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Full text of "Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine, etc. / 3 Asi - Boe"

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m  f/u. 


1-7 


¥i 


,/ 


NOUVEAU 

DICTIONNAIRE 


D'HISTOIRE  NATURELLE. 


VIN— ZTZ. 


v^ 


Liste  alphabétique  des  noms  des  Auteurs^  avec  Fmclication 

des  matières  qu  ils  out  traitées, 
MM* 

VIOT. ..••!•••••  Membre  de Vlnttiù^  —  La  Bhytiqoe. 

BOSC  •••••••••  Membre  de  V Institut,  — JL'Hittoive  det  Reptiles  •  dcf    PoÎMont ,  dc«  Vcn  ^ 

,  dec  Otcpillea ,  et  la  partie  Botanique  proprement  dite. 

CHAPTAL. Membre  de  VlmAtut,  —La  Chimie  et  ton  application  aux  Artt. 

DEBLAINYILLE,  Frejesseur  adjoint  à  UFaeuhè  des  Seienees  de  Paris  ,  Membre  de  &« 

SoeiitiphuomaÛtt^uef  etc.  (>▼.)  — Artidet  d'Anatomie  comparée 

DE  BONNARDL».  Ing.  eneh^  des  Mutes,  Seer,  du  Conseil  gi»,,  etc.  (an.)'— Aft.  de  Géologie, 

QESMAREST  .  •  •  Professeur  de  Zoologie  à  P École  vitirinaire  d*M/ort,  Membre  de  la  Soc^tê 

PhUomathufae,  ete.«>Le«  Quadrupèdet^let  Gétacéi  et  les  Animanx  fotulci. 

DU  TOI/R*  ••...•  «->L'A|^pUcalipn  de  la  Boianiqne  à  rAgricnltnre  et  aux  Arts. 

HUZARD.  .«•.•..  Membfetle  VJnsdti^t,  — ^La  partie  y«lir^i),air«.  ^ct  Animaux  domettiqneai 

LeChoT.  ns  LàHARGK.,  Membre  de  PlnsUtat.  •— Gonchyliologie ,  Goqoillea ,  Météorologie  f 

et  pluieurt  antres  articles  généraux. 

LATREILIiE.  • . .  «  Membre  de  Vlnstitut,  — L'Rist.  des  Cmatacés,  des  Arachoides,  des  Insectes* 

l'iEMAN.  .•••.«•••  Membre  de  la SoeiM  PhîUnmaàdque,  etCé  —-  Des  articles  de  Minéralogîf 

et  de  botanique,  (lk.) 

l^UCAS  »i  LS .  •  .  •  •  Professeur  de  Mutéralo^ie  ,  Auteur  du  Tableau  Méthodique  des  Esfiieet^ 

minérales.  —La  Hméralojie  ;  son  ai4>lication  aux  Arts,  aux  MannCacti» . 

OLIVIER Membre  de  l'Institut,  — Particnliirement  les  losectesc^éoptères. 

PALISOT  DE  BEACJYOIS,  Membre  de  r/iMlttoC —Divers  articles  deBoUniqneet  de  Phy- 
siologie Tegétale. 

PAR1^1ATIE|(.  . .  Montre  detlnstiiut.  — L'Ap|]4ication  de  l'Économie  ^nrale  el  domeitiqn^ 

à  THistoire  naturelle  des  ABimanx  et  des  Végétaux. 

VATRDV.  ..•.•••.  Membre  associé  de  PInsti,tut.  —La  Géologie  et  la  Mioéralogie  en  généril^ 

SONNINI.,  .i . . ..  .-^srlie  de  Thistoire  des  MammiArcs,. des  Oiseaux;  les  diverses. chasses. 

TESSIER  ......  MemJbre  de  l*Jnttititt.  — ^L*axlicle  Moutoiv  (  Économie  rnralf .  ) 

THOUIN.. . ... ..  Membre  de  Vlnstitut,  — L'Applicatioo  de  la  Bounique  à  la  culture",  au 

jardinage  et  )i  l'Économie  ruralç  ;  l'Hist.  des  diffcr.  espèces  de  Grcf(e<. 

TOLLARD  AiVB. ..  Professeur  de  Botanique  et  de  Physiologie  végéta,  — >  Des  articles  de 

Physiologie  Tcgétale  et  de  grande  culture. 

VIEILLOT  •..•••  Auteur  de  divers  ouvrages  d*Omftiiologie,  —L'Histoire  générale  et  pat^ 

ticnUère  des  Oiseaux  ,  leurs  m«urs,  habitudes ,  etc. 

VI|lETi  ••••••  .•  Docteur  en  Médecine  y  Prof.  d'Hist.  Nat, ,  Auteur  de  plusieurs  onvrageSj, 

—Les  articles  généraux  de  l'Hist.  nat. ,  particulièrement  de  l'Homme  , 
des  Animaux  ,de  leur  structure  »  de  leur  physiologie  ^t  de  leurs  facultés^ 

TTAMT.  ••««..•  Membre  de  t* Institut,  -L'Économie  rurale  et  domestique. 

CET    OOVRAGE    SE    TRObUVE    AUSSI: 

A  Parts ,  c|in  C.tF.-^,  P Avçi«vcks,  Imp.  et  Édit.  du  Dict.  des  Se.  Uéd.^  r«e  des  PoiteTÎn^ 
A  Angers,  chesEouaiRa-MÀnx, Libraire. 
A  Bruges,  cbes  Rooabbt  Duho&tikii,  Imprimeur-Uhraire. 
A  Bruxelles,  ches  I<acaAauiBa  ,  Da  VLkr  et  BcaraoT,  Imprimenrs-likr<iircs. 
4  Dôle ,  ches  JoLT,  Imprîroenr-Libraire. 

A  Gaiid ,  chex  H.  DtiiAantir  et  oa  Bussçasa,  Imprimeurs-libraire^. 
ê^  Genève .  ches  Pascbovb  ,  Imprimeur-libraire. 
A  Liège    ches  Obsobr  ,  Imprimeur-libraire.        * 
A  Lille,  ches  Vai«Acbb«b  etLaLBUx,  Imprimeurs-Ubraires. 
A  Lyon,  ches  Bobairb  et^AiRB,  Libraires. 
''A  Manheîm,  chex  AxTA^iAet  JFonTAiifa,  Librairef* 
A  Marseille,  cfart  MAsvBaT  et  Mossr ,  Libraires. 
A  Mons  ,  diex  Lb  Rdux,  1  ibraire» 

i^  Bouen  f  chex  Fas a B  atné.,^  et  R s» AOLT.  Libraires.  f~'         ^ 

A  Toulouse,  chef  SÉnAe  aioé ,  Libraire. 
A  Turin.  <;bcsPic  el  Boc<;a,  Libraires. 
1^  Verdun  ches Brnit jeune,  Libraire* 


NOUVEAU 


DIGTIONNAIRE 


"^ 


D'HISTOIRE  NATURELLE, 

APPUQUÉE  ÂCX  ARTS, 

A  l'Agriculture  ^  à  FÉconomie  rurale  et  domestique^ 

a  la  Médecine ,  etc. 

PAR  UNE  SOCIÉTÉ  DE  NATURALISTES 

ET    D'AGRICULTEURS. 


Noavelle  Édition  presqu'entièrement  refondue  et  considé- 
^  rablement  augmentée  ;  ^ 

ArfÇ  DES  FIQUaSS  TUÉ^  DE5  TROU  niGNESOE  LA  NATUil^ 

TOME    XXXVI. 


■  I.     .11.  "j.— y—pi^—— "W— wiww 


D^  riMPBIlUSRIE  D'4BEL  LÂNOE^  EUE  DE  LA  HARPE, 

A  PARIS, 

Chez  DETERVILLE;  LiBEXiREy  eue  hautefeuil^e»»^  8« 


M  DCCC  XIX, 


'         J  _  

Indication  des  Planches  du  Tome  XXXVI. 

R  14.^  Plant»,  pttg,  6y. 
\interane  canelle.  •—  Tucca  glorieux.  —  Zéodaire  ronde.  •«-  Zizanie* 

R  6.  Reptiles ,  pûg.  98. 

Tortue  raboteuse.  —  Tortue  jaune.  —  Tortue  à  bec.  —  Tortue  odorante.  *-  Tor- 
tue ronde.  —  Tortue  molle.  —  Vipère  céraste.  —  Vipère  naja.  —  Vipère 
commune.  ->^  Vipère  atroce» 

R  10.  Insectes,  pag,  a55. 

Taon  des  bœufs.  —  Taopin  lumineux.  -«  Termes  lucifnge  aile,  avec  sa  larve  et  sa 

nymphe.  —  Individu  neutre  dit  le  Soldat.  —  Therève  plébéienne.  —  Tipule  p^c- 

tinicome.  —  Trombidion  colorant.  —  Trox  sabuleux.  —  Truxale  à  grand  nez. 

—  Urocère  géant.  —  Vrillette  marquetée,  —  Xylocope  violette.  —  Zomtis 

bont-brûlé.  *~  Zygèiie  de  la  filipendule. 
,  M   10.   Crustacés,  pûg.  440. 

Palinure  langouste.  —  Pinnothère  pinnophylax.  —  Polyphème  oculé.  —  Porcelane 

galathine.  —  Portune  pubère.  —  Ranine  dentée.  -^  Scyllare  oriental  —  Spbé< 

rôme  cendré.—  Thalitre  terrestre.  -—  Zoé  pélasgiqne. 

R  II.    Oiseaux,  pag,  4S6. 
Vanneau  armé  de  Cayenne.  ^  ZopiTote  papa.  •«>  VeuTe  an  collier  d^or.  —  Trou- 

^iale  cMUnaiideur. 


»E  GAND 


^>. 


-% 


ti  >  ■      I       ■  I  ,  BC 


NOUVEAU    , 

DICTIONNAIRE 


D'HISTOIRE  NATURELLE. 


VIN 


VIN.  Ce  nom  convient  à  tontes  les  Ilqâenfs  extraites  ici 
végétaox,  soit  en  exprimant  leur  suc,  soit  en  les  faisant 
macérer  dans  l'eau ,  et  qui ,  par  l'effet  d^un  mouvement  in-' 
testin  nommé  fermentation ,  ont  été  transformées  en  une 
liqueur  plus  ou  moins  piquante  et  pourvue  d'un  certain  degré, 
de  spiritueux  ;  mais  on  le  donue  plus  particulièrement  ad 
suc  exprimé  du  raisin,  qui ,  après  avoir  subi  cette  fermenta^ 
iion,  produit  le  vin  proprement  diiy  ta  meilleure  de  toutes  lesi 
liqueurs  fermentées. 

On  ne  peut  pa§  assigner  l'époque  précise  o&  les  hommeii 
ont  commencé  à  fabriquer  du  vin  avec  le  jus  du  raisin;  et' 
cette  précieuse  découverte  parott  se  perdre  dans  la  nuit  des 
temps.  Les  historiens  s'accordent  pour  regarder  Noé  comme 
le  premier  qui  en  ait  fait  en  Illyrie  ;  Saturne,  dans  la  Crète  ; 
Bacchus,  dans  Tlndé  ;  Osiris,  en  Egypte  *,  et  le  roi  Géryon^ 
en  Espagne.  Les  ouvrages  des  premiers  écrivains  prouvent  ^ 
non-seulement  que  cette  liqueur  étoit  connue  de  leuf  temps^ 
mais  encore  qu'on  âvoit  déjà  des  idées  saines  sur  ses  diverses 
qualités  \  ses  vertus ,  ses  préparations ,  etc.  Cependant  ^ 
quoique  l'art  de  fabriquer  le  vin  soit  fort  ancien,  il  est  en-^ 
core  loin  d'avoir  atteint  toute  la  perfection  désirée^  et,  dans 
beaucoup  de^vignobles ,  on  emploie  des  méthodes  vicieuses, 
et  qui  placent  les  vins  qu'on  en  tire~  dans  un  rang  bien  infé- 
rieur à  celui  qu'ils devroient  occuper,  relativement  à  la  qua- 
lité des  raisins  employés  à'  leur  confection.  Un  chimiste  cé^ 
lèbre,M.  le  comte  Chaptal,  pair  de  France»  membre  de  Fa^ 
cadémie  i^%  sciences ,  a  fourni  les  moyens  d'atteindre  cette 

XXXVI.  i 


a  VIN 

perfection.  Son  ouvrage  sur  V  Art  de  faire  les  pins^  que  j'ai  par- 
ticulièrement consulté,  est  un  traité  complet  qui  jette  un  très- 
Srand  jour  sur  cette  matière ,  et  dans  lequel  les  afijronomes 
e  tous  les  pays  peuvent  puiser  les  préceptes  les  plus  utiles^ 
En  effet,  après  avoir  soigneusement  examiné  la  nafore  des 
différentes  espèces  de  raisins^  l'influence  que  le  sol  «  le  cH- 
làat,  les  saisons  et  la  culture  exercent  sur  eux;  les  différentes 
métamorphoses  que  «ubit  leur  suc ,  suivant  la  manière  (ïont 
il  est  traité  et  les  divers  degrés  de  température  auxquels  il 
est  exposé:;  ec  savant  pose  des  principes  dictés  par  la  théo- 
rie ,  confirmés  par  Fexpérience ,  et  dont  l'application ,  faite 
avec  discernement,  doit  produire  les  résultats  les  plus  avan- 
tageux.  '  .  . 

Vendange, 

Le  moment  le  plus  favorable  à  la  vendange,est,en  général, 
i'eloi  de  la  maturité  du rabin, puisque  dans  cet  étatîl  fournit  par 
la  fermentation  la  plus  erand^  qii^fité  possible  d'alcool;  inais 
ce  principe  est  sujet  à  Dëàucoup  d^exceptions,  suivant  le  cli- 
mat et  là  qualité  que  Ton  veut  donner  au  vin.  Dans  plusieurs 
*  nobles  du  nord  delaî^ranc ^   *^  -^.--ï-  -' — *. -•- 

is  a  roaturité,et  Ton  est  ce] 

pas  l'exposer  à  pourrir  par 
qui  régne  en  antpmne.  Il  est  aussi  des  pays  où  Ton  recher- 
cha moins  dans  les  vins  le  haut  degré  de  spiritueux  que  d' autres 
qualités  agréables  qu'ils  sont  susceptibles  d'avoir  lorsque  le 
raisin  n'est  pas  parfaitement  mûr.  Dans  Impartie  du  Borde- 
lais dite  les  Graves,  les  raisins  blancs  destinés  k  la  préparation 
des  vins  secs,sont  vendangés  en  une  seule  fois  et  plus  tôt  qu'à 
Sauteme ,  Barsac  et  autres  crus  où  Von  ne  fait  que  des  vins 
moelleux.  Ici  l'on  ne  cueille  les  raisins  qu'à  mesure  qu'ils 
pourrissent,  et  lorsque  la  pellicule  a  acquis  une  couleur  brune 
et  s'attache  aux  doigts.  I)ans  les  pays  où  l'on  récolte  des 
vins  de  liqueur,  à  Riyesaltes,  dans  plusieurs  parties  de  l'Es* 
pagne  et  de  Tltalie,  dans  la  Grèce,  etc.,  on  laisse  faner  le 
raisin  sur  le  çep  avant  de  lé  couper.  En  Hongrie ,  on  dessèche 
le  raisin  qui  fournit  les  vins  dits  de  Tokai.  Les  vins  d'Arbois  et 
de  Ghâteau-Châlonsy  en  Franche- Comté,  de  Condrieux,  etc., 
proviennent  de  raisins  qu'on  ne  vendange  qu'en  décembre. 
D'après  cela,  Ton  ne  peut  pas  indiquer  la  maturité  du  raisin 
comme  une  règle  invariable ,  mais  seulement  comme  étant 
l'époque  la  plus  généralement  adoptée, 

Les  signes  qui  indiquent  la  maturité  du  raisin  sont  la  cou- 
leur brune  de  la  queue ,  la  grappe  pendante ,  la  transparence 
de  la  pellicule,  les  grains  amollis  et  se  détachant  facilement; 


VIN  3 

lear  sac  doux  et  visqaei» ,  et  les  pépias  entièrement  solides. 

Si  l'on  veut  obtenir  une  fermentation  bien  égale,  ce  qni 
est  essentiel  au  développement  de  toutes  les  qualités  du  moût, 
on  doit,  autant  que  possible,  choisir  pour  la  vendange  un  temps 
sec,  et  attendre  que  le  soleil  ait  dissipé  la  rosée  que  la  fraf^ 
cheur  de  la  nuit  a  déposée  sur  le  raisin.  Il  faut  prendre  un 
nombre  suffisant  de  vendangeurs  pour  terminer  dans  un  jour 
la  récolte  des  raisins  destinés  k  être  mis  dans  la  même  cuve  ^' 
choisir  de  préférence  des  personnes  habituées  à  ce  travail,  et 
les  surveiller  avec  soin. 

Les  queues  des  raisins  doivent  être  coupées  très-^-près  de 
la  grappe  ;  tout  ce  qui  est  pourri  doit  être  rejeté,  et  les  rai- 
sins verts  doivent  être  laissés  sur  la  souche.  Dans  la  plupart 
des  bons  vignobles ,  on  vendange  à  plusieurs  reprises ,  et  le 
premier  triage  donne  toujours  le  meilleur  vin.  (i) 

Moyens  de  disposer  le  moût  de  raisin  à  la  ferntentation. 


dans 


Ces  moyens  varient  dans  les  différens  pays  :  tandis  que 
ns  plusieurs,  particulièrement  ceux  où  Ton  fait  des  vins  de 
liqueur ,  le  raisin  est  exposé  pendant  plus  ou  moins  de  temps 
au  soleil  pour  le  dessécher  en  partie ,  dans  d'autres  on  le 
porte  promptement  à  la  cuve  ou  au  pressoir.  L'égrappage  des 
raisins  rouges,  préconisé  par  un  grand  nombre  d'agriculteurs^ 
est  rejeté  par  d'autres,  et  l'on  ne  peut,  sur  cette  matière, don- 
ner des  règles  fixe^  et  applicables  à  tous  les  pays.  On  ne  fait 
jamais  subir  cette  opération  au  raisin  blanc,  attendu  que  le 
vid  qui  en  provient  est  alors  susceptible  de  tourner  k  la  graisse. 
Les  expériences  faites  par  don  Gentil  otit  prouvé  que  la 
fermentation  marchoit  avec  plus  de  force  et  de  régularité 
dans  le  moàt  mêlé  avec  la  grappe ,  que  dans  celui  qui  en  étoit 
dépouillé  :  de  manière  que ,  sous  ce  rapport ,  la  grappe  peut 
être  considérée  comme  un  ferm^^Dt  avantageux  quand  le  moàt 
est  dépourvu  des  principes  nécessaires  pour  sa  fermentation* 
Elle  doit  de  méfme  être  conservée  quand  on  prépare  des  vins 
destinés  soit  à  la  distillation ,  soit  à  l'expédition  pour  des  pays 
lointains  :  dans  le  premier  cas,  parce  qu'elle  concourt  à  la 
décomposition  plus  complète  du  moût,  et  à  la  production  d« 


(' 


'i)  Dans  ce  cas,  il  fadt  faire  autant  de  cuvées  que  de  vendanges,  car  riea 
ne  nuit  pîus  à  la  qualité  du  vin  que  d'interrompre  la  fermentation  d'une 
cuvée.  Dans  ritalie  moyenne ,  où  on  conserve  la  mauvaise  méthode  de  faire 
monter  les  vignes  sur  les  arbres ,  et  où  les  frappes  d'un  même  cep  offrent 
tous  les  degrés  de  maturité,  on  verse  chaque  semaine^  pendant  près  d'uQ 
mois ,  la  vendange  dans  la  même  cuve  ;  aussi  n'y  ai-je  pas  trouvé  une  bou- 
teille de  vin  passable.  (  Note  de  M»  Bote.  ) 


4  ^  VIN 

tout  Talcool  dont  il  contient  les  principes;  dans  le  second 
cas,  parce  qu^elIe  donne  au  vin  une  fermeté  qui  le  rend  plus 
susceptible  de  supporter  le  transport  et  les  çhangemens  de 
température ,  et  enfin  de  se  conserver  beaucoup  plus  long^ 
temps.  Cependant  il  est  de  fait  que  la  grappe  est  âpre  et  aus- 
tère «  qu^elie  n'^tjoute  ni  au  principe  sucré  ni  à  Taromey  et 
qu'elle  communique  au  vin  un  goût  acerbe  qu'il  conserve 
pendant  plus  ou  moins  de  temps.  D'après  cela,  Tagriculteur 
éclairé  peut  seul,  suivant  la  qualité  àe»  produits  de  sa  vi^e 
et  leur  destination  f  décider  s^il  doit  ôter  la  grappe  op  la  lais- 
ser. Si  les  principes  fermentatifs  sont  en  suffisante  quantité 
dans  le  moût ,  et  si  Ton  veut  en  obtenir  un  vin  délicat  et 
agréable  f  il  est  incontestable  que  Ton  doit  égrapper  le  raisin. 
Si,  au  contraire,  le  moût  est  foible,  ou  si  Ton  désire  avoir  du 
▼in  pourvu  de  beaucoup  de  spiritueux  et  de  nerf,  il  ne  convient 
pas  de  faire  cette  opération.  Dans  les  pays  méridionaaz  où  le 
▼in  est  naturellement  généreux,  la  grappe  ne  peut  qu'ajouter 
une  âpreté  désagréable  à  une  boisson  déjà  trop  forte  par  sa 
nature,  et  Ton  ne-doit  la  laisser  fermenter  avec  le  moàt  que 
quand  on  prépare  des  vins  destinés  à  la  distillation.  On  a 
même  remarqué  que  Tâpreté  communiquée  au  vin  par  la 
grappe  se  faisoit  encore  sentir  dans  l'eau-de-yie.(i) 


(i)  Trois  sortes  d'ëgrappoirs  sont  osîtës  en  Franee.  La  première  est  un 
filet  de  ficelle  ou  un  treilnge  en  fer  ou  en  bois ,  au  travers  duquel  on  fait 
passer  les  graîiîs  des  grappes  par  le  moyen  d'un  fouloir  où  d*un  rabie  ;  la 
seconde  est  un  bâton  termine  en  fourche  double  ou  triple  qu'on  fait  rapi» 
dément  tourner  dans  le  baquet  qui  contient  les  grappes  :  ces  deux  sortes 
remplissent  bien  leur  objet,  mais  expédient  lentement  ;  la  troisième,  inven* 
tëe  par  M.  Lignières,  de  Toulouse,  et  figurée  tome  Sg  des  Annales  de  l'agri- 
culture française,  n'a  pas  cet  inconvénient,  et  possède  l'aTanlage  d'écraser 
ensuite,  et  par  le  même  mouTcment,  exactement  tous  les  grains;  mais 
elle  est  plus  compliquée  et  plus  chère.  Gest  une  machme  composée  de  trois 
cylindres  horizontaux,  l'un  supérieur  «  ouTert  en  partie  aux  deos  bouts,  fixé 
sur  un  cadre  et  destiné  à  Tëgrappage;  les  deux  autres  inférieurs^  parallèles* 
rapprochés 4  solides,  tournant  clans  un  second  cadre  qui  supporte  le  pre- 
mier, sont  destinés  è  écraser  les  grains.  Le  tout  se  place  sur  une  cuve  et 
est  monté  sur  quatre  pieds  servant  seulement  à  éloigner  de  terre  les  cy- 
lindres inférieurs. 

Deux  moitiés  réunies  «  mais  susceptibles  d'être  séparées  à  volonté ,  et 
dont  riniérieure  est  fixée  au  cadre  supérieur ,  composent  le  cylindre  à 
égrapper.  Cette  dernière  est  moitié  en  bois,  moitié  en  treillage  de  fil  de  fer 
oi^i  occupe  la  partie  ta  plus  basse.  Un  de  ses  bouts  est  entièrement  fermé , 
1  autre  offre  une  excision  de  la  largeur  du  treillage  et  au-dessus  de  lui;  exci> 
sion  qui  sert  à  la  sortie  des  grappes  dépouillées  de  leurs  grains,  et  qui  cor-' 
respond  à  une  large  gouttière  mobile  et  inclinée  qui  les  porte  à  une  certaine 
distance  dans  un  ba<^uet. 

La  première  moitié ,  c'est-à-dire  la  supérieure,  est  en  vannerie. 

Le  cylindre  est  traversé  par  un  axe  à  bnit  pans ,  qui  tourne  an  moyea 
4'une  manivelle  sur  des  touraillons  fixés  sur  sqo  cadre,  et  daa^  chacun  d# 


»x 


VIN  5 

''Mais,  (qn^on  égrappe  oa  qa*oo  n'ëffrappe  pas,  il  est  indis* 

f)ensaUe  de  fouler  le  raisin  pour  facuiteria  fermentation ,  et 
'on  doit  effectuer,dansle  moindre  tems  possible,  le  foulage  de 
tout  celui  destiné  à  remplir  une  cuve,  afin  que  la  fermentation 
commence  et  finisse  en  même  temps  dans  toute  la  masse.  En 
Champagne,  on  se  sert  pour  cela  d'une  caisse  nommée  mar^ 
ijrr;  elle  est  formée  de  liteaux  de  bois,  qui  laissent  entre  enx 
un  intervalle  assez  étroit  pour  que  le  grain  du  raisin  ne 
puisse  pas  y  passer.  Cette  caisse,  placée  sur  la  cuve ,  reçoit  la 
vendange,  qui  est  aussitôt  foulée  par  un  ouvrier,  à  Taidede 
gros  sabots  dont  ses  pieds  sont  armés.  Le  foulage  effectué, 
il  soulève  une  planche  qui  fait  partie  de  l'un  des  côtés  de  la 
caisse  et  pousse  avec  le  pied,  dans  la  cuve  ou  hors  de  la  cuve, 
les'péllicules  et  les  grappes  qui  auroîent  pu  passer  entre  les 
liteaux,  selon  qu'on  aie  projet  de  tes  faire  fermenter  ou  non 
avec  le  moût,  he  premier  résidu  sorti  de  la  caisse,  on  y 
verse  de  nouveaux  raisins  pour  les  traiter  de  même  ,  et  l'on 
continue  ainsi  jusqu'à  ce  que  la  cuve  soit  remplie. 

En  Bourgogne ,  dés  qu'on  a  versé  dans  la  cuve  toute  la 
vendange  qu'on  veut  faire  fermenter ,  deux  ou  trois  hommes 
y  descendent  ;  ils  foulent  avec  les  pieds  et  expriment  avec  la 
main  tou»  les  raisins  qui  sont  au  fond  on  qui  nagent  dans  le 


■^•"^»" 


ses  pans  scmt  fiiëes  cinq  ailes  entaillées  à  leur  extrémité  et  à  très-peu  près 
de  la  ioneueur  du  diamètre  intérieur  du  cylindre.  Leur  ensemble  forme  un« 
hélice  ;  de  sorte  que  toute  la  capacité  de  ee  cylindre  est  parcourue  par  ces 
ailes  à  chaque  révolution  de  Taxe. 

A  côté  du  cadre  opposé  à  la  maniveOe  est  fixée ,  de  manière  à  pouvoir 
l'enlever  à  volonté ,  une  demi-trémie  dont  la  longueur  égale  le  diamètre  du 
cyHndre.  C'est  dans  celte  trémie  que  se  mettent  les  raisins  entiers,  lesquels 
tombant  par  leur  propre  poids  dans  le  cylindre  ,  s'engagent  entre  les  ailes 
de  son  axe  »  frottent  contre  les  inégalités  de  la  vannerie  et  du  treillage,  per- 
dent rapidement  leurs  grains,  qui  passent  par  ce  dernier,  et  tombent  enpw 
les  cylindres  inférieurs  où  ils  sont  écrasés. 

Le  diamètre  de  ces  derpiers  cylindres  eut  un  peu  moindre  que  celui  du  su- 
périeur ,  dont  ils  ne  sont  sépares  que  de  deux  ou  trois  centimètres.  Leur 
distance  relative  doit  être!  au  plus  de  trois  millimètres,  de  manière  que 
tous  les  grains  soient  écrasés  et  pas  un  pépin,  dont  l'àcreté  nuit  au  vm^ 
On  fait  ces  cvlindres  avec  des  planches  montées  sur  des  cercles  pleins ,  afin 
d'en  rendre  le  prix  plus  faible  ou  le  service  moins  fatigant.  Ils  sont  mis  en 
action  par  le  moyen  d'une  manivelle  fixée  au  centre  de  l'un  d'eux ,  du  côté 
opnosé  à  l'autre  manivelle.  Ainsi  il  faut  deux  hommes  pour  cbaoue  machine, 
et  il  m'a  paru  difficile  que  cela  fût  autrement ,  par  la  nécessite  de  varier  le 
mouvement  de  l'un  et  l'autre  appareil  selon  le  besoin. 

Cette  machine  expédie  de  trente  à  quarante  litres  de  graina  nar  minute  « 
et  une  seule  peut  suffire  pour  un  vendangeoir  de  moyenne  étendue.  Le 
moût,  en  sortant  des  cylindres,  passe  dans  la  cuve  où  la  fermentation  s'éta- 
blit promptement  et  simultanément i  de  sorte  qu'on  peut  dtcuver  le  vin  à 
pointé  (  ifoU  de  Jt»  ioto,  ) 


6  VIN 

liquide.  Cette  manière  d'opérer  est  plas  prompte  qae  la  pré- 
cédente ,  mais  le  foulage  est  moins  parfait. 

Il  est  nécessaire  de  fouler  de  nouveau  pendant  la  fermen- 
tation, pour  la  rendre  égale  danà  toute  là  masse;  cette  opéra- 
tion prévient  Facessence  du  chapeau,  et,  en  précipitant  les 
écumes  amoncelées  à  la  surface,  elle  mêle  dans  le  vin  la 
levure  dont  elles  sont  formées,cequi  nourrit  la  fermentation. 

\it%  procédés  dont  je  viens  de  parler  ne  sont  employés  que 
pour  les  vins  rouges.  Les  raisins  destinés  à  la  préparation  des^ 
vins  blancs  sont  portés  sons  le  pressoir,  aii  sortir  de  la  vigne; 
et  le  moût  que  t^on  exprime  est  mis  aussitôt  dans  les  ton* 
neaux  où  il  subit  la  fermentation  vineuse,  (i) 

Phénomènes  de  la  fermentation/^  et  moyens  de  la  gowtmen 

Le  principe  sucré ,  la  matière  douceâtre  ou  le  levain ,  l'eau 
et  le  tartre,  sont  les  élémens  du  raisin  qui  paroissent  influer 
le  plus  puissamment  sur  la  fermentation  :  c'est  non-seulement 
à  leur  existence  qu'est  due  la  première  cause  de  cette  opérà< 
tion ,  mais  c'est  encore  aux  proportions  très-variables ,  entre 
ces  divers  principes  constituans  ,  qu'il  faut  rapporter  les 
principales  différences  que  présente  ce  phénomène.  Le  prin- 
cipe sucré  et  la  matière  douceâtre  (  mucoso-sucré^es  chimis- 
tes) que  je  nomme  levain,  sont  isolés  dans  le  grain  ;  le  pre- 
mier existe  dans  les  cellules  placées  entré  le  centre  et  Técorce, 
et  concourt  à  la  formation  de  Tàlcool  par  sa  décompbsi-^ 
tion  ;  il  paroît  prouvé  que  les  substances  qui  contiennent  ce 
principe  sont  seules  susceptibles  de  subir  la  fermentation 
spiritueuse.  Le  second  se  trouve  dans  les  membranes  qui 
séparent  les  cellules  occupées  par  te  liquide  ;  et  du  moment 

ue  cette  matière  est  mêlée  ^avec  le  sucre ,  par  l'expression 
raisin ,  si  la  liqueur  est  en  contact  avec  Tair  atmosphérique 
et  exposée  à  un  degré  de  chaleur  convenable  ,  on  voit  s'éta- 
blir la  fermentation. 

Les  proportions  entre  le  levain  et  le  principe  sucré  éta- 
blissent de  grandes  différencies  dans  la  marche  et  le  produit  de 
la  fermentation ,  et  celle-ci  n'est  parfaite  que  quand ,  lors  de 
sa  terminaison ,  il  ne  reste ,  en  nature  y  dans  la  liqueur ,  ni 
sucre  ni  levain.  Si  le  principe  sucré  est  trop  abondant ,  tout  le 


Cl)  Il  est  fâcheux  que  te  cominerce  TeuîBe  i}iie  les  vitts  routes  soient 
trèS'CoIorës ,  car,  sans  cela,  il  y  durait  souvent  de  ravanlage,  relativement  à 
la  qualité,  de  le»  Ijaiter  comme  les  vïùs  blancs.  La  feïinèntation  opérée  dans 
un  tonneau,  à  raison  de  la  moindre  déperdition  tant  de  Tacide  carbonique 
<m9  de  l'alcool,  étant  pvéfêmble  à  eette  o^sèe  dans  une  cuvt  gvverte.  (iY<^* 


z 


VIN/  7 

levaiii  est  consommé  sans  qae  la  liqueur  perde  son  goût 
sacré  9  ce  qui  arrive  dans  les  tIbs  de  limeur  :  lorsque  c'est  au 
contraire  le  lèrain  qui  prédomine  ,  si  Ton  n^arréte  pas  la 
fermentation,^  quand  le  principe  sucré  est  décomposé,  la 
liqueur  passe  k  Taigre  par  Faction  du  lerain  sur  |es  autres 
substances  qu^llç  contient,  (i) 

Le  contact  de  la  liqueur  avec  Tair  atmosphérique  est  né- 
cessaire pour  déterminer  sa  prompte  fermentation;  mais  il 
est  également  prouvé  que  le  moût,  enfermé  dans  des  vases 
bien  clos,  la  sunit  de  mime  à  la  longue ,  et  que  le  vin  n'en  est 
que  plus  généreux..  Beaucoup  d'expériences  ont  prouvé  que 
Taîr  n'entre,  ni  comme  produit,  ni  tomme  élément ,  dansllai 
décomposition  du  moût ,  et  qu'il  n'est  jamais  absorbé,  mais 
chassé  au  dehors  des  vaisseaux,  avec  l'acide  carboniques 
d'où  l'on  a  conclu,  que  sa  seule  fonction  étoit  de  faciliter 
l'échappement  des  substances  gazeuses  9  qui  sont  le  premier 
résultat  de  la  fermentaiiout. 

Le  libre  contact  de  l'air  atmosphérique  prédpile  la  fer- 
mentation et  occasione  l'évaporation  d'une  partie  de  l'al- 
cool et  du  bouquet^  tandis  que,  d^un  autre  côte  ,  la  soustrac- 
tion absolue  de  ce  contact  la  ralentit ,  çt  peut  pccasioner  la 
rupture  des  vaisseaux  dansles^els  le  moût  est  enfermé.  On 
évite  ces  inconvéniens  en  couvrant  la  cuve  avec  àe$  planches, 
sur  lesquelles  on  étend  des  couvertures  ouf  des  toiles.  Par  ce 
moyen,  sans  interrompre  toute  communication  avec  l'air 
extérieur ,  on  rend  la  marche  de  la  fermentation  plus  régu- 
lière y  on  évite  l'évaporation  d'une  grande  quantité  d'esprit ,.; 
on  prévient  l'acétification  du  marc  et  des  écumes  qui  for- 
ment le  chapeau ,  et  l'on  soustrait  la  fermentation  aux  varia- 
tions de  la  température.  Cette  méthode,avantageuse  dans  tous 
les  cas,  l'est  surtout  lorsque  la. température  est  froide,  (a) 


(1)  Chaque  variété  de  raisiiM-  ottte,  en  la  comparant  aux  autres  «  de  la. 
dlTOrence  dans  \à  proportion  de  ses  deux  compoëans  principaux  ;  C0  qui 
iiidîque  la  nécessite  de  choisir  celle  qui  convient  le  mieux  poor  parvenir  i- 
faire  constamment,  bonne  et  de  gwaey  teUo  ou  telle  sorte  de  vin,  et  à  ne 
pas  trop  multiplier  le  nombre  des  variétés  mises  daus  la  mSme  cuve.  H  est- 
eh  effet  reconnu  aujourd'hui  par  l'ei^éiâenoe  «  que  les  vignobles  où  l'on 
cultive  plus  de  trois  on  quatre  variétés,  encore  l'une  étant  (&minante»  don*, 
nent  rarement  de  bon  vin.  (  Noté  de  M*  Bote,  ) 

(a)  Un  autre  moyen-,  plus  certain ,  mais  malheureusement  trop  peu  em« 
plojre,  d'arriver  à  ce  but,  et  dont  une  expérience  de  plusieurs  années ,  en. 
Champagne,  a  constaté  l'exceHencef ,  c'est  de  donner  aux  cuves  un  couvercle^ 
qui  les  ferme  exactement;  cxMvercte  au  cenlre  duquel  est  placée  une  che- 
minée de  qnatre  planehes  de  4  ^  ^  jpouces  de  large  cft  de  4  à  6  pieds  de  hau- 
teur ,  seioD-  son  diamètre  ;  cheminée  par  laquelw  seule  il  puisse  entrer  de 
l'air  dans  la  cuve,  et  sortir  des  gax.  Cette  cuve  a  été  (ravée^  je  crois,  dans- 
\t  lotttnal  de  physique.  (  H^tt  de  W»  Bo9c»  ) 


8  VIN 

Quand  le  râlsin  a  obtenu  le  degré  de  maturité  suffisant  ^ 
que  Tatmosphère  n'est  pas  trop  froide,  et  que  la  masse  de  la 
vendange  est  d*nn  volume  convenable  ,  la  fermentation  n'a 
besoin  ni  de  secours  ni  de  remèdes  ;  mais  ces  conditions  n'é- 
tant pas  toujours  réunies ,  il  est  important  d'y  suppléer. 

Pour  que  la  fermentation  s'ét2ublisse  et  qu'elle  ait  une 
marche  régulière  ^  la  température  du  cellier  doit  être  de  lo 
degrés  au-dessus  de  zéro ,  au  thermomètre  de  Réaûmur  $ 
lorsqu'elle  est  au-dessous ,  il  faut  l'y  élever  par  des  moyens 
artînciek  ;  si  le  moût  est  trop  aqueux ,  il  convient  d'en  faire 
bouillir  une  partie ,  jusqu'à  réduction  d'un  tiers  ou  d'un 
quart ,  et  de  la  verser  bouillante  sur  la  cuve ,  ayant  soin 
d'agiter  toute  la  masse  pour  en  effectuer  le  mélange.  On 
peut  aussi ,  par  l'addition  d'une  certaine  quantité  de  sucre  y 
de  mélasse  ^  de  sirop  de  raisin  ,  ou  de  raisins  secs  ,  donner 

*  à  un  moût  trop  foible  ou  trop  vert  une  partie  des  qua- 
lités qui  lui  manquent.  Il  est  des  pays  où  on  jette  du  plâtre 
cuit  dans  la  vendange.  Les  anciens  connoissoient  cet  usage  ; 
il  est  encore  pratiqué  dans  plusieurs  tles  de  l'Ârchipel.  (i) 

Dans  ces  mêmes  îles,  lorsque  le  moût  est  trop  épais 
et  que  l'on  veut  obtenir  des  vins  non  liquoreux  ,  on  y  ajoute 
de  l'eau  ,  qui ,  en  le  délayant ,  donne  de  l'activité  au  prin- 
cipe fermentatif  et  facilite  la  dissolution  de  toutes  les  parties 
sucrées.    ' 

Il  est  reconnu  qu'à  température  égale  ,  plus  la  masse  de 
la  vendange  est  considérable,  plus  la  fermentation  est  forte 
et  régulière  dans  ses  périodes.  D'après  cela,  il  est  à  propos 
de  réunir ,  autant  que  possible ,  dans  une  même  cuve ,  la  plus 
grande  quantité  de  vendange.  Cette  réunion  est  surtout  né- 

'cessaire  lorsque  le  raisin  est  très-mûr ,  doux  ,  sucré  et  pires- 
<)ue  desséché ,  attendu  qu'alors  la  fermentation  s'établit  dif- 
ficilement ,  et  qu^il  faut  une  grande  masse  de  liquide  pour 
décomposer  pleinement  son  suc  sirupeux.  Un  pareil  moût 
ne  fermenteroit  que  difficilement  en  petit  volume;  le  vin 

'  qu'il  produiroit  seroit  douceâtre  et  pâteux,  et  il  n'acquer* 
roit  toiite  sa  perfection  qu'après  un  long  jiéjour  dans  les 

-  tonneaux. 

La  teo^pérature  de  l'atmosphère ,  à  l'instant  des  vendan- 
gés ,  contribue  beaucoup  au  développement  des  principes  ^ 


(i)  Le  plâtre  n'agit,  dans  ce  cas,  à  ce  qu'il  fuirotti  qu'i  raison  de  la  chanx 
<|u'il  contient,  et  en  neutralisant  l'excès  d'acide  qui  se  trouve  dans  le  vin 
éit  ^ui  nuit  à  la  marche  de  la  fermentation.  En  France,  les  personnes  ins- 
truites le  suppléent  par  [a  craie,  appelée  étano  d'fispitsnc^  et  s'en  trouvent 
hk\k^  (  Noté  i^  4f  •  S9sc>) 


V  1  N  9 

-et  lafermentatîon  est  d*aataiit  plus  lente,  qae  la  température 
est  plus  froide  au  moment  où  Ton  cueille  lé  raisin  *,  cette  ven-* 
dange  froide  ,  lors  même  qu'elle  est  réunie  dans  un  endroit 
chaud  ,  est  fort  long-temps  à  s'échauffer.  Dans  ce  cas ,  il  est 
^  propos  de  l'étendre  sur  tout  l'espace  dont  on  peut  dispo- 
ser,  afin  qu'elle  se  mette  au  niveau  de  la  température  du 
cellier  avant  de  l'entasser  dans  là  cuve.  Il  convient  aussi  d'é* 
chauffer  cet  endroit  lorsqu'il  est  trop  froid.,  ou  d'introduire 
dans  les  cuves  des  cylindres  semblables  k  ceux  employés  pour 
chauffer  Us  baignoires  ;  afin  de  déterminer  ou  d'activer  la 
fermentation  ,  qui  ne  s'établiroit  que  très-lentement  et  s'a- 
paiseroit  avant  d'avoir  complété  la  formation  du  vin. 

Pendant  la  fermentation ,  le  gaz  acide  carbonique  ,  qui  se 
dégage  de  la  liqueur ,  déplace  l'air  atmosphérique  qui  repose 
sur  la  vendange  :  il  occupe  tout  le  vide  de  la  cuve  et  déverse 
ensuite  les  bords  en  se  précipitant  dans  les  lieux  les  plus  bas. 
Lorsqu'on  laisse  fermenter  à  cuve  découverte,  le  gaz  en- 
traine avec  lui  une  certaine  quantité  de  parties  aromatiques 
et  alcooliques  de  la  liqueur;  ce  qui  le  prouve  c'est  que\ 
si  l'on  place ,  immédiatement  sur  le  chapeau ,  des  vases  rem- 
plis d'eau  ,  au  bout  de  deux  ou  trois  jours ,  cette  eau  est  im- 
prégnée d'acide  carbonique  ,  et  il  suffit  de  la  conserver,  pen- 
dant un  mois ,  dans  des  bouteilles  débouchées  9  pour  qu'elle 
se  convertisse  en  vinaigre. 

Le  gaz  acide  carbonique  est  dangereux  à  respirer;  tous  les 
animaux  qui  s'e^^posent  dans  son  atmosphère, y  sont  sufioqués. 
Ces  tristes  événemens  sont  surtout  k  craindre  lorsqu'on  bit 
fermenter  la  vendange  dans  des  lieux  bas  et  où  l'air  n'est  pas 
renouvelé.  Ce  fluide  déplace  l'air  atmosphérique  et  finit  par 
occuper  tout  l'intérieur  du  cellier  ;  il  est  d'autant  plus  dange- 
reux qu'il  est  invisible  comme  l'air ,  et  l'on  ne  sauroit  trop  se 
préeautionner  contre  ses  funestes^effets.  Pour  s'assurer  qu'on 
ne  court  aucun  risque ,  en  pénétrant  dans  le  lieu  où  fermente 
la  vendange ,  il  faut  avoir  l'attention  de  porter  une  bougie 
allumée  en  avant  de  sa  personne  :  il  n'y  a  pas  de  danger 
tant  que  la  bougie  brûle  ;  mais ,  lorsqu'on  voit  la  lumière 
s'aifoiblir  ou  s'éteindre  ,  il  faut  s'éloigner. 

On  peut  prévenir  le  danger  et  saturer  le  gaz  à  mesure  qu'il 
se  précipite  sur  le  sol  de  l'atelier,  en  disposant ,  sur  plusieurs 
points,  du  lait  de  chaux  ou  de  la  chaux  vive.  On  parvient  à 
désinfecter  un  lieu  vicié  par  cette  mortelle  mofette ,  en  pro- 
jetant ,  sur  le  sol  et  contre  les  murs  ,  de  la  chaux  vive  déb- 
layée <et  fusée  dans  l'eau.  Une  lessive  alcaline  caustique , 
telle  que  la  lessive  deil  savonniers  ou  l'ammoniaque ,  produi- 
roient  le  m£|ne  effetii  Dâois  tous  les  casyl'acide  gazeux  se  corn* 


lo   '  VIN 

bine  insitantanénuent  avec  ces  matiètes ,  et  Tair  extémar  se 
précipite  poar  en  occuper  la  place* 

  mesure  qpe  la  fermentation  parcourt  ces  divers  ptf*- 
riodes  f  le  pripcipe  sucré  se  décompose ,  et  l'akooi,  qm  ca- 
ractérise essentiellement  |e  vin  ,  ie  remplace  et  devient  d'iau- 
tant  plus  abondant  que  ce  principe  Ta  été  lui*mtme«  Il  en 
est  de  même  des  parties  sucrées ,  que  Ton  introduit  dans  le 
moût  qui  en  manque  :  elles  sont  converties  en  aleopl ,  par 
suite  de  la  fermentation. 

Le  principe  colorant  du  vin  existe  dans  la  pellicule  du  rai- 
sin, et  n^est  complètement  formé  que  lorsque  ce  firuit  est 
parvenu  à  sa  maturité  ;  d'où  il  résulte  que  le  vin  est  d'autapt 
plus  coloré  que  le  raisin  est  plus  mùr.  Ce  principe  peut  être 
extrait  de  la  pellicule  par  un  effort  mécanique  ;  mais  il  ne  se 
dissout  dans  le  moût  en  fermentation ,  que  quand  l'alcoolr 
est  développé,  et  alors,  plus  on  laisse  fermenter  la  vendange, 
plus  la  couleur  du  vin  acquiert  d'intensité*  La  liqueur  que 
fournit  le  marc  soumis  avi  pressoir,  est  j^lus  colorée  que  celle 
qui  découle  lie  la  cuve  ;  mais ,  si  le  vin  contient  une  trop 
foible  quantité  d'alcool  »  les  parties  colorantes  n'entrent  pas. 
en  dissolution  dans  la  liqueur,  et  finissent  par  s'en  séparer. 

DécUQQffi, 

La  durée  de  la  fermentation  doit  varier  selqn  la  tempéra- 
ture  de  l'atmosphère ,  la  nature  du  raisin ,  la  qnalité  que 
l'on  veut  donner  au  vin,  etc.  Beaucoup  d^ agriculteurs , 
croyant  pouvoir  la  déterminer ,  ont  indiqué  des  signes  qui 
leur  paroissoient  certains  pour  marquer  l'instant  du  déçu- 

--"-  iscessigncs,prisisof' * **■"■" 

invariables , .  et  l'on 
^appuyer  sur*  des  1^< 
mentation  est  de  décomposer  le  principe  sucré  ;  d'où  il 
résulte  qu'elle  doit  être  d'autant,  plus  vive  ou  d'autant  plus 
longue ,  que  ce  principe  est  plus  abondant ,  et  vice  i>tnâ^ 

L'on  a  observé  généralement  que  la  disparition  du  goût 
sucré  et  le  développement  de  la  saveur  vineuse  éloient  le* 
moment  que  prenoient  ^  pour  décuver  les  vins<nan  liquoreux ,. 
les  hommes  les  plus  renommés  poux  leurs  comnoissances 
dans  l'art  de  iaire  le  vin.  .      . 

Le  moût  doit  cuver  d'autant  mpins  longtemps  qu'il  est 
moins^  sucré ,  et  que  la  ten^érature  est  pluS'  cbande ,  ou  que 
l'on  se  propose, d'obtenir  un  vin  moins  coloré  et  plus  agréa- 
blement parfumé.  La  ferment^^lion  .doit  au. contraire  être 
d'autant  plus  longue  que  le  principe  5ucré  est  pltassibondant» 
le  moût  plus  épais  et  la  ci^ve  plus  p<îtile.,  onque  Ton  veut 


V  T  N  II 

fabriquer  du  vio  d^ane  couleur  plus  intense,  et  pourvu  de  plus 
de  corps  et  de  spiritueux,  (i) 

Au  sortir  de  la  cuve,  le  vin  est  mis  dans  des  tonneaux  dont 
on  ne  fait  que  couvrir  la  bonde  avec  une  feuille  de  vigne 
assujettie  avec  du  sable,  afin  que  le  gaz  acide  carbonique  qui 
continue  pendant  quelque  temps  h  se  former ,  puisse  s'é- 
chapper  en  soulevant  cette  feuille,  (a) 

Lorsque  le  vin  cesse  de  couler  de  la  cuve ,  on  porte  le 
marc  sous  le  pressoir ,  où  il  est  pressé  h  une  ou  plusieurs 
reprises ,  suivant  qu'on  veut  en  extraire  toute  la  liqueur  qu'il 
contient,  ou  l'employer  soit  à  la  fabrication  du  vinaigre ,  soit 
h  la  distillation. 

Le  vin  qui  provient  de  la  première  serre  est  plus  fort  ; 
celui  qui  provient  de  la  dernière  est  plus  dur ,  plus  âpre  et 
plus  coloré.  On  réunit  ces  différens  produits  dans  des  ton- 


(i)  Lorsque  les  vins  foibles  cuvent  trop  long-temps,  et  qu'il  fait  chaud, 
ils  sont  exposés  à  tourner  en  yinaigre.  Il  est  commun,  même  en  Bourgogne, 
de  reconnoitre  de  l'acidité  dans  le  cfaapeait ,  et  alors  il  fiant  se  bâter  ou  de  le 
brasser  (  mébnger  )  avec  le  moût,  si  la  fermentation  n'est  pas  asses  avan- 
cée ,  ou  de  décuver  si  elle  est  arrivée  â  point.  Dans  le  premier  cas,  les  grains 
non  écrasés  qui  se  trouvent  dans  le  chapeau ,  réactivent  la  fermentation , 
et  probablement  décomposent  l'acide.  Je  dis  probablement,  parce  (|ue  le 
fait  est  nié  par  quelques  chimistes.  Le  fait  est  >  cependant ,  qu  à  ht  suile  de 
cette  opération,  le  vin  cesse  de  donner  des  indices  de  l'acide  acéteux^  qu'il 
faut  bien  distinguer  des  acides  malique  et  tartareux  qui  existent  dans  le 
moût.  (  Note  de  M.  Bose,  ) 

(a)  La  fermentation  continuant  dans  ces  tonneaux  tout  le  temps  que  le 
vin  y  reste ,  en  s'affoiblîssant  chaque  année,  le  motif  qui  fait  désirer  que  le 
moût  soit  dans  une  grande  cuve,  doit  déterminer  à  soutirer  le  vin  dans  de 
gros  tonneaux.  Il  sj  en  joint  d'autres  non  moins  importans,  tels  qu'une 
moindre  perte  par  l'évaporation ,  une  moindre  perte  par  le  soutirage 
sur  lie,  etc. 

Ainsi  il  Serait  bon. que,  par  toute  la  France,  on  réiervât  les  futaiUes  en 
menrain  ponr  le  transport  des  vins ,  et  que  la  vendange-passât  au  moins  un 
hiver  dans  des  foudres ,  non  de  la  contenance  exagérée  de  celles  d'Hîldel- 
berg ,  mais  de  deux  mètres  de  diamètre  sur  trois  de  «longueur,  terme 
moyen ,  constmites  avec  des  madriers  de  trois  centimètres  d'épaisseur  ; 
foudres  qui  seroient  peintes  de  plusieurs  couches  d'huile  à  l'extérieur,  cer- 
clées en  fer,  dans  lesquelles  un  homme  pourroit  entrer  pour  les  nettoyer, 
?[ui  seroient  placées  à  demeure  dans  un  cellier  voisin  du  vendangeoir  dans 
equel  le  vin  seroit  conduit^  et  d  où  il  seroit  ôté  par  des  conduits  en  bois 
ou  en  cuir.  Sans  doute  la  construction  de  pareilles  foudres  serait  coûteuse, 
mais  leurs  frais  seroient  bientôt  remboursés  par  les  avantages  qui  leur  so  t 
propres  :  avec  des  soins  elles  dureroient  des  siècles. 

J& ne  dirai  ici  qu'un  mot  sur  les  citernes  à  vin,  encore  plus  durables  et 
si  utiles  dans  les  années  de  surabondance ,  mais  dans  lesquelles  les  vins  fins 
s'altèrent  dans  leur  qualité  intrinsèque  ainsi  que  dans  leur  couleur,  et  qui 
sont  sujètes  à  des  infiltrations  difficiles  à  reconnoi^c^  parce  que  je  crois 
qu'elles  ne  doivent  être  préconisées  que  dans  les  vignctles  où  on  fp«cuU 
sur  la  distillation  des  esprits.  (  Note  de  if.  Base,  ) 


la  V  IN 

neaax  sépares,  pour  tvoir  an  yin  coloré  et  assez  durable,  oq 
on  le  mêle  avec  celai  tiré  de  la  cuve ,  lorsqu'on  désire  donn^ 
à  celui-ci  plus  de  force  ,  de  couleur  et  de  corps. 

Le  marc ,  fortement  exprimé ,  acquiert  la  dureté  de  la 
pierre.  Il  est  employé  à  divers  usages.  Dans  plusieurs  vi- 
gnobles 9  on  le  distille  pour^  en  tirer  de  Teau-de-vie  ;  daiis 
d'autres ,  on  le  met  en  tonneau ,  et  on  verse  de  Teau  dessus 
pour  en  obtenir  une  boisson  nommée  piquette^  qui  est  bue 
par  les  vignerons  et  autres  ouvriers.  A.  Montpellier  on  Pemr 
ploie  h  la  fabrication  du  vert- de- gris;  dans  quelques  endroits, 
on  le  brûle  pour  en  tirer  Tespëce  d^alkali  appelée  potasse 
dans  le  commerce  ;  dans  d'autres ,  on  s'en  sert  pour  nourrir 
les  bestiaux. 

Beaucoup  de  vignerons  des  départemens  méridionaux  de 
la  France,  et  particulièrement  de  ceux  du  Gers,  de  la  Haute* 
Garonne  et  de  TArriège  ,  ne  font  pas  usage  de  pressoirs  , 
et  lorsque  le  vin  est  tiré  de  la  cuve ,  ils  versent  sur  le  marc 
une  quantité  d^eau  égale  au  douzième  du  vin  récolté  pour 
faire  ce  qu'ils  appeUent  un  demi-Qin ,  qui  a  une  légère  pointe 
acide  ,  et  néanmoins  se  conserve  quelque  temps.  Après  avoir 
retiré  ce  demi-vin,  on  jette  encore,  à  plusieurs  reprises,  de 
Feau  sur  le  marc ,  et  Ton  en  ob.lient  des  boissons  appelées 
tinades;  elles  sont  bues  les  premières ,  parce  qu'elles  ne  se 
conservent  pas,  et  tournent  au  pourri  dès  que  la  chaleur  se 

,  fait  sentir. 

En  Champagne ,  les  raisins  que  Ton  emploie  à  là  fabri- 

.  cation  des  vins  rouges  sont  traités  comme  dans  les  autres 
vignobles  de  France  ;  mais  ceux  que  l'on  destine  à  la  prépa- 
ration des  vins  mousseux  sont  vendangés  avant  que  la  rosée 
ne  soit  dissipée  ,  et  transportés  de  suite  au  pressoir ,  à  dos, 
de  cheval ,  dans  i^s  paniers  que  l'on  a  soin  de  couvrir  pour 
amortir  l'action  du  soleil.  Cette  précaution  est  d'autant  plus 
nécessaire ,  surtout  pour  les  raisins  rouges ,  dont  la  plus 
grande  partie  est  employée  à  la  fabrication  de  vins  blancs , 
que  s'ils  étoient  écrasés  ou  exposés  à  la  chaleur ,  il  s'établiroit 
nn^  commencement  de  fermentation  qui ,  en  dissolvant  une 
partie  des  résines  colorantes ,  altéreroit  la  blancheor  que  ce 
vin  doit  avoir.  L^opération  du  pressurage  est  faite  avec  toute 
la  célérité  possible.  Le  produit  des  premières  pressions  est 
mis  à  part  comme ^vin  de  choix;  celui  des  suivantes  que  l'on 
somme  vin  de  taille^  est  légèrement  coloré ,  de  bon  goût  \  et 
plus  spiritueux  que  le  premier.  Il  entre  ordinairement  pour 
nn  douzième  dans  les  vins  monsseux  que  l'on  tire  des  coteaux 
de  quatrième  classe.  Ce  que  l'on  obtient  des  dernières  pi*e&-* 

V  sibns  est  mêlé  avec  les  vins  rouges^comniuos.   ' 


VIN  i3 

Le  vin  roà^  est  extrait  avec  les  mémos  prëcaulîons  que  le 
vin  blanc;  mais  avant  deémettre  les  raisins  sur  le  pressoir  , 
on  les  égrappe  et  foule  légèrement  dans  des  vases  appropriés 
il  cet  usage ,  et  dans  lesquels  on  leur  laisse  subir  un  com- 
mencement de  fermentation  qui  donne  au  moût  la  teinte 
rose  que  Ton  veut  obtenir.  La  préparation  de  ce  vin  exige 
beaucoup  de  précautions  ^  et  Ton  ne  réussit  pas  toujours  à 
lui  donner  la  couleur  convenable  en  conservant  la  force 
mousseuse  qui  fait  sou  mérite,  ce  qui  a  déterminé  quelques 
propriétaires  à  faire  usage  d'une  liqueur  colorante  dite  vin- 
de-Fismes  ,  qui  se  préparc  dans  la  ville  de  ce  nom  ,  située  k 
six  liènes  de  Reims.  Cette  liqueur  est  extraite  des  baies  de 
sureau  que  Ton  fait  bouillir  avec  de  la  crème  de  tartre.  Il 
suffit  d'en  mettre  cinq  ou  six  gouttes  dans  une  bouteille  de 
vin  blanc  pour  lui  donner  une  belle  couleur  rose ,  qui  est 
moins  sujette  à  changer  que  celle  des  vins  rosés  naturels. 

Je  n'entrerai  point  ici  dans  les  détails  des  différentes* 
manipulations  que  l'on  fait  subir  au  vin  de  Champagne 
pour  le  clarifier  avant  de  le  mettre  enbouteillesi  et'pour  le 
séparer  du  dépôt  qui  se  forme  de  nouveau  quand  il  est  dans 
ces  vases  ;  ni  des  phénomènes  bizarres  qui  déterminent  ou 
détruisent  la  qualité  mousseuse  qui  le  fait  rechercher.  Le 
haut  prix  auquel  il  se  vend  est  dû  beaucoup  plus  ii  ces  travaux 
et  aux  pertes  énormes  que  l'expérience  la  plus  consommée 
ne  peut  ni  prévoir  ni  éviter ,  qu'à  la  valeur  première  de  ta 
liqueur.  Quoique  l'onVencontre,  dansbeaucoup  de  vignobles^ 
des  vins  qui,  comme  ceux  de  Champagne,  sont  susceptibles 
de  mousser,  c'est  dans  ce  pays  seulement  que  Ton  est  par- 
venu âi  les  préparer  de  manière  qu'ils  réunissent  toutes  les 
qualités  agréables  et  une  limpidité  parfaite.  Les  vins  d'Ar-« 
bois  et  de  Saint-Pérai  moussent  comme  te  Champagne  V 
mais  ils  sont  sujets  à  perdre  cette  qualité ,  et  Ton  en  ren- 
contre rarement  de  bien  clairs,  (i) 


propres  ! 
dire  à  la 

cool.  On  ne  pourra  donc  jamais  faire,  dans  les  plaines  du  midi  de  la  France, 
dés  vins  de  Champagne;  mats  on  y  fera  des  vins  capiteux,  tels  que  ceux 
de  la  Clairette,  de  Gaude,  etc.  En  remontait  de  Tembouchure  du  Rhône 
jusqu'à  Lyon ,  on  récolte  en  effet  de»  vins  d'autant  plus  propres  à  être  bus 
à  l'ordinaire,  qu'on  s'approche  de  cette  ville  ,  à  quelques  exceptions  prè» 
produites  par  l'exposition.  En  remontant  ensuite  la  Sraône  jusqu'à  Dijon  , 


,4         .  VIN 

Lorsqu^on  emploie,  poar  mettre  le  vin  ,  des  tonneaux  qui 
ont  déjà  servi ,  il  suffit  de  les  rincer  à  Teau  froide  ^  après  s'ê- 
tre assure  quUls  n^ont  contracté  inlérieurement  aucune  al- 
tération ,  etqu^iis  sont  .assez  bien  conditionnés  pour  contenir 
la  liqueur  ;  mais  j  quand  on  se  sert  de  tonneaux  neufs  9  le 
bols  qui  les  compose  conserve  une  «striction  et  une  amertume 
qui  peuvent  se  transmettre  au  vin..  On,  corrige  ces  défauts 
en  les  rinçant  avec  de  Teau  chaude  salée ,  et  en  y  passant 
ensuite  une  ou  deux  pintes  de  moût  en  fermentation  ,  ou  du 
vin  chaud  :  quelques  personnes  emploient  au  même  usage 
une  infusion  4e  feuilles  de  pêcher^  de  l'eau  de  chaux ,  etc. 

Les  tonneaux  sont  exposés  à  se  vicier  intérieurement  ^ 
quand  on  les  conserve  dans  des  endroits  humides ,  ou  quand 
on  y  laisse  séjourner  de  Teau  pendant  trop  long-temps  ;  ils 
prennent  alors  un  goût  de  pourri  ou  de  moisi  qu'ils  commu- 
niquent au  vin  :  il  n'est  aucun  moyen  sûr  de  remédier  à  cette 
altération,  (i) 

Les  tonneaux  qui  ont  servi  contractent  souvent  un  goût 
d^aigre  ,  ce  dont  on  s'assure  en  y  introduisant  un  morceau 
de  mèche  soufrée ,  allumé  ,  ou  à  son  défaut ,  un  morceau  de 
papier  enflammé  ;  si  le  feu  s'éteint  dans  la  pièce  ,  cVst  une 
preuve  qu'elle  a  contracté  le  goût  d'aigre ,  et  l'on  doit  la  pu- 
rifier avant  d'y  verser  le  vin.  On  enlève  la  vapeur  acéteuse 
qui  remplit  le  tonneau ,  en  soufflant  par  la  bonde  avec  un 
soufflet  de  cuisine  ,  jusqu'à  ce  qu'on  ei^  ait  renouvelé  l'air  , 
«t  que  la  mèche  allumée  y  pénètre  sans  s'éteindre.  Si  l'on 
n'est  pas  pressé  de  faire  usage  de  ce  vase ,  il  suffit  de  le  ren- 


pineaui ,  laquelle  offre  beaucoup  deuftriétês^  qui  est  eu  possession  dedoo- 
lue         ^  "  ^        '     -1- -  * -•!  - 


que  ceux  de  neaune  ;  ces  aemiers  plus  torts  que 

geon  ;  ces  derniers  plus  torts  que  ceux  oe  Reims;-  ces  dernieia  plus  forts 
que  ceux  du  Rliin«  qui,  à  mon  avis,  ne  sont  point  des  vins,  puisqu'ils  ne 
contiennent  qu'un  atome  d'alcool,  ne  rétablissent  point  lea  forces,  et  n'ex- 
citent en  aucune  manière  lagaîtë  de  ceux  qui  en  boivent. 
.  On  doit  à  mon  ami  Crenzé^la-Touclie  le  meilleur  ouvrage  qui  ait  été  pu- 
blié sur  la  culture  des  vignes  et, la  fabrication  des  vins  dans  la  Champagne 
proprement  dite,  c'ert-à^dire  d'Épernay  à  Reims*  {  Note  de  M,  Base,  ) 

(1)  Il  me  semble  cependant  afvoir  tu,  dans  ma  (eunessie,  employer  très- 
utiiement  à  cet  effet  l'eau  de  chaux  citëe  plus  haut,  lorsqu'elle  étoit  assex 
nouvellement  foite  pour  oonsenrer  de  Is  <»msticité.  En  effet ,  la  moi- 
•isfure  est  constituée  par  de  petits  champignons  que  la  chaux  désor 
ganise  ,  et  même  dissout  entièrement.  On  enlève  cette  cKau^  tred-ia- 
cilement  avec  de  l'eau,  et  le  peu  qui  reste,  après  les  lavages ,  loin  de  nuire 
nu  vin,  est  souvent  avantageuse  à  son  améHoration, comme  |e  l'ai  observa 
plus  haut.  (  Noie  de  M^Bose,  ) 


VIN  i5 

verser,  la  bonde  oarerle,  sur  un  missean  on  sur  la  terre,  à 
la  cave  :  aa  bout  de  dix  à  douze  heures ,  tout  l^acîde  a  dis- 
paru, (i) 

». 

,Soutirage^ 

Au  sortir  de  la  cuve ,  le  vin  est  trouble ,  et  fermente  en- 
core plus  ou  moins  long-temps  dans  les  tonneaux.  Â  mesure 
que  1  effervescence  diminue  ,  les  matières  étrangères  à  la 
composition  de  cette  liqueur,  ou  qui ,  bjen  que  homogènes , 
tî'y  ont  j^as  été  dissoutes,  se  précipitent  au  fond  du  tonneau, 
et  forment  la  iie ,  qui  est  un  mélange  confus  de  tartre ,  de 
matière  yégétale ,  de  matière  colorante  ,  et  surtout  de  ce 
principe  végéto-animal  qui  constitue  le  ferment. 
'    Ces  matières ,  bien  que  déposées  au  fond  du  tonneau ,  sont 
susceptibles  d^occasioner  la  'dégénératîon  du  vin^  quand  elles 
y  sont  mêlées  de  nouveau,  soft  par  l'agitation ,  soit  par  suite 
d^un  changement  de  température  qui,  devenant  plus  chaude  p 
leur  imprimie  de  nouveau  un  mopvement  de  fçrmeiitatiQq 
qu^  elles  communiquent  à  lajiqueur.;  il  est  donc  important  dé 
séparer  les  vins  de  cette  lie,  pour  qu^iljs  ne  subissent .aucunç 
àltérâtiôii; 

Cette  opération  se  fait  à  diverses  époques ,  daps  les  ditté- 
rens  vignobles.  On  àôutiré  quelquefois  les  vins  nouveaux  ^ 
au  m'ois  de  décembre  , 'quand  ils  sont  bien  éclaircis^,  mais 
bien  plus  ordinairement  en  février  ou  en  mars.  £n  gënérs^ , 
ils  doivent  être  séparés  de  leur  lie  avaçt.  Véquinôxe  du 
printemps.  ...  ... 

On  choisit  toujours  un  temps  sec  et  froid  pour  soutirer 
les  vins.  Il  est  de  fait  que  cf  n*est  qu'alors  que  la  lie  est  bien 
précipitée  ;  les  temps  humides  et  les  vents  .du  sud  en  font  tou- 
jours remonter  dans  la  liqueur  les  parties  les  plus  légères, 
et  il  faut  se  garder  de  faire  cette  opératiojp  quand  ils  régnent. 
Le  soutirage  des  vins  se  pratique  de  différentes  manières; 
dans  quelques  pays .,  on  ^e  sert.. a  un  siphon  dont  la  branche 
plongeante,' introduit^ par  l2| bonde,  dans. lé  ionnean  qu'on 
vidé ,  aspire  le  vin  qui  est  versé  jpar  la  branche  déférente  t 
dans  lé  tonneau  que  ron^rempliit'  L'eaiploi4,c  cet  instrument 
évite  Ti^yajlprati'on  des  parties  .volatiles  ;  mais  on  est  nbligé 


(i)  L'hittoductioii  d'une  méchë  souffrëe,  enflammée,  que  ]e  propose»  • 
pour  kot  :  t  •*  de  Vaiinrèr  ^uej'air,  contenu  dans  le  tonneau,  n'est  plus  sa^ 
taré  d'adde;  3**  d'emfAplier  uneAoaircUefianneatationaeéténse.  (ivafiifa 


ifi  VIN 

de  lajsser  âne  certaine  quantité  de  liqueur  tlatrè  dans  le- 
vase  qu?on  vide,  pour  ne* pas  déranger  la  lie,  et  Temploî 
de  cet  instrument  n'est  réellement  avantageux  que  pour  chan- 
ger de  tonneau  le  vin  qui  n'a  formé  aucun  dépôt. 

Dans  la  plupart  des  vignèbtes ,  OU  pratique  ,  dans  le  fond 
du  tonneau  ,  à  environ  de^x  pouces  de  la  douve  inférieure  , 
une  ouverture  convena)i>le  pour  recevoir  une  grosse  cannelle^ 
que  l'on  y  introduit;  et  après  avoir  ouvert  la  bonde ,  ou  percé 
la  douve  supérieure  de  plusieurs  trous  de  vrille  ou  de  forets, 
pour  donner  passage  k  l'air  qui  doit  remplacer  la  liqueur , 
on  ouvre  le  robinet,  et  Ton  reçoit  le  vîn  dansuîi  vase  à  Taide 
duquel  oh  le  ver-se  dans  l'entonnoir  placé  sur  le  tonneau  que 
Ton  vent  remplir.  La  forme  de  ce  vase  varié  dans  les  différens 
pays.  Les  uns ,  en  forme  de  petits  baquets ,  sont  larges  et  peu 
élevés  ,  ce  qui  occasione  l'évapôration  d'une  partie  du  spi- 
ritueux ,  et  surtout  du  parfuii\  de  la  liqueur  ;  d'autres '9  plus 
élevés  ,  larges  à  leur  base  ,  et  resserrés  à  leur  orifice  ,  sont 
nommés  hrqcs\  Ils  occâsionent  moins  d'évaporation  ;  mais.^ 
comme  avec  les  précédeni,  le  vin  est  battu. en  tombant, dans- 
le  vâse  ,  agité  de  nouveau  en  le  versant  dans  Fentonnoir ,  et 
toujours  en  contact  avec  l'air  athiosphérique ,  ce  qui  a  dé*- 
termîné.les  personnes  jalouses  de  conserver  au  vin  toute  sa 
qtralité  ,  k  chercher  des  nioyens  plus  convenables.  '     V  T 

A  Bordeaux,  et 'd'ans  plusieurs  vignobles  qù  les'vin'ssoni 
logés  dans  de  grands  tonneaux  nomn^eà  foiiâres ,  l'on  vide  ce$ 
vases  dans  cent  de  petite 'dimeùsidn'.v  a  l'aidé  d'un  tuyau  de 
cuir ,  assujetti  k  la  c^ànnelle  ,  de  manière  que  le  vm  passe  de 
l'un  dans  Tautra  sans  éprouver  le  cpntaçt  de  l!a»rf  iTiaîs^ce5t{e 
inéthode  ne  peut  être  employée  que  quand  lî^  toiineau  .qù^OI| 
remplit  est  placé 'plus  bas  que  celui  qu'ôii  yï^e  ,  'ei  ne  çon- 
viéndroit  pas  potit  soutirer  les  vins  loeés  daios.dés  tonheaux 
ordmaires ,  places,  comme  il  est  d  usage,  dans, les  caves^  «•  ,  * 

  Beaune,  et  dans  quelques  autres  vignobles  .  on  fait*  la 
même  opération  à  l'aide  dW  tuyau  de  cuir  ,  Ions:  de  trois  à 


que  vont  vem  reinpii 
diS{iosition  faite',  on  ouvfe  le  rôbîiietVel  ïe  vin  passe  âTun 
vase  dans  l'autre  ,  jusqu'à  ce  qu'il  soit  à  la  même  hauteur 
dans  tons  les  deux.  Alors,  on  place  dans  la  bonde  du  tonneau 
à  vider ,  la  douille  conique.d'un  3QU.ffle,t,de;stii^é  ,|^  cel  ijsa^e  ; 
et  après  ravojir,]i>ièn  à^s^Hrée ,, on  ag^t«lei«o<ifik t. jusqu'à  c^ 
que  la  colonne  d'air  int^odoite- «it  Ichassé  dansle  tabè 
tout  le  vin  superposé  à  la  cannelle.  On  retire  ensuite  le  tnyaà 


VIN  ,7 

de  cûif  ^  et  on  laisse  couler  dans  le  baquet  le  peu  de  vin 
clair  resté  dans  le  tonn^eau.  Cette  méthode  est  ta  plus  sûre 
pour  conserver  au  vin  fin  toute  sa  qualité  et  son  parfum. 
I  Ces  instrumens,  ainsi  que  tous  ceux  en  usage  pour  la  ma- 
nutention des  vins ,  sont  décrits  dans  le  Manuel  du  sommelier  ^ 
et  représentés  sur  les  planches  jointes  à  cet  ouvrage  auquel 
je  suis  obligé  de  renvoyer  le  lecteur  pour  tous  les  détails 
dans  lesquels  je  ne  puis  pas  entrer  ici ,  sur  la  manière  de 
soigner  les  vins  et  de  les  rétablir  quand  ils  sont  altérés ,  ou 
naturellement  défectueu:s. 

De  la  Fermentation  secondaire  du  via. 

Lorsque  la  première  fermentation  est  apaisée  ,  et  que  la 
lie  s^est  précipitée  au  fond  du  tonneau,  le  vin  est  fait  ;  mais 
il  n^est  p^s  parvenu  à  son  dernier  degré  d'élaboration ,  et 
ce  n^est  que  par  suite  de  nouveaux  mouvemens  de  fermen- 
tation quUl  subît  encore  à  différentes  époques  ,  que  tout  le 
mncoso-sucré  achève  de  se  convertir  en  alcool,  que  des  par- 
ticules de  tartre ,  de  matière  colorante  et  de  ferment ,  en- 
trées d'abord  en  dissolution  dans  la  liqueur ,  s'en  séparent 
et  forment  un  nouveau  sédiment  dont  on  dégage  le  vin,  lors- 
qu'il est  devenu  parfaitement  limpide  4  et  enfin  que  le  par- 
fum se  dilate  ,  et  que  la  liqueur  acquiert  toutes  les  qualités 
qui  lui  sont  propres.  Je  qualifie  ces  différentes  agitations  ,  de 
fermentations  secondaires ,  pour  les  distinguer  de  celle  qui 
opère  la  conversion  du  moût  en  vin.  Je  vais  entrer  dans  quel- 
ques détails  sur  les  causes  qui  déterminent  ces  mouvemens , 
on  en  augmentent  rintensilé  ,  et  sur  les  moyens  d'en  diriger 
la  marche  ,  de  les  suspendre  ,  et  même  de  les  arrêter,  lors- 
que, déterminés  par  des  accidens  ,  ils  sont  susceptibles  d'oc- 
casigner  la  détérioration  du  vin. 

Comme  toutes  les  liqueurs  qui  renferment  du  muqueux 
doux ,  le  vin  est  susceptible  d'éprouver  successivement  trois 
degrés  de  fermentation  ;  savoir,  la  fermentation  spîritueuse  , 
la  fermentation  acéteuse ,  et  la  fermentation  putride. 

La  fermentation  spiritueuse  est  celle  que  subit  le  jus  de  rai- 
sin ,  soit  en  état  de  moût,  soit  lorsqu' après  avoir  été  converti 
en  vin  par  une  première  fermentation ,  il  contient  encore  des 
parties  sucrées  susceptibles^  d'être  converties  en  alcool. 
-  La  fermentation  acéteuse  est  une  continuation  ou  un  renoua 
Tellement  de  la  précédente  ;  mais  elle  n'a  lieu  que  lorsque 
le  levain  fermentatif,  ne  rencontrantplus  de  parties  sucrées, 
sur  lesquelles  il  puisse  exercer  son  influence ,  attaque  le  pro- 
duit de  ces  mêmfs  parties  ,  l'alcool  ,  et  le  convertit  en 
acide. 

xxxYX»  ^ 


y 


iS  VIN 

La  tenfitnt^ation  putride  $è  manifeste  dâos  les  liqueurs 
dépoiifiriies  de  prittcfpeis  alcooliques  :  les  vins  ne  la  subis- 
st^t  (Mrdinairetnetit4i)ue  lorsûuSIs  ont  éprouvé  les  deux  pré- 
cédentes ',  m^b  it  y  a  des  moûts  de  si  mauvaise  qualité  «  qn^lin 
passent  à  la  fermentation  acéteuse  sans  que  la  fennentatloa 
sptritn^ud^  ait  été  tr^s>sensil>ie  ;  et  Ton  rencontre  àit^  vins  si 
peu  riches  en  principes ,  qu'ils  éprouvent  la  fermentation 
putride  sans  avoir  donné  aucun  signe  de  fermentation 
acéteuse. 

Plusieurs -causes  concourent  à  déterminer  la  fermentation 
des  vins.  La  Ue  et  le  tartre  sont  teé  priBtlpttleé  causes  inter- 
nes :  ils  forment  un  levain  qui,  mêlé  dans  la  liqueur,  agit 
àur  toutes  Ses  parties.  Les  causes  externes  sont:  \.^  la  chalemr 
dé  Talmosphère  ,  qui ,  en  donnant  de  Pactivîté  au  principe 
fèrmentatif,   favorise  la  formation  du  ^az   acide  carboni*> 
qu«  ;  a.*^  Tagitation  produite»  soit  par  le  déplacement  des  ' 
tonneaux,  soit  parles  secousses  imprimées  au  sol  des  cel*- 
liers  et  des  caves  «  par  le  passage  des  voitures  on  par  1« 
inouvement  des  usines.  Dans  le  premier  cas,  la  lie  est  mêlé« 
dans  tnute  la  liqueur  ;  dans  le  second  ,  le  vin  est  dans  no^ 
agitation  continuelle,  et  les  parties  qui  s'^en  étoient  séparée* 
flottant  de  nouveau  ;  3.<^  le  Imre  contact.de  la  liqueur ,  soit 
avec  r^ir  atmosphérique  ,  soit  avec  celui  qui  occupe  le  vid« 
à^un  tonneau  que  Ton  a  négligé  de  remplir  tout-^à-fait  ;    il 
dccasione  TévapOratioa  des  parties  spiritueuses ,  et  favorise 
Faction  des  principes  fermentatifs  ;  4-^  ^^  voisinage  d«  ma^ 
tières  en  fermentation  ;  le  gaz  qui  se  dégage  de  ces  matiè* 
fes  vicie  Tatinosplière  de  la  cave ,  et  pénètre  jusque  daal 
les  tonneaux. 

Lorsque  les  vins  nouveaux  ont  été  soutirés  avec  soin  avant 
réqifinoxeda  printemps  9  que  les  tonneaux  sontl^ien  pleins 
et  placés  dans  une  bonne  cave  ,  la  fermentation  mi'ils  subis* 
sent  aux  époques  de  la  pousse  de  la  vigne ,  de  sa  noraisoa  et 
de  la  maturité  du  raisin ,  est  ordinairement  le  complément 
de  la  fermentation  spiritueuse  ;  on  doit  lui  laisser  parcourir 
tous  ses  périodes  sans  déranger  le  vin;  mais  il  est  à  propos  d€ 
visiter  fréquemment  les  tonneaux,  et  de  pratiquer,  à  côté  de 
)a  bonde ,  un  trou  de  foret  que  Ton  ferme  avec  un  fossct,  et 

3ue  Ton  ouvre  ensuite  une  ou  deux  fois  par  jour  ,  afin  de 
onner  issue  au  gaz  acide  carbonique  ;  si  Teffervescence  «st 
às^ez  forie  pour  que  la  liqueur  jaillisse  par  cet  oritice  ,  il  est 
bon  d^en  retirer  deux  on  trois  pintes,  que  Ton  remettra  daas 
le  tonneau  quand  la  fermentation  sera  apaisée. 

La  fermentation  secondaire  contribue  au  perfectionnement 
des  vins  qui  contiennent  encore  du  principe  sucré;  mais^  lors* 


' 


VIN  19 

d^srinSf  a  tiea  pendant  ia  premtéi^er  atiiiéd^  nue  nouvelle  tet^, 
meatatioii  seiisi&id  tefil  pr«sq«e  t<Hvjodrfl  à»  led  fair«  tourner  à 
l'aigre, s'ils  sont  pourvu»  d'alcool ,  ou  au  pourri,  ft'ilâ  eti  mau- 
^eni.  D'après  cela' ,  Tou  doit  garantir  le^  rtna  ?Iqux  de  tout 
ce  qui  peut  oocasiouef  «tt  mouveineiit  de  fermentatiofii  ;  et^. 
sitôt  que  ce  phéoomëne  se  manifeste ,  il  faut  s'empresa^r 
,  d'en  arrêter  le^  progrès.  Les  vins nouf eaux ^  Quoique  suscep- 
liMes  d'acquérir  plus  dé  i[Ualtté  par  suite  de  ia  fermematiou 
secondaire  ,  peuvent  aussi  4tre  détérioré^  lorsque  i'^efferves"-» 
Mnta  est  trop  forte,  (^aud  on  craim  cet  accident ,  il  est  à 
propoi»  d'en  modérer  ia  forcé  à  VMt  du  suffrage. 

f  Soufrage. 

Soufrer  leâ  tonneaux,  et  les  vins  «  c'est  les  iiuprégaer 
d^uoe  vapeur  (  gas  acide  sulfureux  )  ^  qu'oii  obtient  par  la 
combustion  des  mèches  so^réesi  Ce^  mèches  sodt  ordiiiaire? 
ineut  des  bandes  de  toile  pu  de  papier^  longues  d'environ  buift 
pouces  ,  et  larges  de  vingt  lignes  «  trempées  dflns  du  soufré 
fbndu>  C-Od  mêle  souvent  avec  le  soufre  4es  arovuates  ^  toti 
que  les  poudres  de  girofle  ,  de  cannelle  ,  de  gingembre  » 
d'iris  de  Provence.,  de  fieut  de  thym,  de  lavande  ,  de  vio- 
lente, de  fnarjdlàMVè^  etc.  ) 

La  vapeur  dit  soa^e  e«iBam«ié  ,  en  privant  de  son  oxy-î* 
gène  l'air  contenu  dans  le  tonùcau  ,  empêche  la  fermenta-- 
tiom  de  sMtablir  ou  en  arrête  les  progrès.  C'est  pourquoi 
l'on  a  soifv  d'en  imprégner  l'intérieur  des  toutieaux  /éeem^ 
tttent  vidés,  et  de  ceux  qui  né  sont  pas  tout^à'fairp4ein;â; 
lorsqu'on  néglige  4e  le  faire  ,  les* paitiçules  de  iiquour  ^ui 
restent  attachées  à  la  paro}  des  premiers,  et  celles quiydaiJls 
les  derniers'/  sont  tn  oohtâct  avec  l'air  qui  en  oe:cupe  le 
vide ,  mibissem  prompteftieut  |a  fermentation  acétease ,  et 
sont  suseepfiUes  de  conMuuniquer  qeit^  altération  au  viu  qm 
Von  met  dans  les  uns  1,  et  k  celui  qiii  existe  dans  les  autres. 
'  Ou  soufre  plus  6u  moins  l^es  vînis  et  de  différente»  îna« 
ntères  ,  suivant  (es  circonstances.  Va  morceau  de  mèclie 
aoufrée  d'un  ponc«' carré ,  brûlé  dans  un  tonneau  eontenaut 
deux  cent  quarante  pintes  ,  suffit  pour  purifier  l'air  au'il  con- 
tient ;  mais  lorsque  le  vin  destiné  à  le  remplir  est  foible  ou 
disposé  à  fermeuter,  on  peut  doubler  e4  même  tripier  la 
dose.  Quand  il  s'agit  de  rétablir  de«  vins  qui  ont  uii  principe 
4e  dégéiïéMtîon  acide  ^  oU  qui  subissent  une  fermentation 
acciden^tU.  fu^^eptlble  de  les  Sè^jçioreTf  ot{  .^  r^ç^^^ijr»  k 
ropératton  nomitiée  soufrer  sur  râi^  uiu  à  ce^è  dite  mai^r. 
Pour  la  première  ,  après  avoir  bietï  assuré  la  bônde^    on 


20 


V'I  N 


pratû{ue  5  àans  la  partie  inférieure  da  tonneau ,  deux  petit» 
orifices  Tun  au -dessus  de  Tautre ,  de  manière  que  le  vin  sorte 
par. celui  qui  est  le  plus  bas,  et  que  Tair  rentre  par  le  plus 
ële.vé;  tenant  alors  un  morceau  de  mèche  enflammée  contre 
C^  dernier^Pair  entraîne  dans  le  tonneau. la  vapeur  sulfureuse 
qui ,  en  traversant  la  liqueur  pour  monter  à  sa  surface  ,  s*y 
combine  ,en  partie.    . 

Pour  muter:  après  avoir  brûlé ,  dans  un  tonneau  vide  9  un. 
morceau  de  mèche  soufrée  de  deux  à  trois  pouces  carrés ,  oa 
Y  verse  vingt-quatre  ou  trente  pintes  de  vin  ;  on  ferme  la 
bonde ,  çt  on  agite  le  vase  en  tous  sens  9  jusqu^à  ce  que  la 
liqueur  ait  absorbé  la  plus  grande  quantité  possible  de  va* 
peur  sulfureuse  ;  on  brûle  ensuitç  un  nouveau  morceau  de 
mèche  ,  on  introduit  la  même  Quantité  de  vin  que  Von  agite 
comme  le  premier.  La  même-opération  se  répète  autant  de 
Ibis  qu'il  est  nécessaire  pour  remplir  le  tonneau.  C'est  ainsi 
que  Ton  traite  a]u  vignoble  ,  le  moût  destiné  à  faire  ce  que 
l'on  appelle  le  ^iri-muet ,  qui  n'est  autre  chose  que  du  moût 
dans  lequel  le  principe  fermentatif  a  été  détruit  ou  neutra- 
lisé par  Taction  de  Tacide  sulfureux  dont  on  Ta  saturé,  (i) 

Des  capes. 

Les  vins  ne  se  conservent  pas  également  bien  dans  toutes 
les  caves  ;  ils  s'améliorent  dans  les  unes  et  se  détériorent  dans 
Jes  autres.  Une  bonpe  cave  doit  être  exposée  au  nord  ,  éloi- 
jgnée  des  chemins  et  des  usixies ,  et  assez  profonde  pour  que 
sa  tem,pérature  subisse  très -peu  de  variations;  rhumidité  doit 
y  êlre.coDdsiante^  mais  modérée  ;  il  faut  en  éloigner  les  bois 
verts  /vinaigres  ,  et  toute^^  les  matières  qui  sont  susceptibles 
de  fermentation* 

Les  vins.en  tonneaux  doivent  êtr^  placés  à  la  cave, ,  sur  des 
chantiersi  élevés  de  six  à  sept  pouces ,  faits  avec  des  madriers 
écarris  ,  de  trois  à  cinq  ponces  d'épaisseur  ^  et  soutenus  p^r 
des  .traverses  de  deux  4  quatre  pouces  carrés  ,:  qu'on  place 
sur  le  sol-,  à  trois  pieds  de  distance  les  unes  des  autres.  Ces 
petits  chantiers  sur  traverses  sont  préférables  à  ceux  d'une 
grande  épaisseur ,  qui ,  étant  placés  immédiatement  sur  le 


(1)'  Le  savant  chimiste  Proust,  à  qui  réoonomie  domestîaue  et  les  arts 
ont  tant  d'obligations ,  d  reconnu  que  Tepaploi  du  Sulfate  de  chaux  éta|t 
bien  préférable  pour- le  mutage,  attendu  c|u'enpeut  savoir,  par  son  moyen, 
ia  quantité  de  gaz  acide  sulfureux  qu'on  utroduit  dans  un  tonneau.  Maïs 
les  cultivateurs  ne  peuvent  pas  fabriquer  ce  sulfate;  et  il  s'altère  lorsqu'il 
est  cardé  sans  précautions  :  motifs  suffisans  pour  s'opposer  à  ce  qu'il  soit 
généralement  employé.  (  IS^çie  de  M*  Botç,  ) 


VIN  ai 

sol ,  se  pourrissent  promptement  et  sont  sujets  à  vaciller.  11 
faat  avoir  soin  de  bien  assajétir  lesHonneatix avec  àes  cales, 
et  de  ne  pas  les  élever  plus  d^un*  côté  que  de  l'autre  ,  afin  que 
la  lie  se  fixe  au  milieu  de  la  cavité  inférieure.  Lorsque  la  pe-» 
tîtcsse  du  local  force  à  mettre  pluSTènrs  tocneaur  pieins  les 
ans  sur  les  autres  ,  il  faut  choisir  les  plus  solides  pour^  le  rang 
de  dessons  ,  et  les  éloigner  assez  du  mur  pour  que  Ton  puisse 
les  visiter  de  ce  côté  ,  et  remédieir  aux  accidens. . 

Quoique  les  tonneaux  soient  bien  cendîtiocinés  quand*  ov 
les  met  h  la  cave  ,  le  vin  peut  couler  dès  le  lendemain ,  soit 
par  un  trou  de  ver,  soit  par  suite  d'une  commotion  qu'ils  ont 
éprouvée  en  les  descendant,  et  dont  l'effet  ne  s'est  pas  mani« 
festé  dans  le  premier  moment.  Il  est  à  propos  d€^  les  visiter 
tous  les  jours,  et  de  s'assurer  de  l'état  des  cercles  ,  surtout 
dans  la  partie  la  plus  rapprochée  du  sol ,  qui  est  exposée  à 
être  attaquée  par  des  exhalaisons  de  la  terre  ,  qu'on  nomme 
€oups  de  feu.  Les  personnes  qui  conservent  un  certain  nombre 
de  pièces,  doivent  se  pourvoir  de -cercles  en  fer  ,  brisés^ 
que  l'on  pose  sur  les  tonneaux ,  âi  la  place  de  ceux  qui  se  rom-^ 
ipent.  Il  faut  aussi  goûter  de  temps  en  temps  le  vin' ,  pour 
s'assurer  qu'il  ne  contracte  Aucune  altération.        ^ 

11  e|st  important  d'entretenir  les 'tonneaux  tpts^onrs  pleins  : 
autrement ,  l'air  qui  occupe  le  vide  se  vicie  et  occasione  là 
détérioration  de  la  liqueur  ;  et  lors  même  que  cet  accident 
n'auroitpas  lieu,  l'évaporation  étant  en  raison  des  surfaces, 
la  perte  du  vin  devient  chaque  fpur  plus  considérable.  Dans 
les  caves  ordinaires,  il  suffit  de  remplir  les  tonneaux' tous 
les  mois  ,  avec  du  vin  du  même  crû  ou  de  qualité  ana-« 
logue  à  celui  qu'ils  contiennent.  Dans  les  caves  tf  ès-fraîches , 
on  peut  remplir  moins  souvent ,  comme  aussi  l'on  doit  ré- 
péter cette  opération  à  des  époques  plus  rapprochées ,  quand 
les -tonneaux  sont  placés  dans  un  lieu  sec»  ou  exposés  à  un 
courant- d'air.  Le  papier  ou  lavtoile  qui  garnissent  le  bondon, 
doivent  être  changés  tontes  les  fois  que  l'on  remplit ,  attendu 
qu'en  cessant  d'être  humectés ,  ils  ont  contracté  un  goût  acide 
qu'ils  pourroient  communiquer  au  vin. 

Collage. 

Les  vins  s'éclaircissent  par  le  repos  ;  mais  conime  ils 
contiennent  des  matières  qui ,  bien:  qu'en  dissolution  dans  la 
liqueur,  tendent  constamment  às'en  séparer ,  il  est  très-* 
rare  qu'ils  acquièrent  une  limpidité  parfaite  ,  attendu  qu'à 
mesure  que  les  particules  de  lie  devenues  solides  se  précipi- 
tent ad  fond  du  tonneau  ,  les  substances  qui  doivent  former 
plus  tard  une  nouvelle  lie  ,  éprouvent  un  commencemeot  do 


^     ■ 


\. 


f«  VIN 

d<^composîUon  >  et^  tans  iroiAler  posilÎTemeUt  ialiqaeiir^ 
«Ues  aUèrent  pliis  ou  moÎBi  «eiiftiUeinetit  sa  transparence  ; 
ë^où  il  résulte  que ,  pour  obtenir  le  lïn  parfaiiemcuit  limpide 
•I  le  mettre  à  même  de  cooserver  c^tte  qualité  «  il  faut  ^ 
avant  de  le  tirer  eo  bouteilles ,  le  dégager  noo-seulement  do^ 
partieales  de  lie  qui  y  sont  en  suspension  ,  maiis  encore  des 
aubstaiices  qui  sooi  prêtes  à  se  décomposer  pour  en  former 
de  nouv^elles.  C^est  ce  que  ron  obtient  à4'aide  du  collage. 

La  clarification  des  vins ,  suivant  la  nature  des  substances 
employées  pour  Topérer,  est  le  résultat  d'une  action  d^ abord 
cbtrnique  «  puis  mécanique ,  ou  d'une  action  seulement  mé-*- 
canique.  Kaction  est  d'ab^d  chimique  %  puis  mécanique  y 
lentes  les  fois  que  les  substances  introduites  dans  cette  li« 
queur  sont  susceptibles  de  se  combiner  avec  une  on  plusieurs 
de  ses  parties ,  ou  d'être  dénaturées  par  son  contact  arce 
elles.  Les  matières  introduites  dans  le  vin  éprouvent  alors 
une  décomposition  cm  une  recomposition  qui  les  rend  inso* 
lubies  et  leur  donne  une  densité  suffisante  pour  qu'elles  se 
précipitent  au  fond  du  tonneau.  L'action  n'est  que  mécani*- 
que,  lorsqu'on  introduit  dans  la  liqueur  des  SQbstance;S  qm 
y  sont  insolubles  et  se  précifHtent  par  leur  propre  poids. 
.  La  colle  de  poisson  ^  l'albumen  ou  Uanc  d'œuf ,  4e  sang , 
le  lait ,  la  crème  ^  ainsi  que  les  poudres  que  j'ai  coipposées 
pour  remplacer  ces  substances ,  exercent  sur  le  rin  une  ae-« 
lion  d'abord  chimique  ,'puts  mécanique. 

La  colle  de  poisson ,  foroaée  en  grande  partie  de  gélatine  ^ 
se  combine  avec  le  tannin  ;  elle  devient  tnseinble  ;  elle  ac«> 
quiert  une  pesanteur  spécifique  supérieure  à  celle  du  vin  ^ 
ejt  forme  un  réseau  qui  »  en  se  précipitant ,  enlnaîtie  au  fond 
du  tonneau  ,  les  corps  étrangers  qu'il  rencontre ,  et  les  par^ 
lies  colorantes  et,  de  tartre  mal  dissoutes ,  ou  qui  tendent  à 
se  séparer  de  la  liqueur.  Lf'alce^l  agit  aussi  sur  \^  colle  dé 
poisson  et  occasione  la  formation  d'un  résean  ;  mais  son 
action  est  beaucoup  moins  forte  que  celle  du  taraiin  ^  et  en 
laisse  une  grande  quantité,  en  dissciution  dans  la  Uqueur.  La 
colle  de  poisson  est  pfais  ordinairement  employée  à  la  cla- 
rification des  vins  blancs  qu'à  celle  des  vins  rouges. 

L'albumen  ou  blanc  d'œuf  se  combine  avec  le  tannin  ; 
mars  il  en  bien  plus  \t\  coagulé  par  ralcool  ;  il  forme  aussi 
on  réseau  ^  et  produit  sur  les  vins  roo^s  le  même  effet  que 
cehii  produit  par  la  cotte  de  poiason  sur  les,  vins  blancs. 

Le  sang  a  beaucoup  d^analogie  avec  le  blanc  d'œuf;  il 
est  de  même  coagulé  par  Falcool  ;  il  ne  convient  pas  pour 
la  clarification  des  vins  rouges  aoxqoel»  il  enlève  une  partie 
de  leur  couleur.  Il  i^st  quelquefois  empltayé  pour  décolorer  les 


44' 


.     *  V  I  N      .  ^3 

▼ins  blancs  qui  o©l  contracté  an<i  teinte  jaune  :  ai^i&  il  kur 
donne  souvent  un  goût  désagréable. 

Le  lait  et  la  crème  agissent  aussi  comme  le  blanc  d'«qf  » 
et ,  lorsque  la  couleur  des  vins  blaaca  n'est  que  légèrement 
altérée  ,  Us  les  décolorent  parfaitement^  On  le*  mêle  ordi-? 
ndiremcnt  avec  de  la  colle  de  poisson. 

Les  poudres  de  ma  composiiion ,  dans  lesqnelles  il  n'en- 
tre que  des  substances  animale»  et  végétales  très-salubres , 
et  préparées  avec  le  plus^  grand  soin,  «ont,  par  leur  combi-» 
liaison,  dans  qn  rapport  parfait  avec  les  parties  constituante* 
du  vin  ;  elles  le  clari6eqt  aussi  bien  que  le  font  les  blanca 
d'œufs  et  la  colle  de  poisson  ,  et  pnt  s«r  ce»  substances  de 
très-grands  avantage^ ,  tant  par  la  facilité  et  la  promptitude, 
de  leur  emploi ,  que  p^r  l'économie  qu'elles  procurent, 

i.^Leurprix  est  bien  inférieur  à  celui  de  la  coHedeftoisson, 
que  nous  tirons  de  l'étranger  »  et  qui  exige  une  préparation 
longue  et  fatigante  ;  elles  sont  presaue  toujours  moins  cbèrea 

3ue  les  œufs;  et ,  étant  incorruptibles  tant  qu'on  les  conserve 
ans  un  endroit  sec,  elles, ne  sont  jamais  sujettes  à  donner 
nn  mauvais  goût  au  vîn ,  comme  le  font  les  oeufs  qui  ne  son( 
pas  très- frais. 

2.'*  La  dose  nécessaire  pour  coller  une  pièce  de  vîn^  occupe 
si  peu  d'espace ,  qu'on  peut  facilement  transporter  avec  soi 
4e  quoi  en  coller  un  grand  nombre. 

3.^  Ces  poudres  se  dissolvent  dans  l'eau  froide ,  aussit6i 
qu'elles  y  sont  délayées,  de  n^anière  qu'on. peut  Us  em- 
ployer dans  tous  les  instans  ^  sans  aucune  préparation  pré- 
liminaire. 

.  4-  Elles  produisent  une  lie  plus  épaisse  ,  plus  lourde  et 
beaucoup  moins  volumineuse  que  celle  formée  par  lesbtanca 
d'ceufs  et  là  colle  de  poi$son>  aou  il  résulte  qu'elle  est  mpins 
sujette  à  se  mêler  dans  la  liqueur,  quand  on  incline  le  ton- 
neau pour  achever  de  le  vider ,  et  que  toui  le  vin  clarifié  cQule 
parfaitement  limpide  jusqu'à  la  fin.  n  • 

Pour  constater  le  rapport  qui  existoit  entre  le  volume  dcr 
lie  produit  par  les  blancs  d'œufs  et  celui  que  donnoieiit  9 
grammes  de  la  poudre  préparée  pour  le  vin  rouge  ^  après 
avoir  fait  remplir  du  même  vin  demc  tonneau?^  d'égale  capa<<-. 
çité^  et  que  l'on  avoit  eu  soin  de  bien  rincer  avaniV^^i  versé 
dans  r un  de  ces  topneaux  quatre  blancs  d'œufs  fouettés  ave.ç 
un  demi-litre  d'eau  ^  et  dans  l'autre  9  grammes  de  po«idre 
délayée  dans  la  même  quantité  d'eau.  J  ai  laissé  reposer  le 
vin  pendant  cinq  jours;  elv^pc^s  m'étre  assuré ii|u'il  avoit 
acquis  le  même  degré  de  limpidité  dans  les  deux  vases ,  je 
l'ai  fait  soutirer  avec  soin.  Le  vin  collé  avec  les  b)ancs  d'œufs 


/ 


24         ^  VIN 

a  produit  quatre  litres  et  demi  de  lie,  et  celui  collé  avec  la 
poudre  n'en  a  fourni  que  deux  litres  et  demi  ;  mais  cette  lie 
étoit  beaucoup  plus  épaisse  que  la  précédente. 

Youlant  ensuite  connoitre  si  le  vin  avoit  été  dépouillé  d'une 
plus  grande  quantité  de  matières  par  Tune  des  substances  que 
par  Pautre ,  j'ai  recueilli  séparément  et  avec  soin  la  lie  de 
chaque  tonneau  ;  et ,  après  en  avoir  extrait  le  vin  qu'elle 
contenoit ,  au  moyen  d'un  filtre ,  j'ai  fait  sécher  le  tout  dans 
la  même  étuve.  Les  deux  masses  de  lie  ,  portées  an  même 
'  degré  de  siccité  ,  ont  pesé ,  celle  produite  par  les  œufs  ,  38 

frammes  ,  et  celle  produite  par  la  poudre  ,  4-^  grammes. 
)édnisant  de  la  première  quantité  lo  grammes ,  poids  de 
quatre  blancs  d'œufs  desséchés ,  et  de  la  seconde  9  grammes , 
poids  de  la  poudre ,  il  en  résulte  que  le  vin  coUé  avec  les 
jjlancs  d'œufs  n'a  été  dépouillé  que  de  22  grammes  de  lie  sè- 
che ,  tandis  que  la  poudre  en  avoit  précipité  36  grammes.  La 
même  opération  a  été  répétée  sur  des  vins  de  différéns  crus , 
et  les  rapports ,  soit  entre  le  volume  àes  lies  ,  soit  entre  leur 
poids  ,  après  la  dessiccation  ,  ont  toujours  été  les  mêmes  ^ 
c'est-à-dire  que  9  grammes  de  poudres  ont  précipité  jf  de 
lie  de  plus  que  n'ont  fait  quatre  blancs  d'œufs  ,  et  que  nean« 
moins  cette  lie  retenoit  avec  elle  -f  de  vin  de  moins. 

Des  lies  dé  vin  blanc  9  produites  par  la  colle  de  poisson^ 
et  d'autres  formées  par  la  poudre  ,  ont  présenté  les  mêmes 
différences.      ' 

\  5.?  La  colle  en  poudre  n^est  pas  sujette  à  remonter  dans 
la  liqueur  ,  comme  le  fait  souvent  la  colle  de  poisson ,  et 
comme  il  arrive  quelquefois  aux  blancs  d'œufs. 

6.°  Si,  après  avoir  collé  du  vin  avec  ces  poudres ,  et  l'avoir 
laissé  reposer  plus  ou  moins  long-temps ,  on  remue  le  ton-^ 
neau  ,  la  lie  se  précipite  de  nouveau  en  très-peu  de  temps , 
et  l'on  peut,  sans  inconvénient, remuer  ain&i  les  tonneaux  au- 
tanjt  de  fois  qu'on  le  juge  convenable.  On  peut  aussi  coller 
avec  cette  poudre  les  vins  que  l'on  expédie  au  loin  ,  ils  s'é* 
clairciront  parfaitement  après  quelques  jours  de  repos. 
•  7.»  Le  long  séjour  de  ces  poudres  dans  le  vin ,  ne  peut  y 
occasioner  aucune  dég^nération.  Leur  poids  ,  plus  consi- 
dérable que  celui  des  autres  colles  f  empêche  la  lie  de  re- 
monter dans  la  liqueur,  et  s'oppose,  par  conséqu  ent ,  au  dé- 
veloppement du  principe  fermentatif qu'elle  contient,  et  qui^ 
d'ailleurs,  se  trouve  en  partie  dénaturé  par  sa  combinaison 
avec  la  poudre. 

Ces  poudres  sont  de  quatre  espèces  différentes;  celle 
ri.®  I."  est  destinée  à  la  clarification  des  vins  rouges;  celle  n.*  a 
clarifie  les  vins  blancs  secs,  moelleux  et  liquoreux^  le  cidre. 


VIN  a5 

leyinaigie,  le  ram  et  toates  les  liqueurs  spîrilueqses.  Ces 
deux  poudres  s'emploient  h  1%  dose  de  neuf  grammes  (  deux 
gros  trente-six  grains  poids  dé  marc  )  par  pièce  de  deux  cent 
dix  à  deux  cent  trente  litres. 

Celle  n.«  5  a  la  propriété  de  décolorer  et  de  clarifier  en 
même  temps  les  rins  rouges  dont  la  couleur  est  trop  foncée  ^ 
et  les  vins  blancs  qui  ont  contracté  une  teinte  jaune;  elle  ôte 
eo  même  temps  à  ces  derniers  le  mauvais  goût  qui  accom- 
pagne* souvent  cette  dégénération  de  leur  couleur.  Elle  peut 
être' employée  à  la  clarification  des  vins  sans  les  décolorer, 
à  la  dose  de  dix-huif  grammes  par  pièce  de  ^  deux  cent  dix 
k  deux  cent  trente  litres;  mais,  pour  opérer  la  décoloration, 
la  dose  varie  suivant  Pétat  de  la  liqueur  et  la  quantité  dé 
parties  colorantes  que  l'on  veut  précipiter.  Pour  diminuer 
la  couleur  d'un  vin  rouge  on  d'un  vin  bhnc  trdp  ambré,  et 
pour  rétablir  un  via  blanc  tourné  au  jaune,  il  suffit  ordinai- 
rement d'en  mettre  cinquante  grammes  par  pièce^  mais  lors- 
que le  vin  blanc  est  très-chargé  de  parties  colorantes,  cette 
quantité  ne  suffit  pas  toujours.  Cependant^  ddhs  tous  les  cas^ 
il  faut  commencer  par  introduire  seulement'ceité  dosé ,  et  si 
après  quatre  ou  cinq  jours  de  repos,  le  vîna  éprouvé  un  com- 
mencement de  décoloration,  il  suffit,  pour  achever  de  le  blan- 
chir, de  l'agiter  matin  et  soir  pendant  quelques  jours.  Chaque 
fois  que  l'on  remêle  cette  poudre  dans  le  vin ,  elle  précipite 
une  nouvelle  portion  de  couleur.  Si  la  première  dose  n'a 
produit  aucun  effet,  il  faut  en  introduire  une  seconde  sans  soa<- 
tirer  le  vin;  il  est  très- rare  que  l'on  soit  obligé  d'eq  mettre 
une  troisième  dose.  # 

Il  a  été  fait  quelques  expériences  de  cette  poudre  sur  des 
vins  qui  avoient  subiia  fermentation  putride;  elle  y  ^  été  in^ 
troduite  h  la  dose  de  cent  grammes  par  pièce  de  deux  cent 
vingt  litres  ,  et  après  quatre  jours  de  repos,  la  liqueur  avoit 
perdu  son  mauvais  goût. 

La  poudre  n.®  4  ^^^  destinée  à  clarifier  les  vins  que  les 
colles  ordinaires  ont  épaissis  au  lieu  de  les  clarifier  j  elle  ne 
doit  être  employée  que  dans  cette  circonstance  ,  qui  se 
présente  très-rarement.  Si  on  la  mettoît  dans  du  vin  qui  n'au- 
roit  pas  été  collé ,  elle  ne  le  clarifieroit  pas.  La  dose  ordi- 
naire est  de  cinquante  grammes  par  pièce  contenant  deux 
cent  dix  à  deux  cent  tnente  litres. 

Toutes  ces  poudres  s'emploient  de  la  même  manière  ;  la 
dose  nécessaire  se  fixe  à  l'aide  d'une  petite  mesure  graduée.  Il 
suffit  de  les  bien  délayer" dans  la  quantité  d'eau  que  l'on  joint 
ordinairement  aux  blancs  d'œufa,  et  de  verser  ce  mélange 
dans  le  tonneau*  L'on  agite  le  yiu;  comme  il  est  d'usage , 


N 


\ 


a6  V  I  M 

avant  ie  yersar  la  colle  ;  ei  après  Tavolr  ver&ëe,  on  remplit  et 
Ton  bouche  bien  le  tonneau. 

Les  substances  susceptibles  d^opérer  la  clarification  des 
vins  par  une  action  seulement  mécanique ,  sont  les  cailiottX 
calcinés  et  réduits  eupoudre»  l'albâtre  gypsens  non  calciné  (i)» 
mais  pulvérisé,  et  toutes  les    matières  non  susceptibles  de 
de  se  dissoudre  ou  de  se  combiner  dans  cette  liqueur^  et  que 
Ton  peut  réduire   en  poudre  très-'fine.  Une  livre  environ 
de  Tune  de  ces  poudres  >  versée  dans  mn  ^onneau  contenant 
deux  cent  dix  à  deux  cent  trente  Utre»  de  vin^  que  l'on  a 
soin  de  bien  agiter,  entraîne ,  en  se  précipitant ,  toutes  les 
impuretés  qui  obscurcissent  la  transparence  de  cette  liqueur. 
Le  papier  gris  est  encore  compté  parmi  les  substances 
propres  à  opérer  la  clarification  des  liqueurs  «  par  une  action 
purement  mécanique;  on  l'emploie  en  feuilles  entières | 
plissées  pour  les  introduire  par  la  boii^e  du  tonneau ,  de 
manière  qu'elles  se  développent  et  s'étendent  sur  la  surface 
du  liquide.  On  ne  met  la  seconde  feuîUe  que  lorsque  le 
première  s'est  dépliée,  et  l'on  continue  k  en  introduire  jusqu'à 
ce  que  la  surface  du  vin  en  soit  couverte»  Ces  feuilles  ne 
descendent  au  fond  du  tonneau  qu'à  mesure  que  la  liqueur  sur 
laquelle  elles  sont  placées  les  traverse ,  comme  cela  a  lieu 
quand  on  filtre. 

Tirage  en  boulêiiks^ 

Les  vins  se  conservent  et  s'améliorent  pendant  un  cert^aîn 
Mmps  dans  lestonneaux;  maïs  il  est  indispensable  de  les  mettre 
dans  des  bouteilles  lorscm'on  veut  les  conserver  long-temps 
et  leur  procurer  toutes  res  qualités  qu'ils  sont  susceptibles 
d'acquérir.  Cette  opération  est  très-aisée  à  pratiquer,  mais 
elle  exi^e  des  précautions  et  des  soins.  Il  faut  que  le  vin 
ait  acquis  sa  maturité,  c'est-à-dire  qu'il  ne  soit  plus  suscep- 
tible de  fermenter  sensiblement,  et  qull  ait  entièrement  perdu 
le  goût  acerbe  que  l'on  rencontre  dans  celui  gui  est  nouvelle- 
ment fait.  Il  est  essentiel  de  le  séparer  à  l'aide  du  collage  de 
toutes  les  imatières  qui  çn  obscurcfssent  la  transparence,  et 
de  ne  le  tirer  que  quand  il  est  parfaitemeni  limpide.  On  doit' 


(i)  L'albâtre  gypsenz  »  emplaycî  à  Tétat  de  cilâtaniBatloQ ,  est  le  seul  pro- 
pre à  être  employé  pour  clarifier  les  vias  ;  lorsqu'il  est  calciaé^  il  8pbsQfrt>e 
vue  quantité  d'eau  ësale  à  <Sy3i  de  aon  poids,  et  se  précipite  i  l'état  de 
plâtre  cristallisé.  L'albâtre  calcaire  agit  comme  la  craie  :  si  le  vin  contient 
de  l'acide  »  ce  qui  a  presque  toujours  lieu  «  il  occasione  une  cffervescenéc 
spontanée ,  et  la  pwtie  noo  attaquée  par  l'acide  se  précipite ,  tandis  que 
l'antre  reste  en  dissolution  dans  la  Hqneur ,  sous  la'  forme  d'acétate  4n 
(baux ,  et  s'oppose  à  sa  clarification. 


VIN.  '37 

choî^rpoor  c«tte  (^érâtion  an  tf  mps  sec^plas  froid  que  chaud, 
€t  lorsque  lèvent  est  au  nord;  car,  alors»  la  précipiiationdela 
lie  est  plus  complète  que  dans  les  momeiis  de  pluie  ou  d'o- 
rage. Le  choix  des  bouteilles  demande  aussi  quelque  attention: 
celles  qui  sont  d'an  verre  mal  composé  ou  mal  recuit  con- 
courent à  raltération  du  vin  ;  on  doit  encore  av<>ir  soin 
de  les  bien  rincer  et  de  ne  les  remplir  que  quand  elles  sont 
bien  égouttées.  Les  meilleurs  bouchons  sont  ceux  que  Ton 
doit  choisir-,  surtout  quand  on  veut  garder  le  vin  pendant  un 
certain  temps  ;  il  convient  même,  dans  ce  cas ,  de  goudronner 
la  partie  extérieure  de&boucbons,  pour  les  garantir  de  Thu- 
midité.  Pour  faire  cette  opération,  lorsque  toutes  les  bou- 
teiliefi  sont  remplies  et  bouchées ,  on  trempe  le  bouchon  et 
une  partie  du  col  deia  bouteille  dans  un  mélange  de  résine, 
de  poix  de  Bourgogne  et  de  cire  ^  fondi^  ensembbe  sur  un  feu 
modéré,  (i) 

Vins  mélangés f  pi'ns  sofhistiipiés  ^  virn  artificiels,  ^ 

L^art  de  corriger  les  défauts  naturels  des  vins  de  raisin, 
de  leur  donner  on  goût  agréable ,  et  de  composer  des  li- 
queurs qui  lui  ressemblent  assez  pour  le  remplacer,  a,  dès 
long- temps,  occupé  les  hommes  de  tous  les  pays;  les  an-: 
ciens  faîsoient  subir  à  leurs  vins  des  préparations  sans  nom- 
bre, et  y  introduisoient  des  substances  étrangères.  Ils  mêloient 
souvent  danji  ceux  qui  étoient  légers,des  vins  plus- forts  pour 
les  rendre  susceptibles  de  supporter  le  transport  ;  ils  expo- 
soient  les  tonneaux  contenant  les  vins  forts  à  la  fumée  et  à 
la  chaleur ,  pour  y  exciter  une  nq^uvelle  fermentation  qui 
détruisoit  les  parties  sucrées  qu'ils  contenoient,  complé- 
tait la  formation  de  Talcool,  accélérait  leur  maturité,  et 
étoit  suivie  de  la  précipitation  de  toute  la  lie,  dont  on  avoit 
soin  de  les  séparer  en  les  mettant  dans  d'autres  vases.  Les 
vins  eonfractoient  par  cette  opération  un  goût  de  fuftée  que 
l'on  trouyoit  sans  dqute  agréable. ,  et  les  lieux  déposés  pour 
la  pratiquer  se  nommoient  yumana  chez  les  Bomains. 

On  mettoit  aussi  quelquefois  de  Feau  de  mer  dans  les  vins 
pour  en  accélérer  la  clarification ,  et  plusieurs  auteurs  pré- 
tendent que  cela  contribuoit  à  les  rendre  meilleurs.  Catoù  e$^ 


X* 


beSNACOUp 

maîique*  et  se  percer  d'un  grand  nom&re  de  trous  par 
Celles  quî  ont  été  mal  recuites  sont  exposées  à  s'éclater,  au  printemps,  à  la 
suite  du  mouTement  d«  fermentation  qu'éprouve  alors  W  via  qu'elles  coq<» 
tiennent.  (  Noie  de  M.  Base,  ] 


a8  ,      .    \  VIN 

de  cet  hvïs ,  cl  dît  qu'il  faut  laîsser  reposer  cette  eau  pendant 
un  certain  temps  dans  des  vases,avant  de  la  mêler  dans  le  vin. 
Palladîus  donne  plusieurs  recçttes  employées  par  les  Grecs 
pour 'augmenter  la  couleur,  le  parfum  et  la -force  de  leurs 
vins,  et  pour  donner  une  apparence  de  vieillesse  à  ceux  ré- 
cemment faits.  Pline,  en  rendant <:ompte  deà  sophistications 
que  l'on  faisoit  subir  à  cette  liqueur,  U  regardoit,  ainsi 
travaillée ,  comme  possédant  plutôt  les  qualités  du  poison 
que  celles  d'un  vin  naturel,  (i) 

Vins  méiangés. 


foibles  Ou  trop  délicats  pour  supporter  le  transport,  on  y 
ajoute  des  vins  plus  corsés  qui  leur  donnent  la  force  dont  ils 
manquent.  Cette  opération  se  pratique  dans  les  vignobles 
comme  chez  les  marchands  ;  mais  ces  derniers  y  ont  recours 
beaucoup  plus  souvent  que  les  propriétaire^ ,  soit  pour  éta- 
blir des  vins  d'une  qualité  convenable  à  des  prix  modérés , 
soit  pour  satisfaire  le  goût  des  consommateurs  auxquels  ils  les 
destinent. 

En  effet,  un  vin  rouge  pur,  même  d'un  très-bon  cru,  con- 
serve pendant  un  certain  temps  le  goût  de  son  terroir  et  une 
verdeur  désagréable  ;  si  on  le  mêle  avec  du  vin  blanc  d'une 
qualité  inférieure  ^  on  obtient  une  boisson  dont  le  goût  est 
agréable  et  qui  coûte  moins  cher.  Les  vins  des  premiers  crus 
du  Bordelais,  que  Ton  boit  en  France ,  ^e  ressemblent  point 
à  ceux  que  Ton  envoie  k  Londres  :  ceux-ci ,  dans  lesquels  oa 
met  une  certaine  quantité  de  vin  d'Espagne  et  du  midi  delà 
France,  subissent  des  préparations  (2)  qui  leur  donnent  un 


(i)  On  a  dit  que  le  goût  de  résine  qu'oflfrent  les  vins  de  la  Grèce  prov»^ 

noit  de  l'enduit  des  outres  ou  des  tonneaux;  mais  Martholdy  nous  apprend 

que  la  résine  est  mise  dans  le  moût  même,  d'après  l'opinion  que  le  vin  sera 

^  plus  tôt  buvable  et  se  conservera  plus  long-temps»  Cette  pratique  étoit  déjà 

connue  des  anciens. 

On  fait  vieillir  le  vin  en  le  laissant  plus  ou  moins  en  vidange ,  ou  en  le 
laissant  dans  un  lieu  chaud,  tîcs  vins  de  Bordeaux  sont  principalement 
vieillis  ainsi  chez  les  restaurateurs  de  Paris.  Ceux  de  Bourgogne  risquent 
de  s'altérer  si  on  ne  les  consomme  pas  immédiatement  apsé^  cette  opéra" 
tion.  (  Ni>te  de  M*  Bifsc,  ) 

(2)  Foifez  h  Topographie  des  Vignobles,  p.  ao3. 


VIN  ^ 

goât  et  des  qualités  sans  lesqjiiels  il&^eseroiem  pas  trouvés 
bons.  Les  vins  de  Maiaga  et  des  autres  vjfgnobles  d'Espagne , 
destinés  pour  le  même  pays.,  sont*  pli^s;  spiritueux  que  ceux 
que  Ton  envoie  en  France  ,  parce  qi^ei  l^s  expéditeurs  qui 
connoissent  le  goûit  des  Anglais ,  ont  soin  d^y  mêler  de  Téaù- 
de-vie.  C'est  sans,  doute  par  le  mêmç  nfotif  que  les  vins  de 
Porto,  dits  de  Factorerie  ^^  dont  la  plus  grande  partie  s^q^- 
porie  en  Angleterre,  ne.  peuvent  être  ans,  au  sortir  de  la 
cuve ,  que  dans  des  tonneapx  contenant  déjà  ,^  de  leur  capa- 
cité en  eau-de-vîe.  (i) 

En  Champagne ,  les  vins  mousseufsont  presque  toujours 
composés  du  produit  de  plusieurs  vigne^,  dont  chacun  ap* 
porte  dans  le  mélange  les  qualités  quj^  iqi  sopt  propres  et 
tempère  celles  qui  suraboi^ent^Ai^l^Siautres.Sirôn  prépa- 
roit  séparément  le  vin  de  cloaque  c^u, ;P^n  mou^seroit  trop  et 
Tautre  pas  assez  :  celui-i:i  seroJU  trop  sec. 'et  celui-là  trop 
doux.  Ce  n'est  qu'en  réuni^sajDjtVJà^.diyerijes  proportions,  les 
différens  vins  de  ce  vignobie.,|flji|^  Fon' obtient  une  liquçur 
pourvue  du  degré  convenidtle.  ^I^pm^ueux ,  de  cçfrps  i  de 
finesse  et  de  légèreté.  Les. AngUi^^preC^^ent  les  vins  secs ,  et 
les  Allemands,  jçeux  qui  sont  très-aoux-;  y  jfaut  donc  que  les 
négocians  établiss^ent  leurs  .mél^ges  et  leur  fa^sent^  subir  les^ 

tiréparalions  nécessaires  pour  les  rendra. t^ls  que  l'on  désiré 
es  avoir. 


i  f  4       «  >  « 


Le  mélange  4ç  plusieurs  vins  ne  peut  pas  présenter  rimî- 
tation.d'un  vin  pur,  carie  premier  résultat  de |cette  opéra- 
tion est  de  priver  ceux  .qui  la  subissent  du  caractère  particu- 
lier qui  les  distingue ,  et  surtout  du  louquiçt  et  du  goui  outils, 
doivent  soit  à.l'eSpèce  de  vigne  doQ»t,ils  proviennent^  soit  au 
sol  sur  lequel  ils  ont  été  récoltas. .Maîj?Ja/cbnhdî.ssarice. par- 
faite du  caractère  des  différens  yipSi  ne;  nouvants'^ôttènîr 
que  par  suite  d''une  longue  expérience  ^  îl^  n'est  pas  étonnant 
que  le  consommateur  scfit  souvent  trompé  suV  cet  objet.  (2).  *" 

Vins  frthUéé\)ii  iùphidtiifuéèï'*  '  '  •  "*■  0.  :.. 

On  nomme  ainsi  les  vins  dàiis  lesqneb4K(a'été'iàtnQLdnit 
des  matières  étrangères  au  fruit  deia  vigne  ^  et  qui  sont  en-^ 
trées  en  dissolution  dads  cette  liqueur.  >^  *  ••!«  ;     .,-,:.'    ; . , 

Les  substances  signalée's  comme  isujettesbà  être  inlroduiies 
dansjesvins,  sont  :  i.^  la  liiharge  et  ï alcali Jixe^  pour  corriger 
ou  masquer  le  mauvais  goût  de  ceux  qui  subissent  lâ'fsr- 

''  '■■..'■         V.    .  '         ■  ,     -.  ,  "        '  '  ■■ 

(1)  Vo^eii  le  Maniâeldà  ^OfunneUer,  p.' 189  et  suivantei. 


36  VliN     .  / 

mèniatiofl  adteme,  et  téttipéfer  î'àptf-té  dM  tins  tiouref te-* 

rtienf  tatlS  T  î»*  h^  Ifaie^  fit^  siireaii  ^  de  Vhièhlt^  Vorseilie^  le* 
mires  ^  les  pruneilt»^  les  ûireUês^  et  quelques  aulres  fruits  ;  le 
df'apeau âê tùurnesoî ^  ïè^'Itois de éeiniure ^  «te,  pour  teindre  les 
Yiris  blancs,  ou  teiidre  iplÈi^'întcTiie  U  couleur  des  vins  roua- 
ges; 3.*  les  sirops  dèî  mûm  et  de  JirambofsBSr  Vtris  de  Flo- 
rence ,  et  différentes  graines  ou  «ptces,  pour  leur  donner 
lin  goût  et  un  bouquet  ^gréaWei;  4-*  le  sutere  et  le  miel 
pour  les  adoucirî  5>  enfin  lé  poii*^  et  i^eacï  pour  en  augmen- 
ter le  volume,  (i) 

h^  iiûiarge  e&ï  un  poîson  très-stibtii  ,  <loîf>*  ^^  présence  est 
fàeîle  à  constater  :  à  suffit  de  retîser  quelques  gouttes  d^ 
dissoluiioii  de  foïe  de  Sfjufre  dans  un  refre  pieio  du  rin  dont 
oh  sù^pècre  ta  fratit'lm'e';  s'il  tontiect  de  U  lithàrge  ,  îl  se 
fâîi  âUàsîiôt  un  pfëtît)}té'nojr  et  ^bondîïnt  :'dâns  le  cas  con- 
trâife  ,  ia  liqueur  làe  faM  ,qner  jfîeWre  de  sa  transparence  et 
de  sa  couleur.  rToUiefs  lés  ^âM?ses  faites  depuis  plusieurs 
années  V  fies  vins' SafifetërtRiré;  frelates,  ont  prouvé  qu^U 
pe  coBtéîioie'nt  t^as  de  Cttbâi^e/f 

Vàtcallfi'joe,  plds  struvèrit  emT[d( 
âei  vïnsîjue  pour  iorrïéer  le  goft 

iés  meniez  dangers  que  làlW^arge ,  .i  imi.«^,  *i»co  *  «^.t*^  ^^ 
vin  uïi  sei  neutre  connu  en  inédeciné  sous  le  nom  de  ftrfe- 
fdîééj  que  Ton  emploie  intérieurement  ^coipmc  fortdam;«ff 
âpérilif.^On  reconnoît  les  vins  qiuî  en  âônt  ÎWiprégnés  à  leur 
couleur  p1utj5t  terné~que  Ihnjjrdd ,  et  à  leur  goût  légèrement 
saK;^  qftî^,  pi*enânt  à  ta  gotgè ,  fait  qi/ils  {iugme«tçnt  la  soif 
au  tteude  ràpaiser.  '!l:\  J 

haL  liqueur  que  Von  .eiflraU  fiés'baïes  de  sureau ,  de  celles 
àe  rhièble,  des  murés,  de^  prunelles  et* dés  airelles  ,  est 
employée,  dans  ^efqûés  Vignoble^,  à  augmenter  la  couîetrf 
des  vins  les ^plttsçonifrfuns.Xia  âeuïe  préparation  de  ce  genre 
qui  p^roiMse  dans^  le  éôîninerce ,  est  eellè  tionnue  en  Chath*^ 
pagne  sous  le  noin4ç  isi?  ^  ^/^«^t  \«t  ^»*  j'^î  P^*"!^  P*"* 

baut. 

Le  Anfie0u dé  i0Ufm9ol  e%l*me  teinture  tn*^e  de  la  plaipte 

«mamée  nmwtlier  ^i-  qtie  l'pn  préparc  dax»  la  partie  ^^ 

Languedoc  nommée  JUvaaSige  selle  est  naUirelIeim:ntble«rci 

ttàisieUt  rcwi^t  air-ie-^«wp  ^u^  oa  la  mêle  avec  une 


<'  k 


(i\  Une  poignée  de  fleurs  de  Tigne  dess^cbëes,  mises  dans  un  tonneau 
rempli  dé  vin'enétat  de  fermentafîôii ,  îiû  donné  ùb  parfum  forl  agréable. 

Pour  se  les  pwtoiwri^ 'Oç  ftncç-iixmyUmtJ^ou^i^  gi^l^pc,  vers  les  dix 
heures  du  matin ,  et  on  lui  donne  un  petit  coup  de  bâton  <jui  fait  tomber 
les  pétaks  qu^pn  law»e  ensuite  se  ddiedhër  SlW.'^ÎVw?  (UM^Bosa')/ 


VIN  «1 

siÀjMttù^  9L%\àt  quftlèdtlqaè.  Oo  TtenÉifttoitft  ta  Hollâiide  et 

en  Angletevtiè  pour  léîtidre  it^  tîqs  et  l^s  tiqnears.  Mise  ea 

âi^sotniioà  dàtA  âtt  vin  blanc,  elle  loi  donne  une  teinte 

rèuge  ^i  Hê  resisemblé  pâs  à  c^lte  éê  nos  vins  naturels  ;  elle 

ne  (Sert  ^àttiaî»  k  tH  usage  en  t*rànce ,  où  les  m^rehands 

troiiveiit  à  t»lu»  bas  j^rik  des  vins  ii'ès-colorés  qui  font  ua 

Mtîlkuv  lenet  11  en  est  âe  ivièioie  de  Torseille  j  plante  du 

gèâf'e  d«s  UtheviS  i  deveAué  tare  dans  le  coYninerce  depuis 

^u'^i  i'â  re^ossée  de  la  tèintnre  des  étoffes.  Quant  aux 

êûiè  Se  i(ff(rvù$tê:^  \ew  couleur  ne  résistant  pas  aot  acides  dont 

U  f^i^»té  est  reconnue  é^àtti  tous  les  vins  ,  ils  n«  peuvent  ' 

pas  être  employés  à  teindre  cette  liqueur ,  et  c^est  à  tort 

que  i'^Mn  irccuse  le  ^^mmerec  d>n  faire  usage. 

Le  sucre  et  le  miel  ont  été  proposés ,  par  piti^ieuYs  denolo-^ 
gués,  comme  susceptibles  de  donner  aux  vins  acerbes  et 
plats  une  partie  des  qualités  dont  ils  sont  dépourvus  ;  et  de 
ïmtnbircuse^  expériences  Ont  prouvé  que  celle  niixtion  étoit 
avantârgeuse  lorsqu'on  la  faisoît  dans  la  cuve  au  moment  de 
la  FertnenitàtiOû  ;  mais  lorsque  les  vins  sont  îâits ,  Tadditioa 
de  parties  sucrées  excite  une  nouvelle  fermentation  qui  peut 
ôccasiotiet  la  dégénératîon  de  celte  liqueur.  Le  sucre  qandi 
est  fcruvent  employé  en  Champagne  pour  tempérer ,  dan* 
les  vins  mousseux ,  le  goftt  sec  et  piquant  que  leur  commu^- 
nitme  le  gaz  atide  carbonique. 

Li^'ietiif  et  le  poité  sont  la  base  des  Sô'pKisUcation^  que  raù- 
iônté  punît  le  plus  fréquéifnnent ',  quoique  leur  présence 
ïoit  fort  difficile  à  constater.  Le  poiré  se  ihet  pur  dans  le 
vin  et  "s'y  mêle  asse^  bien  pour  que  son  ^o^t  se  fasse  pett 
Sentir.  L'^eau  n*y  est  Of dinâirenaént  jntrbdoitîe  qju^avee  un 
pei»  d'eau-de-vie  ou  tf  esprit- de-vin.  ' 

Telles  sont  les  so^tsllcations  dont  on  accuse  le  com-r 
0iierÇe.  Une  seule  des.tnat^ères  que  j'ai  citées i»  la  litbatge  ^ 
peut  occasioner  4es  accideus  graves,  et  je  suis  ftindé  à  croire 
quMle  tiVst  pas  employée  ;  car,  lAalgré  la  surveillante  acti- 
vité de  la  police  ,  et  la  facilité  avec  laquelle  on  reconnoît  la 
pi  éscuce  de  ce  puisun^  Tnnnm  des  jtjgrmehs  prononcés  contre 
i«8  CaJsîfiGaUon^  m'^m  fait  mention.  La  p4npan  se  «ont  e<m- 
teniez  d'iniroâwrre  de  re«u  ou  du  poiré  danis  At&  vins  cot^^ 
fft  généreux  9  |>bur  eti  augmenter  le  volume. 

AHéraHbm  ^  ^^nérations  des  vim. 

Defiofs  «on  extra«i»«n  jusqu'à  sa  parfaite  conversion  t$fk 
vin ,  le  moût  de  raisin  subit  plusieurs  méiamoapbeses  ;  M  le 
vîn ,  à  mesnre  qu'il  vieillit ,  subît  encore  ,  datis  soa  go&t ,  sa 
Mttlevr  el  eee  cnama  «oaUté»)4es  ^ùMUttmtm  qui  le  tendent 


3a  VIN 

ineillear  oa  moins  bon.  Les  altérations  qu'ëproufe  cette  ti-* 

Îaeur  peuvent  être  divisées  en  naturelles  et  accidentelles^i 
tes  premières  sont  la  graisse ,  ïaigre^  Wamerlume  y  le  poux  ou 
pQurri ,  et  la  dégradatiofu  de  la  coaieur  ;  les  autres  sont  les  ef' 
Jets  delagelée^  Vêlent ,  les  goûts  à&fût^  je  moûi  et  d'œuf  gâté* 
Les  ren^èdes  le  plus  généralement  employés  pour  rétablir 
les  vins  altérés ,  sont  le  collage  ^  le  soufrage  et  le  soutirage  ; 
lorsquHls  ne  suffisent  pas,  on  a  recours  au  mélange  avec 
des  rîns  plus  jeunes  et  abondamment  pourvus  des  qualités 
que  Taltération  a  détruites  ,  oii  avec  la  lie  fraîcbe  d'un  bon 
vin  ,  ce  qui  est  préférable,  dans  beaucoup  de  circonstances  ; 
mais ,  en  général ,  il  ne  faut  mêler  du  vin  détérioré  avec 
d'autres  de  bonne  qualité^  qu'après  lui  avoir  ôté  le  mauvais 
goût  qu'il  a  contracté. 

Graisse,  ' 

Les  vins  blancs ,  et  surtout  ceux  .qui  ont  de  la  dou'^ 
ceur ,  y  sont  plus  sujets  que  les  vii^s  rouges  ;  ils  perdent 
alors  de  leur  fluidité  et  filent  comme  de  Thuile  :  cette  alté- 
ration parott  être  occasionée  par  l'absence  des  particules 
d'air  qui  étoiént 'interposées  entre  les  molécules  de  la  li- 
queur ;  car  on  rétablît  promptement  le  vin  gras  en  l'agitant 
fortement  pendant  quelques  minutes  ou  en  le  versant  d'un 
p^u  haut  dans  Un  autre  vase  ,  à  plusieurs  reprises.  Quand 
on  n'est  pas  pressé  d'en  faire  usage ,  on  le  colle  et  Ton 
ajoute  un  quart  de  lîire  d'esprit-de-vîn  par  pièce.  Quelques 
'œnologues  proposent  l'alun  comme  propre  à  rétablir  le  vin 
gras.  L'addition  de  jgiiinze  à  vingt  pintes  de  lie  fraîche  pro- 
duit aussi  uii  Irès^bon  effet.  Quant  au  vin  en  bouteilles  ,  il 
suffit  de  le  transvaser  à  plusieurs  reprises  9  ou  de  l'agiter 
après  en  avoir  retiré  un  demi-verre  ;  mais  il  vaut  beau- 
éôup  mieuit  encore  Ic' laisser  reposer  jusqu'à  ce  qu'il  se  ré- 
tablisse de  lui-même;  celui  de  Champagne,  qui  est  très- 
sujet  à  cette  altération  ,  en  sort  ordinairement  beaucoujp 
meilleur  qu'il  n'^étoît  2\vaiit  de  la  subir. 


*  '  •" 

%J         «     J     K    1 


f  jiis)  Depuis  que  ceci  est  éid'it,  JM.  Herpîn^  menvbte  de  la  sociéfë  d'agrî- 
CHUV^CC  der.Châlpns,  a  publié  une  excellente  dissertatîpn  sur  là  graisse  des 
vîâè^dans  laquelle'  îl  établit  que  cette  maladie  j^rovient  du  principe  extrac- 
tif  du  raisin  qui  n'a  ^s  ëtë  suffisamment  décomposé  par  la  fermentation  , 
et  de  ce  que  ce  principe  n'a  pas  trouvé  assez  d'acide  tartareux  pour  le  con« 
«erver  en  état  de'  dissolution  dans  le  vin.  Il  conclut  de  ce  fait  >  que  le  reJ 
.mèdç  à  employer  pour  guérir  le  vin  de  sa  gràisse,  est  d'y  exciter  une  nou- 
'  Velle  fermentation  et  lui  donner  l'acide  quî,lui  manque* 

Voici  la  formule  qu'il  prescrit  :  . 

.•    Pteiïe*  quatre  litres  de  vin  gâté  ou  non  ;  faîtcé-lés  chauffer  jusqu'à  ébul- 
Ution;  mcttez-y  de  deux  à  quatre  hect0!gnimok984e  crème  de- tartre,  selon 


VIN  33 

.  Itcis  Ytas  oe  tournent  jamais  à  l-aigre  tant  que  la  fer^ 
mentatîon  «pîritueuse  n'est  pas  terminée  9  ou ,  en  d'adtres 
lermes  ,  tant  que  le  principe  sucré  n^est  pas  pleinement 
décomposé.  Mais  lorsque  cette  altération  se  manifeste  ,  elle 
fait  des  progrès  très-rapides^  et  la  liqueur  dégénère  en  ud 
vinaigre  dont  la  force  est  en  raison  directe  des  parties  spiri- 
tueuses  qu-elle  contient.  Lesvins  foibles  ^  sont  beaucoup 
plus  sujets^  H]ue  ceux  qui  ont  beaucoup 'de  côrpsi  et  de  spiri- 
tueux :  les- vins  où  cette  altération  commence  ^^s-'appeilent 
besaigres.  *  ' 

On  peut  facilement  prévenir  et  arrêter  la  -dégénératioa 
acéteiise,  à  Taide  du  collaee.,.du  soufrage  e^  du*  soutirage 
en  temps  opportun  ^  mais  il  est  impossible  de  Id  faire  rétro-  / 

grader ,  c'esK-à-dire ,  de  convertir  de  nouveau  en  alcool  les 
parties  de  cette  nature  qui  ont  été  changées  en  acide  :  d'où 
il  résulte  que,  lorsqu^on  parvient  à  désaciduler  tes  vins  qui 
ont  contracté  cette  altération,  le  spiritueux  dont  ils  étoient 
pourvus  ayant  de  subir  la  fermentation  acétéuse,'  est  diminué 
<le  toutes,  celles  de  ses  parties  qui  ont  été  converties  en 
acide.  Quelques  expériences  prouvent  que;  la  poudre  n.^  S 
est  susceptible  de  rétablir ^le^  vins  qui  eommeneentii  tourner  ' 
à  r  aigre  ;(  V.  le  Manoeldu  Sommelier,  p.  i3y.) 

Amertume» 

'  i      •  '         ■  ■. 

Celte  ajhération  est  commune  k  tous  les  vJQs,  .et  partie»* 
lièrement  à  ceux  qui  ont  beaucoup  de  corps  et  une  couleul^ 
foncée;  elle.s^e  manifeste  ptus.ordinairement  dans, les  vins 
rouges  que  dans  les  blancs.  Ceux  des  ineilleurs  jorus  de  laL 
Bourgogne  y  sont  très-< sujets  ^  quand  on  les  conserve  trop 
long-temps  eq  tonnea»x,etméine  en  bouteilles.  L^amertume. 
me  paroît  être  la  suite  d'une  fermentation  ii^sensible  ,  ten-* 
dante  à  séparer  de  ki  liqueur  des  partic,Hle^.4e  lie.e4  de  tartre    ( 
qui  y  sont  encore  en  dissolution.  Ce  qui  me-;  confirme  dans 
cette  opinion ,  cVst  que  des  yins  en  bputeiil^. ,  <)ui  avoient  • 
contracté  un  goftt   amer,  oiit  conservé  leur  limpidité  pen- . 
dant  presque  tout  le  temps  qu^a  duré  cette  malacÊe  ,  et  que  ^ 
sitôt  qu'il  s^  est  formé  un  dép^t  et  que.  celui-ci  a- été  pcéçi-*^ 
pité ,  ils  ont  perdu  ce  goût  et  recouvré  leur  qualité. 


le  degré  d'iJtérat^oii;  }etes»  lorsque  le' tartre  sera  dÎMous,  le  mélange  tcÂit 
chaud  dans  le  tonneau  où  ^t  ie  yin  g[ra«,  et  rpul^z-lç  autour  du  ceUler  pen- 
dant cinq  à'sèc  minutes. 

Au  bourde ^<]fouze  heures,  colles  le  vio  et  soutirez-le  cinq  k  six  jours 
pits«  (  96tc  de  M*  Boso,  ) 

XXXVI.  3 


Î4  VIN 

Lorsqae  le  rin  tourne  à  ramertume  en  tonneau  j  on  par- 
TÎent  quelquefois  à  lui  enlerér  ce  goût  en  le  collant  et  souti- 
rant à  phisieurs  reprises ,  ce  qui  FafîfoiUit  beaucoup.  Si  l'a^^ 
mèctume  est  très- forte,  ce  moyenne  suffit  pas,  et  Ton  a  re- 
cours iMi  mélange  avec  des  rins  plus  jeunes ,  rouges  ou  blancs; 
(  r.  le  MaiMiel  du  SonnueUer,  page  i44'  ) 

Déffradàtion  de  la  couleur. 

La>  eoillcur  des  vins  change  i'mesttre  qu^ils  yieiilissent. 
Ceux  qui  ont.  d'abord  une  couleiw  très-foncée ,  deViennent 
tffè«* pâles ,  et  les  blancs  pasteni  souvent  au  jaune.  Ces  nté- 
tamofphoses ,  lorsqu'elles  ont  lieu  naturellement  et  à  la  lon- 
gue ,  ciHi^ibuent  à  rendre  plus  délicats  et  plus  agréable»  les 
vins  pourvus  de  corps  et  de  ispiritueux  ;  mais  si  le  déCaut  d'é-- 
qutlttire  entre  les  pcincîpea  constituaiis  de  la  liqueur,,  ou  des 
aoeidénSf  déterminent  le  cbangement  subit  de  sa  couleur^ 
son  goût  et  sa  transparence  sont  altérés  en  même  temps ,  et 
c^est  ailors  une  dégénéralion  â  laquelle  il  convient  de  porter 
remède.  Si  Vahératimi  est  accompagnée  d'un  mouvement  de 
Ifermentationf  il  £aut  l'apaiser  à  l'aide  du  soufraffe  ^  placer  les 
tQnneau(](  dans  une  cave  bien  fraftcke ,  et  coller  le  vm  pour  le 
soutirer  aussil6t  qu'il  sera  éclaôrei.  Les  vins  rouges  qui  subis- 
sent cette  altération  ^  repreiment  rarement  leur  qualité,  et 
l'on  est  obligé  de  les  mêler  avec  d'antres  pour  en  tirer  jparti; 
mais  les  vins  blancs  se  rétablissent  presque  toujours  :  il  suffit 
souvent ,  pour  leur  rendre  leur  limpidité ,  d'ajouter  une  pinte 
de  bon  lait  à  la  colle  de  poisson ,  que  l'on  introduit  pour  les 
clarifier*  La  poudre  décolorante ,  dont  j'ai  parlé  plus  haut , 
rétablit  tfès-promptement  les  vins  blancs  tournés  en  jaune. 
)i^.  page  a6  ci-dessus. 

Le  pou!» ,  ougoût  de  pôurrij  est  une  suite  de  la  fermentation 

Eitride  dont  j'ai  parlé  plus  haut.  On  peut ,  à  l'aide  du  sou- 
âge  ,  arrêter  les  progrès  de  cette  altération,  quand  elle 
commence  à  se  manifester,  et  rétablir  la  liqueur  en  y  mêlant 
une  certaine  quantité  de  vin  corsé  et  très-spiritueux ,  ou 
en  y  ajoutant  un  peu  d'alcool;  mais,  quand  la  dégénération 
est  complète,  là  liqueur  est  entièrement  décotoposée  et  a 
une  odeur  fétide  qu'on  ne  peut  lui  dter  qu'en  la .  collant 
à  très-haute  dose  avec  la  poudre  n.^  3 ,  dont  j'ai  parlé 
page  26. 

Cette  altération  est  la  suite  de  réva|por«tion  des  j^ar^ 
ties  spiritueuses  ;  le  vin  perd  alors  son  bouquet ,  ^  Con- 
tracte un  ^oftt  désagréable.  Suivant  le  degré  de  l'^tératÎQil  9 


VIN  35 

on  rëftfblît  ce  vin  en  f  ajoutant  |-  de  Ile  fraîclie ,  ou  en  le 
mêlanlr  avec  du  vin  poutyu  de  corps  et  de  spiritueux ,  ou 
enfin  en  y  ajoutant  une  quantité  d'alcool  proportionnée  k 
ceMe  qui  s'est  évaporée ,  et  en  le  collant. 

Lesgoàts  iefûtet  de  moisi  que  ie  vin  contra^cte  qnaiid  on  le 
met  dans  des  tonneaux  dont  le  bois  est  vicié  ,  et  cekii  que 
lui  donnent  les  oeufs  gâtés  employés  pour  le  collage  ,  sont 
très-dfffieiles  à  corriger.  On  en  dîmînae  l'intensité  à  Taide  du 
soufrage  ,  du  collage  et  des  soutirages  répétés.  Une  livre  et 
demie  de  froment  grillé  ,  enfermé  dans  un  sachet  de  r/>9e  , 
et  suspendu,  tout  chaud ,  pendant  vingt-quatre  heures,  daii^ 
on  tonneau  contenant  a5o  bouteilles  de  vin ,  diminue  beau* 
coup  ces  mauvais  goûts.  Plusieurs  œnologues  assurent  que 
Ton  Ole  le  goût  de  moisi  en  mettant  dans  une  pièce  de  vin 
deux  onces  de  noyaux  de  pêches  piles.  D'autres  conseillent 
aussi  d'appKquer  sur  la  bonde  la  mie  d'un  paiti  sortant  du 
four.  Avant  d*employer  ces  dîfférens  moyens  ,  il  faut  avoir 
soin  de  soutirer  ie  viti  altéré  dans  un  tonneau  frais,  vide  de 
bon  vin.  Je  suis  fondé  ir  croire  que  la  poudre  n.^  3^,  que  j'ai 
indiquée  pour  décolorer  les  vins ,  pourroit ,  employée  à 
haute  dose  ,  corriger  ces  altérations. 

.     .      .  Fi'n^  en  lifuieiil^s ,  ipd  déposenU 

Les  vhis  qute  Vxsltt  conserve  long-temps  en  bouteilles ,  sont 
sujets  à  former  dès  dépôts  plus  ou  moins  abondans  ,  et  qui 
Varient  de  codleur  et  de  densité  %  suivant  leur  nature.  Les 
ons  sont  gras,  d'autres  bôurbeuS ,  quelques-uns  adhèrent 
à  la  paroi  de  la  bouteîlfe  ,  et  robséûtcbsent  entidrement  ; 
mais  la  plupart  se  précipitent  au  fond  du  vase^  et  soÀt  sas- 
ceptiblei  dîesekhéler  de'nOtiveau  dafid  la  liqueur,  lorsqu'on 
dérange  les  bouteïMes.  Souvent  le  méttie  vin  dép^e  sous 
deux  formel  AfVéretites  ;  une  partie  du  dépût  adhère  à  i^ 
paroi  de  la  bonteitte,  ou  se  l'éutoit ,  en  massé ,  dans  sa  cavité 
kiférieure,  tandis  que  ie.strrphis  flotte  dans  là  liqueur.  Le^ 
dépdts  sant'C(Hnpostes  des  niémes  substances  i{ue  celles  qui 
forment  la  Ite  qtr^bn  extrait  au  p^eihier  soutirage  ,  c'éét-à-- 
dire ,  de  tartre,  de  matière  végétale,  de  matière  colorante/  et 
du  principe  végéto-animal  qui  constitue  le  ferment.  La  p^-e-* 
mîère  de  ces  sàbstanèes  est  qûtAt}uefois  tellement  àbOfi(db^te 
dans  certains  vpasi'quMle  s'y  cristallise  nàtuféHeineb^i',  ^ 
se  précipite  au  fond  du  vase ,  sdus  ia  forme  d^uii  dable  brtt* 
lant  on  île  ^petites  écailles.  EiL  Champagne ,  on'tiofntiie'  ce 
précipité,  dépôt-piem;  on  \e  rencontre  plus  ordinairement 
dans  les  vins  de  ^bonne  qualité ,  que  d^s  les  vip^s  communs , 
et  surtout  lors4iîe  là'ifempérÀÙfë  de  Fàiinée  a  été  favorable 


^ 


36  VIN 

Il  la  vigne.  Comme;  par  sa  foroie  «t  aa  couleur,  oe  dépAt 
ressemble  uo  peu  à  la  iittiarge ,  je  c^is  'deyoii*  tudiquer  un 
moyen  facile  de  s^assurer  de  sa. nature.  Il  consiste ,  après 
avoir  dessécbé  ce  sable  9  à  le  placer  sur  un  charbon  ardent,; 
sa  combustion  produit  alors  une  vapeur  épaisse  qm  a 
Todeur  du  tartre  brûlé,  et,  en  continuant  le  feu ,  il  laisse 
un  résidu  blanc  9  qui  n'est  autre  chose  que  de  la  potasse» 
J'ai  indiqué  plus  haut  la  manière  de  reconnoitre  la  prér 
tf^ence  de  la.litharge. 

Le  dépôt, pi^rrv 9  dont  je  viens  de  parler,  se  précipite 
promptement  au  fond  de  la  bouteille ,  et  Ton  peut  9  sana 
inconvénient  9  le  mêler  dans  la  liqueur  ;  mais  il  n'en  est  paa 
de  même  des  autres  dépôts  ,  dont  le  mélange  dans  le  via 
occasione  presque  toujours  sa  détérioration.  C'est  pourquoi 
tous  les  œnologues  ont  conseillé  de  décanter  avec  soin  le9 
vins  vieux,  tant  pour  ne  pas  altérer  leur  limpidité,  que  pour 
les  Jboire. pourvus  de  tout  leur  agrément.  Les  cannelles- aéri- 
fères9  que  j'ai  inventées  pour  cette  ppér^ation,  sont  assex 
cotinues  ,  pour  qu'il  soit  inutile  d'en  donner. i^i.  1^  descrip« 
tion  (i).  Je  vais  seulement  indiquer  le  procédé ,  en  usage 
dans  la  Champagne  9  pqur  séparer  les  vins:mousseuz  de  leur 
dépôt,  sans  les  transvaser.  Il  consiste  à  prendre  la  bouteille 
parle  col ,  sans  la  retourner/  et  à  la  faire  osciller  sur  elle* 
même,  fusqu'âce  que.le  dépôt  soit  rassemblé  ei^.uife  seule 
masse,  dansiia  carité.  înfériewe,  et  à  ipçiip^r  ensnite  la 
bouteille,  en  continuant  le  même  mouvement,  jusqu'à  ce 
que  l'on  soit  parvenu  à  Caire  descendre  le  d^pô^  sur  le  boçir» 
cheoyce  qu^on  n'obtient  pas.  toujours  à  la  première  opéra-* 
tion.  Lorsque  le  dépôt  est  dai^s  le  col, de  la  .bouteille,  on 
place  celle-ci  renversée,  dans,  des  trous,  d'ope  planche  dis* 
posée  à  cet  effet ,  et ,  après  quelques  jours  d^  repos ,  oa- 
procède  ^udégorgemefiêf  P^ur  faire  cette  opéva^^pni  on  prend 
la  bouieille  de  la  main,  gauche  9  .pn  la  débouche  sans  la  rele- 
ver.,et  le  vin  chasse  ausj$itô^l|ç,  dépôt. hors ;dftJabou^^ 
^u!on  retourne  et  bouche,  promptement*,  afin  de- perdre  le 
molias. possible  de  liqueur.  Les  Cha^apepois  exécutent  cette 
oiançeiivre  aurec  une. gr^de;  dextérité,  et, Je déqhet  ordinaire 
n'excède  pas  quatre  pour  cent.. 

.  Lorsque  le  vin  est  très- mousseux,  l'on  éprouve  beaucoup 
de  diiCSicalté!  pour  remplaçer^celui.qiii  s'^est  ^^chappé  avec  le 
dépôjt , , ;»ttei^du  que ,  sitôt  que  Ton  puv«re  la  bouteille,,  la 
moussa  remplit  le  vide;^  4'^panche  «UT4^hor4..(^.i'éJ£Me,,le. 

In         *^  ■     '  '  '      ;      '  ■  ■■  ■■«*  J.  I  I.  i      ■>        I.»   -    >  »  ...i   ,  ,1 1..;^ — '     -   -  -a, 

I  * 

.  <O^^J^ii^  Manuel  du  Soixunelier,jpage  189  çtsuiriwteif        .   .'  . 


V  i  N  37 

vin  l[|dè  Y&o  tëât'întirdAiîrë,  J'iarîTaît  fkhfi'qùér'ùiïé cannelle* 
étHfire  doiiMê\  à  Paîde  de'laq|bèlfe  6n  exécute  cette  opéra- 
tidlH  iàH^' âiffièii^é  et  sanâr'periè  ï'èÛe  diffère  de  celle  que 
l'emploie  pour  transvaser  les  vins  non  mousseux,  en  ce 
qu'«ile»f est  ffêfnïe^  'dé  'dedx  •  boiichons  coniques' ,  èotit  l'un 
fernuela^^iiiottieiUe  qu^dn  pïâtf^,  -et  l^atttre,  celle 'qu-od  rem- 
plît,- de  inaiivère  «{«'elles  fasjsent^  échange  de  leur  contenu  » 
sanfi  condHanicaiionq  arec»  iVair  extérieur ,  et  sans  que  legaz^ 
acidei^ai4i»&ique<puisâe  se^  dilater* 


•»  '  j 


Analyse  du  Vin. 

Les  vins  soumis  à  la  distillation  9  au  degré  de  Téan  bouil- 
lante ,  f^^nis&ent-f.  i^""  ,ii^  %^^  ^iQJ^e  c^rbopique*^  jUls  en 
conti/eqnc^Qt  i  a,<>'  de  Talcool  '^  3*®  lup  pçu,  4'2^€}de  ;  et.  4^*»  de 

JEIOi  vr^t^^l  ,U  çllstUl^lion,,  <^|^4«.  Avoir  ^hjiçm  Ffts  pro-p 
4uits  ,ii  reste  <K  dans  la  cucurbîtç.y^ne.tiquem:  cbàrgée^  dont 
la  composition  v^rie  suivant  U  i^at^iiedil  yiq  qu'Qq:9.dist|llé. 

Les  rés^dHUMs  des  vins  secs.  sotnAâicidiBs  vils  contiennent  de  la 
lie  9  do  tartct&i  une  matière  ^xtracthr^ei  et  une  substance  colo- 
rante ;  ceux  des  vins  demi  ^  liquoreux  et  liquoreux ,  offrent , 
en  outre ^ecesiproduits ,  le  sucre  qiiifnU  pas  été.décamposé. 

La  "lie^  es^  ce  dépôt  qui'^  après- lavoir  «robblé-les  viiks  , 
pendant'  leur  fermentation  ,  •  se*  précipite  lorsqu'elle  est 
achevéek  C'est  un  mélange» de  la* substance  végéto-  aniiiialef 
qui  a  servî<  de  ferment  au  moât,  et  q«ii  co»liefnt'plus  ou 
moins  de  tartre  ,  de  matière  extrsctive  et  de  principe  èoto- 
rant;  le  tout  est  délayé  dans  une  plas  ou  moins  grande 
quantité  de  vin  9  que  Ton  extrait  en  soumettant  cette  lie  à 
l'action  d'qne  presse  qui  en  faituâe  masse  solide,  que  Ton 
dessècbe,-  soit  pour  la  conserver  ètia  vendre  dans  cet  état'^ 
soii  pour,  la  brûler  et  en  retirer  un* carbonate  de  potasse  , 
connasons  le  nom  de  coidrûs^^roftekes^  très-emplojë  dans  la 
ieintnrcî  et  dans  laCabrieation  des  savons. 

Le  marc  de  raisin  ,'  fortement  e^tptimé  et  desséché ,  sert 
denoorriture  aux  bestiaux.  En  Suisse 9  et  dans  quelques  au- 
tres pays,  on  emploie  le  marc>  comme  engrais  et  comme 
combustible  ;  sa  cendre  est  fort  r^ehe  en  potasse.  Les  pé- 
pins on  semences  quMl  renferme  ,>»om  emptoyés-à  nourrir 
la  volaille.  Les  Italiens  en  retirant  de  l'buile  à  brûler.- 
.  Toutes  les -liqueurs  fermenlées  contiennent  un  acide  plu» 
on  moins  abondant ,  diffèrent  ^n  tartre ,  et  qui  paroît  ac- 
compagner partout  la  matière  sucrée.  L'eau- ou  Tâlcool , 
passés-  Bvr  l'extrait  des  vins,  enlèveni  cet  acide,  qui  est 


sa  VIN 

reconnii  panr étrer^cide  n^ique.  Les  mîhs  qui ^n contieQ-^ 
nent  le  plus^  fournissent  les,^us.  maavaî^Qs  eaux^e-vje  f , 
ceux,  au  contraire,  qui  en  renferment  le  moin^i  entonnent 
d'excellentes.  -  ,      _ 

Les  vins  ,des  diverses  eotHrées  du  globe  ^  601,  entre  eiu  ,* 
des  dissémUances  qui.]A*oviennentde  la  nature  dtiaol,  da 
climat,  de  J'exposition  des  vignobles  ,  de  leUiTTcnltiire  ,  el| 
bien  plus  encore  des  espèces  de  vignes  qoi  Aespradniaent ,  «t 
de  la  manière  dont  on  trj|tte  le--moùt;  ik  difSèneét  .surtout 
par  leur  consistance  et  par  leur  couleur. 

Consistance  et  Couleuh 

Celle  des  vins  présente  frdis  divisions  qui  sont  «biendis-^ 
tinctes ,  savoir:  les  vibs  secs,  l^s  vins  de  liqûéiH- ,  «t  les 
▼ins  moelleux.  Les  premiers  sont  caractérisés  par  un 'goût 
piquant»  qui,  dans  ceux  prbvéïfant  de  bons  crus ,  «exclut 
p^s  les  qualités  agréables  que  les  gourmets  estiment;  ils  sont 
le  produit  le  plus  ordinaire  des  vignobles  situés  entre  le 
47*®  et  le  5o.*  degré  de  latitude  septentrionale  ;  tels  sent 
ceux  de  l'Alsace,  du  Paiàtînât,  et  de  plusieurs  parties  de 
rAUemagne* 

Les. vias de  àfuêur  $ont  ceux  qui,  après  avoir  cottiplëté 
leur  fermentation  splritueuse^  conservent  un  «goût  sucfé , 
plus  ou  moins  prononcé  :  on  les  récente  principalement  dans 
les  contrées  situées  au-^dessous  âu3g.^  degré  de  latitude  ;  et 
ils  sont  d'autaftt  pins  chargés  de  parties  sucrées  ,  qu'ils  pro* 
viennent  de  pays  plus  rapprochés  de  l'éqtiateur. 

Les  vins  moeiieux  tiennent  le  milieu  eiitre  les  vins  secs  et 
ceux  de  liqueur-;  ils  n'ont  ni  le  piquant  des  «ppentiefs^  ni  la 
douceur  des  derniers,  et  sout,  en  général,  le  produit  des 
vignobles  situés  entr:a  les  Sg.^^t  le  47*^  degré  de  latitude. 

Ce  que  je  viens  de  'dire  sur  la  nature  des  produits  de  la 
vigne,  sous  les  difSérentes  zones,  est  sujet  à  beautoap  d'ex* 
ceptions  qui  résultent  de  la  manière  de  traite#  le  moût 
du  plant  que  Ton  cultive ,  et  des  autres  circonstances  i|ui 
concourent  à  augmenter  ou  à  diminuer  la  qualité  du  raisin. 
En  efTçt ,  on  n'obtient  souvept  que  des  vinsjiceH>es  et  plats , 
dans  quelques  contrées  méridionales ,  tandis  que  l'on  en  fait 
de  bons  et  de  très-spiritueux  daHs  des  pays  plus  rapprochés 
du  pôle.  £n  Alsace ,  et  dans  plusieurs  vignobles  de  rÂllema-r 
gne,  on  parvient  à  se  procurer  de  fort  bons  vins  de  liqueur  , 
en  jfaisant  sécher  le  raisin',  ou  en  concentrant  le  moût; 
dans  les  îles  de  l'Archipel,  où  le  moût  très- visqueux  ne  pro^ 
duit  ordinairement  que  des  vins  de  liqueur ,  on  pravoqœ 


VIN  39 

rentière  dîssohitSon  des  parties  sucrëes ,  en  ajoutant  de 
Teaa ,  et  l'on  obtient  alors  des  yins  moelleux  et  même  des 
vins  secs. 

Qaant  à  la  couleur ,  Ie%  Tins  sont  rouges  ou  blancs  ;  un 
seul  pays  ,  Cotnar ,  en  Moldarie ,  en  fournît  qui  sont  tiata- 
Tellement  verts  ^  et  dont  la  couleur  acquiert  de  Hutenâté  à 
mesure  qu'ils  vîeitlissent. 

Les  vins  rouges  affectent  toutes  les  nuances ,  depuis  la 
teinte  rose  la  plus  pâte  jusqfi'au  rouge  le  plus  foncé.  Ceut 
dont  la  couleur  est  très  -  foible  sont  surnommés  oins  gris  , 
vins  paiUets ,  ou  çins  roses  ;  les  plus  chargés  de  parties  colo- 
rantes sont  appelés  vins  noirs. 

Les  vins  blancs  ise  distinguent  aussi  par  plusieurs  nuan- 
ces ,  mais  sans  changer  de  nom  :  les  uns  ne  diffèrent  pas  ,  à 
la  vue,  de  Fean  la  plus  limpide;  d'autres  ont  une  teinte  jaune 
plus  ou  moins  intense  ;  d'autres ,  en^n ,  sont  verdâtres. 

La  couleur  des  vins  change  à  mesure  qu'ils  vieilfissent;  les 
rouges  se  décolorent,  et  ceux  même  que  l'on  qualifie  de  vins 
noirs  <,  quand  Ils  sortent  de  la  cuve  ,  finissent  par  n'être  que 
paiUets  au  bout  d'un  certain  nombre  d'années*  Les  blancs,  au 
contraire ,  acquièrent ,  en  vieillissant ,  une  teinte  jaune  ,  qui, 
s'ils  n'éproiTvent  aucune  altération  ,  augmente  d'intensité , 
sans  nuire  à  leur  limpidité  .ni  à  leur  qualité. 

Indépendamment  des  différences  de  consistance  et  de 
couleur  dont  je  viens  déparier ,  les  vins  de  chacune  des  divi- 
sions que  j'ai  établies  sons  ces  deux  rapports ,  présentent 
encore  beaucoi]^  d'anomalies  qui  donnent  lieu  à  des  s^n»- 
divisions  d'espèces  dont  le  nembre  est  presque  aussi  consi^- 
dérable  que  œlui  des  crus.  Sans  entrer  ici  dans  d'aussi  grands 
détails ,  je  me  contenterai  de  les,  partager  en  trois  «éries 
principales  ;  savoir  :  les  vins  fins,  les  vins  communs  et  ceux 
d'ordinaire.  Cltaqtie  espèce  a  des  qualités  qui  sont  c6m«- 
munes  à  toutes,  et  d'autres  qui  la  caractérisent  particuliè- 
rement. 

Les  vins  fins ,  secs ,  moelleux  ou  liquoreux ,  rouges  et 
blancs,  ont  plus  on  moins  de  couleur,  de  corps  et  de  spiri- 
tueux; qualités  qui  sont  aussi  le  partage  de  beaucoup  de 
•vins  d'une  qualité  inférieure  \  mais  ils  se  distinguent  d^ 
autres  <en  ce  qu'^  réunissent ,  dans  de  justes  proportiiyns , 
toutes  les  qualités  qui  constituent  les  vins  paffaks ,  et  sur- 
tout parla  séoe  (i)  et  leb«oùquet  aptx  les  earaeténsent  ;  ils 

(1)    On   nomme    5^*0  la  force   vmeuse  et  la  saveur  aroiiifli!tù{ue  qui  «e 
déx^iappent  Ion  de  la  dégustation,  embaument  la  bouche ,  et  continuent 


4«  V  IN 

ontencoreravantaged'açqii^r  plas  de  ^[iialité  en  rlelilissant» 
et  de  la  conserver  long-tenips.'. 

Les  vins  communs  affectent ,  comme  les  vins  fins  9  toutes 
les  nuances  de  couleur  ;  maïs  il  est^are  quUU  se  conservent 
assez  long-temps  pour  acquérir  beaucoup  de  qualités  agréa* 
bies.  Leur  détaut  général  est  d'être  grossiers  t  acerbes  ou 
pâteux  lorsqu'ils  sont  jeunes  ,  et  de  se  décompose^:  avant  de 
devenir  potables  ;  ils  ont  souvent  un  goût  de  terroir  désa- 
gréable ,  auquel  il  faut  être  habitué  .pov^r  les  boire  sans  ré- 
pugnance (i)«  Ceux  de  ritalie*  de  TÉspagne  ,  du  Portugal , 
et  de  plusieurs  autres  contrées  inéridionale^  ^  ont ,  en  même 
temps,  une  douceur  fade  qui  déplaît  aux  étrangers.  Les  vins 
communs  paroissent  quelquefois  pourvus  de  xorps  ou  de  dé- 
licatesse ;  mais  ces  qualités  ne  tardent  pas  à  disparoître.  Le 
corps  n'y  est  que  1^  réunion  de  parties  colorantes,  tartreuses 
ou  mucilagine,uses  »  qui  1  au  bout  de  quelques  mois ,  se  sépa- 
rent de  la  liqueur  »  après  en  avoir  opéré  la  décomposition. 
La  délicatesse  apparente  de.  quelques-uns  de  ces  vins  est^ 
le  résultat  de  rabsence  de  la  couleur  du  corps  et  du  spiri- 
tueux; 'et\  lorsqu'ils  ont  perdu  le  peu  de  fermeté  et  legoùc 
piquant  qu^ils  possèdent ,  ce  n'est  plus  qu'une  boisson  sans 
force ,  sans  goût  et  sans  couleur;  Les  vins  communs  ont ,  en 
général ,  moms  de  spiritueux  que  les  vins  fins  ;  il  en  est  ce- 
pendant qui  en  jont  beaucoup,  tels  que  ceux  provenant  des 
plants  qu'on  cultive  dans  les  pays  où  l'on  se  livre  spéciale- 
ment k  la  fabrication  de  l'eau-de-vie. 

Les  vins  à^ordinalre  participent  du  caractère  des  vins  fins  et 
décelai  des  vins  communs ,  et  diffèrent  d'autantplus  des  pre- 
miers qu'ils  se  rapprochent  davantage  des  seconds.  Ils  ont,  à 
différens  degrés ,  les  mêmes  qualités  que  les  vins  fins  ,  àFex- 
ception  de  la  sève  et  du  bouquet^  dont  la  présence  se  fait  peu 
sentir  dans  ceux  de  première  qualité ,  moins  encore  dans  ceux 
de  la  seconde  ,  et  nullement  dans  ceux  de  la  troisième.  Ils 
supportent  un  mélange  d'eau  plus  ou  moins  considérable  ,  et 
conservant  encore  .assez  de  goût  pour  flatter  le  palais. 


^e  se  faire  sentir  après  lé  passage  de  la  Cqaeur.  On  désigne  ta  mèoie  qua- 
lité sou»  le  nom  d  arôme  spiritueux.  La  iève  diffère  du  bouquet  en  ce  que" 
celui-ci  se  dégage  à  Finstant  où  le  vin  est  frappé  d'air,  et  qu'il  flatte  plu- 
tôt l'odorat  que  le  goût.  (  NoU  de  Vwut&ur.  ) 

(1)  J'ai  lieu  de  croire  que  le  goût  de  terroir  n'est  pas  dû  au  so)^  comme  le 
nom  l'indique  et  comme  on  le  croit  eéDéralement ,  mais  à  des  variétés  de 
raisin,  variétés  dont  j'ai  reconnu  une  douzaine  dans  la  pépinière  du  Luxem- 
bourg ,  entremêlées  avec  les  autres  ;  je  continue  mes  obseivations ,  et  cs^ 
pàr«  fixer  mes  idées  à  cet  égard,  (  fiote  de  4f  •  Bou.  ) 


VIN  4i 

PropnAês  du  vin* 

Le  yAOf  quand  on  en  use  arec  modération  ^  a  la  propriété 
ée  fùtiAûet  l'estomac,  de  favoriser  la*  transpiration  ,  et 
d'aider  à  toutes  les  fonctions  du  corps  et  de  Fesprit  :  ces 
effets  se  font  plus  ou  moins  sentir  ,  seibn  le  caractère  pro^ 
pre  à  celui  dont  on  fait  usage. 

Les  Tins  blancs  contiennent  un  tartre  plus  fip  ;  les  rouget 
en  ont  ordinairement  un  pkis  grossier;  les  premiers  sont 
plus  actifs,  les  seconds  le  sont  moins ,'  et  nouri^sent  dàyan^ 
tage  ;  en6n ,  les  vins  blancs  picotent  plus  que  les  autres  ;.  ce 
qui  est  cause  qu'ils  poussent  par  les  urines  ;  mais  ils  peuvent 
plus  facilement  iûcemmèder.  •    • 

Les  gros  vin;s ,  c'est-à-dire  ceux  qui  9  parmi  les  vins  com- 
niuns ,  ont  uàe  couleur  foncée ,  sont  corsés  ,  pâteux  et 
lourds^en  sorte  que  les  principes  qui  les  composent  sont  por- 
tés avec  moins  de  facilité  au  cerveau  ,  et  s'en  dégagent  avec 
plus  de  peine  quand  ils  y  sont  parvenus  ;  cette  sorte  de  ;via 
convient  aux  personnes  qui  suent  facilement  ou  qui  font 
beaucoup  d^xercîce,  et  à  celles  que  le  jeûne  a*épuisées,  et 
qui  supportent  difficilement  l'abstinence).      <       • 

Les  vins  délicats ,  et  en  général  ceux  que  f  ai  qudifiés  dç 
9ins  fins^^siml  moins  nourrissans,  mais  plus  capables  de  délayer 
les  sucs  y  de  se  distribuer  dans  différentes  parties  du  corps , 
d'exciter  les  évacuations  nécessaires  %'  c'est  pourquoi  ils  sont 
propres  aux  vieillards  »-  aux  convalescens  ,  et  aux  personnes 
dont  l6s  viscères  sont  embarrassés  par  iàes:  obstructions , 
pourvu  toutefois  qu'ils  n'aient  ][>as  trop  de  montant,  comme 
il  arrive  à  quelques-uns. 

Les  vins  qui  tiennent  le  milieu  entre  les  deux  espèces,dont 
)e  viens  de  parler,  ne.  soAt  ni  trop  nonrrissàiis,  ni  trop  dioré* 
tiqoes ,  et  conviennent  à  la  plupart  àts  tempéramcns.  Je  les 
ai  qualifiés  de  vins  d'Ordinaire,parce  qu'ils  sont  généralement 
préférés  pour  la  consommation  journalière» 

Les  vins  liquoreux  ne  conviennent  pas  pour  l'usage  habit- 
fuel  ,  non-seulement  parce  que  le  goût  pâteux  et  fade  de -la 
plupart  s'oppose  ii  ce  qu^on  puisse  les  boire  à  longs  traits  , 
maïs  encore  parce  qu'ils  sont  sujets  ii^  causer  des  obstruc- 
tions. Cependant,  ceux  de  première  qualité  et  vieux  ont  un 
goût  fort  agréable,  et  des  vertus  toniques ipii  les  font i re- 
chercher ;  ils  conviennent  aux  estomaes  froids ,  et  sont  pro- 
pres à  disiiiper  les  coliques  causées  par  des  matières  crues  et 
indigestes;  mais,  dans  tous  les  cas,  on  ne  doit  les  boire  qu'en 
petite  quantité. 

Vins  des  Anciens*    •  ;  •  ^  * 

'  Les  Romains  tiroient  leurs  ndeilieurs  vins  de  laCampanre, 


4»  VIN 

aiijonrdliai  (  Terre  ier  Jjahaur)  ^  pirovînce  du  royaume  de 
Napks  ,  dont  les  vignobles  joiûsseat  encore  d'une  grande  ré- 
putation. Le  vin  de  Falerne  et  le  Massîqaete  récolcotent  sur 
des  coUines  voisines  de  Mondragone»  Pline  dit  qu'H  y  avoit 
trois  sortes  de  Wtis  de  Falerne  ;  le  plus  estimé  étoit  doux  et 
liquoreux  Y  un  autre  étoit  rude  ei  grossier ,  le  troisième  é4oit 
léger  et  peu  spirilàenx, 

SoivaiH  le  même  aoleur ,  on  (aisoit  à  Albe  deux  espèces 
de  vins ,  dont  Tun  éloit  doux ,  et  Taiitre  austère  ;  en  vieillis- 
sant 9  le  premier  acquéroit  de  la  fermeté ,  «et  le  second  de  la 
douceur  .-alors,  ils  étoient  èxcellens.  Le  vin  de  Céeube^  aussi 
estimé  que  le  Falerne  ,  et  le  Galenom  »  qui  jouissoit  d^une 
grande  répistaiimi.,  prdvenoient  delà  terre  de  Labonr  ^ainsi 
qne  ceux  d'Aftriéla  et  de  Fundi ,  près  de  Gaëte  :  celui  de 
Snessa  tiroit  son  nom  d'un  terroir  maritime  de  Naples.  Ces 
vins'»  excettens  de  leur  nature,  acquéroient  encore  f  en 
vieiliisant ,  un  degré  de  perfection ,  auquel  aucun  autre  de 
l'Italie  ne  pottvoit  artteindre.  Les  vins  4e  Séiines>  de  Gau- 
tano  Y  de  Faustianum  et  de  Sorreato. ,  ëtoient  encore  fort 
recherchés  du  temps  de  Pline.  Cet  auteur  prise  surtout  le 
premier  qui ,  suivant  loi ,  étoit  le  vin  favori  d'Auguste.  Il  cite 
aussi  lès  vins  du  mont  PaOsiUppe ,  comme  légers  »  cbafidi^  et 
néanmMis  pen  si^qets  è  porter  à  la  tète  ;  les  médecins  les  re- 
tcommanéoient  aux  valétudinaires.  Sophocle  en  fait  aussi 
l'éloge  ,  et  les  nomme  vins  de  JupUer, 

Entre  leîs  vins  de  la  Grèce ,  les  Romains  estimoiest  parli- 
rulièremem  ceux  de  Maronëe ,  de  Thase,  de  Cos,  de  Cbio, 
de  Lesbos ,  d'Icare ,  de  Smyrne ,  etc»  Le  luxe  les  porta  à 
rechercher  les  vîns  d^Asie ,  qu'ils  tirbient  de  la  Palestine ,  du 
mont  Liban  ,  et  de  beaucoup  d'autres  pays  éloigpéa. 

Galien  parle  des  vins  d'Asie  ,  -qui  «  mis  dans  de  grandes 
booteilles,  q^'on  pefidoit  dans  les  cheminées  ,  acquéroient , 
par  l'évaporation  et  ipar  la  fumée  y  la  dureté  du  sel.  Aristoi!l& 
^  que  les  vins  d'Arcadie  se  séchoient  tellement  dans  les 
autres  «  qa'on  les  en  tiroit  par  morceikux ,  qu'il  falloir  faire 
dissoudre  darà  de  l'eau.  Je  suis  fondé  à  croire  que  c^s  savans 
ont  donné  le  nom  de  vin  à  une  liqueur  qui  n'étoii^ue  du 
i^ûi  non  fermenté  ,  et  qui  ^  par  l'évaporation  ,  âtquérott 
^^abofd  la  consistance  d'un  sirop  ,  et  enfin  se  séeUoit ,  et 
pmdftisoit  une  moscouade  qui ,  dissoute  dans  de  l'eayi  ^  fw'- 
mott  un  breuvage  :pltts  <mi  moins  ^réable ,  mais  qui  ne  ^u- 
voit  devenir  spiritueux  ,  qu'autant  qu'on  lui  faisoît  subir  La 
fermentation.  Car  il  est  constant  qu'un  vin  réel  ^  c'est-à- 
dire  du  moût  ,  ayant  subi. la  fermeiitation  vineuse ,  et  que 
l'on  feroit  desséclter  »  ne  donneroit  pour  résidu  que  duHar- 


VIN  i% 

t 

tre  et  de  la  Ile ,  qui  iiè  ^{MM^roiettC  foi'iner ,  par  leur  disfidla- 
tion  d^ios  Teau  9  qo'iMie  Uqueiir  èéii«iée  de  spiritueux  et  de 
bon  goût,  •         ...  . 

Les  habUaos  de  1* Archipel  ont  continué  à  cooceotrer  le 
ipoùt  d'oae  f  artîiK  de  leur  w^  y  po«r  en  faire  da  résiné., 
M.  Baudei  ,  pbaniMftiea  «^n  chef  de  raniiée  d'Orient>  i 
trouvé  ,5  4«ns  les  «»a^ins  d'Alexandrie ,  des  boiMeiliés^e 
terre  ifi^i  en  ^toieiu  re<»pJies.  Ce  résiné,  qui  a  :1a  consistance 
de  Ja  i»é);is$e,  esit  ^mfXo^ ,  en  £gypt« ,  à  fai«e  une  e^èce 
de  sorbeL 

^  Il  y  avoit,  4aii9  Ja  Paksi^et 'plusieurs  jbon»  vignobles  ; 
rÉcriture  Saipte  Joue  iesvtgnes  de  Sorec ,  de  Sabaoaa,  de' 
Jazer ,  d'Abel  ;  les  auteurs  furofanes  vantent  les  vins  de 
Gaza,  de  Sare^ita  *  4«I«iban>,  de  &ronv  d'Ascalon^»  de 
Tyr,  ete.£:4é€hielf  f^.  ^7^  V.  iS^parle  de  rexoeUentriade 
Chelbon,  que  l'&n  vendoit^auK  foires  de  Tyr*  Strabon  et 
Pltttarque  eaifoni  /«entier.,  «tle  noaunent câMomum-W^ 
tmm  :  il  se  récoltait  àDama^ 

Le  vin  Maréotique,  si  estimé  des  anciens^votâont  Antoine 
et  Cléopatre  faisoient  leurs  délices  ,  se  récoitoit  près 
d'Alexandrie  en  Egypte. 

Quelques  -  uns  des  pays  ^autrefois  célïèJbries  pour  Texcel-* 
lence  des  vins  qu'ils  fournissoient.  Ont  conservé,  4e nos  joursy 
cette  abeienne  réputation  ;  niais  beaucoup  l'ont  perdue,  ij^g 
Romains  prisoient  bien  plus  les  vins  grecs  en  général,  et 
quelqnes-^uBs  de  ces  Tiùs  en  particulier ,  que  nous  nelefù;-» 
sons  aujourd'hui.  Strabon  «trouvoit  le  vin  de  Saines  déieista* 
ble  ;  celui  de  Chypre ,  aiitrefois  méprisé ,  fait  aujourd'hui  tes 
délices  4e  nos  taÛes;  tandis  que  nous  ne  faisons  aucun  cas 
des  VOIS  de  Scio>  que  les  iBoosdû^  e^littiotiéiltskigttiioremMit. 

Vins  modernes. 

Les  quatre  parties  ^vk  inonde  contiennent  des  vignobUis; 
mais  l'Europe  est  ceQe  qui  produit  lu  plus  gpnande  quantité 
de  vtn,  ^t  où  Tart'de  cultiver  la  vigne  et  'delui  de  fabriquer 
le'vin  sont  portés  au  plus  haut  degré  de  pei^féction.  L'Asie 
a  beaucoup  de  terrains  propres  à  celte  culture ,  mais  la  reli- 
gioii'^des  peuples  qui  habitent  ses  plus  belles  contrées»  di^n-^ 
dant  Tusage  du  vin  ,  les  'Vignobles  y  sont  beaucoup  moîios 
étendu^  et  moins  nombreux  qu'ils  pourroient  l'être;  et,  si  l'on 
n'en  «&&epfe  la  Grèce,  qui  fournit  une  assez  grande  quantité 
de  Tinsse  liqueur  estimés ,  et  quelques  cantons  èe  la  Perse, 
tout  le  reste' de  cette  partie  da'imOnde  ne  contient  que  tr  j^- 
peu  de.  vignes  mal  soignées ,  et  don$  on  ne  tire  que  des  rai- 
sins secs  ou  des  sirops  qui  servent  à  remplacer  le  sucre.  L'Ar 


U  VIN 

frique ,  aalrefohnsl  célébré  pour  Texcettente  qiidKté  té%  tîiiaf  ' 
«ju'elle  fottrnisÂoit ,  n'a<ïonsenré ,  sur  le  continent  de  sa  partie; 
sejKtentrionale ,  que  quelques  vignes  dont  le  fruit  n'est  fi^os 
employé  à  faire  du' vin.  Les  ihs  Canaries* ,  appartenanVè  àes 
puissances  européeane|,  continuent  de  mériter  te  titre- attéâ;' 
fortunées  que  4ear  donnoient  les  anciens  9  et-  ont  encore 
des  vignoMes  ifnportans.  La  partie  méridk^nale' dé 'r  Afrique 
est  eniièremeni  dépourvue  de  vignobies  ^  si  ce  À>st  tm  Cap' 
è^  Bonne- Ëspél*ance  ,    qui  la  iermit^e  as  sud,  et  où  des' 
plants  apportés  de  l'Europe  produisent  plusieurs  espèces  de 
vins  dVxcellente  Qualité.  L'Amérique  septenftrionale  contient 
kêaueoup  de.  <ifignes  sauvages,  mais  les  plants  qu'on  y  a 
transportés  de  ^Europe    n'ont    encore  prospéré  que  dan» 
quelque»  cantoqs',  et  ne  forment  pas  encore  une  branche 
importanie  de  l'agriculture  :  cependant ,  on  dit  qu«  daiis  là 
](>artie  aui^trale  de  cette  contrée ,  et  particulièrement  dai^ la 
Yice-rQyaaté  de>Lîma  et  idans  ie*' Chili,  on  rencontre  des 
vignobles  fort  étendus  qui  fourniséeni  une  grande  quantité  de 
vin  et  d'eau-de^vie. 

Vins  de  France^ 

Si  l'Europeiest  lapariie  du  monde  la  plus  fertile  en  vignes, 
la  Frjance  est ,  'sans. contredit ,  par  sa  position  et  pai^  la  na« 
iure  de  son  sol^  le^fiays  le  plus  généralement  fécond  dans  co 
genre  de  prodtictÂon ,  et  celui  dont  les  vins  1  aussi  variés  de 
g<>ât>tde^rCi*m  et  d'espèce  ^  que  riches  en  qualités  agréa-» 
\Ats4  sont  les  plus  recherchés  suc  tous  les  marchés»  Nous 
possédons  environ  i^ySS  mille  heetares  de  vigne,  qui  pro- 
4aisfint,  année icomnuine  ,  3i  idillions  d'hectolitres  (i)  de 
vinsiy. parmi  lesquels  ceu.  que  ^'ai'qualifiéis  de  vinsmnelleux 


'(ï)  L'hecù^lfré  ekt  ciomposë  de  lOoIifreB  (io5  pintes  1/9-,  ancienne 
metore  de  Paris}  ;  il  rf|>iiéseote  6  wtohet  i/3  de  Mabga  et  de  Rota;  9  i/S 
dafkUwt»  d'Âlici^ate;  âoZvfMM^de  Lisbonne;  9  oAfndç  Bdle;  1  i/^ittriito 
de  Gènes;  3  5/5  quarto  dejVenîse;  2  2/3  ba/riUq^àe  Florence;.»  .i/5 
eàriHo  de  Rome;  2  i/3  hwrÛlo  de  Kaples;  1  1/7  gatma  de  Mesèîne;  en- 
yÎTon  1/5  d'ohm  d*Aix-la'Ghapelle  et  db'Majeilce;'»  1 /7  0ymer  de  Rudes- 
heim»  giand  IMché  de  Bcrg;  11  uUrtâs  Hc  Bade;  10  2/5  ieyouic 
deMunicJi;  1  i/3  eiifn^^  de  Wumbourg;  ,i5  /^/2  vferiieit  de  {^raB^fort- 
'sur-le-'Mein ;  i ,i '^  eymer  de  Leipsick;  2  2  5  wakor  de  Berlin;  26  i/a 
^Mons  d'Angleterre  ,  1  3  4  0,'nker  de  Copenhague;  4/5  de  la  tuivna  d& 
Jkdckhofan;  12  v^d^fo  de  S.-<Pëtersboarg;  1  3/4  ei^fMT  de  Vietone  «d  Au- 


Cap  de  Boone-»E»t»érance;  5/aa  de  pipe  des  îler  GMaciet  ;  tx  \/^  d^ 
ptpç.de  Madère* 


\ 


VIN  45 

50ût  sopérieard  h  ceax  da  même  genre  qiae'rôa  récolte  dans 
les  autres  États. 

•  Dans  la  Topographie  de  tous  les  Vignobles  èonnus  (i)  ,  j*ai  tn^ 
4iqué  la  position  ^éographiq^iie  des  vignobles*;  et  même  céifè 
des  crus  dont  les  vins  joaissent  de  quelc^ùerépatation  ;  ét> 
voalatit  entrer  dans  tous  les  détails  qui  peiiverit  intéresser  les 
négocîans  et  les  amateurs ,  j'y  ai  fait  connottre  Fétendué  des 
terrains  occupés  par  la  yign^,h  quantité  de'  rin  qu^ils  produit' 
sent  année  commune ,  les  qualités  et  le  caractère  qui  distin^^ 
guent  les  vins  de  chaque  côte  ;  le  temps  qà^ié^oivent  séjotrf^ 
nér  en  tonneau ,  pour  acquérir  leur  maturité;  les  maladies  é% 
les  altérations  aui^quèlles  ils  sont  plus  pàirticutièrement  sujetâ^ 
le  nom  et  la  capacité  des  tonneaux  et  des  mesures  en  usage 
dans  chaque  pays  ;  les  lieux  où  se  fait  le  principal  commercé 
des  différens  vins  ,  des  <aux-de-vie  et  des  raisins  setÉ\  le» 
moyens  d'expédition  le  plus  généraléitiebt  employés  f  etcJy, 
etc.  :  enfin  ,  chaque  chapitre  ,  formé  d'une  province  de  Fran^ 
«e,  ou  d'un  éfat  des  pay&:  étrangers,  est' terminé  piàr 'un^ 
classification  dans  laquelle  les  vins  de  tous  les  crus  sont  ran-^ 
gés  suivant  leur  qualité.  L'ouvrage  est  tettnmé  par-ube  clas- 
sification générale  dans  laquelle  tous  lés  vins  sont  comparés 
à  <;eux  du  même  geViré  et'  de  même  espèce  des  autres  pays  , 
et  placés  dans  Tordra  de  leur  mérite  YéCcttnu  par  les  négo-» 
cians  et  amateurs  les  plâs\expérimeiités.  Les  hornes  de  cet' 
article  ne  me  permettant  pas  d'entrer  dans  de  si  -  lohgs 
détails,  je  vais  set|le$gient  indiquer  les  .crus  les  p\{^  re- 
nommés. 

JjBL'Chawpagm'yié/ni  les  vinsblancs  descras  de  Sîliery, 
Ay  ,  Mareuil  ,  'HautviUers  ,  Dizy  ,  Epernay  ,  «Craniant , 
Avize,  '  le  Ménll  et  quelques  autres  du  département  de  la 
Marne  9  snnt  recherchés  dans  tous  les  pays  y  tant  pour  létii' 
mousse  pétillante  que  pour  leur  goût  agréable,  quand  ils  ne> 
moussent  pas  ,  fournît  aussi  des  vins  rouges  non  moins  pré- 
cieux ,  ^ue  l'on  récolte  à  Verzy ,  Verzenay  ,  Maiily,  Saiht- 
Basle  i  Bouzyi  Saint-TSierrj  ,  Cumières  ,  même  départe- 
ment ,  et  sur  les  côtes  des  Riceys  ,  de  Balnot^sûr  CAigne , 
dr'Avii?^  etdo'Bagnèwx^la-Fosse,  départentent  de  l'Aube.* 
«  La  <  fioufj^^Tie  produit  des  vins  rouges  qui  se  distinguent' 

Ear  l'éélat  de  leur  coaièw ,  l'agnément.et  la  délicatesse  de  * 
voue  geâl ,  leaucoup  de  finesse ,  beaucoup  de'  spiritueux ,  et 
ua  >parifom'très*snavè;vLe9  crus  les  pki9«  renommés  sont  la  ' 


/  "'r'      îl''!    i    '        ►.   1»»     .    I-'     ■' 


■  Il  M   .*.',{  y 


.«1  i  », 


■^^ 


i^i«rdi»]:u«4ei'$fi«ïi9j.nT!2  ,^et  «he«  I^  Qolu  j  eue  PfuipbiAç,  nJ^  3».  . 


46  VIN 

RoipaDëe-Gonti ,  le  Rîchebouiig,  la  Roiiianëe^de'Sai»t-'Vi-« 
vaQt  et  la  Tâche  ,  sur  le  territoire  de  YosD.e  ;  le  Chiambec? 
ti9 ,  sur  celui  4e  Geyrey  ;  le  clos  de  VtMigeot  y  à  FWey  ;  le 
clos^Saint-Gçorges,  à  Nu^lsf,  et  le  Cort<Hi,  â  Alox.  On  cite, 
amr^  ^^^  f  beaucoup  d'aulires  crus  des  vi^i^obies  de  Vosue^ 
Nuits  «  Vak9ay^  PovMJ^d.»  Beauue  ,  Çh^rj^jt^oUe ,  Morey^ 
Savi^y  t  Meursault ,  Gevrey ,  Chassagae  ^  ^an^euay  et  Clie^ 
nore  1  département  de  îa,Côte-d'Ûr;  Us  côtes  des  Ûiirotes^ 
de  Piftoy ,  de  Perrière  et,  des  Préaux,  près  Tonnerre  «  et  lea 
clos  de  la  Cbaîœtte  et  dîe  Migreuue  ,  près  d'Âiuerre ,  dé- 
piartemeut  de  TYonue  ;  ^afio ,  le  Moulin  i^  vent ,  L^a  Torina 
et  plusieurs  autres  cma  des  environ^  de.  Alâc:on ,  diépartement; 
de  Saône-et-Loire«  Les  meilleurs  vins  blancs  de  1^  Bourgogne 
ac  récoltent  sur  la  cÀteDoiumée  le  Ittont-Bacbet,  prèaB^eaMue; 
i|nr  celles  dites  )a  Perrièçe  ,  la  Coi^bottQ  ^  la  Goutte-d'Or.^ 
la  Genevrière ,  les  Cl^artties  et  plui^eurs  a<^f  es  du  territoire 
de  Meursault ,  dépaxtenueat  de  lia  Côte-4'Or;  sur  lesicdtea 
de  Vanpiarillop  eti  des  Qrisées  près  Tonnerre  »  et  dans  les 
vignes  dites  le  clos  Yalmure  ,  Grenouille  y  Yaudesir*  Bom- 
gnerean  ,  Mont-4e-Milieu  ;  à  Chablis  >    dépar|em/en^  4ei 
fYonne*  Les  vignobles;  de  PoaUly  et  de  f  uissey  donnent  i^s 
meilleur^  vins  bU^cs  du  département,  de  Saone^-L^re^ 
Tous  les  cantop^  fue}^  v^^ns  de  citer  ,  et  ceux  envir^uM^s  ^^ 
produisent  en  outre  um  irès-gra^de  quantité  de  vins  d'orâir- 
naire  dé  première ,  dç  4<^uxièiue  et  de  troisième  qualitéày  ^i 
sont  g^éralen^n^  {^^éféa  es^  jrrm>fi«  »  pQur  la  couspulma-r 
tion  journalière. 

Les  vins  fins  rouges  du  Bordelais.sê  dtsâJRigaent  par  un  6^»- 
quel  très-pcononcé  et  agréable  ;  beauiooup  de  sève  ,  de  la 
force ,  sans  être  fumeqx  »  et  une  légère  ftpreté  qui  caractérise 
particulièrement  ceux  de  la  contrée  nommée  le  Médpe^  Les 
plus  renommés  pfoyiei^nçpt  des  clos  de  Lafilte  et  de  Lalonrt 
à  Pouillac;  de  celui  dit  du  Château  ^  à  Margaux ,  et  dans  les 
vignes  du  Haut-Brion ,  à  Pessac. 

On  met  au  second  rap^  un  grand  nombre  de  crus  des  pa^ 
roisses  de  Margaux ,  Saii^t-Julien ,  Paqillacy  Saint*£stepbe,. 
ITalens,  Pessac,  Mérignac,  etc.  On  fatt>  dans  ce  pa]E&> 
àc&  vins  blancs  de  deqx  sortes  :  les  uns ,  secs  et-peu  spiritueux, 
ont  un  bouquet  qui  participe  de  Todeur  du  géroile  et  dfe  la 
pierre  à  fusil  ;  tels  sont  ceux  de  pluéieiirs  cr<M  de  ViUeiiave- 
ep-Kioms  et  de  Blanqu^fort,  dans  la  contrée  dîN?  des  Gna^es;  < 
les  autres  ont  beaucoup  de  moelleux,de  spiritueux  et  une  sève 
aromatique  fort  agréable:  on  les  récolte'  à  Santerne,  Barsac, 
Preîguac,  PontacBeâguaHe,  Langotiet  GéTofis:  LeBor^- 
lais  fournit ,  eomave  la  Bochr^gue ,  béaucoof^  de  ?insd-orâi^' 


VIN  47 

naire  de  prf^mière,  seconde  et  troisième  qualités,  et  une 
quantité  prodigieuse  de  vins  communs. 

Périgord.  —  Les  vins  rouges  de  là  Terrasse ,  Pécharmont , 
les  Farices  ,  Campréai ,  Sainte-!Poî-des- Vignes  et  de  quel- 
ques autres  crus  de  Tarrondissement  de  Bergerac  (  départe- 
ment  de  la  Dordogne  ) ,  sont  secs ,  fins ,  légers,  spiritueux  et 
pourvus  d'un  bouquet  agréable  ;  les  vins  blancs  de  Montba- 
sillac ,  de  !$a!nt-Nessan&  et  de  Sancé,  dana^le  même  dépar-v 
tement,  sont  liquoreux,  très-spîritueco^  et  pourvus  de  beaucoup 
de  sève  et  de  bouquet. 

Le  Dquphiné  produit  des  vins  qui  participent  du  caractère 
de  ceux  du  Bordelais, avecbeaucoup  de  corps  et  de  spiritueux, 
et  une  partie  du  moelleux  et  des  autres  qualités  agréables  qui 
font  la  réputation  des  vins  de  Bourgogne.  Les  meilleurs  se 
récoltent  dans  le  canton  de  THermitage  et  dans  les  vignobles 
de  Tain  ^  TEtblle ,  Crozes ,  Gervant  et  Merceurot  (  dépar- 
tement de  la  Drome  )  ,  4  Seyssuel ,  à  Revamîn  et  à  Vienne 
(  département  de  l'Isère  ). 

Le  Lyonnais  a,  dans  le  canton  de  Sainte-Colombe,  la  CAte 
rôtie ,  dont  les  vins  ronges ,  fort  estimés ,  diffèrent  peu  de 
ceiix  des  meilleurs  crus  du  Daqphîné ,  et  les  vins  blancs  de 
Condrieux,  qui  sont  fort  recherchés  comme  vins  de  liqueur^ 

Le  Languedoc  produit  une  grande  quantité  de  vins  rouges 
pourvus  de  beaucoup  de  corps  et  de  spiritueux ,  parmi  les- 
quels on  distingue  ,  conime  plus  fins  et  plus  agréables  ,  ceux 
de  Chuzclan ,  Tavel ,  Lirac ,  Saint-Geniez ,  Saint-Laurent- 
de-Camob  et  Bagnols  (  département  du  Gard  ),  de  Cornas 
et  de  Saint- Joseph  (département  de  TArdèche).  Les  vins 
blancs  de  cette  province  sont ,  pour  la  plupart ,  liquoreux. 
On  recherche  particulièrement  les  vins  muscats  de  Fronti-' 
gnan  et  de  Lunel  (département  de  F  Hérault),  et  les  vins 
mousseux  et  non  mousseux  de  Saint  Peray  (  département  de 
TArdèche).  Cette  province  fournit  beaucoupde  vins  propres 
à  la  distillation ,  et  dont  on  tire  des  eaux-de-vie  très-recher- 
chées dans  tous  les  pays.  Les  vins  ronges  de  seconde  et  de 
troisième  qualité ,  dans  lesquels  on-^êle  ordinairement  une 
certaine  quantité  d'eau-de-vie  avant  de  les  expédier ,  jsont 
presque  tOus  employés  ,  dans  les  mélanges,  pour  donner  du 
corps  et  du  spiritueux  aux  vins  qui  en  sont  dépourvus. 

Dans  le  cotntat  d^Aoignon^  et  la  principauté  d'Orange ,  le  cru 
nommé  le  coteau  brûlé  près  d'Avignon ,  le  clos  de  la  Nerihe 
et  de  Saint-Patrice  à  Châteauneuf ,  et  quelques  autres  du 
territoire  de  Sorgues,  donnent  des  vins  rouges  pleins  de  feu, 
de  finesse  et  d'agrément;  les  vins  muscats  de  Beaumes  ont 
aussi  de  la  réputation. 


N 


48  VIN 

La  P/w^/ictf  fourmi  àes  Vins rougçSyCîn  gé^^ral  très-cô- 
lorés  etfumeox^  parmi  lesquels  on  estime  ceiix  de  Lagaude^ 
Saint -Laurent  Y  Gagnes,  Saint -Paul,  Villeneuve  et  la 
Malgue  (département  du  Var).  Oh  fait  Irç^^-pcu  de  vins 
hlfmcs  ordinaires ,  niais  une  assez  grapde  tyiantité  de  vins 
muscats  rouges  et  blancs,  çt  des  vins  cuits  qui  ont  beaucoup 
de  réputation  :  tels  sont  ceux  de  Cassis,  de  la  Ciotat ,  de. 
l^oquevaire ,  de  Barbantane  et  de  Saint-Laurent ,  départe- 
nient  des  Bouches-du-Rhône. 

Le  B^arn  possède  les  excellens  vignobles  de  Jurançon  et  de 
Gan ,  dont  les  vins  rouges  joignent  à  une  belle  couleur ,  da 
corps ,  du  spiritueux ,  de  la  sève  et  un  joli  bouquet.  Les  vins 
blancs  des  mêmes  crus  se  distinguent  par  un  parfum  qui  ap- 
proche de  celui  de  la  truffe  :  les  uns  et  les  autres  se  gardent, 
fort  long  temps*   .  . 

,  Le  Roussillon,  ou  département  îles  Pyrénées-  Orientales  v 
produit  des  vins  rouges  d^une  couleur  très-foncée  ,  pleins  de 
corps  et  de  spiritueux.  Ceux  que  Ton  réjBolte  à  Collioure,  à 
Bagnblsetà  Cospéron,  sont  estimes  pour  leur  bon  goût  et 
leurs  vertus  toniques  ;  ils  ont  quelque  analogie  avec  les  vins 
d^Alicante  et  de  Bota.  Parmi  les.  vins  blancs ,  le  muscat  de 
Rivesaltes  est  au  nombre  des  meilleurs,  vins  de  liqueur  ;  celui 
dit  Maccabée^  à  Salces,  et  celui  de  Cospéron,  sont  de  fort 
bonne  qualité  ,  ainsi  que  le  vin  blanc,  sec  que  Ton  fait  à  St- 
André  et  Prépouille-de-Salces.  Les  vins  rougçs  communs  de 
cette  province  sont  employés  \  donner  du  corps  et  de  la, 
force  aux  vins  foibles  des  autres  pays  ;  on  ne  les  expédie  ja- 
mais sans  y  avoir  ajouté  une  certaine  quantité  d'eau  -de  -  vie 
ou  d'esprit-de-vin. 

Parmi  les  provinces  que  je  n'ai  pas  citées ,  plusieurs  pos- 
sèdent  des  vignobles  dont  on  tire  des  vins  fins,  de  bop^e  qua- 
lité. Tels  sont,  pour  les  vins  rouges  ,.Chénâs  et  Fle'ufy  dans 
le  Beaujolais;  le  petit  çotcaii  de  Chanturgues,  près  Cler- 
ntont -  Ferrant ,  en  Auvergne;  le  cap  Breton ,. Soustons  ^ ' 
Messange  et  Yienx-Bonceau  dans  la  Ouienne.  Pour  les  vins 
blancs  ,  Turkéim ,  Riquevi^ir ,  Rjbaûvlllé ,  Than  ,  Bergholt- 
zell ,  Bufac ,  Fiirkeim ,  Inguer5héim,'Mîtlelweyer  ,.HuDne- 
yeyr ,  Katzenthal ,  Amerschvyr ,  Kiéntzheim  ,  B^belhcim  , 
Molsheim  et  Wolxheim  en  Alsace  ',  qui  fournissent,  des  i^îns 
secs  fort  estimés.  On  fait  aussi  à  Colmar,  à  ÔliviUer,  à 
Kiéntzheim  et  dans  plusieurs  des  vignobles  que  fè  viens  de 
nommer,  des  vins  de  liqueur  recherchiés  et  cQnpus  spùale' 
nom  de  «/w-&-/>flï&.  Château- Grillet  et  Saint-Miphel-siousV^^ 
Condrieux ,  dans  le  Forez  y  produise^l  âçs  rin^^âe  liqueur 
de  bonne  qualité. 


VIN  49 

Vins  éirangers, 

Espagne.  •— >  Toutes  les  provinces  de  ce  royaume  contien-* 
tient  des  vignobles  plus  ou  moins  étendus ,  et  Ton  y  fait  une 
grande  quantité  de  vin^  parmi  lesquels  ceux  de  liqueur  jouis- 
sent d'une  réputation  méritée.  On  y  récolte  aussi  des  vins 
moelleux  dont  plusieurs  sont  estimés;  mais  ils  ne  suppor- 
tent pas  la  comparaison  avec  ceux  des  premiers  vignobles  de 
France.  Les  vins  communs  et  la  plupart  de  ceux  d'ordinaire 
•sont  très-colorés ,  lourds ,  grossiers  et  dépourvus  d'agrément. 
Les  meilleurs  vins  fins  non  liquoreux  sont  le  vino  -  seco  de 
Xérès  et  de  Paxaret.  On  met  au  second  rang  les  vins  de 
Sèches  et  quelques  autres  des  environs  de  Cordoue  en  Ca- 
talogne ;  ceux  de  plusieurs  crus  de  la  Tierra-del-Campo,  de 
Miranda-de-Ebro  et  de  la  province  de  Rioxa  dans  la  Veille- 
Castille  ;  de  Val-de-Pennas  et  de  quelques  autres  vignobles 
dé  la  Manche  dans  la  Nouvelle-Castille  ;  de  San-Lucar ,  en 
Estramadure ,  et  enfin  de  Benicarlo  et  de  Yinaroz  dans  le 
royaume  de  Valence, 

Parmi  les  vins  de  liqueur,  on  estime  particulîèrenient  ceux 
nommés  Tinio  à  Alicante ,  royaume  de  Valence  ;  TinUUa  k 
Rota ,  en  Andalousie  ;  PeroximeH ,  Mal^asia ,  Muscato ,  à 
Malaga  et  à  Velez-Malaga,  royaume  de  Grenade  ;  le  muscat 
deFuentaral,  dans  laNouvelle- Castille  ;  le  Pajaraie  de  Xérès 
et  de  Paxaret  ;  les  vins  dits  de  Grenache  à  Sabages  et  à  Ca- 
rlnnena ,  en  Arragon  ;  ceux  dits  Rando  9  que  l^on  fait  à  Pe- 
ralta  et  Tudela  9  dans  le  royaume  de  Navarre  ;  la  TinUUa  de 
Zalogue  et  dcfCarlon,  en  Andalousie,  et  I21  Malmsia  de 
PoUenzia ,  dans  Tile  de  Mayorque. 

Portugal. — Les  seuls  vins  rouges  qui  aient  de  la  réputation  9 
sont  ceux  dits  de  Factorerie ,  que  Ton  récolte  dans  la  province 
d'Entre-Douro  et  Minho  ,  et  qui  sont  connus  sous  le  nom 
de  PII15  de  Porto.  Parmi  les  vins  blancs  ,  on  estime  beaucoup 
le  vin  sec  de  Sétuval ,  le  vin  muscat  du  môme  pays ,  et  celui 
de  Carcavellos  dans  T Estramadure  ;  4e5  vins  blancs  que  l'on 
faite  Lamalonga,  province  deTra-los-Montes,sonlfort  bons* 
Suisse.  —  Les  vins  rouges  de  Boudry  et  de  Cortaillods , 
dans  la  principauté  de  Neufckâtel ,  peuvent  seuls  être  cités 
comme  vins  fins  ;  tous  les  autres  ne  sont  que  des  vins*  d'or- 
dinaire. Le  vin  blanc  aromatique  de  Chiavenna  ,  canton  des 
Grisons,  est  recherché  dans  le  pays  ;  mais  il  ne  supporte  pas 
le  transport. 

lio/ie.— -Les  vignobles  de  cette  contrée  sont  particulièrement 
célèbres  pour  les  excellens  vins  de  liqueur  qu'ils  fournissent. 
On  met  au  premier  rang  le  Lacryma-ChrùH  ^  que  produit  la 

XXXV  i.  4 


[ 


5o  V  -I  N 

Ï partie  da  mont  Vésave  roisine  de  la  iber ,  et  Von  cite  «  après 
ui ,  les  vÎDs  muscats  et  les  vios  grecs  recollés  sur  la  même 
Aïonragne  ;  les  vins  rouges  et  blancs  des  environs  du  lac 
Averne  ,  dans  le  royaame  de  Naples;  les  muscats  de  Syra- 
cuse ,  en  Sicile  ;  la  Malvoisie  des  tles  de  Lipari  ;  les  vin^  d^Al- 
fcano  et  de  Monte-Fiascone  ,  dans  FEtat-Romain^;  ceux  de 
Monte-Puicino  ,   Montalcîno  ,  Rîminese  ,  Pont-Ecole  et 
Santo-Stéphano,  en  Toscane;  le  vin,  dit  Aleatico^  que  Ton 
fabrique  à  HIe  d'Elbe  ,  en  Toscane  et  dans  plusieurs  vigno- 
bles de  TEtat-Romaîn  ;  le  vin  dit  à* Altesse ,  à  Ghambéry ,  en 
Savoie  ;  ceux  d'Asti  ;  les  Malvoisies  de  Canelli,  et  les  mus- 
cats de  Chambave,  dans  le  Piémont,  etc. ,  etc.  Parmi  les 
vins  du  genre  moelleux,  rouges  et  blancs ,  on  distingue  ceux 
de   Montmélian,   Saint-^Alban  ,   Saint- Jean-de-Ia-Porte  , 
Bonne  Nouvelle ,  Alton  ,  Saint- Jean ,  Saint- Julien ,  Saint- 
Mariin-de-la- Porte,  Prinscens  et  Ecbalion,  en  Savoie  ;  plu*- 
sieurs  vignobles  du  Frioul ,  du  Yicentin  ,  du  duché  de  Mi- 
lan ,  dans  le  royaume  de  Lombardie;  Viterbe,  la  Riccia, 
Saint-Martin  et  Bologne,  dans  l'Etat-Romain  ;  quelques 
crus  du  royaume  de  Naples  :  Marscoli,  Catane,  Taormina, 
Mrlazzo,  Mazara,  Castël-Veterano ,  Coriglione  ,  Termini 
et  Girgenti ,  en  Sicile ,  dont  on  tire  quelques  vins  fins  et 
beaucoup  d'excellens  vins  d*ordikiafré. 

AHemagne.  -r*-  Sa  partie  i^éridionale  produit  une  assee 
grande  quantité  de  vins  blancs  secs ,  qui  contiennent  un  acide 
fin  et  délié  ,  et  assez  pénétrant  pour  déplaire  aux  personnes 
qui  en  boivent  pour  la  première  ibis  :  cependant  ils  sont  fort 
estimés  par  les  connoisseurs.  Les  merlieurf ,  sont  ceux  dits 
duii^i/i,  que  Ton  récolte  à  Deidesbeim^  département  da 
Mont-T'onnerre>;  à  Rudesheim  et  près  du  château  de  Johan- 
ni^berg,  dans  le  grand  duché  deBerg;  à  Fenerbach,  Laufen 
et  Badeaweiller  9  dans  le  grand  duché  de  Bade.  On  met  au 
seéond  ratig  les  vins  de  Bfaunenberg  ,  Graacfa ,  Wèhlen  et 
Keltîngen ,  département  de  la  Sarre  ,  connus  sous  le  nom  dç 
vids  de  Moselle  ;  ceux  de  Rotz^  Kœnigsbach,  ^ochheim, 
Weinheim  ,  Forst ,  Uàgstein ,  Nierenstein ,  Laubenheim , 
Opperiheim,  !Nackenheim  et  Gaubischerm,  département  du 
Mdr.».-Tonnerre  ;  de  Wisbiaden,  Sehertéin  et  de  la  métairie 
de  Narden,  dans  le  grand  duché  de  Hesse- ]>arm'stadt;  enfin, 
ceux  de  Leist  et  de  Stein,  dans  le  grand  duché  de  Wurtz- 
boarg.'On  prépare  en  Franconie  des  vibs  dits  âe paille,  qui, 
ainsi  que  celui  nommé  calmus  à  Aschaffembourg,  s'ont  estimés 
comme  vins  de  liqueur. 

Russie.  -—  Les  provinces  méridionales  de  cet  empire  offrent 
les  plus  grands  avantages  pour  la  calture'  de  la  vigne  ;  Ton  y 
rencontre  quelques  vignobles  importans  |  parnû  lesquels  on 


VIN  5i 

cite  ceox  de  Rasdorof ,  comme  prodaisant  de  fort  bons  vins 
blancs ,  et  ceux  dé  Zimslansk^  renommés  pour  les  rins  rou- 
ges :  ils  sont  silaés  dans  le  gouvernement  du  Don. 

Empûv  d^ Autriche. — Tokai ,  bourg  du  comté  de  Zemplin> 
dans  la  Haute-Hongrie ,  foarnît  le  meilleur  des  vins  de'  li- 
queur; il  se  récolte  sur  la  partie  du  mont  Mezes-Male  expo- 
sée au  midi  ;  et ,  comme  tout  ce  que  produit  ce  coteau  cé- 
lèbre est  réservé  pour  les  caves  de  Tenripereur,  on  ne  trouve 
dans  lé  commerce  ,  sous  le  nom  de  Tokai,  que  les  vins  de 
même  espèce  ,  mais  inférieurs  ,  qui  sont  récoltés  dans  les 
vignobles  de  Tarzal,  Kerestur,  Sator-Vihely ,  ïallya,  Ma- 
da  ,  Tolstna,  Sator-Alya  ,  et  plusieurs  cantons  voijsins. 
Rust,  QEdenbourg,  Saint-(7eorge  ,  Modern.,  Katschdorf, 
Grunau,  Ober-Musdorf ,  Neuestoed  ,  Zschelboe  ,  Ssoe- 
toesch,  Kos-Kad  ,  Etsey  ,  Jobbagy  ,  Develscher  ,  Wesprin, 
"Wersîlz  et  Bude  ,  dans  la  Basse-Hongrie  ;Karlowitz,  en 
Ssclavonie  ;  Aussig,  enBobème;  Moettling,  Freyentburn^ 
"Weînilz,  ïscbernemble  ,  Marzamîn  et  Wipach  ,  dans  là 
Carniole,  produisent  des  vins  de  diftérentes  espèces,  et  qui 
sont  fort  estimés. 

Turquie  d^ Europe  et  (tAsie,  —  Cplnar ,  en  Moldavie  ,  four-' 
nît  le  seul  vin  dont  la  couleur,  naturellement  verte  ,  acquiert 
de  l'intensité  à  mesure  quMl  vieillit  :  il  est  au  nombre  des 
meilleurs  vins  de  liqueur;  Piatra  ,  en  Valachié  ;  Tile  de 
Chypre;  Malvasia ,  dans  la  Morée;  les  îles  de  Scio,  de 
Candie  ,  de  Ténédos ,  de  Santorin  ,  dans  TArchipel ,  et 
Kersoan  ,  en  Syrie  ,  produisent  une  grande  quantité  dé 
vins  de  liqueur  d^excellente  qualité. 

Asi^.  —  Chiraz,  Shamaki,  Yesed  et  les  environs  SX&^ 
paban  ,  jen  Perse  ;  la  vallée  dé  Cacbemire  ,  dans  Terapiré 
des  Afghans,  et  Lahor ,  dans  Tlndoustan ,  font  des  vins  de 
plusieurs  espèces.  La  plupart  de  ceux  qu'on  récolte  dans  la 
petite  Bucharie  et  Tisthme  Caucasien,  en  Chine,  sont  infé7 
rieurs  en  qualité. 

Afrique,  — *  Les  vignobles  du  Cap  de  Bonne-Espérance  , 
dans  la  partie  méridionale  de  cette  contrée,  sont  les  seuls 
dont  on  tire  des  viiis  de  première  qualité.  On  recherche  par- 
ticulièrement ceux  des  deux  clos  de  Cons^nce,  dans  la  partip 
septentrionale;  le  Fayoumi,  en  Egypte,  et  quelques  cantons 
de  TAbyssinie  ,  produisent,  en  petite  quantité,  des  vins  d*or* 
dînaire  assez  bons. 

Iles  de  r Océan- Aflantique,  —  Les  vins  de  Madère  ,  de  Té^~ 
nériflfe,  de  Gomère  et  de  Palme,  sont  estimés  desgonrnckets; 
ceux  des  il^ès  Açores,  quoique  de  bonne  qu^ité  ^  ^ont  nioU|ts 
redierchéd.  '    *  ' 


5a  VIN 

Améiique»  — «  Les  vignobles  de  Passo-del-  Norte  «  dans  lo 
Nouveau- Mexique;  de  Paras,  daus  la  {Nouvelle' Biscaye  ; 
de  Saint*Louis'dç~la-Paz ,  de  Zelaya ,  dans  le  Méchoa- 
can  ;  et  ceux  de  plusieurs  cantons  de  la  Californie  ,  sont 
cités  comme  produisant  des  vins  de  fort  bonne  qualité.  Ou 
rencontre  quelques  ceps  de  vignes  dans  les  tl'es  du  golfe  de 
Mexique  ;  mais  ils  ne  sont  cultivés  que  pour  en  manger  le 
fruit.  Dans  FAmérique-Méridionale  ,  les  provinces  de  la 
Plata  et  du  Chili  contiennent  des  vignobles  fort  étendus , 
qui  fournissent  une  grande  .quantité  de  vins  de  différentes 
espèces,  dont  il  se  fait  des  exportations  assez  considérables 
pour  les  pays  voisins  ,  et  jusqVà  Buenos- Ayres* 

Vins  tirés  de  àifférenies  substances. 

Le  goAt  des  liqueurs  fermentées  paroît  être  naturel  à  tous 
les  hommes  ;  car  il  .existe  à  peine  quelques  tribus  sauvages 
qui  ne  sachent  pas  préparer  des  boissons  de  cette  espèce  avec 
les  produits  de  leur  sol.  Ces  liqueurs  réunissent  à  divers  de- 
grés plusieurs  des  qualités  que  Ton  rencontre  dans  le  vin  de 
raisin  v  mais  elles  en  diffèrent  toutes  sous  plusieurs  rapports  ; 
et  lorsque ,  pour  les  teindre  ,  ou  leur  donner  un  goût  vineux , 
on  les  mélange  avec  des  vins  corsés  et  généreux  ,  ceux-ci 
perdent  aussitôt  les  signes  caractéristiques  auxquels  on  re- 
connoît  les  vins  naturels.  Les  bornes  de  cet  article  ne  me 
permettant  pas  d'entrer  dans  de  longs  détails  sur  la  fabrication 
de  ces  boissons,  je  me  contenterai  d^indiquer  les  substances 
dont  elles  sont  tirées  dans  les  différens  pays. 

France,  —  Lors  même  qû^il  n^y  auroit  pas  d^exportatîon  ^ 
rimmense  quantité  de  vin  que  nous  récoltons  ne  sufBroit 
pas  pour  la  consommation ,  si  tous  les  hàbîtans  en  faisoient 
un  usage  journalier;  mais ,  dans  presque  tous  les  vignobles  , 
on  verse  de  Teau  sur  les  marcs  de  raisin ,  et  Ton  en  obtient 
des  boissons  nommées  piquettes  ,  qui ,  ainsi  que  yc  Tai  déjà 
observé ,  sont  conscwmées  par  les  vignerons  et  les^ artisans: 
et,  dans  les  provinces  où  la  vigne  ne  prospère  pas,  on 
y  supplée,  sojt  avec  le  cidre  dont  la  récolte  annuelle  s'élève 
à  près  de  10  millions  d'hectolitres  ,  soit  avec  la  bière  dont 
on  prépare  6  à  7  millions  d'hectolitres  dans  les  années  ordi- 
naires. La  foiblesse  des  produits  de  la  vigne  pendant  plu- 
sieurs années ,  et ,  par  suite ,  le  haut  prix  du  vin  \  ont  donné 
lieu  à  l'établissement  d'un  grand  nombre  de  brasseries  , 
même  dans  les  pays  vignobles ,  et  l'on  a  fabriqué  dans  les 
ménages  des  liqueurs  fermentées  plus  ou  moins  agréables  et 

Îeo  dispendieuses.  Je  citerai ,  parjBÎ  ces  dernières ,  le  cidre 
lit  avec  des  pommes  et  des  poires  séchées  au  four  f  dont 


VIN  53 

'vingt-cinq  Kvres;  macërées  pendant  cinq  à  six  }onrs;  suivant 
la  température  ,  dans  i4o  pintes  d'eau,  produisent  uâe  bois- 
son sainbre  et  d'assez  bon  goût,  dont  beaucoup  de  person- 
nes peu  fortunées  ont  fait  un  usage  habituel.  Les  raisins  secs, 
employés  de  la  même  manière  ,  excepté  qu'on  les  laisse  fer- 
menter «n  peu  plus  long-temps ,  fournissent  un  petit  vin  fort 
agréable ,  et  d'un  prix  peu  élevé. 

Angleterre. — Indépendamment  de  la  bière  dont  on  fabrique 
plusieurs  espèces  différentes  qui  font  la  boisson  la  plus  ordi- 
naire des  habitans ,  du  cidre  et  du  poiré  que  l'on  récolte  dans 
quelques  cantons  ,  on  fait  des  vins  domestiques^  avec  un  grand 
nombre  de  fruits.  Des  fabriques  considérables  de  ces  liqueurs 
sont  établies  dans  les  villes  où  on  les  vend  ,  soit  pures ,  soit 
mélangées  avec  des  vins  du  midi  de  l'Europe. 

Le  docteur  Macculloch  a  publié ,  dans  le  répertoire  des 
Arts  et  Manufactures,  N.<*^  de  juin ,  juillet  et  aoftt  1817  ,  un 
Mémoire  fort  intéressant  sur  la  manière  de  préparer  ces  vins 
anglais ,  que  l'on  lure  le  plus  ordinairement  des  coings  > 
des  cerises ,  des  fraises ,  des  prunelles ,  des  baies  de  su- 
reau, de  ronces  ,  des  prunes  de  damas ,  des  framboises ,  du 
cassis ,  des  groseilles  de  toutes  espèces ,  des  oranges  ,  èe^ 
^citrons  et  des  raisins  secs.  La  groseille  blanche  est  employée 
à  faire  des  vins  mousseux  fort  agréables,  et  l'on  tire  de  tous 
les  autres  fruits  des  vins  secs  ou  liquoreux  ,  suivant  la  qiian* 
iité  de  sucre  que  l'on  y  introduit  et  la  manière  dont  on  traite 
le  moût  ;  mais  le  docteur  Macculloch  convient  qu'aucune  de 
ces  liqueurs  n'imite  les  vins  que  l'on  tire  de  l'étranger. 

En  Allemagne,  -*-  On  fabrique  différente»  espèces  de  bière 
^ui  sont  la  boisson  habituelle  des  habitans  detoutes  lespartîe» 
de  cette  contrée  où  le  vin  n'est  pas  abondant. 

£i2  Danemarck  et  en  Suède.  —  Les  ruches-  fournissent  à  ta 
£abricatioii  dhme  grande  quantité  d'excellent  hydromel.  On 
estime  surtout  celui  de  l'île  Funen. 

Dans  la  Russie  européenne ,  on  prépare ,  avec  la  farine  de 
seigle  et  des  plantes  aromatiques  ,  une  boisson  nommée 
koassewk  kisiy''chicky.  On  fait  aussi  une  espèce  de'vm  avec  les 
cerises  ^  et  une  boisson  nommée  basa  avec  du  millet  et  du^^ 
mieL  En  Pologne,  on  prépare  de  l'hydfomel  et  une  boisson 
nommée  leppitz-malimeizk.  Les  habitans  de  l'isthme  Cauca- 
.  sien  font  aussi  de  l'hydromel  et  une  liqueur  nommée  èoiza- 
qu'ils  tirent  du  millet.  En  Sibérie,  la  berce  procure  une  li^ 
qœnr  très-spiritueuse  et  enivrante.  On  tire  aussi  du  bouleau 
use  boisson  fennentée.  Les  habitans  du  K.amstchatka.s'eni- 
vrent  avec  le  suc  d'un  champignon. 

Paqs  VlndountOA  on  prépare  ,  avec  des  noix  de  coco  ,  une 


H  V;  I  N 

liqiieur  ferment ée  nommé.e  ^V^ot  ea-  fait  a0  grapj  nsage» 

Les  habilaos  de  la  CpcMacbiae,  des  Toyaufties  .de  Ton- 
quÎD,  de  Laos  et  de  Canakodja, tirent  de  T Arec,  doCocoTiEjBL 
et  engéoérai  de  tous  les  palmiers,  des  liqueurs  fermentées 
dont  As  font  de  Teau-de-vie. 

Les  Ûiinois  préparent  avec  une  espèce  de  rizvpea  conna  en 
JËurope,  àes  boissons  quMls  préfèrent  an  vin  y  dont  ils  foot  ra- 
rement usage.  On  attribue  le  peu  de  goAtqails  ont  pour 
cette  liqueur ,  à  leur  habitude  de  faire  chauffer  leurs  brea- 
yaees. 

iiCs  Tartares  Chinois  tirent  du  lait  de  leurs  jumens  ,  dasii 
lequel  ils  font  fermenter  de  la  chair  de  mouton  i,  une  eaa^de- 
vie  nommée  araka  ,  q\ii  fait  les  délices  de  leurs  plus  somp- 
tueux repas. 

Dans  le  Thibet,  on  tire  de  Tarbuste  nommé  cacalia  sarace- 
fdca ,  une  liqueur  spiritueuse  et  un  peu  acide,  nommée  chouq. 

Les  lies  du  grand  Océan  ont  leurs  liqueurs  indigènes  ;  le 
piper  meihysticum  est  employé  à  faire  celle  nommée  aça  ou 

En  Egypte  ,  on  prépare  des  boissons  dans  lesquelles  To- 
pium  est  introduit,  à  haute  dose.  .  • 

Au  Sénégal  et  dans  la  Guinée  ,  le  millet  et  nne  racine  in- 
^igèn,e  servent  à  La  fabrication  d'une  espèce  de  bière  que  Ton 
dit  fort  bonne*  On  y  Çait  aussi  du  vin  de  palmier. 

Les  Hottentots  préparent  une  espèce  d'hydromel  avec  du 
miel  et  des  racines* 

Dans  plusieurs  parties  de  l'Amérique ,  le  vin  est  remplacé 
par  des  liqueurs  fermentées  ;  le  çoiskey  ou  eau-dé-w.  de  grain 
est  la  boisson  la  plus  ordinaire  de  la  Pensylvanîe»  On  y  faîjt 
aussi  une  liqueur  nommée  cheny  rhum  i  avec  iejws  des  cerises 
sauvages,  auquel  on  ajoute  du  rum.  En  Virginie.,  on  tire  une 
grande  quantité  d'eau-de-vie  despfiches^  qui  y  sont  coltivées 
très  en  grand  pour  cet  objet*  > 

Une  bière  préparée  avec  les  sommités  du  sapisn  nommé 
spruce ,  et  une  autre  que  Ton  fait.av£C  le  miilet  et  le  n^aïs , 
sont,  avec  le  cidre,  la  boisson  ordinaire  des  hsdbitans  dès 
Etats^^Unis.  .  '■,  v 

Les  Canadiiens  font  une  liqneur  fermentée  avec  la  sève  de 
Térable.  •». 

Le  fruit  du  merisier  sauvage  fournit ,  i  la  îNioiiFeitte- 
Orléans,  une  liqueur  d'uù  rouge  pourpre  et  d'ungôùt  agréa- 
ble ;  la  pulpe  charnue  qui  enveloppe  le  café  sert ,  dans  tous 
les  pays  où  Ton  récolte  cette  fève  ,  à  préparer  des  'bdissons 
de  bon  goût  et  pourvues  d'un  joli  parfum.  Mais  aucune  liqueur 
n'est  plus  estimée  en  Amérique  que  celle. que  T^n. prépare 


VIN  5S 

avec  le  sac  de  la  pl^e  sfommée  magw^  àepvlque  (i)^  très- 
cttltivée  dans  le  Mexique ,  et  particulièremeot  dans  I4  pro^ 
vince  de  Tlascala,  où  Toq  en  rencoptre  des  plantaiions  con* 
ftidérables,  dont  chacune  produit  jo&qu^.^  14.0,000  fr.  de  re^^ 
Tenu  par  an. 

Le  village  d'Hocolitlan  ,  situé  au  nord  de  la  ville  de  To- 
Inca ,  passe  pour  fournir  le  meilleur  pulque ,  et  Ton  estime  k 
5obo  pintea  la  quantité  de  cette  liqueur  consonunée  chaque 
[our  à  Mexico.  £Ue  rf&^semble  nn  peu  au  cidre,  mais  eli^  ^ 
ongoàtde  viande  pourrie  très-dés^gréabie.  Les  natufels  du 
pays  en  sont  grands  amateurs  ,  et  Ton  assure  que  les  Euro- 
péens qui  parAriennent  à  vaincre  le  dégoût  qu'inspire  sç^ 
odeur  fétide  9  préfèrent  cette  boisson  àtpiite  autre.  On  eu 
tire,  par  la  disUUaUon  ,  une  eau-de-vie  très  -  enivrante  , 
nommée  mexicai  on  uquardU^ie  de  ^moffstey.  On  faU  4i^9si., 
dans  plusieurs  parties  de  TÂmérique  ,  du  vin  dit  de  paUnier , 
avec  le  suc  de  cet  arbre.  Dans  le  Paraguay,  Tes  Indiens,  se 
procurent  une  espèce  de  bière  nommée  chica  ounci^,,  avec  la 
nrrine  du  maïs  qu'ils  font  germer  et.  passer  au  four. avant  de 
le  moudre.  Les  Indiens  libres  de  la  Quiàne  font ,  avec  le 
fruit  d'un  palmijer  de  la  plus  petite  cfifièœ  ,  du  sucre  etd.e..la 
cannelle  ,  une  liqueur  fort  agréable  nommée  coumqu  ;  ,e\ïn  a 
un  goût  prononcé  de  chocolat.  Un  autre  breuvage  nooùné 
pioori ,  est  préparé  avec  le  pain  de  cassave ,  miche  par  de^ 
femmes  et  fermenté  dans  de  Te^u.  Le  pain  de  maïs  et  le  bl^ 
d'Inde  leur  servent  à  préparer  la  boisson  qu'ils  nommeiiit 
Macoar  ;  et  une  autre  liqueur  qu^ils  appellent  ca^smy  ,  s^ 
compose  d^igpame,  de  cassave,  d'orangies aigre/s,. de  sucrent 
de  tbériaque  ,  macérés  et  fermentes  dans  l'eau. 

Indépendamment  des  liqueurs  que  Je  yiens  de  citer  ,op{i 
publié  un  grand  nonJïre  ^e  recettes  po]qr  fa^re  du  via  avec 
le  sucre  ,  la  mélasse  ,  le  miel,  et,c.  On  peut  préparer  des 
boissons  spiritueuses  avec  toutes,  les 'Substances  qui  contien.^ 
neni  du  muqûeçix  doux  et  du  principe  végéto-animai  y  et  paf^ 
conséquent  avec  la  plupart  dçs  végi^taux.  (\.  juli£N.) 

VINAGO.  r.Fify^N  sauvajge.  (v.) 

VINAIGRE,  C'est  le  second  produit  de  la  ferraentatioA. 
^ue  subit  le  jpaoût  du  raisin,  et  qu^on  appelle  ï^l  fermtniaiioj^ 

On  sak ,  4^après  l'analyse  chimiqfie  ,  qne  l'acide  existe 
dans  tous  les  vins;^  q^e  les  plus  doux,  les  plus  liquoreux 
rougissent  le  papier  bleU  qu'on  y  laisse  pjeu  de  tem,ps  séjour-* 


imimm^^ 


(1)  Ij'ttae d^'QOB(^regi^  v/^riét^ide V^gav» omçriM^a, 


/ 


56  VIN 

lier  ,  mats  qae  tous  ne  sont  pas  acides  ao  m^e  degré.  II 
n'y  a  donc  pas  de  vins,  de  quelque  nature  qu'ils  soient,  qui 
ne  tendent  joarlieilement  k  se  convertir  en  vinaigre.  Aussi 
ne  faut-il  pas  s'étonner  que  parmi  les  diverses  altérations 
dont  le  premier  est  susceptible ,  une  des  principales  ne  soit 
sans  doute  celle  qui  le  rapproche  de  Tétat  acéteux.  Depuis 
que  la  nature  du  vinaigre  a  été  mieux  connue  ,  on  est  par- 
venu à  en  obtenir  d'excellent  avec  une  foule  de  matières 
autres  que  le  vin  proprement  dit ,  et  dans  lesquelles  on  ne 
4soupçonnoit  pas  auparavant  l'existence  de  principes  propres 
à  former  un  acide  comparable  au  vinaigre  de  vin  pour  les 
propriétés  économiques.  On  en  fait  maintenant  avec  le 
poiré  f  le  cidre ,  la  bière  ,  l'hydromel ,  le  lait ,  les  semences 
graminées  et  légumineuses ,  moyennant  des  procédés  parti- 
culiers en  quoi  consiste  l'art  du  vinaigrier. 

Cet  art  comprend  une  suite  d'opérations  que  l'on  a  tou- 
jours exécutées  plutôt  par  Timitation  que  d'après  les  prin- 
cipes d'une  pratique  éclairée  par  la  théorie.  Cependant  il  a 
fait  dé  nos  jours  des  progrès ,  et  grâces  aux  lumières  3e 
la  chimie ,  nous  sommes  en  état^  non  -  seulement  de 
rendre  raison  des  différences  que  présente  le  vinaigre , 
suivant  la  nature  de  la  liqueur  vineuse  dont  il  tire  son  ori- 
jgine ,  mais  encore  de  multiplier  à  volonté  le  nombre  àe% 
acides  de  ce  genre.  Enfin,  il  en]  est  de  Tart  du  vinaigrier 
comme  de  beaucoup  d'autres  {ui  peuvent  acquérir  de  la 
consistance ,  de  l'extension  et  de  la  célébrité  par  l'étude  et 
le  génie  d'un  seul  homme.  Les  efforts  de  M.  Maille  en  sont 
la  preuve  ;  il  a  su  faire  passer  le  vinaigre  de  vin  aux  extré- 
mités de$  deux  Mondes ,  avec  les  noms  les  plus  pompeux  et 
les  odeurs  les  plus  agréables  pour  la  toilette  des  dames  de 
toutes  les  classes.  M.  Acioque ,  qui  a  succédé  à  sa  fabrique , 
ne  s'occupe  pas  avec  moins  de  succès  de  donner  à  cette 
branche  de  commerce  tous  les  avantages  que  peut  lui  com-> 
muniquer  l'industrie  éclairée  par  les  sciences.  Il  est  digne, en 
nn  mot,de  la  réputation  de  son  prédécesseur.  A  l'époque  où 
la  confection  du  vinaigre  est  devenue  un  art  soumis  à  des  lois, 
on  avoît  déjà  remarqué  qu'il  falloit  plusieurs  conditions  pour 
déterminer  la  fermentation  acéteuse  et  obtenir  un  résultat 
parfait.  La  première  est  le  contact  de  l'air  extérieur.  11  s'agit 

{lour  la  seconde  d'une  température  supérieure  à  'celle  de 
'atmosphère  ;  il  ne  faut  pas  qu'elle  passe  dix-huit  à  vingt  de- 
grés. La  troisième  consiste  dans  l'addition  de  matières  étran- 
jgères  aux  liquides  qu'on  veut  convertir  en  vinaigre  ,  et  qui  ^i 
dans  ce  cas,  exercent  Jes  fonctions  de  levain  :  ce  sont  les  lies 
4e  tous  tes  vins  acides  et  des  yinaigreiii  ^  le  tartre  rouge  et 


VIN  57 

blane ,  les  rejetons  des  TÎeties  et  les  rafles  des  grap|>es  de 
raisins ,  de  groseilles ,  d'épme-vinette ,  le  levain  de  froment 
ou  de  seigle,  la  levure,  loutes  les  substances  animales  et 
leurs  débris.  £nfin  la  quatrième  et  principale  condition  est 
que  les  liqueurs  vineuses  destinées  à  être  transformées  en 
vinaigre  soient  les  plus  abondantes  en  spiritueux  ;  car  ce  sont 
les  vins  les  plus  généreux  qui  prodrasent  constamment  les 
meilleurs  vinaigres. 

Tous  les  acides  végétaux  paroissent  pouvoir  se  transformer 
en  vinaigre  qui,  alors ,  seroit  leur  seul  radical;  ainsi  tous  les 
oxalates ,  les  tartrates ,  les  malates ,  les  citrates  privés  des 
matières  qui  leur  donnent  des  propriétés  particulières ,  ne 
seroient  véritablement  que  des  Acétates. 

Il  seroit  superflu  de  nous  arrêter  ici  sur  les  diverses  mani* 
pulations  par  lesquelles  on  transforme  les  liqueurs  vineuses  en 
vinaigre.  Nous  dirons  seulement  que,  qnoiquHl  soit  vrai  qu'il 
faille  de  bon  vin  pour  faire  de  bon  vinaigre  ,  comme  ce  der- 
nier a  ordinairement  dans  le  commerce  une  moindre  valeur 
que  le  vin ,  malgré  les  frais  de  main-d'œuvre  nécessaires 
pour  ramener  à  cet  état  d'acide,ce  sont,  la  plupart  du  temps, 
des  vins  qui  n'ont  pas  de  débit ,  comme  tels,  qu'on  emploie 
communément  à  t'acétification. 

En  général ,  la  préparation  du  vinaigre  consiste  à  exposer 
du  vin  au  contact  de  l'air  et  à  la  température  d'une  chaleur 
de  vingt  k  vingt-deux  degrés  dans  des  tonneaux  non  entière- 
ment remplis ,  et  contenant ^  pour  levain,  des  branches  de 
vignes  et  des  rafles  de  raisins  ;  la  fermentation  s'établit  dans 
le  vin  ;  elle  est  moins  tumultueuse  que  celle  du  moût,  et  moins 
accompagnée  de  chaleur  ;  elle  a  lieu  sans  dégagement ,  mais 
plutôt  avec  absorption  de  gaz.  De  tons  les  procédés  connus, 
nous  nous  bornerons  k  faire  mention  ici  de  celui  que  la 
ménagère  peut  exécuter  à  la  maison,  sans  embarras  comme 
sans  frais. 

Depuis  quelques  annés  on  retire  l'acide  acétique  du  bois, 
par  sa  distillation  en  grand ,  pour  l'usage  des  arts  qui  em- 
ployoient  ci-devant  on  le  vinaigre  ou  1  acide  de  citron  ;  et 
cet  acide  acétique  ,  étendu  d'eau ,  peut  être  substitué,  au  vi- 
naigre  dans  les  sauces  ;  mais  il  n'a  jamais  Tarome  et  le 
moelleux  du  vinaiere  de  vin  ;  en  conséquence ,  il  doit  être 
repoussé  de  la  salade  et  autres  usages  analogues.  Ajoutez 
que,  pris  avec  excès,  il  peut  beaucoup  affoiblir  Testomac. 

Vinaigre  perpéiUel  domestique.    . 

On  achète  un  baril  de  vinaigre  de  la  meilleure  qnalitë  > 
ronge  ou  blanc  ;  on  en  tire  quelques  piptes  pour  la  cansom-» 


58  VIN 

Hiati<Mi  je  la^aU<m,  et  on  le  remplace  adssîtdt'par  aoe 
même  quantité  de  vin  semblable  en  couleur  et  bien  clair.  Ôa 
bouche  simplement  le  baril  avec  du  papier  ou  du  linge  ap-> 
pliqué  légèrement  sur  l'ouverture.  On  le  ileiit  dans  nn  endroit 
leniq^éré  depuis  dix-hait  jusqu'à  vingt  degrés.  A  mesure  qù^on 
ta  a  besoin ,  on  en  retire  la  quantité  sus-n^eolionnée  de 
vinaigre  «  en  la  remplaçant ,  c<Hnme  la  première  tois ,  avec 
du  vin.  Le  baril  ,  toujours  ainsi  rempli ,  fournit  pendant 
long-temps  du  vinaigre  de  toute  perfection  ,  sans  qu-il  s'y 
forme  de  mère  ni  de  dépôt  sensible.  11  existe  encore  main- 
tenant, dans  beaucoup  de  ménages ,  du  vinaigre  dont  la  pre^ 
mière  fondation  remonte  au-delà  de  cinquante  ans  r  et  qui 
est  exquis.  Sans  doute  que  quand  il  s'agit  dû  commerce  du 
vinaigre  y  il  £aut  bien  avoir  recours  au  procédé  exécnté  en 
grand  dans  les  ateliers  consacrés  à  ce  genre  de  fabri^pie. 

Caractère  à^un  bon  çinaigre.    . 

Ijemeille«r  doit  être  d'une  saveur  acide,  mais  supportablev 
d'une  transparence  égale  à  celle  du  vin ,  moins  «olorié  ]qse 
lui  quand  il  est  ronge  ;  copservant  une  sorte  de  parfum  ,  ui| 
montant ,  un  spiritueux ,  en  un  mot ,  %m  graUer  qui  affecte 
agréablement  les  organes  ;  c'est  surtout  en  le  frottant  dans 
les  mains  que  ce  parfum  se  développe. 

La  cupidité  de  certains  fabricans  de  vinaigre  les  porté 
souvent  à  lui  donner  de  la  force  quand  il  est  foible,  par  le 
BQkoyen  de  6id>stances  acres  et  brûlantes  ;  et  celui  qui ,  goû- 
tant ce  vinaigre  ,  se  sent  la  bouche  en  feu ,  attribue  cet  effet 
à  l'acidité,  ce  qui  n'est  que  l'irritation  violente  que  ces 
substances  excitent  sur  Toirgane  du  goût  ;  il  ne  faut  donc 
jamais  s'attacher  à  la  saveur  seulement  quand  on  achète  du 
vinaigre,  parce  que  les  indications  qu^elle  fournit  sent  sou- 
vent illusoires  ;  la  saturation  d'une  certaine  quantité  de  vi*- 
naigre  par  la  potasse  ,  est  le  plus  certain ,  non-seulement 
pour  jujgec  son  degré  dé  force ,  n^ais  encore  sa  pureté. 

Il  y  a  une  foule  de  sophistications  employées  pour  ajouter 
il  l'acidité  des  vinaigres  foibles  ;  mais  il  convient  peut-^ètre 
de  n'en  dévoiler  aucane  ,  dans  la  crainte  d'apprendre  à  qui- 
conque les  ignoreroit,  les  procédés  dont  on  se  sert,  d'autant 
mieux  qu'il  n'est  pas  facile  d'offrir  des  pierres  de  touche  pour 
déceler  ces  fraudes ,  sans  d^s  exanoreos  auxquels  chacun  ne 
peut  se  livrer  :  on  reconnott  plus  aisément  la  pureté  du  vi?- 
naigre  en  l'exposant  simplement  à  l'air  libre  ;  s'il  s'y  amasse 
beaucoup  de  moucherons  connus  sous  le  nom  de  mouches  à 
nnaigre^  c'est  une  preuve  qu'il  est  pur;  là  quantité  de  mou- 
cherons «ulGit  pour  indiquer  «a  force»  .1 


▼  IN  Sj 

« 

Moyens  Je  conserver  h  wnoiffie. 

\a  manière  de  goorenier  la  fermentation'  «céleiise  eon- 
trîbne  infiniment  à  ta  qaalité  et  à  la  conservation  du  résultat. 
Cependant  Ife  vinaigre  provenant  des  vins  foibles  ne  peut  se 
garder  long-temps  en  bon  état.  Il  est  même  démontré  que  , 
itoalgré  le  dboit  du  vin  et  la  bonté  du  procédé  employé  pour 
sa  transformation  en  vinaigre,  ce  dernier  n^en  est  pas  moins 
exposé,  mais  plus  tard,  à  s'altérer.  Sa  transparence  se  trou- 
ble ;  il  se  recouvre  d'une  peilîcule  épaisse ,  visqueuse  •  qui 
détruit  insensiblement  sa  force  au  point  d'être  forcé  de  le 
fêter  ,  pour  peu  qu'on  néglige  l'emploi  de  quelques  moyens  ^ 
dont  nous  devons  faire  connottre  les  principaux. 

