlt  par  Palîsot  -Beauvoîs.  Il  est  de  la  forme  et  de  la  gros- 
seur d'une  pomme  de  pin ,  contient  plusieurs  noix  sembla-- 
blés  k  des  châtaignes ,  mais  amères.  Ces  noix,  mâchées  et  con« 
senrées  dans  la  bouche  ,  éteignent  la  soif,  fortifient  les  gen- 
cives et  conservent  les  dents  ;  elles  donnent  un  très-bon  goût 
iTeau  dans  laquelle  on  les  fait  tremper,  (b.) 

KO  LASSO.  Nom  brame  du  CoLEtTA-VEETLA  des  Mala- 

bares  ,  qui  est  le  barleria  piiomiis ^  Linn.  V.  Barrelière.  (l?<.) 

KOLB  EN.  Synonyme  allemand  de  Massette,  Typha,  (ln.) 

KOLBËNKAFëK.  L'un  des  noms  allemands  du  Hai^the- 

TON  VULGAIRE.  (DESM.) 

KOLBIA.  Nom  donné ,  par  Adanson ,  au  genre  Blairia  , 
Linn.  (ln.) 

KOLDERKRAUT.  Nom  allemand  du  Mouron  rouge  , 
Anagallis  aivensis  ,  Linn.  (ln.) 

KOLE  ou  ROLEWISCH.  Nom  hollandais  du  Gade 
CHARBONNIER  y  Godus  carbonarius,  (desm.) 

KOLEHO.  Arbre  de  Java  qui  appartient  au  genre  ScA- 
PHE  de  Noronha  ,  et  dont  le  fruit ,  qui  se  mange ,  est  analo- 
gue aux  tomates  pour  le  goût,  (b.) 

KOLH AN.  Nom  tartare  de  TEtièpe  a  aigrettes  ,  Stipa 
pennata^  L.  (LN.) 

KOLIN1ANE.  V.  Coliniane.  (ln.) 
KOLINIL.  Nom  malabare  d'une  espèce  de  légumîneuse 
dugenreGAL£GA,nomméeScQËRAPUNCAparlesBrames.(LN.) 

KOLIUTSCHKA.  Nom  russe  de  la  Carline,  appelée 
aussi  koljuka.  (ln.) 

KOI^LAJA-TRAWA.  C'est  le  nom  que  les  Cosaques 
donnent  à  TAlhagi  ,  Hedysarum  alhagi.  (ln.) 

KOLKBëERE.  La  Rose  de  GvETJ>Ji^  (Vibumumopulus) 
est  ainsi  nommée  en  Allemagne,  (ln.) 

KOLL.  C'est  I'Epicia  (Ptnus  abies)  en  Tartarie.  (ln.) 

KOLLAR-POE.  V.  Collar-poe.  (ln.) 

KOLL-PULLU.  C'est,  sur  la  côte  malabare ,  la  Killin- 
GIE  ombellée  y  K.  umbellala  ^  Linn.  Suppl.  (ln.) 

KOLLYRIÏE.  C'est  une  terre  argileuse  d'un  blapc  de 
neige  passant  au  gris ,  au  jaunâtre  et  au  rougeâtre  ;  elle  est 
amorphe  ,  sans  éclat  dans  Tintérieur,  si  ce  n  est  dans  la  va* 
riété  rougeâtre  qui  chatoyé  foiblement.  Sa  cassure  est  ter- 
reuse ,  à  grain  fin.  La  variété  blanche  est  légèrement  translu- 
cide sur  les  bords.  Lorsqu'on  raye  le  koUyrhe^  la  rayure  est  lui- 
sante comme  la  résine  ;  cependant ,  cette  substance  assez  lé^ 
gère  et  tenace  est  mollc^  et  même  friable. 

Lekollyrite  happe  fortement  à  la  langue;  plongé  dans  IVan, 
U  r absorbe  arec  sifflement  et  devient  transparent  k  la  ma*- 


ii8  K  O  li 

nîère  des  hydropbanes,  et  selon  kt  w^tiélésp  tm  %on%i^n.m 
partie.  Quoique  par  la  pre^aiop  il  i^À&a^  soinler  Teas  j  il  rt- 
licQt  ce  liquide  avec  ime  $i  grande  furce  qa'il  lai  favt  pins 
d*uD  mois  pour  se  sécher,  quoique  réduit  ji  une  petite  masM. 
X^a  dessiccation  le  dirâe  ep  petit»  prisuics  «emUahlea  à  ce«z 
de  Tamidon.  Il  est  aiprs  fort  léger. 

Le  kollyrite  est  absolumeul  iafusible  et  se  dissout  ê^mê  ef- 
fervescence dans  r^cide  nitrique.  Ses  principes  sont  diaprés 
Klaprpth  9  qui  a  analysé  la  variété  qui  rient  de  Hongrie  : 

SîHce i4 

Alumine. 4-? 

Eau 4^ 

lOI 

Le  kollyrite  9  ét^  trouvé  an  lien  dit  la  fosse  St.*ÉJiemie  « 
à  Schemnîtz  en  Hongrie.  Il  y  forme  une  veine  de  quatre  pou* 
ces  d'épiûssepr  dans i^n  filon  de  grès  ( Jamer).  Freisleoen  en  dé- 
crit une  variété  qu'il  a  troi^vée  près  de  Weissenfek,  en  Tlia- 
ringe. 

(j'analyse  et  les  autres  caractères  du  kollyrite  Tent  fait  pren- 
dre pour  de  Targile  pure ,  par  Klaprolh  (  naUaUchtr  alam-* 
nerde^l^X.  Becl.  b.  i ,  p.  aSj),  et  Font  tait  placer  par  M.Bron- 
gniaft  avec  les  argiles  in^ibles.  Lcnz,  Karsten ,  Leenhard , 
oteiïcQS  et  Oken  Tont  regardé  comme  une  substance  dis- 
tincte, et  JainesQP  Ta  placé  près  de  Vai^gik  ikhomai^.  Il  ne 
faut  point  confondre  le  kollyrite  avec  ï argile  mU»€  àe  Halles 
en  Saxe,  ni  avec  ceilç  de  New^-baven ,près  Brîgton  %  en  An- 
gleterre, qui  sont  de  Talumine  sous^siilfatée,  nouvelle  eapèea 
minérale  çpnfçxi^dviç  d'abord  avec  les  argilef.  3i  l'op  D^adgpte 
point  le  nom  d^alumlne  sons-sulfatée  pourle^  44^ier  ,  on^ 
pourra,  avecM.Brongniarl,  lui  donner  çel^i de cve^^iSanVè.  {tN.) 

KOLMâN.  Adanson  a  donné  ce  nom  k  vn  genre  f  ii'il  pro- 
pose d'établir  dans  la  famille  des  ÇHAMPtGNP^S  ou  da^i  c^He 
des  Lichens,  (b.) 

KOLOITI A.  C'est  le  BAGUENAtjpiER.  V,  Çol^û^^>^*  (i^n.) 
KOLPIZA.  Nom.  kalmo^ck  de  la  Spatui-ç.  (y.) 
KOL-QyAlili,  Bruce  doxmç  ce  QonA  à  up  {^ui^utaiK  4 
tige  octogo^ç  et  k  fruita  d'un  rouge  CF^moiM  »  q^  W  VToit  ètre^ 
V euphorbe  de^  imUiquç^-  Sou  Uit  çat  tr^-cays^iq^ç ,  çt  sert  k 
enlever  le  poU  de$  cuûr^  qu'oipi  dç&tiuç  ^  ^tre  t9.9^Péç^  (lO 

KOLUPA  4'Adansoc.  C'est  le  genre  <r«Nna^/icui.de  Yaiè-r^ 
lant,  c'est-à-dire,  U  i<mphrmQ  de  Linoieus.  É^ .  AliiRAWrj 


y  ^ 


K  O  N 


119 


KOMAGTJ-FU.  Nom  du  GreMIL  (Uthofpermum  offi.:i- 
Bidè),  eo  Hongrie.  (lt«.) 

KOMANA  d'Adanson.  V.  Hypebiojm.  (t-îs,) 

KOMANDA-GUIPA.  Nom  brasilicn  ciid  par  Adanson 
e  no  de  ceux  du  C  * jan.  V.  ce  mol.  (ln.) 

ROMA^TE,  Komana.  (icnrc  éiabli  par  Àdanson  ,  pour 
r  le  Ml rr.EPEliTiii.'i  oë  I.a  Cbine.   Il  n'a  pas  été  adnpré 

f  les  autres  botanistes,  (b.) 

KOMAIÎ.  Nom  russe  de  la  Puce,  (pesm.) 
|K0M£.  Nom  du  R[Z  ,  an  Japon,  (i.n.) 

IKOMËLEH.  y.  GoiiMELY.  (LN.) 

f  .KOMENY.  Nom  hongrois  du  Fetouii.  (ts.) 
■  KOHMITRIH.  Nom  arabe    donné,    en    Kgypie ,    au 
torieh  {pyrus  ci,mmunis,  L.).  Les  Egyptiens  nomment  kayn- 
WrtiUrih  beUdj  les  poires  qui  viennent  dans  leurs  jardins,  et 
r  êommiirih  loury  les  poires  qu'on  apporte  tous  les  ans  de  la 
^FÎ(1«  de  Tor  [  mont  Sinaï  )  au  Caire,  (ln.) 
JKOMODI.  r.  CoMODi.  (I.H.) 
pKOMONDOR.  Nom  bongrois  dn  Chien  domestiqi'e, 

(Dtsm.) 

}  KOMONIK.  Nom  du  Mélilot,  en  Bohème.  (i.N.) 
fKOMONIKA.  Nom  russe  d'une  RowcE  (ruÎM  riPs/j/*). 

(LN.) 

IKOMSCHIT.  Nom  arménien  du  Cogn\ssieb.  (lu.) 
'  KO-MUGGI.  Nom  du  Froment  ,  an  Japon,  (ln.) 
KON.  Nom  russe  et  polonais  du  Cdeval.  (btsK.) 
KON.  Nom  d'un  Y iCQÏDt. {mesemtryanHifmum  emarddum') , 
kini  tet.  tlottentol»  funl  macérer  looies  les  parties  après  les 
Air  écrasées  ,  et  qu'ils  mâchent  ensuite  quand  ils  ont  soif, 
^tle  plante,  dans  ret  ('l.ii ,  le,' enivre.  (B.) 
,   KONDAM-PULLU.  Planche  3i   do  vol,  9  de  VHorfus 
W^nalabancus ,  se  trouve  roprésenlée  ions  ce  noiti  ime  plante 
'_  i  paro!l  6lre  la  Balsamine  à  feuilles  opposée*  (^impatiens 
W^MoUifoila  ,  L.  ).  (LN.) 

KONDE\.   F.  Cotmoi'COD'KOL'DEA.  (v.) 


KONDISI.  V.  Co^ntsi 
KONDOMjUM.  Noi 

□  de  riCAQUtF.n  dans  îlumphius 

KONGROLOS    Nom 
ItONGGRAfeS.  t'est, 

(LN-) 

,  doitnê  par  les  iariares  an  phh- 
,  en  Suéde,  te  nom  de  l  Orig.vn 

Wtng.vtUeartX  (l.H.) 

■  KOiNfcZ,\.WT(:zK  \.  Un  des  horiiâ  polonais  du  Gail- 

ItX  iwHv  ipaUom  vrnim  ,  L.  ).  (L^.) 

KONlG.Adanson  nomme  ainsi  le  genr^  qu'il  avoîl  d'à- 

bnrd  appelé  par  mégarde'  mfymon  ,  et  transporte  i  son  prc- 


tao  K   O   O 

mier  kçtnigia  le  nom  d'adyfteton.  Le  genre  qùMl  conserve 
sous  ce  nom ,  mais  qui  n'a  pas  élé  adopté  ,  esl  fondé  sur  des 
ufyssum  et  ries  ciypeôia  de  Linna'us ,  qui  se  conviennent  par 
leurs  fleurs  jaunes  j  et  leurs  silicules  orbiculaires.  £x.  cly-* 
peola    mariiîma ,    Linn.  ,  et  afyssum  saxaUle,  (ln.) 

KONIGIE.  F.RuizE.  (B.) 

KONJAKF.  Le  Gouet  serpentaire  {arum  dracuncur- 
lus ,  Linn. ,  est  appelé  ainsi  au  Japon  ;  il  y  reçoit  aussi  les 
noms  suivans  :  konjaksdama  ,  konjaku ,  kusa-ko ,  jamma-kon^ 
jakf,  (lx.) 

KONKUI  ou  CHONKUIde  Tartarie  ;  le  même  oiseaa 
que  le  Chungar.  V,  ce  mot.  (s.)  ^. 

KONNI  (Rheed.  Malab.  3,  t.  39).  Au  Malabar,  c'est 
Vabrus  precatorius,(lAX,') 

KONOKARPOS,  Adanson.  T.  Conocarpe.  (ln.) 

KONOKO-JURI  ou  KAF-BIACO  ou  KOREC-.TU- 
RL  Noms  donnés  au  Japon  à  une  espèce  de  Lis  (^UUunijapo- 
nicum<t  Th.).  (LN.) 

KONOP.  Nom  du  CnAtiVRE,  en  Pologne  et  en  Bo- 
hème. C'est  le  KONOPI  des  Servicns  et  le  Konoplia  des  lUy- 
riens  ,  des  Slaves ,  etc.  (ln.) 

KONOPKA  ouDZWONIEC.  Noms  polonais  du  \cr. 

DIER.   (V.) 

JtONSANA  d'Adanson.  V.  Consana.  (ln.) 
KON TARENA.  V,  Cotstarena.  (ln.) 
KONYN.  Nom  hollandais  du  Lapin,  (desm.) 
KOOHONKOTS.  Nom  du  Houx ,  au  Japon,  (ln.) 
KOOHON-WOO-SOO.  F.  Korei-giki.  (ln.) 
KOQ  ou  JAMOGL  Noms  japonais  d'une  espèce  d' Ar- 
moise (  artemisiajapofdca ,  Th.  ).  (LN.) 

KOO  ,  KJOO  et  KEN  ASASA.  Noms  japonais  d'une 
espèce  d'ÏRlS  (  iris  versicolor.  ).  (ln.) 

KOOKERE,  Kookera.  Genre  de  plantes  (b.) 
KOO-KOTS.  Nom  japonais  du  Houx  (^iiex  aquifolium). 

(LN.) 

KOOKOUKI  et  KUKO.  Noms  d'un  Liciet  (  iycium  bar- 
harum')  au  Japon.  En  Chine,  ce  même  LiciET  est  nommé 
Kou-Ki,  et  en  Cochinchine  Cau-Khi.  (ln.) 

KOOLDUIF.  La  Colombe  ,•  en  hollandais,  (desm.) 

KOOLWÈES.  C'est  la  Mésange  charbonnière  (/^an/i 
major),  (s.) 

KOONA.  Feuilles  d'une  espèce  d'EceiTE,  dont  la  décoc- 
tion sert  aux  peuples  de  Sierra-Leone  pour  empobonner  le 
fer  de  leurs  flèches,  (b.) 

KO  OP.  Nom  hollandais  da  Mila^*.  (desm.) 


K  O  R 

KOOR?«MOT  el  KOORN  VOLF.  La  teigne  des  bUs 

tit  ainsi  appelle  en  Hollande,  (dbsm.) 

fcOOKNTORREHE  eiKOORNVVORM.  INomihoI- 

his  àe  la  C^LATtCRE  des  blés  (_  curoilio  granarûis,  hinn.'). 

Hanneton  à  l'éiaide  larve  reçoit  aussi  ce  aom.  (desm.) 

UORSBOUT.  En  hollandais,  c'est  le  nom  des  Libel- 

.  (DESM.) 

OO-SiJi.1  (KEempf.  Amœn.,  t.  889).  Nom  donné  ,  au 
•n,  à  la  CoMMELiNE  COMMUNE  ,  suivanl  Thuoberg.  (lw.) 
KOl'.V.  Va  des  noms  indiens  du  CoTONNiER.  (lN,) 
K.OPAIBA.ftom  brasilienduCoF.WER.  (i.n.) 
KOPATTE.  Nom  de  la  Scorsoi<iÈR£  {scor.hispamca'), 
Hticmagne.  (ln.) 
B-OPEfSCHNlK.  Suivant   Géorgi,  les  Rnssesdonnent 

a  au  Sainfoin  alpik  {liedysamm  olpinum.).   (ln.) 
tOPERWIEK JE.  La  timvE ,  turdus  iliacus  ,  en  Hol- 
ide.  (DESH.) 

KOPPAR.  Nom  du  Cuivre  ,  en  suddois.  (lm.) 
R.OPPER.  C'est  I'Acue  des  marais  (^apîum  gravealens'), 
B  Allemagne,  (ls) 

"  SOPPER.  KKllPFER,  (I-N.) 

KOPPIER-  Nom  hollandais  de  I'Alobette  lulit.  f.  ce 
mot,  (!.«.) 

KOPK.  Nom  polonaiset  bohémleo  de  1' Anetb  odorant. 
Cette  Diantc  csl  le  kapor-Ju  des  Hongrois,  (lw  ) 

KOPTA.  Nom  de  I'Angêlique  arcu Angélique  ,  chez 
les  ïarlarcs  Tungusses.  (lu.) 

KORAK1AS.  C'est,  en  grec,  le  Grave,  (s.) 

KORASTEL.  Nom  rosse  du  RÂi-E  de  GT-str.  (v.) 

KORALLEN-ERTZ,  mine  dt  corail.  Nom  que  les  mi- 
neurs d'idria  donnent,  suivant  Scopoli ,  à  un  minerai  de 
mercure,  qui  se  présente  sous  la  forme  de  tubercules  lamel- 
lenx,  friables  et  d'un  noir  luisant,  dans  une  gangue  de  schiste 
bitnmineax.  V.  Mercube  sulfuré  bitumikifère.  [pat.) 

KORAX.  Nom  grec  du  corbeau,  (s.) 

KORDERE.  Adanson  a  indiqué  sous  ce  nomnn  genre 
à  établir  dans  la  famille  des  Chaufignohs  ou  dans  celle  des 
Lichens.  (B.) 

KORE,  Arbre  d'Amboine,  aussi  nommé  W/Au/e  ,  Ekora 
et  Ay.  C'est  le  r.aju  kamma  des  Malais.  On  t'emploie  pour  bâ- 
tir. Ses  feuilles  sont  alternes  éparacs  ;  ses  fruits  sont  de  la 
grosseur  des  olives  ,  mais  plus  secs  ,  et  à  trois  aoyaux.  Cet 
arbre  peu  connu  des  LolanisEcs  est  le  corius  de  Rhum- 
phins,  Amb.  3,  lab.  37. (lk.) 
KOBEC-JTJRL  T-Koboko  juri.  (ik) 


laa  K  O  R 

KORELGIKI  et  KOOHON-WOO-SOO.  KiMis  da 

Tacetes  p\tula  y  au  Japon,  (lu.) 

KOREITE.  Nom  donné  par  M.  BelamédieTO  à  cette 

Ïierre  onctueuse,  avec  laquelle  les  ChiBois  font  ieun  magots* 
nie  est  connue  sons  le  nom  de  pierredelard^  et  classée  arec 
les  talcs  par  M.  HaOy ,  iak  ^^phiqiie  j  et  avec  les  stéafît^ 

|>ar  M.  Brongoiart ,  stéatiie  pagodite.  C'est  le  bUistein  des  Al- 
emands  et  Xtpagodiie  de  Napione,  ou  ItxtéHie  de  Petrîni ,  ou 
QgalmathoM  de  Klaproth.  V  Talc  ,  Stéatitc  let  Pi£RA£ 

DE  LARD.  (LN.) 

KORISS-FA.  Un  des  noms  hongrois  du  FeÊKE.  (lN.) 
KORIN.  F.  Antilope  corine.  (desm.) 

KORIOM.  Espèce  d' Alisier  (  craUzgus  sanguinea  )  qui 
crott  au  Kamtschatka.  (lïi.) 

KORKIR.  Sous  ce  nom  Adanson  propose  d'établir  un 
genre  4ans  la  £iinlile  des  Champignons  ou  dans  celle  des  Li- 
chens, (b.) 

KORKY.  Nom  égyptien  de  la  Demoiselle  n^  Numiuie. 

KORN;  Mot  qui  signifie  Blé  ou  Graii^  da&s  les  langues 
du  nord  de  l'Europe,  (ln.). 
KORNBLUME ,  en  allemand.  V.  Coquelicot  et  Bluet. 

(LN.) 

KORNHAMSTER  et  RORNR ATZE.  Nomsdu  Ham- 
ster ,  dans  quelques  parties  de  TAliemagne.  (desm.) 

KORN-KAMILLE.  Nom  allemand  de  la  Matrïcaire 
camomille,  (ln.) 

KORNMAUS.  Nom  ailenvind  du  Mulot  ,;  espèce  de 
Rat.  (desm.) 

KORNMOTTE.  Nom  de  la  Teigne  des  blés,  en  Alle- 
magne, où  elle  reçoit  aussi  ceux  de  korm^ogel^  komschabe^ 
kôrnmûdey  komraupe,  La  Calandre  des  blés  est  appelée  ker»- 
cvitsW,  et  la  Larve  du  Hanneton  Iwmmimt.  (desm.) 

KORNOEKRENERZ.  Les  mineurs  de  la  H  esse  donnent 
ce  nom  allemand  à  TArgent  en  épis  ,  qui  est  une  variété 
du  Cuivre  sulfuré  (  T.  ce  mot ,  vol.  8,  page  592  ).  On  le 
trouve  spécialement  à  Frankemberg  en  Hesse.  (ln.) 

KORNRATZE.  V.  KoRNaAMSTER.  (desm.) 

KORNWERFER.  L'un  des  noms  allemands  du  Mt)w 

KEAU.  (DESM.) 

KOROMSAQ.  r.  CoROMSAQ.  (ln.) 

KORONB.  Nom  arabe  do  Chou  (  fimsiicii  okraeeay  L.). 

(LN.) 

KOROSVEL.  Nom  donné,  à  Ceylan,  à  un  arbrisseau 


K  O  T  rsf^ 

larmeolnrx  :  c'est   le  delima  sanneniota  ,   L. ,    tfit  Vahl  a 

réani  aas  Tétbacéres.  (in.) 

KOROWA.  Nom  russe  de  la  Vacue.  (Dr.Sll.) 
KORP.  Nom  suédois  du  Oorbemi.  (besm.) 
KORRAT.  Nom  arab^  du  PoiREur  (^AlUumpomm,  Xautï^. 

(LK.) 

KORSAK  ou  COF.SAC.  Espèce  du  goore  Chiew  ,  voi- 

iîncde  celle  du  Renard,  (desh.) 
KORSCHUN  (^Aedi»l4ir  liûnchun,  Nnv.  Com.  Pclrop. , 

ifime  1 5 ,  page  4W  ,  lab.  1 1 ,  a  ).  Vari.ilé  du  milan,  oliscrvée 

eoRos^e,  vers  le  Beuve  Oural,  par  S.  G,  Gmetin.  f'weau 

mol  MlL^N.  (s,) 
KORSNATA.  Nom  dg  Laurier  bl.*kc  cd  (loihlande , 

proviucc  de  Suéde,  (ln.) 
KORT.  Nom  du  Fer,  «o  Tartaric.  V.  Ke».  (lm.) 
KORTHOM.  Nom  arabe  du  Safran  fiiTABD.  (iN.) 
KORUM.  Nom  donné  par  les  Tarlares  Jakutes,  au  Lis 

«ARTACON.   (LN.) 

KORUND.  r.  Corindon,  (lk.) 

KOS,  C'csl.en  polonais,  le  nom  du  Merle,  et  en  hébreu, 
trfni  du  Grand-Duc  ou  Grand-Hibou.  (v.J 

KOS  et  CHOSTEREK.  Noms  lartares  du  Noyer  (  Ju- 
glansrv^a).  (LN,) 

KOS-HA,  KOHA,  SUKA  GUINOXA.  Noms  divera 
da  Cnitw,  au  Kamlschaik».  (desm.) 

KOS  ou  KOSCH.  Noms  hongrois  du  Bélier,  (besm.) 

KOS ,  KUDSI  et  FIR  A<iA- WO.  Noms  quon  donne  , 
au  Japon,  i  unu  e.'ipèce  de  LlSERoa  (^Comvlpuhisjapaninu), 
observée  par  Kœmpfer  et  parThuobergt  aux  environa  de 
Jedo  et  de  Nagasaky.  (lh.) 

KOSS'VIF-  Nom  arabe  d'une  CARMAHTinE  (  JuîiVwcc- 
lûiûttn  .  L.  ).  (W.) 

ROSAIRE.  Ccsi  la  DORSTÉNE.  (b.) 

KOSATEK  cl  KOSATKY.  Noms  du  Glayevl  d'étang 
[Irùpsfudo  lirorus)^  en  Bohème  et  en  Pologne.  (l-X.) 

KOSATKY.  C'est  le  nom  russe  du  Daupbin-orque  des 
naturalistes  du  Nord,  selon  M.  Lacépède.  (desm.) 

K<JSSOM  AKA.  Nom  russe  du  Gtodios ,  suivant  Pallas. 
Les  Rufiseg  qui  habitent  les  contrées  septentrionales  de 
l'Asii; ,  arrosées  par  la  Kovima ,  appellent  ce  m^me  animal 
ryiumag,  att  rapport  do  capïraine  Billines  ;  chez  les  Tatouls , 
il  porte  le  double  nom  de  laèf;an  el  de  ïlgB.  V.  GlouTON.  (s.) 

KOSTOHRVZ.Nom  russe dHCASSE-Noui.(v.) 

KOSTOS.  V.  ÇoïTOs.  {I.W.) 

KOT.  Nom  russe  du  CaAT;  KOSCHRA  est  «eluï  de  la 
Cum.  (bEsH.)  *- 


;M4  K    O    U 

KOTAI  et  GOMI.   Noms  japonais  d'une  espèce   4e 

Chalef  (  Elœagnus  macrophyila^  Fhunb.  ).  (ln.) 

KOTSJILETTI.  Nom  donné  par  Adanson  au  genre 
Xyeis.  (ln.) 

KOTSJOPIRI  ou  CASTJOPIRI.   Voyez  ce  mot  et 

tCoTSJOPIBE.  (ln.) 

KO-TSUGE.  Nom  du  Buis,  au  Japon,  (lh.) 

KOTT-BERRIKJË.  Nom  du  Chat  sauvage,  aux  envi- 
rons de  Damas,  (b.) 

KOTTOREA.  Nom  que  les  Sîngalais  ont  imposé  à  un 
oiseau  décrit  à  l'article  Cabézon.  F,  ce  mot.(v,) 

KOTYLÉDON.  V.  Cotylédon,  (ln.) 
•KOTZA.  L'un  des  noms  hongrois  de  la  Laye.  (desm.)    * 
KOUAGGA  ou  KWAGGA.   F.  Couagga  à  Tarticle 
Cheval,  (s.)  ' 

KOULAN,  KHOULAN  ou  CHOULAN.  Noms  kir- 
guis  et  calmouque  de  Tâne  sauvage.  V.  Ane  ,  t.  i  ,  p.  &i3. 

(desm.) 

KOULIK.  Nom  appliqué  par  les  Créoles  de  Cayenne , 
à  un  Toucan,  d'après  son  cri.  F.  ce  mot.  (v.) 

KOULIKASTEPNOI.  Nom  russe  du  Cour lw  propre- 
ment dit.  (v.) 

KOUMIR  ou  KOURMIAL.  Noms  du  Curcuma  ,  à 
Java.  (B.) 

KOUMOUKOU.  Le  Poivrier  pédicellé  (^  Piper  eu- 
heba ,  Lînn.  )  porte  ce  nom ,  à  Java,  (b.) 

KOUPARA.  Barrère  (  France  éq^inox.  )  dit  que  c'est , 
3i  la  Guyane,  le  nom  du,  Renard  crabier  ,  quadrupède 
qu'il  désigne  par  cette  phrase  :  Cams férus,  major  cancrosus 
pulgà  dlclus,   Foyez  l'espèce  du  crabier,  à  l'article  Chien'. 

(s.  et  DESM.) 

KOUPHOLITE  ou  pierre  légère.    Cette  substance  e&t, 
formée  d'un  assemblage  de  petites  lames  blanchâtres  demi- 
transparentes  ,  d'enriron   demi-ligne  de  diamètre ,    d'une 
forme  à  peu  près  carrée. 

GIUet-Laumont  en  fit  la  découverte  en  1786 ,  aux  environs 
de  Barrège ,  dans  les  Hautes-Pyrénées ,  où  elle  avoit  pour 
gangue  un  marbre  bleuâtre  primitif. 

Picot-Lapeyrou$e  l'a  trouvée  depuis  au  pic  d'Ëredlitai, 
4ans  une  roche  argileuse  mêlée  de  chlorite  et  parsemée  d'ai- 
guilles d'épidoie;  il  lui  a  donné  le  nom  de  koupholile ,  à  cause 
de  son  peu  de  pesanteur. 

Cette  substance  »  exposée  au  chalumeau^  s'y  fond  en  émail 


K   R  A  ,:,5 

liane  fort  aisément^  cd  bouillooDant  et  en  produisant  une 
pliDsphorescence  assez  vive, 

Od  a  d'abord  considéré  la  kouphollie  comme  une  espéca 
lie  Uoliu;  mais  l'analyse  parotl  la  réimir  à  la  prehmte. 
Siùvani  Vauquelio  ,  la  kaupholUe  conlient  : 

Silice. ^8  ^ 

Alumlae aj,  ^^H 

Chaux.  a3  ^^H 

Oxyde  de  fer.     .  .     .     .     .       ^  ^V 

(F»T.)      ~ 

La  kouphoUle  se  rapporte  à  la  prelioïte  par  la  forme  de  ses 
cristaux  lamelliformes  et  par  tous  ses  autres  raraclères.  On 
la  (louvée  recemmentdansla  rallée  de  Cbamouui ,  associée 

ii'aiciaiU.    f.  PbKHMTE.  (LS.) 

KOURADI.  y.  CouRAni.  (lk) 

KOURAKAN.  Nom  indien  d'une  espèce  de  CrÉTELLE; 
{naasarus  foracaaus).  (LN.) 

KOUKDI.  Nom  brame  du  CoDROSDl  des  Malabares.' 
y.  ce  mol  cl  CotiHni,  (ln,) 

KOITRI  00  PETIT-UNAU.  Quadrupède  de  la  Guyane 
frauçaise ,  qui  ne  paroit  pas  dilTérer  spécirii)ueuieDl  du  Bua.- 

DTPE  l'^HC.  (DESM.) 

KOUROU  MARI.  Nom  de  pays  du  Galakca  arujt- 
DINACÉ,  avec  les  tii>cs  duiiuel  les  sauvages  font  des  Elèclies.  (b.) 

KOUTOU  0.1  COUDOUS.  C'csi  r  Antilope,  appelée 
COKDOMA  parBuffon  {Jntiiape  strtpsieeros ,  Gmel.).  (desm.) 

KOtIXEURY.  Poisson  des  lacs  de  l'Amérique  méridio- 
nale ,  dont  le  palais  sert  aux  sauvages  pour  polir  leurs  ou- 
vrages en  bois.  On  ignore  à  quel  gtnre  il  appartient,  (b.) 

KOUZBARAH.  Nom  arabe  de  la  Corianbre  cultivée 
[Coriaiidrum  sativiim,  L.).  (hT-') 

KOV ALL.  Nom  Ruddois  du  Mélmwpïbedes  cnAMPS.^LN.) 

KOWAKE.Nom  qu'on  donne  à  1' Ambre,  au  Japon,  (ln.) 

KOWEL  et  CAVEL,  Celte  planlc  abonde  dans  le  Dar- 
Foitr,  en  Afrique  ;  elle  est  duo  vert  foncé ,  et  a  un  goùl  très- 
fort  ;  on  la  mange  en  grande  quantité,  (ln.) 

KOZA.  Nom  russe  de  la  Chèvre  ;  KOZEL  est  celui  du 

Boir.  (DESM.) 

KOZIICI.  Un  des  noms  vulgaires  de  la  Valériane  offi- 

ciSAi.E  .  en  Pologne,  [ln.) 
KOZODOY.  Nom  polonais  de  I' Engoulevent,  (v.) 
KQUOGGELO.  Selon  Barbot,  c  est  le  nota  du  Pan- 

«OLIS,  en  Guinée.  (OESiM.) 


ift6  K  R  A 

KRAAK.Nôot  iior?égiefl  de !« CoKneille  mAwrtLtE.(y.) 

KBAAN  et  KRAANVOGËL.  THoms  hollalkdaîs  d«  br 
Grus.  (Msm.) 

KRAASS.  Nom  donné,  en  Laponie,  an  Trèpl&  d'eau  , 
Menytmthes  Uifoliaia ,  L.  (LN.) 

KR  AAT.  Nom  hollandais  de  la  Corneille  et  Al  Cor- 
beau. (DESM .) 

KRAHN ,  KRAN  ^  KR£T  ei  KRYE!  Non»  allemands 
de  la  Gau£.  (desm.) 

KRAIE ,  KRAI ,  KRAN  ,  KRANVEITL ,  etc.  Noms 
_  allemands  de  la  Corneille,  Cq^vus  condsH  (desm.) 

KRUISBEE.  Le  Bec-croisé  ,  en  hollandais.  (DEsif .) 

K.AAKE.  Nom  alUmand  do  1»  CoaNuu&  m AKTfi&ôSr, 

CoroMS  corone,  (desm.) 

KRAKEN.  Animal  monsTraenz  ,  qafon  Hi  habitei^  les 
mer»  da  Nord«  Il  tf  ëlë  fait ,  sor  son  compM ,  Ifeatfcoè^  de 
fables  qoi  ne  méritent  pas  d'être  rapportéi»/Sf  le  Inrâàen^ 
existe ,  il  parok ,  d'après  les^  rôcka  de  plilsieiirs  niaarim  , 
n^étre  autre  qu'une  grosse  SÈcifB;  mms-  àt  combien  £auM 
dra-t-il  réduire  la  longueur  d'une  dinn>4îcue  qo'oirliiia 
donnée  ? 

I)enys  Montfort ,  dans  son  Histoire  des  Moilmsquer ,  rap^ 
porte  beaucoup  ^observations  y  et  lait  de  nombre  W  raison- 
nemens  pour  proa^er  Tcxislenoc;  de  cet  animal  ;  cependant  le 
résultat  de  ses  efiortS'ConatatedealeHieBt  qu'il  est  des  ima^na- 
tiens  ardentes  qui  se  plaisent  à  exagérer  les  phénoBoènes 
qu'ils  ont  été  4- portée  d'observer.  (3.) 

EJEIAMEE.  n  Crambe.  (tN.) 

KRAMEB;^  Kranterwé  Aiiirîsaeau  ii  feiillle«r  atlerawi»^- 
lancéolées  ;  à'fleufsr  disposées  en  arappeis  temlinated*  ma- 
nies d'une  bractée  et  de  deut  écaiues>  qei  ferme  on  genre 
dans  U'  lék*afid»te  raowegyrtkf ,  et  dans*  la  falkiiife'  deS'  per- 
sonnées  9  fort  voisi»dt»5  AcÈN£â.  U  a  une  c^ré^llè  de  tfMre 
pétales  i  dont  les  deux  latéraux  sont  écartés,  le  sflpéfieùr  re- 
courbé et  ï'înférieur  concave  ;  on  nectaire  de  quatre  folioles 9 
dont  àv.ut  sont  veines  et  embrassent- le  germe,  et  deux'infé^ 
rieui'esi  sessileset  plus  courtes^  s'en  écartent  ;  quatre  éta- 
mines  ,  aussi  attachées  au  réceptacle,  dont  deux' supérieures;* 
deux  fîlamens  rapprocliés  et  peut-être  réunis  y  tandis  que  les 
deux  dutrésT  soûl  sépafés  et  ptâs  longs  ;  un  ovaire  supérieur  ^ 
ovale  ,  charge  d'un  style  à  stigmate  simple  ;  une  baie  sèche  , 
globuleuse ,  hérissée'  de  tous  côfés  de  poils  roicfes  et  réflé- 
chis ;  cette  baie  est  nnftocuhiîre,  ne  s'ouvre  poilil^,  €i  ctfo* 
tietat  une  semence  glabre ,  dure  et  ot^e^^ 


K  R   A 


'•f 


Cet  arbrisseau  croît,  dans  L'Ajnërique  méridionale.  Trois 
aulres  espèces  lui  ont  été  jointes;  l'une  qui  a  les  feuilles  ova- 
les, oliloi^ues,  s'appelle  Bi.TAMiiE;  sa  racioe  egtff^queniment 
employée  contre  les  flux  de  sang,  les  dysseulerle»,  ainsi  que 
pour  déterger  les  ulcères  des  gencives  ,  raEferntirtesdeniâ  el 
reuljlir  les  forces  de  l'estomac,  (b.) 

ILRAMPFWURZEL.  Nom  allemand  delà  Reitje  mi 
Pfits,  spitœa  ulmarîa,  Linn.  (l.N.) 

KRAMPV0(;EL.  En  hollandab,  c'est  le  nom  de  la 
GsivE  (Jiirdus  pilaris  ).  (desm.) 

KRAMPSVICU.  ISom  hollandais  de  la  Raie  torpille. 
(desm.) 

KRAMUSI.  Espèce  d'OnTiB  (^urttra  j'aponicay,  qui  a 
été  observée  au  Japon  par  ïhunbcrg.  (i-w.) 

KRAÎS".  Nom  allemand  do  la  Gruë.  (t.) 

KRAN,  KRANCH.  Noms  allemands  du  Raifoiit  ou 
CtlA»SOIi  icùrfiiaina  armora^ia,  h.  ).  (lK.) 

KRANEEERE.  Nom  allemand  de  la  CamaHibe.  (lS.) 

KRANHIA.  he  glycine  frufescens  de  Linnœus  est  séparé 
desoo  genre  par  Rafineiipie,  qui  se  propose  d'en  faire  un  k 
pirt  sous  le  nom  ci -dessus,  (ln.) 

KRANICH.  Nom  allemuddea  (>ilL<£s.  (v.) 

KR.\N1CHCEERE  et  KJtOMBEERE;  Noms  slle- 
mandj  de  I'Airllle  des  habais  ,  vaciiiuum  uJlginosum.  (LN.) 

KRj%NICKEL.  C'est  U  SaHicle,  en  Allemagne,  (ln.) 

Kft.\NOETBKRRE.  Nom  allemand  du   Gesevuieb. 

(LK.) 

KR.OfY  MODAW^.  F.  Kika  li^pia  (desm.) 
KRAÎfZEBERRE  et  KRANCETBEERE.  Dcuï  des 
Bous  allemands  do  Genévrieb  ,  junipents  r.ummunh.  (LN.) 
KRAPP.  Nom  allemand  du  Corbeau  (  corous  corax  ). 

(DESM.) 

BIVAPP.  Non  suédois  et  allemand  de  la  GAnANCE.  (Ln.) 

KRASCHENNINIKOFIE,  Krascïiefinmikofia.  Genr^de 

gantes  établi  par  Guidnnstedt,  dans  U  diottcie  (élrsadrie,  et 

^i  3  poar  caractères  :  an  calice  de  quatre  folioles  et  quatre 

élamioes  dans  les  fleurs  mâles-,  un  calice  monopliylle,  divisé 

a  dcin  parties  peu  prononcées,  et  un  ovaire  Ji  un  style  rUu» 

les  tlcurs  femelles;  une    semence   arillée.    K.  CeUatoïdes 

CB.) 

KRASKA.  Nom  polonais  ds  HoELfEit.  (v.) 

KRASSLINO,  KRESSLING  et  KRES3E.  Nom»  «Ik- 

BUQiIs  du  GOCJON  (  fyf/linta  gobio  ).  (DESH  J 

KRASNA  GOUSSE.  Non  nioe  du  PatsicomsuE. 


U^  K  R  I 

KRASNIÉ-OUTKI.  Un  des  noms  sibériens  da  Cakabd 
Houx.  (V.) 

KRAST\WATSCH.  Nom  du  Concombre  cultivé  {cui 
cumis  satîous)^  en  lllyrîe.  (ln.) 

KRATAIGOS  de  Théopbraste.  V.  Crat;egus.  (ln.) 

KRATZBEERE.  Un  Groseillier  {jibts  grossularia)  ^  le 

Framboisier  et  quelques  ronces ,  sont  ainsi  nommés  en  Al*- 

lemagne.  (ln.) 

KRATZHOT.  V.  Chungar.  (s.) 

KRAUT  et  KRAUTER.  Synonymes  allemands  du  mot 
Herbe.  On  les  donne  aussi  au  Chou-pommé.  Les  AUemnds 
nomment  les  Epinards  ,  gnineskraui.  (ln.) 

KREEN.  r  Kràn.  (ln.) 

KREIDE.  Nom  allemand  de  la  Craie,  (ln.) 

KREIDEK.  Nom  sénégalien  du  scopariadulcis^  L.,  et  sous 
kquel  Adanson  forme  un  geinre  qui  renferme  le  Koptuia  ^  L. , 
et  le  caprarîa  biflora,  Linn.  (ln.) 

KREKEL.  V,  Kriek.  (desm.) 

KREKLYNG.  Nom  de  TAndromède  à  fleurs  bleues,  en 
Norwége.  (ln.) 

KRENAMON.  F.  Crenamon.  (ln.) 

KRESSE.  C'est  le  Govjo^ (^cyprinus gobio).  (desm.) 

KRESTOWKA.  Nom  russe  de  I'Isatïs,  lorsqa'U  est 
marqué  d'une  croix  noire  sur  le  dos,  vulpes  crudgera^  canîs 
crudgents  des  auteurs,  (desm.) 

KRET.  Nom  polonais  de  la  Taupe  d'Europe,  (desm.) 
KRETOGLOW.  Nom  polonais  du  Torcol.  (v.) 
KRETZET.  Nom  moscovite  du  Gerfault.  (v.) 

KREUTZSTEIN.  Pierre  crudforme.  C'est  le  nom  que 
les  Allemands  donnent  à  I'Harmotome.  V.  ce  mot.  (ln.) 

KREUZBEERE,  KREUZDORN  etKREUZHOLZ. 

Ces  trois  noms  allemands  désignent  le  Nerprun  catharti- 
QUE.  (ln.) 

KREUZBLUME.  Le  Laitier  {pofygala  viûgan's),  et  le 
SÉNEÇON  portent  ce  nom  en  Allemagne,  (ln.) 

KREUZDORN.  C'est  le  Nerprun  cathartique,  en 
Allemagne,  (ln.) 
KREUZHOLZ.  V.  Kreuzbeere.  (ln.) 
KREY.  r.  Krahn.  (desm.) 
KRIAR-CHAMBAR.  Nom  égyptien  de  la  Casse  m$ 

POUTIQUES.  (b.) 

KRIECHEN ,  KRIEKEN ,  KRIECHLINGE.  Noms 
allemands  d'une  espèce  de  Prunier^  prunus  insiiitia.  (ln.) 


K  R  O 

KRIKK,  KREKEL.  Noms  hollandais  «lu  Grillon  DO- 
aESTIQOE.  (ht.sm.) 
kKlËTSCH.  Nom  du  HAHSTERVULGAtiiE.eii  AulricUe. 

(DESM.) 

KRKÎf  E,  Ki'igia.  Genre  Ae  plantes  éuUli  par  Schrebc"-, 
pour  placer  l'hyoseride  de  Virginie  qu'il  a  trouvé  n'avoir  pas 
i«  (araclères  des  autres,  F.  au  mot  Hyosëride. 

Ceux  de  cclui-<i  sont  :  un  calice  polyphylle  simple;  un  ré- 
ceptacle nu;  des  aigrettes  membraeeuses  à  cinq  divisions,  et 
à  aotant  de  suies, 

La  krigîe  est  une  plante  annuelle  à  feuilles  toutes  radicales 
et  elabres ,  les  unes  entières  et  les  autres  en  lyre  ;  k  hampe 
UDiflore,  plus  grande  que  les  feuilles,  et  à  fleurs  jaunes,  qu'on 
[ouve  dans  les  lîeus  arides  des  parties  méridionales  de  l'A' 
iriquc  seplcDirionale.  Je  l'ai  très-souvent  observée  en 
krotine  ou  elle  est  en  fleur  une  partie  du  printemps,  (s.) 
"'RINISouKRmiTZ.C'es[,enSiléaie,leoomduBEC- 
SÉ.  Cv.) 

mSEL.  Nom  allemand  da  Chebvis,    sîum  sisarum  , 
^jn.  (LN.) 

rKROGULEC.  Nom  polonais  de  TEpeuvieh.  (v.) 
I  KROHALI.  L'une  des  onze  espèces  de  Canards  on 
[abcblles  que  Krachenninikow  dit  avoir  observées  au 
taïQschatka  ,  mais  qu'il  se  coatcnte  de  nommer,  (s.) 
tK-ROKERL\,Mœncb  donne  ce  nom  qui  dérive  de  celui  de 
roker,  auteur  d'une  Flore  de  Silésie,  à  un  genre  qu'il  a  établi 
nr  placer  le  lolier  comestible  ( /oAu  eiiu/û,  Linn.)  Ce  genre 
îflTëre  desloliers  par  son  fruit  qui  est  une  gousse  plaie, 
ftbeuse  ,  profondément  sillonnée  sur  la  suture  inférieure. 


)S  graines  si 


arrondies  et  un  peu  comprimée;.  Ce  genrt 


i*a  pas  été  adopté,  (ln.) 
,  KBOKOS.  r.  Crocus. 
'  KROLIK.  Nom  polonais  du  Lapin,  (desm.) 
KROLIN.  Nom  polonais  du  Rou-eeet.  (v.) 
KROLIN  KIECZUBATY.  Nom  polonais  du  Pouii,- 
■■lOT.  Cv.) 

K.ROLIN  etKSL\ZKI.  Noms  polonais  de  la  Petite 
M^nai^'ERiTF.  «ti  Pâquerette  {hellis  pervnms).(Ly.) 
KRO^lltEERE.  r.  Kranichbeebe.  (ln.) 
KROMMVON  ou  KROMYON.   Noms  de  I'Ognos, 
chez  les  Grecs  (lN.) 

KRONl'ISH.  Nom  hollandais  de  la  Baudroie  tache- 
tée- (B.) 
KRONHIORT.  En  danois,  c'est  I'Elan.  (desm.) 
KROON-VOOGEL.  Nom  que  porte,  à  l'île  de  Banda, 
le  GouEA.  r.  ce  mot.  (v.) 

II.  9 


'  iSo  K  s  V 

KROTEN.Nom  allemand  de  U  Bettebavb  KOVcn{leta 
tmlgaiin  ruhra  ),  f  LN.) 

KK(HH;ANS.  Nom  hollandais  du  Pélican,  (des».) 

KKOrOWlK.Chezles Russes,  cesllcnom  du  LiERBB 
TERRESTRE  (^Gltfoma  lutkraœa  ).  (Lit .) 

KROUFFE  oo  CREIN.  Sorte  de  Faille  dans  les  mînoB 
de  houille ,  produite  par  un  seul  caillou  d'un  on  deux  pieds , 
et  que  l[j  lie  fois  de  deux  loîses  de  longueur,  qui  se  trouve  au 
milieu  de  la  couche  de  houille,  el  la  traverse  loui-à-fait,  ou  le 
plus  soitveni  la  comprime  jusqu'à  la  réduire  i  une  seule  vei- 
nule Irës-mince.  Il  est  à  remarquer  que,  pour  l'ordinaire  , 
ce  caillou  ï'éléve  du  mur  contre  le  toit,  (ln.) 

KROWAWIK.  Nom  russe  des  Amahanthes.  (i.N.) 

KRUCKE.  Nom  du  Choucas,  dans  la  Marche  de  Bran- 
debourg, Conta  moneduia.  (dë^.) 

KRÛËGERIA.  Scopoli  donne  ce  nom  au  Vocap* 
J'Aublel;  mais  le  nom  de  maa\iloblum  a  prévalu,  (LN.) 

KRIÎK-MOKSKY.    C'est,   en   l'ologne ,    le   nom    dn 

flABLE.    (V.) 

KRUK.  KOCNY.  Nom  polonais  du  Moyen  ntic.  rv.! 
KRUK  WODKV.  Nom  polonais  du  Cobmoras.  (v.J 
KRUl:*.  C'est  le  Cobbead  ,  en  Pologne,  (v.)  ^H 

KRUPKUTK.  Nom  allemand  de  la  BAiiBARÉE(£ij^H 

mum  Earbarea,  Linn.  ).  C-^O  ^^| 

KRUSRAER.  Nom  suédois  du  Groseillier  a  maqoe- 

BEAIJX  (^Hihes grrusuluria,   Lïnn.).  (LN.) 

KRUSCHINA.  Nom  russe  de  la  BouboÈNe  (  Rhamnm 
frangtda  ).  (tN.) 

KRUSCHKA.  Nom  servien,  illyrien ,  slave,  etc.,  àa 

Poirier,  (ln.^ 

KRUÏIHOI.OWA.  Nom  russe  du  Torcol.  (v.) 
KRUÏSCHEN.  Nom  allemand  du  PoiaiEB  a.4DVAGE, 

(LN.) 

KRYCZKA.  Nom  vulgaire  ,  en  Pologne  ,  d'un  oiseau 
aquatique  que  Rzaczynskî  ne  rapporte  à  aucune  espèce  con- 
nue. Il  dit  seulement  que  le  kryczka  pond  des  <euls  lâchetés 
dans  les  joncs  des  marais-  (s.) 

KRYE.  "Nom  que  porte  la    Grue,  en  Suisse,  (desm.) 

KRVKIC  des  Nonvéeiens.  C'est  le  GoÉLAWfl  A  manteau 
gbis-brun.  V.  1  article  (jOÉland.  (s.) 

KRYOLITH  ou  CRYOLITHE.  V.  Alumine  fldatée 
jIU:ai.ine.  (ln.)  

KRYPARD.  Nom'suédois du  GniMPEREAO.  Cv.) 

KSCHUCHKA.  r.KiiuscHKA.  (ln.) 

KS£1.  Nym  japonais  du  Gui  (^f^iscum  album),  (ls.) 


KSJAZKl.  y.  Kiiotii*.  (i-N.) 

KTHÉINA.  Plame  des  déserU  de  T Arabie,  arec  Uquelle 
nplace  I'Amadoc,     après  l'aroir  battue  e(    séchée. 


J'ignore  le  goi 
tUA.  Ni 

Linn.  (ln.) 
KUA.  N 

i/tdaaria ,  "M 

G£lfBRE  ,  A. 


après 
re  auquel  elle  se  rapporte,  (b.) 
turc  de  la  Balsauine  ,  Impatitm  baisamîaa  » 


malabare  de  l'AHnH 

KaTOU  -  INSCHl-  KV/t 
TSJAN, 


:eiiii  du 


ionga 


ZÉDOAiBE,  Amomum 
est  celui  d'un  Gin- 

■KUA,  ctlul  du  cOiius 
rucuma  roluitda;  Ma^JEU-A- 
et   Malak-kua  ,    celui  da 


spenosia  ;  MasJA- 
KiTA ,  celui  du  I 
kxmp/hia  rottinda.  (m.) 

KUA  et  KOE.  Noms  du  Bouleau  blamc,  chez  les  Tar- 
tares  des  bords  du  Jeoisey.  {psS) 

KUARA.  Nom  t\»e  donne  Bruce  à  une  superbe  espèce 
à'ÉR\TURiNE  qui  croît  en  Abyssinie,  et  qu'il  a  figurée  dans 
son  Voyage.  On  se  sert  de  ses  semences  comme  de  poids 
pour  peser  des  matières  d'or  et  les  diamaiis  ,  et  ce  voyageur 
ea  conclut  que  c'est  de  cet  usage  que  nous  vieut  le  mol  de 
karal.  (B.) 

KUBITSUGI,KASAGURUMA  ei  KARA-TADE. 
Noms  japouats  d'une  espèce  deCi-EiHATiTe,  Ckmalisjuponicay 
iDÏrant  T hunberg,  (LN.) 

KUBI-TSUME.  L'un  des  noms  de  I'Aigremoine  eupa- 
TOiBE,  an  Japon,  (ln.) 

KUBIZITde  Werner.  V.  Anai.cime.  (i,N.) 
KUCKE.  L'un  des  noms  allemands  du  Grapaui}  com- 
mun. (BESM.) 
K.UDACHAM.  Nom  russe  du  Cornouiller  hebbacé. 

(LN.) 

RUDDA-MULLA.  Arbrisseau  du  Malabar,  qui  parott 
£lre  ie  mâme  que  le  Sahbac.  (ln.) 

RUDSI.  Espèce  de  liseron,  observé  par  Kxmpfer  au 
Japon,  y.  Kos.  (ln.) 

kUDU-PARlTI.  V.  CuDu-PARiTi.  (ln.) 

KUEI-XU.  C'est  le  nom  chinois  du  Cankeilier  ,  Lau~ 
nu  citmamomum ,  L   (lM.) 

KUEMA.  AdaosoD  donne  ce  nom  aux  Agarics  h,  surface 
supérieure  feuilletée,  (b.) 

RUERELLE.  Nom  que .  dans  les  mines  de  houille  d'An-« 
ùa .  OD  donne  au  grès  schisteux  qui  accompagne  ce  combus- 
tible. (LW.) 

KUFFIS.  Nom  donné  anciennement,  en  Afrique,  k 
I'Apemohe  des  jardins.  (LS.) 

KUIIA.  Nom  du  SctBPE  OES  MARAIS  OÙ  JOSC  D'ÉTANC  , 
t\xi l«s  Kirguijses.  (l»)  ■* 


■3.  K  U  K 

KUHBLUME.  Le  Pissenlit  .  h  Popul\ge  et  la  Cbandg 
MaruUebite  des  Pités,  portent  ci;  nom  eu  Allemagne.  (i-N.) 
KUHNIË  ,  Kuhiua.  Genre  de  plantes,  qui  oe  dirTére  pa& 
de  celui  appelé  CftiTOSiE  par  Gaerlner  ,  Rothie  par 
Lamarck,  et  Hymé»oPafpe  par  Lliérîticr.  Il  est  de  la  syo- 
génësie  égale  ,  et  de  b  famille  des  cynarocéphates.  Ses  ca- 
ractères coosis  lent  :  1."  en  uu  calice  commim  ubiong  ,  cylin- 
drique ,  composé  d'écajltes  liuéaires  ,  inégales,  draites  j 
a."  en  quinze  ou  dix-huit  fleurons  hermaphrodites  à  cinq  di- 
visions ,  àéUmines  syngénésiques  et  à  style  bifide;  3."  en  des 
semences  surmontées  d'une  aigrette  plumeuse  et  sesaîle. 

Ce  genre  renferme  lieu*  espèces,  originaires  de  l'Amé- 
ri»jue  septentrionale,  (u.) 

KUHNISÏERA,  Ce  genre  de  Lamarck  répond  ao  peta- 
hstemum  de  Miehaui,  qui  rentre  dans  le  genre  ÛalEA  de  Jns- 
sicu,  adopté  par  Ventena  t.  L  espèce  qui  lui  sert  de  type  est  le 
didea  kahimlera  de  Willdenow.  Ce  botaniste  annonce  que 
les  caractères  de  cette  plante  lui  furent  communiqués  par 
Ventenal.   V.  Kusistère,  (ln.) 

KUHUN.  Nom  du  Bouleau  blakc  ,  chez  les  Tartares 
burates.  (lnO 

KUIGUNAK.  Nom  baschklr  du  Faucon  kobez.  K  ce 
mot.  C*-) 

KUILKAHUILA.  Nom  brasUien  de  la  Ccdieuvre  ar- 
gus, (b.) 

KÙJAK,  V.  Charkusch.  (desm.) 

KUJAR.  Nom  du  Coîscombre  cultivé  ,  ûirumù  jaUW , 
chez  les  Mordtvins  ,  en  Russie,  (ln.) 
KUK.  Nom  arabe  du  Péucan.  (v.) 

KUKAN.  C'est,  dans  le  royaumedeOarfour,  en  Afrique, 
une  sorte  d'onguent  que  l'on  fait  avec  les  graines  du  butleik , 
c'est-i'dire  ,  de  la  pastèque  ou  melon  d'eau  ,  Cucurhîta  d- 
trullus  ,  et  qui  guérit  le  farcin.  (ln.) 

KUKEN-OIEFF.  Nom  hollandais  du  Milah  noir,  (t.) 

KUKO,  Nom  d'unLiciET,  au  Japon,  (ln.) 

KUKOL.  Nom  de  I'Ivhaië  annuelle,  Lolium  iemultn- 

tum ,  en  Russie.  Celle  espèce  est  appelée  Kakol  ,  en  Polo- 

,  K.AIIKOL  ,  en  Bohème ,  et  Kokol  ,  en  Servie,  (ln,) 

KUKOL.  Nom  du  Githagb  des  blés,  en  Bohème.  C'eat 

le  kunkoiy  des  Hoigioîs-  (ln.) 

KUKRCZ,  Nom  allemand  donné  au  Maïs,  (lh.) 
KUKUK.  Nom  allemand  du  Coucou,  (v.) 
K.UK.UfJ£A.  Nom  que  porte  le  Coi^cou,  en  Pologne,  (s.) 


K  U  M  ,33 

KUKURLACKO,  Quelques  livres  de  voyages  donnent  ce 

mol  comme  le  nom  du  grand  oraag-autang  dans  plusieurs 

contrées  des  Indes  orientales-  V,  Orang-outakg.  (s.) 

KULANY.  V.  les  articles  Ane  et  Khoulas.  (desk.) 

SULB  ,  COLT ,  CABAB.  Ces  trois  noms  arabes  sont 

a  Grehil.  (ln.) 
IJJLEKTN.  Nom  carailie  du  Bois  trompette,  Ctcropia 
a  ,  Li. ,  changé  en  Codlequin.  Il  est  devenu  le  nom  du 
ire  en  français,  (,i.N-) 

kULEN.  Nom  péruvien  d'une  plante  l^gumineuse ,  citée 
ËFeuîUée,  et  qui  paroîl  dire  une  espèce  du  genre  Dalea 
Tenlenat.  (i.n.) 

tULIAN-KABEK.  Nom  de  la  Calebasse  (  Cucurliila  la- 
)anà)  ,  en  Perse,  (ln,) 
feULMAK.KUMUDAK  et  KUMULAK.  Divers  noms 

re»  du  Houblon,  (lm.) 
fcULON,  nom  tartare  ;  KULONNOK  ou  CHOROK, 
rosses  de  la  Marte   de  Sibérie,  Muslela  sîliirica , 
xleb.  (desh.) 

KITLUM,  Nom  que  les  Africains  du  temps  deDioscoride 
et  de  Pline  donnoicnt  au  polygonum.  (t.N.) 

KULUPAR.  Les  Persans  appellent  de  ce  nom  une  plante 
ombelliière  qu'on  dit  être  la  Berce,  Herocleum sphondylium. 

(LN.) 

KUMAN.  Nom  arabe  d'une  espèce  de  CoHHELlNE  (^Com- 
meiina  eommdinoides)  selon  Forskaël.  (tN.) 

KUMAN  et  ROMAN.  Noms  arabes  du  Grenadier,  (ls,) 

KUMARA.  Genre  créé  par  Medicus,  pour  placer  Valoe 
phratilii  ;  il  n'a  pas  été  adopté,  (ln) 

KUMARANGA.  On  donne,  à  Ceyian,  ce  nom  au  Ca- 
RAMBOLIER ,  Aoerrhoa  carambota.  (LN,) 

IKUMBA,  SuivantBrown,  c'est  le  nom  qu'on  donne,  en 
nrpte,  aux  graines  du  Cakang  aromatique  (JUoan'a  aronui- 
ft,  Lamk.  ) ,  qu'il  appelle  Piment.   Selon  M.  Qebsic  ,  ces 
^es  snnt  le  GÀNbeh  des  marchands  du  Kaire.  (ln.) 
kuMBULU.  r.  CliMBULU.  (L-i  ) 
KUMISSO,  KITS  et  KAU.  Noms  japonais  de  I'ObaN- 
h.  (LN.) 
KUMLA.  y.  TïCHETTI.  (LN) 

KUMPI,  STOLPE  ,  SAIBAK,  GAINE,  OLGO-i 
BTJTZH,  Noms  divers  du  Loup ,  en  Laponie.  (desm.) 


KURA^ 

cm)  ,  S^^ 


,36  K  U  R 

KUPRKI  et  KIPREl.  Non»   mues  de   TÉ^tbi 

FECILLES  ETIIOITES.   (LK.) 

KUR  ,  kOKOZ.  Noms  poloD^  do  Coq  ;  et  KURA 

celui  de  U  Poule,  (v.)  " 

KUR  A.  Nom  nisstde  l'EuraoRBEDES  hoissoks  (j 
tia  stgftaiis).  (ln.) 

KURAT.  Nom  arabe  du  Poireau  {Allîum  ponwt) 
lou  J.  Caïucrare.  (LN.) 

KURBATOS.  OUeau  du  Sénégal ,  doni  plusieurs  voya- 
geurs parlent  sans  le  décrire.  C'esl  un  oiseau  pécheur,  de  U 
taille  d'un  moineau,  à  plumage  varié,  à  très-long Uec, intérieu- 
rement deolcIé.elsehalançantaTeelégièretéelune  vitesse  éton- 
nante ,  près  de  la  surface  de  l'eau  ,  pour  attraper  de  petits 
poissons.  Il  est  du  nombre  des  oiseaux  qui  ont  l'instinct  de 
mettre  leurs  couvées  k  l'abri  des  sînges  et  des  serpens  ,  en  SU5- 

Seodant  leur  nid  comme  un  lustre  ,  au  bout  d  une  branche 
exible  sur  laquelle  ces  animaux  ne  pourroient  se  soutenir. 
Ces  nids  sont  de  terre  gâchée  avec  de  la  mousse  et  des  plu- 
mes ,  et  assez  solides  pour  s'eut  re-cho  que  r  impunément, 
quand  le  vent  les  agile,  (v.) 

KURBEÊRE.  Nom  allemand  de  deux  CoRNOUlLLl 
Oiniui  mascuta  et  sanguinea.  (lk.) 

KURBIS.  Nom  allemand  des  Coubges.  (ln.) 

KURD.  Nom  d'un  SmG£  ,   Simîa  cynanwtgos,   dans 
pays  de  Darfour ,  en  Afrique  ,  suivant  Brown.  (desm.) 

KURENAI.  C'est,  au  Japon,  le  Carthame officinal. 

(LN.) 

KURENO-WOMO.  Nom  du  Fenouii.,  au  Japon,  (lh.) 

KURINI  et  K.OBA.  Au  Japon,  l'un  nomme  ainsi  une 
espèce  de  Noyer  ,  Juglans  nigra.  (ln.) 

KURITE.  Poisson  de  la  mer  des  Indes,  qui  a  élé  décrit 
et  ll^ré  par  Russei.  Il  fait  partie  du  genre  ScOLOPSis  de 
Cuvier.  (b.) 

KURIMOR.  Nom  de  la  Vérosique  anagallide,  en 
Bohème.  (LN.) 

KURKA.  Nom  malabare  d'une   espèce  de  Chatai 
Nepela  madagascanensis,  Lk.  Le  kalu-kurka  est  une  espèce 
Lavande  ,  Laoandida  carnosa  ,  W.  (LN.) 

KURKULDUK.  Nom  du  Robinier  féroce  cheiles 
guis.  Les  Kalmouks  le  nomment  Kurkukuk.   (ln.) 

KlIRMA   ou  CHURMA.  Noms  arabes,   attribués 
la  Rue.  (ln.) 

KURMANEK.  Nom  tartare  de  UBardake,  que  qi 
qucs  hordes  appellent  korscbanga.   (iji,) 


K  U  T  ,37 

KURO-GOMI.  Espèce  de  H0UIC ,  Ilaiinlr.gra,'îhaab.^ 
911  croît  aa  Japon.  (tN.) 

KURO-NOSJl.  Nom  sous  leqnel  le  llndera  umhdlala  est 
coaitu  au  Japon.  Thunbcr^  a  donné  une  figure  de  cet  arbre 
dans  son  Voyage  au  Japon,  (ln.) 

KOROPATWA.  Nom  de  la  Perdrix  grise  ,  en  Pw 

^■ptUROSLlËPNIK.  Nom  du  Corkouller  blamc,  en 

^BPKURSAWSKA.  Les  mineurs  de  U  mine  de  plomb  de 
Tamo^vîtz,  en  Silésîe,  donnent  ce  nom  à  une  couche  ar- 
gileuse ou  de  terre  bleuâtre  qui  recouvre  la  couche  de  plomb. 
Cette  lerre  est  spongieuse  ;  elle  absorbe  toute  l'eau  du 
terrain,  ta  retieiU  à  peu  près  comme  une  éponge,  el  la 
terse  de  proche  en  proche  dans  les  nombrensea  eitcavalions 
soulerraines  de  la  contrée ,  et  coniraint  ainsi  d'aban- 
donaerles  travaux.  Lorsqu'elle  est  imbibée  d'eau, .elle  est 
menble  comme  du  sable  mouvant,  de  manière  que  lorsque 
h  mineur  veut  la  traverser  par  un  puits  ou  par  une  galerie ,  il 
làul  qu'il  ail  recours  à  des  moyens  extraordinaires,  parmi 
lesquels  on  doit  citer  celui-ci  qui  est  d£l  à  un  Français;  !l 
consiste  k  bâlir  en  maçonnerie  à  la  surl'ace  du  terrain  ,  un 
cylindre  creux  contenu  par  une  csee  de  fer;  a  mesure  qu'on 
creuse  le  puits ,  on  descend  ce  cylindre ,  et  on  rallonge  à  5a 
partie  supérieure,  (ln.) 
KURUI-LACKO.  V.  Kakuriacko.  (desm.) 
KURVA-VIRAY.Nom hongrois  de  laGRANDEMARGtiE- 
»1TE  DE5  PBÉs ,  Chrysanlhcmum  leucanûtanum.  (ln.) 
■  .KURZA-NOGA.  Nom  du  Pourpier,  en  Pologne,  (ln.) 
rKUSA  et  KUSA-  PANJA.  Noms  japonais  de  la  Da- 

nÎDE  FÉTIDE  ,  Padeiiafittida.  (lN.) 

^KUS.VKO.  r.  K0NJAK.S.  (ln.) 

EKUSBERA  et  KUSBOa.  Noms  arabes  de  la  CoriaN- 

S.(t>.) 

KUSKA-KINOKL     L'on   d^   noms  du  Camphrier, 

grus  famphoni,  au  Japon,  (ln.) 

KUSMARAS.  Nom  tartare   d'une  espèce  d'iRis,  In's 

■riea ,  Linn.  (ls.) 
b  KUSNOKI.  Nom  malabare  du  Laurier  camphrier,  (r.) 
f  KUTACHTSCHU.  Nom  donné,  au  Kamtschatka  ,  à 

iUCéliquë  sauvage,  (ln.) 
NKUTCiEGHEF.    Nom   appIIquiS  ,    par   Belon  ,    à   la 
PtocETTE  TACHETÉE  ,  d'aprés  son  crî.  (v.) 
[♦KUTGUN.  Nom  du  Hamster  songar  ,  Mus  aconomu:/ , 

mel.,  chez  les  fiuraics.  (desu-) 


t38 


K  Y  P 


KUTLE.  Nnm  de  la  Réglisse  chez  les  Kirgais.  (lv.) 
KUTSCIiUrxUlGALLI.  Nom  que  les  Norwégieus  ont 

imposé  au  Macareux  duKaimtsciiatka.(v,) 

KUTSJ1NA5,  Nom  japonais  de  la  Gardène    a    larges 

PLEUBS,  Gardénia fiorida,  qui  est  le  culsjupiri  du  fllalabar,  et 

notre  Jasmin  su  Cap.  (ln.) 
KUTYA-ZAB.  Nom  hongrois  de  I'Ivbaie  vivace.  (ln.) 
KUTZ.  Nom  allcmaDd  de  la  Petite  Chouette,  (v.)  | 
KtfTZACHUR.  Nom  américain  de  i'EplNE    vinette. 

(LN.) 

KUU  LI-HUON(;.  Les  Cochinchinois  donnent  ce  nom 
an  Sao-tsao  des  Chinois.  C'eal  une  pbnie  cullivée  dans  les 
jardins  de  leur  pays ,  el  (jue  Loureiro  rapporte  à  la  RuE  d'A- 
LEP  ,   Ruta  halepnists  ,  L.  (LN.) 

KUWA.  Nom  japonais  du  MuaiER  NOIB  {Monts  ni~ 
gra).  (LN.) 

KUYAMETA.  C'est .  à  l'île  de  Tanna,  un  oisean  que  j'ai 
classé  d;ms  la  deuxième  section  des  Héobo-taibes.  Veyeice 
mot.  (v.) 

KUZBARET-EL-BIR.  Nom  arabe  de  I'Adiante-Cbe- 
veux-de-Vénus  ,  suivant  Forskaël.  (diîsm.) 

KUZ1BARA.  V.  CuzBAHA.  (ln.) 

KYANG-CHU-  On  trouve  dans  les  relations  de  la  Chine, 
que  le  fleuve  Yang-lsi-Yang ,  qui  porte  ses  eau»  k  la  mer, 
est  souvent  rempli  de  troupes  de  marsouins  nommés  kyang- 
chu  par  les  Chinois.  On  les  rencontre  aussi  à  plus  de  quatre- 
vingts  lieues  au  large  dans  la  mer.  Il  paroîl  qu'ils  entrent 
dans  l'eatt  douce  du  fleuve ,  au  temps  que  les  mères  mettent 
bas  leurs  petits,  afin  d'y  être  à  l'abri  des  vagues  et  des  tem- 
pêtes de  1  Océan.  Les  Chinois  mangent  la  chair  de 


de  ces  a 
,  quoique  très-coriace  et  liuileusc  ;  mais  on  sait  que 
ces  peuples  sont  peu  délicats,  el  ne  laissent  pas  même  perdre 
les  charognes.  Si  l'empire  chinois  ètoit  partonl  aussi  peuplé 
que  le  prétendent  les  missionnaires,  les  marsouins  ne  vien- 
droient  pas  en  foule  dans  ses  fleuves ,  et  foiroient  même  ses 
rivages,  comme  les  cétacés  fuient  les  côtes  d'Furope.  ou 
n'en  approchent  que  par  l'efTort  des  tempêtes  qui  les  v  font 
échouer.  (  f.  l'espèce  du  Massudin  k  l'article  Badphiw.) 
(VIEEY.) 
KYANIT  ou  CÏANITE.  V.  Distbène.  (ln.) 
KYDSCH.  Nom  du  Bouu:au,  dans  le  district  de  Pcrm 
en  Sibérie,  {lu.) 


K  W  A 

KTLL-  Nom  àa  BoiiLE*it  blanc  ,  an  Kamlschatka.  (ln.) 
RYMICU  CïlYM,  CHYMCHYMKA.   Noms  kamls- 
chadales  de  la  Marte  zibeline,  (besm.) 
kYNOCÉPHALE,  F.  CyNOCÉPHAi,E.  (s.) 
ItYNODON  .le  Klein.  Genre  dans  lequel  ce  naturaliste 
Centrer  les  VirtitES  proprement  diles  el  les  Cbotales. 

V  (DESM.) 

JYNORHODON.  C'est  le  Rosier  sauvage  ou  Eglan- 

I.  (B.) 

ItYN-YU,  Nom  chinois  du  Cïprin  dorade,  (b.) 
KYPHOSE,  Kypbosus.  Genre  de  poissons  élabli  par  La- 
tte, dans  la  division  des  Thoraciqdes.  Il  a  pour  carac- 
.  :  un  dos  très'^levé  ;  une  bosse  sur  la  nuque  ;  des  écailles 
bblalilesàcellesdudos,  sur  la  totalité  ou  suruoe  grande 
lie  des  opercules,  lesquels  ne  sont  pas  dentelés. 
Ce  genre ,  voisin  des  Labres  ,  ne  renferme  qu'une  es- 
_ce ,  Te  KïPhose  double  çosse  ,  qui  a  été  observé  ,  décrit 
|4^ssiiié  par  Commerson  dans  la  mer  du  Sud ,  et  qui  tire 
I  nom  d'une  bosse  qu'il  a  sur  la  nuque  ,  el  d'une  autre 
I  a  entre  les  yeux.  Les  nageoires  pectorales  sont  aUon~ 

>  et  terminées  en  poinle  ;  la  longueur  de  la  nageoire  de 
I  n'égale  que  la  moitié  ou  environ  de  celle  de  la  na- 

pire  dorsale.  La  naceoire  de  la  queue  est  Irës-fourchue. 

>  écailles  semblables  à  celles   du  dos  recouvrenl ,  au 
a  grande  partie  ,  les  opercules.  V.  pi.  E  3 ,  oix  il  est 

bré.  (B.) 

TlYPOR.  Dans  Avicenne  ,  c'est  l'espèce  de  GufiWON  que 
ifion  a  appelée  Mone,  f.  Guenon,  (s,) 
tYPRKI.  Nom  de  la  Salicaire  commune  (  Lythrum  sa- 
_w),  au  Japon,  (lh.^ 

KYRLIK.  Nom  que  les  Russes  el  les  Tartares  donnent 
an  Sarrasin  de  Tartahie  (Po/y^ontmi  iaHarkum,  L.].  C^^K.) 
KYRTANDRE.  V.  Cyrtandbe.  (b.) 
KYRTANTHE.  V.  Cyrtanthe.  (a.) 
KYSCH.  Nom  bulgare  de  la  Marte  zibeline,  (nESM.) 
KYSPL  Nom  du  BouLEAtt  Bla»c  chez  les  Tarlares  Os~ 
tiitï.  C'-'^-) 

KYl'CilL.  Nom  du  Peuplier  balsamifère,  au  Kanils- 
cliallia.  fLN.) 

KWAGGA.   V.  CouAGGA.  (s.) 
-    KWAl  (Kwmprer).  Thnnbergnous  apprend  que  c'est, 
I,  le  nom  d'un  grand  et  bel  arbre  du  genre  des  Thuja, 
rtmement  curieux  par  la  forme  de  ses  rameani,  doui  la 
e  supérieure  ,  porte  les  feuilles  ;  celles-ci  sont  verles  cl 
aja  dessus,  el  blanches  et  comme  scnlptées  en  des- 


h  A  B 

ftoru  ;  c'est  pour  celte  raison  que  Thiraberg  nomnie  cet  arlire 
ÏA.  dtilairala.  (LS.) 

KWAK  et  KWAKREIGER.  Le  Boioa  (  Ardea  nfcd- 
torax  )  en  hollandais,  (desu.) 

KWAL.  Nom  hollandais  des  MÉBO SU  ,  zoophytes  mol- 
lasses. CD&5H,) 

K  WATWORM.  Nom  du  Veb  blasc  on  Ver  de  Hws- 
KETOK,  en  hollandais.  (DESH.) 

KWIKWI.  Les  habitans  du  Brésil  nomment  aiosî  le  Sl- 

LUBE   C&LLICTUVS.  Voyei  CaTAPHBACTE.  (B.) 


L,\B  on  LABBE.  Nom  de  certains  oiseaux  de  mer  pan^^l 
les  pécheurs  suédois.  V.  Stebcobaibe.  (v.) 

LA-BAC.  L'un  des  noms  donnés,  en  Cochinchine,  an 
Radis,  Haphanaa  salicus,  L.  C'est  le  cai-ru  des  CochJnchi- 
nois.  (Lit.)  . 

LA-BAC-THAN.  C'est  ,  en  Cochinchine  ,  un  arbrissesa 
à  fleurs  blanches  et  à  feuilles  brillâmes  comme  de  l'argent. 
C'est  Varj^rtia  ohltuifolia  ,  Lour.  (LN.) 

LfVBARlN.  Coquille  du  genre  des  Rochers  ,  Murex  hyp- 
pocaslitnam.  (B.) 

LABAÏIE  ,  Labalia.  Genre  de  plantes  de  la  tétrandrie 
monogynle,  et  de  la  famille  des  ébénacées,  établi  par 
Swartz.  Il  a  pour  caractères  :  un  calice  divisé  en  quatre  par- 
lies;  une  corolle  presque  campaaulée,  à  quatre  ilivisions, 
avec  deuï  dents  très-petites  entre  les  divisions;  une  capsule 
à  quatre  loges  ,  dont  chacune  ne  contient  qu'une  seule  se- 

Ce  genre  renferme  deux  arbres  â  feuilles  opposées  ,  el  or- 
dinairement accumulées  à  l'cxtrémilé  des  rameaux  :  l'un  , 
celui  qui  a  servi  à  rétablissement  dugeore ,  se  trouve  à  Cuba , 
et  a  les  feuilles  velues  et  les  Heurs  sessiles  ;  l'autre  ,  qui  est 
le  PotiTABiEB  d'Auhlet,  se  trouve  à  Caycnne,  et  a  les 
fuutlies  glabres  et  les  fleurs  pédonculécs.  (b.) 

LABBE.  V.  Stebcobaibe,  (v.) 

LABDANUM.  Substance  aromatique  résineuse  qui  dé- 
roule de  plusieurs  Cistes,  principalement  de  celui  de 
Crite.   V.  LADAtitM.  (b.) 

LABELLE.  Nom  nouvellement  donne  au  pétale  infé- 
rieur de  quelques  (leurs  ,  lorsqu'il  se  rétléchit  et  prend  l'ap- 
parence d'une  lèvre.  Ce  sont  principalement  lesORCRiDEES, 
dcmt  la  corolle  est  appelée  calice  par  Jussleu,  qui  en  olTrent 
des  exemples,  (b.) 

LABEO  et  LABËOMA.  Chez  les  anciens  Rei 


L   A  B 


■4» 


ces  nous  «loimt  an  nombre  de  cciixqo'on  donnoit  vulgaire- 
uienl  au  Mabrubium.  V.  ce  mol.  [ln.) 

LABEON,  Lahto.  Sous-genre  établi  par  Cuvier  parmi 
Us  Cypriks.  h  diffère  des  carpes  par  le  défaut  d'épines  et  de 
barbillons  ,  cl  par  des  lèvres  très  charoues.  Le  Cyprin nilo- 
TIQUE  lai  sert  de  type.  (B.) 

LABER.  L'uQ  des  noms  arabes  de  i'Ai.oès.  (ln.) 

LAJBERDAN,  C'est  un  des  noms  du  CABELiAuetde  la 
Morde.  V.  Gaue  et  Morue,  (b.) 

LABIDE,  Labidus.  M.  Jurise  nomme  ainsi  un  genre 
J'iusecles  t  de  l'ordre  des  hyménoplères  ,  de  notre  famille 
des  bétérogyoes,  irès-voisin  du  genre  Doryle  ,  et  dont  il 
didère  par  les  caractères  suivans  :  les  mandibules  sont  très- 
arquées  ;  les  palpes  maxillaires  sont  aussi  longs,  au  moins, 
que  les  lablaui  et  de  trois  k  quatre  arlieles;  la  cellule  ra- 
diale des  ailes  supérieures  est  ovale  et  allongée  ;  ces  ailes  ont 
trois  cellules  cubitales,  dont  la  première  presque  carrée, 
la  seconde  plus  petite  et  recevant  la  première  nervnre  ré- 
cnrrente  ,  et  dont  la  troisième  grande  ,  atteignant  le  bout 
de  l'aile,  ne  recevant  point  de  nervure  récurrente  ;  les  câ- 
tés  du  premier  segment  de  l'abdomen  sont  relevés  ,  et  il  a  la 
forme  d'une  selle  à  cheval  ;  les  jambes  vont  eo  s'élarglssant 
vers  leurs  eitrémilés  ,  et  les  épines  qui  sont  placées  au  bout 
des  quatre  dernières  ,  ainsi  que  le  premier  article  des  tarses 

fiostérieurs  ,  sont  dilatés  et  plus  épais  k  leur  base.  Enfin 
es  lahides  sont  des  insectes  propres  à  l'Amérique  méridio- 
nale ,  tandis  que  les  doryles  n'habitent  que  l'ancien  conti- 
nent. On  ne  connoit  encore  que  les  mâles  des  uns  et  des 
■Ires.  M.  Jurine  ne  cite  qu'une  espèce,  la  LABiDEde  La- 
KlLLE ,  lat'idus  Latreiliii.  Son  corps  est  d'environ  huit  li- 
H  t  roussâtre  ,  pubescent ,  arec  la  télé  transverse  ,  petite 
noirâtre  ;  les  mandibules  cl  les  antennes  sont  de  la  couleur 
du  corps  ;  les  trois  yeux  lisses  sont  grands,  comparative- 
ment à  ceux  _des  autres  hyménoptères,  jaunâtres,  lulsans 
et  disposés  en  triangle.  Les  ailes  ont  une  teinte  d'un  rous- 
sJtrc  clair  avec  les  nervures  brunes  ;  l'abdomen  est  allongé 
et  courbé  eu  dessous  à  son  extrémité.  Cet  insecte  se  trouve 

Je  soupçonne  que  le  dorylus  medûUus  de  Fabrîclus  est  du 

ïre  labide.  (l.) 

LABIDOURES  ou  FORFICULES,  Dumér.  Famille 

psecles,  de  l'ordre  des  orthoptères  et  qui  ne  comprend 

fe  le  genre  Forficule.  (l.) 

LABIEES,  Labiala,  Jussieu.  Famille  de  plantes  ,  qui  3 
r  caractères  :  un  calice  tubuleui  à  cinq  dents  oubilabié, 
isLanti  une  corolle  lubuleuse,  irrégulière,  ordinairement 


ti> 


.VB 


btlabice  ;  aualrs^lMnines  inaifrées  soiu  la  lèrre  supérîenre 
de  la  corolle  ,  dont  deux  plus  courtes,  et  qui  manquent  nu 
avarleat  sourent  ;  ud  ovaire  simple  ,  qu.idrilobé  ,  libre  ,  à 
•lyle  unique,  naissant  du  réceptacle  entre  les  lobes  de  l'o- 
vaire ,  et  à  sigmate  biRde  ;  quatre  semences  nues  ,  droites, 
situées  au  fond  du  calice  qui  persiste  ,  et  attachées  par  leur 
base  k  un  placenta  commun  peu  saillant  ;  l'embryon  droit 
dépourvu  de  périspenne  ;  les  cotylédons  planes  et  la  radi- 
cule inférieure. 

Les  plantes  de  cette  famille  ont  nne  racine  prcsqne  tou- 
jours fibreuse,  rarement  tubéreuse  ;  leur  lige  communément 
bcrbacée  ,  est  tétragone ,  rameuse  ,  à  rameaux  opposés  ;  les 
feuilles,  simples  et  le  plus  souvent  enlicres ,  ont  une  situation 
semblable  à  celle  des  rameaux  ;  les  fleurs,  ordinairement 
munies  de  bractées  ou  de  soies ,  sont  presque  toujours 
verticillées ,  terminales  ou  axillaires  ;  ces  Heurs  ont  cotn- 
muoément  une  corolle  bilabiée  ,  c'est  -  à  -  dire  ,  que  le 
limbe  forme  deui  lèvres  plus  ou  moins  rapprochées;  la  lè- 
vre supérieure  est  en  général  moins  large  que  l'inférieure ,  et 
recouvre  les  étamines  :  elle  est  si  courte  dans  quelques  es- 
pèces, qu'elle  paroît  entièrement  nulle.  Il  arrive  quelquefois 
que  la  corolle  est  renversée,  ou  naturellement  ou  par  l'eflèt 
de  la  torsion  du  tube  ;  dans  ce  cas  la  lèvre  qui  est  située 
inférieure  ment  est  réellement  la  supérieure,  puisqu'elle  est 
ordinairement  plus  petite  ,  et  puisque  les  étamlnes  sont  pcn- 
chées  sur  elle. 

Ventenat,  de  qui  on  a  emprunté  ces  expressions,  rap- 
porte à  ceite  famille ,  l'une  des  plus  naturelles  ,  qui 
forme  la  huitième  de  la  huitième  classe  de  son  Tableau  du 
UègM  végétal ,  et  dont  les  caractères  sont  figurés  pi.  g  ,  n."3 
du  même  ouvrage,  quarante-trois  genres  sous  quatre  divi- 

i."  Les  iabiéesqai  ont  deux  étamincs  fertiles  et  deux  avor- 
tées ;  LyCOPE,  AMÉTHÏSTÉE,  CuNtLE,  ZlZtPHURE,  Mo- 
MARDE,  ROUABIN  ,  SaUGE  et  CoLLlNSUNE. 

2."  hes  la/liées  quî  ont  quatre  étamines  fertiles  ,  une  corolle 
luiilabiée  ,  à  lérre  supérieure  presque  nulle;  Bugle  cIGea- 
MandréE. 

3."  Les  labiées  qui  ont  quatre  étamines  fertiles,  une  corolle 
bilabiée,  et  un  calice  à  cinq  divisions  ;  Sarriette  ,  Hysope  , 
Ciiataihb,  Bystropûgde  ,  Pérille,  Hyptis,  Lavande, 
CnAPADDtNE, Menthe,  Terrète,  Lahier,  Galéope,  Bé- 

1U1>E  ,  StACHVDE,  BaLLOTE,  MARRCliE,  AuaiPAl'UE , 
f  ULOHIS  et  MOLUCELLE. 

4.»  Les  labiées  qui  ont  quatre  étamines  fertiles  ,  une  corolle 
iûUhiée  «t  un  calîceiti labié  ;  Glikoiode,  UittCAti ,  Tdvh^ 


L  A  R  ,43 

Tbtmbrée  ,  MÉLISSE  ,  Dracocéphale,  Orkin,  MÉLISSOT, 
Plectrantk,  Basilic,  Tkichostème,  BauMEiXE,  Toque 
«(  I'basion.  f.  ces  mois,  (b.) 

L\UIBRGO.    J^oin  espagnol   des  FitABiAS  (  PhyUi- 

rra-).  Ci.«.) 

L^BIOI  ou  LABRUM-VENERIS.  Ce  nom  étniice- 

;  la  Cabdère  ,  Dipuaais  ^hestris,  chez  lus  Romaios.  Il 

nservé  dans  les  ouvrages  de  liotanique   anléricors 

in  u  a-us.  (ln.) 

iBKKAUT.  Synonyme  allemand  de  Gaillet  ou  Cail- 
AIT  (  Gaiiuai  ).  (i.N.) 

\BLAB.  IVom  arabe  d'une  espèce   de  DoucHOs  <iiii 

Egypte  ,  (lonl  Adanson  ,  Meilicus  et  Moench  ont 

kun  genre    parliculîer,  qui  n'est   pas   reconnu   par    le* 

nbles.  (l'i^-) 
^ABO.  Nom  d'une  espèce  de    CounGE  nu    Pepok  ,  è 

.  (!■«-) 
tABOTHOLABAT.  Nom  que  donnoieni  les  Africain» 
âTu  ne  des  pi  an  les  nommées  OflEiLLE-nE-SOtRiS,  {Atirirula 
a  myosofon  )  ,  chez  les  anciens;  et  au  nombre  des- 
quelles on  place  la  srorplone ,  la  piioselle  et  la  vthvnique.  (lN.) 
LABRADIA.  Genreproposé  pour  placer  le  Dolickua  pm- 
rieiu,h.  Il  n'a  pas  été  adopte.  (LN.) 

LABRADOR  00  PIERRE  DE  LABRADOR.  V.  Feli>- 

SPATH  OPALIN,  Vol.  II.  p.  Sai.  (PAT,) 

LABRADOR-HORNBLENDE,  r.  HyPERSTèNE.  (ln.) 

LABRADORITE  {Lantéthrrir) ,  Fieuhe  «e  Labraoor. 
Koyfï  Feld-sPate  opalin  ,  vol.  1 1  ,  p.  Saa.  (pat.) 

LABRAX  ,  LaéruT.  Genre  de  poissons ,  établi  par  Fal- 
lu, et  f|ui  se  rapproche  infiniment  des  Scares.  St-s  carac- 
tères sont  :  tSle  petite  ,  À  lèvres  charnues ,  à  dents  petites  , 
coniques ,  inégales  ;  corps  garni  d'écaillés  ciliées  ,  et  pourvn 
de  plusieurs  rangées  de  pores  latéraux  ;  nageoire  dorsale 
conipo.sée  d'épines  minces,  et  se  prolongeant  tout  le  long 
dudo4.  Les  trois  ou  quatre  espèces  cjui  composent  ce  genre, 
rivent  dans  les  mers  du  Kamtschatka.  (b.) 

LABRE,  Lalirus.  Genre  de  poissons  de  la  division  des 
Tboraciques,  dont  le  caractère  consiste  à  avoir  la  lèvre  su- 
périeure extensible  ;  point  de  dents  incisives  ni  molaires;  les 
opercules  des  branchies  dénués  de  piipians  et  de  dentelures; 
une  seule  nageoire  dorsale  ;  cette  nageoire  très-séparée  de 
celle  de  la  queue,  ou  très-éloignée  de  Ta  nuque,  ou  composée 
de  rayons,  terminés  par  an  filament. 

Ce  genre,  eslrémeuient  nombreux,  renferme  des  espèces 
d'une  forme  élégante,  d'une  très-grande  variété  de  Couleurs 
«1  d  HOC  «gilili  r«manjuabU  i  mais  aucune  qui  soit  célèbre 


«44 


L  A  B 


par  son  uUlitë  pour  rhnmme,  par  U  singularité  de  ta  forme 
ou  scsniceurs  extfaordinaires.Vffti  sont  connus  dans  les  pois- 
sonneries, quoi<]ue  plusieurs  aient  ta  chair  agréable  au  goAt, 
parce  qu'ils  sont  trop  dispersés  dans  l'immensité  des  mers, 
pour  tomber  souvenl  dans  les  filets  des  pjicheurs. 

Le  genre  dont  il  est  ici  question,  c'Ioit  an  des  moins  riciei», 
et  cependant  Lacépède  s'est  Irouré  dans  la  nécessité  d'en  for- 
mer six  autres  à  ses  dépens,  savoir:  Miatule,  Ospiironème, 

CHEILINE,  LUTJAN,  TrICHOIWDE  et  CuÉlLODIFrÊRB,  OC  quî 

fiembleroit  avoir  beaucoup  réduit  le  nombre  de  ses  espèces  ; 
mais,  au  contraire  ,  les  nouvelles  qui  sont  venues  s'y  rénnîr 
ont  élevé  à  cent  trente  celles  qu'il  contient  aujourd'bnL 

Cuvier  pense  qu'une  partie  des  Lutjans  et  quelques  Spa- 
RES  rentrent  dans  celui-ci. 

Le  même  naturaliste  a  établi  les  sous-genres  <îirelle  , 
CrÉnilabke,  Sublet  et  Filou  ,  aux  dépens  de  celui-ci. 

Le  ia/ire  jaculaUur  coosl'ilae  aujourd'hui  le  genre  ArchEK 
de  Cuvier. 

Les  Rasot«  se  rapprochent  plus  de  ce  genre  que  des  Co- 
ttïPHÈSES,  avec  lesquels  ils  avoienl  été  réunis  jusqu'à  Cuvier  : 
les  genres  CHRUMts,  CanthÈRe  et  CiCL£,  doivent  lui  enlever 
quelques  espèces. 

Lacépéde  divise  ses  labres  en  trois  sections ,  d'après  la 
fornte  de  U  nageoire  de  la  queue. 

La  première  renferme  ceux  qui  ont  la  queue  fourchue  au 
en  croissant. 

Le  Labre  épaté,  qui  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  onze 
articulés  à  la  nageoire  du  dos;  la  mâchoire  inférieure  plat 
avancée  que  la  supérieure  ;  une  tache  noire  vers  le  milieu,  de 
la  longueur  de  la  nageoire  dorsale;  des  bandes  transversales 
noires.  Il  se  trouve  dans  la  Méditérannée,  et  rémonte  quel- 
quefois les  rivières.  Son  museau  est  pointu,  et  ses  mâchoires 
garnies  de  petites  dents. 

Le  Labre  operculé  a  treize  rayons  aiguillonnés  et  sept 
articulés  à  la  nageoire  du  dos;  une  tache  sur  chaque  oper- 
cule, et  neuf  à  dis  bandes  transversales  brunes.  U  habite  la 
mer  des  Indes. 

lie  Labre  AURtTE  a  chaque  opercule  prolongé  par  one 
membrane  allongée,  arrondie  à  son  extrémité  et  noirâtre.  Il 
se  pêche  à  l'embouchure  des  rivières  de  l'Amérique.  Il  est 
figuré  dans  Catesby,  vol.  3,  pi.  8,  n."  3i. 

Le  Labre  FAUCbeur  a  sept  aiguillons  à  la  nageoire  dor- 
sale; les  premiers  rayons  de  cette  nageoire  et  celle  de  l'anus 
prolongés  de  manière  à  leur  donner  ta  forme  d  une  faux.  U 
habite  avec  le  précédent. 

Le  Labre  oïene  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  dix  asli-- 


L  A    H 

culés  à  la  nageoire  du  dos;  Us  deux  lobes  de  la  nageoire  eau- 
iile  lancéolés;  les  deux  mâchoires  «.'gales;  lu  couleur  ar- 
genlée.  Forstacl  Ta  observée  dans  la  mer  Kouge. 

Le  Labre  sagittaibe,  Lubrus  juculalrlx,  a  la  nageoire  du 
dos  éloignée  de  la  ouque  ;  les  thoracines  réunies  l'une  à  l'autre 
par  une  membrane  ;  la  mâcbuîre  inférieure  plus  avancée  que 
I)  supérieure  ;  cinq  bandes  uansvcrsales.  11  habile  la  mer 
des  Iodes. 


Le  L&BHE  CAPPA,  Smenacapa,  Linn., 
Inonés,  et  douze  articulés  à  la  nageoire 


„uil- 
11  double 


câtés  de  la  léte.  Il  liabile  la  Médîtcr- 


rang  d'écaillés  sur  li 
ranée. 

Le  Labre  lépishe,  Sr.lwna  lephma,  Linn.,  a  dix  rayons 
aiguillounés,  et  oeuf  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  une  pièce 
ou  feuille  écailleuse  de  chaque  cûlé  du  sillon  longitudinal , 
ilans  lequel  celle  nageoire  [tcul  Sire  couchée.  On  ignore  sa 

Le  Labuecmmacui.é,  ScLrjta  mùmaciûata ,  Linn.,  a  onze 
rayons  aiguillonnés,  et  dis  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  une 
lacbe  brune  sur  chaque  côté-  Lacépède  en  a  figuré  une  va- 
riéli!,  pi.  ï-}  de  sou  troisième  volume.  11  habite  la  Méditer- 
ranée. 

Le  Labbe  BOiiAil  3  dix  rayons  aiguillonnés,  et  quinze  ar- 
ticules à  la  nageoire  dorsale;  les  Ihoracines  réunies  l'une  à 
l'autre  par  une  membrane  ;  deux  dents  de  la  mâchoire  supé- 
rieure, assez  longues  pour  dépasser  I  inférieure  ;  la  couleur 
rougeâtre ,  avec  des  raies  et  des  taches  îrréguliàres  blan- 
chSires,  Forskaël  l'a  observé  dans  la  Méditerranée. 

Le  L^BaE  bossu,  Sciinnagiùùa,  Linn.,  a  lu  dos  élevcf  en 
bosse  ;  les  écailles  rouges  à  leur  base,  et  blanches  à  leur  som 
met  ;  deux  dents  de  la  mâchoire  supérieure  une  fois  plus  lon- 
gues i]iie  les  autres.  Il  habile  ta  mer  Kouge.  C'est  le  aagi/àes 
Arabes. 

Le  Labre  IïOIr,  Sdœna  nigra,  a  dix  rayons  aiguillonnés  , 
et  point  de  rayons  articulés  a  la  nageoire  du  dos  ;  les  pecto- 
rales falcifurmes,  et  plus  longues  que  les  ihoracînes  ;  la  pièce 
antérieure  de  chaque  opercule  profondément  échancrée.  11 
habile  la  mer  Rouge.  C'est  le  gatie  des  Arabes. 

Le  Labre  argenté,  Sdiena  argenlata,  a  dix  rayons  aiguil- 
lonnés, et  quatorze  articulés  à  la  nageoire  dorsale  ;  la  Icvre 
iaféricure  plus  longue  que  la  supérieure  ;  la  pièce  postérieure 
de  chaque  opercule,  anguleuse  du  calé  de  la  queue.  Il  est  fi- 
guré pi.  i8,  vol.  3  de  l'ouvrage  de  Lacépède.  Il  se  trouve 
avec  le  précédent.  C'est  le  schaafen  des  Arabes. 

Le  Labre ttÉBULEUX,  SrJignanebulosa,  a  dix  rayons  aiguil- 
lonnés ,  et  dis  articulés  k  la  nageoire  dorsale ,  trois  rayons 
10 


i46  T.  A  "R 

aiguillonnés  ^  et  sept  articulés  à  celle  de  Panas  ;  les  rayojû 
des  nageoires lenmi Dés  par  des  filamens.  Il  se  trouve  aussi 
dans  la  mer  Bou^e.  C^est  le  bonkosê  des  Arabes. 

Le  L.\BRE  GRISÂTRE,  Sciana  cinerascens,  Linn. ,  a  Onze 
rayons  aiguillonnés,  et  douze  rayons  articulés  à  la  nageoire 
du  dos  ;  cette  nageoire  et  celle  de  Tanns,  prolongées  vers  la 
caudale,  et  anguleuses;  une  seule  rangée  de  dents  très-me- 
nues. On  le  pêche  aussi  dans  la  mer  Rouge.  C^est  le  tahmèt 
dés  Arabes. 

Le  Labre  arma,  Sciœna  armata^  Linn. ,  a  an  aiguillon  cou- 
ché horizontalement  vers  la  tête,  àu-devant  de  la  nageoire  du 
dos  ;  la  ligne  latérale  droite  ;  la  couleur  argentée.  Il  vient  dans 
la  mer  d'Arabie. 

Le  Labre  chapelet  a  on^e  rayons  aiguillonnés  et  treize 
articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  la  mâchoire  inférieure  plas 
avancée  que  la  supérieure  ;  huit  séries  de  taches  très-petites,^ 
rondes  et  égales  sur  chaque  côté  de  Tanimal  ;  deux  bandes 
transversales  sur  la  tête  où  la  nucfue  ;  le  dos  élevé.  Il  est  fi- 

Înré  dans  Lacépède.  Conimersoii  l'a  observé  dans  la  mer  des 
ndes. 
Le  Labre  XONG-MU^ AU  a  neuf  rayons  aiguillonnés,  el 
dix  articulés  à  la  nageoire  dorsale  ;  le  museau  très-avancé  ; 
chaque  opercule  de  deux  pièces,  dénuées  d'écaillés.  Il  est 
figuré  dans  Lacépède,  vol.  3,  pi.  19.  Il  se  trouve  avec  le  pré- 
cédent. 

Le  Labre  THUNB£RG,»S'/:w»>ifl/i/5/:a,  a  douze  rayons' aiguil- 
lonnés/et  onze  artlccdcs  à  labâgebire  du  dos  ;  toti^  ces  rayOtfs 
plus  hauts  que  la  membrane;  la  mâchoire  inférieinre  un  peu 

S  lus  avancée  oue  la' supérieure  ;  la  courburedudos,  et  celle 
e  la  partie  intérieure,  diminuant  à  la  fin  de  la  nageoire  dor- 
sale et  de  celle  de  Tanus.  Il  a  été  observé  par  Thunbérg,  dans 
les  mers  du  Japon. 

Le  Labre  grisom  a  onze  rayons  aiguillonnés,  et  douze  ar- 
ticulés à  la  nageoire  du  dos;  celle  de  la  queue  en  croissant 
très-peu  échancré  ;  deux  grandes  dents  à  chaque  mâchoire  ; 
la  couleur  grisâtre.  Il  est'&guré  dans  Catesby,  vol.  2,  pi. '9. 
11  se  trouve  sur  les  côtes  de  la  Caroline,  où  il  parvient  à  un 
pied  et  demi  de  long.  J'en  ai  mangé  plusieurs  fois  et  f  ai  trouvé 
*  sa  dïair  fade  et  molle. 

Le  Labre  CROISSANT,  Làhnis  litnaris^  Linn.,  a  huit  rayons 
aiguiitonnésy  et  quinze  articulés  i  la  nageoire  du  dos  ;  celle 
de  la  queue  en  croissant;  une  teinte  violette  sur  plusieurs 

{parties.  11  est  figuré'  dans  Gronoviùs,  Mus.  â,  pi.  6,  n.^  2.  Cki 
e  pêche  dans  les  mers  d'Amérique. 

Le  LAbàé  fauve  a  vingt-trois  rayons  à  laiiageoire  dirdqs, 
do^ze  à  cèUe^  de  Tànus  ;  celle  de  ta^  qtreaef^nerobtônt  îitàox 


L     A    B  ,4y 

le  corps  fan re.  11  est  figuré  d.in5  Catesby,  vol,  a,  lab.  ti.  On 
le  péclic  dans  les  mers  de  la  Caroline,  oi'i  il  atteint  prés  de 
deux  pieds. 

Le  LhBRE  CF.ïLAN,  Labrus  teyfanii.us,  a  neuf  rayons  aiguil- 
loQnés,  et  treize  articulés  à  la  nageoire  dorsale  ;  celle  de  la 
1  croissant  ;  la  coulerir  générale  vcrio  par-dessus,  et 
a  pourpre  blanchâtre  par^dessous  ;  des  raies  pourpres  soi' 
jnne  opercule,  lleslfiguré  dAtisl' Index i,oologi';iu  di:  Fursier, 
f.  i3.  u.".  3.  Jl  habile  la  mer  des  Indes. 
:  Labre  ueux  bandes  a  neuf  rayons  aignillonnés ,  et 
articulés  à  la  dorsale  ;  Irois  rayons  aiguillon- 
,  et  onze  arliculcs  k  celle  de  l'anus  ;  la  caudale  en  croîs- 
indes  brunes  et  transversales  sur  Je  corps  pro- 
menl  dît.  11  est  figuré  dans  Bloch,  pi.  z83,  ei  dans  VIfisloire 
IPoissoas,  faisant  suite  au  Bufun,  édition  de  Deterville  , 
Is,  pag.  attg.  lise  trouve  dans  les  murs  de  l'Inde. 
Le  Labbe  héLagasthe  a  quinze  rayons  aiguillonnés  ,  et 
&  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  les  iboracînes  allongées; 
la  pièce  antérieure  de  l'opercule  seule  garnie  d'écaillés  sem- 
blables à  celles  du  dos.  Il  esl  Sguré  dans  Blor.b,  pi.  3i)6,  et 
dans  le  Buffoa  de  Delcrïîlle,  vol.  4»  P^g-  la-  On  le  trouve  à 
Suriuam. 

Le  Labre  JHÉLAPTÈa^  a  vingt  rayons  arliaulés,  et  point  de 
rayons  aiguillonnés  à  K  sageoire  dorsale,  douze  rayons  arti- 
culés à  celle  de  l'anus;  la  léte  dénuée  d'écailles  semblables  à 
celles  du  dos.  Il  est  figuré  dans  Bloch,  pL  igG,  et  dans  le 
BugoH  de  Delervllle,  vol.  i^,  pag.  la,  sous  le  nom  de  labre  à 
nageaim  molles.  11  habile  les  mers  du  Japon. 

Le  Labre  dehi-ROUGE  a  douze  rayons  aiguillonnés,  et 
onte  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  le  sixième  articulé  beau- 
coup plus  long-,  la  base  de  la  partie  postérieure  de  la  dorsale 
garnie  décailles  ;  quatre  dents  plus  grande."!  que  les  autres  à 
b  mâchoire  supérieure;  la  partie  antérieure  de  l'animal  rougê, 
et  la  pusiérieure  jaune.  Couinierson  l'a  observé  dans  la  mer 
des  Indes. 

Le  Labre  tétracamthe  a  quatre  rayons  aiguillonnés,  et 
vingt-uD  rayons  articulés  à  la  nageoire  dorsale  ;  la  lèvre  stipc- 
rieure,  Ur^c,  épaisse  et  plis.'^éc;  dix-huit  rayon»  .-irlicolés  a 
celle  de  l'anus-,  ces  derniers,  et  les  arliculésde  la  dorsale,  ter- 
minés par  des  filamcns;  trois  rangtîes  longitudinales  de  points 
noirs  sur  la  dorsale  ;  une  rangée  de  points  semblables  sur  la 
partie  postérieure  de  la  nageoire  de  l'anus;  la  caudale'  en 
croissant.  11  esl  figuré  dans  Lacépêde.  On  Ignore  son  pays 
natal. 

Le  Lamie  demi-disque  a  vingt-un  rayons  à  la  nageoire 
jAinale  :  ceUe  nageoire  festoni>éC|,pîpji  que  celle  de  l'^us  ; 


U8 


L  A  Ti 


la  tête  et  les  opercules  dénués  d'écaillés  scmblaMcs  à  c 

Aa  dos  ;  la  seconde  pièce  de  chaque  opercule  angi 

neuf  bandes  transversales  de  chaque  ci^lé  de  l'ai 

tache  d'une  nuance  très-claire  et  en  forme  de  demi-disque  , 

à  l'extrémité  de  la  nageoire  caudale  qui  est  en  croissant.  Il 

est  figuré  dans  Laccpéde,  et  se  pfiche  dans  la  mer  de  l'Indè. 

Le  Labre  cerclé  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  treize 
rayons  articulés  k  la  nageoire  du  dos  ;  la  télé  et  les  opercules 
dénués  d'écaillés  semblables  à  celles  du  dos;  la  seconde  pièce 
de  chaque  opercule  anguleuse;  vingt-trois  bandes  transver- 
sales ;  la  nageoire  caudale  en  croissant.  Il  est  6gnré  dans  La- 
cépéde,  ci  se  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labrii  uÉbissè  a  onze  rayons  aiguillonnés  et  douce 
rayons  articules  k  la  dorsale;  la  nageoire  en  croissant  ;  six 
grandes  dents  â  la  mâchoire  supérieure  ;  la  ligne  latérale  hé- 
rissée de  petits  piquans  ;  douze  raies  longitudinales  de  chaque 
côté  du  poisson  ;  quatre  autres  raies  longitudinales  sur  la  nu- 
que ;  le  dos  parsemé  de  points.  Il  est  figuré  dans  Lacépède, 
vol,  3,  pi,  ao,  et  se  trouve  avec  les  préeédeos. 

Le  Labre  fourchu  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  dix  rayons 
articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  le  dernier  rayon  de  la  dorsale 
cl  le  dernier  rayon  de  l'anaie  ,  très-longs  ;  les  deux  lobes  de 
la  caudale  pointus  et  Irès-prolongéft^^  mâchoire  inférieure 
^lus  avancée  que  la  supérieure  ;  de  ti^-petites  dents  à  chaque 
mâchoire.  Il  est  figuré  dans  Lacépède,  vol.  3,  pi.  ai,  et  se 
pêche  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labre  six  ba:id£s  a  trei/.e  rayons  aiguillonnés  et 
dii  rayons  articulés  à  la  dorsale;  le  museau  avancé;  l'ou- 
verture de  la  bouche  très-petite  ;  la  mâchoire  inférieure  plus 
longue  que  la  supérieure  ;  six  bandes  transversales  ;  la  cau- 
dale fourchue.  Il  est  figuré  dans  Lacépëde,  vol.  3,  pi.  tg,  et 
se  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labre  hacrogastère  a  treize  rayons  aiguillonnés  et 
quinze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  le  ventre  très-gros  ;  des 
écailles  semblables  à  celles  du  dos ,  sur  la  léte  et  Tes  oper- 
cules ;  la  caudale  en  croissant;  six  bandes  transversales.  11  est 
figuré  dans  Lacépèdc  ,  et  se  p£che  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labhe  filamenteux  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et 
garnis  chacun  d'un  61amcnt,  el  neuf  rayons  articulés  à  la 
dursale;  l'ouverture  de  la  bouche  en  forme  de  demi-cercle 
vertical;  quatre  ou  cinq  bandes  transversales  sur  le  dos.  Il 
est  figuré  dans  Lacépède,  vol.  3,  pi.  tH.  Un  le  pèche  dans  U 
merdes  Iodes. 

Le  Lauke  ANr.ULEUX  a  douze  rayons  aiguillonnes  et  neuf 
rayons  articules  h  la  dorsale  ;  [les  rayons  articulés  de  cette 
dorsale  beaucoup  plus  longs  que  les  aiguil]oiméS4l^^|ll^^ 


L  A  "B 


<4! 


ménie  nageoire  ;  Jes  lèvres  larges  et  épaisses  ;  des  lignes  et 
des  points  représentanl  un  réseau  sur  la  première  pièce  de 
l'opercule  ;  la  seconde  pièce  échancrée  et  anguleuse  -,  cinq  k 
six  rangées  de  petits  points  de  cliaqnc  côté  de  l'animal.  Il  est 
figuré  dans  LacépÉde  ,  vol.  3,  pi.  23.  Son  habitation  est  la 
mer  des  Indes. 

Le  Labre  huit  baies  a  onze  rayons  aiguillonniîs  el  douze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  sept 
nynils  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus;  la  caudale  en  crois- 
sanl  ;  les  dénis  de  la  mâchoire  supérieure  beaucoup  plus  lon- 
gues que  celles  de  rinférieurc  ;  la  pièce  postérieure  de  l'oper- 
cule anguleuse;  la  tâlc  et  les  opercules  dénués  d'écaiUcs  sem- 
blables 3  celles  du  dos  ;  quatre  raies  un  peu  obliques  de  cha- 
que ci^lédu  poisson.  Il  se  voit  figuré  dans  Lacépède  ,  vol.  3, 
pi.  23,  et  se  trouve  dans  la  merdes  Indes. 

Le  L\BnE  HODCHETÉ  a  treize  rayons  aiguillonnés  a  la  dor- 
sale qui  est  très-longue;  cette  dorsale,  l'anale  et  les  ihora- 
cines,  pointues;  la  caudale  en  croissant-,  la  niâcboire  infé- 
rieure plus  avancée  que  la  supérieure  ;  l'ouverture  de  la  btiu- 
ehe  très-grande  ;  cinq  ou  six  grandes  dents  à  la  mâchoire  d'en 
bas  et  deux  dents  également  grandes  à  celle  d'en  haut;  toute 
la  surface  du  corps  parsemée  de  petites  taches  rondes.  Il  est 
figuré  dans  Lacépède,  vol.  3,  pi-  17,  el  habite  la  mer  des 
Indes. 

Le  L.NBRE  cOMMERSOSNtEN  a  neuf  rayons  aiguillonnés  el 
Si;ize  rayons  articulés  k  la  nageoire  du  dos;  les  dents  des 
deux  mâchoires  presque  égales  ;  un  rayon  aiguillonné  et  dii- 
sept  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus  ;  le  dos,  et  une 
grande  partie  des  calés,  parsemés  de  lathes  égales,  rondes  el 
jieliles.  11  est  figuré  dans  Lacépède  ,  vol,  3,  pl.sS,  et  se  pË- 
che  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labre  lisse  a  quinze  rayons  aiguillonnés  el  treize 
r;ayons  articulés  â  la  dorsale  ;  les  rayons  articulés  de  cette 
nageoire  plus  lon^s  que  les  aiguillonnés;  la  mâcboîre  infé- 
rieure un  peu  plus  avancée*  que  la  supérienre  ;  les  dénis 
grandes,  recourbées  et  égales;  la  ligne  latérale  presque 
droite  ;  la  caudale  un  peu  en  croissant  ;  les  écailles  Irès-dlflî- 
cilewent  visibles;  cinq  grandes  taches  ou  bandes  transver- 
sales. Ils  csl  figuré  dans  L.icêpède,  vol.  3,  pi.  j8,  el  bablle 
la  mer  des  lnde« 

Le  Labre  m^cbopière  a  vingt-huit  rayons  à  la  dorsale , 
vingt-un  il  l'anale,  presque  tous  Tes  rayons  de  ces  d^us  na- 
geoires longs  et  garnis  de  filamens;  la  cautlale  en  croissant  ; 
une  tache  noire  sur  l'angle  postérieur  des  opercules  qui  sntu 
convert! ,  ainsi  que  la  tète ,   d'écaillés  sembUMec  a  celles 


tS« 


L  A   B 


du  dos.  Il  est  fignré  dans  Lac^pède,   vcA.  3,  pi.  33,  et  se 
irotive  dans  la  mer  des  Indes. 

Ces  (inatortc  ou  quinze  dt-rnièrcs  espèces  ont  été  observées, 
décrites  et  di^âsinées  par  Coinmerson ,  dans  son  Voyage  au- 
tour du  Monde. 

Le  Labb£  quinze  ÉPI1SES  a  quinze  rayons  aiguillnnoés  et 
ueuf  rayons  articulés  à  la  nageoire  dorsale  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés el  neuf  articulés  à  celle  de  l'anus;  la  mâchoire 
tupéricare  plus  avancée  que  l'inférieure  ;  les  dents  petites  et 
égales  ;  l'opercule  ang;ulcux  ;  six  bandes  transversales  sur  le 
dos  el  la  nuque.  Il  est  figaré  dans  Lacépéde ,  vol.  3 ,  pi.  a5. 
On  ignore  sa  patrie. 

Le  Labre  hachocéphale  a  onze  rayons  aiguillonnés  et 
neuf  rayons  articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillonnés 
et  neuf  rayons  articulés  à  l'anale;  la  lËte  grosse;  la  nuque  el 
l'catrc-dcuK  des  yeux  trës-élevés;la  ntâchoire  inférieure  plus 
avancée  que  la  supérieure*,  les  dénis  crochue:,  égales,  et 
très-séparées  l'une  de  l'autre;  la  nageoire  de  la  queue  divisée 
en  deux  lobes  un  peu  arrondis,  les  pectorales  ayant  liWnrme 
d'uo  trapèze.  11  est  figuré  dans  Touvrage  de  Lacépéde,  vol. 3, 
pi.  36 ,  et  se  p^cbe  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labre  PLvmiérien  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  oo^e 
rayons  articulés  à  la  dorsale;  un  ravou  aiguillonné  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  nageoire  de  T.iiius;  des  raies  bleues  sur 
la  léle  ;  le  corps  argenté  el  parsemé  de  taches  bleues  et  de 
taches  couleur  d'or;  les  nageoires  dorées;  une  bande  trans- 
versale et  courbée  sur  la  caudale.  Il  se  pêche  dans  les  mers 
d'Amérique. 

Le  Labre  gouan  a  huitrayons  aiguillonnés  et  onze  rayons 
articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aigoillonuéset  treize  rayons 
articulés  à  la  nageoire  de  l'anus;  chaque  opercule  composé 
de  trois  pièces  dénuées  d'écaillés  semblables  à  celles  du  dos, 
et  terminé  par  une  prolongation  large  et  arrondie;  la  ligne 
latérale  insensible;  un  appendice  pointu  entre  les  thoraci- 
nes  ;  la  caudale  eu  croissant.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  Labre  ETO<£ACAi<ttiE  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  dix 
rayons  articulés  à  la  dorsale:  la  ligne  latérale  interrompne  ; 
six  bandes  transversales;  detix  autres  bandes  transversales  sur 
la  caudale  quic^t  en  croissant  ;  deux  ou  quatre  dents  grandes, 
fortes  et  crochues  à  rexirémité  de  chaque  mâchoire;  les 
écailles  grandes.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  Labre  hoiiges-raies  a  douze  rayons  aiguillonnés  cl 
onze  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  douze  articulés  à  celle  de  l'anns;  les  dents  du 
Dorlde  chaque  mâchoire  allongées,  séparées  l'une  de  l'autre 
et  3:ulcment  au  oombre  de  quatre;  la  mâcbowe  su^^enre 


L  A  B  i5, 

on  pea  plus  avancée  que  Finféneure  ;  onze  ou  douze  raies 
ronges  et  Jongîtudinales  de  chaque  cAté  ;  une  tache  œillëe  4- 
rorigine  de  la  dorsale  ;  une  autre  tache  Irès-grande  à  la  base 
de  la  caudale ,  qui  est  un  peu  en  croissant.  Il  est  figuré  dans 
liacépède,  et  habite  les  côtes  de  Madagascar. 

Le  Labre  kismira  a  dix  rayons  alguilloonés  et  quinze 
rayons  articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillonnés  et  neuf 
aiticiilés  à  l'anale;  la  lèvre  inférieure  plus  courte  que  la  supé* 
rieare;  les  dents  coniques;  la  pièce  antérieure  des  opercules 
échancrée,  la  caudale  en  croissant  ;  sept  raies  petites  et  bleues 
sur  chaque  côté  de  la  tête,  quatre  raies  plus  grandes  et  bleues 
U  loni;  de  chaque  côté  du  corps.  Il  habite  la  mer  Rouge. 

Le  Labre  salmoïde  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  treize 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  treize  rayons  à  la  na- 
geoire  de  Tanus;  l'opercule  composé  de  quatre  lames,  et 
terminé  par  une  prolongation  anguleuse  ;  deux  orifices  à  cha- 
que nanne;  la  couleur  générale  d'un  brun  noirâtre.  11  se 
tirouve  dans  les  eaux  douces  de  la  Caroline,  où  je  l'ai  observé, 
décrit  et  dessiné ,  et  où  il  est  connu  sous  le  nom  de  truUe 
(Inuif).  Il  parvient  à  la  grandeur  de  plus  de  deux  pieds.  Sa 
chair  est  ferme  et  d'un  goût  très-agréable,  et  il  est  en  con- 
séquence très-recherché  comme  aliment.  On  le  prend  prln* 
eipalement  à  la  ligne  amorcée  de  petits  poissons  du  genre 

Le  Labre  iris  a  onze  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  dorsale;  sept  rayons  aiguillonnés  et  seize 
articulés  à  l'anale;  l'opercule  composé  de  quatre  lames,  et 
terminé  par  une  prolongation  anguleuse  ;  la  caudale  un  peu 
en  croissant;  une  tache  ovale",  grande,  noire  et  bordée  do 
blanchâtre  à  l'extrémité  de  la  nageoire  du  dos  ;  une  petite 
tache  noire  àl'angle  postérieur  de  l'opercule.  On  le  trouve  avec 
le  précédent,  mais  if  est  bien  plus  abondant.  Une  parvient  pas 
4  une  aussi  grande  longueur;  sa  chair  n'esfpas  si  savoureuse, 
cependant  elle  est  recherchée,  surtout  au  printemps.  Je  l'ai 
paiement  observé ,  décrit  et  def^sîné  sur  les  lieux. 

La  seconde  division  de<»  labres  comprend  ceux  qui  n'ont  la 
queue  ni  échancrce  ni  trilobée.  On  y  remarque: 

Le  Labr^  paon,  qui  a  quinze  rayons  aig^uillonnés  et  dix- 
sept  ravons  articulés  à  la  dorsale;  le  corps  et  la  queue  d'un 
vert  mêlé  de  jaune ,  et  parsemés ,  ainsi  que  les  opercules  et 
la  nageoire  caudale ,  de  tache^  rouges  et  de  taches  bleues  ; 
une  grande  tache  brune  auprès  de  chaque  p^cloralc,  et  une 
tache  presque  semblable  de  chaque  colé  de  la  q-jcue.  On  le 
trouve  dans  la  Méditerranée ,  où  il  est  connu  sous  le  nom  de 
Uiurdti  de  paon.  C'est  un  très-beau  poisson,  qui  atteint  rare- 


i54  L  A  B 

roage  foncé,  avec  Jes  taehesci  des  raies  vertes;  Uparlie 
inftirieurc ,  d'un  ronge  nièic  ileîauue.  Il  habile  \a&  iu«rs  du 
Mord  de  l'Kurope. 

Le  Labre  puligineux  a  neaf  rayons  aiguiliannés  el  ODze 
rayons  arliculés  à  la  dorsale  ;  deux  rayons  aiguiiiioiinés  et 
ncnf  articules  à  l'anale  ;  la  mâchoire  supérieure  un  peu  plus 
oourle  que  rinférieure  ;  les  deux  premières  dents  du  chaque 
uiâchoirc,  plus  allongées  que  les  autres;  la  tête  variée  de 
vert,  de  rot^e  et  de  janne;  quatre  à  cinq  bandes  transver- 
sales. 11  a  été  observé  par  Commerson,  dans  la  mer  des 
indes,  et  figuré  par  Lacépède,  dans  son  troisième  vollime, 
planche  sa. 

Le  Labre  ÉCHIQUIER,  qui  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et 
filamenteux,  et  treize  rayons  articulés  à  la  dorsale;  deux 
rayons  aiguillonnés  et  douze  arliculés  à  la  nageoire  de  Tanas  ; 
les  quatre  dénis  antérieures  de  la  mâchoire  supérieure ,  et  les 
deux  de  devant  de  la  mâchoire  inférieure ,  plus  allongées  que 
les  autres;  la  lîte  varice  de  rouge;  toute  la  surface  du  corps 
et  de  la  queue ,  peinte  de  taches  allernativemeDl  hlanchâtrei 
et  d'un  noir  pourpré.  11  habile  la  nier  des  Indes. 

Le  Labre  uarbré  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  treize  arti- 
culés ,  plus  longs  que  les  aiguillonnés,  à  la  dorsale  ;  deux 
rayons  aiguillonnés  et  six  articulés  a  l'anale  ;  les  dents  égales 
et  écartées  l'une  de  l'autre;  la  nageoire  caudale  tronquée  net; 
ia  tële  et  les  opercules  dénués  d'écaillés  .semblables  à  celles 
du  dos;  presque  tout  le  corps  parsemé  de  petites  taches  fon- 
cées, et  détaches  moins  petites  et  hlan chaires.  lise  trouve 
dans  la  grande  mer  ,  où  il  a  été  observé  par  Commerson. 

Le  Labre  large  queue  a  vingt-six  rayons  à  la  nageoire 
du  dos;  dix-neuf  à  celle  de  l'anus;  le  museau  pelit  et  avancé; 
les  dents  grandes,  fortes  et. tri  angulaires  ;  dix  rayons,  divisés 
chacun  en  quatre  ou  cinq  ramifications,  k  la  caudale,  qui 
est  rectiligne  et  irès-large  ,  ainsi  que  irès-lougue  ;  un  grand 
nombre  de  petites  raies  longitudinales  sur  le  dos  ;  une  tache 
sur  la  dorsale ,  à  son  origine  ;  presque  toute  la  queue  ,  l'anale 
et  l'extrémité  de  la  nageoire  du  dos,  d'une  couleur  foncée. 
11  habite  la  grande  mer,  où  il  a  été  observé  par  Commer- 
son. 

Le  Labre  gireli.P.  ,  LiibnisjnlU,  Linn. ,  a  neuf  rayoïiï 
aiguillonnés  et  douze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  les  deux 
dents  de  devant  de  la  mâchoire  supérieure ,  plus  grandes  que 
les  antres;  une  large  raie  dentelée,  longitudinale  et  d  un 
blanc  jaunâlre,  de  chaque  calé  du  corps;  le  plus  souventuue 
raie  bleue,  étroite  et  longitudinale,  en  dessnusde  la  raie  den- 
telée ;  la  caudale  arrondie.  Il  est  figuré  pi.  £  'ào  de  ce  Dict. 
Un  le  tronyu  dans  la  Méditerranée,  où  ii  n'atteint  jaiiui^ 


L  A  Tî 


i55 


un  pied  de  long.  CVsï  un  des  plus  beani  poissons  des  mers 
èe  r£urope.  Los  aociens,  qui  le  vantent  son»  plosieiirs 
rapports  k'oot  eonnu.  Il  vit  en  troupes  noniLreuscs  parmi 
les  rochers,  se  nourrit  de  crustacés,  d'oeufs  d'autres  pois- 
sons, etc.,  et  dépose  son  frai  sar  les  pierres,  au  printemps. 
On  le  prend  au  âlct  et  à  la  ligne,  à  laquelle  on  attache  un 
niorccaa  de  poisson,  de  coquille  ou  de  crustacé.  Sa  chair  est 
tendre,  saroareuse  et  saine.  C'est  par  erreur  qu''£lien  et 
antres  l'ont  cru  vénéoeuK.  11  porle  le  nom  de  doielia  en 
Italie ,  et  de  doadla  sur  les  côtes  de  France. 

Le  Labre  beags^vthe  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  hait 
tons  articulés  A  la  nageoire  du  dos;  trois  rayons  aiguJIlon- 
^  et  sept  rayons  articulés  à  celle  de  l'anus-,  les  rayons  de  1x 
haie,  garnis  de  filaniens;  une  tache  noire  sur  la  queue.  Il 
pie  la  mer  du  Nord. 

eliABRiieuhZEaonze  rayons  aiguillonnéset seize  rayoni 
kalés  à  la  dorsale;  la  caudali;  arrondie,  et  composée  de 
s  plus  longs  que  la  membrane  qui  les  réunit;  la  cou- 
leur est  brune,  fl  habile  la  grande  mer.  ]1  est  figuré  dans  La- 
tépède,  vol.  3,  pi.  37. 

Le  Labre  tancoïDE  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et  ODZJ!> 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  dii 
rayons  articulés  à  l'anale  ;  le  musenu  recourbé  vers  le  haut; 
la  caudale  arrondie;  la  couleur  générale  d'un  rouge  nua- 
eeoz,  et  des  raies  nombreuses  rouges,  bleues  cl  jaunes.  Un 
le  pfche  sur  les  rochers  qui  enioureul  l'Anglelerre. 

Le  Lasse  ducble  tache  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et 
onze  rayons  articulés  à  la  dorsale;  quatre  rayons  aiguillonnés 
et  huit  rayons  articulés  à  l'anale  ;  des  filamens  aux  rayons  de 
la  nageoire  du  dos,  et  aux  deux  premiers  rayons  de  cbaqne 
ihoracine;  l'anale  en  forme  de  fauKi  une  grande  tache  sur 
cbaqne  câté  du  corps,  et  sur  chaque  cdlé  de  la  queue  de  l'a- 
nimal. On  le  pCche  dans  la  Méditerranée. 

Le  Labre  posctuë  a  quinte  rayons  aiguillonnés  et  dliï 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  qaatre  rayons  aiguil- 
lonnés cl  huit  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  toutes  les  nageoires 
pointues,  excepté  la  caudale ,  qui  est  arrondie  :  la  pièce  pos- 
térieure de  chaque  opercule ,  couverte  d'écaillés  semblables 
Bar  leur  funiic,  el  égales  par  leurgrandeur,  h  celles  du  dos; 
la  ligne  latérale  interrompue  ;  de  petites  érfillles  sur  une  par- 
tie de  ta  dorsale  el  de  l'anale  ;  plusirurs  rayons  aniculés  de 
la  dorsale  beaucoup  plus  allongés  que  les  »iguitlinis  de  celle 
nageoire  ;  un  grand  nombre  de  points  ;  neul'  raii-s  lofifiiiiidi- 
nales  ,  el  trois  taches  rondes  sur  ebaquc  côté.  ]l  est  figuré 
dans  Blorb,  pi.  agS,  et  dans  le  BiifnnAt  Deterville ,  *ol.  4, 
pag.  13.  Il  habite  les  ririÈfes  de  rAinériquv  méridionale. 


"»K 


L  A  B 


Lf  L>WH  OSloatGe  a  dix-sept  rayons  aiguillonnes  ,  et 
■mMMW  xt"**  arliculéj  à  la  dorsale;  irais  rayons  aiguiU 
iMnKa.  t*  ii*  ariicales  â  la  nageoire  de  t'anus.  On  le  pêclie 
daw  l«  mers  d'Enrope, 

Lx  Laire  orcite  3  dit-sepl  rayons  aigaillonnés  ,  et  dix 
articula*  il  la  dorsale  ,  trois  rayons  aiguillonnés,  et  huit  ariî- 
culêi  à  l'anale  ;  la  caudale  arrondie  et  jaune  ;  la  couleur  gé- 
nérale Itruiiei  la  partie  iafédeure  de  l'animal  larlielée  de 
gris  et  (le  briin  ;  des  filameos  aux  rayons  de  la  nageoire  dof- 
aalc.  Il  liabite  la  grande  mer. 

Lfi  LAnilE  PEBROyUET,  labnu  viriàù  ,  Linn. ,  a  dix-hoît 
rayons  at)juillonnés ,  et  douze  articulés  à  la  dorsale;  trois 
rayons  aiguilloniids,  et  dix  rayons  articulés  à  la  nageoire  de 
l'aniu  ;  la  couleur  générale  verie  ;  le  dessoas  du  corps  jaune  -, 
une  raie  longiliidînale  bleue  de  chaque  côté  du  corps  ;  quel- 

Sucfolt  des  taches  bleues  sur  le  corps,  f.  pi.  ë3d,  où  il  est 
guré. 

et  quinze 
lyons  aigoil- 


Le  Labre  tourd  a  dix-huit 
rayons  articulés  à  la  nageoi 

rayo] 


itillonnéf 


lyons  aiguill 
lu  dos;  trois  r 
Innnés ,  et  douze  rayons  articulés  à  l'anale  ;  le  corps  et  la 
^ueuc  allongés  ;  la  partie  supérieure  jaune  ,  avec  des  lâches 
blanches  ou  vertes  ,  et  quelquefois  avec  des  taches  blanches 
bordées  d'or  au-dessus  du  museau.  Il  se  trouve  dans  la  Mé- 
diterranée 1  et  dans  la  grande  tner^  et  parvient  à  plus  d'us 
pied  de  long.On  le  recherche  à  Marseille,  où  on  en  apporte 
souvent  au  marché. 

Le  Labre  cinq  Épraes,  Labms  exolelus,  Linn. ,  a  dix-neuf 
rayons  aiguillonnés ,  et  six  articulés  à  la  dorsale  ;  cinij  rayons 
ailjuillonoâs ,  et  huit  rayons  articulés  à  l'anale;  des  filamens 
aux  rayons  de  la  nageoire  du  dos  ;  le  corps  ei  la  queue  bleus 
ou  rayés  de  bleu.  On  le  trouve  ,  mais  rarement ,  dans  les 
mers  du  nord  de  l'Europe. 

Le  Labre  chinois  a  dix-neuf  rayons  aignillonnés  ,  et  cinq 
articules  k  la  dorsale  ;  cinq  rayons  aiguillonnés  ,  et  sept  ar- 
liculés  à  l'anale  ;  des  filamens  aux  r.iyons  de  la  nageoire  du 
dos  ;  le  sommet  de  la  léle  liès-oblus  ;  la  couleur  livide.  On 
If  uAche  dans  tes  mers  du  Japon. 

lit-  Labre  ]ap<>?<ais  a  dix  rayons  aiguillonnés,  el  onze  ar- 
ticulés k  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillonnés,  el  cinq  arti- 
culés k  l'anale  ;  des  filamens  aux  rayons  <Ic  la  nageoire  du 
dos  ;  les  opercules  couverts  d'écaillés  semblables  à  celles  du 
corps;  des  dents  petites  el  aiguës  aux  mâchoires;  la  couleur 
inune.  11  habite  les  mers  du  Japon. 

Le  Labre  linéaire  a  vingt  rayons  aiguillonnés  ,  et  nn 
iiayon  articulé  à  la  nageoire  du  dos;  quinze  rayons  à  celle  de 
l'anus  :  ia  dorsale  Irès-Iongue  ;  le  corps  allongé  ^  la  têt«  cavr 


L  A  B 

primée  ;  la  couleur  bUnche  ou  blanchâlre.  Il  se  pêche  dans 
los  mers  de  l'Inde  et  dans  celles  d'Amérique. 

Le  L.KBRE  LUNULE  a  neuf  rayons  aiguillonnés,  e(  onze  ar- 
'cs  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés ,  et  neuf  arii- 
à  la  nageoire  de  l'anus  ;  les  écailles  larges  et  striées  en 
;  les  pectorales  et  la  caudale  arrondies;  la  ligne  laté- 
rale iulerrompue;  la  couleur  générale  d'un  brun  verdâtre  , 
avec  des  bandes  transversales  plus  foncées;  le  plus  souvent 
un  croissant  jaune  et  bordé  de  noir  sur  le  bord  postérieur  de 
chaqae  opercule  ;  deux  tacbes  jaunes  sur  la  membrane  bran- 
ûale  qui  est  verte.  On  le  trouve  dans  la  mer  Bouge. 
Le  Labbe  VARIÉ  a  dix-sept  rayons  aiguillonnés,  et  douze 
:iculés  h  l'anale  ;  les  l6vrcs  larges  et  doubles  ;  la 
I  peu  arrondie  ;  le  corps  et  la  qiteue  allongés  ;  la 
!eur générale  ronge;  quatre  raies  longitudinales  olivâtres, 
quatre  autres  bleues  de  chaque  côté  ;  la  dorsale  bleue 
[>a  origine,  ensuite  blanche,  puis  muge;  la  caudale  bleu* 
haut  et  jaune  en  bas.  On  le  pêche  sur  les  côtes  d'An- 

BLe  LabbeuaillÉ,  Lalrusvenosus,  Linn.,  a  quinze  rayons 
ailtonnés  et  dix  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos; 
\s  rayons  aiguillonnés  et  neuf  articulés  à  celle  de  Tanus  ; 
Korps  ovale  ,  comprimé  el  de  couleur  verte  avec  un  réseau 
e  ;  noe  taclie  noire  sur  chaque  opercule  et  sur  la  dor- 
;  des  bandes  et  des  filameos  rouges  a  la  nageoire  du 
Aas  II  habile  la  Méditerranée  ,  et  se  vend  dans  les  marchés 
de  Marseille. 

Le  Labbe  TACHETÉ,  Lainis  ffuitalus,  Linn.,  a  quinze  rayons 
articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés,  et  onze  arti- 
culés à  l'anale;  la  couleur  générale  rougeâlre;  un  grand  nom- 
bre de  points  blancs  disposés  avec  ordre ,  des  taches  noires  ; 
une  tache  au  milieu  de  la  caudale.  Ou  le  pèche  dans  la  Mé- 
diterranée. 

Le  Labrecock,  Labnsroquus,  Linn.,  a  la  caudale  arron- 
die ;  la  partie  supérieure  nuancée  de  pourpre  et  de  bleu 
foncé  ;  l'inférieure  d'un  beau  jaune.  Il  est  figuré  dans  Ray  , 
Pur..  ,  n."  4-  On  le  pèche  sur  les  côtes  d'Angleterre, 

Le  Labre  canvde,  Labrus  eirwsdus,  Linn.,  a  des  rayons 
aigaillonnés  à  la  dorsale  ,  qui  s'étend  depuis  la  nuque  jus- 
qu'à la  caudale;  la  gueule  petite;  les  dents  crénelées  ou 
lobées  ;  la  couleur  générale  jaune  ;  le  dos  d'un  rouge  pour- 
pre. Il  est  figuré  dans  Jonston,  lie.  i  ,  tab.  i5,  ïi."  t.  Unie 
IiSchc  dans  Ta  Méditerranée.  11  étoit  connu  des  anciens ,  qui 
'avoient  nommé  a//'A£i'^ et cûuEt/uï,  parce  qu'il  nage  presque 
luajours  deuï  à  deux  ,  et  à  la  queue  l'un  de  l'autre.  Aujour- 
dluii il  eit  coniiii sous  lesnoms  de  ncheau,  canus,  canudo,iac 


M  L  A  Tt 

nos  cAtcft  I  où  on  regarde  sa  chair,  qui  est  molle  et  tendre , 
comme  facile  k  digérer ,  et  par  eu  n  se  que  ut  propre  aux  ma- 
iades  et  aux  cODvaïescens. 

Le  Labre  blanctie-kme  a  oeuf  ra]roii5  aiguillonnas  et 
onze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ,  Irnis  rayons  aigaillonnés 
et  dix  rayons  aniculês  k  l'anale;  une  seule  rangée  de  dents 

fietîtes  et  aigulîs  à  chaque  mâchoiri;  ;  \vs  lèvres  très-épaisses; 
e  corps  allonge  :  la  couleur  gén<^ralc  jaunâtre  ;  deux  raies 
longitudînaUs  blanches  et  très-longues  ,  et  une  troisième 
raie  supérieure  semblable  aux  dem  premières,  mais  plus 
courtes  de  chaque  câté;  la  caudale  arrondie.  Il  est  figuré 
dans  les  nouveaux  HJémoires  de  l'j-iradémie.  de  Pélershourg , 
tome  g,  page  4-^8.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  Labue  SL£U  a  dix-sepl  rayons  aiguillonnés  ,  et  douze 
articulés  à  la  naeooirc  du  dos;  deos  rayons  aiguillounés  el 
douze  articulés  àla  nageoire  de  l'anus  ;  la  couleur  générale 
bleue,  avec  des  taches  jaunes  et  des  raies  bleuâtres:  une 
grande  tache  bleue  sur  le  devant  de  la  dorsale  ;  les  thora- 
cincs  ,  l'anale  et  la  caudale  bordées  de  la  même  couleur; 
les  dents  de  devant  plus  longues  que  les  autres.  Il  est  figuré 
sous  le  nom  de  puon  bleu  dans  le  second  cahier  d'Ascagne  , 
pi.  13.  11  habite  les  mers  du  Nord. 

Le  Lmikeha^yé  a  dix -sept  rayons  aiguillonoés,  et  treize 
articulés  A  la  dorsale  \  trois  rayons  algi^illonnès ,  et  douze  ar- 
ticulés à  l'anale  ;  les  dents  de  devant  plus  longues  que  les  an- 
tres ;  le  museau  long  ;  la  nuque  un  peu  relevée  et  convexe  ; 
le  corps  allongé  ;  la  oaudale  arrondie  :  le  dos  rougeâlre  ;  lea 
c6tés  bleus;  la  poitrine  jaune;  le  ventre  d'un  bleu  pâle; 
quatre  raies  verl^  el  longitudinales  de  chaque  câté.  On  le 
pËche  sur  lus  câtes  d'Angleterre. 

Le  LAUtt^.aAbLAN  a  vJngt  rayons  aiguillonnés,  cl  onze 
rayons  articulés  k  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillonnés  çt 
neuf  articuUs  à  l'aaale  ;  la  caudale  arrondie  ;  un  sillon  sur  la 
tèle;  une  pttilc  cavité  rayonnée  sur  chaque  opercule;  La 
couleur  .jaune  ,  avec  des  tacbes  couleur  d'orange.  On  le 
prend  surles.cAtes  d'Angleterre. 

Lu  Lv&ftB  BBnr.YLTE  a  vingt  rayons  aiguillonnés ,  et  douze 
rayons. articulés  à  la  dorsale  ;. trois  rayons  atguilhmuès  et  six 
ariiculés  à  l'anale  ;  la  caudale  arrondie  ;  la  tËle  allongée  ;  les 
éeaillcs  grandes  ;  les  derniers  rayons  de  la  dorsale  et  de  ba- 
nale beaucoup  plus  longs  que  les  autres;  des  taches  sur  Les 
■Bageoires;  des  raies  brunes  et  bleues  disposées  alternative- 
ment sur  la  poitrine:  On  lui  donne  le  nom  Aahiire  tacheté. 
-Il  kabile  les  mers '  du  nord  de  l'Ëur^e  ,  et.se  nourrit  de 
cnutaeés  et  de  jcHnea  co^uUlagus.  Uo  le  -pèche  «ir.Jeaiw» 


il' 


L  A  H 

(oaàs  t  où  il  ac^ftîerl  environ  quinze  pouces  de  long.  Sa 
chair  est  grasse  et  de  bon  goAt. 

rl>e  Labr^  asseh  n'a  point  de  rayons  aiguillonnés  aux  na- 
■es,  a  le  corps  irÈs-allongé,  la  ligne  latérale  droite  ou 
|ne  droite,  uoe  raie  loDgiludinaie  et  monrlietée  de  noir 
aijue  c6té.  Ou  le  trouve  dans  la  mer  Rouge. 
L\BRE  ARiSTÉ  a  trenle-deuiirayoasàla  dorsale;  vîngt- 
tiaq  à  l'anale;  le  corps  coaiprimë  et  ovale;  les  écaillciS 
tourtes  et  relevées  chacune  par  deuK  ardies;  les  dents  éloi- 
gnées l'une  de  l'aalre  ;  les  deux  de  devant  de  la  mâchoire 
iofiirieure  ,  plus  avancées  que  les  autres.  11  habite  les  mers 
Je  la  Chine. 

Le  Labre  biraté  a  neuf  rayons  aignillonnés  ,  et  douae 
articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés ,  et  onze 
articulés  à  l'anale;  tontes  les  nageoires  poîniaes,  eicepté 
celle  de  la  ipieue  qui  est  arrondie  ;  le  dos  rouge  ',  les  càléï 
jaunes,  avec  deaic  raies  longitudinales  brunes,  dontJa  sa- 
périeure  est  placée  sur  l'œil  ;  des  taches  jaunes  sur  la  cau- 
fcle  qai  est  violette  ;  le  ventre  rougeâlre.  Il  est  figuré  dans 
Bloch.pl.  a84,eldansle6r//<jndel>eterville,  volume  3, 
page  a'8g  ,  sou.«  le  nom  de  laf/re  à  deux  tignes.  On  ignore 
ion  pay:^  natal. 

Le  Labre  a  gbakdbs  écailles  ,  Lahms  mar.rolepidotus ,  3 
neuf  rayons  aiguillonnés,  et  treize  arliciilés  à  la  nageoire  du 
dos;  trois  r.iyons  aigoillonnés,  et  treize  articulés  à  celle  de 
l'Amts;  les  écailles  grandes  et  lisses;  les  mâchoires  aussi 
4nmeëe5  l'ane  que  l'aulre;  la  léic  courte  et  comprimée  ; 
^Ux  demi-cercles  de  pores  inuqneux  au-dessous  des  yeux; 
la  caudale  arrondie  ;  la  couleur  générale  jaune.  Il  est  figuré 
ilansBloch,  pi.  384,  et  dans  le  fiirjfon  de iDelcrville,  vol.  3, 
pag.  a8g.  Il  est  probable  qu'il  vient  de  la  mer  des  Indes. 

Le  Labbetéte  bleue  a  neuf  rayons  aiguillonnés,  et  onze 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  deai  rayons  .ilguit- 
lottnës ,  et  douze  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  la  caudale  ar~ 
rondie  ;  la  ligne  latérale  interrompue  ;  les  écailles  grandes  . 
rondes  et  minces  ;  tes  opercules  terminés  en  pointe  du  cAté 
de  la  queue;  le  dos  bleu;  les  côtés  argentés;  la  l^te  bleue. 
Il  est  figuré  dansBtoch,  p!.  a86,  et  dans  le  B«/oyi  .le  De- 
,  Tofunae  3 


,  page  399. 


1  pays 


;  L&&RE  s.  GOUTEES  n'a  point  de  rayons  aignillonnés, 

kf-il  a' dix-neuf  rayons  à  la  dorsale,   neuf  à  l'anale;  la 

idale   arrondie  ;    les    écailles   dures    et  couvertes  d'une 

ihrane;  le  dos  brun;  les  cdtés  biens;  le  dessous  blan- 

;  la  tête  bleue;  des  lâches  argentées  sur  la  léie  ,  les 

;  des  taches  jatmes'sur  la  nageoire  du  dos. 


-îCo  L  A  B 

Il  eM  figuré  dans  Bloch  ,  pi.  387 ,  et  dans  le  huffon  de  De- 
tcrville,  vol.  3,  p;.ge  agg. 

Le  L^BitE  BOISE ,  Lahrus  lessellatus,  a  dlx-sepl  rayons  aîguil- 
lonnéa  et  onze  rayons  aillcuiés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  neuf  articulés  à  la  nageoire  de  Tanus;  la  tête 
et  les  operculei  presque  enlièremeni  dénués  d'écaillés  sem- 
blables à  celles  du  dos  ,  excepté  dans  une  petite  place  auprès 
des  yeux;  les  deux  mâchoires  également  avancées;  plusieurs 
pores  muqueux  au-dessous  des  narines  ;  quatre  rayons  à  la 
membrane  brancliiale  ,  qui  est  étroite;  les  écailles  petites  et 
molles;  le  corps  allongé  ;  la  caudale  arrondie  \  le  dus  violet; 
les  cAlcs  argentés  ;  des  taches  imiiant  des  compartimens  de 
boisene.  Il  est  figuré  dans  Blocb  ,  sous  le  nom  de  penixjuel 
boisé.  On  le  trouve  dans  les  mers  du  Nord. 

Le  Labre  cinq  taches  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et  dix 
articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aîguillouDés  et  neuf  ar- 
ticulés à  l'anale  ;  la  lâle  garnie  d' écailles  semblables  à  celles 
du  dos;  un  demi-cercle  de  pores  muqueui  au-dessous  de 
chaque  narine  ;  la  couleur  générale  d'un  jaune  mêlé  de 
violet  ;  une  tache  sur  le  nez  ;  une  autre  sur  l'opercule  ;  deux 
taches  sur  la  dorsale,  et  une  cinquième  sur  la  nageoire  de 
l'anus.  On  le  pêche  dans  les  mers  du  nord  de  l'Europe.     . 

Le  Labre  MtcnOLÉPiDore  a  dix-sept  rayons  aiguilloRnés 
et  treize  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons 
aiguillonnés  et  dix  articulés  k  la  nageoire  de  l'anus;  les  oper- 
cules garnis  d'écaillés  semblables  à  celles  du  dos  ;  les  écailles 
très-peliles  ;  la  partie  supérieure  d'uo  jaune-brun  et  sans 
taches;  rinférieure  argentée;  la  caudale  arrondie.  Il  est  fi- 
guré dans  Bloch  .  pi.  aga,  et  dans  le  Bugon  de  Deterville  , 
vol.  4i  pi-  3.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  Labre  vieille  a  seize  rayons  aiguillonnés  et  treize 
rayons  articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillonne»  et 
onze  rayons  articulés  à  l'anale  ;  six  rayons  à  la  membrane 
branchiale;  le  museau  dénué  d'écaillés  semblables  à  celles 
du  dos  ;  de  petites  écailles  sur  la  caudale ,  qui  est  arrondie  ; 
la  tête  ruugeâtre  ;  le  dos  couleur  de  plomb  ;  les  côlês  jaunes 
et  tachés;  les  ifaoracînes,  l'anale  et  la  caudale  bleuâtres  et 
bordées  de  noir  ;  des  taches  arrondies  et  petites  sur  l'anale  , 
la  caudale  etia  dorsale.  Il  se  trouve  sur  les  câles  de  FrancCi 
où  il  est  coanu  sous  le  nom  de  mrpe  ik  mer,  de  vieille  de 
mer,  Aevraccldecrahale,  et  où  il  atteint  environ  un  pied  de 
long.  Sa  chair  est  de  bon  goilt  et  est  susceptible  d'Être  salée. 
On  le  prend  au  filet  et  a  la  ligne. 

Le  LaBiie  KAEtUT  a  onze  rayons  aiguillonnés  et  vingt-neuf 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ,  qui  présente  deux  parties  très- 
distinctes;  toute  la  lâle  couverte  d'éctkiUea  semblables  à  çiçl^i 


L  A  B  iGt 

<^u  dos  ;  1.1  causale  Arrondie;  la  partie supérîfurc du  mtiscaii 
plus  avancéequc  l'inférieure.  I)  est  rt^;urédnns  Bloch  ,pi- 356  , 
et  dans  le  Buffoit  dcDetervilie  ,  vul.  4i  pag- 3oa  ,  sons  le  nom 
ic  John  karal.  11  se  trouve  dan*  la  mer  des  ludes;  sa  chair  es.t 
Irès-estîmée. 

Le  Labre  ANEI  3  neuf  rayons  aiguillonnas  et  ringt-quatre 
rayons  articuli^s  à  la  dorsale,  quipri^senle  dem  parties  irés- 
distÏDctes  ;  toute  la  létc  couvertedVcaillcs  semblables  à  celles 
du  dos;  la  caudale  arrondie;  la  mâijioire  inférieure  plus 
arant^e  que  la  supérieure.  Il  est  figuré  dans  Bluch  ,  pi.  35^  , 
et  dans  le  Bi^on  de  Deterville  ,  vol.  ^,  paa.  3oa  ,  sous  le  noiii 
iejohmanei.  On  le  pêche  sur  les  cdtes  de  l'Inde.  On  le  inangu 
camme  le  précédent ,  mais  il  est  moins  estimé. 

Le  Labre  ceiwture  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  treiïc 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  seir.c  rayons  à  celle  de 
l'anus;  les  deux  dents  de  devant  de  ehaque  mâchoire  pltn 
grandes  que  les  autres;  le  museau  pointu  ;  la  partie  anté- 
rieure de  l'animal  livide  ;  la  piisléneure  brune  ;  ces  denx  por- 
tions séparées  par  une  bande  ou  ceinture  blanchâtre;  des 
taches  petites  ,  lenticulaires  ,  et  d'un  noir  pourpre  sur  la  tJ>te  , 
la  dorsale,  l'anale  et  la  caudale.  Il  est  figuré  dans  Lacé- 
péde,  pt.  vol.  5,  28,  et  se  trouve  dans  la  mer  des 
Indes. 

LeLABaEDiJbRRAHHE  3  onze  rayons  aiguillonnés  et  huit 
articulés  à  la  nageoire  du  dos;  ud  rayon  aiguillonné  et  dit 
rayons  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  la  mâchoire  inférieure  un 
pcn  plus  avancée  que  la  supérieure  ;  les  deux  dénis  de  devant 
plus  grandes  que  les  autres;  deux  lignes  latérales  ;  la  supé- 
rieore  se  terminant  un  pen  au-deU  de  la  dorsale,  et  s'y  réu- 
nissant à  la  latérale  opposée  ;  l'inférieure  commenijant  à  peu 
près  au-dessous  du  milieu  de  la  dorsale  ,  et  allant  jusqu'à  la 
caudale,  qui  est  arrondie.  Il  se  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 
Le  Labre  Aololépidote  a  onze  rayons  aiguillonnés  et 
ringt-sept  rayons  articulés'^  la  dorsale;  deux  rayons  aiguil- 
lonnés et  dix  rayons  articulés  à  l'anale  ;  les  dents  de  la  mâ- 
choire inférieure  à  peu  près  égales  ;  la  lile  et  les  opercules 
garais  d'écaillés  semblables  à  celles  du  dos;  chaque  opercule 
terminé  en  pointe;  la  caudale  Iri^s-arrondie.  Il  habite  la  mer 
^^M  Iodes  ,  et  est  figuré  dans  Lacépède,  vol-  3,  pi.  ai. 
^^kX<e  LabR£  T^ivioLiRE  a  vingt  rayons  à  la  nageoire  du  dos  ; 
^^pis  rayons  aiguillonnés  et  onze  articulés  k  la  nageoire  de 
^fkiuâ  ;  les  dents  grandes  et  séparées;  la  t^te  elles  opercules 
^^■toés  d'écaîllcs  semblables  à  celles  du  dos  ;  les  écailles 
^^Kndcs  et  bordées  d'uae  couleur  foncée;  point  de  ligne  l:i- 
^^Bkle  facilcisc^i  visible;  une  bande  transversale  iila  base  d« 


i6a  Tj  A   T^ 

la  caadale  qui  est  arrondie.  On  le  pèche  dans  la  mer  des 
Indes.  Il  est  figuré  dans  Lacépède  ,  vol.  3,  pi.  29. 

Le  Labre  parter&e  a  cinq  rayons  aiguillonnés  et  quinze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  9  qui  est  basse  ;  deux  rayons  ai- 
guillonnés et  onze  articulés  àTanale;  le  museau  avancé  ;  les 
dents  de  la  mâchoire  supérieure  presque  horizontales  ;  deux 
lignes  latérales  se  réunissant  en  une  vers  le  milieu  de  la  na- 
geoire du  dos  ;  la  caudale  arrondie  ;  des  taches  sur  la  tête  et 
les  opercules,  qui  sont^énucs  d'écaillés  semblables  à  celles  àa 
dos  ;  une  ou  deux  taches  à  côté  de  chaque  rayon  de  la  dorsale 
et  de  Tanale  ;  la  surface  du  corps  et  de  la.  queue  divisée  par 
des  raies  obliques  en  losange ,  dont  le  milieu  présente  uine 
tache.  Il  est  figuré  dans  Lacépède ,  vol.  3 ,  pi.  29.  On  le  trouve 
dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labre  spaecï^e  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  dooze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  dix  rayons  aiguillonnés  et  seize 
rayons  articulés  à  Tanale  9  qui  est  très-grande  ;  la  hauteur  du 
corps  égale  à  sa  longueur  ;  une  concavité  au-dessus  des  yeux  ; 
j  a  mâchoire  inférieure  plus  avancée  que  la  sopérieuçe  ;  la 
tête  et  les  opercules  garnis  d^écailles  semblables  à  otlles  du 
dos  ;  la  caudale  arrondie  ;  des  taches  irrégolières  ou  en  crois- 
sant ou  en  larmes ,  répandues  sans  ordre  sur  chaque  côté  de 
Tanimal.  Il  habitq  la  mer  des  Indes ,  et  est  figuré  dans  Lacé- 
pède ,  vol.  3 ,  pi.  24* 

Le  Labre  léopard  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  deux  rayons  aiguil- 
lonnés et  dix  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus  ;  Pou- 
verture  de  la  bouche  assez  grande  ;  les  deux  dents  de  devant 
de  chaque  mâchoire  plus  grandes  que  les  autres;  deux  pièces 
à  chaque  opercule  ;  la  caudale  et  les  pectorales  arrondies  ; 
les  rayons  aiguillonnés  de  la  dorsale  plus  hauts  que  la  mem- 
brane ;  point  d'écaillés  facilement  visibles  ;  une  raie  noire 
s'ctcndant  depuis  Tœil  jusqu'à  la  pointe  postérieure  de  l'o- 
percule ;  une  bande  trèsrfoncée  placée  sur  la  caudale'  ;  des 
tâches  composées  de  taches  plus  petites ,  et  répandues  sur  la 
tôte  ,  le  corps ,, la  queue  ,  la  dorsale  et  Tanale,  de  manière  à 
iniiter  les  couleurs  du  léopard.  Il  se  trouve  dans  la  mer  des 
Indes ,  et  est  figuré  dans  Lacépède  ,  vol.  5  ,  pi.  3o. 

Le  Labre  malapterot^ote  a  vingt -un  rayons  articulés  à 
la  nageoire  du  dos  ;  treize  rayons  à  celle  de  Panus  ;  Ja  mâ-- 
choire  inférieure  un  peu  plus  avancée  que  la  supérieure  ;  les 
dénis  de  devant  de  la  mâchoire  inférieure  inclinées  en  avant  ; 
la  tête  et  les  opercules  dénués  d'écaillés  semblables  à  celles 
du  dos  ;  une  tache  foncée  sur  la  pointe  postérieure  dé  l'oper- 
cule ;  la  ligne  latérale  fléchie  en  bas  et  formant  ensuite  un 
angle  pour  se  diriger  vers  la  caudale ,  qui  est  arrondie  ;  trois 


bandns  bUnchâlres  sur  chaque  cAld.  Il  est  propre  h  la  lutr 
des  Indes  et  se  voit  figuré  dans  Lac^pède,  vol.  i,  pi.  3i. 

Ces  huUderniers/a&ntsont  été  observés,  décrits  et  dessiné! 
par  Coniinerson  ,  pendant  son  V uy âge  aaUiur  du  Mande. 

Le  Labbe  !>IANE  a  douze  rayons  aiguillonnés  et  dii  rayons 
aniculés  à  la  dorsale  ;  deux  rayons  aiguillonnés  et  treize  arti- 
tJCTilés  à  l'anale  ;  la  nageoire  dorsale  présentant  trois  portions 
distinctes  ;  la  caudale  arrondie  ;  la  têle  et  les  opercules  dénués 
d' écailles  semblables  à  celles  du  dos  \  quatre  grandes  dénis  au 
bout  de  la  mâchoire  supérieure  ;  deux  grandes  dents  au  bout 
di;  la  mâchoire  inférieure;  une  denl  grande  et  tournée  en 
avant  à  cbaque  coin  de  l'ouverture  de  la  bouche  ;  un  petit 
croissant  d'une  couleur  foncée  sur  chaque  écaille.  11  est  figuré 
dans  Lacépéde,  vol.  3,  pi.  Sa.  Il  habite  la  grande  mur. 

Le  Laure  macrodonte  a  treize  rayons  aiguillonnés  cl 
hait  articulés  k  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguillonnes 
et  neuf  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus;  la  caudale  arrondie; 
les  derniers  rayons  de  la  dorsale  et  de  l'anale  plus  longs  que 
les  premiers;  les  écailles  assez  grandes;  la  partie  postérieure 
de  la  iSte  relevée  ;  quatre  dents  fortes  et  crochoes  à  l'cxtré- 
mité  de  chaque  mâchoire  ;  une  dent  fort  crochue  et  tournée 
en  avant  auprès  de  chaque  coin  de  l'ouverture  de  la  bouche. 
On  ignore  sa  pairie. 

Le  Ladre  neustrien  a  vingt  rayons  nigullbnnés  el  onze 
rayoos  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  trois  rayons  ai^uîllonoés 
et  sept  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  sept  rayons  à  la  membrane 
branchiale  ;  la  caudale  arrondie  ;  les  dénis  égales  ,  fortes  et 
séparées  I'iibc  de  Tautre  ;  le  dos  marbré  d'aurore  ,  de  brun  ot 
de  verdâire;  les  côtés  marbrés  d'aurore,  de  brun  el  de  blanc. 
It  se  pflche  dans  les  mers  d'Europe.  On  le  connnîl ,  à  l'em- 
bouchure de  la  Seine ,  sous  les  noms,  de  grande  vieille  et  de 
iaadottlière  marbrée. 

Le  Labre  caldps  a  douze  rayons  aiguillonnés  cthuîl  rayons 
articulés  à  la  dorsale;  treize  rayons  i  l'anale;  le  premier  et  le 
dernier  de  ces  rayons  articulés;  l'œil  très-grand  et  très-bril- 
lant ;  la  ligne  latérale  droite  ;  les  écailles  fortes  et  larges  ;  la 
t«!le  dénuée  d'écaillés  semblables  à  celles  du  dos;  une  tache 
grande  el  braoe  au-delà,  mais  proche  des  pectorales.  Il  se 
pèche  dans  les  mers  d'Europe.  On  le  connoit  à  Dieppe  sous 
le  nom  de  /mine. 

Le  Labre  ENSAKGLAih'É  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et 
quinze  rayons  articulés  k  la  nageoire  du  dos  ;  tes  dents  cour- 
tes ,  égales  et  séparées  l'une  de  l'autre;  la  mâchoire  infé- 
rieure plus  avancée  que  la  supérieure  ;  l'œil  très-grand  ;  la 
ligne  latérale  très-voisine  du  dos  ;  la  hauteur  de  I  eurémité 
de  U  qucae  trtt-inféricure  ji  celle  de  sa  partie  antérieure  ; 


,64  I.  A  B 

la  cnudale  arrondie  ;  la  couleur  générale  argentée  ,  avec  ieS 
lâches  Irëa-graiides ,  irrégulières  et  couleur  de  sang.  Il  ha- 
bile les  mers  d'Aiaériquc  ,  où  il  a  ^lé  observé  et  dessina  par 
Plumier. 

Le  L\BtiB  FEnaucriE  a  dix-huit  rayons  .'i  b  dorsale ,  qui 
est  irès-bassc  ,  et  à  peu  près  aussi  haule  ([ue  large  ;  l'ouvcr- 
lurc  de  la  bouche  irès-pplite;  les  deux  mâchoires  presque 
égales;  la  caudale  arrondie  ;  la  couleur  générale  verte,  avec 
(rois  raies  longitudinales  rouges  de  chaque  ct\i\  une  raie 
rouge  et  longitudinale  sur  la  dorsale  ,  cjui  est  jaune;  une 
bande  noire  sur  chaque  teil;  une  bande  rouge,  bordée  de 
bleu,  de  l'œil  à  l'origine  de  la  dorsale  et  snr  le  bord  posté- 
rieur de  chacune  des  deux  pièces  de  l'opercule.  Il  se  trouve 
avec  le  précédent ,  et  esl  figuré  vol.  3,  pi.  i6  de  l'ouvrage  de 
Laccpède. 

Le  Labhe  KESi.iK  a  huU  rayons  aiguillonnés  et  treize 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguillon- 
nés et  douze  rayons  articulés  À  la  nageoire  de  l'anus  ;  la  cau- 
dale reclilîgne;  l'opercule  lerminé  par  une  prolongation  ar- 
rondie Jt  son  extrémité  ;  la  ligne  longitudinale  qui  termine  le 
dos,  droite  ou  presque  droite  ;  des  raies  longitudinales  jaa^_ 
nâires  et  souvent  feslonnce.i  ;  une  tache  bleue  auprès  tl»|^^ 
base  de  chaque  pectorale,  11  habite  la  mer  Rouge. 

Le  Labre  combhe  a  vingt  rayons  aiguillonnas  et  < 
rayons  articnlés  h  la  dorsale  ;  trois  rayons  ai^îUounés  ( 
quatre  rayons  articulés  à  l'anale  ;  la  caudale  lancéolée  ;  l'o- 
percule terminé  par  une  prolongation  arrondie  à  son  eilr^- 
inité  ;  le  dos  rouge  ;  une  raie  longitudinale  et  argentée  Je 
chaque  côté  de   l'animal.   On  le  pèche  sur  les  côtes  d'A '^ 
gle terre. 

Enfin,  la  troisième  section  des  labn-s  renferme  ceux  dei 
la  nageoire  caudale  est  divisée  en  trois  lobes 

Le  Labre  bra.siliet4  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  qua- 
torze rayons  arliculés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  vingt-deux  rayons  articulés^  la  nageoire  de  Ta-' 
nus  ;  le  premier  et  le  dernier  rayon  de  la  caudale  prolongés 
en  arrière;  denx  dents  recourbées  et  plus  longues  que  les 
autres  à  la  mâchoire  supérieure;  quatre  dents  semblables  â  la 
mâchoire  inférieure  ;  deux  ou  trois  lignes  longitudinales  il  l.t 
dorsale  et  à  l'anale.  11  est  figuré  dans  Bloch ,  pi.  aSo ,  et  dam 
le  Buffon  de  Deterville  ,  vol.  3  ,  pag.  aSa,  11  se  trouve  sur  les 
cdlesiiu  Brésil,  oii  il  parvient  à  plus  d'un  pied  de  long.  Unis 
prend  k  l'hameçon ,  sa  chair  est  très-bonne, 

Le  Labre  vert  a  huit  rayons  aiguillonnés  et  douze  rayons 
articulés  à  la  dorsale  ;  treize  r:ivoos  â  l'anale  ;  le  premier  et 
le  dernier  rayon  de  la  caudale  très-proioDgét: eii>  atiièy»^ 


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L   OB^^I 
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L  A  Tî  ,G5 

led  deux  dents  de  devant  de  chaque  mâchoire  pins  longues 
que  les  nuires  ;  les  écailles  vertes  et  bordées  de  jauDc  ;  pres- 
que (nutes  les  nageoires  jaunes,  et  le  plus  souvent  bordées 
ou  rayées  de  vert.  Ilestfignré  pi.  E3o  deceDict.  On  le  pêcUe 
dans  les  mers  du  Japon. 

Le  Labae  TRitxiBÉ  a  vingt  -  neuf  rayons  k  la  nageoire  du 
dos  ;  dis-sept  à  celle  de  l'anus  ;  la  dorsale  longue  et  basft  ; 
les  dents  grandes,  fortes,  cl  presque  égales  les  unes  ans 
antres  ;  la  lêie  et  les  opercules  dénués  d'écaillcs  semblables  à 
celles  du  dos  ;  la  ligne  latérale  ramîËée,  droite  ,  fléchie  en- 
suite vers  le  bas ,  et  enfin  droite  jusqu'à  la  caudale  ;  des  ta- 
ches nuageuses.  Il  se  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  Labre  RECx  croissons  a  treize  rayons  aigiiillnnaés  et 
:e  rayons  articulés  à  U  dorsale  ,  qui  présente  deux  por- 
i  distinctes  ;  la  tâte  dénuée  d'écaillcs  semblables  j)  celles 

dos  ;  quatre  grandes  dents  à  chaque  mâchoire  ;  la  mâchoire 

irtenre  un  peu  plus  avancée  que  la  supérieure  ;  une  petite 
lâche  sur  un  grand  nombre  d  écailles  ;  une  grande  tache  de 
cliaqne  côté  de  l'animal,  auprès  de  l'eitrémité  de  la  dorsale. 
Il  habile  avec  le  précédeal,et  est  figuré  dans  Lacépède  , 
val.  3,. pi.  3i. 

Le  Labue  HÉJMIAÏQUE  a  vingt-un  rayons  articulés  â  la  na~ 
geoire  du  dos;  treize  à  la  nageoire  de  l'anus  ;  des  raie.i  imi- 
'int  des  raraciéres  hébraïques  sur  la  tête  el  les  opercules  , 
sont  diînués  d'écalIles  semblables  à  celles  du  dos  ;  une 

lie  tache  â  la  base  d'un  très-grand  nombre  d'écaillés  ;  le; 
orales  d'une  couleur  très-claire  ,  ainsi  qu'une  bande  trans- 
trsale  située  auprès  de  chaque  opercule.  Il  se  pSclie  avec 
Us  précédens,  et  est  figuré  dansLacépède  ,  vol.  3,  pi.  sg. 

Le  Lakhe  large  eiaee  a  quarante-deus  rayons  presque 
tous  articulés  à  la  dorsale  ,  quarante -un  rayons  articulés  à 
l'anale  ;  la  dorsale  et  l'anale  très-longues:  le  corps  allongé  ; 
la  tête  très-allongée  et  dénuée  ,  ainsi  que  les  opercules ,  d'é- 
cailles  semblables  à  relies  du  dos;  un  grand  nom^bre  de  dents 
très-petites  et  égales  ;  une  raie  longitudinale  sur  la  base  de  la 
nageoire  du  dos  ;  une  raie  longitudinale  large  et  droite  depuis 
Ja  base  de  chaque  pectorale  jusqu'à  la  caudale.  Il  est  figuré 
dans  Lacépède ,  vol.  3 ,  pi.  aS.  On  le  trouve  avec  les  précé- 
dens. 

Le  Labre  annelé  a  vingt-un  rayons  à  la  nageoire  du  dos  ; 
q'iîoze  rayons  à  celle  de  l'anus  ;  les  dents  petites  et  égales  ; 
1  opercule  terminé  un  peu  en  pointe  ;  les  écailles  très- difficiles 
a  voir;  dix -neuf  bandes  transversales,  étroites,  régulières, 
semblables,  et  placées  de  chaque  côté  du  poisson  de  manière 
•  X  rétmir  avec  ies  baudos  aulogues  da  c&té  oppiMé.  Il  «st 


geoii 

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i66  L  A  B 

figuré  dans  Lacépède ,  vol.  3 ,  pi.  a8.  Il  habite  avec  les  pré- 
cédens. 

Ces  cioq  derniers /o^res  ont  été  observés,  décrits  et  des- 
sinés par  Commerson ,  à  qui  on  en  doit  déjà  tant  d'autres. 

Le  Labre  giofredi  est  une  espèce  nouvelle ,    décrite  et 
figurée  dans  Picblhyologie  de  Nice ,  par  Riss/>.  (b.) 
«  LABRE  9  Labrum  (Entomologie).  Nom  sous  lequel  on  dési- 
gne maintenant  cette  partie  de  la  bouche  des  insectes  que 
Fabricius  et  Olivier  appeloient  lèore  supérieure,  V.  Bouche 

DES  IN&BCTKS.  (L.) 

LABROtDES.  Famille  de  poissons  qui  rentre  dans  celle 
appelée  Léiopomes  par  Duméril.  (b.) 
LABRIJM.  V,  Labium.  (ln.) 

L.\BRUSCA.  Espèce  désigne  qui  croît  en  Virginie.  Ce 
nom  étoit  donné  autrefois,  chez  les  Latins,  à  la  vigne  sau- 
i^age^  parce  qu^on  la  trouve  principalement  aux  bords  des 
champs  (ialris  campi).  (ln.) 

LABRYEYA.  Nom  polonais  de  la  Régu&se.  (lk.) 
LA-RUON  et  LA  -KHAI.  Une  espèce  de  Bâquois 
est  ainsi  nommée  en  Cochinchine>  où  l'on  fait  avec  ses 
feuilles  longues  de  six  pieds  ,  et  d'une  grande  durée ,  des  san- 
gles pour  les  lits.  Loureiro  la  nomme  pandanus  lœois  et  la  rap- 
porte SiU  panda  nus  moschatus  de  Rumphius,  qui  croît  à  Am- 
boino.  (In.) 

LABURNUM.  C'est,  dit  Pline ,  un  arbre  des  Alpes  in- 
connu au  vulgaire ,  et  dont  la  fleur  (grappe)  longue  d'une  cou- 
dée, n'est  pas  touchée  par  les  abeilles,  l^s  commentateurs 
le  rapportent  à  notre  Cytise  des  Alpes  {Cytisuslabumum  ,  L.) 
ou  faux  dénier.  Ce  dernier  nom  lui  vient  de  ce  qu'on  a 
t  ru  I  peut-être  .H  tort ,  que  c'étoit  la  deuxième  espèce  d^ébè- 
luer  cîtee  (  ar  Thêophraste.  (l^.) 

LABYRINTHE,  Les  coquilles  du  genre  Cadran  (^Sola- 
rium )  portent  quelquefois  ce  nom.  (desm.) 
L\B\RINTUE,  Ancien  nom  des  Planoabes.  (b.) 
L/VBYRINTHK  CHAPEAU.  Acaric  fort  voisin  de  Ta- 
^iWriijr  yHrmhus  Au  Liunwus ,  et  que  Paulet,  qui  Ta  figuré  pi. 
«  do  non  Tmilé  des  champignons,  regarde  cooime  distinct. 

LVIIVIUNTIIK  KTRILLE.  Paulet  a  donné  ce  nom  k 
l\uKti\\\  t)t»  tîHfàNK  {Jg^rims^errùms^  Linn.)  et  an  St&iglie 
«rÂilnHnoii  t|H'4l  «t  fi|ure  pL  i  àt  son  Traité  des  champignons. 

(b.) 
I.AIIVUIN  TUK  HOCHER.  Nom  donné,  par  Paulet,  ii 
MM  iluMipl^MMii  lUrl  yniViii  d«  son  Labyrinthe  étrille  (ytf^a- 
94m  yM#HM«M^i  t  i!»l  ^M'il  A  liftur^  |^%  ^  de  c&on  Traité  des  cham- 


LAC  %  167 

p^ons.  Il  est  compose  de  plusiears  pièces  qui  se  recouvrent 
cbacane  en  partie,  (b.) 

LAC.  On  donne  ce  nom  à  des  amas  d'eau  dormante  9 
d'une  étendue  quelquefois  très-considérable  ,  qui  se  trouvent 
dans  le  milieu  des  conlinens ,  et  pour  Tordinaire  dans  le  voi- 
sinage des  grandes  chaînes  de  montagnes. 

Les  iacs  ont  pour  la  plupart  beaucoup  plus  de  longueur  que 
de  largeur,  et  la  longueur  est  toujours  dans  le  sens  du  cou- 
rant de  la  principale  rivière  qui  entre  par  une  de  leurs  extré- 
mités et  qui  sort  par  Tautre. 

Leur  plus  grande  profondeur  (qui  est  presque  toujours  de 
plusieurs  centaines  de  pieds)  se  trouve  en  général  vers  le 
milieu  de  leur  longueur  ;  et  quand  cette  profondeur  se  trouve 
dans  le  voisinage  du  bord ,  on  remarque  constamment  que 
le  rivage  est  là  coupé  à  piç  à  une  grande  hauteur. 

Les  étangs  sont  aussi  des  espèces  de  lacs  faits  par  la  main 
des  hommes  ;  mais  comme  iUont  été  formés  par  des  moyens 
différens,  la  courbure  de  leuR>assin  est  aussi  fort  différente  : 
OD  fait  un  étang  en  élevant  une  chaussée  qui  barre  le  cours 
d*nne  rivière  ;  et  c^est  toujours  près  de  cette  chaussée  que 
Tean  est  la  plus  profonde. 

Les  lacs,  au  contraire ,  sont  presque  tous  formes  par  Taf- 
faissement  du  sol  qui  est  la  suite  des  érosions  faites  par  les 
courans  souterrains ,  et  ces  excavations  où  les  eaux  éprouvent 
de  toutes  parts  des  remous  qui  les  font  refluer  ettourbil-^ 
lonner  vers  leur  centre ,  sont  toujours  là  plus  profondes  et 
plus  vasies  que  vers  leurs  extrémités. 

On  distingue  quatre  sortes  de  lacs  ;  mais  on  peut  dire  que 
la  différence  qui  existe  entre  eux  est  plus  apparente  que 
réelle  ,  ce  sont  : 

i.®  Les  lacs  où  une  rivière  entre  par  une  de  leurs  extré- 
mités et  en  sort  par  Tautre  ,  en  paroissant  les  traverser  sui- 
vant leur  longueur. 

2.®  Ceux  d'où  sort  cette  rivière  ,  quoiqu'ils  n'en  reçoivent 
(  visiblement)  aucune. 

3.®  Ceux  qui  reçoivent  une  ou  plusieurs  riviores  sans  qu'il 
en  sorte. 

4..**  Ceux  où  il  n'entre  aucune  rivière  ,  et  d*où  il  n'en  sort 
aucune. 

Lars  où  il  entre  et  cPoù  il  sort  une  rii>lère.  —  Les  lacs  de  cetic 
espèce  sont  les  plus  nombreux  et  les  plus  considérables  ;  ils 
se  trouvent  ordinairement  dans  les  vallées  ou  dans  les  plaines 
voisines  des  grandes  chaînes  de  montagnes  ;  les  z///?/^*  noiï*> 
en  offrent  plusieurs  qui  sont  d'une  assez  grande  étendue.  Oa 
y  remarque  principalement  les  suivans  : 

he  iacde  Genèoe  ,  qui  est  traversé  par  le  îUitUie, 


«c;t  LAC 

Le  lur  A  iMCêntê  9  qa^an  peut  eotuièértr  ^mine  troia 
lacs  à  la  suite  les  uos  des  autres  »  qui  sont  traTersés  par  la 
idfMxs  f  et  auxquels  se  trouvent  joints  latéralement  deux  autres 
lacs  qui  leur  donnent  à  peu  près  la  forme  d'one  croix. 

iies  iacs  de  Brierdz  et  de  Thoim  à  la  suite  Fim  de  l'autre , 
qui  sont  traversés  par  Vjiar. 

Les  iac3  de  JVaiiensiadi  et  de  Zurich  ,  qui  sont  pareillemenf 
h  la  suite  Tun  de  l'autre  ,  et  traversés  par  le  LUnati, 

Le  lac  de  Constance^  qui  est  traversé  par  le  Bhim, 

Du  côté  de  l'Italie ,  le  lac  Mafeur^  qi|î  est  traversé  par  le 
\Tésin, 

Le  lac  de  Came  par  VAdda, 

Le  lac  de  Garde  par  le  Mindo, 

Du  côté  de  la  France ,  on  voit  le  iac  de  Jouoo  dans  une 
haute  vallée  du  Jura.  Ce  lac  est  remarquable  par  sa  situatioq 
ji  1900  pieds  au-dessus  du  lac  de  Genhe^  et  par  une  autre  ctr-? 
constance  singulière  qu'il  preste.  Il  est  traversé  par  la  ri- 
vière A^Orhe^  qui ,  en  sortant  ft  ce  lac,  s'engoufire  dans  de 
vastes  entonnoirs  que  ses  eaux  ont  pratiqués  dans  des  con^ 
f.hes  de  pierre  calcaire  qui  sont  actuellement  dans  une  situa* 
tion  verticale  ,  par  Teffet  de  la  rupture  qu'elles  ont  éprouvée 
lorsque  rabaissement  qui  a  formé  le  lac  a  eu  lien  ;  .et  cette 
même  rivière  ,  après  un  cours  caché  de  trois  quarts  delieue , 
va  ressortir  dans  une  vallée  infiérieare ,  à  680  pieds  au-des- 
sous des  entonnoirs ,  par  où  elle  tsX  entrée  dans  son  canal 
sontrrraîn  ;  et  de  \k  elle  va  traverser  les  lacs  de  Neirf^hâul  et 
ck  HIrnnt  y  dont  elle  a  jadis  creusé  le  bassin ,  de  même  qu'elle 
«voit  creusé  celui  du  lacdeJoux^  et  comme  probablement 
p\W  en  creuse  encore  un  autre  dans  cet  espace  de  trois  quarts 
de  lieue  oii  elle  coule  entre  des  couches  de  rochers  qu'elle 
tie  ee«se  de  corroder  et  d'excaver  ,  et  qui  dans  les  siècles  fîi- 
lum  (éprouveront  à  leur  tour  un  afCsissement ,  mais  beaucoup 
intHit!^  rou.HidérAble  que  les  précédens,  attendu  que  levolumn 
ilt>«i  eAUK  de  rOrbe  a  prodigieusement  diminué  ,  de  même 
fjMM  neltii  de  toutes  les  autres  rivières. 

LeN  (tuireK contrées montueuses de  l'Europe,  notamment 
h  iSii^de  et  les  pays  voisins,  ofirent  un  grand  nombre  de  lacs 
f|iif  iimH  de  ini^me  traversés  par  des  rivières. 

l.'A^ie  hori^jtle  en  a  deux  fort  considérables  ,  le  lac  Nor-^ 
*  iik'^'th  4  dfttiK  1.1  'rartarîe  chinoise ,  4  la  base  méridionale  de 
lit  I  IhWiie  den  monts  AltaY,  où  il  est  traversé  par  l'irtfMa^;  et 
lu  A»»  llrtYkrtl^  A^nn  la  Sibérie  orienule,  qui  est  traversé  par 
I'  ^H^tMv*  (  le  Ue  f»nt  un  des  plus  «rands  qu'il  y  ait  dans  l'an* 
»  li'H  I  iHitlit#ttt  \  il  a  plus  de  cent  lieues  de  longueur,  sur  une 
l'U|,i.i«i  iiht\ettn«»  de  t&  à  t8  lieues.  Je  l'ai  traversé  quatre 
l»Mii  diiHn  di^iin  v«>v^^«  ^ue  j'ai  faits  en  Daoorie ,  que  ec  gcand 


LAC 

lac  sépare  Ae  la  Sibérie  proprement  dile  ;  el  il  csl  en  niâiiia 
Icnips  le  seul  moyen  de  communicalion  enirc  ces  Hi-uit  con- 
trées .  attendu  cgu'il  est  environné  de  montagnes  impra  ticablca 
4|ui  se  prolongent  à  de  grandes  distances. 

Lh  profondeur  de  celac  est  considérable;  vers  le  milieu  de 
la  traversée  ,  je  n'en  si  pas  trouve  le  fond  avec  une  ligne 
de  Goo  pieds.  11  ne  gèle  que  vers  la  fin  de  novembre  ,  plus 
d'un  mois  après  que  (ouïes  les  rivières  du  pays  soni  arrêtées. 
Il  dégèle  aussi  un  mois  plus  tard.  Au  retour  de  mon  premier 
voyage  ,  je  l'ai  encore  traversé  sur  la  glace  le  aa  avril  { 1 78^)  ; 
il  est  vrai  que  ce  ne  lut  pas  sans  quelque  danger.  Le  long  de 
sa  rive  orientale  où  l'eau  est  basse  à  cause  des  atterrissemens 
<}ui  y  sont  apportés  par  la  Séimga  et  par  d'autres  rivières  ,  il 
iitûx  dégelé  à  une  grande  distance  ;  je  fis  près  d'une  lienc  en 
'  i4ean  pOMr  alteîudre  la  glace  :  je  trouvai  ensuile  des  fentes 

{■Gtdérables  qu'oD  eut  assez  de  peine  à  faire  franchir  k  mes 
lalgré  les  langues  et  fortes  planches  dont  j'étoià 

approchai  de  sa  rive  occidentale  où  l'eau  est  pro- 
ui  e.sl  bordée  de  hautes  montagnes  ,  je  trouvai  la 
)MCe  moins  mauvaise,  à  l'esceplion  d'un  grand  nombre 
baverlures  qui  oDt  depuis  10  jusqu'à  3a  ou  ^o  pieds  de 
iintélre  ,  qui  sont  occasîonées  par  des  sources  chaudes,  et 
k  l'eau  ne  gèle  jamais ,  quelque  froid  qu'il  fasse  ,  lors  même 
"à  esti  35  ou  io  degrés. 

Comme  j'avoîs  traversé  le  lac  par  la  ronlc  la  plus  courle, 
'e  pouvoir  terminer  dans  la  journée  ce  fâcheux  voyage , 

rrîvai  au  pied  des  hautes  montagnes  qui  bordent  sa  rive 

occidentale  ;  et  le  jour  suivant ,  j'eus  à  faire  une  douzaine  de 
lieues  le  long  de  celle  môme  côle  pour  venir  à  la  sortie  de 
l'Angara ,  qui  est  la  seule  issue.  Pendant  ce  trajet,  j'obsei-vai 
plusieurs  centaines  de  ces  sources  chaudes  qui ,  la  plupart , 
ne  sont  point  dans  le  voisinage  (HÔme  des  montagnes  ,  mais  à 
une  lieue  ,  et  rnSme  à  deux  lieues  en  avant  dans  le  lac. 

Dans  un  second  voyage  fait  pendant  l'été  ,  j'observai  la 
nature  de  ces  montagnes  qui  en  général  sont  priinitives- 
Mais  celles  qui  bordent  le  lac  immédiatement  présentent  qn 
fait  qui  prouve  bien  qu'il  y  a  eu  un  affaissement  prodigieux 
dans  remplacement  qu'occupe  le  Baïkal:  elles  ont  deux  ou 
■rois  cents  toises  d'élévation,  et  sont  composées  de  poudings, 
dont  les  couches  régulières  et  parallèles  les  unes  aux  autres 
annoncent  clairement  qu'elles  ont  été  forméesdans  une  situa- 
tion horizontale  ;  mais  aujourd'hui  elles  se  relèvent  au-dessos 
de  l'horizon  d'environ  jjo  Ji  &o  degrés  en  plongeant  dans  le 
liaAal.  11  arrive  mâme  souvent  qu'il  s'en  détache  des  banrs 
énonoes  qui  giisseal  jusque  dans  ses  eaui.  J'ai  rappt>r1é  ue 


^6  LAC 

fait  il  y  a  déjà  long-lemps.  (_Joamal  de  Fhys. ,  mars  i7gi>j 
pag.  aay.) 

Tl  me  parolt  donc  indubitable  que  loraqne  ces  couclics  de^- 
poudings  ont  élé  formées,  leur  surface  horizontale  devoîl  être 
au  moÏRB  à  la  mSmc  hauteur  où  est  demeurée  leur  portion , 
qui  est  a)ijr>uril'hui  à  deux  ou  trois  cents  toises  au-dessus  de 
la  surface  du  lac,  et  que  tout  le  sol  qui  les  supportoit  a  été 
entraîné  par  des  courans  souterrains. 

On  sera  peu  surpris  de  ce  que  j'avance,  lorsqu'on  se  rap- 
pellera un  fait  plus  extraordinaire  encore,  qui  a  été  observé 
par  Saussure ,  et  par  d'antres  eélèbres  naturalistes ,  et  qui  est 
presque  sous  nos  yeux;  je  veux  p.irler  de  la  montagne  nommée 
le  RigiÈerg,  qui  est  au  bord  du  /ar  de  Lweme,  à  Teitrémilé 
de  la  vallée  deJV/utfenf/ia/.-cattemontagnequiacinqmille  pieds 
d'élévation  au-dessus  du  lac,  est  entièrement  composée  de 
couches  horizontales  de  ealets  roulés,  depuis  ta  base  jusqu'à 
son  sommet.  Il  a  bien  fallu  que  toute  la  vallée  fût  elle-m^me 
comblée  des  mCirfts  depuis,  lorsque  l'ancien  (leuve  rouloit 
les  galets  qui  forment  les  couches  du  sommet  de  relte  mon- 
tagne ,  qui  étoient  alors  le  fond  de  son  lit.  Cependant  lors- 
que ce  même  fleuve  est  venu  à  diminuer  graduellement  comme 
tous  les  autres  ,  il  a  peu  à  peu  enirainé  lui  -  même  les  débris 
dont  U  avoil  comblé  la  vallée.  Elle  est  aujourd'hui  totalement 
déblayée  dans  une  étendue  de  plusdedixlieues.et  ilnereste 
que  le  Rigiberg  ,  qui  est  te  témoin  de  l'élévation  des  anciens 
allerrissemens. 

Ce  que  des  courans  d'eau  extérieurs  ont  opéré  dans  le  M«/- 
Imlhal,  des  courans  souterrains  l'ont  fait  dans  la  vallée  du 
Ba'ikai ,  et  ces  excavations  ont  enfm  causé  raffaissemeut  des 
couches  supérieures- 

Je  n'ai  pas  besoin  de  dire  que  cette  grande  opération  ne 
s'est  pas  faîte  d'une  manière  subite  ;  il  est  trop  évident  que 
des  couches  horizontales  n''auroicnt  pu  se  soutenir  on  ins- 
tant sur  un  vide  aussi  vaste  ;  l'opération  a  été  lenle  et  gra- 
duelle comme  toutes  celles  de  la  nature;  ce  sont  les  eauxi^ 
non-seulemeut  de  W'Iiigara,  maïs  encore  celles  qui  de  toutes 
parts  afilucnt  encore  aujourd'hui  dans  le  bassin  du  lac ,  par 
«les  canaux  souterrains  ,  qni  ont  miné  peu  à  peu  le  sol ,  et 
ilélenniné  successivement  renfoncement  de  sa  surface. 

i.a  même  cause  qui  a  formé  le  /ne  BujW,  dans  l'Asie  sep- 
tentrionale ,  a  pareillement  creusé  les  vastes  lacs  du  Canada , 
tels  que  le  lac  Supérieur,  le  iar:  Hnron  ,  le  lac  Érie,  le  /ai:  On- 
/arw ,  qui  sont  à  la  suite  les  uns  des  autres ,  et  traversés  par 
le  lleiive  Saiiit- Laurent. 

Lar.s  iTuii  sortent  des  rmèrr.s,  quoiqxi'ils  n'en  reçoioeni  aurtine.  — 
Ces  sortes  de  iaes  dJfTèrent  des  précédens,  seulement  en  ce 


LAC  ,y^ 

qne  les  eam  qui  leur  arrivent  ne  s'y  iniroduisent  que  par  des 
canaux  souterrains  ;  ces  eaus  courantes  cachées  peuvent  êlre 
iré S' abondantes ,  et  alors  il  sort  de  ces  lacs  des  rivières  con- 
sidérables. Tel  est  le  lac  Séli/jfr ,  dans  le  gouvememenl  de 
Ttnr,  à  60  lieues  au  N,  O.  de  Moscow ,  qui  donne  nais- 
sance au  Volga,  le  plus  grand  fleuve  de  l'Europe  ,  quoiqu'il 
oe  se  jetle  visiblement  aucune  rivière  dans  ce  lac. 

Tels  sont  les  /oi^j  appelés  Koko-nor,  au  pied  de  la  croupe 
orientale  des  moniagnesdu  ïhibel,  d'où  sortent  le  Honan  et 
le  Kiang ,  deux  des  plus  grands  lleuves  de  l'Asie,  t^ui  em^ 
(seul  tout  l'empire  de  la  Chine  ,  et  vont  se  jeter  dans  la 
^du  Japon. 

ffels sont  les  deux  petits  lacs  de  la  Caslille  nouvelle,  qu'on 
KTRt  les  yeux  df  ta  Guaiiiaiia  ,  qui  sont  voisins  de  la  chaîne 
tnonlagnes  A'AJcarrat ,  et  qu'on  regarde  comme  les  sour- 
mic  ce  grand  Oeuve. 

^ei  est  encore  le  lac  du  Monl-Céni's,  qui  ne  ilonne  pas  k 
féritê  naissance  à  une  bien  grande  rivière ,  mais  qui  est  re- 
rquable  par  son  élévation  à  sis  mille  pieds  perpendlcu- 
|ies  an-dessus  du  niveau  de  la  mer  ;  ce  lac  et  la  Cèitlse  qui  en 
it  entretenus  par  les  eaux  que  des  canaux  souterrains 
y  conduisent,  et  qui  descendent  des  sommités  voisines  qui 
aont  aussi  élevées  au-dessus  du  lac  qu'il   l'est  lui-mC-mc  au- 
dessus  des  plaines  du  PiémonL 
^^hC<^  l^f^i  1"i  ^  trois  quarts  de  lieue  de  longsurtrois  à  quatre 
^^^Ms  toises  de  large  ,  et  qui  se  trouve  dans  un  local  aussi 
^Hfrë  ,  est  un  fait  curieux,  et  qui  prouve  combien  il  est  facile 
^^K  eaux  de  l'atmosphère  qui  enflent  les  interstices  des  cou- 
«h«  à  peu  près  verticales  des  moniagnea  primitives,  d'y 
former  dos  excavations  consiilérablifs.  Celles  qui  ont  creusé 
le  bassin  de  ce  lac,  en  ressortoicol  sans  doute  par  quelque 
fissures   inférieures  que  les  affaîsscmens  ont  obstruées,  et  le 
gorgeoir  actuel  qui  forme  la  Céiàse ,  est  au  niveau  de  la  sur- 
face du  lac.  Saussure  a  reconnu  que  ce  lac  a  été  aulrefois 
plus  élevé  qu'aujourd'hui,  puisque  la  Cénise  a  forme  des 
érosions  à  plus  de  trente  pieds  au-dessus  de  son  niveau  ac- 
tuel ,  et  y  a  laissé  des  dépôts  calcaires  semblables  à  ceux 
qu'elle  forme  encore  aujourd'hui. 

On  voit  dans  les  Pyrénées  des  lacs  dont  l'origine  est  en 
tout  semblable  à  celle  du  lac  du  Hlont-Cénis ,  et  d'où  il  sort 
également  des  rivières;  il  y  a  nitfme  plusieurs  de  ces  lacs  qiû 
te  trouvent  â  une  élévation  encore  plus  considérable,  «.l 
d'environ  sept  mille  pieds  au-dessus  de  l'Océan,  tels  que 
\tilacsde  Grns  ,  de  Las-Cougmn  cl  à'Onret,  dans  les  mon- 
tagnes qui  sont  au-dessuf  de  Hnrl^ge.  Ceux-ci  sont  gelés  la 
ptiM  grande  partie  de  l'été  :  Us  le  sont  des  le  mois  d'AoOi ,  c( 


17*  LAC 

ne  décèlent  en  partie  qat  Ters  le  mois  de  joia.  €dai  dn 
Mont'Cénis ,  an  contraire  ,  iooissoil  d'une  tanpéminre  fort 
doue*; ,  i  la  fa  de  septembre,  oà  Sansiore  l'a  obserré  ;  et  il 
esl  tellement  poiiionBcnz,  que  la  pèche  étoit  (en  1780) 
affermée  636  livres.  11  abonde  snrtont  en  excellentes  tmites. 

[Il  faut  mettre  dans  cette  classe  le  lac  ooi  se  tnnnre  sor  le 
MoDte-Rotondo ,  en  Corse,  à  pins  de  trois  miOe  mètres  an- 
dessas  da  nivean  de  la  Méditerranée.]  (L^.) 

Lacs  ipd  reçohent  iptdifues  noièns  sans  qu^it  em  sorte,  — *  Les 
Jacs  de  cette  e^èce  ont  été  formés  de  la  même  manière  qpm 
cens  des  deux  espèces  précédentes  ,  et  la  plupart  même  ont 
ressemblé  de  tons  points  à  cens  de  la  première  espèce  ;  ils  re- 
ceroient  une  rivière  qoi  s'y  rend  encore  anjoard^hni ,  et  il  en 
^rtoît  une  autre ,  qui  maintenant  se  trouve  tarie ,  par  la  rai- 
son que  les  eaux  qu^ib reçoivent  ne  sont  plus  aussi  abondantes 
^u^aotrelbis ,  et  qu^il  nV  en  a  plus  que  la  quantité  qui  fait 
équilibre  avec  celle  qu'ils  perdent  par  Tévaporation  )Ouma- 
ilêre  ;  de  sorte  que  ces  lacs  n'ont  plus  besoin  de  défprgeoir. 

il  y  a  même  lieu  de  penser  que  généralement  tons  les  lacs 
d*oii  il  sort  aujourdlmi  quelque  rivière,  finiront ui» jour  par 
vî'en  fournir  aucune  ;  car  en  ne  sauroit  douter ,  ainsi  que 
BafFon  Ta  très-bien  reconnu ,  que  la  diminution  perpétnelk 
des  montagnes  n'opère  uiie  diminution  progressive  dans  la 
masse  des  eaux  courantes  ;  l'observation  nous  en  fournit  des 
preuves  sans  nombre  :  on  voit,  par  exemple,  que  les  eaux  qui 
concourent  avec  le  Rb6ne  supérieur  à  former  le  lac  Léman  , 
forent  jadis  tellement  abondantes  ,  qu'elles  remplissoient 
l'immense  bassin  qui  s'étend  jusqu'au  fort  de  r£cluse,  tft 
que  là,  il  sortoit  un  fleuve  vm^  fois  plus  gros ,  peut-être ,  que 
le  Rhône  actuel.  On  voit  a  quel  point  de  médiocrité  il  est 
maintenant  réduit  ;  et  il  diminuera  ainsi  graduellement  dans 
la  suite  des  siècles,  jusqu'à  ce  qu'enfin  il  n'ait  plus  la  force 
de  sortir  de  son  lac. 

^  C'est  ce  qui  est  déjà'  arrivé  à  un  ^rand  nombre  de  rivière 
qui  descendent  de  la  partie  septentrionale  du  plateau  centrai 
de  l'Asie ,  et  qui  dans  le  temps  de  leur  puissance  venoient  sfi 
joindre  aux  Qeuves  de  la  Sibérie  où  elles  charrioient  les  cada- 
A^res  d'él^phans,  de  rhinocéros  et  d'autres  animaux  jdes  Inde^t 
dont  on  trouve  les  restes  vers  les  bords  de  la  mer  Glacial^. 
Mais  aujourd'bui  ces  mêmes  rivières  demeurent  perdues 
^ans  les  lacs  de  la  Tartarie  chinoise. 

Quand  ces  sortes  ^e  lacs  èoj^nes  sont  d'une  étendue  cou- 
•idérable  ,  on  leur  donne  le  nom  de  mer,  surtout  quand  ils 
<eont  «aies.  Tel  est  Iç  lac  AsplialHtc^  en  }^ales«ine ,  où  vient  se 

L       ^ 


LAC  ,j3 

■  Jourdain.  On  lui  donne  liï  nom  de  Mer-Marie  ou 
Mir-dtSel,  à  cause  de  l'eslrême  salure  de  ses  eaux. 

La  mer  Caspienne  n'osl  elle  -  même  qu'un  lar  de  celle  es- 
pèce ,  qui  est  alimenté  par  les  eaux  du  yolga,  de  V Oural  et> 
it  quelques  autres  rivières.  Cette. mer  ,  qui  jadis  couvroit  k'S 
âéserts  salés  qui  l'enviroiinent ,  et  qui  étoit  joinle  au/ar  Ami, 
diminue  contiDuellement  d'étendue  ,  k  proportion  de  la  di- 
minution  qu'i^proiivcnt  les  rivières  qui  s'y  jettent  ;  elle  dïiiri- 
nue  aussi  journellement  de  prpfoodeur,  de  même  que  tous 
Icfl  autres  lacs,  par  les  atterrisse  mens  que  les  rivières  cb  a  rricot 
^Siuson  bassin. 

^lED'lprés  les  dernières  relations  que  nous  avons  de  l'intc- 
V^PBT  de  l'Afrique  ,  il  paroit  qu'il  existe  ,  vers  sa  partie  cen- 
'   -traie ,  un  grand  lac  où  va  se  perdre  le  Niger. 

En  Amérique,  o^^nnottun  lac  de  celte  espèce;  c'est  le 
lac  Tilitara ,  qui  t9»n  Pérou ,  et  dans  loquet  se  perd  une 
rivière  qui  prend  sa  source  près  de  Catco. 

Lacs  uii  il  n'entre  et  d'où  il  ne  sort  aucune  rivière.  —  Il  y  a  fort 
peu  (le  lacs  de  celte  espèce  qui  soient  d'une  étendue  ua  peu 
considérable  ;  mais  il  est  des  coQlrées  oit  ils  son)  prodigîen- 
sèment  multipliés,  comme  on  le  voit  dans  les  diïscris  qui 
sont  au  nord  de  la  mer  Caspienne  ,  et  dans  les  plaines  qui 
s'étendent  entre  les  monts  Oural  cl  Vlriifhe,  ainsi  que  dans  le 
grand  déserl  du  Baraha  ,  qui  occupe  ,  entre  Vlrliilie  et  VOli , 
an  espace  d'environ  quatre  cents  lieues  du  sud  au  nord  ,  sur 
■oe  lâcheur  moyenne  de  cent  cinquante  lieues. 

Le  sol  de  ces  differenles  contrées  est  partout  de  la  même 
nature,  c'est-à-dire,  composé  de  marne  plus  ou  moins  mî!lée 
d'argile  et  de  sable.  Les  lacs,  qui  s'y  trouvent  en  grand 
noi^re ,  ne  sont  ep  général  que  des  espèces  de  mares  où  se 
raisemblent  les  eaux  de  pluie  ei  celles  qui  proviennent  de  la 
fonte  des  neiges  :  leur  plus  grande  étendue  n'est  pière  que  de 
deas  on  trois  lieues  de  circonférence  ,  et  pour  l'ordinaire  elle 
est  beaucoup  moindre  ;  leur  profondeur  est  très-p^^lile ,  sou- 
vent elle  n'est  que  de  quelques  pieds ,  et  rarement  de  plus 
d'âne  toise  ;  le  fond  en  est  presque  aussi  plat  que  celui  d'une 
eavette,  et  pour  l'ordinaire  il  est  à  sec  vers  la  fin  de  Tété. 

Ces  lacs  présentent  un  phénomène  assez  singulier  :  on  en 
voit  dans  la  même  plaine  et  à  quelques  centaines  de  pas  de 
diitaocc  ,  dont  les  uns  contiennent  de  l'eau  douce  ;  d'autres 
fini  leur  eau  chargée  de  sel  marin  (  soude  muriaièe  )  ;  d'aulres 
»oot  S4inr4b  d'un  sel  amer  tout  semblable  au  sel  dlEpsom 
(  magnifie  iul/atée),  qui  est  une  combinaison  de  magnésie 
ei  d'acide  sulfurique;  d'autres  enfin  contiennent  en  même 
■cmpt  ces  deux  espèces  de  sel|  tantAt  mêlées  dans  la  toUliié 
de  leurs  eatuc,  taslOt  sépâr^nieat,  le  tei  marin  dans  une  partie 


k 


II 


«74 


LAC 


du  hc,  eilRie/iTEpsomilans  l'autre  partie;  tanlAl  ces  ileusaels 
se  formenl  en  même  temps  ,  el  tanifll  le  sel  d'Epsom  ne  se 
manifeste  <|ue  vers  la  fin  de  Vêlé. 

On  a  prétendu  i|ne  la  salure  de  ces  lacs  étoît  entretenue 
pardcssourccssalées;  mais  cette  supposition  paroîl  totale- 
ment dénuée  de  vraisemblance  ,  au  moins  pour  le  plus  grand 
nombre  ,  d'apri^s  l'observation  des  circonstances  locales  ;  car 
on  voit  d'abord  la  difRcullé  qu'il  y  .luroil  à  concevoir  que  des 
sources  qui  devroient  tirer  leur  ori^^ine  de  fort  loin ,  et  qui 
serpenteroicnt  entre  des  couches  d'argïle  dans  un  terrain  sa- 
blonneux ,  ne  se  confondroient  pas  les  unes  avec  les  autres , 
de  sorte  que  tous  ces  lacs  devroient  offrir  le  mSme  mélange 
de  matières  salines  ;  tandis  qu'on  voit  le  coniraïre  ,  aiosi  que 
je  l'ai  dit  ci-dessus,  et  que  Pallas  l'a  observé  dans  les  lacs 
nombreux  de  la  province  à'hcl,  entre  fafc monts  Oural  cl  le 
Tuliol.  (  Foyag. ,  t,  a ,  p.  5o2  et  suiv.  )  "^ 

Un  ne  pounoit  pas  non  plus  concevoir  comment  des 
sources  salées  viendroienl  se  rendre  dans  les  landes  du  Ba- 
raba  ,  qui  est  environné  de  tous  cAtés  par  deux  fleuves  puis^ 
sans  ,  rOb  et  l'Irtiche,  qui  prennent  leur  source  fort  près 
Ion  de  l'autre  ,  dans  les  mnntagnes  primitives  de  l'Altaï ,  et 
qui  se  réunissent  après  avoir  embrassé  celte  plaine  immense , 
dont  le  sol  se  couvre  tous  les  ans  d'effloresceuces  salines  ,  les 
unes  formées  de  sel  d'Epsom,  et  les  autres  de  sel  marin.  Ces. 
sels  sont  ensuite  dissous  par  les  pluies  d'aatomne,  et  en- 
traînés dans  les  ruisseaux  et  de  là  dans  les  fleuves,  ce  qui 
n'empêche  pas  que  chaque  année  il  y  en  ait  la  mÈme  quan- 
tité ;  mais  assurément  celle  salure  de  la  terre  ,  non  plus  que 
celle  des  lacs,  n'est  pas  fournîcpardes  canaux  soulerrains:son 
unique  origine  est  dans  l'atmosphère ,  de  même  que  celle  du 
nitre ,  et  ces  sets  sont  de  diverse  nature ,  suivant  la  qualité 
du  sol  qui  leur  sert  d'excipient.  On  a  remarqué  constamment 
que  dans  les  lacs  dont  le  fond  ne  présente  qu'on  sable  pur, 
l'eau  est  douce  ;  dans  ceux  où  le  sable  est  mêlé  de  vase  ,  on 
trouve  du  sel  marin;  et  ceux  dont  le  sol  est  tout  vaseux,  ne 
produisent  que  duseld'£psom;  ceux-ci  sont  les  plusnombreui. 
II  y  auruit  encore  une  objection  qui  me  paroit  assez  forte 
contre  l'hypothèsedcs  sources;  c'est  qu'en  venant  ainsi  chaque 
année  remplir  le  lac  de  leur  eau  salée  ,  qui,  en  s'évaporant, 
laîsseroit  le  sel  dont  elle  est  chargée ,  elles  auroient  LienlAt 
rempli  de  sel  tout  le  bassin  du  lac  ;  et  c'est  ce  qui  n'arrive 
nullement  :  soit  qu'on  enlève  la  croûte  du  sel  qui  se  forme  au 
fond  de  ces  lacs  pendant  l'élé  ,  soit  qu'on  la  laisse  ,  il  n'y  en 
a  ni  plus  ni  moins  l'année  suivante  ;  et  ceux  où  l'on  n'efi  a  ja-- 
mais  pris,  n'en  ont  pas  une  couche  plus  épaisse  que  ceux  où 
on  rcoieveloaleslcsannees.il  en  est  de  ces  lacs  préci»élBCiM' 


LAC  ,jï 

comme  des  nitrières  ;  dès4|u'une  (ois  Ils  oot  acquis  la  (juan- 
lilé  de  maliére  saline  que  cumporie  la  nature  de  leur  sel ,  il 
ne  s'en  furoïc  plus  île  Douvelle. 

On  doil  compler  parmi  les  lacs  où  11  n' entre  el  d'où  il  ne 
sort  aucune  rivière  ,  ceux  qui  se  forment  dans  les  craiéres  dei 
anciens  volcans.  L'un  des  plus  remarquables  par  son  rléva- 
lion  ,  est  celui  que  les  voyageurs  disent  avoir  vu  à  la  cime  du 
Fk-d'Adam  ,  dans  l'ile  de  Ceyian.  On  découvre  celte  niou- 
lagnc  à  quarante  lieues  de  distance  ,  ce  qui  suppose  qu'elle  a 
pour  le  moins  la  bautcur  de  l'Etna  ;  sou  cane  ,  qui  est  d'ua 
accès  très-difficile  ,  a  deux  cents  pas  de  diamètre  à  son  som- 
met,  et  l'oD  voit  au  milieu  de  cette  esplanade,  un  lac  très- 
profond  et  d'une  eau  très-pure.  (Ribeiro,  UUt  de  Ceytun.') 

Un  des  plus  célèbres  observateurs  des  volcans ,  Dolomieu, 
a  vu  de  mËme  un  lac  dans  un  cratère  vuisin  de  Coïmbre  en 
Portueal  ,  dont  il  donne  la  description  dans  ses  lettres  k  son 
ami  Faujas  ,  qui  les  a  insérées  dans  son  bel  ouvrage  sur  les 
volcans  éteints  du  Vivarais.  Cette  ntonlague  volcanique  ,  ap- 
pelée aujourd'iiui  la  Sierra  de  l'Estrella  ,  est  le  Mons  Hermim'us 
des  anciens:  •>  Elle  est,  dit  Dolomieu,  extrémeiiient  élevée  , 
•>  de  forme  conique....  On  voit ,  au  milieu  de  son  sommet , 
-  Due  grande  etcavation  ,  dont  le  fond  est  un  lac  entouré  du 
"  radiers  escarpés;  l'eau  de  ce  lac  a  un  mouvement  d'ébui- 
«  liliOD...  A  la  base  de  celte  montagne ,  on  voit  des  colonnes 
»  de  basalte  prismatiques  et  articulées.  On  conserve  une  de 
■  ces  colonnes  i  l'université  de  Co'ùubrc;  elle  est  cristallisée 
"  irês-  régulièrement.  «  (p.  0-2.  ) 

Les  lacs d' Albano  ,  de  Nemi,  elc.  ,  dans  les  Etals  Romains, 
remplissent  le  fond  d'anciens  cralères- 

Les  larj  d'Âgnano  et  à' Aerme,  près  de  Naples,  sont  aussi 
d'anciens  cratères  de  volcans ,  ainsi  que  l'ont  reconnu  Ferber, 
Breislalc ,  el  tous  les  autres  naturalistes  qui  les  ont  observés. 
I'  Le  lae  Agnaao  est  singulier,  en  ce  qu'il  paroit  quelquefois 
bouillonner  sur  ses  bords  ,  principalement  quand  il  y  a  beau- 
coup d'eau;  ce  bouillonnement,  semblable  à  celui  AeVAcqua 
Zolfa  de  la  campagne  de  Kome ,  ne  vient  que  d'un  fluide  aéri- 
fomie  ,  qui  se  Uit  jour  au  travers  de  l'eau.  Sur  te  bord  de  ce 
lac  sont  les  étuves  de  San-Germano  ,  où  il  sort  de  la  terre  une 
vapeur  chaude ,  qui,  retenue  par  les  bâtimens  qu'un  y  a  faits, 
luffil  pour  produire  des  sueurs  abondantes  et  salutaires.  "  (La- 
lande,  yoyag. ,  lom.  G,  p.  27.) 

Le  lar:  d'Agnano  n'a  tout  au  plus  que  trois  quarts  de  lieue 
de  circonférence  ;  celui  d'Aeerne  est  à  peu  près  de  la  même 
étendue  :  il  est  remarquable  par  sa  forme  circulaire  et  par 
l'aspect  triste  et  mélancolique  des  objets  qui  l'environnent  ; 
ilcstaa  f»ad  d'op  ealoçnoir,  où  U  soleil  pénètre  à  peine  à 


176 


A  C 


s  le  fi-tlitUge  ipaii  des  arbres  dont  H  est  ombrsgi^  Toiit 
prùs  de  ce  lac  est  le  MnalE  -  Niiuoo ,  auiui^l  on  doDoe  raWXt 
pieda  d'élévation  ,  el  qui  fut  formi^  par  les  cendres  ,  les  piei 
res  ponces  et  tes  scories  d'une  seule  éruption ,  dans  l'esp' 
de  doiue  heures,  le  39 septembre  i53$.  Beaucoup  d'aol 
Tolcanfi  d'Italie  offrent  des  lacs  semblables. 

C'est  ici  le  lieu  de  citer  le  lac  observé  par  M.  LeschenaflA 
de  la  Tour,  au  sommet  du  mont  Idienne,  dans  la  partie 
«rienlale  de  lilc  de  Java,  dans  la  prftvince  de  BagoiM-Van- 
f;ni.  Le  mont  Idienne  paroil  élevé  de  plos  de  deux  nuille  mè- 
tres au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Son  sommet  fUt  un  cra- 
tère d'une  dcml-lieue  dans  son  plus  grand  diamètre,  et  d'un 
quart  de  lieue  dans  son  petit  diamètre  ;  sa  profondeur  est  de 
cent  trente  mètres  environ.  Le  fond  du  gouffre  a  enWron  qua-i 
tre  cent  quatre-vingt-dix  mètres  dans  son  plus  grand  diamè- 
tre. Un  tac  de  trois-cent  quatre-vingt-nliit  mètres,  dont  les 
eaus  sont  chaudes,  et  chargées  d'aride  sulfiirique,  occupe  au 
sud-ouest  la  partie  la  plus  basse,  Il  s'élève  de  la  surface  du 
lac  une  fumée  légère,  et  dans  la  narlie  opposée  du  cratère  sont 
des  bouchesfumantes  elde  nombreux  vestiges  d'une  solfatare 
encore  en  activité.  11  sort  du  lac  tin  ruisseau  dont  les  e«uï 
Eoulâcres,  brillantes  el  chargées  également  d'acide  sulfuriquei 
Il  est  absorbé  peu  à  peu  par  te  terrain  sablonneux  sur  lequel 
il  coule,  et  disparoll  entièrement  à  une  demi-lieue  avantf  ar-^ 
river  à  la  rivière  hluru^he  (songi-pou/j  de&  J  avons  y,  excepté  danfl 
les  temps  de  pluies  ,  pendant  lesquelles  ,  grossi  par  les  eaux 
qui  tombent ,  il  va  s'y  décharger  el  communique  alors  ans  eaux 
de  cette  rivière  ses  qualités  nuisibles.  L'analyse  des  eaux  du 
lac ,  faite  par  M.  Vauquelin ,  y  indique  la  présence  de  t'actdft 
sulfurique,  de  l'acide  muriatlque,  de  l'acide  sulfureux,  du  sul- 
fate d'alumine  simple ,  d'une  petite  quantité  d'alun  ,  du  sul- 
fate de  chaux,  du  sulfate  de  fer  et  de  quelques  atomes  de  Si 
fre,  substances  que  nous  nommons  dans  l'ordre  de  quaDlfa 
l'acide  snlfurique  étant  le  plus  abondant.  ' 

Le  la/:  sui/urewc  dont  parle  Pallas  est  sans  doute  encotlj 
lac  de  la  même  classe  que  tous  ceux  qnc  nous  venons  de  C\ 
Ce  lac  décrit  par  Pallas,  dans  son  VoyMe  en  Sibérie, 
existe  dans  le  gouvernement  de  Nigegorod.  If  se  nomme  ion 
de  Sernof'e-osoro.  Il  a  environ  lao  mètres  de  long  sur  gft 
mètres  de  large ,  el  est  situé  au  pied  d'une  montagne  calcaire 
qui  n'est  qu'à  la  distance  d'un  quart  de  lieue  de  Surgot.  It 
occupe  le  bas  d'uD  enfoncement  assez  considérable  enformc 
de  chaudière.  Ce  lac  ,  d'un  aspect  elTrayant,  n'a  point  de 
mouvement  sensible  et  ne  gèle  jamais.  Le  i5  octobre  176H, 
Pallas  trouva  que  la  chaleur  de  ses  eaux  surpassoit.  de  trente 
4egrés  celle  de  l'atmosphère  ;  c'est  ce  qui  fait  tpK  dfcaf-lel 


au  sui- 
de sg^^ 

ectIflA 


Ti  A  C  ,yy 

4cnips  âe  gelëe  ,  il  s'élève  ordinairement  de  la  surface  de  ce 
lac  une  vapeur  très-visibie.  Ses  eaux  sont  très-iimpldcs,  sul- 
fareases,  et  répandent  une  odeur  d^œufs  pourris  ou  Je  gaz  hy- 
drogène sulfuré  qui  se  fait  sentir  à  une  lieue  au-delà  dans  la 
direction  du  rcnt.  Ses  eaux  extri^memenl  limpides  laissent 
voir  le  fond  du  lac  qui  est  recouvert  d'une  sorte  de  peau  ou  de 
voile  noirâtre  qui  est  produite  par  une  espèce  d^oscillaires 
êtres  organisés  confondus  jusqu'ici  avec  les  conferves ,  que 
les  naturalistes  regardent  comme  faisant  le  passage  du  règne 
végétal  au  régne  animal  et  qui  se  trouvent  fréquemment  dan^ 
le«  eaux  thermales  et  sulfureuses,  (jlts,) 

Température  de  cerUuns  Lacs,  —  Le  célèbre  Saussure    nod 
moins  habile  physicien  que  géologue  éclairé  ,  a  fait,  avec  un 
thermomètre  de  son  invention ,  àes  observations  curieuses 
sur  la  température  qui  règne  au  fond  des  principaux  lacs  des 
Alpes.  Il  en  résulte  que  ,  même  dans  les  plus  grandes  cha- 
leurs de  Tété ,  comme  dans  les  autres  saisons,  il  y  règne  un 
froid  remarquable  ,  tandis  que  ,  d'après  les  observations  fai- 
tes avec  le  même  instrument  à  de  grandes  profondeurs  dani^ 
la  mer,  on  voit  que  la  température  y  est  la  même  que  dans 
le  sein  de  la  terre,  c'est-à-dire,  à  environ  dix  degrés  au- 
dessus  de  zéro.  Le  thermomètre  de  Saussure  étoit  construit 
de  manière  qu'il  lui  falloit  plusieurs  heures  pour  se  mettre  à 
la  température  du  milieu  où  il  se  trouvoîl  ;  il  le  plaçoit  le 
soir,  et  le  relevoit  le  lendemain. 

Ltic  de  Genhe.  Deux  expériences  que  Saussure  a  faites 
Sivle  lac  de  Genhe  ^  lui  ont  donné  les  résultats  suivans. 

Première  expérience.  Le  6  du  mois  dMMt,  à  la  profon-** 
denr  de  trois  cent  douze  pieds ,  l'eau  du  ijPétoit  à  la  tempé- 
rature de  8  degrés  et  demi ,  Réaumur. 

A  la  surface  ,  elle  étoit  à  i5  ,  et  Tair  à  20. 

Seconde  expérience.  Le  1 1  du  mois  de  février ,  à  la  pro-^ 
foadeur  de  neuf  cent  cinquante  pieds  (devant  lés  roches  de 
Helllerie ,  c'est  la  partie  du  lac  la  plus  profonde  que  l'on 
connoisse  )  ,  la  température  étoit  à  4  degrés  ^  ;  celle  de  la 
sorface  à  4-  i;  celle  de  Pair  à  i  -|. 

On  peut  remarquer  que  la  surface  du  lac  de  Genhe  étant 
élevée  de  onze  cent  vingt-six  pieds  au  dessus  du  niveau  de 
la  Méditerranée ,  le  fond  de  son  bassin  n'est  que  de  cent 
soixante-seize  pieds  au-dessus  de  ce  même  niveau. 

hac  â Annecy,  Ce  lac  est  à  deux  cent  dix  pieds  au-dessus 
du  lac  de  Genhe. 

Le  i4>  du  mois  de  mai,  le  thermomètre  descendu  à  la  pro- 
fondeur de  cent  soixante -trois  pieds,  rapporta  4  degrés  et 
demi. 

L'eau  de  la  surface  étoit  à  11  et  demi  ;  Pair  à  10. 

XVII.  lu 


i;8  LAC 

hac  au  Bourgel,  en  Saooie,  Le  6  du  mois  d'octolire,  Ji  la 
profondeur  de  deux  cent  quarante  pieds,  la  température  étoil 
comme  celle  du  lac  d Annecy  ,  à  4  degrés  et  demi. 

Celle  de  la  surface  à  i^  7  ;  celle  de  l'air  ii  lo-^. 

Saussure  observe  ,  relativement  à  ce  lac ,  qu'on  ne  sauroit 
attribuer  la  froidure  de  ses  eaux  à  aucune  cause  étrangère  :  il 
ne  reçoit  nul  torrent  des  Alpes  ;  et  la  communication  qu'il  a 
avec  le  Rbâne  9  ne  lui  apporte  les  eaux  de  ce  fleuve  que  penr 
dant  les  crues  de  Tété. 

Lac  de  Thoun  9  dans  le  canton  de  Berne.  Ce  lac  est  élevé 
de  six  cent  trente  pieds  au-dessus  de  celui  de  Genève. 

Le  7  du  mois  de  juillet ,  à  trois  cent  cinquante  pieds  de 
profondeur,  la  température  étoit  à  4  degrés. 

Celle  de  la  surface  à  i5  ;  celle  de  Tair  à  16. 

Lac  de  Brieniz  ,  coniîgu  à  celui  de  Thoun.  Le  8  du  mois  de 
juillet,  à  cinq  cents  pieds  de  profondeur,  la  température  étoil 
à  3  degrés  7%. 

Celle  de  la  surface  à  16  ;  celle  de  l'air  à  i5. 

Lac  de  Luceme.  Ce  lac  est  élevé  de  cent  quatre-vingt- 
onze  pieds  sur  celui  de  Genève. 

Le  28  du  mois  de  juillet ,  à  six  cents  pieds  de  profondeur, 
la  température  étoit  à  3  degrés  -j^* 

A  la  surface  elle  étoit  à  16  ,'„  ;  celle  de  l'air  à  18  7%. 

Lac  de  Constance  Le  25  du  mois  de  juillet ,  à  la  profon- 
deur de  trois  cents  soixante^dix  pieds ,  la  température  étoit  à 
3  degrés  •^. 

La  surface  de  l'eau  étoit  h  i^,;  l'air  à  16. 

Lac  Majeur.  I%tf  Q  du  lÀois  de  juillet ,  à  la  profondeur 
de  trois  cent  trei||Kmq  pieds,  la  température  étoit  à  5  de- 
grés-j^  ;  la  surface  de  l'eau  à  20  ,  l'air  à  18. 

Il  est  remarquable  que  le  fond  de  ce  lac  ait  une  tempéra- 
ture aussi  basse ,  tandis  que  sur  ses  bords  les  oliviers  et  même 
les  orangers  prospèrent  en  pleine  terre. 

Température  de  la  mer.  —  Première  expérience.  Le  8  du 
mois  d'octobre ,  à  Porto-Fino ,  sur  la  côte  de  Gènes ,  le  ther- 
momètre descendu  à  la  profondeur  de  huit  cents  quatre-vingt- 
six  pieds ,  rapporta  10  degrés -j^^. 

La  surface  de  la  mer  étoit  à  i6~  ;  l'air  à  iS-;^* 

Deuxième  expérience.  Le  17  du  mois  d'octobre,  devant 
l*ïice ,  à  la  profondeur  de  dix  -  huit  cents  pieds ,  le  thermo- 
mètre rapporta ,  comme  à  Porto-Fino  ,  10  degrés  î%. 

La  surface  de  la  mer  étoit  à  16  -^. 

On  voit ,  par  cette  comparaison  de  la  température  du  fond 
de  la  mer  avec  celle  du  fond  des  lacs,  que  ce  n'est  point  la 
masse  des  eaux  qui  met  obstacle  à  la  communication  du  ca- 
lorique extérieur,  et  que  la  basse  température  qu'on  observe 


r.  A  c 


■79 


âdiis  le  fond  des  Iac3  des  Alpes  ,  est  due  à  quelque  cause  par- 
ticulière et  locale  ;  mais  celle  cause  n'est  point  connue. 

Diminution  des  Lacs,  —  Indépendamment  dt  la  cause  géné- 
rale qui  opère  une  diminution  graduelle  dans  l'étendue  el  la 
profondeur  de  tous  les  lacs ,  il  y  en  a  d'autres  qui  agissent 
sar  cbaque  lac  en  particulier,  et  dont  l'effet  est  plus  ou  moins 
prompt,  suivant  les  circonstances  locales. 

Toutes  les  rivières  qui  se  jettent  dans  les  lacs  y  charrient 
plus  ou  moins  les  débris  des  montagnes  d'où  elles  sortent ,  et 
des  contrées  qu'elles  arrosent.  Ainsi ,  plus  un  lac  est  voisin  de 
ces  hautes  montagnes  d'où  se  précipitent  des  torrens  qui  rou- 
lent avec  eux  des  débris  de  rochers,  et  plus  tôt  son  bassin  sera 
comblé  ;  tandis  qu'un  autre  lac ,  situé  plus  loin  dans  la  plaine  * 
et  ne  recevant  que  du  sable  et  du  limon ,  dont  une  partie  res- 
>ori  par  son  dégorgeoir,  n'éprouvera  qu'une  diminution  beau- 
coup plus  lente. 

Quelques  naturalistes  ont  crupouvoir  déterminer  l'ancîen- 
nelé  relative  des  lacs ,  d'après  Téiendue  des  aiterrissemens  qui 
ont  été  formés  dans  leur  bas-^in  par  les  rivières  qui  s'y  jet- 
teot  ;  mais  il  parotl  bien  difficile  d'avoir  là-dessus  des  données 
on  pen  satisfaisantes,  et  il  faudroît  surtout  avoir  beaucoup  d'é- 
gard aux  circonstances  locales  de  chaque  lac  en  particulier. 

On  voit ,  par  exemple  ,  que  le  lac  de  Neuchdlel ,  situé  au 
pied  du  Jura  ,  a  déjà  éprouvé  une  diminution  très-considé- 
rable par  les  atterrisse  m  en  s  de  l'Orbe,  taudis  que  ceux  du 
Rhâne  sont  à  peine  sensibles  dans  le  iai;  de  Genève ,  quoique 
celui-ci  soit  probablement  plus  ancien. 

Le  iac  dAimay,  qui  se  trouve  enclavé  dans  les  montagnes, 
est  déjà  ,  eo  grande  partie  ,  comblé  de  leurs  débris. 

La  vallée  de  Chamuunr  fut  aussi  jadis  un  lac  .  ain^i  que  Saus- 
sure l'a  reconnu  ;  mais ,  placé  au  pied  de  la  plus  haute  mon- 
tagne de  l'Europe  ,  son  bassin  a  depuis  long-temps  été  ni- 
velé par  les  aiterrissemens  que  l'.4nieiron  et  d'autres  torrens  y 
accumulent  de  toutes  parts. 

Le  litc  du  Bourget ,  au  contraire  ,  qui  se  trouve  dans  le  mi- 
lieu d'un  vaste  bassin  ou  il  ne  reçoit  que  des  eauK  paisibles 
el  peu  chargées  de  matières  étrangères ,  sera  moins  exposé 
que  beaucoup  d'autres  à  l'inHuence  de  cette  cause  particu-<- 
lière  de  la  diminuiion  des  lacs. 

l'héMoméitei ifue  pfèsentcnl  ijuelques  Lacs.  — On  observe  quel- 
quefois, dans  le  lac  de  Genèit,  un  flux  et  un  reflux  très-sen- 
sihles,  auxquels  on  donne  le  nom  du  sèche  ;  on  voit  dans  cer- 
laines  journées  orageuses ,  les  eaux  du  lac  s'élever  tout  à  coup 
(le  quatre  à  cinq  pieds  ,  s'abaisser  ensuite  avec  la  mf  me  ra- 
oidilt!,  el  continuer  ces  alternatives  pendant  quelques  heures. 

Falio  altribuoil  cl:  phénomène  à  des  coups  de  veut  qui  te-. 


i8o  LAC 

^oussoienl  les  eatix  du  petit  lac  au-delà  àe  la  barre  sabloiH 
neuse  qui  le  sépare  du  grand  lac,  et  ces  eaux  venant  à  retom* 
ber ,  occasîonoîent ,  selon  Ini ,  ces  oscillaiions. 

Jallabert  observa  que  les  sècbes  avoîent  lieu  sans  qu*ii  y 
eàt  aucun  coup  de  vent  ;  et  il  attribua  ce  phénomène  à  n 
fonte  subite  des  neiges  qui  grossissoit  TArve  tout  à  c<H*p  9  de 
manière  à  retarder  brusquement  le  cours  dii  Rhône  à  sa  sor- 
tie du  lac. 

Mais  Saùssnfe  a  vu  arriver  ces  cfues  subites  de  TArre ,  sanè 
qu^il  y  eût  la  moindre  apparence  de  sèches. 

Bertrand  donne  une  explication  qui  parolt  plus  satisfai- 
sante :  il  suppose  que  des  nuées  électriques  attirent  et  sou- 
lèvent les  eaux  du,  lac  ,  et  que  ces  eaux  j  en  retombant ,  pro- 
duisent ces  ondulations.  A  quoi  Saussure  ajoute  que  àes  va^ 
Viations  promptes  et  locales  ^  dans  la  pesanteur  deTâm*,  pe«i- 
vent  contribuer  à  ce  phénomène. 

Quelque  ingénieuses  que  soient  ces  explications,  eQes  ne  me 
semblent  pas  très  -  satisfaisantes  ;  on  ne  sauroit  attribuercé 
{)hénamène  à  des  causes  aussi  générales ,  qui  ne  manque-^ 
roient  pas  de  produire  des  effets  à  peu  près  semblables  sjnfî»  leâl 
autres  lacs.  Il  doit  donc  y  avoir  quelque  autre  cause  plus  parti- 
culière et  inhérente  au  lac  lui-même  ;  et  je  penserois  que  ces 
sôulèvemens  subits  dé  ses  eaux  sont  plutôt  dûs  à  des  bôuifées 
d'émanaiioàs  souterraines,  et  quexe  sont  ces  gaz  eux-mémc^^ 
qui,  |>ar  leur  mélange  avec  l'atmosphère,  y  causent  ces  ora- 
ges ,  ces  mouvemens  brusques  et  vioîens  qui  sont  évidemment 
l'effet  d'une  ferraenlaiion  chimique  ^  et  non  d'une  simple  rup^ 
turc  d'équilibre  ,  qui  ne  produiroît  jamais  rien  de  semblable 
aux  ouragans. 

On  sait  d'ailleurs  qUe  plusieurs  lacs  font  quelquefois  en- 
tendre des  mugîssemens  sourds  ,  comme  ceux  qui  précèdent 
les  éruptions  des  volcans ,  et  qui  n'ont  d'autre  cause  que  les 
gaz  accumulés  dans  le  sein  de  la  terre  ,  qui ,  en  réagissant  les 
uns  sur  les  autres,  produisent  des  agitations  semblables  à  cel- 
les qu'ils  occasionient  dans  l'atmosphère ,  et  qui,  faisant  effort 
de  tous  côtés,  s'échappent,  en  grondant,  par  le  fond  d'un  lac 
«ftù  ils  trouvent  moins  de  résistance  qu'ailleurs.  Quelques  na^ 
turalistes  prétendent  que  plusieurs  lacs  de  Suisse  font  en- 
tendre parfois  de  semblables  murmures  ;  ils  mettent  même 
dans  ce  nombre  le  lac  de  Genève,  Pallas  sPvu  ,  dans  les  mon- 
tagnes Saïanes  i  prés  des  sources  du  Yenîseî  ^  tin  lac  appelé 
Boulany-Koul ,  qui ,  d'après  le  rapport  des  Tartares  du  voi- 
sinage ,  fait  entendre,  aux  approches  de  Thiver,  des  sons 
qu'ils  comparent  à  des  huriemens. 

Les  habit  ans  des  bords  du  Baïkal  m'ont  dit  aussi  l'avoir 
entendu  mugir  d'une  maiwère  effrayante  ;  mais  je  n'ai  rie» 


T^  A  C  ^8^ 

•oï  4e  Bârelt  ^  <|iiOKpK  je  Taie  fréqaentë  dans  différentes  saî  « 
sons.  Un  joar  que  î'herbprisQis'sar  sa  rive  occidentale  ,  j'en*. 
tendu ,  on  grand  nombre  da  fois ,  un  briiit  sourd  et  sec  , 
comme  celui  d.'ua  violent  coup  de  masse  sur  un^s  grosse  pou* 
t^e  :  ce  bruit  étoît  périodique  et  se  répétoit  à  peu  près  de. 
4ÎX  minâtes  en  dix  minutes.  Je  ne  sais  quelle  pouvpit  en  être 
b  cause  :  Tair  étott  tranquille  ,  et  le  lac  n'avoit  que  de  légères, 
agidulaftîons.  Le  rivage  n'étoit  pas  large ,  mais  ndlie  part  Teau 
ne  frappoii  immédiatement  contre  les  rochers.  Je  fis  plus 
d'une  Ueue  ppar  découvrir  Tendroit  d  où  poiivoit  partir  ce 
bruit;  mais  partout  il  paroîssoît  à  la  miôme  distance  ,  et  je 
V^  découvris  rien.  Faujas  a  entendu  un  bruit  tout  semblable  , 
au  fon^de  la  fameuse  grotte  de  Fingal ,  qui  est  baignée  par, 
la  ^er  d^Écosse. 

Salure.âes  Lacs.  -«BufTon  posoît ,  comme  une  régie  géné- 
rale ,  que  les  lacs  d^où  sort  une  rivière  ,  sont  des  lacs  (Tet^u 
douce.;eX  qne  ceux  qui  n'ont  point  de  dégorgeoir,  sont  des 
lacs  salés.  Mais  cette  règle  souffre  des  exceptions  très-remar- 
quables. Le  grand  lac  Titicaca,^  au  Pérou ,  auquel  on.  donne 
quatre-vingts  lieues  de  circuit ,  est  représenté  comme  un  lac 
d'eau  douce  par  Delaet ,  par  Acosta ,  par  Garcilasso  de  la 
Vega ,  etc.  ^  et  cependant  il  n'en  sort  aucune  rivière. 

L'autre  partie  de  la  règle  générale  ,  qui  veut  que  les  lacs 
4'oà  sort  une  rivière ,  soient  des  lacs  d^eau  douce ,  reçoit  égale- 
ment une  exception  frappante  dans  le  plus  grand  même  de. 
U>us  les  lacs;  c'est  la  mer  Noire  qui,  d'après  Buffon  lui-même , 
coule  avec  une  ires-grande  rapidité  par  le  Bosphore  dans  la  mer  Mé- 
diterranée. (^Hùt.  nai.  in- 12  ,  tom.  i ,  p.  Ifi.  ) 

Ce  vaste  dégorgeoir,  qui  forme  un  canal  de  huit  lieues  de 
bngoenr  sur  plus  d'une  demi-lieue  de  large ,  .est  tout  aussi 
bien  une  rivière  que  la  Ne^a  ,  qui  verse  dans  le  golfe  de  Fin- 
Mq4^-  1.^8  eaux  surabondantes  du  grand,  lac  Ladoga.  Cepen- 
dant celoi-ci.  est  un  lac  d'eau  douce ,  tandis  que  la  mer  Noiœ. 
çsl  un  lac  salé^  qui  ne  perd  rien  de  cette  salure ,  malgré  le 
changentent  perpétuel  de  ses  eaux  sans  cesse  renouvelées  par . 
le  Danube  9  le  ifpn ,  le  Nieper  et  autres  grandes  rivières.  La 
salure  de  cette  mer  tient,  comme  celle  des  lacs  de  Sibérie, 
ila  nature  même  du  sol  de  son  bassin  ,  et  les.  eaux  (loiices  y 
font  si  peu  de  changement,  que  Pallas ,  dans  sa  'Description  de 
la  Tautidey  attribue ,  en  partie ,  la  formation  des  lacs  salés  qni 
sont  sur  les  côtes  de  la  Crimée ,  à  Teau  de  la  mer  qui ,  soule- 
vée par  les  tempêtes  ,  vient  quelquefois  les  remplir.  Mais  je 
crois  qa'il  est  très -inutile  de  chercher  à  la  salure  des  eaux 
quelconques  une  cause  étrangère  ;  elles  ne  la  doivent  c^n'à 
des  principes  qui  leur  sont  immédiatement  fournis  par  IXî^,-;. 
mosphère. 


Lacs  périodiques  ou  Lacs  qui  se  rempb'sserU  et  se  çiderU  àUems^ 
tivemerU,  —  Quelques  naturalistes  ont  parlé  d'un  lac  de  Zii^  . 
chriïtz  ou  plutôt  Cilmickj  dans  l^Basse^Carniole ,  à  quelques  * 
lieues  à  1  orient  de  Trieste ,  dont  on  fait  une  description  ra- 
manesque.  Il  y  a  ,  dit-on ,  douze  entonnoirs  qui  absorbent  el 
voniissent«alternativenient  Teau  et  les  poissons  de  ce  lac;  et, 
en  conséquence  ,  on  lui  suppose  un  double  fond  qui  tantôt  se 
hausse  et  tantôt  se  baisse.  On  ajoute  qu'en  Suède  il  y  a  de» 
lacs  semblables ,  et  que  même  leur  double  fond  se  détache 
quelquefois  et  vient  surnager  comme  des  planches.  Tout  cela 
est  admirable ,  mais  il  n'y  a  rien  de  tout  cela  (&). 

En  parlant  'de  ce  lac  de  Cdmick ,  Lamartiniére  dit  simple- 
ment quU  est  singulier  en  ce  qiion  y  pêche ,  on  y  fauche  ei  on  y 
moissonne ,  parce  que  l'eau  y  vient  et  en  sort  en  différtns  temps  de 
Vannée.  ' , 

Gela  est  aisé  à  concevoir ,  sans  faire  de  cette  pièce  d'eau 

(i  )  Les  îles  flottantes,  au  milieu  des  lacs  et  à  Tembouchure  des  grands 
fleuves,  ne  sont  pas  des  choses  idéales  ;  on  en  cite  une  multitude 
d*exemp1es,  contre  lesquels  on  n*a  rien  à  opposer.  L*origine  de  ce» 
ttes  est  due,  le  plus  souvent,  à  des  ve'gétaux  retenus  entre  eux  par 
leurs  racines  qui  couvrent  ou  forment  des  terrains  tourbeux  que  dé- 
tachent les  eaux ,  et  qui ,  par  leur  légèreté  ,  restent  flottans  à  la  surface 
de  Peau  jusqu*à  ce  qu^ils  se  soient  fixés  ailleurs  ou  entièrement  dé-? 
layés  :  l'Islande,  TËcosse,  la  Suède ,  en  général ,  tous  les  pays  nnaré' 
cageUx,  offrent  de  pareilles  lies.  Adansonfut  témoin,  àPembouchure 
du  Niger,  de  la  création  d'une ile  semblable  qui  fut  détachée  du  coo" 
tinent  et  en4rainée  par  le  fleuve.  Voici  comme  il  rapporte  ce  fait  : 

«  Pendant  la  nuit  du  9  septembre  i^Si ,  il  s'éleva  un  vent  furieux 
de  Pest,  qui  amena  une  pluie  très- forte,  accopapagnée  d*éclairs  si 

prompts  et  si  vifs  que  lepr  lumière  ne  paroissoit  pas  interrompue 

Les  eaux  furent  si  abondantes  pendant  ce  grain  et  se  précipitèrent  avec 
une  telle  force,  qu'elles  détachèrent,  à  quatre  où  cinq  Keues  de  là^ 
une  petite  langue  de  terre' qui  flotta,  comme  une  île,  au  gré  des  é»ax. 
On  la  vit,  le  matin,  semblable  à  une  autre  Délos,  entraînée  par  le 
courant  du  Niger,  prendre  sa  route  vers  1* Océan.  Son  agréable  ver^ 
dure  et  la  disposition  avantageuse  des  arbres  dont  elle  étpit  couverte^ 
lui  donnoient  l'air  d'une  ile  enchantée,  qui  en  fit,désirer  la  posses- 
sion à  l'ile  du  Sénégal;  un  canot  fut  envoyé  aussitôt;  il  rejoignit  cette 
ile,  fit  passer  plusieurs  cordes  dans  son  bois,  et  la  força,  malgré  sa 
résistance,  à  se  joindre  au  sable  du  Sénégal.  Tout  le  village  fut  attiré 
par  la  nouveauté  de  ce  spectacle  :  jamais  on  n'avoit  vu  une  ile  si 
riante;  chacun  s'empressoit  d'y  entrer,  mais  on  se  déficit  de  ses  ra- 
cines que  Ton  prenoit  pour  des  serpens.  Je  la  mesurai  et  ne  lui  trou- 
vai que  quatre  toises  de  diamètre  ;  ejleétoit  ronde  et  ne  portoil  qu'une 
espèce  d'arbrisseau  épineux  de  dix  pieds  de  haut,  que  les  nègres  ap- 
pellent du  nom  de  billeur  (espèce  de  sesùan).  Ses  racine^  extrême- 
ment serrées  et  entrelacées  les  unes  dans  les  autres ,  ne  retenoient  que 
peu  déterre  grasse  que  Peau  n'avoit  pu  délayer,  etc.  ».  Adanson, 
yoyag.  pag.^i3i-i33.  (ln.) 


LAC 


■niei 


une  pièce  âemtfcanique.  Au  sud-est  de  ce  lac  sont  des  vallées 
qu'on  nomme  Teufe!s~Garlen  ,  le  Jardin  da  Uiul/le ,  oii  coule 
one  rivière  qui  forme  UQ  petit  lac,  dont  les  eaux  suraboD' 
daoles  se  perdent  comme  on  a  vu  ci-dessus  que  se  perdent 
celti'sdu/ac  de  Joux  ,  et  elles  viennent  ressortir  par  plusieurs 
ouvertures  au  pied  d'une  montagne  qui  borde  le  laf-  de  Car- 
mek.  Quand  les  eaux  de  la  rivière  sont  grosses ,  le  petit  iac 
ne  peut  plus  les  contenir,  elles  enfilent  les  conduits  souter- 
rains ,  et  entraînent  avec  elles  une  certaine  quantité  de  pois- 
;.  Dès  que  ces  eaux  viennent  à  baisser,  le  petit  lac  suffit 
contenir  ;  celles  qui  sont  dans  le  lac  Ctinâck  s'éva- 
-eni  ;  on  prend  le  poisson  qu'elles  abandonnent,  on  fauche 
Tbe  que  leur  limon  a  engraissée ,  et  si  l'on  a  semé  de  l'orge 
de  l'avoine  dans  les  parties  les  plus  élevées  de  cette  espèce 
de  marais,  on  les  moissonne.  Voilà  toujours  à  quoi  se  rédui- 
sent  les  faits  merveilleux  dés  qu'on  les  voit  de  près.  (vKt.') 
hts  lacs  périodiques  ioal  les  plus  communs.  Ils  doivent  leur 
'ation  ans  pluies  de  l'hiver  ;  les  chaleurs  de  l'élé  les  dessè- 
ien  ils  sont  amenés  à  Téltit  de  dessèchement  par 
'aporalion  ou  l'infiltration.  Dans  les  climats  froids  ou  tern- 
is ils  n'ont  pas  une  grande  étendue  ,  ce  sont  le  plus  sou- 
it  des  mares  ;  dans  les  zones  èquatoriales  ils  couvrent  des 
indues  considérables.  Les  lues  de  Paria  et  de  Xarayes ,  en 
lërique  ;  le  iar  de  Caer,  près  du  Ni^'er^  au  Sénégal ,  en  sont 
emples. 

lacs  périodiques  ne  sont  pas  toujours  dus  à  l'eau  des 
lies  de  l'hiver,  il  arrive  souvent  que  ks  gi*nnds  fleuves  dans 
débordement,  et  puis  dans  leur  abaissement,  donnent 
isance  k  de  petits  lacs  el  k  de  nombreuses  mares  qui  s'ofa- 
cnt  surtout  dans  les  plaines  et  les  terrains  basqu'llstraver- 
it.  La  mer  forme  aussi  par  ses  mouvemens  des  lacs  salés  qui 
aroissenten  été  ou  que  l'évaporation  réduit  presqu'à  rien, 
élude  des  lacs,  en  général,  sous  le  rapport  des  ani- 
maux et  dei  végétaux  qui  vivent  dans  leurs  eaux  ou  sur  leurs 
borda  est  très-peu  avancée.  Cependant ,  c'est  de  cette  étude 
que  doit  jaillir  la  lumière  qui  peut  seule  nous  éclairer  sur  les 
singulières  alternatives  des  couches  de  la  terre  dans  certaines 
circonstances,  elprincipalemenlsurcescouchescalcaircs  rem- 
plies de  fossiles  ,  les  uns  analogues  aux  êtres  organisés  qui  vi- 
vent dans  la  mer,  et  les  autres  àceux  qui  viveut  dans  les  eaux, 
douces  ou  sur  la  terre.  L'on  sait  déjà  que  les  grands  Heuves  et 
iesrivièressontlescanauxquitraversoient  autrefois  une  suite 
de  lacs  plus  ou  moins  nombreux,  dont  l'existence  est  cons- 
tatée par  la  nature  des  couches  qui  s'observent  dans  les  bas- 
sins que  traversent  encore  nos  rivières.  Les  terrains  secon- 
daires si  long-temps  négligés  acquerront  un  bien  plus  grand 


•It  LAC 

»i«nff  «i«ir  iTipaKnMBt  ie  la  gëolof^e  ,  lors<|«*OB  ronàré 
fOiv*  «r  -c  Jitifsujita  uMtt  &CS  pbeuoineQcs  que  pré&cuteDl  le» 
liM'^  <  JBt  .MBxcve»  ^  ▼  ^coneDi  ieur»  sources.  Le  ehaoïp  de» 
W^i(lK:ieâ..3rf.  «Kicf  ett  gieol<igie,  se  trouvera  certainement  alors 
ireMkinus  «  t^tr  :;&  ctKiooiSftaoce  J  un  fait  bien  cocstalé  doil 
taoriiurs  ètriî  ^eierce  au  vague  de  i' hypothèse  la  plus  séduî-; 
4attf4£  «  cnîise  ^ar  1  Lia  îginjtion  la  plus  vive,  (ln.) 

L\C  %L  Li:5  Indiens  payagnas ,  selon  d* Azara  ^  donnent 
c«  ft^Mfe  am  pelits  Cabiais  j  et  celui  à'ochagou  à  ces  animaux 

LàCARGAJf  A.  Nom  espagnol  d'une  Buglose.  (lw.) 
lACAT.VNE.  Excellente  variété  de  Banane  qui  se  cul- 
tive aox  Philippines.  (B.) 

LACATHA  ou  plutôt  LACARA.  Arbrisseau  mentionné 
piftr  TlMMpbra:fte ,  qu'on  a  rapproché  du  Mahaleb  ,  mais 
«ipar^CACore  inconnu,  (ln.) 

L-^CCA.  Nom  nicéen  de  TAlose.  (desm.) 

LACCA.  Nom  qu'on  a  donné  à  un  suc  résineux  qui  nous 

^  L  Ittdc  j  et  qu^on  employoit  en  médecine  après  l'avoir 

«lissoadre  dans  le  lait  ou  le  miel.  C'est  notre  gomme  lac- 

'.  AviceDBe  la  compare  à  la  myrrhe.  Les  Arabes  1  ont  non^ 
■lee  qttelqui.'fois  chermes.  Amatus  la  regarde  comme  une  excré* 
lion  produite  par  des  fourmis  ailées,  (xarcîasparott  avoir  eu  le 
premier  celle  opinion  qui  a  encore  des  partisans.Suivant  Loa- 
fvîro«U  lacquese  trouve  sur  le  rmion lacriferum,  L.,enCochin^ 
cUne  et  dans  le  royaume  de  Cambodia.  11  ne  doute  pas  qu'elle 
ne  soit  due  à  des  tounnis  rouges  parliculières  à  ces  contrées , 

Jttîcnsuçanl  1  écorce  y  puisent  un  suc  qu'elles  digèrent,  et 
oui  les  restes  forment  des  incrustations  sur  les  branches  qui 
leur  servent  de  nid.  Lo'jreiro  se  demande  si  d'autres  arbres 
peuvent  produire  la  lacque.  Chacun  sait  que  c'est  avec  lalac* 
que  que  les  vJiinois  et  les  Indiens  teignent  la  soie  en  rouge 
caruim  inaltérable.  K.  L\cque  (ln.) 

LVliCA-HERBA  (Kmnph  ,  \mb.  5,  tab.  90).  C'est  la 
Balsamine  ni- s  JAltoiNi»  ,  Impatiens  baisamùta  ^  L.  (LN.) 

li/\C(îA  I N  DiCA  LAcguEi>£s Indes  produite  parun  Jv- 
jvm$,   y   LAtQt'E  (LN.)  r 

\i  \C(wV  LliiiN  UM  de  Rumphius  (  Amb.  5  ).  Arbrisseau 
M\  inniîl  élie  une  espèce  à e/yihroxy/um.  (ln  ) 

|jVi;<'IA.  Nom  italien  de  l'ALOi^E.  (DESM.) 

liAC  hVK.  Préparation  tirée  de  iaJurque  et  analogue  au 
liAt^  I  ^K  ,  111.1I.1  <iui  ne  m'est  pas  connue,  {b.) 

liAOKHOIN.  Nom  vulgaire  du  Laitron  commun,  (b.) 

|,\(;KJ\'r.  <;  e.Ht  le  Callionymelyre.  (b.) 

liACKH  lA.  Ce  nom  a  été  appliqué  par  quelques  voya- 


LAC  t85 

gears  «  aax  mammifères  du  genre  Pangolin  (manis) ,  dont  le 
corps  coQTert  de  l^A^es  écailles ,  et  la  longue  queue  ,  ont  pa 
lear  faire  attribuer  cette  dénomination,  (dësm.) 

L\CEATA.  Nom  latin  des  LÉz\aB$  ,  et  dans  la  plupart 
des  anciens  auteurs  d  erpétologie  ,  de  tous  les  reptiles  de  Tqr* 
dre des  SAuai£ys,  et  de  plus,  des  salamandres  qui  appar-» 
tieuieiii  à  celui  des  Batraciens,  (desm.) 

LACERTIENS.  Famille  établie  par  Cuvier,  dans  Tordre 
des  Sauriens.  Il  la  subdivise  en  deux  genres,  les  Tupinam- 
BIS  qu'il  appelle  Monitors  et  qu'il  subdivise  en  Tupin ambis 
PROPREMENT  DITS ,  en  Dragonne  ,  en  Sauveqarde  ,  et  lei$ 
LÉZARDS  PROPREMENT  DITS  qui  renferment  les  sous-genres 
Lézard  et  Takydrome.  T.  Erpétologie,  (b.) 

LACERTOÏDES.  Blainviile  donne  ce  nom  k  un  groupe 
de  reptiles  qui  comprend  les  Lézards  proprement  dits# 
F,  Lacertiens.  (b.) 

LACET  (Chassé).  Nom  donné  à  un  piège  qu'on  fait  avec 
OD  petit  cordeau  ou  une  lignette  qui  prend  le  glbiep  par  le  cou 
an  moyen  d'un  nœud  coulant  que  l'oiseleur  ferme  en  tirant 
l'extrémité  de  cette  lignette.  On  a  eu  tort  de  le  confondre 
avec  le  collet^  car  pour  celui-ci ,  la  présence  de  l'oiseleur  de- 
vient Inutile  ,  au  lieu  qu'elle  est  indispensable  pour  la  chasse 
an  lacet  On  se  sert  du  lacet  pour  prendre  les  oiseaux  lors- 
qu'ils couvent.  Pour  cela  une  extrémité  de  cette  lignette  doit 
être  attachée  à  un  corps  solide,  et  l'autre  éloignée  du  nid  de 
vingt  à  trente  pas  ;  le  nœud  est  arrangé  sur  les  bords  du  nid, 
de  façon  que  l'oiseau  une  fois  entré ,  soit  pour  y  pondre ,  soit 
pour  y  couver ,  tend  pour  l'ordinaire  le  cou  qui  ne  manque 
jamais  d'être  serré  par  le  lacet  que  l'oiseleur  tire  :  quand  c'est 
aux  pinsons,  chardonnerets,  fauvettes  et  autres  petits  oi- 
seaux qu'on  fait  cette  chasse  ^  un  fil  suffit;  mais  quand  c'est 
aux  merles ,  grives ,  geais ,  etc.,  le  lacet  se  fait  de  crin  de  che- 
val y  et  il  est  attaché  k  un  fil  fort,  (v.) 

LACETS.  Les  matelots  donnent  ce  nom  à  des  assembla* 
ges,  quelquefois  ressemblant  à  des  îles,  de  Yarecs  linéai- 
res ,  probablement  du  Yarec  fil  ,  qui  flottent  sur  la  haute 
mer.  (B.") 

LACHANON  d'Hippocrate.  Ce  nom  est  synonyme  d'o- 
lus  en  latin ,  Légume  ou  Herbe  potagère  en  français.  F,  les 
articles  Olus.  (ln.) 

I^ACHE.  Espèce  de  Petite  clupée  de  la  Méditerranée^ 

LACHEN.  Cochon-ds-laitou  leune purceau  y  cnlangue» 
4ociea,  (D£SM.) 


i86  I.  A  C 

LACHENALE,  Lachmalia.  Genre  derlanies <le  l'beMn- 
Arie  inonogynie,  et  de  \a  famille  des  lilî^ffées,  établi  aux  dé- 
pens dcsJAciKTiiES.quI  présente  pour  caractères:  une  corolle 
tubuleuse  formée  par  six  pélales  allongés,  connivens  ,  dont 
trois  extérieurs  sont  pltiscourls,  mains  obtus  et  moins  ouverts 
à  leur  sommet  qne  les  trois  autres;  point  de  calice;  sisétami- 
oes  dont  tes  filamens  sont  très-peu  courbes  et  les  anthères 
droites;  un  ovaire  supérieur, ovale  ou  oblong,  trïgone,  chargé 
d'un  style  à  stigmate  simple  ;  une  capsule  trîgoite,  trivalve, 
triloculaire,  et  qui  contient  dans  chaque  loge  des  semences 
nombreuses  et  aplaties. 

Ce  genre  se  rapproche  si  fort  du  PuORMioN  deForsler, 
que  la  plupart  des  auteurs  l'y  ont  réuni  :  mais  la  forme  de  la 
capsule  a  paru  suffisante  à  Willdenovv  et  aulres.  pour  les 
distinguer;  et  on  suit  ici  l'avis  de  ces  derniers,  d'autant  plus 
Toloniiers,  que  le  véritable  phormîon  a  un  port  et  des  usages 
tout  différens. 

Les  lachenales  sont  des  plantes  à  racine  bulbeuse,  à  feuilles 
simples ,  engainées  à  leur  base ,  et  à  (leurs  disposées  en  épi 
terminal.  On  en  compte  une  trentaine  d'espèces,  presque 
toutes  venant  duCap  de  Bonne-Espérance;  mais  peu  d  entre 
elles  sont  cullivées  en  France. 

L'espèce  la  plus  commune  dans  nos  jardins,  el  peut-être  la 

us  brillante  de  ce  genre,  est  ULachenale  tricolore,  dont 
es  feuilles  radicales  sont  linéaires  ,  lancéolées  ,  tachées  de 
trun,  et  les  fleurs  presque  cylindriques  el  penchées.  Elle  est 
remarquable  par  sa  corolle  variée  de  jaune  ,  de  rouge  el  de 
pourpre.  IVedouté  eo  a  fait  un  superbe  dessin  pour  son  ou- 
vrage sur  les  liliacées. 

La  Lachenale  odorante  semble  cependant  lui  disputer 
en  beauté.  Elle  a  les  feuilles  lancéolées  plus  étroites  à  la  base, 
et  la  roroUe  horizontale  ,  blanche,  avec  une  tache  rouge  à 
la  pointe  externe  des  pétales  extérieurs. 

Il  faut  encore  mentionner  la  Lachenale  a  fleurs  pÀLES, 
dont  les  feuilles  sont  linéaires,  et  les  (leurs  tournées, d'un 
seul  côté.  C'est  Vhyacinthus  serotinus  de  Linuffiis.  Elle  croît  en 
Espagne,  et  est  cultivée  dans  les  jardins.  Quebpus  Iiolanistes 
la  placent  dans  le  genre  Zuccangnee.  (b.) 

LACHEIRO,  LACHETO,  LACHASSON  et  LA- 
CHIOUS.  Divers  noms  languedociens  du  Laiteon.  (i.N.) 

LACHESIS,  J^ichesh.  Genre  de  reptiles  de  ia  famUle  des 
Serpens,  éiabli  par  Daudin,  pour  placer  le  crolalus  mnlus  de 
Linnfeus,  qui,  n'ayant  point  de  sonnettes,  avoit  été  mis  par 
Laireille  parmi  lesScïTALEs. 

Ce  genre,  qui  difTèrc  k  peiue  des  Trigonogéph&les  selon 


le 


L  A  C 

DaDdin,  doit  avoir  pour  caractères  :  des  plaques  enllères  scnis 
le  ventre  et  la  queue;  celle-ci  terminée  par  quatre  rangées 
hécailles  pointues;  des  cruchels  venimeux. 
Le  L^CHESls  «VEt  et  le  Lachesis  suhbke  sont  originaires 
t  Guyane  où  ils  paroissent  fort  rares,  lis  parviennent  à 
1  ou  huil  pieds  de  long,  (a.) 

l.A.CHN^A  ,  d'un  mot  grec  qui  signifie  laine.  Liunaeus 

ma  ce  nain  au  genre  LachkÉE  (  V.  ce  mot.  ),  parce  que 

I  espèces   ont  les    (leurs   entourées  d'un  duvet  laineux. 

jhuiiberg  réunit  ce  genre  aux  Passerines.  (li«-) 

LiACHJSEËi  Lai'/inœu.  Genre  de  plantes  de  l'octandrie 

lie,  et  de  l.i  famille  des  daphnoïdes,  qui  offre  pour 

bractères  :  un  calice  moiiopliylle,  pélaliforme,  lubuleux,  k 

tohe  qu.idrifide  et  un  peu  irrégulier  ;  point  de  corolle  ;  huit 

i  un  peu  saillantes  ;  un  ovaife  supérieur,  ovale,  k 

:  latéral,    et  à  stigmate  en  télé  Tiispide  ;  une  seuieocc 

,  presque  bacciforme  ,  cachée  ou  enveloppée  dans  ta 

base  du  calice,  qui  est  persistant. 

Ce  genre  renferme  trois  arbustes  du  Cap  de  Bonne-Es~ 
péraiice,  dont  les  feuilles  sont  simples,  éparses  et  presque 
imbriquées,  et  les  fleurs  ramassées  eu  léles  terminales. 
Aucun  n'est  cultivé  dans  nos  jardins.  L^un,  le  lachnée  àfeuiikt 
de.  &UM,  cet  très-agréable  par  son  port  et  par  ses  (leurs  re- 
lues. (B.y 

IIACHNOSPERME.  Lachnoxpermum.  Genre  de  plantes 
;  la'syngénésie  égale,  établi  par  Willdenow.  Il  offre  pour 
lactëres:  un  calice  cylindrique  et  imbriqué  d'écaillés  ar- 


1  rccepiacle  velu;  des  semences  entourées  de 


le  genre  ne  renferme  qu'uue  espèce.  C'est  un  arbnste  du 
de  Bonne-Espérance  ,  à  rameaux  velus  ,  à  feuilles  fas- 
:es ,  velues ,  et  à  fleurs  solitaires,  qui  a  élé  décrit  par 
Thunberg,  sous  le  nom  de  Stéhéline  f&scicdlée.  (b.) 

L.\CHRYMA-JOBI  ou  LACHRYMA-JOPPl.  An- 
guillara  donne  ce  nom  aux  graines  du  Staphylin  à  feuilles 
ailées;  mais  il  appartient  spécialement  à  la  Larmille  (roiif 
lochryma') ,  nommée  salée  à  Amboiue.,  .et  catriconda  au  Ma- 
labar. Lonreiro  ,  comme  presque  tous  les  botanistes  qui 
ont  décrit  des  plantes  dans  l'Inde  même,  reconnoissent 
plusieurs  espèces  dans  ce  genre,  nommé  coix  par  Lînnœus. 
y.  Larmille.  (i,n.) 

LACHKYMARIA  d  lleîster.  Ce  genre  répond  au  Co« 
de  Liuntens.  V.  LAiiHiLLE.  (ln.) 

LACHÏAK.  Nom  d'un  Phoqde,  au  Kamtschalkaj  le 
phora  barl-ala  selon  Ënleben.  (DESM.) 

l^VCIS,  laits.  îtom  donné  au  Mqurèee,  (fi.) 


L 


iSa  L  A  c 

LAC1STÈME,  Lacislema.  Plante  bisannueUe ,  à  feiiiUeii 
ovales,  aiguësy  et  k  fleurs  disposées  en  éfï  très-serré ,  très- 
court  et  sessile,,  qui  forme  ua  genre  dans  la  aïonandrie  di^ 
gynie  et  dans  la  faimillc  des  orties. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  font)é  d^ëcailles  en 
chaton;  une  corolle  divisée  en  quatre  parties;  une  étamine 
dont  le  filament  est  bifide  ;  un  ovaire  pedicellé,  surmonté  de 
deux  styles;  une  baie  monosperme. 

Le  lacislème  croit  dans  les  bois  montueux  de  la  Jainaïque 
et  de  Surinam.  Il  a  été  appelé  Nématosperma  par  Ricbardj^ 
et  placé  parmi  les  Poivres  parBergius.  (b.) 

LAC  GALLINiE,  Césalpin  ,  ou  lait  de  poule  ou  hul  d'où-, 
seau.  C'est  TOaNiTHOGALE  blânc,  L.  (ln.) 

LAC-LAK.  Les  Anglais  de  Tlnde  donnent  ce  90m  à  une 
dissolution  de  la  Lacque  réduite  en  poudre  dans  de  Teaa 
bouillante  très-chargée  de  soude,  dissolution  qui,  sécliée  e^ 
de  nouveau  réduite  en  poudre,  fournit ,  au  moyen  de  Tacide. 
sulfurique ,  une  couleur  solide  sur  les  étoffes,  ^alogue  à 
celle  de  la  cochenille ,  et  fort  employée  aujourd'hui  par  les 
ieinturiers  de  Londres.  (B.) 

LACQUE  (^ gomme).  On  nomme  improprement  gomme-r. 
langue  dans  le  commerce,  une  résine  d'un  rouge-brun,  demi- 
transparente,  sèche  et  cassante,,  déposée  sur  des  branchages^ 
autour  desquels  elle  forme  comme  uue  ruche  ou  aiftas  d'a/- 
^oles,  ^m  contient  les  œufs  d^une  certaine  espèce  d'inaecte. 

La  sécheresse  de  cette  substance ,  son  odeur  aromatique 
quand  elle  bHile,  sa  solubilité  dans  Talcool,  en  fpnt  une  vé- 
ritable résine.  La  plupart  des  auteurs  ont  assuré  que  les/ôttr* 
mis  du  Pégu  produisoient  la  gomme-lacque  :  ce  fait  méritoit 
d  être  vérifié,  et  c'est  ce  que  M.  James  Kerr  a  tenté  de  faire  ; 
le  résultat  de  ses  observations  lui  a  fait  codnoître  que  cette 
substance  éloît  due,  non  à  àe&  fourmis,  mais  à  des  cochenilles. 

La  tête  et  le  tronc  de  Tinsecte  qui  produit  la  lacque  (  que 
l'auteur  nomme  cuccus  lacca) ,  composent  un  corps  rouge  ,(^ 
uniforme ,  ovale ,  comprimé  ,  de  la  forme  et  de  la  grosseur 
d'un  très-petit  pou,  et  divisé  en  douze  anneaux  transversaux»; 
Le  dos  est  convexe  et  le  ventre  plat.  Lei^ antennes  ont  la 
'  moitié  de  la  longueur  du  corps  ;  elles  sont  filiformes ,  tron- 
quées, et  se  ramifiant  en  deux,  souvent  troif  filets  ou  poilS; 
délicats,  divergens,  très-longs.  La  bouche  et  les  yeux  sont 
invisibles  à  1  œil  nu.  La  queue  est  un  très-petit  point  blanc  ^ 
duquel  partent  deux  soies  horizontales  aussi  longues  qne  le 
corps.  Il  a  six  pattes  qui  ont  la  moitié  de  la  longueur  de 
l'insecte. 

Ces  insectes  que  M.  Kcrr  a  toujours  vus  sans  ailes,  par- 
courent, à  Patna^à^m  l'Inde  ,  en  novembre  et  décembre , 


LAC  tSg 

les  brandies  des  arbres  siir  lesquels  ils  ont  été  produits,  et 
eBsoîte  se  fixent  sur  les  extrémités  succulentes  des  jeunes 
branches.  Au  miUeu  de  janvier,  ils  sont  tous  fixés  dans  leurp 
ftiiuaiioiis  convenables.  Ils  paroissent  aussi  renflés  qu^aupa^ 
ravant,  mais  ne  donnent  aucun  signe  de  vie.  On  ne  voit  plus 
les  yimbès  ,  les  antennes  et  les  soies  de  la  queue  ;  ils  sont 
environ  liés  d^un  liquide  épais,  à  demi-transparent,  qui  semble 
les  coller  par  leurs  bords  4  la  branche.  C^est  Tajccumulation 
successive  de  ce  liquide  qui  forme  une  cellule  complète  pour  ' 
thaqne  idsecte ,  et  Ce  qu'on  amielle  gomme-lacque.  Vers  le 
milieu  de  mars,  les  cellules  sont  complètement  formées,  et 
Tinsecte  est  en  apparence  un  sac  rouge,  ov.ile,  lisse  ,'saiis 
vie,  à  peu  près  de  la  grosseur  d^une  petite  cocneniUe  émarginée 
vers  son  extrémité,  et  plein  d^un  liquide  d'un  beau  rouge.  En 
octobre  et  novembre,  on  trouve  environ  vingt  ou  trente  œufs 
rouges,  ovales,  dans  le  Huide  rouge  de  la  mère.  Lorsque  tout 
cefloide  est  consommé ,  les  jeunes  insectes  font  un  trou  au 
dos  de  leur  mère,  et  sortent  l'un  après  l'autre,  laissant  leurs 
dépouilles,  qui  sont  cette  substance  blanche,  membraneuse, 
qu'on  trouve  dans  les  cellules  vides  de  la  gomme  en  bâton. 

Ces  insectes  habitent  quatre  espèces  d'arbres. 

i.o  Ficus  reiigiosa^  Linn.  ;  dans  l'Indostan,  pipai j  le  ^figuier 
mànirabie  des  Pagodes. 

a."  Ficu^inàica^lÀïïU,^  dans  l'Indostan,  ^/Zur,  le  figuier  d'Inde, 

3.*  Piod^  HoH.  Malaharic.  ;  par  les  naturels  du  pays,  ^reiso. 

4.^  Ramnusjujubaj  Linn.  ;  dans  l'Indostan,  beyr^  le  pommier 
ilnde.il). 

Ils  s'attachent  communément  si  près  les  uns  des  autres  et 
ea  si  grand  non^re ,  qu'à  peine  y  en  a-t-il  un  sur  six  qui  ait 
ée  la  place  pour  compléter  sa  cellule  ;  les  autres  meurent  et 
sont  mangés  par  d'autres  insectes.  Les  extrémités  des  bran- 
ches paroissent  couvertes  d'une  poussière  rouge,  et  leur  sève 
est  si  épuisée,  qu'elles  se  fanent,  ne  produisent  point  de  fruit  ; 
leurs  feuilles  tombent ,  ou  deviennent  d'un  noir  sale.  Ces  in- 
sectes sont  transplantés  par  les  oiseaux,  qui,  en  se  perchant 
sur  les  branches,  en  enlèvent  avec  leurs  pieds ,  et  les  laissent 
tar  les  premiers  arbres  où  ils  s'arrêtent  ensuite.  Il  est  à 
observer  que  ces  figuiers ,  lorsqu'on  les  blesse ,  rendent  un 
suc  laiteux,  qui  se  coagule  à  T  instant  en  une  substance  vis- 
queuse ,  filante,  qui,  endurcie  à  l'air,  ressemble  à  la  cellule 
du  coccus  lacca.  Les  naturels  du  pays  font,  avec  ce  lait  bouilli 
avec  des  huiles ,  une  glu  capable  de  prendre  les  paons ,  ou 
les  plus  grands  oiseaux. 

On  tire  par  incision  de  l'arbre  plaso^  une  gomme  médici-^ 
nale,  si  semblable  àlsL  gomme-iarçue^  qu'on  pourroit  aisément 

(i)  Il  parolt  qu'oa  les  trouve  aussi  sur  le  çrçtQu  lacci/erum. 


190 


LAC 

méprendre  :  d'où  il  résulte  que  ces  iosecies  ont  prôba- 


t  fart  I 


i  à  changer  la  sévc 


i  ces  arbres 
l  la  gomme- 
t  elle  y  csi  iaférieure  à  celle 


e  pein 
I  former  leurs  cellules 
larçue  sur   le  rhumnus  jujuba , 
qu'on  trouve  sur  les  autres  arbrt 

On  trouve  principalement  ta  gomme^lac^ue  sur  tes  n)On~ 
tagnes  incultes  des  deux  cAtés  du  Gange,  où  elle  est  si  aI>OD- 
danle  que  ,  quand  inâme  la  consomniâtion  qui  s'en  fait  seruîl 
dis  fois  plus  grande,  les  marchés  ne  manqueroient  jamais  de 
ce  petit  insecte.  La  seule  peine  qu'on  ait  à  se  procurer  la 
lacque,  est  de  casser  les  branches  et  de  les  porter  au  marché. 
Le  prix  actuel  à  Dacca  (en  1781  ),  est  d'environ  douze 
schejins  le  cent  pesant,  quoiqu'on  l'apporte  du  pays  d'iVssam, 
qui  est  fort  éloigné.  La  meilleure /icfu;  est  de  couleur  foncée. 
Si  elle  esl  pâle  et  percée  au  sommet,  sa  valeur  diminue  , 
parce  que  les  insectes  ont  quitté  leurs  cellules:  et  consd- 
quemment  elle  ne  peut  servir  pour  la  teinture,  maïs  elle  vaut 
prubahlement  mieux  pour  les  vernis. 

Les  Anglais  distinguent  quatre  sortes  de  laafues:  i.'  la 
/arque  en  bâion  (^striuk  lac),  qui  est  l'étal  naturel  dont  toutes 
les  autres  dérivent  ;  a.'  la  lacque  en  grain  (  seed  lac  )  :  ce  sont 
les  cellules  séparées  des  bâtons  ;  3.^  la  laaiue  m  pain  (  lump 
lai^,  est  la/flc^ueen^ai'/i  liquéfiée  au  feu,  et  formée  en  pains; 
4'°  la  lacque  en  écaille  (  sckell  lac  )  ,  est  la  lacqiie  en  grain  liqué' 
fiée,  filtrée  et  formée  en  lames  minces,  traospareoles,  qu'on 
fait  de  la  manière  qui  suit  : 

On  sépare  les  cellules  des  branches  ;  on  les  met  en  petits 
morceaux,  qu'on  jette  dans  un  baquet  d'eau,  oi>  ils  restent 
un  jour.  On  tes  retire  de  l'eau  rougie,  et  on  les  sèche  :  on  en 
remplit  ensuite  un  tube  cylindrique  de  toile  de  coton  de  deus 
pieds  de  longueur ,  sur  un  ou  deux  pouces  de  diamètre  ;  les 
bouts  étant  liés,  on  tourne  te  sac  au-dessus  d'un  feu  de 
charbon  ;  k  mesure  que  la  lacque  se  liquéfie,  on  tord  le  sac  ; 
et  lorsqu'il  en  a  transsudé  une  suffisante  quantité  par  les 

Eores  du  sac,  on  met  ce  suc  sur  une  portion  de  feuilles  de 
ananier,  et  avec  une  c6te  de  la  mSme  feuille,  on  l'étend  et 
on  en  forme  une  lame  mince,  li  faut  l'c-nlever  pendant  qu'elle 
est  flexible,  car  au  bout  d'une  minute  elle  esl  dure  et  fragile. 
La  valeur  de  la  laïque  en  écaille,  est  en  raison  de  sa  trans- 
parence.   V.  L*C-LAK, 

Les  naturels  du  pays  consomment  une  grande  quantité  de 
lai:qiie  en  écaille,  pour  faire  des  anneaux  peints  et  dorés  de 
plusieurs  manières ,  qui  servent  de  bracelets  aux  dames.  Ou 
en  fait  des  chapelets  ,  des  chaînes  spirales  et  à  chaînons  , 
pour  des  colliers  et  autres  oniemeas  de  femmes. 

La  lacque  sert  à  faire  de  la  cire  à  cacheter,  des  ouvragti 


LAC  ,g, 

ra  lacqae,  des  vernis,  des  meules  à  aiguiser,  en  incorporaot 
du  sable  dar  avec  celle  résine  ;  des  couleurs  pour  ta  peiuiuro, 
pour  la  teinture,  etc.  On  a  profile  de  la  propriété  qu'elle  a 
A'ilre  ,  de  toutes  lus  substances  connues,  la  moins  propre  à 
conduire  l'clectricitcS  pour  isoler  complètement  les  conduc' 
leurs  de  la  macbine  électrique,  Abrégé  des  Transactions  pkilo- 
Kphiqucs,  tom.  i. 

On  assure  que  la  lacgue  est  employée  dans  l'Inde  pour  la 
teinture  des  toiles,  et  au  Levant,  pour  celle  des  peaux  nom- 
mées maniguins.  On  en  fait  quelque  usage  en  niédecioe, 
comme  d'un  tonique  et  d'un  astringent  externes  ;  elle  entre 
dans  les  trochismcs  de  karabé,  dans  les  poudres  et  les  opials 
dentifrices ,  dans  les  pastilles  odorantes.  L'alcool,  en  la  dis- 
tolvani,  en  tire  une  forte  (einlure  rouge.  Suivant  M.  Roxburg, 
une  espèce  de  mimosa  de  Coromandel  fournit  encore  la  lacgue, 
et  le  mâle  de  l'insecte  qui  la  produit,  a  quatre  ailes,  tandis 
que  l'individu  de  l'aulre  sexe  n'en  a  que  deux.  Si  l'observa- 
tion est  exacte,  cet  insecte  n'est  point  du  genre  des  coclie~ 
nilles.  y.  la  note  que  j'ai  donnée  sur  ce  sujet ,  dans  les  An- 
nales de  chimie  et  de  physique,  janvier  1817.  (o,  l.) 

LACQUE.  On  donne  aussi  ce  nom  dans  le  commerce  aus 
petits  meubles  vernis,  en  Cbîne,  avec  la  liqueur  qu'on  retire 
du  Vermcier  ,  du  Badamiek  et  de  I'Augier. 

On  le  donne  aussi  au  Fuytolacca  décandre.  (b.) 

LACQUE  EN  HEKBE.  Fruit  de  la  monlle  douce  amire: 
V.  an  mol  Morelle,  fB,) 

LACÏAGO.  Nom  donné,  par  les  Romains,  à  la  plante 
qu'on  croit  être  leur  Laurieh  alexandrin  ,  c'est-à-dire  ,  à 
ooe  espèce  de  Fhagon  ,  Ruscus.  (ln,) 

LACTARIA  des  Romains  et  de  Pline.  C'est  une  herbe 
remplie  d'un  suc  laiteux,  une  espèce  de  Tituvuale  , 
c'est-à-dire,  une  EtifHORBE  pour  les  botanistes  modernes.' 

(LN.) 

LACTARIA  SALUBRIS  (Rumph,,  Amb.  3,  t.  84), 
C'est  le  cerbera  salularis,  L.,  espèce  d'AHOUAi  qui  croît  dans 
l'Inde  et  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le  cerbera  manghas. 
Celte  plante  est  remplie  d'un  soc  laiteux  comme  presque 
tuuies  celles  de  la  même  famille,  les  Apocinées.  (ln.) 

LACTARIOLA.  Césalpin  donne  ce  nom  au  Picris  hiê- 

RAUUÏDES.  (lN.) 

LACTARIS.  Les  Romains  nommoient  ainsi  une  plante 
remplie  d'un  suc  laileux,  qui  paraît  élre  une  Chicoracée 
du  eenre  Epebvièhe.  [ljs.) 

LACTE.  Nom  d'une  espèce  de  Vipère  de  l'Inde,  (b.) 
LACTÉRON  dePline.  Cette  piaule  pareil  être  synonyme 
de  SoNCBUS,  V.  ce  mot  et  L/LlTftON.  (lis.) 


L 


i^t  I^  A  D 

l. AOTIFLUE ,  laciîfiua.  Genre  de  Champigt^ns  ,  établï 
miï  (lopens  des  Agarics  de  Linnseos ,  et  auquel  on  peut 
donner  pour  type  I'Agaric  acre  ,  figuré  par  Builiard. 

Ses  caractères  sont  :  point  de  coifle  ;  chapeau  charnu , 
iOuvenI  comprimé  ;  feuillets  inégaux  ;  suc  laiteux,  (b.) 

LACTUCA.  Les  Latins  nommoient  ainsi  la  Laitue  k 
cause  du  suc  laiteux  qu'elle  contient.  Cette  herbe  potagère 
est  ci^ltivée  de  toute  ancienneté,  ainsi  que  beaucoup  dé  se4 
▼ariéles.  C'est  le  iridax  d  liippocrate ,  de  Théophraste  et  de 
Dioscoride  ;  le  rhasaeret  des  Hébreux;  Vembwsi  des  anciens 
Egyptiens.  Zoroastre  1  appelle  ^/e^n/m^/v^ ,  et  Pythagore  eu- 
nouciiyon  et  asiylida.  Le  nom  latin  ,  resté  dans  la  langue 
italienne,  est  la  racine  de  tous  les  noms  de  la  même  plante 
dans  presque  toutes  les  langues  d'Europe,  ^//i/«  en  français; 
htttich  ,  larkiuk  ,  latsche ,  etc.  en  allemand  ,  danois  ,  suédois  » 
russe  ;  lettuce ,  en  anglais  ;  lactuca ,  lactuga  en  Italie  ;  ie- 
€h»tga ,  en  Espagne  ;  leiiuga  ,  en  Portugal. 

Dioscoride  décrit  deux  espèces  de  tridax ,  la  sauwige  et  la 
euUk^,  Théophraste  en  désigne  trois  sortes  ,  celle  à  large 
lige  ,  celle  à  tige  ronde,  et  celle  dite  laconium  ou  sessile* 
Pline  admet  ces  trois  sortes  dans  son  JLactuga;  mais  il  ea 
indique  beaucoup  de  variétés. 

Avant  Tournefort ,  les  botanistes  ont,  sous  le  nona  de 
ladura  hotiaisis^  distingue  presque  autant  d^espèces  àelactticay 
que  le  lactuca  satipa  ^  L.y  présente  de  variétés.  C'est  sous  le 
iinui  de  lactuca  syhestris  ou  ^/^^/^/ûquMls  mentionnent  principa-> 
louient  quelques  espèces  du  genre  lactuca  de  Tournefort  et 
\;nllanli  adopté  par  Linnseus^  et  des  genres  Laitrgiï  ,  «Son- 
chus^  et  Prénanthe.  Dans  le  Specles  de  Willdenow,  on  voit 
que  quelques  espèces  de  lactuca  de  Tournefort ,  de  Vaillant  9 
di*  Forskaci ,  de  Murray  rentrent  dans  les  genres  cités 
t\  le  chondrilla*  Ces  plantes  appartiennent  à  la  même  famille, 
k  rrlle  des  Chicoracées.  Le  nomde/acZuoi  a  été  donné  en- 
riit  <*  A  plusieurs  plantes  qui  n'ont  qu'une  ressemblance  éloi- 
itnéo  avec  la  Laitue  cultivée.  V.  les  articles  Laitue,  (lts.) 

j^y^(;'|'U(;ELLA.  Ce  nom,  cité  par  Pline,  au  nombre  de 
rniii  fprotï  donnoit  aux  Sonchus(  V.  LaitUgn  )  est  demeuré 
k  mft  pl«nl<^»  »  en  Italie.  On  la  aussi  appliqué  à  la  PiLO- 

«JPM1-.  ,  ♦•npère  d'ÉPERVIÈRE.  (LN.) 

\M^li-  Nom  malais  du  Poivre,  (ln.) 

LADA  CHILI. Nom  que  Bontius  donne  dans  son  Histoire 
th  Jtêvth  ""  l^ïMEWT  frutescent,  Capsicum frutescois j  L.,1c 
l.vl    rftlAodei*  Cochinchinois.  (LN.) 

LAD^NDM.  C'est  la  même  chose  que  le  Labdatîum  , 
#  >iii  k  dii  <^  t  ""«  gomme-résine  que  Ton  retire  des  Cistes,  (b.) 


igT 


L  A  E 

lADANUM  ou  LEDON ,  ou  LEDANUM.  Cesl . 
Dioscoride ,  un  arbrisst^au  seniblabli!  au  ciste  ;  mais  îi  a  les 
feuilles  plus  longues  et  plus  noires,  et  chargées  au  printemps 
d'une  espèce  de  glu  qui  s'amasse  après  les  poils  de  la  barbe 
et  des  jambes  des  boucs  et  des  chérres  qu!  brouteut  [v* 
fcDÎiles  de  cet  arbrisseau.  Les  bergers  ont  snin  de  la  recueillir 
en  étendant  des  cordes  sur  l'arbuste  i  la  gomnic  s'y  atiacbe  > 
pois  on  la  fond  pour  en  faire  des  boulettes  ;  celle  glu  ou 
gomme  est  le  Ladawum  dont  le  meilleur  est  vert,  odorifé- 
rant et  rcisineui  :  il  vient  de  l'ile  de  Cbypre  ;  le  moins  estimé 
se  cueille  eu  Libye.  On  ne  sauroitméconuôltre  ici  un  càte  ; 
mais  dire  précisément  quelle  en  est  espèce ,  c'est  ce  qui  ii'eït 
pas  aisé ,  parce  que  presque  tous  les  cistes  en  arbrisseau  qui 
croissent  en  Europe ,  fournissent  une  gomme  analogue.  Oji 
peut  croire  cependant  que  le  CisTE  de  Crète  et  le  CiSTK 
Udanîfèreou  Le  Ciste  ledon  estia  piaule  de  Dioscoriile,  c'est 
ce  qui  fait  encore  que  tous  les  cistes  arborescents  ont  été 
désignés  ou  décrits  avant  Tournefort  par  les  noms  de  ledon, 
leJum,  Uâanum ,  ladinun  ,  ludan  et  lada.  I<a  gomme  a  reçu 
ceux  de  laudanum,  lahdamim  (  C^.  Ciste).  Pline  csx  conforiue 
avec  Bioscoride  iarX^ledonaaladanum;  mais  il  y  a  un  Lada- 
KUH  des  moissons  qui  n'est  pas  un  ciste  t  et  qu'on  doit  rap- 
porter à  un  GalÉoPE  ,  Galrupsis  ladanam  Ou  telivint.  (ln.) 

LADANUM  D'KUROPE.  C'est  ua  Galéope  ,  dont  le 
nom  spécilîque  est  laudanum,  f^.  ce  mot.  (t<N.) 

LA-DEvVONG.  Nom  donné  ,  en  Cocbiuchine  ,  aa phyl^ 
hdes  plai.entaria  de  Loureiro,  plante  dont  les  feuilles  sont  en 
touffes  radicales  ,  longues  d'un  pied ,  et  portées  sur  des 
pétioles  qui  ont  quatre  pieds.  Les  ilcurs formant,  au  milieu 
de  la  tôulte,  uo  grand  bouquet  bémispbérique  et  sesgile.  On 
met  les  jeunes  feuilles  dans  l'esprit-de-vin  obtenu  avec  le  riz 
pour  en  faire  du  vinaigre.  On  enveloppe  différens  mets  avei; 
les  feuilles  de  celte  plante  .  puis  on  les  fait  éluver.  Par  ci.' 
procédé  ,  leur  saveur  est  plus  agréable,  (ln.) 

LADEKLAPP  et  FLADERMUS.  Noms  suédois  des 
CHAtrVE-SOCRIS.  (desm.) 

LABIERNA.  Nom  espagnol  de  I'Alaterne.  (ln.) 

LA-DI-TSAO  et  SIAO-KY.  Nom  cbinois  d'une  espèce 
de  Chardon,  Caiduus  lancaoJalus ,  Lour.,  dont  le  fanage  sert 
à  la  nnarrilure  des  codions,  (ln.) 

LADSCHIM.  Nom  brame  d'une  Mpèce  de  Sensitive  , 
Mimosa.  (LN.) 

LAEGAN,  L'on  des  noms  du  Glouton,  F.  Kossohaka. 
(s,) 

LAEGAT  et  VQESEL.  Noms  danois  de  la  Mabte  be- 

LBTXE.  tl>ESM.) 

XVII.  l3 


"ij{  L  A  G 

L.VtTA.  A^amoo  unclérite  ce  genre  parla  sîlitule  qui 
ni  b'itoculaire  ci  ona  aniculcE  ,  ety  rapporte  le  hunia*  orie»- 
fai/û  de  Lîniiatu.  Il  renlre  donc  d^n»  le  inuùat  l«l  que  Ici 
boianùii-s  le  caracltrîsrol  inaialenant ,  cl  a'tH  pas  te  même 
que  le  LtJiaAe  M.  PcrsooD.  >'.  ci-aprcs.  (lk.) 

LJËLIË,  JWia.  Genre  établi  p^r  Versoon,  poar  placer 
troii  plantes  appartenvil  i  trois  genres  diCTcrens;  savoir  :  le 
C&*VM>K  ACBici'LÉ,  la  Bl'^iade  coucaEE  ,  et  le  MvAnaE 
IkÉBOÏDE.  Ses  caractères  sobI  :  une  pettle  siltque  en  forme  de 
noii  ,  sJins  valve,  à  une  seule  semence.  Il  ne  JifTère  pas  es- 
•enticllf^iiieol  de  celui  appelé  Mt:niCAi{tE  par  Desvaux.  (H.) 

LA^MUUiPODES.  LamodipoJa-  (Gorge  à  deui  pâlies). 
Ordre  de  crustacés  qui ,  dans  l'ouvrage  de  M.  Cuvier  ,  sur 
le  Règne  animai,  compose  la  section  des  cyslitiranihes  At 
l'ordre  àt^iiopodes,  mais  que  j'en  ai  ensuite  séparée  pour 
en  faruicran  ordre  spécial.  Ses  caractères  ont  été  dévelop- 
pés i  l'article  Cystibr ancres.  V.  ce  mot.  (l.) 

LJEPHËT.   Nom  hébreu  du   Cbou-Bateou  du'N^- 

TCT-fl.N.) 

Li!£MMEB-GEYER.  Nom  allemand  de  la  PuÊnl  on 
du  GïPAÈTE  des  Alpes ,  que  Buflbn  et  Molioa  ont  confondu 
avec  le  roaàor.  (v.) 

LA£T,  Laea'a.  Genre  de  plantes ,  de  la  polyandrie  nnooo- 
gyuie  ,  et  de  la  famille  des  liliacées,  qui  offre  pour  carac- 
tères :  un  calice  de  cinq  folioles  qui  se  llétrissenl;  cinq  pé- 
tales ou  point -,  desélamlnes  Dombreoses;  un  ovaire  supé- 
rieur ,  arrondi ,  chargé  d'un  style  filiforme  et  droit  ;  une  cap- 
sule charnue  ,  ovoVde,  obtuse  ,  cotonneuse  ,  trivalve  ,  unilo- 
culaîre  et  polysperme  ;  des  semences  anguleuses. 

Ce  g«nre,  qui  se  rapproche  beaucoup  de  celui  des  Lt;- 
DiEtis,  renferme  quatre  espèces,  toutes  des  parties  les  plus 
chaudes  de  l'Amérique  méridionale,  dont  trois  n'ont  point 
de  pétales.  Parmi  ces  dernières,  l'une  aroil  été  appelée  Thah- 
KiE  par  Brown,  l'antre  Gcidosie  par  Loëffling.  Ce  sont 
des  arbrisseaux  i  feuilles  alternes  et  k  fleurs  portées  sur  des 
pédoncules  communs  aiillaires.  Aucun  n'est  cultivé  dans  les 
jardins  de  Paris,  (b) 

LJETJ I.  Osbeck ,  dans  son  Voyage  à  la  Chute ,  donne  ce 
Bon|au  LtTCUi.  r.  ce  mot.  (ln.) 

LtIFAENSE,  Lafaênsia.  Genre  de  plantes  très-voisio 
des  GoY&viERs  et  des  Mibtes.   Il  a  été  réuni  aux  Lag£r- 

STROMBS.  (B.) 

LAGA.  Nom  de  pays  du  Comdori.  (b.) 

LAGANITE.  Selon  Bertrand  {UlH.  oryrtohgique^ ,  on 
donne  ce  nom  à  nne  pierre  qui  présente  des  gravures  en  re- 
lief comme  des  gaufres ,  et  il  pense  que  c'est  une  pl«at«  q 


celui 


L    A     G  fgS" 

rilîme  p<?tnfiée.  Nous  avons  queli^ucs moltfs  pour  croiie  que 
cescmpreJDles  sont  celle.iaUribuecs  àilesTougèreiet  iiucl'uit 
reticonlre  dans  les  schistes  qui  accompagucut  les  terrain* 
Uouillers.  (desm.) 

LAGAÎSUM.  Bertrand  (^Vici.  oryci.)  dit  que   ce  nom  est 
celui  d'une  espèce  à^échiiùu   disrdide ,    ce  qui  rappoftcroit 
B  pétrification  aux  oursins  du  genre  ClypÉasthe.  (itESH.) 
AGAK.  C'est  le   nerila    undula  de    Linua^us.  K.  au  mot 
^ITE.  (B.) 

XAGAKUO.  Nom  portugais  du  CaïMak.  (s.) 
LAGAKTOR.  V.  tkc.KR.oo.  [*.) 
LAGASCA  t  Lagasca.  (îenre  de  plantes  de  la  syngéoésic 
^ale,  cl  «le  la  famille  des  coryinbifères ,  établi  par  Cava- 
miles  ,  et  appelé  Nocbe  par  Jacquin.  Il  ue  renferme  qu'une 
espèce  originaire  del'ilede  Cuba.  Ses  caractères  sont:  calice 
i  plusieurs  folioles  sur  un  s^ul  rang  ;  réceptacle  rude  ,  alvéo^ 
laire  ;  chaque  Gcmencc  enveloppée  d'un  péricarpe  velu  et 
terminé  par  quatre  à  cinq  arêtes,  (B.) 

LAGbNAGA.  C'est ,  dans  Avicenne  ,  le  nom  arabe  de  la 
Bourrache,  [vs.) 

LAGENIFEKE,    Lagenifera.  Genre  de  plantes,  établi 

gir  H.  Cassini ,  pour  placer  le  Souci  DE  Magellan  et  la 
ELLi£  STlPiTËE.  Il  a  pour  caractères  :  des  (leuroas  mâles  et 
des  demi-fleurons  hermaphrodites  ;  des  graines  comprimées , 
~    ilongées  en  un  col  qui  ne  porte  pas  d'aigrette,  (b.) 

'  AGENITË.  Nom  sous  lequel  Les  anciens  oryetographes 
désigné  des  pierres,  à  cause  de  leur  forme  semblable  à 

le  d'une  bouteille,  ou  plutôt  à  celle  d'une  cara£^ufiole. Ces 
pierres  sont  le  plus  souvent  des  fossiles  ou  des  ftncrëtions  ; 
OD  peut  voir  ce  que  dit  Guettard  à  leur  sujet  dans  ses  Aie- 
moires.  U  suppose  que  les  lagénlles  sont  dues  ordinalre- 
mcDl  à  des  agglutina  tiens  de  sables  ou  à  des  infiltrations  dans 
les  carilés  qu'ont  laissées  des  mollusques  aious  après  leur  des- 
truction. Il  cite  àce  propos  les  Alcvot^^  et  les  Holothuries. 
Les  lagrniles  ou  altyvaUes  îles  bords  du  Lez  prés  Montpellier, 
ont  particulièrement  fixé  »oa  attcniion.  Une  des  plus  belles 
soilcs  eu  ce  genre,  et  la  plupart  même  des  pièces  décrites  par 
Guettard  ,  existent  maintenant  dans  la  coUeciion  de  M.  de 
Drée,  i.Paris.  Ci-«.)  < 

LAGÉNULÈ,  Lagenula.  Genre  de  Coquilles,  <tabl» 
par  l)cDys  de  Monlfort,  Ses  caractères  sont  :  coquille  libre  , 
nniralve,  cloisonnée,  droite  ,  inlersectée ,  pyriforme  ,  à  som- 
met  aigu  et  base  aplatie  ;  ouverture  ronde  ;  cloisons  inégales , 
unies  ;  siphon  inconnu. 

L'espèce  qui  sert  de  type  à  ce  genre  se  trouve  dans  l'A- 
âriatique,  et  Jicquiert  rarement  plus  d'uD  quart  de  ligne  de 


I 


i()S 


A  r. 


lugucur.  Elle  se  fait  remarquer  par  In  dïfftfrpncc  de  dirri!- 
tioa  de  ses  cloisons  qui  soni  perpemliculaircs  dans  le  jeune 
âge  et  qui  devienniint  ensuite  horizon  talcs,  (b.) 

L\GEiNULE ,  Lagenula.  Arbrisseau  grimpant  de  la  Co- 
cliinchine,  armé  de  vrilles;  Â  feuilles  pediaires:  à  folioles 
ovales,  crénelées  ,  velues;  à  fleurs  d  un  blanc  yerdâlre , 
portées  sur  des  grappes  presque  lermïaalcs,  qui  forme  un 
genre  dans  la  léirandrie  monogyoie. 

Ce  genre  offre  pour  c.iracLéres: un  calice  de  quatre  folioles 
ovaleS'Ob longues  ,ré[léchies et  persistantes;  point  de  cor»lle; 
quatre  glandes  cbarnues  réunies  à  leur  base  en  tiennent  lieu  ; 
quatre  étamlnes  -,  un  ovaire  supérieur,  à  style  épais  et  il  sllg- 
mate  simple  ;  une  petite  baie  en  forme  de  gourde ,  c'est-à' 
dire  ,  étranglée  dans  son  milieu  ,  biloculaire  et  dispcrme.  (B.) 
L\GERSTROME  ,  Lagenlromia.  Genre  de  plantes,  de 
la  polyandrie  monogynie,  et  de  la  f.miille  des  myrtoïdes, 
qui  présente  pour  caractères  ;  un  calice  monophylte,  tur- 
bine ,  à  six  divisions  ;  sk  pétales  onguiculés,  ovoïdes,  très- 
ondulés,  ouverts  ou  quelquefois  réiléchis,  et  attachés  au 
calice  ;  un  grand  nombre  d'éiamines ,  dont  les  iilamens  atta- 
chés au  calice  sont  séparés  en  six  faisceaux  ,  soit  par  six  fila- 
mens  plus  longs  que  les  autres  ,  soit  par  des  rapprochemens 
d'insertion  ou  une  réunion  de  base  i  un  ovaire  supérieur, 
ovale  ,  chargé  d'un  style  filiforme  long  et  courbé,  à  stigmate 
tronqué  ou  obtus;  une  capsule  ovale,  arrondie,  soit  mu- 
tique  ,  soit  acuminée  par  le  style ,  environnée  à  sa  base  par 
le  calice  ,  s'ouvrant  supérieurement  en  six  valves ,  et  divîsé<! 
en  six  loges  ^lyspermes. 

Ce  genre,  auquel  I'Adambé  autrement  appelé  Mancre- 
KÉStE ,  doit  fitre  réuni ,  et  qui  ne  diffère  pas  du  Lafaensik  , 
renferme  cinq  à  six  espèces. Ce  sont  des  arbres  ou  des  arbris- 
seaux i  feuilles  opposées  ou  alternes  ,  et  ï  (leurs  disposées  en 
fianicutes ,  qui  croissent  naturellement  dans  les  Indes  ou  à 
a  Chine  ,  et  qu'on  y  cultive  autour  des  habitations  ,  à  rabon 
de  Télégance  et  de  la  beauté  de  leurs  fleurs. 
Les  espèces  les  plus  connues^  sont  : 
Le  Lagerstrone  de  la  Chine,  dont  les  rameaux  sottt 
tétragones,  lecallce  glabre,  et  les  pétales  longuement 
guiculés.  C'estie  plus  beau  de  tous.  On  le  cultive  au  ja 
des  Plantes  ,  à  Paris. 

Le  LAr.ERsTnoME  a  grandes  feuilles  a  les  ramea< 
cylindriques,  le  calice  velu,  et  les  pétales  peu  onguiculéfT: 
Il  se  trouve  dans  l'Inde  et  dans  les  îles  qui  en  dcpendeo 
C'est  aussi  un  bel  arbrisseau,  qui  a  fleuri  au  jardin  des  Plai 
tes  de  Paris,  {&.') 


i 


T.  A  G 


»!)7 


[.ACETADENTELLE.LAGETTO.BOISDEDÈN 
<LLE  ,  Lagella  lialearia  ,  Linn.  (  Dér.andrie  mortogyru'e.  )  Ar- 
;e'ia  irès-curieiu ,  tic  la  fnmillt;  des  daphnnïdes ,  qui  croit 
les  montagnes  de  la  Jamaïque  et  de  Saint  -  Doinineue 
la  Guiane.  Il  a  une  racine  chevelue  et  pivotante,  Ae  la- 
ie s'élèvent  des  liges  assez  droites,  qui  se  divisent  en 
icurs  rameaji  placés  sans  ordre.  L'épiderme  qui  les  cou- 
est  blanchâlre,  parsemé  de  taches  grises;  l'enveloppe 
ilaire  ,  rerdâtre  ;  le  liber  blanc  ,  d'une  saveur  sucrée  , 
deux  ou  trois  lignes  ,  filandreux  ,  séparé  du  bois,  ei 
en  plusieurs  couches  qui ,  clanl  séparées  et  éteo- 
formentun  réseau  clair,  trés-fin ,  assez  fort,  imilant  la 
ou  plutôt  la  ^azR.  Le  bois  est  compacte  et  d'un  blanc 
lire.  Les  feuilles  sont  ovales ,  en  cœur,  longues  de  cinq 
louces.  larges  en  proportion  ,  entières  ,  luisantes,  très- 
!s ,  disposées  allcrnativenient  le  long  des  branches  ,  cl 
es  sur  de  courts  pétioles.  Les  fleurs  naissent  sur  les 
parties  latérales  et  sur  les  coudes  d'nn  pédoncule  commun 
lui  termine  les  rameaux  cl  qui  semble  articulé.  Elles  sont 
dépourvues  de  corolle.  Chaque  fleur  a  un  calice  coriace,  fait 
en  forme  de  grelot  ,  muni  de  quatre  glandes  à  son  orifice  ,  et 
divisé  au  sommet  en  quatre  dénis  :il  renferme  huit  étamînea 
presque  sessiies,  el  un  germe  supérieur  ovale,  surmonté  d'un 
Blylc  court  Le  fruit  est  une  baie  sphérique ,  très-blanche, 
trois  à  quatre  lignes  de  diamètre  ,  couverte  d'une  pellicule 
6dc  ,  etremplie  d'une  substance  ,  fondante  ,  sucrée,  au 
eu  ie  laquelle  on  trouve  une  petite  graine  grisâtre  , 
>Tde  ,  terminée  par  deux  petites  pointes ,  d'us  goût  d' ave- 
line, et  renfermée  dans  une  coque  fragile. 

Liis  fibres  lâches  qui  forment  l'écorce  intérieure  de  cet  ar- 
iuoau  sont  entrelacées  cl  croisées  d'une  manière  assez  rc- 
Uans  les  Antilles,  on  emploie  quelquefois  cette 
'ce  par  curiosité.  Ou  en  fait  des  cocardes  ,  des.  man- 
■a,  des  voiles  ,  des  garnitures  de  robe,  l'our  les  bUn- 
Ih,  il  (ilfiGt  de  les  agiter  dans  de  l'eau  de  savon. 
~  e  Ugetto  constitue  seul  un  genre  ,  dont  les  caractères  sont 
fés  dans  ce  Dictionnaire  ,  pi.  G  3.  (th) 

AGEÏÏO.  F.  L\GET.  (D.) 

jliGG.  Nom  de  la  femelle  d<i  PtlOQCE  coiuhun  {pJwca 
a)  ,  en  Ostrobolbnie.  (desm.) 
I XAGINON.  Nom  donné  par  les  Cellee  an  Veratrum  , 
nvanl  Adanson.  (ln.) 

►  LAGOCHIMICA.   Les  Cretois  donnent  ce  nom  à  une 
|;inte  qui  paroft  être  «ne  Immorielle  voisine  de  I'Immor- 
ftLLe  ANSDELI.E,  {xerahlheiium  annaum,  Liun.).  (tw.) 
SJLAGOCIIYiMENI  ,   Cubite  lepom.  Les  Grecs  de  l'Ile  de 


pres^ 

É 


trfi  I.    A    G 

L«ninfl!i ,  i1onD«Dl  rc  nom  ,  suivant  P.  Itclnn  ,  \  la  Lai 

(:it.cvmiJitiiOE(fagoeciai:amiiioides,  Lînn.  )  ,  julio  pl.inle 

Lcllifire  qui  crott  dans  le  midi  de  l'Europe  et  iluns  l'AsîtT 

Mineure.  Le  nom  de  lagoecia  que  lui  conserva 

aussi  un  nom  (\ae  lui  doDocDl  les  Grecs.  Celte  plante  est  le 

t'iTMlN  SAUVACK  de  iVlatthiole,  de  Dodonée  ,  de  Loliel ,  de  " 

Banbin,  etc.  (lu.) 

LAGOCHYMITIA.  Le*  Cretois  ,  au  rapport  de 
Ion,  nomment  ainsi  une  certaine  plante  parce  que  lesl" 
se  couchent  dessus  avet  plaisir.  On  priîsunie  que  c 
tanaisie  annarlle  de  Lionseus  ,  rapportée  par  Adanson  à  son 
^enre  ]>eu  naturel  du  spargaaaplioms  qui  comprend  des  es- 
pèce» à'elhu/ia ,  à'achiJieaclàelanacelum,  LAan.Liii/agochymeni 
•     ■    différente,  (lu.) 


en  le 


plante  d 


uiti- 

M 


e  pla 

LAGOËCIË  ,  Laeùti-ia.  Plante  annuelle  à  tige  grêle,  ra- 
meuse ,  h  feuilles  allcrnes,  pinnées  ;  (leurs  disposées  en 
ombelles  pendantes  ,  qui  forme  un  genre  dans  la  pentandrîc 
manogynie  ,  et  dans  la  famille  des  ombclliféres. 

Les  caractères  de  ce  ^enre  sont  ;  d'aroir  les  ombelles  sim- 
ples )  glomérulées  ,  laineuses  ,  une  collerette  universelle  de 
neuf  folioles  pinnées  ou  pectînées  ,  et  des  collerettes  par- 
tielles ,  unillores,  de  quatre  folioles  pectinces  et  comme  plu- 
meuses.  Chaque  fleur  a  un  calice  à  cinq  découpures  multi- 
fides  capillarées  i  cinq  pétales  bicornes;  cinq  ëtamim 
ovaire  inférieur  ,  chargé  d'un  seul  style  à  stigmate  simple. 

Le  fruit  consiste  en  une  semence  solitaire  ,  nue 
oblongue  ,  couronnée  par  le  calice. 

Cette  plante  forme  une  anomalie  dans  la  famille  des  Ol 
BElUFÈRts  par  sa  semence  unique  ,  et  est  fort  reniarquabi» 
par  le  grand  nombre  de  filets  sélacés  qui  environnent  ses 
ileui's.  Elle  a  une  odeur  légèrement  aromatique  et  voisine 
de  celle  de  la  corolle.  On  la  trouve  dans  les  îles  de  l'Archi- 
pel et  dans  le  Levant,  (a.) 

LAGOMYS  C  mï-Aàr*  ).  Nom  donné  par  MM.  Cuvier  et 
Geoffroy  aux    quadrupèdes   du  genre    PiRA.    V.  ce   mot. 
(df.sm.) 

LAGON.  Ce  nom  est  appliqué  par  les  marins  à  de  pe- 
tites mares  ou  à  des  étangs  d'eau  de  mer  environnés  de  terre 
et  de  sable  que  la  mer  amène  sur  la  plage  dans  les  coups  de 
vent  et  dans  ses  remous,  (ln.) 

LAGONE.  Nom  italien  de    I'Atherine  Çath.  hepselas'). 

(des  M.) 

LAG  ONL  On  donne  ce  nom  à  des  sources  d>3us  miné- 
rales qui  se  trouvent  dans  les  terrains  anciennement  volca- 
aisés  de  la  Toscane  ,  et  surtout  aux  environs  de  Pise,  de 
re,  de  Viterbe  et  de  Sienne.  Ces  sources,  qui  son 


tc^H 


qu 

Bsi: 


L  A  G 

de  lerre   i  travers  les  cendres  et  les  lufs  volcaniques ,  for- 

incDl  des  marcs  d'où  s'eïlialent  des  vapeurs  inferlcs  d'hy- 

^ogcne  sulfuré  ,  qui  empoisonnent  l'air  à  de  grandes  dis— 

11  csl  mflme  quelquefois  dangereux  d'appi^nlier  de 

tanorii  :  le  sol  gravuleDi ,  sans  consistance  ,  et  dt'lrempë 

ir  les  eaux  souterraine*  ,  forme  des  fondrières  où  l'on  ris— 

d'enfoncer  tout  i  coup  jusqu'à  la  ceinture ,  et  inéme  d'y 

tout  À  fait  englouti. 

ic  nom  de  lagoni  a  la  même  slgniËcatlon  que  ceoï  de  la- 
el  Ait  lagune  ;  on  entend  par-là  un  petit  lac  ou  golfe  pea 
ifondet  environné  d'un  terrain  sablonneux,  (pat.) 
LAGOPÈDE,  Lagoi>us ,  Vieill.  ;  Telrao  ,  Laih.  Genre  de 
Wdre  des  oiseaux  Gallinacés  et  de  la  famille  des  Pj,umi- 
IDES.  F^.  ces  mots.  Caracfèru:  bsc  roboste  ,  court ,  garni  de 
base  ,  convexe  en  dessus  ,  vodté  ;  mandibule  su- 
iriesre  couvrant  les  bords  de  l'inférieure  ;  celle-ci  plus 
iCourle  i  narines  oblongucs  ,  cachées  sous  les  plumes  du  ca- 
{HSlruni  ;  langue  charnue  ,  entière  ;  sourcils  papilionacés, 
nus  1  tarses  et  doigts  velus  ;  quali-e  doigts,  trois  devant ,  un 
derrière  ;  pouce  arlicald  sur  la  parlie  interne  du  larse  ,  très- 
coart ,  ne  portant  à  lerre  que  sur  l'ongle  ;  ongles  larges  ,  un 
pea  aplatis,  arrondis  i  la  pointe,  courbés  vers  le  bout,  crea- 
sés  en  gouliière  pardessoas,  le  postérieur  deux  fois  plus  long 
que  te  doigt  ;  ailes  concaves ,  arrondies  ;  la  première  rémige 
~  lias  courte  que  la  sinième  ;  les  troisième  et  quatrième  ,  les 
liu  longues  ;  queue  à  seiïe  reclrîces.  Quoique  je  sépare  les 
tgopèén  des  tèlma  et  éts gè/inolles ,  ils  seraient  peut-âlrc  aussi 
bien  placés  à  la  suite  de  ceux-ci;  cependant,  ils  doivent  être 
dans  une  section  particulière,  puisqu'ils  présentent  plusieurs 
earacicres  qui  sont  étrangers  aun  autres.  Les  régions  gla- 
ciales de  l'Europe,  de  l'Asie  et  de  l'Amérîqiie,  sont  les  lieur 
Aû  la  nature  a  confiné  les  lagopèdes;  et  s!  l'on  en  trouve  dans 
des  contrées  tempérées,  on  ne  les  voit  qu'à  la  cime  des  plus 
hautes  montagnes  ,  dont  le  climat  est  analogue  à  celui 
des  régions  boréales,  Us  s'y  tiennent  cachés  dans  les  brous- 
sailles, dans lcshalliers,dansdestoufresde bouleau ei  de  saules 
tiains  ;  ils  se  plaisent  en  grandes  troupes  composées  de  plu- 
sieurs familles.  Depuis  les  couvées  jusqu'au  printL-mps,  époque 
où  l'on  ne  les  voit  plus  que  par  couples  ,  leur  nourriture  se 
compote  de  baies  et  de  bourgeons  de  diverses  plantes  et  ar- 
bustes. Ces  ^a/Anacé;  nicbenl  b  terre  ,  sont  monogames  ,  et 
fool  une  ponte  nombreuse.  Les  petits  courent  dès  leur  nais- 
sance ,  prennent  eui-méiues  la  nourriture  que  la  mère  leur 
indique. 

Le  Lagopède  proprement  dit ,  Tetrao  lagopus.  Lath.  ;  lago- 
fm  vvtgaris ,  VicîU.,  pi.  E  a4  >  J^ff-  "  ^^  ««  Dictionnaire, 


I 

I 


I 


noo  Tj  A  G 

plumage  délé;  et  pi.  enl.  ,  fig.  4-  9  Oiseau  en  mue.  Uoe  appa^ 
rence  de  similitude  entre  ses  pieds  et  ceux  du  lièvre ,  seul  ani- 
mal ,  suivant  Tobservation  d^Aristote,  dont  U  plante  des  pieds 
soit  garnie  de  poils  y  a  valu  à  ce  gallinacé  le  nom  de  lagopède , 
.c^est-à-dire  ,  aux  pieds  de  lièvre.  Quoique  ce  nom  soit  resté  , 
son  application  manque  absolument  de  justesse  ,  puisqu'elle 
est  fondée  sur  une  comparaison  qui  manque  d'exactitude.  En 
effet,  avec  quelque  attention,  il  est  facile  de  reconnoitre  ,  en 
premier  lieu  ,  que  Poiseau  dont  il  est  question  n'a  point  de 
poils  aux  pieds ,  et  qu'Us  sont  recouverts ,  aussi  bien  que  lea 
jambes,  de  vraies  plumes,  d'une  sorte  de  duvet  long  et  épais, 
.qui  ne  laisse  k  découvert  que  les  ongles  ;  en  second  lieu, 
qu'aucune  de  ces  plumes  ne  prend  naissance  sous  les  pieds  , 
4nais  qu'elles  sont  toutes  implantées  sur  les  côtés  ,  et  que  seu- 
lement elles  se  dirigent  vere  la  plante  des  pieds;  en  sorte  que 
.l'assertion  d'Aristote ,  que  le  lagopède  avoit  dqpné  l'occasion 
d'attaquer  ,  siubsiste  dans  toute  sa  plénitude. 

L'âge  et  la  saison  ^occasionent  des  changemens  très-re^ 
marquables  dans  les  couleurs  du  plumage  au  lagopède ,  et 
ces  différences  ont  produit  de  grandes  erreurs  en  ornitholo^ 
gle  ,  d'autant  plus  difficiles  à  éviter ,  que  l'observation  ne 
eut  suivre  qu'avec  peine ,  une  espèce  qui  fait  sa  demeure 

labituelle  sur  les  hautes  chaînes  de  montagnes  ,  au  milieu 
des  neiges  et  des  précipices.  Dans  presque  tous  les  ouvrages 
sur  l'histoire  naturelle  des  oiseaux ,  et  môme  dans  celui  de 
liuffon,  le  lagopède  est  présenté  sous  autant  de  noms  qu'il 
prend  de  livrées  différentes.  Dans  son  habit  d'été ,  on  en  a 
fait  une  espèce  séparée  ,  que  Ton  a  cru  recopnoître  pour 
Vatiagas  ou  attagen  des  anciens  :  avec  son  manteau  d'hiver, 
îl  a  été  appelé  aUagas  blanc  ;  on  Ta  nommé  aussi ,  suivant  l'é- 
poque où  on  l'a  vu ,  attagen  blanc  ,  gelinotte  blanche ,  gelinotte 
liuppée;  Belon  l'a  désigné  sous  les  dénominations  àefrancolin 
et  de  perdrix  blanche.  C'est  à  un  zélé  et  profond  observateur, 
que  Ton  doit  la  lumière  répandue  sur  l'histoire  naturelle  du 
lagopède.  Picot  Lapeyrouse  a  fait  disparoître  le  chaos  qui  ré- 
:>uUoit  de  la  multiplicité  et  de  la  confusion  des  noms  ,  et  il  a 
prouvé  que  l'oiseau  appelé  atiagas  par  les  anciens  et  par  les 
modernes  ,  dont  on  àvoifc  fait  une  espèce  distincte  ,  est  le 
inême^que  le  lagopède  (  Voyez  les  Mémoires  de  r Académie  de 

Toulouse^  tom.  i.).  Ce  savant  ne  s'est  pas  contenté  de  dé- 
brouiller et  de  fixer  la  nomenclature  ;  but  qu'un  trop  grand 
nombre  de  naturalistes  modernes  dédaignent  de  franchir  ;  mais 
il  a  tracé  l'histoire  d'une  espèce ,  dont  il  a  décrit  les  mœurs  et 
\es  habitudes. 

Le  lagopède  est  un  peu  plus  gros  que  la  bartavelle  ;  son 
poi4s  est  d'environ  dix-neuf  onces  ;  sa  longueur,  prise  du  bout 


i 


* 


I  quinze  pouces,  cL  son 
envergure  de  deux  pieds  ;  le  Lee  est  court  et  noir  ,  sa  man- 
dibule supérienre  est  légèrement  arquée,  el  ses  yeux  sont  sur- 
montés d'une  large  niembraue  charnue,  festonnée  dans  sou 
rmitour,et  d'unrou^c  très-vif;  les  ongles  iont  noirs.  Il  a  oi^ 
(litiairement ,  sous  sa  livrée  d'été  ,  Ja  gof^e  blanche  ;  le  cou. 
Je  dos  ,  les  503  put  a  ires  ,  les  grandes  couvertures  des  ailes,  les 
cuQvertures  supérieures  de  la  queue  et  ses  deux  pennes  inter- 
médiaires rayées  transversalement  de  blanc  ,  de  noir  et  de 
rouï;  les  pennes  alaîres,  le  milieu  du  ventre  el  les  couvertures 
inférieures  de  la  queue  blancs  ',  les  tarses  couverts  d'un  duvet 
moins  épais ,  et  surtout  les  doigts.  Alors  le  mâle  est  privé  de 
la  bande  noire  qui  part  du  hec  ,  et  se  termine  derrière  l'œil. 
La  femelle  lui  ressemble.  Quand  ces  oiseaux  sont  en  mue, 
Iriir  vêlement  participe  plus  ou  moins  des  couleurs  d'été  et 
d  liîver.  Dans  celte  dernière  saison  ,  le  mâle  se  distingue  de 
ta  femelle ,  par  la  bande  noire  qu'il  porte  sur  les  côtés  de  la 
'ile  ;  tous  les  deux  sont  alors  d'un  blanc  éclatant  )  à  l'excep- 
tion des  six  premières  pennes  de  la  qneue  ,  qm  sont  noires; 
k'urs  tarses  et  leurs  doigts  sont  couverts  d'un  duvet  très-épais. 

L'oiseau  commence  k  blancliir  au  mois  d'octobre,  et  il  est 
inui  à  fait  blanc  en  décembre  :  on  rencontre  néanmoins  pen- 
ilant  l'hiver ,  quelques  individus  qui  conservent  des  taches  sur 
le  corps  et  le  cou  ;  les  chasseurs  prétendent  que  ce  sont  des 
jcurres  de  l'année. 

La  nature  a  donné  aux  lagopèdes, pour  les  garantirdu  froid, 
une  fourrure  des  plus  chaudes  ;  toutes  leurs  plumes ,  à  l'ex- 
ception de  celles  des  ailes  cl  de  la  queue  ,  sonlgarnies  à  leur 
kasR  d'un  double  duvet  qui  tombe  à  mesure  que  les  chaleurs 
j'accroissent  ;  de  manière  que  dans  l'été ,  ces  plumes  n'ont 
pas  plus  de  duvet  que  celles  des  autres  oiseaux. 

Dans  la  première  année  de  leur  âge,  les  lagopèdes  sont 
d'iingfis  pointillé  de  noir  et  mOlé  de  beaucoup  de  blanc,  sur- 
tout sous  le  corps,  aux  ailes  el  aux  pieds. 

Celte  espèce  de  gallinacé  est  commune  sur  les  Alpes, 
ks  Pyrénées,  les  mnnlagnes  tes  plus  froides  de  l'Angleterre, 
»ur  celles  d'Ecosse  ,  en  Sibérie  .  au  Grol'nland  ,  à  la  baie 
iVHudson,  au  Canada,  etc.  Partout  ces  oiseaux  habitent  les 
rimes  des  hautes  montagnes,  dans  des  lieux  inaccessibles  et 
clurgés  de  neige.  Lorsque  tous  les  végétaux  en  sont  couverts, 
l'i^a  ois&anx  descendent  du  haut  des  monts  pour  cher- 
<'Ii<;r  leur  nourriture  dans  les  endroits  oii  une  exposition  plus 
fivorablc  mainiienl  la  végétation  ;  mais  dés  qu'ils  sont  ras- 
sasiés ,  ils  s'empressent  de  regagner  leurs  âpres  mais  paisi- 
Idcs  retraites  ;  ils  y  choisissent  les  places  a  l'abri  du  soleil  et 
du  Vtat ,  qu'ils  paruîsscut  redouter  -,  ils  se  creusent  dans  la 


L  A  G 

atLiRC  même ,  et  en  l'écartant  avec  leurs  pieds ,  àe»  trous  dans 
IrsqueU  iU  reslent  tranquilles  ,  jusqu'à  ce  que  U  neige  qui 
tombe  sur  eus  les  force  à  la  secouer,  et  asseï  snnvenl  à  chan- 
ger lie  demeure.  Us  courent  très-TÎte  ,  mais  leur  vol  n'est  pas 
Irâs-léger.  ils  se  nourrissent  des  soinmilés  des  (leurs  fii  des 
fruits  de  plusieurs  régétaui ,  tels  que  le  rhododendron ,  Vairelle , 
\t  bousseroUe y  VataUa,  \e  bouieau  nain,  les  lirjiens ,  etc.,  etc.  Us 
oo(  aussi  du  goAt  pour  tes  insectes.  Ils  vivent ,  pendant  Thi- 
veriCHsociélé  de  six,  jusqu'à  dix  individus  ;  c'est  une  réunion 
Ae  famille  ,  composée  du  père  ,  de  la  mère  et  des  petits ,  qui 
Miivenl  leur  mère  comme  les  poussins  suivent  )a  poule. 

■  Le  besoin  d'une  union  plus  intime  ,  dit  Picot  Lapeyrouse, 
sépare  les  familles  au  mois  de  juin  ;  alors  les  lagopèdes  s'ap- 

Karicnt ,  et  ks  coapUs  s'écarLeni  les  uns  des  autres  ,  depuis 
:  sommet  des  montagnes  jusqu'à  la  nioJlié  de  leur  hauteur. 
Chaque  paire  gratte  ,  de  concert ,  un  creux  circulaire  d'en- 
viron huit  pouces  de  diamètre ,  au  bas  d'un  rocher  ou  d'uA 
arbuste,  et  ordinairement ,  sans  aucune  autre  préparation, 
sans,  à  proprement  parler,  former  de  nid  ;  la  femelle  ,  an 
bout  d'un  mois  ,  pond  depuis  six  jusqu'à  douce  œufs  ,  le  plus 
communément,  six  ou  sept  ;  ils  sont  d'i«i  gris  roussàtrc  ,  ta- 
chetés de  noir. 

•>  Les  jeunes  naissent  couverts  d'un  duvet  qui  est  bi'uii,  noir 
v\  jaunàlre  sar  la  tête  et  sur  les  autres  parties  supérieures; 
d'ui)  jnune  blanchâtre ,  sur  les  inférieures.  Leur  mère  les  dé^ 
Jend  avec  beauconn  de  courage  ,  et  ne  balance  pas  à  se  je- 
ter sur  les  personnes  qui  cherchent  à  s'en  emparer. 

'  Le  mâle  est  très-assidu  auprès  de  la  femelle  ,  pendant 
tout  le  temps  de  l'incubation  ;  il  rode  sans  cesse  autour  de 
l'endroit oik  elle  couve;  il  fait  entendre  son  cri  fréquemment; 
ÎI  est  très'Soi^neux  d'apporter  de  la  nourriture  à  sa  femelle  , 
mais  il  ne  prend  jamais  sa  place.  L'incubation  est  de  trois 
cemaines.  A<tssitAl  que  les  petits  sont  nés ,  le  père  et  la  mère 
les  (On'iiiliL-iil  sur  les  sommets  des  montagnes,  parmi  les 
Klradaéeitd'vffi ,  qiii  sont  alors  en  (leurs.  L'accroissement  des 
petits  lagopède.^  est  prnmpt  ;  dès  le  iS  d'aoAt,  ils  ont  déjà  la 
grosseur  d'un  pigeun.  Ci-  prompt  accroissement  étoit  néces- 
»aire  à  un  oiseau  destiné  A  vivre  duns  des  réi^i'^ns  où  le  froid 
commence  avec  violence  dans  le  mois  d'ocla[>r:.-. 

"  ijCi  fait'ons  et  iesaiglestaèaie  sont  friands  de  U  chair  des 
la^op^dest  ils  en  détruisent  beaacoiip  A  la  vue  de  ces  enne- 
mi» dangereux,  les  lagopèdes  se  cachent  sous  les  buissons ,  ou 
Boas  les  avances  et  entre  les  fentes  des  rochers.  Ils  ne  parois- 
sent  pas  redouter  l'homme  ,  quand  ils  n'ont  point  encore 
éprouvé  ses  armes;  mais  lorsqu'ils  ont  ét^  chassés  ,  ils  de- 
viennent très-sauvages ,  et  fuient  de  fort  loin.  C'est  saiw  ÏW 


L  A  G  9o3 

iement  q«e  Gesner  les  a  représentes  comme  stnpides';  ils 
coanoissent  le  danger ,  ils  TéTitent  avec  la  sagacité  commmie 
âoz  antres  animaux  en  général.  Lenr  caractère  les  porte  il  Tin- 
dépendance ,  et  ils  meurent  en  captirité ,  qaoiqo*iis  prennent 
la  noorritnre  qui  lenr  conrient  ;  nuis  ib  périssent  d*ennni  ^ 
et  tans  ponroir  s^accontmner  à  la  senrîtnde.  » 

Le  lagopède  mile  fait sonrent entendre,  pendant  la  naît, 
sn  cri  semblable  à  celni  de  la  grmouiiïe  rousse  (  rana  Umpo^ 
mm,  Linn.>;  le  cri  de  la  femelle  est  le  même  que  celui  d'une 
jeune /you/^  On  regarde  ces  oiseaux  comme  un  gibier  délicat  ; 
la  chair  des  jeunes  est  exquise  ,  aussi  les  chasseurs  ne  crai- 
gnent pas  de  les  pounnirre  il  trarers  les  précipices ,  et  an 
risque  de  lenr  rie.  OMMt  prendre  les  petits  ii  la  course  ,  à 
l'aide  d*un  chien.  AiSbënland ,  on  leur  (ait  la  chasse  arec 
des  lacets ,  soutenoi  par  une  ligne  que  deux  hommes  tiennent 
en  marchant  ;  quelquefois  aussi  on  les  tue  à  coups  de  pierres. 

LesTjrroliens  et  les  Grisons  se  serrent  aussi  de  lacets  (ails 
de  crins  de  cheral ,  frottés  arec  de  la  cire  ;  sourent  il  est  de 
laiton  ,  parce  qu'on  prétend  ,  dit  N.  Themminck  ,  qu'alors 
les  renards  et  les  fouines  ne  touchent  point  à  la  proie.  Ces 
lacets  s^altachent  aux  branches  basses  àts  arbustes  ,  de  ma- 
tière qu'ils  touchent  à  terre. 

Dans  ces  pays  g^icés,  où  les  coutumes  et  les  goûts  se  res- 
sentent de  la  rudesse  du  climat ,  on  mange  les  lagopèdes  crus 
On  à  demi-pourris  ;  leurs  intestins  cuits  arec  du  lard  de  phoque^ 
on  mangés  crus  il  Tinstant  où  on  les  tire  do  corps  ,  arec  la 
matière  qu'ils  contiennent ,  j  sont  un  mets  très-rechcrcbé. 
La  peau  de  ces  oiseam  entre  quelquefois  dans  les  rétemens 
tfès-simples  des  GroCnlandais  ,  et  les  pennes  noires  de  la 
queue  serroient  autrefois  aux  femmes  ,  d'attache  et  d'orne- 
ment pour  la  chcTelure. 

Le  LAOovÈnB  nE  la  baie  n'Hcnso?^,  La^pus  aHhut^ 
VieîH.  ;  Tdm  a&us^  Lath.,  pi.  72  des  Ois.  dEdrards.  »  Les 
Bomenclateurs,  dit  Sonnini  dans  la  première  édition  de  ce 
Dictionnaire ,  ont  fait  mal  ii  propos .  ce  me  semble ,  une 
espèce  particulière  de  cet  oiseau,  qui  nVst  <,  j^otraot  toute 
apparence ,  qu'une  variété  do  lagopède  de  l'anrien  cooltneot  ; 
les  seules  différences  que  Ton  puisse  rem^rqacr  entre  tes 
deux  oiseaux,  consbtent  en  ce  que  celui  de  La  baie  d'if  ndson 
est  plus  gros,  que  son  ventre  reste  blanc  pendant  l'été,  et 
que  les  teintes  du  dessus  de  son  corps  son!  moin$  tr;)nchées 
et  plus  fondues  ».  Mais  je  crois  que  c'est ,  de  sa  p^rt ,  une 
méprise,  et  que  Buffon  a  en  raison  de  le  pré.>#»nti;r  comme 
one  espèce  distincte ,  en  disant  que  les  auteurs  d^  la  Zoo- 
logie Britannique  font  à  Brisson  un  jrute  reprocha,  de  ce  qrj*i| 
oint  dans  ime  liste,  ic ptarmigan  (notre  lagopède  ;  avec  la 


L  A  G 

■xbliinche  d'Edwards,  pi.  7a,  comme  ne  faleaDt  qu'un 
seul  et  infime  oiseau,  tandis  que  ce  sont  en  effet  Acxa  espè- 
ces différentes;  car  la  perdrix  blanche  d'Edwards  est  beau- 
coup plos  grosse  que  le  pla  migan ,  et  les  couleurs  de  leur 
plumage  à'éti ,  sont  aussi  fort  diETércnles  ;  celle-ci  ayant 
de  larges  taches  blanches  et  d'un  orangé  foncé,  tandis  que 
le  ptarmigan  a  des  mouchetures  d'un  brun  obscur  sur  nn 
brun  clair.  Le  sujet  rcprésenlé  dans  la  planche  d'Ed- 
fvards  est,  selon  BufTon,  un  coq,  tel  qu'il  est  au  prin- 
temps, lorsqu'il  commence  à  prendre  sa  livrée  d'élé  ;  il  a 
.ses  sourcils  membraneux  plus  rouges,  plus  saiUans  et  plus 
i-lcvés;  il  a,  en  outre,  des  petites  plumes  blanches  autour 
(les  yens  et  d'autres  à  la  base  du  beç  ^lesquelles  recouvrent 
les  orifices  dos  narines;  les  deux  ^^bes  du  milieu  de  la 
queue  sont  variées  comme  celles  du  £0u,  les  deux  suivantes 
sont  blanches  et  toutes  les  autres  noirâtres  avec  du  blanc  à  la 
pointe,  eu  élé  comme  en  hiver.  La  livrée  d'élé  ne  s'étend 
que  sur  la  partie  supérieure  du  corps  ;  le  ventre  resle  toujours 
blanc;  les  pieds  et  les  doigts  sont  entièrement  couverts  de 
plumes  ;  les  ongles  sont  moins  courbés  qu'ils  ne  le  sont  ordi' 
uairenient  dans  les  oiseaux. 

Ce  lagopède  a,  selon  Pennani ,  le  bec  noir,  la  lâle,  le 
cou,  une  partie  du  dos,  les  couvertures  de  la  queue  et  les 
^capulaires  d'un  orangé  foncé,  souvent  marqués  de  grandes 
taches  blanches  et  couverts  d'un  grand  nombre  de  lignes  noi- 
râtres et  transversales;  le  ventre,  le  duvet  des  pieds  et  les 
plumes  du  milieu  de  la  queue  blancs;  te  reste  des  pennes 
caudales  noir;  les  ongles  larges  et  plats,  propres  à  creuser 
la  terre  ;  chaque  plume  ,  excepté  les  pennes  alaircs  et  cau- 
dales ,  garnie  à  la  base  d'un  double  duvet,  seulement  pen- 
dant l'hiver. 

M.  Themminck,  Histoire  des  GalUnacéi^  regarde  aussi  cet 
oiseau  comme  une  espèce  distincte,  et  d'après  les  carac- 
tères qu'ilindique ,  ou  ne  peut  le  confondre  avec  le  lagopède 
proprement  dit-  En  effet,  il  a  le  bec  d'un  tiers  plus  haut  et 
plus  large  et  beaucoup  plus  fort  que  celui  du  ptarmigan  ;  les 
sourcils  plus  apparens;  fe  mâle  n'a  point  de  bandelette  noire 
sur  les  côtés  de  la  tête  ;  les  tarses  sont  beaucoup  plus  forts 
el  plus  lon^s  ;  les  ODgIea  sont  plus  aplatis ,  un  peu  évasés  en 
dedans  et  d'un  blanc  de  corne  ;  la  livrée  d'été  est  d'un  roux 
marron  foncé  ou  d'un  roux  de  rouiUe  entrecoupé  de  raies 
transversales  noires.  Cet  auteur  nous  assure  que  le  red  groma 
de  tiktiiam  (_lelrao  scoUnts)  est  le  mSme  oiseau  en  habit  d'élé; 
cependant  ce  savant  ornitbnlogiste  anglais  et  Pennant,  en 
f'onlune  espèce  distincte  ;  et,  comme  cet  hoUandois  nous  dit 
que  c'est  d'après  l'individu  décrit  par  Latham ,  qu'il  a  f^ 


L  A  G  3oS 

Ta'rc  un  dessin  et  qu'il  a  pris  la  description  de  son  leltiu  des 
mu/es  (notre  Ugopède  de  la  baie  d'Hudson)  ;  il  voudra  liîen. 
nous  permettre  de  ne  pas  adopter  cette  réanïoa.  Ainsi 
donc,  nous  décrirons  particulièrement  le  lagopède  d'Ecosse  , 
ainsi  que  l'ont  fait  les  ornithologistes  anglais. 

Les  lagopèdes  de  la  baie  d'Hudson  ,  recherchent  les  rayouâ 
du  soleil  avecempressement  ;  ils  passent  les  nnîls  d'hiver  daiiâ 
des  trous  qu'ils  se  creusent  sous  la  neige  et  d'où  ils  sortent 
3u  lever  du  soleil ,  en  s'élevant  en  l'air  perpeiidiciilairemeut 
pour  secouer  la  neige  qui  s'est  attachée  à  leurs  ailes  et  à  leur 
corps;  ils  cherchent  leuraoïirriture  le  matin,  dans  le  milieu 
du  jour  et  vers  le  soir;  alors,  surtout  le  matin,  ils  se  rap- 
pellent par  un  cri  fort  répété  de  temps  à  autre  et  ils  mangent 
dans  les  initervalles.  Au  commencement  d'octobre  ,  ces  oi- 
seaux se  rassemblent  en  bandes  très-nombreuses,  et  se  lieu- 
nent  alors  dans  les  saussaies ,  où  ils  vivent  des  sommités  des 
rejetons  et  des  branches  des  saules,  Dans  les  premiers  jours 
de  décembre,  ils  paroisseni  en  plus  petite  quantité  aux  en- 
virons des  établissemens,  sur  les  montagnes  ,  où,  dans  ce 
mais  ,  la  neige  a  moins  d'épaisseur  que  dans  la  plaine,  et  où 
ils  trouvent  tes  baies  dont  ils  se  nourrissent.  Elnliiver,  ils  des- 
ceodent  sur  les  bords  de  la  mer  et  sur  les  rochers  dépouillés 
de  la  neige  par  le  venl.  Au  mois  de  mai ,  la  société  se  dissout 
et  chaque  couple  s'isole  dans  les  bois  pour  s'occuper  d'une 
nouvelle  génération.  Ils  sont  ordinairement  aussi  apprivoises 
que  des  poulets,  surtout  vej|'s  le  milieu  du  jour,  et  quelque- 
fois sauvages;  l'oiseau  de  proie  leur  inspire  une  telle  frayeur, 
qu'il  suHit  d'imiter  le  cri  d'une  chouette  pour  qu'ils  restent 
immobiles.  Quoique' ces  oiseaux  vivent  en  société  pendant 
une  grande  partie  de  l'année,  la  mort  seule  peut  dissoudre 
l'union  formée  par  l'amour;  le  mâle  afleclionne  sa  femelle 
au  point  que  si  ou  la  tue  près  de  lui ,  il  a  beaucoup  de  peiue 
à  s'cnjtoîgner,  et  souvent  il  doit  lamortà  cet  attachemenl. 

Cefflr  espèce  aichc  sur  la  terre,  et  sa  ponte  est  composée 
de  q  à  1 1  œufs  saupoudrés  de  noir  (  extrait  de  l 'Arcl.  toolugy  , 
et  <îes  voyages  cités  dau  cet  ouvrage);  elle  habite  les  parties 
les  plus  boréales  de  l'Europe,  de  l'Amérique  et  de  l'Asie,  jus- 


În'au  73.°  degré  de  latitude  ,  à  la  baie  d'Hudson. 
erre-Nenve  ;  peut-être      '■    " 


qu 


Pennant,  dans  les  provi 
européennes  de  la  Russie,  et  certainement  en  Asie,  dans 
la  Sibérie  ,  au  Kamtschatka  et  dans  les  lies  qui  sont  entre 
cette  contrée  et  l'Amérique;  finalement  en  Laponie  et  en 
Islande.  Mais  ce  sanfct  naturaliste  ne  fait  aucune  mention  de 
U  Grande-Bretagne  et  certainement,  si  ia gé/inoUe  d'Eiosse 
étoit  le  tnâme  oiseau  que  le  lagopède  de  la  haie  d'Hiidsm  , 
Comme  le  veut  AL  Themminck ,  il  n'auroil  pas  manqué  d'eu 


soS 


L  A  G 


Ne  seroît-ce  pas  ce  lagopède  que  Mackinsîc  a  rencontré 
en  Amérique  vers  le  6g.«  degré  de  laliiudc ,  sur  les  l>ords  du 
fleuve  auquel  oo  a  ilonnéle  nom  de  ce  voyageur,  les  nainrels 
appellent  ce  gallinacé  eass-bah,  d'autres  indigènes  lenomnient 
juidel  jype,  selon  le  voyageur  Hearn.  Ne  seroil-cepas  encore  la 
perdrix  blanrht  du  Canada ,  laquelle  s'avance  dans  l'Amérique, 
jusqu'à  la  Nouvelle-Ecosse  i*  mais  on  ne  la  rencontre  dans  ces 
cnairées  qu'en  hiver,  et  seulement  il  l'époque  des  froids  les 
plus  rigoureux,  lorsque  les  venis  du  nord  et  du  nord-est  ont 
soufflé  pendant  uu  certain  laps  de  teoips.  Ces  oiseaux  sont 
telleoieot  fatigués  à  leur  arrivée  qu'on  peut  pour  ainsi  dire , 
les  prendre  àla  main. 

Le  Lagopède  dit  la  GÉLtTtoTTE  d'Ecosse,  Lagopus  sroli- 
cus,  Vieill.;  Ttlraa srotîrus  ,L»\]i.,  Brii.  Zoofog.,  pi.  4^.  Nous 
avons  déduit,  dans  rarlicle  précédent,  les  motifs  qui  nous 
ont  déLenniné  à  rejeter  l'idcnlité  de  ce  eallinacé  et  du 
iagopiJe  de  la  baie  d'Hiidson;  identité  que  M  Themminck 
prétend  établir.  En  attendant  des  preuves  plus  convaincantes 
que  celles  qu'il  nous  doune,  nous  nous  rangeons  de  l'opinion 
de  tous  les  auteurs  qui  ont  présenlé  ces  deux  oiseaux  comme 
deua  espèces  distinctes. 

Ce  lagopède  a  environ  i5  pouces  et  demi  de  longuear  to- 
tale ;  les  narines  couvertes  de  pliimps  rougeâtres  et  noires  ; 
l'iris  couleur  de  noiseltr;  une  membrane  ronge,  élevée  et 
dentelée  au-dessus  de  l'oeil;  une  tacbe  blanche  sur  le  men- 
ton près  de  la  insndibnle  inféneufe  ;  la  gorge  rougeâtrc  ,  U 
léle  et  le  cou  d'un  rouge  pâle  de  t^n  ;  chaque  plume  de  ces 
parties ,  avec  plus  ou  moins  de  lignes  noires  ;  le  dos ,  les  sca- 
pulaires  d'un  rougeâtre  foncé,  avec  de  grandes  taches  noi- 
res; la  poitrine  et  le  ventre  d'un  brun  pourpré  terne,  tra- 
versé par  un  grand  nombre  de  lignes  élroiies  et  noires;  les 
pennes  des  ailes  noirâtres;  les  intermédiaires  de  la  queue 
barrées  de  rougeStre  et  les  autres  noires;  les  tarsss  oawarts, 
îusqu'aui  ongles,  de  plumes  duveteuses  blanchâtres ;^C3  on- 
gles griS'  La  femelle  est  plus  petite  qitc  le  mâle;  ses  cou- 
leurs sont  plus  (emes  et  la  membrane  des  sourcils  moins 
apparente.  Celte  description  ne  convient  pas  en  entier  à  tous 
les  individus;  la  couleur  roogeâtreest  moins  foncée  chez  les 
uiîs,  elle  lire  plus  au  roui  orangé  chez  d  autres  ;  et  quelque» 
nns  ont  moins  de  lignes 'noires. 

Pennant  et'Lathann  n'indiquent  point  un  plumage  d'btver 
différent  de  celui-ci,  et  certainement  il^n  auroient  fait  men- 
tion pour  un  oiseau  qui  est  commun  davleur  patrie  .  s'il  eu 
é:oit  autrement;  aussi  M.  Cuvier,  Rè^ie  animal ,  dh  qu'il 
e:iiste,  en  Ecosse,  un  Lagopède  qui  ne  change  point  de  cou- 
leur en  hiver  et  que  c'est  le  leimo  tcotïcut  de  Latham.  Ce 


T,  A  G 


5->7 


fait  m^a  encore  été  confirind  (Upuispeu  de  jours,  parM.  Bul- 
fowck ,  naturaliste  anglais, 

On  voit  an  Muséum  d'Histoire  naturelle,  ânat  lagop^es , 
dont  l'un  est  totalement  blanc,  à  l'exceplicn  de  plusieurs 
pennes  de  la  queue ,  et  l'autre  d'une  couleur  marron  vive  et 
pnre,  sur  les  seules  parties  antérieures,  ce  i][ii  indique  qu'il 
quiltoitsa  livrée  d'hiver  pour  se  vËlirde  celle  d'été.  M.  Them- 
minck,  a  qui  l'on  a  permis  de  les  éliqueller,  prétend  que 
ces  individus  sont  de  ['espèce  du  ietmo  srutkus ,  c'est  en  quoi 
il  se  trompe.  Notre  sentiment  est  celui  de  tous  les  ornilUolo- 
gistes  qui  les  cotiiparentà  cclur-ti;  en  efTet,  outre  que  toutes 
leurs  dimensions  sont  plus  fortes,  nous  avons  la  certitude 
que  ce  Utrao  scotiau  ne  devient  jamais  blanc,  comme  nous 
l'avons  prouvé  ci-dessus,  et  que  Sa  couleur  rouge âtre n'est 
jamais  uniforme;  aussi  M.  Cuvier  n'a  pas  eu  égard  â  l'é- 
liqnelle  qui  les  signale  sous  cette  dénomination.  Ils  y 
portent  aussi  le  nom  de  lagopède  de  ta  haie  â'Hudson,  mais  ce 
nom,  qui  pourroit  bien  leur  convenir,  ne  peut  en  aucune 
manière  s'allier  avec  l'autre. 

Les  grUnotUs  d'Ecosse,  dit  Lalham  ,  fréquentent  ordinaire- 
ment le  nord  de  la  (îrande-Brelagne,  et  sont  très-nombreuses 
sur  les  montagnes  de  plusieurs  provinces;  leur  ponte  est  de 
six  à  diiceufs;  les  petits  suivent  leur  mère  pendant  tout  l'été; 
mais  en  hiver,  ils  se  réunissent  avec  d'autres  pour  former 
des  bandes  de  quarante  ou  cinquante  individus;  alors  ils 
deviennent  méËans  et  sauvages.  Ces  gallinacés  se  tiennent 
en  tout  temps  à  la  cime  des  montagnes,  rarement  sur  les 
côtes  et  jamais  dans  les  plaines.  Voilà  des  habitudes  bien 
différentes  de  celles  des  lagopèdes  dt  la  baie  â'ftudion.  (.S.  V.) 

LAtlOI'ODIUM,  Nom  qui  signifie  p'erf-rfe-//A'«,  en  grec, 
ctsousIequelTabemeemontanus  a  figuré  (le.  ga5)  l'ANTaiL- 

LIPE  VULNÉRAIRE.  (LU.) 

LAtiOPUS.  C'est ,  en  lalio  moderne,  «ne  dénomina- 
tion appliquée  par  quelques  naluraltsles  à  dos  animaux  qui 
ne  sont  ni  du  même  genre  ,  ni  de  la  même  classe.  Linn?eus 
s'en  est  servi  pour  désigner  l'ISiVTiS.  On  la  donne  plus  gé- 
Dératement  au  Lagopède.  Shaw  l'attribue  au  (îai^oa.  (s.) 

LAGOPUS  et  LAGONUS  (pied  de  lièvre,  en  grecj. 
Dioscoride  nomme  ainsi  une  plante  que  ses  commenta- 
teurs disent  être  le  Trèfle  des  champs  (^trifaliam  ar^ease  ") , 
dont  les  fleurs  sont  ramassées  en  épi  ou  tète  oblongue  ,  très-* 
soyeuse  et  molle  et  qui  imite  amsi  la  queue  ou  l'exlré- 
milé  des  pattes  du  lièvre.  Comme  beaucoup  d'autres  espè- 
ces de  trèfles  ont  ce  caractère,  on  les  a  décrites  sous  ce  nom 
de  lagopus  encore  appliqué  au  GnaPhale  dioïQUE  ,  à  I'An- 

^TïLLIDE  VtJLNÉRAinE  ,   etC-   (LN.) 

Htl<AGOPYKXJM  igmin  ou  ùlt  de  lihre'}  d'Hippocrate. 


^Jt  L    i    Tr 

VWArnS.  "Snm  àmmé  far  Gœcmer  asçevc  jppdé 
Gv  WAmsK  far  Patfjs,  Le^iei  a  eie  fatmé  amr mbk  Kait- 

wifercs  Jef<iriire 
ff»,  ét^ri  far  M. 

3Hr  f^e&&m  tjanctenae  oimaL  ce  Bovrraa  içeare  :  tfte 
fiMiHk  ;  mmitim  saîiUot  ;  aae!e  ficLal  â^rsvwvA  So'  ;  os 
lrr#Aie  tr es-fes  afMrest  es  Je^ors  :  les  f  Hiu  extrémités 
yeatJiijenles  :  poib  moeUem  et  frûc»;  oagks  plcvrâ  en 
grwtiîeret  et  <4Mirts. 

ljt$  loftinrhes  imt  d'alUeim  toos  les  caractères  àt  la  ëiri^ 
tWm  4«s  %%n^t%  platrnimics  heioffàhèftÊO  a  la  ^adle  ils  ap-. 
fartiemeirt  :  leur»  narûies  sont  écartées  :  lears  aK^aires 
ioot  an  oomhrt  de  «  de  chaîne  c6lé  des  de«s  Bidwires  ; 
Us  D^oDl  Di  callosités  ^  ni  abajooes.  Leur  queue  est  presante 
et  éénaée  de  poils  a  soo  extrémité. 

H,  Geoffroy  compose  ce  genre  de  deux  espèces  seule- 
ment 

Première  Espèce.  —  Lacotbiche  geisok  ,  LagoArix  canus , 
GeofT  Soo  pelage  est  gris-olirâtre  ;  sa  tête,  ses  mains  et  sa 
qaeoe  sont  don  gris  roux  ;  ses  poils  sont  courts. 

Cette  espèce,  josqa'alôrs  inédite,  se  troave  an  Brésil. 

DeujUème  Espèce.  —  Lagotriche  capparo  QlagaAnx  hum- 
//oldlii,  —  Cappuro  d'Humboldt  ;  (  simia  lagoirkha ,   GeofF.  )• 

Ce  singe  a  été  trouvé  à  San  Fernando,  sur  les  bords  du 
fleure  Guariare ,  qui  se  jette  dans  l'Orénoque. 

Il  a  beaucoup  de  rapports  communs  arec  les  sapajous^  maia 
il  en  dilTère  pnncipalement  par  sa  queue  prenante  en  par^ 
tienne  et  calleuse  en  dessous,  par  son  aiigle  facial  ouvert 
de  i(y.  Les  sapajous  ont  la  queue  toute  velue  et  leur  angle 
facial  de  6o^  ;  par  le  caractère  de  la  queue  ,  ce  singe  se  rap- 
proche davantage  des  aièles^  mais  ceux-ci  ont  les  mains  \é^ 
tradactylesy  tandis  que  le  lagotriche  capparo  a  cinq  doigts  à' 
chaque  pied.  La  forme  arrondie  de  sa  tête  et  le  peu  de  déve- 
loppement de  son  os  hyoïde  le  séparent  des  alouaies  dont 
la  t^tc  pyramidale  et  Tangle  facial  est  ouvert  seulement 
de  3o°. 

Le  caparro  a  la  tête  fort  grosse  ;  son  pelage  est  très- 
doux  ,  long  et  d'un  gris  de  martre  uniforme  ,  l'extrémité  des 
poils  seulement  étant  noiie  ;  îi  n'a  point  de  barbe  au  men- 


A   fl 


aftg 


Ion.  âous  la  poitrine  le  poil    est  plus  louflu  et  plus  oLsr 
qac  sur  le  dos  -,  tous  les    oogtes  soot  plats  )  la  queue  «st 

un  peu  plus  longue^uu  le  corps. 

Ce  singe  paroît  d'un  naturel  très-doux.  Il  se  tient  fré- 

queinnienisur  sus  pieds  de  derrière.  Il  rit  en  grandes  troupes. 

(DESU.) 

LAGOUAN.  Bois  rouge  et  blanc  des  Philippines,  em- 
ployé dans  les  conslruciious.  On  ignore  le  nuui  botanique 
de  l'arbre  qui  le  fournit.  (B.) 

LAGRIE  ,  Liigria,  Fab.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre 
Jes  coléoptères,  section  des  héléromères  ,  famille  desstd- 
nélytrcs  ,  ayant  pour  caraclères  :  pénultiènle  article  des 
tarses  bilobÉ;  mandibules  bidentâes  à  leur  extrémité;  labre 
eilérieur  échaftcrè;  palpes  plus  gros  à  leur  eilrémité  ,  les 
maxillaires  plus  grands  et  terminés  par  un  article  en  forme 
lie  hache  ;  uiâchoires  m  eui  bran  eus  es ,  à  deux  divisions  pres- 
que égales  i  languette  membraneuse  ,  en  carré  long  ,  arron- 
die à  son  eslrémité  supérieure  ;  menton  fort  court ,  trans- 
versal i  corps  oblong  ,  avec  la  tète  et  le  corselet  plus  élroils 
que  l'abdomen;  antennes  presque  grenues,  grossissant  insen- 
siblement vers  leur  estriiiaité,  insérées  à  nu,  près  d'une 
échancrure  des  yeux. 

L'espèce  la  plus  connue  se  trouve  en  Europe  ;  la  la- 
pie  hérissée  a  été  mise' avec  les  chrysoméles  par  Lauaéeus  , 
Cl  dans  le  genre  des  cantharldc?^  par  Geoffroy  ;  Degeer  en 
a  fait  un  ténébrlon.  Fabrlclus  en  a  formé  un  genre  propre 
el  qui  se  compose  aujourd'hui  d'une  vingtaine  d'espèces,  les 
dasytes  ,  que  cet  auteur  y  rapporta  d'abord  ,  en  étant  sépa- 
rés. Le  corps  et  les  élylres  de  ces  insectes  sont  généraie- 
menl  mous  ou  flexibles,  ainsi  que  dans  la  plupart  des  Ira- 
chélides  eldans  plusieurs serrirofoes,  et  souvent  pubcscens; 
les  antennes  sont  un  peu  plus  longues  que  la  tête  et  le  cor- 
selet ,  composées  de  onze  articles ,  ordin.iirement  assez 
courts  ,  et  dont  le  onzième  ou  le  dernier,  plus  long  dans 
quelques  mâks  ;  les  yeux  sont  écbancrés  -,  le  corselet  est  cy- 
lindrique ou  carré  ,  sans  rebords  ,  et  plus  étroit  que  l'ab- 
domen; cette  dernière  partie  forme  un  carré  obtong;  les 
elytres  sont  roAtées,  un  peu  plus  larges  et  arrondies  poslii- 
rJenrcmcnl;  l'écusson  est  très-petit;  les  jambes  sont  allon- 
gées ,  grêles  ,  sans  épines  bien  distinctes,  à  leur  exirémiic: 

le  pénultième  article  des  tarses  s'élargit  en  forme  de  cceur  ; 

les  deuK  crocheU  du  dernier  sont  simples. 

La  LaghiE  hérissée,  Lagria  hirla,  Fab. ,  le  mâle!  ejwid. 

[bpi(ie«tffiUtl>fcmelle,pl.  G.  3,%  i  de  ce  Ûict.,  habite  plus 

Urticnlièrement  les  bois,  et  rit  de  feuilles  de  différens  régé- 

L  Lorsqu'on  lasaûit,  elle  replie  ses  pattes  et  ses  aulennci,^ 


iia  L   A   G 

Pà ,  qui  y  ont  éié  poussés  et  accumulés  par  les  cotu^aiis  it 
mer  qui  se  portoient  vers  le  fond  du  golfe. 

Les  lagunes  proprement  dites  sont  séparées  de  la  mer  par 
qne  langue  de  terre  un  peu  plus  élevée ,  qui  s^étend  du  sud 
au  nord,  Tespacè  d'environ  douze  lieues,  depuis  Tembou- 
ehure  de  l'Adige  jusqu'à  celle  de  la  Sile.  Cette  langue  de 
terre  a  été  formée ,  de  même  que  les  îles  des  lagunes ,  par 
les  atterrissemens  des  rivières  voisines  ;  c'est  une  barre , 
comme  celles  qui  se  forment  à  Temboucbure  4e  presgie 
tous  les  fleuves  ,  par  Taccumulation  des  galets  qiie  leur  em^ 
rant  pousse  dans  la  mer ,  et  que  les  vagues  de  la  mer  repous- 
sent à  leur  tour  vers  le  lit  des  rivières.  Cette  langue  de  terre 
est  elle-même  divisée  en  plusieurs  tles>  par  des  capaux  qui 
donnent  entrée  aux  navires  dans  l'intérieur  des  lagunes*  (pat.) 

LÂGUN£2^IA.  Scoppli  nomme  ainsi  le  genre  racQuàea 
d' Aublct  )  le  même  que  ïhomaUum  de  Jacquin ,  et  Vocoma 
d'Adanson.  V.  Agomat  et  Racoubée.  (ln.) 

LAGUOLA  ,    LAGOCEA.    Deux  noms   italiens   àt$ 
Lt^AaDs  LEGURO.  C^est  le  Lézard  vert,  (oesm.) 
.  LAGUKË  {Mus  lagurus,\  Espèce    de  rat,    décrite  par 
JPalias ,  et  qui  vit  dans  les  déserts  sablonneux  de  la  Sibérie. 
V-  l'article  des  Campagnols,  (s.) 

LAGURË^  Lagurus,  Plante  annuelle  de  la  triandrie  di- 
gjnie,  et  de  la  famille  des  graminées,  qui  a  des  feuilles 
velues,  et  des  épis  ovales,  laquelle  forme  seule  un  genre 
qui  a  pour  caractères:  une  balle  calicinaie  uniflore,  compo* 
s,ée  de  deux  valves  allongées ,  très-velues  et  comme  plumeu- 
ses  ;  une  balle  florale  bivalve ,  à  valve  extérieure  plus  grande, 
terminée  par  deux  petites  barbes  ,  dont  une  dorsale  ,  torse 
et  coudée;  une  semence  oblongue,  munie  de  barbes,  et 
enveloppée  dans  la  balle  florale. 

Cette  plante  croît  dans  les  champs  des  parties  méridio- 
nales  de  l'Europe.^  Linnseus  Ta  appelée  lagure  oQah  ,  et  lui 
avoit  adjoint  une  autre  espèce ,  sous  le  nom  de  Laqcjrç  cy- 
lindrique ;  mais  Lamarck  a  prouvé  qu'elle  faisdit  partie  du 
genre  Canamelle.  (b.) 

LAGURIER.  C'est  la  plante  précédente,  (b.) 
LAGURUS ,  (  queue  de  lièvre,  en  grec.  ).  GrQnovius  dé  • 
çrit  sous  ce  nom  plusieurs  espèces  de  Barbons  {andrgpç^on) 
yelu$,  qu'il  a  observés  en  Yirginie.  Depuis,  LinQaens  l'a 
4ouaé  à  un  genre  de  graminées,  partagé  en  deu:^  mainte^' 
nant ,  savoir:  lagurus  (  V,  Lagure)  et  impêrat€^.  V.  lufPE- 
Rate.  (ln.) 

LACHS.  Nom  allemand  du  Saumon  sai.ar.  Lach^aretU 
est  celui  de  la  Truite,  qu'on  appelle  aussi  lachs/ohre,  (be^.) 


I^  A  I  3n3 

LAH ANAH!  Nom  kébrcu  de  TAbsinthe  coniiruKE.  (ln.) 
LAHAUJUNG.  F.  Héron  lahaujung.  (v.) 
LAHMER.    Nom  allemand   du   LitE   ^A^ftAPLECTiQUE. 

(DESflL) 

LAHUL.  Noitt  du  GuiGNARD^,  en  Lapôùie.  F.  l'article^ 
Plutier.  Çs.) 

LAICHE'  On  at>pelle  ainsi  les  LoJtfiRccs  on  Vers  dr 
TERRE ,  dâds  certaii^s  pays.  F,  Lombric,  (b.) 

LAICHË  ,  Carex.  Genre  de  plantes  de  la  monoëcîe  trian- 
drie  ,  et  de  la  famille  des  CypéroÏdes»  qui  présente  pour 
caractères:  des  fleurs  glumacées,  imbriquées  autour  d^un  axe 
commun.  Les  mâles ,  tantôt  mêlés  avec  les  femelles  sur  le 
même  chaton,  tantôt  appartenante  des  chatons  distincts  etsu-* 
périeurs  y  ont  trois  étammes  à  filamens  sétacés ,  et  à  anthères 
droites  ;  les  femelles  ont  un  ovaire  supérieur,  surmonté  d*un 
style  coiut ,  à  deux  au  trojU  stigmates  allongés,  sétacés  et  ve- 
lus. 

Le  fruit  consiste  en  une  semence  ovale,  ordinairement 
pointue  ,  trigone  ,  renfermée  dans  une  tunique  capsulaire , 
qui  est  la  balle  même  ,  et  qui  ne  s^duvre  point. 

Ce  genre  renferme  près  de.  trois  cents  espèces  c>innues  ,.la 
plupart  propres  à  TËurope.  Ce  soûl  des  plantes  vivàces,  qui 
Scurissent  presque  toutes  au  printemps,  qui  ont  souvent  de  a. 
bractées,  dont  on  trouve  le  plus  grand  nombre  dans  les  lieux 
aquatiques  ,  et  qui  forment  un  très-mauvais  fourrage  pour  les 
bestiaux ,  dont  elles  ensanglantent  la  bouche  avec  les  bords 
cou|^àns  de  leurs  feuillesu 

Plusieurs  espèces  que  Linna&us  y  avoit  réunies  ,  en  ont  été 
séparées  depuis  ,  pour  former  les  genres  SnLERiE,  Kobresie 
et  UwciNiE. 

Le  eenre  des  lajicbes  se  divise  en  plusieurs  sections ,  prisel 
de  la  disposition  des  épis. 

La  première  division  comprend  les  laiches  qui  ont  un  seul 
^pi.  Elle  est  peu  nombreuse. 

Les  espèces  les  plus  communes  de  cette  division  ,  sont  : 

La  Laicre  dioïque,  dont  le  nom  indique  le  caractère 
Spécifique.  On  la  trouve  dans  les  prés  marécageux  des  mon-^. 
tagnes. 

La  Laiche  pulicaire  ,  dont  Tépi  est  mâle  au  sompiet ,  et 
Semelle  à  la  base.  Elle  se  trouve  dans  les  marais. 

La  seconde  division  comprend  les  laiches  dont  Tépi  est: 
comppsé  d'épîllets  particuliers  androgynes.  Ses  espèces  les 
plus  communes  sont: 

La  Laicbe  à  EPI,  qui  a  les  épillets  ovales ^  aigus,  trèsr- 
DLOinbreux  ,  rapprochés ,  presque  distiques  et  sessiles.  Elle  se 


a,;  LAI 

(rouve  communément  giix  environs  de  Paris,  dans  les  ma- 
rais- fille  s'cléve  à  un  pied  et  demi. 

La  Laiche  des  sables  a  des  épis  rapprochés,  les  supé- 
rieurs mâles ,  les  inférieurs  femelles,  les  inlermëdiaires  en 
partie  mâles  et  en  partie  femelles  ;  la  capsule  bordée  d'une 
membrane.  Elle  est  vivace  et  fort  commune  dans  loule  I'Eut 
l'ope,  auK  lieuxsablonneux  et  arides.  C'est  une  despremières 
plantes  qui  fleurissent  aux  environs  de  l'aris,  et  qui  fournissent 
uu  bon  fourrage  aux  bestiaux. 

Les  racines  de  celte  espèce  et  de  quelques  autres  se  substi- 
tuent à  celles  de  la  SalsepabeIU-E,  dans  l'usage  de  la  méde- 
cine; mais  il  en  faut  une  dose  bien  plus  considérable  pour 
produire  le  même  effet. 

La  Laiche  léPOHine  ,  qui  a  les  épillets  ovales ,  presque 
sessiles,  rapprochés,  alternes  et  nus.  Elle  se  trouve  dans  les 
marais,  fossés  et  autres  lieux  aquatiques. 

La  Laiche  compacte  ,  Carex  vulpina ,  Linn. ,  a  les  épillels 
ovales ,  rassemblés ,  mâles  supérieurement  ;  ceux  de  la  base 
écartés  les  uns  des  autres.  Elle  est  commune  dans  les  marais. 

La  Laiche  MUHIQUÉE  a  les  épillets  presque  ovales, presque 
sessiles  et  écartés;  les  capsules  aiguës,  divergentes  et  épi- 
neuses. Elle  se  trouve  dans  les  bois  et  les  prés  humides. 

La  Laiche  a  épis  èCabtÉs  a  les  épillets  ovales  ,  sessiles, 
Irès-écartés,  et  les  bractées  fort  longues. On  la  rencontre  dans 
les  bois  humides. 

La  troisième  division  comprend  les  laiches  dont  les  épillels 
sont  unisexuels,  et  les  femelles  sessiles.  Il  faut  remarquer 
parmi  elles  : 

La  Laiche  jaunâtre  ,  dont  l'épi  mâle  est  linéaire ,  et  les 
épis  femelles  presque  ronds ,  sessiles  ,  et  à  capsules  aiguës  et 
recourbées.  Elle  est  commune  dans  les  marais. 

La  Laiche  hAtive  a  les  épillets  mâles  en  massue  ;  les  fe- 
melles pédicellés ,  et  les  capsules  velues.  On  la  trouve  dans 
les  pâturages  secs,  sur  les  montagnes.  Elle  fleurit  ime  des 
premières. 

La  quatrième  division  comprend  les  laiches  dont  les  épil- 
lets sont  unisesnels,  et  les  femelles  pédonculées ,  telles  que  : 

La  Laiche  A  épis  lâches,  dont  les  épillels  femelles,  an 
nombre  de  quatre ,  sont  très- longue  ment  pédoncules ,  et  ont 
les  capsules  recourbées.  Elle  se  trouve  dans  les  buis. 

La  Laiche  pâle  a  les  épillets  mâles  droits  ;  les  femelles 
ovales,  imbriqués,  et  les  capsules  obtuses.  On  la  trouve  dans 
les  prés  et  les  pâturages  humides. 

La  Laiche  en  ombelle  a  les  épis  pendans,  presque  dispo- 
sés en  ouibeile  ,  et  les  capsutescn  bec  conique,  striées  et  bi- 


T,  A  I  „5 

ties.  Elle  se  trouve  dans  les  marais  et  les  fossés  pleins 

^^  a  Laiche  PAKiCÉEales  épillets  pédoncnlés,  droits,  écar- 
tes ;  les  femelles  linéaires  ,  et  les  capsules  obtuses  et  reaQées. 
Elle  se  trouve  dans  les  prés  humides. 

La  cinquième  division  renrerme  les  laiches  qui  ont  plu- 
sieurs épis  tout~à-fail  mâles.  11  fant  y  remarquer  principale- 
ment : 

La  Laicbe  coupante,  Carex  m/a,  Linn. ,  dont  les  épilleU 
mâles  sont  épais,  presque  ventrus  :  les  épillcis  femelles  droits, 
presque  sessiles,  et  les  écailles  des  fleurs  aiguës.C'est  une  des 
plus  communes  sur  le  bord  des  étangs ,  dans  les  marais.  Elle 
s'élève  à  près  de  trois  pieds. 

La  Laicbe  TÉsicuLEUSE,  qui  a  les  épis  mâles  grêles  ;  les  fe- 
melles pédonculées ,  les  capsules  renflées  et  aiguës.  Elle  croît 
dans  les  lieux  marécageux. 

La  Laiche  printamère,  qui  a  les  épilleis  mâles  géminés 
etDoirâircs,  les  écailles  obluscs,  et  les  capsules  ovales.  £lte 
se  I  rouve  dans  les  marais. 

La  Laiche  veute,  dont  les  épis  femelles  sont  écartés 
axillaires  ei  presque  sessiles.  On  la  trouve  dans  les  lieus  hu- 
mides et  sablonneux. 

On  n'a  mentionné  ici  aucune  espèce  étrangère  ,  parce  que 
le  peu  qu'on  en  connaît  ne  présente  aucun  intérêt  particulier. 
Eues  sont  très-nombreuses  dans  les  herbiers;  mais  elles  ont 

■i  très-négligées  par  les  botanistes.  {B.y 
tiAICTERON.  r.  Laitron.  (lv.) 
tiAlE.    C'est    la  femelle  du  sanglier  on  la  truie  itmoage. 
l'histoire  du  sanglier,  dans  l'article  Cochon,  (s.) 
LAINE,  La„a,  est,  comme  on  sait,  le  poil  frisé  et  plus 
ou  moins  long  que  produisent  les  animaux  du  genre  brebis, 
quoiqu'on  nomme  quelquefois  aussi  par  analogie ,  les  che- 
veux frisés  du  nègre ,  le  poil  des  chiens,  dits  caniches  et  bar- 
bets, de  la  laine. 

Les  cheveux  et  poils  de  la  plupart  des  animaux,  sont  longs 
^droits  sous  Icscieux  froids,  et  deviennent  plus  crépus  pour 
tordinalre ,  ou  plus  hérissés  et  coaris ,  ou  plus  rares  dans  les 
■mais  chauds.  C'est  le  contraire  pour  les  brebis ,  qui  prê- 
taient une  laine  plus  fine  et  plus  soyeuse  dans  les  contrées. 
léréesoumËme  froides,  que  sous  les  cieuK  enflammés  et 
s  sol  aride  de  l'Afrique;  là,  sa  laine  devient  une  bourre 
et  roide  comme  du  crin  ;  mais  les  fins  pâturages,  les  gra— 
jens  délicats  des  régions  plus  tempérées,  en  Europe  et  ea 
sie ,  comme  en  Syrie  ,  en  Espagne,  donnent  la  laine  la  plus 
'  ice  ,  la  plus  soyeuse  et  la  plus  longue.  De  même,  la  cou- 
r  fauve  ou  noire  des  brebis  et  béliers  d'Afrique,  devieni 


m 


ïiC 


L  A   T 


blanche  dans  presque  Inutes  les  bétes  h  laine  âc  nos  cliitials; 
Oa  sait,  il'aillHiirK,  (\ae  l'humeur  sécrétée  par  le  rëseau 
luuqueux  aouï^'Cutand  (dit  restau  de  Malpighi  )  csl  la  source 
de  celle  coloration  noire-  y.  Nëghe  et  DËfîéNÉit\Tlo». 

La  laine  est  organisée  de  mëtne  que  le  Poil  et  les  Che- 
VEtX  (  K  ces  articles).  Elle  est  formée,  selon  son  analyse 
chimique,  d'une  espèce  du  mucus  durci  (Vauquelin,  /Inn. 
Chlm.,  tom.  LVin,p.  53.  )  Proust  y  a  remarq-ié  du  soufre 
et  même  de  l'acide  hf^nzoU^ne  (Ann.Mmàimd'Hisi.nat.,  1800, 
)).  375).  En  la  combinant  avec  des  alkalis  caustiques,  Ber- 
ihnllcl  et  Chaplal,  en  ont  fabriqué  du  véritable  savon,  ou 
l'ont  convertie  en  matière  grasse. 

Nous  ne  nous  étendrons  pas  sur  les  diverses  qualités  et 
les  apprêts  que  l'on  fait  subir  aux  laines'pour  les,(nettre  en 
l!tal  de  nous  v^tir.  Ce  sujet  a  été  traité  en  détail  au  mm 
MoDTON.  Le  suint  des  laines  ou  la  matière  grasse ,  produit  do 
la  sueur  de  l'animal  et  qui  endnit  sa  toison  à  l'état  naturel  est 
brunâtre,  d'odeur  désagréable  et  fade.  Les  anciens  la  con- 
noissoient  sous  le  nom  A'œsi'pus.  Son  odeur  écarte  les  teignes 
qui  rongent  la  laine  des  étoffes,  romme  l'a  remarqué  Réan- 
mur.  Ce  suint ,  autrefois  gardé  et  recueilli,  parvenoit  après 
un  temps  assez  long,  à  prendre  une  odeur  d'ambre  ,  ainsi  que 
le  fait  la  bile  desséchée  de  plusieurs  animaux.  On  le  relire, 
en  faisant  bouillir  dans  de  l'eau,  les  laines  crues;  il  vient 
surnager  à  la  surface.  On  l'envoyoit  jadis  du  Berry,  de  la 
Iteauce  et  de  la  Normandie,  pour  ['usage  de  la  médecine,  car 
il  entroltdans  la  compositiondequelquesongaens  Et  emplâtres. 

Le  duvet  de  l'autruche  se  nomme  aussi  iaine,  comme  les  poils 

les  plus  fins  du  castor  et  de  quelques  autres  animaux,  (vihet.) 

LAINE  D'AUTRICHE.  V.  Laine  dadtruche.  (s.) 

LA.1NE  D'AUTRUCHE  (par  corruption  de  LaiWE 
n'AoTBlcHE)  ou  LAINE-PLOC-  L'on  nomme  ainsi,  dans 
les  manufacturés  de  draps,  une  substance  dont  on  se  sert 
pour  faire  les  lisières  des  draps  noirs  les  plus  fins.  On  l'ap- 
pelle encore  poUifaitlrucfte  e\.  laine  (tautrucke.  Tous  ces  noms 
ne  doivent  pas  faire  penser  que  celle  matière  soit  fournie 
par  l'autruche,  (s.) 

LAINE  DE  FER.  Dénomination  asscK  impropre  qui  a 
t\é  donnée  par  quelques  naturalistes  à  Vnxyâe  Je  tînr  qui  se 
Tolalilisc  pendant  la  fiision  des  minerais  de  fer  qui  contien- 
nent de  la  calamine,  et  qui  retombe  son.s  la  forme  de  petits 
flocons  de  filets  blancs  très-déliés  ,  qu'on  a  comijarés  à  des 
flocons  de  laine.  Les  mines  de  fer  d'Auriac  et  de  Cascatel  en 
Languedoc,  sont,  suivant  Gnetlard,  les  seules  qui  prêsen- 
lent  ce  phénomène,  et  il  raltribuc  surtout  à  raniîmoine  qui 
(e  trouve  mêlé  dans  le  minerai,  (pat.) 


A  t 


ai7 


LAINE  DE  MOSCOVIE.  Le  diivel  très-fin  cjne  l'on 
arrache  ealre  les  j^rmbes  du  castor,  porle  ce  nom  dans  les  la- 
briques  île  chapeaux,  (s.) 

LAINE  PHILOSOPHIQUE.  Lei  anciens  chimistes 
donooieal  ce  nom  et  celni  de  pompholix,  au  KiMC  OXYnÈ  pré- 
paré par  l'art.  On  l'obtient  en  flocons  laineux  irès-bbncs  et 
très-légers:  il  est  edcore  connu  sous  les  noms  de  rùhii  a/- 
Iwn  cl  Ae  fleur  de  linn.  (lx.) 

LAINE-PLOC.  r.  Laine  d'Awtruche.  (s.) 

LAINE  DE  SALAMANDRE.  Nom. lonné  à  TAmunte 
par  des  charlatans  qui ,  ayant  fabriqué  avec  celle  xubslance 
incombustible  de  petits  tissus  ,  les  jeloienl  au  feu  (Kvanl  «les 
bortiiDes  simples  igui  éloient  surpris  de  voir  qu'ils  en  éloient 
reliras  sans  aucune  ..llér.ition,  et  a  ijui  l'un  persiiailoil  que  ce 
produit  tnine'ral  étoit  le  poil  d'un  animal  qui  vivoîl  dans  le 
l'eu.  F.  Amunte.  (pat.) 

L\INF.S  (les).  Les  ouvriers  des  carrières  à  plâtre  des 
environs  de  Paris  donnenl  ce  nom  à  un  banc  peu  épuh  àe 
chaux  sulTatée  ea  cristaux  allongés  et  rapprochés.  H  s'observe 
dans  la  seconde  masse ,  entre  deux  bancs  pins  épais  de  gypse, 
en  masse  compacte  ;  le  supérieur  se  nomme  les  moutons,  et 
l'inférieur  iesjlears.  (t.y.) 

LAiSARD.  Vieuï  nom  français  des  LÉZARDS,  (desm.] 

L.\iSSE  (chasse  ).  Cordeau  qui  sert  à  mettre  un  chien  k 

tiache  OQ  à  le  conduire,  (dism,) 

JSSEES  (  Vénerie').  Ce  sont  Ics^f^nfM  des  b<! tes  noires, 
i^M-À-dire ,  des  sangliers ,  des  loups  ,  etc.  (s.) 

LAISSKR-COUHRE.  Cette  expression ,  en  vénerie,  a 
nenx  acceptons  :  c'est  le  lieu  où  on  lâche  les  chiens  pour  lan- 
cer la  bète  après  qu'elle  a  élé  détournée  ;  le  valet  de  limier 
alors  /aille- courre  ;  ensuite  l'action  même  de  chasser  la  héic 
aux  chiens  coarans  se  d<*signe  aus.ii  par  iaisir-rawre.  (s.) 

LAISSES-DE- MER.  On  donne  ce  nom  aux  terrains  que 
la  mer  a  récemment  laissés  à  découvert.  Ces  nouveaux  ter- 
rains peuveni  èlrc  dus  à  deuS  causes  différvntcs  :  i  °  A  ta  re- 
traite de  la  mer,  occasionée  par  la  diminution  réelle  qu'elle 
éprouve  sans  cesse  dans  la  masse  de  ses  eaux,  a."  Ils  peuvent 
élre  formés  par  les  alterrissemens  de  quelque  grande  i  iviére  ; 
et  il  parott  que  c'est  le  cas  le  plus  ordinaire  ,  car  le  globe  ler- 
resire  se  trouve  maintenant  à  l'époque  où  la  diminution  gra- 
duelle des  eaux  de  la  mer  forme  à  peu  prés  l'éiguivalent  du 
volume  que  viennent  former  dans  son  bassin  les  terres  et  les 
pierres  que  (oales  les  rivières  du  monde  ne  cessent  d'y  rouler 
avec  leurs  eanx  ;  de  sorte  que  la  retraite  de  la  mer,  occasio- 
née par  la  diminution  de  ses  eaux,  uc  pourroit  Être  sensible 


LAI 
L^iacl 
MpA] 

*  r  1  A] 


ai8  LAI 

que  sur  un  rivage  qui  seroh  presque  honzontal  cl  ie  niveau 
avec  la  surface  de  la  mer.  Ains! ,  la  plupart  des  laisses  sont 
plutdl  il'ies  à  des  atterrissemens  qu'à  toute  autre  cause,  f'^oyez 
Atterri  s  SE  M  EN  S.  (pat.) 

LA!SSJi,RON.  K.  LAtTRON.  (LN.) 

LAIT  ,  Lac.  Tout  le  monde  conuott  ce  fluide  blanc  ,  lé- 
gèrcinoni  sucré ,  produit  par  toutes  les  femelles  des  mammi- 
fér;!S  ou  des  vivipares  vrais  ,  pour  servir  de  première  nour- 
rilurc  à  leurs  pelils.  Cette  admirable  prévoyance  de  la  na- 
■ture  ,  e[  le  mécanisme  qu'elle  emploie  ,  sont  exposés  aux 
mois  Mamelle  et  Mammifère, 

Mais  la  nature  propre  du  lail ,  mérite  une  grande  consi- 
dération. Voici  les  diverses  quantités  de  substances  coatenues 
dans  le  lait  de  plusieurs  espèces  de  mammifères  comparés. 
Deux  livres  [  de  douze  onces)  de  chaque  lait ,  ont  fourni  : 


LaiidefeBime 

C.«me. 

Be-rrc. 

From,gc. 

MsLiil'resoliJu 
du  Bëtum. 

.e-cej 

G  gros. 

i  s™- 

lonceagtM. 

-d'àneue. 

3  s™. 

: 

îgroa. 

1  once.  I  groi. 

1  oiice4Êri>«. 

i  once  1  gro», 

— dejumcui. 

3  gros. 

-de  chèvre. 

I  once. 

3  groi. 

So»c«3gros. 

egra.. 

—de  ïurlie. 

aioQcej 

figto». 

î  Dt.ce.. 

■  once  a  gcoi, 

—de  brehiii. 

3  onces. 

■  once  G  gros 

1  oDcc  a  gro». 

L'acide  particulier  que  Scheèlc  a  trouvé  dans  le  lail  aigri , 
et  qu'il  a  nommé  acide  lactique  ,  n'est  point  un  composé  de 
vinaigre  et  de  matière  aniniale,  comme  l'ont  pensé  Fourcroy, 
Bouillon-Lag range  et  plusieurs  chimistes;  c'est  un  véritable 
acide  particulier,  selon  Berzélius. 

Klaproih  a  trouvé  aussi  que  le  lail  des  vaches  ctoit  par  fois 
coloré  cp  bleu,  lorsqu'elles  mangent  des  plantes  qui  contien- 
nent de  l'indigo,  par  eseraple,  ri*i>u/a/*ru«i/orm«  ,  L.  V.  l'ar- 
ticle suivant  du  Lait,  (virey.) 

LAIT.  C)elte  bienfaisante  liqueur,  si  analogue  k  la  foi- 
blesse  des  organes ,  si  favorable  aux,  développemens  des  ani- 
maivc  mammifères,  est  sans  contredit  la  meilleure  nourriture 
que  l'eslomacdcs  nouveau-nés  puisse  digérer  ;  aussi  voyons- 
nous  l'homme,  dans  les différens périodes  delà  vie,  admettre 
le  lait  au  nombre  des  objets  devenus  pour  lui  d'un  usage  in- 


LAI  j.g 

dispensable  ,  l'employer  comme  alimcnl  on  comme  méilicd- 
ment,  en  faire  mênie  d'heureuses  applicatioDS  au  ans  les 
plus  essentiellemenl  liés  arec  ses  premiers  besoins. 

Le  lait ,  exposé  au  contact  de  Taîr  atmasphériqae  <  ei  i 
une  tempéralare  od  il  puisse  exister  sans  éprouver  d'alléra- 
tion  sensible  dans  l'organisaiioD  de  ses  parties  constituantes, 
se  recomre  peu  à  peu  d'une  maiière  épaisse ,  onctueuse , 
agréable  au  go&t,  quelquefois  d'une  couleur  jannâire  ,  maïs 
plus  souvent  d'un  blanc  mat;  cette  matière  est  la  crème.  Spé- 
cifiquemeat  plus  légère  que  le  iail ,  et  dont  la  densité ,  an 
moment  où  celui  -  ci  sort  des  mamelles,  est  presque  égale  i 
celle  du  fluide  dans  lequel  elle  se'Irouve  confondue  ,  ce  n'est 
que  quand  elle  »  acquis ,  par  le  refroidissement  et  par  le  re- 
pos ,  assez  de  consistance  pour  ê\re  distinguée  de  celle  dit 
fluide  qu'elle  recouvre  à  sa  surlàce ,  qu'on  parvient  à  la  sé- 
parer. Or,  cette  séparation  s'exécuie  arec  d'autant  plus  de 
régularité  et  de  promptitude,  que  le  vase  qui  contient  le  lait 
est  pins  large  que  profond,  et  que  le  thermomclre  de  Réan- 
mur  indique  huit  à  dix  degrés  :  au-delà  ou  cn-deçà  de  cette 
température  elle  devient  infiniment  pins  difBcîle  ;  on  ne  pent 
pas  se  flatter  d'enlever  la  crème  en  totalité. 
I  Mais  le  lait,  séparé  ainsi  de  ta  crème ,  n'a  sobi  aucune 
lomposilion,  Oo  sait  que  le  beurre,  la  matière  caséeusc  el 
ncre  ou  sel  essentiel  en  forment  les  parties  constituantes, 
jne  rien  n'est  aussi  variable  que  la  proportion  où  elles  se 
juvent  ;  l'âge  ,  la  santé  ,  la  constitution  ei  la  Dourrilure  ^e, 
pîmat ,  les  soins  qu'on  en  prend ,  les  endroits  qu'il  habite , 
[sont  pas  les  seules  circonstances  qui  influent  plus  on  moins 
r  cette  proporlîoo;  il  existe  encore  d'autres  causes  capables 
|iporter  au  lait  des  modiScations  qoi,  sans  toucher  à  ses 
ractères  spécifiques,  peuvent  augmenter  ou  affoiblirsaqua- 
',  Arrêtons-nous  à  quelques  exemples. 
L'expérience  prouve  que  le  lait  est  séreux  et  abondant  â 
c  du  part  ;  qu'il  diminue  de  quantité  et  augmente  de 
ince  à  mesure  qu'on  s'en  éloigne  :  que  dans  une  même 
;  lait  qui  vient  le  premier  n'est  nullement  scmblabli: 
ier;  que  celui-ci  est  infiniment  plus  riche  en  principes 
î  l'autre;  qu'il  faut  k  ce  fluide  un  séjour  de  douze  heures 
Is  l'organe  qui  le  sécrète,  pour  acquérir  toute  sa  perfec- 
ji  ;  qu'enfin  |e  lait  trait  le  matin  aj:onstAmment  plus  de 
plité  que  le  lait  du  soir,  parce  que*raisemblablement  Ic- 
feimeil  donne  à  l'animal  ce  calme  si  nécessaire  au  perfec- 
pnement  de  toutes  les  humeurs:  observations  impo^Mlcs. 
ne  faut  jamais  perdre  de  vue,  quelle  que  soit  MBlMi- 
a  qu'on  donne  aux  laitages, 
a  lu^ture  plus  ou  moins  succulente  des  herbages  i^ui  en-- 


I 


220  LAI 

trent  dans  la  nourritare  des  animaux  contribue  à  améliorer 
la  qualité  du  lait  ;  cependant  il  est  de  fait  que  du  sel  marin 
ajouté  à  des  fourrages  insipides  et  détériorés ,  concobrtà  ren-* 
dré  le  lait  plus  épais  et  plus  savoureux.  Certes ,  il  n'y  a  point, 
dans  ce  premier  assaisonnement  de  nos  mets ,  les  éléUieiis  du 
benrre ,  du  fVbitiage  et  du  sucre  de  lait.  S'il  opère  tin  pareil 
effet ,  ce  n'est  qu'en  soutenant  le  ton  de  Testomac  et  en  aug- 
mentant les  forces  vitales  que  pourroit  afToiblir  Tusage  d'une 
nourriture  défectueuse.    . 

Ces  observations  qili  réduisent  à  sa  juste  valeur  l'influence 
des  aiimens  su^  la  qualité  du  lait,  nous  paroisseut  suffisantes 
pour  expliquer  la  cause  qâî  fait  que  le  lait  provenant  fles 
troupeaux  nourris  dans  les  prairies  composées  de  beaucoup 
de  plantes  fines  et  aromatiques,  surtout  de  graminées,  don- 
nent des  produits  qui  réunissent  tant  de  qualités  ;  pourquoi , 
lorsque  ces  mêmes  plantes  n'ont  perdu  ^  par  la  dessiccation, 
que  leur  humidité  superflue  et  une  partie  de  leur  bdeur,  ellest 
n'en  donnent  pss  moins  aux  femelles  qui  en  sont  nourries , 
ttn  lait  aussi  abondant  pour  le  moins  en  principes  que  si  ces 
animaux  étoiènt  au  vert  ;  pourquoi  les  femelles  qui  paissent 
dans  les  lieux  aquatiques  et  ombragés,  fournissent  commu- 
iiément  un  lait  moins  bon  que  celles  qui  vivent  dans  les  hèr-* 
bages  gras,  mais  découverts,  et  sur  des  terrains  qtii  leur  sont 
propres  ;  pourquoi  le  lait  des  femelles  qui  sont  nourries  exclu-* 
sivement  de  trèfle,  de  luzerne,  de  raves,  et  surtout  de  cboux^ 
éprouve  une  altération  évidente  dans  sa  saveur;  enfin,  pour- 
quoi la  vache  qui  a  vêlé  en  juillet,  donne  en  octobre  un  lait 
plus  riche  en  crème,  quoiqu'elle  soit  nourrie  avec  des  four- 
rages secs. 

Il  serait  superflu  de  s'arrêter  plus  longtemps  sur  cetfé 
question,  toute  importante' qu'elle  soit.  En  général,  il  paroît 
démontré  que  le  lait  est  un  de  ces  fluides  dont  la  perfectioti 
est  subordonnée  h  une  foule  de  circonstances  souvent  si  dif- 
ficiles à  réunir,  qu'il  n'est  pas  aussi  commun  qu'on  le  pense, 
de  trouver  des  femelles,  toutes  choses  égales  d'ailleurs ,  qui 
le  donnent  constamment  bon,  et  dont  les  principes  soient 
parvenus  au  même  degré  d'appropnalion. 

Les  avantages  que  le  lait  procure  sont  immenses ,  surtout 
à  la  campagne.  Il  est,  après  le  pain,  l'article  le  plus  essentiel: 
d'une  métairie,  et  sesuDroduîts  donnent  lieu  à  des  fabriques, 
plus  ou  moins  considérables  ;  plusieurs  sont  même  renom- 

ées  pour  - 

nomKKes  animaux,  qu'à  la  manière  dont  on  les  gouverne , 
ainsi  qu'aux  manipulations  employées.  Car  ici ,  comme  etk 
une  infinité  d'autres  chose  ,  c'est  la  façon  d'opérer  qui  fail 


mées  pour  la  qualité  du  beurre  et  des  fromages^  qu'elles  pré- 
pardii|È{ualité  qu'elles  doivent  moins  aux  aiimens  dont  on 


I.  A  I 

tout.  Mais  avant  d'indiquer  ces  usages  en  économie  rurale, 
nous  avons  quelques  vues  à  présenter  sur  la  femelle  qui  four- 
nil ce  Suide  le  plus  en  abondance,  el  c]ui,  suivant  l'expression 
de  Vend  est  plus  lait  c]ue  les  autres  lails  (la  vaclic  ).  Nous 
renvoyons  donc  au  mot  Bœuf  tous  les  détails  concernant 
la  laiterie  et  les  opérations  qu'on  y  exéculej  pour  nous  bor- 
ner, dans  cet  article,  à  l'examen  du  laït  en  nature,  considéré 
relativement  à  son  commerce  et  à  ses  effets  di^iëtlquea. 

Kntre  les  boissons  alimentaires  les  plus  anciennement  ac- 
créditées ,  le  lait  doit  occuper  une  des  premières  places  ;  et 
quoiqu'il  semble  n'avoir  élé  préparé  qu'en  faveur  des  nou- 
veau-nés ,  ce  lluide  sert  beaucoup  aussi  aux  adultes.  On  puur- 
rrtit  mâine présumer  que,  vu  l'abondance  etla  facilité  avec 
lesquelles  les  vaches,  par  exemple,  dunnenl  le  leur,  ces  fe- 
melles ont  été  particulièrement  destinées,  par  la  nature,  À 
procurer  à  l'espèce  humaine  cette  ressource  agréable  et  sa- 
lutaire ;  et  eu  effet,  dans  les  endroits  où  on  a  adopté  la  mé- 
thode de  les  faire  parquer,  il  est  singulier  de  voir  l'empres- 
sement avec  lequel  elles  se  présentent,  chacune  à  leur  tour, 
à  la  fille  chaînée  de  les  traire,  comme  pour  se  débarrasser 
d'un  poids  qui  les  fatigue,  et  payer  en  même  temps  le  prii 
des  soins  qui  leur  sont  prodigués.  On  ne  peut  se  rappeler  sans 
attendrisse  ment  le  irait  d'une  chèvre  qui  quiltoil,  a  des  heures 
réglées,  le  troupeau  trois  fois  par  jour,  et  accouroit  d'une 
lieae  pour  alailer  un  enfant  qu'il  suffismi  de  poser  à  terre  dès 
qu'on  la  voyoit  paroilro. 

Le  meilleur  lait  n'est  ni  trop  clair  ni  trop  épais;  il  doit  être 
d'un  blanc  mat,  d'une  saveur  douce  et  agréable  ;  mais  il  n'a 
réellement  toute  sa  perfection  que  quand  la  femelle  a  atteint 
t'â^e  convenable.  'Irop  jeune,  elle  fournit  un  lait  séreui; 
trop  vieille  ,  il  est  sec.  Celui  qui  provient  d'une  femelle  en 
chaleur  ou  qui  approche  de  l'époque  du  vêlage,  ou  qui  a  mis 
bas  depuis  peu  de  temps,  est  inférieur  en  qualité.  On  a  re- 
marqué encore  qu'il  fallolt  que  la  femelle  ail  eu  trois  portées 
^r  que  l'organe  mammaire  soit  en  élat  de  préparer  le  meil- 
f  l^it,  et  continuer  de  le  fournir  de  bonne  qualité  jusqu'au 
at  OLi  la  femelle,  passant  à  la  graisse,  la  lactation  di- 
et  cesse  entièrement. 
Cependant,  ces  règles  ne  sont  pas  tellement  générales  , 
elles  ne  soient  soumises  à  quelques  exceptions.  On  sait , 
t  exemple,  qu'il  y  a  des  vaches  et  des  chèvres  dont  le  bit 
Eiuiccellent  pendant  toute  l'année,  hormis  les  quatre  ou  cinq 
ni  précèdent  et  qui  suivent  le  pari,  tandis  que  d'autres, 
s  mêmes  circonstances,  exigent  l'intervalle  de  quatre 
]  icmaiues  avant  que  leur  lait  réunisse  les  qualités  qu'il 
[  avoir  par  rapport  à  l'emploi  qu'on  veut  en  faire;  mais 


l 


da^  LAI 

c'est  ordinaire  ment  le  iroSsième  mois  du  vilage  qoe  le  lait 
csl  le  plus  riche  en  crème  :  aussi,  dans  les  (Cantons  où  l'on 
fail  des  élèves,  l'abandonne- t-on  volooliers  aux  gcQÎsses , 
après  toutefois  en  avoir  retiré  le  beurre. 

Le  débit  du  lait  est  assez  considérable  dans  une  grande 
cammuDe,  surtout  depuis  l'époque  où  l'usage  du  café  et  du 
chocolat  a  été  introduit  en  Europe ,  et  que  ces  préparations 
sont  devenues  en  France  le  déjeuner  favori  des  deux  seiei 
de  tout  âge  et  de  tout  état  ;  maïs  son  prix,  dans  le  comnierce, 
varie  h  raison  de  la  saison  et  du  prix  des  fourrages.  L'intérêt 
des  nourrisseurs  de  vacbes,  dans  tes  environs  de  Paris,  est 
de  ne  point  économiser  sur  la  nourriture  pendant  l'hivei',  afio 
d'obtenir  beaucoup  de  crème  et  peu  de  lait,  vu  que  ce  dernier 
est  d'une  valeur  beaucoup  moindre  que  le  premier. 

Il  n'est  pas  douteux  que,  comme  beaucoup  d'autres  alimens 
et  boissons,  le  Uit  n'exerce  aussi  la  cupidité  des  marchands, 
et  qu'il  ne  se  glisse  quelques  fraudes  dans  son  commerce  ;  on 
peut  aisément  les  découvrir  à  la  faveur  des  organes  perspi- 
caces. Il  existe  des  palais  doués  d'un  sentiment  assez  exquis 
pour  saisir  tout  d'un  coup,  non-seulement  les  différens  laits 
en  eux,  mais  encore  les  nuances  qui  caractérisent  chacun  en 
particulier,  le  lait  trait  de  la  veille  ou  du  jour,  le  tait  écrémé 
ou  non,  celui  qui  a  été  au  feu  ou  qu'on  a  allongé  par  de  l'eau 
ou  par  des  décoctions  mucilagineuses. 

Une  foule  d'autres  circonstances  peuvent,  il  est  vrai,  sans 
altérer  le  lait ,  influer  sur  sa  saveur.  La  transition  brusque 
du  sec  au  vert  se  manifeste  quelquefois  au  point  que  ce  fluide 
contracte  souvent  ce  qu'on  appelle  le  goûl  de  fourrage,  asseï 
désagréable  dans  certains  cantons,  où  tes  herbages  ont  pen 
de  qualité.  Il  faut  donc  distinguer  ces  causes  d'avec  celtes  qui 
résultent  des  infidélités  qu'on  se  permettroit  dans  ce  com- 
merce. 

Quel  que  soit  l'attrait  pour  te  tait  doué  encore  de  sa  chaleur 
naturelle,  on  ne  sauroït  douter  qu'il  n'ait  une  saveur  plus 
douce  et  plus  agréable  quand  il  t'a  perdue  entièrement,  el 
qu'il  a  pris  la  tempifrature  de  la  laiterie.  Au  sortir  du  pis  de 
la  femelle,  ce  fluide  a  encore  le  gaz  do  la  vie,  cette  émana- 
lion  animale  que  le  vulgaire  exprime  en  disant  :  le  laîl  seul 
la  vache,  la  rhèore,  la  brebis.  On  le  reconnott  encore  à  un  tou- 
cher onctueux,  à  une  odeur  douce,  et  surtout  à  un  blanc  mat; 
mais  celte  odeur  est  si  fugace,  qu'elle  n'existe  plus  déjà  à  l'ins- 
tant où  ce  fluide  a  éprouvé  l'action  du  feu,  ou  bien  qu'il  est 
sur  le  point  de  tourner. 

Pour  juger  que  le  lait  d'une  vache  qui  a  récemment  vélé, 
peut  sans  inconvénient,  entrer  dans  le  commerce,  les  laitières 
ont  t'hahiiudc  de  l'essayer  sur  le  feu,  S'il  résiste  à  réhullilion 


LAI  „3 

sans  se  coAguler,  elles  le  mêlent  au  Uîl  dfS[in<i  à  la  venle. 
Cependant, ijAii  conçoil  que  celle  propriété  àe  se  cailler  au 
prnnîer  bonilloD,  dépend  souvent  de  la  saison  el  du  carac- 
tère âe  l'animal.  Il  convicoi  donc  d'examîtier  si,  dans  ce  cas, 
le  lail  n';i  pas  une  sorte  d'^lat  visqueux  el  lymphatique  qui 
annonce  qu'il  n'est  pas  encore  asseï  éloigné  de  l'époque  do 
part  pour  te  soumettre  aux  diverses  préparations  el  eu  faire 
usage  sans  inconvénienl. 

La  plus  grande  quantité  de  lait  qu'une  vaclie  puisse  foamir 
dans  la  saison  du  vert,  est  évaluée,  d'après  une  suite  d'eipé- 
riences,  k  douze  pintes  ou  qdarante-huit  livres  environ,  dans 
les  deux  ou  trois  traites;  mais  le  produit  commun  est  de  douze 
pintes  ou  de  vingt -quatre  livres:  et  quoique  plus  savoureux 
el  en  plus  grande  abondance  pendant  l'élé  qu'en  hiver,  le  lait 
qu'elle  donne  dans  cette  saison  est  plus  riche  en  principes. 

Comme  le  lait  pur  ne  forme  aucun  dépAt  an  tond  du  vase 
qui  le  contient,  on  peut  soupçonner  qu'il  est  mélangé  quand 
il  a  ce  défaut.  Pour  s'en  assurer,  il  ne  s'agit  que  de  soumettre 
le  dépôt  k  quelques  expërieoces.  Si  c'est  de  la  farine,  elle  pré- 
sentera, au  moyeu  de  la  cuisson,  une  bouillie,  tandis  qu'on 
aura  une  gelée ,  si  c'est  de  la  fécule  ou  amidon.  Enfin  ,  en 
supposant  qu'on  se  permette  d'y  introduire  de  la  marne  ou 
ilii  plâtre,  l'indissolubilité  de  ces  matières  terreuses  donnera 
bient&t  aussi  la  faculté  d'en  établir  le  caractère  et  de  dévoiler 
la  fraude. 

On  dit  el  on  répète  que  la  totalité  du  lait  qui  se  vend  à 
Paris  est  entièrement  écrémée  :  mais  cela  ne  paroit  pas  vrai- 
semblable. Il  faut  d'abord  faire  attention  que  le  lait  du  com- 
merce est  ordinairement  composé  de  la  traite  du  soir  et  de 
celle  du  matin.  La  première,  peudanl  douze  heures  qu'elle  a 
sé)ourné  à  la  laiterie,  a  eu  le  temps  de  se  couvrir  de  crème 
et  de  pouvoir  en  être  facilement  séparée;  la  seconde,  au  con- 
traire, estmétée  avec  le  lait  de  la  veille  presque  aussitôt  qu'on 
l'a  tiré.  Ainsi,  le  lait  qu'on  vend  à  Paris,  doit  contenir  au 
moins  la  moitié  de  la  crème  que  la  vache  a  fabriquée  pendant 
les  vingt-quatre  heures. 

Sans  doute  il  seroit  impossible  qu'apporté  des  communes 
clrconvoisines  de  Paris  pendant  l'hiver,  le  laït  fût  précisé- 
ment celui  des  deux  traites  de  la  veille  qu'on  auroit  eu  le 
temps  d'écrémer;  mais  outre  que  l'absence  de  la  crème  de- 
vieiîdroit  facile  à  saisir  par  la  dégustation  ,  on  pourroit  en- 
core la  constater  en  mettant  un  pareil  lait  dans  un  vaisseau 
étroit  et  cylindrique  à  une  température  de  dix  à  douze  degrés 
pendant  quelques  heures  ;  l'épaisseur  de  la  couche  à  la  sur- 
face sufiîrait  pour  faire  juger  de  la  présence  de  la  crème  et 
de  la  quantité  ^  >'y  sa  trouva. 


a=4  I-  A  I 

Un  saii  que  quand  le  lemps  est  orageux ,  le  hit  ne  donne 
que  fori  peu  de  crème,  el  <juc  la  quantité  qu'on  en  relire  du 
soir  au  lendemain  n'acquierl  presfjue  point  de  cotisistaace  ; 
les  lailieres  sont  même  dans  l'iiabilude  d'exposer  celle  crème 
dans  une  cuiller  au-desi!us  de  la  lumière  d'une  chandelle, 
pour  voir  si  elle  souffre  le  bouillon  sans  (ourui-r. 

Conreuons  cependant  qu'on  peut  augmenter  la  quantité 
du  lait  en  y  ajoutant  de  l'eau  sans  que  l'inteosité  de  sa  cou- 
leur soit  sensiblement  diminuée  ;  mais  celte  fraude  ,  la  plus 
commune  que  se  permettent  quelquefois  les  laitières ,  ne  sau- 
roit  guère  être  découverte  que  par  les  sens.  On  a  bien  proposé 
l'emploi  du  pèse-liqueur  et  de  la  balance  hydrostatique  pour 
s'en  assurer  d'iine  manière  plus  certaine  ;  mais  ces  insirumens 
demandent  une  sorte  d'exercice  pour  être  maniés  utilement  : 
d'ailleurs,  ils  sont  iusulËsaos  pour  faire  connoîire  positive- 
ment dans  quelle  proportion  l'eau  se  trouve  mélan^^ée ,  at- 
tendu que  le  lait  varie  à  la  journée  de  pesanteur  spécifique, 

Cependant ,  il  arrive  souvent  que  ,  malgré  toutes  les  pré- 
cauliiins  observées  dans  tes  laiteries,  le  lait  a  reçu,  même 
dans  le  pis  de  l'animal ,  une  si  grande  disposition  à  s'altérer, 
qu'en  le  mettant  sur  le  feu  immédiatement  après  la  traite  ,  il 
ne  sauroil  braver  le  degré  de  chaleur  de  l'ébuUition  sans  se 
coaguler,  notamment  dans  les  jours  caoiculalres.  Cette  cir- 
constance a  donné  lieu  à  quelques  recherches  pour  savoir  s'il 
n'y  avoit  pas  un  moyen  propre  à  éloigner,  pendant  un  cer- 
tam  temps,  celle  tendance  naturelle  à  l' altération  ;  mais, 
après  avoir  examiné  mtlrenient  tous  les  moyens  proposés  ,  la 
plupart  nous  ont  para  propres  à  concourir  plutôt  à  sa  dété- 
rioration. 

Quand  les  laitières  manquent  de  caves  bien  conditionnées 

Eour  conserver  leur  lait  en  bon  état  pendant  vingt-quatre 
eures,  il  vaut  mieux  leur  conseiller  de  plonger  dans  un  bain 
d'eau  froide  le  vase  où  se  trouve  le  lait,  de  couvrir  ce  vase 
d'un  linee  mouillé ,  ou  bien  d'Imiter  celles  qui  le  font  bouil- 
lir préalablement  à  la  vente  ,  plutôt  que  de  leur  offrir  une 
foule  de  moyens  prétendus  eilicaccs,  souvent  plus  nuisibles 
qu'utiles. 

Du  lait  frais  utis  dans  une  bouteille  bien  bouchée  ,  qu'on 
plonge  pendant  un  quart  d'heure  dans  de  l'eau  bouillante, 
peut  Être  conservé  pendaut  plusieurs  années  presque  aussi 
bon  qu'il  Ëtoit  d'abord.  C'est  le  procédé  de  M.  Appert,  au- 
jourd'hui généralement  adopté  en  Angleterre  ,  mais  à  peine 
conitu  ea  France  oii  il  a  été  inventé. 

Ou  peut  encore  ,  en  faisant  évaporer  le  lait  à  une  douce 
chaleur,  obtenir  une  poudre  qui  se  conserve  également  fort 
bien  dans  une  bouteille  rigoureusement  bouchée  ,  et  qui,  an 


T.    \  T  iiS 

«oyen  Ae  Veau  Hiie  régénère  le  bit  i  i^nelqiie  époque  qaà 
ce  stjit. 

L'emploi  du  laii  en  àature  at  se  bof  ne  pas  seulement'  aux 
usages  éconoiTiî(|ués  ;  on  est  parvenu  à  en  faire  quelques  ap- 
pllcailorïs  avantageuses  anxaris.  Nous  citerons,  entre  autres  > 
in  clarification  des  llq^ei^i^s  vineuses  cl  spiritueusres  ,  la  con- 
serTalIon  des  viandes  dans  fe  lait  raillé  ,  te  blanchiment  des 
(oiles  par  fa  sérosité  aigrie.  Comparable  ,  eu  quelque  sorte , 
àai  siïi^s  sucrés  des  fruits  exprimés,  le  lait  renferme  ,  ainsi 
^EnTeux  ,  un  sel  essentiel,  qui  sl-  décompose  el  fournil  des  pro- 
^^htf  analogues  H  ceux  du  virï  et  du  vinaigre. 
^^^E'esl  an  printemps  et  en  automne  que  le  lait  réunit  le  plu^ 
^^Bihialités  ;  ce  sont  aussi  les  deux  saisons  que  Ton  cboisit  de 
^^IWérence  pour  en  faire  usage  comme  remède ,  parce  qoé 
les  femelles  font  alors  usage  d'alimens  esflrememeni  substan- 
tiels, qu'elles  sont  éloignées  de  l'époque  du  part ,  et  que  leurs 
organes  plus  vivans,  s'il  est  permis  de  s'erpriraer  ainsi  ,  fa- 
bnqueui  et  élaborent  plus  complélemenl  les  humeurs  aul- 
tnaies. 
Un  phénomène  qui  nous  a  frappés  dans  le  cours  des  expé- 

(oces  que  nous  avons  faites,  mon  collègue  et  am!  Dcyeus 
moi,  dans  le  dessein  de  conooftre  les  effets  particuliers 
^fourrages  sur  les  animaui  (i)  ,  esl  la  diminution  trés- 
Isible  des  produits  On  lait  que  les  femelles  fouruissoient 
s  qu'elles  changenient  de  nourriture  ;  et  quoique  celle  qu'on 
leur  substituai  fût  plus  sucrulenlc  ,  l'augmenlalion  du  ll^t  ne 
ie  faisait  apercevoir  que  quelques  jours  après  l'usage  du  nou- 
♦eau  régime.  Il  semble  mSme  qu'au  moment  oà  il  va  impri- 
T  aux  différentes  humeurs  les  caractères  spécifiques  qui  lui 
"iarltClinent ,  il  survient  de  grands  changemens  dans  l'éco- 
nieanimale.  Nous  verrons  plus  loin  les  conséquences  qu'on 
'il  tirer  dé  ce  phénomène  pour  l'alailement  des  enfans. 

lit  pour  prouver  que  quand  on  a  besoin  d'avoir 
llstammeat  la  même  quantité  de  lait,  il  faut  nécessairement 
litiauer  d'administrer  aux  femelles  les  mêmes  fourrages,  et 
n'en  changer  que  p. ir  degrés,  Ce  ijui  ne  doit  pas  êlreindlf- 
"mt  pour  les  malades  soumis  an  régime  du  lait.  Combien 
iFois  n'arrive-t-il  pas  que  ce  fluide  ,  après  avoir  réussi  pen- 
Bl  quelques  jours,  produit  tout  à  coup  du  malaise,  des 
'Zlét^ssi  considérables,  qu'ils  sont  forcés,  à  leur  grand  re- 
,  d'en  abandonner  l'usage  ?  et  cela,  pour  avoir  fait  passer 

LIj)   Voye»  Précù   d'expérience!  et  obsenaiions  sur  lu  difféienU-s 
^yteet  de  Lail,   tonsidèrèes  dans  leurs  rapporls  mec  la  chimie  ,  la 

idedie  et  Pèeeitemie  raràle.  A  Parii ,  che»  f*.  G.  LeTraull,  impri.. 

*'7f-libraire,  quai  Voltafre.' 


j,6  I.  A  I 

brusquemRnt  l'animal  d'un  fourrage  sec  ^  an  fourrage  vert , 
d'un  fourraj^e  succuUnt  à  un  fourrage  non  aqueux,  etc. ,  etc. 

Avouons-le  ,  on  fail  en  général  Irop  peu  d'atlention  à  la 
salure  des  végétaux  desliaés  a  servir  de  nourriture  aux  fe- 
melles ,  ilont  le  lait  doit  ensuite  Être  employé  comme  médi- 
cament. Il  n'existe  ,  k  ia  vérité ,  aucune  expérience  précise 
h  cet  égard  :  on  sait  seulement  que  certaines  piaules  commu- 
niquent de  l'odeur,  <lc  la  couleur  ol  de  la  saveur  au  lait;  maïs 
il  s'en  faut  que  cette  Inllitence  ait  toute  la  latitude  qu'où  a 
prétendu  lui  donner. 

La  possibilité  d'accroître  les  propriétés  médlcinali^.';  du  lait 
par  celles  de  certaines  plantes  choisies,  assorties  avec  leur 
fourrage  ordinaire  .  est  incontestablement  reconnue  ;  mais 
plusieurs  d'entre  elles  ,  comme  la  gratiole  et  le  tithymale , 
que  les  vaclies  rencontrent  disséminés  souvent  dans  les  prai- 
ries .  communiquent  à  leur  lail  la  vcrLu  purgative  ,  el  les  mé- 
decins ont  cherché  à  proBler  de  cette  observation  pour  ren- 
dre ce  secours  plus  efficace  dans  les  maladies;  mais  il  faut 
bien  prendre  garde  ,  pour  atteindre  ce  but,  d'administrer  aux 
femelles  dont  le  lait  est  destiné  à  servir  de  médicament ,  des 
végétaux  qui ,  par  leur  nature  nu  leur  quantité,  pourroient 
préjtidicierà  !eur  santé,  et  les  exposer  à  ne  fournir  que  du  lait 
de  mauvaise  qu.ililé-  Un  seul  exemple  suffira  pour  le  prouver. 

Un  médecin  ayant  conseille  à  ua  malade  de  se  mettre  à 
l'usage  du  lait  d'une  vache  nourrie  avec  un  fourrage  dont  U 
cigui^formeroit  la  plus  grande  partie ,  blentât  l'animal  mai- 
grit ,  perdit  son  lait  et  mourut,  S.ins  doute  ou  auroll  pu  éviter 
un  pareilaccident,  en  donnant  à  la  vache  pour  base  de  sa 
nourriture  des  herbages  qui,  sans  contrarier  l'Inllueuce  de 
la  cigiii,'  sur  le  lait ,  auroienl  empêché  celte  plante  de  préju- 
dlcier  à  sa  santif . 

On  ne  doit  donc  pas  perdre  de  vue  que  les  allmens ,  avant 
de  fournir  les  premiers  matériaux  du  lait,  exercent  une  ac- 
tion plus  ou  moins  puissante  sur  les  autres  organes,  et  que 
s'ils  affolbllssent  l'état  physique  de  l'individu  ,  le  lail  qui  en 
proviendra  ,  loin  d'acquérir  des  propriétés  médicinales  ,  de- 
viendra suscepliblc  de  jeter  du  trouble  dans  l'économie  ani- 
male. Il  faut  donc  choisir  parmi  les  plantes  employées  pour 
ajouter  aux  propriétés  générales  qui  caractérisent  le  lait, 
celles  dans  la  composition  desquelles  le  principe  médicamen- 
teux n'est  pas  destructeur  du  principe  nutritif. 

Les  anciens ,  qui  croyoient  beaucoup  aux  analogies ,  se  per- 
suadnient  que  toutes  les  piaules  qui  fournissent  un  suc  laiteux 
quand  on  blesse  leur  parenchyme,  possédoientune  vertu  sem- 
blable à  celle  du  lait  des  animaux.  Dans  cette  opinion,  ils 
prescriroieut  l'usage  de  la  laitue  et  de  toutes  les  pUuUe&  dp 


L  A  I 

cette  famîlU ,  am  femelles  (]uî  avoient  peu  de  lait  ;  mâU  on 
sent  que  ce  préteDdu  lait  n'esl  anlre  chose  qu'une  matière  ré- 
sineuse comparable,  pour  les  qualités  physiques,  à  celui  que 
dunoenl  l'ésule,  les  feuilles  de  figuier  et  les  autres  piaules  de 

Loin  donc  de  reconnotlre  à  ces  plantes  ,  atusi  qu'au  sal- 
sifis,  àl'uuet  ,au  fenouil,  au  sureau,  aupolygala,  et  à  beau- 
coup d'autres  végétaux,  la  faculté  d'augmenter  le  lait,  loin 
de  croire  pareillement  que  la  bourrache  et  le  persil  possè- 
dent uae  vertu  diamétralement  opposée ,  nous  ne  considére- 
rons comme  véritablement  galaetopoiètiques  ,  que  les  substan- 
ces alimentaires  ,  et  desquelles  les  forces  digestives  peuvent 
tirer  le  parti  le  plus  avanlageui ,  afin  de  fournir  à  l'organe 
mammaire  tous  les  élémens  nécessaires  à  la  lactation.  A  la 
vérité  .  lorsque  la  nourriture  est  abondante  et  de  bonne  qua- 
lité ,  on  ne  peut  nier  l'utilité  de  l'emploi  des  substances  légè- 
rement excitantes  et  dites  apérlliveSt  comme  auxiliaires,  poui* 
donner  du  ton  ans  parties  organiques  ,  et  faciliter  les  sécré- 
tions des  humeurs  qu'ils  sont  destinés  it  séparer. 

Sans  vouloir  étendre  ou  circonscrire  les  avantages  du  lait, 
sans  l'admettre  uniquemei^  et  indistioctemeiil  pour  tous  les 
cas  et  pour  tous  les  lempéramens,  il  faut  l'avouer,  la  méde- 
cine ne  paroît  pas  avoir  k  sa  disposition  un  moyen  plus  agréa- 
ble et  souvent  plus  efficace;  quelquefois  ce  (luide  devient  le 
remède  principal ,  s'il  n'est  pas  toujours  le  seul  agent  de  la 

Si  quelques  auteurs  ont  exagéré  les  vertus  qui  appartien- 
nent réellement  à  chaque  espèce  de  lait ,  d'autres  oui  aussi 
donné  dans  im  excès  contraire  ,  en  voulant  que  ce  (luide  , 
quelle  qu'en  fdl  la  source  ,  produisit  les  mêmes  effets  à  cause 
de  l'intensité  des  parties  constituantes.  D  abord  ces  parties 
ne  s'y  trouvent  pas  dans  des  proportions  si^niblables  ;  de  pluj 
elles  sont  modifiées  ,  arrangées  et  combinées  d  une  maniért; 
différente  ;  enfin  elles  ont  une  contexture  qui  imprime  sur 
les  organes  des  sensations  particulières,  et  offrent  encore 
dans  la  butlrisation ,  la  coagulation  et  la  clarification  ,  des 
phénomènes  propres  à  les  caractériser. 

Nous  ferons  encore  observer  que  la  raison  et  l'expérience 
indiquent  d'avoir  recours  au  lait  dans  une  infinité  de  cir- 
constances ;  qu'en  supposât  qu'il  ne  soit  pas  essentiel  de  se 
renfermer  dans  son  seul  osage  ,  il  est  utile  du  moins  d'en  for- 
mer la  base  du  régime.  Combien  de  fois  les  malades  ne  ré- 
clament-ils pas,  comme  par  instinct ,  en  faveur  de  cette  bois- 
son ,  contre  l'ignorance  ou  l'espritdesvslème  qui  s'obstine  k 
leur  en  prescrire  une  autre  pour  laquelle  ils  ont  une  aversion 
décidée  '.  Nous  avons  connu  une  femme  qui  avait  la  jaunisse 


I 


LAI 

ri  qui  vomissait  tout  ce  qu'elle  prenoît ,  excepta'  k  lait ,  dont 
«Ile  avolt  tenté  l'u^e  malgré  l'avis  de  son  mddecî».  Elle  n'a 
l'ait  aucun  doute  ensuite  que  cène  iàl  là  l'unique  cause  d«  sa 
parfaite  {prison.  Nous  avons  encore  été  téinoios  qae  éts  par- 
ticuliers tourmentés  d'aigreurs ,  de  douleurs  aiguës  vers  ia  ré- 
^on  de  l'csKtMaac ,  ne  sont  parvenus  i  arrêter  cette  mauvaise 
disposition  que  par  l'usage  du  lait  seul,  et  des  aliiDess  aax- 
qiiels  il  scrvoit  d'excipient. 

Suivant  1  opinion  de  beaucoup  de  médecins  célèbres,  le 
lait  jouit  d'un  si  grand  avantage  cuuire  les  pnisons  ,  méaic 
les  plus  corrosifs,  qu  ils  doutent  que  dans  la  nalure  il  existe 
un  anlidoiL' aussi  puissani;  mais  la  manière  dont  la  cr^me  se 
comporta  avec  les  acides,  les  alkalis  et  les  matière!!  salines  , 
rend  celte  partie  du  lait  bien  plus  cRicace  encore  dans  les  ras 
d'empoisonné  mcDfi  ;  l'expërience  a  prouvé  auss!  qu'elle  fait 
cesser  pour  ainsi  dire  sur-le-champ  les  grandis  accidvns,  tandis 
que  le  îail,  dépourvu  de  crètne,  n'opère  le  moitié  elïél  qu'à  la 
longue,  et  surtout  lorsqu'on  avale  une  grande  quantité  de  ce 
llujde. 

Mous,  n'entreprendrons  point  d'exposer  ici  les  maladies 
auxquelles  l'usage  du  lait  convient  on  ne  convient  pas,'  Celle 
■  tueslion,  tout  importante  qu'elle  soit,  est  étrangère  à  cet 
ouvrage  ;  elle  est  d'ailleurs  développée  dans  une  multitude 
d'ouvrages  sur  la  matière  médicale  ;  mais  ca  qui  n'a  pas  été 
traité  aveclcmânie  intérêt,  ce  qui  nous  manque  h  cet  égard, 
c'est  une  série  d'expériences  et  d'observations  qui  détenni- 
nent  les  préi;aulioQS  qu'il  faut  employer  pour  obtenir  la  plé- 
nitude des  avantages  qu'on  doit  espérer  d'un  remède  aussi 
el'ficace  dans  beaucoup  de  circonstances. 

Pour  l'homme  jouissant  d'une  bonne  santé,  lé  laît  ne  pré- 
sente  qu'une  boisson  alimentaire,  qui,  de  même  que  tontes 
les  autres,  peut  Ûtre  prise  indifTéremment.  Mais  quand  il 
s'agit  de  l'administrer  dans  les  cas  de  maladie,  il  devient  un 
véritable  médicament;  c'est  alors  que  son  usage  exige  des 
précautions,  soit  avant,  soit  pendant,  soit  après  le  trailcmeitl. 
Toutes  sont  subordonnées,  comme  on  le  conçoit,  à  l'espère 
d'afTection  qu'il  s'agit  de  combattre ,  k  l'âge  et  au  tempéra- 
ment du  sujer^  à  ses  habitudes  et  au  climat  sous  lequel  il  vit  ; 
mais  il  faut  encore  disposer  l'individu  k  le  recevoir. 

11  est  oécessaire  d'accoutumer  peu  à  peu  le  malade  k  l'es- 
pèce de  régime  dont  il  devra  faire  usage  lorsqu'il  prendra  te 
lîtil.  l*ar  exemple,  si  les  alîmens  ordinaires  sont  tires  du  règne 
végétal  et  du  règne  animal,  et  qu'on  ail  l'inlention,  lorsqu'il 
sera  au  lait,  de  ne  lui  permettre  qu'une  nourriture  végétale, 
il  faut  quelques  jours  d'avance  lui  faire  essayer  ce  nouveau 
régime,  afin  d'acquérir  la  preuve  que  l'csiomac  pu     ' 


LAI  xn^ 

-nod^r,  et  dans  le  cas  cMtraire^  en  prescrire  on  autre  qui 
j  mieux  convenir. 

oette  précaution  à  laquelle  on  ne  fait  pal  ordinairemenjl 
d'attention  ,  est  cependant  absolument  mécessaire  si  on  veut 
ériter  aux  malades  ces  dégoûts,  ces  pesanteurs  d'estomac,  ces 
malaises,  ces  coliques  suivies  de  diarrhées,  et  une  foule  d'au^ 
très  de  cette  espèce ,  qu'on  est  toujours  disposé  à- attribuer  aa 
lait,  tandis  que  si  on  ne  se  détenu  in  oit  pas  trop  promptement 
k  en  suspendre  Tosage ,  on  acquerroit  la  conviction  que  le 
plus  souvent  elles  ne  sont  dues  qu'au  changement  trop  subit 
des  alimens  dont  on  faisoit  précédemment  usage. 

Mais  le  lait  varie  en  propriétés  selon  Tespèce  de  femelle 
^i  le  fournit  ;  tel  lait  contient  beaucoup  de  matière  caséeuse 
et  beaucoup  de  crème ,  tandis  quç  pour  tel  autre,  ces  prin-* 
cipes  sont  dans,  des  proportions  inverses.  Les  époques,  de.  la 
journée  où  on  le  prends  la  quantité  qu'on  en  boit  à  la  fois , 
les  distance^  observées  entre  chaque  prise,  le  degré  de  cha- 
leur qu'on,  lui  donne,  et  le  genre  de  vie  qu'on  s'impose,  sont, 
autant  de  circonstances.qui  influent  sur  ses  propriétés.  C'est 
ainsi,  que  le  lait  de  chèvre  réussit,  tandis  que  celui  de  vache 
fatigue  l'estomac  ;  plus  souvent  encore  le  lait  d'ânesse  est  pré^ 
fiérable  comme  plus  séreux,. composé  de  principes  moins  gros- 
siers et  dans. une  proportion  diuérente.  Quelquefois  on  peut 
CàKÛUter  la  digestion  du  lait  de  vache^.en  le  donnant  parfai- 
tement écrémé  ;  d'autres  fois,  en  le  coupant  avec  des  décoc^ 
lions  mucilagineuses  ou  toniques.  Les  opinions  sont  partagées. 
il  regard,  de  la  chaleur  que  doit  avoir  le  lait  au  moment  où 
les  malades  vont  le  prendre  ;  les  uiu$  veulent  qu'il  soit  dpnné^ 
k  froid,  les  autres,  qu^il  soit. chauffé  au  bain^marie  ;  plusieurs 
assurent  q&'ilfant  lui  faire  éprouver  le  mouven^ent  de  l'ébul-».. 
fîtioiiî;  il  y  en  a  edfin  qui  croient  préférable  de  Tadminislxer 
lorsijp^il  estt  encore  poUr^'u.dt;  sa  chaleur  naturelle^ 

Poor  avoir  la  preuve  que  de  tontes  Ij&s  opinions  énoncées,. 
te  n'est  qa'Ma  dernière  qa  il  faut  s'attacher,  il  suHira  de  faire 
attentioa  à  la.  différence  étonnante  de  l'impression  que  faît_ 
sur  nos  organes  le  lait ,  immédiatement  après. sa  sortie  des 
ttameltes^  quand  il  est  simplement  refroidi ,  ou  qu'on  lui  a 
communiqué  artificiellement  une  chaleur  k  peu  près  égale  à 
celle  qu'il  avoit  dans  l'organe  qui  l'a  sécréter  Le  premier  doit 
être  considéré  comme  jouissant  d'une  sorte  de  vitaKté  ;  les 
niol^nles  qoi  le  composent,  en  vertu  de  leurs  affinités  d'agré- 
gation et  de  composition,  restent  les  unes  à  côté  Âcs  autres  , 
•t  forment  un  fluide  homogène  ;  mais  à  mesure  que  la  cha- 
\pac  natorelle  disparoit,  cet  état  chanse,  et  c'est  précisément 
dors  qae  la  décomposition  ftu.flmde  s  annonce  par  un.chan-» 


\ 


'cur  et  dans  U  coÉ^H 


,5<,  I'  A  ! 

geoienl  notable  iias  l'odenr,  dans  la  saveur  e 

sistance.         ...  — . 

{)o  pourroit  pent-ëlre  croire  qu'il  seroit  facile  Ae  mettre 
obstacle  à  la  dissipation  de  U  chaleur  oaturelle  du  laît  ,  en 
plaçant  ce  fluide,  ininiédialcmenl  après  la  traite,  dans  une 
almosphèriMlonlIa  température  seroit  égale  à  celle  piésumée 
dans  l'organe  mammaire  ;  mais  celle  chaleur  artificielle  faci- 
lite l'action  de  l'air  qui  tend  à  décomposer  le  lait,  en  lu!  four- 
nissant son  oxygène,  et  à  anëaulir  le  principe  vilat  qui  accom- 
pagne toujours  la  chaleur  naturelle. 

Il  seroil  dor.e  à  désirer  que  les  malades  pour  lesquels  l'u- 
sage du  lait  est  jugé  nécessaire,  pussent  puiser  eux-mêmes  le 
Tuide  dans  le  réservoir  où  îl  a  pris  naissance  mais  que,  vu 
les  difficultés  sans  nombre  qui  s'opposent  souvent  à  l'eiécu- 
lioD  d'une  semblable  pratique,  il  faut, autant  qu'il  est  possible, 
administrer,  dans  beaucoup  de  cas,  le  lail  presque  aussitôt 
qu'il  a  été  Irait,  et  ijuand  on  le  fait  chauffer,  ne  jamais  excé- 
der i5  à  3o  degrés  du  thermomètre  de  Réaumnr;  car,  i  une 
Icmpérature  plus  élevée,  le  lait  s'altère  sensiblement. 

On  doit  encore  éviter,  pendant  l'usage  du  lait,  de  s'exposer 
trop  au  froid  ou  k  l'humidité,  parce  que  tenant  dans  un  état 
de  foiblesse  celui  qui  se  nourrit  de  ce  fluide,  facililanr  ordi- 
nairement la  transpiration  et  disposant  à  la  sueur,  cet  usage 
feroit  courir  les  risques  d'une  répercussion  funeste. 

On  a  contumc  A  interdire  à  ceux  qui  sont  au  régime  du 
jait,  toules  les  substances  qui  peuvent  le  faire  cailler:  maïs 
en  interrogeant  l'expérience,  on  trouve  que  celte  interdiction 
«st  trop  sévère,  qu'elle  est  contraire  à  l'observation  et  aux 
pratiques  de  quelques  contrées.  Venel  rapporte  qu'il  con- 
zioissoil  une  femme  qui  ne  supportoit  aucune  espèce  de  laît , 
sans  l'associer  en  même  temps  à  un  acide  végétal.  Dans  l'Inde, 
«t  en  Italie ,  on  le  mÉle  avec  parties  égales  de  vin  et  de  suc  de 
limon,  pour  aider  à  le  faire  passer.  Galien  vante  beaucoup 
l'usage  de  Voxigala,  c'est-à-dire  du  lait  mêlé  avec  du  vinaigre, 
«I  bu  avant  que  la  matière  caséeuse  en  soit  .séparée  ;  mais 
tous  ces  faits  sont  trop  connus  pour  en  mukiplier  les  cita- 
tions :  terminons  par  une  considération  relative  au  change- 
ment que  le  lail  subit  nécessairement  dans  l'estomac,  soit 
qu'on  le  prenne  comme  aliment  ou  comme  médicament. 

On  a  cru  autrefois,  et  quelques  personnes  sont  encore  de 
celte  opinion,  que  le  lait,  pour  se  bien  digérer,  ne  devott  pas 
subir  la  coagulation.  Mais  puisque  la  liqueur  contenue  dans 
ce  viscère  et  sa  membrane  interne,  chez  la  plupart  des  ani- 
maux, possède  k  un  très-haut  degré,  long-lemps  même  après 
qu'on  en  a  fait  l'extraction,  la  faculté  de  faire  cailler  le  lait, 
il  seroit  difficile  que  ce  Quidc  échappât  à  cette  espèce  dft^ 


h  A  I 

décomposition  qa'dprouvent  les  autres  alimens,  el  sans  doute 
la  coagulalion  du  lait  et  la  sépar.illon  des  parties  casëeuses 
d'avec  la  sérosité  sont  indispensables  pour  remplir  ie  but  d 
ia  nainrc  dans  la  digestion  de  ce  fluide  destiné  â  la  n 
même  do  jeune  animal. 

JSous  ne  nous  arrÊlerons  pas  à  indiquer,  raPme  s 

Imetit,  tes  qualités  oiédicinales  de  chacune  des  partie 
laanles  dn  laîl,  prises  isolément,  et  les  ressources  que  dans 
Baucoup  de  circonstances  elles  peuvent  offrir  à  l'art  de  Rué- 
t;  mais  nous  consacrerons  encore  quelques  lignes  à  un  objet 
li  a  le  droit  d'intéresser  directement  les  femmes,  puisqu'il 
3git  de  l'aliment  du  premier  âge,  et  des  circonstances  qui 
11  le  plus  d'influence  sur  l'éducation  physique  des  enfans. 
Il  n'est  pas  d'espèce  de  lail  dont  les  produits  varient  autant 
«jue  ceux  du  lait  de  femme ,  à  cause  des  affections  morales 
auxquelles  elles  sont  si  sujettes  ;  ce  fluide  change  d'état  à  cha- 
que instant  du  jour,  et  les  changemens  qu'il  subit  sont  quel- 
quefois si  marqués  t  qu'ils  élonnenl  méine  les  observateurs 
s  exercés. 

,  les  premières  fois  que  nou3  examinâmes  ce  lait. 


les  plus 

Frappés, 
des  variations  Continuelles 


sultats,  et  voulant  prévenir  toute  fraude,'  nous 


s  pris  il 


lui  obtenu  en  notre  prése 
aperçu  se  reproduisit  promplemcnt. 
'''        seroit  jamais  au  pouvoir 
nature  et  les  proportions  de  châ- 
les de  ce  fluide ,  d'une  manière 


lai 


parti  de  n'opérer  que 

■nais  ce  que  nous  arioi 

Dès-lors  nous  en  conclâmi 

de  l'art  de  déterni 

cune  des  parties 

assez  précise  pour  établir  un  ternie  de  comparaison  assez 

constant,  puisqu'il  étoit  impossible,   toutes  choses  égales 

d'ailleurs  ,  de  rencontrer  deux  lails  de  femme  parfaitement 

semblables  entre  eux.  Ce  que  nous  avons  pu  constater,  c'est 

qn'U  diffère  essentiellement  de  celui  de  vache,  de  chèvre,  de 

brebis,  el  qu'il  se  rapproche  de  celui  d'ânesse  et  de  jument. 

1.°  Par  U  propriété  qu'a  sa  crème,  toujours  peu  abondante, 
Ae  ne  pas  fournir  constamment  du  beurre. 

â.°  Par  la  matière  caséeusc  qui,  au  lieu  d'être  tremblante 
et  comme  gélatineuse)  se  présente  sous  la  forme  de  molé- 
cules grenues  et  désunies. 

3.»  Par  le  peu  d'adhérence  de  la  sérosité  il  la  malièrc  ca- 
muse, qui  s'en  sépare  facilement  par  le  repos  et  dans  une 
ipéraiure  de  seize  degrés. 

4-°  Par  la  très^grande  quantité  de  sel  essentiel  on  sucre  de 
tait  qu'il  renferme. 

Nous  bornerons  nos   réHeiiions  sur  les  changcmens  pres- 
que continuels  qu'éprouve  le  laït  de  femme,  à  une  seule  ob- 
alion.  Une  nourrice,  âgée  de  trente-deux  ans,  d'un  grand 


I 


,3i  I'  A  l 

caraclère,  mais  d'une  constitution  délicate  et  sujeitc  à  iu 
jafTccùons  Dcrveuses  assez  fréqueotes,  DOijs  procurait  Gouvent 
de  son  lail  pour  l'examiner;  surpris  un  [otir  de  ce  que  celui 
flu  matin  èloit  sans  couleur,  presque  transparent,  et  de  cp 
4]u'il  éloit  devenu,  en  moins  de  deux  heures ,  visqueux  à  peu 
prés  cpmiue  du  Itjanc  d'ceuf,  nous  résolûmes  de  suivre  la 
chose  de  plus  prés,  et  la  pourrice  voulut  bien  seconder  ao# 
vues,  en  nous  promettant  de  son  lail  (haque  fois  que  nous  en 
<lemanderioDs.  Celui  doui  nous  veoûfis  de  parler,  avoit  élé 
f  iré  à  huit  heures  du  matin  ;  le  lait  de  onze  heures  éloit  un 
Dia  plus  blanc,  mais  celui  du  soir  avoit  )a  pouleur  Daliirelte 
^  ce  tluide,  ei  ne  conlracloil  pas  de  viscosilé- 

Kous  avons  continué  ainsi  à  examiner,  pendant  quatre 
|(}urs  de  suite,  du  )ait  de  la  même  femme ,  i  aiGéreaUt  épo- 
l||ies  de  la  journée,  sans  apercevoir  des  cbaDgeui^Ds  au|sj 
[fou|)les  que  cpu^  de  la  prcmiéce  fois.  Le  cinquième  jour  i 
Ifs  mêmes  changeui^ns  parurent  de  nouveau,  et  nous  appris 
pies  que  la  nourrice  avoit  eu  la  veille  et  pendant  la  nuil,  une 
attaque  de  nerfs  assee  considérable.  Enfin,  dans  l'espace  de 
deux  mois,  nous  avons  eu  l'occasion  d'observer  plusieurs  fois 
les  mêmes  phénomËnes,  cl  d'être  convaincus  en  mdme  temps, 
qu'ils  n'avoient  lieu  que  quand  U  nourrice  éprouvqit  de  l'al- 
lêration  dans  sa  santé. 

î^ous  laissons  am(  qi^decins  à  tirer  de  cette  observaiioD  let 
conséquences  saos  nombre  qu'elle  peut  leur  offrir  ;  mais  elle 
sert  à  nous  confirmer  de  plus  en  plus  dans  TopinioB  où  notu 
sommes,  que  le  fluide  dont  il  s'agit  ne  pourra  jamais  donner 
a  ceux  qui  Texaminerout  avec  rallentlun  la  plus  scrupulcasSf 
(les  produits  parfaitement  semblables  :  de  là  rinaufQsance  df 
touios  ees  analyses  comparatives  du  lait  de  femme  et  de  célai 
■tes  autres  femelles. 

Mais  rappelons  ici  celte  espèce  de  révolution  opérée  chei 
lirs  animaux,  dont  on  change  brusquement  le  régime;  elle 
iloit  sans  cesse  avertir  les  nourrices  d'être  circonspectes  sur 
le  choix  de  leurs  alimens,  et  sur  la  nécessité  dç  continuer  l'or 
^igede  ceux  qui  leur  sont  les  plus  salutaires,  ou  du  moins  de 
n'en  changer  que  graduellement.  Qu'elles  apprennent,  pour 
ne  jamais  l'oublier,  que  leur  zèle  empressé  pour  alailer  leurs 
tnfuns,  ne  suffit  pas  pour  remplir  les  fonctions  qu'impose  un 
devoir  aussi  sacré,  et  dont  il  n'appartient  qu'aux  véritables 
mères  de  se  bleu  acquitter;  il  faut  encore  écarter  de  iem 
régime  tout  ce  qui  peut  les  déranger,  el.  ne  pas  perdre  de  vae 
(jue  l'analogie  qui  existe  entre  la  manière  de  vivre  et  la  qva- 
Llé  du  lail  qui  en  résulte,  est  très-directe. 

On  connoit  celle  observation  de  Bornîchius,  sur  le  lait 
d'une  femme  4fiy^u  ^nier,  parce  <^ue  yers  ta  ^  dq  »»gfWT 


L  A  I 

Kise ,  elle  avoit  pris  Ae  la  leiolure  d'absinthe  ;  et  celle  d'une 
femme  d'une  consillulioo  ourveuse,  qui,  le  jour  où  elle  irun- 
geoit  des  asperges,  doaaoit  à  l'urine  de  soq  nourrissna  1' odi:ur 
âifî  caraclérise  ordinairerneni  l'inil'ience  de  ce  vùgélal. 

On  sait  encore  que  la  saveur  de  la  semence  de  quelques 
aqabellirëres,  et  surtout  celle  d'anis,  se  coinniiinii|ue  an  lait 
sans  avoir  subi  de  changemunl.  Cullen  a  obstrïé  <jue  celle 
semence,  donnée  k  dett  nourrices  en  Torme  d'assaisonnement, 
produit  un  cITel  senùble  sur  lenrs  nourrissons,  et  remédie 
aux  coliques  dont  ceui-ci  éloieril  affeclés.  Mais  ce  n'est  pas 
seulement  par  des  plantes  mi^lées  k  celles  dont  les  femelles  se 
nourrissent,  qu'on  peut  augmenter  les  propriétés  naturelles 
du  lait  ;  il  est  possible,  comme  nous  l'avons  dej^  dit,  de  lui 
Iraosmeltre  des  propriétés  médicinales  par  l'Induence  des 
niédicamens  eux-mêmes. 

On  a  observé  depuis  longtemps  qu'une  miSdecinc  donnée 
a  une  nourrice  pour  prévenir  une  indisposition  pl'is  grave, 
purf;eoit  au^si  l'enfant  ;  que  mSme  la  vertu  de  t'éméliijue,  du 
mercure  et  de'  les  préparations,  se  communîquoit  à  son  lait. 
De  ces  observations  on  a  voulu  fnire  des  applications  au  Irai- 
lement  de  plusieurs  maladies  des  enfans  nouveau  -  nés,  ea 
consacrant  même  à  cet  objet  un  hospice  où  les  mères,  ainsi 
que  les  enfans  qui  en  étoïent  affectés,  subissoient  le  traitement 
ordinaire  pendant  ralaitement.  ISous  savons  que  celle  tenta- 
tive ,  si  honorable  pourl^umaaité,  a  été  couronnée  de  quel- 
ques  succès,  et  nous  désirons  qu'elle  soit  suivie  de  aouvcau, 
pour  dérober  à  une  mort  certaine  tant  de  victimes  du  liber- 

Maia  il  snfGt  d'appeler  ici  le  témoignage  de  l'expérience 
jouroatière  des  nourrices  ;  elles  savent  que  tel  oh  Ici  aliment 
indue  sur  la  qualité  de  leur  lait  ;  que  si  elles  font  usage  de  pur- 
gatifs, leur  enfant  éprouve  des  coliques,  et  rend  les  stilc» 
plus  abondantes,  plus  séreuses,  etc.  Alais  ce  qu'elles  ne  sa* 
vent  peut-être  pas  aussi  bien,  et  qu'il  leur  est  également  îm- 

Sortant  de  connoîtrt',  c'est  que  plus  on  rapprorbe  les  irailes 
ans  le  cercle  de  vingt-quatre  heures,  moins  le  lait  e«t  riche 
en  principes ,  e/  vinevenâ;  qu'il  faut  un  intervalle  de  douze 
heures  pour  que  ce  fluide  puisse  s'élaborer  et  se  perfeciioLincr 
dans  l'organe  qui  le  fabrique;  que  la  succioudu  bit,  par  le 
bout  du  pis,  en  facilite  beaucoup  l'cmissian  ;  que  plus  souvent 
le  nnuveau-né  tèle  moins  la  nourriture  qu'il  prend  est  subs- 
t^nlielte  ;  et  qu'enfin  les  dernières  portions  d'une  niSme  irait? 
«ont  trois  fois  plus  abondantes  en  beurre  et  en  fruiuage  que 
lesjprcm,ièrcs. 
Ces  observations,  qui  sont  d'u«  inliîrût  majeur  pour  le  salul 
^  |ç  la  IWit'i  *^l 3e  l'enfem y  dgiv^nt  servir  a  g^'^Açr, Içft  nourri- 


;  oc 

1 


L  A  I 
par  la  simple  ÎDspccUon  iu  Uît ,  juger  des  alitfraiions  qae 
parties  conslilnanlCBiesplusesseniiellesdece  tluîde  onléprt 
vécs,  et  obtcairJes  résultais  de  médecine-pratique  qui,  dai 
les  maladies  des  femmes  et  des  enfaos  à  la  mamelle  ,  servi- 
roienl  à  tirer  un  proDotlic  aussi  sur  peut-être,  que  de  l'état 
des  sécrétions  et  eicrétions  daus  une  foule  de  circonst 
cliniques.  C'est  aux  accoucheurs ,  c'est  aux  médecins  qui 
cupcnt  spécialemeut  des  maladies  des  femmes  ,  à  réuo 
ccf  obji't  tous  les  faits  épars  dans  les  ouvrages ,  et  à  faire  de 
nouvelles  recherches  propres  k  agrandir  cette  &phère  des  ci 
noissances  humaiDcs.  (parh.) 

LA.IT-BATTU.  Nom  de  la  Fl'meterre  ,  dans  quelqi 
«adroits,  (ln.) 
LAIT-D'ANE.  V.  L*iteron  coMMim,  (lk.) 
LAIT-DK-COCHON,  Nom  vulgaire  de  I'Hyoséridë 
RAIONSÉE  (_Hyoseiis  radirata')  ,  qui  donne  du  lait  lorsqu'on 
l'cnlame  ,  et  dont  les  cochons  recherchent  beaucoup  la  ra- 
cine, (b.) 

LAIT-DE-COULEUVRE.  L'Euphorbe  cyparisse  porte 
ce  nom  aux  environs  d'Angers,  (b.) 

LAIT-DE-FÉVE.  On  donne  ce  nom,  à  la  Chine,  à  un» 
purée  fort  claire,  fniteavec  de  la  graine  du  CïTlSE  DES  Inde& 
(  Cytisus  cajan ,  Lina.  )  ,  purée  qu'on  offre  souvent  dans  les 
repas  d'éliquelte.  (B.) 

LAIT-DE-LUNE  ou  Lait-de-montaome,  Terre  calcaire 

très-déliée  ,  et  d'un  beau  blanc  .  qui  est  enlraiiiée  par  les 

eaux  ,    et   déposée  dans  les  fentes   des  montagnes.    Quand 

cette  matière  crayeuse  se  trouve  desséchée  et  friable ,  on  lut 

donne  le  nomd'a^flni:mi>i*ra/;el  lorsqu'elle  est  pulvérulente, 

on  la  nomme  faiine  fossile.  V.  ces  moU ,  Ar,\Hic  HtnÉRAi.  c4 

CHAUX  CARBONATÉE,  vol.  6,  pag.  i6a  et  suiv.  (ln.) 

lAlT-D'OISEAU.  C'est  I'Ohnithogale  blamc.  (i 

LAIT-DE-POULE.  V.  Lac  gau.in».  (ln.) 

LAlï-DOKË  on  LAITEUX  BRIQUETÉ.  Chami 

enon  fort  voisin  de  Vagnriras  ilelidosns  de  Linnseus  ,  que  Paii- 

lel  a  figuré  pi.  71  de  son  Traité defi-fiampigiwns    —  '" 

Lol^sel  l'a  appelé  fangus  vatcus.  (b.) 

LAIT-SAINTE-MARIE  (  lac  Marias ,  Caîsalp.  ).  C'j 
le  Chardon-Maris  ,  remarquable  par  ses  feuilles  panacT 
de  blanc,  (ln) 

LAITANCE  ou  LAITE  DE  POISSON.   Ce 
comme  on  sait ,  les  organes  mâles  ou  testicules  de  ces  ani- 
maux ,  qui  deviennent  très-volumineux,  à  l'époque  de  la  gé- 
nération ou  du  frai ,  et  qui  sont  composés  d'une  substaocfr 


:  PmJ 

IclJH 

.0" 
a  ani- 
lagé- 
itaocfr 

J 


LAI  j3j 

molle ,  blanchAlre ,  camme  gbn  Juleuse ,  ag^Iom^rée  en  grains 
très-fins  ,  cpeiquefois  partagée  en  lobes.  Cette  miSlièrc  peol 
Bc  délayer  dans  l'eau  ,  à  celte  épotjue  ,  fI  former  une  sorte 
iVcmulsiao  laiteuse  ;  c'est  le  sperme  métue  de  ces  anlmauxi 
ds  le  repandeot  sur  les  œufs  que  tes  femelles  ont  pondus, 
Boar  les  féconder.  On  peut  aussi  féconder  artiGciellement 
les  œufs  de  la  plupart  des  poissons  ,  en  exprimant  sur  eui  ta 
latte  du  mâle  ;  même  après  qu'il  est  mort.  V.  Poisson. 