Premier  moyen.  Il  consiste  ai  tenir  l^inaigre  è  Tabri  de 
toute  influence  de  l'air  e]ctérieur,  dans  des  vases  propres  et 
bien  bouchés  ;  à  le  placer  dans  un  lieu  fixais ,  et  surtout  à  ne 
jamais  le  laisser  envidange;le  plus  léger  dépôt  suffit  pour  ledé- 
tériorer,  quand  bien  même  les  vaisseaux  qui  le  coutiendroient 
seroient  parfaltetnent  clos.  Il  y  produit  à  peu  près  le  même 
eflet  que  dans  les  vins  sur  lesquels  ces  dépots  ont  une  action 
insensible,  61  disposent  ceux-ci  à  passer  à  l'état  d'un  véritable 
vinaigre.  Pour  le  conserver  avec  toutes  ses  qualités,  il  taut 
donc  que  les  vases  destinés  à  le  contenir  soient  fort  propres^ 

Deuxîimb  moyen.  C'est  le  plus  siniple  qn'on  puisse  em- 
ployer ;  âl  ffbffit  dfi  jeter  le  vinaigre  dans  une  marmite  bien 
étamée,  de  le  faire  bouiUa*  un  moment  sur  on  feu  vif ,  et 
d'en  remplir  des  bouteilles  avec  précaution,  pour  conserver 
eet  acide  clair  et  en  bon  état ,  .pendant  plusieurs  anné^;  mais 
le  vase  dans  lequel  ce  procédé  a  lieu^  pourriHt  exposer  à 
quelques  incOipvéniens  pour  la  santé.  Il  vaut  mieux  recourir  à 
celui  que  Scheèle  nous  a  fait  connoître.ll  coosi^l^it  remplit 
de  vinaigre  des  bouteilles  de  verre  f  et  i  placer  ces  boutetUes 
dans  une  chaudiè/e  pleine  d'eau  sur  le  feu.  Quand  Teau  k 
bouilli  un  quart  d'heure ,  on  les  retire;  le  viaa%re  ainsi 
échauffé  se  conserve  plusieurs  années ,  aussi  bien  àTairlifare 
que  dans  des  bouteilles  à  demi-pleines. 

Troisiènie  <tnoyen.  -Pour-  conserver  le  vinaigre  des  tempîj 
infinis,  et  le  mettre  à  Tabrî  des  variations  de  l'air  et  de  la 
température,  il  faut  en  séparer  la  partie  muqueuse  extrac- 
liv(*  par  la  distillation  ;  mais  comme  cette  préparation  devient 
coûteuse  ,  et  que  d'ailleurs  le  vinaigre  perd  nécessairement 
de  sa  première  saveur  agréable ,  qu  on  aime  à  trouver  dans 
Tassaisannement  et  les  autres  usages  du  yinaSgre ,  il  y  a 


«•  ^     V  I  N 

apparence  qii^oii  ne  se  décidera  point  volontiers  &  adopter 
un  moyen  coÀteox  et  destructeur  de  rodeiA*. 

Quairième  moyen.  Le  vinaigre  employé  aux  usages  écono^ 
iniques  est  assez  ordinairement  foible^  comparativement  à 
celui  qui  provient  des  vins  méridionaux.  Ce  défaut  devient 
infiniment  plus  sensible  quand  on  Ta  encore  affoibli  par  des 
plantes  frafcbes ,  pour  en  composer  des  vinaigres  aromati- 
ques. Lliîver  est  la  saison  qui  offre  le  moyen  de  convertir  e» 
nn  vinaigre  très-fort,  du  vinaigre  ordinaire  ;  c'esl  de  Texposer, 
suivant  le  procédé  simple  donné  par  Stabl,  k  une  ou  plusieurs 
gelées ,  dans  des  terrines  de  grès  ;  on  enlève  successivement 
les  plaçons  ^ui  s^y  forment,  et  qui  ne  contiennent  que  les 
parties  le»  plus  aqueuses ,  qu'on  rejette  ;  mais  ce  procédé 
élève  très-haut  le  prîy  du  vinaigre  ;  les  personnes  peu  aisées 
n^en  feront  aucun  usage  :  cependant  on  pourroit  appliquer 
avec  avantage  Faction  de  la  gelée  à  des  vinaigres  foibles ,  qui 
ne  sont  pas  susceptibles  de  se  garder. 

Gmfuiime  moyen.  L'eau-de-vie  (  alcool)  est  Tun  des  puis- 
sans  moyens  pour  conserver  les  vinaigres  aromatique^.  On 
conseille  à  ceux  qui  forment  des  provisions  de  ce  vinaigre  « 
d  ajouter  sur  chaque  livre  de  liqueur  une  demi-once  au  plus 
d'eau-de-vie.  Cet  esprit  ardent  rend  Tunion  ylus  intime 
entre  Tarome  et  le  vinaigre  ,  et  garantit  celui-ci  de  la  pro- 
pension à  se  décomposer,  si  par  hasard  les  plantes  qu'on  y  a 
mises  fournissent  trop  de  flegme,  malgré  leur  dessiccation  ; 
préalable  ;  mais  un  autre  effet  de  Talcool  sur  le  vinaigre , 
c'est  de  fournir  des  élémens  nécessaires  à  Tacétification,  qui 
continue  dans  le  vinaigre ,  à  peu  près  comme  quand  on  ajoute 
de  temps  en  temps,  du  vin  au  vinaigre  domestique  perpétuel* 

Sixième  moyen.  Le  sel  marin  {munaie  de  soude) f  qu'on 
prescrit  encore- d'ajouter  aux  vinaigres,  surtout  aux  vinaigres 
composés,  pour  prévenir  leur  détérioration,  n'opère  cet 
effet  qu'en  s'emparant  de  l'eau  qu'il  contient,  et  en  la  mettant 
dans  l'impuissance*d'agir  sur  les  différentes  substances  mêlées 
avec  l'acide -acéteux,  comme  elle  agiroit  nécessairement  si 
elle  étoit  libre  ;  cependant,  il  ne  faut  pas  croire  que  cet  effet 
puisse  être  durable ,  puisqu'il  est  prouvé  qu'à  la  longue  le 
vinaigre  auquel  on  a  ajouté  du  sel,   finit  aussi  par  s'altérer, 


qu'il  conviendroit  d'ajouter  à  chaque  espèce  de  vinaigre, 
supposant  que  cette  addition  pi^t  en  prolonger  la  durée;  car 


V  I  5r  6. 

toutes  ne  contenant  pas  une  quantité  égale  d^eau,  {]  seroi^ 
superflu  d'en  employer  toujours  dans  la  même  proportion» 

Propriétés  médicales  et  économiques  du  vinaigre* 

Les  anciens  ne  tarissent  point  en  éloges  sur  les  propriétéii 
du  vinaigre  et  sur  ses  usages  ^  soit  comme  assaisonnement , 
soit  pour  conserver  les  fruits  ^  les  légumes  et  même  les 
viandes:  on  Temployoit  aux  embaumemensi  et  sans  doute 
que  le  cedria  des  Ëgjrptiens  ti'étoit  pas  autre  chose  que  do 
vinaigre  mâle  à  l'eau.  Ilservoit  souventde  boisson  aux  légion» 
romaines  sons  le  nom  d'oxicrat,  et  Ton  sait  que  quand  il 
règne  des  chaleurs  excessives  au  moment  de  la  moisson,  left 
£ermiers  qui  comptent  pour  quelque  chose  la  santé  de  leurs 
ouvriers  j  ajoutent  du  vinaigre  à  Teau  pour  aciduler  leur 
boisson. 

Le  vinaigre  est  également  d'un  grand  usage  dans  les  arts  ^ 
qui  l'emploient  d'une  manière  extrêmement  variée ,  et  il  est 
la  base  de  fabriques  très-multipliées.  Combien  ne  doit-on  pas 
à  cet  acide  de  couleurs  vives  et  de  nuances  brillantes  !  IMiaîs 
4^'est  ^surtout  en  médecine  qu'il  est  recommandabie.  Les 
praticiens  les  plus  expérimentés  Tout  placé  au  rang  des  re- 
mèdes les  plus  salutaires  9  administré   intérieurement  ;  on 
l'applique  aussi  à  l'extérieur,  seul  ou  combiné  avec  d'autres 
substances.  Les  ordonnances  de  marine ,  qui  prescrivent  aux 
capitaines  de  vaisseaux  de  ne  se  mettre  en  mer  qu'avec  une 
provision  considérable  de  vinaip;re  pour  laver  les  ponts  ^ 
entre-ponts  et  chambres  au  moins  deux  fois  par  semaine  y 
de  tremper  dans  cet  acide  les  lettres  écrites  àts  pays  suspec-- 
tés  demaladiescontasieu^es,  prouvent  assez  que,  de  tous  les 
temps),  on  a  regardé  le  vinaigre  comme  le  plus  puissant  pro-* 
phylactique ,  l'antiputride  le  plus  assuré. 

On  sait  que  dans  les  hôpitaux  le  vinaigre  a  pbtenu ,  pouc 
les  purifier,  la  préférence  siir  les  substances  "aromatiques  ; 
mais  c'est  surtout  en  expansion,  comme  tous  les  acides 
dans  l'état  de  gaz ,  qu'il  forme  des  combinaisons  avec  les 
miasmes  putrides,  qu'il  détruit,  et  rend  à  l'air  dansleque 
ils  étoient  comme  dissous ,  sa  pureté  et  son  innocuité, 

L'efficacité  du  vinaigre  est  surtout  démontrée  lorsque , 
pour  corriger  l'air  corrompu  des  chambres  ou  Ton  tient  les 
yers-i-soie  et  les  préserver  des  maladies ,  on  arrose  le  plan* 
cher  à  diverses  reprises  ;  nous  disons  arroser  et  non  jeter  sur 
une  pelle  rouge  9  comme  cela  se  pratique  journellement,  pour 
chasser  les  mauvaises  odeurs  ;  car  c'est  une  erreur  de  croire 
que  9  décomposé  et  réduit  en  vapeurs ,  le  vinaigre  possède 
une  pareille  propriété  ;  il  ne  fait  /comme  les  parfuma  9  que 


(b  VIN 

surcharger  r«ir,  diminiier  son  ressort  9  et  rendre  encoreplus 
sensible  l^odeor  infecte  ifu'on  avoit  voolu  enchaîner  ;  il  faut 
donc  éparpiller  le  vinaigre  sur  le  sol  des  endroits  qu'on  a  in- 
tention de  désinfecter ,  00  Texposer  dans  des  vaisseaux  à  large 
orifice ,  el  nom  le  vaporiser  par  le  fea. 

Il  a  àê}k  été  qnestiçn  de  quelques  usages  particuliers  âa 
vinaigre  ;  rappelons  ^u^il  sert  encore  k  mariner  les  viandes  et 
à  confire  différentes  parties  de  végétaux;  que  souvent  on  en 
lait  avaler  un  peu  aux  poissons  d'eau  douce,  dès  qu^on  craint 
qu^îis  niaient  cette  saVeur  de  boue  si  désagréable  ;  n>ais  sonr 
emploi  le  plus  commun,  c'est  d'assaisonner  les  mets;  quel* 
quefbis,  pour  le  rendre  plus  agréable,  on  lecbarge  de  la 
partie  odorante  et  saprd^des  plantes,  qu'on  a  eu  la  pré- 
caution ,  auparavant  f  dVjiioBâer ,  de  diviser  el  d'épuiser  de 
leur  humidité  surabondante  ,  par  une  dessiccation  toujours 
prompte  ,  sans  quoi  leur  eau  de  v^étatton  passeroit  bientôt 
dans  le  vinaigre ,  en  échange  de  Pacide  que  celui-ci  leur  four- 
nirott,  ce  qui  dîminueroit  son  action  et  Texposeroit  bîent^  k 
s'^Itérèr. 

Une  autre  considéralion ,  c'est  que ,  dans  ce  cas,  le  visai- 
gre  blanc  doit  être  employé  de  préférence  aux  vinaigres  aro-* 
œatigues  ;  qu'il  convient  que  les  plantes  n'y  séjournent  que 
le  moins  do  temps  possible ,  et  que  ^uand  une  fois  l'acide 
«'est  emparé  de  tout  ce  qu'il  peut  extraire ,  il  faut  se  hâter 
ée  l'en  séparer.  Voici  quelqnes^^  exemples  de  ces  vinaigres  , 
dont  on  ronnoît  des  recettes  sans  nombre^  :  mars  Testragon , 
le  sureau  et  les  roses  ayant  été  les  premiers  végétaux  dont  on 
ait  fait  passer  l'odeur  dans  le  vinaigre ,  il  parott  utile  de  les 
indiquer. 

Vinaigre  éP estragon. 

Après  avoir  épluché  l'estragon ,  on  l'expose  quelques  jours 
au  soleil  ;  on  le  met  dans  une  cruche  que  Ton  remplit  de  vi^ 
naigre;  on  laisse  le  tout  en  infusion  pendant  quinze  jours.  Au 
bout  de  ce  temps  on  décante  la  liqueur,  on  exprime  le  marc 
et  on  filtre,  soit  au  coton  ,  soit  au  papier  gris,  pour  être  mis 
en  bouteilles  y  qu'on  tient  bien  bouchées  et  daps  un  endroit 
frais. 

Vinaigre  surare. 

On  choisit  des  fleurs  de  sureau  ,  au  moment  de  leur  épa- 
nouissement ;  on  les  épluche  en  nie  laissant  aucune  partie  de 
la  tige ,  qui  donneroit  de  Tâcreté  ;  on  met  ces  fleurs  à  den)i- 
séchées  dans  le  vinaigre ,  et  on  expose  la  cruche  bien  bouchée 
À  Pardeur  du  soleil ,  pendant  deux  semaines  ;  on  décante  en- 
(uite  ,  ou  ciprimo  et  on  filtre  comme  ci- dessus, 


VIN  63 

Si ,  comme  on  le  recommande  dans  tous  les  lm*es ,  on 
laîssoit  le  vinaigre  surare  snr  son  marc  sans  le  passer ,  pour 
s^en  servir  au  besoin  ,  loin  d^avoir  plus  de  qualiié  ,  il  se  dé~ 
térioreroît  bientôt  :  il  convient  donc  d'en  séparer  le  marc  i 
et  de  distribuer  la  liqueur  dans  des  bouteilles. 

Vinaigre  rosat 

On  obtient  un  vinaigre  agréable  pour  le  goût  et  pour  la 
couleur  f  avec  du  vinaigre  bianCs,  dans  lequel  on  ^  mis  in- 
Ibser  an  soleil ,  pendant  nne  semaine,  des  roses  efleuillées; 
mais  il  faut  avoir  sbhi  d'exprimer  fortement  le  marc  ,  de  .fil- 
trer la  liqueur ,  et  de  la  distribuer  d^ns  des  vases  bien  bou- 
cbés.  C'est  en  suivant  ce  procédé  qu^on  prépare  un  vinaigre 
d'un  goàt  très-agréable ,  avec  des  fleurs  de  vigne  sauvage  9  et 
Tetposant  de  la  même  matière  au  soleil. 

Vinaigre  composé  pour  les  salades. 

Il  arrive  souvent  que  Ton  mêle  ensemble  les  trois  vinaig^eft 
dont  il  vient  d'être  question  ,  ou  bien  que  les  fleurs  dont  iU 
portent  le  nom  sont  mises  à  infoser  dans  le  même  vinaigre  : 
mais  voici  une  composition  qui  parott  suppléer  à  ce  qu'on 
appelle  vulgairement  la  fourniture  des<salades. 

Prenez  de  l'estragon  ,  de  la  sarriette,  de  la  civette,  de  Vé- 
dialcHte  et  de  l'ail ,  de  cbaquc  trois  onces  ;  une  poignée  de 
sommités  de  menthe ,  de  baume  ;  le  tout  séché  ,  divisé  ,  se 
met  dans  une  cruche  avec  huit  pintes  de  vinaigre  blanc.  Oq 
fstii  infuser  pendant  quinze  jours  au  soleil  ;  au  bout  de  ce 
tenfps  on  verse  le  vinaigre  ,  on  exprime  «  on  filtre  ensuite  , 
et  on  garde  le  produit  dans  des  bouteilles  parfaitement  bou- 
chées. 

Vinaigre  de  lavande^ 

BaMi  le  très-grand  nombre  des  vinaigres  dont  la  parfu- 
merie fait  commerce  ,  nous  n'en  citerons  qu'un  seul  ;  il  ser- 
^\V9L  d'accmple  pour  ce«ix  de  ce  genre  <pi*on  peut  employer  à 
la  toilette. 

Prenez  des  fleurs  de  lavande  promptement  séchées  au  four 
on  à  Tétuve  ;  mettez-en  demi-livre  dans  une  cruche,  et  versée 
par-dessus  fiiatre  ^ntes  de  vinaigre  blanc  ;  laissez  le  tout  m- 
fiiser  ao  soleil  ^  et  après  huit  jours  d'infusion,  paftsez,  exprt^ 
mez  le  marc  fortement ,  et  filtrez  à  travers  te  papier.  Ge  yn^ 
naigre  de  lavande ,  préparé  ainsi  par  effusion  ,  est  infiniment 
plus  agréable  et  moins  cher  que  celui  obtenu'  par  la  distiK> 
lation.  On  peKitcçéréT  de  la  même  manière  pour  la  prépa- 
r«ti»D  da  Tmaigre  de  saioge ,  de  romarins,  etc. 


64  VIN 

Vinaigré  des  quatre-ooleurs* 

La  pharmacie  a  aussi  ses  vinaigres  aromatiques ,  ddnt  nous 
nous  abstiendrons  de  présenter  la  nomenclature.  Nous  noué 
arrêterons  à  celui  dit  des  quatre-voleurs ,  à  cause  du  métier 
que  faisoient  ceux  qui  en  donnèrent  la  recette  pour  avoir 
leur 'grâce. 

Pour  quatre  pintes  de  vinaigre  blanc  «  l'on  prend  grande 
et  petite  absintne ,  romarin ,  sauge  ,  menthe ,  rue ,  à  demi- 
sècties ,  de  chaque  une  once  et  demie  ;  deux  onces  de  fleurs 
de  lavande  sèche;  ail  «  acorus,  cannelle ,  girofle  et  muscade  , 
^e  chaque  deux  gros.  On  coupe  les  plantes  f  on  concasse  les 
drogués  sèches,  et  on  les  fait  macérer  au  soleil  pendant  uq 
mois  f  dans  un  vaisseau  bien  bouché  ;  on  coule  la  liqueur  , 
on  l'exprime  fortement  y  et  on  filtre  pour  y  ajouter  ensuite 
demi-once  de  camphre  dissous  dans  un  peu.d'esprit*de-vin. 

Vinaigre  framboise. 

On  fait  macérer ,  dans  une  pinte  et  demie  ou  deux  pintes 
de  bon  vinaigre ,  autant  de  framboises  bien  mûres ,  bien 
épluchées^  qu'il  pourra  en  entrer  dans  une  cruche  de  grès^ 
sans  que  le  vinaigre  surnage  ;  après  huit  jours  de  macération , 
Ton  verse  tout  à  la  fob  et  le  vinaigre  et  les  framboises  sur 
on  tamis  de  soie  ;  on  laissera  librement  passer  la  liqueur 
sans  presser  le  fruit  ;  le  vinaigre  étant  bien  clair  et  bien 
saturé  de  l'odeur  de  la  framboise ,  on  le  distribue  dans  des 
bouteilles  ,  avec  la  précaution  d'ajouter  une  couche  d'huile. 

(PAaM£19TIER.> 

VINAIGRIER.  On  donne  ,  en  Canada ,  ce  nom  au  Su- 
if \ch  GLABRE,  des  fruits  duquel  on  retire  du  vin^et  ensuite  da 
vinaigre ,  par  le  moyen  de  la  fermentation,  (b.) 

VINAIGRIER,  Arachnide.  Voyez  Thélyphone.  (l.) 

VINAIGRIER.  Nom  vulgaire  du  Carabe  doré  ,  aux  en- 
virons de  Paris.  (pESH.) 

VINAPON.  Sorte  de  Bi^re  qui  se  fabrique  au  Pérou , 
avec  le  grain  germé  du  Maïs,  (b.) 

VINCA  et  PERVINCA.  Selon  Pline,  c'étoit  une  plante 
que  l'on  nommait  encore  daphnoides  ^  pofygonoides.ei  cîemaiis 
fzgyptia.  Elle  avoit  une  tige  grêle ,  menue*,  garnie  de  feuilles 
senaiblables«à  celles  du  laurien-Son  infusion  dansJe  vinaigre 
guérissoit  les  morsures  des  serpens ,  et  surtout  celles  de  Tasr 
ic.  Elle  croissoit  abondamment  dans  l'Egypte.  (  Pline , 

iv.  94)  c^*  >^0 

Pline ,  dans  un  autre  endroit  (liv.  ai ,  ch.  ii  ) ,  fait  oh- 
server  que  le  pjnca  perpinça  est  toujours  vert ,  en  forme  de  fi* 


fi 


V   I   N  ^  65 

lets  on  lignes  garnis  de  feuilles  à  ces  nœuds^.  Elle  sert  à  dé-* 
corer  les  jardins ^  et  supplée  au  défa^ut  de  Oeurs..,Ipes  Grecs 
la  npmrnoient  chamœdaphne.  Elle  (leurissoil  au  prîutenips^ 

Dans  un  autre  passage  ,  Pline  (  llv.  ai ,  chap.  a^  )  dit  cjne 
le  pervinca  est  le  chamœdaphne;  que,  donné  dans  de  Teau  aux 
hydropiques  9  et  à  la  dose. d^une  cuillerée  ,  il  provoque  la 
sortie  de  Teau  qui  cause  Thydropisie  ;  que,  bouilli  sur  la  cen^ 
dre,  et  rais  dans  du  vin  ,11  dessèche  les  tumeurs;  que  soa 
)us  est  bon  pour  les  maux  d'oreilles  ;  et  enfin  ,  qu'il  passoit 
pour  produire  un  bon  efîet  dans  le  dévoiêment.  Mais  Pline 
confond  le  chamœdaphne  des  Grecs  a^vec  leur  clemaiifdaphrud-' 
des  ;  celui-ci  est  décrit  aii;isi  par  Diostoride  :  Le  clêmaii$ 
4aphnoîdes  rampe  par  terre  \  et  croît  dans  les  bons  terrains  et 
les  lieux  incultes  ;  il  produit  de  petits  sarmeiis  grêles  et  de  la 
grosseur  d^un  jonc  ;  la  figure  et  la  couleur  de  ses  feuilles  sont 
analogues  ai  celles  des  feuilles  du  laurier;  mais  cependritit  les 
feuilles  sont  plus  petites.  Dioscoride  ajoute  que  les  feuilles  et 
l^s  tiges  son^  astringentes ,  et  qu'on  les  administre  avec  du 
vinaigre  ^  pour  resserrer  Testomac  ,  calmer  la  dyssenterie  , 
guérir  des  morsures  de  serpens  ,  surtout  de  celles  des  aspics  ; 
elles  étoient  odontalgiques. 

Apulée,  qui  àXsixn^wt  \t  chamizâaphne  àxi peivinca ^  donne 
de  cette  dernière  plante  une  description  qui  ne  cadre  point 
avec  celle  du  clematts  daphndides ,  et  qui  parjoît  être  celle  du 
chamœdaphne  des  Grecs. 

Les  botanistes  croient  que  nos  pervenches  {^vinca  minor 
et  major  ^  L*)?  et  particulièrement  la  petite  espèce  ,  repré* 
sentent  lepervinca  de  Pline*  qui  devoit  ce  nom  à  ce  qu'il  étoit 
toujours  vert  (^guod  semper  vitrai)  ^  selon-  TragAs%  Quelques 
auteurs f  en  effet,  tirent  Torigine  de  i^inca^  de  Pi/if7£/ip,yaincre; 
etpervirtca  ,  signifierait  alors  toujours  victorieuse  ,  ce  qui  est 
assez  exact ,  car  les  pervenches  bravent  et  triomphent  des 
rigueurs  des  hivers,  il  n'en  seroit  pa^  de  même  si  oindre  , 
lier ,  étoit  le  radical  de  innca  ;  car  cette  plante,  ne  grimpe 
point ,  et  est  simplement  rampante. 

Césalpin  écrit  prooinca  pour  peroinca  ;  Tournefort  s'est 
servi  de  la  d«H*nière  dénomination  pour  désigner  notre  genre 
àes  pervenches  ;  mais  Linnaeus  ,  d'accord  avec  Brunfelsius  i 
a  adopté  le  nom  de  vinca^  et  il  a  été  suivi  en  cela  par  presque 
tous  les  botanistes ,  excepté  Âdanson  ,  ÂUioni  ^  Scopoli  et 
Lamarck.  F.  Pervenche.  (LN.) 

VINCEROLLE.  Synonyme  de  Borye.  (b.) 

VIN  CET  OXI  eu  M,  c^est  à-dire  ,  dompte  venin  ,  en  la- 
tin. Ce  nom  est  donné  par  Césalpin  à  quelques  espèces  de 
gentianes  ^genHana  asckpiadea  ^  i>^na^  cruciaiaf  L,)  ^  et  par 

XXXVI.  5 


r 


66  V  IN 

Matthiole  ,  Dodofiée  9  Tbalîaj  ,  Dalecfaamps  ,  J.  Camef^ 
rarias,  etc^^  à  Vaseleplas  vinceioxieum,  L.;et  aussi  par  quelques- 
nos  de  ces  auteurs,  à  Vasdepias  nigra^  L.  Le  oincetoxicum  indi- 
emn  o«  m^uckde  Gehrard,  qui  croissoit  en  Virginie^oe  nou^ 
C8t  pas  connu.  Les  autres  pincetoxicum  ,  et  particulièrement 
lW<;/é/ii£iif  vpassoient  autrefois  pour  être  un  antidote  puissant 
contre  ions  les  renini. 

Les  botanistes  ont  réuni  cette  plante  an  genre  asclepias; 
plusieurs  jugent  au!elle  peut  être  Vasdepias  des  anciens. 
Medicus  et  Sloencn  en  ont  fait  un  genre  distinct, nommé  ifin- 
CÊÊoxicum  ,  caractérisé  par  le  fruit  qui  est  enflé  et  Ventru,  et 
les  graines  bractéolées  et  à  aigrettes.  V.  Asclépiadç.  (^X^O 

YINCIBOSCUM.  Nom  du  chëvrefeuîlie  des  bois ,  dan» 
Césalpin.  Cette  plante  ,  qui  eat  le  lonicçra  peridymenum ,  L.  , 
^n  une  autre  très-voisine,  le  hmcera  etrusca  de  Sanfi ,  sont 
appelées  nadbosco  en  Italie  ;  ce  npm  signifie  lier  et  bots  ,  et 
rappelle  que  ces  chèvrefeuilles  enlacent  et  lient  les  bran- 
ches des  arbrisseaux  aux  pieds  desquels  ils  croissent,  (ltï.) 

VINCQ.  Quelques  ornithologistes  ont  nommé  ainsi  le 
PivsoN  en  latin,  (s.) 

VINDITA.  {^Anas  «A/tfte,.Lath.)  JEspèce  de  CANiiRii. 
V.  ce  mot.  (s.) 

VINELIA  AVIS.  Dénomination  employée  par  Albert- 
le-Grand  pour  désigner  le  PiN^oi^.  (s.) 

VINEIBË.  La  Pervenche  s'appelle  ainsi  aux  environs  de 
Boulogne,  (b.) 

VINETIER.  y.  au  mot  EpiKE-viwEtTE.  (b.) 

VINETO ,  Agradeh  ou  Aïgreto.  Noms  divers  de  I'Épink- 
TinBTTS  enXanguedoc.  (desat.) 

VINETTE.  C'est ,  en  Bourgogne ,  le  bec-figue,  (v.) 

YINËTTE.  On  donné  quelquefois  ce  nom  à  TOsEfLiE. 

■  r  (B.) 

VINEUX  TRUITE ,  Champignon  ,  synonyme  de  Roo- 
qeatre.  (B.)      . 

VINGEON.  On  nomme  ainsi  le  Canard  siffl]s:ur  dans^ 
le  département  deTAin.  F.  rartîdle  Canard,  (pesm.) 

VINGUM.  V.  Oetum.  (ln.) 

VINHATICO.  Excellent  bois  de  charpente  du  Brési),que 
|e  ne  puis  rapporter  à  son  genre,  (b.) 

VINIFÉRES.  Famille  de  plantes  ,  la  mâme  que  celle 
.  des  Sarmentacées.  (b,)  ' 

VINOUS.  L'un  des  nôtos  vukaires  dç  VAmanit^  en 
'  Hassue  dé  Lamarck ,  Agaiicu^fimetarius^^  Lmn.  (desbi,) 

VINOVAYA.  Nom  de  la  Berce  au  Kamtschatka.  (b.) 

y INTENATIA,  de  RohcrtBrown.  F,  Vb^Tenatie.  (i.».> 


R.  ±4 . 


VIO  e^ 

VlNTERANÊ,  :^initriU9ia.  Arbrô  k  feiiilUs  iUefncs, 
ovales,  obtuses ,.  rétrécie»  à  leur  base  en  pétiole  court /co«<- 
riac^s  »  glabres ,.  et  à  fleurs  disposées  eu  corymbes  terminauit, 
qui  forme  un  genre  dans  la  dodéqaodrie  iiM>iiogyoie,  et  dans 
la  famille  des  a^^darachs.        . .       ' 

C^genre  offre  pour  caractèrei  :  un  ealice  ii  trois  découpures 
arrondies;  une  corolle  de  cinq  pétales;  seite  éUmioes  réu- 
nies en  un  tube  mvuii  iutérieureinent  d'autaol  d'antbères  ses-* 
«îles  et  conniventes  ;  un  ovaire  supérieur  surmonté  d'un  styljc 
à  trois  stigmates  ;  une  baie  atrroodie,  triloculaire;  chaque  loge 
contenant  une  semence  globuleuse  ^terminée  psar  une  pointe 
recourbée.  F.  sa  figure  pi  A  14. 

Le  vinterane  croit  dans  iouie  l'Amérique  méridiooaie« 
C^est  son  écorce  qui  est  connue  dans  les  bouiiqjaes  sous  le 
jQom'  de  cannelle  blauche ,  et  qu'on  a  confondue  long-temps 
avecTécorce  de  Winter,qui est  celte  duDRYMis  arqmatiqus« 
Il  est  décrit  par  tous  les  auteurs  allemands,  et  par  Ventenat , 
sous  le  nom  de  eaneUa  alta;  ou  auroit  conservé  ce  ûom  ^ 
cootme  plus  en  rapport  avec  la  véri^té  5  si  plusieurs  écorces 
d'arbre«  dlfféreiis  ne  porloient  pas  non-seulement  le  nom  de 
eamnelle,  mais  même  celui  de  cannelle  blanche.  F»  au  m#t 
CàI9N£lle  et  au  mol  Drymis* 

L'éQorce  du  vinterane  ou  cannelle  blanche  sert  aus  babitans 
des  pays  ou  elle  se  trouve ,  et  même  en  Angleterre ,  à  mettse 
4ans  les  ragoÛAs,  «n  place  de  la  véritable  caiiQ«lle..On  en  fait, 
en  la  confisant  lorsqu'ellie  est  verte,  un  pUt  de  dessert  fort 
agréable.  Enfin ,  elle  a  toutes  Us  propnéléa.  de  la  véri^bîe 
cannelle,'  mais  h  nn  moindre  degi'é  de  force* 

On  emploie  les  fruits  di|  vinterane  dan^  la  compo^it^iciQ 
d'une  de  ces.  liqueurs  de  la  .M^liftique,  si  renoitimées  par 
lenreicellence,  etre^prîtrecteurdes^n  écorce  dans  une  autre. 

On  trouvCi  dans  le  premier  vohime  des  Transactions  4e  h 
SodHà  JAmUenne  de  Londres^  uoe  Irès-bo^ne  dissertation  de 
Swartr  sur  ce  genre,  (b.) 

VIMTSL  Nom  du  MiiftTii»*ràciiKua  HU»i  des  Philippin 
mes.  (V.)  . 

YJNULA.  Nom  donné  à  la  Cuiiii.le  dut  h^mU»  fufue- 

fou^hue.  (t.)' 

VIN€  LE,  Synonyme  de  L^tfAKnnE.  (*») 
VINVISCH.  Nom  hollandais  de  la  BAiEitfopTi^s  «IB- 

MhM, ,  selon  M.  Lacépède,  (J»fi3n.) 

YIOCHE.  On  appélie  mai ,  dans  qnelques  cantons,  la 

ClÉlIKAiTtTE  SES  HAI£S.  (OfifiM;) 

VIOLA.  «  Les  Wo^t  diè  Pline,  liv.  at, eh.  6,  Tiennent 
après ces^ptamcs  (  le»  M%  qu'il  déorit^  ehap.  fi)u.Il:y  ep  a. de 


\ 


:- 


ï . 


€8  VIO  . 

plu$îear&  espèces  :  on  en  di^îlngue  de  pourpres ,  de  jaunes  ce 
de' blanches.  On  i«s  $éirrë  c'otome  Jes'berbes' potagères. 
Quant  aox  t^îoiuqm  croissent  dans  lés  liem  âpres  et  exposés 
au  soleil  9  elles  sont  parpurmes ,  k  feuilles  larges  qui  sortevlt 
d'une  racine  charnue.  Ce  sont  celles  que  les  Grecs  dlstîngneilt 
des  autres  en  tes  appelatit  la  à  cause  de  leur  couleur  sem- 
blable à  celle  des  robes  dites  jnnûnna.  Mais  parmi  les  viola 
cultivés,  les  jaunes  sont  les  plus  estimés,  et  Ton  distingue  Tes- 
pèce  dite  Ptola  iusculana  et  celle  nommée  wola  marina^  dont  ha 
feuille  est^un  peu  plus  large  et  la  fleur  moins  odorante  que  les 
premières,  mais  plus  que  eelte  àv^foUha^  età  cinq  pétales.  Le 
viola  calathiarm  est  tout-àfait  Inodoreet  à  feuilles  tt'ès -petite^  : 
c'est  un  présent  de  Facltômné;  mais  les  autres  espèces  pa- 

roisseni  au  printemps.  >»     ' 

.  On  voit ,  d'après  ce  passage  de  PISne ,  que  cet  auteur  dis- 
tingue cinq  espèces  de  i^iWii ,  savoir  : 

i.<^  Le  viola  fmrptarêà;  a.<>^  le  piWa  lutea;  d.^leptola'aiba; 
4.*^  le  p/o/n  marina;  et  ô:^  le  oiola  ralaikiana. 

Mais,  ch*.  1 1  du  m^me  Itv^,  il  s^ezprime  aiiisi  i  «  :Le8  fleurs 
du  0uda  alba  sont  les  annonces  du  premier  printemps,  et 

'même  ,  ^ans  les  lieux  chauds;  elles  s'épanouissent  en  hiver'; 
ensuite  fleurissent  les  vioh  qu'on  nomme  Ptola  purpurea ,  et 
bieniôt  aprèis  le  i^ola  flattimêa  qu'on  nomme  phlox  ^  seule- 
ment lorsqu'il  est  k  l'état  sativage.  »  Ainsi  le  moiaflammea  est 
une  sixième  eipèce  àeçiold,  A  {d'an  de  ce  chapitre,  Pline  dit 

-  qu'en  Italie'  les  roses  succèdent  aux  viola ,  et  que  la  plus* longue 

'  durée  da  oiola  ûiba  «st  de  trois  ans  ; 

Pline  distingue  les  tnoia  ^aifragés  des  viola  cultivas,  ch.  19, 
liv.  3  t','et  dailis  ce  même  endroit  il  expose  aussi  les  propriétés 

'  de  'ces  vMai  Le  oiola  purpurea  étoit  réfrigérant ,  et  à  cet 
effet  on  Tappliquoit  en  cataplasme  pour  calmer  les  ardeurs 
€ties  inflammations  de' l'estomac,  et  sur  le  front  ou  sur  les 
yeux  pour  apaiser  les  douleurs  de  tète  et  les  fluxions.  Il 
servoit  aussi  k  donner  du  ton  aux  parties  relâchées  du  corps, 
et  pour  arrêter  la  suppuration.  Une  couronne  de  Qiola  pur- 
purea^ posée  sur  la  tête,  dissipoit  les  pesanteurs  du  cerveau 
en  sentant  seulement  ses  fleurs.  Sa  décoction,  bue  ,  guéris- 
soitdel'esquinancie  ,  et  le  suc  rouge  desfleurs>  les  personnes 
attaquées  du  haut-mal ,  et  siirtout  les  enfans ,  étant  ad- 
ministré dans  l'eau.  Les  graines  des  inola  servoient  contre 
la  piqûre  des  scorpions.  La  fleiir  du  Qiola  alba  aVoit  des  vertus 
contraires;  elle  excitoit  la  suppuration  .et  la  causoit,  tandis 
que  celle  du  Qiola  purpurea  opéroit  le  dessèchement.       ^ 

Lesnb/a  alba  fit  luted  étnient  emménagogues  et  diurétiques. 
Cespiantesv  sécbées  depuis  un  an,  avoient  ploa dfeffetqa'étant 
fraîches.  Le  mla  luiea  s'employoit  pour  exciter  les  règles  9  eo 


\ 


VIO  a». 

rajlinimslraot  en  âécoctioD,;iSf<i:acîo0y  prise  avec  du  TÎYiiiigrey 

çalmoit-  ia  gputtc  et  les  doule/urs  d^  la  .rate;  appliquée. sur 

les  yeux  avec  de  la  myrrhe  efv  49  safran,  elle  apaisoit  les inr 

flammations;  en6a  les  Ceuilles  pQS^^-avec;  du  miel,  guéris- 

soient  des  ulcères  ,i  la  tôle;  on  e^^.pféparqit  i^  .çérat  pour 

guérir  les  hémorroïdes,  et  jdj autres  gerçures    çf  fentes  Qa> 

crevasses;  4|fii  se  d^cUroient  dans  d^ulres  pariies  du  corps.. 

,  ^"outes  çei^  esp^ceç  de  çipia^  décrites  par  Pline  ^  semblent 

se. réduira  à  dfMx.espèces,  quijse  trouvent  décrit.es  dans  les. 

aq I  e urs  ^i;ç es.  ^  sa yoi r  :  1  e  i^ioLi .  purpurea  sa u vag,e , .  e  t  les  vhla 

cultivés  on  çiola  alba  et  luiea.  Quant  aux  oiola  piannu  ^  cala-^ 

thiana  e^/L^ofeçt  [i^f  tx^  mots.),  09  neles  ytrQMye.point*  , 

^  Le  ifiofa  purpHre^  saavage,.ou  9hla  /^ar/ia  ,,cofnniç  écrivent: 

le«  commept^ate.U^rs.^  lest  Vian  de  Dipscoride  ,  çt  VA>^  porphy- 

fion  ou  wf^fd^n  et.  melaniqa^  [^s^lola  ni^ra)  fie  .ThéopbraMe. 

«  tSioa  ••  selon  Dioscoride  *  .avoit  les  feuilles,  se mblalileis: À 

cejile^  du  (ierfe,  mais  cependant  pUs  petites,. plus  noires; 

du  .milieu  i^e^.sa  racine  .sprlènt  dès*  petites  tiges  (pédoncules) 

qui  portent  une  fleur  purpurin^e^  très-pdora.nle:.elle  crpiss<^it 

4ansle9;ligux  âpr|s,et  çmbr^és  ; . e^le  étoit  rafcaîchissante; 

avppli||uée.^rïestç»çn4ç,.elle  en  palmoitles  ardeurs  «  et  inisei 

sur  iiQs^^i^fpuçile  en  dfssipiOitlesin{Iammatipns«.etc.v.,Le5|;)ro^ 

nrîétés  de  IJou  sfiât  également  indiquées  par  Galiea.  Lorsque 

f  héophrasie  >se  sejri  des.épithètes  de  parphyrion  et  meiani  il 

fait  allesidp.  avvc  Ci^ul/eurs  pourpre  et  pourpre  trèsrfonçé,  de 

ses  Qeursi^, et  .c'est, dans  .ce  s^ns  que.  Virgile  prend  le  mq^ 

iM^m  dansçf  vers  de  sa  X."^*égjogue  : 

Et  D(gf9ÉYV$oUBsimt  ,'et  vaoeimnign-    ^    <  .... 

/  Les.  coiitmeht\atéut*S'  pensent ,  et  il  nous  semble  avec  fon- 
densent,  que  le  Wo/a>sauvage  de'Pline ,  ou  Vion  de  Dioscoride, 
eXtïion pofphyrion  ovLmdumm  deThéophrastë,  sont  \ei  noms 
anciens  de  .notre  violette  de  'tnars  (otb/a  odorata)'/  Il  paroît  « 
d'après  divenrs  exemplaires  de  Dioscoride ,  que  V/or/'i'ècevott 
encore  les  noms  de  ioma<  cyhêUàw^  dcnypodwn  ,■  prÊo/ieionî  '  ■^'  - 
Quant  aux  çiola  àiba^  lutea ,  ^ur^urea^ qu'on  cuHi^oif,  dont 

G  Vie  /PI2o6,';cesiont  évidemment  ies*Uu€oïôn(^Pwla  alba  en 
in)  des  Grecs,  plantes  qui ,  selon  l>ioscofide' ,'  étoient 
comntones^  ^t  à  fleurs  bleuâtres,-  toâgfes,  blanches,  et  même 
jaaaiels.  Geife  éèmëre  variété  étoit  la  plus  employée  en^mé- 
decîné,  ef  lés*pro|Mâétés  que  Dioscoride  et  Galien  accordent 
à'pes  plantes  sont  les  mêmes  que  celles  exposées  par  Pliwe  r 
mais  ils  les  iléreloppenf  davantage.Dans  quelques  exemplaires 
de  Dios  *onde,on  lît  que  le  leucdion  marînum,que  les  Romain» 
appellent  çtoiù'  rriarina  ^  possédé  les  mêmes  vertus  que  lt;$ 
aatrev  leucoUn» .  • 


Les  lêuâoton  devotént  $nns  doate  leur  nom  à  lears  feiiilles 
couvertes  d'un  duvet  blâiit ,  et  non  pas  à  la  côuletit^  de  leurs 
Seurs ,  {puisqu'il  y  en  âvoit  de  différentes  «spècés.* 

On  rapporte  ces  plantes  à  nos  giroflées,  savoir  :  le  (4ùla 
htiêa  ou  leucoUm  k  fleurs  jaunes  ;  à  notre  girèflt^e  jatific  (r^^/m/i* 
'ihus  cheiri^  L.);  les  WoÀi  alba'étptirpurea^  ciiltwéç,  à  nOlrfe  gi- 
roflée rooge  ou  blanche  {à^nmnihm  incanu)f)itl  h  tié^  julienqes^ 
{hêsperiê  moitrmalis^  L.)*,  ce  qui  est  pOssîbtei'  Ces'  piintes 
éloîènt  nommées  autrefois  Violiers ,-  nom  qdi  strbèisté  encore^ 
mais  on  les  tiomme  vulgairement  giroOéès  â  càd^ë<  de  leur 
odeur«de  giVofle.     '  ;       ^      *;•      ' 

Oh  ^eut  voir  ;  dans  les  articles  piola  qui  sdi'^ât  celui- ci  î 
les  diverses  applications  que  les  botanistes  on^'fàiteà  d<i  nom 
de  fio/a.  Seulement  nous  ferons  remarqtief'qujélé  genre' (^/oZb 
des  botanistes  modern)ès  a  été  fende  parTdu^ii^eïdH* ,  qà'il 
est 4e  type  d'une  nouvelle  famille,  les  0iùlacêes\  hv  qtte  le 
genre  wnidiwn^  fait  à  ses  dépens  par  YetotehâïV  est  le  ^om--, 
èoiïaàa  Vandeli,  VhybanÛiusà^Jiitqnm',  le  sèleà  iè  S  ftf^n^' 
gel ,  et  le  cakeolaria  de  Lœfling;  '  .    .  l  :  <, 

-  Nous  terminons  cet  artîcle  par  quelques  hioi/kur  PétVjÉO'' 
togie  des  noms  de  ion  et  de  ^iola.  Ce  fut;  df^oir/titjfê'nyrapUè/ 
de  rionîe  qiiî  offrit  lapremière  Cette  fleur  âbpèftfjdë/dîeu^, 
Jupiter;  et  de  là  on  lui  donnaf  lé.  nom  de  ioW,  dépendant T;i 
l^lus  commnlne  opinion  est  qtrè-la  Terre  créa  rétfe'iprâtiie  (U 
Violette)  pour  seirvir  de' pâture  è  la  «nymphe  lo  <|ift  JtTjjiirelf 
airboit,et  qu^il  fut  comraint  de  métamorphoser en'Vaéhe  pour, 
la  soustraire  à  la  vengeance  de' Jun on  ,'  et  par  sùfi^  de  cet' 
événement  ia  violette  tira  s«n  nom  de  eeliiî  dl^^^ki  l^ymphe 
infortunée  que  Jupiter  avoit  violée*  C'est  âe  phlartiiyketÏKV  en 
latin  )  qu'/QA  fait  dériver  lé  Hom  latin  de  «M/a.  G;  Baukid 
prétend  que  &ioIa est  synonyme  ^t^iMa  (génisise)f etVctttenât;^ 
quUl  vient^  directement  du  çrec  ]oK^  en  faisant  observer  qn«lea. 
X^atins  an(.,9Jioi|té  un  Y^^eTofi  Icivr  coutume^  pottF.vctei|tl»cc#' 
Fesprit  doux,  Celle  ély|B.olQg»â^.f]îo«s  pafôîtrdoii«fCtt6C;>l^/yiCK 

,  YIOLAl  AGREi>Ttô  »  4e  Tragérs .  Cette  piaule  est  ifat 

Saponaire  (  Saponaria ojlJfiemQhsi^  l* >  (|.n.)  •        ,   ■»     iii.  i 

yiOLA  ÀLBA#  Trag^  donne  cm  00m  an  .kuÊmumwert^i 

iiiim.,X.  ^  qui  est  U'jvioh  oAa  ^l^asa  âér  FésebftîiU.  4jliet; 

jJUobeLf    Cé^alpin  et  autres  aateurs  ,  ce  h#«r  désigne  ki  v»4) 

riéU  3.fleuFs  blanches  de  la  GiapifLÉ£  (0ÀeM«i|l/atffiiraiii«irL.))'> 

celle  de  la  Jijubkne  iktsfk  méOrwmiis^eBï  égalcMiritBt  à^iieumi 

blanches^  (i.N.)  %  •:?•♦       »    •    <f« 

,  YIOLA  ALPINA.  Trois  espèces  de  ViOiE'ïTBa  (m/fr. 

pîimaia^  calcarata  et  bijlora')  sont  classées ^  SQHS  «e  nMi«j| 

d^ins  ite  Piaapu  de  C  Baubiot  Qln.)  ^ 


V  I  0  fi' 

TIOLÀ  ALSIOLA,  '<le  Tragus:  C'^st  lé  ckeiranÉhus  an- 
nuus  j  L. ',  eapèce  de  GitioftiCE  CultiV£b/(li!I.) 

VIOLA  AQUATILISiDodoDéesomiM  aifi»i  Vhottùnfà 
palustris,  L.,  vulgairement  appelée  PLUMteAO  Oll  'YtotEWâ 
b'eau.  (lu.)  ,  ....  I  . 

VIOLA  ARVENSIS*  Le»  plantes  qui  portehfe  ce  hotn^ 
dans  les  andeits  ouvrages  de  botatiique,  soât lii  VfDtETtE  Ma 
CRAMPA9  la  PtnsÉfi  mtcoLORE  et  les  CAMPAit&Lts,  dîteà 
iTi/iwff.iîe  ^i^/iK3.  Fo^i  Viola  PËf«TA00NiA.(tNk) 

VIOLA  BARBATA.  Dalechamps  »omm«  aiml  phi^ 
sieurs  odiilets  à  fleurs  en  bouqfiets  ^  savoir  :  ieè  dkWrM^tif  bdt^ 
iaius  et  armeria.  La  première  espèce  est  TGËitLEt  i>E  POËYb: 

VIOLA  CALATHIANA.  PUùe  dontie  ce  bém  à ÏÏe  de 
SCS  espèce»  de  Violette^  (  V.  i^articie  Viola).  Dâleetiattij^ 
ia  rappoAe  au  digitaiià  umh^ua^  L.;  ï^ùài^t^  G«$tl«ir  et 
autres  ^  pensent  que  c'est  le  génUana  pnetmùndtohê  ^  L.  ïfclt* 
lius  a  réuni  sous  ce  nom  plusieurs  espèces  âe  Genyia^ês 

(  (f.  cUiaia  et  pannonica ,  L.  ).  (ln.)  * 

VIOLA  CANDIDA  ,  de  Tfagûs»  C'est  U  àhetnaHhuà  in- 
6anus^  L.  y  espèce  de  giroflée  à  (leurs  rouges  /^u'il  ne  OHIt 

f^as  confondre  avec  le  ^ola  m&rtftt  cmndtêa  St  TrdguS  \  ifïVtSi 
h  piokUe  de  mai  à  fieurê  àl^hehes,  (lix.)  - 

VIOLA  DAMASCENA,  de  Swori  et  de  LôBek  C'e« 
ia  JvXJBmiÉ  A  FLEURS  BQfiRP|i£3  {hnffêfi^  mtOtùnûlis  s  L^  % 

(LN.) 

VIOLA  DA^YPODIUn.&ër&arâfiértime  ainsi,  ex  da^ 
^phyllmn  hiobtm ,  la  Vio^Bi^l;  m  fàkné^mia  ^dcnnUi ,  L.  ) 

A  FLBURè.  DOUBLES,  (ln.) 

.  YlOl^A  DËNTARl A.  ON oéi  des  deniana  pimàki  et  jen^ 
iaphyJias.,  dans.t)odonée  ;  ces  plantes  ont  les  lleurs  violettes 
et  les  racines  deotées«  (ls.)       > 

VIOLA  BOMËSTICA^  d'Anguîllafa.  C'est  la  Giéich 
FJibÈ  A  ^Fiftuaa  BOUGES  (  ehdmÈUhus  itwtinks  r  Li  ).  (Ln*)        ^ 

VIOLA  £LATIOA  et  VIOLA  ERËCT A.  :C«8  fiomà 
sont -dounëà'^  par  Obsius^J.  Gamérane^  etautrès  aacktiâ 
bofiniistes  9  aux  çiola  montiMa  <,  L.  (liï.) 
,  VIOLA  FLAMiUËA ,  de  Fbèhstus  et  de  quelques  autres 
lyotanôst^s  aDGiens.viC'e«rt  le  iâf;ete$  paUdé  s  L«  >>c^est^à-^âire\ 
i'C£iLLET6'lNoc  :  GnMQer  tiomi]ft«  la  vactëU*  r  ôuge  de  râ&IU<H, 
9îoiafiamnwi^ûiigÊA.  Qaantau  i«si«  fhmmta  do  iialechumptf, 
âe  iCi«si0s^  de  Dodmêe  f  d»\Gésalpia  f  ee  sdnt  de  véii^ 
labks  vîaldttes  (m/ki^gviiÎMtf^(»m  el4>tW<)n),  ^c'eslr^âi-dire^  le%^ 
Pensées  ,  plantes  qu'on  crtnx  4ire  le  piaiaflummim  de  Piifid 


V. 


^*  Y     I     O  ; 

VIOLA  INODORA.  C'ekt ,  dans  Doaonëe ,  les  Pioîa 
canina.  L.  Hermaon  (  Angd.  i  lab.  ôtg  )  désigne  la  Capu- 
CIKB  oa  tropaoium  majus^  L. ,  par  wola  inodûra  satndens  ;  c'esl 
Vaêrmola  de  Boerliaave.  (l19.) 
VIOLA  LATIFOLIA.  V.  Viola  lunaria.  (ln.) 
VIOLA  LUNARIA.  CeDom  est  celai  des  Lunaires, 
dans  C.  Baahin.  Ces  plantes  ont  les  fleurs  yioletles  et  les 
^ilîqaçs  larges,  plaies  ,  rondes, ce  qui  lésa  fait  comparer  à 
une  Ifine  pour  la  forme  ;  Tabernapmootanos  et  Gerhard  ; 
les  avoienl  'désignées  par  wola  lunaris  ;  et  Dodonée  ,  Clo- 
sius  ,  Dalecfaaœps  ,  par  çioia  latifolia  ;  mais  presque  tous  les 
flQtres  botanistes  les  ont  appelées  lunaiia  grœca ,  et  hutbonac. 

(LN.) 

.  VIOLA  LUTEA.  C'est ,  chez  Lobel  et  Cé«alpin ,  le  nom 
de  ifwla  Idftora  ,  L.  ;  maisiTragns,  Dalechamps,  Dodonée  » 
Fuchsius  f  etc.^  le  donnent  an  cheiranihus  cheiti^  ou  la  ^rofiée 
jaune^  à  ses  variétés,  et  au  ch  fruttcuiosus,  espèce  très-voisine. 
Tragus  nomme  viola  lutea  syhestris^  Verysimum  cheiranioîdes. 
F.  i  article  Viola,  (ln.)  .     "    . 

.  VIO  LA  MA  RlANA.C.Bauhin.  indique  par  9ioia  maritma 
une  plante  étrangère  ,  à  feuilles  laciniées,.le  ndchauxia  cam- 
panuhïées ,  et  qu'il  place  avec  ses  tt-achelium^  ainsi  que  le  cam-- 
panulà  médium  ,  L. ,  qui  est  le  i>iola  mariana  de  Gesner,'  Do* 
donée^  Clusîus,  Lobel,  Dalechamps  ,  etc.  Il  y  a ,  dans 
Barrelier ,  un  mAa  mananay  qui  est  le  campanuIamoUis,^  L^ 

(ln.) 
-    VrO LA  MARINA  (J^5tt.lcon.).  Cette  plaàtisparoît 
être  noire  giroflée  de  Màkom  (^hesftens  manlima\"iéi'^j  et  le. 
iioia  marina  de  Pline.  On  donne  aussi  pour  le  J^..  muiABâide 
Pline  le  iMmpanuki  médium ,.  L.  (^F.  sa  description V  pîag.£S  )• 

•  -•    .  .  :.  .(LN.)    . 

VIOLA  MARTIA.  C^est,  dans  Tes  outeurs^èeoomde» 
oioieUes  proprement  dites  et  [»aQslîge  ,  telles  que  Jes  violâtes, 
de  marSn  de  chien  ,  »eiue  f  etc.  (^c.  odoraia^  caaina  yhirlay  Vu  )» 
C.  Baubtn.,   dans  son  IVndc ,/ rassemble ,  sous  le  titre  de 
piolamarUa^  toutes  Jes  espèces  de  ïvioléttes  qu-il  a  connues. 

*-\j^»*  '.'.    .  ..(ln.) 

VIOLA  MAI RONALIS.  C.  BaiiUn  donne  ce  nom , 
4pi  signifie  çiolettededame^-k  la\JlJLl£iNN£- ,  plante  quUl  croit 
être  VhespeHsàt  Pline,  dont  les  fleurs ^exhaloient'ienr  parfiun 
Je  soir ,  et  d'où  là  plante  tirott  son.nom;  Les  dameë  roniaines 
se  plaisoient  à-  cultiver  ïheïperis^  'E«tch&ius,  Cé^alpiik ,  .Dp-» 
•ddnée  ,  Lobel-,  désignent  par'  viola  matronalis  les  giroâdes 
^çheirardhusimanuie\annuus\iw,)    k.  ,  .> 

VIPLA  MONTANA.  Clusius  distingue  plusieurs  vio- 
lettes sons  c^  nom  :  la  première  est  le  mla  ùifloraf  la  deiuiè- 


VIO  ji- 

me  le  ^ioiû^4lcaraia  ,  L.  ;  là  trèâsième  ,  le  viola  granâlfiora; 
une  quatrième  est  Je  ^ioia  arltorescens  ^  L.  Le  p/o/a  montana ,' 
L. ,  D'est  pas  compris  dans  le  nombre  des  anciens  piàla 
montana.  (ln  ) 

VIOLA  NIGRA.  C'est ,  dans  les  auteurs ,  le  nom  de  la 
YiOLETTE  oé  MARS,  ainsi  nommée  à. c^use  de  ia  couleur 
d'un  rîolet  foncé  de  sa  fleur.  V.  Viola,  (ln.)  j 

VIOLA  PALUSTRIS.  Dalechamps  désigne  ainsi  Vhotto^ 
nia  palustris ,  Linn.  ;  e(  Gesner  le  pinguicuài  Qulgaris ,  qu'il-^ 
nomme  aussi  oiola  humida.  (LN.) 

VIOLA  PENTAftONIA.  Tabernàemontanus  figure  , 
sous  ce  nom ,  les  campanula  spéculum  ei  hybrida^  qui  crois-* 
sent  dans  Jes  champs,  dont  les  fleurs  sont  violettes  ,  et  les. 
capsules  en  prismes  à  cinq  pans.  Ces  plantes ,  communément 
appelées  Miroir  de  Vénus  (  spéculum  Qeneris  )  ,  sont  aussi 
des  mola .  aroensis  du  même  botaniste  que  nous  venons  de 
eiter.  (ln.)  « 

VIOLA  PERUVIANA.  Tabernœmontanns  ègure ,  sous 
ce  no'm  ,  la  Belle-de-nuit  (^ mirabilis  jaiapa,  L.).  (ln.) 

VIOLA  PETRJEA.  Tabernàemontanus  donne  ce  nom' 
aux  Giroflées  jaunes  (  cheirarUhus  cheiri  et  frùUcuhsus  ^  L.) 

(ln.) 

VIOLA  PURPUREA.  Plusieurs  plantes,de  genres  et  de 
Êimiiles- diffirens ,  portent  ce  nom  dans  les  vieux  ouvrages 
de  Botanique.  Ainsi  Mattbiole,  Fuchsius,  Tabernsemon- 
tanus.,  ete.  «  le  donnent  aia  çiola  oâoraia  ;  Tragns  nomme  le* 
QÎola  amina ,  çioia  purpurea  syhestris  ;  mais  son  ^iola  purpurea , 
ainsi  que  celui  de  Lobel ,  est  le  cheiranihus  încunus  9  L. ,  ou 
la  giftoBée  rouge.'  La  julienne  (  hesperis  maironalis  )  est  le  i^iola 
purpurea  deFochsius,  Dalecbamps^  etc.  1^.4' article  Viola.* 

'   (ln^)    . 

VIOLA  SATIVA,  de  Brunfelsius.  C'estla  Violette  pro- 
prement dite  (ivWa  oûforala ,  L.  ).  (ln.) 

VIOLA  SYLVESTRIS.  Césalpin  dwine  ce  nom  aux 
hêsp^ris  maironalis  et  trisiis  9  L. ,  sauvages.  Daàs  Brunfelsius, 
ç'jQsji  Je  nom  àajnola  canina 9  L.-;  dans  Gesner,  celui  du  oiola 
^oraia  >  L:  ;  c)iéz  Lobel ,  c'est  le  çiola  incoior  y,  L.  ;  dans  Ta- 
bern«efnon|was  ,  le  wala  montana ,  L.  (ln.) 

.  VIOLA  TRICOLOR.  Les  oiola grandiflora ,  L.  ,  iricolor , 
L»  9  0f9en$is^  Rotb.  ^  et  peut-être  le  p.  roûiomagensis  j  Thuill. , 
soot  îodi^iilés  sous  ce  nom  dans  les  anciens  ouvrages  de  bota- 
nique, et  fiarti€uliéremjent.dans  le  Pinax  de  C.  Baubin  ;  ces 
violetl«5*peasées  se  font  reoiàrquer  par  leurs  fleurs  de  trois 
cou|e|ir$  4  la. fois ,  blanche  ,  jaune  et  pourpre,  (ln.) 

VIOtArTRINlTATJS  de  TabemaBmojitànu^,'  et  Viola 


74  VIO 

tRicoLOR  de  Dodonëe.  G«s  |eDix  noitts  app»rtteiineàt  k  là^ 
PfiNSBE  (  ificla  iricùlor ,  L.  )  et  à  ses  variétés.  (Ltv.) 

VIOLACÉES.  Yentenat ,  Jardin  de  là  Maltnàisoti  ;  ft 
proposé  d'établir  une  faoùllè  qui  auroît  pour  tyjpe  le  gèûre^ 

VlOLAÊIA.Dans  les  ancletitiesphârfnâcopéesYOA  donne 
ce  nom  aux  feuilles  des  véritables  violettes,  (lw.) 

VIOLARUM-MATER.  C'est ,  dans  Dalechamps ,  le 
piùla  montûna ,  \j.  (lk.) 

VIOLE  NOIRE.  Les  habitans  du  Canada  appellent  ainsi 
là  pËRGjpE  OCELLÉE  de  Lînnaeus  (b.) 

VIOLET  D^LTÉ.  Les  jardiniers  donnent  ce  nom  à  la 
Giroflée  »  qn^ils  nomipent  aussi  çuaraniain  (  htsperis  œstioa  ^ 
Xam. }.  (desm.) 

VIOLET  ÊVÊQUE.  Espèce  d' Agaric  ,  qui  croft  dans 
les  environs  de  Paris ,  et  que  Paolet  a  figuré  pi.  77  de  son 
Traité  des  Champignons.  Il  neparoît  pas  qu'il  sôît  dange- 
reux. On  le  reçoonoît  à  son  chapeau  relevé  en  entonnoir» 
d'un  beau  violent  en  dessus  9  et  roux  en  dessous  y  et  à  ses  la** 
mes  décurrentes.  *  ,    .      . 

Le  Petit  viôxet  évéque  s'appelle  aussi  Plateau  de 

SAII^TE^LtCLB.  (b.) 

VIOLET  POURPRE.  Nom  donné  par  Pâulet  ^  quî  Va 
figuré  pL  q3  de  son  Traité  des  Champignon^  ^  à  Voforicuêfiio* 
laceus  de  Linnseus^  que  son  nom  caractérise*  Il  se  trouvesur 
les  feuilles  pourries  et  exhale  une  odeur  de  ro$e.  Oâ  peut  le 
manger  sans  inconvénîens.  (b*)         . 

VIOLETSTEIN.  Pierre  qui  sent  la  vialette,  sorte  d« 
roche  mkacéc  en  partie  décomposée.  V*  PieEae  ^  y|0«<. 

IXTTE.  (lN,) 

VIOLETTE^  Viola,  Linn.  (Syngénésîe monosami^')  Cb^r- 
mante  fleur  printanière  connue  de  tout  le  inonde  ^  ef  i'eclier'^ 
chéc  pour  son  agréable  odeur.  I^e«  botanistes  otitidonÀé  âon 
nom  à  un  genre  de  plantes  trés-par4bttlier  ^  difficile  ^  clÀMer  ^ 
et  que  les  uns  rangent  dians  la  famille  de»  ca|]rparidéeft  4  leA 
autres  dans  celle  des  cistoïdes.  Il  comprtod  plus ^  de  fipeot# 
espèces  ,  dont  la  plupart  sont  des  herbes/  Les  vibletttfa^^Olil 
leurs  feuilles  alternes  et  miiaîes  de  stipules;  leilV»  tteùt's  ^ 
ordinairement  solitaires  et  souvent  renversées ,  rsont  Mtile^ 
nues  par  des  pédoncules  qui  sortent  des  ^lisselles  d^  fevâlles; 
Le  calice  de  chaque  fleur  est  formé  de  cinq  fotîoleii  aig«^s  ^ 
ioégdes  ^  et  prolongées  postérienvement  au«-delà'4e  leur  iû'* 
sertion  ;  la  corolle  a  ciûq  pétales  ovales  et  rétivëÀés  «  déua 
Utérat»et:iiti  infiérieor  plas  grnd ,  lermmé  pair  uti^ëpôrén  ; 


VIO  7* 

^s  étamîqes  sont  ao  nombre  de  oidq- 1  ^  rëofiîes  par  les  an- 
thères )  au  milieu  d'elles  est  un  siyle  simple  et  saillaol ,  qo» 
soutient  un  germe  ropd ,  et  qui  est  cûuroooé  par  un  siigmate 
en  crochet  ou  creusé  en  entonnoir.  Le  fruit  est  une  capsol# 
ovale  j  ayant  trois  angles ,  trdis  valves  et  une  loge^  Les  se^ 
menées  sont  attachées  le  long  do  milieu  des  valves  ,  p^rr  do 
petits  cordons  ombilical^» 

Il  y  a  deux  espèces  principalement  remarquables  dans 
ce  genre ,  qui  en  contient  près  de  cent  ;  ee  sont  ;  la  Via* 
L£TTE  COMMUNE  I  V iola  tH^tuia  ^  Limi.  *,  la  Pensée  )  Vioia 
irUolor^  Linn.. 

Xa  Violette  odouaiste.  L'humble  et  modeste  violeite^qui 
aime  Tombre  e^t  le  frais ,  et  qui  semble  se  cacher  pour  aug-* 
menler  le  plaîskir  de  celui  qui  la  cueHle  »  a  été  célébrée  dans 
tous  les  lempa  par  les  poètes  :  elle  n^est  pas  moins  chère  aux 
amans.  Le  doux  parfiun  qu'elle  exhale ,  et  le  beau  bien  dont 
sa  corolle  est.teinte>  en  flattant  également  Ja  vue  et  Todorat^ 
impriment  à  Tâme  on  sealiment  de.vobipté  dont  on  a  peine  à 
se  défendre.  Après  U  rose^  c'est  peiit'être  la  fleur  la  plos  re- 
cherchée des  belles }  elle  dure  peu  \  imais  elle  est  une  dcê 
premières  que  (e  printicnlps  fait  éclore;  et  quand  les  airtrei 
n'ont  point  encore  paru  i  seule.,  .elle  forme.de  jolis  bonquets 
que  Tarnoor  s'empreé$^  d'offrir  à  la  beauté*  La  pensée  n« 
jouit  point  de  ce^  avjantages  »  mais  elle  en  a  d'autres  qui  leâ 
compensent.  £Ue.p4roU  également  de  bonne  heure  ^  et  dm% 
pendant  touie  la  betU  maison,  quelquefois  juSqu'en  automne  ) 
elle  n'est  poinf  cachée  Ipus  les  feuilles  comme  la  violette  « 
elle  se  monU*e  à  découvert  f  presque  toufouts  tournée  V-erslé 
so^le^l  »  ^oi'se  piait  à  la  parer  deâS  coaleur>a  les  plus  tîves  et  lea 
plus  variées  î  nulle  fleioç  de  pensée,  ne  ressemble  pour  ainsi 
dire  à  une  ant/e  <;  db^oune.a  sa  nuance  ,  sa.  draperie  et  ton 
dessin  pr^pre-.L&  noinbre  de  ces  Qeursi  égale  leur  beauté  t 
elles  se  repiyQdUisent]!  ^  succèdellt  aans^esse  «  et  surrireiit; 
ainsi  ^pendant  siix  mqiç  à  élies*mémeS'  •    /    • 

La  violette  est  une  fleur  ,  comme  timide  V  qni  semble- V0if>- 
lair  se  déroberà.la  maiu  qui  U:fihin*ebe  ;  la  pensée  paroîk 
fièrie  et  orfioeilL^iae  :.elle  ^tale  ave«î  pampe  la  ncbe^e  d&sea 
.couleursi  L'odeur  stfa^ei  et  délîcieuae  de  la  première  porte  k 
la.>eiidresse(.ia  seconde  »  san.s  odeur  ,é«  satisfait  q»e  \ti 

Îrei;»  r  et  laisse  en  fM  les  sen9;.«t  l'tAltgAbAtîonv  L'une  e| 
'autre  ont  kur  uléifilei  so»t  agr^aUo*  à  «uktver  ^  et  dignes 
4'pçcuper  1^.  place  qui  leur  est  pdonoée  dans  les  iardins<< 

Comme  planu  utile,  la  violette  eHpeéférable.  Toutes  se» 
parties  sont  d'osage:enmédecîilt.  Ses  tfemences  sontporgaH 
livesji  diurétiques,  pect^r^les  et^  tm^b^ltt^sj^oiur  ud^ucir  ii 


76  VIO 

loux  sèche  et  provoquer  les  crachats  daÂs  Ità  rhomes  ;  ses 
feuillet  et  sa  racine  passent  poar  être  ^mollientes  et  relâ- 
chantes ;  sa  fleur  est  rafrafcfais^aiite  «t  mise  au  nombre  '^les 
quatre  (leurs  cordiafes  r^n  en  fait  une  conserre  qu'on  sert' 
sur  les  tables,  et  un  sirop  très-flatteur  au  goût,  et  qui  con- 
vient daps  les  maladies  de  k  poitrine.  Ce  sirop  étendu  d^ean 
sert  k  reconnoître  ia  présence  d'un  alcali  ou  d^nn  acide  ;  iU 
verdit ,  quand  on  y  met  de  la  sOude  «  de  la  potasse ,  de  Tam- 
moBfiaque  ou  de  ftachaux;mélé  avec  du  yinaigre,unpeud'eàâ-* 
fbrtéi  ou  tout-autre  acide ,  il  devient  ronge.  Les  fleurs  de  vip-^ 
lette  servent  aussi  à  parfumer  et  k  colorer  quelques4iquëùrs.' 
Pour  les  conserver  avec  leur  couleur  naturelle  ,  il  faiit  tes 
faire  sécher  dan«  une  éluve  où  régne  une  vapeur  d'atcalr 
volatil;  séchées  à  Tanf^re  ,  elles  rougissent.  Nos  dépârlC'*^ 
mens  .méridionaux  ^n  font  un  commerce  considérable  avec 
le  Levant.  H'esthôn  de  prévenir  qu'une  grande  quantité  de 
ces  fleurs  fraîches,  renfermées  dans  une  chambre  close ,  peut 
être  funeste  à  ceux  qui  y  respirent  l^ng-tempSi 

La  violette  commune  est  une  plante  vîvace  qui  né  perd  en 
hiver  ni  ses  feuilles  ni  sa  verdure.  Ses  fleurs  doublent  et  va- 
rient dans  les  jardins:  il  y  en  a  de  rouges  »  de^ bleues,  de 
blaiiohes  ,  de  panachées,  et  d'un  violet iclair  :  il  en  est  qui 
Settrissent  toute  l'année ,  même  sous* ia* neige.'  Sa  racine  est 
lrâçaiite,£breuse  et  touffue;  de  son  collet  sortent  beaucoup 
de&uilles'larges  et  vertes,  presque  rondes  ou  en  cœur,  den- 
telées en  leurs  bords  et  attachées  à  de  longs  |>éti6les.  Des 
pédoncules  grêles  s'élèvent  entre  elleâ^  i  soutiennent  chacun 
«ne  Oeur  à  laquelle  succède  une  coque  t>vate  y  et  qui ,  dans 
sa  maturité^  s^ouvre  en  trois  parties  et  laissé  voir  plusietfrs 
semences  arrondies  -  et  blanchâtres  }  chiaiqoé  panneau  de  là 
eoque  se  plie  selon  ^sa*  longueur  en-lâéehant.  Wr  cette  ôon^ 
traction  ,  il  presse  les  gvaines  attachées*  à>  sa  surface  inté- 
rieure ,,  et  les  lanee  .aa-dehors  Tune  aprè^  i^autre.  Le  frtîit 
de  la  violette  est  long-temps  à  mûrir ,  comme  tous  ceuiÊ  l|tn 
mûrissent' à  l'ombre.  .  /^ 

On  npiultiplie  facilement  cette  plante  en^lvis^nt  ses  raci- 
nes ,  soit  en  automne ,  spit  atf  printemps  V^tii$ritôt  que  la  fleur 
est  passée  ;  quand  on  veut  en  garnir  les  bords  des  allées  dans 
les  bosquets  et  dans  les  bois  ,  la  transplantation  faite  en  au^ 
tomne  est  préféirabte  ;  m^  dans  His<jai»âiâS'Oij|  Ton  "p^iXt 
arroser  facilement ,  H  Vaut  |irie«x  chô^i^fe  pH^temps^pour 
cette  opération  ;  les  rai^nés  ontal^i^tout  le^  reste  de  Hété 

T>oW  croître  et  acqttëHr  de  la  force  t»^t  elles  ;produîse*tit , 
'année,  suivante  ,  ^hiÈ  de  > fleurs  qute- si  elles  n^avoient  été 
ilranspiantées  qu'à  ^automne. 


VIO  77 

^-  La  Pei^sée  ,  Viola  tricohr^  Lînn.,,  esitsncore  plos  aisée  à 
moitiplier,  ou  plutôt  elle  n'a  pasbesoio  de  l'être;  eile  prend 
ce  soin  elle -même  ,  en  répandant  sur  Ta  terre  ses  semences 
qui  germent  avec  ia  plus  grande  facilité.  C'est  une  plante 
annuelle  très-commune  ,  qui  Heurit  presque  toute  Tannée, 
et  qui  donne  beaucoup  de  variété».  Dans  les  champs  elle  est 
petite  et  peu  apparente  ;  mais  dans  les  jardins ,  Télégance 
4q  ses  fleurs,  la  vivacité ,  l'harmonie  et  le  velouté  de  leurs 
couleurs  la  font  bientôt  remarquer.  Sa  corolle  offre  pour  l'or- 
dinaire plusieurs"  teintes  différentes  :  tantôt  Je  faune  y  do- 
mine ,  tantôt  c'est  le  pourpre  ou  le  blanc  :  et  ces  trois  cou- 
leurs sont  mêlées  avec  beaucoup  d'autres  ,  qui  forment ,  sur 
les  pétales  «  des  veines  et  des  taches  symétriquement  arran- 
gées. La  tige  de  la  pensée  s'élève  peu  :  elle  estdîffuse  ,  droite 
ou  couchée.  Stes  rameau^  sont  à  trois  angles  et  garnis  de 
feuilles  ovales  plus  ou  moins  longues ,  crénelées  et  péti<Hées. 
Les  stipules  sont  scssiles  et  profondément  .découpées  à  leur 
base.  Les  capsules  ,  élastiques  comme  celles  cfe  la  violette:, 
lancent  leurs  graines^à  de  grandes  distances.  Quand  on  veut 
n'avoir  que  de  belles  pensées  dans  on  jardin,  il  faut  arracher 
les  plus  communes  avant  qu'elles  aieot  produit  leur  fruit. 
Cette  plante  est  quelquefois  appelée  herbe  de  la  Trinité, 

11  y  a  une  FfiltsÉiK  vivace  ,  viola  grandifhra,  Linn. ,  dont  la 
fleur  ressemble  entièrement  à  la  précédente ,  mais  est  beau- 
coup  plus  large.  Les  jardiniers  lut  donnent  le  nom  de  pensée 
romaine.  Elle  est  belle  ,  mais  délicate.  Elle  vient  des  Alpes 
et  des  Pyrénées. 

Il  y  a  encore  une  pensée  également  vivace ,  la  Violette 
DE  Rouen  ,  du  lieu  où  elle  a  été  trouvée  ,  qui  fleurit  toute 
Tannée ,  même  pendant  les  gelées,  et  sous  la  neige ,  et  qu'en 
conséquence  on  commence  k  beaucoup  cultiver  en  bordure. 

Les  autres  espèces  qu'il  convient  de  citer ,  sont*:  la  Vio- 
lette BES  MARAIS ,  dont  le  nom  indique  lé  lieu  natal  ;  et  la 
-  Violette  de  chien  ,  qui  se  trouve  dans  les  taillis ,  et  qul^y 
brille^  par  l'abondance  de  ses  fleurs.  Toutes  deux  sont  iuq- 
^ores. 

Les  Alpes  offrent  plusieurs  espèces  de  ce  genre,  qu^on 
cultive  difficilement  dans  les  jardins. 

Plusieurs  .violettes  d'Amérique,  principalement  celles  ap- 
pelées ipécacaanha  et  parvifloi^ ,  ont  des  racines  émétique», 
et  qui  se  substituent  souvent  au  PsychOTAE. 

Ventenat  vientde  former  un  nouveau  genre  aux  dépensées 
violettes  ,  sous  le  nom  Jonidion  ,  Jarâin  déMalmaison  \  il  y 
a  compris  les  espèces  qui  n'ont  point  de  saillie  à  la  base 
iluj  calice  ^  dont  la  corolle  est  retournée  et  dans  éperCMSi  et 


petl  esfli 

autres  non  décrites ,  an  nchnbre  de  cinq  ,  font  partie  de  ce 
BOnyeau  genre,  (n.) 

VIOLETTE.  Xiner  pomme  ^  xxntpêthetXxïne  figue  ^  ont 
reçu  cén<Mii.  V.  Pommier  ,  Pâcber  et  Figuier,  (dfsm.) 

Violette.  L®  Janthine  a  quelquefois  reçu  ce  nom  i 
cause  de  ta  couleur,  (desm.) 

violette  aquatique.  On  a -donné  ce  nom  et 
celui  de  Plumeau  à  THottone  aquatique,  (desm.) 

violette  de  la  CHANDELEUR.  Nom  vul- 
gaire  de  la  GALANTnifïB  perce-iveigb.  (b.) 

violette  des  Di^MES.  C'est  la  Jûlibniie.  (desm.) 

VIOLETTE  DE  FEVRIER.  C'est  la  Perce  keige 
PBllfrATilÈaE  (  Leueûtum^pernum  ).  (desm.) 

VIOLETTE  GIROFLÉE.  C'est  la  Giroflée  ôrbï- 

BAIRE.  (B.) 

VIOLETTE  MARINE.  C'est  la  Camfahule  a  grosses 
YLEURS  (  Campanula  médium  ).  (oESM.) 

VIOLETTE  DE  MARS.  C'est  la  Violette  onoR\KTE- 

(UESM.) 

VrOLETTE  DES  SORCIERS.  On  donne  ce  nom  à  la 

pHièi  pêivenchej  dont  les  sorciers  faisoîcnt  un  ^rand  usaee.  fié,') 

^  VIOLETTE  DES  TROIS    COULEURS.   C'est  la 

FgVSÉE  ,  idçla  trNîolor,  (desm.) 

VIOLIER.  C'est  la  GffROFx.ÉE  blanche,  (b.) 

VIOLIER  BULBEUX.   C'est  la  Perce  neige  frîkta- 

HliRE.  (DESM.)  '" 

VIOLIER  D'HIVER.  V.  Galatitrine.  (b.) 

VIOLON.  Dénomination  par  lamelle  les  Créoles  de  la 
Guiane  française  désignent  le  iaiou  kabassou»  V,  Tatou".  (s.) 

VIORNA.  Ce  nom  ,  qui  n'est  qu'une  corropticm  du  mot 
f^iimam  ^  ou  peut-être  d'un  vieux  mot  français  viere ,  qui 
signifie  lier  ;  ce^jiom  ,  disons-nous  ,  convient  au  chmàtis 
viialba^  L.,  dont  la  tige  très-rameuse  entoure  et  lie  les  arbrîs- 
seaux  qui  l'avolsinent.  Cette  plante  est  la  viorne  des  Fran- 
çais ,  selon  Belon.  Cependant ,  du  teiAps  même  de  Selon , 
on  voit  que  la  màncknne,  vihunumi  îaniana^  L. ,  étoit  appelée 
.vidtne  en  F-rance;  ce  nom  lui  est  demeuré  jusqu'à  pré- 
sent ,  et  les  botanistes  français  le  doivent  à  son  genre.  V. 
Viorne  et  Vièumum.  Le  CiemaÊb  pwma ,  Linn.  »  est  une 
plante  particnlière  k  l'Amérique  septentrionale,  (lk.) 

VIORNE ,  Vihuhmm;,  Lin».  (  PeMandiie  higynie,  )  Genre 
de  plantes  de  là  famUle  des  caprtfeliocées^  qui  comprend 


*\ 


VIO  ^ 

Acs  arbrisseaux  à  femUes  opposées  ^  et  JodI  U$  Ûtnrs  sont  aa 
sommet  des  rameaux  ,  et  disposées  en  corymbes,  ayant  Tdp- 
parence  d'ombelles.  Chaque  (leur  a  un  petit  calice  k  cinq 
(dents  ,  muni  de  bractées  à  sa  base  ;  une  corolle  monopétale 
en  cloche ,  et  k  cinq  divisions  obtuses  et  réRéchie^  ;  cinq  éta- 
mines  alternas ,  avec  les  découpures  de  la  corolle ,  et  un 
germe  rond ,  placé  sous  le  calice ,  dépourvu  de  style  ,  mais 
couronné  par  trois  sti^gmates.  Le  fruit  est  une^baie  oroVdequi 
contient  une  seule  semence  dure ,  arrondie  ^  plate* 

Dans  les  vingt  et  quelques  espèces  que  renferme  .ce  genre , 
on  distingue  les  trois  suivantes  «  les  ^ejoles  qui  .soient  propres 
à  l'Europe. 

LaYiORNE  COTONNEUSE  t  vulgairement  mdncimiM  OU  is^oiiJf^ 
manciehne  (  Viffumum  lantana  ,  Xinn.  ).  C'est  un  arbrisseau 
assez  élevé»  qui  croit  en  France,  en  Italie  t\  dans  d'autres 
parties  de  rEuro()e<  On  le  trouve  fréqueinment  dans  les 
baies ,  dans  les  buissons  «  dans  les  bois  taillis ,  aux  lieux  in- 
cultes et  montagneux.  Il  a  une  racine  rameuse  qui  court  à 
fleur  de  terre ,  une  écorce  blanchâtre  ?  coi^me  farineuse ,  et 
des  branches  flexibles.  Son  bo'sest  blanc  et  moelleux;  ses 
feuilles  sont  pétiolées ,  e^  cœur»  nerveuses,  légèrement  dcQ-  . 
tées  ,  cotonneuses  en  dessus^  blanchâtres  dans  leur  vigueur^ 
rougeâtres  au  moment  de  leur  chute.  Les  fleurs  sont  blan- 
ches et'odorantes.  Il  leur  succède  des  baies  molles  et  assez 
grosses,  vertes  dans  le  commencement ,  rouges  après,  et 
noires  à  l'époquç  de  leur  parfaite  maturité.  Ces  baies  sont 
d'un  go&tdoux,  visqueux  et  peu  agréable;  elles  contiennent  « 
an&  semence  large,  très-plate,  cannelée  et  presque  osseuse.    « 

Les  feuilles  et  les  baies  de  la  viortue  sont  rafraîchissantes  et 
astringentes;  leur  décoction  fait  un  bon  gargarisme  dans  les 
inflammations  de  la  bouche  et  du  gosier ,  et  peut  quelquefois^ 
arrêter  le  flux^u  ventre  et  celui  des  hémorroïdes.  On  prépare 
avec  les  racines  macérées  dans  la  terre ,  et  pilées  ensuite  , 
one  glu  assez  bonne  ;  et  les  fruits  s'emploient  en  Suisse  pour 
faire  de  Tencre. 

La  VioRWB  osi$n,  Vilurnum  opulus ,  Linn.  On  trouve  cet 
arbrisseau  en  Europe  ,  sur  le  bord  àes  bois  humides ,  dans 
les  terres  marécageuses  ;  on  le  nomme  quelquefois  sureau 
d^eauf  swêau  aquaUffwe,  Sa  tige  est  droite  ;  l'écorce  àt^  jeunes 
tiges  est  lisse  et  blanche  ;  ses  rameaux  sont  fragiles  et  rem-* 
plis  d^ane  moelle  qui  a  la  couleur  de  celle  du  sureau;  ils 
portept  des  feuilles  dé<:oupées  en  lobes ,  nerveuses  sur  une 
de  leurs  surfaces ,  sillonnées  sur  Fautrç  ,  et  attachées  à  àé^ 
pétioles glanduloiiix.  Lesfleurs  blanches  et  odorantes  formentt 
.•par  leur  réuoioi^,  de  fausses  ombelles  ;  celles  de  la  circon^ 


8o  VIO 

féreoce  sont  pins  grandes,  irrëgalièrer,  et  d'un  seul  seze;i 
celles  du  cenlre ,  plus  petites  et  hermaphrodites ,  produisent 
seules  des  fruits;  ce  sont  des  Laies  rouges ,  renfermant  une 
semence  osseuse ,  plate  et  arrondie  en  forme  de  cœur.  Les 
oiseaux  sont  très  friands  de  ces  baies ,  qui  mûrissent  tard  , 
et  qui  restent  long- temps  sur  l'arbre  après  la  chute  àts 
feuilles. 

Cette  espèce  a  prodoit  une  jolie  variété ,  remarquable 
par  la  blancheur  et  par  la  forme  sphérique  de  ses  bouquets 
de  fleurs,  qui  sont  toutes  stériles  et  ramassées  en  boule,  ce 
qui  a-  fait  donner  à  cette  plante  le  nom  de  ùuule  de  neige ,  de 
pelotte  de  neige  ;  on  Tappelle  9in$&\  coiléeùott€  ^  obier  stérile  ^  rose. 
de  Gueldres.  On  la  cultive  dans  les  jardins  à  cause  de  sa  beauté. 
Klle  s^éleveroit  à  dix-huit  et  vingt  pieds ,  si  on  la  laissoît 
.  croître  ;  sa  tige  devient  grosse  ;  ses  branches  poussent  irré- 
gulièrenient ;  ses  feuilles,  divisées  en  trois  ou  quatre  lobes, 
ressemblent  à  celtes  de  Térable  :  elles  sont  d'un  vert  tendre 
et  dentelées  sur  leurs  bordsr.  Ses  fleurs  nombreuses ,  qui 
paroissent  en  mai ,  mêlées  dans  les  parterres  et  dans  les 
bosquets  aux  autres  fleurs  du  printemps,  y  produisent  le 
plus  brillant  effet. 

On  la  multiplie  de  marcottes  et  de  boptureSé 

La  Viorne  edule,  appelée  pinimia  par  les  Canadiens  ^ 
lui  ressemble  si  fort ,  qu  on  a  de  la  peine  à  les  distinguer  ^ 
même  en  les  comparant.  . 

La  YiORNE  LAURIER- TIN,    Vihurnum  iimtSf  Lînn.    Cet 
arbrisseau,  originaire  d'Espagne  et  d'Italie,  et  qu'onvcultive 
dans  les  jardins  ,  ne  vient  pas  très-h^ul  au  nord  de  la  France; 
mais  au  midi  il  peut  être  élevé  à  la  hauteur  des  orangers.  Son 
écorce  est  lisse,  blanchâtre;  celle  des  jeunes  pieds,  rou- 
geâtre.   H  garde  toujours  ses  feuilles ,  et  fleurit  pendant 
presque  toute  Tannée  ;  il  est ,  '  par  cette  raison  ,  propre  à 
.  orner  les  bosquets  d'hiver  ,  où  il  figure  d*autant.plus  agréa- 
bkment ,  que  c'est  principalement  en  cette  saison  qu'il  porte 
ses  fleurs.  Elles  sont  nombreuses,  disposées  en  espèces 
d^ombelles ,  rouges  avant  leur  épanouissement ,  blanches 
lorsqu'elles  sont  épanouies,  et  elles  brillent  au  milieu  d'une 
grande  quantité  de.  feuilles  entières  et  d'un  vert-brun  ,  dont 
la  forme  est  ovale  ,  la  consistance  ferme  ,  et  le  sommet  ter- 
miné en  pointe  dore.  Les  baies  qui  succi^denl  aux  fleurs  sont 
noires  dans  leur  maturité  ;  elles  ont  un  ombilic   que  les 
échancrures  du  calice  couronnent. 

On  compte  plusieurs  variétés  de  laurier  -  tin  :  Tune  il 
feuilles  allongées^  veinées  ^i  et  à  fleurs  purpurines;  Tautreà 


"^        V  I  O  8i 

feuilles  paii<ich^es  de  blanc, et  de  jaane;  et  un   laurier- tîn 
nain  ,  à  petites  feuilles. 

Cet  arbrisseau  s'accommode  de  tous  les  terraiios ,  mais  il 
craint  les  grandes  gelées.  On  le  multiplie  par  ses  drageons , 
ou  en  marcottant  ses  jeunes  branches  ;  on  les  couche  en 
automne  ,  et,  un  an  après,  on  les  sépare  des  vieilles  plantes  V 

Îour  les  placer  à  demeure  ou  en  pépinière.  Au  midi  de  la 
Vance ,  on  cultive  le  laurier  -  tin  en  pleine  terre  ;  on  fen 
fait  de  très- jolies  palissades,  des  tonnelles  très-agréables. 
Au  nord ,  il  est  plus  prudent  de  F  élever  dans  des  «pots  ou 
des  caisses  ;  d'ailleurs ,  par  ce  moyen  ,  on  peut  jouir  de  sa 
fleur  dans  un  appiirteipent ,  eia  le  mettant  près  des  fenêtres, 
et  en  lui  donnant  de  l'air  toutes  les  foii^  qu'il  ne  gèle  pas.  Il 
n'aime  pas  beaucoup  l'eau  ;  et  on  le  feroit  périr  si  on  lui 
donnoit  de  grands  arrosemens  ,  même  pendant  l'étiâ.  (B.) 

VIORNE  DES  PAUVRES.  C'est  ia  Clématite  com- 
mune, (b.) 

VIOULIÉ.  Nom  languedocien  de  la  Giboflee.  (de^m.) 

VIOULTE,  Eryihronîum.  Genre  de  plantes  de  Thexan- 
drie  nnniogynie  et  de  la  famille'  des-  liliacées  ,  dont  les  ca- 
ractères consistent  :  en  une  corolle  campanulée  ,  composée 
de  six  pétales  acuminés  et.  réfléchis  ,  dont  trois  intérieurs  , 
munis  à  leur  base  interne  de  deux  callosités;  six  étamines  ; 
un  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style  à  stigmate  trifide  ; 
une  capsule  globuleuse ,  ^étrécie  à  sa  base ,  triloculaire , 
trivalve ,  et  contenant  plusieurs  semences  ovales. 

Ce  genre  renferme  .trois  espèces.  Ce  sont  des  plantes  à 
racines  charnues  et  vivaces  ,  À  feuilles  radicales  engainantes, 
ordinairement  au  nombre  àe  deux  ;  à  hampe  uniflore  ;  à  fleurs 
grandes,  penchées.  Elles  viennent  dans  les  Alpes  et  autres 
mojQtagnes  élevées  de  l'Europe,  et  on  les  cultive  dans  les 
jardins  à  raison  de  la  beauté  et  de  la  précocité  de  leurs 
fleurs. 

L'une  ,  la  Vioulte  bent  BEvCHiEi» ,  a  les  feuilles  lancéo- 
lées et  tachées ,  les  pétales  ovales  et  allongés.  On  l'appelle 
vulgairement  dent  de  chiea^  k  raison  de  la  forme  de  la  racine  , . 
qui  approche  quelquefois  de  celle  des  dents  d'un  chien.  On 
emploie  cette  racine  en  cataplasmes,  pour  résoudre  les  tu-  > 
meurs.  C'est  la  plus  commune.  Ses  fleurs  varient  du  rouge 
au  blanc.  » 

Les  Kalmouks ,  chez  qui  cette  planti?  est  fort  abondante  ^ 
récoltent  sa  racine  pour  la. manger  cuite  dans  du  lait. 

L'autre  ,  la  Vioulte  a  feuilles  ovales  ,  a  les  feuilles 
ovales ,  aiguës ,  et  les  pétales  lancéolés.  Elle  croît  aussi  dans 
les  Alpes. 

XXXVI.  6 


82  VI  P 

La  ViooLTE  d'Amérique  vî^ol  -de  îa  Virginie. 

Ces  plantes  sont  d'un  agréable  aspect  quand  elles  sont  en 
fleur.  On  les  multiplie, dans  nos  jardins,  par  leurs  caïeux.  (6.) 

VIPERARIA.  Ce  nom  aélé  donné  autrefois  par  Ger- 
hard »  à  quelques  espèces  de  scorzonera  (  S,  hispwiica ,  hu- 
miii's^  aiislriaca).  Ou  a  désigné  encore  par  eeit^  dé^omiQatî^Hiy 
la  ViPÉRiî^E  (echium  pulgare),  (4.N.) 

.  VIPÈRE  «  Vlpefu.  <xpeBre  d«  reptiles  de  la  femilte  àt% 
SfiRFfiï9&  9  dont  i«s  caractères  Èdn^Ut^otà  avoir  des  plaques 
iransverâates  sous  le  rentre ,  .^dei»  rangs  de  demi-plaques 
sous  tA<}«eue  ^  et  des  crockets  à  venm  à  l'exlrémit^  anfé*^ 
rieurc  de  la  mâchoiresopértearev  V,  aux  mots  ERVÉTOLOftffi/ 

RfJPTf LE  ,  S&&FENS  et  CoULiÎDVRBS. 

La  plupart  des  peuples ,  j^idés  par  ie  besoin  de  distinguer 
les  serpens  venioieaK  de  ceux  qui  ne  le  sont  pas,  ont  >donTié 
à  ces  derniers  des  noms  particuliers.  Dans  ce  cas ,  comme 
dans  bieil  d^antres  ^  le  naturaiisle  doit  agir  eomme  le  vul- 
gaire. Alex.  BroDgniart  est  donc  dans  le  eas  d'être  ap- 
prowé  pour  avoir  séparé  ce  genre  de  celui  des  cofileuvresy 
avec  ipii  il  av^t  été  confondu  par  Linrnseds.  Cette  utile  opé- 
ration éioil  d^ailleurs  cu>mmaiidée  par  le  grand  Éiombre 
d'espèces  qui  entro4ent  daos  le  genre  cotdeupre  de  Limittus  » 
et  qui  en  rendoient  la  rechercbe  fort  difficile. 

Si  ajuau  animal  s'est ,  en  Europe ,  aussi  à  craitidneqae  la 
vipère ,  il  en  est  peu  qui  aient  autant  été  étudiés  ;  objet  éiirett 
des  travaux  d'un  grand  «ombre  de*8avans ,  et  considéré  sons 
toutes  ses  faces ,  son  bistotre  peut  servir  de  type  à  celle  de 
tous  les  autres  genres  de  serpeiis  yenimeux. 

La  vipère  commoac ,  £t  Lacépède ,  est  aussi  petite  ^ 
aussi  foible  et  aussi  innocenle-en  apparence ,  que  son  venin 
est  dangereux.  Parotssam  avoir  reçu  la  moindre  part  des 
propriétés  brillantes  de  sa  famille  ,  n'ayant  bî  codeurs 
agréables ,  ni  proportions  très-déliées ,  ni  monveitieils  agiltfs , 
elle  seroit  pres4fue  ignorée,  sans  le  poison  funeste  quMle  dis- 
tille. Sa  longueur  totale  est  communément  de  deux  pieds  ; 
celle  de.  la  queue  de  trois  à  quatre  pouces ,  et  ordinairement 
cette  partie  du  corps  est  plus  longue  et  plus  grosse  dans  te 
mâle  que  dans  la  femelle.  Sa  couleur  est  d^tin  cendré  blefufttre 
ou  d*un  gris  rougeâtre  ;  le  long  de  son  dos  ,  depuis  la  tête  jus- 
qu'il Textrémité  de  la  queue ,  s'étend  une  fttirte  de  cbatne, 
composée  de- taebes  noirâtres  de  forme  irréguiière,  qui^  en 
se  réunissant  en  plusieurs  endroits  les  uns  aux^autr^j^ ,  repré- 
sentent fort  bien  une  bande  dentelée  en  zigzag.  On  voit  aussi 
de  chaque  côté  du  corps  une  rangée  de  petites  taChes  ûoi- 


VIP  83 

râlres ,  âont  chacune  correspond  à  Tangle  rentrant  de  la 
bande  en  zigzag,  e.t  une  ligne  noire  derrière  les  yeux.  Se» 
plaques  abdominales  sont  au  nombre  de  cent  cinquante* 
cinq  ,  et  ses  plaques  caudales  au  nombre  de  trente-neuf 
paires ,  toulCvS  d'un  noir  bleuâtre  avec  te  bord  plus  pâte. 

La  t^.te  de  la  vipère  est  en  cœur,  sensiblement  plus  large 
que  le  corps,  et  susceptible  encore  de  s^élargir  dans  la  co- 
lère ;  elle  est  couverte  de  petites  écailles  semblables  à  celles 
du  doSf  excepté  au-dessus  des  yeux  où  elles  spnt  un  peu 
plus  larges,  et  au  bout  du  museau  où  il  y  en  a  une  grande 
trapézoïdale.  A  peu  de  distance  du  museau  est  une  petite  raie 
transversale  noère;derrière  la  tête  sont  deux  lignes  noires  très- 
ëcartées,divergentes;et  derrière  chaque  œil  on  voit  une  bande 
noire  ,  large  ,  qui  se  prolonge  jusqu^à  la  quinzième  plaque 
abdominale.  Le  bord  de  la  mâchoire  supérieure  est  blanc, 
tacheté  de  noir  ;  celui  de  Tinférieure  est  de  cette  dernière 
couleur.  Les  yeux  sont  très  vifs,  avec  Tiris  rouge  et  la  pru- 
nelle noire. 

Sa  langue  est  fourchue  et  susceptible  d^une  grande  exten- 
sion ,  comme  celle  de  tous  les  autre»  serpens;  £lle  la  darde 
souvent  lorsqu'elle  est  en  repos.  On  a  dit  que  c^étoit  pour- 
prendre  des  insectes  ;  mais  j^ai  plusieurs  motifs  de  croire 
qu^elle  ne  recherche  pas  les  insectes  de  la  taille  de  ceux  qui 
peuvent  être  arrêtés  par  le  gluten  dont  cette  langue  est  en- 
duite. Il  est  plus^  probable, ,  pour  moi ,  que  cet  acte  a  pour 
but  de  suppléer  au  défaut  de  transpiration  par  la  peau , 
c'est-À-dire  ,  de  produire  l'cfiFet  qu'on  remarque  chez  les 
chiens.  Cette  langue  est  molle  et  Incapable  de  blesser,  et 
c'est  par  un  préjugé  ridictrle  qu'on  a  dit  et  écrit  qu'elle  lan- 
çoit  le  poison. 

La  couleur ,  la  grandeur  et  le  nombre  des  plaques  des 
vipères  varient;  mais  ces  variations  ont  toujours  l'empreinte 
du  type  qu'on  vient  de  décrire ,  et  on  les  recoonoft  aisé- 
ment ,  pour  peu  qu'on  ait  l'habitude  d'observer. 

C'est  principalement  dan«  les  cantotis  montueux ,  pier- 
reux et  boisés,  ^ue  se  trouve  la  vipère  commune.  £lle  est 
rare  dans  les  pays  de  plaine,  et  surtout  dans  les  marais.  Les 
parties  de  la  France  où  elle  ^cst  le  plus  commune ,  sont  les 
environs  de  Lyon,  de  Grenoble  et  de  Poitiers.  On  la  ren- 
contre principalement  au  printemps ,  vers  les  iieuf  ou  dix 
heures  du  matin ,  sijir  les  collines  exposées  au  levant  y  rece- 
vant la  bénigne  inSuence  du  soleil  auprès  du  buisson  6ù  est 
le  trou  qui  lui  sert  de  refuge  en  cas  de  danger*  On  en>oit 
'rarenoent  après  trois  heures  de  relevée  et  après  les  chaleurs 
de  l'été.  Elle  vit  de  petits  quadrupèdes ,  tels  que  les  souris, 


84  VIP, 

les  taupes;  de.reptîles,  tels  que  les  lézards ,  les  grenouilles 9 
les  crapauds,  etc. ;  de  petits  oiseaux  et  d'insectes.  Elle  les 
arrête  par  sa  redoutable  morsure  ,  et  les  avale  lorsqu'ils 
-sont  morts ,  en  commençant  par  la  tête.  On  ne  se  fait 
pas  dMdée  de  la  dilatation  dont  son  gosier  est  suscepti-: 
Lie.  On  trouve  quelquefois  dans  son  corps  des  animaux 
quatre  fpis  plus  gros  qu'elle,  qu'elle  digère  avec  une  lenteur 
incroyable.  Une  vipère  que  j'avois  surprise  comme  elle  ache- 
voit  d'avaler  un  gros  crapaud  ,  et  que  je  réduisis  en  captivité , 
ne  Tavoit  pas  encore  entièrement  digéré  plus  d'un  mois  après. 
Deux  repas  de  cette  force ,  pendant  le  cours  d'un  été ,  lui 
suffisent  probablement,  non-seulement  pour  se  conserver 
l'année  entière ,  mais  même  pour  engraisser  beaucoup.  Elle 
peut  supporter  des  diètes  fort  longues ,  sans  paroître  en  souf- 
frir considérablement.  D'abord  elle  est  chaque  année  plus 
de  six  mois  renfermée  dans  la  terre ,  sans  prendre  aucune 
nourriture  ,  et  beaucoup  de  faits  prouvent  qu'elle  peut  éga  - 
lement  passer  les  six  autres  sans  en  prendre  d'une  manière 
sensible.  On  les  garde  quelquefois  des  années  dans  des  ton-» 
neaux ,  pour  l'usage  de  la  pharmacie ,  sans  leur  donner  à 
manger,  et  j'en  ai  réduit  en  captivité  prises  au  moment  de 
leur  première  sortie ,  et  qui ,  par  conséquent ,  pouvoient 
être  supposées  n'avoir  pas  encore  mangé  ,  sans  qu'elles 
voulussent  profiter  des  souris  ou  des  grenouilles  vivantes  que 
je  mettais  à  leur  disposition ,  et  sans  qu'au  bout  de  plusieurs 
mois  elles  parussent  souffrir  de  la  diète  à  laquelle  elles  étoient 
•soumises. 

Les  vipères  changent  deux  fois  de  peau  par  an ,  au  prin- 
temps et  en  automne.  Cette  opération  se  faitxomme  dans  les 
autres  Serp£NS  ,  et  on  en  peut  voir  le  mode  et  le  but  à  l'ar- 
.ticle  de  ces  derniers. 

On  a  dit  qu'il  falloit  six  à  sept  ans  aux  vipères  pour  par- 
venir à  leur  entier  accroissement  ;  mais  cela  n'est  pas  prouvé. 
Ce  qu'on  sait  de  positif,  c'est  qu'elles  sont  en  état  de  se 
reproduire  dè^  leur  troisième  année. 

C'est  au  milieu  du  printemps ,  après  qu'au  moyen  d'nnc 
•^nourriture  abondante ,  elles  se  sont  refaites  du  jeûne  de  l'hi- 
ver, que  les  deux  sexes  se  recherchent.  L'accouplement  dure 
fort  long-temps.  Son  résultat  est  douze  ou  quinze  œufs ,  et 
quelquefois  davantage ,  renfermés  dans  deux  ovaires ,  et  qui 
se  développent  dans  l'intérieur  même  du  ventre  de  la  femelle, 
ce  qui  a  fait  dire  que  la  vipère  étoit  vivipare ,  et  qui  lui  a  fait 
donner  le  nom  qu'elle  porte.  Mais ,  d'après  la  remarque  de 
Lacépèdei  il  iaut  dire  ovovivipare  y  car  le  petit  qui  est  dans 


VIP  8S 

cb'acan  de  ces  œufs  ne  vit  pas  anx  dépens  de  la  mère ,  comme 
ceux  des  quadrupèdes ,  c^est>à-dire  des  véritables  vivipares , 

r  mais  est  isolé  dans  son  ejaveloppe  membraneuse  ;  il  y  croît, 
comme  dans  les  œufs  des  autres  reptiles  et  des  oiseaux,  par 
Tinfluence  de  la  cbaleur,  et  au  moyen  du  blanc* et  du  jaune 
qui  Tentourent.  Oest  par  erreur  qu'on  a  dît  que  ces  œufs 
étoient  liés  à  la  mère  par  un  cordon  ombilical  ;  ce  sont  leurs 
enveloppes  seules  qui  le  sont. 

Les  vipereaux  ,  roulés  sur  eux-mémes*dans  Tœuf ,  grossis- 
sent ,  et  environ  un  mois  après  ils  en  sortent  en  brisant  leurs 
enveloppes  ;  ils  ont  alors  trois  à  quatre  pouces  de  long.  ()r« 
dinairement  ceux  qui  sont  contenus  dans  un  des  ovaires ,  sor- 
tent le  même  jour,  et  ceux  contenus  dans  Tautre  ,  quelques 
jours  après.  La  mère  est ,  dit- on,  obligée  de  se  servir  à^  ses 
dents  pour  se  débarrasser  de  Tarrière-faix.  J'ai  souvent  accé- 
léré cet  accouchement  en  frappant  la  mère  d'un  bâton,  et  dans 
ce  cas  les  petits  sortoîent  en  toutou  en.  partie  avec  d'autant 
plus  de  rapidité  ,  que  je  les  avois  plus  inquiétés.  Ces  petits  ne 
cherchoient  pas  à  mordre  ;  mais  j'ai  tout  lieu  de  croire  qu'ils 
étoient  déjà  pourvus  de  venin.' 

On  a  fait  beaucoup  de  contes  sur  l'accouplement  et  la 
naissance  des  vipères.  On  a  dit  ijue  la  femelle  donnoit  re- 
fuge à  ses  petits  dans  sa  bouche  au  moment  du  danger    Le 
vrai  estque  les  petits  sont  étrangers  à  la  mère  dès  l'instant  qui* 
suit  celui  de  leur  sortie  de  i^on  ventre  ,  et  que  si  on  les  trouve 
ordinairement  dans  les  environs,  c'est  qu'ils  n'ont  pas  de 
motifs  pour  s'en  éloigner,  et  qu'ils  se  réfugient  dans  le^ 
même  trou  q|i  dans  des  trous  tr^-voisins.  En  général  ,  les 
vipères  vivent   volontiers    les  unes  à  côté  des   a^utres  ;    et 
souvent  lorsque  ,  pendant  l'hiver,  on  fouille  la  terre  jusqu'à 
leurs  retraites ,  on-  les  trouve  réunies  en  g^rand  nt)mbre  et- 
entrelacées. 

C'est  d'insectes ,  de  vers,  de  coquillages  ,  et  de  très-jeunes 
reptiles»  que  vivent  sans  doute  les  vipères  la  première  pnnée 
de  leur  naissance  ;  mais  la  seconde  année  elles  ont  ^éjà  assez 
acquis  de  force  pour  manger  des  quadrupèdes  et  des  gre- 
nouilles adultes.  C'est  alors  qu'elles  sont ,  dit-on ,  les  plus 
avides  et  les  plus  dangereuses. 

On  ne  rencontre  ,  comme  on  l'a  déjà  observé  ,  beaucoup 
de  vipères  qu'au  printemps.  Elles  deviennent  rares  après 
leur  accouplement ,.  et  on  n'en  voit  presque  pïns  lors  des 
grandes  chaleurs  de  l'été.  Dès  le  premier  refroidissement 
de  l'air,  elles  s'enfoncent  dans  la  terre,  dans  les  fentes  des  ro- 
chers, pour  y  rester  sans  manger  et  presque  sans  mouvement, 
jusqu'au:  printemps  suivant.  Alors  on  peuit  les  manier  sans. 


/. 


86  VIP 

crainte  ;  mais  si  on  les  rëcbauCTe  à  une  çbalevr  artificielle  t 
elles  reprennent  promptement  leur  vivacité  et  leurs  facultés 
redoutables. 

On  ignore  quelle  est  la  durée  de  la  vie  des  vipèr^^s  ; 
mais  on  doit  présumer  qu^elle  s^étend  à  un  grand  nombre 
d^apnées.  Leur  vie  ^st  en  général  très-tenace.  Elles  résis- 
tent auxblessqres.  Il  estibrt  difficile  de  le^  étouffer.  £llespei|- 
tent  vivre  plusieurs  heures  dans  Feau,  et  plusieurs  minutes 
dansTeau-de-vie,  sans  périr.  Le  seul  moyen  delesfaire  mourir 
sur-^e-cbamp ,  sans  les  altérer  à  Pextérieur  9  est  d^introduire 
une  grande  épingle  dans  leur  cervelet  parle  tpou  occipital* 
Le  tabac  ,  mis  dans  leur  bouche ,  les  fait  aussi  périr  dans  les 
convulsions. 

Jamais  la  vipère  n^attaque  Thomme  ou  les  gros  animaux. 
Ce  n'est  que  par  la  nécessité  d'une  juste  défense  qu'elle  fait 
usage  contre  eux  de,  ses  redoutables  armes.  Elle  fuit  ordinai- 
rement à  son  aspect.  En  général ,  c'est  en  coupant  Therhe 
ou  en  foulant  les  feuilles  sous  lesquelles  elle  est  cachée , 
qu'on  en  est  le  plus  souvent  mordu.  Lorsqu'on  l'attaque  ^e 
front ,  elle  se  redresse  sur  sa  queue  ^  élargit  sa  léte  ;  ses  yei|X 
deviennent  plus  brillans  ;  elle  prélude  à  la  vengeance  par 
des  sifflemens  répétés,  en  dardant  plus  fréquemment  que  de 
coutume  sa  langue  fourchue ,  et  s'élance  sur  sou  ennemi  avec 
la  rapidité  d'un  trait.  Son  ramper  ou  sa  marche  n'est  pas 
aussi  rapide  que  celle  de  plusieurs  autres  serpens  ;  aussi  ne 
s'éloigne-t-elle  guère  du  trou  où  elle  se  relire  toutes  les-nuits  » 
et  préfère-t-elle  toujours  s'y  réfugier  plutôt  que  de  combat- 
tre. Quoique ,  comme  ob  vient  de  le  dire ,  jj^le  ait  la  vie 
très-dure  ,  on  peut  l'arrêter  facilement  avec  un  coup  de  bâ- 
ton sur  l'épine  du  dos.  Ainsi, elle  n'est  réellement  pas  aussi 
à  craindre  qu'on  s'est  plu  à  le  faire  croire.  On  peut  la  prendre 
en  vie  avec  la  main ,  par  la  tête  et  par  la  queue,  sans  dau- 
ger,  pourvu  au'on  conserve  son  sang-froid,  parce  qu'elle  n'a 
pas  assez  de  torce  dans  les  muscles  pour  se  dégager  dans  le 
premier  cas,  ni  assez  de  flexibilité  dans  les  vertèbres  pour 
relever  sa  tête  dans  le  second. 

Les  ennemis  de  la  vipère  sont  peu  nombreux.  Ils  se  rédui- 
sent à  l'homme  ,  qui  lui  fait  partout  une  guerre  perpétuelle , 
soit  pour  s'en  servir  comme  remède  ;  soit ,  plus  générale- 
ment, dans  le  but  de  se  débarrasser  à\in  voisinage  dan- 
gereux ;  aux  sangliers,  qui  ne  craignent  point  sa  morsure ,  à 
raison  de  la  graisse  dont  ils  sont  entourés  ,  et  à  quelques  es- 
pèces d'oiseaux  des  genres  faucon  et  héron ,  qui  se  nourrissent 
habituellement  de  serpens  ,  et  qui  n'en  xraignent  pas  non 
plus  le  venin ,  ou  qui  savent  les  prendre  de  nuuière  4 


VIP  /  87 

se  garantir  cle  lears  morsures*  l\  paroft  qu^elle  est  en  gë< 
céral  redoutée  par  tous  les  autres  animaux  sauvages  ,  qui 
connoissent  par  instinct  les  dangers  de  son  approche.  Les 
animaux  domestiques  meniez  tels  que  les  vaches  et  les  chiens 
de  chasse  ,  la  fuient.  J'ai  vu  plusieurs  fois  des  dindons  faire 
autour  de  celle  qu'ils  rencdntroient  dans  leur  route,  un  cer- 
cle qu^ils  rétrëcissoient  petit  à  petit,  et  finir  par  la  tuer  ii 
coups  de  bec. 

On  porte  ,  dit-on  ,  un  respect  singulier  aux  vipères ,  en 
Russie  et  en  Sibérie ,  parce  qu^on  est  persuadé  que  si  on^n 
tuoit  une  ,  on  épronveroit  la  vengeance  de  toutes  les  autres  ; 
.  aussi  s^y  multipfient^elles  à  un  point  incroyable.  Dans  pres- 
que toute  TEurope  méridionale,  au  contraire ,  le  nombre  en 
diminue  de  jour  en  jour.  Elles  étoient  si  communes  sur  la 
chaîne  dé  montagnes  qui  court  de  Langres  à  Dijon ,  que  j'en 
pouvois  tuer,ily  a  quarante  ans^plusieurs  douzaines  dans  une 
matinée  ,  et  j'en  ai  à  peine  pu  trouver  lorsque  je  suis  allé 
dernièrement  dans  les  mêmes  lieux.  On  m'a  dit  que  la  m^me 
remarque  avoit  été  faite  dans  les  pays  où  on  est  dans  l'usage 
d'en  ramasser  annuellement  pour  les  pharmaciens  de  Paris, 
et  que  c'est  de  là  que  provient  leur  cherté  actuelle. 

On  fait  un  grand  usage  de  la  chair  de  vipère  en  médecine. 
Elle  contient  un  savon  ammoniacal  très-abondant ,  très- 
énergique  ,  et  très-propre  à  ranimer  la  circulation  du  sang , 
à  augmenter  la  transpiration ,  à  fortifier  les  organes ,  à  fondre 
les  concrétions  lymphatiques ,  à  faire  disparoître  les  érup- 
tions cutanées,  etc.'  On  exi  fait  des  bouillons ,  on  en  tire  un 
sel  volatil ,  etc.  Sa  graisse  est  généralement  employée  dans 
les  affections  nerveuses ,  et  a  été  regardée  comme  un  bon 
cosmétique.  On  les  ramasse ,  en  conséquence ,  dans  les  pays 
où  elles  abondent  le  plus ,  oïl  les  fait  sécher  à  l'ombre ,  après 
leur  avoir  coupé  la  tête,  et  on  les  vend  aux  apothicaires  des 
grandes  villes ,  qui  les  font  entrer  dans  nombre  de  pré- 
parations pharmaceutiques ,  et  principalement  dans  la  fa- 
meuse thériaque. 

Mais  il  est  temps  de  parler  de  ce  qui  intéresse  le  plus 
dans  la  vipère ,  de  son  venin  et  des  organes  qui  le  dis- 
tillent. ,  , 

L'anatomie  de  la  vipère  a  été  faite  y  avec  de  grands  détails, 
par  Charas.  On  en  trouvera  le  résultat  au  mot  Serpens  , 
parce  qu'elle  convient,  en  général,  k  tous  les  animaux  de 
cette  classe.  On  se  bornera  ici  à  décrire  ce  qui  a  un  rapport 
immédiat  avec  les  facultés  propres  aux  espèces  du  genre  dont 
il  est  question. 

Les  couleuvres  ont  quatre  rangs  complets  de  dents  égales 


\ 


88  VIP 

et  petites  à  ta  mâchoire  supérieurs ,  et  seulement  deux  rangs^ 
composés  de  même  ,  à  la  mâchoire  intérieure.  La  vipère  a , 
à  la  place  des  deux  rangées  externes  des  dents  de  la  mâchoire 
supérieure*,  une  ou  plus  communément  deux  dents  très-dif- 
férentes des  autres  ,  et  de  plus  environnées,  jusqu'aux  deux 
tiers ,  d'une  tunique  ou  gaîne  memhrai\euse  ^  terminée  par 
un  bourrelet  souvent  dentelé;elles  sont  articulées  avec  Tosde 
la  mâchoire ,  crochues  ou  courbées ,  mobiles  de  Pavant  à 
Farrière  ,  et  pourvues  d'un  canal  intérieur  ordinairement 
rempli  d'une  matière  transparente  et  jaunâtre ,  fluant  par  une 
fente  imperceptible  placée  un  peu  au-dessous  de  la  pointe  , 
sur  la  partie  convexe  :  ce  sont  les  crochets  à  venin  et  à  li- 
queur empoisonnée  qu'ils  recèlent. 

Au  même  os. qui  supporte  ces  crochets ,  sont  souvent  atta^-- 
chées,  de  chaque  côté,  une  à  trois  antres  denl^,  et  même  plus, 
ayant  la  même  organisation  qu'eux ,  mais  beaucoup  plus 
petites.  Elles  sont  destinées  à  les  remplacer  successivement 
lorsqu'ils  se  sont  cassés  par  accident ,  ce  qui  4oit  arriver 
souvent. 

La  Hqueur  du  venin  est  séparée  du  sang  par  deux  glandes, 
ou  mieux  par  deux  assemblages  de  glandes,  un  de,  chaque 
côté  de  la  tête ,  dans  la  partie  antérieure  du  sinciput ,  direc- 
tement derrière  le  globe  de  l'œil  ,^  sous  le  muscle  qui  sert  à 
abaisser  la  mâchoire  supérieure  ,  de  façon  que  celui-ci  ne  . 
peut  agir  sans  qu'il  .les  ]^resse  ,  et  sans  qu'il  facilite ,  par 
conséquent ,  la  sécrétion  de  la  liqueur  qu'elles  contiennent. 
Une  vésicule  ,  qui  tient  à  la  base  du  premier  os  de  la  mâ- 
choire supérieure ,  aussi  bien  qu'à  l'extrémité  du  second ,  et 
couvre  la  racine  des  grosses  dents ,  sert  de  réservoir  à  cette 
liqueur. 

Lorsqu'une  vipère  veut  mordre ,  elle  ouvre  consrdérable- 
ment  sa  bouche  ,  relève  ^^s  deux  crochets  ,  qui  étaient  cou- 
chés dans  la  cavité  de  la  membrane  de  leur  base ,  et  qai 
alors  deviennent  perpendiculaires  à  la  mâchoire  inférieure. 
Lorsque  la  morsure  commence ,  le  poison  est  poussé  dans 
les  dents  par  la  contraction  des  muscles,  parles  mouvemens 
qu'elle  fait  pour  fermer  sa  bouche  ,  et  même  par  la  com- 
pression qu'exerce  la  peau  de  l'animal  mordu,et  il  est  seringue 
dans  la  plaie  avec  d'autant  plus  de  force ,  que  la  vipère  est 
vigoureuse  et  abonde  davantage  en  venin.  La  vipère  peut 
,  faire  agir  Tun  des  côtés  de  la  mâchoire  indépendamment  de 
l'autre ,  «ittendu  que  ces  côtés  ne  sont  pas  articulés  à  leurs 
extrémités,  ce  qui  facilite  beaucoup  sa  déglutition  ,  c'est-à- 
dire  lui  permet  de  faire  avancer, pas  à  pas,  l'animal  mordu, 
dans  son  gosier,  par  leur  action  alternative. 


VIP  89 

Ainsi  donc  ,  poar  rendre  la  morsure  des  vipères  incapable 
de  donner  la  mort ,  il  suffît  de  boucher ,  avec  de  la  cire  ou 
autrement ,  le  trou  de  chacune  de  ses  dents.  C^est  souvent 
le  moyen  que  les  charlatans  d'Europe  emploient  pour  faire 
croire  qu^îls  les  charment  ;  mais  il  paroît  que  les  psylles 
d'Egypte  et  de  l'Inde  se  servent ,  pour  produire  le  même 
effet ,  d'artifices  plus  relevés ,  qu'ils  leur  donnent  une  espèce 
d'éducation,  s'en  font  redouter' au  point  qu'elles  n'osent 
point  employer  leurs  armes  contre  eux. 

De  tout  temps ,  on  s'est  beaucoup  occupé  des  moyens  de 
connoître  la  nature  du  venin  de  la  vipère ,  et  de  découvrir 
le  moyen  d'en  anéantir  les  effets  délétères  sur  l'homme  et 
les  animaux  domestiques.  On  a  établi  sur  cet  objet ,  comme 
sur  tant  d'autres,  beaucoup  d'opinions  qui  ont  été  successi- 
vement abandonnées ,  et  qu'il  seroit.  sans  doute  superflu  de 
rappeler  ici ,  même  celle  de  Charas ,  qui  a  fait  un  si  beau 
travail  sur  la  vipère  ,  et  qui  prétendoît  cependant  que  la  li- 
queur  qui  est  versée  par  les  crochets  n'est  pas  venimeuse  , 
que  son  véritable  poison  est  dans  ses  esprits  irrités. 

C'est  en  suivant  Félix  Fontana  ,  c'est  en  faisant  connottre 
le  résultat  des  six  mille  expériences  qu'on  lui  doit  sur  le  ve- 
nin de  la  vipère  ,  que  l'on  peut  se  former  une  idée  précise  de 
sa  nature,  et  des  remèdes  par  lesquels  il  faut  le  combattre. 

Ce  célèbre  physicien  établit  d'abord ,  dans  son  excellent 
traité  sur  ce  sujet  j  que  le  venin  de  la  vipère  n'est  pas  un 

{toison  pour  tous  les  animaux;  il  ne  tue  ni  les  vipères ,  ni 
es  couleuvres  9  ni  les  orvets,  ni  les  limaçons 9  ni  les  sang* 
sues  ,  jetc.  Il  n'est  ni  acide ,  ni  alcalin  ;  il  n'a  aucune  saveur 
déterminée ,  il  laisse  seulement  dans  labduche  une  sensation 
d'astriclion  et  de  stupeur. 

Le  venin  de  la  vipère  se  conserve  long  -  temps  dans  la  ca- 
vité de  sa  dent ,  séparée  01:  non  de  l'alvéole  ;  quoiqu'il  perde 
sa  vertu  en  moins  d'un  an  ,  lorsqu'il  est  desséché  et  conservé 
dans  un  endroit  découvert.  Il  faut  donc  user  de  précaution 
lorsqu'on  examine  des  vipères  empaillées  ou  conservées  dans 
de  l'esprit  -  de  ^  vin  :  il  faut  aussi  en  user  lorsqu'on  emploie 
des  vétemens  appartenant  à  des  personnes  mordues  par  elles. 
V.  au  mol  Crotale. 

Ce  que  les  expériences  de  Fontana  prouvent  de  la  manière 
la  plus  convaincante ,  c'est  que  le  venin  de  la  vipère  n'est 
constamment  mortel  que  pour  de  très-petits  animaux  ;  qu'il 
est  d'autant  plus  dangereux  pour  leç  gros,  que  la  vipère  a 
une  plus  grande  quantité  de  venin  en  réserve  ,  qu'elle  mord 
plus  souvent  et  dans  plus  d'endroits  différens  ,  et  probable- 
ment que  le  temps  est  plus  chaud.  Un  moinemu  meurt  en  cinq 


y.  VIP 

OU  huit  minâtes  f  an  pfgean  en  hait  on  dooze  ;  un  chai  résiste 
déjà  quelquefois,  un  mauion  très-souvent,  et,  par  conséquent,  • 
un  homme  ne  doit  pas  craindre  les  suites  d^une  morsure 
imique  dans  le  climat  de  l'Italie  ,  et  à  plus  forte  raison  dans 
celui  de  là  France.  Ce  résultat  semble  contradictoire  avec 
les  faits  que  rappellent  des  souvenirs  douloureux  dans  presque 
tous  les  pays.  Foniana  ne  cherche  ^s  à  le  faire  coïncider 
avec  eux  ;  mais  une  observation  que  |'ai  faite  en  Amérique, 
et  les  conclusions  que  j'en  ai  tirées,  paroissent  satisfaire  aux 
objections.  Deux  chevaux  furent  mordus ,  dans  une  enceinte  , 
le  même  jour ,  par  une  vipère  noire  ,  l'un  à  la  jambe  de  der- 
rière ,  et  l'autre  k  la  langue  :  ce  dernier  mourut  en  moins 
d'une  heure ,  et  Tautre  en  fut  quitte  pour  une  enBure  de  quel- 
ques jours  et  une  foiblesse  de  quelques  semaines.  J^ai  cru  re-^ 
marquer  que  TinBammation  q«i  avoit  fermé  la  glotte ,  et  Tas-' 
phyxie  qui  en  Cat  la  suite ,  avoient  principalement  causé  la 

Î^erte  du  premier.  Ne  peut-on  pas  croire,  d'après  cela,, que 
orsqu'un  homme  est  mordu  par  une  seule  vipère  et  une  seule 
fois  aux  pieds  ou  aux  mains ,  le  venin  peut  se  noyer  dans  le 
sang  sans  causer  la  mort ,  tand^  que  si  la  blessure  est  faite  à 
la  tête  ou  près  du  cœur ,  elle  aloujours  des  suites  mortelles  P 
.  Un  centième  de  grain  de  venin  introduit  dans  un  muscle'^ 
suffit  pour  tuer  un  moineau.  Il  en  faut  six  fois  davantage  pour 
faire  périr  un  pigeon.  D'apr-ès  ce  calcul ,  il  en  faudroit  en- 
viron trois  grains  pour  occasioner  la  mort  d'un  homme  y  et 
douze  pour  faire  mourir  un  bœof.  Une  vipère  moyenne  ne 
contient  »  dans  ses  vésicules ,  qu'environ  deux  grains  de  ve*- 
nin, qu'elle  n'épuise  même  qu'après  plusieurs  morsures.  Nous 
pouvons  donc  recevoir  la  morsure  de  cinq  à  six  vipères  sans 
ep  mourir,  à  moins  que  ce  ne  soit,  comme  on  vient  de  le 
voir ,  dans  le  voisinage  des  organes  les  plus  nécessaires  k  la 
vie.  Voyez  AsBBiKlE,  ^ 

Il  résulte  des  découvertes  de  Fontana,  que  le  poison  de  la 
vipère  est  d^nne  âature  gommeuse ,  qu'il  agit  en  détruisant 
l'irritabilité  de  la  fibre  musculaire ,  en  portant  dans  les  fluides 
un  principe  de  putréfaction;  mais  ce  célèbre  physîri(*n  en  tire 
une  conclusion  qui  paroît  contre  nature,  lorsqu'il  dit  qu'il 
n'a  pas  été  accordé  à  ces  animaux  pour  donner  la  mort  k  ceux 
dont  ils  se  nourrissent,  mais  pour  leur  en  faciliter  la  diges- 
tion. H  est  certain  qu'il  produit  ce  dernier  effet;  mais  il  est 
probable ,  ainsi  que  l'observe  Latreille  ,  que  le  but  de  la  na- 
ture a  été  aussi  qu'il  donnât  la  mort. 

Les  symptômes  qui  suivent  la  morsure  d'une  vipère  ,  sont 
d'abord  une  douleur  aiguë  dans  la  partie  blessée ,  avec  une 
endure   rouge  ,   qui  devient  ensuite  livide ,  et  gagne  peu  k 


'.^ L 


VIP  Qf 

peu  les  parties  voisines.  Ces  atci^ens  sont  saîvis  de  sypr- 
copes  coosidérabies ,  d^an  pouls  fréquent  «  profond,  irré- 
gulier ,  de  soulèvement  d^estonaac ,  de  niouvemens  bilieux 
et  convulsifs  y  de  sueurs  froides ,  et  quelquefois  de  douleurs 
dans  la  région  ombilicale.  La  plaie  rend  souvent, d'abord  un 
sâ«g  noir ,  ensuite  de  la  sanie ,  et  finit  par  se  gangrener  lors- 
que la  terminaison  doit  ôtre  la  mort.  Ces  symglàme^  varient^ 
selon  les  personnes ,  selon  les  climats ,  la  saifPii  et  d'autn^ 
circonstapces.  Ils  sont  beaucoup  plus  intenses  et  se  suivent 
avec  plus  de  rapidité  dans  les  pays  chauds  et  pendant  T^té, 
que  chez  nous ,  ainsi  que  j^ai  eu  occasion  de  Tobserver  en- 
core en  Amérique.  La  vipère  naja ,  au  rapport  de  Rus^l , 
donne  la  paralysie  à  ceux  qu'elle  a  mordus.  Cette  m^me  vi- 
père a  fait  iiiourir  sur  le-champ  les  serpens  qu'on  a  présentés 
aux  effets  de  sa  colère  ;  mais  elle  n'a  pas  donné  la  mort  aux 
individus  de  son  espèce ,  mis  dans  le  même  cas. 

D^nne  belle  suite  d'expériences  iaiks  lesquelles  Fontaaa  a 
appliqué  le  venin  de  la  vipère  *sur  les  organes  les  plus  essen- 
tiels de  la  vie  de  plusieurs  animaux  à  sang  cbiud  et  à  sang 
froid ,  il  en  a  conclu  que  ce  poison  pouvoit  être  impunément 
avalé  lorsqu'on  n'avoit  pas  de  blessures  dans  la  bouche  ; 
mais  que /introduit,  dans  le  sang,  il  tuoit  les  animaux  avec 
des  douleurs  très-cruelles  et  de  violentes  convulsions.  Le 
sang  s'est  coagulé ,  et  l'irritabilité  s'est  anéantie.  Dans  ce 
cas,  les  sphincters  se  relâchent  et  laissent  couler  les  urines, 
la  semence,  Jes  matières  fécales,  etc. 

On  a  préconisé  en  Europe  de  nombreux  remèdes  contre 
les  suites  de  la  morsure  de  la  vipère  ;  chacun  avoit ,  selon 
certaines  personnes ,  produit  des  cures  merveilleuses ,  et 
cependant  il  étoit  abandonné  pour  un  autre,.  Cela  vient, 
comme  on  peut  le  déduire  de  ce  qui  vient  d'ttre  dit ,  de  ce 
que  la  morsure  d'une  vipère  n'est  pas  toujours  mortelle  pour 
l'homme ,  et  qu'on  attribuoît  à  tel  remède  un  effet  qui  n'étoît 
réellement  dû  qu'à  la  petite  quantité  de  venin  iàlroduit  dans 
la  plaie.  11  seroit  fastidieux  d^entrer  dans  le  détail  de  tous 
ces  remèdes  et  des  moyens  de  les  appliquer  ;  mais  je  vais 
poser  quelques  bases  fondées  sur  le  raisonnement  et  l'expé- 
rience ,  et  qui  fourniront  les  moyens  de  distinguer  ceux  qui^ 
sont  réellement  bons,  de  ceux  qui  ne  peuvent  produire  au- 
cun effet. 

Si  on  est  persuadé ,  par  suite  des  expériences  de  Fontana^ 
que  l'introduction  du  venin  de  la  vipère  dans  le  sang  te 
coagule  et  détruit  l'irritabilité  nerveuse ,  on  doit  penser  que 
les  reui^des  propres  à  s^opposer  à  sou  action  sont  ceux  qui 


9»  VIP 

augmentent  la  flaiditë^  des  hamears  et  excitent  les  mouve-^ 
mens  nerveux.  Or ,  l'expérience  de  tous  les  siècles ,  et  sur- 
tout celle  dés  peùpliesà  demi-sauvages  des  pays  chauds  d'Asie, 
d'Afrique  et  ^'Amérique ,  pays  où  les  serpens  venimeux  sont 
très-aoondans  et  très -dangereux,  constate  que  les  sudori- 
fiques^  surtout  les  sudorifiques  incisifs ,  sont  les  plus  puissans 
moyens  qu'on  puisse  employer  dans  ce  cas.  Ainsi ,  en  Eu- 
rope, on  a  reconnu  que  la  chair  de  vipère  même,  qui,  comme 
on  l'a  vu  plus  haut,  contient  un  savon  ammoniacal  très-abon/ 
dant  ;  celle  des  couleuvres  et  des  lézards ,  qui  en  contient 
presque  autant ,  l'alcali  volatil  et  toutes  les  préparations  où 
il  entre  ,  la  thériaque,  etc. ,  guérissoient,  lorsqu'on  en  faisoit 
usage  à  ten^s  ,  des  suites  de  la  blessure  des  vipères.  Ainsi  , 
en  Asie  ,  on  fait  usage  des  racines  à*ophiorUe^  à'ophiose;  en 
Amérique,  de  celles  de  V  aristoloche  serpentaire  y  de  V  aristoloche 
anguicide,  de  la  dorsiène  contrayervoy  du.  poly gala  seneca,  etc. , 
etc.,  toutes  éminemment  sudorifiques,  contre  les  blessures 
des  serpens  venimeux  ;  et  on  en  obtient  presque  toujours 
des  effets  salutaires.  J'ai  moi-même  employé  une  de  ces 
racines  ,  celle  de  V aristoloche  serpentaire ,  en  tisane  et  en 
fomentation ,  pour  un  nègre  qui  avoit  été  mordu  à  la  main 
en  prenant  une  vipère  dont  il  avoit  intention  de  me  faire 
présent ,  et  que  je  possède  encore ,  et  j'ai  observé  que  les 
énormes  sueurs  qu'elle  provoquoit  dans  le  malade  ,  apai- 
soient ,  à  chaque  prise  ,  la  vivacité  des  douleurs,  diminuoient 
l'étendue  de  TinOammatiôn  et  procuroient  un  sommeil  ré- 
parateur. Les  symptômes  sur  lesquels  son  action  étoil  moins 
positive  ,  éloient  ceux  qui  résuUoient  de  la  plaie  même,  dont 
la  sphacéiatipn  fut  complète  et  la  guérison  fort  longue. 

Je  crois  donc  qu'on  peut  dire ,  avec  un  très-grand  nombre 
d'observateurs  et  de  médecins ,  mais  contre  l'autorité  de 
Fontana ,  qu'en  Europe ,'  l'alcali  volatil  est  le  meilleur  de 
tous  les  remèdes  à  employer  pour  guérir  les  hommes  et  le$ 
animaux  mordus  par  une  vipère ,  soit  que  la  morsure  dilt 
être  mortelle  ,  soit  qu'elle  ne  dût  pas  l'être  ;  car  lors  même 
qu'elle  ne  dût  pas  Têtre  ,  les  premiers  symptômes  n'en  sont 

Î>as  moins  alarmans  et  douloureux.  On  peut  croire  aussi  que 
es  préparations  antlmoniales ,  surtout  Tantimoine  diapho- 
réliqu&y  produisent  d'utiles  effets  par  les  mêmes  motifs. 

Ainsi ,  lorsqu'une  personne  sera  mordue  par  une  vipère  , 
elle  doit  faire  on  faire  faire  une  forte  ligature  immédiatement 
au-dessus-de  la  plaie,  la  sucer  ou  la  faire  sucer  par  quelqu'un, 
la  scarifier  ou  faire  scarifier  avec  un  instrument  tpanchânt  , 
et  la  faire  saigner  le  plus  possible  ,  ou  encore  mieux  la  eau 
tériser  avec  un  fer  rouge ,  avec  la  pierre  infernale  ou  auti** 


VÏP  33 

substances  analogues.  Ces  opérations  prélliiiioaires  dîinî- 
nuent  singulièrement  la  gravité  des  symptômes ,  en  faisanl 
sortir ,  en  arrêtant  ou  en  dénaturant  une  partie  du  venin  • 
mais  si  on  né  les  a  pas  faites  dans  le  premier  quart  d'heure  * 
elles  deviennent  inutiles ,  ne  servent  plus  qu'à  faire  souffrir 
le  malade.  Dans  tous  les  cas  y  il  faut  mettre  sur  la  plaie  des 
compresses  imbibées  d'alcali  volatil  ^  et  en  faire  prendre  le 
plus  possible  dans  de  Teau,  c'est-à-dire  depuis  deux  gouttes 
jusqu'à  dix  ou  douze  dans  une  grande  cuiller  d'eau  •  car  il 
varie  beaucoup  dans  sa  force.  Gomme  il  cautérise  lorsqu'il 
est  donne  intérieurement  à  trop  forte  dose  ,  et  qu'il  produit 
cependant  d'autant  plus  d'effets,  qu'on  en  prend  davantage 
il  faut  nécessairement  tâtonner  pour  savoir  combien  le  ma- 
lade peut  en  supporter  ;  mais,  on  doit  craindre  de  le  fatiguer' 
Il  sera  mis  dans  un  lit  bien  couvert,  et  lorsqu'il  suera  ' 
il  faudra  éviter  de  le  refroidir  en  voulant  le  panser  ou  le  faire 
boire.  Cependant,  ces  deux  choses  doivent  être  fréquemment 
renouvelées ,  si  on  veut  qu'elles  aient  toute  l'utilité  désirable. 
C'est  à  la  prudence  du  médecin  à. régler  sa  conduite  à  cet 
égard.  Lorsque  l'enflure  sera  devenue  trop  considérable  et 
que  la  ligature  blessera  le  malade ,  on  la  supprimera  -  car 
l'unique  but ,  en  la  faisant ,  étoit  de  retarder  la  circulation 
du  sang  en  la  gênant  dans  cette  partie  ,  et  il  est  rempli.  Les 
sueurs  abondantes  et  le  sommeil  sont  les  symptômes  qu'on 
doit  désirer,  et  on  les  obtiendra  immanquablement  si  on  a 
suivi  les  indications  ci  -  dessus.  Dans  le  commencement  il 
ne  faudra  donner  au  malade ,  pour  toute  nourriture ,  que' du 
vin  chaud  sucré  ;  mais  ensuite ,  lorsque  la  faim  commencera 
à  le  tourmenter ,  on  lui  accordera  des  soupes  légères  peu 
copieuses  et  rares  d'abord,  mais  fréquemment  renouvelées 
lorsque  ses  forces  commenceront  à  revenir. 

Si  l'on  peut  employer  les  préparations  d'alcali  volatil 
telles  que  le  savon  de  Starkey  ,  l'eau  de  Luce  ,  etc.  on  de- 
vra les  préférer.  Il  faudroit  seulement  les  doser  un  peu  plus 
largement.  Il  en  sera  de  même  si  on  emploie  la  poudre  de 
vipère  ou  sa  viande ,  et  encore  plus  ses  bouillons  ,  ou  celle 
de  couleuvre ,  de  lézard  ,  etc.  ,  la  thériaque  et  autres  sudori- 
fiques  composés» qu'on  trouve  dans  les  pharmacies. 

11  ne  paroît  pas  qu'il  y  ait,  en  Europe,  de  sudorifiques  vé- 
gétaux assez  puissans  pour  être  employés  seuls  à  la  guérison 
de  la  morsure  des  vipères  ;  mais  on  trouvesouvent ,  dans  les 
mêmes  pharmacies,  quelques-uns  de  ceux  é[ui  viennent  d'être 
énumérés.  On  peut  les  employer  avec  presque  autant  d'avan- 
tage que  dans  leur  pays  natal. 
.    Fontana  a  conclu^encore,  4e  ses  expériences,  que  la  mor- 


r 


g/,  VIP 

»ured^an  animal  enragé  de  volt  guérir  des  suites  de  la  morsare 
d'une  TÎpère.  Benjamin  Gauchi  vient  de  publier  ^  Biblio- 
thèque des  propriétaires  ruraux ,  n.**  3o ,  une  lettre  où  il 
établit  qoe  des  chiens  précédemment  mordus  par  une  vipère 
ne  sont  plas  susceptibles  de  devenir  enragés.  Cette  observa- 
tion mérite  certainement  toute  Fattention  des^  amis  de  Thu- 
manité.  , 

Ce  qu'on  vient  de  dire  sur  le  traitement  de  la  morsure  de 
la  vipère  commune  4  s^appliqiie  à  celle  de  toutes  les  anfred 
espèces  propres  à  TËurope  ,  et  en  général  à  tous  les  serpens 
«venimeux,  dans  quelques  pays  qu^ifs  se  trouvent  ;  seulement 
les  gro&  ,  et  ceuic  qui  habitent  les  climats  les  plus  chauds  , 
donnent  lieu  à  des  symptômes  plus  dangereux  ,  et ,  par  con> 
aéquent,  à  des  cures  plus  incertaines.  Il  faut  avoir  retours 
non-seulement  aux  sudorifiques  puSssans ,  mais  encore  à  deâ 
antiseptiques,  pour  prévenir  ou  arrêter  les  progrès  de  la 
gangrène  qui  se  développe  presque  toujours  à  la  plaie. 

Les  genres  qui  renferment  les  serpens  venimeux  sont  , 
outre  celui-ci  ,  ceux  qui  sont  appelés  Scytale  ,  CrotâLe  et 
Plature. 

Latreiile  divise  les  vipères  en  deux  sections:  Tune  renferme 
celles  qui  ont  la  tête  couverte  d'écaillés  semblables  à  celles 
du  dos  ;  et  Tautre  comprend  Celles  dont  la  tête  est  revêtue  eti 
dessus  de  plaques  ou  de  grandes  écailles  au  nombre  de  neuf. 

Celles  de  la  première  section  sont  *,   • 

La  Vipère  coMMimE ,  Colùbtrhtms ,  Linn. ,  dont  on  vient 
de  voir  rhtstoire ,  et  à  laquelle  doit  être  rapportée  comme 
variété  ,.  selon  Latreiile  ,  la  eotdeuçre  aspk  de  Linnsefûs  ,  qui 
a  le  corps  ronssâtre ,  la  bande  dorsale  souvent  interrompue , 
et  les  taches  latérales  peu  marquées.  V:  pi.  R.  G  où  elle  est 
figurée. 

La  Vipère  aspic  est  cendrée,âvec  àe&  taches  noirâtres  sur 
le  dos  J  qnise  tiennent  en  trois  chaînes  longitudinales.  Elle  se 
trouve  dans  le  milieu  et  le  midi  de  la  France.  C'est  la  'pipèi'e 
de  Fontaineblêati  de  quelques  écrivains ,  la  pipére  proprement 
dite  de  la  plupart  des  auteurs.  Tout*  ce  qui  a  été  dit  plus 
haut  lui  convient  exactement^ 

Il  est  remarquable  qoe  les  deux  Seules  forêts  des  environs 
de  Paris,  qui  n'ont  jamais  été  défrichées  ,  renferment ,  cha- 
cune exclusivement ,  une  espèce  de  l^ipère  ;  savoir  :  celle  de 
Montmorency ,  fa  première  ;  et  celle  de  Fontainebleau  ,  la 
seconde. 

La  Vipère  OCELLÉE  a  ceijit  cinquante- cinq  plaques  abdo- 
minales ;  trente-sept  paires  de  caudales  ;  les  écailles  de  la  tête 
relevées  par  une  arête  ;  le  corps  d'un  ^rts  roussâtre,  avec 


V  T  T>  95 

des  rangs  de  taches  brunes  bordées  de  noirâtre.  C'est  pro- 
bablement celle  que  Sëba  appelle  vipère  cornue  d'IHyrie  ,  et  , 
Gmelin  coîuber  maculaius.  Lacépède  Ta  nommée,  par  erreur, 
couleuvre  aspic ,  parce  ifn'il  la  rapportoit  à  l'espèce  mentionnée 
par  Linnâeos  sous  ce  nom  ,  qui ,  comme  on  vient  de  le  dire  , 
n'est  qu'une  rariélé  de  la  premiéne.  Elle  se  trouve  dans 
tontes  les  parties  Ddéridionales  de  l'Europe.  Sa  longoeur  est 
de  trois  pieds  ,  sur  laquelle  la  «queue  prend  près  de  quatre 
pouces  ;  sa  tête  a  de  petites  taches  obscures  ;  ses  écailles  sont 
ovales;  son  ventre  est  d'un  gris  tacheté  de  brun. 

La  Vipère  cheesea  a  cinquante-six  plaques  abdominales , 
trente-trois  paires  de  petites  plaques  k  la  queue;  un  trait 
noirâtre  fort  court  derrière  les  yeux;  une  bande  brune ^ 
avec  dés  taches  arrondies  sur  ses  bords  le  long  dn  dos.  On  la 
trouve  dans  l'Europe  septentrionale.  Elle  est  connue  eii 
Suède  sous  le  nom  à'œspiag ,  et  sons  celui  de  vipère  rouge  dans 
le  Jorat.  Cest  la  plus  petite  des  espèces  d'Elurope ,  étant  à 
peine  longue  d'un  pied.  Sa  couleur  générale  est  d'un  gris 
verdâtre  ;  son  venin  passe  pour  être  plus  actif  que  celui  de  la 
vipère  commune. 

La  Vipère  de  REDiacinquante-deuxplaquesabdominaleSf 
et  trente-trois  paires  de  petites  à  la  queue  ;  le  corps roussâfre  « 

Ïeu  ou  point  tacheté.  On  la  trouve  en  Allemagne  et  en  Italie; 
llle  est  un  peu  moins  longue  que  la  vipère  commune ,  à  la- 
quelle on  la  substitue  dans  les  pharmacies  de  Naples.  Gmelin 
lui  donne  quatre  rangs  longitudinaux  de  stries  transversale^ 
courtes  et  alternes  ^  dont  celles  du  milieu  sont  confluentea. 

La  VjpèRë  ammodyte  a  cent  quarante-deux  plaques  abdo^ 
minales,  trente-trois  paires  de  petites  à  la  queue;  la  couleur 
d'un  brun  roussâtre  ou  bleuâtre  ,  avec  une  raie  noire  dentée 
sur  le  dos  ;  des  taches  noires,  et  une  éminence  en  forme  de 
corne  sur  le  bont  du  museau.  Elle  se  trouve  en  Allemagne 
et  en  Turquie,  ^e  cache  dans  le 'sable,  et  donne,  par  sa 
morsure ,  une  mort  rapide.  On  s'en  sert  dans  les  pharmacies 
de  Vienne ,  comme  de  la  vipère  commune, 

La  Vipère  moire  ,  Coluber  pester ,  Linn. ,  a  cent  cinquante- 
sept  plaques  abdominales  ,  trente-trois  paires  de  petites  à  la 
queue  ;  de  petites  plaques  sur  le  sommet  de  la  tète  ;  le  corps 
noir ,  avec  le  bord  à^%  mâchoires  et  le  dessous  dé  l'inférieure  » 
btan€S«  Elle  se  trouve  d'ans  les  pays  septentrionaux  de  l'Eu- 
rope. On  Tem-plote  aussi  dans  les  pharmacies.  Sa  longueur 
est  d'environ  deux  pieds.  G'est  la  dipsade  de  Danbenton. 

J'ai  trouvé ,  en  Caroline ,  une  vipère  qui  est  regardée 
comme  plus  dangereuse  que  les  Crotales  ,  et  qui  a  été  rap:^ 
portée  à  celle-ci  par  Lacépède.  Elle  a  cent  trente-huit  plaque^ 


« 


96  VIP 

abdominales  et  quarante-sîx  paires  de  caudales.  Il  est  très- 
probable  que  c'est  une  espèce  distincte  ;  mais  je  n'ai  pu  m'en 
assurer  par  la  comparaison/ 

La  Vipère  scytue  a  cent  cinquante-trois  plaque^  abdo- 
minales, trente-deux  paires  de  petites  à  la  queue;  le  corps 
d'un  noir  très-foncé  en  dessus ,  d'un  blanc  de  lait  en  dessous. 
£lle  a  été  trouvée  par  Pallas  dans^  les  montagnes  de  la  Si- 
bérie. Sa  longueur  est  d'environ  un  pied  etdemi. 

La  Vipère  céraste  a  cent  quarante-sept  plaques  abdomi- 
nales ,  soixante-trois  paires  de  petites  à  la  queue  ;  le  corps 
rongeâtre  et  fascié  de  brun  en  dessus  ;  une  élévation  en  forme 
de  corne  au-dessus  de  chaque  œil.  Elle  se  trouve  dans  les 
déserts  de  l'Afrique,  et  principalement  en  Egypte.  C'est  le 
serpent  cornu  des  anciens  et  des  modernes,  serpent  qui  a  donné 
lieu  à  nombre  de  fables  y  et  qui  a  toujours  passé  pour  être 
extrêmement  dangereux.  V,  pi.  R  6  où  elle  estâgurée. 

Cette  espèce  a  plus  de  deux  pieds  de  longueur  ;  sa  queue 
est  très* courte  ;  sa  tête  est  très-aplatie ,  et  a,  au-dessus  de 
chaque  œil  ,  une  protubérance  pointue  ,  arquée  ,  cornée  , 
insé/ée  dans  la  peau,  et  d'environ  deux  lignes  de  long,  qui 
ne  vient,  dit-on,  qu'à  un  certain  âge,  et  dont'les  femelles 
sont  privées.  Ses  écaillessont  ovales  avec  une  arête  au  milieu; 
le  dessous  de  son  corps  est  blanchâtre.  C'est  principalement 
avec  elle  ,  dit  Lacépède  ,  que  les  Psylles  prétendent  avoir  la 
faculté  de  jouer  impunément  :  ils  semblent ,  en  effet ,  maî- 
triser à  volonté  sa  force  et  son  poison. 

La  Vipère  vissÈNE  est  brune^,  jaunâtre,  marbrée  de  noir, 
a  environ  cent  cinquante  écailles  ventrales  et  soixante  paires 
de  caudales.  Sa  longueur  est  d^environ  tr6is  pieds.  M.  Ra- 
finesque  l'indique  comme  propre  à  la  Sicile. 

LaViPÈRE  LEBETINE  a  Cent  cinquante-deux  plaques  abdomi- 
nales ,  quarante-trois  paires  de  petites  à  la  queue;  le  corps 
gris  en  dessus  ,  avec  quatre  rangées  longitudinales  de  taches 
alternes  ;  celles  du  milieu  jaunâtres  ,  les  autres  noirâtres;  le 
dessous  blanc  ponctué  de  noir.  On  la  trouve  dans  la  Turquie 
d'Asie.  Sa  longueur  est  d'un  pied  et  demL  On  Tap^elle  a^^2<; 
et  foi/nf  dans  l'île  de  Chypre. 

La  Vipère  baje  a  deux  cents  plaques  abdominales  et  cent 
neuf  paires  de  petites  plaques  sous  la  queue  ;  sa  couleur  est 
noire  ,  avec  des  fascies  obliques  ,  produites  par  les  écailles 
qui  sont  à  moitié  blan€;hes.  Elle  se  trouve  très-communément 
en  Egypte  ,  et  sert ,  comme  la  vipère  céraste ,  aux  représenta- 
tions psylliques.  Geoffroy  croit  être  fondé  k  penser  que  c'est 
cette  espèce  dont  Cléopâtre  se  servit,  sous  le  nom  Haspîcy 


VIP  g^ 

poar  se  donner  la  mort.  Elle  parvient  à  une  grandeur  consi- 
dérable. V.  sa  fi^re  ,  pi.  7  de  Touvrage  cité  plus  haut. 

La  Vipère  Fsa  DE  LANCE  on  Vipère  JAUNE  a  de  deux  cent 
vingt  à  deux  cent  quarante  plaques  abdominales  ,  et  cons- 
tamment soixante  plaques  (Caudales.  Sa  longueur  est  d^en- 
viron  six  pieds.  3a  couleur  varié  dU  jaune  au  noir  opaque.  A 
raison  de  la  saillie  postérieure  dé  ses  mâchoires  ou  de  ses  deux' 
ouvertures  nasales ,  et  du  nombre  de  ses  crochets  à  venin 
(qaatre  à  six),  on  en  a  fait  un  genre  sous  le  nom  deTRiGONOcÉ- 
PHALBfgenre  qui  a  été  adopté  par  Russel^dans  son  ouvrage  sur 
lesserpeDsdeiac6ledeCoromandèl,  et  par  Moresu-de-J^on- 
nés,  dans  le  Mémoire  sur  cette  espèce  q\£\\  a  lu  à  l'Institut.  On 
ne  la  trouve  qu'à  la  Martinique  ,  à  *Sainte<Lucie  et  à  Be- 
conia  ,  mais  elle  y  est  si  multipliée ,  faisant  à  la  fols  cin- 
quante ott  soixante  petits ,  qu'elle  en  est  le  plus  grand  fléau. 
Elle  fait  annuellement  périr  beaucoup  de  personnes  et  d'a- 
nimaux domestiques.  Je  renvoie  à  l'intéressant  Mémoire 
précité ,  ceux  qui  voudroient  des  renseigneipens  plus  étendus 
sur  c^tte  espèce. 

La  VfPÈRB  DIPSADE  OU  DÏPSE  a  cinquante  -  deux  plaque^ 
abdominales  et  cent  trente-cinq  paires  de  petites  à  la  queue  ; 
le  dos  d'un  bleu  de  ciel,  avec  les  côtés  plus  clairs.  On  la 
trouve  à  Surinam.  Latreiile  doute  que  ce  soit  une  vipère  »  et 
que  le  nombre  des  plaques  de  sa  queue  soit  celui  ci-dessus. 
.  La  Vipère  atropos  a  cent  trente-une  plaques  abdomi- 
nales,  vingt-deux  paires  de  pi^tites  à  la  queue  ;  quatre  taches 
noires  à  la  télé  ;  le  corps  blancb^re'  9  avec  quatre  rangées  de 
taches  rousses ,  rondes  ,  ayant  du  blanc  à  leur  centre.  Elle 
I»sibite  TAmérique  méridionale. 

La  Vipère  HéB&AïQUE ,  Cùtuber  sevems ,  Linn.  ,  a  cenr 
soixante-dix  plaques  abdominales ,  qvlarante-deux  paires  de 
petites  à  la  queue  ;  le  corps  roussâtre  en  dessus ,  avec  de 
petites  raies  chevronnées  d'un  jaune  clair,  bordées  de  roux 
bran*  Elle  habite  dans  Tinde  et  au  Japon. 

La  ViPiRE  GHAYQCJE  ^  Coimèêr  stoiaia  ,  Linn. ,  a  cêût  qua- 
rante*trois  plaques  abdominales,  soixante-treize  paires  de 
petites  à  la  queue  ;  sa  couleur  est  grise,  avec  deux  raies 
blanches  sur  le  dos  et  des  bandes  d'uû  brun  pâle.  Elle  habité* 
CD  Asie» 

La  Vipère  coralline  a  cent  quatre-vingt-treize  plaques 
abdomnales ,  quatre -vingt-deult  paires  de  petites  à  la  ^ueue  ; 
le  dessus  d'un  vert  de  m^r ,  avec  trois  raies  longitudinales" 
rousses;.  On  la  trouve  dans  V&é  d^Amboine.  ^ 

La  Vipère  atroce  a  cent»  quatre-vingt-seize  plaques  ab- 
dominales 9  soisanfe-dk-netif  patres  de  petites  à  la  qâeite  ; 


* 
^ 


98  VIP 

le  corps  blanchâtre  ;  At%  taches  bmnes  ou  noires  transTersalei^ 
et  disposées  ahenaativenieiit  dans  toute  sa  longueur.  V^  pi. 
fi  69  où  elle  est  figurée.  Elle  se  trouve  en  Asie.  C'est  le  cobra 
de  capeUo  des  Portugais. 

La  YiPÈHE  BLANCHE  ,  Coliiher  niçeus ,  Linn. ,  a  cent  soixan- 
te-neuf plaques  abdominales  ;  soixante-debx  paires  de  petites 
à  la  queue  ;  le  corps  très-blanc  y  avec  l'extrémité  de  la  qneàe^ 
et  des  taches  fort  petites ,  noires.  On  la  trouve  en  Afrique. 
Sa  longueur  est  de  plus  de  six  pieds.  La  treille  croit ,  d'après 
la  figure  de  Séba ,  qu'elle  entre  plutôt  dans  le  genre  couieuore. 

LaYiPÈEE  BRÂSiLiENNE  a  cent  quatre-vingts  plaques  abdo- 
minales ,  quarante-six  paires  de  petites ,  il  la  queue  ;  des  ta- 
ches ovales ,  roussis  ,  grandes ,  bordées  de  noirâtre ,  et  d'au- 
tres plus  petites  ,  d'un  brun  foncé  ^ans  l'intervalle.  On  la 
trouve  au  Brésil.  Sa  longueur  est  de  trois  pieds.  Ses  écailles 
sont  ovales  et  carénées. 

La  Vipère  lobéris  a  cent  dix  plaques  abdominales ,  cin- 

Îuante  paires  de  petites  à  la  queue  ,  et  le  corps  rayé  de.  noir. 
111e  haoite  le  Canada. 

La  Vipère  tigrée  a  deux  cent  vingt-trois  plaques  abdomi- 
nales ,  soixante-sept  paires  de  petites  à  la  queue  ;  le  corps 
d'un  roux  blanchâtre  9  avec  des  taches  foncées ,  bordées  de 
noir.  On  ignore  son  pays  natal.  Sa  longueur  surpasse  à  peine 
un  pied. 

Les  vipères  de  la  seconde  section  sont  r 

La  Vipère  naja  ,  qui  a  cent  quatre-vingt-dix  plaques  ab- 
dominales ,  cinquante-huit  paires  de  petites  à  l'a  queue  ;  le 
corps  d'un  jaune  roux  éclatant  ;  le  cou  renflé ,  avec  deux 
raies  noires  réunies  postérieureoMnt ,  et  recourbées  en  de- 
hors ,  antérieurement.  Quelques  naturalistes  la  regardent 
comme  le  type  d'un  genre  auquel  ils .  ont  donné  son  nom.. 
V,  pi.  R  6  ,.  où  elle  est  figurée.  On  k  trouve  dans  l'Inde.  Sa 
longueur  commune  est  de  trois  ou  quatre  pieds ,  dont  la 
queue  fait  le  sixième.  Elle  varie  en  couleur ,  selon  fâge  et  le 
sexe.  Quelquefois  elle  a  des  fascies rouges ,  un  collier  brun  ; 
d'autres  fois  les  tachas  indiquées  disparoissent  en  partie  ou 
en  totalité.  Elle  est  connue  généralement  sous  les  noms  de 
serpent  à  lunette ,  de  serpent  à  chaperon ,  de  serpent  couronné^  à 
raison  de  la  tache  ou  de  la  forme  que  prend  son  cou.  Les 
Portugais  l'appellent  cobra. 

Le  brillant  de  la  robe  de  cette  espèce ,  la  singulière  ei^ 
pansion  de  la  peau  de  son  cou ,  dans  laquelle  sa  tête  toute 
entière  peut  se  cacher  9  les  dangers  de  sa  morsure  9  lui  ontt 
assuré  une  grande  célébrité.  £lle  a  eu  et  a  encore  des  temples; 
e^  se  prosterne  à  sa  vue  ;  on  lui  adresse  des  prières  ;  on  luL 


11.  6 . 


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VIP  99 

présente  des  offrasdes  ;  ôi^  abhorre  et  on  regarde  comme 
voaés  aux  plus  grands  malheurs  ,  les  mahométàns  ou  les 
chrétiens  qui  la  tuent. 

Le  dessus  de  la  tête  de  la  yîpère  naja  est  couvert  par  neuf 
plaques  ou  écailles  disposées  sur  quatre  rangs  ;  Textensiori  de 
son  cou  est  rendue  facile  par  rallongement  et  Tel  a  rgissement 
des  côtes  de  cette  partie ,.  et  de  plos'v  par  l'isolement  de  se» 
écailles.  Est-elle  irritée  F  elle  se  redresse  avec  &ené\  fait 
briller  des  yeux  étincelans  ,  étend  ses  membranes  en*  signe 
de  colère  «  ouvre  sa  gueule ,  et  s'élance  avec  rapfdné  sur  son 
ennemi,  eii  montrant  la  pointe  aiguë  de  ses  crochets*  veni* 
meux.  Les  bateleurs  indiens  savent  cependant  se  gstr-Mlr  de 
sa  morsure  ,  et  la  réduire  à  obéira  leurs  ordres.' F.  sfu  mot 
Serpet^t.  ^      .  .        '       , 

On  a  indiqué  un  grand  neiiibre  dé^remèdes  contl*e  lânaor- 
sure  de  la  vipère  naja  ,  dont  les  uns^  tels  que  les' dphwnze^ 
mitréolée  et  mungo  ^  sont  dés  sudbrifiques  ;  et  les  autres  tels 
que  ceux  qu'on  aappelés^rf/r^^^?  serpéns  oii  pierre  de  roôra^fdTce 
qu'on  préténdoît  qu'elle  se  trouvoit  dans  la  tète  de  cette  es- 
pèce :  ne  sont  qu'une  ebarlatanerie  des  moines  indiens.  F.  au 
mnt  Pierre  i^  Serpeiït.        - 

Il  est  probable  que  Séba  et  adresse  sont  trompés,  lor^ 
qu'ils  ont  dît  qu'il  y  avoit'  des  vipères  naja  en  Amérique  , 
puîsqu'aucun  vdyageur  n'en  parle. 

La  Vipère  lactée  a  deux  cent  trois  plaques  abdominales; 
trente-deux  paires  de  petites  à  là  queue  ;  la  tête  d'un  noir 
foncé,  avec  une  raie  blanche  ;  le  corps  d'un  blanc  dé  lait, 
avec  des  taches  tt'és-noires ,  rangées  deux  à  deux.  Elle  se 
trouve  dans  les  liides.  Sa  grandeur  est  d'un  pied  et  demi  ;  les 
plaques  écailleuses  de  sa  tête  sont  au  nombre  de  neuf,  sur 
quatre  rangs  ;  les 'écailles  de  son  corps  sont  hexagones. 

La  YiPÈRE  BiBMACHATE  a  cent  trente-neuf  plaques  abdo- 
minales ;  vtngt-deux  paires  dé  petites  à  la  queue  ;  le  dessus 
du  corps  rouge ,  avec  des  taches  blanches.  On  la  trouve  dans 
la  Perse  et  dans  le  Japon.  Sa  |;randeur  est  à  peu  près 
d'un  pied. 

Il  y  a  encore  plusieurs  serpen%  ^gurés  dans  Séba  et  ailleurs, 
qu'il  seroit  imjpossible  de  rapporter  aux  vipères  ,  et  qu'on 
connott  trop  peu  pour  ne  pas  préférer  d'attendre  de  plus 
grands  éclaircisl^mens  à  leur  égard. 

La  Vipère  leicnisgate  sert  de  type  au  genre  Elaps  de 
Schneider.  (B.)  * 

VIPÈRE  CORNUE  B'ILLYRIE.  C'est  la  lùpèfe  am- 

VIPERE  D'EGYPTE  ,  Coluhermpera  i  Linn.  On  a  en» 
long-temps  que  c'étoit  cette  espèce  qui ,  sous  le  nom  dW/^iV^ 


lOO  VIP 

dvoit  ^ervj  à  {llepp^re  pour  se  dooner  la  mprl  ;  mai» 
Geoffroy  dk  fift  ocçj^^ipft  de  s'a«$iiFçr  qii'e^e  i^'^tqitpas  venïf 
meuse  ,  et  que  c'est  par  erreur  qu'elle  ^  été.pîacéfs  parmi 
ks  vipères* 

<  Quoiqu'il  qn  9pU,  il. JtQf^e  c^irtain  qî^f; ç'fn^t, .^iq.^u'on  ep* 
voieeià  grandq  quanUtA  â'%ypt^  ^  Y^pi?^  l'pmr;  çoio|^>ser 
laiMQQQ^e  tMriiaqiie  «dççfiUe  ville  ;  99^1»/ tcMi^s^ûs;  eoulevi-^ 
vrâsjcfîntieriaAt  ui^.  gwan^e  quantité  d'^v^iiicm^ue ,  çQmane 
ks  vipires  ,  ps^u^fiiit  paiement  pro4(|irje  Je»;  i^llipes  bons 

VYIPâË^Ei  ]VXAB.l$<.Er>  Qni9m^  c^  am»  à  p^lqsieurs  poj^* 
soo^  idpUlU  QOrps.  a  la  &>f mie  dft  e^ux  4^S;  ^erp^n^ ,  tels  q^e 
Us  Murènes  ,  les  Sphagébranches  ,  les  Cèpoles  ,  vÀii^e  le^ 
S¥it«ilKlW&«  Oft  1)3. 49ilil^'>  IM«Â  «m^  Pi«A:^uius^  ^«1  ^1^.  Ky~ 

VIPEREAUX  iiWïrttàlk.fe  i*,VipiaE,  (TO^^ 
:>  Y^fJËB:I]N£.,  iSciioii?.  4^are»4^piai&te^4eU/pQ9Up4r*ie 
monogypie  e4  de  la  famille  d«$.b<M:rag^9^ê3«.d[QPtlfB3.cara€-'. 
ières\coii9i$i«pjt  :  e9  im  calicpj  dÂviAé  en  cinqij^rUe^  ;  uue  e^ 

roUe  tubuleuse,  campftiulée ,  à  tube  covijttv.à  limbe  1M^«^ 
4roit ,  i^timîkUmfint  ^ialé^  ^  &&49  QbUqtumfM»^  f 9  cbq 

lobes  ,  du  centre  desquels  s'4Wye:un>^i^le  ày^aMgfnate  bifide  ^ 
qiiatiic: 3eidaiice«,8|îta^i»:«iiii  food.du.eaW  9  qm  persiste. 

•  Ge  geitre>rjQDfi3r]p«4e^i4ei||t«s  herbaiîé««0o<frjbH4fticei»|^4 
^  fettiii^S'^effivta  r  i^^jaéAtpucher ,  et  k  0^w^^  wiLatéfâlQii 
di5pQsle$;.QRiépâs.4i«9^i!^,«tii.pani«alé9i  (s>Qi  «od^Qu^ie  uoe 
eiaquanJbaîfte.â'eapèe^i.^  4Mt:le«  plus.  n^mii^aÛto  Pn»h^$ 
pJnis,  <tOin«XlllD€»  S0llli:,r.  •',..,.         :.r. ..!.., 

La  y«MlAlN£  JSI»,  ARBM  V  qiil>a.  la  tige  ;>^^^^vs^  «  ie« 
feuille»,  lancé^té^.»  '  aiiti^oufie^.àf;  Imr  ib/iM^i^^^^^^hie^ ,  et 
doutiez  folioleis.caliciodjes,i|oas  ianc;^]i^4^i9ig9ê>-  £ili^ 
a'élâve/  à)tr(Mis  ou  qua^e>pi^î  et;forffv«!>v  af -^m^net  4'uiiq 
tî^  no^^  tioe  ma&se.>  de  TecèiKQ  fgii  a'$^t,|M^  désagréable. 

La  Vipérine  vulgaire  ,  qui  a  la  tige  tuberculewe  et  bis- 
pLdevIeEd'&iûUescauliimâeâ«».Jlaoc4e]4^Wi}ii^  et  les 

fleurs  en  ^pi  u&i;tatéraL  £lie  eft  bisaonuettte-iûi^M  Wwvi^i  par 
iofl^cjKJ^opef  dans,  le&hpis  9  les  chamys#i^|fiQiQbe»  sur  les 
bords  des  chemins,  etc.  UUi;^  est  e)iU'êm«w«D^iï<(mwiBe.  On 
ITa  appelé  &  har/te  aupo  yif^^  ^xKvipfiiim  ^  p^DKJt.qttÇ^  «es  semen- 
ces  ont  la  figure  d'une  tète  de  vipère.  On  en  a(  Qoa.ehl  qo'eUe 
devok  é^  spécifique  cottife  la  morsure  de  cte  reptîlfeis  ;  mais 
le  vrai  est  qu'elle  n'est  qu'humectante  et  pectorale.;)  comja^ 
la  RouaÀ\.GH£  et  la  BcKU^d»^  V.  ces  mox$.'  .  '       . 

Cette  plante  est  d'un  aspect  asses  agréable^mais  il  ne  faul 


V  î  R  loi 

pas  la  toucher  4  à  raison,  de  sef  poils  ifiii  causent  des^dëman- 
^aisôns  cuisanlès.  L«èabeîéles  trofnrsnt,  dans  le  toectaârè  de 
ses  Aeifarsy  de  t^oi  faire  une  ^botidonte  récolté  de^nubl. 

Les  aotf  es  ttfiiérlnês  reâlrent  et  fort  dans  ces  deux  espèces , 
quHl  est  difficile  d%  les  distinguer  âd  premier  coupr  d'6eil^  et 
même  ^pielqliefeis  en  lès  èoin^aravtv  £llës  f^rovlètinent  tod- 
tes,  ott  d^Afrti^e,  Ou  €es  parties  iBé^îdioiiales  :  de  Ffiu-« 
rope.  (to.) 

YIPERINËDË  VIRGINIE.  G  est  1  AhiSTOLbôBE  séa- 

DENTAIRE,  (bf) 

.  VIPfiSTRELLO.  L'an  des  noms  îtaiiens  dés  GflAuvB- 
socribis.  (DEsik.) 
VIPIONE ,  Vipiû.  V^  loHNEuaiONioes  et  Bracon..  (L.) 
YIRAFEUJE.  Un  des  noms  du  Tarin  en  Pi^moat.  (v^ 
VIRAGINE. ,  V.  StiHAENOiMs  4  Lyginee  et  AIïartuie.  (b.) 
ViRA-OMBÉ.  C'est ,  soitant  donnerai  et  Lâtfaafm  ^  lé 
tnême  oiseafa  c^e  le  gobe-rmmthe  ttctk  ,  ou  le  gmnd.fig^ler  de 
Madagaacav;  en  effet,  ces  deux  oiseaux  sont  très^analoguës 
par  les  eottlettrs  ^  la  taille  et  la  fordie  du  bec  ;  mai»  ce  ne  sont 
point  des  figuiers^  comme  l'ont  jugé  ceux  qui  lesont  vu  en 
nature,  (v.) 

VIRA  VASSU*  V.  OmRA'OuAâsûù  à  Tart.  Hrrpie.  (v.) 

YIRECTE  V  VtrecUt.  Genre  de  t)latttes  établi  àuk  dépens 

âes  RoUDEtE^riEd ,  et  qui  n'en  diOBèreque  pat^e  que  le  fruit 

de  la  sente  espèee  quUlloontîent ,.  lai  Rondélëtir  4ielore  y 

est  nne  çapside  et  non  mie  baie  sèche,  (b.) 

yiRÉ&>  Vùtu.  Genre  étaMî  par  Gaertner ,  aiix  dépend 
desLroN]>EHTS.  Iloffire  poilr  caractèrei  :  un  ca(i6e  pO^ypbylle, 
tantôt  simple >  taniÀt  itiibfvqàé ,  et  garni  d' écailles  à  sa  base  7 
an  rëcè^aclè  écaiUenx  et  vclur  en  naéme*  temps  ^i garni  de 
demi-fleurons  hermaphrodides;  des  semences  byHndriquesi>: 
obtnseis,  surmontées  d^e  aigrette  plumëose  y  sesslle .  bu 
siipitée. 
lia  pour  type  le  LioUDEirr  hastilb.  (b.)  *  : 

YIRÉON,  Vireo^  YieiUi  ;  Mùscicap»  et  Tantigrà,  J^ath. 
Genre  de  Tordre  des  oiseaux  Sylvain.s  et  de  la  fiimille  des 
PÉmsAntnSw  r.  te  mot.  Caraetèrgs:  Bec  cmart  ^  an  peà'oom- 
prhné  j^ar  les'c^tés,  courbé  et  échancré  yers  lé  bout  de  sa 
partie  suféHe«<re;  Tinf^édeare  retroussée  à  sa  pointe)  nari- 
nes â^l[*otidies»  situées  à  Isf  base  dn  bec  ;  langue'  cartilagi- 
.  îvéuse  es  bifide  à  son  extrém&é  ;  bouche  ciliée  sur  ses  angles  ; 
ailes  à  petane  bâtarde  9  la  deuxième  rémige  b  plus  looguit 
de  touVéSf  cbet  les  uns  ;  sans  'penne  bâtarde  ,  et  les  première, 
deuxième  et  trt>isième  rémiges^  à  peu  près  égales^. et  les 
plus  loAgu^s  éé  toutes^  ciiez  les  autres;  qvnitre^ dbigts^ ^  trois 


loa  V  I   R 

devant  et  an  derrière  ;  les  eztériears  réonis  à  leor  base.  Toa« 
tes  les^  espèces  qui  comprennent  cette  division ,  se  trou- 
vent dans  r  Amérique  septentrionale,  se  tiennent  dans  les 
bosquets  ,et  se  nourrissent  d'insectes  et  de  baies  ,  etc. 

Le   ViRÉON    A  PRONT  JAUNE,   f^ireo  JlMfrons , .  Ylelll , 
pi.  54  de  V Histoire  des  (Hseaux  de T  Amérique  seftUninonaieXlfiXXe 
espèce  arrive  da  sud  au  centre  des  £tats*Unis,  en  mal,  et  en 
part  vers  le  milieu  de  septembre.  Elle  se  tient  dans  les  bois 
et  les  taillis, où  elle  se  cache  sur  les  branches  les  plus  feuillées 
des  arbres.  Le  chant  du  mâle  est  languissant  et  plaintif;  c'est 
une  répétition  peu  variée  ,  pendant  dix  à  douze  secondes  y 
des  mois  preco-preea,  U  place  son  nid  sur  une  branche  bon* 
zontale  y  parmi  les  rameaox  les  plus  couverts  de  feailles;  le 
compose,  en  dehors ,  avec  la  mince  écorce  de  la  vigne ,  de 
la  mousse  ,   dui  lichen ,  e(  emploie  pour  Tintérieur  de  petites 
fibres  àe%  herbes.  Sa  ponle  est  de  quatre  «uCs  blancs ,  mar- 
qués de  noir,   principalement  au  gros  bout.  Les  iffseetes 
ailés  sont  sa  principale  nourriture..  Le  mâle  aie  bec  d'un 
bleuâtre  sombre  ;  les  pieds  et  les  ongles  ,  d'un  bleu  clair , 
lorsqu'il  est  vivant  ;  l'iris  ,  noisette  ;  les  parties  supérieures  ^ 
d'un  beau  vert  -  jaune  ,  plus  foncé  sur  le  dessus  du  corps 
que  partout  ailleurs,  à  rexception  du  croupion  qui  est  d'un 
vert  cendré;  le  jaune  pur  borde  le  front,  entoure  l'œil,  règne 
sur  la  gor^e  ,  le  devant  du  cou  ,  la  poitrine  et  le  haut  du 
ventre,  dont  le  bas  est  blanc;  les  pennes  des  ailes  sont  noi« 
vâtres;  les  primaires  grises  en  dehors,   et  les  secondaires 
blanches;leurs  petites  et  moyennes  couvertures  sont  bordées 
et  terminées  de  cette  dernière  couleur  ;  la  queue  est  pareille 
aux  pennes  primaires ,  et  ses  deux  latérales  les  plus  éloi- 
gnées   ont ,   il  l'extérieur  et  à  la  pointe ,  un  liseré  blanc  ; 
longueur  totale ,  quatre  pouces  huit  lignes. 

La  femelle  a  les  parties  supérieures  olivâtres  ;  les  infé- 
rieures ,  d'un  gris  blanc  ;  les  fiants  jaunâtres  ;  Textréoiité  des  • 
couvertures*  supérieures  de  Taile,  d'un  blanc  sale.  Je  rap- 
proche de  cette  espèce  VoUoe-tanager  de^Pennant  ^  lequel  se 
trouve  à  New- York. 

Le  ViRÉON  aliTSiClBN^  Fireo  musicus^  VielU.};  Musdcapana- 
oœhoracetisis^  Lath.,pi.  Sa  de  V Histoire  des  Oiseaux  de P Amérique 
septentrionaie.  Cette  espèce,  conme  tous  les  piseaux  insecti- 
vores ,  quitte  les  Etats-Unis  à  l'automne»  et  y  revient  au  prin- 
temps. Elle  a  la  voix  sonore  et  fort  étendue  pour  un  «i  petit 
oiseau.  Ses  pb/ases  çont  courtes  ;  mais  comme  il  les  répète 
plusieurs  fois  de  suite  sans  interruption  et  sur  divers  tons ,  soa 
<^hant  paroît  très-agréable.  Il  habite  les  bosquets  situés  dans 
les  lieux  arides,  sur  des  monticules  et  ii  proximité  des  terrains 


V  I  R  io3 

cultivés.  Il  construit  son  nid  à  la  cime  d^unarbrisseau^le  place 
àdécouTertet  le  pose  de  manière  qu'il  paroît  suspendu ,  lui 
donne  une  forme  circulaire  ^  le  compose  de  bourre ,  de 
laine,  de  fibres  d'herbes  fines^  et  jr  fait  quelquefois  entrer 
de  petits  morceaux  de  papier.  Sa  ponte  est  de  cinq  œufs  d'un 
blanc  sale  et  tachetés  deverdâtre;  tels  sont  ceux  que  j'ai 
vus;  mais  Wilson  les  décrit  autrement  :  ils  sont,  selon  lui , 
d'un  blanc  pur,  et  marqués  vers  le  gros  bout  de  très-petits 
points  d'un  noir  profond  et  pourpres. 

Le  mâle  a  une  tache  jaune  entre  le  bec  et  T'œil  ;  le  front 
de  la  même  couleur  ;  la  tête  ,  le  dessus  du  cou  et  du  corps , 
d'un  vert-olive  foncé  ;  les  pennes  des  ailes  bordées  de  cette 
teinte  k  l'extérieur ,  et  brunes  dans  le  reste  ;  les  petites  et 
les  moyennes  couvertures  alaires  pareilles  au  dos ,  et  termi- 
nées de  jaune  clair,  ce  qui  forme  deux  bandes  transversales 
sur  l'aile;  la  queue  est  semblable  aux  pennes  alaires;  la 
gorge  et  le  devant  du  cou  sont  d'un  gris-blanc  ;  les  parties 

Ï postérieures  blanches  dans  le  milieu  et  jaunes  sur  les  côtés  ; 
e  bec  et  les  pieds  d'un  bleu  clair  chez  l'oiseau  vivant.  Lon- 
gueur totale ,  quatre  pouces.  La  femelle  diffère  du  mâle  en 
ce  qu'elle  a  le  dessus  de  la  tête  d'un  gris- vert ,  et  l'extrémité' 
4es  couvertures  de  l'aile  d^un  jaune  presque  blanc.  Cette 
femelle  est  l'individu  que  Latham,  Pennant ,  etc. ,  ont  décrit 
&OUS  le  nom  de  muscicapa  noçœboracensis  (gobe-mouche  gris- 
vert  de  Ne w- York  ). 

Xe  jeune  a  le  dessus  de  la  tète  et  du  corps  d'un  vert  cen- 
iré  sale;  les  parties  inférieures  blanches  et  légèrement  nuan» 
cées  de  jaunâtre  sur  les  côtés. 

•  ViRÉON  SOLITAIRE,  Vireo  soUtarius ,  Vieill.  ;  Muscicapa  so- 
Uiaria ,  Wilson;  pi.  17,  f.  6,  de  VAmer»  onUth,  de  cet  auteur^ 
sous  la  dénomination  de  solitary  fly-calcher.  C'est  un  oiseau 
solitaire  et  sileifcieut,qui  habite  la  Géorgie  dans  l'Amérique 
septentrionale.  La  description  qui  suit  est  celle  du  mâle  qui 
a  été  tué ,  au  mois  d'octobre  ,  dans  un  bois  près  de  Phila- 
delphie. 

11  a  un  peu  plus  de  quatre  pouces  de  longueur  totale  ;  les 
joues,  le  dessus  de  la  tête  et  le  cou,  d'un  joli  gris- bleuâtre  ; 
la  poitrine  d'un  cendré  pâle  dans  le  milieu  ;  les  côtés  et  les 
flancs  jaunes  ;  le  ventre  et  les  couvertures  inférieures  de  la 
queue,  blancs;  une  ligne  de  cette  couleur  qui  part  des  narines 
et  entoure  Tœil;  le  bmm  noir;  le  dos,  le  croupion  et  les 
plumes  qui  recouvrent  la  queue  en  dessus,  d'un  vert  olive  ; 
les  ailes  presque  noires';  le  premier  et  le  second  rang  de 
leurs  couvertures  supérieures  terminés  de  blanc  ;  leurU'  troi» 
pennes  secondaires  les  plus  proches  du  corps  bordée^  en 


dehors  d'mi  blanc  jaiHiâlre ,  et  toutes  les  ^utCr^s  (rangées  d« 
rert  clair  à  Pexlérieur;  là  queue  pareille  â  celles-ci^  e<  ua 
peu  fourchue;  le  bec  noir  en  dessus  et  d'un  bleu  clak*  eii 
dessous  ;  Tiris  noisette.  La  femelle  n'est  pas  connue. 

Le  ViRÉON  veRdA»re,  Fireo  viresrens^  pi.  53  de  V Histoire 
des  Oiseaux  de  pAménque  septentrionale.  Je  n'ai  rencontré 
qu'un  seul  individu  de  cette  espèce  dans  un  bosquet  de  New- 
Jersey,  où  il  voLligeoit  d^ arbre  en  arbi'e,  et  saiitîUoit  sur 
toutes  les  branches  pour  visiter  toutes  les  feuilles,  afia  d'y 
trouver  les  insectes  dont  il  se  nourrit. 

Il  a  le  bec  brun  en  dessus  ;  de  couleur  de  corae  en  des- 
sous  et  sur  les  bords  de  sa  partie  supérieure  ;  le  somnaet  de 
la  tête  noirâtre  ;  les  sourcils  blancs  ;  une  tache  ^se  entre 
Toeil  et  le  bec;  ce  même  gris  prend  un  ton  blanc  sur  ia^rge 
et  sur  les  parties  postérieures ,  et  tire  au  vert  sur  le  nian-- 
teau,  sur  les  (lancs  et  sur  le  bord  externe  des  pennes  alàîres 
et  caudales,  dont  le  côté  interne  est  brun  ;  les  petites  coa- 
vet  lures  des  ailes  sont  d'un  gris  verdâtre  sombre,  et  les  infé- 
rieures de  la  queue  jaunâtres;  les  pieds  $ont  noirâtres.  Lob- 
g  leur  totale,  quatre  pouces  sept. lignes,  (v.) 

VIRESCIÏE.  V.  Pyboxène  volgakique  yeat,  ynl.  a*, 
p.  3 1.6.  (i.N.) 

VIRÈ-VE^T.  Nom  imposé  au  Martin-Pêcheur,  parce 
qu'on  croît  qq'^tant  suspendu  dans  un  liea  quelcon^e ,  il 
indique  de  quel  côté  vient  le  vent,  (v.). 

YIRË^yiRË.  Quelques  voyageurs  ont  donné  ce  nom  aux 
endroits  où  l'eau  de  la  mer  ou  des  rivières  forme  des  tournons. 
V,  Tourbillons,  (pat.) 

VIREYA.Genre  de  plantes  établi  par  Ra^nesqueSchmàlt^, 
et  dont  les  caractères  ne  nous  sont  pas  connus,  (li^.)   . 

YIRGA  REGIA.  Césâlpin  décrit,  sous  ce  imm»»  deux  es- 

£èces  de  Digitales  :  les  digitalis  purpurea ,  L. ,  et  amhigua^ 
inn.  Suppl.  (lî9.) 

VIRGADELLE.  F.  Vergapelle.  (desm.) 

VÏRGA  PASTORIS.  Matthiole  et  J.  Camerariï^s  don-^ 

nekit  ce  nom  à  la  cardère  pc(Hue.{,dipsacus  piiosus  ^  L.  ).  Cette 

plante  est  le  pirga  postons  minor  dé  G.  Bauhin,  e%  son  virga 

fostoris  mfijpr  est  la  cardère  $at)vage  (  dipsacus  syhfestfis ,  L.  ). 

(LN.) 

YIRGAURE A.  Plusieurs  botanistes  anciens^par  exen^ple, 
î\ueliius,  Matthiole,  Dodqpée,  C^i^^lpUw  etc*  9,  ont  d^ané  ce 
nom  latin  aq.eournouiiler  fei^plle  (jçoruus  sangvinea^L.), parct 
Çue  ses  branches  sont  ef^éf^s.^t'd'un  ropge  sanguin.  Les 
leuiilas  de  cette  plante  rougissent  4  rautomne. 

Les.  botanistes  que  noi|s  venons  de^  citer  |. sont  portés  à 


Y  I  R  io5 

croire  que  ce  cornouiller  est  le  virga  sangma^a  de  Plînc^  qu'il 
ait  n'être  guèrç  plu$  fortuné  que  le  tamarix,  et  dont  le  liber 
na^soît  coRifne  ,trè3:propre  à  r'ouvrir  les  plaies  qui  s'étoient 
terioées  trop  tôt. 

Auellius  a  nommé  aussi  le  carthame,  vîrga  sanguinea,  (LN.) 
yiRGAUREA.  Ce  nom  a  été  donné  d'abord  à  la  verge 
d'or  commune  (  soiidago  virga  aurea ,  L,  )  »  parce  que  celte 
plante  se  termine  par  un. long  épi  de  fleurs  jauftes.  C.  Bau- 
niv^éunit  sous  ce  nom  la  plante  ci-dessus  nommée ,  et  plu- 
sieurs espèces  de  séneçons  (  ^enmo  doria ,  sarracenica  et  doro- 
m'cum^  L.)^  J»  Ba«hin  l'a  donné  à  plusieurs  autres  espèces  de 
séneçon  ,  et  ii  la  cacalie  sarrasine  (^cacalia  sarracenica ,  L.  ). 
^  Mais  les  Jbotaaistes  ont  «omrné  ensuite  virga  aurea ,  de  vé- 
ritables espèces  de  verge  d'or,  quelques  vergerettes(cr%^ffro»), 
et  des  aster  ;  et  le  -genre  virgaurea  de  Tournefort  étoit  ainsi 
composé ,  lorsque  Linpseus  le  détruisit  et  abolit^  le  nom  de 
virga awea^  préférant  se  servir,  pour  désigner  la  verge  d'or, 
àixnoiaàesolidaga^àeimé  anciennement  à  l'espèce  commune, 
et  à  d'autres  plantes ,  parce  qu'on  leur  supposoit  la  vertu  de 
hâter  la  réunion  et  la  consolidation  des  os  fracturés. 
.    Le  Tùumefortia  volubilis  ,  L. ,  ou  Messerschmidia  voluhiUs , 
Rom.,  est  le  virga  a^r^a  figuré  dans  l'Àlmageste  de  Plukenet, 
takl.  a3i5  ,  f.  6. 

Le  Virga  aurea  de  Sloane,  Hist.  Jam.,  fig.  i5a,  t.  i4f  me 
parait  être  le  calea  lobaia ,  L.  (iW,) 

VIRGILE ,  VirgiUa,  Genre  de  plantes  établi  par  Lamarck 

aux  dépens  des  Sophores  de  Linnaeus.  Il  renferme  les  espèces 

.  qui  ont  un  calice  à  cinq  dents,  un  étendard  plus  long  que  les 

ailes ,  et  un  légume  non  articulé  et  compripaé.  V,  Cyclopie 

et  Ir£TTSOM£. 

L'Héritier,  dans  ses  SUrpes ,  a  aussi  donné  ce  nom  à  une 
plante  de  la  syngénésie  frusiranée,  que  Lamarck  avoit  nom- 
mée Galardienhë. 

Michaux  iils  appelle  de  même  un  arbre  de  l'Amérique- 
Septentrionale ,  apporté  par  lui,  qui  est  fort  différent,  par  le 
port  et  les  fruits  des  Robiniers  ,  mafs  qui  ne  m'en  a  pas  paru 
différer  par  leurs  caractères.  V,  Robinier  bois  jaune. 

U  ^  donné  cettç  année  (  1819) ,  dans  nos  jardins,  des  fruits 
pour  la  première  fois ,  et  en  telle  abondance ,  qu'il  n'y  a  plus 
icu  de  craindre  .sa  perte,  (b.) 

VIRGINALÎS.  L'un  des  noms  anciens  de  l'armoise  (ar- 
temisia  )  et  de  la  matricaire  (  pariheoion  des  Grecs  ).  (ln.) 

VIRGINITÉ,  Firginiias,  tf^^Uiiuu.  C'est  l'état  d'une 
personne  de  l'un  pu  dq  l'autre  sexe  qui  ne  s'est  pas  encore 
^fu^donaéè  à  l'ampur.  La  virginité  demande  une  purelé  plus 


io8  V  I  R 

irréprocliable  que  Tëtat  de  pucelage  ;  c^est  une  fleur  délicate 
que  flétrit  le  premier  désir  d^Tamour;  elle  suppose  même 
1  ionocence  primitiTe  du  cœur^  parce  qu'on  peut  être  intact 
sans  avoir  consenré  la  chasteté ,  compagne  inséparable  de 
la  pudeur  virginale.  Lucrèce  ,  violée  ^  avoit  encore  une  âme 
vierge  :  une  pucelle  peut  n'avoir  déjà  plus  sa  virginité.  Ce 
caractère  est  donc  dans  les  mœurs  plutôt  que  dans  les  or- 
ganes. F.  à  T  article  Homme,  le  lieu  où  il  est'parléde  ce  sujet. 

Une  vierge  Test  en  toute  chose  :  ^Ue  Test  dans  la  pudeur 
de  ses  regards ,  dans  Tinnoeence  de  ses  attraits ,  dans  Fhon- 
nêteté  de  sa  conduite^  dans  la  modestie  de  son  maintien  et 
de  sa  parure  :  elle  ne  sait  pas  même  rougir  d'amour.  Le  jeune 
homme  vierge  est  timide  devant  la  beauté  ;  il  redoute  son 
approche ,  et  frémît  au  seul  attouchement  de  sa  main  :  l'air 
dévergondé  d^me  prostituée  lui  fait  horreur.  La  virginité  et  la 
pudeur  sont  Fapanage  de  l'espèce  humaine  ;  elles  n'appar- 
tiennent point  aux  animaux ,  car  c'est  d'elles  seules  que 
naissent  les  transports  de  l'amour  moral  et  ce  saint  enchan- 
tement des  cœurs  véritablement  amoureux  :  mais  ils  n'cxis* 
tent  qu'une  seule  fois  dans  la^  vie  humaine ,  et  nous  les  per- 
dons en  connoîssant  l'amour  physique.  La  virginité ,  sem- 
blable au  mystère X  perd  ses  charmes  quand  on  la  dévoile  : 
c'est  la  fable  de  Psyché  qui  fait  évanouir  l'amour  en  voulant 
le  reconnoître* 

La  femme  aime  ,  dit-on ,  toujours  mieux  que  tout  autre , 
celui  qui  a  reçu  ses  premières  amours.  C'est  aussi  pour  cela 
que  les  législateurs  de  l'Orient  ont  exigé ,  dans  la  consom- 
mation des  mariages ,  le  signe  de  la  virginité  de  la  femme  ; 
ils  ont  voulu  que  l'épouse ,  ne  recevant  ses  premières  vo- 
luptés  que  de  son  mari ,  pût  lui  demeurer  plus  attachée  ,  et 
même  ne  piit  faire  aucune  comparaison  ;  mais  ils  n'ont  pas 
exigé  la  même  chose  de  l'homme,  parce  que  te  résultat  n'en 
estpas  le  même.  Il  y  a  un  problème  du  vieil  Aristote  (  Sect. 
4-9  Probl.  II  ),  dans  lequel  ce  philosophe  examine  pourquoi 
les  jeunes  garçons  qui. commencent  à  jouir  ,  haïssent  tes 
premières  femmes  qu'ils  ont  connues.  Ne  seroit-ce  pas ,  dît- 
il,  parce  qu'ils  éprouvent  alors  une  mutation  subite  de  carac- 
tère ?  car  le  coït  les  rend  tristes  en  les  affoibtissant ,  et  ils 
fuient  la  personne  qu'ils  en  regardent  comme  la  cause. 

On  a  de  plus  observé  que  les  vieilles  filles  n'ayant  jamais 
été  enceintes  ,  avoient  (es  vertèbres  sacro-lombaires  inflexi- 
bles et  immobiles  entre  elles  ;  ce  qui  donne  à  ces  filles  un 
maintien  d'une  seule  pièce  et  une  allure  roide,  tandis  que  les 
femmes  qui  ont  engendré  beaucoup  d'enfant  ont  une  dé- 
marche plus  libre  et  les  hanches  plus  flexibles.  Les  femmes 


V  I  R  to7 

bréhaignes  ou  stériles  ont  aussi  une  allure  plus  automatique 
que  les  autres ,  et  il  y  a  je  ne  sais  quel  dévergondage ,  quel 
maintien  décidé  et  etTronié  datis  la  démarche  d'une  prosti- 
tuée. Le  maintien  d'ooe  £iie  sage  est  plus  modeste  ,  et  sur- 
tout plus  timide  ;  je  ne  sais  quel  charme  invincible  s'attache 
à  ses  pas  ;  la  molle  ondulation  de  ses  vétemens ,  la  délicatesse 
de  sa  taille  »  la  grâce  de  ses  manières ,  le  doux  éclat  de  sa 
voix ,  tout  annonce  en  elle  l'innocence  et  la  candeur  d'une 
ime  pure^  On  distingue  d'abord  le  naturel  de  toutes  ces 
grimaces  factices  d'une  minaudiére  et  de  ces  vestales  plâ- 
trées; la  simple  vierge  n*a  pas  besoin  d'apprêts;  elle  plaît 
λar4es  seuls  attraits  de  la  nature  ,  par  la  naïve  modestie  de 
a  pudeur,  et  surtout  par  cet  inconcevable  prestige  qui  lui 
attire  tous  les  cœurs  ;  car  elle  n'agît  point  sur  les  sens  ,  mais 
plutôt  sur  rame;  et  si  le  libertin  se  prend  par  le  physique  , 
l'homme  sensible  est  touché  surtout  par  les  belles  qualités 
d'un  cœur  plein  d'innocence. . 

Qui  peut  nier  cette  vive  sympathie  entre  les  sexes  du  genre 
humain  ?  elle  frappe  même  les  animaux.  L'amour  semble 
s'' exhaler  de  tous  les  pores  d'une  jeune  beauté  ,  et  émouvoir 
toutes  les  puissances  au  fond  de'  nos  cœurs.  Je  ne  sais  quel 
parfum  virginal  jette  l'homme  Sensible  dans  une  douce  extase, 
quel  tendre  regard  le  fascine  ,  et  quel  son  de  voix  le  fait 
palpiter  d'amour;  mais  il  est  certain  qu'une  femme  n'a  plus 
ces  mêmes  attraits  :  sa  voi^  n'a  plus  cet  accent  mystérieux , 
son  regard  a  déjà  perdu  de  sa  pudeur  native ,  elle  inspit-e 
moins  l'amour  moral  que  l'amour  physique.  Buffon  a  rap- 
porté rhistbire  d'un  homme  qui ,  jeté  dans  une  maladie  ex- 
traordinaire par  son  excessive  chasteté  ,  reçut  ^  à  l'aspect  de 
deux  filles,  une  commotion  si  vive  et  un  éclair  si  violent  dans 
les  yeux ,  qu'il  tomba  dans  le  délire  ;,  mais  la  vue  d'une  femme 
mariée  ne  lui  causa  jamais  cette  forte  impression..  L'on  assure 
qu'un  religieux  de  Prague  avoit  l'odorat  si  délicat,  qu'il  dis- 
tinguoit  par  ce  moyen  une  vierge  d'une  femme  ;  et  un  auteur 
estimé  témoigne  même  qu'un  singe  savoit  fort  bien  deviner^ 
à  l'odeur,  les. filles  les  plus  amoureuses  d'entre  toutes  les 
autres.  Ces  faits,  démontrent  bien  qu'il  existe  àes  diffeVences 
entre  une  vierge  et  une  femme.  Le  son  même  de  la  voix 
suffîsoit  au  philosophe  Démocrite  pour  les  distinguer  ;  car 
ayant  entendu  parier  un  jour  une  servante ,  il  lui  donna  le 
nom  de  fille ,  et  le  lendemain  il  l'appela  femme ,  ayant 
reconnu ,  par  le  changement  de  sa  voix ,  qu'elle  avoit  été 
déHorée  pendant  la  nuit.  Catulle,  dans  les  Noces  de  Thétis 
^t  de  Pelée ,  fait  aussi  mention  de  la  coutume  qu'avoient  les 
nourrices  de  mesurer-,  avec  un  fil ,  la  grosseur  du  cou  des 


u>6  V  I  R 

filles^  pfëteiidant  rctonnôîtrfe  la  perte  de  leur  virgioilé  lors- 
qu'il devenoit  t^t  à  cbup  un  peu  plus  gros  : 

Kob  illam  Dutrix  orieoti  lucc  revisens  \ 
HésternO  collum  poterit  circumdare  ûlo. 

On  sait  9  eu  effet  ^  comLiea  les  jouissances  d'amour ,  relâ- 
èhant  tous  les  muscles ,  et  particulièrement  ceux  de  ïa  glotte  ^ 
rendent  la  voix  rauqué  et  désagréable,  ce  qu'on  peut  ren^ar- 
quer  dans  les  feikimes  publiques;  aussi  les  anciens  infibuloient 
les  botis  cliattleufs  pour  conserver  leur  voi^  V.  dans  Tarticle 
lNFiBtt\¥io^.  Si  cet  usage  étoit  renouvelé  parmi  nous  ,  il 
rendrôit  nàÈ  âtteurs  d'autant  .meilleurs  9  que  la  plupart 
d'entré  eut  dégradent  leur  voix  et  leur  cœur  en  s'usant  par 
èé  continuelleii  débau/ches.  Martial  dit  mèm^e  d'une  ^une 
ffllè: 

iun  eantai  benè  :  basianda  aob  09. 

La  cbasteté  n'est  pas  moins  nécés^aife  pont  téuàsif  dàhs  les 
arts ,  Itê  lettres  et  les  sciences ,  que  polir  tèainteûit*  la  vigueur 
du  corps  i  la  noblesse  de  l'âme  et  Tbônnéteté  dés  mœurs  ; 
car  rémission  etcesstve  dû  sperme  énei*ve  iodtes  lés  facultés, 
et  produit^  à  la  longue,  l'effet  de  la  tà^tratioti.  K  Ëut^CQUE , 
Homme,  etc.  (tïrey.)  *     * 

VIRGOULEUSE.  Variété  de  ;E>oïr<?.  F.PoiRiEfe.(bESM.) 
VIRGULAIRE  ,  Ftrguiana.  Genre  de  plantes  de  fa  di- 
dynaoïie  angiospermie  et  de  là  famille  des  scfophui aires , 
dont  les  caractères  consistent  :  en  uti  calice  persistant^bîlabié, 
à  dix  angles  à  cinq  dents  aiguës  et  o'nverts,   doht  deot  itifé- 
rieurs  plus  écartés  ;  une  corolle  presque  campanutée  ,  ir- 
régulière,  à  tube  recôurbi^,  ^g^^S^  ventrue ,  à  limbe  divisé 
eu  dnq  parties  presque  rondes ,  dobt  les  deux  snpëHeures 
sont  un  peu  plus  courtes  ;  quatre  étâminii^s  velues  à  leur 
base  9  dont  deux  plus  courtes;  un  ovaire  ovaPe,  4  style  su- 
bttlé,  recourba) et  astigmate  bifide;  une  capsule  ovale  ,  ob- 
tuse^ k  deux  sillons  9  surmontée  du  style  qui  persiste  ,  bilo- 
culaire ,  bivalve  ,  contenant  un  très-grand  nombre  de  petites 
seifaeoces  attachées  à  nU  dessipîment  contraire. 

Ce  genre  renferme  d^ttx  sous-arbrisseaux  du  Pérou  (b.) 
VIRGULAIRE ,  Virgularia.  Genre  établi  par  Laraarck 
aux  dépens  des  PenNatules.  Il  a  pour  caractères  :  corps  li- 
bre^ luvéaire  ou  filiforme,  très-long,  entouré  en  partie  de 
pinnules  embrassantes^  polypifères  au  sommet  ^  et  contenant 
un  axe  presque  pierreux. 

Les  espèces  de  ce  genre  diffèrent'  encore  plus  des  penna- 
taies  parleurs  mœurs  que  par  leurs  formes  ;  elles  s'enfoncent 
dans  le  sable  par  leur  partie  inférieure.  On  en  connott  trois 


sièmes  par  Séfca ,  Mas.  Lab.  1 14 ,  n.^  2,  (B.) 

VIRlDE  AÊRIS.  Quelques  minéralogistes  çt  «hîmisrteiSr 
ont  donné  ce  nom  au  Cuivïie  garbqnaté  vert.  (lnO 

VIRIDUGO  de  Forstcr,  oa  Pe*' oxydé  teaueux  veut; 

yiRIJU,  se  dit  de  ce  .qui  âppirtienl  principalemeiH  au  t^^' 

r«ctère  mascului  «  et  de^  tout  ce  qoi  mar^œ  ta  force  ^  le^coâ^^ 

rage ,  la  vigueur ,  qui  sont  plutôt  l'apanage  de  Vhotuaxe  ébë* 

de  k  f^mme.  Le  ipai  vinl  vient  du  motipit,  »»  bolhiae  àïSe, 

et  d^rii^e  de>  vif  ^  ferc6,   parce  que  ia'iiffiare  a-doQn^'lé^'* 

ipcM^rîdttftVftâks  iit>,€ourage  et  im  cotys  ndboiMè  en  partagé': 

Q^esil  pour  celaf|u'o«  taLWàtmctiàBpiHk^  uncœurpira/^mùf- 

dLé«g9er  la  ^i|;uef*r  et  rîdtpépidbé^  Ge  «aractérede^Ayécë^ef 

de.  c^Qacnge  dépend  portant  dits  orgatoe^mâlies  ûé  gâiéraéîoit^ 

1^  de  Uliq«ieur  sâaûoilt^ puisqi^e  Wkommes  denetoM^'ët^' 

féaûnési  déikata  et  timides  par  un^  <irop  gp^iidè'  efftoi<A*»a^ëî 

sperme  ,  çt  la  cas^ratiea  ioftairoib^ie  eiUpétnement';  an^lt'iiré^ 

oonmient-eHe  omlTo  fpance  qu^eUeientèftetoHles  les  otiaHÏ^ 

viriles.  L'âme  ne  seresaiteit  pas  moins,  qiie  le  corp^  ûé*  ¥'&^^ 

ratioM^  fSt  l'actioipi  fortiSaipta  do  sperme  d^am  le  cori^^bamàîn 

inOue  paiement  sur  le  cavaotère  nv^ral  etnw  les  orgànfesî 

ilia^calaii'e&  ;  aussi  lea  tempéramess  vîrlls  ont  ui^  çaii^VéT^e' 

roag^anime  et  ua  généreux  courage  :  «eh  sont  ï€s  Mthsi' 

C'est  encose  cette /«iguèur  4e  çorp».^  îtispii*e  àï^ditim'^ 

de  fortes  pene^ées.,  et  qui  produit fas  aiMime  du  géMe.TèMt 

e&t  la  raisoB  qui  fait  que  les  &mmeo<ti/an«¥eç«i  de  1*  »af àVê' 

ni  la  force  du  corps ,  ni  l'élévation  de  Tesprit  de  rhomme* 

et  4{oie^  peu  d'entre»  cUes. montrent  un  carcictère  vM^dànHes 

direrses  ooeaskâasii^e.Uy«e:c?e8tcei{iiè  fit  eMendreV  grand 

Corneille  k  madcmoifieUe  de  Scu^éirii,  ^ui  fcit  demànlw^  si' 

les  femmes  pouvqieat  faire  de  boam^ti^gédîes.  F:RoimT. 

YIJEIOLE;  yikola.  Nom  donné ,  par'AuWet  à  im  arbre 
dont  les  se«ienqes<  donnent  un  suif  avet-  lequel  on  fait'dfes 
chandelles.  C'eai  le  v»é«i4aibfe  Mijscadkr  porte-suif,  ^fe 
myristica  ^b^uù .  dei  IkiànaeusM  '  ?  •  -  ' 

Cependant^  Jussiea  pease  ij^i^ dditforinerufr genre  dâtis' 
rbexandifie  monogynie  et  dans  la  famille  d«^  Laûrinées  , 
demies  caractères^  seront  :  fleurs  dBoï^ues; calice  coionneuxl 
encloche,àtroisi  dents;  six  étamines^ dent  trois  monadelpVs 
dana  les  fleurs»  mâlea  ;  up  ovake  sa^rîéur ,  à  style  court  "et 
à  ^igmate  MmpfeidaoeleS'  flepra  femelles  ;  an  drape^scc  , 


iio  VIS 

cotonneux,  bmlre,  garni  de  deux  saillies,  contenant  one 
noix  arillée  et  monosperme.  (b.) 
VIROLLE.  C'est  la  Chanterelle,  (b.) 

YIRO-SOUBEL.  C'est ,  en  Languedoc,  le  nom  du  So- 
leil ou  Tournesol,  (desm.) 
VmUM.  Nom  malabare  du  DiAiiAKT.*(Lit.) 

y IS  9  Terebra.  Genre  de  testacës  de  la  famille  des  Uni- 
YÀLV^,  dont  les  caractères  présenient  use  coquille  turricu- 
lée  ,  à  payerture  échancrée  inférienrement,  et  à  base  ^e  1» 
<u>Iumelle  torse  ou  oblique. 

ilitçs  coquilles  de  cegenre  ont  été  réunies  par  Linnaeus  a^ec 
les  Buccins»  Leur  nom.  .vient  de  leur  forme ,  qui  les  a  sou- 
vent fait  confondre  ,  par  le s^  anciens  conchyliologistés  , 
avec  les  ,Cér»te6  ,  les  Turriteelxs  «i  arutres  coqui^les^^ 
^longéi^s*  Elles  sont  ordinairement  solides,  formées  par 
un^  grand  nombre- de  tours  despire,  dont  Te  diamètre 
augipoLcnte  il  mesure  qu'ils  approcbent  de  l'ouverture.  Le  plus 
grand  est^petît  quand  on  le  compare  à  celui  des  autres  co- 
quilles. Leur  spire  est  un  peu  renflée  etlepas en  est rappro- 
çné.,'.  ce  qui  im  éloigne  beaucoup  de  la -Tarière,  qui  a  la 
spire  plate  et  les  pas  extrêmement  oblique. 

L'ouverture  des  vis  est  une  ellipse  irrégulière ,  poÎBtue 
par  le  bas  ,  et  arrondie  par  le  baut ,  où  elle  se  termine  en  un 
<:an^l  profondément  écbancré  dans  la  coquille.  Elle  est 
à  peu  près  parallèle  à  Taxe.  La  lèvre  droite  est  simple , 
courbe  et  tranchante  ;  la  lèvre  gaucbe  est  aussi  courbée  en* 
deux  sens  différeos,  mais  arrondie  et  garnie  par  le  haut  de 
'deux. plis  assesc  gros,  dont  Tinférieur  fait  le  tour  de  Péchan-» 
cvure* 

Ces  caractères ,  tirés  de  Fouverture ,  sont  les  seuls  qui  dis- 
tinguent les  vis  des  TuftRiT£LLE$,avec  lesquelles  elles  avoient 
été  confondues  par  la  plupart  àes  conchyliologistes  français. 

La  tête  de  Tanimal  qui  habite  les  vis  est  plaie  en  dessous  r. 
co^ivdxe  en  dessus^  arrondie  en  devant,  et  garnie  d'une 
membrane  très-fine.  Ses  deux  cornes,  sont  coniques ,  fort 
éloignées  Tune  de  l'autre ,  deux  fois  plus  longuea que  la  tète, 
et  portent  les  yeux  à. la  partie  extérieure  de  leur  base.  La 
bouche  est  une  fente  longitudinale,  où  on  voit  une  mâchoire 
inférieure.  11  est  possible  qu'elle  donne  issue  .à  une  trompe 
semblable  à  celle  des  buccins,  comme  quelques  naturalistes 
fe  supposent;  maispQ  ne  l'a  pas  vue,  et  la  présence  des  dent» 
mentionnées  ci-dessus  semble  en  annoncer  l'absence. 

Le  pied  est  toujours  plus  court  que  la  coquille  ;  il  forme 
une  ellipse  oblûse ,  dont  la  partie  antérieure  a  de  chaque 


.       VIS  ^   „, 

qfttë  une  oreillette  oa  appendice  trîàtigiilàire;  Le  manteau  ne 
déborde  pas  Touverture,  excepté  sur  le  devant,  où  il  se  re- 
plie en  un  tuyau  cylindrique  qui  sort  par  Téchancrure  de  I» 
coquille  et  se  rejette  sur  (e  c6té  gauche. 

Les  vis  vivent  dans  les  sables  des  rivages.  Elles  sontgéné^ 
ralement  trop  petites  pour  être  recherchées  comme  nourri- 
ture. On  en  trouve  fréquemment  de  fossiles,  mais  moîn» 
cependant  que  des  cérites,  avec  lesquelles  tous  les  oryctor 
graphes  les  ont  généralement  confondues. 

On  connoit  une  quarantaine  d'espèces  de  vis,dont  les  plus 
communes  ou  les  plus  importantes  à  connottre ,  sont  : 
^  La  Vis  maculée,  dont  les  tours  de  spire  sont  unis, sans 
sillons  intermédiaires^  sans  dentelures,  et  fasciés  par  des 
taches  bleues  et  brunes.  On  la  trouve  dans  la  mer  des  Indes 
et  de  l'Afrique. 

La  Vis  favat,  Tenbra  swbuiata^  qui  est  sdbulée,  unie, 
dont  les.  tours  de  spire  sont  sans  sillons  intermédiaires,  sans 
dentelures,  et  ont  des  taches  carrées  ferrugiéeuses.  Voyez  sa 
figure^  pKR  5.  On  la  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

La  Vis  CRÉNELÉE,  dont  les  tours  de  spire  sont  inférieur 
rement  garnis  de  tubercules.  £Ue  se  trouve  dans  les  mers 
des  Indes. 

La  Vis  mira,  7'erebra  vitUda^  est  presque  striée ,  et  a  la. 
jonction  des  tours  de  spire  doublement  trrénelée.  Elle  se 
trouve  sur  les  câtes  d^Afrique. 

La  Vis  sïrigillée  a  les  tours  de  spire  striés  obliquement 
et  partagés  par  une  carène  aplatie.  Elle  se  trouve  dans  la 
mer  des  Indes.  , 

La  Vis  laivcéolée,  qui  est  unie,  dont  les  teyrs  de  spire 
sont  entiers ,  et  ont  des  lignes  longitudinales  testacées.  EUe 
se  trouve  dans  la  mer  des  Indes.  (B.) 

VIS  A  CARACTÈRES.  C'est  la  Vis  maîulée.  (desm.> 
VJS  A  DIX  LAMES.  On  trouve  dans  l'ouvrage  de  Knorr 
(  Monum. ,  etc. ,  tome  ii ,  sect.  ii ,  pag.  i33 ,  pi.  G.  vu  , 
fig.  4)1^  description  et  la  6gure  d'un  corps  marin  fossile , 
qui  paroît  avoir  des  rapports  marqués  avec  les  orlhocératites^ 
et  qui  a  servi  de  type  au  genre  Cheisaore  (  ou  plutôt  chry- 
saore  )  de  Denys-de-Montforl.  (desm.) 

VIS  EFFILÉE.  V.  Vis  lancéolée,  (desm.) 

VIS  ETOILEE.Nom  marchand  du  Fuseau  deTernate„ 

Strombus  fusus ,  Linn.  ,qui  appartient  au  genre  Rgstellaire, 

Bostéstlaria  subulata ,  Lamarck.  (desm.) 

VIS  DE  MARAIS,  Strombus  palustns.  C'est  une  coquille 

du  genre  Cérite  ,  ou  plutôt  du  g<enre  Potamxdb.  (desm.) 


II*  VIS 

VIS  NOUEUSE  on  RABOTEUSE.  C'csl  le  murex  ginx^ 
nuiaius  àe  LinUlaBi».  (0£SM.) 

>  VIS  DE  PRESSOIR.  Un  turèo  et  od  buccin  de  Linnaeas 
ont  reçu  ce  nom  vulgaire  (  Tàrio  dupiitùius  et  Buccinum  dupfi- 
rotow  ).  (DESM.) 

VIS  RABOTEUSE.  V.  Vm  N©CEtJ*Ë.  (dssm.) 

VIS  À  TAMBOUR.  Ctst  le  turèBiarebra ,  Linn.,  le  type 
Al  genre  Vis,  (îWESM.) 

VIS  A  TAMBOUR.  L'»  de»  immi»  vtdgâîrcs  de  la  TurC 
KiTfiLLE ,  turrUeUa  Urtbrn^  de  Lamarek.  (OËsm .) 

VIS  TIGRÉE.  V.  Vis  favai .  (msh.) 

VIS  TRONQ^UÉE.  C'est  Vhilko  êeaolaia  de  Lîdnams  , 
qoî  appartienlmaintenant  ao genre  B^tHiE.  (bésmt.) 

VISAGE  et  PHYSIONOMIE.  Ge  qai  distingue  à  Fex- 
térieor  Thomine  de  la  bêle,  c'est  surtout  sa  face  et  rèm- 
pfei»tedeP»*ellîg€nce  qu'il  porte  dans  ses  regards.  L'hqtome 
seul  a  un  vérkabte  visage  ;  le  museaii  dés  aiiimaux  ne  pnrésénte 
qu^ati  aspect  ignoikle,  si  news  le  comparons  à  noire  face. 
Vent- on  voir  Je«  deg^radalions  successives  de  la  figure  hur- 
maine;  qu'on  passe-  de  TEuropéen  au  nègre,  âa  nègre  au 
hottentot,  pais  à  l'orang-owlang,  die  celui-ci  aux:  autres  singes, 
ensuite  au  chien ,  au  bœuf ,  au  cheval,  puis  au  chat- huant 
parmi  les  oiseauJ?,  istu^ perroquet ,  et  ètafiff  à  toute  la' série  des 
animaux  k  squèlôtté  osseux.  Cette  modification  de  la  tête , 
dans  les  animaux ,  est  Teffet  du  prolongement  graduel  ou  du' 
dével'oppemeiit  proémifteiit  des  mâchoires,  à  mesuré  que  le 
cerveau  se  recule  et  se  rétrécit  Su^poèez  une  face  d'Euro- 
péen ordinaire;  comprimez-en  le  front,  le  nez,  et  avancez 
les*  wâchœres  avec  les  lèvres;  vous  o^bUendrez  la  fece  d\!n 
oèfre,  auquel  U  tiejttanqnera  que  'le^t^înt  noir;  écrases» 
davantage  le  front,  et  allonge^ .enrobe': les  mâchoires  ,  vous^ 
aurez  une  figura  iWâDgrOutang;  et  en  poussant  toujours  plus 
loin  cette  opération ,  vous  parviebd^ez  à  former  toutes  les 
face»  des  animaux  quadrupèdes,  et  enfin,  celles  àes  reptUies  , 
de»  oiseaux  et  des  poissons.  Ce  qub  l'homma  porte  eirhau- 
titofi  perpendiculaire  et  ea  ,capaciië  encéphalique ,  les  anl- 
mdtts  Tout  en  longueur  honzoïMrale.  A  mesure  que  le  crâne 
et  le  cerveau  se  rapetissent ,  les  os  de  la  face  et -des  mâ- 
choires s'étendent,  de  sorte  qe'il  y  a  un  rapport  direct  entre 
,  les  un5  et  les  autres.  C'est  sur  cette  considération  que  s'est 


"•  %J  ,  f      M  '    M, 

,  t  mâchoire  supérieivre^  se  rend  à  la 

nuque  en  passant'contre  l'extrémité  inférieure  de  roreîlle  ;  si 
Ton  tire  une  autre  ligne  de  la  base  du  front  aux  dents  inci- 


V  I  S'  ta 

sjvcs  supérieures ,  an  pjl^eiï^r^  un  apgle:(|ui  donnera  la  me-» 
sare  de  la  saillie  de  la  face.  On  a  trouvé  que  cet  angle  étoil 
de  85  à  90 degrés  dans  la  plupart  des  Européens,  de.  jS  degrés 
dans  le  i|ègre ,  de  65  degrés  chez  les  orang-outangs  ^  de  6a 
degrés  dans  les  guenons  et  les  sapajpus,  de  45  degrés  dans 
les  magots  etniacaques,  de  3o  degrés  chez  les  babouins^,  de 
/il  degrés  dans  le  chieu-mâtîn,  de  trente  degrés  chez  le  llèvVe 
€t  le  bélier,  de  a3  degrés  aui  cheyal ,  etc.  Paroii  les  diseaux  ^ 
la  face  s'avance  encore  davantage,  à  cause  de  leur  bec.  Ainsi 
la  bécasse,  le  butor,  ont  un  angle  facial  extrômetxient  aigu» 
A  mesure  que  cet  allongement  ^t  plus  considérable  ^  le  crâne 
se  resserre,  comme  si  Tun  se  faisoit  aux  dépens  deTautre, 
tomme  si  les  organes  de  la  manducation  étioient  préférés^ 
dans  les  bétes ,  aux  organes  du  sentiment  et  de  la  pensée  , 
tandis  que  c^ez  Thomme ,  les  organes  de  1- appétit  sont  res- 
serrés ,  rapetisses ,  ppuç  donner  plus  d'extension  à  Torgane 
lie  la  pensée.  La  brute  semble  tendre  son  museau  à  la.  nourri* 
tare ,  et  rejeter  son  cerveau  derrière  son  sens  de  Tappétit , 
comme  si  Tesprit  n'étoit  qu'ep  second  ordre  chez  elle.  V,  le 
développement  de  ces  faits  à  l^,article  Quadrupèdes.  Dans 
l'homme,  au  contraire  ,  le  front  s'avance,  $'enQe  pour  ainsi 
^  dire  de  pensées,  tandis  qqe  les  prganes  des  sens.bruts  se  re- 
culent et  se  rapetissent.  Toil^,  dans  le  physique,  une  dis- 
tinction bien  marquée  entre  Fanimal  et  Thornme  ;  Tun  n'obéit 
qu'aux  sens  grossiers  et  physiques ,  F  autre  est'dirigé  par  i'eso- 
prit,  par  la  raison  et  rintei.ligençe.  Remarquez  aussi  que  les 
organes  entraînent  Têlre  vivant  dans  le  sens  de  leur  action, 
en  raison  de  leur  développement  :  plus  on  développera  les, 
sens  brutaux,  plus  T animal  scra.stupide ,  cojnme  on  1  observe 
chez  les  poissons,  et  dans  les  oiseaux  à  long  bec ,  comme  les 
bécasses ,  et  dans  Us  quadrupèdes  à  museau  prolongé.  Au 
contraire ,  les  espèces,  à  figure  plus  droite  semblent  les  plus 
spirituelles,  comme  les  perroquets,  les  chou.ettes  (dédiées 
autrefois  à  la  savante  Minerve  parle  peuple  Athénien),  les 
singes  ,  et  enfin  l'homme  »  s'il  est  permis  de  le  mettre  au  rang 
de  la  brute  ;  et  même  parmi  les< hommes  seuls,  ceux  qui  ont 
une  figure  avancée  en  museau  montrent  un  air  ignoble  et 
bête,  au  lieu  que  les  visages  droits,  avec  une  bouche  rentrante 
et  un  front  saillant,  présentent  une  figure  intelligente,  noble 
et  majestueuse  ;  aussi  les  anciens  sculpteurs  grecs ,  dont  les 
ouvrages  sont  si  admirables  ,  jae  représenloient  jamais  leurs 
dieux  qu'avec  cet  attribut  de  suprême  intelligence  et  de  génie. 
Ils  ouvroient  beaucoup  l'angle  facial,  et  lui  donnoient  même 
90  à  100  degrés.  Dans  jeur  Jupiter,  le  dieu  suprême ,  le  front 
s'avance  extraordinairement;  il  semble  grossi  de  l'éternellie 

XXXYl.  8 


^i4  V  I  <; 

t^;essè  et  rempli  àts  deMiftées  Ae  i'mivers.  Bt^n  loin  d*o(Frir 
un  angle  saillant,  la  face  du  4itu  esi  rentrante,  ce  qui  kû  im-^ 
prime  un  air  de  sublitâilé  e<ynceatr6e  et  de  réOexion  conve- 
Dafble  au  père  de  la  natare,  des  dieux  et  des  hommes.  Ses 
aoarcils  arancéa  font  trembler  TOlympe  quand  ils  s^lnclinelit, 
comme  ie  disoît  Homère^ 

Pour  montrer  confbien  ces  remarques  sont  fondées ,  nous 
allons  les  sumte  dans  les  diverses  races  humaines.  Nous 
avons  fait  ron*  que  les  animauv  étoîent  plus  stupides  à  n^esure 
que  leur «Mseau  ie  prolongêoit,  ^ou,  ce  qui  revient  au  même, 
^«mesure  qoe  leur  cfervean  ne  rapétîssott.(ûm5iiftir£  les  articles 
CniNR',  v)ërT£AV.)  Ainsi,  les  races  humaines  ont  montré 
qirerétendue  de  leur  intelligence  correspondoit  a^sez  bien 
avec  Tourertûre  de  leur  tfn^e  facial,  t.^  La  race  blancfhe ,  qui 
comprend  les  nations  etironéenaes  (excepté  les  Lapons),  avec 
les  Arabes ,  les  Persans ,  tes  Indous ,  a  communément  pour 
caractère  un  angle  facial  ^  S5  ii  90  degrés.  Elle  a  produk 
aussi  les  plus  grands  génies  qui  aient  vécu  sur  la  terre,  ets^est 
élevée  au  plus  haut  degré  de  civilisation  ;  eHe  a  paru  la  plus 
capable  ide  grandes  choses  ^  la  plus  habile  et  la  plus  inteffî- 
|«ente  de  toutes,  a.^  Dans  la  race  mongole ,  la  figure  humaine 
-n'a  guère  que  80  à  85  degrés  d^ ouverture  pour  son  angle  fan- 
erai. Ce  sont  aussi  les  peuples  qui  se  rapprochent  le  mus^de 
teous  pour  Fhabileté,  Vromme  nous  le  voyons  par  les  Chinois 
«jt  les  Japonais.  On  ^  soupçonné  que  les  Péruviens  et  les 
lilextcains  étoient  originaires  des  peuples  de  la  race  mongole 
on  Sino-Tatare ,  et  il  pàrott  que  Findustrie  des  Américains 
ressembloit  effectivement  à  cette  race.  3.^  Les  Malais  et  les 
<jara1â»es  paroissent  avoir  le  même  angle. facial  :  aussi  leur 
iiabileté  est  assex  semblable.  4-^  La  race  du  nègre  a  toujours 
^aru  très-infëfieure  en  esprit  aux  antres  races,  ei  quelque 
HM>in  qu-on  ait  pris  dHnstruire  de  jeunes  nègres ,  on  ne  voit 
^as  qu'ils  aient  produit  quelque  homme  de  grand  génie ,  mal- 
>gré  les  taiens  plus  ou  moins  marquans  qu'on  a  signalés  parmi 
.eux.  D'ailleurs,  cette  soumission  ^l'esclavage  annonce  peu 
^  vigueur  dans  le  caractère  et  peu  d'élévation  dans  Pesprit. 
tLa  nature  a  maltraité  ces  pauvres  nègres  en  ne  leur  donnant 
^ni  assez  de  courage  ni  assez  d'intelligence  ;  ils  seront  toujours 
'4lans  la  servitude  par  foiblesse^  et  dans  la  harbarie  par  impuis* 
«sance  de  rédéchir.  IKous  en  vovons  une  marque  dans  leur 
«visage  prolongé  en  museau  et  leur  front  abaissé.  Si  les  or- 
ganes de  l'appétit  dominent  chez  euxsurceux  de  la  pensée, 
jaous  l'observons  de  mâme  dans  leurs  affettions  qui  tiennent 
'plus  du  physique  que  du  moral.  A  «et  égard ,  le  Hottentot 
4'emporte  encore  s.ur  le  nègre^  c'est  presque  le  premier  dés 


VIS  .  ii5 

tnrang^oatangs,  car  son  âme  estsî  tâchée,  dans  lainatière 
du  corps ,  qu'on  n'y  trouve  pour  ainsi  dire  que  l^ani^aUtél 
Le  Pjègre  a  l'angle  focial  dç  7S  à  80  degrés  ;  celui  du  Hptten- 
tôt  surpasse  ^' peine  70  à  jS  ^tgvés.  Consulter  l'article  4u 
[Nègre. 

En  second  )ieq  ,  ce  p'est  pas  seulement  par  l'angle  iaçial 
qtt,e  les  ra,ces  hui;i^aines  soçt  distinguées ,  mais  encore  par  la 
diverse  cp^/formatiop  des  os  de  la  face  et  4es  chairs  qui  le» 
recpuvrent.  JPar  exemple  ,  les  Européens  ^  et  la  race  caii-^ 
casienQe-aralbç  d'Asie,  ont  le  nez  proéminent,  les  os  des 
pqes  peM  saillans ,  les  lèvres  minces  ,  le  yisage  ovale  ,  tirant 
aur  le  quadrilatère  allongé.  La  race  mongole-chinoise  aie 
ness  plat  à  sa  racine ,  les  yeux  posés  obliquement  et  à  demi  ^ 
fermés ,  Its  os  de  la  pommette  jfprt  saillans,  le  menton  poiii\to, 
les  narines  larges.  Le  visage  ,  regardé  de  face ,  présente  la 
forgée  d'i^e  lo^sange  ,  parce  q^e  le  crâne  finit  en  pain  de 
sucre  9  et  le  bas  de  la  jfigu^re  en  pointe  ,  tandis  que  les  joues 
sont  larges  e:t  avancées.  Les  traits  sont  encore  plus  rudes  et 
plus  ^ifrçux  chez  les  peuples  Mantcheoux  ;  ^es  joues  ex- 
trêmeipuent  larges  et  saillantes  ^  à  cause  des  gros  os  de  leurs 
pomKiettes  ;  un  nez  qui  ressemble  à  une  figae  écrasée  ;  des 
narines  si  ouvertes ,  qu'on  voit  jusqu'au  fond  des  naseaux'; 
des  yeux  écartés  du  nez  et  obliquement  placés ,  une  grande 
bouche ,  un  crâne  en  pointe ,  d'énormes  m|ichoires  ;  voilà 
ce  qui  les  distingue  fortement  des  autres  hommes.  L21  r^ce 
américf^ine-caraïbè  et  les  peuplades  Malaîes  ont  des  traits 
moins  prononcés  ;  mais  leur  front  trës-2|plati  se  remarque 
à  peine  sovis  les  touffes  de  leurs  cheveux.  Leur  visage  est 
large  et  cqpime  écrgsé;  ies  orbites  des  yeux  sont  petites  ;  \<^s 
traits  pi^t  beaucoup  de  rudesse  et  de  Jérpcité.  On  rpnnoît 
assez  le  nez  épaté,  les  grosses  lèvre&,  le  muséum  ,  les  yepx 
ronds ,  le  petit  crâne  et  les  cheveux  laineux  du  nègre.  La 
figure  hottento^e  est  encore  plus  fortement  marqué?  ;  elle 
est  triangulaire  ;  le  frpnt  semble  avoir  disparu  derrière  les 
grosses  pôp(|mettes  des  joues  ;  le  nez  est  comme  pne  nèfle  ; 
les  lèvrçs  sont  oionstrueuseiDient  épaisses  comme  des  aba~ 
^oaes;  le  mienton  finit  en  pointe ,  et  les  mâchoires  sont  aussi 
massives  qpe  longues. 

De  plus  9  on  troiiye,  si  Tta  y  prend  garde ,  àt%  figures  na- 
tionales p.armi  chaque  climat  et  à  chaque  pjeuple.  Les  Juifs 
portent  le  même  caractère  de  tête  dans  tbptes  (es  çontrégs 
qu'ils  habitent ,  et  depuis  les  âges  les  plus  reculés  ;  car  ils  qè 
se  mêlent  à  aiicun^peuple  parles  mariages  et  les  mœurs.  Lé» 
n^tiqns.gfiçcq^es  préseptçnt  eu  gén^éral  des  figures  très-ré- 
Ç^f^RÇ^  > JÇj;lÎ9n  npl^ye  encore  aujourdlbiii  de  .jf^aux  profils 


ïi6  VIS 

grecs  dans  le  midi  de  la  ÏE'raiice  ,  vers  Marseille  (  aoclenn^ 
colonie  de  Phocéens  )  »  et  dans  plusieurs  contrées  de  Tltalie. 
Les  Ecossais  ont  là  figure  allongée  ;  plusieurs  Bretons  offrent 
un  crâne  spfaérique  et  un  visage  rond.  «Les  habitans  des  con- 
trées basses  et  humides  ont  des  traits  imparfaits  ,  arrondis , 
émoussés ,  tandis  que  dans  les  lieux  secs  ,*  élevés  ,  venteux , 
les  hommes  présentent  une  grosse  tête  ^  avec  des  contours 
fortement  dessinés,  des  lignes  rudes  et  profondes  :  aussi 
les  premiers  sont  gras  et  mous ,  les  seconds  maigres  et  vifs. 
Lés  traits  se  confondent  parmi  les  peuples  policés  ,  à  cause 
d'un  genre  de  vie  plus  uniforme ,  et  des  alliances  perpé- 
tuelles qu'engendrent  le  commerce  et  les  relations  mutuelles 
des  hommes  ;  aussi  les  villes  commerçantes ,  comme  les  ports 
de  mer ,  fournissent  des  figures  de  tous  les  caractères ,  tandis 
que  les  peuples  isolés  et  sédentaires  conservent  leurs  figu— 
rcs  ,  ainsi  que  leurs  mœurs.  Les  habitans  de  la  Forét-NoIre 
diffèrent  peu  aujourd'hui  des  anciens  Germains  que  décric 
Tacite.  En  outre ,  les  émigrations ,  les  colonies,  les  con- 
quêtes ,  rétablissement  des  nouvelles  religions,  de  nouvelles 
mœurs ,  de  nouvelles  lois ,  influent  à  la  longue  sur  les  corps 
et  transforment*  les  figures.  Dans  les  pays  despotiques  ^gchez 
lesquels  les  hommes  sont  malheureux ,  les  visages  reçoivent 
l'empreinte  de  Taustérité ,  de  la  bassesse  et  de  ^esclavage. 
Les  peuples  contens  et  heureux  sont  moins  laids  que  les  au- 
tres. Le  Romain  portoit  en  tous  lieux  ik  fierté  de  son  carac- 
tère sur  la  figure  ;  aujourd'hui  on  n'y  trouve  souvent  qu'un 
air  dévot  et  faussement  bénin.  Pourquoi  nos  paysans  ont-ils 
une  figure  plus  rude  et  plus  agreste  que  les  habitans  des  villes  ? 
cela  dépend  de  leur  manière  de  vivre  à  l'injure  de  l'air ,  en 
hiver 9  en  été  ,  et  de  leurs  mauvaises  nourritures;  car  les  plus 
laids  sont  souvent  les  ptus  misérables  ou  les  plus  mal  élevés  : 
de  là  vient  ce  préjugé  ,  en  partie  faux  et  en  partie  vrai , 
gu^une  belle  âme  habile  dans  une  telle  figure,  Yéritablement , 
îl  est  rare  dé  trouver  an  homme  méchant  avec  une  figure 
douce  et  un  air  franc  ;  presque  tous  les  caractères  féroces 
ont  un  visage  rude  et  effrayant.  Marat  étott  aussi  laid  que 
sanguinaire  ;  Robespierre  avoit  le  regard  faux  et  hypocrite 
du  chat.  La  rudesse  des  Turcs  se  peint  sur  leur  visage.  Lés 
doux  traits  de  la  femme  annoncent  une  ânie  tendre.  L'étour^ 
derie  d'un  Français  se  refmarque  an  premier  coup  d'œil , 
comme  la  bonhomie  d'un  Suisse  ,  l'orgueil' d'un  Anglais^  la 
pesanteur  d'ufï  Hollandais  ,  la  fierté  d'un  espagnol ,  la  sub- 
tilité tfun  Italien,  etc.  Honiène  n6us  représente  Thersîte 
.  aussi  déplaisant  au  physique 'qu'au  moral-;'  la  colère  d'A- 
cbille  >  la  m1»gàauimité  d'Hèciûfr ,  Tofrgueif  S^Ajgâmemnon  ^- 


\ 


'      VIS  ,17 

là  valeur  d'Âjax ,  la  prudence  d^Ulysse  ,  sont  dépetntes  par 
ce  grand  poêle,  non-seulement  au  moral>  mais  encore  dans 
les  habitudes  physiques  de  ces  héros. 

Combien  Tâge  n^apporte-t-il  pas  de  différences  parmi  les 
figures  humaines!  Par  exemple  ,  dans  Fenfance  ,  le  front  est 
très-avancé  ,  le  cr^e  est  grand  à  proportion  des  os  des  mâ- 
choires »  qui  sont  encore  petits  et  (bibles  ;  mais  à  mesure  que 
Ton  avance  en  âge ,  les  os  du  nez  et  des^  joues  se  développent 
et  s'étendent^  surtout  à  Tépoque  de  la  puberté  ;  les  mâ- 
choires grandissent ,  et  au  temps  des  dents  de  sagesse ,  ou 
des  dernières  molaires ,  elles  prennent  encore  de  l'accroisse- 
ment. La  plupart  des  vieillards  ont  enfin  la  mâC|noire  infé- 
rieure plus  longue  que  la  supérieure  ;  c'est  le  coiitraire  dans 
les  enfans.  D'ailleurs ,  les  traits  se  développent  avec  l'âge  , 
et  prennent  l'unisson  du  caractère.  En  effet ,  on  sait  qu'une 
partie  dbnt  on  fait  le  plus  d'usage  se  développe  davantage  que 
toute  autre.  Il  n'est  donc  «pas  étonnant  que  les  muscles  ^  les 
traits  les  plus  fréquemment  en  usage  ,  grossissent  efcse  mar-«. 
qaent  plus  que4ous  les  autres  ;  ainsi  l'habitude  du  rire  dofft 
donper  un  visage  riant ,  comme  l'habitude  du  chagrin  im-« 
prime  un  aspect  triste  à  la  longue  ;  car  le  visa^  changeant 
avec  les  âgei^,  prend  les  caractères  qu'ils  entraînent  avec  eux; 
il  se  ressent  de  leoi*s  affections.  La  jeunesse  correspond  avec 
le  rire  et  la  joie  ,  la  vieillesse  avec  le  chagrin  et  la  tristesse, 
là  fleur  de  l'âge  avec  l'amour  et  les  passions  vives.  Chaque , 
temps  de  la  vie  a  donc  une  disposition  à  un  genre  de  figure  ; . 
les  mêmes  différences  s'observent  d'un  sexe  à  l'antre.  La 
femme  se  distingue  de  l'homme  par  ses  traits  plus  doux,  ses 
contours  plus  moelleux  »  par  toutes  ses  parties  plus  arrondies 
et  plus  molles.  Celui-ci  a  des  formes  plus  angulaires  ,  plus 
rudes ,  les  lignes  plus  âpres,  des  membres  plus  sailians,  plus 
carrés  et  plus  fermes.  Voyez  Fesime  et  MÂLE. 

Il  ne  faut  pas  croire  que  le  visage  seul  présente  àt%  diff^-> 
rences  aussi  marquées  par  Tâge  ,  le  sexe ,  les  climats ,  les 
races  humaines.  Si  nous  pouvions  assez  étudier  toutes  les 
parties  du  corps ,  il  n'en  est  pas  une  setlle  qui  ne  nous  offrît 
de  semblables  remarqués.  Le  corps  humain  est  jeté  en  moiile 
d'un  seul  jet  ;  il  n'y  a  pas  une  seule  différence  dans  un  organe 
qui  ne  se  répercute  sur  tous  lejs  «autres.  Prenons  un  homme 
bossu  pour  exemple.  'Aucun  individu  ainsi  déformé  n'est  gras, 
tous  ont  une  voix  résonnante  comme  celle  des  canards., 
tous  ont  des  bras  longs ,  de  grands  doigts  maigres ,  des  cuisses 
grêles  et  écartées  à  leur  origine  ;  enfin,  une  démarche  par- 
ticulière qu'il  est  facile  de  reconnoître.  Ces  caractères  sont 
sans  e3^ception«  CecUios  éiats  de  i^a  face  entraînent  certain^ 


ii8  VIS 

conformation  dans  les  mains  iet  les  pieds  ^  car  tout  se  tient 
dans  le  corps  viirant  ;  one  partie  n'est  point  affectée  sàn$ 
les  autres.  Voyez  la  statue  du  Laocoon  ;  les  sculpteurs  de  ce 
fameux  groupe  ont  représenté  la  douleur  ,  non  ^  seulement 
sur  le  visage ,  mais  encore  sur  chaque  partie  du  corps  ;  on  le 
voit  frissonner  d'horreur  sous  les  repKs  àts  monstrueux  rep- 
tiles ;  les  pieds  ,  les  bras ,  lé  tronc ,  tout  est  souffrant ,  tout' 
exhale  la  donletir.  Il  en  est  de  tikèiAe  dans  toutes  les  affec- 
tions 9  dans  tous  les  états  ,  dans  toutes  les  maladies.  La  jeu- 
nesse se  marque  sur  la  main  comme  jur  la  figareVét  à  cet 
égard  la  chiromancie  n'est  pas  trompeuse.  On  se  moque  sou- 
vent des  physionomistes,  qui  prétendent  deviner'  par  la  vue 
le  caractère  d'un  homm%  ;  mais  l'on  n'a  pas  toujours  raison , 
comme  il  est  facile  de  s'en  convaincre. 

JHemarques  sur  ies  physionomies. 

.  En  premier  lieà ,  il  est  certain  que  le  tempérament  de 
chaque  homme  se  manifeste  sur  la  figure.  Ainsi ,  au  premier 
coup  d'œil ,  on  aperçoit  un  lymphatique  dans  un  visage  pâ- 
teux ^  à  traits  arrondis,  à  jouesspongieus'es ,  à  lèvres  gonflées, 
dans  une  constitution  du  corps  molle  ,  flasque  ,  massive  et 
pesante ,  avec  la  peau  d'un  blanc  mat  v  et  lès  articulations 
grosses.  On  sait  qu'un  tel  tempérament  ne  peut  pas  être  dctîf, 
qu'il  est  lent ,  sans  consistance  ;  l'observatîoli  a  toujours  dé- 
montré que  le  caraetère  étoit  à  Tùnisson  àù  corps.  Il  n'est 
donc  pas  impossible  de  reconnoftre  comment  il  agira  dans 
une  occasion  donnée.  Si  vous  mettez  un  flegmatique  dans 
une  place  qui  exige  de  la  vigueur  et  de  la  fermeté  dans 
l'esprit ,  une  certaine  sévérité  et  tine  activité  infatigable  ,  Haï 
doute  qu'il  la  remplira  mal.  Le  bilieux  à  peau  jaunâtre  ,  à 
corps  sec  et  à  traits  prononcés  ,  est  Topposé  du  lymphatique 
en  tout;  il  porte  partout  son  naturel:  Naturam  expellas/urcâ, 
iàmen  usque  recurret  Le  sanguin  à  face  fleurie  et  rubiconde  , 
à  maintien  aisé  ,  k  caractère  joyeux  et  porté  aux  plaisirs , 
ne  peut  pas  se  cacher ,  et  pour  peu  qu'on  soit  habile  ,  on 
reconnoit  sur-le-champ  comment  il  doit  agir.  «  Je  ne  crains 
«  pas  y  disoit  Jules  César ,  la  figure  fleurie  et  brillante  des 
«  Antoine  ;  mais  je  redoute  ces  faces  maigres  et  sombres 
»  des  Bmtùs  et  des  Cassius,  »  (  Sneton.  Viia  JuL  Cas.  )  En 
effet  j  les  tempéramens  mélancoliques  ont  un  air  sombre , 
cacbé;  leur  corps  est  sec ,  leurs  fibres  sont  serrées ,  tendues, 
et  ils  sont  capables  de  tout,  en  bien  comme  en  mal.  Tousces 
tempéramens  se  reconnoissent  à  la  figure ,  et  les  médecins  ne 
s'y  trompentpas.  Il  est  vrai  que  la  plupart  de  ces  constitutions 
sont  soiirem  mélang^ées  entre  elles,' alors^ il  faut  combiner  en- 


VIS  IÎ9 

^semble  lears  qualitë6.:  Voilà  la  feBdoraesll  le  |>liu  ceriaia  de 
.Fart  physiooomique  f  et  les  obsenraleurs  3^y  trompent  rare-^ 
ment  ;  mais  qaand  on  vent  avancer  plus  kiin  9  la  marcbe  est 
jnoîns  sûre.  (  Vg^^a  les  Esaah  4fi  LvHétirsuy  ia  Fkysiogno^. 
ntom'e.  ) 

Nous  sommes  persuades  que  toiiies  nos  aetîoas  prennest 
la  teinta  de  notre  caractère  et  de  notre  figure.  Pour  ne  parler 
ici  que  d'un  objet ,  choisissons  le  stylci  ou  Ja  manière  d'éc<rire. 
Quel, est  i' observateur,  pour  peu  quil  ait  de  tact  et  d'habi- 
tude ,  qui  ne  poisse  pas  deviner  le  tempérament  d'un  écri-- 
vain  qu'il  n'a  jamais  vu,*  k  son  seuJiStylei'  On  a  bcaus&con* 
trefaire,  il  y  a  toujours  quelque  indice  pour  un  esprit  attentif 
Le  style  est  l'hotmme  même ,  a  dit  Buflom.  Vous  pourrèic 
aisément  deviner  ce  qu'étoit  le  physique,  do  Voltaire  ,\àseft 
écrits.  On  trouve  la  mélancolie  dans  Pascal ,  Tatrabile  dans 
J.  J,  Rousseau  :  on  reconnoit  râmexdouiGe  et  sensible  dans 
Racine  ^  dans  Fénélon  ;  le  caractère  élevé  et  héroïque  dans 
P.  Corneille  et  Bossuet.    Ces  qùjalités  morales  sont  eii»- 
preintes  au^si  sur  le^  figures  de  ces  hommes,  iliustfes. 

Ceux  qui  prennent  habituellement  le  maintien  qui  ^ceoni^ 
pagne  chaque  passion ,  ceux  qui ,  saiis  y  penser,  imitent  l'air 
de  certaines  actions  yiçieuses  ou  vertueuses  t  ^nt  enclins  à 
ces  vices ,  à  ces  vertu^  et  à  ces  passions  ;  car  le  caractère  se 
décèle  toujours  par  quelque  c6té ,  si  Ton  n'y  prend  garde. 
On  ne  se  gâte  pas  moins  le  physiquil,  sans  donie ,  que  le  mo- 
ral, dans  les  mauvaijBfs  (réqufi^tatîons  ,  comme  on  contracte 
des  maladies.  Le$  méxî&m^  vîk  donnent  «m  aspect  avili  ,  et 
l'on  prend  naturellement  un  air  analogue  k  aon  état  dans  la 
société  y  ou  il  sa  fortune. 