L'analyse  chimique  a  montré  à  MM.  Fourcroy  el  Vau- 
quelia  ,quc  la/uAirtceJera/pecontenoit,  outre  les  trois  quart» 
de  parties  lifpiides  ,  de  la  gélatine  et  de  Talbamine  ,  une 
luaiîËre  grasse  savonnense ,  beaucoup  de  phosphore  en  na- 
ture ,  et  en  outre  ,  des  phosphates  de  chaux,  de  magnésie , 
de  soude  et  de  potasse  t-^rino/.  Mwsèam  d'Hht.nal. ,  lom.  x, 
pag,  ifjg;  et  Annal.  tJiim.  ,  lom,  64  ,  pag.  7  ,  an  1807  ).  Celle 
présence  du  phosphore  rend  la  lailanre  un  aliment  très-sliuiU' 
tant  et  aphrodisiaque  ,  ainsi  que  la  chair  du  poisson.  V.  aussi 

lOUTHYOPUAGIE.  (VIKEÏ.) 

LAITE.   r.LMTAKCE.  (B.) 

L^VITEAU.  Synonyme  de  Feihte.  («■) 

KVITËRON,  Sonekm.  Uenre  de  plantes  de  la  sjcngénésie 
garnie  égale  ,  et  de  la  famille  des  chicoracées  ,  qui  pré- 
!  pour  caractères  :  un  calice  commun  ,  polyphylle ,  im- 
ué  d'écaillés  inégales  ,  ventru  à  sa  base;  un  réceptacle 
nn  ifui-aupporle  quantité  de  demi~(leurons ,  tous  hermaphro- 
dites ,  i  langaette  linéaire  ,  tronquée  ,  et  à  cinq  dents  ;  plu- 
Mtfars  semencet  oblongues  ,  couronnées  d'unu  aigrette  ses- 
f ,  dont  les  poils  sontsimplcs. 

e  genre  ,  aux  dépens  duquel  Desfonlaines  a  établi  celui 

|lît  3  nommé  PicfitniE ,  renferme  des  pbntes  laiteuses  ,  à 

illes  alternes,  entières  ou  découpées  ,  et  à  fleurs  termi- 

,  jaunes  ,  rougeâtres  ou  bleuâtres.  On  en  compte  une 

flrantaîne  d'espèces ,  dont  plusieurs  sont  propres  à  l'Eu- 

>.  Les  plus  communes  ou  les  plus  remarquables  sont  : 

;  LaÎteboh  commun,  Sonchua  o/eraceus,  Linn.  ,  dont  les 

ailes  sont  aniplexicaules  ,  dentées  ,  ciliées ,  les  pédoncules 

'  I  k  leur  extrémité  ,  et  le  calice  uni.  Il  est  annuel  et  se 

rave  partout,  surtout  dans  les  jardins  il  les  lieui  cultivés. 

"     rit  pendant  toute  Tannée,  il  est  amer,  apéritif,  rafraî- 

Ht ,  et  a  en  général  les  propriétés  de  la  Laitue.  Les 

} ,  les  lapins  raiment  beaucoup  ,  el  les  ménagères  de 

>agne  ont  soin  de  le  faire  ramasser.  Il  est  mallieuri:ux  qu'il 

[desséche  diflicilement  et  devienne  si  cassant  lorsqu'il  est 

^éché,  car  il  formerolt  un  fourrage  aussi  abondant  que  sain. 

Le  Lmteboh  des  cbamps  est  presque  en  ombelle  ;  il  a  le 


a38  f,   A  ï 

pddoncDie  et  le  calice  hérissé  de  poils ,  ei  les  feolllcs  tmt' 
eées,  cordiformes  à  leur  base.  Il  esl  Tivace  ,el  se  trouve  dans 
les  champs  humides.  Celte  e!;pëce  est  rebulife  par  les  besliaoï. 
Le  Laitehon  ots  h^iiais  est  presque  eu  ombelle,  a  les  pé- 
doDcules  el  les  calices  bérlssés  de  poils  ,  les  feuilles  rangc'es 
et  hastées  à  leur  base.  Il  se  Iroave  sar  les  bords  des  fossés , 
des  étangs,  et  dans  les  marais.  Il  es)  vivace. 

Le  Lait£RONLic?<£i;x,  doni  la  lige  est  frulescenie,  char- 
gée ,  seulement  à  son  sommet ,  de  feuilles  Uocéolées  et  ron- 
gées, les  pédoncules  presque  en  ombelle  ,  et  le  calice  glabre. 
Cette  belle  plante  vient  des  montagnes  de  Madère  el  de  Té- 
neriffe.  Lhérîtïer  en  a  publié  une  superbe  figure. 

Le  LaiT£»05  pinTit,  qui  a  la  lige  fratcscenle  ,  les  feuilles 
pionées,  à  plnnules  linéaires  ,  presque  déniées,  et  les  pé- 
doncules nus.  Il  vient  également  de  Madère. 

Le  Lmtebos  des  most .ignés,  Sonrhus  alfùnus,  3  les  pédon- 
cules hispides  ,  les  feuilles  en  lyre  ,  presque  hastées  el  am- 
pleiicanles.  On  le  troure  dans  toutes  les  montagnes  élevées 
de  l'Europe.  (B.) 

LAITEUX  imiQUETÉ.  V.  Lait  doré,  (b.) 
LAITEUX  POIVRÉS.  Famille  de  Champigsons,  éta- 
blie par  Paulet,et  qui  renferme  les  AcARiCsquilaisseat  Huer, 
lorsqu'on  les  entame,  un  suc  laiteux,  piquant  an  goAl.  On 
peut  les  manger,  mais  iisnesont  pas  sans  danger,  p^rce  qu'ils 
sont  engénérai  fort indigestes.L'^^tiri'CTM/iwrafiude  Linna^ns, 
&guré  pi.  68  du  Traité  des  champignons  de  Paulet ,  lui  sert  de 
type.  Oalre  cette  espèce,  elle  renferme  le  LAlTECX-PomiÉ- 
terbE'D'ohkre,  le  Laitecx-poivbé  noir,  le  LaITEUX-POI- 
VRË  VERT  .  le  Laiteux-poivré  doré  ou  briqueté  ,  le  Lai- 
teux JAUKE,  que  leur  couleur  dislingue  suffisamment  ,  le 
LAiTEtix  chevillé  qui  est  bran  en  dessus,  le  Laiteux  en 
KOHBRiL  qui  est  roux  et  glabre  en  dessus  .  le  Champignon 
S£  CERF,  qui  est  roux  et  velu  en  dessus.  Toutes  ces  espèces 
se  mangent. 

Le  Laiteux  rougissant  qui  est  blanc  ,  à  chapeau  pointa, 
et  dcvenani  rouge  lorsqu'on  l'enlaine:  et  la  RougeoCe  a  latt 
ACaz  iagarioisnecator,  BuUiard).à  chapeau  brun  et  à  chair 
se  ponctuant  de  même  couleur  lorsqu'on  l'eniame  ,  sont  au 
contraire  fort  dangereux.  On  en  voit  les  figures  sur  les  plan- 
ches qui  suivent  celle  citée  plus  haut,  (b.) 

LAITIERBES  VOLCANS.  On  donne  ce  nom  aux  Oh-  ^ 

siilienau  ei  i  Ae& loves  vitreuses ,  decouleurnoire  ou  bleuâtre, 

ou  tirant  sur  le  vert  tbscur.  F.  Obsidienne,  Lave,  Scori^^^ 

VOLCAISS.  (lm.)  JH 

LAITIER.  C'est  le  Polvgale  vulgaire.  (B.)  '^M 

LAITON  ou  CUIVRE  JAUNE.  Alliage  de  cuim  "^^l 


L  A  I 

tùu:,  qo'on  olitient  par  la  voie  de  la  »fnifn/a/ian,  c'est-à-dire, 
eu  lacltaat  dans  un  creuset  les  lames  de  cuivre  avec  un  mé- 
lange de  calamine  ou  oxyde  natif  de  zinc,  et  de  poussière  de 
charbon  ;  ce  mélange  est  l'ait  en  tjuanlité  égale  ,  et  Ton  en 
met  trois  parties  contre  une  partie  de  cuivre  rouge.  On  fait 
chauffer  le  creuset  jusqu'à  ce  que  le  cuivre  soit  fondu.  11  est 
alors  d'une  belle  couleur  jaune  ,  et  son  poids  est  augmenté 
d'un  quart ,  et  quelquefois  d'un  tiers. 

Dans  cette  opération  ,  le  zinc  passe  à  l'état  de  métal ,  se 
réduit  en  vapeurs  et  pénètre  le  cuivre  ;  et  quoique  le  zinc  ne 
soit  point  ductile  quand  il  est  pur  ,  il  n'ôte  rieu  néanmoins 
de  la  ductilité  du  cuivre  ,  quand  son  alliage  avec  ce  métal 
est  opéré  par  la  cémentation  ;  mais  s'il  étoit  fait  d'une  ma- 
nière directe,  en  fondant  ensemble  les  deux  métaux,  on  ob- 
tiendroit ,  il  est  vrai ,  un  alliage  métallique  d'une  belle  cou- 
leur d'or,  et  susceptible  d'un  beau  poli,  mais  qui  se  roit  aigre 
et  cassant  :  c'est  ce  qu'on  nomme  métal- de-prince  ou  simllor. 

Le  cuivre  Jaune  a  plusieurs  avantages  sur  le  cuivre  pur  ;  sa 
couleur  est  plus  agréable  ,  et  il  est  beaucoup  moius  sujet  à 
l'espèce  de  rouille  qu'on  nomme  vert-de-gris ,  propriété  qui 
le  rend  infiniment  utile  dans  l'usage  domestique.  11  est  aussi 
d'un  grand  emploi  dans  les  arts  :  la  plupart  des  Instrumeiis 
de  mathématique,  de  physique  et  d'astronomie,  sont  en  par- 
tie coustniils  avec  ce  métal ,  de  même  que  les  pièces  d'hor- 
logerie et  les  épingles.  C'est  particulièrement  dans  les  dépar- 
temens  de  l'Orne  et  de  l'Eure  ,  qu'on  fabrique  presque  tou- 
tes les  épingles  que  l'on  emploie  en  France, 

Lic  savant  physicien  Brisson  a  observé  que  dans  l'alliage 
du  cuivre  et  du  zinc,  ces  deux  métaux  se  combinent  d'une 
manière  si  intime,  qu'ils  semblent  se  pénétrer  mutuellement; 
de  sorte  qu'ils  occupent  moins  de  volume  dans  cet  état  de 
combinaison,  que  lorsqu'ils  sont  séparés.  La  pesanteur  spé- 
cifique du  laiton  est  d'un  dixième  plus  considérable  que  celles 
du  cuivre  et  du  zinc  ,  prises  chacune  à  part. 

Lelaitou  est  une  des  substances  métalliqucsqui  donnent  les 
plus  belles  cristallisations  ,  par  une  fusion  bien  ménagée  :  ce 
sont  des  colonnes  i  quatre  ou  huit  faces  ,  symétriquement 
empilées  les  unes  sur  les  autres  ,  et  terminées  par  des  plans 
carrés  ou  octogones.  (Vat.) 

Le  meilleur  laiton  se  tire  de  Liège  ,  de  Namur  et  de  Nu- 
remberg. Il  est  le  plus  doux,  parce  qu'il  est  fait  avec  des  ma- 
tières plus  pures.  En  i78;,rimportatiou  du  laiton  en  France 
s'élevuit  à  761,91a  livres  ,  au  prix  de  i,i85,aW  livres,  (i.n.) 
LMTRON     r.  Laitebon.  (b.) 

LAITUE,  Lacluca,  Linn.  (^Syngenésie  polygamie  égale.") 
Genre  de  plantes  de  la  famille  de4  ÙDorocéphales ,  qui  se 


,{o  T.  A  : 

rappfocW beaucoup  in  LaItercws.SI  ffol  c.fimptctiAiés  Iret- 
bes  laiteuses,  ilonl  tes  fleurs  siinl  composées  tie  demi  Ilea- 
roiis  hermaphrodiles.  ayant  des  langiielies  denléts  qui  se 
recouvrent  circatairemeni,  Ctiaijae  denri-lleorow  renferme 
«isq  étamines,  réames  parleurs  anlhéres,  er  tin  Sfylv  à  deinf 
«tif  maies.  Le  calice  cammun  est  imbriqué  et  formé  décailles 
droites  et  .lUongées ,  pointaes ,  inégales ,  sr.ariéaaes  on  meW- 
braneuses  sur  leurs  borrfs  ;  le  réceptacle  esl  nu  ;  les  semetij^es 
sont  oblongiici,coniprimécs  et  cnuronnées  chacone  par  Une 
aigrette  simple,  portc-e  sm- un  pivot. 

Onpeot  aisément  disEiiigaer  les  laitues  d<?s  lailéroris,  iil'a!- 
gretle  ,  <nri  est  sessiie  dairs  cts  déraiers.  Les  ftuHles  dés  lai- 
tnei  sont  entières  eu  découpées,  et  toujours  plarées  atler- 
nativement  snr  les  tiges  qu'elles  embrassent.  Leurs  fleuri 
naissent  en  grappes  oa  en  cor^mbesan  sominet  des  rameaux. 
Il  est  inntite  de  faire  nwnlion  ici  de  toutes  les  espèces  de  ce 
genre,  qui  ont  été  décrites  pair  les  bol^nistej  ait  nombre  âé 
trente.  La  plopart  n'ont  aucune  uïilîlé  connue,  et  ne  Rivent 
igurer  que  dans  les  écolas  de  botanique.  Wons  ne  parferons 
doue  que  de  U  laitue  sinivoge ,  et  de  \aJaf'fae  cullinèr. ,  de  la  /af- 
tae  virtuK.  II  l'aul  connoitre  ceHe-ei ,  comme  toutes  les  plan- 
tes malfaisantes,  pour  se  garamir  des  méprises  el  Jiltt  em- 
ploi dangereux. 

La  L/'iTi'E  SAUVAGE  est  nnc  plante  annuelle  qui  croît' na- 
mrellement  en  Europe,  dans  les  lieux  incultes  et  pïerreuX , 
sorle  bm-d  des  chemins  et  des  vignes,  cl  le  long  dés  haies. 
Sa  racine  est  plus  petite  et  plus  cotn-le  que  celle  de  la  lallve 
ni/fnvw;saligeest  aussi  plus  grêle ,  ptuS  sécbe,  et  souvent  épi- 
neuse. Ses  feuilles  sont  oblongnes,  étroites  un  peu  roides  : 
elles  ont  leurs  découpures  légèrement  arquées  en  dehors,  el 
leur  côte  postérieore  blanchâtre  et  armée  d'épines.  Les  (leurs 
sont  petites,  d'un  jaune  pâle,  et  visqueuses-,  elles  Haïssent 
en  grappes  droites  ou  en  panic ui«s  allongés. 

Celte  laitue ,  pilée  et  mèléi?  avec  la  terre  de  poterie ,  donne 
'à  celte  terre  une  couleur  très-agréable,  et,  ce  qui  est  plus 
avantageux,  la  rend  propre  à  êtreiravaitléeet  amincie  comme 
la  porcelaine.  On  fait,  en  Chine,  avec  cette  terre  ainsi 
préparée,  de  petits  vases  de  ménage,  où' l'eau  est  chaude  sur.- 
le-cbanip. 

La  Laitue  cci-Tt^bë  ou  commune,  Lachtca  satîi'a,  Linn., 
est  une  plante  laiteuse  et  annuelle,  qui  s'élève  h  la  faanteur 
de  deux  pieds,  sur  une  lige  droite,  cylindrique,  lisse,  épaisse 
élbranchue.  Ses  ftmilles  sont  ovales-oblongues ,  ondulées, 
tendres,  el  d"uu  ven  pJle,  quelquefois  jaunâtre;  les  infé- 
rieures sont  plus  grandes,  plus  larges  et  plus  arronilics  arie 
1«>  tupcrie<ii «s.  iic»' Heurs  pciiiee-,  nombrcotet  etd'nn-jn 


sommet  des  rameaux  snr  de  courts  pi^don- 
i-glabres  ,  aîosî  que  tes  calices. 

Cette  piaule  est  cultivée  de  lemps  immémorial;  eH«  se  trouve 
dans  tous  les  jardins ,  dans  toutes  les  cuisines,  sur  toutes  les  ta- 
blés;  elle  réussit  dansles  deux coniiDens,saus  toutes  les  Euoes, 
dans  les  pays  et  lesclimaisles  plus  opposés;  et  cependani  on 
ignore  son  origine.  Parmi  tes  plantes  potagères,  c'estune  des 
plusintéreMaates.Lessoinsdei'homme  lui  onlfait  produire  une 
quantité  prodigieuse  de  »ariétésetsous-ïariétéâ,donile  nombre 
augmente  chaque  jour.  On  en  compte  maintenant  jusqu'à  cent 
cinquante.  Ce  sont  antaut  d'espèces yortAn/r^rej,  qui  sont  dis- 
tinguée» entre  ellps,  soit  par  Ja  couleur,  les  taclies  ,  le  fron- 
cement plus  ou  moins  considérais  de  le>irs  feuilles;  soit  par 
la  grosseur  ou  la  forme  de  leur  pomme ,  par  leur  sarenr,  etc. 
Si,  avec  ces  différences,  on  considère  les  diverses  époques 
où  on  les  sème  les  unes  et  les  autres  ,  et  les  saisons  particu- 
lières où  on  en  fait  usage  ,  on  trouvera  que  ces  variétés  nom~ 
breuses  peuvent  être  partagées  en  plusieurs  sections  assez 
remarquables.  La  division  la  plus  simpli;  est  ceUe  qui  rap- 
porte toutes  ces  laitues  à  trois  variétés  principales,  connues 
sous  les  noms  de  laitue  pommée ,  laitue  frisée  et  laititt  romaiae. 

Les  laitues  pommées  ont  les  feuilles  arrondies ,  ondulées  , 
concaves  ,  serrées  et  appliquées  les  unes  contre  les  autres, 
et  formant,  par  cette  disposition,  une  espace  de  tfite  plus 
ou  moins  ronde.  Les  feuilles  extérieures  et  qlii  enveloppent 
la  pomme,  sont  ordinairement  dures,  vertes  et  amères;  on 
les  retranche;  celles  de  dessous  sont  tendres,  d'un  blanc  jau- 
nâtre, et  ont  une  saveur  douce;  elles  composent  ce  qu'on 
coupe  en  quartiers,  et  qu'on  mange  comnmnément  cru  ,  en 
salade ,  et  quelquefois  cuit  et  préparé  dans  diffcrens  mets. 
Voici  les  principales  variétés  de  laitues. 

Uimpèriate  oxi  grossei^emaade.  Sa  grosseur  est  monstrueuse, 
surtout  ea  HoUande  ;  sa  pomme  est  (rès-serrée  et  de  couleur 
jaune ,  et  sa  saveur  douce  et  sucrée.  Sa  graine  est  blatKhe  ; 
elle  se  sème  a«  printemps. 

La  l/ùtae  cocasse.  Elle  est  un  peu  amère  et  médiocrement 
tendre,  mais  très-garnie  de  feuilles;  elle  reste  long-temps 
pommée  avant  de  monter.  Ses  graines,  qui  sont  blanches,  se 
arment  en  été  eten  hiver  dans  une  terre  légère.  Elle  demande 
de  firéqucns  arrosemens. 

La  VersaiBet.  Elle  ressemble  à  la  précédente  ;  mais  elle  est 
moins  amère,  et  ses  feuilles,  d'un  vert  plus  clair,  n'ont  au- 
cune teinte  de  rousseur.  Elle  supporte  mieux  l'hiver  i  on  peut 
la  semer  dans  cette  saison. 

La  Batavia.  Elle  est  très-grasse,  tendre,  cassante  et  déli- 
^m     XV 11.  lO 


>4» 


LAI 


cate  ,  quoique  bn  pcuamère  quand  elle  a  crû  dans  Àt&  terrés 
fortes.  Sa  pomme  n'est  ni  pleine  ni  très-blanche.  On  la  sème 
en  élé,  el  il  faut  l'airoser  souvent. 

La  Batavia  finine  ou  iaitue-choa.  C'est  une  variété  de  la  pré- 
cédente-, elle  s'accommode  de  tous  les  terrains,  pomme 
mieux,  est  plus  ferme  el  excellente. 

La  pomme  de  Berlin.  C'est  la  plus  volumineasc  de  toutes , 
quand  elle  croît  dans  un  sol  qui  loi  convient.  Sa  pomme  n'est 
jamais  bien  serrée.  Elle  a  ses  feuilles  légèrement  bordées  de 
rouge,  el  des  semences  noirâtres. 

La  laitue  grosse-rouge.  On  peut  la  semer  en  toutes  saisons 
et  dans  tous  terrains  ;  mais  ells  se  ptait  mieux  dans  un  sol  gras 


n  rembruui  d'un  gros  rouge. 


et  fertile.  Ses  feuilles 

Sa  pomme  csl  grosse,  leniire  et  d'un  jaune  orangé;  sa  graine 

est  noire.  Cette  laitue  est  regardée  partout  comme  une  des 

meilleures. 

La  petile-rouge  ou  jaune-rouge.  Elle  pomme  et  monte  len- 
tement; elle  est  douce,  tendre,  a  fe  cœur  jaune,  et  ses 
feuilles  extérieures  sontd'un  vert  léger,  et  fouettées  de  ronge. 
Sa  graine  est  noire. 

La  LOtfidlle.  De  toutes  les  laitues,  c'est,  avec  la  suivante, 
celle  qui  résiste  le  mieux  aux  rigueurs  de  l'hiver.  Mais  elle 
est  dure  et  amére,  et  sa  pomme  est  petite. 

IjS.  lailue de  la  passion.  Mêmes  qualités  que  la  précédente; 
sa  pomme  est  plus  grosse  au  Midi  qu'au  Nord.  Sa  graine  est 
blanche. 

liagrossC'blonde.  Son  nom  indique  sa  couleur  et  son  volu- 
me. Sa  tête  se  ferme  promplement ,  dure  peu  et  monte  vile. 
On  la  sème  au  printemps  et  en  automne. 

La  George-bhnde.  Sa  pomme  est  grosse  ,  serrée,  un  peu 
aplatie.  Sa  graine  est  blanche.  Elle  demande  un  terrain 
léger.  Dans  le  ftlidi,  elle  monte  vite  à  l'approche  des  cha- 
leurs; dans  le  Nord,  elle  ne  pousse  qu'après  avoir  été 
repiquée. 

\,3. grosse-George.  C'est  une  bonne  sous-variété  de  laprécé-' 
dente;  elle  est  un  peu  plus  grosse ,  monte  facilement  ,  et 
pomme  très-bien  dans  le  Nord,  quand  elle  est  semée  sur 
couche  ou  sous  cloche. 

La  Bupaume.  Laitue  de  médiocre  qualité,  mais  dont  le 
mérite  ,  pour  le  Nord  ,  est  de  venir  dans  toutes  les  saisons 
et  dans  tous  les  terrains.  Sa  pomme  est  un  peu  ride  au  som- 
met ,  serrée  par  le  bas.  Elle  a  des  semences  noires. 

La  laitue  alalie.  Elle  est  de  moyenne  grosseur  et  très- 
bonne.  Ses  graines  sont  noires  ,  et  ses  fcuiries  colorées  en 
rouge.  Elle  dcuiaade  un  terrain  léger  ,  et  rcuftsît  dans  toutes 
les  saisons. 


I.  A  I  ><3 

La  laitue  if  Hollande  Ou  laitue  brune.  Klle  nVst  pas  tendre. 
Sa  pomme  est  grosse  ,  jaune ,  ferme  ,  bii'n  pleiae.  Sa  graine 
csl  noire  ,  et  se  sème  en  dlé. 

La  paresseuse.  Elle  est  très-lcnie  it  monter,  et  se  sèmfi 
aussi  en  été.  Sa  semence  est  blanche.  Elle  a  des  feuilles  très- 
nombreuses  et  crispi^es  ,  et  une  pomme  ferme  et  pleine. 

La  royale.  C'est  une  laitue  excellente;  sa  pamme  csl  grosse, 
(endre ,  et  dure  long-temps  ;  ses  feuilles  sont  iuîsanics.  Sa 
graine  est  blanche  ;  on  la  sème  en  éli.  lï  faut  l'arroser  sou-* 
vent. 

La  Perpignàne  ou  laitue  à  grosses  côtes.  Elle  est  tardive  dans 
le  Nord  ;  ses  feailles  sont  lisses  tt  à  grosses  côtes  ;  sa  pomme 
est  très-grosse,  jaune  ,  tendre  et  douce  ;  sa  graine  est  blan- 
che ;   on  la  sème  en  été  dans  un  terrain  sec. 

La  petite  crêpe  oa  petite  noire.  Elle  a  des  feuilles  crîspëes  et 
dentelf^es,  une  pomme  très -petite,  el  des  graines  noires.  Elle 
est  hâtive.  On  la  sème,  en  hiver ,  sur  couche  ;  au  printemps» 
au  pied  d'un  mur. 

Ij»  grosse  crêpe,  sous-variélé  perfectionnée  delà  précédente. 
Elle  doit  être  semée  dans  les  mêmes  saisons  et  an»  m^mes 
expositions.  Elle  monte  facilement. 

L.igot(e.  C'est  une  des  meilleures  à  semer  sous  châssis, 
dans  le  Nord,  depuis  octobre  jusqu'en  février.  Les  moindres 
chaleurs  la  font  monter. 

La  âauphine  ou  laitue  pnntanlère.  Elle  est  hâlive  ,  grosse  ; 
sa  pomme  est  ptale  ei  serrée.  C'est  une  des  meilleures  laitues 
du  printemps.  On  doit  retrancher  les  drageons  qui  poussent 
d'entre  les  aisselles  de  ses  feuilles  basses.  Elle  a  des  semen- 
ces noires  ,  et  réussit  dans  toutes  sortes  de  terres  ,  par  le 
noyea  des  arrosemens  fréquens. 

lii  sanguine  ov  la fiagellge.  Elle  est  de  moyenne  grosscnr, 
panachée  en  rouge  ,  et  plus  recherchée  pour  la  vue  que  pour 
te  gilAt.  Elle  monte  dès  qu'elle  sent  les  fortes  chaleurs,  etne 
réussit  qu'au  printemps. 

La  Berg-op'zoom.  Celle-ci  monte  difficilemeni,  et  ne  craint 
point  l'hiver  :  on  la  sème  en  toutes  saisons.  Ses  feuilles  sont 
d'un  vert-bruD,  et  lavées  de  rouge.  Sa  pomme  est  petite,  mais 
très-bonne.  Sa  semence  est  noire. 

'L^paiaUne,  Elle  ressemble  k  la  précédente,  dont  elle  dif- 
fère par  ses  teintes  de  rouge  moins  fortes ,  et  par  sa  pomme 
tin  tiers  plus  grosse. 

La  sans -parole.  Elle  est  de  moyenne  grosseur,  etne 
pomme  souvent  qu'au  bout  de  trois  mois.  Ses  feuilles  sont 
d'un  vert  clair,  finement  dentelées,  cl  lavée»  de  rouge  sur  le» 
bords.  Saecioenceeslblaodie. 


,U  I-  A  I 

Les  laitues  frisAs  odL  les  feuilles  décliir^es ,  dentelées 
et  crépues.  Elles  pomment  en  général  médiocrement. 

La  mouaseronne.  Elle  est  peiiit:  et  tendre  ;  ses  feuilles  sont 
t  rès- frisé  es  ,  crispées  ,  dent«lées,  d'un  vert  clair,  fortement 
teinLes  de  rouge  sur  les  bords.  Elle  pomme  eu  deux  mois.  Sa 
semence  estbunclie. 

La  ItiUuechiair^,  EUie  est  blonde ,  plus  belle  et  plus  grande 
que  la  variété  suivante,  et  a  ses  feuilles  profondément  dé- 
coupées. &a  semence  est  noire. 

La  lailue-èpinard.  11  y  en  a  deux  variétés  ,  l'une  à  graine 
blanclie,  Taulre  à  graine  noire.  L'une  et  l'autre'put  les  feuilles 
Idchcs,  diicoupécs,  peu  crispées  et  arrondies.  Elles  poussent 
des  drageons  entre  les  aùscUes  des  feuilles  basses.  Ces  laitues 
sont  petites  ;  on  les  conserve  dans  le  Nord  par  canosilê  , 
ou  comme  laitue  à  couper,  parce  qu'en  automne  on  en  a 
beaucoup  d'autres.  Dans  le  midi  on  les  mange  à  l'entrée  de 
l'hiver;  elles  repoussent  jusqu'à  ce  qu'elles  montent. 

La  vissée.  Elle  est  ainsi  nommée  ,  parce  que  ses  feuilles  ont 
des  H  n  fou  ce  m  CBS  et  des  élévations,  qui  tournent  en  manière 
de  vis  de  pressoir.  Celle  laitue  est  originaire  d'Italie  ;  elle 
es)  douce  et  tendre.  Sa  graine  est  noire. 

Les  laitues  romaines  ou  chicons  différent  des  deux  autres  par 
leur  forme  et  leur  saveur.  Leurs  feuilles  sont  droites  ,  allon- 
gées, peu  foncées,  rapprochées  les  unes  des  autres,  mais 
sans  se  serrer  ni  former  de  tête  compacte;  on  les  lie  ordinai- 
rement pour  les  faire  blanchir.  Ces  laitues  sont  parfaitement 
douces,  au  lieu  que  les  /uiVuM^omm^es  les  plus  douces  con~ 
servent  toujours  une  légère  amertume. 

La  ramalne  rouge.  Les  feuilles  eitéricnres  sont  teintes  de 
rouge  ,  les  intérieures  sont  d'un  beau  jaune ,  et  tendres.  Elle 
craint  l'humidité;  quand  elle  est  liée,  il  faut  l'arroser  au  pied, 
sans  toucher  la  plante.  Sa  semence  est  noire. 

La  romaine  panachée  ou  Jlageliée.  hes  grandes  chaleurs  la 
font  monter  facilement.  Sa  saison,  dans  le  Nord,  est  la  fin  du 
printemps  ,  et  on  doit  l'y  semer  sur  couche.  Ses  semences 
sont  noires.  Ses  feuillessont  lâchées  de  rouge  et  de  poaq)re. 
On  eu  connott  une  sous-variété  dont  le  cœur  est  encore  plus 
I  NcJié ,  et  qui  a  l'avantage  de  se  fermer  et  de  blanchir  sans  le 
secours  des  liens.  La  graine  de  celle-ci  est  blanche. 

Uinwnaiiie  vfrU.  Ses  feuilles  sont  très-longues  et  d'uo  rerl 
foncé ,  «vec  la  cdle  blanche.  Sa  semence  est  noire.  Celte 
laitue  est  moins  tendre  que  les  autres,  mais  plus  grosse;  et 
(ui  peut  la  leuier  en  toutes  saisons  et  dans  toutes  sortes  de 
terrains.  Elle  blanchit  ordinairement  delle^oême,  et  sans 
ëtrt;  liée.  KUe  doit  avoir  son  sommet  un  peu  aplati  ;  quand 
elle  se  termine  en  pointe  ,  çlle  est  dégénérée.  ^^ 


elle 

i: 


LAI  .4S 

hi  romaine  brune  ou  grise.  Elle  est  plus  douce  er  moins 
verte  que  la  précédente.  On  la  sèise  en  hiver  e1  au  prin- 
temps-  Elle  est  difficile  sur  le  choix  du  terrain.  Sa  graine 
est  blanche. 

ha  romaine  b/orvU-  Celle-ci  est  dtilicaïc  et  monte  (^cile- 
ment.  Elle  doit  être  semée  en  terre  forte  ,  et  pen  arrosée. 
Sa  graine  est  blanche.  Ses  feuilles  sont  minces  el  d'un  rert 
tirant  sur  le  faune. 

La  romaine  hâlii-e.  Elle  ressemble  à  la  précédente  ,  mais 
la  couleur  des  feuilles  est  moins  lavée  de  jaune.  Sa  graine  est 
blanche.  On  l'élère  ,  en  hiver ,  sous  cloche. 

iJalfaitge.  Elle  est  jaune  etrougeâtre,  a  des  semences  blan- 
jhes  et  des  feuilles  très-longues  et  très-larges ,  d'un  veri  pSle 
'  légèrement  tachetées  de  rouge  au  sommet.  Celte  laitue 
tendre  et  délicate.  Elle  monte  et  pourrit  faciicmenl. 
L'art  d'avoir  des  laitues  dans  taules  les  saisons ,  consiste, 
^n  général ,  à  bien  choisir  les  espèces  ,  à  les  semer  en  temps 
convenable  ,  et  à  les  garantir  des  fortes  chaleurs  et  de  la  trop 
grande  humidité  ,  sans  pourtant  tes  priver  d'air.  Ces  plantes 
demandent  des  soins  différens  dans  le  nord  et  le  midi  de  la 
'raoce.  Au  Nord  ,  surtout  ans  environs  de  Paris  ,  on  fait 
fréquent  usage  des  couches  et  des  cloches  ,  à  peine  cou- 
les dans  les  parties  méridionales  de  ta  France.  On  hâte 
' la  croissance  des  laitues;  mais  leur  précocité  est  tou- 
.  au  préjudice  de  leur  saveur. 
Toutes  les  espèces    de  laitue   ne  se   mulli|i1ient  (jiie  de 
ne,  Celle  graine  peut  se  conserver  quatre  ans  ,  mats  elle 
est  très-bonne  que  la  seconde  année  ;  semée  la  première 
Dée  ,  elle  germe  k  la  vérité  plus  vite  ,  mais  le  plant  monte 
lilement;  la  troisième  année  ,  une  partie  ne  lève  point  ; 
M  la  quatrième  on  ne  voit  lever  que  les  graines  parrailement 
ao&tées  ,  pourvu  encore    qu'elles  aîenkété   Icuues  renfer- 
mées. 

Dans  tous  les  temps  les  laiines  ont  tenu  un  rang  distingué 
parmi  les  autres  herbes  potagères.  Les  Romains  ,  en  parti- 
culier, en  faisoient  un  de  leurs  mets  favoris.  Elles  sont  aussi 
agréables  à  manger  que  saines.  Elles  rafraîchissent ,  Itumec- 
tent,  fournissent  un  chyle  doux;  modèrent  l'acritaonie  des 
hainears,par  leur  suc  aqueux  et  nitreux,  ut  sont  légère- 
ment narcotiques  ;  elles  conviennent  aux  tumpéramcns  bi- 
lieux et  robustes.  On  en  prépare  des  bouillons  >■!  des  lavc- 
mens  rafi'atchissans.  On  en  extrait  ,  par  distillainin,  uui? 
eau  qui  sert  de  base  aux  jnleps  somnifères.  Le^  graine»  de 
laitue  sont  mises  au  nombre  des  quatre  semence.';  froides; 
elles  lournisgeiit  une  émulsioD  calmante  et  anlipuiridc. 


a46i  LAI 

Les  loifues  pommées  étant  séchées  çt  brûlées  i  ieu  coinrerH 
fasent  de  la  même  mamère  que  le  nitre  jeté  sar  des  char-, 
bons  ardens.  ' 

Les  cœurs  des  laitues  romaines  montées^  éplnchés,  colts^ 
dans  Teau  et  accommodés  au  jus ,  font  un  très-bon^lat  d>n- 
tremets ,  que  quelques  personnes  préfèrent  aux  na»ets  et  aux 
cardons. 

On  ne  connoft,  en  Egypte  {Mém.  sur  VEgfpte  ^  par  Bru- 
gaières  et  Olivier)  qu'upe  seule  espèce  de  laitue;  mais  elle  y 
çst  très-répandue.  On  en  mange  à  toute  heure  du  jour  pour, 
se  rafraichir.  Les  plus  petites  ont  depuis  quatorze  jusqu'à^ 
quinze  pouces  de  hauteur.  Elles  sont  si  douces  et  si  saines  , 
qu^on  n'en  est  jamais  ii^comroodé.  On  les  sème  en  sep- 
tembre et  octobre,  après  deux  labours,'  et  puis,  on  les  trans- 
plante sur  dc3  terres  bien  préparées.'  La  graine  de  celles 
qui  montent  fourni  une  huile  aussi  bonne  que  Thiiile  d'olive 
lorsqu'elle  est  fraîche,  et  employée  aux  lampes  quand  elle  est 
rancie. 

La  Laitue  yireuse  ,  JLactuca  virosa ,  Linn.  C'est  une 
plante  annuelle  comme  la  laitue  sawage\  elle  est  moins  haute 
que  cette  dernière  et  en  diffère  par  son  feuillage,  qui  estmoins 
découpé  ,  et  quelquefois  point  du  tout  ;  elle  a  une  tige  droite; 
^lanch^tre,  hérissée  d'épines  éparses,  et  garnie  vers  sa  partie 
supérieure  ,  de  rameaux  alternes  et  grêles ,  qui  portent  de$ 
fleurs  jaunâtres,  disposées  en  petites  grappes  peu  garnies, 
Ses  bractées  sont  fort  petites.  Les  feuilles  inférieures  sont 
oblongues,  ovales  ,  amplexicaules ,  oreillées  à  leur  base, 
inégalement  dentées  et  épineuses  en  leur  côte  supérieure  ;  les 
supérieures  sont  sagittées  et  entières ,  ayant  seulement  quel- 
ques dents  presque  épineuses  à  leurs  oreillettes. 

Cette  plante  croît  en  France,  et  dans  les  régions  aus- 
trales de  l'Europe  ^ux  lieux  incultes  et  sauvages.  «Quelque- 
fois elle  est  tachée  Wim  rouge  obscur  ou  d'un  pourpre  noi- 
râtre. Toutes  ses  parties  sont  remplies  d  un  suc  laiteux , 
visqueux  ,  amer,  narcotique  et  de  mauvaise  odeur.  Ce  suc, 
épaissi  et  desséché ,  est  inflammable  ,  et  approche  de  V opium 
par  ses  qualités  principales  ,  et  n^en  a  pas  tous  les  inconvé- 
niens;  aussi  commence-t-on  à  le  préférer  généralement  dans 
la  plupart  des  cas.  (d.) 

LAITIJE.  Une  coquille  univalve,  du  genre  Rocher  (  Mu- 
rex saxatilis)  a  reçu  ce  nom  marchand,  (desm.) 

LAITUE  D'ÀNE.  C'est ,  en  France ,  la  Cardère  pais- 
sante ;  et  en  Italie  ,  le  Drypis  épineux,  (ln.) 

LAITUE  DE  BREBIS  (  Lactuca  agnina  ,  Tabern 
167  ).  C'est  la  MÂCHE ,  vaîeriana  olitoria ,  Linn.  (ln.) 


L  A  M  ^j 

LAITUE  DE  BRUYÈRE.  C'est  ULactuca  permrds,  L,, 


(LN.) 

acaprina).  Pline  donne 
•  c  d'Eo- 


f  L,\iTUE  DE  C HEVRE  (  La:inr 

s  nom  à  nn  TilhfmaJe  ,  c'est-à-diri 

hORBE.  (LN.) 

rlAITUE   DE  CHIEN.  C'est,  en  Allemagne,  un  des 

"  s  du  PISSE^LIT.  Cln.) 
fl-AITUE  DE  COCHON  au  de  PORC.  C'est  I'Hïpo- 

E  FÉTIDE.  (LN.) 

LAITUE  DES  GRENOUILLES.  C'est  le  Potamot 

OÊPU.  (B.) 
ftAITUE  DE  LIÈVRE  ,  Lactuca  Uporina.  Il  paroJlroit 
fn'Apulée  a  voulu  indiquer  sous  ce  nom  te  Lioîidet^t  d'au- 
TOMSE  (/no»;(oc/on«Htonwjufe,  L.),  ou  plutôt  le  LaitivQN  OLÉ- 

BACÉ.  (LM.) 

LAITUE  MARINE  {Lacùwa marina)  ,  de  CreUe,  Uv.  5, 
c.  7.  C'est  la  même  espèce  At  iilhymaie  que  Pline  nomme 
Laitue  de  CHtvHE.  (ts.) 

LAITUES  DE  MER  ou  MARINES.  Ce  sont  plusieurs 
espèces  d'ULVE,  mciiJ>rQuses  et  vertes,  très-abondant ei 
dans  toutes  les  mers.  (lN.) 

LAITUEDEMURAILLE(I<w7f««aw 
C'est  une  variélé  du  Laitron  oléhacé.  (lî 
"lLAITUE  TREMBLANTE.  On  donn. 
jfte  espèce  d'ULV^narine.  (&ESM.) 

LAKTAK.  C'est  un  Phoque  du  Ramtschaïka,  indiqué  par 
KraeheninnikQvv.  Il  est  très-grand,  et  ne  se  prend  qu'au- 
delà  du  56,'  degré  de  latitude.  On  l'appelle  ursuk  au  Groën- 
"and.  Il  a  quelquefois  jusqu'à  douze  pieds  de  longueur ,  et  une 
gesanteuf  de  huit  cents  livres. 
^BufiTon  a  fait  âe  a  phoque  une  espèce  distincte  :  il  parott 

UnmoiDS  que  c'est  le  mâme  animal  que  le  grand  Phoque. 
''.  ce  mot.  (s.) 

LALÉ.  Noih  turc  de  la  Tulipe,  (en.) 

LALO.  Nom  qu'on  donne  ,  à  T Ile-de-France  ,  à  un  ra- 

Éoât  fait  avec  la  Ketmie  come.stible  ou  Gohbq.  A  Saint- 
>ominguc  ,  on  applique  aussi  ce  nom  au  ragoût  lai-mémc, 
pcore  appelé  Calalou  et  Cabalou.  yoyei  aussi  Baobab. 
1  (LS.) 

'  LAM  et  LAMB.  Ces  noms  ,  dans  quelques  contrées  du 
nord  de  l'Europe  ,  et  même  en  Allemagne  ,  sont  employés 
pour  designer  les  Agneaux  (desm.) 

LAMA,  Lama,  Cuv. ,  Geoffr. ,  Lacép.,  Duméril;  Ca- 
ndia .  Lion. .  Ërileb,  ;  Auchenia,  lUiger.  Genre  de  mam- 


C'es 

Krac 
(lelà 
Ijnd. 

K,Bu 

^Bani 


Césalp.  y. 
i  aussi  ce  nom  h 


'■) 


L  A  M 

Alolin. ,  Gmel.  ;  —  Ctrvo-ramehs ,  Jonst. ,  ^adr.  —  jISih 
eamelus,ViViXt.,qaadr. —  i\vt>i\if.{CaJnelusarauranu3),Mo\\a., 
itmt\.  —  Arifs  maromoms ,  Niéromb.  —  Ckili/iinjue ,  Penn 

—  Moulon  du  Pérou  j  Freiier.  —  Cbeval  bisulque?  (^tÀfaiis 
B'uuicus?),  IVrollna.  — PeruichcatU,Ttmandex(^  f^. ci-dessus). 

—  Lama,  BufT. ,  suppL,  tome  vi,  pi.  37,  —  Curier,  mâna- 
{{crie  du  IVIuiéum ,  pi.  É  25  de  ce  I>ict. 

Le  lama  est  baut  d'environ  qaatre  pieds ,  et  son  corps ,  y 
compris  la  tf  le  et  le  iioa ,  en  a  cinq  ou  six  de  longueur  :  soit 
cou  s^ul  a  près  de  trois  pieds  de  long.  Cet  animal  a  la  tête 

fictite  ,  biea  faite ,  les  yeux  graods ,  le  museau  un  peu  al- 
ongé  ,  les  lèvres  épaisses,  la  supérieure  fendue  ,  et  l'infé- 
rieure un  peu  pendante;  les  oreilles  sont  longues  de  quatre 
pouces  ;  il  les  porte  eo  avant ,  les  dresse  el  les  remue  avec 
facilité  ;  la  queue  o'a  guère  que  huit  pouces  de  long;  elle  est 
droite  ,  menue  et  un  peu  relevée  ;  tout  le  corps  est  couvert 
d'une  laine  courte  sur  le  dos,  la  croupe  et  la  queue,  maïs 
fort  longue  sur  les  flancs  et  sous  le  ventre.  Du  reste  ,  les 
lamas  varient  par  les  couleurs;  il  y  en  a  de  blancs  ,  de  noirs 
et  de  mêlés. 

Celui  que  Buffon  a  vu  étoll  d'une  couleur  de  musc  un  peu 
vineux,  avec  uue  ligne  noirâtre  sur  toute  l'épine.  Son  corps 
étoit  couvert  de  laine,  comme  le  tronc  des  deux  individus 
de  cette  espèce  qui  ont  vécu  dans  la  ménagerie  de  la  Mal- 
piaison  ,  il  y  a  douze  k  treize  aos,  et  qui  ont  été  décrits  par 
M.Cuvier.  Le  plus  grand  de  ceux-ci  (i  )  avoit  o"  gG  de  longueuc 
de  troDC  ,  àprendre  du  poitrail  à  la  croupe,  cto™  68  de  hau- 
teur au  garrot;  son  cou  avoit  aussi  o"  68  de  haut;  sa  tète 
0,33  de  long;  ses  oreilles  q,i6;  sa  queue  o,a4  ;  son  rentre 
avoit  i"'28  de  circonférence;  son  front  et  son  chanfrein 
éloieot  sur  une  mfime  ligne  droite  ;  ses  yeus  gros ,  saillans, 
et  très-vi(s  1  ses  oreilles  de  forme  elliptique,  peu  aiguës  el 
très-mobiles  ;  son  cou  très-erêle  ,  comprimé  par  les  côtés, 
garni ,  ainsi  que  la  tète  et  Tes  oreilles  ,  d'un  poil  beaucoup 
plus  ras  que  celui  du  corps  ;  sa  nuque  portoit  uue  petite 
crinière  composée  de  poils  semblables  a  ceux  du  dos  et  des 
flancs  ,  et  comme  eux  ,  longs  de  trois  pouces,  couchés  ,  un 
peu  laineux  ou  gaufrés  vers  leur  racine ,  lisses  ,  soyeux  et 
ipGme  un  peu  brillans  à  leur  extrémité  ;  son  dos  éloit  très- 
droil  et  un  peu  tranchant,  le  garrot  à  peine  saîllanl,  la 
croupe  foible ,  le  cou  arqué,  la  queue  courbée  en  dessous, 
les  jambes  de  médiocre  grosseur,  les  tarses  secs  ,  le  pied 
plus  court  que  celui  du  chameau ,  relativement  à  sa  largeur. 


L  A  M  ,5, 

Sa  GOulcnr  gécéralc  étoit  le  brun  tirant  sur  le  noir ,  avec  tin 
reflet  de  rpussàire  ;  on  voyoît  quelques  taches  blancbi^s  et 
irrùgulièresàla  t^e  ,  pra venant  vraisemMablenicnt  de  l'ëtat 
de  domesticité.  Sa  poitrine  et  son  rentre  étaient  prcsi^iie 
ras,  cl  les  longs  poils  des  Uancs  s'y  détachoieol  bien;  la  peau 
du  dessous  de  la  queue  autour  de  Janus  et  de  la  vulve  éloit 
nue  et  gris-brun;  l'oreille  étolt  grîs-bnin  et  noire  .-iu  bout  ; 
les  avant- bras,  les  jambes  et  tes  pieds,  étoient  plus  ras 
que  le  corps,  et  d'un  noir  plus  plein.  Il  y  avoil  de  petites 
callosil^s  nues  aux  carpes  et  aux  genoux ,  et  une  plus  grasde- 
au  sternum ,  d'où  il  ne  suintoît  aucune  humeur. 

Le  mâle  étoit  plus  petit  et  plus  trapu;  soii  poil  plus  laineux 
é toit  d'un  gris-brun. 

Le  membre  de  cet  animal  est  m^nu  et  recourbé ,  en  sorte 
qu'il  pisse  en  arrière.  La  femelle  a  l'orifice  des  parties  de  la 
génération  très-petit,  Cette  conformation ,  eKactcment  sera- 
ulable  à  celle  du  chameau ,  nécessite  un  accouplement  sei»'- 
blable  :  aussi  la  femelle  se  prosteme-t-clle  pour  attendre  le 
mâle  ,  et  l'Jnrite-t-elle  par  ses  soupirs  ;  mais  il  se  passe  tou- 
jours plusieurs  heures,  et  quelquefois  un  jour  entier  avant 
iju'ils  puissent  jouir  l'un  de  l'autre.  Ils  ne  produisent  srdi- 
Dsirement  qu'un  petit,  et  très-rarement  deux.  La  mère  n''i 
aussi  que  deux  jnamelies,  et  le  pétilla  suit  au  moment  qu'il 
est  né.  La  chair  des  jeunes  est  très-bonne  à  manger;  celle 
des  vieux  est  sèche  et  trop  dure,  et  en  général  celle  des  la- 
mas domestiques  est  bien  meilleure  que  celle  des  sauvages  , 
et  leur  laine  est  aussi  beaucoup  plus  douce. 

Suivant  BulToo,  ainsi  que  nous  l'avons  déjà  dit,  cet  ani- 
mal ,  dans  l'état  sauvage  ,  a  reçu  des  Péruviens  le  nom  de 
guanaco  ou  huaiiai:us,  et  à  l'état  de  domesticité,  celui  de  lama 
ou  de  glama. 

Ce  quadrupède  ,  très-utile  et  Ircs-nécessaire  dans  le  pays 
qu'il  habite ,  ne  coAte  ni  entretien  ni  nourriture  ;  il  n'a  be- 
soin ni  de  grain ,  ni  d'avoine ,  ni  de  foin  ;  l'herbe  verte  qu'il 
broute  lui  suffit ,  et  îl  n'en  prend  qu'en  petite  quantité. 

Lors  de  la  découverte  de  l'Amérique,  les  lamas  éloicnt 
employés  comme  bétcs  de  somme  par  les  Péruviens.  Ces 
peuples  préparoient  leur  peau,  qui  est  assez  dure  ,  avec  du 
suif  pour  l'adoucir,  et  en  faisoient  les  semelles  de  leurs  sou- 
liers ;  mais  comme  ce  cuir  n'étoit  point  corroyé ,  ils  se  dé- 
çhaussoient  en  temps  de  pluie.  Les  'Espagnols  en  font  de 
beaux  harnois  de  cheval.  Ils  emploient  ces  animaux  comme 
le  faisoient  les  Péruviens,  pour  le  transport  de  leurs  mar- 
chandises. Leur  voyage  le  plus  ordinaire  est  depuis  Cozur 
jusqu'à  Potosi,  d'où  l'on  compte  environ  deux  cents  lieues , 
fl  leur  journée  de  trois  lieues,  car  Us  vont  lentement  ;  et  si 


>Si 


L  A  M 


OD  les  fait  aller  plus  rite  qnc  leur  pas  ordinaire ,  ils  se  lais- 
sent (cimbersans  qu'il  soil  possible  de  les  releyer,  même  en 
leur  Aiant  leur  charge)  de  façon  qu'on  les  écorchc  »ur 
place.  Quand  ils  marrhent  en  porlant  des  marchandises, 
ils  Tonl  par  troupes,  et  l'on  en  laisse  lonjours  qnarante  ou 
cinquante  à  *ide,  afin  de  les  charger  d*8  qu'on  s'aperçoit 
qu'il  y  en  a  quelques-uns  de  fatigués.  Ceux  qui  les  coii- 
duisenl  campent  sous  des  tentes  sans  entrer  dans  tes  villes  , 
pour  les  laisser  pâturer.  Ils  soQl  quntre  mois  entiers  pour 
faire  le  voyage  de  Coîier  à  Potosi ,  Aenx  pour  aller  et  deux 
pour  venir.  Les  meilleurs  lamas  se  vendent  à  Cozer  dix-huit 
ducats  chacnn,  et  les  ordinaires  douze  à  treize  ducats. 

Buffon  a  difcril  avec  soin  le  lama  qui  vivoit  entre  iiyS  et 
177S  à  l'école  vétérinaire  d'Alforl.  Cet  animal  étoil  fort 
doux;  il  n'avoil  ni  eulère  ni  méchanceté,  il  étoit  même  ca- 
ressant :  il  se  laissoit  monter  par  celui  qui  le  nourrissait,  et 
ne  refusoit  pas  mâme  te  service  k  d'autres.  Il  ne  mnrchoit 
pas  ,  mais  il  trotloit ,  et  prenoit  même  une  espèce  de  galop. 
Lorsqu'il  étoil  en  liberté,  il  bnndissoit  et  se  rouloit  sur 
riierbe.  C'étoit  un  jeune  mâle  :  il  paroissoit  souvent  être 
excité  par  le  besoin  d'amour.  Il  avoit  passé  dix-huit  mois 
sans  boire,  et  il  ne  paroissoit  pas  que  la  boisson  lui  fllt 
nécessaire ,  attendu  la  grande  abondance  de  salive  dont  l'in- 
térienr  de  sa  bouche  étoil  humecté. 

Les  deux  individus  qui  ont  fait  partie  de  ta  ménagerie  de 
la  Malmaisoa  s'aimoient  beaucoup.  Ils  s'appeloieni  l'un 
l'autre  par  un  petit  gémissement  doux,  neim  ,  comme  cftloï 
d'une  femme  qui  se  ptaindroit,  et  ils  allendoienl  quelques 
instans  avant  de  le  répéter.  Us  se  sont  accouplés  souvent 
lors  de  leur  arrivée  ea  France  à  Brest;  tanldl  deux  fois 
par  jour,  lanlAt  une  fois  en  deux  jours  ;  la  femelle  se  cou- 
choit  alors  sur  ses  quatre  pattes ,  le  mâle  sur  celles  de  devant 
seulement;  raccouplement  duroit  un  quart  d'heure,  petid;mt 
lequel  le  mâle  allongeoit  exce.Mivemenl  le  cou  ,  et  répeioll 
sans  cesse  un  petit  cri  tremblant.  Leurs  excrémen;  avoieut 
la  forme  de  ceux  des  montons  ;  ils  les  déposoient  duns  un 
même  endroit.  Us  n'avoient  pas  ,  comme  les  chameaux  .  aa 
écoulement  au  cou  dans  le  temps  du  rui ,  et  ne  répandoient 
aucime  odeur  particulière.  Ils  mangeoient  dix  livres  de  l'oin 
par  jour,  quand  ils  ne  pouvoient  point  pdlitrer  :  lirsqu  ils 
avoicnt  de  l'herbe  verte  ,  ils  ne  buvoieot  point  du  loti  ;  et 
en  tout  temps  ils  buvoient  (rèii-peu.  (  Cuv. ,  Mênag.  ) 

On  a  prétendu  que  la  salive  du  lama  éloit  naturellement 
caustique,  et  qu'elle  prodnisoit  des  pustules  snr  ia  peau; 
mais  Moiïna  pense,  avec  raison,  que  cette  observidinn  est 
dénuée  de  faadement.  Ils  crachent  à  la  figure  de  ccui  qui 


T,   A    AT 

les  maltraitent,  et  ment  à  peîite  lorsqu'on  les  frappe  vîo- 
lefnment. 

"  Le  Auflcaniw ou /a/nusauva^e,  regardé  par MoUna  comme 
appartenant  à  une  espèce  distincte  de  celle  «lu  lama,  a, 
selon  cet  autenr,  le  dos  bossu,  ou  plutAt  vodlé',  les  pïeds  de 
derrière  si  longs,  que  lorsqu'il  est  chassé,  il  ne  cberche 
jamais  ,  comme  la  vigogne  ,  à  gagner  les  montagnes ,  mais  iX 
descend  en  faisant  des  bonds  à  la  manière  des  chevreuils 
on  des  daims  ;  et  cette  marche  lui  est  d'autant  plus  com- 
mode, qn'elle  répond  parfaitement  bien  k  la  conformation 
défectueuse  de  ses  jambes.  Le  çuanaco  est  auiisi ,  selon  Mo- 
Una ,  plus  grand  que  le  lama  :  il  y  en  a  de  la  grandeur  d'un 
eheraf.  Sa  longueur  ordinaire,  depuis  le  bout  du  mugcju 
jusqu'à  l'origine  de  la  queue  ,  est  d'environ  sept  pieds,  et 
sa  nanteur  de  quatre  pieds  trois  pouces.  Il  a  la  tâle  ronde  , 
le  museau  pointu ,  les  oreilles  droites,  la  queue  courte  et 
repliée  comme  le  cerf,  et  le  poil  assez  long  dont  !1  est  cou- 
vert ,  faure  sur  le  dos  et  blanchitre  sous  le  veiilre. 

H  II  parott  que  les  guanacos  n'aiment  pas  tant  le  froid  que 
les  vigognes.  Au  commencement  de  l'hiver,  ils  quittent  les 
montagnes  qu'ils  habitent  tout  l'été,  et  c'est  alors  qu'on  les 
voit  pailre  dans  les  rallées  par  troupes,  qui  sont  le  plus  sou- 
vent de  cent  à  deux  cenu.  Les  Chiliens  les  chassent  ordi- 
nairement arec  des  chiens  ;  mais,  pour  l'ordinaire  ,  ils  ne 
prennent  que  les  plus  jeunes,  moios  lestes  à  la  course.  Les 
adultes  courent  avec  une  rapidité  étonnante ,  et  on  a  de  la 
peine  à  les  joindre  avec  un  bou  cheval.  Lorsqu'ils  sont  pour- 
suivis, ils  se  tournent  de  temps  en  temps  pour  re{>ai-der  le 
chasseur,  et  hennissent  de  toute  leur  force  ;  puis  ils  repar- 
lent avec  une  vitesse  incropble.  Le  lacet  dont  les  naturels 
du  Chili  se  servent  pour  prendre  les  guanacos  vivans ,  est  fait 
d'une  bande  de  cuir  d'environ  cinq  ou  six  pieds  de  longueur  ; 
chaque  bout  est  garni  d'une  pierre  d'environ  deus  livres  de 

Îoids  :  le  chasseur,  qui  est  à  cheval ,  tient  une  de  ces  pierres 
la  main ,  et  lait  tournerl'autre  comme  une  fronde  ,  le  plus 
nte  possible,  afin  de  lui  donner  la  force  nécessaire;  et 
lorsque  le  coup  part  sur  l'animal  qu'il  a  en  vue ,  il  est  presque 
toujonrs  sftr  de  l'attraper  souvent  à  plus  de  trois  cents  pa£ 
de  distance.  Pour  prendre  l'animal  en  vie  ,  te  chasseur  jette 
la  fronde  si  adroitement,  que  les  pieds  seuls  de  l'animal 
restent  eotorlillés. 

»  La  chair  du  jeune  guanaco  est  excellente  ,  et  aussi  bonne 
que  celle  du  veau.  Celle  des  adultes  est  plus  dure;  mais  salée 
elle  devient  fort  bonne ,  et  elle  se  conserve  très-bien  dans 
let  voyagea  de  long  cours.  Avec  le  poil  du  guauaco ,  on  fait 


S5;  i^  A.  M 

de  fort  bons  cliapeaiut,  et  on  poiirroit  même  l'employer  i\A 
fabrique  des  camelots.  »  (^  Histoire  naturelle  du  Chili,  par  Mo- 
lioa ,  page  3oo.  ) 

Le  lama  et  le  guanaca  ne  se  trouvent  que  dans  certaines 
terres  du  nouveau  conUncnt ,  au-delà  desquelles  il  n'en 
existe  plus  :  Us  parolssent  adachds  h  la  cliatae  des  montagnes 
qui  s'iitend  depuis  la  Nouvelle-Kspagne  jusqu'aux  terres  ma- 
gellaniqucs  ;  car  nous  regardons  comme  appartenant  rrai- 
semblablement  à  celle  espèce  ,  le  chaial  fiisuîifiie  ou  gaemul  de 
Molina,  qui  lui-ml^Tne  parott  être  l'animal  vu  par  le  coni- 
modore  Byron  à  l'île  des  Pinguins  et  dans  l'inlérieur  des 
terres  jusqu'au  Cap  des  Vierges ,  qui  forme  au  Nord  l'entriîe 
du  détroit  de  Magellan,  (desh.  et  S.) 

Seconde  Espèce.  —La  Vigogne  (^Camelas  vicugna) ,  Linn. , 
Gmel. —  Ciiognes  on  Vicunas,  Frezier,  Voyag.  i,  p,  aGfi, 
i—  Vigogne,  Buff.,  suppi,  6,  pl.'aS.  —  Paco,  Alp, 
Alpaque,    Molina.   — (  Cume/m/jacoj),  Gmel-,  Sh, 


i 

aina 


Par  ses  formes  générales,  la  vigogne  ressemble  beauci 
eu  lama  ;  elle  est  seulement  plus  petite  de  moitié.  Une  laini 
très-fine  et  molle  couvre  sa  peau  ;  relie  de  la  poitrine ,  aussi 
bien  que  celle  de  t'eilrémilé  de  la  queue,  est  la  plus  lon- 
gue. Sa  couleur  est  d'un  blanc  jaunâtre  sous  la  mâchoire, 
blancbc  sous  le  veotre  ,  d'un  brun  rougeStrc  sutjla  plusgrande 
partie  du  ventre ,  et  Isabelle  sur  le  reste. 

C'est  un  animal  particulier  à  la  partie  haute  du  P^rou; 
il  habite,  en  troupeaux  plus  ou  moins  nombreux,  les  croupes 
très-froides  et  désertes  des  montagnes  les  plus  élevées  et 
les  moins  accessibles,  principalement  dans  la  portion  des 
Cordillères  qui  appartient  aus  provinces  de  Copiapo  et  de 
Coquimbo.  Sa  pâture  ordinaire  est  Vlcku  ou  pajon ,  planle 
qui  tapisse  les  rochers  au  milieu  des  glaces  et  des  neiges.  Il 
court  et  grimpe  sur  ces  rochers  avec  autant  et  même  plus 
de  légèreté  que  le  chamois.  Son  cri  est  un  son  aigu ,  qu'if  ré- 
pète souvent ,  cl  que  l'on  prendroit  plutAt  pour  le  sifflement 
d'un  oiseau  qile  pour  la  voiï  d'un  quadrupède.  Eitri^mement 
timide  et  rusé ,  îl  ne  se  laisse  point  approcher ,  et  les  Péru- 
viens ont  renoncé  à  le  surprendre  pour  le  tirer,  on  à  le 
chasser  avec  des  chiens  \  mais  ils  ont  trouvé  un  autre  moyen 
de  s'en  emparer. 

-  Après  avoir  examiné  la  moniagnc  ou  paissent  plusieurs 
bandes  de  vigognes ,  ils  forment ,  le  plus  près  d'elles  qu'il 
leur  est  possible,  nne  enceinte  avec  une  corde  tendue  en 
•cercle  qui  néatnuoios  n'est  pas  exactement  fermé  ;  ils  y 


L  A  M 

Uisieat  une  ouverlure  par  laquelle 
cptrer  ,  et  ils  fiieiit  la  cordu  à  «ne 
niaDÎère  qu'Ole  louche  le  co«i  de  ces  ;ininiauz  lorsqu'ils  eu 
aporocbeBt  ;  tU  y  atuchent  aussi  des  lambeaux  d'éloQes  âe 
loaie  couleor  qui  rolligent  au  gré  du  vent.  Ces  disposilioos 
faites,  les  cbaaseurs,  q<iî  sont  en  grand  nombre  et  accom- 
pj^és  ie  petits  chiens  dressés  à  celte  cbasse ,  battent  une 
grande  partie  de  la  moniaene  ,  et  poussent  dcFaot  eux  les 
vigognes  ,  que  le  moindre  bruit  effraie  ,  jusqu'à  ce  qu'elles 
soient  entrées  dans  l'enceinte  furmée  par  la  corde.  Lors- 
qu'elles se  voient  renfermées  ,  elles  cherchent  à  s'échapper  ; 
mais  ,  épouvantées  par  les  morceaus  d'étoffe  agités  par  le 
vent,  elles  ne  savent  ni  saulcr  par-dessus  la  corde,  ni  bais- 
ser leçon  pour  passer  par- dessous,  et  les  chasseurs,  qui 
arrivent  presque  aussîtât  qu'elles  dans  l'enceinte  qu'ils  ont 
préparée ,  les  tuent  et  les  êcorchent  pour  en  avoir  la  peau  et 
la  laine. 

Ce  sont  ordinairement  des  Indiens  et  des  métis  qui  s'oc- 
cupent de  la  chasse  auï  vigognes ,  et  c'est  peut-Ëtrc  la  plus 
pénible  de  toutes  les  chasses;  elle  ne  se  fait  que  sur  des  cimes 
glacées  ou  il  n'y  a  aucime  habilation  ,  et  elle  doit  quelquefois 
durer  des  mois  entiers  ,  si  l'on  veut  qu'elle  ait  un  avantage 
réel.  SI  le  temps  devient  mauvais  ,  s'il  neige  ou  s'il  s'élève 
des  venis  violens ,  les  chasseurs  n'ont  d'autre  ressource  que 
de  se  mettre  k  l'abri  de  quelque  rocher,  et  d'attendre  la  fin 
de  la  bourrasque.  C'est  ainsi  qu'ils  passent  les  nuîls;  du  maïs 
forme  toute  leur  provision,  et  ils  y  joignent  la  chair  des  vi- 
gognes quand  leur  chasse  a  été  heureuse.  C'est  une  fort 
bonne  viande,  que  des  voyageurs  ont  comparée  à  celle  du 
veau  ,  et  d'autres  à  celle  de  la  biche. 

Mais  ces  chasses ,  qui  produisent  ordinairement  de  cinq 
cents  à  mille  peaux ,  sont  de  véritables  tueries;  les  Péruviens 
ont  la  cruauté  de  massacrer  toutes  les  vigognes  r.etenucs  dans 
l'enceinte ,  et  ils  ne  laissent  échapper  aucun  de  ces  doux  et 
innocens  animaux.  Ils  vendent  les  peaux  garnies  de  leur 
laine;  car  on  n'acheteroil  pas  la  laine  séparée,  à  cause 
de  la  fraude  assez  commune  d'y  mêler  la  toison  du  paco  , 
qui  a  la  m€me  couleur,  mais  qui  est  moins  fine.  Les  mar- 
chands qui  achètent  les  peaux  de  vigogne,  les  font  dépouiller 
de  leur  laine  pour  l'envoyer  eu  Espagne.  L'appât  du  gain 
étonfTe  au  Pérou,  comme  en  d'autres  pays,  toute  cousî- 
dération  de  bien  général  ;  en  massacrant  impitoyablement 
chaque  année  un  grand  nombre  de  vigognes,  ou  diminue 
(me  espèce  précieuse,  et  l'on  ne  tardera  pas  à  l'anéantir.  Il 
en  coûte  k  présent  des  fatigues  incroyables  pour  se  procurer 
latoiwn  de  ces  animaux ,  et  il  ne  sera  bîealùt  plus  possible , 


356 


L  A  M 


quelque  peine  ijuc  l'on  se  donne,  d'en  avoir  assez  pour 
quelle  puisse  entrer  ilans  le  commerce.  Ce  sera  une  perte 
que  déploreront  les  manafactures  et  les  arts,«t  qu'il  seroit 
facile  d'éviter ,  ai .  «ii  lieu  de  mettre  i  mon  toutes  les  vi- 
gognes prises  aui  battues,  l'on  se  conteoioit  de  les  tondre 
el  de  se  ménager  une  nourelle  laine  pour  l'année  suivante  ; 
on  laeroit  seulement  quelques  mSles,  dont  le  trop  grand 
nombre  nuit  à  la  propagation  de  l'espèce  ;  c'éloit  ainsi  que 
l'on  en  usoil  au  temps  des  locas. 

11  est  une  aulre  mesure  plus  grande,  plus  importante, 
et  qui  illustreroit  le  gouvernement  aux  ordres  ou  k  la  pro- 
tection duquel  on  la  devroît  ;  c'est  de  s'approprier  l'espèce 
même  de  la  vigogne,  et  de  la  sauver,  au  sein  de  la  domes- 
ticité, des  massacres  qui  la  menacent  d'un  anéantissement 
prochain  el  Iota).  L'on  a  fait,  dit-on,  en  Espagne,  des 
essais  infructueux  à  ce  sujel  ;  mais  ces  tentatives  onl- 
elles  été  dirigées  avec  sagacité  ,  et  surtout  répétées  et 
soutenues  avec  persévérance!"  Si  l'on  considère  le  temps 
qu'il  a  fallu  pour  tirer  le  mouRon  de  ses  montagnes,  pour 
réduire  son  naturel  sanvage,  et  en  faire  l'animal  le  plus 
dous  et  le  plus  paisible  ,  l'on  concevra  que  ce  n'est  pas  de 
quelques  essais  ,  presque  aussitôt  abandonnés  que  com- 
mencés, qu'il  est  possible  de  prononcer  sur  le  plus  ou  le 
moins  de  facilité  il  soumettre  mi  animal  précieux  à  l'élat  de 
domesticilc.  (t)  Molrna,  qui  a  voyagé  long-temps  dans  les 
contrées  que  fréquentent  lesvigognes,  ne  doute  pas  qu'on  ne 
parvienne  un  jour  à  les  ranger  au  nombre  des  animaux  do- 
mestiques, lorsque  l'industrie  nationale,  qui  commence  peu 
à  pen  â  se  développer,  aura  un  peu  plus  d'aclivilë  {Histoin 
naturelle  du  Qilli  ).  L'on  a  remarqué  que  les  vigognes  que  l'on 
nourrit  dans  quelques  maisons  de  Lima  par  pure  curiosité , 
conservent  toujours  un  penchant  Irès-marqué  pour  la  liberté, 
et  que  leur  naturel  demeure  sauvage  ;  mais  ce  caractère  fa- 
rouche lient  à  une  excessive  timidité ,  que  l'on  peut  espérer 
de  vaincre,  du  moins  ea  partie,  dans  un  Hte  dont  les  mceurs 
sont  douces  et  innocentes.  D'ailleurs,  il  ne  s'agit  pas  d''ap- 
privoiser  complètement  les  premières  vigognes  dont  on  s'em- 
pareroit  ;  et  si  on  parvenoit  à  les  faire  multiplier,  l'on  auroît 
obtenu  tout  ce  qu'il  est  raisonnable  d'en  attendre.  Les  pre- 
miers produits ,  auxquels  il  ae  restcrtftt  que  l'instiocl  et  non 


(l)  Sonnini,  fa  rédigeant  trcl  article  coasiiiéroît  le  paco  c 
un  aiiimal  dliri-rent  de  Ta  vigogne.  Aujourd'hui,  ainii  <]ue  oc 
vons  de)!  dit,  OD  regarde  la  vigogae  comme  étant  le  pacc 
fage.  (DESM.) 


ti  A  M  îsSf 

*de  de  i' indépendance,  seroiént  moins  saunages ,  et 

'^roit  des  individus  qui  auroient  déjà  Tempreinte  àt 

«ît  le  germe  de  la  docilité. 

e  côté  ,  faire  descendre  tout  à  coup  les  rigognes. 

i{'  .ts  des  montagnes ,  où  règne  un  froid  étemel,  dans 

.les  échauffées  par  un  soleil  ardent ,  c^est  les  exposée* 

. .  Une  pareille  transmigration  ne  peut  s'opérer  qii*ave<i 

«lagement  et  par  gradation.  C'est  sans  doute  faute  d'arotr 

^uîvi  cette  marche  naturelle   que  les  Espagnols   n'ont  pas 

réussi  dans  les  tentatives  qu'ils  ont  faites  sur  ce  sujet. 

M.  de  !t^sle  avoit  conçu  le  projet  de  faire  venir,  du  Pérou  ^ 
en  France,  des  vigognes,  dans  l'intention  de  les  y  acclima- 
ter et  de  les  propager.  Les  circonstances ,  pai*mi  lesquel- 
les on  a  compté ,  avec  quelque  étonnement ,  l'opposition  de 
la  part  d'un  inspecteur-général  du  commerce ,  ont  empêché 
l'exécution  d'un  projet  qui  n'avoit  pu  se  former  que  dans  une 
Ime  élevée  et  amie  de  sa  pairie.  Il  reste  encore  à  exécuter. 
Honneur  k  l'homme  opulent  qui ,  en  se  chargeant  de  l'exé- 
cution, aura  senti  que  les  richesses  n'attirent  la  considération 
publique  qu'autant  qu'elles  s'écoulent  vers  des  choses  grandes, 
nobles  et  d'une  utilité  générale  !  Gloire  et  reconnoissance  au 
gouremement  qui  lui  prodiguera  de  puîssans  encouragemens! 

Il  ii*y  auroit  pas  à  craindre  que  la  laine  des  vigognes  se 
détériorât  par  la  transplaiitation  et  la  domesticité  :  n  avons- 
flous  pas  l'exemple  du  mouflon  ou  mouton  sauvage  ,  dont  la 
toison  s'est  améliorée  dans  nos  moutons  P  £t  une  analogie 
bien  fondée  ne  nous  autôrise-t-elle  pas  k  présumer  que  la 
laine  des  vigognes  se  perfectionneroit  également  entre  nos 
mains  P  Beaucoup  plus  belle  que  celle  des  brebis ,  elle  est 
aussi  douce  que  la  soie.  Sa  couleur  naturelle  est  si  fixe , 
qu'elle' ne  s'altère  pas  sensiblement  sous  la  main  de  l'ouvrier, 
et  elle  est  susceptible  de  prendre  les  teintes  les  plus  riches, 
telles  que  le  bleu  foncé,  le  bleu-ciel,  le  cramoisi,  le  violet 
fin  et  l'écarlate,  ainsi  que  l'ont  prouvé  les  essais  faits  en  1 764^ 
par  M.  Alexandre  Breton,  qui,  le  premier,  fabriqua  à  Paris 
in  drap  de  vigogne.  On  compte  trois  sortes  de  laines  de  vigo- 
gne, Isijlfêe,  la  carmt&ink  oa  ^bàtarde^  et  le  peiotage,  ainsi  nom- 
mée parce  qu'elle  est  en  pelotes  :  celle  -  ci  est  peu  estimée^  . 

Il  y  a  quelques  années  que  le  prix  courant  de  la  laine  de 
vigogne  rarioit ,  en  Espagne  ,  suivant  la  qualité ,  depuis 
ipatre  jusqu'à  neuf  francs  la  livre.  Il  a  augmenté  depuis  et 
augmeptera  toujours ,  à  raison  de  la  diminution  progressive 
des  animaux  qui  la  fournissent ,  en  sorte  que  les  draps  que 
Ton  fabrique  k  présent  avec  cette  laine  sont  beaucoup  trop 
diers  pour  être  d'un  usage  général.  Ceux  qui  sortent  de  la 
«uurafocture  de  M.  Decretot ,  de  Louviers  ,  sont  d'une  exé- 

XVii.  17 


258  L  A  M 

culion  parfaite  et  d^one  grande  beauté  y  ainsi  que  les  schalts 
également  en  laine  de  vigogne  ,  qui  ont  le  môme  croisé, 
le  même  moelleux ,  et  à  très-peu  prés  la  môme  finesse  que  \e& 
schalts  de  Cachemire.  Cette  matière  entre  aussi  dans  la  fabri- 
cation des  chapeaux  fins,  mêlée  avec  le  poil  de  lapin  ou  de 
lièvre,  (s.) 

La  laine  des  pacos  ou  vigognes  domestiques ,  dçnt  les  Pé- 
ruviens possèdent  de  nombreux  troupeaux,  quoique  moins  fine 
que  celle  des  vigognes  sauvages ,  est  employée  par  ces  peuples 
pour  faire  des  étofies  qui  ont  le  brillant  de  la  soie. 

LAMAN.  Espèce  de  Mgrelle.  (b.) 

LAMANTIN  (Mi/iû/i«)  Lacép.^  Cuv.,Illig?;  (  Tnche- 
£us  )  Linn.  \  Ërxl. ,  Schreb.^  Gmef. ,  Shaw.  Geâhe  de  mam- 
mifères de  Tordre  des  cétacés  et  de  la  famille  des  herbivores, 
,4clon  M.  Cuvïtr(^ Règne  animal). 

Les  animaux  compris  dans  ce  genre  ont  le  corps  assez 
gros  et  court  ;  la  tôle  petite  ;  le  cou  fort  court  ;  la  queue 
très -large,  ovale  ,  aplatie  ,  et  distinguée  de  la  partie  postée- 
rieure  dH  corps  ,  par  un  léger  étranglement  ;  les  extrémités 
antérieures  sont  courtes ,  formées  de .  cinq  doigts  com- 
pris dans  une  peau  commune ,  quatre  d'entre  eux  seulement 
ayant  un  ongle  plat  assez  semblable  à  ceux  de  Thomme  ;  il 
n  y  a  point  d'extrémités  postérieures  ni  de  bassin.  Ils  ont  le 
museau  comme  tronqué  ;  la  bouche  peu  ouverte  et  garnie 
(  dans  l'état  adulte  )  de  trente-six  dents  molaires  ,  neuf  de 
chaque  côté  ,  tant  en  haut  qu'en  bas  ;  toutes  présentant  sur 
leur  couronne  ,  deux  collines  transversales  ,  comme  celles 
des  tapirs  ;  les  supérieures  à  coupe  carrée ,  et  les  inférieu- 
res h  coupe  plus  longue  que  large  ;  de  plus ,  selon  Tobser- 
valion  de  M.  de  Blainville  ,  le  fœtus  présente  deux  incisives 
à  chaque  mâchoire.  Les  yeux  sont  petits ,  placés  supérieure- 
ment entre  le  bout  du  museau  et  les  trous  auditifs  ,  lesquels 
sont  à  peine  apparens;  lapeaude  tout  le  corps  est  fort  épaisse 
et  rugueuse ,  nue  ,  et  parsemée  de  poils  rares. 

Le  cou  des  lamantins  n'a  que  six  vertèbres  ;  les  côtes  ,  au 
nombre  de  seize  de  chaque  côté  ,  sont  singulièrement  grosses 
fît  épaisses  ,  et  les  deux  premières  seulement  s'unissent  au 
sternum  ;  l'estomac  esf.  membraneux  et  divisé  en  plusieurs  po- 
ches ;  la  verge  des  mâles  est  assez  semblable  à  celle  du  che- 
val ,  mais  à  gland  encore  plus  gros ,  placée  dans  un  fourreau 
adhérant  à  la  peau  du  ventre  ;  les  mamelles,  au  nombre  de 
deux,  situées  sur  la  poitrine  ,  sont  très-gonflées  pendant. la 
gestation  et  l'alaitement. 

-  Dans  son  Mémoire  sur  YOsléologie des  iamhnlins,  M.  Cuvier 
discute  la  synonymie  de  ces  animaux.  Selon  lui ,  beaucoup  de 
naturalistes  en. ont  parlé  et  les  ont  confondus  avec  le  morse  f 


Tj  A  M  259 

le  dugong  et  le  mammifère  marin  observé  par  SteUer ,  dont 
M.  Covier  lai-méme  forme  un  genre  particuKer  sous  le  nom 
de  St£LL£RE.  Clusius  ,  le  premier ,  rapprocha  les  lamantins 
des  phoques ,  quoiqu'ils  soient  dépourvus  d'extrémités  pos- 
térieures f  tandis  que  ceux-ci  en  présentent.  Rai  les  laissa 
avec  les  phoques  et  les  morses ,  à  la  fin  du  genre  des  chiens  ; 
ArtédI  et  ensuite  Linnaeus  (jusqu'à  la  sixième  édition  du  Sys- 
Uma  naturœ  )  les  rangèrent  avec  les  cétacés ,  dans  la  classe 
ées  poissons  ;  et  le  dernier  de  ces  auteurs  mettoit  le  morse 
avec  les  phoques.  Linnseus  ,  dans  sa  dixième  édition  ,  les 
transporta  seuls  dans  Tordre  des  bruia  ;  et  dans  la  douzième 
édition  ,  il  leur  réunit  les  morses,  quoiqu'il  reconnût  cepen- 
dant l'analogie  des  lamantins  et  des  cétacés.  Daubenton  ayant 
confirmé  le  défaut  des  extrémités  postérieures  dans  les  laman- 
tins, qui  avoit  été  signalé  par  Clusius,  mais  qui  avoit  été  mis 
en  doute  par  Klein  ,  Brisson  etPennant,  les  rapprocha  des 
cétacés  ,  et  laissa  les  dugongs  avec  les  morses ,  quoique  ces 
animaux  soient  bien  plus  voisins  des  lamantins  que  de  tout 
antre  mammifère  9  puisqu'ils  n'ont  point  d'extrémités  posté- 
rieures. Erxlcben ,  Schreber  ,  Gmelin  et  Shaw  ,  ne  firent 
qu'un  seul  genre  (  trîchecus  )  ,  des  morses  ,  des  dugong}  et  des 
lamantins;  et  JVI.  de  Lacepéde  est  le  premier  naturaliste  qui 
ait  séparé  génériquement  ces  trois  animaux.  M.  Cuvier,  à  qui 
nous  empruntons  tout  ce  détail  sur  l'histoire  des  lamantins , 
avoit ,   dans  son  Tableau  des  animaux  et  dans  son  Analomie 
comparée ,  laissé  ces  trois  genres  auxquels  il  joignoit  encore 
celui  des  phoques ,  dans  l'ordre  des  mammifères  qu'il  appe- 
loiï  amphibies  ;nï2\s  dans  son  Règne  animal^  publié  récemment, 
il  supprimé  cet  ordre ,  et  place  ,  d'une  part ,  les  phoques  et 
les  morses  à  la  suite  des  carnassiers  proprement  dits ,  et  de 
l'antre  ,  le  dugong,  les  lamantins  et  le  stellère,  dan^  l'ordre 
des  cétacés ,  sous  la  dénomination^  particulière  de  cétacés  her- 
biçores.  Cette  famille  diffère  de  celle  des  cétacés  proprement 
dits ,  en  ce  que  les  animai^x  qu'elle  comprend  ont  «  leurs 
dents  à  couronne  plate  ,  ce  qui  détermine  leur  genre  de  vie, 
lequel  les  engage  souvent  à  sortir  de  l'eau,  pour  venir  ramper 
et  paître  sur  la  rive  ;  deux  mamelles  sur  la  poitrine  ,  et  des 
poils  aux  moustaches  les  narines  osseuses  ouvertes  vers  le 
haut  du  crâne ,  mais  n'étant  percées  dans  la  peau  qu'au  bout 
du  museau.  » 

Selon  M.  de  Blain ville  ,  les  lamantins ,  sous  le  rapport 
général  de  l'organisation ,  doivent  être  considérés  comme 
une  anomalie^  pour  vivre  dans  l'eau,  du  degré  d'organisation 
des  élëphans  ou  gravigrades,  et  non,  comme  il  l'avoit  pensé 
d'abord  (  Prodr.  aune  nouvelle  distr.  méth. ,  etc. )  ,  de  celui  des 
ongulogrades.  Ils  ont,  en  effet,  comme  l'éléphant,  des 
dents  molaires  et  des  incisives  seulement  (  au  moins  à  Tétat 


L  A  M 

ilu  fœtus)  ,  sans  aucune  ir>ce  âe  canines  ;  Us  n'ont  «ïgalc- 
'  LiKincUivescnhaut.commeM.deBlaÎDvIUera 
déinonlré  d:insuii<;  noie  jointe  à  son  mémoire  sur  l'eustence 
des  nerts  olfacliis  îles  ciilacis  {Nouv.  Bull.  Suc.  phil.)  ;  mais  ils 
en  ont  aussi  deux  à  la  mâchoire  inférieure,  ce  qui  n'a  pas 
encore  été  observé  dans  l'éléphant,  mais  ce  quipourroil  fort 
hien  avoir  lieu  dans  le  Irés-jeune  sujet,  comme  cela  se  voit 
dans  le  fcetus  des  lamantins. 

Selon  le  même  naturaliste,  le  dugong  qui  n'a  également 
que  deux  incisives  à  la  mâchoire  supérieure,  dans  rét;it 
adulte,  en  a  jieul-^ire  d'autres  in fé rie u rement  lorsqu'il  est 
jeune.  Ces  rappronhemens  lui  font  penser  que  ia  per- 
sévérance ,  que  met  M.  Féales,  à  placer  toujours  les  dé- 
fenses de  son  Mastodonte  fossile  ,  la  pointe  en  bas,  malgré 
tout  ce  qu'ont  pu  en  écrire  les  naturalistes  européens  ,  pour- 
roit  bien  être  justifiée  ,  si  l'on  pense  que  le  mastodonte  ,  re- 
gardé par  les  Américains  comme  un  animal  presque  aqua- 
tique ,  pouvoit  se  servir  de  ces  dents  ,  ainsi  placées  ,  à  peu 
près  comme  le  fait  le  dugong  des  siennes.  La  forme  des  dents 
molaires  des  lamanlins  et  leur  couronne  marquée  de  col- 
lines tftnsverses,  se  retrouve  aussi  dans  le  mastodonte. 
La  main  des  lamentins  esl  bien  complète  et  composée  de 
cinq  doigts  ;  l'avant-bras  est  forme  de  deux  os  bien  dis' 
lincls  ,  s'arliculani  l'un  et  l'autre  avec  la  main  ,  dans  une 
étendue  presque  égale;  les  ongles  sont  plats  ,  et  ne  recou- 
vrent point  en  entier  les  phalanges  ongoéales;  caractères 
qui  ne  s'observent  point  dans  les  quadrupèdes  ongulogrades. 
Leur  peau  très-épaisse  les  rapproche  encore  des  éléphans. 
De  plus  ■  il  n'y  a  que  deux  mamelles,  toutes  deui  pecto- 
rales dans  les  lamantins  comme  dans  l'éléphant.  Knliu  ,  on 
remarque ,  de  chaque  cAté  de  la  lèvre  inférieure  et  de  la  su- 
périeure dans  l'éléphant ,  un  trou  dans  lequel  est  un  bou- 
quet de  graspoilsqueM.de  Blainville  compare  à  ceux  qui, 
dans  les  lamantins,  sont  si  gros,  si  durs,  si  épineux  ,  en  uu 
mot,  qu'ils  peuvent,  en  quelque  sorte ,  servir  de  dents  pour 
airacber  Therhe  dont  ces  animaux  se  nourrissent. 

Les  lamantins  ont  reçu  les  noms  de  bieufs ,  de  vaches  et  de 
veauji  marias ,  parce  qu'ils  paissent  l'heri^e  comme  les  rumî- 
nans.  Les  Nègres  les  appellent  manates  ,  manali,  d'où 
M.  Cuvier  présume  que  l'on  aura  dit  la  manlin,  et  ensuite 
le  lomanlin.  Le  mot  espagn^  raano^  qui  signifie  main,  pour- 

t  aussi  leur  avoir  été  appliqué  et  âlre  la  source  de  leur 
nom  actuel,  attendu  que  ces  animaux  se  serrent ,  avec  beau- 
coup d'adresse  ,  de  leurs  bras  pour  transporter  leurs  petits  , 
et  pottr  sortir  de  l'eau,  La  position  des  deux  mameHes  sur  la 
poitrine,  l'habitude  que  les  lamantins  ont  de  sortir  de  l'eau 
leut'  tête  et  la  partie  aniéricure  de  leur  corps  ,  leurs  sortu 


M 


d^t 


ie  mains,  ]es  poils  qni  garnissent  sealemcnl  leur  mulie  et 
iju'on  a  pu  prendre  pour  de  la  barbe ,  ont  fait  appeler  ces  . 
aniniaui  .  et  les  dugongs,  poissons  femmes ,  hommes  barbus  , 
hommes  et  femmes  de  mer;  et  il  est  probable  que  c'est  à  eux 
que  les  tiitons  et  les  sfrènes  des  voyageurs ,  tels  que  Dapper  , 
Merolla  ,  etr_,  doivent  leur  origine,  ainsi  que  ceux  dont 
Chrétien  ,  Dehes  et  Kircker  parlent  sur  des  ouï-dire  ou 
d'après  le  souvenir  confus  d'un  objet  vu  de  loin. 

Les  lamaniins  sont  en  général  peu  connus.  Gmciin  et 
Shaw  n'eti  admettent  qu'une  seule  espèce  (  Tn'rherus  ma- 
naJus");  et  encore  confondent-ils  l'animal  de  Sleller  avec  le 
vrai  lamantin.  BuRbn  en  distingue  quatre  espèces;  maïs  deux 
de  ces  espèces  sont  purement  nouiinnles,  ainsi  que  le  dé- 
montre W.  Cuvîer,  qui  ne  reconooit  que  le  lamantin  d' Amé- 
riijue  et  le  lamanlin  du  Sénrgal.  Selon  lui  ,  les  lamantins  des 
fndes  orientales  ne  sont  que  des  Dugongs  ,  et  le  lamanlin  du 
Kamtschaika  doit  se  rapporter  au  StellÈHE.  V.  ces  mois. 

Ces  animaux  habitent  sur  les  rivages  de  la  mer,  et  princi- 
palement vers  l'embouchure  des  fleuves  ;  ils  sont  confinés 
sous  la  Zone-Torride  ,  e t ,  â  ce  qu'il  parotl ,  dans  l'Ociian 
atlantique  seulement.  Ils  vivent  en  troupes  ou  plutôt  eu  fa- 
milles. On  dit  que  chaqueniâlemontre  beaucoup  d'attache- 
ment pour  53  femelle  ,  et  que  celle-ci  prodigue  les  plus 
tendres  soins  à  ses  petits  qu'elle  transporte  siius  ses  bras 
dans  les  premiers  jours  de  leur  existence.  Les  lamamtius  se 
défendent  et  se  secourent  mutuellement,  aiusi  que  le  rap- 
portent les  voyagears  qui  s'accordent  à  recouuoîlre  en  eux 
beaucoup  de  douceur  et  d'intelligence  :  et  c'est  encore 
an  des  motifs  qui  engagent  M.  de  Blainville  à  les  rap- 
procher des  éléphans.  Leur  nourriture  est  totalement  végé- 
tale et  se  compose  d'herbaf;es  qu'ils  vienneot  pattre  à 
terre  ,  etc.  ,  ou  de  plantes  marines  qui  abondent  près  des 
cAtes.  On  dit  que  lorsqu'ils  sont  repus,  ils  s'endorment  et 
nagent  le  ventre  en  haut.  C'est  ordinairement  vers  le  snir 
qœ  leur  accouplement  a  lieu;  la  femelle,  dans  cet  acte,  se 
renverse  sur  le  dos.  Sa  gestation  dure, dit-on,  une  année 
entière  ,  et  sa  portée  ncst  que  de  deux  petits  ,  et  souvent 
d'un  seul.  Les  lamantins  voyent  mal,  mais  ils  ont  Touïe  1res- 
fine.  Leur  lard  et  leur  chair  se  mangent,  et  forment  une 
grande  ressource  pour  les  navigateurs,  et  pour  le»  peuples 
qui  habitent  les  parages  fréquentés  par  ces  animaux.  Le  lait 
des  femelles  est  gras ,  et  d'un  goiït  approchant  de  celui  de  la 
brebis. 

L'oa  trouvera  k  l'article  des  Phoqois  les  moyens  que 

1  emploie  pour  chasser,   ou  plutôt  pour  pâcber  les  la- 


a6a  L  A  M 

Première  Espèce.  —  Le  Lamantiw  d'Amérique  (  Manatus 
americanvs')  ,  Cuv.,  Ann.  duMus.,  tom.  i3,  pag.  28a,  pi.  ig. 
(  Squelette  et  tête  osseuse  ).  —  Clusîus  ,  Eocoikontm\^  lib. 
Yi ,  cap.  xviii,  pag.  232,  %..  —  Dutertre,  Hist.  nai.  des 
Antilles  franc.  ^  pag.  199.  —  Labat ,  Voyage  aux  iles  d'Ame-- 
tique ^  tom.  2  ,  pag.  200.  -—  Voyez  la  pi.  G  9  de  ce  Diction- 
naire. 

Ce  lamantin  est  d^assez  grande  taille  ;  il  a  quelquefois 
vingt  pieds  de  long,  et  pèse  jusqu^à  huit  milliers.  Ses  for- 
mes sont  celles  que  nous  avons  décrites  plus  haut.  Sa  peau 
^  est  grise  ,  épaisse  ^  sans  aucun  pli ,  rugueuse  ,  nue  ,  si  ce 
n^est  sur  les  pattes  et  sur  la  queue  où  Ton  voit  quelques 
poils  rares. 

Celle  espèce  se  trouve  sur  les  cAtes  de  l'Amérique  méri- 
dionale ;  mais  elle  est  devenue  assez  rare  dans  les  endroits 
fréquentés.  On  la  rencontre  principalement  dans  la  rivière 
des  Amazones ,  dans  TOréuoque  ^  à  Surinam  ^  à  Cayenne 
et  aux  Antilles.  M.  Cuvier  n'ose  affirmer  si  les  lamantins, 
que  quelques  auteurs  placent  sur  les  côtes  du  Pérou ,  Iqi 
appartiennent ,  ainsi  que  Hernandez  paroft  le  supposer. 
Quant  9\x petit  lamantin  des  Antilles,  de  BufTon,  c'est  une  es- 
pèce imaginaire  qui ,  selon  ce  naturaliste  ,  auroit  pour  ca- 
ractère de  manquer  tout  à  fait  de  dents;  ce  qui  n'a  point 
encore  été  observé  dans  les  lamantins. 

Les  lamantins  d'Amérique  sont  plus  connus  que  ceux  du 
Sénégal ,  et  c'est  d'eux  particulièrement  qu'on  a  rapporté 
ce  que  Ton  sait  sur  les  habitudes  sociables  et  l'instinct  de  ces 
animaux. 

Les  lamantins  sont  fort  gras  ,  et  leur  chair ,  lorsqu'ils  sont 
jeunes,  approche,  pour  le  goût,  de  celle  du  veau.  On  la  sale, 
et  alors  elle  n'iest  qu'un  aliment  grossier  que  les  colons  ré- 
servent ordinairement  à  la  nourriture  de  leurs  nègres.  L'os 
du  rocher  de  ces  animaux,  distinct  comme  celui  des  cétacés, 
et  enchâssé  dans  une  cavité  du  temporal  ,  a  été  long-temps 
vanté  contre  les  maladies  des  voies  urinaireset  contre  les  hé- 
morragies ,  sous  le  nom  à* os  de  manati. 

Deuxième  Espèce.  —  Le  Lamantin  nu  Sénégal  ,  Mana- 
tus senegalensis  ,  Cuv. ,  Ann,  Mus.  ,  tpm.  i3 ,  pag.  294. 9  pi. 
19,  fig.  4.  et  5.  —  Trichecus  pilosus  ,  Shaw.  ,  G  m.  Zool.  1 , 
part.  I ,  pag.  24.  Dapper  ,  Afrique ,  pag.  266.  —  Bufifon  , 
tom.  i3  ,  pag.  4-25. 

C'est  particulièrement  cette  espèce,  qui  a  été  observée  à 
l'embouchure  de  toutes  les  rivières  de  la  côte  occidentale 
d' Atrique,  qui  a  reçu  les  noms  àesyrène^  de  poisson-femme ,  etc. 
Les  différences  que  Buffbn  a  cru  devoir  faire  remarquer 


L  A  M^  a63 

•entre  elle  et  celle  clu  lamantin  d'Amërique  ^  n'existent  réel- 
lement pas.  Mais  M.  Guvier  en  a  observé  d'antres  plus  im- 
portantes dans  la  forme  de  la  tête  qu'il  a  pu  seulement  com- 
parer dans  ces  deux  animaux.  Celle  du  lamantin  d'Améri- 
qae  est  plus  allongée  ,  mais  moins  élevée  à  proportion  de 
sa  largeur ,  ce  qui  appartient  principalement  au  museau  et 
aux  narines  ;  aussi  les  fosses  nasales  sont  -  elles  bien  plus 
larges  et  plus  courtes  dans  l'espèce  d'Afrique  que  dans  celle 
d'Amérique.  Cette  dernière  a  les  orbites  moins  écartés  , 
les  fosses  temporales  moins  larges  et  plus  longues  ,  les 
apophyses  zygomatiques  du  temporal  moins  renflées.    La 

Ï partie   inférieure   de  la  mâchoire  d'^en  bas  est  courbée  dans 
'espèce  d'Afrique  ;  dans  celle  d'Amérique,  elle  est  droite  , 
etc. 

cr  Saivant  les  observations  d^Adanson  ,  les  plus  grands  la- 
«r  mantins  du  Sénégal  n'ont  que  huit  pieds  de  long,  et  pè- 
»  sent  environ  huit  cents  livres  ;  ils  ont  la  tête  conique  et 
«  d^one  grosseur  médiocre  ;  les  yeux  ronds  ;  l'iris  d'un  bleu 
«  foncé  ,  et  la  prunelle  noire  ;  les  lèvres  charnues  et  épais^ 
M  ses;  des  dents  molaires  aux  deux  mâchoires;  la  langue 
«  ovale  ;  quatre  ongles  d'un  rouge-bnm  et  luisant  ;  le  cuir 
«c  épais  et  d'un  cendré  noirâtre  ,  la  graisse  blanche^  et  la  chair 
«r  d'un  rouge  pâle.  »  (desm.) 

LAMANTIN  DES  GRANDES  INDES,  de  BulTon 
(suppl. 4-9  pdg.  383).  Espèce  purement  nominale,  qu'on 
doit  rapporter  au  Dugotîg.  Foy,  ce  mot.  (desm.) 

LAMANTIN  DU  KAMTSCHATKA.  F.  Stellèredu 
Kamtschatka.  (desm.) 

LAMANTINS  DES  ANTILLES,  de  Buffon.  Le  grand 
ne  dififère  pas  du  petit ,  el  tous  deux  doivent  être  rapporlés 
à  l'espèce  du  Lamantin  d'Amérique,  de  M.  Cuvier.  (desm.) 

LAMANTINS  FOSSILES.  M.  Cuvier  décrit  plusieurs 
ossemens  de  lamantins  qui  lui  ont  été  communiqués , 
i.<»  par  M.  Renou ,  professeur  d'hlHoire  naturelle  à  An- 
gers. Ceux-là  ont  été  trouvés  dans  dts  couches  d'un  cal- 
chaire  coquillier  grossier ,  qui  scf  voycnt  des  deux  côtés  du 
Layon  ,  près  de  Doué,*  de  Chevagne  ,  de  Faverayc^ 
d'Aubigné  et  de  Gpnor  (département  de  Maine-et-Loire  ), 
lesquelles  sont  très-analogues  à  celles  de  noire  pierre  à  bâtir 
de  raris,  à  cela  près,  que  les  coquilles  qu'elles  renferment 
sont  brisées.  Les  os  de  lamantin  y  sont  isolés  ,  en  petit 
nombre  et  mêlés  à  des  débris  de  phoques  et  de  cétacés  ^ 
leur  substance  toute  entière  est  changée  en  un  calcaire  fer- 
rugineux assez  dur,  d'un  brun  roussâtre  et  dans  lequel 
M.  Chevreul  a  reconnu  du  fluate  de  chaux.  Des  fragmens  de 
létes ,  présentant  deux  longues  lignes  limitant  les  fosses  tem- 


,64  L  A  M 

porales  9  et  qui  n'exUtent  que  dans  Ic9  lamantios  «  «nt  fait 
connoître  le  genre  ;  et ,  les  proportions  de  la  longueur  à  U 
largeur  de  cette  même  partie ,  ont  appris  que  Tespèce  Sos-r 
sile  différoit  beaucoup  des  deux  espèces  vivantes ,  puisque 
cette  proportion  étoit  encore  plus  forte  chez  elle  que  dans 
le  lamantin  d^ Amérique;  que  la  partie  frontale  étoit  plus 
bombée  ,  la  pariétale  plus  concave  ;  que  les  os  du  nez  étoient 
plus  considérables ,  et  que  T occiput  étoit  plus  inégal.  Un 
avant-bras ,  des  côtes ,  etc. ,  si  remarquables  par  leur  lar- 
geur et  leur  épaisseur  dans  les  lamantins  ,  présentoiept  aussi 
quelques  différences  spécifiques.  2,^  Par  M.  Dargelas^  na- 
turaliste ;  ce  sont  des  côtes  trouvées  k  ÇaLpiam^  ,  à  quinze 
lieues  de  Bordeaux  9  aussi  dans  un  calcaire  marin  grossier  « 
et  qui  sont  changées  en  un  calcaire  compacte  rougeâtre, 
3.<*Par  M.  rjngénieur  Bralle*  Ceux  ci  proviennent  des  fouil- 
les faites  à  Marly ,  près  Paris ,  pour  rétablissement  de 
la  nouvelle  machine  hydraulique.  Ils  ont  été  rencontrés 
dans  Targile  plastique  intermédiaire  à  la  craie  et  au 
calcaire  à  cérithes  ;  ils  consistent  principalement  en  firag- 
mens  de  côtes^^»  et  leur  couleur  est  grise,  (desm.) 

LAMARKKE  ,  Lamarkea,  Genre  4e  plantes  9  établi  par 
Richard ,  dans  la  pentandrie  monogynie ,  dont  les  caractères 
consistent  :  en  un  calice  long^  à  cinq  côtés  et  à  cinq  divisions; 
en  une  corolle  hypoçratériformef  divisée  en  cinq  parties ,  à 
limbe  presque  égal  et  obtus;  en  cinq  étamines  ;  en  une  capsule 
cylindrique  ,  à  deux  loges  «t  à  plusieurs  semences.  Ce 
genre  ne  renferme  qu^une  espèce  ,  la  Lamarkee  écarlate 
qui  vient  de  Cayenne.  (b.) 

LAMARKEE,  Lamarkea.  G.  de  plantes,  établi  par  Stack^ 
bouse  ,  néréide  britannigue^  aux  dépens  des  Yarecs  de  Lin- 
naeus.  Ses  caractères  sont  :  fronde  cotonneuse  ou  soyeuse; 
fibrilles  ayant  Papparence  d^éponge. 

Ce  genre  est  le  même  que  le  lamarchia  ,  et  que  le  Spon- 
GODION  de  Lamouroux  ;  mais  son  expression  caractéristique 
est  modifiée  ;  il  renfesne  deux  espèces  :  les  Laharkées 

T0ME1STEUSE  et  POMMiFORME.   (B.) 

LAMARKIE,  Lamarkla,  Genre  de  plantes  de  la  famille 
des  Graminées  ,  établi  par  Koelère  ,  pour  placer  la  eretelU 
dorée.  Il  a  pour  caractères  :  des  épiilets  stériles,  sans  barbes, 
pendans ,  et  placés  à  la  base  dés  épis  fertiles  ,  comme  àes  esr 
pèces  de  bractées.  V.  au  mot  Cretelle. 

La  seule  espèce  qui  forme  ce  genre ,  appelé  Chrysure 
par  Persoon  ,  se  trouve  dans  les  lieux  arides  des  parties  mé^ 
ridionales  de  TEurope.  Elle  a  un  aspect  fort  agréable,  (b.) 

LA-MAT-CAT.  Nom  cochinchinois  d'un  arbre  (  6>vi5/y^ 
dium  iectoràan ,  Lour.  ) ,  dont  le  bois  sert  k  la  construction  des 
maisons  et  les  feuiUes  de  couvertorea  poor  les  toits.  (LN.) 


Ti  A  M  ,55 

L'\MB'\RDA.  Les  [ï^ctieurs  Je   Kice  danneiit  ce  nonk 

à  la  frinell<;  du  SqUALE  RULSStTTE.  (DESM.) 

l-AMliARUAS   et  LIMUARUAS,   Nams   de  I'InklB 

o'iOES  OU  fEnCE-MEHiiE  ,  CD  Languedoc.  (lM.) 
LAMBDA.  On  a  donné  ce  nnm  à  un  iépidoplèm  nocturne  , 
K«nre  des  Noctuelles.  (d£su.) 

AMBEAU.  Peau  velue  du  boîs  du  cerf;  que  cet  animal 

toniUe,  onlalrouveaupicdduFiiAVum.  f^.cemol.  (desM.) 

JVIRERT.    ^'aI^  uicéen  de  I'Osmèbe  a  ka^des  el  de 

teUÈRËLÉZABD.  (lltâM.) 

lUAiMBli^KTIB,  Lambaiia.  Genre  de  plantes  diablî  par 
Il  oIFre  pour  caractères  :  an  calice  commun ,  poly- 
hrll«  t  imbriqué ,  el  contenant  sept  (leurs  ;  une  corolle  de 
Ure  pétales  ,  portant  chacun  une  étaniine  ;  un  stigmate 
l*l^o«  et  silionué;  une  capsule  uniloculaire ,  contenant 
t  sentences  marginécs, 

ie  genre  ,  trcs-voisin  des  Prutées  ,   est  formé  par  qua- 
p arbrisseaux  de  la  Nouvelle-Hollande;  un  d'eus  est  figuré 
:■  AndfeiïS,   Bot.  ,  pi.  69.  (B.) 
L.\MBICHE.    Nom  que  la  Guignette  porte  dans  le» 

bsges.  F.  CHEVALlEa  CDIGNETTE.  (v.). 

LAMBIN.  Des  voyaj^eurs  ont  nommé  ainsîTAï,  à  cause 
de  reïtiÊme  lenteur  de  sa  marche,  f^  Bradype  Aï.  (s) 

LAMBIS.  Les  anciens  conchyliologistes  français  appc- 
loieiil  ainsi  les  coquilles  du  genre  des  Strombes,  qui  on* 
lie  grtks  tubercules  saillans  ,  de  grandes  stries  à  l'extérieur,  el 
l'ourerture  irès-unle  el  couleur  de  chair  ;  ainsi  le  Strouqb 
SÉANT  éioil  on  laniJ/is.  Ce  mot  ne  s'emploie  plus.  (B.) 

LAIVIBOIÎRDO.  Nom  langnedocien  des  Massettes  ou 
T\PHA  ,  plantes  aquatiques,  (ln.) 

LAMBOURDES.  Espèce  de  modlon  qu'on  retire  descar- 
liËrea  du  faubourg  Sainl-jacqueSt  à  Paris.  Suivant  Daviler  , 
il  est  bon  pour  fonder  ,  voQter  el  faire  des  puits,  (pat.) 

LAMBHUSou  LAMBRUSQUE.  C'est,  dans  quelques 
(oolrées  ,  la  Vigne  sauvage,  {a.) 

LAMBRUSCO.  Nom  languedocien  de  la  Vigne  sau- 
»A«E  ,  appelée  luminiseu  en  Italie.  V.  Labuhsca.  (i.N.) 
lABrlE.  Partie  supérieure  des  Petai.es.(b,) 
LAMELLE.  Ce  mot  a  deux  acccpllons  eu  botanique  : 
Untdt  il  indique  les  espèces  de  pétales  surnuméraires  qui 
K  Ironvenl  dans  les  corolles  de  quelques  plantes ,  comme 
le«LAURo&£s  ,  les  Silènes,  etc.  V.  Covhosne  et  Nectaire  ; 
tantôt  il  fail  distinguer  les  CRAMWr.NONS  a  feuillets  en 
dessous.  K.  ces  mois  et  ceux  Ar.Anic  et  MëBULE.  (b.) 

LAMELLICORNES,  i«mW/»pm«.    FamUle  dinsec- 

tM,  de  l'urdre  de»  coléoptères  ,  section  des  pcntamères  , 

^^Ba)»ant  pour  caractères  :  aniennes   terminées  eu   massue. 


2i6G  L  A  M 

composée  d^ariicles  en  forme  de  lames  oa  de  feuillets ,  f  ân^ 
tôt  se  pliant  ou  s^oavrant  à  la  manière  d'un  éventail ,  tantAt 
disposées  parallèlement  et  perpendiculairement  à  Taxe  ,  en 
façon  de  dents  de  peigne.  Cette  famille  ,  parfaitement  na- 
turelle, comprend  les  genres  scarabée  tX  lucane  de  Linnaeus« 
La  plupart  de  ces  coléoptères  sont  remarquables  par  leur 
taille  et  les  différences  singulières  que  présentent  leurs  sexes. 
Les  mâles  d'un  grand  nombre  d'espèces  ont  sur  la  tête  ou 
sur  le  corselet ,  oia^  simultanément  sur  ces  deux  parties  ,  des 
éminences  variant  en  nombre  et  en  figure  ,  souvent  sembla* 
blés  à  des  cornes ,  et  dans  d'autres  à  de  simples  tubercules. 
Dans  quelques  espèces,  les  mandibules  des  mâles  sont  beau« 
coup  plus  grandes  que  celles  des  femelles  ;  c'est  ce  qu'on  ob- 
.  serve  dans  les  lucanes  et  dans  plusieurs  cétoines  exotiques  ; 
d'autres  mâles  de  ce  dernier  genre ,  ainsi  que  ceux  des  goliath, 
ont  l'extrémité  antérieure  du  chaperon  divisée  en  deux  par- 
ties 9  représentant  quelquefois  des  cornes.  De  ces  rapports 
et  de  quelques  autres,  j'en  ai  conclu  que  les  cétoines  et  les 
trichies  éloient ,  de  tous  les  scarabées  de  Linnseus^  ceux  qui 
se  rapprochoient  le  plus  de  ses  lucanes. 

Le  corps  des  lamellicornes  est  généralement  ovale  ou 
ovoïde.  Leur  tête  se  prolonge  en  avant,  et  cette  partie  avan- 
cée est  ce  qu'on  appelle  chaperon.  Leurs  antennes  sont  le  plus 
souvent  composées  de  neuf  à  dix  articles  ,  dont  le  premier 
allongé,  inséré  sous  les  bords  delà  tête,  et  dont  les  trois 
derniers  forment  la  massue  ;  mais  dans  quelques  espèces , 
et  quelquefois  dans  leurs  mâles  seulement,  le  nombre  des 
articles  de  cette  massue  est  plus  considérable  et  va  même 
jusqu'à  sept;  ces  organes  sont  toujours  courts.La  bouche  est 
très-variée  ,  selon  les  habitudes  particulières  des  races.  Le 
caractère  le  plus  général  est  que  le  menton  recouvre  la  lan- 
guette ou  s'unit  intimement  avec  elle  ,  et  qu'il  porte  les  pal- 
pes qui  en  sont  des  annexes,  ou  les  labiaux.  Les  yeux  sont 
peu  sâillans  et  s'étendent  plus  en  dessous  qu'en  dessus. 
Tous  ont  des  ailes  ;  les  deux  premières  jambes  dentelées 
au  côté  extérieur ,  et  souvent  les  autres  armées  de  petites 
épines,  ce  qui  donne  à  ces  insectes  la  faculté  de  fouir  la 
terre  ou  les  matières  ,  où  ils  déposent  leurs  œufs  ;  aucun 
article  des  tarses  n'est  bifide  ou  bilobé. 

Les  uns  se  nourrissent  de  substances  végétales  décompo- 
sées ,  telles  que  les  fientes  ,  le  fumier,  le  tan,  etc.  ;  d*autres 
rongent  les  feuilles  ou  les  racines  des  végétaux;  enfin  le  miel 
des  fleurs  ,  les  liqueurs  exsudées  par  les  arbres  servent  d'a- 
limensaux  derniers.  Les  premiers  ou  ceux  qui  vivent  de  ma- 
tières végétales  altérées,  ont  presque  tous  une  teinte  noire  ou 
brune  ;  plusieurs  d'entre  eux  sont  nocturnes;  mais  les  autres 
^ont  souvent  ornés  de  couleurs  variées ,  agréables ,  quelque- 


L  A  M 

îs  mêma  métalliques  et  très-brillantes,  et  reclierchent  la 
mière.  Leur  démarche  est  généralement  lourde. 
La  larre  du  hanneton,  vulgairement  lever  £ /fine  «  nom 
>uDe  une  idée  de  toutes  les  autres  larves  des  lamellicornes; 
ir  «Iles  lui  ressemblent  dans  les  parties  les  plus  essen- 
clles.  Le  corps  est  long  ,  presque  demi-cylindrique  ,  char- 
1,  mou  ,  ridé  ,  blanchâtre,  divisé  en  douze  anneaux,  avec 
.ttXe  écailleuse  ,  munie  de  fortes  mandibules,  et  six  pieds 
cailleoi  ;  ils  sont  bruns  ou  rous.sâtres  ainsi  que  la  léte.  On 
}it()e  chaque  càté  du  corps,  neuf  stigmates.  Son  estréretilé 
ïstérieure  est  plus  épaisse,  arrondie,  de  couleur  bleuâtre, 
1  presque  toujours  courbée  en  dessous  ,  de  sorte  que  ce» 
irves  ayant  le  dos  convexe  ou  arqué,  ne  peuvent  s'étendre 
aligne  droite,  marchent  mal  sur  un  plan  uni  et  tombent  k 
liaque  instant  à  la  renverse  ou  sur  le  cAté.  Elles  se  tiennent 
icbées  ,  soit  dans  la  terre  ,  soit  dans  le  tan  des  arbres.  Plu- 
iearsse  nourrissent  de  celte  dernière  matière  ou  de  terreau; 
I  en  est  qui  vivent  dVxcrémcns  nu  dç  fumier;  enfin  les  au- 
vs  dévorent  les  racines  de  divers  végétaux  et  nous  sont  très- 
uisibles,  soit  parce  qu'eHes  attaquent  ceux  que  nous  culti- 
ons  ou  que  nous  employons  ,  soit  parce  qu'elles  les  déra- 
inent ,  en  fouillant  la  terre.  Toutes  ces  larves  ont  un  eslo- 
aac  cylindrique,  entouré  de  trois  rangées  de  petits  cœcum; 
n  inlestin  grêle  et  très-court  ;  un  colon  volumineux  ,  boui^ 
Dufflé  ,  et  un  rectum  médiocre.  L'insecte  parfait  n'offre 
ju'un  intestin  long  et  presque  d'égale  venue.  Ses  trachées 
loni  toutes  vésiculaires. 

Quelqiies-nnes  de  ces  larves  ne  se  changent  en  nymphes 
p'au  bout  de  trois  nu  quatre  ans.  Elles  se  font  toutes  ,  dans 
leur  séjour,  une  coque  ovoïde,  ou  en  forme  de  boule  al- 
longée ,  avec  la  ttTre  ou  les  débris  des  matières  qu'elles  ont 
tODgées  et  qu'elles  lient  ensemble  avec  une  substance  glu- 
liueuse  qu'elles  font  sortir  de  leur  corps.  Souvent  l'insecte 
parfait  reste  quelque  temps  dans  sa  demeure  primitive  ,  afin 
|ue  ses  organes  puissent  se  raffermir. 

Cette  famille  en  compose  quatre  dans  mon  Gerura  cnisla- 
ceanim  a inseclomm ,  savoir:  les  Cophophages ,  les  Géotko- 
i  SCARAB^'iDES  et  les  LucAKiDEs,  Mais  il  est  plus 
aainrel  de  les  réunir  en  une  ,  comme  nous  le  faisons  ici  , 
lauf  à  la  diviser  ensuite  convenablement  aux  diverses  habi- 
tudes que  ces  insectes  noos  présent  en  l.  Nous  y  formons 
d'abord  deux  tribus;  celle  des  ScahabjEïdes,  quirépond  à  la 
Umille  des  lamrWeomrs  ou pétalodres  de  M.  Dumérif,  et  celle 

(  LucANiUEs.  composant  la  famille  des  serricornes  ou  prio- 
■  cém  de   ce  naturaliste.  Notre  première  tribu  embraai*.  U 
çcDre  Marabx,<s   de   Mnnœus,  et  la  seconde  celui   , 
nomme  Lucarne.  V.  Sc.iRAfl^ŒÏDES  et  Lucanides.  (i.) 


«68  L  A  M 

LAMELUROSTRK.  Nom  d'iinfi  famille  d'nUeanfd*' 
l'ordre  de  palmipedc-s  de  M.  Cuvicr  ,  laquelle  correspond 
à  celle  i|uei'ai  nommée  l)ËRHOHl]y^QuE.  V.  ce  mot.  (v.) 

LAMt:LLOBRANCH£.  Ordre  êUbH  par  BlamviUe 
dans  la  classe  des  Mollusques  acéphales,  (b.) 

LAMKLLOSODENTATI. Famille  doiseaui  établie  par 
llliger  (Prudnim.mam.  e/w.),  et  qui  correspond  exactement  à 
celle  que  M.  Cuvier  a  depuis  adoptée  dans  son  Règne  animnt 
sous  le  nom  de  La  mei.li  rostres.  V.  ce  dernier  mot.  (sesm  ) 

LAMENTIN.  V.  Lamantin.  Cbesm.) 

LAMKO.  ANicc,  c'est,  selon  M.  Risso,  le  nom  du 
Squale  requin,  (besm.) 

LAMIASTRUM  d'Heister,  est  rapporté  par  Adanson  à 
BOD  genre  Galeobdolon  qui  comprend  des  gatéopes  de  J  ' 
■ffiUS.  (ln) 

LAMICA.  Nom  italien  de  la  Baudroie  pécheresse. 

LAIVIIE   ,  Lamia,  Sous -genre  établi  par  Cuvier  pan 
les  Squales  ,  et  qui  a  pour  type  le  Squale  lahie.  Il  d1 
fère  par   un  museau  pyramidal  ,   sous  la  base  duquel 
les  narines,  et  par  les  irouâ  des  branchies ,   tous  en  a 
des  pectorales,  (b.) 

LAMIE,  Lamia,  Fab.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre  de» 
coléoptères,  section  des  lélramères,  famille  des  longicomes, 
ayant  pour  caractères  :  antennes  sélacées,  avec  l.ibase  eav'v 
FODBée  par  les  yeux,  qui  sont  allongés  el  en  forme  de  croîi 
aant;  labre  trés-apparent ;  lëlc  verticale;  palpes  filïformi 
terminés  par  un  article  ovalairc,  ou  presque  cylindrli 
corselet  épinenx. 

LinnsEus  et  d'autres  naturalistes  ont  placé  ces  insectes 
avec  tes  capricornes ,  cerambyx.  Fabricius  les  en  a  séparés 
et  a  formé  avec  eut  un  genre  particulier ,  auquel  il  a  donné 
le  nom  impropre  de  lamie.  Mais  les  caractères  qu'il  lui  as- 
Mgne  ne  le  distinguent  presque  pas  du  genre  précédent ,  ainsi 
fpie  de  ceux  des  s^ervj^  et  des  gnomM,  qu'il  a  établis.  Dans 
tous  ces  coléoptères,  la  languette  est  en  forme  de  cœur,  avec 
une  éclidncrure  plus  ou  moins  profonde  au  milieu  du  bord 
supérieur,  et  les  mâchoires  sont  pareillement  terminées  par 
deux  lobes,  dont  l'intérieur  plus  petit,  en  forme  de  dent. 
Olivier  (JEWom.  )  n'a  pas  adopté  le  genre  lamie  ,  et  l'a 
réuni  à  celui  des  capricornes.  Cependant,  si  on  considère  que 
dai^s  les  lamies ,  la  tâte  ne  se  dirige  point  en  avant ,  mais 
qu'elle  est  verticale  ;  que  sa  face  antérieure  est  large  et 
aplatie  ;  que  les  palpes  sont  filiformes  et  unissent  par  un 
article  en  forme  de  fuseau  ou  ovalaire  ,  aminci  en  pointe  k 
son  e  Etre  mité  ;  que  le  corselet,  en  général,  est  presque 
cylindrique  ,  l'on  ne  confondra  pas  ces  insectes  avec  les  ck- 
pricornes.  Il  n'est  pas  aussi  aisé  de  les  îùy. 


on  k 

1 


et  «les  gnomes.  Leur  corps  n'a  pas  néanmoins  cette  forme 
linéaire  ou  cylindrique  qui  caractérise  les  s.iperdes  ;  d'ail- 
leurs leur  corsekt  est  épineux.  Dans  les  gnomes ,  cette  partie 
du  corps  est  fort  allongée ,  de  même  que  le  deruier  article 
lies  palpes.  Les  lamies  font  entendre,  comme  tous  les  lon- 
fiicornes  «  un  bruit  aigu  produil  par  le  frolteaient  des  parois 
^HBtérîeures  du  corselet  conlrc  la  base  de  l'abdomen. 
^^^Ee  genre  se  compose  d'un  grand  nombre  d'espèces,  ré- 
^^Hfedues  dans  toutes  les  parties  du  monde  ,  niatf  plus  abon- 
^^Imies  et  d'une  taille  plus  grande  dans  les  pays  boisés  ,  situés 
entre   les  Tropiques.  L'Amérique   méridionale  en  fournît 
beaucoup  ,  de  celles  surtout  qui  ont  le  corps  aplati.  La  plu- 
part des  espèces  de  l'ancien  continent,  celles  de  r.^frJque 
tre  autres  ,  appartiemient  ans  ilemières  sections  du  genre. 
Xies  larves  de  ta  plupart  4es  lamies  vivent  dans  le  bois , 
'a  manière  de  celles  des  autres  insectes  de  la  marne  fa- 
.  C'est  là  aussi,  et  particulièrement  dans  les  cbaotiers , 
B  l'on  trouve  l'insecte  parfait.  Quelques  espèces,  et  qui 
Éiposent  notre  dernière  division ,  se  tiennent  constamment 
ferre;  je  présume  que  leurs  larves  y  font  lenr  habitation, 
qu'elles  se  nourrissent  de  l'intérieur  des  racines  de  divers 
aiiaax.  Je  divise  ainsi  ce  genre  : 

,  Corsdet  ayant  de  diat/ue  r.6lé  un  gros  lubereule  moMk,  m- 

■jf  et  (ermlaé  par  une  épine.   (_Cotj>s  toujours  Irès-apliili  ,  aaec 

w  lrès~grêles ,  fort  longues ,  et  les  deux  pieds  antérieurs 

■>•) 


Celle  division  forme  la  première  de  celles  qu'Olivier  a 
iblies  dans  le  genre  prione  ,  et  comprend  le  genre  Ma- 
WE,  Maavpus,  de  Tlianberg,  indiqué  par  le  naturaliste 
Ecédent.  Elle  est  composée  de  trois  espèces  ,  toutes  pro- 
is  à  l'Amérique  méridionale.  La  plus  connue,  la  L\Mie 
poiUANË,  Ceramby%  hnglmaaus  de  Limiieus  et  de  Fabri- 
jt,   a  été  nommée  par  quelques  amateurs,  Varlet/nia  d* 
vtnne.  Les  plus  grands  individus  sont  longs  de  deux  pouces 
et  demi,  depuis  la  tfte  jusqu'au  bout  des  élytres.  Les  an- 
tennes sont  presque  une  fois  plus  longues  ,   noires  ,  avec  ia 
base  des  articles  cendrée.  Le  corps  est  noir,  mais  avec  un 
duvet  grisâtre  ;  son  des.sus  est  agréablement  varié  de  raies  et 
de  tacnes  de  couleur  rose  et  cendrées,  sur  un  fond  noir; 
les  étuis  ont ,  à  l'angle  e:ctérïeur,  nne  épine  pointue,  dirigée 
en  avant,  et  à  leur  extrémité,  qui  est  tronquée,  deux  pointes 
semblables;  leur  base  est  Irès-poncluée ;  les  deus  pattes  an- 
térieures sont  fort  longues,  coudées,  grenues  ,  avec   deux 
B;es  de  petites  dents  sur  le  côté  inférieur  de  leurs  jambes 
ilÉiiiilii  


2JO  L  A  M 

rouge&tre.  Ce  bel  insecte  a  été  figuré  par  un  grand  nombre 
d^auteurs.  V.  Olivier,  Entom. ,  tome  4  t  geQre  prione ,  n.^  66, 
pi.  3,  fig.  la  b.;  et  pi.  4- y  %•  la  c. 

IL  Corselet  sans  tubercules  mobHes. 

A.  Corps  très-aplati  ;  deux  fois,  au  moins,  plus  large  que  haut,  i 

Lamie  ARANÉIFORHE,  Lamia  araneiformis  ;  Cerarnlyx  ara^ 
neiformis  ,  Oliv. ,  Col, ,  tome  4  y  n.<*  6j  ,  pi*  5 ,  fig.  34.,  a.  b. 
•Son  corps  est  long  d'environ  neuf  lignes ,  court ,  large  ,  cen- 
dré ;  les  antennes  sont  longues  ,  annelées  de  blanchâtre  et 
de  brun  ;  l'extrémité  du  «ixième  article  offre ,  dans  quelques 
individus ,  une  petite  épine  en  forme  de  crochet  ;  les  côtés 
du  corselet  ont  chacun  un  tubercule  pointu ,  en  forme  d'é- 
pine ;  son  dos  est  inégal,  et  Ton  voit  à  sa  partie  antérieure 
une  ligne  noirâtre  et  arquée ,  dont  les  deux  branches  se 
prolongent  même  quelquefois  jusque  près  de  la  base  du 
corselet;  les  élytres  sont  ponctuées  et  présentent,  depuis  leur 
base  jusque  près  du  bout ,  une  grande  tache  grisâtre  com- 
mune ,  échancrée  vers  le  milieu  des  côtés  extérieurs ,  et  si* 
nuée  ou  dentée  à  son  extrémité  ;  l'espace  compris  par  Té- 
chancrure  et  le  bout,  est  d'un  brun  noirâtre  clair;  l'extré- 
mité est  un  peu  tronquée  ;  le  bord  extérieur  est  ponctué  de 
noirâtre.  Cette  espèce  est  commune  aux  Antilles.  £lle  m'a 
été  envoyée  deia  Gtladeloupe  par  M.  Lherminier. 

Lamie  ch ARPE19TIER,  Lamia  œdîlls  ;  Cerambyx  œdilis ,  Linn.  ; 
Oliv. ,  ibid,  )  pi.  9)  fig'  59,   a.,  b. ,  c. ,  d. 

Cet  insecte  est -plus  commun  dans  le  nord  de  l'Europe 
qu'en  France.  Les  habitans  de  la  Suède  le  nomment ,  dans 
leur  langue,  iimmerman^  qui  veut  dire  charpentier.  On  l'y 
trouve,  particulièrement  au  printemps,  sur  les  murs  des 
maisons,  sur  les  poutres ,  ainsi  que  dans  les  endroits  où  l'on 
conserve  des  planches.  Son  corps  est  d'un  gris  cendré ,  avec 
des  points  et  deux  bandes  transverses  ,  brunes  sur  les  étuis, 
et  quatre  petites  taches  jaunes  ,  disposées  en  une  ligne 
transverse  sur  le  corselet.  Les  antennes  sont  grisâtres,  avec 
l'extrémité  supérieure  du  plus  grand  nombre  des  articles 
noirâtre  ;  leur  longueur,  dans  les  mâles  spécialement ,  sur- 
passe de  deux  à  cinq  fois  celle  du  corps. 

B.   Corps  peu  ou  point  déprimé ,  et  dont  la  largeur  u*est  point  dou- 
ble de  la  hauteur. 

*  Des  ailes  (antennes  aussi  longues  ou  plus  longues  que  le  corps, 
du  moins  chez  les  mâles). 

Lamie  charai^so^,  Lamia  curcuUonoides;  Cerambyx  curcu' 
Uonoides ,  Oliv. ,  ibid, ,  pi.  10,  fig.  69  ;  la  lepture  aux  yeux  de 
paon,  Geoffr.  Elle  a  environ  six  lignes  de  longueur;  son 
^orps  est  brun;  son  corselet  est  d'un  gris  bleuâtre  9  marqué . 


L  A  M  37, 

sur  le  milieu,  de  quatre  taches  noires  9  veloutées,  entourées 
à  un  petit  cercle  d'un  gris  jaunâtre  ;  les  élytres  sont  d'un  gris 
bleuâtre  mélangé  de  ferrugineux  ,  avec  six  taches  rondes  , 
d'un  noir  velouté ,  entourées  d'un  cercle  ferrugineux. 

Lamie  noble  ,  Lamîa  nobilis;  Cerambyx  nobUis^  Oliv. ,  ibid^ 
pi.  II ,  fig.  76.  Sa  tête  est  noire  ,  avec  une  tache  frontale ,  et 
deux  oculaires  jaunes;  son  corselet  est  noir,  bordé  de  jaune 
antérieurement,  et  de  blanc  postérieurement;  ses  élytres 
sont  noires,  avec  trois  bandes  transverses  jaunes;  son  corp$. 
est  jaunâtre  en  dessous;  ses  jambes  sont  noires  supérieure- 
ment. Cette  belle  espèce  se  trouve  à  Cayenne. 

'  LâMIE  TAlLLEUà ,  Landa  sartor ,  Fab.  ;  Panz. ,  Faun,  in- 
sect  Germ.j/asc.  19,  tab.  3.  £lle  est  longue  d'un  pouce,  noire, 
luisante,  chagrinée,  avec  Técusson  jaunâtre.  Les  antennes 
sont  fort  longues ,  entièrement  noires ,  avec  quelques-uns.  de; 
leurs  articles  supérieurs  un  peu  courbés.  Le  corselet  est 
armé,  de  chaque  côté,  d'un  tubercule  fort  et  pointu,  en 
forme  d'épine.  Les  deux  jambes  antérieures  sont  arquées  5 
le  dessus  des  intermédiaires  offre  une  petite  élévation ,  en 
manière  de  dent.  Cette  espèce  est  rare  en  France  ,  et  ne  s'y 
trouve  que  dans  les  montagnes. 

Lamie  CORDONNIER ,  Lamîa  sutor ,  Oliv. ,  i^/df.,  pi.  3o  , 
fig.  20  a. ,  b. ,  c.  Elle  est  un  peu  plus  petite  que  la  précé- 
dente ,  et  lui  ressemble  beaucoup  ;  mais  elle  est  moins  lui- 
sante ;  ses  élytres  sont  parsemées  d'un  grand  nombre  de 
petites  taches  d'un  gris  jaunâtre ,  formées  par  un  duvet  ; 
sts  antennes  sont  annelées  de  gris ,  et  un  peu  moins  al- 
longées. Cette  espèce  habite  aussi  les  pays  froids  ou  élevés 
de  la  France.  Il  paroît  qu'elle  est  commune  en  Suisse. 

Lamie  tisserand,  Lamia  UoUor;  Cerambyx  textor  ^  Oliv. , 
îbUh  ,  pi.  6 y  fig.  89,  a. ,  b.,  c,  d.y  e.  Elle  a  un  peu  plus 
d'un  pouce  de  long.  Le  corps  est  d'un  noir  mat ,  chagriné  , 
avec  les  antennes  de  longueur  moyenne  dans  le  mâle^  et  un 
peu  plus  courtes  dans  la  femelle  ;  le  corselet  est  bi-épineux. 
On  la  trouve  soit  à  terre  dans  les  haies ,  soit  sur  les  troncs 
d'arbres. 

Je  mets  dans  cette  division  les  gnomes  de  Fabrîcius ,  in- 
sectes très-rares  dans  les  collections ,  et  tous  exotiques. 

*^  Point  d*ai]es.  (  Antennes  ordinairement  plus  courtes  que  le  corps, 
même  àzns  les  mâles). 

•J-  Abdomen  presque  carré. 

Lamie  lugubre  ,  Lamîa  lugubris ,  Fab.  Son  corps  est 
noir,  très-chagriné ,  avec  les  antennes  une  demi-fois  environ 
plus  longues  que  lui  ;  le  corselet  proportionnellement  plus 
nUongé  que  dans  l'espèce  précédente  ^  et  deux  taches  plus 


3^2  L  A  M 

foncées ,  peu  distinctes ,  et  dont  la  dernière  échancrée  sàr* 
chaque  élytre.  Je  Tal  prise  assez  souvent  sur  les  murs  dea 
chantiers  de  Paris ,  en  automne. 

Lamië  triste,  Lamia  trisds;  Ceramhfx  instis,  Ollr. ,  ihitL, 
pi.  9,  fig.  6a.  Cette  espèce  est  aussi  grande  que  la  lamie 
tbserand  ;  son  corps  est  noir ,  avec  une  légère  teinte  cen« 
drée  ;  les  élytres  soi^t  grises ,  chagrinées  ,  avec  deux  taches 
très-noires ,  grandes ,  sur  chaque  éiytre.  Les  antennes  sont 
ordinairement  de  la  longueur  du  corps  ;  le  corselet  a  deux 
épines  latérales  et  trois  tubercules  sur  le  dos.  On  la  trouve 
dans  le  midi  de  la  France ,  sur  le  cyprès  ,  et  en  Autriche. 

Lami£  FUl9£STEy  Lamid  fwtesta  ;  Ceramiyxfunestus,  Oliv.f 
ièid,  j  pi*  9  9  %•  €3.  Elle  est  de  moitié  plus  petite  que  la  pré-* 
cédente  ,  d'un  brun  de  suie  ,  avec  les  antennes  plus  courtes 
que  le  corps ,  et  deux  taches  noires  sur  chaque  élytre ,  mais 
plus  petites  que  celles  de  Tespèce  précédente.  Les  quatre 
sont  pareillement  disposées  en  carré.  On  la  trouve  dans  le 
midi  de  la  France ,  sur  le  gazon ,  au  bas  des  haies ,  et  quel' 
queibis  aussi  sur  le  sureau. 

ff  Abdomen  ovale.  (Antennes  toujours  plus  courtes  que  le  corps), 

LAMiE  FULIGIIŒUSE ,  Lamia  fuligimdor;  Ceràmbyx  fidîgi" 
nator,  Oliv. ,  ibîd,^  p^*  4-9  %•  ^^  1  a.,  b. ,  c.  ^  d.  Elle  est 
ntnre ,  avec  la  tête  et  le  corselet  chagrinés ,  et  les  élytres 
cendrées  ;  cette  dernière  couleur  passe  an  brun ,  dans  une 
variété  qui  habite  ordinairement  lés  bois  des  lieux  élevés; 
alors  chaque  élytre  offre  deux  lignes  blanchâtres ,  longitu- 
dinales  9  dont  Tinteme  n^atteint  pas  l'extrémité  ;  la  suture 
est  aussi  de  cette  couleur.  Cette  espèce  est  commune  dans  les 
champs  ^  aux  environs  de  Paris ,  et  paroh  dès  les  premiers 

i'ours  du  printemps.  Les  parties  orientales  et  méridionales  de 
'Europe ,  ainsi  que  plusieurs  contrées  de  TAsîe ,  nous  four- 
nissent plusieurs  autres  espèces  de  cette  division.  L'Améri-» 
que  n'en  présente  pas  d'analogues,  (i.) 

LAMIÈR9  iamium.  Genre  de  plantes  de  la  didynamie 
gymnospermie ,  et  de  la  famille  des  labiées ,  qui  pré- 
sente pour  caractères  :  un  calice  tubslé  k  cinq  dents  ai- 
guës et  ouvertes  ;  une  corolle  monopétale  ;  tubuleuse  ,  k 
orifice  dilaté,  à  lèvre  supérieure  en  voûte,  souvent  entière  , 
et  à  lèvre  inférieure  trifide  ,  dont  les  divisions  latérales  sont 
très-étroites  et  réfléchies,  et  la  division  intermédiaire  bilobée  ; 
quatre  étamines,  dont  deux  plus  courtes,  et  à  anthères  ve- 
lues; un  ovaire  supérieur,  partagé  en  qwaftre  parties ,  dn 
milieu  desquelles  s'élève  un  style  filiforme  ,  l»fide  à  sov 
sommet ,  et  k  stigmate  aigu  ;  quaire  semences  UMes  ,  lri« 
gones  9  et  tronquées  aux  deux  b«uts. 


L  A  M  a^ 

Les  espaces  d<;  ce  genre  ,  dont  on  a  séparé  quelques- 
unes  en  établlssaut  ceux  appelés  GÀLÉobdolon  et  Polli- 
CHiE  ,  sont  des  herbes  vivaces  ou  annuelles  ,  presque  toutes 
d'Europe  ,  dont  les  feuilles  sontopposées,  simples  ,  et  les 
fieufs  disposes  eu  verticilles  aiillaires  ,  accompagniîes  de 
bractvesséliformes.  On  en  compte  quinze  à  sehe ,  la  plu- 
part exhalaut  parla  chaleur,  ou  lorsqu'on  les  écrase, 
une  odeur  forte,  plus  ou  moins  désagréable.  Les  prlncipalus 
5ont  : 

Le  LAMIER  AGHAnDES  FEUILLES,  lamium  orvala,  Linii.  , 
dont  lesfeuilles  sont  en  coeur,  inégalement  dentées,  et  le  c.i- 
lîce  coloré.  Cette  belle  plante  est  vÎTace,  et  croît  naturel- 
lement dans  les  parties  méridionales  de  l'Europe.  On  la  con- 
fond quelquefois  arec  la  ïuu^f  orva/e.  Il  a  élé  rétabli  en  titre 
de  genre  par  DecanJolle  sous  le  nom  d'Onv&LE  que  lui  avoït 
donné  Touroeforl. 

Le  Lamier  BLANC  a  les  feuilles  en  cœur  ,  aigui^s  ,  gros- 
sièrement dentées,  et  les  verticilles  d'environ  vingt  (leurs. 
Elle  est  vivace,  el  se  trouve  Irès-communémeni  par  toute 
l'Europe ,  dans  les  baies  ,  les  lieux  incultes  voisins  des  habi- 
tations. Elle  est  vulgairement  connue  sous  le  nom  A'orlie  blan- 
che, à'arc/iangelit/ue,  et  est  employée  comme  vulnéraire, 
détersive ,  et  un  peu  astringente.  On  la  recommande  dans 
les  (leurs  blanches,  les  maladies  des  poumons  et  les  bé- 
morragies  de  la  matrice. 

Le  Lauiër  tacheté  a  les  feuilles  en  cœur  ,  aiguës,  et  les 
rerlîctlles  de  dix  fleurs.  Elle  est  vivace  ,  et  se  trouve  dans  les 
parlies  méridionales  de  l'Europe.  On  s'en  sert  en  Ilatle,  sous 
le  nom  de  mthadella,  pour  guérir  les  obstructions  et  le  squir- 
rhe  de  la  rate. 

Le  Lahier.  pourpre  ,  dont  les  feuilles  sont  en  cœur ,  ob- 
tuses et  pétiolées,  les  supérieures  rapprochées  et  plus  aiguës. 
Elle  est  annuelle,  el  commune  dans  toute  l'Europe,  dans  les 

i'ardias,  au  pied  des' murs  ,  etc.  Son  odeuresl  trés-fétide;  on 
'appelle  vulgairemenl  pain  de  pou/e. 

Le  Lamier  amplexicaule,  dont  les  feuilles  sont  rondes 
et  crénelées ,  les  inférieures  pétiolées  ,  et  les  supérieures 
sessiles  et  ampleiîcaules.  Elle  est  très-commune  dans  tous 
les  lieux  cultivés,  el  est  annuelle.  On  la  trouve  en  fleur  pen- 
dant (ouïe  l'année. 

On  emploie  dans  quelques  cantons  les  feuilles  des  lamkra, 
et  surtout  Aupourpre,  pour  la  nourriture  des  jeunes  poulets; 
pour  cela,  on  les  bâche  très-menues,  et  on  les  mÉle  avec  leur 
pSlée.  On  prétend  qu'elle  leur  sont  salutaires,  (b.) 


nhi 


!  ilabli  1 


T.  A  -VI 

H.  LJtmnurniix  aux  dtfpcns  des  VaRECs.  Il  a»f»it  dirf  3ppeU 
Cerahion  par  Garrtner.  Son  caractère  est  :  racine  fibrcnsé 
rameuse. 

On  trouvera  sans  dnntc ,  observe  M.  Lacnouroux,  cv  ca- 
r.icl^re  bien  concis  ;  mai.s  il  n'apparllciif  qu'il  ce  seul  gcore  ; 
<loiit  les  parties  de  la  rruclificalioh  soill  peu  connues. 

Les  varecs  les  plus  remarquables  de  ce  geiiré  ,  (jui  en  con- 
tient treize  ,  sont:  le  DifiiTÉ,  léSAcciiAtiiNeile  Bulbeux. 

La  LAMiNAiRt  RÉMU'ORMF.  est  figiiréc  pi.  7  lie  l'ouvrage  d« 
l'aiilGtir  précité  sur  les  ihalassiophyles. 

Le  genre  Giuantée   de  Stackboiise  rentre  dans  celui-ci. 

(B.) 

LAMINCOUART.  Nom  d'un  arbre  de  Cayenne.  On 
ignore  k  i(uel  genre  il  doit  être  rapporté,  (b.^ 

LAMIO.  M,  Risso  dit  que  ce  nom  est  celui  du  Squale  fé- 
BOCE,  à  Nice.  (nE.su.) 

LAÎVlionONTE  ou  DENï  DE  LAMIE.  C  est  la  deni 
Je  requin  fossile ,  codduc  sous  le  nom  de  glossopètre ,  qui  est 
irés-impropre,  puisqu'il  signifie /iin^ue />rïri^« ;  mais  il  est 
généralement  adopté,  y.  Glosmipètre  cl  Poissons  fossiles. 

(nESM.J 

LAMItJM.  Pline  range  re tic  plante  au  nombre  des  orlics, 
et  la  nomme  otiie  morte,  à  cause  que  ses  feuilles  ne  piqueiit 
point  (liv.  21  ,c.  i5).  Ailleurs (liv.  sa,  c.  li),  il  ajoute  que  ces 
feuilles  onldansle  milieu  une  tacbe  blanche.  On  ne  saurait  md- 
connottre  à  cette  simple  description  notre  Lamieb  Tacbete, 
La  fleur  du  lamium  représente  .un  masque.  Le  Galeopsis  ou 
GALEOBDOLONdes  Crecs  {V.  Ces  mois)  éloil  aussi  une  orlié 
morte  ;  c'est  ce  qui  faii  qu'on  l'a  rapproché  du  lamiuin  ,  et  ce 
nom  et  celui  Ae  galeopsis  se  trouvent ,  surtout  le  premier,  ap- 
pliqués â  loàl&s  les  eipéce&Aclamierétàe galeopsis  Ae  Linnsus, 
4;!  par  suite  a  d'autres  plantes  qui  leurressemblehl,  (elles  qùé 
des  e&pécei  de  sliii:hys,  phlomis,  prasîumet  niëine  lescropKulàiia 
veniatls,  lemelib'smel!ssopkYtiume\.\ascuteSanaperegnna.ljCgenTt 
lamium  actuel  a  élé  établi  par  Tourneforl.  T.  LAMiÉh.  (lS,) 

LAMNUNGUIA,  I//^«/amnanw.Illîger  établit  soliste 
nom  une  famille  demammifères,intermédiài!'e  entre  Tes  ron- 
geurs et  les  pachydermes ,  et  qui  ne  comprend  que  le  genre 
JJaman  (^kyrase)  et  le  genre  LlPllBA  que  cet  auteur  composé 
àuVkymx  hudsoniusde  Schreber,  taillas marmol,  Peiin.  (liESM.) 

LAMPADIE  ,  Lanipas.  Genre  de  Coquilles  établi  par 
Denys  de  Alonifort.  Ses  caractères  sont .-  coquille  libre  ,  iini- 
valve ,  cloisonnée,  en  disque  elliptique,  contournée  en 
spirale  ,  mamelonnée  sur  les  deux  centres  ,  le  dernier  loûr 
de  spire  TËnfermànt  loas  les  antres  ;  dOs  aréaè  et  atiné  ;  n"- 


7-, 


w. 


L  A  M 

rertnre  lancéolée ,  tefraînée  en  tubercule ,  cnurerle  par  un  ■ 
■liaphragmt  fcnilu  dans  sa  longueur  et  recevant  «Jans  son  niU 
lii'o  le  retour  de  ta  spire  ;  cloisons  unies. 

La  seule  cn({uille<]UÎ  constitue  ce  genre  a  une  ligne  et  demie 
de  diamètre. On  la  rencontre,  en  irès-grande  quantité,  fossile 
près  d«  Sienne,  (b.) 

LAMPAS.  Nom  latin  donné ,  par  Denys  de  Montforl ,  au 
genre  de  coquille  qu'il  établît  sous  le  nom  de  Lampaoie. 

(DtSM.) 

lAMPAS.  L'un  des  noms  donnés  par  les  Grecs  au  Lt- 
lsSKUv\GE{Lyrhtasagria,Diosc.)^  peul  flre  àccluinom- 
commimément  rompagnon  blanc,  Lyrhids  dioica  ,  L.  (ln.) 
LAMPE  ANTIQUE.  Les  marchands  donnent  ce  nom  à 
diverses  coquilles  du  genre  des  Hélices  de  Linnœus ,  qui  sont 
d'une  forme  leniicntaire  et  elliptique  à  leur  ouverture;  aia;^i 
Yhélire  carcocolle  est  une  lampe  antique  ;  ainsi  Vhâirtgiimace  est 

1:ore  une  lampe  aniU/ae.  V.  ait  mot  HÉLtCE.  (b.) 
lAMPE  (Fausse).  C'est  Vhelix  caracolta,  Linn. ,  dont  De- 
de  Montforl  forme  un  genre  particulier.  (Desm.) 
^  AMPE  ou  LANTERNE  DK  SURETE.Ceile  lampe, 
e  l'inventiou  de  M.  Davy,  est  destinée  à  garantir  les  ou- 
vriers qui  travaillent  dans  les  mines  di-  houille  ,  des  accideua 
funestes  qo'occasionent  les  Huides  gazeux  qui  s'exhalent  du 
sein  de  la  hoaille  et  viennent  s'enflammer  à  la  lumière.  C«s 
inHammaiions  nomméesyî'u  grisou  oa/eu  brisou  ,  produisent  le 
plus  gouT;entde  très-violentes  délouations.  La  lampe  de  sA- 
relé,  en  même  temps  qu'elle  éclaire  l'ouvrier,  le  rtiel  à  l'abri 
de  tont  danger  (K.  (Irisou).  On  trouve  dans  le  premier  vo- 
lume des  Annales  des  Mines,  une  bonne  description  el  une  fi- 
gure de  celle  lampe  ,  et  le  résultat  des  expériences  faites  avee 
la  lampe  de  sdreté ,  par  M.  Baillet ,  eipéciencés  qui  prouvent 
l'avantage  de  celle  belle  découverte  de  M.  Davy.  (ln.) 

LAMPE  SÉPULCRALE.  On  a  trouvé ,  dans  la  plupart 
des  (onibeaui  antiques,  des  lampes  qu'on  a  supposé  avoir 
brillé  perpétuellement  D'autres  ont  dit  qu'elles  s'allumoient 
par  le  contact  de  l'air  an  moment  de  l'ouverture  des  tom- 
beanx.  Mais  il  paroil  que  c'éloieat  des  lampes  ordinaires 
qu'on  mettoit  dans  le  tombeau  tout  allumées,  comme  une 
allégorie  de  l'existence  de  l'âme  après  la  mort  :  rien  au  moins 
ne  porte  a  penser  que  ces  lampes  eussent  quelque  cliose  d'ex- 
traordinaire, (pat.) 

LAMPERY.  Arbrisseau  des  Moluques,  qui paroh  avoir, 
au  rapport  de  Lamarck ,  quelques  aflïnltés  avec  les  saputUieri 
et  Icimimusopt.  lia  les  feuilles  alternes  ,  ovales-oblongues, 
pointues,  entières,  glabres,  et  ses  fruits  sont  des  drupes  ovoï- 
des, de  la  couleur  eï  de  la  (orme  de  nos  cerises,  aj-anl  à  Ie«r 


v« 


L  A  51 


1 


f  un  calice  ()ersi3lanl.  Cm  fruits  conlienDenl, 
chair  acerbe  ,  un  iioyau  mince.  (B.) 

LARlVETTIi  ou  LAMPRETTE.  Nom  vulgaire  du  Gf! 
THACE  DES  BLÉS  et  de  la  LYCiiNint;  flei;r  de  coucou,  (ln.) 

LAftlPILLON.  Nom  du  Peiromïzos  branchiale,  (b.) 

LAMCIONE  cl  LAMPRONE.  Deux  noms  italiens  du 
Framboisier,  (ln.) 

LAM  POCARIE  ,  lamporaria.V.mTe,  i\M\  parR.Brown, 
mai'ifitjine  diffère  des  (lAUNiEsde  Forsier  {Gdari,  Poiret} 
([ue  par  ses  semences  lisses  el  luisantes,  (b.)  ^t 

LAMPOTTE.  On  appelle  ainsi  les  Patelles.  fl 

On  emploie  frtîquemment  la  chair  de  ce  coquillage  poO^ 
amorcer  les  lignes  :  de  là  le  nom  de  lampolU  qu'on  donne  aux 
espèces  d'.tpiilts  qui  sont  faits  avec  les  animaux  des  coquilks 
en  général.  (B.) 

LA.'MPOUJANE.  Nom  malais  du  GingëHbre  zêri;m- 

BETII.  (B.) 

l.AMPOURDE,  Xanrfjwm.  Genre  de  plantes  de  la  mo- 
noécie  pentandrie  el  de  la  famille  des  nrticées ,  qui  présenta 
pour  caractères,  dans  les  fleurs  mâles:  des  iuvolucres  com- 
muns ,  polyphylles,  hémisphériques,  pédoncules,  multîHo- 
res  ,  rapprochés  par  petits  paquels  axillaires  et  terminaux , 
renfermant  quaniilé  de  fleurons  tubuleux ,  quinquéfides  et 
peolandriques  ,  portés  sur  un  réceptacle  garni  de  paillettes  -, 
et  dans  les  fleurs  femelles  ,  situées  au-dessous  des  fleurs  ma- 
les:  des  iuvolucres  communs,  oblongs,  monophylles,  dé- 
coupés à  leur  sommet,  hérissés  en  dehors  de  pointes  cro- 
chues ,  divisés  inlérieuremeot  en  deus  loges  uniflores  el  per- 
sistantes ,  chacune  renfermant  un  ovaire  supérieur,  ovale, 
surmonté  de  deux  styles  à  stigmates  simples  ;  un  drupe  sec  , 
ovale  ,  obtongqui  est  l'involucre  endurci  ,  souvent  muni  de 
deuxpointesà  son  sommetct  contenant  deux  semences  oblon- 
gues. 

Ce  genre  réunît  sept  i  huit  cspèc»,  qui  sont  des  arbris- 
seaux ou  des  herbes  annuelles  ,  droites ,  à  feuilles  alternes  ou 
opposées ,  rudes  au  toucher  et  à  fleurs  disposées  en  épis  axiU 
laires  ou  lerminaus. 

Les  principales  de  ces  espaces  sont; 

LaLAMPOiiRDEC0MMUNE,Xa/jAiumsirMnwri'um.Ellealaiige 
sans  épines,  les  feuilles  en  cœur,  à  trois  nervures,  et  les 
fruits  terminés  par  deux  becs  droits.  On  la  trouve  en  Europe 
le  long  des  haies,  sur  le  bord  des  chemins,  dans  les  pays 
gras  et  un  peu  humides.  Elle  est  annuelle  ,  et  fleurit  pendant 
1  etc.  Ses  fcuits  s'atlachent  aux  babils  des  hommes  et  aux  poils 


L  A  M  277 

^es  animaux  par  les  crochets  dont  Us  sont  rcTétns ,  Joù  Tient 
le  nom  de  giouteron  qu'elle  porte. 

La  Lampouri>e  épineuse  a  les  tiges  garnies  d' épines  tcr- 
Bées ,  les  feuilles  trîfides ,  aiguës ,  et  blanches  en  dessus.  Elle 
se  trouYC  dans  les  paities  méridionales  de  TEnrope  »  et  est 

annuelle. 

Ia  Làmvourbe  arbokesce^tte  a  les  feuiUes  pinnées ,  les 
découpures  dentées  et  la  tige  frutescente.  On  la  troore  dans 
le  Pérou.  Elle  sert  de  type  au  genre  FnAXSERic.  (b.) 

LAMPOURDES  (Les).  Cest  ainsi  q[ne  les  ontriers 
des  carrières  de  pierre  calcaire  situées  au  midi  de  Paris 
nomment  un  banc  qui  se  tronre  inférieur  à  celui  nommé  la 
roche  j  remarquable  le  plus  souvent  par  s^  dureté  et  la  prodi- 
gieuse quantité  de  cérite«  fossiles  qu'il  renferme.  Les  lampour- 
des  donnent  un  excellent  moellon  pour  les  fondations;  il  est 
bon  pour  les  constructions  des  voûtes  et  des  puits.  (i.>~.) 

LAMPREA-  Nom  de  rHALioriDE  oreiixe b'À>E  (^Halio- 
lis  asùdus)  en  galicien.  (DESM.) 

Lx\MPREzO.Nom  de  laL  aii]PROI£,  enLanguedoc.(D£SX,) 
LAMPRIE,  lamprias.  Genre  dUnsectes,  de  Tordre  des 
coléoptères^  établi  par  M.  Bonelii.  Il  comprend  nos  laies  , 
dont  le  corselet  est  transversal  et  dont  le  pénultième  article 
des  tarses  est  simple  ou  entier.  Telle  est  ceHe  que  nous  noni- 
mons  LéBIE  xète^bledk  (Gtmèus  cfonocephalus  j  Fab.).  Voy. 
L^B]£  (l.> 

LAHPRIME ,  Lamprùna ,  Lat.  Genre  d'insectes  ,  de  Tor- 
dre des.coléoplères ,  section  des  pentamères,  famille  des  la- 
nnellicpmes ,  tribu  des  lucanides. 

Fabriçius  a  connu  une  espèce  de  ce  genre  et  Ta  placée  avec 
les  letfims ,,  mais  eq  prévenant-  qu'elle  pourroit  bien  former 
un  genre-  particulier'  BI.  le  chevalier  Schreiber ,  directeur 
du  Slnaée  impérial  de  Vienne  en  Autriche  ,  a  donné ,  de«^^ 
puis.,  daqs  le  sixièm/e  volume  des  Transartions  delà  Société 
Ijnnéennci ,  une  description  complète  du  même  insecte ,  et  a 
cm  devoir  le  ranger  avec  les  lucanes  (  btcanus  œneus  ).  C'est 
en  effet,  de  tons  les  genres  de  la  famille  des  lamellicornes , 
celui    2tvec  lequel   ce    coléoptère   a  le  plus   de  rapport: 
antennes  coudées,  mandibules  cornées  et  très-saillantes, 
mâchoires  terminées  par  un  lobe  soyeux ,  languette  formée 
de  deux  divisions  semblables  à  des  pinceaux,   absence  de. 
labre-,  tarses  terminés  ^ar  une  soie  bifide  et  située  entre  les 
crochet3  ^  voilà  des  caractères  communs  k  ces  lamellicornes 
Mais  dans  les  lampri'mes  la  m^sue  des  antennes  ,  par  Tal. 
kngemjent  et  le  rapprochement  de  ses  trois  derniers  fcuIUeier 
«t  par  sa  forme   arrondie ,  nous  représente  presque  celle 
dfi#.  scarahéides  ;   le  menton,  ne  recouvre  point ,  comoK; 


L  A  U 

mtcliAîrcg  i  les  jamkes  a*ll- 
int  plus  courtes  el  plnsbapt, 

,  près  de  l'épiue .  souvent  éUipc, 

.  .  <«  ^«Ht  pinceau  de  soies  rcuoies  ,  poiala, 
.  iiii'  à  une  antre  épine  ;  et  enfin  le  nilieu 
.  >i.--pnilrinc  fnrme  une  pointe  aTaocée. 
ilo-oblong,  convexe  et  arrondi,  ce  qat 
'•.iilcs,  a'msique  Ac  mts  pia^rères ,  antre 
>'  ii'iim  ;  les  yeux  ne  sont  point  coupés  par 
I'.  ili-s  bords  bicraux  <le  la  tdie.  Le  corselet 
j.  .-..'■Jiintlieinent  plus  grand  et  pli^s  élargi  veri 
^|W^  >  œi  tàlfs  que  dans  la  plupart  dus  lucanes  ;  le  m( 
M»  *  »  S>rh»e  d'un  carré  transTcrsal  ;  maïs  comme  l\ 
^^^  4f  Jrcouvfir  au  Brésil  une  espèce  de  lucane  qnt 
^0(  JtA  Utnprîmes  ,  ces  derniers  caractères  ne  doivent  âtre 
^1  -  '"-^'  ijue  coiome  auxiliaires.  Les  lamprlmesonl  la  mas- 
«H»^  jintennes  composée  de  qiiatru  articles ,  maïs  dont  le 
mMMÙrKT  beaitcoup  plus  petit,  est  en  forme  de  dent  ;  lespalpes 
vMTte  et  liliformes ,  le  lobe  terminal  des  mâchoires  petit  et 
•MMlu  ,  et  les  mandibules  compriifiées  ,  en  pinces  dentées  et 
4<4inâircmeDt  velues. 

I^s  lamprimes  sont  des  coléoptères  très -brillans  ei  qui 
Mroisscnli  lusqu'icl,  être  particuliers  à  la  Nouvelle^Hol- 
Uqje  et  à  l'île  de  Norfollc ,  de  la  mer  Pacifique.  Leurs  ha- 
bitudes doivent  ^tre  très- analogues  à  celles  des  lucanes. 

Quoique  j'aie  reçu  de  mon  ami  ,  M.  Alexandre  Mac 
Leag,  secrétaire  de  la  socii^'lé  linnéenne,  un  grand  nombre 
du  laniprîmes  ,  je  n'ai  pas  encore  pu  m' assurer  de  leurs  dif- 
férences sexuelles  eitérieures.  H.  Schrciber  regarde  les  in- 
dividus dont  l'upine  des  jambes  antérieures  est  étroite  et 
en  forme  de  faux  ou  de  crochet ,  comme  tes  femelles  ;  ceux 
où  cette  épine  est  rayonntSe,  dilatée  au  boot  et  triangulaire, 
ou  en  palette  ,  sont ,  suivant  lui ,  des  mâles.  Mais  les  man- 
dibules de  CCS  deux  sortes  d'individus  sont  identiques  ,  tan- 
dis qu'elles  différent  bcancoup,  selon  les  sexes,  dans  les 
autres  insectes  de  celte  tribu.  Ces  disparités  dans  les  formes 
des  épines  antérieures  me  paroissent  constituer  plutàt  des 
caractères  spécifiques. 

Lampriue  dorée,  Lamprima  aunila  ;  Lueanus  aaeus , 
Scbreib. ,  var.  ;  mandibules  beaucoup  plus  longues  que  la 
tétc ,  très-velues  au  c6té  interne  ,  ayant  trois  dents  à  leur 
extrémité,  une  forte  échancrure,  avec  une  autre  dent  au 
bord  interne;  corps  d'un  vert  doré  ,  brillant;  dessus  de  la 
tête  d'un  rouge  cuivreux  ;  ély Ires  unies,  jambes  antérieure.* 
ayant  cinq  a  sts  dénis  au  côt.'i  extérieur  )  leur  épine  en  foiini; 


L  A  M 

a  tnréaùlê  et  rayoanée.  NomtcUe 


79 


as 


jaletle  ,  élargie 
>(  lande. 
itqPBtAfE  BRONZÉE ,  Lampnma  anra  ;  letkrus  «fneiu  ,  Fab.  ; 
&anu*  ceiifiix  ,  Schreib. ,  Tmns.  of. .  lÀnn.  sor.  lom.  6,  pi.  : 
fig.  r.  Mani|il>ules  beaucoup  plus  longues  que  la  tâle  ,  lrè.<:- 
veluesintérlcuremei^t,  obliquement  tronquées  et  simplement 
bîdentéesàleiire'itréinité;  uoe  troisième  dent ,  saos  échan- 
crure  remarquable  ^w  bord  inlerne  ;  corps  vert;  dlytres  plus 
brillâmes,  ud  peu  riiii^es;  )anibesanlériL-ares  aripéesde  huit 
dents  au  pdlé  exIérïeQr:  l'épine  en  demi-croissant,  pointue 
i.lto'ii,  avec  <les  dentelures  extérieures  \  le  stemqifi  est 
■ios  avancé  que  dans  la  précédente. 
il'iledeXorfolkel  à  Osbury,  j'en  ai  vu  quatre  individus, et 
s  semblables. 

Lauprihi^  CuiVBiînsE,  Lamprùaa  cuprea.  Mandibules  à 
peine  de  lalongiieiir  de  la  tâte,  presque  gla'ires,  fortement 
écbsDcrées  el  bidenlccs  à  leur  extrémité;  corselet  trés- 
poDCtué  ;  épines  des  jambes  antérieures  coniques  c^  droites. 
Couleur  du  corps,  variable  ,  les  uns  presque  entièrement 
cui»rem;  les  autres  d'un  vert  bleciâire  en  dcssiip,  avec  la 
tâle  cuivreuse,    d'un  vert  doré  en  dessous,  avec  les  pattes 

I  langées;  câté  extérieur  des  premières  jambes  ayant  sept  à 
f  dents  un  peu  plus  petites  que  dans  les  précédens. 
[kansiQi^es  ces  espèces  la  léte  a  le  bord  antérieur  trans- 
«al  et  gn  peu  échancfé  au  concave;  son  vertex  ofïre  une 
Cession  liiangulairc.  (l.) 
i^Ut^ROIE.  C'est  le  nom  spécifique  de  plusieurs  espèces 
genre  PfiTaOMVZOH.  (B.) 

LAMPROIE  AVEUGLE.  C'est  le  GASTROBRisCHE  du 
Kord  ,  myiùie  gliiii'nom ,  Linn.  (DEsu.) 

L.\MPR0Y0N.  C'estle  Pétromyzon branchiale. (dm.) 
rfi.\MPRUO.  A  Nice ,  c'est  le  nom  delà  LAMPBore.CDESM.) 
t>AMPS(\NA.  D'un  nom  grecqaisignifie/e'i-Aer.  Les(irecs 
lonnoicnt  à  une  plante  dont  les  Feuilles  couchées  sur  la  terre 
(toujours  couvertes  de  porissièresembloient  lécher  la  terre, 
nscoride  place  le  /am^funti  au  nombre  Aes  herùes  alimenlaires 
pages;  selon  lai,  on  mangcoil  cette  herbe  cdite  ;  il  ajoute 
Felle  étoit  plus  nutritive  que  le  Lapathii^(J^.  ce  mot,),  et 
SeUe  relâchoit.  Cette  même  herbe  est  le  lapsaiia  dont  parle 
e  comme  ayant  servi  de  nourriture,  dans  le  siège  de  Dyr- 
ium  ,  aux  soldats  deTarmée  de  César,  qui  en  exposèrent 

puile  à  son  triomphe.  Celle  plante  étoilsans  doute  fort  com- 

miuie ,  puisqu'il  étoit  d'usage  de  dire  de  quelqu'un  qui  vivoit 
mesquinement ,  qu'il  se  nourrissoit  de  laïupsiina.  Elle  est  de- 
lUeurtic  à  peu  près  incutmue  aux  modernes  ,  à  moins  qu'on 


aSo 


A   M 


ne  veuille  ta  retrouver  dans  noire  SÉNEVi  DES  CBAMTS  ^Si'aa^ 
pis  aivfnsis)  ou  le  RM)ts SKV\AGi.{ItapItanui  ruphanistrum,  L.), 
ou  mâmc  U  Lamspathe  commune,  etc.  Tournefori  est  de  ce 
dernier  avis,  puisqu'il  nomme  iiimpuanala  plante  en  question, 
cl  son  genre  se  trouve  compris  dans  le  lapsana  de  Uinnfeus  , 
maintcnanl  divisé  en  lapsana ,  ladnlha  ,  rhagadiolus  (  koelpï- 
nia  ,  Pal!.),  hedypauîs ,  etc.  Plusieurs  espèces  A'hyoitn's  dii 
même  auteur  sont,  pour  d'autres  botanisles,  des  espèces  de 
Lampâane.  F.  ce  moU  (lu.) 

LAMPSANE  ,  iampsana.  tîenrc  de  plantes  de  U  S)iig6- 
nésie  polygamie  égale,  et  de  la  famille  de»  chicorarées',  qui 
offre  pour  caractères  :  un  calice  de  huit  folioles  droites  ,  ca- 
liculées  ,  ou  muni,  a  sa  base,  de  fnlioies courtes,  alternes  et 
imbriquées;  un  récpplacle  nu  ,  portant  de  huit  à  srize  de- 
mi-fleurons hermaphrodites  ,  à  langucltc  linéaire  ,  tronquée 
«l  à  cinq  dents  ;  plusieurs  semences  oblongues,  dépourvues 
d'aigrettes  et  libres. 

Ce  genre  comprend  des  herbes  annuelles  ou  viraces  ,  dont 
les  feuilles  sont  alternes ,  entières  ou  découpées  ,  et  les  fleurs 
terminales  et  disposées  en  corymbes  ou  en  panicule.  On  en 
connoîtune  douzaine  d'espèces. 

Parmi  ces  espèces  sont  : 

La  Lampsane  commoke,  dont  le  calice  eai  anguleux  cl  les 
pédoncules  grêles.  Elle  est  très-abondanle  dans  tous  les  lieux 
cultivés,  voisins  des  habitations.  £tle  est  annuelle,  et  fleurit 
pendant  l'été.  La  médecine  l'emploie  comme  rafraîchis- 
sante ,  lasalive  et  émoUiente.  On  l'applique  pîlée  sur  le  bout 
du  tclon  des  nourrices,  lorsqu'il  est  fendu,  et  elle  en  accélère 
la  guérison  ;  d'où  lui  est  venu  le  nom  A'herfie  aux  mamelles, 

La  Lampsane  fétide  a  la  lige  nue  et  unidore-Elle  est  vivace, 
et  sa  racine  répand  une  odeur  très -dés  agréable.  On  la  tiOuve 
dans  les  lieux  incultes  des  parties  méridionales  de  l'Europe. 

La  Lampsane  ns  Zante  a  les  calices  tortillés ,  comprimés 
et  obtus.  Elle  se  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  l'Kii- 
ropc  ,  et  est  annuelle.  Gartner  en  a  fait  un  genre  sous  le 
nom  de  Zacinte. 

La  Lampsake  escuiekte  ,  lapsana  rhngadiolus,  Linn. ,  qui 
a  les  semences  disposées  en  étoile  et  les  feuilles  en  lyre.  Elle 
est  annuelle  et  originaire  de  rOrIcnt.  On  en  mange  les  feuil- 
les en  salade  et  cuites.  Elle  sert  aujourd'hui  de  type  au  genre 

RUAGAPIOLE. 

La  Laupsane  iiémssÉE  a  les  fruits  épineui.  Elle  est  ori- 
ginaire de  Silésie.  On  en  a  fait  le  genre  Kolpinie.  [b.) 

LAMPT.  Le  Zébu  porte  ce  iiom  dans  quelques  parties  de 
l'Afrique,  ir.au  mol  Bœuf,  (s.) 


L  A  AI  a8, 

LAMPUCA.  C*est  on  des  noms  que  les  Romains  don- 
noient  ii  THiÉ&AciGif .  V.  ce  mot  (lk.) 

LAMPUGA.  Les  p^diean  de  Nice  appeDent  aissi  la 

StROMATÉE  FIATOLE.  (^DESM.) 

LAMPUGK  On  donne  ce  nom  an  Cokthézœ  vqk- 

PILE.  (B.) 

LAMPUGNK  Synonyme  de  Licbe.  (b.) 

LAMPUIUM  ,  on  LAMPUJUM,  Rnmpk,  Amb.  5  ^ 
t.  64<»  fig-  1-  C^est  le  ZÉRUHBrr,  espèce  de  gm^em^ 
QAmomum  zentmbel).  Si  Ton  en  croit  Gardas,  Ammu  i, 
ch.  43  T  1a  racine  de  cette  plante,  préparée  an  sacre,  est  à 
préférer  an  gingembre,  (lh.) 

LAMPYRE ,  Lamfjrâ,  Genre  dinsectes,  de  Tordre  des 
coléoptères,  section  àe%  pentamères,  famille  des serrîcofves, 
Uibn  Aes  lampyrides. 

Les  Grecs  donnoient  indistinctement  les  noms  de  ïampfm^ 
et  les  Latins  ,  ceaz  de  cknÊdda^  modibica  ,  Amw,  hjâoUii  Imc^r- 
jfuita ,  hicendida  ,  ii  tons  les  insectes  qm  ont  \z  ^roptitié  de 
répandre ,  pendant  la  noit ,  une  lomière  phosphorûpe  :  cette 
même  propriété  les  a  (ait  connoitre  vulgairement  §auB  le  nom 
de  ifers  basons.  Les  entomologistes  modernes  ont  dà  ,  sans 
doute ,  s'^piiqoer  ii  ne  rai^r  les  ik#es  sons  nne  même 
dénomination ,  qn^antant  qa  ils  présentent  les  mêmes  carac- 
tères génériques  ;  mais  comme  ce  n'est  qoe  par  de  longoes 
obsenrations  et  des  travanz  sooteniu ,  qu'ion  peut  atteindre  il 
ce  demie^  bqt  de  la  science ,  on  a  encore  long-temps  confondu 
les  lampyres  arec  les  iâ^^kons  et  les  malachUt  ^  som  le  nom 
de  ciftdhans.  Geofllroy  ,  en  les  séparant  des  idêphunt^  les  a 
néanmoins  associés  avec  les  hfcms ,  et  linnarns  les  a  ewja€t^ 
confondus  arec  les  fyau  et  les/pffOGftm.  Fabricîas^  éclairé  par 
les  erreurs  de  ceux  qui  Tout  précédé  ^  tUlt  premier  qui  ait 
bien  distingué  ce  genre,  et  qui  lui  ait  assigné  les  caractères 
qui  lui  sont  propres. 

Le  cofp%  des  lampyres  est  oblong ,  orale  ,  déprimé  :  b  iHe 
est  enfoncée  et  comme  encblssée  dans  le  corselet  ;  les  an* 
tennes  sont  très-rapprocbées  à  leur  base  ,  filiformes ,  pecti- 
nées ,  plnmenses  ou  en  scie ,  dans  plusieurs  miles  ,  avec  le 
troisième  article  de  la  longueur  du  suivant  ;  la  boucbe  est  pe- 
tite et  sans  saillie  ,  ce  qui  distingue  ces  insectes  des  fyctu;  les 
palpes  maxillaires  sont  sensiblement  plus  erands  qoe  les  la- 
biaux ,  avec  le  dernier  article  ovoïde  et  pointu;  le»  veut  %oni 
globuleux  ,  arrondis  ,  assez  grands  ;  le^corselet  C^inut  une 
plaque  très-grande ,   plate ,  demi-circobtre  ,  rebord^^  ,  qui 
cache  entièrement  La  tête  ,  et  qui  est  à  pt:n  près  auu)  br^e 
(|ue  les  él]rtres;rabdomen  est  composé  d'anneaux  qui  foraient 


383 


L  A  M 


autant  de  plii ,  el  qui  se  terminent  latéralement  en  angles 
aigus  ;  son  edrémilé  postérieure  est  phosphorique ,  du  moins 
dans  l'uD  des  actes  ;  et  cette  propriélc  s'annonce  extérieure- 
ment par  la  couleur  jaunâtre  ou  blanchâtre  des  deux  ou  trois 
derniers  anneaux.  Les  élytres  sont  coriaces  ,  un  peu  flexibles  ; 
les  ailes  sont  membraneuses,  guère  plus  longues  que  les  ély- 
tres ;  les  pattes  sont  simples  et  asseï  courtes  ;  les  tarses  sont 
composés  de  cint]  articles  ,  dont  le  pénultième  est  failobe  ; 
quelques  fcinclles  n'ont  ni  ailes  ni  élytres  ;  on  aperçoit  seu- 
lement un  pptït  moignqn  d'élytre ,  à  la  base  supérieure  de 
r  ad  do  me  n. 

Tous  les  insecles  qui  répandent  de  la  lumière  ont  dA  fucr 
ratleniîan  des  observateurs  de  la  nature.  Aussi  les  lampyres 
sont-ils  cDiinus  depuis  très~long-tenips.  On  leur  a  donné  le 
nomdevefs  luisatu,  parce  que  les  Icmelles  ,  qu'on  rencontre 
le  plus  ordinairement,  sont  dépourvues  d'ailes,  et  que  toutes 
ces  femelles  brillent  pendant  la  nuit. Quelques  mâlessonl  pri- 
Tés  de  U  faculté  de  luire  ,  ou  ne  la  possèdent  qu'à  un  foinle 
degré.  La  parlie  lumineuse  des  lampyres  luisans  est  placée 
au  dessous  des  deux  ou  trois  derniers  anneaux  de  l'abdomen  ; 
ce  sont  des  taches  jaunes,  d'où  part,  dans  l'obscurité,  une 
lumière  très-vive  ,  d'un  blanc  verdâtrc  ou  bleuâtre  ,  comme 
le  sont  toutes  les  luiaièus  pbosphoriques.  Cette  lumière, se- 
lon quelques  auteurs  ,  ne  dépebd  point  de  l'iulluence  d'au- 
cune cause  externe ,  mais  uniquement  de  la  volonté  de  l'in- 

On  trouve  les  lampyres  en  été,  après  le  coucher  du  soleil, 
dan.î  tes  prairies  ,  au  bord  des  iljemins  et  près  des  buissons. 
Dans  les  p.tys  où  ces  insectes  sont  très-communs ,  pendant 
les  nuits  paisibles  de  la  belle  saison ,  les  mâles  voltigent  dans 
l'air,  qu'ils  semblent  remplir  d'étincelles  de  feu;  elles  feinelles 
qui ,  pendant  le  jour  ,  restent  cachées  sous  l'herbe  ,  se  dé- 
cèlent lu  soir  el  la  nuit,  par  la  lueur  éclatante  qu'elles  répi  ™ 
dent.  Pendant  que  ces  insectes  sont  en  liberté,  leur  |tieur 
très-régulière  :  une  fois  en  notre  pouvoir,  ilsbrilleol  trèi 
régulièrement ,  ou  ne  brillent  plus,  l^çr^qu'on  les  inf^uii 
ils  répandent  une  lueur  fréquente  -,  étant  placés  sur  le  dos  , 
ils  luisent  presque  sans  interruption  ,  e|i  faisant  des  efToris 
continuels  pour  se  retourner. 

La  matière  lumincpse  de  ces  insectes  a  excité  la  curiosité 
de  plusieurs  savans  ;  elle  a  été  l'objet  de  plusieurs  expérien- 
ces ,  qui  ont  fourni  des  observations  très-intéressantes  que 
;  allons  rapporter.  M.  Forster  ayant  annoncé  que  la  lu- 


:  dé- 

ièi^H 


e  des  V 


s  étoit  si  forte  et  si  continue  dans  le  s 


oxygène,  qu'on  poovoit  y  lire  facilement  ,  M.  Beckerhieg 
en  vérifiant  ce  tait  f  a  trouvé  que  ces  iiiii.cles  vivent  I 


tans  le  vide  et  clans  dilT^rens  gaz  *  excepté  dans  tes 
'r  .  aiireuK,  mariati'que  el  sulfureux,  dans  lesquels  iU 
ri  I  II  moÎDs  de  onze  minutes  ; 

n'ont  jamais  diminué  la  bonté  des  gaz  dans  lesquels 

i^ra  ,  quel  que  soit  le  temps  qu'ils  y  aient  demeuré  ; 

contraire  ,  le  gaz  hydrogène  est  devenu  délonani  par 

-jour  de  CCS  animaux  ;  et  que  plusieurs  gaz ,  essayés  avant 

i  après  ,  ont  paru  élre  améliorés  ; 

Qne  dans  quelque  gaz  que  fussent  ces  vers  luisans  ,  la  la- 

miére  n^a  jamais  paru  augmenter; 

Que  cette  lumière  est  produite  par  de  petits  corps  lumi- 
neus  ,  que  l'inseelB  peut  recouvrir  d'une  membrane; 

Qa'après  avoir  ôlé  ces  points  lumineux  da  corps  de  l'in- 
sedc  ,  san^' endommager,  il  a  contini.'''  de  vivre  sans  laisser 
reparoître  de  lumière  ; 

Que  ces  points  lumineux  ôlés  de  l'insecte  vivant ,  et  expo- 
sés à  l'action  de  plusieurs  gaz  ,  y  ont  produit  de  la  lumière 
pendant  des  temps  difTérens  ,  d'oi^  l'auteur  parott  croire  que 
la  dur^e  est  plus  grande  dans  le  gaz  oxygène  que  dans  les 
autres.  Annales  de  Chimie ,  lom.  4- 1  pag.  19- 

Les  expériences  faites  par  le  docteur  Carradorî  ,  sui'le 
iaiopyre  itatiifue ,  lui  ont  fourni  les  observations  suivantes  : 

Ces  insectes  brillent  a  volonté  dans  chaque  point  de  leur 
ventre  ;  ce  qui  lui  prouve  qu'ils  ont  la  faculté  de  mouvoir 
toutes  Us  parties  de  ce  viscère  ,  indépendamment  l'une  de 

llspcuvenlrendrclear  phosphorescence  plus  ou  moins  vive, 
et  la  prolonger  aussi  long-temps  qu'ils  veulent. 

La  faculté  d'éclairer  ne  cesse  pas  par  l'incision  ou  le  dé- 
chirement du  ventre. 

]VL  Carradorî  a  vu  une  partie  du  ventre ,  séparée  du  reste 
du  corps  ,  qui  éloit  presque  éteinte  ,  devenir  tout  à  coup  lu- 
mineuse pendant  quelques  secondes  ,  et  ensuite  s'éteindre  in> 
sensiblement.  Quelquefois  il  a  vu  une  semblable  portion  cou- 
pée ,  passer  subitement  du  plus  beau  brillant  à  une  extinc- 
tion totale  ,  et  reprendre  ensuite  sa  première  lueur.  M.  Car- 
radorî attribue  ce  phénomène  à  un  reste  d'irritabilité  ou  à 
un  stimulus  produit  parl'Rir. 

Une  légère  compression  àte  aux  lampyres  la  faculté  de 
luîr«. 

La  matière  pbosphorique  exprimée,  perd  en  peu  d'heures 
6a splendeur,  et  se  trouve  convertie  en  une  matière  blanche 
et  sèche.  Un  morceau  de  ventre  phospborique  ,  mis  dans 
l'huile  ,  n'a  lai  que  foiblement ,  et  s'est  bienlât  éteint  dans 
l'eau-,  un  semblable  morceau  a  lui  avec  la  m^me  vivacité  que 


r  £tf!<^  )°!>g-tciBpG'  Le  phosphoi 


de  CCS  il 


aSS 


LAN 


lion  des  pentam^res ,  ayant  pour  caract^rcj^  l'arrière  SH 
num  sans  saillie  ;  mandibules  terminces  en  pointe  Iréa-aïg 
simple;  palpes  maxillaires  plus  grands  que  les  labiaux. 
plus  gros  vers  leur  exlrémilé  j  cnrps  droit ,  déprimé  , 
on  flexible,  avec  le  corselet  prescgue  en  forme  de  trapè; 
de  mi -circulaire  ;  péaaitième  article  des  tarses  bilnbé.  Ci 
tribu  est  composée  des  genres;  Lvcus,Om  alise,  LaspTI 
TÉLÉpaoBE  et  Malthine.  T.  ces  articles,  (i..) 

LA.IVIUTA,  Romphias.  Ce  nom  est  donné,  dai 
Indes  orientales,  à  une  espèce  de  Cymokëtre.  Ce 
cjrnumèlre  est  l'in^Dad'Adanson.  (lN.) 

LAMVIER,  LOMWIA.  îioms  que  le  Guillemot  p. 
à  l'île  Ferbié.  [v.) 

LANA  PENNA.  Nom  italien  du  bissus  et  de  la  Pi 

HAIIINE.   toESM.) 

LANAIRE,  Lanaria.  Plante  Tivare  du  Cap  de  Bonne- 
Ëspérance,  à  feuilles  linéaires,  canaliculées, glabres,  rudes 
ail  toucher  sur  leurs  bords ,  à  liges  anguleuses  ,  à  fleurs  dis- 
posées CD  corymbes  bractiféres  ,  coufertes  ,  ainsi  que  leurs 
accessoires  ,  de  longs  poils  blaacs,  très-serrés  ,  qui  forme  uo 

5cnre  dans  riiexandrie  monogynie,  et  dans  la  famille  des 
iliacécs. 

Ce  genre  ,  que  Jussieu  a  appelé  Argolase,  a  pour  carac- 
tères :  une  corolle  divisée  eu  sii  parties  ouvertes  ;  sis  ëia- 
mines  ;  un  ovaire  inférieur ,  surmonté  d'un  style  simple  ;  une 
baie  sèche  à  trois  loges. 

Quoiqu'on  reconnoisse  généralement  que  ce  genre  est  le 
même  que  celui  appelé  Héhitièhe,  par  timelin  ,  j'ai  lieu  de 
croire  qu'il  est  distinct,  (s.) 

LANARIA.  Suivant  Imperato-,  les  Napolitains  donnent 
ce  nom  k  une  plante  du  suc  de  laquelle  ils  se  servent  pour 
nettoyer  la  laine.  Cette  plante  est  le  gypsophiia  strutkium  , 
Linn. ,  et ,  suivant  les  auteurs ,  le  stmthon  de  Dioscoride  qui 
recevoît  encore  les  noms  de  catharsis ,  chamixrylon  ,  stmflio- 
cameleon ,  etc.  Le  genre  lanaria  d'Adanson  comprend  et 
plante,  mais  il  n'est  lui  -  inSme  qu'un  démembrement 
genre  Gypsopuila  de  Linnfeus.  F.  ce  mot.  (LN.) 

LANATH.  Les  Africains  donnoient  ce  nom  au  ChÈti 

FEUILLE.  (LR.) 

LANCKDE  CHRIST,  ZflncOT  Christt ,  Gesner.  C'est 
l'OptllOCiLOSSEel  le  LïcuPEd'Ëuropc ,  selon  C.  Bauhin.  (Ln.) 

LANCE.  Nom  donné  ,  à  Java,  au  irah  âaivamp!  {Cookla 
punctala.  Sonner.  ,  Willd. }.  Rumphius  donne  une  figure  de 
cet  arbre  qn'il  appelle  tansium  sauvage  (  Amb.  i ,  t.  55).  C'est 
te  quinaria  de  LoiWeiro.  (LN.) 


1 


J 


,,  i, 

1 


L  A  ^  ïfj- 

LANCEOLA.  Nom  donn^  par  Csaatpîn  à  une  ^sp^e  de 
aiiUn  ,  à  cause  de  la  forme  lanct^olée  de  ses  feuilles.  C'est 
plaïaago  lani:eola(a.  II  a  été  aussi  celai  de  quelques  au(res 
ipéces  du  mflme  genre.  (LN,) 

LAMCBKON.  Jeunes  Brochets  dont  le  corps  est  effijé 
imme  une  lanre.  (B.) 
Lancette.  Poissons  du  genre  Gdbie  et  du  genre  Ho- 

CENTRE.  (B.) 

LANCETTE.  C'est  la  Raie  .^icle sur  quelques  points  de 

cûlcs.  (DEsa.) 
LANCHA.  Les  Espagnols  donnent  ce  nom  à  une  sorte 
pierre  à  bâlir ,  analogue  à  noire  pierre  de  Ll\ts.  (ln.) 
LANCISIA.  Adanson  sépara  le  cotula  romnopifo/ia  de 
innaens  des  autres  coiules  ,  pour  faire  un  genre  qu'il  nomma 
uom  de  Lanctsi ,  naturaliste  ilalien.  Cette  si^paration  n'a 
i  ilé  adoptée.  Lamarck  conserve  néanmoins  ce  nom  gé- 
'ique  de  lancista  à  un  autre  groupe  de  rotules  quî  répond  au 
leckia  de  Willdenow  ,  diiTéreiit  du  tihdeckia  de  Bergias  et 
Jussieu,  puisqu'il  comprend  le  i:tnia  de  Jussicu  et  de  Per- 
Ce  dernier  naturaliste  ne  donne  le  nom  de  lancisia 
au  surplus  des  espécesqui  restent  dans  le  genre  iîdbeckia  de 
illdenow  ;  ou  si  l'on  veut ,  son  genre  est  le  lancisia  de  La- 
modiGé.  Tous  ces  genres  lanriiia  différens  dans  leurs 
actëres  génériques,  annoncent  lemliarras  qu'on  a  pour 

classer  les  plantes  qui  les  composeol,  (ln.) 
lANClSIE  ,  Lancina.  Genre  de  plantes  établi  aux  dé- 
is  des  CoTOi-Es.  BergîuB  lavoît  appelé  Lii>becKie.  et 
nimersoa  Cénie.  Ses  caractères  sont:  fleurs  radiées-, 
hémisphérique ,  k  plusieurs  divisions  non  imbriquées: 
semences  unies,  comprimées  ou  anguleuses. 

(«■) 
LANCiSTEME,  Landslema.  Genre  de  plantes,  aulre- 

ipelé  NÉM.\TOS!»EBME.  (B.) 

Lançon,  poisson  appelé  Ammodyte,  (B.) 
LANÇON.  Non»  des  jeunes  Brochets,  dans  quelque* 
cantons,  (.uesm.) 

LANCRETIE  ,Lancretia.  Genre  de  plantes,  établi,  avec 

belle  fiî-ure,  par  Dclisie ,  dans  le  superbe  ouvrage  sur  l'E- 

le  ,  publié  parla  Commission  de  l'Inslilui  de  cette  con- 

,  dans  la  décandrie  penti^ynic  ,  et  dans  la  famUJe  des 

iryophyllées.  Il  est  fort  voisin  des  Spergules  ,  dont  il  dif- 

ire   par  ses  styles  et  ses  capsules,  qui  sont  an  nombre  dé 

cinq.  (B.) 

LANDAN.  Arbre  dont  on  retire  le  sagou.  V.  SA&OCTTtR 

C«) 


karck , 


■ceptacle  u 


I 


,88  r.  A  N 

LANDE.  On  anjjiellc  ainsi  une  grande  étendue  de  pays» 
dont  les  terres  incultes  ne  produisent  que  du  genêt,  du  jonc- 
marin,  de  la  bruyère,  de  la  fougère,  quelques  genièvres  ,  deri 
ronce»  ,  et  autres  broussailles.  11  y  a  beaucoup  de  landes  ^ 
France  daiis  les  provinces  de  Breta^e  ,  de  Guyenne  , 
Uaupblnè  et  de  la  Provence.  Celles  de  ce  dernier  pays  fl 
frent  peu  de  plantes  épineuses  ;  elles  sont  couvertes  de  idj 
vande  ,  de  mélisse  ,  de  bétoinc ,  de  marjolaine ,  de  thym  , 
véronique,  de  sauge,  etc. 

Les  principales  causes  de  leurinfertllilé  sont:  i.°uneespëg 
de  tuf  fcrmgtneuK  qu'on  trouve  à  unetrès-pclilc  profondeU 
sous  une  cnuclie  de  sahie  quarzeux  plus  ou  moins  épaisse 
s."  un  défaut  de  pente  qui  rend  les  eaux  stagnantes  ;  3."  da  _ 
tontes,  le  droit  de  communauté  ou  de  parcours  qui  s'opposj 
au  partage  et  à  la  vente  de  ces  terres.  Si  elles  éloient  par- 
tagées, il  n'est  pas  douteux  que  chaque  propriétaire  ne  cner-- 
chat  à  tirer  le  meilleur  parti  possible  de  son  lot. 

Les  landes  sont  constamment  couvertes  d'eau  en  hiver  ,  et 
extrêmement  arides  en  été.  C'est  principalement  à  ces  cir- 
constances qu'elles  doivent  leur  inferlililé.  On  les  lient  le 
plus  ordinairement  en  pâturages  qui  fournissent  extrêmement 
peu  de  nourriture  aux  bestiaux,  surtout  quand  ils  sont  en 
commun.  Presque  toutes  donnent  de  loin  eu  loin,  lorsqu'on 
les  cultive  deux  ou  trois  foibles  récoltes  de  céréales;  après 
quoi  on  les  met  en  pâturage. 

Le  meilleur  moyen  d'en  tirer  parti ,  c'est  d'y  cultiver  les 
deux  plantes  qui  s  y  plaisent  le  mieux  i  savoir  :  rAJonc  et  le 
Genêt;  le  premier,  pour  la  nourriture  des  chevaux;  tous 
deux  pour  le  feu.  On  peut  aussi  les  planter  en  bois  ,  surtout 
en  pin  maritime  dans  le  Midi ,  et  en  pin  sylvestre  dans  le 
!Nord.  Les  chênes,  principalement  le  toza  et  le  rouvre ,  y  don- 
nent des  taillis  passables. 

Daàs  la  plupart  des  landes  on  prépare  le  sol  à  donner  des 
récoltes  de  céréales  en  l'écobnani ,  c'est-à-dire  ,  en  brôlant 
la  croûte  de  sable  qui  le  recouvre  avec  tes  plantes  qu'il 
nourrît ,  et  on  s'en  applaudit ,  parce  que  ces  récolles  sont  en 
effet  meilleures;  mais  cette  opération  détruisant  les  débris 
des  végétaux  et  l'humus  qui  entre  dans  la  composition  de 
cette  cro&te  ,  nuit  nécessairement  &  ses  produits  futurs.  Le 
véritable  moyen  de  tirer  un  parti  avantageux  des  landes,  est 
celui  qu'on  emploie  le  moins  ,  mais  dont  j'ai  vu  cependant 
un  grand  nombre  d'exemples  dans  celles  de  Bordeaux  et  de 
la  Sologne.  Il  est  fondé  sur  la  nécessité  de  donner  de  l'écoii- 
leinint  aux  eaux  pendant  l'hiver ,  ci  de  diminuer  leur  évapo- 


LAN  289 

ration  pendant  Tété,  ce  à  quoi  on  parvîeqt  par  ies  Jfossfî^ 
nombreux,  itensés  dans  la  direction  des  pentes,  et  par  la 
plantation  dé'  haies  épaisses,  garnies  de  grands  arbres 
rapprochés ,  datis  la  direction  du  levant  au  couchant. 

11  est  dîfôclfe  délfouvèr  une  explication  géologique  de  la 
fbrmatîojbcdes  latiiâes  etf  jg'éûétài  ;'  maïs  il  ép  est  quelques-^ 
unes,  comme  telles  de  ià'Sblognè',' qui  paroisisènt  avoir 
'seiyi  dëiassin  à  des  lacs  d'eaii  douce.  (B.)   " 

IAN1)E  ôuLATSTDIEtt.  TS^oniqii*^on  donne,  dans  plusieurs 
endroits,  à  TA  jonc,  parce  qu'il  croît  dans  les  Lâi^des.  (b.j 

LATSftîïE  ;  Vanrfm'.  jtieflre  de  plantas  "qui  ne  âi(îère  des 
flvsSk%spES   que  parce   qiie   les  iiiiyisions  du  calice  sont 

•éeales:Xi^ .      ..     .*  .m    r     .  .      •  . 

*£AND1£R.  Nom  que  Ton  donnç   à  J' Ajonc.  F  ce  mot. 

(s.) 
LANDISGH.  Nom  du  Muguet,  en  ^Russie,  (ln.) 

LAND'ÔLPHIE ,  fandolphia-  Arbrisseau  de  la  côte  oc- 
cidentale d'Aifique,  qm,  selon  Paliisot  Beauvois ,  forme  seul 
an  genre  dans  la  peQtandrie  moiiôgynie,  et  dans  la  famille 
ées  apôcinéJes. 

Ce  genfè'présente  pour  caractères  :  un  calice  h  plusieurs 
folioles  y  presque  imjbriquées  ;  une  coroUe  tubûlée  à  cinq 
.dlTÎsions  orales  et  bjlîËqiies  ;  une  bide' globuleuse  aune  seule 
lojge  ç.t  à  plusieurs  semences,  (b.) 

LÂNpUGA.  Nom  du  Rhinocéros,  dans  le  royaume  jjf 
Dekan.  (desm.) 

LANÈRÈT.  V.  Lanneret,  (s.) 

IJVX'lFARON.  En  Languedoc ,  on  donne  ce  noga  à  F At- 

TElJ^^.QtELA  YlGNJE,  AUdahus  ViUs.  (0£$lf.) 

LAiNïjr.  Quadrupède  de  la  Chine  ,  dont  quelques  anciens 
voyageurs  foilt  mention ,  sans  dire  autre  chose ,  sinon  qu'il 
a  les  Jambes  de  devant  fort  longues  ,  et  celles  de  derrière  fort 
courtes,  (s.) 

LANGA.  Nom  arabe  d'une  espèce  d'EuPHORBE.  (ln.) 

LANGAH A  ,  langaha.  Genre  de  reptiles  de  la  famille 
des.  jt^RPENS ,  étabirpàr  Lacépëdie.  Il  offre  pour  caractères  : 
un  corps  revêtu  antérieurement  de  petites  écailles  en  dessus  ; 
de  plaques  en'dessouis ,  d'anneaux  écailleux  vers  l'anus,  et  de 
petites  écailles  au  bout.  Ainsi  il  est  Vipère  dans  sa  partie 
'antérieure ,  Amphis^Ène  dans  son  milieu^  et  Anguis  à  son 
extrémité. 

Bruguières  qui  a  observé  à  Madagascar  la  seule  espèce  con- 
naè  dé  ce  genre,  rapporte  qu'elle  acquiert  environ  trois  pieds 
de  long  sur  un  demi  -  pouce  de  diamètre  -,  que  sa  tête  est 
garnie  de  sept  grandes  écailles^  et  son  museau  terminé  par 

XVII.  i  9 


ago  LAN 

un  proton^ ment  tenilineas  de  neuf  lignes  de  long,  et  revéta 
de  pelites  écailles;  qu'elle  a  des  crochets  à  venin  ;  cent 
qiiairevingts  grandes  plaques  sous  le  ventre  ,  d'amant  plas 
Inngues  qu'elles  s'éloignent  de  la  tête  ,  et  qui  ânissent  par 
former  des  anneaux  entiers  au  nombre  de  quarante -deux. 

La  couleur  du  langaha  varie  du  rougeâire  an  vîolâtre ,  avec 
des  points  jaunes  ;  ses  écailles  sont  rhomboïdales.  Les  habi- 
lansde  Madagascar  le  craignent  beaucoup.  ^'.  pi.  £  i5  où  îl 
€S*fieuré.CB.)  ^ 

LÀNGANbO.  Nom  nicéen  d'un  poisson  du  genre  Ldt- 
3Ah-,  Luljanus  albeiii.,  Risso.  (DESM.) 

LANG  ARA.  Nom  du  Verdier,  danslcs  îles  deTArchipel. 

LANGAS,  r.  Galanoa.  (b.) 

LANGASANA.  Nom  donné  à  quelques  espèces  de  Mo- 
ZAHBÉ.  Dans  VHortusamboiaicus,  pi.  9G  ,  (ig.  3o3,  ce  sont  les 
Qeume  pentaphylla  et  ir.Oiondra  ,  L.  (LK.) 

LAN(iEOLE.  Nom  vulgaire  de  I'Ecphraise.  (b.) 

LANGHOURON.  F.  Aicheite  à  l'anicle  Héron,  (v.) 

LANGIRIE,  LOMGIRIE,  LOMVIFÉRE.  Noms 
nonvésifîns  du  Guillemot,  (v.) 

LVNGIT,  Ayliinlhus.  Genre  de  plantes  établi  par  Des- 
fontaines, dont  les  caractères  sont  d'être  polygames;  d'avoir 
un  calice  très-petit,  à  cinq  dents;  une  corolle  de  cinq  pétales 
^mi-tubuleuxàleurbase;  diiétamîaes  dans  les  (leurs  mâles; 
trois  à  cinq  ovaires  dans  les  fleurs  femelles  ou  hermaphrodites; 
trois  à  cinq  capsules  oblongues ,  membraneuses ,  comprimées , 
lingniformes ,  renflées  dans  leur  milieu  et  monospermes. 

Ce  genre,  appelé  aussi  Pongelion,  est  extrêmement  voisin 
des  Sumacs.  11  ne  renferme  qu'un  arbre  ,  originaire  de  la 
Chine  et  du  Japon,  dont  les  feuilles  sont  ailées  avec  impaire, 
et  les  fleurs  herbacées  ,  disposées  en  panîculcs  terminales, 
qui ,  par  sa  grandeur ,  la  rapidité  de  sa  croissance  ,  la  bonté 
de  son  bois,  esL  dans  le  cas  d'Être  cultivé  avantageusement 
en  France.  On  le  multiplie  presque  exclusivement  de  dra- 
geons ;  car  il  suffit  de  blesser  une  racine,  pour  que  l'année 
suivante  elle  fournisse  beaucoup  de  rejetons.  Un  terrain 
léger  et  frais  est  celui  où  il  prospère  le  plus.  Son  bois  est 
cassant,  mais  cependant  solide. 

Les  seuls  inconvéniens  qu'ait  cet  arbre  ,  c'est  d'exhaler  , 
pendant  la  chaleur ,  une  odeur  qui  porte  à  la  lâte  ,  et  d'être 
exposé  à  se  fendre  par  la  gelée.  On  dit  que  c'est  de  lui  que 
les.Chinois  retirent  le  vernis  qui  rend  leurs  meubles  si  bril- 
l.^ns  ;  mais  ce  fait  est  plus  que  douteux;  du  moins,  en  Europe, 
il  ne  fournil  rien  qui  puisse  le  faire  croire.  On  le  nooiinu 
encore  cependant  généralement ,  le  vemii  du  Japon.  (B.) 


LAN  \^^ 

*  A  de  Scopoli.  Ce  genre  est  le  même  ^ue  VA^ 
.nson  ,  ou  Casearia  de  Jacquin.  (ln.) 
^^  DIU.M  yulgaire ,  Rumph. ,  4)  ^'  i8*  C'est  le  viiej; 

S%^  ^-e  langodium  liUoreum^  R.  4  9 1.  19  ^  est  le  viUx  ne^ 

^         .  /^  Gatïilier.  (ln.) 
Nl/*  (jOU.  Fruit  d'un  arbre  sarmenteux  de  Madagascar: 

^        anguleux ,  et  les  habitans  le  mâchent  continuellement  ^ 
se  noircir  les  lèrres  et  les  gencives.  On  ignore  il  quel 
^  .re  cet  arbuste  doit  être  rapporté. 

On  donne  en  France  le  même  nom  au  Bolet  du  noyer^' 
qu'on  mange  dans  quelques  cantons,  (b.) 

LANGOUSTE,  Palinums,  Fab.  Genre  de  crustacés ^i 
de  l'ordre  des  décapodes,  famille  des  macroures,  tribu  des 
homards ,  ayant  pour  caractères  :  queue  terminée  par  une 
nageoire  composée  de  feuillets  presque  membraneux,  .à 
l'eiception  de  leur  base ,  et  disposés  en  éventail  ;  pédoncule 
des  antenne'3  intermédiaires  beaucoup  plus  long  que  les  deux 
filets  articulés  de  leur  extrémité;  tous  les  pieds  presque 
semblables ,  terminés  simplement  en  pointe  ,  ou  sans  pince 
didactyle  ;  tborax  cylindrique  ;  antennes  latérales  sétacées  v 
fort  longues  ,  hérissées  de  piquans  ;  yeux  grands ,  presque 
'  sphëriques  ,  situés  à  l'extrémité  antérieure  du  thorax  ; 
leurs  pédicules  insérés  aux  extrémités  latérales  d'un  sup- 
poH  commun ,  fixe  et  transversal. 

Une  espèce  de  ce  genre  ,  celle  qui  est  la  plus  commune 
dans  nos  mers ,  fut  nommée  carabos  par  les  Grecs ,  et  locusia 
'  par  les  Latins.  C'est  sous  ce  dernier  nom  que  Belon ,  Ron- 
delet, Gesner,  etc.,  l'ont  meiy|»nnée.  De  là  l'origine  du 
mot  de  iangaustt^  par  lequel  onoesigne,  dans  notre  langue» 
ce  cmstacé  :  dénomination  que  j'étends  au  genre  entier , 
qui  me  sembla  préférable  k  celle  de  pallnure^  employée  par 
MM.  Bosc  et  OlMer,  et  qui  n'est  que  la  traduction  littérale 
dn  nom  générique ,  et  assez  impropre  ,  de  Fabricius. 

Les  langoustes  ont  des  rapports  avec  les  écrwisses,  et 
plus  encore  avec  les  scylUvres^  mais  dont  elles  diffèrent  néan- 
-  moins  par  les  antennes  extérieures ,  le  rapprochement  de 
llurs  yeux,  la  forme  cylindrique  du  thorax,  l'impressioa 
arquée  qui  divise  sa  surraee  supérieure ,  et  quelques  autres 
caractères.  Olivier ,  article  Palinure  du  Dictiomudre  ento- 
wnologique  de  l'Encyclopédie  méthodique^  a  décrit ,  avec  beau- 
coup d'étendue,  l'organisation  extérieure  de  ces  crustacés. 
Cpnx  qui  voudront  connoître  ces  détails ,  pourront  consulter 
cet  ouvrage  ;  je  ferai  cependant  observer  que  sa  .description 
4es  organes  de  la  manducation  est  incomplèlt;  que  cç  qu'il 
appelle  première  paire  de  mâchoire  est  la  seconde  ,  et  que 
celles  qu'il  considère  comme  les  secondes ,  ainsi  que  sa  troi- 


«,.  LAN 

siéme  Mqualrièmc  paires  d'anteonules,  loot  pourooiu  des 
p!edi-màchoires. 

Les  anleDnes  extérieures  on  lalëralrsde^langonsIeG  sont , 
proponions  gardées  ,  keMicoap  plus  grosses  ^ne  les  corret- 
pondantes  des  antres  macroures,  fort  Umgues,  tr^-s-hérissées 
de  poils  et  de  pifjuans  aa  petits  aiguillons ,  et  port^e«  sur  iia 
grand  pédoncule. 

Les  tnlennédiaircs ,  platées  un  peu  su-dessous  de*  précé- 
dentes, ont  esscnliellcinent  la  4igare  des  antennes  analogues 
des  brachynres,  «I  n'en  difTèreni  ipie  parce  qu'elles  sont 
plus  grandes.  Les  pieds-mâchoires  cïtérieors,  ou  les  der- 
niers ,  ressemblent  à  de  petits  pieds  arancés ,  et  dont  les 
artictes  inférieurs  snni  dentelés  el  vclns  xn  calé  interne.  Le 
thorax  ou  le  corselet  est  soyeux,  parsemé  d'un  grand 
nombre  d'aspérités  et  d'éiiinestrés-aiguës,  et  dont  les  aaté- 
ricores  beaucoup  pbs  fortes  ,  enfomie  de  dents  comprimées 
et  très-acérées;  telles  sont  notamment  les  deux  qui  sont 
placées  derrière  les  yeui.  La  poitrine  forme  une  espèce  de 
plastron  trïan^taire  ,  inégal  on  tubercule,  sur  les  côtés 
duquel  sont  insérées  les  pali«8 ,  et  qui ,  à  raison  de  la  figure 
triangulaire  de  celte  pièce,  s'écanent  graduellement ^  de 
di^vant  en  arrière.  Ces  organes  sont  courts,  mais  asseii  forte, 
et  se  terminent  tous  par  un  doigt  simple  ,  crochu  ,  garni  de 
petites  épines  ou  de  poils,  ou  n'uni  point  de  pince.  Les^eux 
pieds  antérieurs  sont  néanmoins  plus  gros,  mais  un  peu  plus 
courts  que  les  quatre  saivans ,  que  ceux  surtout  de  la  troi- 
sième paire  ,  qui  me  paroissent  être  les  plus  longs  de  tous. 
Suivant  Arislole,  la  l3tig|uslc  ((«rra&iu)  femelle  diffère  du 
mâle  en  ce  qu'elle  a  le  premier  pied  fendu.  Olivier  remarque 
que,  d'après  la  manière  de  compter  de  ce  naturaliste,  ia 

friimièrc  paire  de  pieds  est  celle  'qui  est  la  plus  voisine  de 
1  qupue  ,  on  la  derBiêre,  el  que  la  femelle  a  effectivement 
vers  la  base  du  doîgi  de  ces  pieds  une  sorte  d'ergot  qui  man- 
que dans  le  mflle.  C'est  ce  ^i  a  fait  dire  à  Arislote  que  ces 
pieds  ëloieni  fendus  ians  l'antre  sexe. 

Les  seginens  de  la  queue,  ordinairement  traversés  dans 
K'ur  Inrgeni-  par  tm  sillon,  se  tennioent  latéralement «cr 
manière  d'angle  'dirigé  en  arrière  et  souvent  dentelé  ou 
épiufui;  en  dessous,  les  anneaux  sont  nnis  tes  uns  aux  au- 
tres par  Ttae  membrane  ;  les  quatre  du  milieu  porieat ,  dans 
les  femelles  ,  ileux  feuillets  membraneux  ,  ovales,  auxquels 
les  œufs  s'attachent  après  la  ponte;  ces  appendices,  ou 
pieds  en  naeeoires  ,  me^aroisseot  lïtre  communs  aux  deux 

La  langouste  de  nos  mers  est  recherchée  comme  un  met» 
délicat,  stirloul  depuis  le  mois  de  mai  jusqu'en  aoAt.  Les 


LAN 

femelles,  k  celte  époque,  n'ayant  pas  encore  fait  leur  ponte» 
sont  préférées  aux  mâles.  Leurs  œufs,  qu'on  nomme  conu/, 
forment  daus  l'inléneur  de  leur  corps  deux  massirs  allon- 
gées, de  la  grosseur  d'un  tuyau  de  plume,  d'un  Irés-beaii 
ronge,  qui  ee  dirigent,  en  divergeant,  vers  leurs  deu:i  ouver- 
tures, situées,  une  de  ciïa^i.e  cdié,  près  de  la  base  des 
pattes  intermédiaires.  Ces  œufs  sont  Irès-peiits  eo  sortant 
du  corps  de  la  mère;  mais  ils  croissent  i n. <:« nslb le meni  pen- 
dant une  viogtaine  de  jours  qu'ils  demeurent  attachés  auK 
feuillets  du  dessous  de  la  queue.  Après  ce  temps,  elle  les 
détache  tous  ensemble ,  avec  leurs  enveloppes.  On  les  trouve 
souvent  soit  fixés  contre  des  rochers ,  soit  erraos  et  emporté» 
par  lea  vagues.  11  faut  encore  une  quinzaine  de  jours  pour 
que  la  jeane  langouste  sorte  de  sa  cotjue,  La  femelb-,  suivant 
Âristole  ,  replie  la  partie  large  de  sa  queue  pour  comprimer 
ses  œufs,  au  moment  où  ils  sortent  de  son  corps,  et  allonge 
les  feuillets  inférieurs,  afin  quils  puissent  les  recevoir  et 
les  retenir  ;  c'est  sa  première  ponte.  Les  femelles ,  après  la 
seconde,  ou  celle  par  laquelle  elles  se  débarrassent  (ntale- 
meol  de  leurs  ceufs  ,  SMit  maigres  et  peu  estimées  ,  et  les 
miles  sont  alors  plus  recherchés.  L'accouplement  a  lieu  aa 
commencement  du  printemps,  et  l'on  prend  alors  plus  de 
mâles  que  de  femelles  ,  tandis  que  celles-ci  sont  au  cun- 
traire  plus  abondantes  sur  les  côtes  â  la  fin  du  printemps  et 
au  commencement  de  Tété.  Aristote  décrit  aussi  les  mues, 
qu'il  avoil  bien  observées,  et  dit  qu'elles  se  font  au  prin- 
temps, et  quelquefois  en  automne.  Ces  crustacés  abandon- 
nent nos  rivages  vers  la  fin  de  cette  dernière  saison,  ou  aux 
approches  de  l'hiver,  gagnent  la  haute-mer  et  vont  se  ca~ 
cher  dans  les  antres  ou  les  fentes  des  rockers  ;  c'est  là  aussi 
qu'ils  changent  de  peau.  Ils  ne  fréquentent  guère  que  les 
parties  rocailleuses  ou  pierreuses  ,  y  vivent  de  poissons  et  de 
divers  animaux  marins ,  et  parviennent ,  au  boni  de  quelques 
années,  à  la  longueur  d'un  pied,  mesurés  depuis  la  télé 
josqn'à  l'extrémité  de  la  queue,  Dans  quelques  lieux  peu  fa*- 
ntrâblesi  la  pèche,  ces  crustacés,  s'y  trouvant  moins  ex- 
lés  et  plus  tranquilles,  peuvent  vivre  très-long  temps  et 
périr  une  grande  taille.  On  en  a  vu  qui  avoient  près  de 
Pats  pieds  de  long. 
M.  Risso  dit  que  les  mâles  vont  à  la  recherche  de  leurs 
melles  en  arril  et  en  août;  que,  dans  l'accouplement, 
X  sexes  sont  face  contre  face  ,  et  se  pressent  si  forte- 
menl,  qu'on  a  de  la  peine  à  les  séparer,  aténte  lorsqu'ils 
sont  hors  de  l'eau,  et  que  les  obuCs  descendent  le  long  du 
ventre  et  sortent  par  l'anus. 

Ce  naturaliste  nous  apprend  que,  sur  les  càtes  de  Nice  , 


394 

f>n  pËche  la  langouste  aus  casses  i  l'on  met ,  (lans  des  cages 
il'osier.  des  faites  de  poulpes  brûlées,  avec  de  petits  pois.- 
sons  ,  des  crabes,  clc.  ;  on  les  descend,  pendant  la  nuU , 
dans  les  endroits  rocailleux',  de  cinquante  k  denx  cents 
mètres  de  profondeur ,  et  on  prend ,  le  matin ,  les  langoustes 
qui  sont  dedans.  Leur  poids  est  quelqaefois  de  sept  kilo- 
grammes. Les  pêcheurs  sont  persuades  qu'elles  ont  plus  de 
chair  dans  les  pleines  Innés  que  dans  tout  autre  temps. 
Li'ejttrÊme  fécondité  de  ces  crustacés  compense  la  grande 
destruction  qu'on  en  fait  pour  les  tables. 

Dans  les  villes  maritimes ,  on  les  apporte  au  marché , 
encore  vivantes  ;  m'Sris  on  a  soin  de  les  faire  cuire,  lorsqu'on 
veut  les  faire  voyager ,  parce  qu'elles  ne  lardent  pas  à  mou- 
rir, peu  de  temps  après  qu'on  les  a  retirées  de  l'eau,  et 
que  leur  chair  entre  promplement  en  putréfaction,  surtout 
en  été. 

«  On  apprête,  dit  Olivier,  ces  crustacés  de  plusieurs 
manières  :  les  plus  usitées  dans  le  midi  de  la  France  con- 
sistent à  les  faire  bouillir  quelque  temps  dans  l'eau ,  et  à  faire, 
avec  le  bouillon,  un  pilau  au  riz,  qu'on  assaisonne  avec  le 
sel,  le  poivre,  le  girofle  ,  et  que  l'on  colore,  si  l'on  veut, 
avec  du  safran.  Plus  communément  on  se  conl*nle  de  faire 
bouillir  les  femelles ,  de  les  couper  en  long  par  le  milieu  du 
corps  ,  d'en  détacher  le  corail  et  ce  qui  se  trouve  dans  l'es- 
tomac ;  d'écraser  le  tout,  et  de  le  broyer  dans  de  l'huile 
d'olive,  à  laquelle  on  ajoute  du  sel,  du  poivre,  et  un  peu  de 
vinaigre.  On  trempe  la  chair  dans  celle  sauce,  à  laquelle 
les  oeufs  du  crustacé  donnent  de  la  saveur;  car,  lorsqu'on 
mange  les  mâles  avec  la  même  sauce ,  mais  privée  du  corail, 
on  juçe  que  c'est  ce  dernier  qut  en  fait  le  prmcipal  mérite.  * 

J'ai  entrepris,  en  iSoi,  de  débrouiller  le  chaos  qu'of- 
froient,  à  l'égard  des  espèces,  les  ouvrages  antérieurs.  Ces 
recherches  sont  consignées  dans  le  dix-septième  cahier  des 
'jtnnaîes  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris.  Olivier,  qui  a 
écrit  après  sur  le  même  sujet  (  Encyrl.  mèl/iod.  ) ,  y  a  jeté  de 
nouvelles  lumières.  Il  caractérise  ainsi  les  espèces  suivantes  : 

Langouste  commwse,  Palinums yulgaris,  Lat.  ;  P.  lonista, 
Oliv.  ;  P.  auadricomis  ,  Fab.  ;  Langouste,  Belon  ;  Palùiare 
/angousle,  Bosc,  pi.  Mio,  t  de  cet  ouvrage.  Corscletépineux 
et  hérissé  de  poils  courts  et  roides  ,  armé  antérieurement  de 
deux  grands  piquans  comprimés  ,  dentés  en  dessous. 

Celle  espèce  est  commune  dans  la  Méditerranée;  elle  se 
trouve  aussi,  mais  plus  rarement ,  sur  nos  côtes  océaniques. 
M.  Léach  l'a  figurée  ttili.  3o  de  son  ouvrage  sur  les  Malar.os- 
irai-.ès poâùphlhalmes  de  la  Grande-Bretagne.  V.  aussi  Herbsl. 
Catm.,  tab.  ag,  fig.  I. 


L  A  !^ 

Lakcouste  mouchetée,  Palmuivs  guUalus,  Latr.,  Oliv.  ; 
Pa/inurui  bornants,  Fab.  Corselet  épmeux  ;  front  avec  deux, 
contes;  corps  et  patles  bleus,  avec  des  tacLes  rondes,  blao- 
cies.  Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

Langouste  ornée,  Pulinurus  omalm ,  Fab. ,  Buse ,  Latr. , 
Oliv.;  Herbsl,  Carte.,  lab.  3t  ,  %  iP  Corselet  épineux,  ver- 
ââlre  ;  front  avec  six  comes  ;  pattes  mélangées  de  blanc  et 
de  bleu.  Elle  se  Uouve  à  l'Ile-de-France. 

Langouste  Fasc[éF.  ,  Pallnums  fasnalus  ,  Fab.,  Bosc, 
Latr.,  Oliv.  Verdâtre;  queue  avec  une  Lande  LlaucLe  sut 
chaque  anneau.  Elle  se  trouve  dans  l'Océan  indien. 

ju.  Risso  cite  cette  espèce  dans  son  Histoire  des  crustacâ 
aelSice. 

Langouste  argus,  Palinums  argus ,  Lalr. ,  Oliv.  Cor- 
8elet  épineux  ;  front  avec  quatre  cornes  ;  corps  mélangé  de 
rose  et  de  blanc;  queue  avec  quatre  taches  oculées,  blan- 
ches. Elle  se  trouve  aux  Indes  orientales. 

Langouste  polyphace  ,  Pulinarus  polyphagus  ,  Bose, 
Latr.,  Oliv.-,  Herbst,  Cane. ,  tab.  3i.  Corselet  à  peine  épi- 
neux, postérieurement  granulé;  front  avec  deux  cornes. 

Langouste  PÉNiCiLLÉE,  Pa^inuruspeniciï/o^ju,  Oliv.;  Pali- 
nvrus  gigas  ,  Bosc ,  Latr.  Corselet  granulé  et  épineux  ;  front 
avec  quatre  cornes;  pattes  avec  des  bandes  longitudinales, 
blanches,  bleues  et  rouces;  des  faisceaux  de  poils  à  leur  ex- 
trémité. Elle  se  trouve  à  l'Ile-de-France. 

Celte  belle  et  grande  espace  fait  partie  de  la  collection  du 


Muséum  d'His 


relie  de  Pai 


liquctee 


par  méprise,  venicolur.  Celle  que  j'ai  décrite  dans  les  An- 
nales de  cet  établissement,  sous  ce  dernier  nom,  est  une 
espèce  de  la  Nouvelle-Hollande,  tcès-dîstincte  des  précé- 
dentes. 

Le  cancer  homarus  de  Linnœus  parott  être  une  espèce  de 
langouste;  mais  il  lui  donne  un  bec  comprimé,  dcnlé  en  scie 
à  sa  partie  supérieure;  ce  qui  ne  convient  à  aucune  espèce 
connue. 

M,  Delalandc  fils  a  trouvé  sur  les  cflles  du  Brésil  une 
autre  Langouste  ,  qui  parott  être  celle  que  Pison  nomme 
poU'ifuiqaya.  Elle  est  roiigeâtre,  avec  de  petites  taches  ron- 
des ,  blanchâtres ,  et  de  petites  épines  sur  le  corselet  ;  son 
devant  offre  quatre  épines  aiguës,  disposées  en  carré,  et  pois 
deux  autres  plus  fortes,  et  pareillement  simples,  ou  sans 
dentelures,  derrière  les  veux;  les  anneaux  de  l'abdomen 
n'ont  point  de  sillons  ;  leurs  câtés  sont  dentelés  posté- 
rieurement  ;  les  pattes  ont  des  raies  longitudinales  ,  d'un 
rouge  pâle.  Je  nommerai  cette  espèce  Langouste  quele- 
U&SBt  kuncauda.  (i.) 


iffi  LAN 

LANGOUSTE.  On  donne  aussi  ce  nom ,  xtisis  impro- 
prement ,  au   Homard  ,  espèce  âe  crùstacé  du  genre .  des 

jÈaREVISSES.  (desm.) 

LANGOUSTES  FOSSILES.    V.  l'article  CKvsThctà 

FOSSILES.  (i)£SM.) 

LANGOUSTINES, PaUniin,  Lat.  Nom  ^e  j'avôii.^on- 
iié  k  une  famille  Ae  crustacés   décapodes  in^cfoures,  ayant 

Iiour  caractères:  feuilles  de  la  queue  disposées  eii  éventail, 
Dséri^es  sur  une  même  ligne  ;  pédphcules  des  antennes  iiifé- 
rieurels  beaucoup  plus  longs  que  les  filets  articulés  qui  lèà 
terininenl. 

Cette  famille  étoit  composée  des  genres  SgyllXrë/,  Lan- 
gouste,PpRCEtLANE.et  GalaTHÉe.  Elle  fait  partie  de  la  tri- 
bu des  Homards  .  famille  des  Macroures,  dans  le  tirbisièniQ 
irolume  de  l'ouvragé  sur  le  régne  animal  de  M.  Cuvieir ,  que 
îe  suis  ici.  V.  MacroujeIes.  (l.) 

LAJSGOUZE.  C'est,  à  l'Ile-BourLon ,  lé  Cardamome 
de  Madagascar.-  (Ln.) 

LANGRAIËN,  Artâm^s^  Tîeill.  ;  Lamas  ^  l^âtb-  Genre 
de  Tordre  ^ès  qiseâux  Sylvait^s  ,  et  de  là  fa'milîé  des  Coi- 
^ÙRtuNS  (  V,  ces  mots  ).  Caractères  :  bée  glabre  à  là  base  i 
tirés-lisse  y  loiigîc&ne ,  arrondi ,  un  peu  robuMe  ,  'convexe  jçii 
dessus,  un  peu  comprimé  latéralement  vers  le  boiii;  majidi-^ 
bùle  supérieure  un  peu  Uéchie  en  arc  et  écnâncrée  i,  là 
pointe  ;  l'inférieure  aiguë  et  un  peu  retroussée  a  son  extré- 
mité; narines  petites,  rondes,  ouvertes;  langue. ; 

bouche  ciliée  ;  ailes  longues ,  pointues ,  sans  penne  bâtarde  ; 
la  première  rémige  la  plus  longue  dé  toutes;  défaire  doigts, 
trois  devant,  un  derrière  ;  les  ext'érieurs  unis  a  la  )>âi5e;  l'in^ 
terne  libre:  Les  espèces  dont  se  compose  cette  dlyisioii  se 
trouvent  en  Afrique  ,  dans  les  grandes  Iv^es,  et  en  A'ustrà- 
iasie.  On  ne  connoît  guère  que  leur  extérieur;  oia/iiàil  seu* 
lement  que  ces  oiseaux  à  ailes  longue^,  pointues,,  dépassant 
^quelquefois  la  queue ,  ont  lé  vol  dés  hirondelles ,  et,  coname 
celles-ci ,  ils  volent  contiuuellempnt  .et  rapidement  k  la 
poursuite  des  insectes  qui  parôissènt  (être  leiir  pnncrpale 
nourriture;  ils  joignent  à  cela,  selon  oonnerài,  Je  courage 
des  pie-grièches ,  et  ils  ne  craignent  pas  mê'm'e  d'àttaqùér  lés 
corbeaux  :  courage  qui   les  rapprocbe  encore   Aes  iyrahs. 


Le  Lan'graien  proprement  dit,  /iriàrnus  feucfirkyncçs ^ 
Vieill.  ;  Laniiis  leucorhyncos ^  Lath. ,  pi.  é'nl.,  n,"^,  &..i.  Là 
tête ,  la  gorge  ,  lé  dessus  du  corps ,  Vcs  couvèrjlures  supérieu- 
res des  ailes ,  les  pennes  de  la  queue  et  Tes  pieds  sbnt^oirlS- 


hironilelles  :  ennemie  décidée 

jas  non-seuleinent  de  se  nie- 

le  de  le  provoquer;  elle  le  combat 

;  finil  toujours  par  le  forcer  à  la 


LAN  ,,7 

Ires;  le  croupion,  la  poitrine,  le  dessous  du  corps  et  les  cou- 
vertures de  la  queue  ,  d'un  beau  blanc  ;  le  bec  est  d'un  gris 
blancbâlre.  Longueur  totale,  sept  pouces.  Cette  espèce  se 
trouve  à  Manille. 

La  pk'griirhe  dominicûme ,  dont  Gmelin  a  fait  une  espèce 
distincte  sous  le  nom  de  lamus  domîiiiranas ,  a  tant  de  rap- 
port avec  le  précédent,  qu'on  ne  peut  tout  au  plus  la  pré- 
senter que  comme  une  variété  d'âge  ou  de  sexe.  Sonnerai 
eu  a  publié  la  description  page  t55 ,  et  la  figure  pi.  a5  ,  dans 
sbn  Voyage  à  la  Nouvelle-Guinée.  Elle  est  boire  sur  la  lêtu, 
le  cou  ,  la  poitrine  ,  le  dos ,  les  ailes ,  la  queue  et  les  jam- 
bes ;  blanche  sur  le  ventre  et  le  croupion  ;  elle  vole  ,  dli  ce 
naturaliste,  avec  rapidité  et  en  se  balançant  dans  les 
de  la  même  manière  que  h     '  '        '  "  ■     •  - 

du  corbeau,  elle  ne  craint 
snrer  avec  lui ,  mais  mi 
avec  opiniâtreté  ,   et  i 
retraite. 

Le  Lanoraien  brun,  Ariamus  fiiscm ,  Vîeill. ,  se  trouve 
an  Bengale.  Il  a  le  front  bordé  de  noir  ;  le  bec  de  celte  cou- 
leur vers  la  pointe  et  bleuâtre  dans  le  reste  ;  le  plumaae  gé- 
néralement d'un  gris  rembruni ,  plus  clair  sur  la  poitrine  et 
sur  les  parties  inférieures,  à  l'exception  des  pennes  alaires 
qui  sont  noires;  la  queue  est  grise  en  dessous  et  tcrmiaée 
~  blanc  sale  sur  les  pennes  latérales;  les  pieds  sont  bntns. 
ille  du  lansrraien  à  lignes  blanches. 

Le  Langraien  gbis,  Ariamus  cinereus,  Vieill.  ,  a  tiuit 
et  demi  de  longueur  totale  ;  le  bec  bleuâtre  jusqu'au 
inïtieu ,  ensuite  noir ,  plus  effilé  que  celui  de  ses  con- 
génères ,  et  long  d'un  pouce  ;  une  raie  noire  part  des  na- 
rines, s'étend  vers  l'oeil  et  l'entoure;  la  tâte ,  le  cou  et  la 
sont  d'un  joli  gris  clair  ,  cependant  plus  (btrcé  sur 
^Manteau  et  sur  les  couvertures  supérieures  des  ailes;  les 
;nes  de  celles-ci  sont  noires  ,  ainsi  que  les  plumes  de  la 
[eue  ,  dont  toutes  les  latérales  ont  une  tacbe  blancbe  à  leur 
-dmilé;  les  pieds  sont  très-robustes  et  de  la  couleut*  des 
tes.  On  trouve  cette  espèce  à  Timor. 

Le  Langhaien  a  IioiIes  Ïlakches  ,  Arlàmus  Hnealus, 
'îeill.;  Tuniuê  sord/dus ,  Lath. ,  se  trouvé  à  la  Nouvelle- 
ollande.  Son  plumage  est  assez  généralement  d'un  cendré 
nbruni  ;  les  couvertures  inférieures  des  ailes  ,  l'eulrémité 
toutes  les  pennes  latérales  de  la  queue ,  et  le  bord  exté- 
rieur des  deuxième  ,  troisième  et  quatrième  pennes  alaires, 
vont  blancs;  cette  cotdenr  donne  lieu  sur  ces  pennes  à  trois 
longitudinales,  qui  tranchent  d'une  manière  très- 
<KAEible  sur  le  fond  noir  qui  càUv'fe  les  aîles  en  entier,  ainsi 


^^n< 


3g8  I.    A    jV 

que  la  quene  ;  le  bec  est  d'une  leîate  bleue  pins  fon 

le  bout,  et  noir  à  la  poialc ,  de  même  que  les  piei 

gueur  totale  ,  six  pouces  et  demi.  La  livrée  du  jejiui  , 

sa  première  mue,  présente  un  mélange  confus  Ûe  Wun  et  i 

blanc  terne.  Il  a  le  bec  blanchâtre  et  brun  i)  la  pijiîiix. 

Le  Petit  Langraieti,  Artamus  mùwr,  Vieitl.,  a  éié  apj 
porté  des  Terres  Australes.  Il  a  le  bec  bleoâlre  ;  le  plui 
d'une  teinte  de  chocolat,  foncée  et  tirant  au  noir  sur  t 
iorum,  les  joues  et  le  menton;  les  pieds  et  les  ailes 
dernière  couleur,  aiusi  que  la  queue,  dont  toutes  les  penm 
latérales  sont  terminées  de  blanc.  Taille  Aa  moineau  franc. 
Le  Lascbaien  tcua-Chert,  Ailumits  v'uiâis ,  Vieîll.  ;  J 
nius  viridis ,  Lath, ,  pi.  eul.  n.°3o,  fol.  a.  Tel  est  le  nom  q 
les  habitans  de  Mad.igascar  ont  imposé  1.  cet  o 
de  la  grosseur  du  moineau  franc  ,  et  qui  a  la  tête  ,  U'  dessus 
du  cou  et  du  corps  ,  le  bord  extérieur  des  pennes  alaires  et 
de  tontes  les  pennes  latérales  de  la  queue  ,  ainsi  que  ses 
intermédiaires  en  eolier,  d'un  vert  sombre,  plus  brillant 
sur  la  tête  ;  la  gorge,  le  devant  du  eou  et  le  dessous  du  corps, 
blancs  ;  les  pieds  et  les  ougles  noirs  ;  les  ailes  et  la  queue  noi- 
râtres; le  bec  d'une  couleur  de  plomb  foncée,  avec  sa  pointe 
blanchâtre.  Longueur  totale  ,  cinq  pouces  huit  lignes.  C^-)'.^~ 
LANGRAYEN.  V.  Langhaien.  (v.)  * 

LANGU AR.  Nom  vulgaire  du  torcol ,  en  Provence.  Ve^ 
.ToRcot.  (s.) 

LANGUAS.  Synonyme  d'HELLÉNiE  ,  langue  de  boe 

V.  BUGLOSE  OFFICINALE,    (b/) 

LANGUAS.  Kœnig  donne  ce  nom  qui  désigne  ,  dans  l 
Indes  Orientales  ,  les  galanga  ,  et  plusieurs  autres  plantes  de 
la  même  famille,  au  genre  nommé  depuis  Aen'^n/ par  Retz, 
puis  keltenia    par  Willdenow.  V.  Hellenie,  Galasga   et 

ZÉDUAIRE.  (lu.) 

LANGUE,  Lingua.  Tout  le  monde  connoit  cette  partie 
de  la  bouche  ,  destinée  à  la  sensation  du  goût.  C'est  ua  or- 
gane oblong  ,  aplati  et  mobile  dans  l'homme  et  la  plupart 
des  quadrupèdes  ;  sa  surface  supérieure  est  couverte  de  pa- 
pilles nerveuses  ,  irè 3' sensibles  ans  saveurs.  La  langue  des 
roussettes ,  des  lions  «t  des  chats ,  est  par<:>:mée  de  petites 
pointes  cornées  ,  qui  se  retournent  vers  la  gorge  :  aussi  ces 
animaux  écorchent  en  léchant.  Il  est  particulier  qu.;  ces  mê- 
mes espèces  ont  le  gland  de  leur  verge  et  le  clitoris  également 
recouverts  de  pointes  cornées ,  qui  rendent  poignantes  leurs 
approches  amoureuses- 

La  langue  ne  contient  aucun  os  dans  tous  les  mammifères , 
«t  diffère  peu  de  celle  de  l'homme,  eiceplé  chez  les  fourmi- 
liers et  les  échidnéâ  qui  ont  la  langue  extensible  ou  ti&U^f 


L-A  N 


^99 


jjpDguc  comme  on  ver ,  et  gluante,  afin  d'engluer  les  foni^ 
lis  et  autres  insectes  dont  ces  animaat  se  nourrissenl.  Ué~ 
hidoé  allonge  sa  langue  par  1» moyen  de  muscles  annulaires 
_uî,  coipprimant  les  génioglosses  et  autres  muscles,  les  for- 
int k  Rallonger  en  avant.  Quand  cet  animal  veut  retirer  sa 
'  uigue ,  il  contracte  les  muscles  qui  viennent ,  chez  lui ,  da 
Il  du  sternum,  s'insérer  dans  la  base  de  sa  langue;  il  y  a  pa- 
It^inent  des  slerno-glosses  chez  les  fourmiliers. 
L.a  langue  des  oiseaux  contient  toujours  un  os  cartïlagîoeuz^ 
torte  de  prolongement  de  l'hyoïde  ;  mais  la  manière  dont  les 
pics  font  saillir  leur  langue  pointue,  pour  percer  les  insectes, 
HBt  due  principalement  au  jeu  de  leur  os  hyoïde.  Les  deux 
^mes  (le  cet  os  sont  fort  longues  ,  el  vont  s'enfoncer  en  ar* 
nère  en  remontant  autour  de  la  tête  ,  chez  quelques  oiseatu  ; 
paischezlespicsoùla  langue  peut  sortir  de  5^1  à  hait  pouce* 
)rs  (lu  bec  ,  ces  deux  cornes  de  l'os  hyoïde  descendent  sur 
s  côtés  du  cou ,  puis  retournent  sur  la  tête  où  ils  se  prolon- 
:nt  en  arrière,  jusqu'à  la  racine  du  bec.  L'oiseau, en  faisant 
tortir  toute  cette  longueur,  donne  une  extension  merveilleuse 
t  sa  langue.  Le  colibri  pareiliementa  unelangue  extensible, 
jnais  les  deux  cornes  de  son  hyoïde  se  réunissant ,  laissent  cn- 
p-e  elles  un  sillon  longitudinal  qui  devient  une  sorte  de  cavité 
|fitulaire,  par  laquelle  cel  oiseau  peut  pomper  le  nectar  des 
leurs.  Le  perroquet  a  une  langue  épaisse  eiarmndie;  elle  est, 
diez  les  toucans  ,  diicoupée  k  ses  bords  comme  une  barbe  de 
ilumCE  ;  de  sorte  que  Buffon  ou  son  continuateur  Montbeil- 
ird  soutenoil  que  ces  oiseaux  avoient  une  plume  véritable  , 
^  place  de  langue. 

■-  Chez  les  reptiles  ,  tels  qnc  les  serpens  et  plusieurs  lézards , 
piangne  est  aussi  extensible  que  celle  des  pics  et  du  tamanoir, 
H  par  le  même  genre  de  mécanisme  ,  soit  de  l'os  hyoïde  avec 
Ks  cornes,  soit  des  muscles  sterno-glosses  ,  et  J'tm  autre  raue- 
pe  observé  chez  les  lupinambis  et  d'autres  lézards.  Ce  muscle 
é  yx  cornes  de  l'os  hyoïde  chez  le  caméléon ,  qui  peut 
ilonger  pareillement  sa  langue  gluante  ,  laquelle  se  termine 
n  petite  massue  ;  Il  la  vibre  avec  rapidité  sur  les  insectes  ;  et 
Dur  n'avoir  pas  besoin  de  remuer  le  corps  ,  cet  animal  peut 
louroer  les  yeux  à  volonté  indépendamment  l'un  de  l'autre; 
Inssi  il  regarde  de  louscôlés,  sans  être  obligé  de  tourner  la  tëtc, 
vet sans  épouvanter l'insecte.Pour retirer  ensuite  salangue,  le  ca- 
méléon a  un  muscle  rétractcur,  hyo-giosse.  La  langue  desser- 
s  est ,  chez  la  plupart ,  renfermée  dans  un  fourreau  ,  et  hi.- 
Ijfiàe  ;  l'animal  peut  la  darder  à  volonté  ,  mais  cette  langue  ne 
ul  piquer;  elle  est  faite  pour  saisir  les  insectes  ou  pour  su- 
r.  La  langue  des  poissons,  souvent  couverte  de  petites  dents 
jt»  racine ,  contient  un  os  cariilagineui ,  de  mSnae  que  celle 


1 


s  LAN 

ies  oiseaux  ;  ma»  «Ile  a  trè5-p«u  de  monvemens  et  d'eiten- 
ïibilil^  ;  car  attachée  à  l'os  hyoïde  ,  eelui-ci  adhère  aux  arca 
btaochtaux  plus  nu  moins  prôfoudémenl  situés  dans  la  goi^e. 
Des  poissons,  tels  que  les  silures,  les  Irigles, n'ont  même  pas 
d'os  lingual. 

Ce  ad'on  nomnSelangoe  chet  plusieurs  mollusques ,  tels 
qtie  les  HuCcins  ,  les  tarcts ,  etc.  ,  n  est  qu'une  (rompe  cornée 
ou  dure  et  pointue  ,  pour  percer  les  autres  animaux  ,  ou  le 
bois ,  ett. 

Chet  les  Susectes  ,  il  n'y  a  point  non  plus  de  langue  pro- 

firemenl  dite  ,  bien  qae  divers  entomologistes  en  aient  donné 
e  aoTti  k  la  proboscide  des  papillons  et  de  tous  les  lépidop- 
léreÈ,  et  h  la  lèvre  inférieure  ou  languette  des  hyménoptères. 

y.  aussi  Glotte  et  Pharynx,  (virey.) 

LANGUE  t  Ornithologie  ).  La  langue  des  oiseaux  se  pré- 
sente sous  dos  formes  très-variées.  Elle  est  rharnue  ,  carti- 
lagineuse, plane  ,  carénée  ,  cylindrique  ,  glabre  .mamelon- 
née en  dessous  ,  filiforme ,  sagittée  ,  triangulaire,  tubnleuse  t 
très-longue  (beaucoup  plus  longue  que  le  bec),  longue; 
(seulement  dépassant  fe  bec  ),  médiocre  (  égalant  à  peine  le 
bec  )  courte  ,  très-courte  (  plus  ou  moins  courte  que  ie  bec  , 
et  éloignée  de  sa  pointe  )  ,  large  (moins  large  que  le  bec  )  ; 
il  bords  simples ,  frangés  ,  dentelés  ;  à  pointe  aiguë  ,  échan- 
Crée.  bifide  ,  lacérée  ,  ciliée  ,  obtuse ,  etc.  (v.) 

LANGUE ,  lingua.  Les  entomologistes  donnent  ce  nom 
à  la  trompe  roulée  en  spirale  ,  et  formée  de  deux  pièces  pa- 
reillement roulées  ,  que  l'on  remarque  en  général  dans  tous 
le»  insectes  de  l'ordre  des  LÉPIDOPTÈRES.  Voyez  Lancdette 
et  BotrcRE  des  ItatrTES.  (o.  L.)  ™ 

LANGUE  D'AGNEAU.  C'esi  un  Plantain  (pk 
média  ).  (tN.) 

Langue  IDE  BCEUF.  On  donne  vulgairement  ce 
à  un  BoLÉT  que  Solliard  a  fait  servir  de  type  à  son  genre 

FlSTULlNE.  (B.)  ' 

LANGUE  DE  BŒUF.  F.  Bwglose.  (ln.) 
LANGUE  DE  CERF  ou  DE  BŒUF.  Noms  vulgai- 
res de    la  DOKADILLE  SCOLOPENDRE.   (B.) 

LANGUE  DE  CERF.  L'Os«oni>e  luhaire  (  twmuwA» 
iumiria  )  reçoit  aussi  ce  nom.  (DESH.) 

LANGUE  DE  CHAT.  C'est  le  BtnENT  tripartite. 

LANGUE  DE  CHAT.  Nom  donné  ,  dans  les  AotUl» 
à  l'EupATOiftE  à  feuilles  d'arroche.  {Lfi-) 

LANGUE  DE  CHAT.  C'est  une  espèce  de  Tei 
C  leliaa  Unguafelà  ).  C^O 


lETTE 

nom 


T,  A  N  4i, 

LANGUE  DE  CHEVAL.  Le  Frago^î  a  lancb£Ttç, 
parle  ce  nnm.  (b.) 

L\NGUE  DE  CHIEN.  Ce  nom  est  doimé  commune, 
ment  à  la  Cvnoglosse  officinale,  à  cause  île  la  forme  et 
do  ta  mollesse  de  ses  iêuilles.  Dans  le  Nord  de  l'Europe,  o« 
l'applique    aussi  au    myosotis  lappula  et  au    Putamot  nat- 

GEANT.  C-S-) 

LANGUE  D'OIE.  C'est  la  Grassette,  (ln.) 
LANGUE  D'OISEAU  iomithoghsson,  en  grec).  Ce  nom 
^^^>îl  donné  au  fruit  du  fréoe.  Il  est  maintenaul  cçlui  de  la 

^^bELLi^lRE  HOLOSTÉE.  (lN.) 

^WiANGUE  D'OK.  C'est  la  T£llii<œ  roxjACÉE.  (s.) 
^Psi\NGUB  DE  NOYER.  Agaric  à  pédicule  latéral  qui 
croît  sur  les  noyers,  et  qu'onpeui  manger  sans  ioconvénîens. 
Sa  couleur  est  noiseile  en  deasos ,  blanche  ea  dessous  et 
en  dedans.  Faulet  l'a  figuré  pi.  zo  de  son  Tmilé  des  Cham- 
pignons, (b.) 

L,\NGUE  DE  PASSEREAU.  C'est  la  Stellère  pas- 
«erihe;  c'est  «ncore    la  Rekooéc   (^poiygoaum  a^icu/are  }. 

(LK.) 

LANGUE  DE  POMMIER.  Paulei  appelk  ainsi  un 
Agaric  à  pédicule  Utér.il  d'un  blaoc  de  Icût ,  qui  croît  sur 
les  wieui  pommiers,  et  qu'il  a  figuré  le  premier,  pi,  a3  de 
son  Traité  lies. Champigaons.  Il  ne  paroSt  pas  dangereux,  (b.) 

LANGUE  DE  SER-PENT.  C'est  I'Ophioglosse  vcl- 

CAIRE.   fB.) 

LANGUE  DE  SERPENT  PÉTRIFIÉE.  Quelques 
charlatans  ont  donné  ce  nom  à  des  dents  de  requin  ,  surtout 
à  celles  qui  sont  minces,  étroites,  un  peu  ondoyantes,  ac- 
compagnées de  deux  crochets  à  la  base,  et  qui  paroisseni 
analogues  ou  du  moins  très-voisines  de  celles  de  certains 
squales.  (dESM.) 

LAiNGUE  DE  TIGRE.  C'est  nne  coquille  du  genre 
VÈHVs{veuus  tigriita).  (desm.) 

L-\N(iUEDEVACHE.  C'estlaScABiEusE  des  champs, 
aux  environs  de  Boulogne,  (b.) 

LANGUE  DE  VACHE.  C'est  la  Ga*NDE  Consoude. 

LANGUJETTE.  Poisson  du  genre  Pleuronecte.  (a) 
LANGUETTE,  Ugula  ou  Jinguia.  U  pièce  qui ,  dans 
les  insectes  broyeurs,  est  située  entre  leurs  mâchoires  et 
ferme  ta  bouche  iuférieurement,  avoit  été  désignée  par  Fa- 
bricius  sous  le  notn  de  /^rv  inférieure  ^  labium  irgeriux  )  j  mais  il 
n'avoit  pasobservé  sa  structure  particulière.  Uans.mon  Pri-, 
^^ùdet  çaractérts  génériques  des  insectes ,  j'aî  étaiili ,  Iç  greaùff. 


T.  A 

la  disttnclÎQD  ies  dem  pièces  qa\  la  composent ,  \es  palpes 
noo  compris.  La  sapérieure,  presque  toujours  membranie'use 
ou  simplement  coriace,  portant  ordinairemi-Dt  les  palpes, 
est  la  Ûorr  proprement  dite  ,  laèium;  l'inférieiire  ,  servant  de 
■apport  à  la  précédente ,  est  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui , 
d'après  Illigcr,  ie  menton  (^mailum)  ,  eipressïoo  moins  tri- 
viale que  celle  de  ganache,  que  j'avois  employée. 

Dans  les  hyménoplères  ,  la  pièce  termioale  a  le  plas  sou- 
vent la  fîgare  d'une  langue,  et  en  fait  même  l'office;  aussi 
Fabricîos,  lorsqu'elle  est  plus  atlnngëe  que  d'ordinaire,  lui 
donae<t-il  ce  nom;  je  pense  même  qu'il  seroit  plus  conve- 
nable de  désigner  eiclusivement  ainsi  cette  partie  de  la  hou-' 
che  des  hyménoptères  ,  et  de  donner  une  nouvelle  dénomi- 
nation aux  deax  pièces  qui  forment  la  trompe  des  lépidop- 
tères, et  que  Linnxus  et  Fabricius  appellent,  d'une  manière 
très-impropre,  langue.  Le  menton  des  hyménoptères  est 
étroit,  allonge,  cylindrique  ou  conique  «  et  forme  une 
sorte  de  gaine.  Tel  est  aussi  le  nom  que  je  lut  avoïs  impose- 
Un  disciple  distingué  de  Fabricius,  M.  Weber,  appelle 
Ihre,  celte  pièce  inférieure  ou  le  menton  ,  et  languette  ,  la 
supérieure.  Le  maître  a  adopté  la  nomenclature  de  son  élève, 
et  c'est  ce  qu'ont  fait  depuis  MM.  Clalrville  et  Bonelli. 

Au  milieu  de  ces  variations  ,  j'ai  pris  le  parti  d'appeler 
lèvre  inférieure  oa  plntdt  Ihre,  la  réunion  desdeai  pièces., 
ainsi  que  cela  étoit  en  nsage  ,  avant  qu'on  les  distinguât  ;  je 
conserve  à  l'inférieure  le  nom  de  menton  que  lui  avoil  donné, 
avec  raison,  llliger  ;  l'autre,  ou  la  supérieure,  est  la  languette. 
V.  Bouche  nES  Insectes. 
.  LANGUETTE,  Auoon,  Linn.  Genre  de  plantes  de 
l'icosandrie  penlagynîe,  et  de  la  famille  des  ficoïdes  ,  dont 
les  caractères  sont  :  calice  persistant  et  divisé  en  cinq  par- 
ties;  point  de  corolle;  quinze  a  vingt  i-lamines  insérées 
dans  les  sinus  du  calice  ;  un  ovaire  supérieur  arrondi ,  on 
eblusément  anguleux,  surmonté  de  cinq  styles,  dont  le  stig- 
mate est  simple  ;  une  capsule  à  cinq  cAtés ,  à  cinq  loges  ,  à 
cinq  valves,  qnî  contient  un  grand  nombre  de  semences  qui  " 
■ont  attachées  par  des  cordons  ombilicaux  à  un  placenta. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  toutes  des  plantes  grasses  ,  ' 
ordinairement  rampantes  ,  à  feuilles  alternes,  solitaires  ou  '' 
géminées,  et  inégales,  à  (leurs  solitaires  et  axillaires.  Les  'ï 
unessontannuetles,lesautres  sont  vivaces.  On  en  trouve  une  t 
espèce  en  Espagne,  une  autre  dans  les  Canaries,  et  le  resté ,  ') 
au  nombre  de  hnlt,  vient  du  Cap  de  Bonne-Espérance.  ^.       ai 

L'.\iZ007^D'Esp\GNEa  les  feuilles  lancéolées,  et  l'AlZOaN    «tj, 
Des  Canaries  les  a  ovales,  cunéiformes;  toutes  leurs  fcuilUsj 
e|  leurs  tîgcs  sont  parsemées  d'ulriculcs  peu  rlslblest 


LAN  3oî 

blaliUs  à  celles  Ae  la  Raciale.  (Voyez  au  mot  FlCdÎDE.  )  On 

Îourroit  les  manger  comme  le  pourpier.  Elles  sool  annuelles. 
iC  MiLTKdeLourelroparoit  devoir  être  réuni  à  ce  genre.  (b.J 
LANGUETTE.  Membrane  Irès-mince  cpi'on  remarque 
an  sommet  de  la  gsUm  des  feuilles  des  Graminées.  Onl'ap- 
pelleaussiLiNGULLE.EUeestouculière,  oudéchiréeiouvelue, 
ou  formée  par  des  poils,  (B.) 

LANGUETTE.  Parlie   saillante   des    coroUes  des  JUun 

SEMIFLOSCULEDSES.   V.  Ce  mot.   (B.) 

LANGUETTI.  Nom  italien  des  Mabches  se  codteau 
{saUrt  vagi'iia  ).  (^DESM.) 

LANGUIRÈ.  C'est,  en  Norwége,Ie  Guillemot.  Voyez 
l'article  de  cet  oiseau,  (s.) 

LANGURIE,  Laagura,  Latr.,  OHv.  Genre  d'insectes,  de 
l'ordre  des  coléoptères,  section  des  létramères,  famille  des 
clavipalpes,  trilin  dps  érotylénes. 

Par  la  forme  des  antennes,  les  organes  de  la  mandnca- 
lion  et  les  tarses,  ces  coléoptères  se  rapprochent  naturelle- 
ment des  érolyles  et  des  triplai  de  Fabricius.  Mais  ils  s'en 
éloignent  a  raison  delà  forme  linéaire  de  leur  corps ,  et 
c^est  ce  qui  a  déterminé  ce  naturaliste  k  los  placer,  du  moins 
provisoirement,  avec  les  irogosïUs. 

J'ai  clabli  ce  genre  sur  l'espèce  qu'il  a  nommée  bicolore 
et  que  M.  Bosc  a  rapportée  de  l'Amérique  septentrionale.  Les 
antennes  se  terminent  eu  une  massue  oLIongue,  perfoliée, 
comprimée,  et  formée  par  tes  cinq  derniers  articles;  l'eitré- 
nitlé  des  mandibules  est  Lilide;  les  mlchoires  ont  au  côté 
îolerne  une  petite  dent  cornée,  en  forme  de  crochet,  et  ae 
terminant  par  un  lobe  qui  a  la  figure  d'un  triangle  renversé  , 
et  dont  le  bord  supérieur  ou  la  hase  est  velue;  le  dernier 
article  de  leurs  palpes  est  un  peu  plus  grand  et  ovoïde  ;  le 
même,  dans  les  labiauï,  est  aussi  un  peu  plus  grand  et  pres- 
que triangulaire-,  la  languette  est  entière,  presque  en  forme  de 
cœar  et  plus  étroite  que  le  menton;  le  pénultième  article 
des  larses  est  bifide;  le  corps  est  linéaire,  avec  le  corse- 
let en  carré  long  et  bordé. 

OMvier  en  a  décrit  et  figuré  trois  espèces: 
t."  La  Languhie  bicolore,  Languria  Èicohrl  Cal.,  tom.  5, 
u."  88  ,  pi.  1  ,  fig.  I.  Elle  «;st  noire,  avec  le  corselet  fauve  , 
à  i'exceplion  de^on  dos  qui  est  noir,  a."  La  Langurietho- 
■ACIQDE  ,  Languria  ihoractra  ,  ibitl.  pi.  i ,  fig.  a.  Son  corse- 
let est  ferrugineux,  pointillé  ,  taché  de  noir;  les  élytres  sont 
noires,  striées  et  ontuscs.  3.°  La  Langurie  de  Mozakd, 
toNguria  Motardl ,  iiiid. ,  pi.  t ,  fig. 3.  Elle  est  rouge,  avec  le 
corselet  r^ns  tachei,  et  les  élylres  noires  et  striées. 


3o4 


LAN 


Ces  trois  empire  es  sont  âe  l'Amérique  septentrionale.  Mais 
on  trouve  aux  lades  orientales  deui  autres  espèces ,  les  Iro- 
gosîtes  elongala  ci  fiUformis  de  Fabricius.  J'ai  reçu  la  pre- 
mière de  M.  Alexandre  MacLcay;  elle  est  la  plus  grande  de 
ti>iiles  celles  qui  me  sont  connuca,  fauvci  avec  la  lète  et  les 
élytres  d"un  bleu  foncé  et  les  pâlies  nôtres,  (l.) 

LANGVIRE,  LOMGIVIE,  LOMVIE,  LUMBE- 
Noms  norwégiens  du  Guillemot,  (v.) 

L.\N{.  Arbrisseau  des  Moluques.  Ses  rameaux  s'allongeât 
pour  grimper  sur  les  arbres  voisins  ,  ou  s'enfoncer  et  pren^ 
dre  racine  eu  terre;  ses  feuilles  sont  simples,  alternes  ,  lan- 
céolées, allongées,  pointues  et  enliéres  -,  les  pédoncules  sont 
axilliilres  et  tnllores;  les  fruits  aplatis,  semi-lunalres  ,  tc- 
loutcs  en  dehors  et  monospermes.  Toutes  les  parties  de  cet 
arbrisseau,  et  priucipalement  ses  fruits,  sont  d'une  amer- 
tume exirâme.  On  s'en  sert  dans  le  pays  contre  les  poison». 

(B.) 

LANIAKIUS.  Nom  latin  du  Jeak  l£  BLàNC  et  du  La- 
tilEB.  (s.) 
lANIER.  V.  FacW!».  Cv.) 
LANIER  BLANCHATRE.  V<^.  Circaète  ,  Jeah  ^ 

BI.AM  .  (B.)  ^H 

LANIER  CENDRÉ  de  Erisson.  C'est  I'Oiseau  Sau^| 
Mahtin.  r.  Busard  euuBL'SE.  (v.)  ^H 

.JjANIER  gris.  Nom  de  la  PLE-GHiÈcaEcaiSE,  auxen- 
firoiis  de  Niort,  (v.) 

LANIFERA  de  Pline  ,  est  rapporte  au  CoTO[JlsiEE(ff(M- 
sypîiini  )  ,   par  Adanson.  (lu.) 

LANIOGÈRE ,  laniogerus.  Genre  de  Mollusques  établi 

Îar  Blalnvlllc  dans  la  classe  des  Nudibrakches  de  Cuvier. 
l  est  intermédiaire  entre  les  Glaucus  et  les  EoLiDEs.  La 
seule  espère  qui  y  entre  a  un  pied  peu  apparent,  quatre 
petits  lcntar;nles  sur  le  dos  ei  des  branchies  latérales  sur  un 
seul  rang,  (js.) 

LANION  ,  Lanio,  Vieill.  ;  Tanagra ,  Lath.  Genre  de 
l'ordre  des  Oisaiu^  syifains  et  de  la  famille  des  Colloriohs. 
F.  ces  njols.  Caractères  :  bec  robuste  ,  comprimé  lalérale- 
■neni,  caréné  en  desiius,  rétréci.vers  l'extréniilê  ;  mandibule 
supérieure  crochue  vers  le  bout,  munie  dans  son  milieu  et  sur 
cbaque  bord  d'une  dent  tronquée  etl'inférleure  plus  courte, 
k  pointe  échancréc  ,  aigui:  et  retroussée  ;  narines  rondes  , 
liordées  <l'une  membrane  ,  ouvertes  ,  situées  prés  des  plu- 
mes du  rapistnim  ;  langue....  ;  bouche  cillée  ;  la  première  ré- 
mige plus  courte  que  la  sixième  ;  les  trobième  et  quatrième 


LAN  io5 

les^us  longues  Ae  tontes  ;  quatre  «doigts,  trois  devant ,  ua 
derrière  ;  les  exlërieurs  unis  à  la  base.  Les  deux  espèces 
miftomposent  ce  genre  se  trouvent  à  Cayenne  et  au  Brésil; 
On  ne  connott  pas  leurs  habitudes  naturelles. 

Le  Lanion  huppé,  lanio  aistatus^  Yieîli.  Cet  oiseau  porte 
une  huppe  rouge  ,  de  la  forme  de  celle  du  roifelet  rubis  ^  et 
qui  s'élève  da  sommet  de  la  tête  ;  l'espace  du  bec  à  l'œil 
et  le  caplstrum  sont  jaunes  ;  le  milieu  de  la  gorge  est  roux  ; 
le  ^ii  de  Taile  blanc  en  dessous  ;  le  reste  du  plumage ,  le 
bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Longueur  totale ,  six  pouces  en*^ 
viron.  Cette  espèce ,  nouvellement  découverte ,  a  été  appor- 
tée du  BAsil  par  M.  Delalande  fils ,  naturaliste  attaché  au 
Musésm  d'histoire  naturelle. 

Le  L\NlON  MORDORÉ ,  hmio  atricapUlus  ,  Vieill.  ;  Tana-^ 
gra  atncajnUa ,  Lath. ,  pL  enl. ,  n.®  809  ^  f.  a  ,  sous  le  non;! 
de  Tangam  jaune  à  lête  noire.  Il  a  sept  pouces  de  longueur 
totale  ;  la  tête  ,  les  ailes  et  la  queue  d'un  beau  noir  lustré  ç 
le  reste  du  corps  d'une  belle  couleur  mordorée ,  plus  foncée 
sur  le  devant  du  cou  et  sur  la  poitrine  ;  le  bec  et  les  pieds 
noirs;  les  plumes  dont  cet  oiseau  est  couvert  9  sont  plus  lon-> 
gués  qu'elles  ne  le  sont  ordinairemetit,  et  en  général  efBlées 
et  à  demi'^écomposées  ;  la  queue  est  étagée^  et  dépasse  les 
ailes  pliéés  de  près  de  quinze  lignes.  La  femelle  est  rousse 
et  n'a  nulle  trace  de  noir  dans  son  plumage,  (v.) 

LANISTE,  lanisles.  Genre  de  Coquille  établipar  Denys 
de  Montfort  p^ur  placer  le  Ctclostome  caréner  d'Olivier  ,; 
Voyage  dans  T Empire  Ottoman ,  qui  s'écarte  des  utres.  Ses 
caractères  sont:  coquille  libre,  univalve,  ombiliquée^  à  spire 
latérale  parfaite  ;  tours  contigus  et  à  gauche  ;  ouverture  en- 
tlère^  en  gueule  de  four  ;  spires  d'accroissement  se  dessinant 
en  arrière. 

Cette  coquille  vit  dans  les  canaux  de  l'Egypte.  Son  dia-> 
mètre  est  d'environ  un  poUce.  (B.) 

LANIUS.  C'est,  dans  Linnaeus,  le  ilom  générique  des 
PiE--aRiÈCHES.  V.  ce  mot.  (v.) 

L\NMATAN.  Nom  créole  d'une  espèce  d'ÂMARANTaE 
que  l'on  mange  dans  les  Antilles  en  guise  d'épînards.  (B.) 

LANNERET.  C'est  le  mâle  de  l'espèce  du  Lanier.  F. 
ce  mot.  (s.) 

LAHQUÀS.  F.  Galatïga.  (d.) 

lANSA.  Arbre  des  Môluques  ,  qui  a  les  feuilles  altemesy 
ovales ,  pointues  ,  entières  et  glabres  ;  les  fleurs  placées  sur 
des  grappes  simples  ,  pendantes,  latérales^  et  dont  les  fruils 
sonK  des  drupes  ovoïdes  ,  qui  contiennent  cinq  noyaux 
aplatis  et  anguleux.  Cet  arbre  est  figuré  pi.  54  de  V Herbier 

XVII.  '^o 


3o6  LAN 

d'Amloîne^  par  Rumpkîas.  La  chair  àt  ses  ternis  ,  XtaHI 
sa  maturité  ,  contient  un  suc  laitenx  et  amer  ,  qui  tei^  les 
mains  en  noir  ;  mais  ensuite  elle  devient  bonne  il  manger., 
et  a  un  goût  agréable.  Quant  aux  noyaux ,  ils  sont  toujours 
amers. 

Correa  dans  ses  Vues  Carpologiques  ,  Annales  du  Muséum  , 
11.^55  ,  établit,  sur  la  seule  considération  du  fruit ,  que  cet 
arbre  forme  un  genre  qu'il  nomme  lansium  et  l'espèce  hm- 
sium  domesticum.  Ce  fruit  est  une  baie  à  cinq  loges  monosper- 
mes ,  à  écorce  coriace ,  rude  au  toucher ,  revêtue  intérieu- 
rement d'une  membrane,  (b.)  ^ 

LANSAC.  Poire*  d'automne ,  grandelette  ,  arrondie, 
glabre  et  jaunâtre,  (ltï.) 

LANSEÏO  ou  LANSETTO.  Nom  d'une  Fauvette, 
en  Provence,  (v.) 

LANSETTO  de  la  testo  nigro.  Dénomination  proven- 
çale de  la  Fauvette  a  tête  ivoire,  (v.) 

LANSIUM.  V.  Lansa.  (b.) 

LANT.  Nom  du  Zébu  (petit  bœuf  bossu)  au  nord  de 
l'Afrique.  V.  l'article  Bœuf,  (desm.)  ^  . 

LANTANA.  Gesner,  Dodonée  et  Césalpin,  nommèrent 
ainsi  la  Mantiei9NE  (^nburnum  laniand)^  àcausequelesbran- 
ches  de  cet  arbrisseau  sont  très-souples  et  très -pli  an  tes  (^di 
hntisini  rami),  Césalpin  voit  en  cette  plante  le  rhus  coriarium 
de  Pline  et  de  Théophraste.  Dalechamps  pense  que  c'est  le 
splrœa  de  ce  dernier.  Linnaeus  a  transporté  le  nom  de  lavr 
tana  à  un  autre  genre  déjà  nommé  camara  par  Plumier.  Les 
botanistes  ont  suivi  ce  changement.  V,  Camara.  Lorsque  Lin- 
nœus  fQrma  son  genre  lanJtana ,  il  y  rangeoit  quelques  plantes 
qu'il  a  rapportées  depuis  dans  les  genres  buddleia  ,  varroniati 
spielmannia  ou  oftia.  (LN.) 

LANTANIER.  Synonyme  de  Latanier.  (b.) 
LAN  TARD.  C'est  le  Rondier  lantanier.  (b.) 

LANTERNE.  Coquille  du   genre    des  Myes  ,  la  mye 

tronquée,  (b). 

LANTERNE  DE  SÛRETÉ.  T.  Lampe  de  suketé.  (ln.) 
LANTERNE  ROtJCiE.  Un  Champignon  ,  le  Clathre 

CANCELLÉ  (  claihrus  cancellaius  )  ,  porte  ce  nom.  (desm.) 
LANTOR.  Espèce  de  palmier  cité  parJ.Bauhin  ;  c'est 

peut-être  le  même  que  le  Lontar  des  Indes  dont  le  nom 

seroit  altéré,  (ln.) 

'  LAN-TSAO  et  TA  CIM.  Noms  donnés  ,  en  Chine  ,  à 
TIndigo    (^indl^ofera    tinctona  y  h.),  y    qui  est  dans  ce  pays 


I.  A  O 


et  ta  Cochinchine  l'objet  d'une  grande  culture. 

4]u«  les  feuilles  de  cette  pbaie  macérées  avec  un  peu  dectiaiix 

Éienl  l/'»(%a  employé  dans  toute  l'Asie  et  dans  loule 
rope  poar  teindre  en  bleu ,  en  vert  ou  en  poarpre.  (ln.] 
ANZI.  Nom  arabe  des  AMAtfDEs.  (LN.) 
AO-CHU-LAC.  Nom  chinois  de  I'Acanthe  afeijille 
lOUX  {acanthus  ilir.ifuUus  ,  L.  ).  On  a  une  espèce  voisine, 
qui  croit  le  long  des  fleuves.  C'est  le  cay-ô-ru  des  Cocbin- 
chlnnis.  (ln.) 

LAOMÈDÉE,  iaomedea.  Genre  de  polypiers  établi  pac 
Lamouroui  aux  dépens  des  Sehtulmres. 'Ses  caractères 
sont  lessulvans:  polypier  phyloJ'de,  ramcun;  cellules  slipl- 
tées,  ou  substipitécs,  éparses  sur  les  tiges  et  les  rameaus. 
L'auteur  précité,  dans  son  excellent  ouvrage  sur  les  poly- 
piers coralllgènes  tleiibles,  rapporte  neuf  espèces  à  ce  genre, 
dont  les  deuï  plus  communes  sont  ; 

La  LaoméhÉe  DiciiOTOME,  Sertiihria  diirholoma ,  Lion., 
dont  la  tige  est  dichotome  et  géniculée,  dont  les  cellules 
sont  rampanulées,  les  ovaires  axillaires  et  portés  swiiespé- 
àoncuia  contournés.  Elle  est  figurée  daos  Ellîs,  pi.  la,  A  cl  C; 
on  la  trouve  dans  les  mers  d  Europe.  F-  pi.  I'  i5  de  ce  SIct. 
La  Laomédée  oÈNiCtJLEE  a  la  lige  géolculée  elinlerrom^ 
pue  ;  les  ovaires  ovales  tronqués  et  portés  sur  un  pédoncule 
contourné.  On  en  volt  la  Rgure  dans  EllIs,  pi.  la  ,  b.  £. 
Elle  se  pCche  dans  les  mers  d'Kurope.  (B.) 

LAON(i-FU-SU.  Plante  culllvée  en  Chine ,  et  qui  y  croît 

aassi  sponianément.  C'est  une  espèce  de  Bacchante  {t'ar.- 

eharii  Diosrori'dis,  Linn).  Elle  est  tonique  et  céphalique.  (ln.) 

LAONG-NHAN.  Nom  donné,  en  Cochinchine,  au  Lon- 

CAN.  espèce  de  Lï-Chi.  T.  Cw-bai  et  Litchi,  (l-k.) 

LAONOTHON,  Nom  qui  paroft  avoir  été  donné  autre- 
fois,   par  les  Africains,  au  Taminieb  (tomnuï  rommunts), 

^  (LN.) 

LAOUQUETO,  Nom  languedocien  de  la  Loche,  (desm.) 
LAOOZETO.   L'ïVlouette  des   bois,  en  Langnedoc. 

(desm.) 
LAOUZO.  Nom  languedocien  de  toutes  sortes  de  pierres 
plates  et  minces  ,  propres  à  couvrir  les  malsons  et  à  rem- 
placer les  tuiles.  De  ce  nombre  sont  les  ardoises  et  les  laves 
en  tables.  Les  Languedociens  disent  aussi  bleslo  et/azo,  et 
nomment  lauzîern ,  laiero ,  les  carrières  où  l'on  exploite  le 
hiouui  ,  écrit  ici  comme  on  le  prononce  dans  les  dialectes  du 
Midi.  Noire  département  de  la  Lozère  ou  Lauzère ,  ou  plu- 
tôt Laouïcro,  doit  son  ooo^  i  one  soric  d'ardoise  qu'on  y 


3o8  T.  A  P 

exploite  et  qui  recotirre  ou  fomie  plusieurs  sommités  de  ce 

Îroupc  de  montagnes  qui  porte  spécîaiement  le  nom  4e 
^ozcre.  Laouzo  et  ses  dérivés  ont  pour  racnffe  le  moi  latin 
las/rumy  presque  conservé  daxn  ritalien  lasinaj  désignant  tou- 
jours la  même  chose.  (tN.) 

LAPA.  Nom  espagnol  des  Patelles,  (oesm.) 

LAPA.  V.  Lappa.  (ln.) 

LAPAGERIE,  iapagerîa.  Genre  de  plante  de  Thezandrie 
monogynie  et  de  la  faïuille  des  Asparaggïpçs,  qui  offre  pour 
caractères  :  une  corolle  monopétale,  à  sIk  divisions  égales  et 
dépourvues  de  glandes;  point  de  calice;  six  étamhies;  un 
ovaire  supérieur ,  surmonté  d -un  style  à  stigmate  trilobé. 

Le  fruit  est  une  capsule  uniloculaire  |  ce  qui  est  si  revar- 
'quable  qu*il  est  difficile  de  croire  que  ce  ne  soit  point  par  fef- 
-fet  d^un  avortement  quMl  n^y  en  ait  pas  trois  comme  dans  les 
autres  AsparagoÏdes.  V.  ce  mot. 

Ce  genre  ne  contient  qu^nùe  espèce ,  qui  croit  an  Pérou, 
*et  qui  est  figurée  dans  le  Species  Florœ  perwiaruz  et  chilensis 
de  Ruiz  et  Pavon.(B.) 

LAPAS.  Synonyme  de  Lapathon.  V.  ce  mot.  (ln.) 

LAPATHON  ou  LAPATHUM.  Cette  plante  tics  an- 
'ciens  est  placée  par  Tkéopbraste  au  rans  des  herbes  ali- 
îmcntairesy  et  il  la  compare  à  la  Bette.  Le  lapatboit,  suivant 
Dioscoride  ,  est  ainsi  nommé  d^un  verbe  grec  qui  signifie  ^*a- 


lequél 
rumex  est  synonyme  de  lapaLhum  ,  en  recOnnoît  de  sauvage 
et  de  cultivé.  Il  y  a,  en  outre,  Voxylapathum^  Vhydroiapaihumti 
Vhippulapathwn.  V.  ces  mots.  C'est  parmi  nos  espèces  de  Pa- 
tiences et  d'OsEiLLES  (r^mea;,  Lin  n.  )  qu^on  a  cherchée 
reconnoitre  tous  ces  anciens  lapaihum ,  ce  qui  paroît  d'accord 
avec  la  vérité.  Dans  ce  nombre ,  le  lapaihum  cuiihéAts  anciens 
est  très- probablement  notre  Patience  (^ rumex  paiientia)^ 
plutôt  que  r£piNARD.  C.  Baubin  classe  sous  le  nom  de  lapa- 
Mium^  les  diverses  espèces  àé  rumex  qui  n'ont  pas  la  saveur 
aigrelette  des  Oseilles  (aceiosa) ,  ce  sont  les  Patiences  des 
modernes.  C'est  aussi  dans  ce  nombre  qu'il  place  Tépinard, 
le  cbénopode  bon-hcnri,  le  beiidel  osar à' Egyipie ,  espèce  d'as- 
clépiadée.  Après  lui,  on  a  nommé  les  rbubarbcs,  lapaûium^ 
ainsi  que  quelques  arrotbes  {airiplex)  et  plusieurs   persi- 


caircs. 


L  A  P  ao9,. 

Le  genre  lapaUmm  de  Tqomefort  comprend  les  espèces  de 
nmiexâe  LiilDseus,  doDtles  iroispièces  du  pérîaBthe  faisan^ 
fonction  de  calice,  ont  chacune  un  tubercole.  Les  autres 
forment  Taii^^/b^a,  T.   (LN.) 

LAPEYROUSIE ,  lapeynmia,  Sdus-arbrîsseau,  à  feuilles, 
éparâes  «  lancéolées ,  légèrement  pubescentes,  et  à  fleurs  jau- 
«  nés  )  terminales  >  solitaires  et  sessiies  ,  qui  faisoit  partie  des 
OsBfiTilS  de  Linnœus ,  mais  que  Thunberg  en  a  séparé  sous 
la  considération  que  sa  fleur  n^a  pas  de  demî-fleurons  9  et  ses 
semences ,  d'aigrettes. 

\âailaftfyroude  croit  au  Cap  de  Bonne-Espérance. 

Un  iMitre.  genre  avolt  élé  établi  sous  le  même  nom  dans  les. 
Méi^oiros  de  T  Académie  de  Toulouse  ;  mais  il  est  peu  distinct 
des  GXAY£ULS.  C'est  actueilement  le  genre  Anomathèqi7£ 
d'Aiton.  (b.) 

LAPEREAU.  Petit  Lapin  de  Tannée.  V.  T  Histoire  du 
laim^  à  Tarticle  Lièvre.  (d£SM.) 
LAPHIATI.  Couleuvre  du  Brésil,  (b.) 

LAPHRIE,  laphria,  Meig.,  Fab.  Genre  d'insectes,  de 
Tordre  des  diptères ,  famille  des  tanyst ornes,  tribu  des  asili- 
qoes 4  distingué  des  autres  genres,  formés,  comme  l|)i,  aux 
dépensde  cerai  àei asiles  de  Lînn^us,  par  les  caractères  sul-^ 
raila  :  tarses  à  deux  crochets  et  deux  pelotes  ;  antennes  de  la 
longueur  de  la  tête ,  de  trois  articles ,  dont  le  premier  plus 
long  que  lé  second ,  et  le  dernier  presque  ovale ,  en  forme  de 
palette ,  sans  soie  à  son  extrémité  ;  abdomen  presque  ovale , 
ou  presque  cylindrique ,  rétréci  insensiblement  vers  sa  base  ; 
pieds.rolwistes  ;  jambes  postérieures  arquées.  s 

Degeer  a  divisé  le  genre  asile  en  deux  familles;  les  antennes, 
dans  la  première ,  sont  terminées  par  une  palette  allongée , 
sans  poil  roide  au  bout;  les  espèces  delà  seconde  famille  en  ont 
on  plus  ou  moins  long  à  leur  extrémité.  Il  rapporte  à  la  pre- 
mière .  six  insectes  de  la  Suède,  et  qui,  à  T exception  da 
ilemier  ,  sont  du  genre  laphrie:  celui-ci  est  un  dasypogon. 

La  Laphrie  bourdon,  laphria  Bomèylius,  L«  ;  gibbosa^ 
Fab.;  AsilusBomhylius^  Deg.,//35ec/.,  tom.  6^  pag.  238,  pi.  i3, 
fig.  6,  7.  Elle  est  une  des  plus  grandes  et  ressemble  à  un  bour- 
don. Son  corps  est  noir ,  velu,  avec  des  poils  d'un  gris  blan- 
cbâtre  à  Textrémité  postérieure  de  Tabdomen  et  sur  la  tcte, 
et  les  ailes  teintes  de  brun.  Elle  est  rare  en  France. 

LaphRIë  dorsale,   laphiia  dorsalis ;  L.  ephippium^Va}}.; 
Asilus  doi^alis^Deg.  ihid,  pi.  i3,  fig.  9.  Elle  est  noire,   avec 
l'extrémité  postérieure  ^  corselet  couycrlc  de  poil?  d  ug^ 
jaune  verdâtre. 


3io  L  A  P 

LAPHftiE  JAums ,  îaphria  flooa ,  Fab.  ;  AsUusflaçus  «  Lfam: 
Deg.  ihid,  pi.  i3,  fig.  lo.  Son  corps  est  noir,  velu,  avec  des  ' 
poils  blanchâtres  sur  le  corselet,  et  Tabdomen  couvert  de 

Eoils  d'un  roux  jaunâtre  ardent  ;  les  ailes  sont  nuancées  de 
run ,  et  les  balanciers  sont  jaunes. 

LaphrIE  rousse,  iofhria  giha^  Fab.;  AtUusrkfus^  D^g*? 
ihid.  pi.  i3,  fig.  i5.  Elle  est  noire  ,  velue,  avec  les  ailes  noi- 
râtres ,  et  des  poils  d^un  roux  ardent  sur  le  dessus  de  Fab- 
domen. 

LapuRIE  BORDEE,  Iaphria  marginaia^  Meîg. ,  Fab.  ;  AsUus 
marginatus^  Linn.  ;  Deg.  i^ûf.  pi.  1 4»  fig.  i*  Corps  demi- 
velu,  noir;  ailes  brunes;  balanciers  jaunes  ;  àts  poils  jau- 
nâtres sur  les  incisions  de  Tabdomen.  J'ai  trouvé  quelque- 
fois cette  espèce  aux  environs  de  Paris  ,  sur  les  feuiiles  des 
haies. 

Laphrie  borée,  Iaphria  aureaj  Yah.  y  Goqaéb, ,  lUustr, 
Icon.  insect. ,  dec.  3,  tab.  aS ,  fig.  9.  Elle  a  dix  lignes  de  Ion» 
gueur;  tout  le  corps  et  les  pattes  velus;  les  antennes  et  la 
trompe  noires  ;  la  tête  couverte  de  longs  poils  d'un  jaune 
doré  ;  le  corselet  brun,  avec  des  poils  de  la  même  couleur; 
Tabdomeubrun,  avec  l'extrémité  des  anneaux  bordée  en  des- 
sus d^  poils  d^un  jaune  doré  ;  les  ailes  d'un  brun  jaunâtre  le 
long  du  bord  extérieur;  les  pattes  brunes,  couvertes  de  poils 
jaunâtres. 

On  la  trouve  en  Europe  ,  aux  environs  de  Pans,  (l.) 

LAPI  A.  Arbre  des  Moloques ,  dont  les  rameaux  sont  garais 
de  feuilles  alternes,  simples,  ovales,  lancéolées,  pétiolées, 
glabres  et  finement  dentées ,  et  les  fleurs  blanchâtre,  pé don- 
culées  ,  disposées  aux  sommités  des  rameaux ,  de  manière  que 
les  unes  sont  latérales,  et  les  autres  terminales.  Ces  fleurs  ont 
un  calice  à  cinq  divisions  ;  cinq  pétales  ;  un  grand  nombre 
d^étamines;  un  ovaire  supérieur  qui  se  change  en  un  fruit 
oblong,  pentagone 5  à  cinq  loges,  s'ouvrant  en  cinq  valves, 
et  contenant  dans  chaque  loge  une  semence  oblongue  et  com»- 
primée,  adhérente  à  un  placenta  central.  (B.)  * 

LAPI  DIFI  CATION.  Ce  mot  exprime  le  passage  des  par- 
celles de  matières  incohérentes  à  Tétat  de  corps  solide  et 
pierreux^  parle  moyen  d'un  liquide  chargé  de  molécules  ter- 
reuses qu^il  tient  en  dissolution,  et  qui,  en  se  cristallisant 
gans  les  interstices  des  petits  corps  incohérens ,  tels  que  des 
drains  de  sable  ou  des  graviers,  finissent  par  en  former  les 
masses  solides  qu'on  nomme  grès  et  pouddingue. 

On  voit  tous  les  jours  s'opérer  ce  genre  de  lapidificatioa 
dans  le  mortier  de  plâtre  ou  de  chaux  qu'on  emploie  dan& 


L  ,V  P  3,. 

les  conslruclîons ,  et  qnî  n'actjuiert  sa  grande  dureté  qua 
par  la  crisl^llUaiion  de    ses  molécules  et  un  commence- 
ment  de  combinaisou  chimique  avec  le  sable  quarz.eux  qu'on    ' 
y  mêle. 

Saussure  a  ,  pour  ainsi  dire ,  pris  la  nalure  sur  le  fall  ilaiis 
la  prompte  lapidiGcalion  des  sables  du  dC'truIt  de  Messine. 
£n  peu  de  Icnips,  ce  sable ,  apporte!  par  les  vagues,  secon- 
reriit  en  un  grès  solide  qu'oD  enlève  pour  les  usages  ordi- 
naires ,  et  qui  est  bienlâl  remplacé  par  uii  nouveau  gri^s  qui 
.  se  furme  de  la  même  manière.  ItulTon  cite  d'autres  excmjdes 
semblables  sur  les  eûtes  d'Espagne. 

Mais  il  ne  faut  pas  croire  que  ces  fails  arrivent  partout; 
ils  tipuneul  à  des  causes  locales  ;  et  ce  n'est  pas  seulement , 
comme  on  l'a  dit,  la  matière  glutineuse  des  animaux  marins, 
mêlée  avec  les  molécules  calcaires  suspendues  dans  les  eaUK 
delà  mer,  qui  opère  cette  consolidation  du  sable;  car,  siceU 
^toit ,  on  verroitle  mâme  efTet  avoir  lieu  sur  toutes  les  côtes. 

11  paraît  donc  que  cetic  lapîdiGcation  est  due  à  des  èma- 
Ions  souterraines  analogues  aux  émanations  volcaniques  , 
fournissent  le  gluten  pierreux  de  ces  grès.  11  en  est  de 
téme  de  la  formation  &e.ssiltjD  dans  les  couches  de  craie  ,  et 
des  agathes  dans  les  coulées  de  laves.  La  matière  pierreuse 
de  CCS  corps  siliceux  u'esistoit  point  toute  formée,  ni  dans 
la  craie  ,  ni  dans  la  lave:  elle  est  le  produit  de  la  combinai- 
son chimique  de  divers  fluides  gazeux.  (P\T.) 

On  peut  citer  encore  comme  un  exemple  de  ce  genre  de 
lapidlflcaliun  ,  les  pouddingues  des  eûtes  de  la  Guadeloupe, 
dans  lesquels  on  a  découvert  des  ossemeiis  humains;  les  sa- 
bles qui  donnent  naissance  à  ces  pouddingues, sout  composés 
de  particules  de  tonte  nature,  souvent  même  de  fragmens 
de  coquillages,  de  coraus  et  d'autres  zoophytes  unis  et  soudés 
les  uns  aux  autres  par  un  ciment  imperceptible  elargilocal- 
calre,  dout  la  naissance  est  due  à  l'inËliralion  insensible. 
Nous  ne  croyons  pas  que  cette  lapidificalion  doive  flre  re- 
gardée comme  produite  par  des  émanatious  souterraines, 
analogues  aux  émanations  volcaniques,  comme  le  suppose 
M.  Pairin.  11  n'est  pas  impossible  au  contraire  que  la  matière 
animale  et  les  sels  dissous  dans  l'eau  de  la  mer  n'y  cod- 
eourenl  jusqu'à  un  certain  point,  idée  cependant  à  laquelle 

On  voit  que  le  sens  attaché  ici  au  mot  lapidificalion  n'est 
pas  celui  que  lui  donnent  la  plupart  des  minéralogistes.  Ou 
entend  par  là,  souvent  l'acte  de  la  conversion  d'un  corps 
organisé  en  matière  pierreuse;  c'est  ce  qu'on  exprime  aussi 
par  le  mot  Péthification.  K.  ce  mot.  ^i.».) 
'  '  PILLO.  V.  Rapillq.  (patO 


3ii  L  A  P 

LAPIN.  Mammiftre  rongeur  du  genre  des  LiÈVBts  (  K.  ce 
mot  ) ,  très-voisin  de  ces  aulnianx  par  ses  formes ,  sa  taille 
et  ses  couleurs ,  mais  qui  en  diffère  essentiellement  par  ses 
habitudes,  (desm.) 

LAPIM.  Nom  vulgaire  d^une  coquille  du  geqre  des  porce- 
laines ,  cypraa  sUrcoraria.  On  la  nomme  aussi  Porcelahœ  a 

9EC  DE  LIÈVRE.  (DESM.) 

LAPIN  D  ALLEMAGNE.  Mauvaise  désigtiatioii  de  \i 
JUarmotte  souslir.  V.  ce  mot.  (s.) 

^  LAPIN  D'AMÉRIQUE.  L'Agouti  proptement  dît  z^ 
reçu  ce  nom  (Brisson,  Règne  animal),  (desm.) 

LAPIN  D  AROÉ.  V.  Kaîïguroo  d'Aroé.  (dèsm.) 

LAPIN  DE  BAHAMA.  Cestun  des  noms  donnés  au 
cuadrupéde  placé  dans  le  genre  des  mamtoUes^  sous  le  nom 
de  M0NAX9  et  qui  se  trouve  dans  la  Virginie ,  le  Maryland , 
la  Pensylvanic  et  les  îles  Bahama.  (besm.) 

LAPIN  DU  BRÉSIL  Dénominalion  appUquée  mal  à 
propos  à  plusieurs  petits  animaux  de  T  Amérique  méridionale  ; 
c'est ,  dans  Brisson  ei  Marcgrave  ,  la  désignation  spécifique 
de  r Aperea  ,  qui  est  la  souche  sauvage  du  Cobaye  ûocaoN- 
]>1nde. 

Le  Lièvre  tapiti  porte  aussi  ce  nom.  (s.) 

LAPIN  CHINOIS.  Fausse  dénomination  appliquée  vul- 
gairement au  Cochon  d'Inde,  (s.) 

LAPIN  DES  INDES.  r.CoBAYf  Cochon-d'Inde. (desm.) 

LAPIN  DE  JAVA  (JMus  ieporînus,  Lion.;  Coina  aguti^  v3Lr. 
teporina,  Gmel.  ;  The  Jaoaliare^  Catesby ,  Carol.  tab.  18. 
L'animal  ainsi  désigné  ne  paroît  pas  différer  de  FAGOUTr. 
F.  cet  article,  (desm.) 

LAPIN  ou  LIÈVRE  DES  INDES  d  Aldrôvànde.  Il 
paroît  ijue  c'est  le  Gerbo  (  d/pus  gerboa,  ).  Voyez  Gerboise, 

(desm.) 

LAPIN  A  LONGUE  QUEUE.Quelques  voyageurs  ont 
appelé  ainsi  le  Lièvre  tolai.  V.  ce  mot.  (s.) 

LAPIN  DE  NORWÉGE.  V.  Campagnol  lemming. 

^-  (DESM.) 

LAPIN  RUSSE.  Voyez  L'espèce  du  Lap^n  ,  à  l'article 

Lièvre,  (desm.) 

LAPINE.  Femelle  du  Lapin,  (s.) 

LAPIS.  Mot  latin  qui  signifie  pierre.  Les  apciens  orycto- 
graphes  ont  décrit  sous  ce  nom ,  qui  prend  quelquefois  chez 
eux  la  signiûcalion  de  terre ,  beaucoup  de  substances  miné- 
rales diverses  dont  les  plus  intéressantes  seront  indiquées 
aux  articles  Pierres,  (ln.) 


LAPIS  LAZULl  et  LAPIS  ORIENTAL. 


,  remarquable  par  sa  belle  con- 
li  dans  les  arts.  f.  au  oioiLa- 


LAPIS, 

Subataare  minérale  précîe 
leur  bleue  d'azur  et  son  emploi 

ZULITE,  (LN.) 

.    LAPIS  BOLONIENSIS.  Ce  nom  a  été  donné  à  de> 

fpjsiles  du  genre  des  Beixhmtes  (uesh.) 
^^lAPIS-COMENSlS  de  Pline.  C  est  la  pierre  ollaire, 
'    '     r  ani  environs  du  lac  de   Côme  ,  en  lialie,  et  dont 
H  lail  encore  des  vases  et  des   pois  comme  au  temps  de 
Bnaluruliste.  foyetT/nc,  Steatite. (LN.) 
^  LAPIS  CORVINUS.  Divers  orydogra plies  onlappeU 
'~  i  des  BtLtMMTES  et   des  (JRVPSri'ES.  (desb.) 
kLAPIS  CUCUMEKIMJS.  Ce  nom  a  élé  donné  i  des 
intes   dOuasins  pélririés,    par   quelques  oryctographes. 
(desm.) 

►•LAPIS  FULMINANS.  K  Lapis  fdlmineks.  (desm.) 
^•LAPIS  FliLMlNEUS  {pierre  dejaudre^.  Les  Bélem- 

onl  quelquefois  reçu  ce  nom.  (desm.) 
L  LAPIS  FUNGIFER.  K.Fosr.iTEs.  (desm.) 
t  LAPIS  FRUMENTARIUS  {piWre  defromi-rU'iie  Lan- 
glus.  Ce  sont  des  Nummolites.  (desm.) 

LAPIS  GL/VNDARIUS.  On  a  nommé  ainsi  \es  poinUs 
d'oursins  fossiles,  dont  la  forme  est  raccourcie ,  renflée  et  en 
brme  de  gland,  (ots».) 

f  LAPIS  ISIDIS.  L'un  des  noms  des  Omisiss  pétrifiés. 
I^Ly^CLRIL'S.  (des»i.)  hi 

tJaAPiS  JUDAÏCUS.  Les  Pointes  d'oubsins  fossiles 
ire  reçu  ce  nom.  (desm.) 
LAPIS  LYxNCURII  ou  LAPIS  LTNCIS  Çpierrc  de 
x).  On  3  prétendu  que  l'urine  des  lyn.i  se  cbangeoil  eu 
et  l'on  a  regardé  comme  telles  des  Bélembites. 
(desm,) 
ttAPIS  NUMMULARIS.  f'.NcMMULMBE,  Porpite, 

Tic.   (desm.) 

>■  LAPIS  OSSIFBAGUS.  F.  Ostéocolle.  (desm.) 
(  LAPIS  SERPENTIS.  F.  Ammonite,  (desm.) 
'  LAPIS  STELLARIS.  F.  Astrée  ei  Asthoïte.  (hesm.) 
l 'LAPIS  DU  VÉSUVE.  Parmi  les  maiiires  rejeiées  an- 
•nnement  par  le  Vésurc  et  qui  ne  paraissent  pas  avoir 
iTonvd  l'action  liquéfiante  du  feu  1  on  trouve  nne  . 'substance 
Tin  beau  bleu  d'azar,  qui  recouvre  comme  une  eroùle  la 
■rfacc  de  quelques  roches  qu'on  rencontre  ani  environs  du 
l  Somma.  Les  roclies  stir  lesquelles  on  trouve  ce  inpls, 
^ifînt  beaucoup  par  leur  nature,  les  unes  sont  calcaires  :  à 


I 


L  A  n 

it  /appa  a  été  dooM  à  divcrsu  pUmes  remarqaakl»  p-r 
leurs  nears  ou  leurs  truîls  kén&^  île  poinieS-Telkasont  les 
Bakdames,   lei  L.tMPouaDEs,    des  Cavcalides,  U  Cia*^ 

CEE  LlTtTlASE,  les  ObATERO^S,  cIc.  LOnOPORDE  A  FECIL-^ 

LES  KUKDKs,  OU  iierardia  de  Ylllar» ,  l'a  egalemeol  re^a  j 

parce  que  quelques  auteurs  l'ont  prit  pour  lu 

•OMM  de  Pliae.  Ces  deux  derniers  noms  ont  s 

Tourneron  ,  Varcliam  k  lÀua^ms  ,  pour  désigner  le  mim 

genre ,  celui  des  Bardauls.  V.  ce  mot  (ls.) 

L.\PPAGO.  Le  v.fsétal  cité  par  Pline,  ainsi  . 
et  le  mollugo  diimâmeauleur,  sont  placésjpar  lui  dans  le  mânt 
groupe  et  comparés  entre  eox.  Ces  piaules  se  coDTÎennei 
par  leurs  feuilles  irës-rudes  ei  scabres.  Le  lappa^o  ,  selon  Ai 
guiltara ,  pourroit  être  la  ViKONiQce  a  r£tiLLE£  ds  lieriu 
{Vtmn.  hed/ntfolia')  ^  ou  suiranl  Ct-ulpin  un  GAlLUbT,  prth 
Lablement  une  des  variétés  dn  Gaili^t  blanc  {Galium  me' 
Iiigo)  ou  du  Gkateso^.  h'iàrpp'^hyon  de  Théophraste  est  r> 

Îardé  comme  le /f^y»]£ode  Pline  ou  comniera/fa/'ine  du  mâiaa^ 
\uniphius  a  nomme  lappago  d'Amhoùie  (Amb.  6,  t.  aâ,  fig.  i 
une  plante  qui ,  dans  le  species  de  Willdenow ,  se  trouve  rapi 

rortée  au  Lappulier  bartramie  (_  Tiiumjetia  bariramia)  et  à 
UrènelobÉE,  surTaulurité  de  Reidtard. 

Le  genre  lappago  de  Schreber,  fondé  sur  une  graminée  Hi 
gfute  eenc/irus  de  LinnKus,  fut  crée  avant  lui  par  Adansoa|| 
qui  le  noiiioie  nazia ,  et  par  Muller  qui  l'appelle  tragus. 
Lappague.  (ls.) 

LAPPAGUE, /n/jpvjo.    Genre  de  plantes  de  la  Iriandrîfl 
digynie ,  et  de  la  famille  dc!^  graminëe^,  qui  ne  renfcrm 
qu'une  espèce  ,  faisant  auparavant  partie  des  Baci^S  ,  sot 
le  nom  de  rue/*  mgrofipe. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  une  balle  calJeinale  de  troî 
valves,  renfermant  quatre  fleurs  toutes  bermapbrodiles, 
ayant  une  corolle  de  deux  valves  renversées.  V.  Tra&us. 

La  Lappague  est  annuelle  ;  ses  ifpis  sont  ovales  ,  Iré 
primés;  ses  balles  sont  garnies  depoilsépineux,  inégaus.l: 
se  trouve  sur  le  bord  de  la  mer,  dans  l'turope  méridioaail 
On  la  cultive  dans  nos  écoles  de  botanique,  (a.) 

LAPSANA.  r.LAMPSASA,  (Lfs.) 

LAPPSKATA.  Nom  suédois  du  Merle  de  roche,  (v.)  j 

LAPPSKATAOLYCKSFOCiELlSomsuédoîsduGEia 
BORÉAL,  r,  ce  mot.  (V.) 

LAPPULA.  Diminutif  de  lappa.  Pline  l'emploie  ponf" 
plusieurs  plantes  à  fruits  hérisses,  que  l'on  croit  être  des 
espèces  de  raucalides;  l'une  d'elles,  l^lappulocanaria^  est  rap- 
portée aussi  à  l'AiGREMOtNE  par  Adanson.  Plusieurs  «spj' 


L  A  Q  3i7 

de  Cavcalides  ont  élé  décrites  et  figurées  sous  les  noms  âe 
Itippitla  et  de  lappa  ,  avant  C.  Baubin  qui  les  a  réunies  toutes 
sons  le  nom  cainiuun  de  rauralis.  On  a  encore  le  myosuUs  tap- 
pulatiui  cstappi-lé  iappula  nislii:onim.  C  est  long-lcmps  après 
C.  Baahîa  que  l'iukenel  nomma  iappula  deux  plantes  à  fruits 
hérissés,  l'uoe  d'Amérique,  l'antre  des  Indes  orientales,  con' 
sidérées  toutes  deui  comme  des  aigremoines  par  Pelîver, 
Sloane  et  Rni. Celle  d'Amérique  forme  legenre  triumfetîa  de 
Pliimier  que  Linn^pus  adopta,  en  y  joignant  ensuite  la  plante 
de  I  Inde  dont  il  avoil  jfait  son  genre  lartiamîa  que  Gœrtner 

Knserve  ainsi  qtse  Lamarck.  V.  Lappui-ieii.  (ln.) 
LAPPULIER,  Triumfella  Genre  de  plantes  de  la  do- 
caodrie  monogynie ,  et  de  la  famille  des  tiliacées,  qui 
éseote  pour  caractères  :  un  calice  oblong,  caduc ,  de  cinq 
lîoles  relues  en  dehors,  et  concaves  à  leur  sommet;  cinq 
laies  linéaires  ,  coocaves,  obtus,  arlslés  sous  le  sommet; 
iviron  seize  étamloes  :  un  ovaire  supérieur,  arrondi,  velu  , 
l'inoDté  d'un  style  filiforme ,  à  stigmate  simple  ;  une  cap- 
sule globuleuse  ,  hérissée  de  tous  cûlés  de  pointes  crochues , 
qu^drilocolaires ,  évalues  ;  chaque  loge  contient  deux  semen- 
ces à  radicule  supérieure. 
""  Ce  genre  renferme  une  quinzaine  d'espèces ,  dont  les  feuil- 
s  sont  alternes  ,  plus  ou  moins  lobées  et  dentées ,  et  dont: 
ks  llenrs  sont  axillaires.  La  plupart  sont  des  arbrisseaux  ori- 
maires  des  parties  les  plus  chaudes  de  l'Asie  et  de  rAmérî' 
.  Quelques-unes  de  ces  plantes  sont  annuelles.  Parmi  ce? 
niëres  es!  le  Lafpl'LIEr  bartramie,  dont  Linnœus  avoic 
un  genre ,  qu'il  a  ensuite  supprimé  ,  que  Gartner  vieuC 
e  rétablir,  sous  la  considération  que  son  fruit  est  formé  de 
krois  à  r|uatre  petites  coques  hiloculaircs,  et  ses  semences  ad-; 
Biées  aux  parois  des  coques.  F.  au  mot  Bahthamië. 

La  plus  anciennement  connue,  et  la  plus  commune  des  es- 
técesdecegenre,  est  leL^ppCLiEit  siNUÉ,  TnumfeUa  lappaloy 
,i  est  un  arbrisseau  de  quatre  à  six  pieds  de  baut ,  À  feuilles 
■presque  en  coeur,  sinuées,  et  mâme  laciniées,  reloulées  ,  et 
iHeurs  sans  calice.  11  crohdans  les  Antilles,  où  il  est  regardé 
comme  astringent.  Il  se  trouve  aussi  il  l'Ile-de-France,  où  on 
se  sert  de  ses  tiges  pour  fabriquer  des  paniers ,  et  où  on  en 
a  tire  ,  par  le  rouissage ,  une  filasse  qui  a  donné  de  très-beau 
et  bon  El.  (B.) 

L\P-TZOY.  Nom  chinois  du  Gaos-BEC  asiatique.  V.  ce 
mot.  (V.) 

LAPWING.  Nom  anglais  duVASNEAn,  Tiingavanellai. 

(nESM.) 

L.VQUE  RÉSINR,  Au  moyen  d'une  dissolution  de  la  la- 
que daii(  une  eao  bouillante  chargée  de  soude ,  od  obtient  sa 


L  A  R 

l'eauployer  ii  la  teintare  :  cVst  ce  qae 

■*..«M«*r<  Ltunaeus  donne  c?  nom  au  Gibbon,  singe 
.*  v'^SA.xb».  ^'.  ce  mot.  (desm.) 
A  i>4>ft  •    anmJa  ,  Léach.  V,  Cyahe.  (l.) 

%^k»Àob  .    'Mena.  Genre  de  plantes  proposé  par  Au- 

^^^-^  «iiUii'v»  pour  placer  UStellaire  aquatique.Scs 

^  . .  ^c^  >«'a4  .  calice  à  cinq  dirîsîons  urcéolé  ,  à  sa  base  ; 

^  4^"^  .>ilides  et  périgynes  ;  dix  étamines  périgynes  ; 

^««^HtuUire  et  polj-sperme  ;  capsule  s'ouvrant  au  som- 

.  ^\  fSàiiie:».  (B.) 

\.«.\;.>-  .Niik^iauce  huileuse  ,  grasse  ,  renfermée  dans  les 

^>  ;^i  ;i»su  cellulaire  sous-cutané  de  plusieurs  quadru- 

^.v  .  .K«ia  cpaisse»  comme  les  diverses  espèces  de  cochons  y 

^■^  .    0  .'Uitut&osy  V hippopotame  f  Véiéphaniy  les  morses^ 

^m^o^^ .  ^c»  piques  et  les  t:àacès.  Le  lard  est  plus  ou  mong 

^.^  «    <40u  le»  espèces  et  les  circonstances  de  la  vie  de  cha- 

^^..  .HÀi«i%lu  ,  il  est  moins  remarquable  dans  les  déphans ,  les 

..«»%  '«A»«  les ^oyues,  que  dans  les  autres  espèces;  mais  cette 

w  ^t  ai^ouse  est  assez  commune  dans  tous  les  animaux 

^•^.\>.  .\  peau  dure  et  presque  nue,  qui  fréquentent  les 

.  «^v.  i^ii  vibî^orve  même  que  les  oiseaux  aquatiques  et  les 

s  <  >>04u  aboudent  en  matières  huileuses  ou  graisseuses.  Il  est 

..i  4)uo   le  séjour  dans  les  lieux  aqueux  gonfle  le  tissu 

.«taiiv  «  le  rond  spongieux ,  et  que  la  transpiration  étant 

.     tco  par  l'humidité,  le  surcroît  de  l.i  nutrition  se  dépose 

•%..    v^x  cellules  de  cet  organe.  Lies  hommes  qui  habitent 

.«M-.  '«'^  lA'^ions  humides  et  froides  de  la  terre ,  deviennent 

«>v^>  iv>ic  j;ra«  pour  la  plupart. 

c  Uul  do  cochon  produit  le  sain-doux,  et  celui  des  céta- 

'huilo  do  poisson  avec  le  blanc  de  baleine  {Consultez  les 

./>slcs  Gav\5^E  et  Cetacé).  Le  lard  n'est  pas  seulement 

vSn'  mms  U  peau ,  mais  encore  dans  les  interstices  des  mus- 

>>y     1\ms  los  animaux  poumis  de  lard  ont  le>  fibres  gros- 

\\-« .  K«  CtXAÎr  dure  et  de  difficile  dii^cstion  :  les  sens  du  tou- 

«V  »  "*"  *K^^'^*  *^'  ^^  **  '^'^  ^*^^  obtus  .  le  ventre  çras  :  leur  ca- 

:iy\\\   N^N»  u>%  lino  À  la  voracité  et  a  une  bnitalc  in  tempe- 

swx  .1  \«\  l,^  wvnvf^r  .  le  K^irc  et  racle  de  la  génération.  L  é- 

^Sk»x\*  liw  mi*mx^  «0  tAÎt  pas  exception  a  cette  règle.  Il  en 

■  «v  «^N*iH\r  t^i^*  .vvv.^o\  ;»^nAt?qnes.  ilspeo%-ent  s'engraisser 

V'Vv»M    \  1   *>*t^^»«c  *\f'  U  vi  ine-porto  et  do  foie  est  extré- 

^i,  »\i  \K^«v*  ,r>»i»M«*  -"^rt  ^^  iri'îiisse  dans  toutes  \^s  espèces 

V"^^'^'  *  *'*  ^«*^«^  t»j^,sV-\  .  «ri-^iseanv.  et  dansions  les  pois- 

^  >  \  >^  )H«iT  iA|^i^«  ^V  <A«v.  in<cricar^  une  sécrétion  Lui- 


L  A  R 


3,9 


leuse  du  sang  veineux  qui  s'opère  dans  le  bas-venlre  chei  tous 
ces  anintaïu.  (virey,) 

LARD.  C'est  uo  des  noms  marchands  d'une  coquille  du 
genre  Rocher,  le  Rocher  a  clous  ou  hkRuà  {Mukx  mehn- 
geiia).  (desh.) 

LARD  (PiEHRE  DE),  Spetk-slein.  C'est  une  Stéatite. 
On  donne  aussi  le  nom  àt  pierre  de  lard  k  celle  dont  sont  faits 
quelques  magots  de  la  CKînê  :  c'est  le  hild-siein  des  Alle- 
mands. }■'.  Pierre  de  lard,  Stéatite  et  Talc,  (pat.) 

LARD  ELLE  ou  LARDERELLE.  Noms  vulgaires  de 
la  Mésange  CHAKBONMÉHE(Paruîma/or).  (desm.) 

LARDENNE.   Un  des  noms  vulgaires  de  la  Mésange 

CHARBONNIÈRE.  V.  MÉSATtGE.   (V.) 

LARDERA.  C'est,  en  Savoie  ,  le  nom  de  la  Mésange 

BtEITE.  (V.) 

LARDERICHE.  Dénomination  vulgaire  de  la  mélange 
charbonnière  en  quelques  cantons  de  la  Irance.  Vay.  au  mot 
Mésange,  (.s.) 

LARDIÈIRO.  C'est ,  en  Languedoc,  la  petite  Mésakge 

BtEUE.  (DESM.) 

LARDiER.  C'est  un  des  noms  de  la  Mésange  char- 
BONNIËIIE.  (s.) 

LARDITE.  On  a  quelquefois  donné  ce  nom  à  Aes  pierres 
qui,  par  leur  aspect  et  la  disposition  de  leurs  veines  blanches 
«t  rouges,  avoient  quelqne  ressemblance  avec  dii /art/.  Dans 
les  montagnes  du  Forez,  on  trouve  assez  fréquemment  des 
morceaui  de  quarz  qui  présentent  des  acctdcns  de  celte  na- 
ture. Il  ne  faut  pas  confondre  ces /ardiles  avec  \i  pierre  de  lard , 
qui  est  ou  une  atéalite  ou  le  bildslein.  V.  Talc,  (pat.) 

LARDIZABALE  ,  /ardiioba/u.  Genre  de  plantes  de  la 
diodcie  monadelphie  et  de  la  famille  des  ménispermoïdes  , 
qui  a  pour  caractères  :  un  calice  de  six  folîoti;s ,  dont  trois 
«stérieures  plus  larges;  six  pétales  plus  petits  que  les  folioles 
du  calice  ;  dans  les  ileurs  mâles  un  pivot  cylindrique  portant 
six  anthères  biloculaires;  dans  les  (leurs  femelles  six  étamines 
stériles  à  filaniens  distincts  ;  trots  ou  six  ovaires  à  styles  nuls 
«t  à  stigmates  capïtés  et  persistans  ;  par  chaque  ovaire , 
une  baie  oblongue,  acuminée,  charnue  et  à  six  loges. 

Ce  genre  renferme  plusieurs  arbrisseaux  volubles  ,  munis 
de  vrilles  vers  leur  sommet,  dont  les  feuilles  sont  deux  fois 
ternécs  ,  portées  sur  un  pétiole  renflé  à  sa  base,  et  dont  les 
fleurs  sont  disposées  en  grappes  axillaires  ,  simples  et  pen- 
dantes. (B.) 

LARDOIRE.  Nom  vulgaire  de  la  Mésasce  bleue,  en 
■Pro»ence.  (v.) 


3îo 


I.  A  R 


aand 

1 


LARE.  Ce  oâiDctl  appliqué, dans  £'j^on,  aux  Goela 
par  divers  auteurs,  àla  Mo(iErrE,au\  lhnosD£LL£s 
au  NoDDl  et  au  Phalaropi..  f .  ces  mois,  (y.) 

LAKËX  et  LARGA.  Aucicns  noms  corrompus  du  Labii. 
y.ce  mot.  (LN.) 

LARGE  ^auconoeiie).  Un  oiseau  de  vol  fait  Lauoe  qaand 
il  écarte  les  ailes  ;  t 'est  ua  signe  de  force  et  de  santé,  (s.' 

LARGE-DOIGTS.  Les  ANOL(s(/flceWupn«c<>>uAi,Li 
portent  ce  nom  dans  nos  colonies  d  Amérique.  (DE6M.) 

LARGHËTT.V  Un  des  noms  Italiens  de  I'Ivraie  rirac< 

(LN.) 

LARIK.  Les  botanigics  modernes  ont  donné  ce  nom  au 
mélèze  ;  mais  rien  ne  prouve  que  cet  arbre  soil  le  iaiin  ou 
larei.  de  Pline  ;  ses  commentateurs  n'ont  pas  voulu  prononcer 
pour  l'afBrmative  ,  quoiqu'ils  aient  tous  décrit  le  mélùzc 
comme  le  Laiux.  H  n'est  pas  aisé  de  prouver  sous  quel  nom 
Us  Grecs  ont  connu  le  larùe  de  Pline  cl  notre  mélèif.  Le 
peu<:e  de  Théopliraste  pourroit  bien  être  cependant  l'oDe 
et  l'autre  plante-  Ou  peut  conclure  seulement  de  ce  qu'a  dit 
Pline  du  laiix  1  Thcophraslc  du  peuce  ,  et  leurs  commcD- 
lateurs  du  MÉLÈZE,  que  ces  trois  arbres  sont  des  arbres  ré- 
sineux de  la  miïme  famille.  Le  tarin,  dit  Pline,  ne  doi^ae 
point  de  cbarbou,  et  au  feu  ne  brûle  pas  plus  qu'une  pierre. 
Cependant  il  ajoute  qu'en  Macédoine  ,  le  luric  mâle  brûle  ; 
mais  que  dans  le  taiix  femelle  tout  résiste  au  feu ,  excepté  les 
racines.  Ces  fables  et  plusieurs  autres  épar.ses  dans  sa  des- 
cription ,  ne  permettent  pas  de  recoonoiire  de  quelle  pLante 
il  parle. 

Le  genre  Larix  de  Toumefort,  confondu  par  Linnseos 
avec  les  pins,  et  rétabli  par  quelques  botanistes  ,  renferme 
le  Mélèze  et  le  Cèdue  du  Liban,  (ln.) 

LARK.  Nom  anglais  des  Alouettes,  (uesb.) 

LARME.  On  donne  ce  nom  à  des  gouttes  d'un  fluide  qiù 
sort  de  l'œil  del'bomme  (et  de  quelques  animaux)  lorsqu'il 
est  affecté  de  douleurs  physiques  ou  morales ,  ou  quelquefois, 
au  contraire f  lorsqu'ilestdansla  joie,  f .  au  mot  Homme. 

Ce  mot  s'applique  aussi ,  par  comparaison ,  aux  sommes 
et  aux  résines  qui  se  coagulent  sur  l'écorce  des  arbres  qui 
les  produisent,  ainsi  qu'aux  extravasions  de  sève  qui  ont 
lieu  dans  quelques  plantes  ,  suriDut  dans  la  vigne  nou- 
rellemeni  taillée.  Les  larmes  de  la  vigne  ont  joui  et  jouis- 
sent même  encore,  dans  quelques  lieux  ,  d'une  grande 
célébrité.  Mais  comme  leurs  propriétés  se  réduisent  en  dé- 
finitif k  celle  de  l'eau  pure ,  on  se  dispeuera  de  les  men- 
tionner Ici.  (b.) 


L  A   R 
Larme  de  christ,  r.  Larmille.  (ln.) 

I-ARME  DE  JOB.  V.  au  mot  Labmillk.  (b.) 
L(\RME  DE  JOB  et  ARBRE  DE  VIE.  Oq  a  dount; 
autrefois  ce  nom  au  Stapuylier  à  feuilles  ailées ,  donl  lea 

Î raines  dures,  coriaces  et  brillantes  comme  celles  de  la 
.ARMiLLE,  serroient  k  faire  des  chapelets.  Ces  graines  res- 
seaiblent  aussi ,  jusqu'à  un  certain  point ,  à  des  larmes  par 
Jear  forme,  (ln.) 

LARME  de  la  vierge.  C'est  I'Obnithogale  ara- 
siQUE  ,  en  Italie,  (ln.) 

larmes  marines,  Dicquemarc  a  ainsi  appelé  des 
masses  glaireuses,  pyriformes,  terminées  par  une  longue 
queue  et  de  la  grosseur  d'un  grain  de  raisin  ,  qu'il  a  obser- 
vées dans  la  mer  ans  environs  du  Havre,  et  donl  il  a  donné 
la  description  et  la  figure  dans  le  Journal  de  physiifue  de  sep- 
tembre 177Ë.  11  y  â  vu  deux  espèces  d'animaux,  dont  l'un  , 
it  peine  de  la  longueur  d'une  ligne ,  paroît  se  rapprocLer  in- 
Bnimcnt  des  néréides ,  et  l'autre  des  lombrics.  On  peut  sup- 
poser ,  sans  trop  de  présomption,  que  ces  masses  glaireuses 
sont  le  frai  de  quelque  poisson  ou  de  quelque  coquillage ,  et 
que  les  animaux  observés  par  Dlcquemare  étoient  ou  les  ger- 
mes ou  des  animaux  qui  vivoicot  à  leurs  dépens,  c'esl-à- 
dire  qui  n'y  étoient  qu'accidentellement,  (s.') 

LARMIERS  C  VémrU).  Ce  sont  deus  fentes  situées  au-i 
dessous  des  yeux  du  cerf,  et  d'où  il  découle  ,  en  guultes  , 
une  humeur  jaune  ,  que  l'on  appelle  larmes  du  cerf.  Ces  lar- 
miers s'observent  dans  toutes  les  espèces  du  genre  Cebf  et 
dans  beaucoup  d'AsTiLOPES,  (s  ) 

LARMILLE  DES  CHAMPS.  V.  Gremil. 

LaRMILLE  des  INDES,  LARME  de  JOB,  Coix 
larryma,  Linn.  (^monoécie  tnandrW).  C'est  une  plante  de  la  fa- 
mille des  graminées,  qui  croît  naturellement  aux  Grandes- 
Indes  et  dans  les  îles  de  l'Archipel.  On  la  cultive  souvent  en 
Espagne  et  en  Portugal,  où  les  pauvres  font  moudre  la 
graine  pour  en  faire  du  gros  pain  ,  lorsque  le  blé  est  rare. 
Sa  racine  est  épaisse  et  fibreuse;  elle  pousse  deut  ou  troi-s 
liges  droites,  noueuses,  baules d'environ  trois  pied^s,  garnies 
k  chaque  noeud  de  feuilles  simples  el  lisses  assez  semblables 
à  celles  du  maïs ,  mais  moins  grandes  :  ces  feuilles  sont  en-» 
gatnées  k  leur  base ,  et  traversées  dans  leur  longueur  par  une 
côlc  blanche.  De  leur  gaîne  sortent  plusieurs  épis  de  (leurs, 
inégaux  ,  rapprochés ,  soutenus  par  de  longs  pédoncules  ,  et 
portant,  chacun,  des  (leurs  mâles  et  des  fleurs  femelles. Celles- 
ci,  en  petit  nombre,  sont  situées  à  la  base  de  l'épi;  les  mâles 
sont  au-dessus,  Le  calice  des  fleurs  mâles  est  à  deux  balles  , 
sans  arëic  ,  et  reaferukc  deux  fleurs  ,  dont  chacune  a  trois 


h  K  n 

éiamines  et  deux  valres  ovales  ponr  corolle.  Dans  les 
fleurs  femelles,  le  calice  est  unîflore,  persistant,  fait  ea 
forme  de  poire,  et  composé  de  deux  balles  un  pea  arron- 
di l-s  ,  (lares,  brillantes  et  d'inégale  grandeur;  la  corolle  eSt 
ï  di!i»  valves;  tegermc  est  ttVale  et  supérieur  :  il  soulient 
un  slyle  divisé  en  deux  et  ï  sligniales  cornus,  saillans  et 

fiubescéns.  Le  Trait  est  une  semence  ayant  la  forme  d'une 
arme,  recouverte  par  le  calice,  qui  tombe  arec  elle  sans 
s'ouvrir,  et  qui ,  devenu  très-dur  et  comme  osseux  ,  offre  à 
sa  surface  le  luisant  cl  la  couleur  d'une  perle.  Sans  quelques 
pays  ,  on  enfile  ces  fruits,  et  on  en  fait  des  chapelets,  £n 
Chine,  on  les  mange ,  et  on  les  emploie  en  mi5deeine. 

Cette  plante  est  annuelle  dans  nos  climats,  vraisembla- 
blement vlvace  dans  les  pays  chauds,  oi  elle  croît  sans  cul- 
ture. Les  curieux  qui  désirent  l'avoir  dans  leurs  jardins, 
doivent  semer  sa  graine  au  printemps  sur  une  couche  de 
chaleur  modérée  ;  on  la  transplante  sur  une  plale-bandc 
chaude  ,  et  quand  elle  y  a  pris  racine ,  tous  les  soins  qu'elle 
ciige  se  bornent  à  la  débarrasser  des  mauvaises  herbes.  Ses 
fleurs  paroissent  i  la  fin  de  juin ,  et  ses  fruits  m&risseni  en 
septembre,  tiwrtner  a  appelé  ce  genre  Lituaghostis.  (d.) 

XAROCHEE,    tarurhira.   Genre  de  niantes    établi   par 
Uecandolle  pour  quelques  espèces  de  Caasscles  qui 
un  calice  d'une  seule  pièce  cl  la  corolle  monopctalc,  l'tl 
l'aulre  à  cinq  divisions.  11  renferme  les  CaASSVLES^CAlfr 
et  en  Fat;x,  (B.) 

LAKONDK,    lamnàa,  Lêach.  V.  Q\ktSs..  (î-O 

LAROS.  Nom  grec  appliqué  aux  Mocettes.  (_v.) 

LARRATES,  i/r/a/tt.  J'appelle  ainsi  une  tribu  (aupa- 
ravant famille)  d'Insectes,  de  l'ordre  des  hyménoptères ,  fa- 
mille des  fouisseurs,  ayant  pour  caractères  :  premier  seg- 
ment du  tronc  fort  court ,  linéaire  ,  transversal  ;  pattes 
courtes;  labre  caché  ou  peu  saillant;  antennes  ordinaiie- 
meiil  filiformes  ,  insérées  à  peu  de  distance  de  ta  bouche , 
courtes,  composées  d'articles  serrés;'léle  large,  transverse, 
comprimée  ;  mandibules  échancrées  au  bord  inférieur,  près 
de  leur  base,  ou  éperonnées  ',  abdomen  ovoïdo- conique. 

L'échancrure  que  nous  présente  le  bord  inférieur  des 
mandibules,  et  qui,  à  raison  de  la  saillie  en  forme  de  deoi 
ou  de  pointe  d'un  de  ses  angles,  a  déterminé  M.  Jufinc  à 
désigner  ces  sortes  de  mandibules  sous  le  nom  A' éperonnées, 
distingue  ces  Insectes  de  tous  les  autres  du  même  ordre. 

Leurs  antennes  ,  guère  plus  longues  que  la  tête  ,  sont  in- 
sérées à  la  base  d'un  chaperon  court  et  transversal,  de 
treize  articles  dans  les  mâles,  de  douze  dans  les  femelles, 
le  premier  plus  grand,  presque  ovoïde,  comprimé,  arqUé 


qm  OUI 
'aB^JI^ 


T,  A  n  3,3 

:  en  devant;  le  second  eourl,  et  les  sulvscis 
cylindriques:  le  troisiiiuie  est  uii  peu  plus  long.  Les  maudi- 
Lules  soni  fort  élruites,  altungi^es,  arquées,  cruisëes,  avec 
rextri!milé  pointue  el  enttiïrc.  Les  palpes  sont  filifonnes; 
les  maxillaires  ont  six  articles  et  les  labiaux  quatre  :  ceux- 
ci  sont  un  peu  |jus  courts.  La  languette  est  évasée  en  forme 
lie  cœur,  édiatitrcc  ou  biliiic,  et  offre  souvent  de  chaque 
côté,  une  pelile  division.  La  léLe  est  large,  aplalic  en  de- 
vaol,  avec  les  yeux  ovales,  enliers  et  souvent  conrcrgens  , 
du  oioins  dans  les  mâles  ;  tous  ont  trois  yeux  lisses  trés- 
distinclsi  le  corselet  allongé,  tronqué  ou  tï-ês-oblus  poste- 
rieuremeni  ;  des  ailes  ,,  dont  les  supérieures  offrent  trois  ou 
deux  cellules  cubitales  complètes;  l'abdomen  porté  sur  un 
irés-court  pédicule  ,  plos  épais  ei  arrondi  à  sa  base  ,  réijréci 
ensuite  pour  finir  en  pointe-,  enfin  les  pieds  courts,  mais 
robustes,  garnis  de  petites  épines ,  el  propres  pour  fouir  la 


ï  fort ,  et 


terre.  Les  femelles  sont  armées  d'un  aiguillon 
doivent  avoir  les  babilodes  des  autres  fonisseui's.  On  trouve 
CC&  insectes  sur  le  sable  ou  sur  les  (leurs.  Ils  sont  très^vifs  ei 
très -agi  le  Si. 

Les  uns  ont  (mis  cellules  cubitales  complètes;  leU  sont 
ceux  des  gsni  es  ;  Palabe  (fionius,  Jurinc),  LarB£  ci  Lyhops. 

Les  autres  en  ont  une  de  moins,  comme  les  MiscoPUES 
et  les  DlstïEs.  C--) 

LARHE,  /tfiTfl,  Fab.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre  des 
hyméimptères,  section  des  porte- aiguillons  ,  famille  des 
.fouisseurs,  et  distingua  des  autres  insectes  de  la  tribu  des 
larrates,  doni  il  fait  partie,  parles  caractères  suivaqs;  ailes  su- 
périeures ay^nt  une  cellule  radiale  petite,  légèrement  ap- 
pemiicée.;  et  trois  cellules  cubitales,  dont  la  première  plus 
grande  ,  la  secontle  recevant  les  deux  nervures  récurrentes , 
et  la  trnislèiue  presque  demi-lunaire  ,  n'atteignant  point  le 
bout  de  l'aile  ;  antennes  ayant  la  mâme  forme  dans  les  deux 
sexes;  le  second  article  presque  en  forme  de  cône  renversé  ; 
càté  interne  des  mandibules  sans  saillie  ni  dents  ;  languette 
sans  divisions  latérales  distinctes. 

Illiger  avoit  déjà  observé  que  les  lar 
BOfit  point  les  iosectcs  que  je  nomme  ai 
des  entotnolosisles ,  mais  les  hyménoptèi 
genre  aliie.  M.  Jurine  fait  aussi  la  même 
mier  de   ces   naturalistes 

Mpèces,  irès-semblables  i  _  _    _ 

mais  dont  la  bouche  présente  quelques  différences;  c'est  le 
genre  lyrapi.  M.  Jurinc  ne  l'a  pas  admis,  et  peul-âtre  ,  en 
effet,  seroit-il  plus  convenable  de  n'en  former  quanc  divi- 
a  dans  la  coupe  générique  primitive. 


de  Fabricius  ne 
,  avec  la  plupart 
qui  forment  mon 
marque.  Le  pre- 

séparé  de  nos  larres  plusieurs 

autres  quant  â  la  physi 


3,1  L  A  H 

Les  larrcs  reïsemblcnl  beaucoup  par  leur  forme  gcnc- 
raie  ,  leurs  couleurs  et  loirs  habiludcs,  aux  pompiles;  on 
les  en  distingue  à  leur  t€lc  plus  large,  à  leurs  mandl- 
knles  ,  à  leurs  pallcs  plus  courtes ,  à  la  Tonne  de  leur  abdo- 
men et  aux  ailes.  Ils  sont  encore  plus  voisins  des  astata  ; 
mais  ici  les  ycu:i  sont  beaucoup  plus  grands  ,  et  les  mandi- 
bules n'oiîreot  pas  d'éperon.  On  trouve  les  brrcs  dans  les 
terres  sablonneuses  des  pays  chauds,  cl  souvent  aussi  srir 
k-s  tleiirs  ombetlif^i'cs ,  celles  particulièrement  des  carollcs. 
Les  femelles  piquent  lorlement. 

L'espèce  qui  se  trouve  le  plus  communément  en  France, 
cl  parliculièremeni  dans  le  filidi,  est  le  Lahre  icnsEt;MO- 
NIFORME,  iana  ichneiimoni/ormis ,  Fab.  Elle  a  environ  huit 
lignes  de  iongucnr.  Son  corps  esl  d'un  noir  obscur  ,  sans 
lâches;  l'abdomen  esl  d'un  noir  luisant ,  avec  les  dcui  pre- 
miers anneaux  fauves. 

fayt!.  la  fij^rc  ([u'cn  a  donnée  M.  Antoine  Coquebert, 
dans  ses  Illuslralions  ironograjihiquts  dfs  insectes,  seconde  dé- 
cide, pi.  13,  fig.  lo.  Le  Larre  asathème  ,  larra  anaOumu, 
représenté  llg.  ii  de  la  mgme  planche,  n'en  est  peut-être 
i]U  une  variété.  (L.) 

L.VRREE ,  larrea.  Arbrisseau  du  Brésil  ,  à  rameaux  ■ 
presque  distiques;  a  feuilles  opposées  ,  sessiles  ,  piniiécs  ;  .i 
folioles  linéaires  ,  sessiles  ,  luisantes  en  dessus  et  visqueuses 
en  dessous  ;  ■'i  stipules  géminées  ,  couries ,  linéaires ,  aiguës 
et  rouges  ;  à  Heurs  jaunes  et  solitaires  dans  les  aisselles  des 
fenilles. 

Cet  arbrisseau  tonne  ,  dans  la  décandrie  monogynie  cl 
dans  la  famille  des  rulacées,  un  genre  dont  les  caractères 
sont:  un  calice  de  cinq  folioles  ovales,  concaves  et  ca- 
duques; une  corolle  de  cinq  pélales  ovales  et  onguiculés; 
dix  élamïnes  h^pogynes ,  écaîlleuscs  à  leur  base  ;  un  ovaire 
globuleux  à  cinq  sillons,  à  style  pentagone  et  à  stigmale 
simple  ;  cinq  noix  monospermes  ,  convexes  exlérieuremcnl, 
.    et  réunies  par  un  angle. 

Les  espèces  du  genre  HOFFMATiSEGOlE  ont  fait  partie  de 
celui-ci.  (b.) 

LAKLIS.  Nom  générique,  appliqué  par  Limiseus  aux 
Mouettes,  Mauves  et  Coéi.AND.s.  V.  MouETrE.Cv.) 

LARUïS,  Nom  que  l'on  donnoit  aulrctuîs  au  Kutge- 
GBEF.  V.  ce  mol.  (s) 

LARVA.  Nom  laiin  et  générique  du  Macareux.  V.  ce 

LARVE,  Larva.  Ce  mot  qui  signifie  nios^iif,  désigne  l'étai 
d'un  animal,  dans  lequel  il  diffère  essentiellement  de  celui 
qu'il  a,  élanl  adul le,  soit  par  la  forme  générale  de  son  corps. 


L  A  R  5b5 

soît  par  les  organes  de  ta  locomotion ,  dont  les  uns  ,  comme 
les  ailes,  manquent  tou)ours  dans  ceux  qui  doivent  en  Élre  iid 
jour  pourvus;  et  dont  les  aulres,  comme  les  pieds  lanlôl  n'exis- 
tent point ,  et  (anl6l  sont  en  plus  petit-nombre  :  l'animal  est 
pour  ainsi  dire  masçuêiom  cette  forme. 

Cet  état  est  propre  aux.animaïut  qui  subissent  des  meta- 
mofphoiics,  et  a  lieu  depuis  leur  sortie  de  l'œuf  jusqu'à  une 
époque  plus  ou  moins  reculée.  Parmi  les  vertébrés,  les  rep' 
tllcs  batraciens  sont  les  seuls  qui  soient  sujets  ji  de  telles  Irans- 
formaiions.  Les  insectes,  quelques  arachnides  et  les  crustacés 
Irranchiopodes,  nous  présentent  exclusivement,  dans  la  division 
des  animaux  invertébrés  ,  les  mêmes  phénomènes,  mais  fré- 
quemmentavec  des  changemens  plus  extraordinaires.  Le  plus 
souvent  alors,  l'animal  ressemble  à  une  espèce  de  ver,-  aussi, 
pendant  long-temps,  lui  a-t-on  donné  ,  et  même  lui  donne- 
ton  encore  souvent  ce  nom  :  on  appelle  communément  vers 
lie  mouches  ,  les  laroes  qui  se  trouvent  dans  la  viande ,  vers  de 
cbair  pourrie  ou  de  bouse  de  vache  ,  plusieurs  lames  qui  don- 
nent des  insectes  à  étuis.  Mais  comme  le  nom  de  ver  doit  ap- 
partenir exclusivement  à  une  autre  classe  d'animaux  qui  res- 
lenL  toute  leur  vie  sous  la  même  formei  pour  ne  pas  confondre 
des  objets  très-dlITérens,  il  étoit  nécessaire  de  donner  un 
autre  nom  aux  insectes,  pendant  ce  premier  élal  de  leur  vie. 
Les  larves  des  lépidoptères  c'est-à-dire  des  papillons  et  des 
phalènes,  sont  connues  sous  le  nom  particulier  de  chenilles; 
et  des  ressemblances  ont  fait  donner  le  nom  Ac/ausses  che- 
nilles aux  larves  des  teiilbrides  ou  nioiwhes  à  srie. 

Il  est  assez  connu  que  la  plupart  des  Insectes  ont  à  passer 
par  trois  étals  bien  différens,  et  qu'on  a  cru  devoir  envisager 
comme  autant  de  métamorphoses.  Ce  qui  peut-être  n'est  pas 
aussi  connu,  c'est  que  le  premier  élat,  qu'on  nomme  impar- 
fait ^  dans  lequel  Tanlmal,  pour  ainsi  dire  cmmaillotlé,  en- 
veloppé des  langes  de  l'enfance,  n'est,  aux  yeux  de  presque 
tout  le  monde,  qu'un  objet  de  dédain  ou  mSmc  d'effroi  ;  c'est 
ijoe  cet  élal ,  dis-je ,  présente  ordinairement  rinsectc  dans 
1  époque  de  sa  vie  la  plus  intéressante  pour  nous,  soit  par 
rapport  à  sa  manière  de  vivre  ,  soil  par  rapporl  à  son  îns- 
lincl.  Dans  l'élalquon  appelle  parfait,  l'insecte  destiné  à  rem- 
plir une  funclioo  plus  importante  pour  la  nature  que  pour 
uous,  s'empresse  de  s'acquitter  du  solu  de  se  reproduire  :  en 
effet,  à  peme  ésl-il  parvenu  à  son  dernier  développement, 
à  peine  a-l-ll,satisfait  au  pressant  besoin  de  la  reproduction  , 
qu'il  cesse  de  vivre.  Ainsi  bien  des  insectes,  après  aviilr  passé 
jusqu'à  trois  ou  quatre  ans  sous  la  forme  de  larves,  ne  doivent 
I  vivre  que  quelques  jours,  ou  mSme  quelques  heures,  lorsqu'ils 
I     bqdX  fajvtuas  à  Uw  entier  développement,  ul  «ju'ils  se  prù- 


326  L  A  R 

sentent  sous  lear  dernière,  forme*  Avec  quel. intérêt  et  quel 
empressement  ne  devrions-nous  pas  dès-lors  porter  nos  re- 
gards sur  leur  longue  enfance ,  qui  doit  fournir  tant  de  facilité 
et  d'occasions  de  fixer  Tobservation  et  de  satisfaire  la  curiosité 
plutôt  que  leur  âge  mûr ,  qui  doit  si  rapidement  disparoître , 
qui  touche  de  si  près  à  leur  vieilleste  et  k  leur  fin!  Cependant, 
combien  de  larvés  sont  encore  inconnues,  à  propo^lon  des 
insectes  qui  ont  été  classés^  dénommés,  décrits  ttjlgurés  ! 

Les  larves  varient  beaucoup ,  suivant  les  dtfférens  genres 
d'insectes  auxquels  elles  appartiennent.  Cependant  elles  ont 
toutes  en  général  le  corps  plus  ou  moins  allongé,  et  formé 
d  une  suite  d'anneaux  ordmairement  membraneux  et  em- 
boîtés les  uns  dans  les  autres.  Quelques-unes  ont  des  anten- 
nes j  d'autres  n'en  ont  point  ;  beaucoup  ont  leur  tête  dure  et 
écailleusè;  d'autres,  comme  les  larves  des  mouches,  ont  des 
têtes  moUes,  dont  la  forme  est  changeante  et  variable.  Dans 
plusieurs,  on  peut  distinguer  la  tête,  le  corselet  et  F  abdomen  ; 
dans  d'autres,  il  n'est  pas  aisé  d'assigner  la  distinction  de  cha- 
cune de  ces  parties  ;  elles  semblent  continues  et  confondues 
ensemble  ;  dans  certaines,  on  ne  distingue  q[u'avec  peine  la 
séparation  du  corselet  et  de  l'abdomen.  Le  plus  grand  nom- 
bre a  des  pattes  ;  les  unes  n'en  ont  que  six ,  placées  vers  le 
corselet,  telles  que  les  larves  de  la  phipari  des  coléoptères  ovk 
insectes  à  étui;  d'autres  en  ont  davantage ,  comme  les  larves 
des  tenthrèdes^  ou  mouches  à  sde^  nommées  fausses-chenilles^  qui 
ont  toutes  plus  de  seize  pattes,  souvent  même  jusqu'à  vingt- 
deux  ,  ce  qui  les  distingue  des  vraies  chenilles,  qui  ont  en 
dix  ,  douze  et  jamais  au-delà  de  seize.  Mais  il  n'y  a  que  les 
six  pattes  qui  répondent  à  celles  que  doit  avoir  l'insecte  par- 
fait, qui  soient  articulées,  écailleuses  et  dures  ;  les  autres  sont 
colles  et  sans  articulations.  D'autres  larvés,  au  contraire, 
telles  que  celles  des  abeiiles,  des  guêpes,  àes/ourntis,  des  mou- 
ches et  d'autres  insectes  analogues,  n'ont  point  de  pattes  ,  et 
rampent  véritablement  comme  les  vers.  Les  unes  ont  des 
mâchoires  plus  ou  moins  fortes ,  suivant  la  nourriture  dont 
elles  font  usage  ;  quelques  autres  n'ont  que  des  espèces  de 
suçoirs.  Dans  presque  toutes,  quoiqu'on  aperçoive  la  place 
que  les  yeux  occuperont  dans  Tinsecte  parfait,  quoiqu'ils 
existent ,  ils  sont  néanmoins  cachés  sous  une  double  enve- 
loppe, celle  de  larve  et  celle  de  nymphe,  et  ne  peuvent  recc" 
voir  aucune  impression.  Les  larves  sont  absolument  sans 
aucun  sexe  développé;  elles  respirent  par  des  puvcrtures  en 
forme  de  boutonnières,  placées  sur  les  côtés  du  corps,  et  qui 
ont  reçu  le  nom  de  stigmates  ;  quelques-unes,  et  ce  sont  les 
laivcs  aquatiques,  s'assimilent  l'air  au  moyen  d'un  .ou  de  plu- 
sieurs tuyaux  situés  à  la  partie  postérieure  du  corps,  ou  par 
''"S  appendices  latéraux  figurant  des  branchies. 


L  A  R  3,7 

C'esl  8oas  la  forme  de  larve  que  l'insecte  doit  prendre  tout 
Mn  accroissement;  c'esl  aussi  alors  qu'il  a  le  plus  besoin  de 
^ROanger.  La  larve  est  ordlnairenienl  trés-vorace,  el  elle  gros- 
sît d'aulanl  plus  promptemcnt  et  passe  d'auianl  plus  loi  à  l'état 
de  nymphe,  que  sa  nourriture  est  plus  abondante.  Mais  avant 
àe  parvenir  à  ce  second  élat,  comme  sa  peau  ne  pouvoit  pas 
se  prêter  à  un  nouveau  développement,  la  italure  a  enve- 
loppé l'insecte  de  plusieurs  peaux  ,  coucliéea  les  unes  sur  les 
autres.  Lorsque  la  larve  a  pris  une  certaine  grosseur,  elle 
quitte  la  peau  extérieure  et  paroît  avec  celle  qui  éloil  dea- 
soaa,  el  qu'elle  garde  jusqu'à  ce  que  laccroissement  de  son 
corps  la  rende  encore  trop  étroite.  Ce  sont  ces  changemens 
de  peau  qn'on  a  désignés  sous  te  nom  de  miu;  opéraliim  pé- 
nible, même  dangereuse,  pour  les  larves,  puisqu'elles  y  pé- 
rissent quelquefois.  Après  avoir  répété  plus  ou  moins  de  foi» 
celte  opération,  l'insecte  parvenu  à  son  dernier  développe- 
ment, doit  passer  à  son  second  étal,  celui  de  nymphe. 

Lorsque  les  larvessonlprêtes  à  se  transformer  en  nymphes, 
elles  s'occupent  6u  soin  de  se  chercher  ou  de  se  bâtir  une  re- 
traite assurée, pour  le  temps  qu'elles  doivent  passer  dans  ce  se- 
cond état.  Les  unes  se  coastruisenl  des  coques  dans  la  terre, 
et  les  composent  de  terre  même  ;  d'autres  savent  se  filer  des 
coques  de  soie.  Les  larves  de  quelques  espèces  s'attachent 
aux  feuilles  et  aux  tjgcs  des  arbres,  par  la  partie  postérieure 
du  corps,  pour  se  transformer  dans  cette  attitude.  D'autres 
espèces,  qui  vivent  dans  les  tiges  des  plantes,  ou  dans  les 
bourgeons  des  arbres,  s'y  transforment  sans  filer  de  coque, 

Pour  doAner  orne  idée  plus  posilive  des  larves  ou  de  leur 

lanière  de  vivre,  pour  exciter  par-là  même  davantage  le 

r  de  les  connoître  en  particulier,  nous  renvoyons  i)  l'iiïs- 

c  de  celles  qui,  par  des  habitudes  remarquables,  par  des 

s  particulières,  ont  Ëïé  l'attention  des  observateurs  les 

pins  célèbres. 

Ainsi ,  parmi  les  rlienilUs  ou  larvex  des  Irpidoptères  ,  nous 

Iemarqaerons  celles  des  aluriles,  des  hombyM,  des  papillons  , 
!es  phalènes,  des  sphinx,  des  zygœnes,  dont  nous  evons  donné 
flisloire  détaillée  au  mot  Chenille. 
r  Parmi  les  larves  des  nè<'roplères ,  et  »piî  ont  toutes  six 
laites  et  une  léle  érailleuse,  nous  dîslinguerons  celles  des 
hhemères ,  des  friganes,  des  hèmérobes,  des  fnyrméléom  et  des 
itrits:  elles  se  font  rcinarquerpar  les  mses  qu'elles  emploient 
|Ônr  saisir  leur  proie  ou  pour  se  procurer  leur  nourriture  , 
«I  en  même  temps  pour  se  mettre  k  l'abri  des  attaques  de 
leurs  ennemis, 
lies  larres  4^  A/WflO/ifm^  ont  au»i  ose  tâtc  écaillcuse  ^ 


É 


33o  L  A  R 

IVtat  adulte,  soit  par  la  figure  àe  quelques-unes  de  leurs  par- 
ties eitërieurcs,  soit  par  leurs  miKeî»  d^habitatios. 

I^e^  I^iBEiiLiiUNEs ,  lea  Ephémérines  et  les  Mégaloptè^ 
BXS  9  ordre  des  névroptères. 

%,  Nyi&phes/daifis  les  deux  sexes  êl  <|uelq^roif  diUM  Ifsinàles  seu- 
lement ,  ne  prenant  point  dci  aoii^rriture  ^i  «f dMiairexnent 
inactîvesy  dan«  Tétat  de  nymphe. 

A.  Larves,  ay^pt  une  t^le  écatllei|se  t%  de  (orme  cMUJkpipic. 

a.  Bouche  de  la  larve  composée  de  parties cmat^gues  pap  leurs  for* 
mt^  et  leurs  fonctions  à  celles  de  1^  ^uche  de  Tanimal 
adulte. 

f  Larves  hexapodes  ou  quelquefois  apodes,  mais  pourvues  de  fortes 
mandibules  et  de  mâchoires  très -distinctes. 

*  Nymphes  ayant  les  deux  ailes  supérieures  plus  épaisses  que  les 
autres. 

Insecties  de  l'ordm  4eft  ColéûVtere& 

Nota,  Les  larves  des  Loiïgicornes  et  des  Porte-becs  ou 
Rhinchophores  manquent  de  pattes,  ou  n'en  ont  que  de 
très-petites  et  presque  nulles. 

**  Quatre  ailes  de  inéroe  consistance  dans  la  plupart  des  nym- 
phes \  deux  dans  les  adtres. 

—Larves  pourvues  de  inandibules  et  de  n^âchoires  ;  quatre  ailes 
dans  les  nymphes. 

Nota.  Parmi  les  larves  de  cette  division ,  les  unes  n^ont  ja- 
mais que  six  pattes  et  ne  ressemblent  point  à  des  chenilles  : 
telles  sont  celles  des  Fourmilions  ,  des  Hémérobin$  V  ^^s 
Perlides  et  des  Plicipennes  ,  ordre  des  névroptères. 

Les  autres  ont  ordinairement  de  dix-huit  à  vingt^deox  pat- 
tes, et  ressemblent  à  des  chenilles  (yâi/s5«5  cheniilesy,  telles 
sont  les  larves  des  Temthrédines  et  des  Urocères  ,  ordre 
des  hyménoptères. 

— —   Larves  n'ayant  pour  bouche  qu*UQ  bec  ;  deux  ai|es. 

Les  Gallinsectes,  ordre  des  hémiptères. 

-ff  Larves  apodes,  avec  la  bouche  très-petite>  composée  de  parties 
peu  di^tinrles. 

Les  hyménoptères  Pupivores  et  les  hyménoptères  Porte- 
aiguillons. 

'  h.  Bouche  de  là  larve  composée  de  parties  q^l  diffèrent^ pour  la  forme 
et  I.es  fonctions  y  des  parties  de  la  hotiche  ae  ranimai  parfait. 

•J-  Larves  (connues  sous  le  nom  de  /chenilles)  poyr^ues' de  six  pieds 
'  à  crochets  et  de  quatre  à  diV  pieds 'membraneux  :  nymphes 

ayant  quatre  ailes.  '  .    ',  ' 

Le»  ÛpiDionÈR^ 


I.  A  R  33 

^f^  Larves  sans  pattes  ou  n'en  ayant  <]ue  Je  fautse»  ;  lieux  ailes  da 
■  ■.  r.j-mpb«. 
l«s  Cklicides  et  les  Tipulaires,  ordre  des  diptères. 

^  B.   Larv«  à  l£te  molle  el  changeant  de  rarme.  Ou   comme  nulli 
liouche  forniée  d'un  à  deux  crochets,  ou  lie  cou^istant  qi 
dans  de  simples    mamelom  lervanl  de  tu^oî 
palIc...  } 

f  LcsTasystomes,  ordre  des  diptères. 


■  (iai 


■  II.  Larves  nemuant  point  ;  leur  peau  servaot  lie  caque  à  ta  nymphe. 
1'+  Larres  ne  TÎvanl  point  dans  rintï'rieiir  du  corps  de  leurs  mèrea; 
leur  peau  cl  la  roque  de  la  njnipbe  dillinclemenl  anneicet. 
*  Larves  tie  ehangeani  point  eKldrieuremenl  de  rornie ,  en  passant 
à  l'etal  de  nymphe 

t  Les  Nqt»canthES  ,  ordre  des  diptères. 

Larves  se  contractant  nu  cliaitgeant  eildrieurvnieul  de  fornie, 
lorsqu'elles  passent  à  l'clat  de  nymphe. 

k  I^csAthëricères,  ordre  des  diptères,  el  les  Ruivhiptères. 

L'^  Larves  vivant  dans  l'Intérieur  du  corps  de  leurs  mères,  jusqu'au, 
moment  où  elles  dolvenl  se  convertir  en  nymphes  ;  leur  peau 
et  la  coque  de  la  nymphe  sans  anneaux  dislîocls. 

\"Les  PrPlPAREs,  ordre  des  diptères. 

Voy.  les  arl.  Insecte.s,  Chenilles  et  Métamorphose,  (l.) 
[LARYNX.  Nous  avons  traité,  à  l'arlicle  Glotte,  tout 
1  qui  concerne  cette  partie  relalivemenl  à  réinissîou  de  la 
,  siirlool  chez  les  oiseaux  et  les  mammifères,  (virev.) 

^'  LA-SA.  r.  MAO-HtAM.  (LN.) 

fLASDA,  LAGMIA.  Noms  du  Noisetier,  dans  qtie!- 
kes  provinces  de  Hongrie,  ((.f  ) 

fLAS-D'ALLER.  Le  Héron  ector  ,  Àrdea  s/eliuih ,  est 
immé  dans  ijuelques  canlbns.  [desM.^ 
LASER,  lasfrpiù'um.  Genre  de  plantes  de  ]a  peulandrie 
'"^_    "e  et  de  la  tàmïlle  des  nriiLelhfères  ,  qui  présenle  pour 
araclères  :  des  ombelles  et  des  omlie Utiles  garnies  de  rayons 
V)mbreux  ;  des  involur.rcs  et  des  involucellcs  k  plusieurs  fo- 
ples  inégales  et  membraneuses  ;  un  calice  a  cinq  dents  Irès- 
SDUrles;  une  corolle   de  cioq  pétales  courbés  ,  ér.hancrés  , 
_  t  presque  égaux  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  supérieur  ,  ar- 
rondi ,  chargé  de  deux  siylcs  courts  ,  écarlés  et  à  sligrnales 
simples  ;  an  fruit  ov.ile  ou  oblong  ,  garni  de  huit  ailes  mem- 
braneuses,  longiludinalcs ,    et  composé  de  deux  seincnces 
appliquées  l'une  contre  l'autre. 

Ce  genre  est  composé  de  plus  de  Irenle  espèces  ,  presque 
toute»  propres  am  parlîes  méridionales  de  rKuropi.'.  Ce  sont 
^e^ plantes  vivaccs,  à  feuilles  composées  ou  surcomposées, 


il 


334  T^  A  S 

LASIOSTOMA.  Nom  donné  par  Schrcber  et  {larWiU* 
denoiv  au  genre  Rouuâmon  d'Anblet.  V.  ce  mot  (Uff.) 

LASK.A,  LASICA,  LKSNA.  Noms  polonais,  employas 
pour  désigner  la  MAaTK  FuaET  et  aussi  la  Belette  ;  les  noms 
UisUia ,  lasoctka  ^  en  russe  »  sont  appliqués  à  la  M  aete  putois. 

(desm.) 

LASKI  et  LASMITZK.L.  Noms  que  les  paysans  russes 
donnent  à  la  Belette,  espèce  de  Marte.  F,  ce  mol.  (desm.) 

LASS.  Nom  donné  ,  au  Sénégal ,  à  une  espèce  de  makacee , 
dont  Adanson  fait  un  genre  sous  ce  nom,  qu  il  place  près  df  s 
Ketmies,  ctqu^il  en  distingue  ,  par  ses  stigmates ,  an  nombre 
de  dix,  et  par  ses  capsules,  au  nombre  de  cinq,  monospermes 
€t  ferm<^es.  U^iMm  de  Plumier  (  /<?.  i  )  rentre  dans  ce 
genre,  (ln.) 

LASSA.  Nom  brame  du  NrALEL  des  Malabares.  V,  ce 
mot.  (lw.) 

LASULITE.  r.  Lazulite.  (lw.) 

LASULH  HE  DE  SOMMA.  T.  Hauyne.  (lk.) 

LASYNEME)  »  lasyoûma.  Genre  établi  par  R.  Brown 
aux  dépens  ^es  Epaci^is  ,  dont  il  ne  dUTère  que  par  une  co- 
rolle en  soucoupe  /  divisée  en  cinq  parties  ,  et  par  des  é la- 
mines insérées  sur  la  corolle.  (B.) 

•  LATAIACA  et  WIEWIORKA.  Noms  polonais  du 
Polatouche.  /^.  ce  mot.  (s.) 

L  AT  AN  1ER.  Plusieurs  espèces  de  palmiers  du  genre 
RoNDiER  s'appellent  ainsi   dans  l'Inde. 

Ce  même  nom  a  encore  été  donné,  en  Amérique,  auxPAL- 
HIERS  qui  ont  les  feuilles  en  éventail.,  tels. que  les  CoRYPHEs. 

Tous  ces  arbres  sont  d^une  grande  utilité  pour  les  l^abitans 
des  pays  où  ils  croissent  ^  à  raison  des  produits  qu^lls  en  re- 
tirent. V.  au  mot  Palmier. 

-  Mais  Jacqi^în  a  particulièrement  appelé  ainsi  deux,  Pal- 
miers cultivés  à  Tîle  de  Bo^rba^ ,  qui  forment  ufi  genre 
dans  la  dioécie  monadelphie. 

Ce  genre,  quii  est  le  CLÉppaoRJi^.  de  Gsertner ,  offre  pour 
caractères  :  d^qs  les  .pieds  mâles  une  sp^the  de  plusieurs  fo- 
lioles  ;  un  calice  de  trois  folioles  ;  une  corolle  de  trois  pé7 
taies  ,  et  quinze  à  seize  étamines  monadelpbes  ;  un  drupe  à 
trois  angles. 

Le  LATANiEm  rouge  a  les  feuilles  en  éventail  ^  à  folioles 
épineuses  en  leurs  bords ,  et  les.  tiges  nues. 

Le  Latanier  de  Bourbon  a  les  feuilles  en  év^entail,  i 
folioles  non  épineuses  en  leurs  bords,  et  les  tiges  garnies  d'é- 
pines, (b.) 

LATAX  ,  A4iT«^.  L*un  des  noms  grecs  de  la  IiOutre  , 
selon  Aristote.  (desii.) 


L  A  T  335 

LATERALISÉTES  ou  CHELOTOXES.  FamiUe  d'in- 
sectes, de  l'ordre  des  diptères,  que  M.  Duniéril  compose  de 
cens  qoî  ont  le  suçoir  nul  ou  caché  ;  une  trompe  rélraclile 
daDs  uDl'  cavité  du  front;  des  antennes  avec  un  poil  isolé, 
latéral,  simple  ou  barba.  Elle  comprend  la  majeure  partie  de 
nos  diptères  athéricères.  (i..) 

LATERUiBADES,  LaUngrada.  Tribu  de  la  classe  des 
arachnides,  fiinùlledesfikuses  ou  des  aranéides,  ayant  pour 
caractères  :  les  quatre  pieds  antérieurs  toujours  plus  longs 
que  les  autres,  tanldt  la  seconde  paire  sarpassant  la  première, 
lanldtles  deux  presque  de  la  même  longue(ir  ;  ces  pieds,  ainsi 
que  les  quatre  autres,  étendus,  dans  toule  leur  dimension,  sur 
le  plan  de  position  ;  anîmaux  pouvant  marcher  en  tout  sens; 
mandihDlcs  ordinairement  petites  ;  yeUx  toujours  au  nombre 
de  huit,  souvent  de  différentes  grosseurs  dans  la  même  es- 
pèce, et  formant ,  par  leur  réunion  ,  un  segment  de  cercle 
ou  un  croissant  ;  ici  deux  poslcneurs  plus  reculés  en  arrière, 
ou  plus  rapprochés  des  bords  latéraux  du  corselet  que  les 
antres  ;  mâchoires  do  plus  f^rand  nombre  inclinées  sur  la  lè- 
vre ;  corps  ordinairement  aplati,  à  forme  de  craiie,  avec 
l'abdomen  grand,  arrondi  ou  triangulaire. 

Ces  aranéides  marchant  souvent  k  reculons  comme  les 
rraliei,  et  ayant  avec  cui  quelques  tapports  gcnéraus  de  foi'- 
rnes,  ont  été  désignées,  par  la  plupart  des  naturalistes,  sous 
le  uom  à'araignées  'cnités.  Elles  se  tiennent  tranquilles,  les 
pieds  étendus,  ne  font. point  de  toile,  et  jelteul  simplement 
quelqtiesfils  solitaires,  afin  d'arrêter  leur  proie.  Leur  cocon 
est  orbîcnlaire  et  aplati.  Elles  le  cachent  entre  des  feuilles 
dont  elles  rapprochent  les  bords  ,  et  le  gardent  asstilâmcnt 
îosnu'à  la  naissance  des  petits;  d'autres  se  tiennent  dessus. 

Celte  tribu  comprend  les  genres  :  MicromMate  ,  SÉ- 
lÉNOPF.  et  THOMrSE.  r.  ces  mots  et  l'article  AranéïDes.  (l.) 

LATHR.*;A  {fâchée,  en  grec  ).  Lirinspus  donne  ce  nom  à 
un  genre  qui  comprend  le  dandesltna,  Vamhiatum  et  le  phtl^ptza 
de  'l'ournefort.  Ce  dernier  forme  un  genre  distinct  entre  le 
latkraa  et  Varûbaac/ie,  dans  lequel  il  est  confondu  par  Will- 
denow.  Le  genre  td/h/wa  est  maintenant  rétluil  aux  deux 
seules  espèces  d'EUrope,  qui  sont  le  dandestiaa  de  Tourne- 
ïori  mïe  ^uamûn'adeKiviii.  Adanson  désigne  ce  genre  parle 
premier  de  ces  noms,  Haller  et  Scopoli  par  le  second.  K 

CtHWDESTtKE. 

L\THROBIE  ,  lathrobium.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre 
des  coléoptères,  famille  des  brachélytres  ou  microplères , 
tribu  des  fissilabres,  établi  par  M.  Gravenhorst- 

Ces  insectes  ont  de  grands  rapports  avec  les  staphylins 
roprement  dits,  «t  seaibknl  les  réunir  avec  les  pœdères. 


I 


I.  A  T 

L«ur  corps  etr  presque  lio^alre,  comme  celui  des  dtralen  ; 
lenf  bbie  e9l  échaocré  ;  leurs  anlerines  sont  insérëci 
CD  dehors  du  labre ,  près  de  h  base  eTl^rieure  des  mand!- 
bnlrs,  cl  leurs  palpes,  dont  les  maxillaires  sont  beaucoup 
plus  longs  que  les  labiaux,  se  termioent  brusquement  par  un 
arlîele  plus  peut  et  souvent  intime  peu  disliucL  Ou  trouve 
les  blhrobies  sons  les  pierres,  les  débris  des  matières  végé- 
tales et  animales  t  et  souvent  dans  les  lieux  frais  et  humides. 

Parmi  les  espèces  de  rc  genre,  nous  ferons  renaarquer: 

Le  Latubobie  allongé,  lathro'iium  elongalum.  Il  est  noir, 
brillant  ;  ses  élylres  sont  d'un  roux  sanguin  a  leur  esircmité; 
srs  pattes  sont  d'un  roux  pâle. 

Le  Latdhobie  FaACTiCuil5E,  Itahrobium  fmrMfome.  Cet 
insecte,  placé  par  Fabricius  parmi  les  pcrdèm,  sous  le  nom 
Ae  padenafiliformis,  est  duo  noîr  brillant;  ses  pattes  sont 
d'un  rou«  jaune  ;  le  premier  article  de.^es  antennes  est  txèa- 
long  et  en  massue. 

Le  Latobudie  li-^éaihe,  lalhrohium  llntare,  est  noirâtre; 
ses  antennes  et  ses  élytres  sont  obscures  ;  ses  pattes  sont 
rousses. 

Le  Latbrobie  déprimé,  lathrobùun  depressum.  Il  est  long 
de  trois  lignes  et  an  quart,  luisant,  aplali,  arec  les  antennes 
et  les  pattes  d  un  brun  clair.  Les  élylres  sont  courtes  ,  d'un 
fauve  brun,  avec  le  bas  noirâtre,  à  l'ciception  du  bord  enlé- 
rieur.  Il  se  trouve  à  Paris,  au  midi  de  la  France,  et  en  Por- 
tugal, (o.t.) 

LAïIIYRIS.  Le  lathyris  t  de  Dioscaride  appelé  aussi 
tiûiymatot ,  esiuneplante  haute  d'une  coudée  ,  à  tige  creuse  et 
de  la  grosseur  du  doigl  ;  les  feuilles  viennent  à  Tertrémité 
ainsi  que  des  ailes  (bractées.'').  Les  feuilles  de  la  tige  sont 
oblongaes,  voisines  des  feuilles  de  l'amandier,  mais  plus  lar- 
ges et  plus  lisses;  celles  du  haut  sont  plus  petites.  A  l'extrë- 
milé  de  la  plante  ,  sont  les  fruits  portés  sur  de  petites 
branches  (surcu/ù)  ;  ils  sont  arrondis,  à  trois  loges  contenaot 
trois  graines  séparées  par  une  membrane,  plus  grandes  que 
celles  de  Veivum,  blanches  et  douces.  Tout  l'arbrisseau  re- 
gorge d'un  suc  laiteux  comme  le  ilihymalus.  Celte  description 
convient  parfaitement  aux  euphorbes,  et  l'on  ne  sauroît  dou- 
ter que  le  lalhyria  de  Dioscoride  n'en  soit  une  ;  mais  que 
ce  soit  I'Epurce  (le  laÛiyris  de  Brunsfelsius ,  de  Matthiole, 
de  Bauhin,  c'est-à-dire  V euphorlia lalhyris ,  Linn.)  ,  c'est  ce 
qui  n'est  pas  trés-sûr,  puisque  Dioscoride  le  donne  pour  un 
arbrisseau,  et  que  Pline,  assez  d'accord  avec  le  boianiale 
d'Anaiarbe,  compare  Il-s  feuilles  du  lathyris  k  celles  de  la 
laitue  ,  deux  conditions  qui  ne  se  retrouvent  point  dans  le 
lathyris  des  modernes.  Quelques  autres  espèces  d'euphorhi 


L  A  T  33, 

o'nl  éle  nommées  aussi  lathyrîs  avant  Ltnnaeus;  Bauliio  ta 
tiie  trois.  (LB.) 

LATHYROÏDES.  Jean  Amman  donne  ce  nom  4  okc 
espèce  d'OwoBE  (orolius  talhyruides)  qu'il  figure  dans  ses  laiats 
des  pbnlL'S  lares  de  l'empire  russe,  pi.  7,  6{«,  a.  (lB.) 

LATIALITE  t  ou  pierre  du  Latium  ).  Labbé  Gismondi 
profcSReur  au  collège  Na/anfen,  à  Rome,  donne  ce  nom  à  la 
solisiance  appelée  depuis  Hauïne  par  M.  Bruun-N  eergaard, 
y.  ce  mot.  (l>0 

LATICAUUA  de  Laureniî.  Nom  du  genre  qui  renferme 
les  ierptns  aauatiques  mainlenant  appelés  Platukes.  (desm.) 

LATIRE,  fulirus.  Genre  établi  parUeny^  de  Mou  ttbrt  pour 

Î lacer  une  espèce  de  coquille  appelée  Rocher  fileux  par 
amarck.  Ses  caractères  sont  :  coijuilte  libre  ,  nnivalve  ; 
spire  fusiforme:  ouverture  allongée;  columelle  avec ïmpres- 
sicn  de  plis,  tranchantaU  base  canaliculéc  oa  ombiljquée. 

Celle  coquille  a  trois  ponces  de  long  et  est  remarquable 
par  sa  couleur  orange  rubanée  de  ponceau.  Elle  provient 
des  mers  de  la  Nouvelle-Hollande.  Une  coquille  se  trouve 
fossile  à  Chaumonl  en  Vcxin.  (r.) 

LATIKOSTRES.  Famille  de  l'ordre  desOiSEAUXÉCBASS 
siEHsetde  la  tribu  des  TÉTRADACTYt-Es.  ta/ac/ères.- pieds  longs; 
tarses  réticulés  ;  quatre  doigts ,  trois  devant,  un  derrière  ;  les 
antëriciirs  réunis  à  la  base  par  une  membrane;  le  postérieur 
articulé  au  bas  du  tarse  et  portant  à  terre  sur  toutes  ses 
phalanges;  bec  long,  large,  déprimé  ;  mandibule  supé- 
rieure, ou  plate,  ou  carénée;  gorge  extensible  ;  rcctrices,  au 
nombre  de  douze.  Cette  famille  se  compose  des  genres  Spa- 
tule etSAVACOU.  V.  ces  mots,  (v.) 

LATRIDIE,  latridiiis,  Herbst.  Genre  d'insectes,  de 
l'ordre  des  coléoptères  ,  section  des  têiramères ,  famille  des 
xylapbages  ,  ayant  pour  caractères  :  articles  des  tarses  en- 
tiers ;  antennes  de  onze  arlicles ,  dont  le  second  plus  grand 
qne  le  troisième  ;  celui-ci  et  les  suivans  be^.ucuup  plus  grê- 
les cl  presque  cylindriques  ;  les  trois  derniers  formant  une 
massue  pcrî'oliée  ;  mandibules  petites  et  point  saillantes) 
palpes  trés-courls-,  corps  allongé  ;  tétc  et  corselet  plus  étroits 
que  l'abdomen. 

Ces  coléoptères  sont  très-petits  ,  se  trouvent  sur  le  vieux 
boia  et  souvent  encore  sur  les  murs  et  dans  l'intérieur  des 
maisons.  M.  Paykull  et  FaiirJcîus  les  ont  placés  avec  les 
darrtustes  ;  ce  sont  des  ips  pour  Olivier. 

LATRltiiE  DES  FEKËTRES  ,  (atridius  feneslrolis  ;  latridiua 
longimmis  ,  Herbst.  ,  Co/.  5,  lab.  44 ,  fig.  i;  d'un  fauve 
obscur ,  pubcscenl,  avec  les  antennes  et  les  pieds  fauves  ; 
poitrine  et  abdomen  noirâtres;  corselet  plus  étroit  et  arro- 


SS8  L  A  T 

4i  postérieurement ,  arec  une  fossette  au  milîea  ;  élytres  k 
stries  nombreuses  ,  formées  par  des  points  enfoncés  y  aln 
gnés.  Tv  rips BTVFOifCÉ  d'OliTier,  Col.,  tom. a,  n.^  18,  pi.  3, 
%ai. 

L\TRiniE  v\llf  9  Latridius  ndnutm  ^  Latb.  ;  /ys»  mimUa , 
0\ïr,yiifàly  pi.  3,  fig.  a  a;  noirâtre  ^  glabre,  avec  les  an- 
tennes et  les  pieds  ronssâtres  ,  une  ligne  enfoncée  et  longllu- 
dkiaie  sur  la  tète  ;  corselet  carré ,  rebofdé  ;  éljrtres  ayant 
cbacune  bult  lignes  de  points  profondément  enfoncés  ;  quel- 
ques intervalles  élevés.  M.  Paykull  {dermesies  margmutm) 
dit  ravoir  trouvé ,  en  grande  quantité  ,  dans  une  rucbe. 

LatriDIB  dentelée  ,  LaUidius  derdaius  ,  Lat.  ;  Tenebrio 
mbmtus ,  linn.  ;  Dermestes  sernUus ,  Payk.  ;  fauve  d^abord  , 
ensuite  noir  ou  noirâtre  ^  avec  les  antennes  et  les  pieds 
fauves  ;  le  corselet  convexe  ,  pointillé  ,  avec  un«  fossette  un 
peu  en  deçà  du  milieu  du  dos ,  et  in  bords  dentelés  ;  ély- 
tres presque  cbagrlnées ,  avec  des  striés  formées  par  des 
]^olnts  enfoncés.  M.  Paykull  a  trouvé  encore  cette  espèce  f 
dans  une  ruche ,  vers  là  fin  de  septembre. 

Uips  traïisQersal  d'Olivier  parott  être  du  même  genre,  (l.) 

LATRODECTÉ ,  LaUwkctus  ,  Walck.  Genre  d'ara- 
néides ,  que  je  réunis  à  celui  de    Théridion.    V.  ce  mot. 

(L.) 

LA-TRUNG-GUON.  Nom  donné,  en  Cocbîncbine,  à 
«ne  plante  sarmenteuse ,  que  Loureîro  nommé  bembix  tenc- 
toiia  à  cause  de  son  emploi.  On  en  couvre  les  toits  ,  les  dô- 
mes ^  etc.,  qui  sont  exposés  aux  intempéries  de  l'air,  aux- 
qUéHev^  elle  résiste  long-temps,  (ln.) 

LATTESINO,  LATTAJUOLO  et  LATTIJUOLO. 
Noms  italiens  du  Laiteron  oléracé.  ln.) 

LATTUCELLA.  L'un  des  noms  italiens  des  LArrERONS. 

•♦  (LN.) 

LATTUGA.  Nom  de  la  Laitue,  en  Italie,  (iw.) 

LATYRHOS  ouLATHYRON  des  Grecs.  Théopbraste 
attribue  à  cette  plante  des  feuilles  oblongues.  Collumelley 
PâUdiiiset  autres  lui  donnent  le  nom  de  cicercula^  et  la  compa- 
rent à  Vochrus  f  au  phasebts  et  au  pisum  ,  ce  qui  amène  le 
lathyrus  dans  les  plantes  légumineuses.  Plutarqoie  ,  ea 
jouant  sur  ce  mot,  ou  plutôt  sur  celui  de  lathyris  qui  est  le 
nom  d'une  autre  plante  quHl  paroît  confondre  avec  celle 
dont  il  s'agit  j  prétend  que  c'est  la  fève  réprouvée  par  les 
pythagoriciens  ;  mais  11  a  évidemment  tort. 

Notre  Gesse  cultivée  peut  très-bien  être  le  laûiyros  de 
Théopbraste  ou  lathyrus  àes  Latins^  AngulUara  ^^Caesalpin, 
BodôAéé,  ne  balancent  pas  à  le  croire, 

tés  ikiniiiï^  (  Pinéx  et  Hhi  )  réaiîi^sent  ^  scms  le  nom  de 


ï^  A.  Ù  33{, 

reoirent  dails  le  genre  aetuel  LAtHYRUi ,  qoi  est  celui  <le 
liinnaeus.  Ce  genre  du  botaniste  suédois  est  toraposé  dcÉ 
geares  laihyhts^  dyiHenùm^  àphùca  et  ttîssolia  de  l^oarnefort  , 
genres  qii'Adanson  et  Moench  Ont  rétablh  ,  mais  qui  diffè- 
reot  très-peu  entre  eux;  il  faut  y  joindre  encore  le  acercul^ 
de  Moeilch.  Le  hdhytus  de  Toumefort  né  comprend  que 
des  espèces  à  feuilles  composées  die  deux  folioles. 

Le  genre  kdhyms  est  eAéorè  très-roisiA  des  vtcîa  et  dé 
Vorohis  ;  quelques  espëteS  loélniie  ont  été  piacéiês  datis  cei 
divers  genres. 

Le  nom  de  lathyrus  9  delon  Veiïtenat  «  est  formé  d'ciù  thbt 
grec  qui  signifie  cachtr.  Le  genre  laûifrus,  L. ,  est  ainsi  nom- 
Bué ,  parce  que  dans  la  (leoit  1  étendard  recouvre  les  ailes  et 

LAU.  On  donne  ée  nom  au  Zée  PoftOEftoïï.  (è.)  '^ 

LAUBËRDË  dé  Dîosçoride  est  rapporté  à  là  BeUlà. 

(ln.)" 
LAUBERKEN.  Nom   altè^iand    de   rAiot^fitte   hzs 

OHAMPS.  (DESM.) 

LAUGH.  Nott  allemand  de  TAil^  appelé  iùok  en  Hol- 
lande ,  lyêgen  en  Danemarck  ,  Jocen^  en  suédois  ;  lea  ,  /e^ 
tiléach  dans  divers  dialectes  anglais,  et  /m:,  en  Russie,  etc« 

(LN.) 
LAUDANUM.  V.  L\i>anum.  (ln.) 
LADFER.  Nom  allemand  du  CouRE-VitÉ.  (Y.) 
LAUGERIË9  laugeria.  Genre  de  plantes  de  la  peùtaû-^ 
drie  monogynie  9  et  de  la  famille  des  rubiacées  ,  qui  offre 
pmir  caractères  :  un  calice  k  limbe  presque  entier  ;  nne  co^ 
rolle  monopétale ,  k  long  tube ,  et  à  limbe  à    cinq   lobeé 
planes,  oëtas  et  frangés;  cinq  éta mines  k  antbéres  presque 
sessiles et  non  saillantes;  «m^otaire  inférieur,  ovoïde,  cbargë 
d'un  style  filiforme ,  k  stigmate  en  tête  ;  tm  drupe  arrondi  ^ 
ombiliqilé  à  son  sommet ,  très-noir  dans  sa  maturité,   e( 
cènteoanl  «lù  ndyau  à  cinq  sillons  ,   à  cinq  loges  et  à  cinq 
semences. 

Ge  genre  est  composé  de  cinq  à  six  afrbrîsseaut  k  feuillet 
apposées  et  entières ,  et  à  Heurs  en  grappes  axillaires^  touft 
tenant  des  Iles  d^ Amérique.  Le  plus  connu  et  le*  plus  inté-f 
fessant  de  ces  arbrisseaux,  est  le  LauOer  odorant,  qui  a 
les  feuilles  ovales,  aiguës  ,  glabres  ,  les  branches  épineuse^ 
Im  inermei.  11  croît  au  Mexique.  Ses  (leurs  sont  très-odo^ 
rantes  pendant  la  miit.  Tantôt  il  a  des  épines  ,  tantôt  il  n'en 

a  pas. 

Lamarck  rapporte  k  Lauoier  lucide  an  genre  Mélani  ; 
d'antres  rapportent  le  genre  entier  ai»  Gi^£TTAaD.  (b.) 


3io  LAU 

LAU-HY.  Nom  du  Tigre,  chez  les  Tanarcs.  (».) 

LAU M C  on  LOM£.  MoindupLONSEOK  &GOaGEROUi| 
dans  l'île  Féroé.  (y.)  , 

LAUMONITE  (  Zéolilhe  effiortsceide,  Gillel-LaumoiH  ; 
lomonit ,  ^W.)  Werner  et  Delamélliéne  se  sont  empressés  de 
donner  à  celte  substance  minérale  de  lafamille  des  iéolUhes, 
le  nvm  du  savant  justement  célèbre  qui  nous  l'a  fait  connol- 
tre  le  premier.  (  Vay,  au  mot  Klaprolbile  ,  ce  qui  est  dit  sur 
l'avaniDge  de  donner  aux  minéraux  nouvellement  découverts, 
le  nom  des  savaDsqui  concourent  à  l'avancement  de  la  science.) 
IjCS  minéralogistes  ont  adopté  ce  nom  ausâili^l.  J'en  excepte 
Oken  qui  appelle  \A\j^VKav.iTE.,DulomUspulhù)ae;  ainsi  celte 
pierre  ne  pouvoit  recevoir  qu'un  nom  célèbre. 

La  Laumomte  se  reconaoit  aisément  à  sa  couleur  blanche 
ou  jaunâtre  ,  opaque  ou  translucide,  ou  même  transparenle; 
à  sa  structure  lamellcuse,  et  surtout  à  la  propriété  qu'elle  a 
de  tomber  en  efHorcscence  ou  bien  eu  mieijcs,  par  le  contact 
de  l'air  ou  plutût  par  la  sécheresse. 

La  laumonite  n'a  élé  trouvée  que  crisiallisée  ,  soit  en 
masses  eniremÈlées  de  cristaux  réguliers  qui  forment 
des  druses  ou  des  tapis,  soit  en  petits  cristaux  épars.  Ses 
cristaux  sont  très- lamcllcux  dans  le  sens  longitudinal,  et 
se  brisent  aisément  en  lames  nacriies  ou  chatoyantes  ; 
les  fragmens  qu'on  obtient  par  la  cassure  sont  anguleux. 
Le  clivage  ,  selon  M.  Hatiy  ,  donne  pour  forme  primitive 
unoctaëdre  rectangulaire;  les  faces  de  chaque  pyramide 
ne  sont  semblables  que  deux  à  deux.  Pour  se  rendre  rai- 
son de  cet  octaèdre  sans  ligure,  il  faut  se  représenter  ua 
prisme  à  quatre  pans,  terminé  par  un  sommet  à  deux  faces, 
produites  parles  troncatures  de  deux  angles  opposés  des  bases, 
et  inclinéesTunesur  l'autre,  de  108"  3U.  Cet  octaèdre  se  sub- 
divise par  deux  plans  perpendiculaires  à  la  base  des  pyra- 
mides ,  et  qui  passent  par  leurs  arêtes.  ^ 

Les  formes  sous  lesquelles  on  observe  les  cristaux  de 
monîle ,  se  présentent  en  prismes  avec  des  sommets  dièdi 
à  peu  près  comme  dans  le  pyroxéne  ;  et  si  l'on  trouvi; 
rapprochement  inexact ,  il  suflira  de  comparer  la  fig-^-o  du  ta- 
bleau comparatif  de  M.  Haiiy,  qui  représente  la  laumoiiiu 
liisuailaire  (prisme  à  huit  pans,  sommet  dièdre),  et  le 
pymxène  hisunilaû-e  du  Traité  du  mSme  auteur;  les  incidences 
seules  varient. 

IVL  le  comte  de  Bournon  a  donné  ,  dans  le  premier  volume 
des  Mdmoiresde  la  Société  de  géologie  de  Londres ,  un  Mé- 
moire fort  étendu  et  extrêmement  intéressant  ,  sur  la  laumo- 
mle.  Les  nombreuses  figures  qui  l'accompagnent  prouvent  la 
variété  des  formes  cristalliaes  de  la  laumoniU. 


'y^*^^— 

3 


L  A  U  34, 

a  iaumanite,  lorsqu'elle  n'est  pas  efHeurle  ,  est  asse^  dure 
_  r  rayer  le  verre.  Sa  pesanteur  spécifique  ,  suivant  M.  le 
comte  de  Bournnn  ,  esl  de  3,23^.  Celle  subslaiice  acquiert 
parle  frollement,  l'électricilé  résineuse;  exposée  à  la  llamme 
produite  parledialumeaa,  ellese  fond  en  un  émail  blanc(Bro- 
cliant),  el  selon  JamesaD,etlescgoii(1e  d'abord.  L'émail  ob- 
tenu par  Vogel ,  avec  la  laumonlte  effleune  ,  fondue  dans  un 
creuset  de  platine ,  raye  assez  fortement  le  verre.  Elle  est  so- 
luble  à  froid ,  et  avec  effervescence  dans  les  acides  nitrique 
et  muriatiqae  ,  et  donne  presque  aussitôt  une  gelée  transpa- 
rente, On  obtient  aussi  une  gelée  avec  l'acide  sulfurique , 
mais  k  l'aide  de  la  chaleur. 

I Les  principes  chimiques  de  la  laumonlte  deBrctac-oe  sont, 
^rès  M.  Vogel  : 
l           Silice 49 
.          Alumine 33 
Chaux 9 
Eau 17,5. 
Acide  carbonique   .  .       a, 5. 


La  laumonite  fal  découverte  en  1  ^85  ,  par  M.  GiUel  Lau- 
roont,  dans  les  mines  de  plomb  de  Huelgoet ,  département 
du  Finistère  ;  elle  y  a  pour  gangue  un  schiste  argileux  noir- 
bleuâtre  ,  mÊlé  de  chaus  carbonatée  ,  laminaire  el  dodécaè- 
dre. Celte  mine  long-temps  submergée  avoit  fait  craindre  de 
ne  plus  offrir  celle  substance  ;  mais  dans  ces  derniers  temps  , 
de  nouvelles  fouilles  ont  procuré  de  nombreux  et  beaux 
échantillons.  Ce  gisement  de  la  laumonite  est  irès-remar- 
qnable.Lesaulresgisemensdans  lesquels  on  a  rencontré  depuis 
"'^ile  substance  ,  sont  très-variés  ,  et  indiquent  de  la  laumo- 
dans  les  terrains  primitifs  el  dans  ceux  de  transition  ou 
:aniques. 
La  laumonite  se  trouve  <Ians  l'île  de  Féroë  ;  elle  y  accom- 
igne  la  slilbite  ;  elle  n'y  tombe  point  en  miettes  comme  U 
umonlle  de  Bretagne  ,  mais  s'opacifie  ;  ses  t^ristaux  sont 
quelquefois  transpsrens  ;  sa  gangue  est  la  m£me  que  celle 
~~''  substances  séolithiques  de  celle  môme  île  ,  c'est-à-dire, 
lave  terreuse.  L'Irlande,  dans  le  comté  d'Antrim,  à  Por- 
ich  ,  présente  la  laumonite  dans  la  mâme  cireoiistance , 
lî  que  le  Vicenlin  et  l'Ecosse  fà  Paisley  et  Fife  }.  A 
Scheinnitz,  en  Himgrie,  à  Dupapiaira,  près  Zalalhna,  en 
Transylvanie  ,  il  y  a  également  de  la  laumonite. 

La  laumonite  se  présente  aussi  à  Baveno  ,  en  effloresccnce 
petits  cristaux,  avec  la  chaux  Ouatée  ;  l'une  el  l'aulrc 


.qnati 

■  l 

pagn 

1 


i 


34»  I^  A  TT 

^iccoinpagnent  cet  beaoz  crHUpf  ^  feM-ffialb-rasc  qli*ai  a 
retirés  aatrefois  de  ce  Uea,  el  qui  font  maÎDleiiant  l'oFaetincilt 
4e  DOS  cabinets.  £ile  existe  es  petites  et  très-nombreiiMS 
lamelles  narrées  ,  associées  h  des  cristaia  de  eham  phospha- 
tée limpide  ,  an  Saint-  (ioihard  ,  et  même  sor  les  cristaux 
4^adalaire.  Elle  paroît  accompagner  assez  souvent  la  préh- 
])ite.  M.  le  comte  de  Boumon  cite  de  la  laïunooite  spram 
iporceao  de  préhpite  de  la  Chine.  On  prend  poar  la  même 
substance  ,  les  noyaux  ou  bandes  d'un  blanc  laitenx  opaque , 
le  plus  souvent  radiés  ,  qui  accompagnent  la  préhnite  en 
masse  d'Ecosse ,  d*Oberstein  et  du  Tyrol  (  Fassa)  ;  mais  nous 
présumons  que  ce  peut  être  quelquefois  de  Tapophyllite.  La 

Îropriété  que  les  variétés  de  cette  snbstance  trouvées  en 
'yrol ,  en  Bohème  et  ailleurs,  ont  de  devenir  opaqqes,  aÎPsi 
que  Tapophyllile  de  Féroé  et  d^lslande  ,  qui  tombe  en 
poussière  et  qui  fait 'très-fortement  gelée  avec  les  acides  à 
froid,  établissent  un  r;ipprochement  qui  a  pu  aider  à  con- 
fondre la  laumonile  et  rapophyllite  ;  il  sufÎBt  de  comparer 
entre  eux  les  caractères  de  ces  deux  pierres  :,  cçux  de  Tanal- 
cime  et  ceux  de  Vhydrolithe  blanche  y  pour  se  convaincre  que 
toutes  ces  substances  qui  prennent  souvent  une  couleur  blanc 
snat  semblable  dans  toutes  ,  sont  cependant  très-différentes* 

De  toutes  les  localités  où  s'est  offerte  la  laumonite^  c'es^ 
encore  la  Bretagne  qui  présente  les  plus  beaux  groupes  de 
cette  substance;  mais  pour  la  consçrver  il  faut  la  préserver  ^v^ 
contact  de  Tair ,  et  F  empêcher  de  perdre  son  eau  de  cristal-* 
lisation.  On  y  parvient  en  conservant  l<k  laumooite  dans  de 
Teau  distillée  ou  dans  de  Tesprit-de-vin  contenus  dans  un  bas^ 
sîn  de  verre  ,  bien  clos.  Ce  moyen  n'altère  ni  la  forme  ni  la 
transparence  des  cristaux.  On  préfère  cependant  tremper 
les  morceaux  de  cette  pierre  dans  une  eau  fortement  gom-» 
mée  d'où  on  les  retire  deux  heures  après  :  par  le  dessé^^ 
chement,  il  se  forme  un  léger  enduit  sec,  de  couleur  blan-r 
che  y  si  Ton  a  employé  de  la  gomme  adr^an.te  ;  j^upâ- 
tre  ,  si  Ton  a  fait  usage  de  gomme  arabique ,  et  qui  empêche 
lescristaux  dp  s'eflleurir  en  permettant  de  pouvoir  les  toucher, 
La  laumonitc  devenue  opaque,  ne  reprend  plus  §a  transpa- 
rence lorsqu'on  la  trempe  dans  Feau.  (lt«.) 

LA.UNZAN.  Nom  indien  d'un  arbre  qui  seul,  selon  Bu- 
chanan ,  fgrme  un  genre  dans  la  décandrie  monogynie.  Ses 
caractères  sont  :  calice  monophytle;  corolle  de  cinq  pétales; 
dix  étamines  insérées  au  réceptacle  ;  un  ovaire  supérieur  y 
recouvert  d'un  nectaire  ;  cinq  styles  connivcns  ;  un  dnïpe 
monosperme  renfermant  une  noix  bivalve.  V,  Becherches  asia- 
tiques  de  lif,  Société  de  Qfkuia ,  vol,  5 ,  pag,  xa^.  (B.) 


L  A  U 
f  lAUPANKE.  K  P«»itE  et  Gunnère.  (b.) 
■LAURELIË,  iaurelia.  Arbre  du  Chili,  a  feaîlles  aro- 
■  Ùaliques,  eo  rapport  avec  ie  Calvcant,  qui  ,  selon 
Huiz  et  Pêron,  qui  l'ont  appelé  Pavokie,  forme  seul  un 
genre  dans  \a  monotkie  doiJécandrie,  et  dans  ta  famille  des 
■noniniiées,  dont  les  cararlères  sont  les  suîvans  :  calice  cam- 
panule à  découpures  sur  plusicars  rangs;  point  de  corolle; 
dans  les  Heurs  mâles,  de  sept  à  quatorze  étauiiocs,  accompa- 
gnées de  trois  écailles  ;  dans  les  Heurs  femelles,  plusieurs 
praires  à  style  velu,  devenant  autant  de  semences  renfermée* 

;alice.  (b.) 

t  LAVRKLLE  ,  Canyera.  Plante  ligneuse,  sarmenleuse  * 
ftïnmeam  veloutés;  à  feuilles  alternes,  ovales,  pointues, 
pliéres,  glabres;  à  Heurs  petites  et  en  grappes  aiilUires, 
Hii  forme  un  genre  dans  la  tétrandrie  monogynie  ,  et  dans 
1  famille  des  thymelées. 

^  Ce  genre  a  pour  caractères  :  oti  calice  monopfaylle,  urcéolé, 
latre  dents  ;  point  de  corolle  ;  quatre  étamines  attachées 
kcalice  ;  bu  ovau'e  supérieur,  très-petit,  environné  de  quatre 
■ailles,  et  chargé  d'un  siyle  court  à  stigmate  en  télé  ;  une 
petite  baie  ovale,  mucronée  par  le  style,  et  qui  ne  contient 
qu'une  semence. 

Cette  plante  crott  sur  U  côte  dn  Malabar,  et  conserve  tou- 
jours ses  feuilles,  (b.) 

LAl)REMltER<iE,  lauremhergia.  Nom  donné  par  Ber- 
gius  au  genre  appelé  SERFicuLii.  (b.J 

LAORENCIE,  iauTtniia.  Genre  de  plantes  établi  par 
Lamouroux  ,  Anaaies  du  Muséum  ,  aux  dépens  desVARECS  de 
Linniens.  Ses  caractères  sont  :  tubercules  globuleux ,  à  demi- 
traasparens ,  situés  aux  extrémités  des  rameaux  et  de  leurs 
divisions. 

Vingt-une  espèces  se  réunissent  sous  ce  genre  ,  dont  les 
plus  communes  sont  le    Varec   fiknatifide  et  le  Varcc 

OBTUS. 

La  IiAURENCiK  embrouillée  se  voit  figurée  pi,  g  de  Tou^ 
vrage  précité. 

(Quelques  espèces  de  ce  genre  deviennent  acres  à  certaines 
époques  de  l'année,  ce  qui  les  fait  employer  comme  assais- 
arles  babitans  du  nord  de  l'Europe,  (h.) 


LAURENTIA.  Genre  de  MiciiEi 
Lini 


ipté  par  Adinson , 
espèces  de  lo- 


ti fondé   sur  \clohelia  lauren/ta 

bettes,  dont  la  capsule  est  biloculairc.  (lm.) 

LAURENTÉE  ,   laiaeulca.    Genre   établi  par    Onega, 
mais  qui  ne  diffère  pas  de  celui  appelé  Sanvitalie.  {K.) 

A.URENTINA    de    Caisalpin.     C'est    une    esjètc    de 


/ 


3H  L  A  U 

.  L  AURÉOLA.  Les  Romains  donnoient  ce  nom  à  un  ar- 
brisseau nui  le  devoit  à  la  ressemblance  de  ses  feuilles  avec 
celles  du  Laurier.  L'on  a  cru  que  c'ëtoit  le  chamo^phne  ou 
le  daphmidù  de  Dioscoride  ou  de  Pline ,  que  celui-ci  range 
près  des  Lauriers  ou  avec  les  Lauriers^  qu'il  décrit  ou 
qu'il  ne  fait  qu'indiquer.  C'est  surtout  avec  le  daphndides 
qu'on  le  confond  ;  et  comme  ce  que  Dioscoride  et  Pline  di- 
sent du  daphndides  convient  bien  à  notre  Mezéréon  et  à  notre 
Lauréola  ,  tous  les  botanistes  ont  pris  l'une  ou  l'autre  de 
ces  deux  plantes  pour  le  lauréola  des  Latios.  Le  genre  que 
Linnseus  nommsk  daphne  ^  bien  que  le  Laurier  qui  est  ainsi 
appelé  en  grec  n'en  fasse  point  partie ,  renferme  le  mezéréon 
et  le  lauréola  sous  ces  noms.  Ce  genre  est  décrit  au  mot 
LauréolE;  c'est  lui  qu'Adanson  nomme  thymdœa  (^  Vce 
mot)  du  nom  ancien  d'une  de  ses  espèces. 

Le  cestreau  à  feuilles  de  laurier  ,  plante  de  ^Amérique 
méridionale  ,  est  figuré  sous  le  nom  de  lauréola  latifolia,  par 
Plukenet  UPhyt-  »  taS.  q5  ^p.i.)  (lw.) 

LAUREOLE,  GAROU,  SAINBOIS,  Dapkne,  Linn. 
(  OctandrU  monogyme,  )  Genre  de  plantes  appartenant  à  la 
famille  des  Daphnoï0£S,  fort  voisin  des  Passerines,  des  La- 
cets et  des  Laurelixs.  U  comprend  des  arbrisseaux  et  des 
arbustes  croissant  la  pitipart  ei^  Europe,  à  feuilles  simples, 
alternes  ou  éparses.  Leurs  fleurs  sont  incomplètes ,  et  man- 
quent de  corolle  ;  elles  ont  un  calice  en  tube  qui  semble  en 
tenir  lieu  :  il  est  coloré  et  divisé  en  quatre  segmens  ;  huit 
ëtamines  à  filets  courts  et  à  anthères  droites  et  ovoïdes  ^  sont 
insérées  et  enfermées  dans  le  tube  du  calice;  au  milieu  d'elles 
est  placé  l'ovaire,  que  surmonte  un  petit  style  à  stigmate  en 
tête. 

Les  fruits  des  lauréoles  sont  des  espèces  de  baies  ou  drupes 
ovales  ou  sphériques,  renfermant  une  pulpe  succulente ,  sous 
laquelle  se  trouve  une  coque  mince  à  une  loge  et. à  une  seule 
3emence. 

Les  botanistes  comptent  près  de  quarante  espèces  dans 
ce  genre  :  les  unes  ontleurs  fleurs  latérales;  les  autres  les  ont 
terminales.  Parmi  les  premières,  les  plus  intéressantes  sont  : 

La  Laureole  gentille,  Daphne  mezereum^  Linn.,  vul- 
gairement bois  gentil  ou  méséréon  ou  laureole  femelle.  C'est  un 
petit  arbrisseau ,  dont  les  branches  se  couvrent  de  fleurs  au 
commencement  de  mars,  avant  que  les  feuilles  paroissent. 
Ses  fleurs  sont  sessiles ,  odorantes ,  de  la  couleur  de  celles 
du  pêcher,  et  disposées  latéralement  deux  à  deux  ou  trois  à 
trois,  par  petits  paquets  épars  le  long  des  rameaux.  Les 
fêuines  sont  très-entières  et  lancéolées. 

Cet  arbrisseau  se  plaît  dans  les  bois*  montagneux  de  l'Eu- 


L  A   U 

rope  ,    et    réussit    rtans    toutes  sortes  cle   terrains.  Il  of&e 

aoevariéléà  Heurs  blanches.  On  le  multiplie  de  graines, qu'il 

^£lul  mettre  en  terre  aussitôt  que  le  fruit  tombe.    C'est  sur 

Uki  qu'on  greffe  les  espèces  qui  ne  donnent  pas  àe  graines 

^Bans  nos  jardins. 

y  La  LadrÉulE  coHHtitJE  ,  Daphnc  laureola  ,  Linn. ,  impro- 
premenl  appelée  mâle.  EJle  est  plus  élevée  que  la  précétlenle, 
a  des  Heurs  verdâtres  ,  sans  odeur  ,  disposées  cinq  ii  cinq  en 
grappes  axillaires  et  inclinées.  Ses  feuilles  sont  sessiles  ,  lan- 
céolées, glabres  et  toujours  vertes.  Ses  fruits  deviennent 
wirs  en  mûrissant.  On  trouve  cet  arbrisseau  dans  les  bois 
pies  lieui  ombragés  de  la  France  ,  de  la  Suisse  et  de  l'An- 
^lerre.  Comme  il  conserve  sa  verdure  toute  l'année  ,  il 
t  propre  à  Hre  placé  dans  les  bosquets  d'hiver  et  à  garnir 
s  espaces  vides  sous  le.t  grands  arbres.  Les  feuilles,  les 
,  l'écorce  de  la  racine  et  toute  la  plante  smil  très-âcres 
i  caustiques,  détcrsives ,  purgatives,  drastiques,  dange- 
i.  On  se  sert  rarement  des  feuilles  et  de  la  racine  ,  en- 
jDre  plus  rarement  des  baies  ;  on  emploie  seulenienl  cesder- 
lîères  à  l'eslérieur  pour  les  dartres  et  la  gale.  U  sert  a  greffer 
IS  espèces  étrangères,  principalement  celle  des  Indes,  si  es- 
mëe  à  raison  de  l'odeur  de  ses  Heurs  et  de  l'époque  de  leur 
topariiion. 

fLa  L\iJHÉOLE   ARGENTÉE  ,  Dophne  arftentata  ,  Lam.,  a  les 
tvilIcE  linéaires  très  '  rapprochées  ,  un  peu  soyeuses,  et  à 
rurs  ramassées  en  faisceaux  aux  aisselles  des  feuilles,  ayant 
I  tube  velu  et  d'un  vert  blanchâtre.  Cette  espèce  croit  en 
pagne, 
a  LaurV:ole  BLATJCHÀTRE  OU  TartonIiaibe  ,  Vofiline  tar- 
Linn.,    des  environs    de    Montpellier,   et  qu'on 
ussidansia  Provence  et  près  de  JNice.  C'est  un  joli 
jtil  arbuste  ,  partout  cotonneux,  blanchâtre  et  comme  i\r- 
loté.  11  porte  des  feuilles  ovales ,  nerveuses,  couvLTle.i  aut 
[  surfaces  d'un  duvet  fin  ,  et  des  fleurs  d'un  blanc  jau- 
e,  sessiles,  axillaires»  réunies  deuxà  deux  ou  trois  à  trois. 
Jfles  paroissent  à  la  fin  de  mai  ou  au  commencement  de  juin. 
(La  LAuaÉOLB  DES  Alpes,   Daplute  a/pina,  hian.  Elle  croît 
les  rochers  dans  les  montagnes  du  Dauphinc,  de  la 
Provence ,  de  la  Suisse  ,  de  l'Italie  et  de  i'Aulriche  ;  s'élève 
jusqu'à  un  pied  et  demi  sur  une  tige  rameuse,   lorlueuse  et 
nueiadesTeuilIeslancéolées,  un  peu  obtuses,  et  des  (leurs  odo- 
rantes, blanchâtres,  sessiles  et  ramassées  trois  im  quatre  en- 
semble. Cet  arbrisseau  est  fortagréable,  et  mérite  d'occuper 
une  place  dans  les  jardins. 

Parmi  les  lauréoles  dont  les  Heurs  sont  terminales,  on 


SiS  L  A  ÎI  _ 

pèces  ;  nom  les   ferons  connottre    en    décrivant  chaci 
d'elles. 

La  plupart  dea  lauriers  sont  aromatiques.  Ils  ont  des  feuilli 
ordinairement  enlières,  e(  des  (leurs  axillaires  ou  terminalest 
solitaires  ou  rapprochées  par  paquets  ,  quelquefois  disposées 
en  panicul{?.  Le  calice  de  ces  Heurs  est  lanlàt  caduc ,  tanlA^I 

Îersislanl ,   lanlAl  divisé  en  lobes  ,  et  tantôt  formé  en  cupuli 
.es  fruits  diftèrent  beaucoup  de  grosseur;  pour  la  forme' 
ils  ressemblent  communément  à  une  olive  ou  à  une  cerii 
Il  y  en  a  qui  sont  très -gros,  bons  à  manger,  et  faits  comi 
une  poire.  Tel  est  le  fruit  de  l'avocatier.  ?■ 

Dans  certaines  espèces  de  laurier,  les  feuilles  sontpe^l 
listantes ,  et  dans  d'autres  ,  elles  se  renouvellent  chaqaf 
année.  Ce  caractère  distînctif ,  joint  à  celui  qu'offrent  lel 
nen'ures  de  leurs  surfaces,  donne  lieu  k  trois  divisions  de  ce| 
arbres.  La  première  comprend  ceux  dont  les  feuilles  sontpeî 
EÎstantcs  et  à  nervures  vagues  ;  la  seconde  ,  ceux  qu!  ont  d  ^ 
nervures  semblables,  mais  des  feuilles  caduques  ;  el  la  trol 
aième  ,  les  lauriers  â  feuilles  marquées  de  trois 

Îicrsistantes  ounon.  Je  ne  décrirai ,  dans  chaque  div 
es  espèces  les  plus  estimées  pour  leur  beauté  ou  leur  utiliU 
tMun'crs  ihnl  la  feuilles  sonl  persislaïUes  et  à  nervures  vagues. — 
Je  place  en  tête  le  Lachieh  frakc  ou  Laurier  COMHOK, 
Laurus  noinlii ,  Linn. ,  dont  j'ai  dit  quelque  chose  ,  au  com- 
mencement de  cet  article;  maisqueje  n'at  pas  décrit.  C'estun 
arbre  de  moyenne  grandeur  qui  s'élève  communément  à  vingt 
pieds,  souvent  moins  ,  quelquefois  jusqu'à  trente  ,  suivant  la 
chaleurdu  climat,  qui  dé  termine  toujours  sa  hauteur.  Il  pousse 
de  terre  une  au  plusieurs  tiges  forldrottes,  et  dont  les  branches 
se  resserrent  contre  le  tronc.  Son  écorce  est  mince  cl  verdâtre, 
sonboisfort  et  pliant;  ses  feuilles  sont  alternes,  péliolées,  lan- 
céolées,plus  ou  moins  anduléessur  les  bords,  dures,  coriaces, 
nerveuses,  à  surface  glabre,  avecunecôlelongitudinale  assee 
remai'quable.  Aux  aisselles  des  feuilles  naissent  de  petites  om- 
belles ,  formées  de  petites  fleura  herbacées  ou  d'un  blanc  jau- 
nâtre, sans  éclat,  portées  sur  de  courts  pédoncules,  et  munies 
à  leur  euréuiilé  inférieure  d'écailles  ou  bractées  qui  tombent. 
Ces  fleurs  sont  diokques ,  c'est-à-dire,  toutes  mâles,  sur 
certains  individus  ,  et  toutes  femelles  ou  hermaphrodites  fe- 
niel  les  sur  d'autres.  Leur  calice  est  partagé  en  quatre  ou  cinq 
segmens.  Les  mâles  ont  huit  à  douze  étamines  ;  et  les  fruits 
produits  par  les  femelles  sont  ovales  ,■■  nus  à  leur  base  par 
la  chute  des  calices  ,  et  bleuâtres  ou  noirâtres  dans  leur  ma- 
turité. 

On  trouve  en  Afrique  des  forêts  entières  de  ce  laurier. 
Dans  les  pays  Froids  ou  tempérés  de  l'Europe,  on  te  eut- 


"L  A  U  3<5 

S  les  jartliDS.  Il  flemit  en  mars  ou  nvril ,  et  ses  liaies 
pirisseol  en  aulomne.  11  offre   qiiL-lques  v.^riiïlés:  l'une  à 

ailles  étroites ,  l'autre  à  feuilles  trés-ondées  ,  une  autre  à 

fleur  double  ou  pleine.  On  multiplie  l'espèce  et  les  vaiiéléa 
par  semis  et  par  tnarcolles.  Dès  que  la  graine  est  toinbée  , 
ou  doit  la  mettre  en  terre  ,  car  elle  rancit  aisément ,  el  perd 
alors  la  faculté  de  germer.  Il  faut  semer  chaque  graine  dans 
un   pot,  deux  tout  au  plus,   etsîellL's  germent  toutes  les 
doux ,  détruire  un  pied  aussilAt  qu'il  parotira.  L'année  d'à- 
prés  ,  au  moment  oti  l'on  ne  craitit  plus  le  retour  des  gelées , 
D  transplante  les  jeunes  lauriers  dans  une  petite  fosse  des- 
fiée  à  les  recevoir,  sans  déranger  leurs  racines  et  la  terre 
fe  les  environne.  Dans  le  nord  de' la  France  ,  il  convient 
Iplscer  ces  arbres  k  une  bonne  erposition ,  et  de  les  cou- 
V  avec  de  la  paille  pendant  les  premiers  hivers.  On  doit 
isi  entourer  le  pied  avec  du  fumier.  Si  le  froid  fait  périr 
^  liges  ,  il  en  poussera  de  nouvelles  des  racines,  à  moins 
l'il  n'ait  été  considérable,  et  qu'on  n'ait  pris  aucune  prë- 
Jntion  pour  les  garantir. 
■  Cet  arbre  exigu  une  terre  substantielle  ,     et  quelques  ar- 
Kmefls  au  besoin.  Comme  il  pousse  beaucoup   de  reje~ 
I  peut  le  multiplier  par  eux,  en  les  détachant  des 
tcines  dès  qu'ils  auront  un  bon  chevelu.  On  peut  aussi  cou- 
ses branches  et  les  marcotter  comme  des  œillets.    Le 
■■  commun  pyramide  bien  ,   el  figure    d'une    manière 
réable  dans  les  bosquets  d'automne  et  d'hiver. 
r-Toutes  les  parties  de  cel  arbre  sont  très- aromatiques.  Ses 
nilles  brisées  entre  les  doigts  exhalent  une  odeur  agréable  ; 
s  saveur  acre,  jointe  à  un  peu  d'amertume.  On 
}fa  sert  pour  assaisonner  les  alimcns  ;  elles  fortifient  l'es- 
aident  k  la  digestion ,  et  dissipent  les  vents  ;  on  'en 
tairnil  ordinairement  les  jambons.  Macérées  pendimt  quel- 
s  dans  l'eau,  et  distillées  ensuite  ,  elles  donnent 
pie  huile  essentielle  Irès-odurante.  Les  baies  qu'on  apporte 
fcches  du  midi  de  l'Europe  échauffent  plus  que  les  feuilles  , 
tl  sont  employées  en  médecine  bien  plus  fréquemment. 

Le  Laurier  koyal  ,  Laums  indira,  Lîun.  Le  nom  latin  de 
ce  laurier  désigne  son  pays  natal*  En  1630,  il  fut  élevé  dam 
le  jardin  de  Famëse  ,  au  moyen  de  ses  baies  qui  avoient  été 
apportées  des  Indes.  On  le  prit  alors  pour  un  cannellier  bâ- 
tard. Il  crott  pareillement  de  lui-même  à  Madère  et  dans  les 
lies  Canaries  ,  d'où  il  fut  transporté  d'abord  en  Portugal ,  oà 
il  s'est  très-multiplié  el  comme  naturalisé.  On  en  possède 
d'assez  beaui  individus  au  jardin  du  Muséum  de  Paris.  C'est 
an  arbre  qui  s'élève,  dans  le  climat  qui  lui  convient,  k  trente 
OU  i{iuraDtc  pieds  de  hauteur.  Il  n'a  point  une  forme  pyra- 


I 


SSo  L  A  TI 

aiîdale  comme  le  préct^dcnt,  dont  il  ilttitre  d'aiHeurs  heaa- 
eoup  par  la  stniclure  el  la  dispnsilimi  de  ses  (leur*.  Sa  cîine 
est  ample  .  arrondie  el  fori  rameusv.  Stfs  rameaux  sont  di- 
visés, luberculrui  d.ins  leurpariïe  nue  ,  el  garnis  vers  leur 
tommetie  feuilleâ  alternes  ,  luncrioléc^,  pl.me»,  plus  larg-s 
et  beaucoup  moins  dures  que  celles  du  laurier  coin:nun.  li 
porte  des  (leurs  bhnchâtfes  ,  fiirmani  (le  petites  grappes  on 
leniiinales  ou  axîllaires.  Ces  fleur»  sont  polygames,  c'est-à' 
dire  ,  les  unes  herni.^pkrodiles  mâles  el  siérîTes ,  les  autres 
bermaphroditcs  ferliles .  sur  le  inâme  individu.  Elles  ont  utt 
calice  persistant  A  six  divisions,  el  neuf  élamines;  et  elles 
remplacées  par  des  fruits  bleuâtres,  plus  gros  <[Ue  cei 
l'espèce  précÉdenle. 

Dans  le  nord  et  l'oecidenl  de  la  Franre  ,  cet  arbre  i 
mande  i  être  élevé  d.ins  une  disite  .  et  à  être  leim  pends 
l'hiver  dans  l'orangerie.  On  le  multiplie  pir  marcottés  ou  f 
ses  baies  qu'il  faut  semer  dans  des  pois,  picmgits  dans  t 
couche  de  chaleur  modérée. 

Le  Laubjeb  avocat  ou  r\vor4TitK,  ou  le  PofUn 
ATOfiAT,  Laurus persea,  Liun. , figuré  pi.  (î  il  de  c 
naire.  C'est  un  des  plus  beaux  ;irbres  fruilîers  qi 
noisse  :  il  a  une  tige  élancée,  un  Teaillage  soperbe  ; 
l^us  de  quarante  pieds  deliaulcur,  et  porte  des  fruits  excelle^ 
Il  crott  rialurellenient  dans  l'Amérique  méridionale.  C 
Cultive  dans  les  Antilles,  à  Cayenne  et  i  ril<?-di!-Fr: 

L'avocatier  conserve  toute  ['.innée  jes  feui 
téfnes  ,  éparses  ,  péliolées  ,  ovales  ,  légèremi 
pointe  ,  assez  fermes  ,  et  d'un  beau  vert  ble 
nervures  et  veines  transversales.  Les  fleur 
breuses  el  blauchàlres,  forment  des  espèce 
terminaux  ;  elles  ont  sit  étamînes  el  un  cali( 
coffpé  en  six  segniens  oblongs.  Le  fruit  est  mi  drupe  presqst 
gros  comme  le  poing,  de  forme  ovale,  allongée,  dont  IS  . 
peau  est  lisse  ,  assL'7  mince,  communément  verditrc  ,  et  qurff'J 
^nefois  pourpre  ou  tiolette.  Ce  drupe  contient ,  sous  M  " 
chair  épaisse,  un  gros  noyau  Arrondi 'dur,  ipii  se  divise  e 
deuï  parties,  et  qui  est  recouvert  d'un  mince  pellicule.  I 
cbair  du  fruit  est  verte  îmmédialemeirtau-deflsotis  dé  la  peaA^ 
et  devient  înscnsrblement  blanchâtre  en  approchant  du  AoyatI 
Cellccbairoupulpen'apresrjue  point  d'odeur;  elle  estgraasi 
au  toucher,  d'une  ronsîstaiire  butireuse  et  fondante  dans  n 
bouche.  Elle  a  une  saveur  particulière  qui  est  fort  agréable^ 
et  ((u'on  ne  peat  mieux  comparer  qu'à  celle  de  l'ai'etin*  c 
d'une  tourte  à  la  moelle  de  breuf.  On  sert  ce  fi-oîl  sur  toutes 
les  tables  en  Amériqne ,  et  on  le  mange  ordinairempiil  avec 
le  boitûlii  coiDfBe  It  mcloa ,  coupé  psr  tf»»4ies  et  » 


illesqii  sont  q 
ni  terminées  e! 
I  uni ,  avec  4 
i  peiîies,  DOni»~~ 
i  de  corymbes 
'eloaté  ,  dé-> 


n  menuiserie. 
•.t  désagréable. 


e  RoRBOKU  de 


I.  A  U  35. 

d'un  peu  de  tel.  Le  noyau  est  placé  au  cenlre  de  la  pulpe, 
sans  y  adhérer i  il  n'est  pas  bon  à  manger.  C'est  avec  ce 
noyaUi  mis  en  terre  ausi>il(U  après  la  inaturilé  du  fruU  , 
qu'on  multiplie  l'avocatier  dans  nos  îles.  Ce  bel  arbre  eslge 
un  sol  substantiel  et  pourtant  assez  léger,  semblable  à  celui 
^ut  convient  k  la  canne  à  sucre.  Il  croît  avec  rapidité.  Son 
bois  est  tendre  et  blancbâlre 

Le  Lauriek  CUPULAIRE,  Launis  atpidaris ,  Lam.  On  le 
distingue  aisément  des  autres  àson  calice  qui  a  son  bord  tron- 
qué et  la  forme  d'une  cupule;  ses  feuilles  sont  ovales  ,  poin- 
fues  .lux  doux  bouls,  et  lisses  aux  deux  surfaces. 

Cet  arbre  vient  naturellement  aux  lies  de  France   et  de 
.    Bourbon.  Son  bois  sert ,  dans  ce  pays ,  à  faire  des  lambris  , 
des  planchers,  cl  toutes  sortes  de  meubles  « 
Lor.squ'on  l'emploie,  il  exhale  une  odeur  forte  I 
II  est  nommé  par  les  bsbitans  bois  de  ranndle. 

Le  LMJRlEfl.  RUUCE,  Launss  borhoiu'a ,  Lio 
Saint-Domingue  <  dans  les  bois.  C'est  le  g 
Plumier,  que  Linnieus  a  réuni  au  genre  LAUlttEit  ,  eu  lai 
conservant  son  nom.  Cet  arbre  égale  quelquefois  notre  noya- 
en  banleur  et  en  étendue.  Ses  feuilles  sont  nerveuses  et  verte» 
des  deux  côtés;  ses  (leurs  dioïques ,  blanefaes,  non  odorantes, 
disposées  en  grappe  lâche  sur  les  individus  mâles,  et  eu  cime 
ou  corymbe  sur  les  individus  femelles.  Ses  fruits  noirâtres 
)4ns  leur  malurilé  ,  ressemblent  à  des  glamJs  de  chêne  ,  et 

a  le  calice  rouge  formé  comme  une  cupole. 
^Le  Laurier  de  l\  Caroline,  de  Mirbaux,  ressemble 

Mncoup  nu  précédent  -,    mais  il    a  les  feuilles  légèrement 

"  a  dessous  et  odorantes.  On  le  cultive  également  ^ans 

HS  orangeries. 

t  Le  Laurier  a  fruit  rond  ,  Lauras g/abosa  ,  Lam.  Il  s'élève 
s  deux  espèces  précédentes.  Des  feuilles  ovales 
cl  glabres;  des  (leurs  axillaires  ,  formant  par  la  disposition 
àe  Icnrs  pédoncules  une  espèce  de  cime  ;  des  fruits  sphé- 
rtques ,  noirâtres  ,  et  gros  comme  une  petite  cerise  ;  tels  sont 
les  caractères  spécifiques  de  ce  laurier,  qu'on  trouve  aussi  à 
Saint-Domingue,  à  U  Jamaïque;  ses  racines  rendent  une 
couleur  violette. 

Le  LAUntEfi  a  petites  feuilles,  Laums  paivi/oUa  ,  Lam. 
Sa  tige  est  petite  et  peu  grosse;  ses  feuilles  sont  ovales, 
pointues  aux  deux  extrémités,  très-veinées  ,  entières,  fer- 
mées, lisses  et  luisantes  ;  lear  gofti  est  aromatique,  et  leur 
odeor  est  assez  semblable  â  celle  du  laun'er  txtmiaun.  Les 
fleurs  sont  odorantes  ;  il  lear  succède  des  baies  ovales  et 
Boires.  Ce  laurier  se  troavc  dans  les  mornes  de  Saiol-Do- 
BÛngne,  é»  U  Martinique  ,  d«  U  Cntadeloups,  Vu  s'ea  sait 


35.  I^  A  IJ 

pour  (aire  des  entourages.  St%  racines  teignent  aussi  en 
TÎolet.  I 

Le  Laurier  glauque,  Laurusf^uca^  Th. ,  à  feailles  ner- 
▼easeSf  lancéolées ,  glauques  ou  jaunâtres  en  dessous ,  situées 
Ters  Textrémîté  des  derniers  rameaux;  à  rameaux  tubercu- 
leux ;  à  fleurs  solitaires  ;  à  fruit  d'un  bleu  noirâtre  ^  et  gros 
comme  un  pois ,  dont  on  retire  par  expression  une  huile 
qu'on  emploie  à  faire  des  chandelles.  Ce  laurier  est  indigène 
du  Japon. 

Lauriers  dont  les  feuilles  sont  annuelles  et  à  navures  vagues,  — v 
Le  Laurier  benjoin  ,  Laurus  benzain ,  Linn.  Ce  n^est  point 
Tarbrc  qui  donne  le  benjoin  j  dit  Lamarck  ,  comme  pourroit 
le  faire  croire  le  nom  spécifique  que  Linnaeus  a  donné  à  ce 
laurier;  mais  son  odeur  approche  beaucoup  de  celle  de  cette 
résine  qui  provient ,  il  ce  que  Ton  croit  p  d*un  B adaiiier. 
(  V.  ce  mot.  ) 

C'est  un  arbrisseau  qui  crott  dans  les  lieux  humides  de 
TAmérique  septentrionale.  Il  s'élève  ià  la  hauteur  de  huit  à 
dix  pieds  ;  a  des  feuilles  ovales  lancéolées  ;  des  fleurs  d'une 
coiïleur  herbacée  jaunâtre  ,  et  qui  paroissent  dioïques;  et 
pour  fruits ,  de  très-petites  baies,  ovales  oblongues ,  d'abord 
rouges  ,  mais  qui  brunissent  ou  noircissent  à  l'époque  de  leur 
maturité.  Cet  arbrisseau  peut  être  élevé  en  pleine  terre  dans 
nos  climats.  Ou  le  multiplie  par  ses  baies;  mais  comme  elles 
ne  germent  qu'après  un  temps  considérable ,  à  moins  qu'on 
ne  les  envoie  de  i'Amérîqile  dans  la  terre  ^  elles  manquent 
très-souvent.  11  vaut  peut-^tre  mieux  le  multiplier ,  comme 
en  Angleterre  ,  par  marcottes  qui ,  étant  bien  choisies,  prèn* 
nent  aisément  racine. 

Le  Laurier  SASSAFRAS,  Laurus  sassafras  ^  Linn.  On  trouve 
aussi  cette  espèce  dans  l'Amérique  septentrionale ,  depub  la 
Floride  jusqu'au  Canada..  Dans  les  contrées  chaudes  de 
cette  partie  du  nouveau  continent ,  il  parvient  à  la  hauteur 
de  vingt  ou  trente  pieds  ;  dans  le  Canada,  il  ne  forme  qu'un 
arbrisseau  de  huit  h  dix  pieds  tout  au  plus  d'élévation.  Ses 
feuilles  varient  dans  leur  forme  et  leur  grandeur  ;  les  unes 
sont  ovales  et  entières  ,  les  autres  profondément  divisées  en 
deux  ou  trois  lobes.  Elles  tombent  en  automne  ou  au  prin- 
temps ,  un  peu  après  que  les  jeunéb  feuilles  commencent  il 
pousser.  Les  fleurs  naissent  des  bourgeons  qui  terminent  les 
rameaux  de  l'année  précédente  ;  elles  sont  herbacées  ou  d'un 
blanc  jaunâtre,  hermaphrodites  sur  certains  individus,  mâles 
et  stériles  sur  d'autres,  et  forment  de  petites  grappes  lâches , 
d'un  à  deux  pouces  de  longueur  ;  Us  fleurs  mâles  ont  huit 
étamines,  et  les  hermaphrodites  six.  Les  fruits  sont  orales  i 


L  A  U  355 

bleuâtres ,  et  enchâssés  datrs  im  calice  ronge  ,  ayant  la  forme 
d'nne  petite  tniptilc. 

Ce  laurier  est  coltîvé  en  France  depuis  long-temps.  Il 
réassit  asset  bien  en  pleine  terre ,  mais  il  dépérit  souvent 
quaifd  fl  est  parvenu  k  une  certaine  grandeur.  On  ie  multiplie 
par  ses  baies  tpi^on  apporte  de  PAmérique  ;  souvent  elles  ne 
germent  qu'an  bout  de  deux  et  trois  ans.  A  défaut  de  baies  , 
on  emploie  ses  racines  qui  ,  séparées  et  plantées  isolé- 
ment, donnent  de  nouveaux  pieds.On  peut  aussi  ie  marcotter. 

Le  bois  de  sassafras  qu^on  nous  apporte  de  la  Floride , 
est  aromatique  :  il  a  une  odeur  qui  itpprocfae  de  celle  du  fe- 
nouil ,  et  nne  savi!ur  un  peu  piquante.  Il  est  bon  contre  la 
goutte  et  la  paralysie.  X  la  Caroline  on  le  regarde  comme 
antîscorbutiqtte  ;  on  donne  saHécoction  dans  les  fièvres  inter- 
mittentes. On  fait  aussi  fréquemment,  au  rapport  de  Bosc  ^ 
une.  TéritaUe  bière ,  en  mettant  de  la  mélasse  dans  une 
décoction  de  ses  feuilles ,  et  la  laissant  légèrement  fer- 
menter. Â^ 

Lauriers  qui  ont  des  feuilles  à  trois  nervures.  —  Le  LÂt7Ai£R 
CANT<ELLi£Ry  Lourus  cinnomomum  ^  Linn.  {^V.  Catvnellier 
et  la  pi.  G  2  de  ce  Dictionnaire.  ) 

Le  Laurier  casse  ,  Laurus  cassia ,  Linn.  On  l'appelle  vul- 
gairement la  casse  en  bois  ^  et  ^  Tlle  -  de  -  France  il  porte  le 
nom  de  cannellier  de  la  Codnnchfne.  C'est  un  arbre  élevé  de 
vingt- cinq  pieds ,  toujours  vert ,  fort  rameux,  et  dont  les  ra- 
meaux sont  garnis  de  feuilles ,  la  plupart  alternes ,  lancéolées , 
pointues  aux  deux  extrémités ,  et  marquées  en  dessous  de  troifs 
nervures  longitudinales  et  j>ourprées.  Les  fleurs  forment  de 
petites  panicnies  iâdies  afux  côtés  des  rameaux  et  vers  leur 
sommet. 

Cet  atiire  croft  naturellement  sur  la  côte  du  Malabar,  à  la 
Cochincbine  ,  et  dans  lés  îles  de  Sumatra  et  de  Java.  11  est 
cultivé  au  jardin  national  de  Mle-de-Fraiice*.  Son  écorce  est 
d'un  jaune  rougeâtrc  et  ressemble  beaucoup  à  la  cannelle  ; 
on  l'apporte  des  Indes  ,  roulée  en  tuyau  ,  et  dépouillée  de  la 
pellicule  extérierrre.  Il  y  a  lieu  dé»croire  que  c'est  celle  que 
les  Chinois  appellent  bois-sucre ,  à  raison  de  sa  saveur 
sucrée.  \fl  rapport  de  Cossigny,  on  empêche  l'odeur  et 
la  saveur  de  la  canneBe  de  s'évaporer,  en  mettant  Té- 
corce  ,  aussitôt  qu^eile  est  enlevée  de  dessus  le  bois  ^  dans 
une  eau  de  chaux  très-clair  ,  et  en  l'y  laissant  de  dix  à  dix- 
huit  heures  selon  son  épaisseur. 

Le  Laurfer  camphrier,  Laurus  camphora  ^  Linn,  C'est  on 
arbre  assez  élevé  ,  d'un  port  élégant ,  et  qui  a  un  joli  feuil- 
lage. Sou  tronc  se  divise  en  plusieurs  .|)etites  branches,  gar- 
nies de  feuilles  alternes,  entières,  ovales ,  lanc^éolées,  glabres 


y^i  L  A  r 

des  «Sens  cAtés .  et  marqvécs  àt  trois  mu9mts bagihwtîaato 
qui  se  réanisseot  on  pea  as-dessus  de  la  base  Qmad  ces  fesii' 
les  sont  froissées,  elles  rcpandeoft  imc  oàemrét  caankre  très- 
forte,  aiosi  qitc  toutes  les  autres  panîes  defarWc.  JLes  Oeors 
sont  dctfqnes  oa  polygames.  Les  finals  soal  dTai  piipre  uoi- 
ritre  et  gros  comme  an  pois;  îk  cootieBacat  mieckair  pal- 
peose  dont  Todeor  est  plos  pësétraBle  fse  celle  des  femîles, 
et  dont  la  sarear  tient  àa  camphre  et  de  la  caaBelle.  Lenojaa 
renferme  une  amande  huileuse  et  d*oa  fj/aèà  iide. 

Cet  arbre  f  figuré  pi.  G  a  de  ce  DîcliiwMiairey  cn^  Bato- 
rellement  ao  Japon  et  dans  d'autres  parties  des  Indes  orieiH 
taies.  II  conserve  sa  verdure  toute  ramée  ^  et  fleoril  en  fuin 
ou  juillet*  Son  bois  est  blanc ,  peu  serré  et  panache  d^oiides 
rougeltres  ;  on  l'emploie  dan» de  petits  ooiragie*  de  lahkt- 
terie  ii  cause  de  son  odeur. 

Cette  espèce  fournit  presque  tout  le  cafl^hrç  apporté  en 
Europe.  Consultez  Tarticle  Camph&e.  (h.) 

C^est  d^une  espèce  encore  peu  connue  de  ce  genre  que 
provient  la  Fève  de  pichurive,  (hiîi^fort  aromali^ie  et  em- 
ployé dans  les  parfums  et  dans  la  médecine. 

h  wariz  a  réuni  aux  lauriers ,  sousle  nom  de  /wn»  Aexondw, 
TAjouv^.  de  la  Guyane.  F.  ce  mot. 

Il  convient  d^ ajouter  aux  espèces  mentionnées  cî-derant: 

Le  Laubieb  myrrhe  qui  a  les  feuilles  ovales  y  trinerrées, 
longuement  pointues  ;  les  fleurs  ramassées  en  tête  ,  sessiles 
et  axillaires.  C'est  un  petit  arbre  qui  croît  à  la  Codunchine, 
dont  toutes  les  parties  sont  très-améres ,  et  ont  Todeur  de  la 
myrrhe  des  boutiques. 

Le  Laurier  cubèbe  qui  a  les  feuilles  sans  nervures ,  lan- 
céolée»; les  (leurs  en  bouquets  et  pédonculées.C'estun  ariire 
médiocre ,  qui  croît  dans  la  Chine  et  la  Cochinchine.  Ses 
baies  et  son  écorce  sont  corroborantes ,  céphaliques  ,  sto- 
machiques ,  carmiuatives.  Leur  décoction  est  recommandée 
dans  les  vertiges,  les  affections  hystériques ,  la  paralysie ,  la 
mélancolie  et  la  perte  de  la  mémoire.  On  emploie  ses  fruits 
frais  dans  Tassaisonnement  des  viandes  et  des  poissons.  Leur 
odeur  et  leur  saveur  sont  très*agréables.  On  les  envoie  des^ 
séchées  dans  toute  l'Inde  ,  où  elles  sont  recherhées  sous  le 
nom  de  cubèbes^  nom  qu  elles  ont  pris  d'une  espèce  de  poivre, 
jHp€r  cubeba ,  qui  est  très-anciennement  célèbre  ,  et  qui  jouit 
des  mêmes  propriétés  à  un  degré  un  peu  plus  éminent. 

Le  Laurier  caustique  a  les  feuilles  ovales,  rugueuses, 
toujours  vertes  ,  et  les  fleurs  quadrifides.  Il  croit  au  Pérou. 
CVst  un  arbre  de  moyenne  hauteur  ,  dont  les  exhalaisons  f 
surtout  en  été  «  causent  des  endures  douloureuses  et  des  pus- 
4iUes  aux  personnes  qui  se  mettent  sous  SQu  ombre  :  oo  n'en 


L  A  U  3Sâ 

mfurl  p.is ,  mais  on  en  est  sonvent  fort  îneominoilé.  Pnut 
couper  cet  arbie,  il  faut  user  de  beaucoup  île  prêcaulions. 
Lorsqu'il  est  sec,  il  n'est  plus  malfaisant,  «t  son  bois  est  d'une 
couleur  Irés-agrdable  ,  et  d'une  dureté  qui  le  rend  précieux 
pour  les  coasti'ucljons.  (B.) 

LAURIER  ALEXANDRIN.  Nom  de  plusieurs  plantes 
chez  les  anciens.  L'une  ,  le  ila/,hne  alexandrina  de  Tbeo- 
phrasie,  est  rapporiée  au  Frsgon  hypophïlleouBislingle 
par  Clusius  et  Lubel.  Une  seconde  est  le  /uunis  atexandrina 
de  Pline,  <[u'on  rapporte  ,  soit  a  la  nii^nie  plante  ,  soit  au 
fragon  hippoglossum  :  comme  Plioe  dit  en  parlant  du  laïu-us 
alexandrina  qu'on  lui  donne  aussi  le  nom  d'itiuia ,  et  que 
Uîoscoride  dit  ce  même  nom  synonyme  de  son  dap/ine 
aJeiandritut ,  qu'ailleurs  il  nomme  chamœdaphnt ,  qu'ensuite 
ches  Pline  le  r.hamixdaphae  et  son  laurwt^aa  soiii  la  mi^me 

Îlante  ,  mfin  que  son  liipofiliissum  est  le  même  que  celui  de 
lioscoride  qui  nous  apprend  qucc'ëtoit encore  un  des  noms 
Aa  daphne  alezandreia  ,  on  en  a  conclu  que  Vidata,  Vhîp^ 
po^ossum,  le  iaunts  alexandrina  et  le  cfiamaedaphne  dloient  la 
mjme  piaule  et  une  espèce  de  fragon  (rujcu.t)  ,  soit  le  rufcui 
hippoglossum,  soil  le  rusr.as hypopkyllum.  £)ali>champs  arance 
que  le  laurus  taxa  de  Pline  est  celle  seconde  espèce  ,  et 
le  iaurus  alexandrina  ou  chiimctdaphne  la  première.  IVlatlIlîole 
prend  pour  ie  Iaurus a/exandrina,  et  nomme  ainsi  I'Uvulaire 
AHPLEXiCAULE.cIc.  lien  résulte  que  les  espèces  de  fragon  ont 
élé  nommées,  par  la  plupart  des  auteurs,  /auras  ulexandrina  , 
et  jusqu'à  Touruefort  qui  adopta  le  nom  de  ruscus  conseiTii 
par  Linn?eu3.  V.  Fragon. 

La  médéole  asparagoïde  es^  fieurée  sous  Id  nom  de /aurai 
aktaiidiina  par  tlennann  (_iugd.,  ï.  6.),  parce  qu  il  crut 
que  c'éioii  «ue  e.ipèce  de  FR,\<;of(.  (i,«i.) 

LAURIER  ALEXANDRIN.  Nom  vulgaire  du  Fracun 

ALANf.tlETTE.  V.    IIeRBE  DE  LA  CORNEILLE.  (LN.) 

LAURIER  AMANDIER.  Synonyme  du  Laurier  ce- 
aisK.  («') 

LAURIER  AROMATIQUE.  Quelques  personnes  don- 
Dcnl  ce  nom  au  Bresillet.  (h.) 

LAURIER-CANNELLIER.  V,  CaUnellier.  (a.) 

LAURIER  CERISE,  Cerasus lauro-cenisas.  Mua.-,  Prunin 
laaro-cerasu»,  Linn.  Petit  arbre  du  genre  des  CërimKrs|  doiii 
l'écorce  est  lisse  et  d'un  vert  brun  ,  et  dont  les  feuilles  sont 
simples,  entières,  oblongnes,  fermes,  luisantes,  pétiolécs  , 
et  munies  de  deux  glandes  sur  te  dos.  Il  croît  sponlanémeiU 

Srès  (le  la  mer  Noire  ,  aux. environs  de  Trébisonde  ;  c'c^t 
e  ce  pays  qu'il  a  été  apporté  en  Europe,  en  iS^6.  Il  est  an-* 
jourd'liui  tfé^-Commim  dans  les  jardins  ,  surtout  au  midi  de 


3S6  L  A.  U 

la  France.  Il  garde  ses  fcvilies,  et  supporte  assez  Lien  le 
froid  de  nos  hivers.  li  se  couvre  au  mois  de  mai  de  belles 
fleurs  en  pyramides ,  qui ,  ipioique  d*un  blanc  peu  éclatant , 
sont  très-propres  à  orner  des  terrasses  on  à  dëeorer  les  bos- 
quets printaniers.Cet  arbre  offre  deux  variétés;  i*me  àfeuiQes 
panachées  de  Uanc,  et  i^autre  k  feuilles  panachées  de  jaune. 
On  /nultiplie  le  laurier-cerise  par  semences  ou  par  mar- 
cottes y  et  on  grefie  les  espèces  panachées  sur  Tespèce  com- 
mune. 

Les  fleurs  et  les  fieuiiles  de  ce  joli  arbris*seanoiit  rôdeur  et 
legoAt  deTamande  amère.On  s'en  sert ,  des  feuilles  surtout , 
pour  douner  ce  goAt^  dans  les  cuisines,  aux  crèmes  et  autres 
mets  apprêtés  avec  du  lait.  Cet  usage  peut  être  dangereux. 
Plusieurs  personnes  ont  été  empoisonnéest  pour  y  avoir  mis 
trop  de  ces  feuiliff  et  il  n'y  a  rien  en  cela  d^étonnant  puis- 
que Teau  qu'on  en  distille,  est  un  poison  décidé.  M.  Duhamel 
lifait  sur  ce  poison  plusieurs  expériences,  entre  autres  celle- 
ci.  Il  en  fit  avaler  une  cuillerée  à  un  gros  chien  ;  elle  fut|suffi- 
santepourle  tuer.  La  dissection  de  Tanimalne  fit  apercevoir 
aucune  inflammation  ;  mais ,  quand  on  ouvrit  Festomac ,  il 
en  sortit  une  odeur  d'amande  amère  très-exaltée  et  suffocante. 
11  y  a  lieu  de  croire  que  cette  eau,  qui  consent  une  grande 
quantité  XcuUâeprussique  agit  sur  les  ner6.  En  employant  riiuile 
essentielle  de  ce  végétal  au  lieu  d'eau  distillée  ^  on  obtient , 
dit  Fontana ,  tous  les  résultats  que  présente  le  venin  de  la 
vipère.  Cette  huile,  ajoute-t  il ,  est  un  poison  des  plus  meur- 
triers ,  soit  qu'on  la  donne  intérieurement ,  soit  qu'on  l'ap- 
plique sur  les  blessures  des  aniqiaux.  Cependant  on  la  vend 
publiquement  en  Italie ,  et  on  la  masque  sous  le  titre  d'e$- 
sence  iT amandes  arriéres ,  dans  les  listes  des  distillateurs.  On 
la  fait  entrer  dans  des  rassoies  d*un  usage  commun ,  appelés 
rassoies  tT  amandes  amères  ou  de  de  fleurs  dépêcher^  et  on  en  met 
dans  le  lait  et  les  ragoAts.  Le  grand-duc  de  Toscane  Léopold 
avoit  défendu  la  fabrication  et  la  vente  de  cette  liqueur,  (n.) 
LAURIER-  ÉPINEUX.  Variété  du  Houx  oudinaibï, 
ainsi  nommé  autrefois,  (lv.) 

LAURIER-ÉPURGE.  Synonyme  de  L  auréole,  (b.) 
LAURIER  GREC.  Gesner  donne    ce  nom   k  l'AxÉ- 
DARACH  ,  qu'il  prend  pour  le  laurus  grœna  de  Pline,  (lw.) 
LAURIER-IMPERIAL.  T.  Laurier-cerise,  (ln.) 
LAURIER  DES  IROQUOIS.  C'est  le  Laurier  sas- 
'^        safras.  (b.) 

LAURIER  AU  LAIT.  V.  LAURfER-CERisE.  (b.) 
LAURIER  A  LANGUETTE.  C'est  le  Fragon  Hif- 

P0GL05SE.   (LN.) 


LA  U  357 

LAURIER  MARITIME.  C'est  le  Pof Uakthè.  (b) 

LAURIER  NAIN.  Nom  par  lequel  d'ancieos  voyageurs 
ont  menticDDé  un  sous-arbrisseau  de  Sibérie ,  qui  croît  dan^ 
les  marais ,  et  dont  on  mange  les  fruits.  Tout  porte  ^  croire 
qae  c'est  une  Airelle  ,  probablement  celle  appelée  vaccin 
nîtim  uiiginosum^Sir  Linaseus.  V.  au  mot  Aiuelle.  (&.) 

LAURIER  POÉTIQUE.  On  a  donné  autrefois  ce  nom 
au  Laurier- CERISE,  au  Laurier  franc  et  au  Laurus.  (li9.) 

LAURIER  DE  PORTUGAL.  Espèce  ào  gefire  Csri-- 

LAURIER-ROSE,  LAUROSE,  Nemm,  Um.  {Pentoi^ 
drie  mynêgpdê.yGstfkte  de  plantes  de  la  famille  des  apocitfÉJié, 
qui  2td«l^  rapports  irrec  lesJFRAWGiPAWERS  etjïes  EcfliTESj'et 
qgkdmprcnd  de  petits  arbres  ondes  arbrisseaux  toujours  verts, 
doM  lèfsfemHes  sont  opposées  on rerticiUées  trois  à  tfois,  et 
les  Sears  disposées  en  corymbe.vCbaque  fleur  a  un  calice 
persistant ,  très-petit ,  et  à  crncj^visions  linéaires  et  aiguës  ; 
me  coro4ie  monopétale 9  en  entonnoir,  dcmt  le  tube  est 
étasë  et  beanco^  plus  long  que  fe  calice ,  et  dont  te  limbe , 
grand  et  cnirert,  est  découpé  profondément  en  cinq  segmens 
obtns  et  obliqeres,  garnis ,  àf  leur  base  intérieure  ,  d'appcn-- 
dices  ceiofés  et  dentés ,  saillans  hors  du  tube ,  et  formant 
mie  cocHTonne  frangée  ;  cinq  étamines  ,  insérées  au  tube  ^ 
dont  tes  anthères  sont  ^stées,  connirentes,  ciliées,  et  ter- 
minées par  des  konppes  soyeuses ,  roulées  en  spirale  les 
m«s  sor  les  antriki;  et  \m  ovaircv supérieur  et  oblong,  dont 
le  style 9  à  peine  visible,  est  couronné  par  un  stigmate 
troaqjtté  ,  posé  s«r  mi  rebord  annulaire. 

Le  finwl  est  nne. espèce  de  siliqne ,  composée  de  deux 
folKqries  coniqnes,  longues,  rapprochées,  terminées  en 
pomé,  s^onrrani  du  sommet  à  la  base  ,  et  renfermant  des 
semences  aigrettées,  qui  se  recouvrent  les  unes  les  autres 
comme  ks  écailles  des  poissons. 

Les  deux  espèces  de  launer  -  rose  qui  font,  en  Europe  , 
Fomement  de  tous  les  grands  jardins  y.  sont  : 

Le  Laurieb-ros£  commun  ovt  d^EuAOrFE,.  Nârium  êieart- 
derr  Linn.  Ilerok  RalarellenMnt  dans  la  Provence  en  Italie, 
en  Espagne, en Ra rb'arie, dans laCrrèce  et  dbnasplusieurs  autres 
contrées  voisines  de  la  mer  Méditerranée.  On  Se  Ironre  s»r  \es 
bords  des  rivières  et  desTuisseaux.  C'est  on  gfatmà  arbrisseau 
toujours  vert^  quirs'élève  à  Ubauteur  de  IhùI  ^  dix  pieds.  11  se 
fai*  remarquerpar  sa  forme  élégante,par  la  beauté  de  son  feuil- 
Iage,et  par  Féclat  et  lagrandeur  de  ses  fleurs  très-nombreubes. 


358  L  A  U 

et  iiisposëes  en  espèces  de  petites  ombelles  au  sommet  des 
rameaux;  elfes  paroissent  au  milieu  de  Tété ,  et  se  succèdent 
pendant  près  de  deux  mois.  Elles  sont  d^uii  rouge  vif,  ou  dç 
Couleur  de  rose ,  ou  tout-à-fait  blanches  ;  ce  qui  forme  d.ew^ 
variétés  très-distinctes  :  le  laurier-rost  à  fleurs  rouées  9  et  le 
hurier-rose  à  fleurs  blanches.  Celui-ci,  selon  Miller,  croit 
rarement  sans  culture  ailleurs  que  dans  Tile  de  Candie. 

La  racine  de  ce  bel  arbrisseau  est  ligneuse  et  jaunâtre; 
ses  tiges  et  ses  feuilles  sont  toujours  disposées  par  trois.  Les 
feuilles  sont  entières,  lancéolées,  roides  et  d^un  vert  foncé. 
Les  fleurs  sont  inodores ,  et  la  couronne  de  leur  corolle  est 
simplement  frangée.  Ces  deux  caractères  distinguent  princi- 
p|i|ment  cette  espèce  de  la  suivante  ,  que  Linnœus  n^a  re- 
gil9ée  que  comme  une  variété .  D^ailleurs ,  le  laurier  rose 
commun  est  moins  délicat  que  celui  des  fnd^s  ;  il  résiste  plus 
f  n  plein  air  dans  notre  climat  :  il  y  fleurit  plus  aisément  et 
plus  long-temps;  aussi  est-il  cultivé  de  préférence  à  l'autre 
et  plus  généralement  répaildu.  On  multiplie  cet  arbrisseau 

Sar  marcottes ,  qu'on  doit  choisir  parmi  les  jefinçs  rejetons 
es  racines.  Avant  de  les  coucher,  on  fait  une  fente  à  un  de 
leurs  nœuds ,  comme  on  le  pratique  pour  les  jœilletai.  L'au-r 
tomue  est  la  saison  la.  plus  convenable  pour  cette  opé- 
ption.  Quand  le  laurier-rose  est  fort,  il  demande  le  grand 
soleil ,  et  beaucoup  d'eau  dans  les  fortes  chaleurs.  Le  suc  de 
cet  arbrisseau  est  ^cre ,  caustique  ,  et  doit  être  regardé 
comme  un  vériia];>]e  poison.  En  Èarbarie ,  les  gens  du  pays 
brûlent  son  bois  et  en  font  du  charbon ,  §u^ils  mettent  dans 
leur  poudre  à^  canon. 

Le  Laurier-rose  odorant  ou  des  Indes  ,  Nerium  odo- 
rainm  ,  Lînn.  Cette  espèce  offre  deux  variétés:  Tune  à  fleurs 
simples  ,  qui  varient  du  rose  au  blanc  ;  Tautre  à  fleurs  doubles ^ 

Ï panachées  de  pourpre  et  de  rose  clair.  Dans  Tune  et  l*utre, 
es  fleurs  sont  odorantes,  et  ont  leurs  anthères  très-barbues, 
et  leur  couronne  intérieure  déchiquetée  en  filets  capillaires. 
Cet  arbrisseau  croît  naturellement  dans  les  Indes  orien- 
tales ,  le  long  des  rivières  et  des  côtes  maritimes.  On  1^ 
cultive  en  Europe  pour  sa  beauté.  Il  se  multiplie  de  la 
même  manière  que  le  commun  ;  mais  étant  plus  délicat ,  son 
éducation  demande  plus  de  précautions  et  de  soins.  L'hiver, 
il  exige  la  serre  chaude  ;  et  Tété ,  on  ne  doit  Texposer  en 
plein  air  que  dans  les  mois  les  plus  chauds,  et  toujours  dans 
une  situation  abritée.  > 

Le  Laurier-rose  des  teinturiers  fournit  dans  l'Inde 
un  indigo  qu'on  dit  fort  abondant  et  d'excellente  qualité. 
On  en  a  fait  un  genre  sous  le  nom  de  Writbie. 


Kf 


L   A   F  35, 

I  Le  Lacbose  caudàTE  consiitue  aujourd'bnî  le  genre  Stbo- 

LAURIER  ROSE  BES  ALPKS.  C'est  le  Rosuge.  (b.) 
LAURIER  ROSE  (faux).  C'est  l'ÉPtLODE  a  feuilles 

■HOITES.   (lM  ) 

LAURIER  ROSE  (Petit].  C'est  rÉpiLOBEA^roNi^. 

LAURIER  ROUGE  ODORANT.  C'est  le  Feamgi- 

iSIEB  {^Plumiem  rubni^.  (l^.)  , 

LAURIER  ÇOYAL.  C'est  le  LAOïttEK  des  Indes,  que 
10  cullire  pour  oroemeDl.  (b.) 
LAURIER  SAINÏ-ANTOINE.  V.  Épilobe.  (b.) 
LAURIER  SAUVA4iE.  Nom  que  tes  hahltaos  du  Ca- 
nada donnent  an  GalÉ  cÉRIFÈre,  qu  croît  dans  leur  piys, 
et  qui  n'ciit  probable  méat  qu'une  variété  de  climal  du  GalÊ 
DE   CAnoLi>E.  (b  ) 

LAURIER  SAUVAGE,  laurut  syà-rstrù.  Nom  duLAC- 

SIER-TIN.  y.  V(ORSE.(LN.) 

LAURIER-TIN.  Nom  jardinier  de  la  Viobne-ti».  {b.j 
LAURIER  DE  ÏRERISONDK  ou  CURMASLro/« 

LaCSIER  cerise  ,  Pnuiui  laitmcerasus.  (LN.) 

LAURIER  TULIPIER.  Quelques  mltivaieurs  donnent 
ce  nom  an  Magnolier  a  ghanbes  PLEubs.  (b.) 

LAURIER  TULIPIFÉRE,  huna  tuHpifira.  Rai  dé- 
signe aÎDsi  le  MaC»OLIER  a  feuilles  GLAUgilES.  (l\.) 

LAURIFOLIA.  Quelqoes  arbres  exoiiqnes  dont  les 
fçailles  ont  du  rapport  avec  celles  du  laurier  par  leurs  formes 
ce  ou  leur  saveur  aromatique  ,  oai  éié  ainsi 
ignés.  Dans 'leur  nombre  sont:  t. >  \e  mniera  ammaiUa , 

'peU  par  Clusius  masellamca  oromalirAi ,  et  dont  l'ccorce 
la  véritable  èi:arre  de  IVinler;  a."  le  maogoslan;  3."  le  La- 
GETTO  qui  est  le  laurifuUa arborât  Sloane,  Jam  ;  4.°  \tlaurifoUa 
d'Afrique  de  Commelin  (//ort.  i.  q5,  i.  100),  qui  est  sans 
doute  le  sideraxytum  nûltoamelaïKpn/eum.W.;  et  5.°  plusieurs 
aDtres  arbres  indiqués  par  C.  Bauhiu  ,  etc.  (LH.) 

L.\URINE.Variéié  d'OLiVE.  (ls.) 

LAURINÉES,  Jauri,  Juss.  Famille  de  plantes  qui 
offrent  pour  caractères  :  un  calice  à  six  folioles  on  à  six  divi- 
sions 4  perjiislant  ;  six  élamines  ,  insérées  à  la  base  des  divi- 
sions du  calice,  quelquefois  douze  étamioes,  dont  tîxpiiu 
intérieures,  à  antbires  adnées  aux  filaniens  ,  s'ouvrant  de  U 
base  au  sommet;  un  ovaire  supérieur,  à  style  unique,  à 
stigmate  simple  ou  divisé  ;  un  drape  ou  une  baie  uniloculaire, 
inoQosperme  ;  à  périsperme  nul  -,  à  embryon  droit;  à  lobe* 
^çule  supérieure. 


I 


.36o  L  A  U 

Les  plantes  de  cette  (amille  sont  firutescentes  ovk  arbores- 
centes,  et  garnie»  d^un  grand  nombre  de  rameau.  Lears 
feuilles  sont  simples ,  abernes ,  rarement  opposées  el  toi^oars 
lAépoiftrvnes  de  stipules.  Leurs  fleurs  benaaplirciditei ,  oa  di- 
dînes  par  ravorlemcni  d'un  des  organes  sexuek  ^  aîKtelenl 
différentes  dîsposikîo'os.  La  plupart  de  ces  p lante^  sont  aro- 
matiques ,  précieuses  par  Tusage  que  Ton  en  fait ,  soit  dans 
hsa  arts ,  soit  dans  récoiu>aue  domestique  «  soif  en  «éditcine. 

Yentenatf  de  qui  on  a  emprunté  ces expressÎAQ*,  ra^orte 
à  cette  (amille ,  cpû  est  la  ffiairième  de  La  sixiènae  da^e  de 
son  Tableau  du  Règne  végélml^  et  dont  les  *  caractère»  sont 
figurés  pK  7  >  n.<^  i  des  plancbes  du  même  ouvrage  ,  le  seul 

f;enrc  Laurier,  et  par  affinité  le  genre  MuscAmEii.  Jussîeu 
ui  a  rapporté  de  plus  le  genre  Lystée.  Voyez,  ces  dlfierens 
mots,  (b.)  * 

L AURtOT.  Cest ,  en  vieux  français ,  le  Loriot,  (y.^ 
LAURO  et  LAYRO.  Noms  îtalieii&  du  Laurikr  frajvc. 

LAlJRqPHYLLE ,  laurophyllus.  Arbre  à  feuUles  al- 
ternes, pétiolées,  oblongueSf  dentées,  coriaces,  gUbres,  à 
ffeurs  disposées  en  panicule  terminale  y  qui  croh  au  Cap  de 
Bonne- Espérance  ,  et  qui  forme  seul  ^  selon  Tbunberg,  un 
genre  dans  la  polygamie  dioécie. 

Ce  genre  offre,  dans  les  pFeds  hermaphrodites  ,  un  calice 
de  quatre  folioles  ;  quatre  éiamines  ;  un  oraire  supérieur  à 
un  seulstjle. 

Le  firuit  n'est  pas  connu.  Il  y  a  àes  pieds  mâles,  (s.} 

LAUROSE.  V.  au  mot  Laurier  rose  et  a»  mot  Épi- 

I.Om£  ANTOÎilN.  (b.) 