Les  hommes  qui  montrent  des  agrémens  ei  une  beauté  de 
.feoune  ,  oni  communément  les  qualité  morales  du  sexe  ,  et 
les  femmes  dont  l'habitude  du  corps  et  la  figure  sont  hom*- 
masseiis,  participent  .aux  inclinations  viriles.  Peutrétre  un  inr- 
dividudont  la  figure  seroit  analog^  à  ctelle  d'un  Mègre,  d'nn 
Kalmook  ou  d'un  Siamois ,  etc.  ^  .a»ceftt41  ^in  caractère  res-* 
semblant  à  ceux  3e  ces  peuples.  Nous  trouvons  des  visages 
analogues  h  certaines  faces  d'animaux.  Le  vulgaire  dit  sou*- 
vent  que  telle  figure  ressemji^le  à  celle  d'un  singe ,  d'un  iion, 
d'un  ours\  d'un  besuf,  d'un  cochon  9  etc.  J.-B.  Porta  nous  a 
donné  quelquea#essais  en  ce  i^nre  ^  et  le  célèbre  peintre 
Lebrun  a  tracé  de  pareilles  caricatures.  On  trouve  queiquea 
analogies  entre  le  caractère  de  ces  figures  et  celui  des  ani- 
maux qu'elles  représentent.  Mais  il  ne  faot  pas  pousser  ceci 
trop  loin  ;  comme  l'ont  fait  Aristoi^é  et  les  anciens  physiono<- 
mi&tesi  le  précipifie  est  à  o&ié  de  la  vérité. 


%»t,  VIS 

'    Poar  éditer  la  plupart  d^s  erreurs  en  ce  genre ,  il  faat  bien 
-s^étudier  à  distinguer  les  mouiremens  qui  partent  du  carac- 
tère ,  de  ceuxquisoni  produits  par  la  volonté  ou  la  réflexion. 
-Les  honames  se  voilent  dejpuis  qa^ils  ont  reconnu  qu'ils  per- 
.    doient  à  se  montrer  tels  quUls  sont  ;  car  les  méchans  feroient 
itorrenr  y  si  tout  le  monde  découvrôit  leur  intérieur.  Ils  con  - 
'trefont  les  bons ,  ils  se  cachent  sous  le  manteau  de  la  vertu. 
JVIats  rhabile  observateur  saisit  un  mot  échappé  ,  un  geste  ; 
il  épie  un  coup-d^œil ,  un. trait  du  visage  ;  il  devine  le  carac- 
tère et  reconnoit  Thomme.  Le  bout  d*oreille  échappe  sou- 
vent sous  la  peau  du  lien.  Les  grands-ho^nmes  dissimulent 
.  aussi  ;  ils  ne  veulent  par  irriter  Penvie  ;  ils  couvrent  autant 
leurs  vertus ,  que  les  scélératsprennent  soin  de  montrercelles 
r qu'ils  n'ont  pas.  J'aime  voir  dans  Plutarqne  et  d'autres  au^ 
teurs ,  Agésîlas  h  cheval  siir  un  bâton  au  milieu  de  ses  enfans, 
.  Philopôemen  fendre  du  bois^  Aristide  écrire  son  nom  sur  une 
.coquille,  Auguste  enseigner  chaque  jour  l'alphabet  à  ses  en- 
fans.  Les  petites  choses  font  surtout  connoître  les  caractères. 
Swift  a  dit  :  27/3  sot  ne  prend  pas  son  chapeau ,  el  ne  se  tient  pas 
-sur  ses  jambes  comme' un  homme  d'esprit 

La  figure  humaine  est  le  miroir  des  affections  de  l'âme  ;  il 

•  y  a  long-temps  qu'on  l'a  remarqué  ;  n^ais  il  faut  observer  que 

•chacune  de  ses  parties  est  surtout  la  marque  d'un  genre  d'af- 

.fections  ;   ainsi,  Ton  peut  la  partager  en  trois  régions.  Les 

yeux  et  le  front  expriment  surtout  les  sentimens  de  Tâme,  de 

•l'esprit ,  de  la  pensée.  Les  joues ,  le  nez ,  et  une  partie  de  ^a 

bouche  rendent  mieux  les  passions  physiques  ,  les  émotions , 

.les  douleurs  du;corps;  la  bouché,  les  lèvres,  le  menton^  Aési-- 

gnent  plus  particulièrement  les  appétits-,  les  voluptés  ,  tes 

concupiscences.  F.-Vace.-  - 

C'est  dans  les  yeux  que  brillent  l'âme ,  rinteUîgencé^  le 
feu  du  génie.  C'est  dans  l'expression  des  regards  qu'on  lit  la 
pensée ,  que  se  peignent  le  courage  et  l'élévation  des  senti- 
mens; le  plaisir  fait  pétiller  les  yeux,  le  dépit  les  allume,  la 
tristesse  les  abat,  la  crainte  les  agite ,  le  désir  les  avance  ,  le 
respect  les  abaisse,  la  tendresse  les  rend  doux  et  pathétiques. 
L'œil  s'éteint  avec  l'âme;  ceux  qui  ont  des  yeux  morts  ,  des 
regards  qui  ne  disent  rien  ,•  montrent  la  nullité  de  leur  âmef. 
Il  en  est  de  mâme  chez  le» animaux.  Le  caractère  du  /ib/i,  doi 
iri^r^,  éclate  dans  leurs  yeux  enBammés  ;  le  ^uf^  la  carpe ,  et 
les  autres  espèces  stupides ,  ont  des  yeux  inanimés.  Les 
sourcils  ajoutent  beaucoup  à  l'expression  des  caractères  dans 
l'homme  ;  le  chagrin,  la  tristesse  ,la'f<:MFeur,  y  habitent.  Les 
rides  du  (iront  sillonnent  hs  profondes  agitations  auxquelles 
on  est  en  proie.  Ce  qu'on  nomme  {Physionomies  spirituelles 


VIS  "1 

el sottes,,  se  peiot  surtoat  dats  le  haut  de  la  figare ,  dans  les 
yeux  y  ^  les  sourcils  ,•  le  front.  Les  douleurs  du  corps  ,  la  ter- 
reur ,  les  sensations  physiques  s^xprîment  par  les  grimaces 
ou  les  contractions  des  joues  et  de  la  bouche.  Les  appétits 
sensuels  habitent  sur  les.  lèvres  ,  et  se  rendent  par  rexpres- 
sion  de  leurs  muscles.  Les  couleurs  delà  figure ,  la  rougeur 
de  la  honte,  le  teint  ahîmé  du  désir,  la  pâleur  de  la  crainte  ^ 
les  nuances  livides  du  désespoir  ,  les  muscles  gonflés  et  ten*- 
dus  dans  la  colère  ,  relâchés  dans  rabattement  ^  suspendus 
dans  Pétonnement,  tordus  dans  Tindignation ,  disloqués  dans 
le  désespoir  ;  la  tête  penchée  modérément  dans  l'amour  ,* 
tombante  dans  la  tristesse ,  tendue  en  avant  dans  le  désir , 
droite  etfière  dans  la  colère  ;  tout  peint  au  vif  les  affections 
humaines  jusque  dans  les  moindres  traits. 

Les  sentîmens  c\>ntraires  se  manifestent  également  par  des 
expressions  contraires.  Dans  ceux  d'amour ,  de  désir ,  dé  ' 
joie ,  d'affection  ,  d'espérance,  de  hardiessie  ,  toutes  les  par« 
ties  s'avancent ,  se  développent ,  s'étendent  comme  pour 
embrasser,  saisir,  envahir;  tandis  que  dans  la  haine  ,  la 
crainte ,  la  tristesse ,  Taversion,  la  douleur,  le  désespoir  et  la 
honte  ,  tous  les  organes  se  resserrent ,  se  retirent  ;  ils  sem- 
blent se  dérober,  se  soustraire  à  tous  les  objets.  Les  pre-^ 
miers  sont  des  sentimens  de  la  jeunesse  qui  cherchent  à  s'épa- 
nouir ;  les  seconds  appartiennent  surtout  à  la  vieillesse ,  qui 
se  renferme  au-dedans  d'elfe-même. 

Dans  Tamoor  et  Fadmiration ,  le  front  se  dresse  et  s'avance^ 
les  yeux  s'ouvrent,  la  paupière  scslève.  Dans  la  curiosité ,  la 
bouche  s'entr'ouvre.  La  joie  ,  le  rire  ferme  à  demi  les  yeux , 
élève  les  coins  de  la  bouche,  soulève  les-joiueSy  pnvre  les  ailes 
du  nez,  et  tire  toutes lespart^ies  sur  les  côtés  et  dans  les  par- 
ties supérieures.  Au  contraire ,  dans  la  tristesse  et  les  pleurs , 
les  parties  tendent  en  bas,  la  figure  s'allonge  ,  les  lèvres 
s'abaissent.  Les  affections  gaies  aspirent  vers  le  ciel ,  les  pas- 
sions tristes^  tendent  vers  la  terre. 

Par  la  terreur ,  la  bouche  s'ouvre  e^eessivement ,  et  les 
yeux  semblent  sortir  de  la  tête.  Le  mépris  rend  le  visage  - 
inégal ,  un  œil  se  ferme  et  l'autre  se  détourne.  La  haine  ,  la 
colère,  se  marquent  par  l'avancement  de  la  lèvro  inférieure, 
qui  emboîte  la  supérieure,;  le  front  s'abaisse  et  •se  couvre  de 
rides.  Dans  l'envie  ,  les  sourcils  viennent  couvrir  la  racine 
du  nez  ;  l'œil  se  cache  sous  eux ,  les  <lents  se  grincent  ,  et 
les  coins  de  la  bouche  s'ouvrent,  le  milieu  demeurant  fermé. 
Dans  la  jalousie ,  les  sourcils  se  froncent ,  le  milieu  de  la 
bouche  se  relève  y  les  yeux  se  taurne^t  en  dessous ,  les  joues 
fe  contractent,  .... 


"«  VIS 

Telles  sont  à  pea  près  les  dif  férencesdes  passioiu  eotre 
elles  et^  les  diverses  expressions  des  physionomies  ;  mais 
chaque  individu  a  son  caractère  particulier.  Ainsi,  les  carac- 
tères des  passions  diffèrent  de  Fenfant  au  vieillard  ,  de 
rhomme  à  la  femme ,  etc.  Les  tempéramens ,  ainsi  que  les 
climats ,  influent  aussi  sur  toutes  ces  affections ,  de  sorte  que 
chaque  chose  est  modifiée  par  toutes  les  autres.  La  tâche  du 
physionomiste  est  donc  immense ,  et^on  art  difficile  ;  mais  il 

Îr  a  des  principes  assez  fixes  qu^on  peut  reconnoftre  en  tous 
ieux  et  en  tout  temps*  Nous  avons  exposé  ceux  qui  nous 
Ciroissoient  les  plus  sûrs  et  que  nous  avons  reconnus  souvent, 
'observation  est  ici  plus  certaine  que  tous  les  préceptes,  et 
il  faut  avoir  un  tact  fin  et  aussi  exercé  que  celui  des  peintres  ^ 
«>our  bien  saisir  toutes  les  nuances  des  caractères.  L'étiide  dv 
'dessin  est  nécessaire  à  quiconque  veut  apprendre  à  distinguer 
l^  physionomies.  Cherchez  le  mot  HoMM£.  (VIEEY.) 

yiSÇACHAS.  V.  Vi.soACHE  (s.) 

Vise ACH£R£S.  Ce  sont ,  dans  rAmérique  espagnole  ^ 
Jcs  terrien^  que  les  viscaches  creusent  et  habitent  en  com«* 
mun.  V.  VisCACHE.  (s.) 

VISCACHE {LepHs  viscachid),  Linn.,  et  LIÈVRE  PAM- 
PA,  d'Azara  {Caçiapoiachonicay  Çrmèl.)«  Le  nom  de  Viscachm 
.a  été  donné  par  les  voyageurs  à  un' quadrupède  qui  parolt 
^rt  répandu  dans  rAmérique  méridionale.  Cea  mêmes  voya- 
geurs Tout  comparé  sdi&cessivement  à  divers  mammifères  très- 
diiTérens  les  uns  des  autres  :  ainsi  Moltna  le  considère  comme 
iikie  espèce  de  lièvre  ;  d'Azara,qui  Ta  décrit  avec  plus  de  soin 
qu'aucun  autre  ,  le  compare  k  la  marmotte.  Moreaa  de  Saint- 
Méry  pense  qu'il  appartient  à  Tespèce  del'acouchy  de  Buflbn^ 
£t  Sonnini  prétend ,  on  ne  sai^  sur  quels  motiis»  qu'il  se 
rapporte  au  genre  des  martes. 

Quant  à  nous ,  il  nous  semble  que  les  dents  de  roi^eors  ^ 
.  ainsi  que  le  nombre  des  doigte  ,  qui  est  de  quatre  aux  pieds 
de  devant ,  et  de  trois  à  Ceux  de  derrière ,  peuvent  détermi- 
ner à  voir  dans  cet  animal  nae  espèce  de  la  division  des  cana 
^  de  Lifinœus.  La  queue  assez  longue  et  velue,  éloigne  Tidée  de 
le  comparer  aux  ag»uiis  ei^acouâiys ,  ainsi  qu'aux  cobayes^  aux 
pacas  et  MX^cabiais,  Ses  oreiUes  irès-longues  et  droites ,  lut 
donnent ,  au  eontràirie  ,  beaucoup  de  ressemblance  avec^  le 
Hècre  pampa  de  d'Azara,  on  caçia  paiachoakay  dont  nous  avons 
eu  assez  récemment  l'occasion  de  constater  T existence. 

Laissant  de  cdté  les  descriptions  très  incomplètes  de .  larà- 
cacha  ^  données  par  Niéremberg,  Cieza,  Garcilasso,  Feuii- 
lée,  etc.,  qui  rept^ésenteiit  ce  mammifère  comme  une  espèce 
de  lapin  du  Pérou  ^  ayant  une  queue  aussi  longue  que  celle  du 


'  VIS  «J 

that  ,  avec  crti  pélàgé  sôyéut ,  gfis-blM^ï  àii  céûdr^  ,  8ont  lé 
fibii  filé  fottrâissoit  àt&  étoffèâ  pi^ëtheâ^es  (1)»  i^^^^s  aHôni 
rapporter  ^  presque  textaelleiAént ,  celle  trèi-détàlliéè  qn'eli 
dodiie  d^Azara ,  datiâ  son  Ëàsài  sur  lés  quadrupède^  du  Par 
raétiay  ,  tonfle  s  ^  page  ii. 

Un  mâle  adulte  de  cette  é^pèeé,  ifteàuré  pà?  lé  nàtUralî^lè 
èspagtioi ,  àvoit  trente  pouces  de  fông ,  et  sa  queue  seule 
huit  pouces  deux  lignes.  Il  avoît  là  iéte  grosse ,  aplatie  eil 
tfessus  ^  et  ^i  sbufflée  ^.  que  là  ttiâchoire  passbit  de  tiettf  ligne» 
âU-delà  dé  raetl  *  ^'oreille  longue  de  deux  poncés  et  demi  ^ 
large  dedeux  polices  un  tiers,  droite,  elliptique,  un  peu  ài«* 
guë  ;  le  inuèeau  trcs-ôbtus  et  Vélù  ;  là  bouche  et  les  denté 
Séftlhlables  À  celles  du  cabiài;le  cou  très-éôurt ,  et  le  éôrpè 
démesurément  gros  et  arqUé  ;  lés  pieds  antérieurs  divisés  tïk 
Quatre  doigts  munis  d'ongles  épais ,  aigus  et  propres  ^  ereU~ 
ster  iâ  terré 9  avec  une  callosité. très^dure  ,  soUs  la  plante v 
sttr  laquelle  Tanîmal  s'appuyôît  en  marchant ,  et  non  sur  \t% 
doigts.  }[  n'y  avôit  que  trois  doigts  aux  pieds  de  derrière  ;  ce*- 
Ini  du  milieu  étoit  ^beaucoup  plus  long  que  lés  deux  âintres  , 
et  son  ongle  étoit  pyramidal ,  droit  et  aigu;  an  côté  inienné 
étt  Hôi^  du  milieu  étôît  une  glande  considérable  ,  garnie  dis 
^ôiéd  plus  fosses  et  pluis  fortes  i^uè  celles  àû  cochon  ,  et  stiy 
vàtat  à  Soutenir  Tanimal ,  comme  si  elles  étoient  dé  petits  on- 
Igles.  Il  appnyôit  l^és  pieds  de  derrière  depuis  la  pointe  dis 
l'ongle  jûs^'au  talon.  Son  poil  étoit  aussi  long  et  aussi  dofix 
^ue  celui  dû  lièvre;  le^  cotés  de  sisftétc  étpient  garnis  dte 
Sdîes  nombreuses  et  rudes  ;  le  neï  étoft  d'un  brun  noirâtre  , 
et  la  tête ,  sur  les  côtés ,  d'un  noir  Foncé ,  à  l'exception  d'unie 
ligne  blanchâtre  et  large ,  qui  preâôit  I  la  pointe  du  iMséati , 
et  se  prôlongeoit  jusque  derrière  l'ôeil  ;  le  t>ord  supérïeùtr  de 
cèftte  batrdclette  étoit  d'une  nuancé  sombre ,  et  trav^rsoit 
l'ftell  ç  toute  là  partie  inférieure  étoit  t»lànché  ^  et  lterest«  dti 
filage  ofîroit  un  mélangé  dé  bruh  et  de  hianchàtré ,  parce 
^à'il ét^t formé  de  deux  sortes  de  poils,  les  uns  blâfnchàtrés 
'^  entier ,  et  les  autres  plqs  longs  et  noirs ,  avec  dû  blàftrlil- 
tre  à  leur  racine  ;  ceux  de  la  queue  étoient  courts  et  bruns 
vâils  lâi  partie  supérieure ,  sur  un  espace  d'un  pouce  et  demi , 
aiiisî  que  sur  les  côtés;  ils  étOfient  plus  longs  et  d'une  nuàt^de 
plus  foncée  en  dessous  ,  de  sorte  que  ceux  du  dessus  étant 
toujours  relevés ,  la  queue  paroissort  comprimée  sur  les  "côtés, 
La  femelle  a  voit  les  teintes  plus  claires  que  celles  du  mâle. 

La  viscache,  telle  que  nous  venons  de  la  faire  cotinoître 

— . ■■         „.i,  ■'  ■  ')>    i 

(j)  Ce  dernier  caxacticç  conyient  bica  mieux  au  cbiacbiUa. 


t*4  VIS 

â^après  d^Azara  ^  nliabitÊ 'point  k  Paraguay  ;  mais  son  espèce 
paroit  s^ étendre  entre  cette  province  et  Buérios-Âyres  ,  dé« 
puis  le  trentième  degré  de  latitude  australe,  s«r  la  cdte  orien-'' 
taie  de  TÂnïérique  méridionale ,  )usqu^à  la  terre  des  Pata- 
gons  Où  elle  abonde.  Si  le  lepus  yiscaccia  couda  elongata  selosa 
de  Molina  doit  lui  être  rapporté ,  elle  habiteroit  aussi  le 
Chili  :  enfin  ,  si  elle  me  difTère  pas  de  la  viscachas  à  poit 
aoyeux  et  susceptible  d'être  filé  ,  que  les  premiers  voyageurs 
disent  exister  au  Pérou ,  il  faudroit  encore  joindre  cette  con- 
trée à  celles  que  nous  avons  désignées  d'abord  comme  sa  pa- 
trie. Nous  devons  faire  observer ,  néanmoins ,  qp'il  y  a  pea^ 
d'espèces  de  quadrupèdes  qui  occupent  un  aussi  vaste  espace, 
jet  des  contrées  aussi  différentes  par  leur  élévation  au-dessus 
dii  niveau  de  T Océan  ,  et  par  leur  température  qui  dépend 
de  cette  éiévation.plus  ou  moins  considérable.  Nous  trouvons, 
dans  ceUe  remarque ,  un  nouveau  motif  de  supposer  que  le 
nom  ,de  viscache  ou  viscacha  a  ét^  attribué  à  plusieurs  ani- 
maux différens. 

Quoiqu'il  en  SQÎt^  d'Azara  nous  apprend  que  les  viscacbes 
habitent  en  famille  dans  des  terriers  appelés  viscachères^ 
qu'elles  creusent  en  commun  ,  quelquefois  très-près  des  ha- 
bitations ou  des  chemins; que  leurs  retraites  souterraines  ont 
un  nombre  infini  de  galeries  qui  occupent  un  espace  circn- 
Jaire  dont  le   diamètre  n'excède  pas  quelquefois  cinquante 
pieds  y  et  que  cet  espace  a  jusqu'à  cinquante  ouvertures  oa 
/boucI^eS)  dans  son  contour,ou  dans  les  divers  points  de  sa  sur- 
face,etc.  Ce  n'est  que  pendant  la  nuit  ou  aux  crépuscules,  que 
les  viscaches  sortent  ;  elles  se  nourrissent  de  végétaux  ,  et 
causent  quelquefois  des  dommages  considérables  dans  les  pa-^ 
tagers.  Aussitôt  quelles  sont  effrayées,  elles  s'empressent 
.de  regagner  leurs  terriers ,  et  crient  lorsqu'elles  sont  en  de- 
dans. On  assure  que  lorsqu'on  ferme  avec  soin  foutes  les  ou- 
vertures d'une  viscaçhère ,  toutes  les  viscaches  qui  y  sont 
renfermées  périssent  sans  essayer  de  sortir  par  de  nouveaux 
trous.  La  chair  des  jeunes  individus,  est  blanche  et  de  bon 
goût  ;  mais  celle  des  vieux  est  peu  estimée  :  on  les  chasse  à 
['affût«  Elles  courent  bien  lorsqu'elles  sont  poursuivies ,  mais* 
.  elles  n'ont  pas  la  vélocité  du  lapin  ;  elles  ne  vont  pas  par  sauts 
comme  celui-ci,  ni  comme  le  lièvre;  elles. marchent ,  ce 
qui  indique  ^^e  leurs  jambes  de  derrière  ne  sont  point  d'une 
longueur  disproportionnée  à  celles  de  devant,  et  ce  qui  mon- 
.  tre  un  rapport  de  plus  avec  les  agoutis. 

On  les  répûîe  si  propres  que  ,  pour  les  faire  fuir  ,  il  suffit 
de  faire  sts  ordures  à  côté  de  leur  terrier.  Elles  ont  Thabitude 
lingolière  d'amasser  à  leurs  issues^  autant  de  petits  morceaux 


V  I  s 


*tsS 


i^osj  âe  bouses  sèches  et  même  de  hardes  perJaes  par  le$ 
voyageurs ,  qu'elles  en  peuvent  trouver ,  san^  qu'on  sacho 
pourquoi.  \ 

MoHna  dît  de  ses  vîscaches  du  Chili ,  que  leurs  terriers 
ont  deux  étages  qui  communiquent  par  un  escalier  en  vis  et 
que  le  premier  étage  leur  sert  de  magasin  pour  leurs  provi- 
sions ,  et  l'autre  pour  s'y  coucher,  lï  ajoute  que  la  chair  de 
ces  animaux  est  préférée  à  celle  du  lièvre  et  du  lapin,  et  que 
leur  poil  sert  pour  faire  des  chapeaux. 

Selon  notre  opinion ,  la  viscache ,  mieux  connue ,  surtout 
lorsqu'on  aura  pu  examiner  son  système  dentaire  ,  pourra 
former,dans  la  famille  des  caçia^  un  petit  soustgenre  de  même 
valeur,  pour  ses  caractères  ,  que  ceux  qu'on  y  a  déjà  établis, 
et  auxquels  il  conviendra  de  joindre  celui  qui  a  pour  type  , 
le  caçîa  paiachomca ,  et  auquel  nous  avons  proposé  de  donner 
l€  nom  provisoire  de  Dglichotis  ,  à  cause  de  la  longueur  de 
ses  oreilles. 

Ayant  omis  de  traiter  de  ce  dernier  animal ,  aux  articles 


de  ce  quadrupède ,  qui  lui  venoient  de  Buénos-Ayres ,  il 
ne  reste  pour  nous  aucun  doute  sur  l'existencede  celte  es- 
pèce. 

Les  caractères  de  formes  et  de  dimensions  que  lui  assigne 
d'Azara  sont  les  suivans  : 

Cet  animal  a  trente  pouces  de  longueur  ;  sa  hauteur  anté- 
rieure est  de  s^ize  pouces  et,  demi.  Sa  tête  ressemble  à  celle 
du  lièvre,  quoiqu'elle  paroisse  plus  comprimée  sur  les  côtés; 
la  mâchoire  supérieure  est  beaucoup  plus  haute  que  large  ,  et 
a  des  moustaches  longues  et  noires  ;  il  y  en  a  aussi  quelques- 
unes  au-dessus  de  Toeil,  et  la  paupière  supérieure  a  de  beaux^ 
cils;  la  bouche  est  celle  4u  cochon-d'Inde  (ap^r^a),  mais  les 
dents  supérieures  (  incisives)  sont  plus  étroites  que  celles 
d'en  bas  ;  l'œil  est  grand  ,  et  les  deux  narines  sont  coupées 
dans  le  même  plan ,  et  séptirées  entre  elles  p^r  une  rainure. 
L'oreille  est  élevée  de  trois  pouces  un  tiers,  et  a  deux  pouces 
dans  sa  plus  grande  largeur  ;  elle  n'est  pas  aiguë  à  la  pointe 
où  elle  a  des  poils  (cils)  qui  l'excèdent  de  six  lignes  ;  son  bord 
antérieur  se  replie  vers  lé  conduit,  et  le  bord  postérieur,  au 
.contraire,  se  replie  depuis  la  ba^e  de  Toreille  jusqu'à  sa  moi- 
tié. Ses  jambes  sont  menues  et  nerveuses  ;  il  y  a  quatre  doigu 
'aux  pieds  de  devant,  dont  le  plus  grand  a  quatorze  lignes,  y 
compris  l'ongle  ;-lesp4eds  de  derrière  n'en  ont  que  trois  plus 


ia6  VIS 

lo9g3  qa^  çeai^  àe  àtnj^^  ayec  les  ooojLefi  frpgre^  h  tonilUr 
la  terre.  La  queue  9  qui  a  un  pouce  et  demi  dç  longueur,  09,11 
6ans  poil ,  grosse  ,  dure  comme  un  morceau  de  d^qis  ,  sans 
mouvement ,  cylindrique  ou  tronquiSe  ,  et  uq  peu  cQuinbée  ' 
xers  le  haut  ;  u  y  a  quatre  paanieifes  ;  une  paire  vers  le  ndi* 
lievi  du  ventre  f  e,t  une  autre  ,  trois  pouces  et  dem;  plu^  en 
avaut.  Le  mâje ,  qui  ne  difffère  pas  ^e  la  Ceo^elie  ,  d>  pa3  4^ 
^crptum  et  de  testicules  apparens  9  et  sou  uvembre  semUe 
iortir  à  rebours ,  c^est'à-4ire  aller  de  Tavaat  en  firjri/ère*  » 

Qua^t  aux  caractères  de  couleurs  que  nous  ont  présentées 
les  peaux  que  lll.  Âudouia  nous  a  remises ,  ils  s^accoF^ei^t 
généralemcAt  av,ec  ceux  quç  ^'^^^^  iadique  dans  son  Uè^re 
pampa  !  Le$  aya^it  fii^és  fufke  anaQière  toute  particulière,  nous 
alloua  les  retracer  ici. 

Le  pelage  est  doux;  toute  sa  partie  supérieure  est  d'un  gris 
leiot  de  fauve ,  et  piqueté  de  blanchâtre  ,  comme  celui  de 
notre  lièvre  Test  de  jaunâtre.  Cette  teinte  générale  s'obscur- 
cit postérieurement  et  se  termine  par  une  ligne  courbe ,  fort 
tranchée  sur  la  croupe.  Dans  cette  partie ,  elle  est  d'un  brun 
plus  ou  moins  sombre  ,  selon  les  individus  ;  Tun  des  quatre 
que  nous  avons  exafninés  9  l'ayant  même  presque  noire. 

La  ligne  dorsale  n'est  point  marquée  par  une  nuance  plus 
foncée,  condme  cela  existe  dans  beaucoup  de  mammi- 
•ercs. 

Chacun  des  poils  du  dos  est  d'un  gris  châtain  dans  la  p|ns 
grande  partie  de  sa  longueur  ;  ensuite  il  présenté  un  anneau 
gris  brun ,  puis  un  anneau  d'un  blanc  teint  de  jaunâtre  clair  ; 
et  enfin  sa  pointe  ,  très-effîlée  ,  est  brune. 

L'étendue  plus  ou  moins  graude  des  apneaux  gris-brun^ 
et  blanchâtres ,  et  de  la  pointe  brune ,  déterminent  la  couleur 

(Jus  ou  moins  foncée  dçs  différentes  parties  du  pelage  :  ainsi, 
es  anneaux  blancs  étant  fort  apparens  et  biçn  détachés  sur 
le  dos ,  lui  donnent  la  teinte  piquetée  qu'on  y  remarque  ;  et 
ces  mêmes  anneaux  diminuant  insensiblement  d'étendue  jus- 
que vers  la  croupe,  où  ils  se  trouvant  fort  réduits,  le  brup 
devient  dominant  sur  cette  région. 

Dans  une  de  ces  peaux,  la  croupe  est  d^un  )>nin  presque 
noir;  aussi  ne  voit-on  plus  du  tout  d'anneaux  blancs  sur  lè^ 
poils  qui  la  recouvrent. 

Nous  n'avons  point  trouvé  de  bourre  trèst^ue  f.d'qne  c^ff- 
leur  particulière  ,  serrée  et  rapprochée  de  la  peau  ,  coi|[)f][fe 
on  en  observe  dans  les  lièvres ,  les  (outres  ,  les  ca^t^irs  ^èt 
dans  plusieurs  autres  espèces  d'a^imaux-lSous  n'avons  vu,  êp 
écartant  les  grands  poils,  que  des  poils  plus  petits,  aifsezrafièfty 


VIS  127 

et  absolttmemsepiblabletf  aux  antres  par  lecir  natare  €t  liiéme 
par  leurs  €oaleur9. 

Sur  chaqae  flanc  ,  il  existe  une  baade  d^un  fanre  asset  pur 
et  d'un  pouce  et  demi  de  largeur,  se  fondant  d'une  part  avjec 
la  couleur  grise  du  dessus  du  corps  ,  et  de  l'autre  étapt  net- 
tement séparée  de  la  couleur  blanche  des  parties  inférieures. 
Ceux  des  poils  de  cette  bande  qui  se  trouvent  dans  la  partie  la 
plus  rapprochée  du  ventre  ,  sont  d'un  fauve  uniforme  àaxis 
toute  leur  longueur  ;  tandis  que  ceux  qui  se  confondent  avec 
les  poils  du  dos  ont  du  gris  à  leur  base ,  et  çont  marqués  d'un 
grand  anneau  fauve  blanchâtre  près  de  leur  poinle. 

La  face  supérieure  et  antérieure  des  membres  de  devant 
paroît  également  fauve.  L'épaule  présente  la  même  couleur, 
mais  avec  un  mélange  de  gris ,  et  le  gris  par  se  trouve  à  la 
base  de  tous  les  poils  qui  couvrent  cette  partie. 

La  patte  qui  paroh  longue  et  mince,  à  en  juger  par  la  por^ 
tion  de  peau  qui  reste  attachée  à  l'une  des  dépouilles  que 
nous  avons  examinées,  a  toute  sa  face  antérieure  couverte  de 
poils  très-courts  et  roides ,  variés  de  noirâtre  et  de  blanc  sale 
par  parties  égales  ;  sa  face  externe  est  fauve  ,  et  le  copimen- 
cement  de  sa  face  interne  blanc. 

Le  ventre  paroit  blanc  dans  tout^  son  étendue,  ainsi  qiie 
la  face  interne  de  la  cuisse*  En  dehors ,  cette  dernière  partie 
est  couverte  de  poils  brunâtres,  annelés  d'une  teinte  plua 
claire,  et  qui  prennent,  à  mesure  qu'Us  se  rapprochent  de 
ta  face  postérieure ,  une  nuance  fauve  qui  même  passe  au 
roux.  ' 

Entre  le  dos  ^t  la  cuisse  ,  et  au-4essus  du  pli  de  l'aine  i 
commence  une  bande  étroite ,  d'un  très-beau  blanc ,  çfmn 
tournant  exactement  la  couleur  foncée ,  qui  termine  en  demi-*» 
cercle  sur  les  lombes ,  le  gris  piqueté  du  dos. 

Cette  couleur  blancheest  aussi  celle  des  fesses ,  et  elle  s^ 
réunit  à  celle  du  ventre ,  par  l'entre-deùx  des  membres  pos^ 
teneurs. 

Pour  compléter  cette  description,  nous  ajouterons  que 
d'Âzara  rapporte  que  les  côtés  de  la  tête  sont  fauve  clair 
(^camteBe  clair  )^  que  la  tnâchoirè  inférieure  est  blanche,  ainsi 
que  les  poils  du  dedans  de  l'oreille  ,.dQnt  la  face  externe  esjt 
brune  ;  que  les  moustaches  sont  longues  et;noires. 

Il  résulte  de  nos  recherches  que.Ies  voyageurs  qui  ont  padé 
de  cet  animal  sont  Narborough  (J^ey.  io  ihe  ofstrei^Jiis  ofMa- 
gtllan^  London,  1694  ,  lU-S*».)  ;  Wood  (  V.  à  la  suite  de  ceu^ 
de  Dampier^  t.  v  ,  p.  167)  ;  Byron  {{JoUeci,  ties Voy.  de  Cook  f, 
tom.  I  ,  p.  aa  et  aS  )  ;  d'Azara  (J^.  êur^fHist  nat  des  guadr. 


«a8  VIS 

âu  Parag, ,  trad.  franc.  ^  tom.  2  ,  p.  5i  );  et  qtfe  Pennant 
(^Hisl.ofçuadr,  ,  tom.  il ,  p.  363,  pi.  Sg),  et  Shaw  {Gen. 
xool,  9  tom.  2  ,  part.  1 ,  p.  226  ;  dappL  ,  pL  i65)  seuls  en 
ont  donné  une  mauvaise  figure. 

Un  voyageur ,  arrivant  récemment  de  la  terre  des  Pata- 
gons  y  M.  Fonrnier ,  nous  a  dit  avoir  rencontré  cette  es- 
pèce ,  et  une  autre  plus  grande ,  et  marq[née  d^nne  raie  noire 
dorsale  ,  mais  semblable  par  ses  formes  ,  à  la  baie  de  Saint- 
Blas ,  par  ia^  3o*  de  latitude  australe  9  sur  une  côte  on 
les  phoques  à  trompe  (  d^une  espèce  qui  nous  parott  difVié- 
renie  de  celle  de  la  Nouvelle-Hollande  )  étoient  fort  abon- 
dans.  .  ■ 

D*Âzara  dit  que  cet  animal  n'existe  point  au  Paraguay, mais 
quUl  est  fort  commun  entre  le  trente- quatrième  et  le  trente- 
cinquième  degré  de  latitude  méridionale  ,  dans  les  pampas 
on  immenses  plaines  sans  bois  ,  au  sud  de  Buenos- Ayres  ; 
Ifarborough  et  Wood  ,  son  maître  d'équipage  ,  ainsi  que  le 
Commodore  Byron ,  l'ont  rencontré  au  port  Désiré  ,  au 
quarante-septième  degré  quarante-huit  minutes  9  et  au  port 
Saint- Julien  ,  sous  le  cinquantième  degré  de  latitude  méri- 
dionale. 

Le  po*ids  de  ces  animaux  est  de  vingt  livres  environ.  Us 
vivent,  dit-on  9  par  paire  ,  et  les  femelles  se  retirent  dans  les 
ffiscachères ,  pour  mettre  bas  leurs  deux  petits.  Us  se  tiennent 
dans  leurs  gîtes  à  la  manière  des  cerfs  ,  fuient  avec  vélocité 
lorsquMls  sont  poursuivis ,  mais  ne  tardent  pas  à  se  fatiguer , 
en  sorte  qnjun  chasseur  à  cheval ,  bien  monté  »  les  prend  en 
les  enlaçant ,  ou  en  leur  donnant  un  coup  avec  les  boules.  Ils 
font» entendre ,  pendant  la  nuh,  une  voix  élevée,  incoifi- 
mode  et  assez  aiguë  ,  qu'on  peut  rendre  par  0 ,  0 ,0,/  y  et 
quand  on  les  prend  ils  crient  de  même. 

Tous  les  voyageurs,  et  principalement  Byron,  rapportent 
que  la  chair  très-blanche  de  ces  animaux  est  excellente. 
D'Azara  dit  que  les  Indiens  non  soumis  la  mangent ,  mais 
qu'ils  la  trouvent  très-inférieure  à  celle  du  tatou  vdu  ,  du 
tatou  mulet  ^  du  tatou  pichîy  et  du  tatou  maîaco.  Pris  {)etits ,  ils 
s'apprivoisent  facilement ,  se  laissent  gratter  ,  reçoivent  le 
pain  de  la  main,  mangent  de  tout,  sortent  librement  de  la 
maison  et  y  reviennent  de  même. 

Les  peaux  des  Uèores  pampas  ,  cousues  ensemble  ,  com- 
posent des  tapis  de  pied  très-eslimés  pour  lear  douceur  et 
pour  leur  coup  d'oeil  agréable.  Nous  pensons  que  le  poil 
pour roit  entrer  dans  la  composition  des  chapeaux  de  moyenne 
qualité,  (desm.)  ,  ' 

yiSCAGO.  Césalpin  a  désigné  par  ce  nom  le  silent  mus- 


VIS  129 

cîpula,  Linn.,  ti  le^cuf^ùèalus  ofiiêSi  Lînn. ,  parce  que  les 
tiges  de  ces  deux  plantes  ',  de  la  famille  des  caryophyllées  ^ 
sont  ettdaîtes  d'uoé  humear  visqueuse  ,  caractère  qui  se  re-* 
trouve  dans  beaucoup  d^espèces  de  silène  ^  et  dans  \%fychms 
viscana.  Lorsque  les  mouches  et  les  petits  insectes  se  repo- 
sent sur  ces  plantes  ^  ils  y  demeurent  quelquefois  eollds.  Ces 
mêmes  plantes  sont  les  i^iscaria  d'autres  botanistes  ;  par 
exemple  ,  'le  S*  muscipu^ ,  est  le  nscariade  Castor  ;  le  pîsca- 
ria  sedha  dé  Tabernsemontanus  est  le  siUne  armersa,  (ln.) 

VISCAGO.  Genre  établi  par  MoencK  sur.  les  ciu:ubalus 
ûaliéus ,  iatarkûs^  cathotieus  j  et  le  silène  chlorantha  ,  Willd.  , 
et  giganUa^  L.  Il  le  caractérise  ainsi  :  calice  tubuleux,  strié, 
k  cinq  denti  ;  cinq  pétales  onguiculés,  à  limbe  uù  ;  ovaire  pé- 
dicellé  ;  dix  étairnines  ;  trois  styles  ;  capsules  presque  trilocu- 
laires,  s^onvrant  au  sommet ,  et  polyspermes ,  à  réceptacle 
libre  au  sommet. 

Avant  MoBncb ,  Dillen  a  nommé  visago  le  genre  silène  de 
Linnœus,  et  Haller  les  genres  cucubalus  et  silène ,  L. ,  réunis. 

(LN.) 

VISCARIA.  V.  ViscAGo.  (ln.) 

VISCERES  ,  Viscera  ,*'E»T€p#t,  Ce  sont  les  organes  con- 
tenus principalement  dans  le  bas-ventre  ,  auxquels  on  ap- 
plique ce  nom.  Ainsi  le  foie  ,  la  rate ,  le  pmncréas ,  Vépiploon  f 
le  mésentère,  sont  des  viscères*  Les  auteurs  entendent  mén^e 
quelquefois  par  ce  mot  les  poumons ,  la  matrice ,  et  en  gév 
néral  toutes  les  parties  contenues  dans  les  cavités  de  la  pqi^, 
trine  ,  du  bas-ventre  et  du  bassin.  Quelques-uns  ont  encore 
regardé  le  cerveau  comme  un  viscère.  Les  entrailles  dési- 

Înent  plus  particulièrement  les  organes  d^  bas-ventre ,  les 
NTESTiMS  et  TËSTOV AC.  F.  ces  deux  articles.' 
A  considérer  le  système  viscéral  proprement  dit,  c'est' âi- 
dire ,  Tappareil  des  organes  destinés  à  la  nij|trition/il  présente 
des  caractères  différensdes  autres  parties  du  corps.  Aucun 
de  ces  orgemes  n'affecte, chez  Thomme  et  lés  animaux  les  plus 
perfectionnés.,  une  forme  ,  soit  double  ,  ^oit  symétrique,  > 
coname  les  membres ,  les  muscles  ,  les  os  ,  lé  cerveau  ^  le» 
sens ,  les  parties  sexuelles  \  etc.  En  effet ,  Vesiomac  et  les  in- 
testins^ le  mésentère  ,  le  foie  ,  la  rate^  le  pancréas  ,  Vépiploon 
méaie  n'ont  jamais  une  figure  symétrique  ;  les  plexus  nerveux , 
les  diverses  ramifications  du  nerf  grand  sympathique  ou 
intercostal  ne  sont  jamais  d'une  forme  régulière  comme  .la 
distribution  des  nerfs  de  la  moelle  épinîère  et  du  cerveau. 

£n  outre  ,  le  système  viscéral  étant  uniquement  destiné 
aux  fonctions  nutritives  ,  devient  ainsi  le  plus  important  et 
le  plus  essentiel  pour  Fexistence  des  animaux  ;  car  quoique  , 

XXXYI.  Q 


i3o  VIS 

dans  les  espèces  les  plus  simples,  il  manqoe  plusieurs  de  leurs 
viscères ,  tels  que  la  raU ,  le  foie^  le  pancréas  ,  Vèpiploon  chez 
les  insectes ,  les  vers ,  les  polypes  y  elc.^  néanmoins  les  autres 
ocganes  subsistent  constamment.  An  contraire  ,  les  organes 
extérieurs  et  même  les  ;ioumofi^,  le  cerveau ,  le  ccutr  ^  ne  pa^ 
roissent  pas  aussi  nécessaires. à  l'existence  de  tous  les  any- 
maux  ,  puisqu'il  y  a  une  multitude  d'espèces  auxquelles  la 
nature  n'en  a  point  donné.  La  nutrition  étant  le  premier 
besoin  de  tout  ce  qui  est  animé  ,  il  étoit  indispensable  que 
chaque  être  fût  pourvu  des  organes  propres  â  Topérer. 

Les  animaux  les  plus  simples  n'ayant  presque  point  d'autres 
organes  que  ceux  de  la  nutrition  ,  ne  vivent  en  effet  que  pour 
manger  ;  leur  unique  occupation  sur  la  terre  est  de  digérer 
et  engendrer,  eifruges  consumere  nati^  sans  doute  afin  d'offrir 
à  leur  tour  un  aliment  aux  espèces  plus  parfaites.  Bornés  aux 
simples  opérations  d'une  existence  brute  et  matérielle  ,  ce  ne 
sont  que  des  estomacs  vivans.  Aussi  leur  vie  est  -  elle  plus 
tenace  et  plus  susceptible  de  multiplication  que  celle  des 
animaux  dont  les  organes  extérieurs  ont  reçu  une  grande 
extension.  V,  Animal. 

L'Homme ,  les  quadrupèdes ,  les  oiseaux  ,  ayant  en  effel 
beaucoup  d'autres  parties  que  celles  destinées  à  la  nutrition  , 
)ojaissent  aussi  de  facultés  bien  plus  développées  ;  ils  dissipent 
leur  vie  au-dehors  ,  et  partageant  leur  existence  entre  cette 
manière  de  vivre  matérielle  ,  qui  constitue,  la  brute ,  et  ces 
facultés  de  sentir ,  d'agir  et  de  connottre  qui  s'exercent  par 
les  organes  extérieurs ,  ils  sont  en  quelque  sorte  formés  d'une 
double  nature.  Il  y  en  a  deux  ,  l'animal  intérieur  ou  I4  brute , 
qui  n^a  d'antre  fonction  que  celle  de  digérer  et  de  réparer 
les  forces ,  même  pendant  le  sommeil  sans  interruption  pen-J 
dant  tout  le  cours  de  la  vie ,  et  l'animal  extérieur  qui  sent ,  qui 
se  meut ,  qui  connott.  Plus  l'animal  extérieur  a  de  force  et 
de  prépondérance,  plus  l'animal  intérieur  est  affoibli  etinac*» 
tif  ;  aussi  l'homme  est,  de  tous  les  êtres,  celui  dont  les  viscères 
sont  plus  délicats  et  l'organisation  interne  la  plus  foible  , 
parce  qu'il  fait  plus  d'usage  de  ses  organes  extérieurs  qu'aucun 
à^s  animaux  ;  de  sorte  que  ce  n'est  pas  merveille  s'il  est  sujet 
à  plus  de  maladies  qu'eux;  c'est  absolument  le  contraire  dans 
les  animaux,  à  mesure  que  ^  s'éioignani  davantage  de  la  per- 
fection des  ocganes  de  l'homme ,  ils  lai3sent  prendre^plus 
d'ascendant  à  la  bête  intérieure,  c'est- â- dire  ,  au  système 
viscéral  ou  nutritif.  De  là  vient  que  dans  l'enfance  celui-ci 
a  plus  d'action  ,  tandis  que  dans  l'âge  plus  avancé  il  perd  de 
sa  puissance  à  mesure  que  les  facultés  et  les  organes  externes 
se  développent.  La  mélancolie,  les  grandes  occupations  ,  les 


VIS  i3i 

peines  d^esprît  affoiblîssent  extrêmement  les  viscères  ^  parce 
qu'elles,  accumulent  les  forces  vitales  dans  les  parties  exté- 
rieures «t  le  cerveau.  C'est  pour  cela  que  les  poètes  ont  feint 
qjie  Prométhée  ,  ayant  dérobé  le  feu. du  ciel,  avoit  été  en- 
chaîné sur  le  Caucase,  et  un  vautour  déchiroit  sans  cesse  son 
foie  : 

Immortale  jecur  tundens ,  fecundaque  pcenis 
Viscera.       ■ 

En  effet»  la  mélancolie  hypocondriaque  ,  dans  laquelle  les 
viscères  du  ba^-ventrcet  le  foie  sont  principalement  attaqués , 
est  la  maladie  ordinaire  des  hommes  de  génie  et  des  grands' 
philosophes,  qui  tentent  de  dérober  la  lumière  céleste. 

Les  viscères  sont  encore  le  siège  principal  des  passions  ;         - 
c'est  vers  le  sardia  que  se  font  sentir  toutes  les  émotions  de 
rame  ;  c'est  du  ventre  que  sortent  tous  nos  tices  ;  ce  sont  en£a 
nos  viscères  qui  déterminent  principalement  nos  caractères 
et  nos  humeurs.  F,  les  roots  Rate  et  Animal  ,  Homme  ,  y^ 

Vie  ,  Nerfs  ,  Intestins^  etc.  (virey.) 

VISCOÏDES^  Genre  établi  par  Plumier ,  mais  rentrant 
dans  les  Ardisies.  Jacquin  Tavoit  adopté.  F,  Plantes,  (b.) 

yiSGUM  et  VISCUS  des  Latins,  foo5  des  Grecs.  Dios- 
Êoride  ,.  en  parlant  de  la  glu  ,  dit  qu  elle  se  fait  avec  les 
.crains  d'une  plante  qui  croît  sur  les  chênes  ,  et  dont  les 
feuilles  ressemblent  à  celles  du  buis.  Il  fait  observer  encore 
qiie  cette  plante  croit  aussi  sur  les  poiriers,  sur  les  pom- 
miers ,  et  sur  plusieurs  autres  arbres ,  et  que  même  elle  se 
rencontre  sur  les  racines  de  certains  arbrisseaux.  On  Tem- 
ployoit  ciiite  dans  le  traitement  des  apostèmes  et  des  tu« 
meurs,  comme  émoUiente  et  résolutive  ;  et  avec  de  Ten- 
cens  pour  nettoyer  les  ulcères  malins.  On  l'appliquoitsur  le 
front  pour  guérir  les  épînyctides  ,  sorte  de  maladie  des  yeux. 
I>ioscpride  indique  d'antres  vertus  propres  à  cette  plante  ;  par 
exemple ,  celle  de  consumer  la  rate  lorsqu'on  en  fait  usage 
cuite  avec  de  la  chaux,  le  gagates,  etc.  ;  mais^  dans  ce  cas,  il 
est  plus  que  probable  que  c'étoient  les  ingrédiens  ajoutés  qui 
çausoientde  mauvais  effets.  On  faisoit  la  glu,  soit  en  pilant  * 
les  grains  de  cette  plante,  en  les  lavant,  et  en  les  faisant  cuire 
dans  l'eau  y  soit  en  mâchant  (  pétrissant  )  les  grains. 

Pline  'donne  (  liv.  .16 ,  ch.  44  )  ^^  P^^  grands  développe^ 
mens  sur  le  yiscum,  et  ce  qu'il  en  dit  mérit^d'ètre,  rapporté 
ici.  . 

A  II  y  a  trois  sortes  de  viscum  ;  celui  qui  croît  sur  Yabîes  et 
SUT  le  laiix  (  sapin  et  mélèze),  est  nommé  par  les  Eubœens  ^ 
stelis  ^  et  par  les  Arcadiens  hyphear.  Le  viscum  cvoii  aussi  sur 
le  fuercusj  le  Tobur^Vilex^X^  prunus  s^xjlvz^^^^  le  terebînthus  y  mais 


V 


i3â  VIS 

point  sifri6$  autres  arbres.  Le  plas  soaveïitîl  abonde  sur  Te 
çuércus;  alors  on  l'appelle  dryos  hyphear.  L'odetrr  dé  ce  visalfn 
hyphâàr  le  distingue  de  i'aalre  yiscum ,  loVs^n^il  crôft  sAr  tOot 
antre  arbre  que  le  quercus  ou  VUex  ;  Todeur  dès  feniHes  dé 
celai-ci  n'est  pas  agréable.  Ces  defux  espèces  sont  âVoères  et 
gluantes.  Uhyphear  est  plus  propre  à  engraisser  les  moutons; 
il  purge  d'abord-,  let  engraissé  eftfs(Mte  ceùi  ^i  tftsi  pu  sup- 

'  porter  la  purgation.  Maiîs  ceux  qui  ont  déjà  quelques  affec- 
tiobs  morbifiques  j  périssent  par  l'effet  ;dè  ce  rdiiède.  Le  véri- 
table temps  d'eu  faire  usage  est  l'été ,  et  pendant  Quarante 
jdurs.  On  observe  d'antres  différences  dans  le  visùufn  ;  car 
dn  dit  que  le  viseum  qui  croit  sur  les  arbres  verts  *,  comme 
eiu:  ne  perd  pas  ses  feuilles  ;  tandis  qtte  lorsqti^il  végète  sur 
kfs  arbres  à  feuilles  caduqûes^,  il  perd  ses  feufilles  en  hiver.  » 
:  *«r  jamais  le  viseum  ne  pousse^  ^ue  sa  graine  n'btt  été'Mangéè 
parles  oiseaux,  et  rendue  a^ec  leur  fiente,  et  surtout  par  left 
pigeons  ramiers  (  palumbi  ) ,  et  par  les  grives  (  lUrài  ).  11  est 
tel  de  sa  nature,  que-sa  graine  ne  gei*me  p)acs  si  elle  n'a  point 
passé  par  l'estomac  des  oiseaux.  Le  viscutn  n'a  guère  plus 
d'uMe  coudée  de  hanteur  ,  et  il  est  toujours  ratrièux  et  verl. 

,  Le  vhcum  mile  est  fertile ,  et  le  viseum  femelle  est  stérile  ; 
quelquefois  il  ne  donne  point  de  fruits.  On   fait  ià  gl^ 
(^vi^um)  avec  les  grains  non  mûrs  qu'on  recaeilk  an  ^etiips 
de  la  moisson  ,  car  si  l'on  dlfféroit  |nsqo'après  lëS  f^ldiéli',  lès 
grains  ,  quoique  grossis ,  ne  vaudroieiiftpliis  rien,  étiafm  ai^rs 
tgâtés.  Après  les  avoir  cueillis,  on  les  fait  sécher-,  ptïs  im  les 
concasse  ,  et  on  les  laisse  macérer  dans  l'eau  pénd^nt'douzë 
jours.'  Rien  ne  se  putréfie  itiieux'qoe  le  ifhèuPn.  Ii0i«sc(6'îl  iesft 
bien  macéré,  on  le  prend ,  et  on  le  bat  afvec  tin  maillet  dans 
l'eau  courante,  jusqu'à  ce  qu'il  soit  débarrassé  de^  écdrees  des 
crains,  et  qu'il  soit  devenu  tentée  et  gluant.  Voil)à  cotnilie  on 
fait  le  viseum  (b  du)  qui  sert  à  prendre  le)s  oisèsiti  ;  mirfe,'|»Mr 
s'en  sérvir,il  faut  le  mélef ,  et  le  pétrir  avec  de  l'huile  de*noii.>> 
«Nous  ne  devons' pas  oublier  de  rappeler  la  véiiérâftidt& 
^ue  les  Gaulois  ont  pour  ïeinsâum.  Les  Druides,  <^  dH 
tiomme  ainsi    les  prêtres  Où  les  sîâges  {m\igi)  ètMs  les 
Gaules ,  ne  connoissent  rien  de  plus  sacré  queie  vis^ifn^^ 
et  l'arbre  sur  lequel  il  croît,  surtout  si  c'est  un  chêne  (w- 
iur);  ils  choisissent  pour  faire  leurs  sacrifices  les  fbrèfs  en- 
tièrement composées  de'chénes  ,  et  ils  n^n  font  aucun  satfs 
avoir  des  feuilles  de  cet  arbre  ;  d'où  l'on  peut  croire  que  VtBc 
nom  de  druides  dérive  do  grec  (i^^s  srg;nifie  chêne  etogrec). 
Telle  chose  que  cesoit qui  se  troltve  Sur  le  cbéne,^St répiliée 
«in  don  du  ciel ,  et  un  signe  qui  donne  à  c<^no!tre  que  t^it^ 
«  choisi  Itti-mime  cet  a^rbre  privilégié  ;  em  effet ,  le  ywt^ 


V  I  s  m 

cs^  rai^eM  sfit  h  cbé^e ,  et  lorsque  les  Bmides  en  re^col»-* 
trept ,  ils  rwX  te  nçtcueUUr  avec  heaacoup  de  dévotioo ,  le 
sûdèlÇie  jb^r  4e  1^^  Iwe  (  Iqs  mois  et  TanDée  commeiicei^t 
che?  eçx  avec  le  cours  de  cet  ^stre ,  et  leur  siècle  est  de 
tren^  ^m  )  9  parce  q^'^ors  elle  est  assez  grasse ,  et  qu'elle 
](i'est  pas  ençarç  daas  son  second  quartier.  Ils  oommeot  U 
visçiffm  f  guérison  à  toutes  senties  <k  n^au(V.  L'ou  conduit  ^u  pied 
de  l'^rhr^ ,  où  tput  est  préparé  pour  le  S2|crifice ,  deux  ^enoes 
taii^re^uxbUn^cSfdoutU  tête  n'a  pas  encore  courbé  sousle^oug. 
lue  grand-pr£tre,  rcvâtu  d'une  robe  blancbe»  monte  ai^ec  cérér 
mc^nie  sur  Varbre  ;  il  coupe  le  viscum  avec  une  serpe  d'or , 
e|  le  laisse  tomber  sur  une  saie  ou  cott^  (  sorte,  d'habit  )  de 
couleur  bUncbe.  Qp  iniimole  ensuite  les  deux  victimes,  et 
9P  açbèye  la  cérémonie  par  des  prières  et  ^s  vçeux ,  qui  ont 
ppur  but  d'pbtepîr  du  cie]|  qu'un  .tel  don  soit  prospère  sojçl 
per^pppes  auxquelles  il  sera  distribué.  Les  Gaulois  pensent 
que  l^  vi^^m  repd  toute  espèce  d'animaux  stérile ,  et  que 
c'^^t  un  remède  souverain  contre  toute  sorte  de  poison;  tant 
est  gv^nifi ,  ta  plupart  ^u  temps  ,  la  superstition  des  peuj^lés 
pour  des  cbosos  frivoles!  »  Pline ,  Uv.  16 ,  ck  44»  Çt  d'aprèjs 
Jj)  fr4âpctio.Q  de  ï>u  Pinet. 

.  tif  â|  premièrf^s  lignes  de  ce  passage  4^  Pline  ne  sont  qu'une 
l^ppie  de  ce  qu'on  Ut  dans  Théophraste  sur  cette  même 

ÎUpt^  i  qui  est  spnVci;qs  ou  iVa.  C'est  chez  Théophraste  que 
p  naturaliste  f  omain  a  puisé  ce  qu'il  dît  des  v^^cum  àfeuilles 
persistantes  ou  caduques. 

.  (jraliep  se  borne  à  rappqrter  les  qualités  de  l'ixos  ^  et  en 
pel^  il  rappelle  ep  peu  de  mots  ce  que  Dioscpride  av.oif  déjà 
ir^ppprté.  V, 

Aipsi,  diaprés  ce  qui  v'wni  d'âtre  dit,  l'on  peut  regarder 
l'ixos  des  Grecs  qv^  vtscufn  des  I^atins  comme  une  plante 
parasite ,  rameuse  ^  toujours  verte  ,  ayant  pour  fruits  '  des 
baies  Qvi^  grains  dont  op  extrayoît  ^ne  matière  visqueuse. 

Il  y  a  en  Europe  deux  plantes  qui  peuvent  avoir  été  le  vis- 
cum»  L'une  1  le  hranil^ti^  europmus^  croît  en  Italie  et  au-delà , 
4aps  la  partie  orieptale  de  l'Europe,  et  vers  lé  nord  comme 
verâi  l'occident, et  ne  dépasse  pas  tes  Alpes;  la  seconde.est  |e 
t^iiçumaiàum  ^  L.»  Q^ H  Gui. Ces  deux  plantes  appartiennent 
à  deux  genres  trèsrvoii^ips  ;  toutes  les  deux  sont  dîoïques  ^  et 
par  conséquent  offreijt  des  pieds  mâles  et.des  pieds  femelles 
i|ui  représentent,  les  premiers,* le  viscumfemeUe  de  Pline,  et 
les  seconds,  sonviscum  mole.  Mais  les  baies  du  loranthus  euror 
pœMs  ne  donnent  pas  de  maM^fc  visqueuse ,  tandis  que  le'gui 
«n  donne,  et  que  la  glu  qu'on  en  retire  s^ obtient  exactement 
par  les  mêpaès  procédés  que  les  apciens  emplojoient.  Le  gui 


xH  VIS 

croit  partoat ,'  en  France ,  en  Allemagne  j  en  Italie  «  et  s'ac- 
commode mieux  que  le  loranlhus  europœus  des  climats  froids, 
quoique  l'un  et  T autre  soient  en  Europe  des  exemples  de 
deux  genres ,  dont  les  espc;ces  assez  nombreuses  appar> 
tiennent /aux  pays  chauds.  Ce  n^est  pas  ici  le  lieu  de  rap- 
porter tout  ce  que  Ton  a  écrit  sur  le  gui  des  anciens  ;  mais 
nous  pensons  y  avec  presque  tous  les  auteurs ,  que  'c#tte 
plante  ,n'a  pu  être  que  notre  gui  commun.  Celui-ci^  comme 
l'ancien ,  est  encore  fort  rare  sur  le  cbéne  ;  mais  l'ancien 
Fëtoit   peut-être   moins,   parce  que  des  foré l s  très-vastes, 
couvroient  la  France  du  temps  des  Gaulois ,  et  dievoient  in- 
fluer sur  son  climat,  et  le  rendre  plus  propre  sans  doute  à  la 
végétation  du  gui.  Aucun  botaniste  n'a  trouvé  en  France  le 
loranihus  europœus j  très-commun  sur  les  chênes  en  Italie ,  et 
que  les  Grecs  et  les  Latins  ont  pu  seuls  confondre  avec  le 
vrai  gui ,  celui  que  le^  Gaulois  révéroient  çt  -recueilloient 
une  fois  l'an  sur  le  chêne  aux  environs  de  Chartres,  Il  paroît 
iiiême^  que  les  Druides  ne  récoltoieot  pas  une  grande  quan- 
tité de  gui,  et  qu'ils  ne  le  cueilloient  pas  indifféremment  sur 
tons  les  pieds  des  chênes  qui  en  offraient. Ce  n'étoit  qu'entre 
Chartres  et  Dreux  que  la  cérémonie  a  voit  lieu  ;  et  lorsque 
le  temps  de  la  fêle  approçhoit ,  les  vaccies  on  prêtres  subal* 
ternes  parcouroient  les  provinces  en  criant  à  haute  voix  :  Au 
gui  de  fan  neufl  La  plus  grande  partie  de  la  nation  se  rassem- 
bloît  aux  environs  de  Chartres  ;  là  on  cherchoit  le  gui  sur  un 
chêne  d'environ  trente  ans»  Lorsqu'on  l'avoit  trouvé,  on  dres^ 
soit  un  autel  au  pied  de  l'arbre ,  et  la  cérémonie  commen- 
çoit  par  une  espèce  de  procession  ;  le  cortège  étant  arrivé  au 
pied  du  chêne  désigné,  le  pontife ,  après  quelques  prières ^ 
et  le  sacrifice  du  pain  et  du  vin  ,  monCpit  ensuite  sur  l'arbre  ^ 
coupoit  le  gui  avec  une  serpejtle  d'or,  et  le  jetoit  sur  une 
nappe  blanche  ou  dans  le  rochet  d'un,  prêtre.  Après  être 
descendu  de  l'arbre  ,  le  grand«prêtre  immoloit  deux  tau- 
reaux et  terminoit  la  cérémonie. 

Ainsi ,  les  druides  ne  cueilloient  le  gui  qu'une  fois  l'an  et 
sur  un  seul  pied  de  chêne.  Probablement  que  l'importance 
qu'ils  attachoient  à  recueillir  lé  gui  étoit  calculée  sur  la  ren- 
contre fort  rare  du  gui  sur  le  chêne  ;  peut-être  même  em- 
ployoient-ils  des  moyens  pour  faire  germer  et  faire  croître 
le  gui  sur  cet  arbre ,  bien  qu'il  y  végète  plus  difBcijement 
que  sur  tout  autre ,  comilie  le  prouvent  les  observations 
de  Duhamel. 

Les  modernes  ont  observé  le  gui  sur  le  sapin,  Térable,  le 
bouleau,  le  châtaîgniei:,  le  noisetier,  la  ronce  »  le  cognas- 
sier, Pyeuse ,  le  mélèze ,  le  néflier ,  le  moyer,  Tolivier , 


y 


VIS  i35 

Taabëpîne  ,  le  pommier,  le  poirier  «  le  peuplier  noir,  les 
pruniers  Sauvages  el. cultivés ,  les  rosiers,  le  saule  ,  le  sor- 
bier ,  le  térébimhe  ,  le  tilleul  ,  les  chênes  commun  ,  roure 
et  cerris. . 

Lie  viscum  des  lidtins  ne  sauroit  donc  être ,  selon  nous,  que 
le  gui  commun  ;  son  nom  désignoit  aussi  la  glu,  et  t\  est  le 
radical  de  Fadjectif  viscosus^  visqueux.  Il  dérive  lui-même 
à^ixàs ,  nom  grec  du  gui ,  que  les  Éoliens  changèrent  en 
hiscos ,  et  les  Latins  eu  vUcus ,  viscum.  Enfin  le  nom  grec  dé- 
rive lui-même  d'un  verbe  grec  ^  <!«'  qui  signifie  cohœreo  j  ou 
juxta  sum ,  parce  que  Vixos  est  parasite. 

Le  genre  viscum  des  botanistes  n'offre  que  deux  ou  trois 
espèces  en  Europe;  savoir ,  le  viscum  albuçfi,  Linnaeus , 
dont  lès  baies  sont  blanches  ;  le  viscum  oxycedri  de  Decan- 
dolle ,  qui  croît  sur  le  genévrier  oxycèdre  ,  et  peut-être  le 
v^curri  à  baies  rouges ,  observé  sur  les  oliviers ,  en  Espagne , 
par  C^usius ,  et  aux  environs  de  Jérusalem  par  P.  Belon. 
Ces  trc^i^  plantes ,  deux  variétés  du  gui  commun ,  le  tillandsia 
ulriculata ^%.\  et  une  plante  qu'il  est  difficile  de  reconnoître, 
composent  le  groupe  des  moim  du  Pinax  dèC.  Bauhin,  et 
probàbléihèht  que  le  loranthus  europœus  s'y  trouve  compris  t 
et  que  c'est  ide  lui  que  Pierre  Bélon  a  voulu  parler^  lors- 
qu'il dit  qu'entre  le  Mànt-Athos  et  les  villes  de  Cérès 
Vt  de  THcalft ,  on  n^ observe  pas  un  seul  chêne  qui  ne 
porte  dd  f^istàm  ,  et^que -les  habitans  le  nomment  oa;o.  Plu- 
sieurs passais  d'autres  autéursfont  reconnottre  qu'ils  ont 
cbnfoti.H&  le  viscum  album  et  le  îorardhus  europœus ,  ce  qui  est 
d'aùiaiif  plus  probable ,  qtie  les  baies  de  ce  dernier  sont  d'un 
Hanc  jaunâtre. 

Quelques  espèces  de  viscum  et- de  loranthus  sont  des  es- 
pèces 'àépiscum  dans  Slôànei,  Camelli,  etc.  V.  Gui  et  Lo- 
RANTHE.'Le  piscum  terrestre  j  Linn. ,  est  le  lysimachia  stricia , 
Ait.  . 

On  prépara  *Mssi*,  en  Orient ,  une  espèce  de  gin ,  pîscum 
avec  les  fruits  du'  sebestier,  et  en  Europe  ,  avec  l'écorce  des 
racines  du  houx  et -les  baies  de  la  viorne  manciennc.  (Lt9.) 

YISELA.  I>ans  Âgricola ,  c'est  le  nom  latin  de  la  belette, 
V,  l'histoire  de  cet  animât  dans  l'article  Marte^  (oesm.) 

VISEN.  C'est  ainsi  que  les  Germains  nommoient  le  bison 
des  anciens,  c'est-à-dire  I'Auroghs.  (desm^) 

VISENIE  ,  Wisenia.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie 
pentagynie ,  introduit  par  Houttuyn.  II  ne  diffère  pas  des 

MÉLOCBIES.  (B.) 

VISERON.  Nom  vulgaire  d'une  espèce  de  Gesse  (la- 
Iftyriis  aphacà  ,•  L.  ).  (LU.) 


IÎ6  V  I  T 

f 

VISMIE,  Vismia;  Genre  déplantés  élabli  par  Vandelli 
et  confirmé  par  I^uîz  et  Pàvon.  Ilest  de  la polyadelphie  po- 
lyandrie ,  et  ofTre  pour  caractères  :  un  calîi^e  divisé  en  cinq 
parties  lancéolées,  concaves,  membfaneuses  en  leurs  borô$  ; 
une  corolle  de  cinq  pétales  presque  ovales  |  trè&-hérissés  en 
dedans  et  ponctués  en  dehor§;  dnq  glandes  oblongues,,  en<^ 
tourant  le  germe  et  hérâsées  ;  plusieurs  étamme^  à  base  -lié- 
rîssée  f  réunies  en  çinq[  paquets  insérés  sur  Toi^glet  des  pé- 
tales ;  un  ovaire  ovale ,  k  cinq  friandes»  à  chiq  styles,  ^9^^  ^ 
stigmate  est  peité  et  ombiliqué  ;  une  baie  ovale  ^  pi^pt^oae^ 
couronnée  par  le  style,  et  à  cinq  loges  contenant. plusieurs 
sèmenceç  o^ongues* 

|Ce  gfcure  se  rapproche  infiniment  des  Mili.epje3itois  ,  et 
on  doit  vréijuar. les  espèces  de  c^. genre  qui  ont  le  iruit  mou, 
cinq  styles ,  çt  qui  Laissent  fluec  un  suc  rouge,  (9.) 

VISMUTHUM  ou  WiSMU THUM.  Noms  latins  du 

YI^NAQK.  Nom  spécifiqife.^'un  Amii  jadis  plac^^^J^ 
lesCAii,aTTJS$<.(<j«aBrtoer  le  |?g-a^^e  comme  itypç;4'u*^  genre 
parlitikUer.  Ibes  Ëspagpob  e^  î^s  Tiuxs  se  jaeiiû^f^jf^t  U» 
dents  avec  Jjâs  riay.oias  d^ssé^çhés  d^  f^beUe%  du  v^n^g/é.(ja.) 
.  VÏS^EA.  Ce  g^nre  y  éffj^^p^r^Lianaai^s.iMs  |  est  le  ma^ 
,€amm  4e  Juflsieu.  V.  iiloc.î^^jiJi^(^.y     ?   : i:  - 

YtSON  QMif^la  vison ,.  lin^  %  Mai^miCèffé  cfrn^sîer 
-digitigrade  du  genre  des,  ]VlfRïES,j(^.»cf5  mof.^<WM?) 
;    VlS•QUE^jX  Nom  spécifique  d'iiB4j,CÉai.i*^^^  , 

VISSADALI.  Nom  quV>n  dp#ne  à.  Ci^ylm  f^u,ilffioxi^ 
tbt^lank&y  lino. ,  et  4)u'Ad4o^ot^f)  adcgrté.  j^r.j^f *HBft^  ^^ 
genre  qui  contient  cette  plante,  (ln.)  .,.  a   • 

YISSIER,,  animal  des  Y^  Il  n'a  poim  d'opercules  ses 
yeux  somt  à  )a  base  de  .&çs  d^ux.^en^Qcules  ;  son  .man^teau  ne 
jneconvpe  pas entièncment  sa  cû|quiUe;  son  pie^'^stiplus  court 
que  celte  coquille,  V,  Yis.  (b.) 

.  YISTNU-CLANDI.  Nom  de  r^/Pu^^^M&s^r  Lmn. , 
an  M«lab£{r4  selon  fihéede.(Ma,L  ijlI,  x^Î^ ^y  Adanson 
nonHae  yisUm  le  genre  ^mlçukis^  Uam.  V.  XiSEROi*^'  .(x«N.) 

VIT  DE  CHIEN.  C'est  Je  CÂPRœft  a  siiiQ^ESMUCES, 
Capparis  oyiu^hallophot:a*  (V[E$iH.^  •   .  '  ..  ;| 

YlT  DE  CHIEN ^tt^  PRETRE.  L'un  dessins  wnl- 
gaires  du  GouET  canmutï  ^  Jnfm  maeulaùàm.ÇDZSMi) 

VIT  DE  COQ,  VUIDECOQ  et  YlE^EÇOjQ.  Cn  Nor- 
mandie et  dans  le. Boulonnais^  on  appelle  de^ ces  noms  la 
Bécasse,  (desm.)  j- 

YITA.  Nom  Ualiep  4e  la  V*g*.  (uk.) 

yiTALBA  pour  Vi1isaîha{  Vigne  Atorte)^t^£4XVà^ 


VIT  i37 

TIT£  C0BMVNE(Oma&ràatfa)  est  ainsi  désignée  par  Do- 
don  ëe  et  Guîlandinus.  (ln.) 

VITALÏANA.  Jolie  petite  plante  des  Alpes ,  que  Sesler 
ayoit  dédiée  à  Yitaliani  Donati ,  naturaliste  italien ,  et  dont 
Limkiœus  a  fait  une  espèce  de  Primevère  (  Primulaviiatiana^. 
L.  )  que  la  plupart  Aqs  botanistes  placent  maintenant  dans 
le  genre  Aretia,  (ln.) 

VITALIS.  Les  anciens  donqoient  ce  ©om  ii  leqr$  pciîies 
espèces  de  Seâum  (  V>  ce  mot  )  ;  et  les  m<>AeTfyt$.  Tappliquei;)! 
à  quelques  espèces  dç  Sedum ,'  et  au  Sempeivwum  ùctorum  t 
t. ,  ou  Joubarbe  des  xoits  ,  qui  est  le  Viiolis  mq/çr  de  Vf 
Cordus.  (ln.*) 

VITE  FLORA.  Npn)  latin  appliqué  m  Motrjepy  yar 
divers  auteurs  «  notarqinent  par  BrissoQ.  (v.) 

.  Vrr.J^LLAIRE ,  Viiellaria.  Genre  .ét^l>ii  im^  d^p^ns  àft^ 
CàïviTipiis^  sur  la  aaule  cop&idéraMofî  que  l^s  ^/^m^W^^  P^ 
so^ppintv&Qoipriaiéefi.  (B.) 

VITELLUS.  C'est,  en  iatin^le  nom  du  jaime  de  VGExr. 
V.  ce  mot.  (DE61I.) 

VlTÊT.  Lamarcl^  appelle  ainsi  le  GATïUfa.  (b.) 

y IT£X.  .Nonii  doqné  autrefois  à  à^^  planj;^^.  pl^s  cpiing^f 
chez  les  Grecs  sous  les  noms  à'agnos  et  de  fygos^  el  {chfi^^^s 
JUa^io^  ^mt^  fieiux  de  ^§jhâs  ei  de  m^'^k  fimerfi^Q,  L'agpo^vfSt^ion 
Bipscoride»  éioii  un/^rliriss^au  qui  ,^'^lçmi  fà  la  bauti^fir 
4'wa  arbre/  et  qui  crpissioiit  aijx  Jw>id?:4es/iFi^r,es,  4e^  fwif- 
.sç^u*|^^  des  tocrens^  ^tjmêpouç  4f03  le^liç#3j;r^ejc^  '^ies  bra^T- 
x;lfpV^  itoi^nt  lowgues.,  m^U^^éi^  ^  fomipr^,/ejf;>es  ,feui,ll^ 
semblables  à  celles  d.^  l'oJirJer;  wai^ ,  pius  .n^^Ue;^.  l\  y  fifi 
aYoit,djçd.çi]:(sor|€ta:  l'iive  à  fifsurs  d'uo.blap/:  purpwrij;!)  et 
Ji'auJxf.  à  flejurs  jwpufinesu  Le  frui^  pré^en^olt  la  CoriQê 
du  pi»lyje  -:  il  éuui  4nès*cbaud  ei  a^tjrioge^t..  Le^  dawe^ 
^grecjques  .appeLoient  ^ite  |planjie,«^nas.v.c\es1>-à-^r^  çhasie,^ 
parce  que  en  coucbîajat ,  durant  le^  fèf^es  d^  ^éxès  Tlieff- 
saapbari^^.^nf  des  pAiLbtôsçis  bourrées  de  vite^^^,  le;s  désira  de 
Ji'^n|f^D{;  ^^npttvoient  ^étepûikts.  DioscoriAe  dévelpppe  .fo^-i  j^fi 
long  les  vertus  de.Vagoo^i.)  auiant  eujCait  Galiep. 


upe  QMnx  &u«ive,  xi  en  in^i^V^^  .aeyx,  ^i^px^cos  :  AAiue  4}ite 
klancJh],  Jba,ule  «omme  un  saule  ,  ,à  fleurs  Jb^^aj^obes  et  pjuwr- 
pprines*  ^m^Léos  €in$pmble  ;  Tautce^  4ite  w^ç^ ,  Mm  fois  plqi^ 
petjjte 4  «plus TAO^u^e  9  ii  ^£||UleB  v^bnes^  ejt  j^  fleurs,  toutes 
pur^rii)ye,s.  Ce    naturaliste   romain  iait  observer  que  1« 


t38  VIT 

lygôs  est  l'agnos.des  Grecs  9  et  rapporte  pourquoi  il  avoit 
reçu  ce  dernier  nom. 

li  paroît  que  Velœagnos  de  Théophraste  est  Vagnos,  On 
doit. observer,  en  effet,  i.^  que  Dioscoride  attribue  à 
Vagnos  des  feuilles  semblables  à  celles  de  rOuviEa^  et 
3.^  qa^eiœagnus  signifie  en  grec  ol/i^ier  agnus  ;  cependant  ce 
rapprochement  est  très-hasardé. 

Le  oitex  agnus  castus ,  Linn.  ou  Gàtilier  agneau  chaste  , 
et  Velœagnun  europœus ,  Linn.  ou  OuviEfi  de  Bohème  ,  sont 
présentés  par  les  botanistes  comme  Vàgnos  ou  agnus  des  an- 
ciens, mais  parliculiôremcntle  premier,  qui  porte  les  mêmes 
noms  de  vîtex  et  à!agnus  castus  dans  nos  premiers  ouvrages 
de  botanique. 

Tdurnefort  conserve  le  nom  de  vitex  pour  le  genre  dont 
le  niex  agnus  castus  est  le  type ,  et  jusqu'à  présent  les  bo- 
tanistes n^ont  point  changé  cette  dénomination.  Le  genre 
i>îtex  est  décrit  dans  ce  Dictionnaire  au  mot  GaTILIER. 
On  a  fait  ,  à  ses  dépens  ,  les  genres  nephrandra  ,  Golh. , 
qui  a  pour  type  le  viiex  umhrosa  ,  Sw<  ;  aglaia  de  Lou- 
reîro  ,  fondé  sur  le  viiex  pirmaia  ;  et  te  louradia  de  Van* 
delii,  etc.  Les  noms  de  vitex  et  àe  vHis  dérivent,*  selon 
Ventenat ,  de  Fallemand  md  on  (vyd ,  d'où  peut-être  ont  été 
formés  les  mots  vîiiiis  et  vitex ,  ainsi  que  piburnum'^ii^itis. 
JP^.  Gatixier,  (LN.)  '    ^ 

yÏTHERINGE,  Withenngia,  Plante  dé  l'Amérique  mé- 
ridionale, à  tige  rouge,  anguleuse,  velue,  à  feuilles  alternes,  ' 
pétîolées ,  ovales ,  oblongues  ,  très-entières  ,  relues  ,  et  à 
fleurs  jaunes, 'disposées  en  ombelles -terminales  ou  â^iltài- 
res  ,  presque  sessiles  ,  qui  forme  uto  genre  dans  la  tétr^ndrie 
monogynie  et  dans  la  fààiille  des  sofanées. 
'  Ce  genre  a  été  établi  par  l* Héritier,  li  offre  pour  carac- 
tères: un  calice  trèà-petit,  à  cinq  dents';  une  corolle*  presque 
campanulée  ,'  à  tube  muni  de  quatre  bosses  et 'à  limbe  à  qua- 
tre divisions  ;  quatre  étamines;  un  ovaire  supérieur  èurmonté 
d'un  style  sîVnpIe  ;  un  fruit  à  deux  loges. 

Huit  espèces  nouvelles,  de  ce  genre,  sont  figui'ées  dans 
le  bel  ouvrage  de  MM.  Humboldt ,  Bimpland  et  Kûhth,  sur 
les  plantes  de  l'Amérique  fnéridionalei  (b.) 

VITiCELLA.  Césalpin  dontie  ce  nom ,  qui  signifie  Pe- 
tite VIGNE  j  au  Ckmatisflammxila ,  L.  Mais  cet>e  plante  n>st 
pas  le  typé  du  genre  Viticella  de  Moccch,  car  ce  genre  est 
fondé  sur  le  clematis  viticella  ,  L.  ,'et  caractérisé  par  son  style 
court,  nu  et  crochu  ;  par  ses  péricarpes  nus  et  point  vèlns.  Ce 
genre  forme  la  seconde  sectionp*du  genre  clematis  de  Decan- 
doUe.  Les  caractères  de  cette  section  sont  :  péricarpes  à 


VIT  i39 

qaenes  courtes ,  glabres  on  pubescentes  ,  sans  barbes  ;  învo- 
lucres  et  pétales  nais.  Elle  ne  comprend  que  quatre  espèces. 

Nitchel  avoit  nommé  vîiicella  un  genre  qui  dgpuîs  a  élé 
appelé  ^/i/aaî  par  Linnseus,  erythrorrhiza  par  Michaux,^/flrw4r<>r- 
éia  par  Andrew,  et  solenandria  par  Palisot-de-fiauvoîs.  (ln.) 

VITIFLORA.  Gaza  traduit  ainsi  le  nom  grec  de  QEnak- 
THE.  V.  ce  mot ,  et  Vitis.  (ln.) 

VITIFOLIA.  Lobel  donne  cte  nom  il  la  Staphîsaigre 
(  Ddphimumstaphisagna^  L.  ) ,  ainsi  que  celui  de  staphisagria, 

(LN.) 

VITÏS  des  Latins ,  et  Ahipelos  des  Grecs.  C'est  la  vigne  r 
les  premiers  nommoient  le  raisin  uqq  ,  et  les  seconds  siaphylè; 
et  les  raisins  secs,  wa-passa  et  siaphis.  Les  Grecs  di^inguoient 
^^  7fg"*5  ^^  cukiirée,  qui  donne  le  vin,  ampeî^œnophorot 
(  viUsitinifera  des  Latins  )  ;  et  en  sauvage ,  ampelos  agria  (  la- 
bntsca  àts  Latîns  ),  selon  Dioscoride.  Il  y  avoit  deut  espèces 
de  vigne  sauvage*:  l'une  ,  dont  le  fruit  n'étoit  jamais  mûr  ,et 
dont  la  fleur  s'appeloit  œnanthe  (  fleur  dé  vin  )  ;  l'autre  , 
dont  le  fruit  mûrissoit ,  et  étoit  petit ,  noir  et  astringent. 

Pline  nomme  labrusca  la  vigne  sauvage  ,  et  ses  fleurs  ds/idwi- 
Mtf  ;  ses  fleurs  ,  infusées  dans  de  la  lie  de  vin,  donnoient  une 
boisson  très-stodaachiqtie. 

Les  Grecs^  désignotent  les  pépins  et  le  marc  de  raisin  par 
gjgaria ,  et  les  Latins  par  vinacea ,  vinacei ,  vinacia  ;  le  vin  est 
IW1105  etœnos  des  Grecs,  et  le  vinum  en  latin.  Horace  emploie 
l'expression  de  wnarium  pour  dire  un  tonneau.  Le  mustum  des 
Latins,  *  ou  gîeucos  oinos  neos  des  Gjrecs ,  étoit  le  moût  ou 
résida  point  exprimé  du  vin  nouvellement  fait.  Les  Latins 
en  faisoient  une  grande  consommation  ,  ainsi  que  de  la 
lie  du  vin  (Jœx)  ,  dans  leur  cuisine  :  la  lie  de  certains  Vins 
(des  vins  de  Falerne ,  de  l'île  de  Cos ,  etc.  )*  passoit  pour 
de  la  friandise ,  comme  le  témoignent  les  écrits  des  hisU>riens 
et  deà  poêles  anciens.  " 

.  Le  verjus,  c'est-à-dire  ,  le  raiiîn  qui  n'est  pas  mûr,  est 
Vomphaxè  ou  omphacion  des  Grecs ,  et  Vomphax  ou  omphacium 
des  Latins;  on  en  préparoit^  avec  du  miel,  une  sorte  de  si- 
rop qui  portoit  les  mêmes  noms ,  et  qui  servoit  en  méde^ 
cine. 

Enfin  le  vinaigre  est  nommé  oxos  par  les  Grecs ,  et  ace- 
ium  par  les  Latins  ;  V'ojeymeîi  ou  aceium  mulsum  étoit  du  viifiai- 
gre  miellé,  c'est-à-dire,  une  espèce  de  sirop  de  vinaigre; 
loxaime  ou  acida  muria ,  se  composoit  avec  du  vinaigre  et  du 
sd  marin  :  c'étoit  la  saumure  vinaigrée,  etc.  he  mulsum 
seformoit  avecdu  vieux  vin  âpre  et  du  miel ,  maïs  sans  sel  ; 
on  le  nommoit  vinum  meîL  Les  anciens  composoient  avec  le 


tio  VIT 

Tip  ô^  If  vinaigra  )  et  ii^^rs  vég^Uvii ,  «n0  taaUîlud^  de  pré^ 
parutions  médical»  «  qui  avQÎen^  4o$  qoim«  i^rUcptiçFs  ;  iU 
cQipprenoiepl ,  4ai)^  la  cjftisç  4^9  ¥in$  «  k  Min  exprmé  d'une 
mqUitilde^de  fri]|its;  ^\  ç^^  vin^  ^ervPÎ?Qt  4e  ti^oissQiis  ordi- 
naires f  ou  en  i^édecina  ;  iU  giiaUfiPÂ^Pl  av»ssî  de  t'fV» ,  4^4 
infu$îo|)s  de  plaxvtçs  dans  de  U  lie  de  vip  on  de  1^  lîqqenr, 
et  s'en  servoient  en  médecipe  ;  fp^^i^  Toa^-dervie  ne  leur 
étoit  point  connue. 

Lea  Latin^,  cppio^ç  Içs  Qrecsi,  ppt  DQmqa^  ^ttqmfie- 
ios  des  plantes  qui  n'ont  de  ressembLance  avec  la  vigne  qae 
par  lepr  port  t  oq  ps^r  I4  fQriQfi  d^epppéç  do  tears  fe^iUe9 ,  ou 
par  leurs  frwU  ropd^  9  im^Pf  »  et  souv^^  00  grappea*  Nous 
rapportoMces  plantes  ci-^pr^s. 

l^e^  )>o||ni«te§  mqderp^s  ,  qiioiq)|e  cp^^çryjim;  spéciale - 
mept  à  la  vîgqye  et  à  se$  yari^^^s  Ifs  poip  de  P'Ifs ,  ('Qpt  epcpre 
appliqué  h  des  pU9t(3s  qu'ils  Qpt  crp  êtr^  celles  désîgpée^ 
de  mèm^  p^r  1^3  ancieqs.  Nqp^  je)  ipenUQQ>IP>l^  pi-^PT^*- 

C-  B^nWp  réunit  «splis  |a  dénoi^qMÎOP  d^  9^^  m^enf^  U 
vigne. pr^preip^Q^  dite  et  s^s  variél^*  if4ti$  mifp^  »  !••  )  »  çt 
«pf^lqge^  autres  espèces  du  même  genre  «  Q9  d'f^^Qtres  genres 
^ni  ^e  ^pp(  pA^  repo99Q4$sdbl09* 

Enfin  Tournefort ,  en  prenant  la  vigH^  pftiir  type  d^  ^Pfl 
gepr/B<?^,  y  r^ffluepQft deç pliiotesqui ,  depi|i|»  Pi»t j^nri ^  ^ta- 
hlîrlegenre  cw^s  (AcpiT)  de  L»ipq^99^  A»tapt  ^pavQ^nl 
fait  Plmnier  9  Pft\\ver ,  jiurpi^pn,  Thppbai^ ,  etc. 

Le  genr^  ififis  de  ypq^u^  a  subi  )qi-miâpie  qpplques  pno-* 
dificatipps.  Jqs^ieu  et  WiU(|epq>y  y  rainèiiea^  h  vî^nennerge 
(  uftis  fie^^aceq,  ) ,  q^>^toit  qq^  e§p/èe#  à^  U^rf^  ppiir  fjinnasns 
(hedêra çtffn^i4fjçliq%  Mipb^ffjK la  plapp» aiqsiqqp leeâûor^oiiea 
et  plii^ieurs  aqt.res /e$pèce$  d«  Pf'^'j»  dap»  3op  ^pre  QmpApsis 
qgfi  Perj^oop  réi^pjt  aq  cis^us.  Voy.  AjcB[|T ,  Vxgwe  pt  Vite*. 

YITIS  ALBA.  Selon  Pline  ,  la  plaptP  ainsi  nommée  par 
Les  (latips  élpit  \'(imp*lo8  Uy^e  (vig«e  blanche  )  des  Grecs, 
qui  U  d^^iignpiepjt  ep^cqr/e  p^f  ophmtgphylfps  (raisin  de  ssr-r 
p^pt  ) ,  n^dothKÇS  g  p^ilot/^um ,  afchezo$iU  »  cedrostis  et  maAm> 
Le  W/15  o/^a  ^toil  qn^  herb/e  sar>Pente)|se  ,  fort  lonjgne ,  qm 
s'accrocboit  à  tout  ce  qu'ellepouvoit  rencontrer, et  garnie  d'un 
€ei»Âll0ge  iépajs  ;  ^es  (ej^^Ue^  jressieinMoiept  à  celles  du  lierre  , 
i9im  ceipeffd^Qt  elji^s  p^,pi^pit  des  décoppures  comme  ies 
(euiites  de  ia  vigne  ;  sa  racipe  élpû  grx^^se  et  de  copieur  blan- 
çibe  :  cette  ravci^e  $\app^loit  hryoma  alka ,  parce  que ,  cômnae 
Xelbrym^  nigrff,  (  upq^mifm  )  1  .elle  éloit  trjès-propre  à  attièer 
les  •P3.r.p^n^vi$  ,  apr/ès  qu'^nTavoit  mise  înCuser  dans  de  Teau; 
ftOQ  itm\  HoiX  d'abord  rop^e ,  puis  d'up  jaune  de  safran. 


VIT  t4i 

bîo^orMe  désigne  cette  jpTanle  par  atnptïos  leuce  et  hryo^ 
hîaalba.  Sa  descriptiûti  diffère  peu  dé  celle  donnée  par  Pline. 
Il  là  cottpaire  à  la  vigne ,  et  là  dit  semblable  en  feuilles  ^  tn 
bourgeons ,  et  en  vrilles  ;  néanmoins  elle  étoît  plus  velue  et 
à  fruits  pareih  à  ûes  grains  de  raisins  pour  la  forme.  Ces  deut 
àuteiirs  disent  ique  Ton  employoit  ces  fruits  pour  préparer  les 
cuirs  ,  et  qu'on  en  composoit ,  avec  du  froment ,  une  boisson 
qui  fhisôilr  vebit  \e  lah  aux  nourrices  ;  les  jeunes  pou^seï^ 
se  tnangeotent  cuites  ;  elles  agissôieni  comme  diurétiques  et 
laxatives;  tè'sfèuîfles ,  les  fruits  et  la  racine  ,  par  leur  qua- 
lité acre ,  servoient  dans  lés  pansemens  des  ulcères  même 
les  plus  invétérés  ;  là  racine  s^employoit  pour  faire  dispa- 
roître  les  tacbes  et  les  lentilles  de  la  peau  du  visage  ;  elle 
étôit  regardée  comme  un  remède  souverain  contrée  tes  mor- 
sures des  serpens^  contre  le  baut^mal,  etc, 

Gà'lren  fait  remarquer  que  les  premières  pousses  de  celte 
planVè  ,  qn^on  nommoit  htyofnîa  et  psUoihrum ,  forment,  au 
printemps  ,  un  excellente  nourriture  pour^reslomac 

Le  viàs  albaesX  notre  bryone  dioïqde  (  Iryunia  dioSca ,  L.  y, 
qui ,  par  sa  racine  blancbe  et  son  port ,  mérite  le  nom  de 
vith  alla ,  que  beaucoup  de  botanistes  lui  ont  donné  autre- 
fois. <Jne  espèce  très-voisine  (  le  hiyonia  albà ,  Linn.  ) ,  dont 
les  fleurs  sont  monoïques  et^ks  fruits  des  baies  noires  >  a  pci 
être  confondue  ,  par  les  anciens ,  avec  leur  Qitîs  alba^  mais  ce 
ïi^est  f  as  le  qUîs  nigrà  ou  Vuqu  iatnîiUa  des  Latins.  V.  ViTis 

KIGRX. 

Le  Qiialha ,  pour  ^itis  aîba  de  Dodonée  et  de  Goîlaiïdious  ^ 
est  !e  cletnàds  çitalba ,  L.  V.  Vitis  sylvesTRis. 

Il  feut  rapporter  le  QÎtis  alba  iruUca  de  Rumphius  (  Andb.  5, 
1. 166 ,  t.  I  )  au  bryonia  grandis^  L.  (LTï.) 

VfTIS  ALEKANBMNA ,  de  Pline.  ro>  Vitis  id;sea. 

(lk) 

VITIS  CORINTHÏACA  ou  Vins  apyrena.  C'est,  dans 
les  arnciens  auteurs,  ce  que  nous  nommons  Raisin  de  Ce- 
B179THE.  F.  Vigne,  (l^.) 

VITIS  DOMESTICA ,  de  Lobel ,  etc.  C'est  la  Vteim 

CULTIVÉE.  (LN.) 

VITIS-FOLIO-APII  (  ou  vigne  à  feuille  de  persil  ).  On 
a  donné  ce  nom  au  vitîs  iadniosaj  L.,  étinéme  3M,vUis arborea^ 
L.  V,  Vigne,  (ln.) 

VITIS-ID^A.  Traduction  latine  du  grec ,  ampelos  îdaîa^ 
qui  signifie  vigne  du  mont  Ida.  Selon  Tbéophraste,  on  nommoit 
vigne  du  moni  Ida  un  arbrisseau  qui  croissoit  dans  la  partie 
dn  mont  Ida  qu'on  appeloit  Phalacra  ,  qui  étoitune  espèce 
de  cap.  Ses  branches  et  ses  rameaux  ne  s'élevaient  pas  au- 


i4a  VIT 

delà  d'une  coodëe  (dix-huît  pouces);  ilportoit  de  petits  graînâ 
noirs  latéraux ,  de  la  grosseur  d'une  fève ,  doux  et  contenant 
an  pépin  ;  les  feuilles  éloient  petites,. rondes  et  trés-«ntières^ 
sans  aucune  découpure,  comme  dans  les  vignes.  Cette  plante 
est  la  même  que  celle  nommée  mUs  alexandrina  par  Pline 
(liv.  i4  »  cap.  3  )  ,  à  laquelle  ce  naturaliste  attribue  des  fruits 
en  grappes  obliques  penchées.  Il  est  probable  aussi  que  c'est 
Varctosiaphylos  de  Galien ,  espèce  d'ÂiR£LL€  (  Vaccinium  arc- 
iostaphylos^  L-  O»  comme  nous  Tavons  exposé  à  son  article. 

Clusius  fait  observer  que  le  myrtille  (  vaccinium  myHillus , 
L.  )  ne  peut  pas  avoir  été  la  plante  décrite  par  Théophraste, 
comme  ^avoîent  avancé  des  botanistes  de  son  temps.  Il  paroît 
qu'on  a  également  voulu  que  ce  fût  le  mespilus  amelanchier^  £,• 

C.  Bauhin  réunit  sous  le  titre  commun  de  QÎiis-idœa  she 
myrdllus  :  i.<>  quelques  espèces  d'AlRELLES  (  ifoccinium  myriH- 
lus^  QÎtis-iâœay  uligînosum  ^  oxycocrus  ^  L.  5  ;  2.0  deux  espèces 
d'ARBOUsiEas  (  y^fÂu/uf  a//7ma  et  wa  ursi)^  et  3.°  le  Fraisier 
du  Chili.  Toutes  ces  plantes  sont  nommées  wtîs-idœa  dans  la 
plupart  des  anciens  ouvrages  de  botanique.  Il  faut  y  joindre 
TÂMELAISCBIER ,  qui  est  le  QiUsidœa  3  de  Clusius,  Pan, 

•Tournefort  nomma  oitis-idœa  le  genre  oaccinium  ,  L.  ;  mais 
il  n'y  rapportoit  point  le  s?accinium  oxycoccos ,  L. ,  ty  pe  d(e  son 
genre  oxycoccos;  le  gauUheria  procumbensj  L.,  étoit  pour  lui 
une  espèce  de  oitis-idœa. 

Plukenet  a  désigné  ,  par  ce  nom ,  les  espèces  exotiques  de 
çaccimum  et  à'andromeda  qu'il  a  décrites  ;  liai  s'est  contenté 
de  Tappliqueir  au  genre  çacdmum  seulement. 

Les  jardiniers  anglais  ont  appelé  autrefois  vitis-idœa  caro- 

Unîana^  le  lomcera  symphoricarpos^  L. ,  arbrisseau  qui  n'a  point 

d  e  rapport  avec  le  vaccinium ,  pas  même  de  famille  ;  ce  qui 

est  également  vrai  pour  le  çitis-idœa  cUhiopica  de  Commelin 

(  HorU  X  ,  tab.  64  )  9  ou  myrsine  af ricana  ,  Linn. 

Moench  a  proposé^e  nommer ,  de  nouveau ,  viUsidœa  le 
genre  çaccinium,  L.  ;  mais  ce  changement ,  qu'il  a  exécuté 

dans  son  MeÛiodus  planiarum  ftotii  àotaniciet  agri  marlurgensis 
n'a  pas  été  adopté,  (ln.) 

VïTIS-INDICA  de  Cornutî.C'est  la  Vigne- vierge  (F^ 
hederacea  ,  W.  ).  (ln.)  , 

VITIS  NIGRA.  Les  botanistes  traduisent  ainsi ,  en  latin, 
le  nom  grec  à^ampelosmelanè  que  Dioscoride  donne  pour  celui 
d'une  planté  également  nommée  ôryonîanoir.  Suivant  cet  Sia- 
teui^  Vampelos  melanè  avôit  des  feuilles  semblables  à  celles 
du  lierre  et  de  la  salsepareille  (  smilax  aspera  ) ,  mais  plus 
grandes.  Ses  tiges  sarmenteuses  s'accrochoient  de  mOme 
après  les  corps  environnans.  Ses  fruits  formoient  de  petites 


VIT  i43 

grappes  ;  ils  ëtoîenl  tf  abord  yerls ,  puis  noir»  dans  leur  par- 
faite maturité.  Sa  racine  avoit  une  teinte^  noire  k  l'exté- 
rieur,  mais  elle  étoit  de  couleur  de  buis  en  dedans.  On 
mangeoit  les  jeunes  pousses  comme  toute  autre  berbe  po- 
tagère ;  elles  étoient  diurétiques ,  emménagogues  et  utiles 
aux  personnes  atteintes  de  paralysie,  du  baut-mal  ou  de 
vertiges.  Sa  racine  avoit  Içs  marnes  propriétés  que  celle 
de  Vampdos  leucè  (  T.'  ViTis  alba  ).  Ses  feuilles  ,  trempées 
dans  du  vin ,  s'appliquoient  sur  les  écorchures  qui  viennent 
sur  le  cou  des  bétes  chevalines,  et  sur  les  dislocations.^ 

Selon  Galien,lespropriélésdela  vigne  noire,  ou  bryom'a 
proprement  dite  ,  étoient  les  mêmes  que  celles  de  la  vigne 
blanche  (  ampelos  leucé  ou  piUs  (dla  ) ,  mais  plus  foibtés^ 

Celte  plahte  est  celle  que  Pline  nomme  wa  iaminia ,  et 
qu^on  appeloit  aussi  bryonia  ^  chironia ^  gynechanie  et  apronia. 

Il  la  décrit  comme  Dioscorîde ,  et  il  ajoute  :  qu'elle  crois- 
soit  dans  les  lieux  couverts  d'arbres  et  d'arbrisseaux  et  parmi 
les  roseaux.  Les  milans  et  les  autres  oiseaux  de  proie  res- 
pectoient  les  volailles  renfermées  dans  les  fermes  et  les 
métairies  entourées  de  haies  S!wa  taminia,       , 

Matthiole  et  la  plupart  des  botanistes  (Ang. ,  Gesn. ,  Lob.^ 
C  B.  )  donnent  le  ianinus  communis  ou  Taminier  pour  Tûm- 
pdos  me/anè  de  Dioscorîde.  Ce  rapprochement  nous  paroît 
juste  ,  parce  que  celle  plante  appartient  à  là  même  famille 
que  le  bryonia  dioica ,  L. ,  qui  est  le  vitis  alba  ou  V ampelos 
leucè  des  anciens ,  et  par  conséquent ,  doit  participer  aux 
mêmes  vertus.  Fuchsius  et  ceux  qui ,  comme  lui ,  ont  cru 
reconnoître  la  vigne  noire  àtï  anciens  daQs  notre  clemaiis 
rtialba,  sont  donc  dans  l'erreur;  et,  en  effet ,  cette  plantfs 
n'a  pas  les  feuilles. semblables  à  celles  de  la  salsepareille,  et 
ses  fruits  sont  différens. 

Val.  Cordus  pense  que  le  bryonia  alba,  L. ,  qu'il  nomme 
vùis  nigra^  seroit  Vampelos  leucè  de  Dioscoride.  (ln.) 

VITIS-PRECIA  de  Pline.  C'est ,  d'après  AnguiUara  et 
Lobel ,  le  ribes  uva  crispa^  L.  F.  Groseillier,  (ln.) 

VITIS-SEPTENTRIONALIUM,  c'est-à-dire  vigne 
des  habitans  du  Nord.  C'est  le  Houblon  (  Humidus  lupulus  ) , 
dans  Lobel.  (ln.) 

VlïIS-SYLVESTRIS.Traduction  htint  à' ampelos  a^ia, 
nom  grec  d'une  plante  que  Dioscoride  décrit  de  la  manière 
suivante  :  «  Lt  ampelos  agria  (  vigne  sauvage  )  a  des  sarmens 
longs  comme  ceux  de  la  vigne ,  rudes,  durs  comme  du  bois , 
et  à  écorce  crevassée.  Ses  feuilles  se  rapprochent  de  celles 
du  slrfchnos^  (  morelle  )  des  jardins  ;  mais  elles  sont  plus  Ion* 
gués  et  plus  larges.  Sa  fleur  est  en  forme  de  mousse  (  ou  en 


i44  VIT 

grappe^d'après  Orîbftse)^etchc^ela«.  Ses  frails  ressemblent 
à  de  petits  raisins  et  sont  rouges  dass  la  maturiié.  Ses  graiof 
sont  ronds.  »  On  administroit  aax  bydropiqaes  la  décoclioa 
de  sa  graine ,  allongée  de  vin  et  d'eau  de  mer.  On  employoit 
»es  frotts  pour  nettoyer  et  enlerer  ies  taches  de  la  peau  d« 
visage.  On  mangeoit  ses  jeunes  pousses  ou  bourgeons  qui 
étoient  tendres.  « 

«  Le  PiVû  syiQestris^  que  les  Grecs  nontmieiii  ampeloê  agria^k 
les  feuilles  épaisses  et  tirant  sur  le  blanc.  Ses  sarmens  sont 
divisés  par  noeuds ,  et  son  éeorce  est  toute  crevassée  ;  elle 
prodoit  des  grains  rouges  comme  ceux  dont  on  fait  Vécarlale. 
Ces  grains  ,  piles  avec  les  feuillfes  de  la  plante  et  appliqués 
avec  leur  suc  •  serven  ta  nettoyer  La  peau  du  visage  desfemmest 
et  remédient  aux  accidens  qui  peuvent  survenir  sur'les  reins  et 
sur  les  hanches.  Sa  racine,  cuite  dans  de  Teau  et  prise  dans  deux 
verres  de  vin  de  Gtos  ,  est  très<*propre  à  chasser  les  aqaosités 
de  Testomac  9  et  par  conséquent^ très  -  bonne  pour  Thydro- 
pîsie  ;  cependant ,  je  pense  que  cet^e  plante  est  celle  que 
les  Latins  appellent  communément  wa  iaminia.  Elle  sert  de 
préservatif  contre  les  cJiancres,  et  on  l'emploie  en  garga- 
risme avec  du  sel ,  du  thym  ,  du  vinaigre  miellé ,  dans  les 
'  crachemens  de  sang,  en  ayant  la  précaution  de  ne  point  en 
avaler;  aussi  ci^aint-on  d'en  user  pour  se  purger^  à  cause  àes 
risques  que  Ton  court.  Il  y^a  nne  autre  plante  fort  semblable 
à  celle  -  ci ,  c'est  le  salicastrum ,  ainsi  nommée  |>arce  qu'elle 
croît  ordinairement  dans- les  lieux  plantés  de  saules.  Quoique 
ces  deux  gantes  aient  des  noms  dififérens .,  elles  ont  ies  mé« 
mes  qualités  et  les  mêmes  vertus  ;  cependant ,  le  salicas^um 
est  plus  propre  que  Tairtre  à  guérir  la  gale  et  les  affections 
cutanées  des  homnaes  et  des  quadrupèdes  ,  en  l'appliquant 
broyé  dans  du  vinaigre  miellé.  »  PI. ,  liv.  a3  ,  ch.  i. 

On  voit ,  par  ce  passage  de  Pline ,  qu'il  ne  parle  du  çitis 
syhestris  que  d'après  les  antenrs ,  et  la  ^scrîption  qu'il  e^i 
donne  diflfère  beaucoup  de  ceile  donnée  par  Dioscoride  9  de 
Vampelos  agria;  et  l'on  peut  croire  que  Pline  a  décrit  une 
plaàte  différente  ;  mais  1  on  croit  que  son  salicastrum  est  sans 
doute  Vampelos  agria  des  Grrecs. 

Matthiole  est  de  l'opinion  que  la  DouG£-\MÈa£ ,  espèce 
de  morelle  (  solanum  dulcamara ,  L.  )  ^  est  Yampdos  agria  de 
Dioscoride.  Il  se  fonde  sur  ce  que  cet  auteur  n'a  jamab  pu 
dire  que  les  fleurs  ^e  sa  plante  fussent  comme  de  la  mousse  ^ 
mais  que  très- certaine  ment  il  les  donne  pour  former  desgrapr 
pes  ,  puisque  c'est  la  disposition  qu'il  semble  indiquerpour  les 
fruits ,  les  comparant  à  des  raisins.  Matthiole  fait  même  ofaser* 
ver  :  1.^  que  Oribase  9  qui  a  emprunté  à  Dioscoride  tout  ce 


.VIT  ,^ 

qu'il  a  écrit,  se  sert,   dans  ee  passage ,  de  V expression  en 
grappe  {botryodes  ^  en  grec)  et  non  pas  de  celle  ,  en  mousse 
(ôryoâèsy,    et   ïl  a   eanetii  qtie  ie  dernkr  de    ces  mots - 
grecs  a  pa-étre  substitué  à  Fairtre  ;  a.^  que   tes  propriétés 
de  la  douc«-amère  sont  les  mêmes,  que  celles  de  Vanipeios 
agria  de  \Di0scoride  ,  et  il  affirme  que  les  dames  de  la  Tos- 
cane emploient  beaucoup  les  fruits  de  la  douce-amère  pouf*^ 
faire  dlsparoître  les  lentilles  et  les  taches  de  la  figure^  et  que 
qiÂelqucs  aitiettrs  écrivent  que  la  décoction  de  sa  racine  et 
^de  ses  sarmeiks ,  faile  avec  du  vin  et  dans  un  pot  de  terre  est 
un  remède  souverain  contre  Pbydropisie  et  la* jaunisse     à 
cause  qu'elle  est  laxative  et  diurétique.  «  J^appelterai  tou-> 
jours  ,  dit-il ,  cette  plante  ifigne  saui>age ,  qu'elle  soit  ou  qu'elle 
ne  soif  pas  celje  de  Dioscoride ,  et  je  demeurerai  en  celte     ^ 
opinion  jusqu'à  ce  qu'on  m'ait  montré  une  autre  plante  qui 
y  soit  plus  correspondante.  » 

Nous  oserons  être. du  même  avis  que  Matthiole  ,  et  nous 
croyons  qu'on  peut  prendre  te  salrcastrum  de  Pline  pour  Vam- 
pelos  agrta  àç  Dioscoride.  Mais,  quant  an  çiiis  syhestns  de 
Pline  ,  il  est  très  -  probable  que  c*étoit  notre  clematis  oiialba 
jC[ue  des  auteurs  anciens,  comme  des  auteurs  nM>deroes,  ont 
cru  ou  soupçonnent  avoir  été  la  plante  de  Dioscoride,  parce 

2 ne  les  Grecs  actuels  nomment  le  clematis  ortalba^  agrio  ampeii. 
*e  fruit  de  cette  dernière  plante  ne  peut  être  comparé  en 
aucune  manière  à  celui  de  la  vign^e  ,  tandis  que  ,  lorsqu'il  est 
mûr  ,  ses  grains  sont  gros  comme  les  galles  qui  croissent  sur 
le  cbêne  tochenillifère,auxqueHes  Pline lescompare.  Knfin. 
Dioscoride  ne  dit  pas  que  les  graines  de  fampeios  agria  soient 
chevelues  ,  mais  bien  les  fleurs ,  et  le  disant  de  celles-ci ,  il 
n'auroit  point  manqué  de  l'indiquer  pour  le  frurt,  s'il  eût  eu 
en  vue  le  ctematis  aida.  On  peut  croire  que  les  filamens  des 
étamines  saillantes  des  fleurs  du  solanum  duicamara  sont  ce 
qu'il  a  voulu  indiquer  par  l'épithète  de  chevéhi  qu'il  donne  aux 
fleurs  de  sa  plante  ;  épithète  qui  conviendroit  bien  mieux  , 
il  est  vrai ,  aa  clematis  inialèa  dont  les  nombreux  styles  sont 
barbus. 

Tragus ,  Buellius  ,  Dalecbaifips,  ont  rapprbcbé  I'i7i7i;9<?/o5 
agria  du  clematis  Qkalba ,  et  ils  ont  nommé  cette  plante  Mt  syl- 
Q^stris.  Le  iamnùs  commuRÛ  étoit,  aux  yeux  de  plusieuri  autres 
botanistes  du  même  temps ,  le  Qitis  sybesiris  de  Pline  ou  de 
Dioscoride  ;  mais  le  lam/tu5  oe  sauroit  être  comparé  à  ces 
deux  planles ,  et  parodt  avoir  éié  ï'ofnpelos  melanà  de  Dios*- 
coride  et  l'm^a  iaminia  de  PUne>  F.  Vitis  isig|ia.  CeMe  pidnte 
est  le  çiiU  syloestris  sive  dgilhm  marim  de  Dod^^née.  Le  ifi(i$  syi- 
Qtsiris  causticaàù  Gesner ,  ainsi  que  ie  ^i^  sjflo^stris  de  Guil- 

XXXVI.  lo 


i46  VIT 

landînus  ,  se  rapportent  à  notre  clemaits  vUàlba  ,  L. ,  qa  on 
appeloit  aussi  QÎorna. 

Les  vitis  sybestris  de  C.  Baabîn  comprennent  :  la  vigne 
proprement  dite,  sauvage  o^ilabrusca^  qne  Dîoscoride  nomme 
aussi'  ampdos  agria ,  et  quelques  plantes  grimpantes  de  l'A- 
mérique septentrionale  ,  qui  paroissent  être  des  espèces  de 
vignes  dont  le  vUîs  labrusca ,  L.  ,  et  le  qUîs  hedcracea  ,  W.  t 
ou  la  YiGNE-YiEaGE ,  font  partie,  (ln.) 

VITÏS  TRIFOLIA  INDICE  (Pluk.,  Alm. ,  t.  ao6, 
f.  5  )-  C'est  le  vîUx  trifoUa  ,  L. ,  espèce  de  Gatilieb.  (lw.) 

VITIS  VINIFERA  et  PAMPINUS.  Ce  sont ,  dans 
Pline ,  les  non|s  de  la  Vigne  cultivée  ,  à  laquelle  les  bota- 
nistes ont  conservé  le  nom. latin  de  vitis  çinifera,  (ln.) 

VITIS-VIRGINIANA  de  C.  Bauhin.  Cette  plante  ,  que 
Ton  cultivoît  au  Jardin  des  plantes  de  Paris ,  est  peut-être 
notre  Vigne-viebge  (  Viiîs  hederacta  ,  W.  ).  (ln.) 

VITMANE ,  Vitmaaia.  Nom  d'un  genre  de  plantes  établi 
aux  dépens  des  Nyctages.  Il  renferme  le  nyctage  visqueux  de 
Cavanilles  ,  qui  offre  ,  en  effet ,  quelques  caractères  qui  lui 
sont  particuliers.  Il  a  aussi  été  appelé  Oxtbaphe  et  Cali- 

MÈNE. 

Vahl  a  donné  le  même  nom  à  un  genre  de  l'octandrie  mo- 
nogynie,  le  même  qui  avoit  été  nommé  Samandebe,  par 
Gaertner ,  et  qui  offre  pour  caractères  :  un  calice  à  cinq 
divisions  ;  une  corolle  de  quatre  pétales  ;  huit  étamines  9 
avec  une  écaille  à  leur  base;  un  ovaire  supérieur;  une  noix 
semi-lunaire ,  comprimée  et  monosperme. 

Ce  genre   ne    contient  qu^une  espèce ,  fort  voisine   des 
KiOTTES,   C'est   un  arbre  de  l'Inde  ,  à  feuilles  alternes , 
pétioiées ,  elliptiques  9  très-entières ,  veinées  ,  glabres  ,  et  à 
fleurs  disposées  en  ombelles  terminales  ou  axillaires.  (b.) 
VICTOUNETA.  Nom  du  Mouchet  en  Piémont,  (v.) 
VITRE  CHINOISE.  C'est  la  Placune  que  les  Chinois 
emploient ,  en  effet ,  après  l'avoir  diminuée  d'épaisseur ,  en 
guise  de  carreau  de  vitre,  (s.) 

VITREC.  r.  MoTTEux.  (V.) 
VITREUS  de  Siutz.  T.  Axinite.  (ln.) 

VITRINE,  Viirina,  Genre  de  coquilles  de  la  division  des 
UmvALVES  f  établi  par  Draparnaud ,  pour  placer  une  espèce 
dbnt  Geoffroy  avoit  mal  à  propos  fait  une  Hélice. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  animal  k  tentacules 
inférieurs  très-courts  ,  et  à  cou  recouvert  par  le' manteau  ; 
à  coquille  courte  ,  aplatie  ,  ayant  l'ouverture  grande  9  semi- 
lunaire  ^  et  le  bord  coiameîlaire  très-échancré. 


VIT  Hj 

La  Vitrine  transparente  est  mince  et  fragile ,  a  le  port; 
^es  nautiles ,  et  la  spire  composée  de  trois  tours  ,  dontrextë- 
rieur  est  très-grand.  On  la  trouve  dans  des  lieux  humides  v 
sur  le  bord  des  étangs ,  mais  jamais  dans  Teau.  Son  animal 
est  blanchâtre  ou  grisâtre ,  et  si  gros,  qu'il  ne  peut  pas  y  être* 
contenu  en  entier.  U  a  un  manteau  qui  recouvre  le  corps  ,  et  < 
du  côté  droit  duquel  part  postérieurement ,  dans  sa  conca-i 
vite ,  un  appendice  allongé  en  forme  de  spatule  ,  qui  s'ap-* 
plique  en  dehors  sur  la  coquille ,  quUl  sert  à  nettoyer  ou 
à  polir,  (b.) 

Vitrine,  Vitrîna.  Genre  de  plantes,  aussi  appelé  Frœ-' 
LlfiE,  ElYnjî.  et  CoBRÉsiE.  V.  cc  dernier  mot.  (B.) 

VITRIOL.  C'est  le  nom  qu'on  donnpit,  autrefois,  aux 
sulfates ,  et  particulièrement  à  ceux  dont  la  base  étoit  un. 
métaLUn  vitriol  est  donc  un  sel  formé  d'acide  vitriolique  ou 
sulfurique  combiné  avec  une  base. 

Vitriol  ammoniacal,  de  Morveau;  Sel  ammoniacal  secret ^ 
d€  Glaubicr.  V.  Ammoniaque  sulfatée. 

Vitriol  blanc,  couperose  blanche ,  vitriol  de  G oslar^  çiiriolde 
Zinc.  V.  Zinc  sulfaté. 

Vitriol  bleu  ou  Vitriol  de  cuivre.  V.  Cuivre  sulfaté. 

Vitriol  de  Chypre.  V,  Vitriol  bleu. 

Vitriol  de  Cobalt  ;  c'est  le  Cobalt  sulfaté. 

Vitriol  de  cuivre.  F.  Vitriol  bleu. 

Vitriol  DE  FER  ,  Vitriol  martial  ^  Vitriol  oert^  Couperose 
verte,  V.  Fer  sulfaté. 

Vitriol  de  Goslar.  V.  Vitriol  blanc. 

Vitriol  DE  Magnésie  ,  Sel  dEpsom  ^  Sel  de  Sedlitz,  Sel 
dH Angleterre,  V.  Magnésie  sulfatée. 

Vitriol  de  Mars  ou  Martial  natif;  V.  Fir  sulfaté. 

Vitriol  natif.  V.  Cuivre  sulfaté,  Fersulfaté. 

Vitriol  de  plomb  natif.  V.  Plomb  sulfaté.  • 

Vitriol  de  Saturne  natif.  V,  Plomb  sulfaté. 

Vitriol  de  soude,  Sel  de  Glauber^  Sel  admirable.  V.  SoÛDS 

SULFATÉE. 

Vitriol  vert.  V.  Fer  sulfaté. 
Vitriol  de  Zinc.  V.  Zinc  sulfaté. 
-Vitriol  de  Vénus.  V.  Cuivre  sulfaté,  (ln.) 
VITRIOL.  On  donne  ce  nom  à  la  Pariétaire,  (b.) 
VITRIOLA    et    VITRIOLATA- HERBA.  On  a 
donné  ,  autrefois  ^  ces  noms  à  la  Pariétakve  ,  parce  qu'on 
s'en  servoit  pour  nettoyer  et  rendre  le  lustre  aux  viires.  (ln.) 
VITRIOLISATION.  Opération  par  laquelle  \es sulfures 
métalliques  passent  à  l'état  de  sulfates^  par  la  décompositionr 
de  la  pyrite  ou  sulfure  de  fer.  Qjçi  accélère,  cette  \décomposi^ 


z' 


i48  VIT 

tion  en  exposant  les  pyrites  àPaîr,  et  en  les  arrosant  de 
temps  en  temps,  pour  les  faire  effleurîr  ,  après  les  avoir 
concassées. 


S(MI5  k  iHvmirulgaire  de  mk-lol  ^  qa'on  o(>.tient  en  faisant  éva- 
porer L'eau  s«F»kondante,  et  en  faisant  cristalliser  le  résida. 
V.  Feu  sB^Lf  uaÉ. 

Quand  la  pyrite  est  dure  et  difficile  à  d^composep ,,  On 
èù^  d'àbor4  la  calciner  pbu^  en  opérer  plasjiromi^tement 
la  çitriolisation.  (PAT.) 

VI'TRIOLO.  C'est  ainsi  que  le  MAaTiK-pÊiCQEÇft  se 
nomme  sur  les  bords  du  lac  Majeur,  (s.) 

ViTRlOLUM.  Wallerius,  Cron^Udi,  Lofiis  Gmelin  , 
Woltersdorf,  Linnaeus^  etc.  «  ont.  classé  soiia  <^  non  9.  aon- 
seulemeât  les  sulfates  ou  vi.triojs  natifs ,  i|»ais  aussi  le& pierres 
qui  en  contiennent  ;  par  exe»i,ple  ^^U^^ierçe  «ftramentaire  On 

ScÛlSTE  ALUMINtUX.    (LN.) 

VITRIUM  SjATURNI.  tienz  avoît  ainsi:  nommé  le 
Plomb  SULFATÉ  ,  déjà  désigné  s^tors  i^9T  nUiolum  saturnlnali- 
çum.  (ltï.) 

VITRU M  RUT  H  ENICUM.  Nom  sons  leqnel  Agrîcola 
menli^nne  le  Mica  foliacé,  (ln.) 

VITSÈNE,  l^ifo^nifl.  Plante  du  Cap  de  Bonne -Esçé- 
rance,  à  lige  aplatie ,  couverte  par  la  g  aîné  des  feùitfesqui  sont 
<^9sifpfmi«s  ,  aMeKBes ,  «approchées ,  striées ,  aiguës ,  tes  supé- 
rieures plus  longues  que  la  tige  ^  à  fleurs  noires  portée , 
deitx  p9i<  deux ,  sar  àûé  épis  eom>posés  de  phisieurs  petits 
épis  altemiei9  et  imbriqués  de  petites  spatbesscarrenses^  lan- 
céolées. 

Cette  plante  ,  que  quelques^  botanistes  ont  placée  parmi 
les  IxUE$  >  focme ,  dans  la  triandrie  monogynie  ,  et  dans  la 
famille  des  i ridées ,  un  genre  qui  a  pour  caractères  :  nue 
corolle  monopétale  ,  cylindrique ,  divisée  en  six  parties  ; 
trois  étamines  ;  un  ovâa*e  supérienr  à  style  simple  et  à  stig- 
mate trifide  i  une  CiS^ysoie. 

Le  genirc  Tajeinie  lui  a  été  réuni.  (b.> 
YITTARIE,  JViitarta.  Genre  de  plantes  établi' par 
Smith,  dan^  la  famille  àes  fbngéres.  Ses  caractères  consis- 
tent à  avoir  la  fructification  disposée  en,  lignes  continues  an 
bor^  de  la  feuille ,  et  chaque,  fblilcule  composée  de  deux 
téguroei^Sf  l^nn  s' ouvrant  ée  dehors,  en  dedans^  et  raul^re» 
de  dedans  en  dehors. 


V  I  V  ris 

Cegeure  renferme  plusieurs  espèces  4e  Ptérides,  de 
JLinnaeus ,  dont  il  diffère  fort  peu. 

Michaux  èa  a  rapporté  one  nouvelle  de  la  Géorgie  d' Amé- 
rique ,donl  les  feuilles  sont  simples,  linéaires  et  trè«-l:^-. 
g««s.   Il  rappelle  la  v/Uwia  an^ustifrons,  (ij.) 

yiTTEÂU.  Npiïi  vulgaire  de  la  grande  Bos*;  rpusse;, 
en  Picardie,  (v.)  / 

VITtlLUS.  Nom  latin  du  Veau,  (desm.) 

VïUDITA  ou  VEUVE.  Espèce  de  siûge  d'Afn^n<jHe  , 
décnfepar  M.  de  Humboldt  (  dans  son  Rec«eii  d'observa- 
tions Zôologiq»*^s  )  ,  et  xjui  paroîi  appartenir  a^i  genre  des 
Sagouins.  (w«m.)  • 

VlUDITA  ipek'toeafy.  Nom  qve  les  Espagnols  de  Car- 
tbagè»e  ^'Amériqne  ontimposé  à  anCAii^ARO^  d'dprèé  son 
plwriage.  'r.rartrcle  Canard,  (v.) 

VIURNA  GALLORUM.  C'est  la  Maîs^etoe  (  Fiôur^ 
num  laniana  ,  L.  )  dans  Ruelliuis  et  Lohel.  Ce  dernier  nom- 
Vie^^^na ^uigî ^e  eiemçais  viialba.  (IN.) 

ViVANOFRANC.  Oâi  nomme  ainsi  f  dans  quelques 
ports  de  met,  un  pôîssbn  du  genre  Spare,  dont  il  est  difficile 
de  fixer  Téspèce  d  après  les  de&criptions  incomplètes  qui  en 
ont  été  puhriéés.  Cf  J       V 

VIVE.  Poisson  du  genre  Trachine.  (b.) 

VIVE.  Le  CoRYPBÈNE  DE  Plumier  a  aussi  reçu  le  nom 

VIVELLE.  L'un  ^es  noms  vulgaires  de  la  S^ij^i^Squi^ 
prisas).  <D£SM.) 

VIVERE:  r.  a«i  mot  TRAefai«E  vive,  (b.) 

VÎVERRÀ.  Ce  nom  lalïn  a  été  donné  d'abord  par  Lîn- 
naeùs  aux  quadrupèdes  t^'rtiassiers  qui  composi'tit  le  genre 
dès  cîveftes  ,  lesquels  se  Vapprocïient  des  martes  parla  fofme 
âitonjgéê  die  -leur  corps,  et  des  chats  pSiV  leurs  oàgles  à  demi 
rétraç(^les,et  p^r  les  épines  qui  garnissent  leut  laiigue,tt)ais  qaî 
diffcrént  de  la  plupart  dies  animaux  renfermés  dans  ces  deux 
genre'iâ ,  par  l'a  présence  de  glandes  situées  ait  -  dessous  de 
leur  amis,  et  qui  sécrètent  prie  pommade  d'une  odeur  très- 
agréable'.  X\  Y  avôi)  depuis  placé  dés  coatis^  des  mangoustes 
et  des  moùJeUes  ,  et  'Gnielin.y  avoit  réuni  de  Véritables  martes 
[  iïf(/5^/a,  L.).  Oh  doit  à  M.  Cavier  d'av\)ir  rendu t-e  genre 
à  son  type  prkniiif  ,-et  de  l'avoir  restreint  aux  espièces  que 
BOiis  avons  mentionnées  dans  Tarlicle  CiVEtTE. 

Nous  renvoyons  les  dîflférens  vherra  de  tiài'elîki  aux  ar-- 
jticleis  indiqué^'  ci- après  : 


i5o  V  I  V 

!.•  Fwerra  ichneumon ,  V.  mungo^  V.  cafra  ,'  au  genre  Man- 
gouste ; 

a.*»  Vîoep-a  zerdk  et  V,  Utradactyîa  (  qui  ne  sont  qu^un  même 
animal)  au  genre  Suricate  ; 

3.<*  Vis^erra  nasua  et  narica  ,  au  genre  CoATi  ; 
•     .4.**  Vii^rra  vulpecula ,'  V.  quasje  ,  V,  putorvis  ,  *  F.  'conepati , 
F.  mephitis  et   F.  mapurUu  (  espèces  dont  la  synonymie  est 
des  plus  embrouillées  )  y  au  genre  Moufette  ; 
,     5.0  Vioerra  viUata ,  au  genre  Glouton  de  M.  Cuirier  ; 

6.°  Vi^erra  melliçora  et  V.  capeàsis^  au  genre  %LA] BEAU'; 

7.®  VwetTQcmlla^V,  ûhd.ba^V>g€neUa,V,  fossa^V  .ligrinay  V. 
hermaphrodita,  V.Jasciata  et  F.  malaccensis,  au  genre  ClVETTE  ; 

8.®  Vwerra  caudhobula^  au  genre  Kinkajou. 

Le  vkerra  zeyiaïdca  est  une  espèce  qu'il  est  impossîMe  de 
rapporter  à  aucun  genre.  Il  approche  de  la'  marie  par  sa  taille 
.et  sa  forme.  Ses  pieds  sontpenkadactyles  ;  ses  ongles  un  peu 
rétractiles  ;  sa  queue  est  de  la  longueur  du  corps  et  assez 
épaisse  à  sa  base  ;  ses  moustaches  sont  blanches ,  rangées  sur 
cmq  lignes;  ses  incisives  latérales  sont  les  plus  fortes;  et  les  in- 
termédiaires sont  obtuses  ;  sa  langue  est  verruqueuse  ;  son 
pelage  est  d'un  cendré  mêlé  de  brun  en  dessus  et  blanc  en 
dessous.  Cette  espèce,  que  Schreber  nomme  Wt'^rra  zeylpnica 
(  Saeugth.  lit,  p.  4^1  )  9  est  indiquée  comme  ne  différant  pas 
du  martes philippinensis  àt  CamelK  (AcJ,.  Anglrxxv ,  p.  «04), 
mais  avec  doute,  (desm.)  ;    .;  " 

YIVIANÂ.  C'est  un  genre  déplantes  étaUi^àrRafînesqôe 
Schmaltz^et  dont  les  caractères  neiuius sont  pas  connus,  (ln.) 

VIVIANITE  de  Werncr.  C'est  le  beau  fer  phosphaté , 
cristallisé  9  découvert  dans  les  mines  de  Truro  el  Sainte- 
Agnès  en  CornoûaiUes  ,  et  qu'on  avoit  d'abord  cru  étr^  du 
disthène  vert-poireau  et  bleu  de  ciel  ;  effectivement  les  cris.- 
taux  de  ce  fer  phosphaté ,  ont  Tâspect  de  ceux  de  dis^ 
thène.  On  a  nouiitié  aussi  vwianiieïe  fer  phosphaté  de  Si}- 
berberg ,  près  Bodenmais ,  en  Bavière,  (ln.) 

VI\IEJR..  On  appelle  ainsi  un  réservoir  dVau  ou  un  très- 
.petit  étang,  attenant  à  l'habitation  ^  et  dans  lequel  on  con- 
serve les  poissons  pris  dans  les  rivières  ou  les  étangs ,  afin 
de  les  trquver  au  besoin,  soit  pour  la  consomniàtion  dû  pro- 
priétaire ,  soit  pour  la  vente ,  aux  époques  où  la  pèche  est 
moins  fructueuse,  et  ou  le  poisson  est,^  par  cpnséquent, 

plus  cher.  ^  ,..,,. 

On  n'est  pas  toujours  le  niattre  de  choisir  remplacement 
de  son  vivier;  mais  il  faut  cependant  faire  en  sorte, qu^il  €0it 
alimenté  par  une  source  ou  par  un  ruisseau  ;  car  les  e^aui( 
stagaantes  détériorent  la  qualité  du  poisson.  Ou  doit  aussi 


V  I  V  ,5* 

Caire  attention  que  les  eaux  n*cn  soient  pas  sélénîteuses ,  cir- 
constance qui  pourroit  le  faire  mourir.   Il  est  encore  bon. 
qu^on  puisse  facilement  le  vider ,  soit  pour  le  nettoyer  tous 
les  ans,  soit  pour  prendre  tout  le  poisson  qu'il  contient; 

Comme  les  viviers  renferment  ordinairement  plus  de/ 
poissons  que  ne  comporte  Ijeur  étendue  ,  il  est  indispensable 
de  pourvoir  à  leur  nourriture ,  surtout  au  printemps  et  en 
été  ;  en  conséquence  ,  on  jétera  dans  ceux  où  sont  des  carpes 
et  autres  poissons  du  genre  cyprin,  des  anguilles,  etc., les 
restes  de  la  table  ,  de  l'orge  ,  des  fèves ,  des  pois  bouillis , 
les  fruits  gâtés,  etc.,  et  c&  aussi  fréquemment  que  faire  se 
pourra  ;  car  plus  les  poissons  auront  une  nourriture  abon- 
4ante ,  et  plus  ils  grossiront  et  engraisseront.  Dans  ceux  où. 
on  amis  desbrochetSfdespercbes, des  truites  ou  autres  espèces 
voraces ,  on  jettera  de  petits  poissons  >  des  grenouilles ,  et 
surtout  leurs  têtards ,  qu'on  peut  se  procurer  pendant  tout 
l'été  en  si  grande  abondance  dans  certains  pays,  qu'il  est. 
étonnant  qu'on  n'en  fasse  pas  plus  fréquerhment  usage  ;  les. 
tripes  de  volailles,  les  pièces  de  basse  boucherie  hachées 
menu  ,  etc. ,  ne  doivent  pas. non  plus  être,  négligées',  V.  acu 
mot  Étang. 

On  fait  aussi  des  viviers,  sur  le  bord  de  la  mer ,  mais  alors, 
ils  sont  toi^onrs  d'eau  stagnante ,  ou  mieux  d^eau  qui  ne  se> 
renouvelle- qu'aux  grandes  marées. 

Il  parott  que  les  Romains  ,  à  Tépoque  de  leur  grand  luxe,, 
avoient  poussé  celui  des  viviers  d'eau  douce  et  d'eau  salée  à, 
un  bien  plus  haut  degré  que  nous.  L'histoire  rapporte  qu'ils^ 
nourrissoient  beai:^coup  d'espèces  de  poissons  de  iper^  dans, 
les  uns  et  dans  les  autres.,  pour  améliorer  leur  chair,  pra-- 
tique  qui  est  actuellement  totalement  négligée ,  quoique  l'on^ 
sache  généralement  que  les  poissons  de  mer  qui^remonlent, 
les  rivières  acquièrent  de  la  délicatesse  pendant  leurs  voyages.^ 

L'intérêt  de  tous. les  propriétaires  d'étangs,  de  tous  les, 
pêcheurs  de  grandes  rivières,  demande  l'augmentation  du, 
n'ombre  des  vivier^;  et  on  est  persuadé  que  le  commerce  du 
poissoi)  prendroit  un  grand  accroissement ,  si  l'usage  eni 
devenoit  plus  général.  La  dépense  d'établissement  est ,  en! 
général,  si  peu  considérable  ,  qu'elle  ne  peut  pas  être  regar- 


partie  de  tannée  dans  les  viues,  est  ie  principal  rao.tit  quL 
en  a  fait  diminuer  le  nombre',  et ,.  e»  effet,  un  vivier  qui  n'est 
pas  continuellement  surveillé ,  est  plus  à  charge  qu'à  profit , 
parce  qu'il  est  très*aisé  d'y  voler  le  poisson,  (b.) 

YXyif  ARE, ymparu^.  On  donne  ce  nom  aux.anirnaux. 


iSa  V  I  V 

qaî  mettent  bas  des  petits  vîyans ,  parr  opposition  ii  eem  qm 
pondent  des  œufs.  V.  GEuF ,  où  l'on  traita  des  wffparês. 

Mais  il  y  a  deux  sortes  de  vivipares,  les  vrais  et  les  faox.Les 
premiers  allaitent  leurs  petits ,  les  derniers  n'ont  point  de 
mamelles ,  et  prennent  peu  de  soin  de  leur  progéniwire.  On 
nomme  mammifères^  c'est-à-dire  porU-mamêlles ^  tes  <^adra- 
pèdes  vivipares  ;  les  autres  sont  des  ovipares ,  daiis  le  seia 
desquels  les  œufs  éciosent  ;  on  les  a  nommés  afnsfti  mn^i" 
çîpares,  • 

Il  y  a  peu  de  différence  entre  les  vivipares  et  les  ovipares, 
car  tous  les  dnimaux  (  excepté  ceox  qui  se  reproAiiseot  de 
bouture ,  comme  certains  vers  et  des  roophytes  )  sortent 
originairement  d'un  œuf.  Nous  avons  vu  à  Farticle  CKuF 
que  les  mammifères ,  les  oiseaux,  les  reptiles ,  les  poissons, 
les  mollusques  nus,  les  testacés ,  les  crustacés  ,  les  Insectes 
et  la  plupart  àt&  vers ,  étoient  pourvus  d'ovaires.  Ou  en 
observe  même  dans  les  oursins  et  les  étoiles  de  mer.  Tons  ces 
animaux  ont  donc  des  œn&. 

Dans  les  mammifères  ,  c^est-à-dire  chez  tous  les  animaux 
pourvus  de  mamelles ,  comme  l'homme ,  les  quadrupèdes 
vivipares  et  les  cétacés,  Tœuf  fécondé  sort  de  l'ovaire,  entre 
dans  la  matrice  par  les  trompes  de  Fallope,  s'attache  à  son 
fond  par  le  placenta ,  dans  lequel  les  vaisseaux  de  la  matrice 
viennent  apporter  le  san^  et  les  humeurs  nourricières  du 
jeune  embryon.  Il  s'établit  ainsi  un  commerce  de  vie  entre 
la  mère  et  le  fœtus  ;  celui-ci  n'est  pas  isolé ,  \\  reçoit  sa 
nourriture  journalière  du  sein  maternel  ;  il  ne  peut  pus 
s'accroître  par  ses  propres  forces ,  et  ne  jouit  guère  que 
d'une  vie  empruntée ,  car  il  n'a  pas  de  nourriture  sufifisaiHe 
dans  son  œuf.  Enfin ,  lorsqu'il  a  sufBsamment  acquis  de  vie 
pour  exister  par  lui-même  ,  il  se  détache  et  sort  du  seiti  de 
sa  mère.  Cependant  il  a  encore  besoin  .d'un  aliment  appro- 
prié à  sa  nature  ;  il  réclame  la  mamelle  maternelle,  et  se 
nourrit  de  son  lait. 

Dans  les  faux  vivipares ,  au  contraire,  l'œuf  entrant  dans 
Voçiductus^  qui  tient  lieu  de  matrice,  y  demeure  isolé,  libre; 
il  y  est  couvé  sans  contracter  d'union  avec  la  mère ,  et  ne 
sort  que  lorsque  le  fœtus  s'^est  dégagé  des  membranes  qui  le 
fenfermoient.  L'œuf  contient  suffisamment  de  quoi  sustenter 
le  jeune  individu  sans  le  secours  de  la  mère,  dont  il  ne  re~ 
çoit  qu'une  sorte  d'incubation.  Lorsque  le  jeune  animal 
quitte  le  sein  maternel ,  il  est  livré  à  lui-même  ;  il  n'est  point 
allaité ,  puisque  sa  mère  manque  de  mamelles  ;  il  cherche  sa 
nourriture ,  et  d'ordinaire  il  s'éloigne  pcfar  la  vie  de  celle 
qui  lui  donna  le  jour.  / 


l 


V  1  V  15} 

Les  faut  vivipares  sont  la  vipère,  et  en  gênerai  les  serpens 
veDimeuz,  les  seps,  quelquci^  autres  lézards  et  le&  salaiivan- 
dres ,  parmi  les  reptiles.  Chez  les  poissons ,  on  compte  les 
chiens  de  mer  oïl  squales  pour  la  plupart ,  quelles  raies , 
le  cobiUs  analkps ,  et  leâ  perce-pierres  (  bienmus)  vivipares* 
On  remarque  dans  le  silure  aseite  et  plastears  angaiiies  de 
mer  {syti^naûius)  ^  que  leurs  oeufs  sont  diéfosés  dans  une 
membrane  du  ba&-ventre ,  ^t  y  demeurent  jusqu^à  ce  qu'ils 

éclosent ,  et  que  les  eoJiryoBs  puissent  en  sortir.  Parmi 
es  mollusques ,  on  a  vu  des  limaçons  produire  des  petits 
vivans ,  et  les  limaces ,  surtout  la  vivipare  à  bandes  {  hfiïjû 
vwipara ,  Linn.)  ou  cyclosiome  de  Draparnaud  ,  portent  dans 
leurs  ovaires  ,  près  du  cou^  leurs  fœlus  tout  formés  ;  mais 
ils  peuvent  se  renfermer  dans  une  membrane ,  ce  qui  les* 
fait  ressembler  à  des  œufs.  (  flist.  de  VAcad,  des  Scienc, ,  1708, 
page  5i.)  Plusieurs  espèces  d'insectes  pondent  des  larves, 
comme  la  mouche. vivipare.  On  sait  que  les  mouches-arai* 
gnées  ou  hippobosques ,  mettent  bas  des  fxBtus  qui  ont  déji 
subi  leur  première  mélamorpliose  ,  et  qui  sont  à  Tétat  de 
nymphes  ou  de  chrysalides.  Les  cloportes  gardent  leurs  œufs 
dans  leur  abdomen  jusqu'à  ce  qu^ils  éclosent ,  et  les  femelles 
des  gallinsectes ,  fixées  sur  une  feuille  ou  une  branche  ,  Ser- 
vent de  logement  à  leurs  œufs,  qui  s'y  développent  et  pro- 
duisent d'autrjss  galiinsectes.  Les  femelles  des  pucerons  sont 
vivipares  pendant  l'été,  mais  elles  pondent  des  œufs  aux 
approthes  de  l'hiver.  Plusieurs  vers  mettent  bas  aussi  des 
petits  tout  formés. 

Comme  il  n'y  a  pas  d'antres  différences  enire  les  ovipares 
et  les  faux  vivipares  que  la  sortie  des  pelîls  de  l'œuf,  soit  au- 
dedans  ,  soit  au-dehors  du  corps  de  leur  mère  ,  les  ovipares 
peuvent  être  quelquefois  vivipares  ,  et  les  faux  vivipares  doi- 
vent pondre  souvent  des  œufs.  C'est  ce  qu'on  observe  fr^n 
quemment;  car  les  salamandres  ,  plusieurs  lézards,  çommii 
les  seps,  et  des  faux  serpens  tels  que  l'orvet,  puis  le^  raies,  ies 
pucerons  ,  et  quelques  vers  ,  produisent  presqujc  indiffércm-. 
ment  des  œufs  ou  des  petits  vivans,  suivant  les  circonstances. 
En  effet ,  si  les  œufs  restent  long  temps  dans  Vtmductus  ,  ils 
peuvent  y  ëclore.  On  a  cilé  àQ%  exemples  de  poules  qui  ont 
quelquefois  mis  bas  des  poulets  au  lieu  d'œufs.  {^Journài  de^ 
Saçans^  1678^  n.<^  aS  ;  Lanzoni,  Observ,  méd.  90  ;  Lyser,  Of)S.  6.) 
Au  reste, ce  fait  a  besoin  d^être  confirmé  ;  mais  il  est  aisé  de 
se  convaincre  qu^un  animal  ovovivipare  peut, en  même  temps 
produire  des  œufs  et  Ats  petits  :  on  peut,  à  cet  effet ,  ouvrir 
une  salamandre  femelle  au  temps  de  son  frai  ;  cette  obser- 
vation remonte  jusqu'à  Pline  (  Lib.  x ,  c.  68  ),  Aristote.avoit 


i54  V  L  E 

vu  la  même  chose  dans  la  vipère  (D^  partih,  animal ,  II v.  vu , 
c.  I.  ),  et  de  nos  jours  ces  observations  ont  été  mises  hors  de 
doute.  .      , 

La  plupart  des  poissons  n^ont  pas  de  véritable  accouple-* 
ment  (  V,  l'article  Poissons),  mais  les  espèces  oidpares  doi- 
vent nécessairement  s'accoupler  pour  féconder  les  œufs  qui 
ne  pourroient  pas  éclore  sans  cette  opération  essentielle. 
Aussi  les  poissons  cartilagineux,  les  raies,  les  chiens  de 
mer  et  les  autres  vivipares ,  s'accouplent  toujours.  (  Consulter 
le  mot  Œuf.)  (viBEY.) 

VIVIPARE).  On  donne  ce  nom  à  plusieurs  poissons  dont 
les  petits  éclosent  dans  le  ventre  de  leixr  mère,  entre  autres 
à  la  Bl£NNI£  ovovivipare,  (b.) 

VIVIPARE,  Viçîparus.  Genre  de  Coquilles  .établi  par 
Dcnys-de-  Montfort  pour  THélige  vivipare  de  Linnœus ,  la 
Vivipare  a  bandes  de  Geoffroy ,  que  Draparnaud  avoit 
placée  parmi  ses  CYCLO$TOME$,eique  M.  Lamarck  a  nommée 
PÀLUDiNE.Ses  caractères  sont  :  coquille  libre,univalve,à  spire 
régulière  ,  élevée,  mais  émoussée  ,  tous  les  tours  précédens 
n'égalant  pas  le  dernier  ;  point  d'ombilic  ;  ouverture  arron- 
die ,  entière  ;  lèvres  tranchantes  et  réunies  angulatrement. 

Cette  espèce  vit  dans  les  eaux  des  rivières ,  dçs  étangs  et 
des  lacs.  Elle  a  ordinairement  un  pouce  de  long ,  mais  dans 
les  grands  fleuves  et  dans  les  lac3  elle  parvient  au  double  „ 
comme  Denys-de 'Montfort  le  cite  pour  ie,Rhin,et  comme  je 
m'en  suis  assuré  dans  les  lacs  des  Alpes  italiennes.  Sa  cou- 
leur est  verte  ,  avec  de  larges  bandes,  brunes.  Elle  a  un 
opercule  corné.  Son  animal  a  la  tête  pourvue  de  deux  tenr 
tacules  qui  portent  les  yeux  à  leur  base  extérieure.  On  l'a 
appelée  p«^i/7are, parce  qu'on  a  cru  qu'elle  nefaisoit  pasd'œufs; 
mais  le  vrai  est  qu'après  les  avoirpondus^  elle  les  dépose,  sous 
les  plîs  de  son  manteau ,  où  ils  éclosent  en  août.  Dans  beau- 
coup de  lieux  on  la  mange  au  printemps ,  lorsqu'elle  sort  de 
la  vase  où  elle  s'estt  tenue  cachée  pendant  tout  l'hiver. 

On  doità  Cuvier  un  fort  beau  travail  an^tomique  sur  rani- 
mai de  la  vivipare.  Il  est  imprimé  dans  les  Annaies  du  Mu«- 
$éum. 

Quatre  espèces  fossiles  de  ce  gejare  sont  figurées  pi.  3i 
du  bel  ouvrage  de  M.  Sovverby,  intitulé  ConcJiyïiologU  miné- 
ralogique  de  la  Grande-Bretagne.  (B.) 

VIZCHACA.  Tl  Viscache.  (desm;.) 

VIZCHACA.  r.  Viscache.  (s.) 

VIZSLA  ou  WISCHLA.  Nom  hongrois  da  Chie,n  brkt 

QUE.  (desm.) 


V  O  A      .  ^         »55 

VLEDERM13IS  ,  VLEERMUIS.  Nom»  hôUandaîs  des 
Chéiroptères,  (desm.) 

VLOO  ,  ou  VLAOO  ou  VLA-AU  (  Vénerie  ),  Cri  du 
chasseur  lorsqu^il  voit  par  corps  une  àéie  y  et  plus  particuliè- 
rement une  béte  noire.  F.  l'article  Vénerie,  (s.) 

î      VNADJAOU.  Espèce  d'ORGE  qui  se  cultive  dans  les 
montagnes  du  nord  de  Tlnde.  (B.) 

VOA-AZIGNÉ.  Grand  arbre  résînei^fx  de  Madagascar, 
dont  le  bois  est  fort  employé.  11  fournit  une  résine  et  une 
huile  bonne  à  manger.  J'ignore  à  quel  genre  il  se  rapporte. 

V;OÀCANGA ,  Voçicanga,  Arbre  de  Madagascar ,  à  feuil- 
.les  ppposées,  à  fleurs  disposées  en  panicule ,  et  à  fruits  pa- 
nachés et  tubercules,  qui ,  selon  Dupetit-Thouars ,  constitue 
seul  un  genre  dans  la  pentandrie  monogynie  et  dans  la  famille 
des  apocinées. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  de  cinq  folioles  rou- 
lées; corolle  infundibuliforme  ,  à  limbe  tors  ,  étalé,  à  décou- 
'  pures  larges;  cinq  anthères  sessiles,  sagittées,  insérées  à  l'ori- 
fice du  tube  de  la  corolle  ;  réceptacle  charnu  à  double  ovaire; 
-  stigtnate  pelté  ,   à  trois  lobes  et  à  deux  '  tubercules  ;    deux 
'  baies  grandes  y  sphériques,  à  semences  charnues  et  nidulées. 
VOA-CARABO.  Arbuste  sarmentenx  dont  on  mangée 
-fruit  à  Madagascar..,  J'ignore  le  nom  qu'il  porte  dans  les  ou- 
'  yragês  des  botanistes,  (b.) 

VOADOUROU.  Nom  madégasse  dii  Ravénaia.  (b.) 
'     yOAENE.  Nom  madégasse  de  ITIrcéqle  élastique. 

yOA  FATRE  ou  VOA  FAS.  Arbre  de  Madagascar 
dont  le  fruit  se  mange.  A  quel  genre  se  rapporle-t-il  ?  (B.) 

VOAFONTSL  r^.VouADouRou.  (s.) 
VOA-flARAMÉ.  Grand' arbre  résineux  de  Madagascar  , 
4ont  le  fruit  contient  une  amande  bonne  à  manger,  (b.) 

VOA-KICASOU.  Fruit  de  Madagascar,  qui  a  l'appa- 
rence du  Mangoustan,  (b.) 

►      VP AKO  A.  Synonyme  de  Vaquois.  (b.) 

YÙA  liELATS.  C'est  Je  Mûrier  rabe  de  la  Guîane. 

VOA  LOMBE.  C'est  I'Achit  à  Madagascar,  (b.) 
.yOA  LONGOSSE.  Espèce  de  Carpamome  de  Mada- 
gascar, (b.) 

VOA-NAN  ou  ANDOUROU.  Fruit  de  Madagascar 
assez  bon  à  manger,  (b.) 


iS6  V  O  C 

VOA  PÈN£.  Arbaste  épmdaï  €e  Hadagascàr  Aoni  le 
fruit  est  rafraîchissant,  (b.) 

YOA-RA.  Fiouica  ie  Hadagascat*  dont  on  mMge  le 
ffuity  quoiqu'il  ne  ^t  pas  fort  bo«r(l>) 

VO  A-RAS  A.  C'est  k  DRAr,oî«iBK.<fc.) 
VOA  SAHA.  Pâlmiei*  de  >I:»:da|Ascaf  dont  le  friiît  se 
mange  sec.  (B.) 

VOA-SOHI.  Arbre  de  Madagasv^ar,  qui  ^rodmît  mH  frait 
sucré  et  sain  ,  dont  on  fait  une  grande  èonsomniation.  (b*)  • 

VO  A-SOURIND!.  AuAre  fruité  *oyau  de  là  «iêtoe  île, 
qui  a  l'odeur  du  muscat,  et  qui  se  mange  également. 

J'ignore  à  quel  genre  de  plantes  appartient  ce  fruit , 
quoFqu'il  soif  probable  qu'on  doire  !e   rapportet  ati'M\lN-' 

VOA-VANGUIER.  Synonyme  delVlANGTJiER.  (B.), 
VOAMBE.  Espèce  ou  variété  de  Doue,  originaire  de 
Madagascar,  qu^ on  cultive  à  1  Ile-de-France  ,.  et   dont. le 
goût  des  graines  se  rapprocbe  de  celui  des  Pois,  (b.) 

VOAMÈNES.  Fruits  du  CoNDORt.  (B.) 

VOAN-CAZOU.  Fruit  violet  dé  M*daga$€ar>  qui  ^e^- 
. semble  à  uue  prune  et  qui  se  mange»  Le  genre  auquel  jU  ag- 
l^artîent  ne  m'est  pas  connu,  (b*)  ■ 

.  YO ANDZEiË ,  Vmndzeia.  Pianle  qui  se  culiivj^  à  IVbda- 
gascar  pour  ses  fruits  ,  dont  les  habttans  se  nooiT>sâe9t.  Lî^- 
n^QUi Tavott  réunie  aux  (^LYCi^i£S  {GiycUe  sttbiterraneft^\  jnais 
]>«petit-Thouars  ^roii  qu^élle  doit  constituer  seule  uMn^eare , 
auquel  il  attribue  pour  caractères  :  fleurs  polygames;  tes  ber- 
maphrodites  papilionacées ,  é levées i»  situées  à  Textréniité  des 
rameaux  et  stériles,  ayant  une  corolle  et  dix  élamines  ;  les 
femelles  réfléchies  vers  la  terre  ,  sans  corolle  ,  sans  étaniineS  ; 
une  gousse  enfoncée  en  terre,  et  une  seule  seraeûcie.  Voy» 
Arachide.  ' 

J'ai  observé,  en  Caroline,  la  Gltcine  souterraine; 
mais  je  ne  crots  pas^qu'elle  soit  la  mêfne  qui  cfoU  à  Mada- 
gascar, (b.) 

VOANG-SHIRA.  Le  Vah^ire  ,  q^drupède  dtt.gelire, 
des  MANGOiyiTEs,  porte  ce  nom  à  Madagascar,  (s.) 

VOCASSAN.  V,  Taratouf.  (desw.) 

VOCHÏ,  Cucnilaria.  Grand  arbre,  à  tige  quadrangiilaîre , 
à  feuilles  opposées  ,  ovales  ,  lisses  ,  et  accouipagiiées  de  brac- 
tées ,  à  fleurst  d'un  jaune  doré  ,  diî^po^ées  en  grappes  termi- 
iaics  ,  accompagnées  de  stipules  squaniiTormes. 

Cet  arbre  forme ,  dans  la  diandrle  monogynie  et  daiia  uâe 


V  O  H  iS? 

nouvelle  famiite  9  appelée  vochysiëe,  un  geâre  qui  offre  pour 
caractères  :  un  caHce  à  quatre  divisions  ,  dont  deux  plus  gran- 
des ;  une  coi^oile  de  quatre  pétal'es  inégaux ,  inaérés  au  ca^ 
lice ,  dont  le  supérieur  9*attonge  en  tube  recourbée ,  et  Tinfé'- 
rieur ,  pkis  grand,  se  courbe  sur  les  deux  latéraux  ;  un  feuillet 
concave  ^  terminé  par  une  cavité  oà  sont  placées  deux  antbè' 
res  sessiles  ;  un  ovaire  supérieur ,  sillonné  ,  et  surmonté  à^nn 
style  recourbé ,  charnu ,  à  stigmate  obtus  et  apl:dti  ;  une 
capsuk  à  trois  loges ,  qui  contient  iiA  grand  aoaibre  de  se-^ 
menées. 

Le  vochy  a  été  trouvé  par  AuUet  dans  les  forêts  de  la 
Goîane.  Deux  autres  espèces ,  du  même  paya ,  ont  été  depuis 
réunies  à  celle-ci.  (b.) 

VOCHYSIEES.  Nouvelle  farnille  de  plantes ,  proposée 
par  Jossfeu  ,  pour  placer  le  Vocht  et  le  Qvalk.  Elle  »e  rap- 
proche infiniment  des  GuttifèRES.  (b^,) 
VOCIFRR.  r.  l'article  Pygaroue.  (v.) 
YŒSEL.  Nom  danois  de  la  Beleyi^b.  (sssm.) 
yOGELE.  Vogelia.  Genre  de  plante»  de  la  pentandrie 
Bsonogynie  et  de  la  famille  Ôes  nlombaginées ,  qui  parolt 
avoir  pour  caractères  :  un  calice  de  sept  folioles  en  demi- 
cœur  aigu, ,  se  réunissant  par  leur  granit  côté* ,  ou  mieux  un 
calice  k  sept  ailes  ;  une  corolle  mpnepétale  à  cinq  division» 
obtuses ,  éehancréeset  munies  d^un  mucron  ;  cinq  étamines; 
an  ovaire  $(iq[>érieur,  surmonté  d'tiqi style  à  cinq  stigmates; 
une  capsule  k  une  loge. 

La  plante  qui  forme  le  type  de  ce  genre  »  tea  feuilles  al- 
ternes ,  sessiles  j  en  cœur ,  avec  utt  mucron ,  et  Us  fleurs  dis^ 
posées  en  épi  terminal. 

GmeKn  a  donné  le  même  nom  à  un  genre  établi  n.®  a3  de 
la  Fhre  de  laCnroime^  de  Walter  »  lequel  a  été  2^pelé  Trip*^ 
TERELLE  par  Michaux.  V.  ce  mot.  (b.)  " 

V06ELIE,  Vogelia.  Genre  de  plantes  établi  par  Médi€us^ 
pour  placer  le  Myagrè  PAUicutÉ  de  Linnseus.  Desvaux  V^ 
depîns  appelé  Neslie.  (b.) 

VOGMARJSi^  Gymnqgaster,  Poisson  des  mers  d'Islande  v 
qui  seul  constitue  01^  genre  dans  le  voisinage  à%^  Trichiu-^ 
m.ES  et  des  Gyjui^otes.  Ses  caractères  sont  :  une  nageoire 
s^étendant  tout  le  long  du  dos;  des  pectorales  petite»;  poîqt 
de  veatrales  ni  d^anaies  ;  des  dents  tranchantes  et  pointues». 

VOHANG-SHIRA.  Nom  madégasse  d'uoe  Mangouste^ 
dont  BufEt^n  4  fait ,  par  contraction ,  le  nom  de  YAi^siRCk 

'  (resm.) 

YOHIRIE ,  Vohiria.  Genre  de  plantes  établi  par  Attblet 


iS8  vol 

dans  la  pent'andrie  moBogyoie ,  et  dont  les  caractères  cônsis^ 
tent  :  en  une  corolle  hypocratérîfonne',  tlont  le  tube  est 
renflé  dans  son  milieu  et  Te  limbe  divisé  en  cinq  découpures 
ovales  ;  cinq  étamines  presque  sessiles  k  la  gorge  du  tube  ; 
un  ovaire  à  style  et  stigmate  simple  ;  une  capsule  à  une  loge 
et  à  deux  valves ,  renfermant  des  semences  noinbreuses  et 
hérissées.  ^ 

Ce  genre,  qui  a  été  appelé  Lita  par  Willdenow,  ren- 
fermé cinq  espèces  ;  ce  sont  des  arbres  ou  des  arbustes  des 
•     parties  chaudes  de  l'Amérique.  (B.) 

VOIE  LACTÉE.  Lumière  blanche,  de  forme  îrrégulièrc, 
et  qui  environne  le  ciel  en  forme  de  ceinture^  C'est  sa  cou- 
leur qui  lui  a  fait  donner  le  nom  de  voie  lactée. 

'  Les  observations  faites  à  la  faveur  du  télescope  ont  fait 
découvrir ,  dans  la  voie  lactée  ,  un  si  grand  nombre  de  pe* 
tites  étoiles  ,  qu'il  est  très-probable  qu'elle  n'est  que  la  réu- 
nion de  ces  étoiles ,  qui  nous  parôiss«nt  assez  rapprochées 
pour  former  une  ^mière  continue.  Diverses  parties  du  ciel 
présentent  aussi ,  à  la  faveur  du  télescope ,  de  petites  blan- 
/  cheurs  qui  paroissent  être  de  la  même  nature  que  la  voie 
lactée.  Plusieurs  d'entre  elles  offrent,  également  la  réunion 
d'un  grand  nombre  de  petites  étoiles  ;  d'autres  ne  paroissent 
que  comme  une  lumière  blanche  et  continue  :  celte  conti-. 
nuité  a  probablement  pour  cause  la  grande  distance  de  ces 
blancheurs,  qui  confond  ^lumière  4es  étoiles  quiiconcpurent 
à  la  former,  (lib.) 

VOIE  (  Véneriey  endroit  par  lequel  va  le  gibier,  (s.) 
VOIGTIE,  Fûigiia.  Genre  de.  plantes  qui  ne  diffère  pas 

du  ROTHIE.  (B.) 

VOILE.  C'€st  une  longue  membrane  qui  s'épanouit , au 
devant  de  la  tête  de  quelques  mollusques,  (desm.) 

VOILE.  C'est  la  Vellèle.  (b.) 

Voile  déployée,  line  coquille  a  reçu  ce  nom; 
c'est  un  Strombe,  Sirombus  epidromis  y  Linn.  (desm.) 

VOILE  ROULÉE.  C'est  un  autre  Strombe,  Str^mbus 
y/tofl/MS  1  Linn.  (DESM.)  ^ 

VOILIER.  On  donne  ce  nom  à  I'Argoisaute  et  à  l'IsTid- 

PHORE  porte-glaive.  (B.) 

VOILIER.  Ce  nom  a  été  aussi  donné  au  Nautile  flambé, 
pour  les  mêmes  motifs,  (desm.) 

VOIRANE ,  Vouarctna.  Arbre  de  la  Guiane  ,  à  feuilles 
ailées  avec' impaire ,  à  folioles  alternes,  ovales,  terminées 
en  pointe  1^  entières,  légèrement  pétiolées,  dont  on. ne  con-;- 
noît  point  les  fleurs.  Il  paroît  se  rapprocher  des  Ornithro-^ 

PHES. 


V  o  I  ;    ,59 

Ses  fruits  viennent  en  grappe  à  Textrë^iitë  des  rameaux. 
Ce  sont  des  capsules  à  deux  loges ,  qui  s'ouvrent  en  deux 
valves  ,  et  contiennent  deux  graines  semblable?  k  des  glands. 

(B.) 

VOISIEU  ou  VOUSIEU.  Nom  vulgaire  du  L^ot/en 
Bourgogne.  F.l'art.LoÎR,  sans  doute  de  l'anglais Wasp/desm  ^ 

VOISOURINDL  Espèce  de  Manguier,  (b.) 

VOISSE  ou  VASE.  Enl^orraine,  on  appelle  ainsi  les 
Guêpes  vulgaires,  (desm.) 

VOIX  DES  ANIMAUX,  et  de  leurs  chants  ou  leurs  cris.  Dans 
la  création  des  êtres  animés ,  la  nature  a  voulu  tout  ce  qui 
leur  pouvoit  'être  utile.  Ainsi,  à  mesure  qu'elle  formoit  des 
créatures  plus  sensibles ,  elle  étendoit  leurs  relations  avec 
d'antres  étces ,  efle  multiplioit ,  avec  leurs  besoins  ,  les 
moyens  de  secours  et  d'union  aveé  des  individus  semblables 
ou  voisins.  •  ^ 

Les  animaux  d'ordres  inférieurs,  privés  de  ces  rapports 
extérieurs ,  en  sont  dédommagés  soit  par  la  réunion  dçs 
sexes  sur  le  même  individu ,  qui  le  fait  se  suffire  à  lui  seul , 
soit  par  des  groupes  et  des  agglomérations  naturelles  d'êtres, 
comme  chez  les  polypiers,  les  ascidies  agrégées,  soit  par 
rimménse  faculté  de  se  reproduire  et  de  multiplier  qui  com- 
pense leur  impuissance,  soit  enfin  par  des  tests ,  des  écailles 
ou  coques,  etc.,  qui  défendent  les  coquillages  testacés  et 
conchifères,  qui  garantissent  les  insectes  ,  les  crustacés ,  etc. 

Mais  les  créatures  plus  perfectionnées ,  plus  sensibles  , 
dont  les  sexes  sont  constamment  séparés  ,  avoient  nécessai- 
rement des  rapports  soit  entre  eux,  soit  avec  d'autres  êtres  ; 
il  leur  falloit  donc  un  moyen  d'union  à  distance  |  indépen- 
damment de  la  vue  qui  ne  suffit  pas  en  toute  occasion  ,  sur- 
tout dans  l'obscurité.  Ce  moyen  d'union  est  la  voix  et  Vouîe, 
deux  choses  toujours  en  rapport  nécessaire. 

Cependant  l'ouïe  est  plus  indispensable  encore  que  la 
Vjoix;  car  il  est  essentiel  d^enlendre  les  chocs,  les  bruits 
nienaçans,|pour  éviter  plus  encore  que  pour  solliciter  des  se- 
cours. Aussi  nous  avons  vu  à  l'article  Oreille  et  Ouïe,  que 
des  animaux  sans  voix ,  tels  que  les  poissons  et  même  des 
crustacés  ,  des  seiches,  peut-être  divers  insectes  ,  entendent 
les  bruits. 

Les  voix  véritables  des  animaux  n'appartiennent  qu'à 
ceux  qui  ont  des  poumons,  puisqu'elles  dépendent  de  di- 
vers frôlemens  de  l'air  \  ces  voix  et  les  autres  bruits  que 
produisent  des  poissons,  des  insectes ,  ont  pour  but  soit 
d'attirer  les  sqx^s  à  l'époque  des  amours ,  soit  de  réclamer 
des  secours  dans  le  danger ,  soit  enfin  ^écarter  des  ennemis 


i6o  V  O  I 

par  une  sorte  de  ihenace ,  d'ë|;>ouvanter  une  yiclime  par  des 
accens  redoutables ,  présages  de  fureur  et  de  mort. 

Quand  on  parcourt  une  campagne  embeUife  de  toutes  les 
fleurs  du  printemps  ,  ou  chargée  de  tous  les  trésors  de  Tau- 
lomne  ,  si  la  voix  de  quelque  quadrupède  ou  le  chant  d'un 
oiseau  ne  vient  pas  frapper  notre  oreille,  la  terre  nous  pa- 
roîl.  attristée  ,  et  le  cœur  n'est  pas  attendri.  Quelque  parure 
éclatante  que  nous  offre  la  terre ,  ce  n'est  qu'un  vain  appa- 
reil de  magnificence  pour  les  yeux,  si  Fpreîlle  n'entend  rien. 
Alors  ta  nature  nous  semble  morte  ^  bt  son  silence  afflige 
l'âme  ;  mais  c'est  le  frémissement  de  la  forêt ,  le  murmure 
de  la  fontaine  caillouteuse  ,  ce  sont  les  cris  du  quadrupède  , 
les  accens  amoureux  de  l'oiseau ,  la  strideur  de  la  cigale , 
qm  animent  les  campagnes.  La  vue  a  bien  moins  de  rapport 
avec  le  moral  que  Toufe  ;  par  celle-ci ,  nous  sympathisons 
avec  tous  les  êtres  vivans  ;  nous  croyons  apprendra  les  mal* 
heurs  de  Philomèle  et  les  amours  du  quadrupède  sauvage  ; 
■  i'écho  nous  redit  les  soupirs  du  bocage ,  et  l'aqutlon  des  hi- 
vers gémît  entre  les  branches  desséchées  des  chênes.  C*est 
donc  le  bruit ,  la  voix  ou  le  chant  qui  fait  sortir  le  monde  du 
silence  de  la  mort  ;  Phomme  n'est  point  indifférent  à  l'har- 
iqonie  de  tous  les  êtres  qui  s'appellent,  se  parlent,  se  corn- 
munîquent  leurs  affections,  et  qui  confient  aux  échos  atttîh- 
ques  de  nos  forêts  leurs  jouissances  et  lenrs  douleurs.  Du 
milieu  de  ces  vastes  campagnes  sort  une  mélodie  éternelle 
qui  ravit  l'âme  ;  la. voix  de  la  terre  s'élève  au  cœur  hitmain 
et  le  remplit  de  grandes  pensées  :  la  nature  devient  vivairte; 
elle  parle ,  elle  s'entretient  avec  nous  des  sublimes  concerts 
de  tous  les  êtres  créés. 

Indépendamment  des  bruits  que  produisent  les  corps  ina- 
nimés ,  et  dont  nous  ne  parlerons  pas  ici,  on  rencontre  trois 
sortes  de  sons  parmi  les  animaux  vivans.  La  voix  appartient 
*à  l'homme  et  aux  animaux  qui  peuvent  imiter  soniangage  ; 
le  chant  est  l'apanage  des  oiseaux,  les  cris  sont  particiiliers 
aux  mammifères  (  quadrupèdes  vivipares  et  cétacés  )  et  aux 
reptiles.  Ces  trois  espèces  de  voix  n'appartiennent  qu'aux 
espèces  pourvues  de  pobmons  ,  comme  sont  l'homme ,  les 
quadrupèdes  vivipares ,  les  cétacés. ,  les  oiseaux  ^,  les  qua- 
drupèdes ovipares  et  les  serpeos.  Toutes  les  autres»  familrles 
d'animaux  étant  privées  de  poumons,  n^ont  aucune  voix  à 
proprement  parler  ;  its  rendent  des  sons  ou  des  bruits  avec 
divers  organes  ,  soit  par  le  froissement ,  soit  par  l'expulsion 
lîrusque  d'un  fluide  de  quelque  cayité ,  soit  par  quelque 
bourdonnement ,  murmujre ,  rondement  ou  grognemeitt 
quelconque. 


V  O  I  i6t 

Ainsi ,  les  poissons  n^ont  pas  de  voIk  ;  mais  quelques: 
espèces  rendent,  lorsqu'on  les  saisit ,  un  bruissejnedt  qui 
dépend  de  la  vivacité  avec  laquelle  ils  font  sortir  Teau  de 
leurs  ouïes  ou  branchies. Telle  est  Tespèceque  Pline  nomme' 
caper  (  Hist  naL ,  1.  XI  ,  c.  S  )  ;  tel  est  le  siHlement  que  Klein 
attribue  aux  anguilles  ,  le  grognement  du  scorpion  marin  et' 
de  quelques  tétrodons  :  il  ea  est  de  même  de  queiquve^  tri- 
gles  et  des  cbabots.  F.  Poisson.  Âristote  parle  aussi  d'une 
espèce  de  ronflement  de.«  poissons  q^ull  désigné  sous  les 
noms  Xaper^  lyra  ,  chromh^  erka  et  cuculus.  A  Texception  de 
quelques  poulpes  qui  produisent  une  sorte  de  roBfiem«nty 
aucun  mollusque  ne  rend  des. sons;  c'est  une  classe  entière- 
ment muette.  Mais  un  grand  no^ibre  d'insectes  produisent 
des  bruits  de  diverses  manières  :  les  uns  bourdonnent  en 
volant,  comme  les  frelons ,  les  abeilles,  les  haonetoos  et 
tous  les  scarabées  \  les  autres  froissent  des  membranes  sè- 
ches qui  produisent  la  strideur  qu'on  entend  dans  lesgriUons 
et  les  cigales  (  Cassenus ,  tab.  2 1 ,  fig.  a  et  BéaumuV  ).  Quel*; 
qnes-unSy  comme  le -carabe  c^noani^r  (^corabus  crepiians^^' 
lâchent,  une  bordée  d'explosions  à  l'approche  de  leurs  •enne- 
mis. Chaque  espèce  d'insectes  ailés  bourdonne  k  sa  ma-^ 
nière,  suîvan^  la  conformation  de  ses  ailes  et  le  frémisse-' 
ment  qu'elles  font  éprouver  à  l'air.  Le  bourdonnemeiit  du 
cousin ,  par  exemple  ,  rend  uti  son  aigu  qui  obsède  l'oreille  ^ 
et  agace  ks  dents  comme  le  cri  de  la  scie.  Celui  du  taon  dé-> 
plaît  autant  k  l'oreille  du  cheval  que  la  piqâre  dé  cet  insecte  ; 
et  en  imitant  le  bruit  de  cet  insecte  comme  celui  ées  oestres, 
on  fait  fuir  et  disperser  les  troupeaux  de  bœufs  ou  de  che- 
vaux à  travers  les  champs  et  les  forêts.  Après  les  insectes ,  le» 
reste  da  règne  animal  est  cdndamné  à  un  silence  éternel. 

itB.  voix  n'a  été  accordée  qu'aux  animaux  les  plus  parfaits 
et  les  plus  capables  d^en  faire  usage  pnur  s'entre-commu*' 
niqner  leurs  a(feciions^  Les  espèces  imparfaites,  comn^  les  ' 
zoophytes ,  les  vers ,  les  mollusques  ^  n'ont  rien  à  se  dire 
entre  elles  dans  leurs  amours ,  car  elles  sont  pour  la  plu- 
part hermaphrodites  ou  androgynes.  Chaque  individu  est 
isolé  ;  il  est  complet  ^  il  se  suffit.  Toutes  ses  afifedions  con- 
vergent donc  dans  lui-même  ;  il  n'a  rien  à  exprimer  au- 
debors  :  que  lui  serviroit  un  bruit  ou  une  voix  ?  Au  contraire^ 
les  animaux  dont  les  sexes  sont  séparés ,  ont  besoin  de  se 
rechercher,  de  se  reconnoître,  de  s'entendre  pour  concourir 
à  la  reproduction  :  aussi  la  plupart  rendent-^ils  des  bruits  ofÊ 
donnent-ils  de  la  roîx.  Noas  sommes  même  persuadés  que 
tons  les  individus  mâles  ou  fencielleis  de  ^iiaqoe  espèce  ont 
un  moyen  de  s'entendre  mntuellement ,  tiandis  que  les  ani«- 

xxxvx.  II 


»©r  V  O  T 

maax  à  dèûtlseiés  rëaDÎs  dans  uû  seul  individu ,  en  màb^^ 
queUt  entièrement. 

£t  ce  rapport  de  Texistence  des  sons  on  des  bmits  cheV 
les  animaux  ,  avec  la  séparation  des  sexes  ,  est  conûfmé  par 
les  correspondances  immédiates  entre  les  organes  de  la  voix'' 
dès  animaux  et  ceux  de  leur^géHélration. 

Les  animaux  sans  poumons  ne  rendent  que  des  bruits  ;  les 
animaux  à  poumons  produisent  des  sons  (fà  des  voix ,  et  tout 
aqimali  qui  fait  quelque  bruit  ou  i^on  ,' doit  avoir  le  sens  de 
Touïe  ;  car  bien'  qu^on  n'ait  pas  encore  trotivé  ce  sens  cbez 
les  insectes^  quelle  seroirl^tiiité  des  btuits  qu'ils |[Mrôduisent 
pour  attirer  leurs  femelles  ou  faire  fuir  leurs  ennemis  ,  sUls 
ëtoient  sourds?  Parmi  les  animaux  à  poumons,  la  perfection 
de  Toreille  est  en' rapport ''avec  celle  de  la  voix,  et  nous 
voyons  aussi  que  les^hommesdiui  naissent  sourds  demeurent 
muets  par  cette  même  raison.'  V,  Oreille; 

On  peut  considérer  la  voir  ou  le  son  dés 'animaux  à  pou- 
mons comme  produit  par  une  sorte  de  jen  d'^brgue.  Le  pou- 
mon est  un  soufflet;  la  trachée-artère  uff  iuyau'd'ok-gire ,  dont  ' 
Touverture  ou  l'âme  est  le^arynx  ou  la  glotie;  (te6 'animaux' 
dont  les  poumons  sont  vastes;  comme  ceux  des  oiseaux',  ont' 
une  voix  plus  éclataàte  que  ceiix^ui  les  ont  plus  étroits;  aussi^^ 
Ton  chante  ou  Ton  parle  moins  facilement  lorsqu'on  a  beau* 
coup  mangé.  La  force  de  la  voix'dépend  surtout  encore  des' 
cartilages  de  la  trachée-artère;  car  les  espèces  chez  les^ 
quelles  ce  tuyau  est  conkposé* d'anneaux* entièrement  "eartlla-' 
gtncux  et  presque  osseux,'  ont  ude  voix  irès-hatrt^e*  et'  très- 
retentissante  ,  comme  dans  le  li?)il,  le  pïon,  les  oiséauiP 
d^eau  ,  le  geai ,  lalinote ,  etc.  ;  tandis  que  la  trachée-artère' 
du  hérisson  ,  du  casoar,  de  quelques  reptiles  ,  étant  molle 
et  presque  membraneuse ,  les  sons  qui  en  sortent  sont  grêles 
et  sourds.  Le  larynx  offre  une  fente  bordée  des  ligamébs* 
tfayro-ai^yiénoïdiens;  il  est  placé  à  Pextrémité  '  supKriedre 
de  la  trachée-artère,  vers  Tos  hyoïde.  La  grande  inobilité  des.* 
organes  de  U  glotte  dépend  de  la  multitude  desf- muscles  du* 
krrynx ,  qui  modifient  la  voix.  En  effet,  si  l'on  coupe* dans' 
un  animal  les  nerfs  récurrens  ou  ceux  de  la  paire  vagué  qui  se' 
r-endent  à  ces  organes ,  on  le  rend  muet.  V,  Laatkx  efc^' 
Glotte. 

Les  anatomistes  ont  deux  manières  d'expliquer  la  forma-' 
ttt>n  de  la  voix  dans  le  larynx.  Dodart  a  prétendu,  d'après,' 
Malien»  que  la  voix  devenoit  plus  ou  moins  grave,  selon* 
que  la  fente  de  la  glotte  se  resserroit  oi^  s'buvroit  davaH-" 
tage.  Il  la  comparoit  au  jeu  d'une  flûte.  Au  contraire  ,  Fer^ 
rein  a  pensé  que  lesi  ligamens'  aryténoïdiens ,  espèces  de  ' 


V  o  I  m' 

râbans ,  qal  bordent  la  glolte ,  podvoient  se  tenifré  'plo^  ùti ^ 
îpoins,  et  éprouver,  parla  sortie  de  Tair,  des  vibrations  anaé* 
loguès  à  celles  des  cordes  'de  violon.  11  paroft  que  ce  dernier 
sentiment  est  lé  plus  probable  ,  parce  que  les  faiu  s'y  rap- 
portent assez  bieju;.  Jl  se  peut  toufefoisr  ^de  Tautre  opinion 
nie  soit  pas'  entièi^ement  dépour<^ufé  de. fondement,  et  que > 
toutes  dèu3t  concourent  âl  la  production  dès  sons;   car  te  ' 
butor,  le  taureau,  le  veau  marin ,  dont  lés  Voix  sont  fortes' 
et  graves ,  ont  aussi  la  glolte  large,  ouverte  ;  tandis  que  dans  ' 
Iç  sifflement ,  Touverture  s^  rétrécit ,  et  nous  serrons  même 
Içs  lèvres  en  i^ffl^iii  :  il^n^estrde  même  de  la  flotte  desoi- 
séauk  lorsqu^s>chantéri!t.        ,     '       '     '  *    ' 

^  Là  conformation  des  organes  de  la  voix  difîère  dans  les 
Oiâ'eaux  et  les  quadrupèdes.  LesJpremiers  n'ont  |(oint  d'épi-** 
^otté  comfnè  lés  second/,  et  leur  glotte  est  cartilagineuse. 
(Casseriué,  Org,  wc,  p*  97';  Fabriëius ni" Aquajifend. ,  1.  i, 
c:  2,  p.  85.)  Leà  oiseaux  ont  un  autre  larynx  à  la  base  de  la 
trachée-artère  ,  dans  le  lieu  où  elle  se  divià'e  en  dfeux  bran-  * 
ches.  La  trachée-artère  qui  surmome  ce  ^a'ryhx  inférieur  est 
plus  ou  moins  longue ,.  iûivani  les  ei^^cçs  d'oiseaux.  Dans  le 
c^gne  jsauvag^e  ,  {ei  hocéos  ,  le  geiire  de^ 'hérons ,  etc. ,  elle 
se  replie  même  sur  la  poiiriiie ,  indépendamment  de  la  Ion-  ^ 
gueur  du  cou.  Des  espèces  de  canards  ont  en  outre  des  ren- 


ta! 

nriei 

hyoïde  chez  les  singes  hurleurs,   nonxn^ës'â/oiia/«5;   aussi  ' 

l^ur  voix  est  épouvantable;  M.  Cûviervqdi  a  fdrt  bien  décrit 

les  organes  vocaux  des  oiseâiuit^  fés  comparié  au  cor.  ^ 

'  Jtà  voit  des  quadrupèdes  vivipares  varie  suivant  les  fa-»' 
itifillès.  Les  oranjg'Outangs  rendent  des  sons  sourds  et  étonf-  - 
fis,  pârjôe  q'uilâ  ont  près  de  leur  larynx  un  sac  membra- -< 
neux  dans  lequel  Taîr  s'engouffre  et  assourdit  entièrement 
leur  voix.  (Camper,*  Je  Org,  loql  sim. ,  etc. ,  p.  17.  )  On  a 
dan'c  eu  tort  de  prétendre  que  ces  animaux  étoient  moins  h»-  ' 
Mes  que  les  perroquets.  Si  rofran^^ôotan^  ne-parle  pas,  c'est 
que  la  nature  Ten  a  .em^êché^  pàf  la  Conformation  qu'elle 
a  donnée  à'ses  organes;  die  n'a  pas  voulu  qtie  la  parole  le/  / 
rappVocKâl  deiVspèce  humâinte.  Les  autres  singes  jettent' 
dés   cris ,   soit   d'amour ,   soit   de  t^rainte ,   soit  de  dou- 
leur, etc.  ;  ce  sont  des  sifflemens  ou  des  sons  aigres  et  pré-  /. 
cipités  chez  les  sajous  et  d'autres  petits  singes  d'Amérique  ;  - 
mais  la  plupart  des  singes  de  l'ancien  monde ,  et  surtout  les  '    . 
hui'eux   babouins ,    ont   une   espèce   de  grognement. .  Les  >• 
c£kuVe-souris  poussent  de  petits  cris  fort  perçàns  ;  les  ours 


i64  ,  V  O  I 

horlent-  ou  grognent ,  ce  que  les  anciens  dësignoîent  sons  le 
nom  de  harritus.  Les  chats  miaulent,  les  lions  rugissent,  ainsi 
que  les  tigres  .et  les  panthères;  les  chiens  et  les  loups  aboient 
ou  jappent;  les  renards  glapissent  ;  les  chacals  et  tes  hyènes 
hurlent  la  nuit  dans  les  déserts  de  r^^frique.Tous  les  rongeurs 
jettent  de  petite  i^ris  aigus  ,  mais  rarement  \  les  aïs  ou  pares- 
sent exhalent  leurs  tristes  plaintes  sur  un  ton  lamentable  ;  les 
cerfs  et  les  rennes  brament  d^une  voix  moins  grêle  que  les 
chevre^ijûls  et  les  daims.  La  voix  des  antilopes  ou  gazelles  tient 
de  celle  des  chèvres  et  du  bêlement  àcs  brebis  ;  le  mugisse- 
ment do  taureau  prend  un  accent  plus  rude  et  plus  sauvage 
dans  le  buffle ,  le  bison  et  Taurochs  ;  la  vache  de  Tartarie  à 
queue  de  cheval  (^bos  gnumiens^  Linn.  )  a  une  voix  grognante. 
Qn  connoit  lé  hennissement  du  cheval,  le  braiement  de  Tâne 
et  le  grognement  du  cochon.  Le  rhinocéros  a  un  cri  analogue, 
de  mén^  que  Vhlppppotame  ;  celui  de  Téléphant  est  plos 
sourd  et  plus  grave  (en  latin  harritus)  :  c'est  une  sorte  de 
béuglementb.  t^es  veaux  marins  jettent  ifn  cri  analogue.  Pline 
assure,  que  les  !4duphins,  l^s  piarsoiiins  (l.  fx,  c.  8)  hurlent 
avec  .violence  ;.  Anderson  Taffirme  aussi  poUr  les  baleines 
{Hist.  JjEs/a/iJ.L^  p..iQ$)«  et  Klein  en  dit  autant  dunarwhal 
Ivkrsuch  eincr geseilschflft:  voB  Danfsiig 9  j^,  ii3).  On  sait,  en 
effet ,  que  tous  l^s  cétadés  ont  des  poumons  et  r.ç<s*pirent  de 

air- 
Mais  c^est  surtout  dans  la  belle  et  nombreuse  classe  des 

oiseaux  qu^on  trouve  les  chants  le^  p)!us  varias ,  les  concerts 

les  plus.4oux  ^  et  les  accords  l.e^  plus  parfaits  que  puisse  noas 

offrir  la  simple  nature.  Non-f  euleipfint  les  oiseaux  enatel- 

lissent  de  leur  ramage  les  hosque^;i.du  print^pipjs,  mais  même 

up.grand  nombre  d^espèces  contrefont  Je  langage  deVhomme, 

et  s'élèv«ent  }usq|i'auprès  de  lu^  par  ce  sublinfie  attribut  delà 

pensée.  Perspune  n^ignpre  avec  quelle  facilité  Içs  perroquets 

copient  la  voix  humaine.  V..ce  que  nous  disoôs^à  Tarticle  des 

Peuroquëx^w  Leur  langue  épaissie  et  ronde,  leuçhec  voûté 

eûconcave,  ïenr  glotte  flexmljç  v*  leur  intelligence  ,  leur  ca- 

ract^ère  familier  ^.  Les  rapprochent  de  notre  espèce ,  autai^ 

qi4^ii  peut  être  permis  à  la  ra/ce  des  oiseaux  de  iiious  appro-* 

cher,  et  l'éclat  de  leur  pjuip^ge  les.  rend  encore  plus  dignes 

de  nous*.  La  pie^  le  gi^ai^  1^.  Qori^iUe ,  le.sansonnet ,  le 

merle  ,  peuvent  aussi  produire  des  sons  i^émblables  à  la 

voix  humaine  dans  toutes  les  langues ,  mais  surtout  dans 

celles  qui  sont  oa  sifflantes ,  cooime  Fanglaise ,  ou  douces , 

comme  Titaliçune,  la  malay.e  et  les  langues  des  peuplades 

nègres.  Kircher  a  vu  une  alouette  calandre  qui. récitoit. fort 

bien  des  litanies  en  latin  ;  Aldcovande  assure  qu!on  peut 


V  O  I  i65 

t  I 

apprendre  à  parler  au  rossignol:  Lëîbnîtz  ,  Bradiey  et 
Fritsch  font  mention  dNin'^liien  qu^uh  jenne  Allemand  avoit 
instruit  à  répéter  quelques  mots  germaniques.  On'  a  cru 
même,  reconnoître  quelques  vestiges  de  la  voix  bumaine 
dans  Tautruche  (PMo5.  trâ/15. ,  1682  ),  le  crocodile  (Gre a vesi. 


qu^une  copie  de  sons  articulés  sans  inieUig< 
imitation  du  physique  qui  ne  suppose  aucun  esprit ,  aucun 
discernement.  Si  l'on  habitue  un  animal  à  faire  tel  geste  eïi 
prononçant  tel  mot^  ces  deux,  înopressiohs  s'associeront  dans 
sa  tête  sans  prouver  son  esprit.  On  tombe  souvent  dans  deux 
excès  contraires  lorsqu'on  examine  l'intelligence  des  ani- 
nfiaux;  les  uns  les  rapprochent  trop  de  l'homme  1  les  au- 
tres les  regardent  comme  dés  automates  insensibles  :  le  mi- 
lieu entre  ces  opinions  nous  pàroît  le  sentiment  le  plus  juste. 
Outre  les  chants  particuliers  à  chaque  espèce  d'oiseaux , 
les  familles  naturelles  ont  un  mode  général  de  èhant.  Par 
exemple,  les  perroquets  parlent,  les  oiseaux  de  proie  exha- 
lent des  cris  lugubres ,  les  corbeaux  et  freux  croassent ,  les 
gallinacés  jettent  dès  cris  bruyans ,  les  pigeons  et  tourterelles 
roucoulent ,  les  palpimèdes  poussent  des  clameurs  retentis- 
santes ,  les  oiseaux  de  rivage  ont  des  clapemens  plus  ou 
moins  sonores,  les  petits  insectivores  sifflent  d'une  voix 
douée  et  argentine  ,  les  granivores  ont  un  acceot  plus  so- 
nore ,  plus  précipité  ;  les  oiseaux  qui  vivent  de  baies  et  de 
fruits  sauvages  (^Picœ)  font  éclater  leurs  chansons  variées, 
dans  lesquelles  on  observe  de  nombreux  trilles  et  roulades 
on  coups  de  gosier.  Mais  s'il  falloit  examiner  la  voix  de  cha- 
cune de  ces  espèces,  s'il  nous  falloit  décrire  les  concerts ooc- 
lurnes  de  Philomèle  unis  aux  soupirs  de  la  frésaie  ;  si  nous 

f)ouvions  retracer  les  hymnes  des  Tyrtées  des  forét^,  «quelles 
yres  harmonieuses  emprunlerions-nous  ?  Les  échqsde  la 
roche  solitaire  répètent  ces  concerts  ;  ils  retentiss€;nt'  de  I9 
chanson  matinale  de  l'alouette ,  de  la  joyeuse  aubade  du 
tnerle,  de  la  voix  imitatrice  du  moqueur  de  la  Virginie,  de 
rétournéau  et  de  tous  ces  Orphées  qui  charment  ces  beaux 
jours  du  printemps.  Pour  nous,  assis  sous  un  chêne  antique, 
nous  écouterons  avec  recueillement  Tharmonie  ravissante 
qui  s'élève  chaque  aurore  du  sein  de  la  terre  pour  monter 
au  trône  éternel  de  Dieu.  La  triste  acclamation  du  milan 
dans  les  airs,  les  gémissemens  de  la  tendre  tôurléretle,  les 
fredons  du  loriot  sur  le  frêne  ,  la  plainte  funèbre  de  l'oiseau 
nocturne  ,  les  conversations  de  riiirppdeUe  ^veç  ^^s  petits , 
la  gaie  chanson  du  roitelet ,  la  yoix  éclatante  et  mélancolique 


i66  W  O  l 

^^à  jbéron  |iu  sein  des  marais ,  le  babil  de  la  pie  et  da  ge^  : 
.les  intonations  du  coucou,  le  cor  bruyant  des  gôëtandsaii 
'milieu  des  mers  irritées ,  et  la  clangueur  glapissante  àèk 
.plongeons,  tout  nous  représente  la  nature  animée;  et  si 
nous  y  joignons  les  hymnes  de  guerre,  les  cantiques  d'amour, 
Texpressioi}  de  la  douleur,  le  bruit  des  combats,  les  plaintes 
des  vaincus,  jes/qbants  ie  trfomphe   mêlés   aux  grandes 
scènes  de  la  nature,  soit '(i^ns  les  plaines  fertiles,  sur  les 
monts  escarpés,  dans  les  bois,  sombre;»-,  soit  au  sein  des 
,mers  ou  près  des  rives  sablonDeuses,'taritôt  dans  les  champs 
bHilans  de  la  Torride ,  tantôt  si|r  les  rocs  sauvages  du  Sep- 
.tentrion  ,  quels  spectacles  l  quelles  bWdionies  !  Tout  s'unit  ^ 
se  .rapproche  ;  tout  soupire  et  chante  dans  la  nature  animée,; 
.ÇQÙiqae  le$.voix  incçnnues  d^ns  Tétenduè  de^  déserts  (i). 
,  -   Les  reptiles  pnt  aussi  leur  voix  ,''^qui  est  tantôt  criarde,' 
comme  celle  du  lézard  tockaie ,  ou  sourde  et  soupirante  ^ 
comme  dans  les  tortues,  grêle  dans  les  lézards,  bruyante 
dans  le  crocodile  (Grew,  Cosmo/. ,  p.  aS),  sifflante  dans 
les  serpens ,  coassante   dans  les  grenouilles ,  dont  quelques 
espèces  beuglent  même  avec  un  fracas  effroyable  (  Bana 
boans)  ,  à  Taide  des  sacs  membraneux  de  leur  gosier.  (Cam- 
per ,  de  Voc,  or^, ,  etc.  )  H  en  est  qui  semblent  sonner  des 
.cloches  >  d'autres  rire  avec  de  grands  éclats  à  la  manière  de 
.certains  oiseaux  d'eau  ,  iams  ridibundus ,  etc. 

.  Baçringtçn  assi^re  que  plusieurs  espèces  d'oiseau:^  appren^ 
nent^âe  leurs  parons  à  cbantei^,  et  que  leurs  phrases  musi- 
cales diffèrent  entre  elles  dans  ^i^érénspays.Buflbn  a  pré- 
tendu, aussi  que  si  nos  oiseaux  étôient  moins  éclatàns  par  le 
plumage  que  ceux  des  Tropiques ,  ils  avoient  en  revanche 
des  accen^  ji>ien  plus  mélodieux.  ; 

Chaque  ^nimal. pourvu  de  ^poumons ,  a  sa  voix  naturelle 

pour  exprimer  seçaffectiops.  L^homme  aussi  a  le  cri  de  la 

.natar^(^  Alalqét  y  Èrgo  Hon^rd  vox  peculiaris  ),  in'dépendani-r 

.ment  de  son  langage.  Oh  a  même  trouvé  une  sorte  de  langue 

,  entre  des  énfans  solitaires ,  sans  le  secours  d'aucun  maître. 

.(  V.  Valentih ,  Dissèrt.  éjpîsioL ,  ix,  p.  i65  et  sq.  ;  Salmuth  , 

,,Obi, ,  1.  a,;  Oôs/Med.^  56.  )  Les  enfans  délai$sés  et  devenus 

sauvages  n'ont  pas  de  langage  en  propre ,'  parce  qu''ils  sont 

.seuls  de  leur  espèce.  S'ils  se  tiennent  parmi,  les  animaux,  ils 


(i)  Kîrcher  dit  :  Hirundo  fritinnU  ,  Ufwpa  fwpizat  ,  Tw^dj»* 
kiehiifatf.  Perdix  titifiizat  »  Passer spmihisat,.Pica  hUtahisat  y  A^v^m' 
gr^Uitai ^  Stwrnùsp%sU(^,  Résidus  et  Merops  zinziâiiant ,  CaUus 
«ècMfrt^,  CoooMfiD  eweuitt,  etc. 


V  O  I  ^% 

^jttitent  leurs  cris  9  comme  ce  Jeune  saunage  'd'Han^n'e  qui 
^bêloit  de  même  que  les  brebis  ^  où  ^e  Polonais  qui  grogutpjt 
comme  les  ours ,  parmi  lesquels  il  fut  trouvé',  et  comme  ces 
ènfans  qui ,  éleyés  çeuls  par  ordre  d'un  ^oi  de  Lydie,  crioieni 
hêc  ainsi  que  les  c.Hèvres  qui  les  nourrîssoient ,  suivant  -le 
rapport  jd'Hérodp^ ,  de  Suidas  et  de  Claudien.  (  Euirop.  , 
liv.  a.) 

On  a^lpiig-temps  disputé  sur  le  langage  des  bétes;  quelques 
philosophes  ont  admis  spn  existence ,  d'autres  l'ont  niée  ; 
mais  ils  paroissent  ,avoir  envisagé  cette  question  sous  le 
Ipême  rapport  que  sous  celui  applicable  à  l'espèce  humaine» 
L'homme  seul  peut  communiquer  avec  ses  semblables  par 
.la  parole  articulée;  les  animaux  n'ont  entre  eux  aucune  parole 
articulée,  mais  seulement  un  langage  d'action  a^ec  des  cris 
divers;  car  un  perroquet ,  une  pie  et  tput  autre  animal  imi- 
tateur de  la  langue  humaine,  n]est  ppint  compris  daps  ce 
langage  par  ses  semblables.  Xe  perroquet  répète  bien  ce 
qu'on  lui  ;falt  4^re  ,  mais  sans  en  cpnnpître  la  valeur ,  sans 
savoir  l'^ppliqi^er  à  propos,  sans  se  dpvtter  qu'il  renferme  un 
sens.  Jl  n^a  point  la  raison  et  le  jugement  ;  il  est  à  peu  près 
icommeiine  nfiaçhine  parlante;  et  s'il  .entendoit  le  sens  de  ce 
j|U'ii  prononce  ,  il  pourrpit  nous  communiquer  ses  idées ,  il 
traduirpit  les  nôtres  .en  spn  idiome ,  et  les  siennes  dans  notre 
langue.  Il  s'en  serviroit  avec  ses  semblables  et  les  transmet- 
troit  à  sa  progéniture. 

^Is^ïs  \\  est  évidiçptvau  contraire  ,  que  les  bétes  ne  com- 
|>reim|^pt  point  notre  langage  ;  cependant  elles  nous  enten-* 
dent  ;  elles  devinent ,  non  pas  nos  pensées ,  mais  nos  a£fec^ 
tions.  De  même  elles  ne  se  communiquent  pas  des  pensées 
entre  elles ,  mais  bien  leurs  désirs,  leurs  besoins ,  leurs  affec^ 
tions  et  les  idées  qui  y  sont  essentiellement  unies.  Les  ani* 
maux  ont  donc  un  langage ,  non  articulé  à  la  vérité  ,  mais 
cependant  très- expressif,  très -compréhensible.  L'Komme 
^qui  ne  peut  parler  a  aussi  son  langage.  Les  mupts  de  nais- 
.^aqçe  lèvent  se  parler  naturellement  entre  eux  par  des  signef 
qui  n^  spnt  pa^  convenus.  La  liatiirp ,  c*est'à*dire  J^s  rap- 
.  ports  nécessaires  ei^tre  rhoipnie  çt  ses  besoins ,  lui  donnent 
des  gestes  uniformes  et  invariables  pour  exprimer  ses  affec- 
tions premières.  Ainsi,  dans  la  soif,  tout  le  monde  feroit 
le  même  signe,  celui  de  boire,  devant  des  étrakigers  dont  on 
ne  connoit  point  la  langue. 

L'animal  ne  comprend  de  même  que  nos  gestes  et  nos 
açcens.  Si  nous  disions  à  un  chien  des  paroles  menaçantes 
du  même  ton  que  des  paroles  caressantes ,  il  les  prendroiit 
jpour  ces  dernières.  11  ne  fait  donc  guère  attention  aux  par 


i68  V  0  1 

rôles ,  qm  sont  pour  lai  un  idîofnê  întoonu ,  mats  it  Taccent 
qai  les  arcooipagoe  ,  au  geste  qui  les  précède  ou  les  suit. 
Aussi  ranimai  examine  beaacovp  la  pantomime  des  pas- 
sions ;  ir  étudie  Thomme  physique ,  parce  qu'il  se  rapproche 
ëe  lui  par  ce  seul  cÀté  :  il  ne  peut  atteindre  à  Thomme  intel- 
lectuel. Il  divine  assez  bien  sur  la  figure  de  son  maître  les' 
sentimens  qui  Taniment  ;  il  comprend  toujours  son  geste. 
C'est  aussi  par-là  seulement  que  nous  connoîssons  les  hétes  ; 
€t  la  Genèse,  qui  dit  que  toute  la  terre  n'avoit  qu'une  même 
lèvre  au  commencement  du  monde ,  veut  faire  entendre  qir'il 
ii'existoit  alors  que  le  seul  langage  d'action  pour  l'homme  et 
pour  les  animaux. 

Les  voix  des  animaux  sont  donc  plutôt  le  langage  de  leurs 
passions  que  l'expressicm  de  leur  pensée.  Ils  se  coArniunt-" 
quent  leurs  idées  par  des  gctstes  (  le  langage  d'action  )  ,  et 
témoignent  leurs  sentimens  par  des^  cris.  Plus  un  aniihal  est 
sensible ,  plus  il  donnera  de  voix  ;  et  les  temps  de  la  plus 
vive  affection  de  la  nature,,  les  saisons  d'amour,  sont  celles 
des  chants  et  des  cris  des  animaux.  Le  quadrupède  donire  de 
la'voix  principalement  à  l'époque  du  rut  ;  le  loup  hurle  alors 
dans  les  ténèbres ,  le  lion  rugit ,  le  fougueux  taureau  fait  re- 
tentir les  coteaux,  de  ses  longs  mugissemens.  L^époque  de' 
l'amour  est  aussi ,  pour  les  animaux ,  un  temps  de  combats , 
de  colère  et  de  jalousie.  C'est  par  ces  cris  que  le  mâle  ap- 
pelle sa  femelle  :  c'est  alors  que  ses  organes  vocaux  entremit 
dans  un  état  de  vie  et  d'action.  Ainsi ,  dans  l'homme,  la  voix 
change  à  l'époque  de  la  puberté  ,  et  lorsque  la  liqueur  sémi- 
nale commence  à  se  sécréter  dans  les  organes  sexuels.  Il  y  a 
une  octave  de  différence  entre  le  ton  de  voix  d'un  enfant  et 
celui  do  pubère  ,  parce  que  les  cordes  vocales  ou  les  ligamens 
aryténoYdiens  de  la  glotte  acquièrent  le  double  de  grosseur. 
Lies  eunuques,  privés  dès  l'enfance  de  leurs  organes  sexuefei 
conservent  aussi  une  voix  aiguë'  et  claire  comme  les  femmes  ; 
plus  foible  et  plus  aiguë  que  les  mâles ,  parce  qu'elles  n'ont 
pas ,  comme  eux ,  une  vraie  liqueur  séminale.  On  remarque 
aussi  que  les  individus  chez  lesquels  le  ton  est  le  plus  fort  et 
le  plus  grave,  la  semence  est  plus  abondante  et  lés  organes  de- 
génération  sont  plus  actifs.  Ainsi ,  une  voix  éclatante  et  haute 
est  un  signe  de  puissance  en  amour.  Ne  voyons-nous  pas  que 
chez  les  femmes  qui  passent  Page  critique  ,  et  chez  les  vieil- 
lards ,  la  Yoix  se  casse  ,  tremble  et  s'affoiblît  ?  C'est  que  leç 
forces  génératives  se  perdent.  Les  femmes  publiques  ont  la 
voix  ordinairement  rauqne  ,  à  cause  de  l'abus  des  plaisirs  de 
l'amour;  et  dans  les  maladies  vénériennes  qui  attaquent  les 
parties  sexuelles ,  les  symptômes  se  portent  aussi  h  la  glotte 


V  O  I  169 

et  au  lar^Xi  et  s^y  manifestent  par  des  excoriations^  des 
chancres ,  etc.  ;  tant  est  étroite  la  correspondance  entre  ces 
parties  et  les  organes  de  génération.  De  même  le  bœuf,  le 
chapon;  perdent,  par  la' castration,  Pactent  fort  du  taureau 
et  du  coq.  Les  anciens  iafibuloient  leurs  histrions  dont  ils 
vouloient  conserver  la  voix;  c^étoH  un  anneau  qu^ils  passoient 
dans  leur  prépuce  pour  les  empêcher  de  jouir  ;  car  la  |ouîs- 
sance  châtre  pour  ainsi  dire  la  voix.  V.  Infibulation. 

C'est  pour  cela  que  les  animaux  deviennent  presque  muets 
aprè^  le  temps  du  rut  ;  la  voix  semble  leur  avoir  seulement 
été  donnée  pour  exprimer  leur  amour.  Cette  vérité  est  bien 
évidente  chez  les  oiseaux.  Dans  quels  temps  nos  bocages  sont- 
ils  réjouis  desaccensde  Toiseau."*  C'est  à  l'époque  de  la  ponte, 
au  temps  de  l'amour,  lorsque  les  feuilles  des  arbres  commen- 
cent à  poindre ,  et  que  tous  les  gçrmes  de  vie  cherchent  à  s'é- 
panouir à  la  lumière.  Alors  les  organes  sexuels  des  oiseaux 
se  gonflent  ;  ils  entrent  dans  un  état  d'activité  ;  et  à  la  même 
époque  ,  on  a  vu  le  larynx  des  mâles  prendre  un  dévelop- 
pement, se  grossir  9  se  perfectionner.  Cela  est  remarquable 
«lans  le  rossignol  mâle.   (  Voyez  English  song  birds  ,  p.  85.  ) 
La  plupart  des  oiseaux  mâles  ont  même ,  pour  le  chant ,  des 
organes  particuliers  dont  les  femelles  sontprivées;  ainsi  lasar- 
celle  mâle  porte  seule  à  sesbronches  une  sorte  de  labyrinthe 
osseux  qui  renfle  la  voix  de  ce  petit  canard.  (  Albin  ,  Hist  qf 
•  birds ,  t.  I  ,  n.^*  100.)  Dans  les  insectes  même  ,  tels  que  les 
cigales,  les  criquets ,  lès  mâles  sont  seuls  pourvus  des  parties 
avec  lesquelles  ils  font  du  bruit.  On  n'entend  jamais  coasser 
les  grenouilles  mâles  qu'au  temps  du  frai.  L'amour  et  le  chant 
furent  toujours  frères  dans  la  nature  ,  et  celui-ci  ne  survit 
jamais  au  premier.  Qui  croiroit  que  ce  même  rossignol ,  dont 
les  concerts  charmoient  naguère  nos  vergers  et  nos  champs , 
n'ait  plus ,  après  la  ponte ,  qu'un  vilain  cri  presque  semblable 
au  i^oassement  sourd  du  crapaud  ?  Aucune  femelle  d'oiseau 
n^a  de  chant  comme  le  mâle  ;  elles  sont  presque  toutes  muet- 
tes ,  parce  que  leurs  organes  vocaux  sont  moins  développés 
que  ceux  des  mâles  :  ceux-ci  perdent  leur  voix  avec  leur 
amour.  I^es  chants  de  la  jeunesse  ,;  les  ramages  de  l'oiseau , 
les  clameurs  du  quadrupède  ,  les  sifBemens  du  reptile ,  tout 
respire  l'amour,  tout  le  représente  ;  c'est  l'âme  qui  s'exhale 
vers  un  être  aimé  ;  c'est  l'expression  du  désir  ,  le  cri  de  la 
volupté.  La  nature  porte  ainsi  toutes  ses  affections  vers  la 
propagation  des  êtres.  De  même ,  la  tendresse  de  la  mère 
pour  ses  petits  se  témoigne  par  ses  cris  d'inquiétude  ;  c'est 
une  suite  de  l'amour  reproductif.  C'est  toujours  Têtre  qui  re- 
cherche y  qui  donne  le  plus  de  voit  ;  ainsi  9  la  chatte  exhale 


,lfP  V  O  I  , 

fians  ses  mîdulemens  douloi^reux  Texcès  àe  ses  désyrs ,  et  çQf^ 
Jraint  ïe  mâle  à  la  jouissaoce  ,  tandis  qae  les  femelles  de> 
autres  animaa|[  sont  muettes  et  pudiques ,  parce  qu^elles  ces- 
dent  apx  mâles  plus  qu'elles  ne  les  recherchei^t. 

De  la  musique  et  des  voix  articulées  ;  de  la  poésie  des  langues*  * 

Le  premier  qui  inventa'  la  musique  ,  ce  fut  l'amour.  Lç 
plaisir  que  nous  trouvons  dans  les  consonnances  harmoni- 
ques i  vient  de  Timage  de  cett^'  hariponie  secrète  de  deux 
cœurs  amoureux,  car  ce  sentiment  se  'confond  avec  le  prin- 
cipe de  tous  les  beaux  arts  ;  il  allume  le  (lambeau  du  génie  , 
<st  se  marie  à  toutes  nos  affections  tendres  et  généreuses.  Là 
musique  ë^tT expression  du,  plaisir,  et  si  elle  peint  la  tristesse, 
t:'estl;ncôre  un  sentiment  doux  et  mélancolique  dont  l'attrait 
n'est  pas  moins  délicieux  pour  les  âmes  aimantes.  La  guerre 
^est  aussi  dans  Tatnour ,  et  ce  même  principe  de  concorde  et 
d'amitié  entre  les  sexes  difTérens^est  encore  la  cause  des  jàloii- 
sies  et  des  inimitiés  entre  les  sexfes  pareils.  Quelles  que  soient 


qui  l'anime  de  ses  accens.  Si  la  musique  a  pohcé 
d'abord  le  genre  humain,  si  la  lyre  d'Orphée  amollissoit  les 
tigres  et  attendrissoit  les  rochers,  à  qni  doit-elle  ces  prodiges, 
si  ce  n'est  à  la  plus  douce  affection  qui  puisse  entrer  dans  lé 
cœur  de^  Thomme  ?  Quelle  fut  la  première  fondatrice  de  U 
socFété  hun^aine  ,  si  ce  n'est  cette  împiilsion  si  ^ive  '^t  si  pais- 
sante qui  rasseinbla  les  sexes  en  familles,  qui  attacha  la  mèfe 
à  l'entant  suspendu  à  sa  Aiamélle,'  et  fixa  le  sauvage  sous  on 
toit  protecteur  entre  les  bras  d'une  épouse  bien  aimée  P  Alors 
naquirent  les  premières  voix  articulées  ;  l'accent  seul  dé  Ta- 
ti^ddr  pouvoit-il  rendre  toutes  les  nuances  de  nos  sentimens  ? 
Les  nécessités  de  Tenfance ,  la  communication  des  premières 
pensées,  la  multiplication  des  besoins,  firent  inventer  les  pre- 
inières  lois  du  langage  ;  on  se  servit  de  l'onomatopée  ;  on 
prit  dans  un  seiis  moral  dès  objets  physiques  :  les  tropes  sont 
encore  la  langue  familière  dé  toutes  les  peuplades  sauvages. 
Il  fallpît  peindre  à  l'esprit  pour  se  faire  comprendre  ;  il  fal- 
ioit  donc  montrer  aux  yeux  et  agir  sur  les  sens.  SègnOts  irri- 
tant  anirriosdemissa  per  aurem  ,  quant  quœ  suht  ocutis  suhjecia 
Jldelibus'^  a  dit  Horace.  On  "fit  parler  les  corps;  on  donna 
iine  âme  au  chêne  antique  ;  le  saule  pleura  près  de  la  fon- 
taine murmurante  ;  la  violette  fut  humble  ,  et  le  cèdre  or- 
gueilleux ;  le  rocher  ^éinit  de  compassion  aur  accens'  dé  la 
douleur  :  alors  la  nature  fut  toute  vivante  ,  et  la  poésie  ^de- 
vint le  premier  langage  des  hommes.  C'est  parmi  les  sauvages 
qu'il  nous  faut  chereher  maintenant  la  poésie  et  l'éloquence  \ 


y  0.1  ,17/ 

lioslaQgpes  devenues  claires,  exactes,  géométriques ,  n^ad-r 
^W^ttènt  plus  ces  manières  de  parier  vives  et  surprenantes; 
^^os  n'avons  plus  besoin  de  Tiliusion  des  sens  pour  coin- 
' prendre  la  pensée  d^autrui  ;  nous  procédons  par  la  froide 
'analyse  ;  nbus  parlons  plus  exactement ,  il  est  vrai ,  mais 
'nous  perdons  dû  tôté  de  la  force  de  Texpression  et  de  la 
peinture  dës^  objets.  Nos  Ungués  sont  pour  Tesprit,  qu^elles 
se  contentjsn^  dVclair^r  ;' 'cètles  des  sauvages  sont  pour  le 
cœur  et  lé^  sens,  qu^elies  aninjefùl  et  échàuCTent  ;  nous  raison- 
nons ;  fié  sentent.  Comme  ï\à  ânanqueut  de'terpties  abstraits, 
'  ils  sont  forcés  de  prendre  des^e^ji/è^srons  toutes  corporelles  ; 
•ils  transf/ortent  le  phystqfijè  tfàns  le  moral ,  ils  prêtent  leurs 
sentimeiis  àtix  objèts^^malériels.  Plus  un  peuple  est  sauvage  , 
plus  il  retient  dans  son  langage  des  cris  inarticulés,  qui  sont 
la  langue  primitive  du  genre  humain  ;  elle  est  toute  en  figu^ 
res  ,  en  métaphores ,  eu  métonymies ,  en  allégories  et  autres 
tropes  familiers  aux  hommes  sauvages.  C'est  plutôt  un  chant 
qu'un  discQurè  suivi  ;  car  ce  furent  les  passions  qui  firent 
pairKér  les  fao^nîes  avant  ^ue  la  raison  fût  née  ,  et  la  poésie 
devança  lé  prose.' *  ^  '"-} --^    *       .^ 
'    'L'articulation  des  voix  fut  la  ^uîte  des  cris  des  passic^n^.  Les 
modifications  delà  gl6tté  ,  du  palais  et  de  la  langue,  se  dis- 
tinguent en  voyelles  et  en  consonnes.  Les  premières  sont 
Tessence  de  toute  langue  ;  c'est  un  même  son  nuancé  :  on  en 
compte  ordinairement  cinq;  mais  il  est  évident  qu'il  en  existe 
bien  davantage  ;  on  en  compte  au  moins  douze  :  a^  é ^  é ,  eu  ^ 
i  j~f^  01*,  o'j  4j^^  you^u,  et  il  y  a  plusieurs  autres  diphthon— 
^ues.  Les  côns6^es-' varient  aussi  en  nombre ,  suiv,ant  la  na^ 
ture  des  languest'Piu^  eiçemnle  ,^les  Chinois,  les  Japonais  et 
les  Mexicains  n'ont  pas  dr  daifs'fès  leurs,  et  ne  peuvent 
même  pas  la  prononcer,  dé  même  que  làplupaH  des  nègres , 
à  cause  de  l'inclinaison  de  leur  palais  et  de  leurs  dents.  X)ans 
la  langue  groënlandaise ,  le  c,  le  J  et  ly  iiianqiient  ;*'phez  les 
'Brasiliens,  les  consonnes/,  /,'  z  ,  5 ,  r,  éont  injconnùès.  De 
nriéme',  nous  n'avons  en  notre  langue  ni  le  Ûi  des  Anglais  p 
'ui  lé  /^Â' guttural  des  Espagnols,  ni  le'd/f  des  Arabes  et- des 
Ma-labares ,  etc.     ^        v  -  — 

Parmi  les  consonnes,  les  unes  sont  fortes,  comme ;i,  c,  k^ 
/,y",  ch,  r,  m,  rr,  s  ;  lesadtrés  sont*  douces ,  comme  ^,  g^j^  d^ 
^,  I^  n,  £.  Les  labiales  sont  les  plus  faciles  à  exprimer  et  les 
premières  que  les  enfans  prononcent;  c'est  pourquoi  les  mots 
papa ,  marna ,  baba  ,  se  trouvent  dans  presque  toutes  les  lan- 
^aes  ,  et  ont  même  été  appliqués  aux  premiers  parens.  Les 
gutturales  se  trouvent  surtout  dans  les  l^tngues  des  pays  di^ 
Nord ,  à  cause  du  froid  qui  enrhume  la  voix  et  qui  empêché 


;V  w 


17^ 


V  0  I 


la  libre  action  des  organes  plas  extérieurs  ;  les  labiales  sont 
plos  fréquentes  aa  contraire  dans  les  langues  méridionales , 
comme  Pitaliennè ,  la  malaie.  Les  .explosives  appartiennent 
aassi  aux  langues  septentrionales  ;  celles-ci  sont  en  général 
surchargées  de  consonnes ,  de  sorte  qu^on  peut  à  peine  les 
prononcer.  Il  faut  hurler  pourparler  exactement  dans  le  Nord, 
comme  on  le  voit  dans  les  relations  de  ces  pays ,  dont  les 
noms  même  sont  si  barbares ,  qu'on  s'écjdllrche  le  gosier  en 
les  prononçant.  Les  langues  du  Midi  sont  si  douces ,  si  cou- 
lantes ,  «i  moelleuses ,  qu^elles  ne  sont  presque  composées 
que  de  voyelleis  et  des  consonnes  les  plus  molles.  Comparez 
l'italien  avec  Tallemand,  le  danois  avec  le  malais,  vous  y  re- 
connoîtrez  les  différences  les  plus  énormes;  les  noms  des  lieux 
dans  chaque  contrée  suffiront  pour  vous  les  montrer.  C'est 
râprè  nécessité  qui  dicta  les  premières  voix  aux  hommes  du 
iNord  ;  c^est  le  doux  plaisir  qui  forma  celles  du  Midi  :  elles, 
se  sentent  de  leur  origine  ;  les  unes  sont  Texpression  de  la  co- 
lère et  de  la  douleur  ;  les  autres  marquent  la  volupté  et  Ta- 
mour.  La  musique  suit  ces  mêmes  différenceis  ;    elle  est 
bruyante  et  vive  au  Nord ,  lente  et  douce  au  Midi,  tem- 
pérée dans  les  pays  intermédiaires.  Le  ton  de  la  voix  est 
âpre  et  enrhumé  dansle  Nord,  il  est  clair  et  argentin  dans 
le  Midi. 

Les  Âges  influent  aussi  sur  le  son  de  la  glotte  ;  la  voix  de- 
Tient  plus  grave  ^t  plus  sourde  k  mesure  qu'on  avance  en  âge , 
parce  que  les  ligamens  de  la  glotte  se  relâchent  peu  k  peu , 
tandis  que  leur  tension ,  dans  la  jeunesse,  rend  leur  son  clair 
et  éclatant.  Comme  les  cordes  vocales  sont  plus  grêles  chez  la 
femme  que  chez  Thomme ,  sa  voix  est  aussi  moins  grave  d'une 
V  octave.  Vi  Femelle.  Mais  nous  avons  dit  qi^  I9  plupart  de 
ces  différences  provenoient  aussi  des  parties  sexuelles.  11 
en  est  d'autres  qui  dépendent  du  local  ;  ainsi  les  habitans 
des  contrées  liasses ,  humides,  marécageuses  ,  ont  une  voix 
plus  grave  et  plus  sourde  que  ceux  des  lieux  secs  et  élevés , 
à  cause  du  relâcheinent  des  ligamens  de  la  glotte.  Les  mêmes 
variations  observées  chez  les  hommes ,  se  remarquent  aussi 
dans  les  animaux  soumis  aux  mêmes  circonstances  :  ce  qui 
fait  voir  que  la  fibre  animale  jouit  des  mêmes  propriétés  dans 
différens  êtres,  toutes  choses  égales  d'ailleurs.  On  peut  voir 
à  l'article  Oreille  ce  que  nous  avons  dit  sur  les  sons  etsles 
corps  sonores.  .. 

La  voix,  le  chant  ^  les  cm ,  les  différens  bruits  des  animaux 
sont  ainsi  modifiés  :  i.^  par  l'amour  auquel  ils  doivent  nais- 
sance ;  a.^'  par  les  a*utres  affections  ;^  3.^  par  les  tfimpératjfires 
de  la  terre  et  les  localités  ;  4*^  P^i*  les  complexions.  Nous 


VOL 


173 


parlons,  à  rarlîclc  de  I'Homme,  de?  principales  langues  con- 
nues et  de  leurs  dialectes.  Voy.  les  mots  Homme  et  Oiseau. 

VO  JET.  Coquille  du  genre  de?  Rochers  (iiw«/oS2b  , 

JLini).  ).  QB.)  • 

VOL  r.Volatus.  C'est,,  comme  l'on  sait ,  l'action  par  la- 
quelle tes  oiseaux  et  les  insectes  ailés  se  transportent  dans- 
les  airs.  Il  y  a  diverses  espèces  de  vols;  cekii  4e  la  chauve- 
souns ,  par  exemple ,  est  un  volligemcnt  incertain  et  inégal  ; 
IhJ^^fT'"*  du  papillon  s-exécute  en  zigzag,  parce  que 
chacune  de  ses  ailes  frappe  altemaiivemeot  l'air,  te  vol  est 
avantageux  à  1  animal,  parce  qu'il  le  met  souvent  à  l'abri 
des  oiseaux  qm  le  poursuivent;  en  effet ,  l'insecte  s'agilant 
dans  divers  sens,  tandis  que  le  vol  de  l'oiseau  est  en  ligne 
droite ,  il  arrive  souvent  que  celui-ci  échappe.par  «n  détour» 

i'^i^i /*'^*r"^^'T'"^*  ayant  un  vol  moins  parfait  que  l'oiseau, 
peut  âdssi  faire  diverses  inflexions ,  afin  d'atteindre  plus  ai! 
sèment  les  phalènes  et  autres  insectes  nocturnes  dont  elle 
se  n»umt: 

Les  mots. MocvÈMEss  des  animaux,  Oiseau  et  Fau- 
COSNERIE,  exposent  lé  mécanisme.du  vol  des  oiseaux ,  et  les, 
principales  différences  de  ce  mode  de  progression.  L'on 
pourra  ctfnsutlçr  aussi  les  observations  de  M.  .Huber  de 
(sénevé  ,  sur  le  vol  des  oUeau^  de  proU,  ainsi  que  le  TraiU 
de  Borelh ,  de  Motu  ammahum ,  et  l'ouvrage  du  célèbre 
ilartncz ,  Suf  la  statique  des  animaux,  (vuiey.) 

VOL  {; Fauconnerie  ).  La  châsse  du  vol  est  la  chasse  avec  les  . 
oiseaux  de  proie;  l'équipage  du  vhl  et  la  réunion  des  chiens  et 
des  oiseaux  propres  à  cette  espèce  de.  chasse;  le  comman- 
dant de  cet  équipage  se  nommé  commmaadani  du  vol.  Il  v  a 
des  vols  pour  dllFérentes  sorteis  de  gibier,.     ,  ' 

pans  une  autre  acception ,  l'on  dit  qu'un  oiseau  fait  ban  ' 
»o/.  quand  il  chasse  bien. 

Le  vol  a  la  toise  a  lieu  lorsque  l'oiseau  part  du  poing  à  tiie  ' 
d  aile ,  pour  poursuivre  une  perdrix  à  la  course.  Lew»/  à  la 
course  ou  lèoe-cul  est  quand  Te  gibier  part.  Lorsque  la  perdrix 
se  renverse  à  vau-le-vent ,  le  vol  se  fait  à  h  r^mme.^i  l'on 
rapproche  du  gibier,  qiii  est  à  couvert  derrière  une  haie  le 
w/ S/'appelle  à /a  co«p<?r^e.  (s.) .   . ,  ' 

VOLAILLE.  Dénomination  générique  sous  laquelle  on 
comprend  les  oiseaux  domestiques  que  l'on  nourrit  dans  les 
basse-cours,  (s.) 

VOLANOS.  Oiseau  vert  fort  commun  aux  Philiimines.  • 
11  y  a  Keu  de  croire  que  c'e?f  le  Pigeon  tert  de  Sonnerai, 


\. 


4î  ,   .  V  ô  t. 

• .      •         '  '      '  '   "       *  Î7 

VOLANT.  Oift  donne  ce  nom  à  tous  les  poissohs  qui  ont. 
U  faculté  de  saater  hors  de  Teau,  et  de  se  soutemp  qtteique\ 
temps  en  l'air  en  décrivant  des  courbes  plus  ou  moins  longues. 
V.  aux  mots  Poisson  volant  ,  Exocet  ,  Trigle  ,  Scorpène  , 
Pégase,  etr   (b.) 

VOLANT  ou  VER(;ETTE  (  Chasse).  TSom  quî^n^donoe 
d'ux  plîans  des  abreiwoirs ,.  sur.  lesquels  on  teoJ  les  gluaux.;-  -on 
donne  la  même  dénotniiiatiofa  aux  piquetsde:  ces  espèces  de, 
collets ,  qu^on  attache  aux  buissons  pour  prendre  les  oiseaux. 

fv.V 

VOLANT  DORÉ.  C'est  fe  nom  ^une^ocTUELut^' 

Noctua  atripUds.  (J>ESW.)  .    .         ,  ,.     -    ,..^  .  ...^ 

VOLANT,  r.  M\RiopHYLLE  et  Nénuçhaii.  (b.)".      ,,     ,. 
VOLANT  DES  ÉTANGS,  On  a  donné  ce  nom  au  Ni- 
KUPHAR.  V,  ce  mot  (oESM  ) 
VOLCAN/ITE,  de  Laméthcrie.  F.  Pyroxènb  TOLC4- 

KÎQ^E  NOIR  ,  vol.  28  ,  p.  3l5.  (LN.) 

-VOLCANS.  Ce  sont  des  montagnes  ordinairement  iso-.. 
lées  y  très-élevées,  coniques,  dont  le  sommet  laisse  échapper 
dés  fumées' épaisses  on  des  bouffées  de  matière^  incandescen- 
tes ,  qui  se  succèdent  à  des  intervalles  plus  ou  moÎQs  c'^tlirt^^ 
La  cim^  de  ces  montagnes  enHamrpées  sst  occupée  par  une 
etcavat*ion  en  entonnoir ,   qu'on*  nomme  craière;  et  c'ejst  du 
f^nd  de  cette  cavité ,  qui  forme' souvent  une  p^ine  crev/^ssée^ 
qôe  sortent  les  fumées ,  ef  d'où  sont  projet^e.s  lës^ierces.  eua-^ 
brasées  qui  retombent  d'où  elles  sont  sorlies,  ob  quiVoulent 
sa r  les  flancs  de  là  mbntagn.e.  -     v     . . 

Tel  est,  à  peu  prçs ,  Taspèct  g^n^ral  d'un  volcan  brûlant ,  , 
dans  son  état  dé  calnie  et  dé' tranquillité  ordinaire  ;  car  les 
filmées,  lés  flammes  et  lêsf  j^ts  de  pierres  brûlantes  qui  s'é-  ^ 
lancent  du  cratère  ,.  n'è  doivent  point  être  confondus  avec  les' 
éfUpUâns  proprement  ^ites  ,  qui  ne  sont  qne^momentanéesy  . 
et  qui  présentent  tous  les  caractères  daptusi|fl^eogcparoxysme^. 
Ces  crises  1  qn»  we  se  renouvellent  qu'à  de^  époques  soùyent-, 
fort  éloignées  les  unes  des  auires,'Soni  açdômpagnées  de  bruits 
souterrains,  de  secousses  vioffente^,  d,e  ti^emblemensde  terr,e« , 
à  la  suite  desquels  la  montsrgnè  viinlitdes  masses  énormes  dé^, 
matières  fondues;  qur  s'a vaki cent  sous  la  forme  de  cduraos 
eitibrasés  ,   et  dont  la. marche  est  aciîompagnée  ^yL;ç\kétkO~ 
infène  le  plus  extraordinaire  ;  souvent  aussi,  les  matières  chat*  . 
sées  du  sein  de  la  montagne^  sont  sèches ,  pulvérulentes  ,  et  ^ 
s'élèvent  dans  les  airs  ,  pour  retomber  au  loin  ^t  couvrir  ia 
te^re  «  les  villes  et  les  moissons  ,  fPune  couché  aride  ,  brû-  f. 
laÂte  et  sablonneuse  ,  qif  on  nommé  improprement  cendres 
vblcâûiques. 


V  O  L 


'ij^- 


]>£S  ERUPTIONS  PROPREMENT  DITES. 

Pour  dooner  une  idée  des  phénomèrfês  qui  précèdent  er 
qbi  accompagnent  ces  grandes  éruptions  qui  jettent  la  ter-  , 
reur  et  la  consternation  partout  ou  elles  se  font  ressentir,  je  . 
me  puis  mieux  faire  ,  ce  me  semble ,  que  de  rapporter  ici'  la  > 
relation  de  celle  qui  eut  lieu  au  Vésuve  ,  en  1794  9  et.doiit 
Scipion  Breislàk  fui  à  la  fois  le  témoin  et  l'historien  fidèle. 
Sa  grandeur  ,  les 'circonstances,  affreuses  qui  raccompagné- 
rcnt ,  le  lieu  de  la  scène  ,  Pépoque  rapprochée  de  nous ,  et . 
le  nom  justement  recbmmandable  du  savant  auteur  que  nous  . 
allons- citer  y  tout  nous  a  semblé  réuni  pour  exciter  le  plus' 
vif  intérêt. 

-i-Xie  Vésuve  étoii  depuis  long-temps  iranquille  ;  le  12  juin  ' 
'^94  9  ^^<*s  I^s  onze  heures  du  soir  ,  uiie  forte"  secousse  de 
tremblement  de  terré  se  fit  sentir ,  et  engagea  beaucoup' 
d'habitans  de  Naples  à  passer  cette  nuit  hors  de  leurs  maî-, 
ffons.  Les  li,  14.  et  ib,  la  tranquillité  apparente  du  volcan^  ne 
parut  point  altérée  ,  et  il  ne  donna  aucun  signe  d'une  pro- 
chaine éruption  ;  mais  vers  les  neuf  heures  du  soir  de  ce  der- 
xifeVjouryîl  en  donna  de  manifestes.  Des  secousses  de  trem- 
blement de  terre  ,  très -sensibles  pour  les  habitations  des  en- 
virons de  ja  montagne  ,  eurent  lieu  et  augmentèrent  succes- 
sivement ;  une  très-forte  se  fiï  sentit*  dans  ISaples  ei^  ses  en- 
virons (i)'.  En  ce  moment  s'ôûvril ,  à  la  base  occidentale  àix   . 
cône  9  dans  le  lieu  appelé  /u  Pedamentlnà  ^  et  au  milieu  de 
laves  antiques, une  bouche  qui  voinilt  un  toi re ht ^de  laves.  La*^ 
ISngueui^^dè  cette  oùVerture  é.toit  de  sept  hectoinètres  sept 
cent  onze  décimètres  (aSyS  pieds^,  et  sa   largeur,    de 
d&ixante-dix-sept  mètres  (3^7  pieds).  A'peine  là  lavé  com-' 
laençoit  à  en^rtir  ,  qu^il  s^éieva  sur  son  cours  même ,  qua- 
tre collines  garnies  chaoone  de  leurs  cratères, à  Texception  de'^ 
la  troisième  qui  a  voit  deux  bouches  distinctes  et  séparées.  De. 
toutes  ces  boifches  ,  étoient  lancées  en  Tair,  avec  fracas,^ 
deis  pierres  tellement  enflammées  ,  qu'elles  y  sembloient  des 
flammes  véritables  ;  et  leurs  explosions  étoient  si  précipitées 
€L  si  continuelles ,  qu^elles  paroisisoient   n'en  faire   qu'une' 
sèiile  prolongée ,  etiormoient  dans  l'^air',  tiMc  extension  de^ 
feu  Continue  seulement  interrompue  paV  des' jets  d'une  moin- 


(1)  Les  tremblemens  de  terre  accompagocnt  presque  toujours  les  érup-,, 
tîon9  volcaniques;  maisjcommeibse  font  ressentir  aussi  dans  des  régions  qui  ^ . 
n'ont   aucun  rapport  avec  les  terrains  voloanisés  ,    dans  les    Alpes  par  . 


pes  par  . 


exemple ,  ce  pliénomène  ne  leur  appartient  pas  exclusivement ,  et*  noua 
•iiBbl<f  plutôt  une  suite  oëdcssaire  qu\ine  cauie  première  ou  essentielle. 


176  VOL 

dre  force.  Quelquefois  elles  vomissoîent  des  substances  pouf 
ainsi  dire  fluides ,  car  elles  s'élendoient  en  l'air  comme  une 
pâte  molle  ,  en  sorte  qu'on  peut  croire  qu'elles  étoient  ou 
des  portions  de  la  lave  qui  couloit ,  ou  des  morceaux  de  lave 
ancienne  mise  en  fusion  ,  et  projetée  en  Tair.  Quelques^ 
unes  de  ces  collines  sont  contignës ,  et  il  semble  que  la  force 
qui  les  a  produites  ne  pouvant  se  développer  dans  un  seul 
point,  s'est  fait  une  issue  sur  plusieurs  f  dans  une  même 
ligne.  La  lave  coula  pendant  un  certain  temps  ;  et  de  sa 
surface  s'élevoient ,,  de  momens  en  *  momens  ,  des  éclairs 
ou  traits  lumineux  produits  par  des  }ets  du  gat  hydrogène 
qui  se  dégageoit  de  la  lave  ,  précisément  comme  les  gaz 
qui  viennent  se  développer  à  la  surface  d'un  fluide.  Sa  pre- 
mière direction  fut  vers  Poriid  et  Résina,  en  sorte  que  les 
habitans  de  la  Torre  del  Greco  plaîgnoient  déjà  le  sort,  de  leurs 
voisins,  et  remercioient  le  ciel  d'échapper  à  ses  ravages.  Ras- 
semblés dans  l'église  ,  ils  y  chantoient  des  hymnes  de  joie  et 
d'actions  de  grâces ,  lorsqu'une  voix  leur  annonça  la  fatale 
nouvelle  du  changement  de  leur  destinée.  La  lave,  ensuivant 
une  pente  qu'elle'  rencontra  dans  son  cours,  se  partagea  ea 
trois  branches.  L'une  dirigée  vers  SairUe-Mane^de'Pugîiano  » 
parcourut  six  hectomètres  six  cent  quatre-vingt-quinze  décl* 
mètres  (2o63  pieds).  L'autre,  dirigée  vers  Résina  ,  parcourut 
un  kilomètre  cinq  cent  vingt-huit  décimètres  (3ioi  pieds). 
Le  reste  de  la  masse  du  courant ,  s'étant  jeté  dans  le  vallon  de 
Malomo\  se  dirigea  vers  la  Torr?;  arrivé  à  la  chapelle  de  Bal- 
zanoj  il  forma  une  branche  au  sud-est,  qui  se  termina  dans  le 
territoire  di  Aniello-Tirone ^  après  avoir  ps^rcouru  la  longueur 
de  4  hectomètres  038  décimètres  (  12^90  pieds  );  et  pour- 
suivant son  cours,  le  reste  du  torrent  investît  la  Torre ^  sur 
un  front  large  de  392  à  ^90  mètres  (12  a  i5  cents  pieds)^ 
qui  remplit  plusieurs  profonds  ravins.  ^  ^ 

Dès  qu^il  eut  joint  les^premières  maisons  de  la  ville  ,  il  se 
divisa  suivant  les  diverses  pentes  des  rues  et  les  divers  degrés, 
d'opposition  que  lui  présentoient  les  édifices.  Chacun  peut 
aisément  se  faire  Fidée  des  accidens  d'une  telle  alluvion  de 
feu,  accidens  relatifs  à  la  situation  des  fabriques ,  à  l'épais- 
seur de  leurs  murs  et  à  la  manière  dont  ils  étoient  investi^ 
par  la  lave.  Si  sa  masse  n'avoit  point  été  diminuée  par  toutes 
les  dimanations  que  nous  venons  d'indiquer,  il  ne  seroit  pas 
resté  une  seule- habitation  dans  laTorre-del-Greco.  Lalave, 
après  avoir  serpenté  an  travers  de  la  ville ,  atteignit  enfin  le 
rivage  de  la  mer.  Le  contact  de  l'eau  ralentit  sa  course; 
mais  cependant  elle  pénétra  dans  la  mer ,  et  s'y  avança ,  sur 
un  front  de  3   hectom.  660  décim,  (1127  pieds): sou  entrée 


VOL  tjf 

n^y  lot  aécottftpago&  d'abcun  pbébajiiij%e  remaff  vable,  £llt 
avoit  commeBcé  à  sortir  da  yalcaii  à  dix  heures  di^  soir,  ell« 
étoit  rendue  aa  rivage  de  ia  mer  à  quatre  Jienres  du  joEutin^ 
elle  coatîaoa  d'y  péoétrer,  par  un  ja^ouvementtrés-leat,  tqute 
la  fouriiëe  du  t6  et  la  Buit  suivante  ::  .on  eroyoit  que  le  reT 
frotdissement  sùhit  ^  occasîcmé  pa^  la  mer ,  aurait  dà  pro-* 
duire  d^s  cette  lave  des  basalH»  \  mais  elle  î«it  consolidée 
sans  prendre  aucune  forme  régi:^ère(i)9  et  peuîk-£tre  cet 
efiEel  est-M  dû  aijuc  veâûmtneases  Scories  ^nt  tw  :é|^it  char- 
gée. Son  gramd  courant,  mesuré  du^fioint  où  Us^titda  vol* 
caii jusqu'à  ocdnioù  il  s'arrêta  dansia  mer,  eot^^enlonf^urp 
4. kilodiÎArsà  a  jbectom.  fi^  flécimèlres  (««96^  pieds);  sf 
largeur  varia  besncoop  :  dans  qùejqiies  esâroits  »  à  peine 
lac^iohe  ithectmn.  4£  décimk'(3iaa  .^eds)»  elle  a'est  itendi^ 
4ans  la. plaine  jusqu'à  B  hectom  60^  décim.  (sx^i  |>ieds)', 
^t ,  sans  ^mir  semible  ^  on  pedt  ini  assigner  nne  larg^^r 
snoyenne  de  ii  bectôni.  354  dédtn.  "(  73S  pieds  )  ;  yspn  ^aîs- 
«eur  a  aiKst  jieaocoop  t^arié ,  seion.la  profondeur :des  vallons 
^'elle  a^ÀébmisJer*  Dans  la>plaine  9  «lie  étoit  tao^onrs  entre 
77  et  loâ  déenn.  (»4  ^  3a  pieds);  «tsi  on  la  suppose  consf 
tante  à  ïoâdécnnètresfil-n-y  ajÉuUfe  craiote  de  forcer  ie  cal:* 
cul.  D'^i^s  ces  doan^ées,  ilciédulieroit  que  la  masse  de  ma«- 
lièrei'onduept  rvonié  par  :ie  Tblcain.  i'élève  à  «m  cube  df 
-i36a963o^inètreiS  cdbes  (1969627  toisesenbes).  Pendant  Tir- 
jropiÎDn','i?agtiâtion  de  la  mènflagnè:éiQit  si  gnsnde.»  que  1/es 
maisons  cfe^Napl^rs  y  ptarticipoiènt  :  on  y  rcmai^u4  <ep^nr 
dant  des-  diffânànoes  ;  dans  le  coipmeaoemfint ,  C'éioit.im 
tremblemem  continnbl  ^  accompagné  d'un  biriiîA.90lii:d.se;inr 
Uable  h  jc^Ioî  d|un  fleuve  qi^î.se  pcéc^te  dans  une  c^vep^^ 
soBterraine.  La*  lavie ,  qui  'dégôrgeoit  a^ec  «mp^tuosîtë  .^ 
sans  ioterraptton^  prodiiisoit,  'cn  ibeuflant  iàs.  pat:o4fs  d^ 
risstte  autour  deTtaquelie  elle  se  préssott  poifr  en  sortir ,  uci^ 
«sciliation^  de- là  montagne  et  «me  violente  vibration*  Vensia 
JBoîsië  de  Ja  nuit ,  ce  monv^ment  oscillatoire  cessa  ,  c^t  les 
xspops  successifs  et:d»Unc^  loi  succédèrent;  la  masse  de  Ja 
matière  ftride.  étant  dîminnaée  «  comprimoit  moins  les  parois 
4e  l'ouverture  9  e«  kl WsortoH  pas  au  moyen  d'on  jet  viele^ 
et  cantinu  ^  >mjns'lettkment  à  inesiire  ^e  l'effervescenee  in- 


(i>6èifVB]itl^îdëe  qtoe  je  mtwim  fiakméelfela  oâoM»  qniti  donné  nftbnnc« 
jL-xetmibykésuKers.ates  liastltts,  qiii»  «élontonle^ipptfreiioe^  cstuniéttpi* 
dûscmelit  seid  et  {gradée  ^  wnA  qu'on  le  pense  aséez  :|^néralement ,  'Fior' 
tirodoction  tieilaidre  .éalit  Tvaki  delà  mén,  i6in  d^  pouvoir  aider  ce  rétrsot 
rtgqtter 4  ki étwèidwéftwi<nt^»n3toift  eto«diH»it,^n  éffiitxi^n  pcodm^ 
qtt«  de  très-inréguUer.  '  '  '         /     ' 

XXXVK  I^ 


tjS  VOL 

tërkirt-c  là  ^ôùlfeybît  i»â  liauteur.  Vers Jes  quatre  heures  âu 
in«(iin ,{  le^  coups  coiliitlencèretit  à  étre^  moins  précipités  , 
et  l'interruption  entré  eai^  ea rendit lpli|s  sensible  Tintensité 
et  la  durée.  On  pouvpit  tes  comparer  à  cfîs  coups  de  ton-* 
nérré  (|à^'èDf  énléud  en  Italie  dans  les  grands  orages  de  Tété^ 
pendant  leàc{ttels ,  aprèi  ksi pios  grands  éclats '^' on  entend, 
encbre  une  longue  traînée  de  son» ,  qui^  peu.  à  peu  ^  s'éya- 
iK/uissenf  âaps4' atmosphère/  • 

Tandis  que  j-dbservois il  la  base  du  Vésuve  cette  éruplioti^ 
sdn'sofnfïièt  éloit>tranqDille,'et  on  a^apercev0it.aiicim  phé-^ 
D<)^ètiè^aulèui'  d&sofi-cr^èré.  Jepassaî  la  ouït  en  mer  entre 
Cb/ii^  et:la?5i)r/^,  pour  voir  de  près  cette  grande  «Opération 
'd'é'tâ[  ôaiarê  V  et  vé,rifiçc  l-opinii^  g^néralenolèai  répandue  ,- 
'qi!Îè''iè^  'grârndes  éruptions  sbjit  accôm[|kagaées  de  phéno- 
mèWekteitrâôipdittâires  dans  la  àier.  L'objet  ne.pouroit  être 
plus  irtiposanl.- Dans  une  de  <pes  nuUà  brillantes,  et  sereines 
qxï^tm  ne  coanoît  que  cous  le  bea:U  ciel  de.Miple&,  on  voyoit 
à •  la  '  base  -dii' «Vésuve  on  ma}eslueux  •  fleuve,  de*  feit  d 'en  /iron 
385i  mètres  de  longueur  (  iijSèS  pieds  >  et  4.6x  mètres  de 
iarcéur  (i4$3  pieds)  ;  le  reûet.de  sa  sncfaçe.  eéSaminée  for- 
moit  ààns'l'atinosfïbère  oneterge.et;briHa»te''adréFe boréale 
nni^6^^hiémmt  étcndae^ ,  ^trterminée  àsa- partie  .supérieure 
par'Wwé  épaissie  ei  obscure  lisière  dq  fiiinfie-,  jquiiffeo  se  ré- 
paÀdâfeienU.'ài»^  couvrit  le  disque  de  la»  l«ne  ,fdoiït  la  lu^- 
ittîè't-e  éelîifcâiae.et  argentine  devint  foible^iab^çahe  .et  triste. 
UtisèmMïiïtô  reflet  «e  répéioit  sur  la  iner.;.dQnt  là  surface, 
eér^èspbtidivâVà  cette;portida  de  ratnai^spbère^  paroissoit 
yèFâêe'edmm^  le  feu. ) Vers  la; > source «de^xe  fl$mne:de  lave, 


„rivfage»e  Voyoit  ^afin  la  lugubreisicéaade 

de  laTorre.  Les  volumioéuxgiebes  d'une  é  paisse  ejk  noire  fiimée 
qui  s^en  éi^voiientv  Iftiflaflnkne*  qui,  «quelquefois,  couronnoit 
les  sommets  des  édificé&s  ies  divers àcctdffi&de^ettrs  raines, 
le  fracas  de  récroulemeTHî  des  maisons  et  tles' palais ,  le  fré^ 
^sseméot  du  volcan^  étoieni* les  prindpauxrtraîts  de  cet 
horrible  et  sublime  (^blaaii.  Là  ruine  deî'ojnp&a.j  ensevelie 
sous  des  monceaux  de  cendres  (i)  et  de  scories,  n'offrit  cer- 


(i)  À  raveDÎr,  je  substituer»  le inot  saéle.  à  celur  de  oeàdiris  qui  ë^t  im- 
propre, et  en  eéïa  je  rentrerai  dan»»'  les-rue»  dîe  M.  .Brsi^hk  lui^mème^ 
car',  quelque  ressemblance  que  ces  matièces  pulvérulentes  aient  avec  la 
cendre  dé  nos  foyers,  elles  s'en  écartent  telleinientparlelir' nature,  que  le 
'liom  dé  cendres  ne  leur  convieatBuUement^  et  qWU  pfcéaeate  toujours  «at 
fausse  idée  à  Te^prit.  •'     '\,  -V 


V  O  L  179 

tainement  point  un  spectacle  aussi  imposant.  A  ces  objets  si 
propres  à  frapper  fortement  les  sens  ,  il  s'en  joignoit  un  qui 
alloît  plus  directement  à  Tâme;  c'étoit  le  groupe  désolé  de 
quinze  mille  personnes  pleurant  la  perte  de  leur  ville ,  de 
leurs  biens ,  ayant  à  peine  eu  un  moment  pour  s'enfuir , 
abatidonnant  pour  jamais  leurs  habitations,  leurs  effets,  et 
réduites  à  errer  et  à  chercher  un. asile. 