LAURUS.  C'est  le  Laurier  chez  les  Latins  et  le  doplme 
des  Grecs.  Pline  traite  de  treize  sortes  de  Lauriers.  Il  rap- 
pelle :  i.^  que  celui  qu'il  nomme  myslacc  a  les  feuilles  grandes, 
Basques  et  blanchâtres  ;  2.**  que  le  taurus  defpkicœ  a  les  baies 
grandes  et  d'un  vert  rougeâtre  ,  et  les  feuilles  d'ui»e  égale 
couleur  ou  plus  rerles  ;  3.*  que  le  iaums  nyprtœ  a  la  feuille 
courte,  noire,  imbriquée  et  frisée  sur  les.  bordis;  4*^  qne  le 
laurus  Tini  ou  laurier  scmvagg  a  les  baies  bleues  ;.  5.^  que  le 
iauhis  regke  est  un  grand  arbre  à  feuilles  larges;  que  6.*  le  iaurus 
baacQlid.  qui  se  surcharge  de  baies  et  qu.'^  est  le  plus  com- 
mun; j,^  que  le  laurus  steiUis  est  le  laurier  des  triomphateurs. 
Piine  indique  encore  six  lauriem;  mais  ces  indications  ne  se 
bornent  le  plus  sauvent  qu'à  les  uoanner.  A  Texception  du  n.^  4 
qui  pouroit  être  le  laurier- iîn.  Ç^vUnirnum  iùius).,  tous  les 
au' tes  laurus  ne  sontq>ie  Us  variétés  du  LA.u.auîR  propreHMOt 
dit  (  laurus  nùài/is  ,  Linn.  ) 

Calon  dislingue  trois  lauriers,    le  delpblq,uc^    celui  de 


Cypre  et  le  sylvalîque.  Tliéophrasle  divise  le  daphne  en  mâle 
et  femelle.  Il  faut  enicndre  par-lit  le  \iaT\eT  sléiih  et  le 
laucier/fnl^e,  divisioaëtablie  dans  les  variétésduAn/jûri-tiMniun 
par  qucLaucs  nnctens  bnUaistei.  H  y  a  anssi  un  dapiute  sflea- 
tiqiif  que  lïali^chanips  croil  èUt  le  Laurier-tin.  Cacucrarius 
y  rapporic  aussi  le  limncr syhaliqœ  de  Caton.  Le  Laurier- 
TiNei  ses  variËlés  Noservenl,  dansleurs  ouvrages  et  ceux 
lie  leurs  coiUcmporaîiis ,  le  nom  de  laurus  syLagstrifi.  Diosco- 
ride  dWi&e  le  laïuier  eu  deux,  celui  à  petites  et  celui  k 
grandes  feuilles. 

Le  Dom  de  lamicr  vient ,  seloD  Veaienat,  d«  laiu  ,  iaitdis. 
Il  éioitdiMiiiv  au  Laurier,  parer  qu'une  ctutron ne  de  lau- 
rier ëloîl  la  FeetNMpcnse  des  belles  aclians  iRtlilaires,  lâîaon 
poar  laquelle  tes  KotoaiBs  HfiiniDaieat  encore  cet  ar hre  ,  la 
pitutSe  daions géaies.  Oaerovoittfu'il^arantJssmt  du  tonnerre. 
Les  Cdsars,  couronnés  de  laurier,  bravoient  la  {oodrc;  mais 

Bttamli oient  sous  des  ptwgnards  susassim. 
IjjiUe  LAt:ftiER  ,  d'^ord  seul  dans  soho  genre  ,   eréé  par 
iHmefort,    est   mainlcnanl  associé    à  un  grand  Dombre 
ésptcea  inlércssaïUcs   qui  le  rendent  un  des  plus  keaus 
CftiMus;  c'est  en  effet  dans  k  genre  Lauruiei  que  se  troavent 

places  les    CaHNELI.IERS,    le  CaHI>RRIER  ,    l'AvQCATIER    DU 

PERSEik  ,  le  Sassafras  ,  etc.  ,  toutes  plaptes  célèbres  qui , 
c  beaucoup  d'autres  espèces' utiles  ,  ne  se   plaisent  que 
s  lu  climats  chauds.  C'est  dans  le  genre  lauiits  que  viea- 
1  se  fondre  conim?  pt-u  distincts  les  genres  rUororyloti  , 
p«vD.  QJfiBi.');    necbatdrat   Koth   (  ou^fvifflna,  Schr,,  et 
,  AjM.);    af»ita,    Aubl.     (ou    itouglasua ,    Schreb. 
lia  ,  Scop. ,    et  endiandra ,  R.  Broivn  ).  Il  laiil  ôter  du 
Ure  L^UBlEft  quelques  t.-^pttces  meniionuêes  par  Loureiro 
p.  doivent  rentrer  dans  le  /i/sea,  Lt. ,  où  viennent  K  ranger 
sebîfera  et  \'}ie%anthus ,   Loureiro  ;  le  lornex  de  Tbunberg  ; 
frrya  de  Klein  ;  le  glairariu  de  Lionseus  ;  le  yiiva  de  Gnie- 
L,  et  le  Ulranihera  de  Jacquin. 
-es  genres  daplinr  [  V,  LAURÉOI.E5^  «iigenla  (^Jamàosier)  et 
jttoiia,  conticnaent  quelques  plantes  décrites  comme  des 
Bèces  de  lauriers  ,  maïs  A  tort,  (ln.) 
I^AUS.  Nom  allemand  du  Pou. (desm) 

LAUSERDE.  La  Luxerse,  en  Provence.  (tN-) 
LAUSFISCH.   L'un   des  bojms  alleBMtads  de   l'At-mE. 

(des*!.) 

L,\USFLIÈ(1E.  Les  Hippobosqces  sont  ainsi  apjMilêes 
en  Allemagne,  (desh.) 
LAUVINES,  LA\Al\GESouA\  ALAISCUES.  Masses 
I. neiges  qui^se  détaclient  du  haut  des  nuxUagnes,  et  qui 


^>  L  A  V  . 

occasionent  qacicjaefols  de  grands  ravages.  V.  Avalan- 
ches, (pat.) 

LAUXANIE,  lauxania,  Latr. ,  Fab.  Genre  d'insectes, 
de  Tordre  des  diptères ,  famille  des  athéricères ,  triba  des 
niuscides. 

Trois  genres  de  •cette  triba,  les  sépédbns,  les  îùtxocire& 
et  les  tauxanies  sont  remarquables  par  la  lougaeur.  relative 
de  lears  antennes,  qai  excède  notablement  celle  de  la  tête  ; 
ces  organes,  dans  les  deux  derniers  genres ,  ont  leur  drinier 
article  beaucoup  plus  long  que  les  autres ,  et  -d'une  forme 
presque  linéaire,  ce  qui  distingue  ces  diptères  àt%  sépédons. 
Le  corps  des  lauxanies  est  court ,  arqué  en  dessus ,  avec  la 
tète  comprimée  transversalement ,  et  Fabdomen  triangu- 
laire et  aplati  ;  le  premier  article  de  leurs  antennes  est  plus, 
long  que  le  suivant  ;  elles  ne  sont  point  insérées  sur  la  partie 
ia  plus  élevée  de  la  tète;  les  ailes  sont  plus  longues  que  le 
corps  et  courbées  postérieurement.  Ces  caractères  empêche- 
ront de  confondre  les  lauxanies  avec  les  loxocères.  Les  an- 
tennes ,  dans  ces  deux  genres ,  sont  d'ailleurs  écartées  à  leur 
naissance,  avec  les  deux  premiers  articles  courts,  obconiques, 
et  une  soie  y  en  façon  d'aigrette ,  un  peu  velue ,  insérée  près 
de  la  base  du  dernier  article. 

Lauxanie  RUFiTARSE,  Zauo^ma  7Yi/£torsÂs,  Latr»;  lauxania 
eylindncornis f  Fab.;  Coqueb^ ///u5/.  icon.  insecty  deç,  3,  tab. 
34. ,  fig,  4-  Ce  diptère  ,  long  d'environ  deux  lignes  ,  est  noir , 
luisant ,  poilu ,  avec  les  ailes  et  les  tarses  d'un  roux  jaunâtrie. 

On  le  trouve  dans  les  bois  des  environs  de  Paris  et  eu  Al- 
lemagne. Fabricius  cite  deux  autres  espèces  ,  qui  habitent 
l'Amérique  méridionale,  (l.) 

LAU-YEP.  Nom  donné  ,  en  CWne  ,  au  Bétel  {pipfip 
hetle ,  Linn.  ).  (ln). 

LAUZ.  r.  Lus.  (LK) 

LAUZE.  Nom  qu'on  donne,  dans  le  département  de  la 
Lozère,  à  des  Ardoises  grossières  dont  on  se  sert  pour  cou- 
S^ir  les  maisons.  V»  Laouzo.  (ln.) 

LAUZER  et  LAZER.  Noms  patois  àts  Lézards,  (desm.) 

LAVACHE:  V.  LivÈCHE.  (LN.) 

LAYA  GLASS.  Quoique  les  Allemand&aient  donné  ce  nom 
à  des  obsidiennes  noires  ,  ils  désignent  par-là  plus  particu- 
lièrement  le  quarzhyalinconcretbnné  àt  ]VL  HaMy.  F".  Quarz 
et  Hyalite.  (ln.) 

LAVAGNE.  Espèce  d'ardoise  qu'on  tire  d'un  lieu  appelé 
laçagne ,  situé  sur  la  côte  de  Gènes  ,  dont  cette  pierre  a  pris 
le  nom.  Elle  est  d'une  excellente  qualité,  et  tellement  impé- 
nétrable aux  liquida}  qu'on  s'en  sert  à  Gèn«»  pour  revêtir 


M3 

l'iptérieup  des  citernes  qu'on  remplît    d'huile  d'olive;  ei 

«omme  ell<.>  peut  se  <lél>iler  t^n  dnlles  de  l'épaisseur  el  de  la 

deur  qu'oa   juge  A  prnpns,  et  qui  sont  parrallcmcrii  pU- 

,   les  peÎDlrcs  ïonl  quelquefois   employée    au    liiu   de 

:   ou  de  parquet  de  bois  ,    pour  en  faire  des  tableaux, 

(PAT.) 

AVANCHE.  V.  Avalante,  (s.) 

IXAVANDE,  SPIC,  STŒCHAS,  Lacandula,   Linn. 

Utdfnamie  gymnospermif.')  Genre  de  plantes  de  la  fnitiille 

■  labiées,  qui  coiuprend  des  herbes  et  de  petits  arbustes, 

l  lea  feuillea  sont  opposées  ,  et  doQl  les  Heurs  naissent  en 

s  à  l'extrémité  des  rameaux.  Chaque  Heur  est  enfermée 

BIS  nn  calice  persistant,  strié  ,  d'une  forme  ovale ,  cylin- 

tfae,  ayant  une  bractée  à  sa  base  m  cinq  peliies  dents  à 

1  sommet.  La  corolle  est  monopélale  el  r.'nversêe  ;  son 

ftt  dépasse  le  calice,  et  son  limhe  présente  deu\  lèvres 

années  par  cinq  lobes  arrondis  et  inégaux;  les  ëlamiues, 

■  nombre  de  quatre  ,  dont  deux  plus  longues  ,  se  Irourcnt 

gérées  au  tube  de  la  corolle.  Au  centre  est  un  germe  divisé 

Il  quatre  parties  et  surmonté  d'un  style  de  la  même  longueur 

tpic  le  tube.  H  est  remplacé  par  quatre  petites   semences 
ovoïdes,  cnnienues  dans  le  calice. 

Ce  genre  ne  renferme   qu'une  douzaine  d'espèces  ;  les 
|Jas  intéressantes  sont  : 

I  La  Lava^ide  commcne,  Lai'anda/a  splia,  Linn.  Arbuste 
ninu  de  tout  le  monde  par  t  odeur  aromatique  el  agré;ible 
b'exhalenl  ses  fleurs,  môme  desséchées.  Il  s'élève  à  la  hau- 
deut  pieds,  sur  une  souche  ligneuse  el  courte, 
qui  se  divise  en  rameaux  presque  nus  vers  leur  sommet,  et 
garnis,  à  leur  partie  inférieure,  de  feuilles  étroites,  lan- 

I [liées ,  très-entières  et  à  bords  souvent  repliés  en  di 
'S  fleurs,  ordinairement  bleues 
It  arbutU  croit  naturellement  da 
de  l'Europe.  On  le  cultive  dans 
milieu  de  l'élé.  Il  offre  deux  variétés,  I'udk  k  (leiii 
ES,  l'autre  a  feuilles  laides;  celle-ci  est  l'aspic  di 
t 


Ce 

^Hfc'ex 


posées  en  épi. 
'    ■    '  1  France 
Il  fleuri I 


l>eB  fleurs  de  lavande  ont  une  odeur  forte  et  agréable  ; 
dles  entrent  dans  les  parfums.  Le  principe  odorant  qu'elles 
conliennent  n'c.^t  point  fugace  ;  elles  le  conservent  trés- 
long-temps.  Aussi  enfcrme-t-on  ces  Heurs  sèches  dans  des 
sachets  et  dans  les  armoires  et  les  garde-robes .  pour  donner 
nne  bonne  odeur  au  linge  ,  et  pour  écarter  les  mites,  les 
feignes  el  autres  insectes  nuisibles. 

La  lav;inde  à  feuilles  larges  ,  appelée  aspic,  nard  ou  ta- 
mâle,  donne  une  buile  essentielle  très-inflam niable  et 


364  L  A  V 

d^nne  odesr  pënélranle ,  qu^on  Domme  htdle  iaspie;  elle  est 
bonne  contre  les  vers  et  pour  chasser  les  insectes;  les  peintres 
en  émail  en  font  aussi  usage.  On  nous  l'apporte  des  parties 
méridionales  de  la  France  ;  mais  elle  est  souvent  falsifiée  et 
mClée  avec  de  Pesprit-de-vin  oudeThuile  de  térébenthine  on 
de  ben. 

La  Lavande  multifibr  ou  a  feitillss  Baftcou^éss  ^  £«- 
candula  mukîfida,  Lînn.  Cette  espèce  t  originaire  de  l'An- 
dalousie ,  n'est  point  ligneuse  comme  la  précédente.  Elle 
a  une  tige  laineuse ,  garnie  de  feuilles  cendrées  on  Uan- 
dhâtreSy  opposées  et  découpées  itts«|tt' à  Iji  c^e  in  milieu ,  en 
plusieurs  parties  >  subdivisées  elles-mêmes  en  d'autres  seg* 
mens  obtus.  Les  fleurs  bleuâtres  on  blanches  sont  rangées 
en  spirale  autour  des  épis  ;  elles  paroissem  am  milieu  de 
l'été.  On  cultive  cette  plante  dans  les  jardins  comoie  €»me- 
ment.  Elle  aime  une  terre  légjàre  et  neuve ,  se  sème  d'eUe- 
méme  et  ne  subsiste  ^e  deux  ans. 

La  Lavande  ÉLéGANis,  la*?(mdêda  elegans  ^  Mu».  On 
rappelle  aussi /^oon^  des  Canaries ,  parce  qu'elle  cffoîl  natu- 
reuement  dans  ces  îles*  Ses  feuilles  sont  prescfue  unîes ,  plus 
longues^  et  découpées  en  segmens  plus  étroits  que  celles  de 
Fespèce  ci-dessus.  Son  épi  de  fleurs  es4  brua  ou  bleuâtre. 
Cette  plante  a  un  port  très-élégant ,  et  figure  agréablement 
dans  tes  parterres. 

La  Lavande  STiECHAS,  lai^anduiastœckms^  Linu.  C'est  le 
stœcïias  des  boutiques  y  dont  on  fait  usage  en  médecine  ,  et  qui 
a  k  peu  près  les  mêmes  propriétés  que  la  lavande  eemmune. 
'Cet  arbuste  est  très-commua  dans  le  midi  de  la  France  et 
en  Espagpe.  Ses  feuIUes  sont  lancéolées  »  Ikiéalres  ei  très- 
entières  ,  et  ses  épis  sont  couronnés  par  une  houppe  de 
grandes  bractées  colorées.  Ses  fleurs  varient  dans  leur  cou- 
leur ,  tantôt  blanche  ^  tantôt  pourpre  et  communément  bleue. 
La  Lavande  dentelée  ,  Lopondula  deniata  ,  Llnn.  £Ue 
a^  comme  la  précédente  ^  un  toupet  de  bractées  colorées  qui 
couronne  ses  éois  de  fleurs  ;  n^ais  les  épis  sont  plus  lâches 
et  UA  peu  plus  allongés.  D'aUleurs,  ses  feuilles  sont  sesstles, 
linéaires  ,  aillées  et  dentées. 

La  lavande  des  anciens  parott  être  le  Nard  indien  des 
modernes^  c'est-à-dire,  le  collet  des  racines  de  la  Valé- 
riane JATAHANSI  de  Hoxburg.  (d.) 
L.WANDIÈRE.  F.  le  genre  HocHE-QtJEUE.  (v.> 
LAVANDIÈRE.  Kom  vulgaire  du  Callionyme  lyre. 

LAVANDOU.  Suivant  C.  Bauhin>  k  lavandoii  des  Chi- 
nois ,.  mentionné  par  te  voyageur  Linscbott ,  est  le  Galaisga 
Mi^^OR  des  boutiques,  (ln.) 


1  A  V  365 

ILWATÎDULA,  dn  TcrW  Ulin  Jowiw ,  laver.  La  lavande 
l  ainsi  nommée  parles  Romains  ,  parce  qu'elle  servoil 
tB  les  bains.  Snn  ncxn  et  son  pori  la  ramânent  au  slixi:has  de 
nésué.  On  croit  qne  c'est  le  pseuào-naràus  ou  Viphpim  Ae 
Fline ,  et  le  casia  aîba  de  Théophrastc.  La  Lavande  est  le 
type  dugecre/ai'an(/u/ude  Tournefort  qui,  réuni  au  aticchas 
dnm<yiiieauleur,formelegenre /nwiifK/ù/u,  Linn.  La  cbalaii-e 
muJtlfiée  a  été  placée  dans  ce  genre  par  Gmelin  (F/,  sib.  ) 
et  J.  Amman,  (ln.) 

LAVANÈSE,   lavanesia.  Oenre  de  plante  quia  été  aussi 

rûé  Brissonie  et  Tephbosie.  (b.) 
AVANÈSË.   C'est  an  des  noms  du  Galéga  cOMMtJîl. 

[  LAV ANGES  on  LA V ANCHES.  Masses  de  neiges  dé- 

'  '  s  du  sommet  des  montagnes  ,  et  qui,  dans  leur  chute, 
^uièrent  en  roulant  un  volume  quelquefois  énorme  et  ca— 
ible  de  couvrir  plusieurs  oiaitons.  V.  Avalanches,  (pat.) 
l  LAVANNA,  LAVAMANI  et  LAVANÈSE.  Troi, 
laliens  juGALÉCAUfFiCiNAL  ou  cuHUun.  L«  dernier 
Epassé  dans  la  langue  française,  (ln.) 
_  LAVARELLA.  Nomilalieade  UBerle  a  large  feuille 
..„n  lalifolium  ).  (LN.) 

LAVARET.  Poisson  du  genre  Salmoke  {Salmo  lavanlits, 
iinu.).  (B.) 

LAVATERA.  Genre  demalvaeée  consacre  à  la  mémoire 
du  fameuK  Lavater  de  Znricli.  Le  lavaient  de  Touruefort  est 
foudc  sur  lu  laixileru  irimeslris  ,  Linn.  ;  mais  celui  de  UnnaeuB 
comprend  les/tfMi'e/u  et  les  ailhea  de  Touruefort  et  quelques 
espèces  de  maha  du  mâme.  Moencli  partage  ce  genre  de 
Linnseus  en  trois,  d'après  la  forme  du  fruit ,  savoir  : 

I.'  Antheha  :  capsule  insérée  sur  un  réceptacle  eu  co- 
lonne centrale  alvéolaire,  nue.  Ee.  lauatera  ariorea et crelica. 

3."  Olbu  :  capsule  sur  un  réceptacle  colomnaire  central, 
et  manie  de  membrane,  Ex. /ucufera  mifans  et  vl/iia  ,   Linn. 

3,°  Lavatera  (^stegi'a,  Decand.  );  capsule  sur  un  réceptacle 
fongueux  en  forme  de  plateau  épais  à  bord  relevé.  £x.  L. 
trimesiris. 

Ce  dernier  genre  est  seul  adapté  par  quelques  naturalistes, 
parce  qu'il  se  distingue  encore  par  son  calice  cïtérieur  àcînq 
division^  V.  ci-après.  (LN.) 

LAVATÉRE,  lavattra.  Genre  de  plantes  de  la  mo- 
oadelpbie  polyandrie,  cl  de  la  famille  des  malvacées, 
qui  présente  pour  caractères:  un  calice  double,  I  intérieur  ji 
cinq,  et  r.'ii'riear  k  iroi.'i  divisions;  une  ciirolle  de  cinq 
pétales  en  l  .'v-,  réunis  k  leur'base  et  au  tube  desétamines; 
ia  étamliiv^  i-^albreuscs,  dont  les  Glameus  sont  réunis  infé- 


ârc  L  A  V 

rieurement  en  un  tube  cylîndriqae  ;  un  ovaire  snpërieUi*  4 
orbiculéf  sillonné  ^  sunnonlé  d'un  style  divisé  supérieure-» 
ment  en  dix  à  vingl  stigmates  sétacés;  dix  à  vingt  capsules 
monospermcs ,  ramassées  en  un  plateau  orbiculaire,  sur  un 
réceptacle  aplati ,  muni  d'un  axe,  et  s'ouvrant  par  leur  côté 
intérieur. 

Ce  genre  fait  t^objet  d'une  monographie  de  Cavanilles.  Le 

Jjenre  Olbia,  fait  à  ses  dépens,  n'a  pas  été  adopté.  11  ren- 
erme  une  vingtaine  d'espèces,  la  plupart  d* Europe,  dont 
les  unes  sont  des  arbustes^  les  autres  des  plantes  vivaces  ou 
annuelles.  Elles  ont  toutes  les  feuilles  alternes,  simples  on 
lobéeis,  et  les  fleurs  axiïlaires^  et  ne  différant  des  MAuy£S 
que  par  leur  calice  extérieur. 

hes  principales  espèces  de  laVatères ,  sont  : 
LaLàVATÈRE  A  FEUILLES  P01I9TUES ,  ioçoiera  Mia ,  qui  à 
la  tige  frutescente,  les  feuilles  à  cinq  lobes  et  écartées,  et  les 
pédoncules  solitaires.  On  la  trouve  dans  les  parties  méridio- 
nales de  la  France.  C'est  un  arbrisseau  très- agréable  à  voir 
Suand  il  est  en  fleur ,  et  qu^on  culiiveroit  dans  tous  les  jaf- 
ins  d'agrément,  s'il  n'étoit  pas  si  sensible  à  la  gelée. 

La  Lavatèrb  arborée  a  la  tige  épaisse  ,  des  féuiiles  en 
eœur  ,  k  sept  lobes  et  pubescentes ,  et  les  fleurs  disposée^ 
en  bouquets.  Elle  est  bisannuelle ,  mais  acquiert  la  gros- 
seur et  la  solidité  d'un  arbuste.  On  la  trouve  dans  les  partiefs 
méridionales  de  l'Europe. 

La  LavATÈre  a  grandes  fleurs,  la^aiera  trimestrisy  à 
les  feuilles  en  cœur,  lobées  et  anguleuses;  les  pédoncules 
solitaires,  unîflores  ,  et  le  fruit  operculé.  Ellle  est  annuelle 
et  se  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  la  France.  Elle 
est  remarquable  par  les  opercules  qu  on  observe  sur  ses  cap- 
sules. (B.) 

LAVÉNIE,  laoema.  Genre  de  plantes  établi  par  Swart:^ , 
dans  la  syngénésie  superflue  et  dans  la  famille  des  corymbi- 
fères.  Il  offre  pour  caractères:  un  calice  composé  de  folioles 
presque  égales;  un  réceptacle  nu,  portant  des  fleurons  her^ 
maphrodites;  des  semences  surmontées  de  trois  arêtes  glan- 
duleuses à  leur  extrémité. 

Ce  genre,  qui  est  le  même  que  TAdénostème  de  Forster, 
renferme  deux  espèces,  dont  l'une  est  la Cotule  v^besine, 
et  Tautre  la  Yerbesine  lavenië  de  Linnaeus.  Cette  dernière 
est  le  palumba  de  Rheede.  (b.) 

LAvER  des  Romains.  Selon  Dodonée,  c^est  le  C^ESSOif 
DE  FONTAINE  (sisymbryum  nasturtîum) ,  mais  Fucbsius  rapporte 
le  laQer^  qui  est  aussi  le  cf/i/m-ou  sion  des  anciens,  à  la  Rerle 
A  feuilles  étroites    (  sium   angustt'JoUum  )   et  Lobel  à  ta 


H  e'ei 

m 

■TtD 


L  A  V  36^ 

[.AECES  FEUILLES  {sium  lalifolium).  Le  iaeer  mùius 
Looicerus  est  Dolrc  Œnanthe  aquatique,  (lis.) 
lAVERlN.  Ce  sont  les  recoupes  de  Piebres  calcaires, 

environs  de  Beaune.  (B.) 
tAVES  {pierre  de  lavei  ).  On  appelle  ainsi ,  en  Bourgogne, 
le  sorte  de  pierre  calcaire,  qui  se  divise  facilement  suivant 
>ens  de  ses  lils ,  et  dont  les  feuilleis  sont  employés  en  guis« 
I  luUes,  malgré  leur  grande  pesanteur  et  leur  inégalité. 

(des».) 
LAVES  P ORP H YRI TIQUES.  F.  1-ariicle^AVES. (ls.) 
LATES.  Matières  embrasées  quîsorleat  des  volcans  sous 
le  fomie  plus  ou  moins  fluide  ou  pâteuse  ,  et  qui  scrépan- 
;nt  sur  les  flancs  de  la  montagne  et  dans  les  campagnes  voi- 
nes  ,  en  immenses  courans  ,  quelquefois  de  plusieurs  cen- 
lines  de  toises  de  large  ,  et  de  plusieurs  lieues  de  longueur. 
Pour  sorlif  du  volcan ,  la  lotie  lanlAt  s'élève  jusqu'aux  bords 
I  cratère,  d'oiï,  s'échappaut  par  l'endroit  le  plus  foible,  elle 
forme  une  vaste  brèche  :  tantAt  elle  su  fait  jour  à  travers  les 
:ancs  ou  vers  le  pied  mâine  du  volcan  ,  où  il  se  forme  uiiu 
auvelle  montagne  conique  ,  quelquefois  Irés-cousidërable, 
n  fort  peu  de  temps. 
C'est  ainsi  que  près  décent  montagnes,  suivant  Dolomieu, 
I  sont  élevées  sur  l'immense  base  de  l'Etna.  L'une  de  ces 
lOntagnes  est  aussi  grande  que  le  V^ïsuve,  et  plusieurs  autres 
Dt  environ  mille  pieds  d'élévation  sur  une  lieue  de  circon- 
frence  :  telle  est  le  Montg-Rosso  ,  que  l'éruplion  de  1669  for- 
la  ,  dans  l'espace  de  trois  mois  ,  par  des  éjections  de  sables 
t  de  scories  ,  après  que  cette  nouvelle  boucbe  eut  vomi  une 
nmense  coulée  de  lave ,  qui  fut  couvrir  une  partie  de  la  ville 
e  Calane,  et  qui  occupe  un  espace  d'une  lieue  et  demie  de 
lige  ,  sur  cinq  lieues  de  longueur. 

iJans  l'éruption  de  1 787 ,  l'on  vil  au  contraire  la  lave  a'éle- 
;r  jusqu'au  sommet  du  cône  ,  à  dix  mille  pieds  de  bauteur  , 
remplir  son  imn[ienge  cratère  de  six  mille  pieds  de  diamètre, 
et  se  répandre  par-dessus  ses  bords. 

Les  mêmes  phénomânes  s'observent  au  Vésuve  ;  souvent 
t'est  le  cratère  supérieur  qui  se  remplit  :  d'autres  fois  il  se 
t  des  ouvertures  latérales  ,  comme  dans  l'éruplion  de  I7g4~ 
fit  jour  sur  les  deux  flancs  opposés  de  la  montagne  : 
l'une  des  bouches  la  vomissoit  du  côté  du  courbant ,  vers  le 
rivage  de  la  mer  ;  l'autre  ,  dans  la  partie  orientale.  Toutes 
deux  agtssoient  en  même  temps  ;  celle  du  cAlé  de  la  mer  élolt 
la  pitis  é^vée ,  et  l'éruption  y  étoit  beaucoup  plus  vébémenle 
et  plus  considérable  ;  c'est  celle  qui  détruisit  la  ville  de  in 
"      \-dei-Greco ,  et  qui  s'avanga  de  trois  ceuls  pieds  dans  la 


368  L  A  V 

L'orieiiic  4f  8  Ures  a  été ,  jtucpi^à  présent  y  une  source  !n« 
iarissabw  de  conjectures  et  dliypothèses  :  on  a  cm  devoir 
ezplHfier  ce  phénomène  comme  ane  chose  ordinaire  ,  quoi- 
que tout  annonce  que  cette  opération  de  la  nature  dilRre  de 
iouf  Us  faits  connus.  On  n^a  pas  pu  se  dissimuler  les  difficul- 
tés ,  mais  désespérant  de  Ip  vaincre ,  on  les  a  laissées  de  cAté. 
Pour  les  résoudre  «  il  faHoit  nécessairement  le  concours  de  la 
géologie  et  de  la  chimie ,  et  i  étude  que  j^aî  faite  toute  ma  vie 
de  ces  deux  sciences  9  m'a  doimé  Tespoir  de  porter  enfin 
quelque  lunîère  sur  cette  matière  obscure:  c^  est  ce  queTai 
tâché  de  faire  dans  mes  Ret^erches  sur  les  Volcans  ,  lues  à 
r Institut  t  le  i.*^'  ventôse  an  vni ,  et  publiées  le  mois  suivant, 
dans  la  Décade  philosophique ,  et  dans  le  Journal  de  physique. 

Suivaift  ma  théorie  ,  les  laves  sont  formées ,  et  tous  les 
phénomènes  yolcaniques  sont  produits  par  des  fluides  aéri- 
formes  qui  circident  dans  l^écorce  de  la  terre,  et  qui  se  mo- 
difient d'une  manière  analogue  au  règne  minéral  ;  de  même 
qu'en  circulant  dans  les  végétaux,  ils  s^  modifient  d^ une  ma- 
nière analogue  aux  nègnes  organisés  (i);  car  toutes  les  opéra- 
tions de  la  nature  se  tiennent  par  la  main.  Fo^^z  Assimila- 
tion et  Volcan. 

Suivant  le  système  actuellement  régnant ,  la  matière  des 
laves  «st  fourme  par  les  roches  de  l*intérleur  de  la  terre  qui 
ont  été  fondaes  dans  son  sein ,  à  l'exception  des  cristaux 
qu'elles  contiennent ,  et  qui  forment  quelquefois  la  presque 
totalité  de  leur  masse.  C'est  la  doctrine  que  renferment  les 
ouvrages  les  plus  récens  et  les  plus  distingués  ,  notamment 
les  Voyages  du  célèbre  Breislak  dans  la  Campanîe.  Et  l'on 
admet  que  cette  ^sion  des  roches  est  opérée  par  l'inflam- 
mation des  pyrites  et  de  la  houille. 

Avant  que  les  Voyages  de  Breislak  eussent  paru  ,  f  avoîs 
donné  moi-même  mon  Histoire  naturelle  des  Minéraux  ,  dont 
^'offris  un  exemplaire  à  l'Institut ,  le  premier  pluviôse  an  ix. 

Au  reste,  pour  me  justifier  d'avoir  osé  donner  une  théorie 
de  la  formation  des  laves ,  si  différente  du  système  reçu ,  j'ai 
commencé,  dans  mes  Recherches  sur  les  Volcans ,  par  exposer 
quelques-unes  des  innombrables  difficultés  qui  sont  insépa- 
rables de  ce  système. 

Comment ,  en  effet ,  pourroît-on  concevoir,  par  exemple, 
que  des  rochcs*capables  de  former  une  montagne  de  mille 

Sieds  d^ élévation ,  c'est-à-dire  ,  quatre  fois  plus  haute  que 
lontmartre ,  aient  pu  être  fondues  dans  le  sein  de  la  terre  f 
et  fondues  si  complètement ,  que  les  cristaux  qu'elles  cou- 
1— 

(i)  Cette  singulière  opinion  de  M.  Patrin  est  une  suite  da  système 
qu*ila*étoit  formé  plutôt  à  priori,  que  parrobscrrationdes  faits,  (lu.) 


L  A  V  3c^ 

lîenDéDt  eh  soient  dit'acliés  par  des  coarans  de  vapears  qui 
les  emporleot  avec  eus  dans  les  airs  ?  Tous  les  fem  du  ïar- 
tnre  ne  ^ufliroienl  pas  pour  une  sirinblable  opération.  Li's 
cristaux  d'ailleurs  ,  qu'on  prétend  avoir  ilé  si  bien  conserves, 
êe.  fondent  en  même  temps  que  la  lave ,  dans  dos  pelîls  four- 
neaux :  et  c'est  là  une  autre  difficulté. 

Si  les  laves  éioient  des  roches  fondues  par  des  embrase— 
mcnsde  pyrites ,  de  houille ,  ou  de  toute  autre  matii^re  combus- 
tible, comment  se  feroit-il  que  ,  dans  les  éjections  ,  soit  ré- 
centes, soit  anciennes  ,  de  toiu  les  volcans  de  la  terre,  soit 
éteints  ,  soit  en  aclivilé  ,  on  n'eCkt  jamais  trouvé  le  moindre 
vestige  de  matière  ou  charbonneuse  ou  fuligineus*  f  llseroit 
bien  surprenant  que  les  laves  n'en  eussent  pas  enveloppé  quel- 
que petite  portion  qu'on  pût  encore  reconnoître,  puisqu'on 
nous  assure  qu'elles  ont  conservé  intacts  des  morceaux  de 
pierre  calcaire. 

Mais  ,  en  supposant  pour  un  moment  que  cette  merveil- 
leuse fusion  puisse  s'opérer,  quelle  est  la  puissance  capable 
d'élever  à  dix  mille  pieds  de  bauteurperpendiculaire  au-dessiis 
du  niveau  du  sol ,  toute  cette  masse  de  matière  fondue  ,  pour 
remplir  te  cratère  de  l'Etna;  sans  compter  la  profondeur  du 
foyer  qu'on  dit  être  bien  plus  considérable  encore? 

Seroient-ce  desgaz  élastiques  qu'on  supposcruitdansla  ma- 
tière de  la  lave  ,  qui  la  feroient  gonller  et  monter  comme  le 
lait  sur  le  feu  ?  Mais  ces  gaz  n'eiistent  pas  dans  la  lave  ,  puis- 
que toute  celle  qui  n'est  pas  exposée  au  contact  de  l'almas- 
phëre  est  parfaitement  compacte,  et  n'a  pas  de  souFQures 
sensibles. 

Serait-ce  ,  Comme  l'ont  prétendu  quelques  auteurs  ,  l'eau 
de  la  mer  qui  pénétre  daus  le  foyer  des  volcans  ,  et  qui,  en 
se  dilatant,  chasse  la  lave  au  dehors?  Mais  cette  eau  ne  pour- 
roit  pénétrer  dans  ce  foyer ,  que  de  trois  manières  ,  ou  par- 
dessus.la  laVe  fondue  ,  OU  latéralement ,  ou  par-dessous. 

Sicile  se  répandoitsur  la  surface  de  la  lave,  clic  ne  feroit 
que  se  réduire  en  vapeurs  qui  sortiroient  sans  effort  par  l'ou- 
verture du  cratère  ;  comme  celle  qu'on  jette  sur  un  pot  de 
verre  fondu  qui  se  décompose  ou  sort  en  vapeurs  par  la  che- 
minée du  fourneau. 

Si  l'eau  arrivoit  latéralement  ou  par-dessous  la  lave  ,  elle 
ne  produîroît  pas  plus  d'effet  ;  car,  dès  l'instant  où  elle  ap— 
procheroit  de  cette  matière  incandescente  ,  elle  se  réduiroit 
en  vapeurs  qui  reflucroient  nécessairement  du  cAté  où  elles 
trouveroient  le  moins  de  résistance  ',  et  il  est  évident  que  c'est 
dans  le  passage  même  par  où  elles  seroient  venues;  car  l'eau 
étant  un  fluide  très-aisément  perméable  aui  vapeurs  ,  celles 
<|ui  se  formeroieni  par  le  contact  de  la  lave  incaodesccate  ne 
xvn.  n/y 


3,0  L  A  V 

f^oarroient  donc  faire  aatre  chose  que  de  s^ëchapper  ii  tniTeni 
>au  de  la  mer ,  où  elles  seroieot  bientôt  condensées ,  os 
s^ëchaptperoient  h  sa  surface  en  la  faisant  bouillonner. 

Je  n  ai  pas  besoin  ,  je  crois  ^  pour  réfuter  davantage  cette 
cupposilion  ,  d'invoquer  les  lois  de  Thydrostatique  ,  povr 
prouver  qu'une  colonne  de  lave  ,  qui  est  près  de  trois  fois 
aussi  pesante  spécifiquement  qu  une  colonne  d*eaa  corres- 
pondante Y  et  qui  a  encore  ,  par-dessus  la  colonne  d'ean,  une 
élévation  de  dix  mille  pieds ,  pousseroit  elle-même  ,  par  son 
incalculable  pression ,  des  rameaux  de  lave  dans  les  fissures 
de  la  roche  c[ui  seroient  complètement  obstruées  par  cette 
lave  qui  ne  tarderait  pas  à  s'y  figer. 

J^observerai  encore  ,  quVn  supposant  l'existence  de  ces 
rastes  cavernes ,  et  des  fissures  qui  communiquent  à  la  mer, 
il  sembleroit  que ,  pendant  les  temps  de  repos  du  volcan,  Peau 
de  la  mer  devroil  tranquillement  remplir  ces  cavçrnes,  et,  de 
proche  en  proche  ,  arriver  jusqu'au  principe  de  l'incendie , 
quelque  part  qu'on  veuille  le  placer,  et  que  cette  masse  d'eau 
devroit  finalement  l'éteindre. 

Mais  je  laisse  ,  pour  un  moment,  ces  difficultés  de  cAté ,  et 
)e  dis  :  voilà  des  montagnes  entières  sorties  du  sein  de  la  terre 
à  Tétai  de  pierres  fondues  ;  et  ,  pour  les  fondre  ,  il  a  bien 
fallu  des  montagnes  de  combustibles,  au  moins  trois  on  qua- 
tre fois  plus  considérables  encore.  Voilà  donc  qu'il  existe  des 
vides  dans  le  sein  de  la  terre ,  qui  sont  d  une  étendue  immense. 
Voilà  (les  abîmes  creusés  sous  nos  pas  :  il  devra  donc  y  avoir 
des  provinces  entières  englouties ,  ou  tout  au  moins  de%  affais- 
semens  proportionnés  aux  vides  occasionés  par  l'incendie 
souterrain ,  comme  cela  ne  manque  jamais  d'arriver  partout 
où  il  Y  a  combustion  des  couches  de  charbon  de  terre  ;  et  ces 
éboulemens  ou  ces  affaissemens  seroient  même  d'autant  plus 
inévitables ,  que  les  voiltes  de  ces  prétendues  cavernes  se- 
roient au  moins  ramollies  par  ces  feux  qui  ont  la  propriété 
de  fondre  si  efficacement  le  granité  et  le  porphyre,  au  moins 
comme  on  le  prétend. 

Cependant  jamais  rien  de  semblable  n'est  arrivé  dans  les 
contrées  qui  sont  le  plus  criblées  de  volcans  ,  et  l'on  y  voit 
constamment  tout  le  contraire  :  partout  le  sol  s'y  exhausse 
d'nne  manière  étonnante.  Qu'on  jette  les  yeux  sur  les  envi- 
rons de  Rome  :  on  voit  là  ,  qu'une  surface  immense  de  six 
cents  iieues  carrées  est  toute  couverte  de  matières  volcaniques. 
L.4  montagne  app^ée  Boca-di-papa  en  est  entièrement  compo- 
sée ,  et  cette  niiltntagne  a  deux  mille  six  cents  pieds  perpen- 
diculaires d'élévation.  Les  montagnes  de  Fraseaii  ^  XAlhanon 
etc. ,  sont  de  la  même  nature.  Rome  elle-même  est  bâtie  sur 
sept  montagnes  volcaniques. 


1  A  V  3,r 

S*il  eiîftoit  soos  terre  des  vides  proporlionnés  à  tant  de 
matières  vomies,  les  Etats  du  pape  n'eiisteroienl  (jue  par  mi- 
ra4:le  ,  et  l'ancitmie  capitale  du  monde  seroil  à  chaque  ins- 
lanl  mt^nacée  d'être  engloutie  dans  d'épouvanlables  abJines. 
Mais  rassurez-vous  ,  Romains  ,  ces  vides  n'eiislent  que  dana 
un  système. 

If  en  est  de  même  des  environs  de  Naples  :  sur  «n  espace 
de  quatre  à  cinq  lieues  de  long  sur  deux  de  large ,  Breislak  a 
reconnu  trente-cinq  volcans  ,  dont  quelipies-uns  ont  un  cra- 
tère plus  vaste  que  celui  de  l'Etna  ;  et  toat  le  psys  est  telle- 
ment exhaussé  par  leurs  éjections  ,  que  par-toui  où  ion  fait 
des  puits,  il  faut  creuser  à  cinquante  ,  cent ,  et  jusqu'à  cent 
cinquante  pieds  de  profondeur  ,  pour  arriver  k  l^ernière 
lave. 

Dans  les  plaines  de  Capoue  et  d'Averse,  qui  ont  cinq  à  sis 
lieues  de  diamètre ,  on  trouve  la  lave  à  plus  de  soixante  pieds 
sous  la  surface  du  sol.  On  y  découvre  des  édifices  entiers, 
couverts  de  tufs  et  de  pouzzolanes. 

Tool  le  monde  sait  aujourd'hui  qa'Hen-ulanum  ,  voisin  de 
Naples  ,  n'a  point  été  eng/oH«  comme  Tout  dit  des  gens  qui 
écrivoiept  au  hasard  ;  mais  qu'il  a  été  couvert  d'une  épaisseui- 
de  cent  pieds  de  cendres  du  Vésuve. 

Il  en  est  de  même  encore  de  la  Sicile  :  l'Etna  ,  cette  mon- 
tagne gigantesque  ,  dont  le  sommet  se  perd  dans  les  nues  ,' 
i  dis  mille  pieds  d'élévation ,  et  dont  la  base  couvre  un  es- 

Jtace  de  soixante  lieues  de  circonférence  ,  est  entièrement 
ormée  de  produits  volcaniques  ,  de  même  que  celte  centaine 
de  montagnes  qui  se  sont  élevées  sur  ses  flancs  ,  et  qui  sont, 
pour  la  plupart ,  des  montagnes  Irès-considérablesi 

Toute  cette  masse  prodigieuse  estsortie  dusein  de  la  terre, 
oii  l'on  prétend  qu'elle  a  été  fondue  par  desinatières  combus- 
tibles; et  ces  matières  ne  seroient  pas  encore  épuisées,  depuis 
tant  de  siècles  qu'elles  sont  embrasées  !  Et  qui  pourroit  la 
calculer  cette  série  de  siècles  ?  Je  ne  dirai  pas  qu'Homère  et 
lies  plus  anciens  auteurs  nnt  parlé  de  ce  terrible  volcan  ;  que 
seroient  trois  mille  ans  comparés  i  son  antiquité  ?  Il  esistoit 
déjà  qijand  la  mer  étoit  encore  à  quatre  cents  toises  au-dessus 
de  son  niveau  actuel.  Le  chevalier  (lioenni  et  Dolnmieu  nous 
apprennent  que  les  productions  marines  qui  couvrent  une 
partie  de  sa  surface  ,  s'y  trouvent  par  grands  amas  jusqu'à 
celte  élévation.  Que  de  milliers  d'années  n'a-t-il  donc  pas 
fallu  pour  que  la  mer,  dans  sa  diminution  lente  et  graduelle, 
soit  descendue  au  point  oti  elle  baigne  aujourd'hui  le  pied  de 
cette  même  montagne!  Et,  je  le  répète,  comment  se  feroît-îl 
que  des  matières  combustibles  .le  trouvassent  toujours  sous 
«2  base  dans  une  égale  abondance ,  pour  produire  perpétuel* 


3;.  1.   A   ^' 

lemeul  le»  mJÎindS  effcis  i'  Ccl.iparolt,  je  l'avoue,  trop  difS- 

cilc  à  concevoir. 

ElcommeDld'ailIcnr*  expliquer,  d'après  lesyslènie  actael, 
tes  tcnipsde  calme  et  d'inacliou  des  volcans  ?  Ne  sembleroil- 
il  pas ,  au  contraire  ,  que  im  ntatières  combustibles  une  fois 
embrasées ,  l'iDccndie  ,  bien  loin  de  se  ratenlir  et  de  s'inter- 
rompre ,  devroit  continuer  avec  plus  de  violence  ,  )usqu'à  ce 
ijue  le  défaut  d'alîmens  réteignîl  pour  Inujaurs  ? 

Cependant  ,  nous  voyons  qu'après  un  repos  de  plusieurs 
années ,  l'Etna  ,  tout  Ji  coup  ,  dans  le  mois  de  juillet  t  j9j  , 
;i  rempli  de  lave  son  immense  cratère  ;  et  le  courant  qu'il  a 
vomi  forme ,  suivant  les  calculs  du  chevalier  Gioenni ,  témoin 
nculaire  I  ta  masse  «énorme  de  sii  milliards  de  pieds  cubes. 
(f)»loEmu  ,  lia  Pvnres,  pag.  Soi.) 

De  mâme  ,  le  Vésuve  ,  en  1796,  a  tout  k  coup  voroi  deni 
lorrcns  de  lave  ,  dont  le  volume  est ,  suivant  les  calculs  dn 
savant  Itreîslak  ,  de  six  rejit  quarante ^liuit  millions  de  pieds 
cubes(nu  trois  millions  de  toises  cubes). 

11  paroit  impossible  de  concilier  ces  crises  périodiques  avec 
l'idée  d'un  amas  de  combustibles  embrasés,  dont  l'action  de- 
rroît  Être  non-interrompue. 

£iirin,s'il  étoit  vrai  que  les  laves  et  les  autres  produits  va  - 
caniqucs  eussent  laissé  des  vides  énormes  dans  le  sein  de  la 
terre  ,  comment  se  feroit-il  que  lorsque  les  volcans  viennent 
à  s'éteindre  ,  leurs  cratères  se  convertissent  en  lacs  qui  se 
trouvent  quelquefois  élevés  de  plusieurs  centaines  de  toises 
au-dessus  des  plaines  environnantes  ?  Comment  concevoir 
qu'une  colonne  d'eau  qui  se  prolongeroit  depuis  la  surface 
de  CCS  lacs  jusque  dans  la  profondeur  des  abîmes  ,  ne  se  fit 
pas  jour  quelque  parti*  L'existence  de  ces  lacs  me  paroit  lo- 
talemcnt  incompatible  avec  Texistence  des  cavernes  sou- 
terraines. 

Elle  n'a  rien ,  au  contraire,  de  merveilleux  dans  ma  théo- 
rie ;  car  il  n'y  avoit  d"autre  ouverture  au  fond  de  ces  cra- 
tères ,  que  les  légers  Interstices  qui  existent  aaturellemenl 
entre  les  couclics  schisteuses  ,  et  par  où  s'échappoient  les 
fluides  gazeux  qui  ont  produit  tous  les  phénomènes  volca- 
niques ;  et  il  est  aisé  de  concevoir  qu'un  peu  de  pouzzolane 
a  bientôt  fermé  ces  rides. 

Je  passe  maintenant  à  l'examen  des  diFlicuItés  que  pré- 
sente ,  dans  le  système  actuel,  ta  contcxtnre  même  des  laves, 
qui  senibles'opposerrortementà  l'hypothèse  de  leur  forma- 
tion ,  par  des  roches  fouJues  dans  le  sein  de  la  terre. 

Il  y  a  des  laves  qui  soat  parfaitement  reconnues  pour  des 
matières  qui  ont  AU  Ctrc  dans  un  état  de  fluidité  ,  puis- 
qu'elles ont  coulé  cotoincdes  torrrens,  et  qui  iiéaDmoIns  res; 


L  A  V  373 

■emblcnt  si  bien  aux  porphyres  ,  aux  granités  ,  à  la  horn- 
bleodi;  et  à  d'autres  roches  primilives  ,  que  les  plus  célèbres 
ebservateurs  o'onl  qu'une  voi»  pour  dire  que  ,  sans  le  secours 
des  circonstauci^s  locales,  il  seroit  impossible  de  les  disliti- 
guer  d'avec  ces  roches. 

On  a  tenié  d'espliqucr  cette  ressemblance  ,  en  disant  cju'? 
le  feu  volcanique  «  tout  merveilleux  dans  ses  efTets,  fnndoit 
les  pierres  sans  altérer  li-  moins  du  monde  leur  coutexture  ; 
et  quu  celte  matière  fondue ,  après  avoir  bouillonné  dans  les 
fournaises  du  volcan  ,  après  avoir  él^  ballottée  ,  tourmentéi^ 
de  mille  el  mille  manières  ,  reparoissoit  au  grand  jour ,  sans 
qu'aucune  de  ses  parties  eût  élt^  déplacée  de  l'épaisseur  d'un 
cheveu  :  de  sorte  que  le  granité  ,  par  exemple,  dont  toutes  les 
moUcules  sont  crrîfoi/ùffiï  et  engrenées  les  unes  dans  les  autres, 
avoit  été  fluide  ,  sans  cesser  un  instant  d'être  tout  cristallise  : 
ce  qui  me  parolt,  je  l'avoue  ,  infiaiment  difficile  à  concevoir. 

Mais  le  granité  n'est  pas  la  seule  substance  qui  présenle 
cette  difficulté  :  Dolomleu  parle  d'une  la»e  enlièivment  eoni/iO' 
SPC  de  cristaux  lamelleux  de  feldspath  qui  se  croisoleni  eu 
tous  sens^  et  II  ajoute  en  m^me  temps  que  relie  lave  al  trcs- 
fasittle.  (  lies  Ponces ,  pag.  ao6 ,  n."  i.  ) 

Cependant  ,  un  des  points  essentiels  de  la  doctrine  ac- 
tuelle ,  et  auquel  on  paroit  tenir  le  plus  fortement,  c'est  que 
aucune  substance  crislallcsée  vomie  par  les  volcans  ,  n'a  éprou- 
vé la  fusion.  Voilà  donc  deux  merveilles  également  surpre- 
nantes qui  se  trouvent  réunies  danslamâme  lave  :  elle  a  coulé 
comme  de  l'eau  ,  quoiqu'il  n'v  eût  rien  de  fondu  ,  puisque 
rien  n'a  cessé  d'y  être  crislallisé  ;  et  rien  n'a  été  fondu , 
quoique  tout  fût  exlrgmement  fusible. 

Le  savant  observateur  Fleuriau  de  Bellevue  a  décrit  la  lave 
de  Capo~di-llooe  ,  qui  couvre  un  vaste  terrain  aux  environs 
fie  Rome  ,  el  que  sa  solidité  rend  d'un  usage  infiniment  avan- 
tageux pour  la  construction  des  routes.  Cette  lave  est  com- 
posée uniquement  de  cinq  espèces  de  cristalkx  difiérens ,  sani 
aucun  mélanf;e  d'autre  matière  ;  el  l'on  voit ,  dit  l'auteur, 
qi^lh  sont  tigres  ,  el  se  pénètrent  les  uns  tes  autres.  (  Jiiurn.  de 
^f^s.  frimaire  an  9.  )  Il  y  a  mille    exemples  semblables 


j'en  citerai  quclqi 
cipalcs  variétés  de  laves. 

Ce  qui  paroit  avoir  déterminé  b 
que  toutes  les  substances  cristalliséi 
t  déjà  préexistantes  d; 


faisant  l'cnunié  ration  dei 


prm- 


t  lesi 


>cbes  elb^s 


itor.tlliles  à  suppo.ser 
li  si;  U  Luvenl  dans  les 
U's  roches,  ou  plutôt 
i  vieUDful  de  l'inté- 


rieur de  la  leire  à  sa  surface  ,  sans  éprouver  le  moindre 
rjiangcment  ,  c'est  qu'ils  ont  parfaitement  seuti  qu'og  ne 
pnuvoit  pas  admettre  que  les  diflérinies  roches  ,  avec  toiii. 


Sji  L  A  V 

les  cristaux  qa^elles  renferment ,  puisent  reprendre  leor  prc^. 
mière  forme  après  avoir  éprouvé  la  fusion. 

Ib  savoient  que  la  nature  ne  connoîl  pas  de  palyngénésie  t 
et  qn^elle  tend  toujours  k  produire  des  êtres  nouveaux  avec 
les  élémens  des  anciens  :  ils  savoient  que  toutes  les  roches 
sont  composées  des  mêmes  terres ,  et  qu^aussitôt  que  leurs 
molécules  ont  été  désunies  par  l'action  du  feu,  elles  sont 
bien  plus  disposées  il  prendre  de  nouvelles  formes  ,  qu^à  re^ 
tourner  k  leur  ancien  mode  d'agrégation. 

Les  laves  9  d'ailleurs ,  offrent  des  faits  qui  seroient  contra-^ 
dictoires  entre  eux  dans  l'hypothèse  de  la  fusion  àes  roches  : 
on  y  voit ,  par  exemple  y  du  £eld-spatb  qui  porte  tous  les  ca- 
ractères d'une  fusion  complète  ,  et  qui  contient  en  même 
temps  des  cristaux  de  la  même  nature  ,  qui  sont  parfaitement 
intacts  :  contrariété  qu'on  tâcfaoit  d'expliquer,  en  disant  qu'un 
de  ces  feld- spaths  étoit  fusible  aux  feux  volcaniques,  et  q^e 
l'autre  ne  l'étoit  pas. 

Les  difficultés  sont  encore- augmentées  par  une  autre  cir^ 
constance  que  présentent  les  laves  ;  c'est  qu'outre  les  cris- 
taux analogues  à  ceux  que  nous  connoissoftô  dans  ies  roches 
primitives,  elles  en  renferment  un  grand  nombre  d'autres, 
qu'on  n'observe  point  ailleurs  que  dans  les  matières  volca- 
niques :  notamment,  la  ieucùe  ou  amphigène^  V&lùfiae  ou  pêtidoi 
des  volcans. 

La  présence  de  ces  cristaux  inusités  a  fait  conclure  à 
quelques  naturalistes ,  notamment  à  M.  Deluc (  le  cadet) , 
que  «  les  laves  proviennent  de  couches  qui ,  nous  étant  in- 
<f  connues  ,  doivent  exister  au-dessous  de  toutes  les  couches 
observables.  »  {Bibl.  brit ,  n.®  i3o  ,  pag.  87.)  (i). 

Cette  hypothèse  ,  comme  on  voit ,  n'est  guère  propre  à 
diminuer  les  difficultés  9  puisqu'elle  oblige  à  supposer  que 
le  foyer  des  volcans  est  à  une  profondeur  immense  ;  mais 
c'est  le  caractère  distinctif  de  toutes  les  fausses  suppositions, 
de  nous  forcer ,  àT  chaque  pas ,  à  faire  de  nouvelles  supposi- 
tions qui  deviennent  de  plus  en  plus  invraisemblables. 

Il  y  a  encore  une  production  volcanique  qui  ne  contribue 
pas  non  plus  à  rendre  favorable  la  théorie  régnante  :  je  veux 
parler  des  blocs  de  pierre  calcaire  que  le  Vésuve  etson  prédé- 
cesseur le  mont  Somma  ,  ont  rejetés  depuis  leurs  plus  ancien- 
nes éruptions  ,  et  qu'on  voit  encore  paroître  aujourd'hui  (2). 


(i)  C'est  aussi  l'opinion  de  Dolomîeu.  (i*».) 

(2)  Je  dois  pre'venir  que  les  blocs  de  pierre  calcaire  dont  îl  est 
question  dans  ce  paragraphe  et  le  suivant,  rentrent  dans  la  cate'go- 
lie  des  pierres  rejetées  inlactes  par  le  Vésuve,  et  q«i  appartiennent 
à  cet  âge]où  g^%  premières  éruptions  brisèrent  les  premières  couches» 


L  A.  V  375 

Cette  pierre  calcaire  a  des  caractères  fort  taries  :  souvent 
elle  ressemble  à  du  marbre  grec  ,  par  sa  couleur  blanche  et 
soo  grain  cristallisé  ;  mais  elle  offre  ,  datis  son  inlëricur^  des 
carîtés  arrondies  ,  et  qui  portent  les  caractères  de  la, vitrifi- 
cation ;  et  ce.qu'il  y  a  de  plus  remarquable  ,  c'est  que  toutes 
les  espèces  de  cristaux  qui  sont  spécialement  T apanage  des 
matières  volcaniques,  tapissent  fréquemment  ces  caviiés,  et 
se  trouvent  en  abondance  dans  la  pâte  même  de  cette  subs*- 
tance  pierreuse  :  ce  qui  semble  annoncer,  d^tine  manière  bien 
évidente  ,  qu^elle  est  elle-même  un  produit  volcatiique  pro^ 
prement  dit. 

Cependant  comme  elle  fait  effervescence  avec  les  acides^ 
on  n'hésite  pas  à  la  regarder  comme  une  pierre  calcaire  pri- 
mitive parfaitement  intacte.  Et  pour  expliquer  comment  une 
pierre  calcaire  pouvoit  conserver  soû  acide  carbonique  aa 
milieu  de  ces  gouffres  embrasés ,  que  l'imagination  a  créés 
dans  le  sein  de  la  terre ,  on  dit  qu'une  pierre  calcaire  peut 
supporter,  sans  altération,  le  plus  violent  degré  de  feu,  tant 
qu'elle  est  complètement  enveloppée  par  la  lave^  qui  ne  per- 
met point  à  Tacide  carbonique  de  s'échapper. 

Il  sen4»leroit  néanmoins  que  le  calorique  devroit  réduire 
en  gaz  cet  acide  qui  ne  manqueroit  pas  de  se  dissiper  en  fai- 
sait boursoufler  son  enveloppe  de  lave.  Mais  ce  n'est  pas 
tout;  et  je  demande  maintenant  comment  cette  enveloppea 
disparu,  car  les  blocs  calcaires  en  sont  parfaitement  dépouil- 
lés Sont-ce  les  vapeurs  acides  qui!  ont  décomposée  ,  comme 
le  soutient  M.  Deluc  (le  cadet) ,  reiativemenl  à  la  préten- 
due enveloppe  des  cristaux  de  pyroxène  :  ou  bien  est-ce  la  vio- 
lence du  calorique  animé  par  le  soufre  qui  Ta  volatilisée  ^ 
comme  le  suppose  Doloraieu  en  parlant  aussi  des  pyroxènes 
Mais  dans  l'un  et  Pautrc'cas  ,  le  carbonate  calcaire  ne  pou- 
Yoit  certainement  pas  demeurer  intact  x  avec  l'acide  suliuri^ 
que  il  eût  été  converti  en  gypse  ;  avec  le  soufre  il  eût  formé 
«n  sulfure  terreux.  £t  si  l'on  suppose  que  c'est  le  calorique 
seul  qui  a  volatilisé  la  lave  qui  i'enveioppoit ,  il  est  alors 
évident  que  le  bloc  calcaire  ,  violemment  pénétré  de  feu  , 
devoit ,  à  rinstant  même  ,  perdre  son  acide  carbonique  ,  et 
âe  convertir  en  chaux  causliaue. 

Cependant  rien  de  tout  cela  n'est  arrivé,  parla  raison  que 
cette  pierre  n'existoit  point  dans  le  volcan  ,  et  qu'elle  a  oté- 
instantanément  formée  par  les  fluides  poicàniques ,  de  même 
que  tontes  les  antres  éjections.  V,  Volcan. 

à  travers  lesquelles  elles  se  sont  fait  jour.  Le  Vésuve  ne  rejelle  plus 
aucune  espèce  de  pierre  cle  ce  georc.  Ltê  folcans  mèrae  qui  en  prë^ 
f taleol  sont  trèf-rare».  {hv») 


?7fl  L  A  y 

J^avoîs  fait  remarqaer,  dans  mes  Btehêrthes^  Finvi^ir 
semblance  de  la  préexistence  de  cette  pierre  calcaire ,  et  le 
«arant  Brei|lak  la  regarde  aujourd'hui  comme  un  véritable 
produit  volcanique  ;  il  va  même  beaucoup  plus  loin ,  car  il 
pense  qu'on  peut  en  dire  joutant  des  montagnes  de  marbre  de 
Carrare. 

Le  marbre  de  Carrare ,  non-seulement  n'offre  aucun  des 
caractères  volcaniques  qu^on  observe  dans  les  carbonates 
calcaires  de  la  Somma  ;  mais  toutes  les  circonstances  locales^ 
et  notamment  les  schistes  primitifs  qui  se  trouvent  mêlés  avec 
ces  marbres  ^  prouvent,  jusqu^à  Tëvidence ,  que  ce  sont  de^ 
ipches  aussi  anciennes  que  la  terre  elle-même. 

Chaleur  des  laoes.  —-Parmi  les  nombreuses  questions  qui  se 
sont  élevées  au  sujet  des  laves ,  on  a  beauconp.  agité  celle  de 
leur  degré  de  chaleur  :  les  uns  ont  soutenu  qu'elle  étoit  peu 
considérable  ,  d'autres  ont  dit  qu'elle  étoit  prodigieuse.  Et 
souvent  le  même  observateur  rapporte  dçs  faits  propres  k 
Tube  et  l'autre  opinion. 

M.  Dçluc  (le.  cadet  )  dit  que  la  lave,  même  à  sa  sortie  da 
cratère,  a  si  peu  de  chaleur ,  qu'elle  ne  peut  fondre  un  morr? 
ceau  de  lave  dès  qu'il  est  figé^  Cependant ,  quand  y  fut ,  en 
jySy,  sur  le  cratère  du  Vésuve,  où  il  s'étoit  formé  un  petil 
cône  d'oiâ^sortoit  un  très-petit  cocurant  de  lave 9  il  fut  obligé, 
pour  en  tirerun  échantillon,  de  se  servir  d'une  longue  perche, 
et  même  de  prendre  un  masque  et  des  bottes  de  carton  : 
précautions  dont  09  n'a  pas  besoin  devant  les  fourneaux  où 
Ton  fond  les  uiatières  les  plus  rebelles. 

D'un  autre  côté,  le  professeur  Botlis,  en  décrivant  l'érnpr 
tion  du  Vésuve  de  1779^  dit  que  les  morceaux  de  lave  qu'il 
jçloit  dans  un  petit  craière  q^i  s'étoit  formé  sûr  le  Vésuve,  et 
(|ui  étoit  rempli  délaye  bouillante,. s'y  fondoient  à  l'instant; 
mais  il  ne  dit  point  qu  il  éprouvât  lui-même  une  chaleur  in- 
commode. {SpalUmzdm^  chap.  23.  ) 

Beaucoup  d'autres  faits  ne  sont  pas  moins  contraires  entre 
eux  :  on. sait  que  des  religieuses  se  sont  sauvées,  sans  miracle, 
çn  traversant  un  torrent  de  laye  pendant  son  érupjtion.  £t  le 
chevalier  Hamiiton  eu  a  fait  autant  par  pure  curiosité. 

Si  maintenant  on  jette  les  yeux  sur  les  effets  qu'a  produits 
la  lave  de  1 794  à  la  Torre-del-Greco ,  au  pied  du  Vésuve  , 
on  voit  qu'elle  a  fondu,  qu'elle  a  oxydé  le  cuivre,  qu'elle  a 
fait  boursoufler  le  fer  forgé ,  et  qu'elle  en  a  totalement  changé 
le  tjssu.  Elle  a  plus  fait  ;  elle  a  vitrifié  des  pierres  à  fusil  ,  ce 
qu'aucun  fourneau  ne  peut  faire  :  elle  a  changé  le  verre  eu 
porcelaine  de  Réaumur, 'et  l'a  fait  cristalliser,  etc.  (Breislak, 
Çcanpanie  ,  tom.  i ,  pag.  279  et  suiv.  ) 

D'un  autre  côté ,  le  même  auteur  dit,  deux  pages  plus,  hauti 


L  A  V  s„ 

pe  si  une  lave,  dans  son  cours,  renconirc  un  arbre  de 

joelque  grosseur,  si  elle  TeuveloppL-,  el  le  seri-e  de  toutes 
^arls,  ses  branches  preonent  feu,  et  brûlent  en  partit; 
«  mais  lelroncnebnUeninesVnnaiume;  sa  surface  se  char- 
«  bonne,  el  il  ne  fail  ifiie  se  dépêcher,  quoique  la  lave  contioue 
■  à  être  rouge  et  brdianle  autour  de  lui.  <• 

Spallanzani ,  au  contraire,  rapporte  qu'ayant  mis  un  bâ- 
(on  dans  la  fissure  d'une  lave  qui  avoit  coulé  depuis  plusieurs 
nioià,  le  bâton  fut  enQammé ,  ce  qui  prouveroit  que  les 
laves  conservenLlcurcalorique  pendant  un  temps  considérable. 

Mais  on  voit ,  d'un  autre  côté  ,  que  le  cbevalier  Gioennî 
étant  monté  sur  1  Etna,  environ  quinze  jours  apr^  l'éruption 
de  juillel  i;):!;,  il  plaida  un  ibermomètre  sur  la  lave,  dans  le 
voisinage  mËnte  du  cratère,  el  qu'il  ne  monta  qu'à  a8  degrés; 
f'est'à'dire,  qu'elle  étoit  à  peine  tiède,  quoique  le  courant  de 
celle  lave  eût  seize  pieds  d'épaisseur.  (  Dolomieu,  lies  Ponces , 
pae.  iîgS,) 

11  résulte  de  ces  faits,  et  debeaucoup  d'autres  qui  sont  égale- 
ment disparates  ,  que  non-seulemeiit  la  chaleur  n'est  point 
la  mËme  dans  toutes. les  laves,  mais  encore  qu'elle  agit  d'une 
manière  ,  pour  ainsi  dire  ,  capricieuse  snr  les  corps  qui  s'y 
trouvent  eïpose's.  On  voit,  en  un  mot,  d'une  manière  évi- 
dente ,  que  ses  effets  ne  sont  point  ceux  d'nn  feu  vulgaire  ; 
et  c'est  une  raison  qui  paroit  décisive  ,  pour  penser  que  les 
feux  volcaniques  n'ont  rien  de  commun  avec  l'inllammation 
des  couches  de  bouilles  et  de  pyrites. 

J'établis  que  les  laves  sont  formées  par  des  fluides  gazeux 
qui  circulent  dans  l'écorce  du  globe  terrestre  ,  qui  s'échap- 
pent par  les  étroites  fissures  des  couches  primitives  ,  et  qui, 
par  leur  contact  el  leur  combinaison  avec  les  fluides  de  l'at- 
mosplièfe  ,  prennent  de  la  solidité.  Ils  ont ,  suivant  leur  ua- 
lare  et  leur  mode  d'agrégallou  ,  plus  ou  moins  d'affinité  avec 
"l'oxygène  de  l'air  :  s'ils  en  ont  beaucoup,  ils  l'absorbent  avec, 
avidité  ;  il  se  fait  alors  un  grand  dégagement  de  calorique. 
C'est  dans  ce  cas  que  se  forment  les  laoes  vitreuses ,  les  scories, 
et  ces  lorrens  rapides  d'un  fluide  embrasé  qu'on  ne  sauroit 
;iborder  irapnnémenl  :  tel  fut  celui  qui  consuma  la  Torrc- 
del-Greco. 

Mais  quand  ces  émanations  souterraines  se  trouvent  moins 
avides  d'oxygène,  elles  prennent,  en  se  consolidant,  la  forme 
d'une  oiaiiêre  pâteuse  ,  et  le  calorique  qui  s'en  dégage  est 
alors  trés-peu  considérable. 

D'après  ces  différentes  Dotions,  on  ne  sera  pas  surpris  de 
trouver  un  assezgrand  nombre  de  l.ives  nui  présentent  des 
caractères  extérieurs  fort  différens,  pulsqu  il  doit  y  en  avoir 
Ànt.-int  de  rariétét  qu'il  y  a  de  roches  primlUves  qui  ont  stni 


378  L  A  V 

de  type  aux  ëiëmens  dont  elles  sont  formées ,  et  les  ont  âis^ 
posées  k  se  combiner  d'une  manière  analogue  à  la  contexture 
de  ces  mêmes  roches. 

Il  doit  même  s'en  trouver  qui,  par  des  circonstances  parti* 
colières  et  par  Tinfluence  de  plusieurs  matrices  didérentes , 
présentent  des  combinaisons  ifu'on  ne  trouve  dans  aucune 
des  roches  connues  :  tels  sont  les  blocs  de  carbonate  calcaire 
que  vomit  le  Vésuve ,  et  qui ,  par  un  disparate  fort  singulier^ 
sont  remplis  de  cristaux  volcaniques. 

Pour  indiquer  ici  les  principales  variétés  de  laves  ^  fat 
pensé  que  la  manière  la  plus  instructive  étoit  de  les  ranger 
par  localités ,  plutôt  que  d'après  leurs  caractères  minéralo-^ 
giques  ,  parce  que ,  indépendamment  des  înconvéniens  de 
cette  méthode ,  dont  se  plaint  si  souvent  Dolomieu ,  dani 
sa  description  des  laves  de  TEtna  ,  la  distribution  par  loca^ 
lit  es  est  incomparablement  plus  intéressante  ^  par  les  rap-» 
ports  qu'elle  présente  avec  la  géologie.  Au  surplus,  comme 
il  faudroit  des  volumes  entiers  pour  décrire  toutes  les  lavts, 
je  me  cootenterai  de  rappeler  les  plus  connues. 

Laves  de  l^Etna. 

Quoique  l'Etna  soit  un  des  volcans  les  plus  considérables^ 

{misqu'il  a  vomi  des  torrens  de  laves  de  dix  lieues  de  long  sur 
rois  lieues  de  large,  néanmoins  il  en  est  peu  dont  les  laves 
soient  moins  variées  :  elles  soni  presque  toutes  porphyriquet 
et  h  base  de  coréenne;  elles  ne  contiennenl  que  des  cristaux 
de  feld-spath,  de  pyroxène  ,  et  quelquefois  de  péridot.  Quel* 
ques-unes  sont  presque  totalement  composées  de  feld-spath« 

Dolomieu  toutefois  a  remarqué  que  chaque  courant  de 
lave  a  des  caractères  particuliers  qui  le  distinguent  des  aul  res  ; 
mais  ces  caractères  fugitifs  s'aperçoivent  mieux  qu'ils  i^e  peu* 
vent  se  décrire. 

Il  divise  les  laves  de  l'Etna  en  deux  genres  :  les  laoescom^ 
pactes  et  les  laoes  poreuses. 

Les  Laves  compactes  comprennent  six  espèces  :  \,^  Jaoeê 
homogènes  ;  3.<^  laides  spaihiques;  3.<^  la^es porphyriques ;  4--^  ^^^^^ 
avec  augiie  ou  pyroxène;  5.®  laoes  avec  chrysotite  ou  péridot; 
6.0  Imyes  avec  pyrite  décomposée  (i). 

LaQes  homogènes.  —  Dolomieu  donne  ce  nom  à  des  ma- 
tières reconnues  pour  volcaniques,  mais  dont  le  tissu  est 
non-seulement  compacte  «t  sans  soufQures  «  mais  sans  cris- 
tallisations distinctes  ,  et  qui  ressemblent  parfaitement  à  la 
roche  primitive  appelée  irapp.  Ce  sont  de  vrais  basaltes  :  ils 
sont  aussi  rares  autour  des  volcans  brùlans  ,  qu'ils  sont  corn* 
^''""■'"^"'^^^■"'■""'^■"^■^■^■"^■"""••"^■^■""■■■^■•■.^-".■...■^■^■.«■■■»— i.«.^i».iiii«^i^i«i»ii«i«M«— MM^.^— — ^ 

(i)  Dolomieu  a  reconnu  par  ia  suite  que  cette  préleudue  pyrite 
ii'ëtait  que  du  péridot  altt^rt^. 


u  prétend  que  U  r, 
i-olcans  étfinu,  <[ 
s  laees  poreuses,  et  n 


'79 


L  A  V 

pns  ilans  les  volcans  i^leints  i  BDlomi 

1  <le  coUe  différence  est  que  dans  \i 

sont  très-anciens  ,  le  temps  a  détruit  1 

laissé  subsister  que  les  basatus.  Mais  cela  paroit  peu  fondé  , 
et  je  crois  que  la  véritable  raison  ,  c'est  que  le»  plus  ancieas 
voicaasétoicnt  sous-marins,  et  que  leurs  éjections  étant  pri- 
vées du  contact  de  l'atmosplière  ,  n'ont  point  éprouvé  celte 
dâlIagratioQ  qui  occasione  la  boursouflure  de  la  lave  qui  s'y 
trouve  exposée,  f'.  Basalte. 

ILavts  spiithiqaes.  —  Ce  sont  celles  qui  renferment  une 
ande  quantité  de  lames  ou  écailles  de  feld-spath  ,  de  la 
Eme  couleur  que  le  fond  de  la  lave. 
Celle  que  Dolumieu  décrit  sous  le  n."  i.'f ,  est  fort  sin- 
Itëre;  car,  suivant  cet  habile  observateur,  ■■  elle  est  en- 
tîèremenl  formée  de  grandes  écailUs  defelû  npath  gris,  entre' 
lacéesde  différeales  manières  ;  elle  ressemble  «  par  son  tissu 
et  sa  dureté,  au  schori  écallleux  en  masse  ,  nommé  horn- 

■  blendt  {amphibole)  ;  elle  étincelle  vivement  sous  le  choc  du 
«  hriqaei... Celte  lave  eultrès-fusi/'le.''  (^lies  Pnnr.es,  pag.  ao6.) 

Celle  qui  est  décHte  sous  le  n."  4t  est  formée  d'une  pâte 
delà  nature  de  la  mméeune,  dans  laquelle  sont  très-abou- 
damment  disséminés  des  scgmens  de  prismes  polyèdres  de 
fcId-spath,  placés  dans  le  même  seits;  de  sorte  que  lorsqu'on 
la  casse  selon  la  direction  des  lames,  elle  parott  presque  en- 
tiéremcnl  composée  de  feid'spalli. 

Nota.  Ces  deus  variétés  de  laves  semblent  prouver  évi- 
demment que  les  cristaux  de  Celd-spath ,  <]ui  entrent  dans 
leur  composition,  ont  été  formés  postérieurement  à  l'érup- 
tion, et,  suivant  toute  apparence,  pendant  le  refroidissemeut 
de  la  lave. 

La  première  est  enlièremeat  composée  de  lames  croisées  en 
tous  sens,  et  l'on  ne  peut  pas  supposer,  avec  vraisemblance, 
que  la  matière  ait  pu  couler  dans  cet  état  de  cristal  lisaiion. 

La  seconde  a  ses  cristaux  lamelleux  tons  pdsés  dans  le 
mâine  sens,  et  il  n'est  pas  non  plus  probable  que  s'ils  eussent 
été  ballollés  dans  une  matière  pâteuse,  ils  eussent  pu  repren- 
dre an  arrangement  aussi  régulier. 

Laves porphyriques.  —  Dolomieii  compte  vingt-cinq  variété» 
ie  lat^ porpkyn'i/ues  de  l'Etna.  Les  plus  remarquables  sont: 
1."  Lave  à  fond  verl-grisàlrt ,  avec  des  (aches  blancbes  ,  for- 
mées par  des  cHsIduk  de  feld-spalh  ,  qui  ont  jusqu'à  quatre 
lignes  de  diamètre.  Cetic  lave  ,  qui  a  U  dureté  du  jaspe, 
ressemble  à  quelques  porphyres  antiques ,  et  plus  encore  à 
e^ui  de  la  vallée  dd  Nioia  en  Corse. 

••  Sans  les  circonstances  locales ,  dit  Dolomieu ,  je  n'auroîs 

■  jamais  pu  croire  que  celle  belle  lave  fût  |U)  produit  dufeu.  • 


JS.  I.  /V  V 

s."  Lotit  A /tiiirl noir /rh-fonré ,  avec  des  cmtaux  âe  feld- 
Bpalh  bbnc  :  l'Ul*  joue  lu  serpenlin  uoir  antique  ,  et  l'on  peut 
l'employer  dans  Its  arl^. 

3."  Ltiift  à  fond  1res  ■noir,  avec,  des  lâche;  blanches,  oblon- 
gues  ,  séparées  les  unes  des  autres  d'environ  six  lignes.  Ces 
lâches,  <]ui  sont  dues  à  des  cristaux  de  feldspath,  sont  dis- 
posées a'tc  régularilé ,  et  forment  la  plus  belle  lave  de  cette 
rspère. 

4.°  Laee  à  fond  rouge,  avec  rrisiaui  de  feld-spath  blanc. 
Elle  ressemble  à  nn  superbe  porphyre. 

/VWfi.  L'inle'grilé  des  cristaux  de  ces  dîfférenles  laves,  et 
leur  disposition  régulière,  ne  pemietlcni  pas  de  penser  qu'ils 
rieol  prce:iisté  dans  le  volcan;  ellout  annonce  quilsse  sont 
formés  dans  la  lave,  coAime  les  cristaux  d'émail  dans  les  pots 
de  verreries. 

Liiees  aiffr.  des  cristaux  de  pyro.tènr.  —  Ces  laves  sont  à  base 
de  roche  de  corne  :  les  principales  variétés  sont  :  1 ."  A  fond 
brun  ,  avec  des  cristaux  îrréguliers  A^augile  (  pyroxènt  )  et  d  c 
f-ld-spaih;  a."  â  fond  gris,  avec  des  lames  de  feld-spaih, 
beaucoup  de  cristaux  a'augile  et  quelques  grains  de  chryso- 
lilc  ;  3."  à  fond  noir,  avec  des  cristaux  îrréguliers  d'au- 
gUe. 

Laoef  avec  péridot ,  {^oliitinr  ou  citrysotile  des  volcans').  — 
Le  péridot  s'y  trouve  dans  deux  états  différens  :  dans  les 
unes  il  semble  quesa  substance  (M  âparse  et  comme  dissoute 
dans  la  pjle  qui  est  de  la  nature  du  jaspe  ,  et  où  elle  s'est 
réunie  sous  la  forme  de  petits  grains  qui  ne  peuvent  être  sé- 
parés de  la  base. 

Bans  les  autres  ,  les  grains  de  péridot  présentent  une  cris- 
tallisalinn.  L'opinion  de  Dolnmieu  ,  à  l'j^gard  de  ces  grains 
de  chrysolite,  est  bien  remarquable;  car  il  suppose,  que 
non-seulement  ils  existoiem  avec  la  lave,  m^is  encore  avant 
la  roche ,  qui ,  suivant  lai  ,  a  servi  4  former  la  lave.  (  lies 
Ponres ,  pag.  a6i.  ) 

L'une  des  variétés  de  cette  espèce  présente  un  accident  sin- 
gulier :  sa  hase  est  une  coméetine  grise,  avec  des  taches  d'une 
li;inte  claire  ;  au  milieu  de  chaque  tache  est  un  grain  da 
péridot. 

Nota.  Il  seroît  difGcite  de  supposer  la  préexistence  de  ces 
taches  avec  leur  péridot  dans  leur  centre  :  ces  taches  ne 
sont  point  des  cristaux;  c'est  une  simple  inodificalioa  du 
fond  mdmc  de  la  lave,  «t  cette  modification  n'a  pu  s'opért 
que  pendant  le  refroidissement. 

Laves  pokei^ses.  Toutes  ou  presque  toutes  les  espécei 
/ooes  compactes  que  présente  l'Kina  ,  s'y  trouvent  égalem 
dans  un  état  de  porosité  et  de  boiiisouilcmenl ,    quelquef; 


i 


I-  A  V  38i 

si  consuls  rable  ,  que  quelques  écliantillons  sont  plus  légers 
qae  l'eau.  Mais,  engent^ral,  les  Iwies  poreuses ,  sur  l'£tna, 

^^onl  en  quantité  incomparablement  moindre  que  les  laaet 

HSàuta'fu.  Au  Vésuve,  c'est  le  contraire. 

mi 


Lates  des  Iles  Posces. 


IjCS  Iles  Ponces,  au  nombre  de  cinq,  à  vîngl-cînq  liciies 
i  l'ouest  de  Napics,  snnl  toiiies  volcaniques  ;  mais  les  feux 
y  sont  éteints  de  puis  liing-tcmps. 

Klles  oui  quelques  lituet  noirM  porphyri^nes ,  qui  ne  con- 
tiennent que  des  pyroxènes  et  des  Jeld-spalhs  ;  mais  les  es- 
pèces suivantes  sont  beaucoup  plus  abondantes,  et  plus  re- 
marquables. 

Laves  blanr.hes  graiùllques.  —  La  plupart  de  ces  laves  res- 
semblent beaucoup  à  de  vrais  granités;  néanmoins  quand  on 
les  examine  avec  attention  ,  l'on  y  rcconnoit  de  petits  porcs. 
Leur  matière  dominante  est  un  fcld-spnlh  impur,  tantôt 
écailleui ,  tantôt  fibreux,  et  souvent  presque-  vilreuï  ,  mfilé 
d'écaillés  de  mica  noir ,   et  Je  quelques  grains  de  quarz. 

Quoique  la  couleur  de  ces  laves  soïl  en  général  blan- 
châtre ,  elle  tire  quelquefois  sur  le  brun,  le  jaune  ouïe  vert. 

Laves slticèes.  —  •<  Il  est,  dit  Dolomîeu ,  nue  autre  espèce 
•■  de  lave  aussi^ingulièrc  que  les  lat/es  blanrhes,  que  je  viens 
•  de  décrire,  et  qui  portent  encore  moins  les  caractères 
X  que  l'on  attribue  aux  matières  volcaniques  :  ce  sont  les 
■<  laves  qui  ont  te  grain,  la  dureté  ,  la  cassure  et  l'apparence 
«  du  siles. . .  . 

•<  Les  laves  silicées  sont  très-nombreuses  dans  l'Ile  Ponce' 
H  On  en  trouve  généralement  sur  toutes  les  sommités  de  la 
"  partie  supérieure  de  l'Ile.  Ces  laves  sont  sorties  des  cra- 
-  tères ,  et  paroisscnt  avoir  coulé  à  la  manière  des  autres 
■  laves.  i>  {Iles  Ponces,  pag.  lo^.)  f^.  Domite  et  Leuciis  ri>E. 

Laoes  blanches  à  grain  terreux.  —  La  plus  remarquable  des 
laves  de  cette  espèce  ,  est  une  lave  hlaïuhe  ou  grisâtre ,  quel- 
quefois veinée  ,  dure  ,  pesante  et  compacte,  dont  le  grain 
rude  et  dur  est  semblable  à  celai  du  grès.  (^liid.  ,  pag.  iio,  ) 

Saussure  avoit  également  observé  ,  dans  le  Briscaw,  un 
basalte  semblable  à  un  grès.  (^Joiim.  de  Phys.  ,  floréal  an  a.  ) 

Parmi  les  laves  des  autres  îles  voisines,  et  notamment 
dans  rtle  de  Zaruiae ,  il  y  en  a  qui  ne  ressemblent  en  rîen  k 
des  produits  volcaniques  :  "  Elles  ont,  dit  Oolomieu  ,  le 
»  grain  et  l'apparence  dugrèsquarzeux  ,  et  ressemblent  quel>- 
•>  quefuis  à  certaines  pierres  meulières  quarzeuscs-silicécs 
1  des  environs  de  Pans  :  elles  ont ,  comme  elles ,  des  ca- 
«  vîtes  irrégulières  remplies  de  rouille  ferrugineuse;  leurj 
«1  fente»  aoot  Upia»<ÎC3  par  ifat  iioxw  de  çiuan ,  produit 


38>  L  A  V 

«r  évident 'd*ane  infiltration  de  Teaii,  iK>stërieiire  ii  la  lare. 
(IWA,  pag.  1397.) 

Laves  des  iles  Eolienises. 

Ces  fies  j  ao  nombre  de  dix ,  sont  k  quinze  on  vingt  liedes 
an  nord  de  la  Sicile ,  sous  le  même  méridien  qae  TEtna.  Les 
plos  connaes  sont  :  U/Mpi ,  Fidcano ,  SiromhoU  ;  ces  deux  der- 
nières ont  encore  des  volcans  en  activité. 

Les  laves  des  fies  Eolîennes  sont ,  comme  oife;|^observe  tou- 
jours dans  les  petites  îles  volcaniques ,  beaucoup  plus  vitreu- 
ses que  celles  des  volcans,  dont  la  bise  n^est  qn^en  partie  bai- 
.  gnée  parles  eaux  de  la  mer,  attendu  que  ce  sont  ces  eaux  qui 
transmettent  aux  volcans  ie  fluide  électrique ,  qui  est  le  gf and 
principe  de  leur  activité. 

Suivant  Spallanzani ,  les  seules  fies  de  lipan  et  de  Vulcano 
contiennent  une  masse  de  matière  vitrifiée,  qu^il  évalue  à 
quinze  milles  (ou  plus  de  cinq  lieues)  de  circonférence  ;  et 
les  montagnes  composées  de  ces  matières  ont ,  suivant  Do- 
lomieu ,  jusqu^à  quatre  cents  toises  d^élévation  k  Vulcano ,  et 
huit  cents  toises  à  lÂpan. 

Nota.  Comment  concevoir  que  des  masses  de  cette  im- 
mensité aient  été  tirées  du  sein  de  la  terre ,  étendues  par  de 
{ prétendues  matières  combustibles,  dont  il  ne  reste  pas  le  plus 
éger  vestige  ? 

Parmi  les  variétés  que  présentent  les  laves  de  ces  îles ,  on 
distingue  :  i .®  une  lave  vitreuse  grise ,  qui  a  le  grain  et  l'appa- 
rence de  Témail  ;  elle  contient  des  noyaux  noirâtres  ,  com- 
plètement vitrifiés ,  et  ses  cavités  renferment  des  flocons  de 
filets  de  verre  d'une  si  grande  ténuité  ,  que  le  souHle  les  dis- 
sipe.  Elle  se  trouve  àt  Vulcano, 

^/*  La»e granitique ^  composée  A^  quarz  (i)^  de  feld-spath 
et  de  mica  noir  en  lames  hexagones.  Le  quarz  et  ie  feid-spath 
ont  éprouvé ,  dit  Dolomieu ,  un  commencement  d'altération 
qui  les  rapproche  de  Tétat  de  pierra  -  ponce.  Cette  lave  se 
trouve  à  Upari, 

3.<*  <(  La^  blanchâtre  qui  a  coulé  en  couFans  assez  consi- 
m  dérables.  i)n  y  reconnoît  le  grain  et  la  composition  d'ua 
u  granité  à  trois  parties  :  ie  feld-spath,  le  qoarz ,  et  le  mica 

(f  )  Ce  prétendu  quart  est  une  vérî table  obsidienne  grise,  et  Dolo* 
tniea  Tavoit  reconnu  lui-même  depuis.  Le  quarc  se  trouve  néanmoins 

dans  les  laves  les  plus  authentiques  ;  mais  il  y  est  excessivement  rare. 

On  peut  en  citer  en  graine  blanc -roséy  dans  les  laves  en  partie  vitrî* 
£ées  et  blanches  de*  Monts  -  Oor ,  de  Santa  -  Fiora  en  Toscane, 
M  des  iles  de  l 'Archipel.  Cette  note  nous  a  paru  nécessaire  pour 
Tintellîf;eiice  de  ce  que  M.  Patrin  dit  plus  bas. 


L  A  V  383 

m  écallleux  noir  formant  ièê  portions  (le  prismêîtMmfués  hexo" 
«  gones.  Le  feld-spalh  et  le  qaarz  se  sonl  presque  enlièreinent 
«  vitrifiés  :  le  mica  eslresté sans  afiératiom.  >»  Cette  lave  se  trôave 
il  Panaiia  (  Dolomieu,  Upaii^  pag.  io8.  ) 

Le  même  observateur  a  vu  dans  i  Ile  Ponce,  une  lave  qui 
se  décompose  facilement ,  et  oà  les  cristaux  prismatiques  her-a* 
gones  de  mica  noir  se  détachent  de  la  surface  des  blocs.  (JLles 
Ponces^  pag.  82.) 

Noiu,  11  n  est  guère  possible  de  pousser  plus  loin  la  préven- 
tion sur  la  préexistence  des  cristaux  ;  car ,  supposer  qu^ua 
degré  de  feu  capable  de  vitrifier  le  quarz ,  n'a  pas  même 
altéré  le  mica  (Fune  des  substances  les  plus  faciles  k  être  at- 
taquées par  le  feu)  ;  et  supposer  encore  que  les  lames  et  le« 
cristaux  de  ce  mica  ne  se  sont  pas  même  dérangés  ;  c'est  c^ 
qui  passe  toute  vraisemblance» 

Layes  bu  Vésute. 

Autant  les  laves  de  TEtna  sont  simples  et  uniformes ,  au- 
tant celles  du  Vésuve  sont  variées  dans  leur  composition , 
dans  leur  con texture  ,  et  même  dans  leurs  formes  extérieures; 
car  il  n'est  pas  rare  d^en  trouver  qui  sont  figurées  en  cordes 
roulées  sur  elles-mêmes  *,  en  mamelons  aplatis  ;  eif  masses 
curvilignes  et  cannelées  dans  la  direction  de  la  courbure  ;  em 
stalactites  ornées  de  gouttes  pendantes ,  et  sous  d'autres  for- 
mes bizarres. 

Leur  contexture  est  quelquefois  égale  et  compacte  comme 
le  pétrosilex,  mais  plus  souvent  poreuse  et  d'un  grain, cristaU 
lise.  Elles  abondentenpyroxène  et  en  feld-spath ,  et  surtout  en 
leacltes  ou  amphîgènes  'qui  s'y  trouvent  tantôt  en  masses  in- 
formes et  tantôt  en  cristaux  réguliers  ,  groupés  ou  solitaires» 
Elles  contiennent  aussi  tous  les  autres  cristaux  volcaniques 
qui ,  par  leurs  différens  mélanges,  fournissent  de  nombreuses 
Tariétés. 

L'on  compte  autour  du  Vésuve ,  surtout  dans  la  .partie  qui 
regarde  Toaest,  douze  grands  courans  de  lave  ,"doht  six  sont 
anciens,  et  les  six  autres  ont  été  formés  depuis  ijS^. 

Parmi  les  courans  anciens ,  1  un  des  plus  remarquables  est 
celui  qui  porte  le  nom  de  Granalello ,  sur  lequel  est  bâti  le  pa- 
lais de  Portîci.  Il  est  du  à  une  éruption  qui  eut  lieu  en  1037. 
Cette  lave  contient  des  cristaux  de  feld-spath  qui  sont  non-^ 
seulement  disséminés  dans  sa  pâte ,  mai«  qui  tapissent,  d'une 
manière  très-brillante,  ses  cavités  ;  et  une  immense  quantité 
àepyroxènes ,  qui  sont  également  disséminées  dans  la  pâte,  et 
groupées  dans  les  soufllures.  Le  mica  s'y  trouve  dans  un  état 
remarquable  ;  il  n'est  point  en  cristaux ,  ni  par  écailles  sé- 
parées ,  mais  en  masses  d'un  rouge-brun ,  qui  paroissent  à 


384  L  A  V 

demi-TÏtrifi^es  «  et  qui  se  confondent  inseoslLIcmenl  avec  ti 
lave  :  les  cavités  qui  se  trouvent  au  centre  de  ces  masses  de 
mica ,  sont  occupées  par  des  pyroxènti  que  Ureislak  recou' 
uoEt  pour  être  régénAvs ,  c'est-à-dire  ,  formés  après  coup. 

Celte  lave  offre  encore  une  autre  particularité.  L'on  voit 
dans  quelques-unes  de  ses  cavités  des  filets  de  fer  capillaire, 
qui  sortent  d'entre  les  cristaux  de  feld-spatli,  et  qui  sont  frisés 
comme  des  cheveux  crépus  (i). 

La  lave  de  ijgi.  qui  a  di'lniit  la  Torre-del-Greco ,  res- 
semble lieaucoop  à  celle  du  Gianiitp.llu ,  et  contieiit  des  mas- 
ses de  mica  qui  présentent  les  mêmes  accidens. 

Pierres  caleaires  vomies  par  le  Vésuve.  — -  Les  substances  vol- 
caniques les  plus  curieuses  qui  se  trouvent  au  Vésuve  et  sui- 
te Monte  ^offmiû (qui  l'st  une  portion  de  son  antique  cratère)| 
sont  des  blocs  de  substance  calcaire,  dont  les  uns  sont  hooMtn 
gènes  ,  cl  les  autres  remplis  de  cristaux  volcaniques.  jfl 

L'ancien  Vésuve  a  vomi  une  si  prodigieuse  quantité  de  CM 
masses  calcaires,  nu'eUes  forment  une  portion  notable  do 
Monte  Somma  ;  et  le  Vésuve  actuel  en  rejette  aussi  quelque- 
fois  :  Breislak  a  vu  sur  ses  flancs  un  de  ces  blocs  de  pinsieurs 
centaines  de  pieds  cubes ,  formé  d'une  matière  calcaire  blan- 
che ,  demi-transparente  )  cristallisée  k  gros  grains ,  et  sem- 
blable aux  marbres  grecs. 

Les  blocs  de  matière  calcaire  homogène  de  la  Somma  of- 
frent plusieurs  variétés  remarquables,  et  qu'on  ne  trouve 
point  dans  les  marbres  ordinaires;  telles  sont  les  variétés  sui- 

«  t."  Pierre  calcaire  à  grain  impalpable  ,  et  indiscernable, 
H  même  au  microscope  ;  d'une  blancheur  parfaite  ,  r^ultat 

■  de  son  opacité  absolue  ; 

"  3."  A  petit  grain  et  à  couches  alternatives  et  parallèles  de 
1  couleur  bleae  foible,  ou  blanche,  ou  cendrée.  Ce  marbre 
•'  singulier  par  la  régularité  et  la  ténuité  de  ses  conches  bien 

■  prononcées  ,  est  commun  à  la  Somma  ,  et  reçoit  un  très- 

■  beau  poli.  Ses  couchessont  ordinairement  en  droites  lignes; 
"  mais  on  en  trouve  quelquefois  d'ondulées ,  de  courbes ,  et 
•  de  concentriques  qui  enveloppent  une  masse  de  spath  cal- 


3."  Pierre  calcaire  blanche  ,  demi-transparenlc  ,  à  cas- 


L  A  V  jjj 

iief,pAÛteaSe,pànémèed'uiiei'tiJîniledelrousarroiuJisèa/anne 
te peliUs  bulles.  ••  (Breislak,  Campante,  t  i ,  p.  t^^O 
Nota.  Je  n'ai  pas  besoio  d'avenir  que  toule  pierre  qui  pré- 
sente dans  son  intérieur  des  caviiés  arrondies  ea  forme  de 
bulles  ,  est  toujours  un  produit  immédiat  des  agens  volcani- 
ques ,  en  un  mot ,  une  lave  proprement  dite  ,  quelle  que  soît 
sa  nature.  J'observerai  encore  que  les  petites  couches  paral- 
lèles ,  soit  rectillgnes ,  ou  ondulées ,  ou  même  concentriques  , 
sont  des  accidens  qui  se  rencontrent  aussi  fréquemment  dans 
les  laves,  qu'ils  sont  rares  dans  les  marbres  formés  par  la  voie 
b  uni  de. 

Breislak  ajoute  <'  qu'en  considérant  la  variété  des  pierres 
(1  calcaires  vomies  par  le  Vésuve,  on  voit  que  beaucoup  d'en- 
fl  tre  elles  sont  étrangères  à  cette  partie  de  l'Apennin.  » 

Je  le  crois  sans  peine  ;  el  je  suis  même  bien  persuadé  que 
cette  chaîne  de  montagnes  n'en  a  pas  fourni  le  plus  petit  écban- 
Ullon. 

Pierres  rakaimdotc  mslauxvolcaràquet. — Les  blocs  de  pierre 
calcaire  mélangée  ,  qu'on  trouve  sur  ie  Vésuve  ,  oQrent  uA 
grand  nombre  de  variétés,  parles  diverses  combinaiSonsd'une 
multitude  de  cristaux  volcaniques  qui  s'y  trouvent  disséminés. 
On  en  voit , 

I  .•  Avec  des  cristaui  de  feM-spath ,  doûl  les  uns  sont  noyés 
dans  la  pâle  ,  comme  ceux  du  porphyre  ,  el  les  autres  tapis- 
sent les  cavités. 

a*  Avec  du  mica  veri  ou  blanc  «  cristallisé  en  prismca 
hexaèdres. 

3.°  Avec  deA  aihphigéneS  cristallisés  dans  les  cavités  et  dis- 
féminés  dans  la  pâle. 

4.°  Avec  du  fer  octaèdre  (  spinelle  pléonaste  ou  plutôt ^r  tf- 

ron^)  très-brillant,  cristallise  dans  les  cavités  de  ta  pierre  ^ 

oà  l'on  trouve  aussi  des  lames  de  fer  spéculaire  en  abondance. 

5.*  Avec  l'olivîne  ou  péridot  des  volcans,  dans  une  pierre 

calcaire  micacée.  (M.  Patrin  veut  dire  sans  doute  pyroxène.') 

6."  Avec  la  vésuviennc  ou  hyacinthe  des  volcans  {Idocrasse^ 
Haiiy),  qui  se  trouve  mêlée  avec  le  mica  et  plusieurs  autres 
substances  cristallisées  ,  et  qui  tapisse  quelquefois  les  parois 
des  cavités  arrondies  ou  espèces  de  géodes  que  présente  l'in- 
térieur de  la  pierre ,  où  elles  adhérent  par  un  seul  de  leurs 
côtés. 

j."  Avec  la  mélanite,  qui  est  ordinairement  accompagn^Q 
de  mica. 

8.»  Avec  la  sommité  {néphélint ,  Haiiy)- 
g."  Avec  la  méionilc- 


ïTII. 


35 


L  A  V 

lO.*  Arec  if»  FfisUiu  strias  d'amphibole  Doir  (el  de  la  rs- 
riéié  d'amphibole  blanc  de  M.  HaJiv ,  connue  jus<]u'îci  soiu 
les  DOint  e«  trtmalite  ou  de  grammuïîle). 

■  i."  Avec  une  subsl3nce«)ue  le  docteor  Thompson  regarde 
comme  on  lapis  (K.  Hauïse)  ,  qui  se  présente  sous  iliffé- 
rcntes  leintesde  bien,  et  avec  des  circonslances  singulières; 
tanlAt  en  grains  transpareos  dans  les  cavilés  de  la  pierre  cal- 

'  e  ;  lanlAl  enveloppé  dans  des  niasses  informes  d'arophi- 
gène* ,  on  d'une  substance  dure,  de  couleur  jaune ,  dont  la 
encore  inconnue  (Mélange  de  pvroxéne  et  d'ido- 
;.  (LK.) 

la.»  J'ajonte  le  pj-roa^nr  onblii^  par  M.  Patrin ,  ainsi 
que  le  erenat  et  qui  sont  extrêmement  abondans  au  Vésuve 
parmi  les  blocs  erratiques  lancés  très-anciennement  par  ce 
volcan  ,  el  qni  paroîatem  provenir  des  premières  couches  à 
travers  lesquelles  les  premières  éruptions  se  soat  fait  jour  : 
cesblocsparconséquenl  ne  doivent  pas  ëirc  confondus  avec  les 
laves  propremenl  dites ,  comme  le  croit  Patrin  ,  en  leur  don- 
rigine  ignée. 

Enfin,  l'on  trouve  encore  dans  ces  pierres  rejetées  ,  des 
substances  qui  paroïssenl  nouvelles,  ou  dont  la  présence  dans 
ces  localités  augmente  rinlér^t.  Par  exemple  ,  la  t<^u: .  la 
todalile,  VhumlU  ,  la  sarr.olile,  etc.;  mais  je  ne  crois  pas  qu'on 
y  ait  trouvé  du  péndoi ,  circonstance  remarquable  ,  puisque 
ce  minéral  est  très-commun  dans  les  laves.  Je  dirai  mâme  que 
le  feld-spath  y  est  rare.  On  verra  plus  ba^  dans  quel  but  nous 
faisons  cette  remarque,  (ln.) 

Toutes  ces  circonstances  ont  àd  parottre  et  ont  en  effet 
paru  si  eilraordiaaires,  que  Breislalc lui-même,  quoique  bien 
décidé  partisan  du  système  de  la  préexlslenre ,  (ioil  par  dire  ; 
-  Mais  sommes-nous  bien  sirs  que  celte  roche  calcaire  n'ait 
«  pas  été  modi(ii!e  par  le  feu  ?  ■  (Ibid. ,  p.  163.) 

S'il  étoit  besoin  de  preuves  pour  établir  tjue  ces  pîerrea  cal- 
caires ne  sont  point,  comme  Qn  le  suppose,  des  quartiers  de 
roches  arrachées  des  couches  souterraines ,  il  suFBroit  de  con- 
sidérer la  singulière  variété  de  leur  structure  et  de  leur  com- 
Josition  (qui  n'a  point  d'exemple  dans  la  nature  ) ,  pour  faire 
raoouir  une  supposition  aussi  peu  vraisemblable  à  tous  égai 

Laves  des  monts  EufiAWÉENs ,  D'Honcmc ,  etc. 
On  a  donné  le  nom  de  munis  Euganéens  ,  à  ane  suite  _ 
montagnes  volcaniques  qui  s'étendent  depuis  la  plaine  de  P* 
doue  jusqu'aui  Alpes.  Le  célèbre  niinéralogisle  Ferbcr  est  le 
premier  observateur  qni  en  ail  fait  connoitre  la  nature.  {LetL 
lurl'UuUe,  p.  3ï.) 


aire 

1 


1 


1  A  V  3j, 

Comme  ces  mantagnes  présentent  un  mélangé  de  dëpAts 

Jaarins  et  de  produits  des  volcans,  Spallanzanl  pense  ,  avec 

preaucoup  de  vraisembUnce,  qu'elles  farenl  jadis  autant  d'îles 

■  |ues,  lorsque  la  mer  couvroit  encore  cette  plage  (i). 

Une  partie  des  laves  de  ces  montagnes  diffère  peu  de  cel- 

autres  volcans  d'Italie  ;  elles  sont  à  base  on  de  cor- 

«iéeone  ,  ou  de  feld-spath  <pù  pàroit  avoir  été  fondu ,  et  qui 

^■contient  des  cristaux  de  la  mËmc  matière  ,  car  cette  conlra- 

ictinn  se  trouve  partout. 

D'autres  sont  granitiques ,  et  se  trouvent  à  de  grandes  pro- 

l^fiondeurs,  comme  celle  qu'on  lire  Au  Moh/e-MerJo  ;  ce  qui  pa- 

roît  cnulirmer  l'opinion  de  Spallanznni,  puisque  celte  lave 

mfoade  est  néceMairemcnl  due  il  des  irruptions  de  la  plus 

ntiquité ,  et  du  temps  od  ces  montagnes  étoicnt  en- 

■'Core  environnées  par  la  mer.  Celta  laae gratà'ti^e  caotieat  des 

'nyaux  de  quare,  couleur  d'améthyste,  qnî  ont  jusi^a'à  oinq 

Souces  de  diamètre.  Ceosqui  prétendroient  qne  ces  noyaux 
e  quarz  étaient  prèr^islaas,   voudront  Lien  expliquer  com- 
binent s'est  maintenue  leur  couleur,  qui  s '.évanouit  à  un  feu 
trés-médipcre  ,  et  avant  même  que  le  quarz  rougisse. 

Mais  les  laves  les  plus  remarqualiles  de  ces  montagnes  ,  et 
qui  s'y  voient  presque  partout,  ce  soàl  les  iaves  dt  poijn  ,  c'est- 
i-dire ,  semblables  au  peck-sUin. 

Bsns  oHe  vallée  au  sud  de  Bdiamonle  ^  est  une  masse  de 
lave^e  paix ,  qui  a  trente-cinq  pieds  de  long  sur  neuf  de  làt^e; 
elle  est  ErJaLle  ,  d'une  couleur  jaune  rougeâlre  ,  comme  cciv 
tains  morceaux  de  succin  ,  et  translucide  sur  les  bords  ;  elle 
contient  des  cristaux  aplatis  de  feJd-spatb. 

La  iave  dr,  poix  d|i  JHortte-Scepa  a  la  couleur  et  le  luisant  de 
r  Ja  poix ,  et  contient  des  noyaux  de  pierre-ponce  ,  qui  se  cou- 
l  fondentinsengiblemenl  avec  la  lave  :  on  y  voit  aussi  des  cris- 
f  taux  de  feld-spath  qiii  ont  on  coup  d'oeil  vitreux. 
l  Au  mont  Cataiu,  la  laiv  de  poix  contient  des  fragmens  de 
I  la  même  nature ,  qui  en  forment  une  espèce  de  brèche. 

Rien  n'est  si  commun  en  général  que  ces  sortes  de  brèches 

*tolcaniquès ,  qui  ne  sont  autre  chose  que  des  laves    dont   le: 

Refroidisse  ment  trop  prompt  a  empêché  la  réunion  régillière 

■^es  molécjiles  de  feldspath  ou  autres,  qui  lendoient  à  for- 

p  joer  des  cristaux;  elles  n'ont  pu  que  s'agglomérer  imparfâite- 

T  tbi^Dt,etsontdemeQrées'empJ[tée5  dans  la  masse,  de  manière 

,  (1}  La  TolcaDadtJ  des  monts  Enganûens  est  conteilce  par  «iiiêl^ues 
r  géologues  modernes  ;  mais  il  Taul  avouer  aussi  q^ue  ceiii  ijui  a'ont 
1  rrconnollre  que  des  Tulcfiot  (Iihk  les  monts  Euganéeal,  o'[|l 
_ .  ..  rnii  àes  méprises  (jui  iusttficnl  l'iacrcdulîté  dei  parlisarii  de  l'o- 
I   ^inlon  opposée   (Li  ) 


I 

I 
J 


F 


I 


I 


3,0  LAV 

Ter  «{o'il  avoil  ea  raison  de  regarder  ce*  ItrcclieK  cORime  deit  J 
taatièiY}  volcaniques.  cf 

SpiilUa»Bi  décrit  uue  lave  qui  se  Toii  sur  le  cheroin  ds  1 
Baïamonie  i  Biu  :  elle  est  à  base  de  rocbe  de  corne,  et  toute  | 
par-icmée  de  globules  de  tpalli  calcaire.  Il  suppose  qu 
siiufllures  de  celle  Lave  ont  eié  remplies  de  spalh  calcaire  pas  I 
voii-  ù'iufiJinttion-  I 

Mais  je  ne  saorois  adopter  celle  idée,  aitendu  qoe  VinfU-  I 
liation  d'une  matière  calcaire  en  auroit  nécessairement  im^  4 
prégnd  la  masse  entière;  cl  c'esl  ce  qui  n'est  point  a 
maiière  calcaire  n'existe  que  daqs  les  alvéoles,  et  n'est  nulle*'! 
ment  répandue  dans  la  substance  même  de  la  lave,  dont  elle  1 
auroil  dû  uéai^moios  remplir  les  pores.  Je  croîrois  donc  plntAf  \ 
qu'eue  s'eslfprmêede  toutes  piéirfs,  dans  les  souillures  mémes^ 
par  la  réunion  de  quelque  gaz,  tel  que  l'axole  ,  avec  ceui  qui  ' 
remplissoient  les  alvéoles,  lel  que  I  hydrogène  carboné  :  ai|  J 
resie,  je  n'aflinite  rien  sur  la  nature  de  ces  gaz  ;iuais  ce  w 
lit/ormutivn  me  parufl  le  seul  satisfaisant. 

Il  pourrait  se  làire  aussi  que  la  matière  calcaire  eût  fait  I 
Mriie  iniégranle  de  la  masse  totale,  comme  celle  qui  a  forint  1 
les  brèches,  avec  celte  diOTéreDce  que  dans  celle-ci,  elle  sa   1 
trouvoil  reunie  en  plus  grandes  masses,  qui  n'ont  pu  prendre 
que  des  formes  irrégulières  :  >a  lieu  que  dans  la  lave  qui  pré- 
sente des  globules,  Fà  matière  calcaire  étoit  disséminée  d'une 
manière  pllis  égale,  de  sort^que  pendant  le  refroidissement, 
ses  molécules  ool.pu  obéir  à  leurs  attractions  réciproques  ^  ' 
et  en  se  réimissanl  autour  d'une  multitude  de  petits  foyers, 
prendre  la  forme  globuleuse  ou  ovoïde  qui  leur  est  si  fami-' 
lière  :  c'est  ainsi  que  parott  s'être  formé  le  load-slone  du  Der- 
byshire. 

Les  laves  mêlée»  de  pierres  calcaires  se  trouvent  dans  divers  ' 
autres  volcans  éteints,  notamment  dans  ceux  du  Vicentin,  as 
mont  Boira,  dans  le  Véronais;  en  Sicile,  dans  le  Val-di- 
!Nolo  ;  en  Portugal  ;  aux  bords  du  Khin  ,  près  du  Vieui- 
Urisach,  etc. 

Laees  avec  zéoUthes,  calcédoines,  agates,  etc. — La  plupart  d 
anciennes  laoes  poreuses  qui  éprouvent  un  commencement  < 
décomposition  ,  ont  leurs  alvéoles  remplies  ,  ou  de  zèolithâ 
(y.  ce  mot.)  ,  ou  de  difVérentes  variétés  de  pierres  de  naturq 
silicée,  soit  en  boules  solides,  soit  en  géodes,  dont  l'intérîem 
offre  pour  l'ordinaire  des  cristallisations  calcaires. 

Les  laves  d'Islande  et  des  ties  de  Féroé  contiennent  dd 
rognons  de  zéolilhe  blanche  et  nacrée  de  la  plus  gra 
beauté,  cristallisées  eo  rayons  qui  parlent  de  diH'érens  c 
très,  et  qui  forment  uu  assemblage  de  globules  d'un  poc 
plus  oumoins,  de  diamètre  chacun. 


T.  A  V  3g, 

Elles  contiennent  aussi  les  plus  belles  calcédoines  blanches 

lamelonnécs,  dites  oiieiilaJes ,  soil  en  boutes  qui  sont  (]uel- 

lefois  de  la  grosseur  de  la  télé,  soil  en  superbes  stalaclJles  ; 

;  iju'il  y  a  de  très-re marquait*,  c'est  que  la  lave  d'rtù  Aé- 

e.  U  matière  de  ees  sUlaclitcs  ne  conlieBl  pas  no  alomc 

p«  matière  calcédonieuse. 

\  J'ai  trouvé  moi -môme,  dans  les  anciennes  Taves  de  la 

lourie,  près  du  ileuve  Amour,  des  caicéiloines  saphiiTues , 

s  calcédoines  ruhaives,  «jui  semLlenl  avoir  été  formées  par 

lesdép6tssuccessifs,al(erDallvement  blancs el bleus.  1>'autres 

Iprésentenl  un  accident  fart  singulier;  ce  sont  des  géoites  qui 

•niienoent  un  bitume  très-noir,  d'une  consistance  molle, 

li  est  une  véritable  mnltba  ou  poix  minérale.  Ordinairement 

est  accompagnée  de  spath  calcaire  en  cristaux  de  plus 

u  pouce  de  diamètre,  qui  soDt  eus-mêmes  pénétrés  de  bi- 

le,  qui  leur  donne  une  couleur  noirâtre,  tandis  que  la  lave 

-même  n'en  offre  pas  le  plus  léger  indice. 

On  ne  sauroît  douter,  ce  me  semble  ,  que  ce  bitume  n'ait 

]&  formé  dans  les  géodes  ml^ines,  par  une  combinaison  des 

s  gazeux  ;  et  c'est  probablement  de  la  mËme  manière 

Bane  s'est  ibrmé  le  r.aaul-chouk,  fossile  des  mines  de  plomb  du 

Derbyshire,  et  celui  qu'on  trouve  dans  les  géodes  de  mine  de 

fer  d'Aberlady  en  Ecosse,  dont  le  célèbre  Pictct  de  Genève 

a  donné  la  description  (jB/è/.  Bri(.,  n,*  i4o). 

Les  laves  du  Térnnais  et  du  Yicentin  sont  également  rem- 
plies de  géodes  de  calcédoine,  dont  quelques-unes  contien— 
nent  de  l'eau,  et  sont  connues  sous  le  nom  i'enhydres  :  elles 
se  trouvent  surtout  dans  la  lave  brune  et  décomposée  du  mont 
Beriea,  près  de  Viennes.  Les  autres  collines  volcaniques  de 
cette  contrée  contiennent  aussi  des  agates  et  des  boules  de 
jaape  de  différentes  couleurs. 

Le  célèbre  Faujas  a  décrit,  dans  son  Voyage  en  Ecosse,  la 
montagne  volcanique  de  Kianoul,  près  de  la  ville  de  Perlh, 
qui  oontient  de  belles  variétés  d'agates  (joi  remplissent  ses 
alvéoles,  et  où  l'on  voit  en  m>îmc  temps  U  lave  parsemée  de 
globules  de  stéatitc  v<rte. 

Les  collines  du  pays  de  Deux-Ponis  et  celles  des  environs 
SObersleia,  offrent  absolument  toutes  les  mômes  circons- 
tances; elles  sont  environnées  de  produits  volcaniques  incon- 
testables, tels  que  le  trais  d'Aadernacli,  les  îuffes  poreuses  de 
Rlennich,  dont  on  fait  des  meules  de  moulin,  etc.  ;  el  je  ne 
saurois  douter  que  ces  collines,  qui  contiennent  non-seule- 
nient  des  agattieâ  et  des  jaspes  en  boule,  mais  aussi  des  ro- 
gnons de  zéolile  ,  ne  soient  aussi  certainement  des  laves  que 
toutes  celles  dont  j'ai  fait  mention.  J'ai  comparé,  dans  le 
c*ltwetdt;BaiiiM,i lea .éckaatiUpi»  de  U  pierre  d'Oiier^tiu 


L  A  V 

qui  sert  de  ganmie  aux  agates,  ayec  celle  que  qoe  j'ai  rappariée 
^e  Daonrie  :  iïn'y  a  pas  la  plus  légère  différence  ;  el  comme 
les  circonstances  locales  m  ont  prouvé  que  celle  pierre  est 
une  lave  ,  ainsi  que  je  l'ai  dit  dans  un  de   mes  Mémoires  jur^ 
ia  Siténe  (_Joum.    de  Pfi/i.,  mars  1791  ),     il  est  démonlr4 j 
pour  uoi    que  les  collines  d'Oberstein  sont  volcaniques  j  n 

e  l'ont  pensé  plusieurs  habiles  naturalistes  ;  car  ,  s'il 
est  incontestable  ,  d'une  part,  que  les  pierres  qui  servent  de 
gangue  aux  agates  et  aux  calcédoines  en  Islande,  en  Ecosse, 
«n  Daouric,  en  Italie,  etc.,  sont  des  laves;  s'il  est en- 
m^me  teipaps  évident  que  les  pierres  d'Oberstein  sont  par- 
faitement sembables  à  ces  laveS  ;  et  si ,  d'un  autre  cAté ,  Ton 
ne  connott  aucune  pierre,  décidément  formée  par  la  voie 
liumîde,  qui  contienne  des  boules  d'agate,  il  me  semble  dif- 
ficile d'imaginer  sur  quoi  l'on  pourroil  se  fonder  pour  dire 
que  les  collines  d'Oberstein  oe  sont  pas  composées  de  ma- 
tières volcaniques,  surtout  quand  elles  se  trouvent  dans  unfl 
contrée  toute  volcanisée. 

LoMt  conienanl  du  minerai.  — 11  n'est  pas  rare  de  trouvei; 
àes  laves  qui  contiennent  de  petits  amas  du  mâme  des  veines 
suivies  de  divers  minerais,  quelquefois  assez  considérab! 
pour  mériter  une  exploitation  régulière. 

On  vutl,  dans  la  plupart  des  cabinets,  de  superbes  échai 
lillons  de  zéollthe  dOberslein,  acconipagnii  de  cuivre  cj 
bonaté,  et  souvent  mfime  toute  pénétrée  de  cuivre  natif. 

A  Siloéiia,  dans  le  Padouan,  "  l'on  trouve,  dit  Ferbcr,  de» 
"  morceaux  d'une  lave  noire  et  durL-,  parsemée  de  longaes 
«  et  brillantes  aiguilles  d'antimoine.  "  Celte  mênne  lave  con- 
tient aussi  du  cinabre  ;  sur  quoi  j'obsert«rai  que  la  plupart 
des  mines  de  cinabre  des  environs  du  Rliin  paroissent  être 
égalemeut  dans  des  matières  yolcanisées. 

La  vallée  de  Paniéna,  dans  le  Ycronais,  ofTre  upe  lave  qui 
contient  une  veine  de  bol  rougeâtre  mêlée  de  beaucoup  de 
verl  de  moiUagne  ou  ojyde  vert  de  cuivre. 

La  lave  de  Ganta  ,  dans  le  Bergama^que  ,  contient  de  1^ 
niine  de  plonjb  et  du  sulfure  de  zinc.  ~ 

Les  montagnes  calcaires  el  volcaniques  de  Leogra,  dans 
Yicenlin,  donnoient  autrefois  de  la  mine  d'argent,  de  cuivre^; 
de  plomb,  de  inangaaèse,  etc.,  ainsi  que  plusieurs  autres  mon- 
tagnes volcaniques  des  mêmes  cantons.  (Ferber,  LeU.,  pag.  85 
etsuiv.) 

Strabon  nous  apprend  que  l'Jle  d'Isrhia,  qui  est  entière- 
ment composée  de  matières  volcaniques,  avoîl  autrefois  des 
mines  d'or  qui  en ricliiss oient  les  habitans ,  et  le  savant  Breîs- 
laJ(,  quirapp.orte  ce  fait,  ajoute:  «  La  riche  mine  de  JNagyaft' 


>le^ 

m 


1 

^ 


L  A  V  3g; 

*  (en  Hongrie),  siiuée  dans  le  cratère  d'un  roiran  éteint , 
i>  prouve  que  l'exislence  duoe  mine  d'or,  dans  on  pays  Tolca- 
••  nique,  n'est  pas  impnssibib  »  {Campaiiie,  tom.  ■^,  pag.  188.) 
Laves  eonleiiant  de  l'eau.  — Le  même  observateur  que  je 
viens  de  citer,  parle  de  quelques  laves  de  la  Somma  et  de  Capo- 
di-Booe.,  qui  contiennent  de  l'eau  dans  leurs  alvéoles,  de  même 
quelebasalted'I/nAe/,  entre  lionn  el  Andernach;  et  il  explique 
ce  fait  en  disant  que  celte  eau  a  été  formée  par  la  combinaison 
des  gaz  hydrogène  et  osvgéne  à  l'epiufyede  lafluidilêde  lalaoe. 
Ç'esl  par  la  combinaison  de  ces  deux  gaz,  que  j'avois  eiplî- 
que  moi-même ,  un  an  auparavant ,  dans  mes  ReirÂerefus  sur 
tes  Vokuta,  la  formation  de  la  singulière  fontaine  de  Slrom- 
boli;ma.ii  celle  explication  n'est  nullement  applicable  à  l'eau 
contenue  dans  les  soufHures  des  laves. 

Elle  ne  pouvoit  è\rc  formée  dans  chaque  soufflure  que  par 
les  gaz  mêmes  qui  la  rempUssoïent  :  or,  on  sait  qu'à  la  simple 
température  de  l'atmosphère,  ces  gaz  occupent  un  espace 
environ  deux  mille  fois  plus  grand  que  celui  de  l'eau  qu'ils 
peuvent  former,  et  leur  expansion  seroil  bien  plus  grande 
encore  dans  une  lave  inratidairenie.  La  quantité  d'eau  que 
produiroient  des  gaz  enfermés  dans  une  soufflure,  seroit  donc 
ab^olmnent  insensible.  D'ailleurs,  les  pierres  les  plus  dures 
et  les  plus  compactes  sont  perméables  à  l'eau,  puisque  le  silejc 
même,  est  pénétré  de  ce  fluide,  qu'on  nomme  eau  de  carrière; 
a  pl&s  forte  raison  des  pierres  aussi  poreuses  que  les  laves , 
àuroient  bientôt  absorbe  ta  petite  quantité  d'eau  formée  dans 
leurs  soufnures.     ' 

Jç  poorrois  dire  encore  que  cette  eau,  qu'on  suppose  for- 
mée  dans  tme  laoe iiicandesreiUe,  se  seroit  incontinent  réduite 
en  vapeurs;  et  l'on  sait  assez  que,  dans  cet  étal,  sa  puissance 
cxpansive  est  incalculable.  Elle  aurait  donc  bien  facilement 
forcé  la  résistance  dcsalvéoles  d'une  lave  encore  fluide  :  ainsi| 
dans  aucun  cas.,  les  soufflures  n'auroient  pu  contenir  une  eau 
de  nouvelle  formation. 

On  ne  dira  pas  non  plus  que  la  combinaison  des  deux  gaz 
se  soit  faite,  après  le  refroidissement  de  la  lave;  car  on  sait 
que  ,  pour  opérer  cette  combinaison,  il  faut  qu'il  y  ait  com- 
bostion  des  gaz,  sans  quoi  ils  demeureroient  perpétuellement 
dans  leur  état  ga^eiu,  et  ne  produiraient  pas  une  seule  goutte 
d'eau. 

Il  faut  donc  en  revenir  tout  simplement  k  l'idée  de  l'infil- 
tration :  une  pierre  aussi  poreuse  que  les  laves  à  soufflures , 
est  facilement  traversée  du  haut  en  bas  par  les  eaux,  comme 
une  pierre  à  filtrer;  or,  ces  eaux  se  chargent  toujours  de 
ouel^ues  molécules  terreuses  ou  métalliques,  qu'elles  dépo- 


îgt  L   A  V 

sent  succfssivf^ment  dans  Us  peiils  r^serroiri  que  lenr  pré- 
si-ulent  les  soulHures,  cl  finisseut  par  couvrir  leurs  parois 
d'une  espèce  d'eniluil  capable  de  retenir  ud  peu  d'eau. 

Et  qu'on  ne  dise  pas  que  ces  mentes  iRok'cules  qui  forment 
le  di^pôt  dans  U  petite  cuveLle  des  soufllures,  devroieni  obs- 
truer les  pores  par  où  passent  les  gouttes  d'eau. 

Pour  écarter  celte  objection ,  il  me  suffit  d'observer  que 
dans  les  grottes  à  stalactites,  il  se  forme  souvent  des  rlépâts 
énormes  d'albâtre  sur  le  sol,  sans  que  les  couloirs  imper- 
ceptibles de  la  voâle  par  où  suinte  la  matière  de  cet  albâtre 
soient  jamais  obstrués  :  ce  que  la  nature  fait  en  grand  dans 
les  cavernes,  elle  peut  bien  le  faire  en  petit  dans  les  souf- 
flures des  laves. 

Laoes  d'cumposées,  —  Il  arrive  quelquefois  qoc  les  laves  an- 
ciennes se  (lécoui posent,  soit  par  l'effet  des  vapeurs  volca- 
niques, soit  par  l'action  de  l'atmosphère,  comme  on  le  sup- 
pose communément,  soitplutôt  par  une  nouvelle  modification 
intcsiine  qu'elles  éprouvent,  et  dont  la  cause  nous  est  incon- 
nue.  Saussure  a  observé  te  même  phéoomènedans  les  granités 
des  contrées  voisines  de  Lyon,  el  il  l'appelle  une  maladie  de 

Par  l'effet  de  cette  décomposition,  les  laves  deviennent 
blanches  comme  la  craie  ,  et  se  ramollissent  au  point  de 
pouvoir  y  enfoncer  le  doigt  ;  les  parties  ferrugineuses  ,  qui 
qotreni  quelque  fois  pour  ud  sixième  dans  la  matière  de  la  lave  , 
disparoissent  coniplélement;  les  pyrosènes  ,  les  feld-spalh 
perdent  leurs  formes,  et  se  fondent  dans  la  masse,  qui  devient 
toute  homogène.  Celle  décomposition  complète  s'observe 
surtout  dans  les  laves  de  la  solfatare  de  Pouzsole. 

11  arrive  aussi  qu'elle  se  home  au  seul  cfaaugement  de  cou- 
leur par  la  disparition  complète  du  fer,  sans  que  la  lave  perde 
rien  de  sa  soliiîité ,  tellement  qu'elle  continue  à  faire  feu  contre 
l'acier.  C'est  ce  qui  arrive  aux  laves  qui  forment  l'aluminière 
de  la  Tolfa,  près  de  Civita-Vecchia  :  dans  cet  »ïtat,  elles  sont 
disposées  à  donner  de  l'alun  au  moyen  d'un  grillage  prélimi- 
naire qui  est  indispensable,  el  sans  lequel  on  n'obliendroit 
rien  du  tout.  F.  Alun. 

Mais  comment  le  fer,  qui  se  trouvoit  abondamment  dans 
cette  lave,  a^t-il  pu  disparofire  sans  qu'elle  ait' rien  perdu  de 
sa  solidité  i*  et  comment,  après  la  calcination,  se  Irouve-t-ellc 
pourvue  d'une  prodigieuse  quantité  d'acide  sulfurique  qu'elle 
n'avoit  point  auparavant?  C'est  ce  que  la  nature  ne  nous  a 
pas  révélé.  Elle  ne  nous  a  pas  appris  non  plus  comment  cllft 
forme  journellement  le  soufre  et  les  métaux  dans  les  corps 
ergaiùscs,  ni  comment  elle  inlroduit  la  fer  dam  la  mute  d» 


T.  A  V  395 

fer  spliatlque  ,  qui  ne  fut  d'abord  qu^im  simple  spatti  cal- 
caire. 

Si  la  nature  ne  nous  dit  pa^sou  secret,  ellenous  apprend  au 
moins,  par  mille  exemples,  qu'elle  sait  aussi  biea/nrmerda 
nouvelles  substances  qae  décomposer  les  anciennes,  et  que 
ce  seroît  faire  insulte  à  sa  puissance,  que  de  voulnir  la  réduire 
à  n'employer  que  des  matériaux  préexistans.  V.  Basalte  et 
Volcan,  (pat.) 

îiotts  n'avons  presque  Yîen  changé  à  cet  article  de  Patrin , 
parce  que  ce  oaliiraliste  y  expose  ses  opinions  sur  la  fonna- 
lion  des  iavts ,  sur  leur  nalure  et  sur  leurs  espèces  :  er  qu'en 
décrivant,  d'après  Dolomieu  ,  les  laves  de  quelques  vol- 
cans bien  connus ,  11  donne  une  idée  des  divers  volcans  ca- 
ractérisés par  leurs  produits.  Pour  compléter  cet  expose  ,  il 
nous  faal  indiquer  exactement  ce  que  sont  les  Inves  ,  et  les 
travaux  qui  ont  été  faits  sur  ces  substances  volcaniques  : 


e  que  ceux  s 


applic 


Des  découvertes  il 
s  recbercbes , 


ont  été  envisagées  sous  d'autres  poîn 
lesquels  Palrin  les  a  considérées. 

On  a  voulu  donner  au  n)ot  /aoe  u 
rhercbé  même  à  établir  dans  les  li 
logiques ,  et  00  leur  a  donné  des  no 
portantes  ont  éié  le  fruit  de  nombre 
vorîsernnt  singulièrement  les  naturalistes  qui  entreprendront 
à  l'avenir  des  travaux  sur  les  loi-es. 

Il  ne  faut  pas  regarder  le  mot  fave  comme  synonyme  de 
produits  volcaniques:  ce  seroît  lui  dpnucr  trop  d'étendue: 
rependant,  c'est  ce  qnî  arrive  journellement.  On  ne  peut 
mime  pas,  sans  jeter  de  la  confusion  dans  l'élude  des  pro- 
duits volcaniques  ,  l'appliquer  k  tou'te  matière  qui  ne  se 
trouve  point  en  coulée,  ou  qui  ait  appartenu  à  un  courant. 
Ilans  ces  cas  seuls,  on  peut  justifie''  l'emploi  du  mot  /ui>e.  £n 
effet,  il  n'est  qu'une  traduction  du  mot  italien  luva ,  qui 
tire  lui-même  son  origine  du  lalin:'owre  ,  arroser,  et  em- 
ployé ici,  parce  que  les  couraus  de  laves,  semblables  a 
des  torrens,  inondent  el  détruisent  tout  ce  qui  est  sur  leur 
passage. 

Kous  ne  considérerons  donc  que  les  masses,  ou,  si  l'on 
vent ,  que  les  roches  qui  forment  les  courans  ,  ou  qui  en  sont 
des  restes,  ou  qui  en  ont  fait  parties  intégrantes,  et  qui  sont 

tiar  conséquent  les  produits  essentiels  de  toute  éruption.  Je 
es  nommerai  laœs. 

L'origine  et  la  nature  des  Imes  sont  deux  problèmes , 
qui  depuis  long-temps  fixent  l'ailenlion  des  naturalistes.  Le 
premier  est  encore  à  déterminer  ;  le  second  vient  de  pré- 
senter, entre  les  mains  habiles  de  M.  Cnrdier,  une  solntion  , 
tettablCf  du  moins  fort  satûfaigaulc.    . 


température  àa  feu,  on  fait  parottre  cl  disparoîlre ,  à  va- 
loiitiï,  les  cristallitcs  qui  se  fonneiit  dans  le  verre;  4-°  que 
toulcs  les  substances  cristallisées  qui  sont  ilans  les  laves,  sont 
toujours  moins  fusibles  que  la  pâle,  malgré  que  celle-ci  soit 
esseDiiellemcnt  formée  par  de  semblables  crislaux,  qui  soiiï 
microscopiques;  5."  que  le  calorique  qui  a  raïs  la  lave  i 
l'étal  liquide ,  est  k  un  beaucoup  plus  foible  degré  que  celui 
que  nous  pouvons  obtenir  dans  nos  fourneaux  ;  ce  que  Dolo- 
mien  a  proclamé  et  soutenu,  après  avoir  observé  lesvotcani 
et  médite  pendant  trente  ans  sur  les  phénomènes  qu'ils  of- 
frent: el  6."  que  les  laves,  en  général,  ne  passent  k  l'élatvi- 
treux  que  lorSqu'étant  encore  liquides ,  elles  se  trouveni  en 
£onl3ct  avec  l'air,  et  qu'alors  nii^ine  qu'elles  passent  k  tel 
éial,  elles  offrent  des  cristaux  qui  sont  gercés  et  fendillés 
comme  le  seroîenl  des  crtslani  grillés  et  non  pas  fendus: 
c'est  le  caractère  que  présentent  les  crisiau*  inclrts  dans  les 
laves.  Les  belles  expériences  faites  par  M.  deDrée,  pour 
prouver  la  possibilité  d'une  simple  liquéfaction  des  rocbcs 
primordiales  ,  qiii  donnent  naissanre  aux  laVes  sans  les  faire 
passer  par  la  dévîtrification,  viennent  confirmer  la  préexis- 
tence des  cristaux  dans  les  laves.  Mais  revenons  sur  notre 

croit  plus  aisé  que  de  recoonoîtrE 
les  courans  rdoicni  intatts;  mais 
;  le  même  volcan  produit  un  grand 
e  recouvrent  ou  s(?  Croisent.  Aprii 
jupi ,  un  volcan  vomit  de  nouveaux 
lorrens  qui  recouvreni  des  terrains  nouveant  <jui  se  sont  for- 
més sur  les  anciens  courans.  D'autres  volcans,  en  s'écroo- 
lant  et  s'afFaissant ,  donnent  naissance  à  des  solfaiares  ei 
ïiouleversenl  les  courans.  Mille  autres  causes  coucourent 
encore  à  produire  deâ  changemens.  Un  Volcan  s'éteint-il 
lout-à-fait,  le  temps  efface  à  la  longue  les  marques  qai  pour- 
roient  le  faire  reconnoître.  Les  courans  amoncelés  ou  se 
recouvrant ,  forment  des  âges  différens;  quelquefois,  mail 
très-rarement,  ils  conservent ,  après  des  siècles,  toute  leur 
fraîcheur,  si  l'on  peut  parler  ainsi  ;  mais  le  plos  sonV'ent  Tal- 
téralion  les  détruit ,  la  lave  se  décompose  .  tes  icnries  rom- 
betit  en  poussière,  les  matières  boursouflées  on  vilrifiées, 
dont  la  présence  est  la  marque  inconleslable  d'une  flniéité 
ignée  non  équivoque  ,  se  détruisent  ;  les  courans  eux- 
mêmes  sont  morcelés,  détruits  ;  il  n'en  reste  qU«  des  lam-i 
beaux  qui  poorroient  encore  suffire  à  retoUnottre  leur  ori- 
gine ignée,  si  les  cbangemeus  qu'ont  éprOuVés  les  contrées 
où  ils  se  trouvent  ne  venoient  en  quelque  sorte  déposer 
contre.  Ajoutons  que  les  exemples  de  contrées  s 


S 
me 

ns  doute  rien  ne 

'est 
3om 

ce  qu 
rc  de 
été  1 

n'a  pas  lie 
conrans  qu 
ng-lemps  a 

L    A  V  3g; 

blés  sont  infiniment  plus  nombreux ,  en  comparaison  de 
cent  où  les  laves  ont  conservé  tous  les  caractères  authen- 
tiques de  leur  origine.  L'Italie  ,  l'Auvergne  et  l'Islande 
exceptées,  qui  offrenl  des  yolcans  parfaitement  caraclé- 
risés  ,  les  uns  en  activité  ,  les  autres  éteints  ,  le  reste 
de  l'Europe  ne  présente  presque  que  des  produits  volca~ 
■iqucs  contestés.  L'on'  comprend  que  nous  voulons  parler 
des  basaltes  et  d'autres  substances  regardées  par  les  vul- 
canistes  comme  produits  volcaniques,  et  par  les  neptuniens 
comme  des  produits  du  feu;  ainsi  que  des  roches  ou  laves 
amy^daloïdes  du  Yicentin,  du  Tyrol,  d'Oberstein,  elc. 

C'est  ici  que  l'emploi  du  mol  laae  commence  à  gSuer  dans 
son  application  ;  car  il  devient  le  plus  souvent  un  mot  qui 
esprime  une  opinion  el  non  pas  une  pierre.  Werner  le  res- 
treint k  la  seule  lave  qui  a  coulé  évidemment  ;  et  souvent 
même  de  vraies  laves  n'en  sont  pas  po-jr  lui.  Je  ne  parle 
pas  du  basalte  qui  n'est  point  une  lave  dans  son  système  , 
et  que  les  méthodistes  français  croient  devoir  regarder  comme 
une  espèce  dislincle ,  en  pensant,  pour  la  plupart,  qu'il  est 
d'une  origine  volcanique.  C'est  comme  par  faveur  que  les 
minéralogistes  allemands  consentent  k  regarder  les  scories 
pour  des  produits  volcaniques.  Aveccet  esprit  de  sceptiscime, 
on  conçoit  combien  dans  l'école  allemande  on  doit  être 

Eorté  à  réfuter  toute  opinion  qui  ne  seroil  point  fondée  sur 
1  dernière  évidence.  Volli  pourquoi  les  obsidiennes  ,  mal- 
gré k'uri  caractères  el  malgré  le  volcan  de  Ténérife  qui  en 
vomit  à  nos  yeux,  passent  pour  des  produits  neptuniens. 

L»s  lares  se  présentent  à  nous  sous  différens  aspects  :  i." 
les  unes,  et  c'est  le  plus  grand  nombre,  ont  l'apparence 
d'une  pierre  non  fondue  i  celles-là  ont  été  désignées  spécia- 
lement par  les  noms  de  laves  Ulho'ides,  de  loues  compactes ,  de 
laoes  basaltii/aet ,  de  baialte ,  de  Iwes  foatiformes ,  de  lw>es 
tout  simplement,  et  ont  été  subdivisées  en  plusieurs  espèces, 
comme  nous  le  verrons.  Ce  sont  les /apc; proprement  dites; 
nous  les  désignerons  f^r  laoet lilhdldes. 

3."  Les  autres  ont  Tapparence  du  veire  le  plus  parfait  ou 
de  la  poix  et  de  la  résine  ;  elles  parolssent  avoir  subi  l'action 
d'un  feu  plus  violent ,  ou  bien  avoir  eu  pour  base  des  roches 
plus  fusibles.  Elles  accompagnent  quelques  espèces  de  faaes 
fùho'idfs ,  on  forment  à  elles  seules  des  courans  bien  distincts 
011  des  systèmes  volcaniques.  Ce  sont  les  obddieanes ,  et  une 
grande  partie  des  pechstein-porpkirs  des  Allemands.  Ou  les 
nomme  aussi   /a«s  vï/reusés  ou  vitrifiées,    obsidiennes,    réli- 

3."  L'_'s  autres  enfin  qni  l'apparence  d'épongés,  plus  ou 
a  buursuuDées  ;  elles  sont  remplies  de  porei,  de  boUr- 


I 


fr 


<M  I.  A  V 

soufnurea  ;  leur  lîssu  est  spongieux ,  écumeux ,  fibretu  ou 
filameoteux.  Elles  ont  une  plus  graade  lëgèret<> ,  et  le  plui 
souvent  elles  ont  pris  naissance  à  la  surface  des  courans  de 
laves  lilhoïdes  ou  de  laves  vitreuses.  Ce  sont  les  scories  ,  les 
pierres  poiires  ou  ponces  ,  subdivisées  l'une  et  l'aulrc  en  pe- 
sanUs  et  iègircs. 

Ces  trois  genres  de  laves  peuvent  ^e  réduire  jl  deus  ;  en 
«(Tel ,  les  deux  derniers  sont  de  vraies  lut/es  vUreuses ,  comme 
nous  le  prouverons ,  et  nous  leur  donnerons  souvent  ce  nom 
collectif. 

On  a  nommi!  liien  louaises  des  courans  d'une  matière  argi- 
leuse lufacée,  produits  d'éruptions  extraordinaires,  et  qui 
ne  sont  haLIluelles  à  auvun  volcan.  Ces  courans,  semblables 
\  une  boue  liquide,  doivent  leur  naissance  à  des  causes  acci- 
dentelles et  étrangères  :  quelquefois  ils  contiennent  des  dé- 
bris de  rurps  organisés ,  végétaux  ou  animaux.  On  ne  iaa- 
roil  confondre  ces  produits  boueui  avec  les  vraies  laves  ; 
aussi  les  naturalistes  les  en  ont-ils  distingués.  Pour  ne  poiot 
rendre  obscur  ce  qui  nous  reste  à  dire  sur  les  laves  j  ou- 
blions qu'il  existe  des  laves  boueuses. 

Les  luvcs,  ou  plulôl  les  lava  lilhoides  et  les  laars  vîlnusa, 
produits  immédiats  des  volcans,  donnent  naissance  à  une 
multitude  d'autres  produits ,  dont  l'ensemble  forme  tous  les 
produits  volcaniques,  et  dont  lliistoire  est  celle  même  des 
volcans.  En  effet,  la  calcinalion  ,  en  tourmentant  les  laves, 
attaque  quelques-uns  de  leurs  priocipes ,  et  les  fait  passer 
à  UD  état  tout-à-fait  différent.  Celle  action  du  feu  agit  en- 
core sur  ces  nouveaux  produits,  ensuite  altérés  par  d'au- 
tres agens.  II  en  est  de  m£mc  de  l'action  des  gaz  acides  < 
sulfureux,  murialiques,  etc.,  qui,  en  agissant  continuel- 
lement sur  les  laves,  eu  opèrent  pour  ainsi  dire  l'analysie  •,  et 
forment  des  sels  sotubles  avec  quelques-uns  de  leurs  prin- 
cipes. L'action  de  l'air  et  des  autres  aecns  aimosphéiiquea 
non  moins  actifs  ,  altère  ces  laves  ,  relâcbe  leur  tissu  ,  ou 
finit  par  les  réduire  en  terre.  Tous  ces  nouveaux  produits 
sont  remaniés  par  les  eaux ,  déposés  en  couches  puissan- 
tes  dans  les  mêmes  lieux  où  ils  éprouvent  encore  l'ac- 
tion du  feu  des  volcans,  ou  sont  tran-'^porlés  au  loin,  sans 
quelquefois  laisser  les  traces  de  leur  origine.  D'autres  pro- 
duits se  forment  dans  les  laves  allé rées  par  l'in&tlratîon , 
ou  la  Iranssudation,  comme  on  voudra  l'appeler.  Dans  ces 
milliers  de  changemens ,  on  perd  ie  fil  qui  unissoit  les  laves 
et  leurs  produits  ;  le  doute  s'élève  dans  l'esprit  de  ceux  qui 
n'ont  pu  étudier  les  changemens  qui  s'opèrent  dans  les  vol- 
cans en  activité  ;  il  devient  incrédulité. 
L'on  conçoit  dans  quel  chaos  Itùstoire  de»  volcan»  M 


L  A  V 

irouve.  Od  sent  combien  le  mot  <ie  lave  a  dû  être  et  est  cu- 
coee  vaguement  employé.  Les  travaux  de  Uergmana,  de 
Fatijas  ,  de  Spallanzani,  et  surtout  de  Dolomieu ,  ont  jeté 
UD  très-grand  jour  sur  l'Listoire  des  prodaïls  volcaniques  ,  et 
sont  encore  la  base  de  tous  ceux  iju'on  entreprend.  I)o- 
lomîeu  conçut  le  projet  d'une  histoire  de  tous  les  produits 
volcaniques  ;  il  avoit  même  exposé  une  partie  de  ses  idées 
sur  ce  sujet  dans uae  édition  de  l'ouvrage  de  Jîergmann,  sur 
les  produits  volcaniques  ,  imprimée  à  Florence.  11  donna 
depuis,  dans  le  Journal  de  physique ,  le  commencement  de 
ce  travail ,  que  la  mort  l'empêcha  de  continuer.  On  y  trouve 
un  premier  tableau  où  II  expose  sa  méthode  ,  et  il  y  montre 
les  relations  qui  existent  entre  les  laves  proprement  dites, 
les  autres  produits  volcaniques  ,  et  les  subslunces  miné- 
rales, qui ,  quoique  étrangères  à  l'inilammatîon  souterraine , 
se  trouvent  dans  les  volcans.  Nous  allons  présenter  briève- 
ment ce  tableau,  parce  que  le  lecteur  y  peut  voir  les  rela- 
tions qui  enchaînent  les  produits  volcaniques  entre  eux,  et 
qu'il  nous  dispensera  d'entrer  dans  de  longs  délaik  à  leur 
égard.  Ce  tableau  a  pour  lilre  : 

Dùtribulùm  méthodique  Je  toutes  les  matières  dont  /'accumulation 
forme  les  montagnes  volcaniques,  etc. 
Celle  distribution  comprend  cinq  clas 


Première  classe.  —  Productions  volcaniques   uropremeni 
dites  ,  on  malîËres  qui  ont  éprouvé  directement  Vai  ' 


feux  soaierrains,  et  qui  en  ont  reçu  des  modifications. 
[."  mvisios,  —  Matières  volcaniques  qui ,  sans  c 
«pareoce  d'aucun  changement  dans  leur  constitution  prï- 
,  ont  éprouvé  la  Huidité  ignée.  Laves  proprement  Â'its. 
Mr  genre.  —  Laves  compactes  qui  ont  pour  base  des 
;h«S  argiio  -  ferrugineuses  (i).  —  Deuxième  genre.  L.  r.  à 
C  de  pélrosilex.  —  Troisième  genre.  L.  c.  k  base  de  feld- 
bh  (lamelleux  ) ,  ou  laves  granitiques.  —  Quatrième  genre , 
Ibasedegrenat  (amphigène),  en  masse.  La  première  espèce 
^chaque  lave  de  ces  genres,  est  la  lave  d'apparence  homo- 
.  Les  autres  espèces  sont  données  par  les  cristaux  de 
terees natures ,  qui  se  trouvent,  suit  chaque  espèce  isole- 
nt, soitplusieurscomfiinées,  deux,  trois,  ou  plus  ensemble. 
Cette  méthode  est  vicieuse  ,  en  ce  qu'elle  donne  lieu  à  ad 
mettre  plusieurs  espèces  de  laves  compactes  dans  un  même 
courant  ;  ce  qui  n'est  pas. 

a.'  DIVISION.  —  Matières  volcaniques  qui  ont  éprouvé  des 


(.J   Dobtr 
b  luite  de  Cl 


Is  Irappi  el  les  cornécnuei  regarde') 
rilulpflibole  cl  If  fdd-spslh.  l'a/ci 


4o.  L  A  V 

cbangcoiens  sensibles  dans  leur  eonstîtutîon  ,  par  les  àitté- 
rens  effets  des*  feux  soaterrainSt  —  Premier  genre.  Produit 
da  boarsouflement  :  i."  ioQes  boursouflées  cellulaires;  3.<^  Ioq. 
éours,  fibreuses.  <—  Deuxième  genre.  Produit  de  la  scorificatîon  : 
scones  pesantes^  id.  légères^  pouzzolanes  noires.  —  Troisième 
.genre.  Produit  de  la  vilriBcalion  compacte  :  laoes  vitreuses 
^colorées  9  L  v.  blanches  ^  l.  résiniformes,  émaux  ^  verres  colorés  j 
verres  blancs.  -^  Quatrième  genre.  Produit  de  la  vitrification 
boursouflée  :  pierres  ponces  blanches ^  p.  ponc,  colorées^  verres 
filandreux  ou  capillaires  ,  pouzzolanes  blanches.  -—  Giupdème 
genre.  Produit  de  la  trituration  et  de  l'extrême  boursou- 
flement :  sables  volcaniques^  cendres  volcardques  improprement 
«dites.  —  Sixième  genre.  Crbtaux  isolés  de  leur  base  par  les 
effets  de  Textréme  boursouflement  :  feldspath  f  pyroxène  noir 
onger^,  amphibole ,  grenats  (y  compris  la  mélanite) ,  amphigène^ 
hyaSnilte,  corindon,  pàidot^  mica^  grains  de  mine  dejfer  grise. 

—  Septième  genre.  Agglutinations  opérées  par  la  voie  sèche  : 
fragmens  de  laides  agglutinés  j  scories  agglutinées  j  pierres  ponces 
agglutinées,  sables  et  cendres  ag^tinés,  vitriflcMiions  qui  ont 
agglutiné  des  fragmens  de  toutes  sortes,  -r-  Huitième  genre.  Pro- 
duit de  la  calcination:  laces ^  scories ,  pouzzolanes  rouges  ^  pierres 
de  toutes  sortes ,  terres  et  argiles  calcinées. 

3.«  DIVISION.  — Produits  de  la  sublimation.  — Premier  genre. 
Substances  élastiques  aériformes  :  gaz  acide  sulfureux,  mu- 
riatique^  carbonique,  azote ^  hydrogène  j  hydrogène  sulfuré,  etc. 

—  Deuxième  genre.  Substances  inflammables  :  soiifre,  huile  bi- 
tumineuse. —  Troisième  genre.  Substances  salines  :  ammoniaque 
muriatée^  pure  ou.  fenifère  ^  ou  cuprifère;  soude  murlatee,  soude 
sulfatée^  fer  sulfaté,  cuiore  sulfaté,  cuivre  muriaté,  etc.  —  Qua- 

'  trième  genre.  Substances  métalliques  :  arsenic ,  antimoine  y 
menmre  ,  fer ,  cui\^re. 

4..e  DIVISION.  —  Appendixpour  les  modifications  de  formes 
dépendantes  du  refroidissement.  —  Premier  genre.  Laves  de 
formes  régulières  :  prismatiques^  en  tables ,  en  boules  ou  globu- 
leuses.— Deuxième  genre.  Vitrifications  de  formes  régulières  : 
prismatiques ,  globuleuses.  —  Troisième  genre.  Produits  volca- 
niques de  formes  singulières  ou  bizarres  :  la^es,  vitrification 
et  scories  de  formes  bizarres. 

Deuxième  classe.  —  Produits  ^Icaniques  improprement 
dits  ,  ou  matières  que  le  feu  n'a  point  modifiées  ,  quoiqu'il 
ait  contribué  à  le;ur  déjection.  —  Premier  genre.    Matières 

.  renfermées  naturellement  ou  accidentellement  dans  les  cou- 
rans  de  laves,  sans  y  avoir  reçu  d'altérations  sensibles: 
groupes  ou  nœuds  de  quarz^  de  feld -  spath  j  de  mica  y  etc.; 
masses  irrégulières  de  pierres  calcaires ,  de  pierres  argileuses ,  de 
pierres  magnésiermes ,  de  roches  composées.  —  Deuxième  genre. 


^*    Ou, 


L  A  V 

Maiières  sorlies  en  masses  isolées  des  bouches  ou  crai^res, 
S3DS  âUéralions  sensibles.  J.  Masses  de  formes  inilélcr- 
niinées  ;  pierres  calcaires,  argileuses,  magnéiknnes  el  quaneuxes; 
roches  calcaires  micarJes;  roches  à  base  de  felâ-spalh  ,  de  pélro- 
jîlex  ,  d'amphibole,  etc. ,  et  de  spath  fiuor.  B.  En  cristau;t  ré- 
guliers, placés  daas  les  cavités  et  les  fentes  des  autres  mas- 
spath  calcaire,  spath  fiuor,  spath  pesant,  quarz ,  feld- 
rifractmre,  feldspath  fusible ,  pynixène  noir  ou  vert,  om- 
ise ,  hyacinthe ,  grenat ,  amphlgène ,  mira.  — 
.  ^  Produits  des  irruptions  booeuses,  empâte- 

•Ms  ei  Agglutinations  opérées  par  ta  voie  humide  :  fiifs  gn's 
lOgènes  ou  composes  (peperino) ,  tufs  ranges ,  tufs  noirs  ,  tufs 
'\dtrts  :    matières   vulcaniijues   empâtées  par  des   sabslaiires 
matières  étrangères  empâtées  par  des  substanrea  vol- 
!^uet  ;  lumachelles  qui  ont  pour  base  des   tufs  volranii/iies  ; 
res  régénérées  par  la  rèaggrègalion  des  cendres  volcaniques. 
Troisième  classe. —  Altérations  el  modifications  opérées  par 
i do-sulfureuses  des  volcans-  —  Premier  genre. 
Matières  volcanisées  ou  non  volcaniques,  plus  ou  moins 
altérées  ou  décomposées  :  laves  compactes,  scories,  pierres 
àrangires  aux  volcans.  —  Deuxième  genre.  Nouveau  produit 
'  lultant  de  Taction  des  vapeiirs  :  sulfates  de  chaux ,  de  ma- 
,  i'alumini,  icfer,  sulfures  A'alumine,  Ae/er,  terres  argi' 
•iyde  de  fer ,  tfuarz ,  calcédoine. 
Quatrième  classe.  —  Altérations  et  modifications  opérées 
sur  les  prodnils  volcaniqifes  par  la  voie  humide  ,   el  dépArs 
de  l'infiltration.  —  Premier  genre.  Produits  volcaniques  al- 
térés et  décomposés  par  les  vicissitudes  de  l'atmosphère  : 
altérées ,  scories  altérées ,  terres  colorées  ou  blanches,  el  aiiyde 
'fer,  etc.,  qui  en  résultent.  —  Deuxième  genre.  Matières 
'  loaées  parrînGltralion,  dans  les  fenleset  cavités  dcslaves, 
'les  autres  produits  volcaniques  ;  spath  calcaire,  spath 
ipalh  fluor,  léolitlte  vitreuse  (analcime),  Z.  lamel- 
(_sli\bhe),  feldspath  ,  pyroxène ,  amphibole,  slèatile  ,  as- 
ifuarz, ,  calcédoine ,   agates ,  jaspes ,  pierres  de  poix  réfrac  - 
îr& ,  pierres  de  poix  fusibles ,  terre  verte  ,  bleu  de  Prusse  ,  fer 
apathique ,  sulfure  de  cuivre  ,  etc. 

Guquième  classe.  —  Maliéres  qui  n'ont  aucune  relation 
avec  l'inflammation  souterraine,  mais  qui  servent  à  This- 
loire  des  volcans,  en  indiquant  leur  âge  ,  leurs  époques  et 
les  dévolutions  qui  ont  agi  sur  eux.  —  Premier  genre.  Subs- 
tances qui  appartiennent  au  règne  minéral  :  rour/i^jcu/^a/rcx, 
marneuses  ,  argileuses,  sables  et  grès;  cailloux  roulés,  terres  bitu- 
mineuses. —  Deuxième  genre.  Fossiles  qui  appartiennent  au 
règne  végétal  :  Imh  bitumineux,  impressions  de  plantes,  charbon 
Je  iem.  —  Troisième  genre.  Fossiles  qui  appanicngent  au 


T,  A  V 


règne  animal  :  oîsemens  de  grands  i 

ifutllaget  de  toute  es/iite,  madrèporiles.  _^^ 

L'on  voit,  d'après  ce  tableau,  que  Dolontlea  commence 
l'élude  des  firoduil»  volcaniques  par  celle  des  laves  qui  ont 
le  plus  l'apparence  d'une  pierre,  c'esl-à-dire ,  les  laveâ 
lilhiiln  ,  et  qu'il  les  suppose  dues  k  des  roches  trappéennes 
ou  À  des  roches  pélrosiliceuses^feld-spalh  compacte),  à  des 
granités ,  etc.  ;  eu  on  mot,  qu'il  les  regarde  como^f  rodait  es 

tiar  la  liquéfacliou  dans  le  sein  des  volcans,  ^^^jÊÊ^s  ana- 
ogues  à  celles  qui  sont  connues.  Ces  laves  lilhSTâes  sont 
précisément  ce  qu'on  nomme  minéralnglquemilnl  laves,  et 
c'est  â  la  description  seule  de  ces  laves  que  doîl  se  borner 
maintenant  cet  arlicle.  Les  iuecs  liÛiufJes  soDl  compactes, 
1  conlexlarc  granulaire  à  grains  fins ,  ou  graoilo'fdes. 
Elles  font  le  plus  souvent  feu  sous  le  choc  du  briquet.  Elles 
se  fondent  au  chalumeau  en  verre  vert  noirâtre,  vert  grî" 
sâtre,  gris  blanchâtre  ou  blanc,  elle  plus  souvent  piqueté  de 
noir  ou  de  brun.  Elles  attirent  presque  toutes  l'aisaîlle  ai- 
mantée ;  à  In  loupe,  elles  offrent  des  points  hrîlïans.  Les 
cristaui  qu'elles conlienneni sont:  te' feld-spalhquîy est esseo' 
liellemenl ,  le  pyroxèn>; ,  le  pcridol  et  le  mica  ,  puis  l'am- 
phigiïne,  plus  rarement  l'amphibole,  et  quelques  antres 
substances  qu'on  y  observe  bien  ;noios  souvent ,  telles  que 
lefertitané,  ie  titane  silicéo- calcaire,  la haiiyne^ceslaves  avec 
crislauxprennentlenomde/aves^/pAvn^ufîou/jor/i/iyrjVtjws. 
Les  /ai>es  lilhotdes  compactes ,  qui  sont  les  plus  nombreuses, 
peuvent  être  divisées  ainsi  qu'il  suit.  Nous  prévenons  (oule- 
fois  que  ce  ne  sont  pas  ici  des  espèces  que  nous  voulons  in- 
diquer ,  puisqu'on  ne  sauroit  en  établir  de  distinctes  dans  les 
laves  lithoïdes ,  et  qu'on  peut  dire  qu'il  n'existe  point  de  li- 
raitles  entre  celles  qu'on  a  établies. 

i."  Laves  lilkdùles  très  -  compactes.  —  Elles  sont  noires  ou 
d'un  noir  bleuâtre  ou  d'un  brun  hépatique  ,  k  contexture  ex- 
trêmement serrée  ,  à  peine  sensiblement  granulaire  et  pres- 
que semblable  à  celle  dite  céroîde.  Elles  sont  magnétiques, 
quelquefois  douées  du  magnétisme  polaire,  frès-étîn  celant  es, 
difBcilement  fusibles  en  verre  vert-brun  ou  gris  pieté  de  noir  ; 
leur  pesanteur  spécifique  varie  de  3,76  â  3,ib;  les  cristaux 
qu'elles  offrent  abondamment  sont  des  pérîdots  et  des  py- 
roiènes  \  les  cristaux  de  feldspath  y  sont  rares,  et  mêmatrés- 
rares  et  épars;  on  y  trouve  des  pléonastesetdescristauidefer 
titane.  La  pâte  examinée  ji  l'aide  d'une  simple  loupe,  fourmille 
de  petits  grains  imperceptibles  ,  noirs,  laisans ,  visibles  suirtoul 
à  la  clarté  du  soleil.  Un  grand  nnmbre  de  laves  anciennes  et 
de  celles  des  volcans  éteints,  sont  de.'<  variétés  de  ces  laves,  Un 
en  trouve  aussi  dans  les  volcans  en  activité,  mois  elles  y  iw\  , 


re>.  II  y 
lllde  de  Ge 


L  A.  V 
a  à  nie  Bourbo: 


l'Eina  , 


4o5 
I  Tënérife.  La 


i,  près  Ae  Çlermont,  en  est  aossi  ne  très- 


em   __.^ ._._         .__. 

a  exemple.  J'ai  nommé  ailleurs  ces  laves,  dislmcies  an 
mier  coup  d'œit ,  lapes  lilhdtda  péivhiiifues.Vae  parlîe  des 
altes  viennent  s'y  placer  tialurellement  ,  ainsi  qu'une 
lie  des  laees  Irappéeanes,  Dol.,  le  basarùu,  Brone.,  les  laoet 

u  ou  laves  fontiformes  (  ce  nom  s'applique  aussi  aux  laves 
tEiprès ,  n."  3  )  d'autres  auteurs  ,  etc. 

"  Laves  liihmâes  grises  granulaires.  —  Ce  sont  les  plus  com- 

les  et  celles  qui  forment  presque  toutes  les  coulées  de 
^slithoïdes  actuelles.Quniciuecompactes.elles  sont  souvent 

plîesdebuUesou  de  petits  vides  imperceptibles.  Leurcon- 

franulaire,  •■  grains  lins, mais  apparens  à  l'oeil; les 
ancs  ,  les  autres  sont  gris  ou  rougcâtres.  Lorsque 
pe  oa  l'autre  de  ces  sortes  de  grains  domine  ,  les  laves  sont 
les  oabruaâtres, ou  rougeâtres.Leurscouleurssont  rarement 
i-foDcées;  le  gris  l'emporte.  Les  cristaux  qu'elles  préaen- 
it  sont  essentiellement  des  Feldspath,  des  pyroxénes  et  des 
>ts,  plus  rarement  le  mica,ramphibole  et  la  ha&yne,  etc. 
^1  font  feu  sous  le  choc  du  briquet  ,  el    celui-ci  laisse 
traces  de  son  choc;    elles  sont  magnétiques  et   quel- 
krois  à  un  foible  degré;  elles  sont  fusibles  au  chalumeau 
■  un  verre  gris  blanchâtre,   quelquefois  un  peu  bulleux  et 
Kté  de  gris-  Leur  pesautc-ur  spécifique  varie    entre  a, 5  et 
'^.  A  l'insofRalion  elles  donnent  une  odeur  argileose  sen- 
*.  Ici  rentre  l'espèce  lave  de  W^emer;  une  partie  des 
S  basaltiques  (j'entends  de  relies  conligurées  en  prisme  ) 
fait  l'tle  Pentellaria  ,  l'Etna,  l'Auvergne  ,  offrent  desexem- 
jS  authenliquemcDt  volcaniques.  Ici  rentre  encore  ce  qu'on 
ippelé  mimoseao  dolorilj^,  lapes  augitiques,  etpartiedes  lapes 
thréiùijues ,  el  itappéeanes. 

3-"  Laves  /iihu'uJes  amphigéniques.  —  Ce  sont  celles  qui  con- 
unentdes  cristaui  d  amphigènc ,  substance  infusible.  Leur 
efond,  tantôt  en  verre  noir  ,  tanldt  en  verre  blanc,  mais 
^ours  piquelé  de  points  blancs  infusibles.  La  conteiture 
^e  beaucoup  ,  de  niCnie  que  la  couleur  et  les  autres 
Iractères.  Doit-on  cependant  se  résoudre  à  diviser  ce» 
res?  Remarquons  que  les  cristaux  de  feldspath  sont  rare» 
I  nuls  dans  les  laves  amphigéniques,  que  les  cristaux  de 
froxÉne  y  abondent  quelquefois,  qu'ils  n'y  manquent  ja- 
"  '  )  péridot  s'y  trouve  quelquelois  ainsi  que  le 


iyne  eiraémelefei 
F  beaucoup  contesté 


ilfuré  (àAlbano,  Faujas).Ou 

wJcanéîté  de  ces  laves;    on  a 

lie  el  magnifique 

■■■■        Zt 


4o6     ^  L  A  V 

tellana ,  Braciano  ,  Aqaapendente  ,  Radicofani,  offrent  àe 
inènie  des  laves  amphigéniqaes  qui  attestent  la  liquéfaction 
ignée  de  toutes  les  laves  amphigénlques  de  l'Etat  Romain 
et  du  Vésuve  ;  maïs  on  a  moins  contesté  Torlgine  des  laves 
amphigéniques  du  Vésuve.  Il  faut  avouer  que  toutes  les  sub- 
stances que  Doloniieu  regarde  comme  laves  à  base  de  grenat 
blanc  ,  c'est-à-dire  d'ampbigène ,  qni  forme  le  quatrième 
genre  de  ses  laves  proprement  dites  (classe  i.^^ ,  div.  i.*^)  ne 
sont  pas  des  laves  litlioYdes ,  mais  bien  des  matières  étran-  • 
gères  à  la  liquéfaction  ignée  ,  et  qui  ont  été  rejetées  intactes 
y  r  les  volcans,  ou  qui  ont  été  plus  ou  moins  altérées  par 
lictlon  du  feu  ,   comme  cela  est  pour  beaucoup  de  pierres 


r- 


a  Vésuve.  Dolomieu  y  ramenoit  les  belles  rocbes  des  monts 
de  Tuscule  ou  de  Frascalî ,  composées  soit  de  cristaux 
d'amphigène,  soit  de  lames  hexagones  de  mica  brun  ,  soit 
de  pyroxènes  en  masse  (comme, ceux  d'Arendal)et  de  gran- 
des lames  de  mica  ,  soit  d'amphigène,  de  mélanite  ,  de  py- 
roxène  ,  de  mica  et  de  haiiyné ,  etc.  ;  la  plupart  formant 
des  blocs  dans  les  tufs  et  les  couches  de  pouzzolanes  de  cette 
contrée,  absolument  comme  on  trouve  les  roches  analogues 
au  Vésuve  lorsqu'on  fait  des  fouilles  pour  les  découvrir. 
L'amphîgène  du  volcan  éteint  d'Andernach  surles  bords  du 
Rhin  (  P,  Amphigèî^e  et  Leucite  )  ,  nous  paroît  dans  le 
même  cas. 

4..°  Les  laides  lithoîdes  pétrodliceuses,  —  C'est-à-dire ,  celles 
qui  fondent  en  verre  blanc  au  chalumeau,  dont  les  couleurs 
sont  le  blanc  ou  le  gris  clair ,  ou  le  bleuâtre ,  ou  le  verdâtre , 
ou  le  rouge  pâle  avec  une  contexture  tantôt  très-compacte  , 
ayant  l'aspect  silice  ou  céroïdc  du  pétrosilex ,  tantôt  fine- 
ment lamelleuse  ou  granulaire  à  grains  fins,  ou  à  gros  grains 
cristallins  ou  ponceux.  Elles  sont  peu  ou  point  magné- 
tiques, et  étincelantes  sous  le  choc  du  briquet  (les  variétés  à 
contexture  serrée  ).  Elles  offrent  des  cristaux  de  feldspath 
et  des  écailles  de  mica ,  très-rarement  du  pyroxène  ,  et  pres- 
que jamais  de  péridot;  quelquefois  la  haiiyne  ,  le  titane  sîli- 
céo  calcaire  ,  le  fer  titane,  et  Tamphibole  noir.  Ces  laves 
présentent  souvent  à  la  fois  deux  sortes  de  cristaux  de  feld- 
spath ,  les  uns  lamelleux ,  limpides  ou  brillans ,  les  autres 
blanc-opaques,  gercés  ou  altérés,  quelquefois  terreux.  Cette 
observation  est  due  à  Dolomieu.  Les  laves  pétrosiliceuses 
sont  très-communes  dans  certains  pays,  par  exemple  ,  dans 
les  champs  Phiëgréeus  près  de  Naples,  les  îles  Ponces,  les 
monts  Eu^anéens  dans  le  Padouan  ,  la  Souabe  ,  le  Cantal , 
le  Veiai ,  les  bords  du  Rhin  ,  l'Espagne  ,  etc. ,  etc.  ;  l'ori- 
gl'  e  volcanique  de  toutes  ces  laves  est  contestée  ou  niée 
par  les  minéralogistes  de  l'école  allemande.    Cependant , 


1-  A  V  4„, 

jpns  comme  irès-boas  exemples  :  la  coulée  de  Sanâdoire  , 
(■ergne,  connue  sous  le  nom  lîe  roche  Sanadoin,  et 
_  ijrenferuie  des  noyaax  parfuitemenl  boursoutlës;  là  lave  qui 
constitue  le  Puy-de-Dôme,  qui  contient  des  blocs  scorifiéj; 
l'ile  Ponce  et  les  monts  Eugauéens  qui  oQVcnt  des  tates 
pëlrosiliceuses,  coniigurées  eu  prismes  à  3.  i,  5,  (i  el  7 
pans  ,  ce  qui  prouve  que  cette  configura  lion  n'est  pas  exclu- 
sive aux  laves  dites  basalte.  On  trouve  encore  ans  ilcs  Ponces 
des  laves pélrosillceuses  poreuses,  Je  lie  sais  irop  si  Ton  doit 
diviser  les  laves  pëtrosîliceusesi  comme  ou  le  lait ,  en  kllng— 
«tein,  grdlalein,  domile.  Les  lavesdes  tics  Ponces  cl  des 
champs  Pbidgréens  m'ont  présentii  des  passages  de  l'un  à 
l'autre,  et  d*s;  étals  encore  diETércns  qui  semtik-nt  détruire 
toute  division  dans  les  laves  pélrosiliceuses ,  ou  qui  scm- 
Lient  prouver  que  l'espèce  klingst^ln,  W.  ne  rentre  pas 
enliëremeni  dans  les  laves.  Le  grausUin  de  Werner  (d'a- 
près un  échantillon  aullienlique  que  j'ai  à  ma  disposî- 
lioD  )  est  une  lave  dont  les  analogiies  aliondent  en  mor- 
ceaus  épars  dans  l'ile  d'ischia  et  à  Puuzzoles  ;  elle 
est  d'un  blanc  grisâtre,  k  cuntexiure  granulaife,  ik  grains 
soblamelleux  ou  vitreux  dans  les  inlerslices  desquels  on 
des  petits  points  noirs  indéterminables;  elle  est  à 
le  poreuse  ,  ou  poreuse  ,  ou  très-poreuse  ;  elle  contient 
I  cristaux  de  feldspath  gercés  et  fendillés  :  elle  fait  à  peine 
B^Iie  fait  point  feu  an  briquet;  attire  un  peu  ou  poiutlebar- 
1  aimanté,  et  elle  fond  en  verre  blauc  un  peu  huileux, 
lelé  de  noir.  Les  ëchanlillons ,  qui  sont  passés  a  l'ëlat 
EvitrificatioD  ,  sont  ileveuus  granulaires  ,  à  grains  Iirillans  ; 
nùx  qui  ont  été  altérés  par  les  vicissitudes  de  l'almosphâre, 
nt  devenus  d'un  blanc  opaque, et  sont  formés  depclilcspail- 
ptes  blanches  opaques  nacrées,  avec  des  polnis  rougeàlres 
jii  ne  sont  que  les  points  noirs  altérés.  Ce  sont  précisemeul 
Kious  les  caractères  qu'offrent  les  laves  pélrosi  lice  uses  dites 

iVoilà  les  quatre  sortes  de  laves  lllhoïdes  compactes  qu'on 
Htt  admettre  pour  la  commodité  de  l'élude  des  laves.  Il 
reste  à  dire  deux  mots  sur  les  laves  lithoïdes  granitiques. 
Elles  sont  fort  rares  dans  la  nature  ,  et  génëralement  com- 
posées de  feldspath  et  de  mica  auxquels  s'associent  le  py- 
~  ':ne,  rarement  le  pérldol  et  l'amphibole,  ou  le  quarz,  qui 
liors  peu  ahondans  et  épars.  On  en  cite  au  moat 
aulrement  à  Santa-Fiora  ,  en  Toscane  ;  an  mont 
iissner,  en  liesse;  au  Mont-d'Or.  Les  laves  pctrosiliceuaes 
oes  monts  £uganéi:ns  uCfrentquelquefois  des  noyaux  grani- 
tiques. On  en  observe  aussi  dans  les  laves  de  la  petite  fie  de 
Cu|tiara, entre  U  Corse  et  l'Italie,  en  Auvergne,  etc.  Leina- 


poseï 

Km 
i: 
îs 


4o8  T.  A  V 

tnralistes  np  sont  pas  dans  l'usage  île  rompreadre  maînlenant 
f.ts  laves  t  ^'  ^'^^  laves  pélrosiliceuscs,  au  nombre  îles  lavfs 
proprement  dile&.  L'altération  dans  les  laves  granitiques  e^t 
une  d<!suniDn  des  cfistaui  qui  les  cnmposenl;  on  pourroU 
croire  qne  dans  les  autres  laves  lilhoïdes  il  en  est  de  m^me , 
maïs  on  est  dans  l'errear  ;  dans  ces  laves  ,  raUéralioR  coni> 
fncnce  pnr  la  décomposition  d'an  de  leurs  principes  ,  et  elle 
se  manifeste  de  plusieurs  manières. 

1."  Dererlén'eur  à  l'inUritur.  ■ —  La  lave  blanchit  quelles  que 
soient  sa  couleur  et  sa  nature  ;  elle  prend  un  grain  terreux 
(excepté  dans  les  lavespétrosîliceusesoiiil  est  souvent  luisant 
et  nacré  )  ;  son  tîssu  se  relâche  de  plus  en  plus  ,  et  les  cris- 
tauxquiyétoient  renfermés  suivent  plus  ou  moins  celle  même 
décomposition;  quelquefois  ils  demeurent  dégagés  de  leur  en- 
veloppe. 

a"  De  fesrléneur  à  riniêneur  par  caloUes  ou  écailies.  —  Cft 
mode  est  particulier  am  laves  de  la  première  sorte. 

3.°  De  l'intérieur  à  P&iMiieur.  —  La  décomposition  se  ma- 
nifeste dans  quelques  points  qui  deviennent  plus  blancs  ou 
lerreuK  ,  et  ces  laves  altérées  ont  méflté  de  recevoir  un  nom 
particulier.  On  a  cru  même  qu'elles  pouvoieni  faire  une  e^ 
pèce  ,  ce  sont  les  laves  variotUiijues.  Ce  genre  de  décomposî- 
tiuti  se  présente  dans  les  laves  lilhoïdes  pétrosiliceuses  de  Té- 
nértfe ,  de  l'île  Bourbon  ,  dans  la  lave  de  Sanadoire  ,  dans 
les  laves  du  Cantal ,  dans  les  laves  Ulhoïiles  basaltiques  de 
l'Auvergne,  de  la  Saite,  etc. 

4-*  Par  les  rrislaus  contenus  dans  les  laves  qui  se  détruisent 
et  deviennent  le  centre  d'une  carie  qui  fmit  parla  destruc* 
lion  de  la  lave. 

Dans  tous  ces  cas,  les  laves  finissent  par  se  réduire  en 
une  argile  ou  terre  des  plus  fertiles.  Celte  altéraiinn  est  trés- 
promple  dans  quelques  laves  ,  et  dans  d'autres  eTlrémemeut 
ienie  ;  quelques  courans  de  laves  dont  les  époques  des 
éruptions  qui  leur  donnèrent  naissance  sont  inconnues, 
sont  encore  aussi  frais  que  s'ils  venoient  de  déboucher  des 
volcans.  L'Auvergne  en  offre  plus  d'un  exemple. 

L'on  pense  assez  généralement  en  France,  que  les  vackei 
des  minéralogistes  allemands  ne  sont  que  des  laves  altérées. 
On  les  trouve  constamment  avec  les  basaltes  ;  elles  forment 
au-dessous  d'eux  des  couches  pinson  moins  puissantes,  et, 
comme  eux,  elles  contiennent  des  pyrosénes,  dumica,  etc.; 
mais  elles  ont  l'aspect  terreux  ,  et  elles  sont  très- argileuses, 
irès-fusibles  et  souvent  magnétiques,  quelquefois  tenaces  ,  le 
plus  souvent  tendres  ei  friables. 

Le  genre  d'altéralïon  qui  aurait  amené  le  basalte  i  a% 


T.  A   V 

(!tal ,  ne  sauroît  éire  un  de  ceux  que  noas  avons  rapporlës 
plas  haut  pour  les  iaves  ;  car  il  semble  s'être  prodoil  spon- 
(anùmcntdans  tous  les  élémens  âa  basalte  pour  le  chûiger 
compiélentent.  Ceci  nous  conduit  à  parler  de  ces  laves,  que 
Dolotnieu  nomme  iavts  altérées  avec  infiltrations  de  diverses 
natures  observées  par  lui,  i."  à  Santa-Croce  ,  Carlentini  , 
Angusia,  etc.;  dans  le  Val  diNoto,  en  Sicile;  celles-ci  for- 
ment des  itiontagnes,  et  ou  les  prendroit  pour  du  calcaire  pétri 
avec  de  la  lave  \  a.»  à  Lisbonne  ;  celles  qui  renferment  cette 
substance  particulière ,  nommée  céréolUe,  que  Dolomieu  prit 
pour  la  stéalile  ;  3."  dans  le  Vicentin  et  à  l'Etna  ;  ce  sont  des 
laves  avec  substances  zéolithiques  ,  auxquelles  se  rapportent 
toutes  celles  du  même  genre,  de  Féroé  et  d'Islande,  etc.  Tou- 
tes ces  laves  plus  connues  sous  le  nom  de  la«es  amygdaloides,  et 
qui  doivent  être  des  premiers  âges  du  monde ,  n'offrent  aucun 
analogue  dans  les  coulées  actuelles  de  nos  volcans,  et  par 
conséquent  leur  origine  volcanique  est  extrêmement  contes- 
tée; aussi  les  voit-on  placées  sous  les  noms  deirapp,  de  mao- 
delsteîn,  dans  les  terrains  primitifs  ou  dans  ceux  de  Iransilion; 
ToDtes  ces  laves  n'ont  plus  les  grains  serrés  et  brîUans  des 
vraies  laves  litfaoïdes  ;  leur  tissu  est  plus  lâche,  terreux  ;  elles 
sont  plus  fusibles;  leurs  couleurs  sont  ternes  ,  el  tendent  le 
plus  souvent  augris  verdâlre  ou  au  jaunâtre  ;  elles  offrent  des 
cellnies  qui  sonl  remplies  par  des  cristaux  de  substances  cal- 
caires, zéolithiques  ou  siliceuses,  etc.,  qu'on  retrouve  aussi 
dans  la  pâte,  comme  tes  cristaux  dans  lesporpbyres.  On  pense, 
avec  assez  de  vraisemblance,  que  les  élémens  de  cessulistao- 
ces  existoient  dans  la  roche  même ,  et  qne  par  suite  du  relâ- 
chement et  de  l'allération  du  tissu  par  une  cause  quelconque, 
elles  sont  venues  se  réunir,  soit  par  la  Iranssudation,  soit  par 
l'inftllration  ,  dans  les  cavités  et  les  cellules  déjà  existantes 
dans  la  lave,  ou  quela  mollesse  acquise  par  la  pâ<e  a  pentâs 
à  la  cristallisation  de  créer.  Toutes  ces  laves  ,  lorsque 
leur  altération  est  extrême,  se  confondent  dans  les  cabi 
nets  avec  la  vacke ,  et  il  est  même  aisé  d'établir  des  passages 
de  l'une  i  l'autre.  Il  reste  à  prouver  seulement  que  ce  sont 
de  vraies  laves,  el  c'est  ce  que  Dolomicu  et  beaucoup  de 
minéralogistes  célèbres  ne  mettent  pas  en  doute. 

Les  laves  lîthoïdes  altérées  de  ce  genre  et  qui  viennent  dn 
Val  di  Nolo  ,  quelques-unes  de  celles  de  l'Elna,  de  celles 
de  Lisbonne,  de  celles  du  Vicentia  ,  m'ont  offert  dans  leur 
pÂle  beaucoup  de  points  rouges  imperceptibles  ;  tantftt  ces 
grains  sonl  brillansou  luisans,  tantôt  ils  sonl  ternes  et  rouges 
de  brique,  ou  terreux  et  rnussâtres;  ils  fondent  en  verre  noir. 
Dans  les  laves  basaltiques  parfaitement  saines  de  Lisbonne , 
"»i TMrowé  le»  mitacs  grains  ;  mais  ils  étoîeni  bruns,  bril- 


J^to  L  A  V 

laos  et  demi-lrânsparens ,  et  fonnoient  arec  àe»  gr^iiii 
blancs  imperceptibles  la  pâte  de  la  lave.  £n  voyant  ces  grains 
bruns ,  on  est  frappé  de  leur  ressemblance  avec  la  mélillite 

Îui  se  trouve  ,  près  de  Rome  ,  dans  la  lave  intéressante  de 
japodi  Bove  ,  dite  Selce  romano^  et  qui  est  un  des  élémens 
de  celle  lave  également  amygdaloïdale  dans  certaines  par- 
ties qui  n^ont  pas  subi  d'altération.  Je  ne  serois  donc  pas 
étonne  que  les  points  rouges  que  j'ai  vus  dans  toutes^ces  laves 
n^apparlînssent  ^  la  meliUUe  plutôt  qu'au  péridot  devenu  ter- 
reux par  Taltération  et  dont  on  a  fait  une  espèce  niinérale  spus 
le  nom  de  Umhihte^  plutôt  qu'an  pyroxène,  qu^àTampliibole, 
ou  qu'an  mica,  qui  se  convertissent  également  par  T  altération 
en  grains  terreux  jaunâtres,  mais  dont  la  couleurn'est  pas  le 
rouge  brique  ou  pourpré  des  grains  en  question.  Ces  mêmes  la- 
ves altérées  de  Lisbonne  et  duVal  di  Noto,  remplies  de  calcai- 
res et  avec  leurs  points  rouges  imperceptibles,  ont  une  grande 
ressemblance  avec  les  trapps  que  nous  nommons  varioUtes  du 
Drac,  dont  la  pâte  ,  de  même  apparence ,  est  très-spuvent 
noyée  de  calcaire  et  criblée  de  petits  points  rougei  et  la- 
melleux,  qui  paroissent  dus  au  mica.  Lamanon  auroit-il 
eu  tort  de  rapporter  ces  rocbes  aux  laves  ? 

On  trouvera  aux  articles  Basalte,  Scories,  Pierre 
PoMCE,  Wagke,  Obsidienne,  Volcans,  Terrains,  etc., 
ce  qui  peut  compléter  Thistoire  des  laves  proprement  dites , 
c'est-à-  dire ,  des  laves  lithoïdes. 

Parlons  maintenant  d'un  travail  spécial  fait  sur  les  laves 
par  M.  Cordier,  et  qui  prouve  qu'elles  sont»  d'une  nature 
toute  particulière,  qu^elies  n'ont  pu  appartenir  qu'à  desroches 
différentes  de  ce  que  nous  connoissons ,  et  que  les  élémens 
sont  toujours  les  mêmes  dans  tous  leurs  états  ,  et  recon- 
noissables  dans  les  nouveaux  produits  auxquels  elles  don- 
nent naissance. 

Dolomieu  croyoit  que  le  feldspath  et  l'amphibole  étoient 
la  base  des  laves ,  et  que  ces  substances  y  étoient  à  l'état  pâteux 
ou  en  masse,  comme  dans  les  trapps  ou  cornéennes,  et  dans 
le  pétrosiiex  (dans  l'un  l'amphibole  domine,  dans  l'autre 
c'est  le  feldspath).  Les  nombreuses  analyses  qu'on  a  faites 
àe&  laves  depuis  Bergmann  jusqu'à  Klaproth;  les  recherches 
multipliées  de  Spallanzani ,  laissèrent  toujours  la  question 
indécise.  Dolomieu  ne  doutoit  pas  que  les  cristaux  qu'on 
trouve  dans  les  laves  ne  dussent  influer  si^r  leur  nature;  c'est  ce 
que  l'analyse  chimique  ,  agissant  sur  des  corps  mélangés  ,  ne 
pouvoit  prouver  que  vaguement. 

Dolomieu  vil  même  dans  l'absence  ou  la  présence  des 
cristaux  de  telle  ou  telle  espèce,  dans  les  laves,  tantôt  d'une 
seule  espèce,  tantôt  de  deux,  de  trois  ,etc.,  de  bonscarac- 


L  A  V 


tères  pour  les  diviser;  mais,  comme  nous  l'avons  dit, 
il  st.-  trompoit.  En  Ibant  son  catalogue  des  produits  de 
t'Elaa,  oa  voit  qu'âne  We  du  même  courant  est  présenli^e 
dans  plusieurs  espèces,  et  que  les  laves  homogènes  appartien- 
nent à  tous  les  courans.  N'oublions  pas  que  ce  zélé  géolo- 
gue avait  vu  le  feldspath  lamelleux  daus  le  tissu  de  beaucoup 
délaves,  et  crul  même  devoir  nommer  ces  laves,  Imesfeldspa- 
thùjues.  Ses  deux  premiers  genres  de  laves,  celui  des  laves 
argilo -ferrugineuses  (qui  fondent  au  chalumeau  en  noir 
ou  en  gris),  et  celui  des  laves  pétrosiliccoses  (fondant  en 
verre  blanc  )  ,  sont  encore  les  deux  grandes  coupes  dans  la 
classification  des  laves.  Longtemps  après  lui,  et  de  nos 
jours, M.  Faujasseplutàmomrerle  feldspath  dans  les  laves, 
les  basaltes  et  les  trapps,  où  il  est  le  moins  apparent,  en 
trempant  quelque  temps  ces  substances  dans  l'acide  sulfu- 
rique  :  le  Icidspath  paroît  eu  poinls  blancs. 

C'est  à  M.  Fleuriau-de-Bellevue  qu'on  doit  la  première 
idée  et  mSmc  1  exécution  d  un  genre  d'examen  qu'on  de- 
vroil  employer  pour  toutes  les  substances  en  roches  qui  se 
présentent  à  nous  avec  J'apparence  homogène.  L'étude  mi- 
croscopique des  sables  volcaniques  d'Andeniach,  composés 
de  cristaux  excessivement  petits ,  lui  douna  l'occasion 
de  découvrir  ,  le  premier,  des  substances  qu'on  u'avoit  pas 
encore  indiquées  dans  les  volcans  ,  par  exemple  le  lUane  si- 
lUéo-calcaire  qu'il  nomme  séméline.  Les  recherches  qu'il 
fit  encore  sur  la  lave  de  Capo  dt  Bave,  et  sur  celle  de 
■  794  ,  au  Vésuve  ,  eu  prouvant  son  adresse  et  son  talent,  a 
démoniré  l'extrême  ulililé  de  ce  genre  d'études,  et  donna 
encore  à  l'auteur  occasion  de  découvrir  de  nouvelles  subs- 
tances telles  que  la  mélilllle  (  que  Dolomieu  avoit  prise  et  in- 
diquée pour  da  fa- spa/hi^ur  )  et  la  pseudo-néfthe/iae  ;  à'éle-, 
ver  des  doutes  sur  la  constante  opinion  que  les  laves  avoient 
pour  base  toujours  les  mêmes  roches;  et  de  reconnaître  la 
propriété  qu'ont  beaucoup  de  laves  de  faire  une  légère  gelée 
avec  l'acide  nitrique  affaibli.  M.  Daubuisson  porta  ,  dans 
le  même  esprit,  son  attention  sur  des  roches  d'apparence  ho- 
mogène ,  el  reconnut  ainsi,  que  l'ardoiseesl  composée  de  parti- 
cules de  mica  extrêmement  ténues.  La  difficulté  de  ce  genre 
d'examen  sembloit  l'avoir  fait  négliger,  lorsque  M.  Cordier 
annonça,  il  y  a  quelques  années,  dans  les  laves  lilho'ides,  vi- 
treuses el  de  toute  nature ,  la  présence,  constante  d'une  subs- 
tance ferrugineuse  disséminée  en  grains  impalpables  dans 
les  laves.  II  prouva  encore  que  ces  grains  étoieni  une  combi- 
naison da/er  el  du  tîlanc  ,  c'est-à-dire  ,  du  fer  tilané.  Ce  sa- 
vant a  publié,  il  y  a  bientôt  un  an  ,  un  travail  spécial  sur 
ic&  laves,  .où  il  ne  procède  que  par  l'analyse  mécanique  et 


ti.  I,  A  V 

par  des  moyens  très -ingénieux,  dans  I»  d^Uili.desqnds 
nons  n'entrerons  pas.  Il  a  découvert ,  ainsi  que  le  tissa  de 
toutes  les  lares  lilhoïdes  est  on  composé  de  grains  ou  cris- 
laox  micrascopiqnes  de  feitbpath^  de  pymxène  ctAe /tr  lUatiè; 
ijae  ces  substances  sont  la  base  essentielle  n on -seal émeut 
des  laves  que  romissent  les  volcans  ,  mais  encore  de  ces  la- 
ves dont  l'origine  volcanique  est  contestée.  Dans  cette  hase 
entrent  quelquefois  ,  mais  accidentellement,  des  grains  de 
ces  cristaux  qui  se  rencontrent  aussi  accidentellement  dans 
ces  lares,  comme  la  haiiyne,  l'amphigène  ,  etc-  L'amphi- 
bole qn'on  avoit  cm  ta  base  des  laves,  y  est  tellement  rare 
qu'on  n'en  cite  des  exemples  qu'avec  peine.  C'est  le  py- 
roxène  ,  cette  espèce  minérale  si  reslreinie  autrefois,  main- 
tenant si  répandue,  qui  se  trouve  avec  le  feldspalblaplugdé- 
composable  des  substances  cristallisées,  et  la  base  non  équi- 
voque des  laves.  Cette  déconvene  de  M,  Cordîer,  et  le  parti 
qu'il  en  a  su  tirer  ,  l'ont  conduit  à  donner  une  classification 
des  laves  proprement  dites. 

Ainsi,  lorsque  le  pyroséne  abonde  dans  la  pâte  des  laves , 
ces  laves  répondent  aux  laves  argllo  -  ferrugineuses  outrap- 

fiéennes  de  Dolomieu;  lorsque  c'est  le  feldspath  ,  ona  les 
aves  pétrosilicenses.  En  pariant  des  caractères  propres 
an  pyroiène  et  aux  feldspath  ,  on  voit  comment  sont  formées 
les  scories,  les  ponces,  etc.;  comment  on  peut  expliquer  l'ai- 
lération  plus  ou  moins  prompte  des  laves;  et  à  quoi  sont  dus 
CCS  sables  fins,  remplis  de  fer  titane  et  d'anires  cristaux  qui 
accompagnent  les  volcans,  et  qui  couvrent  quelquefois  de 
grandes  plages  oà  ils  sont  accumalés  par  les  eaux  de  la  mer. 
Terminons  cet  article  par  l'exposé  succinct  de  la  distribu- 
tion méthodiijae  des  substances  volr.màques  ,  dites  en  masse,  que 
propose  M.  Cordîer.  Nous  renvoyons  les  détails  ans  di£fé- 
rens  noms  que  nous  allons  indiquer.  ^h 


Section  I."« 

Substances feldspathiques ,  dans 

iesquelles  /esparli'cules  de/eld- 

^>alh  sont  très-prédominantes, 

A,  Non  altérées. 
I."  Type.  Composte*  exclusi- 
vement de  cristaux  m Icroico pi- 
quet entrelaces  ,  d'un  e'gal  vo- 
lume, par  leur  sïtnple  juita-posl- 
tioa,  ofCraDl  entre  euxdei  vacuoles 

Lbucostise  (  tafei  fiéfrotilî- 
ctuiet  i  Kliagsteiui  Domile)  etc. 


Sectior  II  .<        fl 

SabslaiKes  ppwtéûipus  ^H 

lestpieiles les pardâiUa  duff 

roxèae  sont  prédomitumUt. 

A.  Non  altérées. 
1."  TïFE.    Mime*  C3racli| 


m  ' 

V 


N^ 


^^ 


L.  com|>acte  ;  L. 
-«naUire. 

*ëes  de  Terre 
'îours  mé- 

*05C0pi- 

aans. 
, ,  /ope  pi' 


A  V  4,3 

Sâmffjr^j.'B.  coaipacte;  fi. 
écaUleiu  ;  B.  gmnilaire. 

II.«  Tm.  Ciructères  ùiem. 


.  grumeleuse  ;  P. 
.|Sère. 

.n.  Com posées  de  ver- 

.1 ,  presque  toujours  më- 

.  4e  cristaux  microscopiques 

4S  OH  moins  aboodans. 

OlsioUHHS  (  Ohsidieime^  Perl- 

sUim;  peehsteim  polcaaiçue» 

S&ms'ijrpes.  Obs.  parfaite  ;  Obs. 
smalloïdie;  Obs.  imparfaite. 

IV.*  Type.  Composées  de  cris- 
taiK  et  de  grains  vitreux  micros- 
cbpiqoes  non  adhërens. 

Sffomrx  (ceadtes  àlémckes  et 
pmÊt0ms€s  çtdcMUfues). 

S9mS'fypes.  Sp.  cristalltftre  ; 
S^  jemi-TÎtreuse  ;  Sp.  vitreuse. 

B.  Altérées. 

V.^Ttpb.  Composées  de  grains 
irlirim,  toarent  entremêlés  de 
critisnx  ,  les  uns  et  les  aut^pmi- 
cfoscopiques,  d'an  Tolume  très- 
inégal  «  non  entrelacés ,  en  partie 
terreux,  très-foîblemèntadhérens 
ou  cimentés  imperceptiblement 
par  des  substances  étrangères. 
(SroBiTBS  pitreases  et  semi  -  pi- 
trwÊises  mliirées.) 

AuoY»  (  mae  partie  des  tufs 
êimmes  om  d'mm  êiaae^jauiuUre ,  des 
iafipameeux ,  des  prétendus  tri^ 
pmiis  polcmnifiÊes  ^  des  therman-- 
iidgs  inpaiéeames;eeadres  paaceu* 
S€s  mgglmiimées)^ 

Spus^types.  Ail.  fridble  ;  AIL 
consîatante  ;  AU.  endurcie. 

VI.*  Ttfb.  Composées  de  cris- 
taux souvent  entrcmèiés  de  grains 
▼itreuxy  les  uns  et  les  autres  mi- 
'iSrosiopiqttes,  d'nn-Tolnmt  très* 


Scoaix  {scories  ^  lapes  scort- 
fiées ,  Dol. ,  Haûy  ;  Tfkemungti» 
des  cimentaires  /  Haiiy  ). 

SouS'tfpes,  S.  grumeleuse  ;  S. 
pesante;  S.  légère. 

III.«  Ttpe.  Caractères  idem. 


Gallinacx  {perre  à  hasede  Im  e 
fomtiforme^  Delaméth  ;  lape  pi- 
treusetrappéeane^àt  Drée,  Catal, 

SouS'types.  Gai.  parfaite;  G. 
smalloîde  ;  G.  imparfaite. 

IV.*  Ttpb.  Mêmes  caractères 
que  ci-oontre. 

Curians  (cendres,  volcaniques 
ronges»  grises ,  «te.  ) 

Sous-types,  C-  cristallifère  ;  C. 
semi-vitreuse  ;  C.  vitreuse. 

B.  Altérées. 

y.«  Type.  Mêmes  caractères. 
(ÇlNÉEiTES  pitreuses  et  semi-pi- 
treuses  altérées). 


Pipiam  {tuf  polcanifue  d'un 
rouge  pif,  d'un  rouge-brun  ^  duu 
brun  foncé,  ttunbrun-pert  grisâtre 
très-foncé  ;  pouzzolane  terreuse 
friable  en  partie;  base  de  çuelçues 
pepertno  }. 

Sous-types.  P.  friable;  P. con- 
sistante ;  P.  endurcie. 

yi.«  Ttpe.  Mêmes  caractères 
que  ci-contre.  (  CuiiAiTES  cris- 
tailifères  altérées. 


4«4 

inégal ,  noD  entrelacéa ,  en  partie 
terreux,  très-foibiement  adhérent 
ou  cimentés  imperceptiblement 
par  des  substances  étrangères. 
(SfODiTZ  crij/û////ere  aitérée,) 

TeassoÏtx  (  iu/s  tTum  gris  een- 
iri ,  trass.  ;  une  partie  des  tufs 
èiamcs  ou  d^un  blanc^fûmiuitre  ^  du 
prétendu  tripoU  volcauique  et  des 
tkermantides  Mpoièenmes;  cendres 
klanches  agglutinées). 

Sous-types.  T.  friable  ;  T.  con- 
sistante i  T.  endurcie. 

VII.«Ttpx.  Composées  exclu- 
sivement de  cristaux  microscopi- 
ques, d*un  égal  volume,  entrela- 
cés ,  en  partie  terreux ,  admettant 
'  parfois  des  vacuoles  plus  ou  moins 
'  rares,  adhérens  par  la  simple  jux- 
ta-position ,  ou  cimentés  imper-* 
ceptiblement  par  des  substances 
rangères  (lxucostihes  altérées). 
Teph&ive  {lape  feldspathique 
ou  pétrosificeuse  décomposée  , 
Klingstein  décomposé  ^  Homstein 
rolcanifue  décomposé  ;  base  du 
thonporphyre  en  partie  ;  domite 
décomposée  ;  base  des  laves  amyg- 
daloïdes  feldspathifues  décom- 
posées ^  etc, 

SouS'types,  T.  solide  ;  T.  fria-, 
ble  ;  T.  endurcie. 

VIII. e  Type.  Composées  de 
Terre  massif  ou  boursouflé  ,  en- 
trecoupé de  gerçures  très-déliées, 
presque  toujours  mélangées  de 
cristaux  microscopiques ,  plus  ou 
moins  abondans ,  en  partie  ter- 
reux ainsi  que  les  cristaux,  consis- 
tantes par  simple  juxta-position, 
ou  cimentées  imperceptiblement 
par  des  substances  étrangères. 
(obsidienne  et  pumite  altérées), 

AscLEAiNX  {ponces  décompo" 
se  es  ). 


L  A  V 


TcfaYte  {tuf  polcanique  ordi- 
naire;  base  de  la  plupart  des  pèpé- 
rino  ;  pouzzolane  te rrause  y  friable 
en  partie  ;  tufs  poteanifue  et  trop- 
péen  de  Werner  \  maya  de  M.  de 
Humboldt). 

SouS'types.  T.  friable  ;  T.  con- 
sistante ;  T.  endurcie. 

Vil. «Type.  Mêmes  caractères 
que  ci  contre,  (basaltks  altérées)^ 


Wacek  {lapes  basaltiques  dé- 
composées ;  partie  des  waches  de 
Werner  ;  trapp  et  coméenue 
amygdaloides;  base  de  Vophite  an- 
tique par  appendice  à  la  vacke 
endurcie). 


Sous  ^  types.  W.  solide  ;  W* 
friij|le  ;  VV.  endurcie. 

V1II.«  Type.  Les  mêmes  ca- 
ractères; (scorie  ou  gallinacx 
altérées. 


PozzoLiTX  {scories  décompO' 
séesy  pouzzolanes  lapillaires^  ther- 
ma nt ides  cimentaires  en  partie; 
basé  des  scories  amygdaloides). 

Sous-types.  P.  sojide  ;  P.  fria- 
ble ;   P.  endurcie. 

Ce  que  M.  Cordier  nomme  type  9  peut  être   considéré 


Sous-types.  A.  solide;  A.  fria- 
ble; A.  endurcie. 


li  A  X  ^,5 

comme  genre^  et  ce  qu^il  appelle  soas*type  comme  espèces. 

On  peot  consulter  encore  ï* Essai  Géologique  de  M.  Faujas, 
dans  lequel  ce  savant  donne  une  claslsification  étendue  et  rai- 
sonnée  des  laves:  Il  existe  aussi  une  classification  de  ces 
substances  faite  sur  les  échantillons  mêmes  de  Dolomieu , 
dans  le  Musée  minéralogique  de  M.  de  Drée  ;  et  Ton  trou- 
vera encore  dans  la  Géologie  de  M.  de  Breislack  et  dans  son 
Voyage  en  Campanie ,  dans  les  voyages  de  Spallanzani  dans 
les  Deux-Siciles ,  dans  les  ouvrages  et  principalement  les 
Lettres  de  M.  Deluc,  et  surtout  dans  les  divers  Mémoires  de 
Dolomieu  ,  une  foule  d^observations  instructives ,  qui  don- 
neront une  idée  beaucoup  plus  complète  des  laves  qu'il 
ne  nous  a  été  possible  de  le  faire  dans  cet  article,  (ln.) 

LAVETTE,  LAYETTE.  Noms  vulgaires  de  1' Alouette 
COMMUNE ,  dans  la  Guienne.  (v.) 

LAVEZE  ou  LAVEZZO  et  LAVEGGIO.  Ce  sont  le^ 
noms  que  les  Italiens  donnent  à  \a  pierre  de  Cdme^  dont  on 
fait  des  marmites.  V,  Pierre  gllaiee.  (pat.) 

L  AVIGNON.  Nom  que  les  pécheurs  des  environs  de  la 
Rochelle  donnent  à  un  coquillage  qui  se  mange  en  cette 
ville.  C'est  la  Mye  d'Espagne  de  Chemnitz.  Il  vit  à  plusieurs 
pouces  sous  la  vase.  Cuvier  le  regarde  comme  devant  servir 
de  type  à  un  sous-genre  des  Mactres  ,  qui  auroit  pour  ca- 
ractères: coquille  bâillante  ;  le  côté  postérieur  plus  court  que 
l'antérieur  9  une  petite  dent  près  le  ligament  interne;  les 
tubes  de  Tanimal  séparés  et  fort  longs.  Selon  lui,  outre 
cette  espèce ,  ce  sous-genre  réuniroit  la  Mye  de  Nicobar  et 
iesMACTRES  papyracée  et  aplatie  du  même  Chemnitz.  (b.) 

LAVING  COAL.  Nom  anglais  d'une  variété  de  Houille 
très-estimée  en  Angleterre,  (ln.) 

LAVOIR  DE  VENUS (/ûPûcm/»i;ér/ïé?r&).  Nom  donné, 
par  les  anciens ,  à  la  Cardère  ,  dont  les  feuilles  opposées 
et  soudées  par  la  base ,  retiennent  Teau  de  la  pluie  comme 
dans  un  bassin,  (ln.) 

LAVY.  Nom  du  Guillemot  ,  à  l'île  Saint-Kilda.  (v.) 

LAWETZSTEIN.  Nom  allemand  de  la  Pierre  de 

CÔME.  V.   LaYÊZE.  (ln.) 

LAWINES.  V,  Lav ANGES  ou  Avalanches,  (desm.) 
LAWSONIA,  du  nom  de  J.  Lav^rson,  naturaliste  écos- 
sais,  auteur  d'une  histoire  de  la  Caroline,  publiée  à  Lon- 
dres en  1718,  I  vol.  in-  4-**  Le  genre  iawsonia  ou  lausonia 
4e  Linnaeus  est    Vaikanna   d'Adanson.  F,  au  mot  Henné. 

(ln.) 
LAX.  Nom  du  Pourpier  sauvage,  chez  ks  Daces.  (ln.) 
LAXMANNIE,  iaxmannia.  Genre  de  plantes  qui  a  pour 
C^actères:  un  calice  commun  polyphylle ,  cylindrique  j  com- 


4,6  L  A  7. 

ffOié  d'environ  dis  folioles,  dont  les  îoierîeures  sont  droilcs, 
cl  les  exiérieures  recourbées  ;  un  râci-plade  garni  de  pall- 
lelles,  et  charsii  de  plusieurs  fleurons  hermaphrodites,  ayant 
chacun  un  calice  propre  ,  bîdenlé  ;   uu?  corolle  tubufeuse 

Suadrifide  ;  quatre  dlaniines  à  anthères  réunies  en  on  cylin- 
re  saillant  ;  un  ovaire  supérieur,  chargé  d'un  style  filiforme 
à  stigmate  bifide;  plusieurs  semences  oblougues ,  dépourvues 
d'aigrettes. 

Ce  genre  est  de  Forslcr;   mais  comme  on  n'en  a  plus 

rarU  depuis,  il  est  probable  qu'il  dtoit  mal  fondé ,  ci  que 
espèce  qui  te  compose  a  été  réunie  à  quelque  autre.  Il  est 
possible  qu'il  ne  diffère  pas  des  Bidents. 

Le  genre  NocCa  ,  de  Cavanilles,  s'en  rapproche  beaucoup. 

(B.) 

LAYANG-LAYANG.  C'est,  auï  Philippines,  uneHiHON' 

BELLE  nE  CHEMINÉE.  [S.) 

LAYENSTEIN.  Terme    allemand  qui    désigne  ['argiU 
tchisteuse  oufeuilteUe.  (ln.) 

LAYETTE.  C'est ,  eu  Guienoe,  I'Alocette  commune. 

LAZER.  V.  Lauzer.  (desm.) 

LAZULITE,  Lapis-Laiidi  el  Lapis.  Le  Lazulite  est  une 
erre  remarquable  par  sa  couleur  d'un  bleu  d'azur.  Les 
recs  lui  dannoient  le  nom  de  cy-anos,  qui  étoit  aussi  celui 
du  lifuet,  dont  la  fleur  est  également  d'un  beau  bleu.  C'est 
le  saphir  de  Pline,  le  lapis  cieruleusAea  Latins  du  Bas-Em- 
pire, enfin  le  lazuii  ou  azul  des  modernes.  Ces  derniers  noms 
ont  pour  racine  un  mot  arabe ,  qui  désigne  cette  pierre 
et  la  couleur  des  cieuK.  Le  lamJite  est  appelé  dans  les  ouvrages 
allemands  laiurslaa  ,  pierre  d'uîur  ;  c'est  Vauirslone  iti 
anglais. 

Les  caractères  de  cette  pierre  précieuse  sont  les  suivans; 
D'abord,  sa  couleur  bleu  d'azur,  qui  présente  toute  s  les  te  iu- 
les du  hlen  de  Prusse,  du  bleu  de  cobalt  ou  smalt,  et  qui  passe 
au  bleu  foncé.  Ces  teintes  sont  le  plus  souvent  altérées  p*f 
des  veines  et  des  taches  blanches ,  qui  sont  dues  aux  subs- 
tances avec  lesquelles  le  iavi/ile  est  toujours  mélangé.  Le  U- 
xulite  est  massif  ou  disséminé  dans  sa  gangue  ,  et  très-rare- 
ment cristallisé.  Sa  cassure  est  grenue  ;  néanmoins  il  pré- 
sente dans  son  tissu  de  petites  lames  brillantes.  Il  est  trans- 
lucide sur  les  bords ,  et  sa  couleur ,  à  la  transparence  ,  est 
bleue  en  tous  sens.  Il  est  assez  fragile  lorsqu'on  l'isole 
de  sa  ganguei  autrement  il  forme  arec  elle  un  tout  fort 
tL-nace.  tl  est  assez  dur  pour  rayer  le  verre  et  faire  feu  soos 
lu  choc  du  briquet.  Sa  pesanteur  spécifique  varie  entre  3,;6 


r; 


L  A  7.  4/. 

«13,96.  Exposé  au  jet  de  laUamme  prodaîte  parle  chalumeau, 
il  répand  une  vive  elané,  perd  sa  couleur,  et  se  fond  en 
une  masse  grisSlre  qu'uoe  chaleur  prolongée  convertil  en  un 
^mail  blanc.  Les  arides  minéraux  le  décolorent  et  le  con- 
Terlissent  en  gelée.  Cette  gelée,  quand  elle  a  lieu  à  froid  ,  est 
i  peioe  sensible  ;  mais  sï  l'on  calcine  le  lazulite  aupar 
il  formera  ensuite  ,  avec  ces  acides  ,  une  gelée  épaisse.  Lei 
principes  du  lazulite  sont  : 

Klaprolh. 

Silice 46 

Altimine i4.>5o 

Chaux  carbonatée 38,5o 

Chaux  sulfatée 

Fer  oxydé 3 

Eau. a 


arcgrave  indique  les  mSmes  principes,  moins  l'alumine; 
il  n'en  donne  pas  les  propurtions. 
M.  Clément  et  Desormes  ont  iroavé  : 
.ilice  ,  35,8;  alumine  ,  34,8;  soude,  a3,a  ;  soufre  ,  3,i  ; 
onatc  de  chaux,  3,i. 

Ces  deuï  chimistes  regardent  comme  principe  accessoire  la 
chaux  qu'ils  ont  trouvée  ju3()u'à  la  proporlîOD  de  0,3^  >  et  le 
fer  qui  s'y  rencontre  jusqu'à  o,i5.  Ces  analyses  diverses  solii- 
ctlenl  de  nouvelles  recherches;  nous  avons  de  la  peine  à  croire 
que  le  fer  ne  soit  p'iint  le  principe  colorant  du  lazuiiie.  C'est 
ce  que  l'on  seroit  forcé  d'admettre,  si  l'on  considère  la  der- 
nière analyse,  rapportée  ci-dessus,  romme  décisive. 

Le  l.nzulite  se  trouve  fort  rarement  cristallisé,  il  se  pré- 
sente alors  en  dodécaèdre  àplans  rhombes,  dont  le  clivage 
m'a  paru  devoir  s'effectuer  dans  le  sens  des  laces.  Le  plus 
beau  cristal  connu,  celui  qui  a  été  décrit  dans  le  Joumul 
dês  Mines,  par  MM.  Clément  et  Desormes,  et  qui  eioit  en 
la  possession  de  M.  Guvton  de  Moiveau,  est  maintenant 
dans  la  collection  particulière  du  Roi.  Ou  voit  dans  la  col- 
lection de  M.  de  Drée ,  à  Paris,  deux  blocs  de  lazulîte  :  l'un 
présente  cette  substance  en  petits  cristaux  :  ce  morceau  pro- 
vient d'une  des  plus  célèbres  collections  de  Freyherg  en 
Saxe  ;  le  second  olïre  uue  multitude  de  cristaux  de  lazulite 
cassés  par  le  milieu  et  engagés  dans  la  gangue  de  telle  sorte 
qu'on  ne  peut  juger  de  leur  forme  que  par  le  contour  de  la 
COBpe.  Dans  la  ntêmc  pièce  sont  des  cristaux  qui  présentent 


27 


%»        .  LA  7. 

Iilusieurs  Je  leurs  faces  d'une  manière  très  -  pronoDci*e.  Ce 
rare  morceau  provient  il'un  bloc  qui  étuit  en  la  possession 
de  M.  Thomire.  ^ 

Il  n'est  pas  de  pierre  plus  mélangée  ijue  celle  qui  con- 
tient le  la^ulile.  Les  substances  qu'on  y  voit  le  plus  fré- 
qaeniiiient  sont  de  nombreux  grains  de  pyrile  ou  fer  sulfurêt 
que  les  anciens  prirent  pour  do  l'or  ;  c'est  ce  qui  fait  que 
Pline  nomme  le  laudUe  pyrileui  saphirus  regius.  Une  seconde 
substance  qui  l'accompagne  Irés-souvent ,  est  blanche,  ou 
grise,  ou  jaunâtre,  lainellcuse  ,  luisante,  demi  -  transpa- 
rente ;  elle  a  l'apparence  du  feld-spaih  ;  on  l'a  m^me  prise 
pouf  telle.  Quelques  naÊiiralUles  pensent  que  c>st  le  lazulitc 
lui-même,  de  couleur  blanche  argentine.  M.  le  comte  de  Bour- 
non  cite,  dans  un  morceau  de  lazulile  qu'il  possède  ,  un  pre- 
mier cristal  grisâtre  qui  apparlifnt  au  dodécaèdre  k  plans 
rhombcs  ,  devenu  prismatique  par  l'allongement  de  six  de  ses 
plans.  Un  second  cristal  est  d'un  blanc  légèrement  bleuâtre, 
atec  des  taclies  plus  foncées.  Ces  deux  observations  vien- 
droîent  &  l'appui  de  la  dernière  opinion.  Le  mica ,  en  très- 
petites  lamelles  argentines  ou  dorées  ,  brille  fréquemment 
dans  les  interstices  et  dans  la  gangue  du  lazulite.La  chaux  sul- 
fatée et  la  cbauxcarbonaiées  y  présentent  d'une  manière  non 
équivoque  et  sous  les  couleurs  hiancbes  ou  grises  ,  et  avec  le 
tissu  tantôt  laraelieux,  tantôt  granulaire.  On  y  indique  encore 
le  quartz  et  le  grenat.  L'on  voit ,  d'après  cette  énuméraiîon 
des  substances  qui  accompagnent  le /aiu/âe,  combien  dot- 
Tcot  varier  les  analyses  de  ce  minéral. 

On  avoit  rangé  autrefois  le  lazutite  avec  les  zéolîthes  (  irà- 
lilhe  bhiie,  Debom);  mais  alors  ce  dernier  mot  indiquoït 
une  réunion  de  substances,  que  les  minéralogistes  dislin- 
guenl  maintenant  Le  lazutite  pourroit  cependant  appartenir 
à  la  même  famille.  Jamcson  en  fait,  avec  la  Hauyne,  la 
K.LfLrnoTinTE  et  le  Feld-spath  bleu  de  KriégUch  en  Slyrie , 
une  famille  particulière ,  ipii  nous  semble  plutôt  nue  réunioo 
très-arti6cielle.  (ln.) 

Dufay ,  de  l'Académie  des  sciences,  a  reconnu  qne  1( 
lazuUte  exposé  au  soleil ,  et  porté  ensuite  dans  l'obscurité  , 
donnait  une  lueur  phosphorique ,  et  que ,  plus  cette  pierrt 
étoit  d'un  bleu  pur  et  foncé  ,  plus  la  phosphoresceuce  ctoit 
sensible.  Les  parties  grises  et  blanches  n'en  ont  aucune. 

Le  lazulite  se  trouve  dans  diverses  contrées  ,  mais  en  fort 
petite  quantité;  lepavsqui  en  fournit  le  plus,  est  la  Crande- 
Bookharie;  c'est  de  là  qu'on  a  transporté  en  Russii^  celtfî 
^ài  a  été  employé  avec  profusion  pour  décorer  le  palaw  et 


L  A  Z  ^,^J 

marbre  que  Catliprine  II  a  fait  Lâlîr  à  Pétersltonrg ,  pougj 
Orlof  son  favori.  Il  y  a  dans  ce  (lalais  «tes  apparteinens  qHf!j 
sont  tncmstés  Ac  lazulitc.  Il  cât  été  difficile  de  Irotiver  une 
décoration  plus  simple  et  plus  magnifique  en  même  temps. 

Le  lazulile  se  trouve  aussi  en  Perse,  en  Natolie  et  e« 
Chine.  J'ai  coudu  k  Ekaterinbourg,  en  Sii>ërie ,  un  brocan' 
leur  de  pierres  qui  avoit  élé  en  Boukharie  ;  je  m'informai  au- 
près de  lui  de  la  nature  des  montagnes  où  l'on  irouvoîl  U 
lazulite.  It  me  dit  que  c'éloîl  dans  legra&il«,  et  qu'il  n'y  iHoit 
point  disposé  par  veines  ou  par  filons ,  mais  disséminé  danit 
la  masse  entière  de  la  roche ,  dans  toutes  sortes  de  propor- 
tions; que  là  on  n'apercevoit  que  quelqjes  légères  taehei 
blenitrea  sur  une  rocbe  généralement  grise  ;  qu'ailleurs  ks 
lacbes  éloîent  dIds  rapprochées  et  d'une  teinie  plus  vive  J 
qn'enfin  on  voyoit  de  petites  masses  d'un  bleu  à  peu  prés 
sans  mélange;  mais  qu'il  était  extrêmement  rare  de  trouveî' 
des  masses  de  la  grosseur  de  la  tl^lc  ,  où  le  bleu  dominât  gé" 
néralement  sur  le  blanc  et  le  gris.  Comnte  les  blocs  que 
i'avois  vus  me  paroissoient  roulés,  je  demandai  si  on  les 
avait  trouvés  dans  le  lit  des  rivières  :  le  lapidaire  me  dit 
qn'on  les  avoil  lires  de  la  carrière ,  mais  qu'ils  s'étoient  ar=- 
rendis  en  se  frottant  les  uns  contre  les  autres  dans  le  trans- 
pvrt;  que  cependant  on  en  Irnuvoit  accidentellement  dans 
Us  torr«n$  ,  et  que  c'étoit  ceux  dont  le  bleu  avoît  la  teinie  la 
pins  vive. 

Laxmann  ,  académicien  de  Pétersbourg ,  qui  a  fait  un  se- 
joar  de  plusieurs  .innées  dans  la  Sibérie  orientale,  a  d"rt 
qn'oB  avoit  trouvé  des  blocs  roulés  de  lazulite  sur  la  grève  du 
^  Baiikal,  dans  une  espèce  de  golfe  qui  est  k  sa  partie 
méridionale  ,  qu'on  nomme  le  Koulloiik  ;  mais  qu'il  chercha 
yainemeal  la  montagne  d'où  ces  blocs  avoient  été  détachés, 
et  qu'il  ne  put  avoir  à  ce  sujet  aucun  renseignement  de  la 
part  des  Tartares-Boureites  qui  habitent  cette  contrée  sao- 
Tjtge.  J'ai  un  échantillon  de  ce  lazulile  ;  il  parott  lout-à-fait 
semblable  i  celui  de  Boukharie,  Haiiy  dit  (  Traité  de  miné- 
miegiet  tome  a  ,  page  lijfl),  ■■  qu'on  a  trouvé  du  lazulite  en 
Sibérie  ,  près  du  lac  Ba'ikal ,  et  qu'il  y  occupoit  un  filon  où 
il  étoît  accompagné  d«  grenats ,  de  feld-spaih  et  de  fer 
BmX6tTé.  » 

Pennant  rapporte  qu'on  a  trouvé  du  lazutile  en  grande 
quantité  dans  Vile  de  Hainon  dans  la  mer  de  Chine  ,  d'où 
■on  le  traosporle  à  Canton  ,  pour  servir  dans  la  peinture  en 
Chine. 

Ijc  lavjilke  qui  contient  beaucoup  de  parties  blenes ,  est 
«myloyé  à  divers  bijoux  et  autres  ornemeus  ;  quoique  grenu, 
^^Mi  MSCtpûhIe  d'uh  assez  beau  poli. 


L  A  Z 

On  prépare  avec  le  lazuHte  une  couIpup  pri^cieuse  pour 
la  peinture ,  •connue  sous  le  aom  A^ualremer,  parce  qu'on 
l'apportoit  des  Echelles  du  Levant.  Celle  couleur  bleue  a 
beaucoup  d'éclat  et  d'intensité ,  et  surtout  la  propriété  d'être 
inalteriitiie.  Cette  propriété,  qui  paroil  d'abord  inappré- 
ciable ,  n'est  cependant  pas  aussi  avantageuse  qu'on  pourroit 
le  penser,  par  la  raison  que  le  Ucu  îoutremtr  ne  s'alléraut 
presque  point,  gardant  plus  exactement  que  toutes  tes  au- 
tres couleurs ,  son  ton  primitif,  et  ne  suivant  pas  le  cban- 
genieni  graduel  qu'elles  éprouvent ,  est ,  si  l'on  peut  s'expri^ 
mer  ainsi,  presque  toujours  discord  â  leur  égard,  ce  qui  est 
irès-sensibie  dans  les  anciens  tableaux  ,  tels  que  ceux  du 
Perruçtn  et  d'Albert  Durer.  Paul  Véronèac ,  beaucoup 
moins  ancien  que  ces  deux  peintres ,  employoit  dans  ses 
tableaux,  le  bleu  à'imiremer  pour  les  ciels  ,  et  se  servoil  de 
fort  mauvaises  couleurs  pour  le  reste;  aussi  celle  première 
couleur  est-elle  restée  seule  intacte,  tandis  que  les  autres  ont 
changé  à  un  tel  point,  qu'il  seroit  quelquefois  difficile,  à 
moins  de  posséder  une  grande  habitude  du  coloris ,  de  dé- 
lerniîner  la  teinte  qu'elles  dévoient  avoir,  lorsqu'elles  furent 
eniployées^ 

Boéce  de  Bool  a  décrit  fort  au  long  la  manière  dont  on 
prépare  Koutreinfr;  nous  en  donnerons  ici  un  extrait.  Pour 
connoîlrc  si  le  lazulile  dont  on  veut  tirer  la  couleur  est  de 
bonne  qualité,  et  propre  à  donner  un  beau  bleu  ,  il  faut 
eu  mettre  des  morceaux  sur  des  charbons  ardens  ,  et  les  ^ 
faire  rougir;  s'ils  ne  se  cassent  point  par  lacalcination,  et  si, 
après  les  avoir  fait  refroidir,  ils  ne  perdent  rien  de  l'éclat  de 
leur  couleur,  c'est  une  preuve  de  leur  bonté.  On  peut  en- 
core les  éprouver  d'une  'autre  façon  ;  c'est  en  faisant  rougir 
les  morceaux  de  lazulite  sur  une  plaque  de  fer,  et  les  jelanl 
ensuite  tout  rouges  dans  du  vinaigre  blanc  très-fort;  si  la 
pierre  est  d'une  bonne  espèce  ,  cette  opération  ne  lui  fera 
rien  perdre  de  sa  couleur.  Après  s'être  assuré  de  la  bonté 
du  Uïullte  ,  voici  comment  il  faut  le  préparer  pour  en  tirer 
Youtrcnter.  ••  On  le  fait  rougir  plusieurs  fois ,  et  on  l'éteint 
chaque  fois  dans  de  l'eau  ou  dans  de  fort  vinaigre  ;  ce  qui 
vaut  encore  mieux  :  plus  on  réitère  cette  opération  ,  pins  il 
est  facile  de  le  réduire  en  poudre.  Cela  fait ,  on  commence 
par  piler  les  morceaux  du  lazulite  ;  on  les  broie  sur  un  (jor- 
phyre,  en  les  humectant  avec  de  l'eau,  du  vinaigre  ou  de 
l'espril-de-vin;  on  continue  à  broyer  jusqu'à  ce  que  le  tout 
soit  réduit  en  une  poudre  impalpable,  car  cela  est  très- 
essentiel;  on  fait  sécher  ensuite  cette  poudre  après  l'avoir 
lavée  dans  l'eau,  et  on  la  met  à  l'abri  de  la  poussière  pour 
en  faire  l'usage  qu'oit  va  dire. 


L  A  Z  <„ 

i^  Oa  fait  ane  pâle  avec  une  livre  d'huile  de  Un  hittt  pure  ; 
f-eirc  janne  ,  de  colophane  et  de  poix  résine  ,  de  rliacuoo 
une  livre;  de  mastic  blanc,  deux  onces.  On  fait  cbaiiOfer  dou- 
cement l'huile  de  lin  ;  on  y  mêle  les  autres  matières  .  en  te- 
muant  le  mélange  qu'on  fait  bouillir  pendant  une  demi-heure; 
après  4}noi  on  passe  ce  mélange  à  travers  un  linge,  et  on  le 
laisse  irfrnidir. 

«  Snr  huit  onces  de  telle  pâle  ,  on  mettra  quatre  onc«s 
de  la  poudre  de  laznliie  ,  indiqnée  ci-dessus.  On  pétrira 
long-temps  et  avec  soin  cette  masse;  quand  la  pondre  y 
sera  bien  incorporée,  on  versera  de  l'eau  chaude  pardessus, 
et  on  la  pétrira  de  nouveau  dans  celle  eau,  qui  se  chargera 
de  la  couleur  bleue;  on  la  laissera  reposer  quelques  jours, 
jusqu'à  ce  que  la  couleur  soil  tombée  au  fond  du  vase  :  ensuite 
de  quoi  on  décantera  l'eau  ,  et  en  laissant  sécher  la  poudre, 
on  aura  le  ùleu  d'outremer.  » 

Il  y  a  bien  des  manières  de  faire  la  pâle  dont  nous  venons 

de  parler  ;  mais  nous  nous  contenterons  d'indiquer  encore 

celle-ci.   C'est  avec  de  la  poin  résine,  térébeathîne  ,  cire- 

vieree  et  mastic,  de  chacun  six  onces  ,  d'encens  et  d'huile 

^^elrn,  deux  onces,  qu'on  fera  fondre  dans  un  plat  vernissé  ; 

^HfeTeste  comme  dans  l'opération  précédente  (_Enryd.  mélk. , 

^^■«1  et  mét.,fab.  de  bleu,   tome  i  ,  p.  320).  (PAT.) 

^^POn  peut  consulter  encore  un  excellent  mémoire  de  MM. 

Clément  et  Desorniîs,  imprimé  dans  les  Annnles  de  chimie , 

mars  1806. 

La  quantité  à'ou/remer  que  peut  donner  le  lazulilc  par  ki- 
logramme ,  dépend  de  sa  richesse  en  parties  bleues.  Lorsque 
la  pierre  est  peu  mélangée,  on  peut  obtenir  jusqu'à  plus  de 
sa  moitié  en  poids  de  bonne  couleur.  Il  y  a  encore  de  l'a- 
vantage à  traiter  le  lazulile ,  lorsqu  'on  présume  devoir  ne  re- 
tirer que  le  quart  de  bonne  couleur.  Chacun  sait  le  prie 
excessif  que  l'on  vend  ce(tc  couleur  :  le  travail  long  et  dis- 
pendienu  que  sa  fabrication  exige  ,  et  surtout  la  difBculle  d'ob- 
tenir de  bonnes  pierres  ,  et  de  débiter  promplement  Voulre- 
mer,  sont  les  causes  de  celle  cherté  ,  auxquelles  il  faut  ajouter 
encore  le  haut  prix  de  cette  matière,  à  l'état  brut.  En  i6oo,la 
livre  de  laxulite  de  bonne  qualité  se  vendoit  de  4.0  à  5o  francs; 
c'est  à  peu  près  encore  te  même  pfrix  :  on  en  vend  i  des  prix 
moindres,  mais  le  plus  bas  est  de  3^  à  do  francs.  On  en  voit 
aussi  à  des  prix  très-élevés  ;  et  le  beau  lazulile  le  plus  parfait 
se  vend  jusqu'à  t3o  francs  la  livre.  Ce  beau  lazulile  n'est 
jamais  bvré  à  la  destruction  ;  il  e.st  loujonrs  réserve  pour  la 
bijouterie  et  les  orncmens  de  luxe.  On  le  débite  en  plaques 
excessivemeat  minces,  de  manière  à  le  multiplier  le  plus 


i>1 

piissilile.  Cq  laiulil 


L    A  7 


est  d'un  bleu  pur,  h  peln«  pyriLinnel 
pvu  inêlaneé  ;  il  prond  un  très-lteau  poli ,  et  se  marie  Irèi- 
bien  avec  J  nr  ou  le  bronze  doré. 

Le  lazulitc  ,  régulièrement  mouchelé  ou  pii[uelc  ,  est  éga- 
lement estimé.  Le  goût  des  raudernes  pour  cette  belle  pierre 
ne  leur  est  pas  exclusif;  le&  anciens  recberclioieot  le  lazulitc. 
fin  couQolt  des  pierres  de  lazulile  gravé  ,  de  la  plus  haute 
autiquUd  t  i«lles  que  des  pierres  perse  poli  tain  es  et  des  pierres 
égyptiennes.  Cette  matière  étoit  employée  el  bien  connue 
avant  même  le  diamant ,  qui  paroil  avoir  été  porté  ,  pour  la 
premiâre  fois,  en  Occident ,  sous  un  Ptoloniée  (  Ëvergète 
«econd),  par  Eudoxc  de  Cynique. 

On  cOHDott  dans  les  aria,  sous  le  nom  de  lapis  tî'Es~ 
pagne f  une  pierre  presque  blanche,  quartzeuie,  çà  et  ta  co- 
lorée par  de  grandes  taches  de  bleu  ou  de  vert  bleuâtre. 
Il  parotique  c'est  un  véritable  lazuliie.  On  prétend  qu'il  est 
apporté  du  Chili.  Ce  qu'il  y  a  «le  certain ,  c'est  que  sa  cou- 
leur ,  peu  agréable  ,  n'est  pas  due  au  cuivre. 

Il  ne  faut  pasconfondre  le  lazuiJl«  avec  \a.  pierre d' Arménie , 
e'est-à-dirc,  le  cuivre  carbonate  iileu  terreux;  la  couleur  qu'on 
en  retire,  quoique  assez  belle  d'ahord ,  n'a  nullement  U 
solidité  de  l'ontremer.  Pline  paroit  le  premier  avoir  cod- 
fondu  ces  deux  substances  .  puisqu'il  indique  le  lazulUe  àatu 
l'ile  de  Chypre,  tte  où  il  eiisloit  beaucoup  de  mines  de 
cuivre.  Tournefort  est  tombé  danslam^e  erreur,  à  l'égard 
du  cuii're  rarbonalé  qu'on  rencontre  dans  le  département  du 
^ar,  et  qu'il  avait  pris  pour  du  laiulile  ;  ce  qui  peut  très- 
bien  faire  croire  que  son  prétendu  lazulite  d'Arménie  est  la 
même  substance.  Le  plus  beau  bzulite  vient  d'Orient  ;  celui 
apporté  de  la  Russie  est  le  moins  estimé  ,  parce  qu'il  ren- 
ferme le  plus  souvent  trop  de  parties  blanches,  ou  que  sa 
couleur  irni  au  noir,  (ln.) 

LVZULITE  DE  NORWÉGE  ou  LAZULITE  Je 
il'EsmarcIc.  C'est  une  substance  minérale  d'un  beau  bleu  de 
saphir,  qui  se  trouve  disséminée  dans  une  roche  quartzeuse, 

Srise  et  métallifère,  k  Kooruwert,  près  de  Dramcii,'eii 
lorwége.  Celle  substance  ressemble  beaucoup  à  la  hatiyne 
et  au  laxulite  ;  aussi  a-t-elle  été  prise  tant&t  pour  l'une  ,  tan- 
tAt  pour  l'autre  de  ces  substances  j  mais  comme  on  n'a  p^s 
encore  pu  l'obtenir  en  assez  gros  volume  pour  l'analyser,  il 
est  impossible  de  prononcer  si  c'est  une  variété  de  haUyiu 
ou  de  lazulile.  Elle  raye  faiblement  le  verre  ,  et  son  éclat  est 
vitreux;  mais  lorsqu'on  la  fait  chatoyer,  on  s'aperçoit  que 
son  tissu  est  quelquefois  lamelleux.  Au  chalumeau  elle  ne  se 
décolore  qu'à  un  feu  vif,  puis  fond  eu  un  verre  blanc  Sa 


T,  F,   V  i,i 

ingue  est  ud  quarts  grisâtre  compacte  ou  ua  peu  granitlaîre  , 
_^s-mélangé  de  zinc  sulfuré  lamellaire  ,  d'iio  vert  d'asperge 
il  de  plomb  sulfure;  lun  et  l'autre  sous  la  forme  de  petits 
'nias  ou  de  noyaux.  Ce  lazuLlte  mërile  l'altenlioa  des  natu- 

~  '  '  ts  â  cause  de  son  giseineol  avec  des  substances  métal' 

LAZULITE  du  VESUVE.  V.  Hauïne.(lnO 
[  LAZULITE  BU  VICENÏIN.  Ce  nom  paroît  avoîr  été 
bpliqné  à  U  Sthontiane  sulfatée  ,  qu'on  trouve  dans  les 
Eves  de  cette  contrée.  (LN.) 
lAZULIXE  de  Werner.  T.  Klaprothitk.  (lu.) 
LAZURËKZ.  C'est ,  chei  les  Allemands ,  la  mùu  de  qai«re 
féUea,  el  quelquefois  le  euàTe/ir^TÙIeux  irùe en £^u.  (ls.) 
I.LA.ZURSTEIN  de  Werner.   C'est  le  Lapis-lazuli  ou 
lAZULiTE.   V.  ce  mot.  (ln.) 

^LAZZERUOLO  ,    LAZZAROLO    et  LAZARINO. 
bms  italiens  de  I'Azf.ROIiek.  (ln.) 
LEAD.  Nom  anglais ,  du  Plomb,  (ln.^ 
LEAUOR.  En  anglais  Mine  DE  ploub.(lk.) 
LEjŒINA.  Nom  latin  .le  la  Lionne,  suivant  Pline.  (OESM.) 
LEKKA.  Plante  qui  forme  un  genre  diMis  la  dio^icie  Itexan- 
drie  et  dnns  la  famille  des  ménispermes.  Elle  a  été  découverte 
m  Arabie{Mrt'orskaël.  Ses  caractères  siMtt:  un  calice  de  cinq 
folioles;  une  corolle  de  trois  pétales;  un  nectaire  de  six  écail- 
les ;  dans  les  fleurs  mâles ,  six  étamines  ;  et  dans  les  fleurs  fe- 
melles, un  ovaire  surmonté  d'un  style  simple.  fB.) 
LEANDRO.  Nom  italien  du  Laurier-ROSK.  (ln.) 
LEANlilON,  Lean^um.  Genre  de  plantes  de  la  classe 
ifes  anandres  ,  troisième  ordre  ou  section ,  les  gaslèromyr.es y 
proposé  par  M.  Link ,  et  ayant  pour  caractères  :  forme  près-- 
qtie  ^knleuse  ;  péricarpe  simple  ,  crnstacé ,  membraneus  , 
se  décbirani  ;  des  amas  en  flocon  attachés  vers  la  base  inlé' 
rieure  ;  columelle    entre  le  réceptacle  ;    sjtoridies  rassem- 
blées.   fiyasPHYSARUM.   (b,) 

LEAO.  Nom  que  les  Chinois  donneat  à  la  so^anca  mï- 
nérAlc  qui  leur  faornit  le  bleit  pour  la  porcelaine ,%  qui  prtk- 
bablement  est ,  ou  le  safre ,  ou  le  smait ,  ou  quelque  autre  pré- 
parai! ob  decaioà.C'est  sur  quoi  les  voyagears  n'ont  pas  doiné 
de  renseignemens  précis,  (tat.) 

LEAO  XI.  Nom  chinois  dune  Pebsicaire  {Poiygonuin 
iartaiam,  L.  ).  Au  rapport  de  Thunberg  ,  les  Japonais  s'en 
servent  pour  teindre  les  toiles  en  bleu  ou  en  vert,  (t^') 
LEARD.  Nom  du  Peuplier  NOtR ,  aux  environs  d'Angjers. 
(»■) 


/,>r,  I,  E  B 

nue  ,  ou  k  pcintf  plue  ^m  ver»  leur  cxtrifmilë  ,  avec  le  der- 
nier arlirli-  prvsi{ac  ovo'ùle  ou  cyliadracé,  coutpcweni  le 
genre  que  j'ai  établi  sous  le  nom  de  lébie. 

Ces  insectes  diETèrenl  des  tirackînes  par  kitr  langoetle , 
)«ur  eorps  très-anlati  et  l'absence  de  ces  organes  singuliers 
de  crépitation  qui  signalent  si  éminemment  ces  dernien  ea- 
rabi(|ue3.  Quoi  qu'on  dise  M.  Clairville»  souvent  trop  fidèle 
aux  inaiimcs  de  Fabricius,  ce  dernier  caractère  desbracbinei 
est  dans  l'ordre  naturel  plus  important  que  celui  que  nous  pré- 
sentent les  antennes  dans  les  proporlious  relatives  de  leurs 
second  et  troisième  articles  (  K.  l'article  Brachine  );  nais 
les  lébies  et  les  cyniindes  ont  uq  autre  caractère  qui  leur  est 
CKclusivement  propre,  dans  celte  tribu,  et  dont  on  n'a 
point  fait  mention;  les  crochets  de  leurs  tarses  sont  dente- 
iéa  infL^rienremcnt ,  en  maoière  de  peigne.  Avssi  ces  in- 
sectes se  lienuent-iU  souvent  sous  les  écorces  des  arbres  ,  et 
ont,  ainsi  plus  de  facilité  à  s'accrocher  et  se  suspendre  dans 
une  situation  verticale.  Les  mâles  ont  les  trois  premiers  ar- 
ticles de  leurs  tarses  antérieurs  dilatés  et  garnis  eu  dessous 
de  poils  courts  ei  serrés,  formant  une  brosse.  Tous  Us  in- 
dividus sont  ailés. 

J'avois  divisé  ce  genre  en  sections,  d'après  les  proportions 
du  corselet  et  la  considération  du  pénultième  article  des 
tarses.  M.  Bonelli  a  converti  ces  divisions  ea  aulaiU  de  neu- 
veaux  genres ,  auxquels  il  en  a  ajoute  un  de  plus. 


I.  0>rselet  transversal. 


A.   Pcrniilllrmeai'llcli^  .les  Urscsilmiilerncnt  trldii(!lil»ir> 
rement  érh.infie,  (I.egeii:e  LAMPnie  ,  Lamprias ,  de  M.  Bondl«il 

Lébie  fulvicolle  ,  Lehiafuîvkoîlà;  Can^usfuloiraUU,  Fab. 
£lle  est  longue  de  quatre  lignes  et  demie  y  noire  avec  la 
base  des  antennes,  les  palpes,  la  poitrine  «I  les  cuisses 
rouges  1  les  élylres  il'un  bleu  foncé ,  striées ,  très- ponctuées. 
Dans  le  midi  ae  la  Fr;tace  ,    en  Espagne  et  en  Barbarie. 

Lébie  chlqrocéphale  ,  Lebia  iMorocetJia/a  ,  Daft.  ,  d'une 
ligne  environ  plus  petite  que  la  précédente;  tc rie  ,  avec 
la  base  des  antennes  ,  le  corselet  ,  la  poitrine,  les  cuisses 
et  les  jambes  rouges  ;  les  élytres  ayant  des  stries  très- fines  , 
formées  par  des  points  :  les  intervalles  unis.  La  Italie  <> 
en  Allemagne. 

LÉBIE  TÊTS  BI.ECE  ,  Le/lia  cyanocephala ,  Lat, ,  Dulï.  ;  Bra- 
ekinus  cyanoctphaius  ,  Clairv.  ;  EiUa/ii.  h«la. ,  tom.  j  ,  p|.  4 
6  B  ;  Lèiie  cyaaaftphaie ,  pi.  G.  33  de  cet  ouvrage.  Presque 
de  la  taille  de  la  pr4:éd«nte  ;  v«rie  ou  bleue,  avec  U  bue 


:)^H 


J 


L  F  B 

i  antennoG ,  lé  corselet ,  les  cuisses  et  les  jambes  ronges  ; 
n^i»  noirs;  éiytres  ayant  des  poiols  disposés  en  lîgDes; 
'  '    s  points,  sans  ordre ,  dans  les  înterTalles.  Dans  toute 

iuropc. 


,ZcAa,  df  M.  Bonelli.) 


■s  diillnclemenl  Uilolié.  (  Le  gen 


fl.ÉBlEPETiTE-CROis,£eiwrrua;minor,Lat.,Dufl.,  Clairv.i'i 
3b.  B. Noire;  base  desanieniies  et  corselet  fauves;  éiytres 
fauve  pâle,  arec  udc  tache  scutellairc,  unegrande  bande 
ilérieure  ,  transrerse  et  dilatée  à  la  suture  ,  noires  ;  pieds 
es,  avec  les  genoux  et  les  tarses  noirs.  E.n  Europe',  rare 
environs  de  Paris. 
fLaLÉBIE  TDttQtlE,    if/lia  tiircica ',  Cambos  turcicia ,  Fab. , 
iv.  £lle  ressemble  beaucoup  à  ta  précédente,  maïs  elle  est 
peu  pins  petite  ;  les  élylres  sont  noires  ,  avec  une  tache 
inâtre  à  leur  base ,  n'allant  pas  jusqu'à  la  sular e. 
l'espace  que  le  docteur  DuiUchmid  nomme  ainsi  ,  n'est 
une  variété  de  \a  lébie  peiiu-craix  ,    à   élylres  plus  sensi- 
intent  striées ,  avec  leur  bande  noire  plus  étendue,  et  les 
de  celte  couleur. 

L^.BIE  UÉUORHHOÏDALE,  leèta  hiZmorrkoiJa/îs  ;  Caraèiis 
wirhoiéalis,  Fab.  ;  est  d'un  ronge  fauve  avec  les  élylrea 
leur  extrémité  postérieure  est  fauve, 

,  Corseùn  à  diamètres  presifue  égaux ,  ou  pîm  long  <jue  large. 


f  A.  Tous   l«  aHlcI. 


t.  (  Le  geuce  Dbohib  ,  Sro' 


■    LÉBIE  Q 


E  QUADH1MACULÉ£ ,  l*6Ja  juadrimaculata ,  Lut.,  Duft.  ; 

ralius  ^uaJrimar.ulaiua ,  Ijinu.  ,  Fab.  ;  Pan^.  Faun.  inser/. 
C^im,,f«s/:.  75,  lab.  10  ;  tSie  noire  avec  la  bouche  roussâlre; 
cortdel  fauve  ;  élylres  striées  ,  noires  ,  avec  deux  taches  sur 
chaque,  et  les  pieds  jaunâtres. 

On  placera  dans  celle  division  les  carabes,  agUû,  »elox 
tnmcaltllut ,  etc. ,  de  Fabricius- 

iclemeut bilob^-  (Le  Diui 


B.  P. 


illièr 


^K'LtBl 


If.) 


LtBIK  TÈTE  KOIRE  ,  lebia  oiricapilla ,  l)uft.  ;  Caratiisatri- 
:,  Olir.  Coi. .  I.  3,  o."  pi-  9  ,  fig.  106  ;  jaunâtre  pâle  ; 
télé  iiiMrei  la  bouche  et  le  corselet  roussâtresi  élylres  lé- 
gèrement striées  ,  et  souvent  avec  la  suture  obscure. 

Le  docteur  Duftscbniid  réunit  aux  lébies  nos  cymiadei  ou 
le^teiw  de  Itt.  Claîrville ,  ainsi  que  nos  iuphies  ;  les  derniers 


«3o  L  E  D 

late  olilus  ;  une  capsule  ovale  ,  oblu<iF  ,  aoimitiëe  par 
style  ,  (lifîsëe  intérieurement  en  cinq  loges  ,  els'ourranl  p 
&a  base  eo  cinq  valves  concaves  ;  cliaque  loge  coulienl  dessi 

aiUchécs  il  un  pUceoia  Sliformc ,  fixé  au  somni 
l'axe  ccutra). 

Ce  genre  renferme  Irois  espèces  d'arliuslcs  apparti 
au  nord  de  l'Europe  et  de  l'Amérique  ,  qui  uni  les  feuiUi 
simples  et  alternes  à  bord^  roulés  eu  dehors  ,  couvertes 
duvitt  en  dessous ,  et  des  (leurs  disposées  un  corymbcs  teri 
naiix  munis  de  bractées. 

Le  LedE  k  FEUILLES  ÉTROITES,  U/lum  pokatrt 
feuilles  linéaires  et  dis  éiamines.  Il  crott  en  France,  en  Ail 
HiAgne  et  dans  tout  le  Nord,  aui  lieux  ombragés  et  marécJ 
geux.  Il  a  une  odeur  agréable  et  assez  pénétrante-  Ou  s'i 
sert  en  Allemagne  pour  mettre  dam  la  biâre  ,  et  écarter  II 
tasectes  des  armoires  oit  où  tieot  les  habits.  11  se  cultive  trâi 
difficilement  dans  les  jardins. 

Le  Lède  a  FEUILLES  LARGES  a  les  fcuilles  ovales,  et  léï' 
fleurs  pendantes.  Il  vient  du  nord  de  l'Amérique  ,  et  se 
cultive  très  fréquemment  dans  les  jardins  en  Europe,  oiï  il 
se  multiplie  de  semences  ,  de  marcottes  et  de  rejetons.  On 
le  voit  très- fréquemment  dans  nos  jardins.  11  demande  la 
terre  de  bruyère  et  l'ombre.  En  Amérique  ,  on  eu  fait  des 
infusions  théiformes  qui  sont  odorantes  ,  agréables  et  pecto- 
rales. J'en  ai  fait  usa^e  à  deux  ou  trois  reprises ,  et  j'ai  épi 
résultat  une  faim  si  active ,  que  j'y  ai  renoncé.  . 
„     :,pl.  G7. 

Le  Lède  a  feuilles  de  thydi  a  les  feuilles  orales  oblon- 
gués ,  glabres  des  deux  côtés.  L'Amérique  septeiilrionali 
son  pays  natal.  On  le  cultive  dans  les  jardins  des  amateurs 
de  Pans  et  de  Londres.  On  eu  a  fait  un  genre  sous  le  nom 
de  Dendrios.  (b.) 

LÈDE.  On  donne  ce  nom  au  CisTE  LADANirÈEE.  (b.) 

LEDENA.  L'un  des  noms  italiens  du  LieRbe.  (lh.) 

LEDERAFËL.  Nom  allemand  de  la  Pomme  de  ram-* 

SOUR.  (LS.) 

LEDERKALK.  C'est,  en  Allemagne,  le  nom  de 
Chaux  caabonatée  compacte  et  cROssiÈnE.  (i.n.) 

LEDERKOBOLT.  Nom  allemand  du  Cobalt  okj 
terreux ,  jeune,  (lw.) 

LFJ)1CHTBLUME.  Nom  aUemand  de  U  Nigells  jtu 

CHAMPS,  (l.W.) 

LEBIGESTEIN.    Nom  allemand  de   I'Etain  oxydé, 
eranulifurme  ,  trouvé  isolément  dans  les  terrains  d'âiluvîoa. 


o- 


AM-î 


T.  E  E  {Si 

LEDMYGE  ei  LESiMKE.  Noms  êa 

pèce  de  Yeromqce,  en  DanetuvdLXcsL) 

LEDRE,  kdrm ,  Fab.  Genre  dlnsectes  êe  Voràre  àes 

hémiptères,  section  des  konoptères ,  Coûlle  des  ckadaires  , 
triba  des  cîcadelles ,  dont  les  canctércs  sont  :  antennes  înr- 
sërées  entre  les  yeux,  avec  les  denxprenûcfs  articles  presfoe 
de  U  même  longneor  ;  nn  écnsson  distinct  ;  corselet  dilalé 
sar  les  côtés  «  et  dont  le  bord  postérienr  est 
cave  ^  la  base  de  Técnsson.  Ce  genre  est  nn 
de  celui  des  Memmi aces^ 

lÈMLEkCmmaJMSj  kdnamnta^  Fab.  ;  le  ^nW  -  JUIr  , 
Geoffir.  j  Membrads  ordBmrd^  pL  G  ^  8.  de  cet  onvrage.  U 
est  d*nn  bran  verdâtret  pointillé  de  noir,  laré  d*nn  pen 
deronqge;  ilal^  tête  très-jarge,  aplatie  «  formant  nnee^èce 
de  chaperon  i  trois  pointes  mousses  «dontnne  dans  lenàien 
et  une  de  chaque  cdté ,  avec  qnelqnes  stries  en  dessns;  !e 
corselet  a  nne  espèce  d'aileron  arrondi  de  chaque  côté  ;  ces 
ailerons  sont  dilatés  ,  élerés  ,  portés  nn  pen  en  dehors  ,  ter- 
minés  en  crête  ;  le  dessons  dn  corps  et  les  pattes  sont  d^on 
jaune  rerdâtre  ;  les  éljtres  sont  transparentes  arec  les  ner- 
vures brmes. 

On  le  tronre  ans  environs  de  Paris,  snr  le  chêne  :  B  est 
assez  rare.  V.  la  dernière  espèce  dn  genre  Mevskace  ,  de 
la  i.<"  édition  de  ce  Dictionnaire  d'Histoire  naturelle*  (l.) 

LEDRO.  Vieox  nom  français  dn  LiEumE.  f  lil) 

LEDUAL  Clnsins ,  C.  Banhin ,  etc. ,  ont  réuni  on  décrit , 
sons  ce  nom ,  les  Lêoes  ,  les  Rosaces  d'Europe ,  et  beao^ 
coup  de  cistes ,  dom  une  espèce  est  le  lodm  des  anciens.  Vjt% 
lèdes  oot  été  établis  en  genre  par  MichelL  Linnatos  adopta  ce 
genre,  mais  Adanson  changea  son  nom  de  Udmm  en  dmlia^  et 
Trew  loi  réunit  les  Kalvies.  (lx.) 

LÉEy  iSflo.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie  monogjmie, 
qui  offre  ponr  caractères  :  un  calice  mononhjrlle ,  campàmulé  , 
à  cinq  divisions;  nne  corolle  monopétale  ,  a  Umbe  à  cinq 
lobes  creusés  en  forme  de  sac  ;  un  tube  particulier  ou  nec- 
taire, à  cinq  lobes,  inséré  à  la  base  de  la  corolle ,  et  plus 
court  qu^elle  ;  cinq  étamînes;  un  ovaire  inférieur,  surmonté 
d*nn  styie  simple  à  stigmate  déchiré  ;  nne  baie  globuleuse 
qui  contient  cinq  semences. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Lionaeos  avy  été  e^ratctèret  titi- 
tils  ;  mab  if  a  été  redressé  daos  Vffoifuskewensis.  U  coateooic 
alors  dent  plantes  it  feuilles  alternes,  composées  on  pinn^tt^^ 
et  à  fleurs  disposées  en  corymbes»  toutes  deof  du  Cap  A*^ 
Bonne- Espérance.  Depuis  ,V(ri||denow  a  réuni  à  cf$  Atn% 
espèces  ono  troisième ,  qm  «st  l'AQOiuoie  M  Iiimiea>, 


T,  F  r. 

([uuiquVIle  pfcienle  que^ues  difT^rcoces  âaas  les  parties  àe 
sa  rruclilicNliori.  J'.  Aquilicee. 

Lecenic  AnfiVnÈJEse  rapproche  de  celui-ci-  (B.) 

LEEDO.RASS.  ^o^l  da  Chiendent  ,  en  Hollande,  (ln.) 

LBEK.  Non)  anglais  du  PoinfiAii.  (ln.) 

LEER.  Nom  de  I'Argile  ,  en  danois.  (LM.) 

LEF.RB'MJM ,  LEERÏANNE.  Deux  DornsduMÉiiZE, 
en  AUeina(;nu.  (ln.) 

LEËRK.  L'un  des  noms  allemands  de  la  Moi.ène  com- 
mune,  Verbascurn  tliupsus  ,  L.  (LN.) 

LEERSIE,  Leenia.  Genre  de  plantes  de  la  famille  des 
graminées  ,  aussi  appelé  AsPerelle. 

Ce  nom  a  été  également  donné  à  nn  genre  de  la  famille 
des  mousses  établi  aux  dépens  des  Brys,  et  composé  de 
quatre  espèces.  Palisot- Beau  vois  pense  que  ce  genre  doit 
i  à  rEucALïPTE.  (b.) 

LEFLINGE,  Lafiingia.  Genre  de  plaDtes  de  la  triandrie 
monogynie ,  et  de  la  famille  des  caryopliyllées  ,  qui  présente 

Eour  caractères  :  un  calice  de  cinq  folioles ,  munies  à  leur 
asc  d'une  petite  dent;  une  corolle  de  cinq  pétales  très- 
petits,  connivens  ;  trois  étaminesi  un  ovaire  supérieur, 
ovale-lrigone  ,  chargé  d'tm  style  à  stigmate  obtus  ;  une  cap- 
sule ovale  ,  un  peu  trigone  ,  uniloculairc  ,  cjui  s'ouvre  en 
Irais  valves  et  qui  contient  plusieurs  semences. 

Ce  genre  comprend  deus  espèces,  la  Léflinge  d'Es- 
VAGNE  ,  et  la  LéfliiNGE  de  l'Ikue.  Elles  ne  présenteal  rien 
de  remarquable  (b.) 

LEGABOSCO.  C'est,  en  Italie,  le  Chètrefeuille  des 
BOIS,  (ln.) 

LEGAÇAO.  Nom  portugais  d'une  Salsepareille  , 
Smilax  lupera.  (LN.)  ^^_ 

LEGLKK.  Nom  turc  de  la  Cigogne  blancbe.  (v.)      J^H 

LEGNAZZO.  L'nn  des  noms  italiens  du  Liège,  Q<4^H 
sutier.  (ln.)  ^^H 

LKGNOTE,  legnaUs.  Nom  donné  par  Swariz  au  genre 
déplantes  établi  par  Aublel  sous  celui  de  Cassipodrieb.  (b,) 

LE<;ORlN ,  LUCANELLO  .  LUGAillNO  ,  LUGA- 
RO.  Noms  italiens  du  Tarin,  (v.) 

LEGOUZIE.  Genre  établi  pour  la  Campanule  HinoiB 
DE  Vénus  ,  qui  difïîïre  des  autres  en  ce  quelle  a  la  corolle 


a  capsub 
Lhéritier  en  celui  de  Prismatocarpe,  (b.) 


é  changiffl 


■.  Noi 


LEGREMY. 

LEGUME,  K.  Gousse.  (0.) 


■tique  du  LÉZARD   GStS.  (S.) 


I,  E  G 

LKGIÎMEN-LEONUM.Ruellius  désigne  ainsi  VO- 
itoB\NCHE  A  (JDECR  d'œillet  (Orolr.  caiyophyUuf.ea,  WUM). 
C  Itaiihio  dil  avoir  trouvé  celle  plante  fixée  aux  racines  Je 
I'Eperviébe  ,  Hieraa'um  sabaudum ,  du  Iréfle  el  ilu  geni?l.  Je 
l'ai  troovÉp  aux  pieils  de  l'aubépine  et  des  rfelanliers.  {ln  ") 

LÉGUMINKUSES,  Lfgununosa,  Jussieu.  Famille  de 
planli-s  qui  a  pour  caractères  :  un  calice  monophylle,  diffé- 
remmcnl  divisé;  une  corolle  polypélale,  1res-  rarement  nulle 
ou  il'nne  seule  pièce  ,  insérée  à  la  base  du  calice  ;  cinq  pétales 
oDciuelqucfoisun  nombre  moindre,  réguliers,  presque  égaux; 
plus  souvent  quatre,  ir réguliers,  savoir  :  un  supérieur  et  ez- 
lérienr  (]ui  embrasse  à  demi  les  autres,  et  est  ordinairement 
plus  grand  :  on  l'appelle  éUndard;  deux  latéraux  auxquels  on 
donne  le  nom  A'ailis;  et  un  inférieur  appelé  fo/^/ie,  qui  est 
inlérîeur ,  simple  ou  liiparlile  ,  courbé  en  montant ,  comme 
l'avant  d'une  nacelle.  Des  étamines  ,  presque  toujours  au 
nombre  de  dix ,  insérées  sur  le  calice  au-dessous  des  pétales, 
à  filamens  quelquefois  distincts,  ou  seulement  presque  réu- 
nis à  leur  base  ,  quelquefois  monadclphes  dans  toute  leur 
étendue,  plus  souvent  diadelphes  ,  c'est-à-dire,  neuf  fila- 
mens  coonés  en  un  i^eul  lube  fendu  dans  toute  *sa  langueur 
soos  rélcndarif^,  le  dixième  étant  solitaire  et  appliqué  contre 
la  fissure  du  tube;  les^nlbères  distinctes  ,  communément 
arrondies,  quelquefois  oblongues  et  vacillantes  ;  un  ovaire 
supérieur,  à  style  unique  ,  à  stigmate  simple.  Un  fruil  irès- 
rarement  capsulaire  ,  le  plus  souvent  téguniineux  ,  bivalve , 
tanlàt  uniloculaire ,  mono  ou  polysperme  ,  tantôt  divise  dans 
sa  longueur  en  plusieurs  loges  monospernies,  quelquefois 
pulpeuses,  formées  par  des  cloisons  transversales)  semences 
ta  générai  arrondies  ou  rénifomies ,  ombiliqoées  ,  attacliée^ 
à  une  seule  suture  latérale  ;  radicule  de  l'embryon  droite, 
et  nienibrane  intérieure  de  la  semence  renliée^  charnue, 
imîlnnl  un  périspenme  ,  dans  les  plantes  dont  ia  (leur  est  ré- 
gulière; radicule  de  l'embryon,  courbée  sur  les  lobes,  et 
nulle  apparence  de  périsperme  dans  les  plantes  dont  la  Heur 
est  ir régulière.  Les  lobes  de  1  embryon  formés  d'une  substance 
farineuse  très  -  nourrissante,  se  changent  le  plus  souvent  en 
feuilles  séminales  ,  et  d'autres  fois  sont  distincts  des  feuilles 

R,  Brown  propose  de  diviser  celte  famille  en  trois  ordres  : 
les  MiMOSi^Es,  lesLoHENTACÉES,  et  les  LÉGVHtNELsEs  pro- 
prement dites. 

Le»  plantes  légumineuses  ont  une  lige  herbacée  ou  fmles- 

renie .  ou  arborescente >  droite  ou  voluble  de  droite  a  gauche , 

rarenieni  rampante.  Les  feuilles  munies  de  stipules ,  presque 

toujours  allenies»  sont  siiupUs ,  teruées  >  ^igi^ies,  une  foii, 

XMl.  ^b 


434  T.  E  G 

deax  foU ,  trou  fois  ailées  avec  impaire  oa  sans  impaire  iU 
foliole  terminale  étant  alors  quelquefois  remplacée  par  une 
Trille.  Les  folioles  sont  articulées  arec  le  pétiole  commun  , 
qui  lui-même  est  articulé  avec  les  branches.  Les  fleurs,  géné- 
ralement hermaphrodites  ,  quelquefois  diclînes  par  avorte- 
ment,  présentent  plusieurs  différences  dans  leur  disposition. 
Ces  plantes  ont  été  nommées  légmmnoises  à  cause  de  leur 
fruit;  quelquesbotanisteslesont  appdées^fl|pnfiiNMuraBt,  par- 
ce que  leur  corolle  représente  en  ouelque  sorte  un  papil- 
lon qui  prend  son  voL  Elles  forment  la  onzième  famille  de  la 
quatorzième  classe  du  Tableau  du  RègtÊe  pégéùd  de  Ventenat , 
et  leurs  caractères  sont  figurés  pi.  aa,  n.«  0tdu  même  ou- 
vrage. Ce  savant  botaniste ,  de  qui  on  a  emprunté  ces  ex- 
pressions,  leur  rapporte  quatre-vingt-deux  genres  «on»  onze 
divisions  ;  savoir  : 

i."*  Les  légumineuses  qui  ont  une  corolle  régulière ,  un  lé- 
gume muitiloculaire ,  le  plus  souvent  bivalve  ,  à  cloisons 
transversales ,  à  loges  monospermes  et  à  étamines  distinctes  : 
AcAciE,  Févier,  Chicot,  Caroubier,  TAMARnoER,  Par*^ 

klKSET  ,  SCHOTIE  et  CaSSE. 

a.<»  Les  légumineuses  à  corolle  régulière,  à  légume  unilo^ 
culaire ,  bivalve  ^  à  dix  étamines  distinctes:  Ken,  Prosopie, 
Cadie,  Campêche,  Condori  ,  PomciixÂn',  Brésiixet  et 

BONDUC.  î 

3.^  Les  légumineuses  à  corolle  régulière  on  presqu<^  régu- 
lière ,  à  étamines  distinctes  ou  seulement  réunies  à  leur  base, 
et  à  légume  uniloculaire ,  bivalve  ,  rarement  évalve  :  C Vno- 
mètre,  Courbaril  et  Bauhinie. 

4*^  Les  légumineuses  qui  ont  la  corolle  irrégulière,  papîlio- 
nacée,  dix  étamines  distinctes  ou  rarement  réunies  à  leur 
4asc,  et  les  légumes  uniiocubires  et  bivalves  :  GaînieR) 
Anagyre  et  SotaoRE. 

5.^  Les  légumineuses  4  corolle  irrégnlière,  papilîonacée ,  à 
dix  étamines ,  presque  toujours  diadelphes  ou  rarement  mo- 
Tiadelphes,  à  légiirae  uniloculaire,  bivalve  :  Ajonc,  Aspa- 

LXTIl,  BORBONE,  LiPARE,  SpaRTION  ,  GeNÊT,  CyTISE,  CrO- 

TALAiRE,  Lupin,  Bugrane,  Arachide,  Atsthyllide, 
KuHisisTÈRE,  Dalea,  PsoraU£R  ,  Trèfle  ,  Mélilot  f 
Luzerîîe  ,    JFenugrec  ,    LoTiER ,   DoLiQUE ,    Haricot  , 

JËRYÏHRINE  ,    ClITORE  et  GlYCINE. 

6.*^  Les  légumineuses  à  corolle  irrégulière,  papilionacée  ; 
à  dix  étamines  diadelphes,  rarement  monadelphes ,  à  légume 
ordinairement  uniloculaire  et  bivalve  :  Abrus  ,  Amorpde  , 
Bois  ivrant  ,  Robinier,  Caragan  ,  Astragale,  Rate- 
i^iE,  PiiACA,  Baguenavdier,  Réglisse,  Galéga  et  Indi-l 

t»«TI£R. 


L  E  H  (âj" 

7."  Les  iégutnintases  à  corolle  irr^gulière  ,  papiltonacée  , 
qui  oo(  dii  éiamines  diailelplies ,  et  les  légumes  unîloculaires 
et  hivalres  ;  Gksse,  Pois,  Okobe,  Vesce  ,  Fèvk  ,  Le:«- 
TiLLE  et  Chiche. 

8."  Les  l^imùteuses  à  corolle  irrégulière,  papllionact-c, 
ayaDt  dix  éiamines  diadclphes  ,  des  légumes  articulés  et  à 
articulations    monospennes  :    Cuenillette  ,   Ornithope  , 

HiPPOCHÈPE,  COROSILI^,  SiraFOIN,  AgATY  ,  DlPUISE. 

g."  Lice  leguinlueùses  à  «orolle  Irrégulière,  papilionacée, 
doDt  les  étamines  sont  presque  toujours  diadelphes  et  an 
nombre  de  dis ,  dont  le  fruit  est  le  plus  souvent  unilotulaire, 
moDOsperme  et  ne  s'ouvranl  point  :  Dalberge  ,  UsIabi  , 

NlSSOLE  et  PTÉROCAaPE. 

10."  Les  Ifgiimiiieases  à  corolle  irrégalière  ,  quelquefois 
nulle ,  à  étamîces  au  nombre  de  dix  et  distinctes ,  à  légume 
capsulaire ,  unlloculaire  ,  ordinairement  monosperme  et  ne 
s 'ouvrant  point  ;  CopaÏer,  Mvrosperhe  et  Apalatou. 

1 1,"  Ijes  genres^ui  ont  de  l'aflinilé  avec  les  légumineuses  : 
Securidaca  et  Bbowsée.  (f'.  tous  ces  mois.) 

Desvaux  a  publii^,  dans  son  Journal  de  Botanique  ,  un  très~ 
bon  travail  accompagné  de  figures  sur  cette  famille  ,  dans 
laquelle  il  a  introduit  les  nouveaux  genres  :  Neurocarpe  , 

tlLOTlDlON,  OSTRYODEON,    DeSMODION  ,   UrARIE  ,  EciIlSO- 
LOBION  ,    PUYLLODION    et    S  PUE  KO  LOB  ION.    (B.) 

LEHA.  Arbre  des  Moluques  incomplètement  décrit  dans 
Kumphe. Haies  feuilles  alternes,  ovales,  dentées,  glabres, 
el  les  fleurs  petites  ,  disposées  sur  des  grappes  axillaircs. 

tOn  se  sert ,  dans  le  pays,  des  feuilles  et  de  l'écorce  de  cet 
(re  ,  pour  fixer  la  couleur  rouge  sur  les  matières  que  l'on 
Ht  teindre.  On  peut  les  envoyer  au  loin  ,  car  elles  con- 
;TeDt'lear  propriété  après  leur  dessiccation  aussi  long- 
nps  qu'on  le  désire.  (B.) 
LEHERAS  ou  ICUERAS.  Nom  égyptien  de  TIeis 
«H.  (V.) 
LEIILAH.Nom  arabe  d'une  espèce  dc^COLYME  {^Scoly- 
mus  marulatiis,  L.  ).  (lM.) 

LEllM.  Nom  allemand  de  la  Glaise  ou  de  la  terre  argi- 

*ise  ou  grasse ,  suivant  M-  Beurard,  el,  selon  M,  Toudi  , 
rAaciLE  sablohbeuse  des  terrains  d'alluviUQ  des  parlit^s 
«ses  du  globe.  K»EtU.  (ln.) 
LEllMANIïE,  T.  Lémanite.  (lh.) 
LEHMBLATTER.  Nom  allemand  du  TussiLAr.E  pé- 

TASITE.    (LN.) 

liEIlME.  Nom  allemand  de  I'Érable  platanoÏde,  (la  ) 


436  L  E  I 

LEICHE,  5^mii5.  Sons-cenre  proposé  par  Cnvîer  parmi 
les  Squales.  Il  a  poar  type  le  Squale  leiche  ou  Liche.  Les 
caractères  qui  le  distinguent  des  Humantins,  sont  Tabsence 
des  épines  au-devant  des  dorsales.  Deux  espèces  le  com- 
posent :  une  de  nos  mers ,  et  ane  des  mers  du  Nord. 

Il  ne  faut  pas  confondre  ce  genre  arec  celui  ajppelé 

LlCHE.  (B.) 

LEICHENKRAUT.  Nom  allemand  de  rUTRicuLAiRS 

COMMUNE.  (LN.) 

LEIICA  (Willdenow).  V.  Lepia.  (ln.) 

LËIM.  En  allemand,  ce  nom  désigne  TArgile  glaise, 
sorte  d'argile  sablonneuse  qui  appartient  aux  terrains  d^alla^ 
vion  les  plus  récens ,  et  qui  est  assez  souvent  micacée  ;  c'est 
le  loam  des  Anglais.  (lN.) 

LEIMANTHION,  Leimanihium.  Genre  de  plantes  éta- 
h\\  par  Willdenow ,  pour  placer  quelques  espèces  de  Mé- 
LAN THES.  Ses  caractères  sont  :  calice  nul  ;  corolle  à  six  divi- 
sions ;  six  et  aminés  insérées  à  La  base  des  fiétales  ;  trois  styles 
épais;  une  capsule  il  trois  pointes,  à  trois  loges  et  il  plusieurs 
^mences. 

Les  MÉLANTHES  DE  YiRGiNiE  et  A  GRAPPES ,  Servent  de 
type  k  ce  genre.  (B.) 

LEIMBAUfllE.  L'Orme  commun  et  TErable  plata- 
NOïoE  sont  ainsi  nommés  dans  quelques  parties  de  l'Alle- 
magne, (ln,) 

LEIMONIA,  limoma.  Dioscoride  paroît  avoir  donné 
ce  nom  à  la  Bejte  ou  poirée  sauvage  ,  ou  beta  nigra  des  an- 
ciens. Ce  nom  de  beta  (ul  donné  à  la  Betterave  ,  à  la 
PoiREE,  etc.  Il  est  aussi  le  nom  de  la  seconde  lettre  de  l'al- 
phabet grec;  et  l'on  croit  que  les  Grecs  nommoient  beta  ces 
plantes,  parce  que  leurs  graines ,  en  s'accroissant  ,  pre- 
noient  la  forme  de  la  lettre  B.   V»  Limonium.  (ln.) 

LEIMONITES,  himoniUs.  Famille  de  l'ordre  àft^  oi- 
seaux Sylvains  et  de  la  tribu  des  Anisodactyles.  Voyez  ces 
mois.  Caractères  :  pieds  médiocres,  un  peu  robustes;  tarses 
annelés,  nus;  Iféatre  doigts,  trois  devant ,  un  derrière  ;  les 
extérieurs  soudés  à  la  base  ;  le  postérieur  épaté  ;  bec  mé- 
diocre, droit,  entier,  k  pointe  obtuse  ou  un  peu  aplatie 
ou  renflée  ;  douze  rectrices. 

Cette  failiille  est  composée  des;^jp|ires  STOURNELLBf 
Étourneau  et  PiQUEBŒUF.  V,  CCS  m&  (V.) 

LEIMSTEIN.  Suivant  M.  Beurard,  les  Allemands  dé- 
signent par  ce  nom  la  Chaux  carbonatée  globuliforme ,  et 
le  Vert  antique  ,  qui  est  un  marbre  calcaire  mêlé  de  ser- 
pentine, (ln.) 


L  K  I  Hj 

LEIN.  Mom  dn  Lm,  co  Allemagne,  (lk.) 
LEINAHRE.  L'un  des  noms  allemands  de  TÉftABUi 

PLÂTATCOÏDE.    (LW.) 

LEINB ATJM.  Le  Pm  cembaq  et  TÉrable  portent  ce 
nom  -en  Allemagne,  (ln). 

LEINDOTTER  La  Camelihe  et  le  Vélar  chéiraîi- 
THOÏDE  reçoivent  ce  nom  en  Allemagne,  (f-^-) 

LEINEN.  Le  Clématû  flammula  porte  ce  nom  en  Alle- 
magne. V.  Clématite,  (ut) 

LEINKERIA.  Scopoli  nomme  ainsi  le  genre  Roupala. 
d'Aoblet  (ln.)  ^ 

LEINOTE.  Eb  Tiemr  français,  c'est  la  Litsotte.  (v.) 

LEiOBATE,  Idohaius.  Genre  de  poissons  '  établi ,  en 
1810,  par  Rafinesqne  Schmallz,  aox  dépens  de  celai  àt% 
Raies  ,  et  ainsi  caractérisé  :  une  nageoire  sur  la  qaene  et 
nne  à  l'extrémité  de  cette  partie.  Il  dilKre  particulièrement 
des  raies  proprement  dites  du  même  auteur ,  parce  que  ^ 
dans  celles-ci ,  il  y  a  deux  nageoires  dorsales  sur  la  queue  ; 
et  il  se  distingue  du  genre  SjfUtrus  du  même  auteur, 'parce 
que  ce  genre  oSire  une  cpeue ,  sans  nageoire  i  son  extrémité, 
et  que  cette  même  queue  y  comme  celle  des  raies ,  porte 
deux  dorsales  en  dessus.  Le  LeTobatè  ^iGXAlB^i^Uîohatus' pan- 
àuraius)^  Raf.,  PescevioUno  des  pêcheurs  de  Palerme,  est 
tout  lisse  et  ses  dents  sont  obtuses.  Son  corps  est  oblong,  pan- 
dunforme  ,  arrondi  antérieurement,  brun  en  dessus,  blan- 
châtre en  dessous ,  avec  la  queue  de  la  longueur  du  corps. 

BI.  de  Blain-ville  (^Prodrome)  a  formé  un  genre  sous  le 
même  nom ,  et  qui  comprend  les  raies  lisses ,  telles  que  les 
R.  cmdala ,  SlûanitX  briianmca ,  qui  n^ont  point  de  nageoire 
du  tout  sur  la  queue ,  mais  une  aiguillonnée  à  sa  pointe  ,  et 
dont  les  pectorales  sont  orbicui aires,  (desm.) 

LEÏODE ,  îaodes ,  Lat  ;  Amisotoma ,  Illig. ,  Fab.  Genre 
dUnse<:tes,  de  l'ordre  des  coléoptères,  section  des  hétéro- 
mères  ,  £amille  des  taxicomes    tnbu  des.  diapériales ,  ayant 

S»onr  caractères: insertion  desantennesdécouverte,  leurs  cinq 
emiers  articles  formant  une  massue  brusque  et  perfoliée  ; 
le  second  d'eux ,  on  le  huitième  des  onze ,  composant  Tan- 
tenue ,  plus  petit  que  les  contigus  ;  articles  des  tarses  entiers  ; 
mandibules  arancées  au-^elà  du  labre  ;  palpes  courts  :  le  der- 
nier article  àts  maxillaires  presque  cylmdrique  et  le  même 
des  labiaux  presque  ovoïde  ;  mâchoires  à  deux  lobes ,  Texterne 
étroit  9  linéaire ,  presque  en  forme  de  palpe  ;  corps  presque 
hémisphérique  ;  écusson  assez  grand  ;  jambes  épineuses. 

Ces  insectes  avoient  été  d'abord  confondus  avec  les  sphé* 


4^  L  E  I 

rîdies,  dont  ils  dlflirent  par  le  nombre  des  articles  des  tar- 
ses 9  les  antennes ,  les  parties  de  la  bouche  et  les  habitudes. 

J'en  arois  formé ,  le  premier  {Prêc,  des  ç/aract.  gêner,  des  in- 
sert.)^  un  genre  propre ,  sous  le  nom  de  iciodr,  lUiger,  n'ayant 
pas,  sans  doute ,  eu connoissance  de  mon  travail ,  donna  au 
même  genre  le  nom  à!amsoioma ,  et  y  comprit  dçs  coléoptè- 
res très-différens  par  les  tarses ,  les  phalacres  de  PaykuU.  Fa- 
bricius  réunit  nos  leYodes ,  les  agaihidies  et  les  phalacres  sous 
ia  même  dénomination  générique  à'anisotoma. 

Le  genre  leïode  n*es.t  composé  que  d'cin  petit  qombre  d'es- 
pèces, et  qui  sont  rares  en  France.  Je  citerai  les  suivantes  : 

L£ïonE  fiRUN ,  lêiodês  picea  ;  Anisoloma  picea ,  Panz.;  Faun. 
insecL  Germ,  yfase.  3j  ,  tab.  8.  D'un  brun  marron,  luisant , 
avec  la  massue  des  antennes  noirâtre  ;  des  points  aux  angles 
postérieurs  du  corselet  ;  d^autres  points  disposés  en  lignes  sur 
les  élytres  |  les  jambes  postérieures  arquées. 

LeYoue  FEHRUGINEUX  ,  lëodes  ferrmgineus;^  Anisoicmaferru- 
gînea  \  Fab.  Il  est  entièrement  d'un  rouge  jaunâtre  ;  sts  ély- 
tres sont  striées. 

Leïode  humer  al  ,  iaçdes  humeralls  ;  Anîsotoma  Japneralis^ 
Fab.  Il  est  noir,  brillant  ;  ses  élytres  ont  chacune  une  tache, 
rouge  à  leur  base,  (l.) 

LËIOGNATHE  ,  îeîognaûms.  Genre  de  poissons  étaLli 
par  Lacépède  dans  la  division  des  Thoraciques. 

Ce  genre  présente  pour  caractères  :  dès  mâchoires  dénuées 
de  dents  proprement  dites  ;  une  seule  nageoire  du  dos  ;  un 
aiguillon  recourbé  et  très-fort  des  deux  côtés  de  chacun  de3 
rayons  articulés  de  la  nageoire  dorsale  ;  un  appendice  écail- 
leux ,  long  et  aplati  auprès  de  chaque  thoracine  ;  Topercule 
dénué  de  petites  écailles  et  un  peu  ciselé  ;  la  hauteur  du  corps 
égale  ou  presque  égale  à  la  moitié  de  laMongueur  totale  du 
corps. 

Une  seule  espèce  entre  dans  ce  gçnrc  ;  c'est  le  LeYocna- 
TUE  ÉDENTÉ,  qui  se  pêche  abondamment  pendant  toute  Tan- 
née sur  les  côtes  de  Tlnde.  Il  ne  parvient  pas  communément 
à  deux  pieds  de  long.  Sa  chair  est  grasse  et  de  bon  goût.  J^o)'- 
pi.  E  3o  où  il  est  figuré,  (b.) 

LÉIOPOMES.  Famille  de  poissons  établie  par  Dumdril, 
et  qui  renferme  les  poissons  osseux  ^  branchies  complètes  ;  à 
nageoires  paires  sous  les  pectorales  ;  à  corps  épais  ,  compri- 
mé ;  à  mâchoires  garnies  de  dents  et  à  opercules  lisses. 

Les  genres  qui  se  rangent  dans  cette  famille  sont  :  CiiEi- 
LiNE,  Labre,  Ophicéphale  ,  Chéliot^  ,  Chéilodh'tère  , 

liOLOGYMNOSE,  MONODACTYLE,  TrICHOPODE  ,  OsPHRONÈME, 
HiATULE,   CORIS,  GOMPHOSE,  PlECTORHYNQUE  ,  POGONIAS, 

Spare  ,  DiPTÉRODÔN  et  Mulet,  (b.) 


î    V   T 

•  et  «■tàêreBUifiit  cxlt  c> 
saas  L»  Icmes  fii— teileaiïMcs  :  pesât  de  ^uteisn^  »;. 
àtwimmamsaKK  mmawmlt%i  étmKmimtnms  âorsales. 


jai  oiic5«rr<e 
les  eamK  ëimrrK  et  la  Cjrotine  •  et  dont  {'21  cosDin»- 
la  ArciiplÎM  akirf«e  et  le  écsm  fx;t  nr  le  T>nct . 
vilihn,  tMmtaamaÊKwr  de  Buaba.  Ce  poL>$<>c.  <i:i:  a'it- 
teiat  coére  plas  dTa»  dejau  |iied  de  loaç,  est  Jxs<x  estime 
daas  le  pars  eammt.  aliment ,  et  pxte  le  acun  de  refiois^ 
laJ{frwr/a— g  ca  firançvîs),  à  raison  de  la  conlenr  de  ses 
nage^ifes.,  conici  pins  prononcée  sor  celle  de  la  qaeoe.  11 
a  en  F^ons  â.ia  première  nageoire  da  dos.  qui  est  trian- 
gnlaire  :  trente-deox  à  la  seconde  ;  quatorze  a  celle  de  Ta- 
nos:  I4  candale  est  cchancrêc  en  croissant.  Son  corps  est 
comprimé  ,  rcv^tn  d'écaillés  arrondies,  brunes  sur  le  dos, 
ai^entées  sons  le  rentre  «  et  des  points  brans  se  remarqneLt 
a  u  base  de  tontes  les  nageoires. 

Le  Léiqstovc  OTErj^  j.u:^e  est  figuré  pL  £  3o.  ^b.) 
LEIPTER.  L'an  des  noms  islandais  du  Dauphin  vul- 
GAlEE  ,  selon  M.  de  Lacépède.  (desm.) 

LEIRIOX  et  CALLERION.  Deux  noms  donnés  par 
les  Grecs  aux  Lis.  (l3s.) 

LEISTE,  ieùiuf*.  Genre  d'insectes  coléoptères.  F.  Poco- 

HOPHOA^L.) 

LEI^nL/IAR.  Un  des  noms  allemands  de  la  CusrcTC. 

(LN.) 

LETTUGA.  Ccst  la.  Laitue,  en  portugais,  (ln  ) 
LEKATÏ.  et  HERMEUN.  Noms  suédois  de  la  M aaiw 
BEftvniE.  (desm.) 

LEKORZ;  Nom.semen  de  la  Réglisse,  (ls.) 
LELËBA.  Plante  graminée  encore  peu  connue  des  bo- 
tanistes, mais  que  Lamarck  soupçonne  être  une  espèce  de 
Vkstb  on  Bambou.  EHe  est  figurée  daiis  VIMjier  tTAm- 
bpine  ^  par  Rumpbins  ,  vol.  4  9  ^^*  i  ,  et  se  trouve  sur  les 
montagnes  à  Amboine  et  autres  îles  voisines.  De  sa  racine  ^ 
qui  est  traçante ,  s^élèvent  beaucoup  de  tiges  de  dix  à  douze 

C'eds  de  haut  j  fistnleoses ,  noueuses  ^  ligneuses  ,  nues  dans 
or  moitié,  supérieure.  Ses  épis  sont  droits  ,  terminaux  , 
coniposés  d^épiliets  sessiles ,  régulièrement  yerticîHés ,  poîn- 
tns  et  multiflores.  On  fait  des  cannes  avec  sts  tiges  et  des 
liens  avec  son  écorcc.  V,  Cay-hop.  (b.) 

LELEK.  Nom  polonais  delà  Hulotte,  (v.) 


44i  h  T^  M 

les  rongearê/  comme  tes  gal^opîthèques  h  sont  d^un  autre, 
groape  isolé  entre  ces  mêmes  lémuriens  et  les  chauve -souris 
ou  chéiroptères,  proprement  dits. 

Mais  il  est  encore  d^autres  animaux  qui  ont  été  appelés  ie- 
mur^  qui  n^offrent  point  dans,  leur organisatioii  des.  motifs  suf^ 
fi^ans  pour  les  faire  rapp/ocher  des  nvakis;  ainsi  le  iemurflamiSj 
qn'Erxicben  dithabiter  les  mqptagnes  de  la  Jamaïque^  xi'cst, 
ainsi  que  le  remarque  M,  Geoflrojr ,  qu'uq  kinka)OU  (  ursus, 
raudhohulus^  Gmel.  )  ;  (  cercolepies  caudholwla^  llliger).;  ainsi, 
le  lemur  leucopsis  d^Hermann  (  Olserv.  zpoiog. ,  pag.  lo  ,  n^est 
autre  chose  que  le  petit  singe  d'Amérique  y   appelé  Saim IR]^ 
(  sîmia  sciurea  ).  Le  Igniur  bicolor ,  apnoncé  comme  propre  à 
rAmériquQ ,  n'est  pajs  dépeint  d'une  n^anière  assea^  rigou- 
reuse ,  pour  qu'oQ  puisse  le  placer  dans  quelque  genre  que^ 
çc  soit  ;  tout  ce  qu'on  en  sait ,  c'est  que  sa  queue  est  longue^ 
que  son  pelage  est  d'un  gris  noirâtre  en  dessous ,  hlanchâtre 
en  dessus,  et  que  son  front  est  marqué  d'une  tache  en  cœur , 
d'un  blanc  sale.  La  figure  qu'en  àontïeni  Miller  (^CûneH^p^ty- 
sica)  et  Shaw  (  Oen,  Zooh  ,  tab.  3G  )  n'est  guère  plus  propre. 
à  le  faire  considérer  comme  un  mal:!  ,  que  Tindication  du. 
lieu  où  l'on  dit  qu'il  habita    (desm.) 

LÉMURIENS,  Umuresj'DeBm.\Sirepslrrhini'f  Geoffr. 
Famille  de  maminifères  que  j'ai  formée  dans  les  tables  à^, 
34-^  volume  de  la  première  édition  de  cet  ouvrage^  et  qui  a 
été  adoptée  par  M.  Geoffroy  Saint-Hilaire,  dans  le  ig.^yol.des 
Ann(desdu  Muséum^  pag.  i5o.  Cette  famille,  avec  celle  des  sin  - 
ges^  compose  l'ordre  des  quadrumanes..  Elle  forme  très-bien, 
te  passage  des  singes  aux  autres  mammifères  ;  et  les  animaux, 
qu'elle  comprend  ont  des  formes  assez  variées ,  mais  se  con- 
viennent tous  par  les  caractères  suivans.  Les  fosses  orbitaircs 
sont  très-rapprochées  et  sépaviées  des  fosses  temporales  (i)  ; 
l'angle  facial  a  souvent  moins  de  trente  degrés  ;  les  dents  inci- 
sives varient  en  nombre,  selon  les  genres,  de  deuxàsix,  à  cha- 
qjUe  mâchoire  ;  les  inférieures  sont  très-inclinées  (a)  ;  les.  mo- 

(i)  Elles  sont  complètes,  eu  égards seylemtijit  à,  rarticqlatlon  des 
apophyses  du  jugal  et  du  coronal  ;  incomplètes,  au  surplus,  à  leur 
fond  ,  par  le  défaut  de  prolongcmeos  des  lam^s  ossei^ses  qui  naissent 
de  la  face  interne  de  ces  pièces,    Geo/*' 

(2)  Lorsqu'il  y  en  a  six,  elles  sont  toujours  inférieures.  Mj  Geof- 
froy pense  que  le, nombre  normal  dbe  ces  dents  est  de  quatre  ,  et  que 
lorsqu'il  y  en  a  deux  de  plus,  comme  dans  les  makis,  par  exemple  i 
cela  vient,  de  ce  que  les  deux  canines  inférieures  affectent  la.formç 
des  incisives,  et  sont  couchées  comme  elles  en  avant,  daps  la  direC' 
tlonde  r49#dela  mâchoire '.alors  la  canine  inférieure  n^est  ^tre  que  la 
première  molaires  Gela  s' explique  fort  bien  par  l'observatior^  qu'oii  fait, 
seulement  dans  ces  animaux,  que,  lorsque  la  bouche  est  fermée,  h 


L  E  N  {43 

lairessODl  k  couronne  tuljereuleiisc(i)  ougamie  depomles 
aigué's  Çî)  ;  le  trou  occipital  est  fort  relevÉ  ;  il  y  a  itniinaire- 
ment  cïdi{  doigts  à  chaque  membre;  les  oogles  des  mains  sont 
aplaiiselàpeuprès  conformés  comme  ceux  de  l'homme  et  des 
linges;  lesonglesdespiedssontàpeupréssemblâbles  àceu^dt-s 
mains,  à  l'exception  du  premier  ou  des  deux  premiers  qui 
suivent  le  pouce ,  lesquels  sout  allongés  et  crochus  ;  les  tarses 
postérieurssontsouventLrèa-loRgs^iln'yapoinldc  queue  dans 
quelques-uns,  ou  la  queue  n'est  que  rudimeniaire;  dans  quel- 
ques autres,  au  contraire,  elle  est  fort  longue,  poilue,  jamais 
prenante  ;  on  observe  deux  ou  quatre  mamefles  pectorales 
seulement;  les  clavicules  sont  complettes  ;  les  fesses  nesont 
Radiais  calleuses  ;  il  n'y  a  point  d'appendice  vcrmiforme  au' 
cœcum  ;  le  coqis  est  couvert  de  poîLs  ,  ordinairement  svelie; 
ia  taille  est  petite  ou  médiocre  ,   etc- 

Aces  caractères,  M.  Geoffroy  ajoute  les  suivans:  phalange 
du  deuxième  doigt  des  pieds  de  derrière,  filiforme  ;  narines 
terminales  et  sinueuses  ;  mains  propres  k  saisir ,  eu  égard  ï 
lin  plus  grand  écarlement  du  pouce  ,  que  dans  les  singes. 

Ces  animaux  assez  nombreux  et  de  forme  très-agréable, 
ont  été  l'objet  des  observations  d'Audebert  et  de  Fischer.  Ce 
dernier  en  a  publié  une  monographie  et  une  anaComie  com- 
parée ,  accompagnée  de  beaucoup  de  planches. 

Les  lémuriens  vivent  de  fruits  et  d'insectes.  Ils  appartien- 
nent tous  aux  contrées  les  plus  chaudes  de  l'ancien  continent, 
et  parliciiliérement  à  l'ile  de  Madagascar ,  où,  ils  forment  un 
groupe  non  moins  remarquable  que  celui  des  animaux  mar- 
lopiaux ,  qui  peuplent,  presque  exclusivement,  la  Piouvclle' 
Hollande. 

Les  genres  qui  composent  cette  famiHe  ,  sont  les  suivans  : 
Indri,  MikKi,  LoniSj  Nycticèbe,  Galaco  et  Tarsier  (3). 
Voyez  aussi  le  mot  Lekur.  (desh.) 

LENA-NOEL.  A  Ténérife  ,  c'est  le  nom  du  Liseron  a 
BALAI  (conco&ti/ui$r'(i/Hiriu$),  dont  le  bois  a  l'odeur  de  rose  lors- 
qu'on le  gratte, cequi  faitprésumer  quec'est  le  véritable  £oû 
dtRIiodes.  Ce  dernier  mol  vient  du  grec  rfioihn  ,  rose.  (l-V-') 
LENDE.  Nom  languedocien  des  lentes  de  poux,  (desh.) 

canine  iupe'rleure  paiac  m  avant  de  l'inférieure  i  ce  qui  est  le  con- 
traire de  r.c  ijui  «liste  dam  tous  les inaramiférci  pourvut  de  canines, 
et  partirulieremeal  dans  Us  camastîeri. 

(i)  Dans  Im  iDakl^Pl  lei  indris. 

(aj   Dans  les  gulagoi .  les  larsien,  les  loris. 

(3}  Il  faudra  y  joindre  lei  chcïrogaleua,  lorsqu'ils  teront  mieut 
connus,  cl  peul-élve  le»  theiromys  et  le»  galiiopitbeqiiei ,  ù  moins 
uu'on  n'en  furmc  dcf  familles  diiliuvtu. 


L  F.  N 

3|>lalif ,  nn  p«u  relevée  rers  le  centre,  et  allant  en  s'atnincii 
sani  vers  les  bords.  Ce  fossile  ne  présente  à  I' 
indice  J'orcanisaiioG  ;  mais,  lorsqn'il  se  refend  en  deut  feai 
le Is parallèles  à  sa  plus  grande  surface  ,  on  vait  ifu'îl  y  ads 
l'intérieur  un  canal  creusé  régulièrement  en  spirale.  Cet1 
spirale  a  son  centre  dans  le  centre  m^me  du  corps  dn  fussilc;; 
et  vient,  après  avoir  fait  nn  grand  nombre  de  révolutions' 
aboutir  à  sa  circonférence.  Il  a  compté  jusqu'à  trcnte-Iu 
révolutions  de  celle  concavité  spirale  dans  une  nummula 
de  Vérone  d'un  pouce  de  dianiËlre.  Des  cloisons  transrei 
taies  tr^s- nombre  use  s  divisent  ce  canal  en  petites  ccUuli 
comme  ces  cloisons  ne  sont  point  percées,  les  cellules  qu' 
séparent  n'ont  aucune  communication  visible  ni  entre  elle^ 
ni  avec  le  dehors  :  ces  cellules  sont  ordinairement 
moins   nu'elles   n'aient   été  remplies  par  des    infiUralîoi 

(§  4.6.) 

La  grandeur  des  lenticulaires  varie  depuis 
lignes  jusqu'à  deux  pouces  de  diamètre  ;  mais  ces  deroièi 
ne  se  trouvent  guère  que  dans  le  voisinage  de  Vérone  ;  h 
plus  ordinaires  ont  quatre  à  cinq  lignes  de  diamètre.  EU 
sont  quelquefois  entassées  en  si  grande  quantité,  que 
bancs  de  pierreenparoissent  totalement  composés;  etcoir 
il  y  a  des  masses  assez  considérables  disposées  dans  le  mêi 
sens ,  si  l'on  vient  à  casser  la  pierre,  de  manière  que 
numismales  présentent  leur  petit  diamètre,  elles  rcssembli 
à  des  grains  de  blé,  de  même  que  ie  gypse  lenUcuiaire  Ae 
Montmartre  ;  c'est  ce  qui  leur  a  fait  donnerde  nom  de  pierre 
/rumenlaire. 

Les  lenticulaires  se  trouvent  dans  toutes  les  parties  de  1' 
-  cien  continent.  La  pierre  dont  les  pyramides  d'Egypte 
construites,  en  est  remplie,  de  même  que  le  sol  sur  ieqi, 
elles  sont  bâties.  M.  G.  A.  Deluc  en  a  reçu  de  Labour  dai 
le  Bengale,  et  il  en  possède  deux  espèces  nouvelles  :  l'i 
vient  duue  montagne  très-élevée  ,  nommée  Sei-Âi^enlii 
près  de  Bex  en  Suisse  ;   l'autre  se  trouve  dans  les  galefs 
lac  de  Genève  i  ce- qui  est  remarquable,  dit-il,   c'est  qu" 
cette  dernière  ressemble  parfaitement  à  celles  des  monta- 
gnes de  Labour. 

Mais  on  n'en  vok  peut-être  nulle  part  des  amas  aussi 
considérables  qu'en  Picardie  ,  dans  les  environs  de  Saint- 
Gobin:  il  y  a  des  rochers  calcaires  qui  en  sont  remplis;  on  en 
trouve  aussi  d'un  fort  petit  volume ,  qui  ne  sont  point  adhé- 
rentes entre  elles ,  et  qu'on  emploie  pour  sabler  les  allées 
des  jardins. 

Sausiura  a  observé  ,  près  la  perte  du  Rliâne ,  de  grands 


'3 

da^H 
in£^^| 


I,  E  N  jfj- 

ias  de  Itnticuiaires  ferrugineuses  ,  qai  n'ont  tout  au  plus 
le  deux  lignes  de  diainèire,  maïs  dont  la  forme  citérieure 
Il  un  peu  difTérenle  de  celle  des  auires  :  elles  sont  bombées 
'un  cÂié  ,  et  concaves  de  l'autre  ;  quelques-unes  ont  leur 
)\è  convexe  couvert  de  slnes  entré  me  ment  fines  ,  qui  vont 
Il  centre  k  la  circonféreiice  ;  les  autres  sont  tout-à-fait  lisses. 
îe  célèbre  oLservaieur,  cjui  les  a  examinées  avec  le  plus 
''and  soin  ,  et  avec  les  meilleurs  microscopes,  ainsi  qu'il  le 
it  lui-même  (§  4"l)i  "'"  pu  découvrir  dans  leur  intérieur  . 
ii  structure  réguliÈre,  ni  la  moindre  apparence  d'organisa- 
on  ;  il  a  reconnu  que  ces  lenticulaires  n'étoient  autre  chose 
u''uae  mine  de  fer  en  grain  ;  celle-ci  est  figurée  en  Untitles , 
mme  on  en  voit  d'autres  qui  sont  figurées  en  timanâes  ,  en 
lis',  mfhes,  enpiJ:ces  de  monnoie  ,  etc. ,  et  qu'on  nesoup- 
onne  nullement  avoir  appartenu  à  des  corps  organisés. 
'^ais  ce  qu'il  y  aie!  déplus  remarquable,  c'est  que  M..  G.  A. 
eluc,  qui  a  pareillement  observé  ceg  lenticulaires  de  la 
erie  du  Rhône,  a  trouvé  dans  celles  qu'il  a  soumises  à  ses 
^cherches  ,  un  mode  d'organisation  qui  les  lui  a  fait  regar- 
:r  comme  une  espèce  de  madrépore.  (^Joum.  de  Pliys.,  vea- 
iscan  7,  p.  219.) 

Cependant,  comme  l'on  ne  peut  pas  raisonnablement  ré- 
iqner  en  doute  l'exactitude  des  observations  faites  par  nu 
ituralisle  aussi  éclaire  que  Saussure,  qui  paroît  d'ailleurs  y 
roir  mis  une  attention  pailiculière  ,  ainsi  qu'il  est  aisé  de 
en  convaincre  en  lisant  son  chapitre  18  qui  est  en  entier 

.onsdKré  à  ce  fossile  ,  il  s'ensuit  que  la  nature  a  mis  dans  la 
ndguration  de  ces  lenticulaires,  des  gradations  de  régula- 

tté,  depuis  la  forme  la  plus  brute  jnsqu'aui  apparences  d'un 
xps  organisé  ,  ce  qui  paroît  confirmer  mon  soupçon  de  la 
lanière  la  plus  complète.  (p.\t.) 

Je  ne  sais  trop  sur  quel  fondement  M.  Palrin  a  pu  dire  , 
[ans  la  première  édition  de  ce  Dictionnaire,  en  soutenant  que 
s  lenliculairet  ne  sont  point  des  restes  de  corps  organisés 
issîles  ,  que  lous  les  naturalistes  sont  d'accord  pour  les  considérer 
mime  de  simples  jeux  de  aislallisation  ;  ce  qui  est  absolument 
>ntraire  à  l'upiniou  des  naturalistes,  même  anciens.  Les 
enliculaires,  ainsi  que  l'entend  M.  Patrin  ,  sont  des  fossiles 
[ui  rcpondeni  exactement  ans  dùmliilies  de  Forlîs,  et  qui 
ipparliennentà  plusieurs  genres.  I^es  unes,  et  ce  sont  les  ptun 
lommes,  sont  les  CamÉRIMESou  Numhulites formées  d'une 
pirale  cloisonnée  (F",  ces  mots);  d'autres  ontU  forme  glo- 
mlaire  ou  fusif orme-prismatique  ,  ayant  la  même  structure 
idiambrée  que  les  camérïnes  ;  mais  le  plan  de  la  spirale  étant 
lendiculajre  et  cloisonné  dans  «a  hauteur ,  on  dtroil  une 


4(8  T.  F  N 

camërine  roaléesor  elle-mdmc.Fichtf!!,  dans  son  oorrage  sur 
li'S  monts  Kraparks ,  donne  des  exetiiples  des  premières,  et 
Fortis  un  exemple  très  bon  des  ser(»udes  dans  la  pierrefru- 
m^nUitreàe  Vendëmîe  en  Roussillon,  qui  est  l'espèce  la  plus 
fn;rande  connue.  Les  genres  nommés  miliolUe  et  mélamUjpar 
Lamarck  sont  de  cette  division. 

Il  y  a  des  lenticulaires  qui  ressemblent  à  un  chapeau  apla- 
ti f  à  autres  qui  offrent  des  stries  ou  des  cellules  en  rangées 
rayonnantes.  11  y  en  a  de  convexes  d'un  côté  et  de  concaves  de 
l'autre  ,  qui  montrent  k  peine  leur  structure.  Fortis  nomme 
ceiles-ci  discoUthes  conQexo  -  concaves.  Telle  est  la  lenticulaire 
de  la  perte  du  Rhône.  Il  suffit  de  jeter  un  coup  d'œil  sur  les 
figures  qui  accompagnent  le  Mémoire  de  Fortis ,  pour  voir 
que,  sous  le  nom  de  lenticulaires  ^  sont  compris  les  camerineSf 
les  méloniUs  ,  les  aitMUes  ,  les  miliolUes  >  des  cyduUies  et  des 
porpites  fossiles. 

Les  fossiles  dont  il  s'agît  soit  mal  connus,  et  un  travail  spé- 
cial sur  les  lenticulaires  ne  pourroit  qu'être  très-utile  à  Ja 
géologie  ;  car  on  trouve  àts  camérînes  et  des  lenticulaires 
d'espèces  particulières  dans  diverses  sortes  de  couches  dé 
la  terre,  mais  toujours  dans  les  couches  de  calcaire  ma- 
rin. Lorsqu'elles  s'y  rencontrent  avec  d'autres  fossiles  ,  ces 
fossiles  sont,  ou  des  coquilles  marines,  ou  des  zoophytes. 
L'agglomération  en  grandes  masses  des  lenticulaires  ou 
leur  accumulation  en  énormes  bancs ,  tiennent  à  des  faits 
et  à  des  observations  qui  nous  manquent  et  qui  pointant, 
sans  doute  ,  recevoir  une  explication  lorsqu'on  connoîtra 
les  animaux  marins  dont  les  lenticulaires  sont  les  restes  , 
ce  dont  on  ne  sauroit  douter.  «  J'ai  trouvé  ,  dit  M.  De- 
france  ,  dans  àes  pieds  de  gorgones ,  de  petits  corps ,  qui 
ont  la  plus  grande  analogie  avec  les  ramérines,  que  l'on 
n'a  trouvées  jusqu'à  c«  jour  qu'à  l'état  fossile,  lis  ne  diffèrent 
presque  en  rien  d'une  petite  espèce  qu'on  rencontre  dans  les. 
collines  de  Pise  et  dans  les  environs  de  Sienne  ,  et  qui  se 
trouve  figurée  dans  l'ouvrage  de  Soldani ,  pi.  ao ,  f  86. 
Cependant  ,  l'identité  ne  me  parott  point  parfaite  ,  parce 
que  les  petites  camérînes  fossiles  ont  leur  bord  plus  tranchant  ' 
et  plus  net  que  celui  des  petits  corps  non  fossiles.  De  plus, 
ces  derniers  paroissent  être  liés  par  leur  forme  plus  ou  moins 
rapprochée  ,  avec  d'autres  que  j'ai  trouvés  avec  eux.  Ceux- 
ci  portent  sur  le  bord  quatre  on  cinq  pointes  obtuses ,  rayon- 
nantes ,  qui  les  rapprochent  beaucoup  des  sidérolltes  ;  mais 
l'organisation  de  ces  dernières  ayant  elle-même  les  plus 
grands  rapports  avec  celle  des  camérînes^  leurs  analogues 
non  fissiles  se  trouvent  très  -  rapprochés  d'elle.  L'organl* 


L  E  N 


«9 


saltoniolérieurâ  â«  c«9  petits  corps  paroit  ëire  absolimieiil 
la  nifimi!  que  les  raméiiius.  n 

IJ  paroit  que  les  UaticuJaircs  -  camériiies  prenaient  leur  ac- 
croissement par  rexirtiiiiilé  de  leur  spirale  ;  rhaque  es|)èri: 
ne  sort  jias  «l'un' iliamèlre  donné.  Cuitimcnt  se  fait-il  ni^tii- 
■nains  que  dans  certains  bancs  calcaires,  uniquement  forniir s 
de  camérinee,  il  arrive  que  tous  les  individus  ont  à  peu 
près  le  mfnie  diamètre  ,  et  qu'on  n'olfserve  point  les  passa- 
ges enlre  les  camaiius  naissantes  el  les  moines  caiinirines 
ayant  leur  plus  grand  déveluppementi'  La  mer  qui  déposa  les 
camérines  éloit  sans  doute  iréfj-agitée,  et  tes  Ilots  les  déposè- 
rent par  ordre  de  gravité  spécifique  en  poussant  plus  loin 
lespelitescamérineset  fonnant  ainsi  une  sorte  de  dépouilk— 
ment  de  tous  leurs  âges. 

Les  camérines  ont  été  considérées  comme  analogues  à  des 
os  de  sùclies  ;    mais  os  les  place  .commune nient  près  des 

intileset  des  spirulcs  ,  avec  lesquels  elles  paroisscut  avoir 


xpliquerle  mode  d'accroissement  des  kn- 
s  qu'on  ne  suppose   qu'elles  ont 
tenoient  à  l'animal  par  autant  de 
cellules  externes  que  présentent 
lluless'irajou' 


^^ni  estdifljclli 

été  des  corps 

fibres  qui  étaient  fixées  aux  ce 
ces  fossiles,  el  qui  s'allongeoici 

lées  qai  se  formaient  par  le  raccourcissement  de  ces  filiri: 
Quant  aux  ientlcalaires  formées  de  rangées  de  cloisons  dispo- 
sées en  rayons,  l 'accroissement  a  dû  se  faire  parloulela  cir~ 
conférence  el  par  l'augmentatiOQ  des  cellules  ,  comme  M.  de 
Blainvillc  présume  que  cela  a  lieu  pour  le  corp:?  qui  soutient 
l'ombelle  des  porpites,  animaux  de  laclassedes  radîairest  <)es- 
qoelsoQ  rapproche  les  lenticulaires  rayonnantes.  Les  rolalies  , 
tmlirutiaes  et piai:enlules  de  Lamarck  sont  dans  le  même  cas. 

L'on  ne  sauroit  rien  dire  sur  les  lenticulaires  en  forme  de 
çbapeau  ou  treillissées,  sinon  qu'elles  semblent  prouver,  par 
leors formes  bizarres,  que  les  lenticulaires,  quelles  qu'elles 
soient ,  ont  di  être  une  partie  interne  d'animaux  mous  excla- 
sirement  marins. 

La  matière  verte  cbloriteuse  si  commune  dans  le  banc  infé- 
rieur ia  calcaire  coquiller  de  Paris  ,  où  se  trouvent  aussi  des 
camériaes,accampagnealltem-s  assez  souvcntcesfossiles.Daus 
It  Suisse  il  existe  abondamment  un  calcaire  ancien,  colore  p:it' 
celte  matière  verte  i  il  est  rempli  de  camérines  blanches  irus- 
mioces  et  qui  ont  jusqu'à  un  pouce  de  diamètre,  f.  Ndumm- 

LITES,  CaUÉRIHES,   et  k  l'article  CONCHYOLOLOGIE  ,    vol.  y, 

"  ,  ea  supprimant  \3i  gyrogoniU  qui  est  le  moule 
comme  je  l'ai  prouve  ,  et  comme  M.  d'AuJc- 


45o  L  E  N 

bard  de  Feruss9c  le  confirme  ,  ayant  tronré  la  grame  elle« 
même  encore  charbonneuse  ou  peu  altérée,  (ln.) 

LKNTICULAIRE.  Famille  de  plantes  établie  par  Ri- 
chard pour  placer  le  genre  13TaicuLAiR£  et  quelques  autres. 

LENTICULE,  lemna.  Genre  de  plantes ,  jusqn'à  ces 
derniers  temps  nval  connu  des  botanistes ,  mais  que  Pâli- 
sot  de  Beauvois  vient  d'éclairer  par  des  observations  très- im- 
portantes.  Suivant  lui,  ii  est  de  la  diandrie  monogynie  et  de  la 
famille  des  nymphaeacées,  et  ses  caractères  consistent:  en  une 
enveloppe  calicinaled^une  seule  pièce,  insérée  sur  rovaîre;  en 
deux  étamines  qui  se  développent  successivement,  chacune  à 
anthère  grosse,  didymeetbiloculaire;  en  un  ovaire cordiforme 
surmonté  d'un  style  cylindrique  ;  à  stigmate  creux  et  évasé  ; 
en  une  capsule  uniloculaire,  à  une,  deux ,  trois  on  quatre  se- 
mences striées.  V*  les  figures  jointes  au  Mémoire  de  ce  bota^ 
niste. 

Les  lenticules  sont  des  herbes  extrêmement  petites  ^  flot- 
tantes à  la  surface  des  eaux  tranquilles ,  composées  commu- 
nément de  deux  ou  trois  petites  feuilles  jointes  ensemble  9 
dont  Tune  périt  à  mesure  qu'une  autre  pousse  ,  et  munies  de 
racines  sur  leur  surface  inférieure.  Leur  fructification  est  si« 
tuée  dans  le  point  de  réunion  des  feuilles. 

C<^s  plantes  sont  destinées  par  la  nature  à  corriger  Pair  mal- 
faisant des  lieux  marécageux.  Elles  absorbent  cet  air  pendant 
le  jour,  pour  le  rendre  pendant  la  nuit  privé  de  tous  ses  prin- 
cipes délétères.  Elles  retardent  également  la  putréfaction  des 
eaax  ou  elles  se  trouvent.  Mais  ces  deux  effets  n'ont  lieu  que 
lorsque  1  air  et  Teau  ne  sont  pas  encore  parvenus  à  leur  der- 
nier  degré  d  altération;  car  alors  les  lenticules  périssent,  et 
même  avant  la  plupart  des  autres  végétaux.  Aussi  ne  les  trouve- 
t-on  que  dans  les  eaux  pures  ;  aussi  est-ce  entre  leurs  racines  9 
souvent  très  -  longues  ,  et  perpendiculairement  plongeantes 
dans  l'eau ,  que  l'on  trouve  le  plus  de  Polypes  et  d*  Animal- 
cules INFUSOIRES. 

Ce  genre  comprend  huit  espèces^  dont  les  plus  communes 
sont  : 

La  Lenticule  rameuse  ^  lemna  trisulca ,  qui  a  la  tige  fi- 
liforme ,  rameuse  ;  les  feuilles  lancéolées  et  prolifères.  Elle  se 
trouve  dans  les  eaux  dormantes.  On  dit  qu'infusée  dans  le  vin 
lilaoc  et  appliquée  sur  une  contusion  »  elle  est  propre  à  dis- 
soudre le  sang  caillé  par  quelque  chute.  • 

La  Lenticule  commune  ,  lemna'  mUior  ^  YAnn,  ^  est  sans 
tige  ,  et  a  une  racine  solitaire  ;  ses  feuilles  sont  aplaties  ,  un 
peu  ovales  et  ramassées.  Elle  se  trouve  dans  les  eaux  dorman- 
tesy  où  elle  se  multiplie  avec  une  abondance  excessive.  On  s'en 


L  E  N  45f— 

sert  it  l'extérieur,  et  on  prétend  qu'elle  résout  et  calme  les 
douleurs  des  érysipêles  ,  des  hémorroïdes  et  des  hernies  des 
intestins.  Les  canards  la  mangent  avec  avidité. 

La  Lenficui.e  polyrhize  est  sans  lige,  et  a  plusieurs  raci- 
nes réunies  ;  ses  feuilles  suni  presque  rondes  ,  aplaiies  en  des- 
sus et  ramassées.  Elle  se  trouve  dans  les  mêmes  endroits  que 
les  précédeules. 

La  Le!4TICULE  BOSSUE  est  sans  tige,  aune  racine  solitaire, 

les  feuilles -elliptiques ,  obtuses,  convexes,  bullées  eu  des- 

^^Mis.  Elle  se  trouve  très -commune  ment  dans  les  eaux  pures  , 

^^Eininie  les  précédentes.  C'est  sur  elle  que  Palisot  de  Beauvoîs 

^^HbU  ses  observaiions.  (b.) 

HT^LENTICULINE,  /énliculina.  Genre  de  coquilles  établi 
par  Lamarck ,  et  dont  les  caractères  sont  :  coquille  univalve , 
spirale  ,  presque  le&ticulaire ,  cloisonnée  ,  à  luurs  prolongés 
au-dessus  des  tours  inférieurs  jusqu'au  centre ,  à  ouverture 
plante  sur  l'avaDt-demler  tour. 

Ce  genre  renferme  une  espèce  marine  et  trois  fossiles  qui 

icore  été  figurées  ,  mais  qui  sont  décrites  dans  le 

i-sep  lié  me  cahier  des  Annales  du  Muséum.  Ce  sont  de  très- 

bites  coquilles  qui  se  rapprochent  beaucoup  des  Cahéri- 

s  par  leur  forme  ,  et  des  Rotalies  par  leur  organisation. 

c  les  fossiles  près  de  Paris.  (B.) 

ilENTILlER  ,   leiiliculiAs.  Van  Ernest  a  fait  sous  ce  nom 

^nonveaugenre  aux  dépens  des  AcniiiËs  de  Lacépéde;  mais 

"a  pas  des  caractères  asseï  saillans  pour  6lre  adopté,  (b.) 

ILENTILLAG.  On  donne  ce  nom ,  sur  la  côte  de  la  Mé- 

terranée  ,  au  Sqijale  emissole.  (d.) 

LENTILLADE.  C'est  la  Raie  khinobate,  sur  la  côte 
E['la  Méditerranée.  V.  Raie,  (b.) 

'  LENTILLE  ou  ERS ,  Er^>tim ,  Linn.  (  Diade/phù  décan- 
êrie.)  (lenre  de  plantes  de  la  famille  des  légumineuses  ,  qui 
se  rapproche  beaucoup  des  Vescgs.  Il  présente  :  un  ca- 
lice à  cinq  dénis  sétiformes,  à  peu  près  aussi  longues 
ijae  la  corolle  ;  une  corolle  papili»nacée  ,  à  étendard  plus 
^and  que  les  ailes,  à  ailes  plus  longues  que  la  carène; 
dix  élamioes  réunies  en  deux  paquets;  un  style  arqué  ou 
nonlaot ,  à  stigmate  glabre  ;  et  une  gousse  plane ,  quelque- 
fois cylindrique  el  noueuse  ,  renfermant  deux  à  quatre  se- 
Hiences. 

Ce^enre  ne  comprend  qu'un  très-petit  nombre  d'espèces, 
environ  cinq  ou  six.  Ce  sont  des  herbes  qui  ont  une  tige  érigée 
et  gr&le  ,  des  feuilles  ailées  ,  terminées  par  une  vrille  ,  el  des 

tédoncnles  axillaires,  portant  une,  deus  ou  plusieurs  (leurs, 
a  base  des  feuillus  est  garnie  de  petites  stipulea.  Les  aeniett- 


15s 


L  F,  N 


le  n>tj^| 


CCS  sont  ou  sphériques ,  ou  orbiculaircs  cl  convete!i  aux  i 
surface  a. 

La  plui  connne  et  prcsqne  l»  sniile  ntile  des  espèces  du 
genre,  el  qai  inL^riloil  Ae  lui  donner  son  nom,  esi  la  Lcîi- 
Tn.tE  CULTIVÉE  on  Lentiixe  commune  ,  Erum  /eiu  .  Lîun.  ; 
Itiu  vulgaris,  Tourn.  C'esl  nne  plante  annuelle  dont  la  lige 
cal  herbacée  ,  rameuse  ,  vctue  ,  anguleuse  ,  et  haute  de  huit  à 
neuf  pouces.  Elle  se  gamil  de  feuilles  alleraes,  composées  de 
dii  à  'louxe  folioles  ovnles  ,  sessiles  ,  cnlières  et  obtuses.  Sci 
vrilles  sont  simples ,-  ses  stipules  doiihles  ;  ses  pédoncules  ont 
la  grandeur  des  feuilles  <  et  portent  ordiiuiremeat  deuit  ou 
trois  Heurs  blanchâtres ,  à  étendard  rayé  de  bleu.  Ses  gousses 
aont  courtes ,  larges ,  obtuses ,  presque  rhomboïdalcs 
tiennent  deux  à  trois  semences  arbiculaires ,  légèren 
reies  ,  et  plus  ou  moins  roussâires.  Elles  portent  le  n 
nom  que  la  plante. 

La  lentille  commune  croît  nalurellemenl  dans  \c- 
Francc,  en  Suisse,  en  Carniole  ,  et  dans  d'autres  parties  île 
l'Europe  ;  on  la  trouve  parmi  les  blés.  Elle  est  génératemi^Dl 
culÛTée  dans  les  jarillns  potagers  et  dans  les  champs.  C'est 
dans  les  terres  maigres  el  de  médiocre  qualiléqii'elle  donne  les 
meilleurs  produits.  Onen  cultive  deux  variélés  :1a  première  est 
nommée  gnsselaitiltt  blttiide;\Aser.nnAae&\  Xaadltf.  lentille,  d'un 
brunclairfougeâtre,  nommée  mss'i pe/iulenlillerauge,  on  lenlille 
à/nmite.  La  première  fournil  une  sous-variété  pluspelitc  en  tout 
et  unjaeu  moinsblondc.Leiirculiureetleurusagc  sont  les  mê- 
mes. Elles  demandent  un  terrain  duux  ,  léger,  sablonneux  dq 
graveleux  et  bien  ameubli.  On  les  sème  k  la  volée  .  en  rayons 
ou  en  petites  touffes.  Ce  semis  se  fait  dans  les  jardius,  soit  à  la 
fin  de  rliivcr,  soit  au  commencement  du  printemps,  lorsqu'on 
n'a  plus  à  craindre  l'efTel  des  gelées.  Comme  la  lenlille  est  une 
des  plantes  légumineuses  qui  mûrit  le  plus  promptement,  il 
faut  veiller  le  temps  de  sa  matorilé,  qu'on  reconnoit  à  la 
conlearj.iunâlre  ou  d'un  gris  foncé  que  prennent  les  cosses,  el 
à  leur  disposition  à  s'ouvrir. 

«  On  .tème  les  lentilles  à  la  volée  dans  les  pays  de  grande 
culture  ;  il  vaut  mieux  les  semer  par  rayons  de  douie  à  dix- 
huit  pouces ,  suivant  1  espèce  .  ou  par  petites  touffes  dispo- 
sées en  échiquier,  éloignées  en  tous  sens  les  unes  des  autres 
de  dix  à  quinze  poures  ;  on  met  six  à  huit  lentilles  à  chaque 
touffe.  En  semant  par  rayons  ou  par  touffes  ,  on  détruit  fa- 
cilement les  mauvaises  herbes  par  un  ou  deux  binages  faits  it 
propos ,  el  par  un  temps  qui  ne  soii  ni  trop  humide  ni  Irop 
sec.  Ces  façons  qu'on  peut  donner  avec  la  petite  charrue  k  li- 
ner,  ti  aïantageuse,  donnent  un  produit  plus  cotHUénUer 


i 


T.  F.  N  (53 

loni  aussi  très- favorables  aux  recolles  ^î  doivent  succé- 
le  milles. 
Lorsqu'on  sème  à  la  rolée  ,  on  met  trente  livres  de  se- 
mence ,  poids  de  marc  ,  pour  l'arpent  de  neuf  tenta  toises, 
sans  disllDCtioD  de  l'espèce,  nttendu  qne  les  grosses  doivent 
être  seiniies  plas  clair  que  les  petites.  Dans  ce  cas,  après  aroir 
semé,  on  herse  deuz  ou  trois  fois  pour  couvrir  la  seinenee  et 
iitiir  la  sarface  du  lerrsia.  Si  c'est  un  pelit  espace  ,  on  re- 
avec  un  riteau-  On  arrache  les  mauvaises  herbes  À  la 
lorsque  !<■  besoin  feiige  ,  et  on  façonne  avec  la  sér- 
ielle. En  semant  par  rayons  ,  dii-kuit  A  vingt  livres  sufB- 
à  l'arpent. 

SI  l'on  dindroit  avoir  des  lentilles  dans  noe  terre  forte  ou 
un  peu  humide  ,  on  disposeroîi  le  terrain  par  rayons  et  en 
adaa  élevés  de  huit  à  di-i  pouces.  Cette  opéralioa  se  fait  en 
automne,  un  mois  après  que  la  terre  a  élé  bien  lahoarée-  Aia 
(in  de  l'hiver,  on  donne  sur  les  ados  nne  légère  façon  i  la 
bêche  ou  A  la  houe  ,  et  on  retire  des  rayons  enfoncés  la  terre 
dnace  qui  peut  v  ôtre  tombée ,  pour  la  remettre  sur  ces  ados 
au  temps  favorable;  onsènie  ooi'angde  lentilles  sur  ces  ados, 
iffù  doivent  avoir  douze  à  quinze  pouces  d<.-  largeur. 

On  sème  les  lentilles  lorsqu'il  n'y  a  plus  it  craindre  de 
;fifet  des  gelées  ,  soit  à  la  fin  de  l'hiver,  soit  au  conimence- 
icnt  du  printemps  ,  un  pea  pins  lât  ou  nn  peu  plus  tard ,  sui- 
t  la  chaleur  du  climat  et  la  nature  dn  sol. 
La  lentille  est  une  des  plantes  légiimin'-nses  qui  mftrit 
^lus  proiiiplemenL  U  faut  veiller  le  temps  de  sa  maturité  : 
on  la  laiïsoit  trop  sécher  sur  pied  ,  on  perdroît  beaucoup 
grains  ,  4  cause  de  la  facilité  avec  laqaetle  les  cosses  s'ou- 
^nl.  Les  pigeons  son!  très  -  friands  des  lentilles.  Dans  le» 
lys  oà  il  y  a  beaucoup  de  ces  oiseaux,  on  doit  les  faire  veil- 
r  vers  l'époque  de  la  maturité.  Lorsque  la  niante  est  en 
irtie  fanée ,  que  les  cosses  prennent  une  couleur  d'un  gris 
jaunâtre  ,  et  que  quelques-nnes  paroissent  disposées  a 
lovrlr ,  on  les  arrache ,  ou  on  les  coupe  à  la  laucKle  ou  i  la 
faux.  Partout  où  les  lentilles  ne  montent  pas  haut ,  on  les  ar- 
rache à  la  main  ;  dans  les  pays  où  on  les  cultive  dans  les  vi- 
gnes ,  on  les  suspend  aux  échalas.  Cette  opération  étant  faite 
par  nn  beau  temps  ,  elles  peuvent  être  sèches  en  deus  jours. 
On  les  met  ensuite  par  bottes,  et  on  les  serre  en  lieu  sec  pour 
les  battre  au  besoin.  Si  elles  prenaient  (te  l'bumidilé  par  un 
trop  long  séjour  sur  terre  ,  elles  perdroieot  de  cette  couleur 
blonde  qui  en  fait  la  qualité. 

«  Les  lentilles,  comme  les  pois,  cuisent  Aifficilemem  ,  sEon 
les  récolte  dans  des  terres  humides  et  compactes  ;  aussi  con_ 
vient-il  mieux  de  lessemer  dans  une  terre  légère  oàelleSréiu. 


I 


I.  F.  N 
sList-nt  tAi]|oiirs  bien.   Oo  aait  qup  l«»lpnitll?s  «Inniient 
nnurriliiregiihsIaniirlIc.sainFf^t  sgréabtr.snîi  qu'on Itrs ma 
on  grain  ,  soi)  qu'on  en  fasse  drs  punies.  On  ne  1»  mange 
mais  i-n  verl  rommc  le»  [lois  nu  les  fèves.  L'eau  dans  laqi 
rllrs  onl  ité  cuiles  fait  uni;  bonne  soupe.» 

Dans  une  notice  insi^riic  dans  U  Ftuilte  du  CulliptUeur, 
nini  parle  avec  éloge  del^lmtiifr  il»  Canada,  espèce  de  VKi 
qu'il  a  cultivt'e  pendant  ptasienrs  années  en  Lorraine. 
cr'>tl,  dit'il,  dans  tes  terres  les  plusmaigres  etl  esmoins  fe 
Cl  donne,  tant  en  fourrage  qu'en  grain,  des  produits  abondi 
Voyei  l'article  Vesce,  où  i'enlre  dans  quelques  dei^ilssui 
avantages  que  celle  planle  offre  aux  habitans  des  campagi 
La  Lentille  ervillière  nu  I'Ebs  ervillier  ,  Ervum 
oilia ,  Linn. ,  Ervum  verum  ,  Toum.  ,  est  aussi  une  plante 
nuelle  qu'on  trouve  dans  le  Levant ,  et  dans  les  champs  de 
l'halle  Cl  de  la  France.  Elle  fournil  un  bon  fourrage  pouf  les 
bestiaux ,  el  la  farine  de  ses  semences  est  résolutive  et  malU' 
rative.  Celle  farinemfiléc  dans  le  pain  ,  occasione  aux  hom- 
mes et  aux  animaux  un  affoibUs&emenl  musculaire  Irès-éroi- 
neut  et  qui  ne  cède  qu'au  lenips  ou  à  l'us.ige  des  acides  vég<^- 
taux.  On  reconnoit  celle  espèce  à  ses  liges  hautes  d'un  pied 
ou  un  peu  plus  ,  droites  ,  foibles ,  anguleuses  el  irès-rameu- 
ses;  à  ses  feuilles  composées  de  seize  à  vingt  folioles,  oblon- 
gues  on  linéaires  et  obluses  i  leur  sommet;  à  ses  pédon- 
cules axillaircs  plus  courts  que  les  feuilles,  portant  deux  on 
trois  fleurs  blanchâlres  ,  dont  lélendard  est  légèrement  rayé 
de  viulel  ;  enfin  à  ses  gonsses ,  longues  de  dix  lignes ,  pendan- 
tes ,  noueuses  et  contenani  irais  à  quatre  semences,  (^d.) 
LENTILLE  DU  CANADA. C'esllaVEsrEELANCHE.(E.) 
LENTILLE  DE  CANE  ou  de  CANARD.  Ce  sontles 
Canillées  ou  Lenticules.  V.  ce  dernier  mot.  ^ln.) 

LENTILLE  d'Espagne.  C'esl  la  Gesse  cultivée  (/ai*)  tw 
juhVu.!  ,  Linn.  ).  (LN.) 
LENTILLE  D'EAU.  F.  au  moi  Lenticule,  (b.) 
LENTILLE  DE  MARAIS.  T.  Lenticule.  (desmO 
LENTILLE  MARINE.  C'esl  un  V*rec  (Fjicu.înntenj). 

(UESM.) 

LENTILLE  DE  PIERRE.  C'est  la  CAMtnmE.   " 
Lenticulaire,  (b.) 

LENTILLE  AUX  PIGEONS.  On  donne  ce  nom, 
environs  d'Angers ,  à  la  Lentille  tétkaspehme.  (b.) 

LENTILLE  DES  PRÉS.  V.  Callitriche.  (ln.) 

LENTILLES  DE  PÉLUSE.  Les  Romains  donnoient 
ce  nom  aux  lentilles  d'Egypte,  (lw.) 


I 


r-  K  0  45S 

,  LENTILLEN.  La  Gesse  cultivée  porle  ce  nom  dans 

joelques  lieux.  (B.) 

LENTlSQUE.IP7j//ïC7«.Nomdonné,  delouleancii-nneK!, 
à  une  espèce  de pistacbier  qui paroil avoir  étennniiné  Llktfst 
eus  par  k'stirecs  el  lesLaiins,  parce  qu^il laisse tiucr  une  li- 
qaeur  gluante  oh  visqueuse.  Selon  Dioseoride ,  ou  reliroit  du 
Icnlinros  ,  une  résine  qu'il  nomme  miiilichè.  Pline,  ({iii  dil  que 
le  lentiscus  croit  en  Italie  ,  en  parlant  du  masiirhé  ,  cÎLc  àa 
mastic  de  l'Indo  ,  d'Asie  el  de  Grèce  :  mais  il  se  Irouvoil  en  si 
))eliteqiianiilédan.'<cescontrées,  queleshabilansnégligcDient 
de  le  récoller.  Il  dil,  el  Dioscoridc  s'accorde  avec  lui ,  que 
le  meillear  mastic  se  récolloil  cnabondancedansllle  de  Chio. 
Belon  assure  que  dans  celle  ilel  onreliroit,  de  son  Icmps,  le 

Éasticdc  l'arbre  que  loQ  nomme  Lentisque.  Il  ajoute  que  sa 
llure,  aussi  soignée  que  celle  de  la  vigne,  faitla  ritlit^sse 
^habilansdel'île.Leiiom  de  stA/wis  est  synonyme,  chezDios- 
ride, deJi«ntùr'oj:on suppose qu  îldénvedojT/'i.i/w,  fissile,  et 
qu'onledonnoilau  Leniiql'e,  parce  qu'on  raltaîsénierildcs  cu- 
re-dents en  fendant  son  bois.  H  ippocrate  désigne  les  baies  du 
lenliscus  par  le  mot  de  Schnidas.  Ce  nom  de  lenliscits  se 
trouve  avoir  été  appliqué  aux  liondurs,  à  quelques  autres  ar- 
bres des  Indes  ,    peu  connus  ,  el  au  scliinus  molle  ,    Linn.  , 


qui  porte  pour  nom  de  genre ,  l'ancien  synonyme  de  leidis:u 

el  pour  nom  d'cspi^cc ,  celui  que  Monard  ,  Clusius  ,  etc. ,  lui 

donnèrent.  K.  Pistachier,  (ln.) 

LEiNÏISQUE-BATARD  ou  FAUX  LENTISQUE. 

C'est  U  Phyllirea  à  feuilles  élroita.  (!."■) 

LENTISQUE  DU  PEROU.  C'est  le  sehmus  molle  de 

Linufeus.   ^.  au  mot  Molle,  (b.) 

LENTOS.    Nom  languedocien    de   la    Luzerue  sau- 

Y  AGE.  (iN.) 

LENTOU.  Nom  languedocien  des  Moisissures,  (desm.) 

LENZ.  L'un  des  noms  arabes  des  Noix,  ^ln.) 

LEO  ,  Felisteo.  Nom  latin  du  lion.  Voyei  l'article  Chat. 

(DtSM.) 

LEO.  Dodonée  et  Lobel  se  servent  de  ce  nom  ainsi  que 
de  celui  de  chardon  féroce  (.  rarduus  ferox  )  ,  pour  désigner 
une  espèce  de  Chabdok  remarquable  par  les  nombreuses 
ëpines  dont  elle  est  hérissée,  (ln.) 

LEOF.\NTE.  L'éléphant  est  ainsi  appelé  par  quelques 
autcsrs  italiens,  (desm.) 

LEO-HERB  A.  Ce  nom  est  cité  parmi  ceux,  donnés  autre- 
fois à  rOROBAWCHE,  (LN.) 

LÉO-TERRAE  ,  lion  de  terre.  Nom  donné  autrefois  à  11 
^'W*UL&fit;à  cause  de  ses  propriétés  |)urgalu'e&.  (i^.) 


4S6  h  F.  0 

LF.OCARPE  ,  leorarpu».  Genre  de  platil»  Ae  la  t\m 
Ae^  AoaaArei,  3.' ordre  ouscclion  ,  \ci  gastérvmyres ,  pro| 
par  M.  Link-It  estexlriJinementvoigindesEciDiES.  S«s  en 
tèrcssunt  :  forme  presque  globuleose  ou  irregulière  ;  réci 
ladesimple,  membraDvin  ou  crustacé,  Tragile  ,  se  déchîrd 
|]ltisîeurs  amas  en  (lacon ,  atiacliés  vers  la  base  intérieiril 
nient  i  point  ée  columelle  ;  sporidiea  rassemblées.  M.  ] 
t'agiprirle  deux  espères  de  ce  genre,  non  compris  te  diét 
varru'r.osum ,  Pers.  ,  qu'il  croil  deriiir  en  faire  partie.  (P.B  ^_ 

LEOGROCOTTE.  Animal  fabuleux  que  l'on  a  dit  M 
fle  la  lionne  m  de  f/ivinemàïe.  (s.) 

LEONCITO  DE  MOCOA.  C'est  le  nom  d'an  pelil 
qu.irlrumane  du  genre  des  Tamarins  (iniyb*)  de  (icoffroy 
on  de  celui  des  OUISTITIS  ,  Jacchits  ,  Cuvier;  jlpale ,  lU 
lîger.^  (desM.) 

LÉONIE,  lemia.  Arbre  de  première  grandeur,  à  feuilles 
alternes  ,  courlemeot  peliol^es,  oblongnes  ,  aiguës  ,  très- 
grandes,  luisantes,  coriaces,  irc»-enlières ,  garnies  de  veine  t 
&:iillanles  ,  à  fleurs  jaunes  ,  disposées  irnis  par  trois  ,  sur  des 
itanicules  pt^ndanles  et  accompagnées  de  bractées. 

Cet  arbre  farine ,  dans  la  penlandrie  monogynie  et  dans  la 
fanillle  des  sapotitlicrs,  un  genre  qui  offre  pour  caraeiëres: 
nn  calice  très-petit ,  caduc  ,  dicise  en  cinq  parties  presque 
rondes  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  presque  ovales  ,  conca- 
ves ;  un  tube  particulier,  membraneux,  à  cinq  dents  ,  entou- 
rant le  germe  ;  cinq  étaniincs  à  anthères  presque  sessiles 
sur  les  divisions  du  tube  ;  un  ovaire  supérieur  k  style  très- 
court  e(  à  stigmate  simple  ;  une  baie  globuleuse ,  unltoculaire, 
à  écorce  épaisse,  renfermant  plusieurs  semences  ovales,  dans 
une  pulpe  molle. 

Le  léome  crotl  an  Pérou.  Son  fruit ,  qui  est  gros  comme 
une  pomme,  jaunâtre  et  rude  au  loucher,  esl  très-bon  à 
rtianger  ,  lorsqu'il  esl  bien  mlir.  Ses  feuilles  paraissent  très- 
visqueuses  à  la  mastication.  Son  bois  est  dur,  compacte,  jao- 
nâlre,  el  sert  à  faire  divers  ustensiles.  (B.) 

LÉOMCENIA.  Ce  genre  de  Scopoli  est  le  mârae  que 
celui  appelé  Fdthehoilla  par  Aubict,  qui  est  maintenant 
réuni  au  mrhisKima  dont  il  diffère  peu.  (LU.) 

LÉONICEPS  et  Cehm  Uorephal^.  Klein  donne  ces-noms 
à  une  petite  espèce  d'OuisTiTi ,  le  pinche  (  sïmia  (cdjpiu) 
Linn.  (DESM.) 

LEONIS-FOLlUM.TraduclionlalinedumotgrecXeo»- 

lopelalon.  Vaye^te  mot.  (lu.)  ^_ 

LEONISPES.  Traduction  latine  du  nom  grec  /«onfoM^H 

dion  ,  qui  signifie  pted-de-Hun.   V.  ce  mot.  {vs.)  ^H 

LEOMTIS  ,  leomlls.  Genre  établi  par  R.  BrowBi^^l 


LEO 


iST 


dépens  dcsPaLOHlDÉS.  Il  est  fort  voisin  des  Leucades.  Ses 
caractères  sont  :  calice  Ji  dix  stries  ,  et  â  c\a<\  ou  àix  dents  ; 
corolle  à  deax  lèvres,  la  supérieure  en  toùIc,  allongée  ,  bar- 
bue ,  entière  ;  riaférieure  courte  ,  h  trois  divisions  égales  ; 
lobes  des  anthères  écartés;  stigmate  ne  dépassant  pas  la 
lèvre  supérieure.  Les  Phlomides  léonitb,  queue  de  lion  et 
à  FEUILLES  DE  C&.TAIRE  ,  entrent  dans  ce  genre.  (B-) 

LEONITIS.  Espèce  de  Phlomide  qui  croîl  au  Cap  de 
Bonne- Espérance  ,  et  remarquable  par  ses  (leurs  duo  IJeau 
rouge  de  feu,  disposées  en  verticilles,  f.  LÉONi;ai;s.(LS.) 

LEONTICE  et  CACALIA.  Ce  sont  deux  noms  donnés 
par  Dtoscoride  et  par  Pline ,  à  une  plante  dont  la  racine 
éluil  utile  dans  la  toux.  Le  léontice  ,  suivant  Dioscoride  ,  a 
de  grandes  Feuilles  blanclies  ;  sa  (leur  ressemble  it  celle  de  la 
bryone.  Pline  ajoute  que  les  graines  ressemblent  k  de  petites 
perles ,  et  sont  suspendues.  Cette  plante  croissoil  dans  les 
moniagnei.  Cette  description  ne  s'accorde  guère  avec  celle 
de  nos Coco/ffi  d'Europe,  auxquelles  onrapporlecependant  le 
léoftike.  Au  resie  ,  ce  nom  se  trouve  encore  donné  chez  les 
Grecs  ,  à  la  Kégusse  (  gfycyrr/iîas  )  ,  au  GbéHii.  (/ilhasper- 
mum  )  ,  ainsi  que  celui  de  kùnlica.  Linuœus  ,  en  nommant 
hmlice  un  genre  qui  comprend  deux  plantes  herbacées  qui 
croîsscntenGrcce,ne  parott  pas  lesavoir  considérées  comme 
Mirant  être  le  Uonlke  des  anciens.  Ce  genre  étoit  le  mâmc 
!  le  lamlopelalon  de  Toumefort  ,  augmemé  d'espècesqui 
ment  à  présent  les  genres  tacca  cl  caulaphyllum.  (u».) 
EONTICE  t  Imntice.  Genre  de  plantes,  de  l'hexandHe 
wooogynie  ,  et  de  la  famille  des  berbéridées,  dont  les  carac- 
Kres  consistent  a  avoir  un  calice  de  six  folioles  caduques, alter- 
nativement grandes  et  petites  ;  sii  pétales  opposés  aux  fo- 
lioles calicic  aies,  munisd'une  petite  écaille  pédicellée  ii  leur 
onglet  ;  six  etamines  k  anthères  biloculaEres;  un  ovaire  supé- 
rieur ,  ovale-oblong ,  chargé  d'an  style  court ,  inséré  oblique- 
ment sur  l'ovaire  ,  et  à  stigmate  simple  ;  ane  capsule  bacci- 


forme ,  vé: 
qoicondeal  (roi: 


globuleuse  ,  acaminée ,  uniloculaire , 
quatre  semences  sphériques. 
Ce  genre  renferme  cinq  espèces  qui  sont  des  herbes  viva- 
ces  t  à  racines  tubéreuses;  À  feuilles  alternes,  ailées,  on  une  , 
dciix  et  trois  fois  temées  ,  dont  les  pétioles  communs  sont  di- 
latés il  Icprbase  ,  et  forment  une  demï-gatne  ;  à  [leurs  dis- 
posées en  grappe  terminale  accompagnée  de  bractées. 
Xics  plus  connues  de  ces  espèces  sont  : 
La  LÉOHTICE  commune  ,  UonlUe  leontopetalum  ,  Linn. , 
les  fenilles  deux  fois  leméesel  le  pétiole  commun  trîfide. 
troavedanaleschampsen  Italie,  enSTtie,  en  Grèce,  etc. 


■tioa 

i 


L  F.   0 
On  se  sert  de  sa  racine  pnur  enlever  les  lardes  (les  habîis- 

La  Léoktice  pinséE,  leuatice  àir^so^unum  ,  Linn  ,  a  les 
feuilles  pinnées,  elle  pétiiili- onimiinMiiiple.  Elle  se  trouve 
Ataa  ta  Grèce  el  dans  les  îles  de  l'Arrlirpel. 

La  Léontihe  TiiALjf.TROïDE  3  siTvi  à  Mîcliaax .  Flore  dt 
rÀm^riqatsep.'eiUriana/r,  pour  élalilirsungeureCKULUPHVLLE, 
danl  le  caraclère  esl  d  avoir  une  baie  pour  fiuii. 

Ce  Bcnre  est  presque  le  mSnie  <jui-  ctlui  du  TacCA,  (b) 

LEONTION.  Uo  des  noms  syoonynies  du  Itoiiiu/itlaLii  et 
du  lilhospermon ,  chez  les  Grecs.  V.  ces  uiiiis    (ln,) 

LEONTOBOTANÈ  et  LEONTOIîOTAJSOS,  Gei- 
ner  et  Schwenkreld  ,  médeein  silésien  du  quinzième  siècle, 
donnent  ces  noms  à  I'Okobai^che.  Il  n'est  que  In  iradâctlon 
grecque  de  herba-leo  ,  herbe  de  l/an ,  qu'on  donnoit  de  lâw.- 
temps  à  rOnoBANDiE.  (ln.) 

LEONÏOCHAKON  de  Diosconde.  Plante  rapprti 
au  Poi.iUM  ,  espèce  de  GermandhëE.  (lw.) 

LEONTOnON  C  Dfnl  de  limi,  en  grec,  ou  LroN  beiht. 
Linnseus  s'est  servi  de  ce  nom  pour  dtïsigner  un  genre  qu'il  a 
établi  dans  la  syngénésie  ,  el  qui  app.irlienl  h  la  famille  des 
fchicoracdes.  L'espèce  la  plus  remarquable  est  le  pissenlit,  dont 
les  feuilles  sont  découpées  en  dénis  nigul^s  ,  carac'ère  com- 
mun dans  la  même  famille  ,  mais  plus  prononcé  dans  celle 
espèce  ;  ces  dents  ,  ordinairement  arquées,  ont  clé  com- 
parées aux  crocs  du  lion ,  quoiqu'elles  n'aient  rien  d'épineux; 
Ce  genre  leontodon  rentre  dans  le  dens  leonis  de  Tourneforl. 
Adanson  y  laissa  le  pisseolil,  en  renvoyant  les  autres  espècel 
Aavirea;  Haller  Cl  son  genre  laraxarum,  adopté  par  Jussieo, 
sur  le  Pissenlit  {/eon/odon  iaraxamm.,  L.)i  "'  diffère  peu 
du  leontodon  de  SYilldenaw  ;  les  autres  espèces  forment 
les  genres  aspargia^  Willd,,  {vtrea  ,  Adans.  )  et  thnneia 
Willd.  (co/uÉium,  Kotb.  ).  D'autres /«oR/oi/oru  ,  soit  de  Lin- 
nseus ,  soit  d'autres  auteurs,  se  trouvent  maintenant  dans 
les  genres  scor^onera,  pù-ris ,  lu'eradurrt,  crépis  et  tusà- 
logo.  J)eaK  leoolodon  de  Gronovius,  placés  dans  le  fm^o/ji^tfR, 
forment  notre  genre  danddion.  (lN.) 

LEONTODONTOÏDES.  Ce  genre  de  Micheli,  fondé 
sur  V hyosàide  fétide  àeLinnxas,  estrapporlé  mainlenantaux 
Laupsanes  ,  il  répond  aa  laraniacanastntm  Ae  Vaillant.  Un'eil 
pas  adopté,(LN.) 

LEONTOPETALOÏDES.  Amman  figure  sons  ce  nom, 
dans  les  Mémoires  de  l'Académie  de  Hétersbourg,  vol.  8, 
pag.  an,  tab.  ni,  le  lacca  de  Rumphius,  plante  cultivée 
dans  les  Indes  orientales  et  à  Otbaïti,  et  dont  Forsler  el  Lin- 
naeus  fils  ont  fait  le  genre  tacca.  C'cloît  une  espèce  de  hatéù-i 
pour  Linnseus.  (us.) 


LEO 
KONTOPETALON.  Plante  à  racine  tubéreuse  et 
cilce  par  UîascoriJe  el  par  Pline,  et  dont  li^s 
3TuieDt  qi)e1i]tie  ressemblance,  pour  la  forme,  avec 
la  pallc  du  lion,  Cepcndani  Dioscoride  compare  les  feuilles 
du  leonlopelaloa  à  celles  du  brassim  ou  du  papavcr.  Ses  (leurs 
jaunes  rappcloient  le»  fleuis  de  J'anémone  ou  d'une  cen- 
taurée. On  nommoil  encore  celle  plante  ,  chez  les  Grecs , 
honlopi/dium  ,  leurearon,  leontion  ,  durùt,  doiir.terU,  fyclinîs-a-- 
gn'a,  partiale,  tharibetron  ,  Hiapèjoii  ,  mecort  et  reratiù's.  Elle 
j:roîssoil  dans  les  cliamps  el  les  moissons.  Sa  racine 
passoit  pour  nlile  contre  [a  morsure  des  serpens,  etc.  On 
la  rapporte  à  la  pbnie  nommée  par  Lînn;eus  /eoiUice  ietinîo- 
petalon,  dont  le  ecnre  nii^me  fut  nommé /eoafopelalun 
V r„  »  '°  "  -  .    .    ' . 


Tom 


efort  et  Adanj 


lefort  y  réunît  le  rltrysogonam 
de  IJinscoride,  dont  r^ninilé  avec  le  leoiUopodium  avoit 
été  indiquée  par  G.  Banliin.  f.  Leontii.e. 

La  fumeterre  à  racine  Lullteuse  el  creuse  est  désignée  par 
Césalpin  el  par  d'autres  auteurs,  comme  une  autre  espèce  de 
kuntuprtalon;  mais  c'est  à  tort,  (lis.) 

LhONTOPODION  {ptcd  de  lion,  en  grec).  C'est,  se- 
lon l>ioscoride ,  le  nom  d'une  petite  herbe  dont  les  feuilles 
rudes  el  lanugineuses  ont  trois  ou  quatre  doigts  de  longueur. 
Des  capitules  de  fleurs  noires  viennent  au  sommet  des  tiges, 
et  les  graines  sont  tellement  adhérentes  A  une  sorte  de  laine, 
qu'il  est  difficile  de  les  en  débarrasser.  La  racine  est  petite, 
noire  et  fibreuse.  Pline  cite  aussi  un  Uùntopodium  qu'on  trou- 
Toit  dans  les  (icui  champJ^tres  et  stériles,  les  terres  maigres. 
Il  ne  parolt  pas  que  ce  soit  la  même  plante  ,  el  on  présume 
que  son  cemos  est  le  ImtUopùdium  de  Dîoscoride.  Presque 
tons  les  anciens  botanistes  ont  pris  pour  celui-ci,  \c  filag<- 
ieontopodium ,  Linn. ,  maintenant  une  espèce  de  Gn^phat.e. 
Mais  il  y  a  beaucoup  de  confusion  et  d'avis  différens  à  ce 
sujet  .  et  l'on  voit  cités,  pour  les  aaeitaa  Ltontopoiiium  , 
Valchimilta  vulgaris,  le  mrosoU'ssrorpii/ides,le  mirrapiis  er^clus , 
\c  planlaga  cretica  ,  l'aqul/egia  vulgaris,  etc.  Chez  les  anciens. 
le  nom  de  /eontopodion  se  donnoit  -lussi  au  leoiUopetalon;  il  est 
impossible  de  reconnoTtre  de  quelle  plante  Apulée  et  ^lius 
ont  voulu  parler  sous  ce  nom  :  si  Dioscoride  et  Pline  ont 
po  dire  avec  raison  âa  If onlopodium ,  appensam  ail  amnlon'ava- 
lere,  on  doit  s'étonner  de  ne  plus  connoître  celle  plante  qui 
parotl  avoirreçuungrandnomhre  de  noms  différens,  si  toute- 
fois les  soivans  lui  appartenoienl  vraiment ,  chez  lesfirecs 
tooayrhon,  anonychon  ,  crmos  ,  damnomène  ,  idiophyUm  ,  phy- 
lofiasilion,  vrossiua,  çrassaphloan,  cmcomerion^  daphnaida,  et  cht'( 
les  llomains  mînfirium  ,  ntaumalus,  palladium,  flammula. 
Adaojop  les  rapporte  tous  à  l'article  Ai.ciiiMu.j.£.  (.t.K.) 


)- 

■  

mmÊda  èÊUf 
jà  viem  des  éfe- 

.*  -«iA   vii    foiMicr  -^  jnva  a  mtc    n  h  f  ilr  oiaHie  iahiiff  éi 

>*-  '\0^ia»  Mi»  iiii!ae:iainfi«rr-uu«:  ^  «a  Ae.^niwwi«w"^'i  *'" 
>'  iPtrvf^rur  er  \.iiii»ia  -si  ir^ai  m  çcore  cacwtoiaé  ^  le 
--Mir^  4  ;^^  «fri^ii».    ^  sar  -a  -jerre  Jineriew  fort  coarte. 

\<  »-'/v  %  *>\nn  -'f^iit  itt  jsaivKns:.  -a  j£  i^tisrani  des  pêdoÊms^aor 
y%^  *  f^ru%;#yfs  .  «^vc  "-riRu  L<^  iiiiniT  de  LimuEOS  est  k  . 
v^A***  ^^fit  -Ufifi  <•  L  :tn.  Mixatr-  ja  h<k  Afi*lPAi:ME;  il 
"'' lA^r^iKi  >;  ^im"*»!  g(  ^>  n  ei  jMmuiûsnB»  de  Toarne- 
^.  '  f>î  i-?r»u^  r'^dcftd  .M  -.i*^!  «Asd  Eàriurd*  adopté  par 
M  '**  .V  H  f ^  f^mz^r-à  ^  M.- «nck  -r-Mcraie  Les  ^^omuna  tatarÛM, 
#y///>/yw  et  i<  4â/M6Ei  /Sttidte.  CT'^r  ac^eare  ^mnraa  de  liimao 

î.fjpPKHh.  V^Mn  d'un  qnadrupède  Ai  genre  des  Chats. 

ttk^PUAHtK  C>^t,  dam  qaelqaes  Tovaçmrs ,  la  désigna- 
Ji'#/i  #lii  f0i,kpktttP,  V,  ce  mou  (s.) 

LkOPAfUl.  O  nom  a  été  doDoé  aune  coolie  da 
(^"fir^  0#nr  «t  a  an#ï  autre  du  genre  PoacixàniE ,  CjfrmM 

f.KOPAlUlUS.  Ce»t,  en  latîn  moderne,  le  nom  deU 
I'amthMk.  r.  re  mot  (!t;> 

fi^iOTI.  Ilill  donne  ee  nom  aazCHAMPiCKOTVsii  sar£aces 
finira,  l'omnir  1a  Vi'XtZK,  membraneuse  de  Haller.  (b.) 

li'KOl'f  K  ,  irofia.  (ienre  déplantes  établi  par  Persoon, 
pour  louluA  Ici  ll^j.KVELtEA  qin  ont  le  chapeau  conique  oa 


I.  E  p  4sr~ 

arbicubire,  relevé  en  ses  bords  et  eaiourant  forlementlc  pé- 
dicule. 11  renferme  une  partie  des  HÉLOTi'iNs  de  Toclo.  La 
Clavaire  pballo'i'de  de  Bulliard,  lab.  51>,  peut  servira 
donner  une  idée  de  ce  eenre.  (e.)  ■ 

LÉPADIÏE  ou  P/VTKLLITF.,  Ce  soni  les  piit<-llcs  fnf- 
siles.  Les  espèces  marines  son!  assez  coianiunes.  Une  seale 
a  i^té  trouvée  dans  des  débris  de  terrains  d'eau  douce ,  auprès 
d'Ulm,  euLaviére,  par  M.  d  Omalius  de  Hallûj-.  Noua 
l'avons  décrite  dans  le  nouveau  Bulletin  de  la  Société  phi- 
lomaihitfue  de  Paris  ,  n."  ^6,  pi.  i,  fjg.  i^,  sous  le  nom  à'an- 
eilla  dfpeiitila.  (DFSM.) 

LEPADOGAS  l'ÈRE .  UpadogasUms-  Genre  de  poissons 
établi  par  Gouan  dans  la  division  des  BRANCHlUSrtGKS,  et 
qui  présente  pour  caractères  des  nageoires  pcclorales  doubles 
dont  les  inférieures  sont  réunies  en  forme  de  disque. 

Ce  genre  est  fort  voisin  des  CkcloptéKes.  F.  pi.  E  3o  où 
il  est  figuré.  11  ne  renferme  qu'une  espèce  observée  dans  la 
Médilerranée  ,  et  figurée  par  Gouan.  Rlle  a  prés  de  deni 
pieds  de  long,  est  grisâtre,  avec  trois  lâchas  biones  en  crois- 
sant sur  la  tSte  et  une  parsemée  de  poinis  blancssnr  le  corps, 
et  a,  au  lieu  d'ecailles  ,  de  petits  tubercules  bruns;  sa  têie 
est  très-large,  son  museau  poiuiu,  sn  mâchoire  supérieure 
plus  avancée  et  garnie,  ainsi  que  l'inférieure ,  de  deux  sortes 
de  dents  ,  les  unes  mousses  et  les  autres  aiguës;  deu:c  fila- 
inena  ou  appendices  s'élèvent  au-dessus  des  narines  qui  sont 
simples. 

Risso  ,  dans  son  Irhlhyologie  dr  Nire,  a  augmcnié  ce  genre 
de  six  espèces  nonvelles  ,  savoir  :  des  I^épadu<iastè[I£G  bal- 

BJS,    OCCELLÉ,    WlLLDENOW,    OlIvAtRE  ,  DeCANDOLLE  et 

Réticulé. 

Il  observe  que  ces  poissons  s'attachent  aux  corps  solides 
par  le  moyen  de  leur  disque,  (h.) 

LÉPANTHE,  lepanûies.  jVouveaugenre  de  plantes  de  la 
famille  des  orchidées  ,  établi  par  Swarlz  aui  dépens  des 
Angrecs.  Il  offre  pour  caractères:  une  corolle  de  cini|  pé- 
tales onverls,  apétales  extérieurs  un  peu  soudés  à  leur  base, 
i  pétales  intérieurs  difformes;  point  de  nectaire  ,  mais  cet 
organe  remplacé  par  le  stvie  qui  est  ailé  ^  sa  base  ou  à  son 
■omiDet  ;  t'anibère  en  opercule  caduc. 

Ce  genre  renferme  quatre  espèces  dont  aucune  n'est  cul- 
tivée en  Europe-  (s.) 

LÉPARIS,  Iqtam.  Genre  de  plantes  établi  par  Richard 
pour  placer  le  Malaxis  de  Loisel.  Ses  caractères  sont  : 
calice  très  -  ouvert  ;  labelle  recourbés  ,  pi'ti.sque  ovale  ; 
gymnostencie  oblongue  ,  ailée  à  son  soiiimcl  ;  anthère 
mai^iitale  ,  luperpos^  ;  masse*  de  pollen  obloogues.  (b.) 


L  E  P 

LËPA5.  Nom  qtip  les  anciens  naturalistes  français  don- 
nciicnl  aux  Patelles  de  Linnieu?. 

Liima^us  avoit  aussi  donné  ce  nom  à  un  genre  qui  cona- 
prenoil  les  Rala!41TEs  et  les  A?4ATIFs  de  Bruguières  ;  mais  il 
est  supprimé,  (b.) 

LEPAS  FENDU.  T.  EMABr.iNULE.(nESM.) 

LEPAS  I»E  M\(iELLAN  de  Davila.  C'est  la  Fissu- 
RF.LI.E  RADIÉE,  Flisurella radiata  ,  Lamarct.(DESM.) 

LEPECHINIE  ,  Itptchinia.  G<>Dre  de  plantes  établi  par 
Willdcnow  ,  et  qui  dilfére  peu  îles  MélISSKS.  Il  a  été  réuni 

aux  HORMINELLES.  (6.) 

LÉPHAA.  L'un  des  noms  donnés  à  la  AIandracose 
par  les  Arabes,  (ln.) 

LÉPlA.  Nom  donné  par  HiU  (  Exot.  n.»  ag)  à  la  Ziwie 

fauciflore  ;  c'est  la  rubderkie  à  leuîlles  opposées  de  Zinn,  qui 
a  figurée  (Goetl.  ItO^,  t.  1 0>  et  à  laquelle  on  donna  son  nom 
après,  (ln.) 

LÉPICAUNE,  hp'raune.  Genre  de  plantes  établi  par 
Lapeyrouse,  dans  sa  Flnre  des  Pyrénées ,  aux  dépens  des  ' 
ËPEBViÈHES  et  des  Crépides.  Ses  caractères  sont  :  écailles  du 
calice  lâches,  asse;i  larges,  légèrement  carénées;  réceptacle 
nu;  semences  striées,  surmontées  d'une  longue  aigrette 
simple. 

Ce  genre  renferme  neuf  espèces  dans  l'ouvrage  précité. 

Les  plus  communes  sont  I'Ëpervière  AMPLEXtCAULE , 

dont  les  glandes  sécrètent  une  odeur  agréable  de  baume  ; 

ei  celles  a  grandes  fi.edrs  des  Pïrénées,  ainsi  que  le» 

CbÉPIDES  BLANChAtBË    et  NOIRE. 

Lapeyrouse  en  figure  pi.  170  et  lyi ,  dans  son  grand  ou- 
vrage sur  les  plantes  des  Pyrénées,  (b.) 

LÉPIDAGATHE,  lepidagalhh.  Planle  frutescente  de 
rinde ,  à  feuilles  opposées,  scssïles,  linéaires,  obtuseSf 
très-entières  ,  à  fleurs  ramassées  en  tëtc  ,  de  la  grosseur  du 
poing,  qui  forme  nn  genre  dans  la  didynamie  anglospenilie 
et  dans  la  famille  des  acanthes. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  nn  calice  accompagné  de 
plusieurs  écailles  imbriquées;  une  corolle  à  deux  lëvrei , 
dont  la  supérieure  est  très-petite  et  l'intérieure  divisée  en 
trois  parties  ;  quatre  étamines  ,  dont  deux  plus  courtes  ;  va 
ovaire  surmonté  d'unseul  slyle  ;  une  capsule  à  deux  loges. (B.) 

LÉPIDAPLOA,  îeptdaploa.  Genre  de  plantes  établi  paf 
H.  Cassini  aux  dépens  des  VEBNONiES.  Les  caractères  qui  le 
distinguent  de  ces  dernières ,  sont  :  écailles  caticinales  000 
appeudiculées,  comme  dans  les  Vebnonies  glauque  ,  fa»- 
acuLÉE,  etc.  (b.) 

LEPlDION(Dioscoridc  et  Pline).  Plante  aiosini 


nomin^^fl 


K 


L  E  P  463 

soit  d'un  mot  grec  qui  signifie  èrMilles;  car  ,  on  se  servoit  ilu 
Ifpidium  pour  enlever  les  écailles  ou  les  taches  qui  naissoient 
sur  la  peau  du  visage ,  el  pour  gUL'rir  de  la  lèpre  ;  soil  d'ua 
verbe  grec  qui  sigaiGe  écorcer,  enlever  la  peau,  parce  qu'on 
faisoil  usage  du  lépidioa,  conveuablc  par  sou  acrimonie  et  sa 
vertu  excorîGaate ,  poar  faire  disparoilre  les  marques  pro- 
duites par  le  fer  chaud,  sur  le  front  des  esclares. 

Le  Passerage  a  larges  feuilles  (lepiJium  latJfulium  ) 
seroil-il  le  lépidion  de  Dioscoridc,  comme  li;  pense  An- 
gtiîllara ,  ou  le  Upidîum  de  Pline  ,  ainsi  que  le  disent  LoLel  , 
Dodonéc ,  Matihiole  ,  ou  celui  de  Paul  JEgïne ,  si  l'on  en 
croit  Gesner  et  Matlhioie  't  Ce  lépidion  n'esl-il  pas  le  même 
Viberis?  V.  ce  mol.  Quelques  anciens  ont  cru  recou- 
re le  lepiA'un  dans  la  menthe  des  jardins.  C.  Bauhïu,  en 
luorlant  sous  le  même  nom  de  lepidjum  la  Dentelairk 
Te  CocHLÉARiA  A  FEUILLES  DE  PASTEL  ne  parott-il  pas 
nre  que  l'une  de  cesplantesa  pu  être  l'ancien  lepidium?  Lin- 
naos  forma  du  genre  nastuifium,  et  d'une  partie  du  lepidium  de 
Tournefort ,  son  genre  lepidium.  Celui  de  ce  nom ,  de  Tour— 
nefort ,  comprenoil  des  espèces  de  lepidium  et  de  cochlearia  à 
silicules  ohluses  et  sans  échancrure  à  l'cslrémilé.  Moench  , 
en  rétablissant  les  deux  genres  de  Tournefort,  adopte  aussi 
les  deux  créés  par  Medicus  ;  savoir  ,  nasturtio'ides ,  fondé  sur 
le  lepidium  ruderale  et  nasturtiolum ,  qui  repond  an  sairtebieni^ 
Decaad.  Willdenow  n'adopte  aucun  de  ces  changemens; 
seulement  dans  son  Speaes ,  on  recannoSt  que  certaines 
plantes  mal  placées  dans  le  genre  lepidium,  sont  rapportées 
aux  genres  tlilaspi,  corJileana,  alysium  el  iùeris ,  oit  plusieurs 
d'entre  elles  avoienl  él<i  rangées  autrefois.  (li^.) 

LÉPIDIOPTÈRES,  lepidioptera.  Clairvllle  a  changé  le 
nom  de  lépidoptère,  attribué  aux  insectes  à  ailes  farineuses , 
en  celui-ci ,  beaucoup  moins  conforme  cependant  à  l'éty- 
moloeie  grecque.  (oO 

LEPIDIUM.  F.  Lewdion  eiPasseraoe.  (ln.) 
LÉPIDOC.VUPODENDRON  (Arbre  à  fruil  écaillens , 
en  grec  ).  Nom  sonore,  donné  par  Boerhaave  k  quelques 
espèces  Ae proUa,  dont  il  forme  un  genre.  Elles  sont  remar- 
quables par  leurs  [leurs  réunies  en  ct^ne  écailleui ,  à  écailles 
paoachtïes.  Ce  genre  ne  diffère  même  pas  du  pmlea  de  Lin- 
nasus.  L'espèce  la  plus  remarquable  est  le  prolea  sculymus  , 
dont  les  cftoes  de  fleurs  ont  été  comparés  à  des  têtes  d'arti- 
chaut, (ln.) 

LEPIDOCARPUS  (fruit  écailleux)-  Adanson  appelle 
ainsi  un  groupe  d'espèces  de  proteii ,  Lïnn.  ,  dont  les  Iteurs 
réunies  eu  c6ne  écailleui  ont  les  anthères  soudées  et  les 
^oioe^  couTODaées  de  poils.  Ce  genre  »  qui  rentre  dans  le 


404  L  E  P 

Itmadfntlron  At  Brown  «  contient  les  hpûlnearpus  cl  Upida- 
nirpodendnim  Je  Boorhaave.   (l-N.) 

LËPlDOLËPRË./f;»'du/^nu.  Genre  de  poisson  ëtal>li 
par  Risso,  Jehlhyologle  de  Niée,  dans  la  classe  des  TaORA- 
crgUES.  Ses  caracléres  sont  :  corps  ei  tfile  recouverts  d'é- 
caillés carénées  ,  rudes;  deux  nageoires  au  dos,  dont  la  se- 
conde  tient  A  celle  de  l'anos. 

Ce  genre  rrnferme  deui  espèees  qui  avoient  élé  indi- 
quées par  Giorna;  l'nneest  le  L.  TR\cnvRHVKQDE,et  l'aatre 
le  L.  C£[x>nHVNQ\:E.  Ce  sont  des  poissons  de  moyenne  taille^ 
qui  vivent  dans  la  profondeur  des  mers,  et  qui  ne  paroisseol 
sur  les  côtes  que  dans  le  milieu  de  l'été.  (B.) 

LEPIUOLEPRUS.  M.  Cuvier  donne  ce  nom  latin  an 
genre  de  poissons  qu'il  appelle  Ghemadibes.  (desm.) 

LEPIDOLITHE  (Klapr, ,  HaUy,  Wem.,  James.). 
Substance  minérale  qui  se  trouve  eu  masse  écaillcuse,  ordi- 
nairement violette  ou  de  couleur  de  lilas.  Elle  est  très- 
voisine  du  mica,  et  appartient  aux  terrains  primitifs;  elle 
est  ordinairement  rose  ou  violette,  passe  au  sris-perlé , 
au  gris  jaunâtre,  au  jaune  et  au  blanc.  Les  écailles  qui  la 
composent  ont  une  forme  hexagonale  et  un  éclat  brillant.  Sa 
cassure  est  inégale  et  écaillense.  La  lépidolitheest translucidp, 
et  raye  quelquefois  le  verre.  Sa  pesanteur  spécifique  varie 
entre  a,58  et  a,S5.  Au  chalumeau,  elle  se  boursouHe  et  se 
gonfle  avant  de  se  fondre  en  un  émail  d'un  blanc  de  lait  et 
translucide. 

Ses  principes  sont  : 


{E«. 


(H,)       (,U.U 


Silici: &4.5o 54.. 

Alumine 38,a5 30 3i 

PoUsse... 4,00 18 1       , 

Chaui o       (fluale)    4 8,5t>. 

Maneiiièïe.... >  ,  C       3 o  oû, 

Fer.^. \     '"'7^ \     , o,=.5 

Eau  et  perle... ...... .   a,5o o >,a5 


■  fil.to 

■  tfi' 

■  ■   i,w 


On  peut  conclure  de  ces  analyses  que  la  lépidotithe  doit 
sa  couleur  violette  au  manganèse. 

La  lépidolithe  se  trouve,  dans  les  montagnes  primitives 
et  dans  les  granités.  Elle  fut  découverte,  pour  la  première 
fois  ,  à  Rosena  en  Moravie,  par  l'abbé  Poda  ,  qui  la  nomm.i 
lilaUl,  k  cause  de  sa  couleur.  De  Itorn,  qui  l'appelle  gf^ 


T.  K  P 

violet  et  zFolUhr. ,  )a  fil  connoître  en  17g i,  en  on  donnant  la 
descri[)t'inn  suivante  ; 

<■  A  Rozena  ,  en  Moravie,  terre  appartenante  au  comie 
■■  Mîlrowslti ,  on  vient  <le  découvrir  ,  dans  des  blocs  de  gra- 
"  tiile,ile«  masses  de  ceal  livreselptus,  d'une  ï^oJithe  coin- 
'  pacte  de  couleur  violette ,  qui  a ,  comme  l'avenlurine,  de 
"  petits  feaillL-ts  brillans,  que  l'on  prendrnlt  au  premier  as- 
"  pcri  pour  du  mica  ;  mais ,  en  les  considéra ufaltc ni i ventent, 
•1  un  reconnoît  que  ce  sont  de  petits  feuillets  d'une  zéulithe 
"  dun  brillant  nacré.  Exposée  sur  les  cbafbons  ,  elle  se 
•I  boitrsAnUe  et  se  fiind  en  une  scorie  poreuse  ;  a-un  fen  plus 
1  violent,  «Ile  donne  un  verre  compacte  blanc,  qui  a  l'ap- 
«  pnrence  de  la  cire.  La  couleur  tjui  se  perd  à  un  feu  violent, 
H  sembi);  n'élre  due  qu'au  manganèse.  Il  y  a  des  morceaux 
■  ipiisonl  adhérens  à  du  quarz ,  d'autres  qui  sont  mëJés  de 
••  granité;  mais  ordinairement  elle  est  pure.  La  silice  parott 
«  y  fftre  la  partie  dominanic.  " 

La  lépidolillie  de  Rozena  se  trouve  dans  le  granité  de  Ja 
monOgnc  de  Hradisko,  près  de  laquelle  est  située  cette 
ville  de  la  Moravie.  On  rencontre  dans  la  mi^me  mon- 
taenc ,  et  souvent  dniis  la  même  lépidoHlhe,  lu  tourmaline 
aciculaire  rose  ,  des  cristatix  de  chaux  phosphatée ,  et  des  la- 
melles de  mira  rose  non  équivoque.  Le  même  gisement  pré- 
sente dc<i  variétés  de  lépidolithe  blanchâtre ,  jaunâtre  elver- 
dâlre.  Le  Riesengebirge ,  en  Silésïe ,  offre  une  ItïpidoU- 
tlie  jaane  cilrcfn,  qui  forme  des  veines  ou  des  couches  lui- 
santes sur  un  quanc  blanc  amorphe-  Lalépidolilhed'Uloii,en 
Snède,  est  rose  nu  blanche,  et  présente  tous  les  passages  în- 
lerraédiaires.  Ses  paillettes  varient  aussi  pour  la  grosseur; 
elles  sont  quelquefois  assez  grandes  pour  ne  point  y  mécon- 
noitrc  le  mica;  d\iujf«s  fois  elles  sont  excessivement  fines. 
Cette  lépidnlilhe  est  gt^néralemcnt  très-mctangéc  de  .feld- 
spath, et  c'est  un  morceau  de  celle  sorle  où  la  lépidnlilhe 
est  blanche,  qui  est  conservé  daus  le  cabinet  de  M.  de 
Drée  ,  snus  lê  nAm  de  fièlatïte  ,  qu'il  y  a  toujours  porté. 
Ulon  offr*"  beauciiMp  d'cxeinples  de  mélange  du  feld-spath 
arec  wte  nuire  substance.  La  lépidolilhe  doit  flic  considé- 
rée comme  une  Niche  mélangée  formée  de  mic;i,  de  ft^U- 
spalhcn  grains  Intacts  ou  décomposés,  et  d'un  pen  de  quarz; 
c'est  ce  que  prouve  l'examen  mécanique  de  celte  nierre  ; 
clic  seroil  donc  une  véritable  roche  pegmaiite  à  pc  îs  éjé- 
niens.  Ulon  pré.'ienic  de  Ja  tburmaline  bleue  (iudicolilhe) 
dans  la  lépidolilhe. 

La  lépidolilhe  ee  trouve  encore  :  en  Sibérie ,  à  Ecathèrin- 
bourg,  dans  les  Etals-Unis,  à  Pœnig  en  Saie,  à  l'ilc  d'Elbe 
et  à  l'Ile  dd  Oiglio  qui  eo  est  voisine  ;  et  dans  toutes  ces 
xyn.  3o 


L  K  P 

di'  leurs  antCDDCS-,  mais  ce  sont  des  alicrrâUooâ  analogues 
à  rcUtg  que  l'on  observe  i[uclqiiefoi!i  dans  les  animanx  domcS' 
lic|itea,  on  de  vt^ritables  moitstruosïlés.  Les  mâles  paroissent 
tes  premiers  et  rrcherclieitl  avec  ardeur  leurs  femelles.  Ceui 
de'plusieurs  lépidoplËres  noclurncs  découvrcot  les  lieui  de 
leur  ri-'irai^^i  moyen  d'une  finesse  d'odorat  très-c:ii]uise  , 
puisqu'ils  ^^^rcnt  jusi|ue  dans  nos  maisons  pour  fiïcondcn 
celles  qu'on  a  nrises  ou  qu'on  a  eues  par  l'éducalion  de  leurs 
chenilles.  Les  Cliînoisallarhent  sur  des  baguelles  avec  des 
fiU  les  femelles  de  dcuiespèces  de  bombix  sauvages ,  dont  les 
cbenilles  leur  donnent  de  la  soie ,  fixent  ces  insectes  sur  un 
arbre  ou  sur  quelque  corps  situé  en  plein  air  ;  et  les  mâles  , 
guidas  par  l'odorat  cl  que  le  besuJn  aiguillonne  ,  satisfont 
leur  diisirs  au  profit  du  possesseur  de  ces  femelles  cap- 
tives. 

Les  deux  sexes  restent  quelque  temps  unis  ;  souvent  la  fe- 
melle entraîne  dans  les  airs  le  mâle  qui  est  toujours  plus 
petit  et  qui  diffère,  en  cuire  ,  de  sa  conipague,  par  la  forme 
plus  étroite  de  son  abdomen  ,  et  souvent  encore  par  ses  an- 
tennes ,  la  teinte  des  ailes  ou  quelque  modi£catioo  de  leur 
dessin. 

Les  femelles  pondent  leurs  œufs,  souvent  très- nombreux, 
et  dont  la.  forme  est  réf,'utiére  ou  très-variée  ,  sur  les  subs- 
tances ordit.airemenl  vcgiïlales ,  dont  leurs  larves  doivent  se 
nourrir.  Ils  y  sont  fixés  parle  moyen  d'une  viscosîlé  parti- 
culière ,  arrangés ,  quelquefois  ,  les  uns  à  câté  àva  autres, 
avec  beaucoup  d'art ,  on  même  recouverts  par  des  poils 
soyeux  que  la  femelle  détache  pour  cet  effet  de  son  ventre- 
11  n'y  a  d'ordinaire  qu'une  ponte  par  année  ;  plusieurs  lépi- 
doplitrcs  diurnes  en  font  cependant  deux,  l'une  au  printemps 
et  l'autre  vers  la  fin  de  l'été  ou  en  automne.  Leurs  amours 
terminés,  ces  insectes,  comme  presque  tous  les  autres,  ne 
tardent  pas  il  périr.  Quelques  femelles  néanmoins  ,  parmi 
celles  qui  éclosent  dans  l'arrière -saison ,  échappent  parfois 
au»  rigueurs  de  l'hiver. 

Les  larves  des  lépidoptères  sont  conpues  sous  le  nom  de 
chenilles.  Elles  ont  six  pieds  écaîUcux  ou  à  crochets  ,  qui  ré- 
pondent à  ceux  de  l'insecte  parfait  ,  et  de  plus,  quatre  à 
dix  pieds  membraneux  dont  tes  deux  derniers  sont  situés  à 
l'extrémité  postérieure  du  corps,  près  de  l'anus.  Ces  pieds 
membraneux  se  terminent  par  un  empâtement  circulaire , 
garni  en  forme  de  couronne  ,  plus  ou  moins  complète,  de  pe- 
tites dents  ou  de  petits  crochi^ts.  Les  cbenilles  qui  n'ont  en 
tout  que  dix  à  dou7.e  pieds  ,  ont  été  appelées,  k  raison 
de  la  manière  dont  elles  mavcYitvX,  géomètres  oa  arpcnlaatx. 
EUea  se  crampoonent  au  plan  de  position ,  au  moyeu  i 


T.  F.  P 


4^71 


leurs  pattes  «icaillenseS)  pois  élevant  les  articles  imÉrmé- 
(liaires  du  corps ,  en  forme  d'anneau  ou  de  boucle  ,  elles 
rapprochent  les  dernières  pattes  des  précedetiles  ,  dégagent 
celles-ci,  s'accrochent  avec  les  dernières  ,  et  portent  lear 
corps  en  avant,  pour  recommencer  la  mCme  manœuvre. 
Plusieurs  de  ces  chenilles  arpenteuses  et  dites  en  bâton, 
sontfisées,  dans  le  repos,  aux  branches  des  végétaux  par 
les  seuls  pieds  de  derrière  ;  elles  ressemblent,  à  raison  de  leur 
forme  ,  de  leur  direction  et  de  leurs  couleurs  ,  b.  un  rameau 
(]ui  offre  souvent  niâme.de5  apparences  de  nœuds  ,  débou- 
lons, etc.  ;  elles  se  tiennent  longtemps  et  sans  donner  le 
moindre  signe  de  vie  dans  unc^ikiation  aussi  extraordi- 
naire, et  qui  nous  parott  si  gj^nanic.  Cette  nltilude  suppose 
«ine  force  musculaire  prodigieuse,  et  Lyonet  a  effectivement 
compte  dans  la  chenille  du  saule  (^eossus  ligniperda')  quatre 
mille  quarante-un  muscles.  Les  chenilles  à  quatorze  pattes, 
et  celles  qui  en  ont  seiz^,  mais  dont  quelque  s- un  es  des  mem- 
braneuses sont  plus  courtes  que  les  antres ,  ont  élé  nommées 
denû-arpenleuses  oa  fausses  géomètres. 

Le  corps  de  ces  larves  est,  en  général,  allongé,  presque 
cylindrique,  mou,  diversement  coloré,  tantôt  hérissé  de 
poils,  de  tubercules,  d'épines,  et  composé,  la  tfle  non 
comprise  ,  de  douze  anneaux,  avec  neuf  stigmates  de  chaque 
cdtéilesecoodet  le  troisième  anneaux,  ainsi  que  le  Jernîer  , 
n'en  offrent  point  ;  les  autres  en  ont  chacun  dcnn  ;  le  qua- 
trii^nie  et  le  cinquième  sont  toujours  dépourvus  de  pieds, 
dans  les  chenilles  ml^me  qui  en  ont  le  plus.  Leur  t6te  est  re- 
vêtue d'un  derme  corné  ouécailleux,  et  présente,  de  cha- 
que câté  ,  six  petits  grains  luisans ,  qui  paroissent  fitre  au- 
tant de  petits  yeux  lisses  ,  ayant  chacun  sa  rétine  ;  elle  a. 
en  outre ,  deux  antennes  coniques,  très-courtes ,  composées 
d'un  petit  nombre  d'articles;  une  bouche  consistant  en 
deux  fortes  mandibules,  de  us  mâchoires  portant  chacuni; 
un  petit  palpe,  et  deux  lèvres,  l'une  supérieure  et  l'autre  in- 
férieure, et  dont  la  dernière  a  ,  près  de  son  extrémité  , 
deux  autres  palpes.  La  matière  soyeuse  dont  les  chenilles 
font  usage  ,  s'élabore  dans  deux  vaisseaux  intérieurs  longs 
et  tortueux  ;_leurs  extrémités  supérieures  viennent,  ^n 
s'amineissaot^boutir  à  la  lèvre  inférieure;  un  mamelon 
lubuUire  et  conique  ,  situé  au  bout  de  cette  lèvre  ,  est  la 
filière  qui  donne  issue  a  la  soie.  L'intestin  consiste  en  an 
^os  ranal,  sans  inflexion,  dont  la  partie  antérieure  est  quel- 
quefois un  peu  séparée  en  manière  d'estomac  ,  et  dont  la 
partie  opposée  ou  postérieure  forme  un  cloaque  ridé;  les 
vaisseaux  biliaires  ,  au  nombre  dé  quatre  et  très-longs  ,  s'i»- 
^^rcnl  fort  en  arriére.  Dans  l'insecte  parfait ,  on  voit  UD  prc- 


j^j2  L  E  P 

mier  estomac  latërai  ou  jabot ,  un  second  estomac  tout 
boursouflé  y  et  un  intestin  ffréle  assez  long ,  avec  un  cœcum 
près  du  cloaque.  (  Voyez  Particle  Chenille,  et  pour  son 
anatomie  ,  Touvrage  de  Lyonet ,  et  celui  que  M.  Hérold 
vient  de  publier  en  allemand  :  Histoire  du  développement 
des  papillons f  i8i5.  )  ^ 

La  plupart  des  chenilles  vivent  de  feuilles  de  végétaux; 
d^auln^s  en  rongent  les  fleurs  ^  les  racines  ,  les  boutons  et 
les  graines  ;  la  partie  ligneuse  des  arbres  sert  de  nourriture 
à  quelques-unes  ,  telles  que  celles  des  cossus.  Elles  la  ra- 
mollissent en  y  dégorgeant  une  liqueur  particulière.  Cer- 
taines espèces,  par  les  4<^sâts  quelles  font  dans  nos  draps,  nos 
étoffes  de  laine  y  les  pcllSbries ,  les  collections  zoologiques, 
sont  pour  nous  des  ennemis  domestiques  très-pernicieux; 
le  cuir,  la  graisse  ,  la  cire,  le  chocolat,  ne  sont  même  pas 
épargnés.  Plusieurs  se  nourrissent  exclusivement  d'une  seule 
matière  ;  mais  d^autres  moins  délicates ,  attaquent  diverses 
sortes  de  plantes  ou  de  substances  ^  oxksonipolyphages.  lueurs 
excrémens  présentent  souvent  une  forme  régulière  et  très- 
variée.  Quelques  -  unes  se  réunissent  en  société  et  souvent 
sons  une  tente  de  soie  qu^elles  filent  ep  commun ,  et  qui  leur 
d^ient  même  un  abri  pour  la  mauvaise  saison.  Plusieurs  se 
fabriquent  des  habitations  en  forme  de  fourreaux  ou  de  cor- 
nets, soit  fixes(lesyau55e5  teis;nes\  soit  libres  et  qu'elles  trans- 
portent, avec  elles  (  les  teignes).  On  en  connoît  qui  s'établis- 
sent dans  les  parenchymes  des  feuilles  ,  où  elles  creusent  des 
galeries  et  des  lignes  qui  vont  en  serpentant.  Le  plus  grand 
nombre  se  plaît  à  la  lumière  du  jour  ;  mais  il  en  est  qui  se  tien- 
nent alors  cachées  et  qui  ne  sortent  de  leurs  retraites  que  la 
nuit.  Les  rigueurs  de  l'hiver  ,  si  contraires  à  presque  tous  les 
insectes,  ne  font  pas  d'impression  dangereuse  sur  les  che- 
nilles de  quelques  phalènes. 

Les  chenilles  muent  ordinairement  quatre  à  cinq  fois ,  avant 
de  passer  à  l'état  de  chrysalide.  La  plupart  filent  alors  une  co- 
que où  elles  se  renferment.  D'autres  se  bornent  à  lier  avec  de 
la  soie  des  feuilles,  des  molécules  déterre  ou  les  parcelles  des 
substances  dont  elles  ont  vécu,  et  se  forment  ainsi  une  coque 
grossière.  Il  en  est  qui  y  mêlent  des  poils  de  leur  corps. 
Celles  des  lépidoptères  diurnes  se  métamorpfa^lient  à  nu,  en 
plein  air ,  en  s'attachant  aux  objets  où  elles  se  sont  fixées  , 
soit  au  moyen  d'un  cordon  de  soie  qui  traverse  leur  corps , 
en  manière  d'anneau  ou  de  boucle  ,  et  d'un  petit  monticule 
soyeux  qui  retient  l'extrémité  postérieure  de   leur  corps  ; 
soit  simplement  de  cette   dernière    manière  et  suspendues 
alo  s  perpendiculairement.   Parmi  les  chenilles  des  lépidop- 
tères   crépusculaires  et  nocturnes  ,    celles  qui  ont  la  peau 


L  E  P  475 

e  entrent  ordÎD  ai  remens  en  terre  ou  se  cachent  dansquel- 
,  pour  pa.<iseT  à  l'élat  de  chrysalide, 
mphes  dus  lëpiilopli^res  nlTrunl  un  caractère  spc~ 
nous  avons  expose  dans  les  généralités  de  la  cbsse 
^  insectes  el  au  mot  chrysalide.  £lle:i  sont  emmaiUottées  nu 
fc  forme  de  monût,  Elles  se  rapproclieiit  des  nymphes  d'un 
grand  Doinbre  de  diptères,  en  ce  que  leur  corps  est  fenfermé 
sous  une  enveloppe  générale  ou  une  sorte  d'étui,  formée 
d'une  pellicule  sèche,  élastique,  et  qu'on  peut  considérer, 
malgré  la  mue  qu'a  éprouvée  la  cheuille,  comme  la  p*eatt 
même  de  Tanimal  ;  mais  on  distingue  sur  ces  nymphes  de 
lépidoptères  toutes  les  parties  extérieures  àt  l'insecte  qui 
doit  en  sortir;  lenveloppe  esl  nne  espèce  de  moule  qui  a 
pris  le  relief  de  ses  parties  et  qui  se  divisera  en  plusieurs 
pièces,  au  moment  o^  l'insecte  brisera  les  lieos  qui  le  te- 
nuient  captif  :  les  nymphes  des  dipléres  ne  ptéscaienl  point 
ces  caractères. 

Les  chrysalides  ont,  en  général,  nne  forme  ovoïde  ou 
ovoïdo-co nique.  Celles  des  lépidoptères  de  jour  ont  des  iné- 
galités et  des  saillies  aogulain^.s,  et  plusieurs  d'entre  elles  sont 
remarquables  par  leurs  tach<?s  dorées  et  argenléesi  d'où  vient 
le  mot  r.hrysaUde  ,  qu'on  leur  a  d'abord  donné  eitclusivemeat 
et  qu'on  a  cnsoite  étendu  à  toutes  les  nymplics  de  cet  ordre. 
Kéaumur  a  donné  l'origine  de  ces  taches  ;  il  a  fait  voir 
qu'elles  étoient  produites  par  nne  sorte  de  vernis  dont  la 
couleur  brillante  perce  à  travers  la  pellicule  minre  et  trans- 
parente qui  la  recouvre ,  et  que  différens  arts  nous  olfreot  de 
semblables  résultats  obtenus  par  des  procédés  analogues.  Les 
chrysalides  des  autres  lépidoptères  diurnes  éclosent  souvent 
en  peu  de  jours,  et  nous  avons  dit  plus  haut  ,  que  des  es- 
pèces du  cette  famille  donnent  deux  générations  par  année. 
Mais  Â  l'égard  dcA autres  lépidoptères,  leurs  chenilles  ou 
leurs  chrysalides  passent  l'hiver ,  et  riosecle  ne  s';bit  sa 
mélamorpliose  qu'au  printemps  ou  dans  l'été  de  l'année  sui- 
vante. £n  général,  tes  œufs  pondus  dans  l'arrière- saison 
n'éclosent  qu'au  printemps  prochain.  L'insecte  parfait  sort 
de  sa  chrysalide  *a  la  manière  ordinaire ,  ou  par  une  fente 
qui  se  fait  sur  le  dos  du  corst^let.  Une  des  extrémités  de  la 
coque  est  ordinairement  plus  foihie  ou  présente  par  la  dis— 
position  de  ses  fils  une  issue  favorable.  Peut-Ctre  aussi  la  li- 
queur rougeâtre,  cette  espèce  de  méconium  ,  que  les  lépi- 
doptères jettent  par  J'anus  ,  au  moment  de  leur  naissance  , 
aUendi'it-eile  un  des  bouts  de  la  coque  et  facilite  ia_  sortie. 
Ces  prétendues  pUdes  de  sang ,  qui  ont  effrayé  l'imagination 
des  peuples  superstitieux,  n'étoient  que  des  taches  de  cette 
liqueur,  devenues  plus  sensibles  par  la  multiplicité  exlr^or- 


476  L  E  P 

écaîlleose?  Alors  le  lépîdolis  ponrroît  être  da  mica  en 
masse ,  et  peot-étre  tme  aventnrine  qnartzease  (ln.) 

LEPIMPHIS.  Genre  de  poissons  osseux  thoraciqnes, 
Toisin  de  celui  des  Cortphènes  ,  établi  par  H.  Rafinesque 
Schmallz,  sur  deox  espèces  qui  babitent  les  mers  delà  Sicile. 
Jls  ont  le  corps  coniqoe  et  comprimé  ;  la  tête  aussi  com- 
primée ,  anguleuse  en  dessus  ;  une  nageoire  dorsale  ;  les  tho- 
racines  en  faux ,  réunies  à  leur  base  par  une  écaille  mem- 
braneuse.  Ce  dernier  caractère  les  éloigne  particulièrement 
des  cortphènes  et  les  rapproche  des  Gobies,  chez  lesquels 
les  thoracines  sont  entièrement  réunies  par  nne  membrane 
transversale. 

Le  Lepimphis  hippuroïde  (  déj^à  décrit  par  Copanî  et  par 
Mongitore  )  a  Topercule  branchiale  double ,  la  nageoire  dor- 
sale naissant  auprès  de  la  tète  ;  le  corps  tacheté  ;  la  ligne 
latérale  courbe  à  sa  base  ;  la  queue  bifurquée  ,  etc. 

Ce  poisson  y  qui  porte  en  Sicile  le  nom  de  pesce  copone ,  est 
de  passage  à  la  fin  de  Tété  et  en  automne  :  alors  il  est  fort 
abondant  dans  le  golfe  de  Palerme  ,  et  nage  en  troupes  nom- 
breuses à  la  surface  àts  eaux.  Il  acquiert  un  pied  et  demi  ; 
sa  couleur  est  argentine ,  marquée  d^unc  infinité  de  petites 
taches  et  de  points  bleus ,  rangés  en  lignes  longitudinales  le 
long  du  dos  ;  sa  dorsale  est  bleuâtre  ,  et  les  thorackies  sont 
noires  à  la  pointe.  Il  a  quelques  rapports  avec  le  coryphène 
hippiinis^  mais  il  en  diffère  non-seulement  par  ses  caractères 
génériques ,  mais  encore  par  ses  couleurs. 

Le  Lepimphis  rouge,  lepimphis  mber^  a  l'opercule  des  bran- 
chies simple,  la  nageoire  dorsale  naissant  derrière  la  tête  , 
le  corps  rouge  sans  taches,  la  ligne  latérale  sur  le  dos,  courbe  ; 
la  queue  quadrifide.  Sa  longueur  n'est  que  d'un  demi-pied; 
.SCS  nageoires  thoraciques  et  anales,  sont  pourvues 4'un  rayon 
épineux ,  un  peu  plus  court  que  les  autres,  (desm.) 

LÉPIOTE.  Synonyme  d' Agaric  dans  les  ouvrages  de 

flill,(B.) 

LÉPIKONIE,  lepironia.  Plante  de  Madigascar  ,  qui 
S(*.'ile  constitue  un  genre  dans*  la  triandrie  monogynie  et  dans 
la  fiiinille  des  souchels.  Elle  présente  p'our  caractères  :  des 
cpillcts  composés  d'écaillés  orbiculaires  cartilagineuses  ; 
quatre  à  six  étamines  ;  un  slyle  ;  les  semences  enveloppées 
d'un  involucre  de  se^ze  paillettes. 

Ce  genre  diffère  fort  peu  des  Crisitrices  ,  et  devroit 
pcul-ôtre  leur  être  réuni,  (b.) 

LEPlSAGANTHb!.,  lepîsacanthus.  Genre  de  poissons 
éiabli  par  Lacépèdc  dans  la  division  des  Thoraciques,  pour 
placer  une  espèce  du  genre  Gasterostée  de  Linnœus ,  qui 
n'a  pas  les  caractères  propres  aux  autres. 


L  E  P  4„ 

Les  caractères  de  ce  nouveau  genre  sont  d'avoir  :  les 
écailles  du  dos  grandes ,  ciliées  et  terminées  par  un  aiguillon  ; 
les  opercules  dentelés  dans  leur  partie  postérieure  et  dénués 
de  petites  écailles  ;  des  aiguillons  isolés  aa«devant  de  la  na- 
geoire dorsale.  ** 

Une  seule  espèce ,  le  Lépisacath^he  japonais  ,  compose 
ce  genre.  Sa  grandeur  surpasse  rarement  un  demi-pied.  (B.) 

LEPISME  ,  lepisma,  (îenre  d'insectes ,  de  l'ordre  des 
myriapodes,  famille  des  lépismènes.  Aldovrande  avoit  nom- 
mé ces  insectes  forbidnts  ^  et  c'est  ainsi  que  ,  d'après  lui , 
Geoffroy  les  a  désignés  ;  mails  la  dénomination  de  lépi;àme 
que  Linnaeus  leur  a  donnée  depuis  ,  a  prévalu.  Quoique  ce 
genre  soit  peu  nombreux  en  espèces  ,  j'ai  cru  cependant  de- 
voir en  séparer  celles  qui  ont  la  fa«ulté  de  sauter  et  qui 
oflrent  d'ailleurs  d'autres  caractères  ;  celles-ci  composent  le 
genre  Machile.  F",  ce  mot. 

Les  lépismes  sont  des  insectes  aptères ,  ne  subissant  point 
de  métamorphoses  ,  mous  ,  allongés ,  déprimés ,  couverts 
de  petites  écailles  ,  souvent  argentées  et  brillantes  ;  ce  qui 
a  fait  comparer  l'espèce  la  plus  commune  à  un  petit  pois- 
son. Les '^antennes  sont  sétacées  ,  simples  9  composées 
d'un  grand  nombre  de  petits  articles ,  longues  et  insérées 
entre  les  yeux.  La  bouche  est  composée  d'un  labre  ;  de  deux 
petites  mandibules,  presque  membranei^es  ; . de  deux  mâ- 
choires bifides  9  dentelées  ,  portant  chacune  un  palpe  sétacé 
de  cinq  articles  ,  et  d'une  lèvre  quadrifide  à  son  bord  supé- 
rieur ;  elle  est  pourvue  de  deux  palpes,  plus  courts  que  les  ma- 
xillaires y  de  trois  articles,  dont  le  dernier  plus  large  et  corn- 
Îrimé.  Le  tronc  est  de  trois  pièces  ou  plaques  presque  égaies. 
l'abdomen  y  composédeneuf  à  dix  articles,  se  rétrécit  peu 
k  peu  de  sa  base  à  sou  extrémiu^  ;  il  a ,  le  long  de  chaque  côté 
inférieur,  une  rangée  de  petits  appendices  portés  sur  un 
court  article  et  terminés  en  une  pointe  soyeuse  ;  les  derniers 
sont  plus  longs  ;  de  l'anus  sort  une  espèce  d^  stylet  ér.ail- 
leux  ,  comprimé  et  de  de^  pièces  ;  viennent  ensuite  trois 
soies  articulées,  de  la  même  grandeur,  et  qui  se  prolongent 
en  divergeant,  et  en'^manière  de  queue ,  au-  delà  du  corps.  Les 
pieds  sont  courts,  avec  les  hanches  grandes^  comprimées,  en 
forme  d'écaillés. 

Plusieurs  espèces  se  cachent  dans  les  fentes  des  boiseries , 
des  châssis  qui  restent  fermés  ^  ou  qu'on  n'ouvre  que  rare- 
ment, ainsi  que  sous  les  planches  un  peu  humides  et  dans  les 
armoires  ;  d'autres  se  tiennent  sous  les  pierres.  Ces  insectes 
sont  très-vifs  et  très-agiles  ;  il  est  difficile  de  les  saisir  sans 
leur  enlever  une  partie  des  écailles  dont  le  corps  est  garni , 


48o  I^  E  P 

'  LEPODUS.  M.Rafinesque  Schmaltz  a  établi  sons  ce  nom 
an  genre  de  poissons  très-voisin  de  celui  des  Léiogiïathes  de 
Lacépède ,  mais  qui  s^en  distingue  par  sa  bouche  munie  de 
dents  et  par  ses  nageoires  dépourvues  de  rayons  épineux. 
Ses  caractères  sont  Tes  suivans  :  corps  comprimé  ,  recouvert 
de  erandes  écailles  ,  sa  longueur  étant  seulement  double  de 
sa  hauteur;  mâchoires  pourvues  de  dents  ;  sept  rayons  à  la 
membrane  branchiostége  ;  une  nageoire  dorsale  et  une 
anale  ,  charnue  ,  en  faux  et  sans  rayons  épineux  ;  un  'ap- 
pendice un  peu  écailleux,  obtus  ,  k  la  base  des  thoraciqnes 
et  étant  aussi  long  qu'elles.  L'unique  espèce  de  ce  genre 
porte  en  Sicile  le  nom  de  saragu  impiriaU ,  et  elle  a  été  déjà 
décrite  par  Cupani  sous  le  nom  de  scarus  imperialis.EtWe  est 
noirâtre  ;  sa  mâchoire  supérieure  est  moins  longue  que 
rinférieure  ;  ses  nageoires  pectorales  sont  très-longues  ;  sa 
ligne  latérale  est  courbe;  sa  queue  est  lunulée.  Elle  a  deux  à 
quatre  pieds  de  long;  ses  dents  sont  aiguës,  distantes  à  la  mâ- 
choire inférieure  il  y  en  a  deux  rangées^  dont  les  externes  sont 
les  plus  petites;  sa  nageoire  dorsale  a  quarante*  rayons  ,  Ta- 
nale  vingt-huit,  la  caudale  vingt-quatre  j  les  pectorales  dix- 
huit  et  les  thoraciqueshuit.  C'est  un  poisson  estimé ,  dont  la 
chair  est  Irès-délicale.  (desm.) 

LEPORINS ,  lepotini.  Famille  de  mammifères  ron- 
geurs que  j'ai  établie  dans  les  tabl.  nuth.  du  n^,^  vol.  de  la 
première  édition  de  cet  ouvrage. 

Celte  famille  ne  renferme  que  les  deux  seuls  genres  Lièvre 
et  PiKA  qai  se  conviennent  par  les  caractères  suivans  :  quatre 
dents  incisives  supérieures,  deux  inférieures;  cinq  à  six  mo- 
laires formées  de  lames  transverses  émailleuses  ;  queue  très- 
courte  ou  nulle;  un  cœucm  énorme,  garni  d'une  lame  spirale 
interne  qui  le  parcourt  dans  toute  sa  longueur,  clavicules  in- 
complètes, etc. 

LEPORIS-AURICULA.  V.  Oreille  de  lièvre  {buple- 
vrumfalcaium).  Césalpin  donne  ce  nom  vulgaire  à  la  Che- 
JSILLETTE  silonnÉE  {scoipiurus  siikata,  L.  )  (ln.) 

LEPORIS-CUMINUM  (6i/mw  £ig//<^rO.  C'est  la  La- 

COÉCIE  CUMINOÏDE.  (LN.) 

LEPORARIA.  Nom  donné  par  Galien  au  lagopus^  c'esf- 
à  dire  ,  au  Trèfle  des  champs  ou  Pied  de  lièvre,  (ln.) 

LEPRA.  V.  Lepreire.  (desm.) 

LÈPREL  et  lÉVORA.  Noms  italiens  du  Lièvre,  (desm.) 

LÈPRE  ou  LAPRAI  RE,  lepm.  Genre  dé  plantes  ,  éta- 
bli dans  la  famille  des  Lichens  ,  et  qui  fait  le  passage  entre 
elle  et  celle  des  Conferves.  Ses  caractères  shnt  :  croûte  ir- 
régulière ,  composée  de  globules  pulvérulens  ,  à  réceptacles 
inconnus.  • 


L  E  P  ist 

Les  espèces  èe  ce  genre  s'appeloîent  Bir^sses  dans  les  oa-^ 
vrages  de  Linnseus.  On  en  trouve  cinq  dans  les  environs  de 
Paris  ,  donl  les  plus  commanes  sont  : 

La  Lèpre  des  antiques  ;  elle  est  noire,  et  forme  sur  leB 
pierres,  les  statues,  les  roches,  des  taches  souvent  fort  larges. 
Quelque  connue  qu'elle  soit ,  elle  n^a  jamais  été  convenable- 
ment étudiée. 

La  Lèpre  verte  est  de  cette  couleur.-  On  la  trouve  sur  les 
murs  humides. 

La  Lèpre  lactée  vît  sur  les  troncs  d'arbres,  sur  les  moel- 
lons, les  plantes  m ortesj>  Sa  couleur  la  désigne  suffisamment* 

La  Lèpre  odorante  est  rouge  ,  orangée ,  jaune  selon  son 
âge.  Elle  exhale  ,  lorsqu'elle  est  fraîche  ,  une  odeur.de  vio- 
lette, ou  d'iris  de  Florence.  V.  CoNiE.  (b.) 

LEPRE  ^végétale ).  V.  Arbres  (  maladies  des),  (tol.) 

LEPREInE,  lepra.  Genre  établi  par  Hoffmann  aux  dé-' 
jpens  âes  Lichens  de  Linnœus.  Il  rentre  dans  le  genre  Conke 
de  Ventenat.  Le  genre  Pulvéraire  doit  lui  être  réuni,  (b.) 

LEPRONQUE,  ieproncus.  Genre  de  plantes  cryptoga- 
mes ,  de  la  famille  des  algues  ,  qui  a  été  établi  par  Ventenat 
.aux  dépens  des  lichens  de  Linnseus.  L'expression  de  son  carac- 
tère est  :  poussière  éparse  sur  une  croûte  lépreuse  ,  qu'on  re- 
garde comme  les  organes  mâles  ;  tubercules  ordinairement 
convexes ,  sphéroïdes ,  rarement  oblongs ,  qu'on  regarde 
comme  les  organes  femelles. 

Ce  genre  renferme  la  plus  grande  partie  des  espèces  de  la 
première  division  de  Linnœus,  lichenes  leprosi  tuberculatl,  c'est- 
à-dire  les  lichens  écrit ,  géographique ,  rugueux  ,  criblé^  varioli" 
que ,  etc.  V.  aux  mots  Lichen  et  Conie.  (b.) 

LEPROPINACE ,  lepropînacia.  Autre  genre  de  pUntés 
cryptogames  de  la  famille  àes  algues ,  qui  a  été  établi  parVen^ 
tenat  aux  dépens  des  lichens  de  Linnseus.  Il  offre  pour  carac- 
tères :  une  croûte  lépreuse ,  parsemée  de  cupules  en  formé 
d'écussons  ,  munies  d'un  rebord  rarement  entier. 

Ce  genre  renferme  la  plus  grande  partie  des  lichens  de  la 
seconde  division  de  Linnœus,  c'est-à-dire,  les  lichene<i  leprosi 
scuiellati^  tels  que  le  lichen  parellc  ,  le  lichen  iartareux ,  le  lichen, 
presque  brun  y  le  lichen  pâle  ,  etc.  V.  au  mOt  LiCHEN.  (b.) 

LEPTA,  lepia.  Arbre  à  feuilles  ternécs,  à  folioles  lan*- 
céolées ,  très -entières,  ondulées,  glabres,  à  fleurs  petites  , 
blanches  ,  portées  sur  des  grappes  axitiaires ,  qui  forme  un 
genre,  selon  Loureîro^  dans  la  tétrandrie  monogynie. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  divisé  en  quatre 
parties  ;  une  corolle  de  quatre  pétales  triangulaires  ;  quatre 
élaoïines  ;  un  ovaire  supériettrà  quatre  sillon^ ,  à  stigmate 

xvn.  'ôi 


ij84  L  E  P 

dents  ;  V  opercule  est  double  »  rexicfme  étant  éploem  et 
l'interne  dentelé  ;  la  base  de  ses  nageoires  dorsale  ,  anale 
et  caudale ,  est  recouverte  d*écailles ,  une  seule  de  ses  dor- 
sales avec  quelques  rayons  épineux.  Le  Leptère  fétule, 
lefftents  feliâa^  est  noir  en  dessus ,  blanc  en  dessous  ;  sa  ligne 
latérale  est  courbe  dans  le  niilieu  ;  sa  queue  est  fourcbue.  On 
compte  trente-deux  rayons ,  dont  deux  épineux  à  sa  nageoire 
dorsale  ;  quinze  à  l'anale ,  dont  le  premier  seulement  est  épi- 
neux; vingt  aux  pectorales,  et  six  aux  tboraciques,  dont  le 
premier  est  épineux  ;  la  partie  antérieure  de  sa  mâchoire  in- 
férieure a  quelques  petites  dents  aiguës  ;  son  iris  est  blanc; 
sa  longueur  totale  est  d'un  pied  environ. 

Ce  poisson  y  qui  porte  en  Sicile  le  nom  àpfetula^  est  rare, 
et  sa  chair  est  peu  estimée,  (desm.) 

LEPTINITE.  F.  Leptynite.  (lw.) 

LEPTIS.  Fabricius,  dans  son  Système  des  antliates, 
nomme  ainsi  le  genre  d'insectes ,  de  Tordre  des  diptères, 
qu'il  appeloit  auparavant  rhagio,  11  a  voulu  y  par  ce  change- 
ment ,  empêcher  que  Ton  confondît  ce  genre  avec  celui  âe 
rhagium ,  de  Tordre  des  coléoptères  ;  mais  M  auroit  d&  faire 
attention  que  j'avois  déjà  employé  un  nom  très-analogae  | 
leptus ,  pour  un  genre  d'arachnides. 

Comme  je  n'adopte  pointcelui  de  r^ofûrm,  auquel  il  auroitpa 
d'ailleurs  conserver  le  nom  de  stenoçorus^  donné  par  Geoffroy 
et  Olivier,  je  continuerai  d'appeler  Rhagie  {Rhagio)  les  dip- 
tères de  son  genre  leptis,  V,  l'article  Rhagie.  (l.) 

LEPÏOÇARPE,  Icptocarpus.  Genre  établi  par  R.Brown 
dans  la  dioécie  triandrie  et  dans  la  famille  des  restiolles.  Ses 
caractères  sont  :  un  calice  de  six  valves  ;  dans  les  fleurs  mâles, 
trois  ctamines  à  anthères  peltées  ;  dans  les  (leurs  femelles, 
un  ovaire  à  deux  ou  trois  stigmates  ;  une  noix  couronnée 
par  le  style. 

Ce  genre  contient  sept  espèces ,  toutes  originaires  de  la 
Nouvelle-Hollande,  parmi  lesquelles  se  trouve  le  Sch^eno- 
DON  de  Labillardière.  (B.) 

LEPÏOCARPOÏDÈ,  Jeptocarpoîdes.  Plante  de  la  Noa- 
velle- Hollande,  que  R.  Rrown  regarde  comme  devant  seule 
constituer  un  genre  dans  la  dioécie  et  dans  la  famille  des  joncs. 
Il  offre ,  dans  les  fleurs  femelles ,  un  calice  de  six  valves ,  les 
intérieures  sétacées  et  très-courtes;  un  ovaire  à  un  seul  style  ; 
une  noix  environnée  du  calice  qui  s'est  accru,  (b.) 

LEPTO C  AR YO N.Synonyme  de  la  Noisêtie,  chez Dios- 
coride.  (ln.) 

LEPTOCEPHALE ,  hpiocephalus.  Genre  de  poissons 
delà  division  des  Apodes,  dont  le  caractère  comis)^  à  n'ofirir 


I.  K  P 


nm 


m  nageoires  pectorales  ni  caudale ,  et  h  avoir  l'ouverlure  tîes 
branchies  «iluëe,  en  parli«,  au-dessous  de  la  lê(e. 

Ce  genre  ne  reureruie  qu'une  espèce  ,  le  LeptocéPHale 
MORKisiEN.  Elle  a  le  corps  irès-allongé  ,  comprimé  ,  plissé  et 
<ieini-lransparenl  ;  la  têle  Irès-pelile ,  et  la  bouche  armée  Ae 
dents  à  peine  sensibles  ;  les  nageoires  du  dos  el  de  l'anus  Irùs- 
longties  et  très-élroiies.  F.lle  se  trouve  sur  les  côles  d'Anglc- 
«erre.  On  l'a  appelée  humeçun  ,  à  raison  de  la  longueur  de  ses 
nageoires.  M.  Kisso,  dans  son  Ichlhyologie  de  N  ice  ,  a  rap- 
porté une  seconde  espèce  de  ce  genre ,  à  laquelle  il  a  donné 
le  nom  de  Spallanzani.  (b.) 

LKPTOCÈRE.  Uptocrros.  Genre  de  plantes  élabli  par 
B.  Broivn  aus  dépens  des  Calabemes,  dont  il  diffère  uni- 
quement parce  que  les  pétales  sont  inégaux,  et  que  finfé- 
rieur  est  lobé,  (b.) 

LEPÏOCHLOA,  hpiochlaa.  Genre  de  Graminées  éta- 
bli par  Palisol-Beauvois  pour  placer  quelques  espèces  de 
Fetuqijes,  d'ELEOSENES  et  de  CoBACAPis.lloffre  pour  carac- 
tères ;  des  épillets  unilaiérauï;  une  balle  calicioale  de  deux 
valves  lancéolées ,  aiguës  ,  conlenanl  trois  fleurs  ;  une  balle 
florale  de  deux  valves  ,  l'inférieure  nsviculaire  el  aiguL' ,  la 
supérieure  bidcnlèe.  (B.) 

LEPTODACTVLES,  Vorfac/r/a.  Famille  établie  par 
Hliger  {Proiirom.  mamm.  el  ao.)  pour  placer  le  genre  A\E-aïë 
{Chiùttmys)  entre  les  makis  el  les  tarsUn  d'une  part,  et  les 
marsupiaux  de  l'autre.  V.  Aye-ate.  (desw.) 

LEPTODON.  Genre  de  plantes  de  la  famille  des  mous- 
ses, proposé  par  Willrienow.  11  se  compose  des  Lasies  ou 
des  Ptebogones  dont  la  coiffe  est  velue,  (p.-b.) 

LEPTOGAS'l'UE,  Uplogasler.  Genre  d'insectes  de 
M.  Mcigen,  el  le  môme  que  celui  de  Gonvpë.  T.  ce  mot.  (l.) 

LEPTOLENE,  leptoleaa.  Arbrisseau  de  Madagascar  qui 
seul ,  selon  Diipetit-  Thouars,  constiiue  un  genre  dans  ta 
monadeiphie  décandrie  et  dans  une  famille  voisine  des  mal- 
vacéci  ,  que  ce  botaniste  nomme  Chlehacees. 

Les  caractères  de  ce  genre  consistent:  t."  en  une  enveloppe 
charnue,  urcéolés;  a."  en  un  calice  de  troisfoUoles;  3."  en 
cinq  pétales  réunis  à  leur  base  ;  4."  en  dis  étamincs  insérées 
sur  un  tube  intérieur;  5.°  en  un  ovîtire  supérieur,  surmonté 
d'uD  slyle  à  trois  lobes  \  6."  en  une  capsule  à  Irob  loges  el  â- 
trois  semences  ,  dont  deux  avortent  ordinairement,  renfer- 
mées dans  renvelo[)|ie  charnue,  (b.) 

LEPTOWERE,  Uptomcra  ,  Latr.  Genre  de  crusiarés, 
de  l'ordre  des  lŒmodipodes ,  ayant  pour  caractères  ;  corps 
composé  d'une  tfite  et  de  six  segmens  portant  chacun  une 
paire  dt:  pieds;  deuraulres  piedïsiiués  sous  la  léte;  quAtorzi 


<B6  t.  E   P 

loul.  Les  uns  ont  un  appendice  en  forme  de  loUe  ,  à  la  base 
de  tous  les  pieds,  les  deux  premiers  seuls  oxceplés,  et  (elle 
est  l'espèce  représentée  par  Slabber,  Micron. ,  tab.  lo,  fig.  a  : 
dans  d'autres,  comme  dans  le  cuncer  pedalus  de  Moiitaga 
(  Tnms.  llnn.  soc. ,  tnm.  1 1 ,  Inb.  a  ,  fig.  6)  ,  la  première  paire 
de  pieds  et  les  trois  dernières ,  sont  dëpourrues  de  ces  ap- 
pendices ;  cette  espèce  est  du  genre  prolo  de  M.  I^èach.  ï.nfin 
ta  squllfe  ventrue  de  M.uU er  {Zool.  dan.  ,  tab.  î>6,  fig.  i-3)  pa- 
roit  former  une  troisii^me  espèce  dont  les  pieds  sont  beau- 
coup plus  grâles  que  dans  les  précédentes  et  sans  aucune  ap- 
parence d'appendices.  Je  n'ai  point  vu  ces  crustact^s ,  qui  pa- 
roissenl  propres  aux  mers  du  nord  de  l'Kuropc.  (l.) 

LEPÏOMERIE,  leplomeria.  Genre  de  plantes  de  la  peu- 
landrie  monogynie  et  de  la  famille  des  chalefs,  établi  par 
R.  Brown ,  pour  placer  huit  arbustes  qu'il  a  observés  sur  la 
cdies  de  la  Nouvelle-  Hollande. 

Les  caractères  de  ce  genre,  qui  rentrent  dans  ceux  du  Tei* 
siON,  consistent  :  en  un  calice  persistant  à  quatre  ou  ciaq 
divisions  1  en  quatre  ou  cinq  étamines;  en  un  ovaire  plac^ 
sur  un  disque  à  quatre  ou  cinq  lobes  ,  surmonté  d'un  style  a 
stigmate  à  plusieurs  divisions  ;  en  un  drupe  ou  une  baie  cou- 
ronnée par  le  calice,  (b.) 

LEPïOPE,  Icplopus.  Je  désigne  ainsi  un  genre  d'inseclCJ 
de  l'ordre  des  bémiptéres ,  section  des  héléroplères  ,  famille 
des  géocorises  ,  tribu  des  ocuiccs,  frês-voisia  de  mon  genre 
oKonthie ,  celui  de  salda  de  Fabnclus ,  mais  qui  en  diffère  par 
SCS  antennes  presque  en  forme  de  soie;  son  bec  court,  arqu< 
et  épineux  en  dessous;  et  par  ses  cuisses  antérieures,  qui  sool 
grandes  et  épineuses. 

Mon  ami  Dufour  m'a  envoyé  d'Espagne  l'espèce  d'apréi 
laquelle  j'ai  établi  ce  genre  ;  c'est  le  Leptofe  UTtohal  .  Up- 
ttipus  liUoralis.  Il  est  long  de  deux  lignes ,  ovale  ,  d'un  cendré 
obscur  ,  avec  quelques  taches  sur  les  élytres  .  et  leur  bord 
extérieur,  blanchâtres  ;  leurs  appendices  membraneuses  sool 
pâles,  avec  les  nervures  obscures  ;  les  pieds  sont  d'un  jauni- 
tre  pâle.  M.  de  Basoches  a  découvert  dans  le  déparlemcDldn 
Calvados  une  seconde  espèce,  le  Leptope  i.apidicoi.e,  lafM- 
cola.  Elleest  très-voisine  de  la  précédente,  plus  tachetée,  atec 
ie  corselet  plus  étroit  en  devant  ,  et  des  laclies  noirâtres  prés 
des  genou»,  (i..) 

LEFTOPHYÏE  ,  leptophylus.  Genre  de  plantes  établi 
par  H.  Cassinï ,  dans  la  famille  des  synanthérées  et  daas  li 
tribu  des  inulées  ,  pour  placer  I'Lmhqrtelle  leysseroïDE  de 
J)esfontaines.  Il  diffère  peu  de  l'AiiTEitoPTÈRE  de  Gteriaer 
Ses  laraclèressont  ;  calice  commun  cyliudracé  ,  étruit ,  al- 
longé ,  cachant  enlièrement  les  demi-Hcuroos  ;  récepIaclE 


commtm  ,  ninn!  d'nne  courte  rang(*e  île  membranes  qui  for- 
ment des  alvéoles  dimidiËes,  séparant  les  de  mi -fleuron  s  des 


fle». 


;.  (B.) 


LEPTOPODE,  /f/7/oporfrt.  Sous  genre  ëlaMi  parCovier, 
at»  dépens  des  CoryphëNES.  11  rentre  dans  le  genre  Our.o- 
PODE.   (B.) 

LEPTOPODIE,  ieplnpodia,  Ldach.  Genre  de  crusiacés. 
y.  MACROpnniE.  (i.) 

LEPTOPYRON.  Genre  de  la  famille  des  graminées  , 
établi  près  des  Avoines,  par  RafiDesque-Schmaliz  ;  mais  ce 
saturaliale  n'en  a  pas  encore  exposé  les  caracléres.  (ln.) 

LEPïON.  L'un  des  noms  de  la  petite  centaurée  ,  cheï 
les  Grecs  ,  suivant  Pline,   (ln.) 

LEPTOKIMA.  Genre  de  production  marine  ,  rapportée 
k  la  famille  des  algues,  et  voisme  des  varecs,  que  nous  a  fait 
connoilre  M.  Rafinesque-Schiuallz  ,  et  qui  diffère  du  genre 
Phytelis  de  CL"  naturaliste  (  V.  ce  mot  )  ,  parce  que  sa  fruc- 
tification est  composée  de  pores  an  lîeu  de  tubercules.  C'est 
an  corps  parasite,  plane,  irréguller  ,  de  substance  co- 
riace ,  crustacée  ou  friable  ,  qui  est  appliqué  ,  M  comme  pa- 
rasite ,  le  plus  souvent  sur  les  feuilles  des  Zosyères  et  autres 
plantes  mannes.  Une  de  ses  faces  est  appliquée  exactement 
sur  ces  corps  étrangers,  cl  l'autre  présente  les  fructifications 
en  forme  de  pores  qui  le  caractérisent. 

M.  Railnesque  dislingue  trois  espèces  dans  ce  genre  :  i.°  la 
leptorima  undulaUi ,  lobée  ,  ondulée  ,  rose  ,à  pores  égau^i ,  très- 
peltls  el  rouges;  3,"  la  leptorima m'vca,  tisse,  blanche  ,  avec  les 
pores  illégaux  et  pelils  ;  c'est  la  plus  commune  sur  les  plantes 
marines,  à  la  surface  desquelles  elle  forme  des  lâches  Irès-ir- 
r^galièrcs;  3.''  la  leptorima  oculala  est  lisse, rougeâlre,  à  bords 
soulevés,  sans  pores  ,  ayanidans  son  milieu  des  pores  grands, 
inégaiii ,  doni  quelques-uni^  plus  grands  que  les  autres,  sont 
enlnurés  par  un  cercle  blanc,  (desm.) 

LEPTORKIS  ,  ieplorkis.  Genre  établi  par  Dupelit- 
Tbouars  ,  dans  la  famille  des  orchidées  ,  mais  qui  paroil  peu 
différer  de  celui  appelé  !\1  \L4XIs  par  Swarlz.  (e.) 

LEPTOSOMES.  Famille  de  poissons  ,  introduite  par 
Suméril ,  et  dont  les  caractères  sont  :  poissons  osseu.>( ,  tho- 
racbiques,  à  branchies  complètes,  à  corps  très  mince  ,  pres- 
que aussi  haut  que  long ,  à  yeux  latéraux. 

Les  genres  qui  entrent  dans  celle  lamille ,  sont  :  Hoi.a- 

CiVNTDE  ,  ENOPLOSE  ,  PoMACANTBE  ,  PoMACERTRE  ,  PoMADA- 
SÏS,  ACANTHIKIOS,  ChÉTOHON  ,  ClIÉTODlPTÈRE  ,  Asf  ISURE  , 
ACANTHUKE  ,  GlïPHISODON  ,  ACANTHOPODE  ,  ZÉë  ,  ArGY- 
HEIOSE,    (ÎALSELEIRE  ,    CSRÏSOSTOSE  et  CaPHOS.  (u.) 

1,lPT0SOMUS.    r.  le  genre  VonBOunniou,  (v.) 


4W  I.  F  P 

LEPTOSPERME  ,  leptospermmn.  iimre  èe  plaoteft  de 
ricosandrie  inonogynie,  et  de  fta  iamUiedies  myrthoïdes ,  qui 
présente  pourcaraclères  :  un  calice  campanule,  à  cinq  division» 
s<HMreiit  caduques  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  attachés  an 
bord  ioleroe  du  calice  :  des  étamines  nombreuses  k  filamens 
insérés  au  calice,  et  à  stigmates  quadriBdes  ;  un  ovaire  infé- 
rieur ou  semi-inférieur  ^  charf^  d*nn  slyle  filiforme  ,  à  stîg- 
mate  simple  ;  une  capsule  turbinée  ou  ovale  j  couronnée  par 
le  calice ,  et  divisée  en  trois ,  quatre  ou  cinq  loges ,  qui  contien- 
nent des  semences  nombreuses  et  linéaires. 

Ce  genre  est  fort  voisin  des  Métrosideros  d'une  part ,  dès 
MÉLALEUQUESet  des-SvAiiNGA  de  l'autre.  Il  renferme  des  ar- 
bres et  des  arbrisseaux  à  feuilles  opposées  ^  alternes  t entières , 
ponctuées ,  souvent  traversées  dans  leur  longueur  par  trois  ou 
cinq  nervures^  et  à  fleurs  disposées  solitairement,  on  plusieurs 
ensemble,  sur  des  pédoncules  axillaires  ou  terminaux  ,  q« 
viennent  tous  de  la  Nouvelle-  Hollande  ou  des  Terres  Aus- 
trales voisines.  Smith  en  a  fait  1»  Monographie.  On  ttf  compte 
une  vingtaine  d'espèces ,  dont  plusieurs  sent  introduites  dam 
nos  jardins.  Toutes*  ou  presque  toutes  sont  aromatiques  et 
fournissent  une  décoction  théiforme  ,  agréable  h  boîrè;  On 
peut  aussi  obtenir,  par  leur  distiUation ,  une  huile  es^ntiellé 
fort  odorante. 

Les  plus  connues  de  ces  espèces  sont  : 

Le  Leptosperme  a  balai  a  les  feuilles  alternes  ,  ovales* 
obiongucs,  ponctuées  en  dessous ,  les  fleurs  solitaires^  et  le 
calice  glabre.  11  se  trouve  à  la  Nouvelle-Zélande ,  et  est  fort 
commun  dons  les  jardins  des  amateurs.  • 

Le  Leptosperme  lanigère  a  les  feuilles  ovales  ,  lancéo- 
lées ,  à  trois  nervures ,  le  calice  soyeux  ,  et  ses  découpures 
persistantes.  Il  se  trouve  k  la  Nouvelle -Hollande ,  et  se  cul- 
tive dans  plusieurs  jardins  en  France  et  en  Angleterre. 

Le  Leptosperme  thé  a  les  feuilles  linéaires ,  lan- 
céolées ,  pointues ,  le  calice  glabre ,  et  ses  divisions  co- 
lorées. Il  se  trouve  à  la  Nouvelle- Hollande  ,  et  est  cultivé 
dans  les  jardins  en  Europe.  C'est  prîfltipalement  avec  les 
feuilles  de  celte  espèce  que  les  équipages  du  capitaine  Cook 
ont  remplacé  le  thé  ^  lorsque  au  second  voyage  autour  du 
Monde  ,  ils  se  sont  trouvés  en  manquer.  Sparmaon,  qui  étoît 
de  celte  expédition  ,  et  qui ,  douze  ou  quinze  ans  après ,  revit 
à  Paris,  dans  le  jarditi  de  Cels  ,  des  pieds  de  cet  arbuste  , 
ne  pouvoit  cesser,  en  ma  présence,  de  louer  l'excellence  de 
son  infusion  et  de  celle  de  plusieurs  autres  espèces  de  ce  genre. 

Toutes  ces  plantes  se  cultivent  en  pots  ,  dans  la  terré  de 
bruyère  ,  et  se  rentrent  pendant  Fhiver  dans  l'orangerie.  &n 
les  multiplie  très-fecilement  dç  boutures  et  de  marcottes,  (b.) 


L  E  P  48, 

LEPTOSTACHYA,  (  Épi  nwna  ,  en  gi-ec  ).  Arlanson 
«lonne  ,  avec  Micheli,  cl'  uoiu  augunre  appela  phirmit  pue 
Lioniriis.  (lp.) 

LEPTOSTOWE  ,  hptoslumum.  Genre  diabli  par  R. 
Uroivn  ,  dans  la  famille  des  mousses.  Il  o{]r«  [lour  cai-aclé- 
res  ;  iiae  capsule  oblongue,  non  silIoDoée  ;  iiu  operdule  lié- 
misphécique  obtus;  un  périslome  simple ,  lueiiibrant'ux  ,  an- 
nulaire ,  enlier. 

Quatre  espèces  ,  toutes  Je  la  Nouvelle-Hollande,  appar- 
tlenocDl  à  ce  genre;  et  l'une  d'elles  est  figurée  dans  le  diiuemc 
vol.  des  Trimsantioai  <it  la  Soi.iélè  liimèeniie   de  Ijindres.  (^B.) 

LEPTOTHRION  ,  Uptulhnum.  JNom  donné  par  Kunlli 
au  genre  Isot.hk.E  de  R.  hrown.  (s.) 

LLKPTURE  ,  Leplura.  Genre  d'iusccles  ,  de  Tordre  des  co- 
léoptères, section  des  télramères,  famille  des  loogliiimi-s. 
Pat'  la  manière  dool  Linnieiis  a  car.iclërisé  ce  genre  ,  on  voit 
qu'il  a  voulu  le  former  avec  les  espèces  de  celle  famille, 
dont  Geofiroy  a,  depuis,  composé  sim  genre  Sten<:ork; 
mais  il  y  a  compris  d'autres  lungîcornes,  livls  ijue  des  rulU'- 
iliea,  i|ui  dîŒèrent  des  précddeus  ,  soit  par  U:  port ,  soii  par 
Ift  forme  des  yeuï  ;  en  un  mat ,  le  genre  leplure  et  celui  «le 
reratal/yx  sont  trés-imparfaitemeni  distingués  dans  sa.  iiiê- 
ihede.  Le  naturaliste  français,  en  employant,  outre  les  ca- 
ractères dont  le  précédent  s'étoit  servi ,  la  considéraiinn  de 
la  Corme  des  yeux,  a  signalé  d'une  manière  claire  et  prei-isc 
les  coupes  génériques  qui  appartiennent  à  celle  famille. 
Celle  qu'il  nomme  l/^/ilure  est  composée  de  tous  nos  loii- 
(<icornes  dont  les  antennes  sont  entourées,  à  leur  naissance  , 
|>ar  les  yen» ,  et  dont  le  corselet  esl  no  el  si.rs  poin- 
tes; ce  sont  les  uiperdes,  les  r.aUtdfes,  les  cfytes  el  nue  partie 
Acsmohr^na  (rnù(orchus)  de  Falirlcius.  Degeer  s'est,  rappro- 
rjié  ,  à  cet  égard,  de  Linnsas;  il  a  épuré  son  genre  leplure  , 
en  n'y  laissant  que  les  espèces  doiil  les  aalenni>s  snnl  posées 
devant  les  yeuï  ,  dont  le  corselet  esl  plus  étroit  que  Irs  ely- 
tres,  partictiliéremcnt  en  devant ,  et  dont  le.*  él>lres  vont  en 
se  pétrccissant  vers  la  pointe.  Il  réuinl  les  leplures  el  les  prio- 
nea  de  Geoffroy  aiu  capricornes  ,  qu'il  dialribuf  en  plnsii-iirs 
petites  familles.  Fabricius  en  a,coRverli  plusieurs  en  aiiUot 
dcgfnces;  celui  qu'il  appelle  riiaglum,  renferme  li'S  lep- 
lures  de  Regcer  ou  les  sicncores  de  Geoffroy,  donl  le  rcir- 
selct  est  toujours  i^pincux  sur  les  côtés  «  et  don)  les  Aniriiueg 
sont  nrdinairemeiil  courtes.  Son  genre  leplore  oxripivitl  i-s 
au  très. espèces;  mais  il  ne  confond  pas  avec  re.i  iikiitli'S.  ainsi 
qiie  l'avoient  fail  les  auteurs  précédent  .  les  d,iiuftrs.  Enlin, 
1  donne  le  nom  générique  de  xlenocurus  à  des  iu.'i'r''"s  de  la 
fainHIe,  dlinrcns ,  en  général,  de  ceux  aut^utJs  Geuf-- 


^^mi 


49»  L  E  P 

d'Olivier ,  ne  pavoissent  être  que  dès  rarlëtës  de  cette  e^èce. 
Leffure  quadrimaculée,  Leptura  quadiimaculata  y  Fab.  ; 
OUt.  9  îbieL  ,  n.<>  73  ,  pi.  i  ,  6g.  j  ;  noire ,  pubescente  ;  corse- 
let resserré  et  rebordë  aux  deux  extrémités ,  convexe  et  ar- 
rondi au  milieu,  avec  un  tubercule  obtus  de  chaque  côté  ; 
élytres  d  un  jaunâtre  livide  ,  presque  chagrinées  ,  avec  deux 
taches  noires  et  arrondies  sur  chaque  ;  leur  extrémité  tron- 
quée obliquement.  En  Europe  et  dans  les  pays  montagneux 
de  la  France. 

R»  C6les  du  corselet  si»ns  tuberculci  dî  épines. 

Lefture  hastée,  Ltptwra  hasiata^  Fab.  ;  Olir. ,  Md, ,  pi.  1 9 
%.  5  ;  noire  ;  élytres  rouges,  avec  rextrémité  et  une  tache 
triangulaire  sulurale ,  noires. 

Commune  dans  l'Europe  méridionaFle. 

Leeture  rouge  ,  LtpUira  rubra ,  Fab.  ;  Oiiv. ,  ibidi, ,  pi.  a , 
fig.  16,  noire  ;  corselet,  élytres  et  jambes  rouges. 

Au  nord  de  l'Europe  et  dans  les  montagnes  de  la  France. 

Lepture   >£RDÀtre,   lepiura  virtns^  £^b*9  Oftiv. ,  ibid,  ^ 
pL  a  ,  fig.  i4  ;  toute  couverte  d'un  duvet  saveux  d^un  vert  jau-^ 
nâtre  ;  antennes  annciées  de  vert  et  de  noir.  Avec  la  précé-^ 
dente. 

Lepture  tomentbuse,  leptum  lomaUma^  Fab.;  OKv.^ 
ib^, ,  pi.  a ,  fig.  i3  ;  noire  ;  un  duvet  jaoaâtre  sur  le  corselet  ;■ 
ëlylres  testacées ,  avec  Textrémité  noire  et  tronquée.  Très- 
commune  ,  en  France  ,  sur  les  fleurs. 

iiEFrURE  VILLAGEOISE  y  leptura  villica  ,  Fab. ,  Oliv.  ;  ihid.  y, 
pi.  2  ,  fig.  a5  ;  pi.  I ,  fig.  10  ;  d'un  rouge  fauve  ;  aniennes>  éiy* 
très  et  poitrinehmoires  ;  élytres  de  La  couleur  du  corps  ,  àsaxxs. 
quelques  individus.  Commune  aux  environs  de  Paris,  sur 
Tprine. 

Lepture £PERONNÉE,/e/>^£im4!:a/i:arato,  Fab.;  pi/ G  3,  S  de 
cet  ouvrage  ;  noire  ;  élytres  amincies ,  jaunes,  avec  qo^re  ban- 
des noires,  transverses;  la  première  formée  par  des  points;  la- 
seconde  interrompue  ;  jambes  postérieures  dentelées*  Corn- 
mune  à  Paris ,  sur  les  fleurs  de  ronces ,  en  automne. 

Lepture  collier  ,  leptura  collaris ,  Fab.  ;  Oliv. ,  ibîd. ,  pi. 
4-,  fig.  44-  ;  noire;  corselet  et  abdomen  rouges  ;  élytres  d'un 
bleu  foncé  ,  luisant  ;  corselet  arrondi. 

Sur  les  Heurs  ;  dans  les  lieux  élevés  de  la  France. 

Lepture  vierge,  leptura  virginea ,  Fab. ,  Oliv. ,  ibid, ,  pi. 
a ,  fig.  24  7  noire  ;  corselet  globuleux  ;  élytres  d'un  bleu  foncé;- 
abdomen  rouge.  Avec  la  précédente. 

Le  StetscoRE  bruyant  ,  SUneorus  strepens  ,  Oliv. ,  ibid, , 
n.<^  67  ,  pi-  I ,  fig.  I  ,  d'Olivier,  forme- peut-être  un  nouveau" 
genre.  Par  lafoSnae  et  la  grosseur  de  sa  tète,  cet  iosecte-res- 


L  E  Q 


semble  aux  leplures  île  notre  première  division  ;  mais  ses  an- 
tennes sont  lougui'.s  el  son  corselet  est  mullque.  il  vole  la  nuit 
et  avec  bruil.  (^l.) 

LEPTUUIi,  iepturus.  Plante  rampante  ,  des  côtes  de  la 
F4iinvclle-Hollânde  ,  qui  seule  ,  selon  R.  Brown  ,  fonue  un 
genre  dans  la  Iriandrie  digyoie  ,  et  dans  la  Emilie  des  gra- 
juinces,  fort  voisin  des  HoTTBOLLES. 

Ce  genre  offryponrcaraclèresîunépi  cylindrique,  composé 
d'un  seul  épîHel  à  chaque  articuUlion  ;  uncalicu  aune  seule 
valve  ,  contenant  une  ou  deuK  fleurs  ei  te  rudiment  d'une  iroi- 
sii^me  avortée  et  pédiculéc  ;  deux  valves  corollaires  mutiqees  ; 
deux  petites  écailles  à  la  base  de  l'oraire.  (s.) 

LEPTURÊTES,/e;7(oreto.  Insectes^:ol<ioptères formant 
une  division  de  la  famille  des  longicuroes  ,  section  des  tétra- 
Bières,  et  distinguée  en  ce  que  les  yeux  n'entourent  pas  la 
itasc  des  antennes.  Celte  division  est  composée  des  genres 
Ste-^corë  et  Lepture  d"(>livier,  V.  Leptuhe.  (t..) 

LEPTURÏ'S.  C'est,  dansBrisson,  le  nom  générique  du 

PhAETON  ou  P\ILLE-EN-Q«EtJE.  (V.) 

LEPTYNITE.  Nom  donniï ,  par  M.  Haiiy  ,  à  la  rocîie 
primitive  que  les  minéralogistes  allemands  nomment  iVeU- 
Util  [_  pierre  blanche),  dont  la  base  essentielle  est  dufi^ld-spath 
granulaire ,  un  peu  mélangé  de  mica  et  de  qiiarz.  (1  y  en  a 
«le  massif  et  de  schisteux.  On  y  rencontre  fréquemment  des 
grenats  et  de  l'amphibole,  quelquefois  du  disthène.  Le  f^eîs- 
/an  appartient  aux  terrains  primitifs  stratiformes  ;  le  gneiss 
el  la  syéniie  forment  quelquefois  des  couches  qui  lui  sotit 
sabordnnnëus.  On  rapporte  encore  à  celte  roche  ,  celle  que 
VVcrncr  désigne  par  ftorH/è/s.  On  trouve  du  }Veistelii  dans  les 
Alpes,  en  Sase  (  Nawenheim  ,  Rosswein  ).  K.  Ruches  et 
Tekh&ins  ,  etc.  C^-^.) 

LEPUS.  Nom  laiin  du  Lièvre.  V.  ce  mot.  (s.) 
LEPUSCULUS.  Klein  donne  ce  nom  au  Lapin,  (besm.) 
LEPVRODIE,  lepymâia.  Genre  établi  par  R.  Brown, 
mais  trop  rapp  roche  des  Zonates  (^Cahraphus,  Labill.  ),  pour 
J!lr«  adopté,  (b.) 

LEQUE,  lechea.  Genre  de  plantes  de  la  triandrîe  tri- 
gynie  et  de  la  famille  des  caryophyllées,  qui  offre  pour 
earaclères  :  on  calice  extérieur  de  trois  folioles  subutées  ,  et 
■n  calice  inférieur  de  trois  folioles  concaves  et  arrondies; 
me  corolle  d'un,  de  deux,  on  trois  pétales  ligules  ,  pInS 
longs  que  le  calice ,  el  manquant  qnelquefois  tous  ;  des  éta- 
mines  variant  entre  trois  vt  six.  h  filets  iné^au<t  et  b  anthères 
didynies ,  se  développant  les  uns  après  les  autres  ;  un  germe 
e  trùngulaire  ,  i  style  o/d ,  et  à  troit  itig- 


496  L  E  R 

extrêmement  selon  les  espèces.  En  général ,  ce  genre  est  an 
lie  ceux  qui ,  par  la  variété  de  forme  des  espèces  qui  y  en- 
trent ,  semblent  se  jouer  de  tontes  les  méthodes  ;  ces  espèce» 
examinées  avec  soin  ,  sont  cependant  très-faciles  à  caracté- 
riser. Il  suiTil  de  jeter  un  coap  d'œil  sar  la  planche  78  de  la 
partie  des  f^ers  de  V Encydepédie ^  où  Broguières  en  a  réuni  an 
certain  nombre  ,  pour  être  convaincu  de  cette  vérité.  Pres- 
que toutes  ont  une  figure  baroque,  fort  éloignée  de  Tappa- 
rence  commune  des  animaux. 

On  connoit  dix-huit  espèces  de  lernées ,  dont  les  plus  com- 
munes ou  les  plus  remarquables  sont: 

La  Lernɣ  branchiale  ,  dont  le  corps  est  cylindrique ^ 
replié,  et  11  bouche  placée  latéralement  egire  trois  cornes  ra- 
meuses. Elle  se  trouve  dans  la  mer  du  Nord,  attachée  aax 
branchies  des  morues,  et  est  mangée  par  les  habitans  du 
Groenland.  V.  pi.  E  aS  où  elle  est  figurée. 

La  Lernée  en  massue  a  le  corps  cylindrique  ,  replié, 
avec  trois  plis  en  dessous  à  rextrcmité  du  rostre.  £lle  ie 
trouve  sur  la  perche  de  Norwége. 

La  Leri«ïée  noueuse  a  le  corps  presque  carré  ,  toberctt- 
leux  en  dessous,  et  offre  deuxbras  très-courts  de  chaquecôté. 
Elle  a  été  trouvée  attachée  à  la  bouche  de  la  perche  de  Nor- 
wége. 

La  Lernée  cornue  a  le  corps  oblong,  quatre  bras  droits, 
échancrés  à  leur  extrémité  ,  et  la  tête  ovale.  Elle  setrcave 
sur  la  plie  et  autres  poissons  plats. 

La  Lernée  uncinate  aie  corps  presque  en  coeur,  le  rostre 
simple ,  recourbé  ,  la  bouche  terminale.  Elle  se  trouve  dans 
la  mer  du  Nord  sur  les  morues.  Sa  figure  se  voit  pi.  £  23. 

La  Lernée  a  quatre  queues  ,  iemea  quxUemarius  ,  a  le 
corps  cylindrique ,  allongé  ,  latéralement  poni^u  de  deux 
pairesd^appendices  recourbés  en  arrière  et  terminés  par  qua- 
tre appendices  sur  le  plan  de  la  largeur.  11  est  figuré  dans  le 
Voyage  aux  îles  Malouines  ^  par  Pernetti ,  vol.  3  ^  pL  i  ,  etse 
trouve  sur  le  thon  ,  dans  la  mer  Atlantique. 

La  Lernée  porte-soie  a  le  corps  cylindi^ique  ;  la  tête  ar- 
rondie ,  antérieurement  tronquée  ;  la  bouche  pourvue  de 
plusieurs  suçoirs;  deux  tentacules  très^ongs  en  forme  de  soie, 
et  une  multitude  de  petits  vers  Textrémité  du  corps.  Elle  a 
été  trouvée  par  Laniartinière,  sur  un  diodon  de  la  côte  ouest 
de  TAmérique.  Le  Chondracanthe  de  Delaroche  se  rap- 
proche beaucoup  de  celui-ci.  Cuvier  pense  que  cette  espèce 
doit  entrer  dans  le  genre  Calyge. 

Quelques  espèt:es  du  genre  de  poissons  appelle  PÉTftOMV- 


LES  ^gy 

SON,  principalement  les  Pétromyzons  suCETet  branchiale, 
se  rapprochent ,  par  la  forme  et  les  mœurs ,  de  quelques  es- 
pèces de  ce  genre,  (b.) 

LERNIO.  Nom  nicéen  de  la  Scorpène  marseilloise. 

(desm.) 

LERO.  Nom  de  la  Lentille  Ers  ,  en  Italie,  (ln.) 

LEROT  ,  Myoxus  nUela,  Petit  mammifère  rongeur ,  du 
genre  des  Loirs  (K.  ce  mot) ,  très-^commun  dans  nos  jardins 
où  il  détruit  beaucoup  de  fruits.  Il  est  remarquable  parla  cou> 
leur  gris-fauve  du  dessus  de  son  corps,  Iç  blanc  pur  de  son 
ventre  «  la  bande  noire  qui  passe  sur  son  œil ,  le  flocon  qui 
termine  sa  queue ,  etc.  Il  est  figuré  pi.  E  12  de  ce  Diction- 
naire, (desm.) 

LEROTAQUEUE  DORÉE  {Mus  chrysuros),  Bodd. 

C'est  TECHIMYS  A  QUEUE  DORÉE.  (DESM.; 

LEROT  -  VOLANT  de  Daubenton.  C'est  un  Chéi- 
KOPTÈRE  du  genre  Taphien  de' M.  Geoffroy,  (desm.) 

LEROUXlE,  lerouxia.  Genre  de  plantes  établi  par 
Merat ,  Nowelle  Flore  de  Paris  ,  pour  placer  la  Lisimachie 
des  bois  9  Usîmachia  n^morum  ^  Linn.  Ses  caractères  sont: 
calice  à  cinq  folioles  aiguës;  corolle  en  roue^  à  cinq  divi- 
sions profondes  ;  capsule  orbiculaire ,  comprimée  ,  à  deux 
valves,  (b.) 

LERQUE  ,  lerchea.  Arbrisseau  des  Indes  à  rameaux 
presque  articulés  ;  à  feuilles  opposées,  péllolées,  lancéolées , 
entières;  à  stipules  ensiformes;  à  (leurs  en  épi  terminal  et 
filiforme  9  qui  constitue  un  genre  dans  la  monadelphie  pen- 
tandrie  et  dans  la  famille  des  malvacées. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :un  calice  persistant ,  tubuleux, 
il  cinq  dents  ;  une  corolle  monopétale  ,  à  tube  plus  long  que 
le  calice ,  et  à  limbe  divisé  en  cinq  parties;  cinq  étamines , 
dont  les  filamens  sont  réunis  en  un  tube ,  sur  lequel  les  an- 
thères àont  sessiles  ;  un  ovaire  supérieur ,  portant  le  tube  des 
étamines  ,  et  muni  d'un  style  terminé  par  deux  ou  trois  stig- 
mates ;  une  capsule  presque  globuleuse ,  torruleuse  ,  trilocu- 
iaire  ,  quelquefois  bilociûaire ,  «t  contenant  des  semences 
nombreuses,  (b.) 

LERSOLITE.  V,  Lherzolite.  (ln.) 

LERWÉE  (la)  de  Shaw  ,  Fisch-tall  (  AntUope  Itrwia  ) 
appartiendrolt ,  selon  Pallas,  à  l'espèce  de  TAntilopekob  ; 
mais  M.  Cuvier  ne  partage  pas  cette  opinion,  (desm.) 

LESAN-EL-A'SFOUR.  Nom  arabe,  qui  désigne  ,  dans 
les  boutiques  des  droguistes,  au  Kaire ,  les  fruits  du  frône  à 
la  manne  { Fraxinus  omus^  L.).  Ces  fruits  sont  lancéolés, 
d'one  saveur  aromatique  et  très-alinés  en  assaisonnement. 
F.  Delil.  iSEgypt,  (ln.) 

x\ii.  32 


5oo  L  E  T 

commones  aux  environs  de  Paris.  On  y  troure  principale- 
ment : 

La  Lestève  pointillés  y  Infeiki  punctulaia^  Latr.  ,  Gêner, 

rrust,  el  ûisect ,  tom,  i ,  tab,  9  ^fig,  1.  Elle  est  noirâtre  9  poin- 
tillée  ,  presque  lisse ,  avec  les  antennes  el  les  piods  d^çm  fauve 
obscur.  Elle  est  très -voisine  de  Vanikophage  iniermédiaire  de 
M.  Grave  nhorsl.  Sur  le  bord  des  mares. 

La  Lestève  CABABOÏOB,  leste^Hi  caraboides;  slaphylinus  cara- 
hoideSi  Olivier  ,  lom.  3  ^  n.»  4-2  1  pi-  2  1  fig.  17.  feUe  est  d'un 
fauve-claîï*  brillant;  le  corselet  et  les  antennes  sont  roux  ; 
la  téle  et  rextrémité  de  T  abdomen  sont  noirs. 

La  Lestève  OHSCLiaE,  lesteni  obscura.  Elle  est  d^nn  noir 
brillant  ;  ses  ëlytres  et  ses  pattes  sont  d'un  jaune  pâle.  {p.L.) 

LËSTiBOUDÈJË,  lêslihouéeja.  Genre  de  plantes  établi 
par  Necker  aux  dépens  des  Soucis.  Il  n'a  pas  été  adopté,  (b.). 

LESTIBODDOiSK,  lestihédesia.  Arbrisseau  de  Mada- 
gascar, qui  seul  cimstitoe^  selon  Dnpetit  -  Tbouars ,  un 
genre  dans  la  monadelpbie  pentandrie  9  et.  dans  la  famille 
des  aiparaiithes. 

Il  présente  pourcaractères  :  un  calice  de  cinq  folioles  con- 
caves ;  point  de  corolle  ;:1»b  ovaire  à  quatre  lobes ,  à  quatre 
stigmates  seSsiies  ;  une  capsule  à  uoe  loge  polysperme.  (b.) 