Vers  le  point  du  jour,  on  perdit  de  vue  le  sorpmel  du 
'Vésuve  :  il- fut  couvert  d'une  épaisse  nuée  que  des  éclairs 
traversaient  fréquemment.  Cette  nuée  .s'étendit  peu  à  peu, 
et  couvrit  bientôt  k  golfe ,  la  ville  et  les  maisons  de  Naples. 
£lle  étoit  formée  d'une  grande  abondance  de  ce  sable  fia 
qu'on  nomme  cendre  ^  et  ne  permit  plus  de  voir  le  feu  clu 
volcan.  Le  soleil  9  en  s'élevant  sur  Tborizon ,  offrît  un  ta- 
bleau peut-être  encore  plus  nombre  :  l'atmosphère  ,  chargée. 
de  sable  j  le  rendoit  encore  plus  pâle  qu'il  ne  le  parott  dans 
les  plus  fortes  éclipses ,  e^un  voile  noir  sembloit  répandu  sur 
tout  le  golfe  et  le  pays.  A  l'extrémité  de  l'horizon  vers  l'O., 
le  jour  se  montroit  plus  clair ,  tandis  qu'on  n'avoit  à  Naples 
qu'une  lumière  plus  foible  que  le  créguscule ,  et  Ton  auroit 
pu  dire  avec  Pline  le  jeune  :  Jam  dies  alibi  ,  illic  nox  omnibus 
fdgrior  densiorque. 

Pendant  cette  lugubre  nuit ,  l'air  fut-  parfaitement  serein 
et  la  mer  tranquille  :  elle  n'éprouva  aucune  agitation  /  au 
moins  dans  le  golfe  de  Naples.  La  plus  légère  action  que  le 
volcan  auroit  pu  exercer  sur  elle,  auroit  dû  surtout  être  sen- 
sible près  de  sa  base ,  et  î'^tois  à  portée  de  m'en  apercevoir. 
Son  inflence  sur  elle  fut  absolument  nulle. 

Tandis  qu'une  lave  couroit  sur  le  flanc  occidental  du  Vé- 
suve ,  répandant  devant  elle  la  ruine  'et  la  désolation ,  une 
autre  s'étoit  fait  jour  au  travers  de  son  pendant  oriental,  à 
une  élévation  un  peu  moindre  et  une  distance  .un  peu  plus 
grande  de  son  sommet.  Celle-ci  ne  pouvoit  se  voir  de  Naples; 
on  apercevoit  seulement  une  grande  lueur  dans  t'almosphère, 
produite  par  le  reflet  de  la  lumière  qu'elle  répandoit.  D'abord 
elle  se  dirigea  à  TE. ,  se  détourna  au  S. ,  et  descendit  dans 
le  lieu  appelé  Cognolo;  là  elle  trouva  heureusement  le  vallon 
de  Sorienta ,  large  de  an  décipaètres  (65  pieds),  profond  de 
Baa  décimètres  (i ai  pieds),  long  de  5  hectomètres  .182  dé- 
cimètres (1627  pieds);  ii  se  présenta  à  la  lave  où  elle  put  se 
répandre.  Mais  cet  espace  rempli ,  le.  volcan  continuant  à 
fournir  de  nouvelle  matière ,  elle  s'étendit  dans*  les  plaines 
de  Forte- ,  près  de  Fozelie ,  où  elle  se  partagea  en  trois  bran- 
ches. L'une  prit  la  direction  de  Bosco ,  l'autre  colle  de  MaurOf 
et  la  troisième  celle  de  la  plaine  de  la  Mulara,  Le  cours  d« 


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.80  •  VOL 

cette  làve  tie  fut  pas  moindre  de  39  faéclôiiiitir»  (enririMi 
oti  mille  d^Italie)  ^  mais  ayant  toujours  cheminé  sur  les  Afr^ 
ciennes  lares,  elle  fit  peu  dé  dohimiage  ;  ils  se  rédaisirent  à 
roccapatîoh  d'une  petite  étendue  d'un  terrain  en  taillis. 
Dans  le  lien  oti  elle  ploya  sa  direction  première  ^  elle  jeta 
eh  continuation  de  cette  direction  une  petite  brattclie.  Des- 
cendue jusqu^à  ce  point  par  une  pente  très-rapide,  sa  vitesse 
de  voit  être  fort  grande ,  et  une  partie  de  sa  taasse  ,  conser- 
vant, vu  la  force  d'inertie ,  un  reste  de  lapremîèlre  impnbidn, 
dut  donner  naiissance  à  cette  branche ,  sur  laquelle  on  voit 
t{uaire  petites  bouches  60  cônes  renversés^  dont  la  base  çift 
ii4a  $urface  de  la  lave,  qui  se  termin^  par  une  l^ère  colline 
tonique  ,  au  sommet  de  laquelle  isonfdedî  bOucheis  en  lutttst 
de  cônes  renversés. 

Les  dimensions  de  ce  second  eonrafnt  sont  à  i^en  ^rès  14 
moitié  de  celles  du  premier  ;  ainsi  leur  masîe  réunie  pré- 
sente un  solide  de  2074444^  mètres  cubes  (i8jo444o  toi- 
Ses  cubes  ).  On  peut  se  faire  une  idée  de  ces  grands  effttà 
Vies  explosions,  eh  voyant  que  cette  quantité  de  ttiattère  con^ 
yriroit  à  a5  centimètres  d'épaisseur  (plus  de  neuf  pontet^ 
biie  surface  aussi  grande  que  celle  de  renceinte  de  Pâriis. 

La  contemporanéité  et  la  parfaite  analogie  de  ces  deok 
laves  montrent  assez  qu'il  n'y  avôit  qu'un  foyer  pont  la 
fusion  de  leur  matière  commune.  Quelle  eit  donc  la  cà* 
pacîté  du  vide  où  une  telle  masse  a  pu  se  fondre  P  Quelle 
force  ne  lui  a-t-il  pas  fallu  pour  rOmpi'e  la  montâignte  daiB 
deux  directions  opposées  ?  La  lave  ^  isigitée  pâï*  le  déve- 
loppement des  fluides  élastiques ,  fit  d'abord  effort  sur  fo 
flancs  occidental,  et  le  rompit  ;  tnais  sa  résistance  détermina 
sans  doute  son  reflux  on  son  contre-coup  sur  te  Banc  op- 
posé. Le  courant  occidental  partant  d'une  bonche  plus  éle- 
vée ^  termina  plus  vite  son  cours ,  mais  la  fOumaise  achevn 
de  se  vider  .par  l'ouverture  orientale;  la  lave  eta  sortoit 
avec  beaucoup  de  lenteur ,  comparée  à  la  vitesse  avec  ta* 
quelle  elle  échappoit  de  la  bouche  occidentale,  parce  qu'eite 
n'étoit  plus  heurtée  ni  comprimée  par  la  mafsise  totale  dé)à 
fort  diminuée. 

Le  matin  du  16,  la  lave  cessa  de  couler  sur  le  Bâne 
occidental,  et  la  bouche  du  volcan  commença  à  reprendre 
de  l'action.  Tout  son  cône  fut  couvert  d^une  très-^Sâss^ 
pluie  de  sable  qui  le  déroboit  entièrement  à  la  vne>  éH 
sorte  qu'on  ne  put  plus  distinguer  ce  qui  se  passoit  au  Vé- 
suve qui  demeuroit  inaccessible.  Pet  état,  pendant  lequel 
il  étoit  couvert  et  inabordable  ,  dura  quatre  jours  ,  pendant 
lesquels  on  ressentit  plasieurs  secousses  de  tfèmbleuiens 


V  0  L  .        ,8, 

è»  terre.  Oo  enleidH  4q  I91I&  ÇOMp»  d«  ton^nerre  ;  toute  la 
contrée  enviropna^lç  fut  frapu^^  4^  beaucQup^  àé  foudres^ 
dont  les  éclair»  permettaient  d^percevoiip  mi  ^pstam  la 
nontane  au  milieu  de»  ténèbre»  dont  1^  pluie  de  sable  I«^ 
coaVroit.  Celle-^ci  fut  teliemeat  sJkpn^ wle  ^  qi^^à  Ca^erte  et 
en  d'antres  lieni  éloignés  de  19  j|  ao  ^ilp^n.  (  lo  à  la  milles  ^ 
d'Italie  )  dn  Vésuve ,  eA  ne  ponvx^it  mi^rcher  en  p)eiQ  mid^ 
^n'à  la  Inear  des  flamliea«f . 

'  Il  n^est  pas  possible  de  déterminer  avec  précision  la  quân* 
tité  de  sable  tombée  pendant  ces  jours ,  parce  qu'elle  a  été 
très-différente  dans  lés  lieux  divers ,  suivant  la  direction  du 
yent.  Un  calcul  approximatif,  appuyé  sur  des  mesures  prises 
en  différen»^  endroits  ,  la  £ait  monter  k  89  centimètres  (  i4 . 

toutes  6  lignes  )  de  bauteur  sur  une  aire  circulaire  de  6  ki- 
imètres  dé  rayon  (%  milles  d'Italie)  prenant  le  sommet do^ 
Vésuve  pour  centre. 

Ce  serait  upe  erreur  4'imaginef  que  toute  cette  masse  de 
matière  sqrtit  des  entrailles  du  volcan  :  la  mqje;ure  partie 
prqvenoit  des  débris  du  cratère  qui,  pendant  ces  derniers, 
lonrsy  tomba  dan»  ses  abtmes.  Les  pluies  de  sable,  conti- 
nuée» pendant  quelque  temps ,  sont  très  -  contraires  au^ 
▼égétauz.  Des  terrains  qui ,  peu  de  jours  auparavant ,  pré-« 
sentoien^  le  coup  4'œil  le  plus  riant  e(  étoient  enricbis  de 
toutes  sorte»  de  fruits  »  prirent  Taspect  que  leur  eût  dopné  le 

{>lus  rigoureux  biver.  L  espérance  heureusement  envisageoU 


nécoltes  suivantes  en  dédommageroit. 

Comme  il  n'y  a  dans  ces  sablf;^  aucun  principe  funeste  à 
la  végétation ,  leurs  mauvais  effet»  sont  purement  mécani- 
ques. Mêlés  à  Teau  de  la  pluie  9  cooune  il  arriva  d^ns  cetfç 
éruption,  ils  forment  une  p^te  qui^  rassemblée  ep  grande 
quantité  sur  tes  végétaux  9  en  détruit  n^r  sqn  poids  Te»  or- 
ganes  les  plus  tendres,  et  comprime  leurs  rameaux  qui  se 
courbent  ou  se  cassent  suivant  la  xiatMre  de  leurs  fibres.  «Us 
forment ,  en  outre  ,  et  surtout  sur  les  feuilles  et  les  fruits ,. 
une  croûte  qui  absorbe  un  plus  fort  degré  de  calorique  et  le 
retient  plus  long-temps ,  ce  qui  empécbe  la  transpiration  de 
ta  plante  et  ei|  détruit  l^économie. 

• En  examinant  ces  préfepd^c» 

cendres  volcaniques ,  que  nous  désignons  sous  In  dénomina- 
tion plus  convensMe  de  sables  y.  on  voit  qu'elle^  s^qnt  compo-^ 


i8a  VOL 

sëes  cle  particules  d'un  aspiect  rade  et  terreux ,  mét^e^  de 
fragmens  tritures  de  feldspath  et  de  pyroxène. 

Tous  ne  sont  pas  parfaitement  semblables  ;  les  uns  ont 
plus  9  les  autres  moins  de  volume.  Souvent  ils  sont  d'un  grî» 
foncé  tendant  au  noir;. quelquefois,  et  surtout  dans  les  der- 
^  nîers  jours  de  leur  chute  »  iia  sont  d^nne  couleur  plus  daîre  et 
plus  cendrée.  C'est  une  observation  cc^nstante,  que  l'éruption 
touche  a  sa  fin  quand  les  sables  blancs  commencent  à  tom- 
ber. Cette  couleur  blanche  des  sables  peut  provenir  d^  deux 
causes  :  la  première ,  d'une  plus  grande  trituration  et  ténuité; 
c'est  ainsi  que  le  verre  vert  réduit  en  poussière  trè&-6ne  , 
présente  un  aspect  blanc  ;  que  la  plupart  des  pierres  noires 
deviennent  ,  par  la  même  opération ,  d'un  gris  cendré  ou 
d'un  gris  verdâtre  :  la  seconde ,  d'avoir  été  plus  long- temps 
exposés  à  l'action  des  vapeurs  acides.  Le  sable  que  le  volcan 
lance  dans  les  premiers  momens  de  son  éruption  ,  surtout 
d'un  fourneau  plein  de  matière  ,  les  vapeurs  ,  à  mesure  qu'il 
se  vide  9  peuvent  agir  plus  librement  sur  les  substances  qui  y 
restent.  Quelques-uns  de  ces  sables ,  mis  sur  le  feu ,  rendent 
une  odeur  de  soufre'  sensible  ;  d'autres  ,  lessivés,  fournissent 
du  muriatedc  soude  on  du  muriate  d'ammoniaque,  ou  du  suU 
fate  de  fer,et  souvent  deux  ou  trois  de  ces  espèces  de  sels  en- 
semble. Les  terres  qui  y  prédominent  sont  la  silice  et  l'argile. 
Les  phénomènes  de  cette  éruption  ,  et  spécialement  ceux 
qui  eurent  lieu  depuis  le  soi)p.du  i5  juin  jusqu'au  20 ,  n'ont 
fait  éprquver  aucun  changement  sensible  au  baromètre,  ainsi 
que  les  observations  du  professeur  d'astronomie  Casselli  de 
Kaples  l'ont  prouvé.  Le  témoignage  deM.deBuch  vient  aussi 
confirmer  cette  remarque, 

Enfin  ,  le  ao,  la  pluie  de  sables 

étant  cessée  ,  et  ceux  qui  se  trouvoient  répandus  dans  l'air, 
s'étant  dissipés  ,  on  commença  à  revoir  le  Vésuve  ;  mais  son 
aspect  dut  surprendre  ,  car  son  sommet- s' étbit  écroulé  les 
jours  prccédens  ,  et  sa  bouche  s'étoit  considérablement 
agrandie  (i)  ;  il  en  sortoit  de  grandes  éruptions  toutes  diffé- 
rentes de  celles  auxquelles  elles  succédoient.  Il  s'échappoit 


(1)  M.  Menard  qui  a  visité  le  VésuTe  avec  une  attention  remarquable^ 
en  t8i3  et  18149  qui  est  monté  sept  fois  à  son  sommet^  rapporte  que  ses 
guides  lui  opt  assure  qu'il  faut  maintenant  une  demi  heure  de  moins 
pour  y  '  parvenir ,  qu*sl vaut  ^écroulement  qui  eut  lieu  en-  1794I  Aussi  le 
cône  est  encore  tellement  tronqué  qu'à  peine  il  dépasse  la  Somma ,  et  le  P. 
Manicone  qstine  cet  abaissenfent  à  cinq  cents  palmes  ou  13g  pieds  de 
Frapce.  (  Menard  de  la  Groic ,  ét9t  du  Vésuve  ep  iÇi3  et  i8i4  >  Journal  de 
jphjsique,  i8ji5.  J 


VOL  i83 

An  cratire  d'épaisses  jnuées.  en  iortùB  de  globe «jdW  tel  vo- 
lume ,  qu'elles  rempllssoieut  TouverVure  de  )a  I^pucbe.  Lçur 
surface  paroissoit  grenue  comme  celle  d'uo.chou-rfleMT  ,  et  à 
ine§iire  qu'elles  s'élevoient». elles  sembloieni  $c;  dilater  et  s'é- 
tendre. Si  le  soleil. les  frappait ^4eur  contour  irripîg,ulie(;,é(oit 
blanc  ;  dans  le  milieu  de  la  nuf^e  ,  on  dîscerno^  de'$..  prps 
doués  d'une  plus  grande  pe$anteqc..spé(^i6qu^-  ,qjiii  retom-* 
boient  en  bas  t  n^  pouvant  suivrç.  leur  ascensip^.- A  peine 
une  nuée  étoil  sortie  de  la  bpqchç  ,,<qu-clte  étoit  suivie  d'une^ 
autre,  en  soirje  que  souvent  le  c^ne  du  Vésuve,  se  yoyoit  cou- 
ronné d  une  multitude  de  ces  yçiumjr^^euses  nuées.ç.ontinuel- 
lement  alimentées  et  renouveliéies  par  celles  qui  sortoient  de 
sa  bouche  •  et  qui  s'élevoient  à  uqe  hauteur  coptinuellemeni 
croissante  et  supérieure  à  celle  de  la  montagne.  Ces  nuages 
étoient  composés  de  fragmens  d'anciennes  laves  ,  de  débris 
de  scories  et  de  sables  projetés  en  Tair  par  la  force  de  l'ex-^ 
plosion  ;  et  comme  une  éruption  âttendoit  à  peine  Tàutre , 
l'immense  quantité  de  pierres  qui  se  b'eurtài.ent.  en  Tair  ^ 
celles  qui  retomboient  dans  l'entonnoir  ^  celles  qui ,  d'une 
prodigieuse  hauteur,retomboient  sur  Içs parais  ejLtérièures  du 
volcan  ,  produisoient  un  bruit  capable  de  causer  l'époMvante^ 

Tel  fut  l'étal  du  volcan  jusqu'au  5  juillet /c'est-à-dire  , 
pendant  vingt-trois  jours,  et  pendant  tout  ce  temps,,  un  a^w* 
tre  météore  causa  des  dommages  incalculables  aux  canpa* 
gnes  voisines  du  Vésuve  :  ce  fut  la  pluie  ,  qui  pcn.dant  qumze 
jours  ne  cessa  jamais  ,  et  fut  le  plus  souvent  si  impétueuse  « 
qu'elle  dévasta  les  ipeillçurs  territoires  de  la  Somma,  d'OA» 
tajano  et  de  Bosco,  Si  un  nuage  se  montroit  sur  Thorlzon ,  il 
paroissoit  attiré  par  le  yolcan ,  et  à  peine  il  çn  obscurciçsoit 
la  cime  ,  qu'on  voyoit  descendre  vers  sa  b.ase,*'aveç  un  bori-i 
rible  firacas  ,  d'immenses  fTeoves..  Ces  torrens  fougeux  d'une 
eau  mêlée  de  sable  renversèrent  les  ponts  ^  coupèrent  le$i 
chemins  ,  arrachèrent  et  roulèrent  les  arbres  /emportèrent 
les  maisons  et  dévastèrent  les  campagnes,  d^upp  dçs  plus  ri- 
ches et  des  plus  florissantes  contréjçs.  Pendant  l'espace  de 
quinze  jours,  des  malbeureuxbabitans furent. dans  1  iocerti-' 
|ude  de  leqr  déclinée,  et  souvent  forcés  de  fuir  au  milieu  de 
la  nuit ,  et  de  quitter,  leurs  habilati.Qns  pogr  sauver  du  moins 
leur  vie.  L'aspect  du  plus  léger  nuage  répandait  la  terreur 
dans  tous  les  esprits.  Quoique  ces  alluyions  ne  fussent  que 
'  d'eaux  pluviales ,  elles  avoient ,  avec  l'inflaipination  ^4  vol- 
can ,  des  rapports  très- directs.  ^  ' 

Ce  n'est  point  encore  ici  que  se  termine  la  série  de;s  cala- 
mités qui  accompagnèrent  cette  fatale  éi:uption  ;  dans  diffé» 
Xtn^  lieu](  vojçins  de  la  montagne,  il  se  développa  de  fortçs  e| 


N 


t«4  VOL 

fiomicid'es  diofeltes.  Cjès  SAi^rit^ses  èx&alâisroDs  se  rnanî* 
festèreût  non-seutemetit  âàbs  ra  phis  grândfè  partie  4es  cs^ves 
de  P^rHci  et  de  Résina ,  mais  se  répaùdirent  dans  (a  campagne^ 
o  elles  portèreni  la  désolation  eQ\détrai$4Pt  tous  les  aaires 
quiétofent  alors  dans  lé  plus^bel  él^t  de  végétatiôii.  il  s'en 
montra  dans  lés  divers  chemiirs  pratiqués  pour  monter  au 
Vésuve^  et  elles  y  caosèrentla  mort  de  plosièiips  animaiix ,  et 
même  celte  de  quelques  hoÀiâies.C*étoit  un  bien  lugubrespec- 
tacïe  que  celui  de  voir  de  vastes  étendues  de  terre  dans  tout 
Féclat  delà  plus  riche  culture,  que  les  pluies  de  sables  n^a- 
voient  b^ureusement  point  endommagées,  devenir  en  peu 
de  jouts  la  proie  d'un  autre  fléau ,  et  âtre  dépouillées  de  tonte 
leur  verdure  et  de  leurs  arbres,  par  l'action  meurtrière  des 
mofettes.  Un  phétiomèrie  bien  extraordinaire,  est  que  cette 
vapeur  méphitique ,  qui  détruit  toute  végétation  et  fait  périr 
en  peu  de  jours  les  racines  des  plantes  et  des  ar)[>res ,  ne  fasse 
aucun  mal  aux  oliviers  ni  aux  poiriers.  C'est  là  un  fait  con* 
firme  par  tous  les  cultivateurs  de  ce  pays ,  et  que  j^'ai  vérifié 
mainte  f^is,  en  voyant  yertes  et  dads  toute  leur  vigueur  ces 
deux  sortes  d'arbres,  au  milieu  de  la  destruction  générale  de 
toutes  les  autres  plantes  :  ce  phénomène  est  digne  d^iutéresse^ 
tes  savans  qui  s'occupent  dé  la  physique  des  végétaux.  Ayant 
exaniiné  le  gaz  de  ces  mofettes  par  les  méthodes  ordinaires» 
j[€^  fHfi  trouvé  composé  de  gaz  acide  carbonique ,  de  gaz  azote 
avec  quelque  dose  d'acide  sulfurique,  comme  le  démontre 
te  précipité  de  la  baryte  par  la  solution  du  muriate  de  baryte. 
Xie  mauvais  effet  de  cette  vapeur  sur  les  plantes  doit  donc  peu 
surprendre,  depuis  qu'on  connoft  combien  l'acide  carbonique 
est  contraire  à  la  végétation.  (Scipion  fireislak,  Voyage  dans 
la  Campanie,  tom.  i,  page  199  et  suiv.) 

L'éruption  de  1794  r  dont  on  vient  de  lire  la  rMàiion 
exacte,  est  bfen  faite  pour  donner  une  juste  iàj&edes  circons- 
tances qui  accompagnent  ces  grandes  secousses  de  la  nature , 
ou  qui  en  sont  les  déplorables  suites.  Mais  si  Ton  réfléchit  au 
petit  volume  du  Vésuve  ,  à  son  peu  de  haulémc  qui  le  place 
en  dernière  ligne  sur  la  liste  des  volcans  qui  br(iient  de  nos 
j[ours;  si  Ton  pense  que  l'Etna  le  dépasse  de  deux  fois  son 
élévation,  et  que  le  mont  Etna  lui-même  est  effacé  par  les 
volcans  du  Mexique  et  du  Pérou,  l'imagination  s*efFraie  en 
songeant  aux  éruptions  de  ces  colosses  enflammés,  et  aux 
effets  prodigieux  qui  peuvent  en  résulter. 

Le  Vésme  n'a  que  1  igSmètres  eh  hauteur;  VÈina  en.  a  SsSj; 
le  Popocqiepec^  au  Mexique,  54oo;  le  Cotopaoci^  5^53;  VAn* 
iisana ,  au  Pérou  ^  5833  ;  et  l'on  sait  que  leurs  éruptioiis  sont 
eii  raison  directe  de  leur  épouvantable  masse.  L'on  is'est. 


VOL  ,g5 

assarë,  il  est  vrât ,  qa^êKéii  tsént  tfès*-4i«i$|n<es  lés^  ma»  ie$ 
aatre&fét  i(  paroft  cènMaiit  que  léfe^paoc^  de  «aime  qui  les 
séparent,  sont  proportionné»  à  Pimportanee  de  ces  oalaa- 
trophes  eliel-mémes. 

La  raptare  'des  flancs  du  VéniVe  n'est  point  une  eircpns- 
tafÉfêe  partiettKèt'e ,  oap  o'att  rarement  par  ie  cratère  qiie  le» 
conrans  de  la^  s^iécoalent ,  mab  e'eat  ordwaîrement  f^r 
cette  bôaehe  teratii^ale  que  sont  peeîelés  lea  sablea  et  (aulei^ 
les  nftatières  palvéniientea  dgint  les  parties  les  plus  tenue», 
sont  transportées  par  le  vent  k  des  distances  incroyables  (t)« 
et  dont  la  masse  immense  peat  ense\relir  des  villea  entièies* 
L'éruption  du  Yésuve,  qui  eut  Ueu  dans  la  première  ani^ 
du  règne  de  Titus,  79  ans  aprêfe  J.-/I.,  se  termina  ainsi  par 
une  projection  énorme  de  matières  pulvérulentes,  qui  eoumt 
Hervutanum  et  PompHa.  Elle  sera  à  famais  déplorable  ^  ^tte 
éruption,  puisqu'elle  mit  au  nombre  de  ses  TÎctimes  Tilluatre 
Pline,  qui  se  transporta  de  Misine  à  Sabia^  où  il  eomman^ 
doit  la  flotte  romaine,  pour  aller  porter  dea secours  aiui  naal- 
benreux  qui  étoient  en  proie  à  la  mort  et  aux  tourmena  lea. 
plus  affreux. 

Si  l'aspect  de  ces  grêles  et  de  ces  pluies  de  sables  e«i! 
moins  subliu^e  et  moina  imposant  que  le  cours  d'un  fleuve 
de  feu  qui  serpente  à  travers  des  contrées  fertiles,  leura 
effets  n'en  sont  pas  moins  redoutables  pour  ceux  qui  sont  en 
prdie  \  leurs  atteintes.  Ils  sont  plus  funestes,  puisqu'ils  éten- 
dent la  destruction  et  la  mort  ^ur  des  pays  entiers,  qu^il 
n'existe  aucun  moyen  à^st  soustraire  à  leur  chute  accablante,, 
tandis  que  les  ravages  produits  par  les  courans  de  laves  sonti 
limités  à  la  largeur  et  è  la  puissance  méii^e  de  ces  vastiia 
coulées,  et  que  leur  marche  est  assez  peu  rapide,  pour  qu'il 
soit  toujours  aij^é  d'éviter  leur  funeste  rencontre.  Ces  tor- 
rens  destructeurs ,  il  .est  vrai,  ne  sont  arrêtés  par  aucune 
digue ,  par  aucun  ouvrage  d'art  ;  ils  renversent ,  comblepl( 
QO  surmontent  tout  obstacle,  et  la  mer  elle-même  n'est 
point  suffisante  pour  les  arrêter^  puisqu'ils  pénètrent  dans 
ses  flots,  et  continuent  àcoul^  au  milieu  4'eux  ,  en  form^mt 
des  caps  plus  ou  moinj}  avancés,  qui  ne  se  consolident 
qu'au  bout  d'un  certain  teinps.  Telle  fot  la  fiiineuse  coulée 
qui  s'échappa ,  en  1669 ,  des  flancs  de  l'£tna  ,  forma  le 
Monte-lhssoj  dont  14  niasse  équivaut  à  c^Ue  du  Yésuve  (a)^ 
»— ■— ■    Il    ^    ■      ■■   ■.■■-■■■■■         ■  ■  I  ■     •  ■  "      ■  ■ 

(i)  Si  Ton  en  croît  Procope,  les  cendres  du  Vésnvc,  en  473  >  ftirent 
ptortées  jusqu'à  Gonstaxitinopfe. 

(3)  Cette  montagne  volcanjoue ,  née  pont  ainsi  ditre  de  w»  jcMMr»;,  n'fil 
Feint  b  feule  de  ce  %enre;  Je^Montè-SfuST^^  ^'ék^m^  la  3o  Septsaibfe  iSiAj. 


\ 


i86  v:o  L 

s'hélera  an-déssas  des  tnnts  de  Cèianêi  couvrit  use  partie  de 
la  ville.,  et  fut'se  précipiter  dans  la  ,mer,  où  elle  fonda  le 
cap  ou  promontoire  de  la  Sçiara  (i). 

.Chaleur  des  Laces. 

L%tensitë  de  la  chaleur  des  courans  des  laves  est  tellement 
au-dessus  de  lo«l  ce  que  nous  pouvons  produire  dans  nos 

{>lus  grandes  usines ,  qu^elle  ne  peut,  en  aucune  manière ^ 
ui  être  comparée.  La  niasse  liquéfiée  est  si  immense,,  qii'il 
fauHroit  admettre ,  même  dans  un  feu  analogue  à  celui  qu'il 
est  dans  notre  pouvoir  d'animer,  un  laps  de  temps  très-con- 
çidérable  pour  en  opérer  le  refroidissement  et  la  consolida- 
tion ;  mais,  bien  certain/:mcfll ,  il  existe  un  principe  roni* 
bustible ,  qpi  entretient»  encore  Tincandescence  des  laveSv 
long-temps  après  qu^elles  se  sont  échappées  du  sein  dé  la 
montagne  ;  car  du  moment  où  la  croûte  extérieure  est  figée  ^ 
et  où  Ton  peut  hasarder  de  la  traverser  (2)  ,  il  se  passe  quel- 
quefois plusieurs  mois  »  et  même  plusieurs  années  ,  pendant 
lesquels  la  lave  continue  toujours  à  cbcninier. 

Ce  qui  distingue  parfaitement,  ditDolomieu,  ^espèce  de 
fluidité  qu'acquièrent  les  laves,de  celle  que  nous  donnons  aux 
matières  traitées  dans  nos  fourneaux  ,  c'est  le  grand  espace 
de  temps  que  les  laves  sont  susceptibles  de  se  maintenir  dans 
leur  état  de  mollesse  ;  c'est  leur  résistance  à  toutes  les  causes 
de  refroidissement  qui  les  environnent ,  c'est  le  pouvoir  de 
retenir,  pendant  de  longues  années ,  une  chaleur  qui  se  dissi- 
peroit  bientôl,si  elle  n'étoit  pas  entretenue  par  une  cause  qui 
fût  dans  la  lave  elle-même.  Quelques  laves  du  Vésuve  cou- 
lent pendant  dépannées  entières ,  sur  une  largeur  de  quel- 

et  acquit  toute  sa  hautçur  çn  cinq  jours  ;  il  remp]9ce  le  lac  Lucrin.  Le  35 
mai  1707 ,  il  s'éleva  du  fond  de  la  mer,  près  Santôrin,  une  autre  flc  à  laquelle 
CD  a  Qonné  le  même  nom;  son  apparition  fut  précédée  de  tremblemeas  de 
terre,  d'éclairs,  de  tomnerre,  et  de  bouillonnemens  de  la  mer  pendant  plu- 
sieurs jours.  —  Ce  Tolcan  sous-marin  s*éleva  au-dessus  de  cet  clëtrfcntén 
jetant  du  feu  ;  mais  il  cessa  bientôt  de  brûler.  11  avoit  alors  deux  cents  pieds 
hors  de  la  mer ,  et  huit  milles  de  circonférence  ;  il  a  augmenté  depuis. 
Mais  que  sont  ce&  montagnes,  nouvelles  en  comparaison  du  vglcan  de 
Xorullo,  dans  la  province  mexicaine  de  Mechoacan»  qui  sortit  de'  teire  en 
septembre  17^)9,  et  8*cleva  au-dessus  de  la  plainedes  Plays  de  267  toises  f 
(  HuDiboldt.  )  Enfin  on  cile  encore  parmi  les  volcans  sous-marins  de 
création  moderne  celui  qui  s'éleva  en  1 658 au  milieu  delà  mer  des  Açorcs,^ 
prêt  l'ile  Saint  Michel.     ■ 

(i)  S pallanzani ,  .Voyage  dans  les  Deux  -  Siciles  »  t.  i,  p.  aa3. 

(a)  On  sait  que  des  religieuses  furent  cernées  dans  leur  couvent  pax 
un  courant  de  lave  y  et  qu'elles  le  traversèrent  sans  accident,  quoiqu'il  n';^ 
«<)t  qtie  la  Surface  de  sopdiliée  et  qu'il  continuât  encore  à  cquler. 


VOL  iSf 

que$  tobes,  et  avec  péa  d'épaisseur,  saos  que  ni  raîr,nt  le  sol,' 
ne  leur  soustraient  la  chaleur  riécessaîre  pourries  entretenir 
fluides;  une  lave  sortie  de  rStna,  en  1614. ,  se  dirigea  sur 
Mandàzzo;  pendant  dix  ans  que  dura  Tirruption ,  elle  eut 
toujours'vUn  petit  mouvement  progressif  9  et  cependant  elle 
n'avança  que  de  deux  milles.  Il  faut  donc  que. les  laves  por^ 
tent  avec  elles  une  cause  de  fluidité  indépendante  de  celle 
que  leur  auroit  fait  acquérir  la  seule  dilatation  reçue  dans 
les  foyers  embrasés  ;  il  faut  qu'elles  possèdent ,  intrinsèque- 
ment, une  cause  de  chaleur,  laquelle  ne  peut  s'entretenir 
que  par  la  combustion,  lorsque  les  corps  en vironnans,  loin 
de  leur  en  fournir  ,  tendent ,  de  toutes  parts ,  â  en  abaisser 
la  température. 

Par  la  manière  dont  coulent  lea  laves ,  on  ne  peut  paa 
douter  qu'elles' ne  portent  avec  elles  une  substance  capable 
d'entretenir  leur  chaleur  et  leur  fluidité  ,  et  qu'elles  ne  reh^ 
ferment  une  matière  combustible  qui  brûle  au  contact  de 
l'air ,  jusqu'à  ce  qu'elle  se  soit  toute  consumée  ;  car  Tin- 
flannmation,    la  chaleur  'et  la  fluidiié  cessent  presque  en 
inémc  temps.  (  Dolomieu ,  Distribution  méthodique  de  toutes  les 
matières  dont  T  accumulation  forme  les  montagnes  volcaniques^  etc:, 
pag.  18  et  suio,  )  Cette  substance,  est-ce  le  soufre  ,    comme- 
le  pense  DolOmiedP  C'est  ce  qu'il  est  difficile  d'affirmer  ;^  car 
il, semble  ,  au  premier  abord,  que  ce  combustible  ,  tout^en 
se  trouvant  aux  alentours  des  volcans',  n'y  est  cependant  point 
assez  répandu  pour  qu'il  puisse  suffire  à  la  liquéfaction  des 
vastes  courans  de  lave  dont  il  est  ici  question.  ÀXais,  comme . 
nous  ne  connoissons  peut-être  pas  encore  parfaitemjçnt  la 
natqre  du  soufre,  il  est  possible  qu'il  en  existe  dans  les  laves 
coulantes  ,  et  peut-être  même  dans  les  laves. refroidies ,  sans 
que  nous  puissions,  dans  l'état  actuel  de  :no$  counoissances  , 
en  soupçonner  la  présence,  M.  Menard  de  la  Groye  n'est- 
point  de  l'avis  de  Dolomieu;  il  pense. .qu6  ,e'est  l'eau  ou 
l'oitygène  qu'elle  renferme  ^  et  dont'  toutes  le3  laves  contien* 
nent  toujours  de  certaines  proportions ,  qui  est  \e.  principe 
incendiaire,  dont  les  courans  sont  pénétrés,  et  qui  leur  per^ 
met  dé  se  maintenir  pendant  si  long-temps ,  si  ce  n'est  àrélal 
fluide,  au  moins  à  l'état  pâteux;  il  pense  que  ces  laves  refroi- 
dies ont  perdu  cette  faculté  ,  de  la  même  manière  que  le  fer 
qui ,    à  l/étât  de  fonte  ,  est  facilement  fusible  ,  résiste  ,  lar»- 
u'il  est  forgé ,  aux  plus  violens  coups  de  feu  de  nos  usines. 
I.  Menard  pousse  celte  comparaison  des  laves  »  avccle  fer 
fondu,  assez  loin;  mais  on  pourroit  peut-être  lui  faire  obser^ 
ver  que  la  fonte  de  fer  ne  perd  point  sa  faculté. fondante  par 
}e  simple  refroidissement,  comme  les  l^yes,  et  qi^'oQ  doil 


l 


f  88  VOL 

ratlnbner  principalemeiit  k  la  soiMlrafitioB  de»  matières 
IbfiUet  etYitrenses,  doalU  ciofllage  damartiDetU  purifie. 
(  Obsen^aiions  sut  le  Vésiire  «  Joaraal  de  Physique ,  iSiS,^ 
pag.  io  et  soir.  )  Toi^ours ,  est-il  irrai ,  et  c*est  maintenamt 
«a  fait  incontestable,  que  les  laves,  non-^eqleiBent.conti*^ 
aneat  à  bfAler  long-temps  après  leor  sortie  de  l'autre  soater-<-^ 
yaîn  qoi  les  recéloit ,  mais  que  Tona  tu  de  Tieux  coorans  se 
moimer  et  recommencer  à  jeter  des  fumées  ,  et  même  der 
flammes.  Dolomiea,  dtfis  son  VojFage  aozlles  Pomces ,  citc- 
mie  lare  de  l'tle  d^Ischia ,  sortie ,  en  i3oi ,  da  cratère  do 
Oremaie,  an  pied  dn  mont  Ryopi/nt^  qoi  prodoi^oit  de  Uk 
chaleor  et  on  grand  dégagement  de  Tapeurs  aqueuses  et 
acido-salfureoses  ,  lorsqu'il  Tobsenroit  en  ij8& ,  etc«  Noqa 
irerrons,  en  parlant  des  Tolcans  éteinta,  quel  parti  Voa  peut 
tirer  de  ces  observations,  pour  expUqoer  certaii^  cratèrea 
qui  paroissent  d'une  date  postérieure  à  celle  o4  ces  vieui; 
volcans  du  premier  monde  furent  démanteléa* 

En  raison  de  cette  faculté  qu'ont  les  laves  de  conserver 
long-temps  leur  état  fluide  et  de  résister  à  toiiteç  les  causes 
de  refroidissement,  elles  sont  susceptibles  de  se  transporter 
àde  très-grandes  distances  dulieu  de  leur  sortie.  Au  Vésuve  » 
elles  ont  parcoaru  jusqu'à  sept  milles  «  mais  k  TEtna  on  les 
a  vues  s'en  éloigner  jusqu'à  quinze  ,  vingt  et  même  trente 
milles  (i).  Il  se  forme  ordinairement  à  la  surface  figée  àeë 
ooorans ,  des  crevasses  et  des  soupiraux  semblables  à  ceux  de 
la  coulée  qui  détruisit  Torre  dd  Grteo ,  et  d'oà  s'échappent 
des  famées  ardentes.  Spallanzani  a  observé  au  fond  d^une  de 
ces  ouvertures  que  la  lave  continuoit  à  couler  par-dessous  la 
voûte  coiisolidée  avec  une  vitesse  de  onaee  pieds  par  minute 
seulement  (a).  Noos  regrettons,  avec  cet  habile,  observateur^ 
qu'il  n'ait  pu,  dans  cette  circonstance  fajrorable  qui  lui  per^ 
mettoit  d  examiner  l'çffet'des  corps  durs  projetés  sur  celte 
masse  pâteuse,  étudier ,  à  l'aide  d'un  pyromètre,  le  degré  de 
chaleur  de  la  surface  et  de  l'intérieur  de  cette  substance  em-r 
brasée. 

Deséftts  dueoHtactdeiaioPcbréianU sur  divers  corps. 

J'ai  cru  devoir  séparer  do  ces  grands  traits  généraux  qui 
sont  CQmmmis  à  to<|s  les  volcans ,  une  série  de  faits  particu- 
liers qui  font  direttem£nt  suite  au  geprç  de  chaleur  qui  ca- 
ractérise la  fluidité  des  laves,  oiais  qui  n'çtant  dus  qu'à  de» 


^•^«^ 


(i).  SpsHanzani ,  Yqyagt  dans  les  Deux  •  SîcUës^  t.  i  >  p.  319. 
{2)  Ikid,^  t.  1^  p.  6o. 


VOL  t«9 

ckdses  fortaïtes  y  lie  fleurent  être  eoiniilérél  qoe  tous  le  rap^ 
port  parentéiit  àccidéhtël  'qui  iear  eut  iùtOké  naissance. 


dtèané 
loin 

brasèrent , -, ,  ^  ,    . 

combastion cessa ,  et lesbois  passèrent  a  1  état  de  charbon , 
comme  la  partie  ligneuse ,  en  se  retirant  sur  elle-même  ,  se 
fendit  dans  le  sens  Idngitadinal  et  dans  le  fens  trav^ersal  ; 
le  charbon  se  divisa  en  petits  carrés ,  et  la  lave,  en  rabon.de 
sa  fluidité  ettréme,piénetrA'dàns  toole/s  les  fissures,  entoura 
tons  les  petits  prismes  en  ébarbon^  et  fatma  ainsi  des  esçièce5 
de  cases  placées  les  ânes  an-^dessus  d«s  autreâ:,  dont  il  eAt>été 
bien  difficile  d'expliquer  b  formation ,  si  le  eh^rbon  qu*  ellos 
renferment  eàt  disparu  ,.etsi  M.  Hubertj,  reliceUent  obserra- 
teur ,  qtf  résMe  dansi^ile ,  n?eAt  point  été.té^ioin  du  l^ait. 

J'ai  vu ,  pendant  iona- temps ,  b  suite  tfèstintéressa^terd^s 
échantillons  de  e«tte  lave .,  .moulée  dans  la  collection  4e 
M.  Faufas-de  Saint- Ftttid,profeasenr  au  AEmsétim^'His^Qe 
naturelle  de  Palih  dont  j'avois  Tfaonneur  d'é%fe;raide-naiii- 

raliàle. 

Iac  Père  dc^  la  Torrè  prétend qn'M  pareille  circonsUnce  U 
lare  du  y  é»trre  qui  sôrttt  >  «n  i  jB  i  payant  ifencontré  dan^  sOn 
conrs  dés  arbres^d'iine  certaine  grosseur.*;  et  les  ayant  serrés 
et  entourés  de  tontes  parts  y  les  braiidbesfbilMèrekit^^  parU« , 
maïs  les  troncs  ne  furent  qum  carbonisés  ;à.Jiearjiiirface  se»- 
lemént  et  séchés  dans  leur  intérieur,  r quoique  la  lare  cfofi- 
thMiAt  àSfttre  ïouge  et  brûlante  autour  dVux^    .  } 

Que  du  bois  ckattfiféi  l'excès^  loin  du  4oiMlact  4e  Tair^^^e 
réduise  simplement  en  ebarbon  s«ns  se  cènsomer  ,  la  chose 
est  toute  naturelle  et  ne  peut  arriver  autrement ,  et  c'est' 
aussi  ce  qui  eut  lieu  sor  les  psdinÂiersde  Tile  de  Boarbon  ; 
mais  que  le  bois  ne  fasse  que  se  éesséchcr.sansse  earbonisor, 
c^st  ce  qui  parott  très-extraordinaire ,  àmoins  vcepe»daitt  t 
qu'on  ne  suppose  une  telle  densité  et  amè  teUe-  épaisseur  à  la 
lave  qui  recouvrit  ce  bois  tout  à  couptOue  ses  principes  vola- 
tils n'aient  pas  même  pu  s^échapper.  ])ans  tous  les  cas,  ce 
fait  explique  parfaitement  de  quelle  manière  plusieurs  c^aa- 
ransdelave  se  sont  étendus  sur  des  doutbes  de  :Aoii^0/oa 
plutôt  de //^m'^5 ,  dans  pluftieqrs  lienxr lûcn connus,  et  parti- 


»■   I      ■      n    a»  ■  I       H  II    I   I      '.  ■■■.■.-         ,  tfftb 


(i)  FauJM  ,  Estai  d«  Géologie,  t.  s  ,  deuxlèzùe  partie,  >*'{«9< 


ï9o  V  Oh 

cuHèremeiit  9n  MhwtWeismir  (i),  ,saiis  que  ces  amas  Ae  coitl« 
bustîbles  se  soient  eoabrasés;  on  voit  par-là  combien  il.  est 
aisé  de  répondre  h  ceux  qui  font  cette  forte  objection  amc 
'  naturalistes  qui  regardent  avec  raison  les  laves,  des  volcans 
éteints ,  et  particulièrement  le  basalte,  comme  des  produits 
incoDlesiables  du  feu.  Cettiç  siiiguKère  réunion  d'une  subs- 
tance combustible  avec  une  matière  qui,  k  Tépoque  où  eHe 
s'eii  approcb'a  et  la  recouvrit  enfin  ,  étoit  à  Tétat  de  fusion, 
se  trouve  dans  plusieurs. contrées  fçrt  éloignées  les  unes  des 
autres.  (  V.  Houille.  ) 

De  î  effet  de  la  la^e  brâlanU  ^ur  la  chaux  carhonatée. 

« 

'  •     .    .  •> 

f  11  en  est  de  là  pierre  calcaire  comme  du  bois^  lorsqu'elle 
est  enveloppée 'parla  lave  dans  l'état  le  plus  violent  d 'incan- 
descence, elle^ie  se  décompose  point,  et  conserve  son  acide 
par  la  même  raison  que  le. bois  ne  se  réduit  point  en  cendre  , 
e'esl  à  dire  par  le  manque  absolu  d'air. 

M.  Fanjas  de  Saint-Fond  paroît  être  le  premi^  qui  ait 
fait  observer  aux  naturalistes  que  la  pierre  calcaire  pouvoit 
être  saisie  par  la  lave  à  l'état  fluide^  sans  que  celle-ci  fiûtt 
réduite  en  chauï  vive  et  pulvérulente.  £n  1784. ,  il  en  cite 
plùi$ieurs  exemples  dans  sa  Minéralogie  des.  volcans  (a)^  et 
les  belles  expériences  de  Hall  sont  venues  depuis  confirmer 
sa  judicieuse  observation.  Ce  fut  en;  Vivarajs,  sur  les  bords 
,'  dâ  Rhône  ^y  aux  buttes  vx>lcaniqQes  de  J&ôche maure  ,  ^épar- 
•  tement  de  i' Ardèche  ^  et  surtout  àia  Chamarelle ,  près  Ville- 
neuve de  Berg,  dans  la  même  -  province^  qi^e  M.  Faujas 
-observa  ce  fat*  ikicéressant  pour  la  premièpe  fois  ;  depuis  lors , 
'lira  rencontré ^daoS' d'autres- pays  également. volcanisés,  et 
parliculièremetft  en  Provence  ^  an  volcan  de  Beaulieu,  près 
d'Aix.  Mais  ici  les  circoiistances  locales  tendent  k  prouver 
que  les  laves  en  fragmens  angulem  s'y  sont  implantées  dans 
on  calcaire  à  l'état  de  mollesse  (ii)i 

J'ai  visité  moi-même  les  buttes,  volcaniques  de  Roche- 

.  maure  ;  j'y  ai  remarqué ,  comme  M*  Faujas,  des  galets  cal- 

'  caires  qui  ont  été  saisis  par  la  lave  ,  et  qui ,  par  leur, dureté 

€t  leur  ténacité ,  démontrent  jusqu'à,  l'évidence  que  la  cha- 


^  (1)  Lé  Meissner  est  très- connu  chez  les  minéralogistes  TOj&g«ar»  ;  cette 
montagne  du  pays  de  Hesse-Gassei  «st  déctiie  ,  avec  aoin  ,  psir  M. 
^àu)a8-de^amt-Fo|id,  dans  ses  Essais  de Géqlpgîe,  t.  a  ,  p.  17. 

(2)  IMinérâlogie  des  Volcans',  p.  iSa-etfuÎT. 

(S)  Faujas ,  Ânn.  du  Mut.  d'fiiit.  nau  SauMure,  Voyage  daos  les  illpcs  » 
t.  5;  p,  aaS^édit.  jfn-4.<> 


vol.  ïgt 

lear  qa^ils  ont  endarée  n^a  point' ^térë  lear  consistance.  J'aî 
en  le  plaisir  de  visiter,  avec  M.  Faiijas  lui-jnême,!  deux 
coarans  de  lave  qui  se  î$ont  fait  Jour  à  travers  4es  bancs  çal^ 
caires ,  et  qui  n'ont  point  altéré  leur  nature  ,  même  au  point 
de  contact.  L'un  de  ces  courans  existe  dans  la  belle  caverne 
dé  CruaSf  près  de  la  petite  ville  de^çç  nom ,.  sur  les  bords  du 
Bhône ,  département  de  l'Ardèche,  daps  un  lieu  doublement 
inéëressant  et  pour  U,  géologie  et  pour  les  Celles  antiquités 
romainf»  qu'on  y  dé^oouviie  souvent;  Tautre  existe  un  peu  plu« 
avant  dans  là  mcmtagne ,  en  s'éloigp^nt  du  Rhône. ,  au  lieu  dit 
Bnuna  Chaoma  (Vànesae  quibrai^).  Le  calcaire  gris  et  feuil- 
leté $  dans  lequel  ij.est'encstissé,  est  un  peu  fétide  à  son  point 
de  contact  avec  Jia  Jave*  C'est  ^  seule .  altération  «{iie  nous 
ayons  pu  y  reconnoîlr^  i  et  il  en  est  abspJLument  de,fiç^^me!ii 
l^gard  du  grand  -épurant  qui  a  s^oulevé  et  pénétré  dans  la 
plus  petite  fissure  délia  montagne  calcaire  deji^  ChamareÙé) 
près  Villeneuve  dçBerg.(i).  i  >        :  ';   n! 

Ce  qui  se  £t  dans  les,  volcans,  du  vieut  mopd.e,  qui  sont 
éteints  aujourd'hui,,  se  fait  encore  ^c  nos  jours,  toutes  les 
fois  que  les  circonstances  sont  les  mêmes,. 

liOrs  des  fouilles  faites  dans  la  lave  qui' détruisit  la  ma)^ 
heureuse  Torredel  Greco  ,  en  17949  pour  y  jeter  les  fonda* 
lions  de  la  nouvelle  ville ,  on  remarqua  constamment  que  la 
pierre  calcaire  qui  avoit  été  saisie  et  enveloppée  par  la  lave, 
faisoit  toujours  eCTervescence  avec  le&acjijles^  et  que,  p^r  .cpà«> 
séquent ,  la  chaleur  ne  Ta  voit  point  réduite  7^  l'éta^  dejchaùx 
p.ure  ;  mais  d'autres-fois,  et  probablement,. sans  doute»  qupnd 
elle  n'avoit  point -^té  suffisamment  ^^4ptie  du  contact  de 
l'air ,  elle  se  çéduisoit  en  poussière  oi|  devenoit  farineuse  et 
fendillée.  Nous  devons  ces  observations,  et  les  suiv^îî tes,  k 
Thompson,  qui  publia  le  catalogue  des  subsitîinces  d^c^  difçrse 
nature,  qui  furent  altérées  plus  ou  moins  p^cjf^cpntit'ct  de 
la  lave  brûlante ,  et  qu'on  décquyrit  ^ans  j[(|i^  {ppilles  sûl>sé- 
quentes  qu'on  exécuta  sur  les  ruines  .dç. jçe{je  yiUe  nvalheu* 
rease. 


')Z  'ii-'\'t[. 


De  r^et  de  la  loffe  brûlante  sur  le  silex  pyromaque  ,  pierre  à/usil^ 

.    .'     et  autres  analogùèh'''^^'  '\       •  - 

LeSrpierres,^,feu,  même  serrées  entrq  les  mâchoires  des 
chiens  de  fusils^  ont  été  prouvées  ou  part|itement  opaques, 
ou  crevassées  .en  divers  sens-,  ou  fondues  et  vitrifiées  à  leur 
surface.  V^^"^  d'elles  é^oit  devenue  d'ui]ië  belle  couleur  bleue 

mêlée  de  vert.  \  f.  ,  :    ., 

■.'■■■  '  .  .     \ 

mii        '  ■  I  .        .r       .      ,  .1      r,     ■     )i      ,■■ *  i'  "y     ^,f\      ^  fl'"  >      '  .  '     — — ^■^— — y— 


/ 


«à»  V  O  î. 

'i;nT!ieii  ides  roîcans  d'Amérique  9  del  àilex  ^Aiaiogaes  il  ^ceisc 
«Jpni  ^e  sokit  trouvée  dànè  les  ruines  âe  T\frreMGreco^  -et  qai 
seitiMent  avoir  ëprottvê  fe&  méines  AUaiiueg  et  les  méaes 
Codifications. 

Ces  silex  chaaffés ,  àtit^iiels  leé  iiatiit^UMes  vnt  géofraie- 
tnetit  apfrlrqné  le  surnetti  de  piechstisinà  (pierres  de  ^fM), 
len  raison  S^ùh  certain  ^speti  glra»  cpi'ite  |fréselitent  coi»- 

'  Unkfitnént ,  înéHtënt  une  WeMit>«i  pat«rc«iltère  ;  îis«08t<feo- 
dillés  et  pèn  tenates ,  èôânne  tMs  left  sîle»  qai  ont  ëpcvavé 
f  âcWoii  du  fedî;  w  M.Faujas^  Sakit-ÂPotid)  qui  b'a  jamiâs 
tifaiiit  d'aborder  les  poine^  Jës  jdud  dlli<Més  iqt  >le8  phis  letai- 
^féuilllés  de  rhistoîrie  de^  lèches  et  di^ë'n^épaaxiea^iiénU, 

'  8''est  ^llbrcté ,  danis  un  déi^iet  tuéiâ&it^e  sur  iespeohtaeîiQS, 
^si  que  dans  s'es  Essaie  de  ^éù\à^&i  de  ^ntmet  que  ^i^ 

'  tâtiérsboiïi^t  certaine  s9ei'^  doîréiil  Heur  aiipett  pàrdevlier 
qu'à  la  chaleur  qui  est  propre  àUx  ia¥efi/'G%sl  à  À^ftbdn^ 

S'    t^sFraii<^fdrtvsàrplUsi«u^sp(yft(tsâëlanaéle^t9iigrîè,  et 
ansiëi  v^Wotks  i^  Fantànge,  de  la  Chaytàdt^  ^t  de  ffWt^c 
en  Auvergne ,  qiiè  Ton  peut  observer  de  grands  «irettiples  de 
tes  iAeL  pectiste^â ,  et  dé  torus  les  passage  «qui  y  eo0doîseni« 
•Tai  cru  devoir  insister  davantage  sur  les  emts  prodolis 
'  )pat*  la  lave  brûlante ,  sUrlèboiis,  la][n^rreàeb&axetle«ll«É, 
'  Jiarce  ^ne  ces  trois  corps  ^e  tirôcf^èbt  àus^i  dabis  les  VêletAs 
"  tétciirits  contestés  ^  et  tfd'ob  terra  bi-emdt^uV>fii  ne  dbîittè- 

gijgiér'àuctine  ^i^uve'irour^tcfnTaibc^e  qu^il  ei^é  la  ^flos  |^- 
ire'  identité  entre  lé  feu  iiés  volcans  M:i«i'èls  ^  et  èelul  ^  :a 
\  ddtinë  ttaîâsàncé  idcft^dlcans  éteints.  'Nx)é6  «if^ui  «ttJl^erDfis 
'jpèu  rtiain tenant  sùîr  \é%  "àiitrcs  "è'èrps  ^^bilt'dté  titoâîfiéï  ]^àr 
'WX^Ît  àtTàffe  (ÉlGfécà^  et  né^  botes  tùtiitnfméàtê  ie 
'  aire,  . d'épines  Tllompson  : ' 

i.  i^ue  lé  xétté  fiit  èhad^éeb  iruté  Mràtl^fe  op^qtie  etrm&féfè^ 

ii  laquelle  oh  donne;i'e  boM  dé  porcelaine  ^è  >RéaèmtMr^  ^t 

^.  Breîstal  3it  a^roîr  |ioa^dé  un  th6t^à«  diè  Y^fré  «à  vî^e 

dont  Textérieur  seulement  avoit  été  changé  en  cette  ittafKSiire 

^''|^.9rtic>uUère.  ..  ■  ....v^,;  •..".•.'•..  -,    •       •   /^ 

t.  Que  le^r  maileqbie ;^esi  «onBé  .et  comme  bburlioumé , 


pàrfeitéibetit'à  cifeiiÀ  tim  se  1^ 
duiseut  quand  on'expqse  dû  fer  au  feu  ^rol'o^géiles  llfdëiltes 
pyrlteuses.  J'ai  vu  dés*clbus  c^ùf  s'étoiébt  aibsi  bMrsétfÉfé^, 
qui  avoient  acquis  la  grosseur  du  doigt ,  et  qtlil  létoidarl  tYëhx 
Ift  cassans  ;  dans  itib  cas  le~fer  passe  ^  T^état  de  sttUafe. -Cet 
açcMêat  artivetnytfveiit  ââi^ieA^  dua-^Werlbi^  &sift>ars 


VOL  193 

à  Cibàttk  oâ  Vàû  calt  la  pierre  au  moyen  de  houilles  pyri- 
teuseç.  '•',..* 

Od  a  trouvé  âussî  àans  les  ferrures*  tfe  la  iotre  des  pierres 
quï  avoîent  donné  naissance  à  du  sulfate  de  fer  déliquescent. 

3.  Que  le  cuivre  des  monnaies  s^est  souvent  changé  ea 
enivre  rouge. 

L'art  obtient  involontairement  un  résultat  senihUMe  en 
raison  de  la  volatilisatioti  du  zinc.  Les  fondeurs  le  savent  si 
bien  9  que  toutes  les  fois  qu'ils  refondent  du  laiton ,  ils  y 
ajoutent  un«  portion  de  zinc  ^  pour  remplacer  celle  qui  se 
volatilise.  ^ 

4.  Que  les  monnaies  dW  n'ont  épro«vé  d'autre  altération 
que  de  se  couvrir  d'un  léger  enduit  noir  qui  est  probablement 
dû  t  leur  Mlia^e. 

5.  Que  des  reliquaires  d'argent  ont  été  trouvés  couvertsf 
de  petites  ampoules  qui  eioicnt  remplies  de  cristaux  d'argent 
sublimé.  .  <  • 

6.  Que  le  plt>mb  s^est  converti  en  sulfure  cristallisé  en 
cubo-octaèdre ,  comme  le  sulfure  naturel  ;  que  dans  d'autres 
circonstances,  il  s'est  changé  en  minium  ou,  en  litHarge. 

7.  Que  le  métal  de  cloche  a  été  décomposé,  et  que  son 
cuivre  et  son  zinc  se  sont  changés  en  sulfure.  On  n'a  point 
obseWé  ce  que  l'alliage  àe  cet  étain  est  devenu. 

'8.  Que  le  laiton  s'est  décomposé  complètement,  et  que  ^ 
son  cuivre  et  son  zinc  ont  passé  à  l'état  de  sulfures  cristal- 
lisés. 

9.  Qu'enfin  l'on  n'a  trouvé  k  la  place  du  vin  qu'un^sulfate 
de  potasse  yitfiSé,  cristallisé  en  prismes  hexaèdres  avec  ou 
sans  pyramides  (i). 

On  peut  donc  tirer  de  tout  ce  qui  précède ,  la  juste  con-^ 
séquence  que  le  soufre  faisoit  partie  constituante  de  la  lave  y 
pois<)a'il  a  converti  tous  le^  métaux  en  sulfure.      \ 

Je  crois  me  rappeler  qu'on  a  eu ,  en  Italie ,  l'idée  de  pro- 
fiter dés  courans  de  lave  pour  en  couler  des  statues  massives  9 
en  exposant  probablement  i^ur  le  passage  de  quelques  cou- 
rans peu  considérables,  des  moules  en^creuxquiseseroient 
remplis  d'un  seul  jet  par  la  matière  en  fusion  7  k  peu  près 
comme  on  fait  arriver  le  bronze  fondu  au-«des$us  «des  fosse^ 
qui  recèlent  le  creux  des  canons,  des  cloches^  des  statues,  ou 
de  toute  autre  grande  pièce  de  scalpture  ;  mais ,  soit  qu'on 
n'ait  point  entourage  cette  pensée  ,  qui  a  bien  ,  il  est  vrai , 
quelque  chose  df  gigantesque ,  soit  qu'on  ait  fait  quelques 


(1)  Brcîslak^  Voyages  en  Camp.  >  tom.  1,  p.  284. 

xxxyu     *  i3 


i 


?94  VOL. 

essais  qui  niaient  point  réussi,;  Ton  s'est  contenté  fnsqa^i 
présent  d^exécuter  an  Vésure,  de  petits  médaillons  de  lave> 
qui  se  font  au  moyen  d'une  espèce  de  gaufrier  de  fer,  dont 
les  deux  moitiés  sont  gravées  en  creux.  On  saisit ,  avec  cet 
Instrument ,  de  la  lave  encore  fluide  ;  on  la  serre  pour 
qu'elle  se  moule  bien  dans  la  gravure  ;  elle  se  refroidit 
bientôt  9  se  ^solidifie  ;.élle  rend  assez  bien  en  relief  les  ca- 
ractères et  les  dessins  qui  sont  imprimés  dans  le  moule  ; 
mais  ces  espèces  d'empreintes  seroient  beaucoup  plus  nettes, 
s'il  étoit  passible  d'en  puiser  la  matière  au  centre  du  cou- 
rant ;  car ,  forcé  de  la  saisir  à  sa  sd|Cace  ,  elle  est  toujoorsi. 
bulleuse  et  scorifiéeri).  ^^ 

M.  le  marquis  de  Dréc  a  fait  exécuter  de  ces  médaillons,, 
en  rhonneur  de  Déodat  de  Dolomieu,  son  savant  et  illustre 
parent  qui  avoit  si  souvent  et  si  bien  vu  les  volcans  brûlans 
et  les  volcans  éteints.  Depuis  Iors,il  <^a  été  fabriqué  de  beau- 
coup  plus  petits  en  1809  ,  qui  portent  les  chiffres  couronnée 
des  souverains  qui  occupoient  alors  le  trône  désDenx-Siciles. 

Des  éruptions  boueuses. 

Je  crois  avoir  rapporté  ce  qui  caractérise  les  grands  cou- 
rans  de  lave,  en  exposant  ce  qu'ont  observé  et  consigné  dans- 
leurs  écrits ,  ces  hommes  dont  le  témoignage  commande  le 
respect  el  la  couviction  :  tous  sont  d'accord  sur  les  circons- 
tances qui  accompagnent  ces  éraplions,  dont  le  résultat  est 
une  lave  plus  ou  moins  homogène ,  qui  coule  à  la  manière 
d  un  métal  foadu  qui  se  fait  jour  à  travers  le  bassin  ou  le 
creitsct  qui  le  renferme  ;  mais  il  n'en  est  point  ainsi  à  Tégard 
de  celles  qui  sont  généralement  désignées  sous  le  uonoi  d'érup- 
tions boueuses  ou  poseuses^  et  dont  le  résultat  seroit  ces  matières 
pulvérulentes  ,  arénacées  el  graveleuses  ;  ces  agrégats  con-* 
solides  qu'on  nomme  tufs  ou  tuffas  (a) ,  et  qui  composent  de& 
masses  d'une  épaisseur  et  d'une  étendup  immenses. 

Ces  matières  tufl'euses  sont  composée»  d'une  réunion  de 
grains  et  de  fragmens  de  laves  dont  le  volume- est  infiniment 


(1)  La  laVe  de  Tile  de  Bourbon,  qui  a  pénétré  dan»  les  plus  petites 
assures  du  charbon  <  et  ^ui  présente  des  jets  plats,  extrêmement  minces  « 
peut  donner  une  idée  du  parti  qu*on  pourrot  en  tirer,  pour' le  moulage, 
si  ces  coulées  étoient  un  peu  pljns  abordables  qu'elles  ne  le  sont  (  Voyez 
ci-dessus);  et  bien  certainement,  si  ]es  matières  qui  forment  ia  base  dea 
laves  n'étoicnt  qu'une  fusion  pâteuse;  elles  ne  penétreroient  point  ainsi 
dans  les  plus  minces  et  dans  les  plus  légères  jQssures. 

(3)  On  adopte  assez  généralement  cette  seconde  expression  pour  distin- 
guer cet  matières  Tolcaniques  des  tufis  ,^  qui  n*ont  rien  de  commun  avee 
•«lies. 


VOL*  «95 

Variable  t  et  qui  adhèrent  entre  eux  par  simple  cohésion  v 
à  la  manière  des  grès ,  ou  par  rintermèdè  d^ine  pâte  ou  ci- 
ment qui  leur  procure  une  consistance  telle  ^  que  plusieurs 
d^entre  eux  sont  susceptibles  d'être  taillés  et  polis. 

Beaucoup  de  naturalistes  nient  les  éruptions  boueuses  ou 
vaseuses ,  et  prétendent  que  tous  les  tufTas  sont  les  produits 
immédiats  des  projections  de  sables  qui  retombent  sous  la 
forme  de  pluies  y  et  qui*  auroient  été  consolidés  postérieure- 
ment ps^r  le  tassement  des  tremblemens  dç  terre  (Cordier) , 
les  eaux  pluviales  et  la  pression,  par  Toxyde  de  fer  dont  toutes 
les  laves  sont  ordinairement  surchargées ,  ou  par  des  infiltra-- 
tions  qui  les  auroient  agglutinés.  P'autres ,  et  M.  Breislak 
est  du  nombre  ,  veulent  que  ces  laves  arénacées ,  ces  pépe^ 
rinos ,  ces  tuffas ,  ces  trass,  et  toutes  les  matières  analogues , 
doiveivt  leur  origine  à  des  volcans  sous-marins, en  s'appuyant 
sur  ce  qu'ont  trouve,  parmi  ces  dépôts  tuffeux,  des  coquilles 
et  des  poissons.  D'autres  enfin ,  et  tel  est  l'avis  de  M.  Faujas 
et  le  nôtre  ,  ne  rejettent  aucune  de  ces  origines ,  çn  se  ré«» 
servant,bien  entendu,de  les  appliquer  tour  à  tour,  suivant  que 
l'examen  et  le  rapprochement  aes  circonstances  locales  sem-/ 
bleront  admettre  telle  ou  telle  de  ces  explications.  Toute- 
fois, l'on  doit  en  convenir,  ce  point  géologique  n'est  pas 
«ncore  assez  éclairci  pour  qu'il  soit  permis  de  trancher  la 
question  sans  appel. 

J'ai  vainement  cherché,  dit  M.  Cordier ,  dans  les  ouvrages 
des  auteurs  de  minéralogie  les  plus  recommandables ,  la 
définition  rigoureuse  de  ce  qu'ils  entendent  par  une  éruptioii 
boueuse  :  cette  expression  me  paroît  susceptible  d'être  rangée 
parmi  celles  qu'on  devroit  bannir  de  la  science  ,  comme 
énonçant  des  notions  inexactes  ,  vagues  ou  hypothétiques  ; 
elle  consacre  en  effet  un  préjugé  bien  mal  f»ndé  ,  si  on  a 
voulu  dire  que  la  matière  des  pâtes  tuffeuses  anciennes  a  pu 
être  apportée  dès  foyers  volcaniques,  toute  délayée  ou  toute 
dissoute  dans  un  liquide  ,  et  qu'elle  a  été  vomie  et  cristallisée 
à  la  manière  des  laves.  A  coup  sùr,une  semblable  hypothèse 
n'a  pu  être  conclue  diaprés  le  rôle  que  l'eau  joue  dans  les 
volcans  modernes.  (  Cordier,  Mémoire  sur  les  substances  mi- 
nérales, dites  en  masses^  qui  entrent  dans  la  condposttion  de« 
roches  volcaniques  ,  page  67.  ) 

Les  brèches  ,  les  poudingues  et  les  tuCs  volcaniques  ,  dit; 
M.  Faujas  ,^  sont  àts  agrégats  particuliers  dont  la  formation 
dérive  de  diverses  causes  ;  les  uns  semblent  appartenir  exclu- 
sivement  à  l'action  immédiate  du  feu  exerçant  plus  ou  moins 
lentement  sa  puissance ,  ou  la  manifestant  d'une  manière 
brusque  et  rapide  ;  les  autres  se  présentent  avec  les.çarac- 


igê  -VOL 

tèr«i8  qnî  résditetit  de  la  double  acthm  dti  feu^et  de  Pèaa; 
agissant  simultanément  par  destnoyens  opposés  ^  et  donnant  - 
naissance,  par-là^  à  des  produits  mixtes  ipii  n'ont  lieu  que  dans 
certaines  cirton&tàticte^  pârliculiéreB.  Dans  d'autres  cas  ,  des 
explosions  successives  et  continuées  donnent  naissance  à  des^ 
pluies  de  l^endres,  ou  plutôt  à  des  projections  de  laves  pul»- 
véruientes,  pottsUses,  graveleuses,  scorîfiéeSf  plus  ou  tiioîns 
anguleuses  bu  arrondies  par  les  frottem^ns  ^  qui  tombent 
dans  les  mers  environnantes,  s'y  accumulent^  s'y  consoli-^ 
dent  ^  et  forn^ent  ces  grandes  couches  horizotitales  on  in^ 
clinées  de  matières  volcaniques  soumarînes ,  où  Ton  troAve 
si  souvent  des  produits  app^rtenaiis  exclosivement  aux  eaox^ 
mélangés  et  confondus  avec  ceux  qui  portent  Tempreintb  ist 
les  caractères  dès  embrasemetis  souterrains  (.Ebsai  de  géo^ 
logie ,  torti.  %  ,  a.'  partie  s  p«  162  ^t  sniv.  ).  N'avons-iloas  p^tf 
d'ailleurs  la  preuve  évidente  que  ces  agrégats  dont  nous  re- 
trouvons de  si  gràdds  amas  dans  les  pays  jadis  embrasés ,  se 
sont  formés,  ainsi  t|u'on  le  pense  aujourd'hui  géaéralemeht, 
sans  avoir  refcout-s  à  (!es  émpUons  lfoùet»»es ,  qui  partitipent  à 
la  foh  et  du  teU  et  de  l'eau  P  Ne  savoiis^n^as  pas  qu'il  existe 
réKtablemtîtit  des  projections  énormes  de  matières  volcani- 
ques pulvériklenftes  qui  sont  susceptibles  d'acq«érir  un  assez 
grand  degré  de  dureté,  quand  elles  se  trouvent  dans  des  cîr* 
constances  favorables  ;  que  le  sable  volcanique  qui  recoavrît 
He^^t^iilatium,  se  moula  sur  des  objets  durs,  et  entre  autres, 
sot*  une  statue  ^  de  la  même  manière  que  les  fondeurs  en  bsl- 
h\\è  exécutent  les  moules  creux  dans  leurs  cadres  ^  et  sans  qu'il 
soit  tiéceséaire  d'^adméttre  pour  cela ,  comme  le  croyoit  Ha« 
milion,  que  cette  matière  fôt  réduite  à  l'état  vasetlx? 

Sans  rejeter  entièrement  la  possibilité  des  éruptions  booen^^ 
sts  -,  on  peut  affirmer  au  moins  qu'elles  sont  très-rares ,  et 
que  toutes  celles  que  l'an  a  regardées  comme  telles  jusqu'à 
présent,  ont  été,  le  plus  souvent,  occasiodéeis  par  des  fontes 
de  neiges ,  par  rapport  aux  volcans  très-élevés  on  aux  vol- 
cans du  nord,  ou  par  ces  pluies  abondantes  (|ui  accompagnetit 
toujours  le^^  éruptions ,  et  qui  se  précipitent  en  torrens  du 
soitimet  sUr  les  6ancs  de  (a  montagne  ,  entrainatit  avec  eux 
des  amas  de  sables  brÀlans  jusqu'à  la  base  où  ils  arrivent  ^ 
sous  la  forme  de  masses  boueuses  et  fumantes  ^  qui  «nt  bien 
eé  effet  l'appatrence  des  coulées  vaseuses. 

MM.  Breîslak,  Cordier,  Nollet  et  Ferrara  ,  expliquent 
aussi  y  par  des  foUtes  de  neiges  et  des  grandes  pluies  ,  ces 
éruptions  d'eaU  sur  lesquelles  nous  reviendrons  bientôt. 

En  attèfndant ,  nous  devons  ajouter ,  pour  terminer  ce  que 
nous  avons  à  dire  sur  les  éruptions  qui  ont  donné  naissance 


VOL  i^ 

aux  tuffas,  non  par  couléçs  ,  jnais  par  projeclîon  ).c|U(3  ces 
agrégats  rçDfprnienl  quelquefois  des  corp3  élr^ngcrs  à  leur 
nature,  tçls  que  du  beîs  cart^onisé,  du  boisagathisé  et  changée 
en  pechstein  ,  des  coquilles ,  des  madrépores  ,  des  ossemens , 
«l  particulièremeal  des  défenses  d'éléphans. 

On  cite  des  dents  mQlajres  et  des  défenses  d'éléphansV 
dans  les  tuiTas  des  environs  4^  Rome  et  des  départetnens  de 
rArdèche,  à  la  commune  de  Darbre.  Le  Muséum  d'Histoire 
naturelle  de  Paris  possède  une  éuqrme  défepse  de  f  a  première 
localité  f  trouvée  par  MM.  Desmare&t  et  de  la  Rochefoucault, 
et  M.  Faujas  a  ,  dans  sob  cabinet,  celle  quî  a  été  découverte 
à  Darbre,sur  laquelle  il  a  publié  un  mémoire  dans  les  Annalets 
du  Muséum,  tome  9,  p^e  ^3,  où  at  l^e^^u  fossile  est  figuré. 

M,  de  HumbQldt  a  trouvé  des  dents  de  mastodontes  dans 
le  tuffa  d^Imbârbura,  dans  le  royaume  de  Quiio. 

Ëpfin ,  On  cite  aussi  des  dents  et  Aes  ossemens  fossiles  de 
crocodile  ,  à  la  Fayorita,  près* Yicence;  (Faujas,  Essais 
de  Géologie.  )       . 

On  trouve  des  coquilles  fossiles  dans  les  luffas  du  Weis- 
seinstein  ,  près  de  Hesse~6assel  :  elles  ne  sont  p(^int  spa- 
tbiques;  mais  dans  les  vallées  volcanico -marines  de  Ronca, 
près  Vérone ,  et  de  Montechîo-Maggiore ,  dans  le  Vicentin , 
elles  sont  très -épaisses,  spatbiques,  et  tellement  pénétrées  de 
sablç  volcanique  ,  qu'en  brisant  ees  coquilles  ^  on  s'aperçoit 
qu^elles  ep  sont  pénétrées  Jusqu'au  sommet  de  leurs  spires, 
li'on  a  trouvé  égalemeûl  des  coquilles  ^  en  petit  nombre  il 
est  vrai ,  au  P^usilippe.  Quant  à  celles  de  Téneriffc  ,  je  n'en 
ai  point  point  vu  d'autre  que  celle  qui  est  eitée  dans  les 
£ssâis  de  Géologie;  mais  je  l'ai  toujours  considérée  comme 
une  coquille  morte,  remplie  de  sable  volcanique  agglutiné , 
et  non  comme  un  fossile. 

Les  madrépores  ,  dans  les  luffas,  sont  plus  râre$  que  les 
COi|uiHes.  On  en  a  cependant  trouvé  aux  environs  de  Ma- 
nies., ain§i  qu'à  Monle-Viale  ,  près  Vicence  (i). 

Les  bois  carbonisés  ne  s'ont  pas  très-rares  dans  les  tulfas: 
on  en  trouva  dans  le  4rass  d  Andernach,  ainsi  qu'en Yiyarais , 
nCU  Auvergne  ,  et  ailleurs. *M.  Faujas,  qui  en  a  cité  plusieurs 
exemptes,  possède,  dans  ses  collections,  des  rondins  de 
hois  changés  en  charbon  absolument  semblable  à  celui  dont 
nou5  ftpvs  servons  jaurnelleinent  ,  avec  cette  se^le  diffé- 
rence que  Técorcé  est  séparée  du  bois ,  et  que  c^Uii  ci  joue 
.  librifr(ii««t. 


(1)  Forti»  »  Géologie  du  Vicpotinj  t.  1  «  p.  ÎS^ 


198  VOL 

J'ai  beaucoup  insisté  sur  les  différens  fossiles  qu^on  ren- 
contre dans  le  tuffa ,  afin  de  prouver  jusqu'à  l'évidence  qae 
tous  ces  agrégats  ne  sont  point  dus  à  àes  éruptions  boueuses  ; 
qu'ils  ne  sont  point  sortis  tels  que  nous  les  trouvons  aujoar- 
d'hui ,  de  la  montagne  d'où  ils  ont  été  rejetés  ;  mais  qu'ils  se 
sont  formés  et  amassés  au  fond  des  mers ,  ou  du  moins , 
qu'ils  ont  été  remaniés  par  elles  ;  tandis  que  ceux  qui  ren- 
ferment du  bois  qui  s'est  évidemment  carbonisé  au  milieu  du 
sable  brûlant  qui  leur  a  donné  ilaissance  ,  appartiennent  à 
un  tout  autre  mode  de  formation  ,  ]  où  l'eau  ne  semble  avoir 
pris  aucune  part  immédiate. 


Des  éruptions  aqueuses. 


\  • 


Les  éruptions  d'eau  sont  encore  très-sujettes  à  contesta- 
tion :  nous  l'avons  déjà  dît ,  et  nous  le  répétons  encore  ,  une 
grande  partie  ne  sont ,  h  proprement  parler ,  que  des  fontes 
de  neiges  ou  des  pluies  abondantes ,  et  si  Ton  n'a  pas  plus  tôt 
confirmé  le  fait ,  c'est  qu'au  moment  où  ces  grandes  chutes 
d'eau  qui  accompagnent  ordii|^irement  les  éruptions  pro- 
prement dites,  ont  lieu,  aucun  observateur,  quels  que  soient 
.son  amour  pour  la  science  et  son  intrépidité  ,  ne  peut  abor- 
der les  régions  élevées  de  la  montagne ,  où  tous  ces  grand; 
f phénomènes  s'^exécutent  de  concert.  Il  ue  faut  pas  cependant 
es  nier  sans  restriction  ,  ces  éruptions  aqueuses  ;  car  il  pa- 
roît  bien  prouvé  qu'en  lySS  ,  il  s'épancha  réellement  du 
cratère  de  TEtna  une  irès-grande  quantité  d'eau  douce  ;  et 
M.  de  Humboldt ,  d'ailleurs,  dont  le  témoignage  n'est  pas 
équivoque  ,  rapporte  des  faits  tellement  précis,  relatifs  h  ces 
sortes  d'éruptions  ,  qu'ils  sont  de  nature  à  écarter  tons  les 
doutes  sur  l'existence  de  ces  phénomènes  (i);  et  ils  sont  ac- 
compagnés de  circonstances  tellement  remarquables,  que 
nous  ne  balançons  point  à  en  rapporter  ici  les  traits  le&  plus 
saillans« 

Les  volcans  du  royaume  de  Quito  jettent  des  pierres 
ponces  ,  des  basaltes,  des  porphyres  scoriâés ;  ijs  vomissent 
une  quantité  énorme  d'argile  carburée  et  de  matière  boueusç; 
mais  il  n'y  a  pas  de  souvenir  qu'ils  aient  jeté  des  laves  (2). 


(i)  Tableau  physique  des  réglons  équatoriales  ,  et  Journal  de  phjrs.  , 
)8o5  ,t.  LX,  p.  243. 

(a)  Le  basalte,  les  pierres-ponc^s  et  les  porphyres  scorifiës  sont  bien 
des  laves  dans  l'acception  générale  du  terme  ;  mais  il  est  vraisemblable 
que  ces  matières  n'ont  été  rejetées  qu'en  morceaux  jsolés ,  et  qu  elle» 
n'ont  jamais  formé  de  courans;  c'est  au  moins  de  cette  manière  que  j'io' 
terprète  les  expressions  du  savant  voyageur. 


y 


à 


VOL  «95 

^  ;  :  .  w  :  ;  :  .  .  Là  haatear  de  ces  montagnes 
colossales  ^i  surpasse  cinq  fois  celle  du  Vésuve  ,  et  lear 
situation  peu  isolée  ^  sont  sans  doute  ia  cause  principale  de 
ces  anomalies.  On  conçoit  que  si  le  feu  de  ces  volcans  se 
trouve  à  de  grandes  profondeurs ,  malgré  leur  grande  inten-  n( 
site  de  force ,  ta  lave  fondue  ne  peut  être  soulevée  jusqu'aux 
bords  du  cratère  ,  ni  rompre  le  flanc  de  ces  montagnes  ;^  qui 
se  trbnvent'  renforcées  par  les  plate-formes  qui  les  envi- 
ronnent jusqu'à  i,4oo  toises  de  hauteur,  tt  semble  donc  na- 
turel que  des  volcans  si  élevés  ne  vomissent  par  leur  bouche 
que  des  pierres  isolées^  des  cendres  volcaniques,  des  flammes, 
de  Feau  bouillante  ,  et  surtout  de  Pargile  carburée  et  împré* 
gnée  de  soufré  (i). 

Ces  volrans  présentent  de  temps  en  temps  ,  aux  natura- 
listes ,  un  spectaele  moins  épouvantable ,  mais  non  moins 
curieux.  Les  grandes  éruptions  sont  périodiques  et  très  rares. 
Le  Gotopaxi  /  le  Taugurahua  et  le  Saugay ,  n'en  présentent 
quelquefois  pas  en  vingt  ou  trente  ans  ;  mais ,  dans  ces  inter- 
valles ,'  ils  vomissent  une  quantité  énorme  de  boue  argileuse , 
et,  ce  qui  surprend  davantage  l'imagination  ,  une  quantité 
innombrable  de  poissons. 

Le  Cotopaxi  en  jeta  une  fois  une  quantité  si  grande  sur 
les  terres  du  marquis  de  Salyalègre  ,  que  leur  putréfaction 
répandit  une  odeur  fétide  aux  environs. 

Le  volcan  presque  éteint  d'Imbarbura,  en  vomît,  en  1691, 
des  milliers  sur  les  terres  qui  entourent  la  ville  d'Ibarra.  Les 
fièvres  putrides  ,  qui  commencèrent  à  cette  époque ,  furent 
attribuées  aux  miasmes  qui  s'exhaloient  de  ces  poissons ,  en- 
tassés sur  la  surface  de  la  terre ,  et  exposés  à  l'action  du  so- 
leil. L'Imbarbura  a  continué  depuis  à  jeter  des  poissons , 
et  lorsque  le  yolcan  de  Cargnaîrazzo  s'écroula,  le  19  juia 
1698,  àes  milliers  de  ces  animaux  ,  enveloppés  dans  des 
boues  argileuses ,  furent  vomis  par  la  cime. 

Le  Côlopaxi  et  le  Taugurahua  vomissent  des  poissons, 
quelquefois  par  le  cratère  qui  est  à  la  cime  de  ces  monta- 
gnes ,  quelquefois  par  les  fentes  latérales  ,  mais  toujours  à 
deux  mille  cinq  cents  ou  deux  mille  six  cents  toises  de  hau- 
teur au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Les  plaines  circonvoi- 
sines  ayant  presque  treize  cents  toises  d'élévation ,  on  peut 
conclure  que  ces  animaux  sortent  d'un  point  qui  est  treize  cents 
.  fois  plus  élevé  que  les  plaines  sur  lesquelles  ils  sont  jetés. 


(1)  On  Tolft  que  toutes  ces  substancea  lie  ressemblent  point  aux  fifiOit 
dont  nous  avons  parlé  préciidemxnent. 


aoo  VOL 

4 

Quelques  Indiens  assurent  qi^  le  poisson  yonii  par  le  volcan 
descend  encore  vivant  le  lodg  d^u  revers  de  la  n)oi)tagp«}  m»i% 
ce  qu'il  y  a  de  certain ,  c'est  que  parmi  ia  quaptitéuiQQm'^ 
brable  de  poissons  qui  descendent  en  peu  de  tefpps  du  Cq«* 
topaxi ,  avec  des  torrens  d'eau  douce  et  froide  t  il  en  est 
très -peu  qui  soient  assez  défigurés,  pour  cfoire  qu'ils  aieol^ 
été  exposés  à  Faction  d'une  fo.rCe  chalepr;  ce  qui  e^  ei^tr^me'* 
ment  singulier,  si  l'on  fait  attention  à  la  moU^s^e  )de  ces  w-» 
maux ,  et  à  la  grande  fiimée  que  le  volcan  exhale  en  même 
temps. 

Ces  poissons  sont  identiqi^es  à  ceux  que  Tgu. prouve  dann 
les  ruisseaux  auprès  des  volcans,  et  que  les  habitant  du  ppyç 
appellent  premadillas  ;  c'est  la  seule  espèce  de  poisons  que 
l'on  prouve  dans  les  eaux  dé  Quito,,  k  i^4(>^  toisea  d'élévation. 
Lia  premadilie  est  une.  nouvelle  espèce  du^genra  silurus  »  et 
on  peut  la  rapporter  à  la  division  du  siluras  qui  ei^t  indi** 
qué^par  le  nom  de  pimelodes\  dans  l'Histoire  paiMXell^  dç 
SI.  Lacépède.  Sa  longueur  ordinaire  est  à  pçine  de  dii( 
centimètres  (  quatre  pouces  )  ;  il  y  a  cep|in4^nt  dQ4. variétés 
qui  ne  paroissent  point  avoir  plus  de  cinq^ant^-six  milli-^ 
mètres  (  deux  pouces  )  de  longueur  :  il  vit  dans  les  ruUseauit 
qui  ont  une  température  de  lo  d.  ceotigradesji  tandis  que  les 
mêmes  espèces  du  même  genre  existent  dans. ^es.lîeuv^f.dei 
plaines  dont  les  eaux,  ont  27  d-  de  température,  Ox^oi^pg^ 
rarement  le  pimeiode,  et  les  Indiens  les.plus  p^uvr^f  s^nat  les 
seuls  qui  en  fassent  usage.  Son  aspect  etla  muc^îtide^sapeav 
le  rendent  très-dégoûtant.  L'énorme  quantité  depin)elode§q^u^ 
les  volcans  du  royaume  de  Quito  vomissent  de  tempç  en 
temps  V  et  le  petit  nombre  d'individus  existais  dans  les  lU^-*- 
ves  circonvoisins.  ne  laissent  aucun  doute  sur  Texi^tencc  de 

*  '  à,  ■  ■ 

grands  lacs  souterrains  dans  cette  étendue  de  pays  où  cas 
poissons  se  cachent:  quelques  Indiens  pêchei^t-  le  fimeiode 
dans  lès  endroits  où  les  ruisseaux  sortent  de^  roches,  La 
pêche  n'est  pas  heureuse  de  jour,  ni  à  la  lumière  de,  la  lune  ; 
il  faut  une  huit  très-obscure  ,  car  sans  cieUe  circonstance 
ils  ne  sortent  pas  des  voIc2»is.  Il  parott  que  la  lumière  incom*» 
mode  ces  animaux  souterrains  peu  accoutumés  à  un  stimulus 
si  fort  :  observation  curieuse,  caries  pimelod^^  de  La  même 
espèce^  qui  habitent  les- ruisse^aux, voisins  4e  ia,viil(Q4e  Quito, 
vivent  à  la  clarté  du  jour. 

Le  phénomène  des  poissons  vivant  dans  Jl'obscnrité  n'eat 
pas  nouveau  ,  puisque  dans  les  eaux  dormantes  du  Der- 
byshire  en  Angleterre  (i) ,  et  àts  grottes  de  Gaylenreuth,  en 

(1}  H.  Faujas  capporte  un  fait  qui  eit  contrai f€  à  cette  assertion  «  aix 


VOL  lot 

AM^n^^gPO  9  9^  VqP  1rWT«  4f»s  lâte$  foÂsUèâ  d'oura  et  de 
Uoi^f  j  Ç^  pé^h^  d^  tfiritQP  «  quoi^'elles  soient  éloignées  de 
\Qt^  ifi^i^^^ii ,  iç4  >»3f  e?  4ievé<$a  a4-dçi$u3  Ms  eaux  voisines» 
P^Cf^  }ft  province  ii^iQwiQf  1^  mugissement  souterrain  qui 
^us^qfnp^dgoe  le^  UeinU^in^Q^  de  terre ,  les  masses  dé  rocbe 
^i^i&^  <:rpi(  e q tendra. ^ronier  delà  voûte sor  laquelle  cTn 
i^fcb^  9  rimmeiMiç  quantité  d'eau  qoî  sort  de  la  terre  dans 
U^  i\^W  1^$  plu9  dec$  9  lors  des  e^^plosion^  volcaniques ,  et 
beaucoup  d^aotres  phénomènes ,  annoncent  que  tout  le  sol 
4f^$  |>la|i^i9kmE  o^t  xniAé  et  vide  en  dessous. 

Çf!p4Pdant»  .iBi'U  est  Caçiie  de  coipcevoir  de  vastes  bassin» 
mmterrainS)  pleins  d'e^u  et  nourrissam  des  poissons ,  il  n'est 
pa$  si  facile  d'expliquer  comment  ees.apifnaux  sont  aspiréa 
p^>  çej^  volcans ,  comraiaint  ils  soirt  aoideiRés  lâoc  toises  de 
b^4f#r  9  et  vomi^  soit  par  le  i^ratère ,  foit  par  les  £eBies  laté- 
r^le»»  Voudra-t-on  supposer  que  les  pimelodes  existent  dan» 
}e$  b^^ii^^  ^uterrains  ^  à  in  hauteur  même  d* où  ils  sortent  P 
Çoii>m^t  concevoir  leitr  origine  daéa  une  position  si  exira^ 
pr4ifi>9|ife9  dans  le  flanc d'ufî  cdiie  si  souvent  échauflËéP L'état 
d«  ço^ervatioo  dajE^  lequel  on  les  trouve  ^  fait  croire  que 
Çi9a..Yoi<^9l^^  l^s  plMis  élevés  et  les  plus  actifs  du  globe ,  é|»rau« 
)^m  d^  lempa  en  temps  de3  mouvemens  coovulsifs  âao&  ie^ 
quels  le  développement  du  calorique  est  mc&ns  considérabio 
qu'im  devrpit  (e  âiippoaer  9*  les  tremblemens  de  terre  n'ae- 
Cop)p£^nant  pas  toujours  ces  phénomènes;  peut-être  qua 
'dani»l^  divers  compartimens  que  Ton  peut  admettre  dana 
rîniérieur  d'un  volcan  ,  Tair  se'condense  de  temps  en  temps^ 
eA^^^AtrUiue  à  élever  Teau  et  les  poissons  ;  peut  être  sortent^ 
il«.<d'une  càvilé  lointaine  de  celles  qui  vomissent  le  feu  v^oi-» 
caniques  peut-êtrct  enfin^  le^s  boues  argileuses  dans  lesquelles 
c«s  animaux  sont  enveloppés  »  les  défendcat-eUes  d'une  forte 
chaleur. 

Nous  venons  de  passer  en  revue  les  phénomènes  les  plus 
remarquables  qui  caractérisent  les  volcans  brelans  prapre- 
ment  ^iis\  nous  avons  vu  quelle  étpit  leu«r  qfijinière  d'é|redrani$. 
ieur  é4:at  ordinaire  de  calme  et  de  repos;  npt^l^^s  avons  {suivif( 
avec  iiL  Breislak,  en  prenant  le  Vésuve  pour  exemple,  dans. 


»«ii  II»     Jim  I  i^j'.i  I 'wi  »  Ij  ■»<  wis  ■iiMw»ii»«i^r»«^wiww 


mojil  pour  la  srrotte  dié  Devîls-Arse ,  en  Derbyshire,  oii  «on  guide  lui. 
avoit  aëshicé;  qu'on  trouvoît  dès  poissons  noirs  qui  viroient  dans  un  ruis* 
sewi  AWt^rwn.  Vn.d^çee  pr^teilidus  poisson^  litcifii^es  j  qu'on  lui  montra 
deJQÎD,  n'étolt  qu'^j»  n^ajheureux  têtard  de  gcenQ^ilIe,  dont  cet  homme 
s'étoît  muni  pour  exciter  Tétonnement  de  notre  voyageur,  qui  ne  fut 
point  dupe  de  %étte  petite  supereheria,  et  qui  força  son  çnid«  d'en 
convenir. 


aoa  VOL 

toutes  leurs  périodes  de  farear ,  depuis  leurs  premiers ''mv- 
gissemens  jusqu'à  leurs  plus  affreuses  convulsions.  Nous 
avons  admiré  avec  effroi  ces  vastes  courans  enflammés 
s^échappant  des  flancs  déchirés  de  la  montagne  9  détruisant 
tout  objet  placé  devant  eux ,  et  se  précipitant  enfin  au  milieu 
des  flots  de  la  mer.  Nous  avons  examiné  avec  Spalianzani  les 
phénomènes  qui  se  passent  «\  leur  surface  ;  ces  énormes 
soufflures ,  ces  soupiraux  affreux  qui  projettent  au  loin  des 
lambeaux  de  lave  ramollis. 

Nou^  avons  vu  le  cratère,  ce  sominet  creux  et  évasé,-  sujet 
il  mille  changemens  de  profondeur  ,  de  diamètre  9  de  hau- 
teur et  de  figure ,  reisté  calme  d'abord  ,  et  comme  étranger 
aux  grandes  scènes  qui  ébranloienl  sa  base  9  s'écrouler  tout 
à  coup  dans  ses  propres  abîmes,  et  projeter  dans  les  airs 
ses  immenses  débris  qui  retombent  au  loin  sons  la  forme  de 
grêles  ou  de  pluies  de  sable9  et  qui  portent  partout  ou  la  mort. 
Ou  la  ruine  et  la  consternation.  Ces  grands  phénomènes  qui 
sont  communs  à.  la  plupart  des  volcans  9  nous  ont  amené  à 
l'examen  des  éruptions  boueuses  et  'aqueuses ,  sur  lesquelles 
on  s'est  souvent  mépris,  qu'on  ne  doit  point  nier  sans 
restriction ,  mais  qui  ne  sont  9  ainsi  que  le  dit  fort  bien 
M.  Cordier,  gue  des  accidentels  dans  la  série  des  phénoniènes 
essentiellement  vokaniques, 

-  En  iTous  éloignant>ainsi  des  volcans  ordinaires ,  nous  nous 
approchons  de  ceux  qui,  par  leur  marche  ,  leur  situation ,  le 
genre  particulier  de  leurs  éruptions  9  et  beaucoup  d'autres 
caractères  qui  leur  sont  propres  9  ont  mérité  des  noms  et 
des  places  distincts;  ce  sont  les  volcans  d'air,  autrement 
nommés  vaseux  ou  salses;  et  c'est  sous  cette  dernière  déno- 
mination que  nous  les  indiquerons ,  en  attendant  qu'on  en  ait 
adopté  une  meilleure ,  ce  qui ,  au  reste ,  est  de  peu  d'im- 
portance. 

DES     SALSES. 

Les  vrais  naturalistes  ne  se  laissent  point  éblouir  par  les 
objets  brillans'et  par  les  phénomènes  éclatans  ;  ils  savent 
que,  par  cette  raison  même,  ils  ont  souvent  attiré  le  regard 
curieux  des  observateurs  ;  qu'ils  sont  al  bien  connus ,  qu'on 
ne  peut  voir  aujourd'hui  que  ce  que  tant  d'autres  ont  déjà 
vu  ,  et  que  la  science  ne  peut  en  espérer.que  des  répétitions 
sans  fruit.  Il  en  est  tout  autrement  d'une  foule  de  sujets  moins 
attrayans  9  il  est  vrai,  mais  qui  promettent  à  ceux  qui  les 
étudieront  avec  soin  et  persévérance,  des  résultats  d'autant 
plus  précieux,  qu'ils  sont  inattendus. 

Les  salses  9  ces  espèces  de  bourbiers  argileux  |  d'où  Ton 


VOL  ao3 

voit  s'échapper  qaelques  balles  d^air ,  étoîent  du  nombre  des^ 
objets  délaissés;  ils  sont  encore  à  peine  connus  de  la  plupart^ 
des  naturalistes ,  et  ignorés  des  gens  du  inonde. 

MM.  Spallanzani ,  Vallîsnerî ,  Pallas  et  Ménard-de-la 
Groiêf  ont  donné  leur  attention  à  ces  petits  volcans  froids  , 
en  ont  publié  d'excellentes  descriptions  ;  cependant ,  nous 
ne  connoisstons  guère  que  Délomieu  ,  Spallanzani^  Yallis- 
neri  et  Ménard-de-la-Groie  ,  quilles  eussent  véritablement 
étudiés  (i).  £n  résumant ,  dit  M.  Ménard ,  ce  qu'on  trouve 
dans  les  auteurs  sur'  les  salses  dés  différens  pays ,  et  ce  que 
f  ai  exposé  moi-même  sur  celles  du  Modenois,  on  peut  dé^ 
finir  une  salse  en  général  : 

«  Éruption  qui  se-fait  dans -une  profondeur  inconnue  dii 
<c  sein  de  la  terre  à  sa  surface*,  continuellement  ou,  presque 
<(  continuellement ,  et  depuis  des  temps  immémoriaux  (  ainsi 
«  que  celles  iies  mofettes ,  des  fumeroles,  des  eauxtbermale^ 
«  et  des  fontaines  bitumineuses  ) ,'  d'un  ou  plusieurs' courans 
«f  divisés  et  tant  soît  peu  interrompus ,  comme  ii  paroît  k  Vex^ 
«  térieur  ,  ou  intermitténs  ;  de  gaz  qui , 'pour  l'ordinaire  du 
«  moins  ,  est  de  l'hydrogène  carboné  ,  mêlé  d'acide  cafbo- 
tf  nique,  avec  de  l'eaâ  peu  abondante ,  sans  chaleur  nota- 
«  ble,  salée  de  muriâte  de  soude ,  mêlée  d'un  peu  de  pé- 
«  trole  ou  de  naphtè  ,  et  qui  tient  délayée  de  l'argile  grise*, 
«  laquelle  ,  en  sedéversaht  au  dehors  à  l'état,  de  fange  plus 
«  ou  moins  épaisse  ,  forme  une  exubérance  ordinairement 
«  peu  considérable,  comme  urte  ;?Msfai/c',  ou  un  cône  sur- 
«  baissé  et  tronqué ,  ayant  à  son  sommet  un  trou  en  forme 
«  d'entonnoir ,  ou  petit  cratère ,  toujours  lubréfié ,  bouil- 
tt  lonnant  et  baveux.  »  A  cette  définition  ,  où  l'on  reèpn- 
noU  toute  la  réserve  et  toute  la  prudence  de  son  auteur,  nous 
ajouterons  d'après  luimêmeet  d'après  Spallanzani  (2)  :  Qite 
les  salses  sont  toujours  voisines  des  fontaines  ou  des  filtra*  ' 
tions  de  pétrole  ;  ,, 

Qu'elles  rejetteni;  presque  toutes  des  fragmens  de  pierre 
calcaire  ,  degrauwackes  ,  des  pyrites  ,  des  morceaux  de  fer 
oxydé  manganésifère  ,  le  tout  empâté  dans  l'argile  grise  ,  qui 
forme  la  masse  de  leurs  éruptions  ; 

Qu'en  creusant  sous  la  base  de  leur  cône  ,  on  trouve  unç 
terre  extrêmement  gluante  ,  ayant  l'odeur  de  pétrole  ; 


(i)  Descriotion  de  Tëtat  des  salses  du  Modeoois  ,  dans  Tété  de  iSi4  ; 
indication  d'effets  semblables  qui  ont  été  observés  dans  d'autres  con- 
trées ,  etc. ,  par  F,  J.  B.  Aj[«nard-de-la-Groiê  ,  coirespôndant  de  Tlnstitut, 
Journal.de  {xjbys. ,  avril  1818. 

(2)  spallanzani.  Voyage  dans  lés  Deux,-Siciles ,  t.  5  j  chap.*XLI. 


V, 


P<4  VOL 

.  Qoe  IfisbuUes  et  le^  jets  4a  g9z  qui  s^écbappanl  è  tf^rer» 

Feau bourbeuse  et  sellée,  q«i  se  trouve  iQ«j6urs  d^s  U|  ca- 
rité  qui  est,  à  leur  sommet  p  peyvent  changer  4e  place  et  de 
direction ,  si  on  lefir  oppose.  Ma  obstacle  invincible  ;  que  si 
Ton  bouche  toutes  les  issues  d'une  salse  %  il  s'en  Quvre  une 
autre  dans  un  terrain  voisin* 

Qu'eniio  «  et  c'est  le  fait  1q  plios  remarquable  ,  c'est  que  ce 
gaz  est  toujours  de  Thydrogène  carboné  m$lé  d-acide  car- 
bonique y  OU  du  m^i^s  y  qu'on  l'a  toujours  trouvé  t^l  dans 
toutes  les  salses  qui  ont  été  étudiées  avec  soiid  ;  qi|e  son 
dégagement  est  toujours  accompagné  d'un  br^it  sp^r4  qui 
semble  conduire  l'ascension  de  la  bulle  jusqu'au  moment  oji 
elle  crève ,  avec  un^  petite  détonation  proportionnée  à  son 
diamètre  qui  est  très- variable ,  et  qui  atteint  qi^elqueibis  pis^  ' 
qu'à  |6  pieds  sur  une  hauteur  de  90  ^  âo  ;    . 

Qu'à  la  suite  de  ces  bulles  ^  il  s'e(ïeçtf\e  des  espèces  d'écU- 
jboussures  qui  chassent  l'argile  délayée  k  une  hauteur  et  à 
j^ne  distance  proportionnées  ^  leuc  grosseur  ; 
;  Que  les  cônes  des  sajises  sont  d'une  hauteur  variable ,  mais 
ipi'ils  ne  méritent  presque  jamais  la  dénomination  de  mon- 
tagnesy  ni  même  de  collines  i  et  que  Leur  m^sse  n'excède  pas 
ordinairement  celle,  des  ouvrages  faits  de  main  d'homme,  et 
qu'en  raison  de«la  matière  molle  et  susceptible  de  se  délayer 
dans  l'eau  qui  les  constitue  :  leur  fi^rme,  leur  volume  peut 
«quelquefois  s'effacer  eu  entier  ; 

Qu'enfin,. en  raison  de  l'absence  de  la  chaleur  et  des 
matières  véritablement  fooduiss  ,  les  salses  ne  peuvent  pas 
m|lme  être  considérées  comme  des  volcans  naissans^ 

Pour  donner  une  idée  plus  précise  des  matières  compo- 
santes des  salses ,  je  rapporterai  le  travail  d'analyse  de 
Spallanzani. 

"'  La  terre  des  salses-,  et  parti cuHère-ment  celle  de  la  Maipa 
dans  le  pays  de  Modène  ,  est  blanchâtre ,  happe  ibrtement 
à  la  langue,  décrépite  au  feu.,  fond  au  chalumeau  ^  donne 
toujours  une  forte  odeur  de  pétrole  dans  sa  cassure  fraîche, 
et  ne  produit  cependant  pas  de  flamme  sur  les  charbons  ar- 
dens  ;  elle  a  une  saveur  salée  et  s'efHeurît  au  soleil. 

Trois  mille  six  cent  vingt -quatre  grains  de  cette  terre  , 
soumis  à  la  distillation  pendant  huit  heures  au  bain,  de 
sable  ,  sous  l'appareil  pneumato-chimique  à  mercure  ,  don- 

.  nèrent  deux  pouces  et  demi  cubes  de  gaz  acide  carbo- 
nique ,  quatre  cent  cinquante -six  grains  d'eau  et  trois  grains 

<  de  pétrole  qui  surnagèrent  ;  et  le  résidu  produisit  cyiarante* 
huit  graios  de  muriate  de  soude» 


VOL  aoS 

Vtk  qniittdl  docimantlqtie  Aé  tniit  terré  £siQl(fe  et  latée  » 
a  donné  : 

Siiièe*    *    •    •••'••    •    •      4^ 

Âlotnine •     .     «      3i 

Ch^ux.  .•••..•.       i5 

Magnésie   ....»•..  S^a 

Fer 4,6 


97,8 

Qaatit  à  Teaa  troalile  et  limonease  qai  sort  sans  cesse 
de  Ta  salse  dé  Maina ,  vingt-quatre  onces  évaporées  à  la 
simple  température  de  l^atmosphère  produisirent  une  once 
et  demie  de  muriate  de  soude  ;  à  Tégard  du  gas  hydrogène, 
sans  lequel  lés  salses  n^existeroient  pas,  Todeur  seule  in 7 
dique  qu^il  nVst  point  sulfuré;  il  brûle  avec  une  tiamme 
lente  et  bleuâtre  ;  il  colore  légèrement  en  rouge  la  teinture 
de  tournesol ,  et  agité  avec  lui  9  la  couleur  rouge  de  cette 
teiiiture  prend  plus  d'intensité  ;  en  opérant  ainsi  avec  Teau 
de  chaux  ou  bien  de  la  teinture  de  tournesol  9  il  y  a  absorption 
de  la  vingt-unième  partie  du  gaz.  C'est  donc  de  Thydrogène 
carboné  ,  en  tant  que  celui-ci  est  mêlé  simplement  avec  le 
gaz  acide  carbonique. 

t^our  le  pétrole ,  son  existence  n^est  pas  équivoque  ;  il 
ise  manifeste  par  son  odeur ,  surtout  pendant  la  combustion 
du  gaz. 

-  Dans  l'analysé  du  gaz  de  Teau  et  de  la  terre  d'une  autre 
salse,  de  celle  ieSassuolo^  Spallanzani  a  trouvé  quelques 
différences  qu'il  faut  noter  ici. 

Le  gaz  parut  évidemment  sulfuré ,  pnisqu'en  brâJant  il 
déposa  des  molécules  de  soufre  dans  les  vases  oà  l'oDenopère 
la  combustion,  tout  en  donnant  toujours  cependant  une 
odeur  sensible  de  pétrole  ;  mais  il'  rougit  anssi  le  sirop  de 
violette ,  et  précipite  l'eau  dé  chaux  ;  ce  qui  prouve  qu'il 
est  allié  à  de  l'acide  carbonique  comme  celui  de  la  salse  de 
la  Maina. 

L'eau  qui  découle  du  petit  cratère  à  la  quantité  de  Vingt- 
quatre  onces,  bien  filtrée,  a  donné,  comme  la  première» 
une  once  et  demie  de  muriate  de  soude  par  l'évaporation. 

L'argile  est  la  même  pour  la  couleur  et  l'aspect  :  soumise 
à  la  distillation,  elle  a  produit  du  pétrole  et  du  gaz  acide 
carbonique  ;  et  par  le  lessivage  9  elle  a  donné  du  muriate  de 
soude. 


V 


3o6  VOL 

ïlnfin  ;  an  qurSnt^l  docimastique  d«  eette  terre  àossî  Xs- 
tîliée  et  lessivée  ,  a  donné  :       ^ 

Silice-..     ........'.     .,    ..    ..        4-9 

Alnmine 3o 

Cliaux.     .'    .    .     .    .     .*    .'    .      '  io,3 

Magnésie.'    .     '    .•    .-..•.■       3 

Fer!    .     .     .    .     . 3;6         ' 

io3,9 

Gonnoissant  maintenant  parfaitement  les  principes  cons- 
titaans  des^salsés  et  les  différens  flaides  qu^elles. dégagent  ^ 
pous  rapporterons  la  relation  que  les  habitans  de  Sassuolo 
firent  à  Spallanzani,  de  Tune  des  éruptions  de  leur  salse. 

«c  II  y  a  trois  ans,  me  dirent-its,  que  nous  en  vîmes  écla- 
te ter  une  très-forte  ;  ce  petit  cône  de  terre  que  vous  avez 
(c  remarqué  aujourd'hui ,  et  qui  reste  à  peu  près  tel  quand 
<c  la  salse  est  en  repos,  disparut ,  et  à  sa  place  s'éleva  tout- 
ce  à-coup  une  grosse  tumeur  de  fange  très- molle ,  ayant  plu- 
a  sieurs  pieds  de  circonférence.  Bientôt  cette  tumeur  creva 
<c  avec  un  bruit  semblable  à  un  petit  coup  de  canon  :  au  même 
cr  instant  une  immensité  de  terce ,  accompagnée  de  fnmée , 
ce  fut  lancée  très-haut  dans  les  air$ ,  et  retomba  sur  la  salse 
<r  ipême  et  alentour.  Un  moment  après  se  forma  une  autre 
w  tumeur  semblable,  qui,  crevant  avec  le  même  bruit',  pro- 
<r  j.eta  dans  les  airs  une  aussi  grande  quantité  de  terre;  il  en 
«  fut  ainsi  des  explosions  suivantes ,  qui  se  succédèrent  avec 
<r  les  mêmes  intervalles.  Plusieurs  d'entre  nous  enfent  la 
«c  hardiesse  de  s'approcher  du  centre  de  l'explosion  ;  ils  ne 
(T  virent  rien  qui  ressemblât  à  un  gouffre  ;  ils  remarquèrent 
«  seulement  une  cavité  plus  profonde  qui  se  fermoit  aussitôt 
«  après  la  rupture  de  la  tumeur.  La  crise  dura  trois  heures; 
«  après  quoi  les  tumeurs  et  les  jets  de  terre  diminuèrent  peu 
rr  à  peu  :*au  bout  de  quelques  jours  ^  la  salse  revint  à  son 
«  premier  état ,  c'est-à-dire  à  celui  où  vous  la  voyez.  Cette 
«  éruption  forma  un  courant  boueux  qui  gagna  le  pied  de  la 
er  colline  ,  et  s'étendit  dans  la  longueur  d'un  demi-mille.  » 

Cette  relation,  exempte  de  tout  esprit  d'hypothèse ,  donne 
une  idée  de  ce  que  peuvent  produire  les  éruptions  des  salses; 
«t  M.  Ménard ,  qui  en  a  visite  une  trois  }ours  après  seulement 
qu'elle  avoit  fait  son  éruption  ,  fut  bien  à  portée  ^'en  appré- 
cier les  effets  ,  puisque  tout  ce  qu'elle  avoit  projeté  étoiien- 
core  sur  place  et  parfaitement  humide. 

Cette  salse  (  salsa  délia  rocca  Sanhi^Muria  )  ,  qu'il  visita 
le  20  août  i8i4f  ne  présentoit  que  deux  cônes,  dont  Tun 


VOL  ao7 

avoit  fait  éruption  si  nouvellement,  qiie.Iè  ig;  an  rapport 
des  paysans,  il  faisoit  entendre  encore  un- assez  grand  bruit. 
Pour  rinstant,  cette  salse  ^toit  redevenue  parfaitement 
tranquille,  et  il  ne  sVn  dégageôit  ni  air,  ni  eau,  ni  boue;  mais 
elle  lui  offrit ,  suivant  ses  propres  expressions ,  abstraction 
faite  de  la  nature  des  matières,  l'image  la  plus  fraîche  et  la 
plus  parfaite  d'un  volcan  en  miniature.  Parmi  les  la»es  de 
fange ,  déversées  sur  Therbe  du  pré  ,  comme  celles  du  \é-^ 
suve  au, milieu  des  vignobles.,  il  distinguoit  au  premier 
abord  les  anciennes  et  les  nouvelles  ;  les  vieilles  ,  devenues 
dures  et  blanchâtres ,  et  les  dernières  humides  ,  noires  et  si 
molles  y  qu^on  ne  pouvoit  marcher  dessus.  Elle  exhaloit 
encore  une  odeur  d^hydrogène  et  diacide  muriatique;  la 
longueur  de  cette  nouvelle  coulée  qui  dépassoit  les  an- 
ciennes ,  étoît  de  vingt-  cinq  pas  ;  sa  partie  supérieure  étoit 
nniè  ;  son  extrémité  inférieure ,  qui  s^ étoit  étendue ,  portoit 
de  grosses  rides.  Enfin  le  cane  qui  Tavoit  épanchée  avoit 
cent  cinquante  pas  de  tour  et  quatre  à  cinq  mètres  de  hau- 
teur ;  son  sommet  portoit  un  petit  cratère  dont  le  limbe 
étoit  échancré  du  côté  où  la  vase  avoit  débordé.  A  cdté  de 
ce  cône  en  étoit  un  autre  ancien  qui  ne  conservoit  plus  de 
cratère, et  étoit  en  partie  couvert  d'herbe.  Sur  Tun  et  i'^iutre 
on  voyoit  beaucoup,  de  débris  pierreux  ,  petits  et  moyens, 
de  calcaire  schisteux  avec  des  portions  de  veines  spathiques. 
M.  Ménard  en  sentit  aussi  en  enfonçant  son  bâton  de  voyage 
au  milieu  de  la  boue  du  cratère  ;  mais  il  n^  en  avoit  point 
d'apparentes  dans  les  coulées. 

11  arrive  cependant ,  quelquefois  que  -les  salses  en  proi- 
jettent  d'assez  grandes  quantités  et  à  des  hauteurs  éton- 
nantes ,  qu'elles  divergent  en  partant  de  la  bouche  et  vont 
retomber  à  des  distances  assez  considérables  du  centre  d'où 
elles  sont  sorties.  Il,  est  possible  qu'en  pareil  cas  les  chocs  et 
les  collisions  qu^elles  éprouvent  soient  capables  de  produire 
des  étincelles  susceptibles  d'allumer  l'hydrogène  qui  joue 
toujours  l'un  des  principaux  rôles  dans  ces  éruptions ,  et  qui 
peut  donner  naissance  aux  flammes  qu'on  assure  avoir  ob- 
servées quelquefois  ,  ce  qui  est  contraire  cependant  à  ce  que 
nous  produisons  par  l'art ,  puisqu'on  peut  impunément  pro- 
voquer des  étincelles  par  le  frottement  d'un  silex  sur  une  roue 
tournante  d'acier ,  sans  allumer  le  grisou  des  mines  qui  est 
de  l'hydrogène  ,  que  la  plus  petite  flamme  fait  détonner. 

Les  salses  ont  encore  un  état  moyen  d'agitation  qui  est 
intermédiaire  entre  leur  repos  et  leurs  éruptions.  Les  habi- 
tans  qui  les  a  voisinent  les  comparent  aune  vaste  chaudière 
en  ébullition  qui  jette  de  l'eau  et  d^  la  fange  à  la  hauteur  d'un^ 


V 


«o8  VOL 

homme ,  ftvcoun  fcnrit  qilî  st  fait  «tltétidlreft  un  uifllc  et  diâini 
de  distance ,  et  iès  assurent  que  té  moovehiebt  â  lied  quand 
il  doit  pleuvoir  ,  et  péndafti  lA  pitiie  ntétftië.  On  à  «neore  re- 
marqué que  les  grandes  ërufkions^  qui  AoUt  d'ailleurs  it^s- 
rares ,  sont  précédées  d'un  calme  absolu  qui  a  quelque  chose 
dç  knenaçant. 

Ainsi  que  M.  Ménard ,  Spallànzatii ,  ie  contente  it  éotl^ 
signer  les  faits*,  et  n'en  donne  aucune  eïpHcatîdh  ;  mais  il 
fait  un  rapprochement  très-heureux, qui  est  préférable  à  ntiè 
explication  hasardée.  Je  ferai  rettaarquer,  dît-îl»  qu'il  etii^e 
un  rapport  singulier  de  coexistence  et  indubitablemetit  de 
nature  entre  les  salses ,  les  exhalaison^  d'hydrogène  qui 
donnent  lieu  aux  fontaiikes  et  abx  terrains  ardens ,  et  les 
sources  de  pétrole^  Elles  ont  même  été  confondues  trèâ- 
louvent  ensemble  ;  car ,  quand  ott.veot  découvrir  daiis  lëô 
auteurs  quelque  chose  de  relatif  auï  salses  et  aux  feux  natu- 
rels, c'est  à  l'article  du  pétrole  qu'il  faut  le  chercher.  Il 
ajoute  enfin,  dans  un  autre  passage  ,  que  s'il  étoit  possible 
de  recouvrir  une  fontaine  ardente  d'une  forte  touche  d'ar- 
gile ,  on  changeroit  eette  fontaine  en  une  véritable  salsë ,  et 
que  s'il  étoit  permis  de  curer,  pour  ainsi  dire  ,  une  salse  en- 
la  débarrassant  de  tout  ce  qu'elle  a  de  fangeux ,  on  la  trans- 
formeroit  en  une  fontaine  ardente  quMl  suffiroit  d'allumer. 
Le  nom))re  des  salses  connues  est  peu  considérable.  Oti 
cite  : 

'  DANS  LE  PAYS  DE  MODÈNE  ET  DE  REGGIO. 

Là  salse  de  SûssuûIo  ou  de  Monte-Gibbio ,  décrite  par 

Spallanzani  et  Ménard. 
-^  deila  Rocca  Santa^Marta  ou  dtBe  Pratè ,   décrite  par  Mé^ 

nard  seulement. 
.^  deila  Maina  ,  décrite  pat  Spallanzani  et  Ménard. 

—  de  QuertiHfh  ,  décrite  par  Spallanzani. 
*—  de  Nirano  ,  décrite  par  Spallanzani. 
'—  de  Casola^  décrite  par  Spallanzani. 

Elles  sont  connues,  dans  ce  pays,  soiis  le  nom  dé  bolîUori. 

DU  PAYS  DE  PABMR 

SalsI^.  de  Bîocdta^  à  dix  milles  de  Parme,  près  deTorrechian» 

—  de  Barbote,  > 

Là,  elles  sont  connues  sous  le  nom  de  got-golL 

DANS  LE  BOLONNAIS. 

S  AISE  deSassfmOfk  trois  on  quatre  milles  du  bourg  de  Castel- 
S.-Pietro.  (  Ménard.  ) 


VOL  ,^ 

-de  Cadùas^,  en  allant  à  ^assideone.  Elle  ne  paroft  point 
avoir  jeté  d  argile  jusqu'à  présent.  (  Ménard.) 

EN  SICILE. 

Saise  deMacaluba,  entre  Arragon  et  Gîi^enli ,  décrite  par 
Dolomieu  ,  et  l'qne  des  plus  célèbres.  ^      • 

JSiV  CBIMÉE.. 

Same  &  r«™«rt,  «iansnie  de  ce  nom  et  à  douze  werstes  de 
la  ville ,  déente  par  Pallas.  ^cs  uc 

A  JAVA. 

Saisb  «fe  Grobogan ,  h  l'ouest  de  Blora  et  de  Jipanc .  k  ]'<.«* 
de  Timor.  (  T.  Maltebrun,  Précis  de  la  Géographie  un  - 
verselle  ,  lom.  IV,  pag.  iia,  liv.  76  ,  Océanique.) 

AUX  ANDES, 

Salse  a  Tùrbaca,  village  indien  où  l'on  voit  dix-huit  à  vineT 
cônes  contigns  qui  n'ont,  que  sept  à  huit  mètres  de  ha^ 
teur ,  décrite  par  Humboldt. 
A  l'article  Salse*  de  ce  Dictionnaire,  on  trouvera  la  des- 

cnption  de  la  plus  remarquable  de  toutes,  celle  de  Maca^ 

tuba  ,-en  Sicile. 

Les  fontaines  iailHssantes  d'eau  chaude  qui  existent  en 
Islande,  et  dont  la  principale  se  nomme  le  Geyser,  ne  doi- 
vent point  être  confondues  avec  les  salses;  ses  jets  bouillanâ 
et  alcalins  ont  la  propriété  de  dissoudre  la  silice,  et  de  la  dé- 
poser sur  les  corps  environnans  de  la  même  manière  nue 
certaines  eaux  dissolvent  et  déposent  de  la  terre  calcaire 

Celte  source  remarquable  est  située  dans  le  voisinaee  de 
l'évêché  àeSkalhoh,  près  de  l'habitation  appelée //««i&di/ 
et  en  face  de  la  montagne  de  Longafeil.  Ses  jets  atteignent 
quelquefois  la  hauteur  de  soixante  à  soixante-dix  toises.  On 
trouve  également  sur  les  bords  du  Strok  une  autre  source 
jaUhssante  voisine  du  Geyser,  dont  on  doit  une  description 
et  une  figure  à  M.  Ohlsen  ,  officier  danois  (i).  ^ 

Des  Solfatares. 

■  Les  solfatares  et  les  soufrières  sont  généralement,  consi- 
dérées comme  les  cratères  encore  fumans  de  vieux  volcans 
qui  s  éteignent  ;  leur  forme  généralement  circulaire ,  leurs 

■  — 

(1)  Journal  dei  Minet    tom^Si ,  fig, 
XXXVI.  j^ 


I 


/ 


aïo  VOL 

bords  escarpés ,  rexcavalibn  de  leur  sol  qai  résonne  sotfs 
les  pas  du  voyageur ,  les  fumées  qui  s^échappenl  des  cre~ 
yasses  dont  il  est  criblé,  la  cbaleur  qui  s'en  dégage,  Teau  ré- 
duite en  vapeur,etle  soufre,  Tarsenic  et  Fammoniaque  qui  se 
^ublinieat  à  Tentour;  tout  porte  dans  ces  lieux  Tempreinte 
et  le  caractère  du  feu ,  mais  d^un  feu  en  quelque  sorte 
étouffé  ,  et  plus  rapproché  de  celui  de  nos  laboratoires  que 
de  tout  autre. 

Ce  n'est  jpoint ,  en  général,  au  sommet  des  volcans,  ce 
n'est  point  sur  les  talus  de  leur  cratère  qu'il  faut  cherchelr 
les  courans  de  laves  plus  ou  moins  compactes  qu'on  ren- 
contre si  communément  à  leur  base ,  et  qui  forment  le  massif 
ou  les  fondations  de  La. montagne.  Les  scories  légères,  les 
lapilli ,  les  ponces  ,  les  émaux  et  tous  les  produits  de  la  sa- 
blimation  et  de  l'altération  occupant  presque  exclusivement 
cette  région  terminale ,  et  en  raison  de  leur  peu  de  densité  , 
de  leur  excessive  légèreté  ,  du  nombre  infini  de  points  sur 
lesquels  les  vapeurs  acides  ont  prise  ,  ces  lieux  présentent^ 
en  général,  l'image  de. la  destruction,  de  la  décrépitude  et  de 
la  plus  parfaite  stérilité. 

La  solfatare  qui  a  donné  ce  nom  à  tons  les  lieux  analogues, 
-  et  qui  paroît  être  la  plus  étendue ,  est  celle  de  Pouzzole  , 
près  Naples. 

.  .Ecoutons  encore  M.  Breislakqui,  ayant  fixé  p  résidence 
tout  auprès  de  ce  vieux  cratère ,  et  Tayant  considéré  comaie 
son  propre  laboratoire  ,  obligeoit  la  nature ,  par  les  moyens 
les  plus  ingénieux,  à  lui  livrer  les  produits  chimiques  quelle 
prépare  et  qu'elle  émane  de  toutes  les  parties  de  ce  lieu  re- 
marquable (i). 

La  forme  du  cratère  de«la  solfatare  s'avoisine  beaucoup 
de  l'elliptique  :  son  grand  axe  est  dans  la  direction  du  S£. 
au  N-£.  Mesurés  de  la  crête  de  la  montagne,  ses  deux  diamè- 
tres ont  ,  l'un ,  769  mètres  (SSg  toises  3  pieds^,  et  l'autre  584- 
mètres  (3oo  toises).  Le  périmètre  supérieur  <est  de  2223 
mètres  (ii4i  toises  ).  Le  côté  qui  regarde  le  sud  et  se  .dirige 
ensuite  à  l'ouest ,  est  beaucoup  plus  bas  que  les  autres  ;  ainsi 
la  solfatare  offre  le  même  phénomène  que  la  majeure  partie 
des  volcans  des  Champs-Phlégréens  ,  qui  sont  échancrés 
dans  leur  flanc  méridional.  La  plaine  de  la  solfatare  est ,  suî- 
rant  le  nivellement  qu^en  a  fait  le  capitaine  Securo^  élevée 
.  de  quarante-huit  toises  au-dessus  du  niveau  de  la  mer. 

Le  côté  méridional  intérieur  du  cratère  ne  présente  qu'une 
agrégation  de  matières  volcaniques  terreuses  avec  beaucoap 

^  ■■      .  '••!'.'  ' 

{\)  Breislak  ^  Voyage  en  Camp. ,~  tom.  a ,  p.  yu 


VOL  iii 

de  mûrceaax  erratiques  de  lave.  Dans  la  plaine  qui  y  répond, 
on  Yoit  quelques  fumeroles,  et  l'on  observe  des  substanceà 
volcaniques  blanchies  et  décomposées. 

On  a  donné  ce  nom  àefumeroles  k  des  vapeurs  chaudes  qui 
s^échappent ,  en  forme  de  fumée ,  des  fentes  de  la  solfatare. 
Leur  chaleur  varie  ,  non-seulement  d^nne  fumerole  à  l'autre, 
mais  aussi  dans  la  même ,  à  divers  m«merts.  Le  ga2  de  ce» 
fumeroles  est  principalement  composé  d'hydrogène  sulfuré 
uni  à  quelques  parties  d'acide  carbonique  et  d'azote,  l/e  tout 
accompagné  d  une  très-grande  dose  d'humidité  ;  ce  qui  prive 
l'hydrogène  de  sa  propriété  inflammable,  et  donne  à  ces  va- 
peurs la  faculté  d'éteindre  les  corps  allumés. 

C'est  cette  grande  proportion  d'eau  réduite  en  vapeur,  qui 
suggéra  a  notre  auteur  Tingénieuse  idée  de  transformer  l'une 
de  ces  principales  fumeroles  en  une  fontaine  abondante, des- 
tibée'au  service  de  la  manufacture  d'alun  qu'il  dirigeoit  alors. 
L'apparence  et  le  volume  de  ces  fumées  qui  s'échappent  avec 
un  léger sifllement',  sont  très-variables  ,  en  raison  delà  tem- 
pérature de  l'atmosphère  ;  c'est  ainsi  qu'elles  paroissent 
beaucoup  plus  volumineuses  dans  les  premières  heures  du 
jour,  que  dans  le  moment  où  le  soleil  a  recouvré  toute  sa 
force. 

Les. vapeurs  de  la  solfatare  renferment  souvent  une  petite 
dose  d'acide  sulfurique  libre  ,  qui  résulte  de  la  décomposition 
du  gaz  hydrogène  sulfuré,  et  qui  leur  procure  la  faculté  d'atta- 
quer i'argile  cuite  ,  jet  de  la  transfgrmer  en  alun. 

Les  principaux  produits  de  cette  solfatare  sont  : 

1,^  Les  laces  décomposées ,  qui  proviennent  de  l'altération 
produite  par  l'acide  sulfureux  des  jrapeurs,  et  dont  l'effet  est 
de  détruire  la  cohésion  des  laves  en  faisant  passer  le  fer 
qu'elles  contiennent  à  l'état  de  sulfate  dissoluble  ,  et  en  met- 
tant à  nu  les  diverses  te.rres  composantes,et  particulièrement 
l'argile.  Le  premier  terme  de  cette  décomposition  est  le 
changement  de  couleur,  et  le  dernier  est  Taspect  argileux  et 
blanchâtre.  La  nature  est  très-lente  à  produire  ces  divisions 
dans  la  solfatare  ;  mais ,  du  moment  où  la  décomposition  y 
commence  ,  elle  y  fait  des  progrès  rapides, et  agit  de  l'exté- 
rieur à  l'intérieur  (i). 

a.<^  Les  incrustations  siliceuses  ^  qui  existent  à  la  surface  des 
laves  ou  qui^leur  servent  de  gluten  ,  ou  bien  en(:6re  qui  se 
rencontrent  errantes  dans  la  terre  meuble  sous  Ja  forme  de 
croûtes  de  deux  à  troisNlignes  d'épaisseur  ,  qui  ont  la  cassure 

^  -_ 

(2)  VoycE,  pour  tous  les  détails  de  la  décompdsitioo  des  laTes,  Breislak. 
Voyage  en  Cmû^,  ,  lom.  2 ,  p.  97i 


/ 


919  VOL 

et  le  graîn  du  péchstein^et  qui  ont  beaucoup  d^analogie  avec 
Jes  tufs  siliceux  des  eaux  du  Geyser  en  Islande. 

3.»  Le  sulfure  de  fer  sous  des  formes  rares  et  variées,  et  par- 
ticulièrement sous  celle  d^un  léger  enduit  bronzé  très  remar- 
quable ,  étendu  à  la  surface  de  certaines  argiles  stalactifonnes* 
Ce  sulfure  passe  avec  facilité  à  Tétat  de  sulfate ,  et  c'est  à 
fsa  décoqapositîon  qu'on  attribue  les  principaux  phénomènes 
de  la  solfatare ,  quoiau'on  ne  doive  pas  accorder  à  tous  la 
même  origine, car  quelquefois  ce  sulfure  parott  avoir  été  for- 
mé parla  voie  humide,  et  d'autres  fois  par  sublimation.  Notre 
auteur  a  fait  à  ce  sujet  des  expériences  directes  et  concluantes. 

4-.^  Le  soufre  qui  est  un  des  plus  'beaux  produits  de  la  sol- 
fatare ,  se  trouve  sous  trois  formes  différentes»  en  cristaux 
réguliers ,  en  masses  compactes  et  filamenteuses,  et  en  frag- 
snens  disséminés  dans  les  cavités  d^une  lave  poreuse. 

M.  Breîslak  a  observé  que  si ,  dans  sa  sortie  de  I^  terre  , 
tine  fumerole  rencontre  la  superficie  d'une  pierre ,  le  lieu 
touché  par  la  vapeur  commence  à  se  couvrir  d'humidité  y 
laquelle,  peu  à  peu,  se  condense  en  petites, gouttes  d'une 
extrême  limpidité  et  parfaitement  insipides  ;  bientôt  on  aper- 
çoit à  leur  superficie  quelques  atomes  de  poussière  jaune  , 
et  la  quantité  en  augmente  à  mesure  que  la  gouttc(  grossit. 
Cette  poussière  est  agitée  par  un  mouvement  tourbillonnant 
^t  horizontal  dont  on  ignore  la  cause ,  mais  qui ,  probable- 
nie,nt,  tient  à  quelques  lois  d'atjLraction  qui  précèdent  la 
cristallisation.  L'une  des  particules  de  cette  poussière  va 
s'attacher  à  l'origine  de  la  goutte ,  et  est  bientôt  suivie  de 
foutes  les  autres  qui  vont  s'y  réunir  et  s'y  attacher  aussi.  La 
goutte  veniant  à  tomber  ou  à  s'évaporer ,  laisse  à  sa  place 
une  petite  houppe  de  soufre, composée  d'aiguilles  comprimées, 
terminées  par  dçs  pyramides  à  l'extrémité  desquelles'  de 
nouvelles  gouttes  viennent  s'attacher  et  déposer  de  nouvelles 
molécules  de  ^oufre.  M.  Breîslak  a  constamment  .remarqué 
«que  le  contact  de  l'air  extérieur  est  une  condition  essentielle 
î  la  fo/mation  du  soufre,  et  qu'il  doit  son  existence,  non  i  la 
sublimation ,  mais  à  la  décomposition  du  gaz  hydrogène  sul- 
furé. 

5.'*  Le  sulfate  de  chaux  abonde  à  la  solfatare  et  aux  envi- 
rons,de  manière  à  faire  croire  qii'il  ne  provient  pas  seulement 
de  la  chaux  contenue  dans  les  laves  ,  mais  bien  de  quelques 
niasses  calcaires  rejetées  par  ce  vieux  voicapi  et  analogues  i 
celles  que  le  Vésuve  a  projetées  dans  ses  premières  érup- 
\ions  (i). 

(  1  ]  Feu  M.  Patrio ,  k  qui  l'on  doit  un«  p^trtie  de  rarticie  f<wê  de  cd  Dictioo- 


VOL  aiJ 

G.**  Le  sulfate  de  magnésie  est  tf ès-târe  k  la  Solfatare ,  et  se 
présiento  en  an  seul  endroit  soas  la  forme  d'un  épais  duret 
ou  de  houppes  filamenteuses. 

7.^  Le  sulfate  de  soude  est  aussi  rare  à  là  solfatare  qae  le  sûN 
fate  de  magnésie  ,  tandis  que  le  carbonate  est  très  «  répaoda 
dan<  les  autres  parties  des  champs  Phiégréens. 

8.®  Le  muriaie  d'ammoniaque  est  produit  par  les  deux  plilft- 
fortes  fumeroles  ;  on  le  trouve  soii  en  cristaux  cubiques,  soit 
en  croûtes  épaisse^  k  tissu  strié  comme  celui  du  commerce. 
On  le  recueille  en  le  faisant  déposer  sur  des  tnlleaux  00  dans- 
rintérieur  de  tubes  en  terre  cuite. 

g.*  Les  sulfates  d'alumine  et  de  fer  s'y  trouvent  constamment 
réunis  sons  des  formes  très*varîées  ;  leur  production  s'y  opère 
ou  par  la  décomp6sition  du  sulfure  de  fer ,  ou  par  une  combi- 
naison directe  de  Tacide  snlfurique  provenant  de  l'hydrosol^ 
fure  avec  l'alumine  ou  Tôxyde  de  fer.  L'extraction  du  sdlfate- 
d'aiuniine  avoit  donné  lieu  à  une  fabrique  très^intéressante  y. 
dont  M.  Breislak  avoIt  considérablement  augmenté  les  pro«- 
duits  au  moyen  d'une  foule  de  procédés  ingénieux ,  fondés  sour- 
ies principes  de  la  plus  saine  théorie'.  Tels  sont ,  suivant  lui ,. 
les  principaux  produits  du  cratère  de  la  solfatare  de  Pouztole;. 
on  peut  cependant  y  ajouter  le  sulfure  et  l'oxyde  d'arsenic  et 
quelques  atomes  de  sulfate  de  cuivre  qui  se  rencontrent  aussir 
dans  quelques  autres  solfatares. 

La  solfatare  de  Tivoli,  près  Rome,. n'est  point  comparable* 
\  celle  de  Pouzzole  ;  elle  ne  s'en  rapproche  que  par  la  grande 
chaleur  de  ses  eaux  qui  abondent  en  gaz  hydrogène  sulfuré  etr< 
qui  déposent  une  quantité  énorme  de  chaux  carboliâtée  in- 
crustante ;  il  en  est  de  même  des  lagoni  de  Toscane.  Quant  à. 
la  solfatare  de  la  Guadeloupe,  qui  est  située  dans  la  partie  de 
nie  qui  porte  le  nom  de  Basse-Terre  ,  elle  projette  de  là  fh-  . 
mée  comme  celle  de  Pouzzole  ,  et  son  produit  le  p^us  remar- 
quable est  V arsenic  sulfuré  rouge  qui  porte  le  nom  de  réàlgar 
dans  le  commerce.  Ce  lieu  est  particulièrement  désigné  sou^.. 
le  nom  de  la  soufrière»  M.  le  colonel  Faujas,  qui  a  séjoui'tié 
plusieurs  années  dans  Hle^.et  qui  avoit  visité  plusieurs  fois. 
cette  solfatare ,  y  avoit  recueilli  du  fer  oligiste  tout  àuâsi  beau 
que  celui  de  Stromboli.  Suivant  le  P.  Labat ,  il  existe  dans  la 


B»îre,  en  pottant  de  la  pierre4cak»îre  rej^téè  par  le  VésnTe  ,  k  MmtidëroitV. 
oonffcHrméiiient  k  gaHhéorie,  comme  ajant  été  formée  par  let  fluidu  yoUM- 
niques ,  et  renvoyoit  à  l'article  Folian ,  pour  le  développement  de  ce  « 
f^tème.  Chargé ,  par  ëvéaement,  de  cet  article ,  m«.i8  dc  partafiejiat  point: 
la  théorie  de  ce  savant ,  dont  je  révère  au  reste  infiniment  la  mémoire ,  on 
voudra  bien  avoir  recours  à  oé.  qui  eaa  été  énoaoé  à  Tarticlt  Litve.f.  .£ar 
M.  Patria  lui-même.. 


/ 


*i4  VOL 

même  ile  ,  près  de  Goayve ,  un  lieu  dû  la  mer  bouillonâe  saos 
cesse  et  dont  la  chaleur  permet  d'y  faire  cuire  des  œufs. 

On  connoît  beaucoup  d'autres  solfatares  dans  les  environs 
des  volcans  brûlans;  mais  les  exemples  que  nous  venons  de 
citer  suffiront  pour  caractériser  ces  derniers  efforts  des  phé- 
nomènes volcaniques. On  voit  qu'il  ne  s'agit  plus  d'éruptions» 
de  projections  de  sables  brûlans ,  mais  tout  simplement  de 
quelques  exhalaisons  corrosives  qui  modifient,  altèrent  et- 
décomposent  à  la.  longue  tous  les  corps  qui  se  trouvent  en 
contact  avec  elles; 

Nous  ne  parlerons  point  ici  d'une  foule. d'eaux  thermales  » 
de  grottes  et  de  mofettes  meurtrières.  Elles  sont  abondam- 
ment répandues  dans  les  pays  volcaniques*;  mais  comme  elles 
ne  s'y  rencontrent  point  exclusivement ,  qu'il  en  existe  dans 
toutes  sortes  de  terrains  ,  elles  ne  font  point  parties  caracté- 
ristiques des  lieux  qui  sont  encore  ou  qui  ont  été  rava  géspar 
les  feux  volcaniques. 

Des  volcans  éiétfds. 

Je  ne  comprends ,  sous  la  dénominBilonàe  volcans  éteints^ 
que  ceux  qui  n'ont  donné  aucun  signe  d'incandescence  depuis 
les  temps  historiques  ,  qui  parx)issent  antérieurs  à  la  création 
de  notre  espèce,  et  qiii,  par  kur  éloignement  des  volcans  ac- 
tuellement brûlans  ^  ne  peuvent  point  être  considérés  comme 
ayant  été  formés  par  eux. 

Ces  volcans  du  vieux  monde.,  qui  sont  éteints  de  temps  im- 
mémorial ,  sont  répandus  sur  toute  la  surface  du  globe  ;  il  en 
existe  sur  le  bord  des  mers  ,  dans  les  îles  ,  au  centre  des  cou- 
tiuens ,  sous  toutes  les  latitudes  et  dans  toutes  les  situations 
géologiques.  Beaucoup  d'entre  eux  conservent  encore  aujour- 
d'hui la  forme  et  la  physionomie  qui  appartiennent  auirvolcans 
brûlans  ;  quelques-uns  même  sont  pourvus  de  leurs  cratères 
et  présentent  des  produits  d'une  apparence  aussi  récente  que 
ceux  du  Vésuve  et  de  TËtna  ;  d'autres  ont  été  si  bouleversés 
par  les  révolutions  subséquentes ,  qu'ils  sont  défigurés ,  que 
leurs  cratères  ont  été  démantelés  et  qu'il  n'en  reste  pas  trace. 
Les  ponces, les  scories,  le's  pouzzolanes,  les  matières  vitreuses 
«et  légères  qui  portent  le  plus  évidemment  la  marque  et  l'em- 
preinte du  feu ,  ont  dû  nécessairement  disparoître  les  pre- 
mières, comme^ant  les  plus  superficielles,  les  moins  solides 
et  les  plus  aisées  à  déplacer ,  tandis  que  lès  laves  ,  Compactes 
par  leur  ma^se  jst  leur  pesanteur  ,  ont  résisté  à  ces  mêmes 
'  courans  qui  ont  transporté  au  loin  les  matières  pulvérulenjles 
qui  les  recouvroient. 

Ces  laves  noircis  ^  dures  et  solides^qui  ont  des  traits  de 


t . 


VOL  2i5 

ressemblance  frappans  avec  d^autres  roches  noires  qui  n'ont 
rien  de  commun  avec  les  terrains  volcaniques,  ont  pu  induire 
en  erreur  les  premiers  naturalistes  qui  jetèrent  quelques  deu- 
tes  sur  Pidenlité  de  leur  origine  avec  celle  des  autres  laves. 
Bientôt  ces  doutes  de  Wallérius  et  de  Bergmann ,  qui.n^a- 
voient  alors  rien  que  de  très-sage  ,  puisqu'il  est  certainement: 
des  cas  où  Ton  peut  hésiter  avant  de  prononcer  affirmative- 
ment si  telle  roche  est  un  basalte  ou  un  trapp  ;  ces  doutes., 
disons  -  nous  ,  furent  changés  en  principe  par  la  plupart  de 
ces  savans  :  dès-lors  on  prononça  sans  examiner  ^  on  affirma 
sans  vojr  ;  Tesprit  de  corps  et  d  école  s'en  mêla  ,  et  le  feu.  des 
volcans  fut  à  jarpais  éteint  pour  la  plupart  des  naturalistes  da 
Nord. 

On  nia  donc  positivement  l'origine  ignée  des  volcans  ' 
éteints  la  moins  incontestable  ;  mais  doit-on  s'en  étonner, 
puisque  l'esprit  de  système  fut  poussé  à  un  tel  point  par 
plusieurs  membres  de  la  savante  école  du  respectable  et  ce'* 
lèbre  Werner,  qu'on  refusa  cette  même  origine  aux  subs-* 
tances  vitreuses  qui  sont  les  derniers  produits  des  volcans 
actuellement  brûlansP  «  Je  ne  puis ^  dit  M.  Cordier  ,  me 
«  dispenser  de  relever  une  des  plus  singulières  méprises  dans 
u  lesquelles, llhypothèse  des  formations  trappéennes  ait  en- 
ce  traîné  iine  partie  des  minéralogistes  du  Nord.  Reuss, 
«  après  avoir  supposé  ,  avec  M.  Werner ,  que  presque  tou- 
te tes  les  ponces  qui  une  origine  dite  aqueuse  ,  et  que  Volsi- 
(c  €UeRne  porphynttçuc  est  une  roche  primitive,  embarrassé  de 
M  citer  une  localité  où  le  gisement  de  cette  prétendue  roche 
«  primitive  fût*  avéré  ,  s'est  décidé  à  donner  pour  exemple  lé 
«  pic  de  Ténériffé.  Certes",  lorsque  Wallérius  et  Bergmann 
«  ont  élevé  des  doutes  sur  Torigiae  des  roches  basaltiques 
(c  anomales,  ils  ne  prévoyoîent  guère  qu'on  pousseroU  un 
<r  jour  l'incrédulité  systématique  jusqu'à  niéconnoître  Tori^ 
«  gine  des  laves  qui  forment  la  bordure  immédiate  des  ori-« 
«  ^  fices  volcaniques  encore  fumans  ,  et  qui  sont  les  produits 
<f   les  pIiis>incontestnbles.  (i)  ».  .       .* 

De  cette  lutte  géologique  naquirent  deux  sectes ,  dont  les 
membres-,  en.  raijson  de  leurs  opinions  ,  furent  désignés  sous 
les  noms  de  neptunistes  et  de  pulcanistes  ;  la  discussion  fut 
très-chaude,  on  écrlvit^beaucoup  ,  on  entreprit  en^n  des 
voyages  lointains  pour  se  convaincre  .davantage  ou  pour  se 
convertir  ;  la  science  y  gagna  bon  nombre  de  faits  int^res- 
sans ,   et  les  vulcanistes  s'honorirent  des  savans  distingués 

(i)  Cordi^r  ,  Mémoires   sur  les  substances   minérales  en  masse,     qui 
entrent  (iaiiA  U  composition  des  roches  volcaniques ,  p«  ^6, 


3i6  VOL 

qui  se  rendirent  à  l'évidence  de  leur  tliéorîe.  Voyez  Laves 
et  Basaltes.     ' 

Il  est  donc  reconna  maintenant  par  touà  les  naturalistes 
qui  ont  visité  les  volcans  brûlans,  que  ceux  que  nous  dési- 
gnons ici  sous  la  dénomination  de  volcans  éteints ,  sont  par- 
faitement semblables  pour  leurs  produits  à  ceux  qui  sont  au- 
jourd'hui en  pleine  éruption,  et  que  si  l'on  ne  retrouve  pas 
toujours  les  cratères  qui  ont  dû  nécessairement  vomir  ces 
masses  immenses  de  matières  fondues  ou  scorîfiées  ^  c'est 
que  cette  partie  d'un  volcan  est  sujette  à  toutes  sortes  de  vi'* 
cissitudes  en  raison  de  sa  situation  isolée  et  des  matières 
peu  solides  qui  en  composent  les  orbes  ;  qu'enfin,  on  ne  doit 
point  chercher  un  cratère  sur  chacun  des  pics  volcaniques , 
puisque  la  plupart  du  temps  ces  monticules  isolées  sont  les 
foiblcs  rejetons  d'un  volcan  central.  C'e^t  donc  simplement 
à  l'examen  atte/)tif  des  substances  qu'il  faut  $'ën  tenir  pour 
décider  si  tel  point  est  volcanique  Ou  non  ;  et  dans  l'état  ac- 
tuel de  nos  connoissances  eh  riiînéralogie  et  ëri  géologie  ,  on 
peut  affirmer  qu'il  reste  à  peine  quelques^gisemèns  douteux, 
et  qu'un  nouvel  examen  suffiroit  pour  éclairer  entièrement  à 
leur  sujet.  *    ! 

Les  montagnes  volcaniques  éteintes  forthèilt'quelqtiefois 
des  groupes  assea  étendus;  leurs  sommets  détachés  sont  sou- 
vent coniqiies  et  terminés  par  un  plafèAu  b1eïi  prononcé  ; 
elles  ont  nne  teinte  rembrunie  assez  facile  à  'dlèitingucr  de 
loin  ,  et  si  leurs  escarpemens  sont  arides  et  déii^hàrnés  ,  les 
vallées  qui  les  séparent,  ou  les  plaines  qtil'Vii^nheht  expirer 
à  leurs  pieds,  sont  d'une  fertilité  si  rem^l^qu'àbié  ,  qu'elle  est^ 
presque  caractéristique  pour.ces  sortes'de  terrains  ;  la  Cam- 
panie  et  notre  magnifique  Limagne  en  i^ôtit  de  beaux  exem- 
ples. Il  arrive  souvent  qu'on  rencontre  un  pic  volcaiiiqiie  en- 
tièrement isolé,  qui  s'est  fait  jour  k  travers  un  terrain  lout-à- 
fait  étranger  h  la  volcanisation  ;  mais  si  TÀn  exploire  le  pays 
à  quelques  lieues  à  la  ronde ,  on  parvient  bieniAt  à  rat'tacher 
ces  espèces  de  soufflures  à  un  système  volcanique  de.  quelque 
étendue.  '   *     /    / 

Il  existe  ,  dans  les  contrées  dont  nous  parlons ,  dès  parties 
qui  portent  encore  si  bien  l'empreinte  indélébile  4u  puissant 
agent  qui  les  a  ravagées,  qu'elle  n*a  point  échappé  aux  sim- 
ples habitans  qui  les  eultivent,  et  que  les  noms  qui  leur  sont 
consacrés  désignent  parfaitement  leurorigine.  Pojùr  ne  citer 
que  ceux  qui  sont  les  plus  connus  en  Auvergne  y  en  Tivarais 
et  dans  le  Vêlai  ^  nous  rappellerons  aux  naturalistes  qni  ont 
visité  comme  nous  ces  belles  montagnes  :7a  Valiée-des-Ei^iers, 
les  villages  de  Roche-Maure  ^  de  Boche-Sttuoe  y  de  Sâlhi-Jeùn-le* 


V  O  L  517 

Noir^  les  cratères  <fe/b  Onifiè  (t),  ëéMUéMàn^BHiiJé^moh-^ 
tagQcs  de  Cheitkoant,  de  R>ckê-RbUf;é  t  de  ià  Chaudefale^  du 
Mewii  etc.,  etc. 

Tfoiis  n'entrepreodroiis  pàS  âe  citer  tottâlês  KéaX'^ai  feu- 
ferment  les  traces  des dUtierifi  volcans,  U  liste  en  sérbitàilssi 
longae  que  fastidieuse^  et  noUs  Craitidriotls  ^  désigner  qael<- 
que  contrée  mal  observée  et  de  tomber  involdnlairemént  dans 
un  excèS|Contraire  à  éelai  que  nous  reprochions  à  TiiiStant  à 
nos  confrères  en  géologie  de  Péeole  allemââdt;.  Oïl  ne  trdti^ 
rera  donc  ici  qiie  lés  points  très-Connûs  et  Wr  lesquels  il  ne 
reste  aucun  doute ,  au  moins  pour  les  ibiiàtéralègistës  fran-^ 
çais.  Nous  citerons  pour  exemptes:  •     ' 

En  France ,  l' Auyet^oe ,  le^  Vivar^^s  4  ie  Vèlaî  ;  ^u1  t<étt- 
ferment  de  magpîfiqii|es  chaussée^  bâsàltSqbèfS'.  Plti^siètfts  pér- 
iies  du  Langûe|oc  et  de  la  Provence  ^  et  pàt^fièùliérëmèfnt  les 
environs  de  Mompelliel*,  d'Agde  i  de  Setléi«S,  dé  Toutou  H 

En  Allema^e^  les  environs  de  FraméforlMàUi^lè-^lVIeijî.--*- 
TJne  partie  d^  la  Saxe;  Ife  pays  de  HésSt^ftàsél.-^  tJftè 
partie  du  Brisgaw ,    derrière  Vienx-Brls^c.  •—  l^UsiéHf**i 

{Mes  isolés  prèi^  du  lac  de  Const^mce  etl'SOilabe;  et ,'  dlt-oO  ; 
a  Bohème  et  Ja  Hongrie.  Enfin ^  Aâd^k«tiâeh  et  séS  alen- 
tours sur  la  rive  gauche  du  Rhin. 

EmEcosse  ,  et  surtout  dans  les  HéhVidUà  et  les  Otcùdes  ^  les 
vastes  débris  au  milieu  desquels  on  distingue  Stâffâ  ëfe  sa 
grotte  de  Fiogal ,  si  bien  décrite  et  si  bien  figurée  par  le  sa~ 
Yant  Faujas. 

En  IrUmde ,  iç  comté  âPAntritn ,  kt  bell<!  ehausSée  Aé^  Géants , 
composée  de  prismes  basaltiques  du  plus  fort  calibré  et  dont 
les  sections  sont  articulées. 

En  Espagne  ei  en  Portugal  ^  JDoiomieu  et  M*  Cordier  ont 
reconnu  plusieurs  points  éminenimëni  ^Icaniques  particu- 
lièrement Tes  environs  de  Lisbonne  ,  le  Cap-de-U^alte^  etc*  ( 
on  cite  également  les  environs  de  Bdrgos. 

En  Italie^  le  territoire  de  Rome  et  les  sept  collines  enfermées 
dans  ses  nlurs,  qui;  suivant  Breislak  ,  ne  sont  que  les  dé- 
bris d'un  seul  et  même  cratère.  Les  monts  Eu^anéens^  les  en* 
virons  de  Vicènce,  de  Vérone  ^  de  Pôdoii^,  sont  complètement 

(1)  Ce  joli  cratère  qui  a  élé  décrit  et  figycë  par  M..  Faujas-dc-St.-FoBd  , 
dans  son  bel  ouvrage  sur  les  volcans  du  VÎvaraU  et  du  Velaî,  est  si  bien 
eonservé,  qu'on  peut  le  considérer  comme  ajarit  été  l'un  deb  dèrniëirt 
pointa  brûlans  du  pajrs  ,  ou  comme  s'étant  Afiimé  bien  postérieuremeilt  ii 
l'extinction  des  autres;  en  parlant  des  volcans  brûlaxia  >  l'oa  a  cit^  de«( 
exemples  qui  tiennent  à  Tf^pui  de  cette  idée^  -    .  .  /  ^ 


^i8  V  O  Tj 

volcanbéSfOtt  pcéSfDt?ei)ft<aa  moios  qtreTqaeslattibeaiix'â^ati* 
ciens  volcans  qui  q^opt  rien  de  commun  avec  ie  Vésuve.  En- 
fin ,  on  sait,  à  n^en  pas  douter,  que  ia  plupart  des  îles  de 
TArçhipei  présenieni  des  traces  incontestables  de  volcans 
éteints  ;  mais  to<it  porte  à  Croire  qa  ils  sont  plas  modernes 
que  ceux  de.  l^int^ieur  des  continens. 

Nous  manquons  de  documens  certains  pour  l'existence  de 
volcans,  éteints  dansTimmense  étendue  àeVAsîeei  de  VA/ri' 
que,  M.  Yolney  croit  avoir  reconnu  que  le  lac  TVi^rÂ?  ,•  près 
de  ia  vallée  .du  Jourdain  en  Syrie  ,  est  encaissé  dans  le  cra- 
tère d'un  anqien  voUan  (i).  Patrin  prétend  en  avpir.reconna 
*une  infinité  en  Daourie;  mais  comme  il  en  compare  lespro- 
d^it^  à  ceux.des  m/pqtagnes  d'Oberstein,  que  nous  conqois- 
Aons  parfaite,m.e|[)t|,pour  y^voir  fait  un  assez  long  séjour,  €t 
que.  nous  nç  considérons  pqint  cette  contrée  comme  volcan- 
nique  ,  nou^  ne  citerons  pas  ceux  du  nord  de  TÂsie,  Quaiit 
à  l'Afrique ,  il  n'est  pas  encore  bien  prouvé  que  la  Haute- 
£gypie  cooiîeo»e  de  véritables  produits  volcaniques  ;  son 
prétendu  basalte  est  )in  granité,  noir,  â  grain  fin ,  et  les  sa- 
.vans  de  l'expédition  française  se  sont  convaincus  que  ie  Sim^ 
est  entièrement  graniMque.  On  assure  que  ie  Cap  de  Bonne- 
ÎEspérance  est  volcanique  :  cela  est  très-possibie  ;  mais  ce 
que  nous  savons  fort  bien ,  parce  que  nous  en  connoissons 
les  produits  ,  c'estque  ia  ]^tite  île  de  Sainte-Hélène  est  en- 
tièrement volcanisme;     .  ,    ; 
L  Amérique ,  eqfin ,  dont  les  Cordillères  sont,  pour  ainsi 
dire,  criblées  de  volcans  brûlans ,  doit  renfermer  aussi\de^ 
volcans  éteints  danls  le  sens,  où  nous  restreignons  cette  ex- 
pression^.                     

Après  avpir  exposé  tous  les  phénomènes  qui  appartien- 
nent au^  volcans  J|rûlians ,  après  avoir  considéré  ceux  qui 
ravagèrentja  terre  à  une  époque  antérieure  à  celle  des  tênips 
historiques  ,  et  qui  sont  maintenant  éteints  ,  ce  seroit  ici  le 
lieu  d'indiquer  les  différentes  théories  et  les  diverses  expli- 
cations ({u'on  a  donfcîées  de  ices  grand»  incendies  souterrains-; 
mais  cette  lâché  ayant  eie  remplie  à  l'article  Laves,  par  feu 
M.  Patrin  ,  ei  ce  savant  y  ayant  développé  son  propre  sys; 
tème  ,  nous  y  renvoyons  pour  éviter  les  répétitions ,  et  nous 
nous  cootenteroos  ^e^récapituier  rapidement  les  différ«»ns 
points  de  chacune  de  ces  théories,  en  donnant  toutefois  Tex- 
po^é  des  faits  avéras  qùitèur  servent  d'appui  ou  qui  leur  sbnt 
directement  opposi^s*.  -> 

L'idée  qui  se  présenta Ja  première ,  et  qui  pouvoit  avoir 

(i)  Volnej,  Voyage  en  Syrie ,  toifi.  a»  p.  aia. 


V  O  L  219 

quelque,  attrait  par  son  extrême  simplicîtë ,  fut  ceUe  qui  at- 
tribuoit  la  cause  des  feux  volcaDiques  à  i'embrasemeut  de 
quelques  couches  de  houille  ou  de  tout  autre  combustible 
fossile. 

On  objecte,  à  cette  première  opinion ,  la  masse  énorme 
de  combustil^le  qu^il  faudroit  supposer  sous  le  foyer  des  vol^ 
cans  ,  pour  qu^elle  puisse  suffire  à  la  fonte  de  toutes  les  laves 
qu^ils  vomissent  de  temps  immémorial ,  et  qui.seroit  certai- 
nement hors  d^  toute  proportion,  avec  les  houillères  les  plus 
abondantes.  Nous  connoissons  d'ailleurs  les  effets  des  mines, 
de  charbon  embrasées  ^  nous  en  avons  des  exemples  ,  et  nous 
savons  qu^ils  se  bornent  à  calciner  fentement  les  rochers  qui 
sont  en  contact  avec  le  feu ,  à  produire  quelques  affaisse- 
mens  dans  le  sol ,  sans  la  moindre  éruption  ,.  sans  le  plus, 
léger  phénomène  atmosphérique.  L'on  n'aperçoit  à  Texte -, 
rieur  que  des  vapeurs  humides  et  chaudes  9  des efQor^sçent- 
ces,  et  la  houille  embrasée  ,  au  fond  de  quelques  clivasses, 
superficielles,  (  V,  Houille.  )  Que  l'on    juge  si  de  tels  rc-. 
suîtats  peuvent  entrer  en  comparaison  avec  les  phénomènes 
volcaniques  ! 

La  décomposition  de$  pyrites,  qui  produit  assez  de  chaleur, 
pour  échauffer  des  fontaines,  ou  embraser  des  amas  de  houille . 
ou  de  lignite^  a  été  proposée  par  Lemery,  pour  expliquer  les 
feux  volcaniques ,  en  appuyant  son  opinion  sur  bette  expé- 
rience bien  connue  aujourd'I^uj ,  et  qui  consiste  à  embraser 
du  soufre  et  de  la' limaille  de  fer  ,  ej;»  arrosant  le  mélajogç. 
avec  de  l'eau.  Il  ne  faut  p^^s.  perdre  de  ,vue  que  le  problème  1 
se  compose  de  deux  questions  bien  distinctes  ;. savoir  :  quelle . 
est  la  cause  première  de  Tincendie  P  et  quelle  ,est  celle  qui. 
l'alimente  ?  Or,  l'hypothèse  de  Lemery  pourroit  lo^t  au  plus 
répondre  à  la  première  ,  mais  nullement  à  la  seconde  ;  car 
les  masses  pyriteuses  sont  encore  bien  moins  étendues  que 
lès  amas  des  différens  combustibles.  . ,' 

Bergmann  imagina  de  réunir  les  deux  systèmes ,  en  suppo- 
sant les  combustibles  embrasés  par  les  pyrites  ;  mais  les  ob- 
jections furent  les  mêmes,  conservèrent  toute  leur  force  ,  et 
l'on  tourna  ainsi  dans  un  cercle  étroit  et  vicieux ,  jusqu'à 
la  brillante  époque  des  belles  découvertes  de  Lavoisier. 

La  décomposition  de  l'eau  ,  les  propriétés  physiques  des^ 
fluides  élastiques,  l'électricité  et  le  galvanisnie ,  amenèrent, 
de  nouvelles  idées  ;  on  abandonna  les  premiers  systèmes; 
l'imagination  s'agrandit  ;  OQ  s'éleva  à  fa  hauteur  du  sujet ,  et 
l'on  osa  chercher  dans  l'eau  même  ,  l'aliment  inépuisable  de 
tes  embrasemens  perpétuels.  Avant  d'indiquer  Topioion  à 
laquelle  on  s^est  généralement  arrêté,  il  faut,  pour  compléter 


\. 


aao  VOL 

cet  exposé ,  rappeler  k  système  d'an  saranf,  dîslingaé  par  se% 
longs  voyages  et  ses  travaux  en  minéralogie. 

Suivant  M.  Patrin ,  les  laves  sont  fortnées  ,  et  tous  les 
phénomènes  volcaniques  sont  produits  par  des  fluides  aéri- 
formes  qui  circulent  dans  l'ëcorce  de  la  terre  ,  et  qui  se  mo- 
difient d'une  itianière  analogue  au  règne,  minér^ll ,  de  même 
qu'en  circulant  dan^  les  végétaux ,  ils  se  modifient  d'une  ma- 
nière analogue  aux  règnes  organisés.  V.  La vës.  Ce  système 
particulief ,  qui  a  le  grand  désarantage  de  n'être  appuyé  sur 
aucun  fait  positif,  e^t  "encore  peu  répandu. 

Enfin  aujourd'hui ,  d'après  le  Système  généralement  reçu, 
on  admet  que  les  volcans  brûlàns  ont  leurs  foyers  k  de  grandes 
profondeurs  (i);  qu'ils  agissent  sur  desrOchcs  préexistantes, 
analogues  à  celles  qui  se  montrent  à  la  surface  de  la  terre  ; 
qu'ils  sont  en  communication  atec  la  mer ,  si  ee  n'est  par  de 
grande^  issues,  au  moins  par  des  fissures  ou  par  des  absorp^ 
tions,  et  que  cette  eau  particulière*,  chargée  de  plusieurs'^sels , 
peut  donner  naissance  à  de  grands  phénomènes  électriques 
ou  galvaniques ,  et  produire,  par  sa  décomposition ,  une  telle 
quantité  d'oxygène  et  d'hydrogène,  que  l'inflammation  simul- 
tanée de  ces  deux  gtkt  suffîroit  (a)  pour  liquéfier  et  ramollir 
les  parois  des  vastes  récipiens  qui  les  renfermeroient  ,  et 
donner  issue  k  ces  grands  coorans  de  lave  dont  la  masse 
nous  effraie.  Qui  pourroit  en  effet  prévoir  et  calculer  la 
puissance  de  la  dilatation  ou  de  la  compression  des  gaz; 
celle  d'un  grand  volume  d'eau  réduit  en  vapeur  par  un  ca- 
lorique poussé  à  Téxtrême  ou  simplement  accumulé  par  le 
temps ,  ce  tettip^  qui  n'est  rien  pour  la^  nature  ,  et  qui  est 
t6ut  pour  nous  P 

On  oppose  à  ce  système  ,  la  nécessité  où  il  oblige  de  sup- 
poser sous  les  volcans ,  des  excavations  égales  à  leur  masse 
extérieure,  et  l'on  ne  conçoit  pas  aisément,  cela  étant  adopté, 
comment  il  peut  se  former  des  lacs  dans  les  cratères  des  vol- 
cans'éteints ,  qui  sont  toujours  beaucoup  au-dessus  du  niveau 
des  eaux  environnantes.On  objecte,  à  l'hypothèse  de  la  corn- 


•MriM»M*Éi*ai*l 


(i)  M.  Faujasfut  un  des  premiers  qui  crut  devoir  placer  les  foyers  T9I- 
caniaues  à  de  grandes  profondeurs;  et  Dolomieu  ne  se  rangea  de  sOa 
opinion ,  qu'à  la  suite  d'un  long  examen   des  volcans  brûkns  et  éteints. 
(  Essais  de  Oéolpgie  ,  tom.  a,  deuxième  partie.]. 

(a)  On  connoit  les  belles  expériences  de  M.  Glark,  faites  avec  le  chalu- 
meau de  M.  Brooks,  animé  par  un  mélange  d'oxygène  et  d'hydrogène,  dans 
les  proportions  semblables  à  celles  qui  constituent  l'eau  ,  et  dont  les  résul- 
tats ont  été  la  fusion  complète  de  toutes  les  substances  rceardées  f usqoei 
alors  comme  les  plus  réfractaires ,  telles  nue  le  auarz ,  le  8uex>  ie  jaspe ,  le 
leucite ,  le  saphii^ ,  \t  dislhène.  etc.  Annai.  das  Mines  ,  t.  1 ,  p.  4^^  ^t  sular*. 


VOL  aai 

mumcatîon  dçs  eai»  de  la  mer  av9C  le  foyer,  le  cdlme  parfait 
de  la  plage  qoi  avoisine  un  volcan  en  éruption  (i).  Enfin ,  on 
se  figure  difficilement  aussi  qu'il  pui89e  exister  une  force  ca- 
pable de  soulever  une  masse  de  lav^  ramollie  depuis  le  fond 
du  foyer  jusque  sur  les  bords  d'un  cratère  qui  s'élève  à  plu- 
sieurs milliers  de  toises  au-dessus  du  niveau  des  mers.  On 
n'a  point  encore  répliqué  victorieusement  â  ces  objections  ; 
mais  jusqu'à  ce  qu'il  soit  possible  de  le  faire  d'une  manière 
satisfaisante  et  inattaquable ,  on  peut  au  moins  les  balancer 
par  une  masse  de  faits  incontestables ,  au  nombre  desquels 
on  doit  remarquer  le  voisinage  constant  de  la  Aer  par  rap- 
port à  la  grande  majorité  des  volcans  brûlans  ;  la  quantité 
énorme  d'ean  réduite  en  vapeur  qui  s'échappe  dé  la  bouche 
embrasée.de  ceui^  qui  sont  en  éruption,  et  qui  retombe  après 
s'être  condensée  sous  la  forme  de  torrenS  ;  la  présence  de 
l'hydrogène  et  du  gaz  acide  munatique  dans  la  fumée  ;  celle 
du  muriate  de  soude  et  de  plusieurs  autres  sels  qui  existent 
aussi  dans  les  eaux  de  la  mer ,  et  dont  il  se  trouve  des  quan- 
tités notables  aux  alentours  des  cratères  ;  et  enfin  l'analogie 
parfaite  qui  existe  entre  plusieurs  laves  et  les  roches  des 
montagnes  non  volcaniques ,  analogie  qui  est  si  frappante  t 
que  ces  mêmes  laves  porphyntiques,tailléésetpolies,  peuvent 
être  confondues  avec  les  beaux  porphyres  que  l'on  admiré 
dans  les  ruines  des  plus  beaux  mpnumens  antiques. 

Tableau  des  principaux  volcans  en  acthité ,  presque  totalement 
eoctrait~ie  cdui (fui termine  les  Essais  de  Géologie  de  M.  Fauja$ 
de  Saint-Fond.  Témoin  des  recherches  que  ce  sapant  a  faites  pour 
y  apporter  la  plus  grande  exactitude  ^  et  sachant  parfaitement  que 
M.  de  Humholdt  s*empressa  de  lui  communiquer  une  note  trèsrdé'^ 
taillée  sur  les  volcans  du  Mexique  et  du  Pérou ,  je  reproduis  ici 
ce  tableau  a^ec  la  plus  entière  sécurité  ^  et  dans  rinteniion  défaire 
quelque  chose  de  très -agréable  à  ceux  qiu  n*oni  pas  une  idée  bien 
précise  du  nomhre  des  volcans  qui  ravagent  la  terre  dans  le  mo- 
ment actuel, 

EUROPE. 

£n  Italie,— £^  Vésuve.  Il  a  1 198  mètres  au-dessus  du  niveau 
de  IfL  mer.  On  ignore  k  quelle  époque  remonte  son  inflam- 
mation ;  mais  on  sait  qu'il  est  sujet  à  de  longues  périodes 
die  calme.  Avant  qu'il  se  fût  ranimé  sous  Titus,  l'an  79  de 
I        l'ère  moderne ,  époque  de  la  fameuse  éruption  qui  détruisit 

(1)  L'on  a'est  assaré  que  f agitation  de  la  mer,  dans  certains  cas ,  est 
ilue  aux  secousses  des  tremblemens  de  terre  qui  iiocompagneat  toti jours» 
ou  presque  toujours ,  les  grandes  éruptions* 


333  VOL 

•  * 

Hercalànam  et  Pompeïa  ,  oh  parloît  de  son  inflammation 
par  simple  tradition.  Suivant  Bfaccîni^  avant  Téruption  de 
iG.'it,  on  pouvoit  descendre  dans  son  cratère,  ou  if  etistoit 
de  très  gros  arbres;  aussi  étoit-il  resté  calme  depuis  Tan 
i5oo.  (  Breislak,  Int.  à  la  géologie.  )  Voici  les  principales 
de  ces  éruptions ,  dont  on  ait  conservé  les  dates. 

L'an  63,  1698. 

;a4aoàt  79.-  1701. 

20i.  1734- 

4.72,  i5,maî  1737* 

5ia.  25  octobre     1751.    ^ 

685.  ^  2  décembre  1754. 

993.  6  mai  17%* 

'  1087.  23  décembre  1760. 

io4o.  1766. 

II 28.  19  octobre     1767* 

ii3q.  mai  i77i* 

i3oD*  I  février       1776- 

/      t5oo.  29  juillet        1779* 

iGdécem.  i63i.  octobre     1784* 

i€6o.  12  juin  ^794* 

1682.  ai  janvier      1799* 

1694. 
On  remarque  que  les  premiers  embrasemens  du  Vésave 
ne  produisirent  que  des  sables  et  des  scories  incobérentes  : 
ce  n'est  qu'en  14)37,  ^u'W  en  sortit  de  la  lave  pour  la  première 
fois  ,  et  c'est  sur  ce  courant  de  lave  qu'on  bâtit  le  cbâteau 
royal  de  Portici.  (Patrin.) 

En  Sicile.  —  L'Etna.  Il  a  3287  mètres  au-dessus  du  niveau 
de  la  mer.  Les  anciens  le  regardoient  comme  une  des  plus  . 
hautes  montagnes  de  la  terre  ,^  etcroyoient  que  Deucalion 
et  Pyrrba  s'étoient  sauvés  sur  son  sommet,  du  déluge  uni* 
verset.  Ses  éruptions  se  perdent  dafis  la  nuit  des  temps 
les  plus  reculés,  et  sa  base  énorme  est  entièrement  com-^ 
posée  descourans  de  lave  qui  les  ont  accompagnées.  L'une 
des  plus  importantes  est  celle  de  1669 ,  qui  ravagea  Ca- 
tane,  et  donna  naissance  au  Monte-Rosso.  Cette  base  a 
plus  de  4o  lieues  d^  circonférence  ;  elle  est  terminée ,  ati 
sud  et  au  sud-est ,  par  la  mer  ^  dans  laquelle  ses  laves  vont 
terminer  leur  cours.  La  vigueur  dé  la  végétation  et  tous 
les  cbarmes  d'un  sol  agréable  et  fertile ,  ont  attiré  de  tous 
temps  les  babitansdeJaSicile  dans  les  environs  de  ce  volcan 
formidable.  Les  villes  qu'ils  y  fondent  sont  souvent  renver- 
sées par  d'horribles  éruptions  9  et  toujours  relevées  par 


■*% 


VOL  223 

leurs  habîtans.Sar  les  ruines  de  l'antique  ^t  florissante  cité 
des  Chalcidieos,  s'élève  la  moderue  Catané,  toujours  me- 
nacée des  mêmes  inaliieurs  qui  l'ont  tatit  de  fois  efîrayée 
•  endommagée  ou  détruite.  Encore  aujoufrd'hui,  la  popula- 
tion de  1  Kina  est  plus  nombreuse  que  celle  de  tout  autre 
canton  de  Tlle.  On  ycomptesoixânte-dix  sept  villes,  bourgs 
et  villages  épars  à  sa  surface  ;  la  montagne  est  divisée  dans 
sa  hauteur  en  trois  régions  :  celle  de  la  culture  ,  celle  des 
bois,  et  la  dernière  qui  est  stérile ^  et  qui  conserve  la  neig& 
une  partie  de  Tannée.  (Spallanzani.  f^ojagedàus  les  Deux- 
Siciles,  p.  an.) 

Dans  lesJLES  Éoliennes.  —  SiromhoU ,  qui  est  remarquable 
par  la  continuité  des  feux  qu'il  jette  sans  interruption ,  et 
qui  a  été  observé  de  très-près  par  Spallanzani.  * 

Vulcano ,  près  de  Lipari. 

Dan?T  Archipel.  —  Milo. 
iSâAforiii.- Plusieurs  îlots  sont  sortis  du  sein  des  eaux,  à  peu 
de  distance  de  cette  île  principale ,  et  sont  bien  certaine- 
ment les  effets  d'un  volcan  sous-marin. 

En  Islande.  —  VHécla ,  peu  éloigné-  de  la  ville  de  Skahlot  j 
capitale  de  l'île.  Pennani  y  compte  jusqu'à  dix  volcans  , 
dont  plusieurs  sont  plus  considérables  que  l'Hécla.  Oa 
cite  : 

Le  Borgarrhaum.        Le  SiâajokuL 
LeKatkegiaa,  L' Orœfejokitl. 

ASIE. 

•       ■ 

Au  Kamtsghatka.  —  VAwaicha.  VOpala. 

Le  TolbaichL  Le  Klutchi* 

Le  Kamtchaikoi, 

Au  Japon.  — -  Le  Jesan  ,  près  la  ville  de  Nambu. 

Plusieurs  îles  volcaniques,  particulièrement  près  de  Firando^ 
et  dans  la  province  de  It'igo. 

Vile  du  Folran.         Les  îles  Laronnes. 
Les  îles  Mariannes.      L* Assomption, 

A  Sumatra.  —  V Ayer-Roya ,  élevé  de  1377  pieds  au-dessus 
de  la  mer  (  Marsden  ,  Hist.  Sumat.  )  9  et  plusieurs  autres 
appelés  dans  le  pays ,  Goonang-Appee. 

A  Java,  —  f? AmhoUsmen ,  observé  par  M.  Leschenault« 


\ 


I 


%%l,  VOL 

MEK  DiJ  SUD  ou  OCÉANIQUE. 

\Tanna  ,  r«»ç  des  nouycUes  Hébrides^  reiiferp|i<^  un  volcan 
très-animé  qui  a  été  visité  par  For$|ef ,  au  momem  où  il 
étoii  en  éruption  ;  ii  lauçoit  unç  gerbe  de  ^able  qui  retom- 
boit  arec  àe$  tcirrens  dç  pluies.  On  attribue  l'extrême  fer- 

.  lUité  de  rUe  9  à  la  présence  de  ce  s^ble  volcanique. 

ToffSj  l'une  des  îles  des  Amis. 

ïleBrihnU. 

Ile  4e  Sarga  ,  Tune  des  Cbarlottes. 

Vue  de  Giloio  renferme  un  volcan  qui  sauta  en  Tair,  en 
1673  ,  avec  une  telle  violence  ,  que  tontes  les  Moluquei 
en  tremblèrent,  les  tables  en  furent  portes  jusqn  à  Magin- 
àanas,  et  les  vaisseaux  naviguèrent  pins  lentement  dans  une 
mer  couverte  de  scories  et  de  pierres  ponces.  (Maltebran , 
24.9  p.  23i.)  On  connoît,  dans  TÛcéanique ,  un  plus  grand 
nombre  de  volcans  que  dans  aucune  autre  partie  du  monde. 
Les  navigateurs  en  parlent ,  tantôt  avec  effroi ,  tabtôt  avec 
admiration.  Dans  les  îles  de  Schouten ,  près  de  la  Nouvelle- 
Guinée  ,  les  flammes  et  la  fumée  s^élèvent  tranquillement 
au-dessus  d^one  terre  fertile  et  riante  ;  et  dans  la  partie 
du  nord  de^  îles  Mariannes  ,  d'affreux  torrens  de  lavei^ 
lioire^  attristent  le  rivage.  Enfin  ,  le  volcan  de  Mayon , 
dans  rîle  de  Luçon,  Tune  des  Philippines  ,  jette  habituel- 
lement du  sable  et  4e  la  fumée  :  ceux  des  îles  Mindore  et 
Langui  abondent  (en  sonfre. 

L'île  Moivée ,  Tune  des  Sandwich. 

AFRIQUE  et  Mm  ATLANTIQUE. 

Aux  CaN ABIES.  —  Le  Pie  de  Ténériffe  ,  nomtné  dans  le  pays 
Pic  à!Echeyde ,  c'est-à-dire  de  l'Enfer.  Les  anciens  Guan- 
cbes  le  nommoient  Aya-Dirma  :  il  a  igo4  toises  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer;  il  lance  du  feu  par  son  cratère  ,  mais 
il  semble  agir  plutôt  par  ses  flancs  que  par  son  sommet. 
D'énormes  éruptions  latérales  ont  attesté,  depuis  vingt 
ans ,  la  justesi^e  de  cette  observation ,  et  la  violence  du  fea 
qui  couve  dan^  son  intérieur.  Il  s'échappeaussi,  par  deux 
principales  ouvertures  nommées  nasines^  une  grande  quan- 
tité d'eau  réduite  en  vapeur. 

Cahorra.  (Cité  par  Labillardiére.) 

Aux  AÇOBES.  —  L'île  Pico  renferme  un  volcan  nommé  lui- 
même  le  Pico ,  dont  U  commet  ^Si  presque  toujours  couvert 


VOL  ââS 

ée  neige,  et  terminé  par  un  cratire  qui  jette  toujours  de 
la  fumée. 

Le$  Âçores  comprennent  aussi  plusieurs  ilots  tempo- 
raires qui  paroissent  et  disparoissent  en  peu  de  temps  ,'et 
toujours  à  la  suite  des  tremblemens  de  terre  ;  on  cite  par- 
ticulièrement^celui  qui  s^est  déjà  montré  trois  fois  près  de 
nie  Saint-Michel;  la. première  fois  en  i6a8  Ou  i638,  la 
seconde  en  1720,  et  la  dernière  en  181 1.  Â  la  première 
apparition,  il  fit  éruption  pendant  trois  semaines,  et  p|ir- 
vint  à  donner  à  sa  base  environ  troi's  lieues  de  long  sur  une 
demie-lieue  de  large  ;  mais  toutfut  bientôt  englouti  dans  les 
flots  I  et  Ton  n'est  pas  même  bien  certain  qu'il  se  soit  pré- 
cisément rencontré  à  la  même  place.  (Maltebrun ,  tom.  5, 

pag.  177) 

A  l'Ile  Bourbo».  —  Le  volcan  de  cette  tle  a  été  très-bien 
décrit  par  M.  Bory  de  S^int-Yincent,  militaire  et  natura-* 
liste  distingué,  qui  nous  a  donné  une  histoire  des  îles  For'** 
tunées  et  un  beau  voyage  aux  fies  d'Afrique.  L'un  des 
produits  singuliers  de  ce  volcan  est  du  verre  en  filamens 
d'une  finesse  extrême^ et  qui  tombèrent  avec  tant  d'abon- 
dance que  les  environs  en  furent  couverts ,  et  qu'ils  firent 
{»énr  plusieurs  animaux  qui  en  avoient  avalé  en. broutant 
'herbe. 

le  Zibèel-'Teir ^  dans  la  mer  Rouge,  cité  par  Bruce. 

L^ile  d^ Amsterdam  f  dans  la  mer  des  Indes. 

AMÉRIQUE. 

Iles  Aléouti£Iïiï£S  ,  entre  le  Kamtschatka ,  en  Asie,  et  le 
promontoire  di^ Alaska ,  en  Amérique.  Ce  groupe  d'tiet  recèle 
plusieurs  volcans  en  activité ,  parmi- lesquels  on  cite  c^ux  de 
ll'akawangha,  , 

Kauaghii 
jùchaid  et  Oumanak, 

Volcans  des  Andes  de  la  Cordilière  et  du  Mexique ,  d'après 

les  .observations  de  M.  Humboldt. 

......  ' 

^Arequipa^  au  Pérou,  à  quinze  lieues  de  la  mer.  L^t.  aust  i&fi 
30'  Sangfty  ou  Macas,  Elévation  absolue,  âÇ8o>^. 
Carguairata,  écroulé  et  n'étant  plus  qu'une  solfatare.  £Iéva« 

tion,a45o  toises.On  peut  le  considérer  comme  une  bouche 

latérale  du  Chimborazo. 
Cotopaxi,    '  '     ■  ' 

[Tungw(diua.  Jadis  plus  élevé  que  le  Chimborazo. 
l^/ii!i:saiia.3oAO  toises,  d'élévation;   M.  de  Humboldt  Ta  va 

fumer*  •      '.  '  '^ 

Rucu^Pichmcha.  3490  toises; 

XXXYX.  i5 


2.6  VOL 

Ciuincamayaf  à  l'est  d^Antisâiia,  sur.le  ehemm  ée  Rio-Napo. 
Volcans  de  la  province  de  Los  Pastros.  Lat.Nof  d.  i.^'  degré. 

^  '  'x  ,    >   Haatear  supérieure  k  a6oo  toises. 
Gimbal,  }  '^  . 

Elazufral^  avec  une  solfatare. 

Pasio,  Ut.  i^i3\  à  rooest  de  la  Tille  de  Pasto ,  a  plus  de 

1 900  toises. 
Purai;^.  Hauteur  totale,  a^oo  tobea;  Hauteur  de  la  bouche, 

2  ago  tolsi^s  seulement. 
Sotara,  près  de  ta  YÎUe  de  Popayàn,  plus  éle^é  que  Ptiracé. 

Volcans  du  royaume  de  Guatîmala  (nulle  part  il  n'y  en  a 
autant  de  réunis  et  en  activité),  entre  les  11.*  et  lî.*  de  h- 
tilude. 

Barua, 

Bambacho  très-actif. 

Papagaïio, 

Grenada  9  près  du  lac  Nicaragua. 

Teiica ,  près  de  Léon  de  Nlcfiragua  t  trèa-acliC 

Momotomho  très-actif. 

Viejo,  près  de  Rialexo, 

San-Mîgùel  êi  Cocmna. 

BoioUan, 

Troapa. 

San-Vicenie. 

Sacalecoluca. 

Apaneca. 

Hamiipfls.  LaU  i5«  i\  - 

AtUlcukr  qui;  est  plus  à  TesU 

San^Salçador. 

IsalcOf  près  de  Sonzonate,  i4^,  très-actif  et  très-riche  en 

ammoniaque. 
GuatimaJa^  actif  et  le  plus^  élevé  de  tous.  Il  conaenre  la  neige 

à  son  sommet;  ce  qui  prouve  sous  cette laAitodB cpi?fl  a 

plus  de  a3oo  toises  4'élévation. 
Sttcaîfpigue  \kci\i.  *       .. 

Soconusco  y  lai.  i5<>  5^  Plus  près  de  la  mejc  du  Sud  |  U  n'y  a 

que  le  volcan  de  , 

Colima, 

Volcans  du  royaume  du  Mexique  (sur  un  même  parallète). 
Fk  é[Onzaha\  ou  Citlaltep^tl,  2717  toises. 
P9ffoc0Up€U^  ovi  grand* volcan  de  Puebla ,  277%  Mses; 
JoruUo,  Sorti  de  terre  en  ijSg.  Sa  hauteur  abapluç  est  de 

667  toises. 


VOL  «a7 

Coilma^  aa  sud  de  la  Vera-Crùx,  l'^îj  ». 

lusUa. 

Mont'Smrd'Élie,  2797  toises,  diaprés  les  mesures  de  Malaspina.. 

« 

A  xtL  Guadeloupe.  —  La  Soufrière,  Ge  voloan  a  été  visité' 
et  dessiné  par  le  ooleuel  Faujas.       ( 

AMÉRIQUE  MÉRIDIONALE. 

Le  Cargmi'-Raso  ou  Carguajrraso  (ion  Ulloa). 

Le  Lucauas  {àùn  Ulloa).  \    "  .      ) 

Le  Liguù^  siu  GhiK  ,;non  loin  dé  YalpafaisOf 

Le  Quechucabt 

Ce  tableau  co^A'prénd  qùaire-ifin^^six  Volcan^  îirâlans ,  et' 
Pdn  a  eu  soin  de  rii'y  faire  figurer  qjiè  ceust  sur  les(|uels  Une* 

i^este  aucutte  ineertîtode.Denouveaux  voyages  augmenteront, 
sans  doute  T^tetidue  dé  ce  tableau;  (P.  brard.) 

yO\.CX}hE:t  iVénnie^  L'un  à€s  cris  des  chasseiirs  en 
parlant  zi^  chiens.  K  Vénerie.  (^.)' 

\ OLÈE  {FaUconnérléytéSpdice  que  parcourt  un  oiseau 
^ns  s'arrêter!  (s.) 

-  VOLER  {Fauconnerie^ ^  sîgnifi'e'ébasser  avec  les  ofseaur- 
de  proie.  Fohr  de  poing  ^  c'est  jetei:'  les  oiseaux  de  poing  à  la' 
poursuite  du  gibier  ;  voler  étàmou'i^  ^    c'est  laisser   voler  les 
oiseauî  en  Kberté.  Quand  les  oiseaux  valent  de  bon  gré  ,  on' 
dit  qu'ils  volent  haut  et  gros  y  ou  àas  et  maigre  ,  ou  de  trait.  Ils 
Isolent  en  troupe  ^  lorsqu'on  en  lâche  plusieurs  à  la  fois;  i\^ 
yolent  en  rond ,  quand  ils  tournent  au~de'ësus  de  la  proie  ;  en 
lùng ,  quand  ils  volent  en  ligne  di^oite  ;  en  pointe  ,  s'ils  vont 
rapidement;  comme  un  trait ,  s'ils  volent  avec  vitesse  et  sans  • 
discontinuité  ;  à  reprise  ,  si  leur  vol  n^est  pas  continu  ;  enfin 
en  coupant^  lorsqu'ils  coupent  le  vent  en  le  traversant,  (s.) 

VOLERIE  (Fatfcowwmf).  Gbasse  avec  les  oiseaux  de 
p^oie.  11  y  aplusieurs  espèces  de  volcries  ou  de  Vols.  V,  ce 
mol  et  celui  d'OisE  aux  de  vol.  (s.) 

VOLET  ou  VOLET  DES  ETANGS.  G'est  le  Nénu^ 

PflAR.  (DËSUf.) 

VOLET  BLANG  et  JAUNE.  Nom  des  NÉistJPHARs 
de  ces  couleurs  ,  aux  environs  d'Angers,  (b.) 

VOLET  (  PETIT  ).  On  appelle  ainsi  le  Ményanthe  nym- 
MOïDE ,  aux  environs  d^ Angers,  (a.) 

VOLEUR  {^Fauconnerie')^  Un  oiseau  bon  voleur  est  celui 
qui  vole  sûrement,  (s.) 

VOLEURDE  MAÏS.  Les  Suédois ,  établis  dans  le  New- 
Jersey  ,  donnent  ce  nom  au  Quisquale  vsRSlcoLOfi^  V,  ce 
mot.^(o££^0 


sa8  VOL 

VOLIÈRE.  On  désigne  ainsi,  soit  un  réduit  où  roil 
nourrit  des  pigeons ,  soit  un  lien  entouré  de  grillages  de  fil  de 
fer  dans  lequel  on  tient  des  oiseaux  d'amusement  et  de  chant* 
G^est  de  cette  dernière  volière  dont  je  vais  parler  ;  elle  con- 
vient aux  serins,  quis^y  plaisent  et  y  réussissent  très-bien ,  si 
elle  est  avantageusement  placée.  Celle  qu'on  ne  destine  qu'à 
ces  oiseaux ,  doit  être  marée  de  trois  côtés ,  et  close  dans  on 
bout,  au  quart  à  peu  près  de  sa  grandeur  ;  cette  partie  doit  être 
couverte  d'un  petit  toit ,  et  Tintérieur  arrangé  de  manière 
qu'ils  puissent  y  nicher  et  s'y  réfugier  dans  les  grands  froids, 
les  grandes  chaleurs  et  les  orages.  Si  on  ne  les  y  tient  que 
pour  se  procurer  le  plaisir  de  les  voir  voltiger  et  les  entendre 
chanter .,  il  ^i^ffit  qu'il  s'y  Irguve  de  petits  abris  pour  se 
mettre  à  couvert  de  T  intempérie  des  saisons  :  elle  doit  être 
vaste,  aérée,  tournée  au  levant  et  au  midi,  surtout  à  l'abri 
du  nord.  On  met  ordinairement  dans  cette  volière  à  jour  de 
tous  côtés,  outre  les  canaris ^  des  tarins ,  des  chardonnerets  ^  des 
pinsons^  des  bowreuils ^  deslinotes^  àes  sizerins ^  des  veriUers^ 
des  bruans  et  autres  petits  granivores;  mais  l'on  doit  en  exclure 
les  moineaux  9  parce  que  ce  sont  des  oiseaux  tûrbulens  qui  y 
mettroient  le  désordre,  et  les  mésanges^  qui,  étant  d'un  na- 
turel carnassier,  la  dépeupleroient  en  peu  de  jours. 

Quant  aux  insectivores, tles  que  les  rouge-gorgcs^Xts  rossignols, 
et  autres,  comme  leur  nourriture  n'est  pas  la  même ,  il  leur 
faut  une  volière  particulièref  garnie  en  totalité  d'arbrisseaux 
y'erts ,  et  située  de  manière  que  pendant  l'hiver  ils  puissent  se 
retirer  dans  un  cabinet  chaud ,  attenant  à  la  maison.  Elle 
seroit  plus  agréablement  placée  dans  un  bosquet  isolé  :  mais 
il  en  résulteroit  un  inconvénient;  c'est  qu'il  faudroit ,  aux 
approches  de  l'hiver ,  en  retirer  ces  oiseaux ,  qui ,  étant  ac* 
coutumes  à  une  sorte  de  liberté ,  périssent  quelquefois  lors- 
qu'on les  change  de  domicile.  En6n ,  si  Ton  destine  ces  vo- 
lières à  la  propagation  des  espèces ,  il  faut  y  mettre  peu 
d'oiseaux ,  à  moios  qu'elles  ne  soient  très-spacieuses ,  car , 
Us  se  nuiroient  les  uns  aux  autres.  ' 

Je  ne  parlerai  point  de  la  forme  qu'on  doit  donner  à  ces 
volières  ;  elle  doit  dépendre  de  l'emplacement  et  du  goAt  de 
ceux  qui  veulent  se  procurer  cet  agrément  ;  mais  il  est  né- 
cessaire, pour  mettre  ces  petits  prisonniers  à  l'abri  des  chats^ 
des  oiseaux  de  proie  ^  des  rats  et  des  souris ,  que  les  mailles  du 
grillage  soient  très-petites,  que  ce  grillage  soit  double,  qu'il 
r  ait  entre  chaque  au  moins  trois  pouces  de  distance ,  que 
a  maçonnerie  soit  bien  faite  et  totalement  enduite  d'un  boa 
ciment;  ces  précautions  sont  de  rigueur. 

La  porte  d'entrée  w  doit  point  çonmoniquer  diFCCtemta» 


i 


i 
I 

VOL  aagi  1 

avec  la  partie  de  ta  voMère  où  sont  tes  oîseaur,  mais  par  an  1 

petit  vestibule  qui  en  est  séparé  par  an  grillage  aaquel  est 
ime  aatre  petite  porte  d^entrée  ;  enfin  il  faut,  autant  qu'il  est  > 

possible,  que  ce  soit  la  même  personne  qui  en  ait  soin.  \ 

On  placera  dans  le  milieu  de  la  volière,  s^il  n'y  a  pas.  de 
genns  ,  ni  de  bowreuils  ^  ni  de  chardonnerets^  m  d'autres,  ois eauK  I 

qui  dépouillent  les  arbres  de  leur  verdure  et  mangent  les  { 

boorgeons,  quand  on  les  tient  renfermés;  on  y  placera,  dis*  l 

}e ,  de  grands  arbrisseaux  touffus  et  toujours  veris  ;    à  leur  1 

défaut,  on  y  mettra  tous  les  quinze  jours  des  branches  vertes., 
des  joncs  marins,  on  de  grandes  plantes ,  telles  que  les  asper- 
ges ,  avec  lesquelles  on  formera  des  buissons  où  les  petitft 
oiseaux  se  plaisent  plus  qu^ailleurs  ,  on  doit,  outre  celaf 
isoler  quelques  arbrisseaux  ht  basse  tige  et  bien  feuilles,  où 
Ton  aura  le  plaisir  de  les  voir  nicher  de  préférence  aux 
boulins  qoî  doivent  être  attachés  contre  tes  mqraiHes, 

Ces  boulins  doivent  être  posés  de  manière  que  Les  coa* 
veuses  ne  puissent  se  voir  d^aucun  côté  dans  la  partie  close 
de  la  volière. 

Rien  ne  réjouit  tant  ces  oiseaux  qu'on  petit  courant  d^eaa 
rive  bordé* d'herbes  toujours  vertes  *,  il  doit  être  peu  profond 
et  large  d'an  pied  ;  le  reste  de  la  volière  sera  sable  et  toujours 
tena  trèa-proprement.  Au  défaut  d'eau  vive ,  on  y  mettra 
deux  abreuvoirs ,  ou  quatre ,  si  elle  est  spacieuse ,  dans  les- 
quels on  fera  parvenir  l'eau  par  le  moyen  d'un  jet  d'eau  ;  ces 
abreuvoirs  doivent  avoir  au  plus ,  daos  le  centre ,  trois  oa 
quatre  pouces  de  profondeur  ,  être  faits  de  ciment  et  en 
pente  douce,  et  être  nettoyés  tous  les  deux  jours.  On  arrêtera 
le  cours  de  l'eau  lorsqu'il  gèlera ,  el  on  la  remplacera  avec 
de  la  neige  ou  de  la  glace  broyée ,  si  la  volière  est  isolée  de 
la  maison  ;  au  contraire,  si  elle  y  tient,  on  la  fera  commu-* 
niquer  à  une  chambre  échauffée,  dansi  laquelle  on  retiendra 
les  oiseaux  tout  le  temps  que  dureront  les  gelées.  Les  trémies 
qaï  renferment  les  diverses  graines  doivent  être  placées  le 
long  du  mur  et  è  l'abri  de  la  pluie  ;  en  outre ,  il  faat  avoir  soin 
de  mettre ,  de  distance  en  distance ,  qn  grand  nombre  de  ja- 
choîrs ,  toujours  tenus  propres  ;  les  plus  courts  sont  les  meil" 
leurs,  car  ces  petits  oiseaux  aiment  à  reposer  isolés  les  ans  . 
des  autres.  Enfin ,  le  tout  doit  être  proportionné  à  leur 
nombre  et  à  l'étendue  de  la  vplièrç.  (y.) 

VOLITANTIA.  So^s  ce  nom,  lUiger  désigne  l'ordre 
entier  des  Mammifères  chéiroptères,  (desm.) 

VOLKAMÈRE,  Fottfliî^mVï.    Genre  de  plantes    delà 

•  didynamie  angios  permie  et  de  la  famille  des  pyrénacées  ^ 

nui  offrent  pour  caract  ères  :  un  calice  turbiné  ^  presque  n^ 


23o  y  o  T. 

tier  ou  à  cinq  divisîooj^  ;  une  corolle  tabulée  f  à  tabe  long  ^  à 
limbe  à  cinq  divisions  presqi^e  égales  et  presque  tournées 
d^un  même  côté  ;  quatre  étamines  unllatéraies ,  dont  4eux 
plus  courtes  ;  un  ovaire  supérieur  surmonté  d^ui  style  à  ideux 
stigmates  oblongs  ;  une  baie  contenant  qu^atre  oaseleU  mo- 
nospermes ,  dont  quelques-uns  sont  sujets  à  avorter. 

Ce  genre  est  extrêmement 'voisin  des  CLÉRODENDaE$,  Il 
renferme  des  arbrisseaux  à  feuilles  opposées  ,  dont  la  base 
des  pétioles  est  souvent  persistante  ,.et  à  fleurs  portées  trois 
par  trois  sur  des  pétioles  communs  ^  axillaires  ou  termîaaax. 
'  On  en  compte  une  vingtaine  d^espèces ,  dont  lel  phis  com- 
munes  ^ont  : 

La  Yolkamère  épineuse  ,  qui  a  les  feuilles  obiongites , 
aiguës  ,  très-eptières ,  e.t  qui  est  rendue  épineuse  par  la  base 
persistante  des  pétioles.  Elle  se  trouve  dans  les  îles  de  T Amé- 
rique. On  la  cultive  dans  les  jardins  de  botanique  :  eUe  de- 
mande au  moins  Torangerie  pendant  l'biver* 

La  Yolkamère  sanséi^ine,  qui  a  les  feuilles  ovaks,  très- 
entières  t  luisantes ,  et  qui  est  glabre  dans  toutes  les  parties. 
£Ue  $e  trouve  à  Ceylan.  On  emploie  se^  feuilles  comme 
vulnéraires. 

Yentfi^ndt  a  figuré  ,  pi.  70  du  Jardiirdela  Malmaison,  une 
nouvelle  espèce  de  ce  genre  extrêmement  remarquable  par 
,  l'odeur  suave  de  ses  fleurs.  Ses;  caractères  sont  :  feuilles  ^es- 
.  qpe  en  cœur,  profondémejat  deutées  y  pubescentes  j  glandu- 
leuses à  leur  base  ;  fleur$  disposées  en  corymbes  terminaux^ 
denses  et  hémisphériques, 

dette  espèce ,  qui  vient  de  Java  ,  se  cultive  aujourdliui 
dans  toutes  les  serres  de  Paris,  sous  le  nom  àe  çlerodendran , 
iit  y  Oeurit  pendant  une  grande  partie  de  Tannée.  On  la 
multiplie  très^facilement  de  boutures.  On  en  a  de  double  et 
de  simple.  (B.) 

YOLPE.  Nom  italien  du  Renard,  (desm.) 

YOLUBILIS.  On  adonné  autrefois  ce  npin  latin  aux  Li- 
6EROKS ,  parce  que  leurs  tiges  grimpent  en  entortillant  les  ar- 
bres ou  les  corps  qui  leur  servent  de  soutiens.  Brunfelsius , 
Tragus  j  Thalius  ,  Lonicerus  ,  Tabernxmontaiius  et  Dale- 
'  champs  ont  décrit  sons  ce  nom  les  conQobulus  atvensîs ,  se^ 
'  pium-y  nU  et  càrUabrica. 

.  Le  Volubilis  aspera  de  Lonicerus  ,  est  le  smîlaap  fisper0^  L* 
Le  Volubilis  nîgra  de  Thalius  et  de  TabcrOAmontanus ,  est 
le  polyeonum  con^olçulus,  L. 

Le  Vçlubîlp  marina  de  T^bernemontanus  ,  e«|  le  eynan- 


V  O  L  23% 

lues  VolabUis  caroliniensis  eizeylanica  de  Dillenius  ,  sont  les 
ipomœa  iamnifoUa  et  pes  tigriàis ,  L.  C^"^*) 

VOLUCELLA.  Le  Petit  PoLknovcBEàe  Sibérie  a  reçu 
cette  dénomination  spécifique  latine,  (desoi .) 

VOLUCELLE,  Volucella,  Genre  d'insectes ,  de  l'ordre 
des  diptères  ,  famille  des  athériçères  ,  tribu  dessyrpbies^ 
distingué  des  autres  genres  de  cette  division  par  les  caractères 
suiyans  :  trompe  beaucoup  plus  courte  que  la  tête  et  le  cor- 
selet ;  prolongement  antérieur  de  la  tête  formant  un  bec 
court ,  perpendiculaire  ;  ailes  écartées  ;  antennes  beaucoup- 

i»las  courtes  que  la  tête  ^  de  trois  articles  »  dont  le  dernier  ou 
a  palette  presque  ovoïde  ou  triangulaire  et  allongé  ;  une  soie 
plumeuse  ,  insérée  à  la  jointure  dorsale  de  cet  article  et  du 
précédent. 

Ge  genre  ft  été  établi  par  Geoffroy.  Fâbricius  le  désigne 
sous  le  nom  de  syrphe  ,  syrphus ,  et  donne  celui  de  volucelle 
à  des  diptères  très-différens ,  .^voisins  des  bombyles.  Devant 
respecter  les  travaux  du  natpiraKste  français ,  boqs  dbnnofis  la 
préférence  à  ses  désignations  ;  ses  volacelles  sont  les  nôtres  ^ 
et  les  diptères,  appelés  ainsi  par  Fabricios  ,  détiennent  pour 
nous  des  usies. 

Les  volucelles  ressemblent  à  des  bourdons ,  et  «'est  métne 
dans  les  nids  de  ces  hyménoptères  que  Ton  trouve  leurs 
larves.  Quelques-unes  d'elles  sont  remarquat>les  p«r  les 
épines  charnues  et  rayonnées  de  Textrémîté  po.s|;érieiire  de 
leur  corps.  Yoyez  à  cet  égard  les  Mémoires  de  Deg^r.  ,Ces 
diptères  fréquentent  les  bois»  et  paroissent  généralemept  au 
printemps.  Ils  font  entendre  un  bourdonnement  assez  fort* 

L  Corps  peu  vdu ,  presque  glaire^ 

VOLUCELLE  YIDE  9  Volucella  inanis  ;  Musca  inànis ,   Linn.  ;- 
Mouche  à  zones  ,  Geoff.  ;  Panz. ,  Faun»  Inserl,  Gèrm. ,  fasc,  2  f.^ 
tab.  6 ,  là  femelle.  Elle  a  environ  neuf  lignes  ;  les  antennes 
plumeuses ,  jaunes  ;  la  tête  jaune  ;  les  yeux  oruns  ;  le  corselet 
d'un  brun  fauve;  l'abdomen  transparent,  jaunâtre,  avec  deux 
ou  trois  bandes  transversales  noires  en  dessus ,  rou^sâtres  en. 
dessous  ;  les  ailes  transparentes^  avec  une  tache  noirâtre 
près  du  bout. 

On  la  trouve  en  Europe  sur  les  fleurs.  Sa  larve  vit  dans  les 
nids  des  bourdons, 

VoLUGELLE  TRAN&PAREî^TE  ,  Volufieîla  pdlucens  ;  Musca 
peUucens ,  Linn.  ;  la  FoiuceHe  à  ventre  blanc  ea  devant ,  GeofT.  ; 
Panz. ,  ibid. ,  fasc.  i ,  tab.  17.  Elle  est  noire ,  avec  le  front 
jaune  ;  le  second  anneau  de  l'abdomen  blanc  et  transpa- 
rent ^  ime  taché  et  des  nerraresi>runes  sur  les  aites. 


nfi»  VOL 

IL  Corps, ùisrPelu, 

VOLTTCELLE  BOURDON,  Volucèlla  bombylans ;  Musca  nwar 
iaceaj  Linn.;  le  mâlci  ejusd.;  Musca  bombylans^  la  femelle.  Cet 
insecte  est  de  la  grandear  d^an  bourdon ,  auquel  il  ressemble 

f^arla  couleur;  il  a  tout  le  corps  velu  et  noir  ;  le  corselet  et 
'extrémité  postérieure  de  Tabdomen  sont  garnis  de  poils 
faunes  dans  le  mâle.  Cette  dernière  partie  du  corps  est  d'un 
roux  vif  dans  la  femelle  ;  son  corselet  est  noir.  L'un  et  l'autre 
sexes  ont  le  devant  de  la  tête  jaune;  les  pattes  noires  ;  les  ailes 
transparentes ,  avec  une  grande  tache  brune  au  milieu  et 
quelques  autres  plus  petites  près  de  Fextrémité.  On  le  trouve 
en  Europe ,  dans  les  bois,  (l.) 

YOLUCRIS  ARBOREA.  Dénomination  sous  laquelle 
quelques  auteurs  ont  parlé  de  la  Bernaghe.  V.  ce  mot.  (s.) 

YOLUTAIRE  ,  Voluiaria.  Genre  de  plantes  établi  par 
H.  Cassini  pour  placer  la  Centaiirée  de  Lippi,  qui  a  la 
corolle  roulée  en  dedans  en  volute  ,  hérissée  de  longs  poils  ^ 
et  Taigrette  composée  de  squaméllules  paléiformes  ,  courtes 
et  spathulées. 

Ce  genre  se  rapproche  beaucoup  de  ceux  appelés  Chrt- 
SEis  et  GrONiocAULON  par  le  même  botaniste,  (b.) 

VOLUTE,  Voluta.  Genre  de  testacés  de  la  classe  des 
UnivâlveSi  dont  les  caractères  présentent  :  une  coquille 
cylindrique  ou  ovale ,  à  base  échancrée  et  sans  canal  ,  à  ou« 
verture  plus  longue  que  large  ,  et  à  columelle  plissée. 

Quelques-unes  des  coquilles  qui  forment  ce  genre  ,  se 
trouvent  dans  Dargenville ,  sous  le,  nom  d^OuvES  ,  de  Cy- 
LIT9DRES  ou  de  Rouleaux  ;  et  dans  Adanson  ^  sous  celui  de 
Porcelaines;  les  autres  sont  tirées  des  familles  des  Cornets, 
des  Tonnes  ,  des  Bucc^ins;  des  Limaçons,  etc.,  desmémes 
auteurs.  Toutes  ont  de  grands  rapports,  d^abord  avec  les 
Bulles  et  les  Buccins  ,  entre  lesquels  leur  genre  a  été  placé  , 
et  ensuite  avec  les  Cônes  et  les  Porcelaines  ,  même  avec 
les  BuLiMEs  de  Bruguière ,  qui  comprennent  beaucoup  d^es-> 
pèces  que  Linnaeus  avoit  réunies  à  ce  genre. 

Les  coquilles  des  volutes  sont  solides ,  plus  ou  moins  cjr- 
lindriques  ;  leur  spire  ,  plus  ou  moins  saillante  à  leur  extré- 
mité ,  enveloppe  toujours  la  columelle  dans  sts  premiers 
toufs  ;  leur  ouverture  est  pliis  longue  que  large  ;  Içur  lèvre 
n'est  jamais  repliée  en  ses  bords,  m^is  toujours  plus  pu  moins 
échancrée  à  sts  deux  extrémités  ,  sans  cependant  être  pro- 
longée en  canal  ;  leursurface  est  souvent  unie  et  luis^le  » 


VOL  a33 

soarent  colorée  de  briHantes  couleurs ,  d^ autres  fois  striée  et 
rugueuse. 

Ces  coquilles  ont  un  mode  de  formation  différent  de  celui 
des  autres;  elles  s'augmentent,  ainsi  que  ks  porcelaines, 
en  deux  temps  ,  et  c'est  à  cette  faculté  qu'on  doit  attri? 
buer  les  grandes  yariétés  de  formes  et  de  couleurs  qu'elles 
présentent ,  surtout  l'olive.  V.  au  mot  Coquille. 

Les  animaux  qui  habitent  les  volutes  ont  de  très-grands 
rapports  avec  ceux  àeé  porcelaines  et  des  cônes  ;  mais  ils  en 
sont  distingués  souvent  par  un  caractère  qaiseroit  bien  pré* 
dominant ,  s'il  existoît  dans  toutes  les  espèces  ;  c'est  la  privai 
tion  de  l'opercple.  Ils  ont  un  cou  cylindrique  9  assez  long 
et  assez  gros  9  au  bout  duquel  se  voit  la  tête  sous  la  forme 
d*ttne  ^emi-sphère ,  moins  grosse  que  le  cou  ;  deux  cornes 
coniques  de  la  longueur  du  cou  ,  et  très-pointues  ,  sortent 
de  la  base  latérale  de  cette  tête,  et  portent  les  yeux  à  leur 
milieu  extérieur.  Le  manteau  est  k  peine  visible  sur  les  côtés  ; 
mais  il  se  prolonge  en  avant  et  se  replie  en  ^  un  cylin- 
dre fort  long  ,  qui  sort  par  Téchancrure  de  la  coquille.  Le 
pied  est  ovale  ,  tronqué  en  avant ,  aussi  large  et  aussi  long 
que  la  coquille ,  qu'il  recouvre  quelquefois  en  partie  9  à  la 
volonté  de  l'animal. 

On  connoît  peu  la  manière  d'être  particulière  aux  diffé- 
rentes espèces  de  volutes  ;  mais  il  y  a  tout  lieu  de  croire  , 
d'après  l'analogie ,  qu'elle  est  la  mèùie  que  celle  propre  aui^ 
Cônes. 

La  plus  grande  de  tontes  les  espèces  de  ce  genre ,  la  Vo- 
lute JET,  est  viripare  ,  et  ses  petits,  en  naissant ,  portent 
déjà  des  coquilles  d'un  pouce  de  longueur.  Cette  espèce  est, 
dit  Âdanson ,  d'une  grande  ressource  aux  nègi'és  du  Sénégal, 
qui  font  sécher  son  animal  et  le  mangent  ensuite  avec  du  mil 
ouduriz.  >■     :      ^ 

Il  n'est  point  de  genre ,  dans  Linnœus ,  que  Lamarck  ait 
autant  travaillé  que  celai- ci  ;  outre  les  espèces  placées  dans 
son  genre  BuLiM£,et  celles  rapports  à  d'autres  genres  déjà 
faits,  il  a  encore  trouvé  moyen  de  le  diviser  en  huit  autres  , 
savoir  :  Volute  «  Olive  ,  Ancille  ,  Mitre  ,  Colokbellê  , 
Marginelle  ,•  Gangellaike  et  Tuïis^nelle. 

Cependaiit ,  Denys-de-Montfort  en  a  fait  trois  autres 
genres  aux  dépens  des  espèces  qui  restoient  dans  celui  -  ci  • 
savoir  :  Minaret,  Cyube  et  Agtéon* 

Linnœus  a  divisé  les  volutes  en  cinq  sections  ,  savoir  :  * 

1.^  Celles  À  ouverture  non  échancrée,  qui  ne  contiennent 
qae  des  Bulihes  de  Bruguière. 

d.«  Les  cylindroUkSf  c'est-à-dire  celles  qui  sont  cylindriques 


^3^  VOL 

ft  ém^rginées  j  parmi  lesquelles  on  doit  principalemeni  re- 
marquer :     ' 

ia  Volute  pokphyre,  qui  est  unie ,  dont  iaspire  est  oblî- 
térée  à  sa  base.,  la  lèvre  rétusc  dans  son  milieu  ,  et  la  colu- 
melle  striée  obliquement  Elle  se  trouve  sur  les  côtes  d'Amé- 
rique. 

La  Volute  olive,  qui  est  unie»  dont  ia  base  de  la  spire 
est  recourbéf ,  et  ia  columeUe  obliquement  striée.  On  la 
trouve  dans  la  Méditerranée  et  la  mer  des  Indes ,  et  eUe 
fournit  une  grande  quantité  de  variétés  de  formes  et  à^  cou- 
leurs. C  est  le  type  du  gepre  Olive  de  Lamarck  et  des  autres 
auteurs  français.  F.  ce  mot. 

•u*  ^^^^TE  UTinoui.E  est  aUonjiée^  tmie ,  et  a  la  spire 
saillante.  Elle,se  tf  oitv^  dans  la  mer  des  Indes. 

La  Volute  ispidule  est  unie ,  a  ia  spire  proéminente  ,  la 
lèvre  avec  un  i^eul  cordon  ,  et  la  columeUe  diliqueinent 
striée.  Elle  habiic Jes  mers  des  Indes  et  d'Afrique ,  et  varie 
sans^fin.  C'est  l'a^ofp/i.d'Adanson. 

^  3.    Les  volumes  waîes^  ou  qui  sont  presque  ovales,  ouvertes 
çt  écbancrées.  On  y  distingue  principalement  : 

La  Volute  a  collier  ,^qui  est  entière ,  blanche  ,  dont  la 
spire  est  oblitérée ,  la  columeUe  obliquement  striée.  Elle  se 
trouve  sur  les  côl^s  d'Afrique  «t  dans  la  mer  des  Indes ,  où 
on  remploie  à  orner  les  armes ,  i  faire  des  colliers  ,  etc. 
:  ^*  Volute  bobï,  qui  est  unie ,  dont  la  spire  est  émoussée 
et  ombiliquée,  la  columclie  avec  sept  plis  et  la  lèvre  mar- 
ginéc  et  crénelée.  Elle  se  trouve  sur  la  côte  d'Afrique  ,  et 
varie  beaucoup. 

La  Volute  porcelaine,  Folutaglahelia,  est  très-entière, 
lisse  ;  a  la^pir^  unie,  la  columeUe  à  quatre  plis ,  la  lèvre 
bossue ,  bourrelée  et  demée.  V.  sa  figure  pi.  R  5.  EUe  se 
trouve  dans  la  mer  des  Indes  et  sur  la  eôte  d'Afrique. 

La  Volute  béticuléb  ,  qui  est  un  peu  sîUôanée  en  sau- 
toir ,  dont  la  lèvre  est  intérieurement  striée ,  et  la  columeUe 
presque  perforée.  Elle  se- trouve  sur  les  cdtes  d'Afrique  et 
d'Amérique. 

.  La  Volute  MARcaAiqnE  est  striée .;  a  la  spire  objtuse  ,  la 
columeUe  émoussée  ,  dentée  ;  la  ièvre  bossue  ,  dentîculée. 
EUe  se  trouve  dans  tantes  les  mers  des  pavs  chauds.  EUe  sert 
denfionnaie  dans  qifelqnes  cantons  de  l'Afri^e.  C'est  le  type 
du  genre  Colombelle  de  Lamarck^ 

La  Volute;  «oeb  ,  Vçbaa  m^ca  ,  estf  unie  ;  a  la  spire 
proéminente  ,  la  columeUe  émonssée  ,  denticulée  ;  la  lèvre 
Lossue  et  également  identiculée.  Ëlte  se  trouve  dans  la  Mé-r 
diterraniç.  : 


V  0  L  ?35 

4'^  Ites  volutes  fiÂsiforrruif  f  qui  sont  allongées  )  et  ont  la 
pointe  de  la  spire  saillante.  Il  faut  y  remarquer  : 

La  Volute  tringatç,  qui  est  presque  entière ,  oblongoe, 
nnie  ;  .dont  la  spire  est  proéminente ,  brisée;  la  colmnelle  à 
trois  plis  ;  la  lèvre  avec  trois  dents  en  dedans.  Elle  se  trouve 
dans  la  M é^terranée. 

LaYoLUTE  GETSOTE,  Valuta  sangiiisuga^  qui  est  ^margioée, 
sillonnée  longitudinaleorient ,  striféê  transversalement  ,4ofit 
lacolumelle  est  k  quatre  plis ,  et  la  lèvre  unie.  Elle  se  trouve 
sur  la  côte  d'Afrique. 

La  Volute  plicâire  ,  qui  est  émarginée  ,  anguleuse, 
dont  les  angles  antérieurs  sont  presque  épineux ,  la  çoiu- 
melle  à  quatre  plis ,  et  la  lèvre  unie.  Elle  se  trosbve  4ia93  la 
mer  d/es  Indes.  [ 

La  VopuTE  FOSS.ILE,  qui  est  très-unie,  et  dont  la  colur 
melle  a  cmq  plis.  Elle  se  trouve  fossile  à  Courtagnon  et  il 
Grignon. 

La  Volute  CARDINALE,  qui  est  éoparginée  ,  transversale-» 
ment  striée  ,  blanche^  avec  une  des  taches  couleur  de  pail)e, 
et  plusieurs  rangées  en  échiquier  :  sa  cplumelle  est  k  cinq 
plis.  Elle  se  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

La  Vqi.uTE  episcopale  ,  qui  est  émarginée  ,  imie ,  Aont 
les  tours  de  spire  né  soni  pas  dentés  en  lc;urs  bords  ,  qui.^ 
la  lèvre  dëntejiée  et  la  colum elle  à  quatre  plis.  Elfe  f^.  trouve 
dans  la  mer  des  Indes  ,  et  sert  de  type  au  genre  MiT^  da 
Lamarck.  V,  sa  figure,  pi.  R  5. 

La  Volute  PiVPA LE,  qui  est  éînarrg^iée , striée  Jtraiï&vprsa- 
iement,  dont  le  bord  des  tours  de  la  «pire  et  la  lèrre  ^o^Ji 
denticulés ,  et  la  columelle  à  quatre  plis.  Elle  se  trouve  dans 

la  mer  des  Inde&  /      .  • 

La  Volute  musique,  qui  jest  émai^çée»  avec  les  tours  de 
spire  garnis  d^épines  obtuses»  et  la  lèvre  unie  %\  très-épaisse. 
JËlie  f&e  trouve  sur  les  çètes  d^ Amérique.  Ses  taches  ^ont  dis- 
posées comme  les  notes  sur  un  papier  de  musique. 

La  Volute  bévraïque  ,  qui  est  émargifijée ,  dont  les  tours 
de  spire  ont  des  épines  émoussée^i  et  dont  la  columelle  a 
cinq  gros;plis  et  cinq  petits.  Elle  se  trouve  dans  la  mer  des 
Ip4e^  et  aux  Antilies.  S^s  taches  j^oqt  disposées  comme  de 
l'écriture  hébraïque. 

La  Volute  TURBmELLE,  qui  est  prc^e  entière,  turbinée, 
avec  des  épine$  coniques ,  presque  perpendiculaires  ;  les  su- 
périeures plus  gr&ndes  ;  |a  cplumelle  à  quatre  plis*  Elle  se 
trouve  dans  la  mer  des  Indes,  et  sert  de  type  au  genre  TuHr 
BINELLE  de  Lamarci.  .      ^ 

La  Volute  poirs  qui  est  ovale ,  presque  oaud^e^  d^Pi  U] 


V_' 


4^6  VOL 

ftpîre  est  striée  ,  ame  ,  prolongée  h  son  extrémité  ,  et  la  co- 
lufaelle  k  trois  plis.  Elle  se  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

La  VoLUtE  ETENDARD ,  qiiî  est  Ventrue  ,  jaunâtre,  striée 
d^orangé  ,  dont  le  premier  tonr  de  spire  est  trois  fois  plus 
grand  f]ue  les  autres  et  tubercule.  Elle  se  trouve  dans  la  mer 
des  Indes. 

5.^  Les  Qolutes  ventrues ,  qui  sont  renRées  ,  «t  ont  un  ma- 
melon à  la  pointe  de  la  spire.  On  y  remarque  : 

La  Volute  et  hiopique  ,  qui  est  émarginée  ,  dont  la  spire 
est  couronnée  d^épines  en  voûte ,  et  la  columelle  a  quatre 
plis.  Elle  se  trouve  sur  la  côte  d^Âfrlque. 

La  Volute  yet,  Voluia  cymbium,  qui  est  émarginée, 
dont  les  tours  de  la  spire  sont  canaliculés  eh,  leurs  bords  ,  e| 
la  coluinelle  a  quatre  plis.  V'.  sa  figure  pi.  R  5.  Elle  se  trouve 
suf  les  côtes  d* Afrique  et  d^ Amérique ,  se  mange,  et  parvient 
à  une  grosseur  considérable. 

Lamarck  a  d(;^nné  une  dissertation  fort  intéressante  sur  ce 
genre  ,  débarrassé  de  toutes  les  espèces  qui  lui  sont  étran- 
gères, dans  les  volumes  des  Annales  du  Muséum.  Il  en  Indi- 
que quarante-deux  espèces  encore  existantes  ,  et  dix-huit 
fossiles,  (b.)  > 

VOLUTE  CONIQUE.  Les  coquilles  du  genre  CÔN» 
ont  anciennement  reçu  ce  nom.  (di^sm.) 

VOLUTE  COURONNE  D  ETHIOPIE.  Coquille 
qui  sert  de  type  au  genre  Cymbe  (^tymbium)  de  Deny»-de- 
Montfort.  (DESM.) 

VOLUTE  GLABRE,  FoAito  glabella.  Coquille  quî 
forme  ie  type  du  genre  Màrginelle  de  M.  de  Lamarck. 

(PESM.) 

VOLUTE  MARCHANDE,  Voluia  mercalona ,  Linn. 
Coquille  très-comtnune  ,  qui  forme  le  type  du  genre  CoLOH- 
BELLE  {rolumbdla)  de  M.  de  Lamarck.  (DESfif.) 

VOLUTE  OREILLE  DE  JUDA.  F.  rariicle  Auai- 

CULE.  (DESM.)  .  .     • 

VOLUTE  PORPHYRE  ou  OLIVE  DE  PANAMA. 

Coquille  du  genre  Olïve.  (desm.) 

VOLUTE  RÉTICULÉE  ,  Voluia  cancettata ,  Lînn.  Co-: 
quille  qui  forme  le  type  du  genre  CancelLâire  de  M.  de  La* 
marck.  (desm.) 

VOLUTE  TORNATILE.  Coquille  qui  est  le  type  da 
genre  Actéon  de  Denys^de-Montfort.  (desm)-. 

VOLUTELLE,  Volutèlia.  Genre  de  plantes  cryptogames, 
de  là  famille  des  CflTAMPrGNONS,  qui  oftre  une  fongosité  by- 
pocratériforme  stipitée  j  dont  la  superficie  du  chapeau  est 
^rcée  de  Xtms* 


VOL  â37 

Ce  gente  esl^  composa  àe  deux^spè^çes  figarëes  dans  Tou- 
vrage  de  Tode  ,  sur  les^  chàmpignops  du  Meciclembourg, 
iab.  5.  Il  a  beaucoup  de  rapports  avec  les  Pézizes  ,  ei  iipa- 
toit  tnême  que  lat  pézîte  ponctuée  de  BuUiard  en  fait  parUe. 

Forskaël  avoit  aussi  donné  ce  nom  à  la  Cassyxe.  (b.) 

VOLUTIER,  Animal  des  Volutes,  Il  n'a  point  d'oper-. 
cale  ;  ses  yeiix  sont  à  la.base  de  ses  deux  tentacules;  son  man- 
teau ne  recouvre  pas  toute  sa  coquille  ;  son  pied  est  plus, 
long  que  cette  coquille,  (b.) 

VOLYâ.  Adanson  désigne  POronge  soos  ce  nom.  (b.) 

VOLVAIRE,  Voharia.  Genre  de  testacés  de  la  classe 
des  Uniyalyes  ,  qui  présente  pour  caractères  :  une  coquille 
cylindrique  »  roulée  sur  elle-même ,  sans  spire  saillante,  dont 
ronrerture  est  étroite ,  aussi  longue  que  la  coquille,  et  a  un, 
ou  plusieurs  plis  sur  la  base  de  la  columelie. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Lamarck  sur  une  coquille  des 
côtes  d'Angleterre ,  qui  a  l'aspect  d'une  bulle ,  et  qui  fait  le^ 
passage  entre  ce  genre  et  celui  des  bulimes.  C'est  tout  ce 
qu'on  sait  sur  son  compte,  (b/) 

VOLVAIRE  ,  Foharia.  Genre  de  Lichen  dont  les  ca-: 
ractères  consistent  :  en  une  croûte  mince ,  portant  des  tuber^ 
cules  membraneux ,  fermés  dans  leur  jeunesse  ,  s'ouvrant 
ensuite  à  leur  sommet ,  découvrant  une  masse  compacte  et 
caduque. 

Ce  genre  rentre  dans  ceux  appelés  UacÉOLAïaE  et  ThÉt 
X.OTRÈME  par  Achard.  (b.) 

VOLVOCE ,  VohoxiGente  de  vers  polypes  amorphes  ou 
d^animalcules  microscopiques  9  dont  les  espèces  ont  pour 
caractère  commun  d'être  très  -  simples ,  sphériques  et  trans- 
parentes. 

Ce  genre  a  été  connu  de  presque  tous  les  naturalistes 
modernes ,  à  raison  d'une  de  ses  espèces  (  le  Qoboce  glpbu"  ' 
/o/a;),  assez  grossie  pour  être  reconnue  à  la  vue  seule  dans  les 
eaux  stagnantes  9  où  elle  est  commune.  .     . 

Quelques  çolvoces  sont  simples,  et  ne  présentent;  que  le&. 
phénomènes  des  antres  animaux  infusoires  ;  mats  la  plupart 
sont  composés  de  plusieurs  globules  réunis  dans  une  matière 
mucilagineuse.  On  s'accorde  aujourd'hui  à  penser  que  tontes 
leurs  molécules  ont  une  vie  propre,  indépendafite  de  l'eii- 
semblç,  mais  que  cet  ensemble  aune  vie. commune  qui  lui 
donne  la  faculté  de  se  mouvoir.  Voyez  au  mot  Animalcule 

INFUSOIRE.  ,  . 

Les  Qohoces  se  trouvent  dans  les  eaux  dpuces  et  .salées,-, 
rarement  dans  les  infusions.  Us  tournent  conjtîuuellemfnt  surj 
eu^-m^mesi  mais  d'un  mouvement  assez  lent.  Ils  se  multi-- 


a3»  V  O  M 

plUnt  pard^chiniÀiéiit'et'if^ar  ^éparâiion  dei  bourgeons  oyi- 
fbrntes  qu'on  aperçoit  sur  presque  tous. 

On  compte  une  douzaine  ^'tsj^écts  de  obl^oces,  dont  les 
plus  '  remarquables  s^ontr 

Le  VoLVQCE MUffcÈ,  qtfiest  orbiculaire,  meihbràneux,  et 
a  4e  disque  parsetné  de  mofécules*  yerte^  et  sphérlques. 
"  ^Le  VoLVOCE  sPHÉECtE.  H  se  trouve  dans  l'eau  des  marais 
tm  automne. 

Le  YoLVOCE  SOCIAL ,  qui  t&i  sphérique  et  éOmposé  àt 
molécules  cristallines  égales  et  écartées.  Usé  tfouye  dans  l'eau 
des  rivières ,  et  est  figuré  pi.  R.  20  dé  ce'  Dictionnaire. 

Le  YoLVOGE  PILULE  ,  qtii  est  sphérique  et  à  les  molécules 
immobiles  et  yerdâtres.  li  se  trouve  dans  lés  infusions'^'des 
tégétànx. 

Le  YoLYOCE  GLOBULEUX^  qui  est  sphérique,  membraneux  « 
et  a  le  disque  parsemé  de  molécules  sphériques  vertes.  Il  se 
trouve  très-communément  dans  les  eaux  stagnantes. 

Le  YoLVOCE  poiht  ,  qui  est  sphérique ,  noirâtre ,  et  a  le  ' 
ventre  marqué  d'un  point  clair.  11  se  trouve  dansTeau  fé« 
tide'dela  mer.  (b.) 

YOLYOXE ,  Vohoxis.  Nom  donné  par  Kugelan  aux 
insectes  qui  composent  les  genres  Anisotomà  et  A^gàthi- 
i>iUM  d'Illiger.  V,  ces  mots,  (o.) 

YOLYULUS.  Abrégé  de  cowo/pM/tt5,cmployé  par  Dale- 
champs,  qui- nomme  vohuluseœrukus^lk  conQohidus  nîl^  Linn. 
11  y  a  aussi  le  voltfulus  terrestrh,  qui  edt  le  con^obulus  cantahrla* 

YOMER,  Vomer.  Genre.de  poissons  établi  pat*  Cuvîer,' 
pour  placer  quelques  espèces  nouvelles  venant  des  mers 
d'Amérique ,  et  toutes  celles  qui  font  partie  des  genres 
Sélène  ,  (tAL  et  AlEtGYRBOiDE  de  Lacé^ède.  Ses  daractères 
sont  :  corps  très-comprimé  et  dépourvu  d'écaillés  ^  excepté 
sur  la  ligne  latérale  ;  front  tranchant  et  extrêmement  clivé  ; 
de  très-petites  dents;  ventre  aussi  tranchant  ^ue  le  front; 
iâtus  sous  les  ventrales. 

11  est  à  observer  que  les  genres  d'à  Lacépède  forment  ici 
des  sous -genres.  (B.) 
î  Vt)MIER.  Synonyme  d'ERiosTEMON.  (ïb!) 

YOMIQUE,  Strychnos,  Genre  de  plantes  de  lapentandrie 
nibnogyriie,  dont  les  caractères  consistent:  en  un  calice  à  cinq 
divisions;  une  corolle  monopétale  à  cinq  divisions;  cinq  éta-  . 
mines  ;  un  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style  à  stigmate  * 
obtus ';  une  baie  à  une  loge ,  dont  l'enveloppe  est  lijgneusey  . 
et  qui  contient  plusieurs  semences  rondes  9  aplaties  et  uq 
ptu  velues. 


T  0  M  i3^ 

Ce  genre. renferme  des  arbres  à  feailles  oppoç'ées, entières, 
et  à  (lears  disposées  en  grappes  latérales.  On  en  compte 
sept  ou  huit  espèces ,  dont  quatre  sont  cdèbres  à  raison  des 
yertus  de  leurs  diverses  parties. 

Quelques  botanistes  lui  ont  réuni  les  Ignattes  et  les  Rou« 

HAMONS. 

La  YoHiQUE  DES  BOUTIQUES,  dont  les  feuilles  sont  ovaTes 
et  les  branches  sans  épines.  C'est  un  très-grand  arbre  de 
l'Inde,  dont  on  ^oit  la  fig.  pi.  H  i3  de  ce  Dictionnaire.  Ce 
sont  ses  graineiï  qo^OB  appelle  Vulgairement  noix  vomique;  «t 
qa^on  emploie  pour  empoisonner  les  loups.  On  en  fait  aussi 
quelquefois  usage  en  médeeîne,  mais  c'est  un  remède  dan-: 
gereux,qu'on  doit  entiérennent  proscrire.  CVst  elle  qui  four^ 
nit  au  commerce  le  véritable  Bois  nt  coulevvee  ,  aa  rap^. 
port  de  Roxburg. 

La  vomique  est  extrêmement  amère.  La  plds  petite  dose 
de  sa  poudre  ébranle  les  fibres  de  l'estomac ,  excite  des  vo-. 
missjemens  convulsi£s-qiii  se  commtnnquent  bientôt  aux  in- 
testins, et  produit  des  évaluations  répétées  et  très-doiilou- 
reuses, lesquelles  mènent  rapidement  à  la  mort.  Les  animaux* 
qui  en  ont  mangé  éprouvent  une  soif  4év^oranfe ,  et  lorsqu'ils 
la  satisfont ,  leurs  douleurs  s'augmentent  et  leur  mort  s'ac- 
célère. Le  meilleur  remède,  dans  ce  cas,  eilt  le  vinaigre  à 
grandes  doses. 

Lorsqu'on  veut  empoisonner  les  loups  d'une  contrée ,  on 
fait,  avec  un  couteau ,  des  trous  dans  une  charogne ,  et  on 
met ,  dans  chaque  trou  ,  une  pincée  de  poudre  de  vomique* 
11  faut  que  ces  trous  soient  assez  rapprocnés  pour  qu'un  loup, 
puisse  en  entamer  un  à  chaque  bouchée ,  mais  pas  assez  pour    ' 
que  la  poudre  communique  son  amertume  à  la  chair.  Lors- 
que cette  opération  est  faite ,  on  traîne  la  charogne  autour 
4es  bois ,  et  on  la  dépose  dans  le  lieu  le  plus  solitaire  ^  le 
moins  à  la  portée  àt%  chiens.  C'est  ordinairement  l'hiver 
que  Ton  choisit  pour  cette  opération  ,  parce  que  c'est  alors 
que  les  loups  sont  rémiis  à  raison  de  leurs  amours ,  qu'ils 
éprouvent  le  plus  le  besoin  de  la  faim,  et  qu'on  connoît. 
mieux,  par  l'empreinte  de  leurs  pas  sur  la  neige,  les  cantons* 
où  ils  se  trouvent.  Un  loup*  ou  un  renard  qui  a  mangé  seule-* 
ment  deux  pincées  de  poudre  de  vomique ,  est  un  animal, 
perdu  ;  il  Via  mourir ,  après  des  souffrances  horribles ,  à 
quelque  distance  du  lien  de  son  repas  ,*  où  on  le  va  chercher 
à  la  tr.ace'de  ses  pas,  s'il  y  a  de  la  neige,  ou  de  ses  excrémçns^ 
s'il  n'y  en  a  pas. 

Pelletier  fils  a  découvert  dans  les  semences  de  la  fève 
Saint-Ignace ,  de  la  noix  yomique,  et  autres  du  mâme  genre , 


iia  V  O  M 

on  alkali  particolier  qu^il  a  appelé  Strychnine  ,  âlkali  aii« 
quel  est  due  la  qualité  délétère  des  plantes  de  cette  famille  , 
et  qui  est  le  poison  le  plus  violent  de  tous  ceux  du  règne 
végétal ,  surtout  lorsqu^on  l'introduit  dans  le  sang. 

La  VoMiQUE  Tf£t}T£  a  la  tige  sarmentense ,  sans  épines  ; 
les  feuilles  elliptiques  ,  aiguës  ;  les  vrilles  simples  et  épaisses 
à  leur  base.  Elle  croît  à  Java.  V,  sa  fig.  pl..a3,  vol.  16,  des 
Mémoires  du  Muséum. 

Le  suc  qui  découle  de  cet  arbre ,  et  qui  est  connu  i  Java 
sous  le  nom  Supas  Ueuié ,  est  un  des  plus  violens  poisons  qui 
existent.  Introduit  dans  Testomac ,  il  cause  des  évacuations 

f^ar  haut  et  jçar  bas  9  si  violentes ,  que  la  mort  la  plus  dou- 
oureuse  suit  immédiatement.  Introduit  dans  le  sang  par  une 
blessure  t  il  donne  Heu  à  la  cessation  presque  subite  de  Tac- 
tlon  des  nerfs ,  et  cause ,  par  conséquent ,  une  paralysie  gé- 
nérale, contre  laquelle  il  li'y  a  pas  de  remède.  V.  IIpas. 

Les  Javanais  font  un  grand  usage  de  ce  poison ,  par  Tin- 
termédiaire  de  leprs  flèches ,  pour  donner  la  mort  à  leurs 
ennemis  ou  aux  animaux  sauvages. 

La  YoMiQUE  ÉPINEUSE^  Linn.,  qui  a  les  rameaux  épineux ^ 
les  feuilles  obovales ,  la  corolle  intérieure  barbue  et  à  peine 
de  la  longueur  du  calice.  C'est  un  petit  arbre  qui  croît 
à  Madagascar ,  où  il  porte  le  nom  de  poniaca.  Son  fruit ,  de 
la  grosseur ,  de  la  forme  et  de  la  couleur  d'un  coing ,  mais 
recouvert  d'une  peau  plâs  dare,  renferme  une  pulpe  agréable 
au  goût  et  à  l'odorat ,  et  qu'on  mange  habituellement  ;' mais, 
lorsqu'il  n'est  pas  mûr ,  il  est  dangereux. 
*  On  cultive  cet  arbre  à  llle-de-france,  quoique  son  fruit 
n'y  arrive  pas  à  complète  maturité,  et  qu'il  y  soit,  par  con~ 
séquent ,  inutile. 

La  YoMiQUE  COLUBRINE,  quî  a  les  feuilles  ovales-aiguës, 
les  branches  épineuses.  C'est  aussi  un  grand  arbre  qui  a 
beaucoup  de  rapports  avec  le  précédent ,  et  qui  se  trouve 
dans  les  mêmes  pays.  Son  bois  est  très- amer,  et  est  regardé 
comme  très-précieux  dans  quelques  parties  de  l'Inde.  On 
l'emploie  à  guérir  de  la  morsure  des  serpens ,  de  la  fièvre  , 
des  vers ,  des  rhumatismes  et  autres  itialadies.  On  en  apporte 
fréquemment  en  I^urope ,  mais  il  n'est  guère  d'usage  que 
dans  les  fièvres  intermittentes  et  dans  les  maladies  vermi-^ 
nenses»  encore  est-ce  irarement,  parce,  qu^il  produit  quel-^ 
quefois  des  convulsions  semblables  à  celle  que  donne  la  noix 
Yomique.  Ce  bois  de  couleuvre  nous  arrive  sous  la  forme 
d'une  racine  marbrée  de  brun  et  dé  gris. 
La  Yomique  de  Saint-Ignacr  a  les  rameaux  sarmentens 


V  O  O  a4i 

>t  grimpàns)  M^  croft  dan»  les  Indes.et  principalement  à  la 
t.ochiiich«»e.  On  en  a  fait  le  genre  Ignatie  ,  qui  n'a  pas  été 
adopté.  C  est  le  jéstrfte  Cameti  qui  l'a  fait  connoître  le  pre- 
mier ;  et  il  annonçoit  ses  graines  comme  une  panache  «nî- 
vereelle  ,  de  là  le  nomiefifede  Saint-Ignace  qu'elles  portent  :■ 
mais  Loureiro  nous  a  appris  qu'elles  u'avoientni  bonnes  ni 
mauvaises  qualités,  ce  dont  il  s'est  assuré  par  de  nombreuses 
expériences. 

'  Lar.VoMlQUE  TITAW-cotte  ,  S/rychnos  potàtorum  ,  Linn. , 
qm  a.les  feuilles  «gaSs,  à, cinq  nenrnres;  les  fleurs  en  chJ 
rymbes  axillaires,  et;les  frttits  à  une  seule  graine  Eilé  est 
originaire  de  l'I»d«.  Ses  fleurs  sont  très  odorantes  •  ses 
graines  sont  très-recherchées  par  leur  propriété  de  pJrifier 
l«an  troukle.  Il  suffit  d'en  frotter  l'intérieur  des  vases  desti- 
nés à  recevoir  cette  eau.  Est-ce,comme  le  croit  M.CoUïgny 
à  raison  de  leur  mucilage  ?  est-ce ,  comme  le  pense  M.lba- 
petit-lhoaars,  à  raison  de  leur  aniertume,  que  ces  araïnes 
predmsent  un telefiet  ?  Peut-êfre  est-ce  l'un  et  l'autre 

Le  GooTAH  de  la  c6le  de  Guinée ,  qu'on  utilise  sous  les 
raemes^rapports,  peut  élte  «me  espèce  voisiné. 

La  VoJttQÇE  BRACHIÉE,  qui  a  lés  feuilles  opposées,  ovàles- 
ohiongues,  aiguës,  à  cinq  nervures;  les  rameaux  perpehdi- 
CBlaires  les  uns  sur  les«  autres,  et  les  fleurs  en  corynibe.  Elle 
croit  au  Pérou.  Les  oérfs  mangent  ses  fruits  sans  inconvé- 
ntens.  (».)    • 

VOaii<JtlîER.  r.  YontUîVt.  (tw.) 

VONCONDRE.  Poisson  du  genre  Cyprin,  le  Cyprinus 
anhosia ,  Linn.  (B.)  -"^        .. 

VOND  et  MULDVARP:  Nomsnorwèéiéns  de  la  Taupe. 
VOND-SIRA.  r.  V^^OAKG-StitRA  et  rKsloîi-ede  la  Man- 
VONGE.  C'est  un  des  nouiside  pays  de  là  PktiTÈ  Per- 

VENCHE.  (DESM.) 

.  VONTACA.  Nom  ^e  porter  k  M^dagascâr^  1»  Vomiouk 

VON-VON.  Nom  deli'ABEixi.E  PEi«2Ei-BôM ,  otf  d^inie  * 
espèce  voisine  ,  à  la  M^idique.  V.  Xtplôcope.  Tb.) 

.VQOprORDIE  .iPfoa^fdia.  Genre  de  ptaiWes ,  établi 
par  Curtis  ^  BOamad  Magasin ,  pour  placer  la  Salicaire 
frutescente  de  Linnœas^  Il  ne  diffère  pas  db  Gritlée  de- 

VOODVARDIE,  ÎToodcoardia.  Genre  de  plâïltes  cryp- 
togames^^de  la  famrlle  dei  Fougères  ,  intfodmt  par  SmitL 
Ses  caractères  consistent  ;  à  avoir  la  fructification  en  petites  li-> 

XKXVi.  iQ 


a^a  V  O   R 

gnes  distinctes  le  long  de  ia  nervure  principale ,  et  des  téga* 
mens  qui  s^ouvrent  du  dedans  au  dehors.  Il  renferme  sept 
espèces,  dont  ûqe  ,  la  Vogé^^ardie  radig/lkte  ,  croît  en 
Italie.  F.  au  mot  Blechkon,  genre  dont  ces  espèces  ont  fait 
partie  y  et  dont  Smith  n'auroit  peut-être  pas  dû  les  séparer. 

(B.) 

yOOGINO(j)S.  Nom  abyssin  du  ^jaucÉ  aktidyssenté- 

BÏQUË.  (B.) 

VORACE,  Voraop,  Cette  ëpithète convient  principalement 
aux  animaux  carnassiers  ,  tels  que  le  loup^  Vhyènê  ,  \g.  chacal^ 
le  vautour  ,  les  gui/lemots  j  le  requin ,  le  brochet  ^  etc.  Elle  sem- 
ble désigner  une  qualité  lâche;  car  les  animaux  courageux , 
tels  q^ne  le  iion  ,  le  tigre  ^  V aigle ,  VépenHer^  sont  moins  voraces 
que  ces  espèces  peu  audacieuses  qui^e  gorgent  de  charognes , 
et  qui  9  n^osant  attaquer  une  proie  vivante,  se  contentent  des 
restes  des  autres  animaux  carnivores.  Ëii  effet ,  la  voracité, 
la  gloutonnerie ,  sont  parxpi  nous  les  attributs  de  ces  hommes 
grossiers  et  brutaux  qui  s'adonnent  à  leurs  voluptés  sensuelles 
et  à  leur  goinfrerie.  Tel  étoit  ce  crapuleux  empereur  romain 
Yitellius ,  qui  ^^   après,  avoir  bien  mangé  ,  ^e  faisoit  rendre. 
gorge  pour  avoir  le  plaisir  de,  manger  eqpore.  C'est  ainsique 
certains  oiseaux  de  mer,  les  lumijie$^\^%  pétrels  ,  les  guillemoU^ 
les  pujffins ,  gorgés  de  poissons  et  poursuivis  dans  les  aiçs  par 
leurs  ennemis,  sontforcés.de  vomir  leur  prQÎe^  qui  est  saisie  . 
dans 'sa  chute  par  leurs  implacables  persécuteurs.  'L^exLetir: 
sion  qu'on  donne  à  ses  facultés  .digestives,  est  priseiâux  dé- 
pens des  facultés. plus  nobles  ;    c'est  pourquoi, les  individus 
adonnés  à  leur  venire  ressemblent  aux  animaux.;  qu0  naiùra^ 
prona  attjfue  verU^iohedientîa  finxit^  dijt  daliuste;.ausSii  Càten 
lé  censeur  disoîf  d'un  homme  vorace  ,  qu'o/i  ne  pouvoit  rien 
attendre  de  bon  pour  la  chose  publique^  de  celui  qui  .étoit.  tout 
ventre  depuis  lé  mepton  jusqu'aux  parties  naturelles,  auquel 
on  petit  appliquer,  ce  vers  de  Virgile  :    . 

Latamqiie  trahens  inglorius  alvum. 

Ljes  animaux,  qui -ont  un  ve'n(ce|;ros  itt>  pendant ,  sont  lourds, 
fitupides  ;  ils  dorment  beaucoup  ,  sont  paresseu^  et  foH  lâ- 
ches dans,  toutes  leurs  actions  ^Fôhiiaicitjombien  lès  chiens 
engraiss^  dans,  la  cuisine  .  scjnt  iniiéfieiurs  aux  chiejis  de 
chass^,  e\  con^bjien  de  césars  èont^deveous  laridons.  (virèy.) 

VORÀTOfV  {  MAGNUS.).  Ki«iA  ak  que  URyène  a 
été  désignée,  sou^  ^jpe  nom.  (desm.)  .:.;;    : 

Y0K£>R£.  Nom  du  Saule  marceau,  dans  la  ci-^devant 
Champagnq.  (tB-X;  ..— •  —,-  -  t,ri  /        '   '   '"^   ^' 

VORGE,  Î!f,ÇHV  vulgaire  de  rivftAl^*^  dans  quelqiiescan^ 


i — 


uns,  (^B.) 


\M\t  '>l 


V  0  R  2ii 

VORMIELA.  Agrîcola  fait  mention  du  Hamster  sous 
cette  désigilatîon  latine.  V.  Hamster,  (s.) 
YORMIA.  Adanson  donne  ce  nom  au  genre  selago  ,  Liun. 

(LN.) 

VORME  ,  Wormia,  Genre  de  plantes  de  la  polyandrie 
pentagynie  ,  qui  offre  un  calice  de  cinq  folioles  ;  une  corolle 
de  cinq  pélales  ;  un  grand  nombre  d'étamines  ;  un  anneau 
charnu  entourant  un  germe  trigone. 

Ce  genre  est  décrit  et  figuré  dans  le  second  volume  des. 
Acia  Danica  ,  et  a  été  depuis  réuni  aux  Si  alites,  Dillema.  (s.) 

VORÏICELLE,  Voftlcella,  Genre  dc/vers  polypes  amor-. 
phes  ou  d^animacules  infusoires ,  qui  présente  pour  caractè- 
res :  un  corps  nu\  susceptible  de  contraction  ,  ayant  Vextré-* 
mité  supérieure  garnie,  en  avant,  de  cils  rotatoires. 

Lçs  animaux  de  ce  genre  sont,  après  les  Brachions  ,  les 
plus  composés  et  les  plus  gros  des  microscopiques.  Quelques 
espèces  peuvent  même  être  vues  sans  le  secours  de  la  loupe. 
Toutes  fournissent  des  phénomènes  dignes  des  médita^pns 
des  philosophes  scrutateurs  de  la  nature. 

La  découverte  des  'vorticelles  fut  faite,  il  y  a  plus  de  cent 
ans,  par  Leuvvenhoeck;  depuis,  Trembley  en.  trouva  d^autres 
espèces ,  qu^il  fil  connoître  sous  le  nom  de  polypes  à  panachas  y 
polypes  à  bouquets^  etc,  ;  et  Muller  porta  sur  elles ,  comme  sur 
les  autres  9ers  infusoires ,  Taltention  investigatrice  dont  il 
étoit  si  éminemment  doué,  et  il  en  décupla  le  nombre  dans 
sop  ouvrage  sur  les  animfaux  infusoires. 

Lamarck  a  divisé  ce  genre  en  deux.  L^un^  auquel  il  a  con- 
servé le  nom  de  Yorticelle,  comprend  les  grandes  espèce^,  , 
celles  qui  se  fixent.  L^autre,   qu'il  a  appelé  Urcéolaire^  , 
renferme  celles  qui  nagent  continuellement. 

Depuis  peu  il  a  encore  établi  à  ses  dépens  ceux  qu'il  a  nom* 
mes  Folliculaire  et  Furculairë;  de  sorte  qu'acluellernent 
l'expression  caractéristique  des  véritables  vorliceilesesi  -corps 
nu,  pédoncule,  contractile,  se  fixant  spontanément  ou.  cous* 
tamment  par  sa  base,  et  ayant  l'extrémité  supérieure  reniiée^ 
terminée  par  une  bouche  ample  ,  garnie  de  cil^  rotatoires. 

Les  YoRTiCELLES  oviFEat;  et  <le  BoLTEN  de  Linnœus 
constituent  de  pl^s  le  genre  Boltenik. 

Parmi  les  espèces  de  ce  genre  que  iléoouvrit  Lpuyvenhoeck, 
il  en  çst  une  qui  acquit  par  la  suite  une  grande  célébrité,  sous 
le  no  m  de  rotifère;c  'est  la  vorlit  elle  lotaiijii  ede  Muller  Sj>allai>-, 
zani  a  fait  les  recherches  les  plus  étendues  î>i.r  cet  animal;  c'est 
d  .  près  lui  qu'on  va  donner  un  précis  de  sou  histoire,  dont 
nous  avons  vérifié  plusieurs  Ibis  Texartilude.  Celle  hist  iire 
ser^rira  de  type  pour  celle  des  vorticelles  qui  ont  le  plus  de 


si44  V  0  R  ' 

rapports  avec  elle  i  c'e$l-i*dire  toutes  les  vrcéoUdrts  de 
Lamarck ,  dont  l'observation  a  prouvé  l'identité  de  mœunt.  \ 
^  Lorsqu'on  délaie'dans  l'eau  la  matière  terreuse  que  l'on 
trouve  dans  les  gouttières  des  toits ,  et  qu'on  observe  F  eau  ^ 
après  qu'elle  s'est  éclaîrcie ,  avec  un  microscope  d'une  cer- 
taine force  )  oo  ne  tarde  pas  à  y  voir  nager  des  animalcules 
cylindriques ,  qui  ont  antérieurement  deux  appendices  rond», 
ciliés ,  et  postérieurement  quatre  appendices  longs  et  poin- 
tus ;  c'est  le  rai^ère  de  Spallanzani. 

Ces  animalcules  sontgélâtineux ,  et  peuvent  prendre  plu- 
rieurs  formes  par  le  seul  effet  de  leur  volonté.  Lorsqu'ils 
veulent  marcher,  ils- attachent  l'extrémité  de  leur  queue  au 

Ïdanjur  lequel  ils  se  trouvant  ',  après  quoi  ils  allongent  tout 
eur  corps  vers  la  partie  antérieure,  et  quand  cette  opération 
est  terminée  ,  ils  détachent  leur  queue  et  la  rapprochent  de 
la  partie  antérieure  de  leur  corps,  et  ainsi  de  suite. 

Lorsqu'on  laisse  évaporer  l'eau  dans  laquelle  nagent  les 
rotiféres ,  ils  se  dessèchent  et  deviennent  informes  :  ils  pa- 
roissent  morts;  cependant^  lorsqu'on  leur  rend  de  l'eau  après 
quelques  heures,  ils  reprennent  petit  à  petit  leurs  mouve- 
mens,  et  enfin  arrivent  à  un- état  de  vie  aussi  complet  qu'au- 
paravant. Il  en  est  de  même  si  on  les  laisse  en  état  de 
dessiccation  pendamun  jour,  un  mois,  unan,  douze  ans,  et 
probablement  plus  long-ten(^ps  encore.  On  peut  les  faire 
nsourir  et  revivre  une  fois,  dçux  fois,  dix  fois  successivement; 
mais  il  parott  qu'ils  ne  peuvent  plus  enfin  supporter  ces  expé-* 
riences,  et  qu'ils  finissent  par  mourir  réellement.  Il  faut  plus 
ou  moins  de  temps  pour  voir  opérer  ce  phénomène,  selon  la 
ckaleur  de  la  saison.  Une  heure  suffit  pour  tous  en  été;  elle 
suffit  à  peine  ^  pour  quelques-uns  pendant  l'hiver.  Mais  il  est 
cependant  une  condition  à  ces  résurrections,  c'est  que  les 
animaux  doivent  être  mêlés  avec  la  terre  des  toits.  L'expé^ 
rience  ne  réussit  pas  lorsqu'on  les  isole  dans  des  vases  très- 
propres. 

M.  Dûtrochet  a  confirmé,  par  des  expériences  positives,  la 
faculté  ressuscitante  du  rotifère  de  LeuHvenhoieck  ;  mais  il  ne 
la'  rencontre  dans  aucun  autre  :  ses  observations  sont  consi- 
gnées dans  un  Mémoire  inséré  dans  le  19  vol.  des  Annales 
du  Muséum. 

Les  rotifères  ont  trois  organes ,  qu'ils  font  paroi tre  oudis- 
paroître  à  volonté.  Le  premier  est  foi^mé  par  deux  demi-cer- 
cles saillans  antérieurement  et  garnis  de  poils.  Ils  font  mou- 
voir cet  organe  de  manière  à  lui  donner  l'apparence  de  deux 
roues  qui  tournent  sur  leur  essieu  ,  et  déterminent  par-là , 
dans  l'eau ,  un- tourbillon  qui  amène  dans  letur  bouche  «  qui 


V  O  R  •       34s 

fftt  intermédiaire  )  les  objets  ^ont  ils  se  nourrissent.  Le  se- 
cond est  un  petit  corps  ovoYde  qui  se  trouve  dansle  corps  9 
et  .qui  est  dans  un  continuel  mouvement  de  coolrattion  et 
de  dilatation.  Leuwenhoeck  et  Bâcker  ont  cru  que  c'étok  le 
cœur  de  l'animal  ;  Spallanzani  en  doute  ^  parce  qu'il  dépend 
de  la  volonté  de  ranimai  de  le  tenir  en  repos ,  et  qu'il  n'agit 
que  lorsque  le  rotifèr^  fait  agir  ses  roues,  c'est-à-^tre  lorsqu'il 
cherche  des  alimens.  C'est  donc  plutAt  l'estomac.  Le  trobiè<- 
me  organe  est  la  queue  ,  dont  il  a  Mjk  été  parlé. 

Les  rotiféres  présentent  encore  un  fait  très-digne  de  re* 
marque.  Lorsqu'on  expose  de  l'eau,  dans  laquelle  il  y  a  des 
rotiféres,  à  un  degré  de  chaleur  naturelle  on  artificielle  qui 
passe  36  degrés  au  thermomètre  de  Réaumur,  ils  meudrent, 
sans  pouvoir  jamais  ^tre  ressuscites  ;  mais  quand  ils  .sont  en 
état  de  dessiccation, non-seulement  ce  degré  de  chaleur,  mais 
encore  un  hien  plus  élevé ,  ne  leur  fait  aucun  mal.  Il  faut 
pousser  cette  chaleur,  jusqu'au  56.^  pour  occasîoner  la  >mort 
absolue. 

Ces  animaux  ont  supporté  sans  inconvénient,  même  en 
état  dé  vie  active ,  le  plus^grand  froid  possible  ;  mais  ils  ont 
besoin  d'air,  et  lorsqii  on  lesiaisse  dans  la  glaoe,  ou  sous  la 
cloche  d'une  machine  pneumatique ,  ils  'finissent  par  mourir 
réellement.  M.  Le  Baillif ,  trésorier  de  la  préfecture  de  po- 
lice ,  et  qui  a  singalièrement  perfectionné  le  micromètre ,  se- 
procure  k  volonté  des  rotiféres ,  en  conservant  k  sec  des< 
tuyaux  de  larves  de  friganes.  L'eau  dans  laquelle  l'on  met 
ces  tuyaux  oflre  presque  toujours  de  ces  animalcules. 

Les  grandes  ooriicdles^  les  vorticeiles  proprement  dites  ou. 
celles  de  Lamarck,  ressemblent  plus  ou  moins  à  une  (leur  mo- 
nopétale  portée  seule  sur  un  pédicule  ,  ou  réunies  plu- 
sieurs par  des  pédicules  propres  sur  un  pédiculr  comtoun. 
Elles  ont  été  appelées  par  Trembley  et  antres  anciens  natu- 
ralistes qui  dut  écrit  en  français ,  4'après  leur  forme,  pofypes  à 
panaches  y  en  bouquet  ^  en  entonnoir  ^  en  nasse  ^  en  cloche  ^  etc.; 
elleis  sont  extrèmeifient  minces ,  transparentes ,  et  tint ,  sur 
les  bords  extérieurs  de  l'ouvertnce  qui  leur  sert  de  bouche  ^ 
deux  touffes  opposées  de  poils  qu'eUcs  laissent  souvent  en 
repos,  mais  que  souvent  aussi  elles  agitent  comme  le  rotifère, 
et  pour  les  mêmes  motifs.  Toutes  ces  «spèces  se  fixent  à  àes. 
corps  solides  ;  les  unes»  et  ce  font  principalement  ies  soiilai^ 
res^  jouisseul  de  la  faculté  de  changer  de  place  à  volonté  ; 
les  autres,  et  ce  sont  les  rameuses ^  ne  paroissent  pas  le  pou- 
voir. Leurs  pédicules  sont  plus  ou  moins  longs,  mais  doués, 
ainsi  ^oe  leurs  têtes ,  de  la  sensibilité  la  plus  exquise,  il  suffit 
de  toucher  l'eau  où  sont  fixées  ces  vopticelles ,  pour  qu'aussi- 
tôt elles  se  contractent,  et  q^e  le  joli  bouquet  qu'elles  pré^ 


A 


a46       *  ;  ,       V  0  R 

sentent  se  change  en  une  masse  glaireuse,  sans  apparence 
organique  ;  mais  le  danger  esl-il  passé,  elles  se  relèvent  et 
développent  leurs  organes,  qui,  comme  je  Tai  déjà  dit ,  ne 
consistent  quVn  deux  touffes  de  poils ,  qui  leur  servent  à  faire 
naître  dans  Teau  un  tourbillon  propre  à  entraîner  les  animaux 
infusoires,  plus  petits,  dans  leur  bouche.  On  voit  souvent , 
avec  la  loupe,  lorsqu^on  tient  des  vorticelles  ,  en  expérience  ^ 
dans  des  bocaux  de  verre,  Tanimalcule  entrer  par  suite  de  ce 
mouvement  dans  la  cavité  q'u^on  peut  appeler  Testomac ,  et 
disparoître  ^ensuite  sans  qu'on  paisse  deviner  ce  qu^il  est 
devenu.  Il  semble  que  leur  digestion  est  instantanée  ;  j'ai  été 
plusieurs  fois  témoin  de  ce  fait ,  et  je  crois  que  la  disparition 
si  rapide  est  Teffet  de  la  trituration. 

Les  grandes  vorticelles  ont  beaucoup  d^afBnités  avec  les 
Sertulaires  ,  et  semblent  lier  les  vers  infusoires  aux  vers 
polypes. 

La  plupaH  des  physiciens  qui  ont  observé  les  premiers  , 
iion-seulement  les  rotifères ,  mais  encore  les  grandes  espèces 
des  vorticelles ,  ont  vu  qû^elles  se  reproduisoieot  par  sections , 
soit  spontanées ,  soit  artificielles.  On  peut  très-facilement 
être  témoin  de  ce  fait  lorsqu^on  conserve  des  vorticelles  dans 
un  vase  de  verre  pendant  les  grandes  chaleurs  de  Tété.  A 

^  presque  tous  les  instans  de  la  journée,  on  voit  quelques-unes 
de  ces  vorticelles  se  séparer  en  deux  portions,  dohtune  reste 
en  place  et  l'autre  va  formier  un  nouvel  animal  à  une  petite 
distance.  Souvent ,  au  bout  de  peu  d'heures  ,  cette  nouvelle 
vorticelle  se  sépare  aussi  en  deux  pour  former  encore  un 

'  nouvel  individu  de  plus.  Il  ne  faut  souventque  deux  ou  trois 
jours  ,  comme  je  l'ai  Vemarqué  plusieurs  fois  ,•  pour  peupler 
un  bocal  dans  lequel  il  n'y  avoit  qu'un  petit  nombre  de 
grandes  vorticelles.  Mais  cette  manière  de  se  multiplier 
n'existe  pas  ,  au  moins  au  même  degré ,  lorsque  les  froids 
commencent  à  se  faire  sentir.  Alors  les  vorticelles  produi- 
sent, par  toutes  leurs  parties,  des  bourgeons  oviformes ,  que 
)a  plupart  des  naturalistes  ont  pris  pour  des  œufs ,  et  qui  se 
conservent^  souS  cetje  forme,  pendant  1  hiver,  pour  donner 
naissance ,  au  printemps ,  k  de  nouvelles  générations.  Trem- 
{>ley  trouva,  en  Angleterre,  à  la  fin  de  l'autolrme ,  une 
grande  quantité  de  ces  bourgeons  à  la  surface  de  l'eau  d'un 
canal.  Il  les  fit  sécher  à  l'ombffe ,  et  les  emporta  ,  en  Hol- 
lande,  dans  un  cornet  de  papier.  Au  printemps  suivant , 
cette  graine ,  mise  dans  l'eau  ,  produisit  un«  nombreuse 
colfonie. 

Les  vorticelles  ,  comme  tous  les  autres  polypes  ,  recher- 
chent la  lumière.  On  voit  toujours  les  espèces  fixées ,  lors- 
qu'i^li^s  sont  dans  un  vase  et  dans  une  chambre  |  tourner  leur 


V  O  R  247 

tète  vers  là  fenêtre ,  et  les  espèces  courantes  se  tenir  cons- 
t  tamment  dans  la  partie  da  vase  qal  en  est  la  plus  voisine. 
Elles  sont  taées  par  toutes  les  loueurs  fortes  et  par  Télec- 
tricité. 

'  C*  est  dans  les  eaux  dormantes ,  mais  non  putréfiées  ,  dans 
celles  surtout  où  il  existe  un  grande  nombre  de  plantes  en 
végétation  ,  sur  les  racines  de  la  lentille  d'eau  ,  sur  les  tiges 
des  plantes  mortes,  sur  le  test  des  coquillages,  qu'il  faut  les 
chercher.  Elles  sont  extrêmement  abondantes  aux  environs 
de  Paris ,  mais  il  faut  savoir  les  trouver.  On  doit  les  observer 
principalement  depuis  mai  jusqu'en  juillet ,  et  le  matib 
plutôt  que  le  soir.  Les  grosses  espèces ,  qui  sont  visibles  à 
Tœil  nu ,  peuvent  être  découvertes  en  se  couchant  sur  le 
bord  de  l'eau ,  et  en  regardant  sur  les  tiges  des  plantes ,  sur 
les  morceaux  de  bois  qui  s'y  trouvent  ;  elles  se  trahissent  par 
le  mouvement  rotatoire  de  leurs  panaches.  Mais ,  en  général , 
le  meilleur  moyen  de  se  les  procurer  y  est  de  prendre  des 
touifes  de  knliUes  éteau  ,  des  racines  de  saide  plongeant  dans 
l'eau ,  des  pierres  d'un  petit  volume  ,  des  tests  de  côquil- 
■  les ,  etc.  9  et  de  lès  mettre  dans  des  bocaux  de  verre  ,  de 
manière  qu'on  puisse  les  examiner  sous  toutes  leurs  faces. 
.  Au  bout  de  quelques  heures  de  repos ,  à  l'exposition  du  soleil 
surtout,  les  vorticelles  se  développent ,  agitent  leurs  pana- 
ches ,  et  i  avec  la  loupe  ou  le  microscope  ,  on  peut  les  ob- 
server à  l'aise. 

Ob  trouve  aussi  des  vorticelles  dans  l'eau  de  la  mer ,  sur- 
tout dans  celle  qui  est  mêlée  avec  de  l'eau  douce,  c'est-à- 
.  dire  9  à  l'embouchure  des  fleuves. 

On  connoît  quatre-vingts  espèces  de  vorticelles  9  décrites 
•  et  figurées  dans  les  auteurs.  Elles  se  divisent  en  trois  sec- 
tions,  savoir  : 
,  En  vorUcelles  pédonculées  et  composées  ,  telles  que  : 

La  yoRTiCELLE  BERBERiNE,  qui  a  la  tête  ovale 9  allongée, 
et  les  pédicules  élargis  vers  le  haut.  Elle  vit  dans  les  ruis- 
seaux. 
La  VoRTiCELLEBARiLi.ET,qui  a  ies  têtes  ovales  et  géminées. 
'  Elle  se  trouve  dans  les  marais  de  la  Caroline  ,  où  elle  a  été 
décrite  et  dessinée  par  moi.  Elle  fournit  jusqu'à  trois  généra- 
tions dans  une  journée,  ainsi  que  je  l'ai  observél  V.  pi.  R  ao, 
où  elle  est  figurée ,  sans  n.^,  à  côté  des  autres.^ 

La  VoRTiCELLE  DIGITALE,  quî  a  la  tête  cylindrique,  cristal- 
line,tronquée  et  fendue  au  sommet.  Son  pédicule  est  fistuleux. 
On  la  trouve  dans  les  eaux  douces ,  attachée  aux  cyclops. 

La  VoRTiCELLE  POLYPiNE,  qui  a  la  tête  ovoïde  ,  tronquéa 
<n  avant ,  et  le  pédicule  tortillé.  Elle  se  trouve  dans  la  mer^* 


a48  V  O  R 

£n  iforticelie^pédfc^ié^  -fit  simples ,  tdles  qne  : 
La  YORTiCELiiE  MCQUET ,  qui  a  la  téle  campanolëe,  etdont 
le  pédoncule  $e  tortille.  £Ue  se  tromre  Àxjn»  lea  easi  éoaces 
et  salées.  , 

La  VonTiCELjLEHÉMiâPHÉRiQuc,  qvi  a  les  tètes  campanu- 
léeSf  hémisphériques ,  et  le  pédoncule  en  tire-bourre.  <On  la 
trouve  dans  les  eaux  douces  et  salées.  V.  pL  K.  ao ,  où  eUe 
est  figurée. 

La  'VoRTiCELLE  PARASOL  ,M|ui  a  la  tête  en  forme  de  patène, 
et  dont  le  pédicule  se  tortille..  £Ue  se  trouve  dans  l'eau  de 
mer  putréfiée. 

La  VoRTiCELtE  iiïCLiNÉE ,  qui  est  courhée  9  aame  le  pédî« 
cule  court,  et  la  tête  rétractile.  Elle  ae  trouve  sur  le  corps 
des  insectes  aquatiques. 

£n  vorticelles  sans  pédoncvies^  mais,  àoec  une  foeue^  telles 
que  : 

La  YoRTiCELLE  FLOscuLEUSB,  qui est  agrégée,  ohlongue  , 
ovale  ,  et  dont  le  disque  est  dilaté  ^et  transparent.  £lle  se 
trouve  daus  Te^n  des  marais. 

La  YoRTiCELLE  PLiCATUtE ,  qui  est  cylindracée ,  plissée , 
jet  dont  l'ouverture  est  nue,  la  queue  très-courte  ,  relevée. et 
terminée  par  deux  pointes.  £lle  se  troiive  dans  les  eaax 
Magnantes. 

La  YoRTiÇELLE  ROTiFÈRE,  qui  est  cyJbdrique  ,  dont  le 
col  est  armé  d'un  aiguillon ,  la  queue  longue  et  terminée 
par  quatre  pointes.  V.  pi.  EL.  ao ,  oùeUe  est  figurée.  EHe  se 
trouve  dans  les  eaux  douces  et  salées,  et  dans  les  lieux  où  l'eau 
séjourne  quelquefois,  principalement dansies  gouttières.  Cé&l 
elle  dont  l'histoire  a  été  mentionnée  en  tête  de  cet  anticie. 

La  YoRTicEiXE  FRAKGÉE ,  qui  ^sl  ^fï  lorme  de  coin  ren* 
versé  9  avecTouverture  terminée  en  quatre  lobes,  eila  quexie 
terminée  par  deux  soies.  £Ue  se  trouve  daii^  les  eaux  les  plus 
pures. 

La  YoRTiCELLE  LARVE ,  q^ii  esl /Cylindrique ,  en  forme  de 
croissant,  et  dont  la  queue  est  armée  de  deux  épines.  EUe 
ae  trouve  dans  l'eau  de  mer. 

La  YoRTiCEjLLf:  4#OB£LET ,  qui  a  la  forme  du  vase  dont  elle 
porte  le  nom ,  et  qui  est  marquée  vers  le  milieu  du  tronc 
d'un  globule  opaqge.  Elle  se  trouve  autour  de  la  lenticule* 

La  YoRTiCELLE  APPENDICULEE ,  qui  est  Cylindrique^  avec 
une  appendice  triangulaire  ,  s'élevant  du  milieu  de  l'ouver-^ 
tiire.  Elle  se  trouve  lïans  les  eaux  douces. 

La  YofiTiCEUX  ciTRicuLÉE,  qvî  est  verte  #  ovale ,  ventrue, 
tronquée.  Elle  vît  dans  l'eau  de  La  mer.  Sa  figure  &e  voit 
pi  R.  ao. 


V  O  U  â49 

Xta  YoETiCELLE  LIHACIN^  ,  aui  est  çylîndrîqQe,. tronquée, 
et  dont  les  cils  sont  géminés.  JËlle  vit  dans  leaeaux  douces. 
Sa  figure  se  voit  pi.  R.  s  . 

La  VoRTiGELLE  JÂMBARDS  ,  qui  est  cubique  et  terminée 
en  arrière  par  deux  jambes  écartées.  Elle  se  trouve  dans  les 
marais. 

La  YoRTiCELLE  NOIRE  ,  qui  est'  en  forme  de  tpupie ,  et 
noire.  Elle  se  trouve  sur  la  conferve.  (B.) 

YQS.  Nom  hoUandois  et  flamand  du  Renard,  (besm.) 

YOSAGAN.  Le  genre  HelianAus^  L*,  est  ainsi  nommé' 
jpar  Âdanson.  CVst  le  nom  américain  d\me  espèce  de  ce 
genre.  V.  Hélianthe,  (ln.) 

YOSMAR.  Poisson  qui  fait  partie  du  genre  Lutjan.  (b.) 

YOSSE.  V.  l'Histoire  du  Fansire,  dans  l'article  Man- 
gouste, (desm.) 

YOSSIA.  C'est  l'un  des  genres  établis,  par  4danson  ,  sur 
le  gçnre  Mesembryanikemui^^  Linn.  ;  il  coinMend  les  es- 
pèces dont  les  fleurs  offrent  huit  à  quinze  styles  ^  et  autant 
de  stigmates  et  une  capsule  ayant  de  huit  à,  quinzie  loges  avçc 
autant  de  valves.  Adanson  ramène  à  ce  genre  toutes  les 
espèces  àe  mesembryarMemum^  figurées' planches  184.,  1869' 
17.9,  a  10  9  an  etaia  de  l'J/of^^e/i^m^iisMde  Dillen;par 
exemple  f  les  M.  linguiforme  9  rpstraium^  pugioniforme  ,  fila- 
meniosum^  L.,  etc.    V.  Ficoïde  et  Mesembryanthemum. 

(LN.) 

YOTÊRAYATE.^  V.  Ambarvate.  (b.) 
-  YOÏOMIÏE9  Giossoma,  Arbrisseau  à  feuilles  opposées, 
très- courtes  ,  pétiolées,  oblongues  ,  aiguës  9  glabres  9  très- 
entières,  à  fleurs  blanches,  disposées  en  bouquets  aidllaires 
et  pendans  9  durant  la  floraison ,  qui  forme  un  genre  dans  la 
tétrandrie  monogynie.      ' 

Ce  genre  odre  pour  caractères  :  un  calice  à  cinq  dénis  ; 
une  corolle  de  quatre  pétales  ;  quatre  ctamines  ,  dont  les  an- 
thères sont  terminées  par  un  feuillet  membraneuxy  et  forment 
un  tube  par  leur  réunion  ;  un  ovaire  supérieur ,  couronné 
d'un  petit  disque,  du  centre  duquel  s'élève  un  style  à  stig- 
m^e  qu^drifide  ;  une  noix  sillonnée ,  monosperme  ^  recou- 
verte par  1^  calice  qui  s'est  accru. 

Le  ppipriUle  se  trouve  à  Cayenne ,  et  y  e«t  <!tonnu  sous  lo 
nom  de paléluQier  de  montagne,  (h,^ 

VOUA-AZIGNÉ.  r.  YoA  AZiGNÉ.  (b.) 
VOUA^CAPOA.  SynonVme  d'ANGELiN.  (b.) 
YOUACNE.  Il  y  a  Ueu  de' croire  qne  c'est ,  à  Madagas- 
car, le  nom  de  I'Ubceole  élastique.  Cossigoy  a  décru 
cette  plante  dans  son  Voyage  à  Canton,  (b.) 


N 


y> 


a5o  V  0  U 

VOUAPE ,  Macrolohium.  Genre  de  plantes  de  la  triant 
drîe  inonogynie  et  de  la  famille  des  légumineuses ,  qui  offre 

f»our  caractères  :  un  calice  double  ,  l'extérieur  de  deux  folio- 
es  y  et  Tintérîeur  turbiné  ,  oblique  ,  à  cinq  dents  ;  une  co- 
rolle de  cinq  pétales  inégaux  ,  le  supérieur  étant  beaucoup 
plus  grand  que  les.  autres  ;  trois  et  quatre  étamines  ;  un 
ovaire  pédicellé  ,  surmonté  d'un  style  à  stigmate  obtus  ;  une 
gousse  monosperme,  bordée  d'une  membrane. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Aublet.  Schréber  lui  a  réuni  le 
genre  Outée  du  même  auteur.  11  renferme  trois  espèces  d'ar- 
bres k  feuilles  alternes ,  ailées  sans  impaire  ,  et  à  fleurs  dis* 
posées  en  grappes  axiliaires. 

La  plus  remarquable  de  ces  espèces  est  la  Vouape  bi- 
FEUILLE ,  Macrolohium  hvmenœoîdes  ,  qui  n'a  que  deux  folio- 
les ovales  ,  aiguës  et  obliques  à  chaque  feuille  ,  et  le  légume 
oblong,  tricariné  à  sa  base.  C'est  un  grand  arbre  de  Cayenne, 
qui  laisse  suinter ,  lorsqu'on  le  coupe ,  une  matière  hui- 
leuse. On  l'emploie  dans  la  construction  des  maisons  ,  des 
digues,  dans  la  nienuiserie.  Il  passe,  pour  «incorruptible  dans 
l'eau  comme  dans  Pair.  Ses  copeaux  brûlent  si  facilement , 
qu'ils  servent  habituellement  de  flambeaux.  (B.) 

VOUt  Synonyme  de  VoOachne.  (b.) 

VOUÉ  DE.  On  donne  ce  nom  à  une  variété  du  Pastel  , 
qu'on  cultive  dans  le  nord  de  la  France ,  pour  l'usage  des 
teinturiers,  (b.) 

VOUERUNA.  r.  VoiaANE.  (b.) 

VOUHAPA.  Arbre  résineux  de  Madagascar,  dont  le 
genre  ne  m'est  pas  connu.  (JB.) 

VOULAT.  Nom  piémoniaîs  de  la  petite  Bécassine,  (v.) 
'     VOULU.  Nom  indien  d'une  espèce  de  Bambou. 
^On  appelle  aussi  de  ce  noni  un  Roseau  de  Cayenne.  (b.) 
'VOULONGOZA.  Espèce  dé  Cardamome,  qui  croît  en 
abondance  k  Madagascar,  (b.) 

VOULST.  Quelques  auteurs  ont  donné  ce  nom  à  une 
variété  de  mine  de  mercure  corné ,  ou  munate  de  mercure  natif . 
V.  Mercure  et  Mines,  (pat.) 

VOU-NOUTZ.  Palmier  de  Madagascar  ,  dont  on  tire 
beaucoup  d/  Caire,  (b.)  • 

VOUPRISTl.  Belon,  dans  sou  Voyage  au  Levant,  dit 
avoir  vu  au  mont  Athos  une  sorte  de  cantharide  ,^semblable  à 
l'espèce  officinale,  mais  jaune,  plus  grosse,  fort  puante  y  et 
se  nourrissant  indifféremment  de  ronces  ,  de  chicorées , 
d'orties  ,  de  conises,  et  de  plusieurs  autres  plantes.  Les  ca- 
loyers  l'appellent  t^ou/^ns^' ,  dénomination  presque  absolu- 
ment la  même  que  celle  de  hupresUs ,  prononcé  à  la*  manière 


V  ou  liSf 

«les  Grecs ,  et  qui ,  au  rapport  de  Belon ,  a  une  signification 
identique.  Ces' insectes  font  périr  les  chevaux  et  les  animaux 
ruminans ,  qui  les  mangent  avec  l'h)srbe.  M.  Latreille  soup- 
çonne que  ces  voupn'stis  sont  des  mylabres.  V,  son  Mémoire  * 
sur  le  Bupreste  des  anciens  Annal,  du  Mus.  tTHisl.  na/.(DE5M.) 
^  VOUROUDRIOU  ,  Leptosomus  ,  Vieîll.;  Ci/ci//i/5,  Lath. 
Genre  de  l'ordre  des  oiseaux  Sylvains  ,  de  la  tribu  des 
Anisodactyles ^  et  de  la  famille  des  Imberbes.  V,  ces  mots. 
Caractères  :  bec  plus  long  que  la  tête ,  robuste  ,  comprimé 
latéralement,  un  peutrigone,  à  dos  étroit;  mandibule  su- 
périeure crochue  et  échancrée  vers  le  bout  ;  narines  oblon- 
gues ,  obliques ,  à  bords  saillans ,  situées  vers  le  milieu  du 
bec;  langue ;  quatre  doigts,  deux  devant ,  deux  der- 
rière; les  antérieurs  réunis  à  leur  base  ;  ailes  allongées  ;  les 
première  et  deuxième  rémiges  les  plus  longues  de  toutes  ; 
douze  rectrices.  Ce  genre  n'est  composé  que  d'une  seule 
espèce  qui  se  trouve  en  Afrique  ,  et  particulièrement  à 
.Madagascar. 

Le  VouROUDRiou  proprement  dit  ,  Leptosomus  viridis  , 
Vieill.  ;  Cucuius  afer^  Lath.  ;  pi.  enl.  de  Buffon  ,  n.®  587.  Le 
nom' conservé  à  cette  espèce  est  celui  que  le  mâle- porte  à^ 
Madagascar.  Montbeiilard  dit  que  les  Madégasses  appellent 
la  femelle  cromb,  et  qu'elle  est  plus  grande  que  le  mâle  ;  mais 
est-il  bien  çertsrîn  que  cet  oiseau  appartienne  h  la  même  es- 
pèce, puisque  ces  indiens  le  distinguent  par  un  nom  particu- 
lier ?  Au  reste,  le  vouroudriou a.  le  sommet  de  la  tête  noirâ-^ 
tre,  avec  des  reflets  verdâtres  et  couleur  de  cuivre  ;  un  trait 
noir  placé  obliquement  entre  rœll  et  le  bec  ;  le  reste  de  la 
tête,  la  gorge  et  le  cou,  cendrés  ;  la  poitrine  et  toutes  les  par- 
ties postérieures  d'mi  gris  blanc  ;  le  dessus  du  corps  jusqu'au 
bout  de  la  queue,  d'un 'vert  changeant  en  couleur  de  euîvre 
rosette  ;  les  pennes  moyennes  des  ailes  colorées  de  même  , 
et  les  grandes  d'un  noir  verdâlre  ;  les  pieds  rougeâtres  ;  le 
bec  d'un  brun  foncé  :  longueur  totale ,  quinze  pouces. 

Le  cromb  a  la  tête  ,.lâ  gorge  et  le  dessus  du  cou  rayés  trans- 
versalement de  brun  et  de  roux  ;  le  dos ,  le  croupion  et  les 
couvertures  supérieures  de  la  queue,  d'un  brun  uniforme; 
les  petites  couvertures  du  dessus  des  ailes  brunes  et  terminées 
de  roux;  les  grandes  d'un  isert obscur,  bordées  et  frangées  à 
leur  bout  comme  les  précédentes;  les  pennes  comme  dans  le 
vouroudriou ,  exceplé  que  les  secondaires  ont  leur  bord  roux  ; 
le  devant  du  cou  et  tout  le  reste  du  dessous  du  corps  d'un 
roux  clair ,  varié  de  noirâtre  ;  les  pennés  de  la  quçue  d'un 
brun  luslré  et  terminées  de  roux;  le  bec  et  les  pieds  comme  le 
précédent  :  longueur ,  dix-sept  pouces  sept  lignes,  (v.) 


aSa  V  R   I 

VOUROUG-DRIOU.  V.  Vouroudriou.  (v.)  , 

VOUSIEU.  V.  VOISIEC.  (DESM.) 

VOVAN.  C'est  lWc/i«  gfyciménde.  V.  Arche  et  Pétoncle, 

VOYAGïSUR.  Selon  Deny»-de-Montfort ,  on  donne  la 
dénomîflatlon  de  mollusque  voyageur ,  de  coquilles  voyageuses ,  à 
ceax  ou  à  celles  qui  s^attachent  aux  pièces  de  bois  flottant , 
ou  aux  animaux  qui  les  transportent  au  loin.  Lça  balanes  qui 
s^ attachent  aux  vaisseaux ,  et  les  coronu/ifs  qal  s^implantent  sur 
la  peau  des  baleines^  sont  des  drrhipodes  voy^eurs.  (desm.) 

VOYARIER,  V&yara.  Arbre  de  la  Guiape  ,  à  Ceoilles 
alternes  ,  ovales,  obiongues,  terminées  en  pointe  j  dont  oo 
ne  connott  point  les  fleurs. 

-  Ses  fruits  sont  des  coques  minces  9  semblables  à  des  cor- 
nichons  ,  et  qui  contiennent,  dans  une  pulpe  gëiatineose  et 
bonne  À  manger,  des  semences  oblongues  et  anguleuses^^B.) 

YOXÈRE,  IJta.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie  mtf- 
'  nogynie  et  de  la  famillç  des  gentianes  ,  qui  présente  pour 
caractères  :  un  calice  à  cinq  dents,  muni  d' écailles  à  sa  base  ; 
une  corolle  infundibuliforme  à  cinq  divisions  aiguës ,  et  k 
tube  trè^-long  ,  renflé  inférieurement  et  supérieurement  ; 
cinq  étamines  très- courtes;  cm  -ovaire  supérieur  à  style  très- 
long,  et.à  stigmate  obtus  et  concave  ;  une  capsule  unilocu- 
laire,  bivalve,  et  renfermant  un  grand  nombre  de  semences. 

Ce  genre  renferme  quatre  petites  plantes  à  tiges  qaadran- 
gulaîres ,  à  feuilles  squamiformes  ,  opposées,  amplexicaules, 
cassantes ,  ovales ,  aiguës ,  et  à  fleurs  géminées  k  l'extrémité 
des  tiges,  qui  ont  été  découvertes  par  Âoblet ,  dans  les  forêts 
de  la  Guîane.  L'une  a  les  flelirs  rouges  ,  et  Tantre  les  a 
bleues.  Elles  ne  s'élèvent  pas  à  plus  de  tr#is  À  quatre  poisses , 
e^lèuns  fleurs  ont  la  moitié  de  cette  longueur,  (s.) 

VRAC.  Poisson  du  genre  Labre,  (b.) 

VRILLÉE  BATARDE.  On  appelle  ainsi  les  REmuéss 
I.ISERON  et  des  Buissons  ,<kaux  environs  d'Angers,  (b.) 

VRILLÉE  COMMUNE,  C'est  le  Liseron  petit,  (b.) 

VRILLE  SAINTPIÉRRE^  L'un  dçs  noms  vulgaires  de 
la  Tarrière  subulée  ,  Terehellum  subulatum.  (desm.) 

VRILLER  (  vénerie).  Ce  naot  a  la  même  signification  que 
Vermiller.  V,  cet  article,  (s.)  , 

VRILLES  ou  MAINS.  On  donne  ce  ftom  à  certains  ap- 
pendices sans  feuilles  dont  quelques  plantes  grimpantes 
comme  la  vigne,  sont  pourvues. et  qui  ont  poar  usage  de  les 
fixer  contre  les  arbres  ^  les  rocbers  escarpés,  1«3  murailles» 
çtc.  (OESM.) 


r. 


V  R  I  aSJ 

VRILLETTE;  Anohîum.  Genre  a'însèctes  de  Tordre  des 
coléoptères,  section  des  pentamères,  famille  des  serricornes, 
tribu  des  ptiniores. 

Les  insectes  qai  forment  ce  genre  ont  d'abord  été  placés 
ar  Lînnseus  parmi  les  dermestes.  Geoffroy  est  le  premier  qut 
es  a  réunis  sous  le  nom  latin  de  byrrhus ,  et  en  français  sous 
celui  de  Prilietie.  Linnsens,  dansées  éditions  postérieures ,  a 
adopté  le  même  genre  ,  mais  sous  le  nom  àepiiniis^  en  don* 
nant  à  un  autre  genre  celui  de  byrrhus.  Degéer  a  réuni  les 
jftines  et  les  vrUîeUes  sous  le  nom  français  de  Geoffroy ,  en 
cooserrant  le  nom  latin  de  Linnseus*  Fabricius ,  enfin  ,  a 
déparé  les  ptines  des  vrillettes  ,  et  en  a  fait  deux  genres.  Il  a 
nommé  ces  dernières  anobium ,  formé  d'un  mot  grec  qui  si- 
gnifie ressuscUé. 

Les  vrillettes  ont  quelques  rapports  arec  les  dermestes;  mais 
elles  en  diffèrent  par  les  antennes  plbs  longues ,  terminées 
eu:  masse  moins^grosse ,  plus  allongée ,  et  par  les  mandibules 
dentées.  Elles  ont  beaucoup  plus  de  rapports  avec  les  ptines  , 
dont  elles  diffèrent  cependant  en  ce  que  ceux-ci  ont  les  an- 
tennes filiformes  ,  composées  d'articles  égaux ,  et  les  mandi- 
bules unidentées  au  milieu. 

Les  vrillettes  désignent ,  par  le  nom  même  qu'elles  ont 
reçu,  Tinstinct  qui  les  porte  ,  dans  leur  état  de  larve,  à  ron- 
ger le  bois ,  en  y  faisant  de  petits  trous  ronds  ,  comme  feroic 
une  vrille.  On  voit  communément  ces  insectes  s'échapper  , 
dès  le  printemps,  du  bois  où  leurs  nymphes  étoient  renfer^ 
mées,  et ,  attirés  par  les  rayons  du  soleil,  ramper  le  long  des 
fenêtres,  sur  les  charpentes  et  autres  boiseries.  Leurs  couleurs 
sans  éclat,  leurs  mœurs  sans  industrie  ,  et  leur  forme  sans 
agrément,  ne  doivent  pas  servir  à  les  rendre  bien  intéressans 
iinos  yeux.  Comme  les  dermestes^  aussitôt  qu'on  les  touche^fs 
enfoncent  leur  tête  dans  le  corselet ,  appliquent  exactement 
les  jambes  et  les  tarses  contre  leurs  cuisses, -cachent  entiè- 
rement les  antennes  entre  la  tête  et  les  bords  inférieurs  du 
corselet,  et  ressemblent  alors  à  un  corps  inanimé.  Mais  ce 
qui  doit  les  distinguer  des  dermestes^  c'est  leur  opiniâtreté 
invincible  à  rester  dans  cette  espèce  de  léthargie.  S'il  faut  en 
croire  Degéer ,  ni  l'eau  ni  le  feu  ne  peuvent  les  en  faire  sor« 
tir  ;  ils  se  laissent  entièrement  brûler  sans  donner  aucun 
signe  de  vie.  Lorsqu'on  ne  les  touche  plus  et  qu'on  les  laisse 
tranquilles ,  ils  sortent  peu  à  peu  de  cet^tat  ;  mais  ce  n'est 
qu'après  un  long  repos  qu'ils  recommencent  à  se  remuer. 
Ils  marchent  lentement  et  avec  une  espèce  d'indolence  ;  ils 
font  rarement  usage  de  leurs  ailes ,  quoiqu'elle^  soient  assez 
fortes  et  beaucoup  plus  longues  que  les  élytres. 


a54  V  R  I 

La  larre  de  ces  insectes  ,  très-connoè  par  ses  dégâts,  doif 
fixer  davantage  notre  attention.  Les  vieux  meubles  de  bois  ^ 
vermoulus  et  criblés  de  trous  ronds  et  cylindriques,  indiquent 
en  même  temps  son  ouvrage  et  son  habitation.  C'est  un  petit- 
ver  blanc  ,  mou ,  allongé  ,  qui  a  six  pattes  petites  et  courtes^ 
Sa  tête  est  écailleuse  et  se  termine  par  deux  mâchoires  en 
forme  de  pinces  fortes  et  trébuchantes  y  qui  lui  servent  à  ron- 
ger le  bois  dont  elle  doit  se  nourrir ,  et  qu'elle  rend  en  petits, 
grains  très-fins  vUés  ensemble  ,  mais  que  Ton  peut  aisément 
réduire  en  poussière  presque  impalpable  ,  et  qui  remplissent 
les  petites  cavités  que  la  larve  vient  de  faire  et  qu'elle  aban-' 
donne.  A  mesure  qu'elle  prend  son  développement ,  elle 
agrandit  sa  demeure  ;  et  lorsqu'elle  a  acquis  tout  son  accrois- 
sement et  qu'elle  sent  le  besoin  de  se  métamorphoser,  elle, 
tapisse  de  quelques  fils  de  soie  le  fond  du  trou  ou  du  canal 
qu'elle  s'est  creusé,  s'y  change  en  nymphe ,  et  en  sort  sous 
la  forme  d'insecte  parfait.  Ce  n'est  pas  seulement  dans  les 
maisons  qu'on  trouve  cette  larve ,  mais  dans  les  champs , 
dans  les  jardins  et  partout  où  il  y  a  du  bois  sec  propre  à  lui 
servir  d'asile  et  à  lui  fournir  un  aliment.  Il  y  a  une  espèce 
qui  travaille  sur  une  matière  moins  dure  ;  elle  attaque  le  pain, 
la  farine  ,  la  colle  de  farine ,  les  pains  à  cacheter  long-temps 
renfermés  dans  les  tiroirs  ;  elle  y  forme  des  sillons  et  des, 
canaux ,  comme  les  autres  espèces  font  dans  le  bois. 

C'e$t  sans  dout^  dans  cet  article  que  nous  devons  faire 
mention  d'un  petit  phénomène  assez  singulier, et  qui  a  donné, 
lieu  à  biçn  des  conjectures.  On  entend  souvent  dans  une 
chambre  ,  lorsqu'on  est  seul  et  qu'il  y  règne  un  silence  pro-. 
fond  ,  un  petit  bruit  continu ,  semblable  aux  battemens  d'une 
montre.  H  ce^sse  aussitôt  qu''on  remue,  et  ne  recommence 
qu'après  le  retour  du  silence.  Les  uns  ont  attribué  ce  bruit  à 
une  petite  espèce  à^ araignée^  d'autres  à  un  très-petit  insecte  . 
désigné  parLinnaeus  sous  le  nom  de  termes  puhatorius ^  et  sous 
celui  de  hemerohius puhatonus  par  Fabricius.  Bolander  a  pré- 
tendu que  ce  son  est  produit  parla  femelle  de  ce  même/^r/w^^^ 
en  donnant  de  la  tête  de  petits  coups  réitérés  sur  le  bois. 
Geoffroy  a  cru  qu'il  éloit  occasioné  par  une  espèce  de  vril- 
lette  ,  qui  frappe  à  coups  redoublés  le  vieux  bois  pour  le  per- 
cer et  s'y  loger.  L'araignée  dont  il  est  fait  mention  n'a  au-  . 
curi  instrument  assez  dur  et  assez  fort  pour  donner  lieu  à  ce 
bruit;  le  termes  y  également  dénué  de  tout  moyen,  est  trop 
petit  encore  pour  produire  un  son  assez  sensible.  Geoffroy 
a  dit  vrai,  lorsqu'il  l'attribue  à  une.  espèce  de  vrillelte.  Ce 
fait  déjà  remarqué  par  un  naturaliste  anglais  ,  a  été  confirmé 
par  les  observations  de  M.  Latreiile  ;  mais  ce  dernier  en  a 


R.io. 


•i,r  /..l'/i,-'.  '  ,).   y'nunfnr/ivf   rtiftwww". /j.  A,i/Htu  fiiiHf  •  ni-f/ft- . 

■     ,f,i   y >/»,/>/,,■ .  lo  rii-,!-   .•■afirri-B.i- .  Hi.  Xtnri-tf  i^- Af /rMv^ 

■  J,i.f!,'.,.M„c«ùt: ,/tf  I,   7>»,*w/..  à^,/r,i/i.fw\        MA- ■  '      ^ 


V  R  I  :r55, 

reconnu  lacaase.  Les  deux  sexes ,  en  frappant  îtératî^ment 
le  bois  avec  leurs  mandibules  ,  s'appellent  réciproquement, 
se  rapprochent  et  finissent  par  se  trouver  et  s'unir.  La*  femelle, 
dépose  ses  œufs  dans  les. fentes  et  dans  les  crevasses;  mais, 
ses  mandibules ,  bien  moins  fortes  que  celles  de  la  larve,  ne 
doivent  plus  lui  servir  à,  ronger  la  même  substance.  La  mé- 
tamorphose des  vrillettes  a  lieu  vers  la  surface  du  bois  :  si, 
elle  se  faisoit  à  une  trop  grande  distance  ,  Tinsecte  parfait 
ne  pourroit  sortir  de  sa  prison  ,  il  y  pérîroit.  On  connotl  les 
précautions  que  prennent  les  larves  des  bruches  ^  celles  des 
teignes ,  qui  se  nourrissent  dé  la  substance  farineuse  des  grains 
pour  faciliter  la  sortie  de  l'insecte  parfait.  Pourquoi  les  lar-». 
ves  des  vriliettes  ne  pourroient-elles  pas  prendre  les  mêmes 
précautions  ?  La  larve  s'approche  peu  à  peu  de  la  surface 
du  bois  9  afin  que  ^  au  moment  de  sa  métamorphose ,  il  ne. 
reste  plus  qu'une  barrière  foible  que  Tinsecte  parfait  puisse, 
percer  aisément.  Le  bruit  que  nous  entendons  ne  peut-il  pas 
être  occasiotté  par  les  coups  de  la  larve  contre  le  bois  pour 
eu  connoître  l'épaisseur  ? 

Cependant  l'analogie  sembleroit  faire  croire  que  ce  bruit 
a  pour  but  de. faciliter  le  rapprochement  des  deux,  sexes  et 
opérer  leur  reproduction  ;  ce  qui  nous  porte  à  dire  qu'avant 
de  prononcer- d'une  manière  affirmative,  il  faut  attendre  que 
l'observation  nous  ait  mieux  éclairés. 

Ce  genre  est  peu  nombreux  en  espèces ,  parce  qu'on  ne. 
connoit  encore  que  celles  d'Europe  ;  et  parmi  celles  -ci ,  il 
est  à  présumer  que  la  petitesse  de  ces  insectes  en  a  dérobé 
jusqu'à  présent  un  grand  nombre. 

Vbillette  MARQUETEE  ,  Anobîum  tesseUaUim ,  pi.  R.  io-i3. 
Elle  est  une  des  plus  grandes.  Les  antennes  sont  d'un  brun 
fauve  dé  la  longueur  du  corselet  ;  jtput  le  corps  est  brun,  mai& 
le  corselet  et  les  élytres  ont  des  poils  cendrés  qui  les  font 
paroîtré  nébuleux;  les  élytres  ne. sont  point  strié çj^.  Elle  ^e 
trouve  .en  France ,  sur  le^bois  vermoulu. 

Vrillette'  opiniAtrç  ,  Anobium,  pertinax,:ljes  antennes 
so*nt  brunes  y  .un  peu  plus  longues  que  le  corselet;  .tout  le 
corps  est  noir;  le  corselçt  est  élevé',  et  il  a  quatre  lignes 
courtes ,'  élevées ,  doQ.t  deux  longitudinales  au  milieu  et  une 
de  chaque  côte  oblique';  on  y  remarque  une  tache  fauve 
transversale  de  chaque  côté  postérieurement;  les  élytres 
s.ont'Stnées ,  et  les  striei^  ont  d,es  points  enfoncés  ;  le  dessous' 
du  corps  est  noirâtre^  cendré  et  luisant,  vu  à. un  certain 
jour  ;  les  pattes  sont  noirej^.  Elle, se  trouvc.au  nord  de  l'Eu* 
rope. 

Yrillette  de  la  Farine  y  Anobîum  paniceûm.  Elle  est 


a56  VUE 

plas  petite  que  les  prëcëdentes.  Tout  le  corps  est  fauve,  sans 
taches ,  avec  les  yeu^  noirs  ;  ïes  auteniies  sont  de  la  longueur 
du  corselet;  celui-ci  est  un  peu  relevé  et  rebordé  ;  les  ély- 
tres  sont  striées.  Elle  se  trouve  en  Europe.  La  larve  se  nourrît 
de  substances  farineuses  et  du  pain  long  -  temps  conservé* 
Elle  s'y  forme  une  coque ,  s'y  change  en  nymphe  et  en  sort 
au  bout  de  quelque  temps  sous  la  forme  d'insecte  parfait,  (o.) 

VBOGNE.  C'est  PAftMoisE  âurot^e,  aux  environs  de 
Boulogne.  (Bî) 

"VRONELLE.  Synonym'e  de  Vril^^e.  (b.) 

VRUS  ou  URUS ,  AUROCHS.  F.  Tespèce  de  Vaurùchs 
dans  Tarticle  Bœuf,  (desm.) 

VUBA.  Graminée  qui  croît  auBrésilvet  dont  les  naturels 
se  servoiént  autrefois  pour  fàîré  des  iièches*.  Lonreîro  la 
rapproche  de  la  plante  de  dix  pieds  de  haut  qu'il  désigne' 
par  saccharumjacUlatorbim ,  qui  est  employée  au  même  usage 
Cn  Cochinchme.  Porret  ei  R orner  placent  cette  dernière 
graminée  dans  le  genre  împemta,  (ln.) 

YUE  (  Cherchez  le  mot  Oeil  ,  dans  lequel  nous  traitons 
de  tout  ce  qui  a  rapport  à  la  vuê  ).  Il  y  a  à^&  vues  myopes  , 
c'est-à-dire ,  qui  ne  peuvent  disfifiguer  les  objets  que  de  près^ 
et  des  vues  presbytes  ^  qui  n'aperçoivent  bien  que  dans  un  cer- 
tain éloignement.  Les  oiseaux  qui  ont  le  cristallin  fort  aplati 
et  la  cornée  très  -  convexe ,  soni  presbytes.  Cette  faculté  leur 
étoit  d'autant  plus  nécessaire  \  que  le  vol  leur  fait  décotxvrir 
de  vastes  étendues.  Le  milm^  à\x  haut  des  airs,  aperçoit 
V alouette  sur'  la  motte  griscf^dé  son  sillon  ;  Vaî^e;  au  regard 
pénétrant ,  suit  de  loin  sa  proie  et  fond'  sur  etle  comme  la 
foudre.      ' 

Les  vieillards  deviennent  ordinairement  ;>/*^5/^  iî^i ,  parce 
que  leur  cristallin  se  rapproche  de  la  rétine ,  à  câtise  de  la 
diminution  des  humeurs  de  l'œil.  Dans  [ttnîfopës.^  au  con- 
traire ,  le  cristallin  est  élcngné  de  la  rétine. 

Lorsque  les  yeux  sont  de  force  inégale,  on  est  louche;  Ceux 
qui  ont  la  vue  extrêmement  tendre  ,  voient  mieux  danVPobs' 
curité  que  dans  le  grand  jdur;  c'est  ainsi  qn^  les  animaux 
nocturnes,  comme  les  chaude  -  soutis  ^  les  chùuéfùs  ^  \ts  pa^ 
pillons  de  nuit  y  etc. ,  sont  offusqués  par  le  grand  jour  ;  c  e5l 
une  espèce  d'héméralopie  naturelle.  r.NocTURi^Es,A1ïmAcir; 
et  Œil.  (virey.) 

VUE.  (  Vénerie),  On  chasse  à  vue ,  quand  oti  aperçoit  Te 
gibier  que  l'on  poursuit.  Les  veneurs  sonnent  la  vue  y  lors- 
qu'ils voient  la  béte.  On  va  à  la  vue  ,  quand  on  va  à  la  dé- 
couverte pour  recoQuoître  s'il  y  a  du  gibier  dans  un  canton; 

(s.) 


V  tJ  L  ■        r 

VUE  VUE.   Nom   que  les    natar*!,  d-  la  r  - 
VUIDER  ifauconnene).  C'e*tp«.ger„i  oiseau 'de  voL 

quand  ils  rendent  leurs  excrémens  ''^""'  ''^  ''""''«"t' 

Lorsque  le  gibier  sort  du  canton  où  il  a  ét4  n^,,,     \c    „ 
dit  qu'il  vuide  l'enceinte,  (s  )        "  ""  "  *  *»«^  détourné ,  l'on 

VULCAIN,  Nom  spécifique  d'un  lépidoptère.  V.  Vanessk. 

VULFEN,  W^dfenia.  Plante  à  feuilles  radicale,    «  ^''^• 
ovales,  obtuses,  crénelées  et  «labres,    i  h!m„       '  P''*""'''^ 
ioe     portant  des  fleurs  bleues^/pSoicdée?^^"^'"  "'" 
gnées  de  bractées ,  qui  forme  uS  genre  d^n,  I,  T'"|•^ 
monogynie.  °  "*"*  "   diandrie 


Ce  genre  offre  pour  caractères  •  un  rilin-  a\  •  - 
parties  ;  une  corolle  personne*  à  xl^rll  \  ^  '"  •""  *="•« 
entière  ;  à  lèvre  inférfeure  dîSée Vn  ,ro^  S^^^^  T?  ' 
*  sa  base  ;  deux  étamines:  rin  ovaire  ,?,L?f  '  *' '"'^'"^ 
a-un  style  à  s.igmate  en  télé  ;  «nTca^suflTeuVlor  ""''^ 

ci?nSï^  El?:  :ïïVo1":  r&r"*4>  '- 

botanistes  l'ont  réunie  avec  eux  (b  )  '  **"*  ?'««««« 

VULGAGO.  L'un  des  noms  du  Cabaret    à,^. 

VULNERAIRE  DES  PAYSANS  T'pc»  pa 

VDLNERAIRE.  (DESM.)  ^^^Ï^AW^.  C  est  I'AothYLUDB 

VULNÉRAIRE  DE  SUISSE.  Vay.  au  mot  Paltrank. 
V^LNERARIA.  Ce  nom  a  été  donn.«  à  j         .  ^^'^ 

raiw  de  Toumefort,  adopMpafAdanson  et  mIS        *~ 


XXXVI. 

17 


a58  V  TJ  L 

TADORNE 9  selon  M.  VieUl|>t,  et  de. la  BERKACaË,  selon 
M.  Cuvîer.  (desm.) 

VULPECULA.  Ce  nom^  qui  signifie  petit  renard  j  a  été 
donné  à  divers  aniinaux  carnassiers  de  petite  taille ,  et  no^ 
taoïment  à  la  Mai^gouste  ,  par  Séba  ;  aux  Moufettes,  par 
Hcraandez ,  Lînnaeos  ,  etc.  ;  an  Loup  noir  ,  canîs  lycaon , 
par  Schœffer  ;  an  Renard  et  à  TIsatis,  par  le  méme^  etc. 

.     ^  (desm.) 

YULPES.  Nom  latin  du  Renard  ,  et  de  quelques  espèces 
du  genre  Chien  (  Voy,  ce  mot  ),   voisines  de  ta  sienne. 

(DESM.)    ' 

VULPI  AFFINIS  AMERICANÀ.  Rai  et  Sloane  ap- 
pliquent cette  dénomination  au  Raton  laveur,  (desm.) 

YULPIE  ,  Vulpîa.  Genre  de  plantes  établi  par  Gmelin  , 
Flore  de  Bade  ,  pour  placer  la  Fétuque  queue  de  souris  , 
à  laquelle  il  n'a  trouvé  qu'une  étamine  et  point  d'écaillé. 

(B.) 

YULPIN  9  Alopecurus,  Genre  de  plantes  de  la  triandrle 
digynie  et  de  la  famille  des  graminées ,  dont  les  caractères 
r.onsistent  :  en  une  balle  calicinale  de  deux  .valves ,  conte- 
nant'  une  fleur  univalve  ;  en  trois  étaroines  ;  en  un  ovaire  su- 
p'érienr ,  surmonté  de  deux  styles  velus  ;  en  une  semence 
ovale  ,  enfermée  dans  la  balle  norale. 

Palisot-de-6eauvois  a  mieux  précisé  ces  caractères,  dans 
son  bel  ouvrage  sur  les  graminées. 

Ce  genre  ,  ^aux  dépens  duquel  a  été  établi  le  genre  Poly- 
POOON ,  appelé  Sansie  par  âavi,  et  Chaeturb  par  Linck  ^ 
renferme  des  plantes  k  fleurs  disposées  en  épis  et  à  feuilles 
presque  sétacées.  Chi  en  compte  une  dizaine  d'espèces , 
dont  les  plus  communes  sont  : 

Le  VuLPiN  DES  PRÉS,  qui  a  l'épi  droit,  les  valves  calici- 
nales  velues  ,  et  la  valve  florale  mutique.  Il  est  vivâçe ,  eX  se 
trouve  très-abondamment  dans  les  prés.  C'est  un  tnés-bon 
^fourrage ,  quoiqu'un  peu  sec.  Les  Anglais  le  cultivent  souvent 
comme  le  FléOle,  sous  le  nom  de  timoihy  grass ;  tnais  il  est 
moins  avantageux  que  ce  dernier.  

Le  VuLPiN  AGRESTE,  qui  a  l'épi  droit  et  là  valve  calicinale 
glabre.  Il  est  yivace ,  et  se  trouve  dans  les  champs  en  friche , 
sur  les  pelouses  sèches ,  surtout  dans  les  parties  méridionales 
de  l'Europe.  ^ 

Le  VuLPiN  GÉNICULÉ  ,  qQi  a  le  chaume  coadé  et  la  balle 
florale  sans  arête.  Il  estvivace,  etcrott  dans  les  nîarais  et  sur 
le  bord  des  étangs.  Il  pousse  de  très-bonne  heure,et  est  très- 
recherché  par  les  vaches  et  les  cheraux ,  qui  courent  sonveàt 


N 


de  grands  périte  pour  l'attèfe^re  dans  les  fondrières,  où  il 
se  plait  de  préférence.  > 

^  Le  VmPiN BUCBEUX,  qtii'^lèsracines biilbeaseset lestîges 
c^mmc  celles  4u  précédent ,  ddnt  H  partage  les  bonnes  qua- 
lilés.  Ses  racines  sont  de  plus  exirémement  du  goût  des  co- 
cboiis:  elles  pourroiem  même  être  mangées  par  les  Hommes. 
On  le  rencontre  rarement.  (B.) 
VDLPmJTE.  Pierre^de  Vulpino  ^Vulpinit,  Wern.).  C'est 

la    CHA^^AJSmYtlRO-ÔULFATÉE    QUARZiFÈRE  ,    qu'on    trouvc 

à^Yiilpmô  v^  «piînze:  lieues  au  nord  de  Bergame ,  et  dont  on 
se.seTlîàr  Mila»  pour  fair^  ^es  tables,  des  cheminées,  etc. 
M.  :Fieuiiiau:  de  Bellevue  a'  reconnu  le  premier  qu'elle 
différolt  des  marbres  avee  lesquels  on  l'avoit   confondue. 

.  >^UtPJNU^.- TESTÎCUL^^    et  TESTICUlÏjS- 
YULP'liNlIS.  Lôbel  donne  ce  nom  ^UKophrys  myodes,  api^ 

VULRISlMiAî  ou  SIMIVULPA.  Noms  sous  lesquels 
AldroVaiidé  et  iFenston  déjcriVoîent  les  Didelpûes.  (de^.) 

VUîLSELLE-,  VulkêUa.  Genre  de'ttstacés  de  la  classe  des 
Blv A'Ll^BS ,  >q«t  offe»  j(K)Uf:  type  caractéristique  :  une  coquille 
libre  ,.loiigitudtoale,:8ubéqiif valve,  dont  la  éhamière  est  cal- 
leuse ^'dëprim^ev^aQs  dents  et  en  saillie  égale  sur  chaque 
valve  ^àVec une éio^sene  arrrondiie,  conique,  terminée  en  bec 
arqué  ptl^ès^cèortVpouriis  ligdfneat. 

L^.«éble^cQiquîiie  qai'â>rme  G&  gemre,  avoît  été  placée  ' 
par  Idniifleus-)  id'<alMU^  parmi  les  pinnes,  ensuite  parmi  les 
myf^,  et  Bruguière  Tavoit  réunie  aux  huitres.  C'est  ii  Laniarck 

Îa:on;doit'derj['a<rdiri^oléev  et  d'en  avoir  fixé  les  caractères. 
Jllle' estiflcès^alioiïg^e  povrsa  largeur;  ses  valves  sont  apla- 
ties >,;.légèrenàentistrrées  en  travers ,  bordées  de  jaune  et 
radM§is>  de  jaune  et  de  noirj;  elles  sont  un  peu  bâillantes 
.pouraiotiner  passage  au  byssus ,  avec  lequel  Fanihial  se  fixe 
aux  rochers.:  An  reste ,  cette  coquille  ,  qui  vient  des  Océans 
iodifii  el  anftééicain  ^  est  peu\coimi\e.  F.pl.  R.5,  où  elle  est 
figurée,  (b.) 

.\ULTUR.  Nom  latin  du  ¥awour.  (s.)  ^ 

.  VULTCR.QUABRUPEÔ.  C'est  ainsi  que  Scaliger  dé- 
signe  ili¥£iiÉ."(l>£SM.)  :.  « 

.  VUJLVAGOv  On  a  donné,  ce  nom  à  la  Ficaire  (  Bamn- 

.'JVIiLVAlRiE^  Noiti  spécifique  d'iine  Anserh^. 

'  MM.LCti;evalicriet  Lassaigne  ont  fait  voir,  par  Fanalyse 
(Journal  de  Pharmacie,  septembre  1817  ),  que  cette  plante 
conteoôit  «né  :  grande  quantité  de  sous-carbonate  d'aromo- 


^6o 


V  U  L 


piaqae  libre  9  çt  cinq  Hvref  e^dcmi  de  pQlas^e  pure  par  qw-^ 
lal.  (B.*)  ','.,. 

YULYARL\de  Castori,  jle.Tab«rQ«iiioiitaniia  et<de  Da« 
lech^mps.  C^est  le  Chj^nqpqdq.  ?tièi]^&  ( /^^iMycocAïon  iw/o^»- 

YUllyË,  Fii/pa,  Pudenàtm-  QttdoQiie  ce  nom  à  l'orifice 
extérieur  des  parties  sexuelles  de  Ja.fMQVie  èi4dtaferaéllies 
d'aQtqaaux  ;  cçpeii,daQt^leS:fii^ci^s.|néde£ias  ^  et  éii  fiârtica- 
i^er  Celse,  do^nnenl  le  nom  de, valve  à  laaiatrîce.eUe^inêine  ' 
(  V,  Matrice  ).  Noqs  ne  pa^^lexonsiei  qwe  àts  parties  dzté- 
riçures,  et  ayec  tpute  la  dîscrétHXQ  qni^ii  noua  sera  posatbiv  d'y 
apporter;  car  la  description  dccosioi^ane^  doit  étire  c<lns>< 
dé rée  comi];ie  on  simple  exan^eika«aioiaiqiafi. ...  .    ^  ^   . 

L'extérieur  présente  d'abord  le  pubis  ou  le  mont  de  Vénus  ^ 
ordînairenient  renOé  conitûé  "u». coussin  dégraisse  ^.àiVfiXé 
de.  poils;  au-d^ssou^  upeifeoteioAgitudlnale,  ADuillés^us* 
lèvres  sont  plus  ou  moins  rapprochées  et  qoî^oot  Iréa^AlIon^ 
gi^s  d£|iO^  les  HQt,ienlote5.  Pli4s  H  p£^de supél'kiire ^e.  trouve 
1^  clitoris^  ordînairem^nil^  de  lê|  groasear  de  l^extrémilc.  au 
petit  doigt  (mais  beaucoup  ptnsgroÀeé  plu&ldaiid.ddns  ks 
tpbad/ss  );.  sa  forme  représe9t«':€^  petîi|  celle  è^  gland  de- là 
verge, ^e  THpfnoKl)  mais.U.ii'esit'petiQtper/së  à^soaièaÉtrtfmitéi; 
i(  est  recoiiver^  d'une  espace  de  pfépuce^  ou  capaohoiu «formé  ' 
pAr'la^éqnioi)  de^  pymphes;Aliiliâécrète  aaeJÉémtaoodovante 
comme  celle  qui  se  tr6uve.ii4!iMQitroo&6<èi^gltUiiddeliioftt«n(e* 
Cç^Ui^adei^r^fort, stimulantes esi  analogoji»  kàtV^ûn^shgnwpO" 
^um  vj^foôa.i  Uon.  y  plante  %ffi\àtimbainr^  \k  cause?  dé  ^'soa* . 

Q.leur^        '         ,  .  /.:;        .:%'         '     !    -T.  y    '  ..'.'  «•  .        ^«v 

A  rin^érJQ^ir  viet  ctitocîs;  est  adbéren^  àrps  pubis,  par  un* 
ligament,  comi?^  l<e  p^^U^de  L'hoauoiei;  Uya^j^inéiiieideox 
qo^rpsi  cayçrQÇQx ,  deux  jambea^  deux  mlusclea  >ér6c^ârs,  cpi 
s'aiAcheni  2Miii;  os  ischions;  il  reçoit  des  vaifiseanKdes>anibi!e8 
hypogastri^pi49S  et  honteufies  v  atfs  narfe.  vî^Bocqtide.i^  9»^ 
crum^  et  se  r^mifieftl  k  sa  pait»e  aupévîeare^ianAsLcetmgane 
jouit  d'ui^ei  sensibilité  .excisa*  V.i  i^usai  iep  aviîeks^PvBis^itt 
Clitoris.  '  .  :     . 

Les  autres  parties  sent  Jes.nf  mphcs ,  -oa  deux'  pnoBiiclioiis 
me!^F^]:i^usea:t  rouges,  eaxeroeuaes,  phisoîajlndlnâ  longues, 
qui  descendent  de  chaqqe  côté  duprépi|Ge  du  clitoflis^'éi  soQt 
joipt^jl  à  1^  paRQi  interne  des  grandû  ièycès.'/#EUë/dmt  un- 
grand  nombre  de  papilles  nerveuses  qqiles  i(endettiferii^9e»r 
sibles,  etd^p4^5glaiidc's.i|ai^ââSèl}entiiiie  hkuidiir  sélKKée. 
Leur.usagq  e^t  de  diriger  L'éceaUment^djerarine^^e^liArlrât 
l;!ur  nom  de  ^irjiiPH£&).  V.  ce-nlpt.  ^  •"    ?» 

L'orîiçe  du.  vagin  est  on  dinal  on  peu  recourbé  «ûdeoBua, 


W  A  C  '  261 

t  .  •  ■  '.  • 

formé  d'an  tissu  cavend^îi^  «f  tlié  transversâlemeht.  Sa  lon- 
gueur et  sa  largeur  varient  ;  car  il  est  pius  coiirl  et  plus 
étroit  aux  jeunes  filles  qu^aù^  femmes  t]ui  oiît  fàîl  jpliisîeurs 
enfans.  Vers  son  entrée  est  la  meihbrane  de  rHVMÈN  (F.  ce 
mot)  ,  laquelle )  étant  décifirée ,  fontie  lés  Caroncules  myr- 
tiformes*  Le  méat  u^rinaire ,  entouré  dé  iacutiës  muqueuses 
découvertes  par  Graaf ,  est  placé  entre  {e  vagin  et  le  clitoris. 
Dàni  le  eok*t,  le  tissu  du  vagiti  ^ë'goViflé ,  se  resserre  ,  et  le 
•muscle  appelé  par  quelques  àtifetirs,  constrictdr  cunhi ,  rétré- 
cit té  canal)  qui  peut  atissi  se  ràébourcir,  là  matrice  des- 
cendant au-devant  du  gland  dé  la  verge  du  mile. 

Plusieurs  anatomistesi  ont  thi  observer  quélqfie  analogie  ,a 
entre  les  lèvres  de  la  botaôhé  et  telles  de  la  Vulve  ,  comme 
entre  le  nez  de  Thomme  et  sa  verge  ;  de  là  vient  ce  dis- 
tique : 

Noscitur  ex  labîis  quatttUfti  sCt  Virgliiiâ  àtitniài  i 
JNoscitur  ex  naso  .quapt»  tii  limita  iriri. 


Va        'i   j      * 


Suivant  Spigelius,  ces  remarques  sont  fondée^.  /^.Xarticle 
Matrice,  (vire y.)  ^ 

VUPPI-PI.  Nom  indien  d^tin  Jàçana.  T/ Jaçana  vuppi- 

PL  (V.) 

VURMRË  ,  JVurmheû.  Genre  de  plantes  de  niexandrîe 
trigynie  et  de  la  famille  des  joncs  ,  qui  présente,  pour  carac- 
tères  :  une  corolle  monbpétate,  à  tube  hexagone  fiX  à  limbe  < 
divisé  eà  At  parties  ;  point  de  Calice  ;  six  étaminça  ipsérées 
k  la  gorge  de  la  corolle  ;  trois  ovaires  supérieurs,^ ^surmontés 
d^un  style  simple ,  à  stigmate  aigu;  trois  semences. . 

Ce  gcttté  àe  tapîproche  beaucoup  des  IVÏÉLAîiTHîÈs.  Il 
i*enferme  trois  plantes  tubéreuses,  à  feuilles  alternei  et  à 
SeufS'  disposées  en  épis  ,  qui  he  se  trouvent  qu'au  Cap  de 
Bonne-Espérante,  et  qui  ne  t>résentent  rien  de  remarqua- 
ble. (B.)  : 

VUTTAMARIA.  r.  Uttàmariâ.  (s.) 

VYRA  -  VASSU.  F.  Ouïra  -  ouassou.  (5.) 


^ 


-  W<ki  dodlile  U.  Nôm^éôÉééà  la  Péalèné  v^âVArIia  dé 
liinnaw  eide  Fabrkiusi  Sfà  cbèàillè  vît  sur  lé  groseîlliet. 

•  •       (t.) 

.    WAAMA;  Nont  abyàSîû  "A'iin  PîGEOtt.  {V.  cet  article. 

•  (v.) 

'   ."WACCA  de  Swfâ.  F.  WâcIŒ.  (ln.)  '  ' 

.  ,V?AjGHEïa>ORF.  f^fVi«ififE!^iWJiit;(bÉs4r.y 


'•>•)<,•»  ' 


26a  W  A  G 

WACHHOLDER.  Nom  allemand  da  Genévrier,  (lw.) 
WACHTEL.  Nom  aiiemaBd  de  la  Caille,  (v.) 
WACKE  ou  VAKE  (^arfar ,  Wern. ,  Karsl ,  James.  ; 
J/Take^  ff^acken^  Germanor.;  Wakke,  Broch.).  C'est  une  ma^- 
t\ère  opaque  qui  tient  le  milieu  entre  le  "bcisalte  etVargUe,  et 
qui,  dans  l'opinion  des  géologues  français,  n'est  que  du  ba- 
salte décomposé. 

La  wacke  est  tendre  ;  son  aspect  est  terne ,  et  sa  raclure 

plus  ou  moins  luisante.  Sa  couleur  est  le  gris-verdâtre ,  ou 

,  noirâtre ,  ou  brunâtre ,  op  rougeâtre  plus  ou  moins  foncé. 

Les  variétés  noirâtres  sont  celles  qui  se  rapprochent  le  plus 

du  basalte  :  elles  sont  aussi  les  plus  dures. 

La  cassure  de  la  wacke  est  uniie  # t  conchoïde ,  quelquefois 
inégale  et  finement  grenue. 

La  wàcke  est  compacte,  massive,  quelquefois  remplie, de 

{petites  cavités  arrondies ,  qui  sont  les  places  occupées  autre- 
bis  par  de  la  chaux  carbônatée  on  autre  substance  qi^i  ont 
été  détruites. 

La  wacke  est  très-fusible  au  chalumeau,  et  fond  en  verre 
brun  ou  noirâtre  ,  ou  gris-verdâtre.  Elle  attire,  ordinaire- 
ment l'aiguille  aimantée.  Sa  pesanteur  spécifique  varie  entre 
2,53  et  2,8^.  Kîrwan  la  trouve  de  2,67  et  2,867.  Karsten  la 
porte  à  2,70. 

La  wacke  né  fait  point  pâte  avecj'eau,  et  elle  ne  happe 
point  à  la  langue  :  ces  deux  caractères  la  distinguent  de  1  arr 
gile;  elle  est  encore  plus  compacte  et  plus  dure;  elle  ne 
fait  pas  non  pfus  effervescence  avec  les  acides. 

On  peut  juger,  jusqu'à  un  certain\point)desa  composition  par 
l'analyse  suivânté,qui  ne  paroît  cependant  pas  très-exacte,  et 
qui  est  celle  d'une  wacke  amygdaloîde  analysée  par  Wit^^rûxgk 

Siliée. 63 

Alumine.     .....*..     i3 

V  Chaux. 7 

Fer 17  , 

Il  est  probable  que  le  fer  est  uni  aii  titane;  car  ce  métal, 
qui  est  un  des  principes  composans  essentiels  des  basaltes , 
doit  y  exister  si  la  Vi^acke  est  un  basalte  décomposé.  L'on  sait 
que  ceux-ci  sont  composés  d'un  mélange  intime  de  feld- 
spath ,  de  pyroxène  et  de  fer  titajpjé,  dans  lequel  sont  dislsémi  - 
nés  des  cristaux  de  même  substance^  et  de  péridot.,  d'amphi- 
bole  ,  etc. 

La  wact^e  forme  des  montagnes  9  des  concheis  paissantes, 
des  veines  et  des  filons  dans  les  terrains  de  transition  et  de 
trapp  secondaire.  Elle  accompagne  souvent  le  basalte  et  est 
interposée  dans  ses  coucbes.  Juts  sob^tances  qu'elle  renferme 


W  A  E 


263 


oaqiily  sont. disséminées,  telles  qaeràmphibole,  le  fer  ma- 
gnétique, le  bismuth  natif,  la  cbaux  <;arbonatée  en  noyaux 
ou  en  veines ,  et  le  mica  qui  y  est  assez  commun ,  etc. ,  sem* 
blent.  avoir  été  enveloppées  par  elle,  et  ne  s'y  être  point  for- 
mées çontemporainement.  A  Joachimsthal ,  en  Bohème, 
on  y  trouve  du  bois  fossile,  et  à  Kolennorden  ,  en  Franco- 
nie  9  4es  os  pétrifiés.  La  wacke  est  donc  d'une  formation  se- 
condaire 9ssez  nouvelle.  "^ 

L'on  a  regardé  comme  de  la  wacke  la  pâte  des  amvgdaloïdes 
ou  variôhtesdu  Drac,  du  Derbyshire  (ioadstoné),  d'Oberstein  ; 
mais  il  parpît  qu'on  ne  doit  point  considérer  ces  roches 
comme  de  même  formation ,  que  la  wacke  qui  accompagné 
le  basalte. 

La  wacke  considérée  comme  espèce  minéràtê  se  lie  par 
des  nuances  insensibles  au  basalte  ,  d'une  part ,  et  de  l'autre 
à  la  coméenne.  V.  à  Tarticle  Roche  ,  p.  3jo  et  suiv. ,  Spil- 
LITE  et  Vakite.  F.  aussi  Toadstot^e  et  Variolite. 

On  trouve  de  la  wacke  dans  toutes  les  contrées  où* il  existe' 
des  basaltes.  On  rapporte  à  cette  pierre;  i.^  la  wacke  d'£r- 
heqfriedersdorfy  près  Wolkenstein ,  et  celle  de  Wiesenthal , 
près  d'Ânnaberg  :  l'une  et  l'autre  sont  en  veines ,  traversés 
par  des  veines  métalliques.  A  Joachimstahl,  en  Bohème, 
elle  contient  du  bismuth  natif  et  des  fragmens  arrondis  de 
différentes  roches  primitives.  On  peut  encore  citer  comme 
exemple  de  ïa  wacke  de  Werner  celle  qui  est  entre  l'argile 
et  le  basalte  dans  les  éoUinesde  Scheibenberg. 

La  wacke  a  été  observée  en  Saxe  «  au  Fichtelberg,  à  Ma- 
rienberg  avec  le  basalte;  en  France  au  Puy-Marmant  et 
autres  lieux;  en  Ecosse ,  etc. 

On  ne  doit  point  confondre  la  wacke  avec  la  grauwackeou 
wacke  grise  des  Allemands,  qui  est  une  sorte  de  grès  ancien. 

Les  minéralogistes  allemands  ont  appliqué  indistinctement 
le  nom  de  wacke  aux  argiles ,  aux  trass  ,  etc.  Werner  a  fixé  à 
ce  mot  l'acception  qu'il  a  aujourd'hui. 

r.  Grau  WACKE,  P&ammitb,  Grès,  Terrain  et  Roches. 

-  (LN.) 

WACKEN.  V.  Wacke.  (ln.) 

WAD  des  Anglais.  V.  Mangaiï^èse  oxydé  léger,  vol.  19. 
p.  364.  (ts.)      . 

WADAPU.  C'est  I'Amarantine  globuleuse  ,  dans 
Rhéede.  (bJ 

WADDÉRGAT.  Les  Anglais  du  port  Jackson  appellent 
ainsi  le  Sawderling.  (v.) 

WATDUR.  Nom  du  Bélier,  en  suédois.. (desm.) 

WA£MRU.  Rhéede  figure  TAcqbe  sous  ce  pom.  (b.)  : 


\ 


X 


J^ 


*^*  W  A  L 

WAFFIS.  A  la  baip  dHadsonr  c'est  Je  nom  d'une  espèce 
de  L.ANARD.  V.  ce  mot.  (desm.) 

WAGA  et  Ereweta-Mabam.  Noms  malabares  d'une 
espèce  de  mimosa,  Linn.,  à  feuilles  denxfois. ailées,  et  à 
gousses  longues  et  larges.  Sa  lige  n'est  point  ëpineas©.  Cette 

'^  w  a!^*!?^'''^^^''''^^  ^^'^^  l'Herbier  de  Vaillant,  (ln.) 

W AGELL  ou  Gatset.  Nqms  du  Goéland  yarié  ,  dan^ 
la  province  de  Cornouailles.  (v.) 

WAGELLDS  CORNUBENSIUM.  Cest  ainsi  que  Ray 
a  disiuigué  le  Goéland- Gai^Aan.  (s.) 

WAGN-HUALUR.  EnNorwége,  on  donne  cenomi 
un  céiacé  du  genre  Dauphin,  (desm.) 

WAGTHOND.  Nom  hollandais  du  Chien  D0GUK/DESM."i 

WAHLROME.  r.  VAULaoME.  (desm.) 

yvAISE.  L'un  des  noms  allemands  de  TOpale.  V.  Ocarz 

WAITZIE  ,  Waiiz,ia,  Plante  herbacée  de  la  Noarelle- 
HoUande,  qui  seule,  selon  Wenlande,  pi.  4j  ,  constitue  un 
genre  dans  la  syngénésie  égale  et  dans  la^  famille  des  cynaro^ 
céphaeç.  Ses  caractères  sont  :  calice  commun  ,  imbriqué 
d  écailles  coloriées,  pédiculée«,  spathulées,  dentelées,  aiguës, 
barbues  sur  leurs  pédicules ,  les  intérieures  plus  longues  ; 
corolle  en  massue  et  à  cinq  divisions;  semence  oUongûe, 
*" x'îr^PV^^/"^^  aigrette,  stipitée ,  â  deux  i>oils  plumeux.  (b.) 

WAJEL-KUÏ PU  PANGANDEL  C'est,*^dans  la  lan- 
gue tamoul,  le  nom  dune  plante  aquatique  qu^  se  trouve  près 
Iranqucbar,  dans  les  Indes  orientales.  Cette  plante  est  le 
stemodîa  aquatica ,  W. ,  et  n'appartient  peiit-êlrepas  au  genre 
stemodia.  (ln.)  ri-  r  r  e 

WAKE  ET  WAKKE.  F.  Wacke.  (ln.) 
WALAN.  Arbre  d:AmboiDe  figuré  par  Rumpbîus,  mais 
dont  les  parties  de  la  firactiAcation .  sont  incom.plétement 
çonn^ies.  Son  écorce^  rédaUe  en  pondre,  sert  à  prendre  le 
pois<^on  en  l'enivrant,  ^h.) 

WALDERBSE,  Nom  allennaiid  des  Qiiobes.  (tw.) 
vvALDGRUM.  Dans  les  niontagnes  do  Henneberg,on 
donne  ce  nom  à  une  roche  porphyritique  brêcbée ,  verte. 

WALDHUHN.  Nom  allemand  générique  des  Tétras  e| 

(JEUNOTTES,  (y.)  ...';.: 

WALDMEÏStER.  Nom  allemand  de  I'Aspérule  oto- 

BÀ19TE  OU  Petit  IVIugvei  des  boisv  (In.î)  ^^ 

WALDSCHMIDIA.  F.  WALOscHiwyw*.  (â.> 
WALDSCHMIDÏIA.Seapoli  donne  ce  nom  au  genre 


\ 

W  A  L  265 

f 

WALDSCHMIDTIE,  WhJtâschndâUa,  Genre  de  plantes 
établi  par  Wiggerssurle  Mënyànthe  NYMPQoïde  ,  mefiycm- 
ihes  nympkoides ,  et  qui  rentre  par  conséquent  dans  celai 
appelé  ScHWEirCKBERTE  et  LiMNANTHÈME  par  Ginelin,  et 
YiLLARSis  par  Ventenat.  (b.) 

WALDSTEINE.  V.  Valdstein.  (desm.) 

"  WALGH-VOGEL.  Nom  hollandais  de  l'oiseau  de  Dé- 
goût. V.  ce  mot.  (s.) 

'  WALIKAKAHA.  Nom  qu'on  donne  à  Ceylan ,  selon 
Bnrmann  y.au  m^m^i^/o;i  capîtellatum  ^  L.  (tN.) 

WALKER  ,  Walkera.  Ce  genre  est  de  la  famille  des 
ocbnacées ,  et  diffère  peu  du  Mesïer  dé  Gœrlner.  (b.) 

WALKERDE  ,  WALKERERDE  et  WALKER- 
THON.  Nonis  que  les  niîncralogUtes  allemands  doanen| 
aux  Argiles  smectites  ,  plus  connues  sous  le  nom  de  terres 
à  foulon^  V.  Argile,  (lth.) 

WALKERIA.  Nom  donné  par  Ehret  {Act  Ang.y  1764., 
n.®  53,  p.  i3o,  tab.  10)  au  genre  nglana ,  L.,qui  est  le  t^ei^ 
mum  de  Schmidel  et  le  zwingera  décrit  dans  les  actes  helvé- 
tiques. F.  Volcans,  (ln.) 

WALKUFFA.  Plante  observée  en  Abyssinie  par  le  vpy^- 
geur  Bruce  ,■  et  qui  paroît  être  une  espèce  nouvelle  du  penUf^ 
peies  i  ou  peut-être  dugenre  ébmbeya  de  CaTaDilles.  (i;^.) 

WALLENA.  Vi  Valena.  (desm.) 
WALLENIA.  Swartz  a  nommé  ainsi  le  genre  Petbmoï- 
DEsde  Jacquin,  décrit  dans  ce  Dictionnaire ,  à  l'article  Val* 

LENIE.  (lN.) 

W^j^LLERITE.  Nom  proposé  par  M.  Ménard  de  la 
Groye,  pour  désigner  Vhydraie  d'aiunjtine  sUicifère  découverte 
par  M.  Lelièvre  ,  dans  la  montagne  d*Oo  ^  dans  les  Pyré- 
nées espagnoles,  et  qu'on  avoit  confondue  avec  la  calamine 
terreuse.  F.  Zinc  oxydé.  Cette  pierre  ne  nous  paroît  pas  de- 
Toir  être  assimilée  aux  diverses  substances  argileuses  qu'on 
ti  é^^lement  qnaW^ées  à^aiuminf  hydratée^  et  qui  soiit  r^- 
hêmimie ,  Valhpkane  ,  la  koliyrHe ,  Valumine  naihe ,  la  lentînftej 
le  (vavellite ,  le  diaspore, 

L'alumiae  hydratée  silicifèr.e  ^  déicrUe  par  U.  Liè- 
vre ,  contient  :  alumine  ,  4.49^0  t  ^^^f  40)50  ;  silice  ^  i5f       .: 

C'e$t  une  pierre  légère ,  concré^io^iiée  9  ayant  la  casmire 

en  partie  vitreuse  ou  luisante,  et  en  partie  terreiiseet  friable,» 

'  ÉUe  se  forme  comme  une  geUe ,  dans  leX  floUa  4e  U  n»0n- 

tagne  d'Oo ,   et  ce  n'est  que  par  son  exposiliDi^  k  raic^pt'eUe 

devient  concrète,  {psk.) 

.WALLBSIii  ^•VAJCLEsaE,(pEwO:  y  \ 


a66  .  ,         W  A  N 

WALLIA-MÂlSfGANAYI.  Nom  malabare  da  œrbe^m 
hifiora^  Linn.  (ln.)  • 

WALLI-TEREGAM  (  Rhécde ,  Mal.  3 ,  tab.  6a  ).  Gra- 
minée  de  Plnde ,  qui  paro!(  être  le  festuca  helerophylla , 
Linn.  ^  Suppl, ,  oa  le  festuca  rufescens  dé  Yahl.  (ln.) 

WALLNUSS^  Nom  allemand  da  Noter;  en  anglais, 
Wall  ndt-trée.  (lw.) 

WALROSS.  Nom  kamtchadale  dd  Morse. <b.) 

WALRUS.  F.  Morse,  (s.) 

WALSON  VALSON-SOUCHL  C'est,  en  langue  ma- 
dégasjie  »  le  Héron  blanc,  j^v.) 

WALSTËIN.  L'un  des  noms  allemands  de  la  Chaux 

SUI^FATÉE  FIBREUSE.  (LN.) 

WALTHERIANA  de  Frazer.  Cegetare  est  le  même  que 
le  cliftama  de  Banks,  et  le  mylùcarpum  de  Willdenow^(iiN.) 

WALtERlE  ,  TTalthena.  V.  Vâltherie.  (b.) 
WAL-TIEDDE.  Gœrlner  décrit  sous  ce  nom  QFmc.  a  , 
p.  lfi%  ,  t.  i8o  ,  f .  la  )  ,  une  graine  de  Ceyian ,  que  Decan- 
doUe  et  Richard  présument  appartenir  à  une  espèce  non  en- 
core décrite  ,'du  genre  cissampelos  ou  Pareire.  (ln.) 

WALUHORA.  Ce  mot  est  employé  à  Ceyian  jpôurdésî- 

S;iier  une  espèce   d'OiSEAU  de  Paradis,  mais  on  ne  sait 
aquelle.  (s.)  . 

WALVISCHYANGST.  Selon  M.  Lacépède,  c'est  un 
des  noms  hollandais  du  Physale  cylindrique,  (desm.)  ' 

WALZSTEIN  et  WALZENSPÀTH.  Dans  le  pays  de 
Fulde  on  donne  ces  noms  au  Spath  calcaire.  V.  Chaux 
carbonatee.  (ln.) 

WA-MEW.  Nom  que  porte  ,  dans  l'Inde ,  le  Merle 
Bamahbou.  V.  ce  mot.  (v.) 

WÀMPI.  V.  Vampi.  (b.) 

WAMPOOSE.  Les  Sauvages  donnent  ce  nom  au  Cerf 
DU  Canada,  (desh.)   . 

WANACOE.  Sorte  de  Singe  solitaire  observé  par  Sied- 
man  ,  à  Surinam.  M.  de  Humboidt  doute  que  ce  soit.  I'Yar- 

QUE.  (DESM.) 

WANBOM.  Nom  du  galanga ,  dans  Kœmpfer  (^Amœn, , 
1 90a  ).  (ln.) 
WANDEROU.  C'est  le  Macaque  ou ANDEROCr.  V.    ce 

article,  (desm.) 

WANGENHEÎMIA.  Genre  établi  par  Moench  ,  sur  le 
ayHù^ms  lima ,  Linn.  9  qui  se  distingue, selon  lui  j  par  un  in- 
volacre  simple  ,  diphylle,  écarté  »  lifolioles  égales,  concaves 
et  canaliculées ,  et  pat*  l-ahsence  de  glumes  extérieures-.  Ce 


.       W  A  R  -  36if 

genre  est  oontonda  arec  Ije  dineèa ,  par  Lagasca ,  puisque  ce 
naturaliste  espagnol  _y  plare  le  cynosurus  lima  ,  L.  (LN.) 

WANGLE  ou  WAJSGLER.  Nom  du  Guazuma  ,  à  la 
Jamaïque,  (b,) 

A/VANT.  t'un  des  noms  anglais  de  la  Taupe,  (hesm.)    - 

W^ANZëNSAAMë.  Nom  allemand  des  Corispëbmes, 
selon  Willdenow.(LN.) 

'WANZEY.  Bruce  a  décrit  sons  ce  nom,  un  Sebestiee 
d^Abyssinie  {cordia  af ricana)  ^  qui  est  toujours  le  roii titulaire 
des  Gallas  ,  peuple  nègre,  (b.)    .  ; 

WAOKA.  Fruit  d'un  palmier  qui  croit  sur  les  côtes  d'A- 
frique, vis-à-vis  de  la  Mecque ,  et  qui  se  mange.  Il  est  proba- 
ble que  c'est 4e  Cocotier,  (b.)  -■  '^> 

WAPACUTHU  (  5<r/a;  wapaculhus ,  Lath.  ).  V.  les  arti- 
cles CflAT*-HUAisT  et  Chouette,  (v.) 

WAPATECUSHISH.  Nom  que  I'Ortolan  de  neige 
porte  à  la  baie  d'Hudson.  V..  l'article  Passerime.  (v.) 

WAPAW-UCHECHAUK.  Nom  de  la  Grue  blan- 
che, à  la  baie  ^'Hudson.  (v.) 

WAPFIS.  y.  le  genre  Canard,  (v.) 

WARAL,  Nom  de  deux  Tupinambis  propres  à  l'Egypte  y 
dont  l'un  vit  dans  les  déserts  ,  çt  l'autre  sûr  les  bords  du. 
fleuve.  VoyezlÂZkKn,  (b.) 
,    WARANAM.  L'Éléphant  porte  ce  nom  au  Malabar. 

(UESM.) 

WARA-PULLU.  (  Rhéed.  Malaji.  12  ,  tom.  42.)  C'est 
le  cynosurus  canescens ,  de  Yahl  ;  espèce  de  S.oucuet  qui  croît 
dans  les  Indes  orientales,  (ln.)  . 

^  WAYDIOI^  ou  WAYGEHOE.  «om  de  la  Pis  de 
l'île  Papoe.  (s.) 

WARG.  Ce  nom  est  un  de  ceux  que  le  Loup  porte .  en 
Suède.  (DESM.) 

A7VARGLO.  Nom  suédois  du  Lynx,  (desm.) 

WARIA.  Genre  établi  par  Scopoli ,  sur  Vuçana  zeylanica. 
d'Aublet,  qui  n'est  point  la  plante  de  ce  nom  de  Linna&us  ; 
mais  il  n'a  pas  été  adopté  ,  et  la  plante  d'Aublet  est  ïwaria: 
aromaiicaj  Linn.  ;  Vunona  concolor,  Willd.  ;  et  Vunona  aro^ 
maiica ,  Dunal.  et  Decand.  (ln.) 

WARIMETTEN.  Arbrisseau  d'Amboine  ,  figuré  par 
Rumphius ,  mais  dont  Içs  parties  de  la  fructification  sont 
incomplètement  connues.  On  mange  ses  fruits.. (b.) 

WARINGA.  C'est ,  aux  Moluques ,  le  Figuier  de  ben-; 

JAMIN.  f[.  VaRINGA.  (b.)  »         .  , 

WARINGÉN.  Nom  que  les  Hollandais  des  Moloquei 
donnent  au  Figuier  des  pagodes,  (b.)      , 


/ 


a68  W  A  S 

WARIRI.  Nom  au  FouAinuElL  tâiétahoik  ,  à  la  Guyane. 

^  (DESM.) 

WARNERE^  Wamera.  Genre  de  plantes  établi  par 
Miller ,  mais  qui  diCfère  peu  de  celai  appelé  UydrASTë  par 
Linnaens*  (b.) 

WARRÉ£.Leanatarek  de  Hsthme  de  Panama  appellent 
ainsi  le  CoChon  sauvage,  au  rapport  de  Dorret ,  â)an&  ^oû 
Voyage  des  Indes  oçtidenkdes.  (s.) 

WARZENSTËIN.  Nom  que  quelques  auteurs  allemands 
ont  donné  aux  Echinites  fossiles  tuberculeux,  (ln.) 

WAS*  Nom  du  Veau  cbez  lesTartai'es  morduans.  (nÉ^ii .) 

WASCH  AMBER*  L'un  des  noms  allemands  de  F Ambhê 

JAUNE  OU  SUCCIN.  (L9.)  * 

WASCHËRDE,  Synonyme  allemand  de  Walkereude. 

(lnO 

WASCHGOLD.  Or^e  lavage ,  en  allemand  ;  c'est  l^Oa 
EN  PAiLtETTES  qu'ou  retire  d^s  sables  qui  le  contiennent. (ln.} 

WASCHINA.  Les  Tartares  morduans  nomment  ainsi 
le  Poulain,  (desh.) 

WASKESSER.  On  a  dit  qu'il  exiikoîf ,  datis  le  nofd  du 
Canada ,  un  animal  supérieur  à  TÉlaiT.  et  que  les  sauvages 
appeloient  Waskesser.  Cet  animal  ne  diffère  point  dé  TElaH. 
F.  Ceef.  (desm.) 

WASSERBLEI  ou  WASSERBLEY.  Ces  noms  dé- 
signent,  chez  les  minéralogistes  allemands,  le  Molybdène 
sulfure.  Autrefois  ils  s'appliquoient  aussi  auGnÀPnrîE.ftN.) 

WASSERBLëYERZ.  Synonyme  de  JVa$hrbiei,  dans 
Brunnich.  (ln.) 

WASLERBLETGLANZ.  Stutz  donne  ce  nom  au  Mo- 
lybdène SULFURÉ,  (ln.) 

WASSERBLEYOCKER.  Nom  allemand  du  :MoLVb- 

DÈNE  OXYDÉ.  (LN.) 

WASSERERZ.  C'est,  en  Carinthte ,  I'Hématite  Bouge. 
V.  FfiR  OLiGisTE  et  Fer  oxydé^au  maximum,  (ln.) 

WASERHENNLEIN  ,  SEL  WSCHALME.   î^oms 
aUenoaùds  du  Martin^pècuEur  ,  suivant  Sch^eDdcfleld.  (t.) 
WASSERHUHN*  Nom  allemand  de  la  Foulque,  (v.) 
WASSERKIES  des  Allemands.  C^est  le  Ï*er  oxyd*  Épi- 
gène  ,  ou  Fer  sulfuré  dégoihposê.  (lîc.) 
^YASSER  LAUFEaa.  Nom  allemand  des  Barges,  (v.) 
WASSER-OPALE.  Bruckmann  donne  ce^nom  au  Féld  - 

SPATB  ADOLAIRE.  (LN.) 

"WASSERSCHLAUCH.  Nom.  aftemand  dés  Utbtcu- 

LAIRCS^iCLN.)'  '     ,  ■'  r 

WASSERSCHWEIN.  Plusieurs  auteurs  allemandi  ont 


WAV  369 

âonntf  an TAnn, ne nâm,<[«i signifie CocETOH d'eau. (DEsn.)     ' 
WASSERSTEIN.    Gerhard  «lésigné  ainsi   I2    Chauï, 

CàBBQNAtÉE.  (I.W.) 

VS^ASSERSTï:RN,  Nom  allemand  âis  CAtLiritiCBES. 

.  ,- .  ■      ■:■    ■  -     ■■■■  -.'-■-■■■  (L»:)' 

WASSERTRETER.  Nom  ailemnid  flea  pHAtAiiop:Esl 

-„..  .:,.'■■   ■  '  (VO 

WATERBOENTJE.   Nom  hollandais  de   la   Poule 

B'B^w.  (V.) 
WATER-^OG  «»  >«^AT*:R-SPANIEL.  Ces  nomsian- 

glaÏG  âpparlisnnenl  à  la,  race  du  CaiEM  barbet;  (i»SH.) 
WATERHOND.  Nwm  hollandais  do  Chïen  babbet. 

r     .  -    -    '■  ■'       ■    •  ■  ■  (^DESM.) 

'  WATER-RAT.  Le  Campagnol  RftT-D*itAu;  TVater 
Spitzmuis  et  WaUr-schreco ,  la  musaTaigae  aquatique,  en  <inQlaU> 

r  .:.     .    .      -  -  r  ..  ,    .    .  (DESM.) 

WATER  SPANIEL;  V,  Watcb-dog;  (desw.) 

VAiî(QmB.-c»-!i''  >     ■  - 

!tmi>MDd.'de  Wab.  V:  ce  mol.  (r.K.)  ' 
iitnlei  %«râ«  parRhéede  ,  et  qmss 
CATîuiui,  (B.)  ■  '  ■: 

la.  y,  €*Èt«woK.  (¥.) 

iVC^fAlBWL  kAT-B^Bââ  cà  holUà- 
dais-XDEiM.)     ■   ' 

,  Tf^p  RQ?iËi;  t  *:  U  BcRAERonmE;  (v.; 

;;^A5VAJB1À-]  LiwiMiSj  à  uoePifAC&nâ 

iIftn.iJa/clieniJIle  ^  «■('■:)' 

^^VKLWTÏJ  ahmgt. ,  Klapr. ,  Ha»y-, 

Jam.ies'.a„Routn^;,-  er»,.  Ka«^,:H6ffbu  ;  — 

Baji'rq^ ;  rr- i^enux'  ou/efianWîl/f,  Gennan.;-^ 

Ji(^um4jp.'^ .  ^ V^  R«z.  >  Aii(|é»l  ^oi  se 

présente'  sôus  la  foribe  de  cristaoi  icè«>>i»at  on  d'a^oiUés 
réunies  en  forme  dfi.  globules,  o"  ^e  s.taUctites ,  dont  ta 
structure  esl  rayonÔÔe  comme  celle  de  la  n^ëioiype  fasci- 
culée ,  ou  fibreuSe  (^ôn  avoir  mâme  Eonfandu  I«  waTcUite,  à 
caose  de  cela ,  ^^C  les  z^olilhês  ].  Sa  coaleuV  ordinaire  est 
le  blanc  ou  le  gm'blant;  quelquefois.'  aussi  c'est  le  hlanc 
jaunâtre,  ou  le  vei't  blaochâfre ,  od  le  vert  d'asperge,  et 
même  le  brun.      ^ 

Le  wavellite'a  ati^ éclat  brlllatot  et  perlé  6A;Soyeax,  ex- 
cepté lorsqu'il  est  Mtérë  ,  car'  alors  il  est  terreux  et  ne  ^uît 
pltls.lto'Wétae  éclat.  La  cassure  est  radiée  et  à  r  avons  dis- 
posés, «n  (orme  d^rfloUes;  1»  cassUFé  pei'pebdicrilaîre  aui 
ngioltSifi&t:  di&eile  à  obksi>ir,4t  très-ia^gate.Xe  vrarelKle  raî^ 


'7?  WAV 

le  qaare,cependanl  il»  brké  ai8ëm«ii*.-Sa  pesanéear  si^«rî-' 
fifoe  varie  entce  a,aa  et  2,80.  •  ^' 

'     ^x  '^^^l"""»  •«  'ràveHiJe  devient  opaque  et  tendre  ,  mj^ii 

ne  d<^crépite  point  m  ne  fuse  ;  il  se  disâouJ ,  k  l'aîde  <le  laS 

leur  .dans  les  acides  minéraux  et  les  alcalis  fixes ,  avec  effer- 

«^cence  et  ea  laisflîwit  an  petit  résiau.  ;        •     '        ,^- 

Les  principes  constituans  de  ce  minéral  sont  les  suivans  : 

.  Alumine^.  .  ,  ,.w  71,50  .  .76,0  .;  58,70  .  .68,0 

Chaux    ..;....    0,0  ...    a  . .     o47  .:  •, .  ôio 

Sihce     0,0  .  .     0,0.  .    6,ia  .  .    ^5 

.    Jb^aa  et  une  petite  ..;    ,!     v.*    •     '     "     ■ 

quantité  diacide  ..,:<', 

fluorique  ......  a8,o.  .  .  a6,a  .  .  3o,,5  !  .  a6,5 


(I)  Analyse,  par  RUproth,  du  ^avtHiie  de  Ôâmstaple  . 

ns  le  DeTOnshire.  (a)  Analyse  di*  Wavellite  dé  siit- 

Mlle ,  en  Comouat  les ,  «ar  t)avy.  (3)  Analyse  dû  mlême 

wayelhte,  par  William  firégor /sa 'pesanteur  épéS^ 

varie  de  a,aa  S  a^SS,  selon  Grégqi-j'felf^  est  de  2,7.=  d'3s 


Davv.  (4)  Analyse  du  vravdfité"^e-è;^ig;y;cr'parK 

proth*  •  .••       •  .^    ' ';.;i 

.  vM.  BerzeHos  vient  d'ànalysér-^qde'nouteàu  le  Wavellite 
(  nous  présumons  fa  variété  vfe  BahAlaple)  ,  et  if  a  trUv^ 
.  des  résultats  si  différéùs  qii'oi»  SeVéit  éiicl|n  à  deipandér  •  j'  • 
s,  toutes  Je»  Vnétés  le  wavelK.te  offre^  li  méine.  ^fepolL 
Uon  ;  a  «  commuait  ds6  peut  fi»re  qu»  fe  chimistes  ,^iuft| 
profonds  que  Klappoll,  et  Davy,  o^t  pu  ne  pas  feVrï 
la  présence  de  1  acide  ptosphônque^^,  qui,  selon  M.  fferae-' 

Î!,"'.V*'".™  P**"*"  •"»  '*e«"s  dans  la  compbsitfon  duWiViaijS- 
£e  diimiste  a  trouvé  :  -  ;     •     •      .     ,:  .  ;  :0i-.    .  Tq 

I'   '  •■'AI.™:!.-'    '  "■'•  '    »J'-L:.'        '.     :i*>i;'t'^-! 


'     *      •  ■•.        ■. 


4  1  •  ..    .     •  I, .    ,  •    •'      ' 

aT"!    •..•  .'    ••35,35 
Acide  phpsphorique  „  .:  JXio 

Acidéfiuonque    ,..>;.:;,  ,a,o6 

Chaux    .    .    .    .    .;  .^     p'so     .  ,  . 

Feroxydé  .     .     ,    .     .       .  ^ 


1      V 


Matigânèse  oxydé 


.iTM- 


Eau 


26,80 


Cette  analyse  admet ,  d'une  manière  qbi  nous  pattMi  in- 
tontestable ,  que  le  wavellite  dpit  former  une  espèce  dîï- 
tmcte^etces*  ce  que  semblent  prou^r  les  obscrvation^fakes 


WAV     .  .  271 

par  M.  de  Bonrnoh ,  sur  Id  ferme- cristâltiné  de  cette  sabs^ 
tance,  qu'il  établit  être  :  i.^  un  prisme  droit  à  base  rhombe, 
d'euTiroU' i35^  et/16* ,  terminé  par  ua  soniifiet dièdre,  dont 
les  deux  faces  sont  réunies  sous  l'angle  de  laSP  et-triatigu- 
laire  ;  ^.^  la  même  que  la  précédente,  mais  le  prisme  à  six 
pans.  Cette  dernière  variété  rappelle  la  forme  de  la  baryte 
sulfatée  trapéziemae,  ou,  beaucoup  mieox^  celle  du  zmc 
oxydé  trapé^ien,  à  certaines  variétés  duquel  le  vi^avellite  res- 
semble beaucoup.  #  * 

Cette  substance  a  été  découverte ,  la  première  fois  ^  par 
le  docteur  Wavel^dans  une  carrière  voisine  de  Bamstaple,en 
Devonshire  ;  elle  y  remplit  les  veines  et  les  cavités  d'un  schiste 
siliceux ,  qui  fait  partie  d'un  schiste  argileux  tendre.  Les  vei- 
nes de  wavellite  tfe  suivent  aucune  direction  constante,et  ses 
ipamelons  varient,  depuis  la  grosseur  d'une  tête  d'épingle, 
jusqu'à  celle  «d'une  noisette;  quelquefois  le  dédoublement 
des  feuillets  du  schiste  met  à  découvert  des  portions  d'étoiles 
d^  wavellite  qui  ont  plus  de  deux  poncea  de  diamètre  ;  les 
mamelons  ont  leur  surface  hérissée  d'aspérités  impercepti^ 
blés ,  ce  sont  les  sommets  des  cristaux  qui  les  composent. 
Le  wavellite  de  Barnstaple  est  d'un  beau  blanc  soyeux  ,  ou 
d'une  légère  teinte  verte  ;  cependant ,  lorsqu'il  est  altéré ,  il 
est  blanc  farineux  on  brun  ferrugiiieux.  ' 

Le  wavellite  de  Saint-Austle  ;  eu  Cornoui|ilies ,  est  en 
petites  aiguilles  allongées  f  ordihai'rement  rassemblées  en 
faisceaux  et  en  mamelons  ;  il  accompagne  U  chaux  flnatée  , 
le  quarz  ,  l'étaîn  oxydé ,  le  cuivre  pyriteux,.rùrane  oxydé, 
etc.  ;  il  est  incolore  ou  d'dn  1>lanc  mat. 

Le  wavellite  de  l'île  de  Corrivejian.,  l'une  des  Hébride&^> 
et /le  wavellite  d'auprès  de  Loch-Humpbry  ,  dans  le  Dum- 
barlonshire ,   sont  dans  un  gisement  tel  ^ue  celui  de  Baros^' 
tapie,  ç'est'à-dire ,  dans  le  schiste  argileux. 

jLe  docteur  Fitton  a  découvert  aussi. cette  substance  h 
Spring'Hill,à  dix  milles  environ  de  Cork,en  Irlande.  Elle  y  est 
en  globules  d'un  blanc-verdâtre,  oubien  blanc  mat,ou  terreux. 

M.  de  Humboh  a  rapporté  la  même  substance  de  Huai- 

Î;ayoc  »  dans  l'Amérique  méridionale ,  où  on  la  trouve  avec^ 
e  cuivre  gris. 

M.  Mawe  nous  a  fait  connottre  le  wavellite  du  Brésil. 
Celui-ci  est  en  petites  stalactites  cristallines  de  la  grosseur 
du  doigt ,  composées  de  couches  concentriques  et  fibreuses  , 
fist^leuses  dans  le  centre;  il  est  d'un  bUnc  jaunâtre  et  enduit 
çà  e^  là  d'une  croiite  ferrugineuse  couleur  de  rouille  ;  il  res- 
semble beaucoup  à  certaines  variétés  de  zinc  oxydé. 

Le  wavellite  parott  se  trouver  aÙ33i  à  Kaqnioiak,  d^né  la 


^7»-  WEB', 

partie  oord  èu  Gro8oi*nd.  Il  est  les  petits  ^loboltos  bruns  ; 
radiés,  engage»  4i«is[  un  calcaire  toagnësien  ;  mais  il  jie  nons 
paroît  pas  certain  que  ce  soit  vràiittetit  dq  Wevellite. 

Cette  Substance  est  rare  sur  le  cbuthietti  d'£arope,  peut- 
être  parce  qu'oo  ne  Ty  a  pas  recherchée  avec  soid  ;  elle  est 
iii4>qaée  dans  deux  endroits  :  le  premier  est  celui  de  2ibiro\v 
ou.  %di<3s,  près  C^hernowitz^  en  Bohème;le  tvavellite  y  fqrme 
de  l^r^s  ^toik^. fibreuses^  d  utt  gris  perlé  ^  ou  incolores  et 
brillanles,ii  la>trface  des  fentes  ou  des  cavités  d'une  sorte  de 
grèf  de  structure  porpbyritique.  Sa  ^sauteur  spécifique  est  de 
a,8i».  Le  second  endroit  est  dans  ie  haut  Pdlatinat  ;  on  y  a' 
obsi^rré  lé  way^Uite  CB  Irès-petiies  angoiHes,  ^sséminées 
d^n»  iin  minerai  de  fer.  oxydé  bémaiite. 
:  O»  a  des  soupçons  sur  Texistence  de  cette  espèd<^  miné- 
XisAt,  à  Fassa  ^  en  Tyroi ,  associée  arec  la  chabasie. 

L'on  a  iloinraé  wàveUite  terreux  une  substance  blanche 
des  environs  de  Freybcrg ,  en  Saxe.  Johà  TappeUe  talc  ter- 
reitx;  blanc ,  et  a  trcwré ,  par  l'analyse ,  qu'elle  étoit  com- 
posée de  :  :  ^ 

Alumine     .    •     .  81,75 

Chaux    ....     4 

Magnésie    .     .     .     o,83 

Potasse  .     *    .     ,    0,5 

Eau       .•    .    .    .  i3,5o  • 

Getle  analyse  do  prétendu  wavelltte  ferreux  ne  présen« 
tant  pas  tons  les  principes  du  wavellile,  et  ceux  qui  lui  sont 
communs  étant  en  proportions  différentes ,  on  en  doit  con- 
dnré'qo'il  ne  faut  pas  les  réunir. 

.Le  diaspore^  que  quelques  mrnéralôgisees  ont  réuni  aa 
wavîeâiie ,  en  diffère  également  par  sa  composition,  (ln.) 

WAX-TREE  ou  LmmsE  pritét.  Noms  anglais  d'une 
«^pèee  de  Tboèiie  (^Ltguèùvm  tuçUIutn)  ^  cultivée  dans  les 
jlHrdinS' de  Kew,  p^s^  Londres,  (ln.)        • 

WAYGEHOE.  r.^fAMtow.  (s.) 

WA¥  VA¥.  Nom  que  les  naturels  de  ïa  baie  d'Htidson 
ontinipdsé'à  fOîBHYmtkWmàEUf^E.  K.  etmot.Çr.) 

WEASEL  ou  WEEZEL;  En  anglais,  la  Belette,  es^ 
pèee  dEe  'Mawte.  fv  ce»  ntôi.  (desM.) 

WEBÈRK  r.  Vébèhe  et  Catstf.  (b.) 

WEBSTERrfR  lHom  propose  par  M.  Brongnîa(rt , 
pomr  ^késîgner  V»hMàtïè  feous-sulfaiéè  bu  arg'ile  native  ,  dé- 
ceiiverte  ài  Ne^-HâVeii^  sur  la  c Aie  d'ïlngle terre  »  ^^eii£ 
milles  à  l'est  de  Brigfcton  ,  par  T!fL  Webster,  auteur  de  H 
diescniptieH  de  l'île  de  Wîght.  (i*.)  -- 


2ji 


W  E.I 

^EGHSE  je*  WEESE.  T.  Waisè.  (ln.) 
/    WEDÈLÉ.  F.  YmthE.  (b.) 
WEDELIE.  r.  VE0ELiE.  (B.) 
WEDKNAVE.  Nom  saédois  du  Pic- Vert,  (v.) 
WEEBONG.  F.  l'article  Fr>i?ïgïw«  ,  ^a^e  a38.  (v.) 

.    WEED.  Les  Allais  doQi;i^p^,c.eiiO|n  à  toutes  kf  plates 
herbacées  qui  croissent  sajsf  p^Ujtf^p  et  natnrfillement ,  c'.es^t^ 
à-dire  .au;x  bisr^es  sauvages.  (XN.) 
WE£;Z|X,  fifom  ]iollaftd|iis  ^es  ^elëttes  et  Mab^es. 

WEQrPP^N.  Nom-^enpand  du  Nebphu^  catbabti- 

f^V^.  (JUS.) 

WEICHERZ  ,  WEICHGEW4CHS  et  WEÏCH- 
GEWjEjL.  JDivers  novi^s  inl^e^ipaan^s  de  rARQE^T  $vhrv9ii  et 
d'une  ,va,riété  4e  Ploiab  mLFVué.  (Liï.) 

WEICaSTEIN  du  .Groëoland.  iC'est.la  SEaPENTim 

OLLAIBE.  QUS.) 

WEIDÇ.  Nom  allemand  4es  5a»xes.  (ln.) 
WEIGELE  ,  Wdgdia.  V:  Véçèle.  (de&m.) 
WEIHEN,  Dans  Meyer,  c'est  le  nom  allemand  e*  gé- 
nérique des  BusABDS  et  des  Sous-Busards,  (v.) 

WEiN.  Synonyme  de  VkU  ou  yi&NE,  en  allemand,  selon 
WiHdencw.  (LW.) 

WEINDENROSLEI^.  Nom  allemand  des  Épilobes. 

WEINGAERTNERIA  de  Bernhardi.  Genre  de  grami- 
nées gui  a^pour  type  l'aura  canescenSj  L. ,  et  qui ,  par  consé- 
quent ^  esfje  même  me  le  coryn^phorus  de  Paiisot-de-Beau- 
Vois.  F  Canche  et  Coryxïephore.  (l^.)   ♦ 

WJEcIîîMANNIÉ.  F.  JanbÔuoe.  Cb.) 

'VVEISFIStl.'Martens donneçe nom ^u  Cachalot blai?.- 
,ch1ti^£  4^  I/acépède.  Il  ^  été  .4^lement  appliqué  au  Del- 
si^vnAVjà^i  fi^hVOA  (/^.  r^t.  pAUppiiï)  et  ap  PjiYjsjÉ^iiRR 

mCS^^Vfi.  (DESIf .) 

WEISS-BLEIERZ.  F.  Plomb  carbonate.  (Lp.) 

tWJBISSÉRZ.  liCS  minéralogistes  allemands  ont  appliqué 
ce  nom  à  divers  minéraux ,  et  particulièrement  au  Fer  ar- 
senical AfiQENTiFÈRE.  F.  Cet  artide:  Bans  le  pays  de  Nas- 
sau, on  le  donne  au  Fer  carbonate.  Ailleurs,c^est  le  Cuivre  ^ 
GRIS,  (ln:) 
WEIS&GlLa^IGBRZ.  F.  Weissgultigerz.  (ln.) 
WEISSGOLD,  WEISSGOLITERZ.  Noms  aUemands 
qui  déiûgD6nt  <|e  Tellure  KATiF  AURO^£ARiFàB£.(L)9.) 

XXXYI.  |8  - 


^7*  ..  W  E^K 

WEISSGULDEN/r.  Weîssgultiôeés/(ln.5 
.    WEISSGULTIGERS  des  Allemanàs.  r:  ARGENtBtANc 
et  Plomb  sulfuré  argentifère.  Au  Hartz,  on  donne  ce 
même  nom  à  1' Argent  arses^ical  et  au  Cuivre  gris  ou 
fahlerz.  (ln.) 

WEISSIE.  r.  Veissie.  (B.) 

WEISSKIES  des  Allemands,  ou  Pyrite  blanche.  C'est 
le  Fer  sulfuré  arsenifère.  (ln.) 

WEISSKOBOLT  de  Stutz.  V.  Cobalt  gris,  (ln.) 
WEISKUPFER  et  WEISSKUPFERERZ  des  Alle- 
mands. V,  Cuivre  blanc,  vol.  7,  p.  56i.  (ln.) 

WEISSGULDENERZ.  V.  Wei^sgultigerz.  <ln.) 
WEISS-SPIESSGLASERZ  de  Werner.    Voyez  An^ 

TiMOlNE  OXYDÉ.  (LN.) 

WEISTEIN,  c'est-à  dire  pierre  blanche,  en  allemand*. 
Werner  a  donné  ce  nom  à  une  espèce  de  roche  primitive  , 
essentiellement'  formée  de  feldspath  en  petites  parties  gra- 
nulaires, et  qui  contient  aussi  d'autres  minéraux,  tels  que 
du  mica ,  des  cristaux  de  feldspath ,  d'amphibole ,  de  grenat , 
de  disthène,  de  fef,  etc.  V.  Eurite,  à  l'article  Roche,  vo1« 
.ag»  p.  385.  ^ 

On  doit  à  M.  de  Bonnard  d'excellentes  observations  sur 
cette,  espèce  de.  roches ,  qu'il  a  consignées  dans  un  mémoire 
très'intéressant  sur  l'Erzgebirge ,  en  Saxe.  Ge  mémoire  est 
imprimé  dans  les  Mémoires  des  Mines,  (ln.) 

W^EIZEN.  Nom  des  Fromens,  en  allemand,  (ln.) 

WELLIA-CUPAMENI.  C'est,  dansRh^ede,  l'AcA- 
LYPHE  DES  Indes,  (b.) 

WELl-ILA.  Nom  dû  caladlum  nymphœfolium ,  Vent. ,  sur 
la  côte  Malabaci^.  Cette  plante  aroïde  est  représentée  vol. 
II ,  tab.  22  de  YHortus  maîabaricus,  (LN.) 

WELLE-CORÔNDE.  Sorte  de  Cannelle  qui  croît  k 
Céylaii ,  et  qui  semble ,  lorsqu'on  la  mâche ,  contenir  des 
grains  de  sable.  On  ienore  quel  est  l'arbre  qui  la  produit,  (b.) 

WELLIA-CODIVELÏ.  Nom  Malabar  d'une  espèce  de 
Gadelari  (achyranthes  iappaceajh.)^  selon  Rhéede,  Mal.  lo, 
tab.  59.  (LN.)  — 

WELLIA-TANDALE-COTTL  La  Crotalàire  a  cinq 
feuilles  est'fignrée  sOus  ce  nom  dans  Rhéede.  (b.) 

WELSE.  C'est  le  nom  du  Silure  glanis,  près  d'Asr 
tracan;  (desm.)  .  .     .      î 

AVENDEHALS.  Nom  allemand  du  Torcol.  (v;) 

AVENDELANDE ,  JVendldn^a.V,  VéIîdela^©E.  (b.) 
;>WEND1E,  TVendià.  Genre  de  plantes  établi  par  Hoff- 
mann (iVontoricm  umbdliferarum  (r^ii«r«)ypour  plac^  la  B£HC£ 

A  LONGUES  FEUILLES  dç  Marscbal«  Il  offre  poui:  caractères  : 


J 


W  E  R  275 

des  Involacreî:  ooîversel  e^partlelii  peine  visibles;  des  fleurs 
îrrégulière5  ;  un  calice  à  cinq  dents,  dont  deux  pltcs  grandes  ; 
des  pé^t aies  inégaux-,  lés  èxti^riéiirs  composés  de  deux  lobes,' 
dont'l'un,  est  beaucoup  plus  grand  ;  un  ovaire  marginé  ;  un 
fruit  glabre  ,  <îomprimé  ,  orbiculaïre  y  terminé*  par  le  style 
qui  piersiste.  Ce^ehfe  est  dédié  à  M.  Wendt'^  professeui^ 
de'bcltâlnique  à  Frlang.  (b.)  .  .        .  h  . .    . 

'  WE41NERIE  ,  Wermria.  Genre  établi  par  Humboldt , 
Bonplànd  él  Kunth,  dans  leur  bel  ouvrage  sur  les  plantes 
de  VKxhétiimt  méddionaie.  Il  faut  y  rapporter  celui  appelé 

'EuRTOPsjpar.Ii.  Cassim-XB.)- 

WERlSjERrrE  (^W^emerite,  Bourp,;  Scapolite^  James,  j 
Iff^erneiîieei  Piiranihine  j  llau'y  \  Skàpolitét  ArkUzit^  Wern.  ). 
Cette' éspècèminérale  se  conipbs'e  d'un  assez  grand  nombre 
de  variétés ,  dont  Taspect  est  assez  différent  potir  avoir  été 
causêdê  ce  que  plusieurs;  minéralogistes  en  ont  fait  autant 
d'espèces  distinctes,  conime.  nous  le  verrons  plus  ibas..      ■  .; 

On  p/^ut  assigner  au  \veriieri|.^jes^cara/:tères  spécifiques 
suivans  :  '        '  ...;-» 

D'être  cristallisé  régulièremei^  en  masse  ou  à  structuré 
lamelleu^e  ou  bien  vitreuse;  de. présenter  des  formes  pris- 
matiques, 'qui  dérivent  ou  parojssent  dériver  d'un  prisme 
droit  ,'à  ba'se  barrée  ,  'dans  l'cquçl  la  largeur  est  à  la  hauteur 
comme  '5  eât  â  3  :  les  forines  régulières* préâentèpt  des  stries 
longitudinales';  d^ffrir  pour  couleurs  les  plus  ordinaires  le 
blànc'grisâire ^  ouïe  blanc-jaunâtre,  avec  dès  teînies'yertes 
ou  olivâtreà  ;  'les  couleurs  les  plus  rares  sotit  le'  vert  fbncé  9 
semblable  à  celui  de  l'asperge ,  et  le  rotige.'  '  "   '• 

^  iLe^^çfistaux  présentent  deu](;;$Qrtes  declîv^esj.l'un  pa- 
^rallèle  au)ç  pans  duprisme  ;  primitif ,  et  l'autrç,'  dans  le 
.sens.de,  ses.  .diagon^les^  Les.^ fermes  cristallines  sont,  Iç 
prisme  drQJt/,régùlipr,à  huit  paps  {'pénQctaidrej  IJauy^))  ,ter-» 
miné  ,  dans  une  seconde  forme  (^dioctaèé^e^  Hauy^)^  par  une 
pyramide  obtu;se,  à  quatre  '  faces  pentago^nales.,;  inclinées 
chacune  sur  le  pan  secondaire  adjacent  de  120  d. ,  et  entre 
elles  ,"'de  i38  d.  12  '.  On  cite  aussi  une  variété  dioctaèdre  , 
mais  àjpyrajnides  tronquées  .'.à  f  extrémité  :  on  peut4^|  dési- 
gner par  le.  nom  jd^^^qwï/^?.  Il  paroît  encore  quCj  la  .forme 
pri/iiiltfp^  ,.  celle  qiii  p'^ffre  que  .le  prisme^  drçit ,.  à  base 
carrée  ,  e.t .  que  la  (orme  pyramiàée  ou  la.  précédente  ter- 
minée par  .des  pyramides,  à  quaijre  faceç  rlionç^l^oï^lales , 
existent  a.ussi  ;  mais .npus . n'a vqn^  jamais  e^  occasion  de  les 
observer..  .  ,>;,  '       .  ,1,1       ....      ..^   .       .      <^\y 

Le>.tis^u.di4  vfcrAecite  ^p'est  pas  toujours  çenslbjl^ment 
lameltpux  ;  Û  est  quelqiieCoi^  compUtement  vitr.eux  pièci^inT 


^6 


W  E  R 


pacte ,  iîéi  même  qu'il  »oît  crîstâllîrf  ;  maïs  ^  danMoas  Ici 
la5,  la  cassure  transversale  est  inégale,  ou  finement  greïiuCj 
'  Le  werneritp  est  translucide , .  ou  demi-transpareiit.  H 
n'est  pas  très-ëur ,  cependant  il  raye  le  Terre.  Sa  pesan- 
ieur  spécïftiue  est  assez  considérable ,  rtiai3  eue  n  ekcède 
pas  sTyo.  Cependant,  quelques  autcws  disent  qu'elle  est 
infiniment  plus  foible ,  2,6.9  pu  3,77  { Simon  >  luette  ^diffé- 
rence provient  de  l'altération  dont  est  susceptible  le  werni^ 
rite  ,  p2iT  son  exjîosilîon  à  l'air  ;  mais  lorsque  ces  v^iétés 
sont  intactes ,  la  pesanteur  spécifique  ne  varie  qtie  de  3^  5  à 

3  •  V ,  ou  o  •  7*  ■•        1    1    ïi  j 

'  Le  wernerite  se  décolore  par  Vactîon  de  1«  Oamme  *« 
clialumeau ,  puis  se  fond,  avec boursoufflemcnt ,  en  «n  v^re  » 
ou  en  un' émail  blanc.    , 

Voici  les  résultatsde«  analynés  q«-on  a  faites <le  plàsieac» 
variétés  de  werncrite/ 

!.•  Analyses  des  variétés  inerte  ,  tfetfAfe  ,  dti  Wknc- 
grisâtre. 


t 

34 
16,6 

1,5 

o 
à 


a    - 

5i,è 

33 

16,45 
3,5o 

o 
o 


3 

3o. 

ibf'So. 
À. 

a,4S. 


'$3iee       .  .,  . 
X^utnine  .  j   i      • 
Çl^aux 
!Fer  oxydé 
Manganèse  oikydë 

Soude      .  .       • 

Potasse    .  .       • 

%    Analysfe,  par  JF<Ab  ,  ia  wferàeritfe  vëit  0&  mrtM^rttc 
ffAiidrâde;  ^^lz//de  We*»tt«r,d'Arenéal.*^  a.  Attahji^ft 
ht  variété,  dite  werneriie  Waiàc ,  par  ^pwtqâes  WteWs  Wte-- 
mands.  —S.  Aëtre  ttii%se>  far  le  mitiaé  ^  «d'uiie  ^^^^^^ 
fl^iki  blaiic\grisâtf*^. 

à:<»  Atialys^s 'des  ' variété»  ïit%s  Sicapoli^. 


Alumlnfe  •  /  • 

-Cb^uz     •  .  • 

Idagùéète  .  • 

Fer  oxydé  w  . 

Soude      *  •  • 

'Potasse   .  . 

EâU';-»'  :'*  • 

Perte      .  .  • 


fto  « 

«4 


•  * 


•  « 


•  • 


«  '• 


o  .  • 

5  .. 


■o 
1,5 


'•    • 


•   '• 


'•  ^ 


•    • 


•       0 


•  '• 


6 
«3 

1 

4.5*» 
3,So 

0 
1,75 


7 
traita 

o 

i 


.  ^.  Ani^lyse  9  pai*  Âbil^ga^rd ,  de  la  scapolite  â^Âreii4aL 
-ir  5.  Analyse  de  U  variété  vitreuse ,  par  Laqgier.  -r-  S.  Ana- 
lyse de  ta'v^icté  nacrée  «  par  Simon.  —  j.  Analysç  de  U 
vart^^érôoge  ,  de  Suède  ,  par  Berzelias. 

Ces  diverses  analyses  offrent  toutes  quelques  différences 
entre  ellea^et  il  devient  diflficilè  d^y  trouver  des  caractères  ^xei 

S  pur  diviser  Teçpèce  en  plusieurs  autres  qui  soient  distinctes* 
i.fierzeliu^ne  regardant vcpuinne  ei:actes,  à  ce  quHi  paroîtf 
que  les  apafyses  (  n.«  5  e]t  6  )  faites  par  L^Mgier  et  Simon  f, 
semble  'diviser  cette  espèce  en  deux  ,  qu*il  nomme  i.^  pa- 
ranûdti/ebitreux^  ou  f/ijr/râto  à  base  dé  ehaui^  et  d^afqmine,  fond^ 
sur  faniatyse.de  Laugier»  et  qu'il  place  entre  t'épidote  et  là 
prél|nite  ,  et  2.*^  l^  éoerTieriie  ou  sodium  ^Uiçiaté  (  paranthine 
na.cré),  qpi  e$t  établi  Sur  l'analyse  de  Sin^on.  (^xx^mt  aux 
entres  analyses ,  mêmes  celles  que  M.  Berzelius  a  données 
(  ii^-yT?  elîes  ne  sont  point  citées  dans  son  nouveau  Système 
âe  Minéralogie. 

Ce  naturaliste  cite  et  nomme  EkAer^te^  i|ne  i^ubstance 
dont  Fanalyse ,  faite  par  Ekeberg^  se  rapproche  assez  de 
celle  décrite  j^ar  Simon ,  n"".  6 ,  et  qui  appartient  au  wemeriu . 
de  ]V(.  Berzelius^  La  substance  que  M.  Ëlteberg  a  analysée  , 
est  nommée,  par  lui,  sodaîi  ^  pour  sodalite  ;  onTa  également 
appelée  natrolrte  de  Suède  ,  nairoHU  efHesseikiûia.  Elle  con- 
tient ,  silice,  46;  aluçune ,  aS^aS  ;  chaux»  i3,5  ;  fer ,  o,jS ; 
soude,  5,25;  eau,  3,25;  perte,  3,5.  On  peut  juger,  par 
cette  analyse ,  si  Ton  doit  séparer  cetie  pierre  de  l'espèce 
wernerite* 

On  a  désigné ,  par  Kihrode ,  une  substance  minérale ,  qu'on 
a,  depuis,  réunie  à  celle  que  Klaproth  appeloit  ehxolilhe  ^ 
et  qui  est  le  fetlstein ,  ou  pierre  grasse  des  Allemands.  Ces 

t^ierresse  trouvent:  réunie^  au  wêrnerite  par  T.  Allan  ,  sods 
ë  nom  de  mtmàiie  cqmpàçïe'i  n^iaîs ,  quoique  le  fettstein  pré-* 
sente  r^âpect  dii  vvernerite  vitreux ,  il  en  diffère  chimique^ 
men^  par  la  potasse  en  quantité  assez  co^oâidéràble  qd^il  con- 
tient ,  et  parce  qu'il  ne  renferme  i^u'ùne  quantité  înQnimeQl 
petite  d'alumine;  en  outre , sa  apesanteur  spécifique  est  beau- 
coup plus  foible.  M.  Berzehus  place,  avec  doute  ,  Velmoli- 
/A^,  entre  te  feldspath  et  là  iépidMithe*  dans  sa  méthode» 
et  le  désigne  par  ;7o/a5jiiMri5i7fVa/e  à  base  aouble.  Enfin,  cette 
pierre  offre  ^n  double  clivage  ,  qui  donne  un  prisme  droit 
rhdmbpïdal  divisible  dans  le  sens  des  petites  d;«gonales  des 
bases.  Nons  iie,pensons\â6hç  pas ,  comme  nous  avions  d'ar 
bord  été  porté  !^  le  croire '^^^'on^pive  Réunir  \t  feifsUin  ^JOi 
wernerite. 


s?»'     ,  ,  .'W.'E'ft.,  . 

'^Haiismànn  patoîl  étrecaûse.de  la:.|cî>nfusiÔD  qui  eiisfe  k. 
cet  'égard  ^àn s  quelques  auteurs  ;  car  il^,a.,trampo,i)é  1^ 
iiôm  de  wernerite  aa/etfstemdeyVeraef,.  et  Jul  ?  joint  1^ 
CwsmanBi/e  de  Schumacher ,  ou -Tï^çûîfe/»  de  /\?^pfnpF.  ,CeÙc 
ConJusibaVest  augmenté^  enciu^c  j,:parce  qu^  les.  Allem^ndSj 
àvpient  d'al)Ord  nommé  weraerflc  (in,e  variété.  pe.Vcspécc  à 
l£iqueJ)é^  nous  çQDseiTons  ce  nom,,  différant  djî,  \veTOf  rite  de 
d'Andradc  et  diésmînéralqgistesfffiDÇ^,  qu'il  ne j^t  pasiCQn- 
fojâdre  ^vec  LégatibrQniie,amsi  que  le  fait  James  on. ^  Çec^^ons, 
çonduiï  à  faire  "observer  que  le  gal'|>roni,ten'estqu^'une simple 
variété' de  «elui  l'espèce  nous  oc,cage;et  c'esi  ce  giie.çf»rs%iïient 
fes  formes  cristallisées  et  ses  aut^'ç^. caractères  (.f'',"p(us  ba$). 
"  Il  nous  reste  Ji  faire  remarquer  que  l'on^  a  ^pcore  cher- 
ché à  rapporter  le  dipyre  âu^parântjiincd'Pauy.  La  cristalli- 
^a^ion  en  prism^  gùadraiigilâirc  ot^_pério(^taèdi^e,  la  propriété 
de  fondre  en  boàillônnant"et  eii  iin  vefre  blanc,  établissent 
4e3,afiG.Hité^  <entre,«,es,dei^  plefX^^,  .quepe.  sÈiyroient  point 
^é'tri^irè  .iç^:  ^iïïëiencps  que  prâsrn,teut  i^rs..ap|ailys^s,  si 
tpuièJs  cellêsiqudii  attrîbuéitt  i)Otr^  esp'èçé;we^e.riiefl(î.,ap-' 

p^r!ïeBiiep't.reÊ|lfraenti; '._'  ',  ','    , ,_',(,  _,  ^  i'  i,^, ■■   t(  ,,-. 

.^  Nousclroyons  doncâeyq'|(_j_d'ap,rss.pe  .qui.Mécè^,, ^lyber 
l'espèM  Av^neriie  en  ciiiq,;^iitj(été^  jrîowp*^ 
■      -    'W.eÉ«erîte.paraiiibiïie:oq-Bcapoijieii;  ,■.-'•<'    ■.    ■ 
.  ■.,  ,    -  ..'VVftroçrite  mjcweHe,;, .  ;,,..;.  .!.,■,  ; -"  ■   '.'.     ■■■ 
,    , 'Wleiiflêriic  arkiizi*,l,);.;C  li  I  .,  :\  \  ^-j.A-u:.  -v.    ■ 
"Wemerife  gabbronitc';  .iij,  ,:;-r,    ■ 

■    -.■        /■,'VVerjMf'te   <l>pyr;e^r^'.%Wu\„  .;...-..:,;.£  iiO 

"    "I,  W^KNERCTE  E 

Ïroprement  dît  (  i' 
['ajiy  i.SlrahJ^ef  et 
tiger  Slmpp!iik-,Hi 
mach.  ;  Rapl^oUlhé 
^radé  , ',  ^  et  a  ^,  i  '  !  ^ 
'Scapofiù ,  James-  ', 
compacte  ,  çt  lés 
rcas  ;.  elle  a  un  co 
'amorphe  ou  bien 
dioctaédres ,  reniar 
surtout  par  leur  di^ 
prismes  étant  quelq 
.fois  de  la  grosseur  i 
comme  un'exèmp 

thinc  de  la  grosseur  An  poing.,  qui  existe  dans  le  câ^ioet  &e 
M.  Brochant  à  Paris  ,  et  qui  avait  fait  partie  autrefois  du 
célèbre  cabinet  de  minéralogie  de  M.  îteergaard. 


W  E  R  ^79 

Les  cristaux  de  wernerite  doîVènt'àleai*  forme  aiiongée'  le  * 
aom  dciScapoUte  (  pierre  en  tige,  en.gréc).^  que  leur  a  donné 
d'Andrade  ;   et  celai  de  BaptdolUHe  '  (  pierre  en  baguette  , 
aussi  en  grec  ),  par  lequel  Abild^ard  les  a  désignés.  Les  ^ 
cristaux  de  wernerite  ont  qaeh|aefoîs'  leur  surface   enduite  ' 
partiellement  ou  en  entier  de  croûties  semblables  à  du  mica 
argentin  ,  ou  même  blanches  opaques  ;. quelquefois  aussi  ils  > 
sont  nacrés  et  opaques.  M 

.  Lesformescristallines  se  présentent  quelquefoi&avec  des  as- 
pects assez  remarquables  pour  avoir  induit  en  erreur  quelques  ^ 
minéralogistes ,  qui  avancent   qu'elles  sont  obliques.  Par 
exemple  ,  il  arrive  que  les  cristaux.sont  aplatis ,  et  que  c^ux  > 
des  faces  contiguës  de  la  pyramide,  se  trouvent  plus-  rétrécis 
que  les  autres  9  et  inclinés  sur  le  plan  lefitlus  large  du  prisçie 
aplati;  il  en  résulte- une  fausse  ressemBlance  avec  les  cristaux - 
depyroxène,etpar:COQséqttent  avécdes'formes  obliques.  C'est  > 
ce*  qui  js'observe  sur  la  variété  de  iparanthine  dite  à^êrnmie 
blanc  par  les  Allemands.  D'autres  fois  les  prismes. semUeiit' 

{iàrfait,ement  carrés ,  parce  >(qps  .les  facettes  qui  rempladsnt 
es  arêtes  sont  à  peine  sensibles.    ::::  *  *' ■  •  mi.. 

On  peut  diviser  ie  wernerite  'paranihine  len  trois*  9onsWa-*^  ' 
riétés,  d'après  la  couleur- et  le  tîlssu.-         -     .    .'  i:;    ji>'.'; 

A.  W.  panmihine  gris  ou  vitreux  (  paranthine  vitreux  '.et  suh- 
Tiéu^reVUatiy).  Cette  variété  est  d'un  gris' btanchâtré  où  même 
grisâtre,  enfumée  et verdâtre;  elle  est  demi-ti^ansparenté on ' 
translucide  sur  les  bords.  On  la  trouve -en  masse ,  ou 'en 
cristaux  réguliers-,  ou  aciculaires  ,  eu  eylindroïdes ,  oiiba«* 
cillaires  entrelacés  ou  solitaires.  Elle  est  sujette  à  une  isbrte' 
de  décomposiliûU  qui  ia  rend  biandhê  ,  opaque  ,  lêgè^ , 
nacrée  ou  terne ,  et  quelquefois  terreuse.    C'est  même  à  la  ' 
facilité   que  cette  pierre  a  dé  s'altérer  à  Tair,  que  fait  allu- 
sion le  nom  de  paranthine.  Les  analyses  n^'S  ^9*  4 1  5  et  6  - 
(  V.  plus  haut  )  appartiennent  à  cette  variété. 

B.  W.  Faraiàhi^e  olhâire  vitreux.  On  observe  toiys  les  pas 
sages  de  cette  varié^  à  la  précédente  ;  'mais  elle  a.une^coiu-' 
leur  olivâtre  bu  jaùnitr.é  qui  lui  estpr.opre  ;  ses  crî^anxsont' 
généralement  courts  et  irrégu.liers ,  où  granuliformes  ;  elle-, 
eét  rarement  en  prismes  allonges^  ou  cylindroïdes^  Ï^.Ue  a  . 
un  éclat  moins  vitreux-,  et  devien.t  içl^un  blanc  opaque,  par  la  . 
décomposition  ;  s^s   cristaux  sont  même  presque;  toujours  , 
enduits  d'une,  croûte  blâncbe*  L'analyse,  n.^  2  (  V.  ci^ dessus) 
se  rapporte  à  cette  variété.  *  .  i,    t"   •'  » 

C.  W,»  Paranthiiie  roi^ge  obscur {.P^^rquget obscur ^liauy  ;  Corn-- 
pacte  redr^scapoliie,  Jam.).— TGett^yi>riété:^t.d'un  rouge  foncé- 
4e  briqué  et  compléteme  nt  opaque,  £Ue  est  cristallisée  en» 


aS»  W  E  R 

prisoles  r^licr§  èteyiindrèiMaiJi  tly  cvaenprisnêé  aelddai- 
T^s  eilrémenieiit  petite,  etd'Mtfes  en  prismes  tpâ  ôMfàêtfÊ?^^ 
I3  grosseur  dit  petit  doigt.  Scha  tissu  est  contpactis,et  ^fartîl«}êé— 
fois  les  prismes  offreot  dans  lear  intérieur  des  pOfiî»tééë 
weluerite  grisou  olivâtre.  Au  reste,  elle  esisotttedf  iàé-^ 
laogée  àréc  des  cristaux  di^  ces  ibèmes  variélës.  NdUS  àtéb» 
ra^^rté  plus  haut ,  n:»  7  ,  une  andiy se  de  #éfuerite#ë<lgé^ 
par  Berzelius. 

Ces'direrses  Tariélës  se  reneontrent  daÀs  )és  filëiis  ^e 
minerais  de  fer  qui  trarersent  àe»  m^tHagnes  |»fiMtil^éS  k 
Areadai  en  Nortvége  f  et  dans  la  province  de  Wei^ftielàÉd^  ' 
eni. Suède*  A  Arendal  ^  le  ofemmte  paranAinê  eM  ^^i^iê  M  ^ 
fei^  <^xydulé>  an  feldsj^th ,  au  i^uarz ,  au  mica ,  àtt  g;t^liat  ^ 
an  pyroxèhe  ^  àl'amphitole  ,  au  spath  «idèairé ,  àtt  titàflë 
silicéo-calcàire  ,  etc.  Cette  substance  n^  ^î^^  1^^^^^  ^^ 
couches  particulières  y  melîs  B^y  troute  ««otetAeiÉl  dt^séniitiéë 
dans  les  fiknrs  ^  et  en  mélangé  àtrec  lés  espèces  dé  to^âé^aiâ 
que  nous  venons  de  citer..  Elle  y  est  cependimt  iBée't  abon-  • 
dante  ;  presque  tons  te  éefaâMMMioffs  qu'on  en  voSt  d%i« 
cabinets  provieunent  des  mine»  de  Norwéjgfé.  Il  éftiftté 
la  c^llectieir  db  M.  dé  Drée,'à  Pistri»,  Wf  éehaMfillon  ifÉi  piré- 
sente  des  cristaux  de  cette  substance  de  togi^sdea^d^  doSgH  ' 
sur  une  gangue  composée  d'un  méJbng^raanliHre  d'aitiphi- 
bole  noir  et  de  zircon  brun  ;  on  voit  sut*  ee  morÊtean  un  éristal  ^ 
bicA  caractérisé  de  sùrcpn. 

pans  la  province  de  V^ermelandv4<  fe<  oligiste^  la  chaux 
carbonalée  et  le  grenat  ^  accompagnent  le,  werneritè  parad- 
thine  ;  on  Tobserve  dans  un  calcaire  camjpaclè  a  MÎilsje  , 
mAme  province  y  et  dans  du  \cuivre  pyriieuiE  à  Garpenberg. 
en  palécarlie. 

On  prétend  en  avoir  trouvé  en  Souabie^èa^s  les  ba9alte$  du 
I^aisershtull.  ^.  „ 

IL  Webnerite-micarelle  ou   ÎVIiCARlsiLÈ  (  Micarelle  , 
Abtiagààrd  ;    PàratahiHe  ttanc  métàUûîâe  ,  ïïàlîy  j  Pardnûiine 
Jemetê  Mahc  métaUdide^  Lucas  ^TiabL  ;  ff^erruntè  ^  iL^Hi.  et 
Jàins.  i  ArkHzU  ^  Werner  et  Jaittes.;    faikàfûgéfrscàpolîièy' 
BlaeUngef  scapoïiie  et   Pinh  attiger  ^dpoliïe  ,    SèfeCitfiàch.  ; 
Gemdnêr  et  GHmmeriger  scàpoïHê ,  Steffens.  ;  Fàîiatèâ  scapotiiè, 
James.  ;  ^odak'i  ,  EVebérg  6tf  EkeBergiteT'&érz/yCéiie  variété 
diffère  de  la  précédente  l>àr  son  tissiiqoiesrf^ès-séï^sîblèmeni''^ 
laitféllenxi  elle  a  l'apparetice  d'dûe  suislaTri^è  t|il(^àéusè  ,  où  ' 
du  mica  ;   ses  couleurs  dominantes  s6nV  le  '^Às  et  tè  vert  ;  ' 
mais  elle^  offre  aussi  le  blanc»   le  bien  >et  le  bt'un ,  et  tés 
teintes  intemnédîaiires  entre  «Mtés  ces  cOtiièufà ,  «t^ctetqne* 


W  E  R  »8i 

fais  phisieor»  dam  m»  même  morceaur  Elle  se  reocontré  Mssi 
•»  -masse  'el  crislaUisée  ,  dont  les  htm^s  ;SOiit  celles  que 
DOtts  avonis  indiquées^ f^lus  haut ,  c'est-à-dire  ,  la  primitive  ^ 
l'époifitée^la  jj^riôetaédre  el  la  ^octaèdre»  Jameson  en  indi-» 
qiK  aussi  quelques  autres. 

Le  mlearelle^aété  décrit ,  pour  la  première  fois  «  pac 
Âbildgaard  ^  et  ee  mtnéralog|iste  aj^oit  fai^  pressentir  som 
analogie  avee  le  wernerite  parsuitliiae  dont  il  a  quelquefois  le 
coup  d'œil  ritreuxou  luisant ,  et  qui  ,.coiiuae  ku  ^  est  trans- 
lucide^ deini-traBspareDt^  ou  presque  opa^fue. 

îa€  werueritè  Hiiearelle  aecompagoe  le  wemerite  pai^an-« 
tbiae ,  dans  les  tmnes  aus  eorirous  d'Areadal  en  Norw^^e^ 
On  rîadique  aussi  en  S^e ,  dans  la  chaîne  de  montag&es 
nommëes  l'Ei^ebirgê  ;  il  est  dans  un  granité  associé  au  feld* 
spath)  au  quans ,  à  l'amphibole ,  k  la tourniali&e  ,  à  la  lépjU 
doliiha  9  au  mica  rose  ^  etCé  Nous  avons  indiqué  cette  subsr 
tance  à  Tariitle  PiKtTE^  eu  faisaat  remarquer  qu'on  la  trouve 
dans  le  granité  du  Poenigstojlea  ai  Saxe  ;  et  nous  avo^sdil 
aussi  k  eet  article  que .  la  fiisdte  de  Schumacher  avoit  été 
rapprochée  de  la  piutte.  Ici  nous  ferons  remarq^r  qu'on  l'aile 
socie  également  au  wernerite ,  ainsi  que  le  gabhrouftte^  dont 
elle  seroit  une  variété.  U  ne  faut  point  confoiidreJe  micarelic^ 
de  Kirwan  ,  qui  esl  la  pinite  y  avec  le  vf  ^mérite  que  nouf 
venons  de  décrire* 

m.  WERNÈïiiTE-ARitTizrt  {Wefnmte  ^  HaOy,  taW.  en 
partie  ;  Arkù'zit^  Wertjer;  Cffnrpact  greên  stapolUe  ^  James; 
en  partie  ).  Cet^é  variété  est  d'un  ^rett  foncé  comme  celui 
de  raspretgë.  ËHe  est  opaque  ,  ou  du  moins  presque  opaquç. 
Sa  structure  est  compacte ,  et  sa  cassure  inégale  ,  raboteuse ,■ 
avec  un  coup  d'œil  un  peu  vitaux.  L'on  u'y  aperçoit  pas 
d^iàdiee  '  de  tlivagé.  £lle  est  en  cristaux  quelquefois  gros 
comme  le  doigt,  courts,  dioctaèdres,  ou  bien  en  petites 
masse's  amorphes.  Tel  est  le  wernerite  de  d'Andrade,  qui  se 
trouve  dans  la^nîne  de  Bouen,  près  Arendal  en  Nortvége , 
associé  à  l'amphibole  lamellaire  d'un  noir  de  charbon, 
mais  éclatatit,  et  au  feldspath  lamhiaire  rdugeâtre.  Cette  va- 
riété lïst  fort  tare.  Ou  là  trouve  atcssl,  dit- ou ,  dans  les  mines 
de  fer  de  Northo  et  d'Ulrica  ^  en  Suède.  On  l'âvoit  indiquée 
à  Clàf&po-Loùg^ ,  dans  le  Val  Levantin  ;  mais  c'est  ce  qui 
iie    s'est  point  con6rmé.    On   croit,    néanmoins,  que  ce 


presque  opaque,  qm 
de  cette  vâltée,  et  dont  la  nature  n'eM  pas  encore  connue. 
Bblomîeu  en  poi^sédoit  des  échantillons. 


affe  W  H  A 

IV:  W£ANÊ1{n%'  GABBftôvriTB  oa  (ÏABBaOHiTE  (fiahhronUs 
Stbum  9  Hàiiy  ;  Dickier  scapoliih  ^  Hdusm.  ;  CompcuA  green 
scapoliûi ,  en  partie  James.  ).  Cette  variété'  a  été  décrite  à 
Farticie  Gabbronitb.  Nous  ajouterons  ici  que  ^  quoique  sa 
cassure  soit  inégale  et  écailleuse,  il  arrive  quelquefois  qu'elle 
est' sensiblement  lamelleuse.  Quand  on  brise  des  morceaux 
ée  cette  substance*,  on  découvre  souvent  des  cristaux  régu- 
liers de  la  forme 'pârioctaèdre^et  quelquefois  dioctaèdre.  Le 
gaibbronite  à  le  oôùp  d^œîi  ma^  et  cireux,  ou  même  luisant^ 
comme  celui  du  fade  auquel  il  ressemble  par  ses  couleurs  qui- 
sont  les  verts  de  diverses  nuances;  ce  n'est  point,  cependant, 
une' variété  de  cette  substance, «comme  on  Tavoit  présumée* 

'  Le  gabbronite  unit  le  dipyre  aux  autres  variétés  du  wer*-' 
nerite,  par  la  propriété  dont  il  jouit  d'être  phosphorescent 
lorsque ,  après  l'avoir  réduit  en  poudre,  on  jette  cette  poudre ' 
sur  tm  charbon  ardent ,  et  par  celle  de  se  fondre  au  chala-' 
tfieàu^en  se  boursoufflant  en  un  émail  blanc.  Le  gabbro- 
iiite  accompagne  lies  autres  variétés  de  werherite  à  ArendaL' 

'V.  Werherite  bipVre  ou  Dipyre.  Cette  substance  étant 
décrite  à  l'article  Dipyre  ,  nous  y  renvoyons  le  lecteur,  en 
pi'év'enant  que  sa  réunion  aux  wernerites  ne  doit  être  déci* 
dée  que  sur  on  examen  comparatif  de  ces  minéraux-,  examen 
qni  nous  manque,  (lh.)  f  * 

WËRNISÊCKIA.  Scopoli  donne  ce  nom  au  genre 
HouMiRi  (  y,  ce  mot  )  d'Anblet ,  ^  qui  est  le  myrodendrum 
de  âchrcber,  Willdenow,  etc.  (ln»)     •  .  , 

j  WEÎEIOT.  Nom  picard  du  Pingouin,  (v.) 

.  "^ESLA.  En  Smolande,  c'est  le  nom  de  la  hel^^  es- 
pèce de  Marte.  V,  ce  mot.  (desm.) 
WESTERll^GE.  F.  Vesteringe.  (b.) 
WETZCHIEFER.  V.  Schiste  coticule  ,  vol.  3o,  pag. 

331  (LN.) 

WETZSTEIN;.  Synonyme  de  Weizsékiefer,  en  allemand. 
V,  Schiste  coTicûtE.  (ln.)  \ 

;  "WEWASKISia.  V,  Waskesser..(desmO 
'  WHALEI  Nom  anglais  de  la  Baleine,  (desm.) 

WHALFFISCH.  Nom  aUemand^t  hollandais  de  la  Ba-! 

lEINE.  (I^ESM.) 

WHÀNGLEI\  ouWANGLA.  Noms  du  Guazuma  à  la' 
Jamaïque,  (b.)  '      ,  ' 

WHi^Gr-YU.  Espèce  de  {)oîsson  du  genre  Acipensère, 
qui  remipte  les  rivières  .de  Chine, et  dont  on  fait  une  pêche, 
aussi  abondante  que  lucrative^  (b.) 

;  WHAPA  WE  WE.  L'une  des  dénominations  appliquées^ 
àî  rOiE  BYPER^ORÉENNE  par  Us  naturels  de  la  baie  d'iiuds'oii/ 


'^rtïfT-SLATE  dé'^àftiesQii.  V.  Scmsrt  coTittJLE.  (in.) 
\VfH][tïA^'lnyolu(ft;ê1ùfnîv^^^  Ife  jplus  iaûVetit  à  Une  sèrfe? 
feuille  :  "in.voJucèllè  à  cin^  folioles  entières  ;' calice  à  cinq;^ 
ienlts  ;  'Icorolle*  à' ci^q  pèiàllèi  ibé^gaiûc  ètrayonnans  ;  friiit 
très-long', ^sans  bandes, c6r0'i^ès ,  terininé  éir  forme  de  tcfC 
âàr  la  réunion  des,' vâlvuleis!  Ce' getire  ,  de  là* famille  desom- 
KelKfërès,  a  été  établi  "ùàr  Hoffmann;  miî'y  rapporte  lés 
scàndi'x  australis  <^lu\  fàlfatà.,"i!tOiideé^"giand^ota  ,  et  ihericoy 
Marsch.  Ce  izéûre  èkl  trés-v6ishi  ik  ^tmdi^'éi  en*  dîifère  peui 

;•  W^m et  WHINSTONE,  c'est-à;^^^^  on pcli'é 

cfe 'houx*  bu  de  couleur  ftïnc^êy  presque?  Aoire  ,  semblable  *âi 
ceifeàu  hdùi  Xcçhin  /dans  ^quelques  parties  de  î*Aliglètërrè  )I 
jtjuetqilies  auteurs  traduisent  whinstone  par  pt^èih)ïit:C^e^  le 
iioih\rivial  donné;,dans  plusi^ui^spartiesdé  F  Angleterre  et  dé 
TËcosèe',  aux  rochers  basaitt'ques.  Il  est  aussi  èii  tiis^ge  pàràA 
lësf  miyè^â' anglaii^']^ô\ir  iiésîgner  toute 'espèce  .de  roché^ 
d'jiiné' cdùlèur  très- foncée",  compacte  j' sans  sthitîficâtipn  V 
'ii  hiii  Vé^iste  à- la  poijite^dnpicrOûélques'riiinéralogrstes'att- 


ybïViètonel.Ces  61ons' étant.d'ùrie  consistance  plus  dure  que 
jcielîè'de  la  roche  qu'îjs' ti^avéVjéhl ,  rèsVé^cit,  âj)rès  sa  des- 
tfiictîoii  totale  y  élevas  coiiiiné*  des  murs  'énormes  qui  s'avan- 
cent danÀ  liiner^ ou^' élèvent  aù-dessus'dd  sol  de  ta  cdntr^ 
'dislns  divers  points  de  lefcii''l[îbBÉr§ ,  ét'peùyeiït  être  suivis  sou- 
^éiii  *p'enà^nt  pflusiéurs  lîeueis ,'  cbinme  ^è^la  se  voit  dans  lei^ 
cpintés  de  Norihambefland ,  de  Duirhiaih';  et  sur  les  côleis 
"A^'Ecosse.  Quaildnnip^iWjf/r'és  est  déchifébrï  brisé  i  il  forme 
'iës  'V^éîfs  V'des  éctieilàwdésHés.  Les  ïlés^Fai'fa  ;  siir  la  côte 
"îïd  Nbï-iî^timbériand,' Sont  des  pbriionis  d'un  (v)^/W/É«  basal- 
•tîqué;*Lors(fae  le  whihdykas  croiiée"  une  rivière  ,'  il  forme  des 
liordiïrésdê^  roche  riâ  qui  établissent  ainsi"  dfe^  gués  et  despas- 
'éSL^és;  6\i  s'il  est  coiipé  à  pic,  if  s'élève  de  tous  côtés  au- 


jnsqu 

*^\'^aand  le  whiiidyiés  intercepte  des  couchés  de  houille  ou 
des  c.ouches  de  toute  autre  substante  /  il  produit  un  chan- 
gemebt''dans  li^natur^ede  la  houille  ou  de  la  substantiel 
cbtiiiiiê  ^éla  se'voir dans  lés  courans  de  laves  mélangéeii. 
Dans  le  voisinage  d'Aberdeen-,  on  observe  an  semblable  fait 
produit  ^àr  le  conti^ct  d\in  gneiss  primitif  avec  bn  puissant 
Trhindytei.  Le  virhiiisrtohè  'ts**égalemënt  changé  près  de  sou 


28^  WHi 

contact  arec  le  Okeîss  tn  un  bçrnsi^nê  (  hsmstêin  ieê  AÛe- 
fnaods  ou  pétrosilex  ?  )  rongc^ltre  ;  daqs  d'autres  parUea  c'est 
ÛD  greenstame  ou  ba^^Ite  fooeé.  lie  gneiss  perd  sa  structure 
earaciérlsiùiiie.«  et  devient  porphyritique  quand  il  approché 
le  whinstone..  £Dtre  le  whmdykes  et  la  roche  qu'il  inter- 
cepte r  il  y  a  quelquefois  uQe  bande  4^uQe  terre  argileuse 
mollasse ,  laquelle  est  enlevée  %  quand  ib  sont,  près  de  la 
côte  :  le  whinsiooe  est  alors  obmtne  placé  entre  deux  préci- 
pices perpendiculaii^s.  Quelqjielaîsriotérieur  du  whindykes 
est  composé  d'une  argile  ferrugineuse  tendre;  d'autres  fois  lè 
ivhindykes  est  formé  de  masses  s^id^s  on  d^  prisses  basal- 
tiques séparés  par  une  sernbla]>le  argiles  XÀ  si^b^t^oce  qui 
eiapiit  ou  constitue  certains  whindykes  n'est  <}vt'uiié  masse 
compacte  ei  solide  de  Whinstone  »  qui  cependant  se  divise  6q 
prismes  à  quatre,  cinq  et  six  pans^  arrangés  horizoptaleipejot 
et  parfaitement  semblables,  po^^  la  sArncture^  anx  colonnes 
arismatiques  perpendiculaires ,  et  n'en  différant  que  par 
leur  position.  A  la  chaussée  des  GéantSt  sur  la  cAte  d^AAtrim| 
en  Irlande  ,  il  y  a  un  dyke  oxijihn  qui  traverse  une  couchç 
basaltique,  dans  laquelle  cette  sorte  de  structure  se  deve^ 
loppe  a'une  manière  remarquable.  £lLç  eo^pe  d^s  lits  de  ba- 
^le  en  prbme  ,  dont  les  colonAas  sont  Irès-r^guHèremeni 
jplacées  et  perpendiculaires  à  l'horiion.;  ipais  le  film  dykc 
est  eptièrement  composé  de  petits  prisn^es  basaUiqi^es  plaçfé^ 
horizontalement  ou  î  an^le  4roit  sur  les  prismes  du  basalte  « 
Auelques-mn^  de  ces  prismes  n'excèdent  pas  up  pouce  dç 
diamètre  ;  d'autres  sont  plus  grands  :  ils  sont  presque  tou^ 
^ès-réguUers ,  articulés  et  coptigus.  Ce  whinstone  en  filo^ 
présente  des  analogies  arec  des  matières  volcaniques. 

Le  whinstone  occupe  non-seulement  la  cavité  perpendi- 
.calaire  des  filons  ;  mais  dans  plusieurs  circonstances  .il|»ari 
rott  aivoir  été  resserré  par  les  cet  es  ^tre  deux  couches  ré- 
|;alières  qui  forpaent  alors  des  contorsions  très-singpllèjres^ 
et,  daasceeas,  sa  substance  affecte  presque  toujours  de  se 
changer  en  celle  qui  forme  1^  rodies  avec  lesquelles  elle 
est  en  contact.  Quelquefois  le  wbinstone  occasi9ne  un  chaii- 
^ment  dsms  la  forme  de  la  couche  qu'il  traverse,  la  divisait 
en  plusieurs  masses  distinctes,  ou  bien  la^Urant  dans  diverses 
directions^  ou  bien  en  epveloppant  de  grapds  jqpartjers.  On 
voit  aussi  i  Antrim  un  lit  délaie  très-étendu  et  complète- 
ment enveloppé  dans  le  basalte  qui  forme  une  partie  de^ 
rangées  basaltiques  qui  partent  de  la  chaussée  des  Géants. 
(  V.  Trans.  soc.  geol. ,  vol.  3.  )  Les^  couches  de  craie  oa 
d'autre  nature  $ont  fréquemment  interceptées  sur  cette  c6M( 
cpar  des  whindykc*  |  et  |  dansieoif  Toiaioage,  ^m  çhanj^ojtcnt 


> 


W  H  I  atô 

remafgtfiMe  s'obsei^ve  dans  là  structare  Je  la  craîe.  A  «ne 
aîstance  eôfisiâéraUe  it  cha^e  côté  du  cootact  immédiat 
ae  la  craie  et  du  Wbîttiione,  la  craie  est  convertie  en  marbre, 
iyatil  la  ccwitexture  cristalline  et  granulaire  du  marbre  blanc» 
i^esuh-àite  delà  chaux  carbonatée  saccharoide.tfne  masse  de 
craie'comprîse  entre  deux  larges  filons  de  whinstone,  est  ira- 
Tersée  par  n»  plus  petit  filon  de  même  nature,  qui  est  fléchi 
en  zigzag.  La  traie  apjproche  graduellement  de  la  structure 
qui  lui  eïJt  pïTôpre  ,  à  mesure  qu'elle  s'éloigne  davantage  4es 
whindykes. 

'  Voifeî'idéc  Kfie  Fauleur  de  l'article  Whinstone  ,  dans  la 
nouvelle  Cydopédie  de  Rées ,  donne  de  cette  pierre.  JH 
Qijouie  qoe  le  ^hinstone  ou  le  trapp  se  trouve  dans  diffé- 
rentes t>artîes  du  monde  en  condies  d^apparences  régulières^ 
qui  recotnrrent  des  roches  stratifiées  ou  sont  interposéeii 
entre  <âles  ;  que  tes  trapps  ont  été  appelés  roches  de  trapp$ 
isecùnddim  (jflûétz  trapp  )  par  les  géo1og^es  v<rerpériens  ,  et 
que  létir  rencontré  flans^  cette  pashion>a  été  un  fort  argu- 
ment en  faveur  de  leur  origine  aqueuse. 

Cet  laôteur  ajoute  que  tout  lui  prouve  que  les  whindykejl 
et  quç  plusieurs  stratifications  du  whinstone  sont  d'une  for- 
mation poistérieure  à  celle  dés  couches  dans  lesquelles  ils  se 
rencontrent ,  et  que  le  whinstone  a  été  poussé  Ae  force  dans 
ices  codches,  lorsqtfîl  étoît  encore  fluide  :1a  matière  fluide 
a  cotisé  diafns  les  filons  cm  fentes,  et  par  la  pression  s'est  en- 
foncée et  t'est  i^andue  à  'drt)ite  eit  à  gatfche ,  et  i  différentes 
iSlévations.  Plusieurs  whinstones,  dit^l^ide  respèce «ippéléé 
iwiéke  f  tondennem  des  cavhés  remplies  en  toilt  ou  en  partie 
de  std>stances  zéolithiqnes ,  S^agathe,  de  chaux  carbonatëe  , 
et  plusieurs  même  enveloppent  des  corps  marins  ^  ^l'on  en 
voit  un  exemple  près/Barcley,   dans  le  Glocestershire  ^ 
«  qui  témoigne  que  le  whinstone  s^e^  formé  dans  la  mer.  Le 
'toad'Sione  du  Berhy^hîre  est  un  wfdnitone  dur^compacte,  jpas^ 
liant  à  une  wa<fke  amygd^dïde. 

!De  ce  qui  précède,  on  peut  aisément  jiiger  que  )esj;édIo- 
gnes  anglais  r^ardentt  les  ^whin^tones  comme  tes  tr^ps  dé5 
minéralogistes  allemands ,  et  qu'ils  confondent. sous  ce  nom 
des  roches  qui  ont  une  origine  différente  ,  et  qui  diffèrent 
encore  par  leur  nature  ,  telles  que  i.^  les  waclrês ,  qui  sont 
des  basaltes  décomposés  ,  et  qui  rentrent  dans  le  mandél^ 
Mein  des  Allemands, les  laves  amjrgdaloîdes,  dont  le  pyroxène 
est  Fun  des  principaux  élémens;  2.*  les  roches  qu'on  a  nom-* 
mées  panoUieSj  ce  la  nature  de  la  variolite  du  Drac  ;  et 
îj.«  peut-être  des  roches  primitives.  V.  Spillite,  Vakitb  f 

^a AVieiTB ,  RocHjs ,  Trafp  ,  vawoute  ,  et  Vacke. 


a.86  WHÏ      ' 

ïje^afhimloneestàéçTii  p^r  A^ide  BoqiTip^  4açs  le^CiAl^Lcfg^^ 
(de  sa  collection,  et  sa  description  eîst  exposée  en  ces  ternaes: 
'  «  Lé  nom  .3e  W/im.est  donii^'eii  Ecosse  à  une  suite  tj^ès*^ 
toiisidérahle  de  roches  dont  plusieurs  ^  ^'4biqùe  ay^ 
leur  aspect  éxiéjrîeûr,:  des  différçpc<és!qtii  ^embleroient  devoir 
è'h  faire  des  espacés  de  roches  tbitàlement  différente^',  sont 
jcepen'iiànt  d'ui^e . nature  extrêmjBinpnt  rapproqKëé ,  .tandis 
^quê  d'autres  sbpt  en  effet  parfaitement  différentes^  lc§, unes  des 
àutî-és,  et  onl  été  très- improprement  réunies  aux  .premières 
soûs  une  dénomination  cortinrfune.  '      •       •  ,    .    » 


/ 1'  I  1  ' 


^  •  <c  La  roche  ^.qui;^  sçrus  le  noip  de^cv^  ^  fait  un  des  ol^ets 
jparticuliers  4e.  cet  4r;tiçle^,  es^^^nt^y};  ^igcoS;grai|iSc(e^  j^^$je^ 
lâches  pour.perroettre  d'enidiscpffier.,  ayje|Cupe,feoiiç(e  loffjfif^ 
toutes  les  parties  pu  petites  ?f?^?)e5., intérieures,-, et' ^d'autres 
fois  en  grains  moins  gros  et  pli^s  seri;és[.  Dan^  d'autre^,, m^i;- 
ceaux,  sa  texture,  est  à  grains  fins^,  et  dans  d'autres  ^}(Ë;p^p^]ip 
^raîn  est  absolument  insensiblcj;  sa  substance  semble^  ^être  f 
dans  ce  cas,,  partout  parfaitemei?t^ homogène  :  ç^est  .àloçf  le 
véritable  basalte  ,  si  comqciun  .jçn  IJcosse  et  «enlrfâp^eA  .^i 
jusqu'ici  l'objet  d'uii. grand  noiDbre  d;Qbseryati,ons,,ei.d^"sî 
chaudes  discussiobs.       .  .        -    ,r-     ■  •     •  . 

«  Les  substances,  qui  entrent,  idans,  la  :  composUi.OjQi  .^es  r.Q- 
ches  qui  appartienn^Qt^u  (P^zVi,  et  que  jp  sui^  parvenu  à,  re - 
ppnnoître,  en.  ç^ainii^^Uil;  ,^vjec,iine  bçrnne  loupe!  tous  Icêuf 
.  des  échantillçn^  ^Qiptla  te^tijur.ç.et,M,grpss,^ur  ^^sgr^juV  ç^V^ 
pbsans  pouvoient ,  perta^tcj^  : , cet  /  examen , .  sont .  ;,  .i>** .  .dû 
jttar^,  quelquefois »-,eni parties.  sens^l£;^,.^a^  cepex^^ant  n^ 
s'y  montrant  pas  cp]namuné.ment;  a."  de»râw7c ,  tpuipursiseh- 
sible,  en  ,h^nAçc;|^i^^:|e  xtt^rcÇ^PjR^ri^a  respirai  ,j3..o  dp 

TTiica^en  peMtiçs .'paîlfcf ^eçi,^  m^^  et  pn  jitçtîtit'qvi^g- 

lîté  ;  4:'**'  ^e,la  çhcfucb  carbpnaiçei^l^oaye^t  ei^*  petites  'içgij^sâe.s  ; 
S. ^  àa  feldspath  y  ijaais  rar.çHiént  et  le.t  plii^  ~or.di^aiç;ejBi^nj.,à 
Tétat  çoi?apacte  ;  6>  du  didlage^^  qu'il  ^?est  pas  * Pflpur? /^pî^ 
d'y  reconnohre  lorsqu'il  ne  Uis^pas  aperçevoirses.facçsô^ 
cassures,  ;ay/3iixt  un  Austre  iii^tWhqpe'v  mais  aûe  rhabitude 
parvient  cepçnadî|M4cuemept  à ^fr<î  discerner';  y;°de  \^sl4q- 
tiié ;  8.**  de  la  jrie^Qjt^pe;  g,?  de  J^  siilbiiç;'lio,^  i^'-Vanakimé; 
ïi.p  dé  la  çjidbasîe;^  i%^.  iii  péndôtj  i^^fAu  fer  oxydàie^  qiii 
^Jy  montre  quelquefois ^n  petits  octaèdres  i  i^.,^  enfin  ,'quei- 
qiiefdjs',  mais  non  pas  généralement , .  des  -  pyriie^  •  ma}iiàtes 
(fer  sulfuré X.  Il  faut  s^jouter  à  ç;.ettç.épumérati,o»  des  subs- 
tances composant  le  oçMn ,  une  çubstan'c  e  que  je  prpis  ?iéo- 
luhiquéy  qi|î,,]très-CQmmiînéinçnt  ,/e^t;  ^^isséminéé  dân^  $^ 
niasse  en  petite^  lames  mince[$.».,çt*  sou  vent  mêiiié.prçisqiie 
capillaires ,    très -brlUante^f/d^oAt  là   tenture  é5i!|txèsjtar 


WHI  2^^ 

WàeW^nse^  et  qui  m^oàt  toujours  paru  avoir  une  forme  pris- 
matique rectangulaire. ^Ges  lames,  beaucoup  moins  dures  et 
ayant  plus  d'éclat  que  le  feldspath  9  se 'laiis3ent  facîlejoient 
entamer  par  un  instrument  tranchant  ;  je  les  crois  parfa.ite-, 
ment  en  rapport  avec  les  parties  blanches /qui  paroissen^ 
être  aussi  des  prismes  .rectangulaires .,  mais  ordinairement 
plus  grandes,  qui  existent  souvent  dans  Je  pes.chstein  ifusible, 
et  que  j'ai  déjà  dit  considérer  comme  appartenant  à  une  subi'^ 
tance  différente  du  feldspath.  Il  faut  y  ajouter  auàsi  une  s^bsr 
tance  d'un  jaune  -  brun  tr9niq[»arent ,  .et  dont  les  cassures  nar 
turelles  ont  lieu  suivant  les  pans,  d'un  prisnii^ ,  soit  rectangu- 
laire ,  soit  du  moins  très-approchapt  :  je  l'ai ,  pendant  quel- 
que temp$,  considérée  .comn^e  p9uva9t;.<(ppart|enir.an^y- 
roxène;  mais  sa  texture^  est, plus  lamellcuse  ,  et  'i^a  dureté 
beaucoup  moins  considérable  ;  elle  est  facilement  eptâi^éé 
par  un  instrument  tranchant.  .  ,.  .  ,.•  ;.  '  j  .,j.     ,. 

9*  Ces  substances  ne  sont  pas  toutes  ,^a  ,|oîsrentermé(es 
dans  le  cçhin  et  ses  variétés  ;  mais  cependant  un  grand  nom!- 
brc  d'entre  elles  s'y  trouvent  souvent,  ré  unies.  Celles,  qp'on 
y  rencontre  le  plus  fréquemment  sont  le  di^lage  ,  qui^spur- 
vent  y  est  très-abondant ,  l'argile  ,  le  fer  oxydulé  ,  la  stéatite 
et  au  moins  une  des  substances  zéolithiques  que  j'ai  citées.; 
elle  y  domine  même  très -fréquemment  sur  toutes  les  au- 
tres. Quelquefois  cependant  d'autres  substances  ,  telles  que 
la  chaux  carbonatée,  le  quarz,  le  péridot,  et  la  substance  que 
j'ai  dit  être  d'un  jaune-brunr^  y  deviennent  plus  abondantes, 
et  même  jusqu'au  point  de  dominer  ;  mais^cçs  cas  sopt  r^- 
res ,  et  le  plus  souvent  accidentels... 

«  Ainsi  que  je  l'ai  dit  plus  haut,  les  cfifterénitès  variétés 
de  <9hin  passent ,  par  «une  diminution  d^nç  fa.  grosseur  des 
grains  qui  appartiennent  à  chacune  des  par^^e^  intégrantes 
de  la  masse ,  à  la  variété  dans  laquelle  ceS;grâiQs  sont  devenius 
insensibles,  variété  sous  laquelle  cette  s^ubst.ance  est,  alors 
connue  sous  le  nom  de  basalte:  on  rencontre  même.quel^ 
.quefois  de  ces  basaltes ,  dans  lesquels  quelques-unes  des  subs- 
tances que  j^ai  énumérées  ci -dessus,  sont  plus  ou  moins 
.sensibles.  Cependant ,  je  dois  observer  ici ,  que  l'étude  que 
je  viens  de  faire,  ne  porte  que  sur  les  (vhins  et  ^osaÀes. d'E- 
cosse et  d'Irlande ,  et  non  sur  ceux  d'Allemagne,  sur  lesqueJ^k 
|e  n'ai  pas  été  à  portée  de  faire ,  à  beaucoup  près ,  un  trayail- 
aussi  complet  :  les  minéralogistes  de  cette  vaste  partie  de 
l'Europe  9  jugeront  jusqu'à  quel  point  cette  étude  peut  être 
applicable  aux  whins  et,  aux  basaltes  de  leurs  r  contrées. 
Diaprés  celle  qui  vient  d'être  faite ,  ces  roches  paroi^^ent 
être  d'une  nature  totalement  distincte  de.  celle  de  toutes 
lç3  autres  ;  elles  renferment  nombre  de  substances  qui  ne  se 


i88  W  lï  t 

fenoontrent  ptsarlicars ,   et  d^^trtres  tpA  ne  s^y  raontréât 

Îaél()ufifois  qa^acçidentef^enient,  et  elles  tnejp^rpisàçntdater 
'  lUie  formation'  ({oijo' appartient  qvi'à  eltès. 
~  «  J5n  grand  nombre  4^  ces  roc%,e9  seront  bien  ccrtalne- 
tnént  classées ,  p.ar  beancpap  de  minéralogistes,  parmi  ceties 
aiuqn^es  M.  Wernj^r  a  ^oniié  te  nom  de  grjmstemj[^àïalb3se)f 
et  H  faut  avouer  4Ç|ae  plusieurs  d*entre  ellç^  en  ppt  ^rfal-r 
temeiit  ^aspect;  mais  cettç  derrière  roche  est  e^çeplièlle- 
ment  composée  de  feldspath  et  de  hornblende  (amphibole), 
et  quelques  recherches  qae  yaie  pv  faire ,  je  n'aijamais  pâ 
apercevoir  la  moindre  trace  de  bôrnblende  dans  I^s  wfains  ^ 
*et ,  ainsi  que  îe  l^ai  dit,  le  feldspath  y  est  très-rare 

<c  Ce  qui  vient  d'être  .dit ,  à  regard  des  Whins  li'Eco^e , 
aidera  à  distinguer  ^  j'imagine ,  la  |*pche  tn^s  -  variée  qui 
sert  de  base  aux  amygdaloïaes  ou  manâeisteins  et  ioai^nes  dtt 
m.ême  pays.  Je  doute  qu'on  y  aperçoive  des  grmstdn^^  soii 
intactes,  soit  décomposés.  »iBour. ,  Gâtai.,  p;ig.  ilfi  %X 
suiv.  ^  .  \  ■  "  '  \ 

Cette  description  et  Topinion  de  son  auteur  limitent  il  un 
certain  nombre  de  roji^hes  seulement,  le  nom  de  (vhinsU>ne\ 
et ,  parmi  elles,  ne  3^  trouveroit  pa^  compris  le  tqadsiortè  dà 
Derbyshire.  Les  whinstones  ont  leurs  anatloguçs  4ans  ces 
roches  amygdaloïdes  qu'on  trouve  dans  leViceitin,  le  ^yrpl , 
etc.,  si  noies,  en  substances  zéPltthiques ,  et  qui,  ^8^a^ 
près  te  sentiment  de  plusieurs  géologues ,  pe  spnt  que  djap- 
viens  produits  volcaniques  ,  au  *  sdon  f  école  allemande', 
des  roches  de  terrains  de  transition.  Ces  roches '.contienr 
nent  quelquefois  .du  pyroxèpe  ,  et  .comme  pour  les  laves 
proprement  dites  ,  i^kmphiboie  n'entre  pour  rien  âajos  leur 
composition;  ce  qui  ajoute  à  leur  fesà^mblancé  avec  les 
whias  ;d'Eco$se.  Le  a7^i/i.noir,.qui  contient  la  stilbttè  rouge  à 
•Old-Kîl-PatriUk-Hm ,  près  ^Glasgow  en  Ecosèe,  reisetobtè 
d'une  manière  étonnante  à  une  roChe  analogue  qui  ^e  trouve 
à  Fassa  en  Tyrol ,  et-quî^renferme ia  même  stîlbltè  rouge 
'donties  cristauX'présentept'U  même  forme.,  différente  dés 
formes  observées  dans  la  stilbite  bUnChe.  (Ltr.).  '  ' 

WHIN.  Nom  du  Hpux  dans  quelques  parties,  de  ^i*An- 
j^eteirre.  Cependant ,  on  nomme  plus  communément  afhin'el 
'petfy'(vhin^\e9ETVt-'iiovx{rusci4S(icideaius^ii^"').  (li^l) 

W^HW-CHAT.  Nom  anglais  4u  Tariê;r:  (y.) 

WHtNJDfïKÉS  ou  WHINDIKES.   K  Whinstqrs. 


WHTP-POOR  WtLl.,  V.  l>ticie  Engoplevent.  Xrd 

WHITESTON^E;  Synonyme  anglais  de  'WEiisstEltïd^s 

Allemands^  npm  d'one  rpche  primitive  'c^ue 'les  minéraio- 


\ 


WJ  G 

àiTE  et  LEPTimTE.  r.  WbiSSTE». (un)         ■  ■   " 

WHITÇED.  J^  BmwE  est  Bi«si«»iiAiiée  «n  Ecosse. 

:  .WHY.TaOOT.Ntwiwgtodel«GaASSBTTEv*"Sï. 

WIAMAQUE.  r.  LàMà.  (s.)  <^*'5 

.WIART.  Nom  vulgaire  Ae  la  MaubÉcm,  en  Picàfdifr. 

WIbELIE.  Synonyme  de  pAVitou.  '^ 

Ce  nom  a  aussi  été  donn4  à  on  eenre  At  fongères  iébàr^ 
étt  Tricbomames.  F.  Davalue.  (b.)  ^      *^*" 

"WIBORGIA  de  Rolh.  Ge  genre  de  fïmte*  est  le  mém* 
qne  le  genre  galiiuoga  de  CaraniUesj  INn  etl'aittre  avant 
pour  type  le  A/&»,  mèrcuriaUs/oKo ,  /îo«  ,«&«<,,  de  PeuC 

"WlCKE.  Nom  aUetnand  de  ia  Vjesce.  (x.».) 

WÏKENSTEIN,  La  Chavx  cabbonatée  oolithb  a  m.» 
cette  ^éoômîtiaiion  en  AUiemagàe.  (wï.)  ^ 

WÏDBEflOP.  Dans  Edwards^  cwt  le  nom  da  Coô  bis 

MCHË  Ott  RUPICOLË.  (y.)  ^^u» 

WIDDEWAL.  Un  dès  noms  allemands  du  LoaipT,  (v.l 

WIDDER.  Nom  allemand  àa  BsuEià.  {htm  ) 

WIDGEON.  Nom  i|iie  p6rtè,  dans  l'Amëriàiie ^pten, 
tnonale ,  un  RAl£.  f^.  ce  mot  (yO  ^     ^pwnT 

WIDÔW-WAIL.  Nom   a«  la  Cambléé.  eii  Arn^lp 

WIDRÀ.  {«a  LoDTOB,  en  JiMgrois,  (nksii.) 
WIDWOL  ou  WfTwoL.  Nom  anglai?  Au  Loftiôx.  fy  >  ' 
WIEDÉHOPP.  Nom  alîeinand  àe  la  ttvppE.  (y.) 
WÏEPj(2.  Le  Sanglier  et  toijte  Pe^èce  de  €o^hon.  ta 
polonais.  (pE^M.)  .  "«»  ca 

WÏESEL.  Nom  allemand  de  Ja  BjpletIe.  (^xesm.)    - 
WIE WIOBKA.  Nom  polonais  de  rEwmEyit.  (de^:) 
WIGANDIE,  W^iganéia.  Genre  de  plantesi  établi  i^ar 
ttuwibôldt,  Bonpland  et  Kunlh,  aux  dépens  des  CçorAtoE*. 
bes  caractères  sont  :  calice  de  cinq  parties  persistaiiteftt  *h* 
roUe  infundibuliforme,  à  limbe  dî4é  enîk^qpSî;: 
TCrtcs;  cinq  étamines  saillantes^  à  anthères  sagiuéea;  deux 
:*xxyi,  j 


agd  WIL 

styles  k  stigmate  pelté  ;  capsule  ovale ,  oblongoe^  bilocnlaire^ 
bivalve ,  à  quatre  placentas  iameUtforines. 

Les  CouTARDBS  CUISANTE  et  CRÉPUE ,  de  Roiz  et  Pavon, 
et  une  nouvelle  espèce ,  entrent  dans  ce  genre,  (b.) 

WIGI.  Nom  qncporte  le  Goélahd;  en  Illyrie.  (V.) 

WILCKIA.  Genre  établi  par  Scopoli  poar  placer  le 
chdranihus  maMmm^  Linn.,  qai  diffère  du  genre  cheîranihus 
par  les  ëtamînes  sans  glandes  à  leur  base ,  par  les  siliqaes 
subulées,  terminées  par  an  stigmate  conique,  par  ses  graines 
elliptiques.  (LN.)  .       /    , 

WILEKEA.  Scopoli  forme  ce  genre  sur  la  plante  iiom« 
mée  au  Malabar  Mailelou.  V,  ce  mot.  (ln.) 

WILD.  L'un  des  noms  allemands  du  Cerf,  (desm.)  . 

WILDENOWE.  r.  ViLDETîOWE.  (desm.) 

WILD-SGHWEIN.  En  allemand,  le  Sanglier.  Le* 
Anglais  disent  Wild-boar;  les  Suédois,  Will-swin,  et 
lesl>anois,  Vild-sviïn.  (desm.) 
WILE|WAED.  Nom  hollandais  du  Loriot,  (v.) 
"WILGA.  Un  des  noms  polonais  du  Loriot,  ^v.)  . 
WILK.  Nom  polonais  du  Loup^  (desm.) 
WILLDENOVIE,  TFilldena?ia.  F.  Villdenovie.  (b.) 
WILLEMETIE ,  JViliemeiia.  V.  Villemètie.  (b.) 

WILLE-PADRL  Nom  du  hignoma  spaUiacea^  Lînn. ^ 
SuppL,  dans  la  langue  Tamorule.  C'est  le  nUrpongelion  des  ha* 
bitaiis  du  Malabar  (F.  Rhéede,  Ho^.  Mal.  6,  tab  39).  (ln.)  , 

WILLE-PALINGU.  Nom  malabare  du  Cristal  sm 
RoicHE»  •  (LW.) 

AVILUCHE.  r.  ViLLICHB.  (B.) 

WILLOW^  Nom  anglais  des  Saules,  (ln.)  '' 

WiLSÔNIE,  misonii^.  Arbuste  rampant  de  la;  Nou- 
veUe:tHo\)ande I  à  feuilles  distiques,  épaisses,  'sessileS',  à 
fleurs  solitaires  et  axillaires,  qui  seul,  selon  R.  BroWÀ^^ 
forme  un  genre 'dans; la  pestândrie  tnonogyine^'  et  dans  la 
famille  .des  liserons.  ,  .  .,  .,..>>.•  ■  •  " .  ' 
'  Les.  cariàctères  de  ce  genre,  sppt  :  calice  turcéirié  à  einq 
angles  et  k  cinq  dents  ;  corolle  infundibuiiforiae  ;  ovaire  à 
à&ax  semences,  surmonté  d'Un  style  bifide  à  stigmate  en  tête*. 
,  Le  fruit  n^est  pas  connu,  'jnais  il  y  a  lieu,  de  croire  jque 
c'est  une  capsule,  (b.)  *  .  ^    .  '      . 

WILLU^HBÉIE.  r.  AMBELkfiïifeR:  (ft.)  ■ 

.^^ILOUITE.  Se^ergyne  a*  donné  ce  nom  i  ndocRÀSE 
exk"Cif\iiBià^  de  là  variété  unibin^ire,  remarquables,  par  leur. 
BettetéV4^cPdttr- trouve  dans  une  roche  tàlqueijiséy  au  con-/ 

7j::  .  >-  '^'c/'i    ' ^        "'  ^   [i  ...  ,        -    f 


W  I  P  ^^ 

fluènt^e  l'A^hlarfacla  avec  le  WîléB},Mi  Sîbtfrîè.  t.  iDDfcRASE. 
WiMBRfeL.  C'est ,  danâ  Edwftrtis ,  le  CoBltFti  rv*^;^  ' 

m,rS"      *':,^'""  '^T^'  des  AoBo^sxi  oa  Éx.a. 

dai!r!fSva?BMB2'4'T"'*  •^^  "^^^^  "¥»'"- 
A^lSS^eî'S)^^^-  ^'"">-  --?  de  la  Çh.;^^..  e. 

WINDMANNIA  de  P.  Browne  et  d'Adansoii.  Ce  «énrè 
est  le  mline  q«e  le  wininanaiii  Lfeak  ^.  TÀvtkiijrv  rT«\ 
WINDSORIE    mndsoZ.  Genre  de  pSs  éSbWar 

r.Z^  S«?;=''°"|=  de  Micha«.,Se*ea;àcW,ÏÏt4Tk; 
canné ..à^çiu valves sçauienp^*;- i*afer*iant'Jtts«^nrs  fleors 
tombantes  rapprochées  deuxà  deux;  la  valve  dorsSettWo" 
nëç,  avM.d<¥'  dfiçtelarei  met^Mimm  àliées.  «ù^ssoiià  ;  la 

est  le  drym^  At/orster.  Schreb^r  *t  WiHde«OMr  altyaeiit  li 
dénommation.aea^^TODQvrJ^spèce  prindpiiie;^jX«fe« 
ajvmatfca  to^n^t  U  vé.,la*ble  4c(^çe  de  Wiote?  4*!WttSé; 
?I"  ?/.°f  ?';,'?^IP«^"?W>fondre.avec;ceU.e.di,,t«««B*^i«^  Ma„,/, 
f"/'«ffW,^'?««fi'.Lfn.,^J[,'^corce,de  cette  derniè/e  plan4 
est  celle  à  ïaouelle  Closius  a  donnas  u  «om  dîéiiorèe  de  Wiar 

MIT  nemiaé  Wwter, 

.éntée'.ot^-^é'bè^ 

-.  WINTERWA.  Gen're^ëtibli  par  Moeùcb  rét'  oSL 
Jmdésur  le  firineiyM^4f^  Lferi. ,  fui  diffère  du  genre  K* 
<.F-;Ai.*LAcai«B>par  le  tiombre  quaternaire  ; 'ef  non  Ws 

ÎT^^fi* '.•f' ??"K*''"  Part»«s  de  soçi  inflorescence  et  d'/sà 
tnictificatittnr  (lM.)  i  '  ..*■!:,.■* 

-*'^IJA.,l»ota>safdoisdoVAiraEAtr.(y.)     -      "^    - 

;iA?v£25,?.J5^  f  *^*  ^Z"*'?''  donnent  ce  jiort  aux  y^4 
dés  PHOQïrsgcpoàs  «Aamà    îu^Jsi'etireirt  d&tûrbs  &  la 


•02  W  t  L 

WIP  -  TOV  -  KELLYr  Sfon  ^  les  AttgUis  île  U  3^ 

m^tqtHe  donnent  il  la  Fauvette  altiloqoe,  d'après  d'expres- 
sion djp  $pn  diwl.  ^.  ce  flWït.  (y.)  * 

WtROS.  t»es  ^M'iN'daiiQs  donoeni  le  noto  devv&oj  aux 

WISENIE,  WUenia.  V.  Vi;àENlE.  (desm.)  i 

WIS£^T'  Nom  4e  VAf^H^fifli^  en  AHèiiuf;ne.  (»E$irO 
WISSBf  UTH  des  Allemands.  T.  Bisvifrfi  et  les  espèce^ 

de  ce  iB#sJ,  <^^0 

WISMDTHÛESCHLAG    de    Gmelitf.    F.   BiSMCTH 

<)XYDÉ.  (LV«) 

WIS^MVTHERZ  de  Umelin.  V.  Bismiiv  svmM. 

WISMUTH    MULM   de  Brunoidi  et  Wi8Mt?Tfl 
KALK  A9  S^^  V.  BismcTH  oxydé,  (ln.) 
,    wiSMUTH  WURFËL  de  (rmeUn.  F.  BiSMtrra  na^- 

, .  WiSMUTHUAL  Nom  latm  du  Bisvùn  /employé  par 
Wailërius ,  Cartheoser,  Linn^ns  «  Gmelin  ,.eU:.  Oi.lt)  . 
i  WIS^ERIE.^  PTisiena.  Genre  de  pUntffs  établi  par 
fimttaitt  ^^'('^^  of  Norlh  American  plants^  pour  place*  le 
GLTCfMii  FRCT$6CfiiiT.  Ses  caractères  soni^  calice  cam:>a> 
jpffàé ,  biidbéè,  oblns  à  sa  base  ;  la  lèvre  sapérieure  tron- 
qoée,  émargiàéi^Vld  lèvre  inférieure  k  trois  dems  égales; 
éten^ril  large  el  VcHiîcâl  / 'ared  une  strie  épaisse  daps 
SOQ  fnîUcQ;  ailes  féùtfie^  par  fear  somqàet.  et  kidentées 
à  leur  base)  eavèile  reibôurbée  sur  rétendardV péiàiicule  dfs 
germe  dénivelé  4  g^Hâse\hènfléé  i  plusieurs  semences,  (b.) 
?  WfTFiSâ.  G'esl  une  àe%  désignations  appliquée»  ait 

D£L»HfHilPTÈàB  BELVGÂ.    F.  DÂUPBIN.  .(0|ÏSII(5 

WIT-GAT  SPREED W  (.étoumeau  à  cul  Waw:)*  Nom 
que  les  Hollandais  du  C^p  ^  Bofme^Espéreocf  deooent 
au  Meeie  BapN  on  le  Sj^Réo^  V.  Tarii^ïle  M^9Mf  (T.) 

WITHERINGE,  JRFïM^nji^a.  F.  Yitwwwçb.  (j^} 

WITHERITE.  Nom  donné  par  la  plupart  des  miné-* 
ralbgistes  à  ki baryte .carbonatée ^  eo  ib0jliMMr  dii docteur 
"Witherii^f  qui  en  avott  fait  la. découverte/^  Aogkcark; 
4dna  le  coimté  de  Lauca^tjre*  J'en  ai  auftsi  irotirés  en  17^^ ^ 
jdaps  la  jTamense  mine  d'aigea^  de  Sméêf  pp  -ScliUngctt** 
berg  en  Sibérie.  V.  Baryte  carbomatéK.  (i^AVO 

WITLING-POLlAQi.  E^pèfie  4e  Ga4^IE  ,  f^oAu  poê- 
la h^us,  (B-).  •         î 

WITWOL.  Nom  aije«ïand  et  aogUU  4«^  l>QiMiP^^  C^.) 
WITTARIE,  y^^iUatiu:r.  rarlicle  Vittarie.  (DB»iL> 


-  WITTE-POOLB.  tspèté  âis  téinci  iônt  îâ  Couleur 
l^laoche  lui  a  mértlâ  t^  tknA.  Il  psitùtt  que  Cet  ànlmaii 
ippartietit  ad  f  e«re  it$  càiOiai^fy  à  gntssê  tite ,  ca^  il  existé  en 
une  vaciéti  à  peaa  d'aoe  teinte  blanc  sdrfe  ;  c^ est  sans  doute 
k  Aéne  ^ve :i»i»f/i/EM^o«à'i/^SstfA  àt  Màrtâfiâ  et  de  Zorg- 
éra^r/dtfGrirpar  Klein^  dans  son  AKk  piuîafn  ii,  p.  i3« 
11  se  troare  principahetnent  dans  les  mdfs  pofalfes.  Le  phy^ 
$eUr  tnacnfcepkaùês ^  Liiin. ,  ^fOftiwhaioi  âgrùisi  iite ,  eH  ausd 
appelé>  par  les  HoUasdais  y  paé-iwê/fisâh,  V,  atf  mût  CatCHa* 
&6t*(viiiet.)    • 

'  WITTfiWALCH.  Nom  suisse  du  tORioT.  (v.> 

WITT-nSCH  iu  WEISS:^riSCH,eWà-dîre^ 

poissoa  blanc.  C^est  la  même  espèce  q«e  le  del^hint^te  èé/ugâ, 
(  F.  Dauphin  ),  ou  biduga  de  Stelleff  delphimus  kucms  de. Un- 
n»as.  Il  se  trouve  dans  tes  mers  gtaciales  du  Nord)  sa  Um^ 
gueàr  est  d^environ  dix  -  huit  pii^ds ,  et  il  n^a  point  de  i^a- 
geoire  sar  te  dos.  Oi#  appelle  encore  a«/^-/{s^Viine~  variété 
du  cmchahi  à  g^^ê$^  iéie ,  physHe$  maeroâ^ihiêiiiê^t  liinn. ,  qui 
a. la  peau  blanche;c^esi  \eb9Mth^hêà^Eghàe{jffist  Qràëiiémd. 
^.  S?).  1^.  les  articles  D^ypoiN  et  Cachalqt^  (via£V.>  ^  >\ 
WIVRE.  Ancien  nom  de  la  Lamproie.  (b..> 

^   WJARGBS.    Les  Tàrtares  Mordaaoa  appellent  aitnft 

té  LôUP.'(DESiM.) 

,  WJEKSCH A.  Nom  russe  de  rEcciiEiJ]9*f  (imsM.}  .  . 

W4ASTO  WiGË.  Noiii  ilijrien  de»  Goii^Ams  et  des 

WOOANIUM.  NoQvea»  métal  déc^aven^par  IVl.  Lam** 
yftdîm  duni»  i|q  1aftne^ai^delTopsckaa'en'  Uocigrie,  çcmna 
soas  le  nom  de  mine  de  cobalt,  et  que  BreUhaupI  a  dé- 
^gné  p^r  le  :  nom  de  v9odfm'kUs^ii^9\'k'à\^fytkedec9u^ 
danium-  C!ê  ^mioierài  contient  ^o  pour  %  du  nouveau  métal 
nni  au  soufre ,  à  Farsenic,  au  fer ,  au  nickel,  il  est  d^oa.klané 
d'élain  gris  ou  ^rpn  sombre ,  et  îouit-d^uiv  éclat  métalliqiM 
iuiâàntoti  éclatant.  Il  ésj^cfn  masses  pfeines  de  cavités^  à 
eassore  inégale  grenue ,  k  grains  petirs  où  gros;  ses  itirag,- 
mens  sont  anguleux ,  k  bords  ntù  tranctians.  If  se  brise 
aisément.  Il  est  plus  dnr  Me:  kÎ  eiaux'  fluatée,  et  moins 
qoe  la.  thans  phosphatée.  Sa  pesjintenr  sfK^eifique  est  de 
Syina.'  ■'■'.. 

-  Ce  métal  tpodanium  a  npvs  coiiletf^  facrÉfé  êe  bronze  sem^ 
^ablt  à  celle  da  cobalt/  gfiis')  sa  pesanteiir  spécifique  €sl 
de  li^7a.U'  tat  osaUéàbM-v sa  cJMMTef  e»t  comme  hachée^ 


394  W  O  L 

il  a  la  dureté  de  la  <^haux,(Iuat^eifJfesrfèHeiUfèiiï  attiré  par 
r'âimant  ;,  il^  n^içst  pas  terpi;  par. L'action  de  lUâr  ^  à  Ik  tempé-^ 
rature  ordinaire  ;  mais  »  à  uqe.^iein^éitituncpliM  ëlev^e*,  il 
se  convertit  en  oxyde  noir;;  sa.diftsolutioni^ds|né  les  acides  , 
est  sans  couleur  ou  à  pçîne^teintetten.im  îantfe/rineux.  Son 
hydrocarbpnate  est  blanc,,. se  l»i$st  précipiter^iparPaniino— 
Iliaque  caustique  et  devient  d'unbleu  indigo.  Le^  phosphaies^ 
les  arspniatç^s,  alcalins ,  Tinfiiisio^  ^e  iioix  de  galles  nepro-'' 
âulseni^a|ic(|ii, précipité  d^nsv  upiç;,dUaokilion  tde  i^poâaiAmt 
dans  l'acide  mùriatique  ;  le  prussiate  de  potasse;  en  précipite 


-  WOtoJAlîîOI  KROT.  Nom  russe  du.CAMPAfiNOi.  rat- 

\W0IGNE.  Nofn  pi.qfr4  du,Ç4:NA|iii6ïF|ri,iu«L  (v.) 
. .  Y^~Qil^Fr  l4A.JLoi7P.y  «n^allemaiàdl  eten  itoètan^àis^  (de^H.) 
à  WvOLFART  >t  -WOli/MRTte;'  SVnbnymes' allemands 

WOLFÉl'ÂM/T.'  Sciljl^ELIN    F£RÏlÛGi^£  i^ 

4at  dotm^ia^l^  cê^nom^-la  b&irin'ànné  nôicewniont  PiaU 
ten ,  en  Bohème,  (ln.)  ;'/'•*;  '  ■;  '  \ 

WPtiM AMERZ;  Oh  iôririè  ce  nodn ,  «4 'ill'emand ,  aux 
ini{\cral9.,dH,^^A^^/Attinia)bQttéil'ëpilbètede  ff^^^'i^^otr blanc, 
lorsqu'on  veut  désigner  le  I^GHEELIN  CALCAI9É9  «tMcélté  de 
schtvarze^  noir  y  ^  }prsqu(^  ç'f^^  Jk  $ç.BÇ£MK  FfSaupa^^t  { (t^:) 

]'WQLi]RkMlVM..ix^^^  dans  /Lenis 

On?€^li]|.  ((«If;)  ..;;    ...1  li  fj.;J*»i  i/î      -  »i  ;  i-  '- '-«i    •■        ^• 

Wt>LFI^Ë1?iîSyrionyme  defToi^M ,  éW'âllénu(nl  (In.) 
iLWOiiFINN.'fin  Aliema^é' ,  CÀI  donùe  le  iibni  de  cpo^/in 

ida-lwVE;  (ifcisii.)   - "  i  ^»  -  »  •     .^' 

'  W<)lJ:À'NWACKÊ:S'te' donne  ce  noXà^to^^  lc;a 
produits  volcaniques.  (LN.j.    . /.   ^      .  ^^,;, 

^i^PMASTONJTK,  lia4éjà.élé  quQsaondetcmtné* 
r2^1 ,.  aux  arjki^^es.  ^éionitc  pi  Tàjfelspathvi^F,'C^s*ak6^.iiîionê 
avons  fait  voir  qu'on  ne  doit  pas  le  confondre  avec  la:  pre- 
mière de  cesdei^«ubslfa9€€fii,  quoii|a'elleaitiiàfinidicfàt<deiiaip- 
ports  0vec  la  seconde*  Ces  eoi|clasions  se  troùvenft  confit inées 
jpar  ks  analyses  récenivieiit'/^le^ifeiianïéîponiletét  dv^oUai^ 
tonite  9  et  que  voici  : 


\. . 


W  O  L  J95 

Méïonite  du  Yésove,  parM.  BoxkowsUj  par  M.  Ârfwedson. 

Silice     .    •    .    .    ,    L  46  .    ♦    .    .  58,70 

Cbaux   .^  .    ,    .    .     .  ao  ....  1,35 

Alumine    •    •    »,     •  3a,5  •    *.    •    ;  (^9,95 

Soude *  0,5  ....  0,00. 

Potasse'.     .    .    .    .    .  o  .     .     .    •.  21940 

Fer  oxydé      •     .     .     ..  o  .     •     .     .  0,40 

P^rte I  •    .    •    .  o 

•  Ces  deux  analysest  données  par  leurs  auteurs  comme  celles 
de  lAméioniief  sont  trop  différentes  Tune  de  l'autre ,  pour  per- 
mettre de  penser  qu'elles  appartiennent  à  la  même  substance  ; 
mais  laquelle  des  deux  analyses  peut-on  regarder  comme  celle 
de  la  véritable  méïonîte  ?  c  est  ce  que  nous  n'osons  point  dé- 
cider.'Noiis  ferqjQS  remarquer  avec  M^  Arfv^edspn  lui-m£me,t 
que  les  principes  qu'il  indique  dans  sa  méïonîte ,  sont  les  mê- 
meSyCt  presque  dans  les  mêmes  proportions  que  dans.l'am- 
pïifgène  '^  mais  quoi  qu'on  puisse  dire  sur  ces  analy^e^^en  ad- 
onettant  Qu'elles  appartiennent  à  la  méïonite ,  on  y  verra  la 
preuve  que  cette  pierre  et  le  çpollastomU  de  Gapo  .di  bove 
.sont  différence. 

Woliàsioniiey  par  M.  Broccbî  ;  -^  par  M.  Làu§^er. 

Silice    •    •    •    .  49  •    •    «^  •    •    ^o 

Chaux  :    •    •    •  3q 4^   ' 

Fer  oxydé  •  •  .  i  «  « 
Magnésie  «  •  •  a  •  • 
Acide  carbonique  3  .  • 
£au  et  perte  •    .     9  «    • 

L'analyse  du  tafelspatb ,  par  Klaproth  ,  donne  pour  les 
principes  de  cette  substance  : 

Silice     ....    56 
I       '       •  Chaux    ....    4s 

"Perte     ,    .    .    .       5 

L'analyse  du  woUastordte  ,  par  M.  Laugier,'  et  celle 
de  Brocchi  ^.  deviennent  presque  les  mêmes,  en  -  supposant 
dans  l'analyse  par  Brocchi  une  partie  de  la  perte  addition- 
née avec  la  quantité  de  chaux.  L  analyse  du  woilastonite  par 
Laugier  ,  et  celle  du  tafelspatb  sont  les  mêmes.  Il  restera 
maintenant  à  étudier  comparativement  ces  deux  substances , 
sous  le  rapport  cristallographique ,  et  c'est  ce  que  n4>n»  ne 
sommes  point  à,même  de  faire  ,  à  cause  de  la  rareté  de-  ces 
minéraux. 

WOLLBLUME.  Nom  allemand  de  1' Arthtlude  vvl- 


O 
O 
O 

4 


-9WS~. 


g 


?9«  W  O  M 

WOLLGRASS.  Nom  dkmaiiâ  d^s  Li^^imettés.  (lk.) 
WQLOSES*  Nom  allemdnd»  selon  M.  Beurard,  i'nne 
sorte  èe  mica  çn  grandes  feuilles,. de  la^raFi^té  £te  verre  de 
Moscnvie  f  qui  sç  brise  aii  moindre,  choc*  en  fragittèns  très- 
aigus,  (JLîf  0  ....        

W.QJIliVERENNEI  On  %  donné  xe  nom  à  un  iqfoardinipéde 
cam^ssie;*  du  gepre  GxQUTQif  {V..  ce  ce  mot.)  f  et  qui  habite 
les  Foré ts, du  nord dr  TAmérique  seplentrionale.(DfiÂR^.> 

WOMBAT,   Wombmmi^  G^offr.»,  Dunw.  j,  Tiedrt  ; 

AmiioÛ's ,  Iliiger.  Genre  de  iiiAmmif<^res  caroassiei^  t  ^  ^ 
famille  àfis  marsupiaux ,  doa(  f  exis.temce.  n'est  pas^  esHCOce 
9u0ii5ammenl  constatée., 
'  OÀ  sait  qu*â  rexceptÎQn  dU  cbten  »  tous  les  quadrupèdes 
rojpremeot  dits ,  trouvés  sur  le.  continent  de  la  I^ojuveUer- 

onan'd'e ,  ont  préseqté  d^  non^biteug^^  i:appojrts  comaHuns 
dans  Ëeùf's  organes  deU  géné^atiop^et  qjne  ce  spojt^esjpappoctft 
qui  les  ont  tpus  fait  placer  daiis.  Tordre.  d,es  marsupiaux  ,  fftjk- 
ne  ren^^fermoit  préçéd^Q^q^eut  quef,  les.  mammi^^QS.  9gi4r&«* 
cams^,.  désignés  pac  les  npiiis  4^  JUdetphes  ou  de  4ariffm' 

Si  tôîis  Qés  animaux  se  conviennent  ainsi  p^  uA  pctint  de^ 
leur  organisation^  il  n^en  .e;^t  pa&  djet.  méme^  Torsqu^Qn  les 
envisage  soiis  d'aatresi  points  cPewe.  Aussi ,  dbsfracuoà  faite 
de  la  considération  de  la  fonction  générative ,  sont-ce  des 
êtres  fort  ^igiiés  les  .uns  des<  autres.  Leur  système  dentaire 
surtout  oQne  des  anomalies  telles,  que-s'iiservoit  seul  de  base 
pour  leur  olassificatioUt  il  obligeroit  de  placer  les  ohs  parmi 
les  carnivores  proprement  dits  ,  les  autres  parmi  les  insec* 
tivoreSf  d^autres  encore,  parlai  les  ■rongei|rs^oi^4€s  éden- 
té3,  elc  :        . 

Leurs  formes  extérieures  varient;  aussi  beaiK^QUfi;  \fi^^tmtkf 
sous'  ce  rapport ,  ont  de  la  ressemblante  avec  les  martes  ^ 
d'autres  avec  les  écurcmils'  ou  bien  avec  Iqs  hérissons  f  ou  les 
lièvres  ;  et  i^  en  est  qui ,  à  raison  de  leujrtqvnure  ramassée, 
de  leur  queue  courte ,  de  léiir  tête  grosse  ,  de  leur  cou  court, 
OiBK^ié  comparés  aux  ours. 

Cfsrsonjtparticuliàréraetii  ceipst^oi  qui  doivent^ noii9<>cçuper 
dansicet  article  ,  parce ^*ilp  paroissent? avoir  feçuy  dès  na- 
turels, de  la  Nourelle^Iioliande^  le  nom  commun  dé  c^ombak 

U^sontnomiiiattvementauoMibre  détruis ,  dtmf  deux  seu^ 
l^meia^  nous  sont  bien  connus.  Parmi*  ceox-ci  «  Tun  est  pourvu 
de  deaii  ineisives,  sans  canines^  k  chaque  mâcboil^e  :  c'est  le 
P9ÀSC0Li;)tt£  de. M.  Geoffroy,  {V.  ce  mot >;  l'autne  est  te 
'K.OkhK on phascolarctos  de  M.  Blainville  C^*.^^  ^^J?^\^  9M^^ 
^liKJeuis^ijicisiveSi  supérieures ,  dont  les  deuxîyifejpiBàéaiaires 


w  o  m;  ,     ^97 

plu«  grandes  qne  les,  autres^  deox  petkes  tiames  et  deax  in- 
cisives inférieures  seulement  (coBunecei*  se  remarque  chex 
les  phalangers). 

Le  icoisièiae  womhai  (  le  premier  qui  ait  été  connu,  sous  cq 
nom)  n^exifite  dans  aucune  collection  de  TËurope ,  et  »^la 
description  qu'on  en  pos&ède  est  exac^  il  auroit  six  kticifiiires 
et  deux  canines  à  chaque  mâchoire  ^pmme  les  camasstera 
proprement  dits;  il  appartiendroit  à  un  genre  particulier,  dont 
les  formes  extérieures,  fieroieni  surtout  rapprochées  de  celles 
desphascolomesb 

Il  est  possible  que  les  dents  de  ce  >vomha^  aient  été  éta-» 
drées  sans  beaucoup  de  soin  ^  et  que  réellement  cet  dakmû  ae. 
diffère  point  du  phascolome  :  c'est  néanilioins  ce  que  noui| 
ne  nous  perqiettrons  point  et  décider  y  aUenda  les  varia- 
tions nombreuses  que  nous  avons  observées  dans^  le  systèm^. 
dentaire  des  divers  marsupiaux.  Nous  eroyons  que  le  doute V 
k  cet  ég^ard^ne  pourra  être  levé  que  lorsqu'on  aura  exploré 
complètement ,  etii  plusieurs  reprises ,  les  lieux  oà  les  voya^ 
geurs  ont  trouvé  ce  wombat. 

Nous  devons  donc  nous  borner  ici  «i  rapporter  ce  que 
Bass  et  Flipders  en  ont  dit  dans  leur  relation. 

Cet  animal  est  long  de  trente-un  pouces  anglais ,  dn  houl 
du  museau  à  la  naissance  de  la  queue;  son  corps  seul  a  treize 
pouces  de  longueur  «t  trente-sept  pouces  de  grosseur ,  prise 
derrière  les  jambesantérîeures  ;  son  poids  est  de  vingt*cipq  k 
trente  livres  ;  il  a  la  tête  large  et  aplatie  ;  lor sqn'onle  voit  etk 
face,  sa  têteiparoîtformeruntrîafigle^^Uatéral ,  dontebaque 
c{)té  a  sept  pouceç  de  long;  le  poil  qui  la  couvre  semble  avoir 
été- artisten^ent peigné  en  rayons régiilieps',. qui  partent  dixnez 
copoime  d'un  même  centre. 

.  lie  nez  àuLcoombat  est  divisé  par  une  raie  profonde  y  comme 
*  celui  du  Hhre  y  et  les  narines  sont  grandes  et  ouvertes.  La: 
bnucbe  est  petite;  l'on  y  remarque  un  intervalle  de  plus  d'un 
pouce  y  qui  sépare  les^dents  canines  des  molaires^  Les  oreilles 
sont  droites  et  courtes,  les  yeax petits ,  mais  vifs  et  brillans; 
ik  sont»  garantis  par  des  poils  longes  et  fiaslt  qoeranimalrabat 
k  v^Iontéi.Le  cou  est  tres-courl,  et  le  corps  tirapu  ;  la  queue 
n^a  qu'un  dèmi^pouce  de  long,  et  eUeest  entièrement  recon^' 
verte  de.  poils.. 

Les  jambes  sont  d'égale  longueur,  extrémementî  ferles  ,; 
surtout  celles  de  devant /et  armées  d^ongkes  aigus  et  propres* 
à  creuser  la  terre  x  on:  en  compte  cinq  aux  antérieures,  et 
'    qaatre  aux  postérieures,  on  le  poq^e  est  remplacé  pai^  un 
éjerfm.^vmLe\,mêrme*   Le.  poil' est  grossier ,  loiig.d/en- 
viron  unponccSf  rare  sous  le  ventre  t.  pliia  épais  sur  le  dos*à6 


a^S  W  O  O 

la  tête  ;  et  d*on  bran  plus  on  moins  foncé  ;  m^^rs  plus  sombre 
sur  le  dos  qn^àtout  autre  endroit.  Le  mâle  et  la  femelle  ont 
à  peu  près  la  même  grosseur  ;  la  femelle  est  plutôt  un  peu 
plus  pesante  ,  elle  a  une  bourse  ou  poche  sous  le  ventre. 
.    Tons  les  mouvemens  du  (pomhat  paroissent  gênés  ;  aussi 
est-il  lourd  et  paress^jà  :  un  homme  ^  pour  peu  qu'il  coure^ 
peut  l'atteindre  lorsffKk  fuit  en  plaine.  Son  naturel  est  doux 
et  traitable  «  mais  néanmoins  susceptible  décolère  ,  et  alors  il 
mord  avecviolence.M.'Bass  prit  un  de  ces  animaux,  et  l'ayant' 
saisi  doucement  par-dessous  le  venirç  ,  il  le  retourna  sens 
dessus  déssons  et  le  tint  dans  ses  bras  comme  un  enfant.  Le 
wombat  ne  fit  aucune  résistance  ni  aucun  effort  pour  sVchap- 
per;  sa  physionomie  n'annoncoit  aucune  crainte  ,  et  il  parois- 
Soit  aussi  apprivoisé' que  s'il^ût  été  élevé  en  domesticité. 
Jf.  Bass  le  porta  à  un  mille  de  distance ,  tantôt  sur  un  bras  , 
tantôt  sur  l'autre,  quelquefois  sur  son  épaule,  etl'aniiùal  prit 
tout' en  bonne  part;  mais  M.  Bass  vcfulant  s'arrêter  pour 
couper  une  branche  d^un^  arbre  inconnu  \  Ha  les  jambes  du 
wombat  pour  qu'il  ne  pût  pas  s'échapper.  La  pression  de  la 
ligature  mit  tout  à  éoup  l'animal  en  colère  ;  il  commença  à 
crier  ,  à  se  débattre ,  et  il  mordit  M.  Bass  au  coude  ^  oàil  lui 
déchira  son  habit.  Bien  ;ne  put  l'apaiser ,  et  il  continua  ^se 
débattre  pendant  qu'on  le  portoit  verâ  le  bateau,  jusqu'à  ce 
^e  se3  forces  fassent  épui8ées.Il  paroit  donc  qu'avec  de  bons 
traitemens  cet  animal  serôit  bientôt  familiarisé^  et  seroit 
même  susceptible  d'attachement.  / 

Les  womhaU  sont  très-communs  dans  les  tles  Fumeaux.  et 
sur  les  montagnes  voisines  du  port  Jackson  ,  à  l'occidenti 
Xieur  cri  est  .une  espèce  de  sifflement  sourd  ;/ils  se  nourris- 
sent d'herbes;  on  les  voit  souvent  gratti^r  parmi  X^svarecs 
desséchés  sur  le  bord  de  la  mer  ;  mais  on  ignore'  ce  qu'ils  y 
trouvent  à  manger.  Ils  se  pratiquent  des  terriers  dans. les- 
quels ils  demeurent  habituellement ,  et  i^^où  ils  ne  sortent 
que  pour  pâturer  ,  mais  indifféremment  h  toutes  lès  heures 
dujour.  (de^m.) 

WOO.  Arbuste  des  Iiides,  figuré  par -RuinphiuSy  dont  le 
liber  sert ,  comme  celui  du  Broussonisétie  ,  à  fabriquer  des 
vêtemens ,  et  qui  est ,  en  conséquence  ,  cultivé  dans  beau- 
coup de  lieux.  Ses  caractères  ne  sont  pas  asser  connus  pour 
pouvoir  le  rapporter  à  un  genre  ;  mais  il  y  a  lieu  de  croire 
qu'il  se  rapproche  des  Mûriers,  (r.)-  • 
WOOD-COCK.  Nom  anglais  de  la  Bécasse,  (v.) 

IW^OODFORDIE.  r.  VOODFORBIE.  (H.) 

WOOD-OPAL.  Traduction  anglaise  dti'  nom  aHemtod 
de  hoizopal^  qui  i|ignifi«  bois-opales^  et  qui  désigne  le  bois  pe- 


#0U  '  i^ 

^é,  de  lâ  natiire  dn  sîler  rësinitè.  Lès  Anglais  nomment 

A^emands.  T.  Lithoxylks  et  Simx  PSECDOMORPHiQtiE , 
vol.  il ,  p.  a36,  (i.N<)  :   ■.   ■)  ^,     » 

u.Y^A^^^^^îZ^'^;.^^«'«'^e  Pïariïes  établi ,  pami 

^8  longères,a«x  dépens  desPotlrPODÉs  et  desAdàosTiQOEs  de 

r  Jl"»T.ti  /*T^*  ^»"f  le  genre  Néppbobmoh  de  Michaux,' 

Ceteraoi  de  Lamarck  efifecandoiJei  Ses  carâctères.*sont  : 

fraçtifications  dorsales,  arrdndies ,  calidiformes,  garnies  de 

poils  à  leuE  ouverture ,  renfermant  des  capçules  pédiceUées. 

%^e  genre  renferme  dewiespèces;  dont  on  voit  de  superbe» 

«L^"""!!;  r  V  ^"  on^'ème  volume  dès  TraisacUons  de  1» 
Société  linnëenne  de  Londres,  (b.)       •"    .  -  i- 

.WOOD-TIN  ides  Anglais,  ou  ÉTAIN  DE  BOIS.  P^ 
Etain  oxydé  coscrétïokmé.  (in  "J  '  •} 

WOODWARDIE,  fFood^a.  FI  VàOflwARDiÉ.  '    , 

-  WORMIE ,  fTormia.  Genre  de  plante*  établi  aux  dèiienk 
dcsSiAUTES,  et  qnioe  difiE^re  pas  de  cerix  a*t>elës  LENfiiïé 
et.CLDGNiE.  II  renferme  trois  espèces  dans  le  Srsiema  yegetald^ 
JWB^e  IXccandoUe.  L'une  est  figurée  pi;3  dtfçèpond  volîime 

** w?!*c ^^ï^^r^"^'"^* l'académie  deCdpenhàguel  (»> 
WOS-KIK.  F.  K AIES.  (IN.)  '  ,  ;^        ^      vy 

'  woS^»^?T^*^-  N«ms  hollandais  du  Miéan.  <^.)    ' 
.    WUUWOU  ,  Simia  moloch  ,  Audebert,  Espèce" de  SÎnèe' 
àgrands  bras ,  sans  queue,  et  voisine  des  gi6bons.'FA'ittic[& 

■Ubakg.  (DESM.)  ,1-   .•!,:.■;         1.  I    •>  >.,> 

WOURES-FEIQUES ,  c'ës^à-dire,'e«  langue  mildiW 
gasse/ Oiseau  COGNÉE.  Espèce  de  canardrf«  grosse  cbmiiie  ' 
un  oison ,  dit  François  Gauche,  et  ayant  lé  plumage  cémméT 
nos  «anards  ;  ^Ue  a  sur.  le  front  une' e«er&ÎSâance  de  chair 
noire ,  ronde,  et  qui  va  se  recourbant  un  petfséi-  le  bec:  à  la- 
manière  des  cognées  des  insulaires  de'M«aaiascar.»  CVoy^e 
à-MadagaicarO.  (s.)       i..  .     '..(.•.?>•:    ^\^  ^ 

WpURESMEINTE,  C'est  ainsi  que  François  Cààcte 

«ppelleletPEaHOQUKivASA.r.ce'mtff.f'r,!*':    ? 

WOUROU-pÔULON.  Dans  quelques  cantons  de  l'tle 
^- Madagascar,  Jes'"^«*—  ^-^-.-»^->*  —  ^^.^^  1 1 j       .  ■ 

Be  oiseau  du  d 

iinagsoent  qtte , 

village.  K  Spatule,  (s.)  

W0UROU-G»NDRON.  :  G'esi  ^  selon  Flaccouit  ;  le 
nom  de  la  spatule  d^p  Jtle;  de  MadagascA-.;  Çotamefipn , 

"  '  •  '  ..         '. .      .   <    .   ;    ,.    •  i  *i  ;<  .•♦  'î  0       *  î'r 


qaî  a  va  aqMÎdei  spalales  daii4  la  méine  tte^  Ait  que lenr 
nom  y  tsifamgaU'Qm'baQa,  c^eal-à-diré  bêche  aà  bec.  V.  Spa^ 

TULE*  fS  1 

WOUROU-MEINTË ,  ce  oui  veut  dire  oîaeao  noîi' 
dans  la  langue  des  insalaires  de  Madagascar.  Ils  Aommeiit 
j^nsî  le  vaaa  od  perroquet  noir;  (s.) 

*  'WOUROÙPATRA. Tel eslUlMNftfBieraiilniche porte 
i  Madagascar,  (s.) 

;  WOUROp-SAMBE  de  Mâd^Hscar.  OiseairdonI  fâif 
meniîen  le  vôyagear  Flaccomt.  Vest  rraîsemUaUement 
upe  HiRoi9DELL£,pE  MEE.  V.  TairticlA  de  ces  oiseaux,  (s.) 

WOVM/rOTI  C'est  le  nom  qae  kss  «aUrrf^de»  !lei 

4'A.rou  dçHoeo^  a^  Ma wcoME.  (6.> 

WRIGTHIE,  TVngthia.  Genre  de  plantes  ét^bK  aox 
d^epa  des  M^astoives/  et  q^i  parott  fer»^  peM  distinct  des 
QuADRETTEs.  H  a  aussj  été  appeU  MERianE.  (b.) 

WJMiiTl^\J^JJ^rigth6t,  Arbre  de  fla-ie  s,  tort  voisin  ie$ 
Laucloses,  et  que  quelques  botanistes  y  réunissent  même  9 
90m  )e  nom  de  Liaïj^iiose  a  TBirWruâfi.  Ses  fefuiUés  sont  oopo- 
siéje^^  ovalea,^  lancéoiées:,  de  su  pooces^  lotig^  et  ^ê  nearS' 
Blancbes.     .     ^  ^        '     »  ... 

,  Aujourd'imi  cet  arbre  est  en  obfet  de  ^Mie  importance 
OQur  les  Anglais ,  il  raison  de  ce  qa'ils tirent  de^seff  feoiUes  ua 
indigo  abondant  et  d'eicellenle  ipialité. 

Pour  obtenir  cet  indigo«on  recueille  les  feuilles  du' wrigtbie 
lorsqu'elles  sont  arriviîes  à  toute  leur  grandeur  (c'est  en^mai), 
on  les  {ah  bij^nuilUr  de  snite  dans  de  gramâes  chaudières,  et 
on  extrait  la  fécule  de  Teaa  dans  laquelle  elle  s'est  dissoute  f 
par  le  moyen  du  battage»         ,  «. 

«.  Useroit  très  à  désirer  qu'ali  arbre  ,    qui  donne  de*  teia 
produits  pendant  im  grai^  nombre  d'années  •  sans  presque 
aucaped^pense  de  culture,  pût  ittre  itttrodntt  dans  les  cela- 
nies  fran{aise*>  (A-) 
.  WROBEL*  Nom  polonais  du  Moineau,  (y.) 

WROBËL  OSOBNY.  C'est,  en  Pologne,  le  Mebis 

spUXAIEE.  (Vf)   /. 

WRON A.  Nom  polonais  de  la  CobksiIiLE  '  mavteléi. 

;.  WRONGI  ;  et  non  pas  WONGI ,  coimiie  on  le  £t  dans 
ce  di^liaB2iàêr0»'C^est!le  nom^qtte*  les  naturels  de  la  Nou^ 
v^UerGall>!s.daSad  donnent  anCAH  aed  a  sec  MEanurAfiEOX. 
r.  rarticle  Canard,  (v.) 
,  iWaYNEeK.  Nom  aa^aisda  TOKCOL.  (V.) 
WULFÈN ,  ff^uih^*  VntPrâï.  (b.)  /    ^ 

WUNDëRÈRDE.  Nom  allemand  d'ane  argile  qai  se 


X  k  G  Zot 

troare  en  Saxe  ♦  et  qa'00  a  fionattiée  Tebu  IfiE acuusi7sb. 
F.  Arque,  (ln.) 

.    WIÎNDERSALZ  des  Allemands ,  *oa  SEL  ADMI- 
RABLE. F.  Soude  sulfatée,  (lr,)  ^  "^ 
.WURFELERZ.  Ce  nom ,   qae  les  Allemands  a«plî- 
qnoîent  an  plomb  snUtiré ,  a  été  fixé  par  Werner  au  Fea 

ARSENIATÉ.  (LN.)  * 

WURFELGYPS.  Synonyme  de  Wubfklspath,  en  al- 
temand.  F,.C«a€x  AHRYnao  sclfatée.  (ln.) 
WURFELSPATH.  F.  Chaux  anhydro-sdlpatéb. 

WÛRFELSTEIN.  La  èoraa'te,  c'est-à-dire  la  iS^/i 
bondée^^  été  ainsi  désignée  par  les  minéralogistes  allemands, 

WURFELFLUSS.  Ginelîn  et  Gerhard  ont  nomiraLî 
U  Chaux  f^uatée  cubique,  (ln.) 
WURFEL  ZEOUTH  des  Allemands.  V.  Analci^b. 

WURGER.  C'est»  dans  Meyer,  le  nom  générique  des 

WURMB  jrSINGE  DE).  V.  Tartide  Pongo.  (nESM  î 
WURMBÉ,  ^unii^a.r.VUBMBÉ.(B.)  "^  '^ 
WURSTEIN.  Synonyme  de  Pouddii^gue  en  allemand^ 

WYEYWORKA.  V.  Wi  «wiobka.  (desm.)         ^^^'^ 
WYLIE  t  ^*  i'û.  Genre  de  plantes  établi  par  Hoffmanii 

{^PloiUanm  wnbèlUfmttnan  Gênera) ,  pour  placer  des  ScANniJE 

qui  différent  des  autres. 

Les  caractères  de  ce  nouremi  genre  sont  :  inrolucres  unî<f 

rersei  et  partiel  entiers;  flears  polvgames;  calice  ^  eioq  dents; 

pétales  rayonnant)  fri|it  obloog,  légèirement  coiùprimé ,  lèr- 

miné  par  un  bec  sétacé  »  fendu  à  son  extrémité* 

Les  SCAXniX  AUSTRAL,   A  GRANDES  tLEURS,    et  HADIÀNT 

3ont  ceux  qui  composent  ce  genre.  Le  dernier  estfigiirédftnB 
Touyrage  précité*  C*-)  *^*      . 

,  WrW  lELGA.  Nom  polonais  du  Loriot,  (t.) 

X 

XA-CAN.  Nom  cochin chinois,  altéré  de Xe-can  desCfaK 
■^  :  )i  ^t**g°e  la  même  plante.  V.  Xe-gan.  (xn.) 

XAC-MAY  LAC.  C'est,  à  Canton  en  Chine,  le  nom  dn^ 
hmoma  monophyUa.  (LN.) 

♦    XADERA  et  XADUAR.,  Noms  arabes  de»  ZéDOAiu$« 

(LN.) 


3o»  XA.N 

XAGUA-  V.  GÉniPAïBE.  (s.)  i 

'    iÀHÀER.  L'un  des  noms  arabes  de  rOBGE.  (ln.> 

,  XALGUANI.  Nom  mexicain  qui  veut  dire  opoleur  de 
'ààbk  i  et  que  Fernandez.auppliqné  à  on  Canard  du  Mexique. 

.    .  (V.) 

X  AMIN.  Nom  arabe,  de  la  Nielle  cultivée  (  idgdla  sa- 
Û0a')  V  selon  Tafecrnsemontanus.  (ln.) 
,  XAN-CHA.  V.  Kieo-t&u.  (ln.) 

'  1X.AN-CHU-YU.  Nom  que  les  Chinois  donnent  à  on  petit 
arbre  (^varronia  dnensisj  Jjoar.  ) ,  qui  a  pour  fruits  des  baies 
dont  les  médecins  de  Chine  font  un  grand  usage ,  comme 
éUtat  un  peu  astringentes ,  céphaliques.  (ln.) 

XANDARUS  y  du  mot  grec  xandaros.  C'est,  disent  Hé-" 
sychius  et  Yarlns ,  le  noni  d'un  animal  semblable  à  un  bœi^^ 
qui  se  trouve  proche  de  la  mer  Atlantique  :  Gesner  assure 
que  c^est  le  même  animal  que  le  taranjius  ou  le  renne  ,  et 
. Yalmont  de  Bomare  a  adopté  cette  opinion  dans  son  Diction^ 
iudre.  Mais  le  renne  ne  ressemble  pas  au  bœufj  et  ne  se  trouve 
point  dans  le  voisinage  de  la  mer  Atlantique  :  je  croirois 
plutôt  que  le  xandarus  est  le  Bubale.  V.  ce  mot.  (s.) 

XAN-MO.  Grand  arbre  de  Isl  famille  des  conifères ,  qui 
%roît  assez  abondamment  dans  les  provinces  méridionales  de 
la  Chine  ,  et  qui  est  connu  sous  ce  nom  à  Canton. 
'  Loureiro  Tavolt  pris  pour  notre  sapin  (pinus  ahies^  ;  mais 
c^est  une  espèce  différentiel  figurée  dans  PHerbier  d'Amboine 
(vol.  a,  tab.  57),  sous  le  nojfk  de dammara  alba.Cet  arbre, qui 
est  le  pinus  dammara  de  Lambert  et  de  Willdenow^  ^est  aussi 
le  type  du  genre  agathis  de  Salisbury.  (ln.)  i' 

aAN-Pë-XU.  Espèce  deiRiciN  quicrott  en  Chine.  C'est 
lé  ricinus  apeîta  9  Lour. ,  différent,  du  ridnus  tanarius,  Ia  ,'  pai' 
ses  feuilles  qui  ne  sont  point^peltées ,  ni  sinueuses  sur  les 
bords;  mais  en  forme  d'entonnoir, à  bords  très'-entiers.  (ln.) 

XAN-TËU- ItÇN.  Uiin  des  noms  que  le  Cytise  cajan 

porte  en  Chine.  K«Cajan..(Y*vO 

XANTHE.  Schreber,  Willdenow  et  Per^oon  donnent  ce 

nom  au  genre  .jriM;poyu,4v^Aublet,^  déjà  nommé  smkhia  par 

Scopo.li.  Aublet  en  décrit  deux  espèces  qui  rendent  un  suc 

blanc  ou  jaune  ;  ce  qui  a  suggéré  le  nom  grec  de  xanthe ,  qui 

signifie  jaune.  V.  Quapoyee.  (ln.) 

XANTHION.  tiemme  ou  pierre  mpntj^ojsiiéc/par  l^o- 
fhtàstei  et  qu'on  rapporte  à  rLyacinthe  ,du  commerce.9  qoi  k 
comme  on  sàit,est  le  KanKelsïei^  ou  ^EssQMfTÇ.  On:en  j^it 
«dla«l7du!rx^5f^ndePlinei(LN'.)'  '.  '  -  .  «x .;  •  -«.A 

XANTHION.  «  Le  XANTHioN,croît  à^ns  les  lieu»  igiçasfeU 
danales^mares  Âesséchiées.  Sa  tige  a  la  Hauteur  d'une  coudée^ 


X  A  N  3oï 

elle  est  angulieasefgFOsseytoiite.gamie  d'ailés  et  ie  concavités. 
Ses  feuilles  ressemblent  à  celles  de  Yatraphaxis  (  arroche  )  ^ 
elles  sont  découpées  et  ont  Fodeur  du  cardamon\  cresson  ale- 
nois  ).  Son  fruit  est  comine  une  grosse  olive >  rond,  épîneu^d 
el  hérissé  comine  celui  du  platane ,  de  manière  qu^ii  s'attache 
aux  habits  de  celai  qui  le  touche.  On  le  pile  avant  qu'il  soit 
entièrement  sec  ,  et  on  le  garde  dans  un  pot  dfe  terre;  Dé- 
trempé dans  de  Teau  tiède  ^  au  poids  d'un  acétabtile  (  deuic 
onces  environ  ) ,  et  s'en  frottant  les  cheveux^  il  les  rend  dé 
couleur  blonde  ;  mais  il  faut  avant  se  fi-otter  les  chevêuit 
avec  du  nitre.  Quelquespersonnes  le  pilent  avec  du  vinaigre, 
et  le,  conservent  ainsi.  La  graine  est  utile  ,■  appliquée  sur  les 
tumeurs  et  les  enflures*  Diosc. ,  liv.  4  y  ch.  i3B.  » 

Gatien  fait  observer  que  le  xanlkion  est' aussi  appelé  pkas-* 
ganion^   et  que  son  fruit  est  résolutif. 

Xanihion  signifie  [aune  ou  blond  en  grec,et  rappelle  l'usage 
de  cette  plante,  qui  portoit  également  les  noms  à'anlilhesion  , 
chascanon^nparine  et  ckcimddeihron.  Ce  dernier  nom  lui  avoit 
été  donné  à  cause  de  sa  propriété  ^  de.giiérir  des  écrouel-' 
les.  Il  â  été  rendu  en  latin  par  ^^mmami^qui  signifie  la  mêfne 
chose. 

Cettç  pUnte  paroît  être,  satis  nul  doute,: l'espèce  de  Lam- 
POUROE  que  les  botanistea  Apmment:2tan/&Êiim  strumarium. 

Le  genre  xanthium  des  botanistes  a  été  établi  par  Tour- 
nef  ort.  V.  LAMPOuapE.  (liN.)  :  . 

XANTHO.  Genre  de  crustacés  voisin  de' celui  des  crabes, 
étforméjpar  M.  Leach-  (oesm.) 

XAlïTjHO.  Nouveaw. genre,  d'annélide  proposé  par  M; 
Dotrôcbet,  et  qui  renfenne  le  NaU\dlgitaia -âe  Muller,  le 
Derq  d'Qcken.  (desm.)  .    ,  '  > 

,XANT.H0CHYME  ,  Xanthoçl^mus.  Arbre  de  l'Inde  qui; 
seul»  selon  Roxburg ,  constitue  un  gencèdans  la  polyadel^ 
phiê  polyandrie.  Sef  caractères  sont  :  calice  de  cinq  folioles  i 
corolle  de  cinq, pétales  \  cinq  nectaires  ;>  étamines  réunies  en 
cinq  paquets;  une  pomlne  à  une,  deux,  trois ,  quatre  ou  cinf 
semences. 

Cet  arbre  est  figuré  vol:  a  ,  pi.  ig6  du  bel  ouvrage  de  l'aui 
teur  précité,  sur  les  plantes  du  Coromaâdel.  (s.)  .  .' 

XANTHON.  Nom,  donné^chez  les  Grecs  et  les  Latins,  à 
une  espèce  de  marbre  d'un  jaune  verdâtre  ^  très  en  usage  pouv 
décorer  l'intérieur  des.  maisons ,.  et  qui>  égaloit  le  marbre 
Tœnarium  ,  panr  sa  dureté  et  son  poli.  C'est,  probablement 
la  même  espèce,  ^on  nom  est  d'une  application  douteuse  » 
car  il  supposeroit  exprimer  la  couleur  verte  de  ce  maii>re  ^ 
puisqu'il  fut  aussi  ap£el^,  nmmor  herbosum,  (l«l^.)   1 


3o4,  X  A  N' 

XANTHOP'HANES.  Vm  det  noms  des  SiDEiuitsi  ies 
anciens,  {m.) 

XANTHORNUS.Nom  Jatin  que  BrÎMiyn  aimporsé  k  plu- 
sieurs  4!arouges^  ei  qoi  est  géoéri^e  poar  les  caroûges  da  ni- 
gDe  animal.  iCir.) 

XANTHO&RHIZE.  Foye*  2A9THORft<BiZfe.  (k) 

XÀNTHOBLfiHOÉ,  Am^/^sw^omi.  Genre  de  photes  de 
rhexandHe  inoaoeynie  et  de  la  famille  des  AsphodèIes  ,  qai 
a  été  établi  par  Smith ,  et  qoî  offre  pour  caractères  :  nné 
ç<m>Ue  de  six  pétales  persistans  ;  six  étamînes  à  filamens 
aplatis  et  nus  ;•  un.  ovaire  supérienr  ;  ime  capsule  tridneu- 
laire ,  c^mtepant  denx  sesmences  comprimées  et  émârginees. 

Ce  genre  renCerme  hait  à  dix  plantes  d^  la  NourcUe-* 
Hollande  ,  dont  la  tige  est  ligneuse ,  dont  les  feuilles  sont 
triangulaires ,  la  hampe  cylindrique  ,  très-longue ,  terminée 
par  un  chaton  mnltiflore,  où  beamcoop  de  fleurs,. sujettes  à 
avorter ,  tiennent  lieu  d'écaillés. 

C'est  doXAI^THOEEHOÉ  ARBORESCET9T  que  décOuI^  1^  HsîXkt 

avec  laquelle  les  hàbitans  de  Ut  Nonréliè-Holhinde  fcent  la 
pointe  de  leurs  sagaiesvet^esmancftes  À  leurs  haches  de  pierre.* 

On  en  fait  aussi  usage  en  médecine  ,  comme  vulnéraire. 
.   Ses  épis  laissent  fluér  «ne  liqueur  visqueuse  sacrée,  dont 
les. mêmes  babitaàs  sont  très-friands.  «(B.) 
-  XA^TOLINE,  r.  le  mot  Sa^tôUnè.  (b.) 

XANTHOS.  Selon  Pline  ,  les  Grecs  donnoîebt  ce  nom 
k  une  espèce  •  û^^hamatàes  roagett^è  et  tirant  sur  le  blanc  » 
que  les  Indiens  appeloient  hmm  ^  et  c'est  à  la  suite  de  ces  lue- 
matites  que  nom  croyons  être  nos  sàhguin^,  qu*it  en  parle.  Il 
est  question  de  cette  pierre  dans  Thépphraste.  Il  ne  laùt  pas 
confondre  le  xanûios  de  Pline  avec  lie  (tysteos  du  même  au-' 
V^nr,  comme'  Pa  fait  de  Launay^'dans  sa  mînér^tpgie  d^  :an- 
eiens.  Le  xfst&os  étoit  «le  gemme  a^di^aire  et  commune  dans 
FInde,  d'où  on  rapj[tortoit  en  Europe  ainsfi  que  le  mèikhfy 
$um^  autre  espèce  de  gemme ,  *et  peut  être  de  la  même 
»aaire,(LK.) 

XANTHOSIE  ,  XanOiosia,  Gei|re  de  plantes  établi  par 
Budge'5  dans  le  10.»  volume  ^es'Transactions  de  la  Société 
Linnéenne  de  Londres.  Il  appartient  à  ta  pentandrie  dîgynîe 
étjilafaaniile  des  ombellifères.  Ses  caractèk*es  conjiîstént  ; 
tn  np  calice  de  deux  folioles  ;  cinq  pétales  ovales ,  oppo<sés 
aoK  iétaminès  ;  bu  fruit  ovale,  divisé  c'a  deux  jyirtiqs ,  strié  et 
cooroiiaé  par  deux  glandes. 