Lt^STlTlS.  Un  des  noms  de  rÀRiSTOLOCttE clématite , 
cbez  les  anciens,  (ln.) 

LESTRIS.  C'est ,  dans  le  Prodremus  d'Iliiger,  le  nom  gé- 
nérique des  Stercoraires,  (v.) 

LETAGA.  C'est,  en  Russie,  le  PoLATOUCHE.  V.  ce  mot.  (s.) 

LETCHI.  Foyez  au  mot  LiTCHl.  (B.) 

LÉTHIFÈRË.  Blainville  appelle  ainsi  une  sous-division 
du  genre  Yipère  ,  qui  renferme  celles  dont  la  morsure  pro- 
voque au  sommeil  qui  conduit  à  la  mort.  La  Vipère  uaje, 
dont  Cléopâtre  se  servit  pour  échapper  aux  humiliations 
qu'Auguste  se  proposoit  de  lui  faire  éprouver ,  appartient  à 
cette  sous-division,  (b.) 

LÉTHRUS,  leihrus^  Fab.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre 
des  coléoptères,  section  des  pentamères,  famille  des  la- 
mellicornes ,  tribu  des  scarabéides.  Il  a  été  établi  sous  trois 
noms  :  buibocerus^  clunipes  et  iethrus.  Le  dernier,  qui  est  celui 
de  Scopoli ,  a  été  adopté  par  Fabricius ,  et  a  prévalu. 

Ces  insectes  ont  de  grands  rapports  avec  les  scarabées  de 
ce  dernier  ou  mes  géotnipes.  Le  corps  des  uns  et  des  autres 
est  arrondi^  convexe  ,  avec  les  antennes  de  onze  articles  ;  le 
labre  saillant;  les  mandibules  fortes,  cornées  ,  avancées  et 
arquées  ;  les  palpes  filiformes  ;  les  mâchoires  allongées  ;  les 
élytres  voûtées  et  inclinées  tout  autour  de  l'abdomen ,  et 
les  pattes  postérieures  recalées  en  arrière  ;  mais  dans  les 


T^  K  U  5oj 

lëthnis ,  le  neuyièfne  article  des  antennes  a  la  forme  d^dn 
entonnoir  renversé  et  enreloppiant  les  deiix  derniers  articles; 
la  languette  esl  entièrement  cachée  par  le  menton  -,  les  man- 
dibules sont  proportionnellement  plus  grandes,  surtout  celles 
des  mâles  ;  la  tête  se  prolonge  el  se  rétrécit  en  arrière  ; 
Técnsson  est  très-petit  ;  Tabdomen  est  proportionnellement 
plus  court,  et  les  pattes  postérieures  sont  très-voisines  de 
ranus. 

La  seule  espèce  connue,  le  Léth&us  céphalote,  leikrus 
cephaiotes^  pi.  G  3,6  de  cet  ouvrage,  est  toute  noire, avec  les 
élytres  unies.  Elle  vit  dans  les  champs  arides  de  la  Tarta- 
rie ,  de  la  Hongrie ,  et  de  la  Russie  méridionale/  On  la 
trouve  dans  les  fumiers  secs,  dans  les  fientes  sèches  des 
animaux ,  autour  des  racines  de  plantes  vivaces  et  des  sous- 
arbrisseaux.  Le  mâle  et  la  femelle  vivent  ensemble  ,  suivant 
Scopoli ,  dans  un  trou  droit,  cylindrique,  qu^ils  creusent  dans 
la  terre.  La  larve  vit  probablement  dans  la  terre  /et  se  nourrit 
de  racines  de  plantes.  V.  Lamprime.  (o.  l  ) 
LÈTRE.  Nom  donné  au  bois  de  TArgan.  (b.) 
LÉTROU.   C'est,  en  Languedoc,   le  Lézard  vert. 

^^  (desm.) 

LETTEN.  Nom  allemand  qui  désigne  les  terres  efaUes  ou 
tenaces ,  fortes  et  grasses ,  et  le  limon  argileux  qui  accom- 
pagne certain  minerai,  (ln.) 

léETTENKOHL.  En  Allemagne,  on  désigne  par  ce  nom 
une  Houille  glaiseuse,  la  plus  pesante  de  toutes,  et  qui, 
suivant  M.  Beurard,  est  regardée  comme  ibrmiânt  une  es- 
pèce à  part  :  elle  est  de  couleur  noire  ,  grisâtre  ou  bl^âtre, 
se  rapprochant  quelquefois  dn  noir  velouté  ;  elle  estmâte  àla 
surface  ;  mais  a  un  peu  d'éclat  dans  sa  cassure  transversale  ; 
elle  est.  compacte  pour  Tordinaire ,  grasse  au  toucher  et  un 
peu  froide,  (ltï.) 

LETTSOME,  leUsonda,  Genre  de  plantes  de  la  polyan- 
drie monogynic  ,  qui  offre  pour  caractères  :  un  calice  de  sept 
folioles  imbriquées,  arrondies,  concaves  et  persistantes  ;  une 
corolle  de  cinq  ou  six  pétales  oblongs ,  aigus  ,  concaves  ;  un 
grand  nombre  d'étamioes  courtes  et  courbées  ;  un  ovaire  su- 
périeur, À  style  court,  et  à  trois  ou  cipq  stiemales  aigus  ; 
une  baie  globuleuse,  pointue  ,  à  trois  ou  cinq  loges,  et  ren- 
fermant plusieurs  semences  osseuses  ,  trigones ,  attachées  à 
trois  ou  à  cinq  réceptacles  adnés  aux  cloisons. 

Ce  genre  renferme* deux  arbrisseaux  du  Pérou,  (b.) 
LETTUCE.  Nom  anglais  de  la  Laitue,  (ln.) 
LEUGACANTILV  (  Epine  blanche  ,  en.  grec).  Il  e^t 
très-difficile  de  déterminer  quelle  peut  <^trc  la  plante  ou 
quelles  peuvent  fttre  les  plantes  queDioscoridè,  Pline,  Ga 


5oa  L  E  U 

lien  ,  Paule  d^iEgyne,  etc.,  onl  appelées  leuracanAa.  Selon 
Télbymologie  dn  nom ,  elles  dévoient  être  blanches  et  épi- 
neuses. C'est  aussi  ce  qui  fait  qu^on  a  pris  la  centaurée  sois- 
titjale,  le  chardon-niarie  ,  lacariine  caulescente,  le  chardon 
tubércux,  Tonoporde  acanthe,  etc.  j  pour  les  leucacanûia  des 
anciens  y  qui  recevoient  encore  les  noms  de  poIygomUon^ 
phyllon ,  ischias  ,  gniararpus  et  spiiia  alba.  (LN.) 

LKUCACHATES.  Pline  mentionne  sous  ce  nom  une 
sorte  à'achutes  blanc ,  qui  est  peutrêtre  une  calcédoine,  (ln.) 

LKUCADEf  leucas.  Êrenre  de  plnntes  établi  par 
R.  Brown  aux  dépens  des  Phlomidls  ;  il  est  fort  voisin 
des  Lf.omtes.  Ses  caractères  sont  :  calice  à  dix  stries  et  à 
dix  dents  ;  corolle  à  deux  lèvres ,  la  supérieure  courte  , 
entière  et  velue,  Jiiii'erieure  longue,  à  trois  divisions,  dont 
rintermédiaire  est  plus  grande  ;  anthères  et  lobes  écartés  ; 
stigmate  ne  débordant  p^  la  lèvre  supérieure,  (b.) 

LEUCADENDRA.  Voyez  Leucademdron.  C'est  aussi 
le  nom,  i.^  d'une  espèce  iiiiëressante  de  mélaleuque^  dont  les 
feuilles  donnent,  par  distillation ,  V huile  de  rajeput.  V,  Mé- 
liALEUQUE  ;  2."  d'une  espèce  de  soUànge,  qui  croît  dans  File 
Sainte-Hélène,  (ln.) 

LEUGADENDiiE,  l eucadendron.  Genre  de  plantes  éta- 
bli par  R.  Broyi^n  aux  dépens  des  Protées.  Il  ofire  pour  ca- 
ijraclères  :  fleurs  dioïques  ;  dans  les  femelles  le  stigmate  obli- 
que ,  en  massue  ,  émarginé ,  hérissé  :  une  noix  ou  samare 
monosperine  renfermée  dans  les  écailles  du  cône. 

Les  Protées  ARGENTÉ,  en  corymbe,  et  trente-six  autres 
espèces,  font  parrîe  de  ce  genre,  (b.) 

LEU€ADENDR()N  et  LEUCADENDROS  (Arbre 
blanc,  en  grec).  Plukenet  classa  sous  ce  nom  les  espèces 
de  protées  qu^il  a  connues,  et  dont  plusieurs  sont  remarqua- 
bles par  leurs  feuilles  velues  ,  soyeuses,  et  d^un  blanc  ar- 
gentin. Linnaeus  ,  qui  en  connut  un  plus  grand  nombre, 
en  fit  d'abord  deux  genres,  savoir,  leucadendron  et  proita; 
mais  ensuite  il  les  confondit  sous  le  dernier  nom.  Main- 
tenant M.  Robert  Browrn  les  rétablit  de  nouveau.  Il  rap- 
porte au  leucadendron  38  espèces ,  et  au  protea  Sg  espèces , 
en  tout  77  espèces ,  non  compris  celles  extraites  du  genre 
proiea  de  Thunberg ,  qui  forment  les  genres  leucospermum , 
serruria ,  mimetes  ,  nwenia ,  sorocephalu^ ,  spdtalla  de  Brown  , 
et  qui  s^élèvent  à  plus  de  quatre-vingts.  Ce  grand  nombre 
d^espèces  peut  seul  justifier  la  création  de  tant  de  genres 
nouveaux, la  plupart  très  voisins,  etdont  les  caractères  sont 
difficiles  à  saisir.  (t,N.) 
LEUCADENDRUM.  V.  Leucadendron.  (ln.) 
LEUCAÉRIE,  leucaeria^  Genre  établi  par  Lagasca'dans 


L  F.  II 

U  famille  des  composées  à  corolles  biUbiées,  pour  placer 
quelques  plantes  glanJuleuses  de  l'Amérique  mëriiHonale,  ii 
feuilles  alternes  ,  profondéinent  pinnatifides,  el  à  (leurs  soli- 
taires et  terminales.  Ses  caractères  sont:  calice  obloog,  lâche- 
nieol  imbriqué  par  des  folioles  lancéolées  ;  tous  les  HeurOQs 
égaax  el  bilabiés  ;  aî^relle  stipilée  ,  velue ,  dentée.  (B.) 

LKUCANTHEMON  et  aussi  LEuc^nTuEUis,  LEurAit- 
TfiEHOS  cl  Leucanthemum.  Noms  d'une  des  espèces  de 
piaules  que  Dioscorîde  comprend  dans  ses  anlhemis.  Klle 
les  doit  k  ses  fleurs  blanches,  maïs  jauues  au  milieu. 
Elle  est  voisine  du  ckamœmelum  ,  qui  a  l'odeur  de  la  pomme. 
Pliue  la  dit  odorante ,  si  toutefois  il  parle  de  la  même  plan  le , 
comme  on  Tassure.  Suivant  C.  Baubin ,  la  Camomille 
COMMUNE  {^Matricaria  r.hamomilla  ,  Linn.)  esl  le  leufanlhem'"t 
Ali  Dioscoride  ,  el  selon  Anguillara ,  la  Camomille  ro- 
maine A  FLEUR  noUBLE  (^Anthemis  itohilis ,  B.  Linn.),  le 
leucaitlhemum  de  Pline.  Adanson  porte  la  plante  de  Diosco- 
ride dans  le  genre  qu'il  appelle  ainsi,  et  qu'il  dit  être  le  chry- 
sar4<Aemum  de  Tourne  fort  ;  mais  illuidonne  des  caractères  qui 
y  ramènenlla  plupart  des  espèces  à  fleurs  portées  sur  des  pé- 
doncules solitaires  Au ^eare  IcucanAemuin  dumême  auteur,  et 
dont  la  grande-marguerile  des  prés  faitpartie.  L'un  et  l'autre 
semblent  donc  y  rapporter  le  leucanlbemon  des  anciens, 
lesquels  ont  encore  donné  ce  nom  à  leur  anlhenùs^làe  genre 
leatanlliemum  de  Toumefort  el  son  genre  chtysanlhemum  , 
forment  le  chiysantiiemum  de  Linna^us  (  subdivisé  maintenant 
en  deux,  Curisanthème  et  PvRËTtiBE  ).  Le  /euitanthemum  de 
Toumefori  esl  caractérisé  par  les  écailles  du  calice,  qui  sont 
obtuses.  Les  espèces  de  Linnieus  à  (leurs  en  corvmbes  sont 
réunies  au  genre  inalrkaria.  T.,  par  Adanson. 

Les  plantes  nommées  leat:anlhemum  rentrent  dans  les  gen- 
res cités  dans  cet  article,  el  OsutTES. (ln.) 

LEUCANTHON  de  Dioscoride.  C'est  U  m5ine  plante 
qoe  son  tiinanlhi.  /'.  Oenanthe.  (ln.) 

LEUCARGILLON  ou  LEUCARGILLOS.  Les  Grecs, 
dit  Pline  ,  donnent  ce  nom  à  1' Argile  blatjche,  dont  on  se 
sert  dans  les  champs  de  Mégarc,  mais  seulement  pour  les 
terres  froides  et  humides.  Le  Leucargili.ON  servoil  donc  à 
ferliliser  les  terres,  et  pourroit  Êlre  une  terre  blanche  de  la 
nature  de  la  marne,  (ln.) 

LEUCAS ,  d'un  mol  grec  qai  signifie  bhm.  CEder  CFlore 
dan. ,  tab.  Si  )  le  donne  à  la  Dryade  {^Drya»  orlopetula-),  dont 
les  feuilles  sont  d'un  blanc  de  neige  en  dessous.  Gurmann 
(  ZeyI. ,  lab.  63  ,  f.  i  )  l'applique  à  une  espèce  de  Phlomide 
cotonneuse.  Elle  sert  de  type  au  genre  leucasAe  R.  Brown, 
aMn'wtfla'nii  démembrement  du  genre  /Momi'      '  '        '~ 


,  Lion.  Ce- 


5oG 


I.  E  U 


livine ,  MtrêmvmeTil  dirGcile  k  fandre ,  y  Mt-elle  en  grains 
riimux  011  trn  rrisiMux  tellement  rares  «  qu'on  les  cite  comme 
At»  plu^iiom^ne» ,  ce  qui  est  contraire  à  ce  qu'on  observe 
pour  le  feldspath  ,  le  pyroxène  ,  l'amphigéne  ,  ele. ,  et  àce  qui 
se  passe  ilanx  une  rlissolulion  de  plusieurs  substances  cristal' 
liit.ibles  ,  dans  laquelle  l'une  de  ces  substances  se  sc-pare  des 
autres  pour  Déformer  que  des  cristaux  plus  ou  moins  parfaits. 

LPXCOCHRYSOS.  Pline  donne  cenomï  deux  gemmes: 
l'une  d'un  blanc  doré  ,  redclant  en  btanc,  comme  lecrislal, 
nu  bien  présentant  une  veine  blanche  ;  c'était  le  leucoehrysos 
proprement  dil  ;  la  seconde  gemme  étoit  d'un  blanc-jaunâ- 
tre enfumé  ;  c'est  son  leuim/iiysos  rupnia.  Ces  dens  gemmes 
paroisseni  ftre  deux  variétés  de  quarz  jaune  pâle  et  enfumé, 
et  non  pas  des  véritables  topazes  ou  des  zîrcons,  comme  on 
l'a  pensé,  (ln.) 

LEUCOCOCCIS.  Ce  nom  ,  qu'on  trouve  ,  selon  Adan- 
son  ,  dans  Dioscoride  et  dans  Pline  ,  est  rapporté  par  lui , 
avec  les  noms  qai  apparlienneni  au  (ÎREN'ADIER.  C'étoit, 
sans  doute  ,  une  variété  à  graines  entourées  d'une  chair  blan- 
che au  lieu  d'élre  rouge,  (lw.) 

LEUCODON  ,  ieM?o,lon.  Genre  de  plantes  de  la  famille 
des  mousses,  proposé  par  M.  Schvvxgrichen.  11^  pour  carac- 
tères :  un  péristume  simple  ,  externe  ,  composé  de  seize  dents 
bipartites. 

Fleurs  mâles  ,  selon  Hedwig,  axillaîres  ,  gemmiformes.  11 
se  compose  de  trois  espèces  ,  savoir  ;  la  Fendu i.E  scicroïde  , 
une  nouvelle  espèce  nommée  Hypnum  morense  par  Sehlei- 
clier,  et  la  Necker» cananeruh ,  décrite  par  Bridel.  (p.  B,) 

LEUCOGRAPIIIS.  V.  LEucocRAPncs.  (ln.) 

LEUCOGRAPHUS  ou  LEUCOGRAPHIS.  Espèce 
déplante  mentionnée  par  Pline  ,  et  qui  est,  dit-on,  le  Cbar- 
ikiN'Mabie  (  corf/uus  marianus,  Linn.  ).  Les  lignes  et  taches 
blanches  qu'on  voit  sur  celte  plante  ,  lui  méritent  en  effet 
le  nom  de  leurographis  ,  composé  de  deux  mots  grecs ,  dont 
l'un  signifie  bianc,  et  l'autre, rani<;/ère.  Anguillara  prend  pour 
ce  leucographis  une  espèce  de  verge  d'or,  (ln.) 

LEUCOION  ou  LEUCOIUM  {vioîetu  hlancht,  en 
grec).  Théophraste  ,  Pline  et  Dioscoride  mentionnent  plu- 
sieurs plantes  sous  ce  nom  ;  les  deux  derniers  n'en  donnent 
point  de  description ,  parce  que  ,  disent-ils ,  elles  sont  con- 
nues de  tout  le  monde  ;  ils  se  contentent  de  dire  qu'il  y  en  a 
dont  les  (leurs  sont  rouges  ou  jaunes  ,  ou  blanches ,  et  qu'on 
les  cultive.  Leurs  commentateurs  partagent  ces  ^ laatea^a 


L  E  U 


X  groupes  :  le  premier  est  le  Leucoios  bulbeux  on  le 

ICcoiON  de  Théi>pl)raste ,  dont  le    nom  fut  converti  par 

iza  en  celui  cle  violette  blanche.  «  Celle  plante  ,  dît  Théo- 
pbraste,  est  printanlère  ,  ctCleurit  aussitôt  que  les  rigueurs 
de  l'hiver  oni  cessé  ,  et  mfnie  l'Iiivcr  n'étant  pas  encore  ra- 
douci '1  Ses  Heurs  blanches  font  coiitraxle,'  eu  eetle  saison, 
avec  les  Heurs  agréables  de  la  violette.  L'espèce  printannîère 
du  genre  leucaium  de  Linnfeus  est  probablement  celle  piaule, 
ou  bien  la  Perce-Neige  {Galanlhus  nîvalîs);  c'estce  qui  fait 
qne  Ctusias  et  C.  Bauhin  leur  ont  donné  le  nom  de  ieiiraium 
iulèosum  ,  appliqué  par  suite  à  toutes  les  espèces  de  ces  deux 
genres.  Le  limtuiam  de  Linna?us,  qui  est  un  de  ces  genres, 
esl  nommé  acrucoriuit  par  Adaosoo  ,  el  tutrcisson-iiniin  par 
Tournefort.  Ilallcry  réunit  le  galarithus. 

Le  deuxième  groupe  est  celui  du  Leucoion  KON  biilbu- 
lEUx ,  dont  les  espèces  dévoient  leur  nom  de  leur.aion  ,  non 
pas  à  la  couleur  de  leur  Heur, puisquiiyenavoitde  blanches, 
de  bleues  et  de  pourprées  comme  la  violette,  et  de  jaunes, 
mais  au  duvet  cendré  ou  blanchâtre  qui  couvroit  les  feuilles  et 
les  liges.  Pline  et  Dioscorîde  ont  bien  connu  les  violettes 
blanches  et  les  violette.*  jaunes  ;  ainsi  leurs  espèces  de  leu- 
cMûn  ,  qu'on  cultivoit  seulement  pour  l'agrément ,  éloienl 
des  plantes  différenles  ,  et  l'on  ne  sanrott  douter  quVHes  ne 
fussent  nos  giroflées  jaunes,  blanches  ou  rouges  {cJieirqnihiis 
eheiri,  annuns et incanus ,  Linn.),  anlrement  nommées  vto/irrs, 
du  mot  viutette.  Presque  tous  les  anciens  botanistes  ont  con- 
servé le  nom  Ae  leucoium  à  ces  giroflées,  qui  devinrent  nn 
noyau  où  beaucoup  de  plantes  se  groupèrent.  Mais  Tourne- 
fort  le  restreignit  aui  seales  giroflées  ,  en  faisant  de  celles-ci 
et  de  leurs  coagénères,quî  ont  les  graines  marginécs,  un  genre 
Itucoium  que  Linnaïus  confondit  dans  son  cheirauthus  ',  et 
que  Moench  a  voulu  rétablir. 

Les  autres  plantes  appelées  leucojum  sont  presque  tou- 
tes des  crucifères,  et  appartiennent  maintenant  aux  genres 
iberis  ,  afyssum  ,  biscuteÛa  ,  draba,  hesperis  ,  heliophile  ,  erysi- 
mum  ,  arahis ,  chôme  ,  verbaseam  ,  sinimaria  ,  et  à  quelques- 
uns  des  nouveaux  genres  faits  aui  dépens  de  ceux-ci.  {p*-') 

LEUCOiON  NOIR  (Ai.«'.*,^.'A«.  >  Hippncrate  dé- 
signe par  ce  nom  la  Violette  de  mars,  suivant  ses  commen- 
tateurs. Théophraste  nomme  cette  même  plante  melanian  , 
violette  noire,  (ln.) 

LEUCOLITHE.  Napione  a  donne  ce  nom,  qui  signifie 
pierre  blanche,  en  grec  ,  à  l'amphigène.  (ln.) 

LKUCOLITHE  d'Aitemberg,  Delamélherîe.  C'est  la 
substance  blanche,  connue  par  Romé-de-t'lsle  sous  le  nom  de 


f 


5oS  L  F.  V 

itJiorl  blanc  prisma/rque ;  c'est  la  pycnile  de  M.  Haiîy,  que  ce 
savantareGonnue  Jepuis  pour  tuie  variété  de  Silice  FLVatée 
ALVHiNEusE  ou  Topaze.  F.  ce  mot.  (ln.) 

LEUCOLITHE  DE  MAULÉON.  Delaméiheric  d^- 
a  sous  ce  nom  le  Difyse,  substance  minerait;  que 
HfM.  Lelièvre  et  Gillet-Laumont  découvrirent,  en  1786,  sur 
la  rire  droite  du  gave  de  Mauléon  (  Haules-Pyrénées),  cl 
que  M.  Delà  m  élite  rie  crut  voisine  de  la  Levculithe  d'Al- 
temberg  ou  Pvcnite.  f .  Topaz£.  (ln.) 

LEUCONAIÏCISSUS,  Narcisse  blanc.  C'est  )e  nom 
donné  par  C.  Bauhin  ,  dans  son  Prodrome,  à  nne  Uliacée  que 
Ltnnsus  avoil  d'abord  placée  dans  le  genre  buihorotMum,  puis 
dans  le  genre  anûtericum ,  en  la  nommant  anûtericum  strollnum. 

LEUCONARCISSOLIRION.LobeletJ.  Cameraredé 
signent  aoiis  ce  nom  les  espèces  du  genre  galaïUAus  et  lea- 
mum ,  Linn.  ClnO 

LEUCOPHORE.  F.  à  farlicle  Fringille,  secUon 

tome  la  ,  p.  aaq  ,    PlNSON  LEUCOPHORE.  (v.) 

LEUCOPHRE,  kucoplira.  Genre  de  vers  nolypes  ar 
plies  ou  A  animalcules  infusoires,  dont  le  cardclèrc  conÂsl 
à  être  transpareut  et  garni  de  cils  sur  toute  sa  superlicie. 

Les  espèces  de  ce  genre  ne  difTérent  de  celles  du  Tbi- 
CQDE,  auquel  Lamarck  tes  a  réunies,  que  parce  qu'elles 
sont  entièrement  couvertes  de  poils.  Elles  se  trouvent  dans 
les  eaux  des  marais ,  dans  celles  de  la  mer  pures  ou  putré- 
fiées, et  dans  les  iofusioGs  végétales,  où  elles  nagent  avec 
vélocité  en  décrivant  perpétuelUmeul  des  cercles  :  di 
elles  ne  donnent  lieu  à  aucune  remarque  de  quelque 
tance. 

Muller  a  décrit  et  figuré  vingt-sii  espèces  de  leucophi 
parmi  lesquelles  on  peut  ciler; 

JLa  LF.vcopnHE  mabqcéb,  qui  est  ovoïde  ,  cylindracéj 
marquée  d'un  point  noîr  près  du  bout  antérieur.  V.  pi.  " 
où  elle  est  figurée.  Elle  se  trouve  dans  l'eau  de  mer. 

La  Leucophre  rotlfébe  ,  qui  csl  ovale  ,  verle  ,  dont 
Irémilé  antérieure  esl  (ronquée  el  ciliée.  Elle  se  trouve 
l'eau  de  mer. 

La  Leucovure  PERCÉE  est  ovale  , gélatineuse,  obtuse 
presque  Ironqiiée  en  avant ,  avec  unefossclle  creusée  sous  sa 
partie  postérieure.  Elle  se  trouve  dans  l'eau  de  mer. 

LaLECCOPHKE  VEiTE  est  Ovale  ,  opaque  et  verle.  fJle  U 
tfOlive  dans  l'eau  doace.  '  "^ 

La  Leucophre  PREStclate  esl  ovale-oblongue 
irémité  postérieure  csl  Ironquée  obliquement.  Elle  se.trj 
dans  les  marais. 


L  E  U  5o9 

La  Leucophrb  globifère  est  ovale-oblongue ,  cristalline  , 
tet  a  trois  globules  aKgoés  dans  l'intérieur.  On  la  trouve  dans 
les  fossés. 

La  Leucophre  bracelet  est  cylindracée ,  courbée  en  forme 
d'^anneao.  Elle  se  trouve  dans  Teau  des  moules  de  mer. 

LEUCOPHTHALMOS  de  Pline.  Cette  gemme  du  na- 
turaliste romain  est  prise  pour  une  sorte  Xagaiht  œillée  blan  , 
che  et  noire,  (ln.) 

LEUCOPHYLLE ,  leucopItyUum.  Arbuste  de  la  Nouvelle- 
-Espagne  9  à  feuilles  alremes  et  à  fleurs  axillaires  et  solitaires , 
observé  et  décrit  par  Humboldt  et  Bonpland  ,  qui  seul  cons- 
titae  un  genre  dans  la  didynamie  angiospermie  et  dans  la  fa- 
mille des  scrophulaires. 

Les  caractères  de  ce  genre  soiit  :  calice  presque  campa- 
nule 9  velu  en  dehors ,  à  cinq  divisions  presque  égales  ;  co- 
rolle allongée,  campanulée,  à  cinq  divisions  arrondies , 
denx  inférieures  courtes  ,  et  trois  supérieures  dont  Tintermé- 
diaire  est  plus  longue  et  lanugineuse  en  dedans  ;  quatre  éta- 
mines  didynames  ;  ovaire  supérieur,  en  partie  enfoncé  dans 
an  disque  surmonté  d'un  long  style  à  stigmate  en  tête  ;  cap- 
sule ovale  bilocuiaire  et  polysperme.  (b.) 

LEUCOPIS  ou  LEUCOPES.  Synonyme  de  parihenium 
chez  lés  Grecs,  (ln.) 

LEUCOPOEGILOS  de  Pline.  Pierre  blanche  rayée  de 
lignes  couleur  d'or.  On  suppose  que  ce  peut  être  une  pierre 
chatoyante  dans  le  genre  de  Vcùl  de  chai ,  ce  qui  me  paroît 
très-douteux,  (ln.) 

LEUCOPOGON,  leitcopogon.  Genre  de  plantes   éublî 
par  R.Browa ,  dans  la  pentandrie  monogynie  et  dans  la  fa- 
mille des  bicornes,  pt>ur  placer  une  cinquantaine  d^arbris- 
•    seaux  de  la  Nouvelle-Hollande  qui  se  rapprochent  beaucoup 
des  Stypheliës  et  des  Perojoa. 

Les  caractères  qu^il  offre  sont  :  calice  accompagné  de  deux 
bractées  ;  corolle  infundibuliforme  à  limbe  droit  et  barbu  ; 
ovaire  à  deux  ou.  cinq  loges  ;  drupe  sec ,  ou  baie  presque 
crustacée. 

Le  genre  Peroja  de  Cavanilles  rentre  dans  celui-ci.  (b.) 
LEUCOPSIS.  V,  Leucop$is.  (desm.) 

LEUCOPYRUS.  Nom  spécifique  delà  Fluggée  de  Wili- 
denow,  arbrisseau  des  Indes  orientales,  qui  a  pour  fruit  des 
baies  d^un  blanc  de  neige.  (LN.) 

LEUCORYX.  Quadrupède  du  genre  des  antilopes,  long- 
temps confondu  avec  ï antilope  oryx  dont  il  à  les  pornes  droi- 
tes,  mais  dont  il. diffère  cependant  par  les  cotileùrs.  (desm.) 

LEUCO-SAPHIR  ou  LUCO-SAPHIR,  c'est-à-dire, 


i 


-  S.O  T,  F  II 

Saphir  rlanc.  Boè'ce  <le  Iloot  nous  apprend  que  sur  ica  con- 
fins lie  la  Itnlii^mc  vt  An  la  Silùsic  ,  on  trouve  des  saphirs  ten- 
dres, laiii'ux  oublanr.s,qucli)iieioi5intïlangés  di^  l>\v»,  et  qui 
C orient  les  noms  de  lueluophir  et  de  Inco-sufihir.  Il  est  prciba- 
le  qu'il  n'a  pas  entemlu  parler  d'un  coiimiva  bleu  ousuphir 
de  aiu/eur paie ,  mais  du  lupliir  deau  ou  dirhriiSt  ou  cardièriu. 
V.   LtlCH-SAPHIB-CtW.) 

LliUCOSCKPTRE,  Uucoiceptrum.  Pbnie  de  llude  qui 
seule  ,  d'après  Siiiitli ,  consiitne  un  genre  dans  la  didynanij' 
gj'mnosperniie  et  dans  la  faniilli;  des  verbéitacées. 

Ce  genre  olTre  pour  ca  aclères:  un  calice  à  ciuq  découi 
tes  :  une  eopille  i  lubc  court  et  k  cinq  lobes  inégaux  ;  les 
mines  înrlincis  :  le  stigmate  bifide,  (b.) 

IjEUCOSIE,  Uucosia,  Fab,  Genre  de  crustacés 
l'ordre  des  décapodes,  famille  des  bracbyures,  (riba  de5 
orliiciil aires,  et  dont  les  caractères sontMcst presque  globu- 
leux, liigércuient  rétréci  à  sa  partie  antérieure  ;  yeuspetils, 
rapprotnés,  presque  immobiles  dans  leurs  fosseiles  ;  anten- 
nes très-pelites;  premier  et  second  articles  des  pieds-uiâ- 
choi'res  extérieurs  formant ,  réunis ,  im  triangle  couvrant  la 
bouche,  eldont  l'exlriïmité  se  loge  dans  une  excavation  poinloe 
de  l'exlrémilé  antérieure  et  inférieure  du  test  ;  longueur 
des  pieds  diminuant  graduellement ,  à  parties  des  serres  qui 
«ont  ordinairement  longues  et  cylindriques,  dans  les  mâles 
surtout;  les  autres  pieds  onguiculés ,  courts  et  souvent  grê- 
les ;  queue  composée  de  quatre  A  cinq  tablettes  ;  celle  de  la 
femelle  grande ,  presque  orbiculaire  ,  recouvrant  la  poitrine. 

Le  lest  de  ces  crustacés  est  ordinairement  bombé,  dur  et 
blauc,  d'où  vient  le  nom  générique  de  leucosie  qu'on  leur  a 
donné.  Plusieurs  espèces  sont  même  remarquables  par  leur 
poli.  Les  deux  serres  antérieures  sont  plus  longues  dans  les 
mâles,  et  souvent  terminées  par  une  pince  grfile  et  cflilée. 
Suivant  M,  Léach,  la  queue  des  deuï sexes  n'est  que  de  qua- 
tre articles;  mais  j'en  ai  compté  cinq  dans  quelques  mâles. 
Ce  caractère,  qui  n'avoil  pas  échappé  à  M.  Ùosc ,  peut  ser- 
vira distinguer  ce  genre  de  ceux  de  maïa,'d'i«flcAiij,  etc.,  avec 
lesquels  il  a  des  rapports.  Suivant  les  observations  de  ce  na- 
luraliste  et  celles  de  M.  Etisso ,  les  leucosies  font  leur  séjour 
dans  les  moyennes  profondeurs  de  la  mer,  dans  les  écueils 
des  fochers  calcaires,  parmi  les  Hoslres  et  les  madrépores, 
et  y  vivent  solitaires  et  cachées.  Klles  y  attendent,  pour  sortir, 
que  le  hasard  leur  présente  quelque  proie  facile  à  saisir.  Leur 
déniarche  est  lente  ,  et  on  ne  les  voit  guère  courir  que  dan» 
le  danger.  La  femelle  de  la  leucosie  iwyau  dépose,  suivant 
M.  Risso,  de  deux  à  trois  cents  oeufs  rougeâlres,  quïéclosent 
pendant  l'élé.  ^_ 


L  F  U  5it 

Ces  cnistacés  sont  généralement  petits  ou  de  graBdeot 
moyenne  et  mauvais  à  manger. 

L'espèce  nommée  craniolaire  est  commune  en  état  fossile  ^ 
la  solidité  particulière  de  son  test  contribuant  à  sa  conser-* 
vation. 

1^  Corps  bombé ,  presque  globuleux  ou  presque  oodide. 

A.  Milieu  des  côtc's  du  test  dilate  et  prolongé  en  une  poinle  très- 
forte. 

Leucosie  cYLiT^nas  ,  kucosia  cyUndrus,  Fab.  ,  Bosc  ^ 
Latr.  ;  Herbst,  Cane.  tab.  ar ,  fig.  ag-Si.  Front  tronqué, 
fendu  ;  deux  sillons  longitudinaux  et  arqués  sur  ie  milieu  du 
dos  ;  milieu  des  côtés  prolongé  en  une  pièce  grosse ,  pres- 
que cylindrique ,  terminée  brusquement  en  une  pointé  aiguë  ; 
serres  allongées,  cylindriques  et  filiformes?  Sur  les  côtes  de 
rile-de-France.  M.  Léacb  forme  avec  cette  espèce  son  genre 

IXA. 

Leucosie  A  sept  épines,  leucosla  septem-spinosa^  Fab. , 
Bosc^  Latr.;  Herbst,  Cane,  tab.  20,  fig.  112.  Museau 
échancré  ;  une  épine  très-forte ,  aiguë  et  recourbée  au  mi- 
lieu des  côtés  du  test  et  de  son  bord  postérieur;  deux  autres 
petites,  droiteiày  de  chaque  côté,  entre  la  latérale  et  la  pos- 
térieure ;  une  partie  des  serres  chargée  de  grains.  JDans 
r Océan  indien. 

B.   Milieu  des  côt^s  du  test  point  dilaté.  \ 

^  Test  épineux  ou  dentelé  latéralement. 

Leucosie  hérisson  ,  leucosîç  erinaceus  ,  Fab. ,  Bosc  , 
Latr.;  Herbst,  Ca/ic,  tab.  2d9  fig.  m.  Corps  presque  glo- 
buleux ,  couvert ,  ainsi  que  les  pieds ,  d'épines  ;  quelques- 
une&dentées  ;  pinces  allongées,  cylindriques.  Dans  F  Océan 
indien. 

Leucosie  balle,  leucosia  pUa^  Fab.,  Bosc,  Latr.  Glo- 
buleuse» lisse  ,  avec  des  dents  aux  bords  latéraux,  dont  plu- 
sieurs plus  grandes  ;  museau  entier  ;  pinces  courtes ,  ovoïdes 
et  lisses.  Dans  r  Océan  indien. 

^^  Test  sans  épines  ni  dents  latérales  nombreuses. 

•j-  Ettrémité  postérieure  du  te^t  soit  épineuse  ,  soit  dentée  ou  tu- 
berculee. 

Leucosie  ponctuée  ,    leucosia    punctata ,    Fab. ,    Bosc 
Latr.  ;  Herbst ,  Cane. ,  tab.  3j  ,  fig.  2  ;  Brown  ,  Jam. ,  tab! 
4.2 ,  fig.  3.  Presque  ovoïde ,   chargée  de  petits  grains  ',  qui 
forment  de  petites  dentelures  au  bord  postérieur;  trois  poin- 
tes ou  épines  égales  à  ce  bord;  bras  ver  ruqueux  ;  doigts  striés 
à  dentelures  presque  égales  et  obtuses.  Aux  Antilies. 

Leucosie  fugace ^  leucosia  fugax^  Fab.,  Bosc,  Latr.; 
Herbst  y  Canc,^ldb.2y  fig,  i5,i6;  le  mâle.  Yoisine  delà 


5ia  L    E  U 

précédente  ^  maïs  presque  lisse  et  sans  crénelures  aa  bord 
postérieur;  trois  épines  snr  ce  bord,  dont  Tintermédialre 
plus  forte;  doigts  très- menus ,  sans  stries,  et  à  dentelures 
inégales.  Mers  des  Indes  orientales. 

Leucosie  noyau,  leucosia  nucleus^  Tah.  ^  Bosc  ,  Latr. , 
Risso,  Herbst  ^Cùfw, ,  fab.  a ,  fig.  i4-  9  le  mâle,  pi. D.  i5,9 
de  cet  ouvrage  ;  Cancer  macrocheios ,  Rond.  Aldrov.  Globu- 
leuse, avec  de  petits  grains  épars  sur  les  côtés  et  à  l'extrémité 
postérieure  ;  une  petite  éminence ,  en  forme  de  dent ,  de 
chaque  côté ,  en  avant  et  au-dessus  des  deux  serres  ;  une 
épine  aiguë,  recourbée,  de  chaque  côté,  au-dessus  de 
la  naissance  des  deux  pattes  postérieures  ;  deux  dents  au 
bord  postérieur  du  test  ;  doigts  tr^s-longs ,  grêles ,  filiformes 
et  pointus.  Dans  la  Méditerranée. 

•    '["t*  Ëxlrémité  postérieure  du  test  sans  épines  ni  protubérances  re- 
mar(]uables 

Leucosie  CRANIOLAIRE  ,  leucosia  cramolan's ,  Fab.  «  Bojsc, 
Latr.;  Herbst,  Cane.,  tab.  2,  fig.  17.  Test  globuleax- 
ovoïde  ,  lisse  en  dessus,  un  peu  déprimé  en  devant,  de  cha- 
que côté  ;  espace  intermédiaire  formant  une  carène  écrasée  ; 
côtés  antérieurs  rebordés  ,  crénelés  ;  museau  court,  très-ob- 
tus, foiblement  tridenté  ;  bras  ayant  de  grosses  verrues; 
pinces  ovoïdes,  lisses,  rebordées  inférieurement.  Sur  la  côte 
de  Malabar. 

Leucosie  PORCELAINE ,  leucosia  porceUana,  Fab.,  Bosc, 
La(r.  ;  Herbst,  Cane,  tab.  2,  fig.  18.  Très-semblable  à  la 
précédente  ,  mais  sans  museaa;  largement  tronquée  et  en* 
tière  au  bord  antérieur.  Dans  TOcéan  indien. 

H.  Corps  aplati  ou  très-peu  éleoé,  presque  orhiculaire.» 

Leucosie  plane  ,  leucosia  planata  ,  Fab. ,  Bosc.  Test 
petit ,  lisse  ,  sans  museau;  trois  petites  dents  aiguës  au  front; 
deux  autres  fortes  et  pointues  de  chaque  côté  des  bords  la- 
téraux. A  la  Terre  de  Feu.  (l.) 

LEUCOSIEFOSSILE.  V.  Crustacés  fossiles,  (desm.) 

LEUCOSIE ,  leucosia.  Arbrisseau  de  Madagascar  que  Du- 
petit-Thouars  à  fait  servir  à  rétablissement  d'un  genre  dans 
la  pentandrie  monogynie  et  dans  la  famille  des   térébinthes. 

Les  caractères  qu'il  assigne  à  ce  genre  sont  :  calice  campa- 
nule à  cinq  découpures  ;  corolle  de  cinq  pétales  ;  ovaire  infé- 
rieur à  un  seul  style  ;  fruit  trîgone  à  trois  semences ,  dont 
deux  avortent,  (b.) 

LEUCOSPERME,  leucospermum.  Genre  de  plantes  éta- 
bli par  R.  Brown  aux  dépens  des  Protées. 

Ses  caractères  sont .  enveloppe  de  plusieurs  folioles  ;  cône 
multlHore  ;  calice  irségulier  à  quatre  divisions ,  dont  trois  soot 


L  E  U  ,5,3 

réunies  et  la  qUalrième  anthérifère  ;   style  filiforme  caduc, 
à  stigmate  épais  et  glabre  ;  noix  veninie  ,  sessile  ,  uaic. 

Les  ProtéEs  i,in£ai&Bs,  À  FAUITS  £M  cAne,  et  cioq  autres 
espèces  entrent  dans  ce  genre,  (p.) 

LEUCOSPIS,  Ltucospis.  G.:nre  d'insectes  de  l'ordre  des 
hyménoptères,  section  des  icrébrans,  famille  despupivores, 
tribu  des  chalcîdites.  Ses  caractères  sont  :  pieds  postérieurs 
ayant  les  cuisses  très-grandes  et  les  jambes  arquées  ;  abdo- 
men sessile  en  apparence  ,  comprimé  sur  les  cÂlés ,  arrondi 
au  bout  ;  tarière  de  la  femelle  recourbée  sur  le  dos  ;  ailes 
supérieures  doublées.  Les  leucnspis  ont  les  antennes  inséré 
entre  les  yenx,  coudées,  de  douze  articles,  dont  les  dis  der- 
niers forment  une  tige  conico-cylindrïque  ;  les  palpes  cuurts, 
un  peu  rendes  au  bout;  les  maxillaires  de  quatre  articles, 
dont  le  pénultième  allongé ,  et  les  labiaux  de  trois  ;  les  man- 
dibules  bidentées  ;  la  languette  irès-échancrée ,  et  les  pattes 
postérieures  propres  pour  sauter. 

Ces  insectes  ont  \tXHe  triangulaire,  comprimée ,  appliquée 
fontre  le  corselet ,  verticale  ;  le  premier  segment  du  corselet 
grand  ,  carré  ;  une  cellule  radiale  ,  très-étroite  ,  fort  allon- 
gée ,  et  une  cellole  cubitale  incomplète  ,aux  ailes  supérieures; 
l'abdomen  ovalaire  ,  comprimé,  arrondi  postérieurement, 
paroissant  sessile,  le  premier  anneau  tenant  au  corselet  par 
une  bonne  partie  de  sa  laideur,  et  le  point  central  du  mou- 
vement n'étant  qu'au  second  anneau.  La  tarière,  dans  les  fe- 
melles, est  de  trois  filets; elle  prend  naissance  de  la  poitrine, 
sons  une  lame  triangulaire  ,  et  remonte  sur  le  dos,  en  s'ap- 
pliquant  dans  une  rainure  ;  les  jambes  postérieures  .sont  ar- 
quées ,  terminées  par  une  forte  pointe  ,  et  reçoivent  dans 
leur  courbure  les  cuisses,  qui  sont  renflées. 

Les/eucus^ùont  des  rapports  arec  \esr.hali-is  ;ïaMs  la  forme 
et  la  position  de  leur  tarière  les  en  font  distinguer  au  premier 
coup  d'œil. 

Le  kucospis  dorsif^ire  place  ses  œufs  dans  les  nids  des  apîuires 
maçonnes.  M.  Amédée  Lepelletier  a  fait  à  cet  égard  des  ob- 
servations très-curieuses  ,  mais  qu'il  n'a  pas  encore  publiées. 
Lebcospis  dOBsigèRE,  Leiuoipis  dursigera,  Kab.;  pl.G3,7 
de  cet  ouvrage. 

Il  a  environ  sept  lignes  de  long  ;  les  antennes  noires  , 
fauves  à  la  base  \  la  télé  noire  ;  le  corselet  noir  ,  avec  deux 
lignes  3  sa  partie  antérieure ,  une  à  sa  partie  postérieure  ,  au- 
dessus  de  l'écusson  ,  et  une  de  chaque  câté  ,  à  la  base  des 
ailes ,  jaunes  ;  l'abdomen  comprimé  ,  obtus  ,  d'un  noir  bril- 
lant ,  avec  deux  bandes  jaunes  obliques,  la  première  Inter- 
rompue daus  son  milieu  ;  deux  t.icbes  entre  les  deux  bandes 
et  l'anus  ,  jauues;  les  pâlies  jaunes  ;  les  cuisses  postérieures 
JLVII.  3  3 


i_ 


L  E  U 

trè»-lar^^« ,  dcnl^iïs ,  jaanes ,  avec  une  grande  tacbe  noire  : 
les  autres  cuisses  enlièrement  noires  ;  et  les  aileg  brunes. 

Oo  le  iroave  dans  les  parties  nxiriilionales  de  la  France , 
cl  aux  environs  de  Paris,  vers  le  milieu  de  l'éK^. 

hEVCOSPtS  Gi  wr  ,  ieucospis  gigas  ,  Fab. ,  Coqueb.,  1/lusl. 
insect.  dec.  i.  tab.  6,  Ëg,  ^.  Une  fois  plus  grand;  abdomen 
et  tarière  plus  rouris;  deux  points  jaunes  sur  le  Tnilii.'U  du 
corselet-,  d'ailleurs  semblable  au  prdrédcnt. 

On  l'a  trouvé  aux  environs  de  Paris,  dans  on  nid  A'abeillt 
maçonne.  Il  est  moins  rare  dans  le  lUidî.  V.  la  monographie 
de  ce  genre  ,  donnée  par  M.  Kliig ,  dans  les  ^Icfa  des  rurieux 
de  la  nature  ,  de  Berlin  ;  cl  {'Ouvrage  de  M.  Janne  ,  sur  les 
HTMÉ>oin-ÈiiEs.  (l.) 

LKUCOSriCTOS  (  PolnlUlé  de  blanc  ,  en  grec  ).  L'un 
des  noms  sous  lesquels  le  porphyre  rouge  antique  est  men- 
tionné dans  Pline  ,  selon  Wallérius.  Saumaise  prétend  qu'il 
faut  lire  Uplapsephas.  D'aulres  auteurs  écrlveoi  îeucopsephos; 
tous  ces  noms  signifient  la  mâme  cbosc  que  leucosticios ,  el 
conviennent  parfaitement  au  porphyre  rouge  antique  ,  dont  la 
pâte  rouge  ou  violelte  est  remplie  d'une  grande  quantité  de 
très-pclits  cfislaux  blancs.  Ce  porphyre  une  variété  d'nn 
rouge  pourpre;  il  est  très-probable  que  c'est  elle  que  Pline 
désigne  par  le  nom  de  purphyriUs  qui  lire  son  origine  d'on 
mol  grec  qui  est  le  nom  de  la  Pourpre,  (ln.) 

LËUCOSTINE.  Delamélberie  nomme  ainsi  les  porphy- 
res rouges  à  base  de  pâtrosilex  rouge  ou  rougeàlre  ,  qui  con- 
tiennentdespetilscristauxdefeld-spathblanc,  d'oùlenomgrec 
de  leucusline  (  à  points  blancs  ].  5l.  Brongniarl ,  sans  k  dé- 
tourner de  celte  application ,  semble  cependant  l'étendre  da- 
vantage ,  puisqu'il  ajoute  aux  caractères  ci-dessus,  celui  d^f- 
Ire  fusible  en  email  noir  ou  gris  ,  et  qu'il  y  rapporte  i."  le 
Porphyre  rouge  antique  ,  dont  la  pâle  d'un  rouge  brunâtre  oa 
violilre  ,  renferme  une  multitude  de  petits  cristaux  de  feld- 
spath blanchâtres  oBvît^ljUres  ,  et  de  cristaux  encore  plus  pe- 
tits d'amphibole  noir  ;  a.*  des  Porphyres  iruns-rougedlres  DD 
roses ,  qui  contiennent  des  grains  de  quarz.  On  en  trouve  à 
Planits,  à  Kusseldorf  en  Saxe  ,  à  la  montagne  de  l'Ësterel 
en  Provence  ,  et  en  Corse  ,  où  ils  sont  fort  commune. 

M.  Cordier  a  lout-à-fait  changé  l'emploi  de  ce  nom  de 
Letîcostine  ,  puisqu'il  s'en  sert  pour  désigner  les  Laves  U- 
THOÏDES ,  connues  par  Uolomieu  sous  le  nom  de  bwes  p^ 
tnslliceuses,  et  dont  il  fait  le  type  non  altéré  des  substances 
volcaniques  en  masses  feld-spathiqaes  ,  dans  lesquelles  les 
particules dufeld-spath sont trés-prédominan tes  ;  dés-Iors,Ii 
fusion  en  verre  blancougris,  devient  le  caractère  de  ces  sub- 
sOnres.  Il  caractérise  ainsi  Ce  type:  substances  exclusivei    ^ 


L  E  U  5,5 

composées  de  cnstanzmicroscopiiiaes,  entrelacés,  il'uoégaL 
volume  ,  adhcrena  par  leur  simple  juxta-posilion  ,  offrant  m- 
^^ÊÈeaXi  ^s  vacuulei  plus  ou  moins  rares, 
^^Hl  subdivise  la  leucoslinc  en  trots  : 

^Hk."    L.  compacte.  Il  y  rapporte  la  lave  lîthoïde  pétrosUi- 
^^naee  compacte  ,   le  liornsteîn  Tolcaoique  et  le  feld-spath 
compacte  sonore  ,  ditklingslein  ou  pboool!te. 

2.°  L.  écailleuse.  Sorte  nouvelle  dans  laquelle  beaucoup  de 
cristaux  de  fcld-spath  sont  plats  et  posés  dans  le  même  sens. 
AI.  Cordier  présume  qu'on  doit  rapporter  ici  le  graustein  de 
iWemer,  ce  qui  n'est  pas  en  doute  pour  nous. 

3."  L.  granulaire.  Ici  rentre  le  Douitë  ,  base  d'une  partie 
des  porpbyrcs  argileux  de  rA.uvergne,  et  probablement  de 
ceux  de  tfongrie.  Quelques-uns  des  porpbyres  trappcens  de 
M.  de  Hiimboldt  sont  rapportés  par  M.  Cordier  à  la  Leucos- 
tioe  granulairt. 

La  Leucosline  est  la  base  de  la  pumile,  de  Vobsidienne ,  de 
la  spodile  ,  de  Valltiùe  ,  de  la  Irasidite  ,  de  la  Uphrine  et  de 
Vaxlèiiae  de  ce  même  mincraloglsle.  (  V.  ces  mots).  (l-N-) 

LEUCOTHOË,  l'MroiIwë,  Léacb.  Genre  de  crustacés, 
de  l'ordre  des  amphipodes ,  ayant  pour  caractères  :  quatre  an- 
tennes, dont  les  supérieures  plus  longues,  composées  d'un 
pédoncule  de  deux  articles  ,  et  d'une  lige  divisée  en  un  grand 
nombre  d'arliculalions  ;  les  deui  pattes  antérieures  terminées 
en  pince  à  deux  doigts ,  le  ponce  biartîculé. 

Ce  genre  a  été  formé  snr  un  petit  crustacé  des  mer»  bri- 
tanniques, mais  très-rare;  Cancer  arlicuioius,  Monlag, ,  Trann. 
linn,,  tom.  7  ,  lab.  G ,  lig.  6.  (L.) 

LECCOXYLON.  Bois  blanr. ,  en  grec.  Dans  l'Almagcate 
Ae  PluVenet ,  on  trouve  ligurée  pi.  aoo  ,  fig.  4  ,  ""c  rspece  de 
BiCNOtiE  avec  ce  nom  :  c'est  le  bignoiua  leucot-ylon  ,  arbre 
qui  croit  dans  les  îles.  Boerbaave  nomme  ieuroxylan  une  autre 
plante  qui  rentre  dans  le  genre  ageria  d'Adaoson,  lequel  se 
compose  des  genres  myrsine  et  printis  de  Linnœus.  (LN.) 

LEUC  US.  Nom  latin  du  hévn  blam:  V.  au  mol  Héiion.(s.) 

LEUtiE.  Nom  vulgaire  du  Liège.  V.  CiitSE.  (ji.) 

LKÏJK.OJE.  Nom  allemand  des  Giruflées.  (i,\.) 

LEURADIE,  ieuradia.  Genre  de  Vandeli  qui  ne  diffère 
pas  de  I'Aglaia.  (b.) 

LEURKE  [^Fauconnerie').  Morceau  de  cuir  rouge  ,  fj[u\tit- 
rement  façonné  eu  forme  d'oisean ,  et  dont  on  ne  icrl  pour 
réclamer  ou  appeler  les  oiseaux  de  vol.  L'on  y  att^irbe  de  la 
viande  pour  les  attirer  plus  s&rcment  ;  c'est  ce  qti<  s  ;tppf  Ile 
acharner  le  leurre.  Leurrer  ao  oiuaih,  c'est  lui  preKUter  le  Uurr*. 
V,  la  fauraaaerie ,  an  inotFAL'CON.  (i.) 
~.  LËUTRITE.  ALeuttra.prii  de  Jciu,  «â 


5i8  I.  F,  V 

lier  au  tcrrAÏn  de  Paris ,  oi  il  en  existe  trois  formations.  Cil 
dans  la  plus  inférieure ,  celle  qui  est  recouverte  par  les  bal 
gypseux  ,  que  se  iroure  le  lévisilex.  (i-N.) 

LCVISTICUM.  Pline,  Itrunsfehlui;  et  la  plupart  des  bo- 
tanistes ses  contemporains  ,  ont  cru  qu'il  s'agissoit  ici  de  no  - 
irc  LivÈCHE  {/igusù'cum  levistîcum  )  ,  ce  qui  n  est  pas  contre- 
<lit  :  mais  d'après  Rueilius,  ils  auraient  lorl  de  regarder  le 
LlGCSTlCUH  des  anciens  comme  la  même  plante,  (ln.) 

LEVO-KIOU  ou  COLLEBO.  Nom  languedocien  d'une 
fourmi  it  tête  rouge  ,  très- méchante  ,  dont  l'abdomen  est 
toujours  relevé,   (besm.) 

LEVRASKUL,  LEVRATIN.  Nom  du  Pluvier  cris, 
en  PiëmoDl.  (v.) 

LEVRAUT.  Jeune  Lièvre.  V.  ce  mot.  (s.J 

LKV^RC  C'est ,  comme  on  sait ,  celte  partie  cliamae  ou 
e  repli  de  la  peau  qui  environne  les  mâclioircs  eu  devant , 


les  mammifères;  il  n'y  en  a  point  chez  les  oiseaux  ni  les 
On  a       ■' 


BoD^H 


autres  classes  d'animaux.  t)n  appelle  seulement ,  par  analo- 
gie, /hires,  diverses  pièces  coroces  de  la  bouche  des  il 
y.  JIorcfiE.  (virfy) 

LÈVRE ,  LoLiiim  (  entomologie  ).  (''.  les  articles  Boi 
DES  Insectes,  Issectes  et  Labhe.  (i-) 
LÈVRE  DE  VENUS.  V.  Cardèhe.  (i.n.) 
LEVRETEAU.  Petit  Lièvre  qui  tète  encore,  (s.) 
LEVREïERIE.  L'art  d'élever  et  de  dresser  les  lémm 
pour  la  chasse  ;  c'est  nnssî  le  lieu  oi!i  on  les  tient,  (s,) 

LEVRETTE.  Femelle  du  Lévrier.  V.  ce  mot.  (desm.) 
LEVRICHE.  Femelle  du  Levron.  V.  ce  motet  Lé- 
vrier, (df.sh.) 

LEVRIER  (  Canisgraius,  Linn.  ).  Race  de  r-hi'ens  dislin- 
guée  par  sa  taille  élancée,  la  longueur  de  son  museau ,  sa 
forme  déliée,  ses  proportions  svelles,  et  surtout  par  la  légè- 
reté et  la  vitesse  de  sa  course  ;  mais  elle  manque  de  la  finesse 
d'odorat,  si  exquise  dans  les  antres  races,  et  elle  ne  suit  sa 
proie  qu'à  l'oeil  et  non  à  la  piste  ;  elle  manque  aussi  assez 
généralement  de  cette  délicatesse  d'instinct,  de  celle  inlelli' 
gencc  qui  font  de  la  plupart  des  chiens  les  compagnons  les 
plus  fidèles  de  l'homme ,  ses  amis  les  plus  surs  et  les  plus 

Selon  BatTon  ,  les  lévriers  sont  issns  de  la  race  da  malin 
transporté  au  Midi;  ils  paroissent,  en  effet,  n'être  que  des 
mâdiii  plus  effilés,  plus  déliés  et  mieux  soignés.  Quoi  qu'il  en 
soit  de  cette  généalogie,  et  que  l'on  peut  regarder  comme 

Erobable  sans  néanmoins  être  prouvée,  l'on  distingue  dans 
I  race  des  lévriers,  trois  variétés  ou  nuances  assez  nettement 
séparées,  il  en  est  de  givndi ,  de  taille  médiocre  et  de  ptl^- 


L  E  V  s 

Toas  oni  le  museau  pointu,  les  lèvres  courtes,  le  cbanfreia 
très-arquc,  les  oreilles  minces  et  étroites,  le  dos  voùlé  ,  le 
rentre  creusii ,  les  flancs  rétrécis ,  les  muscles  maigres ,  les 
ïambes  sèches  «t  la  queue  peu  chanaue.  Leur  poil  est  ras  ; 
cependant  il  y  a  une  variété  du  grand  lévrier  à  poU  long,  pro-^ 
duiie  par  le  méUnge  àa grand  léuHer  cQaxea.atx  kV  de  ïépagneul 
de  grande  race. 

On  dresse  à  la  chasse  les  lévriers  de  grande  et  moyenne 
taille;    il   n'esl   poiol  d'animal  sauvage  qu'ils  ne  puissent 
atteindre  et  même  devancer;  à  peine  sont-ils  lancés,  qu'aussi 
prompts  que  Téclair  ils  arrivent  sur  leur  proie;  mais  comme 
ils  ne  peuvent  la  poursuivre  qu'à  l'aide  des  yeux,  ils  ne  sont 
propres  à  la  chasse  que  dans  les  plaines  découvertes  et  éten- 
dues. Cette  chasse  est  fort  du  goOl  des  hommes  riches  et 
puissans  de  plusieurs  contrées  de  l'Onenl ,  et  les  lévriers  y 
sont  instruits  à  rapporter  les  lièvres  ou  les  lupiiu  qu'ils  ont 
saisis,  à  s'élancer  sur  le  cou  du  cheval  de  leur  maître  ,  et 
poser  le  gibier  devant  lui.  On  laisuit  autrefois  beaucoup  d 
cas  des  lévriers  en  Angleterre,  et  les  ordonnances  du  n 
Canut  ne  permetloient  qu'aux  gentilshommes  d'eu  avoir  en 
leur  possession. 

Quoique  l'usage  le  plus  ordinaire  soit  de  n'employer  les 
lévriers  qu'à  la  poursuite  Aertiévres  et  des  lapins^  Il  en  est  de 
forte  race  que  l'on  destine  à  courir  les  loups,  les  reaarJs,  et 
même  ies  sangliers.  Ceux-r.i  s'appellent,  en  vénétie,  let-riers 
d'aiiat/ae,  et  on  les  lire  d'Irlande  et  d'Ecosse.  Mais  quelle 
que  soit  la  force  de  ces  lévriers,  ils  ne  vicudroient  point  à  bout 
d'étrangler  un  vieux  loup,  s'ils  n'étoient  aidés  par  des  dogues 
qu'on  Uche  sur  l'animal,  lorsqu'ils  l'ont  arrêté. 

Outre  CCS  grands  lévriers  qui  viennent  d'Irlande  et  d'E- 
cosse, on  en  trouve  encore  une  variété  remarquable  dans 
chacune  de  ces  contrées.  La  première,  qui  est  connue  sous 
le  nom  Ae.  lévrier  d'IrlanÂt,  et  que  lïuffnu  a  considérée  comme 
une  variété  du  grand  danois,  passe,  suivant  les  expressions  des 
naturalistes  anglais,  pour  le  plus  gros,  le  plus  beau  et  le  plus 
majestueux  de  tous  les  chiens.  11  a  trois  et  jusque  près  de 
quatre  pieds  de  hauteur;  sa  couleur  est  ou  blanche  ou  can- 
nelle ;  sa  physionomie  est  doucct  son  naturel  tranquille  et 
pacifique;  mais  lorsqu'il  est  irrité,  il  se  bat  avec  acharne- 
meot,  et  il  déploie  une  force  extraordinaire;  il  saisit  son 
adversaire  par  le  dos,  le  déchire  et  le  met  bientôt  à  mort. 
On  ne  voit  celte  race  colossale  qu'en  Irlande  ;  on  s'en  ser- 
voit  autrefois  pour  détruire  les  loups  qui  infestaient  ce  pays  ; 
mais,  comme  elle  n'est  propre  à  aucune  autre  sorte  de 
chasse,  on  l'a  négligée,  et  elle  est  devenue  exlrCmement 
gare.  Dam  Ictroisiime  volume  des  Tranaactions  de  la  Soeiàê 


T,  r.  V 

Liitnétnnt  de  Landres.  A.  B.  Lambert  nous  apprend  qne  cetN 
rare  est  presque  éteinte  en  Irlande,  puisqu'il  n'y  en  exisB 
pins  qne  hdil,  appartenant  au  comte  d'AllamonL 

Apr^s  ce  très-grand  lévrier  d'Irlande,  celui  qui  en  a 
proche  le  plus  uour  la  grosseur  et  la  force,  est  le  lâ>rier  d 
ttatOe-Ecoat.  C'est  une  race  inétive,  puisqu'elle  a  de  loii{ 
pnils  qui  lui  couvrent  la  moitié  des  yeux  ;  aussi  l'appelle-t-ot 
«ncore,  mais  improprement.  Mien  loup.  Ce  chieo,  dont  ld| 
rapitAÎnes  des  oloniagnes  de  l'Ecosse  se  servaient  aoLrefoij 
dans  leurs  grandes  parties  de  chasse ,  est  vigoureux  et  bïi 
musclé  ;  son  regard  est  farouche  ;  ses  oreilles  sont  pendante 
Hs  poils  rudes  et  ordinairement  de  couleur  rougcâtre  n  " 
^e  Blanc. 

Un  bon  lévrier  pour  la  chasse  doit  avoir  le  corps  ! 
sans  être  décharné;  la  tête  pointue  et  bien  faite  ;  les  ycuf 
vifs  et  britlans-,  le  museau  très-allungé  ;  les  dents  aiguës; 
les  oreilles  petites  et  formées  d'un  cartilage  mince;  la  poi- 
trine large  et  robuste;  les  jambes  de  devant  droites  et  courtes; 
celles  de  derrière  longues  et  souples  :  les  épaules  larges  ;  les 
côtes  rondes  ;  les  cuisses  bien  musclées  sans  être  grasses  ;  la 
queue  longue,  forte  et  nerveuse.  On  doit  surtout  avoir  égard 
à  la  femelle  pour  l'accouplemenl  de  ces  animaux.  On  fera 
en  sorte  de  les  choisir  du  même  âge,  qui  ne  doit  pas  excéder 
quatre  ans. 

En  termes  de  vénerie,  on  appelle  lévriers  nobles ,  ceux  dont 
la  tSlc  est  petite  et  allongée,  l'encolure  longue  et  déliée  ,  le 
râble  large  et  bien  fait  ;  lévriers  harpes,  ceux  qui  ont  les  de- 
vants et  les  côtés  fort  ovales,  et  peu  de  ventre  ;  léariers  gigoUs, 
ceux  qui  ont  les  gigots  courts  et  gras,  et  les  os  éloignés  ;  lé- 
oriers  ouvrés,  ceux  dont  le  palais  est  marqué  de  grandes  ondes 
noires.  Ces  derniers  passent  pour  les  plus  vigoureux. 

L'exercice  convenable  à  un  lévrier  doit  se  borner  à  trois 
courses  par  semaine,  et  si  chaque  fois  on  lui  donne  paur  ré- 
compense le  sang  du  gibier,  son  ardeur  à  le  poursuivre  aug- 
mentera de  jour  en  jour.  Quand  la  chasse  est  terminée,  on 
doit  le  conduire  au  logis,  lui  laver  les  jambes  avec  de  la  biire 
«t  du  beurre,  et  lui  donner  à  manger  environ  uq«  heure 
après. 

De  toutes  les  variétés  du  lévrier,  la  plus  petite  et  la  plus 
jolie,  est  celle  &Iialie  ou  Itiron,  mais  c'est  aussi  la  plus  déli- 
cate ;  et  ces  cbarmans  animauï ,  extrêmement  sensibles  au 
froid,  sont  toujours  grulotans  dans  nos  climats,  et  paroissent 
y  souffrir  sans  cesse  ;  leur  instinct  est  d'ailleurs  trés-foible  , 
leur  naturel  timide,  et  ils  ne  montrent  presque  point  de  sen- 
timent. C-s.) 
LEVRpN  ou  LÉVRIER  D'ITAUE.  La  plus  jolie  n 


I.  E  Z 

]aplu5  délicate  des  variétés  du  Lévrier.  (  V.  ce  mot.)  Quel- 
ques persomieg  donnent  aussi  le  nom  de  larron  aux  petits  de 
lous  les  ieoriers.  [S.) 

LEWISIE ,  Lopùia.  Plante  vi^ace  de  l'Amérique  septen- 
trionale ,  à  racine  (iisifornie  ,  muge  ;  à  Ccuïlles  radicales 
épaisses ,  linéaires  ,  à  Heurs  solitaires  ou  géminées  à  l'extré- 
inilé  d'une  hampe  ,  i]ui,  seule  ,  selon  Pursh  ,  constitue  un 
genre  dans  la  polyandrie  monogynie  ,  genre  qui  a  pour  ca- 
ractères :  calice  de  sept  ou  de  neuf  folioles  sèches;  quatorze 
ou  dix-huit  pétales  ;  style  trifîde  ;  capsule  à  trois  loges  poly- 
spermes;  semences  luisantes.  (B.) 

LEYENSTEIN.  Mot  allemand  qui  s'applique  an  Schiste 

ARGILEUX.  (l.N.) 

LEYMOUJ4.  Nom  arabe  de  beaucoup  de  variétés  de  hi- 
MON  ou  Citron  (G'/rus  meiiiVa,  L,).  Leyuoum  maleh,  est 
le  citron  acide  ;  leymotin  ke/ou,  le  cllron  doux;  leymoun  cha^ry , 
le  citron  aigre  à  petites  graines  ;  leymoun  zifer,  le  limon,  (lu.) 

LEYSERË,  Leysera.  (lenre  de  plantes  de  ta  sjngéncsic 
polygamie  superflue  ,  cl  de  la  famille  des  coryrabifires ,  qui 
présente  pour  caractères  ;  un  calice  commuu  ovale ,  imbriqué 
d'écaillés  aiguës  et  scarieuses ,  entourant  un  réceptacle  com- 
miia  chargé  de  paillettes  ,  et  partant  des  fleurons  tubuleux , 
hermaphrodites  au  centre  ,  et  des  demi-fleurons  femelles  à  la 
circonférence  ;  plusieurs  semences  ,  dont  celles  de  la  circon- 
férence sont  couronnées  de  paillettes  nues  et  très-courtes, 
tandis  que  celles  du  disque  ont  une  aigrette  composée  de  cinq 
filets  longs  et  plumeux. 

Ce  genre  est  composé  d'une  douzaine  d'espèces ,  dont  la 
seule  qui  lui  appartient  certainement,  est  la  Leysère  GNa- 
FHALOïnE,  qui  a  les  feuilles  éparses  et  les  fleurs  pédonculées. 
LaLsysÈBECALLicosNE,  qui  a  les  feuilles  disposées  sur  trois 
rangs  el  les  fleurs  sessiles  ,  formoit  le  genre  Callicorne  de 
Burmann ,  et  a  été  rétablie  en  litre  de  genre  par  Gœrtner, 
■ODS  le  nom  d'ASTÉROPTÊRE  (F.ce  mot),  synonyme  de  Rel- 
BANIE  ;  et  la  Levsère  RunE  de  Thunberg  en  forme  un  au- 
tre appelé  SvNr:ARPE.  Ces  arbustes  se  trouvent  au  Cap  de 
Bonne-Espérance,  (b.) 

LEYSTEEN.  L'ardoise  ou  schiste,  en  Hollande.  (iN.) 

LEZARD,  Lanerla.  Genre  de  reptiles  ou  de  quadrupèdes 
oi/ipares  ,  de  la  famille  des  Sauriens  ,  dont  les  caractères 
consistent  à  avoir  quatre  paties  à  cinq  doigts  libres  et  inégaux, 
ccus  des  postérieures  plus  longs;  une  langue  longue,  rétrac- 
lile  et  bifurquée;  des  écailles  en  forme  de  plaques  trans- 
versales sous  le  ventre. 

Ce  genre,  d'après  cette  expression  caractéristique,  ne  ten~ 
le  SfU|  à  beaucoup  près,  louies  les  espèces  réunies  sous 


p 


■  SH  I'  E  Z 

âuclion.  Celles  qu'oc  a  lentées  jusqu'ici,  n'ont  point  prodnît 
de  résullais  coniplétenttnt  satUfaisans.  V.  aa  mot  Këptill. 

Les  léJiards  ont  la  vie  très-dure  et  peuvent  passer  un  long 
temps  sans  manger.  Il  paroit,  par  queliiues  observations, 
qu'ils  vivent  un  grand  nombre  d'années;  mais  comme  ils 
sont  soumis  à  un  grand  nombre  d'accidens ,  qu'ils  sont  la 
proiedebeaacoupdequadrupèdcs,  d'oiseaux,  de  serpens,  etc, 
il  est  rare  qu'ils  parviennent  à  une  vieillesse  avancée. 

On  emploie  les  lézards  en  médecine.  Ils  sont  sudorifiqiMs 
à  un  baut  degré.  On  les  ordonne  contre  les  maladies  de  la 
peau,  les  cancers,  les  autres  maux  qui  demandent  que  le 
sang  soit  épuré,  pour  se  servir  des  expressions  de  la  vieille 
école. 

Aucune  espèce  de  lézards  n'est  venimeuse  :  mais  pinsienn 
mordent  avec  fureur  lorsqu'elles  sont  en  colère. 

Les  doubles  et  triples  queues  des  Jézards  dont  les  char- 
latans tirent  souvent  parti  pour  duper  les  ignorans,  peuvent 
être  produite»  artificiellement.  Il  ne  s'agit  que  de  fendre 
l'eïtrémi lé  d'une  qneue  de  lézard  préalablement  cassée. 

Parmi  les  lézards  qui  sont  suffisamment  caractérisés ,  il 
faut  principalement  remarquer: 

Le  LezxBlD  ORis,  LarerUi  agUis,  Linn. ,  qui  est  cendré, 
lâché  do  noir  ,  avec  des  lignes  de  mSme  couleur  ,  et  Jil 
rangs  de  plaques  sous  le  ventre.  Il  se  trouve  presque  daai 
toute  l'Europe,  une  partie  de  l'Asie  et  de  l'Afrique.  C'esl 
le  plus  commun  et  le  plus  connu  de  tous  les  lézards.  Il 
varie  beaucoup  dans  les  nuances  et  la  disposition  de  su 
couleurs;  il  varie  également  par  sa  grandeur,  mais  sOft 
lerme  moyen  est  d'eiyriron  sis  ponces.  F.  pi.  E  i5. 

Cette  espèce  est  presque  domestique,  et  nous  délivre  d'ane 
quantité  d'insectes  incommodes  et  même  nuisiljles.  On  la 
trouve  pendant  tout  l'été  sur  le^  murs  des  maisons  ,  dans  les 
jardins  ,  au  milteii  des  décombres.  On  peut  la  prendre  et 
jouer  avec  elle  sans  crainte.  Plus  il  fait  cbaud,  et  plus  set 
mouvemens  sont  rapides.  £lle  e«t  rare  dans  les  bois  et  dam 
les  lieu»  déserta. 

«  Lorsque  dans  un  beau  jour  du  printemps,  dit  Lacépède, 
une  lumière  pure  éclaire  vivement  un  gazon  en  pcnle,  ou 
une  muraille  qui  augjmentc  la  chaleur  en  la  réfléchissant, 
on  voit  le  lézard  gris  s'étendre  sur  ce  mur  ou  sur  l'herbe 
nouvelle ,  avec  une  espèce  de  volupté.  11  se  pénètre  aï« 
délices  de  cette  chalear  bienfaisante  ;  il  marque  son  plaisir 
par  les  molles  ondulations  de  sa  queue  déliée.  Il  se  préci- 
pite, comme  un  trait,  pour  saisir  une  petite  proie,  ou  pour 
trouver  un  abri  plus  commode.  Bien  loin  de  s'enfuir  à  l'ap- 
proche de  l'homme,  il  pa-rolt  le  regarder  avec  complaisaoce; 


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mais  an  moinclre  brait  qui  l'efiJraye,  à  la  chnte  d'une  feuille, 
il  se  roule ,  tombe  ,  et  demeure  ,  pendant  quelques  înstans  ( 
«omme  étourdi  par  sa  chute;  ou  bien  il  s'élance,  disparott, 
se  trouble,  revient,  se  cache  de  nouveau,  reparoit  encore, 
et  décrit  en  un  instant  plusieurs  circuits  toriueui  que  l'œil 
a  de  la  peine  à  suivre ,  se  replie  plusieurs  fois  sur  luî-mdme , 
et  se  retire  enfin  dans  quelque  asile  jusqu'à  ce  que  sa  crainte 
soit  dissipée.  " 

Ce  Uzard  se  nourrit  de  mouches,  de  fourmis ,  et  autres 
insectes  qu'il  saisit  avec  sa  lai>gue  qui  est  visqueuse  et  par- 
semée de  petites  aspérités.  Ses  œufe  sont  ronds,  revêtus 
d'une  enveloppe  calcaire,  et  d'un  diamètre  de  trois  à  qua- 
tre lignes.  Il  les  dépose  au  pied  d'un  mur  exposé  au  soleil, 
où  ils  éclosent  par  le  seul  elTet  de  la  chaleur.  D'après  l'obser- 
Tation  de  Faure-Biguet ,  ces  œufs  deviennent  quatre  à  cinq 
fois  plus  gros  ,  par  le  seul  effet  du  développenien|  du  petit 


«1" 


l'ils 


.J. 


Si  l'on  met  une  pinrée  de  tabac  en  poudre  dans  a  boucbe 
de  ce  lézard,  il  tombe  en  convulsion  et  meurt  en  peu  de 
momeus.  On  le  tue  très  -  facilement  en  introduisant  une 
épingle  dans  une  de  ses  narines.  Il  fourmi  un  grand  nom* 
bre  de  variétés,  dont  quelques-unes  sont  regardées  comme 
•spèces  distinctes  par  Daudia. 

Le  Lézard  gentil  a  le  corps  d'un  vert  bleuâtre  en  dessus, 
avec  neuf  à  dix  bandes  transversales  noires  et  blauches  et 
ocellées;  l'abdomen  blanchâtre;  la  queue  verticillée  et 
assez  longue.  On  le  trouve  aux  environs  de  Montpellier. 

Le  Lézard  tacheté  est  d'un  bleu  noirâtre  en  dessus  , 
avec  des  taches  presque  rondes  et  éparses,  d'un  violet  pâle  ; 
l'abdomen  blanchâtre  ,  et  la  queue  assez  longue.  Je  l'ai 
trouvé  ans  environs  de  la  Corogne  en  Espagne.  Il  fait  son 

Le  Lézard  vert,  lareHavirldis,  est  d'un  vert  bleuâtre, 
picolé  et  liaement  marbré  de  noir  ,  quelquefois  ponctué 
lie  blanc,  surtout  à  la  tête  ;  il  est^auaâtre  en  dessous,  avec 
huit  rangées  de  grandes  plaques  transversales  ;  ses  cuisses 
postérieures  ont  une  rangée  de  tubercules,  au  bout  des- 
quels on  voit  un  mamelon.  Il  se  trouve  dans  les  contrées 
moyennes  et  méridionales  de  l'Europe,  dans  une  partie 
de  l'Afrique  et  de  l'Inde.  11  est  beaucoup  plus  grand  que 
le  précédent,  puisqu'il  a  quelquefois  près  de  deux  pieds 
de  long;  mais  il  varie  également  en  grandeur  et  en  cou- 
leur. Luinieus,  qui  ne  l'a  pas  vu  vivant,  en  fait  une  va- 
riété du  gris  ;  mais  il  est  aujourd'hui  généralement  reconnu 
qu'il  fiirnie  une  espèce  distincte. Daudia  même  regarde  toutes 

«variétés  comme  des  espèces  particulières,  et  ses  raisons 


5.»  L  H  E 

1^  LF.z*nn  DRACOMronneactnelleTnent  nn  genre  partiru- 
lier.  V.  au  uioi  Dragon,  (n.) 

LÉZARD  Ae  Clusius  {Lacfrla  perr/pinus  s^amosus).  C'est 
le  Pmatagin,  mammifère  du  genre  Pabcolin.  (DeSiH,) 

LÉZARD  D'EAU.  C'csl  la  Salamandre,  (b.) 

LÉZARD  ÉCAILLÉ  (le  grand)  de  Péraall,  ^ram.ni. 
p. 87,  [)l.  17.  C'est  le  Pangolin, M'anM4racA/ufa,L.(DESM,) 

LÉZARD  LION.  C'est  le  Takydrome  a  six  raies  it 
Daudin.  fDtSM.) 

LEZARD  DE  MER  ou  LACERT.  Ce  sont  des  noms  toI- 

gaireâdoC.»LI.YON\ME  DRAGONNEAU  ,  duCALLYOMXUELYKE, 

d'un  Salmune  el  d'un  Elops.  (uesh.) 

LEZARDE.  L'on  appelle  quelquefois  ainsi  U  femelle  du 
Lézard,  f.  ce  mot.  (s.) 

LÉZARD  ELLE  ,  Sauniivs.  Plante  vivace  ,  herbacée  ;  à 
racine  iraçaiile  ;  à  lige  ea  zigzag  ;  à  feailles  atterncs  ,  péliu- 
lée> ,  cordiformes ,  un  peu  velues  sur  les  nervures  ;  à  pëtiotu 
presque  ailés  et  amplexicaules  ;  à  fleurs  petites  ,  blanches , 
disposées  en  épis  allonges  et  axillaires ,  qui  forme  un  gcore 
dans  riieptandrie  télragynie  et  dans  la  famille  des  nayades. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  ;  une  écaille  ovale  oblon- 
gue,  latérale  ,  persistante,  un  peu  velue  et  colorée  ,  Lenaul 
lieu  du  calice  et  de  la  corolle  ;  sept  étamines  saillautcs ,  à  aU' 
ibères  droites  ;  quatre  ovaires  ovales  ,  arrondis  ,  dép^urrui 
de  style,  chargés  chacun  d'un  stigmate  acuminé  et  simple, 
adné  au  côté  intérieur  de  son  sommet  ;  quatre  haies  arron- 
dies, petites,  uniloculaircs,  contenant  chacune  une  semence 
orale. 

Cette  plante  croit  dans  les  lieux  aquatiques  et  ombragés 
de  l'Amérique  septentrionale.  J'ai  vu  des  espaces  considé- 
rables qui  en  éloient  couverts  en  Caroline,  oit  elle  Ueurit 
dans  l'été  ,  et  répand  une  odeur  peu  agréable  pendant  la 
grande  chaleur.  Ses  longues  grappes  de  fleurs  pendantes, 
fui  donnent  un  aspect  remarquable.  On  la  cultive  dans  quel- 
ques jardins  de  Paris,  (b.) 

LHAMA.  rov«i  Lama,  (s.) 

LUERZOLITE.  En  1787,  M.  Lelièvre  fit  la  découverte 
Ae  celte  substance  minérale  dans  les  montagnes  qui  environ- 
nent le  port  et  l'éung  de  Lherz,  dans  les  Pyrénées,  où  elle 
se  trouve  en  abondance.  M.  Debmélherie  t  a  nommée  Clier- 
tolile;i\  peosoit  qu'elle  se  rapprochoil  de  la  diallage.  M.  Picot 
Lapeyrouse   crut    que  ce  pouvoit  être   la  lépidoliihe.  Un 


ëchanùllon  conservé  dans  le  cabinet  de  M.  de  Drée,  k  Paris , 
nouS|  avolt  offert  des  cristaux  assez  nets  pour  y  reconnottre 
le  pyroxène;  et  la  comparaison  avec  le  morceau  unique  d'un 
véritable'  pyroxène  pris  dans  les  Pyrénées  par  Dolomieu , 
et  cité  comme  une  rareté,  nous  fit  conclure  que  la  Iherzoiiie 
n'en  étoit  qa^uné  variété.  Les  points  ou  grains  noirs  qui  se 
trouvent  dans  la  serpentine  qui  est  la  gangue  de  la  Iherzolite^ 
ne  nous  avoient  point  échappé ,  et  nous  l'ont  fait  rapprocher 
des  serpentines  du  Mussînet,  prés  de  Turin ,  dans  lesquelles 
M.  Borson  avoit  découvert  de  gros  noyaux  d'une  substance 
d^un  aspect  pareil,  et  nous  jugeâmes  aussi  que  prendre  ces 
serpentines  pour  du  pyroxène  en  masse  ,  étoit  une .  chose 
très-conforme  à  la  venté.  En  1812,  M.  J.  de  Charpentier 
étant  à  Paris,  nous  eûmes  Toccasion  de  lui  montrer  ces  di- 
vers échantillons,  et  ce  naturaliste  confirma  nos  doutes' ,  en 
nous  annonçant  qu'il  avoit  reconnu  que  la  Iherzolite  n' étoit 
qu'une  variété  de  pyroxène  en  masse;  en  effet,  quelque 
temps  après  ,  il  publia  ,  dans  le  Journal  des  mines ,  un  mé- 
moire sur  cette  substance  ,  qu'il  désigne  sous  le  nom  de 
pyroxène  en  roche, 

La  iherzolite ,  lorsqu'elle  est  cristallisée  ,  est  en  cristaux 
brîUans,  translucides,  extrêmement  petits,  et  d'un  beâa 
Tert  d'émeraude  ;  ces  cristaux  sont  épars  à  la  surface  oa  ^ 
disséminés  dans  la  gangue  qui  est  elle-même  un  composé 
mécanique  de  semblables  cristaux  extrêmement  petits ,  et  de 
grains  noirs  d'une  substance  que  M.  Charpentier  nomme 
picoUte ,  V^t  mot  \  et  qui  est  un  fer  oxydé  chromifère.  Cette 

?;angue  pure  ressemble  à  de  la  serpentine  ;  ses  couleurs  sont 
e  vert ,  le  brun ,  le  vert  olive  ,  le  vert  jaunâtre  avec  la  con*- 
texture  terreuse  ou  granolamellaire  pu  sublamellaire,  et 
même  schisteuse.  M.  de  Charpentier  a  reconnu  que  le  cli^ 
vage  dans  les  cristaux  étoit  le  même  que  daVs  le  pyroxène. 
Cette  roche  est  assez  dure  pour  rayer  le  verre,  et  quelque- 
fois assez  pour  étinceler  sous  le  choc  du  briquet  ;  sa  pesan- 
teur spécifique  est  de  3,25.  ou  3,33.  £lle  est  quelquefois  peu 
ou  p6mt  phosphorescente.  Selon  M.  Delamétherle ,  la  Iher^ 
tolite  a  une  pesanteur  spécifique  de  3,54  »  et  elle  fond  au  cha- 
lumeau en  un  verre  incolore. 

L'analyse  de  cette  roche ,  par  M.  Yogel ,  a  donné  les 
principes  suivans  : 

Silice 4-S 

Alumiife I 

Chaux i9)5o 

Magnésie.   .......     .    .  16 

81,50 

XVII.  34 


53o  tj  I  A 

Report  d*aatre  pari .    .    •    :    ;    8i,5o 

Oxyde  de  fer 12 

Oxyde  de  chrome o,5o 

Oxyde  de  manganèse 

Perte.     .     • 6,00 

tOOyOO 

Qooîque  dans  cette  analyse  le  chrome  ne  sOit  indiqué  que 
pour  7^—  ,  on  nepeat  pasdouler  qu'oïl  ne  soit  le  principe colo^ 
tant  de  la  Iherzonte  comme  dans  l'cmeraade ,  la  dîallage  et 
plusieurs  serpentines.  , 

La  IherzMe  est  le  plus  souvent  stratifiée  ejp  couches  pa« 
rallèies  Interrompues,  et  de  6  à8 décimètres dVpaisseur  dans 
le  calcaire  primitif  qui  constitue  les  montagnes  superposée» 
immédiatement  sur  le  granité  ,  et  dont  la  chaîne  s^étend  de^ 
puis  la  vallée  de  Yicdessos,  dans  le  département  de  i'Arriégei 
jusqu* au-delà  de  Saint-Beat  ^  dans  la  vallée  de  la  Garonne. 
Ces  amas  de  IherzolUe  et  de  calcair^  sont  extrémeoient  puis- 
sans  ,  et  sont  dirigés  de  Test-sud-est  à  Touest-nord-ouest 
On  trouve  accidentellement  de  l'amphibole ,  de  Tamianté 
et  du  calcaire  dans  la  IherzolUe;  elle  est  souvent  très- 
mélangée  de  stéatite  et  de  talc  oUaire  qui  y  sont  très-com- 
muns. Les  lieux  où  la  Iherzoliie  est  la  plus  abondante  dan$ 
les  Pyrénées,  sont  1  élang  de  Lherz ,  les  montagnes  de 
"Vicdessos  (  Arriége  )  ,  et  celles  de  Portet ,  entre  la  vallée  de 
Ger  et  celle  de  Val-Longue  (Haute-Garonne). 

La  IherzoHle  ou  pyroyène  en  roche ,  comme  la  nomme  M.  J. 
de  Charpentier,  s^aitère  bien  moins  que  les  autres  roches, 
et  après  le  granité,  c'est  celle  des  Pyrénées  de  la  plus 
ancienne  formation.  Ce  naturaliste  ne  la  confond  pas  avec 
les  roches  de  êerpeniine  qu'on  trouve  dans  plusieurs  endroits 
des  mêmes  montagnes  ,  et  notamment  dans  les  départe- 
mens  des   Hautes  -  Pyrénées,  (ln.) 

LIABON.  Adanson  nomme  ainsi  le  genre  amdlus  de 
Linnaeus.  V.  Amelle.  (lts.) 

LIAGORE,  liagora.  Genre  de  polypiers  ,  établi  par  La- 
mouroux  aux  dépens  des  Tubulaikes.  Il  présente  pour  ca- 
ractères :  polypier  phyloïde,  rameux  ,  fistuleux  ou  presque 
fistuleuxy  recouvert  d'une  légère  couche  crétacée  ;  polypes 
terminaux. 

Le  naturaliste  auquel  oli  doit  ce  genre ,    fait    observer    ■, 
qu'on  a  souvent  pris  de  ses  espèces  pour  des  Vaeecs,  et  qu'en 
effet  il  en  est  qui  leur  resseitibifenl  beaucoup,  tels  que  la  LiA- 
GORE  A  PLUSIEURS  COULEURS  {Fucus  Uchenoides  y  Poiret  ).  0« 


LIA  S3t 

la  rèconnoh  à  sa  tige  rameuse  ou  dickotome,  dont  les  extré- 
mités sont  simples  ou  bifurquées ,  et  à  ses  couleurs  variant 
du  blanc  au  jaune ,  au  rouge  et  au  vert.  Elle  se  trouve  dans 
la  Méditerranée. 

Parmi  les  six  autres^  mentionnées  dans  Phistoire  des  poly- 
piers coralligènes  flexibles  ,  j^indiquerai  encore  la  Liagor£ 
BLAT^CHÂTRE  originaire  des  Indes,  parce  qu^elIe  est  figurée 
,pL  7  de  cet  ouvrage,  (b.) 

LIAIS.  Espèce  de  pierre  calcaire  propre  à  bâtir,  Tune 
des  meilleures  que  Ton  connoisse  :  son  véritable  nom  est 
■pierre  de  Hais  ,  mais  par  corruption  les  ouvriers  rappellent 
pierre  de  lierre.  On  la  tire  des  carrières  au  sud  de  Paris.  Elle 
est  pleine,  dure  et  blanche;  elle  se  taille  bien  et  reç<At  pas- 
sablement le  poli.  Elle  sert  à  faine  des  balustres ,  des  appuis , 
des  rampes  ,  des  marches  d'escalier ,  des  bases ,  des  chapi- 
teaux, des  corniches;  mais  on  ne  sauroit  en  tirer  des  co- 
lonnes d'une  pièce,  à  cause  du  peu  d'épaisseur  de  ses  bancs , 
qui  ne  portent  que  depuis  six  jusqu'à  dix  pouces  de  hauteur. 

Le  Hais  rose  est  le  plus  blanc  et  le  plus  plein.  Le  liais  feraut 
esj  prîs  du  premier  banc  de  la  même  carrière  ;  il  est  dur  et 
difficile  à  tailler  :  il  porte  de  six  à  huit  pouces  de  hauteur* 

(pat.) 

LIAMA.  V.  Lama,  (s.) 

LIANE.  Nom  commun  qu'on  donne ,.  en  Amérique  et 
dans  d'autres  pays  ,  \  toutes  les  plantes  dont  les  tiges  sont 
sarmenteuses  ,  traînantes  ou  grimpantes,  et  ressemblent,  en 
quelque  sorte ,  à  des  cordes.  Ce  nom  est  toujours  accompa- 
gné d'un  second  ou  de  plusieurs ,  qui  désignent  l'espèce  de 
lieme  dont  on  veut  parler.  .C'est  ainsi  qu'on  dit  liane  à  panier  y 
liane  griffe  de  chat  ^  liane  à  harnque\  etc.  F^.  ci-après  l'énumé- 
ration  de  la  plupart  des  lianes  connues,  (b.) 

LIANE  A  L'AIL.  C'est  la  Bigngi^ë  alliacée,  (b.) 

LIANE  A  BARRIQUE.  V.  Rivin  octandre.  (b.) 

LIANE  A  B ATATE.  C'est  la  tige  même  de  la  B atat^ 
ou  Patate  (  comobulus  hatatas  ).  (ln.) 

LIANE  A  BATJDUIT.  V.  Liane  purgative,  (ln.) 

LIANE  BLANCHE.    C'est   une    Bignone  (^bignonia 

4tquinoxialis),  (LN.) 

LIANE  A  BOEUF.  C'est  I'Acacie  grimpante,  (b.) 
LIANE  A  BOITE  A  SAVONNETTE.  V.  Liane  à 

contre-poison,  (ln.) 

LIANE  BRULANTE.  On  appelle  ainsi  à  Saint-Do- 
mineue  une  Dragone,  ou  un  Gouet,  ou  un  Pothos,  quigrimpe 
sur  les  rochers  ,   et  dont  le  suc  est  si  caustique ,    que  lors- 

aa'on  en  met  une  goutte  sur  la  langue  ,  elle  produit  une  in- 
ammation  considérable,  (b.) 


53a  Ti  1  A 

UAI4E  BRULANTE.  Ce<t,  à  U  Martiniqae^UTiiAGiE 

LIANE  BRÛLÉE.  Cest  U  Gouane  be  Sairt-Domi^- 

GV£.  (B.) 

LIANE  A  CABRIT.  C'est  une  espèce  de  TABEaNJiMON- 

TANB.  (L?l.) 

LIANE  A  CACONE.  Nom  donné ,  aux  Colonies,  k 
une  espèce  de  DoLic  (dûiîchosurens).ht  nom  de  cmcone  désigne 
dtrers  |euz  àt%  Nègres, pour  lesquels  ils  sesenrent  àts  graines 
de  ceDoucoadecelles  de  diverses  autres  espèces  delégnmi- 
neoses.  (ln.) 

LIA  NE  A  CALEÇON.  C'est  ane  Grehadille  {pass^Um 
granadUia  ) ,  et  une  AaiSTOLOCHE  (  anstolocîtia  bilobaia  ).  (lx) 

LIANE  CARRÉE.  On  appelle  ainsi  à  Cayenne  les  di- 
rerses  espèces  de  Pavllinies.  (b.) 

LIANE  AU  CHAT.  C'est  la  Bignone  ongle  be  chat. 

(B.) 

LIANE  A  CITRON.  F.  Toll.  (ln.) 

LIANE  A  COCHON.  Plante  de  Saînt-Domioga«,  ci- 
tée par  Nicholson  et  qui  est  inconnue,  (ln.)  > 

LIANE  A  COEUR.  C'est  la  Paueire.  (lu.) 

LIANE  CONTRE-POISON.  F.  au  mot  Nanbhirobe 
grimpante,  (b  .) 

LIANE  A  CORDE.  C'est  une  espèce  de  Bignonj^  (^j- 
gnoma  yîminea,  ).  (LN.) 

LIANE  A  COULEUVRE.  C'est  la  même  que  la  Liane 
A  contre-poison,  (ln.) 

LIANE  COUPANTE.  On  appelle  ainsi,  à  Cayenne, 
une  espèce  de  roseau  dont  les  feuilles  sont  coupantes  au 
point  de  mettre  des  bottes  hors  de  service  en  peu  d'heu- 
res. Elle  est  mentionnée  dans  Auhlet  et  dans  Brown.  (b.) 

LIANE  A  CRABE.  C'est  uneBiGNONE.  {jf.) 

LIANE  CRAPE.  F.  Liane  a  corde,  (ln.) 

LIANE  CROC  DE  CHIEN.  F.  Tariiclc  Jujubier  des 
Iguanes,  (b.) 

LIANE  A  EAU  et  LIANE  ROUGE*  C'est,  à  Saial- 
Domiogue  et  à  la  Guyane ,  une  espèce  de  Gouet.  (ln.) 

LIANE  A  ENIVRER.  C'est,  à  Cayenne,  le  Robinier 
Kicou  d' Auhlet.  (ln.) 

LIANE  FRANCHE.  C'e^t  une  Bignone  (  bîgruma  pind- 
nea  ).  (ln.) 


LIA  533 

LIANE  A  GELÉE  ,  LIANE  A  GLACER  L'EAU. 

C'est  une  espèce  de  pAREiRE  (_  assamptios).  (LN,) 

LIANE  GRIFFE  DE  CHAÏ.  C'est  une  Bionone  (ii- 

gnonia  im/iuis  cati.  Lion.  ).  (ln.) 

LIANE  JAUNE.  V.  Liane  a  corde,  (ln.) 

LIANE  LAITEUSE  ou  LIANE  A  LAIT.  C'est  I'Al- 

LAUANDE.  (LN.) 

LIANE  MANGLE.  Espèce  d'EcBiTE.  (b.) 

LIANE  AMERË.  C'est,  à  Cayeone,  l'AtJBA  blanchâ- 
tre dont  on  fait  usage  en  médecine,  (d.) 

LIANE  MIBI,  LIANE  MIBIPI  et  LIANE  A  PA- 
NIER. Ce  soDt  les  noms  de  plusieurs  Bignones  ,  et  sunout 
de  la  BioNONE  ÉgciNoxiAt^.  (ln.) 

LIANE  MINCE.  C'est  celle  que  Plumier  nomme  io/'a- 
nia  srandens.  (lî*-) 

LIANE  A  MINGUET  et  LIANE  A  OUARIT.  Ces 
deux  plantes  de  Saial-Domiiigue  sont  inconnues,  (ln.) 

LIANE  A   PANIER.  C'est  la  Bignone  équinoxiale. 
(b.) 

LIANE-PAPAYE.  C'est  I'Ohphalée  driasdre.  (ln.) 
LIANE  DE  PAQUES.  C'est,  à  la  Martinique,  le  Se^ 

CUBIDACA  GRIMPANT.  (B,) 

LIANE  PERCÉE.  C'est  le  Dkaconte  a  feuilles  per- 
cées, (ln.) 

LIANE  A  PERSIL.  T.  l'anicte Paullikie  polyphvlle. 

(B.) 

LIANE  A  PUNAISE.  Elle  se  trouée  à  la  Guyane.  Elle 
est  inconnue,  (ln.) 

LIANE  PURGATIVE,  LIANE  A  MÉDECINE. 
LIANE  A  BAUDUIT.  Nom  d'une  espèce  de  Liseron  de 
Saint-Domingueqiie  les  Caraïbes  appeloientAREPEBA,  elque 
le  médecin  Banduit  employoit  comme  pur^îve.  (LN  ) 

LIANE  QUINZE  JOURS.  On  donne  ce  nom  ,  à  la 
Martinique  ,  au  CissAMPELOs  caapeba.  (b.) 

LIANE  A  RAISIN.    Espèce  de  liant:  de  Sainl-Domin- 

?ue  ,  inconnue  aux  botanistes,    et  qui   doit  son  nom  à  la 
orme  de  son  fruit,  (ln.) 
LIANE  AREGLISE.  V.  Abrus.  (b.) 
LIANE  ROUGE.  Ce  nom  appartient  ^  plusieurs  plan- 
tes grimpantes,  à  la  LtAME  A.  EAU  ,  à  un  Jujubier,  au  Ti- 

CARIER  APRE,  elC.(LN.) 

LIANE  A  SANG.  Celle  plante  ,  selon  Nicholson  ,  croît 
dans  les  Mornes  ,  aux  Iles-sous-le-»enl.  Elle  est  pleine  d'une 
^Jinoenr  épaisse  ,  rouge  comme  du  sang  de  bcsuf.  (ln.) 


334  1^  I  A 

LIANE  SAINT-JEAN.  F.  Pétrie  gbimpamte.  (b,) 

LIANE  A  SAVON ,  qui  fait  beaucoup  d'écome  lorsqu'on 
la  met  daDs  de  Teau.  F.  ci-après.  (li9.) 

LIANE  A  SAVONNETTE,  C'est,  àla  Martmique,  le 

Nanduirobe.  (b.) 
LIANE  A  SCIE.  C'est  la  Paulunus  gbimpakte.  (lk.) 
LIANE  A  SERPENT.  C'est  une  Paullinie  (^pmilUm 

cururu  ).  (i*N.) 

LIANE  SILLONNÉE.  V.  Li\ne  carrée,  (lw.) 

LIANE  A  TÈTE  DE  SERPENT.  C'est  une  espèce  de 
Pabeire  (  dssampelos  ).  (L«.) 

LIANE  TIMBO  (  ou  tne-poîsson  ).  Cette  liane  du  Bré- 
sil est  probablement  la  même  que  la   Liane  a  enivrer 

(LN.) 

LIANE  TOCOYENNE.  Elle  naît  abondamment  dan^ 
le  pays  qu'habite  la  nation  Tocoyenne  (  Guyane  )  ;  elle  sert 
il  taire  des  paniers  propres  ^u  ménage.  C'est  sans  doute  la 

BiGNONE  ÉQI^INOXIALE.  (LN.) 

LIANE  A  TONNELLE.  V.  Quamoclite.  (ln.) 
LIANE  A  VERS,  Acoaleron  des  Caraïbes.  C'est  une  es- 
pèce de  Cactier  ,  grimpante  et  rampante.  (tN.) 

LIANE  AUX  YEUX.  Plante  des  îles ,  qui  paroît  être  une 
espèce  de  Bryone.  (l^.) 

LIANES  A  CHIQUES.  Herbes  citées  par  Nicholson, 
qui  croissent  à  Saini-Bomin^e  ,  et  dont  les  feuilles  gué- 
rissent  la  piqûre  des  chiques.  ËUes  sont  inconnues.  (LN.) 

LIARD.  On  appelle  ainsi  le  Peuplier  t^oir,  aux  environs 
d'Angers,  et  le  Peuplier  a  feuilles  vernissées  ,  dans  les 
pépinières  aux  environs  de  Paris,  (b.) 

LIATRIX ,  Liaùix.  Genre  de  plantes  établi  par  Gœrtner 
pourplacerqueiques  espèces dugenre  des  SERRATULEsde  Lin- 
nseus ,  telles  qu#la  serratule  glauque ,  la  serraiule  en  épi ,  etc. 

Ce  genre  ,  qui  a  été  aussi  appelé  Suprago,  et  qui  est  coos- 
tilué  parles  plantes  réunies  danslaF/or^  Je/a  Caroline  deWalter, 
sous  le  n.<*  Sog,  a  pour  caractères  :Tin  calice  polyphylle,  im- 
briqué ,  égal  ou  inégal;  un  réceptacle  plane,  nu;  parsemé  de 
pelils  trous,  et  portant  des  fleurons  hermaphrodites  fertiles; 
des  semences  surmontées  d'aigrettes  sétacées ,  roides  et  den- 
tées par  des  cils  ou  des  soies  pTumeuses. 

Ce  genre  est  fort  peu  distingué  des  Serratules  ,  des  Ver- 
mojîiES  et  des  Eupatoires  par  ses  caractères  ;  maïs  Faspect 
des  plantes  qai  le  composent  l'en  isole  bien  certainement. 
"Walter  en  cite  sept  espèces ,  que  j'ai  toutes  vues  en  Caro- 
line, et  qui  ont  les  plus  grands  rapports  entre  elles  par  leurs 


L  I  B  $35 

fenîlles  toujours  aheroes ,  et  par  leurs  racines  toujours  lu-' 
béreuses.  Michaux  en  décrit  douze  dans  sa  Flqre  àt  V Amérique 
sepUnirioitale  ^   dont  les  plus  remarquables  sont  : 

Le  LiATaix  a  gros  épis  ,  qui  a  la  tige  simple  «  les  feuiUef 
linéaires  ,  luisantes,  inférieuremenl  ciliées;  i  épi  très- long ^ 
et  les  fleurs  sessiles.  C^cst  la  serratida  spicata  de  Linnseus.  11  st 
trouve  en  Caroline  dans  les  lieux  sablonneux.  On  le  cultiva 
dansée  jardin  de  Cels  et  autres  >  à  Paris. 

Le  LiATBix  ÉLÉGANT,  a  la  tige  simple ,  les  feuilles  linéaires 
et  recourbées  en  faux ,  Tépi  feuille  et  formé  par  des  flears 
sessiles.  11  est  figuré  dans  les  Plantes  du  jardin  de  Cels ,  par 
Véntenat ,  sous  le  nom  ^eupalorluni  speâosum.  On  le  trouve, 
avec  le  précédent. 

Le  LiATRix  SQUARREUX  a  les  feuilles  linéaires,  très-lon> 

Îaes,  rudes  en  leur  bord,  Tépi  feuille,  le  calice  épineux.  C'est 
e  serraiula  squarrosa  de  Linnxus.  II  se  trouve  dans  le  même 
pays  que  les  précédens ,  mais  dans  les  lieux  légèrement  hu- 
mides. 

Le  LiATRix  TRÈS-ODORANT  est  très-globre  ;  ses  feuilles  ra- 
dicales sont  oblongues;  ses  feuilles  cauTinaires  demi-amplexi* 
caules;  ses  fleurs  disposées  en  corymbes,  et  environ  au  nombre 
de  huit  dans  chaque  calice.  Use  trouve  dans  les  lieux  ombragés 
et  humides  de  la  Caroline.  Sa  racine  n'est  pas  tubéreusç.  Il 
exhale  une  odeur  fort  agréable  lorsqu'il  est  en  fleurs,  (b.) 

LIAVERD.  L'Iris  pseudacore  porte  ce  nom  aux  envi- 
rons d'Angers,  (b.) 

LIAVI.  Nom  de  la  Mésange,  dans  l'Astesanc  (Piémont.) 

(V.) 

LIBADION.  C'étoit,  chez  les  anciens ,  l'un  des  noms  de 
la  Petite  centaurée  (GenUana  centaurium  ,  L.) ,  selon  Pline. 

(LN.) 

LIBANC.  Nom  vnkaîre  du  Pélican,  (v.) 
LIE  ANION  ou  LIBANI.  Noms  de  la  Buglose  ,  chez  les 
anciens,  (ln.) 

LIB  ANOS.  Nom  donné ,  par  Dioscorîde ,  à  TEncens.  (ln.) 
LIBANOTË  ,  lÂbanotis,  Genre  de  plantes  établi  par 
Oaertner  pour  placer  TAtramante  libanote  de  Linnœus , 
qui  n'a  pas  Jes  caractères  des  autres  espèces.  Ce  genre  ,  qui 
est  delà  penlandrie  digynie  et 4e  la  famille  des  ombellifères , 
a  une  ombelle  et  des  ombellules  garnies  d'involucrcs  poly<- 
phylles  ;  un  caliee  entier  ;  uiie  corolle  de  cinq  pétales  échan- 
crés  et  un  peu  inégaux  ;  cinq  étamînes  ;  un  ovaire  inférieur 
surmonté  de  deux  styles*,  un  fruit  oblong  et  composé  de 
deux  semences  réunies  et  velues. 

Le  libanote  se  trouve  dans  les   parties    méridionales  de 
l'Europe  et  est  vivace.  Il  a  joui  ea  Crète  d'une  grande  cilér 


538  T^  1  1i 

feosâbtt  â%nâ  leur  figure;  on  aperçoit  séalélQèm  *s«r  le  dos 
de  la  nymphe  quatre  pelîta  corps  jplats  et  oblouffg ,  mû  sont 
les  fourreaux  des  ailes  que  doit  avoir  Finsecte  pamil.  La  coor 
leur  de  ces  nymphes  n'offre  rien  de  remarquable  ;  eUes  sont 
ordinairement  d^ùn  rert-brun ,  sourent  courertes  de  boue  ; 
leurs  six  pattes  sont  attachées  au  corselet  9  et  diffèrent  peu  de 
ce  qu'elles  seront  par  la  suite.  La  bouche  de  ces  nymphes 
offre  des  particularités  dignes  d'être  étadiées  et  faciles -à  voir: 
elles  ont  sur  le  front  une  espèce  de  masque  convexe ,  arron- 
di ,  que  Réaumnr  a  nommé  casque;  leur  bouche  est  année 
de  quatre  dents  solides ^  larges,  placées  au  milieu  de  sa  partie 
antérieure  ,  et  qui  ne  sont  visibles  qu'en  faisant  violence  à  la 
nymphe  pour  la  découvrir  :  elles  sont  ordidaifement  cachées 
par  ce  masque  qui  occupe  tout  le  devant  et  le  dessos  de  la 
lê(e  ;  le  masque  se  termine  par  une  espèce  de  menton  solide  y 
d'une  matière  cartilagineuse.  On  y  distingue  une  suture  qui 
le  divise  en  deux  parties ,  dont  Tantérieure  ,  plus  courte  que 
l'autre ,  peut  être  regardée  comme  le  front  •  et  l'autre ,  plus 
longue ,  comnie  la  mentonnière.  Ce  masque  n^est  qu'appl^é 
contre  la  tête  ;  il  ne  lui  est  point  adhérent  ;  on  peut  aisément 
l'en  éloigner  an  moyen  d'une  pointe  fine  :  alors  on  voitdis^ 
iinctemeut  la  bouche  et  les  dents. 

Le  seul  usage  du  masque  n'est  pas  seulement  de  couvrir  la 
bouche  ,  il  doit  encore  la  fournir  d'alimens.  Outre  sa  sutpre 
transversale  ,  il  en  a  une  longitudinale  sur  le  front ,  qui  le 
divise  en  deux  parties  égales  jusqu'à  la  suture  transversale. 
Au  moyen  de  ces  différentes  sutures ,  la  nymphe  ouvre 
comme  il  lui  plaît  Tuqe  ou  l'autre  de  ces  deux  parties ,  ou 
toutes  les  deux  à  la  fois.  Ces  nymphes  ,  qui  sont  très-^amasr 
sières  et  continuellement  à  Taffût  des  insectes  aquatiques  dont 
elles  se  nourrissent ,  se  servent  de  ces  différentes  pièces ,  que 
Réaumur  a  nommées  volets ,  pour  attraper  leur  proie,  lues 
bords  de  ces  pièces  ont  des  dentelures  qui  les  tiennent  assem- 
blées lorsque  le  masque  est  fermé  9  et  eUes  servent  à  retenir 
l'insecte  après  l'avoir  sabi. 

Ces  pièces  appelées  volets  ^  fournissent  nn  des  principaux 
caractères  qui  distinguent  les  larves  et  Les  nymphes  des  libel- 
lules 9  de  celles  des  aeshnes  et  àes  agrions. 

Les  nymphes  des  libellules  ont  le  corps  court ,  large  ,  dé- 
primé ,  terminé  par  une  qu(eue  fort  court,e  ;  leurs  quatre 
dents  ,  ou  les  parties  analogues  aux  mandibules,  et  ai^x  mâ- 
choires de  rinsecte  parfait ,  sont  recouvertes  transversale- 
ment par  les  deux  volets ,  qui  ont  une  figure  presque  triaa- 
gulaire  et  sont  un  peu  voûtés  ;  leurs  côtés  internes  soot 
dentelés,  se  touchent  dans,  leur  longueur,  et  forment  ainsi 
une  sature  perpendiculaire  à  la  largeur  du  masque.  La  partie 


telërieure  de  Ift  tête  fermée  par  les  volets ,  est  propremeiil 
dite  le  front,  Le  masque  est  en  forme  de  casque. 

L^întérieurde  la  bpuche  de  ces  nymphes  nous  offre,  comme 
dans  les  insectes  ^parfaits  qui  en  proviennent ,  un  avance-^ 
ment  arrondi ,  presque  membraneux  9  situé  sous  les  dents , 
que  j'appelle  palaîs  ,  et  qui  est  pour  Réaumur  une  langue. 

Ces  insectes ,  sous  la  fernue  de  larve  et  sous  celle  de  nymphe , 
pooft  présentent  dans  la  manière  dont  ils  absorbent  Tair 
contenu  dans  r eau  ,  une  observation  particulière.  C'est  an 
bout  de  leur  corps  qu'est  l'ouverture  qui  donne  entrée  à  l'eau, 
£t  par  laquelle  elle  est  ensuite  chassée.  Cette  ouverture 
est  entourée  de  cinq  petites  pièces  pointues ,  et  dont  trois 
plus  graQdes  et  triangulaires.  Ces  pièces ,  lorsque  l'insecte 
ferme  Touverture  postérieure  de  son  corps ,  forment  une 
espècei  de  queue  pyramidale.  Toutes  les  fois  qu'il  veut 
respirer  Teai»  ou  rendre  ses  excrémens ,  il  ouvre  cette  pyra- 
19i.de  en  épanouissant  son  extrémité.  Dans  les  libellules  ,'1es 
trois  pointes  les  plus  saillantes  soât  égales  ;  mais  dans  le^ 
nymphes  du  second  genre,  ou  celles  des  a»^itf5,  la  pièce  dorsale 
est  tronquée  ,  tandis  que  les  deux  latérales  et  intérieures  sont 
pointues. 

Ces  pointes  triangulaires  sont  encore  quelquefois  pour  l'in- 
secte ^  une  sorte  d'arme  offensive  et  défensive. 

Il  est  aisé  de  voir ,  lorsque  ces  pièces  sont  écartées  les  unes 
des  autres  ,  une  ouverture  ronde ,  d'une  demi-ligne  de  dia- 
mètre ,  dans  les  nymphes  de  grandeur  moyenne.  Des  jets  d^eau 
en  sortent  par  intervalles  et  sont  portés  jusqu'à  plus  de  deux 
ou  trois  pouces  de  Finsecte.  Ces  jets  sont  plus  ou  moins  abon- 
dans  suivant  les  circonstances.  On  ne  manque  guère  d'en  voir 
partir  de  son  anus  toutes  les  fois  qu'on  met  l'animal  hors  de 
l'eau.  Privé  pendant  un  quart  d'heure,  ou  plus  long-temps, 
de  cet  élément ,  et  mis  ensuite  dans  un  vase  plat ,  où  il  y  a  à 
peine  assez  d'eau  pour  le  couvrir ,  ses  inspirations  et  expi- 
rations deviennent  plus  fréquentes  et  plus  sensibles.  Dans 
d'antres  temps  ,  on  n'aperçoit  quelquefois  qu'une  lente  cirr 
culation  d'eau  autour  du  derrière  de  la  nymphe. 

Le  trou  qui  est  au  bout  du  dentier  anneau ,  est  le  plus 
souvent  bouché  par  des  chairs  verdâtres  ;  mais  sans 
attendre  long- temps  ,  on  y  découvre  par  intervalles ,  upe 
ouverture ,  qui  permet  de  voir  dans  la  capacité  du  corps , 
trois  pièces  de  grandeur  à  peu  près  égale  ,  faites  en 
coquilles,  cartilagineuses,  et  situées  de  manière  à  fermer 
à  volonté  Touverture  ,  et  à  servir  en  quelque  sorte  de  sou- 

I^ape.  Lorsque  ces    pièces  se  relèvent  et   se  portent  vers 
c  derrière,  les  parties  qui  sont  au-dessus  s'en  éloignent 


540  L  I  B 

CD  sens  oppose.  On  voit  alors  par  le  trou  ,  rinlériear  de  la 
capacité  da  corps  qin  parottride.  Les  cinq  derniers  anoeanz 
le  sont  réellement ,  et  forment  on  toyau  qui  se  remplit  d'air 
on  d  eau.  Pour  aspirer  Teaii ,  la  nymphe  écarte  les  parties  de 
la  queue  ,  relère  les  pièces  en  coquilles ,  et  -ferme  on  Tide 
dans  les  derniers  anneaux  de  son  corps ,  en  rapprochant  in- 
térieurement du  corselet  une  espèce  de  gros  tampon  ;  Teau 
▼ient  occuper  cette  capacité.  I/insecte  Tcot  -  il  rejeter  ce 
fluide  ;  les  parois  de  son  corps  se  contractent ,  le  tambodr 
est  poussé  rers  le  derrière ,  et  le  jet  d'eau  jaillit* 

(!ette  masse  que  Réaumnr  appelle  tampon^  et  qui  faitTof- 
fice  de  piston  lorsque  Tanimal  inspire  et  expire  Peao ,  n'est 
qu'un  lacis  des  raisseanx  qui  serrent  k  la  re^iration ,  des  tra- 
chées sans  nombre,  entrelacées  les  unes  dans  les  antres; 
quatre  troncs  principaux  ,  deux  de  chaque  cAté ,  s'étendent 
dans  toute  la  longueur  du  corps ,  et  jettent ,  k  partir  du  mi- 
lieu de  leur  étendue ,  et  plus  encore  aux  derniers  anneaux  et 
du  cAté  intérieur,  une  quantité  de  branches;  les  extrémités 
postérieures  des  vaisseaux  plus  gros ,  sont  divisées  ou  comme 
refendues  en  plusieurs  petites  portions.  Ces  organes  sont  en- 
demment  des  trachées  ;  leur  forme  tubulaire  y  leur  contex- 
tore  oui  présente  un  fil  cartilagineux  tourné  en  spirale  ,  et 
dont  Réaumur  a  dévidé  une  longueur  de  trois  pouces  ,  leur 
blancheur  ,  leur  luisant  satiné  ,  nous  en  convainquent. 

L'insecte  a  plusieurs  stigmates  disposés  longitudinalement 
sur  les  côtés  du  corps.  Le  corselet  en  a  quatre  plus  sensibles, 
deux  surtout ,  ceux  qui  sont  plus  près  de  la  base  de  l'abdo- 
men. Chaque  anneau  de  cette  dernière  partie  du  corps  ,  à 
TexceplioD  peut-être  des  deux  du  bout,  en  a  deux;  mais,  soit 
que  l'eau  empoche  Fhuiie  de  s'y  appliquer ,  soit  qu'en  se  fer- 
mant avec  promptitude,. ils  ne  permettent  pas  à  ce  dernier 
liquide  d'y  pénétrer ,  l'animal  ne  périt  pas  étant  huilé  sur  les 
ouvertures  extérieures  des  trachées. 

Le  canal  alimentaire  va  en  ligne  droite  ,  depuis  la  bouche 
jnsqu'à  Tanus  ;  mais  il  a  comme  trois  renflemens ,  que  Réao- 
iQur  dit  qu'on  peut  regarder  comme  trois  estomacs.  Le  bout 
de  ce  canal  lui  a  paru  s'éloigner  ou  se  rapprocher  de  l'anus 
dans  lesdifférens  mouvemens  que  fait  l'insecte  pour  inspirer 
ou  expirer  l'eau. 

M.  Cuvier  a  vu ,  dans  Tintérieur  du  rectum ,  douze  rangées 
longitudinales  de  petites  taches  noires  rapprochées  par  paires, 
et  qui  ressemblent  à  autant  de  feuilles  que  les  botanistes  nom^ 
ment  ailées.  Ce  sont  un  grand  nombre  de  petits  tubes  coni- 
ques ,  de  la  structure  des  trachées.  On  voit  en  dehors  du  rec- 
tum ,  qu'il  naît  de  chacune  de  ces  trachées  ,  de  petits  rameaux 
qui  vont  se  perdre  dans  six  grands  troncs  de  trachées  ré- 


L  I  B  s;i . 

|;naiit  dans  toale  la  loagaeiir  àa  coq>s  ,  et  desquels  partent 
toates  les  branches  qui  v^ont  porter  Tair  dans  tontes  les  parties 
da  corps.  M.Cariersonpçonne  qoe  cet  appareil  d'organes  res- 
piratoires décompose  l'eau  ,  et  absorbe  Tair  qui  y  est  con— 
tenu.  Nous  avons  wu  que  Réanmnr  ne  comptoit  que  quatre 
trachées  principales.  M.  Cnrier  en  tromre  deux  de  plus  :  cette 
différence  Tient  de  ce  que  Réaumur  n'a  pas  tu  les  deux  tra- 
chées latérales  auxquelles  abouchent  presque  immédiate— 
ment  les  stigmates.  M.  Onrier  nous  a  encore  donné  quelques 
obsenrations  fort  curieuses  snr  la  structure  de  Pœil  des  libel- 
lules. Nous  reuTOyons  k  son  Mémoire  sur  la  autridan  des  ôt- 
secUs,  où  nous  aTons  puisé  les  obserTations  précédentes. 

La  plupart  des  lanres  de  libellules ,  et  peut-être  toutes , 
TÎTcnt  dix  il  onze  mois  dans  Teau  aTant  d'être  en  état  de  se 
transformer  en  insecte  par£ûL  Pendant  cet  înterTalle,  elles 
changent  plusieurs  fois  de  peau.  C'est  depuis  le  milieu  du 
printemps  jusqu'au  commencement  de  l'automne ,  que  leur 
dernière  métamorphose  a  lieu.  On  reconnoît  les  nymphes 
qui  sont  prêtes  ii  changer  de  forme  ,  non-seulement  à  leur 

{;randeor ,  mais  encore  à  la  figure  des  fourreaux  de  leurs  ailes; 
es  deux  d'un  même  cAté  se  détachent  Fun  de  Tautre ,  et  dans 
quelques  espèces  ils  changent  de  position. 

C^est  hors  de  Teanque  doit  s'accomplir  la  grande  opération 
qui  fait  passer  l'insecte  de  Tétat  de  nymphe  à  celui  d'habitant 
de  l'air.  Quelques  nymphes  se  métamorphosent  une  ou  deux 
heures  après  être  sorties  de  Teau  ;  d'antres  sont  un  jour  en- 
tier aTant  de  changer  de  forme.  En  sortant  de  l'eau ,  la  nymphe 
reste  un  certain  temps  k  Fair  pour  se  sécher;  ensuite,  elle  va 
se  placer  sur  une  tige  ou  sur  une  branche  d'arbre ,  où  elle  se 
cramponne  avec  ses  pattes ,  et  s'y  place  toujours  la  tête  en 
haut.  Les  mouTemens  par  lesquels  la  transformation  est  pré- 
parée se  passent  intérieurement  :  le  premier  effet  sensible 
qu'ils  produisent,  est  défaire  fendre  le  fourreau  sur  le  cor- 
selet. Cette  fente  s'allonge  et  la  libellule  dégage  sa  tête.  Eln- 
suite  ,  elle  fait  sortir  ses  pattes  :  pour  achever  de  les  tirer  de 
son  euTcloppe,  elle  se  renTerse  la  tête  en  bas.  Dans  cette  at- 
titiide  j  elle  n'est  soutenue  que  par  ses  derniers  anneaux ,  qui 
sont  restés  dans  la  dépouille ,  et  qai  forment  une  espèce  de 
crochet  qui  l'empêche  de  tomber.  Après  être  restée  un  cer- 
tain temps  dans  cette  posture ,  elle  se  retourne  ,  saisit  avec 
les  crochets  de  ses  pattes  ,  la  partie  antérieure  de  son  four- 
reau ,  s'y  cramponne ,  et  achèTC  d'en  tirer  la  partie  posté- 
rieure de  son  corps.  Alors  ses  ailes  sont  étroites  ,  épaisses ^ 
plissées  comme  une  feuille  d'arbre  prête  à  se  développer  :  ce 
n'est  qu'au  bout  d'une  ou  deux  heures  qu'elles  sont  entièrement 
déployées  et  assez  solides  pour  que  l'insecte  puisse  s'en  servir. 


54a  T.  T  B 

Dès  que  lears  a'ilcs  sont  afTermies ,  les  libellules  prennent 
ressur ,  ci  semblables  aux  oiseaux  carnassiers ,  elles  vont  à  U' 
cbasse.  Les  mâles  ont  bientôt  un  autre  bat  dans  leur  roi ,  c^cst 
celui  lit!  trouver  des  femelles  arec  lesquelles  ils  puissent  s'u- 
nir. I^tir4  amours  et  la  manière  dont  la  jonction  s^opère ,  est 
ce  que  l'histoire  de  ces  insectes  offre  de  plus  singulier.  Depuis 
le  printemps  jusque  vers  le  milieu  de  rautomne  ,  on  roit  soa- 
▼ent  sur  les  plantes  ou  en  Pair  les  libellules  voler  par  paires  : 
celle  qui  vole  la  première ,  est  le  mâle  qui  a  T extrémité  de  soa 
corps  posée  sur  le  cou  de  la  femelle  :  toutes  deux  volent  de  con- 
cert ^  ayant  le  corps  en  ligne  droite. 

Dès  qu'un  mâle  aperçoit  une  femelle ,  il  tourne  et  vole  aussi- 
tAt  autour  d'elle  ;  il  tente  toujours  de  se  trouver  au-dessus  de  sa 
tête  9  car  c'est  d'abord  à  cette  partie  qull  en  veut  :  quand  il  en 
est  assez  près ,  il  la  saisit  et  la  retient  avec  ses  pattes  ;  en  même 
temps ,  il  contourne  son  corps  pour  en  amener  le  bout  suric 
cou  de  la  femelle ,  où  dans  nnstant  il  IV  cramponne  de  ma- 
nière qu'elle  ne  puisse  plus  se  séparer  de  lui.  Si  cette  première 
jonction  s'est  faite  en  Pair ,  le  couple  ne  tarde  pas  à  venir  se 

f»oser  sur  une  branche  ,  le  mâle  toujours  élevé  au-dessus  de 
a  femelle.  Ces  préludes  durent  quelquefois  une  heure  et  plus. 
£nfin  ,  quand  la  femelle  se  détermine  à  céder  aux  désirs  du 
mâle  ,  elle  contourne  son  corps ,  le  porte  sous  le  ventre  du 
mâle  ,  afin  que  sa  partie  sexuelle ,  qui  est  placée  au-dessous 
de  son  abdomen  ,  presque  à  l'extrémité ,  puisse  atteindre  l'or- 
gane du  mâle  qui  se  trouve  en  dessous  du  deuxième  anneau 
près  de  l'origine  du  ventre. 

Pendant  l'accouplement ,  le  mâle  tient  toujours  sa  femelle 
par  le  cou  ;  et  dans  cette  position ,  ils  cherchent  la  solitude  et 
se  placent  ordinairement  sur  une  branche ,  où  souvent  ils  sont 
troublés  par  un  mâle  jaloux  qui  voltige  autour  d'eux.  Si  ce  mâle 
arrive  avant  l'accouplement ,  il  force  quelquefois  son  rival  à 
prendre  la  fuite  :  mais  celui-ci,  en  lui  cédant  la  place ,  emporte 
avec  lui  saTemelle ,  et  va  se  poser  sur  une  autre  branche. 

La  durée  de  l'accouplement ,  ainsi  que  ses  préludes ,  dépen- 
dentdelachaleurde  l'atmosphère.Quandilfaittrès-chaud,  ces 
insectes  sont  beaucoup  plus  long-temps  accouplés  que  quand 
il  fait  froid.  Lorsqu'ils  ne  sont  pas  troublés  ,  ils  restent  unb 
plusieurs  heures  de  suite  ;  mais  quand  ils  sont  dérangés ,  ib 
se  séparent,  et  s'accouplent  de  nouveau  quelques  minutei 
après. 

Les  femelles  ne  gardent  pas  long-temps  leurs  œufs  aprèi 
qu'ils  ont  é lé  fécondés  ;  ils  sortent  de  leur  corps  par  l'ouver- 
ture qu'elles  ont  près  de  l'anus ,  celle  où  s'est  introduit  l'or** 
gane  du  mâle.  Comme  ces  œufs  sont  réunis  ,  et  forment  une 
espèce  de  grappe  ,  elles  les  pondent  tous  à  La  fois ,  le  méinf 


L  ï  R 


543 


jour  qu'elles  se  soni  accouplées;  elles  les  disposent  dans  l'e. 
éUmcat  où  les  larves  doivent  croître  et  subir  leur  première 
métamorpliDse. 

Les  couleurs,  dans  la  plupart  des  autres  Insectes  ,  servent 
ordinairement  à  distinguer  les  espèces  ;  m:ii^  Ici ,  eiles  ne  àé- 
noient  le  plus  souvent  que  des  difTérences  de  sexe.  Il  esl  donc 
essentiel  d'observer  le  plus  qu'il  est  possible  les  libellules, 
ainsi  que  les  insectes  de  la  même  famille,  dans  le  moment 
de  leurs  amours.  Rëaumur  a  vu  dans  la  libellule  aplatie  ,  l'es- 
pèce la  plus  commune  ,  des  mâles  jaunâtres  comme  la  fe- 
melle ,  et  d'autres  qui  èloîenl  d'une  belle  couleur  ardoisée. 
C'est  surtout  dans  les  agrions  qu'il  a  remarqué  un  grand  nom- 
bre de  ces  différences  de  couleur,  parmi  les  seses.  Il  -  bserve 
aussi  que  les  mâles ,  ou  ceux  du  moins  de  plusieurs  espèces  , 
surpassent  un  peu  les  femelles  en  grandeur,  ou  ne  sont  pas 
sensiblement  plus  petits,  ce  qui  est  très-rare  dans  les  insectes. 

LesoT|;anes  sexuels  du  mâle  occupent  principalement  une 
portion  du  dessous  du  premier  anneau  ,  et  toute  la  longueur 
du  dessous  du  second.  Les  pièces  qui  composent  ces  organes 
sont  reçues  dans  une  coulisse  assez,  large  et  profonde  le  long 
de  ce  dernier  anneau,  et  se  prolongent  dans  le  troisième  ; 
mais  les  plus  essentielles  sont  dans  le  second.  Il  y  a  ,  à  cet 
égard  ,  de  la  variété  dans  les  formes ,  suivant  les  genres  et  les 
espèces.  Cependant,  comme  ces  pièces  se  ressemblent  en 
gros,  nous  pouvons  donner  une  idée  suffisante  de  leurorgar 
nisalion ,  en  offrant  un  court  extrait  de  la  description  que 
Réaumur  a  faite  des  parties  sexuelles  de  Vicshne  àleiiallea 
{œslina  furc'pata).  On  voit  en  tout  temps  sortir  un  peu  de  la 
coulisse  un  petit  corps  qui  a  besoin  ,  pour  être  bien  examiné, 
de  saillir  davantage';  on  le  mettra  en  évidence,  si  on  presse 
le  second  anneau.  Ce  petit  corps  lient  à  tin  plus  gros.  On  aura 
une  image  de  l'un  et  de  l'autre,  en  se  représentant  uu  vase 
en  forme  de  pot ,  ayant  une  anse  qui  s'élève  au-dcssus-dc  ses 
liords,  et  dont  le  bout  le  plus  élevé  se  termine  par  un  bou- 
chon engagé  dans  le  vase.  Le  petit  corps  esl  l'anse  du  vase  du 
second  corps.  Son  bout ,  qui  est  engagé  dans  celui-ci  hors  de 
la  pression ,  est  charnu ,  el  s'ouvre  comme  s'il  éloît  fait  de 
deux  coquilles;  c'est  peut- Sire  l'organe  qui  féconde  Immé- 
diatement la  femelle.  Le  vase  ou  le  corps  le  plus  gros  se  ter- 
mine en  une  queue  longue,  droite  et  conique.  De  chaque  tMé 
de  l'anse  esl  un  feuillet  cartilagineux;  dans  lintervaUe  qui  les 
sépare  ,  se  voit  nu  crorhet  écailleux ,  courbé  vers  I  anse.  Un 
pen  plus  haut,  près  l'origine  du  second  anneau,  sont  encore 
deux  feuillets  et  un  rrarhet  intermédiaire  placés  de  même, 
mais  plus  petits.  Enfin  ,  à  la  naissance  de  l'abdomen  ,  sOus 
vue  sorte  d'ucade  formée  parle  bord  postérieur  et  inférieur 


irtn 


m  L  I  B 

de  l'cstrémitë  <lu  corselet ,  vous  verrez  ilcnx  crochets  courU , 
peu  courbés ,  et  lerniinés  en  painie  asse&  fine  ;  à  l'esception 
dei  deux  corps  dont  nous  avons  piirlé  ,  toutes  ces  parties  nt 
BDDl  t\at  des  Accessoires  qui  favoriseiil  raccouplcinent  ;  A»m 
les  libellules,  i»  pièce  saillante  et  fécondatrice  n'est  poijit 
faite  en  anse  ;  elle  est  plus  groue  rt  d'une  forme  plus  simple. 
Libellule  aplatie,  LiheUula dcf/rtisa ,  Linn.  Il  faut  rap- 
porter à  celte  espace  celles  que  (jeulfroy  noimue  Eléonart  et 
PliilîrUe,  et  uon  la  Syli'!f  ou  le  n."  9,  ainsi  que  l'indique  Liu- 
Dteus  dans  sa  douzième  édition  de  son  Syslema  nalunx. 

Cet  insecte  a  environ  seize  ligues  de  longueur.  Ses  yeux 
sont  fort  gros  ,  bruns .  et  continus  postérienremeoL  Le  cor- 
selet est  d'un  brun  noirâtre ,  avec  deux  taches  d'oti  jaune  ver- 
dâlre  ,  en  forme  de  plaques ,  uue  de  chaque  côté.  Les  aiiet 
sont  transparentes  ,  avec  une  grande  tache  d'un  jaune-brun, 
à  leur  base  ,  et  une  petite  tache  oLlongue  ,  nuire  ,  au  bout  du 
bord  eilérieur  ;  l'abdomen  est  large  ,  court ,  aplati ,  noir  en 
dessous  et  jaune  en  dessus  ,  ou  quelquefois  d'un  cendré  bU] 
Ire  ;  les  pattes  sont  noires. 

Elle  est  très-commuoe  en  Europe. 

LiBELLrLE  QUA.DaiMACULËE ,  LiLdlula  quaJn'macuiota  . 
Gcnff. ,  Fab.  Elle  a  environ  dix-huit  lignes  de  long ,  la 
verdâlre,  le&  yeui  gros,  d'un  brun  marron;  le  corselet  et 
l'abdomen  jaunes  ,  couverts  de  poils  fins  ;  celui-ci  est  noir  à 
l'cstrémité  ,  avec  plusieurs  taches  olilongues  ,  jaunes ,  sur  les 
bords  ;  ses  ailes  grandes ,  avec  le  bord  antérieur  jaunâtre  , 
deux  taches  brunes  quadrangulaire;  sur  chaque ,  et  une  grande 
tache  brune  à  la  base  des  ailes  inférieures. 

On  ta  trouve  en  Europe  au  bord  des  eaux. 

LiBELi.tLE  BRONZÉE  ,  Liùellula  œnea ,  Lina.  Elle  a  environ 
dix-huit  lignes  de  long;  la  tSte  chagrinée  ,  d  un  vert  Guivrenl 
très -brin  a  ni  ;  le  corselet  de  mi^me  couleur,  lisse  ,  couvert  de 
poils  jaunes;  la  lèvre  inférieure  jaunes  les  yeux  bruns,  le 
dessus  de  l'abdomen  couleur  de  bronze  plus  brun  que  le  cor- 
selet,  couvert  de  poiUcourls;  le  dessous  jaune;  les  ailes  Irans- 
fiarentes ,  lavées  d'une  légère  teinte  de  jaune  plus  foncé  vers 
eur  base  ,  avec  un  sligmale  ou  tache  noire  à  leur  extrémité 
anlérieure  ;  les  pattes  antérieures  entièrement  noires- 
Noos  avons  figuré  lalibellule  jaunâtre, //6r/^/ay7(i['eo/a,  pl.G 
3,8  Sou  corps  el  la  base  des  ailes  sont  rougeâtres.  (L.) 

LIBELLtLIJNES,  Hhelluiina!.  Insectes  de  l'ordre  des 
Dévropléres,  formant  une  tribu  de  la  famille  des  subulicornes, 
ayant  pour  caractères  :  antennes  subulées  ,  guère  plus  Ion' 
gi'ies  que  la  téle,  de  sept  articles  au  plus,  dont  le  dernier 
sons  la  figure  d'une  soie;  tarses  à  trois  articles;  mandibules 
cl  mâchoires  cornées,  très-forLes,  recouvertes  par  le  labr( 


L  T  lî  SU 

*1  la  lèvre  ;  ailes  <!gales;  eslréioifé  pnstérîeure  de  l'abdomen 
l«rminée  simplemeDt  par  descruchcis  ou  des  appendices  ca 
forme  de  feiiillels. 

Dans  la  mdlhodede  Fabnrius,  cette  Iribn  forme  un  or- 
dre, celui  des  Odon*tes,  othnala.  Les  entomologistes  qui 
l'ont  précédé ,  et  quelques-uns  après  lui ,  n'en  ont  fait  qu'un 
seul  genre,  désigné  sous  le  nom  de  libellalu,  libellule  ou  de- 
moiselle. Par  leur  forme  svelte ,  les  couleurs  agréables  et  va- 
riées qui  les  ornent ,  leurs  grandes  ailes  semblables  à  une 
gaze  brillante;  par  la  rapidité  du  vol  avec  laquelle  ils  pour- 
suivent les  mouches  et  tes  autres  insectes  dont  ils  se  nourris- 
sent ,  ces  névroptères  fisent  notre  attenllon  et  se  font  aisé- 
ment distinguer.  Ils  ont  la  tSle  grosse  ,  arrondie  ou  en  forme 
de  triangle  transversal;  deux  grands  yeux;  trois  petits  yeox 
lisses,  placés  sur  le  vert»:;  deux  antennes  insérées  sur  le 
front,  derrière  une  élevât  ion,  el  terminées  par  un  stylet  articulé; 
laltre  deml-circulaire ,  voAlé;  deux  mandibules  écailleuses 
très-fortes  et  très -denté  es  ;  deux  mâdioires  terminées  par 
une  pièce  pareillement  écailleuse ,  déniée ,  épineuse  ou 
ciliée  au  bord  interne,  avec  un  palpe  d'un  seul  article, 
appliqué  sur  le  dos  et  représentant  la  ealèle  des  orthoptères; 
une  lèvre  grande,  voAlée,  à  trois  feuiU'cts  ou  divisions,  sans 
palpes  proprement  dits;  nue  sorte  d'épiglote  nu  de  langue 
vésiculeuse  et  longitudinale,  dans  l'intérieur  de  la  bouche  ; 
le  corselet  gros  et  arrondi  ;  quatre  ailes  très-réliculées  et 
souvent  tacbetées;  l'abdomen  allongé,  soit  en  forme  d'épée, 
soit  en  forme  de  baguette;  enfin  des  pieds  courts  et  courbét 
en  avant,  avec  les  tarses  de  trois  articles. 

Ces  insectes  nous  offrent,  quanta  la  situation  des  organes 
de  la  génération,  uu  caractère  unique  dans  celte'  classe  d'anl- 
maui;  ceux  du  mâle  sont  placés  sous  le  second  anneau  de  l' ab- 
domen, ceux  de  la  femcllesont  comme  de  coutume  à  l'exlrémil^ 
postérieure  de  cette  partie  du  corps,  de  sorte  que  l'accouple- 
ment s'opère  d'une  manière  différente  que  dans  les  autres  in- 
sectes. Le  mâle,  planant d'aburd  au-dessus  desa  femelle, la 
saisit  par  le  cou ,  au  moyen  des  crochets  du  bout  de  son  ven- 
ue, et  s'envole  ainsi  avec  elle;  celle-ci,  après  un  temps  plus 
cm  moins  long,  se  prêle  à  ses  désirs,  courbe  en  dessous  son 
abdomen  et  en  applique  rexlrémité  contre  les  parties  du 
mâle;  les  deux  corps  réunis  forment  une  boucle  ou  un  an^ 
neau  ovale.  La  copulation  a  souvent  Heu  dans  les  aii-s  ,  «t 
quelquefois  encore  sur  les  objets  où  ces  insectes  sont  posés. 
La  femelle,  pour  pondre  ses  œufs ,  se  met  sur  des  plantes 
aquatiques,  peu  élevée.t  au-dessus  de  la  surface  de  l'eau,  «t 
y  plonge  l'exlrémiié  postérieure  de  son  ventre, 

Leslarvcs  et  les  nymplie» vivent  dana  I'i-mi  jusqu'à  I'l'po- 
XVII.  35 


546  LIE 

qae  de  leur  dernière  transformation,  et  sont  assez  seio* 
bUbles  ,  aus  ailes  près,  à  i'insecle  parfait  ;  mais  leur  tête, 
sur  laquelle  on  ne  découvre  pas  encore  les  yeui  iUses  ,  cM 
reLiiar()uable  par  la  forme  singulière  de  la  partie  correspon- 
dante k  la  lèvre  inférieure.  C'est  une  espèce  démasque, 
qui  recouvre  presque  tout  le  dessous  de  la  lële.  Il  est  com- 
posé i.°  d'une  pièce  principale,  triangulaire,  lanlM  roulée, 
lantAt  plane ,  que  Réaumur  nomme  mentonnière ,  s'articu- 
laoi  ,  à  l'aide  d'une  charnière,  avec  un  pédicule  ou  une 
espèce  de  manche  annexé  à  la  tête  ;  a.°  de  deux  autres 
pièces  insérées  aut  angles  laléraus  et  supérieurs  de  la  pré- 
cédente ,  mobiles  à  leur  base  ,  transversales  ,  soit  en  forme 
de  lames  assez  larges  et  dentelées,  semblables  ,  par  leur  jeu 
et  la  manière  dont  elles  ferment  la  bouche,  à  des  volets; 
soit  sous  la  figure  de  crochets  ou  de  petites  serres.  Réau- 
mur donne  à  celle  partie  du  masque  oà  la  mentonnière  s'ar- 
ticule avec  son  support ,  ou  le  gi-nou  ,  et  qui  paroll  les  ter- 
miner inférieuremenl  lorsque  le  masque  est  replié  sur  lui- 
même  ,  le  nom  de  menton.  L'animal  le  déploie  et  l'élend 
avec  une  grande  prestesse ,  et  saisit  sa  proie  au  moyen  des 
tenailles  de  son  extrémilé  supérieure. 

L'extrémité  poslérîeure  de  l'abdomen  de  ces  larves  offre 
des  appendices  ,  tantôt  au  nombre  de  cinq,  en  forme  de 
feuillets,  de  grandeur  inégale,  susceptible  de  se  rapprocher 
et  de  s'écarter,  formant  une  queue  pyramidale  ;  tanidl  au 
nombre  de  trois  ,  en  forme  de  lames  allongées  et  velues, 
ou  des  espèces  de  nageoires.  On  voit  souveal  les  larves  qui 
ont  cette  première  sorte  d'appendices,  épanouir,  à  chaque 
instant ,  leur  queue ,  ouvrir  leur  rectum  ,  le  remplir  d'eau  , 
puis  le  fermer  ,  éjaculer  bientôt  le  liquide  avec  force,  en 
manière  de  fusée,  jeu  qui  paroit  favoriser  leurs  mouremens. 
L'intérieur  du  rectum  présente  à  l'cail  nu  douze  rangées  lon- 
gitudinales de  petites  taches  noires,  rapprochées  par  paires, 
semblables  aux  feuilles  ailées  des  plantes.  Vue  au  mi- 
croscope,  chaque  tache  est  composée  de  petits  tubes  coni- 
ques, ayant  la  structure  des  trachées,  et  d'où  parlent  des 
rameaux  qui  vont  se  rendre  dans  six  grands  troncs  de  tra- 
chées prîocipales ,  qui  parcourent  toute  la  longueur  du 
corps.  Les  nymphes,  pour  subir  leur  dernière  transforma- 
tion, sortent  de  l'eau  ,  grimpent  sur  les  tiges  des  plantes,  l'y 
filent  et  se  défont  de  leur  peau. 

Réaumur  avoit  divisé  les  libellules  ou  les  demoiselles  en 
trois  familles  ,  dont  t'abrlcius  ensuite  a  fait  autant  de 
genres. 

Les  larves  et  les  nymphes  des  unes  ont  le  corps  court 
assez  large  ,   terminé  par  cinq  appendices  j  U  mentonuii 


ri  ït       f 


L  IB 


% 


vo&l<!e ,  en  forme  ât  casque  ,  arec  les  deux  serrei ,  tous  la 
figure  de  volels.  Ce  soni  les  larves  el  les  nymphes  des  /i6e/~ 
biles  proprement  diies.  D'autres  larves  et  leiira  nymphes  ont 
le  corps  lermioë  de  la  même  maniàfe  ;  mais  il  est  plus  al- 
longËi  le  masque  est  plat,  et  les  d<us  serres  sont  étroites,  avee 
UQ  onglel  mobile  au  boui.  C'est  ce  qui  est  propre  aux  txshnei. 

EiiBn  les  aurions,  dans  les  marnes  ét.tts  ,  ont  le  corpa 
menu  et  allongé  i  l'abdoracu  terminé  par  trois  espèces  de 
nageoires;  le  masque  plat ,  avec  l'extrémité  supérieure  de 
la  mentonnière  pointue  dans  les  uns,  fourchue  ou  évidée 
dans  les  autres,  et  les  serres  élroilea,  terminées  par  plu- 
sieurs dentelures  ,  en  forme  de  mains. 

Le  masque  est  remplacé  dans  I  insecte,  lorsquMl  a  acquis 
des  ailes,  par  la  lèvre  inférieure.  Celle  partie  de  la  Louche, 
divisée  en  trois  pièces,  difFiire  aussi  selon  les  genres.  Le 
corps  et  la  situation  des  ailes  oiTrent  encore  des  caractères 
particuliers. 

I.  Ai/es  éiMiiées  et  horiiontales  dans  le  repas  ;  tête  presque  g!o' 

Les  genres  :  AEshne,  Libi^llule. 

II.  AiUa   èleoèes  perpendicuiairemeni  dans  le  repos;  tile  Uara- 

oerse. 

Le  genre  :  Acrion. 

Ces  dcuK  divisions  sont  celles  que  Ue^eer  a  établies  dans 
le  genre  libellule  de  Linns^us.  A  la  première  appartient  le 
genre  Petalure  de  M.  Léach. 

Voyez  ces  articles.  00 

LIBELLOÏDES  ,  Ubelloides.  Linlt  ,  dans  son  Magasin 
sur  Thiergesrhkiile ,  donne  ce  nom  aux  insectes  qui  composent 
l'ordre  des  Névroptères,  T.  ce  mot.  (o.) 

LIBELLULES   FOSSILES  (  Larves  4p)  T.  Iksectes 

FOSSILES.  (dF.SM.) 

LIBELLULOÏDES,  libelluloidfs.  Laicharting  comprend 
sous  ce  nom  les  insectes  de  l'ordre  des  NEVBOFiÈfiES.  V.  c« 

mol.  (o.) 

LIBER.  La  dernière  des  enveloppes  qui  forment  ,  par 
leur  réunion  ou  superposition,  ce  qu'on  appelle  com- 
munément l'écorce.  Le  liber  est  compose  de  pellicules 
plus  ou  moins  épaisses,  qui  représentent  les  feuillets  d'iai 
livre  ;    d'où  lui  vient  son  nom-    H  louche  immédiatement 

Un  nouveau  liber  se  forme  après  chaque  Sève  ,  et  Is 
précédeol  devient  alors  CoucHK  co&TiCALE.  y.  ces  mots  et 
celui  AiLBas.  (o.) 


548  L  I  B 

LIBIDIBI.  Oslle  nom  que  les  rtaiarcis  Ae  la  cAté  d<ï 
Carlha^ène  donoenl  à  une  espèce  de  Bresilet  ,  Cciuii/-' 
pima  coriaria ,  nommée  guaiapana  dans  Tile  de  Curaçao,  (ln.) 

LIE! NIE,   Hùinia  y  Léach.  Genre  de   crustacés.  Voyez 

M  Aï  A.  (L.) 

LIBIUIVI  des  anciens  Egyptiens  9  parott  être  le  nom  d'un 
Genévrier,  (ln.) 

LIBKRAUT.  C^est,  en  Allemagne,  un  des  noms  dd 
GAlLLEt  JAUNE,  GaUum  verum^  L. ,  encore  SippeléliebekrauL 

(LN.) 

LIBOT.  C'est  la  Patelle  umbelle  de  Linnaeus.  Voyez 
Patelle,  (b.) 

LIBURNIA.  Ce  nom  étoit,  chez  les  Romains,  un  de 
ceux  de  TArgemone.  V.  Homonia.  (ln.) 

LIBYCE.  L'un  de^  noms  donnés  par  les  Grecs  à  TAn- 
CHUSE ,  plante  dont  parlenl  Théopnraste ,  Dioscoride  et 
Pline  ,  et  qui  paroîl  être  la  Buglosse  officinale.  (l?ï.) 

LIBYESTASON.  Un  des  noms  du  Glycyrrhiza  {Vct 
mol)  chez  les  anciens,  (ln.) 

LIBISTICUM  de  Fachsius.  C'est  la  Livèche  ,  fîgusii- 
cum  levisiîcum.  (L.) 

LIBYTHEE,  Ubythea,  Fabricius  désigne  ainsi  (Illiger, 
Magas.  des  insect,^  18179  analyse  du  système  des  glossatesdc 
Fab.  )  ,  un  genre  d'insectes  ,  formé  aux  dépens  de  celui  des 
papillons ,  papUio  ,  de  Linnœus ,  et  auquel  il  donne  pour  ca- 
ractères :  antennes  terminées  en  bouton  allongé  ,  presque  en 
forme  de  massue  ;  palpes  supérieurs  très-avancés ,  en  fomie 
de  bec;  les  deux  pattes  antérieures  très-courtes  et  repliées  en 
palatine  dans  les  mâles  ;  ces  pattes  semblables  aux  suivantes 
et  pareillement  ambulatoires ,  dans  les  femelles. 

Les  libythées  tiennent  des  papillons  nymphalesàe  Lînnseus, 
soitpar  leurs  ailfs  inférieures  qui  se  courbent  sous  l'abdomen , 
pour  lui  former  un  canal  dans  lequel  ils  se  logent  ;  soit  par 
la  manière  dont  leurs  chrysalides  sont  suspendues.  Mais  tous 
leurs  pieds  sont  presque  semblables  et  propres  au  mouve- 
ment dans  les  femelles  ,  et  leurs  palpes  supérieurs  fort  re- 
marquables par  leur  allongement.  Les  ailes  sont  anguleuses, 
ainsi  que  celles  de  plusieurs  nymphales. 

Ce  genre  se  compose  de  quatre  à  cinq  espèces.  La  plus 
connue  est  celle  que  Fabricius  avoit  nommée  Papillon  du 
MICOCOULIER,  Papilto  cdlis.  Laicharting  a  observé  ses  méta- 
morphoses et  les  a  décrites  dans  les  Archives  de  fhïstoire  des 
insectes^  Fuessly.  Je  Pavois  placée  ,  dans  la  première  édition 
de -cet  ouvrage  ,  avec  les  nymphales  ,  à  la  suite  des  papillons 
paon-du'Jour  et  belle-dame  ^  en  lui  conservant  le  nom  d^ECHAN- 


L  T  Tî 


>. 


CHE  ,   ^n  Mi    avoA  «te  éhiiii  par 
rope  9  5ii^  3,  fL  ■  .  m.'  S  1er  .  L» 
en  masoK  fort  alî 


soDl  dTatt  bro  iéfir^  ar«c  jks  uc^c»  ^bb 

faures.  Oa  Toh  pns  ie  ii  t>M*  4efi  pnflûcm  aiks.  ci 

en  dessw  ot  a  des»»  .  B^e  i^cb  Ujbc^  :  ic  âcums  ^es 


I^  cWnillc  a  de&  rapfMU  arec  cx:Iks  deslêpîi'^f^res  Mar- 
nes dHgcBre^HTÛCVtt^hBcû»  ÀÉiBdMs).  ci^  tCAnidlK  JB. 
/yT».  Eiic  TJt  inr  le  mitmmA  îrr^  et  a  »—  4rfai  sur  Ae 
Aa  bout  des  preflûeresMMCi.  elle  est  verte  .  a««c  le  dos  _ 
foDcé  et  offirant  une  Lçae  UirW  «des  dcn  cales  de  laqvèlfte 
est  une  smie  de  peiîtcs  tadKS  iMÛrcs  :  il  t  ea  a  devx  sor  cha- 
que aimeae  ;  cbÂ^|ae  calé  da  Teatre  a  aan  «ne  r£Îe  *-'iThr_ 
Son  corps  est  lë^renest  tcIb.  Elle  est  sayetle  a  être  pî^uée 
par  Vickmtmmom  ct/m^matÉur. 

Sa  chrysalide  est  snipendae  pi  i pf  nd if  ■liii  !■■>!<  et  par  la 
qoeoe  aa  bord  des  Cmîlies  :  elle  est  orale  ,  obtuse  ,  pmipM. 
sans  éminences  angalaîres  ,  rerte,  arec  qoelqacs  traits  blancs. 
Le  paftâio  canmatia  ,  qsi  se  trovre  an  Antilles  ,  est  da 
même  genre  :  mais  la  ma&sne  de  itt%  aateanes  est  pins  coartt 
et  moins  grosse. 

On  troare  ,  dans  File  de  Jara  «  nne  antre  espèce.  Tl.) 
LICADOROS.  En  çrcc  moderne  ,  c'est  le  Mila9.  (t.) 
LICC  A    A  Nice ,  on  donne  ce  nom  an  Ce^tbokote 

LYZA^.  (DESX.) 

LICCA-TREE.  Nom  donné ,  dans  les  colonies  ai^,aîyf^ 
d'Amérique  ,  an  SATO!»5ita  épiveux,  Sapîndms  spb»uu.(j;%,) 

LICAM  A  Cest ,  selon  quelques  roragenrs  ,  le  nom  de 
TA^ïTiLOFE  BUBALE,  chez  les  Cafires.  Mais  cela  est  d'autant 
moins  probable ,  que  cet  animal  paroh  particulier  au  nord 
de  TAtrique.  (desm.) 

LICATI.  Grand  arbre  de  la  Guyane ,  dont  on  ne  connoft 
ni  les  fleurs  ni  les  fruits,  mais  qu'Aublet  n'a  pas  moins  figuré 
pi.  lai  de  son  Traiiédes  pUmUs  de  ce  pays.  Lomarck  soup* 
çonne  que  cVst  un  Lauiueb.  ,  parce  qu^  ^^s  feuilles  sont  jd- 
ternes  ,  que  toutes  ses  parties  sont  aromatiques,  et  répandent, 
surtout  le  vieux  bois,  une  odeur  de  rose  agréable.  Depuis  « 
on  Ta  décrit  sous  le  nom  de  Tétbacè&e  cauixée.  Il  doit 
faire  partie  à<t%  Soramies.  On  l'appelle  bois  rase ,  à  Cayenne* 

(B.) 

LIGE  (  Vénerie).  Chienme  courante ,  destinée  à  propager 
^  race,  (s.) 


LICÉGi  Aùva.  Genre  àe  plantes,  établi  par  Sdira^r  aux 
âëpent  dea  Spherocaivpcs  de  Balliarili  ses  caraclères  foo- 
•isienl  k  ariiir  (in  péricarpr  in«inlir.ineui,  m  déchirani  irré- 
eulièremenlniiMtininct  poarl.i  sortie  des  semences.  Il  rco- 
fertne  qaaire  esiiétrea  ,  nui  croissent  en  aulainne  sur  les  bois 


■.  Q»,l,u. 


boiani 


sl'o 


Lie  II  E, 

Lacépède. 

huo  sous-g 
nageoires  i 


qai  commencent  4  pu 
■ukTu81i|.I-(Es.  (h.) 

UCHANOTUS.  llliger,  pressa  pn-  le  besoin  d'in- 
troduirr  rlc  nouvelles  denomioalions  dans  la  science,  et 
de  priwcrire  lo«s  les  noms  qui  ne  sont  poioi  d'origine 
f[recqne  on  lalîne  ,  a  remplacé  ,  par  ce  nom  ,  celui  d'iNiiRi 
qnî  avDit  été  donné  it  nn  genre  de  mammifères  quadrumanes, 
de  la  famille  des  mikis ,  par  M.  de  Lacépède.  K  Itvdbi. 
(desm.) 
liehia.  Poisson  du  genre  des  Cestrotjotes  de 
ue  M.  Cnvier  regarde  comme  devant  servir  de  type 
nre  dans  les  (IastÊHOSTées.  Ses  caractères  sont  : 
'otrnles  ,  munies  de  quelques  rayons  ;  ligne  h- 
arénée,  non  armée  ;  une  on  deux  épines  libres 
au-devant  de  l'anale. 

Ce  genre,  outre  l'espèce  eilée,  en  contient  cinq  à  sii  autres 
propres  aux  mers  des  pays  chauds. 

Il  ne  faut  pas  confondre  ce  genre  srec  celui  appcli! 
Leiche,  (b.) 

lilCHË.  Nom  spécifique  d'un  poisson  du  genre  SgCkiE. 

(»■) 

LICHEN,  lîihrn.  Genre  de  plantes  cryptogames  de  la 
famille  des  Alcdes,  dont  les  c^raclires  ,  selon  Linnieus, 
sont  :  d"*lre  monoïque  ;  d'avoir  pour  fleurs  mâles ,  des  cap- 
sules orbiculaircs  ,  soil  planes ,  soit  concaves  ;  et  pour  fleurs 
femelles ,  ane  poussière  saupoudrée  sur  les  feuilles. 

Ce  genre,  sur  l'expression  caractéristique  duquel  les  bola- 
nistes  ne  sont  pas  d  accord  ,  contient  près  de  six  cents  es- 
pèces ,  décrites  et  figurées  ,  et  dont  la  forme  et  la  substance 
son!  extrêmemeni  variées,  Lesune.i  présentent  des  expansions 
cmstacëcs  ,  étendues  ,  partout  également  adhérentes  ain 
corps  qui  tes  soutiennent ,  lanldt  membraneuses  ou  coriaces, 
très-aplatics  ,  comme  foliacées  et  rampantes.  Les  autres  of- 
frent dfs  expansions  fotignenses  ,  presque  fruticuteoses,  r«^ 
dressées  ,  ramifiées  ,  dendroïdes  oa  filamenteuses. 

Ce  simple  exposé  .suffit  pour  démontrer  que  ces  plantes 
n'appartiennent  réellement  pas  à  un  même  genre  ;  anssî  quel- 
ques auteurs  ont-ils  proposé  d'en  former  plusieurs.  Venteoal 
profilant  des  immenses  travaux  de  Michel! ,  Dillenïns  ,  Vail- 
lant, Shmidel ,  Hoffmann,  Rolh  ,  LeersiScbranclctDiil' 


Lie  S5. 

son  ,  Persoou  et  autres  ,  a  ,  dans  son  Tableau  du  règne  végé- 
tal,  proposé  den  former  dix  genres  nouveaux  .  savoir: 
CoME  ,   Levron^^ue  ,  LÉPaopiNAcrE  ,  (rËisâODÉE  ,  Plati- 

FRYLLE  ,  DEaHATODÉE  ,  CaPNIE  ,  St.ÏPHIPIIORE  ,  ThAMKIE 
el  USNÉE. 

Cetle  division,  fondée  sur  une  élude  approfondie  de  ces 
plantes  ,  correspond  assez  généralement  aux  coupures  indi- 
quëei  par  Liiinaeus  même ,  et  doit  âlre  adoptée  par  les  jeunes 
gens  qui  se  livrent  à  l'élude  de  la  botanique. 

Acharda.depais,  publié  trois  ouvragessurcesplanles.  Dans 
le  premier  (  Prodmnus  Ikkenum  ) ,  il  a  décrit  toutes  les  es- 
pèces de  Ufhen  sous  le  même  nom  générique ,  mais  avec  des 
divisions  auxquelles  il  a  attaché  des  dénominations  particu- 
lières, dont  les  caractères  ont  été  pris,  non  pas  sur  les  diffé- 
rences de  forme  des  organes  considérés  comme  étant  ceux  de 
la  reproduction  ,  mais  sur  la  nature  de  la  substance  qui  leur 
eertdebase  eldesupporl.  Achard  appelle  celte  base  Tbaiius. 
Ce  premier  ouvrage  ,  ou  Prodrome  ,  n'étoîl  que  le  précm'- 
sear  d'un  second  ouvrage  plus  étendu  (  Melkudia  liikenum  )  , 
dans  lequel  l'auteur  a  formé  définitivement  autant  de  genres 
qu'il  avoit  indi(|ué  de  divisions  dans  le  premier  ;  ces  genres 
sont  anuombrede vingt-neuf,  savoir:  LïpnAiBE,VERni:ciiEtE, 

OpCGRA^BE  ,  VaBIOLAIRE  ,  UbcÉULAIRE  ,  Pa  tMLLAIRE , 
BOÉOUYC.E,    CaLICION  ,   IsiDtON  ,  PsOROME  ,  l^LACUDË,    Ih- 

sBicAiRE,  Cot.LÈHE,  Endocarpe,  Pabmelie,  UnatLicAïaE, 
Iadaike,  Sticte,  Peltide,  Platisme,  Physcie,  Scvpho- 
PBORE  ,  Helupode  ,  Claiwnie  ,  Stbréocaulon  ,  Sphero- 
piiORE,  Corniculaihe,  Sétaire  el  Us:«ÉE. 

Mais  Achard  ayant  de  nouveau  éUtdiéles  lichens  ,  les  n 
considérés  sous  un  autre  point  de  vue.  Au  lieu  de  choisir  pour 
caractère  de  premier  ordre  ,  la  hase  ou  tiialha  qui  porte  les 
gculclles,  ce  sont  les  scutelles  elles-mêmes  qui  lui  {burnlsscnt 
ce  premier  caraclère.  En  suivant  cette  nouvelle  marche  ,  il 
a  changé  ses  premiers  genres ,  et  en  a  proposé  de  nouveaux , 
au  nombre  de  quarante  et  un,  savoir  :  Spiloue,  ARTuomE  , 

SOLORINE,  GVALECTE  ,  LeCIDIE  ,  (lYROPIlORE  ,  CaLICIUN  , 
OpÉCRAPRE  ,  GRAPHIS,  BiaTOBE,  yEBBlJCAIBE,  ËKOOCARPE 

Thvpethëlioh  Porinb,  Thelotkèue,  Pïsekulib,  Vario- 

LAIRE,SAGEmE,UttCEOLAIRE,  LECANORE,RoCCEL1.E,  EVEB- 

NiE, Sticte,  Parhelie,  Borrère,  Cetr.mre,  Peltidee,  Né- 

PHflOUE,  DUFOUBIE  ,  CENUHYCE  ,  BtËUMICE,  IsIDlUN,  StÉ- 
IIÉOCAULO:«,  SfHÉROPHORE,  RtlIZOHURPHE,  Alectoeie,  Ra- 
XALINE,  CoBHItULAIBE,  UsNÉE,  CoLLÈHE,  LePKAIBE. 

On  ne  peut  disconvenir  que  cette  marche  esl  plus  naturelle 
et  plus  conforme  aux  principes  adoptés  par  tous  lesbota- 
nïMes ,  de  choisir  fcs  organes  recoiiBiu  «a  ctat^i  être  cens 


Lie 

de  1a  reproduction ,  poar  caractères  dislinctlfsjdes  genres.  £a 
effet  ,  son  premier  ouvrage  ,  fondé  sur  l'absence  ou  la  pré- 
sence et  sur  la  forme  du  ihallus  ^  rappeloît  la  division  de 
Tourne  fort ,  qui  sépare  les  herbes  des  arbres ,  et  éloigooit 
des  espèces  d'un  même  genre  ,  ^par  la  seule  raison  que  les 
uns  ont  la  tige  herbacée  ,  et  les  autres  Tont  ligneuse.  Mais, 
d%in  autre  cAté ,  on  peut  reprocher  à  Achard  aavoir  donné 
trop  d'extension  au  principe  dont  il  vient  d'être  parlé.  S'il  se 
fût  borné  h  la  seule  considération  des  scutelles,  à  leurs  formes 
extérieures ,  à  leur  position ,  etc. ,  il  eût  composé  un  ouvrage 
dont  on  auroit  pu  faire  usage  9  parce  que  les  caractères  des 
genres  eussent  été  précis, constans  et  facile»  à  distinguer.  Au 
lieu  de  cela ,  il  a  cnerché  à  pénétrer  jusque  dans  l'intérieur 
de  ces  organes  ,  il  a  relevé  microscopiquement  toutes  les  par- 
ties qui  les  composent ,  et  l'arrangement  de  ces  parties  ;  de 
sorte  que  pour  reconnoître  un  genre ,  il  faudroit  avoir  cons- 
tamment l'œil  sur  le  microscope.  Néanmoins,  ce  travail  d'A- 
chard  ,  quoique  nui  et  insuffisant  pour  la  méthode  ,  n'en  est 
pas  moins  précieux  sous  le  rapport  scientifique.  Il  confirme 
un  (ait  important  que  l'on  trouve  consigné  dans  le  grand  ou- 
vrage d'IIedwig  sur  les  mousses,  et«que  Palisot-de--Beauvoîs 
avoit  le  premier  indiqué  dans  un  Mémoirelu  à  l'académie  des 
sciences,  en  1780 ,  que  les  scuteiles  des  lichens  sont  organi- 
sées intérieurement  comme  les  Pezizes. 

Dccancloilc ,  en  établissant  sa  famille  des  HypoxVlons  , 
intermédiaire  entre  celle-ci  et  les  Champignons  ,  lui  a  en- 
levé plusieurs  genres,  tels  que:  Hystérie,  Opégraphe,  Vert 
nucAiRE ,  Pertusaire. 

Comme  les  lichens  forment  une  famille  fort  naturelle ,  et 
qu'on  est  accoutumé  à  les  voir  réunis  sous  le  même  nom , 
on  traitera  ici  généralement  de  ce  qui  les  concerne.  Ceux  qui 
voudront  connoître  les  caractères  des  genres  de  Ventenat  et 
d'Achard ,  les  trouveront  aux  mots  cités  plus  haut. 

Un  grand  nombre  d'auteurs ,  outre  les  botanistes ,  ont  écrit 
sur  les  lichens  ,  soit  comme  médecins ,  soit  comme  chimistes 
ou  agriculteurs.  Le  résultat  de  leurs  travaux  se  trouve  consi- 
gné dans  une  Histoire  de  lichetts  utiles  ,  publiée  par  l'estimable 
et  savant  Willemet,  professeur  d'histoire  naturelle  à  Nancy, 
et  c'est  d'après  lui  qu'on  rédigera  cette  partie  de  leur  ar- 
ticle. 

Les  lichens  qu'on  appelle  quelquefois  herpettes ,  sont  re-r 
gardés  comme  des  végétaux  imparfaits ,  et  il  est  certain  qu  ils 
sont  moins  organisés  que  les  autres  plantes,  les  algues^  pro- 
prement dites ,  exceptées.  Leur  fructification ,  malgré  le  ta- 
lent et  le  nombre  des  personnes  qui  ont  cherché  à  la  connoî- 
tre ,  est  encore  fort  obscure.  Aussi ,  Achard  s'écrie-t-il  dans 


Lie  553 

sa  préface  :  Quis  pero  organa  llclienum  sexualia  vidil  et  certe  de^ 
monstraçù  ?  Quis  mysterium  fecundaUoms  eorum  detegere  adhuc 
yaluii? 

Cependant  on  remarque  sur  presque  tous  les  lichens ,  une 
poussière  blanche ,  grise  ,  ou  d^autre  couleur  ,  ou  plusieurs 
tubercules  granuleux,  ou  plusieurs  cupules  orbiculaires  9  soit 
planes ,  soit  un  peu  concaves  ,  quelquefois  campanulées  ;  en* 
fin,  des  scùteilesde  formes  très-variables,  placées  ou  sur  le 
disque ,  ou  sur  les  bords  ,  ou  aux  extrémités  des  rameaux.. 
Xiinnaeus  regarde  la  poussière  comme  Torgane  femelle  ,  tan- 
dis que  d'autres  la  prennent  pour  l'organe  mâle ,  pour  un 
véritable  pollen  ;  et  par  conséquent  le  premier  croit  que  les 
cupules  sont  Torgane  mâle  ,  tandis  que  les  derniers  pensent 
qu  ils  sont  l'organe  femelle. 

Les  lichens  croissent  ,  les  uns  sur  les  arbres ,  les  autres 
sur  I9  terre ,  les  autres  sur  les  pierres.  On  ne  peut  pas  les  re-. 
garder  comme  des  plantes  parasites  ,  avec  quelques  natura- 
listes ;  car  ils  ne  vivent  point  aux  dépens  des  arbres  sur  les- 
quels ils  se  trouvent.  Il  paroît  qu'ils  se  nourrissent  principa- 
lement parleurs  expansions,  qui  aspirent  Thumidité  et  les  gaz 
de  l'air.  Ce  n'est  donc  point  en  pompant  la  sève  des  arbres  , 
qu'ils  leur  sont  nuisibles  lorqu'ils  y  sont  trop  multipliés ,  maïs 
en  retenant  plus  long-temps  l'humidité  sur  leur  écorce  ,  et  en 
mettant  obstacle  h  la  transpiration. 

C'est  principalement  à  la  fin  de  l'hiver ,  que  la  végétation 
se  développe  dans  le  plus  grand  nombre  des  lichens  ;  alors  ils 
s'imbibent  de  la  quantité  d^eau  qui  leur  est  nécessaire.  Pen- 
dant les  chaleurs  de  l'été ,  ils  sont  secs  ,  friables,  crispés,  sans 
vie  apparente  ;  mais  il  ne  faut  qu'une  petite  pluie  pour  leur 
faire  reprendre  leur  apparence  aniinée.  On  en  a  vu  qui 
étoîent  desséchés  depuis  plus  de  vingt  ans  dans  des  herbiers, 
végéter  de  nouveau  ,  lorsqu'on  les  arrosoit  h  l'air  libre. 

Les  lichens  croissant  sur  les  pierres  les  plus  dures ,  ont  été 
regardés  par  la  plujpart  des  géologistes  ,  comme  le  premier 

Ï principe  de  la  terre  végétale.  En  effet ,  lorsqu'on  parcourt 
es  montagnes  pelées ,  qu'on  observe  la'marche  de  la  nature , 
on  peut  difficilement  se  refuser  à  cette  idée  ;  car  on  voit  sur 
les  pierres  les  plus  nouvellement  séparées  de  la  masse  àts 
rochers ,  quelques  espèces  crustacées  ,  et  des  espèces  coria- 
cées  sur  ceux  qui  sont  plus  anciennement  exposés  aux  in- 
ilnences  de  l'air  :  après  eux  viennent  les  Jgngërmakes  ,  les 
Mousses,  et  enfin  des  végétaux  plus  composés. 

Mais  il  y  a,  à  cet  égard,  quelques  anomalies  résultantes  de 
)a  nature  de  la  pierre.  Bory  Saint-Vincent ,  par  exemple  , 
a  observé  que  sur  les  rochers  volcaniques  de  l'île  de  Bour- 
bon tt  ipéaie  de  Ténérife  ,  c'étoient  les  lichens  fnUiculeujo , 


S5i 


L  t  G 


réellei 
connues 


leU  que  les  licheiu  paxal,  nccUe,  etc. , 

prc<  ni  un.  

l*imr  bien  ronnnttre  les  lichens,  î!  faut  les  suivre  ^tnis»^ 
loiile*  les  taisons  d'une  Iniurie  suite  d'années.  Il  Taul  par- 
courir ,  à  CCI  eflel ,  les  auti(|ues  forêts  ,  les  eabks  stériles, 
les  rochers  sourcilleux  .  cl  mari|uer  certains  pie<ls ,  ([u'on  re- 
tient ïoir  souvent.  C'est  ce  ijoe  Weiss  a  fait ,  et  ce  qui 
lui  a  apjrris  qii  ils  l'hanseni  de  couleur  et  même  de  forme,  à 
to<i«lesft^>-8el  h  toutes  les  euposiiions  ;  que  ceux  qai  vienaeot 

r  les  arbres  ,  virient  selon  l'espèce  darbre.  Aussi ,  il  faut 
rétluire  de  beaucoup  te  nombre  des  espèces 
:ar  il  n  y  a  pas  de  doute  que  la  même  a  été  dé- 
crite plusieurs  fois,  sclaal'â^c  qu'elle  avoit,oule  lieu  qu'elle 
liabitoil. 

Les  pays  montagneux  et  humilies  ,  les  parties  septeolrio- 
nales  de  l'Europe  ,  sont  plus  abondans  en  lichens  que  les 
ptaiues  sècbes  et  les  pays  méridionaux.  Je  n'en  ai  iroEivé  que 
trois  ou  quatre  espèces  eu  Caroliae,  et  elles  difleroient  fort 
peu  de  celles  dés  environs  de  Paris  ;  Bory  Saial-Vioceut  a 
observé  le  même  fait  dans  l'Inde. 

Les  rennes  ,  dans  le  Nord  ,  vivent  une  partie  de  Tannée 
de  plantes  de  ce  genre.  L'homme  même  les  mange  dans  U» 
iem[)s  Je  disette  ;  mais  c'est  pfincipalemeat  comme  propres 
à  la  teinture,  que  tes  lichens  soal  directement  utiles.  Presque 
tous  peuvent  donner  des  couleurs  ,  et  ces  couleurs  varient 
suivant  les  espèces.  Les  uns  en  fourn'isseot  une  jaune  ,  d'au- 
tres une  rouge  ,  d'autres  wie  bleue  ;  d'autres  enfin  ,  et  c'est  le 
plusgrand  nombre,  et  les  plus  employés,  une  couleur  violette. 
Celte  dernière  couleur  se  lire  en  faisant  macérer  les  lichens 
pcoiaDt  dix  k  douze  jours  avec  de  la  chaux  et  de  l'urine  pu- 
tréfiée. Le  résultat  se  met  en  pains  qu'on  fait  sécher  et  qu  oa 
trouve  dans  le  commerce  ,  sous  le  nom  A'onàlle.  On  en  dis- 
lin;;  le  de  deux  espèces  :  l'une  qu'on  lire  du  lichen  pareils,  qui 
cruîi  abondamment  sur  tous  les  rochers  des  hautes  montagne! 
du  centre  de  la  France,  principalement  les  voie aaiqaes  de 
la  ci  devant  Auvergne  ;  l'autre  qu'on  tire  du  lichen  roccellti 
qui  vient  sur  les  rochers  des  parties  méridionales  de  l'ËU- 
rope,  et  nolammenl  sur  les  rochers  volcaniques  des  Canariet 
et  du  C;ip  Vert.  Celle  dernière  est  la  plus  estimée.  On  en 
fait  une  grande  consonimaliao  dans  les  villes  maoufaclurièrei 
de  France,  d'Angleterre  et  de  Hollande. 

La  couleur  que  fournit  YoneUlt  est  brillante  ,  mais  n' 
d'aucune  solidité.  Elle  fait  partie  de  ce  qu'on  appelle  le  pdk 
leinl:  Cependant,  au  moyen  de  procédés  parlicmiera,  oapenl 
donner  aux  étoffes  sur  lesquelles  on  la  fixe ,  la  propriété  if 


L  I   C 

Wsisier  k  ope  partie  ^es  épreuves  aujtqoelles 
couleurs  dites  de  èun  leinl. 

L'ioirodiKlion  des  a  cilles  ou  des  alkalîf  dan 
uUle  ,  cliange  sa  nuance ,  la  rtnii  pins  rouge  i 
mais  ne  contribue  pas  à  la  rtndre  plu.s  solide. 

Aujourd'hui  qacla  perfection  dc:i  faliiiques 
£cile  qu'autrefois  sur  Teniploi  des  c 


m 


le  iiain  d'or- 
a  plus  grise , 


■s  dir~ 

guère 


usage  de  Torscille    que  pour    bnlianler 

dire  ,  pnuT  donner  plus  d'écfai   à  la  nuance.    On  ne  ruiilisc 

h»^h;  actoellenienl  que  sur  la  soie. 

Ma»  ,  comme  on  l'a  déjà  dit ,  ees  deux  llcbens  ue  sont  pas 
les  seuls  qui  foumissenl  des  couU'tirs  ,  el  on  va  passer  en  re- 
vne,  «ne  partie  de  ceux  auxqiiels  on  a  reconnu  celte  pro- 
priété ,  ou  doal  on  tire  (oui   antre  objet  d'uliliti^. 

Lôanxus  ,  et  tous  les  botanistes  qui ,  depuis  lui ,  ont  consi- 
,deré  les  lichens  comme  formant  un  seul  genre  ,  les  ont  divi- 
sés e»  huit  sections  ;  savoir  :  les  îê/ireux  à  tiihercules ,  les  lé- 
pnux  à  rupvies  ,  les  cnislarés  fuliariri,  les  fiiliur.és,  iescoriarés, 
les  «mhiliqiirs ,  les  dendith'des  et  les  jUtnnenieux, 

Parmi  ici  iépreuj  à  tubercules ,  c'csl-i-dire,  les  lichens  qui 
fbrroentiioecruftte  adhérente  portant  des  tubercules,  il  faut 
remarquer  : 

Le  LiciiEW  Écr.iT.  Il  est  Liane  el  parsemé  de  petites  lignes 
noires  qui  représentent  des  caraclëresd'écrilure.  On  le  trouve 
1res -communément  sur  les  arbres,  principalement  sur 
le  hître  el  sur  le  charme.  Achard  en  a  formé  deux  genres , 
ayant  égard  aux  petites  lignes  noires  qui  sont  ou  saillantes, 
insérées  sur  la  cro&te  ,  ou  enfoncées  el  comme  enchâssées 
dans  la  croule. 

Le  LicBES  FLUViATlLE  est  d'on  verl  cendré  ,  parsemé  dn 
poinis  noirs  en  dessus,  el  roux  en  dessous;  c'est  sur  des  pierres 
plongiies  dans  l'eau  des  ruisseaux  ,  qu  il  se  trouve. 

l^LiciiENGÉOGBAPRiQUEest  jaunâtre  et  parsemé  de  lignes 
noires  assez  Ui^es,  qut  représentent  les  divisions  d'une  carte 
de  géographie.  Il  se  trouve  asseicommunémenl  sur  les  pierres. 
C'est  un  de  ceux  ^ui  paroissenl  devoir  êlre  regardés  comme 
formant  le  premier  degré  de  la  végétation. 

Le  Lir.BETu  cniULÉ  esi  roiigeâh^  ,  et  ses  verrues  sont  per- 
cées d'un  trou.  11  se  renconire  fréquemmenl  cl  indiffércm- 
tneot  sur  la  pierre  et  sur  le  bois. 

Le  LiCUEN  i>ES  BÈTRES  esl  bUochâlre ,  avec  des  tubercules 
«ncore  plus  bUncs.  11  esl  extrêmement  commun  snr  le  hêtre 
el  le  charme. 

Le  LiCiiEN  VABlOLlQtlE,  lirlien  Mn^i/nar/f/ï.  Il  cstd'un  cen- 
iti  T»r^ltre.j.5C8  ttiberciiles  sont  noirs ,  ei  rouges  întérîeu- 


556  li  .T  C 

rcment.  Il  est  très-commuo  sur  les  vieux  arbres  ^t  .-sur  les 
pierres. 

Parmi  les  léprmix  à  cupules  ,  c'est-à-dire  ,  formant  une 
croûte  adhérente  portant  des  expansions  creuses  en  forxne  de 
coupe  ,  on  distingue  : 

Le  Lichen  tartareux,  qui  est  d^un  blanc  venlâtre  ,  a^ec 
les  cupules  jaunes  et  bordées  de  blanc.  Il  croît  sur  les  rochers. 
11  donne  une  couleur  rouge. 

Les  pauvres  des  côtes  méridionales  de  la  Suède  le  recueilr 
lent,  comme  en  France  la  parclie,  et  le  vendent  pour  la  tein- 
ture. On  a  remarqué  que  lorsqu'on  Tenlevoit  entièrement, 
il  se  reproduisoit  plus  lentement  ;  et  en  conséquence  ,  on  a 
fait  des  règlemens  pour  obliger  d'en  laisser  qqelques  croûtes 
de  loin  en  loin  sur  les  rochers. 

Le  LicuEN  PARELLEy  qui  est  blauc  y  et  dont  les  cupules 
sont  encore  plus  blanches.  Il  croît  sur  les  rochers  ,  principar 
lement  sur  ceux  qui  sont  volcaniques ,  où  on  le  ramasse  ,  en 
le  raclant  avec  un  couteau  ,  pour  Tusage  de  la  teinture , 
comme  on  Ta  déjà  dit.  On  le  mélange  souvent  avec  le  tour-, 
neselj  ou  CoTON  TEIGNANT.  (  V.  ce  mot.  )  On  l'appelle  vul- 
gairement parelle  ou  orsdlle  d  Auvergne,  Il  est  assez  commua 
dans  les  environs  de  Paris. 

Le  Lichen  brunâtre  est  blanchâtire ,  avec  les  cupules 
brunâtres  ,  dont  le  bord  est  cendré  et  presque  crénelé.  Il  sç 
trouve  très- communément  sur  les  troncs  d'arbres  et  les  ro- 
chers. Il  varie  beaucoup  parla  couleur  plus  ou  moins  intense 
de  ses  cupules. 

Les  crustacés  foliacés ,  ou  dont  la  croûte  est  libre  vers  la  cir- 
conférence. On  distingue  parmi  ces  derniers  : 

Le  Lichen  jaune  ,  lichen  candellarius ^  qui  est  jaunâtre,  avec 
des  cupules  plus  jaunes.  Il  se  trouve  sur  les  pierres  et  sur 
Técorce  des  arbres.  On  l'emploie  en  Suède  pour  teindre  la 
chandelle  et  la  cire  en  jaune. 

Le  Lichen  des  murs,  qui  est  jaune  ,  dont  les  bords  sont 
lobés ,  plissés  ou  crispés  ,  et  les  cupules  rousses  et  presque 
pédiculées.  Il  est  très-commun  sur  les  arbres,  les  murs  et  les 
pierres.  C'est,  suivant  H  aller,  un  excellent  tonique  à  employer 
contre  la  diarrhée.  Les  Suédois  en  tirent  une  couleur  j-aune  et 
une  couleur  de  chair,  par  des  procédés  differens.  Sander  a  pu- 
blié des  expériences  qui  semblent  constater  que  sa  poudre  a 
une  propriété  fébrifuge  presque  égale  à  celle  du  quinquina. 
Les  chèvres  le  mangent  souvent. 

Le  Lichen  étoile  est  d'un  blanc  cendré  ;  ses  lobes  sont 
oblongs  et  dentelés  ;  ses  cupules  brunâtres.  Il  est  très-com- 
mun sur  les  arbres. 

Le  LiGUEN  GÉLATINEUX  est  membraneux,  onde  ou  plissé, 


d'un  vert  noîr.ct  ks     ^  _ 

pas  en  fleur.  îl 
GoLLÉME  des 

-  Le  LiCHEir  OÊi^MSxa^  «  js 
et  ses  capotes 
très-cuiiiaiw  <f  â»  ttp  i? 

Le  Lkhe3f  rvBifrx  .  Ilims 
janne  rerdilrc  :  fes  iiàt»  «mr 
cl  d'an  nmge-brsï-  L  sx 
▼ieax  arbres. 

Le  Licses  dz:  if^czx  a  îa  jims  nrn 
cttnense ,  Aixzàt  fe  uteggus:  ânnac-   ^  #= 
roage-brm.  U  est  cmaum  MCjssiruSÊÊSSj>^  .snns  t  r. 

Le  LiCME'  oxha.uU^ib:  a  j«  jums:  c  h. 
divisés  en  laïucns  âeiiâ  .  jss  ^ig^gs.  ^nuMs^-^n 
coaleor.  Il  se  trmavt  cssols.  Jis.  WÊSsmÊSL  ^acmH\ 
dent.  On  s'en  sert  }»iiir  sûr»:  ubt  :: 

Panni  lesfséiMsa  .  c 
libres  ci  non  cmsuccss  .  m.  r^ 

Le  Liau3  ciut 
lînéakcs  ,  cilîccs .    <t 
lées.  U  est  trcfr-iiinim  nnr  .ïs»  ttvk:^  ^ 

Le  LacHO:  d li£<ft.TX.  i  jse  iKT^immep-s.  't^e^-rv.^r:.   >#^.â^>?, 
ciliées  en  ienrs  kwïii^  <&  j»  rwibc  nfsattm^  «mani^è^  ,1  ^ 
troore  en  Irfindr  d  MÊi^^^^jimr^s^-it^asuruns^^. .  ^Mt. .  %s^ 
dans  leskotsdcs  kantie»  iinai.2i^im  te  mtù  tn    i^-^r-^^,    ' ^ 
lichen  est  asKr,  iiwrr.-i«4iiiL.  <fuUÉ!;)hifii^.  $nfu*#^î^#^  iA« 
némre,anti-aci4r.  iftotuoii»duft^«Tlsial  J     toi^/*/^  vai^." 
lescorboiy  les  calanù»  ^  j»  aiwc  i^s.  ^t:<4tc-   i^*.*  ^n  jfipr.^ 
de  thé.  11  est  fnyir—i If  ic  ^awàyn^t  ysnr  2^  ^t^nt^^t^w>'  v-:. 
paarres  en  IftiaiV  :  iH  «ft  iurofor  uut  ^jv^>>  u»  ^i^v^itjr 
avecdn  lait,  ^pi  aitoacii  n»  sau^nuo*^  '%s»\w,<\w    ^^^  W%m*^é^. 
est  léger  et  liche  le  r^sÊKs^  «tu  vjuuityu'r  o  r'^»#-^«^>^     i 
excite  la  transfcratiMb.  «nçnitiAfte  .«*:t  ^^^r^^Um      «•  ^v^^im^ 
Testomac  ;  on  ne  I  caK^>^*>  jf^nr.-*rtf*:  ^sn  ^».»*^  ^.*AMur,tum^.%f 
dans  les  afiectionn  4t  ia  f^K^m^  e^t  f*»;^  ^#tnm«vt<.  -^^  ^  -^f 
osage  aussi  povençwiMffÂtt^jWft^ius:.  «^  vi^nik.  «*;.  «^.m^., 
et  les  cochons ,  et  pcnr  ttmdfft  h  jnuiÊf^  ^sl  jin4««: 

Le  LacBEïc  Fcnrcn^ct  em  d  w  jaiiti*:  «ue.  ^*,-«  ^j;  *^'. 
coopares  aignës,  sonslef^n^iL^  u¥if.itf^:t  *T%ùsM%*t^stk^tt:.  ts*^,' 
U  se  troarc  sor  les  fievr  ati^f e^  L  ^:iit  aiiu^ 

Le  LiCHEU  ne  mc^uxus.  a  fe^t  içtuju^  ^*t^.*^A  ,  .>*#,u 
neases,  et  couvertes  de  pt^îù  ittjM*u  «rt  <4^.>jv:  5  >•  ,«vu*< 
fréquemment  en  Ewopt ,  pmûfikMnaui  pw  ^y  uu^.f  '^. 


558  Lie 

neux.  En  Egypte  ons^en  terl)  selon  Farskaël,  pinirCiîre  le- 
ver le  pain  et  la  bîéro.  C  Vst  la  base  de  la  poudre  de  Chypre 
pour  les  cheveux.  On  entireune  bellecouleur  roage;  etilsest 
en  médecin»;  comme  astringent,  soit  en  b^nSf  soît  èa  fomeor 
talions,  pour  rafTeruûr  les  chairs  lors  deshcmîes  de  U  ma- 
trice ou  du  fondement. 

Le  LicnES  farineux  a  les  feuilles  relevées ^  rameoses, 
glabres  des  deux  côlés,  les  cupules  marginales  et  farineoses. 
il  est  commun  sur  les  arbres  fruitiers  et  autres.  Il  fournit 
une  belle  couleur  rouge. 

Le  Lichen  calig\ire  a  les  feuilles  droites ,  linéaires ,  ra- 
meuses, lacuneiises  9  mucronées,  et  les  cupules  placées  au 
sommet.  Il  est  commun  sur  les  vieux  arbres,  principalement 
le  chêne.  Il  donne  une  belle  teinture  rouge. 

Le  Lichen  a  grandes  lanières  »  lichen  fremneusp  a  les 
feuilles  droites,  comprimées,  rameuses,  un  peu  déchirées^ 
lacunciises;  les  cupules  marginales  et  farineuses.  U  est  com- 
mun sur  les  arbres  ,  principalement  ceux  des  jardins.  ' 

Le  Lichen  tremelloïde  est  gélatineux ,  a  les  feuilles 
membraneuses,  le  bord  des  découpures  frangé  et  cilié.  II 
se  trouve  sur  la  terre.  On  le  prend  souvent  pour  une  jeune 
IremeUe. 

Parmi  les  coriaces  ,  c'est-à-dire ,  dont  les  expansions  sont 
coriaces,  membraneuses,  élargies  et  rampantes,  il  £aiitdi^ 
tinguer  : 

Le  Lichen  pulmonaire  ,  dont  les  découpures  sont  ob- 
tuses ,  qui  est  lacuneux  en  dessus  et  velu  en  dessous.  U  se 
trouve  daus  les  grands  bois,  sur  les  arbres,  et  principalement 
sur  le  chêne  et  le  hôtre.  Ou  Tappelle  vulgairement  ^ni/mo- 
naire  du  chêne.  Il  est  fort  célèbre  à  raison  de  ses  propriétés 
dans  les  maladies  de  la  poitrine,  du  foie,  de  la  rate  et  delà 
peau.  Il  passe  pour  apéritif,  dessiccatif,  dépuratif,  détersif, 
pectoral,  antivénérleu,  etc.  On  Remploie  avec  le  plus  grand 
succès,  édulcoré  avec  du  sucre,  contre  la  toux  des  hommes 
et  des  brebis.  On  en  tire  une  teinture  brune  solide.  On  le 
substitue  au  houblon  dans  la  fabrication  de  la  bière  ,  et  au 
tan  dans  celte  des  cuirs. 

Le  Lichen  renversé  est  rampant,  coriace,  lobé  ,  et  a  les 
cupules  ferrugineuses  placées  sous  le  bord  des  lobes.  Il  est 
commun  dans  les  bois ,   sur  la  terre. 

Le  Lichen  contre-rage,  lichen  caninus^  est  coriace, 
rampant ,  a  les  lobes  obtus  ,  aplatis ,-  et  est  veiné  et  velu  en 
dessous.  Ses  cupules  sont  placées  sur  les  bords  et  relevées.  Il 
est  très-commun  sur  la  terre  dans  les  bois,  parmi  la  mousse. 
Il  fut  autrefois  célèbre  comme  remède  contre  la  rage  ;  mail 
cette  vertu  n'est  pas  confirmée. 


L  I  G 

Le  LiCBEN  ACX  APHTHES  est  cori^e  -,  rampant  ,  plane, 
lobe  ,  verruqucui  en  dessus  et  relu  en  dessous.  Ses  copules 
sont  niarsioales  et  d'un  roage-brun.  11  se  Ifoure  sur  la  terre 
dans  les  bois  des  hautes  montagnes.  Il  est  drastique  et  Éiaé- 
tique.  Willentel  l'a  employé  avec  le  plus  grand  succès 
contre  les  vers.  Les  paysans  de  Suède  le  donnent  ea  dé- 
coction à  leurs  eufans  attaqués  d'aphtbes  ,  et  ce  remède  Tes 
guérit. 

Parmi  les  iichens  ombiliqués,  ou  dont  les  expansions  sont 
carlilagineusea ,  omLiliquées,  adhérentes  parte  centre  de 
leur  surface  inférieure,  il  faut  connottre  particulière  ment  : 

LeLiCBl.NBRlJLÉ,  qui  est  presque  ronil,  uni  des  deux  c&- 
tia,  gris  en  dessus  et  nair  en  dessous.  Use  trouve  sur  les  ro- 
chers. Il  est  très-conimuD  à  Fontainebleau.  On  en  lire  une 
belle  couleur  rouge  ou  violette,  k  volonté. 

lie  Lichen  pustulate  est  lacuneux  en  dessous  et  par- 
semé en  dessus  de  corpuscules  noirs  qui  ressemblent  à  de  la 
suie.  Use  trouve  sur  lesrocbers.  Il  fournît  une  teinture  rouge 
et  une  liqueur  noire  foncée.  11  peut,  dit  un,  remplacer  le 
pimail. 

Parmi  les  lichens  dendru'ides  ou  que  constituent  une  croûte 
écailleuse  ou  foliacée,  produisant  des  liges,  soit  presque  sim- 
ples et  scyphifércs,  soit  ramifiées  en  arbusies,  et  chargées  de 
tubercules  fongueiu  constituant  la  fructiËcalion ,  on  doit  dis- 
tinguer. 

Le  Lichen  EN  ENTONNOIR  ,  Uehen  plxidalus,  dont  la  tige 
est  droite,  iofundibuliforme,  simple  ou  prolifère,  et  les  tuber- 
cules bruns.  11  se  trouve  sur  la  terre  aux  lieux  sablonneux 
et  stériles,  parmi  les  bruyères  et  sur  les  vieux  murs.  11  est 
extrêmement  commua,  et  varie  considérablement  de  forme. 
On  le  regarde  comme  un  spécifique  contre  la  coqueluche 
convulsive  des  enfans  et  les  toux  invétérées ,  même  hystéri- 
ques. On  le  préconise  encore  pour  expulser  les  graviers  des 
reins  et  de  la  vessie. 

Le  LiCBE»  cocciFÈRE  a  la  lige  droite  et  infundibuliforme  , 
simple  ou  prolifère  ,  et  cliargce  en  son  bord  de  quelques  tu- 
bercules écarUles.  On  le  trouve  très- communément  dans  les 
Uades,  les  lieux  sablonneux,  sur  la  terre.  11  a  les  mêmea 
verlusque  le  précédent,  et  de  plusest  employé,  en  Allemagne, 
contre  les  fièvres  îniermittenies.  Ses  tubercules  rouges  four- 
nissent une  belle  couleur  pourpre. 

Le  Lichen CORXU  a  les  tiges  droites,  aiguës,  scyphifères, 
et  les  entonnoirs  bordés  de  dents  tuherculifères.  On  le  trouve 
communémeut  dans  les  landes  et  les  lieux  arides  des  mon- 
tagnes. 
Le  Lics£N  FOURCHU  a  te*  tiges  rameuses ,  diffuses ,  avec 


SCo  Lie 

dos  écailles  crastacëes,  et  reitrëmîté  des  rameaux  fourchue. 
li  estcommuu  dans  lès  bruyères  et  les  lieux  secs,  etc. 

Le  Lichen  des  rennes  a  les  tiges  très-rameuses  ,  blan- 
châtres f  creuses ,  rextrémité  des  rameaux  très-courte  et 
penchée.  Il  se  trouve  sur  la  terre  dans  les  lieux  secs  et  mon- 
tagneux. Il  couvre  quelquefois  des  cantons  entiers.  C'est 'la 
principale  nourriture  des  rennes  pendant  Thiver.  Les  chè-^ 
vres  f  les  cerfs  et  autres  animaux  de  leur  ordre  en  mangent 
avec  avidité.  Dans  le  Nord,  on  en  engraisse  le  bétail,  et  sur- 
tout les  cochons.  Les  hommes  en  mangent  aussi  dans  les  an- 
nées de  disette.  J'en  ai  fait  cuire  dans  du  lait,  et  l'ai  trouvé  peu 
agréable  au  goût.  IL  entre  dans  la  poudre  de  Chypre. 

Le  Lichen  GLOBITÈRE  a  les  tiges  solides,  unies,  très-ra- 
meuses y  l'extrémité  des  rameaux  très-mince  et  terminée  par 
des  tubercules  globuleux  creux.  Il  se  trouve  dans  les  lieux 
arides,  sur  la  terre.  Il  ressemble  beaucoup  au  précédent  quand, 
il  n'est  pas  en  fructification. 

Le  Lichen  pascal  est  fruticuleux,  solide  et  couvert  d'é- 
cailles  ocrustacées.  On  le  trouve  sur  la  terre  dans  les  pays 
montagneux.  Il  sert  de  nourriture  aux  animaux  ,  comme  les 
précédens. 

Le  Lichen  roccelle  a  les  tiges  peu  rameuses ,  solides , 
sans  feuilles ,  et  les  tubercules  alternes.  Il  se  trouve  dans  les 
parties  méridionales  de  FEurope,  en  Afrique ,  aux  îles  Ca- 
naries et  du  Cap  Vert,  sur  les  rochers,  et  principalement  sur 
les  rochers  volcaniques.  On  a  déjà  vu  quUl  fournissoit  la  meil- 
leure teinture.  Sa  récolte  est  en  ferme ,  pour  le  compte  da 
gouvernement,  dans  les  îles  citées.  On  en  tiroit  autrefois  as 
très-grand  produit. 

Enfin  ,  parmi  les  lichens  filamenteux  ou  les  lichens  usnés , 
c'est-à-dire  ,  dont  les  tiges  sont  grêles ,  et  étalées  en  touffes 
pendantes  en  forme  de  barbes ,  on  remarque  : 

Le  Lichen  crin  de  cheval  ,  lichen  jubalus ,  qui  a  les  fila- 
mens  pendans  et  leurs  bifurcations  aplaties.  On  le  trouve  sur 
les  arbres.  11  teint  en  rouge,  sert  à  nourrir  les  rennes,  et  est 
vanté  en  médecine  contre  les  ulcérations  de  la  peau. 

Le  Lichen  fleuri  a  les  filamens  rameux  ,  droits ,  et  les 
écussons  radiés.  11  se  trouve  en  Europe  et  en  Amérique,  sur 
les  branches  des  arbres.  11  donne  une  belle  teinture  violette. 

Le  Lichen  entrelacé,  lichen  plicatus ,  a  des  filamens 
extrêmement  longs ,  pendans,  entrelacés,  et  les  écussons  ra- 
diés et  latéraux.  11  se  trouve  sur  des  branches  des  plus  vieux 
arbres ,  principalement  sur  les  sapins  et  les  hêtres  des  mon" 
tagnes  froides.  C'est  ïusnée  des  boutiques.  Il  est  un  peu  as- 
tringent. Pris  en  décoction,  il  arrête  le  vomissement ,  le  cours 
de  ventre  ^  les  hémorragies  ,  fortifie  Testomac ,   dissipe  les 


■■r' 


depuis 

décores 

celles 

que  le 

plus,  est 

once  d^BSBflroa  pmentet  tmer  taMiaiK.  Jvw«  tn.  ^ 

pour  rien  de  c?tle  ^  ^tvh^  fsv  jcf  arîms  Âe  sul  mct     1.  • 

LICHEX  D£  GRECE.  Ii^a  £nât  cmn^K  c  wlc 
LiCHE^f  oasm j  r.  '& 

LICH£> ASTRUIL  Gew»  4e  IfiJi» .  ^  TotR  Ism 
les  JuicGEUiAiŒS  et  les  tiioca^  ^  Lihobb»   'il 

UCHENE.  L  ■■  des  mm  ds  naaa  n/mgim .  ^d«  i^^ 
anciens.  (l9.) 

LICHEN  £ES  m  LIKEXÉES  O»  dMue  ce  mw 
chenilles  de  quelques  noctae!le^  fraxim»  sf/im^ .  uLf4m  . 
ndssa ,  parce  qu'elles  se  B<Mrri&Mnrt  de  tHuaa  «1  qu'eues  em 
ont  les  couleurs.  Celles  de  la  phalfme  ifirmir  nttÊçe  de  Ge^flirov 
(^Nechêa  sponaa')  est  distioçaée  sous  le  noui  de' IjscWLTséx.  wc 

CHÊNE.  V,  NOCTCELLE.  (u) 

LICHEN1TES.  Nom  donné  à  des  pierres  sur  la  vufàce 
desquelles  sont  des  espèces  de  Lichens:  IVxpansîon  est 
fortement  appliquée  comme  dans  le  Liche9  géographique. 

LICHENOÏDE,  Udunoidts.  Genre  étabU  par  Hoffmann 
aux  dépens  des  Lichens  de  Linnams.  U  rentre  dans  le  genre 
Thamnie  de  Ventenat.  (b.) 

LICHENOPS.  C'est  ainsi  que ,  dans  ses  manuscrits.  Corn- 
merson  a  désigné  le  Clignot.  (s.) 

LICHI.  V,  aux  mots  Litchi  et  Cay-bai.  (b.) 

LICHT.  Nom  allemand  de  TAi^émone  nss  bois,  Anémone 
nemorosa ,  L.  (ln.) 

LICHTBLUME.  C'est  le  Colchique  d'automne  ,^  en  Al- 
lemagne. (li^O 


56a  •  Lie 

LICHTENKRAUT.  Nom  allemand  de  la  Grande  Ché^ 
LIDOINE  «  Chelidonium  majus.  (ln.) 

LIÇHTENSTENIE,  Uchienstenia.  Genre  de  plantes  éta- 
bli par  Wendland.  Ses  caractères  sont  :  calice  double  et  à 
trois  ou  cinq  dents  chacun  ;  corolle  monopétale ,  tobuleuse  ; 
cinq  étamines  réunies  à  leur  sommet  et  plus  longues  que  la 
corolle  ;  nectaire  inséré  au  calice  ;  ovaire  supérieur  surmonté 
d'un  seul  style  ;  baie  à  cinq  semences. 

Une  seule  espèce  constitue  ce  genre.  C^est  un  arbrisseau 
à  feuilles  opposées  ovales,  blanchâtres  et  à  fleurs  rouges  dis- 
posées en  petits  paquets  dans  les  aisselles  des  feuilles.  Il  est 
originaire  du  Cap  de  Bonne  -  Espérance  et  figuré  dans  Tou- 
vrage  de  rauteurprécité.  (b.) 

LICH TENSTEINIE,  HchUnsUinia,  Genre  de  plantes  éta- 
bli par  Willdenow  dans  Thexandrie  trigynie.  Ses  caractères 
sont  :  calice  nul  ;  corolle  de  six  pétales  canaliculés  et  ondu- 
lés; six  étamines  insérées  au  réceptacle;  ovaire  supérieur  sur- 
monté de  trois  styles  ;  capsule  à  trois  loges  s^ouvrant  à  moitié 
et  contenant  plusieurs  semences  attachées  à  la  jonction  des 
Talves. 

Ce  genre  renferme  deux  plantes  vivaces  du  Cap  de  Bonne- 
Espérance,  dont  on  voit  les  figures  pi.  i  du  1.®^  vol.  du  Ma- 
gasin des  Curieux  de  la  nature ,  de  Berlin,  (b.) 

Ll-CI.  Selon  Boym ,  c'est  le  nom  d'un  fruit  de  la  Chine. 
Ce  nom  est  une  légère  altération  de  celui  de  LiGHi.  V.  ce  mot. 

LICIET  ,  lycîum.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie  mo- 
^nogynîe  et  de  la  famille  des  solanées ,  qui  offre  pour  caractè- 
res :  un  calice  tubuleux,  à  cinq  dents,  rarement.trois;  une  co- 
rolle monopétale  ,  tubuleuse ,  à  limbe  droit,  à  cinq  découpa^ 
res  ;  cinq  élamines  à  filamens  barbus  à  leur  base  ;  un  ovaire 
supérieur,  arrondi,  chargé  d'un  style  simple  à  stigmate  épais 
ou  bifide  ;  une  baie  arrondie  ou  ovale  ,  biloculaire ,  conte- 
nant plusieurs  semences  réniformes. 

Ce  genre  renferme  des  arbrisseaux  ordinairement  épineux, 
à  rameaux  pointus ,  à  feuilles  alternes ,  quelquefois  fascicu- 
lées,  et  à  fleurs  axlllaires,  solitaires  ou  géminces.On  en  compte 
plus  de  vingt  espèces ,  dont  trois  se  trouvent  en  Europe  ,  et 
plusieurs  se  cultivent  dans  les  jardins. 

Le  LiciET  d'Afrique  a  les  feuilles  linéaires^  en  faisceaux, 
et  les  rameaux  roides.  Il  se  trouve  en  Barbarie,  en  Turquie  et 
en  Espagne.  Il  s'élève  à  trois  pieds  et  plus ,  et  il  forme  un  bel 
effet  par  la  disposition  de  sts  feuilles  et  la  couleur  rouge  noi- 
râtre de  ses  fleurs. 

Le  LiCiET  A  FEUILLES  ÉTROITES,    fycium  barborum  ,   auquel 


( 


L  I  C 


S63 


quel(|ues  auteurs  rapportent  le  liciel  th  la  Chine ,  a  les  feuil- 
lifS  lancéolées  ,  les  rameaux  pendans  et  le  calice  trifidc.  Il  se 
trouve  en  Kurope  ,  en  Asie  et  en  Afrique.  On  en  fait  des  ton- 
nelles et  des  haies  ;  cei)  quoi  il  i^st  très-propre,  par  ses  racines 
traçantes  ,  qu'on  est  mûme  obligé  d'arrêter,  pars^s  rameaux, 
qui  serecourfacDl,  qu'on  peul  disposer  sans  iuconvéuient  dans 
toutes  les  directions ,  et  par  la  beauté  de  son  bois ,  de  son  feuil- 
lage et  de  ses  (leurs.  Ou  le  cultive  frcquemmenl  dans  les  jar- 
dins d'agrément.  Il  ne  craint  point  la  gelée.  Les  Cliinols  re- 
gardent ses  baies  comme  toniques,  analeptiques  et  cépba- 
liques. 

Le  LlciET  d'Eckope  a  les  feuilles  lancéolées ,  obliqnes,  nn 
peu  charnues  ,  les  rameaui  en  zigzag  et  cylindriques.  Il  res- 
semble un  peu  au  précédent  ;  mais  il  a  les  feuilles  plus  pe- 
lites  et  les  rameaux  droits.  Il  se  trouve  daus  les  parties  méri- 
dionales de  l'Furope.  Jc  l'ai  vu  employé  ciclusivement  A 
faire  des  haies  dans  quelques  cantons  de  l'Espagne  et  auprès 
de  Béïicrs  ;  ce  i  quoi  il  est  moins  propre  sous  certains  rap- 
ports qne  le  précédent.,  dont  les  rameanx  sont  repundant- 
uioins  roides  et  par  conséquent  moins  épincus. 

Le  LiciET  A  FEUiLLiis  DE  TASSOLË  entre,  selon  Lhéri- 
ller,  dans  le  genre  CaBRIJ.LET.  (b.) 

LICINE,  licinus ,  Lat.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre 
des  coléoptères  ,  section  des  pentaméres,  famille,  des  car- 
nassiers ,  tribu  des  carabiques,  ayant  pour  caractères: 
jambes  antérieures  échancrées  au  ci^1c  interne;  élyircs  ayant 
un  sinus  à  leurestréinilé^  bnguei  te  saillante,  avec  deux  oreil- 
lettes membraneuses  et  pointues,  au  bord  supérieur  ,  une 
de  chaque  cflté  ;  échancrure  du  menton  sans  dentelures; 
bord  antérieur  et  supérieur  de  la  li^tc  cintré  ;  labre  écban- 
cré  :  mandibules  tronquées  oii  itrés-obtuses,  échancrées  ; 
palpes  estérieurs  terminés  par  un  article  presque  en  forme 
de  hache;  antennes  filiformes  ,  composées  d'articles  presque 
cylindriques  ;  corps  déprimé  ;  corselet  aussi  large  ou  pres- 
que aussi  large  que  l'abdomen ,  souvent  presque  carre  ,  avec 
les  angles  arrondis  ;  les  deux  premiers  articles  des  tarses  an- 
térieurs dilatés  dans  les  mâles  et  formant  une  palette  arron- 
«iie,  garnie  en  dessons  de  papilles  nombreuses  et  serrées. 

Les  licines  ont  de  grands  rapports  avec  les  harpales; 
mais  ils  en  différent  par  la  manière  dont  se  terminent  leurs 
mandibules  et  leurs  palpes  extérieurs.  Le  bord  antérieur  de 
leur  tâte,  au-dessus  de  I  insertion  du  labre  est  évasé ,  ou  cin- 
t  Iré  ,  caractère  que  l'on  n'observe  que  dans  ce  genre,  et 
ceux  de  tnilùle  et  de  rf/ié/e.  Toutes  les  espèces  connues  sont 
entièrement  noires  ;  on  les  trouve  sous  (es  pierres ,  et  p 
iiirtictUiù rement  dans  les  terrains  calcaires  et  élev  ' 


m 


5G6  L  I  C 

gnement ,  et  seulement  garnie  de  poils  ;  les  ongles  ëtoient 
ronds  comme  ceux  d'un  bœuf. 

«r  Cet  animal  fut  tué  à  seize  journées  de  Cambado  ,  et  à 
trente  journées,  enyoyageant  avec  un  chariot  de  bœnfs,  delà 
yille  du  Cap.  On  trouve  aussi  la  figure  de  cette  licorne  gravée 
sur  beaucoup  de  centaines  de  rochers,  par  les  Hottentots  qui 
habitoient  les  bois  (i). 

M  Le  signé  Cloete  offre  enfin  de  livrer  la  peau  d^un  tel  ani- 
mal, si  on  vouloit  offrir  un  prix  qui  vaudroit  un  voyage  de 
trente  jours.  »» 

Avant  Cloete  ,  un  certain  Louis  Barthcma  a  décrit  d^Dx 
licornes,  qu'il  dit  avoir  vues  h  la  Mecque.  «  De  l'autre  côté  du 
temple,  dit-il,  est  une  cour  murée  dans  laquelle  nous  vîmes 
deux  licornes  vivantes,  qu'on  nous  montra  comme  une 
grande  rareté ,  et  qui  étoienl  en  effet  deux  êtres  fort  extraor- 
dinaires. Je  vais  en  faire  la  description.  La  plus  grande  res- 
sembloità  un  poulin  de  deux  ans  et  demi ,  et  avoit  au  milieu 
du  front  une  corne  d^environ  trois  coudées  de  long.  L'autre 
étoit  moins  grande  ,  à  peu  près  de  la  grosseur  d'un  poulain 
d'un  an ,  et  avoit  une  corne  longue  environ  de  quatre  travers 
de  main.  La  couleur  de  cet  animal  est  celle  d'un  cheval  bai- 
brun.  11  a  la  tête  comme  un  cerf,  le  cou  médiocrement  long, 
garni  d'une  crinière  peu  serrée ,  éparse  ,  courte  et  pendante 
d'un  côté.  Ses  jambes  sont  longues  et  grêles  comme  celles 
d'un  chevreuil  \  ses  pieds  sont  un  peu  fendus  à  la  partie  an- 
térieure, el  le  sabot  ressemble  à  celui  d'une  chèvre.  Il  a  à  la 
partie  postérieure  des  jambes  des  touffes  de  poil  qui  lui  don- 
nent un  air  féroce  et  sauvage.  Ces  deux  animaux  furent  pré' 
3cntés  au  sultan  de  la  Mecque  ,  comme  la  plus  belle  chose  et 
le  plus  précieux  trésor  qui  fûl  au  monde ,  par  un  roi  d'Ethio* 
pie,  qui  recherchoitson  amitié  ».  (^Itinerario  de  ludo^ico  de  Bar- 
ihema  bologeso ,  Venezia  ,  iSiy.  ) 

Comment  se  fait-il  que  des  voyageurs  instruits  qui  ont  pé- 
nétré dans  les  terres  de  la  pointe  australe  de  l'Afrique  ,  avec 
Tesprit  de  recherches  et  d^observations,  n'aient  pas  vu  ce 
que  deux  hommes  obscurs  ei  ignorés  prétendent  avoir  exa- 
miné? Comment  se  persuader  que  depuis  le  commence- 
ment du  quinzième  siècle  ,  quelque  roi  d'Ethiopie  n'ait  pas 
envoyé  au  schérif  de  la.  Mecque  ou  au  sultan  de  Constantî- 
nople  ,  quelques  licornes  ,  puisque  ces  animaux  passoient 
pour  des  objets  si  précieux?  D'un  autre  côté  ,  le    chevalier 

(i)  Le  voyageur  Barrow  dit  particulièrement  avoir  vu  de  ces  es- 
pèces d'hie'roglyphes  qui  représentoient  de  pareilles  licoroes,  à  côté 
de  figures  qui  ëtoient  parfaiti^ment  reconnoissables  ,  pour  celles 
Aes  autres  animaux  des  mêmes  contrées;  ce  qui  ie  porte  à  croire  à 
Texactilude  des  premières. 


eormfcs:  d  caot  :«^iiiiaii:  i  srrnr  c 
port  f  ■BCflUAL  ifcnlanifian  im  b 


une  plaiiK^pBPc^  ies-  ântEsstaa-^ 
las  fil  Al  if  Ml  "lin    «^tasoni 
maa,  ci 
de 

(iaficisracr   m'Z 


Fax.    IX.  Joûîeq: 

lors^ic  n^fasiesBr  lie  iJ'ilaiiaK:  ^om: 

pailicalkvefanÎBamETBiiicafTKs*  <^ 


pag.  iGl  }  ILk»  OkHK  7%aillllI«UH 

fectares  •  et  s  T'iK  pnsii£  La  fene 
Ics  ippgrkir .  i  w  se  jpcA  f  a^pse: 
qaeialic0nkr<p  ^ajAiy^ie  lei^PE:  Lea^  aicgag  1  mr 

LICORNE*  racirvH.  Ûuti  &  G»|fiiC£;£i .  «abtl  j;^ 
Beep^  Mwifiit^agJmggaieslncag'iai  iœ  2isiçAu-n^. 
Ses  caradercs  sMift  :  cmok:  mat .  «Hunsu^.  >iii 
spire  okteK^  le  «levflhsv  acwr  ife  j^ie»  e&ssiaac  Hf 
tOQs  iri  aines:  «■■M'dMeiCT&-^eriB«g  ^<:uaHiigsie 
icvre  csiérKvre  anaeicr  ^«w 


Ce  çcare  wUrrf  pfMjiJ  <sf«u$  «  «im  ^  ^mh  ^rtm- 
muoe  a  —  ajqgfttteséc  ■  iirnri:,  *£  jiws  i.^ut-iOQHr' 
fée  da  détroit  de  JuçErflas.  C«9e  ««e  omiîW  âuriaeawnl^ts- 
clée,  '  jrr^rrrrt  r-^V-  rt  \-  rnifcrr  -Piw--^    i. 

LICORXE  (Petite^  BiMfc  AMHit  «t  liim  âi,  ^ntwuL  49. 
pelé  Bauste  telc  par  £^mrti  tœacsiiMi^  i\  Jt  juk  Ll  - 

LISTE,  (s.) 

LICOiVNEFOSSILE^Ji^w^Km^LeinbL/'ru»!^^';:.:  , 
pag.  63 ,  dit  qn'oa  a  §omrewA  trovrê  df»  j^ei^f»»  ii^^^w::;.  f^r, 
prétendaes  licornes  oni  été  r^^ardetn  c^fam*:  e::.«ar  iiti  vtru^ 
ces  da  geore  N^K^^^L  :  ntais  11  e«t  plja  ^  v^<tv.>^  nuf  ^^-i  t<^  - 
bris  dont  il  s'agît  appaneao:?iit  a  recpt4><t;  ît  ^  ^.f:yi^i.'J!/uiA.'ji 
de  Sibérie  oa  «aMioqtb.  Voû  It  Pnk^u.  >Lwi(  ^ 


568  L  I  D 

LICORNE  DE  MER.  Cest  le  Naewai  (V.  ce  mot) ,  ce- 
-iâcé  très-rcmarqaable  par  la  longue  deut  conique ,  sillonnée 
en  spirale ,  et  qui  sort  horizontalement  de  sa  mâchoire  supé- 
rieure. (DES  M.) 

LIGUA  LA.  Nom  que  les  habitans  de  Macassar  donnent  i  > 
suivant  Rumphius  ,  à  une  espèce  de  palmier.  La  plupart  àe^ 
botanistes  l^ont  rapporté  au  genre  Caryota  de  Linna^us ,  jnais 
Thunbeng  en  fait  un  genre  distinct.  F.  Licuale.  (lu.) 

LICUALE,  licuaia,  Arhre  de  la  famille  des  Palmiers, 
dont  les  feuilles  sont  palmées,  munies  de  digitations  linéai- 
res ,  tronquées ,  dentées ,  et  portées  sur  de  très-longs  pédon- 
cules épineux ,  dont  les  fleurs  sont  insérées  sur  des  spadix^ 
droits  et  rameux ,  et  qui  fonine  un  genre  dans  l'hexandrie  mo- 
nogynie,  fort  voisin  des  Caryotes. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  des  spatbes  partielles  ,  épais- 
ses ;  un  calice  à  six  divisions ,  dont  trois  extérieures ,  velues  en 
dehors ,  et  trois  intérieures  alternes  et  pétaloïdes  ;  six  étamînes 
à  fîlamens  connés  en  un  tube  court ,  tronqué  au  sommet ,  et 
portant  six  anthères  ;  un  ovaire  k  style  unique  ,  terminé  par 
deux  stigmates;  un  drupe  pisiforme  et  monospermë. 

Cet  arbre  croît  dans  les  Moluques.  Une  s'élève  qu'à  la  hau- 
teur d'un  homme  et  ses  pétioles  sont  trois  ou  quatre  fois  pins 
longs  que  son  tronc.  On  se  sert  de  ces  pétioles  ,  qui  sont 
creux  9  pour  faire  des  tuyaux  de  pipe,  (b.) 

LIDA-BOYA.  Nom  malais  de  rALOÈs  ,  Aioe  pem,  (ln.) 

LIDBECKE ,  lidbeckia.  Plante  herbacée  à  tige  droite , 
anguleuse  ,  à  feuilles  alternes,  sessiles  ,  lancéolées  ,  pinnatî- 
fides  ,  parsemées  de  poils  et  de  points  excavés  ,  à  fleurs  soli- 
taires et  terminales ,  qui  faisoit  partie  du  genre  Cotulb  de 
Linnœus,  et  qui,  selon  Jussieu,  constitue  un  genre  particu- 
lier dans  la  syngénésie  polygamie  superflue,  et  dans  la  famille 
des  corymbifères,  aussi  appelée  Cénie  et  Lancisie. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  hémisphérique  , 
multipartite  ,  à  divisions  égales  ;  un  réceptacle  presque  nif, 
supportant  dans  son  disque  plusieurs  fleurons  hermaphrodites, 
quadriûdes  ,  tétrandres ,  et  sur  ses  bords  plusieurs  demi-fleu* 
rons  allongés,  échancrés,  femelles  fertiles;  des  semences 
anguleuses ,  non  aigrettécs. 

La  lidbecke  croît  au  Cap  de  Bonne-Espérance,  (b.) 

LIDGRASS.  L'un  des  noms  du  Chiendent  ,  en  Hol- 
lande, (ln.) 

LIDISCHERSTEIN  de  Werner.  V,  Jaspe  schisteux, 
Pierre  de  Lydie,  (ln.) 

LIDMEE  de  Scbaw  (la),  rapportée  jusqa à  présent  à 


L  I  E 
l'espèce  de  1' Antilope  des  Indes  ou  Antilow,  J" 
SITE  ,  habite  l'Afrique  méridionale ,  et  n'est  point  oui.- «!fi|wibV 
particulière,  (desm.) 

LI£SAUfTËL.  Le  lycopsîde  descbamps  ,  la  huf^ime  of- 
ficinale ,  Ja  cynoglosse  ,  la  bourrache  et  te  lupin  javae,  te.- 
çoivcnt  ce  laême  nom  dans  différentes  parties  de  l'Allc' 
magne.  (tN.) 

LIEBBLUMCHEN.  C'est .  en  Allemagne  ,  la  P^çfcfc- 
BETTE  ,  Beliis  perennis.  (ln.) 

UEBEKRAUT.  V.  Libkrmit.  (iw.) 

LIE6RE  ,  en  espagnni,  c'est  le  Lièvre.  Le  nom  4^ 
Lebricili.a  est  donné  aux  jeunes-  (desm.) 

LÏEBRECILLA.  L'un  des  noms  espagnols  du  Blvet, 
Cenlaarea  lyanas.  (ln.) 

LÏEFIS.  Nom  chinois  de  la  CaiTitcwE.  (ln.) 

LIEOE.  Espèce  de  Chêne  dont  l'écorce  est  épaisse , 
molle,  et  sert  à  un  grand  nombre  d'usages  économiques, 
principalement  à  faire  des  bouchons  de  bouteilles. 

Cbevreuil ,  auquel  on  doit  un  très-beau  travail  sur  l'ana- 
lyse du  /iége ,  y  a  reconnu  :  i."  une  matière  aitotée  ;  a."  un 
principe  colorant  jaune  ;  3."  une  matière  astringente  ;  4-°  ■i'*e 
résine  moite  ;  5."  de  la  cérine  (  matière  analogue  k  la  cire  )  ; 
G."  de  l'acide  galllque.  (b.) 