.    Une  seule  espèce ,  oHgînalre  dé  ta'Noavelle-HolIaniîe  , 
constitue  ce  ^nre.  (fi.) 

XAISTQXYLUM ,  e'est-à-dire  bois  jaune  »  en  grec.  O'est 


X  E  L  3o5 

vraiment  là  ]e;<iOiii  latin  qaeLian%u&  a  voulu  donner  ^n  g^nre 
claQakir ,  qu'il  a  désigné  cependant  par  zanthoccylumi  (ln.) 

XAN-jTIM-HIAM.Nona  qu'on  donne  auXant  en  Chinç, 
auGiROFLfER  Qcaryophylius  aromaticus),  selon  Loqreiro.  (ln.) 

XiVN-ÏU.  Espèce  de  La^tron  qui  croît  en  Chine.. Suivant 
Loureiro  i-  ce . seroit  le  sonch^ts  sibi^cus^  (l'N.) .  .  >.,,.,..; 

XANXUS.  Gros  Bucai*  qu'on  pêche  dan$  la  mf^'^e^  In- 
des, et  q«ii  est^e^t  recherché  au  Bengale],  pour  en  faire  des 
ol^jets  d'ornement,  (b.)  /-.,-. 

.    XAN-YO.  Nom  qu'on  donne,  en  Chine  ,  à  W^. espèce 
d'IcNAMç  (jP«?J5Corcao;);)05îVi/o/ia,  Linn..).  (ln.) 

XARA.  Nom  espagnol  d'un  Ciste,  k.  Jara.  (ln.) 

XARAPISSA.  Nom  de  pays  de  la  Verveine  odorante. 

XA  SANG  des  Cochinchinois.  V,  Xe  choan.(ln.) 
.  X  AT  I E  N .'  Nom  coch^ncliinoîs   du  Gran n  '  '  plantain 
(  Flantagomajar,  )  (ln.)  *.     j    ^ 

,    XAXBÈS,  C'est  dansTiviédo  le  nom  duPAPEGAi  sassebé. 
V.  ce  nw>t>  l'article  des  Perroquets,  (v.) 

XE  ou  SE.'  Les  Chinois  appellent  dé  ce  nom,  qui  signifie 
odeur ^  Viartàfneddumusc;  d'où  ils  composent. le  nom  de  ocer- 
ci 
mi 

XE*»GAN.  Nom  donne, 'en  Chiné,  à  l'îxie de  Chine  (^ixia 
chwensis)j\e  bdemacanda  ides  habitans  de  la  côte  Malahare. 
Celte  belle  plante  ,*  qui  réussit  trèsrbièn  dans  lidtre,  climat  ^ 
est  figurée  dans  le  bel  ouvrage  dé  Redouté  sui^  les  UUacées  , 
Boxxs  \q  nom  Ae.  bdemacanda  chinensis.^h'^,^  ;     '  • 

XE-CflAM-PU.  Nom  chinois  '  de  l'acore  odorant  (  aro- 
rus  càlàmiis^  Linn.  ),  dont  lés  Asiatiques  font  usage  .en 
âécoictibiî ,  à 'cause  de  ses  vertuslatténuantes^  échauffantes, 
et.désobslruantes.  On  lui  attribue  encore  la  vertu  de  rendre 
ineilleqres  la  iroix  ,  rbuïe  et  la  vue.'(LN.)       ' 

XE  CH.OAN.  Nomdonné  en  Chiné  à  Vaihaman(e  de  Chine 
de  Linn9eus'„  plânle  herbacée,  annuelle ,  de  la  fàniille  des 
omb'ellifèrej^^don.t  les  graines  sont  résolutives;  diurétiques, 
,  çmmenagpçues.V  .etc.  (ln.)  .     .    ' 

XË-ïiÔ.'Nom  chinois,  d'ùiié  plante  parasite  de  la  fa- 
mille, des 'orchidées.  C'est  le  ceraja' simplicissimd  de  Loureiroî 

'  ".  '.:.    ■■'''.       ^  *'•;  (i^^o 

XE-HtJ;Y.Û.  Nom  que  la  Cortande  porte  eu  Chine  y 
seloh  Lpuiféîro.' (ln.)  '.  .  ' 

XËLEOÎfïril  paroît  que  ée  nom  ëtoit  donné  à  la  «Jusw 
QUii^Mi.par  Pythagore.  r.  Hyosciamos.  (LN.) 

xxxvi.  20 


:i^/n,  qu'ils  .donnent  aussi  à  cet  animai. F.l'histoire  dn  Porte- 
nie  à  l'arliçle  Chevrotain.  (s.) 


Sd6  X  E    Nk 

X£-LIN-Tâti.  Néiu  aoDné  en  Chine  à  rEuciis  beÛa- 
cie  de  L^mviro.  (ln.) 

l^ËNELON.  Espèce  i^amuleUe  mi^  posée  sur  le  col, 
^Âranfissoit  de  la  peste  ^  aa  dire  tie  Paracelse.  (lu:) 
-XÉNG-GON-THAN.  Sous-arbrissean  gnni|iaDt,  qui 
croît  sur  les  collines  des  environs  de  Gantoti ,  t'n  Ohinel 
G -est  ie  t:àm0lm  dt  Loureiro.  (in.) 

^£MIE,  Xtnia.  Genre  établi  par  Savigny  aux  ^j^ns  des 
Alcyons.  Ses  caractères  sont  :  corps  commans  produisant^  à 
Ui  surbce  d'one  basa  rampante,  des  tiges  courtes,  épaisses, 
unes,  divisées  k  lear  sommet ,  k  rameaux  courts,  poljrpi*» 
fères  àlenr  extrémité;  pol^qpes  non  retraçâtes ,  cylindrique^, 
fascicules,  presque  en  ommlle,  et  ramassés,  au  sommet  éts 
i^meaux ,  en  têtes  globuleuses ,  comme  fleuries ,  ayant  huit 
grands  tlentacnltes  profondément  pectines. 

Ce  genre,  que  Cnvier  pense  ne  devoir  pas  être  distingué 
des  Anthelies,  renferme  deux  espèces  :  l^ine ,  laXfiKis 
BIEOS ,  Xenîa  ttmbettaia^  Sav.,  vient  de  la  mer  Rouge;  le 

Îays  natal  de  Tautre^  la  Xemic  pourpbe,  AtcyBnumflandûm^ 
^spf!%\  simp.  3 ,' tab.  i6,  n'est  pas  eonnu.  (b.) 
^  XENOCHLOA.  Genre  de  plantes  d^  la  famille  desgra- 
miné^l ,  intermédiaire  entre  les  genrcfs  gymnairix  et  a/vndb , 
et  surtout  voisin  de  ce  dernier;  il  en  diffère  par  sa  gMke 
à  4ein:  valves  ^  contiennent  deux  fleurs  munies  chacane 
d\me  balte  lalaeifse  à  la  base  et  àr  deux  valves.  Ge  genref , 
établi  par  lichtenstein  et  adopté  par  Romer,  ne  contient 
qnVme  seule  espèce  ;  c'est  le  xmochioa  anmdmacea^  R.,  gra* 
minée  haute  de  cinq  pieds,  k  feuittes  Unéaires  etroidées,  et 
k  fleurs  ramassées  en  ime  panicole  fiisîforme  ,  qui  crott  au 
Cap  de  BonBes-Egpérànee  dans  les  terres  dites  desCaranares, 
sur  les  bords  jdes  fleuves  périodiquement  formés  par  les 
plaies.  (iN») 

XEMOPOME ,  Xgnopome.  Genre  étabU  par  Willde- 
npw  pour  placer  un  arbuste  de  la  Chine,  que  Jacquin 
a  figuré  dans  ie  Jardin  de  Scbœnbmnn,  vol.  4f  pi*  ^98.  Ses 
caractères  sont  :  calice  double  ,  Texlérieur  tubuleux ,  infé- 
Heur,  il  cinq  dents  ;  Hutérieur,  supérieur,  k  cinq  divisions 

S  refondes  ;  corolle  bilabiée ,  à  tube  ventru  ';  quatre  Staminés 
^dynamiques  ;  ovaire  à  style  bifide. 

West  cet  arbuste  que  M.  Fortin  a  proposé  de  substi- 
tqer  an  thé ,  et  qu'il  cultive  sans  en  vendre  f  crainte  que 
H'âutres  le  multiplient ,  et  dans  Tespèrance  de  tirer  un  parti 
avantagfsux  de  sa  vente,  lorsqu'il  en  possédera  beaucoup  de 
pieds^ll  se  rap|>roche  infinigaent  àes  BfEiVTâESparson  port, 
et,  par  sesfeuillés,etarodeur  de  ces  déimièrea^ailisiqvie  f  aip^ 


m>Q  assurer  chez  Cels.  Je  n'ai  pas  encore  tu  ses  fleurs,  (b.) 
XENOPS.  Genre  d'oiseaux  du  prodromus  d'Illiger ,  }e- 
q^el  correspond  à  mon.  genfe  Neops.  (y«) 

XENQS,  X^/M>5..iQepre,  4!î^/9cctes  de  notrie  ordlre  4^s 
rhipiptères,  ou  de  celui  des  stvepsiptères  de  AI.  £.irb}r. 

Un  très-petit  insecte  et  &rt  singulier^  qui^  sous  la  forme 
de  larve ,  vit  dans  Tintérieur  de  Tabdomen  d'une  espèce  d« 
guêpe  (^polisfesgiUUca'),  et  se  tient ,  ayant  passé  i|  Tétat  de 
nympb<^9 entre  1^^  aniieaux  de  cette  partie,  où  il  se  formée  une 
sorte  de  tumeur,  avoit  frappié  l'attention  deRossi.  Il  en  avbit 
fQrjné  un  nouveau  genre,  .sous  le  nom  de  xenos  Çpe^pftrum)^  et 


autre  analogue  9  le  sfylaps  mdittœ  de  M.  Kirjby,  ne  poijLvoient 

.  s'associer  à  aucun»  ordre  connu.  La  solution  de  cette  dififi* 

culte  a  été  l'objet  d'un  beau  travail  de  ce  naturaliste.  (  Voy* 

.  rhipipiètifis).  Un  ajutre  entomologiste  non  xaoins  célèbre,  M. 

Jurine,  cpmplétoit,   saiys  s'en  douter  ^  les  recherches  des 

précédens  par  une  nouvelle  description ,  accompagnée  de 

bonnes  figures,  de  Pinsecte  même  de  Rossi  ^  que  le  natura* 

liste  anglais  n'avoit  point  vu ,  mais  qui  conpioisaoit  cei>endant 

une  espèce  voisine  de  la  précédente  »  le  oienos  de  PecL  Les 

recherches  de  M.  Jurine  ont  été  consignées  dans  u|i  mé- 

.  moire  spécial ,  faisant  partie  de  ceux  de  l'Académie  royale 

.  4^  sciei^ces  4^  Turin.  Il  résulte  des  pbsery^ions  de  ces 

[  deux  savons  ,  que  le  genre  xenos  est  distingué  du  genre 

^  stylops.,  ^^  cç  que  )a  branche  extérieure  des  antennes  est 

l  inarticulée ,  ainsi  que  l^interne.  Selon  M.  Juri^ ,  les  tarses 

ont  cinq  articles;  M.  Kirby  cependant  n'en  a  compté  qi;ie 

*\%natce  ;  mais  ni  Tun  ni  l'autre  n'ont  vu  d^  crochets  au  bout 

du  dernier*  Le  fTevpier  ayant  observé  le  xenos  vivj^nt ,  nous 

donne  ^luelquçs  détails  qu^  ont  dû  échapper  il  l'autre.  Ces 

appendices  extraordinaires  ,  en  forme  de  balanciers ,  situés 

.  près  du  cou  ,  et  que  M.^SLirby  considère  coEnme  des  élytres 

oud^ft  organeslqcomoteurs  analogues,  ont  paru,iiM.  Jurin^^ 

.  composés  d'^n  article  radii:al,  suivi  d'une  tige  divisée  en  deux 

parties,  4on^ î'^Atérieure  solide,  cornée  et  noirâtre ,  et  dont 

la  seconde ,  formée  d'une  membrane  légère ,  blanche ,  et 

se  tern^iii^^t  par  la  t$te  a^  le  maillet  du  balancier.  Ce 

.  ma^let  est  creusé  en  gouttière  et  un  peu  échançré  en  de- 

.  vaut.  Ce  naturaliste  con^rme  une  remarqne  que  j'avois  déjà 

laite  ;  savoir ,  que  ce  corps ,  par  la  n^anière  dqnt  il  est  inséré 

au  corselet,  ne  se  rapporte  poiiitaux  ailes  antérieures  des 

byj|iéjDM(>j^^  i;  il  ajoute  qu'^  ^  m^v^  i«PfWsibl.p  de  le 


/ 


3oe  .        X  E  N 

I  - 

regarder  comme  une  àilè  iron^aée  on  avortée ,  et  que  c  est 
tin  organe  abâolum  eut  nouveau ,  et  bien  distinct  Whcorepar 
sa  position,  des' )balancier$  .des' diptères.  L'on  doit  méan- 
ihoins  c:Oi%veQÎir  que  Fanïmat  eki  fait  usage  dans  les  divers 
mouvemens  '  qu'il  exécute'.>Àyafit' assisté  à  la  naissance  d'un 
xénôsv'M.  Jurine  a  vu  d'abord  paroître  sa  tété  etsès'anien- 
nésf  puis  ses  balanciers  qu'il  agitoît  vivement,  ensuite  dé- 
ployer itératfivement  ,  et  aii  ni^yen  dé  ses  deux  pattes  anté- 
rieures, ses  grandes  ailes  ^  prendre  enfin  l^essor,  en  volant 
avec  rapidité.  Tantôt  les  balanciers  sont  unis  simultanément 
avec  les  aiFes,  et  leur  liiiion  n'est  point  interrompue  ,  lors- 
que l'animal  passe  ses  pattes  dessus  pour  let  nettoyer.  Tan- 
tôt ils  se  meuvent',  ihdépen^mment  des  aîlès  j  celles  ci 
étant  repliées  et  en  répbs  ;  afiii  d'accélér/ersii 'mai^che  ,  ou 
du  moins  d'ç  la  favoriser ,  l'insecte  courbé  son  abdomen  en 
dessous',  en  fixe  l'extr^mîté' contre  le  ventre  et  y  trouvant  un 
point  d'appui.  safBsànt  \'  s'élance  en 'ayant  d'une  ligne  ou 
deux. ail  plus,  sans  que  les  jpatt'es  perdent  rattitnde  qu'elles 
avoient  au  moment  du  saut.  Il  est  probabile,  quoique  M. 
Jn'rihe  ne  le  dise  pas ,  que  les  balancier^concod^ént  aussi 
à  l'exécution  de  ces* mouveméns.  .'*  •  .    '    '\ 

M.  Jurine,  a  décrit  la  cotiiposition  singulière  du  corselet 
du  xenos  des  guêpes,  et' s'accorde  en  cela  avec  M.  Kirby. 
li^abdomen  est  court,  oyale  ,  pétiole  ,  susceptible  de. s'af- 
faisser et  de  se  déformer,  à  raison  de  sa  nioilesse^par  la  des- 
siccation, et  composé  de  sept  anneaUx;  mais' les  différences 
sexuelles  ont  écbappé  au  naturaliste  de  Genève  :  tous  les  in- 
dividus qu'il  a  eu  occasion  d'étudier  lui  oiât  paru  Semblables, 
et  il  ignore  à  quel  sexe  ils  appartiennent.' La  larve  vit  dans 
^Uptérieur  dé  l'abdomen  de:  1^' guêpe,  entré  le  tisSu'graissetix 
-et  lès  vessies  aériennes,  tel  souvent  avec  d'autres.  Ce  natu- 
Ta  liste  en  a  trouvé  jusqu'à  âix-,de  compagnie.*  Lé  corps  est 
-presque  cylindrique \* d'un  blanc  de  lait ,  divisé  en  dessus 
~«ri- neuf  demi- ani^eaux,' dont,  le  premier  beaucoup  p'iqs 
^and  que  les  autres  ,x0iApi*ètid  ià  tête' ,  [qui  semble  être 
coiffée  d'une  sorte  de  voile  bistré.  C'eét  tette  partie  qui ,  à 
'  -une  époque  détermii^ée,'sé'déga'^  et  paroîf  entre  les  écailles 

*  idiiVenlî*e,  et  se  coloré '^lus  fortement  par  le*côt!itàet  de  l'air. 

•  'Dés* 'deux  côtés  de'  la  tête  'ôiy  voit  deux  points  noii^â ,  qui  sbnt 
•Jits  yeux,  et  Ton  remarqué V  de  cbaque  côtéi,  if' quelque,  dis- ^ 

-tkrffcfé,  t>pparehce[d'ùn'it^thiaite.  La  i>miëbé  est  peu  dis- 
-tïhcté.  Sjar'le  dos  rèigtfé  une  ligne  pltis'blsinehéiq[iie  le  reste 
ducdr^s^  au  milieu  de  laquelle  ëst'ùil  p^tit' filé f'^ plus  co- 
-loré,*'q*re  l'on  peut  prendre '{iôur  Tinteâtin:  Le  -  dessous  tdu 
'corpsésrtztti ,  lissée  let  èepk'ésénté  qu'une  déilM>1%ae  trans- 


X  E  N  ^  309: 

parente  ^  s^étendant  d'une  extrémité  .à  Tartre,  |l,est  absola- 
ment  dépourvu  de  mamelons'  et  de  crochets,  oîi'd*organes 
proprés  à  l'ambula'ion.  Lorsqu'on  retiré  les  larves  ^u,  corps 
de  la  guêpe;,  elles  ont  un*niduv;emfent  ondulàtôite  bieft  pro- 
noncé ^  et  qu'on  peut  augmentcrVifïs.tanîihëjttiiit'ïiar  irri- 
tation^ exposées  à  l'àîr,  elles  ne  tardent  pa^'àf  t)èt*rr:Côtnme 
il  n'est' pas  aisé  .de  con;servef  vivantes  jçs  guêpe:^:  ^ui  .ont 
dans  leur' mt'éfteur  des  làrvéfe/dé'xérioà  ;  fen  'sfc'procdre  aussi 
diFBciléinént  'cfe  dernier  înSfe'ctei en  état'  piirfâit.  TVIob  amf 
Dufôujr  ë§t**i!e'p(;iidabt  pàfv^iîa'à  èft  avoir" W'asséiç^rand 
nombre  '  d^ipdivîdùs^;    unô^'  ekpèéfe    de  j^sycJicldi  qu^îi  "  avoît. 
ti^ouvée  daiîs  Ifes  environs'fle'Farîs  lui  a  voit  offert  deux.corpsî^ 
pareillement' haltériformes.bt'SÎtûés  de  nnême  que  dans  le 
xenos!  Jç  n'âi  pas  eu  occdsibu  depuis  de  renouveler*  céttift  cu- 
,    rieuse  oBseirvàtiôn  qu'il  în'aVbit  alors  communiquée. 

M.  Jurme  est  convaii^cu  que,  la  larve  du  xçnos  ne  tue* 
point;  çl^  coque  pour  se  trah;siormer   en.,  minphe  »^  jet  que 
$'a   peau  ,., venant    à  se  durcir >  lui  sert*  iV 
Cet  fnçcçt^-^,  ^!9**  lpl,*r appartient  détia^^ii^ni  à  ^la,^ citasse* 
des  diptères.  C'est  à  la  fiii  'àè   juillet  quç  ce  n,atucaiiste  a* 
VU  eclorc' J  insecte  parfart.  il  observe  que  les  ailes  j  beau- 
coup  pjju.s.aniples  q^ue  Celles  des-^ipteces^^èt  sj^ns  n^Txures. 
propî^ent  dites  ,  ^nî  C£jluU.^pï)aren^  ^àiis   leur 

coupe  lin  caractère  d  oriâ;inaiite  que  n,  offre  aucun  autre  in- 
i^ecie.  Comme  il  tallpit  au  xenos.une  puissance  motrice: 
prô'poVlî'onneïle  ^  'retendue  de,  sqs  organes  ,•  le,', corselet 
est  aussi  trçs-fixand ,  et  sa  cavnc  est. entièrement  remplie 
par  les  ipuscles  destinés,  a  lexéciftipadesd^ver^mouvemens 

liïfticiirp*  ja4l:^</^û^t^Â*.  m^^  ia:€n(t$\.vej^mny,est  long 
â^;eivirirQli  <>t^^  wj^lBmitjp^jSi^.dluAîftok  (aiw:é,^^v^c4!ab4ome» 
et  les  pattes  d'un  brun  tr^s;rpâ]^gi<.dfiini  ir^|^patept;;l(e$  ailes 
$^»y^a^h^sé  ave«:r^  ii«i^9§m^^*  Cirt  fin^eçtç  .vij  sur  la 
polisUfrançaîse  {polisies^i^lfCj^),rt.  '  •ii.»,.  .  . 
•  'Lé  -îtÉik)»  de  PEClt<Képbi<  V^nmctàe  la-Joh  linn. ,  vol.  xi.), 
XèncfèPeekii^  eitt  d«  Itf i|l^aie^4aiHe',  -  d'oh  >bran  noirâtre, 
ihrec 'Itî^'l^aties  lividès  f 'séb^2insè«n»0Qt  noîrâtPes.  Les  brau^ 
èh6À*âé!!5  amendes  sont poiiÂiliées  d€  bl£^nc/ 

$l'«6  tro«t«  sur  \me'polhh'(ffiieata  j  F-dh^^àei  rAmérique 
jieptetyjrioïîafc.  M>  Peck  ^professeur  de  botanique  aux*  Etats- 
Unis  ^  et  qui  a  publié  d'excellens  mémoires  «ur  d4vers'in- 
»èeie»^»à^  dëeourertb^à^cf^  ^t  à  communiqué 'à<  M.'Kirby  le 
résultat  de  sfc«  obserirations.  (lj^  -     '  i 

XE$t$Ë]^i.Nomdel'ËC£EyiER,  en  grec  liiodérûe.  (s.) 


•  '        C  1  <      «       k 


XERANTHE.  L'un  des  noms  du  manâragora  des  anciens* 

XERANTHÈME.  V.  Immortelle,  (b  ) 
XERANTHEMOÏDES.  V.  Xeranthium.  (ln.) 
XÉRANTHEMUM.   V.  Immortelle  et  Xeran^ bium. 

XERANTHIUSt ,  c'est-à-dîre  fleur  sèche  ou  ande  ^  en 
grec.  Ce  nem  a  été  employé  par  Gesner  etpar  d'antres  auteurs 
pour  désigner  des  plantes  connues  et  appelées  ruig^îrement 
immortelles .,  parce  que  leurs  fleurs  scarieuses  et  colorées 
conservent  leur  beauté  l6ng  -  temps  même  après  avoir  été 
desséchées.  Ces  plantes  sont  les  xeranA^mum  aamutm  et 
inapenfum  des  botanistes^  Tournefoft  en  faisoil  son.  genre  xe- 
ranihemum ydoni  Tétymologie  est  la  même  que  celle  ie  xeran- 
thium. Les  botanistes  ont  ramené  ensuite  à  ce  genre  nombre 
de  plantes  presque  toutes  du  Cap  de  Bonne-È^pérance,ét  qui 
s\  rapjpdrtoient  par  la  nature  et  la  consistance  de  leui^  Oeufs, 
lumnaeus .  et  beaucoup  d'autres  bdtanistes ,  après  hû ,  ont 
laissé  subsister  cette  réunion  que  Tournefort  n'avôit  poîût 
faite  ,  ayant  rapporté  dans  soà  genre  efychrysum  celles  de  ce^ 
espèces  étrangères  qu'il  connolssbit ,  et  Dillenius  qbi  en  dé- 
crit uùe(^Etih.  j  tabl.  Saa ,  fig.  4iS)  ,  la  désigne  par  xéranthe- 
rnoides,  Wiildenôw  les  a  toutes  Atées  du  genre  xéranihèmum 
qu'il  réduit  aux  vraies  espèces  de  ce  genre ,  dont  une ,  ce- 
pendant y  le  xeraMemum  onerUale  «  est  le.type  du  getire' ^^^ar- 
àirda  de  Desf6ntàines;les  autres  espèces  rentrent  àkùs  ïè  gna^ 
phaiium  ou  fôirment  le  genre  ^ychrysum  de  Willdenow  ,  oii 
xeranthémoîdès  .  Dill.   (ln.) 

XERCHlAla.  Kircher,  dans  son  ouvrage  intitulé,  là 
Œine  illustiiéè\;yiH  ,  d'après  VAtàu  ehinèis'y  que  Téft  donne  le 
nom  de  xemhfàm  k  Vtmimaldumusc.  V.  là  ràititlé  Cheyro-» 
TAIN  ,  l'histoire  du  pofie-mùsé.  (s;> - 

XE|1CULA.  L'un  dés  noms  latins  donnés  à  la  CoRBtllE^ 
V,  ce  mqt ,  à  l'article  CoRBEAn.^l(Ss.)<  ^ 

XEROCHLOEv  Xerochhà.  Q^éwiiee  de  plantes  établi  par 
R*  Brown  dans  la  famille  des  g^^mînéeâ ,  près  de9  Rott- 
soELLES.  Ses -caractères  soQl.:;  épmets  panrallèleft  ^  cachée  ei| 
partie  dans  une  excavation  duraèbis;  balle  calicinalede  dew^ 
valves  renfenHant  deux  fleurs ,  l'vne  inférieure  mâle  i  l'aiittre 
«upérienre  femelln  ;  chaciMieciomposée  d'une  baHi^-.^^nx 
valves  subuleuses.  (b.)'^  ,     . 

XEROPHYLLE,  Xero/^^tfum.. Plante  de  la  Caroline  Ji 
feuilles  subulées ,  gra miniformes,  éparses,  et  à  épi  rameux  ^ 
portant  dés  fleurs  sotitatriss^  qui  faisoit  pàrlie  Atl^M^ias 
de  Linnseus ,  sous  le  nom  i'heioniasasphodeloides  ^  mais  que 


X  I  L  3ii 

Mlchanz  en  a  sépare  dans  sa  Hore  de  TAmèique  septesOtumaU  ^ 
poor  en  former  un  nouveaa  genre.  /^.  au  mot  H^lo^as. 

Ce  genre  offre  poar  caractères:  une  corolle  divisée  en  six 
parties  profondes»  orales  ^  dont  trois  sontnn  peu  plus  courtes  ; 
six  étamines  ;  un  ovaire  supérieur ,  globuleux ,  trigone ,  surr 
monté  de  trois  stigmates  canaliculés  en  dedans  ttredourbés^i 
une  capsule  presque  globuleuse,  à  trois  loges  et  i  trpis 
roques,  (i.) 

XEROPHTTE,  XenphyUi.  fLrhvtUe  de  Madagascar,  è 
rameaux  alternes ,  couverts  des  restes  des  anciennes  feuilles ^ 
à  feuilles  alternes ,  linéaires ,  lancéolées ,  aiguës,  sessîle$y  et 
k  fleurs  presque  solitaires  à  rextrémité  des  rameaux  ^  qui 
forme  un  genre  dans  l'hexandrie  monogynie  et  dans  la  familû 
des  broméloïdes. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  une  corolle  divisée  en  six 

parties  égales ,  dont  trois  extérieures  plus  étroites  ;  six  éla-* 

mines  ;  un  ovaire  inférieur ,  surmonté  d^un  style  il  stigotate 

en  massue  ;  une  capsule  à  trois  loges  et  à  plusieurs  seniêncef 

ailées*  (B.)  .    / 

XËROTE ,  :&iv^a.  Genre  de  plantes  établi  dansi  la  dioécît 

pentandrie.  Je  n^ai  pu  savoir  oji  trouver  se&eai^acièjres^  (94)    * 

XEROTE,  JÇeroUs.  Genre  établi  par  R,  Qrowq  pMr 

placer  vingt-quatre  plantes  de  la  Nouvelle-HoUandc; ,  d<MÎ^ 

plusieurs  font  partie  4es  Deagoiïiïiebs  de  Thmbeirg,  11  ne 

diffèrëpas  de  celui  appelé  Lomandre  par  Labillardière.  (bO 

XE^Sj\.  Le  fromenf  d^été  (^iriticum oBsthum  »  L.)  est  ainsi 

appelé  dans  quelques  provinces  d^EUpagoe.  Cette  plante  etit 

également  nommée  h^mbnlUj  har&Ua  ^  puman^  pkhi*^ 

pichou.  (lu.) 

XISINUM.  Nom  du  vinaigre ,  dans  quelqnes  o«vr>$iges  tte 
chimie,  (in.) 
XIJONAS.  V.  Royales,  (ln.) 

XYLAlRIE  ,  Xylaria.  Hill  appelle  ainsi  les  Htvoyîu>ns 

pourvus  d^une  tige.  Persoon  en  forme  ^n  genr<)  et  par  i;^ 

moyen  sépare  des  Sphéeies  les  espèces  qui  ont  U  fproi^ 

d'une  Clavaire  siipple  ou  ramifiée.  (B.) 

XILO-ALOÈS.  Cestle  Boisn  aloès.  T.  au  mat  Ag^l- 

LOCHE,  (b.) 

XILOBALSAMË.  Petite»  branches  du  iaumi^  de  Ji^. 
P .  au  mot  B ALSAMiER.  (a.) 

XILOCOLLE.  V.  Xylocolle,  (oesm .) 

XILOPALE  ou  mieux  XYLOPALE.  On  a  donné  ee 
nom  apxbois  pétrifiés  qui  sont  de  la  nature  du  silex  résinite. 
V:  Silex  pseuoo-mor^rique  ,  vol.  3i ,  page  a36.  (ln.) 

XILOXOCHITL.  Hemandès  (Mex.  68  )  désigne  ,  i|aia 


3i2  X  I  O 

ce  nom  triexîcaîn,  le  cafohhèea'ihsîçnis^  SW;,'  gràrid'el  bel  àrb 
damême  genre  qaè  lepacWà  d'Aublet,  et'tfui  ct^bit^ù  Mexi- 
que et  au  Brésil:  (tTï.V'''  '  '-'      .  '^        . 

,  XIJVIENIA.  Ce  genre,  èVaiirpar  lePèrePltimîer.çt  décrît 
à  rartîclé  Heymassoly  ,71e 'coihjprend  ^liA' TAHiçalid  dfe 
Prosper  Alprn,  que  Liiinâ^us  y^x^^^ôvXoxXiXimenia  œgyptîaca 
L.)>  el  qb'Adaiison  en  aVoit'mîHé  pour  enfaîr^  uii  ^enre  dis- 
tinct sous  le  nonr^  à^agjhQlid  ,  depuis  change  pai';  M.  Delisle 
en.  delui  àt-bàîanitesl  Cet  arb^e  est  \tîdimtûis:persea  des  an- 
ciens. (Ll^;>^*  •■   •  ■   '*'• '\  '•'••«• 

XIMÉNÈ!5E,,Xrmë^é5fti::jPlànle  tîva(5e  à  tîçe  de  trois 
pieds 'Vîèhàu If ,  cyiit^drîqtre,  Vçlue  et  rameuse  ;  à  feuilles 
pëtiolëes';  'étales;*  âîgdës  \^  ïfëntées  ,  tritiervëes;  à  pétiole 
ailé;  h  fleurs  grandes  ,  jaunes  ,  disposées  en'corj'i^be  ;  la- 
quelle Yormé  un  genre  dans  l'a  syngébésîè  superflue  et  dans 
la  fartïHie  àts  coryrriWîfèi^es;    '  " 

'  Cfe  genre  offré'p6lir"calrâctèrcs  :  un  càîicfé  commun  poly- 
pbylle  ,  composé  ;dfe  'l^rèis'tânigs  de  foiîoîes  ,'dont  les  înfé- 


,    ^  !Th^' , 

!e»lfuWiis'pjD|rléssur-àiîAi^cep^^^  de  paillettes;  des 

)limien(?ès'  ôVales,  c^mrfriméèi' ;  celles  de  la'  circonférence 

nùèl ,  et  dettes  d^  di^qtîe  sùHmbntèes  knté  nàexnbrane  émar- 
ginées.     '  '   "     ♦  »»  «j  ."^  «i^:*.:'.  .^    j      ■.•,'••.  •• 

Cette  plante  rient  dti:Mexiqt]éVbt  ëét  ctllfivé^  dans  les 
jardins  de  Paris.  Elfe  fledrii  eh  automne';  et  peut  servir  d'or- 

teni^'n^  aut  parterres  dâàà  cette  saison.  ('».)    ' 

XIMENIE  ,  Xi'menia.  Genrç  de  plantes  établi  par  Lin- 

ilseus  et^^pi)tiâisûffî^rlhié*pa>'kii.il  a  été  rétabli  par  Jussiea 

sous  le  nom  de  Agihalid,  et  par  Delislç.sous  çëlùr  de  Bala- 

KiT£S.  r.  ces  mots.  *        ^    *"  ■ 

'Dlelislè  a  prouvé  qfte  Pëspè'ce*  qui'  constitàè  te  genre, 
étoit'lê  PEftSEA.  deâ^  àifcifi^ié  ;  le  iêhacfl  dès  auteurs  du  moyen 
âgëV  et  F'i^i'//^  des  Nûbîéiis  actuels-    ;^'  ;  *''       "< 

Le senre  Gela deLourieiro  s'en  î*à^^^Ocb^ beaucoup,  (b.) 
-  »  MNi^.^Wom  de  ¥Oit  ^efi  grec  tnbdefnè.  (t.)  '  • 

XINHTOTOJL.T  (Oiseau  des,  %*«).  Nom  mexicain  d'un 
oiseau  que  Ton  àrtingeffi^h^^leçenréTÂî^GARA^f^.  Tangara 
BLEU  DE XA  Nouvelle-Espagne.  (V.)  *•',*',■    ' 

XIN-PE-XU.  Ndïilqùé'lé  MmàEfi'Bh\vc  (^moriis  Ma ^ 
L.  );ttbrte  en  Chine.  (LN.)  :ir  m  . 

^^tONG-ïSAT.  Nom  qu'ion  dontie  à  Canton ,  en  Chine, 
à  une  espèce  de  SkJMÀç  qlié  Loureiro  dît  être  \e  rhusjapani- 
cam^  L.  Les  Chinois  refirëtit  de  ses  fruits  ou  baies,  et  par 


X  I  P  3r3 

décoction,  une  huilé  qu'ils  ehiplbiè'lll' en  |jfc(?ô*de  réroîs  ;• 
mais  ce  vernis  est  mdins  beau  et  moîm  fixtô  que  le'vértt»ble 
vernis. (ln.)  *         ••''  '•'•'*  *•!•  *  •      ♦'♦  >•!-  » 

XIPHIAS  ,  Xiphias.  Genre  de  pôiâ^ii|r<îde  i^'âivi^feh) 
des  Apobes  ,  dont  les  caractères  cènsiâlént^lt  avbiri  >^  «niâ- 
choire  supérieure  prolongée  en  fôTitiié'W'iavhe  ôu>'d>|^pée>y 
et  d'une  longueur  égale  au  ihoi^s'au  AîiQti?  dis*  la-  longcnsiar. 
totale.  .  •  •  ,  •«!'.'»rn.'»il     >'»■  1  j'/t'»'  M» 

'  Ce  genre  renferhae  deux  espèces;  dont  unje- est; connbe<de 
toute  anciennelë  ;  c'est  le  XipriÂs  espadon^,'  Xîphias  gfadiusi,^ 
Linn. ,  qui  à  la  prolongation  du  tntiseaniplatev  sillonnée ;pir^? 
dessus  et  pai'^diéssous  ^  et  tranchante  «^sr  ses 'bords;  Ofi»  la 
trouve  dans  les  mers  d'Europe,  et  principalement  damfrila: 
MéditeVranée.  KpKR.  9,  où  elle  est  figurée*  On  la  désigne 
sur  nos  côtes  sou»  le  ûoin  d'épée  demer^û^esp'adên  'et  A^emfenur.' 
C'est  un  des  plus  gros  poissons  des  mers  «d'Europe  ;;il  tW»r 
lise,  par  ses  dimensions  et:sa  (ovce^àv^c  )es  cÉTACESrli Vst 
pourvu  d'une  arme  redoutable  av^c  faqubll^  il  peut  se  défen-t; 
dre  contre  ses  ptoiépuissans  ennemis,     r      .  -     /         ^  •; .)  i[ 

Mais  il  faut'  entrer  dans  le  dëtail<de  ses  parties* avant 'dq 
parler  de  $es  moëfûrsi  ...'.'    i        ,         -  ■*■  •  f /i;^. 

Le  corps  du  àdpMa^  espadon  est  alfengé  ^  rond,  um^etcoo-f 
vert  d'une  peau  mince.  Sa  tête  est  ajylalie  et  assez  grosse  ; 
l'ouverture  de  sa  boiiche  est  lài^ge ,  garnie  d'un  igrandnèm^ 
bre  de  petites  dents  ;  ses  deux  mâchoires' se  pvoloogifnl'  ep 
pointe  ;  la  supérieure  ,  d'un*  tiers  pjus-  Ibngfie  ,  reçseml^Wi 
une  lame  d'épée^  c'est-ài-dirié  est  plate>én  dessus  e^énfiei^eus; 
terminée  eh  poilcite  €»btase'.-La  liase  dé  cette  ésp^c^d^épéa 
est  composée  de  '  quatre  eouchei^  >  o<sseosés> < séparées-'  par  de 

petits  tubes,  qui  se  rapprochent '^(âUgmentem  en sdlidiiéM 
à  mesure  qu'elles  s'éloignent  dj^  la^  tâte.  (iO  toutiest  fortifié 
par  une  extension  die  l'os  frontal  i  et  <  des '•<j»  palatins  y  îeèieba^ 
vert  d'une  peau  légèrement  chagHnée  y->^ee'  uo  sillon,  longi- 
tudinal en  deséus^ett  trois  en  dessoUi^.  La ,  langue  ieât  libre'  et 
volumineuse  ;  1^9' Clarines  sont^eiiHavanè  dès  ;yeux  ,)qui.'siQnt 
saillans;  les^  (y^^ef tures  dés  ouïeb  sont  ^lecnère  ét'4drèsHTa|>- 
prochées  des  yeux;-  Uur  ouvertiine  Ast  fchuBéè  par  dei|arpëtiteâ 
plaques  et  utid  membrane  forti£:ëe  parr^épt  rayons^:;!  da^U^^nk 
latérale  est  formée  de  points  ndfrs  aUbng^  ;  ,lel  dosièstirMet, 
et  le  ventre  blaiDc;  la  peau  est  mfnce:et  reeotlVreiiine^'eoi].'- 
che  adipeuse, 'épaisse  ;  la  nageoire  du  dos  est  brun^  ,  cou- 
vre presque  toute  la  longueur,  du  dos,  et  est-  composée  1  de 
quarante-deux  rayons, dont  les  six'prennkiefs-sont  fdrtSoDgs,  et 
les  autres  courts.  Celles  de  la  poitrine  sont  jaunâtres  et' com- 
posées de  dix'^sepl  rayons,  donl.qeux  du  milieu  sont  iobgs; 


V. 


3i4  X  I  P 

c^elle  de  Vamm  de  k  mime  çoalear ,  est  formëe  par  jdix-hwl 
rayona,  dont  les  premiers  et  les  derniers  plus  loûga,  Enfin, 
celle  de  la  queue  de  mèa:e  couleur,  est  allongée,en  croissant,^ 
et  formée  de  tingt^six  rayons. 

La  natation  des  uphias  espadons  est  extrêmement  rapide; 
aussi  percent-ils  coimme  un  trait  les  cétacés»  les  squales  et 
antres  ennemis  quUls  attaquent.  On ,  a  fait  j  depuis  Pline 
jusqu'à  nous,  beaucoup  de  descriptions  de  leurs  combats  ; 
mais  la  plupart  paroissent  exagérées;  car  malgré  leur  agilité , 
leur  force  et  leurs  armes,  leurs  moeurs  sont  assez  douces , 
puisqu'ils  ne  vivent  que  de  petits  poiasons  et  de  plantes  ma- 
rines. Ils  vont  ordinairement  par  paire  «  probablement  le 
noâle  et  la  femelle  ;  ce  qui  doit  paroftre  surprenant ,  cette  es- 
pèce étant  ovipare  et  ne  s'accouplant  pas.  Elle  dépose  ses 
œuis  pendant  Tété  sur  les  cAtes ,  el  c'est  à  cette  époque 
qu'on  en  prend  le  plus. 

Comme  on  Ta  déjà  dit»  le  xiphiaa  espadon  parvient  à  une 

Eandeur  considérable.  Pline  annonce  qu'il  surpasse  souvent 
dauphin  en  longueur,  et  Hamilton  rapporte  qu'on  en 
prend  souvent  sur  les  c6tes  méridionales  de  lltalie ,  qui  ont 
dix-hui^à  vingt  pieds  de  long,  et  qui  pèsent  quatre  à  cinq  cents 
livres.  Ordinairement,  ààns  les  mers  du  Nord,  il  n'a  que  cinq 
à  six  pieds  de  long,  mais  alors  même  il  e$t  un  fléau  poqr  les 
pécheurs,  dont  il  brise  les  filets;  aussi,  malgré  le.b<^néfice 
qu'il  procure ,  ne  désirent^ils  pas  sa  rencontre.  C'est  au 
harpon  qu'on  peut  le  prendre  avec  le  moins  d'inconvé-^ 
niens.  Voiei  la  manière  dont  Bloch,  d'après  Hamilton, 
décrit  sa  pêche  sur  les  cales  de  la  Qalabre.  Un  homme 
se  place  en  senUneUe  sur.  la  pointe  d'un  rocher  ou  au  son^* 
met  d'un  m&t ,  épie  l'aurivée  des  xiphias  espadons,  et  en 
donne  avis.jaux  pêeheurs  par  un  signal  qui  indique  en 
même  temps  la  direcion  de  leur  marche.  Alors  deux  ba- 
teaux ,  chacun  nmnté  de  deux  hommes ,  un  peur  ta  pa-- 
nœuvre  et  l'autre  pour  l'harponnage  ,  rament  à  leur  pour- 
suite ,  et  lorsqu'ils  les  ont  joints ,  les  attaquent  tous  deuK 
en  même  temps  ^  c'est-^à-dire  qu'on  des  harponneurs  lance 
son  harpon  sur  le  mâle,  tandis  que  l'autre  lance  le  sien  aur 
la  femelle.  Dès  qu'ils  sopt  touchés ,  on  laisse  filer  la  eorde.  ^ 
comme  dans  la  pêche  de  la  Baieike  ;  car  si  on  l'arrêtoit,  on 
risqueroit  d'être  submergé  par  les  efforts,  que  font  ces  poisr 
sons  pour  se  sauver.  On  ne  les  hisse  à  bord  que  lorsqu'ils 
sont  morts  ou  au  moins  considérablement  alToiblis. 

La  chair  du  xîphias  espadon  est  très-bonne.  On  estiine 
particulièrement  les  morceaux  du  ventre  ,  de  la  queue  « 
et  des  environs  des  pageoires.  On  les  sale  et  on  les  rend 


X  T  P 


3i» 


Si  un  cm  élevé.  Le  reste  dTu  corps  se  sale  et'se  sèche  également: 

Arîstote  et  Pline  ont  rïipporté  que  ce  poisson  étoit'  si 
ioarmenté  par  un  insecte  ,  qu'il  entroit  en  fureur ,  sautoît 
hors  de^  Tean  ,  et  tomboit  quelquefois  sur  les  navires  ,.  ocT 
échoMoit  sur  la  grève.  Ces  insectes  sont  sans  douté  des  Crus- 
tacés dei^  genres  ^â//^^ ,  hinùcle^  tydmê  y  et  cymothoa  ^  ou  deâi 
vers  dés  genres  Uh^^  fasciste^  etc.;  maison  ne  sait  pas 
encore  positivement  qucflte  est  i^espècé. 
:  Ma  regrave ,  dans  son  Histoire  au  Brésit^liv.  f ,  cbap.  iS*, 
mentionne  et  figure  sous  le  nom  de  gûebuéh ,  un  poisson  qui 
a^été  rapporté  au  xlphias  eâpaddn  ;  ulaiâ  't6v^tùt  il  est  de  U 
division  des  Thoraciques,  il  appàrtieut  évidemment  au  genre 
IHakira.  V.  ce  mot. 

La  ^seconde  espèce  dé  )tiphias  âftt  le  xphias  épée ,  qui  a  la 
prolongation  du  museau  convexe-  par^^dessus,  nbn-^sfiloiHiée 
et  émoussée  «ur  ses  bords.  On  ne  côttndîl  ique  sa  tête  qui 
6ît  partie  de  la  collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle 
dé  Paris ,  et  on  ignote  les  itfèts  qu'il  habite,  (b:) 

XIPH1DION.  Qt  ÂOmr  lest  synonyme  de  êpûrgardum  daUk 
Dîoscoride.  Il  rappelle  que  lia  plante  à  laquelle'  on  le  At^n- 
noit,  trroit  les  feuilles  en  formie  dt  glaive.  Rueflllus  croit,  que 
cette  plante  est  notre  Ittts  ii  odeur  de  gigot  (irisftittiday  L.)  * 

Loefliug  a  désigné  pfar  cptphitUutn  ^  ungéi^re  de  plante»', 
adopté  par  leà  botanîsf es  ,' et  décrit  iau  mot  GLAiVAtItt. 

XIPHION.  Selon  '  Dioscmidé  ^  liv.  4t  chap.  ao  ^  cette 
plante  avoit  reçu  ce  nom  à  cause  deses  feuUles^troîtos  et 
pointues^  en  forme  d'épéç.  ou  de  glaive.  On  Tappeloit  ausfi 
jihùsganonti  mochœromon  .'c'était  le  gladiotus,.àt$  Romain;^. 
Cette  plante  étoit  plus  petjite  et.  plu;i  grêle  que  Vins  ,  et  por«- 
toit  des  fleurs  réguuèremejat  placées  u^s  unesi  pr^  des  autres 
et  par  ordre;  sa  graine  avoit  la  forme  ronde;  sa  raclée 
étoit  double  et  divisée  en  deuzparties,  comme  de3  bulbes  pU* 
ces  Tun  sur  Taulre,  Finférîeur  étant  plus  gros  et  mieux  nourri. 
Le  xîpbioù  crotssoit  dai|s  Jes  champs.  On  croyoit  que  le 
bulbe  supérieur  avoit  la  propriété  apbrodisi^que  9  tandis  que 
Finférieur  refroidissoit  et  rendoit  stérile ,  etc.  Dîoscoride 
,  développe  aussi  les  usages  médicaux  de  cette  plante ,  que 
tous  les  botanistes  donnent  pour  notre  Glayêul  commun, 
gladîûlus  commuids^  L.  :  ce  qui  paroît  être  vrai.  Pline  1  en 
traitant  du  gladioius,,  fait  remarquer  qu'il  croît  dans  les  lieux 
humides,  et  des  commentateurs  en  ont  conclu  qu^il  avoit 
voulu  dire  dansles  marécages^,  et^  dès  lors,  ilsont^nié  que  le 
glaâiolus  de  Pline  fût  le  xiphion  de  Dioscorîde.  Cependant 
Pline ,  dans  sa  description  «  n^omet  point  de  dire  que  sa  ra- 
cine est  grosse  comme  une  noisette  ,   et  formée  de  deux 


?î6  X  i,p 

I](ulbe^  superpoji^s.  Il  fait  remarquer  /fuft,  \t  gladioïus.  est  le 
ociphton  ow  phas^ar^Qn ,iè^s  Grec3,.c.t  que  çiès  noms  ne  doivent 
M&s' appliquer. aa>[<)/ic/i^*fc,  2(insi  que  plusieurs  auteurs  le  p en-; 
soient ,  et  qu^  çroiss oit- dans  lies  xnêmes  Iif:ux.  l^e.  eladiolus 
ayoït  d^ui^.c.pviaecs^  4ç.^hfa^t,  selon  Pliçe ,  ce ;qui  taU  trois 
pieds  ,  hs^ut^ur^up  peu^  forte  pour  cçUe  du  glayeul  çpmniun. 
Matihiole  .croît  que  le  naturaliste  romaiu  a  voulu  iîvdiquer 
1  ins  des  marais  (  ins pseudo-acorusi ,  L.  ).  sSou^  pe;9^ojn^  qup 
leGhAYEiJL^oia^ixsi  est  ie  glàdiolus'ik  Plmé  •  ét.qjuè  sUou- 
telois  ce  nom  désignoit  une  espace  d^iris -,ce  n  esj.  poiQjt.l  tra 

c  "^ 

jftéçs  )  et  dont  l<»s  caraqtèçe;?  ^^:?^^?^  Pjas..les  .n^ême^.,^;,:  .  , 
.,.,jrou;rnefpri/ctf  àfj^^^  oaat  fait  dç.;Hw 

fciphimi^^  L'siiJ^i^ypIE;  fie  leur  genre  fvf/i^i'um  y  ^u^A4anson 

Îiçnu^pit  çhf.fjfiqii^ta^.j^xï\  çpnqijtrqnoit ^  ;d;^^rè&  Toiirnefort , 
es  iris  à  raisinés- lorjnéej^,  dijiik  seatixulbe.  simple'»,, U  ap- 
petoit  5i^yç^(^tei%,  .iffi  .4???f:e^dg?Sre^fl»  J;  jétayis^ortîsiw:  1  m* 
Aisyrinçhi^ij^^\f4,:r^oi^x\^)in^  e^t,;dquple.;  mais,  aucune  des 
.planta  d^jjçp.gppr^iii;^  pu  ^irp  jliç.  ic^fe/qn 

ancicnç^  Ï^g^rïçq,(w>^^«/n5.dp  Jft^HBf^^  «lest  p^.^doplé  , 
.    €t  e5tjéui^i.^'gei^fiiris,4o^l^,^oi^r^.^^^  e^p^ées^est 

.P9rtéjà;qivatfe-:yingf -4ftuzfi  p^r  ^IVqiner.  .(l.N.) . .  ;    , . , .   ,  . 

XIPiK)SURES.  f^;  GAvsTA€*&:ei  LJMULïTsî  (biy.  • 

'  XIPHYDRIE ,  Xi^Wftâ  ;  liatr. ,  Fab.  Gentie  dMds'ectcs 
de  l'ordre  fdés'Hyri^énDptêreâ  'fâmillè  ^éli'.porte^cîeàs  tribu 
fles  lenthrêdiriléè,  •^aiyant^poW'tàratïèi'és  :^  ; 

tarière  delà  féVbdle  s^lîàhfë  V'tët'é  glôbubosé  i^fôrtée  sur 

%à  cou  ;  laWë  cacïïé^bu  pëd\ii'ppârè^t  ;  iriàiidibiiles  «iôiirtes , 

"épaisses  ;*  àriiëiràés'àétddées^,*  iriseréèfs'flr^  dé  la'bouche ,  de 
quatorze  aCrtîtfés'ct  plus  ;  'dettx.  dellules  radiales  J  i^uatre 
cellules  cubitales' -dont  la  sèc'Orfdè  et  là  troisième^  recevant 
chacune  une  petite  nervure'récurreiiVe,  et  dont  lii'q[ûa*rième 
atteint  le bdtfl de  raile.  ":  :^      '    *  •  'v^  - 

M.  Juririe'fpi'me.de  ces  inscètés' son genire  ùrochiV tx  le 
àbcfeur  Klu^  celui  d%^onofiii:  Ils  yvoieht  élô  râpées  avec 

'  les  sirex.  par  Linrise'us,  et  d'aboVd  aùs^i  par.  Fabricius..'    ' 
L'ordre  naturel  les  en  repousse  ,  et  vient  leà  t^^ngèr  avec 

fies  tenlhrédines  :  leurs  organes  de  la  manducaliori  dffcant  les 

Ïflus  grands  triaits  de  conformité  aVec  ceux  dés  iùsectes  decette 
,  àmifle.  Les  xiphydries  s'éloignent  des  autres  içnthrëdîncs. 
f>ar  la  saillie  de  leur  tarière,  leurs,  mandibules  courtes  , 
eurs  antennes  très-écartées  entre  elles  à  leur  insertion  ^  et 


K' 


X  O  G  3i7 

surtont  par  Icnr  tête  gtobtaleusc  et  poirtéè  sur  nn  long  pou/Ce 
couekt  formé  dû  proloûgement  de  la  première  ariicuratîôh 
des  handhesf  des  pattes  antérieures.  L'orgànisaliofa  gériéralfe 
in  corselet ,  de  raKdomen  de  ces  insectes,  ùe  diffère  pas  dfe 
telle  qn'ont  ces  parties  dans  la  famille'.  Nous  renvoyons 

-  ainsi  à  l'article  TENttinÉDiiSES.  Les  pattes*  sotit  seulement 

plus  courtesà  proportion  :  Tabdomen  est  aussi  plus  allongé. 

'  '  tes  larvés  des  xiphydries  vivent  certaîneràçnt  daàs  le  bois  ; 

'  ùiais 'elles  notis  sont  inconnues.  C'est  sur  les  vieux  arbres 
qu^il  faut  cbercher^rinsecte  parfait  :  je. «'èri  ai  jamais  ttoûté 

•  aillc^ors. 

;•    XfPHYDRiE  CHAWEÏLi)',  Xiphydria  camdtis  ^  Latr. ,  Fab.*; 

'  Hybonotus  camelus^  K.lugo  ^onog,  siric:,  tab.  i ,  fig.  4-  Elle  est 

'd'nntioir  mat,  avec  une  rangée  de  tâches  blanches.de  cha(- 

•  que  t6té  de  l'abdoriietiv  les  pattes  fauves  ,  et  les'  bo'qVs  dés 
tai*^e^^ noirs.  On  la  trouve  en  Europe.  Je  Tai  prise  dans  la'^fô- 

•  rêt  dé  St.-6ennain-en-Layi!. 

'  XfPHTDRlE  Ai^NELÉE  ^  Xiphydria  annulaffi;  Urocerus  ûraàUà- 
iusj  JuT. ,  Hymen,\  pi.  7  y  gen.  10.  Elle  est  noire ,  avec  iin;e 
lîgki'e  autour  des  yeux ,  e't  une  rangée  de  tachés ,  de  chaque 
coté  de  Tabdomen  j,) aunes.  Ses  pattes  sont  noires ,  avec  une 
^^ache  jaune  à  la  bâsie  des  jambes,  et  sur  le  premier  article  des 
tarses. Les  ailes  sont  obs^cures.On  la  trouve  certaines  années, 
entrés-grande  abohdànbè  ,  dans  les  bois  aux  environs  de 
ï^aris.  Elle  avoîit  été' déérite  ,  dans  la  première  édition  dé  cet 

•  ouvrage,  solis  le  BOiii  de  X.  c^ûmèûM.  (l.) 

xique;  r.''CtfiQuÉ.tso  .    /     • 

'    •  XIRICA.  r.  Cmi;;APA.  (s.)     .;; 

.;.  ^XITJHTOTOTL,  Vest-à-dire  y.oisisqu,  des  herhei  îiîom 
mexicain  du  Tau^gara  bleu  de  la  Nol'velle-Çspagne 
(  V.  Tarticle  dé  cet  oi^eau%.  Fernandez  rapporte  que  le  xiuhz 

'  ioioU  ésX  fort  ton  àînange.r.  (s.)  .   .  , 

.  .  ;  XIXELL.  tintes  p^oms  catalaçs  du  Ramier,  (y.)  ,    . 

.;•;  XQAl  HO L, Nom  donné,  en ;Cochinchine  ,  à  un  très- 

,  .grand  arbre  (^mangiférafoUida^t  Lour.  ) ,  dont  lé  bois  est  très- 

.  priQipre  à  fairetles  parquets,  (ln.) 

rXOCHI-C^PALLL  Nom  de  pays^e  l<à  YERVEiNEr  onb- 

.  i    XOCHIOCO.TZOL.  C'est  le  Liquidambar  d'Améri^ 

QUE.  (b.) 

1.  ?aDOCHITENAGATL.FerBandez(/ïi^^ 
remberg(HÀ^.  ncU.i  lib.  io),.décriveiity  sousce  nom  mèxici^^ 
■  :qiielques  iespècea  fde  Toucans  et  d'AftACARis. I^.ces  motsv"  (v.) 
XOCHITOL  (  Onolus  costùioU ,  Latb.  ).  On  a  confondu 


^'N 


Zx9  X  0  c 

MUS  les  noiD4  ànvoMiol  ti  At  cottotol^  Av»'Ou^9i» -^vX 

•  ^  #  ..  II.'  •"•I  ••■ 

parle  Fernapdez,  qui  cependant  doivent  être  â*e^^oe  di(£|- 
rente  ,  puisque  Tun  n'a  qu€  la  grossçui*  du  serjo,  tandi^qi|e 
r autre  a  celle  de  Tétourneau.  Mais  ks  notifcet  du  naturalisa 
'mt^xicain  sont  si  courtes  ,  qu^on  déineure  dans  le  dout^ , 
quoi  qu'en  disent  les  auteurs  qui^  après  li|i  |  OQl  décrit  cet 
oiseau^ 

Le  acochitof  «  on  plutôt  le  xocfuioioU  est  présenté ,  connie 
lie  eostotol  adulte  ^  et  le  eostotol  »  comme  le  j>eiine  ;  ip^s  ce 
iqui  augmente  la  confusion  ,  c'est  que  Fern^ndez  parle  4c 
deux  xQchitotôitSy  chapitres  laa  et  laS,  etde|deux  cpstotols. , 
chapitres  1 28  et  r43 ,  et  tous  deux  s<r  ressemM^V^  assez.  D'a- 
près cela  f  nous  nous  bornerons  à  dire  ^e  les  ornilhoUigisiçs 
donnent  k  leur  eostotol  la  grosseur  de  Véiourneifu  ;  we  lop- 

Î;ueur  de  neuf  pouces  ;  le  dessu^s  du  corps  jajinâtre  ;  la  gorg^, 
es  ailes  et  la  queue  poires ,  à  Texirepllon  des  gran4i6S  çou¥ef- 
tures  supérieures  des  ailes ,  qui  sont  tennJ2ié«s  4e  jaUi^âK^  ; 
le  reste  du  pluma^^e  d'un  beau  jaune ,  un  peu  mêl4  de  couleur 
de.  safran  ;  le  bec  noirâtre  ;  les  pieds  et  les  Qng|e^  i^pir%;{e 
jaune  de  la  lemelle  moins  beau  ,  avec  quelques,  t^^hes  blai|* 
ches  sur  les  couvertures  supérieures  des  ailes*,  Us  prépentept 
encore  les  jeunes  avec  le  bec  un  peu  jaunâtre  »  et  le  jm^e 
dju  plumage  terql  et  mêlé  de  noirâtre. 

Le  xpcbiiotolt  (  Fernandez  ,  cbap.  193  )  ,  que  6ri^fi|0|9^  a 
^décrit  sous  le  nom  de  troupiale  de  la  Hwt^lU'JSspagne  ,  f^  je 
cou ,  le  dos  ,  le  croupion  et  les  couvertures  du  4e8sus  delà 
queue ,  noirs  ;  la  poitrine ,  le  veçtre ,  les'  cdtéf  et  les  CQUyer- 
tures  du  dessous  de  la  queue  ,  presque  tout-î^fajt  d'un  jaune 
de  safran ,  mêlé  d'uq  peu  de  noir  ;  les  ailes  cendrées  en ilés- 
sous ,  el  variées  en  dessus  4e  noir  et  de  blanc  ;  la  queue  d'un 
jaune  de  safran  ,  ndéfangé  d'un  peii  4e  noir  ;  la  fi;rosseur  fle 
Tétourneaur^  et  le  chant  de  la  ni>.  Le  eostotol  du  cnapitre  38 , 
que  Femandez  donne  pour  le  jeune,  est  tout  jaune  «  excepté 
l'extrémité  des  pennes  alaires  qui  est  noire.  Manduyt  dé- 
crit le  premiier  soos  ces  deux  noms.  En6o ,  le  xochîtoiok  da 
ddiapkre  laS  ,  «s«  rapporta  par  Srissoii  «1  carouge  (  «v^noAcs 
ôanana).  Il  existe  encore  d'autres  cnuKadjctions  dans  iaïailfe^ 
.  le  chant  et  les  habitudes  de  ces  oiseaux  si  peu  connus  et  si 
imparfaitement  décrits  ;  c'est  pourquoi  on  ne  peut  rien  dé- 
terminer sans  de  nouvelles  observaxions  qui  les  mettent  k  la 
place  qui  leur  convient,  (v.) 

XOCHITOTOLt.  C'est  par  abrémtion  que  BoiRbn 
9|ip6lle  cet  oiseau  XoGBiTOL.  V.ihià,(y.) 
.    XOCOATI.  Liqueur  fermeptée  c^e  les  Mericains  foui 
ar^  du  mt^s  et  dç  l^tau^  (s.) 


X 


X  O  II 


^ï9 


XOCOXOCHIITL.  Nom  mexicain  3u  cassia  caryophyUa-' 
ta  f  dont  Técorce  est  employée  en  médecine,  (ln.) 

XOLANTHA.  Raânesqae  donne  C€  nom  k  an  genre  de 
plantes  de  la  famille  des  Cistidéès  et  qui  a  l>eJ^coap  d'ana- 
logie avec  celui  qu'il  nomme  Pl^tosi^^  (  héUanihemum  de 
Tottrnefort).  Il  le  caractérise  ainsi  :  calice  double  ,  l'esté- 
riem- diphylle  ;  rintériettr.triphyUe  et  presque  fermé  ;  point 
de  corolle  ;  huit  à  douze  étamines  hypogynes  ;  ovaire  al^ 
longé  ;  stignÉate  sessile ,  tripartite  ,  avec  les  divisions  aiguës  ; 
'  eapsule  uniloculaîre  9  trivale ,  polysperme  ;  semences  msé- 
rées  sur  les  valves  ;  feuilles  opposées  ;  fleurs  en  rameaux 
terminaux. 

Le  XoiarUha  racemosa  est  Tnniquie^ispèQe  4e  ceg«nre«  On 
le  trouve  en  Sicile,  (desjo.) 

XOLO.  Nom  que  porte ,  aux  Philippines  y  «ne  raee  de 
Coqs  à  jambes  très-longues  «  et  qui  n'est  ^'indiquée  par 
Gemelli- Garreri.  (v.) 

XOLOITZCUIN^rLI.  K  Lout  uu  Mmiqué  ,  &  Particle 
Chien,  (desm.) 

XOMOLT.Séba  a  indiqué  sous  cette  dénomination  mexi- 
caine ,  un  petit  oiseau  qui  y  dit-il ,  a  la  tête  rouge ,  du  rouge 
sur  le  dos  et  la  poitrine  ,  du  rouge  sur  la  queue  ,  du  rouge 
sous  les  ailes ,  et  le  bec  jaune.  On  ne  sait  à  quellie  espèce  doit 
te  rapporter  ce  x^imolt  de  Séba  y  mais  ce  n'est  certainement 
pas  dMJaseur^  ainsi  que  Ta  fait ,  par  méprise  ,  M.  Brisson. 
V.  jASEua.  (s.) 

XOMOLT.  Okeao  palmipède  dont  Fernandez  fait  men- 
,  tion  (  Hist.  ma.  Hisp, ,  tpact  a ,  cap.^  u^  )•  Il  a  une  huppe,  qu'il 

•  relèT<  'foaad  il  est  irrité  9  là  poitrine  brune  ,  et  le  dos  noir, 
aussi  bien  que  le  dessus  des  ailes.  Les  Mexicains  emploient 

•  les  plmnes  du  xomoit  pour  faire  les  vêtiçiiaens  qui  font  partie 
de  leur  luie.  Fernandez  ne  dit  pas ,  du  reste  ,  k  qoel  genre 
appartient  cet  oiseau  a^fuatique  de  la  Ni>uvelle*Ëspagne.  (s.) 

XONAQUILPATLI  .  No;^  4que  donne  Jonstoa,  à  la 

S^mÉE  A  TECILLES  BE  SAU1.E.  (B.) 

XORtDE  ,  Xorides.  J'ai  établi  j  sous  ce  nom,  un  genre 
dlnsectes  hyménoptères ,  de  la  tribu'  des  ichneumonides , 
composé  d'espèces  intermédiaires  entre  les  sféphanes  de  M .  Jù- 
rine,  et  les  pimpies  de  Fabricius.  Ainsi  que  dans  les  premiers , 
les  mandibules  sont  presque  entières  Ou  à  peine  échancrées  k 
leur  pointe  ;  la  tête  est  globuleuse  x  la  tarière  est  longue  et 
Juailiatite ,  ejt  les  ailes  su^ érieoures  i^^ojtit  ordii^airenient  que 


/ 


i;3»0  X'U    E 

deux  cellules  cnliiiales  ;  mab  rabdomeb  est  iaséré  k  rezlré- 
miré  postérieure,  et  inférieure  du  corselet,  au  moyen  d'un 
pédicule  distinct. 

'  Oti  trouve  ceslnsectes  sur  les  troncs  des  arbres  ^  sur  le 
vieux  bo)^;  et'c'est  dans  leurs  cavités  qne  lesfeniéllesdéposent 
ieufs  œufs,  te  nombre  des  espaces  est  ^sez' considérable  , 
■nais-  elles  sOnl  [fresque  toutes  inédites ,  ou  si  imparfaitement 
décrites  i  qu^  leur  détermination  est  très-incertaine.  F.  le 
4;""'VoL'deTl»on  Gênera  crùsiac.  ftiasenl.  (l.) 

;     ^OXII^ËKAGALT.  Fernaudei  désigne  ainsi  les  ToD- 
CAKs  ,  '  et"''pQrtibitliëf emeat  le    ToXican   hocichat.   V.  ce 
mot-C*.)'   '"  ■'■    '   ■      - 
XOXOUHQUITICPATLI.  Variété  de  Jade,  d'un  beau 

'Vert,  ou  pSié  tOti  grisâtre,  ou  panachée  ,  très-célébrée  par 
les  Mexicains ,  à  cause  de  ses  propriétés.  C'est  probablemeot 
le  Jade  NéPpaiTp.  (tis.) 
„X.«XO|tîQUlHOACTLI.  Nom  sous  lequel  Fernandez 
a  décrit  le  Hékon  hohoi;.  (v.) 
,    X  s, la  Pivoink(  Pceonia  o/ficinalù  ")  porte 

'en'  ■  *     . 

'S  ireua.  Arbrisseau  de  quatre  pieds  de 

haû  pai'ses,  sessiles,  lancéolées,  aiguea  et 

ien  es  aÎLillaires,  géminés,  portanicbacun 

1}))^  aunâtre,  qiii  seul  forme  un  genre  dans 

la  p  j-nie. 

(_-  „-  .  Jir  caractères:  un  calice  persistant  i  dî- 

'  visé  en  ciuq'partics  ovales  ;  une  corolle  en  roue ,  à  tube  très- 
court  ,  ^t  â.  limbe  divisé  en  cinq  parties  ovales ,  aiguës  et 
rcc(>urbées;''ciiiq.  étamines  ;  un  ovaire  supérieur  surmonté 
d'un  style  cobrt  astigmate  comprimé  ;  une  capsule  ovales 

■oblo;igite  ,  aplatie  ,  à  deux  sillons  ,  biloculaire  ,  bivalve,  Cod- 
tenani  tin  grand  nombre  de  semences. 

ije  xtiarète  se  trouve' au  Pérou,  et  a  été  figuré  dans  Feuîllije 
sous  le  noinde'  CXpraire  du  Pérou.  Il  a  été,  d'après  cette 
autorité  ,  toujours  confondu  par  les  botanistes  avec  la  eapnirt 

-Z()9orv.: AuioHrd!hw,'>Rui2  et  Pavôn  en  font  un' genre  dans 
leur  Flore  du  Pérou.  Si  on  en  juge  par  la  figure  qu'ils  en  ont 

..donnée,,  q'est.un.e  espèce  bien  distincte  de  la  ca/traire  bijlore, 
mais  qui  ne|«i^(rère  du  genre  rapraire  que  par  le  nombre  des 
Étamlnes  ,  ç^e  dernier  p'en  ayant  que  quatre.  Au  reste,  on  ne 
se  sertplusAe^.  Eeuilles  de  cette  plante  en  guise  de  J/j«,  comme 

'  du  temps.de  JFeuillêe.  (b.)  ■       .       . 

XUÉl-^I^-^C")'  41^  1^^  Çbinois  donnent  au  Chervi  , 
Siuni  iisarum,  V,.{iM.') 
'  XUEI'LEtAO.  Kom  qu'un  donne  en  Chine  y  an  rapport 


de  to«r*ifo,  âà  GoftAOE,  Potfgarmtn  hyâropiper^  Lînri.  (ï.n,) 
XUI  -  GHAM  "  PU.  Nom  doanc  en  Chine  il  une  plante 

N  aquatique.  C^est  VoronHum  coefiinchin^nse.,  Lour.  (IK.) 

XUN  -  LIEN.  Nom  chinois  de  i'A2Éi>AftACfi  ,  Meïià  a'ze^ 

4ara€h ,  liao.  (ln.) 

XUONG-RAONG-LA.  Le«  habitans  de  la  Cofchînchiiii 

appèienc  ainsi  TËvl^aoaBE  <!OBffiÂTIVL£ ,  Eaphijrbia  eébdis  ^ 

L. ,  dont  iis  mangent  les  frarits    sans   aucuh    incanvéniejflt. 

'  i.  -    ■  .       *       ^  ■    ^   • 

XUONG-RAONO-RAO.  E«pêce  ff Eumobbe  (  Euph. 
mreifolia^  L,  )  (pn  cr«^  «6  GiMhiiichine  ;  eHe  est  émëtique  , 
MrgattT;e  et  dangereuses  Son  ^rinéipa!  emploi  est  de  servir  à 
faffe  des  haies  împénétrabieis,  à  taiise  des  iioâibfet^ses  épines 
dont  elle  «si  hérissée,  (cti.) 

XUTA&.  Nom  pér^Wen  d^aii  oiseati  qûMl  n'est  pas  pos- 
^le  dé  reconnoftre  dans  lés  i^ieatiorhs  yagues  de  quelques 
Tf^ag^irs.'  Ha  se  cèofrtenteiitd^  dire  que  le  xutas  est  fort  àeiti- 
Uahle  kï*oh^  et  que  les  nâtureis  de  la  province  de  Quito 
Tapprivoisent  et  le  tiourri^énrt  an  domesticité,  (s.) 

XU^rWAO.  r.  Tiioc  ¥i«o.  <Lk.) 

XYL ANTHRAX.  Nom  grée  domié  autrefois  avl  lignite  oti 
h^isfa^iU  biUf^n^mu^^^^f^^^h^rkonmeuK,  Forster  lé  désigne  par 

XÏLÉTINE  ,  Xj&to'iiii5y  L*lr.  Genre  d*insectcs  coléop^ 
tères  très-voisins  des  vrillettes^  par  la  forme  ^u  corps  et  lés 
organes  de  (a/iii^i^duc^tion^  mais  dimi  les  antennes  sont  fili- 
formes ete^  ^ie.  Elles  saat  iscnmblàbies'daiisies  deûxsetes, 
ce  qui  distingue  ee  genre  4e  celui  des  ptiUns^  dont  il  est  eil- 
çi^re  très* rappr^^bé.  llliger  en  a  décrit  qudques  espèces  sou^ 
cette  depi^èr«  défiom4oation  gënénique  ;  telles  sont  celles 
qu'il  n^'mqie.  :  hucephalu$  ^  iems\  heanorrhMaii^, 

Les  piifim  dtuiieomis  et  serrioomis  de  Fabricitts  sont  pro^ 
bablement  4l«ft  tylétioes,  (t.)    .       . 

XYLITIS,  Xflite.  Gesre  d'insectes  coléoptères  hétéro^ 
mères  établi  par  M.  Pa.ykuU  ,  et  que  M.  Gylienfa^l  réunit , 
ainsi  que  celui  à^hypulus  du  même  naturaliste ,  avec  tes  dircétf. 
y,  ce  mot  et  ceiJtt  de  méian(bye  ^t  ^êrropaipe,  (l.) 

XYLOALOES.  G'est  le  bois  d'^loès  qui  se  vend  dans 
rinde  trois  fois  son  poids  4Wgent.  V,  AoALLOCHfi.  (ln.) 

XTLOfiALSAMUM.  Petites  branches  de  l'arbre  qui 
porte  le  baume  de  Judée.  V,  au  mot  Balsami£R.  {b.) 

XYLOBALSAMUM.  Ssyaonymede  Baume  de  Giléâo 
dans  les  anciens  auteurs,  (ln.) 

XYLOCARACTA  ou  XYLOCRATE,  XYLOGOC- 
GUM  et  XTLOGLYCOK.  Noms  donnéa  anciennement  , 

XXXYI.  %i 


J 


3m  X  y  I. 

dians  les  ouvrages  de  médecine  et  de  pharttiacie  ,  an  iGroIt  JtM 
Caroubier,  (ln.)  •    , 

XYLOCARPE,  Xylocarpm.  Arbre  à  feuilles  alterne*, 
ailées  sans  impaire  ,  à  folioles  ovales  ,  presque  sessiles,  et  à* 
fleurs  petites  ,  disposées  en  grappes  axillaires  ,  qui  forme  un 
genre  dans  Toctandrie  monogynie. 
.  ;Cê  genre  ,  qui  diffère  à  p:eine  du  Carapa  ,  offre  pour  ca- 
îractères  :  un  calice  à  qjiatre  dents  ;  une  corolle  de  quatre  pé- 
tales; un  torpç  ovale  ,  enflé  ,  entoura/it  les  élamines  ;  huit 
étamines;  un  ovaire  surmonté.  d'Un  style  à  stigmate;  perforé 
en  son  milieu  ;  un  drupe  globtuieux^  renfermant,  sous  une  se- 
conde enveloppe  ligneuse  et  fibreuse  ,.  huit  ou  un  plus  graàd 
nombre  de  noi:i;  inégales  ei  fragile»;  '  >        * 

'  Le  xyhcarpe  se  trouve  dans  Tlnde.  Son  bois  ,  dur  et 
veiné ,  est  propre  à  tous.  Us  l^uvcages  de  menuiserie.  On^ 
emploie  la  déçoction^de  sa  racine  dans  le»,  maladies  bilieuses. 
L^êntre-deux  des  écorcesde  son  fruit  contient  une  substance 
amilacée  fort  approchante  de  eelle.  du  sagow,  et  qu'on  mangt 
dé  même  pour  rétablir  son-eslomac  délabré.  (Bi) 

XTLOCASSIA.  Leséeorces  que  Lobel  nomriié  ainsi  pa- 
raissent se  rapporter  à  des  variétés  de  la  CaNKELLÊ/  (li9.) 
XYLO GESTE.  Cet  arbrisseau,  mentionné  par  P.;Brovnn,, 

est  ie  jacquinia  ftrmillans ,  Jacq.  {^Amer. ,  tab.  3g).'  (lIï.)' 

.    XÏLOGINNAMOMUM  de  Pline.  C!cst  la  Cannelle, 
selon  Adaoson.  (ln.)  .: 

XYLO  CISTE.  Sel©»  Jusôîeu*  (  jW^^v  scidnc:),  PluVeriet- 
donne  ce  nom  à  un  arbre  iqa^ii  ^upçonne  être  le  càmacari  y 
autre  arbre  ,  mais  qui  croit  ao  Brésil  ^  et' do^nt  Ma^rcgrave  a 
donné  une  description  imparfaphe.  Le  bois  die 'ce s -arbres  est 
employé  pour  faire  des  caisses  destinées  à  contenir  du  sucre: 
ils  ne  nous  sont  pas  connus.  Celui  du  Brésil.â  uâ  trône  droit-, 
effilé  ,  recouvert  d'une  écorce  grise  ;    ses-  feuilles  sont  al- 
ternes et  semblables  à  celles  du  laurier.   Il  suinfe   des  in- 
cisions faites  à  Técorce,  une-résine  en  larmesr  roussâtres  er 
inodores,  qu'on  emploie  intérieurement  pour  tuer  les  vers  des^ 
pieds,  (ln.) 

XYLOÇOCCUM.  V.  Xylocaracta.  (ln.) 

XYLO  COLLE.  Dénomination  employée  dans  quelques- 
anciens  livres,  pour  désigner  la  coUe-forte  ^ , -gatrce  que  les 
ntenuisiers  et  les  sculpteurs  s'en  servent  pour  coller  le  bois. 
Cette  colle  se  fait  avec  des  cuirs  et  des  nervures  de  bœuf  , 
d^où  on  l'a  appelée  aussi  iauroi^olle,  (s.) 

XYLOCOPE,  Xyïocopa^  Latr.,  Fab. ,  Jur.  ;  Apis^  Linn., 
Geoff. ,  t)eg.  Genre  d'insectes  dé  l'ordre  des  hyménoptères^ 


X  Y  T.  M 

seciioii  des  pôrté-àiguilloos ,  famille  ^es  mellifères,  tribu  de^ 
apîaîres ,  et  dont  les  caractères  sont  :  un  aîguiiloli  dans  lesr 
femelles  ;  lèvre  inférieure  prolongée  en  une  espèce  de  langue 
linéaire  ;  ses  palpes  en  forme  de  soie  ;  antennes  brisées  ; 
mandibules  en  cuilleron ,  ,striées  sur  le  dos  ;  lèvre  supé- 
rieure petite  ;  palpes  maxillaires  de  six  articles  ;  les  labiaur 
de  quatre  et  venant  bout  à  bout  les  uns  à  la  suite  des  autres , 
ou  en  ligne  droite. 

hes  (eylocopes  ont  le  corp«  gros  ,  convexe  ,  velu ,  du  moins 
sur  quelques  parties  ,  ordinairement  noir  ou  jaunâtre  ;  la  tête 
de  la  largeur  du  corselet ,  mais  un  peu  moins  élevée  ,  appli- 
quée exactement  contre  lui;  les  yeux  allongés ,  entiers,  plus 
grands  dans  les  mâles;  trois  petits  yeux  lisses  :  le  corselet 
grand ,  arrondi ,  contexe  ;  l'abdomen  large  ,  aplati,  presque 
ovale  ,  tronqué  à  sa  b^se  ,  velu,  sur  ses  bords  ;  les  pattes  hé- 
rissées de  poils,  dont  les  antérieures  arquées,  les  postérieures' 
fort  grandes,  mais  sans  avoir  le  premier  article  des  tarses  fort 
large  ,  ni  très-comprimé  ,  pu  point  en  palette;  les  ailes  supé-^ 
rjeures  ont  trois  cellules' cubitaies,dont  celle  du  milieu  tria,ngu- 
lair(e,et  dont  la  troisième  reçoit  les  deux  nervures  récurrentes, 
^Çesi  insectes  ont  de  la  ressemblance^avec  les  bourdon^^  les 
qnthophofes)  les  mégachiles^  les  osmieset  les  cératines;  imais  leurs 
palpes  maxillaires  sont  de  six  articles ,-  ceux  des  palpes  labiaux 
sont  tous  daqs  une  ligne  continué  et  droite  ;  les  pattes  posté- 
rieures n'ont  ni  corbeille  ni  palette  ,  et  les  divisions  deMa 
lèvre  inférieure  sont  apparentes  et  aiguës ,  ce  qui  les  éloigne 
des  bourdons;  leurs  antennes  sont  très-brisées  ;  leurs  mandi- 
bules sont  en  çuilleroti ,  striées  sur  le  dos  ;    leur  lèvre  supé- 
rieure, est  petite,,  courte  ;  6n  ne  les  confondra  donc  point 
avec  les  mègachUes  ni  avec  quelques  autres  apiairés  voisines; 
Ce  genre  répond  à  la  division  **  d  a  /3  des  abeilles  d^ 
M.  Kirby. 

!Les  xylocppes  ressemblent  aux  bourdons ,  et  Fabricius  s'y 
;sl ,    en  efet,   mépris,  puisqu'il  en  a  placé  quelques  es- 

'*'  s  péree  -  bots 
iculièrement 

^ ^  __.      ,  ,  que  Ton  n^ 

coiximedce  àtrojuver  que  dans  l'Europctempérée.  On  le  voit 
paroître  dans  les  premiers  beaux  jours  du  printemps.  11  vole 
en  bourdonnant  autour  des  mûrs  exposés  au  soleil,  ceux  sur- 
tout qui  sont  garnis  de  treillage ,  autour  des  fenêtres  qui  ont 
de  vieux  contre-vents,  des  châssis,,  des  poutres  qui  sailienty 
etc.  Il  cherche  ainsi  un  lieu  favorable  pour  déposer  ses  œufs/ 
qu'il  place  toujours  exclusivement  dans  du  vieux  bois  ;  Tuor 
préfère  un  échalas^  l'autre  les  pièces  de  bois  qui  servent  d«- 


N 


^ 


3,4  X  Y  L 

8<toiièn  aux  contrenespaliers  ;  ceiiii-ci  choisît  un  conire-reot, 
célw-U  un  vieux  banc ,  une  poutre.  Dans  tous  les  cas ,  il  est 
nécessaire  que  le  bois  soit  sec  et  qa  tl  commenee  à  se  pourrir, 
^'insecte  ayant  moins  4e  peine  à  ie  creuser.  11  ini  faut  de  la 
force  et  un  courage  persévérant  pour  venir  h  bout  de  son 
entreprise.  Le  trou  qn^ilouvre  est  d'à  bord  dirigé  oUiquement 
vers  i'axe;  à  quelques  tignes  de  profondeur,  sa  direction 
change  et  devient  à  peu  près  parallèle  à  cet  axe  ;  le  bois  est 
percé  en  flûte  obliquement ,  cependant  quelquefois  d'un  bout 
à  Tautre.  La  cavité  doit  être  assez  spacieuse  pour  que  iln-^ 
secte  puisse  s'y  retourner.  Réaumur  dit  y  avoir  fait  ehtrersoù 
index.  Ces  trous  ont  quelquefois  plus  de  douze  à  quinze  pou^ 
ces  de  longueur ,  et  sont  au  nombre  de  trois  ou  q«atre  ,  si  U 
grosseur  du  bois  le  permet.  Les  mandibules  ou  les  dents  sont 
les  ififiirumens  dont  la  xylocope  fait  usage  pour  creuser. 

C'est  dans  ces  tuyaux  que  Tinsecte  doit  loger  ses  œufii. 
Chaque  tuyau  n'est  que  la  cage  d'un  bâtiment  oà  sont  ptu-^ 
sieurs  pièces  en  en^lade  ;  il  est  divisé  en  douze  loges  envi-^ 
ron ,  et  qui  ne  communiquent  point  entre  elles  ;  chaque  loge 
renfermera  un  oeuf  et  une  quantité  de  pâtée  nécessaire  il  Tac^ 
crôi|sementde  la  larve  qui  en  nahra.  Cette  pâtée ala  consis- 
tance de  laterre  molle  et  est  assez  semblable  è  celle  dont  les 
bourdons  nourrissent  leurs  petits  ;  ce  doit  être  de  la  poussière 
d'étaimines  mêlée  d'un  peu  de  miel.  La  larve  est  d'abord  logée 
à  l'étroit ,  la  pâtée  occupant  presque  entièrement  sa  cellule  ; 
mais  ta  consommation  qo'elle  en  fait  .peu  à  pen ,  produit  un 
vide  qui  la  met  à  son  aisé. 

Cette  larve  est  très  blatoche ,  avec  la  tête  petite  et  mWie 
ie  deux  dents  bien  distinctes.  Elle  ne  diflfere  pas  essentielle-'' 
ment  des  larves  des  apiaires  bouréons.  La  nymphe  est  d'abord 
Vés.'blanche,  mais  elle  devient  brune  et  après  noirâtre.  Dans 
chaque  rangée  de  cellules ,  les  larves  qui  sont  dans  les  plus 
basses  étant  plus  vieilles  que  celles  qui  sont  dans  les  supérieures* 
se  transforment  et  sortent  les  premières  ;  elles  laissent  lé 
passage  libre  aux  autres. 

Réaumur  n'a  point  observé  la  scylocope  QÎoleUe  femelle  à 
Pinstant  où  ette  fait  sa  récolte.  U  ne  lui  a  point  trouva  la 
palette  et  la  brosse  des  ùbeiUes^  ou  les  instrumens  propres  à 
récolter  le  polien*des  ^eurs  ;  mais  il  a  remarqué,  au  premier 
article  des  tarses  fgostérieurs  ,  la  pièce  qui  répond  k  la  brosse, 
une  portion  ovale  t  rase,  lisse  et  luisante,  dont  le  milieu  est 
saillant ,  et  près  du  bord  de  laquelle  règne  tout  acrtour  une 
cavité  propre  à  retenir  la  poussière  des  étamines  et  à  empé-* 
cher  que  la  pelote  ne  tombe. 

Les  mâles  ont ,  par  la  forme  de  leurs  tarses  antériears  j\ 


y 


X  Y  L  3a5 

des  rapports  avec  ceux  des  mégachile«.  Plasîears  e$pèce5 
étrangères  ressemblent  siugiilièrement  k  Tespèce  indigène 
Bommée  çtoieHe.  11  est  essentiel  ^  pour  bien  les  distinguer , 
d^ avoir  égard  au  reflet  des  ailes  supérieures,  ce  qu'on  n'a  pas 
encore  fait. 

Xylocope  LAaGES-PATTES  ,  Xyhcopa  laiipes;  Apis  laù'pes^ 
Linn.  Elle  est  un  peu  plus  grande  que  i^LCcylacope  çiol^Ue;  d^m 
noir  luisant  un  peu  violet  ;  les  tarses  du  mâle  sont  arqués  ^ 
aplatis ,  avec  des  poils  longs  et  gris  au  côté  interne  ;  Tabdo^ 
men  esf  très- velu  sur  les  bords;  les  ailes  sont  d^un  bleu  fonçe^^ 
luisant,  mais  la  partie  sans  nervure  des  supérieures  e^t  d'un 
vert  cuivreux  ou  doré. 

Cette  espèce  se  trouve  à  la  Cbine ,  aux  Indes  orientales. 

Xylocope  MORIO  ,  Xyloœpa  morio  ;  Apis  moriu ,  Fab.  Elle 
a  de  grands  rapports  avec  la  xyU\cope  oioleUe  ;  mais  son  abdo- 
n^en  n'est  velu  que  sur  les  bords  ^  et  ses  ailes  ont  une  teinie 
cuivreuse  sur  un  fond  noir  un  peu  violet. 

Elle  se  trouve  dans  TAmérique  méridionale. 

.Xylocope  violette  ,  Xyhcopa  çiolacea,  Fab.  ;  la  femelle  ; 
Ejusd.  Xylocopafemoraia^  le  mâle;  pi.  R.  lo,  i4  de  cet  ou- 
vrage^ la  femelle.  Elle  est  noire,  toute  velue  ,  avec  les  ailes 
d^un  bleu  -  violet  foncé  ;  sa  longueur  est  d'un  pouce  ,  plus  ou 
moins.  Le  n^âle  a  ordinairement  un  anneau  d'un  brun  rou- 
geâtre  près  de  l'extrémité  des  antennes. 

Cette  espèce  se  trouve  en  Europe  et  en  Afrique. 

Xylocope  CAFRE  ,  Xylocopa^  cafra  ;  Bomhus  cafer ,  Fab.  ; 
Apis  cafra  f  Linn.  Elle  est  de  la  grandeur  des  précédentes, 
noire ,  avec  l'extrémité  postérieure  du  corselet  et  le  devant 
de  Fabdomeo  d'un  jaune  verdâire  ;  les  ailes  sont  d'un  bleu 
violet. 

Xylocope  DES  Brésiliens  ,  Xylocopa  Brasilianonan^Yzh. 
Elk  est  de  la  graadeur  des  précédentes^  toute  couverte 
d'un  duvet  d'un- jaune  roussâtre  ou  blond;  les  cuisses  sont 
presque  nues  et  d  un  brun  foncé  ;  les  ailes^ont  une.pelite  teinte 
jaunâtre  ,  avec  des  nervures  brunes. 

-Elle  se  trouve  dans  les  Antilles  et  dans  l'Amérique  méri- 
dionale. Les  individus  mâles  sont  beauco«(i  plus  communs  , 
dans  les  collections ,  que  les  femelles,  (l.) 

XYLOCOPHOS.  L'un  des  noms  grecs  du  Pic.  X&.) 

XYLOCRATE.  V.  Xylocaracta.  (ln.) 

XYLOCRYPTITE.  Minéral  amprpbe  ou  en  cristaux  ex- 
trêmement petits  y  disséminés  dans  un  bois  fossile  ou  lignite  , 
qui  vient  d'être  découvert  par  M^  Becquerel ,  minéralogiste 
éclairé,à  Auteuil  près  Paris ,  dans  la  couche  d'argile  plastique, 
qui  recouvrera  craie.  Ce  lignite  forme  des  troncs  qui  ont  jusqu'  à 


:3a6  X  Y  L 

deux  pieds  de  diamètfe  ;  H  présente  beaucoup  de  fer  sulfuré 
ou  pyrite  ,  qui  se  décompose  promptemeut  ,  et  le  couvre 
d^efQorescences  salines;  il  offre  aussi  du  iioufre  pulvérulent  et 
des  rognons  de  succin  ou  ambre  jaune,  qui  varient  dans  leur 
grosseur ,  depuis  celle  d^un  grain  de  millet  jusqu'^à  celle  d'un 
G&uf.  Ce  succin  est  souvent  d'une  grande  limpidité.  Ce  lignite, 
au  sortir  de  la  terre  ,  est  fort  tendre  ,  mais  il  durcit  à  Tair  et 
devient  même  fort  dur;  alors  on  voit  briller  les  petits  cris- 
taux de  xylocryptite  qu'il  recèle  dans  ses  fissures. 

Les  cristaux  de  xylocryptite  s'observent  dans  les  parties  du 
lignite  les  moiJQs  pierreuses  e(  lesmoinspyrileuses  :  leur  forme 
la  plus  simple  est  celle  de,  l'octaèdre  qui  paroît  régulier  ; 
viennent  ensuite  l'octaèdre  épointé  et  l'octaèdre  transposé. 
Ils  ont  au  plus  la  grosseur  de  la  tête  d'une  très-petite  épin- 
gle ,  «t  jouissent  d'un  coup'd'œil  grisâtre  et  gras  luisant. 
Cependant  ils  sont  transparens ,  et  offrent ,  Iprsqu/on  regarde 
la  lumière  à  travers,  des  teintes  blanchâtres,  Jaunâtres,  et 
même  le  beau  rouge  rubis.  Ces  couleurs  se  sont  évanouies 
lorsqu'on  a  chauffé  des  cristaux  de  xylocryptite  sur  des  char- 
bons ardeus;mais  les  cristaux  n'ont  point  été  autrement  alté- 
rés, ce  qui  établit  une  grande  différence  entre  cette  substance 
et  le  mellite  qui  ,  dans  une  pareille  circonstance  ,  tombe  en 
poussière  blanche.  Le  xylocryptite  chauffé  long- temps  au 
chalumeau  et  doiqs  une  feuille  de  platine  ,  s'est  réduit  consj- 
.dérablement ,  et  examiné  au  microsccpe ,  a  présenté  des 
iibres  transparentes  qui ,  soumises  de  nouveau  au  dard  di| 
chalumeau ,  ont  donné  une  matière  vitreuse  noirâtre.  Le  mel- 
lite n'a  donné  aucun  de  ces  résultats'  (  Cord. ,  înéd,  ). 

Quoique  le  xylocryptite  offre  des  caractères  qui  le  distin- 
guent du  mellite,  M.  Becquerçl  ne  croit  pas  qu'on  puisse  en- 
core prononcer  que  ce  soient  deux  substances  différentes  ,  à 
moins  que  la  rencontre  de  cristaux  plus  gros  de  xylocryptite 
ne  vienne  aider  à  réspudre  la  question.  Il  est  cependant 
nécessaire ,  pour  attirer  l'attention  des  minéralogistes  ,  de 
lui  donner  un  nom  provisoire,  et  celui  de  xylocryptiU ,  qui  si- 
gnifie en  gr^c pierre  cachée  dans  du  bols,  convient,  on  ne  peut 
pas  mieux  ,  à  ce1|te*nouvelle  substance  qu'un  examen  attentif 
peut  seul  faire  démêler  à  travers  les  fibres  du  lignite  lorsqu'il 
est  encore  humide. 

Le  lignite  en  question  paroît  devoir  offrir  une  ap- 
plication utile  aux  arts ,  et  à  la  peinture  en  particulier. 
M.  Girodet  en  a  obtenu  ,  après  l'avoir  débarrassé  des  subs- 
tances étrangères  qii'il  contient,  l'avoir  broyé  et  l'avoir  ex-' 
posé  dans  un  creuset  à  une  chaleur  rouge  ,  un  noir  bleuâtre  , 
qui  paroît  supérieur  à  la  couleur  que  les  peintres  nomment 


/ 

t 


noir  âe  pêche.  ÇV.  le'Joum.  âe  Phya^, ,  septembre  iSig  ,  ou 
tam.Sg,  p.  235. )  (ln.)  f^ 

XYLODlE,  Xylodinus.  Nom  donné-,  par  M.  Desvaux ,  à 
une  sorte  de  fraît  hëtéfocarpîen.  F. Fruit,  §4-,  û.«  6.  (p.b.) 
-  XYLOCiLONE  y  Xylogionum»  Genre  de  champignons  éta- 
bli aux  dépens  des  Clavaires,  et  qui  se  rapproche  infiçii- 
ment  des  Scleroties  et  des  Ërysiphes.  (B.) 

XYLOGLYCON.  F.  Xylocaracata.  (ln.) 

XYLOLOTON.  L'an  des  noms  du  Quin^efoimm  îe& 
anciens,  (ln.) 

XYLOME,  Xyioma.  Genre  de  plantes  de  là  famille  de^ 
Hypoxylons,  voisin  des  Sphéries,  établi  par  Persoon,  dont 
les  espèces  virent  toutes  sur  les  feuilles  vivantes  ou  mortes. 

Ses  caractères  s'expriment  ainsi  :  péricarpe  charnu,  lui- 
sant, souvent  noir,  qui  se  rompt  en  divers  sens ,  et  n'offre 
aucune  apparence  de  fructification. 

La  plus  commune  des  seize  espaces  que  contient  ce  genre  ,  ' 
est  le  XlTLOME  de  l^érable  ,  qui  en  couvre  sûuvent  les 
feuilles  dans  les  terrains  secs,  et  qui  doit  nécessairement  nuire 
beaucoup  k  l'arbre  entier  ,  en  s' opposant  aux  fonctions  des 
feuilles. 

Les  genres  Asterome,  Poly^tigma  ,  Microme  ,  Pbaci- 
BiON ,  Xylome,  Leptostrome,  ont  été  établis  à  ses  dépens. 
Ces  champignons  ne  croissent  ordinairement  que  sur  les 
feuilles  du  chêne  ,  du  châtaignier  et  du  hél^e  ;  cependant , 
Persoon  a  observé  un  groupe  qui  né  sur  une  feuille  de  châ- 
taignier ,  se  propageoit  sur  une  feuille  de  peuplier,  fixée  par 
hazard  sur  la  feuille  de  châtaignier  ,  ce  qui  prouve  que 
cette  cryptogame  peut  vivre  sur  des  plantes  de  familles  fort 
éloignées. 

Voyez  un  très-beau  travail  sur  ce  genre  par  DecandoUo  , 
dans  le  3.'  vol.  des  Mémoires  du  Muséum*  (b.) 

XYLOMÉES.  Section  de  la  famille  desHYPOXYLONS,dont 
les  caractères  sont  :  pulpe  peu  abondante  ,   base  charnue  oa 
tubéreuse.  Les  genres  qui  y  entrent  sont:  Polysïigma,  Xy- 
lome, AsTEROMB,  MieiioMEy  PHAanicK,  Leptostrome  ,  ^ 
Hypoderme  et  Hysterion.  (b.) 

XYLOMÊLE,  Xyîomelum.  Genre  de  plantes  établi  par 
Smith,  pour  un  arbrisseau  de  la  Nouvelle- Hollande',  qui 
avoit  été  placé  parmi  les  Banksies  ,  par  Lamarck ,  et  parmi 
les  Hakees,  par  Cavanilles.  Il  se  rapproche  infiniment  de 
I'Orite  de  R.  Brown. 

Ses  caractères  sont  :  calice  de  quatre  folioles  régulières  , 
recourbées  à  leur  pointe  ,  et  portant  ses  étam^ines  dans  leur  ' 
milieu  ;  quatre   glandes  autour  de  Fovaire  ;  style   caduc  à 


y 


3a8  X   Y   L 

stigmate  en  nfiàssiie  vetiîcalç   et  obtqs  ;  TollIcaU  ligoe^^ 
unilôculâire ,  cod tenant  deux  semences  membraneuse»  à  le^f 
extrémité. 
Le  Xylomèle  poète-poire  offre  un  bois  à  la  marqueterie 

X YtON.  «  La  partie  supérieure  de  TEgypte ,  qjoÀ  reganl^ 
TAràbie  ,  produit*  un  arbrisseau  que  quelques  personnel 
nomment  gos$ypium  et  le  plus  grand  nombre  xylon  ^  et  la  toile 
qu'on  Caît  avec  ses  fruits  a^^/iVâa.  Cette  plante  est  petite 
et  porte  des  fruits  barbus ,  gros  comme  des  noix  ,  et  qui  co% 
tiennent  un  duvet/laineux. dont  rien  n'égaltr  la  déliçatç^se  et 
la  blancbeur ,  et  dont  on  fait  les  robes  des  prêtres  égyp^^ 
tiens  (  Pline  ,  liv.  ig^,  cap.  x  ).  i>  Il  n'est  pas  douteux  qu'il  nq 
s'agisse  ,  dans  ce  passage  de  Pline ,  dq  cotonnier.  Les  an- 
ciens^n'avoient  pas  unj^  connoissance  parfaite  de  cet  arbre  , 
maintenant  fort  commun  dans  le  Levant  et  cultivé  en  Italie. 
C'est  encore  du  cotonnier,  dont  Pline  nous  entretient  en  ces 
termes  (liv.  12  ,  chap.  11)  :  «  Des  arbres  encore  plus  fer-r 
tiles  ,  qu'on  nomme  goxampim  %  croissent  dans  la  petite  île 
de  Tylos  ,  à  dix  milles  de  If  jg^ande  Tylos  (  sur  La  cote  Per« 
sique).  Jùba  rapporte  (](ue  ron  y  voit,  sur  un  arbr^seau  « 
un  duvet  dont  on  fait,  aux  Indes,  les  toiles  les  plu$  déli- 
cates. En  Arabie  on  nomme  cyina  les  arbres  d'où^'oo  retira 
de  quoi  se  faire  des  habits ,  et  qui  ont  des  feuilles  semblables 
à  la  main  ouverte  (  pudmœ  )*  Voilà  c<>mme  les  Indiens  s'ha— 
billent  avec  leurs  arbres.  » 

Dans  le  chapitre  qui  précède  celui-ci^  PUne  fait  obsenreif 
que  «  dans  la  partie  élevée  de  la  grande  île  de  Tylos  «  crois* 
soient  des  arbres  à  laine  ,  dont  les^  feuifles  ressemblaient  à 
celles  de  la  vigne,  quoique  plus  petites,  et  qui  portoient  des 
fruits  en  forme  de  courge  de  la;  grosseur  du  coing  ,  qui ,  par 
l'efîet  de  la  maturité  ,  se  rompoient  pour  laisser  sortir  de^ 
pelotes  de  laine ,  avee  lesquelles  on  faisoit  des  toiles  très- 
précieuses,  (  pent-étre  de  la  mousseline  ).  Cet  arbre  étoit  , 
sans  nul  doute  ,  le  Fiiomagee  PËl^TANioaE  (  bambax  penian-^ 
érum,  L.)f  ^^  celui  que  Théopbrasle  nomme  4ei^dron  ^no- 
phoron, 

La  culture  du  cotonnier  ne  s'est  établie  qu'âiases  tavA  en 
Orient  9  et  il  paroît  que  les.  i^rabes  y  contribuèrent  beat»-» 
coup,  âérapion  nomme  le  coton  bambax  et  €Qi^\  en  italien  « 
on  dés^e  le  coton  fSLt  ijomàace  ,.qui  dérive  debomboa^j  lui- 
même  originaire  de  bombyx  ,  qui  désignoit  «  ehes  les  Urees  % 
une  cheniUe  et  la  soie  ou  duvet  qu'elle  produisoit;  Cjoio^  d'où 
noi|s  avpns  fait  coior^ ,  est  sans  doute  dérivé  du  la|ii>  oiiiùneuai^ 
cognassier  »  arl)re  dont  le^/ei^es  sont  couverte^  de  4v<v<4l4 


X    Y   L  •  .       3:^9 

L'on  dil>qae  le  byssun,  des  anciens  étoitle  cMôn  ;  mais  Pfine 
se  borqe  à  donner  ce  nom  à  une  sorle  de  Ha  d'une  finesse 
extrême  ;  et  les  Grecs ,  comme  les  Latins,  ne  connoissoient  Je 
cotQn  que  par  les  livres^  et  n'en  usoieni  point. 

Matthiole  ,  Clusius ,  Dodonée  ,  etc. ,  nomment  Jle  Co* 
TOI9MER.  o^j/on;  d'autres  botanistes  le  désignent  ^^^vgossypium, 
C.  Bauhin  (  Pinax)  réunit,  sous  le  titre  commun  à^ gossy- 
pium  5<Ve  'xylon  ,  les  quatre  plantes  suivantes  ;  les  gossypîum 
herbaceum  tX  arhoreum  ,  et  les  borniez  ceiba  et  pentandnan , 
L.  Les  deux  premières  plantes  constituent  le  genre  xylon 
de  Tpnrnefort,  ou  gossypium ,  L.  Les  deux  dernières  sont 
les  types  du  genre  bombax  ^  L.  ;  Ceièa  ^  Plumier.  Âdanson  ^ 
Plukenet  (  Alm.  4  tab.  189  ,  f.  2  )  ,  plaçoient  parmi  les  xy/oné? 
Vochroma  lagopus^  Swartz  ,  Willd, ,  qui  est  le  bombax  pyra*' 
midale  ,  Ait.  V.  Cotonnier  et  Fromager,  (us;.)  . 

XYLON  EFFENDL  Nom  qi^  porte,  dans  l'île  de 
Chypre,  le  Liquidambar  oriental ^  qu'on  prétend  êtr* 
l'arbre  dont  Joseph  d'Arimathie  iira  le  parfum  avec  lequel  il 
embauma  Jésus-Christ.  On  a  regardé  cet  arbre,  comme  fQni>- 
nissant  le  bois^de  Rhodes.^  ou  de  rost^msXs^  il  parott  que  c'est 
une  erreur.  V,  l'article  Bois  de  rose,  (b.)  »      .      . 

XYLOPALE.  r.  XiLOPAtE.  (j.î«.) 

XYLOPE  ,  Xyhpia,  (renre  de  plantes  ,  de  la  polyandrie 
poïygynie  et  de  la  dam i Ile  des  hilo;Spen»es,  qui  présente 
pour  caractères  :  un  calice  de  trois  folioles  ;  une  corolle  desiiç 
pétales  ;  un  grand  nombre  d'étamines  insérées  au  réceptacle^ 
deux  à  quinze  ovaires  terminés  par  des  styles  simples  ;  plur-. 
sieurs  capsules  presque  sessiles  ,  coriace^ 9  comprimées,  bi\ 
loculaires  ,  bivalves  et  dispermes.  , 

Ce  genre  est  congénère  des  Unokes  ,  selon  Gcertneic*  Il 
renferme  des  arbrisseaux  à  feuilles  alternes,  entières^  et; 
à  fleurs  presque  solitaires  et  axillaires.  On  en  compte  cinq 
espèces  ,  dont  les  deux  plus  remarquables  sont  : 

La  Xylope  glabre  ,  qui  a  les  feuilles  ovales  ,  oblongaos^ 
glabres  ,  et  les  fruits  glabres.  EHc  croît  à  la  Jamaïque.  Ses 
graines  ont  une  odeur  aromatique  ;  elles  donnent,  à  la  chair 
des  pigeons  sauvages^qui  en  mangent, une  saveur  très-délicate. 
On  s'en  sert  pour  parfumer  Teau. . 

La  XvtOPE  VELUE  a  les  feuilles  velaes.  Elle  se  trouve  à 
Cayenne  ,  où  on  ï.âçptWejejèreéou,  Son  écorce  est  piquante 
et  aromatique  au  goût,  ainsi  que  ses  graines.  On  eb  fait  usage 
en  guise  d'épice  dansiez  ragoûts.  Ce  genre  a  été  appelé 
BuLLiARDE  par  Necker.  (B.) 

XYLOPËTALOI4,  Autre  nom  du  ^umqu^um  des  an-« 
ciens.  (lw.) 


N 


33o  •        X  Y  L 

XTLOPIIAGE,  Xyiophagus,  Genre  d'însectes,  deiTorare 
^es  diptères,  famille  des  notacanthes ,  iribu  des  décatomes, 
rétabli  par  M.  Meigen  ,  et  adopté  par  Fabricius. 

Divers  rapports  naturels  ne  permettent  pas  d^éloîgner  ces 
diptères  des  sttatiomes ,  et  je  les  ai  ^  en  effet ,  placés  dans  la 
même  famille.  Mais  les  premiers  ayant ,  ainsi  que  les  hermé^ 
tles  et  les  béris  ,  le  dernier  article  de  leurs  antennes  divisé  en 
huit  anneaux ,  composent ,  avec  ceux-ci ,  ulie  petite  sous- 
famille,  celle  des  décatomes.  Dans  les  ff-e^mélies  9  cet  ar|.icle 
forme  une  palette  allongée  y  très-comprimiée  et  étranglée  au 
milieu;  il  est  cylindrico-conique,  et  terminé  en  pointe 
dans  les  héris  et  les  xyiophages  ;  niais  ici  les  palpes  sont  ex-* 
teneurs,  ce  qui  distingue  ce  genre  du  précédent.  Comme 
ce  caractère  n^est  pas  toujours  bien  évident ,  on  emploiera 
les  considérations  suivantes  :  les  xyiophages  ont  le  corps 
étroit  et  allongé  ;  les  antennes  aussi  longues  que  la  tAte  et  la 
moitié  du  corselet ,  et  Técusson  mutique  ou  sans  épines. 

Meigen  et  Fabricius  ont  décrit  trois  espèces  de  ce  genre  : 
i.^  le  X.  TRÈS-NOIR,  X.  aier;  le  corps  est  d'un  noir  foncé ,  avec 
les  pattes  jaunâtres  ou  roussâtres  ,  et  une  bande  obscure  sur 
les  ailes  ;  2,0  le  X.  ceint  ,  X.  cinctus  ;  il  est  d'un  noir  foncé , 
avec  le  milieu  de  Tabdomen  et  les  pattes  fauves;  Degéer  avoit 
placé  cet  insecte  avec  ses'némotèles;^.^  le  X.  tacheté,  X.  ma- 
cuiatus;  son  corps  est  noir,  avec  Técusson  et  les  pattes  jaunes. 

Je  l'ai  trouvé,  en  mai  ,  aux  environs  de  Paris  ,  et  cons- 
tamment sur  l'orme  ,  dans  les  parties  cariées  et  suintantes 
duquel  il  chereboit  à  faire  ponte,  (l.) 
/  XYLOPHAGE,  Xyiophagus.  Genre  de  plantes  de  ,U 
classe  des  anandres  »  quatrième  ordre  ou  section  ,  les  fon- 
ges,  proposé  par  M.  Link  ,  et  composé  de  plusieurs  MÉ- 
RULES  du  D.  Persoon.  Les  espèces  qui  y  entrent  se  distinguent 
par  leurs  formes  sessiles  ,  étalées  ,  couvertes  en  dessus  de 
veines  llexueuses  ,  interrompueis  et  portant  les  capsules 
(  Thecca  ).  (P.B.  ) 

XYLOPHÂGES,  Xylophagi,  Latr.  Famille  d'insectes  co- 
léoptères ,  dont  les  caractères  sont  :  quatre  articles ,  tous 
entiers  od  dont  le  pénultième  (  mais  rarement  )  seul  élargi  et 
en  cœur,à  tous  les  tarses;tête  point  prolongée  antérieurement 
en  manière  de  museau  ou  de  trompe  ;  antennes  plus  grosses 
vers  leur  extrémité  ,  ou  formant  une  massue  grosse  ,  cylin- 
drique, perfolîée  dè^sa  base. 

Ces  coléoptères,  qui  vivent  presque  tous  sous  la  forme  d^ 
larve,  dans  les  vieux  bois,  se itiblent  faire  le  passage  des  cha^ 
ransonites  aux  cucujes ,  spondyles  ,  etc.  Ils  composent  lc$ 
c^uatre  tribus  suivanfes  : 


X  Y  L  33i 

'  "1.  Antennes  dyant  moins  de  onze  articles; 

iA.  Antennes  ayant  au  moins  huit  articles ,  et  dont  le  dernier  forn^  ' 
soit  seul ,  soit  avec  les  deux  ou  trois  prëcédens ,  une  massue. 

Tribu  i.  —  Sgoutaires,  ScùlUarii. 

Palpes  très-petits  et  coniques  (  corps  toujours  cylin- 
drique ).    ^ 
Tribu  2.  —  BosTRicarNS  ^  Bodrichird. 

,       •Palpes  filiformes  ou  plus  gros  à  leur  extrémité  f  et 
'    dont  les  maxillaires  au  cqoîns  de  grandeur  ordinaire 
et  très-distincts. 

B.  Antennes  des  uns,  de  .deux  articles  dont  le  dernier  très-grand, 
celles  des  antres  de  dix  articles ,  formant  une  massue  cylindrique  y 
perfoliée,ilè0.sa  base.  ^ 

Tribu  3.  —  Paussiles  ^  PaussiU. 

Nota*  Palpes  coniques ,   allongés  ;  corps  déprimé  i 
«ibdomen  carré  ,  avec  les  étuis  tronqués. 

,   II.  Antennes  de  onze  articles. 
Tribu  4-  — Trogossitaire3,  TrogossitariL 

Nolar  C'est  à  cette  tribu  que  j'avois  primitivement 
restreint  la  famille  des  xylophages.  (L.) 

XYLOPHYLLE ,  Xylophylla.  Genre  de  plantes  de  la  po- 
lygamie pentaçdrie  et  de  4a  famille  des  euphorbes,  fort  voisîa 
des  PhyLlanthes  ,  ^ui  offre  pour  caractères  :  un  calice  co- 
loré, divisé  en  cinq  parties;  point  de  corolle;  cinq  étamîhes  ; 
un  ovaire  supérieur  surmonté  par  un  stigmate  divisé  en  trois 
parties,  et  quelquefois  glanduleux  dans  les  fleurs  hermaphro- 
dites ;  une  capsule  à  trois  loges  9  contenant  chacune  deux 
semences. 

Ce  genre  renferme  des  arbrisseaux  à  feuilles  alternes  « 
quelquefois  pinnées,  et  à  fleurs  presque  toujours  solitaires 
et  insérées  sur  le  bord  des  feuilles,  souvent  dans  une  échan- 
crure.  On*  en  compte  une  dizaine  d'espèces  ,  dont  les  plus 
connues  sont  ; 

Le  Xylophylle  a  larges  feuilles  ,  qui  a  les  feuilles 
pinnées,  les  folioles  larges  ,  lancéolées,  et  portant  des  fleuri^ 
mâles  et  des  fleurs  hermaphrodites  ,  quelquefois  hexandres. 
Il  se  trouve  à  la  Jamaïque  et  autres  îles  voisines.  On  le  cul- 
tive au  Jardin  des  plantes  de  Paris  ,  où  il  fleurit  tous  les 
ans.  L'Héritier  en  a  iait  un  genre  sous  le  nom  de  Gei^esi- 

PHYLLE. 

Le  Xylophylle  a  feuilles  aiguës  a  les  feuilles  pinnées, 
les  folioles  linéaires,  les  fleurs  pédonculées  et  toutes  henna* 
phrodites.  11  se  trouve  dans  les  mêmes  cantons  et  se  cultive 
dans  le  même  jaî-din.  (b.) 


3J»         .  ^         X  Y  P 

XYLOPIA.  Ce  genre  de  pUsles  de  Ltnosas  est  Tofrdé 
sar  le  xyiopicwn  (  bois  anur^  en  grec  )  de  P.  Browne  et  d'A- 
danson.  K  Xylope.  (ln.) 

XYLOPICKON.  Synonyme  de  Xylope!  (b,> 

XYLORNIS  ou  XYLORNIA.  La  B£Câs&£  ei^  grec  mo- 
derne, (s.) 

XYLOSME,  Xylosma»  Genre  de  plantes  établi  par  Fors- 
ter,  et  dont  le  nom  a  été  changé  en  Myeqxylon  par  Jus- 
sieu.  (b.)  • 

XYLÔSTËUAf.  Ce  mot ,  qui  signifie  engrec'&p»  et  os^ 
a  été  donné  autrefois  par  Dodonée,  J.  Camerariuf  et 
Thaiius  f  aux  chèvrefeuilles  des  Alpes  et  des  bois  (  Lonicéra 
aipigena  et  xylosteum^  Linn.)*  Ces  auteurs  ont  aussi  écrit  Lhylos- 
tium.  Il  y  a  plusieurs  genres  xyhsteum  fondés  sur  des  es^ 
pèces  de  chèvrefeuilles.  11.  y  a  le  xyiosieon  de  Tournefort, 
celui  d^Adanson  et  celui  de  Jussieu. . 

Le  xyhsteum  de  Tournefort  a  pour  type  le  lomcera  mgra^  ]Li., 
dont  la  corolle  est  presque  régulière.  Le  chamsecerasus  dtt 
même  auteur,  fondé  sur  le  lomcera  xylosteum  ^  Linn.,  a  la 
corolle  presque  bilabiée. 

Le  xylosteum  d'Adanson  comprend  le  xylostâum^  Linn. ,  et 
une  partie  ànxhamœcerasus  de  Tournefort ,  plus  le  tnostéum 
anguslîfolium ,  Linn.  Il  étoit  caractér^é  par  le  fruit  composé 
d^une  baie  à  trois  ou  quatre  loges  bi  ou  tétraspermes.  Le 
genre  isica  d'Adanson  renfermoit  les  lonicéra  aipigena ,  Linn  ^ 
et  eœrulea  ,  Linn.,  dont  le  fruit  est  formé  de  deux  baies  ac- 
colées ,  triloculaires ,  bi  ou  tétraspermes.  Les  deux  genre3 
ont  les  fleurs  axillaires  ou  gémin^ées. 

Le  xylosteon  de  Jussieu  comprend  le  xylosteum  et  Le  ckamoR-r 
cerasus  de  Tournefort.  (i.n.) 

XYLOSTROME ,  Xylostroma.  Genre  de  cbampignons 
établi  par  Tode,  tab.  6,  fig.  5  de  son  Histoire  des  Champi-^ 
gnons  du  Mecklembourg.  Il  présente  pour  type  une  fongosilé 
étendue  ,  difforme  ,  coriace  ,  dans  Inquelle  sont  interposées 
des  semences  sous  la  forme  de  globule&,  fbngosiié  qui  paroît 
fort  ptîu  différente  des  Bys^S.  (b.)  ^ 

XYPHALIER.  Synonyme  d'ANTHEaosPEEME.  (b.) 

XYPHANTHE ,  IfyphantJius.  Plante  à  racine  tubéreuse  ^ 
à  tige  herbacée ,  épineuse,  fistuleuse,,  rouge  ,  à  feuilles  à 
trois  lobes  aigus  ,  à  fleurs  disposées  en  épis  terminaux  ,  qui 
seule ,  selon  Rafinesque  ,  Floru/e  de  la  Louisiane  ,  forme  up 
genre  dans  la  diadelpbie  décandrie  et  dans  la  famille  des 
légumineuses ,  voisin  de  rERYxiiRiNfi. 

.    Xes  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice,  à  cinq  dents  colo- 
rées et  épaisses  ;   corolle  papilionacée  à  étendard  en  forme 


X  Y  R  333 

de  s^bre  plissa ^  enveloppant  lès  ailes  et  la  carène';  légtimé 
aiion$;é  et  tordu*  (©•) 

-XYPHION.  Espèce  do  genre  lais.  T.  Xiphion.  (b.) 
XYRIS ,  Xyris.  Genre  de  plaptes  de  la  triandrie  mono- 
gynie  et  de  la  familie  des  joncs,  dont  les  caractères  consis- 
tent :  en  un  calâce  glumacë,  trrraive^  à  valves  cartitagi^ 
nêuses  ,  concaves  ^  Tintérieure  plus  grande  ;  one  corolle  dé 
trois  pélales  onguicalés  et  crénelés  ;  trois  étamines  atta-^ 
cbées  auK  onglets  des  pétaies  i  un  ovaire  supérieur  ,  arrondi., 
à  un  seul  style  surmonté  d^un  stigmate  trifîde  ;  une  capsule 
arrondie ,  à  trots  loges  et  à  trois  vaives.  F.  Kyruïde. 

Ce  genre  renferme  àt$  plantes  à  feuilles  radicales ,  gramî- 
uiformes  ^  et  à  fleurs  disposées  en  tête  au  sommet  d'une 
hamjpe.  On  en  compte  «ne  trentaine  d^espèces  venant  de 
rjiide  ,  de  rAfriqiue  et  de  t' Amérique  ,  mais  dont  aucune 
n'est  cultivée  daas  les  jardins  d'Europe. 

J'ai  observé  aux  environs  de  Charleston  le  Xyris  de  la. 
C^AOLif^E^  qni  a  la  tige  comprimée  et  les  fleurs  en  tête.  C'est 
npe  plante  vivace  qui  croît  dans  les  lieux  un  peu  humides  ; 
mais  non  marécageux  ,  qui  s'élève  à  plus  d^un  pied,  dopf  les 
feuilles  sont  iiàéait^es  ,  droites  ,  roides  ,  luisantes  ;  les  fleujrs 
sortant  de  calices  qui ,  par  leur  réunion  ,  forment  un  conë 
semblable  à  celni  du  sapin  ,  mais  seulement  de  quatre  à  einiqi 
lignes  de  long,  su4*  lequel  il  se  développe  chaque  joÀr  une 
grande  fleur  d'un  beau  jaune  ,  qui  se  fane  au  bout  de  quelques 
heures ,  et  qui  9e  renouvelle  quinze  ou  vingt  fois,  (b.) 

XYRIS.  ce  Le  xyris  (Diosc.  1.  cap.  )  a  les  feuilles  sem- 
blables à  celles  de  Vins,  mais  elles  sont  plus  larges  et  plus 
f pointues  au  bout  ;  de  leur  milieu  ,  c'e9t-à-dire  du  milieu  de 
a  touffe  des  feuiHes  pousse  une  tige  assez  grosse  de  la 
hauteur  d^une  coudée  (i8  pouces),  à  rextrémité  de  laquelle 
il  y  a  des  gousses  (spathes)  triangulaires  qui  renferment  de^ 
fleurs  rouges  et  comme  orangées  dans  le  milieu.  Il  porté  sa 
graine  dans  une  gousse  (capsule)  ;  ello  est  semblable  il  celle 
de  l'orobos  (erz),  ronde,  rouge  et  âcrei ;  sa  racine  est  lon- 
gue ,  rousse  et  noueuse.»  Dioscoride  etGalien  donnent  cette- 
plante  pour  résolutive  et  dessiccative.  On  faisoit  usage  de  sa 
racine ,  et  surtout  de  sa  graine,  pour  guérir  lés  plaies  et  au- 
tres accidens  qui  surviennent  à  la  rate,  etc.  La  graine  s^em- 
ploy oit  comme  un  bon  diurétique.On  appeloit  aussi  le  xyns^  ' 
cacos^  à  cause  de  son  odeur.  Cette  plante  ne  paroît  pas  être 
Virisfiztida  ou  spaâtula  fœiiday  comme  le  pense  Matthiole  , 
parce  que  sa  racine  n'est  point  longue  ni  noueuse  :  quant  à 
la  fornxe  de  la  graine  que  nous  voyons  comparera  celle  de, 

Voroôos  ou  Versj  ce  qui  lui  donneroît  la  grosseur  d'un  pois  > 


33i  X  Y  T 

nous  avons  suivi  Oribase  qui,  dans  ce  passage ,  taei  ofbtor' 
au  iieu  de  cyamos  (fève),  qa^on  trouve  dans  d'autres  exem^ 
plaires  de  Dioscoride.  Les  graines  des  iris  peuvent  sentir  la 
fève ,  comme  le  dit  MatthioLe  ;  mais  elles  n'en  ont  point  ia 
forme.  Le  xyrîs  de  Dioscoride  est.l^'m  sauvage  de  Thëo^ 
phraste  et  de  Pline.  Celui-ci  dit  qu'on  nommoit  anyrts  cette 
espèce  d'iris.  C.Bauhin  et  d'autres,  autrefois  contemporains, 
ont  conservé  le  nom  de  xyris  à  \Hnsfœtida\  Linnaeus  le  donne 
*à  un  genre  de  plantes  exotiques- appelé  KoTSJiLEtTi  par 
Adanson.  (ln.) 

XYROIDË  ,  Xyroides.  Genre  de  plantes  étaMi  par  Du- 
petit-Thouars  pour  placer  les  Xyris  dont  la  capsule  n'a 
qu'une  loge,  (b.) 

XYSlViALÔBlON  ,  Xysmalohium,  Genre  établi  par  Ri 
Brown  pour  placer  I'Asclépiade  ondulée',  qui  diffère  des 
'  autres  par  une  corolle  plus  ouverte  ;  par  une  couronne  sta- 
minifère  à  dix  dents  alternativement  grandes  et  petites  ,  et 
portant  autant  de  masses  de  pollen  pendantes;  et  par  de^ 
iblliéoles  garnies  de  filamens  ràiiieux.  (b.) 

XYiSTEOS.  r.  Xanthos.  (ln.) 
.  XYSTÈ^E ,  Xysier,  Genre  de.  poissons  établi  par  Lacé-' 
pède ,  dans  la  division  des  Abdpminauxi  Ses  caractères- 
sont  :  tête  ,  corps,  queue  très  -  comprimés  ;  dos  élevé  et 
terminé,  comme  le  ventre-,  par  une  carène  aiguë'et  cour- 
Béé  en  portion  de  cercle  ;  sept  rayons'  à  la  membrane 
brancbiaie  ;  la  tête  et  l^s  opercules  garnis  de  petites 
écailles  ;  les  dents  échancrées  ,  de  pn-an>ère  qu'à  l'extré- 
trémité  elles  ont  la  forme  d'incisives,  et  qu'à  l'intérieur  elles' 
siont  basses  et  un  peu  renflées  ;  une  fos$ette  au-dessous  de 
chaque  ventrale.  • 

Ce  genre ,  voisin  des  .Clupées  ,  ne  contient  qu'une  espèce 

Îui  a  été  observée  par  Commerson  daps  la  mer  des  Indes, 
^lle  parvient  à  une  longueur  de  plus  de  trois  pieds ,  et  est^ 
d'une  couleur  brune  ;  ce  qui  la  fait  appeler  Xistère  brun^. 

(B.) 

XYSTION  de  Plîne.  F.  Xanthion  de  Théophraste.  (ln.> 

XYSTRIS,  Xystris.  Genre  de  plantes  établi  par  Schreber,* 
dans  la  pentandrie  monogynie.  11  offre  pour  caractères  :  une 
corolle  à  tube  court  et  à  cinq  divisions  ouvertes;  cinq  éta- 
mines  ;  un  ovaire  surmonté  de  deux  styles' réunis  à  leur  base. 

Le  fruit  est  un  drupe  globukux  ,  velu  à  sa  base,  contenant 
un  noyau  à  dix,  loges.  Smith  réunit  ce  genre  à  celui  qu'ils 
'  nomme  Whellère  ,  dç  la  famille  des  épacridées.  (b.) 

XY-TSI-TAIJ.  Nom  donné  en  .Chine  au  cania  sophetû  y- 
Linn.  (ln.)  y 


Y  A  G  3a: 


Y 


î.  Nom  donné  par  Albin  à  un  lépidoptère  sorti  d^une  ché- 
Aîlle  qiiî  se  nourrit  de  feuilles  de  menthe  y  et  dont  la  détermi-. 
nation  spécifique  n^est  pas  bien  établie,  (l.) 

TABACANI.  Racine  de  rARisTOLOCHE  anguicide;  (b.) 

YaBAG.  Fiante  figurée  par  Camelii,  et  appartenant  au 
genre  Sophore.  (b.) 

YABOURA.  Nonr  caraïbe  du  La'PULier  siïvùÉ.  (b.) 

YAGABANl.  V.  Yabacani.  (s.) 

YACABEREr  C'est  ainsi  que  les  naturels  du  Paraguay 
appellent  les  Bécassines,  (v.) 
YACACINTLI.  Un  des  noms  mexicains  du  PorphyrionI 

YACAPATLAHOAC  {Anas  mexrcana,h^i\i.).  Canard 
du  Mexique ,  qui  a  beaucoup  de  ressemblance  avec  le  sou^ 
ehet;.  aussi  est-il  nommé  souchet  du  Mexique  dans  YOmitho^ 
logie  de  Brisson '(  F.  les  mots  Canard).  Le  mot  mexicain 
yacapaiiahoac  signifie  ors^au  à  large  bec.  Ce  canard  a,  en  effet  « 
le  bec  fort  épaté  et  long ,  d*un  brun  rougeâtrc  vers  sa  base  , 
d-ua  fauve  noirâtre  vers  son  bout,  et  rougeâtre  en  dessous. 
L'oiseau  est  un  peu  plus  petit  que  le  canard  domestique  ;  des 
phimes  fauves,  noires  et  blanches,  couvrent  tout  son  corps; 
a  l'exception  du  ventre  qui  est  d'une  seule  teinte  fauve  ;  les 
ailes  brunes  ont  le  miroir  mi-parti  de  blanc  et  d'un  vert  bril- 
lant-;  les  pieds  et  les  doigta  sont  d'un  rougeâtre  pâle. 

Les  habitudes  de  ce  souchet  sont  à  peu  près  pareilles  à 
ceiles  de  nos  canards  sauifages  ^  et  sa  chair  a  le  même  fumet. 
Les  Espagnols  de  la  Nouvelle-Espagne  l'appellent  canard 
royal.  QuelqueS'-uns  lui  donnent  le  nom  de  tempatlaho  ,  qui 
appartient  à  une  espèce  différente,  (s;) 

YACAPITZAHOAC.  Oiseau  du  Mexique  ,  qrti,  autant 
que  l'on  peut  en  juger  par  une  descrîptijon  incomplète 
donnée,  par  Fernandez  ,  doit  â>lré  rapporté  au  petit  grèbe 
cornu,  (s.) 

YACARANDE.  V.  IacarAnde.  (s.) 

YACARE.  Nom  du  Caïman  ,  chez  les  Guaranis.  V.  ce 
mot.  (s.) 

YACATEXOTLL  Au  ftlîxique ,  c'est  le  nom  d^un  Ca- 
nard, (desm.)  »         * 

YAC UANGA.  Espèce  de  Vabec.  (s.) 

YACINTLI.  V.  PoiiDnYaioNACtNrw.(s.) 


33G  TAC 

I 

0 

YACK.  V.  Ghainouk  et  Bœuf,  (s.) 

YACONDA.  Poisson  qui    paroît  appartenir  au    genre 

OSTRACION.  (B.) 

yÀCOU.,  'Pénélope ^   Laih.  Genre    de   l'ordre   des   oi- 
seaux  Sylvains  ,  de  la  tribu  des  Téthadaçtyles,  et  de  U 
famille  des  AlectriDES.  V.  ces  mois.  Caractères  :  bec  glabre 
à  la  base  ,   convexe  en  dessus ,  médiocre  ,  on  peu  voâté  ; 
manclibule  supérieure   tourrant  les  bords   de  l'inférieure^ 
courbée  à  la  pointe^  narines  (»v9le$ ,  à  moitié  closes  par  une 
membrane  latérale  et  ouvertes  en  devant;   langue  charnue^ 
entière  y    pointue  ;  gorge  gûrnie  d'une  i;aroncule   longitu- 
dinale ,   ou   seulement  le  tour    die   l'œil  .et  le  ùirum  niis  ; 
tarses  aUongés;  quatre  doigtât,  trois  devant,  un  derrière;  les 
â^ntérieurs  réunis  à  la  base  par  «me  nembrane  ;  le  postét- 
rleur  articulé  snr  le  tarse  9  sur  le  mèoie  plan  que  les  autres 
do4gis;  ongles  courbés,  pointus,  forts  et  comprimés  latéra- 
lement;   ailes  concares^  arrondies ,  courtes;'  la  ^première 
rémige  très-courte;  les  5.«  ^  6.*  j^i  .7»*  il  peu  prés  égales  entr^ 
elles  et  le£  plus  longues  de  toutes.;  tête  petite  ;  com  long; 
queue  plane ^  allongée,  arrondie,    et  composée  àe  àwiz^ 
rectrices  très-fournies  de  barbes.  Les  espèces  dont  se  coo»^ 
pose  cette  division ,  offrent  de  grands  rapports  avec  ie^  gai-», 
linacés  ,.dansleur  corps  épais  ,  dans  la  ^orme  de  leurs  ailes 
et  de  leurs  pieds;  mais  ils  ont  le  pouce  pose  sur  le  tarse ,  de 
même  qne  les  oiseaux  sybains^   tandis  que  cliez  tous  l«s 
^utre^ ,  il  est  aritculé  plus  haut  que  ies.doigts  antérieure. 
J'ai  cru  devoir  les  classer  dans  leur  ordre ,  «t  eo  faire  la 
dernière  Camille  ,   sous  un  nom  *qui  indique .  leur  anaio^ 
avec  les  gallinacés;  de  plus;,  ils  j^e.  rapprochent   de»   pre- 
miers par  une  grande   partie  de  leurs  habitudes ,   et  des 
pigeons ,  par  leur  manière  de  boir^,  et  par  U  position  et  la 
coiistruction  de  leur  nid  ;  ce  qui  me  fait  soupçonner  qu'ils 
y  nourrissent    aussi  leurs  petits  «  et -que  ceuK-çi  ne  le  quit- 
tent qu'jen  état  de  voltiger.   Ce  «'est ,  de  ma  part,   qùrune 
conjecture  9 .  car  nous  n'avons  aucun  renseignement  à .  ^ 
sujet,   à  moins  qu'on  n'adopte  ceux  de  M.  Temminck,  qqi 
prétend  que  les  petits  quittent  le  nid ,  courent,  et  mangei|t 
seuls  comme  les  poussins,  et  ifu^îls  naissent  €ii{ec  des  ailes  et  une 
queue.  Comme  on  ne  les  rencontre,   le  plus  souvent,  -que 
par  paires,  On  peut  croire  quils  sont  monogames. 

Les  yacous  ont  le  vol  bas,  lif^rizontal ,  et  de  peu  de  durée  ; 
ils  habitent  Içs  forêts  les  plus  grandes  et  les  plus  fourrées  de 
l'Amérique  méridionale  ,  depuis  la  Guiane  jusqu'à  la  rivière 
de  la  Plata  ;  ils  se  perchent  sur  les  branches  inclinées  des 
arbres,  et  ils  marchent,  en  s'aidant  de  leurs  ailes ,  avec  tant 


Y  A  C  .   '  33^ 

Ae  légèreté  ,  qu^an  homme  ne  peut  Jes  atteindre.  Ils  passent 
la  journée  cachés  sur  les  arbres  touffus  ;  mais  le  matin  et  le 
soir  ,  ils  sont  en  mouvement ,  et-  ils  se  montrent  à  la  lisière 
des  bois,  sans,  néanmoins  entrer  dans  les  campagnes^  ni 
dans  d'autres  lieux  découverts.  Ils  sont  aussi  disposés  h  ja 
dome^icîté  qûé  les  poules  ,   et  ils  se  nourrissent  des  mêmeisl 
subsistances  ;  mais  ,  quoiqu'ils  avalent  des  grains  de  maïs  ^ 
ils  ne  les  digèrent  pas ,  et  ils  les^rendent  tout  entiers  ,>  avec 
les  excrémens.  Dans  Tétat  de  liberté  ^  ces  oiseaux  composent 
leor^  àubsistaiiÉeà  de  fleurs/  de  bourgeons  et  de  fruits.  On 
pourrait  les  réduire  en  domesticité  ,  avec  avantage,  car. leur 
chair  est  excellente  à  manger;   il  faut  les  nourrir  à  l'air, 
târ  ils  n'aiment  pas  à  être  renfermés ,  et  ils  courent  sur  les 
toits  du-vdismage.  Tous  font  entendre  la  syllabe , /72\  d^un 
ton  aigu,  mais'basy  sans  ouvrir  le  bec,  et  comme  par  les 
«arines.  Ils  portent  la  queue  un  peu  baissée  et  ouverte;  pres- 
que À  chaque  pas ,  elle  fait  un  petit  mouvement  ^  en  s-'éiar- 
gissaiit  horizontalement.  Lorsqu'ils    boivent,   ils  plongent 
leur  bec  dans  Teau  ,  reiiiuent  quelquefois  la  mandibule  infé-^ 
Heure  ,  remplissent  d'eau  la  gôi^ge  et  une  partie  du  jabot  ^  et 
pôurFavaler,  ils  lèvent  la  tète.  |k  construisent  leur  nid  avec 
de  petites  branches  ,  et  le  placent  sur  un  arbre  touffu.  Leur 
ponte,  eât, peu  n<^miyreuse  ;  elle  est  très- rarement  de  huit 
teufs;  Lcfur  attitude: 'pour  dormir,  est  d'appuyer. la  poitrine 
éur  leurs  jambes  pliées.  On  le$  rencontre  ordinairement  par 
|iiairts  ;'mâi^  le  plus  souvent  on  les  voit  réunis  en  famille.  Ils 
ént  tant  d'affection'  lesuns^pour  les  autres,  qu'e,  souvent, 
en  en  tuig  ',  sur  lé  mèm)â  arbre>^  jusqu'à  sept  ou  huit  de 
éiiile.  (Extrait  de  l'Histoire- des  oiseaux  du  Paraguay,  par 
M.  deAzara.  )     • 

^  L'Yaçou  ,  Penthpe*  crislûfa-i^  Lath  ;r  pi.  ij  .ides  Glà- 
nures  d'Edwards^  sous  le  nom  de  guan  ou  quan.  Marcgrave 
en  a  fait  mention' ^Otis  le  nom  brasilien  de  iacupema^.ViAem  ^ 
sous  la  désignation  de  faisan  briin  'du  Brésil  ;  Brisson  Ta'  ap- 
pelé dindondu Brésil;  hmnseus^ pintade h'uppee;  enfin,  Edwards 
fui  a  laisse  ié  noth  qu'il  porte  dans  (quelques  contrées  de 
l'Amérique  méridionale. 

'  Ce  marail  s'est  nommé  lui-mfême,  car  son  cri  exprime  asseu 
bien  le  mot  jracau  ;  ce  cri  est  foible  ^  et  paroit  être  l'accent 
du  besoin  où  delà  douleur.  L'oisea-âenfaitentendre  un  autre 
encore  pltas  fdiblé'^  qui  a  quelques  rapports  ave-c  celui  dtt 
dindon.  Toutes  les  habitudes  de  cet  oiseau  sont  sembÙilés^à 
(fçUe^du  marail;  il  est  d'un  naturellbrt  doux,  ci  il  s'appri-' 
ybise  très-facilement  ;  il  vit  dans  lés  bois,  et  il  se  perche  sur 
iés  arbres  lejs  plus  élevés.  Par  une  Suite  de  celte  kabl'tade , 

•    xxxvi.  *  aî2 


33S  •  Y  A  C 

on  leroh,  en  domesliclté,  se  placer  sur  le  comble  des  maf» 
sons 9  et  y  passer  la  nuit.  On  le  trouve  au  Brésil,  où  Marc- 
grave  Ta  observé.  Danipier  Ta  vii  daos  les  forêts  qui  bordeot 
la  baie  de  Campécbe  ,  et  Wafer,  dans  celles  de  Tisthme 
.de  Panama.  11  est  connu  d^s  ces  deux  contrées ,  sous  le 
nom  de  guan  où  quaii.  On  ne  le  rencontre,  dans  notre 
Guyane,  que  dans  Tinténeur  des  terres ,  particulièrement 
dans  le  haut  du  fleuve  Oyapock  et  prés  de  l'Amazone.  C'est 
un  fort  bon  gibier. 

Il  n'y  a  point  de  différence  de  grandeur  en|jre  Vyacou  et 
le  maraiL  proprement  dit  ;  M.  Temminck  a  dpnné  le  pre- 
.  mier  pour  le  plus  grand  des  oiseaux  de  .ce  geqre  ;•  néanmoins, 
la  mesure  qu'il  indique  est  de  vingt  à  trente  pouces ,  mesure 
qui  contrarie  ce  qu'il  vient  d'avouer ,  puisque  l'un  ne  con- 
vient qu'auJi  plus  grands  yacous  ,  tandis  qiie  l'autre  signale 
les  plus  petits.  Le  bec  a  un  pouce  sept  lignes  ;  le  tarse  ^ 
trois  pouces  quatre^- lignes-;  le  doigt  du  milieu,  avec  l'ongle^ 
deux  pouces. dix  lignes  ;  la  queue,  treize  pouces  et  demi.  £)e 
longues  plumes  couvrent  .la  têt;e  <ie'l'yacou,  et  il  les  relève 
lorsqu'il  est  alfecté  ;  il  relève  également  et  étale  sa  queue  loa- 
gue  et  traînante;,  quand  il  n'épr.ouve  aucunç  émotion.  La  peau 
nue  qui  pend  de  sa  gorge,  et' la  gorg.e  .i\iie>même ,  sont 
d'un  beau  rouge  ,  et  le  tour«  des  yeux  est. violet;  ses  yeux  , 
grands  et  sailians ,  ont  l'iris, di9  couleur  orangée.  L^  mâle  a 
les  parties  supérieures  .d'un  v^ert  noirâtre;  les  plumes  de  la 
gorge  et  de: :1a.  poitrine,  à/à  cette  teinte,  et  entonrécs  de 
blanc;  cellesdu  ventre ,. bordées  de  <;eV(e  coulçur,  sur  un 
fond  roussâtre.;  le  bas -dû  d^t'le  croupion  cVles  couvertures 
in£^rieures"4e  la  queue  »  ^\u  vojn%  foncé  ;  vn;e  .bande  noire 
sur  les  côtés  de  la  tête  ;  enGn  les  pieds  rouges ,  et  le  bec 
bleuâtre  À  sa  base,  et  nbir^Ire.SMr  le  resie.La  huppe  est  à 
peine  apparente  sur  U  tétç^'de  la-  femelle.  Son  plumage  est 
plus  roussàlre  ,  et  les.  plun^és/ide  kt  huppe,  du  cou  et  du 
manteau,  sont  bordées: de  blanc* .Le  jeune,  dans  son  premier 

ge,  1 

Itre 
-iput  ,  ^  ... 

rônx  foncé;  les  partfes  .postérieures ,  d'un  blanc,  roussâtre  ; 
la  gorge  et  les  côtés  de  la  t|[te ,  couverts  de  duvet. 

L'¥AGOU;MÀaAiL,  Pénélope  marail^  La4h.  ;  pi.  enl.  de 
B)il£>n.<^  338.  Barrèrcy  qui  avoit  vpyagé.dans  la  Guiane^ 
où: bé  jniiiNriV est  commun,  pcnsoit  que  c'étoit  une  espèce  de 
faisan ,  désignée  dans  V Histoire  naturelle  de  la  France  équi-^ 
noxiale ,  comme  il  suit  :  Fhaslanus  cinereus  ceivice  sanguîned, 
C'étoit  aossi  l'opinion  de  Guenau  de  Montbeillard  ;  mais  cet 
auteur  s'est  trompé,  en  prenant  le  marail  pour  la  femelle.de* 


é      » 


Y  A  C     ,  %^ 

I'Yacoit   (   V.  ce  iiiôl).  Enfin,  les  colôlis  de  Cayeifne  , 
entraînés  par  les  ressemblances  que  l'oiseau,  dont  il  est 
question,  présente  au  premier  aspect ,  avec  les /awûr/15,  ne 
lui  donnent  pas  d'autre  nom  ;   celui  de  marail ,  ou  plutôt  de  ' 
maraye  ,  est  du  langage  des  naturels  de  la  GuyanCé 

La  grosseur  du  marail^  est  à  peu  près  celle  d'une  poule 
commune ,  mais  sa  forme  est  plus  allongée  ;  il  a  la  queue 
longue  et  étagée,  les  aiies  courtes ,  par  conséquent  ne  pou- 
vant fournir  qu'à  un^vol  pénible,  bmyant^  et  de  peu  de 
durée.  Sa  tête  est  couverte,  en  dessus,  de  plumes  assez  lon- 
gues, qu'il  redresse  en  forme  de  huppe,  lorsqu'il  est  agité. 
La  gorge  est  nue  et  rouge,  aussi  bien  que  les  côtés  de  la  tête^ 
Du  noir  verdâtre  a  reHets  cuivrés  colore  tout  le  plumage  ; 
Ton  voit  quelques  mouchetures  blaùches  sur  le  cou  et  la  poi« 
trine  ,  une  nuance  brune  mêlée  de  gris  au  ventre  ,  une  teinte 
roussâtre  sur  les  pennes  des  ailes ,  et  une  très-légère  bor- 
dure blanche  à  leurs  couvertures.  Le  bec  est  noir,  l'iris 
jaune ,  et  le^ieds  sont  d'un  beau  ronge. 

De  même  que  tous  les  oiseaux  à  queue  longue  et  étroite  , 
le  marail  étale  la  sienne  en  volant.  Ce  mécanisme  est  néces- 
saire pour  le  i^outenir  ;  mais  il  n'a  pas  la  puissance  de  là 
relever  comme  le  paon  et  le  coq  d'Inde  ;  c'est  d'après  de 
faux  renseignemens  ^  que  M:  Latham  lui  attribue  cette  fa— 
culte.  Sonnini  a  observé  un  gratid  nombre  de  marails ,  tank 
privés  que  sauvages  ,  et  n'eu  a  vu  aucun  qui  fit  la  roue.  Une  ' 
particularité  très-remarquable  de  leur  conformation  interne, 
est  la  structure  de  la  trachée  artère.  Après  avoir  accompagné 
l'œsophage  jusqu'à  la  poitrine  ,  ce  canal  s'avance  en  dehors  ,' 
n'est  plus  recouvert  que  par  la  peau  ,  descend  de  quelques 
lignes  sur  le  sternum,  remonte  ensuite  en  se  recourbant  par- 
dessus la  clavicule  droite,  et  se  partage  en  deux  branches, 
qui  se  terminent  dans  la  cavité.  De  cette  forme  de  la  trachée- 
artère  ,  il  résulte  un  cri  fort  et  désagréable ,  que  l'oiseau 
fait  entendre  rarement  pendant  la  journée,  mais  ,  pour  l'or- 
dinaire, au  lever  du  soleil. 

Paisibles  habitansdes  forêts  solitaires  de  la  Guyane  et  des 
contrées  voisines,  les  marails  y  vivent  rarement  en  troupe  ) 
on  les  voit  presque  toujours  par  couples,  et  cette  union 
offre  ,  à  l'observateur  sensible  ,  un  attachement  vif  et  cons- 
tant, une  douce  réciprocité  de  soins  et  de  tendresse  ,  toutes 
les  affections  qui  transforment  les  plus  âpres  solitudes  ea 
des  lieux  de  bonheur  et  de  délices. 

Ces  oiseaux  vivent  de  graines  et  de  fruits  sauvages  qu'ils 
amassent  à  terre.  Hors  le  temps  où  ils  recherchent  cette 
simple  et;  innocente  pâture^  iliS  Ji[e3tent  percMs  îsur  les  arbreii 


3 


34^  Y  A  C 

ics  plus  touffus  ;  ils  y  placent  leur  nid  ;  leur  ponte  est  ie 
deux  oeufs  pour  içs  plus  jeunes  femelles  ,  et  se  porte  jusqu'à 
cinq  poar  celles  qui  sont  plus  avancées  en  âge.  Les  maraiis, 
même  pris  adultes  ,  s^apprîvoîsent  aisément ,  et  leur  naturel 
doux  les  rend  bientôt  familiers,  caressans  et  aimables  par 
les  marques  d'attachement  qu'ils  prodiguent  à  Thomme  dont 
ils  reçoivent  protection  et  nourriture.         ^ 

L' X  ACQU  PARRAKOUA,  Pénélope  parroqua  ,  Vieil! .  ;  Phasia- 
nus  matmoi ,  Lath.  ;  Phasianus  parrqtfua^  Linn.,  pi.  M,  2a.*n.* 
de  ce  dictionnaire. 

Cet  oiseau  ,  plus  petit  que  le  marail^  en  sf  le  port  et  les 
mœurs;  la  thème  place  nue  et  ronge  sous  la  gorge;  une  bande 
étroite  de  poils  durs,  noirs  et  épais,  la  divise  en  long  par  le 
milieu  ;  les  plumes  long;ues  et  fournies  de  la  tête  forment  une 
espèce  de  toupet  que  Toiseau  peut  hérisser  lorsqu'il  est  af- 
fecté ,  et  dont  la  couleur  est  d'un  brun  tirant  sur  le  roux  ;  un 
mélange  de  gns,  de  roux  et  de  vert  domine  sur  son  plumage  ; 
le  dessous  du  corps  est  gris  ;  les  pennes  des  aifts  et  du  mi- 
lieu de  la  queue  ont  des  reflets  d'un  vert  luisant;  les  pennes 
les  plus  proches  des  intermédiaires  sont  mi-parties  de  vert 
luisant  et  de  rougeâlre  ,  les  autres  rousses  ;  les  pieds  et  les 
doigts  rongeât res  ;  le  bec  a  son  extrémité  couleur  de  corne  , 
et  est  noir  dans  le  reste  de  sa  longueur  ;  les  yeux  sont  en- 
tourés d^une  peau  nuë  et  bleuâtre;  longueur  totale ,  un  pied 
neuf  pouces  trois  lignes. 

Cet  oiseau ,  que  Tbn  doit  nommer  parrakoua  et  non  pas 
parraka^  comme  Va  fait  Barrère,  prononce  très -distinctement 
son  nom.  Il  a  beaucoup  de  rapports  avec  le  phasianus  moimot 
ou  le  katraka  du  père  £  euillée  ,  qui ,  comme  lui ,  prononce 
koua ,  la  dernière  syllabe  de  son  nom.  11  en  a  la  démarche, 
les  habitudes  ,  la  taille  ;  on  remarque .  peu  de  dissemblances 
dan^  les  couleurs  de  leur  plumage  ;  mais  il  paroîtroit  en  dif- 
férer par  la  forme  du  bec ,  si  la  description  qu'en  donne 
Fenillée  est  exacte  ;  carie  katraka  a  le  bec  presque  semblable 
à  celui  du  ramier  j  quoique  moins  long  et  plus  solide;  néan- 
moins ,  comme  le  dit  Sonnini ,  il  ne  doit  rester  aucun  doute 
sur  le  rapport  dé  ces  deux  oiseaux  ,  puisque  les  mâles  j  dan^ 
Vxm  et  dans  Taulre ,  ont  la  trachée -artère  de  uiême  confor- 
mation singulière.  Cette  tradiée-artère  n'accompagne  pas 
l'œsophage  ,  comme  celle  des  autres  espèces  d'oiseaux  ,  pour 
entrer  dans  la  capacité  de  la  poitrine  ;  1^  conduit  de  la  res^ 
piration  continue  son  cours  hors  de  la  poitrine ,  collé  par 
de  petits  liens  membraneux  à  la  partie  latérale  droite  du  ster- 
num ,  au  niveau  de  la  tête  de  cet  os.  Parveiiue  k  l'extrémité 
du  sternum,  la  tradtée^artère  se  replie^  forme  une  crasse  ^ 


Y  A   G  34t 

remonte  près  de  la  crête  du  même  os  comme  une  trompette; 
et  dans  ce  retour,  elle  est  attachée  à  Tautre  tuyau  par  Je  pe- 
tites fibres  membraneuses  ,  jusqu^à  la  partie  supérieure  du 
sternum  ;  passant  enfin  par-dessus  la  clavicule  droite  ,  ellç 
se  plonge  dans  la  capacité  de  la  po,ilrîne  pour  s'épanouir 
dans  les  poumons  ,  de  même  que  cela  a  ordinairemenl  lieu 
dans  les  autres  oiseaux. 

.    Le  parrakoua  se  trouve  à-  la  Guyane  ,  dans  les  forêts  peu 
éloignées  des  côtes  ,  et  jamais  dans  Tintérleur  des  terres  ;  il 
vît  de  fruits  et  de  graines  sauvages,  court  à  terre  avec  vitesse^ 
vole  pesamment ,  a  la  vOîx  forle  et  désagréable  ;  enfin  ,  ou- 
tre les  habitudes  et  ce  genre  de  vie  qui  lui  sont  communs  avec 
tous  les  marails^  il  en  a  encore  la  douceur,  la  constance  dans 
ses  amours,  et  la  même  disposition  à  s^apprivoiser. 
.     UYacou  caraguata  de  M.  de  it^ara  constitue  une  espèce 
|>artlculière,  selon  Sonnini  ;  mais  AJ.  Temminck  me  semble 
ibndé  à  le  rapporter  au  parrakoua»  Le  nom  que  les  naturels 
/du  Paraguay  donnent  à  cet  oiseau  ,  vient  de^son  cri  fort  et 
désagréable ,  formé  de  la  répétition,  plusieurs  fois  de  suite  et 
sans  repos,  des  syllabes  caraguata.  Il  se  tient  dans  les  bois, 
de  même  que  le  marail yacuhu ,  duquel  il  a  les  habitudes  et 
les  formes;  il  n'y  a  point  de  différence  entre  le  mâle  et  la 
femelle, et  ils  n^ont  point  de  membrane  pendante  sous  le  cou  ; 
les  plumes  du  sommet  de  la  tête  sont  un  peu  longues  ,  étroi- 
tes et  serrées;  le  cou  est  délié;  Tœil  entouré  d^une  peau  d^un 
rouge  sanguin  ,  qui  s^ctend  jusqu^au  bec  ;  la  queue  presque 
noire  ;  mais  la  penne  extérieure  de  chaque  côté  est  rougeâtre, 
.  ainsi  que  les  jambes  et  les  couvertures  inférieures  des  ailes 
et  de  la  queue  ;  le  front  et  les  pennes  des  ailes  sont  noirâtres  ; . 
la- tête  et  la  moitié  du  cou  d'une  teinte  plombée  ;  le  devaçt 
du  cou  et  le  dessous  du  corps  d'un  brun  mêlé  de  blanchâtre; 
le  reste  du  dessus  du  cou  ,  les  épaules  et  les  couvertures  »u- 
.périeures  des  ailes  ,  d'un  brun  noirâtre  et  teinté  de  verdâtre; 
le  dos  et  le  croupion  châtains  ;  le  bec  et  le  tarse  blanchâtres; 
l'iris  est  brun  :  longueur  totale,  vingt- deux  pouces. 

L'Yacou  P£Oa  ,  Pénélope  superrJliarts,  îliiger,  a  vingt-trois 
pouces  de  longueur  totale;  les  plumes  de  la  tôle  courtes  et  ar^ 
rondies;  le  tarse  allongé  et  grêle;  la  queue  très-longue  et  éta- 
.  gée;  le  dessus  de  la  tête  et  la  nuque  d'un  brun  noirâtre;  quelques, 
poils  isolés  sur  le  front;  deux  bandes ,  dont  Tune  est  noire  et 
l'autre  blanche,  sont  sur  les  côtés  de  la  tête ,  et  se  terminent 
.  sur  les  oteilles ,  qui  sont  de  la  couleur  de  la  première  ;  les 
- .  plumes  du  dos  d  un  cendré  verdàlre  ^  et  entourées  de  gris  ; 
les  pennes  secondaires  des  ailes  ,  leurs  couvertures  et  celles. 
4e  la  queue  y  d'un  vert  fonce  et  largement  bordées  de  biaa- 


34a  t  A  C     , 

châtre  ;  le  cronpîoo  ,  le  bas-ventre  et  les  jambes,  d^one  cou* 
leor  marron  ;  la  membrane  qui  pend  sons  tk  gorge ,  est  rooge 
et  parsemée  de  poils  rares  ;  la  peaa  nae  des  côtés  de  la  tête  , 
d^an  pourpre  noirâtre  ;  Tins  d'un  brun  roueeâtre  ;  les  pieds 
sont  bleuâtres  ;  le  bec  et  les  ongles  bruns.  11  nV  a  point  de 
différence  entre  le  mâle  ,  la  femelle etle  jeune.  Le  peoaz,  de 
grands  rapports  avec  Vyacuhu  ;  mais  il  a  cinq  pouces  detnoins 
en  longueur.  liliger  le  donne  pour  une  espèce  particulière 
qui  habite  dans  le  Brésil ,  et  plus  particulièrement  dans  le 
district  de  Paca ,  dont  les  natureb  lui  ont  imposé  le  nom  de 
jacu-peoa, 

L'Yacou  PIPILE,  Pendope  pîpUe  et  cumanensis  9  Lath.  ; 
Cras,  Pipile  et  Cumanensis^  Jacq.  9  pi.  10  et  11  ;  Merrem , 
Beyir, ,  pi.  12.  Jacquier  apommé  cet  oiseau  pipile^  k  cause  da 
piaulement,  pipilatio^  qu^  tait  entendre.  Sa  taille  égale  celle 
dii  marail  ydcou  ;  il  porte  une  huppe  très-courte  ;  il  a  une 
membrane  bleue ,  pendante  sous  la  gorge  ;  la  tête  variée  de 
blanc  et  de  noir  ;  le  dos  brun  et  tacheté  de  noir  ;  le  cou  ,  la 
poîti^ne ,  le  ventre  et  les  yçux  noirs  ;  les  couvertures  supé- 
rieures et  les  pennes  primaires  des  ailes  blanches  ;  les  pieds 
rouges.  Je  suis  tenté  de  croire  que  cet  individu  est  une  fe- 
melle ,  et  que  celui  dont  il  va  être  question  est  un  mâle. 

lijyactt-apeti  du  Paraguay ,  c'est<rà-dire  yacu  à  taches  bîatt- 
ches  ,  est ,  selon  M.  de  Azara  ,  le  même  que  le  guan  ou  quah , 
figuré  sur  la  pi.  i3  des  Oiseaux  d'Edwards.  Le  guan,  dit  Son- 
ninî ,  dans  la  Traduction  des  Oiseaux  du  Paraguay ,  a  été 
mai  à  propos  confondu  avec  Tyacu  ,  par  Buffon  ,  par  d'an- 
tres ornithologistes  et  par  lui-même  ;  cependant  M.  Them- 
minck  persiste  à  les  réunir ,  et  il  présente  l'yacu-apeti  pour 
une  variété  de  son  pénélope-siHIeur ,  qui  est  noire  yaca* 
pipiic.  Je  me  conforme  à  cette  détermination. 

La  description  que  M.  de  Azara  fait  de  Tyacu-apeti  étant 
plus  complète  que  celle  que  nous  avons  donnée  ci-dessus  ^ 
nous  allons  la  transcrire  ici. 

Cet  yacpu  a  le  tarse  couvert  de  plumes  sur  un  pouce  de  sa 
partie  supérieure  ;  Toell  fort  grand  ;  Tiris  d'un  roux  vif  ;  la 
paupière  bleu-de-ciel  bordée  de  blanc ,  nue  ,  de  même  que 
le  tour  de  Tœil,  dont  la  peau  s'étend  jusqu'au  bec  ;  une  très- 
jolie  membrane ,  partagée  verticalement  en  deux  couleurs , 
l'une  rouge  de  sang  près  du  cou ,  et  l'autre  bleu-de-ciel  à 
la  partie  extérieure  ,  p^nd  sous  le  cou  ,  comme  dans  le  din- 
don ,  et  l'on  y  distingue  quelques  peUtes  plumes  s*emblables 
à  des  poils  ;  le  dessus  de  ta  tête  est  garni  de  plumes  noires  à 
leur  origine  et  sur  leur  tige  9  et  blanches  dans  le  reste  ,  larges 
da  trois  lignes  k  leur  bjise  ,  longues  de  vin§t<une  »  e|  se  lecr 


Y  A  C  343 

minant  en  pointe  ;  ces  plumes  sont  presque  toujours  couchées, 
et  Toiseau  ne  les  relève  que  rarement  en  forme  de  huppe. 
•  11  a  vingt-huit  ponces  et  demi  de  longueur  totale  ;  le  front 
noir  ;  la  nuque  et  la  moitié  du  derrière  du  cou  hlancs  ;  les 
grande^  couvertures  supérieures  du  milieu  de  l'aile  de  cette 
couleur  sur  le  côté  extérieur  ,  noires  à  l'intérieur  et  à  Tex* 
trémité;  parmi  les  autres  couvertures,  les  unes  sont  blanches 
avec  leur  extrémité  noire  sur  la  tige  ,  les  autres  noires  et 
bordées  de  blanc ,  ainsi  que  les  plumes  des  jambes  et  de  la 
partie  antérieure  du  cou  ;  tout  le  reste  du  plumage  est  noir  ; 
le  tarse  d'un  blanc  sale  derrière,  noirâtre  sur  les  côtés  et 
rouge  en  devant  ;  le  bec  noir  depuis  sa  pointe  jusqu'aux  na- 
rines ,  bleu  émaiilé  dans. le  reste  ;  la  femelle  est  d'un  pouce 
moins  grande  que  le  mâle  ;  elle  a  moins  de  l^lanc  sur  le  cou , 
sur  le  corps  et  sur  les  couvertures  supérieures  des  ailes. 

L'apeti  est  plus  stupide  et  plus  disposé  à  ls(  fatniliarité  que 
le  caraguata  et  l'yacuhu  ;  aussi  en  a-t-on  détruit  l'espèce  , 
dans  les  cantons  habités  du  Paraguay  ,  et  l'-oti^ne  Ic'rencon- 
tre  plus  que  dans  les  foréls  désertes,  vers  le  2^.,*^  degré  et  demi 
de  latitude.  Ces  oiseaux  vont  par  paires  cft  par  petites  trou- 
pes ,  et  leurs  habitudes  sont  le»  mômes  que  dans  les  autres 
espèces.  On  ne  leur  connoît  point  d'abtre  cri  que  le;?/ com- 
mun k  tous. 

L'Tacou  yacuhu,  Pénélope  obscura  ,  Illiger.  Le  nom  ,  con- 
servé à  cet  oiseau ,  est  c^li^i  sous,  lequel  il  est  bien  connu  au 
Paraguay,  eV  signifie /aru  no/r  ;  cependant  il  pVstpasréei- 
fement  noir  «  mais  il  le  paroit  à  quelque  distance.  On  le  con- 
.noît  vers  la  rivière  de  la  Plata  soo&  la  dénomination  àt'paho 
di  monte  ( dindon  de  montagne).  Cet  yacou  se  tient  plus  or- 
dinairement dans  le  voisinage  àés  rivières  et  des  lacs  ,  parce 
que  les  arbres  y  «ont  plus  nombreux  ,  et  peut-être  parce  qu'il 
ne  peut  se  passer  de  boire.  Son  cri  consiste  dans  la  répétîlion 
de  la  syllabe /flw: ,  d'un  son  de  voix  élevé  et  aigre ,  quelquefois, 
aussi  dans  l'expression  de  son  novayar,u.  Sa  ponte  a  lieu>  dît- 
on  ,  en  octobre  ,  et  elle  est  quelquefois  de  huit  œufs.  On  ne 
remarque  point  de  différence  entre  le  mâle  et  la  femelle.;  ils 
ont  Toeil  entouré  d^une  peau  nue  et  noire  ,  qui  communique 
au  bec;  une  membrane  i*ouge,  laquelle  s'étend  depuis  la 
mandibule  inférieure  jusqu'à  deux  pouces  au-dessus,  et  pend 
comme  celle  d'un  dindon  ;  quand  l'oiseau  est  effrayé  ,  il  la 
retire  entièrement;  la  septième  des  vingt^cinq  pennes  de  l'aile 
est  la  plus  longue;  la  penne  latérale  est  de  trois  pouces  plus 
courte  que  les  autres.  On  rentarque ,  à  la  base  du  bec ,  de 
petites  plumes  fort  courtes  ,  droites  et  noires  ;  cette  couleur 
règne  mut  ie  front  ^  le  dessus  de  la  tète  et  le  pi*emier  tiers  du. 


5U  Y  A  G 

COU  ;  le  reste  <Ia  coa  ^  le  haut  da  dos ,  el  les  cbavertores  supé- 
rieures ies  ailes ,  sont  noirâtres ,  avec  un  peu  de  blanc  sur  le 
bord  des  plumes  ;  une  bandelette  noire  9  qui  commence  à  côté 
de  la  mandibule  inférieure  ,  va  couvrir  l'oreiHe  ;  la  poitrine 
est  de  couleur  carmélite  avec  un  bord  blanc  sur  chaque  plume; 
le  reste  du  dos ,  le  ventre  et  le9  jambes ,  sont  de  couleur  mar- 
ron ;  les  pennes  âts  ailes  et  de  la  queue  noirâtres  ;  les  pieds 
d*une  teinte  tannée  ;  le  bec  est  noir  et  Hris  rougeâtre.  Lon- 
gueur totale,  vingt-huit  pouces,  (v.) 

YACU.  Nom  que  portent ,  au  Paraguay ,  divers  obeaax 
du  genre  Yacou,  F,  ce  mot.  (v.) 
YACU-APETL  V.  Yacou  pipile.  (v.) 
YACU-CARAGUAÏA.  V.  le  genre  Yacou.  (v.) 

YACUHU  (  YacuHoir).  Dénomination  d'un  Yacou  ,  au 
Paraguay.  V.  ce  mot.  (v.) 

YACÛ-PARyV  {Yacu  peint).  Dénomination  imposée  à 
ITacou  APETi  par  des  naturels  dû  Paraguay.  F.  Yacou  pi- 
pile. (v.) 

YAGUTINGA.  Nom  que  les  Portugais  du  Paraguay  don- 
nent ii  I'Yacou  apeti.  F.  ce  mot.  {\.) 

YAGOUA.  Nom  du  Jaguar,  quadrupède  du  genre  Chat, 
au  Paraguay.  Les  Espagnols  Tont  appliqué  à  Tespèce  da 
Men  ,  qu'ils  ont  transportée  en  Amérique,  (s.) 

YAGOUA  BLANC.  L'un  des  noms  du  Couguar,  an 
Paraguay.  V,  ce  mot.  (s.) 

YAGOUA  ETE.  JExpressîon  qui,   dans  la  langue  des 
naturels  du  Paraguay  ,  slgniùe  vrai  y agoua  ^  et  que  ces  peu- 
ples ont  appliquée  au  Jaguar.  F.  Thistoire  de  cet  animal , 
.au  mot  Chat,  (s.) 

YAGOUA  PARA  ou  YAGOUA  TACHETÉ,  Leja^ 
ffuar  est  quelquefois  désigné  y  au  Paraguj^y,  sous  cette  déno- 
.niinatiûn<  F.  Yagoua  et  Thistoire  du  Jaguar  ,  à  Tarticle 
Cnat  (s.)  ^ 

YAGOUAPË.  Cette  dénominaiîon  ,    qui  signifie  chien 
'  écrasé  ,  est  donnée  ,  par  quelques  b^bilans  da  .Paraguay ,  aux 
moufeltef ,  à  cause  du  peu  de  longueijLr  àfi  leurs  jambes.  F* 
Moufette,  (s.) 

YAGOUA-PITA,  ce  qui  signifie,  en  guarani , /a^ua 
roux  ,  est  le  nom  du  coiiguar ,  au  Paraguay  ',  selon  M.  d'Azara. 
F,  l'histoire  du  CouguaR  au  mot  Cti>T,et  rarticleYACOUA. 

YAGOU ARETE,  c'est-à  dire,  dans  la  langue  des  Gua- 
ranis, corps  du  Yagoua  (K.  ce  dernier  mot).  Ton  des  noms 
que  le  Jaguar  porte  âu  Paraguay,  (^s,) 


y  V   i  Hs 

YAGOUARÉT$NOIR  Aed'Aiara.  CWtttié  variété 
noire  du  Jaguar,  appeléie  aussi  Jaguarete.  (desit.) 

tAGOUARÈTÈ-POPE.  C'est  ainsi  que  l'on  noiùnie  , 
au  Paraguay,  une  race  ou  une  ràriété  de  jaguar ,  que  Ton 
dit  plus  forte ,  plùé  féroce  ,  plus  audacieuse  ,  à  poil  plus 
court,  et  à  taches  m'oins  foncées  sur  un  fond  plus  rouge âtré; 
M.  d'Azara. regarde  ces  nuances  comme,  trop  légères  pour 
séparer  Vyùgouarété ^ popê  du  vrai  yagouarété  ou  du  Jaguar. 
(  P".  ce  mol.  )  Au  reste  ,  le  mot  pàpé  veut  dire  main  étendue  ,* 
et  00  Fa  joint  au  nom  au  jaguar  pour  désigner  la  race  ou  la 
variété  dont  il  vient  d'être  question ,  parce  que  ses  jambeis 
sont  plus  grosses  et  ses  pieds  plus  larges,  (s.) 

YAGOUARONDI  ou  JAGUARONDI.  Espèce  da 
genre  chat ,  dont  la  connaissance  est  ^ue  à  M.  de    Azarà. 

(desm.) 

YAGOUATI  ou  YAGOUA  BLANC.  L'onappcile  quel, 
quefois  ainsi  le  couguâr  ,  au  Paraguay.  V*  Couguar  et 
Yagoua.  (s.)    " 

YAGOURÉ.  Variété  de  l'espèce  de  la  Moufette  ,  airisi 
appelée  parles  Guaranis,  et  rapportée  par  Sonnini  à  la  mou- 
fette du  Chili ,  de  Bufifon.  Ce  nom  signifie ,  dans  le  langage 
de  ces  peuples,  c^/«/i/9ua/i^  Vs  l'article  ÛÏoufette^  neuvième 
variété.  (dj^SM.) 

YAGUAR.  Synonyme  de  Jaguar,  (b.) 

YAHANA.  Nom  g^érique  des  Poules  sultanes  et  deîi 
Gallinules  ou  Poules  d'eau  ,  au  Paraguay,  (v.) 

YAI-XU.  Noms  du  Cocotier  ,  en  Chine.  V.  Cay-duâ. 

(LN.) 

YAK.  Bos  grunniens ,  Gmel. , Vache  grognante,  Bufle  a 
queue  de  cheval,  Bceuf  du  Thibet,  Vache  de  Tar- 
TARiE ,  etc.  Dénominations  diverses  d'un  quadrupède  du 
genre  Bœuf.  P.  ce  mot.  (desM.) 

YALHOI.  Racine  de  l'Amérique  méridionale  ,  employée 
conire  la  dyssenterie.  Elle  appartient  au  MonniÈre  a  plu- 
sieurs ÉPIS.  (B.) 

YAM,  C'est  une  grosse  racine  longue  ,  dont  on  distingue 
plusieurs  espèces  ,   et  qui  appartient  aux  climats  intertro- 
picaux. Lès  voyageurs  en  font  un  grand  usage  pour  s'en  pour- 
rir dans  leurs  voyages.On  la  mange  bouillie  ou  rôtie;  elle  se 
garde  très-long-temps.  C'est  Tlgnaïue.  (ln.) 

YAMBÛ.  Espèce  àt  perdrix  du  Brésil  dont  parle  Marc- 


..^•►^•■jc.'sv.'.'y' 


346  Y  A  P 

grave ,  et  qu!  me  parott  être  la  même  que  le  Tocao.  F.  ce 
mot.  (s.) 

YAM-MO.  Nom  cbinoîs  d^ime  espèce  de  mimosa.  Lou- 
i;eiro  pense  que  cVst  le  mimosa  arhorea ,  Linn.  (acacia,  W^.)r 

Îue  Thunberg  indique  aussi  au  Japon  ;  mais  la  plante  de 
linnœus  appartient  à  TÂmérique  méridionale  et  paroît  dif- 
térente.  (ln.) 

YAM  MUEI.  Arbrisseau  cultivé  en  Chine  pour  ses  fruits 
très^agréables  à  manger  ,  très-sains  et  qui  ressemblent  À  ceux 
du  mûriei'-  ;  mais  ce  sont  des  drupes  deux  fois  plus  gros  -, 
rouges ,  acidulés  ,  à  noyau  ridé  comme  celui  de  la  pêche. 
£n  Chine  ,  on  mange  ces  fruits  crus.  Les  Européens  de  Ma< 
cao  en  mettent  avec  du  sucre  dans  les  gâteaux  et  autres  sortes 
de  pâtisseries.  Le  deang  mai  ou  deau-mu  sont  deux  noms  du 
même  arbrisseau.  En  Cochinchine ,  on  y  mange  ses  fruits  à 
moitié  mûrs  ,  cuits  avec  du  poisson.  On  tire  ^es  fruits  mûrs  , 
et  par  fermentatioji ,  une  espèce  de  vin  d^une  odeur  ,  d'une 
saveur  et  d^nne  couleur  agréables.  Cet  arbrisseau  est  le  mo- 
relia  rubra  de  Louréiro,  qu'o^  présume  appartenir  au  genre 
ascarina  de  Fprster.  (ln.) 

YAM-TAO.  Nom  que  les  Chinois  donnent  au  Caram- 
BOLIER  (açerrhoa  carambola^  Linn.).  Cet  arbre  est  cultivé 
dans  les  provinces  méridionales  de  la  Chine.  Il  n'a  d'utile 
que  ses  fruits,  d'une  saveur  douce,  et  qu'on  mange  crus  ou 
cuits  avec  d'autres  alimens.  On  les  conserve  long- temps 
confits  au  sucre  ,  au  sel ,  au  poivre  el  au  vinaigre.  (ln«) 

Y-ANDIROBA.  Nom  donné  parles  Garipons,  nation  de 
la  Guyane,  à  Farbre  qu'Aublet  nomme  càrapa  guyaiunsis^  L. 
V.  Carapa.  (ln.) 

YANDU  et  YARIJU.  Noms  que  porte  ,  chez  quelques 
peuplades  de  T Amérique,  T Autruche  de  Magellan.  V» 
Nandu.  (s.) 

YANOLITHE ,  c'est-à-dire  ,  pierre  violette  ,  en  grec. 
Delamétherie  avoit  proposé  ce  nom  pour  désigner  le  sckorl 
piolet  du  Dauphiné  des  anciens  minéralogistes ,  avao<  que 
M.  Haiiy  eût  appelé  cette  pierre  Axinite.  V.  ce  mot  (ln.) 

YAPA.  Oiseau  du  Brésil ,  à  plumage  noir;  il  a  la  queue 
jaunâtre,  les  yeux  bleus ,  le  bec  jaune  ,  une  huppe  composée 
<le  trois  plumes  mobiles ,  et  la  grosseur  d'une  pie.  On  dit 
qu'il  répand  une  mauvaise  odeur  lorsqu'il  est  en  colère  ,  et 
qu'il  est  utile  en  ce  qu'il  détruit  les  araignées,  les  grillons  et 
autres  insectes  qu'il  attrape  en  furetant  dan$  tous  tes  coiii& 
des  m2^;son$.  (v.) 


j 


Y  C  H  "  347 

YAPOCK.  Vîcq-d'Azyr  a  donné  ce  nom  i  un  petit  qua- 
drupède de  l*ordre  des  marsupiaux  ,  qu'on  avott  placé  d'abord 
dans  le  genre  didelphe.,  et  qui  avoit  reçu  aussi  la  dénomina- 
lion  de  Petite  loutre  d'e\u  douce  de  la  Guyane.  11  ne 
diffère  des  dide|phes  qu'en  ce  que  ses  pattes  sont  palmées  , 
et  que  son  genre  de  vie  esl;  tout-àfait  aquatique.  H  y  a  lieu  de 
croire  que  ce  nom  vient  de  celui  de  VOyapock  ,  rivière  con- 
sidérable de  TAmérique  méridionale,  dans  laquelle  ilparoîc 
que  celte  espèce  se  trouve. 

llliger  a  nommé  Chidonectes  un  genre  dans  lequel  il  fait 
entrer  cet  animal,  (desm.) 

YAPORE.  Nom  que  porte  à  la  Guyane  un  Cassiqûe.  V. 
ce  mot.  (v.) 

YAPPE.  Nom  brasilîen  d'une  grande  herbe  qui  couvre 
les  plaines  dans  l'Amérique  méridionale.  J'ai  lieu  de  croire 
que  ce  sont  les  différentes  espèces  de  Barbons,  que  j'ai 
observées  en  Caroline  ,  principalement  VAndropogon  Scopa-- 
rium  de  Michaux,  (s.) 

YAPU.  Nom  que  les  naturels  du  Paraguay  ont  imposé 
aux  Cassiques.  (v.) 

YAPURI.  Nom  que  l'on  donne  ,  dans  le  Paraguay  ,  a» 
Cassiqùe  huppé.  V.  ce  mot.  (v.) 

YARDU.  L'un  des  noms  de  1' Autruche  de  Magellan. 
V,  Nandu  et  Yandu.  (s.) 

YARQUÉ.  Espèce  dfï  Singe  de  l'Amérique  méridionale 
qui  appartient  au  Saki.  (  F  ce  mot.   (desm.) 

YARUM  A  D'OyiEDO.  C'est  l'un  des  noms  américains 
du  Bois  trompette  ,  espèce  de  Coulequin  (  cecropia  pel^ 
tata^  L.  )  (ln.) 

YA-SUG.  Loureiro  nous  apprend  que  c'est  le  nom  d'un 
grand  arbrisseau  qu'il  a  observé  en  Cochinchine  ,  et  qui  y 
avoit  été  transporté  des  îles  Philippines.  Ce  nom  s'éloigne 
de  celui  à^gasur  ,  que  Rai  donne  aux  racines  de  cet  ar- 
brisseau qui  lui  furent  envoyées  des  îles  Philippines  ,  par 
Camelli  ;  mais  il  est  certain  que  Tun  et  l'autre  désignent  la 
Fève  de  Ski^I-Yg^kcE  {Ignaiia  amara ,  Linn.,  supp.;  ignatia 
philippinica  ,  Lbur.  ).  M.  Dupetil-Thonars  a  fait  voir  que  cet 
arbre ,  le  vomiquier  (  sirychnos  )  et  le  rouhamon  d'Aublct , 
forment  un  seul  et  même  genre  qu'il  nomme  CÂNiRA]tf.(LN.) 

YA-XU.  V.  Cay-mit.  (ln.) 

YAYAUHQUITOTOLT.  C'est  dans  Fernandez  le  nom 
mexicain  du  Momot  varié.  V.  ce  mot  (v.) 

YïîlCTER.  V.  le  genre  Rancanca.  (v.) 

yClIAQ  ou  YChO.  Plante  graminée  du  Pérou,  qui 


%. 


% 


3^8  Y  E  N 

constitue  le  genre  Jarave  de  Ruîz  et  Pavon ,  genre  qai 

$e  distingue  à  peine  de  ce  lui  des  SiiPES.  (un.) 
YÇOLT.  V,  Yecolt.  (s  ) 
YEBLE.  Plante  du  genre  Sureau,  (b.) 
YE  CHO.  Nom  du  Bambou  en  Chine,  (ln.) 
YECOLT.  C'est  une  espèce  d'AvoiRA.  (b.)         ', 
YEGUA.  Nom  espagnol  de  la  Jument,  (desm.) 
YELLOW  MAIJCAUCO,  de  Pennant.  C  est  le  Kin- 

KAJOU  POTOy  quadrupède  de  l'Amérique  méridionale,  (dlsm.) 
YELLOW-TAIL.  V.  Leïostome.  (b.) 

YÈNITE  (  Yenife  ,  Lelièvrc  ,  ,Hady  ,  Delam.  ;  Jénite , 
Lucas ,  tabl.  ;  —  Yenil  ,Xenz.  ;  —  Ihail^  Sieffens;  —  Liemi^ 
Werner,  Hoffm.  ;  —  LieçriiCy  James.  ;  —  Fer  siliceo-calcaire  ^ 
Hatiy  ,  ex  Lucas  ,  Art  Miner,  de  ce  Dictionnaire  ;  —  le  Liante 
de  quelques  personnes  )..  Ce  minéral  ressemble  ,  au  pre- 
mier coup  d'œil ,  à  de  la  tourmaline  noire  opaque  ,  ou  k  de 
Famphibole  noir  ;  mais  Texamen  seul  de  sa  forme  cristalline 
su^t  pour  Ten  distinguerr 

L'yénite  est  noire  et  opaque  ;  quelquefois,  cependant,  elle 
est  brunâtre.  Elle  se  trouve  cristallisée  ,  el  ses  cristaux  sont 
prismatiques ,  souvent  très-longs  ,  variant  depuis  le  dia- 
mètre d'un  cheveu  jusqu'à  celui  du  petit  doigt  ;  mais  celte 
dernière  dimension  est  des  plus  rares.  La  forme  dominante 
de  ses  cristaux,  est  celle  d'un  prisme  droit,  obtus ,  légère- 
ment rhomboïdal ,  strié  longitudinalement  ,  et  terminé  par 
des  sommets  facettés  ou  en  biseaux.  Ces  cristaux  offrent  plu- 
sieurs variétés,  comme  nous  le  verrons  tout  à  l'heure.  Leur 
surface  est  souvent  brillante  et  polie  comme  celle  de  labour* 
'  malîne;  ils  sont  implantés  sur  la  gangue,  et  en  partie  dégagés; 
d^autres  fois  ,  et  c'est  même  le  plus  communément ,  ils  sont 
réunis  en  faisceaux,  ou  bien  accolés  et  composent  des  masses 
à  contexture  bacillaire  ;  quelquefois  aussi ,  ils  sont  épars  ,  et 
enveloppés  par  les  substances  qui  leur  servent  de  gangae. 
L'yénite  amorphe  est  beaucoup  plus  rare. 

La  cassure  de  l'yénite  est  inégale ,  raboteuse  »  avec  un 
éclat  brillant  y  lorsqu'on  agit  dans  le  sens  transversal  aux  pris- 
mes ;  elle  est  sensiblement  lamelleose  et  ipiroitante  ,  dans 
le  sens  longitudinal. 

L'yénite  raye  fortement  le  verre ,  et  étincelle  sous  le  choc 
du  briquet.  Elle  est  fusible  au  chalumeau  ,  sans  bouillonne- 
ment sensible  ,  en  un  bouton  noir ,  opaque  ,  très*attirable 
h  l'aiguille  aimantée.  La  simple  calcination  développe  la  ver- 
tu magnétique  dans  l'yénite.  Dans  cette  expérience  ,  elle 
passe  du  noir  au  brun-rougeâtre  ,  et  perd  environ  deux  pour 
cent  de  son  poids.  Elle  donne, avec  le  borax,  un  verre  tcans- 


YEN  349 

parent ,  de  couleur  vert-jaunâlre.  Elle  est  soluble  dans  les 
acides  rauriatique  ,  nitriqaé  et  sulfurique  ,  mais  plus  facile- 
ment dans  le  premier. 

Vauquelin  (i)  et  Descoslils  (3)  ont  trouvé  que  Fyéaite 
ëtoit  composée  de  : 

(0  w 

Silice     .....     3o       .     .  28 

Chaux   .     .   '.     .     .     12,5    .     .  12 

Fer  oxydé  et  .     67,5     .     .  55    ' 

Manganèse  oxydé    •     .'  •      .     .         .3 
Alumine     .     .     ...     .      .     .  0,6 

Perte 1,4. 

Uanalyse  de  M.  Vauquelin  a  conduit  M.  Berzélius  à  con^ 
srdérer  Tyénite  comme  un  silicate  à  base  de  chaux  et  d'oxydé 
de  fer  ,  et  en  conséquence ,  il  la  place  dans  la  famille  ètx 
calcium  9  entre  la  cymophane ,  certains  grenats  ^  et  l^aplome^ 
rapprochement  assez  singulier. 

"  M.  Haiiy  rangeoit  ryéuite  après  le  pyrp^ène,  dans  son  ta- 
bleau comparatif  ;  et  Wemer,  entre  la  tourmaline  et  Tépi- 
dote.  Ces  rapprochemens  là  semblent  plus  heureux  ,  parce 
qucf  du  moins,  ces  substances  offrent  un  plus  grand  nombre 
de  caractères  communs. 

La  form«  primitive  de  l'yénite  est,  selon  MM.  Lellivre  et 
Cordier,  un  prismç  droit  à  bases  rhombes,  dont  les  âiag0f> 
nales  seroient  entre  elles  dans  le  rapport  de  2  à  3  ;  et  la 
hauteur  du  prisme  ^  à  la  petite  diagonale  ,  dans  le  rapport 
âe  ^  à  V/"*  7. 

M.  Haiiy  adopte  pour  ^me  primitive ,  Poctaèdre  reetan^ 
galaire.,  dans  lequel  1  incidence  ^es  fdçes  opposées  d'une 
même  pyramide  est  de  1 12  d.  36\  et  de  G6  d.  58'  ) ,  et  qui  est 
divisible  par  un  plan  perpendiculaire  aux  côtés  les  plus  longs 
de  sa  base  rectangulaire  ,  et  ps^ssant  par  ses  somm^etSr 
Cette  substitution  de  Toctaèdre  à.  base  rectangulaire  à  celle 
du  prisme  droit ,  à  base  rhombe.«  conduit  aussi  bien  la  théorie 
à  son  but  f  tfue  si  ton  étoit  parti  de  la  formt  dqntiée  par.  la  di^i- 
sion  mécanique (^lisi^y,  Tab.  comp.  9  i83  ,  et  Tràd.^  tQin.  7! ^ 
p.  i5et  suiv.(v.) 

Les  formes  secondaires  de  Tyénite  ne  sont  pas  très  nomi- 
breuses;  MM.  Lelièvre  et  Cordier  en  ont  décrit  5, et  M.  Haiiy 
6.  Ces  cristaux  sont  toujours  prismatiques,  et  pour  bien  saisir 
sans  figures  ,  leurs  relations  avec  Toctaèdre  primitif ,  il  faut 
supposer  celui-dl  placé  verticalement  sur  les  bords  les  plus 
étroits  de  sa  base  ;  alors  ,00  aura  on.prisvqe  droit  à  b^^^ 


35o  YEN 

rhombes  de  66  dcg.  58' ,  et  ii3  dcg.  a' ,  termina  par  de* 
sommets  en bl$e;iux,  deiia  deg.  36'  qui  se  trouveront  coii' 
tigus  par  leurs  angles  inférieurs. 

I.  Yénke  primiliife  cunéiforme  ^  Haiiy^  TabL  comp,  ;  Yénita 
Lelièvre  ,  Joum.  min.,  vol.  ai ,  p.  67  ,  pi.  i  ,  fig.  3.  C'est  la 
forme  de  Toctaèdre  primitif,  allongé  en  prisme. 

a.  y.  quadriocidnaie ^  Haiîy,  Le.  ,  fig.  35.  Prisme  à  qua- 
tre pans  ,  terminé  par  deux  pyramides  à  quatre  faces  triaîi- 
gttiaires  incKnëes  chacune  sur  le  pan  adjacent  9  de  128 
deg.  ag'. 

3.  Y.  quaternaire  ^  Hsiiiyj  pi.  /.  c.  ;  Lelièvre,  /.  c. ,  fig* 
a.  Prisme  tétraèdre,  presque  rectangulaire ,  terminé  par 
deux  facettes  en  biseaux ,  placées  sur  les  angles  obtus.  Dans 
cette  forme ,  les  pans  du  prisme  ne  sont  plus  les  mêmes  que 

,  etm.  des  formes  précédentes.  Ils  sont  dus  à  des  décroisscmens 
qui  se  sont  opérés  sur  les  arêtes  obtuses  du  prisme  primitif 
Assez  souvent  les  faces  de  celui-ci  existent  aussi.  ' 

4.  -F.  guadriduodécimale ,  Hauy  ,  Le»;  Lelièvre  ,  /.  c.  ^ 
fig.  6.  C'est  la  forme  précédente  combinée  avec  la  qua- 
ârioctonale,  ce  qui  donne  un  prisme  presque  rectangulaire^ 
à  sommets  à  six  faces  ,  dont  deux  opposées,  et  posées  sur  le.& 
arêtes  obtuses  du  prisme  forment  un  biseau,  dont  chaque  an- 
gle aigu  offre  deux  facettes  triangulaires. 

5.  Y.  irioctonak^'  Haliy ,  /.  c.  ;  Lelièvre  ,  /.  c.  ,  fig.  5. 
C'est  le  prisme  à  huit  pans,  annoncé  ,  terminé  par  un  som- 
met surbaissé  ^  à  huit  faces  ,  dont  quatre  sont  placées  sur  les 
angles  ,  et  quatre,  sur  les  bords.  Ce  sommet  est  le  même  que 
le  précédent ,  augmenté  de  deux  facettes  posées  isur  les  deux' 
arêtes  les  plus  aigtiës  du  prisme.  #    • 

6.  Y.  monostlquej  Haiiy, /.  c.  ;  Lelièvre ,  /.  c. ,  fig.  6.  C'est 
la  forme  trioctonale ,  dont  le  sommet  est  tronqué  ,  c'esi-è- 
dire  offrant  une  facette  parallèle  à  la  base- du  prisme.  Cette 
variété  et  les  précédentes  rappellent  les  formes  cristallines 
de  la  topaze.  .  - 

L'yéniie  n'a  encore  été  trouvée  qu'à  l'île  d'Elbe,!^  Rîola- 
Marine ,  et  au  cap  Calamité.  A  Rio-la-Marine ,  elle  fait  par- 
tie d'une  roche  superposée  à  du  calcaireprimitif  talqueux.Èile' 
est  engagée  dans  une  substance  d'un  vert-gris,  cristallisée 
en  cristaux  grêles  ,  disposés  en  gerbes,  et  qu'on  rapporte  au 

Îyrôxène  vert;  mais  elle  est  peut-être  un  minéral  particulier, 
/yénlte  est  associée  au  fer  oxydulé  amorphe,  au  fer  arseni-^ 
cai  ;  au  qnarz  blanc  commun  ou  verdâtre. 

Au  cap  Calamité,  la  substance  verte,  ou  le  pyroxène,  a  la 
èontexture  de  Tasbeste  ou  de  cerl^ins  amphiboles  fibreux  : 


Y  E  R  35t 

Fa  mime  roche  contient  dit  grenat  ^  dv  quans  et  du  fer 
oxyduié. 

On  indique  Tyënite  en  Sibérie  (  Lelièvre)  ei  aux  États- 
Unis  (  Debourn.  ).  Un  échantillon  de  l'yénite  de  Sibérie  » 
existe  à  Paris  ,  dans  la  collection  de  M.  Lucas ,  et  ne  res- 
semble point  à  celui  que  M.  Lelièvre  dit  posséder  avec  Tin- 
dication  d'avoir  élé  recueilli  entre  Perm  ,et  Tobolsk  ,  indi- 
cation qui  nous  paroît  fausse  et  vague.  Cet  échantillon  est 
sûrement  de  1  île  d'Elbe. 

On  doit  la  première  description  de  ryénitedertled'EIbe,^ 
à  M.  Lelièvre  ,  membre  de  Tinstitut  et  ipsfkecteur  eu  che£ 
des  mines  ;  cependant,  ce  minéral  existoit  dans  Ja  cpUectioa 
de  Romé-de-llsle  ,  'à  la  suite  de  Fétain;.  aan;9idoàte  iU'a- 
voit  reçu  de  Dolomieu.,  Ce  savant  géologue  ^eiiiM^iFleuriad} 'de 
Bellevue  ont.recueiili,  les  premiers,  ryéqil^de  Vile  d'Ëlb^s, 
mais  ils  ne  firent  point  cpnnoî^re  4lQrs:cetMe  substance.  lies 
échantillons  d'yéniic  ,  que, f ai.  vu$:danS()ij^:fQpUe€tiQâ  àe^ 
Dolomieu  ,  provenoient  du  cap  Calamité-^  'ils  ëloiona 
désignés  comme  renfermant  une  espèce,  de  sehorl^  tcfrmç'; 
vague ,  qui  peut  faire  croire  que  dans  le  premier  moment  > 
Dolomieu  avoit  jugé  Tyéuite  être  une  variété  de  tourmaline 
ou  d'amphibole.  »,  ' 

Le  Mémoire  très-intéressant  que  M.  Lçlîèvre  a  publié  sUr 
ryénîte  ,  en  1807  ,  est  imprimé  dans,  le  p.^.  lai  du  Journal 
des  mines.  La  partie  cristallographique  de  ce  'Mémoire  est 
due  à  M  L.  Cordier ,  professeur  de  géologie  au  Mu$éum 
d'histoire  naturelle ,  et  successeur  de  M.  Faujas  de  Saiptfr 

Tond»  .     -        '     '  - 

Verner  joignoit  à  l'yénite  un  minéral. npirbtiinâitre-ç.t  en 

Êrisme  ,  qui  se  trouve  dans  la  syéni.te,*d^.îifprwège,  elquc 
[ausmann  considère  comme  du  Braun  rnsnakerz  ,  c'ast-à-. 
dire,  du  titane  silicéo-calcaire.  (ln.) 

YEN-YE.  Nom  donné,  en  Chine,  au  Tabac (^NicoUana: 

/hdiîcosa).  Loureiro  pense  que  cette  plante,  CuUiv^e  partout; 

à  la  Chine  ,  lui  est  naturelle,  et  qu'elle  n'y  a  pas  été  apportée 

d'Amérique,  (ln,) 
YERANO-POULO  (Oiseau  bleu).  C'est,  selon  Sonî 

mini  ,  le  nom  du  Merle  bleu  ,  en  grec  moderne,  (v,)  . 
YERBO.  V.  (Gerboise  (  p.  119,  tome  1$  )•  (desm.) 
YERBOV  ou  JERBUA  ,  de  Schaw.  C'est  le ^«^.  Foy: 

l'article  Gerboise,  (desm.) 

YER  BU  A  ou  J  ERBU  A .  (  r.  r  article  GtfRÈôisE.)  (dêsm.) 
yERSCH.  Espèce  de  PEacuE  gui  vit  dans  les  rivières  de 

Sibérie,  (b.) 


35»  Y  E  U 

YERUn.  Nom  générique  des  Pigeot^s.,  aa  Paragaay* 

(V.) 

YERVA  CANIENL  II  paroît  que  c'esi  le  Houx  cassine. 

YERVA-MORA.  Arbrisseau  qui  croît  aux  tles  Canaries, 
et  que  M.  Bose  avoit  reçu  soos  ce  nom  espagnol.  Cest  le 
Boseayerpamora  ,  L.  £n  Espagne  ,  laMoHELLE  noire  (50^2- 
lium  nignim  )  ^  est  appelée   Yerra-mora.  (l^.) 

YERVA  DE  PALOS.  Selon  le  père  'récho  etPerneitî, 
lesORortogaîs  au  Brésil  donnoîent  ce  nom  à  la  plante  qui 
tb^mkVher^^^  ihé^  dû  Paraguay^   que  les  natareJs  d^i- 


Cb<^Ittage  da  genre 
grosse  des  cbqbMfés  utiîvalves.  (b:) 
>  ÏETAPA'^Ojseatf).  Nôita  que  les  naturels  du  Paraguay* 
o«t  iitipOsé'À'UA'otseau,  par  allusion- à  sa  manière  de  sus- 
l^endre  sob  voi-,  en  ouvrant  fortement ,  puis  resserrant  sa 
tirètt4ongàe  qifede.  V.  Moucherolle  xiepeaau.  Ils  donnent 
aussi' eett^  débôminatiofi  à  un  Milan,  d'après  la  forme  de 
^"qia^tit.  r.  l*articie  MiLÀTS.  (V.) 

YETSAI.  Nom  chinois  de  la  Laitue  QLactuca  satim) , 
tulliVée  en   Cbine.  (lw.5 

•  YETTWS.  Pierre  '  mentionnée  par  Loms-Dulcîs ,  elle 
étoit  dure  et  d'une  coiiteur  de  sang,  ou  brune.  Elle  pouvoit 
i^iiipiaeer  la  pierre  lydieane.  C'étoit  peut-être  une  sorte  de 
jaspé.  ^lH^)  '    • 

YEU-CHA.  Nom  donné,  en  Chine ,  à  un  arbre  dont  les 
gt^aiâes'  fournissent ^ilti(b  grande  quantité  d^une  huile  fine  et 
jlrutfâ^re  /qui  sert'/à  Canton  et  à  Macao ,  pour  Téclaîrage  ; 
onen  faft  usagé  à^A  pour  les  fritures  9  mais  elle  ne  remplace 
point  rhuile  d'olive ,  ni  Tlinile  de  sésame.  L'arbre  qui  la  fourr- 
ait vèM  une  esf^cè  de  T^é  (^2'hea okosa  ,  Lour. ). (ln.) 

YEX3SE.  Espèce  de  Chêne,  (b.) 
YEUX.  F.  Œït.  .CviRÉV.) 

YEUX-BLANCS.  Nom  que  l'on  donne,  dans  l'Ile-de- 
Fk^iAce  /  au  PtiïiTViGiîicR  de  Madagascar,  (y.) 

YEUX  I)E;:Ç:OURRIQUE.  Les  graines  d'un  DoLiceos 
portent  ce  nôni  [  Vàlichhsr  urens  ).  (desm.) 

•  yIeUX  lyEetVteVÏSSE.  V.  au  mot  Écrevisse.  (b.) 

3CEDX  Dî^wRJ^t^KLJE.  No^  yiJgairc  des  bourgeons  du 
Peuplier  noir.  (Ib.)  .^  ^ 

•  YEUX  DE  LA'ÎIEFNE  D'HONGRiE.  Une  variété  4c 
la  Nielle  ,  de  Candie  ou  du  Levant,  porte  ce  nom.  (pËsvtS)   - 


Y  O  L  ,  353 

YEUX  DE  SERPENS.  On  a  donné  ce  nom  aux  Bufo< 

NITES»  (DE^.) 

'    YEU-XIL  Nom  donné,  en  Chihe,  à  une  espèce  d'OaAN- 
GEa  particulière  à  l'Asie.  C'est  le  P ampelmousse  (  Cf^rus . 
decumana').  (ln.)        / 
,  Y  F.  r.  If.  (s.)       ' 

YIEPERU.  Nom  que  des  naturels  du  Paraguay  donnent 
à  on   oiseau  9  que  j!ai  rangé  parmi  les  Modcheaolles.  Foy. 

MOUCHEROLLE  YIEPEftl).  (V.) 

.  YIN(i-MEW.  Nom  chinois  du  Kakatoès  a  huppe  blan- 
che, (v.) 

YLIN  ou  Ilyn  ,  du  mot  grec  ilos ,  limon.  Nose  a  donné  ce 
nom  à  la  terre  qui  provient  de  la  décomposition  d'une  lave 
pétrosilîceuse  grise  ,  appelée  gru/w^i/i  (pierre  grise),  dans  le 
pays  ;  c'est  elle  qui  est  la  cause  première  de  la  fertilité  des 
champs  et  des  terrains  qui  forment  la  masse  principale  de 
plusieurs  chaînes  de  montagnes  du  Bas-Rhin.  Cette  terre  et 
kl  lave  qui  la  produit ,  contiennent  du  feldspath  et  de  la 
hauyne.  (ln.) 

YLOTOMOUSA.  T.  Sittelle.(s.) 

YM-CHAO.  Joli  arbrisseau  à  rameaux  grîmpans ,  em- 
ployé k  la  Chine  pour  garnir  les  murs  ,  comme  cela  est  d'u- 
sage* en  Europe  avec  la  vigne- vierge.  C'est  Vwaria  uncata  de 
Loureiro.  (ln.) 

YN  AMBU.  Nom  que  portent ,  au  Brésil  et  au  Paraguay , 
les  TiNAMOUS.  V.  ce  mot.  (v.) 

YNCHINHAO.  Nom  donné  ,  par  les  Chinois ,  à  l'Au- 
&ONNE  (  Artemisia  abrotanum  9  L.  )  ,  qu'ils  cultivent  pour  soi^ 
odeur  agréable,  (ln.) 
.   YOHUALQUACHILI.  Nom  mexicain  d'un'JACANA. 

•        .  (V.) 

YOHUAL  TOTOTL.  Noîn  mexicain  du  Bouvreuii  a 
SOURCIL  ROUX  €t  du  PÈRE  NOIR.  Voy,  l'article  Bouvreuil. 

■  ...  Cv.) 

YOKOLA.LesKamtschadales  nomment  ainsi  un  mélange 

de  divers  poissons  qu'ils  hachent  pour  leur  nourriture  d'hi- 
ver; et  qui  leur  tient  lieu.de  pain.  (B.) 
Y  O  LITE  ou  JoLiTE.  V,  Pierre  de  violette,  (ln.) 
YOLOXOCHITL.  Nom  mexicain  du  Magnolier  a 

GRANDES  FLEURS.  ^B.) 

YOLOCHITL.  Grand  arbre  du   Mexique,  figuré  dans 

Hernandèz  (  Mex.  40),   que  M.  Decandolle,  ii  l'exemple 

de   Moçe   et  de  Sessé  ,^  rapporte  au   genre*  Magnolier  , 

mais  avec  doute  ,  cet  arbre  {^Magnolia  mexicana ^  Decand.  ) 

ayant  quelques  affinités  ayec  le  genre  Talaume.  (ln.) 

XXXYl.  2J 


YONÇi-TSAONoin  donné     éaa^^^^^^^ 

^ ^r;&;?paMe*  ^o  tiglu. T)n  l^hive  avec  grand  ■• 
'"^•^iSerenCochinchine;  néanmoins  celle  plante 
v'est  me     elle  es.  remplacée ,  dans  la  médecine  de  ces 
Lnlrécs!par  la  plante  que  Loureiro  nomme  ^rela  rosmun^ 
MU    et  nui  a  les  mêines  vérins,  (ii^.)  . 

YONOT A.   Synonyme  de  Go.uxo .  aux  Philipp^MS. 

YOQUOUI  L'un  de»  noms  que  porte ,  au  Paraguay ,  lé 

FoCRMILIEaTAMANOia.  (DESM) 

'  YORO.  Synonyme  de  SacootieR.  (».) 

YC»UC.  r,  Y0CCA.'(»ESM.)  o,    ^     1  _i       • 

.  YOUNC  Espèce  de  Tayrre  qui  croh  au  Sénégal.rt  qui 
1        A.  An.  u  tvaiAti»  •  elle  esl  très  «onnrissanlc.   B.) 

*  Y&tYOU.Cm  ;rabe  -,«  Faoco.  ÉM.a,L,,o«.  (T.) 
YP\C\H V   Nom  que  les  naturels  du  Paraguay  (le» 

Guaraub)  donnent  à  «n  RA,-p .  parce  quM  P™n<»««^«/  «"« 

^Xle  les  syllabes  y  pa  ca  ha  ;  et  jls  on.  g««<Tf  «^""! 

déno-ninalion  à  tous  les  oiseauK  de  la  fam.lle  des  RAles. 

^  YPATk.\.^C'est ,  en  langue  kamtschadale ,  le  nom  du 
^^YPrNomque  les  naturels  du  Paraguay  ,  donnent  au« 
YPKC^-tiUAM.  C'est  le  Canard  musqué.  T.  1  article 
*^  YpÊcUS.  Chez  les  naturels  du  Paraguay  c'est  le  nom 
«'yPEQoIzu' N«^«  du  C ANAai,  musqué;  «  Paraguay. 
YPFRE^r.  V.  Yprïac.  (desm.) 
YPOIAIS.  C'est  la  Fauvette  babiilabde  ,  en  grec.  V. 

'  ^'tpONc'mKUTE  ?  rp.no...ta.  Genre  ^Wetes  J 
r  Jire  des  lépi.l«ptères,fa.niil«  des  ooclur^s,  tr.b\  des hoeï- 
1  or.lre  des  '3'  J^^  .  ,  n^g  ^e  moulant  autour  du.cofp», 
tes,  ayant  pour  fcarac.erea^e  ,,;,,i„e.*  ;  antenne» 

en  forme  de  ''«'"'^^''"^^^^""ipes  inférieurs  de4a  longuear 
fll'Z  'S  ïs  leS  a^Sle  de  la  longueur  du  i^écé- 
5:i   ou  p'iu^  îoog    ohconique.  .i-*^-pée^  pnocipales^sonl  : 

ulT^ASà  points  noirs,  (;eoff  Le  *«?»««  "'^aoc 
argS-,  sa  tête,  ^a«or3eletcfsesa.le8»«pemar«oiit,  en 


'Y. PO  355 

ides^us ,'  de  pâlits  poiqis  noirs  ;  ces  aUes  ^  cm  environ  un* 
cinquantaine  ;  leur  des30MS  et  les  deux  face^  des  ailes  infé- 
rieures sont  piombés^,  t/e  dessus  de  l'aMawen  .est 'noir  et 
son  dessous  est  bi3nc^  .  ' 

.  Sa  chçnilljB  est  d'un  blanc-jaunâire,  pres.^ue  rase ,  arec  la 
lêle ,  la  plaque  ,du  premier  anneau  et  dix  f^t^nls ,  ra^és  «ur 
une  ligne,  de  chaque  côté  d^  corps,  ^oir^.  Elle;  a  seize 
pattes.. 


phosent  en  chrysalides ,   en  se  renfermant  dans  une  petite 
poque.  .'*-.'. 

YpoîîOMEUTi:  PAPEti^E ,  Tw^i^  pudella.  Um,  \  Fab.  Les 
ailes  supérieures  de  ceile^çi  s<o^t  en  dessus  dlunifalènc  tirant 
sur  le  plombé ,  et  ont  cliacune  vingt  ppii^ noirs,  ies  infé- 
rieures sont  brunes.  Sa  chenille  est  d'un  ^ri$-J»rua^  pqnetué 
de  noir,  et  vit  de  mên(ie,qu(Ç  la  précédente  «»  société,  dan^ 
un  tissu  soyeux ,  sur  différens  arbres  fruitiers ,.  et  notamment 
le  bois  de  Sainte-Lucie.  .Ejle  y  passe  rjilv<er,  agrandit  sùsl 
nid  au  printemps ,  et  s'y  iransf^nue  en  chrysalide ,  en  cons- 
truisant une  coque  de  la  forme  4i^un  faseati» 

YpoNQ;iiEyTE  DE  th  nvmi-m,  Xp^omeuiaiefckiiia.i^cùt8e^ 
let  est  blanc  avec  deux  pointsnpirs;  les  ailes  supérieures  sont 
noirâtres,  avec  une  ba^de  doriçale  et  commise,  iflancbé  et 
déniée-  Sa  ^chenille  vient  Aur  la  vipérinjç.  Nous, suivons,  à 
Té^^rd  des  espèces  suivantes,  la  premiiène. édûtiçu  de^cet 
puvrage>  mais  £n  prévenant  qu'elles^partienne^.piutôt  au 
^enri  œcophôre^ti  que  nous  ne  les  donnons  i^ci  que  pour  corn*" 
pléter ipe  dernier  article. 

Yponomeu.te  de  rai,  Tinearajella^  Fab.  ;  Pkaiœna  (iinea) 
tajeîia^  tinn.  <j!ette  tei^e^  qui  a  environ  une  ligne  de  long, 
a  les  àfUes  îk^réeS  avec  sept  taches  argentée^  sur  les  supérieu- 
res, dont  la^econde  etja  troisème  réunies^ 

On  la  trdtive,'  au  commencement  de  Tété;,  suf  ie^  feuilles 
des  rosiers  où  la  femelle  dépose  ses  œuTs.      _ 

Sa  i^étiUie  ist  <l'uh  jâûnê  orangé  ;  sa  tête  est  brune  ;  elle 
mine  les  feffi'lles  de  «el  arbuste,  dû  elle  pratique  des  espè- 
ces de  galeries^:  quelquefois  deux  pu  trois  cj^eni^les  habitent  la 
même  feuille,  mais  ie  plus  ordinairement,  il  n'y  en ^a  qu'une  * 
à  ^mesure  qu'elle  avance ,  eWe  mange  la  substance  charnue 
qu'^e  4ét9ehe  »  et  une  partie  de  la  galerie  se  trouve  remplie 
par  ses  excrémens  qui  sont  liquides ,  et  forment  aâ  petit  filet; 
Vers  le 'miUe\i 4e l'automne,  elle  quitte daiieiiille,  après  en 
avoir  percé  la  meembraiBe  i»upérieure*,  pour  cherebex  un 


356,  '         Y  S  A 

endroit  propre  à  faire  sa  coqqe  ;  elle  se  retire  «Uns  la  cavité 
-OU  la  fente  d'une  branche  ,  y  file  une  coque  ovale ,  blanche  ou 
jaunâtre,  d'un  tissu  très-serré,  s'y  change  en  nymphe  ,  et 
ne  devient  insecte  parfait  que  l'été  suivant. 

On  pourpottvicroire  que  dés  chenilles  logées  entre  les  deux 
inembi*anesd'ane' feuille  n'ont  rien  à  craiodrcdes  ichneumons, 
^noeniis  liés  des  chenilles  et' de  plusieurs  autres  insectes; 
mais  les  femelles  de  ces  parasites  savent  les  découvrir,  et 
^èc  leur  lariéhî  ,  elles  t)erceiit  la  membrane  dé  la 
f«uille'^  ^ét  déposent  leurs  oèufis.  dans  la  coque.de  ïa  che- 
nilie,  qui  sert  de  nourriture  et  de  berceau  aux  larvés  qui^en 

YpoisoMEUTE  linnéelle  ,  Tînea  UnneeUa  ,  Fab.  ;  Phalœna 
f^tmeà^  Unneetla^  Linn.;  la  Teigne  dorde  à  quatre  points  d'argent^ 
jGeaff;  Sbn^* corps  est  noir  et  bronzé  ;'ses  antennes  sont 
BoifeSyiaFecTeiLtrémi té  blanchie;  ses'aile's  supérieures  sont 
d'un  jauqe* doré  en  dessus,  bordées'  d'une  frange  notre  un 
peu  bronaiée^  sur  chaque'  sont  d^ux  taches  noires  ,  rondes, 
couvertes  d'angeni;- le  haut  de  la  jointure  des  ailes  en  a  une 
troisième  ,  coiximùné  à  toutes  tés  deux.     ^ 

.  L'YB0NOfttEU.îE*de  Roëselases  ailes  supérieures  d'un  noir- 
doré  ,  avec  neuf  points'  en- Relief  argentés  ,  et  presque 
inarginAiix...Sia[  chenille  rnii^  4és  feûiileè  da  pômtnter^  du  sa' 

Là  Teigne  ©ES 'tlCHEWS,  Ihneaîit^henellà  ,  dont  Isj  cbfénille 
yit  ;âes.  lichens  des'tnurs  (ma/ig'CMHy' «/^  pierres  de  ' TïaîèTques 
auteurs )t  et  Mi-ont  la*  fenpïelle  est  sans  ailes, .  noire  ,  lisse 
(Béaumar,'Jl!f^//i5. ,  tom.S,  pi.  i5,  iîg.  17-ig),  eiàt|>éot- 
être  de*  cf  genre,  (l.)     '      '      '     ■-  •       .' 

YPOTPREOPCHIS.  Nom  grec  du  Hoberéaù.TV.) 

YPREAU.  Espèce  de  Peuplier.  Les  jardiniers  appellent 
aussi  quelquefois  du  niâme  nom  iin..PaM£  à  la^^êsTeuiUes  » 
qu'ils  tirent  d^Yp^-es.  (b.)  '. 

YPSOLOPHE,  Ypsolophus,  Fab.  Genre;  dlnseptes  de 
Tordre  des  lépidojptères.  F.  Alucite.  (l.)       ,  '  \     ,,,,,. 

YQUETAYA..  Plante  que  l'on  dit  être  I4  ScaoPdUiiAiRE 
AQUATIQUE  ,  OU  une  autre  espèce  4u  mâme.  geare  ,el  très* 
voisine.  (B.)        .  ^  ■    \.  .'  y.  •  .'- 

YRAIGNE,  YRAGNADO.  Dans  les  d/épaneoiem  da 
Midi  de  la  Frapce ,  on  désigne  ainsi  tes  Araignées.  (DE^jki.) 

YSANGRIN.  Nom  que  les  auteurs  du  moyen  âgé^oii- 
noient  au  Loup,  (s.) 

YSARD.  Vieux  nom  français  dd  Chamois  ,  mammrfère 
ruminant  du  genre  des  Antilopes,  (oesm.) 


Y    U  .    35; 

YSQUAUTHLI.  Nom  mexicam  cle  HuRUTAûijaANA.  V. 
ce  mot.  (s.) 

YSQUIËPATL.  Les  voyageurs  ont  désigné  sous  ce  nom 
mexicain  deux  quadrupèdes  différens  ,  qui  appartiennent 
tous,  deux  au  genre  des  Mouffettes.  V.  ce  mot.  (dësm.) 

YSVOS  et  SÏEENVOS.  Noms  lioilandais  de  I'Isatis, 
canis  lagopus^  Linn.  (desm.) 

YTIE.  Gaisabd  domeî^tique  de  Tîle  de  Luçon.  (s.) 

YTIN.  C'est  /dit-on,  le  Chèvrefeuille  du  Chili,  (b.) 

ÏTTERBYTE.  On  a  donné  ce  nom  à  la  Gadqunite  ** 
dYtterby  en  Suède.  V,  rarlicle  Gadolinite.  (ln.) 

YTTERERDE.  V.  Yttkia.  (ln.) 
YTTÉRIÏE  et  YTTERIT.  V,  Yttria.  (ln.) 

YTTRIA.  Cette  terre  oubxydemélallique(F//riai»oa;/;îff), 
^  est  décrite  à  l'article  Terres  ;  elle  entre  dafnsia  compositioa- 
i."  de  la  gadolinite  ,  qui  est  rytlrium  siliciaté  9  Berz.  ;  2.»  de 
ryltrolantaie  ou  yttrium  tantalaté ,  Berz.  (  V,  Tantale); 
et  3.*»  du  cérium  tluaté  et  du  çérium  fluaté  yttfocerile.  (  V, 
ZÉRIN.)  (ln.) 

YTTRIU&I.  V.  à  l'article  Terres,  (lt^.) 

ÏTTROTANTALE  et  YTTROTANTAUTE.  Voyez. 
Taktale  yttrotantalite.  (ln.) 

YTTROTANTAUTE  et  YTTRIOTANTALITE.  V. 
Taîîta^le  yttrifère.  (ln.)  •  . 

YTZCUINTE  PORZOTLL  Espèce  de  c^iVns  naturels 
au  midi  de  TAmérique ,  et  que  les  Espagnols  ont  appelés 
chiens  du  Hâexique ,  chiens  du  Pérou^  parce  qu^ils  étoient de  la 
grandeur  et  à  peu  près  du  même  naturel  que  nos  petits  chiem» 
Femandez  parle  de  ces  animaux,  sous  la  dénomination  de 
michuacanens ,  et  il  est  probable  que  ce  sont  encore  les  mê- 
mes que  I'Alco.  V.  ce  mot. 

Cette  espèce  de  petits  chiens  a  la  tête  très-petite  et  presque 
sans  proportion  avec  la  grosseur  du  corps ,  les  oreilles  pen- 
dantes 9  le  cou  fort  court ,  le  dos  arqué  et  comme  bossu ,  la 
queue  courte  et  pendante  ,  et  le  ventre  épais.  Fabri^  qui  a 
donné  la  description  d'un  de  ces  chiens  {Hist.  Mexic.^  p.  4o6  ), 
le  peint  avec  du  blanc  à  la  tête  ,  aux  pieds  et  à  la  queue ,  du 
fauve  siîr  le  dos  et  une  partie  des  oreilles  ;  en6n,  dès  taches 
noires  au  ventre,  (s.) 

YTZCUMBE  POTZOTLI.  Dénomination  altérée 
d'YTZCuiWTE  porzotli.  V.  ce  mot.  (s.) 

YU.  Herbe  de  la  Chine ,  avec  les  filamens  de  laquelle  oa 
fait  des  étoffes  plus  belles  que  celles  de  soie.  J'ignore  à  quel 
genre  il  faut  la  r^apporter.  V.  NiPPis.  (B.)  , 


I 
* 


358    .  Y  U  Ç 

YUCCA  ,  Yucca,  Genre  de  plantes  de  l'hexandrie  mano- 
gynie  ,  et  de  la  famille  des  liliacées  ,  qui  offre  poar  carac- 
tères :  une  corolle  campanalée,  ouverte  ,  dîtisée  en  six  par- 
ties ;  point  de  caKce  ;  six  étamines  à  filamens  dilatés  à  leur 
sommet  ;  un  ovaire  supérieur ,  à  stigmate  sessile ,  creusé  de 
trois  sillons  ;  une  capsule'  obiongue  ,  obscurément  trigone  , 
renfermant  des  semences  planes. 

Ce  genre  réunit  des  plantes  à  tigle  pres<iae  nulle  ou  c2Mi- 
diiiforme  et  frutiqueuse,   à  feuilles  ramassées ,  terminales  , 
^finissant  en  pointe  piquante ,  à  fleurs  disposées  en  paiiieules 
terminales ,  et  accompagnées  de  deux  spathes.  V,  pi.  R  i-4 1 
où  il  est  représenté. 

On  en  connoît  quatre  espèces  ;  savoir  : 

I«  Yucca  glorieux  ,  qui  a  les  feuilles  très-entières.  Il  se 
trouve  dans  presque  toute  TAmérique.  U  s'élève  à  peîne  à 
lin  pied  de  terre  ,  et  donne  une  panicule  superbe  de  fleurs 
Manches^  mais  inodores  ou  môme  un  peu  nauséabondes.  Oi>^^ 
le  cuUive,dans  les  jardins  de  Paris,  Il  passe  assez  bien  les 
hivers  ordinaires  en  pleine  tertre. 

L'Yucca  filamenteux  ,  qui  a  les  feuilles  légèrement* 
dentées  et  filifères.  Il  se  trouve  dans  les  parties  méridionales, 
de  TAmérique  septentrionale.  Je  l'ai  fréquemment  observé 
dans  les  terrains  sablonneux  de  la  Caroline.  Il  s'élève  un  peu 
plus  haut  que  le  précédent ,  dont  il  n'est  bien  distingué  que. 
par  ces  singuliers  fils  qui  poussent,  ou  mieux^se  détachent  du 
bord  de  ses  feuilles.  On  le  cultive  également  dans  les  jardins 
de  botanique  de  Paris. 

J'ai  rapporté  du  jardin  de  botanique  de  Milan ,  une 
nouvelle  espèce  de  ce  genre  ,  dont  les  feuilles  sont  presque 
cylindriques  ,  très-étroites ,  et  également  pourvues»  de  fila- 
inen$.  On  croit  qu'elle  vient  dii  Brésil. 

Scanagata  l'a  décrite  et  figurée  sous  le  nom  d'AcAvÉ  gémi- 
MFLoaË;Thaliahue  en  a  fait  un  genre  sous  le  nom  de  Littée^ 
élan  autre  auteur  Ta  désignée  sous  celui  de  Bonapartée. 

L^YucCA  A  FEUILLES  b'aloèS  ,  qui  a  les  feuilles  crénelées 
et  étroites..  Il  croît  dans  les  parties  chaudes  de  l'Amérique', 
et  s'élève  à  la  hauteur  de  quinze  à  vingt  pieds ,  non  à  la  ma- 
nière ordinaire  des  arbres,  mais  à  celle  àts palmiers ^  c^est-à- 
dire ,  que  sa  tige  â'est  que  le  prolongement  du  collet  de  la 
racme,  et  qu'elle  ne  croît  jamais  en  grosseur.  Je  l'ai  v^  sou- 
vent eilfipioyef  en  Caroline  pour  forcer  des  haies  ;  ce  à  quoi 
il  est  très-propre.  Il  suffit  de  coucher  un  de  ses' troncs  à  fleur 
déterre,  pour  qu'il  en  sorte  uii grand  nombre  de  rejetons  qui 
défendent  très-bien  l'entrée  d'un  champ  aux  hommes  et  aux 
animaux  ^  surtout  s'il  y  a  un  fossi^  en  avant.  La  panicule  de 


Y  X   T  âSg 

cefte  espèce  a  quelquefois  deux  pîècts  de  baui ,  et  fait  ua 
superbe  effet;  mais  ses  (leurs  exbaleiit  une  désagréable  odeur 
lorsqu^oo  eu  approche*  Ses  fruits  sont  pulpeux,  et  peuTent 
se  manger. 

LTucçA  DRAGON1SIER ,  quî  a  les  feuilles  crénelées  et  pçu-- 
chécs.  11  s  élève  comme  le  précédent ,  mais  ses  feuilles  soni 
plus  longues  et  ne  piquent  point.  11  rient  dans  les»  mêmes 
contrées.  (B.) 

TUCCÀ.  Nom  vulgaire  du  Janiphe  de  Lœfling  ,  at 
Mexique.  (B.) 

YU-L.\N.  Dans  les  Mémoires  des  Missionnaires  k  la 
Chine  ^  ce  nom  est  celui  d  un  arbre  cultivé  ,  que  les  bota- 
nistes considèrent  comme  une  espèce  de  Magi^olier  (  A/a- 
gnoUayulan^  Decand.  ).  (LN.) 

YU  MI.  Plante  herbacée  cultivée  à  Canton  en  Chine  , 
pour  fagrément  de  ses  fleurs  rouges  de  feu  ;  c'est  la  fychnide. 
grandiflore^  ^de  Thunberg ,  maintenant  caltivée  en  Europe 
par  les  curieux.  Loureiro  en  fait  sou  genre  hedaaa ,  auquel 
il  faut  rapporter  toutes  les  espèces  de  lychnides  à  capsules, 
unilocglaires.  (ln.) 

YUNX.  C^est,  dans  Linnseus,  le  nom  générique  des  Taftr- 

COLS.  (s  )  , 

YUQDILLÀ.  Nom  vulgaire  d'»ne  espèce  de  Jaîîipj^E: 
de  la  Nouvelle-Andalousie.  (B.) 

YU  THAU.  Nom  donné,  en  Chine  ^  à  une  espèce  d'I- 
GNAME  (  Dioscorea  alata  ,  L.  ).   (i  N.) 

YVOIRË  ,  Ebur^  doit  s'écrire  Ivaias.  V.  cet  article  e^ 
les  mots  Éléphant  et  Dent,  (virey.) 

YYOIRE.  C'est  le  Burdnum  glahmlum  de  Linnaeus.(t)ESM.) 

YVOIRE  FOSSILE.  V.  les  articles  Mamou  ru  ,    Élé- 

PHANS  FOSSILES,  HIPPOPOTAMES  FQSS 14. I^&  ,    etc!  (U£&U.) 

YVOUYRA.  C'est  FAvoira.  V.  ce  mot.  (b.) 
YVR\IË.r.  Ivraie,  (b  ) 

Y  VRAI  E  BARBUE.  C'est  le  Tniicùm  sepium  de  Lamarek. 
F.  au  mol  Ivraie,  (desm.) 
YVRAIE  DE  RAT.  C'est  I'Ivraie  sauvj^ge.  (owh,) 
YVRAIEDUVEXIN.  C'estleFLÉA^iTNOiWLBuXv^DE^M  ) 
YXTLAOLZLANATL  ou  IZANA TL.   ÉrovaNEAU  du 
Mexique  ,   indiqué  plutôt  que  décrit  par  Fernaodez^  (  Hislé 
nat  Noi?,  Hisp,  ,  cap.  32  ).   jVl.  BrJsson  t'a  rapporté  à  la  //fV 
de  ta  Jamaïque  ^  décrite  par  Catesby.  (  F,  rarlicle  des  Pl£s.  ) 
L^oiseau  du  Mexique  a  ,|  à  la  v-érité,  le  bec,  les  pieds  et  le 
plumage  des  mêmes  couleurs  que  cette  pie  ,  mais  son  corps 
esl  plus  gros  et  son  bec  est  da^double  £lu3  loogî outre  cela^^il 


•z' 


.36o  Z  A  C 

* 

se  plait  dans  les  cooirées  les  plas  froides  da  Mexique ,  et  il  a 
le  naturel ,  les  mœurs  et  le  cri  de  Véioumeau.  (s.) 

Y-YrGIN.  Nom  donné  en  Chine  à  la  Larmille  (  toicp 
iacryma^  L.  )9  plante  cultivée,  qui  s'y  élève  à  six  pieds  de 
hauteur.  V.  Cây-bo-bo.  (ln.) 

YZARD  ou  YSARD.  C'est  le  Chamow.  Voyez  l'article 
Antilope,  (desm.) 

YZQUANTLI.  Nom  mexicain  d'un  oiseau  de  proie  dont 
parle  Fernandez,  HùL  nat  Nw.  Hisp.^  page  34-  Buffon  le 
cite  dans  la  synonymie  de  son  A/gle  couronné.  V,  Harpie,  (v.) 

YZQUIEPATL.  V.  Ysquiepatl.  (s.) 

YZTAC.  A  la  Kouvelle-Espagne  ;  c'est  le  nom  des  Ma- 
ZAMES ,  espèces  de  petits  Cerfs  k  bois  simple ,  très-court ,  et 
à  chevilles  osseuses  du  crâne  très-longues.  V.  Tarticle  Cerf. 

(DESM.) 

YZTACTZON  YAYAUHQUI.  Cette  dénomination  un 
peu  barbare  est  celle-  que  les  naturels  de  la  Nouvelle- 
Espagne  donnent  au  beau  canard  huppé  (  F»  l'article  àe& 
Canards)  î,  elle  signifie  oiseau  à  tête  variée. 

C'est  encore  ,  suivant  Fer^nandez  (  Hist.  nat  Noo,  Hispa- 
mœ  ,  tract ,  cap,  i55  )  ,  le  nom  d'une  sarcelle  du  Mexique  , 
dont  le  bec  est  large  et  bleu  ,  avec  une  tache  blanche  près  de 
son  extrémité ,  le  plumage  variété  blanc  et  de  fauve  ,  et  le 
'  tarse  bleuâtre.  Cette  sarcelle  (  Genus  anatisferœ  paroœque^  dit 
Fernandez  )  ,  vit  sur  les  lacs ,  et  ses  habitudes  sont  les  mê- 
mes que  celles  des  autres  oiseaux  du  même  genre,  (s.) 

Z 

« 

ZABACH  et  ZAIBER.  Noms  arabes  du  Mercure,  (ln.) 
ZABEL  et  ZOBEL.  Noms  de  la  Marte  zibeline,  dans 
plusieurs  langues  du  Nord.  Us  paroissent  être  Torigine  du  mot 
sable  par  lequel  on  désigne  ,  en  blason  ,  la  fourrure  de  zibe- 
Une.  (desm.) 
ZABELLE.  V.  Za^el.  (desm.) 
ZABO.  Nom  de  THYÈNEven  Arabie,  (s.) 
Z  ABU  C  AÏE.  V.  l'article  Lecythïs.  (desm.) 
ZACATE-CAMÉLOTE.  Nom  mexicain  d'une  plante 
graminée,  qui  appartient  au  genre  Oplismène  {\V.  ce-mot), 
formé  par   M.  Kunth    aux.  dépens  du  genre  panicum  ^  de 
Linnseus. 

L'Oplismène  fausse-houque  ,  Oplismenus  halisformis  9  a 
les  tiges  droites ,  longues  de  six  pieds ,  rameuses ,  glabres  ^ 
striées  ;  les  feuilles  linéaires  à  bords  dentelés  ;  les  épis  aa 


Z  A  G  36i 

nombre   de  sept  h    hait ,  presque  alternes  9  allonges  ;  k* 
rachîi^  commun  scabre  <;  les  rachis  partiels  trlgones  ,  longue- 
ment pétioles  ;  les  épîUets  presque  germinés,  avec  les  giumes^ 
hispides ,  inégales ,  la  supérieure  étant  aristée ,  etc. 

Cette  plante  croît  aux  lieux  humides  et  montueux ,  proche 
Cinapacuaro ,  au  Mexique.  (d£$m.) 

ZACCON.  Espèce  de  Prunier  qui  croît  dans  l'Orient. 

(bO 
ZACINTHE,    Zaciniha.  Genre   de  plantes  établi   par, 
Gartner  aux  dépens  de&«LÂAip$ANES  de  Linnseus.  Il  lui  a 
donné  pour  caractères  :  un  calice  sihiple  de  huit  folioles  , 
canaliculé  à  sa  base ,  coriace  dans  sa  maturité  y  contourné, 
déprimé  ;  un  réceptacle  nu  supportant  des  demi  -  fleurons  , 
tous  hermaphrodites  ;  plusieurs  semences  surmontées  d'une 
aigrette  sétacée ,  denticulée  et  Irèsrcourte. 
.    La  lampsane  de  ZmnUie  entre  seule  dans  ce  genre,  (b.) 
ZACKëNKALK.  Nom  allemand  de  la  Pierre  calcaire. 

(LN.)    y 
ZADIC.  Nom  arabe  de  la  Cigogne  blanche,  (v.) 
ZADUAR.  V.  Zedoaria.  (ln.) 
ZADURA.  V.  Zeodaria.  (ln.) 
Zz\FAR  et  ZAFFAR.  Noms  arabes  du  Safran,  (ln. 
ZAFFERANO.  Nom  italien  du  Safran,  (desm.) 
ZAFFIRO.  Nom  italien  du  Saphir.  V,  ce  mot.  (ln.) 
ZAFRE.  V.  Safre.  (pat.) 
ZAG.  Nom  de  I'Avoine  ,  en  Hongrie,  (ln.) 
ZAGA.  Grand  arbre  des  Indes,  figuré  par  Rumphius, 
dont  les  parties  de  la  floraison  ne  si^nt  pas  encore  connues. 
Il  se  plante  pour  Tornement.  (b.) 

ZAGHLYL.  Nom  arabe  de  la  ReIsongule  scélérate  , 
Ranuncuius  sceleratus ,  L.  (LN.)        > 

ZAGA-POHON,  et  CoroUarla  luiifoUa  (Rumph. ,  Amb. 
3,  t.  iio),paroît  se  rapporter  âTORMOSiE,  dont  les  graines 
ronges  servent  à  faire  des  colliers  comme  celles  des^aines 
dites  d'Anrxérique ,  produites  \^^r  VAbrus precatorius.  Le  saga 
de  Rumphe  est  le  nom  de  cette  dernière  plante ,  et  Adanson 
le  lui  a  conservé.  (LN.) 

ZAGH-LYLEH.  Nom  arabe  de  TOrtie  ^brûlante  (  Ur- 
tlca  urenSjXÀVkïï,^^  si  commune  partout  en  Europe,  et  qui  suit, 
pour  ainsi  dire  ,  Thomme.  On  voit  dans  les  Alpes  et  dans  les 
Pyrénées,  des  orties  autour  des  chalets  les  plus  élevés  ,  et 
ensevelies  dans  les  neiges  une  grande  partie  de  Tannée,  (ln.) 
ZAGLICH.  Nom  donné  aux  Ammonites  par  les  Po^>-* 
nais,  (desm.) 

Z AGU.  r.  Sagou.  (ln.) 


36a  Z  A  M 

Z.\INO  oa  SAINO.  Le  pécari  est  connu  sons  ce  soin 

dans  plusieurs  endroits  de  rAmérique^  selon  Joseph  Acosta.' 

V-  Pécari,  (s.) 
ZAKHAN.  Nomkalmouk  de  la  Chouette  h arfang.  (v.) 
Z\klJ).  Noon  arabe  4e  la  Cigugnc.  (v.) 
Z\L  on  ZIL.  Nom  tare  de  la  PERnRix  oftisE.  (t.) 
ZALA,  Zaia,  Nom  donné  par  Lonreirô  à  la  Codopail 

(^Pisiia^  Lion.),  qu'il  a  décrite  sur  le  vivant,  un  peu  diCfé^ 

remment  des  autres  botanistes,  (b.) 

ZALACA.  Espèce  d'AcoRE  figuré  dans  Rumphius.  (^) 
ZAL£CA.  Ce  genre ,  établi  par  Burniann  (^Ind. ,  1.  3i  , 

fig.  3  ),  est  le  même  que  le  incuUhema^  L. ,  étant  fondé  sur 

une  espèce  de  ce  genre,  Xetriantfiema  decandra  ^  p.  (ln.) 
ZALIA  et  ZALEIA.  Ces  noms  ont  appartenu  ancienner 

ment  au  Fragon.  F,  Rusccs.  (ln.) 

ZALIVIA.  Nom  kalmouk  de  la  gerboise:  V,  Jalmà.  (desbi.) 
Z\LOFES.  Nom  que  porte  le  GuiB',  au  Sénégal.  (?.) 
ZALUZANI.   Genre  de   Commerson ,  établi  sur  une 

plante  de  Tîle  de  Bourbon ,  depuis  réunie  aux  Bertuières. 

(B.) 

ZAIVIARUT.  L'un  des  noms  arabes  de  rEMEEAUDE.(LN.) 

ZAMBAC.  Nom  arabe  des  Jasmins,  (ln.) 

ZAMBARES.  Gemçlli  Carreri  parle  de  quadrupèdes  de 
rindostan  que  Ton  y  appelle  zamharès ,  et  qui  tiennent  des 
bœufs  par  le  corps  ,  et  des  cerfs  par  les  cornes  et  les  piçds 
(^Voyage  autour  du  Monde).  Cette  indication  conviendroit 
assez  au  bubale  àonX  la  conformation  intermédiaire  entre  celle 
du  bœuf  et  du  cerf  lui  .^«"valn  les  noms  de  vache-  biche  ou  de 
taureau- cerf  f  si  cet  animal  n'étoit  pas  particulier  à  l'Afrique. 
Je  ne  vois  guère  que  Vaxis  auquel  on  puisse  appliquer  ce 
que  dit  (lemelii  Carreri  du  zambares,  (s.) 

ZAMBUS.  Nieremberg  a  désigné  le  mongous  par  la  déno* 
minaiion  de  simius  zambus.  V.  Maki  -  mongous.  (^.) 

Z\MËR.  La  Girafe  ,  en  hébreu,  (s.) 

ZAML\.  Pline  donne  ce  nom  à  des 'espèces  de  Pommes 
DE  PiN  ouvertes,  (ln.) 

ZAMIE,  Zumia,  Genre  de  plantes  de  la  polyandrie  po« 
lygynie  et  dé  la  famille  des  Palmiers  ,  oumieux  d'une  fa- 
mille voisine.  Il  renferme  quinze  espèces  dont  deux  sont  dans 
le  cas  d^étre  citées  ici. 

Ces  espèces  sont  : 

La  Zamie  cyc.adaire,  Zamia  eycadîs^  Linn.  Ses  racînesr 
soiy  très  fortes  et  très-garnies  de  grosses  fibres  ;  ses  feuilles 
soni  toutes  radicales ,  pinnées ,  hautes  de  plus  d'un  pied  ;  à 
folioles  coriaces  9  luisantes ,  lancéolées ,  terminées  en  épine; 


j 


Z  A  N  365 

ses  cônesl  sont  ovales  et  de  quatre  h  cinq  pouces  de  diamètre 
et  de  la  longueur  des  feuilles.  Elle' croît  au  Cap  cle  Bonne- 
Espérance  où  les  Hottentois  mangent  son  fruit  grîlfé  sur  les 
charbons.  J'en  ai  goûté  à  Paris ,  et  je  les  ai  trouvés  fort  bons: 
C'est  le  pain  des  Hottentois  àt  quelques  voyageurs.  ^ 

La  ZaMie  KAiNE  ,  Zamia pumila  ,  Linn. ,  qui  a  les  racines 
épaisses  ;  les  feuilles  toutes  radicales  ,  pinnées  ,  à  folioles  lî- 
néairesret  obtuses  supérieurement ,  pourvues  de  dents  carti- 
lagineuses ;  ses  cônes  sont  ovales ,  longs  au  plus  de  troîg 
poixbes  sur  un  pouce  de  diamètre.  Elle  est  originaire  de  TA- 
mérique  moyenne.  J'en  ai  beaucoup  vu  en  Caroline  ,  où  j'ai 
mangé  souvent  de  ses  fruilfqui ,  quoique  trois  fois  plus  petits 
que  ceux  de  Tespèce  précédente ,  sont  Susceptibles  d'être 
aussi  employés  à  la  nourriture  de  l'homme.  Leui'  goût  ap*- 
proche  un  peu  de  celui  de  la  châtaigne, ou  mieux  de  la  macre. 

On  cukîve  cette  espèce  dans  le^  jardins  botaniques  de 
Paris, ^ et  elle  y  fleurit  souvent;  mais  ses  fruits  arrivent 
rarement  à  bien.  Elle  demande  l'orangerie; 

Les  caractères  de  ce  genre,  consistent  :  en  des  pieds  mâles 
et  des  pieds  femelles  séparés ,  portant  des  chatons  radicaux  , 
ovales,  strobiliformes ,  pédoncules;  les  écailles  des  mâles 
parsemées,  en  dessous, d'anthères  sessiles,  et  les  écailles  des 
femelles  recouvrant  deux  ovaires  également  sessiles,  qui,  par 
la  maturité  ,  deviennent  deux  drupes  irréguliers. 

V.  au  mot  Cycas  ^  genre  qui  est  fort  voisin  de  celui-ci  >  le 
complément  de  cet  article,  (b.) 

ZAMLANKA.  Daqs  les  mines  de  sel  ^mme  de  la  GaU 
licie  y  on  donne  ce  nom  au  Sel  gëmaie  qui  est  en  pièces  sé- 
parées grenues,  (ln.) 

ZAMOUNA.  C'est  le  Fromager  ;  dans  Pison.  (s.) 
ZAMPACCA.  V,  TsjAWPACCA.  (ln.) 
ZAMPACCA-ZALAC.  V.  Tclipifera.  (ln.) 

ZAMPINO.  Aux  environs  de  Pise ,  en  Italie ,  on  donne 
ce  nom  à  I'Epicia  ^^Pinus  ahies.  (desm.) 

ZAMR  -  EL  -  SULTAN  (  Ti^a  suliaai).  Nom  que  l'on 
donne ,  en  Egypte  ^  au  datura/a^uosa  «  Linn.  (li9.) 

ZAHURO.  Nom  pënivicn  ùugaiUnatê  aura  ou  uruhu,  (▼.)  ^ 
ZANBAQ  et  FELL.  Noms  arabes  du  Jasmitï  d'Arabie  , 
Nyctanihes    sambac ,    Linn.    F,  MoGORi  et    Ntctawthes. 

ZANCUDO.  Les  Espagnols  nomment  ainsi  le  Cousin. 

(DESM.) 

IZANDIA.  Nbm  espagnol  de  la  Citrouilie.  (ln.) 


f 


36r  Z  A  N 

ZANICHELLE9  ZW^^^//ia.  Planle  rameuse,  Ji feuilles 
alternes  et  sétacées  ;  à  fleurs  solitaires  et  aïtUaîres ,  qui 
forme  uu  genre  dans  la  monoécie  monandrie  et  dans  là  fa- 
mille des  fluviales. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  des  fleurs  mâles  situées  à  la 
base  du  calice  des  fleurs  femelles,  et  n'étant  compo3ées  que 
d^une  étaCmine  à  anthère  ob longue  ,  droite  ,  à  deux  ou  quatre 
loges  ;  des  fleurs  femelles  ayant  un  calice  ihonophylle,  cam- 
panule; quatre  ovaires,  quelquefois  deux  ou  six ,  surmontés 
de  styles  persistâns  et  de  stigmates  peltés;  quatre 'capsules 
monospermes  comprimées,  gibbeuses ,  crénelées  d^un  côté , 
creusées  légèrement  de  Tautr^^  terminées  en  pointe  re- 
courbée. 

La  zanichelie  est  annuelle  ,  et  croit  au  fond  des  eaux  stagr 
Hantes  ou  peu  rapides.  |  Elle  est  fort  commune  en  Europe  , 
et  même  en  Amérique  ;  mais  il  est  difficile  de  la  trouver , 
parce  qu'elle  ressemble  si  fort  au  Potamot  a  feuilles  de 
Graminées  ,  qa'il  faut  la  voir  en  fleur  pour  la  reconnoitre  , 
et  sa  fleur  est  peu  remarquable. 

Loureiro  cite  une  zanichelie  de  la  Cochinchine  9  dont  les 
feuilles  sont  ensiformes ,  toutes  radicales  ;  les  fleurs  en  épis, 
et  la  racine  composée  de  plusieurs  tubérosités  oblongues  et 
fasciculées.  Elle  vient  dans  des  endroits  humides.  Elle  paroît 
beaucoup  s'éloigner  de  la  précédente,  (b.) 

ZANIPERUS.  Crescentius  emploie  ce  nom  en  place  de 
celui  de  Juisiperus.  (ln.) 

ZANOE.  r.  l'article  Pie.  (v.) 

ZANONIA.  Ce  genre  de  Linnaeus  est  le  Penar'mlli  , 
d'Adanson.  V.  Zanonie.  (ln.) 

ZANONIE,Za/ïomtf.  Plante  grimpante,^  feuilles  alternes, 
ovales ,  oblongues ,  un  peu  en  cœur  ,  et  à  fleurs  disposées  en 
grappes  axîllaires ,  pendantes,  qui  forme  un  genre  dans  la 
dioécie  pentandrie. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  de  trois  folioles  ; 
une  corolle  dfvisée  en  cinq  parties  ;  dans  les  fleurs  mâles  , 
cinq  étamines  ;  dans  les  fleurs  femelles  ,  un  ovaire  inférieur  , 
surmonté  de  trois  styles  à  stigmates  simples;  une  baie  à  trois 
loges ,  qui  renferment  chacune  deux  semences,  (b.) 
.  ZANONIE,  Zanonia.  Genre  établi  par  Plumier,  pour 
placer  la  Commeline  zanonir  de  Hinnseus,  ou  Tradescante 
ZANOME  deSwartz.  Il  s'appelle  actuellement  Campelie.  (b.) 

ZANTHÈNE.  Nom  d'une  espèce  de  Spare  ,  Spams 
argyrops ,  L. ,  V.  SpaRE.  (desm.) 

ZANTHElNES.  Pierre  citée  par  Pline  ,  d'après  Démo- 
crite ,  et  qui  fondoit  comme  de  la  cire  ;  elle  éxhaloit  une  très- 


■   Z  A  N  365 

bonne  odeur  lorsqu^on  la  pîiolt  avec  du  safran  et  du  vin  dé 
dattes  ;  on  la  tiroit  de  Seruan  ;  sa  couleur  étoit  celle  d'un 
bas  or.  Cette  pierre  nous  est  inconnue,  (ln.) 

ZA.NTHORHIZE,  Zanthorhtza.  Petit  arbuste  d'un  à 
deux  pieds  de  haut,  à  feuilles  alternes  ,  terminales 9  pînnées 
avec  impaire ,  à  folioles  ovales ,  cunéiformes  ,  dentées ,  la 
terminale  plus  profondément;  à  fleurs  d'un  violet  noirâtre, 
disposées  en  panicules  terminales  ,  qui  forme  un  genre  dans 
lapentandriemonogynie  et  dans  la  famille  des  renonculacées* 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  à  cinq  divisions 
ouvertes;  une  corolle* de  cinq  pétales  onguiculés,  glanduli- 
formes  ,  très-  petits  ;  cinq  étanùnes  ,  quelquefois  dix  ;  plu- 
sieurs ovaires  supérieurs  ,  surmontés  de  styles  simples  ;  plu- 
sieurs capsules  comprimées  y  oblongues. ,  membraneuses, 
semi-bivalves  au  sommet ,  monospermes. 

JLe  Zaïithorhize  croît  en  Caroline.  On  le  cultive,  dans  les 
jardins  de  Paris.  Je  Taî  observé  dans  son^pays  natal ,  et  j'ai 
remarqué  que  sa  racine  ,  qui  est  jaune  ',  aitisi  que  son  bois  , 
donne  une  quantité  de  principe  colorant  plus  considérable 
qu'aucune  des  substances,  ayant  cette  couleur,  qu'on  est  dans 
l'usage  d'appliquer  à  la  teinture  »  et  qu'elle  se  multiplie  de 
graines ,  ainsi  que  par  racines  et  par  boutures,  avec  une  facilité 
étonnante  ,  même  dans  le  sable  le  |>lusaride.  Je  crois  que  son 
introduction  en  Europe  seroit  une  acquisition  importante  , 
malgré  le  grand  nomV^  d'articles  qui  fournissent  des  jaunes. 
Il  viendroit  très-bien ,  il  n'y  a  pas  de  doute ,  dans  les  landes 
de  Bordeaux  et  autres  terrains  sablonneux  des  parties  méri- 
dionales de  l'Europe.  L'odeur  et  la  saveur  de  la  racine  me 
font  aussi  croire  qu'elle  fourniroit  un  sudorifique  nouveau  à 
la  médecine,  (b.) 

ZANTHOXYLE.  F.  Clavalier.  (b.) 