LIEGE  DES  ANTILLES.  On  donne  ce  nom  auhoisdu 
Mauot  ou  cotonnier  sifFi.Eux  ,  espèce  6e  fromager,  peut- 
élre  le  Immbax  gossypiirmn  de  Linnœns.  F.  Fromager,  (r.) 

LIEGE  FOSSILE  ou  de  MONTAGNE.  ,f.  Asbeste, 

(PAT.) 

LIEN.  Couleuvre  de  la  Caroline,  (b,) 

LIEN.  Nom  allemand  du  LiN.  (ln.) 

LIENEN.  Nom  allemand  de  la  Clématite  commune, 
Ctemath  vîalha.  (LN.) 

LIEN-FUEN.  Nom  donné,  en  Chine,  iUphyla  iJiinenxis, 
Lour. ,  plante  herbacée  annuelle,  (ln.) 

LIEN-HOA.  Nom  chinois  du  Neluhbo  ,  dont  on  mange 
les  graines  dans  ce  pays.  F.  Hew-xi-iieh.(b.) 

LIEBBAUM.  L'un  des  noms  du  Mélèze,  en  Allema- 
gne. (LN) 

LIERNE.  Nom  de  la  Clématite  commune,  Clemalii 
vlUilha.  (i,N.) 

LIERRE,  LIERRE  EN  ARBRE,  LIERRE  D'F.U- 
ROPE  ,  lledera  hrlU ,  Linn,  (  Pmlandrit  moiuigyme  ).  (àrainl 
arWi.'^scau  grimpant)  rësioeuEct  toujourt  vert,  trè»-<^lÉly* 


570  LIE 

par  les  poètes ,  et  qui  varie  dans  sa  forme  ,  dans  son  feoll' 
tage  et  dans  sa  grandeur  ,.8€lon  le  lieu  où  il  croît  et  selon  son 
âge.  Il  appartient  à  la  famille  des  caprîfolîacées  ,  et  forme 
un  genre  fort  voisin  des  Achits  et  des  Vignes. 

Son  bois  est  poreux  et  tendre  ;  sa  racine  est  ligneuse  et  ho- 
rizontale ;  SCS  tiges  ,  qui  s^élèvent  quelquefois  à  une  hauteur 
considérable  ,  s^attachent  communément  aux  arbres,  aux  ro- 
chers et  aux  vieilles  murailles,  par  des  vrilles  rameuses  qui  s^y 
implantent  comme  des  racines.  Ses  feuilles  luisantes  9  épaisses 
et  d^un  vert  obscur,  sont  placées  alternativement  sur  les  bran- 
ches et  soutenues  par  un  pétiole  assez  long  ;  la  plupart  sont 
très-angulaires  ou  à  trois  lobes  ;  quelques  -  unes  ovales  et 
très-entières  ;  celles-ci  garnissent  pour  l'ordinaire  Textré- 
mité  des  rameaux ,  où  se  trouvent  les  fleurs  réunies  en  pe^ 
tite  ombelle  ou  en  grappe  courte. 

Chaque  fleur  a  un  calice  supérieur  très-petit,  à  cinq  dents 
caduques  ;  une  corolle  formée  de  cinq  pétales  oblongs  et  en- 
tièrement ouverts  ;  cinq  élamines  alternes  avec  les  pétales, 
et  dont  les  filets,  en  aiène,  portent  des  anthères  inclinées, 
miobiles,  et  divisées  en  deux  parties  à  leur  base;  un  style 
fort  court  à  stigmate  simple.  Le  fruit  est  une  baie  gobuleose , 
couronnée  d'un  rebord  circulaire  un  peu  au-dessous  de  son 
sommet  :  cette  baie  a  cinq  loges  formées  par  des  cloisons 
minces  qui  s'obiltèrenl  et  disparoissent  quelquefois  dans  la 
maturité  ;  chaque  loge  contient  une  semence  convexe  d'un 
côté  et  angulaire  de  l'autre. 

On  trouve  cet  arbrisseau  en  Asie  et  en  Europe ,  dans  les- 
haies  et  les  bois  ,  sur  les  rochers  ,  contre  les  masures  ou  les 
murs  des  jardins  ,  etc.  La  Thrace  en  étoît  autrefois  couverte; 
voilà  pourquoi  les  Bacchantes  en  ornoient  leurs  thyrses  et 
leurs  coiffures.  Dans  quelques  pays,  comme  en  Italie  et  dans 
le  midi  de  la  France  ,  il  devient  quelquefois  un  petit  arbre, 
surtout  dans  sa  vieillesse  ;  il  se  soutient  alors  sans  appui ,  si 
on  le  taille  et  si  on  ne  laisse  point  pendre  ses  rameaux.  On 
a  vu  dans  le  cabinet  de  Chantilly  une  dalle  d'un  lierre  en  ar- 
hre  ,  qui  a  voit  crû  sur  le  plus  haut  du  T'Uilberg^  montagne  du 
canton  de  Lucecne  en  Suisse  :  cette  dalle  avoit  sept  pouces 
de  diamètre. 

Le  lierre  fleurit  communément  à  la  fin  de  l'été  ,  plus  tôt  ou 
plus  tard  suivant  le  climat.  Ses  fruits  ne  mûrissent  qu'au  com- 
mencement de  l'année  suivante;  ce  sont  des  baies  rondes, 
grosses  comme  un  pois,  noires  dans  leur  maturité  ,  et  peu 
succulentes.  Il  y  en  a  une  variété  qui  a  &^s  fruits  jaunes  et 
dorés  ;  c'est  le  lierre  de  Bacchus  ^  très-commun  en  (irèce,  el 
connu  des  botanistes  anciens  sous  les  noms  à'hedera  poetica 
et  de  dionysias.  Les  autres  variétés  sont  le  lierre  grimpant  stérîU 


teuoTtt.  =LtaE-:L  *  Jfïftar  mmwliBiiiair  .  piff  apçnirt» , 
k*  m»  «ir  tt  aniK;  «:  nmisii:  ^me  «jf»»^  ««»  ^T 
«,vt.i.wt  J«.   atma  anrouas  i»  io»*  ottiidta».  gtutre  a 

UEftïJ:  os  AîaSKJE.  r.  Tart  Loue,  (d.) 
UEiai  Ibt  liACCHrSL  r.  Loue  et  Hedera.  (d.) 
LUjail  I-r  CASADA.  C«st  an  ScMAC  ,  AAtts  toxi- 

LIERRE  il  EUROPE.  F.  Lieue,  (d.) 
LIERRE  GRDIP.vyi.  V.  rarùclc  Lierke.  (d.) 
LIERRE  TERRESTRE.  V.  aa  mot  Terrete.  (b.) 
LIESCHGRAS.  Nom  des  Fleoles  (  Phlium  ) ,  en  AU 

LDE-T5U.  Nom  chinois  da  ChXtaigikier.  V.  Cay-mr* 

GAI.  {15.; 

LIEU.  Poisson  du  genre  des  Gades  ,  le  Gadus  poOêrfum , 
LiniL  (lO 

UEU-XU.  Nom  chînob  da  Saule  de  BabvUne  (  Saiim 
habyUadca ,  L.).  J^.) 

LIEVARG.  ï^om  de  la  PintcuLAiRE  des  3f  ah^is  ,  «m 
Soède.  (L^.) 
LIEVORA.  F.  Lèpre,  (desm.) 
LIÈVRE,  Lepitf,  Llnn.,  Eril,  Bodd..  Cw. .  f>*^^. 
GeofiL ,  Illig.  Genre  de  mammifères  de  X  f\r\ef,  #U»4  f(\nvr-^^ 
ainû  caractérisé  :  quatre  dents  infisive^!ti)|>ér'i4»3K'^^.  4Ant  #^. 
deux  antérieures  sont  cunéiformes  et  \^%  pîvM  'if  4^%^^.  ^  en- 
tres étant  appliquées^  derrière  elles  ;  (U»n<c  itu-i^.ivw^  Mt^t^j^^»^ 
tranchantes  ;  point  de  canines  :  ^i-x  iMivl:ïir«*^  v  '*s>«4i^  *  ''»^ 
en  haut ,  dont  la  dernière  irèvji^rité» .  *î  -.n/r  *^  r^     **•**-. 
formées  de  lames  émaiUetKut^f  ^f4^s^^n^^\.    >«.»vfv#«^,    ^,. 
leur  couronne  ;  pieds  yrt*^f:\  a  U  <ww>     *'.  ^•«•^^:  *•-•-  ^^-, 
tadactyles,  les  postérieori^^ffvrïr;'^, 'fivrit*-    yyr.t*^.  ^  ^^^«^ 
poilues  ;  ïambes  de  derr>r^  ^lu;  «uuçi^-.ilv^   >tv^   -^i»   v 
vant  ;  queue  courte .  '^»<*a*>.v  i#wc;<^-     -?.<v^    -*.    -   .    -- 
hiles;  yeuxgrand».  ^Uw*>.i  ow  ^;;  M'*'.    «^    .    i^,.      •«.,   - 
épab -,  lèvre  $uf»é;>a^'*  i^.iiu»     rti*-/^  »  <^   v  .^,^x  —    v- 
de  poils;  de  lcm(E»e.i  iiuviA^;##*:i^«     r^,<.   *.^^«>. . 
sous. le  ventre  et  U  j^An*.4i*f     iii.^.v.^wv  -^^       ^.    ..     > 


L  T  E 
grand  qae  Testoinac ,  el  garni  en  dedans  d'une  lame  spirale 
qui  en  parcourt  |j  longueur  ul  en  augmente  la  surface  ;  dcj 
clavicules  impcirraitcs;  l'espace  &o us -orbi taire  percé  en  ré- 
seau dans  Je  squelellc,  etc 

Le  earaelcro  des  doubles  dents  incisives  supérieiirei 
suffit  pour  faire  distinguer  les  auimaui  dugenre  Hivre,  de 
tous  les  autres  rongeurs  connus  ,  à  reiceptlon  loiile- 
fiiis  des  PiKAS  ou  Lagohvs  qui  le  présentent  aussi  ;  maïs 
ces  derniers  ont  les  eïlrémilcs  postérieures  à  peu  près  pro- 
portionnelles à  celles  du  devant;  leurs  oreilles  sont  médiocres 
et  arrondies  ;  et  ils  sont  tolalemeni  dépourvus  de  queue. 

Ce  genre  est  asseï  nombrcuï  en  espèces  ,  el  celles-ci  ont 
tant  de  rapports  communs  qu'il  est  fort  diflicilc  de  les  bieO 
distinguer.  On  les  trouve  tant  dans  l'ancien  que  dans  le 
nouveau  continent.  Trois  d'entre  elles,  le  Ilèore ,  \e  lupin 
elle  liiore  variablt  habitent  l'Europe;  une  autre,  Xetolai 
est  du  la  Sibérie;  l'Egypte  nous  offre  un  lièvre  différepl 
du  nôtre  el  quia  les  plus  grands  rapporls  avec  une  espèce  oli- 
servée  aux  environs  du  Cap  de  Bonne -Espérance.  Enfin, 
l'Amérique  méridionale  a  la  plus  petite  espèce  de  toutes,  le 
tupili;  et  l'Amérique  septentrionale,  une  autre  fort  voisine 
de  la  nôtre  par  les  couleurs  de  son  poil ,  maïs  qui  en  diffère 
pir  plusieurs  caractères  constans.  En  outre,  plusieurs  voya- 
g  :urs  ont  fait  mention  de  lièvres  qui  appartiennent  vraisem- 
blablement à  des  espèces  distinctes,  mais  qu'ils  n'ont  pas 
assez  caractérisées  ,  pour  qu'on  puisse  encore  les  admettre 
dans  les  systèmes  du  classification;  tels  sont,  par  exemple, 
le  lièvre  d Afrique,  dont  parlent  Adanson,  Sparmanncl  Le- 
vaillant  ;  el  les  deux  espèces  de  riie-de-France  ,  dont  Son- 
nerai fait  mention  :  la  première ,  petite  >  tenant  autant  du 
lapin  que  du  lièvre;  ayant  les  oreilles  courtes,  le  corps  al- 
longé ,  la  chair  bUnche  ;  la  seeomle  plus  grande  que  la  pre- 
mière ,  mais  moins  que  le  lièvre  d'Europe,  ayant  les  oreilles 
moins  longues,  le  poil  lisse  et  court,  et  étant  d'ailleurs  ca- 
ractérisée par  une  tache  noire  et  triangulaire  qu'elle  porte 
derrière  la  tête. 

Plusieurs  animaux  ont  reço  la  dénomination  de  lepus  nu 
de  lièvre  ,  notamment  :  les  AnouTis(  Cavïa  aguti  et  acucliyji 
le  ViscAr.BE(/f/j(«v/scuc/ii(i,  Mol.),  qui  nous  paroltae  r»p- 
procher  de  ces  derniers,  et  qui  doit  peut-être  former  un 
genre  inlermËilialre  entre  le  leur  el  celui  des  lièvres  ;  le  Liè- 
vre PAUPA  ài:A'A^r.iiTaiCacia  palagonica'),  qui  a  encore  beau- 
coup lie  rapport  avec  les  agoutis,  el  qui  leur  sera  réuni  peut- 
être  lorsqu'on  le  connoflra  mieux:  le  Cuï  {Lepus  miaimus), 
sur  les  caractères  duquel  Molina  el  d'Aïara  ne  s'accorden' 


À 


pas  ;  les  Gekboises,  les  KAmiiiBoos  ,  selon  les  voyageurs» 
etc. ,  elc. 

Les  kangiiroos  sont  àc  tous  les  marsupians  cenx  qui,  par 
l'ensemble  de  leur  oi^anisalion ,  *c  rapprochent  le  plus  des 
lièvres,  surlojt  par  le  nombre  de  leurs  dents  incisives;  car 
M.  Geoffroy  a  trouvé ,  dans  les  fuelus  des  lapins  et  des  Hè— 
▼res  ,  les  germes  de  six  incisives  ,  dont  les  qualrc  antérieures 
seulemeni  se  développent ,  les  postérieures  avortant  toujours. 
Il  y  a  aussi  de  la  ressemblance  entre  ces  animaux  dans  la  dis- 
pruporiion  de  leurs  exlrémités ,  le  nombre  de  leurs  doigts  , 
la  saveur  de  leur  chair,  la  nature  de  leur  pelage  ,  leur  ma- 
nière de  vivre  ,  leur  genre  de  nourriture  ,  elc.  ;  mais  ,  d'an 
autre  côlé  ,  il  y  a  des  différences  notables  et  de  première  va- 
leur, qui  les  éloignent  des  kanguroos  dans  la  conformation  de» 
organes  mâles  et  femelles,  el  qui  rattachent  lout-à-faît  ces  der- 
niers à  l'ordre  des  marsupiaux. 

A  l'élat  sauvage,  les  animaux  du  genre  des  lièvres  ont  une 
vie  continuellement  agiliie  par  la  crainte  ;  dépourvus  de 
moyens  de  défense,  ils  n'ont  de  salut  à  espérer,  lorsqu'ils 
sont  poursuivis  par  leurs  nombreux  ennemis ,  que  dans  la  ra- 
pidité de  leur  course.  Leur  vue  est  foible  le  jour,  aussi  ne 
sortenl-ils  de  leurs  retraites  que  pendant  la  nuit;  la  position 
latérale  de  leurs  yeus  leur  ôlc  les  moyens  de  voir  devant  eau, 
aussi  ont'ils  recours  ,  pour  suppléer  à  ce  défant  d'organisa- 
tion ,  à  la  finesse  de  leur  onïe  qui ,  dans  eux,  est  parfaite. 
Leur  nourriture  consiste  en  herbes,  en  racines  et  autres  subs- 
tances végétales.  Le  nombre  des  petits  est  médiocre  ,  si  ce 
n'est  lorsqu'ils  sont  réduits  à  l'état  de  domesticité.  Les  uns  se 
creusent  des  terriers,  d'autres  se  réfugient  dans  des  creux 
d'arbres,  tandis  qu'il  en  est  qui  restent  continuellement  en 
rase  campagne.  Leur  intelligence  est  généralement  assez  bor-' 

PremUrt  espère.  —  Le  LlfevRE  proprement  dil ,  ou  LifersB 
COUMUN  (  Lepus  timidiis ,  Lion.  )  —  Buff.  ,  tom.  7  ,  pi,  38.  — 
Schreber,  Saeugth-,  pi.  333  A. 

Le  lièvre  est  plus  grand  que  le  Lapin  et  plus  pelil  que  le 
LiÉVBE  CHANGEANT  ;  sa  grandeur  moyenne  est  de  scise  à  dix- 
huit  pouces  ,  mesurée  depuis  l'extrémité  du  nez  jusqu'à  l'orî- 
ginc  de  la  queue  ;  celle-ci  est  de  la  longueur  de  la  cuisse  ;  et 
les  oreilles  dépassent  d'un  dixième  celle  de  ta  tête. 

Le  pelage  est  en  général  d'un  gris  plus  ou  moins  roux, 
suivant  la  différence  des  contrées  et  même  des  cantons.  Cette 
nuance  mélangée  est  le  résultat  des  trois  teintes  dont  chaque 
poil  du  dos  est  coloré  ,  savoir  :  blanc  à  sa  base  ,  noir  à  son 
milieu ,  et  roux  à  sa  pointe.  Le  dessous  de  la  mâchoire  infé- 


5j4  LIE 

rieure  est  hlanc^  de  même  qae  le  rentre  ;  le  boat  des  oreilles 
noir ,  la  queue  blanche  avec  une  ligne  noire  en  dessus  ;  les 
poils  de  la  plante  des  pieds  sont  roux. 

Quelques  individus  présentent  des  traces  de  la  maladie  al* 
bine.  Il  y  en  a  de  tout  blancs ,  et  qu^on  pourroit  confondre 
avec  le  lièvre  changeant  en  pelage  d^hiver ,  s^ils  conservoient , 
comme  ceux-ci  y  le  bout  des  oreilles  noir  ;  mais  cette  partie* 

S  rend  la  couleur  blanche  du  reste  du  corps.  Le  Muséum 
*  Histoire  naturelle  de  Paris  possède  deux  mdividusqui  ont 
été  tués  aux  environs  d^Abbeville  ,  par  M.  Bâillon  fils  ^  dont 
les  poils  sont  blancs ,  mêlés  de  cendré. 

Les  parties  molles  intérieures  les  plus  remarquables,  dans 
le  lièvre  ,  sont  le  cœur,  d'un  volume  assez  considérable,  pro- 
portion gardée ,  attribut  que  Pline  prétend  être  commun  k 
tous  les  animaux  peureux  ;  un  très-grand  cœcum ,  avec  une 
valvule  interne  spirale  ;  une  petite  poche  intestinale  ,  sem- 
blable au  cœcum^,  et  placée  à  côté  de  Tinsertion  de  Fileum; 
le  foie  partagé  en  cinq  lobes  ,  échancrés  sur  leurs  bords;  la 
vésicule  du  fiel  oblongue ,  et  renfermant  la  bile  dVn  rouge 
noirâtre,  etc.,  etc.  (DiiSM.) 

Dans  la  loi  de  Moïse ,  le  lièvre  est  mis  au  nombre  des  ani^ 
maux  qui  ruminent.  Cependant,  quoique  plusieurs  écrivains 
aient  adopté  Topinion  du  législateur  des  Hébreux,  si  toutefois 
il  n'y  a  pas  quelque  altération  dans  cet  endroit  de  ses  ouvra- 
ges ,  ainsi  que  le  soupçonne  Scheuchzer (PAjwVa  Sacra) y 
aucune  observation  ne  l'a  confirmée  ,  et  des  érudits  ont  fait 
de  vains  efforts  pour  la  justifier.  L'analogie,  fondée  sur  des 
remarques  précises  et  certaines,  démontre 'que  le  lièvre 
n'ayant  qu'un  seul  estomac,  qui  bien  qu'à  peu  près  divisé  in- 
térieurement dans  sa  petite  courbure  en  deux  parties ,  l'une 
droite  et  l'autre  gauche ,  par  un  repli  on  rebord ,  n'en  a  pas 
moins  une  cavité  unique  ,  tandis  que  tous  les  animaux  rumi- 
nans  ont  plusieurs  estomacs  réellement  distincts  ;  l'analogie 
démontre ,  dis-je  ,  qne  le  lièvre  est  absolument  privé  de  la 
faculté  de  ruminer. Ce  qui  a  pu  donner  lieu  au  sentiment  con- 
traire ,  est ,  1,^  Teslomac,  qui,  ainsi  que  je  viens  de  le  dire, 
paroît  double  au  premier  coup  d'œil;  2.°  l'ampleur  du  cœ- 
cum ,  que  des  anatomistes  ont  regardé  comme  tenant  lieu 
d'un  second  estomac  ,  oili  s'achève  la  chylification  ,  quoique 
dans  le  vrai ,  il  contienne  une  humeur  moins  digérée  que  celle 
de  l'estomac  même  ;  ?k^  l'habitude  /ju'ont  les  lièvres  de  re- 
muer souvent  le  nez  et  les  lèvres  ,  ce  qui  leur  donne  l'appa- 
rence d'être  occupés  à  mâcher  des  alimens  ou  à  ruminer; 
mais  ce  mouvement  est  touUa-faii  extérieur,  et  les  niâchoires 
n'y  parlicipent  point. 

Une  autre  erreur  plus  généraleiTjenl  répandue  ^  a  fai|  pen\ 


LIE  £-5 

ser  qae  les  lierres  rtoîest  pemr  b  piifaxt  iermafàni£ii£s  : 
qu'ils  changeoieBt  de  sexe  ca  yiftBîkmt  :  ^mt  It  niie 
droit  comme  la  femelle  .  om  fksÉJk.  ^bH  m'j  arrsyjx  poÎBt 
sexe  distinct  dans  cette  eiyece  d'animaKL  L' 
dans  qnelqnes  pa js.  fm^A  &^ 

d'an  sexe  îi  Taotre  ,  ils  sabé  miles  ^cmèami  nn  mois .  et  £^ 
melles  pendant  un  aoîre  nkois  :  ahâsMîiv  kiuffnr  de  fonc- 
tions et  de  fooissaiices,  €fn  dovmeroit  lien  à  Tcsisteiice  la  fUmm 
extraordinaire  que  Ton  pût  Tmaginer  Ce  frtfftsc  a 
cipe  des  accidens  a&«<z  ïê^en  dans  les  parties  de  la 
tîon  :  le  gland  da  clitoris  de  la  femelle  est  pcMBÛnem. 
épais  ,  termine  en  pointe ,  et  presque  anssi  gros  qne  le  g^bnd 
de  la  Tcrge  da  mile  :  et  comme  la  Tvlre  n'est  presque  pas 
apparente ,  que  d'ailleurs  les  mâles  n'ont  an-deliors  ^  dans 
leur  jeonesse ,  ni  bourses  «  ni  testicules,  et  qu'a  cdtëdela 
verge  ,  qui  est  peu  saillante  ,  est  une  £ente  obloogue  et  pro- 
fonde ,  dont  l'orifice  ressemble  beaucoup  à  celui  de  la  vulre 
des  femelles  ,  il  est  sonrent  assez  difficile  de  distinguer  les 
âexes. 

Ces  anîmanx  multiplient  beaucoup  :  ils  sont  en  état  d'en- 
gendrer en  tout  temps ,  et  dès  la  première  année  de  leur  fie. 
JLes  femelles  ne  portent  qae  trente  ou  trente-un  jours;  elles 
produisent  un  ,  deux ,  trois  et  jusqu'à  quatre  petits,  quVUes 
mettent  bas  sous  une  toofle  d'berbcs,  ao  pied  d^une  bruTère 
ou  d'un  petit  buisson .  sans  aucun  appréL  lies  chasseurs  disent 
avoir  observé  que  quand  il  y  a  plusieurs  ie^rauis  dans  une 
même  portée  ,  ils  sont  marqués  d'une  étoile  au  front ,  et  que 
cette  étoile  manque  au  levraut  qui  est  venu  seul  au  monde  ; 
elle  disparoh  ordinairement  à  la  première  mue  ;  quelquefois 
néanmoins  elle  subsiste  jusque  dans  un  âge  plus  avancé.  An 
reste  ,  les  levrauts  acquièrent  presque  tout  leur  accroissement 
en  une  année. 

Dès  que  les  femelles  ont  mis  bas,  elles  reçoivent  le  mâle  ; 
elles  le  reçoivent  aussi  lorsqu'elles  sont  pleines ,  et  par  la 
conformation  particulière  de  leurs  parties  génitales ,  il  y  a 
souvent  superfétatîon  ;  «  car  ,  dit  Buifon ,  le  vagin  et  le  corps 
«  de  la  matrice  sont  continus  ,  et  il  n'y  a  point  d'orifice  ni  de 
«  col  de  la  matrice  comme  dans  les  autres  animaux ,  mais  les 
<t  cornes  de  la  matrice  ont  chacune  un  orifice  qui  déborde 
<«  dans  le  vagin  ,  et  qui  se  dilate  dans  l'accouchement  :  ainsi 
«  ces  deux  cornes  sont  deux  matrices  distinctes  ^  séparées  9  cC 
«  qui  peuvent  agir  indépendamment  l'une  de  l'autre  ;  eni 
«  que  les  femelles ,  dans  cette  espèce ,  peuvent  concew 
«  accoucher  ,  en  dilîérens  temps ,  par  chacune  de  ccs  rii 
a  ces,  et  par  conséquent,  les  supertétations  doivent  étr»* 
«r  fréquentes  dans  ces  animaux  qu'elles  sont  rares  dîna  t 


576  LIE 

«  qui  ii*ont  pas  ce  double  oif  ane.  Ces  femelles  pensent  donc 
«  élre  en  chaleur  et  pleines  en  toot  temps.  »  Très  -  ardentes 
en  amour ,  elles  n^ont  pas  de  saison  marquée  pour  produire  ; 
c^esi  néanmoins  depuis  le  mois  de  décembre  jusqu^en  mars  f 
que  les  miles  les  recherchent  davantage ,  et  qu'il  natt  le  plus 
de  lerrauts.  Ils  viennent  toujours  les  yeux  ouverts  ;  c'est  un 
fait  certain ,  quoiqu'Aristote  ait  assuré  au  contraire  que  les 
levrauts  naissent  les  yeux  fermés  ^  comme  il  arrive  ,  dit-il ,  à 
la  plupart  des  animaux  dont  le  pied  est  partagé  en  plusieurs 
doigts.  {Hist,  Animal. ,  lib.  4  9  cap.  6.)  La  mère  les  allaite 
pendant  vingt  jours ,  après  quoi  ils  s'en  séparent  et  trouvent 
eux-mêmes  leur  nourriture.  Ik  ne  s'écartent  pas  beaucoup 
les  uns  des  autres ,  ni  du  lieu  où  ils  sont  nés  ;  cependant  ils 
vivent  solitairement,  et  se  forment  chacun  un  gîte  à  une  petite 
distance  ,  comme  de  soixante  k  quatre- vingt  s  pas  ;  ainsi  lors- 
qu'on trouve  un  jeune  levraut  dans  un  endroit ,  on  est  pres- 
que sûr  d'en  trouver  encore  un  ou  deux  aux  environs. 

Quoique  porteurs  de  deux  grands  yeux ,  les  lièvres  parois- 
sent  avoir  la  vue  foible  ;  aussi  dorment-ils  ou  se  reposent-ils 
au  gtte  pendant  le  jour  :  ils  dorment  beaucoup  et  les  yeux 
ouverts;  c'est  pendant  la  nuit  qu'ils  se  promènent,  qu'ils 
paissent  et  qu'ils  s'accouplent  ;  on  les  voit  au  clair  de  la  lune, 
jouer  ensemble  ,  sauter  et  courir  les  uns  après  les  autres. 

Leur  gîte  n'est  qu'un  léger  enfoncement,  où  ils  se  tapissent 
entre  deux  mottes  de  terre  qui  ont  la  couleur  de  leur  corps  ; 
Us  l'arrangent^  en  hiver ,  de  manière  qu'ils  y  soient  exposés 
aux  rayons  du  soleil  du  midi ,  et  Tété  ils  en  préparent  un  nou- 
veau ,  que  le  vent  du  nord  puisse  rafraîchir.  M.  Stêttinger 
écrivit  de  Baigorry ,  en  1774  ?  à  Buflon ,  que  dans  les  mon- 
tagnes des  Pyrénées ,  les  lièvres  se  creusent  souvent  des  ta- 
nières entre  les  rochers  ;  chose  ,  dit-il ,  qu^on  ne  ren>arqae 
nulle  part.  En  effet ,  l'on  n^avoît  pas  encore  ouï  dire  que  les 
lièvres  se  creusassent  des  terriers;  aucun  naturaliste,  ancun 
voyageur  n'avoit  parlé  de  cette  habitude ,  qui ,  si  elle  est 
réelle  ,  forme  un  rapprochement  déplus  entre  le  lièvre  et  le 
lapin.  Un  Anglais  voyageant  dans  le  désert  entre  Âlep  etBas- 
sora  ,  raconte  à  la  vérité  que  les  lièvres  s'y  pratiquent  des  ter 
riers  en  si  grande  quantité ,  quil  semble  que  l'on  soit  dans 
une  garenne  d'Angleterre ,  et  que  les  Arabes  tuent  souvent 
trente  à  quarante  de  ces  lièvres  dans  un  jour  ,  à  coups  de 
bâton.  (  Voyage  par  terre  en  retour  de  VInde ,  par  Capper^  Maisi 
suivant  toute  apparence ,  ces  prétendus  lièvres  ne  sont  autre 
chose  que  les ^érW^^s,  communes  dans  les  déserts  sablonneux 
de  l'Asie,  et  se  cachant  dans  des  galeries  souterraines. 

£n  dédommagement  de  leur  mauvaise  vue ,  les  lièvres  ont 
re^u  de  la  nature  la  finesse  de  l'ouïe  ;  leurs  longues  oreilles 


^  .    • 


-r.».» 


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^n-îîiitî  :.itiiiic     -c  Tioiatir*  Ji-ur .   ;.:iiu  4  lue  ..:ui*.e   ju* 

t.;amiî .  .ei  iîïriic  n  -es  .'iit  lur 

L!'ir  -iinniiie  i  iaii.î   ^a  ir-^^rS«î  ;    ;es   'inr:.*n^  «ir-ri 
dii«:.'.at  ï \B  lammxt  tiai-i:»!  .eaieai  Viiie  par  i.i  «Truni»'  . 
qiii  yii'j/i  «  7^  fi/i  /:.  ••?  Cr.:.*  -îtcesiive  ilispnsitiim  i    -è 
p«î"ir  -î-si  me  2*11:  t  3«î:*"r3.i-.'*  le  .1  con'»riinlinn  «tu  llf-ri'  t  m 
cl«:^.  ^'  le  .  Kii."':iî:iii-"  *i<  3«»s  ennemis  «le  i  .min»,  /..r.» 
folbti* .  itiin  î .  :2n>:i2î . .-  est  expose  il»'S  sivs  priMiin-r .    i-ir 
aaicîup'ï  t*  m  ■•  Tib-iiiaes  de  Ihomme  ,  aux  pour  .u.:.":  ••  : 
la  dent  ii  ii-'î"  .  ii  r^jairl  ei  du  loup ,  à  la  ^^rr-  \.-         •    . 
dé  pro.e  Lei  iii^-t:»  se  maLtipUent  pour  lui  .1   :.  *"  .  • 
et  soi:    ni  îck.'i'àî,  soii  qu'il  demeun!  ••n    •  ,•. 
égaie aien: 'i-i-i-i;  ane  promple  fuih:  «v-i    '. 
opposer  i  '..me  de  p::riià ,  et  quelque  rapuir  : . 
trouve  rjr-îinrGt  sa  sùrelé. 

Il  devance  ai>ement  dans  sa  coun*»  Un-.   ••--.•.' 

Comme  II  a  îes  jambes  de  devant  :j*-;t ."  .;  , 

celles  de  derrière ,  il  lui  est  plus  r  ','tr'  - 

tant  qa  en  descendant ',  aussi .  lo*-.':'! 

meoce-t-il  toujours  par  gagner  \h  fi'.  -  'fu-.* 

est  une  espèce  de  galop  .  >in«:    •;  ^  '^  .-. 

très-presses.  Quand  il  est  s;»ft-,  : -o r-'.r 

par  sauts  et  par  bonds ,  *t\  1.  .,-•-''•    ^  •.:.• 
levoit  alorss'asseoir  sur  •.«:•:  >      '    '.*   V 
de  celles  de  devant  cosiirn*.  1-  -     •. 
cité  les  côtés  de  sa  tête  <:*  :-:.'--.. 
expliqué  le  mécanisme  i-*.  •:.  •    '  — 
drupèdes  qui  ont ,  coTiif.^    -    ^ -. 
plus  longues  que cet>,.  i.  .^  ^.      ^-  .    .  - 
gnée  d'un  saut  parte  i..'-  : .  --. - 
que  quand  ils  avanctv  .- ^  -     '-  •  '-'- 
le  train  de  de  van». .  v  .-«j.^.    -    :    .-       -,     . 
ils  retombent  w**  .<*  i*.  ^  f. ,  *-     -  v    . . 
ces  en  l'air  par  Itt  i--.-.-     „     >^     - 
culierduressatn  »<  rc^'f   -  ^       .   -.      ,    . 
corpsquiUfont  if  ;.'-  '^' - 
produit  a  la  sii»î>  :»  v.-. .  .      -  ,, 
rière ,  fatigue  o  j  't  x  •..'.'    . 
la  plaine,  fjn  q*  -iV  ^-^i.'-^.-..      •    .     .. 
inconvénient  i.\  %<-.    ^..:  •.-.' 
ils  arquent  Hiv.-*.    «  ;-^  '  ^•. . .    ,  * 
r  la  pO'jitioii  p.*t  m:  T  ,,,  •  .     ,..,,      ,     . 

Il  Cil  raie  «,î^  •^  ^.  -  '.     .    .. 

A  \  II* 


5-8 


L 


V. 


carriùre  ;  mais  lorsqu'îb  ne  devicDnFnt  pas  la  proie  Ac  la  ro- 
racilé  de  leurs  ennemis,  la  durée  d'une  vie  de  i^raiote  et 
d'agitations  nr  s'étend  pas  au  delà  de  sept  ou  huit  ans  au  plus. 
On  pr<!lpiid  (]uc  les  mâles  vivent  plus  loue-  temps  que  les  fe- 
melles- Celles-ci  sont  plus  foililes  ,  plus  délicates ,  plus  sensi- 
bles aux  impressiona  de  l'air,  quoiqu'elles  soient  plus  grosses; 
elles  craïenent  aussi  davantage  la  rosée  et  les  endroits  fan- 
geux; au  lieu  que  parmi  les  mâles  il  s'en  trouve  plusieurs  qu'on 
appelle  liit/ns  Imlies ,  qui  chcrcheat  les  eaux  ,  et  se  font  chas- 
ser dans  les  étangs  et  les  marais. 

Lesl  iivres  se  nourrissent  d'herlies,  de  racines,  de  feuilles, 
de  fruits  et  de  grain».  Ils  préfèrent  les  plantes  dont  la  sève  est 
laiteuse  ;  ils  rongent  même  l'écorcc  des  arbres  pendant  l'hi- 
ver, et  il  n'y  a  guère  que  l'aulne  et  le  tilleul  auxquels  ils  ne 
louchent  pas.  L'un  a  prétendu  qu'ils  avoient  un  goàt  parti- 
culier pour  \ivùime  {yibumum  /anUinii,  Lin».),  et  l'on  a  cod- 
■L-illé  de  faire  des  plantations  de  cet  arbrisseau  pour  préser- 
ver les  autres  plantes  de  leurs  attaques.  Mais  un  agriculteur 
anglais,  instruit  par  sa  propre  expérience,  assure  que  cette 
précaution  est  inutile  ,  et  que  le  goAl  de  préférence  attribué 
aux  lièvres  pour  la  vioroc  ,  est  une  chimère.  Dn  moyen  plus 
»ilr  d'éloigner  des  vergers ,  sans  nuire  auï  arbres  ,  les  lihra, 
ainsi  queles  lapins  ,  est  de  mettre  au  pied  de  chaque  arbre 
deui  ou  trois  pelletées  de  la  suie  qui  résulte  des  prépara^ons 
chimliiues;  celle  substance  qui  est  un  excellent  engrais,  et 
qui  par  son  poids  ne  peut  être  enlevée  par  les  vents  comme 
la  suie  ordinaire  ,  est  d'une  odeur  si  forte ,  si  pénétrante  ,  et 
eu  même  temps  sî  durable  ,  qu'aucun  gibier  a  ose  en  appro- 
cher, et  qu'il  sufSl  de  la  renouveler  de  loin  en  loin. 

L'on  sait  que  les  lièvres  sont  solitaires  et  silencieux  ;  l'on 
n'entend  leur  voix  que  quand  on  les  saisit  avec  force  ,  qu'on 
les  tourmenteou  qu'on  les  blesse.  Ce  n'est  point  un  cri  aigre, 
mais  une  voix  assez  forte ,  dont  le  son  est  presque  semblable 
it  celui  de  la  voix  humaine.  Ils  ne  sont  pas  aussi  sauvages  que 
leurs  mœurs  et  leurs  habitudes  paroisscnt  l'indiquer;  leur  ni- 
turel  est  doux ,  et  même  susceptible  d'une  sorte  d'éducation; 
en  les  élevant  très-jeunes,  on  parvient  quelquefois  à  les  ren- 
dre familiers  et  même  caressans;  on  peut  fcs  dresser  aasn 
à  exécuter  différens  tours.  J'ai  nourri  long-temps  nn  lièvre 
qui  avoit  été  pris  peu  de  jours  après  sa  naissance  ;  il  avait 
perdu  tout  ce  que  les  animaux  de  son  espèce  ont  de  sauvaeet 
pour  prendre  les  habitudes  de  la  familiarité  ,  tiu  moins  enven 
les  per.sonnes  de  la  maison  ;  mais  s'il  survenoit  un  étranger, 
rien  ne  pouvoit  le  retenir  ;  il  faisoit  des  bonds  extraordinaires, 
et  il  se  seroit  précipité  au  travers  des  carreaux  des  croiséeS) 
s'il  n'eût  trouvé  une  porte  ouverte.  Oa  le  laissoit  libre  dau 


LIE  5;9 

tonte  la  maison  ;  l'hiver  il'  se  tcnoit  volontiers  dans  mon  ca- 
Linet ,  et  il  se  chauiToit  assis  devant  mon  feu  ,  au  milieu  de 
deu»  gros  chais  angora  ,  avec  lesquels  il  vivoit  en  fort  bonne 
itiieiligence;  un  cliien  de  la  race  des  chiens  d'arrêl ,  ennemis 
nés  des  lièvres  ,  le  respecloil  également,  et  il  n'en  avoit  point 
peur.  Quand  j'étois  à  table,  il  s'en  approchait,  el  il  se  dressoît 
conlre  ma  cuisse  pour  me  demander  à  manger.  Il  lui  prenoit 
des  inslans  de  colère;  il  n'aimoit  pas  k  ^Ire  contrarié,  et  pour 
peu  qu'on  Vaf-aqUt ,  il  donnoit  sur  la  main  et  sur  le  bras  , 
comme  s'il  eût  hatlu  vivement  du  tambourt  des  coups  redou- 
blés et  précipités  qui  ne  taissoient  pas  de  faire  du  mal.  Ce 
lièvre  avoit  acquis  ,  dans  son  espèce  de  domeslicilé  ,  un  em- 
bonpoint et  une  graisse  extraordinaires  Cela  arrive  à  presque 
tous  les  lièvres  que  Ton  nourrit  k  la  maison  ;  on  les  y  voit 
souvent  mourir  de  trop  de  graisse,  mais  ils  y  contractent  un 
mauvais  goût;  tandis  que  quand  ils  sont  en  bherlé  à  la  cam- 
pagne ,  ils  ne  deviennent  jamais  gras  ;  mais  leur  chair  qui  est 
noirâtre  ,  n'en  est  pas  moins  délicate.  L'on  a  seulement  ob- 
servé qu'en  hiver  ils  ont,  dans  nos  pays,  lout  le  bas-ventre, 
les  reinsel  tous  les  vaisseaux  couverts  et  entourés  d'une  mem- 
brane adipeuse  très-épaisse  ;  c'est  aussi  le  temps  de  l'année 
où  leur  chair  a  plus  de  fumet  et  de  délicatesse. 

C'est  nnc  viande  interdite  aux  Jnifi  et  aux  Mahométans , 
et  il  n'est  pas  facile  de  déterminer  les  motifs  de  celte  défense. 
Les  Copies  ou  Aborigènes  de  l'Egypte ,  qui ,  tout  chrétiens 
qu'ils  sont ,  n'en  suivent  pas  moins  plusieurs  pratiques  du  jn- 
daïSDte  et  de  l'osmanlisme  ,  n'en  mangent  pas  non  plus  ;  ce- 
pendant les  Turcs  de  Constantinople  ,  de  Salonique  et  des 
autres  grandes  villes  de  commerce  dans  le  Levant,  devenus 
moins  scrupuleux  observateurs  du  régime  diéiétîque  prescrit 
par  leur  code  religieux ,  se  sont  décidés  à  rliasser  cl  à  man- 
ger des  lièvres.  La  seule  précaution  qu'ils  prennent,  lorsqu'ils 
ont  abattu  un  animal  sauvage  ,  est  de  se  hâter  de  l'égorger, 
a6n  de  ne  pas  contrevenir  â  une  autre  loi  qui  leur  défend  de 
faire  usage  de  la  chair  d'une  bfiie  qui  n'.iuroil  pas  été  saignée. 
Cette  précaution  nuit  à  la  saveur  du  gibier,  et  prive  le  lièvre , 
dont  le  sang  est  le  plus  doux  de  tous  les  sangs,  d  une  substance 
qui  contribue  le  plus  à  en  faire  un  bon  mets.  Nos  chasseurs  se 
contentent,  quand  ils  ont  pris  un  lièvre,  de  lui  presser  le  bas- 
ventre  à  plusieurs  repri.ies  ,  aGn  de  faire  sortir  l'urine  ,  dont 
l'odeur  communiqueroit  un  mauvais  goQt  aux  parties  internes. 
On  lit ,  dans  les  Commentaires  Ae  César,  qae  les  anciens 
Bretons  se  faisolent  aussi  un  crime  de  se  nourrir  de  la  chair 
du  lièvre  ;  mais  les  Grecs  et  les  Romains  la  recherchoient 
pour  leur  table  ,  avec  autant  d'empressement  que  nous  :  iitUr 
qwiJrupaJei  ghrid  prima  Icpus  ,  dit  Mailîa). 


L 


S6a 

La  nature  du  terroir  influe  «nr  celle  egpèce  lî' 
cotnme  sur  Inules  les  autres  ;  \ts  lièvres  ladres ,  dont  j'aiparld, 
vt  qui  lukileol  les  licuic  fangcui; ,  ont  la  chair  de  fort  mau- 
v^iia  goût,  et  ceui  qui  Urouti'ul  les  herbes  épaisses  dans  les 
plaiues  basses  et  les  vall<ies,  l'ont  blanchâtre  et  insipide  ;  il 
n'y  .1  vraiment  de  bons  lièvres  que  ceux  des  collines  élevéi!S 
ou  des  plaines  e»  montagne ,  sur  lesquelles  le  serpolet  et  les 
autres  herbes  fines  abondent.  Ou  a  reconnu  que  ceus  qui  ba- 
Litent  lefiimldesbois  dans  ces  mêmes  cantons,  ne  sont  pas, 
à  beaucoup  prés ,  aussi  bons  que  i:eux  qui  restent  a  la  lisière 
ou  qui  se  tiennent  dans  les  cbanips  et  dans  les  vignes  ;  on  a 
reinarquiï  aussi  que  les  femelles  ont  toujours  la  chair  plus  dé- 
licate que  les  mâles.  Les  lièvres  du  Milanais  passent  pour  les 
meilleurs  de  l'Europe. 

Celle  influence  du  terroir  et  du  climat  apporte  aussi  quel- 
ques ditïéreDces  à  la  taille  et  à  la  couleur  des  lièvres  ;  cea^ 
des  montagnes  sont  plus  grands  et  plus  gros  que  ceux  in 
plaines  ;  ils  sont  aussi  plus  uriins  sur  te  corps  ,  et  ont  plus  de 
blanc  sous  le  pou  ,  au  lieu  que  les  lièvres  de  plaines  sodI 
presque  rouges.  Ceux  des  pays  chauds  ont  une  couleur  plos 
claire  que  ceux  des  contrées  plus  seplenlrionale-s.  Arislote 
avait  déjà  remarqué  qu'ils  sont  plus  petits  vers  le  Midi  qu'au 
Nord.  Au  reste,  il  s'en  faut  bien  que  ces  lièvres  des  pays 
irés-diauds  soient  aussi  bons  k  manger  que  les  nôtres  ;  ils  ont 
en  eSel,ain$ique  la  plupart  des  animaux  des  mêmes  climats, 
la  chair  moins  ferme  et  moins  savoureuse  qu'au  nord  de  l'Eu- 
rope ;  elle  est  aussi  moins  noire  ,  et  elle  manque  ,  comme 
celle  de  toutes  les  sortes  de  gibier  de  la  /.one  torride  ,  de  ce 
parfum  particulier  que  l'on  nomme  \e  fumet  ,  et  qui  ,  cliez 
nous|,  en  fait  le  principal  mérite.  Les  leoraiHs  de  la  Grèce  , 
aussi  bien  que  ceux  de  l'Afrique  ,  naissent  avec  le  poil  frisé, 
et  le  conservent  quelque  temps  pendant  leur  premier  âge. 
M.  deQuerhoeot ,  cité  par  Jîuffon,  dit  qu'à  l' Ile-de-France 
les  Hèvres  ne  sont  pas  plus  grands  que  les  lapins  de  notre  paya, 
qu'ils  ont  la  chair  blanche ,  le  poil  plus  lisse  ,  et  une  grande 
tache  noire  derrière  la  lêle  et  le  cou.  Quant  au  liàfré  ixinui, 
qu'il  n'est  pas  rare  ,  suivant  Klein  ,  de  trouver  en  Norwéee 
(_  Dispos.  If  uadr.  §  ai),  je  me  dispenserai  d'en  parler ,  parce 
que  c'est  l'histoire  et  non  la  fable  de  la  nature ,  que  nous  nous 
sommes  proposé  d'écrire. 

Buffoo  avoit  pensé  que  les  lièvres  des  hautes  montagnes  et 
des  pays  du  Nord  ,  qui  deviennent  blancs  pendant  l'hiver, 
et  reprennent  en  été  leur  couleur  ordinaire,  étoient  les  même» 
que  les  n&tres  ,  blanchis  par  l'effet  de  la  rigueur  du  froid  ; 
mais  les  observations  de  plusieurs  naturalistes  ,  celles  de 
M.  Pallas  en  parliculier ,  prouvent  que  ces  lièvres  à  pelage 


T'  T  F,  58, 

«h»ngi?ant  forment  Doe  espèce  distincte.  Voyet  l'article  du 
Lièvre  c 


Les  lièvres  sont  communs  en  Angleterre  ,  en  Saède  ,  cl 
principalement  en  Allemagne  :  on  en  amène  par  rharretëcs 
au  marché  de  Vienne  ;  l'Autriche  fournit  annuellitment  un 
million  de  peaux  ,  et  Ja  Bohème  quatre  cent  mille.  Ils  sont 
encore  communs  dans  la  plus  grande  partie  de  la  Kussic  ; 
en  Crimée  ,  le  débit  des  peaux  de  lièvre  est  immense  ,  on  les 
rend  à  la  piècede  cîni)  aspres  jusqu'à  deux  parats ,  et  les  four- 
rures qu'on  en  fait  el  qu'on  y  appelle  koreikas  ,  eoiltenl  une  à 
deux  piastres  ;  ces  peaux  sont  pareillement  un  article  consi- 
dérable du  commerce  de  la  Valachie.  Les  lièvres  se  Irouvcnt 
abondamment  en  Grèce,  dans  l'Asie  mineure,  en  Syrie, 
etc.  L'Egypte  et  plusieurs  contrées  de  l'Afrique  en  ont  d'une 
espèce  particulière.  Les  voyageurs  font  mention  des  lièvres  du 
nord  de  l'Amérique;  mais  ceux-ci  forment  aussi  une  espèce 
différente  de  celle  des  lièvres  de  l'ancien  conlincm  ;  et  c'est 
mal  à  propos  que  Buffon  et  plusieurs  autres  naturalistes  les 
ont  confondus  comme  de  simples  variétés  de  la  m^me  espèce. 
(  fo^»  l'article  du  Lièvre  d'Amérique.)  Quant  aux  animaux 
de  l'Amérique  méridionale  ,  auxquels  on  a  donné  le  nom  de 
lièvres,,  ce  sont  des  espèces  réellement  distinctes  et  séparées. 

Il  y  en  avait  aussi  beaucoup  en  France  ;  mais  le  génie  de 
Ix  destruction  qui  a  présidé  pendant  quelques  années  aux  des- 
tinées de  cet  empire  ,  el  qui  n'y  a  laissé  aucun  point  sans  le 
frapper  de  quelqu'un  de  ses  irails  aussi  rapides  ,  aussi  dévas- 
tateurs que  la  foudre  ,  n'a  pas  épai^né  les  lièvres.  Cette  es- 
pèce a  été  poursuivie  avec  toute  la  fureur  de  la  licence ,  et 
sa  grande  fécondité  Ta  pu  seule  préserver  d'un  anéantissement 
total.  Sans  doule  il  éloit  nécessaire  de  mettre  des  bornes  à 
une  multiplication  excessive  e(  nuisible  ,  qui ,  pour  le  plaisir 
de  quelques  hommes  ,  faisoit  le  mal  du  plus  grand  nombre  ; 
■I  éloit  juste  ,  surtout,  d'abroger  ces  lois  d'une  insolente  et 
barbare  féodalité  ,  dont  l'effet  plongeoit  dans  tes  cachots  et 
dans  les  fers  ,  le  propriétaire  ou  le  fermier  qui  s'armoit  contre 
le  gibier  endommageant  ses  récoltes  ;  mais  notre  commerce  , 
nos  manufactures ,  l'aisance  de  la  vie  ,  la  morale  mâmc,  ré- 
clamoient  des  ménagcmens  dans  la  g;uerrc  déclarée  de  toutes 
parts  aux  lièvres,  et  un  frein  à  l'acharnemenl  que  l'on  meltoit 
à  les  délmife.  Onlre  les  ressources  qu'ils  offrent  à  fa  subsis- 
tance des  hommes ,  leur  dépouille  fournit  une  fourrure  assex 
commune,  maisfort  chaude  ,  et  leur  poil  entre  dans  la  fabri- 
cation des  chapeaux.  La  France  ,  afant  sa  révolution  ,  éloit 
déjà  tributaire  de  l'étranger  à  cet  égard  ;  son  commerce  re- 
ccvoit  annuellement ,  par  le  seul  port  de  Marseille  ,  irots  it 
quatre  cenis  ballots  de  peaux  de  lièvres,  diargés  dans  lea 


58a  li  I  E 

Echelles  da  Levant ,  et  évalues  à  quatre  à  cinq  cent  mille 
francs  ;  Ton  en  tiroit  aussi  de  la  Sicile.  A  présent  que  les  liè- 
vres sont  rares  y  sans  que  Tabondance  de  nos  moissons  pa- 
roisse s'être  accrue,  la  sortie  d'une  plus  forte  somme  devient 
indispensable  pour  alimenter  nos  chapelleries  ,  et  par  cela 
seul ,  le  prix  de  leurs  produits  a  àd  nécessairement  hausser. 
Enfin ,  lorsque  Tai  avancé  que  la  morale  étoit  intéressée  à  la 
répression  de  1  abus  effréné  de  la  chasse ,  il  suffit ,  pour  justi- 
fier cette  assertion ,  de  jeter  les  yeux  sur  cette  horde  éparse 
d'hommes  endurcis  à  la  fatigue ,  aux  intempéries  de  Tatmos- 
phère ,  et  trop  souvent  aux  actions  criminelles ,  sur  les  bra- 
conniers de  profession ,  fuyant  le  travail ,  délaissant  leur  fa- 
mille ,  se  dépouillant  de  tonte  affection  honnête  ,  se  faisant 
une  habitude  de  la  rudesse  du  caractère ,  constamment  pour- 
suivis par  la  pauvreté ,  et  sectateurs  infatigables  d'une  brutale 
intempérance.  A  cette  peinture  plutôt  adoucie  qu'exagérée , 
le  philosophe  ne  seroit-il  pas  tenté  de  regretter  la  sévérité  des 
'lois  qui  interdisoient  la  chasse  à  la  classe  que  le  travail  doit 
honorer ,  et  quUl  rend  si  recommandablè ,  pour  en  faire  le 
privilège  d'une  classe  moins  utile  en  apparence  9  mais  qui , 
dans  une  société  bien  organisée  ,  contribue  à  la  prospérité 
commune  par  tous  les  genres  de  consommation  ?  Le  temps 
est  moins  précieux  pour  elle  ,  '  et  une  éducation  soignée  ,  de 
même  que  Purbanité  de3  mœurs ,  en  écarte  les  suites  dange- 
reuses de  la  trop  grande  liberté  de  la-  chasse  ,  qui  dans  les 
pays  civilisés ,  doit  être  un  plaisir ,  un  délassement ,  un  exer- 
cice salutaire  ,  mais  jamais  un  métier  de  destruction. 

Au  nombre  des  propriétés  du  lièvre ,  je  ne  compte  point 
remploi  bien  ou  mai  fondé  ,  que  la  vieille  médecine  faisoit 
de  différentes  parties  de  cet  animal  ;  je  dirai  seulement  que 
sa  graisse  est  excellente  pour  enlever  les  taies  qui  couvrent 
les  yeux  des  hon^nes  et  des  animaux;  que  son  sang  est  encore 
vanté  comme^uti  fort  bon  topique  ,  propre  à  faire  disparoitre 
les  taches  du  visage  ,  et  qu'au  rapport  des  voyageurs  moder- 
nes ,  ce  sang  est  mis  avec  succès  en  usage  chez  les  colons  du 
Cap  de  BonneŒspérance ,  dans  le  traitement  des  érysipèles  ; 
ils  en  imbibent  un  linge  qu'ils  laissent  sécher ,  et  qu'ils  appli- 
quent ensuite  immédiatement  sur  la  peau. 

Avant  de  décrire  les  différentes  méthodes  de  chasser  le 
lièvre  ,  il  n'est  pas  hors  de  propos  de  les  faire  précéder  par 
quelques  connoissances  préliminaires  ,  qui  ne  doivent  point 
être  étrangères  au  chasseur  ,  et  peuvent  servir  à  le  diriger. 

Les  lièvres  ne  se  tiennent  pas  volontiers  dans  les  endroits 
qu'habitent  les  lapins ,  et  les  lapins  ne  multiplient  pas  beau- 
coup dans  les  pays  où  les  lièvres  sont  en  grand  nombre. 
Oa  appelle  communément  le  lièvre  mâle  qui  a  pris  tout 


L  I  F.  m 

bouquin  ,  cl  la  femelle  ,  Aom  ;  un  grantl 
rf  pr^t  à  dercoir  bouquin  ou  hase,  te  nommn  troh  iiuurit. 
jûtingaersi  un  lièvre  est  \fime  uu  virux,  il  tiiITti  ,  itU- 
,<le  titer  avec  l'oogle  du  pouci: ,  là  |oinluri:  rfiif^ndii  4m 
Utes  d«  devant.  Si  les  lËtcs  des  deui  oa  i|ui  formriil  r«(lin»> 
I  ioni  lellemeat  contigut^s  que  l'on  se  »eoti;  pf^iw  à'inr 
'  Cervalle  eatre  elles ,  l'on  peut  décider  qne  le  Iwtric  c»t  vÎm**  ( 
s'il  y  3,  MX  contraire  ,  une  séparation  sciimU»  «Mrc  Lm  AmV 
os  ,  c'est  une  marque  que  le  fiiîvre  tti  jeno*  ;  «i  il  t'mtl^  ^m^ 
Uni  plus  que  les  deun  os  sont  plus  lëpsr^s. 
^L     D'autres  ,  pour  s'assurer  de  la  \e*aMrUt  é'¥»  WratW  4m 
^HTois-qaarts ,  ou  qui  esl  parvenu  à  sa  ^ui4r«r  st»i«v<dlc ,  lui 
Hjprennem  les  oreilles ,  et  les  écartenl  l'une  4^  I  *w>rr  .  m  t# 
Hfeao  s£  relâche  ,  ils  décident  que  l'aniiusl  e*!  ^riMlc  *H  ttiidu  ; 
mais  si  elle  tient  ferme  ,  c'est  signe  qu'il  ku  4w  ,  *-i  ^wc  ,v 
n'est  pas  un  la/mul  mais  un  lièi're.  Au  reste  i  Un  wuUmw*  le- 
vrauts sont  ceux  qui  naissent  en  janvier. 

Les  signes  auxquels  on  reconnoltun  lièvre  niiir  ,  muI  ■  Itf 

derrière  tout  blanc  ;  les  épaules  rouges  et  a^iani  qiu-lijui^a  touf(< 

poils; la  tête  plus  arrondie  que  celle  de  la  iein(^l|e;lr3(j(eiUir# 

plus  courtes  ,  plus  larges  et  blanchâtres  ;  U  ■jurnc  |>lu»  luu- 

goe  et  plus  blancbe.  Si  un  lièvre  au  gîte  k  les  ui  eilleti  âorrit» 

sur  les  épaules,  l'une  contre  l'autre  ,  c'ext  un  inllU^  ;  si  elki 

,  sont  ouvertes  et  ccanéesdes  deux  cAtés  du  couel  dvséjMuU*, 

c'est  une  femelle.  Le  mâle  a  communément  son  repuùe  au  te» 

crottins  petits  ,  secs  ou  pointus  au  bout  ;  ceux  de  U  fi^iniille 

sont  rouiis  ,  beaucoup  plus  gras  ,  moins  seca  et  bien  luuui^- 

Lorsque  le  mâle  est  chassé  par  des  chiens  cnuraiis  ,  il  pvrc« 

en  avant ,  va  fort  loin  ,  et  fait  de  grandes  mmlanité*» ,  r'e>l  A- 

dire  ,  de  longs  circuits  aux  environs  du  mlïnie  limi  ;   la  biiu 

s'écarte  moins,  se  fait  battre  autour  du  canton  ((u'cllc  lu 

^^bite  ,  et  revient  plus  souvent  sur  ses  pas.  Le  hiiut/ain  <t  «JUii 

^^filus  de  jambe  et  d<  talon  que  U  b.ise  ;  son  pied  est  lte«ucau^ 

^Kjus  court, plus  serré  et  plus  pointu  \  il  appuie  plus  de  U  piwi:» 

^|qae  du  talon  ;  ses  ongles  sont  ((cos  ,  court*  etusiii ,  niiéi  1*'M- 

^'|ours  très-serres  et  enfoncés.  La  hase  ,  au  contrairn ,  h  lu  l4ilu» 

étroit,  le  pied  lr>ng,  plus  garni  du  poil .  et  elle  appulu  <1«V4U 

tage  du  talon  que  de  la  pince  ;  ses  ongles  meiiua  rt  pi>(ii(w« 

s'écartent  les  uns  des  autres  ,  et  entrent  peu  dans  la  ti.-iTi). 

^K      Quoique  le  lièvre  ne  ntanquc  pas  d'iuslîiirl  iiitur  aa  i;>tN 

^■Krvalion  ,  sa  sagacité  esl  très-bornée,  el  l'un  doit  rii|^Sf4«:r 

H^Eomme  les  plus  grands  efforts  de  cet  instinct,  et  iiNr  t.t\\ 

H.  ^ent  comme  des  faits  peu  ordinairet ,   les  rusni  Ait  i)i)#l| 

lièvres,  rapportées  par  unimcien  et  bon  auleill'  ds  Vi 

a  J'ai  vu,  ditDufouilloui,  un  lièvre  ûm«Uciiiuii  qHii 


qa'U  oiirokU  tfovttp^ ,  Il  te  leirott  dn ^te  ;  et  dkt-fl  <té  ini 
^art  de  Uene  de  là  i  il  s'en  alloit  nager  en  on  étang ,  te  rMa- 
itfii<(€*eft-è-£re  »  i*arrétant  et  se  couehant  anr  le  Tentre) 
èa  milien  d^icelni  sur  des  joncs ,  sans  être  ancmienient  chaM 
des  chiens.  J'ai  ru  conrir  on  lierre  bien  denxheores  devant  les 
chiens ,  qui  après  avoir  coom ,  venoit  pousser  on  antre  et  se 
mettre  en  songtte.  «Ten  ai  tq  d^antres  qarnageoient  deux  cm 
trois  étangs  9  dont  le  moindre  avoit  qaatre-rinets  pas  de  lai^e. 
J'en  ai  vu  d'antres  qoi  après  avoir  bien  conm  1  espace  de  deux 
heures  9  entroient  par-dessous  la  porte d^untect  à  brebis,  et 
ne  relaissoient  pacmi  le  bétail.  J'en  ai  vu ,  quand  les  chiens 
les  couroient ,  qui  s'alloient  mettre  parmi  un  troupeau  de  bre- 
bis qui  passoitpar  les  champs ,  ne  les  voulant  abandonnerni 
laisser.  J'en  ai  vu  d'autres  qui  j  quand  ils  oyoîent  les  chiens 
courans,  se  cachoient  en  terre.  J'en  ai  vu  d'autres  qui  alloient 
par  un  cAté  de  haie  et  retoumoient  par  l'autre,  en  sorte  qo^il 
n'y  avoit  que  l'épaisseur  de  la  haie  entre  les  chiens  et  le  lièire. 
*J'en  ai  tu  d'autres  qui ,  quand  ils  avoient  couru  une  demi* 
heure,  s'en  alloient  monter  sur  une  vieille  muraille  de  six  pieds 
de  haut ,  et  s^alloient  relaisser  en  un  pertuis  de  chauffant  cou- 
vert de  lierre.  J'en  ai  vu  d'autres  qui  nageoient  une  rivière 
qni  pouvbit  avoir  huit  pas  de  large ,  et  la  passoient  et  repas- 
soient  en  longueur  de  deux  cents  pas ,  plus  de  vingt  fols  de- 
vant moi.  n  lln'est  pas  rare  que  les  lièvres ,  poursuivis  par  les 
chiens  ,  sautent  et  se  blottissent  sur  le  haut  d'une  soticne  ,  et 
mettent  ainsi  les  chiens  en  défaut  ;  mais  ce  qui  est  plus  singa- 
lier.,  Ton  a  vu  un  lièvre ,  après  avoir  fait  plusieurs  retours  sur 
lui-même  ,  se  raser  ^  laisser  passer  les  chiens  et  les  chevaux, 
et  reprendre  le  contre-pied ,  en  ne  courant  que  sur  des  voies 
surmarchées  par  eux  ;  un  autre  se  mettre  à  Teau ,  se  laisser 
entraîner  au  fil  de  la  rivière ,  jusqu'à  la  distance  de  cinq  cents 

{>as ,  et  de  là  se  jeter  sur  un  petit  ilôt  ;  un  autre  enfin  ,  se  re- 
aisser  au  milieu  d'une  mare  ,  le  bout  du  museau  seulement 
hors  de  F  eau  pour  respirer.  (  Traité  de  la  chasse  au  fusil.) 

J'dbserverai  que  quand  la  terre  est  couverte  de  neige  ,  les 
chasseurs  des  pays  du  Nord  s'habillent  de  blanc  ,  afin  de 
n'être  point  aperçus  par  les  lièvres  et  les  autres  animaux 
sauvages. 

On  connoft  qu'un  lièvre  est  du  pays ,  lorsque  ,  lancé  par 
les  chiens,  il  ne  s'éloigne  pas  de  son  canton  ;  un  lièvre  étran- 
ger perce  droit.  11  n'en  est  pas  de  même  du  lièvre  de  bois, 
qui  revient  toujours  au  bois  où  il  a  été  lancé  ,  excepté  dans 
les  temps  de  pluie  ;  alors  il  longe  seulement  les  chemins. 
Le  lièvre  de  plaine  ne  tient  pas  le  bois ,  et  s'il  est  forcé  d'y 
entrer ,  il  ne  fait  que  le  traverser ,  et  il  en  sort  aussitôt.  On 
voit  qu'un  lièvre  commence  à  se  lasser,  quand  ses  allures  sont 


11  r  SS5 

courtes  et  dér^iiées  :  il  n'appuie  que  fln  taira  ;  son  pied  s'élar- 
git extraordinairement  :  les  deux  doigts  des  pieds  de  devant  f.e 
toarnent  en  dekors  Tnn  sor  l'antre  en  fonne  de  croissant  ;  il 
a  les  oreilles  basses  et  écartées  :  il  est  efflanqué ,  les  chassean 
disent  qu'il  porte  la  haUt  ;  ses  forces  l'abandonnent  ;  il  se 
jette  dans  les  jambes  des  bomnies  et  des  cbevaox ,  le  bruit  ne 
1  étonne  pins  :  il  est  aux  abois  ;  il  va  succomber  à  Vexcès  de 
sa  fatigue  :  et  les  éclats  du  cor ,  en  annonçant  cette  sorte  de 
victoire ,  détournent  Tattention  du  cbasseur ,  de  la  foiblesse 
de  l'être  qui  en  est  l'objet,  et  trompent  sa  sensibilité ,  qui  ne 

λoarroit  manquer  de  lui  reprocher  les  longues  souffrances  et 
es  cruelles  angoisses  dont  il  a  tourmenté  un  animal  donz  et 
sans  défense. 

Chasse  au  Uhre,  —  U  y  a  cinq  manières  de  prendre  an  de 
chasser  le  lièvre  ;  la  première  aux  chiens  courant.  U  denxiifme 
au  fusily  la  trmsième  à  Vaffài^  la  quatrième  à  Imean  4e  p»^, 
et  la  cinquième  au  collet  ou  lacet  et  autre»  pie^. 

Le  temps  le  plus  favorable  à  presque  tootei  (î/m  iîflerv^fps 
chasses,  est  depuis  la  mi-septembre  jusqn'^  U  mi-avr  i   !l  rW 
encore  observer  que  les  lièvres  se  tienneiM  v/v<*>nti«*r  ;,  *n  ^#» 
dans  les  champs;  en  automne,  dani  lei  ri^es  .  *x  ^  vxr^ 
dans  les  buissons  et  dans  les  bois. 

Pour  forcer  le  lièvre  aux  cbîem  tmr:^».  i  :)wf  m^  ti#n»- 
peu  nombreuse  de  chiens  bien  dmsêi.  ^t  Mn#rni»5  ^r  r.-.i^ 
chasseurs  an  plus;  des  cka%vn-i  «i  ^m  n-^^  i^mK-,.  ,^ 
font  que  se  gêner.  U  est  Uft  n^ut  li^  rhi^n*  ^;^t  r.*,^,^ 
tenus  en  laisse ,  pendant  «>  VI  pnns,,.  m   y^w   ^^  *.;.r, 

d  arrêt  pour  faire  sortir  l-ïr:^TV  i,..,^.,^,^,!^.   ...   ,  ^^ 
être  reUré;  après  cela  on  !fc.v,  >;  .^,^,  .^^,,^^    ., 


en  faisant  lever  à  U  foU  f^^,  ;^.,      ^.   _  . 

le  change  aux  chiens  «yMrvut    «*  p:,^  VnWr.i 


*•      '- 


oaU  piste  du premî^f  ;:*..,  ^^  >,„;  ,,^,„..„. 
ment  la  chaise  a«  «U«u  '.ifirvf**    »»*>,.„  ' 

personnesen  état  «»,  t..- to-,  »„„«,«  ^  .„,M.;**    ~   ~ 


lient  le  chien  d'arrêt,  «i  m  ^vu-,.»  tn.  -..n.r-.'^,.  ",   ^.,,, 
en  faisant  lever  a  la  C        " 
le  change  aux  chiens  <i 
ou  la  piste  du  preml^ 
ment  la  chasse  ans  ei 
personnes  en  état  €  9^ 

en  chercher  les  é^^-^Mi  *:r^^n»u^i^,  r^,  .. 
de  vénerie  :  ce»  àt^u  éfuttt   ^^^  .^      ^ 
pour  entrer  dan^  m  .nr.*^      ^  ^    f.*.-*^' 
qu'un  ventdtnn  àv  i^*iffi  ;^  *^,     .»,^f.  '^'"" 
trop  sec ,  es '  br  piu:  -;</t..-5H*i«  -.  ^.]^ 
Celle  au  fubi  i— >  4,^  .  .,^^^;  ,^^^ 
chiens,  en  batuu  >  pii.^  ^,^ 
qu'il  part.  L  en:»*  U»s^. 411..   ^^^    ^^^ 
le  soleil  coninp;b'>  -,  ^^*i,^^      ^      * 
lever.  Un  cba^Ma»'  /•  iiA^^w.'     '  '^ 
distance  mttttfi^^^^, 


■k»^*-''**»» 

-"*•  *  .# 


"  ^ 


r.  1  E 

rems  d'uni!  Ucllr  f^tlée  d'hivt^r  F.nse  promenant  dans  one 
plaiiir.  semée  en  l>\é  ,  la  face  tournée  au  soleil ,  on  peni  dé- 
couvrir le  lièvre  au  gîte  ,  au  ninyen  d'une  vapeur  produite 
5ar  la  chaleur  de  son  corps,  el  qui  forme  un  petit  nuage  au- 
esaus  (lu  gile.  Celle  vapeur  est  d'autant  plus  considérable , 
que  le  lièvre  vient  plus  récemment  de  se  gîter ,  el  qu'il  s'est 
plus  échauffé  en  courant.  Il  faut  bien  se  garder  d'aller  droil 
au  lièvre  qu'un  voit  au  gîte  ,  si  l'on  ne  veut  pas  le  faire  lever 
avant  d'en  l^irc  assez  près  pour  le  tirer  ;  mais  on  doit  s'en  ap- 
procher en  le  tournant ,  etle  coucher  en  joue  sans  s'arrêter. 

La  chasse  au  fusil  se  fait  encore  avec  des  chiens  coorans; 
deux  bassets  suffisent  et  sont  préférables.  Pour  bien  faire 
celte  chasse,  il  faut  deux  chasseurs,  dont  l'un  suit  les  chieiu 
pour  lesappuver,  et  l'autre  pour  rester  au  lieu  d'où  le  lièvre 
a  été  lancé.  Ce  dernier  est  sÂr  de  le  tirer ,  lorsque  le  lièvre 
aura  fait  son  tour ,  qu'on  appelle  randonnée  ;  et  s'il  le  man- 
que cette  première  fois,  il  ne  le  man-juera  pas  après  U 
dcuiième  randonnée  ,  car  il  est  reconnu  qu'un  lièvre,  et 
surtout  une  femelle  ouAdwr,  revient  plusieurs  fois  au  lancé, 
c'est-à-dire  à  la  place  d'où  les  chiens  l'ont  fait  partir. 

On  emploie  encore  pour  la  chasse  au  fusil  des  chiens  con- 
chans  ou  d'arrêt,  qu'on  dresse  à  qu6ter  ou  chercher  en  silence 
le  lièvre  qui  se  repaît  ou  qui  gîte  dans  la  plaine.  La  manière 
de  dresser  des  chiens  pour-ccUe  sorte  de  chasse  est  assez  con- 
nue ,  et  leur  éducation  a  pour  principal  objet  de  modérer  leur 
ardeur,  et  de  les  empêcher  de  faire  partir  le  lièvre  en  cou- 
rant ans  ,  avant  que  le  chasseur  leur  {lit  crié  pille,  lorsqu'il 
veut  le  tirer  AUpaiiir. 

Quelquefois  aussi  on  tire  le  lièvre  devant  le  nez  du  chien 
qui  le  lient  en  arrêt.  Si  cette  manière  n'exige  pas  que  le  chas- 
seur soit  un  bon  tireur  ,  elle  demande  de  lui  beaucoup  d'a- 
dresse pour  approcher  le  lièvre  sans  le  faire  partir,  et  pour 
le  lirer  sans  blesser  le  chien. 

Une  autre  chasse  au  fusil  est  celle  qu'on  appelle  à  la  raie.; 
elle  se  fait  en  avril  et  mai,  lorsque  les  blés  déjà  en  Inyaui 
ne  permettent  plus  de  battre  une  plaine  fertile.  Cette  chasse 
se  fait  depuis  le  soleil  levant  jusqu'à  huit  ou  neuf  heures  da 
matin ,  cl  le  soir  dcus  heures  avant  le  coucher  du  soleil.  Pour 
la  faire  utilement,  il  est  bon  que  deux  chasseurs  prudens  se 
réunissent;  l'un  des  deux  longe  une  pièce  de  blé  par  un  bout, 
et  l'autre  par  l'extrémité  opposée;  ils  vont  doucement  el 
du  même  pas  à  la  rencontre  l'un  de  l'autre ,  en  fixant  les  re- 
gards sur  le  sillon.  Il  est  rare  que  le  lièvre  traverse  le  silloo , 
qu'il  suit  toujours  en  fuyant  le  chasseur  qu'il  a  aperçu  le  pre- 
mier, et  il  va  se  placer  sous  le  fusil  de  l'autre.  Si  celui-ci  le 
manque,  il  doit  faire  signe  du  chapeau  à  SopcompagaoD,  qui) 


I,  T  E 


587 


averlî  ,ne  manquera  pas  le  lièvre  .quiaurn  rebroussé  chei 

Une  dps  manières  de  chasser  à  l'afTùt  consiste  à  se  placer 
avec  un  fusil  sur  les  bords  d'un  bois  après  le  soleil  couché  , 
et  à  y  resler  jusqu'à  nuitlombanle.  C'est  le  moment  où  les 
lierres  quittent. les  bois  pour  passer  les  nuits  dans  les  cbanips 
et  y  pahre.  Le  malin,  depuis  la  pointe  du  jour  jusqu'au  soleil 
levant,  on  peut  les  y  attendre  de  même  au  moment  de  leur 
rentrée  dans  le  bois.  Il  faut  être  placé  sous  le  vent ,  â  moins 
qu'on  ne  soit  monlé  sur  un  arbre.  Il  faut  aussi  se  postera 
perlée  d'un  sentier ,  et  si  l'on  voit  le  lièvre  renlrer  ou  sortir 
trop  loin  de  soi ,  il  faut  remarquer  Tendroil ,  cl  revenir  le 
lendemain  se  mettre  à  portée  :  on  peut  Être  sûr  que  le  lièvre, 
qui  ne  change  pas  de  roule  ,  reprendra  celle  qu'on  lui  a  vu 
tenir  la  veille.  On  peulcncore  reconnotlre  lespassées  d'uu  liéviv 
en  se  promenant  avec  un  chien  le  long  du  bois  à  la  chute  du 
jour.  Vers  le  mois  de  mai,  le  soir,  on  se  tapit  au  pied  d'une 
baie  on  d'un  arbre  ,  prés  d'une  pièce  de  blé  :  on  y  attend  les 
lièvres  qui  viennent  s'y  repa!lre  pendant  la  nuit.  Dans  le  fort 
de  l'été  ,  c'est  près  d'un  champ  d'avoine  ,  de  poîs  ou  d'autres 
menas  grains  qu'on  peut  les  attendre.  Par  un  beau  clair  de 
lune  ,  el  dans  un  carrefour  où  plusieurs  chemins  aboutissent, 
l'afTAl  est  aussi  1res -favorable.  L'affût  soit  du  soir,  soit  du 
malin,  n'est  guère  praticable  que  depuis  la  mi-avril  jusqu'à 
la  fin  de  septembre  ;  maïs  l'affât  au  clair  de  la  tiuie  peut  avoir 
lieu  en  tout  temps.  Quand  un  lièvre  qu'on  voit  à  l'affQt  n'a 

fias  encore  été  effrayé,  il  court  modérément,  et  si  ou  veut 
e  tirer  plus  sûrement,  on  l'arrête,  quand  il  est  A  portée,  en 
faisant  avec  la  bouche  un  petit  bruit  ,.i]ui  s'opère  en  serrant 
les  lèvres  et  retirant  l'air  en  dedans  ,  ce  qui  s'appelle  /lîper 
un  lièvre. 

La  chasse  du  lièvre  se  faîl  à  l'oiseau  ,  par  le  moyen  d'oi- 
seaux de  proie ,  tels  que  le  milan  ,  le  faucon  ,  l'autour ,  le  la- 
nier  et  le  gerfaut;  on  peut  encore  dresser  à  cette  chasse  le 
corbeau  et  la  corneille.  L'oiseau  ayant  été  lâché ,  plane  dans 
es  airs ,  d'où  il  se  précipite  sur  le  lièvre  ,  qui  ,  ne  pouvant 
'apercevoir,  n'évite  point  sa  serre  ;  et  il  en  est  saisi,  .\lora 
'oiseau  rappelé  par  son  mattre  ou  par  son  conducteur  ,  re- 
lâche sa  proie.  1  oui  l'art  de  celle  chasse  ,  qui  suppose  une 
fauconnerie  montée  ,  et  par  conséquent  tous  les  moyens  d'un 
homme  puissant ,  consiste  dans  la  manière  de  dresser  les  oi- 
seaux de  proie  ,  et  d'en  régler  le  vol.  (-'oyeî  l'article  de  la 
fauconnerie  au  mot  Faucon. 

Après  avoir  familiarisé  un  lièvre ,  en  l'élevant  k  la  maison  , 
dit  AJdrovande  d'après  Conrad  Heresbachius,  onluîallache 
un  morceau  de  viande  crue  sur  le  cou  ,  el  on  le  fait  courî^ 
pleia  champ  ;  on  Uche  etuuite  l'oiseau  de  proie ,  qu'on 


I  T,  I  F. 

sur  le  lièvrt  pour  faire  sa  pSturc  da  morccan  de  viande,  et 
par  ce  moyen  on  dresse  l'oiseau  à  la  chasse  da  lièvre  d'au- 
tant |tliu  aisément,  que  dans  l'étal  de  liberté  tl  en  fait  sa 
nourriture. 

Un  autre  moyen  de  prendre  les  lièvres  sans  chiens,  satij 
fusil,  sans  oiseaux  et  sans  pièges  ,  consiste  à  s'armer  de  bê- 
lons, et  il  courir  en  nombre  ,  dans  un  temps  de  neige  ,  vers 
le  gtle  d'un  lièvre  ,  qu'on  étourdit  par  un  grand  bruit,  qu'on 
lasse  ainsi  dans  sa  courge  contrariée  ,  et  qu'on  assomme. 

Reste  À  indiquer  la  chasse  aux  pièges.  La  manière  de  faire 
celle  chasse  en  grand,  consiste  k  ceindre  un  bois  d'un  Itlct 
particulier:  mais  le  principal  artifice  qu'on  emploie  à  la  cam- 
pagne ,  est  l'usage  du  collet,  espèce  de  lacel  de  corde  ,  oa  de 
crin,  ou  môme  de  fil  de  laiton,  tendu  dans  des  passages 
étroits,  avec  un  nœud  coulant.  Pour  réussir  dans  celte  chasse, 
il  faut  avoir  obèervé  la  passée  d'un  lièvre  dans  les  haies  ;  oii 
la  reconnott  par  le  poil  qu'il  y  laisse  en  les  traversant  ;  il  faiii 
aussi  frotter  les  collets  avec  du  blé  vert ,  du  genêt  ou  du  ser- 
polet. 

Telles  sont  les  différentes  manières  connues  de  chasser  le; 
lièvres,  et  le  lecteur  saura  gre,  s.ms  doute,  qu'en  terminant 
cet  article  ,  on  lui  Indique  ,  d'après  Aldrovande  qui  cite  Vu- 
cherius ,  un  procédé  que  ce  dernier  prétend  ^tre  infaillible 
pour  attirer  les  lièvres  dans  un  canton  :  ce  procédé  consiste 
à  mêler  du  suc  de  jusquïame  avec  le  sang  d'un  levraut ,  e(  â 
coudre  ce  mélange  dans  une  peau  de  lièvre  ,  qu'on  enterre 
ensuite  dans  un  endroit  fréquenté  par  ces  animaux  :  c'est ,  dit 
l'auteur  rite  ,  le  moyen  d'y  attirer  tous  ceux  de  la  contrée. 

Seronde  Espice.  — Le  Lapin,  Lepus cunicu/us .,  Linn.  ;  £rxleb. 
—  Buffon,  Hist.  nal.  des  quadr.  ,  loui.  6  ,  pi.  5o. 

11  n'est  guère  ,  dans  la  classe  des  quadrupèdes  ,  d^espècçs 
plus  voisines ,  et,  pour  ainsi  dire ,  plus  apparentées  que  ccll» 
du  lapin  et  du  liiore.  Cependant,  quelque  rapprochées  qu'elles 
paraissent ,  ce  sont  des  espèces  réellement  distinctes  et  sépa- 
rées ;  elles  ne  se  mêlent  point  ensemble  ;  et  si  l'on  y  ren- 
contre des  exemples  d'accouplemens  au  temps  du  rut ,  on 
doit  les  regarder  comme  les  écarts  d'une  extrême  pétulance , 
comme  les  déréglemens  de  quelques  individus  dans  on  genre 
d'animaux  très-ardens  en  amour  ;  mais  ces  écarts ,  ces  déré- 
glemens n'ont  point  de  résultais.  Buffon  a  fait  à  cet  égard  plu- 
sieurs essais  qui  n'ont  rien  produit  ;  ils  ont  seulement  appris 
que  les  lièvres  et  les  lapins,  dont  la  forme  est  si  semblable, 
sont  néanmoins  de  nature  assez  différente  pour  ne  pas  oânK 
engendrer  des  mulets.  A  la  vérité,  le  baron  de  GleicbeQtfliù 
a  écrit  récemment  une  Dissertation  sur  la  GénéraUon,  setubic 


L  I  F, 

atirîLiilr  le  pea  de  snccés  que  Buffon  a  obienu  dai 
laiives  ,  au  défaut  de  prccautioD  de  séparor  les  mâles  d'avec 
les  femelles  aussilàt  après  l'accouplemGDt ,  et  il  rapparie 
<)ii'uu  témoin  oculaire  lui  a  assuré  nuç  la  génération  des  mé- 
tis provenus  de  t'accauplement  des  lièvres  femelles  et  des  la- 
pins sauvages  ,  est  un  fait  $>i:uéralement  connu  à  Hoching , 
caolon  de  Ta  Prusse  polonaise.  Mais  ce  n'est  pas  assez  des 
témoignages  d'un  seul  homme ,  dont  M.  Gleiclien  lait  même 
le  nom  ,  pour  faire  croire  à  l'existence  des  produits  des  deux 
espèces  du  liâvrc  et  du  lapin.  Aucun  naturaliste ,  aucun  voya- 
geur instruit  n'en  a  fait  mention;  et  s'ils  se  trouvoicnt,  en 
effet ,  dans  un  district  de  la  Pologne ,  n'en  verroil  -  on  pas 
«gaiement  dans  tous  les  pays  où  les  lièvres  et  K-s  lapins  sont 
communs!'  D'un  autre  calé  ,  l'on  sait  qu'il  y  a  entre  ces  ani- 
maux une  sorte  d'antipathie  qui  les  éloigne  l'un  de  l'autre, 
et  les  enipéche  de  multiplier  beaucoup  dans  les  mêmes  lieux. 
La  domesticité  n'affoiblit  pas  celle  inimitié  naturelle.  Un  le- 
vraut et  une  jeune  lapine  à  peu  près  du  même  âge ,  que  BufTon 
faisoît  élever  dans  le  même  endroit,  n'ont  pas  vécu  frais  mois 
ensemble  ;  dès  qu'ils  furent  uu  peu  forts,  ils  devinrent  en- 
oemis,  et  la  guerre  continuelle  qu'ils  se  faisoient  Huit  par  la 
mort  du  levraut. 

Les  différences  de  conformation  qui  distinguent  le  lapin 
du  lièvre,  sont  peu  sensibles,  puisque  les  principales  con- 
sistent en  ce  que  le  lapin  est  généralement  plus  petit,  que  sa 
queue  a  un  peu  moins  de  longueur ,  proportion  gardée ,  et 
que  ses  jambes  sont  aussi  proporlionnellenient  plus  courtes  ; 
car  ,  suivant  la  remarque  de  M.  Daines  Barringlon ,  si  l'on 
mesure  les  jambes  postérieures  d'un  lièvre  depuis  la  jointure 
jusqu'au  pied,  celte  longueur  sera  précisément  la  moitié  de 
celle  du  dus,  depuis  le  croupion  jusqu'à  la  bouche,  sans  y  com- 
prendre la  queue;  si  l'on  mesure  de  la  même  manière  les 
jambes  de  derrière  d'un  lapin,  et  qu'on  compare  leur  lon- 
gueur avec  celle  du  dos  ,  l'on  trouvera  qu'elle  n'en  fait  guère 
plos  d'un  tiers  ;  enfin  ,  si  l'on  mesure  aussi  les  jambes  du  de- 
vant et  du  derrii^re,  et  que  l'on  compare  leur  langueur  res- 
pective dans  le  lapin  et  dans  le  lièvre ,  on  remarquera  que 
celles  du  lapin  sont  à  proporlioo  plus  courtes  que  celles  du 
lièvre.  J'observerai ,  à  cette  occasion,  que  les  proportions  des 
jambes  des  lièvres  et  des  lapins  varient  également  suivant  le 
sexe  et  l'âge:  de  sorte  que  leurs  mesures  relatives  diffèrent 
non-seulement  dans  le  mâle  et  la  femelle ,  mais  qu'elles  ne 
sont  pas  non  plus  les  mêmes  dans  un  lièvre  ou  tin  lapin  de 
quatre  ans ,  que  dans  un  de  ces  animaux  âgé  seulement  de 
six  mois.  Linn^us,  et  presque  tous  les  naturalistes  après  lui, 
présentent  comme  une  distinction  certaine  >  les  oreilles  plus 


Sgo 


L  I  E 


r.oiiries  que  U  liie  aux  lapins ,  tl  plus  grandes  aux  fîèvres  ; 
mais  cria  ii'csl  vrai  ifii'à  l'égard  des  lapins  sauvages  ,  puisque 
les  lapins  blancs  domestiques  otit  les  oreilles  beaucoup  plus 
longues  quu  lirur  iHc. 

Le  pvLige  doux  et  épais  du  lapin  est  ^rîs ,  on  ,  pour  parler 
plus  enaclemcnt,  mélangi^  de  couleurs  fauves,  noires  et  reo- 
tlrées  ,  qui  sont  U  couleur  ordinaire  des  Upins  et  des  lièvres  ; 
la  nuque  est  rousse;  la  gor^e  et  le  venire  sont  blanchâtres, 
de  indne  que  le  dessous  de  la  queue  dont  le  dessus  est  brun  ; 
les  oreilles  sout  grises  sans  noir  ,  etc.  Je  ne  parle  ici  que  du 
lapin  sauvnge  ,  car  la  robe  des  lapins  domestiques  est  souvent 
de  diverses  couleurs  ;  cependant ,  il  se  trouve  toujours  ,  dans 
leurs  portées,  plusieurs  lapins  gris,  quoique  le  père  et  U 
mère  soient  tous  deux  blancs  ou  tous  deux  noirs ,  ou  t'un  noir 
cl  Taulre  blanc.  Il  est  rare  qu'ils  en  fassent  plus  de  deun  ou 
trois  qui  leur  ressemblent  ;  au  lieu  que  les  lapins  gris  ,  quoi- 
que domestiques ,  ne  produisent  d'ordinaire  que  des  lapins  de 
cette  même  couleur,  et  que  ce  n'est  que  très-raremenl,  el 
comme  par  hasard,  qu'ils  en  font  de  blancs,  de  Doirs  et  de 
mSlés.  Tous  les  lapins  sauvages  ou  domestiques ,  quelle  que 
soit  la  couleur  de  leur  fourrure ,  ont  le  dessous  des  pîeds  cou- 
vert de  poils  roux  ;  la  prunelle  noire  de  leurs  yeux  ,  ronde  et 
fort  grosse  dans  l'obscurité  ,  se  rapetisse  beaucoup  aux  rayons 
du  soleil ,  de  sorte  que  son  grand  diamètre  est  vertical  ;  leur 
iris  est  d'un  brun  jaunâtre  ,  à  rexceplion  néanmoins  des  la- 
pins  blancs ,  qui,  lorsqu'ils  sont  entièrement  développési 
oui  la  prunelle  d'un  rouge  de  brique  ,  l'iris  blanchâtre  ,  teinté 
de  ce  même  rouge  ,  les  bords  de  leurs  paupières  rougeâlres , 
et  le  blanc  de  l'œil  injecté  de  rouge  ;  dans  le  jeune  âge  ,  leurs 
yeux  sont  seulement  teints  de  rougeâtre.  Le  lapin  étant ,  du 
reste,  conformé  de  (ont  point  comme  le  lièvre,  je  renvoie, 
pour  compléter  la  description  de  ses  parties  externes  et  in- 
ternes, à  l'article  du  LiÈviiE. 

Mais ,  s'il  est  difficile  d'assigner  des  caractères  bien  précis 
de  dissemblance  dans  la  conformation  du  lapin  et  du  lièvre, 
l'on  peut  en  saisir  de  remarquables  dans  leur  manière  de 
vivre.  Le  lapin  sauvage  se  fait ,  avec  une  adresse  singulière  , 
des  retraites  dans  le  sein  de  la  terre  ;  aussi  a-t-ïl  tes  pîeds  de 
devant  plus  forts  et  les  ongles  plus  longs  el  plus  aigus  que  cem 
du  lièvre  et  même  du  lapin  domestique  ;  en  sorte  qu'à  l'ins- 
pection seule  de  ses  pieds  de  devant ,  l'on  peut  dïstîngaer, 
quelle  que  soit  la  teinte  de  la  fourrure ,  si  un  lapÏD  est  sau- 
vage ou  domestique.  Ce  dernier  ne  se  donne  pas,  en  eflel. 
la  peine  de  fouiller  la  terre  et  de  s'y  pratiquer  un  asile  donl 
il  n'a  pas  besoin  ,  parce  que  les  soins  de  l'homme  le  lienneot 
à  l'abri  des  ÎBconvéniens  qu'il  éprouveroit  dans  l'état  deli- 


M 


LIE  5g, 

lierié.  -  L'oD  a  souvent  remarqué  ,  dit  BuITod  ,  que  ,  quand 
"  on  a  voulu  peupler  «ne  garenne  aver  des  l.ipins  r/u/iiers , 
••  ces  lapins,  ei  ceux  qu'ils  produisoient,  restoieiit,  comme 
«  les  lièvres,  à  la  surface  de  la  lerre,  cl  que  ce  n'éloil  qu'a- 
-•  prùs  avoir  éprouvé  l>ien  des  inconveniens ,  et  au  bout  d'un 
■  certain  nombre  de  générations,  qu'ils  commençtùeot  à 
"  creuser  la  terre  pour  se  luetlre  en  sûreté.  •• 

C'est  dans  ces  demeures  souterraines  et  tranquilles  que  les 
bpins  passent  la  plus  grande  partie  de  leur  vie  ,  les  uns  au- 

f>rès  des  autres,  dans  le  même  canton;  ils  y  dorment  pendant 
a  plus  grande  partie  de  leur  journée,  et  les  yeux  ouverts 
commelesliâvres,  ils  en  sortent  rarement,  et  seulement  pour 
chercher  leur  nourriture  ;  ils  ne  s'en  écartent  pas  beaucoup , 
et  c'est  principalement  le  soir  qu'ils  vont  paître  aut  environs. 
Aussi  timides  que  les  lièvres  ,  ils  sont  sans  cesse  aux  aguets  ; 
tant  objet  étranger ,  tout  bruit  inattendu  jette  l'épouvante  au 
■nitien  d'une  peuplade  alerte  et  défiante  ;  ils  courent  bien  vile 
l'enfoncer  dans  leurs  terriers.  Si  on  veut  les  tuer,  il  faut  les 
épier  ,  et ,  pour  ainsi  dire  ,  les  surprendre  par  trahison  ;  et  ce 
que  nous  regardons  comme  l'excès  de  l'inquiétude  et  de  la 
peur,  est  ,  dans  le  réel,  l'instinct  d'une  juste  prudence  ,  chez 
des  animaux  qui ,  souvent  plus  sages  que  nous,  connoissent 
le  péril  et  le  fuient 

Ces  animant  sont  très-lestes,  quoique  le  train  de  derrière 
paroisse  en  quelque  sorte  perclus ,  les  jambes  postérieures  ne 
s'élendanl  qu'en  partie ,  et  ne  pouvant  se  mouvoir  que  par 
des  sauts.  Dans  l'état  de  repos,  leur  ventre  semble  posé  sur  la 
terre:  leur  museau  se  dirige  en  avant,  de  sorte  que  ta  mâ- 
choire inférieure  est  près  du  sol  ;  ils  ont  les  oreilles  droites  , 
les  jambes  pliécs  ,  et  la  queue  étendue  horizontalement  ou 
repliée  en  haut. Lorsqu'ils  se  disposent  à  marcher,  ils  s'élè- 
vent sur  leurs  quatre  jambes  ,  de  manière  que  leurs  pieds  de 
devant  n'appuient  sur  la  lerre  que  par  les  doigts ,  tandis  que 
ceuxdederrièrey  posent  entièrement.  Ils  sautent  pluidt  qu'ils 
Démarchent;  lorsqu'ils  avancent  lentement ,  ils  portent  en 
avant  une  des  deux  jambes  antérieures,  et  ensuite  l'aiilre  i 
pendant  ce  premier  pas,  et  même  pendant  un  second  et  un 
(roisième  pas  de  leurs  jambes  décevant ,  leur  train  de  der- 
rière reste  immobile  ;  mais  leur  corps  s'allonge  ,  leurs  cuisses 
se  redressent  sur  les  jambes  ,  leurs  talons  sélèvent ,  enfin  ils 
font  un  saut  avec  le  irain  de  derrière  ,  se  portent  en  avant,  et 
s'élancent  en  appuyant  les  deux  pieds  sur  la  terre.  Quand  leur 
course  est  rapide  ,  ils  galopent  et  franchissent  en  un  saut  un 
assez  grand  espace,  lisse  dressent  souvent  et  s'asseyent; 
leur  corps  est  alors  dans  une  position  inc  linée  à  l'horizon  ,  et 
^Ut  se  servent  de  leurs  pattes  antérieures  comme  de  bras  et  de 


53> 


L  1  r 


mains.  Q  11(0  que  fuis  ils  éWcot  leur  train  de  derrière  just^u'li 

Sicntfc  terre,  ri  ils  rctombcnl  sur  leurs  lalans  avec  assez  ili: 
OTce  pour  faire  du  bruil  en  frappant  la  (erre. 

Ce  Dmit  est  d'ortlinaire  un  signal  d'alanne  et  de  retraite; 
le  premier  lapin  qui  aperçoit  quelque  danger ,  le  doone  et  le 
répctej  les  terriers  en  relentissent  au  Inin  ,  et  tous  les  lapins 
vont  pTdci  pi  laminent  chercher  leur  sftreté  dans  les  escava- 
lions  qu'il:>  ont  praliquc'es.  Les  femelles  sont  les  sentinelles 
les  plus  vigilantes  ;  elles  restent  les  dernières  prés  du  terrier, 


el  y  frappent  du  pied  jusqu'il  ce  que  toute  la  famille  soit 
lirée.  Mais  la  frayeur  qui  disperse  une  troupe  de  lapins  el  W 
tait  gagner  leurs  obscures  demeures  ,  n'esl  pas  de  longac  du- 
rée ;  elle  s'évanouit  en  peu  d'instans  ,  pour  renaftre  bienlAl; 
et  on  les  voit  reparollre  et  s'eiposer  à  de  nouvelles  aUrmes, 
i  de  nouveau!  dangers. 

Habiluellement  cachés  sous  une  couche  épaisse  de  lerrt , 
ces  animaux  sont  plus  sensibles  aux  varialionsde  l'atmosphère. 
Ils  s' eiposenl  rarement  à  l'air  dans  la  lournée,  à  moins  que 
te  temps  ne  soit  calme  et  serein  ;  et  s'il  doit  survenir  quelque 
orage  pendant  la  nuit ,  on  tes  voit  s'empresser  de  sortir  el 
de  pallrc  ;  ils  bronlent  alors  avec  tant  d  activité  ,  qu'ils  pa- 
roissenl  négliger  leur  surveillance  ordinaire;  il  semble  que  la 
crainte  d'un  péril  éloigné  les  rende  inattentîfs  à  des  dangers 
plus  pressans  ;  c'est  en  effet  dans  ces  momens  d'une  précau- 
ïion  funeste  et  prématurée  ,  que  le  chasseur  sait  qu'il  peut  les 
approcher  le  plus  facilemeni,  et  les  frapper  de  ses  coup» 
meurtriers. 

L'on  a  dit  des  lapins  qu'ils  éloîent  du  nombre  des  animaui 
ruminans ,  et  que  la  plupart  réunissoient  les  dem  sexes  ;  Ton 
a  dit  la  même  chose  des  lièvres,  et  l'on  trouvera  à  l'aiiicle  it 
cet  animal  l'origine  et  la  réfutation  de  ces  préjugcs- 

Mais  ce  qui  est  réel,  c'est  la  multiplication  vraimeot  pro- 
digieuse de  l'espace  du  lapin  ;  ces  animaux  se  propagent  avec 
tant  de  rapidité  dans  les  lieux  qui  leur  conviennent,  qu'il 
n'est  plus  possible  de  les  détruire;  et  comme,  pendant  la 
plus  grande  partie  de  leur  vie ,  ils  sont ,  eux  et  leurs  petits , 
cachés  aux  yeux  de  l'horame,  il  faut  employer  l>eaucoup 
d'art  pour  en  diminuer  1^  quantité  souvent  incommode  ei 
même  redoulable.  Pline  et  Varron  rapportent  qu'une  ville 
entière  de  l'Espagne  fut  détruite  par  le  nombre  incroyable 
de  lapins  qui  s'étoient  logés  sous  ses  fondemens  ;  et  Strabun 
raconte  que  les  habitans  des  tles  Baléares  ,  désespérant  il 
pouvoir  s'opposer  à  la  propagation  extraordinaire  des  lapioii 
prête  à  rendre  leur  pays  inhabitable ,  envoyèrent  à  Roux 
des  ambassadeurs,  pour  implorer  des  secours  contre  r.t 
nouveau  genre  d'ennemis.  L'agricullurc  souttrc  de  leur»  il*- 


t  I  E  5^ 

vsstations  ;  ils  dévorent  les  herbes ,  les  racines  ,  les  grains , 
les  fruits ,  les  légumes ,  et  même  Il's  arbrisseaux  et  les  arbres. 
Les  quadrupèdes  et  les  oiseaux  carnassiers  conlribuenl  aussi 
à  diminuer  leur  nombre;  les  serpens  et  les  couleuvres  le» 
rechercheni  ;  les  chats ,  prine ipalement ,  sont  leurs  ennemis 
acharnés;  ils  les  poursuivent  et  les  alleignent  jusque  dans 
leurs  terriers.  A  Basiluzzo.  Tune  des  tles  Llpari,  les  lapins 
d^lruisoient  toutes  les  récolles;  leshabilans,  dit  Spallanzaoi, 
«toient  au  désespoir,  lorsque,  mieux  avisés  que  les  insulaires 
des  Baléares,  ils  apposèrent  i  cette  mullilude  de  dévasta- 
teurs, une  quantité  de  chats,  qui  en  purgèrent  l'Ue  en  peu 
de  temps. 

J'indique,  à  l'article  du  Lièvre,  un  moyen  d'éloigner  des 
▼ergers  cet  animal ,  ainsi  que  le  lapin ,  et  de  les  empêcher 
l'un  et  l'autre  d'endommager  les  arbres  fruiliera  de  leurs 
dents  rongeantes.  L'odeur  du  soufre  les  écarte  également. 
Pour  garantir  les  vignes  de  leurs  ravages  a  l'époi|ue  où  let 
bourgeons  poussent  (  plus  tard  ils  ne  touchent  plus  aux  ceps 
eudureis  ) ,  l'on  prend  de  petits  bâtons  secs  de  saule  ou 
d'autre  lioîs  facile  à  enflammer  ;  l'on  en  trempe  un  bout  dans 
du  soufre  fondu,  comme  on  le  fait  pour  des  allumettes;  on 
ies  fiche  de  l'autre  bout  à  une  toise  de  distance  l'un  de 
l'autre,  dans  les  plantations  que  l'on  veut  préserver,  et  on 
V  met  le  feu.  Il  suffit  de  renouveler  le  même  procédé  au 
bout  de  quatre  ou  cinq  jours. 

Les  lapins  peuvent  engendrer  et  produire  k  l'âge  de  cinq 
ou  si%  ui'ils.  La  femelle  est  bien  plus  féconde  que  celle  du 
lièvre:  elle  porte  trente  ou  trente-un  jours,  produit  de  quatre 
■t  huit  petits,  et  met  bas  sept  fois  dans  l'année  ;  elle  est  près- 
4|ue  toujours  en  chaleur,  nu  du  mnios  en  état  dé  recevoir  le 
anale  ;  et  comme  sa  matrice  est  double  ,  de  même  que  celle 
de  la  femelle  du  lièvre,  elle  peut  également  faire  ses  petiis 
CD  deux  temps  ,  et  les  superfétâtions  arrivent  à  peu  près  aussi 
fréquemment  dans  l'une  et  I  autre  espèce.  Le  mâle  est  si 
ardent,  qu'il  couvre  sa  femelle  jusqu'à  cinq  ou  eii  fois  en 
motas  d''une  heure.  Leur  manière  de  s'accoupler  ressemble 
assez  à  celle  des  chats,  c'est-à-dire  ,  que  la  femelle  se  couche 
sur  le  ventre  à  plate  (erre,  les  quatre  pattes  allongées,  eo 
jetant  de  petits  cris;  mais  le  mâle  ne  la  mord  que  trés>peu 
sur  le  chignon. 

Quelques  jours  avant  de  mettre  bas  ,  les  femelles  se  creu- 
sent en  ïigïag  un  nouveau  terrier  que  les  veneurs  appellent 
rubauillère  ;  elles  en  garnissent  le  fond  avec  une  asses  grande 
quantité  de  leurs  propres  poils  qu'elles  s'arrachent  sous  le 
venire.  et  la  tendresse  maternelle  semble  leur  faire  prendre 
plaiflf  3  UQe  opération  qui  doit  ilre  doulomeuse.  Les  petits 

XVII-  lit» 


Sj;  L  T  F 

■ont  re^-tu  sur  un  lit  mollet  et  chauil  ;  penclaiit  les  detnc  pr^ 
mier.i  jours,  U  mère  ne  les  quilK?  pas-,  clic  ne  sort  qua 
lorsque  le  besoin  la  presse  ;  elle  se  hâle  de  manger,  et  re- 
vient dis  qu'elle  a  pris  de  la  nourriture.  Aussi  les  chasseurs 
exercés  dtsiinguent-ils  aisément  le  lapin  mâle  de  la  femelle 
h  la  sortie  du  terrier  :  le  premier  marque  de  rinquiéliide 
quand  il  se  trouve  au  grand  jour;  il  va  et  vient  autour  de 
son  trou,  au  lieu  que  h  femelle  se  met  tout  de  suite  à 
briiuler.  Celle-ci  s'éloigne  et  alUile  sespetîls  pendant  plus  de 
six  semaines  ,  et  ne  les  amène  au-deliors  que  quand  ils  sont 
lous  élevés.  Jusqu'alors,  le  père  ne  les  connoft  point  ;  il 
n'cDtre  pus  d.ms  ce  terrier  qu'a  pratiqué  la  mère  ;  souvent 
mâme  ,  quand  elle  en  sort  et  qu'elle  y  laisse  ses  petits, 
elle  en  bouche  l'entrée  avec  de  la  terre  détrempée  de  son 
orine.  Cette  précaution  est  quelquefois  nécessaire  ,  afin 
d'empârhcr  le  mâle  de  mordre,  de  déchirer  et  d'étrangler 
les  nouveau  -nés  ,  nar  jalousie  ,  dit-on,  de  voir  la  mère 
s'en  occuper.  Mais  lorsqu'ils  commencent  à  venir  au  bori 
du  trou ,  et  il  manger  du  seneçnn  et  d'autres  herbes  que  U 
loère  leur  présente  ,  le  père  cesse  d'en  être  jaloux  ;  il  semble 
les  reconnotlre;  il  les  prend  entre  ses  pattes,  leur  lustre 
le  poil,  leur  lèche  les  yeux;  et  tous,  les  uns  après  les  autres, 
ont  également  part  à  ses  soins.  Dans  ce  même  temps,  U 
mère  lui  fait  beaucoup  de  caresses,  et  souvent  devient  pleine 
peu  de  jours  après.  Cette  tendresse  du  mâle  pour  sa  progé* 
niture  tient,  n'en  doutons  pas,  à  sa  constance  près  de  U 
femelle  qu'il  a  adoptée,  et  qu'il  ne  quille  pas.  L'on  sait, 
eu  effet,  que  la  légèreté  dans  les  sentimens  est  le  Héau  du 
amours  et  le  malheur  de  l'union  la  mieux  assortie. 

M.  Leroi ,  qui  a  publié  des  Lettres  phUeaophIqites  sur  riattlH- 
geiwe  «(  la  perfectibilité  des  animaux  ,  fruit  d  une  longue  snile 
d'observations,  dit  que  les  lapins  prennent  un  vif  iuléréti 
tous  ceux  de  leur  espèce;  que  dans  leur  république  ,  comme 
à  Lacédémone,  la  vieillesse  et  U  paternité  soni  fort  rM- 
peclées,  et  que  le  terrier  passe  du  père  aux  enfjns,  et  se 
transmet  ainsi  de  descendans  en  desrendans,  sans  sortir  de 
la  famille  ,  sauf  à  augmenter  le  nombre  des  apparleniem 
quand  elle  s'accroît.  Le  droit  de  propriété  maintenu  che» 
les  lapins  éloit  connu  de  La  Fontaine  : 

Jeaa  I  a-iin  nllrgua  [a  roulume  et  riisage, 

Ri^iidu  mailieet  seigneur,  vligui,  de  père  en  lili. 
L'ont  de  Pierre  à  Simon,  puis  ii  mni  Jean  ,  Imnii   ' 
fhi.  16  ,  //,.,  6. 

la.  darée  de  J»  rie  de»  UpÏDi  tit  de  huit  k  neuf  ai 


L  I  F.  S95 

prennent  plas  iVemhonjioinl  que  les  lièvres;  leur  chair,  qui 
esl  blanrhe  ,  diffère  encore  do  la  chair  des  lièvres  par  le  fu- 
me! ;  cullc  des  jeunes  lapereaux  esl  irès-délicate  ,  mais  celle 
des  FÎeux  lapins  est  toujours  sèche  ,  dure,  et  difTicile  à  digé- 
rer; Ils  sont  en  général  beaucoup  meilleurs  en  hiver  qu  en 
été.  Ces  animaux  craignent  l'humidité;  les  terrains  sers  , 
arides,  mfilés  d'un  sable  ferme ,  leur  conviennent  mieux  que 
tout  autre.  Leur  naturel  esl  doux  et  moins  sauvage  que  celui 
des  lièvres;  ils  snnl  Irès-di.spasés  k  la  dnmoslirité  ,  et  leur 
éducation  est  devenue  un  art  aussi  agréable'qu  mile.  Ils  se 
familiarisent  aisément  ;  ils  montrent  de  l'attachement  aux 
personnes  qui  en  prennent  soin  ,  et  dans  nos  habitations  ils 
perdent  leur  timidile  excessive.  Cardan  dit  avoir  vu  un  lapin 
apprivoisé,  qui  pimrsuivoit  les  chiens,  cl  qui  s'éloit  rtndu 
matire  d"un  de  ces  animaux  élevé  dans  la  même  maison, 
quoique  ce  chîen  fi\t  trois  fois  plus  gros  que  lai. 

Cei  lapins  domeslL/Hcs  on /:lapiei's(faiiîcafusiiuiriesCii:us,  Linn.) 
sont  de  difTérenies  couleurs  ;  il  y  en  a  de  gris  comme  les  la- 
pins sauvages  ,  de  blancs,  et  l'on  a  reconnu  qu'ils  on!  la  chair 
plus  délicate  que  ceux  de  toute  autre  couleur,  et  leur  peau  se 
renil  toujours  plus  cher;  de  noirs,  et  de  noirs  et  blancs;  les 
noirs  sans  tache  sont  les  plus  rares  ;  leur  peau  est  plus  lustrée 
et  plus  brillante  que  celle  des  autres  bpius.  Lorsqu'ils  ont  la 
même  fourrure  grise  que  les  lapins  sauvages  ,  il  faut  quelque 
attention  pour  les  distinguer  et  ne  pas  s'exposer  à  m»nger 
an  lapin  clapier  pour  un  lapin  de  garenne  libre.  Indépen- 
damment des  ongles  des  pïeds  de  devant  que  le  lapin  sauvage 
A  plus  forts  et  plus  pointus,  sa  tête  est  plus  forte,  plus 
courte,  et  presque  ronde,  ÏI  est,  généralement  parlant, 
moins  gros  ;  sa  fourrure  est  plus  rousse  et  moins  épaisse  ,  e( 
le  poil  du  dessous  de  ses  pieds  à  on  fauve  phis  foncé  ;  les 
marchands  de  gibier  font  souvent  griller  les  pieds  du  lapin 
domestique  ,  afin  de  le  faire  passer  pour  sauvage  ;  mais  il 
est  facile  de  s'apercevoir  de  la  fraude  à  l'odoral. 

Quant  aux  moyens  de  connoître  si  un  tapin  est  jeune  ou 
vieux  ,  ils  sont  les  mêmes  que  pour  le  lièvre  (  F.  l'article 
lihre  proprement  dit,  page  Sfi  ). 

L'on  connoit  deux  races  ou  variétés  distinctes  de  lapins, 
1,"  le  Riche  {_  Cunimlus  argenleus,  Linn.  Voyez-ea  la  figure 
dans  Vllisloire  nalure/lù  de  Buffoa ,  ÉHh.  de  Sonniuî,  tome  si. 
page  333,  pi.  gl  est  en  partie  d'un  ^ns  argenté,  et  en  partie 
de  couleur  d'ardoise,  plus  ou  moins  foncée,  ou  de  brun 
noirâtre  ;  sa  télé  et  ses  oreilles  sont  presque  entièrement 
noirâtres  ;  le  bas  de  ses  pattes  est  hrun ,  avec  quelques  poils 

I blancs,  mais  le  dessous  est  fauve  comme  dans  tous  les  autres 
Lipîiis.    Celle  race,    assef   commune  dans   les  plaines  da 


Sijd  LIE 

Champagne,  mérheroit  d^étre raultipliée  plusgënëralementy 
à  cause  de  la  beauté  de  sa  fourrure.  3.^  Le  Lapi)?  d'Angora 
(^Cuniculus  angorensis,  Lino.  ,  voyez  -  en  la  figure  dans  le 
même  ouvrage),  dont  les  poils  sont  longs,  soyeux,  on- 
doyans,  et  comme  frisés;  dans  le  temps  de  la  mue,  ces 
poils  se  pelotonnent ,  et  forment  des  amas  qui  rendent  Ta- 
nimal  ditTorme  ;  ces  pelotons  descendent  quelquefois  jusqu'à 
terre ,  et  ont  l'apparence  d'une  cinquième  jambe.  Les  lapins 
d'Angora  sont  presque  tous  blancs  ;  il  y  en  a  de  jaunes  ou 
de  roux  clair.  ^ 

C'est  vraisemblablement  un  de  ces  lapins  d'Angora ,  dé- 
formé par  la  mue ,  que  Pennant  a  présenté ,  d'après  un 
dessin  d'Edwards  ,  comme  une  race  distincte ,  sous  le  nom 
de  Lapitv  russe  (^Cunirulus  russicus^  Linn.,  figuré  dans  l'ou- 
vrage de  M.  Pennant,  intitulé  Synopsis  Quadrupethm  ^  pi.  28, 
fig.  a  )  ,  et  qui  paroît  avoir  la  tête  enfoncée  dans  une  espèc0 
de  poche  ou  de  capuchon ,  et  les  pattes  de  devant  retirées 
dans  nu  autre  sac  placé  sous  le  menton.  Pallas  n'a  jamais 
rien  vu  de  semblable  en  Russie ,  où  il  n'y  a  que  des  lapins 
que  l'on  élève  depuis  peu  dans  les  villes. 

On  trouve  les  lapins  sauvages  dans  presque  tous  lès  pays 
chauds  et  tempérés  de  l'Europe,  de  l'Asie  et  de  l'Afrique; 
ils  préfèrent  les  premiers ,  et  c'est  de  là  qu'ils  se  sont  ré- 
pandus dans  des  climats  plus  doux.  On  croit  qu'ils  sont  ori- 
ginaires de  l'Afrique.  Cependant  M.  Bruce  dit  que  Ton  ne 
voit  pas  un  seul  de  ces  animaux  dans  toute  l'Abyssinie.  Mais 
ils  craignent  beaucoup  le  froid,  et ,  vers  le  Nord,  on  ne  peut 
les  élever  que  dans  les  maisons.  Ils  se  sont  naturalisés  en 
Italie ,  en  France  ,  en  Allemagne  ;  ils  sont  très-communs 
dans  la  Grande-Bretagne ,  où  ceux  de  Lincoln ,  de  Norfolk 
et  de  Cambridge ,  passent  pour  les  meilleurs.  Ils  vivent  en 
grand  nombre  dans  Tltalie  méridionale ,  et  ils  aiment  à  y 
établir  leur  demeure  sur  les  flancs  des  montagnes  qui  re- 
cèlent des  feux  souterrains,  dans^  les  matières  volcaniques 
que  leurs  pieds  peuvent  creuser,  et  où  ils  jouissent  de  la  cha- 
leur et  de  la  sécheresse  qui  leur  plaisent,  et  de  la  sécurité 
près  de  ces  terribles  cratères ,  dont  les  explosions  font  fré- 
mir la  terre  et  fuir  les  humains. 

La  Grèce  et  l'Espagne  étoient,  au  temps  de  Pline  ,  les 
seuls  endroits  de  T Europe  où  ces  animaux  fussent  connus; 
ils  y  abondent  encore  de  nos  jours  :  il  y  en  a  dans  plusieurs 
tles  de  l'Archipel  ;  l'île  de  Delos ,  où  ils  étoient  sacrés ,  en 
est  encore  remplie ,  comme  dans  l'antiquité  ,  et  des  mar- 
bres magnifiques  y  couvrent  leur  réduit.  Ils  ne  sont  pas  rares 
en  Natolie,  en  Caramanie,  en  Perse*,  et  dans  d'autres  con- 
trées de  r  Asie  ;  enfin  on  rencontre  près  des  sources ,  dans 


T.  I  F.  5,,7 

les  déserts  de  ]"Egyple  ,  des  lapins  auxquels  les  Arabes  don- 
nent le  même  nom  qu'aux  lièvres  ;  ils  se  trouvent  également 
en  Itarbarie  ,  au  Sénégal,  en  Guinée,  à  Ténériffc,  etc., 
elc.  Transportés  aus  iles  de  l'Amérique  «  Us  y  ont  trouvé  un 
climat  qui  leur  convient ,  et  ils  s'y  sont  propagés  en  grand 
nombre. 

L'espèce  du  iapin  a  pour  nous  le  double  avantage  du 
nombre  et  de  l'utilité;  c'est  un  bon  aliment  pour  l'homme  , 
cl  les  arts  et  le  commerce  en  retirent  un  très-grand  produit. 
L'on  sait  que  le  poil  des  lapins  est  la  principale  matière  de 
la  fabrication  des  chapeaux  ;  l'on  évaluoit  à  quinze  ou  vingt 
millions  le  prix  annuel  des  peaux  de  lapins  que  les  chape- 
liers de  France  consommoient  avant  la  révolution.  11  entre 
huit  onces  de  poil  dans  la  fabrication  d'un  chapeau.  Lyon  et 
Paris  sont  les  deux  plus  fortes  manufactures  de  ce  genre  ,  et 
les  chapeaux  que  l'un  y  Faisoit  de  cette  manière,  produisoient 
environ  cinquante  millions.  La  bonneterie  l'emploie  aussi 
en  assez  grande  quantité;  les  gants  et  les  bas  qui  en  sont 
faits  ,  ont  un  tissu  léger,  £n  et  moelleux.  Ce  poil  entre  en- 
core dans  les  manufactures  de  draps,  et  les  mômes  peaux  qui 
donnent  des  fourrures  fort  chaudes,  servent,  lorsqu'on  en  a 
arraché  le  poil,  à  faire  d'excellente  colle,  qai  a  de  laânesse, 
de  la  légèreté  ,  de  la  transparence  ,  beaucoup  de  ténacité  , 
et  qui  sert,  sous  toutes  sortes  de  formts,  dans  plusieurs  ate- 
liers. L'on  peut  assurer  que  la  multiplication  des  lapins  est 
vraiment  une  rich^se  nationale  ,  et  leur  quantité  entretient 
celle  des  subsistances.  Tous  ces  avantages  ont  été  perdus  par 
la  destruction  générale  et  inconsidérée  des  lapins.  L'on  n'a 
pas  songé  que  pendant  des  siècles  l'abondance  avoît  souri 
a  nos  campagnes,  quoiqu'il  y  eikl  des  lapins  dans  nos  forêts; 
que  le  gibier  rend  en  chair  et  en  dépouille  ce  qu'il  consomme 
en  planter  champêtres;  que  sa  propagation  favorise  celle  des 
animaux  domestiques  ,  dont  elle  ménage  la  consommation  ; 
qu'en  privant  l'industrie  des  matières  qu'elle  emploie  ,  l'on 
en  diminuoit  les  travaux  ;  qu'enfin ,  l'achat  de  ces  matières 
indispensables  à  nos  manufactures,  et  qui  se  trouvoient  aJion- 
«lamment  dans  noire  propre  pays  ,  faisoit  passer  à  l'étranger 
des  sommes  considérables.  Faux  calculs  de  l'imprévoyance  , 
et  suites  funestes  de  trop  brusques  innovations!  Le  mal  est 
assez  pressant  pour  que  l'on  s'empresse  de  le  réparer;  le 
temps  de  la  destruction  n'a  que  trop  duré  ;  quelque  pro- 
fondes que  soient  les  traces  de  ses  ravages,  un  zèle  éclairé 
lus  aura  bientôt  comblées,  et  la  France  verra  renaître  une 
branche  importante  de  prospérité  publique  et  d'aisance  par- 
ticulière, pour  laquelle  des  fautes  graves  ,  en  économie  gé- 
nérale ,  l'ont  rendite  tributaire  de  l'étranger.  11  est  i 


SgS  LIE 

possible  que  l^agricaltare  n^aît  rien  i  redouter  de  la  grande 
multiplication  qu'il  est  indispensable  d^introduire  de  nou- 
▼eau  dans  l'espèce  des  /apins ,  si  Ton  forme  des  garennes  qui  y 
par  leur  isolement  ou  des  barrières,  ne  permettent  pas  à  ces 
animaux  de  se  répandre  dans  les  campagnes.  Ces  garennes 
offrent  le  moyen  le  plus  sûr  de  tirer  un  fort  bon  parti  des 
plus  mauvais  terrains  ;  les  Anglais  ne  manquent  guère  d'en 
établir  dans  les  endroits  montueux  et  stériles  de  leurs  pos- 
sessions. Un  de  leurs  meilleurs  écrivains  en  économie  rurale, 
a  calculé  qu'une  garenne  de  dix-buit  cents  acres  rapporte 
jusqu'à  trois  cents  livres  sterling,  ou  7200  livres  tournois, 
tandis  que  le  sol ,  quelle  que  soit  la  culture  que  l'on  y  in- 
troduisît, produiroit  à  peine  un  schelling,  ou  24  sous  par 
acre.  L'on  cite  encore  une  garenne  du  comté  d'Yorck,  où 
l'on  prend,  dans  une  nuit ,  cinq  à  six  cents  paires  de  lapins, 
et  celle  de  l'évéque  de  Derry,  en  Irlande,  de  laquelle  il  re- 
tire plus  de  douze  mille  peaux  de  lapins  par  année.  Les  An- 
glais emploient  le  poil  des  lapins  gris  dans  les  manufactures 
de  cbapeaux;  celui  des  blancs  et  des  noirs  est  envoyé  aux 
Indes  orientales  ,  et  le  prix  moyen  de  ces  peaux  est  d'un 
«cbelling  la  pièce.  La  douzaine  de  peaux  de  lapins ,  tués  en 
bonne  saison  ,  c'est-à-dire  ,  pendant  l'hiver^  se  vend  sur  le 
pied  de  6  à  7  francs,  en  poil  gris  ou  commun  ;  7  à  8  f. ,  en 
poil  noir  ou  en  poil  blanc;  et  24  francs  en  poil  argenté.  La 
peau  d'un  bœuf  de  force  commune ,  vaut  environ  un  vingtième 
du  corps  entier;  celle  dun  mouton  en  laine,  vaut  entre  uu 
sixième  et  un  dixième  ,  suivant  l'espèce  ;  mais  la  peau  d'un 
lapin  vaut  le  double  du  corps  ,  car  son  corps  ou  la  cbair  in- 
demnisant de  sa  nourriture  et  des  soins  qu'on  lui  donne ,  la 
valeur  de  la  peau  est  en  gain  ;  c'est  donc  une  espèce  de  capi- 
tal qui  donne  près  de  trois  fois  sa  valeur,  et  trois  fois  au- 
tant, proportion  gardée,  qu'un  bœuf  ou  un  mouton. 

Des  garennes,  —  Il  y  a  trois  sortes  de  garennes  :  les  garennes 
libres  ou  oui^ertes  ;  les  garennes  forcées  ,  et  les  garennes  domes- 
tiques. 

Les  garennes  libres  sont  des  lieux  ouverts  dans  lesquels 
on  a  placé  des  lapins ,  et  où  ils  vivent  et  se  propagent  en 
toute  liberté.  Ce  sont  celles-là  que  Ton  a  détruites  comme 
un  fléau  pour  l'agriculture.  Mais  en  les  proscrivant  dans  nos 
plaines  cultivées,  proscription  à  laquelle  on  a  donné  une 
extension  préjudiciable ,  ne  conviendroit-il  pas  du  moins  de 
les  permettre,  et  même  de  les  protéger  et  de  les  encourager 
sur  les  terrains  dont  la  fertilité  ne  peut  s'emparer ,  comme 
dans  les  landes,  les  bruyères,  et  sur  les  hautes  montagnes 
de  roches  et  de  sable  compacte ,  et  couvertes  d'arbres  ou  de 
buissons  ^  Les  dunes  de  la  Hollande  où  pullulent  des  lapins 


L  I  E  555 

en  grand  nombre  ,  sont  devenues  la  richesse  de  leurs  pro- 
priétaires; une  sorte  de  culture  animée,  et  trés-profilable  * 
donne  la  vie  a  un  sol  que  la  nature  sembloit  avoir  voué  à  la 
stérilité.  Il  en  est  de  même  en  Irlande ,  et  cet  exemple  de 
nos  voisins  est  une  leçon  utile  dont  nous  devons  nous  bâter 
de  pro6ter. 

On  nomme  garennes  forcées  les  enclos  où  l'on  entretient 
des  lapins.  On  choisit ,  à  portée  de  la  maison  s'il  est  pos- 
sible, un  coteau  regardant  le  midi  ou  le  levant,  el  dune  terre 
serrée,  et  néanmoins  plus  légère  que  pesante  ,  un  peu  sa- 
blonncuse,  et  ombragée  par  des  arbres  et  des  arbustes.  Si 
la  nature  n'a  pas  fait  les  frais  de  la  plantation ,  le  proprié- 
taire doit  y  suppléer ,  en  formant  un  petit  taillis  de  toutes 
sortes  d'arbres  fruitiers,  tels  que  poiriers  ,  pommiers,  pru- 
niers, cerisiers,  noisetiers,  mAriers,  cormiers,  cornouillers, 
coîguassiers ,  dont  les  lapins  aiment  les  fruits;  de  cliênes, 
qui  sont  d'un  bon  rapport  par  leur  bois  et  leurs  glands: 
d'ormes,  dont  les  racines  donnent  à  la  chair  des  lapins  qui 
s'en  nourrissent ,  en  fouillant  sous  l'arbre,  une  excellente 
odeur ,  semblable  à  celle  dn  tbym  ;  de  genévriers ,  qu't  la  par- 
Aiment  -,  de  roseaux  ,  dont  les  racines  lui  communiquent  une 
saveur  douce;  enfin,  d'autres  arbrisseaux  sauvages.  On  s'abs- 
tiendra d'y  planter  des  saules,  des  peupliers,  et;  d  aulres 
arbres  k  bois  blanc  et  poreux ,  qui  font  contracter  un  mau- 
vais eoât  à  la  chair  des  lapins.  Le  sot  doit  âlre  aussi  tapissé 
de  plantes  odoriférantes  ,  comme  la  lavande  ,  le  basilic  , 
l'aspic,  et  principalement  le  thym  et  le  serpolet,  qui  rendent 
Bi  renommés  les  lapins  des  montagnes  ,  des  côtes  ou  garri- 
ques  des  anciennes  provinces  du  Languedoc  et  de  Pro- 
vence. L'on  peut  aussi  y  semer  des  herbes  potagères,  de 
mâme  que  de  l'orge  et  de  l'avoine,  que  l'on  coupe  en  vert 
pour  la  pâture  des  lapins  pendant  l'hiver. 

Quant  à  l'étendue  qu'il  convient  de  donner  aux  garennes 
forcées ,  elle  dépend  de  l'espace  que  Tor  peut  y  consacrer  : 
plus  elle  est  grande ,  moius  les  lapins  qui  y  sont  renfermés 
se  ressentent  de  la  perte  de  leur  liberté  ;  ils  en  prospèrent 
mieux  ,  et  ils  approchent  davantage  de  la  délicatesse  des 
lapins  sauvages.  Afin  de  donner  une  idée  du  revenu  d'une 
garenne  ,  l'on  peut  compter  que  si  elle  contient  sept  ou  huit 
arpens,  et  qu'elle  soit  bien  gouvernée  et  entretenue,  l'on  en 
retirera ,  année  commune ,  plus  de  deux  cents  douzaines  de 
lapins. 

11  est  essentiel  que  la  garenne  soit  eiactement  fermée  de 
toutes  parts.  Des  murs  bâtis  à  chaux  et  sable ,  hauts  de  neuf 
à  dix  pieds ,  et  dont  les  fondemens  pénètrent  assez  avant  en 
terr^',  pour  qu'en  creusant,  les  lapins  ne  puissent  point 


L  T  E 

là  clAtnre  la  pins  durable  comme  la 
<«toulion  du  terrain  exige  que  l'on  pratique 
murs  pour  réconlement  des  eaux,  ils 
is  par  une  grille.  Beaucoup  de  garennes 
l'ont 'pour  clôture  que  des  murs  de  terre, 
"*! ^^iKToo  en  paille,  genêts  ou  joncs,  dépasse  Ta- 
^^^«.,».  wmn^  et  les  garantit  des  dommages  de  la  pluie  ; 
^^«^^•Mnres  sont  faites  seulement  eu  palis  ,  enfoncés  de 
^^.«;rM  pieds  en  terre.  Lorsqu'on  peut  disposer  d'eaax 
^w^  ^  cMirantes ,  la  clôture  la  plus  agréable  et  en  même 
ift  plus  utile,  est  d'entourer  la  garenne  de  fossés  pro- 
Jr  six  on  sept  pieds,  et  larges  de  dix-buit  ou  vingt; 
vroient  que  dix  ou  douze  pieds  de  largeur,  les  lapins, 
,^i^v4ant  toujours  à  gagner  la  campagne  ,  les  franchiroient 
«i%»  saat  ;  ils  les  traverseroient  même  k  la  nage ,  quelque 
A»i^  qu'ils  fussent,  ou  pendant  lliiver  sur  la  glace ,  si  Ton 
t^ivoit  la  précaution  d'entretenir  le  bord  opposé  à  la  ga- 
m^mt  j  relevé  et  taillé  d'â-plomb  ;  une  maçonnerie  ou  des 
IMiies  et  des  osiers  empécbent  Téboulement  des  terres.  Il 
iOmI)  au  contraire,  que  le  bord  intérieur  soit  bas  et  en  talus, 
ain  que  les  lapins  qui  se  jettent  à  la  nage  pour  traverser  le 
Ibssé ,  ou  y  tombent  en  jouant,  puissent  aisément  regagner 
leur  habitation  sans  risquer  de  se  noyer ,  comme  il  leur 
«rriveroit  pour  peu  que  la  rive  fût  élevée  ;  car  ces  animaux 
ne  peuvent  gravir  lorsqu'ils  sont  mouillés.  Les  poissons  que 
l'on  met  dans  ces  larges  fossés  d'eau  courante  doublent  le 
revenu  de  la  garenne ,  dont  l'enceinte  présente  tout  à  la 
fois  l'amusement  et  le  profit  de  la  chasse  et  de  la  pécbe. 

Pour  la  peupler,  Ton  y  porte  successivement  des  lapereaux, 
aussitôt  qu'ils  ont  acquis  assez  de  forces ,  et  l'on  a  soin  de  n'y 
mettre  qu'un  mâle  pour  trente  femelles.  Bientôt  le  nombre 
des  mâles  excédera  celui  des  femelles,  et  l'on  doit  avoir  cons- 
tamment l'attention  de  le  diminuer  autant  que  possible. 

Quoique  dans  une  garenne  disposée  de  la  manière  qui  vient 
d'être  indiquée ,  les  lapins  trouvent  suffisamment  de  pâture, 
il  convient  cependant  de  leur  fournir  pendant  1  hiver  un  sup- 
plément que  les  neiges  et  la  rigueur  du  froid  rendent  souvent 
nécessaire.  La  meilleure  nourriture  qu'on  puisse  leur  donner 
est  le  foin  et  l'orge.  L'on  peut  les  accoutumer  à  venir  en  trou- 
peau  recevoir  leur  repas  journalier  au  coup  de  sifflet  ou  à 
tout  autre  signal. 

On  doit  éviter ,  autant  qu'on  le  peut,  de  tirer  les  lapins  de 
garenne  à  coups  de  fusil ,  qui  les  effarouchent ,  et  encore 

Ïdus  de  les  chasser  avec  ie  furet  y  qui  les  force  k  abandonner 
eurs  terriers.  Il  vaut  mieux  leur  tendre  des  pièges  ou  placer 
des  filets ,  -soit  entre  les  terriers  et  les  endroit;)  où  ils  vont 


L  I  T. 

manger  ,  soit  k  l'enlrée  mâme  da  terrier,  dans  lequel  on  en- 
fonce Dne  perche  pour  obliger  les  lapins  à  en  sortir.  L'on 
peut  aussi  tenir  suspendu  k  deux  pieds  de  terre  uo  grand  pa- 
nier d  osier  sans  fond  ,  large  du  bas,  en  forme  de  cloche,  au- 
dessus  de  l'endroit  où  les  lapins  ont  coutume  de  prendre  leur 
nourriture  en  Ltver  ou  au  printemps;  nne  corde  passée  à 
nne  poulie  aboutit  k  un  cabinet  dans  Icquirl  le  chasseur  est 
caché  :  on  attire  les  lapins  au  lieu  de  leur  repas ,  par  le  signal 
accoutumé  et  quelque  aliment  de  choix;  lorsqu'ils  sont  ras- 
semblés et  pressés  en  nombre  ,  on  fait  tomber  le  panier  en 
lâchant  la  corde  ;  une  porte  ménagée  dans  un  cAté  sert  à  en 
tirer  ceux  qui  sont  pris. 

Les  garennes  forcées  et  domestiques  étoient  autrefois  très- 
communes' en  France  ;  mais  l'exlension  des  garennes  libres, 
des  capitaineries  et  du  droil  exclusif  de  chasse,  rendant  le 
lapin  aussi  multiplié  qu'à  bas  prix,  on  a  dû  les  négliger.  A 
présent  que  lus  choses  ont  changé,  le  commerce  et  les  arts 
réclament  le  rétablisse  ment  de  ces  sortes  de  garennes. 

La  forme  des  garennes  dimes/îques  ou  clapiers ,  varie  suivant 
le  local  qu  on  leur  destine.  Il  est  aisé  de  juger  que  l'éduca- 
tion dkis  lapins  devient  plus  dispendieuse  que  dans  les  ga- 
rennes libriis  ou  forcées ,  parce  que  dans  celles-ci ,  il  n'y  a 
ni  embarras  ni  main-d'œuvre  ,  et  qu'on  laisse  à  ces  animaux 
le  soin  de  se  propager  et  de  se  nourrir  d'eux-mêmes  ,  au  lieu 
que  les  garennes  domestiques  consomment  du  temps  et  da 
travail.  Cependanl  les  pro6ls  que  l'on  en  retire  indemnisent 
avantageusement;  ces  petits  élablissemenssonl  à  la  portée  du 
plus  grand  nombre  ;  la  demeure  du  citadin ,  comme  I'habi~ 
talion  du  campagnard,  y  sont  également  propres  ;  le  riche 
comme  le  pauvre  y  trouvent  de  l'agrément  et  un  surcroît  d'ai- 
sance ;  l'intérêt  particulier ,  aussi  bien  que  l'inlérël  public , 
exigent  qu'ils  soient  plus  communs  qu'ils  ne  le  sont. 

Quel  que  soit  l'espace  que  l'on  destine  aux  garennes  do- 
mestiques ,  quelle  que  soit  la  forme  de  cet  emplacement ,  la 
première  condition  est  qu'il  soit  sec  et  exposé  au  Levant  ou 
an  Midi  ;  la  seconde  ,  que  le  clapier  soit  construit  de  façon 
qu'on  puisse  sans  peine  y  entretenir  une  grande  propreté. 
On  l'entourera  de  murailles  assez  hautes  pour  que  les  chats 
elles  autres  ennemis  des  lapins  ne  puissent  les  franchir,  et 
surmontées  d'un  avant-toit ,  sous  lequel  les  lapins  auront  un 
abri  contre  les  injures  du  temps.  L'on  peut  aussi  se  contenter 
d'un  mur  d'environ  trois  pieds  de  haut ,  sur  lequel  on  établit 
une  grille  en  bois  ,  peinte  en  brun  ,  et  de  quatre  pieds  d'élé- 
vation. Tout  le  clapier  sera  pavé  k  la  naissance  des  fondations 
4i)  mar,  tesqusUes  doivent  ayoir  quatre  à  cinq  pieds;  une 


6o3 


I,  I  Tî 


couche  de  terre  courrira  le  pavé  ,  ce  (pii  donnera  a>u  lApinS 
la  facilité  Ae  crriuer ,  sans  qu'un  soil  exposé  à  les  perdre. 

Oa  roiistruira  en  planches  dans  le  clapier  ou  mOrue  dans 
une  chambre  au  rez-de-chaussée,  carrelée  ou  pavée,  bien 
aérée  el  exposée,  de  pelites  loges  ou  cabanes  d'envîrou  iguatre 

Siedsde  lont;,  trois  de  large,  et  deuicl  demi  de  haut.  Elles 
oivrnt  fltre  solides,  fermées  de  toas  rfllés  avec  des  lattes  rap- 
prochées ou  du  lil-dc-fcr ,  afin  que  l'air  *  circule  librement. 
Cl  que  les  rais  et  les  souris ,  au:(()uels  ou  doit  faire  une  guerre 
ronlinuelle  ,  ne  puissent  v  pénéircr.  Le  plancher  sera  un  peu 
incliné  en  devant ,  pour  faciliter  l'écoulement  de  l'urine,  dont 
l'odeur  rst  infecte  ,  et  la  porte  sera  assez  grande  pour  qu'on 
paisse  enlever  et  changer  nisément  U  litière  ;  il  y  aura  dans 
chaque  loge  un  petit  râtelier  qui  tiendra  l'herbe ,  et  «ne  pe- 
tite auge  dans  laquelle  on  mettra  le  son.  Une  garenne  domes- 
tique de  trente-sii  à  quarante  pieds  de  long  sur  douze  à  quinze 
de  large  peut  contenir  vingt  ou  vingt  -  quatre  cabanes.  KUes 
sont  desimées  aux  mères  qui  s'y  retirent  avec  leurs  petits.  Si 
l'on  veut  éviter  la  dépense  ,  des  tonneaui  percés  remplissent 
le  inâme  but.  Deux  rangs  de  cabanes  peuvent  être  placés  l'ua 
sur  l'autre,  en  laissant  entre  eux  un  espace  de  six  ou  sept  pou- 
ces ,  qui  suffira  pour  nettoyer.  Au  milieu  du  clapier,  on  pla- 
cera deux  caisses  adossées  l'une  à  l'autre  et  fermées  exacte- 
ment; dans  l'une  ,  on  mettra  le  son  ,  et  dans  l'autre  ,  l'avoine 
et  les  autres  grains  ;  une  corbeille  ou  un  panier  servira  à  con- 
tenir les  herbes  et  les  légumes.  Il  faut  observer  que  le  lapin 
sautant  fort  haut,  il  est  nécessaire,  si  le  clapier  est  établi 
dans  une  chambre  basse ,  de  fermer  les  fenêtres  par  un  réseau 
de  fil-de-fer  à  mailles  étroites.  A  toutes  ces  précautions,  il 
faut  joindre  celle  de  fixer  avec  un  fil-de-fer  dans  les  loges  une 
petite  cuvette  pleine  d'eau,  car  c'est  mal  à  propos  que  l'on 
pense  communément  que  les  lapins  ne  boivent  jamais.  Us  boi- 
vent ,  à  la  vérité,  plus  rarement  que  la  plupart  des  autrei 
animaux,  maïs  on  peut  remarquer  que  les  lapins  des  garen- 
nes libres  vont  se  désaltérer  pendant  les  chaleurs  aus  rivières 
et  aux  ruisseaux. 

Leur  nourriture  se  compose  de  plantes  vertes  ou  sèches, 
et  de  grains;  ils  payent  en  chair  ce  qu'ils  dépensent;  ils  pren- 
nent d'ordinaire  trois  livres  d'embonpoint  en  quatre  jours, 
et  jusqu'à  sept  livres  et  demi  en  dix  jours.  Un  lapin  de  qua- 
tre mois  ne  coUte  que  deux  mois  et  demi  de  nourriture ,  puis- 
qu'il est  allaité  par  sa  luère  pendant  cinq  à  six  semaines,  cl 
letle  nourriture  peut  être  évaluée  hors  des  grandes  villes,  ou 
les  denrées  sont  plus  chères ,  Jk  un  denier  par  jour.  A  trois  ou 
quatre  mois  ,  on  peut  le  vendre  ou  le  manger,  retirer  en  ar- 
gent on  en  aliment  l'intêrâl  de  ce  qu'il  a  coAlé.  Plus  aa  lapb 


■  LIE  6oS 

^Hiirance  en  3ge ,  pins  il  augmente  en  chair,  en  embonpoint , 
Hpn  peau  et  en  poil  Son  croltin  même  fournit  un  engrais,  qui, 

■  ("réduit  en  poudre  ,  se  sème  avec  avantage  avec  l'orge  et  la  se- 

mence île  foin ,  et  se  répand  sur  les  blés  levés  ;  eofin  ,  aucun 
moment  de  sa  vie  n'est  perdu  pour  le  profit  de  celui  qui  le 
nourrit. 

Comme  les  lapins  de  petite  taille  donnent  autant  d'embar- 
ras que  ceux  de  la  plus  graode  ,  ces  derniers  doivent  être  pré- 
fères pour  peupler  les  clapiers ,  avec  d'autant  plus  de  raison , 
que  leurs  produits  sont  plus  considérables  et  leurs  portées 
plus  nombreuses.  Ces  lapius  de  forte  race  ont  te  poil  bien 
îbumi  et  d'un  très-beau  gris ,  et  pèsent  jusqo'à  quinze  livres. 
Si  l'on  avoit  l'intention  de  tirer  plus  de  profit  de  la  tonte  des 
lapins  vivans,  l'on  feroit  bien  délever  ceui  d'Angora  ,  dool 
la  race  est  bien  plus  lucrative  à  cet  égard  ;  on  les  tond  une  on 
deux  fois  l'année  ,  et  on  leur  arrache  le  poil  le  plus  long  ;  on 
laisse  aun  mères  celui  du  ventre.  Mais  cette  race  est  sujette 
à  dégénérer  ;  d'ailleurs  la  viande  qu'elle  fournit  est  moins  sa- 
voureuse que  celle  des  autres  races  ;  la  qualité  de  son  poil 
est  excellente  pour  la  bonneterie.  Quoique  les  femelles  puis- 
sent engendrer  à  l'âge  de  cinq  ou  six  mois  ,  il  est  à  propos , 
si  l'on  veut  conserver  une  belle  race  de  lapins,  d'attendre, 
pour  les  faire  porter,  qu'elles  aient  atteint  douze  ou  quinze 
mois.  On  connoit  qu'une  femelle  entre  en  chaleur  par  le  gon- 
flement et  la  teinte  bleue  des  parties  génitales;  on  la  met  alors 
dans  la  loge  du  mâle ,  ou  ou  fait  entrer  le  mâle  dans  la  sienne, 
el  on  les  y  laisse  eusemblo  pendant  deux  ou  trois  heures. Bans 
les  Irès-petiles  garennes  artificielles ,  il  est  bon  de  tenir  le  mâle 
enchaîné  par  le  cou.  Dambourney,  cet  ami  des  arls ,  assure 
)  qu'un  lapin  mâle  ainsi  attaché  ,  el  sept  femelles  bien  nour- 
ries, lui  rapporloieni  annuellement  jusqu'à  cent  cinquante  la- 
pereaux excellens,  Mais  ce  mâle  ne  conserve  sa  vigueur  que 
pendant  quinze  mois  au  plus.  En  général ,  on  évalue  à  douze 
francs  par  an  le  profit  que  donne  chaque  femelle.  Lorsqu'une 
femelle  ne  veut  point  prendre  le  mâle,  ce  qui  arrive  ordi- 
nairement lor.squ'cUc  est  trop  grasse  ,  on  lui  donne  k  manger 
pendant  quelque  temps  des  feuilles  de  céleri  ou  de  quelques 
autres  plantes  échauffantes-  Si  l'on  vent  conserver  ou  perfec- 
tionner la  race  des  lapins,  l'on  doit  ne  pas  presser  la  fécon- 
dité des  femelles  .  ne  les  faire  porter  que  trois  ou  quatre  fois 
par  an,  et  laisser  les  petits  avec  elles  pendant  quarante  ou 
cinquante  jours.  Dès  que  l'on  s'aperçoit  que  la  femelle  a] 
proche  du  moment  de  mettre  bas,  il  faut  lui  donner  du 
paille  fraîche  et  (leicible  ;  elle  prépare  trois  jours  a  l'avance 
l'endroit  où  elle  doit  déposer  ses  petits.  Lorsqu'elle  a  mis  bas, 
l'on  ne  peut  être  trop  altenlif  à  ne  point  la  troubler  par  du 


toi 


T.  T  F, 


bruil  ou  des  mouvemens  Irop  brusques  autour  â»U.  Les 
nés  inertes  sont  suielt4.-s  à  diSvorer  les  fruit»  de  leur  prem 
portée  avec  le  délivre  ;  on  lui  rcdoonc  toul  de  suite  le  mi 

Un  sépare  coniin uni- ment  les  petits  de  leur  mère  ,  le  Ttngt- 
hiiitièmc  011  le  vingt-nenvi^mcjourdc  leur  naiss^pce.  Ils  sont 
■tldrs  fort  driicais  ;  on  les  tnel  dans  une  loge  bien  fennée 
ils  ne  sont  pas  exposés  au  froid,  et  on  leur  donne  poar  noi 
filufe  du  bon  foin,  de  Tavoine  <  de  l'orge,  des  pommefr 
Ivrre  crues  ou  cuites  ,  coupées  par  Irancties  ,  des  croûtei 
pain  dur  cassées  ou  broyées,  etc.  Il  ne  faut  pas  leur  préi 
d  herbes  fraîches ,  ni  de  choux ,  ni  de  navets ,  etc. ,  ni  md 
de  son ,  k  moins  qu'il  uc  soit  intilé  avec  de  l'orge  oa  de  l'a- 
vniue.  On  peut  élever  ainsi  les  petits  lapins  ensemble  par 
bandes  de  nuarante  ou  cinquante,  pendanl  sis  semaines 
deux  mois.  Il  " " 


vent 
qu^^ 


faul  éviter  d'effrayer  ces  familles 
au  moindre  bruit,  ces  jeunes  animaux  se  pressent  et  se  jet- 
lent  les  uns  sur  les  autres ,  et  les  plus  foibles  sont  souvent 
étouffes.  Au  troisième  mois  on  sépare  les  mâles  ,  et  oa 
met  dans  une  loge  particulière. 

A  mesure  que  les  lapereaux  se  développent ,  il  faut 
augmenter  la  nourriture  et  la  varier  suivant  leur  appétit, 
lapereau  est  bon  à  manger  à  trois  ou  quatre  mois.  L( 
n'a  qu'un  mois ,  il  est  sans  chair  et  sans  goAt  ;  à  six  ,  sa  chair 
est  plus  ferme  ,  mais  meilleure  ;  plus  il  avance  en  âge  ,  moins 
sa  chair  est  tendre  :  quinze  jours  suffisent  pour  lui  faire  pren- 
dre rembonpoiut  convenable.  Les  jeunes  mâles  doivent  être 
sacrifiés  avant  les  jeunes  femelles,  les  premiers  entrant  pins 
tâl  eu  chaleur,  et  leur  chair  perdant  alors  beaucoup  de  sa 
qualité.  Pour  la  rendre  bonne  ,  on  nourrit  ces  jeunes  ani- 
maux de  plantes  sèches,  dans  lesquelles  on  entremêle  des, 
tiges  de  pîmpreoclle  ,  d'hyssope ,  de  thym,  de  serpolet, 
de  sauge  ,  de  marjolaine  ,  de  mélilot ,  ou  de  quelques  autres 
plantes  odoriféranles  ;  l'on  met  dans  leur  auge  du  son  avec 
de  l'avoine  ou  de  l'orge,  parfumée  par  les  feuilles  de  ces 
mêmes  plantes  aromatiques  ;  l'on  fera  bien ,  si  on  est  à  por- 
tée ,  d'en  composer  leur  litière  aussi  bien  que  de  bruyère  et 
de  genêt  :  rien  ne  contriboe  davantage  à  procurer  auK  lape- 
reaux domestiques ,  le  goiti ,  l'odeur  et  le  fumet  des  bons 
lapereaux  de  garenne, 

On  est  dans  l'usage  de  tuer  les  lapins  clapiers  en  les  frap- 
pant avec  force  de  la  main  ou  d'un  bâton,  sur  la  nuque  on 
derrière  les  oreilles^  les  chasseurs  emploient  la  même  mé- 
thode à  l'égard  des  lièvres  que  leur  fusil  n'a  fait  que  blesser. 
Mais  ta  quantité  de  sang  qui  s'amasse  par  celte  forte  COB- 
tusion  autour  du  cou,  en  rend  la  chair  rouge  ou  noire  ,  et  dé- 
sagréable à  la  vue  lorsqu'elle  est  cuite.  Afin  de  prévenir  cei 


L  I  E  6o5 

pelït  inconvénient,  les  Anglais,  qui  cherchent  la  perfeclinn 
dans  tout  ce  qui  concerne  Itis  animaux,  font  «les  incisions  aux 
ioues  du  bpin  assommé  ;  ce  qui  facilite  l'écoulement  du  sang. 
Une  autre  pratique  en  usage  chez  les  Anglais ,  est  de  tuer  les 
lapins  comme  ils  tuent  les  dindons,  c'est-à-dire,  en  inci- 
sant le  palais  avec  un  canif ,  et  ce  procédé  est  le  meilleur  :  la 
chair  du  cou  se  trouve  blanche  après  la  cuisson.  Kn  France  • 
on  fait  encore  mourir  les  lapins  en  les  tirant  de  la  léle  ami 
pieds  pour  leur  casser  l'épine  du  dos. 

De  quelque  manière  que  l'on  ait  tué  un  lapin  domestiqufr, 
on  lui  met  dans  le  ventre  ,  aussilôt  qu'il  est  vidé ,  un  pelit 
paquet  de  thym  ou  de  serpolet,  de  mélilot ,  d'estragon  ,  nu 
d'autres  plantes  aromatiques  ,  avec  un  peu  de  lard  ou  de 
beurre  ,  au  moment  de  le  mettre  à  la  broche  ;  sa  chair  de- 
vient plus  succulente,  et  d'un  fumet  plus  agréable.  La  feuille 
de  bois  de  Sainte-Lucie  produit  le  même  effet.  Les  râtis- 
teurs  aromatisent  les  lapins  avec  le  mélilot  ;  et  les  cuisiniers 
ajoutent  beaucoup  à  leur  fumet ,  en  réduisant  en  poudre  lei 
os  d'un  lapin  qui  éluit  de  bon  goilt ,  et  en  tirant  de  ces  os 
une  décoction,  une  substance  qu'ils  mêlent  au  lapin  qu'ils 
font  cuire.  De  Lormoy,  très-habile  agriculteur,  propose, 
d'spréa  l'expérience  qu'il  en  a  faite,  Ta  méthode  suivante 
f)our  faire  contracter  aux  lapins  domestiques  le  fumet  et  le 
goût  des  lapins  de  garenne.  Il  prend  une  pincée  de  niétilot 
jaune  et  hianc,  quand  il  peut  s'en  procurer,  des  feuilles  de 
bois  de  Sainte-Lucie,  de  serpolet  fleuri,  autant  que  ceU 
est  possible  ;  il  fait  sécher  séparément  ces  plantes ,  d'abord 
à  l'ombre  ,  ensuite  au  soleil ,  entre  deux  feuilles  de  papier; 
quand  elles  sont  parvenues  à  l'état  de  siccité  qui  leur  con- 
vient, il  les  jelle  dans  un  mortier  et  les  réduit  en  poudre; 
il  les  passe  dans  un  tamis  de  soie,  ou  de  mousseline.  Le 
lapiu  éianl  dépouillé  et  vidé ,  on  le  fait  revenir  sur  le  feu. 
Ou  prend  un  morceau  de  lard  bien  frais;  on  en  gratte  ]« 
quantité  qu'oit  veut  employer  ;  on. saupoudre  la  graisse  qu'OD 
a  enlevée  de  ce  morceau  de  lard,  avec  la  pauilre  des  plantes 
odorantes  qu'on  3  pilées  ;  on  mâle  celle  poudre  avec  la 
graisse  ;  on  en  fait  une  pommade  qui  ait  de  la  consistance  ; 
on  frotte  le  dedans  du  lapin  de  cette  pommade  odorante ,  on 
recoud  la  peau  du  ventre  ,  on  pique  ensuite  le  lapin  ,  on  le 
barde  de  lard ,  on  le  met  à  la  broche ,  et  on  le  fait  cuire  à 
propos. 

Castratioa  des  lapins.  —  La  castration  des  lapins  miles  pré- 
sente beaucoup  d'avantages  :  ils  deviennent  plus  gros  et 
aussi  forts  qu'un  lièvre;  ils  engraissent  mieux;  leur  chair  est 
plus  tendre  et  plus  savoureuse ,  et  leur  peau  se  couvre  d'un 
poil  plus  touffu.  D'ailleurs ,  ils  apportent  moins  de  trouble 


6„6  I.  I  K 

dans  ii^  cUpier  ,  et  on  peut  les  InuMr,  quoique  en  nomlire, 
cnsL-mble,  niais  ni>an[]ioinssi^p.iri!s  des  iii.llcs  (?nli<?rs  qui  les 
niillrait«roicnl.  <}u  uu  dutt  les  m.ingcr  que  quand  ils  ont 
atlcinl  liuil  uu  n^'iif  mois,  et  uiSinc  un  an  :  Us  sont  plus 
bcaus  cl  ont  pltu  de  cjiair. 

C'ctt  k  deux  ou  Irois  mots  qu'on  les  cliAlre  :  celle  opén- 
iton  exige  quelque  adrfssL*,  parce  que  les  jeunos  lapins  ont 
les  bourses  peu  apparentes  ,  et  lot  lesticules  souvent  cachi^A 
«I  hors  des  bourses.  IV-ndanl  qu'unie  personne  (ionl  le  lapin 
par  les  oreilles  cl  les  pâlies  de  derrière,  une  autre  saisll  les 
testicules  l'un  après  l'autre  ,  sans  trop  les  presser ,  des  deux 
premiers  doigts  de  la  main  gauche  ,  feud  de  la  droite  la  peau 
avec  un  instrument  bien  trancbanl,  el  enlève  les  lesticules 
en  emportant  le  cordon  spermaliqne ,  iju'il  faut  éviter  de 
rompre.  On  met  du  beurre  frais  sur  la  plaie,  et  on  laisse 
aller  le  lapin  ;  il  est  bieulftl  guéri. 

Maladin  dru  lapins.  —  £a  privant  l'espèce  du  lapin  de  sa 
liberté ,  en  l'emprisonnant  dans  nos  clapiers  ,  nous  t'avons 
exposée  à  des  maux  qui  ne  l'atteignent  pas  dans  son  étatsan- 
TSge.  Quelques-unes  de  ces  malMUes  »ant  U  fruit  de  rÏDto»- 

Rérance;  les  lapins  sont  sujets  ans  indi^estioaa ,  hMoq^on 
rur  prodigue  U  nourriture  avec  trop  de  profusion,  lis  sont 
aussi  atteints  de  la  fièvre.  Si,  à  l'époque  du  sevrage,  on  les 
nourrit  de  chous  et  de  laitues,  on  les  voit  souvent  souffrir 
de  la  diarrhée,  et  il  est  rare  qu'ils  n'en  périssent  pas.  Dès 
qu'on  s'en  aperçoit ,  il  faut  se  hâter  de  les  séparer  des  au- 
tres ,  de  ne  leur  donner  que  des  plantes  sèches  et  du  pain 
grillé.  Les  laitues,  en  trop  grande  quantité,  leur  causent 
ordinairement  cette  maladie,  à  moins  qu'on  n'y  raflle  da 
persil ,  du  céleri ,  et  d'autres  plaintes  stomachiques. 

Le  gros-ventre  est  une  maladie  qui  a  la  même  cause  que  U 
diarrhée  ;  c'est  un  gonflement  qui  s'étend  sur  tout  le  ventre , 
et  semble  £tre  un  commencement  d'hydropïsie.  Si  cette  ma- 
ladie n'a  pas  fait  beaucoup  de  progrés,  on  la  guérira  en  ré- 
duisant à  un  régime  sec  tous  les  lapins  qui  en  sont  attaqués  : 
on  les  nourrira  d'orge,  d'avoine,  de  sarrasin  ,  de  croilles  de 
pain  très  dures ,  de  foin  ,  de  luzerne  sèche ,  etc.  On  ne  leor 
donnera  point  à  boire;  il  sufSra  de  leur  présenter  mie 
pomine-de-tcrre,  matin  et  soir. 

Une  espèce  d'étîsic  attaque  les  jeunes  lapins  ;  «lie  leur 
cause  une  grande  maigreur  qui  arrfite  leur  accroissement  et 
se  termine  par  une  gale  contagieuse  ,  très- difficile  à  guérir. 
On  sépare  les  sujets  infectés,  et  on  ne  les  nourrît  qu'avec 
du  regain,  de  l'orge  grillée  ,  et  des  plantes  aromatiques.  Le 
rrai  préserratîf  de  cette  maladie ,  aussi  bien  que  des  suivan- 


LIE  fc, 

tes.  couistc  dntt  U  propfclé  «t  Usabilinié  de  l'air  Aso*  te* 
loges. 

Si  les  losps  son!  infectées  d'exLalaUoas  putriilci ,  le*  ftwo*» 
femelles  eproureroot  vers  la  fin  de  leur  allaiteneiH .  m  mal 
dyem  qoi  Ifs  fait  périr  assez  promptemenL  On  arrêtera  l«a 

Crogrès  de  ce  mal  en  tes  transportant  dans  nne  lit^  aérée, 
ieo  propre  et  remplie  d'une  litière  de  paille  fraldke. 
Des  auteurs  vélennaires  recoin  ri  and  eut  de  m^ler  da  tel  a« 
SOQ  et  aai  grains  doDl  on  nourrit  les  lapins-,  ce  roélaneir  les 
entrelii'Ol  en  santé  et  en  viguear. 

Après  avoir  tracé  les  moyens  les  plus  sûrs  d'élerer  In  Is- 
pins  ,  je  vais  donner  ceni  de  les  déimire,  nu  delenrfaîrr  U 
citasse;  ni  ce  qui  sera  dit  à  ce  sujet  n'esl ,  eRg<^nénil,  apyti- 
cable  qu'aai  garennes  ouvertes.  J'ai  déjà  prévena  que  le  Imil 
el  le  foret  occasionoieot  de  grands  dérangeiuens  dana  les 
garennes  forcées. 

Chaire  du  Lapin.  —  Il  y  a  nombre  de  manières  de  chM«cr 
le  lapin. 

I.»  Ju  fusil.  Pour  cette  chasse  ,  on  va  dans  une  garenne 
qu'on  sait  fournie  de  lapins.  On  ferme  en  silence  Ici  onver- 
lures  de  tous  les  terriers  qu'on  rencontre.  On  met  ensuile  rM 
citasse  un  basset  bien  instruit  qui  fait  partir  l'animal ,  lanili* 
que  le  chasseur,  le  fusil  à  la  main  ,  attend  sa  proie  sur  on  de* 
terriers.  Le  lapin  ,  poursuivi  avec  vivacité,  cherche  son  aiiU  ; 
alors  le  chasseur ,  qui  l'aperçoit ,  saisit  le  moment  faviiralilc 
et  le  lire.  Cette  chasse  a  cela  de  dangereux,  que  si  le  lupin 
blessé  s'échappe  et  rentre  dans  son  terrier ,  où  il  ne  Iar4« 

tias  à  mourir,  il  empoisonne  tous  les  lapins  qni  y  gfleni  avec 
tû  ;  maïs  une  manière  sûre  d'éviter  cet  inconvénient ,  c'rsi , 
surtout  dans  une  garenne  de  peu  d'étendue,  de  faire  doucher 
tous  les  terriers  vers  minuit ,  lorsque  les  lapins  sont  presque 
tous  dehors. 

a,"  j1  l'offih.  L'on  trouvera  à  l'arlicle  de  la  chasse  du  Uhn 
les  différentes  sortes  d'affiil  ;  elles  sont  les  mêmes  pour  \% 
lapîn  :  il  y  a  de  plus  la  précaution  d'un  silence  rigoiiri^ui  h 
ajouter  à  nne  grande  patience.  Cette  chasse  ri^nssït  mii-ui 
dans  la  belle  saison  et  dans  le  temps  des  lapereaux  ,  à  taulet 
les  heures  du  jour,  surtout  depuis  neuf  heures  jusqu'i  midi, 
et  le  soir  vers  le  soleil  couchant  :  il  faut  Être  monté  sur  ua 
arbre  ou  caché  derrière  un  buisson. 

3.»  Ali  Furet  (  V.  ce  mot  ).  On   transporte'  le  furet  au  lien 
de  la  chasse ,  dans  un  sac  de  toile ,  au  fond  duquel  on  m 
la   paille  pour  le  coucher.  On  met  en  chasse  pendani 
bftiKC  an  baaset  bien  îastriût ,  qui  oblige  les  lapin*  A  n 


Co8 


,  T  r. 


Aam  lenrs  terrirra.  L'hei/re  pasii5e ,  on  ntiMche  le  chien ,  et 
un  va  tendre  i1l-<i  piirhi^s  ou  lioursL's  Ak  filels  sur  les  trons  Je 
chaque  lerner,  pour  «mpéchef  l'unimnl  de  s'échapper  en 
foifanl.  On  prend  ensuite  ion  Caret,  rgu'oo  a  en  soin  rl'ein- 
maseler,  et  vt  cou  dnquel  on  n  attaché  une  sonnette  pour  le 
surveiller  quand  il  sora  dans  le  terrier;  avant  de  l'y  intro- 
duire ,  on  lui  donne  h  manger,  afin  qu'il  ne  s'acharne  pas  sur 
le  premier  lapin  qu'il  rencontrera.  Quand  il  est  eulré  dan« 
le  terrier,  on  garde  le  silence,  et  le  lapiu  chassé  pnr  le 
furet  surt  par  une  autre  ouverture,  et  se  trouve  pris  daD^^_ 
poche  qu'on  y  a  placée.  ^^M 

Il  faut  ^'empresser  de  retirer  le  lapin  de  la  poche  a^^| 
que  le  furet  qui  est  k  sa  poursuite  ne  l'aperçoive;  le  l^^| 
rcloumc  au  terrier  pour  en  faire  sortir  les  autres  lapins. 

S'il  arrive  que  le  furet  s'endorme  dans  le  terrier  apr^i 
y  avoir  sucd  le  sang  du  lapin,  on  le  réveille  en  tirant  quel- 
ques coups  (le  fusil  dans  le  trou.  Une  autre  maaicre  de 
K rendre  le  lapin  par  le  moyen  du  furet,  c'est  d'envelopper 
:s  terriers  de  grands  fitels  ou  panneaux  qu'on  place  à  deni 
toises  de  l'ouverture  la  plus  écartée  du  centre.  Un  intro- 
duit les  furets  dans  les  terriers,  et  on  attend  en  silence,  ayant 
près  de  soi  ua  chieii  sûr,  attentif  et  mueli  les  lapins  poursui- 
vis par  les  furets  sortent  et  se  précipitent  dans  le  panneau 
dont  les  mailles  les  enveloppeuL  Le  chien  les  y  suit  ,  les 
tue  ,  et  revient  k  son  niaitre  ;  mais  de  celte  manière  on 
prend  indislinclcment  mâles  et  femelles,  au  Heu  qu'avec 
des  poches  ou  des  bourses  placées  sur  les  trous  ,  on  peni  ne 
prendre  que  les  mâles  et  épargner  les  femelles.  Cette  chasse 
est  très-amusanle. 

^.^  Au  panneau.  Le  panneau  est  un  filet  qu'on  tend  dans 
un  chemin  ou  dansia  passée  d'un  hols,  Ce  filet  s'atiache,  par 
les  maillesd'enhaut,  à  iroisouquatrebâlons  lon^s  de  quatre 
pieds  chacun,  el  gros  comme  le  pouce.  Il  doit  tenir  pea  à 
ces  bâtons  qu'on  fiche  en  terre  à  une  égale  distance  les  uns 
des  autres.  Le  filet  tombe  aussilAt  que  Te  lapin  y  entre.  On 
Véloîgne  de  dix  àdouze  pas  du  filet  ainsi  tendu,  et  l'on  garde 
le  silence  dans  un  buisson  où  l'on  se  cache  el  hors  dn  cïhemÎD 

Sar  où  l'on  a  observé  que  le  lapin  doit  passer.  Quand  il  i 
épassé  le  chasseur ,  et  qu'il  n'est  pas  loin  du  filet  ,  od  Vj 
précipite  en  frappant  des  mains. 

On  tend  le  panneau  le  matin  k  la  pointe  du  jour  ,  et  l'on 
reste  à  l'affût  ainsi  jusque  demi-heure  après  le  lever  du  s(^- 
leil,  surtout  pendant  les  grandes  chaleurs  de  l'été.  On  peur 
aussi  (endrc  le  soir ,  demi'heure  avant  le  couchei-  du  soleil , 
el  demeurer  en  embuscade  jusqu'il  nuit  fermée. 
Dans  les  temps  orageux,  on  a  recoocs  à  un  panneau.  d^B^ 


LIE  e~ 

ftutre  sorte,  mais  qui  est  plus  embarrassant.  Pour  le  tentlre 
>in  prend  deux  bâtons  longs  de  quatre  pieijs  ,  gros  de  deux 
ou  trois  pouces,  et  unis  à  clia(]ue  bout.  On  ailacbi;  ensem- 
ble , au  bas  de  quelquearbrc  hors  du  chemin,  et  à  dix-hnit 
pouces  de  terre  ,  les  deux  bouts  de  ficelle  qui  sont  du  même 
côté  du  lilet ,  et  on  tend  ces  ficelles  de  manière  qu'elles 
soient  assez  lâches  par  le  milieu  pour  pouvoir  poser  les  bâ- 
tons eolre  deux.  De  ces  bâtons,  le  premier  se  place  an  Lord 
du  chemin  ,  ayant  un  bout  sur  la  ficelle  d'en  bas  ,  et  l'autre 
sous  l'autre  bout  de  celte  ficelle  :  on  marche  ensuite  an  ira- 
vers  du  chemin  par  derrière  le  filet,  en  tenant  la  ficelle 
d'en  haut,  afin  que  le  bâton  ne  dépasse  p^s  ;  et  quand  on 
est  arriïi!  à  l'autre  boutdu  chemin,  ou  accommode  le  second 
bâton  comme  le  premier,  en  faisant  en  sorte  que  tous  lea 
deux  penchent  un  peu  du  cdié  où  doit  venir  le  gibier  ,  alÎD 
qu'il  donne  dans  le  filet ,  fasse  sortir  le  bâton  d'entre  les 
ficelles  et  s'enveloppe  dans  lepiége.  llfaul,  pour  cette  chasse, 
de  la  patience  ,  du  silence  et  de  l'induslrie. 

5."  jiit  pan  coniremaUlé.  Le  pan  roatremaUU  est  un  filet 
double  ,  qui  est  bien  moins  embarrassant  que  les  panneaux 
simples  dont  on  vient  de  p.irler  ;  mais  il  s'aperçoit  aussi  de 
pins  loin.  Go  le  tend  sur  les  cheinius,  et  ordinairement  plu- 
sieurs lapins  s'y  prennent  à  la  fuis.  On  observe  dans  cetie 
chasse  tout  ce  qu'on  vient  de  dire  sur  la  précédente  au  sujet 
du  chemin,  du  vent  et  du  buisson  :  quelquefois  on  monte 
sur  un  arbre  ',  et.au  lieu  de  frapper  des  maîns,  on  jette  son 
chapeau  pour  pousser  le  gibier  dans  le  filet.  On  prend  quel- 
quei'uis  avec  les  pans  contremaillés  non-seulement  les  la- 
pins ,  mais  encore  les  lièvres ,  les  renards  ,  les  blaireaux  ,  et' 
même  les  loups,  pourra  qu'on  porte  avec  soi  une  fourche  de 
fer  ou  d  autres  forts  insinimens  pour  assommer  ces  derniers 
animaus  ,  ondes  fusils  pour  les  tuer  avant  qu'ils  rompent  le  ' 
filet. 

G."  A  la  fumée.  Celle  chasse  supplée  à  celle  du  furet  que 
tout  le  monde  n'est  pas  en  état  d  exécuter.  Pour  cela  ,  on 
prend  du  soufre  et  de  la  poudre  d'orpin  qu'on  brûle  dans 
dn  parchemin  ou  du  drap,  et  qu'on  met  à  l'entrée  dulron, 
'  vent  chasse  la  fumée  dedans.  Le  lapin  veut 
terrier,  et  se  rend  à  l'aufrc  extrémité;  maïs 

fimme  elle  est  arrêtée  par  les  poches  qu'on  y  a  mises  ;  il  s'y 
luve  enveloppé  ;  on  s'en  saisit.  -^ 

'7."  Au  Kotlet.  Voyez  l'article  du  lièvre,  où  celte  chasse  est 
Écrite,  pag.  588.  On  doit  observer  ici  qu'on  prend  le  lapin 
encore  plus  aisément  que  le  lièvre,  quoique  le  premier  soit 
bien  plus  rusé. 

Quelquefois ,  quand  l'animal  se  sent  pris ,  au  lieu  de  tirer 
ivti.  39 


^^*t 


loti 


I 
I 

L 


L  ï  E 

çomw  Je  lièvre,  il  détourne  la  lûu  po«r  couper  le  coIUt 
^yec  ses  deuis.  Pour  éviter  cela ,  il  faut  attacher  le  collet 
4^çç  du  fil  de  fer ,  alors  le  l^pîn  i)e  peut  f^Ire  de  mouvement 
sans  s'étrangler. 

Un  autre  moyen  d"e|iipêcher  qup  le  lapin  pç  coupe  le 
«oUet,  c'est  deplanlcr  au  bord  de  la  passée  un  piquet  deui 
toif  groscutmup  le  pouce,  de  la  longueur  d'ua  pied,  et  ayant 
ï  [ip  pouce  de  rettréinilé  supérieure  une  ouverture  qù  pui^te 

{lasserle  petit  doigt  :  oo  prend  ensuite  u»  coUet  de  fil  lU 
.^îfpp  avec  une  ficelle  un  peu  forlu  fjg'on  attache  dans  le 
troadupiq\iet,  et  qu'on  lie  au  l>oul  d'une  braktiche  d'ailire 
l^^on  tiçfit  pliêc  :  on  fait  entrer  da)is  ce  trou  up  petit  blton 
.,>Dg  d'un  pouce,  et  un  peu  moins  gros  que  le  petit  doigt ,  d« 
manière  que  U  branche  rendue  à  elle-mÈipe  ne  puisse  attirer 
le  collet  après  elle,  et  que  cependant  le  collet  soit  rctens 

Sar  le  petit  bâion  ,  au  moyen  du  nœiid  que  font  U  ficelle  et 
i  collet  à  rendroît  où  ils  sont  attachés  ensemble.  Après  cela, 
on  ouvre  le  collet  de  la  grandeur  de  la  passée  ;  le  lapia  qui 
donnera  dans  le  piège  voudra  le  couper,  mais  an  moindre 
■vouveinent  il  fera  tomber  le  petit  bâton  qui  retient  la  bran- 
cLç  pliée  et  élastique,  laquelle  en  se  relevant  serrera  le  col- 
let çt  étranglera  t'animai.  Un  tend  qes  collets  autour  des  haies 
de  jardins  et  d'enclos  ,  oii  les  lapins  se  rendent  pendant  la 
nuit  pour  butiner- 

8,"  A  rècrtviise.  Cette  chasse  convient  aux  personnes  qui 
qe  veulent  employer  ni  furets,  ni  fusil.  On  tend  des  poches 
k  une  eîlrémité  d  an  terrier,  et  on  glisse  à  l'autre  une  écre- 
iJsse  qui  arrire  peu  à  peu  au  fond  de  la  retraite  du  lapin  ,  le 
pique,  et  s'y  attache  avec  tant  de  force  qu'elle  l'oblige  à  fuir 
emportant  avec  lui  son  ennemie,  et  il  vient  se  faire  pren- 
dre dans  le  filet  qu'on  lui  a  tendu  à  l'ouverture  du  terrier. 
Celle  chasse  quelquefois  pbis  sûre  que  celle  du  furet,  de- 
mande de  la  patience ,  les  opérations  de  l'écrevisse  étant  fort 
lenteS' 

g.°  ji  l'appeau.  iSappeau  peut  se  faire  ,  soit  avec  un  petit 
tuyau  de  paille  enforme  de  sifllet,  soit  avec  une  feuille  de 
cbiendent ,  de  cbëne  vert ,  ou  une  pellicule  d'ail  qui  se  po- 
sant entre  les  lèvres,  et  en  soufllaoi  produisent  un  son  aigu, 
quiest  l'imilalion  parfaite  de  la  voix  du  lapin.  £n  Provence, 
les  chasseurs  se  servent  d'une  patte  de  crabe  pour  appeau. 
Cette  chasse  se  fait  dans  les  bois.  Le  chasseur  en  traversant 
hf  bois  a  soin  de  ne  faire  que  le  moindre  bruit  possible  ;  il 
«'arrête  de  temps  en  temps  dans  les  endroits  le  plus  décou- 
verts pour  user  de  son  appeau  ,  ce  qui  s'appelle  piper,  en 
observant  de  ne  jamais  le  faire  qu'avec  le  vcni  au  visage  :  il 
doit  se  serrer  cçnirf  u»  arbre  os  haut  bi^sa~ 


L  I  K  6„ 

tmipr  qoe  la  tflte  pour  regarder  antoar  de  lui.  Dans  ce  cas , 
il  se  tieM  en  joue  d'avance,  et  les  laisse  approcher  à  por- 
tée du  fusil;  s'il  n'en  vient  pas  ,  il  s'arrête  et  recommence 
à  piper  moins  fort  dans  les  lieux  où  le  lapin  abonde  ,  de 
peur  que  dans  le  nombre  il  ne  s'en  irouve  un  qui,  ayant 
éventé  le  chasseur  ,  ne  s'enfuie  et  n'entraîne  tous  les 
autres. 

Dans  les  terres  chaudes  ,  les  lapins  vîennenl  à  l'appeau  en 
Biars  et  avril;  dans  les  tardives,  cd  mai  etjuin.  Les  jours  les 
plus  favorables  sont  ceux  où  soufHe  un  vent  doux  et  chaud 
dtfmîdi,  où  le  soleil  se  monlre  et  se  cache  de  temps  en  temps. 
L'heure  la  plus  propice  est  depuis  dix  heures  do  matin  jus- 
qu'à deuK  heures  apcès  midi.  Les  grands  venls  sont  ahsoln- 
ment  contraires.  Cette  chasse  ou  pipée  effarouchant  les 
lapins  ,  il  ne  faut  pas  la  recommencer  avant  qu'il  n'ait  plu. 

lo."  ^H'oiseau  de  proie.  Cette  chasse  est  la  même  pour  le 
lapin  que  pour  le  lièvre.  V.  fartlcle  du  Lièvre. 

II."  Aax  chiens  routons.  Les  chiens  courons  chassent  le  la- 
pin comme  le  lièvre. 

li."  A  C eau  chaude.  Il  est  enfin  une  manière  de  chasser 
le  lapin  de  son  terrier  et  de  suppléer  ainsi  au  furet  ;  c'est  de 
jeler  de  l'eau  bouillante  qui  le  fait  fuir  par  l'autre  extrémité  , 
et  le  fait  ainsi  se  précipiter  dans  les  bourses  dont  elle  est 

Sur  ces  différentes  chasses  au  terrier ,  il  faut  finir  par  ob- 
server que  si  on  ne  prend  pas  le  lapin  dans  les  bourses  , 
on  le  lire  i  sa  sortie  ,  soit  avec  le  fusil ,  avec  ou  sans  le  sa-t 
conrs  des  chiens,  soit  avec  celui  des  oiseaux  de  proie. 

Tmisiima  Espèce.  —  Le  LiÈVRE  CHANGEANT  oa  LlfeVRE  VA- 
RIABLE (  /epus  variabilis),  Pallas  ;  Schreber,  Saeuglh  ,  tab. 
335  B.  —  Voye^^y.  E  aSde  ce  [Dictionnaire.  —  Lièwre 
BVBRiDE  ,  Pallas.^ 

Brun  varié  de  blanchâtre  et  de  gris-roux  en  été,  ce  lièvre 
devienten  hiver  aussi  blanc  que  la  neige;  l'on  voit  seulement 
alors  une  légère  bordure  noire  au  bout  des  oreilles  et  ua 
peu  de  jaunâtre  â  la  plante  des  pieds.  La  queue  reste  blan< 
chc  pendant  toute  Tannée,  sans  aucune  marque  de  noir; 
maïs  en  hiver  ,  elle  se  garnit  d'une  touffe  lâche  et  laineuse, 
dont  on  se  sert  dans  les  pays  du  ISord  ,  comme  de  houppe 
à  poudrer  ;    l'iris  de  l'oeil  est  d'un  jaune-brun. 

Ce  chansemcnt  régulier  de  pelag;e  n'est  point  l'effet  du 
climat  sur  1  espèce  du  iihre  commua  ,  qui ,  dans  le  ISord  , 
deviendroil  blanc  pendant  l'hiver  et  reprendroit  en  été  sa 
ccnileur  ordinaire  ,  ainsi  que  BufTon  et  d'autres  naturalistes 
l'ont  pensé.  Le  lièvre  changeant  ,  d'après  des  observations 


6ia  LIE 

récentes  et  assez  multipliées ,  constitue  une  espèce  dîstîncle 
et  particulière  aux  contrées  septentrionales  de  notre  con- 
tinent. Il  est  plus  grand  d'un  quart  que  le  nAtre  (un  indi- 
vidu de  la  collection  du  Muséum  a  diz-neof  pouces  de  lon- 
gueur totale  ;  sa  léte  en  a  quatre  et  demi  ;  sa  queue  a  deuz 
pouces  et  ses  oreilles  trois  pouces  six  lignes  )  ;  sa  tête  n'a 
guère  plos  de  longueur  «  mais  elle  est  moins  grosse;  ses 
oreilles  sont  beaucoup  plus  courtes  ;  ses  yens  un  peu  plus 
rapprochés  du  nez,  et  ses  jambes  moins  longes  ;  sa  queue, 
pluscourte,  est  formée  d^nn  nombre  plus  petit  de  yertèbres, 
et ,  comme  je  viens  de  le  dire  ,  elle  est  entièrement  blan- 
che; à  peine  aperçoit- on  quelques  poils  bruns  sur  son  plan 
supérieur  ;  le  poil  des  jambes  est  long  et  pendant.  Dans 
la  première  année  ,  les  levrauts  ont  une  fourmre  plus  four- 
nie Y  plus  laineuse  ,  et  d*un  brun  plus  foncé  ;  ils  ne  portent 
jamais  au  front  Tétoile  blanche  que  la  plupart  des  lièvres 
communs  ont  en  naissant ,  non-seulement  dans  nos  climats, 
mais  encore  dans  les  pays  froids  ,  où  ils  subsistent  avec  les 
lapins  blancs. 

£t  ce  qui  prouve  encore  mieux  la  disparité  d^espècc  y  cVst 
que  le  lièvre  changeant ,  élevé  dans  les  maisons  et  tenu  pen- 
dant l'hiver  dans  les  lieux  échauffés ,  prend  sa  fourrure 
blanche  de  même  ,  et  seulement  un  peu  plus  tard  que  sMi  fût 
resté  exposé  à  la  rigueur  du  froid.  Il  faut  observer  en  outre 
que,  dès  Taulomne,  son  poil  d'hiver  est  préparé,  et  qu'il  com- 
mence  ^i  paroître  avant  que  la  saison  soit  à  beaucoup  près 
aussi  dure  que  le  sont  les  jours  de  printemps,  auxquels  le  pe- 
lage d'élé  commence  à  sortir  et  à  se  montrer.  Un  fait  déci- 
sif, c'est  que  le  lièvre  changeant  et  le  lièvre  commun  ,  se- 
lon le  témoignage  de  Pennant ,  se  trouvent  également  en 
Kcosse ,  que  le  dernier  n'y  change  point  de  couleur  pendant 
les  froids,  et  qu'il  ne  s'y  mêle  point  avec  le  premier;  celui- 
ci  court  moins  vite  ,  a  plus  de  dispositions  à  s'apprivoiser, 
et  se  gîle  dans  les  fentes  des  rochers. 

Pallas  a  reconnu  ,  par  plusieurs  expériences  ,  que  le  liè- 
vre changeant  conserve  une  très-grande  chaleur,  même  au 
milieu  des  froids  les  plus  rigoureux.  C'est  un  des  animaux 
dont  le  sang  est  le  plus  chaud  ;  dans  les  plus  fortes  gelées, 
cette  chaleur  est  de  io3  et  jusqu'à  io5  degrés  du  thermomètre 
de  Fareinheit.  Les  parties  génitales  ,  surtout  dans  le  mâle 
exhalent  une  odeur  désagréable  et  forte ,  qui  a  beaucoup  de 
rapport  à  celle  du  fromage  vert  de  Suisse. 

J'ai  dit  que  le  lièvre  changeant  se  trouvoît  en  Ecosse;  on 
le  voit  aussi  en  Danemarck,  en  Suède,  en  Livonie,  en 
Laponie  et  en  Norwége ,  où  ,  suivant  Pontoppîdam  (  Jlisioire 
naiureUe  de  la  Norwé§e  )  ,   toujours  crédule  et  ami  du  mer- 


I 


I.  I  E  6,3 

veillcax,  U  prend  et  mange  les  souris  camme  les  thats.  Maïs 
ces  lièvres  ne  sont  nulle  pari  aussi  communs  qu'au  nord  de 
ta  Russie,  dans  loule  la  Sibérie  jusque  sous  la  zone  arctique , 
e[  au  Kamtschalka.  Ils- fournissent  un  article  assez  important 
au  commerce  de  pelleteries;  l'on  en  prend  une  grande  quan- 
tité aux  lacets  ,  et  les  Russes  en  vendent  les  peaux  aux  CM- 
nois  dans  lu  marché  de  Kialha,  à  raison  de  ti  à  la  sous 
louruois  la  piÈce  ;  un  sac,  c'esl-à-dlre  trois  aunes  russes  de 
ventreou  de  dos  cousus  en.semLIe ,  v  vaut  S  livres  lo  sous 
à  31  livres  i5  sous,  et  un  sac  d'oreilles  tannées,  5  livres; 
la  pointe  noJre  des  oreilles  forme  une  très-jolie  fourrure. 
Mais  l'on  a  observé  que  le  poil  des  lièvres  blancs  M'est  pas 
propre  à  la  rabriealîon  des  chapeaux  ,  et  que  plus  il  est  gris 
meilleur  U  est  pour  cet  usage  ;  leur  chair  est  aussi  fort  infé- 
rieure en  qualité  à  celle  du  lièvre  commun. 

Les  animaux  de  cette  espèce  changent  de  demeure  presque 
en  mâme  temps  que  de  couleur;  mais  leurs  émigrations 
ne  sont  pas  régulières  et  ne  paroîssent  pas  concerlées,  puîs^ 
qu'ils  ne  voyagent  point  on  troupes  ,  et  que  leur  marche  est 
souvent  incertaine.  Cependant  on  les  voit  assez  générale- 
ment quitter,  à  l'appVocbe  de  l'hiver,  les  âpres  somitiets  des 
montagnes  du  Nord  ,  et  s'y  établir  de  nouveau  à  l'arrivÉc  de 
la  belle  saison.  Ce  nVst  pas  la  rigueur  du  froid  qui  les 
force  à  abandonner  leurs  reti~altes,'  mais  Ils  y  sont  contraints 
par  la  nécessité  de  pourvoir  à  leur  subsistance,  (|ui  se  coni' 

£ose  pendant  l'hiver  d'agarics  el  d'amandes  du  piit  dmlire. 
l'été  ,  ils  se  nourrisent  principalement  de  l'écorce  du  pe- 
tit saule.  Ils  s'accouplent  au  printemps  et  en  été.  Les  em— 
Serenrs  chinois  en  faisoient  nourrir  dans  leur  parc  spacieux 
e  Ge-Ho-Eulb,  ctl'onya  observé  que  le  poil  de  ces  ani- 
maux changeoit  chaque  année  aussi  bien  que  sur  leur  terre 
natale. 

Cependant  l'émigration  alternative  des  lièvres  changeans 
n'a  pas  lieu  dans  toutes  les  contrées  qu'ils  habitent.  Au 
Groenland,  ou  ils  sont  assez  communs,  ils  ne  quittent  point 
le  séjour  des  lieux  les  plus  solitaires  et  des  montagnes  toujours 
couvertes  de  neiges.  Ces  lièvres  du  Groenland,  que  l'on  y 
appelle  rekalek  ,  restent  entièrement  blancs,  même  en  été  ; 
peut-être  ne  sont-ils  pas  de  la  même  espèce  que  le  lièvre 
changeant ,  et  fnrment-ils  une  simple  variété  du  llËvre  com^ 
mun  ,  quoiqu'ils  conservent,  comme  le  premii^r  ,  du  noir  À 
la  polnit^  des  oreilles  ;  les  jeunes  ont  le  poil  d'un  gris  blan- 
châtre. Leur  fécondité,  dans  ct^s  climats  glacés,  est  vraiment 
remarquable  ,  et  prouve  que  la  nature  les  a  doués  d'une 
erande  chaleur  interne;  la  femelle  met  bas  jusqu'à  huit  pr-- 
iu  à  la  fois.  Ils  se  nourrissent  principalement  des  herbes 


6j4  1'  I  T- 

tendres  qui  croissent  le  long  des  misseaax  dans  les  gorges  des 
inontaçncs.  Les  habi Lins  du  l^rocnland  lear  font  la  chasse 
au  fiiÀÎI,  à  Tare  »  au  lacet ,  et  même  à  coups  de  pierres;  îb 
en  nunqpnt  la  chair,  font  4vec  les  peaux  différentes  pièces 
de  leur  habillement  ;  et  ce  qui  parohra  une  singulière  res- 
source de  l'induslrie  excitée  par  le  besoin,  les  crottins  y 
servent  quelquefois  de  mèrhc  aux  lampes. 

Dans  les  déserts  de  la  Russie  méridionale  ,  vers  le  cin- 
quantième degré  de  latitude  nord ,  où  F  espèce  duliè?re 
changeant  devient  rare,  il  en  paroftnne  race  plus  nombreuse, 
à  laquelle  Pallas  a  donné  le  nom  de  Lièvre  hybride  ,  l^us 
hybridus ,  et  qu'il  soupçonne  issue  du  mélange  des  deux  es- 
|H*r(vs  du  lièvre  comiiiuu  et  du  lièvre  chvigeant ,  race  stérile 
comme  tous  les  produits  d'espèces  différentes.  Mais  cette 
conjechire  de  Pallas  n'a  point  encore  été  confirmée  par  les 
observations,  et  elle  présente  d'autant  plus  de  difficultés  à 
dire  admise  ,  que  ,  suivant  le  même  naturaliste  ,  ces  lièvres 
prétendus  métis ,  paroissent  être  confinés  dans  les  contrées 
où  les  autres  cessent  d'être  communs. 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  lièvres  de  cette  race,  que  Ton  pour- 
roit  appeler  à  tUmi-rfèangeanle ,  conservent  pendant  l^ver 
une  partie  du  pelage  dVté  dont  la  couleur  diffère  peu  de  celle 
du  lièvre  commun ,  et  ils  ne  deviennent  blancs  ,  ou  plutôt 
blanchâtres,  qu'en  quelques  endroits,  et  principalement  sur 
les  côtés  de  la  tète  et  du  corps. 

Il  V  a  encore,  dans  le  centre  de  la  Russie  ,  une  autre  race 
de  lièvres  à  demi-changeans,  que  les  Russes  distinguent  par 
le  nom  particulier  de  nissuk,  et  que  Ton  ne  trouve  presque  ja- 
mais en  Sibérie.  Ils  sont  ordinairement  plus  grands  que  le 
lièvre  commun  ;  et  leur  queue  ,  dont  le  plan  supérieur  est 
noir  ,  a  plus  de  longueur  que  la  queue  du  lièvre  changeant. 
En  hiver,  ils  ont  le  dessus  du  museau  d'un  gris  pâle  ,  le  som- 
met de  la  tète  et  le  dessus  du  cou  de  la  même  couleur  grise 
que  pendant  Tété  ,  seulement  la  pointe  des  poUs  est  blan- 
che ;  une  large  bordure  noire  termine  les  oreilles ,  et  le 
reste  de  la  fourrure  prend,  comme  celle  du  lièvre  changeant, 
la  blancheur  de  la  neige. 

L'on  altrape  en  Russie  beaucoup  de  lièvres  de  ces  deux 
rares  ambiguës  et  à  demi-changeantes.  Celte  chasse,  qui  se 
fait  au  lacet  ,  n*a  d^autrc  motif  que  de  se  procurer  les  peaux 
que  Ton  vend  à  Télranger  pour  la  chapellerie  ;  car  ,  dans  ce 
pays,  le  petit  peuple  dédaigne  la  chair  du  lièvre  ,  et  la.  re- 
garde presque  comme  impure;  au  surplus,  quoiqu'un  peu 
meilleure  que  celle  du  lièi^re  blanc^  celle  du  lièi^re  hybritk 
n\i  ni  la  délicatesse  ni  le  fumet  qui  font  du  lièvre  commun 
un  mets  recherché. 


L  1  i:  GiS 

ùmièmè  Éépice:-^  Le  Tôlaï  où  tiÈt'Rê  tôlaî  ,lèpm 

fySSj  Gihèt.;  jLé/9Û5  daûrtcuè,  Ërxfëf»,  ScHréLër,  i$a6i^A,pl.  284^ 

Lfli  Mongoles  et  les  Càlmonqaes  donnerrt  le  nom  dé  ^lat 
\  une  espèce  de  lierre  qu'ils  distinguent  fort  l^ièn  dalièvlrci 
ehahgeanty  qui  vît  également  dans  leur  pays  ,  et  que  \éa 
Mongoles  appellent  schingdàga ,  et  les  Tutigouses  ,  unsxgffL 
lia  couleur  du  tolai  est  la  même  que  .celle  de  noire  lièvi'e  ^ 
et  elle  ne  snbh  point  d'altération  pendant  f  hiver.  Il  lui  res-: 
semble  encore  par  les  dimensions;  H  est  seulement  unpeuj^lus 
^09  ;  sa  tâte  est  un  peu  plus  allonigée  cf  un  peÈf  p*tos  étroite^ 
et  ses  oreilles  et  s^  queiie  ont ,  à  proportion,  un  peu  moins^ 
de  longuè6r;  aussi  cette  dernière  |)artie  a~t*e)le  une  vef-* 
lèbre  de  moii»;  Tiris  de  Fcsil  est  d'un  fan ve  clair,  et  trti^ 
tome  d'un  cerclé  brun. 

L'on  peut  recotirnohre  aiséiii'ent  le  tolai  à  la  manière  ^df 
il  court  lorsqu'il  est  poursuivi  :  il  va  droit  son  chenrin,  tistii 
se  détotA'ner  ni  ^'arrêter,  jusqu'à  ce  (fu  il  rencontre  qtielque 
troo  de  rocher  ou  quelque  terrier  étrsfnger,  dans  lequel  il  se 
fourre  afin  de  se  soustraire  h  ses  ennemis  ;  mais  il  n  a  ^^la; 
iacolté  de  creuser  lui-même  la  terre  pour  se  faire  une  retraite^ 
aîvsî  que  J.-G.  Gmelin  et  BofFon  l'ont  écrit.  11  se  tierit  dé 
préférence  si/r  les  montagnes  découvertes  et  dans  les  pUinetf- 
ehffrgées  de  sable  et  de  pierres;  il  choisît  les  endroits  exposés 
ad  soleil ,  parmi  les  caragans  et  les  saules ,  dont  il  maâge  lei^ 
îetfnes  rameaux.  Cette  eispè'èe  est  répandue  aux  enfvirons  de 
Salenga,  dans  la  Mongolicf,  en  Daonrie  ,  en  Tartarie,  et 
dans  tout  le  grand  désert  de  Gobe ,  jusqu'au  Thibet.  £lle  ne 
se  trouve  point  dans  les  contrées  septentrionales  de  la  Rus- 
sie, ni  même  dans  les  pays  siturés  au  nofd  diï  lac  BaVkttl;  lès 
Tangûtes  l'appellent  rang<oo^  et  ils  donnent  son non^à  uûe  Ats 
taches  de  la  lune.  Sa  chair  ressemble  par  la  couïéuf  et  laf  i^r 
yeur  à  celle  du  lapin. 

CuupUème  Espèce,  -*-  Le  Lièvre  d'Egypte  ,  Lepusœgyptius^ 
GcoflS'.,  Qûàdr.  d'Egypte;  Cuvîe'r  {Règtié  animal ^  tom.  s  , 

pag.  211).  Lepus  tâpéàsis^  GiiieL 

# 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  le  lièvre  d'Europe  ;  ses  oreilles 
et  ses  pieds  de  derrière  sôntproip'ortionnellenient  plu.^lo^gs 
que  darris  cet  animal  ;  so'n  corps  et  sa  tête  ensenfMc  ont 
quinze  pouces  ;  les  oreiHes  près  de  cinq;  la  tête  seule  environ 
quatre  y  et  la  queue  trois;  ses  pattes  de  d^ev^t  n'ont  eu 
apparence,  que  qù'af  ré  doigts  corfinrie  celles  de  derrière;  ni  aià 
cela  provient  dé  ce  qiie  lé  poo/éé  cs(  très-remon\é' et  assez  peu 
saillant. 

Ses  couleurs  rit  préserifcnt  pdîût  dé  diffâTérféé  bien  (rau- 


6i(i  LIE 

chtfc.  Le  dessus  du  dos  et  de  la  tête  sont  d^un  gris  varié  de 
brun  et  de  roux;  la  nuque  est  roussâlre;  les  Uancs  ontime 
teinte  de  fauve  ,  qui  s'éclaircit  sous  le  ventre  et  dans  la  partie 
intérieure  des  quatre  membres  ;  les  pieds  sont  roassltres; 
les  oreilles  sout  d'un  brun  fauve  »  avec  du  bmn  à  Textré- 
uiité  ,  et  le  bord  garni  de  poils  jaunâtres  ;  la  queue  est  blan« 
che  eu  dessous  et  brunâtre  en  dessus. 

Ce  lièvre  est  assez  commun  en  Egypte  ,  d^où  il  a  été 
rapporté  par  M.  le  professeur  iienffrov  Î>aint-Hiiaire. 

M.  Cuvier  réunit  à  cette  espèce  le  lièvre  du  Cap,  de 
Cimelin,  et  il  suppose  qu'il  se  trouve  d^une  extrémité  de 
r Afrique  à  Taulre.  Ses  doigts  et  les  proportions  relatives 
de  ses  oreilles  sout  semblables;  la  couleur  ne  difflère  pas 
non  plus  sensiblement  ;  les  oreilles  sont  bordées  de  bnm 
vers  ii*ur  pointe;  les  pattes  roussâtres  ;  le  dessons  du  corps 
est  blanc  ,  et  la  q  leue  de  cette  couleur  inférieurement,  est 
noire  en  dessus. 

La  collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris 
renferme  un  individu  rapporté  du  Cap  de  Bonnc-Elspérante 
par  Pérou  et  Lesueur ,  et  qui  nous  paroît  d^asses  grande 
taille ,  sa  longueur  totale  étant  de  vingt-deux  pouces,  sur  quoi 
la  tète  en  a  un  peu  plus  de  quatre;  ses  oreilles  ont  cinq  ponces 
et   quelques  lignes  ;   la  queue  deux  pouces  et  demi,  etc. 

^ous  ne  savons  s'il  faut  réunira  cette  espèce,  les  lièvres 
dont  parle  Sonnini  (  i/'^  édit.  deceDict. ,  tom.  i3,  p.  lOi^), 
qui  vivent  dans  les  espaces  bràlans  et  sablonneux  de  1 A- 
frique  et  qui  ont  le  poil  presque  gris ,  eti,  notamment,  les  lièvres 
qu'il  a  vus  au  Cap  Vert,  qui  étoient  d'un  gris  plus  léger  que 
ceux  qu'il  a  observés  en  K^ypte  ,  ou  si  ces  animaux  consti- 
tuent des  espèces  particulières. 

Sparmauu  et  Levaiilant  ont  fait  mention  ,  dans  leurs 
J'oya^es  au  Cap  ^  de  lièvres  qui  leur  ont  paru  différens  de 
ceux  de  l'Europe  ,  bien  que  le  premier  de  ces  voyageurs  ait 
cru  aussi  en  recounoître  l'espèce  dans  cette  même  contrée. 

Sixième  Espèce.  —  Le  Lièvre  d'Amérique,  Lepus  ameri- 
Ciinus^  Krxlob. ,  Gniel.  ;  Schoepf.  ,  Nalurforcb ,  XX.  Stuck^ 
paij.  3a- 29.  —  Lepus  nanus  ,  Scbreb  ,  pi.  284  B. 

Ce  lièvre  est  intennédiaire  pour  la  grandeur  entre  le  lièvre 
d'Kurope  et  le  lapin.  Sa  longueur  totale,  mesurée  depuis  le 
bout  du  xwi  jusqu'à  Torlgine  de  la  queue,  est  de  quatorze 
oouoos,  sur  quoi  la  tète  en  a  trois  et  demi  ;  ses  oreilles  ont 
dou\  pouces  un  quart ,  et  sa  qiK^ue  deux  pouces  ;  son  pelage 
est  voussilre ,  >arle  de  bruu>noir,  plus  roux  sur  les  épaules 
qu\iilleuis  ;  d\ui  j;ris  blanc  sous  la  poitrine  ,  et  blanc  sous 
le  sentie  .  le  dc^uiu  des  pattes  est  roux  ;  le  dessus  du  from 


T.  I  K  0,7 

est  semblable  au  dos  ,  et  l'on  remarque  une  tache  blanchâtre 
ea  avant  des  yeui,  et  une  autre  derrière  les  joues  ;  les  oreilles 
qui  sont  plus  courtes  que  celles  du  lièvre  et  du  lapin  ,  sont 
d'un  gris'bruD  uniforme  et  bordées  de  poils  blaucs  -,  le  pelage 
est  moins  doux  que  dans  le  lièvre  d'Europe. 

Comme  le  lièvre  d'Ëgypteou  celui  du  Cap,il  n'a  enapparence 
que  quatre  doi^s  à  chaque  pied,  parce  que  le  pouce  de  ceux  de 
devant  est  très-petit  et  très-remoDté;  le  poil  decelièvreblan- 
cbil  pendant  rbivcr;maislebout  des  oreilleseldcla  queue  reste 
toujours  d'un  gris  cendre.  Suivant  la  remarque  de  M.  Daines 
Barrington,  ce  changement  de  couleur  ne  s'eCTeclue  point 
sor  les  mêmes  poils,  et  en  examinant  avec  soin  la  fourrure 
d'hiver,  on  reconnaît  qu'elle  est  composée  de  deux  ordres 
de  poils  ,  dont  les  uns  sont  plus  clair-seuiés  ,  mais  deux  foi» 

filns  longs  et  plus  fnris;  ceus-ci  sont  blancs  dans  toute  leur 
ougueur,  et  forrçent  le  surtout  d'hiver  de  l'animal.  La  four- 
rure grise  et  brune  ne  devient  donc  jamais  blanche  ;  elle  est 
seulement  cachée  par  la  fourrure  blanche  e^lërieure.  '<  Cette 
couverture  de  surplus ,  dit  M.  Barrington  ,  semble  être  abso- 
lument nécessaire  à  la  conservation  de  ce  quadrupède  ,  tant 
en  ce  qu'elle  le  met  à  même  de  braver  la  rigueur  de  l'hiver, 
(|n'en  ce  qu'elle  le  dérobe  ,  par  sa  blancheur ,  à  la  vue  de  ses 
nombreux  ennemis.  Mais  si  ce  surtout  n'avoil  pas  la  propriété 
de  tomber  pendant  l'dlé  ,  il  devlendroil  funeste  au  lièvre  ,  et 
par  la  chaleur  exlraordiuaire  qu'il  lui  occasioneroit ,  et 
parce  que  sa  blancheur  le  ferait  remarquer  de  fort  loin.  » 
Mais  les  chasseurs  savent  les  découvrir  alors,  parunevapenr 
qui  s'exhale  de  leur  corps  et  se  condense  dans  l'air  quand  le 
soleil  paroit  sur  rhorizon. 

Dans  son  Règne  animal ,  M.  Cuvier  rdunit  celte  espèce  à 
la  suivante  ;  mais  ce  rapprochement  ne  nous  paroit  pas  suffi- 
samment fondé.  Le  Tapeli  est  parfaitement  caractérisé  par 
l'extrême  brièveté  de  sa  queue  ,  et  par  la  couleur  blanche  qui 
forme  un  collier  bleu  marqué  sur  sa  gorge',  ainsi  que  par  sa 
taille  qui  est  moindre  ,  et  par  ses  oreilles  qui  sont  encore  plus 
courtes,  etc. 

M.  BoscetM.Palisot-de-Beauvois,  qui  ont  observé  celte 
espèce  dans  les  Klals-Unis  il'Amérique,  la  regardent  comme 
étant  bien  distincte  de  toutes  les  autres.  Le  dernier  de  ces 
naturalistes  a  particuliéremeut  remarqué  des  différences  os~ 
léoloeîques  entre  la  létc  des  lièvres  et  des  lapins  d'une  pari , 
et  celle  du  lièvre  d'Amérique  de  l'autre.  Ces  difTérences 
caUlent  principalement  dans  l'fïlévalion  et  l'épaisseur  de 
l'apophyse  orbilaire ,  et  sont  telles  que  la  dernière  espèce 
semble  ,  par  ces  caractères,  être  intermédiaire  entre  les 
deiu  premières  (£W/.  soc.  phil. ,  lom,  2,  pag-  i38.  ) 


6i8  L  I   K 

Lm  Ijerrfs  ée  cette  ttfèce  pvaâ  csmimai  danf  fte'inn 
partie!  de  l'Amérique  E^ieetrimale.  I>eç  «maïaçiws  er- 
ronée» par  la  rivière  ChnrHifll .  f^r  la  r(«!e  Dr^nd-tmes:  ùth 
ba'*  é  H'^dffT  .  et»  DovrnHbefTf  ir»*-  r^ande  maDtâftê  :  «b  îa 
a  'Tii  «-^r.rïïi*-!*:  L»'*Sib'cax dafif  la  Califor»?  e^  a  la  Ssb- 
•el»»-\i*r  '«o  Le  Page  da  Pratr  et  I><*9  Uij:*a  Ss^sil  ffiTm 
S9Ct  ertffoïeneDi  c^iimiun»  a  la  LneôsaTe.  Barîraa  âiv 
le«  dr«i  Kl:*r*df*f-  et  M.  B<^st  en  a  rf  »eMBtré  keavron^  âaas 
la  Caf-..&e.  partiruîienemeDt  aux  errr-*^*!»  de  QiSrîesSML 
M  l^fr-nhr^i-TOTsitr  dif  ffà'tm  ief  tr^Trf  avfisC  dans  If  v-:>r2 
de  i  Lar*^  -  lors.q:x?  la  tf  rre  v  rsl  c^ar-rle  de  nâe^  Ct» 
lB<i'*f  «.!  J  aJîu'e  d^  iapîn .  et  la  manière  de  5*  r*ler  5::  ffî^re 
d*  i  asKiefi  f '.«siT-teti*  :  itf  aiment  a  ff  cac*j?r  darr?  ie^  Lr?3 
^w  .'  ï  rr  :»7» fîyt  icy-s*.  fa'if.  f'»as  Irs  rarî»»^»  et  dsTif  îe«  ef*3 

* 

de?  ar^e*  :  :U  r^e^ierTbeEî  lf«  Heai  f'-c* :  cep-radatî  :1?  Df 
cra*r^»s:  p^s*  de  ht  refae*'*-  dacF  le*  maraiç.  I:»rfq:î*:i5  >? 
#e-:*r:t  p^rrrarrl*  parie»  c^.î?n5:  q^ian^  ils  sont  prff>e$ .  ca 
!**▼:•!:  aéfr^e  rrl::?per  dan*  \^s  arbrrf  c rens  -  p!>nr  v  trrvrrfr 
ca  »  .f .  tî  «T  îciger  aosç:  hawt  q:i"il  lear  est  pofsEiJe  et 
m^:zztr  Dar.f  ce  cas-  lamaclere  de  !•?  prendre  esi  de  i*s 
esf223*r  pir  le  b^  de  l'aAre  -  en  boicLant  to-Jte  Is^is*  :  ils 
t^r^'^frt  s^jr.vr^ès-  L«nr  cbaîr  est  blancbe  cc^mme  celle  da 
ii^-2  .  rérer»:eîn*nf  assez  tendre,  xniî*  peu  sar.>nre!i5e : 
2"2îr.  .*?  €?!:•-?  4^  :2  Câr?!:D*  enf>ct-:!?  peu  de  ras.  L?5  te- 
s>:  .-r»  nrrrfr:  îl?  .5-î:tï  petits  a  cV-sqiie  portée  .  sc-î'n 
M  Pi..5::-B*:rr:lç.  «••  quatre  oa  cirq  .  suivaiïî  Soni:rc* , 
cri  :  :z-*  e-t  le  r'rrJre  «fe?  porîêe?  est  de  dcTis  du  troif 
p-*  ir  .  -2  r'rsii.ert  «5  !•  ia?ii  de  janvier,  et  la  dernière 

S-f-r-n^  £c.ft'^  — L»  Tajeti  «>a Lie^re  du  Brésil.  I//î.vj 
î-jjw-irî.^  .  En:  .  GiFtc.  :^rife4.  Marc^rave  bra>il.  —  TÂPill 
ô  V :..•:!  Lsaz:  >*.-  .'*^fi>;.  '^:  Js*  siÊ^idr.  du  Pcwaiuay  .  traàuri. 
--iTi  -iof  .:   2.  p.  5;  —  Pl*.  tapeti.  Lacepede.  —  ButYon, 

C  f^:  ..*  7.-5  r-::::-?  e:  12  iril^Tn  caractérisée  des  espèces 
c  *"-■.■  .^f  5  i:r.5  ^?  îf^T-?  uf?  lierre?.  Elle  a  été  signalée  par 
M — ^.^--i-  f  i'  v^i'  .f5  Yr:-:r:\i'r>  niîaralistes  qui  ont  écrit  sur 
I  r.  >-.'.::  If 5  c^:*!"-;^-*?  i"?  l'Amérique  meriiVionale:  inr.is 
r  i^iv:  v*l-t  e.f  if:r.:f  jvec  >?:ii.  on  l'avoil  presque  o;.- 
b  .-.• .  i'.-i.ir.-:  r-T^.rr:?  Tzixcrii'^icy  !a considéroient  comme 
R-.*r  >■-':••,•  r  *;-::?  -f  îi^pcce  i'j  lîevre.  Marcgravc  avoit 
.!•.'..,*■.*.■  r\:-.:f  f  :-■:  -  t:r.:  iepo-^rr:!  de  queue  .  et  cependant 
\'  ;••'  .**.*  •.  "t  :*rf  >.':*.:?  ->^  .Î7.r:5  la  figure  qu'il  en  donne.  Son 
ic\.,'  i-nfi. '..,:: .  r:  l." ::?.>•-■-? .  Enîeben  etÛrisson  regardèrent 
i  .*Ai»i-.c  uit;:  c".:^;'''  ia  iîs'siiiaieuria  présence  de  laqnene  ,  •:i 


7,  1  E 

appelèrent  cet  aniaiaMepus  caaild  nuUà  aa  lepus  «aiiiifaiira.  Jops - 
Ion  et  Gesner  le  coufoiklireDl  avec  1«  caviatofiaja  fia  ntehon 
ifTiute.  EnftD  quelques  autres  nalar^lUteH  crurent  le  recoa- 
ootlre  âans  le  lepus  a/nericanus  ou  lièvre  <]«  l'Amëriquc  scp- 
Icntrionale  que  dqus  venons  de  décrire. 

Cependant  d^Azara  avoit  donné  du  l.i|>ili  une  âescrîplien 
qui  nous  parott  fort  bonne  ,  surtout  depuis  qa'il  est  arrivé  au 
Miiséuni  d'Histoire  ualuielle  plusieurs  peaiiS  de  tapilis  qui 
nous  r>nt  mis  à  même  d'en  vérifier  l'exartiliMle. 

La  forme  géntïrale  du  corps  est  celle  du  iiùvre  ou  du  lapiu'; 
t'animai  entier,  c'cst-à-dîrc,  mesuré  depuis  le  bout  du  mu- 
seau jusqu'à  l'orgine  de  la  qucue ,  a  une  toiig;ueur  de  quinze 
pouces ,  et  la  queue  ,  cstrËmement  courte ,  a  é'n  lignes ,  en 
y  comprenant  le  poil ,  qui  la  rend  arrondie.  La  hauteur  do 
train  de  devant  est  de  six  poiircs  un  quart ,  et  celte  du  train 
de  derrière ,  de  huit  poucea  d«ux  li«rs.  La  longueur  totale  ds 
la  télé  est  de  trojs  pouces  ;  les  oreilles  n'en  oot  que  denn  et 
demi  ;  dans  celle  espèce  elles  sont ,  comme  on  le  voit ,  beau- 
coup plus  courtes  proportionnellement  que  ccUfs  de  lonies 
les  autres.  Le  pelage  est  varîi5  de  bruit-noir  c(  de  jaunâtre  en 
dessus,  la  couleur  brune  dominant  ;  te  dessus- de  la  tête  est 
d'un  brun-roux  sans  piqueture  4e  jaune  :  les  joues  sont  plus 
grises.  «  Une  petite  ligjtc  blanc- canne  le  fait  te  lonr  de  l'œil 
B  en  arrière  et  par-dessus  ,  et  s'étend  dans  une  direction 
«  droite,  depuis  l'angte  lacrymal  jmsqu'ati  nez,  qu'elle  ne 
•<   touche  cependant  pas;  Il  bordure  inférieure  da  nez,  les 

I  deux  lèvres  et  le  dessous  de  la  tétc  sont  blancs;  nuance 
••  qni,  par  derrière  de  la  mâchoire,  s'inlrodiiît  en  pointe 
«  vers  la  racine  de  l'oreille  sans  arriver  )us4|tf'»  elle. 

1  La  poitrine  est  blanche  aussi ,  et  cette  couleiirvaijasqo'à 

«  la  queue,  en  embrassant  la  partie  antérieure  des  jambes  de 

u  derrière  ,  et  la  partie  postérieure  de  celles  de  devant  ;  le 

a   reste  des  quatre  jambes  ,  à  partir  de  la  moitié  du  cairanet 

••   en  descendant,  esl  cannelle  brun,  ainsi  qae  la  partie  la  plus 

>•  , posté l'îcnre  des  fesses  et  l'occiput  i  la  gorge  et  l'espace  qui 

Ukj  est  depuis  la  pointe  du  museau  jusqu'au  parallèle  des  yeus, 

H^  est  de  m£mc,  qooique  le  bru»  ou  le  cannelle  domine. 

^F    u  Tout  le  reste  de  ta  robe  a  deux  poils  ,  l'un  plus-  court. 

D  eilrfimcmcnt  duux  et  d'une  nuance  plombée  ;  l'autre  ,  qui 

«   csl  celui  qu'on  aperçoit,  a  les  pointes  noires ,  puis  loni  de 

II  suite  un  petit  espace  blanc  plUe  ,  ensnite  un  autre  petit 
*   espace  nnir*el  le  surplus  blanc  ;  de  sorte  que  l'aspect  total 

!  dllfère  prii  de  celui  du  iiipîn  iamiige. 

,  'n  La  parlic  supérieure  de  la  qneite  est  un  peu  obscure',  ei 
k  la  partie  Lniiineurc  est  cauDellei  <•  P'Azz.  Qittidmftidtt  tla 
'^    i§uay.    • 


w^-fi 


>.  9i^Mfc-fiqaq^ 


^m^K^^im^ammf^A^maÊA 


.^^Am-^bM 


I  û  I  ■   Tay 


L  I  G  621 

qaes  lîhrts  qui  ont  é\i  trooFés  ayant  la  télé  surmontée  d'un 
petit  boîs  assez  semblable  ponr  la  forme ,  à  celai  da  chronniil; 
mais  de  pareils  indÎFidos  paroissent  extrêmement  rares  ,  du 
moins  noas  n^ avons  jamais  en  l'occasion  d*en  voir.  Schreber 
représente  pi.  233  B  de  ses  quadrupèdes  ,  nn  de  ces  bois  en* 
*  tiers,  mais  cette  figure  nous  paroit  être  celle  d'un  bois  de  che- 
çnudl  f  un  peu  plas  court  et  nn  peu  plus  raboteux  que  ceux 
des  cheoreuUs  ordinaires.  rDESM.) 
LIE\'RE  FOSSILFL  V.  Pika  tossile.  (nESM.) 
LIÈVRE  ou  LAPIN  DES  IXDES,  d'Aldrorande.Cest 
le  GeRBO  QDipus  gerboa).  V.  GERBOISE,  (desm.) 

LIÈVRE  3L\RIN.  C'est  la  Laplésie  dépilaste.  (b.)   ) 

LIEVRE  DE  MONT\G>ES.  V.  Pika.  (s.) 

LIÈVRE  NAIN.  V.  Pika  soulga^.  (s.) 

LIEVRE  NOIR ,  Uptus  niger^  Linn. ,  Tariété  du  lihrt  corn" 
nuaiy  ou  ,  suivant  31.  Pallas,  ànUèffre  changeant.  {V.  les  arti- 
cles du  Lièvee  et  du  Lièvre  changea^it.  )  On  la  trouve 
en  Sibérie  et  en  Russie  ,  mais  elle  y  est  très-rare.  Zimmer- 
rskin  a  vu  un  Uhre  de  cette  variété ,  dans  le  ducbé  de  Bruns- 
vrick  (  Zoidogia  geographica  ).  Ces  animaux  ont  une  couleur 
constante  pendant  toate  l'année  ;  et  celte  couleur  lïst  brune 
sur  les  uns ,  noirâtre  sur  d'autres  ,  et  d'un  noir  luisant  sur 
quelques  individus.  Leur  taille  est  celle  des  lièvres  communs^ 
mais  leurs  oreilles  sont  beaucoup  plus  courtes,  (s.) 

LIÈVRE  OGOTONE.  V.  Pika.  (s.) 
LIÈVRE  (  petit  ).  V,  Pika  s«ulga>-.  (s.) 
LIÈVRE-R.\T.  r.  Lagomys.  (s.) 

LIÈVRE-SAUTEUR  ou  SPRINGENDE  HAAS.  On 
donne  ce  nom  ,  au  Cap  de  Bonoe-Espérance ,  à  la  gerboise 
du  Cap  j  de  Bnflbn  ,  qui  constitue  maintenant  le  genre  Pe- 

DETES.    (DESM.) 

LIÈVRE  VOLANT,  de  Strahlenbeiç.  C'est  la  Ger- 
boise AL\GTAGA.  (DESM.) 

LIÈVRITE.  Wemer,  Hofïmann  et  Jameson  appellent 
ainsi  T  Yenite,  substance  minérale  que  Steffens  nommoit  //- 
wnl ,  du  Dom  de  Tile  d'fUbe  où  elle  se  trouve,  (ln.) 

LIGA.  Nom  du  Gui ,  en  Espagne,  (ln.) 

LUiABOSCO.  L'un  des  noms  italiens  du  Lierre,  (ln.) 

LKiAMENT.  Substance  tendineuse,  fort  tenace,  blan- 
cbe,  lisse,  qui  entoure  souvent, comme  une  capsule  ,  les  têtes 
des  os  qui  s'articulent ,  par  exemple  ,  au  genou ,  à  l'os  du  fé- 
mur et  des  îles  ,  où  cette  bourse  ligamenteuse  paroît  la  plus 
robuste;  elle  est  surtout  renforcée,  chez  l'éléphant,  par  des 
faisceaux  tendineux  très-forts.  On  en  voit  aussi  autour  des  os 


Gai  T^  T  G 

4u  poignet  OQ  du  carpe  et  da  tane.  Ce  iiasa  Ùgamaâmx  tiA 
idi reuvé  t  à  ton  intérieur,  d'une  liqueur  séreuse  appelée  spMÎe , 
pour  fariliter  le  îen  et  le  glissement  des  surfaces  articulaires 
cartilagineuses.  ï  ourcroy  remarque  que  ces  tissus  ligamen- 
teux sont  une  sorte  de  gélatine  et  d^albumio^  coagulée.  {Sjsl. 
des  comnoiss.  Mm, ,  tom.  g ,  p.  asQ.)*  (vi&ET.) 

LIGAMENT  des  coquiUfis  buralres.  f^.  GoticuTMOLOGiEr 

(UESIf.) 

LKIAN.  Espèce  d'ÀKiLLE  des  Philippines^  de  la  graadear 
de  celle  d'Europe ,  qui  fait  son  nid  dans  les  aii>res  creux,  (b.) 

LIGAB.  Coquille  du  genre  des  Sabots  (  Turbo  Urthra ,  L.), 
qui  a  servi  à  Lamarck  pour  établir  sou  genre  TuaEiTELL£.£lle 
fait  partie  des  CÉIITES  d'Adanson.  (B.) 

LlliAS.  Nom  de  TAnacarde  orientale,  (b.) 

LIGATERRA.  îiom  italien  de  U  Tebrette.  (lu.) 

LIGGPIL.  Nom  d'une  espèce  de  %h.yMX,{SQlixîncubacea^^ 
en  Suède,  (ln.) 

LIGHTFOOTE  ,  U^fUfooiia.  Genre  de  plantes  de  la  pen- 
tandrie  monogynie  et  de  la  famille  des  campanulacées  f  qui 
a  pour  caractères  :  un  calice  diris^  en  cinq  parties  ;  une  co- 
rolle de  cinq  pétales ,  dont  le  fond  est  fermé  par  des  écailles 
staminiftres  ;  cinq  étamînes  insérées  sur  des  écailles  ;  un 
oirairc  inférieur ,  surmonte  d'un  style  ,  dont  le  stigmate  est  à 
trois  on  à  cinq  divisions  ;  une  capsule  à  trois  pu  cinq  loges , 
et  à  autant  de  valves. 

Ce  genre  a  élé  établi  par  Lbërîtier  dans  son  Sertum  angli- 
cum,  il  contient  deux  plantes  vivares  à  feuilles  alternes ,  ses^ 
siles,  et  à  fleurs  solitaires  ou  géminées  à  Textrémité  des  ra- 
meaux. L'une  t  la  Ljghtfgote  oxycocoïde  ,  a  les  feuilles  et 
les  pétales  lancéolés.  Elle  avoit  été  confondue  par  Linnaeus 
avec  les  Lobeues.  L'autre ,  la  Lightfoote  subulée  ,  a  les 
feuilles  subulées  et  les  pétales  linéaires.  Elle  avoit  été  con- 
fondue avec  les  Campanules  par  Linnaeus.  Toutes  deux  sont 
du  Cap  de  Bonne-Espérance. 

Ce  mi^me  nom  avoit  été  aussi  donné  par  Swartz  à  un  genre 
qui  ne  diffère  de  celui  appelé  Prokie  par  Linnaeus,  que  pat 
des  caractères  de  peu  de  valeur.  V.  aussi  au  mot  Crambé.  (b.) 

LUiHVAL.  M.  de  Lacépède  rapporte  ce  nom  norwégica 
au  Narwhal.  (desm.) 

Tm   DU  DIX-SEPTIEME  VOLUME. 


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