ZANTHOXYLÈE.  Famille  de  plantes  nouvellement 
proposée.  Elle  renferme  les  genres  Corrée  ,  Diploloene  ; 
ZiERiE  ,  Phébaliou  ,  Fraxinelle  ,  Empjlèyre  ,  Jamboli- 
FÈRE  ,   Calodendron  ,  ÉvoDiE  ,  Mëlicope  ,  Clavalier, 

FaGARIER,   OchROXYLON  ,  CUSPARIE  ,    TlCORÉE  et  MONIÉ- 

ZANTHOXYLUM.  Nom  introduit  en  botanique  par 
Plukenet  ,  qui  s'en  sert  pour  désigner  plusieurs  arbres 
d'Amérique  ,  dont  un  (  zant.  hla^a-herculi  )  ,  est  remarquable 
par  la  couleur  jaune  de  son  bois  ;  ce  qui  fak  penser ,  avec 
raison  ,  que  Plukenet  a  voulu  dire  xanHioopylam, ,  parce  que 
ce  nom  signifie  en  grec' ^oii  jaune.  Toutes  les  espèces  de 
zanthofocytum  de  cet  auteur  rentrent  dans  le  genre  lanlhoxYium 
de  Linnaeas  ^  si  voisin  du  geni'e  fagara ,  qu'Adanson  a  cm 


366  Z  A  R     > 

devoir  les  réunir ,  et  que  Svyartz  avoit  d'abor^éplaeé,  À(kt\$  ce 
dernier,des  plantes,que  depuis  il  a  reportées  dans  le  premier» 
Le  genre  zanthoxylum  e&t  mer^jtiooné  dans  ce  dictionnaire 
h  Tariicle  Clwalier.  ()n  ne  doit  pas  y  rapporter  1q  z./rî/o- 
llatum^  L.  ,  car  c^est  la  même  plante  que  le  Funax  aculéatttm^ 
Ait.  Il  ne  faut  pas  y  placer  non  plus  Tarbre  que  le  voyageur 
Robin  ,  dans  sa  Flore  de  la  Louisiane ,  a  pris  pour  iiné  es- 
pèce de  ce  genre.  Rafinesqne  a  fait  voir  q^t  cet  arbrecons* 
tituoit  un  genre  particulier ,  très-voisin  «  il  est  vr<ii  ,  au  zan^ 
thoxyium:\\  le  nomme  Pseudo-petaloî*.  (F.  ce  mot.) Cet  ar- 
bre d*  quarante  pieds  de  hauteur,  est  fort  odorant  dans  toutes 
ses  pariies ,  avec  une  saveui;  âcr^  et  brûlante.  On  s'en  sert  à 
la  Louisiane  pour  Les  bains  aromatiques ,  mais  avec  pré- 
caution ,  car  il  incommode  môme  à  une  dose  modérée.  Ses 
racines  servent  de  vermifuge  pour  les  hommes  et  pour  les 
cbevaux.  (ln.)  ^ 

ZANTURE.  Poisson  du  genre  Spabe.  (b.) 
ZANZARÂ  ou  ZENZERA.  Noms  ilalicns  du  Cousin  , 

Culex  pipiens,  (OESM.) 

ZAPANE  «  Zapanla,  Genre  de  plantes  de  la  diandrie  mo- 
DOgynie  çt  de  la  famille  des  pyrénacées  |  qu^on  a  établi 
aux  dépens  des  Verveines  de  Lionseus. 

Il  a  pour  caractères  :  on  calice  à  qqaire  dents  j:ourtes  ;  une 
corolle  à  tube  cylindrique ,  à  limbe  ouvert ,  quinquélobé  i 
inégal;  deux  étamioes  non  saillantes  ;^un  ovaire  supérieur,  à 
ftigmate  coudé  ;  deux  semences  recouvertes  par  le  caUce  i 
devenu  comme  bivalve.  '• 

Ce  genre  renferme  plus  de  vingt  espèces»  parmi  lesquelles 
sont  pris  les  genres  Àloysa,  Priva  ,  Gbime  «  CYMBUfiE, 
LiPPlE  et  Tamone.  Les  Verveines  du  Mexique^  de  Jaifu  et  no- 
diflore  en  font  aussi  partie.  Il  n'a  pas  été  adopté  par  tous  les 
botanistes.  (B-) 

ZAPHIRO  et  ZAFFlRO.Synonymesde  saphir  en  italien. 

(Lî«.) 

ZAPOTA  et  ZAPOTILLA  des  Espagnols.  V.  Sapo- 
tille, (ln.) 

ZAPOTE.  Altération  de  Sapotillier.  (b.) 

ZAPOTILLA.  r.  Zapota..(^.) 

ZARAMAGULLON.  Noim  que  les  Espagnols  du  Para- 
guay donnent  indistinctement  ^u^  u^fii^gus  et  aux  c^fonorans  , 
mais  que  les  Espagnols  d'Europe  appliquent  seuleo^e^t  aux 
harics  (V.)   . 

ZARATER.  Nom  latin  de  Yiê^stunuau^  forfné  de  ^n  nom 
^arabe  tdzarazl.  F.  ExauRNEAV.  (^0 

ZARCËRO.  ÎÏQia  iB^agnpl  du  Cpisv  1^A^£t.  (wsm.) 


\ 


Z  E  A  367 

ZARFA.  Léon  I^Africàin  et  d'aiitres  anleiirs  nommec/t 

ainsi  le  Lotus,  (ln.) 

Z\RI.  Nom  hëbrea^le  la  résine,  dite  TéaÉBEiiTarN£.  (fiN.) 

ZARIGOUEYO  ou   ZARlGOUEYA  ,    c'est-â  dire  ^ 

maiire  des  Banques  en    guarani.   Oii  donne  ce-  nofn  à  lin  di- 

delplie  qui  pourroU  bien  être  le  crabkr^  dans  quelques  con- 

Sées  méridionales  de  l'Amérique  ,  telles  que  le  Brésil ,  le 
araguAv ,  elc.  V,  Târticle  Didelphe.  (s.) 
Z  \R1TTHA.  L'on  deâ  nomà  d'un  des  polygonon  des  an^ 
ciens.  (LN,^  • 

ZARNABADIUM.  F.  Z^hùkkik,  (lw.) 
ZARNABUiVL  V.  Zeooarià  ei  Zàkmeb.  (lw.) 
ZARNACH  ^t  ZARNICH.  Noms  arabes  de  diverses 
malières  employées  en  peinture  ,  et  pariicalièremeat  de 
I'Orpiment.  (ln.) 

ZARNEB  et  ZARNABUM.  Ces  noms  s'appliquent  dans 
Rhazis  et  Avicenne ,  à  ce  qu^il  paroît ,  à  une  espèce  de 
Saule  (so/ix  œgyptiaca ,  L.  ).  Cette  même  plante  est  le  ccdaf 
du  Âcin  de  Prosper  Alpin;  le  safsaf  des  Syriens,  d'après 
Rauwolfius  ;  et  le  lurumbeth  de  Serapion.  Adanson  croît  que 
c'est  on  Chalef  (  Elœagnus  )  ,  et  C.  Bauhin  ,  que  c  est 
VEiœa^nus  de  Théophraste.  (ln.) 

ZXROLLE.  Synonyme  de  GoODENiE.  (b.) 
ZARUÎVIBAT  et  ZARUMBETH.  F.  Zedoabia.  (lw.) 
ZATAR.  Nom  arabe  d'une  espèce  de  Basilic  Çocymum 
zatarhendl ,  Forsk.  )  ,  qui  croît  en  Egypte.  Vahl  en  faii  une 
espèce  de  Plectranthe  (  plectranihus  crasdfolms  9  L.  ).  ^IV^O 

ZATHARHËNDL  Nom  dnne espèce  de  manolaine âants 
Prosper  Alpin,  TORiGANd' Egypte,  Origanum  jggypÊacum,  (b.) 
ZATARHElNDI.  Nom  que  Forskaël  donne  a  une  espèce 
de  Basilic.  V.  Zatar.  (ln.) 

ZATTA.  Nom  d'une  variété  dé  Melon  qui  se  cultive  1| 
Florence.  (B) 

ZAU  NRUBE.  Nom  allemand  de  la  Bryone.  (ln.) 
ZA'YTEMANetBËREYT.Nontearabesdei'HYACiNTflE 
TABDIF  (  Hyacinthus  serotinus ,  L.  ).  (LN.) 

ZAZA.  r.  Sasa.  (V.) 

ZDZELO.  Nom  polonais  du  Pipi  spibolette.  (v.) 
ZEA.  Espèce  de  Blé,  mentronnée  par  Théophraste* 
Dioscoride  et  Pline  ,  et  dont  onfaisoit  du  pain  moins  naar-- 
rissant  que  celui  de  froment ,  mais  plus  que  le  pain  d'orge. 
Dioscoride  en  distinguoit  deux  sortes,  lune  il  nn  sepl  rang^et 
l'autre  à  deiK  rangs  ;  il  les  nomme  ttda  apiè  et  zeia  dicoccoêw. 
Selon  Pline ,  on  cnitivoit  le  tea  en  Italie  et  dans  la  Terre  de 


368  Z  E  C 

Labour  on  Vsi^^Aisit  semen  (graine).  Il  parott  que  c'ëloii 

un  grain  facile  à  battre» 

Le  zea  à  un  seul  rang  de  graines ,  est  le  triiicum  monococ- 
'  cum^  L. ,  ou  froinent  lonculare.  Selondes  botanistes ,  ou  rap- 
porte à  TËpeautre  {triiicum  spelia)  l'autre  espèce  ,  celle  k 
deux  rangs.  Une  troisième  espèce  de  froment ,  le  irhicum 
zea^  de  Host,  paroît  être  Volym  de  Théopbraste  ,  Dios- 
coride  ,  Pline ,  etc. 

.  Linoaeus  a  transporté  an  maïs  le  nom  latin  de  zea  ,  qijil 
n^avoit  été  donné  q*'à  des  espèces  de  fromeos  (  triiicum), 
par  les  botanistes  ses  devanciers.   V*  Maïs,  (ln.) 

ZÉAGONITE.  Minéral  découvert  par  Tabbé  Gîsmondi , 
dans  la  lave  de  Capodibove  ,  près  Rome ,  elle  est  d'un  blanc 
grisâtre  ourosâtre  ,  en  masse,  composée  de  prismes  à  bail, 
pans.    Cette  courte   description   convient   parfàiiement  aa 

WOLLASTONITE.  (  V.  CC  mot.  )  (LN.) 

ZEBETou  ZIBET.  Noms  arabes  du  Zibeth,  espèce 
de  mammifère  carnassier,  du  genre  Civette.  Foyez  ce  mot. 

(DESM.) 

ZEBOA.  On  nomme  ainsi,  dans  l'île  de  Néra ,  siluée 
près  de  Banda ,  dans  Tocéan  Indien  ,  une  Vipère  ,  sur 
laquelle  les  naturalistes  ne  sont  pas  d'accord ,  mais  ,qui 
paroît  se  rapprocher  beaucoup  du  Céraste,  (b.) 

,  ZEBRA  ou   ZEVERA.    Nom  que  le  Zèbre  porte  au 
Congo  ,  et  que/Buffon  lui  a  conservé. 

I^  zoologistes  méthodistes  «ont  fait ,  de  ce  mot  africain  , 
la  dénomination  latine  du  même  animal.  F.  Thistoire  du 
zèbre  ,  dan^'artiçle  Cheval,  (s.) 

ZEBRE  ,  Equus  zébra,  Linn.  Mammifère  du  genre  du 
Cheval (  F. ce  mot),  particulier  à  l'Afrique  méridionale. 

(DESDir.) 

ZEBRE.  Nom  vulgaire  de  I'Agathine.  (desm.) 
ZÈBRE.  Poissons  des  genres  Chétodon  et   Pleobc 

NECTE.    (B.)  .  ,  .... 

ZEBU,  Bos  indicus 9  hmn.  Race  de  quadrupèdes  dans 
l'espèce  du  Bœuf  DOMESTIQUE,  qui  se  fait  remarquer  par 
l'existence  d'une  ou  deux  loupes  graisseuses  sur  le  garrot.  Il 
y  a  des  zébus  de  grande  et  de  très-petite  taille.  Les  uns  ont 
des  cornes,  les  autres  en  sont  privés.  Us  sont  particulière- 
ment communs  dans  l'Inde  et  dans  les  parties  de  l'Afrique 
où  se  sont  établis  les  Européens.  F.  l'article  Bœuf.(^desm.) 

ZECHSTEIN.  En  Thuringe ,  on  donne  ce  nom  à  une 


Z  E  Ê  âSg 

^ari^ië  jle  piéite  càtéaire  compacte  grisâtre,  k  cassure  esquîl- 
leuse ,  -^oî  accompagne  l'argile  cafcanfère  et  biluminifère* 
On  lui  donne  le  nom  de  calcaire  alpin  ;  mais  il  ne  faut  pas 
entendre ,  par  cette  dénomination ,  que  ce  soit  an  calcaire 
de  formation  .primitire  >  car  rien  n'est  moins  vrai.  C'est  un 
calcaire  compacte^de  formatiôn'trés-ancienne  parmi  les  for- 
mations secondaires.  Les  géologues  allemands  nomment 
zechstein  les  variétés  du  calcaire  alpin  qui ,  comme  Celui  de 
*la  Thartnge,  ont  le  grain  très-fm,  et  la  contetture  très-dense 
et  sans  aucune  lamelle  spathiqde  ;  caractères  qui  les  dis« 
tingiietkt  d'une  autre  espèce  de  calcaire  compacte  encore 
plus  ancien ,  et  qu'on  désigne  par  calcaire  de  inansition.  Le 
îechsiein  contient  des  fossiles  de  la  classe  des  testacés ,  et  de 
telle  des  zoophytcs.  (ln.) 

ZECORA.  Nom  du  zèbre  àané  quelques  anciens  livres 
de  voyages.  F.  Zèbre,  (s.) 

ZÊD/V.  Nom  arabe  du  Mxlan.  (v.) 

ZEDOABIA.  Plusieurs  racines  alexipharmaques  ontreçii 
ce  nom  chez  les  Grecs  modernes ,  et  il  leur  a  été  conservé 
par  les  botanistes.  F,  les  articles  ZÉot)AiRE.  Deux  de  ces 
racines ,  dont  une  appartient  au  cureuma  zemmkei ,  Roxb.  <,on 
€momufn  zemmhei^  Kcienig.^  et  l'aiitre  stukctmpferia  rotunda^ 
L. f  sont  nommées  9  par  les  Grecs  modernes,  zadoura^  et 
dans  lés  livres  des  médecins  arabes ,  zedvar  ^  giedvar ,  gui-^ 
daar,  jedwar,  ^dwar,  zedvvar,  zamabum  ^  camabadium^ 
zarumbat,  znrumbet,  Zerumba,  zeruba  ,Zerumbet,  sfcerum- 
l»eday  zadura,  zaduar,  carnabium,  carnabadium,  arna- 
bo  9  etc.  La  premièr-e  de  ces  racines  est  le  zsedoana  longa  ^ 
C.B.;  et  la  secoade»  le  z^  roiunda^  G.  B.;  une  troisième^ 
celle  que  C.  Bauhiii  nomme  s.  ^êâ£ua/*d'Avicentte  ,  est  le  ciir-» 
tuma  zeâoaria  de  Roscoë.  (ln.) 

ZÉDOUAR  et  ZKD  WAR.  F.  Zedoaria.  (lw.) 

ZEë  9  Zeu8,  Genre  de  poissons  de  ta  division  à^^s  Tbora- 
CIQUES,  dont  \û%  caractères  consistent  :  il  avoir  le  corps  et  la 
queue  très-comprimés  ;  des  dénis  aux  mâchoires  ;  une  seule 
nageoire  dorsale  ;  plusieurs  rayons  de  cetle  nageoire  termi- 
nés par  des  filamens  très-longs  4  ou  plusieurs  piquans  le  long 
de  chaque  câté  de  la  nageoire  du  dos  ;  une  membrane  verti- 
cale placée  transversalement  au-dessous  de  la  lèvre  stfpé^, 
tîeilre;  le»  écailles  très-petites;  point  d'aiguillons^ au-devant 
de  la  nageoire  du  dos  et  de  celle  de  Tanus. 

Ce.genre  n^est  pas  ici  tel  que  Linase<js  Tavoit  étalai  ;  La-^' 
"cépéde  9  après  en  avoir  modifié  les  édractères  ,  en  ayant  re- 
tiré plusieurs  espèces  peur  former  ses  uoav>*aux  genres  Aa- 
GYREiosE,  Gapaos  ,  5iuLÈ£^£  et  Gal,  Aujourd'iuii  ^  il  nt  comt 


S/o  Z  E  E  ^ 

prend  plas  que  trois  espèces  ,-  connues  Aes  natiiraiîstès  fran- 
çais sous  ie  nom  de  dorées^  savoir  : 

Le  ZÉE  LONGS  CHEVEUX ,  Zeus  cillaris ,  Linn.*,  qui  a  trente 
rayons  à  la  nageoire  du  dos ,  dix-neuf  à  celles  de  Tanus  ,  six  à 
la  caudale ,  terminés  chacun  par  un  filament  capillaire  très- 
délié  ,  et  beaucoup  plus  long  que  la  tête  ,  le  corps  et  la  queue 
pris  ensemble  ;  les  thoracines  plus  longues  que  le  corps ,  la 
couleur  générale  argentée.  V.  pi.  R  ,  où  il  est  figuré.  On  le 
pêche  da|is  la  mer  des  Indes.  Sa  chair  est  maigre ,  coriace  tet 
fade  ,  et  par  conséquent  peu  estimée. 

Ce  poisson  a  le  corps  en  forme  de  losange,  très-mince;  la 
tête  petite  ;  l*ouTerture  de  la  bouche  médiocre  ;  la  mâchoire 
supérieure  plus  courte  que  Tinférieure ,  et  toutes  deux  gar- 
nies de  dents  courtes  et  pointues;  les  narines  doubles;  les 
yeux  grands;  r  ouverture  dès  ouïes  large  «  couverte  de  deux 
opercules  et  d'une  membrane  k  sept  rayons  ;  Tanus  au  mi- 
lieu du  ventre;  les  nageoires  pectorales,  étroites;  celles 
du  vçntre  très-longues  ;  celle  de  la  queue  ,  fourchue  ;  toutes 
de  couleur  brune.  ^ 

Lacépède  pense  que  les  longs  filamens  de  ses  nageoires 
dorsale  et  anale  lui  servent  à  se  fixer  aux  plantes  mannes  oa 
aux  petites  saillies  des  rochers ,  et  à  attirer  les  autres  poissons 
dont  il  fait  sa  proie ,  en  leur  donnant  un  mouvement  ver- 
miculaire. 

Le  JàtEKHSt  ^  Zeus  insîdiator^  Linnseus  >  a  vingt-quatre 
rayons  à  la  dorsale  ;  vingt  rayons  à  l^anale  ;  une  rangée  d'ai- 
guillons de  chaque  côté  de  la  nageoire  du  dos  ;  Touvertare 
de  la  bouche  très  -  petite  ;  le  museau  prenant  une  forme 
cylindrique  à  la  volonté  dé  Tanimal  ;  la  couleur  générale 
argentée^  On. le  trouve  dans  les  eaux  douces  de  l'Inde.  Sa 
tête  est  petite  ;  sa  bouche  est  munie  de  lèvres ,  dont  Tinfé- 
rieure  se  relève  ,  et  la  supérieure  s'avance  de  manière  à  de- 
venir 9  à  la  volonté  de  Tanimal ,  un  tuyau  cylindrique  très- 
saillant  ;  ses  mâchoires  sont  garnies  de  trois  petites  dents  ;  lés 
ouvertures  de  ses  ouïes  sont  larges ,  couvertes  de  deux  petites 
plaques  9  et  munies  d'une  membrane  k  sept  irayons.  La  ligne 
latérale  forme  un  arc  interrompu  ;  les  nageoires  ventrales  ont 
un  aiguillon  ;  la  nageoire  dorsale  ,  sept  ;  la  nageoire  anale , 
trois  ,■  la  caudale  est  fourchue.  -         ;    ^ 

Ce  poisson  a  le  dos  brun  et  les  côtés  ponctués  de  noir  ; 
il  vit  souvent  d'insectes  terrestres  qu'il  prend ,  comme  le 
Chetodon  museau  allongé  f  en  seringuatit  sur  eux,  lors- 
qu'ils se  reposent  sur  les  plantes  aquatiques ,  l'eau  qu'il  tient 
en  réservoir  dans  sa  bouche.  On  ie  prend  au  filet  et  à  l'hame- 
çon. Sa/:hair  est  grasse  et  agréable  an  goût. 

.Le  ZÉE  roKOSAOJHf  Zeus faber,  Linn.,  a  trente-deux  rayons 


«r     .^ 


Z  E  î  ^  371 

à  la  nageoire  dorsale  »  vingt-sîx  à  l'anale ,  un  long  filament  ^ 
à  chacun  des  rayons  de  la  nageoire  du  dos ,  depuis  le  second 
anneau  jusqii'au  huitième  inclusivement  ;  une  rangée  longî-- 
tudinale  d'aiguillons  de  chaque  côté  de  la  dorsale;  la  caudale 
arrondie;  la  dorsale  et  Tanale  très-échancrées,  une  tache 
noire  et  ronde  de  chaque  côté  de  Tanimal.  On  le  trouve  dan^ 
les  mers  d'Europe,  et  principalement  dans  la  Méditerranée. 
Il  est  connu,  sur  nos  côtes  ,  sous.  les  noms  de  dorée  ^  poule  de 
mer  coq^  lait^  rouie  ^  rode,  roi  des^harengs  et  forgeron ,  et  Ta  été 
des  anciens.  Pline  et  Ovide  le  mentionnent  comme  étant 
rare  et  fort  recherché  des  gouryiets ,  à  raison  de  la  bonté  de 
sa  chair.  Dans  des  temps  plus  modernes ,  quelques  fanatiques 
lui  ont  donné  une  célébrité  d'un  autre  genre ,  que  le  respect 
qu'on  doit  à  la  raison  humaine  ne  permet  pas  de  rapporter  , 
mais  qui  lui  a  valu  les  noms  de  poisson  Saint-Pierre  et  de  poisson 
Saint- Christophe ^  qu'il  porte  encore  dans  quelques/endroits 
de  l'Italie  et  de  la  Grèce.  Sa  tête  est  grosse  i  Touverlure  de 
sa  bouche  ,  grande  ;  la  mâchoire  inférieure  saillante ,  garnie, 
ainsi  quela  supérieure  ,  de  dents  pointues  et  recourbées  ;  il  y 
a  une  épine  de  chaque  côté  de  sa  bouche ,  et  deux  à  son  men- 
ton ;  les  opercules  de  ses  ouïes  sont  larges  et  ronds,  et  compo- 
sés de  deux  lames;  leur  membrane  est  soutenue  par  ses  rayons; 
ses  yeux  sont  grands  et  placés  au  sommet  de  la  tête;  son  corps 
est  aplati ,  presque  rond  y  çt  couvert  de  très-petites  écail- 
les ;  son  dos  brun  ,  et  ses  côtés  sont  d'un  vert  mêlé  de  jaune 
qui  fait  l'effet  de  l'or;  ses  nageoires  pectorales  ont  deuxai^ 
guillons  tournés  en  sens  contraire  ;  la  nageoire  anale  en  a 
un  ;  celle  de  la  queue  est  ronde  :  toutes  sont  grises  ,  rayées 
ou  bordées  de  jaune. 

On  prend  ce  poisson,  qui  parvient  à  un  pied, et  demi  de 
long ,  au  filet  et  à  la  ligne.  Il  rend  un  son ,  ou  espèce  de  gro- 
gnement,  lorsqu'on  le  saisit. 

Cuvier  a  établi  son  sotis-genre  Potjlaiiï  aux  dépens  de 
celui-ci.  (B.) 
.  ZEEDRAAK.  Nom  indien  du  Pégase  volant,  (b.) 
ZEEG.  Nom  hollandais  de  la  femelle  du  Chevreuil, 

(BESM.) 

ZEEHOND.  Nom  des  Phoques  en  hollandais,  (desm.) 
ZEEROE.  Nom  hollandais  du  Lamaiïtin.  (desm.) 
ZEELEEUW,  Nom  hollandais  du  Phoque  Lion-ma- 

KIN.  (DESM.) 

ZEE-VARK.  L'un  dés  noms  hollandais  du  marsouin^ 

espèce  de  Dauphin.  F.  ce  mot.  (desm.) 

ZÉE-WIJ^D.  C'est  le  Salmone  lavaret;  (b.) 
ZEICHENSCHIEFER  des  minéralogistes  allemands, 

F.  Schiste  à  dessiner ,  à  J'ariicle  Schiste,  (ln.) 


37^  ZEN 

ZEISSUGE.  Nom  allemaiid  an  Chardonneret,  (v.) 

ZELARI.  SvDODvme  de  Gahnie.  (b.) 

ZELLKIEs.  Werner  et  les  minéralogistes  allemands 
(donnent  ce  nom\  qai  signifie  pyrite  cellulaire  ou  caoerneme^  à 
une  rarîété  cellulaire  de  fer  sulfuré  d'un  jaune  de  bronze» 
bu  verte ,  ou  d'un  gris  d'acier,  qui  5e  trouve  en  mayse  le  pios 
sourent  cellulaire  ,  et  dont  les  cavités  sont  polygones.  Il  se 
ternit  à  l'air,  et  cenendant  c'est  la  variété  de  fer  sulfuré  la 
moins  décomposable.  Le  zelllies  est  commun  dans  les  filons 
de  Johanngeorgenstad ,  en  Saxe ,  où  il  est  associé  aux  au- 
tres variétés  du  fer  sulfuré  ,  iu  plomb  sulfuré,  au  fer  oxydé, 
ian  fer  carbotiaté  ,  à  la  chaux  carbonatée  perlée ,  à  la  cbaux 
fluatée,  à  la  baryte  sulfatée,  au  quarz,  etc.  (ln.) 

ZELO.  Noiû  brame  du  Codapml  (^pislU  straUoUs^  Linn.). 

(LN.) 

ZÈLUK.  Nom  de  I'Avocette  en  Turquie,  (s.) 

ZELT3S,Z«/(i5.  Genre  d'insectes  de  Tordre  des  hémiptères, 
établi  par  Fabricîus  ,  et  qui  n'est  qu'un  démembrement  du 
genre  réduoe.  11  en  a  séparé  les  espèces  dont  le  corps  est  géné- 
ralement plus  étroit  et  plus  oblong^dont  les  jambes  sont  plus 
grêles ,  qui  ont  le  cou  plus  long  ou  plus  saillant,  et  les  an- 
tennes insérées  entre  les  yeux  ou  près  de  leur  bord  interne. 

Ces  insectes  sont  tous  exotiques. 

On  trouve  communément  aux^niilles  l'espèce  suivante  : 

ZfiLCS  LOt^GiPÈDEy  Zelus  tongipes.  Son  corps  est  rouge, 
avec  les  pattes  et  tes  élytres  noires  ;  celles-ci  sont  rouges  à 
la  base  et  au  milieu.  Lés  cdlés  de  l'abdomen  sont  marqués 
de  lignes  blanches ,  transvérses.  (l.) 

ZEMNI,  Mus  typhlus^  Linn.  ^  Aspalax  des  Grecs. 
V.  l'article  Kat-T* aupe.  (desm.) 

ZEMPHYRUS.  Lés  Arabes  donnoient  ce  nom  ^  une 
pierre  précieuse  dont  ils  emplbyoient  les  fragmens  comme 
un  cordial  et  un  sudorifiqùè.  Il  paroît  qu'elle  étoii  bleue  ,  et 
de  là  on  a  cru  que  c'étoît  le  lazulite  on  lapis-lazbii  ;  mais 
c'est  le  vrai  saphir  (corindon  vitreux  bleu).  Le  mot  zempkyrus 
ne  $e  trouve  point  dans  les  écrits  des  derniers  Grecs ,  et 
provient  du  nom  arabe  de  celte  gemme,  qui  .est  semphir,  et 
Avicenne  et  Serapion  ne  le  donnent  qu'au  saphir.  Mais  le 
saphir  des  anciens  Grecs  est  le  lapis  latuli.  F.  Saph.ib.(lii.) 

ZENALE.  Synonyme  de  CERConÉEet  d'H  aloragis.  (b.) 

ZENARHEriE.  Synonyme  de  Cenarrbene.  (b.) 
'     ZENDEL  ou  ZINGEL.  C'e3t  le  perça  ungel  de  Linnaeiu, 
gae  Lacépède  aplacé  parmi  ses  Qiptérodons.  (b.) 

ZENlCtJLE.  Le  Saule  porte  ce  nom  da^ns  quelques 
lieux.  (B.)  • 

ZENIK.  Petit  quadrupède  du  Cap  de  Boime-Espérance, 


ZEN  37Î 

dont  Sonnerai  a  parle  dans  son  Voyage  aux  Indes  ei  à  ia  Chine. 
Giiielin  (Lînn.,  SysL  Nai,)  en  a  fait  une  espèce  particulière; 
cependant  il  ne  paroit  pas  difFérer  du  Surik^te.  (F.  ce  mot) 

(DESM.) 

ZENITH.  On  a  donné  cç  nom  au  point  de  la  yoûte  cé^ 
leHe  q«ii  répond  directement  au  dessus  de  notre  tête.  Si  l'oo. 
imagine  une  droite  ,  perpendiculaire  à  notre  horizon ,  qui  se 
prolonge  josqu^à  la  concavité  de  l'hémisphère  supéri^eur  de  la 
sphère  céleste  9  cette  droite  ira  aboutir  à  notre  zéqilh. 

Il  suit  de  là  que  le  zénith  est  toujours  éloigné  de  90  degrés 
dé  tons  les  points  de  rfaorizon  «et  qu'il  est  conséquemment 
on  des  pôles  de  ce  grand  cercle  ;  d'où  il  résulte  que  si  Ton 
conçoit  une  droite  qui  passe  par  un  obserrateur  et  par  le 
centre  de  la  terre  snpposée  sphérîque  ,  cette  droite  sera 
n^es^airement  perpendiculaire  à  Thorizon;  et  si  Ton  ima- 
gine cette  droite  prolongée  de  part  et  d'autre  jusqu'à  la  cou* 
cavité  de  la  siphère  céieste ,  on  pourra  la  regarder  comme 
Taxe  de  ^horizon.  Son  e«tréfnité  supérieure  sera  le  zénith 
de  cet  observalear,  et  son  extrémité  inférieure  en  sera  le 
nadir.  (  V,  NABia.  )  D'après  cela  ^  il  est  visible  qu'à  jchaque 
pas  qiœ  nous  faisons  sar  la  surface  du  globe  terrestre  ,  nous 
chajageoQs  de  zénith  ei  de  nadir,  de  même  qqe  nous  cban*^ 
geons  d'horizon. 

Dans  Thy^pothèse  de  la  sphéricité  parfaite  de  la  t^rre,  notre 
zénith,  est  le  nadir  de  nos  ant4p<^es ,  de  m^me'  que  notre 
nadir  e«t  leur  zénith.  Mais  comme  cette  supposition  n'est 
point  exacte ,  on  ne  peut  pa^  àlre  que  notre  zénith  ejt  celui 
de  nos  antipodes  soient  exactement  opposés  ,  car  notre  zé-. 
niih  est  «dans  une  ligne  qui  est  perpendiculaire  à  .la  surface 
de  la  terré  au  point  où  sons  sommes  placés.:  or,  la  terre 
n^étaot  pas  parfaitement  sphérique ,  cette  ligne  perpendi- 
culaire à  la  surface  de.  la  terre  lîe  passe  pnr  le  centre  que 
dans  deux  cas,  savoir,  lorsqu'^on 'est  sur  l'équateur  ou  aux 

Ï^ÔLes;  li^ans  lo^ie  antre  position  elle  n'y  passe  point ,  et  si  on 
a  prolonge  ^usqa'à  «e  qu'elle  rencontre  rbémisphère  op- 
posé, le  p«oint  où  elle  ab.oHiira^e  aéra  pas  diamétralement 
o^Çif^.^tk  plaide  notre  zéniihXl^e  a'esidooc,  à  proprement 
parler ,  qu'à  l'éqiiateur  et  ^ainx  pâlesqua  le  zénith  est  le  nadir 
des  antipodes.  (UB.) 

ZENLIE  on  KENUE.  Le  rhacal  est  appelé  ainsi  par 
les  IioLtentots>  seloj[vKx>lhei  TTi  rhistoireda  Chacal  à  l'ar- 
ticle Chien,  (s.) 

ZENZALAKHT.  Nom  arabe  de  rAzEDARACH,  MçUa 
aiûàoitiÊck^  Linn.  (tnJ)  ^ 


374  Z  E  O  ,    , 

'  ZENZ'ERA.  Uuo  des  noms  du  Cousin  ,  en  Italie,  (desm.) 

ZEOCRITON,  ZeocrUon.  Genre  de  plantes  établi  aux 
'dépens  des  Org£S  ,  dont  il  ne  difTère  que  par  deux  fleurs 
latérales  à  élamines  ou  neutres. 

Les  Orges  des  murailles/ des  prés,  maritime,  se- 
GLIER,    HiSTRix  ,  etc.,  en  font  partie.. (b.) 

ZEOCRITON  (  orge  épeaulrc  ,  en  grec  ).  Ç.  Bauhîn  et 
d^autres  botanistes  ont  donné  ce  nom  à  une  espèce  d^ORGE 
qui  le  conserve  encore  (  H,  ;upcntonf    Linn.  ).  Cette  plante 
est  le  type  du  genre  zeocriton  de  Palisot*de-Beauvois.  V,  ci-  ^ 
dessus,  (ln.) 

.  ZÉÔDAÎRE  ,  Kampferia.  Genre  de  plantes  de  la  mo- 
nandrie  monogynie  et  de  la  famille  des  drymirrhizées ,  dont 
les  caractères  présentent  :  un  calice  de  trois  folioles  ;  une 
corolle  divisée  en  sept  parties ,  savoir  :  trois  extérieures 
presque  égales  et  fort  étroites  ;  quatre  intérieures  ,  dont  une 
droite,  étroite,  anthérifère  ;  les  trois  autres  larges,  ou- 
vertes, et  l'intermédiaire  bifide  ;  une  anthère  linéaire,  gé- 
minée ,  adnée  à  la  découpure  droite  du  limbe  intérieur;  un 
ovaire  inférieur  arrondi ,  k  style  allongé  ,  terminé  par  un 
stigmate  obtus  à  deux  lames;  une  capsule  arrondie,  trigooe, 
triloculaire,  trivalve  ,■  contenant  plusieurs  semences.  ^ 

.  Ce  genre  ,  qui  se  rapproche  infiniment  du  G  and  asdli, 
Tenfern[ic  des  plantes  vivaces  à  feuilles  entières,  à  fleurs 
presque  solitaires  ,  radicales  ,  sortant  du  milieu  dds  feuilles. 
.On  en  compte  quatre  espèces  ,  parmi  lesquelles* îe^citef ai: 
La.  ZÉODAiRE  galatïga  ,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec 
le  ^a/<7/2^a  des  boutiques,  qui  est  an  Maranta^  ainsi  qu'avec 
Vamome  zéodaire  ^  a^  les  feuilles  ovales  et  ^sessiles:  Elle  se 
trouve  dans  l'Inde.  Ses  racines  sont  aroniatiques  ^  ëi  em- 
ployées pour  les  assaisonoemens  c<l  pour  guérir  les  aphthes. 
,On  la  cultive  dans  nos  serres..  0 

La  Zéodàire  ronde  a  les  feuilles  lancéolées  et  pétiolées. 
Elle  se  trouve  dans  lUnde.  Sa  racine  es*  épfaîsse ,  odorante, 
et  difTère  peu,  par  ses  propriétés,  de  celles  du  Curccma 
et  de  r Amome  ZÉOOAIRE  ;  aussi  l'emploie -t*on  aux  mêmes 
usages.  (  F^.  pi.  R.  i^  ,  où  elle  est  figurée.)  (b.) 

ZÉODÀIRE.  Espèce  de  plante  du  genre  Amome  ,  qui 
croît  dans  les  parties  orientales  de  Tlnde  ^  et  dont  on  met 
les  racines  dans  le  commerce','  à  raison  de  leuris  propriétés 
médicinales.  K.  l'art,  précédent. 

On  trouve  chez  les  apothicaires  une  têodaire  longue  e\  une 
zéo  foire  ronde  ;  mais  on  présume  que  c'est  tantôt  la  même 
plante  qui  les  prdduit,  tantôt  des  plantes  du  genre  précé-*. 


Z  E  O  37S 

dent ,  tantAt  àes  gaiangas.  Quoi  qu'il  en  soit  9  ce  soût  des 
tubérosftés  solides  ,  grises  ea  dehors ,  blanches  en  dedans  ,. 
d'un  goût  acre  ,  un  peu  amer;  d'une  odeur  agréable  ,  appro- 
chant de  celle  iàà  campkte  mêlée  Avtc  celle  du  laurier^ ' On  les^ 
regarde,  prbeï;  en  pondre  ,  condnve  un  puAssant  sudbrifiqiy , 
c'est-à-dire  comme  propres  à  guérir  de  la  morsure  des  ani-- 
maux' venimeux,  déscoUquès  hystériques,  du  scorbut  et  des 
naaladies.qtti  s(^nt  causées  par4e 'manque  d'activité  dans  l^ 
circulation.  :..'.;:.,.. 

,  Ces  racines ,  comme  -déUes  deila  plupart  des  autres  es- 
paces de  la  famille' desT  drymirrhis^ées  ,  peuvent  se  confire 
au  sucre  lorsqu'elles  sont  {j-aiches  ,  et  former  un  excellent 
fortifiant  de  l'es^pmaç ,  Iprsqu^on  en  mange  lïne*  petite  quan- 
tité après  le  repas.  (B.)  ,  ..  - 

ZEOLITHE  ,  Z^^liihm.  Ce  nom,  qui  dérive^u  grec,  et  qui 
signifie /Nfe/T^  quifuiUe^  a  élé  créé  par  Çronsleii.l  pour  désigner 
des  substances  minérales,  et  pl^riiûuiiè renient  la  mésotype , 
qui  sont  fusibles  au  chalumeau ,  sans  addition  ,  et  en  répan- 
dant un  éclat  pho.sphprique  au  moment  de  la  fusion.  Les  mi- 
néralogistes s'empressèrent  d'adopter  celte  nouvelle  déno- 
nAiïiation,  et  ainsi  que  son  auteur,  Us  l'appliquèrent  à  dfi- 
verses  substances  pierreuses^  la^ 'plupart  assez  rapprochées 
les  unes  des  auires  pour  constituer,  dans  la  méthode   de 
Werner,  une  petite  famille  assez  naturelle.  C'est  partîcu-' 
lièrement  à  M.   Haliy  qu'on  doit  la  distinction^  des  espèces, 
minérales  confondues  sous  le  nom  de  zéoUthes  ,  et  d'avoir^ 
concouru,  par  les  noms  particuliers  qu'il  leur  a  assignées;  à 
éclaircir  cette  partie  de  la*f»roéraiogi&qni',  à  l'époque  de 
Romé-de^l'Isle^étoît  encore  infiniment  c<mfiike,  ëoffime  on 
pourra  le  concevoir  en  pdfco«irant  les  articll&s-zéolUtilis  qui 
sïiî vent. Werner  place  dans*  sft  famille  d^s  2^o/i£Fté5'lei^  espèces 
minérales  suivantes  :  pr^^Am/^,  nairollithe  ^  zéolùhe^  danfs  ta- 
quellê  il  coffif^rênd  la  mésoi^pè ,  la  sUÎhite  ,  la  soolezke ,  Vapo- 
phyJlite  o\xi€hihy(^1haltn8^^  i^aihin  (  apophyllite   altérée  )  , 
Vanalcime^  \a  ckabasie  ^  ïharynotome  ^  l^iiaumonilé  et  le  di-- 
pyre.  Il  n'y  comprend  pas,    comme  les  anciens  minéralo- 
^stes  ,  le  lapis-taiu'li  qu  lazulile  ,  ni^la^tourmaline  ,  ni  le  dis- 
thène.  Jaihesonadople  la  famille  des  xéolithes  de  Werner,  et  y 
ramène  te"  Wavellitb.  Lonsqbé  ,  d^ms  le  cours  de  ce  Dic- 
tionnaire ,  nous  avons  émployéiies  expressionsde-e^o/iV^e ou- 
de  SG|bl^taiiee-£^/i/^'^^,  noui^  avons  voulu  désig'^er  ,  comme 
on  le  fait  généralement ,   une  -sabstance  qui  ,•  comme  la  me- 
sotype  ^\di  scoleziU  ou  même  la  siilbU»^  est  radiée  et  fusible» 

y--         '  >      .  (ln.) 

ZÉOUTEE  JE.N  BAGUETTEC  Nafld  zeMheiNudulr 


376  Z  E  O 

^n ,  Wero;  ). .  Ce  nom  désigne  la  mëaotype  et  là  scolésite^ 
{Voyez  ces  mots.)  en'  cristaux  bien  pronoDcës  et  grêles,  (hv,). 

ZÉOLliHË  BLANCHE  du  brisgaw.  On  a  donné  ce 
nom  à  une  variëté  de  zinc  oxydé  fibreux  qui  se  trouve  près 
def  rlboarg  ^  dans  h  BrisgaW|  et  qu'on  aroit  prise  pour  une 
espèce  de  Zéolitbe.  (ln.) 

ZÉOLITHE  BLEUE ,  ZeùUihw  rwntleus.  Ce  nom  a  été 
donné  par  i)e  Bom  ^Cronstedi.»  Borné- de-risle  etpar  d'ai»3 
très  auteurs,  au  iapislazuli.  F.  Lazulite.  (lv.) 

ZÈOLlTHEDEBOBKHULT.Minéralinfinimentrare, 
et  dont  il  n'existe  m^me  qu\in  ou  deux  échantillons  en  Suède t 
ç^  dont  Ilisinger  a  fait  l'analyse  II  contient  : 

'Silice        •    .    .    .    .    46,4o 

Alumine ^9 

Chaux  ......  17,1^ 

Fer  oxydé 0,70  • 

Perte  parla  cb^ledn    •  3tao 

96.44 

Ce  ^linérai  est  amorphç  et  d'un  bleu-violet.  On  en  peut 
voir  la  description  dans  le.  manuel  de  minéralogie  de  Liéonr 
hard.  Berzelius  le  place  «  dans  son  système  minéral'ogique  » 
entre  la  Pr£HNIT£  et  la  Scoi.ÉziT£.  Il  a  été  découvert ,  il  y  ^ 
plusieurs  années,  près  de  Borkhult,  province  d'Ostgothland, 
en  3!iède  (jum.)  ' 

ZEOLITHE  DÉ  BRETAGNE;  etlSéoLiTiiE  efflores- 
CENTE.  C'est  sous  ces  deux  dénominations  que  M.  Gillet'*» 
Laumont  a  fait  connoître  le  minéral  auquel  les  savans  se 
sont  emprèsséS'db  donner  le  nom  de  iaumùmit.  Un  dès  carac-* 
tèreft  de  cette  substance  est  de  tomber  ep  efHorescence  par 
)e.conlact  de  l'air.  (LN.)    ..         .  ^ 

ZEOLITHE  BRONZÉE.  Les  minérialogistes  danois  ODf> 
désigné  par  ce  nom  une  variété  de  stilbite  d'un  bran-rou-^ 
Çeâtre  eî  d'un  éclat  métallique,  qui  se  trouve  en  Norwége* 

.  *  (tN.) 

ZEOLITHE  CALCAIRE  (  Ztùiiif^  kalkàe%  Alieiiiands). 
On  a  donné  ce  notii  à  un  mélange  naturel  de  chaqx  carbo- 
natée  et  d'qne  substance  zéolttbique  ^ni  paroit^tre  l'aÉalcime, 
et  ^ue  Ton  trouve  en  veine  et  en  rognonf>  dan;s  le  basalte  du 
Kaisersthullf  en  Suabe.  Taptôt  elle  est  cVîMal Usée  et  pré- 
jiente  les,  formes  de  la  cb^xcarbonatée  leaticulaire  groupée 
en  vaao.ière  décrété  de  çoq,«ou  diversement  disposée»  et  tantôt 
en  niasse  granulaire  à  grain  fin  et  d^un  beau  blanc  d^  neige» 
c^qi  rassort  encoTe  f»Jus  psur  U  couleur  hrjm^^  du  V^alte  ^\ 


/ 


j 


z  E  o  ^^J• 

sert  de  gangue.  J'ai  obsenré  ane^éolithe  cakaire  sembkbie' 
dans  des  laves  du  val  di  Noto ,  en  Sicile ,  et  de  Ttle  de  Téné*  ' 
rifTe  ,  qui  présentoient  en  même-temps  deTanaleime.  Iteist^ 
probable  au'un  pareil  mélange  existe  dans  leS'rdëhes  du  W^^ 
centin,  du  Tyrol,  de  rËcôsse^  etc.,  qui  i^ontiennent  une  si 
grande  variété  de  substances  zéoHthiquês. 
/     Le  schiefer  spath  ^  ou  cbaux  carbonatée  nacrée  de  Kongs* 
berg,  peut  être  considéré  aussi  comme  une  variété  de  zéolt&e 
calcaire  y  puisqu'il  contient  des  lames  de  slilbite,  et -que  ^  > 
dans  certains  morceaux,  cette  dernière  substance  y  est  très-» 
abondante,  (ln.) 

ZÉOLITHE  DU  ÇAP.  C'est  le  Prebxite  du  Cap  de 
Bonne-Espérance,  (tw)  .       i 

ZÉOUTHE  CAPILLAIRE,  ZtoUihus  capUlaris.  Voyèt 
Mésotype  et  Sgolézite.  (ln.) 

ZÉOLITHE  EN   COLONNE,  ZeolUhus  coluWtnans. 
Louis  Gmelin  donne  ce  nom  à  la  trémolithe  ou  grammatits  ' 
commune  ,  variété  de  l'espèce  ampbibole.  (ln.) 

ZÉOLITHE  COMMUNE.  Voyez  Mésotype,  StasitE 
et  Chabasie.  (ln.) 

ZÉOLITHE  COMPACTE,  Dw?Uer  zeoKék  de  Karstén. 
Fo/ez  Mésotype  compacte,  (ln.) 

ZÉOLITHE  CONGLOMÉRÉE,  ZeoHlhus congloméra- 
tus,  L.  Gmelin  indique  sous  ce  nom  Tobsidienne  perlée  ou 
perlsiein,  des  Allemands.  (ï«N.) 

ZÉOLITHE  EN  CUBE,  ou  CUBIQUE.  De  Born, 
Romé-derllsle  et  puis  Faujas,  sont  lep  premiers  qui  aient 
décrit  et  fait  connoître  ,  sous  ce  nom  ,  la  chabasie  dont  la 
forme  primitive  n'est  pas  le  cube  ,  niais  un,  rhomboïde  tré^- 
voisin.  Werner  a  été  plus  conséquent  en  appelant  ranf4'^ 
cime  vurfel-uolith  et  kuhizii ,  c^est-à-dire  zéolithe  cubique  ; 
cependant  Werner  et  Reuss  avoient  d^abord  confondu  ci&s . 
deux  substances  sous  le  nom  commap  de  wurfei-tcoHth,  On 
^oit  à  Dolomieu  la  première  description  de  Tanaleime  dont 
il  découvrit  une  grande  abondance  dans  les  basaltes  des  îles . 
Gyclopes,  an  pied  dç^rEtna^,  et  c'est  â  M.  Bosc  qu'on  doit 
celle  de  la  chabasie.  (ln.) 

ZÉOLITHE  CUIVREUSE.  On  a  donné  ce  taoïn  à  ia 
prehnite  radiée  de  Reichenbach,  parce  qu'elle  est  associée  au 
cuivre  dans  divers  états,  (m^)  .  « 

Z  ÉOLITHE  CYANITE,  ZeoUtkus  eyamlhes.  Louis  G«e- 
lio  donne  ce  nom  au  disthène.  (L^O 

ZÉOLITHE  DURE.  C'est  le  nom  sous  lequel  Dolomreu 
n  fait  çonnoitire  le preoiiçr  dux  minéralogistes,  l'analcinB^e i^ 


37»  Z  E  O 

dpnt  il  a  donné  nue  description  dans  son  catalogue'des  pro-» 
diiits  de  l-£tna.  (lN;)  • 

3  ZÉOLITHE  EFFLORESCENTE.  Voyez  Zéolitôe  de 
Bretagne,  (lw.) 

ZÉOLITHE  ÉTINÇELANTE  {ZéoKtttussdnUUans).  Il 

Iiaroît  que  le  minéral  qne  Louis  Gmelin  a  nommé  ainsi,  est 
a  Prehnite.  (in.)     

;  ZEOLITHE  FARINEUSE.  {JMehl  zeoUth,  Werner;z<îo. 
iifhusfarinar^uSf  L.  Gmel  in  ;  Z,farinosus^  F  o  r  s  t.  ;  Z,farinœformis , 
Alion;  Z.  granularif^  Wiedenm.,  etc.)-  Voyez  MésotypÈ fa- 
rineuse, vol.  ao,  page  338.  (ln.) 

:  ZÉOLITHE  FEUILLETÉE  de  Delaraéiherie.  C'est 
la  Stilbite.  (ln.) 

i ZÉOLITHE  FIBREUSE  {Poser  zeûm,^/VeTn.).  Voyez 
Mésotype  radiée,  vol.  20,  page  337.  (ln.) 

ZÉOLITHE  FlL\MtJSTEllSE  iZeoUthusfilamentosus). 
R.  Forster  décrit  sôus  ce  nom  une  variété  de  Mésotype  ca- 
pillaire, (ln.)  • 

;  ZÉOLITHE  D'HELLESTA,  Rinmann  a  indiqué  parce 
nom  TApophyllite  d'Hellesta,  en  Ostrogolhie.  C  est  à  lui 
q,me  nous  devons  la  première  description  de  cette  substance, 
qui,  depuis,  a  été  trouvée  abondamment  à  Uto,  en  Suède , 
et  h  F^ssa ,  en  Tyrol.  (ln.) 

^ZEOLITH  E  INFOR  ME  {ZeoiUhus  informis)  de  Gerhard, 
r.  Mésotype  compacte,  (ln.) 

ZÉOLITHE  JAUNATRE  RADIÉE.  La  Prehnite 
GLôâULEUSE,  àcontextnrefibro-radiée,de  Reichenbftch,  a  été 
ainsi  indiquée  dans  le  Traité  de  minéralogie  de  M.  HaUy. 

ZÉOLITHE  JAUNE  de  Schaffouse.  M.  Fleuriau  de 
Bellevae  a  signalé  le  premier,  sous  ce  nom,  la  Mésotype  na- 
T&OLITHE  de  Hoen-T<viel,  près  le  lac  de  Constance.  V.  Mé- 
sotype et  Sgolézite.  (ln.) 

ZÉOLITHE  LAMELLEUSE  {BlaeUer-zeoVuh  ,  'W ,  \ 
ZeoUihm  foîiaceus ,  Lehm.  ;  Z,  lamellaris ,  Gerhard  ;  ZJamel" 
iosus ,  L.  Gmel.).  C'est  la  Stilbite.  (ln.) 

ZÉOLITH E- LAPIS -LAZULI,  de  Wallerius  et  de 
Cronstedt.  V,  Lazulite.  (ln.) 

ZÉOLITHE  NACRÉE,  de  Delaméiherie.  T.  Stilbite. 
-  (ln.) 

ZÉOLITHE  NOIRE ,  de  Geyer.  C'est  la  Gadolinite. 

*  On  a  également  nomftié  zéolilhe  iioire  Vorthiie  et  le  py^ 

rorlhite.  V.  ces  mots  et  Zerin.  (ln.) 

J  ZEOLITHE  PRISMATiQUE  (5û«/m  zeoiùh  ,  en  alle^ 

mand).  Le  Waveu-ite  a  reçu  ce  nom  en  Allemagne",  d^a- 


Z  E  p  37g 

près  H4^iiia)»ii.,JC!esl  aussi  an  de  cinx  de  la  MIésotype 

CRISTALLISÉE  et  de  la  SCOLÉZITE,  (ln.)' 

ZEOLll  HFy RADIÉE  oa  RAYONNANTE  iSirahl- 
zeoUih  àè  Wern^n  ZeùUibm  radialus  ,  L.  ;  Gmel.  )*  Elle  est 
i:apportée  à  une  wsirîéïé   de   la  Mésotxpe   caiSTALLisÉE^ 

(LN.) 

ZEOLITHE  RAYONNÉE ,  du  duclié  de  Deux-Ponts, 

C'est,  dans  les  ouirrages. de  Deborn ,  la  Pkebmte Habiée , 
de  Reîchenbach ,  près  Oberstein ,  duché  de  Deux-Ponts* 

•  ZEOLITHE  RHOMBOIDALE.  F.  C«ABASiE.(m) 
ZEOLITHE  ROUGE ,  d'Aedelfors.   Voy.  Aedelite. 

*  ....  .       .  '  (LN.) 

ZEOLITHE.  ROUGE ,  du  Tyrol.  C'est  la  variété  rouge 
de  la  Stilbite  ,  qui  se  trouveà  Passa ,  en  Tyrol ,  et  à  Schio , 
dans  le  Vicentin;  il  y  en  a  une  absolument  semblable  à 
Old-Kill-Palrik-Hill ,  près  Glascow,  en  Ecosse.  (i*N.) 

ZEOLITHESAND  ,  de  Sévergrn  et  Linz.  ZeolUhus  quar- 
iosus  ^  L. ,  Gmel.  C'est  probableoieac  Itf  MÊsotype  F^Rt- 
MEUSE,  (ln.)  .       ' 

ZEOLITHE  SOLIDE  {ZeoUihm  soMusJ,  de  Wallerîus. 
V.  Mésotype  COMPACTE,  (ln.) 

ZEOLITHE  SPATHIQUE(5/?fl/^ar</^tfr£^o///^,  Lehm.; 

ZeolitA' spath  ,  d'autres  auteurs  allemands  :  ZeoUihus  spaûd^ 

formis^  Scopôli;  Z.  J7>ti^/05iii; ,  Cronsledt  ).    Foy.  Stilbite. 

(ln.) 

ZEOLITHE  DE  SUÈDE.  Ce  nom  a  été  donné  autre- 
fois au  Triphane.  (ln.) 

.ZEOLITHE  TERREUSE.  Voy.  Zéolithe  farineuse. 

(LN.) 

ZÉOLITHE.TOURMALINE(Z^&V*i«  turmaUms), 
de  Wallerius.  V.  Tourmaline,  (lk) 

ZEOLITHE  YERTE  (  ZeoUihus  viridîs ,  L.  Gmel.  ). 
V.  Prehnite.  (î.n.)  ^ 

ZEOLITHE  VITREUSE  ELECTRIQUE;  La  Tour- 
maline est  ainsi  nommée  par  Deborn.  (ln.) 

ZEOLITHE  VITREUSE  ,  VERDÀTRE  ,  DU  CAP. 
C'est ,  dans  Deborn,  la  Prehnitë  du  Cap  de  Bonne-Espé- 
rance, (ln.) 

ZEOPYRUM  ou  TRITICOSPELTA  ,  c'est-à-dire 
Froment' Epeautre,  C.  Bauhin  ,  Dodonée,  Lobel  ^  etc. ,  don- 
nent ce  nom  à  une  espèce  d'ORGE  (  TriUcum  cœieste^  L.). 
Dans  les  livres  de  matière  médicale  on  nomme  aussi  Uopy^ 
rum ,  le  Froment  d'ete  {UU.  astmun ,  L.  )  et  l'AvoiNE  NUI 
(  Q9em  mda  9  L.  ).  (c<N.) 


38pr  Z  E  R 

ZERAL.  SspècQ  d^ÂimiiOPi ,  qai  le  trowre  daAs  le  royaux 
me  de  Senoar.  (b.) 
ZERAML  SvQooyme  de  Pile/luthe.  (b.) 
2ERAPHËS.  Ndih  da  Lin  ,  chez  les  Carthaginois,  (m) 
ZElflLDA  f.,de  Snarrmann.  Cest  le  Fenkec.  T.  ce  root' 

(s.) 

ZERIFALIO.  Nom  italien  du  Gerfaut,  (t.) 
ZEMN  et  CERIN,  ZmVi.  Minéral  âûaly3ép?rHî»îoger, 
et  qui  se  troave  avec  le  cëriam  oxydé  silîcifère  rouge ,  dans  la 
mine  de  cuivre  de  Bastnaës ,  prèsRhydarrhytan,  en  Soè^e. 
Il  est  composé  de; 

Silice    ......  3o»i7 

Chaux    •••...  9iia 

Alamine     .    •    .    •    .  ii,3i 

'  Fer  osydé       .....  2o^j% 

Cérium  osydé    .     .     .  3^,19 

Maliéres  volatiles    *     .  o,4o 

CoivrejC accidentel.)    •  o^y 

Berzelias  place  le  cerin,  dans  sa  Médiode  ,  à  U  fode  la 
famille  du  calcium  ;  mais  il  convient  qa^il  n^assjgo«  ,  q^tn  at^ 
tendant,  cette  place  au  ctrin^  k  Vallaniic,  à  Voiihii^  et  au 
pyrorihiie  ,  substances  qui  pourroient  être  rangées  .d^nsU 
famille  du  cériiim.  La  constitution  chimique  de  tous  ces  mi" 
néraux  est  très-mélangéé ,  mais  elle  offre  dans  tous  la  silice , 
la  chaux ,  T alumine.,  le  cérium  oxydulé .,  quelquefois  du  fer 
et  du  manganèse  oxydulés.  Lé  cerin  et  Tallanite  .ontbeaucQop 
de  rapports ,  comme  on  peut  le  conclure  eu  compfiraiit  Tana- 
lyse  cirdessus  du  cerin  avec  celle  de  Tallanite  ,  rapportée  à 
1  article  Cérium  oxyde  silicifèbe  notr.  L^OrruiT^  el  le  Pv- 
AORTHiTE  (  V.  ces  mots  )  diffèreat  de  rallanite  et  du  icérîom 
oxydé ,  parce  qu^iU  renferment  une  petite  quantité  d^yttria, 
du  manganèse  oxydulé  et  un  peu  d^eau ,  qui  peuvent-être  conr 
sidérés  comme  accidentels  ;  le  cérium  y  est  moins  abondant 
que  dans  l'allanîte  ;  le  pyrorthite  contient ,  en  outre  »  du 
carbone  ,  qui  est  ^a  cause  de  son  extrême  fiisibilité  ;  cç  com- 
bustible y  est  dans  fa  proportion  de  35,o ,  ce  qui  e%l  ç^^" 
dérable.  Si  Ton  |»lace^  ces  minéraux  avec  le  cériuDa,  oa 
pourra  les  désiguer  par  cérium  oxydé  ^ilicèo-ytln/ère, 

.  Puisque  nous€n  sommes  sur  des  minerais  de  cérium ,  novs 
^ous  encore  à  Caire  coonottre  de  nouvelles  variétés  de  cette 
ei^èce  minérale ,  qui  n'ont  pas  été  indiquées  à  Tarticte  Ci* 
aiUM.de  ce  Dictionnaire ,  parceque ,  à  l'époque  de  Timpres^ 
sion  de  ce  volume  (en  1816) ,  les  travaux  de  UM.  Kerraeluis  et 


Z  E  R  3«t 

Gahii  f  sar  ces  minerais ,  a'^toient  pouit  encore  connus  du 
publiés.  Ces  minerais  sont  : 

Le  cériam  Ouaté  ;    ' 

Le  cérinm  fluaté  yttrocérite. 

1.  Le  Cérium  fluaté;  il  est  brun-rougeâtre  ou  jaunâtre  ;  il 
cristallise  en  prismes  hexaèdres  réguliers  ;  mais  le  plus  sou- 
vent il  forme  de  petits  noyaux  qui  n'offrent  que  des  indices 
4e  cnsiallisation.  M.  Berzelius  en  distingue  deux  variétés  : 
rii^ne  ,  U  fluaté  neutre  de  cérium  ,  (  ou  le  cérinm  fiuaté  de  S^n 
iSystème  minéralogique  )  |  contient  : 

:Fluate  de  cérium  oxydulé     •     .     ,     3o,45 
Flnate  de  cériuni  peroxyde  .    •    •    68 
Finale  d'yltrîa   .    .    .   ,.    .    .'    .    trace. 

La  seconde  variété ,  qui  est  le  cériian  som-fluaté^  Berz. , 
oflVe  les  mêmes  oxydes  de  cérium ,  coqibinés  avec  une  plus 
petite  quantité  d'acide  fluorique.  Suivant  M.  Berzelias,  ce 
minéral  a  Taspecidu  jaspe  porcelaine -jaune  et  laisse  voir  des 
'rudimens  de  cristallisation  ;  comme  le  précédent ,  il  se  ren- 
contre à  Finbo  ,  près  Fahlun ,  en  Suède,  Sans  un  granité , 
avec  du  béril  et  d'autres  substances. 

2.  Le  Cérium  fluatê-yttrocérite  j  Berz.  ,  Sysl.  (  YttrocmU^ 
Çrahn  et  JBerz.  ;^  Calcium  fluaté  -yUrocérite ,  Berz« ,  Noup, 
Syst.  ;  Yùtro.zerit  »  Léonh.  )  ;  il  est  .en  petites  masses  amor-« 
i>hes  ,  d'un  gris  violâtre  ou  roussâtfe  ;  sa  structure  est. feuil- 
letée ;  il  est  opaque,  et  cependant  il  a  un  éclat  assez  vif;  M 
est*rayé  par  l'acier  ;  mais  il  raye  la  chaux  fluatée  ;  sa  pesan« 
teur  spécifique  s'élève  à  3y447-  > 

Au  chalumeau,  l'y  ttrocérite  perd  sa  couleur  et  blanchit  ; 
il  ne  fond  qu'après  avoir  ét^  mélangé £^vec  du  gypse.  Sa  pous- 
sière se  dissout  com^tilétement  dans  l'acide  muriatique  bouil- 
lant ,  et  colore  l^i  dissolution  en  j^aune. 

Selon  Gahn.et  Berzelius,  il  est  composé  de  : 

Chaux    i     •     •  •  •  iji^  ^  5o 

Yttria     •     .     .  •  •  q,ii  à     8,io 

Cérium  oxydé  •  ••  i  iS^aa  à  iG^^S 

Acide  iiuorique  •  •  fi5,oS  à  û&\iS 

Ce  minéral  est  formé  de  trdis  finales  :  de  chaux,  d^yttria  et 
dt  èériUm  ,  dans  les  proportions  suivantes  : 

Fluaté  de  chaux  •  •  .  %,i6  à  68,i8 
Fluaté  d'yttria  .  .  •  .  ii,6i  à  io,6o 
Finale  de  cérium  •     •  .  •     33,22  à  ao,aa 

L'yttrocérite  accompagne  les  autres  minerais  de  céritim  ;* 
•i  Finbo>  près  Fahlun. 

L'yttcocérite  n'çst  pas  le  seul  minéral  qui  offre  du  cérjam 


38»  Z  E  T 

et  de  ryttria  ;  ees^dént  corps  se  Retrouvent  aussi  danij  la  ga- 
doHnite.  (ln.) 
ZERINSTEIN  et  ZEZERIT.  F.  Cérïum  oxydé  sili- 

CIFÈRE  ROUG)B.  (p.) 

ZERNE,  Zema.  Genre  de  graminées  proposé  par  G.*W, 
Paozer  pour  placer  quelques  Bromes.  U  ne  paroît  pas  étabfi 
sur  des  caractères  suJffisaaiment  importans.  (b.) 

ZEROS.  Pierre  nientionnée  par  Pline  ,  et  qui  avoit  l'ap- 
parence de  Tiris  cîtrine  ou  couleur  de  cire  (  qu'on  apportott 
de  Perse  ) ,  mais  qui  n'avoît  pas  la  vertu  de  guérir  de  la  mor- 
sure de  l'ichneumon  ;  c'étoit  un  cristal  marqué  en  travers 
d'une  tache  blanche  et  noires  On  croit  que  c'est  une  variété 
de  quarz  accidenté ,  ce  qui  est  bien  4outeux.  (ln.) 

ZERUBA.  V.  Zedoaria.  (ln.) 

ZERUMBA  et  ZERUMBEDA.  V.  Zedoaria.  (ln,) 

ZERUMBET  ou  ZËRUMBETH  et  ZERUMBEl 
THUM.  Ce  sont  les  noms  de  la  racine  de  kœmpferia  rotun- 
dq  (  V,  Zéodâire)  dans  Serapion  ^  Anguillara  et  Fuchsias. 
.  Rumphius  (  Afftb.  ^  v.  t.  68  et  69  )  désigne  par  zerumhet 
tomon  Bezaar,  pi.  68  ,  le  curcuma  zerumôet  àe  Roxburgh,  et 
^zt- Zerumhet  claQiculatum^Xt  kœmpferia  pandurata^  Roi^b.  Ces 
deux  plantes  ne  seroient  donc  pas  le  costus  arahicus  vàXt  kizmp' 
feria  rotunda,  L. ,  comme  il  est  dit  dans  V Index  de^Burmann. 

Le  genre  Zerumhei  de  Wendiand  répond  au  catimbium  dé 
Jassieuet  au  gîohha  de  Willdenow.  V.  Zedoaria,  ZëûDaiee 

et  ZjERUMBETTE.  J^LN.)  - 

ZÈRUMBËTH.  C'est  la  même  chose  que  le  Zèremhet, 
c'est-à-dire  la  racine  d'une  espèce  d'AMOME,  dont  on  fait 
quelquefois  usage  en  médecine  en  place  de  celle  de  la  Zeo- 
DAIRE  9  dont  elle  a  les  vertus  à  un  degré  inférieur. 

C'est  mal  ii  nrépos  qu'on  a  dît  que  le  zérumbet  se  trouvoit 
dans  les  deux  Mondes  ;  il  ne  croit  que  dans  les  parties  orien- 
tales de  l'Asie  méridionale.  La  plante  qu'on  a  prise  pour  lui  en 
Amérique  est  I'Amomê  sylvestre,  qui  lui  ressemble  en  effet 
beaucoup  ,  mais  qui  s'en  distingue  fort  bien.  C'est  cette  der- 
nière que  Plumier  a  «il  en  vue»  lorsqu'il  a  dit  que  le  fruit 
du  zérembet  teignoit  le  linge  ou  la  soie  en  violet  et  d'une 
manière  ineffaçable,  (b.) 

ZERUMBETTS ,  Zerumbetta.  Genre  de  plantes  qui  ne 
paroît  pas  différer  du  Globbé.  V.  ce  mot  et  ceux  d'AtPiKiE  > 
de  Catimbion  ,  de  Colébroochie  et  de  Rénéalmie.  (b.) 

ZEST.  On  donne  ce  nom*  aux  enveloppes  de  la  semence 
du  noyer ,  dans  l'intérieur  même  de  la  noix  ;  la  partie  cxté- 
rienre  de  la  coquille  port^celtii  de  hrou.  (desm.) 

ZÈTHE ,  Zethus.  Nom  donné  par  Fabricius  à  un  genre 
d'ipsectesi  démembré  de  celui  des  guêpes^  et  qu'il  a  plus  par-; 


ZJS-^ 


Z  E  U  3fô 

ticnlièrement  çfMkpo^é  Je  djos  polhtes  96àt J^^b'Jomen  est  plds  . 
allongé  et  rétréci  à  sa*bâse  en  un  lôDg  pédiculfe.  Noas  n'avods 
pas  cru  devoir  séparer  plusiejars.  de  ces-  espèces ,  telles  qire 
celles-ci  tguiaeensis^  cinereusj  macîfenlusy  da  dernier  genre;  et 
celai  aaquel  nous  ayons  conservé  le  nom  dezethus ,  comprend 
des  guépiaires  très-analogues,  par  la  forme  générale  du  corps, 
aux  eumènes,  mais  qui  en  diffèrent  par  les  caractères  suivaiié  : 
chaperon  au^si  large  ou  plus  large  que  long ,  sans  prolonge- 
ment antérieur  remarquable  ;  mandibules  formant,  au  poînf 
de  leur  réunion,  un  angle  très-ouvert,  ou  presque  transverses, 
point  avancées  et  prolongées  en.  manière' de  bèc  ;  sans  si I lobs 
en  dessus  ;  seconde  cellule  cubitale  parfaitement  triangutaire; 
palpes  maxillaires  beaucoup  plus  courts  que  les  mâchoires» 
Le  seihus  cœntleipennis  de  Fabriçius ,  son  polîstes  cyanfpennfs , 
la  guêpe  zonaiis  de  Panier,  mon  eumenes  ri^noda  (  Gênera 
CrusL  et  Insect ,  t.  i  ,  tab.  i4  ,  fig.  4  )  sont  de^  zèthes.  (l.) 

ZEUGITËS,   Zeugites.  (xenre    de  plantes   établi   ^ar 
Swartz,  dans  la  mopoécie  triandrie  et, dans  la  famille  dés 
graminées ,  pour  placer  un  des  âpludes  de  Linnœus  ,  qui 
,n'a  pas  les  caractères  des  autres. 

Ce  genre  présente  une  balle  calicinale  de  deux  valves,  con« 
tenant  trois  fleurs ,  dont  Tintermédiaire  est  femelle  et  les 
deux  autres  mâles. 

Les  mâles  ont  une  balle  florale  de  deux  valves  et  trois  éta- 
*  mines.  > 

Les  femelles  ont  une  balle  florale  d'une  seule  valve,  et  ua 
ovaire  à  st]^le  bifide. 

Le  fruit  est  une  semence  oblongue. 
Cette  graminée  se  trouve  à  la  Jamaïque,  (b.) 
ZEUGITËS.  Adanson  rapporte  au  Rotang  cette  plante 
de  Tbéophraste  ,  et  nomme  seniles  le  genre  de  graminée  que^ 
Browne,  Jam.,  et  Linnseus  ont  nommé  zeugites^  et  que  lès 
botanistes  conservent  néanmoins  sous  la  même  dénomina- 
tion, (ln.) 

ZEURA.  Le  Père  Lobo  (  Voyage  en  Ahyssinie  )  parle  du 
Zèbre  sous  le  nom  de  zeura,  V,  Zèbre,  (s.) 

ZEUZÈRE,  Zeuzera^  Latr.;  Cwjï5tt5,Fab.. Genre  d'in- 
sectes de  Tordre  àts  lépidoptères,  famille  des  nocturnes, 
tribu  des  bombycites ,  dont  les.  caractères  sont  :  antennes  sé- 
tacées  ^  simples  et  cotonneuses  à  leur  base  dans  les  femelles, 
à  moitié  pectinées  dans  les  mâles. 

Zeuzère  du  MARRONiEa,  Zeuzera  œscull^  Fab.^  Roes.  ; 
Insect, ,  tom.  S,  tab.  4^,  fig.  6.  Cet  insecte  a  environ  deux 
pouces  et  demi  de  largeur  lorsque  les  ailes  sont  étendues  ^les 
antennes  du  mâle  sont  pectinées*  jusque  vers  les  ddux  tien 


364  ^  I  B  ^     - 

de  lent  loBgtletii* ,  filiformes  à  Textrëinil^;' celles  iéU  (é* 
tnelle  sont 'filiformes  ;  les  deux  sexes  ont  la  tête^lancfae  ;  le 
corselet  est  blanc,  avec  six  .taches  d'un  noir  bleuâtre  ;  le 
corps  est  noir,  peu  veiù,  avec  des  poils  blancs  an  bord  des 
anneaux  et  à  la  poitrine  ;  les  ailes  sont  blanches ,  avec  aa 
grand  nombre  de  f^etites  taches  d^un  noir  bleuâtre  ^  et  les 

.  nervures  élevées  très-marquées. 

On  le  trouve  dans  toute  l'Europe  ;  il  n'est  p^s  très^com- 

«  mun  aui^  environs  de  Paris. 
^  La  chenille  se  nourrit  du  bois  de  marronier  -  d'Inde  ,  de 

N  difl'érens  arbres  fruitiers ,  du  frêne ,  de  l'aulne,  du  peuplier. 
£lle  est  raise ,  d'un  blanc  jaunâtre ,  avec  deux  taches  noires 
sur  la  t'êt^r  et  des  tubereules  d'un  brun  noir  sur  chaque  an— 

^neau.  On  découvre  facilement  ces  chenilles  vers  le  commen-^ 
cernent  de  l'automne ,  après  leur  première  mue ,  par  les 
plaies  qu'on  aperçoit  aux  braocbes  des  arbres  dans  lesquels 
elles  vivent  4  elles  passent  Thiver  dans  Tintérieur  du  bois,  se 
changent  en  nymphe  vers  le  commencement  de  l'été  ,  dans 
nne  coque  de  ^oie  à  laquelte  est  mêlée  de  la  sciure  de  bois$ 
rînsette  parfait  paroit  â  la  fin  de  l'été. 

Les  èQssus  pyrinus  et  scalaris  de  Fabricips ,  ainsi  que  la 
phaling  mineus  de  Donavan  ,  tont  des  zeuzères.  (l.) 
ZEVER^.  r.  Zébra,  (s.) 

ZEYLANIT  et  2EÏLON1T  de  Wemer,  Karsten* 
cjc.  V,  SfHneUe  noir  à  l'article  Spinelle.  (ln.) 

ZEYT  HAR.  LTinîle  tirée  Ats  graines  du  Lra  cultivé  , 
Idnum  usiiaiissimum  ,  est  ainsi  nommée  ,  en  Egypte  9  par  les 
Arabes.  Us  nomment  là  plante  kitlan.  (LN.) 

ZEYTOUN.  Nom  arabe  de  I'Olivieb.  (lu.) 

ZEYTYS.  Nom  arabe  d'un  Statice  ,  Staiice  monopeiala  | 
Linn.  (ltî.) 

ZEZTR.  L'Etoumeau  ,  en  hébreu.  V.  ce  mot.  (s.) 
ZEZULA.  Nom  russe  du  Coucou,  (v.) 
ZHINOIK.  C'est  le  Cousin  en  Laponie.  (b.) 
ZIAZAA.  Selon  Loitis  Dulcis,  cetie  pierre  portoit  le  nom 
du  lieu  où  on  la  trouvoit  ;  elle  étoit  panachée  de  tant  de 
couleurs,  et  ses  couleurs  si  confuses  v  qu'on  ne  ponvoit   en 
-discerner aucune  isolément.  Ceit_e  pierre  rendoit  qaerelleur, 
,ajouie  Dulcis.^  quand  on  la  portoit  sur  soi,  et  faisoit  voir  en 
songe  des  choses  épouvantables.  ^Li^O 

ZIBEBAE  et  ZIBEBI.  Noms  que  (es  auteurs  arabes  ^nt 
donnés  aux  Raisin» secs,  (ln.) 
.     ZIBEL-EL-ARD,  en  arabe.  C'^st  le  Cynomobion  écar^^ 

XAT£(  CaVCIft^MR,  L*)*(Uf<)  ;  ' 


Z'I'E  385 

;,  ZIBELINE,  MusUlla  zibeUina,  Linti.  Qaadrapide  car- 
ïiassier  du  genre  des  Martes  (V.  ce  mot),  dont  hi  foarrare 
€St  précieuse,  (desm.) 

ZIBELLINA.  La' Marte  ZIBELINE ,  enlatîn  de  nomen- 
clature, (s.)  '  ^ 

ZIBET  ou  ZIBETH,  Viç^rra  zibeiha,  Linn.,  GmeL 
Mammifère  carnassier,  très- voisin  de  la  Civette  ,  et  duî 
a  été  placé  dans  le  même  genre  par  les  nataralistes.  V.  Ci- 
vette, (desm.) 

ZIBETHA.  Le  Zibet  en  latin  moderne,  (s.) 

ZIBETHIN.  C'est  I'Ondatra.  V.  ce  mot.  (msm.) 
<.  ZICZAC.  Nom  /donné  par  Réaiimur  à  la  chenille  da 
bombix  ziczac  ,  parce  que  son  corps  fait  toujours  une  espèce 
d'inflexion ,  et  dans  différens  temps  un  zigzag  différeat.  Geof- 
froy oomme  zigzag ,  un  bombix  {Dispar, ,  Fab.),  parce  que 
ses  ailes  sont  traversées  par  des  bandes  onddlées  en  zigzag» 
'  (L.) 

ZIDRAC.  Nom  du  Syngnathe  «(ppocampe.  (b.) 

ZIEBA.  Nom  polonais  du  Pinson,  (v) 

ZIEGËLERZ  des  minéralogistes  allemands.  F,  à  Far^ 
licle  Cuivre  oxvDULÉ.  (ln.) 

ZIELNA.  En  GalHcie  ,  c'est  le  nom  du  Sel  gemme  en 
cube.  F,  Soude  muriatée.  (ln.) 

ZIEMËft.  Nom  allemand  des  Grives 9  selon  Gesner. 

ZIEMNL  F.  Zemni.  (s.) 

ZIERIE,  Zieria.  Genre  de  plantes  établi  par  Sraitb  dans 
la  tétrandrie  monogynie  et  dans  la  famille  des  rutacées , 
ou  mieux  A^&  zanioxylées.  Il  offre  pour  caractères  :  un 
calice  divisé  en  quatre  parties;  une  corolle  de  quatre 
pétales  ;  quatre  étamines  glabres  insérées  sur  des  glan7 
des  ;  un  ovaire  supérieur  terminé  par  un  stigmate  à  quatre 
lobes  ;  quatre  capsules  réunies  et  contenant  des  semences 
ari  liées. 

'  Ce  genre  renferme  des  arbrisseaux  d'Australasie  à  feuilles 
opposées  ou' ternées,  et  à  fleurs  blanches  remarquables  par 
la  grosseur  des  glandes  qui  portent  les  étamines.  On  en  cour 
lioît  trois  espèces,  dont  Tune ,  la  Zierie  de  Smith  ,  se  cuW 
jlive  dans  nos  orangeries.  j(b.) 

ZIETEINE,  ^ieUnia.  Genre  de  plantes  établi  par  Gle- 
dUsch  j)our  pl^er  la  StaChide  a  feuilles  de  lavande,  ori- 
ginaire du  Levant.  Ses  caractères  sont  :  calice  à  cinq  divisions 
égales  et  très-longues  ;  lèvre  inférietire  de  la  corolle  re- 
courbée et  à  trois  divisions,  doqt  Tt^termédiaire  est  émar- 


386  Z  T  M 

gîaée  ;  étamines  se  déjetant  sur  leat  côtés  après  ia  floraisati  ; 
upe  semence,  (b.) 

ZIGADÈHE^Z igadenus.  Plante  vîvace  k  feuilles  glabres, 
graminiformes ,  canaliculées  ,  à  fleurs  blanches ,  accompa- 
gnées de  bractées  et  disposées  en  épi  terminal,  qui  forme 
un.  genre  dans  Thexandrie  trîgynie  et  dans  la  famille  des 

joncs. 

Ce  genre,  établi  par  Michaux  dans  sa  Flore  de  T  Amérique- 
Septentrionaie^  offre  pour  caractères:  une  corolle  monopétale 
profondément  divii^ée  en  six  parties  presque  ovales,  oblon- 
gués ,  et  accompagnées  de  deux  glandes  â  leur  base  ;  six 
étamines  ;  un  ovaire  triangulaire,  obiong,  à  trois  styles  obtus; 
une  capsule  conoïde»  trigone,  terminée  par  les  styles,  et  à 
trois  loges  polyspcrmes. 

Celte  plante,  qui  se  rapproche  beaucoup  des  Mélaiïthes, 
se  trouve  dans  les  prairies  humides  de  la  Caroline,  où  elle 
s'élève  à  envîrcfta  qn  pied,  (b.)  ^ 

ZIGAR.  Nom  que  les  Africains  donnoient  au  humum  des 
anciens  ,   qui  paroit  être  notre  bunium  bulbocasUmum ,  L. 

(LN.) 

ZIGERDECK.  L'un  àe&  noms  tartares  de  TAms  étoile. 

r.  Baw\ke.  (lnO 

ZIGZAG.  C'est  le  nom  d'un  lépidoptère  nocturne  da 
genre  Bombyce  ,  Bombyx  dispar.  (desm.) 

ZIGZAG.  C'est  une  Vénus,  (b.) 

ZIL.  y.  ZoL.  (V.) 

ZILATAT.  V.  HÉRON  zilatat.  (y.) 

ZILD.  Nom  russe  du  Hareng,  (b.) 

ZILFA.  Nom  de  TOrme  en  hongrois,  (ln.) 

ZILIO.Epithète  que  Jonston  donne  à  THyène.  V.  ce  mot. 

(«0 
ZILLA.  Genre  de  plantes  établi  par  Forskael ,  mais  qui 

ne  diffère  pas  suffisamment  des  Camélines  {myagmm^  Lin.) 

pour  être  conservé,  (b.) 

ZILLEH  etOAMMO.  Noms  arabes  de  la  Buniade  épi- 
neuse (Bunias  spinosa ,  L.)  (LN.) 

ZILLERTHITE.  Delaméthrie  avoit  donné  ce  nom  au 
minéral  désigné  d^abord  par  actinote  ,  par  M.  Haiiy,  et  que  ce 
savant  a  démontré  ensuite  devoir  être  réuni  à  TamphiboIcLa 
Zîîlerthile  du  Zillerthal  en  Tyrol  est  d'un  vert  plus  ou  moins 
foncé.  (LN.) 

ZIM.  r.  Zinc,  (ln.) 

ZIMBIS.  Nom  de  la  PoRCEl^iNE  CkVBiisi^cyprœamoneia, 
'Li.nn.*).  (b.) 

JZIMBK.  Nom  de  I'Aurochs  en  Moldavie.  Il  existe  dans 


Z  I  N  38; 

te»  montagnes  occidentales ,  et   sa  tète  fat  liiise  dans  le» 
armes  de  cette  contrée ,  par  Pragosh  ,  le  premier  prince  du 
pays,  (s.) 
ZIMIEGH.  Le  Petit  Aigle  ,  en  arabe.  V.  Tariicle  Ai-* 

OLE.  (s.) 

ZIMORODEKRZECZUY.  Nom  polonais  duMABTiK- 

ZlMPiBÊRI.    r.  ZiNGIBER.  (LW.) 

ZINC  Métal  que  la  nalure  a  répandu  abondamment  dans 
le  sein  de  la  terre ,  mais  qu^elle  ne  nous  présente  jamais  à 
Tétat  natif;  il  est  toujours  combiné  avec  d  autres  corps  dont 
il  faut  le  dégager  par  le  moyen  de  Tari. 

Le  zinc,  parfaitement  pur,  est  blanc-bleuâlre  ou  mieux  d^uir 

Kis-de-plomb  clair  tirant  sur  le  bleuâtre  ;  mais  il  se  ternit  à  ; 
dr  eii  raison  de  sa  grande  affinité  pour  Toxygène.  Son  tissu  ' 
est  lamelleux ,  et  sa  cassure  présente  de-larges  facettes.  Il  est 
ductile  et  se  lamine  très  -  bien.  Il  passe  plus  difficilement  à 
travers  la  filière,  et  on  ne  peut  pas  en  obtenir  de  fil'd^un  très- 
petit  diatnètre.  11  n^est  pas  dur  ;  cependant ,  il  se  brise  diffi- 
cilement. Il  occupe  le  dernier  degré  dans  Tordre  des  métaux 
ductiles.  Sa  densité  est  plus  considérable  qiie  celle  de  Tanti- 
moine ,  et  moindre  que  celle  de  l'étain  et  du  fer  fondu.  Sui-* 
vadtBrisson,  sa  pesant  Air  spécifique  est  de  7*190;  Bergmann 
ne  Tavoit  trouvée  que  de  6,862.  Oh  n'a  pas  encore  pu  par- 
venir à  obtenir  le  zinc  en  cristaux  ;  cependant  on  a  réussi 
à  le  faire  cristalliser  en  petits  octaèdres  groupés ,  de  manière 
à  former  des  étoiles  hexagonales  à  rayons  branchus.  On  Ta 
obtenu  également  en  aiguilles  déliées  qui  paroissent  quadran- 
gulaires.  Exposé  à  T action  du  feu,  il  se  fond  long -temps 
avant  de  rougir ,  et  il  exerce  une  action  puissante  sur  Toxy- 
gène  à  une  température  élevée.  Il  s'oxyde  dès  Tinstant  qu'il 
entre  en  fusion,  et  donne ,  sans  dégager  de  lumière,  un  oxyde 
grisâtre  mélangé  de  particules  du  métal.  Pour  peu  qu'on 
pousse  le  feu ,  le  zinc  s'enflamme  avec  un  éclat  éblouis- 
sant ,  et  il.  se  volatilisé  sous  la  forme  de  flocons  blancs  et 
légers.  Ces  flocons  sont  de  l'oxyde  de  zinc  très-pur  :  on  les  a 
nommés  fleurs  d&  zinc ,  iaine  philosophique^  pomphoiixy  niftii-^' 
album.  Dans  les  vaisseaux  clos ,  le  zinc  se  sublime  sous  la 
forme  métallique  et  sans  éprouver  aucune  altération.  Lors- 
qu'on le  fait  rougir  seulement  dans  un  creuset ,  il  lé  remplît 
bientôt  d'oxyde  de  zinc  lanugineux.  Cet  oxyde  est  une  coin- 
.  binaison  de  a4v4>  d'oxygène,  et  100  de  zinc  ;  il  est  indécom- 
posable par  la  chaleur  ;  mais,  à  la  température  ordinaire,  il 
absorbe  l'acide  carbonique  de  l'atmosphère.  On  le  décompose 
'1%ar  le  charbon ,  à  l'aide  d'un  feu  yiolept.  Cet  oxyde  diffère 


888  Z  I  N 

^e  celui  qu^on  (roove  ^ans  la  nature ,  lequel  contient  des 
xorps  étrangers  :  nous  le  décrirons  plus  bas.  F,  ZiNC  oxydé* 
Le  zinc  s'allie  assez  bien  avec  la  plupart  des  métaux  duc- 
tiles; avec  le  mercure  ,  le  sodium  ,  le  potassium ,  Tor ,  le  fer 
et  le  platine,  il  donne  des  alliages  cassans  ;  avec  Télain  ,  le 
-cuivre ,  il  produit  des  alliages  ductiles.  11  n'a  pu  être  allié 
avec  le  nickel.  On  ignore  en  quelles  proportions  il  faut  l'allier 
^au  plomb  ou  à  Targent  pour  en  obtenir  des  alliages  ductiles 
pu  cassans.  11  en  est  de  même  de  ses  alliages  avec  le  bis- 
muth^ Tarsenic ,  Tantimoine ,  Je  m.anganèse  et  le  molybdène  ; 
il  n^a  pu  être  allié  au  cobalt.  11  s'amalgame  avec  le  mercure 
Sont  il  retient  le  double  de  son  poids.  Cet  amalgame  est 
solide  ,  mais  il  se  ramollit  par  la  trituration  et  devient  presque 
iluide. 

^  Les  alliages  des  diiïérens  métaux  avec  le  zii)c  produisent 
Quelquefois  un  changement  de  contexlure  dans  l'un  et  Taulre 
métal.  Avec  rantimoine,  par  exemple,  il  forme  une  masse 
d'une  contexture  grenue  ,  quoique  celle  des  deux  métaux  se-* 
:parés  soit  lamelleuse.  La  densité  de  ces  alliag«$  est  le  plus 
«ouvent  différente  de  ce  qu'elle  devroit  être  d'après  la  pc- 
isanteur  spécifique  de  chaque  miétal  :.dan«  les  alliages  du  zinc 
«vec  le  fer  bu  avec  Tanlimoîne  ou  Télain  ,  la  pesanteur  spé- 
cifique est  moindre.  C'est  le  contraire  pour  les  alliages  du 
zinc  avec  le  plomb  ou  le  cuivre  ;  la  densité  est  plus  considé- 
Table ,  siirtout  pour  l'alliage  du  zinc  et  du  cuivre  dont  la 
pesanteur  spécifique  l'emporte  d  un  dixième. 

L'alliage  le  plus  intéressant  à  connoître  est  celui  de  zinc 
fet  de  cuivre.   On  lui  donne  ,    dans  les  arts ,   les  noms  de 
laiton,  de    cuicre  jaune ^    de  simibr ,  à' or  de    Manheim^    de 
métal  du  prince  ,  de  tombac ,  à^ alliage  du  prince  Roberty  à'orïpeau^ 
etc.  Cet  alliage  est  formé  de  vingt  à  quarante  parties  de  zinc 
et  de  quatre  vingts  à  soixante  parties  de  cuivre.  Il  est  jaune, 
4rèS'malléable  et  très  ductile  à  froid  ,  et  ne  Test  point  ou  ne 
l'est  que  très  -  peu  à  une  température  élevée.  Sa  pesanteur 
$pécifique  est  de  7,81  à  8,4i-  11  est  infiniment  moins  sujet  à 
contracter  cette  rouille  perfide,  connue  sous  le  nom  detvW- 
de-gris,  qui  rend  si  dangereux  les  ustensiles  de  cuivre  rouget 
Le  laiton  est  beaucoup  moins  bon  conducteur  du  calorique 
que  le  cuivre;  il  est  plus  fusible  que  celui-ci ,  et  entre  en  fu- 
sion au-dessous  de  la  chaleqr  rouge.  Quoique  le  zinc  soit 
moins  ductile  que  le  cuivre  ,  il  ne  diminue  rien  à  sa  durtilitét 
ainsi  qu'on  en  peut  juger  par  les  fils  et  les  lames  d^HÎpeaa 
ou  de  cuivre  jaune.  Cet  alliage  ne  se  fait  point  d'une  manière 
directe  par  un  mélange  de  deux  métaux  fondus  ensemble  ; 
c'est  par  un  autre  procédé  qu'on  nomme  céioentatioa.  Om 


Z  I  N  5») 

eftauffe  énsemMe  im  mAâiïg^  âe  efiar&on,  de  euîvre  et  âe  ca- 
lamine {  zr'nc oxydé eê  caràomiié  uaÛfs.V.  ci-âprès);  on  prépare- 
d'avance  la  calamine  ,c^est- à-dire  on  la  choisit  la  plus  pure 
q^^oiipeiitet  la  plus  exeaipté^'oxydedt;  fier  et  d^  pfom^  sulftrré; 
on  la  grille  dans  un  fôijr»ea<iiË  à  rérerlVére  porir  volatiliser  le 
soufre  ;  puis  on  la  concasse  aa  moyen  de  meules  verticales  , 
et  on  ta  bifoie  à  Paide  de  meules  horizontales,  et  même  on  la 
Wule  ou.  OB  la-  la^nîse  pour  i'obieftîr  en  po»drè  plus  fine.  On^ 
Hiel  ensuite  au  fond  d'un  grand  creuset  un-, mélange  intimé 
d'environ  5o  parties  de  calat»ineet2ode  charbtni,sur  lequel  on 
place  3b  parties  de  cuivre  rouge  en  tatne  ou  ea  grenaille,  et 
aifisi  allernativement  jusqii^'à  ce  que  le  creuset  sbit  reippli  » 
tn  ayani^otn  de  fkiir  par  une  couche  de  charbon  ;  on  couvre 
ensuite  le  creuset  et  on  Texpose,  dans  un  fourneau^  à  unef^ 
kaule  tenipératupe.  La  calaoai^ue  .se  rédbit  à  Faid^  du  char- 
bon ,  et  le  zinc  qui  ea  résulte  se  sublin^e  et  se  combine  avec, 
fe  cuivrera  peu  près  dans  le  rapport  d'un  cinquième  ou  d'ua. 
quart,  et  forme  le  lait ott.O»  réunit  ensuite  lie  laiton  dfe  plii- 
sieurs  creusets,  et  on  fait  une  fonte  générale  ;  pnis  Fon  coule 
le  laiton  dans  des  moules  de  pierre  en  pl'anche  de  8a  à  loo^ 
livres.  Si  Ton  réitère  cette  opération  ,  c'est-à-dire  si ,  au  He» 
de  cuivre ,  ou  met  du  feiton-,  on  obtiendra  Vorde  Manheim- 
ou  simîhrj  alliage  ph*8  chargé  de  zinc  que  le  laittïn:^  suscep- 
tible d'un  beau  poli ,  mais  presque  point  ductile.. 

On  parvient  au  mértoe  résultat  en  ibndànt  enscnible  une- 
partie  de  »inc  en  régule  avec  d'eux,  parties  de  cuivre  rouge  ,. 
en  Y  ajoutant^  selon  l'intention  d^  T  artiste,  dte,  Tétain,  da* 
l^ismuth  ou  de  rartlimoine;  les  alliages  qui-  en  nésultent  sont 
nommés  tombac ,  métal  de  prince  j  alliage  du  prince  Robert^ 
«te. 

Le>  laiton  qm  contient  moins  dé  zinc  que  Te  teilbn'  propre- 
ment dit ,  et  auquel  on  a  ajouté-  une  petite  quantité  d^étaim 
pû/ar  lui  donner  plus  de  diireté^  est  ïe  Ôronz^  que  bout  le  monde 
eooiiott. 

Ces*  encore  un  alliage  dfe  laiton  et  d'étaîn  que  Vedram  on- 
méial  de  cloche  :  il  contient  souvent  un  peu  ci^antimoine.  Cet?.- 
alliag-e  est  très- cassant  et  ti^ès-éfeslique. 

Les  usages* dw  laiton  et  de  ses  a Wi âges  sont  trè^  nombreux-.. 
C'est  avec  te  laiton  qu'on  fait  beaucoup  d'^ustensiles  de  mé- 
nage oadbntoïi  se  sert  dans  les  arts.  On  l'emploie  pour  faire 
un  grand  nomlire  d'înstrumens'  de-  physique  et  les  épin- 
gles. Il  passe  très^bien-  à  la  filière,  et  on  en  obtient  dfes  fits 
filtrés  fins  ;  il  entre  danlsla  fabrication  db s  galons  ,.dies  franges 
et- autres  oripeaux-.  L'orfèvrerie  et  la  bijouterie  en^ploient  le 
Laiton  jaune  d'or  pour  les  montures-  communes,  etc. 
hâttouleitagu^^  V.xt  mot )" est  an  alliage  d*étaitt.et  de  zinc. 


Sgo  Z  I  N 

C'est  h  tiiège  ,  Namur  et  Narembecg  «qtfe'se  fabrique  lé 
meilleur  laiton,  et  presque  tout  celui  qui  est  dans  le  com- 
merce. 

Ualliage  de  zinc  ,  d'ëtain  et  de  mercure,  sert  quelquefois, 
en  physique ,  pour  frotter  les  coussins  des  machines  élec-p 
triques. 

IXous  avons  dit  que  le  zinc  s'oxydoît  à  Pair  et  devenoît 
terne  et  gris  ,  et  qu'à  Taide  d^m  feu  violent  on  le  changeoit 
en  un  oxyde  blanc  léger.  Ce  métal  s'oxyde  aussi  dans  Tean, 
mais ,  à  Taide  de  la  chaleur  ;  il  est  probable  qu'il  décompo- 
ieroit,  à  la  longue,  Teau  à  la  température  ordinaire,  k  moins 

Îu'une  autre  cause  ne  vint  accéler  cette  décomposition.  M.  de 
[umboldt,  ayant  mis,  par  hasard,  une  pièce  de  zinc  dans 
un  bassin  d'argent  qui  contenoit  de  l'eau ,  remarqua,  très- 
peu  de  temps  après,  que  la  pièce  adhéroît  au  bassin  et  qu'elle 
étoit  fortement  oxydée» 

L'avidité  avec  laquelle  le  zinc  absorbe  l'oxygène ,  à  l'aide 
de  la  chaleur ,  est  un  moyen  qu'on  peut  employer  pour  dé- 
composer Tair. 

Le  zinc  donne ,  assez  difficilement ,  avec  le  phosphore,  un 
phosphure  brillant ,  d'un  blanc  de  plomb,  aussi  fusible  que  le 
zinc,  qui ,  â  une  température  élevée  ,  donne,  par  l'action 
de  l'oxygène  ,  un  phosphate  de  zinc.  Le  phosphure  s'aplatit 
sous  le  marteau ,  et  répand  Todeur  du  phosphore. . 

La  combinaison  du  soufre  avec  le  i^inc  est  extrêmement 
abondante  dans  la  nature ,  comme  nous  le  verrons  plus  bas , 
et  elle  s'appelle  vulgairement  blende.  Le  sulfure  de  zinc  est  in-r 
sipide ,  moins  fusible  «que  le  zinc ,  indécomposable  par  I4 
chaleur ,  sans  action  sur  l'oxygène  sec ,  h  la  température  or- 
dinaire ;  il  absorbe  l'oxygène  au  degré  de  la  chaleur  rouge- 
brun  ,  et  donne  naissance  à  du  gaz  acide  sulfureux  et  k  du 
sulfate  de  zinc  ;  à  une  température  plus  haute  il  donne  du 
'az  acide  sulfureux  et  de  l'oxyde  de  zinc.  C'est  en  calcinant 
le  sulfure  de  zinc  naturel ,  jusqu'au  ronge,  et  en  lavant  le 
V  résidu  et  le  faisant  évaporer ,  qu'on  obtient  le  sulfate  de 

zinc.  '  . 

L'oxyde  de  zinc  est  très-soluble  dans  l'ammoniaque  ;  il 
partage  celte  propriété  avec  Toxyde  blanc  d'arsenic ,  et  les 
.  oxydes  de  cuivre  et  celui  d'argent  ;  il  est  susceptible,  de  se 
combiner  avec  l'eau ,  et  il  donne  un  hydrate  gélatineux. 

Le  zinc  est  susceptible  de  se  dissoudre  dans  les  acides, 
et  les  sels  qui  en  résultent ,  lorsque  rien  n'altère  leur  pu- 
reté y  sont  incolores ,  ou  blancs. 

Si ,  dans  une  dissolution  de  zinc  9  dans  l'acide  sulfurîque 
ou  muriatmue  afibibli ,  on  verse  une  dissolution  de  potasse  f 
de  soude  ou  d'ammoniaque,  il  se  formera  on  précipité  blanc. 


f; 


/     -      •  Z'I  N  391 

q^i  ne  changera  pas  de  conlear  par  le  contact  d^  Taîr/  et  qui 
sera  susceptible  ^e  se  redissoiidre  dans  un  excès  d'aicali  ;  les 
dissolutions  de  prussiate  de  potasse  et  diiydro-sulfure  de 
potasse  produisent  aussi  un  précipité  sensiblement  blanc. 
Oii  emploie  ces  procédés  pour  reconnoître  la  présence  du 
zinc, daps  une  dissolution  métallique. 

Parmi  les  divers  sels  à  base  de  zinc ,  nous  citerons  :    ' 

Lé  Sous-carbonate  de,  zinc  ^  qui  se  trouve  dans  la  nature  et 
que  Ton  confond  généralement  avec  Toxyde  de  zinc  natif  ^ 
sous  le  nom  de  calamine.  V,  Zinc  carbonate  et  Zinc  oxydé. 

Le  Sulfate  de  sine  oxiviiriol blanc ^i\mtsi\iïïse\  âcre,styptique^ 
blanc  ou  limpide ,  soluble  dans  deux  fois  et  demi  son  poi^s 
d^eaa  à  i5  degrés  centig.,  et  dans  une  moindre  quantité  d'eau 
bouillante.  11  cristallise  en  prismes  droits,  carrés ,  avec  des 
pyramides  à  quatre  facettes  triangulaires;  il  s'efQeurit  à  Fair  ; 
il  éprouve  au  feu  la  fusion  aqueuse.  Ce  sel  est  susceptible  de 
s'unir  au  sulfate  de  fer  et.  au  sulfate  de  cuivre  <»  en  des  pro- 
portions variables  ,  sans  altérer  les  formes  cristallines  de  ces 
derniers  sels.  M.  Beudant  a  su  tirer  de  ces  composés  satins 
des  observations  du  plus  grand  intérêt  pour  la  chimie>,  pour 
la  physique,  pour  la  minéralogie  et  la  théorie  de  la  îcHs-^ 
tallisation  en  général.  Il  a  été  parlé  d'un  mémoire  impo^^ 
tant  que  ce  savant  a  publié  à  ce  sujet ,  à  l'article  Tbéokib 
DE  LA  Cristallisation.  > 

Le  sulfate  de  zinc  se  trouve  naturellement  ;  mais  celui 
qu'on  emploie  en  médecine  comme  astringent ,  s'obtient  arti- 
ficiellement en  purifiant  le  sulfate  qu'on  obtient  par  le  grillage 
du  sulfure  de  zinc^qui  contient  presque  toujours  un  peu  de  sul- 
fate de  fer  ou  de  sulfate  de  cuivre ,  et  des  taches  d'oxyde  de 
rouille.  On  le, purifie  en  le  dissolvant  de  nouveau  dans  l'eau  ^ 
et  en  faisant  bouillir  la  dissolution  avec  de  l'oxydq  de  zinc  » 
qui,  pendant  l'ébuUition,  s'emparant  de  l'acide  suifuri^ué 
des  sulfates  defer  et  de  cuivre^,  occasione  la  précipitation 
•àes  oxydes  de  fer  et  de  cuivre  ;  on  décante  et  on  évapore  ,  et 
le  zinc  sulfaté  pu^  cristallise  au  fond;  On  prépare  aussi  ce  sel 
immédiatement  en  traitant  le  zinc  en  grenaille ,  par  de  Ta* 
cide  sulfurique  étendu  d'eau.    .  ,'.i:> 

Le  Nitfaû  de  ziW,  qui  est  incolore  ,  styptique,  un  peu  dédr- 
quescent,très-soluble  dans  Teau^et  s'obtient  en  traitant  lé  âîiiè 

Jiar  l'acide  nitrique  étendu  d'eau  ;  le  zinc  se  dissout  avec  ef-^- 
érvescence  dans  cet  acide  ;  le  sulfate  de  zinc  cristairisc<  eii 
prisme  droit ,  carré  ,  terminé  par  des  pyramides  à  quatre  fa-^ 
^    cettes  triangulaires. 

heMuriate  de  zinc^qm  estblanc^ styptique, émétique,  à  la  dose 
de  quelques  grains ,  déliquescent,  très-soluble  dans  l'eaû  et 
difficilement  cristallisablé  ;  desséché  et  exposé  à  l'action  de 


39»  Z  i  N 

la  cbaledr/^^ns  ooe  co^Mie,  îtlse  vohliHsepresqui^  mt  éB- 
tier,  et  donne  your  résultat  on  muriate  ^sec ,  qui  est  le 
èeurre  de  zinc  des  chimistes;  on  Tobtient^dan»  les  laboratoires» 
comme  le  sulfate  ,  en  employant  de  la  grenaille  de  zinc  et  à^ 
Tacide  muriatique  allongé  d^eau. 

Yoilà  quels  sont  les  sels  k  base  de  ziiic  ,  qui  $oni  les  plus 
impoFtans  à  connottre.  Il  non»  reste  à  parler  de  quelques 
autres  usages  du  zinc  9  et  «des  états  sous  lesquels  on  le  trouve 
dans  la  nature. 

Le  zinc  paroît  avoir  été  connu  des  anciens^mais  Ton  n'a  qae 
des  données  vaguea  à  ce  sujet  ;  ce  qu'il  y  a  de  iDert^in  ,  c'est 
;que  les  Chinois  en  font  usage  depuis  fort  long-tenps ,  et 
qu^ils  ont  possédé  avant  nous  Fart  de  l'obtenir  pur ,  et  de  le 
combiner  à  d'autres  métaux  pour  obtenir  des  alliages  sonores. 
.  Paracelse  9  en  Europe,  paroît  être  ie  premier  qui  ait  fait 
connoître  le.^inc,  en  iS4i<  Mais  ce  n'est  que  dans  ces  detr 
nlères  années  que  les  propriétés  du  zinc  ont  été  parfaitemctnt 
dévelo{^pées.  Ce  métal  avoit  été  rangé  parmi  les  métaux  noa 
ductiles,  qu'on  nommoit  métaur  fragiles  et  demi-mélaux  ;  mais 
Ton  a  reconnu  depuis,  qa'avéc  quelques  précautions ,  on  pou- 
vpit  le  réduire  en  lames  minces  comme  du  papier  «  fiesibles  , 
et  d'une  grande  étendue  ;  il  est  vrai  qu'il  devient  fragile  lors- 
qu'on le  fait  chauffer  jusqu'au  point  ou  il  fteroit  prêt  à  entrer 
en  fusion  ,  et  qu'alors  on  peut  le  rédiMve  en  poudre  dans  aju 
mortier  chaud.  Actuellement  qu'on  possède  Tart  de  purifier 
et  de  traiter  le  zinc  «  on  l'emploie  pour  faire  des  conèuiles 
d'eau ,  des  bassins  ,  des  baignoires ,  et  même  des.cottver(|ires 
de  '  maisons  ^  ainsi  que  des  gouttières  ;  mais  rien  n'a  con- 
couru à  donner  autant  àe  célébrité  au  zinia  -que  l'empioi 
qu'on  en  a  fait  »  au  commencement  de  ce  siècle ,  pour  co«a- 
truire  la  pile  voltaïque  ou  galvanique.  Le  zinc  ,  mis  en  con.- 
tact  avec  un  autre  métal,  en  donne  toujours  .le.  c6té  positilL 
M  L'affinité  particulière  qu'il  montre  (  le  ziftc  )  avec  le  fluide 
le  galvanique ,  qui  n'est  autre  chose  que  l'éleclrité,  nousfQur- 
K  nira  ,  quelque  jour ,  de  nouvelles  lumière^  sur  la  nalure 
«  de  ce  fluide  et  sur  celle,  des  métaux  eux-ittiéoiies ',  et  soc  lé 
«  mystère  de  leur  formation ,  à  laquelle  le  fhn^  électrîqite 
«n'est  certainement  point'  étranger.  (Patrîa,'  i.^'  édit. ). 
Patrin  écrivoit  ces  lignes  en  x8o4 ,  et  c'est  en  rSo^  que 
Davy  entreprit  ses  belles  expériences  sur  la  dkrce^mposiitioi^ 
des  alcalis  à  l'aide  de  la  pile  vodtàïque  ;  cxpéiieneesqui  onJt 
concouru  à  faire  regarder  presque  tous  les  alcalis  et  toutes, 
les  terres  comme  des  oxydes  d'autant  de  métaux  particuliers; 
l'on  peut  dire  que  depuis  lors  la  chimie  a  pris  un  noiive  i 
essor ,  et  qu'elle  a  vu  modifier  considérablement  le  sjstèmb 
adopté  jusque-là.  .  i  > 


Z  I  N  393 

Nous  ne  devons  pas  #aieUre  de  dire  ^pie  c'est 'à  ce  métal  4 
réduit  en  grenailie  ,  que  Ton  doit  les  étoiies  ébiouîs^ante^ 
et  les  beaux  effets  de    la  lumière  de  nos  feui  d'arliGces« 

L'on  a  proposé  de  substituer  V'oxjàe  de  zinc  à  la  céroBB 
ou  blanc  de  plomb ,  dont  il  n^a  pas  les  inco-Dvéniens  nî  les  fti-^ 
nesies  effets  sur  la  santé.  L'on  a  proposé  éf2|atemei»t  de  s' on 
servir^  en  place  d'étain,  pour  recouvrir  les  vaisseaux  de  coim!. 

Le  ^vRC  est  régulièrement  employé  en  médecine  eommâ. 
vermifuge ,  et  son  oxyde  sublimé  comme  anlîé[>4lèpti<qtte. 

Le  zînc,  k  l'état  de  régule ,  s'obtient  en  trailanl  le  aine 
oxydé  grillé  avec  le  charbon  ,  dans  des  tuya«x  exposés  dans 
un  fourneau  4  une  haute  chaleur:  la  calamine  se  réduit,  et 
le  zinc  qui  se  sublime  est  re^u  par  une  suite  de  tuyaur  exté- 
rieurs adaptés  à  Tune  des  extrémités  des  tuyai>x  i«»|éFieurs, 
dans  un  bassin  de  réception.  Ce  zinc  est  en' fraginen» ,  et  on 
le  refond  de  nouveau  dans  un  creuset  ;  puis  on  le-  coule  en 
plaques  qu'on  lamine  pour  le  verser  dans  le  commercé. 

Autrefois  que  le  s|inc,  à  Tétat  métallique,  étoil  fort  peu 
employé,  on  n'exploitoit  pas  ses  minerais*.  Le  zinc  s'obtenolt 
accidentellement  dans  les  fonderies  où  l'on  traiioit  des  n^nes 
abondantes  en  zinc  sulfuré,  comme  sont  la  plupartdé  celles 
de  Saxe,  du  Harz  et  d'Angleterre.  A  tt>esure  qne  le  mine- 
rai passe  à  travers  le  charboo.,  b^blec^  ou  zinc  s«ilfur^ 
qu'il  peui contenir  se  décompose;  le  arnc  se  sépare- du  soijt^ 
ire  ,  line  partie  se  volatilise  et  se  perd,  et  forme  de  là  iUitùs 
ou  çadmie  (  V,  ces  mots)  ,  da-ns  la  cheminée  àxk  ^oorneM  ; 
une  autre  portion ,  venant  h  rencontrer  la  pierre  qui  forme  la 
partie  antérieure  du  fourneau,  qur*'on  nomme  la  chemine,  oÀ 
la  chaleur  est  plus  considérabl^e,  s*y  condense  et  tombe  dans 
vn  bassin  de  réception ,  rempli  de  poussier  de  charbon  quM% 
garantit  de  l'action  du  feu  et  le  conserve  dans  son  état^  da 
régule.  ... 

Le  zinc  du  commerce  est  presque  t^Mifonrs  Mté*  à  inae 
très-petite  quantité  de  plomb  ou  de  fer^  et  probablement 'd# 
ce  nouveau  métal  qn-^on  a  nommé  cadmium..  Il  convient  qwe 
nous  donnions  une  courte  histoire  de  ce  métal  récemment 
découvert ,  et  qui  n'a  pas  pu- être  décrit  dans  ce  Dictioiv- 
naire. 

Le  cadmium  est  un  métal  ductile ,  d'an  blanc  d'étala  on 
d'un  gris  voisin  décelai  du*  platine;  il  a  un  grand  4clat ,  et 
i'eçoit  un  beau  poli^;  sa  contexture  est  compacte ,  et  9a  cas^ 
sure  comme  hachée.  Sa  pesanteur  spéciftque  «si  ^  ^lyS* 
ë'après  Stromayer;  8,65  selon  Gay^Luesac  ,  et  8,67  d'a^ 
)près  Children  ;  elle  est  de  ^,o5  appèfrque  le  métal  a  été  la-t- 
miné.  Lorsqu'on  le'  plie  ,  il  rend  ui»  cri-  comme  Télain.  11  est 
très-dactile ,  et  peut  élre  réduit  par  le  niarteau  en  feuilles 


394  Z  I  N 

minces ,  à  chaud  comme  i  froid  «  sans  se  briser.  Sa  cohésion 
paroît  plus  forte  qae  celle  de  l'étain.  Il  est  très-fusible  et 
fond  au-dessous  de  la  chaleur  rouge  ;  un  fil  de  fer  chauffé 
au  rouge  à  la  lampe  à  esprit-de-vin  ,  suffit  pour  le  fondre.  Il 
est  également  très-volatil  ;  et  à  une  température  guère  plas 
h^ute  que  celle  k  laquelle  le  mercure  bouillonne  ,  il  se  réduit 
en  vapeurs  inodores  qui  se  condensent,  comme  le  mercure^ 
en  gouttes  qui  offrent  des   indices  de  cristallisation. 

Ce  métal  n^éprouve  point  d'altération  par  son  exposition 
k  Pair,  k  la  température  ordinaire  ;  mais  lorsqu'on  le  chauffe, 
il  bràle  très-prompte  ment  et  se  convertit  en  un  oxyde  jaune^ 
dont  la  plus  grande  partie  se  sublime  sons  la  forme  d'une 
fumée  jaunâtre ,  et  couvre  les  corps  environnans  d'une 
couche  jaune.  Si  Ton  fait  l'expérience  au  chalumeau  sur  du 
charbon ,  celui-ci  sera  couvert  d'une  couche  d'un   jaune 
brunâtre.  Il  se  dissout  dans  l'acide  nitrique  ,  et  laisse  dé- 
»  gager  du  gaz  acide  ùitreux.  <  Il  se  dissout  plus  lentement  dans 
les  acides  sulfurique  et  muriatique,  en  produisant  un  déga- 
gement d'hydrogène.  Ses  dissolutions  sont  entièrement  sans 
couleurs,  et  l'eau  n'y  produit  point  de  précipité.  Le  cadmium 
parott  ne  pouvoir  se  combiner  avec  l'oxygène  que  dans  une 
seule  proportion.  L'oxyde  a  une  couleur  jaune  verdâtre  ;  mais 
par  exposition  à  un  feu  rouge,  il  acquiert  une  teinte  jaune  ;  et 
si  la  chaleur  est  long-temps  continuée,il  devient  un  peu  bruD. 
Dans  tous  ces  états  l'oxyde  se  dissout  de  même  dans  les  acides, 
^ans  dégagement  d'aucun  gaz,  et  produit  les  mêmes  disso- 
lutions ;  ce  qui  donne  des  raisons  de  croire  que  la  différence 
de  couleurs  de  Toxyde   est  due  k  l'état  d'agrégation  de 
aes  molécules ,   et  nullement  à  des  proportions  différentes 
d'oxygène.  L'oxyde  de  cadmium  est  indécomposable  au  fea 
le  plus  violent,  lorsqu'il  est  seul  ;  mais  quand  on  le  chauffe 
avec  du  charbon  ou  une  substance  qui  contient  du  carbone  ^ 
on  le  réduit  aisément  k  l'état  métallique ,  et  la  réduction 
s'opère  k  l'instant  que  la  chaleur  devient  rouge.  Le  cadmium 
ne  donne  aucune  couleur  au  borax.  Il  n'est  point  soluble 
dans  les  alcalis  fixes;  mais  l'ammoniaque  le  dissout  en  partie. 
11  se  comporte  avec  les  acides  coi|ame  une  base  salifiable. 
Les  sels  qu'il  forme  avec  les  acides  sont  tous  blancs.  Il  est 
soluble  k  froid  dans  l'acide  nitrique  affoibli ,  et  donne  un 
sel.déliquescent ,. soluble  dans  l'alcool,  k  la  flamme  duquel 
il  ne  communique  aucune  couleur.  Les  acides  sulfurique  et 
muriatique  n'ont  pas  une  action  aussi  prompte  sur  le  cad-r 
minm;  mais,  ils  dissolvent  immédiatement  son  oxyde.  L^e 
muriate  attire  l'humidité  de  l'air  et  se  volatilise  au-de9^ous 
de  la  chaleur  ronge.  Le  sulfate,  le  nitrate ,  le  muriate,^  l'acé- 
tate ,  cristallisent  promptement  et  sont  très-solubles.    Le. 


Z  I  N         .  SgS 

pbosphale ,  le  carbonate  et  Toxàlate  sont  Insolables.  Les 
alcalis  fixes  forment  un  précipité  dans  la  dissolation  des 
premiers  sels,  et  le  précipité  est  probablement  un  hydrate  ; 
un  excès  d'alcali  ne  le  redissout  pas.  C^est  le  contraire  lors- 
qu'on verse  de  Tammoniàque  dans  la  dissolution  ;  il  y  a  d'a- 
bord un  précipité  blanc,  mais  un  excès  d'ammoniaque  le  re- 
dissont.  Lorsqu'on  emploie  du  carbonate  d'ammoniaque  ,  un 
carbonate  de  cadmium  blanc  se  précipise,  mais  il  se  dissout 
si  l'on  ajoute  une  nouvelle  quantité  de  carbonate  d'^rm- 
moniaque.  Lorsqu'on  expose  la^  dissolution  à  l'air  libre  , 
le  carbonate  de  cadmium  se  précipite  bientôt  ;  ce  qui  est  un 
très-bon  moyen  pour  lei^éparerdu  zinc  et  du  cuivre  ,  lors-*- 
qu'il  est  mélangé  avec  ces  métaux.  L'oxalate  d'ammoniaque 
le  précipite  également. . 

Le  prussiate  de  potasse  précipite  en  blanc  le  cadmium  de 
ses  dissolutions  dans  les  acides  ;  le  sulfure  d'hydrogène  et 
les  hydrosulfures  produisent  un  précipité  jaune.  Le  précipité 
obtenu  par  le  sulfure  d'hydrogène  passe  du  jaune  au  cramoisi 
jguand  on  le  chauffe ,  maisâl  redevient  jaune  par  le  refroi- 
dissement. Ce  précipité  où  hydrosulfure  de  cadmium  res- 
semble tellement  à  de  l'orpiment  (arsenic  sulfuré  jaune), 
qu'on  y. est  d'abord  trompé;  mais  on  l'en  distingue  bientôt, 
.parce  qu'il  est  plus  pulvérulent,  qu'au  chalumeau  il  ne  donné 
point  de  vapeurs  arsenicales  ,  et  qu'il  est  soluble  dans  les 
acides  en  laissant  dégager  du  gaz  hydrogène  sulfuré.  Il  pa- 
roit  que  ce  composé  ponrroit  être  employé  avec  avantage 
dans  la  peinture  ,  ainsi  que  Toxyde  de  cadnuum,  soit  à  Teau; 
soit  à  rhuile.  11  donne  un  très-bon  jaune  permanent,  et  qui 
ne  le  cède  point  en  beauté  au  jaune  de  chrome.  La  potasse 
ne  dissoot^oint  l'oxyde  de  cadmium ,  mais  elle  le  précipite 
de  sa  dissolution  ammoniacale,  ce  qui  donne  un  moyen 
très-prompt  pour  le  séparer  du  zinc,  et  pour  reconnoStre  sa 
présence  quand  il  est  mélangé  avec  une  grande  quantité  de 
zinc  ,  comme  dans  le  zinc  sulfuré. 

Le  cadmium  est  précipité  de  ses  dissolutions  acides  par 
le  zinc ,  sous  forme  de  dendrilés  ;  le  chromate  de  potasse  ,  le 
snccinate  et  le  benzoate  d'ammoniaque,  l'infusion  de  noixtle 
galle  et  le  sulfate  de  soude  ,  n'ont  aucune  action  lorsqu'on 
les  verse  dans  ses  dissolutions.  11  précipite,  à  l'état  métalli- 
que ,  le  cuivre  ,  le  plomb,  l'argent  et  i'or  de  leurs  dissolu-^ 
lions. 

Le  cadmium  chauffé  avec  le  platine  fond  aisément  et 
'  s'allie  avec  fui.  Il  forme  avec  le  mercure  un  amalgame  so- 
lide et  cristallisable. 

La  découverte  du  cadmium  est  due  à  H.  Stromayer  de 
Goettingue.Ce chimiste  le  reconnut,en  1817  et  i8x8,dans  un 


SgS  Z  T  N 

carboQâte  de  zinc  employé  datis  cerf  aines  pharmacies  d'Alle- 
magne 9  en  place  de  zinc  oxydé.  Ce  carbonate  de  zinc  avoît 
une  couleur  orangée  ,  ce  qui  pouvoit  faire  croire  qu'il  con- 
tenoildufer,  du  plomb  ou  de  Tarsenic;  mais  des  expériences 
prouvèrent  que  cela  n^étoit  poinft  :  M;  Slromayer  s'assura 
qu^elle  éfoii  dœ  à  une  substance  particulière ,  l'oxyde  de 
cadmium  dont  U  constata Texisience  dans  latutiie  ou  cadmie 
de  zinc  ,  et  dan&  d'autres  produits  de  zinc  oxydé  ;  et  il  a  été 
conduit  ainsi  à  nommer  cadmium  le  métal  qui  étoit  la  base 
de  ce  nouvel  oxyde,  La  quantité  qu^il  en  a  reconnu  d.ms  les 
^ines  qu'il  a  analysées,  s'élèveà  la  o,oor  ou  b,oi,  parties  de 
la  quantité  analysée. 

M.  Hermann  de  Schonebeck  et  le  docteur  BodoIfF  de 
Magdebourg ,  ont  constaté  ensuite  Tcxisteàce  de  Toxyde  de 
cadmium  d^ns  'l'oxyde  de  zinc  de  Silésie.  Ces  chimistes 
avoient  i^ioré  jusque-là  que  cet  oxyde  dàt  sa  couleur  à  un 
principe  nouveau^  bien  qu'ils  eussent  reconnu  que  ce  n'étoit 
point  de  l'orpiment,  comme  on  Tavoit  cru. 

Le  cadmium  a  été  étudié  de  nouveau  et  reconnu  dans  le 
ïînç  sulfuré  brun  de  Freyberg ,  en  Saxe,  pai  Clrldren  ,  qui 
donne  le  m>oyen  suivant  pour  le  séparer  des  minerais  dezmc  t 
«Dissolvez  l'è  minéral  supposé  devoir  contenir  le  cad— 
mium,  dans  l'acide  nitrique;  Âltrez  la  liqueur;  ajoutez  de 
^'ammoniaque  avec  excès  pour  faire  précipiter  l'oxyde  de  fer; 
redissolvez  les  oxydes  de  zinc  et  de  cadmium;  alors  l'hy- 
drate de  potasse  précipitera  le  cadmium,  lequel^  redissons 
dans  l'acide  muriatique  ou  hydrochlorique  alfoibH  ,  se  pré- 
cipitera fiiT  l'addition  d'hydrogène  sulfuré  ,  en  poudré  d'uo 
|aune  brilbnt.  »  (Child.,  Fhilos.  in;ig.  d4<^.  )         ||, 

M.  Ber^elius  a  signalé  l'existence  du  cadmium  dans  quel^ 
qoes  variétés  du  zinc  sulfuré  ,  et  dans-  Te  zinc  carbonate  ou 
)a  calamine  qui  accompagne  le  euiyre  carbonate  bleu,  à 
Chessy  »  près  Lyon.  11  paroît  donc  que  le  cadmium  ne  se 
trouve  associé  dans  la  nature  qu'avec  le  zinc. 

On  peut  diviser  Us  minerais  de  zinc  ensix  espèces;  savoir  : 
I.  Le  zinc  sulfuré  ou  blende. 
.    9.  Le  zinc  oxydé  ferrifère. 
'      3.  Le  zinc  oxydé  ou  zinc  oxydé  SfHcî#ère. 

4.  Le  zinc  carbonate. 

5.  Le  zinc  hydrocarbonaté. 
61  Et  le  zinc  sulfaté. 

Mous  décrirons  ces  espaces  da«s  Tordre  alphabétique  de 
leurs  noms  ;  mais  avant ,  nous  dévouas  faire  remarquer  que 
dans  les  ouvrages  anciens,  les  espèces  3,  ^eiS^  sont  con- 
fondues ensemble  sous  le  nom  commun  de  calamine,  et  cette 
confusion  mémt  a  régné  jusqu'à  ce^dernieFS^teflaps^Quoique 


•  ^  T  N  397 

M.Sagç  aîtle  premier  fait  voirqueplusicursmineraîs  distincts 
étoicnt  compris  dans  la  calamine,  MM.  Hisinger  et  Ëerthier 
ont  prouvé  ,  par  leurs  analyses  ,  que  M.  Sage  avoit  raîsT>n  ; 
et  ils  ont  distingué  les,  premiers  ,  par  des  caractères  chimî-' 
ques  précis  ,  ie  zinc  carbonate  du  zinc  hydrocarbonaté ,  et 
surtout  du  zinc  oxydé  ,  qu'ils  appellent  zi/ic  orryd^'  sUiciJère. 
MM.  Hâiiy  et  de  bournon  ont  ajouté  aux  caractères  dis-% 
tinctifs  de  ces  substances  ,  ceux  que  leur  ont  fourni  les  formeg 
de  leurs  cristaux.  Werncr,  dans  le*  dernier  système  minera- 
logîf|ne  que  nous  avons  de  lui,  et  qui  date  de  1817  ,  persiste 
à  confondre  toutes  ces  espèces  sous  le  nom  de  gaimeij  c'est-* 
à' dire  Calamine.  Les  variétés  cristallisées  forment  sa  cala- 
mine lamelleuse  ,  et  les  autres  sa  calamine  commune. 

ZINC  C\RBOÎiATÈi  Mine  de  zinc  terreuse,  en  masses 
transparentes,  de  Daourie,  Sage  ;  Minera  zinci  vitrea,  Wall. ,  en 
partie  ;  Zinc  carbonate^  Smiibson,  Berzel,  en  partie;  Delam.  ;. 
Galmei  ;  Blœttricher  galmei ,  Heuss.  en  partie  ;  Spathiger  gai-- 
mei,  Karst.,  W.  ;  Edler  galmei  et  zinkspath ,  H  au  s  m.  ;  Cala- 
mine^  Aik.  ;  Sparry  calamine,  James.  ;  Zinc  spathique  et  partie; 
des  calamines  des  anciens  minéralogistes). 

Les  caractère^  essetitiels  de  cette  espèce,  long -temps 
confondue  avec  le  zinc  oxydé,  sont  :  d'être  dissoluble  ea 
entier,  et  avec  effervescence,  dans  Tacide  nitrique  sans  faire 
de  gelée,  et  de  cristalliser  en  cristaux  qui  ne  sont  point 
électriques  par  la  chaleur ,  et  qui  dérivent  d'un  rhomboïde 
obtus* 

Le  zinc  carbonate  se  trouve  en  veines  et  en  masses,  dont 
la  structure  est  lamelleuse  ou  radiée,  et  dans  les  fentes  à  la 
surface  desquelles  sont  des  cristaux  très-petits.  Ces  masses 
sont  compactes,  mamelonnées  ou  en  stalactites,  ou  diver- 
sement çoncrétioi]||née$,  et  même  cellulaires;  leurs  couleurs 
sont  le  blanc  de  lait ,  le  vert-pomme,  lerougeâtre  ,  le  bru- 
nâtre, le  jaune,  le  bleu  et  le  gris.  Le  zinc  carbonate  est  aussi 
en  masses  ou  en  concrétions-  terreuses,,  qui  se  présentent 
àoas  les  formes  particulières  à  d'autres  substances. 

Ce  minéral  est  opaque,  ou  seulement  translucide  ;  il  se 
laisse  rayer  aisément  par  un  canif;  sa  pesanteur  spécifique 
est  de  4-)3oo.  Au  chalumeau ,  il  laisse  dégager  son  acide  car- 
bonique. On  doit  il  M.  Smithson  les  analyses*  uivantes  : 

Derbyshire.  Holywell.  Sommersetshire. 

Zinc 65,2     .     .     '69     .     .     .     64,8 

Acide  carbonique.     34^8     ..     28     ...     35,2 
l^er  oxydé ...       o         .     •       i     .     .     .       à 
On  doit  rapporter  à  cette  espèce  la  calamine  analysée 
par  Bërgmann ,   et  dans  laquelle  il   a  trouvé  :  zinc  «   65; 
acide  carbonique,  28.;  eau,  6;  fer,  t. 


SgS  Z  I  N      • 

Noos  diviserons  cette  espèce. en  trois  soat*espèees  : 

i.o  Le  Zinc  carbonate  cristallisé.  Il  se  présente  en 

très-petits  cristaux  ordinairement  arrondis  sur  leurs  angles, 

et  dont  les  formes  sont  les  suivantes  : 

1.  Z.  Cajrb.  obtus  t  en  rhomboïde  obtus,  qui  est  aussi  la 
forme  primitive.  Les  angles  plans  des  faces ,  sont  de  96* 
3o  et  830o' (  Bourn.  ) 

a.    Z.  Carb.  aigu,  en  rhomboïde  très-aigu. 

Le  zinc  carbonate  rhomboïdal  de  Lîmbourg  est  composé  ^ 
d'après  Berthier ,  de  88  de  zinc  carbonate ,  et  12  de  zinc 
oxydé  silïcifère. 

Le  zinc  carbonate  du  Derbyshire,  dont  nous  avons  rap- 

Eorté  Tanalyse  par  "Smithson ,  est  en  petits  cristaux  rhom- 
oïdàux  sur  de  la  chaux  carbonalée. 

a.^  Le  Zinc  carbonate  concrétionné  ,  en  concrétions 
mamelonnées  et  translucides,  dont  la  contexture  est  néan- 
moins cristalline.  On  en  trouve  de  très-belles  variétés  de 
couleur  janne-verdâtre  9  en  Sibérie  ;  de  couleur  verte  ,  éga- 
lement en  Sibérie;  de  couleur  jaune  de  safran  ,  dans  le 
Sommerselshire  en  Angleterre;  de  couleur  blanc  de  lait,  en 
Hongrie.  Ce  minerai  passe  par  des  nuances  insensibles  au 
zinc  oxydé  compacte  ,  etrunelTautre  ont  quelquefois  Tas- 
pect  de  la  calcédoine  ou  de  la  cire. 

~  Le^  zinc  carbonate  du  Sommersetshire  ,  dont  nous  avons 
donné  l'analyse  par  Smithson ,  se  trouve  à  Mendip  -hîlls  ; 
il  est  mamelonné ,  compacte  ,  k  contexture  cristalline , 
translucide  sur  les  bords,  brun  à  la  surface,  jaune  verdâtre 
à  rintérieur,  ayant  Taspect  d'une  calcédoine.  Sa  poussière 
est  branche ,  et  sa  pesanteur  spécifique  de  4)33.  « 

Une  autre  variété  mamelonnée ,  à  cassure  lamelleuse , 
translucide  et  couleur  de  miel,  de  Taina,  en  Daourie  ,  con* 
tient ,  diaprés  M.  Berthier  :  zinc  carbonate  ,93;  et  fer  car- 
bonate, 7.  Enfin  une  autre  de  couleur  blanche  ,  et  de  Sibé- 
rie, contient  aussi/ d'après  M.  Berthier  :  zinc  carboaaté,  96; 
fer  carbonate  9  1^5  ;  manganèse  carbonate  ,  3. 

3.^  Le  Zinc  carb.  galaminaire  (compacte  calamme^ James.^ 
Lapis  calamînarts,  Wall.;  Gemeiner  galmei^  Karst.  ,  Haus. , 
Wern.  en  partie;  Zinc  carbonate  compacte  tipseudomorphique^ 
Hauy.  ) 

Il  offre  les  mêmes  couleurs  que  les  variétés  précédentes  ; 
mais  sa  cassure  est  granulaire  ou  écailleuse  ^  ou  très-peu 
conchoïde  :  il  est  opaque ,  sans  éclat ,  ou  ayant  on  aspect 
résineux.  On  le  trouve^  en  masses  compactes  ou  corrodées 
ou  poreuses  ou  cellulaires ,  en  stalactites  ou  en  concrétions 
feuilletéies ,  à  feuillets  ondulés,  11  se  présente  encore  spas 


Z  T  N  399 

plasiears  des  formes  delà  chaux  carbonatëe,  savoir  :  la  forme 
métastatiqne ,  le  '  rhomboïde  primitif  ,  le  rhomboïde  in- 
verse ,  et  autres.  Ces  cristaux  pseudomorphes  sont  ordinai- 
rement caverneux  ,  ou  en  partie  solides  ',  et  même  quelque- 
fois, entièrement  pleins^  et  ne  laissait  rien  voir  qui  puisse 
faire  soupçonner  leur  origine.  Les  plus  belles  calamines 
pseudomorphiques  se  trouvent  en  Angleterre  et  en  Hongrie:, 
pour  les  distinguer  de  la  chaux  carbonatée ,  lorsque  les 
faux  cristaux  n^ offrent  rien  qui  puisse  faire  rêconnohre  letfr 
nature  ,  on  peut  employer  le  moyen  suivant  :  on'  trempe 
un  papier  dans  une  dissolution  un  peu  forte  de  la  poussière 
du  minéral  par  l'acide  nitrique  ;  on  le  fait  sécher  à  la  dis- 
tance d'un  pied  d'un  brasier.;  il  s'allume  spontanément, 
si  c'est  du  zinc  carbonate.  La  chaux  carbonatée ,  en  pa- 
.    raille  circonstance ,  ne  produit  point  le  même  effet. 

M.  Berthier  a  reconnu  que  te  zinc  carbonate  calaminaire 
d'Àulus  (  Pyrénées.)  ,  contient  55  de  matière  étrangère  ; 
celui  de  Saint-Sauveur.  (Manche)  3i,o  ;  celui  de  Saint- 
Gralles-3,o;  et  celui  àe  Limbourg  12  à  71  de  zinc  oxydé 
siliceux. 

Le  zinc  carbonate  accompagne  le  zinc  oxydé  et  offre  les 
mêmes  gisemens.  Il  forme  des  couches ,  des  nids^  ou*  rem- 

Slit  des  cavités  et  des  veines  'dans  les  filons ,  et  Contient 
iverses  substances  métalliques  :  par  exemple,  le  plomb  sul- 
furé y  le  cuivre  pyriteux^  le  fer  oxydé  et  d'autres  variétés  oa 
espèces  minérales  des  mêmes  genres.  C'est  principalement 
dans  les  montagnies  calcarifères  de  transition  ,  quelquefois 
dans  le  calcaire. secondaire  ,  et  plus  rarement  dans  les  ter- 
rains les  plus  récens  ,  qu'on  rencontre  le  zinc  carbonate: . 
On  peut  voir,  à  l'article  Zinc  oxydé  ,  '  l'indication  de  plu- 
sieurs gisemens. 

Le  zinc  carbonate  abonde  dans  le  département  de  l'Our- 
tbe,  à  Limbourg,  près  d'Aix-la-Chapelle;  dans  le  duché 
de  Juliers  ;  k  Iserlohn  ,  dans  le  duché  de  Berg;  i-  Raibel  et 
Bleyberg,  en  Cariiithie;  à  Chemnitz,  en  Hongrie;  à  Tar- 
nowitz  et  Benthen  ,  en  Silésie  ;  à  Medziana-Gora ,  en  Po- 
logne ;  en  Angleterre ,  dans  la  province  de  Sommerset ,  à 
Mendip-Hills  et  Shispam ,  près  Cross  ;  dans  le  comté  de 
Durham  à  AUonhead  ;  dans  la  province  de  Flint,  k  Holly- 
well  et  ailleurs;  et  dans  le  Derbyshire.  La  Sibérie  offre  le 
zinc  carbonate  dans  les  mines  de  plomb  de  l'Altaï  et  de 
la  Daourie.  Patrin  a  rapporté  de  la  mine  de  Taina  en 
Daourie ,  des  échantillons  de  zinc  carbonate  parfaitement 
blanc  et  demi-transparent ,  ayant  un  coup  d'œil  vitreux  qui 
'  le  faisoit  distinguer  sur-le-champ  du  spath  calcaire  avec  le- 
quel il  avoit  de  la  ressemblance  ;  il  étoi(  cristallisé  tantôt  en 


4oo  Z  I  N 

rbofiibo¥d«8  ,  lantAt  en  eréles  ie  coq  disposées  en  roses  , 
et  qui  se  dissoiroUnt  avec  une  vive  effervescence  |dan8  l'a  ; 
clàa  nitrique. 

Palrîn  a  observe  et  décrit  également  un  zinc  carbonate 
compacte  qu'il  a  découvert  en  Daourie  dans  la  mine  d'argent 
de  Klitchka  ,  en  masses  orbiculaîrcs  de  «ix  à  sept  pouces  de 
diamèire ,  siir  un  ponce  et  demi  d'épaisseur  ,  extérienre- 
ment  blancbâtre  ,  et  à  rintérieur  un  peufaunâtre.  Leur  tissu 
est  un  composé  de  lamos  verticales  qui  ont  différentes  di- 
rections ,  et  dont  les  extrémités  forment  des  strie»  à  leur  sur- 
face supérieure. 

Nous  n'avons  point  cîté  dans  cette  série  de  localités  le  zinc 
carbonate  cristallisé  ou  en  concrétions  qu'on  trouve  dans 
la  mine  de  cuivre  de  Cbessy,  près  Lyon ,  et  qui ,  d'après 
M.  Bérzelius ,  renferme  du  cadmium.  On  pourroit  en  faire 
une  variété  particulière,sous  !e  nom  de  zinc  carbonate  cadmi^ 
fère  t  comme  le  propose  Tillustre  ^utpur  de  la  Théorie  des 
proportions  définies  ,  et  y  rapporter  le  zinc  oxydé  on  car- 
bonate cadmifère  des  mines  de  la  SilésLe  ,  dans  lequel  on  a 
découvert  le  cadmium  pour  la  première  fois. 

Kous  n'avons  point  cité  non  plus  le  zinc  carbonate  de 
FAltaï,  dont  voici  l'analyse  par  John  : 

Zinc 5o 

Aicide  carboniqae.  •..'...",    36 

Soufre • 13 

Chaux.  ' trace. 

Manganèse  carbonate t 

Eau «...  Of5 

Cette  analyse  paroît  appartenir  à  un  minerai  mélangé. 
ZINC  HYDROCARBONATÉ  (  Zinc  carbonate  hydreucc^ 
Smiths.,  Berthier,  Lucas  ;  Zinc  hydraté^  Deiam. ,  Zinckbiutke^ 
Karst.,  Hâusm.  ;  Êarthycalamine,  Aik.^  James.;  Zinc  sous- car- 
bonaié^^erz,)  Il  diffère  essentiellement  du  zincxarbonaté  par 
ses  principes  ,  au  nombre  desquels  on  conipte  Teau  en  assez 
grande  quantité,  (de  quinze  à  vingt  pour  cent).  Ce  minéral 
est  beaucoup  moins  commun  que  le  zinc  carbonate  ;  il  est 
plus  léger,  se  dissout  plus  aisément  dans  les  acides;  il  a  Tas- 
pett  et  la  cassure  terreuse  à  grains  fins  ;  il  forme  des  con* 
crétions  feuilletées  ou  rnassive^  rubannées  ,  qui  happent 
à  la  langue.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de  3,35.  M.  Smith- 
son  (i)  et  M.  Berthîer  (2)  ont  reconnu  dans  le  zinc  hydro- 
carbonaté  de  Bleyberg ,  en  Carinthie  •  les  principes  sui- 
rans  ; 

(0  (=») 

Zinc •     ^1,4       '     *     '     ^7 

Acide  carbonique    •    •    i3,5       •    •    .     i3 

Eau .     i5,i       •    •    .    20  ammon. 


-r    • 


Z  I  N  4ot 

D'après  cette  analyse  ,  on  doit  être  porté  à  considérer  Id 
tninéral  de  Bleyherg  comme  une  espèce  distincte  du  zinc 
carbonate  décrit  plus  haut'.,  qui  seroit  peut-être  miedx  àér 
signé  par  le  nom  de  zinc  anhydro-carbonaté.  On  doit  aussi  à 
M.  Berzeiius  une  analyse  de  ce  2inc.  • 

On  peut  obtenir  artificiellement  le  asinc  hydro-carbonaté 
en  précipil^ant  une  dissolution  de  sulfate  de  zinc  par  du  car- 
bonate de  potasse  saturé.  On  a  un  dépôt  blanc  très-léger 
qui ,  étant  séché.,  ressemble  à  de  la  farine.  Il  contient  :  zinc 
oxydé  6.7  ;  acide  carbonique,  i2,5;  eau,  19,5.  (F.  Berthier, 
Journ.  min. ,  n.<*  167.) 

ZINd  OXYDE  l  Calaminé  ou  pïèrre  calaminaire  ;  Spath 
âe  zinc  et  Spatlt  viireudc  ,  Romé-de  risle  en  partie  ;  Zinc  en 
chaux  ,  Berg  ;  Minera  zinci  vitrea  ,  Wall,  en  partie  ;  Chauji 
ou  Oxydé  de  zinc  et  Zinc  spathiqae  ^  en  partie  de  Born.  ; 
Blaeltricher  0almei ,  Reuss.  et  "VVern.  en  partie  ;  Spathiger 
galmei^  Leonh;  Zinc  glaserz^Karsl,',  ZincglaS^  Hausm.;  Eleciri^ 
cal  calamine  et  Zinc  oxydé  silicifère  ;  Smitbson ,  James.  ;  Zinc 
oxydé ^  Hâûy,  etc.;  Zinc  calamine^  Brongo.  ;  Zinc  siliciaté  ^ 
Berz.  ' 

Le  zinc  oxydé  ^  dont  nous  lallons  tfaiter  Thistoire ,  se  dis- 
iingue  facilenient  du  zlinc  carbonate  cristallisé  à  T aspect  de» 
ses  formes  cristallines.  Il  jouit  de  deux  autres  caractèr.és 
impoHans  :  i>  Celui  de  se  dissoudre  tranquillement  dans  Ta- 
cide  muriatiqué  sans  effervescence  ,  et  d'y  former  gelée  ;  2.** 
celui  d'être  fortement  électrique  par  la  chaleur.  Sa  pesan- 
teur spécifique  est  de  3,4-^  ou  3,5a.  Au  chalumeau,-  le  zinc 
oxydé,  devient  tci*ne  ,  friable  ,  ne  se  fond  point  et  ne  répand 
aucun  Qocon  blanchâtre ,  mais  devient  opaque  ou  terreux. 

Nous  diviserons  le  zinc  oxydé  en  quatre  sou&-espéces  :  Je 
â^inc  oxydé  cristallisé  ,  le  zinc  oxydé  compacte  ,  le  zinc 
oxydé  calaminaire  et  le  zinc  oxydé  terreux, 

1.  Zinc  oxydé  cristallisé  (la  même  synonymie  que 
ti-dessus  ).  Le  zinc  cristallisé  est  brillant ,  transparent  ou 
translucide  ;  ses  cristallisations  soi^t  ordinairement  limpi- 
des ;  elles  sont  formée;^ "de  cristaux  diversement  groupée 
ou  ^ pars,  souvent. en  lames  menues  ou  petits  prismes  qui 
bérisseût  les  cavités  de  Ij^urs  gangues  ,  quelquefois  entre- 
lacés entre  eux ,  d'autres  fois  réunis  en  masses  fibreuses 
ou  radiées  d^un  blanc  déneige,  ou  grises  ,  ou  jaunâtres  «^ 
Du  vertes  ou  niême  bleu  de  ciel.  Ces  masses  ont  assez  sou- 
vent  l'aspect  brillant  et  radié  de  la  mésotype  ou  de  la  scoli-* 
zite  ,  au  point  que  quelques  auteurs  ont  pris  de  semblables 
variétés  de  zinc  pour  de  la  zéolithe. 

Selon  M.  Haiiy  ,  les  formes  régulières  du  2inc  oxydé 
Cristallisé,  ont  pour  noyau  primitif  Toct^èdre  rectangalsûre 

xxxvx.  aÔ 


4oa  •  7.  I  N 

dans  lequel  rîôcidence  des  faces  d^une  pyramide  sar  les  face» 
ad)aceotesde  la  pyramide  opposée  est  de  120  d.  ou  de  80  d.  4'. 
CependanI  les  formes  secondaires  ,  c^est-à-dire  ,  celks  sous 
lesquelles  se  présente  le  zinc  oxydé,  sont  des  prismes  hexaè- 
dres aplatis,  implantés  par  une  de  leurs  extrémités,  et  souvent 
accolés  Tun  contre  ('autre  parallèlement,  de  manière  k  re- 
présenter un  cristal  composé  dont  les  sommets  sont  sillonnés 
ainsi  que  deux  des  côtés  opposés.  P'our  se  rendre  raison  de 
Fanalogie  qui  existe  entre  la  forme  dominaiite  prismatique  et 
celle  deToctaèdre  du  noyau  primitif^  il  faut  s'imaginer  celui-ci 
placé  perpendiculairement  sur  les  loqgues  arêtes  de  sa  base 
rectangulaire  et  allongée ,  puis  remplacer  les  deux  courtes 
arêtes  des  bases  qui  ,  d'après  cette  position  ,  se  trouvent 
'verticales,par  deux  facettes  parallèles;  on  aura  alors  un  prisme 
hexaèdre  aplati ,  dont  quatre  des  six  angles  seront  de  i3o  d. 
a* ,  et  deux  de  100  d,  4-'  ;  le  sommet  sera  dièdre  et  en  biseau 
de  iaod.,et  formé  par  deux  des  faces  primitives.  Cette  forme 
très-commune  est  celle  du  zi/tc  coGjdé  unitaire  (  Haiiy  ,  TraiL^ 
pi.  âi  »  fig.  190  ) ,  les  faces  de  son  biseau  viennent  s'appuyer 
sur  les  arêtes  latérales  do  prisme  9  ^^élles  qui  ont  100  d.  4'- 
Il  n^en  est  pa$  je  même  dans,  le  zinc  oxydé  irapézien  (  Haiiy  , 
Trait,  y  /.  c.  9  fig.  190  )  ;  c^est  bien  le  même  prisme  hexaèdre 
aplati,  mais  les  sommets^  quoique  égalem^çt  dièdres  ,  sont 
formés  de  deux  faces  qui  se  rencontrent  sous  Tincidence  de 
ia8  d*  i6\  et  forment  ane  arête  horizontale  appuyée  sur 
les  deux  arêtes  ci-dessus  ,'  ce  qui  transforme  le  cristal  eh  une 
table  carrée,  biselée  sur  ses  bords.  Si  Ton^suppose  Toctaèdre 
primitif ,  toujours  situé  comnâc  nous  Tavons  dit ,  mais  sim- 
l^emeDi  allongé  et  sans  fac.ettes  additionnelles  ,  on  aura  un 
prisme  droit  à  base  rhorabe  de  100  d.  4'»  el  79  d.  56'  avec 
des  Commets  dièdres.  Cette  explication  nous  a  p^M^ù  néces- 
saire^ parce  qulelle  fait  cdnnoître  la  véritable  position  des' 
cristaux  du  zinc  oxydé  sur  leur  gangue  et  entre  euxi  lorsqu'ils 
eompofent  des  masses  radiées,  et  que  dans  bien  des  cir- 
constances on  seroit  porté  an' j^m,çttre  ^  pou^r  forme  primi- 
tive,  qu'un  prisme  droit.  .,*,V,^ 

•-  Au  resté ,  les  formes  cristallines  du  zinc  oxydé  paroisseôt 
lrès-varî<écs:  nous  n'avons  cité  ici  que  celles  indiquées  par 
M.  Haiiy  ;  mais  nous  ne  pouvons  nous  dispenser  de  rappeler 
ici  que  Mé  de  Bournon  a  fait  une  étude  particulière  âes 
formes  du  zinc  oxydé  ,  et  qu'il  en  a  décrit  vingtrdeux  qui  ré- 
suUcAt  deiiept  lois  de  décroissemens  ou  modifications  qui  , 
«i'après  ce  savant ,  ont  lieu  sur  uti  prisme  tétraèdre  ,  reç- 
tang^ilaire ,  ÂivisibU  dans  le  sens  de  ses  diagonales  ,  et 
dont  la  hauteur  ,  la  largeur  et  l'épaisseur  sont  dans  les 
rapports  de  5,3  ;  6;  et  2^t^  Ce  prisme  est  adopté ,  pour  forme 


2;  r  F  4o3 

primîtiré,  |)ar  M. deBoâmon.  Dans  les  formées  qu'il  décrit, 
an  voit  les  prismes  hexaèdre  ,  përioctaèdre  ,  péridëcaèdre, 
à  base  plane  ;  l'octaèdre  diversement  modifié  par  des  fa- 
èetles;  des  prismes  aplatis  à  sommets  bîselés  et  augmentés 
de  facettes  ^  etc.  Les  planches  22  et  a3  de  son  Catalogue 
représentent  toutes  ces  formes  ,  dont  nous  avons  constaté 
Fexîstcnce  de  la  plupart. 

.  Le  zinc  oxydé  cristallisé  est  essentiellement  composé 
d'oxyde  de  zinc  nni  à  la  moitié  environ  de  son  poids  de  si- 
lice, et  quelquefois  à  un  peu  tl 'eau.  Les  analyses  suivantes 
èont  dues  à.Klaproth  (n.*  i)  ;  à  PelletijBr(n.0  2  )  ;  à  Smith  son 
(  n.^  3  )  ;  à  John  (  n.»»  4  et  5  )  ;  à  M.  Berthier  (  n.^»  6  et  7  ). 

'  Zinc  oxydé.     Silice,       Eau, 

I.  i)e  Wanlockhead  (Ecosse).  66  33        .  o 

[    a.  De  Fribourg 38  5o  12 

3.  De  Rezbanya 68y3o  a 5  /^^o 

4^  De  Raibel ,  en  Carinthie.    .  69,35  30,7$  o 

5.  D'Angleterre.     .....  76  25  o 

*   6.  De  Limbourg.   .....  06  aS  9 

7.  De  Fribourg 64)4^  aS^oS  10 

Nous  indiquerons  plus  bas  les  lieux  principailx  d'où  l'on 
tire  les  plus  belles  variétés  de  zinc  oxydé  cristallisé. 
'  IL  Zinc  oxydé  compacte  ( Ziitc  oxydé  concréUonnéy  Haiiy  ; 
Zinc  ciûamine  chatoyarUey  BroÀg.  ;  Compacte  calamine  ^  Kirw.). 
<]ette  variété  est  en  masses  mamelonnées ,  comme  rhéma- 
tite  ;  ,son  tissu  est  compacte  ou  légèrement  strié ,  à  stries 
très-fines  et  serrées..£lleiottit  d'une  translncidité  moelleuse, 
à  la  manière  dés  calcédoines  ;  sa  surface  est  souvent  bril- 
lantée  par  de  petits  cristaux  ;  sa  couleur  varie  du  blanc  lai- 
teux au  jaune  verdâtre.  Elle  est  dure  et  susceptible  de  pren^ 
dre  un  beau  poli.  Ce  zinc  incruste  quelquefois  d"* autres  mi- 
nerais et  même  affecte  les  formes  botryoïde  ,  mamelonnée 
et  autres. Patrin  en  a  observé  des  variétés  remarquables  dans 
la  mine  d'argent  de  Taîna  ^  en  Daourie.  Celle  mine  lui  en  a 
-offert  une  variété  mamelonnée  comme  Thématite  de  la  cou» 
leur  et  de  la  demi  transparence  de  la  cornaline  blonde,  et 
'à  surface  toujours  extrêmement  chatoyante  ;  aussi  a  t-il  cra 
devoir  ta  signaler  comme  remarquable  et  sous  la  dénomina- 
tion de  calamine  chatoyante,  Cett.e  même  variété  se  pré- 
sente figurée  en  grains  dent  la  forme  et  le  volume  varient 
suivant  les  différens  ghes  d'où  les  échantillons  ont  été  tirés  : 
les  uns  sont  extrêmement  petits  ,  d'une  forme  ovoïde  , 
isolés  les  uns  ^ès  autres  ;  ils  n'ont  qu'une  demi  -  ligne  de 
diamètre ,  et  i*essemblent ,  dii  Patrin ,  à  des  myriades  d'œufs 
d'insectesy  disstîminés  "sur  des  stalactites  capillaires  de  fer  et 


ioi  ZIN 


A^  manaanèse  oxydé v D'autres ,  qui  OM/leux  lignes  de  lon-^ 
4e  '"^"S*",';^^"!^^  à'„„  fuseau  à  ^strémités  très- arrondies  ; 
K;s"enfiV:rarro"n£  à  leurs  extrémités  et  fortement 
IraiSés  dans  le  milieu  comme  le  col  d'une  calebasse  :  .Is  sont 
amontlésles  uns  sUr  les  autres,  et  '-^ -^.«^l»;';  f^^^^^^^ 
esDèces  de  stalactites  en   grappes.  .  Ces    diverses  vanité» 
L  ntTr.linairemeDt  encroûtées  d'une  cçuche  mmce  ,  ter- 
^    -    îarbrùn  ferrugineux,  et  leur  intérieur  est    aune, 
;:Sre  rbïd,  etfouven't  radié.  Patrin  les  a  figurées , 
Tans  son  Histoire  naturelle  des  minéraux  .volume  i  ,  p.  aoa. 
Il  «t  pos"ble  que  la  plupart  de  ces  variétés  appartiennent 

'"M°Be£fanalysé  un  dnc  oxydé  mamelonné,  nJ,anné 

translucide,  bleuâtre,  et  à  cassure  grenue  et  rayonnée  ;  il  1  a 
rÔrvé  compo  é  de  ziic  oxydé,  64,7  ;  de  silice,  aS,  3  ;  d  eau 

ÔT  dl  cdvre  oxydé ,  o,5  ;  la  ço«leur  Je  ce  mméral  élo.t  . 
AA  a,T<uivre.  Il  avoit  été  apporte  de  Sibérie. 

uirùc  oxydé  concrétionné  et  compacte  existe  dans  ton» 
les  endroits  Jù  il  y  a  du  zinc  oxvdé  calam.na.re  ;  celui  de 
Raibel  Tst  susceptfbl/de  prendre  lé  beau  po Ir  de  l'ivo.re. 

m  Zmc  OXYDÉ  CALAMINMRE  C  2i«c  colammeccmmun  , 
Bourn  Gen^ne  galmei,  W.  ;  vulg. ,  Calamine,  Pw-re  cala- 
».W«  ;u  la  Ca/aLo-  Nous  désignons  par-là  de  grande, 
masses  Vicrfeuses. et  irrégulières,  souvent  caverneuses   oa 

1  «n^r^tionnées  .  de  couleur  de  brique  ou  de  quelque  aalre 
nuânctS^neuses,  et  dont  la  contexture  est  tantôt  très- 
nuance  t^-^nS"  '  •        ins  plus  «u  moins  fins  ;  ce 

:^Sfm'élan.e.  le TuVox/dé  et  ^de  zinc  ,:arbona.é  avec 

Sîes  ma  ièTs;^     suitede'ces  mélanges,  leur  pesanteur 

^Sa^varie  ainsi  que  leurs  autres  caractères.  Une  des 

tSiK  plus  pures  est  celle  analysée  par  Bérgmana, 

daasUquelleilatgpvé:^^^^  ^4 

Silice.    .     •     .    •     I* 
Fer  oxydé-     .     •      3    • 

Alumine *.     ,, 

Itvaàesmasses  de  caUmioe  qui  étincelenl  nvcment 
.ausîe  choc  di  briquet.;  ce  sont  les  moins  pures  et  les  plus 
•  uarzeuSs  ;  les  meilleures  se  laissent  rayer  par  un  couteau  et 

"'ïrtu2nfde  I^imbourg  (  ci-dev,nt  département    de 
l'Ourlbe),  qui  est  compacte  ,  grenue  et  jaunâtre,  estcoia- 
posée,  d'après  M.  Berthier,  de 
^  Zinc  oxydé  sihcifère.  ...  7» 

Zinc  carbonate.      .     .    •     a8 
Fer  oxydé.    .....      " 


Z  1  N  4o5 

Celte  variété  sert  de  gangoe  à  toutes  les  autres;  6^est  dans 
ses  fissures  et  ses  cavités  qu'oa rencontre  les  cristaux,  comme 
nous  le  dirons  tout  à  Theure. 

IV.  Zinc  oxydé  terreux  (^Zinkocher^  Karst.  ).  Il  diffère 
du  précédent  par  son  état  terreux  et  par  sa  friabilité  ;  il  est 
également  mélangé  ;  il  est  terne  ,  aride  sous  le  doigt ,  happe 
à  la  langue  quelquefois.  Ces  deux  dernières  variétés  passent, 
par  des  nuances  insensibles,  au- zinc  carbonate. 

Actuellement  que  nous  avons  fait  connoître  lés  divers 
états  du  zinc  oxydé ,  il  nous  reste  à  faire  connoître  ses  gise- 
mens  j  qui  sont  lés  mêmes  que  ceux  du  zinc  carbonate  :  ceé 
deux  espèces  se  rencontrent  toujours  ensemble. 

Le  zinc  oxydé  j  ou  plutôt  la  calamine  y  se  trouve  pres- 
que toujours  dans  les  mômes  terrains  que  le  plomb  sulfuré , 
et  lui  est  associé, particulièrement  dans  les  terrains  de  tran- 
sition ,  formés  de  grès  ou  de  schiste  ou  de  calcaire  et  dans 
les  montagnes  calcarifères.  Il  forme  ^. à  lui  seul.,  des  couches 
étendues  ;  il  est  associé  non-seulement  à  diverses  espèces 
de  minerais  de  plomb  ^  mais  encore  au  cuivre ,  à  Fargent  et 
aux  minerais  de  zinc  ,  et  surtout  au  fer  oxydé  ou  hydraté. , 
•avec  lequel  il  se  trouve  mélangé  ,  ainsi  qu^avec  la  chaux  car- 
bonatée  ,  le  quarz  et  autreà  pierres  siliceuses.  Il  se  rencontre 
aussi  dans  les  terrains  secondaires,  et  même  dans  des  terrains 
de  dépôts.  Ses  localités  sont  assez  nombreuses  :  nous  ci- 
terons les  suivantes. 

Dans  le  duché  de  Julîers^  situé  dans  le  ci-devant  départe- 
ment deiaRoër,  oa  trouve  la  calamine  en  couche  distincte 
entre  deux  autres  couches  ,.  l'une  de  fer  oxydé  ou  hydraté  , 
et  l'autre  de  plomb  sulfuré,  enveloppées  toutes  trois  dans  une 
couche  sablonneuse  qui  repose  sur  le  calcaire  compacte: 
cette  disposition  règne,  sur  une  grande  étendue  de  terrain  et 
se  prolonge  jusqu'à  dix  lieues  au-deU  dans  le  ci-devant  dépar- 
tement de  rOurthe,  où. les  couches  de  calamine  sont  encore 
plus  puissantes.  L'on  exploite  la  calamine  ,  dans  le  départe- 
ment de  la  Roër,  à  La  montagne  de  Mausbacha ,  Un  mille 
i  Touest  de  Grœsnich ,  et  à  la  montagne-  de  Busbach,.  à  trois 
milles  environ  de  Stallberg ,  sur  la  nv^  gauche  de  la  Dente. 

L'exploitation  de  la  calamine ,.  à  la  vieille  montagne  ,.près. 
Limbourgyàune  lieue  et  demie  d'Aix.-la'Qiapeile,sur  la  route 
de  Liège  ,  est  une  des  plus  considérables  :  elle  fournissoit 
annuelleoient  (jusqu'en  179^)  7  selon  Baillçt ,  i.Soo  milliers 
de  calamine  au  commerce.  La  calamine  s'y  trouve  en  masse^ 
ouplutôteh  UQecouchedes^pliiS:puIssantesque  l'en  connoisse; 
elle  est  encaissée  entre  deux  bancs  ou  rochers  de  grès  schis^ 
teux  )  micacé  et  quarzeu]C«  L'étendue  «le  celle,  couche  de  ca-. 


4o6  Z  1  N 

lanilne  est  de  Soo  métrés  de  longueur  y  sur  l^o  environ 
^'épaisseur;  la  profondeur  n^est  pas  connue  quoiqu^on  y 
ait  fait  une  excavation  de  près  de  80  mètres  perpendicu- 
laires. '     • 

£n  France  ^  la  calamine  se  rencontre  4ans  la  mine  de 
plomb  de  Pierreville,  à  six  lieues  de  Cherbourg;  dans  les  en- 
virons de  Bourges;  dans  ceuxde  Saumur,  etc.  Sous  le  cbâteao 
de  Montalet ,  près  d'Uzès ,  il  y  en  a  une  couche  de  douze 
jmètres  d'épaisseur.  On  Tobserve  en  couches  à  Combecave, 
près  Figeac,  département  du  Lot;  elle  y  est  compacte  ou 
poreuse,  et  contient  du  plomb  sulfuré  et  de  la  baryte  sui* 
fatée  ;  elle  est  jaunâtre  ^  se  divise  assez  facilement  lors- 
qu'elle est  dans  la  carrière  ^  en  masses  irrégulières  ,  criblées 
'de  pores.  Elle  se  durcit  considérablement  à  Tair  ;  mais  elle 
absorbe  Teau  promptement  et  devient  friable.  A  Saint-Sau- 
.  veur  (département  de  la  Manche  ) ,  à  Aulus  ,  dans  les  Py- 
renées ,  sur  les  frontières,  d'Espagne ,  la  calamine  est  en 
couches;  ii  Saint-Sauveur^  les  couches  qui  la  renferment 
$ont  composées  de  masses  contournjées  et  criblées  de  cavités, 
et  contiennent  du  plomb  sulfuré  ;  la  calamipe  est  translucide^ 
incolore,  ou  grise  oti  rougeâtre  ,  grenue  et  contenue  dans  une 

Îangue  sableuse ,  argilo-ferrugineuse  t  plus  ou  moins  friable, 
/on  trouve  à  Aulus  de  très- belles  cristallisations  aciculai- 
res  de  zinc  oxydé  et  du  plomb  si^lfuré. 

Si  l'on  s'en  rapporte  à  Gensannè,l'on  tronveroît^de  la  ca- 
lamine dans  la.  colline  de  Viaume  ^  i  quatre  lieues  environ 
de  Pentoise  «  et  près  Marine  ,  dans  un  terrain  de  transport 
,On  Tîndique  aussi  à  Passy  «  aux  portes  de  Paris  ,  disse  mi- 
née  en  petite  quantité  entre  les  couches  de  chaux  carbo- 
natée  grossière  ,  qui  »  comme  on  sait ,  appartiennent  aux 
dernières  formations  du  calcaiire  secondaire  marin.  Ces 
deux  derniers  gisemens  n^ofifrent  que  des  calamines  quar- 
zeuses  et  d'aucune  utilité. 

L' Angleterre  est  fort  riche  en  couches  de  ce  minerai, dans  ses 
provinces  de  Sommerset  (à  Mendip-hiils)  ;  de  Derby  (Wirk- 
worlh  )  ;  de  Flint  (  à  Hollyv\rell  )  ;  de  Nothingham  ,  de 
Xeicester  ,  et  à  Wanlochead ,  province  de  Dumfries ,  eti 
Ecosse  ;  et  dans  le  même  royaume  9  ^  Leadhills ,  dans  la 
province  de  Lanark.  Dans  tous  ces  lieux,  la  calamine  ren- 
ferme du  plomb  sulfuré  ,  et  n^éme  gît  dans  les  filons  de 
cette  substance  métallique.  Lamine  de  Rnthlande,  dans  le 
Derbyshire  ,  offre  du  zinc  oxydé  cristallisé  en  cristaux  vifs  et 
brillans,  et  qui  sont  tantôt  prismatiques,  tantôt  des  octaèdres 
plus  ou  nioifis  modifiés  ;  ils  sont  souvent  sur  de  gros  cristaux 
de  chaux  carbonatée  métastatique.  Nous  ne  devons  point 
passer  sous  silence  une  jolie  variété  de  baryte  sulfatée  du 


Z  I  N  407 

Derbyshire ,  qui  forme  ,  dans,  des  masse&.de  calamine  fer- 
rugineuse et  poreuse  ,  des  deiidrites  et  des  herbdrisatioiSS 
d'un  très-beau  blanc  dMvoii-e^  çé  qui  contraste  avec  là  cou- 
leur brun-roussâire  du  fond. 

La  Pologne  oHre  des  couches  de  calamine  aux  etiVipotls 
de  Cracovie  .  à  Medziana-Oora.  Les  belles  catâotiines  de 
Rezbania  ou  Regbanta.,  en  Hongrie  ,  sont  connues  depuis 
long-tenips  ,  ainsi  que  Celles  de  Ixaibél  et  de  Bleyberg  ,  en 
Carinthie ,  qui  oftent  dé  très-belles  cristallisations  de  zinc 
oxydé.  Al  Bleyberg  ,  oti  trouve  des  cristaux  des  formes  tra- 
pézienne  ,  unitaire ,  et  autres  qui  en  dérivant.  La  calaminje: 
existe  aussi  dans  lé  Tyroi ,  à  Acberain  ,  prèls  Brislegge. 

Le  zinc  oxydé  cristallisé  et  U  calamine  sont  accompagnas 
de  cuivre  carbonate  vert  et  d^  fer  oxydé  ouliydriaté  ,  dans  les 
mines  d'Hofsgrund,  près  Friboàrg  ,  dans  16  Brisgaw^  ea 
Souabe.Le  zinc  oxydé  y  est  en  ct*is^ux  lamefleu^  et  limpides^ 
en  incrustations  ou  tapis  de  diverses  fbrmes,  de  couleur  blaà- 
cbe  ou  jaunâtrcy  et  composés  d'aiguilles  cristaifînes^^serréeiSf 
brillantes  qui  hérissent  leur  surface;  ces  incrustations  àxti-  Vé^ 
paisseur  d^un  doigt  ou  davantage,  et  ptusieursp^uces d'éten* 
due.  On  peut  les  compter  au  nombre  des  plus  belles  variétés 
du  zinc  oxydé  ;  elles  ont  Taspect  radié  de  'I^  mésotype  , 
mais  elles  n'en  ont  point  f^ciatante  blancheur.  C^tte  appâi- 
rencfe  est  telle  que  les  minéralogistes  ;|voient  réuni  autre- 
fois cet  oxyde  de  zinc  à  leur  zéolithe  (  Ployez  ce  mot  )  ;  et 
ce  qui  a  concouru  à  faire  opérer  cette  réunion,  c'est  que  cet 
oxyde  est  radié ,  et  qu'il  tait  gelée  dans  les  âcide^s  comme  la 
mésolype.  Cette  erreur  a  été  reconnucipar  Pelletier,  auquel  • 
nous  devons  l'analyse  du  zinc  oxydé  de  fri)>oiirg.  F,  plus  haut. 

Mais  rien  n'égale  ,  pour  la  beauté ,  Je  volume  e)  la 
variété  des  formes  cristallines  ,  le  zinc  oxydé  que  Ton 
trouve  en  Sibérie  dans  la  Chaîne  de  l'Altaï,  et  surtout  dans 
celle  de  la  Daourie  ;  dans  Us  mines  de  piomb  argentifère 
de  Gazimour,  Taina ,  Ildekanski ,  Semehowski ,  KlitcUa, 
et  autres  mines  près  Nertscbinski ,  non  ioin^  des  bord^  du 
fleuve  Amour.  Patrin  lui  donne  le  itow  de  calamine  la- 
melleuse ,  ât  cause  de  la  forme  de  ses  cristai»  qui  ont  jus- 
qu'à un  ponce  de  longcieor  (  ce  sont  d»s  lames  étroites 
terminées  en  pointe  d'épée  -:  iU  sont  riunis  sept  01^  huit 
parallèlement  à  leurs  (aces  planer  ,  mais  de  30rte  qu'ils  sont 
plus  écartés  vers  l'extrémité  supérieure,^  peu  près  comme  un 
éventail  ou  comorie  un  jeu  de  cartes  qu'on  auroit  pipcé  for- 
tement à  l'un  de  ses  bouts.  D^autres  fois  ,  les  lames  forment 
des  étoiles  ou  des  touffes  nombreuses  et  pressées  sur  la^ 
même  gangue  ,  et  dont  le  centre  est  un  mamelon  de  fer  by« 
dralé  au  de  manganèse  oxydé  ;  leur  gangue  est  une  calamiae 


4o8  Z  I  N 

•  ,  .    ,  . 

eompa<:te^:  ces  cristalix  sont  a^an  blanc  limpide  ou  d^an  gris 
noirâtre  ;  qoelc^uefois  ils,  s.Qnt  entrelacés  en  tôas  sens ,  et 
forment  de  petites  massés  pleines  de  caTilés,  et  plus  légères 

5ar  conséquent.  C'est  .«partipuli.èrement  de  la  mine  de 
^aina  que  Ton  retire  ces  belles* cristallisations. 
«  J'ai  trouvé,  dans  quelques  mines  de  cuivre  et  d'argent 
des  monts  Allai ,  entre  POb  et  rijrtiche  j  des  calamines  iamel- 
leuses ,  colorées  en  vert  par  le  cuivre  :  on  pourroit  les  appeler 
des  mines  de  laiton.  Les  unes  sont  mamelonnées  et  demî-traDs* 
parentes  ;  d'autres  sont  en  lames  très-courtes,  mais  tellement 
serrées  qu'elles  forment  une  espèce  de  velours  d'une  jolie 
couleur  d'aigue-marine ,  quelquefois  argentée  ;  d'autres  sont 
en  petits  cristaux  d'environ  deux  lignes  de  longueur  ^  couchés 
les  ukis  sur  les  autres,  et  composés  de  deux  pyramides  à  six 
faces  jointes  base  à  base  ,  dont  les  somndets  sont  tron(}uës, 
et  les. arêtes  oblitérées  ;  leur  couleur  est  un  joli  vert  de  pré.  » 
(  Pat.  ,  i«"  édil.  ) 

Les  Allemands  oi^t  nommé  cfTectivement  mine  de  cloche^  la 
calamine  cuprifère ,  parce  qu'elle  renferme  les  élémens  du 
métal  de  cloche.  Celle  dont  parle  Patrin  se  rencontre  pins 
abondamment  à  Loktefskoy ,  elle  est  dans  une  espèce  d'argile 
rousse,  ou  brune  ou  verdâtre,  mélangée  de  cuivre  carbonate 
vert  et  de  fer  oxydé. 

Nous  avons  oublié  de  dire,  que  l'Espagne  n'est  point  de'- 
pourvue  de  calamine,  et  qu'elle  l'otlfre  en  abondance  à  Alca- 
ras ,  dans  la  Manéhe ,  ou  existe  u^e  fabrique  de  laiton.  Çt 
minéral  n'est  sans  doute  pas  rare  en  Arhérique,  surtout ^au 
Chili ,  où  les  mines  de  plomb  et  de  cuivre  abondent  ;  cepen- 
dant  on  n'en,  indique  presque  point  de  localités.  Il  y  a  de  la. 
calamine  en  .Pensylvanie  ,  dans  les  mines  de  plomb  de  Per- 
liomen  ^i  de  Conestoga-Creek ,  à  neuf  milles  de  Lancastre* 

L'on  exploiiiç  la  calamine  pour  en  fabriquer  le  laiton  et 
pour  en  retirer  l'oxyde  .de  zinc  ou'  le  zinc  lui-  même^  ainsi 
que  nous  l'avons  déjà  dit  en  traitant  du  zinc.  Là  calamine 
exploitée  se  traite  sur  les  lieux^On  bien  elle  s^  vend  brute  ou 
simplement  grillée»  et  se  transporte  rarement  dans.des  points 
éloignés  de  cenxjd'où  on  la  retire. 

ZINC  OXYDÉ  FERRIFÈRE,  Lucas ,  Tab.  (  Bedzinc- 
ore ,  Bruce  ;  Red  oxyde  of  zinc  ,  Bruce  ,  James.  ;  Zinc  oxydéy 
de  Bourn.,  Berz.  ?).Ce  minéral  se  rencontre  aux  Etats-Unis, 
dans  le  comté  de  Sossex  ,  la  province  de  New-Jersey  ,  et 
dans  \t^  mines  de  Franklin,  Slirling  ,  Butgers,  et  près 
Sparta.  11  est/ep  partie  dans  un  calcaire  Spathique  grano^ 
lamellaire  ;  il  sert  aussi  de  gangue  à  du  fer  oxydulé  ,  et  11  est 
€P  grains  ou  petits  cristaux.  Dans  la  mine  de  Franklin ,  il  4 


Z  I  N  '4o9 

l'apparence  micacée,  et  il  est  enveloppé  par  du  zinc  oxydé 
blanchâtre  qui  souvent  adhère  à  du  fer  oxydé  noir. 

11  est  d'un  rouge  de  sang  ou  d'un  rouge  aurore;  massif  ou 
disséminé  ;  à  cassure  d'abord  brillante ,  qui  se  ternit  ensuite 
par  son  exposition  à  Tair  y  ou  prend  un  écla^  luisant.  Cette 
cassure  est  lamelleuse  dans  un  sens ,  et  conchoïde  dans  les 
autres. 

11  est  transfucide  sur  les  bords^ou  même  opaque.  11  est  fra- 
gile et  se  raye  aisément  avec  un  couteau.  Sa  raclure  est  d'un 
jaune  brunâtre  ou  orangé.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de  6,220. 

lise  dissout  dans  les  acides  ;  il  est  inîusible  au  chalumeau^ 
sans  addition  ;  mais ,  avec  le  borax  ou  la  soude  ,  il  fond  en 
grains  jaunes  transparens.  Lorsqu'on  l'expose  aux  flammes 
réunies  de  l'oxygène  et  de  l'hydrogène  ,  il  se  sublime  en  pro- 
duisant une  lumière  bjanche  très -brillante.  Pilé  et.  mêlé 
avec  de  la  potasse,  puis  chauffé,  il  se  fond  en  une  masse 
d'un  vert  d'émeraude  qui  se  dissout  dans  l'eau  et  la  colore 
de  même  ;  quelques'  gouttes  d'acide  nitrique  ou  sulfurique  9 
ou  muriàtique,  changent  la  couleur  verte  en  couleur  de  rose*    . 

Seloii.  Bruce  4  ce  minéral  est  composé*  de  : 
Zinc  .  •  .  ,.  .  k  .  .  76 
Oxygène  .  .-..•.  ^  .  16 
Fer -et  manganèse  oxydé       •       8 

100 
Ce  minéral  est  tellement  abondant  aux  Etats-Unis  ,  que 
Bruce,  auquel  oh  en  doit  la  connoissance^  dit  qu'on  pourroît 
l'employer  avantageusement  pour  fabriquer  du  vitriol  blanc 
ou  sulfate  de  zitic  ;  qu'on  peut  en  préparer  un  Oxyde  pour  la 
peinture,  qui  seroit  utile  par  sa  fixité  et  par  ses  qualités  point 
dangereuses  pour  la  santé  des  persopne.s  qui  l'en^ploieroient. 
Bruce  propose  .même  d'en  retirer  le  :^inc  métallique  dont 
l'usage,  comme  métal,  parolt  s'étendre  chaque  jour,  et 
de  le  faire  aussi  Servir  à  la  fabrication  du  laiton. 

ZINC  SULFATÉ  (  Vikiolum  zinci ,  Wall.  ;  Vitriol  de 
zinc ,  R.  D.  ;  Zinc  vitriolé  ^  Bergmann  ;  Id,  et  Sulfate  de  zinc , 
Debqm.  ;  v^r.,  au  Naturlicher  vitriol^  Werner;  Zink  vitrioï^ 
ÏCarst. ,  Lenz. ,  etc.;  Wkite  vitriol  or  sulfate  zinc. y  James.  ; 
Zinc  ^sulfaté ,  Haûy  ;  vulgairement  Vitriol  blanc  ou  Couperose 
Hanche)Sel  d'une  saveur  styptique,métalliqueetun  peu  nau- 
séabonde; très-soluble  dans  un  peu  plus'de  deux  fois  son  poids 
d'eau. bouillante  ,  qui ,  au  chalumeau ,  se  boursoufle  considé- 
rablement sans  donner  de  lueur  phosphorescente  ,  mais  se 
convertit  en  une  scorie  grise  ;  enfin ,  qui  n'est  point  précipité 
en  noir  par  l'infusion  de  noix  de  galle.  Sa  pesanteur  spéci- 
fichue  est  de  1,33  1  suivant  Klaprotb  ;   Dcborn  Tindique  de 


iio  z  I  N 

Le  zinc  salfaté  n^est  pas  très-abondant,  et  iî  jiaroh  devoir 
sa  naissance  à  la  décomposition  du  zinc  sulfuré.  Hforme  des 
stalactites ,  des  concrétions  et  des  cristallisations  sur  les  pa- 
rois et  dans  les  fentes  el  cavités  des  mines.  Ses  masses  ont  la 
structure  granulaire,  fibreuse  et  rayonnée  ,  parce  qu^ellès 
sont  alors  composées  de  cristaux  accolés.  Les  cristaux  libres 
son^transparens  ou  translucides,  et  presque  toujours  acica- 
laires  ;  ils  sont  très^  tendres.  Leur  forme  régulière  la  plus 
simple  est  celle  d'un  prisme  droit ,  carré,  terminé  par  des 
pyramides  à  quatre  faces  tri<ingulaires ,  forme  que  M.  Haiiy 
nomme  ^juadtioiMjnale.  M.  de  Boornon  fixe,  pour  la  forme 
*^primitive  des  cristaux  du  zinc  sulfaté ,  le  prisme  à  base  car- 
rée dont  là  hauteur  est  à  la  largeur  comme  4  est  à  3. 

Le  zinc  sulfaté  est  grisâtre ,  jaunâtre,  rougeâtre  ou  ver- 
dâtre,  parce,  que  sa  coulenr  blanche  naturelle  est  salie  .par 
'ides  oxydes;  de  fer  ou  de  manganèse.  On  ein  connpît  plasiei:ùrs 
analyses  que  voici  : 

ComouaiUes.     Rammelsberg. 

.Zinc   oiydé    -     ,    aS     .    -    *     37,5 
Acide  sulfuriqu^  .     21     .     .     •     22 
£au  .     •     .     ...    4^     .     ...     5o 
Manganèse  oxydé..     >(.     ....       o,5 
Perte  et  Silice     . .     4>    •     •     •       ^ 

Schaub.  Klaproth.       Herz.  ArchÎQ^ 

Debofn  cite  aae  autre  analyse  du  zinc  sutfaté  natif ,  et  il 
indiqua  pour  &ts  principes  :  zinc,  20;  acide  solfurique  »  aa  ; 
eau ,  58» 
Le  zinc  sulfaté  artificiel  est  composé  «  d'après 

Bergmann  (i)  et  d'après  Kirwan  (2)  :  ^ 

Zinc     ......     20 20,5     ^ 

Acide  sulfurique     .     .     ^o    .     .     ...     .     i^o 

Eau 4<)     .     *    •     .     .     .'    39^5 

L'on  trouve  ce  sel  dans  les  mines  de  Ramiiielsberg  ,  près 
Goslar,  au  Hartz;  à  Spitz,  en  Autriche;  dans  les  mines  de 
Pakherstollen  et  k  Ruden,  près  Schemnitz^  en  Hongrie  ; 
à  ïdfia,  en  Carnîole  ;  à  Sahlberg  en  Suède  ;  à  Holy well , 
dans  le  Flintshire  ,  en  Angleterre.  £n  Comooailles  ,  il 
se  présente  en  petits  cristaux  brtUaas  et  jaunâtres.  Le  zinc 
sulfaté  se  trouve  en  France  dans  le  département  de  T Avey- 
ron.  M.  Blavier  Ty  a  découvert  en  masses  valnmineuses 
entré  Grand-Vabre  et  Saint  -  Parthens ,  arrondissement  de 
Villefranche.  Il  est  fibreux ,  soyeux ,  composé  d'aiguilles 
faseiculées  ,  et  gtt  dans  les  fentes  d'une  roche  micacée  schis- 
teuse. 
'     Le  zinc  sulfaté  s'emploie  en  médecine  comme  astrrngeat. 


îd. 
6,52 


;        7;  I  N  4ii 

Les  vêrnisseers  en  (bât  ua*  granj  etnpj^î  pouf  rentré  Th^dlQ 
sJccaiÎTe,çt  pour  faire  c^tu  beUe  coaleOkF  bMnche  dite  blano. 
de  zinc,  laquelle  est  plus  solide  que  le  blanc, de  plomb.  Youst 
faire  ëelte  eoidevr,  on  fb^oîd  lé  aine  sulfaté  dans  reau,  et.on 
Y  ajoute  de  la  potasse  ou  de  la  cfaanx  ,  qui  le  déconipose,  et 
produit  \a  précipitation  de  Foxyde  de  zinc  du  sulfate. 

L'on  fabrique  le«in€  sulfaté  auBammelsberg,  prè^lioslàr^  ' 
au  Hartz;  il  est  connu  sous  la  dénomination  de  pitnol  eh 
Goslar  ;  on  en  prépare  aussi  à  Idria  ^  à  Schenanitz ,  etc.  Noii^s 
avons  expliqué  le  procédé  qu'on  emploie  ,  eà  traitant  de  ce 
sel  à  l'article  du  Zinc. 

ZINC  SULFURÉ  ou  BtEisira  iShnie  ou  Mine  di  ùm 
sulfureuse ,  Rome  -  de  -  Flsle  ,  Berg.  ,  Deborn  ;  Ujkuiée  % 
Wem. ,  SLarst. ,  Kirw  ,  Jam^ps.  ,  etc;  ;  Zlnrum  ferripi  JW'fec- 
raUsatum^  et  Pseudo  ^  ^alena  ^  Wall.;  Zitic  suifwé^  Uaivliy^ 
de  Boum. ,  etc.  ;  Suture  de  zinc  dçs  chimistes  ;  vulg^  Bl^df^^ 
Pseudchgidène  ;  Black- jack^  des  mineurs  anglais  ).  Le  zirxc  mk-r 
furé  est  une  substance  foirt^  répandue  i  qni  «e  présente  «09Js 
beaucoup  d'aspects  ^iffëreos ,  maïs  qui  eH  presque  topJQurë 
cristallisée;  on  peut  lui  assigner  i^  caractères  sultans  i 
de  décrépiter  au  clialuaiei^U ,  d'y  devenir  gris  et  d'y  rester  in*- 
fusible  9  à  moins  qu'il  ne  contienne  quelques  principes  étran%- 
gers  qui  en  facilitent  la  fusion,  car  alors  il  donne  une  scorie  % 
d'être  également  kifpâible  arec  le  JM)rax  %  et  de  répaxidre 
une  forte  odeur  de  §az  hydrogène  sulfuré  ,  aptes  a^rôir 
été  broyé  et  humecté  d  -  acide  sulfurlq^e  ,  puis  chai^ffé. 

Sa  raclure  est  grise  ou  gris-jaunâtre  ,  et  qi^elquefois  de 
la  couleur  du  mineriai*  ,  ^ 

Il  est  plus  tendre  que  l!étain  oxydé ,  et  le  plus  soiâ^véot 
phosphorescent,  par  frottement ,  dans  rablcurtté ;  enfin  sa 
{>esantear  spédfique  varie.,  entre  3^7  et  4>l^'  ' 

Kous  diviserons  cette  espèce  ainsi  qu'if  suit  :  * 

I.  Zinc  sulfuré  cristallisé  .  > 

A.  .     .     .     .     .  •  .     .     Ja«iHc> 

B.  .1     .     ...     .    Rouge. 

C.  .     .     .     i     .     .     .     Brun. 

D.  ..•»..     .    'Noir.    ' 

II.  ,  Zinc  sulfuré  concrétîonné* 

1.  ZINC  SULFURÉ  CRIS  TALLiSÉ  ou  BLENDE  pro^ 
prement  dite  (  la  même  synonymie  que  ci-dèteus  ).  Il  est  en 
cristaux  ou  bien  en  masses  lamellaires ,  k  I^mes  brillantes 
ou  luisantes,  plus  ou  moins  grandes ,  transparentes  ou  seu- 
lement translucides.  Le  zinc  sulfura  a  la  réfraction  simple; 
il  est  très-lamelleux  et  très-aisé  à  cliver.  Le  clivage  ^effec- 
tue .  en  plusieurs  sens  ,  et  ào'Atit ,  pour  forme  primitive , 
h*  dodécaèdre  à  plans  rhombes  J  pour  molécule  intégratttc^ 


4"  Z  I  N 

Iç  tétraèdre  à  faces  tnangalaires  isocèles  ;  et  pour  molëcoie 
soastractire,  le  rhomboïde  obtas  de  109  d.  28*  16'^ ,  et  70  d. 
3i'  44". 

Le  zinc  salfaré  ne  raye  point  le  verre  ;  il  est  rayé  facile- 
ment par  une  pointe  d'acier. 

Le  zinc  solforé  cristallisé  a  été  nommé  hlende  par  les  mi* 
neurs  allemands ,  et  ce  nom  signifie  trompeur  ;  ils  le  lui  ont 
donné  parce  qnMi  se  présente  sons  des  aspects  très-variés  ^ 
qui  rappellent  ceux  d'an  grand  nombre  d'autres  minerais  « 
€t  même  des  pierres ,  mais  surtout  parce  qu'il  accompagne 
le  plus  souvent  le  plomb  sulfuré  ,  et  qu'il  lui  ressemble  par 
i'éclat  brillant  de  ses  lames.  On  ne  peut  pas  cependant  les 
confondre. 

On  distingue  le  zinc  sulfuré  d'abord  à  ce  que  ses  lames 
«ont  translucides  sur  les  bords ,  tandis  que  le  plomb  sulfuré 
ou  galène  est  complètement  opaque.  La  trace  d'une  pointe 
dure  ,  sur  le  zinc  sulfuré ,  est  grise  et  terne  ;  celle  sur  la  ga- 
lène est  métallique  et  de  la  couleur  de  ce  minéral.  Enfin  les 
lames  de  zinc  salfiiré ,  ternies  par  l'haleine ,  ne  reprennent 
leur  éclat  que  petit  à  petit  ;  la  galène  reprend  son  éclat  sur- 
le-champ.  Ces  considérations  expliquent  encore  pourquoi  les 
anciens  minéralogistes  ont  désigné  le  zinc  sulfuré  ^airpseudo- 

Le  zinc  sulfuré  brun  ou  noir  se  présente  sous  l'aspect  de  l'é- 
tain  oxydé;  mais,  outre  que  le  zinc  oxydé  est  plus  tendre ,  U 
a  une  pesanteur  spécifique  inférieure  ;  et  chauffé  avec  ^l'a^ 
cide  suifurique  il  dégage  du  gaz  hydrogène  sulfuré  ;  enfin , 
lorsqu'il  est  isolé  et  qu'il  communique  àftn  conducteur  élec- 
trisé ,  si  on  en  approche  le  doigt ,  il  ne  produira  qu'un  léger 
bruissement  ;  1  étain  oxydé  étincèle  en  pareil  cas. 

Les  formes  régulières  du  zinc  sulfuré  sont  nombreuses ,  et 
quelques-unes  difficiles  k  saisir*  Nous  indiquerons  les  sui- 
vantes, qui  sont  les  plus  connues  et  les  plus  faciles  à  décrire. 

I.  Zinc  suturé  primitif',  Haiiy ,  Trait.  4i  P*  170 ,  pi.  81  ^ 
ig.  19a  ;  Te  dodécaèdre  à  pians  rhombes ,  chacun  incliné 
sur  ceux  qui  lui  sont  adjacens  de  lao  d.  Cette  forme  est  très- 
rarement  intacte  ;.elle  est.presque  toujours  modifiée  par  des 
facettes  additionnelles. 

a.  Zinc  suif uré  octaèdre  ,  Haiiy  ^  /.  c. ,  p.  171  ,  fig.  igS  ;  Voc- 
taèdre  régulier  ;  incidence  de  chaque  face  sur  les  faces  adja- 
centes de  109  d.  a8'.i4i";  rare. En  Cornouailles,  on  en  trouve 
ime  variété  cunéiforme ,  qui  répond  au  tétraèdre  épointé. 

3.  Zinc  sulfuré  tétraèdre  ;  le  tétraèdre  régulier ,  Haiiy  ,l.c,, 
fig.  194;  incidence  des  faces  Jes  un^  sur  les  autres,  70  d.  3i' 
44"  9  les  cristaux  sont,  ordinairemept  peu  prononcés. 

4*  ^^^  sulfuré  mixte-,  Nob,  (Boarn. ,  Cat.,  p.  363  )»  le  lé- 


Z  I  N  iii 

traèdre ,  dans  lequel  les  angles  solides  sont  remplacés  par 
trois  plans  ineiinés  sur  les  faces  ;  en  Comouailles.  . 

5.  Zinc  sulfuré  cubo-tétrc^dre ,  Nob.  (  Boum.,  /.  c.  );  le  té- 
traèdre émarginé  ;  en  ComouaîHes, 

6.  Zinc  sulfuré  pseudo-dodécaèdre^  Nob.  (  Boum. ,/.  c.  );  le 
tétraèdre ,  dont  chaque  face  est  surmontée  d'une  pyramide 
obtuse  ;  cette  forme  dérive  du  tétraèdre  biseié  sur  les  arét«s  ;; 
en  Côrnouailies.       ^ 

7.  Zinc  sulfuré  cuho-ociaèdre  ,  Nob.  (  Boum. ,  /.  c.  )  ;  l'pc- 
taèdre  ,  dont  les  angles  soli4es  sont  tronqués. 

8.  Zinc  sulfuré  cubo-^décaèdre  ;  le  cube  ,  dont  les  arêtes 
sont  remplacées  par  autant  de  facettes ,  dont  le  développe*^ 
meut  f  prolongé  jusqu'à  extinction  des  faces  du  cube ,  redoa-« 
neroitle  dodécaèdre  rbomboïdal  primitif. 

^,  Zinc  sulfuré  cuMque\^o\xvïi.  i  Gâtai.,  p.  36a);  en  cube 
parfait.  Les  cristaux  de  cette  forme  existent  en  Gornouailles, 
et  à  Kapnik ,  en  Hongrie  ;  ils  sont  clivables  sur  leurs  arêtçs,, 
et  rudes  sur  leurs  faces. 

10.  Zinc  sulfuré  hif orme ^  Hauy ,  /.  c,  fig.  igS  ;  Toctaèdre 
émarginé  sur  ses  arêtes.  Cette  forme  est  une  combinaison  des 

n.®*  I  et.a. 

11.  Zinc  suif uré Informe ,  HaUy ,  /.  c. ,  fig.  1961  Toctaèdre^i 
dont  les  angles  solides  et  les  arêtes  sont  remplacées  par  au- 
tant de  facettes  nouvelles.  Cette  forme  est  une  combinaisoa 

_  n."  1 ,  2  et  4.' 

la.  Zinc  oxydé  transposé^  Hauy ,  /.  c,  fig.  98;  solide,  à 

vingt-quatre  faces ,  savoir  :  douze  trapézoïdales  (primitives)^ 
et  douze  en  triangles  isocèles.  Ces  dernières  faces  sont  ac- 
couplées par  leurs  plus  petits  côtés ,  et  naissent  sur  deux  axest 
opposés,  qui  viennent  aboutir  sur  les  angles  solides  formés 
par  la  rencontre  de  quatre  faces  primitives. 

i3.  Zinc  oa^ydépartiel,  Hauy  ^  /.  c, ,  fig.  ,197  ;  la  forme  pré* 
cédente  ,  dont  lés  apgles  solides ,  formés  par  la  rencontre  de 
trois  faces  primitivies,  sont  interceptés  par  autant  de  faces 
nouvelles  ^"lesquelles  représentent  Toctaèdre  n.**  a. 

14.  Zinc  sulfuré  hémitropé ,  Nob.  {Zinc  sulfuré  mâclé ,  'Bourn.  ^ 
Catal.  p.  363);  crbtaux' octaèdres  niàclésj^  comme  ceux  duspi* 
nelle. 

Voilà  les  formes  sous  lesquelles  le  zinc  sulfuré  se  présente 
ordinairement;  mais  il  est  rare  qwe  ces  formes  soient  j>ar« 
faitemeni  nettes ,  ce  qui ,  joint  à  la  petitesse  des  cristaui^ , 
rend  leur  détermination  difficile.  Les  cristaux  de  zinc. ont 
rarement  un  volume  plus  fort  que  celui  d'un  pois  ;  ils  sont 
aussi  rarement  isolés,  tandis  qu'au  contraire  ils  sont  souvent 
groupés  entre  eux ,  et  qu'ils  recouvrent ,  e^  forme  de  tagis 


lii  Z  ï  N 

s^errés  on  dén3ç$/^  d'autres  subnanccs^  soit  inétalHqoëii ,  soît 
pierreuses ,  sur  lesqiiiellesf  îFs  forment  des  dnjses  ou  des  cs- 
{)èces  de  concrétions-  Mats  ^  outre  ^ces  diverses  ftianières 
d,"être  ,  Je  zinc  sulfuré  ofire  encore  les  états  soîvans. 
•  i6.  Zinc  sulfuré  laminttife  ou  spécuhuW;  en  masses  compo- 
'sées  de  grandes  lames  brillantes  et  miroîlantes  ,  diversement 
entrelacées  ;  quelquefois  ces  masses  sont  criblées  de  cavités 
ferrugineuses ,  qui  paroissent  du^s  à  la  destruction  d'uncf  sabs- 
lahce  terreuse  qui  |es  rempHssoit  autrefois. 

i6.  Zinc  sulfuré  lameUaire;  en  masses  solides,  composées  de 
jpetJtes  famel'divcrsement  dirigées  et  brillantes.  Cette  variété 
est  souvent  mélangée  de  ctnvre  pyriteux,  de  fer  sutifuré  puroa 
aurifère ,  et  très-souvent  de  plomb  sulfuré ,  en  petites  par* 
ties  :  elle  est  commune  en  Hongrie. 

'  ijr.  Zim  sûff lire  strié  (  Fasrige  b fende ,  Hoffm.  )  ;  en  masse 
solide,  radiée,  fibreuse.  Cette  variété  est  assez  rare*;  nous 
reviendrons  desstis  ,  eti  traitant  du  tXnt.  sulfuré  brun. 

i8.  Zinr  sulfuré  compofte  ;  en  masse  compacte  ,  grenue  ,  à 
j^rains  briUans.  Elle  n'est  pas  commune  ;  on  peut  citer  celle 
ide  couleur  vert-jaunâtre  de  Fretiiy  en  Oisans.  11.  y  en  a  de 
brune  ,  dans  les  mines  de  pJQmb  sjilfuré  ,  de  cuivre  grils ,  et 
dfe  fer  spathiqoe  ,  du  pays  de  NasSau-Siegen. 
"  'Ces  divers  états  sont  présentés  par  les  différentes  variétés 
*dc  zinc  que  nous  albns  indique^  '  , 

i  ,hL  'ztNc  SU  {«ru  RÉ  iAuvË  y  où  Blende  jaune.  (  Gielbe 
l^ende ,  Wern. ,  etc.  ;  Yedoof  Umde  j  James.  ;  Phosphorescent 
•hhnde^  Aik.).  On  peut  considérer  le  zinc  sulfuré  jaune  comftie 
Jce  type  de  Tespèce  ;. cependant ,  à  Tanalyse^  il  n^est  pasuni^ 
arment  formé  de  zinc  etde  soiifre.  11  est  vrai  qu'on  n'en  a 
point  d'autre  analyse  que  ceile-ci^qne  Bergmann  donne  po»r 
•celle  de  la  blende  ja^une  de  Scbarfenberg  en  Sa3re,.etqtti  pa- 
•ilok  avoir  été  faite  sur  un  échantilioai  mélangé. 

'  Zî«c  ...../•  6i 

Soufre 20 

Fer 5 

"'      ~  Acide  fiuorîqùe     .     .'    .4 

Silice I 

Eau 6 

Le.  zinc  sulfuré  jaune  est  plus  lamétteut  qu'aucune  autre 
^variété;  ses  lames  sont  beaucoup  ptns  brillantes  ;  il  présente 
^to'us  les  éiats  que  nous  avons  indiqués.   Ses  cristaux  00  ses 

iatiiès  sont  presque  toujours  transparens  ;  il  offre  diverses 
-  teintes  de  jaune  ,  depuis  le  jaune  citron  ou  vert  jaune  it 

ifoufre  9  jusqu'au  jatme  miellé  ou  rougisàife  du  succîn  ou 


en 


7,  t  N  4i5 

d^  ta  topaze,  et  quel^oçfois  même  la  couleur  aurore, 

La  pesanteur  spécifique  du  zinc  sulfuré  jaune  est  de  4,o4> 
selon  Gellert  ;  de  i?^^,  suiVant  Kirwan  ;  et  de  4)10 ,  selon 
I^arsten. 

Il  est  très-phosphorescent  par  frottement,  dans  Tobscurlté  ; 
et  pour  développer  cette  propriété,  ilsuflGt  même  de  le  frot- 
tçr  avec  une  plume  ;  selon  Bergmann ,  il  est  phosphores- 
cent même  dans  Teau. 

Il  est  infusible  au  chalumeau ,  même  en  y  ajoutant  du  bo- 
rjx  ;  il  devient  seulement  gris  ,  aprèa  avoir  pétillé. 

[Le  ?inc  sulfuré  jaunes  n'affecte  point  de  localités  particu- 
Itères  ;  il  accompagne  les  autres  variétés  de  zinc  ,  et  les  mi- 
serais de  plomb  et  dé  cuivre, 

'Jjes  plus  beaux  groupes  de  cristaux  se  trouvent  à  Kapnick 
n.  Transylvanie  ;  ces  cristaux  font  Tornement  des  cabinets  ; 
ils  sont  d'un  beau  jaune  doré  transparent ,  et  souvent  plus 
gros  que  des  pois  ;  ils^'sont  accompagnés  de  fer  carbonate. 
c/i:^tailîsé  ;  de  quarz  blanc,  en  cristaux,  dont  la  pyramide  est 
querquefois  Irièdre  ;  de  cuivre^ris  cristallisé  ;  de  chaux  car- 
bonatée  ferro-manganésifère  cristallisée  nacrée,  jaunâtre,  oii 
blanchâtre;  de  mangaiièse  sulfuré;  de  manganèse  siliceux  rose. 
Les  mêmes  variétés  ^e  rencontrent  à  Felsobanya ,  et  près 
Nagybania,  en  Ha.uie-Hongrie. 

£n  Bohème  ,  à  Ratieborziz,  il  y  a  également  de  belles 
cristallisations  de  zinc  sulfuré  accompagné  de  plomb  sulfuré, 
de  cuivre  gris  ,  de  fer  sulfuré  ,  de  chaux  carbonatée  ferro- 
manganésifère  ,  de  î][uarz,  d'argent  natif,  et  d^argent  sulfuré 
antimonié. 

La  Saxe  eu  offre  dans  plas^ieurs  endroits,  et  notamment  à* 
Scliarfenherg.  Le  zinc  sùlturé  y  est  en  cristaux  d'un  jaiine 
brqt^âire  ou  rerdâtre  »  et  en  masse  laminaire  et  lamel- 
laire ,  et  piêmè  chatoyante.  Ce  dernier  état  est  dû  k  un 
ihélange  intime  de  plomb  sulfuré  et  de  zinc  sulfuré  ,  en  sorte 
que  lorsqu^on  incline  la  pierre  en  différens  sens  ,  elle 
brille  et  paroît  réticulée. 

Cette  variété  du  zinc  sulfuré  est  commune  dans  les  mines 
duHartz,notaniment  dans  leRammelsberg,et  également  dans 
les  filons  de  plomb. 

[  En  France  ,  le  zinc  sulfuré  existe  dans  les  mines  de  fer 
spathique  de  Baigorry ,  dans  les  Pyrénées  ;  ses  cristaux  sont 
petits  et  d''un  be^u  jaune  de  soufre,  .et  transparens.  On  en 
trouve  à  Fremy  en  Dauphi.né ,  des  variétés  laminaires  oiï 
compactes;  il  y  en  a  .^ussi  dans  les  filons  de  plomb  de 
Vienne >  département  de  Tlsère,  et  dans  cçux  du  dépar- 
tement du  Finistère ,  etc. 

il  est  associé  au  plomb  sulfuré ,  au  cuivre  carbonate  ^  au 


4i6  Z  I  N 

caivre  pyrLteux.;  an  coLalt arseniatéy.à  la  £aryte  sulfatje; 
dans  les  mines  de  Clinton  près  Tyndrum,  dans  le  Perlh- 
fhire  en  Angleterre  ,  et  dans  le  FHnlshire  ,  elç. 

En  Norwége,  près  Dramen  et  Gurnerod,  il  y  en  a  une  va- 
riété lamellaire  ,  d^un  beau  verl-cilron  ,  mélangée  avec  dtf 
Elomb  sulfuré  et  des  grains  de  chaux  phosphatée  ,  d  un  Beau 
leu  ,  et  qu^à  cause  de  celte  couleur  on  av^oit  cru  être  une 
espèce  de  lazulite.  C'est  elle  que  nous  avons  décrite  dans  ce 
Dictionnaire  ,  à  rariîcle  LâZULITë  de  Norwégê. 

Patrin  a  trouvé  ,  en  Daourîe  ^  une  variété  de  celle  èlénde, 
qui  est  remarquable  êp  ce  qu'elle  est  en  cristaux  isolés ,  ce! 
qui  est  infiniment  rare.  Ces  Cristaux  sont  de  la  grosseur  d'un 
pois  ,  plus  ou  moins,  presque  diaphanes;  d^une  couleur  ver- 
dâtre  ,  mêlée  de  violet  ;  ils  sont  très-phosphoreseens ,  soit 
par  le  frottement,  soit  par  là  chaleor  ;  ils  sont  encastrés.daDs 
nn  mica- sléatiieux  de  couleur  d'or,  mêlé  ayec  te  scbéelin fef- 
ruginé  qui  sert  de  gangue  aux  émer^des  de  la  monlagoe 
Odon-Tchélon  ,  près  du  fleuve  Amour. 

Le  zinc  sulfuré  jaune  ,  comme  tes  autres  variétés  dé  zinc 
snlfuré  ,  est  commun  en  Amérique  ,  soit  au  Mexique,  à 
Guanaxuato,  soil  au  Chili  et  au  Pérou  ,  soit  aux  État^-Ums. 

B.ztNG  SULFURÉ  ROUGE  ,  OU  Blende  ROUGE.  Celle  va- 
riété, que  les  minéralogistes  allemands  confondent  avec  la 
suivante ,  tient  le  milieu  entre  elle  et  le  zinc  sulfuré  jaune. 
Ses  teintes  sont  le  rouge  jaunâtre  et.  le  beau  rôiige  du  grenat* 
Les  cristaux  sont  toujours  petits  ,  et  ne  fornîenl  pas  de  gran- 
des masses.  Elle  est  beaucoup  plus  rare  que  leâ  autres ,  mais 
se  trouve  dans  les  mêmes  gisemens  ,  et  accompagnée  des 
mêmes  substances.  Nous  citerons  .pour  exemple,  le  zinc  sul- 
furé en  cristaux  ronges  iransparens  ,  de  la  mine' de  plomb  de 
Chatel-Audren ,  dëp^rfement  des  Côles-du-Nord. 

C.  ZINC  SULFURÉ   BRUN,  OU   Blënde    BRUNE.  {  Braune 

Îhnde^  et  Blœiirige  braune  bt€nde\  Wern.  ;  Brotva  bltnàcy 
Lirw.,  James.)-  V  ^^^  très-abondanlpariouldafas  les  mines; 
il*  y  forme  àes  masses  très-volumineuses  ,'  et  fait  presque 
toujours  partie  des  gangues  métalliqdes.  On  le  trouve  aussi 
en  cristaux  de  formes  variées.  Ses.  couleurs  sont  le  brun-jau- 
nâlre  et  le  bruû  rôffgeâire  ou  orangé ,  ou  même  le  brun  thâ 
tain  ou  le  brun  grisâtre.  Lorsqu^il  est  en  masses  laminaires  y 
son  tissu  ne  pef  met  pas  toujours  un  clivage  aussi  aisé  que  âaus 
le  zinc  sulfuré  jaiine':  il  est  aussi  moins  transparent  que  le 
zinc  sulfura.  '  . 

11  n^est  pas  rare  d^en  trouver  dans  lesifiines,  en  masses 
grenues,  très- dures  et. ordinal  rement  tf  es- mélangées.  A  Prsi- 
brami  en  Bohême  ,  il  en  existe  une  variélé  en  gros'  mame« 
Jons  radiéi^  et  fibreux;  elle  est  accompagnée  de  qttarz  ,  de 


'7;i  N  <4>v 

{lytrite  ,  jis'sp^ih  cakailr€f;  de -baryte  siiifatéé,  elc.'Oô  ob^ 
;serve  uo^  autre  .variété  qui  est  formée  d'un  aitias  de  cristaux* 
MfiCblUreo  a  retiré  du  cadmium  d^uné  rariété  brUne  cris^ 
lallisée,  de  Frcyberg  en  Saxe,  et  il  est  probable  ^ue  là 
blende  brune  contient  fréquemment  ce  nouveau  métal.  En 
^énéri)l ,  ^Ue  ,e$t  beaucoup  moins  pure  que  la  blende  jaune  y 
ainsi  que  le  protHreht  les  trois  analyses  ci- jointes  : 

(0  :  W  (3)      ' 

Zriflc.     .  .    .  44  .  .     .    58,8    :    ,  .,  58,54 

Sonfire* . .'  .     .  17  .  .     .     23,5     .     •  .  28,64 

'Fer  .     .  .*  ;  oS  »  .     .     '8,4     •     •'  •  1x96g       i 

Silice.  •  jk     .  24  •  •-  *  >       7,0     ••  •       0)7^ 

Alumine.  .    >.  5-  ..  ...   •  0^0  • 

(1)  Zinc  ^sulforé'de  Sâhlberg;    e*n  Suède,   zpàïysé  par 
Bergmann.  (2)  Zinc  sulfuré  de  Al^onheads;dan^  11^  Northum- 


brune  de  Pràibratn  ;•dei'a^ge^t  auVifére  tt  do  plomb  ,  de  l'ar- 
senic, dil^m'auganèse,  tell'^  que  la  blende  bruiie  de  Nagyag. 
La  «pesanteur  spécifique  déla4>lende'brui^'varle  de  3,7^ 
à  4,0^ ,  selon ^Gellert.  KîrVvaniiâ  porte  à  d,f}6: 

•  Le  zih c  «^àré  brun  e^t  telleiiiét^t!  répandtf  dans^  tomes  les 
mines  ^'Europe ,  d'Aniérk|ipc ,  d'Afrique  et  d'Asiejqtfènodii 
ne  citerons  que  celles  d!où  l'cm  tire  les  plus  ;bèties<  rristal^^ 
lisations'';  et  peus  devons  comnyencér  partes 'kninèsd'iU- 
ston-Moore  ,  dansée  Combéi^ahad,  dOQt 'ïeis 'tsrlstauxdfc 
zinc  satfoi^é  noir  -  grisâtres  •  très-ti<!ts  et>  '  très-^b^îllân^y  :Soilt 
dîssémiVi^s  sur  des  tapis  de  gros  cristatix  de  éhàtiFx  matéië; 

îLes  mines  du  Derbyshire,  dii  N^rtHuniberiaJnd  et  du  Leices- 
ter  en  offrent  de^beanz  écbaKitillons,  et  une  variélé  ,  entre 
aulres^djon^  les  cristaux  sont  brîllans  et  éparpillés'sur  un  tapis 

-d'tln  blanc  de  neigé  de  cbai«  <{âtbonaté'e  ,  qui  recouvre  une 
pierre  calcaire  ijipcifère.  A^rès  ces  mines, ^i^èus  mentionne- 
rons celles-deFreyberg,  en  Sa^e ,  puis  celles  4e'Bobème  et 
de  la  Hongrie.  En  France,  les  mines  de  ploiiib  de  la  ci-de- 
vant Bretagne  recèlent  làblèiide  brune  lafmellaire  ou  en  pe- 
tits çristauï.-La  chaux  cârbonatéecrislallîsée,  la  chauxfluatée, 

•  la  baryte  sulfatée  ,  le  qùarz ,  sont  le  plus  ordinaircUnent  asso- 
ciés aux  cristaux  de  zîùc  solftiré  brun.  On  observe   aussi 

f  beaucoup  d'autres  substances. 

D!  zÎnc  siJlfuré  noir,  ou  Blende  'roik^Ç  Scha>arze 
blende^  Wern. ,  etc.;  Biack  biende,  James.).  Cette  variole 
est  moitis  commûoe  que^la  précédente  i  sa  couleur  est  liôire, 

xxxvJL  27 


4i8  Z  I  N 

tantôt  à\nik  noir  de  velours  et  tantôt  d^un  noir  grisÂtiie  ou  htn^ 
nâtre.  Elle  est  opaque  ou  tout  a«  plus  translucide  sur  les 
bords  et  sur  les  angles.  On  la  trouve  cristallisée  et  en  niasse 
lamellaire  ou  granulaire.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de  8,93, 
4>ii  3,96,  selon  Gellert,  et  de  ^^16,  diaprés  Brisson.  Muller 
la  trouve  de  S, 39  pour  la 'blende  noire  de  Nagyag  ;  mais 
cette  blende  est  très- mélangée, puisqu'elle  contient  de  Tor, 
du  îev'j  de  rargent  et  du  manganèse.  Tous  ces  métaux  y  sont 
accidentels.  Il  en  est  probablement  de  même  pour  les  blen- 
des noires  de  Danemora  (1)  et  de  Bowatlon  (3),  analysées 
par  Bergmann  |  et  don^  voici  les  principes  : 

,                   .     .  (i>  (a) 

Zinc.    .    «    #    .  .4^.  ..  •  .  .«  '.Sa 

Soufre .     .  •  •     •  39.  ..  .  .  ...  .26 

;Fer .     -^    .     .    •  Q  .  •  •  •  •  8 

Silice  •     »    «   ,«  4  •  •  •  •  * 

jc^au.    •>.••.  ,0  .  .  .  •  4 

Plomb ....  6.  ...  .  o    . 

Arsenic.    .     .  \  i  ,  .  «  .  o 

Cuivre o  •  •  .  <  •  -^ 

Lampadiusa  trouvé  dans  le  einc'  sulfuré  soir  de  Ffevberg;, 
en  S^vt  :  zir»c  oxydé ,  53  ;  soufre  ,  aG  ;  fer ,  13  ;  arsenic ,  5  ; 
eau ,  4-  Cette  ^alyse  indiqae-*ir.elle  un  zinc  sulfuré*  oabîen 
Cist^ee  celle  d'uQTninéral' particulier?  L'on:  $ait  que  M.  Proust 
A  démontré  ..par  Texpérience,  que  ,  dans  le  zinc  sulfuré,  le 
jbIbc  'étôit  saturé  par  le  soufre,  et  qu'il  y  étoit  sans  oxygène. 

Le  zioc  sulfuré  noir  se  rencontre  plus  fréquemment  dans 
lés  fiions  métalliques  des  tefrrainâ.pri»iiti£$ ,  cependant  on  le 
;r4»ocontre  aussi  dans  les  vein/os  métalliques  des  terrains  de 
transition;  il  est  raremeut  associé  au. zinc  sulfuré  brun;  il 
l'est  souvent  au  cuivre  pyriteux,  au  fer  hulfucé,  .au  fer  oxydé, 
au  plomb. sulfurée  à  l'argent  sulfuré  antimuniiét  à  la.cliaux 
carbonatée,  au  quarz  et  quplquefois  au  gneiss,  )  r.ampbibole 
a^bestiforme,  au  grenat,  etc.  Les  mines  de  Saxe,  de  Bohèikie, 
de  1  Allemagne,  de  Hongrie  et  de  Transylvanie ,  celles  de 
Suède  fd'^Vngleterre,  d'Espagne^  etc.,  ofirent  cette. variété 
do  zinc  sulfuré» 

Cette  blende  se  trouve  dans  la» plupart  des  mine^,, surtout 
dans  celles  d'argent  et  de  ptpiAb.  de  la  Sibérif .  Celle  de  la 
mine  de  plomb  argentifère  de  Zérentoui,  dans  la  Sibérie 
orient;ile ,  est  parfaitement,  noice ,  crisLaiiisée  ep  cube|5  et  en 
octaèdres ^d'une  ligne  de  diamètre ,  nett émeut  prononcés, 
et  qui  couvrent  la  surface  d'une  mine  de  fer  bruqe^  mêlée 
d'hématite  noirâtre.  ;     ' 

IL  ZmC  SVLFURÉ  CONCRÉTIONNÉiiyçL  ie^Uicê  oft 


Z  I  N  4td 

h^patiçitêf  (iVl.,  Hâtty  ^  WepaUsches  xinft^rz^Wiedenm.;  Schaaîen 
hfende^  Reiiss.,  Kafrst.,  Hansm. ;  Fasn'ge  braun  biende ^'W.; 
lïbrous, Brown; &/f/tde^«Taines.;  leZincsuifuré  compacte^  Broch.; 
Blende  iestacée  ^  Blende  hépathique  ^  Nonnull.).  Celte  variété 
»'a  plus  Taspectui  le  tissu  iameileux  du  zinc  sulfuré  cristal- 
lisé; elle  est  à  ce  zinc  ce  que  Tétain  oxydé  concréliooné  ^ 
vulgairement  ^am  de  bois^  est  k  Tétain  oxydé  cristallisé.  Elje 
est  4:ompacte9  d'un  brun  rouge  ou  d*un  brun  de  bois»' 
ou  même  verdâtre  et  jaune  de  paille.  Sa  contexture  est 
fibreuse  ou  radiée ,  et  à  fibres  très-déliées  et  très^fines ,  ou 
bien  elle  est  très-compacte  et  à  grains  fins.  Elle  forme 
des  concrétions  mamelonnées  on  réniformes,  ou  bien  des 
incrustations  ondulées,  composées  de  feuillets  parallèles 
très*minces  et'de  diverses  tetntesr;  ce  qui  donne  à  la  cassure 
Paspect  mbanné.  Cette  cassure  a  un  éclat  qui  varie  du  mat 
an  luisant  de  la  résine.  Les  fragmens  sont  opaques  ou  très- 
foiblement  translucides  sur  les  bords. 
•  Ce  zinc  sulfuré  laisse  dégager,  par  le  frottement,  Todeur 
de  gaz  hydrogène  sulfuré.  Au  chalumeau ,  il  décrépite  , 
donne  nne  flamme  bleue  y  et  dégage  une  odeur  de  soufre. 

Hecfat  a  trouvé  dans  la  variété  hrun-rongeâtre  de  Gerold- 
fleck  9  dans  le  Rrisgaw,  en  Souabe , 

Zinc.    ......::.  62 

Soufré  .    .    .    .    .'..'.  21 

Ploàtb ....'.''.'..  5 

Fer •     .    •     .  3 

.          jArsenic.-  .'  .    '.    •'    •  ;  .    .  t 

Alumibe  ....'.'.'..  2 

Eau.  •'•  .  ■;.'.■:  ■/;'.-.;.    4    .      "\  ■ 

Perte  .......  ^:      2 

,    100 

,    Le  zinc  sulfuré  de  Geroldseck  seireàcontre  dans  un  filon 
de  plomb  sulfuré. 

Le  zinc  sulfuré  de  Raibel ,  en  Carinthie ,  varie  du  bran  aa 
rert-grisâtre.  11  est  plus  luisant  qae  celui.de  Geroldseck,  qui 
est  d'un  brup  roogeâtre  hépatique  ou  gris,  ou  npirplnâ  terne,  et. 
en  incrustations  mamelonnées  ou  en  stalactites  à  couches  con- 
centriques comme  l'hématite,  de  Tépàisseur  d'un  doigt.  Celui 
de  Cornoiiaillè»est  pliis  mamelonné,à  mamelons  d'un  rouge- 
brun  vers  le  centre  et  plus  clair  vers  les  bords  :  sa  cassure 
est  compacte,  à  gi'ains  fins.  Celui'd'Henri-la-Chapclle ,  près 
d^Aix-la-Ôhapelle^  .est  d'un  îaane  de  paille  doré^  en  masse 
informe  et  d'une  contexture  fort  compacte  à  grain  très-fin.  Il 
eat  friable  et  ii  cassure  unie.  Sa  casaure  est  souvent  couverte 
de  soofre  pnlyértilent  qui  remplit. aussi  les  cavités  du  minéral* 


i 


.   4»'»'  ZI  N 

f  Le  zinc  salfaré  i't/Stacé  &e  reaeatilFe  Tnissî  i};iils  kâ  mtn'es  èé 

f  Ereyberg,  en  Saxe;  et  ea  FraDce.,  <1aBâ  laiinÎBe  «de  pUnnb 

!  dé  Saint- Sauveur-,  ven  La^ngaedoc.  Dans  ce  ^derorer  be«,il 

>^  est  en  peiites^parties d'an. brun- jaimâire  et  viibana4«et  îi  féranc 

avec  de  la  |fyFUe.,  du  4|uaFz ,  du  tîncsuifuné  l>ruii  îel  «Ai  Jà 
^al6ne,  une  -espèce  de  bréohe  d-un  singulier  aspects 

.  Voil^  quelles  sont  les  varc^tés  du  zîûc'&uKufé.  LW  A;pa 
Toîr  que   ce  minerai  est  infinimeat  répandu  iparloat.   Kji 
eiTet ,  il  appartient  à  lotîtes 4cks  'fondations.,  mémeJ^siptns 
réaente^.;  mais  Ton  doit idii^e  qu^l-^at  rare  «dâoa^es  «demiicns 
terrains,  'et  trés-'abondanttdans  Les  fonaations  àe  tm^tsition. 
Kous  avons  répété  phi&îegrs  Cois  4|u'il  fait  partie* dus 'filons  ike> 
jxlouib  «uUuré ,  de  fer  aolfuré^  decuiveepyriAeiiXr.,  'de  catvne 
gris.,  ^et€.  ;  jsi&soniéavac  la  cbaux-flualée  ,  ila.bbaM]x<iCdiilkOBa- 
tée,  le»quarz>en  dive'psNé^ts,  etliaiitarytesulEat<é«»Os  le^vfsn^    • 
€(>aLffeà  Girzen en  Silésie,  dans  le  IcbiateMiiioaeé  i.iavac  le 
fer  arsenical ,   le  fer  sulfpipc  <et  :le<grefi^  <en  'ina9se.  JlfâU 
rpartie  des  filons  de  fer  apathique  de  fiwygotî;,  dans  les  Py- 
rénées «qi^i  trayersent  defs.  sobistes  iprimitifs.  ^laboade  en 
Angleterrev, dansle >DerJbysliH:e,y  «t. lesailtvoa/provftiiQes  «voi- 
sinesvdont  jesÂlons  métaliiqfies  '&Qni  dan»  desicoehcskoalcAiv^s 
de  transition  ,  etc. 

\[  fait  partie  des  filons  de  plomb  sulfuré  qui  <fera versent  le 

fneiss,    près  Baltimore,  et  dans  là  niine  de  plomb  de  Pes- 
lômen  en  Pensylvanie  ,  qui'ofTre  les  trois  variétés ,  jaane  , 
brune  et  noire. 
1  11  est  disséminé  dans  du  calcaire  spathiquê ,  dans  la  mine 

de  Webb,  à  24  milles  de  No'rtbumberlai;id,  aux  Etats-Unis  ; 
k  Hambourg ,  dans  le  New -Jersey ,  il  est  associé  au  fer  oxy— 
dulé  ;  et  à  Sparta,  au  graphite  ;  dans  le  Massacbussets  ^  à 
Soutbampson  y.il  .est  en  masse  ou  cristallisé. 

Les  gisemens  du  zinc  sulfuré  étant  ainsi  les  mêmes  qae 
.ctnx'du''ploiébsfilfiiré,!nouâ:rmvoyoDS'iiî'c«t  onicbi  Kous 
ajouterons  que  celle  substance  se  rencontre  ^^l'élqoefoîs-tiîs*' 
témmée  dans  les'  roches  iprimîfi ves.  <  t^an  exe  m<^le ,  '•  la  «ddl  ocn  ie 
-àa  ^aint -r  (i^otband ,  ;»préseiite  des  grains  épars  »de  zicvc 
«d£dité  ,  d «n  bean  jam^^dè  <aoufre  ,  qui  ;o<nurastent  avec 
^  Je^bkinGÎde  la  doloÉoiey^ekJepoogede'P'arsenic  siilfiiré  qoi  se 
ratfctotre  dans ce1te»nièipe > raccbe.  A  «ee  sfiijét ,  'nousifertMis 
re«iarquer  jqaç  leaînc  solfuré' app^artient  aossi  aux  terraÎD» 
le  »pln»  anciens. 

L^an«xplnite  le  «zhiiC'SèlfQrépo«r*eâ<^fobriqoer  le! laiton  ; 
on  en  redre  aussi  VoxydeHe aine,  4pn  sert  à  fclbrîqaer  le^snl- 
fa4e^de  zinc  du  conMkierce/£*fin ,  ee*4i^est'qiie^«puis:y«u  4e 
temps  qa'on.rexph)tt&pi0iifr>  en  retirer  le  zioci^ l'état t«»ôtal- 
Ififiie*  ^Z>4ns«toiitea  «es'^ératipns  ,  un  tpayail'  y ^Kiaiw  »iy 


Z  X'N    .  ^„' 

esi  cehjt  du  grUhged«^  t»  imiir ,  q»î  6a  dégage  le  soufre  ;  on 
)•  tffaâie  eni^ciile  pai:  to^ckarbm  pour  f  ermfieF  le  métal ,  que 
Ton  codvertii  après  en  o^^  si  ï*on  vtol.  (biN.) 

ZINC  ALUMINIATË  d^  Be»e4k»9.  V.  SvvmhhZ 
21M3FÈRE  ,  âi  i'arikk  SFi<mci.LK.  («,n,) 

ZINC-CALAMINE.  -F.  Zimc  oxY^é  cas,âM4Ka»i^  ,  à 
Tariiele  Zitïc  oxybé.  (ln.> 

ZJNC  CARBONATE  CADMIFËEE.  F.  à  k   fin  de 

r^MMicle  Zfî<€  CARBONATE.  (fcW.) 

ZINC  CARBONATE  HYBREUSL    V.  Zjnc  hubro- 

CARBONA7É.  (LN.) 

ZINC  EN  CHAUX.  Synonyme  de  Zing  ©xyré  ,  ^^s 
i'ancienkie  ebîmie.  (lv.) 

ZINC  HYDRATÉ.  F.  Zinc  hyd«q-€amonatb.  (tw.) 

ZINC  LAMËLLËUX.  Ce  nom  a  eu  ta  laéme  acceptioA 
que  eeiai  de  Zii^c   spatbique,   F.  ce  mo«.  (ln.) 

ZINC  OXYDÉ  CADMIFÈRE.  F.  à  la  fin  de  rariîcle 
Zinc  CAi^BaNATÉ.  Tln.) 

ZINC  OXYDÉ  QUARZEUX  de  M.  de  Bour^ion. 
F.  Zinc  oxydé,  (ln.) 

ZINC  OXYDÉ  ROUGE.  F.  pl«sha^t,  Zincoxypé  ?jtv 

BXFÈRE.  (XN.) 

ZINC  OXYDÉ  SIUCIFÊRE  ou  SILICEUX.  F.  Zinc 

OXYDÉ.  (LN.) 

ZINC  SILICATE  ou  SILICIATÉ  de  BerzeUus.   F. 
Zinc  oxydé,  (ln.) 
ZINC  SOUS  CARBONATE.  F.  Zinc  hymo-carbo- 

NATÉ.   (LN.) 

ZINC  SPATHIQUE  et  SPATH  DE  ZINC.  Lç&  mi- 

néralogisles  ont  confondu  autrefois^soiia  ces  noms ,  les  yâric<» 

tés  crisiallïsées  du  Zinc  oxydé  et  du  Zinc  carbonate,  (ln.) 

ZINC  SULFURÉ  CADiMIFÈRE.   F,  Zinc  sui^^uré 

BRUN ,  à  l'aiiirle  du  ZiNC  SULFURÉ,  C^^N.)  • 

ZINC  VITRIOLÉ.  F.  Zinc  sulfaté,  (ln.) 
ZINCUM.  Nom  latin  dn  Zinc,  métal  irés-abondanl  d^ns^ 
la  nature  ,  mais  qui  n'y  a  pas  encore  été  trouvé  à  Télai  na- 
tif.   11  est  toujours  combiné  avee  d'antred  si]dbsta|)ccs.   F 
Zinc,  (ln.) 
.    ZINCiEL.  F.  Zendel.  (b.) 

ZINGI.  Nom  indien  sons  lequel  J.  Bauhin  décrit  TAnis 
troiit^iïïfrium anisftum  ,  L.)  ,  qu'il  désigne  aussi  ^dit  frucius 
UeUaius  et  anisum  indicum.  F.  Badiane,  (ln.) 

ZINGIBER.  Les  botanistes  pensent  asstz  généralement 
que  notre. Gingembre  est  la  racine  nommée  zingiberis  ]}akr 
Dioscoridè  \  fUmpfèeri^iztngiàeri ,  gar  Pline  v^ct  zmgibefiy  pai' 
*€ralieft.       .  .        • 


j 


V 


4«a^  Z  1  N 

SeloQ  Di<>scôride  ,  le  zingièer  s'sipporioit  àé  VAr'aMié  Tro- 
giodytîque.  Dans  ce  pays  ,  on  faîsoit  usage  de  «es  feuilles, 
dans  les  sauces  et  dans  les, boissons.  Ses  racines  étoient  pe« 
tites  comme  celles  du  sourhet ,  blanches  ,  odorantes ,  et  d^an 
goût  poivré.  On  les  con6soit  pour  les  conserver  plas  long- 
temps et  les  transporter  en  Italie,  dans  des  pots  de  terre.  On 
s'en  servoit  pour  apprêter  les  viandes.  Far  sa  nature  échauf- 
fante, il  aidoit  à  la .  digestion .,  et  étoit  stomachique  ;  on  le 
faisoit  entrer  dans  toutes  sortes  d'antidotes  et  de  préserva- 
tifs ,  et  on  lui  attribuoit  la  même  propriété  qu'au  poivre. 
Galîen  s'explique  plus  longuement  que  Dioscorîde  sur  les 
qua'ités  du  zingiàer. 

Les  anciens  n'avoient  qu'une  idée  confuse  de  la  plante  qoi 
fournit  cette  racine ,  car  Plibe  fait  remarquer  que  ce  n'est 
«point  celle  de  la  plante  qui  fournit  le  poivre ,  et  il  n^eât 
pas  fait  cette  observation  ,  si  l'on  n'eût  avancé  ce  qu'il 
réfute. 

<f  Ce  qu'on  nomme ,  dil^îl ,  zingîber  eigin^ber  ,  n'est  point 
Ja  racine  du  poivrier ,  comme^on  l'a  cru ,  bien  qu^il  ait  la 
saveur  du  poivre.  Celle-ci  croit  dans  les  prés  ,  en  Arabie , 
dans  la  partie  dite  Troglodytique  ;  elle  naît  d'une  petite  herbe 
â  racines  blanches  ;  cette  racine  ,  quoique  fort  ainère  ,  se  ca- 
rie promptement  ;  on  la  vend  six  deniers  la  livre.  Pline, 
liv.  12,  chap.  7.» 

AvaM  ces  auteurs,  il  ne  paroît  pàs  que  les  Grecs  et  les  Ro- 
mains aient  fait  mention  du  ùngiber  \  cette  racine  n'a  été  bien 
connue  en  Europe  qu'à  l'époque  delà  découverte  de  T Inde; 
maintenant^  la  racine  du  dngiber  ou  gingembre  est  à  l'usage  de 
tout  le  monde.  On  sait  qu'elle  est  la  racine  d'une  plante  du 
genre  amomum  ,  de  la  même  famille  que  les  BaUSIërs  et  les 
Zéodaires.  Cette  plante  est  V amomum  zîngiber^  L. ,  type  do 
genre  zingfber  de  Roxburgh ,  qui  comprend  douze  espèces ,  et 
dont  Tes  caractères  sont  :  partie  inférieure  de  la  corolle  uni- 
labiée  ;  anthère  double,  à  sommet  en  formé  de  bec  simple, 
recourbé  et  crochu  ;  capsule  triloculaire  ,  trivalve  ;  plusieurs 
semences  arîllées.  Les  amomum  syloestre  (  gingembre  bâtard)^ 
et  mioga ,  W. ,  restent  dans  ce  genre. 

Plusieurs  auteurs  écrivent  pour  zîngtber ,  z^nziler,  Gimiber 
^Xgingiber^  d'où  noiis  avons  fait  gingembre^  en  dérivent  aussi. 

ZINGITES  et  ZINGRITES.  Selon  Albert  le  grand, 
c'étoit  une  pierre  verte  qui,  étant  portée  au  cou  4  Cortifioit  tel' 
lement  la  vue,  qu'on  y  voyoit  mieux  la  nuit.  Ella  arrêtoit  le^ 
hémorragies ,  et  empêchoit  l'extravagance  ftX  l'aliénation 
mjçtale.  En  la  tenant  contre  un  bois  allumé ,  la  ilaimne  s'o- 


Z  I  N  Î23 

telgnôît.  Louis  Bulds  Bomme  celte  pierre  ZiRitES.  Boèce 
de  Boot  la  regarde  avec  raison  comme  fabuleuse.  (LN.) 
ZINGRITES.  F,  Zingitès:  (ln.) 
ZINKBLUTHE.  V,  Zinc  pyoro-carbonaté.  (ln.) 
ZINKGLAS£BZ.  Syaonyine  aiiemand.  de  Zinkglas.  V. 
ce  mot.  iLN.) 

ZINKGLASS. des  Allemands.  F.  ZiNC  oxydé,  (ln,) 
ZINKOCHER.  Kom  allemand  de  IOxyde  de  zji^e,  et 
de  quelques  variétés  terreuses  de  la  Calam^e.  F.  Zii^c  oxy- 
dé et  CARBONATE.   (LN.)    .  . 

ZINK  VITRIOL.  F.  Znsc  sulfaté,  (ln.) 
.    ZINN.  Non)  aUemai^d  de  TÉtain.  Les  minéralo^sles 
allemands  nomment  zimierz  et  «i/ins^i/iles  minerais  d'ÉTAivl 
oxydé,  (ln.)  ... 

ZINNEKZ.  F,  ZiNN.  Lehman  avoit  confondu  le  schéelm 
calcaire  avec  le  zinnen;  c'est-à-dire  TÊtain  oxydé,  (ln.)     * 

ZINNGRANATËN  et  ZINNGRAUPEN.  Quelques 
.minéralogistes  allemands  ont  donné  ce  nom  à  PÉtain  oxydé 
CRISTALLISÉ.  Brunuich  appelle  du  premier  de  ces  noms  Te 

SCHÉELIN  CALCAIRE.  (LN.)  .  , 

ZINNIA,  Zinnia.  Genre  de  plantes  de  la  syngénésie  puv 
lyg^mie  superflue  ,  et  de  la  faniille  des  corymbifères ,  qui 
offre  pour  caractères  :  un  calice  oblpng,  imbriqué  d'écaille$ 
arrondies  ,  inégales ,  roides  et  serrées  ;  un  réceptacle  gariû 
de  paillettes  et  portant ,  dans  son  disque ,  des  fleurons  her« 
maphrodites,  et  à  sa  circonférences  des  demi  fleurons  entiers 
ou  échancrés,  femelles  fèrliles ,  marcescens  et  persistans; 
des  semences  comprimées  dont  celles  du  disque  sont  surmOQ- 
tées  de  deus  arêtes  subuiées ,  et  celles  de  la  circonférence 
souvent  nues. 

Ce  genre  renferme  des  plantes  à  feuilles  presque  toujours 
opposées  et  à  fleurs  solitaires  et  terminales ,  dont  les  demi- 
fleurons  sont  rougeâtres  ou  jaunes.  On  en  compte  cinq  à  six 
espèces ,  donl  les  plus  connues  ou  les  plus  remarquables  soqt  : 

Le  Zinnia  pauciflore  ^  qui  a  les  fleurs  sessiles.  Il  est 
annuel  et  croît  au  Pérout 

Le  Zinnia  multiflore,  qui  a  les  fleurs  pédonculées.  |1 
est  annuel  et  croît  au  Mexique- 

Ces  deux  plantes  se  cultivent  depuis  très-long  temps  dans 
les  jardins  d  ornement,  à  raison  de  la  beauté  de  leurs  fleurs 
et  de  l'élégance  de  leur  port.  On  les  place  ordinairement  au 
second  rang  dans  les  plate-ba^ides  ,  attendu  qu'elles  s^élèvent 
de  deux  ou  trois  pieds  au  plus.  On  les  sème  lorsquVm  n^a 
plus  à  craindre,  les  gelées  ^  dans  une  terre  préparée  avec  da 
terreau  et  abritée  des  vents  froids ,  ou  si  c^e&t  dans  le  nord» 
,  sur  CQUob^*  Lori»qae  les  pieds  ont  acquis  quatre  ^  cinqpçuce^ 


i^i  z  r  R 

on  Ici  enlève ivec  là  nmYtret  Oirl«S'ptktVff*emédrell^^^ 
avoir  scinde  les  arrôserpldâiétrrs-foiâdâfis  leâ  prèn^ieVarjour^; 
ensuite  ils  ne  demandent  pluâ  a^cun  soin.  lU'  Heui^iissent  à 
la  fin'^def -élé  et  pendant  font  rafutomne.  Les  ^rën^îèrès  gelées 
Tés  font  pér?r.  Où  doit  avoir  l'attention  de  r^m'âsser  faf  graine 
de  la  première  fleur  qui  s'est  épanouie. 

Cavaniiles  à  fait  connoltre  crne  nouvelle  e^éce  de  ce 
^enf e  ,  qttt  éfst  de  beaucoup  fini  belle  que  les  précédentes  , 
et  <pii  ,  lin  foiif ,  les  chassera  de'Yio's  fardhis.  C^e^l  là  ZiN- 
m  A  VIOLETTE  (  zinnia  elegans^  Jacq.  ),  qui  à  la  fl^é  haute 
de  trois  pieds,  lés  feuilles  ovâflès,  aiguës  ,  séssfle^ ,  et  les 
fleurs  grandes  et  violettes.  Elle  vient  dd  Idetique ,  et  se  voit 
,  âé|à> chez  quelques  àaiàfeufs.(B.) 

ZlNNlClES.  C'est  le  Pyrite  d'étain,  en  allemand.  V. 

ÉtÀIN  SUtÎFURÉ.  (LN.) 

^  ZtNNOBËR  de  WerAer  et  des  minéralogistes aTlléfâands. 
""V.  Mebcurê  sulfuré  et  ses  variétés. J[i»n.) 

ZINNSAND  ,  ouSElFENZIjNiai  et  ZlNNWASGHR 
Les  Allemands  désignent  par  ces:  tiôms  l'ËtÀiN  ot^bÈ-tU\- 
19ULÎF0RME  f  que  l'on  obtient  par  le  lavage  dès  têrralids  îJdL  ît 
contiennent.  (LN.)  , 

ZIKnSPATH.  Vogél  Cl  Bfunnîch  oiit  dontié  ce  fioih 
au  SCHEELIN  CALCAIRE  ,  et  Wiedeùman  Va  appliqiTë  à  èer- 
t^inès   variétés  de  TÉTAm  oxydI  CRISTALLISÉ.  (lI^.) 

.ZINNSTEIN-  V,  Zim.         ■  • 

ZINNZWITTER  et  ZWITTER.  Les  nïiriéui^s  de  la 
Saxe  désignent  par  tes  haiiis  I'ÉtAin  ottbé  CâANuiA'iiCB, 
lorsqu'il  est  dissémiîié  ^aiis  leâi  roches.  On  leâ  a  ddntiés 
encore  aU  Schéelin  calcaire,  (lï^.) 

ZINOPEL.   V.  SlNOPLE.  (LN.) 

ZINZANIA.  r.  ZiiiÂNiA.  (LN.) 

ZINZIBIL.  C'est  un  des  noms  dû  GiiÂgEmbRe  dans 
Avîcènne.  T.  ZingibefL.  (ln.) 

ZINZIGER.  V.  Gingembre  et  Ahoihë.  (b.) 

ZIPHÔTHIQUE  ,  Ziphoihka.  Genre  de  poissons  établi 
par  Montagu ,  mais  qui  rentre  complètement  dans  celai 
appelé  LÉPibOPE  par  Goéab.  (b.) 

ZIPPOR.  Nom  arabe  du  MoiNEÂu:  (v.) 

^IRA-PUTt-VAliLl.  Nom  Ui^âmè  dd  rii^iamdâém-pa/ii 
des  hàbitans  du  Malabar  (  V.  Rhéede,  Mal.  j^  ,  t.  i6.)  ,  qui 
est  le  ceropegia  candelabfUm  ^  L.  (L'Pt.)  - 

ZIRCON  {Zircon,  Hauy  ;  Zirconium  silicate  ^  Zircà^ke , 
Berz).  Nous  réunirons  ^  séus  ce  nom,  à  rejtetilple  de 
M.  Haiîy,  les  deus  substàiîébs  mlhérale^  dbAtictefi  sbilâ  les 
délâbmitiatîdns  dé  jargon  et  d'hyâlclhtfie.  ^ 

Le  UrcàH  ^âK  piâtë ,  |>àr  Vfttt^t  ^  tMiÛéffirtelÉ^MII  ^f^ès 


Z  I  R  4^5 

le  dîAffiaùcit.;  cê^em^ant/cés  <ieflh(  espèceWàtit  aucun  rapport 
«ntYe  elles ,  si  te  «'est  peut-être  dans^  Féclat  un  peu  gras?  du 
ftircon-  <^î ,  ce]|[»eudâirt ,  ne  peut  pafs  être  comparé  à  celui  du 
dianaaiit. 

lie  zircûu  ^  d'après  s«s  caractères  physi'c[u^s ,  est  ramé 
iAiis  U  cla^^e  des  ^ierresf.  Sa  dftrèté  et  son  ioâisibil<ké  re 
]b1àceiif  assez  naturelleniént  eMre  fa  topasse  et  le  tfasin. 
Il  efst  moins  dur  que  la  topa'zè^  et  par  cousé^uent,  (fftid 
lé  diamaât  ;  ïï  éii  rafyé  fortement  par  le  diamant  y  ei  M 
taye  >e  quarz.  Il  est  infiirsibl^  au  cbaluiifieàu  ^mais  M  y  perd  sa 
couléâr  lorsque  c'est  le  roujgeâtre  oii  Torangé.  Sa^  pesamteor 
spécifi'^é  est  supérieure  à  celle  Aes  pierres  auxquelles  notis 
)e  eo'ihâpaTrôns  ,^  et  à  celle  du  diaihant,  car  elle  farie  ètiire 
2^,38  et  4n7o;  tandis  que  celle  du  diamant  est  enire  les 
liMifes^  3,4o  k  3,60  ;  elle  Surpasse  la  pesanteur  spécifique  éh. 
^ojAiiâùii ,  laqiielle  varie  ^ntré  3^97  et  ^9321.  Le  zircon  ^ 
distingue  encore  du  diamant ,  par  sa  réfraction  double  k  i|n 
très-hâtlt   âe^té. 

Lé  :Éireon  ne  Éé  trouve  qu'en  cristaux  5  et  ces  cristaux  f  en 
géîléfal,  d'un  petit  voluàie  y  ont  des  foriiies  qui  leur  soflt 
ptôprës,  et  qui  né  se  reneo^ntrènt  point  dan$  les  autres  eSj^ècés 
de  pierres  >  et  stirlout  dans  les  pierres  gemnies  au  nofffîbfe 
desquelles  lé  zirco^  Se  trouve  compris.  La  forme  domijiarite 
deâ  cristaux  est  celle  prismatique, quelquefois  raccourcie^mais 
la  forme  primitive  n'est  pas  un  prisme ,  c'est  un  octaèdre  à 
iiîâtiglës  isocèles  >  égadx  et  semblables  4  dont  les  faces  op- 
fiôsées  ^'une  même  pyramide  se  rencontrent  au  sotnitiet 
i^hs  ratigiedég7  d.  10'  cbacuiie,ét  sont  cbacane  inclinées  d<e 
8i'  d.  5o  sur  la  face  adjacente  de  l'autre  pyrahiide.  Cet  ùt'- 
tâèdre  est  divisible  parallèlement  à  soil  axe^et  dans  des  plans 
qui,  se  coupant  à  angle  droit, passent  par  les  sommets  de  Toc- 
tdêdre,  et  sont  perpendiculaires  ii  ses  côtés.  G etté-di vision  per« 
iiiët  de  tirer  du  zircon  lin  prisnne  droit ,  à  base  carrée  ;  con- 
figuration que  présentent ,  le  plus  souvent ,  les  cristâiix  de 
cette  substance.  La  cassure  Idkigiluâinâîe  olire  quelquefois  , 
â'iifae  ifcianière  assez  jôiarquée^  Cette  structure  la^elleuse, 
dans  le  seiîs  des  faces  du  pristne  ;  la  câ&stire  transversale 
est  vitreuse,  ohdalée  et  éclatante. 

Les  csistâux  de  zitcoil  ont,  k  l'eitlérieur,  un  éclat  gras  00 
luisant  ;  quelquefois  ils  sont  rudes  et  soifttbres;  d'autres  fois , 
lisses  et  luisans.  Ils  sont  transparéns  on  denii  -  trâifisparens  , 
ou  translucides.  Lorsqu'ils  sont  transpàreii^>  ils  jouissent  de 
la  réfraction  double  à  uh  haut  degré  ;  ils  ié  présentent  é(^iis 
lés  formés  crlstallineis  suivantes. 

I.  Zircon  primitif  j  Hatty  ^  Trait. ,  pi.  4t  ,  f.g.  G'êSl  1'^- 
laèdre  primitif;  * 


««\ 


4a6  Z  I  R 

a.  Zircôn  dodécaèdre ^    Haliy',  L*c;,  fig.  la.  Prisme  ré« 

S  lier  9  à  qaatre  pans ,  terminé  par  de&  sommets  a  quatre 
ces ,  rhomboïdales ,  inclinées  sur  les  arêtes  du  prisme 
de  i3i  d.  a5'.  Dans  cette  forme ,  les  pans  du  prisme  sont  des 
•hexagones ,  lorsque  le  prism/s  est  aMongé  ;  mais  lorsqu'il  est 
raccourci  au  peint  q'ie,  les  pyramides  se  rencontrent,  il  se 
change  en  rhombe  de  ii6  <1.  6\  et  63  d.  54'  (les  angles 
plans  des  fiaees  rhomboïdes  des  pyramides  sont  de  7^  d.  44* 
(au  sommet),  et  106  d.  16*).  Le  cristal  ainsi  conformé, 
n^est  donc  pas  un  dodécaèdre  régulier,   et  ne  peut  pas  être 

{^ris  pour  celui  du  grenat.  Nous  appellerons  prisme  primitif^ 
e  prisme  de  cette  espèce  ;  il  est  produit  par  àes  décroisse-» 
mens  ,  sur  les  angles  solides  de  la  base  de  Toctaèdre  primitif. 
3.  Zircon  diociaidre  j  Hauy,  1.  c.^  fig*  i4*  L^  forme  précé- 
dente dans  laquelle  les  quatre  arrêtes  du  prisme  sont  rem- 
placées par  autant  de  nouveaux  plans ,  ce  qui  donne  on 
prisme  régulier  k  buit  pans. 

4-  Zircon  prisme  ^  Haiiy,  1.  c,  fig.  t3.  La  forme  précédente 
dans  laquelle  les  quatre  pans  primitifs  du  prisme  ont  dis- 

Eiru  par  Teffet  du  développement  des  quatre  autres  faces . 
etie  forme  se  trouve  changée  en  un  prisme* droit,  carré  , 
•  terminé  par  des  pyramides  ii  quatre  faces  triangulaires ,  in« 
^linéés  de  i3i  d.  a5  \  Ce  nouveau  prisme  carré  ,  ou  prisme 
secondaire ,  se  forme ,  par  des  décroissemens ,  sur  les  bords 
,  des  bases  de  Toctaèdre  primitif. 

5.  Zircon  unibyiaire ,  Haiiy  «  1.  c.  fig.  i4*  C'est  la  fonne 
dodécaèdre  émarginée  sur  les  bords,  résultante  de  Fintersec- 
tion  des  plans  du  prisme  et  des  faces  de  la  pyramide  :  ce  qui 
fait ,  autour  des  bases  des  pyramides  ,  une  zone  de  .facettes 
fléchies  en  zigzag  et  inclinées  de  i5o  d.  5'  sur  ces  pyra- 
mides. 

6.  Zircon  équiçàUnl ,  Haiiy ,  l.  c. ,  fig.  17.  La  même  forme 
dont  le  prisme  est  à  huit  pans ,  comme  dans  la  variété  dioc- 
taèdre. 

7*  Z.  piagièdre,  Haiiy,  1.  c.  fig.  16.  La  forme  précédente  ^ 
mais  où  les  quatre  faces  du  prisme  primitif  manquent  :  ce  qai 
donne  la  variété  prismée^  dont  chaque  angle  solide  du  prisme 
est  surchargé  de  deux  facettes  scalènes  géminées. 

$.  Z.  sousiracti/^  Haiiy,  1.  c.  fig.  18.  La  forme  précédente 
augmentée  de  facettes  qui  tronquent  les  bords  de  jonction  des 
pyramides  avec  les  prismes. 

9.  Z,  hémhrope,  Nob.  J'ai  observé  cette  forme  ,  qui  n'est 
indiquée  par  aucun, auteur,  sur  des  cristaux  qui  font  partie 
de  la  collection  de  M.  de  Drée.  Ces  cristaux  ont  leurs  angles 
en  partie  usés  par  le  frottement;  mais  Tun  d'eux  présente 
nettement  la  réunion  de  deux  crbtaux  de  la  forme  équiva^^ 


Z  IR  427 

lente,  réunis  firarks  prismes,  comme  cela  ti^obsûrve  dans 
.Tétain  oxydé  hémitrope  (  V,  Théorie  de  la  cristalllsalion^ 

Ï^l.  >,  fig.  i4)>  c'est>à-dire ,  engagés  Tun.dans  Taulre  par 
'une  de  leurs  pyramides,  et  formant  ainsi  trois  angles  ren- 
trans ,  Tan  au  sommet  du  coude  formé  par  la  réunion ,  et 
qui  présente  quatre  facéties ,  deux  de  chaque  .pyramide  en- 
gagées; les  deux  autres  angles  rentrans  spnt  formés  paf 
les  pans  des  prismes.  On  doit  faire  remarquer  ici  que  la  plu- 
part des  formes  de  zircon  retrouvent  leurs  anaiogiies  dans 
celles  de  Tétain  oxydé,  aux  incidences  près  f  et  que  le.  noyaa 
primitif  de  Tétain  oxydé  est,  d'après  M.  Hauy,  un  octaèdre 
/voisin  de  celui  4lu  zircon. 

Il  existe  plusieurs. autres  form^  inédites  de  zircon* 
10.  Zircon  roulé  .  en  cristaux,  arrondis    par   le  frotte- 
ment. 

Le  zircon  ne  diffère  pas  sculéftnent  des  autres  pierres  gemmes 
par  ses  formes  cristallines,  mais  ^ussi  par  sa  nature  :  caries 
chimistes  y  ont  découvert  une  terre  particulière  ,  qu'ils  ont 
nommée,  à  caase  'de  cela,  zircone^  et  oxyde  de  tirconlum. 
Voici  les  analyses  du  zircon: 


Zircone. 

Silice.     Fer  oxydé. 

i.Zircon-jargon     .    .68    . 
De  Ceylan     .     .     69     . 
Des  Indes     .     .    64)5« 

.    3i     .    .    0,5.  Klaproth. 
.    26,5.     •    0,5.  Id. 
32,5.     .     1,5.  Id. 

2.  Zircon- zirconite.  .  •     65    . 

.    35    .    .     1,0.  îd. 

DeFrederischwern.    64    • 

-    34    .     .    0,0.  John,  (i) 

En  Norwége. 
3.  Zircon -hyacinthe. 

V 

De  Ceylan.   .     70    . 

Id.  •    64*5  • 

D'EirpaiUy.  .     55,5. 

.     aS     .     :    0,5.  Klaproth. 
.     32     .     .     a,o.  Vauqucl. 
3i     .     •     1,5.     Id. 

(1)  John  indique  aussi  1,0  de  titane  oxydé,et  0,25  de  man- 
ganèse oxydé. 

Thomson  (  Annal,  philos. ,  n^  80  )  ajoute  Talumine  au 
nombre  des  principes  du  zircon ,  et  démontre  que  cette 
terre  se  trouve  unie  à  la  zircone  dans  les  analyses  rapportées 
ci-dessus  ;  mais  ce  chimiste  ne  dit  pas  en  quelle  proportion.  A. 
Tarticle  Titane,  nous  avons  fait  remarquer  qu^il  existoit  une 
très  grande  analogie  entre  le  titanium  et  le  zirconium^  et  nous 
avons  rapporté  le  vœu  deM.  Paff,  auteur  du  rapprochement  de 
ces  deux  corps,  par  lequel  il  demande  un  moyen  pour  les  dis- 
tinguer. Notre  article  titane  étoit  imprimé  depuis  fong-temps^ 
lorsque  M.  Chevreul  a  annoncé  à  Tlnstitut  avoir  trouvé  des 

caractères  distiacti£s  trè$'boii3  entre  U  ^rcoac  ou  àrconium. 


(st  Z  f  R 

0xfàt ,  et  le  UiamoTefâê  :  maà  le  Tefiii  ^  11.  ï^aff  se  titniTe 
rempIL  Le  fraTaH  de  M.  Chevreni  sera  imprimé  dans  les 
Aimales  de  Chimie. 

Lam|Midiiis  a  doMné  Fa^alyse  d'âne  snbsutiecf  qall  dit 
Cire  ie  kamielftéitf  de  Ccykn ,  ef  dans  hquelie  if  a  vtonri 
^3  dé  zireint  ;  alors  elle  Be  fomYoît  pas  être  dtf  taBBels-- 
teiof  piRsqne  ccloi-ci  M  reaferme  pmnt  de  zîrcoé  ,  aîaai 
qoe  le  prouretit  Tanalyse  da  kutnelsteiii  par  Klaprotfc  ,  et 
eéife  plus  récente  de  la  même  sabstaiice  par  B.  Scholz. Voici 
celte  analysé  ()},  et  celle  (a>  do  prétendt»  kamtcbtein  de 
Ceyiitf  par  Lampadios  : 

(0  w . 

Silice     .    •    96,4    •     •     4>9^« 

Aramme         iH^s  8,6. 

Chaux   .     .    a^fS     •     '      3,8. 

Fêr oxydé  «     dit, a     «     .       3. 

Zircon  .    .      ô,o  ^8,8. 

Potasse.     .      OyO    .     .      6,6. 

£ao  ...      o,a    .     .      3,6. 

Perte  .  .  o,o  .  .  4«4< 
Si  Tanalyse  (n."  a  ) ,  par  Lampadîus ,  est  exacte ,  elle 
semble  annoncer  une  substance  nonrelle  ;  mais  si,  au  lieu  de 
zircone  i  on  y  troovoît  le  titane  oxydé ,  cette  analyse  poai^ 
roit  étfe  celle  d'un  grenat  tîtanîfère.  On*  en  peut  dire  autant 
du  grenat  de  Groenland  ,  analysé  par  Tromsdorff  et  par 
Groner ,  et  dans  lequel  ils  indicfuenl  lo  et  1 1  centièmes  de 
zircone. 

Nous  diviserons  Tespèce  zircon  en  trois  groupes. 
I.  Ziboon-Jargoii  ou  Jargon  {.Tapauus  cfanis  hyalinusj 
jargon  t  Wall.  ;  Jargon  de  Ceylan ,  Romé-de-1'Isle,  de  Born  ; 
^fVroiiy  Wern., etc. ;  Common-zircon ,  James.  ;  vulg. ,  Jargon , 
Jargon  de  Ceylan  ).  Le  jargon  est  aisé  à  reconnoître  par  ses 
couleurs,  qui  sont  iegris  plus  ou  moins  blanchâtre  ou  Ter- 
ditfe ,  le  biatic-jaunâtre ,  le  rert ,  et  plus  rarement  le  jaune, 
ie  brun  foncé ,  le  rouge  et  le  bleu.  Quelquefois ,  un  même 
cristal  offris  plusieurs  de  ces  teintes.  Il  varie  depuis  le  lim- 
pide 9  ou  la  transparence  parfaite,  jusqu'à  Topaclté  presque 
eompletre.  Ses  couleurs  ne  sont  point  vives^et  elles  ont  quel- 
que chose  de  sombre.  Le  jargon  brut  est  toujours  en  cris- 
taux Ofditiai rement  arrondis  par  le  frottement ,  et  qui  n^ont 
qu'un  petit  volume ,  c'est-à-dire  que  quelques  lignes  seule- 
ment de  dimension.  Ces  cristaux. sont  presque  toujours  pris- 
mes (F.  ta.»  ^Oi  ^*  P'^^s  rarement  primitifs ,  plagièdres ,  éqnî- 
Valens  ,  soustt*aclifs  et  hémitropes.  Ils  ont  un  éclat  luisant  qui 
a  quelque  chôiè  de  celui  du  diamant  brut.  Romé-de-l'lsle  , 
^îtili'à  connu  que  des  tristanx  prismes  a  prismes  très-courtSi 


Zr    I    R  ^^A 

inans  «-bieaprqVjîltle^Âl^diqae  ^jàt  diamiiiH  br^  9  ou  jargon  4^ 
fart  t^oAr^e  9  ^tcQpi  iui^(oit  JpconQu. 

r6iy;^Qine  de  Pé§\iH:t  d^n^JiaimîèTe  deiLii«Mi9  »  disitriçt  4'^^- 
Ip^.fdjim  la  partie  «c^piieioitricmale  de  Madras.  U  se  renç^ç^e 
ircH]Jtf^i49.nsles;$^ble6.4es:ri¥iéres,  eo  mélange  a.v.ec  des^tçmr- 
Hi^ii^QS,  4e8  eQi»^D4ons^}>ie!i3  ^oo  fiftphirs ,  de3  ^r«it^t;sy  4a,fe|C 
p)^.diilé.UtAaé.,  etc.       ^ 

Ife  jacgQii^pp^i^iîeini  AQX  rochjQspfiiiûtWes^.^îrrqn^ciutle 
4îre  d'u^i^  loaoière  ig^qérale .,  4>pr^s  np  seul  ^x;QippJie 
Qi]ff^rt  p^r  k«i  ^i^Qftbi^rs  dv  ^i^îiu^cilh^ïd.  l^^  jajçgqp  i^  ^V^ 
observé  ^m  .œue  ,inQntajgae  ,  associé  .AP  fer  Q%is^e»  aja, 
lÂ^aiie  oi;ydé ,  fior  ,de3  rCiri^ij^px  de  ^feldj^p^sitb  ;^lllAÎre,  i\  fi^t 
gf is-ou  iaMnâtre^  et.Q0  criaitaiix ipiîîs^éstiD9i]Minent;piqtii3. . 

^  Les  cml9k\k$i  4e^ic<oit.9  tcQu^^s  ddnsiU  >s^ble  i^QPApp^ 
d^'étaio  oxydé  graouliforme ,  à  Pimc  pr<^^  N^ptes,  SQpl^ 
yoisins  4m  :j^gOP. 

U.  2fAGON^iiiGOKi-ic&<>u.9(iftCoi9i^B  v.^^cPiu'fi  Sohpp^iaGlu 
y^riéié  interpiéd^iire  i^ptre  JU  tpvécédAQ\e  pt  la  suiv^^e  ., 
Te«;pQnoiss^bte  à  sa  co^le^r  qpi  le^t  le  ,brup -JauDjâtce  pii 
roiigeâire  de  la  CiaupeUe.  JËlle^e^t  tçppimunéai^lit  ,tr^psipcî4ft 
sarlps.borids^iettquiQlqùefoU»  c^pepdjapt?  deiPMran^^repte, 
Ses  crisla»;ci¥arie«iide.gcoftscur  4ep«i^  QeUe.4e  ^  téj|e  4!pne 
épipgle,>et<«iâtme^pi>ai94Fe»  îusqu'<àc^iLe.d'iintpyjiu4e  pî^pie;^ 
ila  «Qnt-4is4é|pîpés.49ps  :l€Liir  ^gaogiie;  xnm  4e  ^I^iQilvvi^gp 
ibf  p^Bt  qpelqpefoiis  4es«Q44s«sà  eax^seuU*  Ifa^foripe  sp^^tçac-; 
|îv)e>est  celle»sotfSilai|tf«lle.ils  çe;pfésep4ept>pre$qpe  tOMJourSn 
Lesraa:trcslbrm«»soBtUpli^gièdre|etplas^iï»rie|i^iPlUpri^ 
Ces  cristaux  }O0t  lear  )Siar(açe  liii^nt^e  91  Ai  «qPQlqiieitbis  ;l\s^ 
f  t  JbrîlUinle. 

Xté  zlreooite taid^abord.été  .déqopirert  ^  Fri<^derisch}^/çi^ , 

pris£bmtiand.i>QP  îïpovége  ,.«Piçristdux».4^Jis,ppe.syépUe 
4e  iTiapsition, ;eljiisqu'à|^réseDtcelî^fLiQ%iiC(3lpiqpi^ présenié 
^s.cristaux.de:SBtrcooite  les<plas  grps. Depqjs,  Ua,été,troii,^ 
da«s plusienrs^iHreseiidrQits ,  ét.^g^lemcnr 4aps  des rpçbfts» 
syépitÎ4|iies  et  granitiques  4e  fpciriatiQp  pripiitire  pu  4# 
iransitiop.  :Oo  en  .cite  à  Fiqbo,  pc  as  TF^bbi^^  9  .enS^i^de. 

Lasyénifte  à  zirc«n4e/P<»rM2Spk ,.  49PS  I' i|e.  4ej{S;,iU)^s4t ,  ^au 
«isA  4a  Groenland ,  ressemble  be^vconp  ^.^^elkde  Nprwié^e^ 
^I.  IViac-GttlIoebtajobseçré  la  «i^ex^l^^logie  e^lre  la,syîéX4âe 
de  Norwége  et  celle  i]ii'iLa  découverte  4^$<'l[e  SpjMrJUo4i 
en* Ecosse v^ea  eouohe  sa€ci4enteUes  49PS:le,goeiss.,C/9l,^e  sy^n 
ni4eprésènte4es  crisUiu  dezircou4^ml|,raf^'^4^'W^llû«/^irpU 
lignes . de> lottg  t  et  du  jnica  ciiir>reia.  i Qn  ti:pqv/e . ^ssi Je  ;Eicr 
cooilejdana  Jiatfyéake9.iiGii^ej|>dMs  ljM?roxipCve  4e  iX)ani6À» 


k 


43o  %  î  n 

et  dans  la  ^roymce  4e  Galloway.  M.  île  Bônfiatd  a  ohàetfi 
des  cristaux  de  zircon  dans  la  syënite  da  Hartz.  Ces  crîst'aai 
se  rapprochent  plos,  pottr  la  coulear  ^  de  ceux  de  la  rariété 
suivante.  On  en  connoît  (nlosieurs  gisetnens  aux  Etats-Unis , 
en  Amérique;  et  le  zircon  est  également  dans  des  roches 
granitiques ,  à  deux  milles  de  Baltimore ,  dans  le  Maryland; 
à  Trenion,  dans  le  New- Jersey  ,  la  roche  est  un  gneiss  avec 
feldspath  verd|itre,  feiiispath  blanchâtre, et  quarz  gris;dans  les 
iboDtagnes  de  Schooley,:  province  de -New- York  ,  enfin  à 
Sharon,  dans  le  Connecticut,  dans  des  blocs  roulés  de  quarz. 
'  Mous  rapporterons^  cette  variété  le  zrrcon  qu'on  trouve 
dans  certains  sables  en  Amérique  et  eu  Afrique,  et  qui  sont 
fOils  mélangés  avec  du  fer  oxydulé.  Lé  pluis  remarquable  de  ' 
ées  sables  est  celai  du  Choco  (Nouv^elle-Grenàde)  ,  qui 
dofmè  le  platine.  Les  cristaux  de  zircon  qtf'il  contient  sont 
d'une  petitesse  extrême  et  rares.  Un  sable  des  environs  de 
Pbrlo-Ricco,  offre  des  cristaux  de  zircon  moins  petits  et 
beaucoup  phis  abondans. 

Ce  sont ,  sans  doute ,  des  sables  analogues  aux  précédens  ^ 

Îue  ceux  que  Ton  indique  sur  lès  rivages  des  Antilles  et  k 
'éneriife,et  celui  qui  aété  observé  dans  la  petite  île  de  Saint- 
Louis,  au  Sénégal  y  et  qui,  d'après  M.  Grandin ,  ingékueai^ 
des  mineSf  est  composé  de  fer  oxydulé^  de  fer  oxydé  (titane?) 
À  peine  magnétique,  de  péridot,  de  coriodon ,  de  topaze, 
de  quarz,  le  tout  en  fragqriens  extrêmement  petits. 

'  Klaproih  fait  observer  que  le  zircon  du  pays  des  Circars, 
dans  la  partie  %siatique  de  Tempire  russe ,  a  beaucoop  de 
ressemblance  avec  celui  de  Norwége ,  et  paroit  provenir  de^ 
Brèmes  roches  de  cette  contrée,  qui  renférmetot  les  corindotfs. 
•'  C'est  ici  le  lien  de  faire  remarquer  que  quelques  minéra- 
togistes'  ont  confondu'  lé  zircon ,  lorsqu'il  est  rou»e- brun  , 
avec  le  titane  silicéo-calcaire  brun.  C'est  ainsi  que  Dolomiea 
etFaujas  de  Sainl-^f ^bnd  ont  dit  que  le  granité  noir  etblaDc 
aiktiqUe,  qui  est  uné'espècedesyénite  ,'contenoit  des  cristaux 
dé  zircoQ.  C'est  ainisienebre  que  Mossier  de  Clermont  croyoit 
avoir  découvert  le  zvrcon  dans  ungraDite  ,  ^ur  le  haut  de  la 
chaîne' du  Puy-dé^Dôme  ,'et^qued'aatres  personnes  ont  pris 
pour  zircons  les  petits  cristaux  de  titane  silicéo-calcaire  bmn 
de  ta  lave  du  Pny-Chopine  ;  près  le  Puy-de-Dôme. 
>  IlL  2iaGON-BYACiNTHB  OU  l'hy'acit4The  {Topaznts  floPO- 
mèiens^h/aclinÛius^yVM.i  Hyacinihus  cmiailisaius  dexaedrus  ejc 
ùriente^  de  Bbm  ;  Hyachdhé,  Komé-de-1  Ile^iBriaunlIb,  Wem.; 
Hyaçirt(h\  Reuss,  Kirw,  James.).  L'hyacinthe  se  fait  remar- 
qner  par  sa  couleur -presque  toujours   d'un  rouge  ou  d'un 


trislatit'nafdrels  de  e^s^-mémes  teintes.  Il  y  eii  a  eticore  de 
Terdàires  ou  d'ua  blanc-bleuâtre ,  mais  ils  sont  p]as  rares* 
Les  cristaux  d'hyacinthe  ont  un  éclat  ?if  et  luisaçt  ;  ils  sont 
denii*!4lransparens  ou  transparens  ;  et  leurs  formes  cristalr 
lines.soiu  toujours  plus  nettes  que  celles  du  jargon,  quoique 
souvent  arrondies  sur  leurs  angles  :  ces  formes  sont  ordi- 
nairement la  dodécaèdre,  la  dioctaèdre,  l'iKnibinaire,  et.  plus 
rarcBienl  la  prirniiive.  '      r.\  . 

Les  cristaux  d'hyacinthe  se  trouvent  disseI^Iqé3  dans  les  ia^ 

vesbasaliiquespubasaltes,  dans lesscories  et  dans  lessables  qui 
^e  rencontrent  dans  Jes  terrains  volcanisés  et  qui  contiennent 

des  débris  et  des  cristaux  d'autres  substances,,  ef  ps^rticulière- 

ment  du  fer  oxydulé  (itané  ^  et  le  corindon  vitr^u^  bleui  plus 

connu  sous  le  nom  de  ^aphir. 

On  connoît  depuis  long-temps  les  cristaux  d'hyacinthe^ 

quLse  trouveut  en  asse^  g^a^e  quantité  dtins  uiii  ^afile  volcanisé 

d'un  ruisseau  appelé  Rioupezzoujiou  prés  d'Ëxpailly^  village^ 

situé  au  pied  d'une  montagne  basaltique  nomipéeies  orgues^ 

à:de«V  milles  environ  de  la  ville  du  Puy ,  en  Vêlai.  Le  sable  de 

ce  ruis9eau,  dans  les  en^lroits  où  Teau  forme  des  e^pécgs  de 

pelits  réservoirs,  est  composa  de  débris  ,d<^  toutes  espèces  dé 

laves;  de^  fer  Qxydalé  titane  en  cristaux  9ct2|è4res(,  époiutés  ^ 

émarginés  ;   de  cpist^^ux  de  spinelle  -  pléonasme  ;    de  saphi^ 

Weft,  Weu-vert,  rougeâtre^u  iiiétn^  vert,  déforme  pyrami- 

idale ,  et  quelqin^foi^  atôez  gros  ;  de  grenM  d  W  rouffe-violet  ; 

de  petits  grains  tr^^  fins  de  péridot;<  de  petits  cristaux  de 

Jiyrc^xèa^.verdâtret  etsur4Qot  de  cristauxnd'byacinthe.dont 
ev.oliKxiÇ' est  rarendêni  plus' fort  que  ceiui  d'un  gros  ppîs. 
Cependapt  on  trouve   des  cristaux  moiitis  petits  :    on   en 
cite,    ffikais  ce  soni.de$^.>ra;retés,  de  ia^ gri>ssear   du  petit 
doigt,  sur  8  à  lo  lignes  de  longueur.  Les  cristaux  d'hyaçin- 
.lhe\s>Xlraient  du,  sable  en.li)  lavant  dans  des  sébilles  de  boia 
et  ^  grande  eau  î  J^s  hyacinthes  demeurent  au  fond  du  vase , 
aipsiqueles  cris^aui^  desauti)Ks  Srubstapcesr.Ces.meme  hyacin* 
tbes  ont  été  observées  par  M.  de  Boarpon,  4ans  les  basaltes 
jCQq|:Ms ,  qui  forment  lainoqtée  pour  arriver  a»  sommet  de  la 
^montagne  sur  laqiielle  e^t  siiyée  la  ville  du  Puy.  Elles  ont  été 
décOftv^ertes  dans  les  basaltes  de  la  montagne  des  Orgues  et 
dans  les  scories  du  Puy  dés  Attiis ,  par  M.,  Cordier. 

M;  Faujas  a  retrouvé  J  hyacinthe  dans  un  s^ile  analogue 
k  oeiui  4'£xpaiUy,à  Beauliçu  près  d'Aix  en  Provencp.  Fortis 
a  fait  connohre  celui  de  LéOnédo.,  dans  le.Vicfotin,  qui  est 
composé  de  saphir  d'ua  bleu  foncé,  de  fer  o^ydulé-iiiané,  et 
dlhyacimhe  d'une  teine brune.  Un  sable. anailogûe  se  prouve, 
dit-pn,  près  Pise.  L'on  connoîl  encore Jea,çab)e§  dji  voisinage 
de  ÏTOblit^  ^(  de  ?ad5€dUta  e«  Uçhème .;  ils  cwienncat 


43;,  Z  I    R 

«^s  saphirs  ,  in  fer  oxfiaXé,  et  du  grenat'pyropé.  «  paraît 
aoe  Îm  Ni>\es  aurifères  de  la  SiUsie  renfermeirf  également 
Aes  cristaux  d'hyacinthe.  On  prétend  en  avoir  olwervé  dam 
les  basaltes  des  environs  de  Lisbonne  et  dans  ceux  d  Espagne. 
•Les  tables  de  Ceylan  pfifrent  aussi  des  crisUm  d*ya- 

"^"l'oh  eonnott,  dans  la  joaillerie,  diverses  pierres  sons  les 
noms  de  jargon  et  d'hyacinthe  :  les  jargons  appartiennent  4 
l'espèce  di  zîrcon  ;  quant  aux  hyacinthes,  ejles  $e  rapportant 
prfelque  toujours  àl'espèce  de  pierre,  que Klaprolh «tWer- 
ner  ont  nommées  Kannelstein,  nom  changé  en  celm.d«tto- 
mV,  par  M.  HaMy.  On  peut  lire  à  l'article  «yaciwtiïe  les 
noms  des  dlvtfsés' Substances  auxquelles  on  donne  yaJgaire- 
ment  le   nom  d'hyacinthe.  On  taille  quelquefois  de  petits 
cristaux  de  zircon-hyacinthe,  et  c!est  en  Wi  faisant taillernous- 
ihême  que  nous  avons  reconnu  q^fil  y  en  avort  dans  -le  com- 
^  merce  :  ce  sont ,  en  général ,  deHrès-petites  pierres,  quelque- 
fois d'une  belle  couleur  ;  mais  on  enfaitpea  dusagp.     ^ 

Les  jargons  ducommerce  sontblancs  ou  jaunâtres,  et  a  ont 
«as  «ne  très-grande  valeur  :  on  a  pu  les  subslitMr  au  dia- 
niant  autrefois  ;  mais  actuellement  ce  n'est  plus  1  «sage.^  ij«s 
variétés  qui  ont  les  couleurs  les  plus  foncées,  sont  les  plus 
esiimée$;i.a  tailleà^égrés  et  celle  en  poires  facettées  sont  les 

tailles  qui  conviennent  le  mieux  icÉs  P.'.f  "•  .^  Vt  i?      Il 
bbieis  deparwe,   des  bflueles  d!oreilles,  des.épi«6l«s,    des 

ligués  ;  il  faut  qu'un  jargon  «t««»'^'«™«  »«"*;««  ♦«'^"f 
telle  couleur ,  pour  avoir  un  pnx  un  peu  élevé.  Uù  beatt  jat^ 
son  .vert-olive  puret  octogone -de-  w  milBmètre»  en  <r«ré,  ert 
«ne  pierrede  loo  francs  ;  utt,  de  «nême dimension,  etr)M|M- 
uerin  ou  jaune  citron,  onpresqM-uniéolbre,  vaut  de  ao^4*> 
francs  Ce  qu'on  nomme  hypiUHOe  lahtik  ,  et  qu^n  ]^«çoit 
autrefois  dans  l'espèce  zircon,  et  iqUi  maintenant  est  à^-kanr 
nelsUm,k  dimensions  égales,  atrtfis  fois  plus  de  valeWrV^ette 
•pierre  jaune  est  apportée  de  Ceylan  et  ArBrés»..!!  est 
nossible   que  les  anciens  aient  copna  le  kaiinel6»«ik^de 
•Cevlan  ,  et  que  cette  pierre  ait  été' leur  fyiiCTim»,'el  C  est 
Jans  ce  seris  que  nous  l'avons  entendu  à  l'article -i)«icttf»«5, 
lorsuuc  nous  avttps  dit  que  cette  pierre, pouvoit  être  l'hya- 
cinthe ,  c'est-i-dire ,  l'hyacinthe  -du  commerce.  , 

On  nomme  vulgairement  jargon  itkyoariAe ,  lès  zireon- 
hvacinlhes  sans  couleurs-  Quant  au  nom  de  jargon  ,  on  le 
^onnoit  autrefois  aux  gemmes  inpolorés  ,  qm  ,  après  avoir 
-été  taillées ,  prenoient  une  fausse  apifârence  de  ^lamant. 
..Ce  nom,  dit  M.  Hauy,  fe^(rit4l  allusion  à  Vtèée  qu'on 
«Y  attache,  lorsqu'on  l'emploie  pour  désigner^  un  langage 

«  affecté  ,  qw  h'eSt  qqi'««  i"*»WF»  y^«»*"M  <^"*^  I^JJBaf 


7.1%  '  433 

«  ëloqaience.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  zirc^  ëtant  la  pierre  qui, 
«  dans  certains  cas,  jbuoit  le  mieux  le  diamant,  le  nom  dé 
«  jargon  lui  sera  resté  comme  nom  propre  et  spécifique. 
«  Haiiy ,  Trait.  2  ^   pw  ^78.  »  (ln*)  ' 

ZlRCONtet  ZIRCONIUM.  V.  à  l'article  Terres  , 
Titane  et  ZiAÏon.  (ln.) 

ZIRITES.  V.  ZiNGITES.  (LN.) 

ZIRKONIT.  Schumacher  a  désigné  ainsi  le  zircon  qui  se 
trouve  en  Norwége  dans  une  roche  granitique  que  les  Alle- 
mands appellent  zircon  sy^nite,  et  qui  appartient  à  l'espèce  de 
roche  nommé  e  syénite,  (LN.) 

ZISËL.  C'est  le  même  quadrupède  que  le  sousUc ,  petite 
espèce  de  rongeur  du  genre  Marmotte,  (desm.) 

ZITAC.  Les  habitans  du  Pérou  donnent  ce  nom  au 
Citharexylon  a  feuilles  de  houx,  (b.) 

ZITTËRGRAS.  Nom  allemand  des  graminées  du  genre 
hriza^  ou  AMOURETTE,  selon  Willdcnow.    (ln.) 

ZITZIL.  V.  Colibri,  (v.) 

ZIVETTA,  ZIGUETTA^  ZUETA.  Noms  italiens  de 
la  PETITE  Chouette  et  du  petit  Duc.  (v.) 

ZIVOLO.  Dans  Oliva ,  c^est  le  nom  du  Bruant  com- 
mun, (v.) 

ZIZANIE,  Zizania.  Genre  de  plantes  de  la  nionoécie 
hexandrle  et  de  la  famille  des  graminées  ,  qui  offre  pour  ca- 
ractères :  une  balle  de  deux  valves  o^longues  et  mutiques , 
et  six  étamines  à  longues  anthères  dans  les  (leurs  mâles  ;  une 
balle  xde  deux  valves  oblongues  ,  aristées ,  et  un  ovaire 
oblong  surmonté  par  un  style  bifide  et  velu  dans  les  fleurs 
femelles  ;  une  semence  allongée ,  enveloppée  dans  la  balle. 

Ce  genre  renferme  des  plantes  ordinairement  très-élevées, 
à  feuilles  alternes,  engainantes,  géminées  ,  et  à  fleurs  dis^ 
posées  en  panicules  terminales.  On  en  compte  six  espèces  , 
dont  les  plus  connues  sont:'  ^       ' 

La  Zizanie  aquatique,  qui  a  la  panîcule  ouverte  ,  les 
fleurs  mâles  inférieures  ,  et  les  semences  presque  rondes. 
£lle  est  annuelle ,  s^élève  à  trois  ou  quatre  pieds ,  et  se 
trouve  très- abondamment  dans  les  marais  de  l'Amérique 
septentrionale,  où  je  Tai  observée.  Sa  graine  est  fort  re- 
cherchée des  oiseaux  ,  qui  en  laissent  fort  peu  mûrir.  Lam- 
bert en  a  publié  une  superbe  figure  dans  le  septième  volume 
dçs  Actes  de  la  Société  linnéenne  de  Londres. 

La  Zizanie  des  marais,  qui  a  les  fleurs  mâles  inférieures, 
ê^  la  panicule  ouverte ,  tandis  que  les  fleurs  femelles  sont 

XXXYI.  s 28 


434  Z  I  X 

en  épis.  Elle  est  anmielle  ,  et  se  trouve  dans  Us  mêmes  can^ 

tons  que  la  précédente. 

J'ai  observé,  décrit  et  dessiné  deux  nouvelles  espèces 
de  ce  genre,  pendant  mon  séjour  en  Amérique. 

L'nne  est  la  Zizanle  glavelleuse  ,  dont  les  fleurs  oiâles 
sont  inférieures  et  en  panicule  ouverte ,  taiSlis  que  tes  (e^ 
melles  sont  en  épi  terminal  ^  portées  sur  des  pédoncules 
propres ,  claviformes ,  et  ayant  une  de  leurs  valves  terminée 
par  une  longue  arête.  (  V.  sa  €gure  pi.  R.  i4)*  £lle  est  an- 
nuelle ,  se  trouve  dans  les  eaux  bourbeuses ,  et  s^élève  à  sept 
ou  huit  pieds.  Elle  se  rapproche  beaucoup  de  la  précédente, 
mais  en  est  bien  distincte.  Ses  graines  ont  six  à  huit  lignes 
4e  long ,  et  sont  regardées  comme  un  excellent  manger.  Les 
sauvages ,  avant  Tar rivée  des  Européens,  les  faisoie&l  cuire, 
avec  leur  viande,  en  guise  de  riz*.  On  Tappelle  Folle-  avoine 
au  Canada  ,  et  Riz  de  Canada  ,  en  Europe.  Les  oiseaux  en 
«ont  extrêmement  friands  ,  et  peu  leur  échappent. 

L'autre  est  la  Zizanie  flottante  ,  dont  les  fleurs  sont 
disposées  en  épis  axillaires;  les  supérieures  mâles,  et  les  in- 
férieures femelles.  Elle  a  les  feuilles  ovales  oblongues  et  na- 
geantes. Elle  se  trouve  dans  les  eaux  stagnantes  «  fleurit  en 
été  ,  et  est  fort  recherchée  des  bestiaux  qui  s'exposent  sou- 
vent à  périr  pour  y  atteindre.  C'est  une  très-)oite  petite 
plante  ,  qui  n^a  point  du  tout  Tapparence  des  autres  espèces. 
,  1!>es  tiges  sont  grêles  et  fort  longues,  lorsque  Feau  oà  elle  se 
trouve  est  profonde.  Il  n'y  a  que  les  dernières  feuilles  qui 
flottent.  La  tige  ne  l'élève  pas  à  plus  d'un  pouce  hoirs  de 
l'eau  et  est  très-rameuse  à  son  sommet.  Elle  sert  aujourd'hui 
de  type  au  genre  HYDaoCBLOÉ  de  Palisot-de-Beauvoîs. 

ZIZANIE.  Ce  nom  a  été  donné  à  I'Ivaaie.  (b.) 
ZIZANION.  Ce  nom  g^rec  a  été  donné  anciennement , 
lirais  dans  les  bas  temps  ^  à  rtvBAiE  annuelle  {Loiium  te- 
mulenium ,  Linn.  )  ,  qui-est  i.^  le  aéra  ou  aira  de  Dioacoride , 
de  rhéophraste ,  d'Aristote  ,  de  Galien  ,  de  Paul  .^Bgînet , 
d'iyEtius,  etc.;  a.®  Vinfeiix.  iolium  de  Virgile.  Les  Arabes 
ont  fait  de  ce  mot,  zihzania^  et  les  éci'ivains,  les  noms  latins 
^e  zizania  et  dé  zizanum. 

Les  anciens  croyoient  que  le  blé  se  changeoit  en  zizanion 
ou  ivraie.  La  présence  de  Tivraiê  dans  un  champ  étoit  un 
êigne  de  stérilité  ;  en  semer  dans  le  chahip  de  son  voisin  , 
c'étoit  lui  vouer  le  malheur  le  plus  grand;  et  de  là,  au  figuré, 
on  a  dit  et  Ton  dit  encore^  Jeier  ta  zizanie^  lorsqu'on  cherche 
à  troubler  la  bonne  intelligence  qui  règne  entre  plusieurs 
personnes.  Adanson  nomme  fatiis  le  genre  ziza/ua  9  Lu  V. 

ZiZAME.   (LN.)  ' 

ZIZANUM.    f.  ZiZANIA.  (LN.) 


•  / 


Z  i  Z  435 

.     Zl2iEL.  y.  S&isEL.  (!)esmO  ' 

ZiZl.  V.  rarticle  Bruant  (v.) 

ZIZIPHORË  ,  Tduphora.  Genre  de  plafttes  de  la  diaq- 
drie  moDogyilie  et  dé  la  Camille  des  labiées  ,  dont  les  carac- 
tères consistent  en  i  on  eatice  presque  eylindrîqae ,  strié  y 
à  cinq  dents,  barbu  .à  son  orifice  ;  une  corolle  bilabîée  ,  â 
lèvre  supérienre  entière,  rëfiéchie,  à  lèirre  inférieure  tri- 
lobée ;  deux  étamines  fertiles  et  le  rudinient  de  deux  autres  ; 
un  ovaire  supérieur  surmonté  d^un  style-  k  sti^^mate  en  tête  ; 
quatre  semences  nues  ,  renfermées  dans  le  caiiôe  : 

Ce  genre  renferme  des  plantes-  à  feuilles  opposées,  à 
fleurs  disposées  en  paquets-  ou  en  épis  axillaires  ou  termi- 
naux.  On  en  côiâpte  buit* espèces,  dont  les  feuilles  et  les 
fleurs  sont  odorantes.  >   . 

La  ZiziPHORE  EN  TÊTE,  qui  a  les  feuilles  ovales  et  les 
fleurs  en  tète  terminale.  Elle  est  annuelle,  et  se  trouve 
dans  TAsie  mineure.  On  la  cultive  dans  les  jardins  de  bota-* 
.nique.  '         . 

La  ZiZtPHORE  d'Espagke;  qui  a  le^  feuilles  ovales,  avec  des 
bractées  de  même  forme ,  et  its  fleurs  disposées  en  grappes. 
£Ue  est  ahnuéile,  et  se  trouve  en  Espagne.  On  la  cultivas 
également. 

La  ZiZiPHORE  GRÊLE  ,  quî  a  les  feuilles  lancéolée  et  les 
fleurs  latérales.  Elle  vient  de  TOrient,'  est  annuelle  et  se 
cultive  comine  les  autres,  (b.)    . 

ZIZIPHÙS.   V.  Jt)JUBIER  et  BOURGÈNE.  (B.) 

ZIZOTA.  Nom  du  SoucrtET  COMESTIBLE  (  Cj7ww«cir- 
ienttts  9  Linn.  )  ou  Trasi,  dans  Césalpin.  (ln.) 

ZIZYPHUS  ou  ZIZIPHUS.  On  lit  dans  Pline  ,  cb.  i^ 
du  livre  i5  ,  que  les  fruits  quMI  nomme  tizipha  et  tuberes  ne 
furent  connue  en  Italie  que  vers  la  fin  du  règne  de  Tempe-* 
reur  Auguste ,  époque  à  laquelle  Sextius  Papinîus  apporta 
les  luheres  d^ Afrique  et  les  iizipha  de  Syrie.  On  les  planta  sur 
les  boulevards  ou  remparts  des  camps.  Pline  dit  que  ces 
fruits  ressembloient  plutôt  k  des  baies  ou  grains  renflés, qu'à 
des  Dotnmes*  Ces  arbres  avoient  tellement  prospéré ,  que, 
de  Ion  temps  ,  ceux  plantés  ^ur  les  remparts  s'élevoient 
comme  une  fortt  au-dessus  des  maisons.  Quant  2m\  tuberes^ 
Pline  en  admet  deux  espèces  ,  dont  une  blanche  comme  de 
la  âoîè,et  quMl  appelle  à  cause  de  cela  serica.  11  est  le  seul 
auteur  ancien  qui  ait  dit  que  les  tuberes  fleurissoienl  après  les 
abricotiers.  On  les  grelFoit  sur  le  prunier  sauvage,  le  cognas-* 
sier  et  la  plante  dite  calabrice  et  spina  syii^stris.TLes  grs^ns^du 
zizïpha  se  Semoient  au  mois  d'avril.  C'est  parmi  les  espèces 
de  pommes  que  Pline  range  les  zîzipka  et  le  tuberes  ,  et  il. 


436  Z  M  I 

parle  de  la  manière  de  les  malliplier ,  en  traitant  do  semis 
des  arbres. 

Colamelle  admet  deax  espères  de  zizrpha ,  nne  ronge  et 
Fautre  blanche  ,  et  il  dit  que  les  abeilles  aiment  beaocoap 
leurs  fleurs.  Cet  auteur  ne  parle  point  des  tuberes  y  ce  qui  a 
fait  penser  aux  commentateurs  que  les  iuheres  de  Pline  ne 
sont  autres  que  les  zizipha  de  Columelle.  Actuarius  ,  Simon 
Sethi  f  Mattbiole  ,  pensent  que  ce  sont  aussi  les  serica  dont 
il  est  question  dans  Galien  9  et  que  les  enfans  et  les  femmes 
cueilloient  pour  les  manger,  et  que  Galien  donne  pour  un  ali- 
ment peu  nourrissant  et  difficile  à  digérer.  Selon  les  mêmes 
auteurs  cités  ,  ces  fruits  seroient  nos  jujubes ,  qui ,  comme 
on  sait,  sont  des  fruits  en  forme  d'olive ,  d'abord  verÀ  ,  puis 
blanchâtres  ,  ensuite  roux  dans  leur  maturité ,  et  qui  nais- 
sent sur  un  arbre  épineux  de  la  grandeur  d''un  prunier.  Ces 
fruits  ont  un  noyau  dans  le  centre ,  et  leur  chair ,  d'abord 
âpre  ,  devient  ensuite  douce  et  agréable. 

Nos  jujubes  sont  appelés  ziziphia  ,  zizyphaf  zintipha  ou 
zinzyphîa  et  zUzypha  par  les  Grecs  modernes,  et  zizypha  par 
les  auteurs  qui  ont  écrit  en  latin. 

Pierre  Belon  ,  Gesner  ,  Dodonée ,  Clusios  ,  etc. , 
nomment  ziziphus  alla  le  Chalef  à  feuilles  étroites  (^Eiœag- 
nus  angusiifoiius ,  Linnaeus  )  que  Belon  croit  être  le  ziziphus 
blanc  de  Columelle,  et  le  ziziphus  de  Pline;  ce  qui  ne  paroît 
pas  être. 

On  a  cru  que  notre  jujubier ,  zizyphus  pulgaris  ,  W. ,  étoit 
le  paliurus  de  Théophraste ,  peut-être  celui  de  Dioscoride  , 
le  lotus  d^Homère,  et  le  second  lotus  dont  parle  Polybe;  mais 
le  lotus  d'Homère  et  de  Polvbe ,  dont  se  nourrissoient  les 
Lotophages  ,  peuple  de  TAfnque  ,  est  notre  ziziphus  ioius, 
Liinn. 

Le  jujubier  est  le  type  d'un  genre  que  les  botanistes  ,  à 
rimitation  de    Tournefort  ,  désignent  par  zizyphus.    LÎin- 
nseus  Tavoit  réuni  au  Nerprun.  L'une  des  espèces  de  ce 
genre  ,    qui  croit  dans  Tlnde ,   est  désignée  par  Z.  jujuba  , 
\V.  On  ne  doit  pas  la  confondre  avec  le  zîzyphus  Quigaris , 
dont  les  fruits  sont  les  jujubes  ^et  jujubœ  des  auteurs  al^bes 
et  de  nos  premiers  botanistes.  F.  Nerprun  et  JujUBi£a.(LN.) 
ZMIL\CE.  Pierre  qu'on  tîroit,  selon  Pline,  des  bords 
de  l'Knphrate ,  et  qui  se  rapprochoit  du  marbre  blanc  de  Vile 
Proconnèse  ;  mais  qui ,  intérieurement ,  étoit  un  peu  verte. 
C'étoit  sans  doute  aussi  une  sorte  de  marbre ,  quoique  Pline 
la  mette  au  rang  des  pierres  précieuses,  (ln.) 

ZMILAMPIS.  Pierre  gemme  citée  par.  Pline ,  qui  ayoit, 
dans  son  milieu ,  une  tache  bleuâtre.  On  la  trouvoit  roulée, 


Z  O  A  437 

tur  les  bords  de  TEuptrate ,    et  Ton  en  faîsoit  des  colliers, 
c^étoit  probablement  quelque  variété  d'agathe.  Solin  écrît 

ZM4LA1STHES.  (LN.) 

ZO  ACANTHE.  Synonyme  d'ExoACATïTHE.  (b.) 
ZOADËLGESoa  SANGUISUGËS.  Famille  d'insectes 
hémîplères,établie  par  M.  Daméril  (^  Zoologie  analyflgt^e)  ,  et 
qui  a  pour,  caractères  :  ëlytres  à  demî-coriaces  ;  bec  parois- 
sant  naître  da  front  ;  antennes  longues ,  terminées  par  un 
article  pbs  grêle  ;  patl«s  propres  pour  marcher.  Les  genres 
Ploière  ,  HYDROMÈTaE ,  Réduve  j  Miais  et  Punaise  ,  se 
rapporteni  à  cette  famille,  (desm.) 

ZO  ANTHE ,  Zoanâia,  Genre  de  vers  radiaîres  établi  par 
Guvier ,  et  qui  a  pour  caractères  :  un  corps  charnu  ,  grêle  , 
cylindrique  inférîeurement ,  épaissi  en  massue  dans  sa  partie 
supérieure  ;  ayant  une  bouche  supérieure,  centrale  9  accom- 
pagnée de  tentapules  rétractiles ,  et  le  pied  constamment  fixé 
sur  untabe  rampant  et  charnu  qui  donne  naissance  à  plusieurs 
individus. 

Ainsi 4onc  les  zoanthes  ne  diffèrent  des  Actinies  que  parce 
que  lear  hase  est  fixée  sûr  un  tube,  et  qu^ils  ne  peuvent  se  dé«> 
placer  à  volonté  comme  ces  dernières.  Du  reste ,  ils  en  OQt 
tons  les  autres  caractères. 

Sans  doute  cette  communauté  de  vie  dont  jouissent  les 
zoanthes  (  car  leur  tube  rampant  fait  partie  essentielle  de 
leur  corps,  c'est-à-dire  qu'une  trochée  entière  ne  forme  qu^un  . 
aenl  animal  ) ,  leur  doit  donner  une  manière  d^étre  particu- 
cuUère;mais on  manque  d'observations  qui  la  constatent.  On  - 
peut  voir 9  à  Tarticle  des  Sertclaires,  des  exemples  d'une 
aemblable  organisation  ;  cependant  les  bases  rampantes  des 
sertulaiires'sont  cornées  et  insensibles ,  ou  du  moins  peu  s^- 
Isiblés ,  tandis  que  celles  du  genre  dont  il  est  ici  question  sont 
aussi  irritables  que  le  corps  même. 

Onnè'  connoissoit  qu'une  seule  espèce  de  zoanthe, appelée 
aeiînia  $ociaia  par  Eiiis  qui  l'a  découverte ,  et  fiydm  sociaia 
par.  Gmelin.  V,  sa  figure  pi.  R  20. 

Trois  espèces  nouvelles  ,  comme  elle  vivant  autour  des 
tles  du  golfe  du  Mexique  t  sont  décrites  par  Lesueur  dans  le 
Joumiddè  Vacademie  des  Sciences  naturelks  de  Philadelphie ,  vol. 
i.^f  et  une  d'elles  est  figurée  pi.  8. 

A  la  suite  de  cette,  description  ,  le  même  Lesueur  propose 
l'établissement  de  deux  nouveaux  genres  :|i.<>  celui  qui  renfer- 
me les  espèces  dont  la  base  est  fort  étendue  et  dont  les  ani- 
'  maux  sont  assez  petits  pour^qu^nd  ils  sont  contractés  ^repré- 
senter une  masse  uniforme  :  il  Ta  appelé  MAMMiLtiFÈRE.  a.*» 
celui  qiii  contient  les  espèces  dont  la  base  est  formée  de  cel- 
lules dans^lesquelles  les  animaux  sont  renfermés  :  il  Ta  appelé 


\ 


438  Z  O  D 

CoRTiciFÈRE.  Ce  genre  se  rapproche  infialment,  au  rapport 
du  même  naturaliste  ,  de  ceux  établis  par  Lamarck  ^ux  dé-' 
pens  des  madrépores,  et  qu^il  a  appelés  Méandrine^  Carto- 

PHYLLÉE  et  ASTRÉE. 

Je  ne  crois  pas  ces  genres  susceptibles  d'étré  adoptés  sans 
4e  pouvelles  obsenrations  ,  par  suite  de  la  difficidlë  de  leur 
attribuer  des  caractères  véritablement  distiiictifs,.ceqz  in- 
4iqués  par  l'auteur  n'étant  que  comparatifs.. . 

Quatre  espèces  de  ces  genres  sont  décrites  et  deux  figjdrées 
dans  l'ouvrage  cité  ci-dessus,  (r,) 
ZOBEL.  r.  Zarel.  (desm.) 

ZOCHINACAZTUS*  Nom  mexicain  d'une  fleur  de  la 
Nouvell.e-Ëspagne  que  l'on  emploie  dans,  la  fabricaUlon  du 
cbocolat.  (LW.) 

ZOCODON y Zocod^in.  Genre  de  la  famille  despolypes 
établi  par  M-  RafinesquetCt  2|uquelil  a  dondé  pour  caractères; 
un  corps  fixé ,  simple  ;  à  une  seule  grande.bouche  campanu- 
lée  et  à  bords  entiers. 

Le  ZocoDQN  STRIÉ  et  le  ZocoDON  TUBERCULE ,  qui  vivent 
d^ns  les  mers  de  Sicile  y  sont  les  seules  espèces  connues  de 
ce  genre.  («.) 

ZOCOR  ou  ZOKOR.  Petit  quadrupède  rongeur,  voisin 
du  zemnLf  et  qui  appartient  comme  .celui  -  ci  au  genre  Rat- 
taupe.  V,  ce  mot.  (desm,) 

ZODIAQUE.  Zone  que  l'on  conçoit  dans  le  ciel,  divisée 
en  deux  parties  égales  par  Técliptique  *  et  terminée  de  chaque 
côté  par  un  cercle  parallèle  à  1  écliptique  ,  et  qui  en  est  ëloi« 
gné  de  huit  degrés.  X^a  petite  inclinaison  des  orbes  de  la  lune 
.  et  des  planètes  faisoit ,  il  n'y  a  pas  long- temps ,  qu'il  ne  pa* 
roissoit  jamais  aucun  corps  du  système  planétaire  hors  du 
zodiaque.  Mais  depuis  la  découverte  de  Cérès  et  de  Paiias , 
dont  les  orbes  sont  inclinés  beaucoup  plus  que  de  huit  degrés 
à  l'écUptique ,  il  est  visible  qu'il  faut ,  ou  considérablement 
agrandir  le  zodiaque*  ou  se  résoudre  k  regarder,  ai^ee  Hers« 
chell,  ces  deux  astres  comme  étant  d* une  espèce  ioiérmédiaire 
entre  \^  planètes  et  les  comètes.  < .  -  r  : 

Le  zodiaque  est  divisé  en  douze  parties  égales  4e  3p  degrés 
chacune  ,  etque  J'on  appelle  signes ,  auxquels.on/â  dowaé  les 
noms  des  constellations  qui  oceupoient  autitefèis  les} douze 
divisions.  Ces  noms  sont:.le:ic&'(fr,  le  taw^au^  les  gdmeaua; , 
le  cancer  ^  le  lion ,  la  vierge  9  la  balance ,  le  scorpion^  le  sagiétaire^ 
le  capricorne  «  le  Qerseaueï  les. poissçns.  Les  copitellatiens  qui 
ont  donné  leurs  noms  aux  signes  du  zodiaque,  n'occupent 
plus  maintenant  les  mAmes  places  qile  ces  signes  :  elles  sont 
tontes  avancées  d'environ  3o  degrés.  (UBi.) 
ZODION  ,  Zodion»  Genre  d'insectes  d^  rordce  des  dip* 


ZOE  439 

tères  f  famille  àes  athéricères ,  triba  des  conopsàires.  Ses 
caractères  sont  :  suçoir  de  deux  soies  au  plus ,  reçu  dans  «né 
trompe  cylindrique,  toujours  saillante/  arabcée,  coudée 
simplement  à  sa  base  ;  antennes  i  palette ,  avec  une  petite 
pièce  rpide  y  conique  ,  sans  poil ,  insérée  latéralement  ;  det 
palpes. 

Les  zodions  ont  exactement  le  port  àesmyop^  ;  seulement  ^ 
leur  trompe  n'est  coudée  qu'à  sa  base ,  de  même  que  celle 
des  conops.  Leur  corps  est  étroit;  leur  tête  est  vésiculeuse  en 
devant ,  avec  trois  petits  yeux  Ibses  sur  le  vertes.  Les  aile9 
sont  couchées  sur  le  corps. 

ZoDiON  C0I90PS0ÏDE  ^  Zodion  conoBSuiées  f  Latr.  »  Gêner, 
CrusL  et  InsecL  ,  tom.  i  ,  tab.  i5 ,  fig.  o.  Cet  insecte  à  environ 
trois  lignes  de  long;  il  est  cendré,  légèrement  velu ^. avec 
quatre  petites  lignes  obscures  sur  le  corselet ,  dont  celles  da 
milieu  plus  courtes  et  plus  près  du  bord  antérieur  ;  deux  ta-^ 
ches  pareillement  plus  foncées  au  bord  postérieur  du  second 
anneau  de  T abdomen  ;  une  ligne  de   petits  points  y  tfans- 
verse  près  du  bord  postérieur,  sur  les  trois  anneaux  suivans, 
d'un  brun  noirâtre  ;  la  membrane  qui  recouvre  la  face  est 
blanche  en  devant  et  rougeâtre  sur  le  front  ;  les  yeux  «ont 
noirâtres,  avec  leur  côté  interne  blanc  ;   les  antennes  sont 
roussâtres;  les  pattes  sont  cendrées,  avec  les  tarses  noi^ 
râtres;  les  balanciers  sont  blancs;les  ailes  sont  fiansparentes, 
avec  la  ba$e  roussâtre. 
'On  trouve  cet  insecte  sur  Les  fleurs.  (1*,) 
ZOË,  2^o€a,  Genre  de  crustacés  de  la  division  des  Sessi- 
LiocLES ,  qui  a  pour  caractères  :  quatre  ^nteHnes  presque 
égales,  les  extérieures  bifides  et  coudée$;  un  rostre  de  la 
longueur  du  corselet;  deux  yeux  extrêmement  gros^  les  patres 
postérieures  en  nageoires;  une  queue  fo^r^hue. 

Ce  genre ,  que  j'ai  établi  dans  ÏHisiQÎre  natu^UetUa  Cntsta" 
cés^  faisant  suite  au  Buffon ,  édition  de  Deterville  ,  est  assez 
difficile  à  placer  dans  Tordre  naturel*  Je  l'ai  mis.  à  la  tête  des 
sessiliocles  de  L»amarck  ;  mais'  Lq treille  croit  qu'il  doit  faire 
partie  du  dernier  ordre  des  Crustacés. 

La  principale  des  deux  espèces  qui  le  composent  a 
nn  corselet  presque  ovale ,  formé  d*<^ne  seule  pièce  jdcmi«» 
transparente  ,  portant  sur  sa.par^e  fintérieure  et  inférieure,, 
nn  rostre  droit ,  inflexible ,  mince  »  uiH  9  pointu  9  un  peu  plus  * 
long  que  le  corselet ,  et  fprmant  presque  un  angle  droit  avec 
lui.  Aux  deux  côtés  de  ce  rostre  ,  sont  implantas  deux  yeuX' 

Eresque  sessiles,  extrêmement  grost  ^aillans  «  d'un  bleu  très- 
riliant ,  et  plus  ba^ ,  deux  paires  d^atitennes  plus  courtes  que 
lui  ;  les  iafécleures  simples  ;  les  extérieures  coudées  et  bifides. 
Les  instrument  de  la  n^fi^dac^ktiQ»  n'ont  puêire  o^ervés,  à 


44jO  ZOE 

raison  de  leur  petitesse  etjle  iënr  franspairencé.  Sar  la  par- 
tie sopériei]re>  et  antérieure  du  corselet ,  se  voit  une  épine 
deux  fois  plus  longue  que  lai ,  irès-large  k  sa  base ,  côarbée 
^tn  arrière,  unie,  qui,  dans  Tanimal  tu  de  face,  semble  sar  le 
ivéïnepl^n  que  le  rostre  ;  et  sur  ses  parties  latérales  ^  deox 
autres  épines  très-courtes,  recourbées  en  dessous.  La  queue, 
aussi  longue  que  le  corselât  sous  lequel  elle  se  replie,  est 
.composée  de  quatre^  articulations  aplaties ,  presque  égales , 
très-étroites ,  et  d'une  cinquième ,  terminale ,  beaucoup  plus 
grande,fôurchue^ouinieuit, en  croissant,  avec  quelques^ épines 
courtes  dans  Tintérieur  de  ce  croissant  ;^es  pattes  sont  irès- 
courtes^  couchées  sous  l'abdomen  y  à  peine  visibles,  à  Tex- 
ception  des  deux  dernières  qui  sont  très-longues  et  en  forme 
de  nageoires.  • 

Telle  est  la  description  de  ce  remarquable  crustacé  ;  mais 
jlfaut  voir  sa  itgure  pour  s|en  faire  une  idée  complète.  T.  pi. 
M.  lo  ,  fig-  lo ,  où  il  est  représenté  très-grossi.  11  est  néces- 
saire d'ajouter  qu'il  est  transparent  comme  du  verre  ,  que  les 
yeux  et  une  petite  tache  verte  à  là  base  de  l'épine  supérieure 
le  distinguent  seuls  de  Teau  dans  laquelle  il  vit. 

La  zoé  «lorsque  sa  queue  est  repliée  ,  paroh  un  globule  à 
peine  d'un  quart  de  ligne  de  diamètre,  qui  serott  percé  d'outre 
en  4>utre  par  une  épine.  Elle  se  meut  avec  une  grande  vélo- 
cité >  an  moyen*  de  ses  pattes  en  nageoires  ,  soit  circulaire- 
ment ,  soit  de  bas  en  haut  et  de  haut  en  bas  ;  souvent  elle 
tourne  sur  elle-même.  Elle  se  trouve  dans  la  haute  mer, 
entre  l'Europe  et  l'Amérique.  \ 

Il  y  en  a  9  dans  les  mêmes  latitudes  ',  une  autre  espèce  qui 
est  noirâtre  et  qui  n'a  pas  d'épine  dorsale  ;  mais  elle  m'a 
échappé  avant  q^e  j'eusse  pu  la  décrire. 

Slabber  avoit  décrit  ht  figuré  dans  un  ouvrage  allemand , 
un'  animal  extrêmement  voisin  de'  la  zoé  ,  et  qui  )outt  de  la 

{propriété  de  changer  de  forme  en  changeant  de  peau.  Latreille 
'a  cbtnparé  avec  elle  dans  son  ouvrage  sur  les  Cmsiâcés^  fai- 
sant suite  aii  Bmffon  ,  édition  de  Sonnini.  Il  résulte  de  ce  qu  il 
rapporte  ,  que  la  zoé  de  Slabber ,  trois  jours  après  avoir  été 
mise  dans  un  vase  avet  de  l'eau  de^ mer ,  devint  tin  animal 
semblable  à  une  tREVE'rrE, t'est- à-dire  que  ion  corps^ao^lieu 
d'être  globuleux,  étoit  àlloâgé  ,  composé  d'è.'sept  [articles; 
ique  son  bec  étoit  devenu  très-^eourt  ;  que  sa  queue ,  au  lieu 
d'être  fourchue  à  la  pointes  étoit  élaîrgie  ,  aplatie* et  garnie 
de  conrteis  épines;  enfin , 'cet  animal  ne  ressembloit  presque 
en  rien  à^ celui  dont  il  tiroit  son  origine.  Ses  antennes  et  Ic^ 
organes  qui  entourent  sabouche  n^étoient  plus  les  mêmes; ses 
pattes  avoîent  des  proportions  différentes,  etc.  Onseroit  tenté 
de.  croire  I  en  examinant  les  figures  y  qu'il  y*  a  une  errew 


/ 


Z  O  M  44i 

d' observation  de  là  part  de  Slabber^sî  lesNAUPLiES,  les  Amy-^ 
MONES  et  autres  genres  de  la  même  classe,  ne  nous  offroient 
des  changemens  analogues.  J^aî  tout  lieu  de  croire ,  cepen*. 
dant,  non  par  suite  d^observations  aussi  long-temps  suivies 
que  celles  de  Slabber,  mais  par  un  certain/ociVs  ou  ensemble 
général  que  donne  Thabitude  devoir,  que  ma  zoéavoit  acquis 
sa  dernière  transformation.  Au  reste ,  je  dis  avec  Latreille, 
qu'il  faut  attendre  du  temps  les  éclaircissemens  que  la  singu* 
larité  du  fait  invite  à 'désirer. 

Le  monoculus  taurus  de  Slabber  forme  une  autre  espèce  de 
zoé. 

M.  Latreille  soupçonne  que  ces  crustacés  doivent  former 
une  petite  famille  particulière,  venant  immédiatement  à  la 
suite  de  celle  des  Schizopodes. 

On  doit  placer  k  côté  de  ce  genre  celui  que  Muller  a 
nommé  Polyphème  ,  et  Lamarck  Cép:ialogle.  (b.) 

ZOEGÈ,  Zoegea.  Genre  de  plantes  de  la  syngénésie  po- 
lygamie frustranée  et  de  la  famille  des  cynarocéphales  ,  qui 
offre  pour  caractères  :  un  calice  imbriqué  d^écaiiles  exté- 
rieures ciliées  et  d'écaillés  intérieures  plus  longues,  scarieùses, 
entières  ;  un  réceptacle  garni  de  soies  ,  et  supportant ,  dans 
son  disque  ,  des  fleurons  réguliers  ,  bermaphrodîtes ,  et  à  sa 
circonférence  des  fleurons  plus  grands  ,  irréguliers ,  allongés 
en  languette  et  neutres  ;  plusieurs  semences  à  aigrettes  sim- 
ples. 

Ce  genre  a  été  corrigé  par  THérilier ,  et  n'est  plus  com- 
posé que  de  l'espèce  qu  il  a  figurée  pi.  29  de  ses  SUrpes,  C'est 
une  plante  annuelle,  branchue;  à  feuilles  alternes,  oblon- 
gués  ;  à  fleurs  jaunes  portées  sur  de  longs  pédoncules  soli- 
taires. Elle  vient  de  l'Orient  et  a  été  cultivée  pendant  quel- 
ques années  dans  les  jardins  de  Paris.  Lamarck  la  place  parmi  ' 
les  Centaurées.  •  .       ' 

L'Héritier  a  rapporté  la  Zoège  du  Cap  au  genre  Helha- 
nie.  (b.) 

ZOG.  L'un  des  noms  hollandais  de  la  Truie,  (desm.) 

ZOHADE.  Nom  arabe  des  Souchets  (  Cyperus).  (lK) 

ZOKOR.  V.  ZocoR.  (desm.) 

ZOLFO  ou  SOLFO.  Le  Soufre  ,  en  italien,  (desm.) 

ZOLNA,  ZOLTA^WA.  Noms  polonais  du  Guêpier,  (v.) 

ZOMARITION.  L'un  des  noms  grecs  de  TEllébore 
NOIR  des  anciens,  (ln.) 

ZOMMEYR.  C'est  ainsi  que  l'on  nomme,  aux  environs 
de  Dami/ette,  selon  M.  Delile  ,  une  espèce  de  Panis  (Fa- 
mcum  flmians  ,  Wîlld.  ) ,  et  aux  environs  du  Caire,  la  Folle- 
Avoine  (  Avenu  fatua  ,  L.  ).  (lw.) 


44a  Z  0  N 

ZONATE.  Synonymie  de  Cà£Oroprb;  (b.) 

ZONE.  Portion  d'ane  sarface  comprise  entre  deâz  lignes 
parallèles.  Les  zones,  prennent  les  noms  propres  des  surfaces 
dont  elles  font  partie.  Si  la  surface  est  circulaire  ,  elliptique, 
etc.,  on  les  appelle  zones  drcufaires,  zones  eWpUques ,  etc.  (lib.) 

ZONE  (terme  de  sphèfe  ).  Espace  renfermé  entre  deux  cer- 
cles parallèles.  La  surface  de  la  terre  est  divisée  en  cinq  zones 

ou  bandes  circulaires.  L'orie  s'étend  à  a3  degrés  et  demi  de 

par(  et  diantre  de  Téquateur,  et  a  conséquemment  4-7  degrés 
de  largeur  :  on  la  nomme  zâne  torride;  elle  comprend  tous  les 
pays  situés  entre  les  deux  tcopiques. 

.  Parmi  les  quatre  autres  zpnes ,  deux  sont  appelées  zones 
tempérées»,  les  autres  se  nomment  zones  glaciales. 

,  L'une  des  zones  tejpptérées  es^  située  vers  le  nord  «  et  Taotre 
vers  le  midi. 

La  première  ^'étend  depuis  le  tropique  du  cancer  jusqu'au 
oercle  polaire  arctique  ,  et  occupe  4^  degrés  de  largeur:  on 
1  appelle  zone  tenipérée  septentrionale.  ]^' autre  s'étend  depuis  le 
tropique  du  capricorne  jusqu'au  cercle  polaire  antarctique, 
et  occupe  de  même  43  degrés  de  largeur;  elle  se  nomme  zéne 
tempérée  méridionale. 

L'une  des  zones  glaciales  est  située  au  nord ,  et  l'autre  ao 
midi^ 

La  première  s'étend  depuis  le  cercle  polaire  arctique  jus- 
qu'au pôle  nord  qui  se  trouve  à  soi^  centre.  On  Ta^ipelle  zone 
glaciale  septentrionale.  Là  seconde  s'étend  depuis  lé  cercle  po- 
laire antarctique  jusqu'au  pôle  sud,  et  elle  Be  nomme  zone 
glaciale  méridionale. 

^  La  zone  glaciale  septentrionale  est  habitée ,  car  la  Laponie 
et  la  Sibérie  en  font  partie.  La  zone  gtaciaU  méridionale  est 
absolcfment  inconnue. 

_  DifTérens  phénomènes  se  présentent  aux  habitans  4^  la 
terre ,  suivant  leur  différente  position.  Le  sole.il  pa;$e  deux 
fois  l'année  au  zénith  de  ceux  qui  sont  situés  dans  U  ^f^^ 
torride;  de  môme,  deux  fois  l'amiée,  le  soleil  s'élpig9^  ^^ 
l'équateur  d'environ  a3  degrés  3o  minutes^ 

Dans  les  zones  tempérées  et  dans  les  zorkes  glaciales^  la  h^^^ 
t^UT  du  pôle  surpasse  toujours  la.  plus  grande  distai^cc  an 
soleil  à  l'équateur.  De  là  vient  que  les  habitans  de  ces  zones 
n'ont  jamais  le  soleil  à  leur  zénith.  Si  l'on  compare  lesh^u- 
tçars  méridiennes  du  soleil ,  observées  le  même  jour  dans 
deux  lieux  quelconques  de  ces  zones  ^  celui  où  la  h9.ateQf 
méridienne  est  la  plus  grande  est  le  plus  méridional. 
Pour  les  habitans  des  zones  tempérées ,  le  soleil  s'enfonce 


Z  O  N^  445 

chaque  jour  sous  TborlzoQ  ^  parce  que  la  distance  ie^  lieux 
situés  dan^  ces  zones  est  toujours  plus  grande  que  la  hauteur 
du  pâle.  Les. [ours  civils  sont. aussi. inégaux  ,  et  cela  d.^autant 
^lus  que  ces  liepx  spnt  plus  Toisips  des  zone^  glaciales.  Voyez 
Ip  ihot  Jour.  .  ^ 

Pour  les  peuples  situés  sous  les  cercles  polaires ,  la  hau- 
teur du  pôle  est  égale  à  la  distance  du  soleil  au  pôle,  lorsque 
cet  astre  se  trouve  dans  le  tropique  d^été  ;  etconséquemment 
ces  p/euples  voient  une  fois  1  année  le  soleil  achever  sa  ré-^ 
volution  sans  passerions  Uborizon. 

Enfin  j  pourj^^^pfeiiples  qui  habitent  }es  zones  glaciales^  là 
fiaut^ùr  du  p/^I^i^.P.W  g^^od^  qtié  la  moindre  distance  da 
spleil  ai)  pÔR^i^^tc^Q^équeiQuienj ,  pepdant plusieurs j^urs^^ 
la  distance  dii^âb^ij  jjfi  p61e  est  plus  petite  que  la  hauteur  du 
pôle  :  d'où  il  V4^ultie  qijle  ,  pendant  ce  temps-là ,  le  soleil  no 
peut  s'enfoncer  sous  Thqrizpn  »  c'est-à-dire;  se  coucher.  Lors- 
que ensuite  le  soleil  vieiu^i  s^éloigner  du  pôle  d'une  distance 
plus  grande  que  celle  qui  mesure  la  hauteur  du  pôle ,  alçcs  il 
sç  lève  et  se  couche  pomme  dans  les  autres  zones,  (lis.)  , 

ÎÎQNÉGÔWN.  V(^.  CoLiH  zoNÉcoLïN  ^  à  l'article  Peu- 
DEIx.aS.  p.  :iiy.  (v.)  .  ' 

ZONITE,  Zoniiea.  Genre  de  Coquilles  établi  pour  jpla- 
cer  quelques  Hélices  de  Linnœus,  appartenant  aux  Bulimës 
de  Bruguiète  ,  et  aux  MAitLors  de  LamarcL  Sefr  earac- 
V&resaanticoquUle; libres  univaivç,  à  spire  aplatie,  à  tours 
anrotndfs  ;  ombilît  fort  large  ;  ouverture  arroadie ,  entière  ; 
lèvres  lrancbant.es  .et  jaunies. 

Les  Hélices  peson  (  Helicualgira  ,  Linn.  ) ,  hispide  ,  sou* 
TQ^<,47R|É£  et  autres  9  font  partie  dé  eegenre.  (b.) 

ZONITE ,  Zoaiik.  Genre  d'insectes  1,  de  Tordre  des  co-- 
léoptères  ,  section  des  pentamères ,  famille  des  trachélides  ^ 
tribu>des;canibaridiçs«' 

Olivier,  article,  Ap^le,  du  Dictionpoire  d'Entomologie 
de  l'Encyclopédie  méthodique  ,avoit  Féiini;à  ce  genre  d'in-^ 
scpt^s ,  établi  par  Fabriçias ,  le  genre  zomUs  du  même  au- 
tour *i  c'est  ce  qu'il  a  encore  fait  dans  sop:  ouvrage  sur  les  oo^^ 
léoptères.  Après  avoir  d'abord  partagé  cette  opinion^,  j'ai 
soupçonné  que  le  genre,  auquel  j'avoisdopné  le  nom  de 
sitaris  ne  devoit  pas  être  distingué  de  celui  àes  apaks^ei cette 
dénomination  a  remplacé  la  précédente  (  Conddér,  génerm 
sur  l'ordre  natur.  des  Ara/:hfddefi  et-  de^  insectes  X  L'ipsecle: 
servant  de  type  au  genre  opale  y  ne  se  trouvant  point  alors- 
dans  les  collections  de  Paris,  j'ai  demandé  des  rékiseigoe-* 
mens  sur  lui  à  un  naturaliste  danois  ,  qui  l'avoit  observé  ep 


*44  Z  O  N 

Sttèae*  et  je  sjaîs  revena ,  d'après  ce  qn^il  m'efi  a  dît ,  sur  mon 
dernier  sentiment.  J^ai  donc  séparé  ce  genre  (  Règne  animal , 
de  M.  Cavier  )  de  celui  des  sitaris. 

JJapale  bimacuîé  de  Fabricius  nous  est  enfin  arrivé  de 
Suède ,  et  je  me  suis  convaincu ,  diaprés  la  communication 
que  m'en  a  faite  M.  le  baron  Dejean  ,  que  j^avois  eu  raison 
de  réunir  les  sitaris  avec  les  apales.  Je  rectifie  donc  ici  ce 
que  j'ai  dit ,  dans  cet  ouvrage  ^  à  Tarticle  relatif  à  ises  der- 
niers insectes.  '  ' 

Les  zonites  sont  très-voisins  des  cantbaridés  et  des  apales. 
Leurs  antennes  sont  filiformes  9  assez  lottgùe^,  composées 
de  onze  articles  ,  la  plupart  menus  et  pi'efe'^é  ijjlîndriques  , 
dont  te  premier  aussi  long  que  le  troîsièfAïc?  iîé^éçcond  obco-, 
nique,  un  peu  plus  court  seulemenTqùe  ^^Mf-fi  %  et  dont  le 
d<Amier,  en  fuseau ,  est  terminé  brus(iTfiçîiieift*Vn  une  pointe 
courte  ;  les  mâchoires  et  la  lèvre  sont  allongées  :  celle-ci  est 
l^rofondément  bifide  ;  les  palpes  sont  filiformes ,  de  grandeur 
peu  différente  ,  avec  le  dernier  article  presque  cylindrique 
et  un  peu  aminci  vers  sa  base.  La  forthe  générale  du  corp3 
s'éloigne  peu  de  celie  des  cantharides  v  la  lai^gèur  des  élyires 
est  presque  la  même  dans  toute  son  étendue ,  au  Kea  que 
dans  les  apales,  ces  parties  vont  eu  se.  rétrécissant  de  la  base 
à  l'extrémité  opposée;. 

Ces  insectes  se  trc^vent  sur  léslfeurs,  dans  les  contrées 
méridionales  de  l'Europe ,  en  Afrique',  dans  l'Asie  Mineure , 
en  Syrie  et  en  Perse.  Il  parott  que  leuit  larves  vivent ,  de- 
même  que  celles  des  sitaris,  dans  Its  nids  de  ceirlaines 
apiaires. 

Je  citerai  l'espèce  qu'on  trouve  le  plus  communément  en 
France  ,  et  dont  op  voit  la  figure  pi.  Rio,  fig.  iS,  de  .cet 
ouvrage.  •     :  .       -         > 

ZoNlTE  BOUT-BRULÉ ,  Zonîtis  prœusia ,  ï*àb.  Cet  insecte 
est  d'un  ronge  fauve ,  vif  et  luisant  sut  la  tête  et  le  corselet, 
terne  et  un  peu  plus  pâle  sur  les  élyfres ,  avec  lés  yeox  ,  les 
antennes ,  le  bout  des  élytres ,  "et  la  poitrîkie  noirs.  Il  se 
trouve  au  midi  de  la 'France  ,  et  n'est  pas  rare  aux  enviric^ns 
de  Bordeaux,  (l.)     '  ' 

ZONITIS  et  PLACITIS.  Lès  anciens  donnoient  ces 
noms  à  la  iutiie  ou  cadmîe  qui  se  'formoit  dans  les  cbeminées 
des  fourneaux  des  mines.  Cette  tuttie  étoit  composée  de. plu- 
sieurs couches  ondulées  ;  cVst  pourquoi^  trfle  paroissoit 
zonéé  de  plusieuf^couleurs  quand  on  la  brisoit  en  travers; 
ce  qui  explique  encore  pourquoi  on  la  nommoit  placiûs  ,  du 
gteCpUtcos,  croûte,  (ln.)  ,    ^ 


b 


zoo  445 

ZONTHEION.  R.  Forster  donne  ce  nom  au  SoiJFaE 

NATIF.  (LN.) 

ZOOGLYPHYTES  ou  ZOOGLYPHITES.  Quelques 
naturalistes  ont  donné  ces  noms  aux  pierres  schisteuses  qui 
présentent  des  empreintes  d'animaux.  V,  Fossiles  et  Pétri- 
fication, (pat.) 

ZOOLITHES  ou  ZOOLITES.  On  désigne  ainsi  les 
restes  d^animaux  fossiles,  (ln.) 

ZOOLOGIE /^oo/o^/a  (mot  formé  de  ^««'9  animal ,  et 
xiyoç ,  discours  ou  traité).  C'est  ainsi  la  science  qui  traite  des 
animaux.  On  la  subdivise  en  autant  de  branches  qu'on  a  for- 
mé de  classe  d'animaux  :  înammalogiey  l'histoire  naturelle  des 
mammifères  ou  des  quadrupèdes  vwipares  ;  ornithologie,  la  con- 
noissance  des  oiseaux  ;  amphibiologi^ ,  celle  des  amphibies.;  ci" 
tologie ,  celle  des  cétacés;  erpétologie,  celle  des  lézards  et  des 
autres  reptiles  ;  ophiologie ,  celle  des  serpens  ;  ichthyologie ,  celle 
des  poissons;  conchyliologie  9  l'histoire  des  coquillages  ;  testacéo^ 
logie ,  celle  des  teslacés  ;  inseciologie  (  mot  mal  fait  )  9  ou  plutôt 
entomologie f  l'histoire  àes insectes;  helminthologie ,  celle  des 
vers,  etc. 

Ces  arrangemens  systématiques  sont,  pour  la  plupart^ 
tracés  d'après  ceux  des  musées  d'histoire  naturelle  ;  ce  sont 
des  espèces  de  dictionnair<*s  qui  contiennent  l'inventaire  de 
ces  boutiques  où  chaque  animal  est  à  sa  petite  place  bien  en 
ordre.  S'il  survient  quelque  nouvelle  espèce  un  peu  diffé^ 
rente  des  autres  t  on  en  fait  vite  un  genre,  et  la  bête  prend, 
avec  honnenr ,  son  rang  parmi  ses  confrères  ;  elle  figure  avec 
éclat  dans  le  cabinet  d'un  amateur ,  jusqu'à  ce  que  sa  ipode 
soit  passée  ou  qu'une  autre  lui  succède.  C'est  une  petite  ma- 
nie qui  tourne  du  moins  au  profit  de  la  science,  et  qui  es% 
assez  innocente.  C'est  ainsi  qu'an  aimable  enfant  se  plait  à 
ranger  ses  papillons,  ses  fleurs  pu  ses  coquilles;  il  assortit 
leurs  nuances  ,  fait  briller  leur  contraste  ,  place  dans  un  jour 
favorable  les  objets  les  plus  ^aillans,  et  tapisse  ainsi  sa  cham- 
bre ,  qui  devient  bientôt  un  petit  cabinet  d'histoire  naturelle: 
heureux  s'il  trouve  toujours  le  même  plai$ir  à  cette  occupa^ 
tion  facile ,  et  s'il  se  contente  de  f|^fe  parade  de  son  joli 
musée  !  La  nature  est  trop  vaste  pour  qu'il  puisse  espérer  de 
rassembler  la  plupart  de  ses  productions  ;  ses  mystères  sont 
ti^  profonds  pour  qu'il  ose  |ispirer  à  les  sonder. 

Aujourd'hui, cependant,la  zoologie  est  sortie  de  ces  langes 
enfantins.  On  ne  se  borne  plus  à  composer  de  nouveaux  ar- 
rangemens systématiques ,  pour  nicher  tel  ou  tel  animal  en 
un  lieu  plutôt  qu'en  tel  autre.  Ce  bon  ordre ,  utile  pour  re- 
prouver  les  êtres  9  cette  propreté  du  ménage  zoologique  res- 


w  zoo 

semble  beaucoup  phis  k  l^ihsiidct  laborieux  4'uoe  femme  qui 
a  soin  de  ranger  sa  maison ,  <|a^anx  véritables  rapports  assignés 
par  la  nature  à  ses  productions.  Ces  rapports  sont  deyénus 
l!étttde  de  la  zoologie  j  comme  de  la  botanique  (  V.  Ani MAty. 
ils  sont  le  fondement  des  Méthodes  (  consultez  cet  article  ). 
Il  ne  suffit  nullement ,  en  edet ,  de  savoir  le  nom  dVirt  ia- 
aect«  ou  d^un  coquillage  ;  on  peut  entasser  en  sa  tête  quarante 
mille  mots  spécifiques  ,  en  latin  bizarre ,  que  Ton  expectore 
il  tout  propos  : 

Si  tous  ne  pensez  pas,  créez  de  nooteanx  mots  ; 
£t  que  Totre  jargon ,  digne  en  tout  de  notre  âge , 
Koili  .fasMt  de  Racine  oublier  fe  langage. 

VocTAin. 

Le Tulgaire  admire  cette  prodigieuse  science^cette  mémoire 
imperturbable ,  dont  se  font  eloire  tant  d*auteurs  de  systèmes 
zoologiques  ou  botaniques.  Qui  oseroit  dire  toutefois  que  ces" 
larges  cervelles  ignorent  peut-être  la  véritable  science  de  la 
nature ,  ne  se  tromperoit  pas  toujou^. 

Sans  doute  il  faut  connoître  une  quantité  considérable 
d'espèces  d'animaux,  ou  de  végétaux,  pour  établir  entre  isHes 
des  rapports  naturels ,  pour  assigner  un  ordre  ,  pour  grouper 
des  familles ,  pour  distribuer  des  classes  et  des  rangs  de  su- 
bordination parmi  ces  créatures.  Mais  bientôt  l'infinité  des 
détails  peut  entratner  ;  eu  plutôt  urie  ambition  frivole  de'cCin- 
nottre  tout  ce  dont  s' occupent  les  autres  auteurs;aftn  de  lés  éga- 
ler,  de  Us  surpasser,  noie  comme  dans  Focé^n  des  moindre^ 
particularités.  C'est  ainsi  que  dansi'histoire  civile ,  cm  anna- 
liste miooiieusement  fidèle  et  scrupuleux,  détaille,  de  point  en 
point  et  jour  par  jour  ^  les  tnoindres  âétîons  des  princesf  ;  il 
treut  signaler  à  la  postérité  jusqu'à  la  robe-de>cbanibre  àa 
secréuire  de  Charlemagné^  Mais  les  graUdesTéVohitions  poli- 
iiqoes  se  trouvent  piKrdues  dané  cette  vaste  mer  ;  il  est  impos- 
sible de  les  *séparerde  cet  itonîensé  fatras.  *       - 

Yoilà  cependant  la  vraie  bistoire,  exaété ,  fondée  sur  des 
faits  précis,  diront  ces  annalistes,  comme  des  naturaHsles 
font  ecMusister  toute  la  zodiogié ,  ou  la  botanique  ,  sur  la  àeSh 
cription  formelle  des  i||0indrès  détails  de  structiïre  des  mem- 
bres ou  des  parties  d'animal  ou  de  plantes. 
.  Selon  nous  ^  ce  sont  seulement  les  matériaux  nécessaires  i 
la  science,  mais  non  pas  celle-ci;  tout  de  même  qu#4ples 
pierres  et  do  bois  ne  sont  point  une  maison ,  quoique  çelfê-ci 
en  soit  composée. 

C'est  donc  la  ooàptation  de  ces  descriptions  ,  de  ces  faits 
particuliers  ,  dans  leufs  i^apports  naturels,  qui  conslittte^^ la 
vraie  science  zoologique ,  ou  botanique.  Certes,  san»  âei 


zoo  44y 

observations  directesyon  nei  pourrok  pas  étabUr  de  science  » 
conimç  sans  despierres  ou  du  bois  «  on  ne  bâtlroit  pas.de  mai- 
sons ;  on  ne  con&truiroit  que  des  châteaijiz  de  cartes,  on  n'éle- 
yeroit  que  des  devis  briiians  ,.  mais  sans  exécution  ni  résultat. 
Il  faut' donc. discerner  raixbî.tecte  du  maçon;  Tun  taille  la 
pierre  ,  l'autre  la  met  en  œuvre;  l'un  est  le  nomenclateur , 
Ou  le  vrai  botaniste  »  Taulre  est  le  zoologiste.  Il  en  sera  de 
même  pour  la  minéralogie,  pour  toutes  les  sciences  fondées 
^ur  des  (aàis  physiques^ 

Le  descripteur  indique  la  forme  de^  nageoires  pectorales 
d'un  dauphin  ;  mais  le  zoologiste ,  ouvrant  cette  nageoire  , 
y  trouve  en  raccourci  tous  les  os  du  bras ,  de  Tavant-bras,  du 
carpe  et  du  métacarpe  des  mammifères  ;  il  juge,  par  ce  rap- 
port 5  ainsi  que  par  plusieurs  autres ,  que  le  dauphin  est 
analogue  aux  phoques ,  et  ceux-ci  aux  quadrupèdes  vivipares  ; 
iï^Ubs  rapproche,nonobstaut  ta  forme  du  poisson  qu'affecte  le 
dauphin  ;  le  simple  nomenclateur ,  au  contraire,,  jugeant  d'a- 
près l'apparence  y  mettoit  le  dauphin  à  côté  des  requins  et 
des  autres  poissons  à  nageoires.  Ainsi  ï%  ^u>ologiste  perfecr 
lionne  la  science  ,  le  nomenclateur  l'obscurcit.  V*  RA.ppoaT^ 

NATURELS.  (ViREY.) 

ZOOMORPUITËS.  Nom  donné  par  quelques  natura^ 
listes  k  des  pierres ,  qui ,  soit  par  leurs  formes ,  soit  dans  la 
disposition  de  leurs  couleurs  »  présentent  accidentellement 
des  figures  d'animaux  ,  ou  de  quelques-unes  de  leurs  parties. 
Les  cailloux  d'Egypte  offrent  quelquefois  les  accidens  de  1^ 
seconde  espèce ,  et  les  concrétions  pierreuses ,  ceux  de  la 
première.  (PAT.) 

ZOONYCHON.  Nom  rapporté  pptrmi  ceux  qui  ont  aph 
pàrtenu  k  l'ancien  Leontopooium.  F.  ce  mot.  (ln.) 

ZOOPHAGEI,  Zoophagus,  Terme  composé  de  deux  noms 

Î;recs  Çiv«»,  un  ummal^  et ,  (^ciytije  mange.  On  donne,  en  effet, 
'épithète  de  zoophage  aux  races  d'animaux  qui  dévorent  d'au- 
tres animaux,  comme  sont  les  carnivores.  Le  mot  sarcophage 
désigne  aussi  le  même  instinct  ;  car  il  est  formé  du  mot  «^p$, 
de  la  ehmr^  et(p«yfi^,  manger  ^  déporer  ;  et  comme  les  tombeaux 
dévorent  «  pounainsi  dire  ,  les  c'àdavres  humains  qu'on  y  dé- 
pose ,  on  les  nomme  quelquefois  des  sarcophages. 

Il  arrive  rarement  que  les  animaux  carnassiers  ou  zoopha- 
ges  s'attaquent  entre  eux,  parce  qu'ils  ont  des  armes  pour  se 
défendre  ,  et  parce  que  leur  chair  a  un  mauvais  goût.  C'est 
pour  cela  que  l'homme ,  peut-êlre  le  premier  des  animaux 
xoophages  ^  recette  la  chair  deîs  carnivores  ,  et  ne  leur  porte 
ia  guerre  qu'afin  de  se  débarrasser  de  concurrent  aussi  vo- 
races  que  lui.  V.  CARmvoaE  et  Armes  d^s  ai^imaux. 
Le  terme  de  zoophage ,  quoique  rarement  usiié  ,  doit  prin- 


448  ZOO 

cîpalement  s^appliquer  aux  espèces  qdî  dévorent  leur  proie 
vivante  ,  telles  que  le  lion  ,  le  tigre  ,  Taigle  ;  ou  parmi  les  in- 
sectes  y  les  crabes,  Taraignée,  elc.  Le  nom  àe  sarcophage  st 
donne  plutôt  aux  races  qui  vivent  de  charognes,  de  corps 
morts  (  comme  on  donne  ce  nom  aux  sépulcres  )  ;  aussi  les 
hyènes ,  les  vautours ,  ont  été  nommés  des  sépulcres  anima. 
Parmi  les  insectes ,  tels  sont  encore  les  nécrophores ,  les 
'  bouclie  s ,  les  dermestes,  etc.  (virey.) 

ZOOPHAGëS.  Oiseaux  qui  se  nourrissent  d^animaux. 

(V.) 

ZOOPHTHALMON.  L'un  des  noms  que  les  anciens 
Grecs  donnoient  à  leur  grande  espèce  d'aizoon  ,  qui  est  noiré 
Joubarbe  des  toits.  F.  Sedum.  (ln.) 

ZOOPHTHALMUM.  Genre  établi  par  P.  Brownc, 
Jam. ,  pour  placer  le  dotichos  urens ,  L.  Âdanson ,  qui  ravoit 
adopté,  lui  donnoit  le  nom  de  mukuna.  Les  botanistes  avotbt 
d'abord  pégligé  ce  genre  ;  mais  les  auteurs  de  la  Flore  du 
Vérou  l'ont  rétabli ,|et  nommé  rtegreiia,  V.  DoLiCHOS,  Négre- 
TiË  et  MuKUNAt  Le  nom  imposé  par  Browne  méritoit  d'être 
conservé  Tliv.  )  * 

ZOOPHYTAIRES.  Classe  établie  par  Blainville  pour 
placer  les  Polypes  composés  ,  c'est-à-dire ,  qui  sont  pourvus 
d'une  vie  commune  ,  tels  que  les  Tubulaires  ,  les  Pemna- 

TULES  ,  les  CORALLINES  ,  etC  (B.) 

ZOOPHYTANÏHRACE ,  c'est-à-dire ,  aarben  végéto- 
animal^  en  grec.  C'est  le  nom  que  M.  Tondi  propose  de  don- 
ner à  la  Houille.,  qu'il  désigne  aussi  par  car^on^  zoophjlo' 
sent  hydrogéné,  (ln.) 

ZOOPUYTES.  .Linnœus  a  ainsi  appelé  généralement 
les  productions  polypeuses,  que  Lamarck  a  nommées /^o^f^es 
coral/tgènes  ^  c'est-à-dire  tes  madrépores,  les  coraux,  lesgor- 

S;bnes  ,  les  corallines  ,  les  sertulaires  ,  les  éponges  et  même 
es  hydres.  V,  au  mot  Polype,  (b.) 

ZOOPH  YTOLITHES.  On  a  quelquefois  donné  ce  nom 
aux  zoophy  tes  fossiles  dont  U  for^ne  approche  de  celle  des  vé- 
gétaux ,  tels  que  le  palmier  marin  et  autres  semblables. 

(PAT.) 

ZOOTIPOLITHES.  Pierres  qui  portent  l'empreinte  de 
quelques  animaux  ou  portions  d'animaux  fossiles.  V.  Fos- 
siles et  PÉTRIFICÀIIONS.  (PAT.) 

ZOOTOMIE,Zoo/omûi,de-Ç««v,  animal^ti  rtfivttvj  cœsuroy 
c'est-à-dire  dissection  des  animaux.  La  ZQOtonMC  fait  une 
partie  indispensable  de  la  zoologie  ,  car  il  est  de  toute 
impossibilité  de  reconnottre  9  par  la  seule  inspection  de 
Textérieur  ,    les    véritables   rapports  naturels     des  ani- 


z  b> 


X  -^ 


4^9 


frfàtix  entre  eux.  Il  est  évident ,  de  glus ,  q««  les  viscères 
internes  étant  les  plus  împortanis ,  ils  gouvernent  er  diri- 
gent toute  la  machine  anîmàlê.  S&us  la  zootomîe,  on  pJa- 
^  ceroît  encore  les  cétacés  paririî  les  poissons ,  la  chame-soum 
jirès  des  o?W«a? ,  plusieurs  re/>///<?5  parmi  les  mammifères  ou 
Tes  totoi/5  près  des  lézaris,  etc.  C'est  la, seule  iooipmie  qui  a 
porté  la  lumière  dans  les  classes ,  si  obscuires  aùparayajit,  des 
mollusques  ,  des  vers ,  dès  2:oophytes  ,  et  l^on  ep  doit  prin- 
cipalement de  la  reconnoissance  au  célèbre  .IVL  Cùvier.L'a- 
natomîe  comparée  est  le  vrai  fondement  àe  \à^  zQoL^é  tt' 
l'observation  du  seul  système  nerveux  nous  a  çcinjcluu  à  la 
distributîoh 'naturelle  dû  règne  animal,  par  les  considéra- 
tions les  ^lus  importantes.  V.  Akîmal.' 
C'est  à  notre  *         -       - 

ce  sont  les  riatui 
ZOPHOSE,      ,  ^ ^  _  ,^.^,^  ^^^ 

coléoptères,  section  des' h^Wromères,  famïïlè  dèç. ii^élasto* 
mes,tribu  des  piméliairîes;        '/  '  ;       . 

Ce  genre  ,  séparé  par  Lâti-éiUè  êk  celui  iéêroâiès'^fréseoiç 
Hs  caractère^  àuîvatas  :  ant'énùeè  à  articles' presque  toujs  cy- 
lindriques ou  cjrlindrico-ébrflijûes  ;  le^iquà'tre^derpièrs  grenus 
Çlus  gros  /distincts  ;  le  onzième  un  peu  plus  long  q.ue  lé  pré- 
cédent, en  toupie,  pointu  ;pâlpe%jf<fésque  fiîîfbrmés  ;'  ikrnxer 
article  des  niaxîllaires  presque  conique,  allongé  ,  tronque'  ' 
çomprinié  ;  iiientbn  des  érodieli;  lèvire  supérièiifre  déCpuverle  *  * 
corps  ovalâire  ,  très-convexè  eij^â|!ssus  ;  corseWt  fort  court  *' 
transversal,' concave  en  devau t* pour  recevoir  là  j(él^e'  avéc^le 
bord  postérieur  courbe  ;  angles  pxistérieurs  sail|ans;  slèrnwm 
prolongé  en  pointe  ;  milieu  du  d^sous  du  corps^eojcarène  • 
tarses  nlîformes,  menus ,' allongés.  .'         '         * 

Ce  genre  comprend ,  enirie  autres,  la  Zop^o^e  t^^todi- 
fïAlR£, qui  est  Vérodie  tesiudinàirèàe  mon Entbmqlçgf g,  3p^  corpa 
est  noir  ,  ovale  ^  relevé  en  basse  ou  très-convexe,  La  têtç  et 
le.  corselet  sont  lissés  ;  la  partie  antérieure  du  corselet  est 
échancrée  ;  les  élytres  sont  réunies  ,  chagrinées  noires 
avec  les  cÔfés  souvent  cpuverfs  d'une  poussière  blanchâtre^ 
les  pattes  sont  grêles,  longiies  et  noires.  Cet  insecte  5e  trouve 
au  Cap  de  Bonné-Espé'rance. 

U'Erqdiu's  minuius  de  Fabricïus  est  aussi  un  zookose  Ci  o  ï 
;  ZOJILOTE  ,  Gypc^us,  Vieil!.  .  Vuliur,  lA.  ;  àathai 
tes ,  Illiger.  (xeire  de  1  ordre  âes.  Oiseau?  accipitres  ,  de 
fa  tribu désDïURNEs  cï delà  faniiîlé  des  VAui;ouïiiNs,  ^.c^ 
nbots/  Caractères' :  bec  droit  et;  énioùré  d'une  cire  à  sa  base 
robosl^e^  couvert  en  dessus  ;  niaridîbule  supérieure  dilata 

XXXVI.  20 


iio  Z  O  P 

•nr  ses  bords  ,  crocboe  ren  le  boot  ;  l^inCérieure  plus  cfMferf«, 
âroïie  t  obtose  et  airoadîe  à  sa  poiote  ;  narines  oblongaes  , 
simples  on  caroncolëes  ,  onrerles  ,  situées  Ters  L'origne  de 
la  cire  ;  langue  cartilagineuse  et  membraneuse  ,  k  bords  den- 
telés ;  doigts  forts  et  épais ,  trois  devant ,  nn  derrière  ;  les 
nnlérieors  oo  senlemeni  les  extérieurs  rénnis  à  leur  base 
parime  membrane ,rîntermédiaire allongé,  le  ponce  court; 
migles  médiocres  ,  un  peu  obtus  ;  celui  du  milieu  le  plus  long 
et  le  plus  fort  de  toos;les  latéraux  égaux;  le  postérieur  court  et 

5 lus  émoossé  que  les  autres  ;  tête  et  cou  glabres  et  très-peu 
UTCteux  ;  ailes  allongées  ;  la  première  et  la  cinquième  ré- 
miges égales  ;  les  deunème,  troisième  et  quatrième  nn  peu  gra- 
duées entre  elles, -et  les  plus  longues  de  toutes.  Les  espèces 
de  ce  genre  ne  se  trouvent  qu'en  Amérique  ,  et  ne  pénètrent 
pas  dans  le  nord  de  ce  continent  ^  au-delà  des  Florides  ;  leur 
^enre  de  vie  est  semblable  k  celui  de  nos  vautours.  Elles  dif- 
firent  àt%  galiinazes  par  la  position  de  leurs  narines-qoi  sont 
près  de  la  base  du  bec  et  d'une  autre  forme  ;  par  leur  beo 
plus  robuste  et  moins  long.  JLies  uns  et  les  autres  se  distin- 
guent des  vautours  de  l'ancien  continept ,  en  ce  qu'ils  ont  le 
pouce  plus  court ,  ainsi  que  son  ongle  qui ,  en  outre  ,  est 
moins  pointu. 

Le  nom  que  fai  appliqué  à  cette  division  ,  est  tiré  do  mot 
mexicBintzopUotl^qul  signifie  Rot  D£s  VAutouas,  et  non  pas 
roi  des  izopiloU  ^  comme  le  disent  quelques  auteurs  :  tzo  si- 
^ifi^ant  vautour,  et  •pUoU^xôï,  chef;  mots  que  Fernandez 
et  Hermandez  rendent  en  latin  par  celui  de  regirm  aurantm  f 
reine  des  auras. 

'*  Le  ZoPiLOTE  DE  LÀ  CâLIFqK79|£  ,  VuUw  calîfamianus^ 
Lath.  f' Shaw.- ,  Nat.  Mise. ,  vol.  9  ,  pi.  3oi'.  Cet  oijtfau,  que 
M.  Menzies  \  rapporté  de  la  Californie  et  déposé  dans  le 
Muséum  Britannique,  semblé ,  dit  Lath^m,  avoif  quelque  af- 
finité avec  le  condor  qu'il  égâlç  presque  par  sa  taille.  Lacon- 
ieuir  générale  de  son  plumage  est'qpire;  mais  les  pennes  se- 
condaires des  ailes  oui  leur  extréraitié  blanchâtre,  et  les  cou- 
Tertureis  inctioent  au  brun  ;  les  ailes  f  en  repos  ,  s^étendenC 
au-delà' de  ;la  queue  ;  la  peau  de  la  tête  et  du  cou  est  entiè- 
rement dénuée  de  plumes  ;   elle  est  lisse  et  d^un  rougeâtre 
iombre;  à,  travers  Le  fron.t  est  une  barre  noirâtre,  et  deux  au- 
tres pareilles  sôtit  sur  rqccipuiilé  bec  est  d'une  couleur  pâle; 
le  ba^  du  cbii  est  entouré  d^ûne  touffe  de  plumes  étroites 
et  noiré'S;  çôAiitie  à  toutes  les  espèces  de  ce  genre  ;  le  dessons 
du  corps  e'i$t  éôuirert  de  plumes Jâçhes  et  duyeteuses;la  queue 
f^t  égalé  \  ib^  extrémité  ,  et  le  tarse  noir. 

%t  ZoPltOtS^di^  Coi^Doa  ^  Gypagus  gry^us ,  YieilL  ;  Vvî^ 


\ 


Z  O  P  45f 

iur  gryjf as  ^hzih.  ^  pi;  8  du  tbmc  î."  du  Vayaga  àt  M.  de 
Huniboldt.  C'est  à  ce  célèbre  voyageur  que  Dous^evons  une 
description  très>exacte  tanl  du  physique  que  des  moeurs  de  ce' 
Tautdur ,  deraot  laquelle  disparoissent  rexagération  et  les  fa-" 
blés  qu'on  s'est  plu  à- répandre  sur  cet  oiseaa  :  ainsi  doncV 
nouS' allons  puiser  dans  le  Voyage  de  ce  savant  ^  tout  ce  qul*^ 
concerne  retle  espèce  qu'on  ne  voit  dans  aucune  de  nos  col- 
lections particulières  et  publiques*  ' 

Des  deux  dessins  9  dit-il,  que  le  docteur  Shaw  a  dornnés  du 
condor',  lé  second  seul  rappelle  un  peu  le  grand  vautour  des^ 
Andes  \  la' tête,  cependant,  y  est  sans  caractère.;  elle  res-»\ 
semble  plutôt  à  celle  d'un  coq,  qu'à  la  tête  du  condor  pé- 
ruvien* 

Le  nom  de  cet  oiseau  est  tiré  de  U  langue  (fijaichua ,  qui 
ëloit  la  langue  générale  des Incas.  On  doit  écrire  cunlur;  car- 
ies Européens ,  par  corruption  de  prononciation,  changent 
les  u  et  les  /péruviens  en  0  et  en  J,  comme  les  hua  en  gua* 
M.  de  Humboldt  spupçonne  que  le  nom  cuntur  tire  son  ori*  \ 
gine  de  .cuntini  ^  verbe  qui',  dans  la  langue  qquichua  ,  signifie*, 
sentir  bon  ,  répandre  une  odeur  de  fruit ,  de  viande  ou  d'au^ 
très  alimens.  Or,  rien  n'étant  plus  frappant  dans  le  condor ^ 
que  rioconcevable  sagacité  avec  Faquelle  il  distingue  de  loîa'. 
toute  odeur  de  viande,  l'éty>mologiste  peut  bien  se  permettre 
de  croire  que  cuntur'  et  cuatini  dérivent  d'une  même  racine 
inconnue*  ,  , 

Le  jeune  condor  n'a  pas  de  plumes.  Son  corps  ^  pendant 
plusieurs  mois,  n'est  couvert  que  d'un  duvet  très->fin  on  d'un 
poil  blanchâtre,  frisé  ,  qui  ressemble  à- celui  des  jeunes 
chouettes.  Ce  duvet  défigure  tellement  ce  jeune  oiseau ,  que* 
dans  cet   état  il  paroit  presque  plus  grand  que  dans  l'âge" 
adulte. 

Les  condors^  à  l'âge  de  deux  dns,  n'ont  pas  le  plumage 
noir,  mais  d'un  brun  fauve;  la  femelle,  jusqu'à' cette  époque, 
n'a  pas  ce  collier  blanc  formé ,  au  bas  du  cou ,  par  desplumes  > 
plus  longues  que  les  autres;  collier  ou  capuchoq^  que  les  Es- 
pagnols nomiment  goliila.  C'est  pour  n'avoir  pas  fait  atten-^ 
tion  à' ces  changemens  que  l'âge  amène  ,  que  beaucoup  de 
naturalistes  et  même  des  habitans  du  Pérou  annoncentqu'ii  - 
y  a  deux  espèces  de  condor  ,  desnôiirs  et  des  bruns  (  condor 
negro ,  y  condor pardo  ).  G^melin  et  itbbé  Molina  même  (  Hist. 
not  du  ChUr)j  se  trompent  en  disant  que  la  femelle  du  condor 
9C  distingue  du  mâle  non  •*  seulement  par  l'absence  de  kr 
crête  nasale  ,*  mais  aussi  par  le  défaut  de  calUèr. 

Le  vautour  des  Andes  est  bien  plus  étonnast  par  son  au- 
dace,. par  Ténome  fore«  de  ion  bec ,  de  lesfailës^  1 1  de  1^0 


45»  Z  O  P 

Si^rres ,  ^ne  par  la*  ^iidear  àé  son  eàtergareJ  II  a  le  bes- 
droit ,  mais  trèsrcrocha  k  1»  poîoie  ;  la  mâchoire  infërieare 
faeaaeoop  plas  coiirle  qae  la  mâchoire  sQpérieare  ;  son  plu- 
mage esl  blanc  en  devant,  et  du  reste  ,  d'un  bmn  grisâtre , 
et  non  noir ,  comme  le  dît  linnaeas  ;  la  tête  et  le  cou  sout 
nat  et  couverts  d  une  peau  dare  ,  sèche  et  ridée  ;  cette  peau 
est  roQgeâtre  et  garnie,  par-eî  par-lâ^,  de  poils  bruns  ou  noi» 
râtres,  courts  et  très-roides  ;  le  crâne  est  singulièrement  apla-^ 
ti  â  la  sonUBÎté ,  comme  dans  tous  les  animaux  très-féroces. 

Cetoiseauiplane  aune  élérationpresipiesizfob  plusgraode 
que  celle  à  laquelle  se  soutiennent  les  nuages ,  au-dessus  de- 
B.OS  plaines. 

La  crête  charnue  ou  plutôt  cartilagineuse  du  condor  oc- 
cupe la  sommité  de  sa  tête,  et  un  quarl  de  la  longueur  da 
bec.  Cette  crête  manque  entièrement  à  la  femelle  ;  elle  est» 
dé  figure  oblongne ,  ndée  et  très-mince  ;  elle  repose  sur  le 
front  et  sar  la  partie  postérieure  du  bec ,  mais  ii  la  base  de 
celui  ci ,  eUe  est  libre  et  presque  écfaancrée  ;  c'est  dans  le 
vide  que  sont  placées  les  narines  ;  la  peau  de  là  tête  du  mâle 
forme  t  derrière  l'oeil ,  des  pKs  ou  rugosités  et  barbiUons  qui 
descendent  r<^le  cou  ei>$e  réunissent  dans  une  menArane 
lâche  que  Tanimal  peut  rendre  plus  ou  moins  ^stble,  en  la 
gonflant  à  son  gré^  à  peu  près  conmie:  font  les  dindons; 
mais  elle  ne  ressemble  aucunement  à  celle  dtt:çoq,ni  aa 
cône  flasque  du  dindon.  Elle  est  très-dure ,  coriace ,  munie 
de  très-peu  de  yaissèanz ,  et  ne  saurait  se  gonfler  ;  elle  n'a  ^ 
sous  le  rapport  anatomique  >  aucune  analogie  avec  laerosse 
caroncule  i^iivaulour papa  ou  roi  des-  oautours.  L'oreille  Au, 
condor  présente  une  ouverture  très-^considér^dile  ,  mats  elle 
est  cachée  sons  les  plis  de  la  membrane  temporale.  L'œil  est 
singulièrement  allongé ,  plus  éloigné  du  bec ,  qu'il  ne  Test  • 
dans^les  aigfes,  très-vif  et  de  couleur  pourprée  ;  tout' le  coa 
est  garni  de  rides  parallèles,  mais.la  peao  y  est  moins  lâche 
que  celle  qui  couvre  la  ffima  Les  rides  sont  placées  longila- 
dinalemeot  et. naissent  de  Ihabitode  du  vautour ,  deraccour- 
cir  son  èon,  et  4e  le.caober'daos  Le' collier  qui  kû  sert  de 
capAJchon»  Gexollier^  ferméd^uis  duvet  soyeux-,  n'est  ni  mots 
large,  ni  moins  Uanc  dans-  la  femelle  adulte,  que  dans  le 
mâle  ;  c'est  une  bande  blanche  qm  sépare  de  la  partie  nve 
duxan  le  corps  garni  de  véritables  phimes(  Linn^eus  assure, 
mais  sans  fondcoftet^t;  fip^ce  coUieH  manque  âla  femelle  )  ; 
le  capuchon  n'est  pas  entier' dans  lesdenx  sexes  ;  il  ne  ferme 
pas  exactement  par^dèv^nt ,  et  le  cou  y  est  nu  jusqu'à  Teo^ 
droit  où  ooqimeacent  les  vériiabies  plmnrese  Molina  assok-e 
que  la  iemelle  du  cosidoc  aomepaâte  i  ouflEe.  de  plamcs.klaiiÉ- 


Z  O  P  453 

^sà  ia  noifôe;  maïs  M.  Homboldliie  Ta  poîai  obserrée 
parmi  les  aoœbreox  individus  qn'il  a  vos  dans  les  Aades  du 
LJ?érou.Le  dos,  les  aiips  et  la  qoeoe  sont  dVm  no^r  un  peu 
grisâtre  (  il  est  faux  que  le  dos  du  mâle  soit  blanc  »  comme  le 
')jpré|e»dent  pkisîears  natôraflî^tes,  et  même  fabbé  MoltnaV 
Lies  pLumes  d«  «condor  sont  quelquefois  d'un  noir  brillani;  t« 
plus  soufrent , ce  noir  tire  sur <(e  gris;,  dlles  ott  leur  figure 
triangulaire  9  «t  se  couvrent  «to<;ueHeinent  comme  àès  tuiles  ; 
les  pennes  ^primaires  de  l'atiieftont  noires  9^  les  secondaires 
ont,  dans  le  «lâle  et  la  femelle ,  le  bord  extérieur  blanc; 
dans  la  femelle  ,  les  plumes  qvii  recouvrent  Taile.  en  dessus , 
'.sont  d'un  noir  grisâtre  ;  les  pointes,  ei  même  la  teKKtié  des 
plumes  y  sont  blanches  dans  le  mâle^  et  i;e  cafattère  c^st  très- 
marqué)  y  de  sorte  que  son  aile  paroît  ornée  d^tme  grande 
4ai^el»lanG&e  ;  la  queue  est  conéi<f9rme ,  assez  courte  et  noi- 
râtre ,  dans  les  deux  sexes  ;  les  pieds  -soiift  très-rebnstei^ ,  d'an 
:blett  cendré  et  ornés  de  rides ^lanches^;  les  t»ngles noirâtres^ 
peu  çro€;kus ,  et  extrêmement  longs;  le«  quatre  d<^gts  sont 
réunis  par  joine  membrane  très-lâche ,  mais  tnès-^pronontée  ; 
Je  qiiiaftrième  doîgt  est  très^petit^  et  l'oncle  est  ^lus  recour- 
bé, he  «uâle  dîfière  de  la  femeile,    i.     en  ce  ^u'fi  a  une 
caronouljjî  verticale  ;  2.«  en  ce  q«tie  les  rides  oet les  silkms  de  la 
peau  de  la  tête  et  de  lagot^  ikml  plus  profonds  ;  3i^  ene^ 
-que  les  plumes  qui  recouvrent  le  doisus  de.  I^àile^'lsont  blan- 
-chesdans  le  «liliieu  et  ài  leur^eklrémltléVet^ntleTfieut  cendrées. 
Longueur  totale,  deux  à  trois  pieds  deux  4ign^s;  bec,  un 
pouce  dix  lignes  ;  envergn,re  des  ailés  étendues,  %nit  pieds 
un  à  neuf  pouces  ;  la  queue ,  un'  pied  4n.  pouce  ;  tarse  ,  dix 

λoaces;  doigt  intermédiaire  ,Git]q  pouces  deux  lignes.,  avec 
'ongle  ;  doigts  latéraux^  detx  pouces  «ix  lignes  ;  ongles  dç  ces 
4rois  doi^s  r  once  k  doaiize' lignes  ;  doigt  postérieur  ,■  un  pouce 
six  lignes  ;  diamètre  de  l'œil ,  six  lignes  ;  l^le  épaisse  de  trois 
pouces. 

L^envergure  est  ,*  selon  le  père^Feuilt^,  de  onze  )pieds  qua- 
tre pouces  ;  suivant  Strong  ,  cité  datis  le  Sfnopgis  de  Bay  ^ 
elle  est  de  douze  pieds  deux  pouces; dans  l'individu  que  l'on 
conservoit  en  Angleterre  dans  le  Muséum  Leverian,  élleétoit 
de  treize  pteds  un  pouce  (  français  ).  D'anciens  ypyageurs 
donnent  des  mesures  bien  plqs  exagérées  ;  le  père  Âbbeville 
nous  assin'e  que  le  condor  est  deux  fois  plus  grand  que  l'aigle 
le  plus  colossal;  Desmarcbaislmi  donne  dix-'hui^  pieds  d'en- 
vergure*, et  ajoute  que  l'excessive  grandeur  de  ses  ailes  l'em- 
pêche d'entrer  dans  les  forêts ,  qu'il  attaque  un  homme  et 
enlève  un  cerf. 

•  11  en  iest  du  condor  comme  des  PaUgons ,  plus  oa  les  a 


iH  Z  O  P 

examîfiës  «pli^sils  scisont  rapetisses  ;  cependant  cet  oîseail 
surpasse. de  beaucoup  la  grandeur  au  vifitur  aura  ,  celle  du 
puliur.papa  et  àes  autres  oiseaux  rapaces  qu'offre  la.  chaîne 
des  Andes, 

Il  niche  dans  les  endroits  lei»  plus  solitaires  ,  sonvent  snr 
la  crête  des  rochers  unis  qui  avoisinent  la  limite  inférieure 
'de  la  neige  perpétuelle,  Ceite  situation  extraordinaire  et  la 
grande  crête  du  mâje  font  parohre  Toiseau  beaucoup  plus 
grand  qu'il  ne  l'.est  effectivement.  M.  Humboidt  aroue  lai- 
•  même  qu'il  aélé  trompé'p.eodant  long -temps  par  les  réunions 
de  çesn^êm^s  causes,  qu'il- a  cru  le  condor  d'une  taille  très- 
.gigantesquf^ ,  et  que  ce  n'est  q.u'une  mesure  directe  faite  sar 
l'oiseau  l^ort  qui  a  pu  le  convaincre  de  reflet  de  cette  illa- 
0ion  optique. 

L'abbé.  Alolina ,  natif  du  Chili ,  connoissoit  si  peu  le  con*- 
dor  ,,  qu'après  avoir  indiqué  de. faux  caractères  pour  distin- 
guer,,le^  ^^ux  sexes  ^  il  finit  par  assurer  le  lecteur  que  le 
condor  ne  diflerfe  du  vuhur  barbatus  (le  gypaëic)  que  par  la 
couleur.  Il  ne  parle  pas  même  de  la  crête  du  coq.- 

Lecon4br ,  comme  le  iama  ,  la  vigogne  ,  etc. ,  est  parti* 
culier  à  la  grande  chaîne  des  Ândés  ;  ta  région  du  globe ,  qu'il 
paroît  préférer  9  est  celle  qui  s'étend  k  1600  ou  1700  toises 
de  hauteur;  laces  oiseaux  se.  réunissent  >  trois. ou  quatre  en- 
semble ,  sur  la  pointe  des  rochers,  sans  se  méfier  des  hom- 
ines  ;  ils  les  laissent  approcher  jusqu'à  deux  toises  de  dis* 
lance  :  ils  n'ont  fait  mine  de  nous.attaquer ,  dit  M.  Humboidt, 
et  il  n'a  pas  entendu  citer  l'exemple  d'un  condor  qui  ait  en- 
levé un  enfant;  cependant  IpLeaucoup  de  naturalistes  parlent 
des  condors  qui  tuent  des  |eune;sgens  de  dix  à  douze  ans.  Ces 
assertions  sont  aussi  fabuleuses- que  celle  du  bruit  (^e  le  vau- 
tour des  Andes  doit  faire  en  volant,  et  dont  Linuaeus  dit  aiio- 
nitosti  mrdosferè  reddiï  hornines, i^éa^nmoiUB  ^  notre  célèbre 
voyageur  ne  doute  pas  que  deux  condors  ne  fussent  en  état 
d'ôter  la  vie  à  des  enfans  de  dix  ans  «  etmême  a.  Thomnie 
adulte.  IL  est  très-coi^mun  4ei  les. voir  Tenir  à  bout  d'un 
jeune  taureau  auquel  ils  arrachent  les  yeux  et  ia  ladgae. 

Si  ,  en  général ,  c'est  l'oiseau.quis'éloignelepluis  de  notre 
plapète ,  il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  la  faim  le  fait  des- 
cendre dans  le^  plaines ,  surtout  lorsque  ceUes-'Ci  sont  rap- 
prochées de  la  Cordillère  ;  cependant  on  observe  que  ces 
oiseaux  ne  séjournent  que .  peu  d'heures  dans  les  basses  ré- 
gions :  ils  préfèrent  la  solitude  des  «montagnes  et  unrair  ra-^ 
réfié  dans  lequel  le  bai'Omètre  nç  se  soutient  qu'à  seize  pou- 
ces ;  c'est  pourquoi  ,  dans  la  chaîne  des  Andes  du  -Pérou 
Vf  de  Quito  ,  tant  de  pçtits  groupes  de  rochers  ,  tant  de  pUr 


z  o  ï>  455 

teaax  élevés  it  a^So  toises  au-dessus  du  niveau  de  la  mer^ 
portent  les  Dbms  de  cuntur  kahua\  de  cuniur  palU^  de  cuntur 
hnacana  ;  noms  qui ,  dans  iâ  langue  des  Inças  »  jiigniûenjt 
vedeUe^juchoîr  on  ponte  des  condors, 

Ovk\  a  assuré  à  M.  Humboldt  que  le^.coitdW'  ne.f^It.pas  àff 
nîd^  qu' Il  dépose  ses  œufs  sur  lé  rocher  nu,  sans^les  entourer 
de  paille  ou  4es  velues  de  Vaspeletiafraifexon  qui  est  ;la  seule 
plante  qui  se  rapproche  des  neiges  perpétuelles ,  et  que  ses 
œufs  sont  tout  blancs  ,  et  ont  trois  à  quatre  ponces  de  lonr 
gu^ur.'  On  prétend  aussi  que  la  femelle  reste  avec  ^s  petits 
pendant  l'espace  d^une  année.  Lorsque  lé  condor  descend 
dans  la  plaine ,  il  préfère  se  poser  à  terre ,  et  ne  se  perche  pas 
«urles  branches  d^ arbres  ;  aussi  a-t-il  les  ongles  très-droits.> 

Deùr  condors  ^e  jeitè;nt.  non  -  seulement  sur  le  cerf  des 
Andes  ,  sur  ie  petit  lion  {puma)  ,  ou  sur  la  vigogne  et  Ifs 
gaahaco,  mais  même  sur  la  génisse.  Ils  lapour3iiiven,tsilongr 
temps  9  la  blessant  de  leurs  grilTes  on  de  leur  bec ,  qu£  ^a 
génisse  ,  étouffée  et  accablée  de  fatigue  ,  étend  sa  langue  en 
gémissant;'  alors  le  condor  saisit  cette  langue  dont  il  est  très* 
friand  ;  f  1  arrache  les  yeux  h  sa  proie ,  qui ,  été.ndue  par  terrç, 
expire  lentement.  Le  condor  rassasié  ,  reste  flegmatique^' 
ment  perché  sur  la  cime  des  rochers.  M.  Humboldt  lui  a 
trouvé';  dans  cette,  position  ,  un  air  de  gravité  soinbre  e| 
sinistre.' Comme  le  vidtur  aura,  on  le  chasse  devant  soi  sans 
qu'il  vrtiille  s^enVoler  ;  au  contraire  ,  lorsqu'il  est  tourmenté 
parla  faim,  le  condor  s'élève  à  une  hauteur  p^rodigieuse  ^ 
plané  dai(s  liçs.  airs  pouc  .embrasser,  d'un.coup  d'œil,  le'vaste 
pays  qui  doit  lui  fournir  sa  proie.  C'est  dans  les  ^burs  sur-  ; 
tout  oà  l'air  est  très-serein  que  ce  savant  a  observé  le  cùhdot 

oa  le  vùtiur  au^'  k  des  élévations  extraordinaires..  '. 

.  ■  'î  .  .  . 

Chassé,  —  An  Pérou ,  à  Quito,  et  dans  là  province  de  Po.;* 
paynféy.  on  prend  lés  coùdors  vivans  aux  lacs;  pour  cela ,  oq 
tue  vêtit  fâche  ou  un  cheval  \  eu  peu  de  temps  l'odeur  de  l'a- 
nimal mort  attire  les  condors,  dt)nt  l'odorat  est  d'une  finesse 
extrême»  Ces- oiseaux  mangent  avec  une  voracité  étonnante  ; 
comn^nèent  toujours  par  les  yeuifr  et  la  langue  ,  leur  mets 
favori,  puis  l'anatomiedu  cadavre^  se  fait  par.  l'anus  pour 
(parvenir  facilement  aux  intestins.  Lorsqu'ils  se  sont  bien 
rempli  le  ventre ,  ils  sont  trop  lourds  pour  s'envoler  ;  tes  In- 
diens ,  à  cette  époque,  les  poursuivent  avec  des  lacs ,  el  les 
prennent  facilement;  alors  ^oiseau  fait  des  efforts  extraordi- 
naires pour  s'étever  dans  les  airs  ;  il  y  réussît ,  lorsque , 
fatigué  par  la  poursuite  ,  il  parvient  à  vomir  abondamment  ;, 
i^'&st  ,  sans  doute,  dans  ces  effoi  ts  que  le  condor  allonge  el 


rétrécit,  son  cou,  .et  apprqchp  la,sçrre  ^e  soUbi^c.  Les  Espa^ 
f^nols  appellent' celte  chasse  rorrertuifres',  et  c'est  le  plus 
•grand  amusement  des  cà'rripagnards ,  après'  fa  feie.  des  tau- 


voyage  *e  M.  Hoinboldt  ): 

Le  ZcpiLOTË  PAPA,  ou  ROI  DES  ywToms^fi^pagus.pdpa , 
•VieilL  ;  Vuhurpapa  ,  Lalli. ;,^p(.  Rj^i  ,6g.  t  de  ce  I^îctioi^. 
nàire.  Les  diirerses  dénomloâtîonsqiicf  l'op  .a  in\p<;>sëes  à  .cet 
^oiseau  de  rÂmériqûe  méridl9na^e,  yienn^nl  de  ce  que  Ton 


iragiiay 

(chef on  roi  /les  iribus).  Cette  espèce  est  Képandqè  daiis  le 
)i6ùyeau  continent,  depuis  le  trentîènj^e.  degr^é  (le  la4itadê 
TBord  jusqu'au  trente-deuxième  degré  de  laUlu4e,siid  ;  mais 
eMte  ((îevient  plus  nombreuse  4  mesure  f  u^elle  s^avance  ver^ 
la*>Qnç  tdrride.  Qri  la  trouve  au  P^roq,  au  Brésil ,  à  la 
|(iiiiane ,  au  Paraguay  et  au  Mexique.  Op  doit  se  donner  de 
^âirde  de  la  confondre  avec  le  côzju^uhilîiiçs  Mexicains,  ainsi 
;qtie  Tont  fait  àes  ornithologistes,  nojiainment  Ërisson  et  fiufr 
Tôfn.  Ce  COzquauhtli ,  5ÎV£ ,  ut  MexiçàfU  ,^ocarU^  aurOf  dont 
Laert  a*d,onné'la  description  daps.  son^Historia  nooet  orbis  ^ 
pag.  af3:f ,.  estle  Gàllinàze  au^a  (  V.  ^pn  article  )..  Mais  le 
cozquàuhiK  (  régînà  aurarum .)  i']Afivj}aipàez  et  de  Fernandez , 
iious  paro^it'étre  fe  roi  des  vaujtoujrs  ^^apré^  sa  dénomioatioq 
latine ,  laquelle  correspond  parfaitement  aux  autres  noms 
américains  qu.ej'fii  cités  ci  de^ns  ;';^nfii^  »  je  x^roîs jque  Lalhana 
est  dans  Terreur ,  quand  il  raj^pprt^^  Ji  ce  méine  zopilote^ 
<cé  que  Bertrand  dit  d^iin  vautoW  qui  se  trouve  aux  Florides, 
et  dont  il  sera  question  à  la  fin  4^  cet  article. 

Lé  roi  «des  vautours  ,  que  les  espagnols  du  Paragufty  ap- 
pellent corbeau  blanc ,  d'après  'a  couleur  qui  domine  sur  son 
jpluiiiâge  y  fuit  de  loin  ,  lors(|u'il  se,  trouve  sur  la  terre  pu  sur 
un  arbre  isolé  ;  mais  on  rapproche  et  on  le  tue  facileoient 
dans  les  jbois  où  Top.^  plâpé  quelques  charognes  pour  appât. 
Oh  assure  ,  dit  jyi.  de  Azara,  qu'il  fait  son  ni4  dans  les  frpa^ 
des  arbres,  Net  que  sa  ponte  est  de  deux  oeufs. 

Nous  devons ,  à  ce  savant  naturaliste  espagnol  ,  unç  des^ 
cription  complète  de  cezopilote,  d'autant  plus  qu'il  Je.  ,décrî| 
sous  les  diverses  livrées  qu'il  porte  jusqu'à^fâge  de  ^uàtrç  .^^ns» 


S" 


y 


U  a  le  ^ec  droit  daps  le,  tiers  de  sa  longuei^r.;  ensuite  très- 
rècoù>bë  ,  entouré  à  sa  llaài:  d^ane  nieii(ibrane  qui  forme  j  de 
thaquec^^té  ,  jusqu'^aùx  yeux,  Tin  gra)(id.enfonàetnent ^.dan^ 
laquelle  sont  placées  les  aVÎDtiles  ôav(çrtiires  des  narines  ; 
entre  elles  s'élèv^ie  une  espèce  de  crête  qui  ne  à^ allonge  ni  se 
retire ,  et  qui  tombe  indiiféréihment  d'un  côté  où  de  l'autre  ; 
elle  est  d'une  substance  molie  •  et  son  extréthité  est  formée 
d'un  groupe  très-remarquable  de  verrues  ;  sûr  'là  tête  est  une 
couronne  de  peau  nue  et  d'un  rouge  de  sang;  tt)Eye  baiidelette 
de  poils  noirs  et  très-courts  va  d*un  œil  à  l'autre  par  l'oc- 
ciput; au-dessous  de  la  partie  nue  du  cou  est  une  espèce  de 
fraise  très-folie  ,  dont  les  {Klumes  sont  dirigées  les  uties  en 
aranjt,  et  les  autres  en  arri'ère  ;  elle  est  assez  ample  pour  que 
l'oiseau  puisse  9  en  se  ;re^serrant ,  y  cacber  scfn  cou  et  partie 
de  sa  tête  ;  derrière  Foeil  sont  de  grosses  ^tiAt»  qui  vont  se 
îoindresurl'occiput  il  une  bande  charnue  ^  saiMante  et  ol'angét 
^tti ,  de  là  ^  descend  jusqu'au  collier  ;  ces  ridés  fcachent  4è 
canaliaoditif,  qui  est  fort  jpetit ,  et  ad^ês  duquel  viennent 
se  réunir  d'autres  rides  'qui  i^^étendènt  fusqu'àû  h^t  ;  entre  ces 
ridés  Q»  aperçoit  du  duvet,  a^ssi  bien  que  è^r  >le  reste  des 
côtés  de  la  tête  ;  les  picunes^  et  les  grande^  eouviet^iires  su|>é-^ 
rieures^des  ailes ,  la  qtte^e  ^  un  trait  sur  le  dos ,  le  bec  jusqu'à 
iaxnembrane  et  les  tarses  sont  noirs  ^,  la  meibbrane  et  la 
crête  charnue  du  bec  sont  orangées;  la  peaunuede  la  base  du 
bec  est  pourpre  ;  les'bords.des  paupières  sont  d'un  rouge  vif; 
les  teintes  les  plus  j^éabl^s  colorent  la  partie  nue  du  cou  ; 
jc'est  del'incartiat  sur  les  côtés,  du  poarpre^K-dess^us  de  là 
tête ,  jdu  faune  tn  devant ,  et  dii  violet 'çroiricre  près  de  la 
bande  et  des  rides  d^'i'qcdpu^  ;  l'iris  et  tout  le*  reste  du  plu^ 
mage  sont  blancs.  iQuedque^imdîvidusqtere  l'on  soupçonne  êtfè 
des  mâles  ,  ont  une*  fbible  teinte  de  rouge  sur  le  blanc  du 
côté  de  la  partie 'iapérietiTie  du  dos.  Longueurtbtàle ',  vingts 
Muf  pontées  et  demi  ;  de  la  crête  ohàrnue  ,  dî^^huh  ^\^éi. 
^iette  description  convient  à  l'oiseau   â^é  de  quatre  ans  ac- 

CCMDpiis. 

^  Les  différences  qu^il  préâeniie  à  Tâge  de  trois  ans ,  necon»- 
si^tent  qii^  dans  que^ues  ^ouvertures  ^çpér ieiure^  jdes  af les 
gui  ^ont npires  au  rf\^\f^^  M»  blanches*  A  deux  an$,  il  a  là 
tête,êiuière  et  la  partie  pue  du  côté,  d'un  noirvtiràJ3t  sur  le 
yiolet ,  avec  un  peu  de  jaune  mr  le  coiji  ;  jMïAtes  le^  parties  su- 
périeures 9  noirâtres  ;  les  InférieMres  paréUl^^  laye/c^des  laches^ 
longues  et  blanches  ;  la  crêtiC  ^^oîr.e ,  ne  tpn^f  n^  d'iiMç ^  Cjôté,, 
pt  n'ayant  son  extrémité  p^t^ée  qu'ep  troi$  pir<Htméranx:e^ 
fo«^  Wyj?-  ^^*  ^^  .première  ànné^»  il  e^l. partout  d'uA 
bleuâtre  foncé ,  i  l'exeeptidn  du  ventre  et  des  côtés  du  crou- 


y 


45»  ZOP 

pion  qui  sont  blancs  ;  en  sonlerant  les  plames  sons  le  eorpi  ^ 
on  en  voit  aussi  de  blanches;  le  tarse  est  verdâtre;  la  man- 
dibole  supérieure  du  bec ,  d^un  noir  rougeâlre  ;  rinféneare 
d'un  orangé  mêlé  de  noirâtre ,  avec  des  taches  longues  et 
noires  ;  ia  partie  nue  de  la  tête  et  du  cou^  noire,  et  Tiris  noi- 
râtre t  de  même  que  la  crête  ,  laquelle  ne  consiste ,  à  cet 
âge  ,  qu'en  une  excroissance  charnue  et  solide. 

Latbam ,  comme  je  Tai  dit  ci-dessus ,  ne  me  paroit  pas  très- 
fondé  à  rapprocher  de  celte  espèce  «  le  vautour  dont  parle 
William  iftartram  dans  son  voyage  dansles  parties  du  sud  de 
l^Amérique septentrionale,  tome  i ,  p^age  a65  de  la  traduetian 
française;  en  effets  il  en  diffère  essentiellement  par  sa.quene 
qui  est  blanche ,  couleur  qui  neriste  point  sur  celle,  du  roi 
des  vautours^  à  quelque  âge  qu^il  ait.  Bartram  appelle  cet  oi- 
seau vautour  peint  ^  vultur  sacra  ^  et  ixhite  tailed  vukur;  je 
Vil  décrit ,  dans  mon:  Histoire  des  oiseaux  de  TAmériquc 
septentrionale  ,  sous  le  nom  de  vautour  à  qufue  b/ànche^^U  a  le 
bec  long  et  droit  presque  jusqu^'àTexitrémilé  où  il  se  coarbe 
brusquement  et  devient  foft  poiptu;  la  tête  el  le  cou  sont 
DOS  presque  jusqu'à  Festomac  où  le3.  plumes  commencent  à 
couvrir  la  peau;  .elles  s'allongeAt  peu  à  p^u  ,  formant  une 
bouffette  dans  laquelle  Toiseau,  en  coDtractant.son[.coo,ie 
cache  jusqu'à  la  tête  ;  la  peau  nue  du  cou  est  tachée  ,  ridée 
et  d'un  jaune  vif ,  mêlé  d'un  rouge  de  corail;  la  partiefos- 
térieure  est  presque  couverte  de-  (tdils  épais  et  courts  i  et  la 
peaudecettepartie  est  d'un  poiirprefoncé ,  qui  a'éclaircitet 
jgevient  ronge  en  approcbantdu  jaime  des  côtés  et  du  devant; 
la  couronne  de  la  tête  est  rouge  {.  quelques  appendicesld'oB 
ronge  orangé  sont  sur  la  base  de  la  mandibule  .i^périeorc  ; 
4on  plumage  est  ordinairement  blanc ,  à  {'exception  do  fouet 
de  l'aile  et- de  deux  ou  trois  rangs  de  petites  pliinîesiquiis 
recouvrent  et  qui  sont  d'un  beau  brun  foncé  ;  la  .qnene  est 

Ï;rande  «  blanche  et  mouchetée  de  ce  même  brun  ou  de  noir; 
es  jambes  et  les  pieds  sont  d'un  blanc  clair,  Tœil  est. entouré 
d'un  iris  de  couleur  d'or  ;  ia  prunnelie  est  noire. 

Les  Greeks  ou  Muscogulges  font  leor  étendard  rô^al  arec 
iés  plumes  de  cet  oiseau ,  auquel  ils  donnent  un  nom  qni 
signifie  queue  d'aigle.  Us  portent  cet  étendard  quand  ils  vont  à 
la  guerre  ;  mais  alors  ils  peignentune  bande  rouge  entre  les 
taches  brunes.  Dans  les  négociations  et  autres  occasions  pa- 
cifiques, ils  te  portent  neuf  ^propre  et  blanc.  On  ne  fôit 
guère  de  ces  oiseaux  dans  les  Florides^que  lorsque  les  herbes 
des  plj^nes  sont  été  brAlées,  ceqtrt  arrive  fort  souvent)tabt(t 


Z  O  R  459  . 

en  un  lieu ,  tantA^  dans  un  antre  9  soli  par  le  tonnerre  ,  soit 
par  le  fail  des  Indiens  qui  y  mettent  ie  feu  pourfaîre  lever  le 
gibier.  On  voit  alors  ces  vautours  arriver  de  fort  loin  ,  se 
rassembler  de  tous  côtés,'  s'approcher  par  degrés  des  plaines 
en  fen,et  descendré  sur  la  terre  encore  couverte  de  cendres 
chaudes;  ils  ramassent  lésserpens grillés ,.le.^|^enouii)es,  1^ 
lézards,  et  en  remplissent  iéur^'abot.  Il  est  aisé  alors  de  lé» 
tuer ,  ils  sont  si  occupés  de  leur  repas  ,  qu'ils  bravent  tout 
danger  et  ne  s'époutantent  de  rien. 

11  paroît  que  Wilson  ne  connpissoit  pas  cet  oiseau  ,  car 
il  n'en  fait  pas  mention  dans  son  AmerifMn  Ornitiiology.  (v.) 

ZOPISSA.  Nom  de  la  Poix  résit^e  ou  Résine  des  PtNsy 
chez  les  Grecs  :  ils  doiinôient  aussi  ce  ncrnh,  ainsi  que  celui  A^apé- 
ch/ma^à  cette  réiîne  mêlée  de  cire  qui  servoit  à  gondroioU 
ner  les  navires  ;  son  séjour  dans  Feaii  de  la  mer  lui  donnôlt 
Ja  propriété  d'être  réplétive  ,  et  on  l'employoit  comme  télfe 
en  médecine.  (LN.)  -  . 

ZOPLÊME.  Noms  de  rHELLÉBORE  d'Orient  en  Tur- 
quie, (b.) 

'      ZOPOBOTIN.  Nom  égyptien  de  Zedoaru:  Voyez  ce 
mot.  (ln.) 

ZOPYRON.  Les  anciens  Grecs   ont  donné  ce  nom  à 
la  plante queDioscoridenommeCLiNOPODiON.  F.ce  mol.  (tN.) 
ZORA  W.  Nom  polonais  de  la  Grue.  (V.) 

ZORBEH.  F.  FiSAH-KLAB.  (LK) 

ZORCA  (  Sonmm\  édition  de  T Histoire  nat.  de  Bùffon  ). 
Getti  fait  mention  ,  dans  son  Histoire  naturelle  des  Oiseaux  dé 
Safdaigney  d'une  espèce  de  petit  duc  ^  qui;  rît  solitaire  dans  \e9 
lieux  retirés,  et  qui  ne  découvre  sa  retraite  que  par  ses  hur- 
lemens  acres  et  plaintifs.  Il  se  distingue  ,  selon  cet  ornitholo- 
giste ,  par  les  huit  ou  neuf  plumes  de  ses  aigrettes  anriciî-  " 
laires,  sombres,  d'un  jaune  verdâtre,  et  ses  jambes  couvertes 
de; duvet. jusqu'aux  doigts  qui  en  sont  dénués.  Sa  longueur  est 
de  sept  pouces,  (v.)  •         • 

ZORILLAC.  Ce  çaot  est  un  dîmiduUf  de  tora  (  renard  ). 
Il  équivaut  à  celui  dé  vulpecula  en  latî^.  (ofesii.)  .  « 

ZORILLE  (^  Fiiferr^  zorilla ,  tinn.  ).  Quadrupède  carnas^ 
sler  digitigrade  du  genre  Marte,  et  gui  habite  les  enviroivs. 
du  Cap  de  Bonne-Espérance.  Il  forme  à  lai  seul  une  petite 
division  dans  ce  genre,  (desm.) 

ZORILLE.  Synonyme  de  Gomp^olope.  (v.)  i 

ZORILLOS.  Les  Espagnols  de  l'Amérique  méridionale 
appellent  ainsi  deux  variétés  de  Moufettes  ,  celles  qui  ont 

été  particulièremenldésigoées  sous  les  n-oms  de  Moufette 4h 
Chili  et  à'Yagouré,  (desaj  ) 


(46o     ^  Z  O  R 

ZORIN.  Nqm  de  pjiys  da  Tigabiee  opo.  (b.) 
.  ZORKES  à'MWen ,  «u  le  Daim.  V.  l'article  Cew.  (dese) 
.  ZORNË,  Zorwa.  Genre  deplaotes  établi  par  Walter, 
4aas  la  Flore  de  la  Caroline ,  n.*  279  ,  mais  qaî  ne  diffère  pas 
^Mez  des  Sauifoihs  pour  en  éire  séparé.  11  renferme  une 
ft|ante  virace,  à  tiges  couchées  ,  à  feuilles  quaternées ,  à  fieors 
biliaires  jaonesv  recoavertes  de  grandes  bradées  ovales, per- 
jsift^antes.  J^ai  fréquemment  trouvé  tette  plante  dans  Les  sa- 
bles les  plus  arides  de  la  Caroline.  Les  eerfs  la  recherchest 
.^f^ec  passion,  (b.) 

ZORNIA.  Genre  établi  par  Moench,  pour  placer  qoel- 

€gBkts  espèces  de  Dracocephalum  ,  1^ ,  qui  diffèrent  des  autres 
^CSpècesdece  genre  :  par  leur  calice  à  cinq  divisions  inégales , 
J^sopérienre  ovale,  très-large,  les  deux  latérales  lancéolées, 
^eit  les  deux  dernières  linéaires  ;  leur  corolle  renversée ,  à 
.jlj^vre  supérieure   presque  droite  et  crénelée ,   et  à  lèvK 

inférieure  tripartite  ,  à  lobes  latéraux  'linéaires  ,  tronqués 
jet  ;den^s  ,  et  à  ;  lobe  intermédiaire  large ,    échancré  et 

denté  ;  leurs  étamines  égales,  disposées  sur  un  seul  rang; et 
Jeur  fniit  composa  de  quatre  n^ix   triangulaires  ,  dont  le 

point  ombilical  est  blanc.  Ce  genre  renferme  les  Ura*- 
j^oçep^alum  cane^cens-^  pflUUum  ,  ïmians  et  ibym^tomm  j  L  ; 

'il  est  coQS^acré  k  la  méoioire  de  Zorn ,  auteur  d^un  ouvrage 

qui  renfernie  des  6gures  de  plantes  médicinales. 

Moench  a  divisé  le  genre  Dracocephalum  ,  L.  ,  en  quatre 

genres,  savoir;   1,^  le  Dntcocephalmi^  ^  dont  te  caractère  le 

plus  e^eptiel  est  pris  dans  le  calice  à  cipq  divisions  égales  f 
.^t  Tabsence  de  la  tache  blanche  ombilicale.  Exemp.  :  Hnuo- 
^^p>   virginianum^    L. 

3.^  Le  Vbldofiicaj  dont  le  calice  est  bilabié.  Esempie: 

Jp.  moldaçica ,  L.  ^  et  dbericum  ,  L. 
^/   3.^  Le  Zornia  à  calice  À  cinq  divisions  inégales. 

4.^  Le  Cedromlla ,  à  calice  scarieux ,  à  cinq  dénis  égales. 

Exemp.  :  D.  canariense ,  L. 

Michaux ,  dans  sa  Fiore  de  l'Amérique  septentrionale ,  a 

nommé  avec  Walter  Zornia  un  ^utre  genre  que  le  xorma  de 
-Mo'eneh ,  et  qui  appartient  à  la  famille  des  légumineuses  t 
'étant  fondé  sur  des  plantes  qu'on  avoit  rapportées  au  genre 
'Hedysarum ,  L.  V,  Zoriïe  ,  ci-dessus,  (ln.) 

ZORONISIUS.  Pierre  qui,  selon  Pline,  se  trouvoildaos 

te  fleav.e  Indus ,  et  sur  laquelle  il  ne  savoit  rien  antre  chose, 
'sinon  qu'elle  servoit  aux  magiciens.  (LN.) 

ZOROSCH:  Quelques  auteurs  ont  donné  ce  nom  à  la 

HttlNE  n' ARGENT  BLANCHE.  F.  ARGENT  BLANC.  (PAJ.J 

ZORRA.  A  Quîlo,  les  Créoles  donnent  ce  nom  qui ,  «" 


z  o  s  *       461 

espagnol',  signifie  renard^  à  dn  quadrupède  qui  paroft  devoir 
apparienir  au  genre  des  Gloutons  de  M.  Cuyier.  C^est  ié^ 
Gi«Oi}TON  ATOK  de  Humboldt.  (desm.) 

ZORINA.  C^est  ainsi  que  Garciiasso  a  désigné  la  Mou-* 
feUedu  Chili  ^  ou  peut  être  VYag(mré.  V.  l'article  MoUFETTe. 

(desm.) 

ZORZOL.  Nom  espagnol  des  Grives,  (v.)  ' 

ZOSlMEy  Zosima,  Genre  de  plantes  établi  par  Hodf-' 
mann  {Plantarufhumhelliferarum  Gênera)  ^i^oxxv  placer  la  BercB' 
A  FEUILLES  d'absivtue,  de  Yenteuat.  Ses  caractères  sont: 
kivolucres  Universel  et  partiel  de  plusieurs  folioles  persis-^ 
tantes  ;  calice  épais  ,  à  cinq  dents  ;  pétales  presque  égaux , 
recourbés ,  éniargînés  ;  fruit  comprimé  9  ovale  ,  émarginé  , 
velu ,  à  bords  doubles  ,  Textérieur  plus  épais ,  et  Tintérieur 
transparent,  (b.)  / 

ZOSTÉilE  ,  Zostera.  Genre  de  plantes  de  la  roonoéëie 
polyandrie  et  de  la  faraiHe  des  Fluviales  ou  de  celle  des 
Aroïdes  ,  qui  offreni  pour  caractères  :  un  spadix  linéaire 
engaîné  dans  la  base  des  feuilles,  plane,  nu  sur  une  face/ 
couvert  sur  Tautre  d'organes  sexuels  ;  anthères  presque  ses^' 
siles  sur  la  surface  supérieure  du  spadix  ;  ovaires  en  petit 
nombre  k  la  partie  inférieure  ,  légèrement  stipités  et  k 
styles  capillaires  semi-bifides  ;  capsules  membraneuses  et 
monosperœes; 

Ce  genre  ,  dont  celui  appelé  PossinoïïiE  se  rapproche 
beaucoup ,  renferme  des  plantes  k  feuilles  radicales  gra- 
miniformes  ,  tr.ès-longues  et  luisantes  ,  qcii  croissent  ai» 
fond  de  la  mer  ,  s^y  fécondent  et  y  mûrissent  leurs  se^ 
menées.  L^extrémîté   de  leurs  feuilles  seule  atteint. quel-* 

Îuefois  la  surfacC'de  Teau.  On  eia  compte  cinq  espèces, 
ont  une  est  très-commune  sur  les  bords  de  F  Océan ,  eten* 
core  plus  deia  Méditerranée ,  dans  les  lieux  où  là  mer  est  en 
repos  9  tels  que  les  ports  et  les  marais  où  Teau  n'arrive  que 
dans  les  grandes  marées  des  équinoxes. 

Cette  espèce  ,  qui' est  la  Zostère  marine,  a  des  feuilles 
souvent  de  huit  à  dix  pieds  de  long ,  sur  une  largeur  de 
quatre  à  six  tignes.  Elle  est  connue  sous  le  nom  à^algue  danà 
la  plupart  de  nos  ports  de  mer ,  c'est-à-dire  que  ,  quoiqu'on 
applique  assez  généralement  ce  nom  à  tontes  les  plant/es  ma* 
rines  qui  y  croissent ,  on  peut  la  regarder  comme  le  portant 
spécialement.  La  singulière  organisation  de  ses -fleurs  et  ta. 
facullé  qu'elles  possèdent  de  fructifier  sous  l'çaa  y  la  rendent 
digne  des  méditations  des  scrutateurs  de  la  nature. 

Les  flots  de  la  mer  arrachent  ce  zasière  du  lieu  de. sa 
naissance,  et  en  rejettent  les  feuilles  sur  la,  plage,  où  elle| 
s'amoncèlent  souvent  en  grande  quantité.  On  les  ramasse 


>/ 


i  » 


Ifi^      ^  Z  Û  B 

avec  Icsi^aiiecî  et  anlres  prodactions  marines ,  çoît  potinscf- 
vir  d  engrais  aux  terres,  soit  pour  faire  de  la  sonde ,  soit  pour 
•emr  à  emballer  les  marchandises.  La  flexibilité  et  la  L- 
ccur  de  ces  feuiUes  les  rendent,  en  effet,  phts  propres  à 
|arantir  les  objets  casue  s ,  tels  que  ceux  deverVerie,  de 
faience ,  etc. ,  qae  la  paille  et  le  foin.  On  \f,s.  arrache  même 

r'î'^Vf  x?^""  ""  V"*  ?*''.^*  '  ^*°*  quelques  poris  de  mer 
de  la  Méditerranée ,  ainsi  que  je  l'ai  observé  plusieurs  fois 
avec  de  grands  râteaux  de  fer.  En  Hollande ,  on  les  eraploie 
a  faire  les  digues  qui  défendent  ce  pays  de  l'invasion  de  la 
mer.  Chaque  année  on  les  charge  de  nouteaux  IHs  qui  se 
distinguent  très  bien  des  anciens,  devenus  compactes  à  uo 
point  dont  on  ne  se  fait  pas  d'idée.  En6n  ,  cette  plante  est 
jr^gardée  comme  une  production  importante  de  certaines 
localités. 

Ce  genre  comenoit  une  cinquième  espèce  qui  ne  difleroil 
pas  beaucoup  des  autres  par  ses  tiges ,  ses  feuilles  et  sa  ma- 
mèrc  de  vivre  ,  mais  qui  a  été  trouvée  par  Caulini ,  avoir 
des  caractères  fort  différens  dans- sa  fructîBcation.  Elle  forme 
aujourd'hui  le  genre  Kernère^  autrement  appelé  Caulinie 
On  latrouve  dans  la  Méditerranée.  C'est  principalement  avec 
«es  feuilles  qu'on  emballe  les  verreries  k  Venise  ;  c'est  aussi 
avec  les  poils  de  sa  base  que  les  poissons  forment  les  Écra- 
GOPILESDEMER  C'est  doncla  véritable  algue  marine.  Tout  ce 
çue  je  viens  de  dire  lui  appartient.  («,) 

•ZOSTÉROSPERME,  Zostepospermon,  Genre  déplantes 
établi  parPaiisot^de-Beauvois,i&5ai  5i/r/«  cypéracées  de  Lesd- 
boudais.  Il  offre  pour  caractères  :  écailles  imbriquées  sur  trois 
rangs ,  les  supérieures  toujours  .stériles  ,  et  les  inférieures 
fertiles;  semences  aplaties ,  mamelonnées,  terminées  par  le 
style  qui  persiste ,  et  qui  est  latéralement  sillonné,  (b.) 

^Î^TT^^Si^^T^'  Nompolonâisdu  Pluvier  a  cx)llieh.(v.) 
ZUiiClîil,  JNom  ancien  du  Castaoneux  ou  Grèbe  de 

BIVIÉRE.  (V.) 

ZOIPIE.  Synonyme  de  Zoysie.  (b.) 

ZrO  YSIE^  Zoysia.  Genre  de  graminées  fait  aqx  dépens  de» 
Agro&tides  de  Linnseus.  Il  a  pour  type  I'Agrostide  pi- 
quante ,  originaire  du  M^abar.  Il  offre  pour  caractères, 
«eion  PaKsot-de-Beauvois  :  les  paillettes  inférieures  (  valves 
florales )  coriaces  et  enveloppantes,  e^^les  supérieures  mem- 
braneuses,et  légèrement  tridentées.  J^-Agrostide  (R) 

ZOYSITE  (  ZoûiV ,  Werner).    F.  à  l'article' Epidote. 

ZUBR.  Nom  de  TAvrochs  ,  espèce  de  hœufsau9aul  e» 
Pologne,  (dêsm.)  '^ 


Z  U  G  463 

ZUCGÂ  y  Zucca.  (venre  de  plante^  obsenrtf  par  Corn- 
inerson ,  mais  Aine  manière  incomplï^te^  U  parott  se  rap- 

£  rocher  des  Gbenadilles  ,  et  être  monoïqae  ou  dioïque. 
es  caractères  connus  sont  :  une  grande  bractée  ,  envelop-^ 
pant  un  calice  caliculé  ,  grand  ,  coloré  ,  dirîsé  en  cinq  par-* 
tiea;  cinq  étamines.  (B.)  v 

ZUCCA.  L'un  des  noms  italiens  de  la  Serpentaire  (^Amm 
dracunculus,  L.')  Le  Zucca  salçadca  est  la  Brtone  COM- 
MUNE. (LN.) 

ZUCCAGNIE,  Zuccagma.  Arbrisseau  très-rameux ,  à 
feuilles  alternes,  pinnées  ;  à  folioles se^siles ,  alternes,  ellip- 
tiques ,  glutineuses,  ponctuées  de  noir  des  deux  côtés;  k 
fleurs  rougeâtres,  disposées  en  grappes  terminales,  lequel 
forme  un  genre  dans  la  décàndrie  monogynîe  et  la  fa« 
lûiUe  des  légumineuses* 

Ce  genre  présente  pour  caractères  :  un  calice  monophyllcf 
persistant 9  coloré,  à  cinq  divisions  oblongues,  obtuses,  l'in- 
férieure plus  longue  ;  une  corolle  de  cinq,  pétales  ovales ,  in- 
sérés au  calice  ,  dont  les  deux  supérieurs  sont  plus  larges  et 
concaves  ;  dix  étamines  velues  à  leur  base  ;  un  ovaire  supé- 
rieur, ovale,  comprimé,  uniloculair^ ,  bivalve,  monosperme 
et  couvert  de  longs  poils. 

La  ZuccAGNiE  PONCTUÉE  sc  trouvc  dans  les  montagnes  da 
Chili.  Elle;  a  quelques  affinités  avec  le  Campêche.  (b^ 

ZUCCAGNIE  ,  Zuccagma.  Genre  établi  par  Tbun^ 
berget  adopté  par  Willdenow,  pour  placer  la  Jacintqe  a 
fleurs  VERTES,  actuellement  rangée  parmi  les  Lâche-. 
nales.  Il  diffère  de  ces  deux  genres,  i.**  par  sa  corolle  mo- 
nopétale ,  à  six  divisions  profondes ,  dont  les  trois  extérieu- 
res sont  plus  longues  ;  2.^  par  sa  capsule  qui  n^est  pas  ailée. 

(B.) 

ZUCCAJUOLA  et  GRILLOTALPA.  Noms  itaUen» 
de  la  CouRTiLiÈRE  taupe-grillon,  (desm.) 

ZUCCARINfA.  Genre  de  plantes  de  la.  didynamie  an- 
giospermie  et*  de  la  famille  des  pédiculaires ,  établi,. par 
Maerelin  ,  dans  les  Annales  de  Wettéravie  (  181 1 ,  p.  aSi  ), 
pour  placer  une  plante  ,  de  la  hauteur  de  cinq  à  dix  pouces  ^ 
raiiièùsé ,  d^une  odeur  forte  et  narcotique ,  dont  les  feuilles 
sont  alternes  ,  pétiolées ,  ovales  -  oblongues  ,  inégalement 
dentées ,  glanduleuses  sur  leurs  nervures  inférieures.  Ses 
fleurs  naissent  une ,  deux  ou  trois  ensemble  sur  des  pé- 
doncules axillaires;  elles  offrent  :  un  calice  persistant,  mo- 
iiopbylle ^  à  cinq divlsions'profôndes ;  une  corolle monopé^ 


\, 


Ifii  .    Z  U  R 

i aie  à  tube,  ie-h  Umffàlsnr  in  cMée  ^  di^U  et  un  pieu 
auilé  r  ^  limbe  4Ulé  et  il  cinq  dimioiit  éffÊÊk  €t  arroiiditrs  ;* 
quatre  étamÎQea'.di^Baincft,;  et, un  styie  filiforme  à  an  $tig* 
mate  obtus,  Le  firoil  est  une  captfvle  orale-obloDgne,poiotoe, 
à  deux  loges,  s'onvraot  par  le  sommet,  et  contenant  chacune 
nombre  de  graines  fixées  sur  nn  réceptacle  iacnneax  :  la 
cloison  .q^ui  sépare  les  loges  est  fixée  longit«dIna)ement. 

L^espèce  est  nomn^ée  zuccannia  verbaatca  ^  par  Maerelin. 
Elle  paroît  se  ranprocher  des  genres  crinus  et  manulea.    (i<N.} 

ZUCCHERO.  Nom  italien  du  Sucre,  (desx.) 

ZUCtiETTE.  Variété  ou  espèce  de  Gdmcômbre  »  qui 
s'é  cnhtve  dan$  IHle  de  Zante.  (B.) 

ZUPE.  Noiri  arabe  de  THyssOpe.  (lk) 

ZUFESE  et  ZtJFEIZEl!..  Noiôas*  arabes  dès  JttjuBEs. 

ZUMBAL^  Nom  arabe  de  rHTACitrrHEl  (ln.) 
'  ZUMRUD.  Nom  arab^  de  fÊiikRAÙDE.  (tM:)V 

ZUNDERERZ,  c*est<à-dlre,  mine  semblable  àf  dé  rama- 
dou.'Les  itiitieurs  au  Hartz,et  d'après  édxWerner,  donnent 
te  nom  à  un  minerai  mélangé,  dfaqnel  onf  retire  jusqu^a 
tS  porir  ICO  d'argeîit ,  et  qtu  a  Tap^iar^ce  et  la  conteur  de 
Famadou;  il' est  eti  feuilleta  dti' en  cooëbes  d'une  texture 
fibreuse  ,  d'un  brun  rougeâtre ,  QU  grisâtre  ;  il  est  '  opiaqqe ,' 


oxydé  ,  ^o',  et  plomb  ,  i6  ;  de  soufre ,  4  V ^^  d'une  certaine' 
^antité  d'argent.  Au  chalumeran  et  sur  du  charbon ,  ranti" 
moine,  le  soufre  etk  plomb  s'évaporent,  le  cbarbon  dé- 
vient blanc  on  jaune ,  et  le  résidu  fond  en  ane  scorie  noire  / 
attirable  k  l^aimant.  .      > 

héZundererz  n'a  encore  été  trouvé. que  dans  les  mines 
dites  de^Darpth/6e  ^t  '^ç  Caroline,  près  Ciaostbal  :  ^u 
Harlz ,  on  l'exploite  pour  i'argent.  (ln.) 

ZU.ORINSiPET.  I^es  apciens  Africains  donnoientce 
nôrti  au  Genévrier,  (ln.) 

ZURA  Ddes  Africains.  Nom  d'une  espèce  de  JtJURiER- 
(;Ziziphusvulgàris).  (LN.)  .  ' 

ZURAPHATÉ  ,  Nom  arabe  de  la  Giraffe.  (desm.) 

ZUREMBET.  C^est  la  cacinè  d'une  espèce  d'AMOME. 

ZURN  AB  A  où  ZÛRNA'PÀ.  Noms  arabes  de  û  GiaÀttÎE.' 
V.  ce  niôt,  (DESM.;) 

^RKMA.  Les  KalmbuKs  noinihêni  ainsi  te  sousSk'i 
petite  espèce  dc^MAR»t0TtÊ.  (itoir.)  ^      .   .  ^ 


Z  Y  G  465 

.   ZURUMBET.  F.\Zeï)oa»u.  (IN.)       '. 

ZURVADI.  Nom  du  Cheyrbuil,  en  gr«c  moderne.  (&»> 

Z WETSCHKË.  Nom  aUemand  de  la  Paune  ,  appelée 
,   QuATsCH  ,  aux  environs  de  Mets,  (b.) 

ZWINGERI4  on  ZWINGERA.  Trois  genres  de  plan- 
tes porUQt  ces  noms  :  le  premier  est  le  Zwingeria  d^Heister  , 
ZiziphorOf  L.  ;ie  s&cond  est  le  Zwingera  de  J.  H  oser ,  qai  est 
leno/anai  L.  ;  et  le  tcoisième  »  \e\Zveingeraà&  Schreber,  qui 
est  le  simaha  d^Aablet.  V.  Ziziphore  y  Nolane  ,  et  Simaba. 

Ces  genres  sont  -  consacrés  k  la  mémoîne  de  Théodore 
Zmoger,  botaniste  de  Bâle,  qui  publia,  en*  1&96,  ua 
Herliier  d'Allemagne  9  en  ggS  pages  in-£oL  Son  fils  Fréd. 
Zwinger  donna.,  en  1744 ,  UQ^  édition  étendue  de  cet 
Herbier.  Il  publia,  dans  les  Actes  helvétiques  (vol.  i,  p^5o), 
^nn  dessin  et  la  description  d'un  champignon  remarquable  y. 
probablement  une  pezize^  et  qui  n'a  pas  été  cité  par 
M.  Persoon.  (ln.) 

Z  WITTER.  Synonyme  AtZinnzmUer  en  allemand. (ln.) 

ZYGADËNUS;  Ce  genre ,  établi  par  Michaux,  est  décrit 
plus  haut.  V.  ZiGAoÈiSB.  (ln.)  « 

ZYGËNE.  Nom  du  Squale  mârt£au.  (b.) 

ZYGENE,  Zygœna.  Genre  d-insectes  de  Tordre  des  lé- 
pidoptères ,  £amille  des  crépusculaires ,  tribu  des  zygénide^ 
(  F.  ce  mot  ) ,  distingué  des  autres  genres  qu'elle  comprend 
par  oes  caractères  :  antennes  simples  dans  les  deux  sQj.t%  p 
termiiléa  brusquement  en  une  massue  fortement  contournée  v 
du  moins  dans  l'un  des  sexes ,  sans  houppe  à  leur  extrémité  ^ 
palpes  inférieurs  cyliiidricd-coniques,  s'élevani'  au-delà  du 
chaperon  ;  abdomen  presque  cylindrique  et  obtus  ;  ailes  ei^ 
toit;  épines  de  l'extrémité  des  jambes  postérieures  très-^ 
petites. 

Ces  inseèter avoient  d'abord  été  confondus  avec  les  sphinx; 
et  désignés  par  quelques  auteurs  sous  la  dénomination  de; 
sphinx  béliers,  Degéer  jugea  ,  avec  raison ,  qu'ils  focmoient  ua 
genre  propre ,  l'établit ,  et  lui  donna  le  nom  de  Papillon- 
phalène  ,  Sphiax  adscita,  Fabrlcius  Tadopta , .  mais  sou^ 
une  aiitre  désignation ,  celle  de  zygènâ.  Plusieurs  de  ces  es- 
pèces difléroient  néanmoins  des  autres,  par  la  forme  des 
antenneset  quelqaes  autres  caractères.  M.  le  comte  de  HoGf- 
manseg  et  lUiger  en  profitèrent  p5ur  établir  de  nouvelles 
coupes  jgénécîques, de  soVte  que  celle  deis  zylgènes  est  mainte^ 
nant  très-simplifiée ,  et  ne.présente  plus  d'espèces  disparates. 

Leurs  chenîlIeB  ont  seize  pattes  ;  elles  sont  lisses ,(  un*  peu 
velues,  et  n'ont  point,  comme  celles  des  sphiox,  des  cproe^ 
sur  le  decni^  anneau*  Pour  se  changer  en  nymphes,  elles 

XXXVI.  3o 


i' 


/ 


V 


i{66  Z  Y  G 

fi^entrçnt  point  dans  ta  terre  ^  elles  s'enferment  dans  4ine 
toque  de  s'oie  assez  splide,  qa^  elles  filent^e  long  d'une  branche 
ou  d'une  fenlUe.  L'insecte  par£ait  en  sort  peu  de  temps  après 
que  la  chenille  s'est  métamorphosée.  Ces  insectes  sont  lourds, 
paresseux ,  et  volent  peu;  ils  se  tiennent  ordinairement  sur  les 
plantes  où  les  femelles  déposant  leurs  œufs.  Les  deux  sexes  ne 
vivent  que  le  temps  qui  leur  est  nécessaire  pour  s'accoupler 
et  pour  pondre,  et  meurent  après  s'être  acquittés  de  ces  fonc- 
tions pour  lesquelles  ils  sont  nés. 

'Z¥GÈNE  x>£  LA.  FiLlPENDULE ,  Zygœna  JUipmdulm  ^  Fab.  ; 
pi.  Rio  I  lë  de  cet  ouvrage;  Pap.d' Europ.  ;  pi.  XCYII ,  n.* 
iSy.  Cette  espèce  est  le  sphinx  bélier  de  Geoffroy.  £Ue  a 
environ  hail  lignes  de  long  ;  les  antennes  et  le  corps  d'un 
vert  j}oir  ou  bleuâtre  ;  les  ailes  supérieures 4'un  vert  foncé, 
changeant ,  soyeux ,  apvec  sis  taches  d'un  rouge  foncé  sur 
ehacune  ;  les  inférieures  rouges. ,  .sans  taches  ;  les  pattes 
longues  et  noires. 

^On  la  trouve.dans  les  prairies. 

Sa  chenille  est  jaune  ,  un  peu  velue ,  avec  quatrerangées 
de  taches  noires ,  deux  sur  le  milieu  du  corps  ,  et  une  de  cha- 
que côté  ;  pour  se  changer  en  nymphe ,  elle  file  une  coque 
très-solide ,  allongée  ,  de  conleur  jaune ,  très4issey  et  qui 
pâroît  comme  verntssée  ;  elle  l'attache  le  long  d'une  feuille 
eu  d'une  tige ,  s'y  enferme ,  et  y  reste  environ  quarante  jours 
sous  la  formp  de  nymphe ,  après  lesquels  elle  devient  insecte 
parfait  ;  elle  se  nourrit  principalement  des  feuilles  de  ia  JiU- 
pmdule, 

Zygène  bv  LOTiER ,  ZygcRna  loU  ;  Z*  loticerœ ,  Ochs.  ;  le 
Sphinx  des  graminées  des  Papillons  d" Europe  i  ph  XCViu,  n.^  i38; 
ses  ailes  supérieures  sont  vertes,  avec  cinq  points  rouges  ;  les 
inférieures  sont  rouges^ 

Zygène  i)E  LA  SGABiEUSE  ,  Zygœna  scaiiesœ  ,  Fal]^«  j  Fap, 
d'Europe,  pi.  xcv  et  xcvi,  n.«*  i33  ,  i34  et  i35.  EUe  diffère 
de  la  précédente  ,  par  les  antennes  et  le  corps  qui  sont  de 
couleur  noire ,  et  par  les  taches  des  ailes  réunies  en  une  seule 
dans  les  uns ,  divisées  en  trois  dans  les  autres. 

Les  individus  dans  lesquels  le  rouge  des  ailes  supérieures 
ne  forme  qu'une  grande  tache  ,  sont  le  sphinx  de  la  scabieuat 
des  Papillons  d Europe  (  Z,  scabiosœ ,  Ochs.  )  et  ceux  où  le 
rouge  forme  trois  taches  ,  le  Sphinx  de  ia  piloselki  C'est  le 
2.  minos  de  M.  Ochsenheimer ,  et  à  laqueUe  il  rapporte  la 
Z,  pythie  du  maniissa  de  Fabricius. 

On  la  trouve,  en  Europe,  sur  laL^HoseUt  et  la  scabieuse,  £lle 
donne  une  variété  qui  a  une  bande  rouge  sur  l'abdoaien  ^ 
c'est  le  sphinx  bélier  noir  à  lande  rouge  des'PapiUons  d'Europe* 


Z  Y  G  Ifit 

KyoÈHE  de  li^ESPARCETtB  ,  Zygœna  onohrychis ,  Fâb.  ;  Pa-^ 
pillons  d'Europe  ^  pi.  xcn^,  n.^  4-o.  Le  corps  est  noir;  ses  ailes 
supérieuréssontd^Qn  vert  changie^nt  en  bleu,  arec  six  taches' 
rouges ,  plus  pâles  dans  leur  contour,  ce  qui  les  rend  oculai- 
res; les  postérieures  sont  rouges  I  bordées  de  noir  ;  Tabdomen 
a  quelquefois*  un  an  neau  ronge* 

iaZ.  chenille  vxcni^uvVesparcelté. 

Zygèt^e  de  la  bruyère  ,  Zyganà  fausià  (  Pap,  d'Europe  r 
pi.  C ,  n.^  i4^  )•  Elle  a  des  rapports  avec  la  précédente  ;  le 
premier  segment  du  corselet  est  rouge  :  cette  couleur  dominé 
sur  les  quatre  ailes;  les  supérieures  ont  quelques  points  noirs^ 
avec  du  rouge  plus  pâle  autour ,  dans  quelques-uns  ;  T abdo- 
men a  une  bande  rouge. 

Zygène  be  la  LkYK^DEyZygànalaoandulœ ,  Fab.  Elle  a  le 
corps  noir  ;  le  premier  segment  du  corselet  blanc  ;  les  ailes 
d'un  bleu  foncé,  avec  cinq  points  rouges  sur  les  supérieures 
et  un  sur  les  inférieures.  Papillons  d Europe  ^  pi.  ci .  n.^*  145. 

Zygève  be  la  coronills^  Zygœna  coromliœj  Fab.;  Zygœna 
ephialiesj  Ochs.  Elle  a  les  ailes  supérieures  d'tm  Vert  foncé  , 
avec  deux  taches  rouges  à  leur  base  ,  et  quatre  au  milieu  ^ 
blanches;  les  ailes  inférieures  sont  d^un  vert  presque  noir 
ou  changeant  en  bleu  foncé,  avec  une  tache  blanche;  Tabdo-*- 
QOien  a  un  cercle  rouge.  Papillons  d Europe,  pi.  C ,  n.^  i44* 
V,  pour  les  autres  espèces  mentionnées  dans  la  première  édî-» 
tion  de  cet  ouvrage,  les  genres  indiqués  à  l'article  Zygéniues. 

ZYGENIDES  ,  Zygœnides.  Tribu  d^nsectes  de  l'ordre 
des  lépidoptères ,  famille  des  crépusculaires ,  ainsi  nommée 
du  genre  zygotid  de  Fabricius ,  dont  elle  est  en  grande  partie 
formée,  oes  caractères  sont  :  palpes  inférieurs  grêles ,  ' 
conâprimés ,  cylindracés  ou  cylindrico  -  coniques  ,  barbus 
ou  hérissés  ;  le  troisième  article  très-distinct  ;  antennes  en 
fuseau  ou  en  corne  de  bélier  et  le  plus  souvent  sans  houppe 
d'écaillés  pu  de  petits  poils  à  son  extrémité. 

Les  chenilles  ont  toutes  seise  pattes ,  et  se  métamorphosent 
dans  une  coque ,  tantôt  cachée  dans  l'intérieur  de  divers 
végétaux ,  tantôt  extérieure  ,  et  fixée  le  plus  souvent  sur  la  ' 
piistnte  dont  la  chenille  s'est  nourrie. 

I.  Antennes  simples  ou  à  peine  ptctinées  âans  les  deux  sexes. 

A.   Antennes    termine'es    par   une    pWte  houppe  joyeuse. 
(  Métatnorphoses  cachées.  )  - 

Le  genre  ^ÉsiË. 

^.   Antennes  sans  houppe  à  leur  eattrémité. 

Les  genres  Oëgocère  ,  Thyribe,  Zygème,  Svntomibè; 

.II.   Antennes   pectinées  y   soit   seuttment  dans  lès   mâles ^   soii 
dans  tes  deux,  sexest 


iS»_  Z  Y  G 

Les  geures  Paocais ,  Atychie  ,  Glai^copibe  ,  Agl\ofe  , 
Stygje.  (l.) 

ZYGIA.  Nous  avons  traité  de  cet  arhre  k  Tacticle  sphen^ 
damnas ,  et  nous  avons  dit  que  ce  pouvoit  être  Vacer  opalus^ 
lj,,imVacerheterophylIus^yV.^qm  sont  deux  espèces  d^érables. 
La  première  de  ces  espèces,  est,  selon  Anguillara,  le  xygîa  àe 
Théophraste ,  et  on  doit  dire  que  la  nature  du  bois  de  cet 
Arabie  est  en  faveur  de  cette  opinion.  J)e  Tbeis  etStapel ,  se 
fondant  sur  Tétymologie  du  mot  zygia  (  du  grec  zygos^  ÎOQg) 
penchent  à  croire  que  Théophraste  a  voulu  parler  du  charme , 
carpinus  ^  dont  le  nom  dérive  du  celte  car^  bots,  et  pin  ,  tête, 
ce  quisignifieroit  par  conséquent  bois  de  tête  onde  joug  ;  maïs 
cette  opinion  n'est  pas  fondée,  car  on  peut  nommer  bois  de 
joug  plusieurs  sortes  de  bois  et  faire  des  jougs  avec  divers  bois» 
surtout  dans  des  pays  éloignés,  tels  que  la  Gaule  et  la  Grèce; 
en  outre ,  le  bois  du  charme  n'est  point  jaune  ni  jaspé  comme 
étoit  le  bois  du  Zygia,  et  comme  est  le  bois  de  diverses  espèces 
d'érables.  Il  est  encore  évident  que  Théophraste n'auroit  point 
associé  le  zygia  à  des  érables ,'  si  cet  arbre  eût  été  le  charme. 
Browne  (  Jamaïque  )  a  nommé  zygia  un  genre  qui  paroît 
devoir  rentrer  dans  celui  fait  aux  dépens  des  mimosa  ,  et  qae 
Willdenow  désigne  par  le  nom  dV/j^.  V.  Zygie.  (i*w.) 

ZYGI£,Zy^Û2.  Genre  d'insectes  de  l'ordre  des  coléoptères, 
section  des  pentamères ,  famille  des  serricomes ,  tribu  des 
mélyrides.  ^  ( 

Ce  genre  établi  par  Fabricius  ,  n^est  composé  que  d'une 
seule  espèce ,  que  nous  soupçonnons  appartenir  au  genre 
melyre.  Les  caractères  que  cet  auteur  lui  assigne  sont  Jes  soi- 
vans  :  antennules  inégales,  filiformes;  mâchoires  unidentées; 
languette  allongée',  membraneuse;  antennes  monilîformes. 
Les  zygies  ,  suivant  Latreille  ,  ont  les  antennes  insérées  à 
quelque  distance  des  yeux  ;  le  second  article  est  presque  co- 
nique ;  le  troisième  presque  cylindrique  f  plus  allongé  que  le 
quatrième  ;  celui-ci  et  les  suivans  sont  en  sCie  ;  le  dernier  est 
ovalaire  ;.la  bouche  est  rétrécie  ;  les  pattes  sont  filiformes;  les 
tarses  ont  leurs  articles  simples;'  le  dernier  est  long  et  ter- 
miné par  deux  .or<^chets  un  peu  bifides  sous  la  pointe. 

La  Zygie  obloisgue,  Zygia  obionga  ,  Latr.  ;  Gêner,  ,  CrasL 
et  Insect.,  tome,  i ,  table  8  ,  figure  3  ^  e&t  d'un  rouge  fauve  f 
avec  la  tête  et  les  élytres  d'un  bleu  verdâtçe;  celles-ci  sont 
un  peu  chagrinées  et  ont  chacune  trois  lignes  élevées.  £lle  se 
trouve  au  Levant  ;  je  l'ai  souvent  rencontré^  dans  l.'inlérieur 
des  maisons,  àBagdad.JVL.Léon  Dufour  l'a  aussi  observée 
en  Esp^j»ne.  (p.L.)  .        ,     .  •  T 

ZYGIE,  Zy^a.  Genre  de  plantes  i|idiqué. par  Brownsy 
Jàinaîqûe  ,  table  22  ,  figure  o ).  U  se,  rappmche  infiaioient 


Z  Y  Z  4% 

des  AcACiES.  Son  calice  est  fort  pelît  et  crénela  ;  sa  corolle 
esttubaleuse ,  persistante ^  à  cinq  dents;  il  a  seize  étamines 
fort  longues  et  réunies  à  leur  base  ;  un  légume,  (b.) 

ZYGiS.  Espèce  du  genre  des  Thyms  dont  on  pourroit 
faire  un  genre.  F.  Serpyllum.  (b.) 

ZYGNÈME  ,  Zygnema.  Genre  de  plantes  de  la  famille 
des  algues  ,  quatrième  section  (les  confervoïdes )  de  la 
nouvelle  méthode  d'Agardh.  Il  se  compose  de  plusieurs  es- 
pèces de  CoNFERVES  {fonjuguées)  de  Vaucher,  dont  les  fila- 
mens  contiennent  des  grains  disposés  en  une  forme  déter- 
minée ,  finissant  par  se  réunir  par  un  tube  transversal. 

Le  Zygnème  condense  ,  Zygnema  condensatum ,  Yauch.  ; 
table  5  ,  figure  a.  (p.b.) 

ZYGOMÈNE ,  Zygomenes.  Genre  de  plantes  établi  , 
pour  placer  la  Ta  adescânte  axillaire  qui  a  aussi  été  placée 
parmi  les  Commelines.  (b.) 

ZYGOPHYLLXJM.  Unnseus  a  donné  ce  nom  au  genre 

fahago  dé  TourneforL  Dans  ce  genre  ,  les  espèces  ont  les 

feuilles  géminées,  et  de  là^le  nom  de  zygophyllum^qal  dérive 

dé  deux  mots  grecs ,  qui  eicpriment  ce  caractère.  V.  Paba- 

CELLE,  (i^.) 

ZYMUM.  Ce  genre,  établi  par  Norhona  ,  est  le  même 
que  M.  Âubert  Dupetit-Thouars  a  nommé  Tristellateia. 

(ln.) 

ZYOSTE.  Il  paroit  que  notre  Armoise  yulcaire  étoit 
ainsi  nommée  par  les  Daces.  (ln.) 

ZYTH  UM.  Dioscoride  indique  sous  ce  nom ,  une  boisson 
qu'on^aisoitavec  Vorge  ^  etquidevoit  être  une  sorte  de  bière. 
Il  dit  de  cette  boisson  qu'elle  fait  uriner,  mais  qu'elle  est 
nuisible  aux  reins  ,  aux  nerfs  ,'aux  membranes  du  cerveau  ; 
qu'elle  engendre  des  vents  et  des  mauvaises  bumeurs ,  qu'elle 
fait  devenir  ladre  ;  enfin  que  l'ivoire  qu!on  y  met  tremper 
s'amollit  et  devient  propre  à  faire  ce  que  l'on  veut. 

Pline  nous  apprend  que  le  zyûium  se  fabriquoit  en  Egypte 
et  s'employoit  en  médecine.  (lï9.) 

ZYZELou  ZISëL.  C'est  le  même  animai  que  la  Mar- 
motte soûSLiK.  V,  ce  mot.  (de&m.) 


FIN. 


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\ittuwvv%iv\iw\iwMi%iv\i%ni%Mt%^^  t%fv\t\i%i\i%ijk'%m 


AVIS  DE    L'EDITEUR. 


kci  se  teraiine  cette  seconde  Édition  dii  Nouveau  Djg* 
tionnâire  d'Histoire  naturelle  ,  complétée  par  une 
maltitade  d'additions  importantes,  de  plus  d'an  tiers  en 
sus  de  la  première  édition.  C'est  le  recueil  le  plus  riche  et  I^ 
plus  instructif  qui  ait  été  publié ,  dans  toute  l'Europe ,  des 
connoissances  acquises  jusqu'à  ce  jour  dans  les  sciences  natu- 
relles, ainsi  que  le  fruit  des  immenses  recherches  ^e  tous  le» 
savans  et  des  voyageurs ,  le  résumé  de  tous  les  faits  observés 
dans  les  trois  règnes  de  la  nature ,  et  Texplication  des  phéno-f 
mènes  merreilleux  t|u'ils  offrent  de.  toutes  garts  à  notre  eu— 
riosité  et  pour  notre  utilité*. 

On  n'a  point  négligé  l'applica^tion  aux  art&  les  plus  impor- 
tans  de  la  société  et  aux  connoissances  agréables  ^.de  tous  les^ 
jgrincipes  qui  dérivent  de  la  science  de  la  nature.  C'est  spé- 
cialement à  la  culture  des  terres ,  le  premier  .comme  le  plus, 
important  de  tous  les  arts  ;  c'est  à  l'économie  domestique  ^ 
aux  arts  de  l'industrie , .  à  ïaquelle.  tant  de  substances  natur- 
relies  offrent  des.matériaux  ;  c'est  aux  manufactures^. à  tous 
nos  besoins ,  que  l'on  s'est,  efforcé  d^ approprier  ce  grand 
ouvrage. 

JLa  prodigieuse  quantité  d'ôb  jetsiraités  dans  ce  Kvre  semhloii 
commander  là  forme  de  dictionnaire,  toujours  là  pDiscom-' 
mode, la  plus  usuelle  aujourd'hui  pour  faciliter  sur-le-champ  les^ 
recherches,  et  la  plus  propre  à  placer  l'instruction  à  la  portée 
dlé  tout  le  monde..  Mais  bien  que  l'ordre  alphabétique  ait  dâf 
obtenir  la  préférence ,  l'on  se  tromperoit  si  l'on  en  inféroir 
que  tous  les  articles  sont  isolés,  et  n'ont  aucune  liaison* 
entre  eux.  Us  ont,  au  contraire  ,  dés  points  de  contact  im- 


472  ^VliS  DE  l'ÉmtfitJlt 

médiats  et  nécessaires ,  non  dans  Tarrangement  typographi- 
qlie  j  ce  qui  étoît  impossible ,  mais  dans  les  rapports  qu'on  a 
pris  soin  d^tablir  bien  pins  complètement  encore  que  dans  la 
première  édition  ,  entre  foutes  les  espèces  d^un  même  genre , 
entre  tous  les  genres  d^une  même  "Tamille  ,  entre  toutes  les 
familles  d'un  même  ordre  ou  de  la  même  clause  ;  ce  que  toat 
esprit  éclairé  peut  suivre  sans  effort. 

.  Si  ron  vouloît  avoir  tous  les  avantages  d^un  traité  méthodi- 
que ,  il  seroît  égalementiacîle  de  les  trouver  dans  la  lecture 
suivie  des  articles  généraux  dont  il  sera  donné  un  aperçu 
âans  la  suite  dé  cet  avis.  Cet  ordre  de  lecture,  indispensable 
à  une  étude  plus  approfondie  de  la  science  de  la  nature , 
dans  ses  principes ,  se  trouve  aussi  indiqué ,  en  général ,  à 
l'article  Histoire  nàtcrelle. 

Cette  seconde  édition ,  indépendamment  des  augmenta- 
tions considérables  qui  Tont  portée  à  ce  nombre  de  volumes, 
pour  la' mettre  ati  niveau  nécessaire  des  connoissanées  ac- 
tuelles,, a  reçu  des  améliorations  Indispensables.  Les  auteurs 
avpient  devant  les  yeux  leur  premier  travail  ;  ils  poavoient 
en  disposer  plus  à  leur  gré  ,  pour  les  corrections ,  les  modi- 
fications, qu^exige  l'état  actuel  de  la  science.  Us  pouvoient  y 
mettre*  plûs'd^ensemble,  foiidré  plus  exactement  les  espèces 
dans  les  genres  et  lès  ordres  éù  il  convient  le  mieux  de  les 
placer  ;  compléter  la  synonymie  ;  classer  ies  familles  natu- 
relles des  êtres  dans  une  série  qui  satisfait  davantage  Tes- 
prit ,  et  jette  un  jour  plus  brillant  sur  les  admirables  nuances 
des. diverses  productions  de  la  nature. 

En  effet ,  dans  la  première  édition  ,  on.  avoit  séparé  le 
chien ,  le  cheval ,  le  chat,  etc. ,  ile  leurs  autres  congénères  , 
et  par  ces  partages  pour  chaque  espèce,  Il  falloit  renouveler, 
à  chacun  de  leurs  articles ,  le^  caractères  de  genre  et  de  fa- 
mille qui  les  rattachent  les  uns  aux  autres.  Il  en  résultolt  des 
répétitions  indispensables  pour  la  clarté.  Mais,  au  nioy^n  du 
soin  qu'on  a  pris ,  dans  cette  seconde  édition  ,  de  réunir 


AVIS  DE  l'ÉDITBtm.  ^7^ 

9ons  te  même  genre,  ou  de  rappeler  à  la  suite  du  même  arli* 
cle  ,  le  chat  auprès  du  lion ,  le  loup  près  do  cbîen  ,  etc.  ;  il 
en  est  résulté  économie  de  paroles  ,  ce  qui  est  toujours  ua 
grand  bien ,  puis  une  vue  plus  nette  de«  affinités  des  espèces' 
entre  elles,  une  connpissance  plus  intimé  de  la  nature  de  cei^- 
créatures  db  même  type ,  un  plus  complet ,  Un  plus  riche, 
tableau  de  leurs  qualités  comparées  et  respectives.  Ainsi , 
l'on  voit  dans  le.  chien  les  qualités  natives  du  loup ,  mais 
bien  mitigées  par  la  plus  longue  ,  la  plus  parfaite  domesti-^ 
éité,  et  dans  le  loup  quelques  qualités  originelles  du  chien.^ 
C'est  ainsi  qu^en^  se  transportant  dans  nos  jardins  ;  noùS^ 
comparons  les  diverses  nuances  de  qu'alités  que  les  fruits^ 
acquièrent  par  des  arbres  d'un  même  genre ,  comme  tes 
poiriers ,  pommiers ,  ou  les  pruniers ,  cerisiers ,  etc.  Or  f 
toutes  ces  variétés,  toutes  ces  nuances  de  qualités  et  de^iro- 
priétés  sont  mieux  dépeintes  dans  le  Dictionnaire  ,  quand  on 
a  pris  soin  de  rassembler  en  un  même  article  générïqué ,  et 
comme  sous  un  point  de  vue  comparatif,  lé  tableau  des  es^ 
pèces  qui  le  constituent.  Yoilà  donc  un  avantage  qui  n^avoif 
pu  être  qu'incomplet  dans  une  édition  précédente  ,  à  cause 
de  la  séparation  des  différentes  espèces  de  plantes  ou  d'àni-:' 
maux  sous  leur  nom  propre.  ''      ' 

Mais  si  Ton  traite  du  loup  à  l'article  du  chien ,  .^u  du  cl^e^ 

vreuii  à  celui  du  cerf ,  il  en  résulte  des  renvois  nécessaires. 

.'  * 

Aussi  loin  de  négliger  les  indications  de, chaque  objet ,  on  les 

a  multipliées  considérablement,  et  avec  raison  ,  pour  l'utilité 
même  qu'on  recherche  principalement  dans  les  dictionnaires» 
Qu^est-ce,  en  effet,  qu'un  dictionnaire,  sinon  un  livre  qui 
vous  puisse  indiquer  tous  les  mots  que  vous  y  cherchez  ?  Or, 
,  il  y  adçs  milliers  de  voyageurs,d'écrivains  en  toutes  contrées 
et  en  toutes  les  langues,  qui  désignent,  cliacun,  sous  un  i^oni 
de  pays ,  et  parfois  fort  bizarre ,  une  plante  y  un  animal 
utile.  On  ne  sait  ce  que  c'est ,  et  souvent  on  apport^  en 
Europe ,  déguisés  sous  un  titre  pompeux  et  baroque ,  tell^ 


f 


1 

I 

%ji  'AVIS  DE  Vimrtvn. 

f  idbsUnce  «  telle  drogae  que  nous  reconnottrions  sotts  ini 
nom  déjà  employé.  Ainsi,  Ton  a  rendu  très-cher,  ces  aDoées  ' 
dernières,  en  France  et  ailleurs ,  sous  le  nom  de  tapioca^mt  ; 
fécule  très-blanche ,  nourrissantes ,  agréable  «  mais  qui  n^étoil 
que  celle  du  manioc ,  comme  Ta  fait  voir  M.  Yîrey  (  oa  è 
jaùropha  mamhot) ,  et  qui  est  très^connue  sous  k  nom  de 
cassave: 

On  a  donc  pris  soin  ^e  donner  beaucoup  de  synonymies» 
et  de  faire  tous  les  renvois  nécessaires  pour  la  commodité  du 
lecteur.  On  peut  dire  avec  vérité ,  que  cette  synonymie  est 
près  de  moitié  plu3  nombreuse  dans  cette  seconde  édition, 
que  dans  la  première ,  comm«  il  est  facile  d'en  faire  la  com- 
paraison ;  et  c^est  ce  qui  rend  la  secon4e  d^une  utilité  indis* 
pensable.  Les  i|oav5.4<ss  différens  pays,  cités  parles  auteurs  oa 
les  voyageurs ,  sont  rapportés  avec  leurs  renvois,  iodicalii3» 
On  n'a  pas  négligé ,  non  plus ,  la  synoaymie  àts  aucleDS 
auteurs  grecs  et  latins,  auxqjaels;Ont  est  obligé  de reveoir 
souvent ,  tels  que  Pline ,  Dioscoride ,  Aristote  ,  Théo- 
phraste ,  etc.  M.  Léinan  s'est  chargé  de  ce  travail  ingrat 
et  pénible,  mais  dont  les  énidlfs  et  tous  les  savans  laisaa- 
ront  gré. 

Les  acquéreurs  de  la  première  édition  anroient  désiré  un 
supplément  qui  pàt  compléter  leur  ouvrage,  et  le  rameneràU 
hauteur  actuelle  de  la  science.  Tiel  étoit  ,  en  effet ,  QOtre 
dessein,  etPhonnéteté,  non  moins  que  Ta  reconnoissancepoor 
rintérêtque  ces  souscripteurs  avoi'ent  pris  au  succès  de  la  pre- 
mière entreprise  ,  nous,  en  faisôient  un  devoir;  mais  après 
avoir  reconnu  que  tout  Touvrage  avoit  été  refondu ,  que  cha- 
que article  étoit  retouché ,  modiCé  plus  ou  moins,  qaetqoC' 
fois  diminué,  il  nous  a  été  impossible  d'établir  un  snpplc^ 
ment.  Des  phrases  détachées  ne  se  seroient  plus  nappo^' 
tées  à  rien;  on  n'àuroit  pas  pu  les  raccorder  avec  l'article  de 
la  première  édition ,  à  laquelle  ils  appartiennent.  Il  a  donc 
fallu  renoncer  à  ce  désir  qu'if  edt  été  de  notre  intérêt  de 
irempLir. 


'AYI3  BE  L^£D1T£IJR.  47*^ 

~  Uamélîorjftion  qu^a  ^eçu  chaque  article  principaU  edt^  en 
effet ,  très-grande.  Nous  Favons  exposée  pour  les  quadru- 
pèdes on  mammifères  ,  travail  Important  auquel  s^est  livré 
M.  Desmarest.  Il  n'a  pas  été  moins  considérable  pour  les 
oiseaux*  et  Ton  doit  à  M.  Vieillot  des  recherches  immenses 
sur  cette  partie  y  à  laquelle  il  a  consacré  presque  toute  sa  vie^ 
Toute  la  grande  classe  des  insectes  t  des  crustacés  ^  ne  pou-. 
voit  mieux  appartenir  qu'à  M.  Latreîlle^  réconlMi  aujourd'hui,, 
dans  toute  FEurope.,  pour  le  plus  i^avant  entomologiste.  Il  a. 
revu  les  nombreux  genres  de  coléoptères  que  M.  Olivier 
avoit  traités  dans  la  première  édition  ;.  mais  depuis  quinze 
années  ,  Tentomologie  a  fait ,  comme  toutes  les  autres, 
branches  de  PHIstoire  nafureÙe  t  de  grands  progrès.  Une 
multitude  de  genres  nouveaux  ont  été  créés  ou  proposés.  Il 
falioit  donner  à  cette  partie  une  synonymie  éteijldue,  d'autant. 
plus  qu'elle  est  la  plus  compliquée  on  embarrassée. 

Dans  les  antres  branches  de  la  zoologie  ,  M.  Bos'c  a  fai^ 
jpareillement  de  nombreuses  additions  ;  tous  les  genres  nou- 
veaux ont  été  mentionnés  9  ainsi  que  les  démembremens 
qu^dn  a  faits ,  des  anciens  ,  parmi  les  reptiles,  les  poissons , . 
les  mollusques ,  les  Vecsi^eties  zoopltytes.  Ob  a  commencé 
de  débrouiller  un  peu  le  chaos  qui  régnoit  encore  dans  quel<^ 
ques  parties  de  ces  derniers ,  et  les  célèbres  travaux  .de 
M.  Lamarck  ont  été  particulièremcm  d'iin  grand,  secours, 
Ndus  devons  même  à  ce  savant  professeur  plusieurs  aitî* 
clés   très-remarquables. 

Dans  la  première  édition ,  M.  Dutour  ,  qui  avoit  été  an*' 
eien  colon  de  Saint-Domingue ,  avoit  ff'aité  de  plusieurs 
végétaux  étrangers  ,  'utiles  à  Téconomie  dans  les  colonies  / 
et  M.  Parmentier  s'étoit  occupé  de  divers  sujets  intéressans 
pour  Féconomie  rurale  et  domesti^te.  Leurs  travaux  estimés 
ont  dû  être  respectés,  niais  on  a^dft  les  compléter  de  tout 
ce  qu'on  a  pu  connoître  depuis  la  perte  de  ces  savans  hoho-< 
rables.  Le;s  autres  branches  de  la  botanique  seroient  d'une 


476  AVIS  DE  L'ÉDlTEtJE. 

étendae  immense  ,  s^il  £Mloit  énumérer  les  qiïarante  h  cia- 
qaante  mille  espèces  de  plantes  à  peu  près  connues  ^  mais  f 
comme  on  n'a  étudié  les  propriétés  ou  l'utilité  «pie^'uneertain 
nombre  ,  il  a  fallu  n'oublier  aucune  de  celleis^i.  Ce  n'est 
point  par  des  dénominations  vagues  ou  sous  tme  nomencla- 
ture insignifiante  qu'on  les  fait  connaître,  maâs constatiiment 
d'après  leurs  caractères  botaniques,  et  sous  leurs  nomar  mé- 
thodiques les  phrs  généralement  adoptés.  On  a  soin  d'indi- 
quer toujours  leur  classe ,  d'après  le  systèqae  sexuel  de  Lin-» 
nseusfetjieur  famille  naturelle,  d'après  la  méthode  de  Jussieui 
Par  ce  moyen  ,  une-  plante  est  nécessairement  facile  à  re- 
corinoître  et  à  étudier. 

D'ailleurs,  comme  dans  le  règne  animal  l'espèce  est  pla- 
cée sous  le  genre,  lé  genre  renvoie  à  la  famille  ou  à  l'ordre , 
et  la  famille  se  rapporte  à  la  classe;  ces  classes  sont  indiquées  à 
Tarticle  BoTAifiQUE ,  et  les  caractères  des  végétaux ,  la  phy- 
nologie  végétate ,  les  phénomènes  de  floraison ,  de  fructifica- 
tion ,  etc. ,  sont  développés ,  avec  tous  leurs  détails ,  an  grand 
article  Végétal  ,  et  aux  mots  FtEU& ,  Fruit  ,  Arbre,  etc. 
'  Patrin  avoit  seul  traité  du  règne^minéral  dans  la  première 
édition  de.  ce  dîotionnaSre;  mais 'cette  tâche  étoittrop  vaste 
pour  un  seul  savante.  La  connoissance  immédiate  des  miîné- 
raux^emande  un  tact  exercé  et  Thabitude,  afin  qu'on  saisisse 
Lien  leurs  caractères  ppnr  les  décrire  *,  c'est  ce  qu'on  doit  à 
MM.  Léman,  Lucas,  et  M.de  Bonnardqui^a  traité  des  articles 
principaux  de  la  minéralogie  ,-comme  aux  mots  TerrAlIKS  , 
GÉOGNOSXEy  MiiiÉRA^nx,  Mii^Éi^ÂLOGiE,  etc./qui  renvoient  à 
d'autres.  Il  falloit  cuvent  rappeler  les  analyses  ichimiqoes- et 
l'emploi  des  réacUfs^^  ou.  des  autres  moyens  de  la  chimie. 
Rien  n'a  été  n^igésur  ce  point,  à  cause  des  contacts  néces- 
saires entre  .ces  d^iux  sciences ,  et  plusieurs  chimistes  distin- 
gués ont  inscrit*^  dans  ce,Diction]Qaire  9  le  résultat , de  lejars 
recbenches. 

De<s  notions  jde  pby^iqv^e  et  ^^.astrônoinie,  entrent  aussi  dans 
un  dictionnaire  qui  doit  comprendre  tous  les  objets  de  la  na- 


1, 


.  A^HS:]>B  L'ÉUTSUa.  477 

tare.  M.  Libes  avoit ,  dans  la  première  édition ,.  traité  de 
cette  partie  ;  elle  a  été  reyae  et  complétée  par  M.  Biot ,  qui 
Ta  enrichie  d^ observations  nouvelles. 

'    Afin  de  perfectionner  ce,  grand  ouvrage  V  nous  avons  re- 
cherché les  lumières  de  plusieurs  autres  savans.  Déjà  nous 
avons  parlé  de  plusieurs  articles  dus  à  M.  le  professeur  de 
Lamarck,  sur  les  mollusques  et  les  coquillages.  M.  Huzard  a 
traité  des  maladies  des  animaux  domestiques ,  et  principale- 
ment de  celles  du  plus  noble  auxiliaire  de  Thomme  dans  ses 
travaux.M.Palisot-de-Beauyoisa  donné  des  détails  intéressans 
sur  une  partie  difficile  et  délicate  de  la  botanique  ,  à  laquelle 
il  s^est  livré  avec  tant  de  succès  ,  Thistoire  et  la  description 
de  plusieurs  plantes  cryptogames.  M.  de  Blainviile  a  présent^ 
des  recherches  intéressantes  sur  les  poissons  fossiles  9  sur  les 
dents^  et  sur  plusieurs  points  importans  d^anàtomie  compa- 
rée. M.  Thouin  a  pareillement  fourni  les  résultats  de  sa  lon- 
gue expérience  ,  dans  Papplication  de  la  botanique  au  jardi- 
nage, à  la  culture  et  à  l'économie  rurale.  M.  Tvart  est  auteur 
de  plusieurs  articles  très4nstructi(s  et  importans  sur  les  bes-; 
tiaux,  partie  trop  négligée  dans  la  plupart  des  ouvrages  scien- 
tifiques qui  ne  s'occupent  pas  assez  des  applications  utiles  à' 
l'économie  domestique.  De  même,  on  doit  à  M.  Tessier'des 
recherches  précieuses  sur^es  moutons  ^  et  feu  Sonnîni  avoit 

aussi  traité  des  oiseaux  de  basse-cour  ,  de  même  que  Parr 

< .  •  •  • 

mentier  :  leurs  travaux  ont  été  revus  et  augmentés  ,  ou  mo-> 
ditiés  ,  suivant  l'état  de  nos  connoissances  actuelles.  On  n'a 
pas  négligé  non  plus  ce  qui  concerne  la  vigne  et  le  vin,  les  fruits 
du  verger,comme  aussi  la  culture  des  plantes  céréales^  de  cel-* 
les  qui  fournissent  des  graines  oléagineuses  ,  de  celles  qu'on 
tisse,  etc.  Sous  tons  ces  rapports  ^  le  Nouveau  Dictionnaire 
devient  le  monumelot  le  plus  utile  et  le  plus  complet  de  hôtre^ 
temps.  Il  ne  renferme  point  une  science  stérile  et  faite  seule-^ 
ment  pour  l'ostentation ,  mais  il  s'occupe  à  propager  les  véri- 
tés les  plus  fécondes  en  heureux  résultats  pour  la  civilisation 
et  lé  bien-être  particulier. 


^y8  ^vis  MB   VébiTEV^: 

Toutefois,  les  principes  de  la  science  de  la  nature,  daiis 
ses  grandes  lois  ^  n'ont  point  été  non  plas  négligés  dans  ce 
Dictionnaire r  On   avoit  déjà   distingué,  dans  la  première 
édition,  les  articles  généraux  de  M.  Virey.  Ce'.savant  au- 
teur a  pris  à  cœur  de  perfectionner  et  de  compléter  ses  tra- 
vaux ^  soit  en  donnant  des  développemens  intéressans  à  cer- 
taines parties ,  soit  en  revoyant  scrupuleusement  tout  Ten- 
semble,  afin  d^établir  une  correspondance  entre  les  principes 
généraux  ,  de  manière  qu'ils  composent  un  traité  régulier  , 
quand  on  les  lit  dans  Tordre  qu^il  indique.  Ainsi  les  articles 
principaux  de  chacun  des  règnes  de  la  nature  ou  de  la  science 
des  végétaux  et  des  animaux  et  de  leur  reproduction,  se  ratta- 
chent ensemble  avec harmonie.La  plus  grande  difficulté, dans 
les  ouvrages  formés  par  le  concours  de  plusieurs  savans,  est 
d'établir  cette  uniformité  de  vues  et  de  principes ,  soit  parce 
que  les  bases  ne  sont  pas  également  démontrées  et  certaines 
dans  toutes  les  branches 'des  connoissances  humaines ,  soit 
parce  que  tous  les  esprits  ne  les  conçoivent  pas  de  la  même 
manière.  Ici  les  fondemens  de  là  science  sont  assez  généra* 
lement  établis  et' reconnus  pour  qu'il  n'existe  pas  de  différence 

bien  considérable ,  laquelle  laisseroit  toujours  l'anxiété  du 
doute  chez  les  lecteurs.  Il  y  a  toutefois  pour  chaque  auteur , 
cette  noble  liberté  d^ opinion  qui. donne  carrière  au  génie  et 
aux  recherches  ultérieures  de  chacun  d'eux  ;  elle  est  le  plus 
bel  apanage  des  esprits  supérieurs.  L'on  comprend ,  d'ail- 
leurs ,  que  dans  l'élévation  actuelle  des  sciences  ,  toutes  les 
parties  de  ce  grand  édifice  ne  sont  pas  également  achevées  ; 
et  que  chaque  architecte  doit  être  mattre  de  suivre  ses  goûts, 
car  un  auteur  qui  s'est  occupé  toute  sa  vie  d'une  branche  des 
sciences  ,  peut  y  acquérir  Tautorité  d'un  législateur. 

De  là  vient  aussi  qu'il  a  été  nécessaire  de  donner  ,  dans 
les  principaux  articles ,  quelques  détails  sur  les  différens  sys- 
tèmes de  classification  proposés  pour  chacun  des  règnes. 
C^st  ainsi  qu'aux  articles  Mammalôgie  ,  Oenithologie  , 


AYIS  B£  VeDITEVS;  ^^jq 

EaPÊTOiOGiB  f  IcHTHYOLOGiE ,  Entouologib  ;  etc.  ;  poar 
les  animaux  ,  et  au  mot  Botanique  pour  les  végétaux  ,  à 
l'article  Minéralogie  pour.les  minéraux ,  on  a  présenté  le* 
méthodes  les  plus  remarquables. 

Comme  il  y  a  unç  foule  de  termes  consacrés  pour  la  des* 
cription  des  diffiérens  objets  ,  Ton  a  eu  Tattention  d'en  don- 
ner aussi  r«xplicaiion  il  ces  articleii  principaux.  Ainsi  les 
termes  botaniques  et  zoologiques  employés  ,  soit  pour  les 
plantes ,  soit  .pour  les  insectes  ,  etc. ,  sont  indiqués  aux 
articles  Entomologie  et  Botanique.  De  même  les  diverses  par* 
ties  de  la  fleur  ou  des  fruits  des  végétaux  se  trouvent  énumé-*- 
rées  et  décrites  aux  renvois  que  nous  avoJas  indiqués  précé- 
demment. 

En  e^et ,  les  nomenclatures  spnt  toujours  la  partie  la  plus 
embarrassée  des  sciences  descriptives»  ouquis'occupeptd'un 
grand  Qombre  d'objets.  On  connoît  plusieurs  nomenclatures 
en  anatomie  ,  en  chimie,  surtout  en  botanique,  en  entomo- 
logie, et  chaque  jour  le  nombre  des  termes  se  multiplie  au 
gré  des  savans.   Les  Dictionnaires  deviennent  donc  d'une 
nécessité  indispensable ,  même  pour  les  personnes  les  plus 
instruites.  On  a  déjà  fait,  sur  cette  multiplication  de  termes 
des  remarques  aux  articles  Genre,  Espèce  ,  Famille  ,  etc. 
pour  montrer  le  danger  des  abus  encq  genre;  mais,  puisque 
]'abus  existe  ,  il  ne  suffit  pas  dé  le  signaler  ;  il  est  nécessaire 
d'expliquer  ces  termes.  C!est  ce  qu'on  a  pris  soin  de  faire  • 
et  Ton  peut  dire  que  l'on  a  augmenté  le  Dictionnaire  de  moi- 
tié  de  ces  nouvelles  dénominations  dans  cette  seconde  édi- 
tion. Les  nouveaux  genres  créés  pu  formés  par  démemij^re- 
ment  des  anciens ,  sont  rapportés  à  leurs  famillies  ;  il  en  ré- 
sulte que  toutes  les  parties  de  l'histoire  naturelle  sont  ainsi 
ramenées  à  Tétat  le  plus  moderne  de  la  science»  On  a  décrit 
aussi  les  nouvelles  manières  de  préparer  les  objets  d'histoire 
naturelle  que  l'on  veut  conserver. 

Lés  manufactures  et  é^industrie  se  sont  récemment  em- 
parées dé  plusieurs  objets  ou  produits  de  la  nature ,  soit  poujç 


48o  AVIS  BE  ifijnrwon, 

des  tissus  I  comiHe  les  cachemires  ,  soit  ponr  les  maïUi^s 
colorantes  extraites  des  régétanx  oa  de  qaelqaés  insectes. 
L'on  a  sa  employer ,  pour  la  marqueterie,  de  nouveaux  bois  ; 
des  minéraux  ont  été  travaillés  ;  le  zinc  ,  et  d'autres  métaux 
depuis  peu  découverts ,  ont  donné  des  produits  întéressans 
pour  les  arts  :  il  a  été  nécessaire  d'en  offrir  lés  résultats , 
ainsi  que  des  autres  découvertes  de  la  cEimie  dans  le  règne 
minéral.  •  '         - 

^  L'emploi  des  différens  moyens  d'essai  et  des  réacti&  usités 
par  les  minéralogistes  est  également  énoncé  aux  articles  qai 
traitent  de  la  minéralogie  et  de  la  métallurgie. 

Un  résumé  des  principales  hypothèses  sur  la  formation  du 
globe  a  été  exposé  au  mot  Géologie  ;  et  le  grand  article 
Nature,  ainsi  que  Celui  sur  I'Homme,  présentent  de^  coosi- 
déralions  élevées  sur  ces  sujets  importans  de  méditation. 

Tels  sont  les  points  sur  lesquels  nous  avons  cru  devoir 
appeler  l'attention  du  lecteur,  en  nous  félicitant  du  zèle  que 
les  savans  collaborateurs  de  cet  ouvrage  ont  apporté  à  l'achè- 
vement de  cette  grande  opération.  Elle  est  telle  ,  nous  osons 
le  dire ,  qu'elle  n^a  point  trouvé  encore  d'ouvrage  de  même 
nature  ausSi  vaste  et  aussi  complet  dans  toute  l'Europe  :  on 
a  pu  profiter  de  fout  ce  qu'on  a  publié  de  plus  récent  et  de 
plus  exact  sur  toutes  les  parties  des  sciences  naturelles  :  on 
a  pu  rectifier  des  erreurs  ou  réparer  des  omissions  inévitables 
dans  un  premier  travail. 

-  » 

Je  crois  avoir  rempli  les  engagemens  que  j'ai  contractés 
envers  le  public  ,  en  me  livrant  tout  entier  à  une  entreprbe 
importante  et  utile  h  mes  concitoyens.  Il  n'en  est  point  qui 
ait  été  exécutée  avec  plus  de  ponctualité  et  d'exactitude ,  sans 
> néanmoins  qu'aucune  de  ses  parties  ait  souffert  de  cette 
promptitude  d^^xéqution  ;  et  en  cela ,  je  me  fais  un  devoir 
d'en  convenir,  j'ai  été  puissamment  secondé  par  le  zèle 
inaltérable  et  l'honnêteté  bien  recoijpue  des  savans  coTlpéra- 
Jeurs  de  cet  ouvrage.  Ils  ont ,  ainsi  que  moi  ^  re(u.Ja  récom- 


pense  là  plus  honorable  et  la  plus  flatteuse  ée  lears  efforts  et 
de  leurs  travau^t,  dans  raccttèii  âîstlqi|;aé  que  le  public  a  fait 
àr  cette  seconde  édition  du  Nèweau  BUHomudre  ^Histoire  lUH 

De  Tordre  a  sm^re  dans  la  lecture  dès  Ariiciês  généraux  de  cà 

Dictionnaire.  ' .  :    '  ' 

Il  est  utile ,  lorsqu'on  veut  s'occuper  des  considérations 
générales  qiie  présente  Phistoire  de  la  na^.ure ,  d^ adopter  un 
ordre  pour  lire  les  articles  qui  en  traitent.,  Il  est  même^ 
avantageux  de  posséder  ces  connoissances  préliminaires  , 

■  *  -        •       '       '  * 

iorsqu^on  s'adonne  à  l'étude  particulière  des  espèces  et  des 
variétés  des  corps  naturels  ,  parce  qu'elles  agrandissent  les 
vues  et  multiplient  la  science.  C'est  pourquoi  l'on  ifait  pré-ii 
céder  les  £aits  généraux  dans  ions  les  livres  d'bistoire  natu-< 
relie.  Il  seroît  ^  en  effet  ^  fastidieux  de  répéter  à  chaque  espèce 
d'animal ,  à  toute  plante  ,  que  ces  êtres  ont  laf  faculté  de  se: 
nourrir  ^  de  s^acclroître ,  d'engendrer ,  etc.  11  seroit  inutile 
de  rappeler  à  chaque  oiseau  de  quelle  manière  s'exécute  Ig; 
vol ,  ou  bien  à  chaqde  partie  du  corps  ^  ce  que  c''est  qu'un 
organe ,  et^ .  Le$  principales  choses  doivent  donc  être  étu- . 
diées  avant  tout ,  puisque  sans  cela  il  seroit  nécessaire  de, 
reqomn^encer  ,  à  chaque  article  qu'on  liroit,  une  foule  ie 
considérations  qui ,  étant  communes  à  une  multitude  d'êtres  ^ 
n'ont  besoin  que  d'être  étudiées  une  fois  pour  toutes. 

LeDiscou&spEÉLiMXNÀmE»  les  articles  Histoibe  natu- 
relle. Cabinet  n'HisxoiRE  naturelle,  Naturaliste, 
BoXANiOuE  ,  Herbier  ,  Mineralooie  ,  mettront  sur  la  voie 
ceux  qui  commencent  la  carrière  de  l'histoire  naturelle.  On 
peut  chercher  ensuite  les  mots  Nature  ,  Régîmes  de  la 
NATURE  ,  Géologie.  Les  articles  Espèce  ,  Genre  ,  Famille 
et  Rapports  naturels  des  êtres  présenteront  les  obser- 
valions  qui  dirigeront  dans  l'étude  de  l'histoire  naturelle 
méthçdique. 

i.xxvi.  3i 


nature ,  op:  s^ai^çb^ett  pfai^.spéç^^^lfcmeBt  à  distisgaer  les 
âlr^sqa'^Uc!^^ 4^1îbér4nlQel^..)p^dJg^és  dana  .ruiÛT^^.  Le» 
articles  Corps  organisés  et  Minéraux  en  établiront  la.  dis- 
tinction  première ,.  ainsi  que  les  mots  Vi^  et  Mort. 

Les  fonctions  générales  éeé  i^ék  yivans ,  soit  animaux  , 
soit  yégétaax  ^  sont  celles  de  se  nourrir ,  d'engeadrer  et  de 
se  conserver.;  l'on  pourra  consulter  à  ce  sujet*:  i.^  les  alrti- 
clés  Nutrition  ,  âlimens  ,  accroissement  ;.  a.  ceux  qui , 
traitent  de  la  Génération  ,  dés  Sexes  ^  de  la  Semence  ,  des 
OEtOFs  j  des  Molécules  organiques  ,  des  Graines  y  etc.  ; 
3.^  enfin  les  mots  Instinct,  Habitation  et  Migration  , 
Çéographie  naturelle. 

Les  corps  inorganiques  oo  miiiéraui  oitt  aosai  Uatë  <:oo^ 
stdératÎQiift  générales,  qu'(»n  trouvera  aux  artœlc»  Miné- 
baux,   Fossiles,  Mines  ,  Filons ,  Métaux  ,  Trrrmn^  ^ 

P^T«f  FlOATrOIïS ,    CRISTAI.LIdATtOî4,.ete.    La  GfidLQGiJK  09 

I^  observations  faites  sur  la  tonfornâration  et  ta  nature  ds 
globe  terrestre  ,  slîrontdétaiUèeS' aux  mats  Viacars'  ,  Mpl»- 
jÀGNES ,  Mer  ,  Laci  ,  ConcuBd  tsrrestrbs- ,  Gio£o* 
GiE ,  etc. 

Dans  l'examên  plus  paiiiculier  des*  corps  org^anisés  ,  on 
trouvera  les  distinctions  nécessaires  ejatre  les  animaux  et  les 
végétaux  à  Tarlicle  Animal.  Ensuite  on  doit  consulter  les 
principaux  rapports  qui  les  distinguent ,  tels  qne  ^s-m^ts 

MOUVEMENS  DES  ANIMAUX,  MuSCLES ,  NERPS ,  SbWS  et  SEN- 
SIBILITE, Bouche ,  Cerveac  ,  Gout,  Odorat,  GEil, 
Oreille  ,  Toucher,  Intestins  ,  Dents ,  Os ,  Sang  ,  Cir- 
culation ,  RESPiifATioïî ,  SQtfELETTE  ,  Cœue,  etc.  H  en  est 
d'autres  qui  nVnt  égard  qu'à  certains  états  de  ranimai  , 
comme  Sommeil,  Mue,  Voix  et  Chant;  ou  qui  consiitûent 
leur  manière  d'exister  J^  comnié  les  articles  Amphibie  :  ou 
leurs  relations  sexuelles,  conime  Hermaphrodite^  Andro- 


j 


leurs  ittrtiiéfcâiidlJ*  t»^gân!<|tkéS ,  ëtt«ttltr'Mdt<St[ii&  ,  Cr*s*«i^ 
TioN ,  EoNOQHE ,  MÉft»,  élt.  Qttel^Ws  àrtiel«*  «Wt  r^pbrt 
au  gèûré  ië  vîe  de^ânlrtlattt  ;  tdtïiiùé^  ctîUi  ttu  Poii  trèiHe  ôes 
CAttNiVokfeS  ,  des  R'iJittWAWàV  et  âcfë  ArbIë^  qSè'  ]^lli?lleai^§ 
émplDÎeiit  p6af  *fe  pfdtttt-éf  leur' tïGWffîtUtfe  dii  SèééfchA^ 
cofitrè  [éîti*S.étttièïttb.  Il  W^st  (Jttî  ëXàrtililetol  lék'iVgiiheV^iéS^ 
tînés  aux  fonctions  sénératives,  cb^tte  léâ  t^étiâ  itlÀl'kftri^  ; 
OvAifeÊ^* MÀlÎËLtÈS ,  ï^tM^flEà,  CtffdttfS  j  fti^MËlsf  ;  ttù  les 
phénônfiètiès  qfii  les  acCompaignènl  ^  tels  qîjTé  lés  ài*tidël 
Mehstruhes  ,  ÎNCtljATidN ,  Gést  ÀTioiS,  fffiïuS',  EMÊaVÔK , 
MÔLË.  Enfin  on  en  peut  cobsùlfër  d^aàtfes  ^uî  pfësenl«nt 
âes  (ails  utiles  à  la  cÔnnoissàhcê  de&  êtres  vivàns  .comme 
ceux  de  Graisse  ,  Raïé  ,  AMiftÊs  et  VêiMs  ,'Pêâij  ,  Pou- 
mons et  {(RAi9CHrï:s,  VÈRTÉBRÉis ,  elc^^o/,  aussi  lés  mots 
Poissons,  Baleine  ,  CÀDAYpè,  Momie,  etc. 

On  descendra  ensuite  dans  chacune  des  cUsses  da  règne 
animal;  par  exemple  ,  on  connoitra  d  abord  .1' Homme.,  qui 
est  à  la  tête  de  toutes  les  créatures  animées,  et  les  articles 
Nègre  ,  Nain  ,  Géaî^t  ,  Créole  ,  Mulâtre  ,  Homme  sau- 
YAGE  y  etc. ,  qui  en  dépendent  ;  ainsi  que  lemotYiSAGE  ET 
Physionomie  ,  qui  en  examine  les  traits  extérieurs. 

A  la  suile  ,  oi>'dbil  coi»kitier.  lei  mxÂs  Mammifères, 
Quadrupèdes  ,  Oiseaux  ,  Reptiles  et  Serpens  ,  Poissons 
et  Cétacés,  Coquillages,  Mollusques,  Crustacés^,  In- 
sectes, Papillons,  Chenilles,  Vers,  Animalcules  in- 
FUsoiREs,  ZooPHYTEs;  et  les  articles  Mammalogie,  Orni- 
thologie, Erpétologie,  Ichthyologie ,  Entomologie, 
Helminthologie,  etc. 

Dans  le  règne  végétal,  on  cherchera  les  articles  Végétal, 
Aebrc  ,  Hërre  ,  Plante,  etc.  Il  est  nécessaire  aussi  de  lire 
ceux  qui  traitent  des  Fleurs  ,  du  FiluiT,  des  Semences  et' 
des  GaAiNES,  des  Racines  ,  ^les  Feuilles  ,  etc.  ;  ensuite  les 
mots  des  principales  familles  ^  comme  les  Graminées  ,  les 


^ 


{84  A¥H»  W,  &*i|N[TEIIB. 

LÉGUHiNEUÂSS  ;  les  Ombel^ivères  >  les J&Ioussss ,  les  Li- 
LiÀeÉES ,  et  une  makitade  d'aigres  qui  seront  indiquées 
dans  ce  Dictionnaire  par  difEérens  renrois. 

Il  en  est  de  même,  du  règne  minéral  ;  ainsi  les  articles 
des  METAUX,  des  Tsanss  ,  des  Pierres  ,  des  Sels  ,  des 
Gemmes  ,  des  Bitumes  ,  etc.  ,  donneront  des  notions  suffi- 
santes, de  toutes  les  connoissances  générales  qui  sqnt  rela- 
tives à  cet  important  objet. . 

On  trouvera  aussi ,  dans  le  cours  du  Dictionnaire  ,  diffé- 
rçns  articles  relatifs  à  la  météorologie  et  à  la  physique  géné- 
rale ,  tels  que  ceux  où  l'on  traite  de  TElectricité.  et  du 
Gai^yai^isme  ,  du  ToimERRE ,  des  Globes  de  feu  ,  des 
Pierres  météoriques  ,  des  Orages  ,  des  Nuées  ^  de  la 
Neige  ,  de  TE  au  ,  de  TAir  ,  du  Feu  ,  etc.^ 
*  Enfin  Téconomie  rurale  et  domestique  est  spécialement 
traitée  dans  plusieurs  lieux  ;  par  exemple ,  aux  mots  Véne- 
rie ,  Fauconnerie  ,  Bœuf  ,  Chetal  /  Mouton  ,  aux  ar- 
ticles YiN ,  Farine  ,  et  une  quantité  d'autres  qu^il  seroit 
trop  longMe  citer. 


'  Fin  df  rAm.de  rÉUkur. 


Indication  des   volumes  et   des  pages  ou  sont 
placées  les  261  plaiïchës  de  cet  ouvrage, 

KoTÀ.  Les  lettres  A,  B,  I^»^»  M,Pe/  R^  qui  se  trouvent 
au  haut  des  planches  et  gui  sont  rappelées  dans  ce  tableau^  né'sont 
^ue  pour  remplacer  le  mot  Planche  •:  Mns£ ,-  au  lieu  d'^avoir  mis 
pi.  I  ,  pi.  j  o ,  pi.  30  ,  etc. ,  on  a  mis  A  .1  ',.  A.  10  ,  A  po  «  etc.  H  en- est 
de  même  pour  les  autres  lettres.  On  trouvera  ces  Planches  Jflns 
chacun  des  36  volumes ,  -dans  Pordre  suivant  : 

ToL  par; 

I    55 


h 


A     I  Fiantes   .  '• 

A     3  Aniimiux  mammîfér,es 
A     3  Oiseaux  ...   ;   .   '.   . 
A     4  ^^rs  et  Mollusques  '•   • 

A     5  Plantes  ». 

A     6  Coquilles ,    . 

A  7  Poissons..  *..,.*.*. 
A  8  Plantes.  •.....: 
A     g  Insectes..  '•••.... 

A  10  Oiseaux •••'••• 

A  II  Botanique  ••  ..••;•.;• 
A.  11  Botanique.  •  .••••••'•» 

A  x3  Minéralogie  ..••..;..; 
A  14  Mollusques  ,  Vers  et  Zoo^phytes: 
A^iS  Plantes  .•;•.;...;; 
A   16  Animaux  mammifères;.  :   •    .  • 

A  17  Oiseaux ••«...; 

A  18  Maininîféres  et  Poissons  : 

A  19  Plantes ;;;;.. 

A  20  Coquilles.  .;......•    . 

A  21  Oiseaux..  .:•..-.••    •   • 

A  2!i  Animaux  mammifôres.*.  :    .   .   • 

A  £3  Plantes  •    • :    :  ,;    : 

A  24  Insectes.  *•  ;  .  .  .  •*.'•''•  • 
A  a5  Animaux  mammifères:.  •  *.  •  • 
A  26  Crustacés;.  .  «  ;  ;  •  •<  .  •  • 
A  27  Plantes  ..'.;;.  ;  .  :  .;  ; 
A  aS  Mollusques , 'Vers  et  Zoopbytcs. 

Â.  29  Plantés  ...    .\.  •    •    •   ;    •   *.    ;    ; 

A  3o  Aimant  ••'...;,.'•.•.•. 

A  ^1  Animaux  fossiles  .#».;..; 

A  3^  Animaux  mammifères    .    ;    .    . 

A  33  Xnimaux  mammifères;.  .  '.    ..  . 

B     1  Pantes  .*.;:.•....* 

B     ^  PWtes  .  .   •.  *.    .    .  ;   .   V   •    ; 

B     3  Miléralogie  •.  '......,, 

B     4Plaites  .-.;...  i    .-..    . 


•         m 


l 

I 

II 

r 
I 


280 

f 

335 

447 
II  5ai 

I 

I 


628 
3 

ir  364 

Ir  46i 
11:553 
iir  sa 

III  ïio 

m  i5o 

lïl  lol 

m-  367 
ni  3% 

HI  463" 

IV-  104 

iir  4i£ 
ni  344 

rV"-;33S 

-.'êv  353 

lV-3ia 

'  IV  4ao 

■i  166 

II  i3o 

n  181 

IV  536 
V    14 

VIH  64t 


486  niBICÂXIOK  BES  BLAKCBES. 

B     5  rMiaér^jogi^  .•-.,••••    ^    •    «  Y       6 

B     6  Reptiles  ..,,.,,    ^   ....   ,  V     6o 

B      7  Plantes  ..........,.;  V   102 

Ç     8  Plantes.. V   1^7 

J^    .9  Pl^pt^s  .   f    ,,    r    »    f  '....,*  .              V  j;j3q 

B    «a  PdÛÇQHS.   »    ..,    ^.  ...•►.,,    i    y  t  VI   3lO 

B   yi   Oiseaxyjc..  ...........';  V  ^45 

B   Va  Animatit  maipmifë^eS;  .'  .,...,.  '      ^t     3i 

B   i3.  Animaux  mammifères ',    i  VI  3'SS 

9    14  Reptiles.. ,          "^I.      § 

B    i5v  Ccfjuilles.  .   '•  '.   \  \  \    \  \    ,•','.  '               V  5in^ 

Ç    iff  Animaux  mammifères  I   .    •    .   •    .    .  ÏV  5o^ 

X  i\  .Plantes  .    .   ".   *•'.'.'.*.'....'.  "  Vl  ^28 

181  Animaux  mammifères.'./.   *.    .'  -   '.    .  Vl  35 1 

B'  ?9  Oiseaux..  •    \    •  *•   ".    '    *.   ".    '•   1    '•    '  '■'■         VJI  87? 

Ç    aq  Poissons.  .    '.    '.   '.   '.   1  '•  '.   *.    -   '.V  YI  41 

21.  Insectes..  .*    ^    i    I    I    i    i    ^    .'    Ir    i^  '            Tm  i5^ 

txji.  Oiseaux..  .   1    I    .    1    .    .    .    .    .   *.    1  '      .     Vflr 

j^a  .Insectes.  ;  ;  '.  \  \  '.  \  \  \  .  v  '.  *:    '       Vï    58 

I   34  ^nimaux  mammifères      1    1    .    '.   '.    *    '  '        .Vil  16/ 

;  a5  /Coquilles  ^:  ;  :.''::;:  :  *.  :  v      '-  vin  45 

Çjç6_j  Plantés.     *'.  i    I  j    1  ;  *.   *.    1    ;    .    <  Vil  439 

fa7  fnsectes  .  .'  .'   .*  ^   ^^  ,  .    ;   ^    ,   ,;    ,  VU  255 

.28  filantes  .    l  i    .  .►  .  .  ....  '.'1  .     VII  2og 

m  Oiseaux..  1  '.    i  l    ,  l  \    l   \\l   \    \.  '            ^H  Sqo 

Ç  ^o  Oiseaux  •••..;•••••::_;,  j     Yf  I   49^ 
^    3i   èoquilles  .    l   \    ,    '.    .    ..,  *,  ^   .    .    '  ;.";''     VU  5^3 

9   3a.  filantes .    .   .  ,.,jUÏ  107 

ç  33iieptaes..  ;.•.;::;:::::•;   yxn  ?64 

Ç  34  Plantes  .    ....    ^   ,...,.    .  Tr*   ^9^ 

Ç   35.  Ileptiles .  ..    .   .    •    .    .    .^*    .,.,->    ,^  ,^*^'  ^71 

^6',  î^eptiles •-......*       ^     TÏH^  46a 

37;  Apiu^siux  mammifères.. ,V      8i 

38?iÇ>iseaiix  .'....    •  1   *.  .Lx  i    .    J   ',.  '.'    '  ^  "Vn   34a 
Ç   39;Pliysique  (colorJgraJe)]  V   .    .    .    .    .';,'/ ,""\^H   2^8 
pi.^i  .Iriser te». .  •••••.•.•.«,      c  ;     "^^^ 
p.    2  ^•"'nauît  màmm^^es^^  ;^  . .  ,  \  /*   V  ,,      \     IX   J 1 1 
P     3, Ciseaux..  .**.,..'....'.',      ',     ,     tX  58-» 

43     q  insectes ^    .  .4^    «J'"^ 

4>  ^O;  Plantes  .   , t    •    •    •   t»  .t  .        *-^    '4° 

\  Il  Animajux  mammilercs.   ,.  ..,.,.  *  .^  -        .■       A     ^-'^ 

P  12  Plantes   • »  .,  .   >  -i  ««  .«      .       :    ''^^  4^^ 

|>  ja,.^nimaux  mauimiteres..  .    .    .    j    .    .      ^      .    (^  ^^^ 
p,  ]4;Oiseaux..  '.   *.    ^    l    \    \    \    \    \   .    \   [*      \        X^Y  40c> 


f 


f)  ly' Anîiiiaux  mammifércs  V    %    ^    .   •   .    .    '  X  265 

J3   i8'  Oiseaux      .    -.    w    »    .    .    .    1'  .   •    .    k»  /     XI     94 

tj  ig^fïisectés  .  ,  •.    .  ••    •'.•.-.•.-    .  -, .  X  2i5 

D  '20.  Mollusques  et  Zoophyles.  ^   ^  ^  ^   ,.  .       1       Xl     ^ 
J)  2{  Oiseaux..-.  -.,...*..-.>-.•....    -.  'X  5i5 

D  '>^i  Oiseaux  .  •.    .•••.•..♦.•-.».-.."       •  ÎI  art 
JÙ  23  Plantes  .    .  -.  •.-.  •.  •.  -.  -.  ••    .  -.    ..   -  '  ^       XI  456 
D  2^4  Poissons.  ...    *    .    ;    .''.  %  '.'',.^i  >  ii^  î  i^'  Xt  535 

D  aS  Aiîiinaux  mammifères*. . -,  •.  •.  -.  •.  «.  •  . /      .i    X'  106 
P  26  .Oiseaux  .  :..;••;•..    j    ;    t    «    •  Xlf- 114 

D  2'/;ii4sërctes..  •■.  •*   .  •.  •-  -.    .    .''i    ;  -.    *  -•    '^  '^-XII'  3ii 
D  28' AJiimauK  inaimnifères    •.  \  %  -.  ..  ..<i*    *   '"    Xlî  3a3 

toi  29  Plaïïtes  .  •.    .  •.  *.  *.  -.  •.  •.  •.  •.  ..V  .  'XIÎÎ364 

D  '3cf  Reptiles.  -.    •  %   ^  -  ^  «.  ..    .  ..  ^    .  -     '  '  Xtll  476 

ri  SCPianles  .  ..    .   v    ^  .  -.    i'  w^a-  ;  -.^H  >"?•       XïII -25^ 

^31  Poissons.  .v^^,v,^%^v^  ^"i'*  ;  Xlï  >453 
S  ;  r  rt^nftes  •   ■•  •.  •.  -.   .  •- -.  ..  •.  ^''     î"f3LÏlt5332, 

;Ë     3  Poissons  .  ••  •.  '.  ••  •.  •.:...%%  ^  ^  .  ^'tJ  v>xtV  'aSi 

É  '  4  làinéraux-.  -.  •.   -•  -.^ '^\  'i:  i^-^  ^  >  ^-^X^flt -48i 

fe^\5  Àepliles  .-.  •.  -  ••  - ••    .  •.  ..-.y''  ^^îfVr'116 

E     9' Animaux  mammifères   ..  -.  .'.  •...  ....>''•    '5tiï  3jS 

Ê  ''/.Oiseaux.,-.  '•  -.  •.  %   %   ^   -    v' h    .   ..   ./î'  'ÏÏV-  35 

Ê/.  8'^^  Minéralogie*.  ••  -.  ••  •• -•  ••  ••  .  -•    >XlV  -  c^é 

ït  •  ^.jHantes  .  •.  -.  ••  ••  • -  ^-    itVl  480 

Ë  lô'OiseaW.  •.  •.  •.  ••  ••  ••  ^."'i'^='^'^ui-.-.^":-/i'.'oxVi.5^3 

Ë  il  lûsectes  .  •.  *.  '•  *.  *.  •.  •.  ••  ...  ■• 2  J.XVI-  Sjr 

E  ïl^jSi^iinaux  mammifères-,  .'.'U''-'^.  *  -'  ^' "'XlV  488 
E  Jiîmeaux  .  •.  •.  •.  •.'•.  •-  -.  •.-...  '.  ..  '  -r  ;^iV^':4o8 
K'ii^ïnsectes  .-.  -.  %    .  v  ••  -•  ••  ••  *.  ••  •.     •      ''  XV  291 

ï:  igj^ptiles  .  •.•..•.".  •.  *•  •.  • ../^  1'     iX'Vll  5^4 

'fi^  iq  Aiiimaux  maMM»tfèFe»    -•...  -• •/  >  ^V  496 

Ë-^l* Plantes.  •  '•  •.  %  *.  •.  ••  *•  ••  *.  '.  *.  •••  '  '^  ;  XVI     j% 

E^iÇ^tlaWes  *  •.  -.  ••  ••  -  •• •.-...  '''i"  itVil    78 

^S^  Jl^nnaux  -mammifères. -   :.  'ItVf  474 

^  ''îî<J:9ii^aux.  .*.  •,  '.  \  •.  *.  •.  •.  V*.  ■.  ..  .  '  XVI  4i{^ 
®  2^  Ofeeaux  .'.  -.  •.  '.  -.  %  •.  ••  •.  '.  •.  %  •  ^  XiV  3î6 
ï^  2V  Aninaaux  •mamurifères  .•.•.-.•.•.•••  '  •  •  X^H  35 
B.  bS  Mi>ïh»ques.*.  '.  •.  ».  -.  -,  •.  •.  -.  -.  ...  ^  ÎX       8 

t^.i^^ux..\*.  \\-.'.\\  •.-.•.  -.  •    -xviii  3ï7 

îî  23  ^'pSiaux  «lanfMniféres.  •.  -,  •,  ..  .•  -«  •  ''  '  ^S^II  2S6 
K  3^7ô&  V  •.  '.  •-  •.  •..-.  •.  •.  •.  •.••"^   XVlI  439 

BIÎSï '^îmaux  înanmiTfère*  •.  •,  ••  -,  -.  ...^  "•  XIH  116 
*É''5'^,ékG^Mx  .  •.  •.  •. %  -,  •.  î-v^'i^'v-.-.  >*••-  •  xan  4ot 
fe  S3  l/sécies  .  •.  •.  •.  •.  •.  •.  •.  ••  -.^'i'  è  ^.     -     XVIII^2»5 

E  34  Crustacés  .    • i  ..    •  XIII  434 

E  35  Coc£umes.  ....,,••.,.,  XV  431 


489  ismCATiQiei^  9M  TIMfma4r: 

Je  37  Vénus  et  Apollon    .    *  ..  ,.^    •.-...   .  XV   164 

3^       Diverses  r^ces  d'Hoimpes  .    ,    .    .    *  XV      S^ 

G     i  ÎPoissoiis XX  5ai 

(&     a  Plantes  ......    .  '.  ?!  ,•    .   ..  .,.,    ,.    XVII   197 

|&    3  Insectes •.........«•  ^^ÇJ  ^^ 

G     4  Oiseaux.  .........>..../•...         ,    XIX  162 

îi  :  5  Oiseaux.  ......    A ,     XXV  SSg 

G     6  Animaux  mammifères ,,  ,      XIX  a  16 

(^    7  Plantes  ......  ...•..,  r  •    •    r  Xyill  loi 

G.    8  Plantes  .,....•......._        >    !^  ^^^ 

G    9  Animaux  mammifères     ...    .....    iJtVIIl  ai3 

G  10  Zoophytes. I    .    .  ..  ..        . ,  XXV     6l 

G  îi  Plantes  ...    ...   .  ..  ..  ..  ..  ..  ..  ......    XVIII   149 

G  i^  Plantes  .........  ^  ^   .......  .      ;    XtX:   167 

G  i3  Animaux  mammifères  t    -  .  ^   .  ..  .  ,    .    XX     18 

G  ;J4  Coquilles  ,..  ^  ...-,.....   ..    ._      XlXl  ZSn 

G  t5  Crustacés  ..  ..  .. *  ..  ..  ,.  ..  ^  .  .  ^^^XSIL  198 

G  ï6.  CMseaux.. ..    .   •  ..    .  ^  ^  jp   ^  ..  ^  ..^ ...  ^      XÏX  4^ 
Cr  17  Insectes .  ^    .  ^  j»  ...•.•....  ^  ...•  .  XX^    5o 

G  iQ'Vjèrs  etZoLophytes    .    .  *  ..  ^   .  ..  ..>..,       :  XX' 578 

G  19  Ciseaux....    •   •    ....... .•.•.,  XX  2i3 

G.:i<3  Oiseaux..^.  .*  ..  .'.  ..  ..   «jj-Ik.!.  :•....  XII  229 

G  21.  Oiseaux.  ..»....*  w  ....  ,.  ..  ...      .  .    XX  SSg 

G  ^3  Insectes  • •  ..  ..  ..  ..  .•  ..  ,.  .•^'•..  .(   .;  .  ,XX  11^9 

G  >4  Oiseaux ,•  ..  ..  .•  ..  ..'^   j.  ,  ,.XX.  3^^ 

JG -25  Z0ophytea.etlnfuâoire5  ..  .•  ,.  ..  ..  ..  ,  ^^XV|ÏÎ  .i54 

G  a6  Fiante*  . ,.  ..  ..  ..  ,.  ..  .. ,.  .•  ^  ;..   .  ,^?X  38i 

;G  27; Animaux  /nsmimifèrej  .-i^r^  .r..TxîffiVrii;i./:XXr  390 
îG  28  Idem, m  •...•,•.•.•.*.•.•,•.•'•   *     j ,.     XXI-  pôo 
G  2(1  Jdem  ............  ;•  ..  ..  .*  .-  ..    •    ....  X?A  ?i^ 

G..3o:  <3aquilles. ..  ..  .^  .•   •   .   .   .     j,.j-jX^I  p,o>^ 

G  3î,  Oiseaux ,.  ..  ..  ,.    «tMiv»    -ursurt  iij»;ji;?ï$-4     9^ 

G  35  Insectes  ... ,.  ..  ..  .• .. ,.  ^.  ..  ...  .      ^^j  XXIt  40Q 

;G  34  Qiseanx  ..•-.-. ..  .*  .•  ..  .•  ^  ,^^XlV  .vw 

,G  ' 35 /Plantes .• •  .ts-iéik- :•.*:-•  y,:  ^friXXIJ  P^^ 

fc  36  Oiseaux.  ^.  ..    .  ,.  ..  ..  ..  ..   .   •   .  .•. .,,  ,  XÏJlt  428 

:G  37  Oiseaux  . ..  ,.  ..  ..  ..  ..  .•  ..  .. ..  ..  ..    ^ ^Xlj  199 

G  38. Oiseaux  ,   ........-,., zot/à  t  : •-!•  i^^  i^"  49® 

;G  39  Oiseaux  .....   .  .•  .-  ..  ;-  ^  ^.  .•  ^.^ç^h.^^X^mI  3»7 

vG '4d' Plantes  .    .  ^«    .  .   •  *.  ;.  * .  •    •   •  *  ;  '.^jx^^  ^ 
G  41. fiantes  .  *.  ..  ..  ,.  ,.  \  %^V';;  .\,  i^J,.  v  '-*^^J     *^ 

,G4^  Ipscctes....  ..  ..  ..  ....  .,    ...   •  .•.:t:(^Mi   ^^^ 

^G.45Jnsectes.....  ....  ..   tvr  ,.ft.iraT  **:>  :r^\*  ig? 

G  44  Animaux  mammifères    •.«..«    ^... .«.XXV  dm 

G  45  Ammaux  fossiles  ••..«•».•    ;,«XXV*U  '«^^ 

'»■»•♦,  '  ■>  ».'%•■» 

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Xm^hAVSS^  ^fiteS  1^£à1K»B5. 


G  46  Tailles  dé  Pierres  précieuses 

M 

M 

M 

M 

M 

M 

M 

M 


*  •• 


••  •• 


H  • 


I  Animaux  matnmifères 
7.  Oiseaux 
S  Plantes  « 

4  poissons 

5  Insectes 

6  Aiiânaux  mammifères 

7  Oiseaux .  . 

8  Poissons .  . 

9  Papillons  . 
M  lo*  Crustacés  • 
M  II  Plantes»*  . 
M>  12  Coquilles  • 
M:  44  Poissons.  .. 
]tt'i5  Plantes  .   » 
Itl   16  Oiseaux  •  . 
M  17  rnsectes  •  . 
M,:i8  Oiseaux..  . 
M'  39  Oiseaux, •  . 
]$r  £0  Oiseaux.  •  « 
M  21' Minéraux. 4 
M .  ii2  '  €h*seaux.  •  • 
M  a3 'Coquilles  ^ 
M  24  Oiseaux.  . 
M' ^li^Sà  Animaux  mammifères- 
M  ^^ff^Plantes  .    ^  ^\    .    ,    ^ 
!^.  29  Animaux  mammifères. 
Ai  '  28^  Animaux   manunifères 
])£' 29  Insectes. 
M  -Se"  Plantes. . 
M '3 iv' Oiseaux  . 
M"  -Sa»  Oiseaux  . 
Jf  .33' Oiseaux. 
M  54'T?açiïJons 
M  35  Animaux  mammifères 
M'  36  Afaimaux  mammifér.es. 
P    I  !'•  Plantes  •    .   •   .*-.^;  'i 
P  .  1 .  2  '  Plantes  ••.«•%• 
R-..3  Oiseaux..  .   *    •   ..  ::é  .v. 
P     :  4*  JB^ptiles  .  .    •    *9   .   / 

^  P:l:5S^Aiutoaux  mamAiifèires^ 

P       6  Oiseaux 

P      7  Animaux  tnammifê^^^ 

P      8  Plantes 

P      9  Plantes.  • ;. 


•. 


♦5» 


i*. 


Itf 


•I 


\   « 


,  4«9 

TOI.    pi*^* 

,      XXVI  336 

XXIV  334 

XXIII  32S' 

XXV  36S 

XXIV  324 

XXIV  65 

.     XXIII  599 
XXX  lio 
XXVII    3*1 
XXIV  5i3. 

.  XXXVI  440. 

^xxiv  4»! 

■  .    XXV  laS 

.  XXIX  ii^r 
.,  .XXIII  5p»r 
.,     XXX  4-''^' 
XXVUI  387 

..  .   XXI.  33a. 

.XXVI  ^^ 
XXVin  a4; 
XXVIII  ,87; 

XXVIII  .393. 
XXVII    41 

XXVIII  :i3i: 

XXIV  33ft 

XXVII  .464 
XXVIl  -40& 

XXVIn  38: 

XXVIII  A^ 

XXVI  5i& 
V,  XXV  i38 

XXVIII  166 
■-    XXVI  107 

:  XXIV  5ii 

■■■  '.xxv  472 

XXIV  183 

xxfviii  334 

XXVHI  484 
.     XXIX  Soi 

XXVIII  54» 

■..xxix;  8» 

XXIX  43i 

.  XXIX  54 

XXIX  29a 

XXIX  487 


49^  ^^mmiur»iiMs4^tMWK$î 

▼oî.  pag. 

P    lo  Yen ,    .    .   ,    .   ._,.         XXXIL  126 

P    ri  Plantes',   ..  ••....  ^  ....  ^   .  XXX:    3a 

P    12  ReçtUes.  . XXXI  3 17 

P    i3  Aairnaux  mamrpîfèrcs,  ..*,..,.  XXX;  157 

P    14  Insectes.. ^  ..  ^  .    •  .      XXXII      9 

P    i5  Vers-,   .    ..  ..  ^  ..  .,. XXXIV  428 

P    16  Plantes.    .  .   .\   .    .   ^   ,   ir  ,  .,    .  XXX  i83 

P    17  Oiseaux..  ^ ^.  •/  ^  s   ..   *    .  XXX  281 

P    18  Coquînes...  . •   .  .  .        XXXi  373 

P    19  Poissons i    .  *    '       XXXI  244 

p   40  Oiseau». •.•^^•.         XXXI  5ia 

P  ai  Plantes  .••   ^    /•    w.  *>•-.••.•  ..      XXXI;  î 57 
P   a»  Plaptes  ...........  <^  ^  ........  .     .  XXXI  iiS 

f^  123  Min6-aux  ..  ..  *.  .. ,  .-iXXXILjiï 

P   î4  Iï>«ei5tcs«.  ••.»^**......^%    .  <  .XXXI  >o5 

p'^5  Minéraux  ....  i..  ....%..«  ^  .    «   «'  .  :  "XXXir  Jo5 

P  a6  Plam«  ........  .\\  ..   •/.     KXXU'   33 

pisn- Animaux    marmnifére^  «•««>%..   XXXIX  $97 
p   ^8  Poissons    .-...>•...•.•%   1    «    .  %   , .  rXXXH  §17 
p    29  pkeaox..  .••..  v   ^   *,:..•  -    XXXI*^  184 
P  '3o  Animaux   mammifères».  ..•••«  •.  .'^XXXCI:  .53 
P  3r  Idem  ...',,*..*-.•   n  •   i   .  ..  XXJBII  4?^ 
R     I  Insectes. .  ^  .........•.•,•«-'  ^  *  «    'XXi3ÇÏVÎ'49S 

A    '2'  Coqnîlles.  »...   ....>*..•.«.•.    XX]£W  44^ 

R,  3  PlaAtes  . w   ,   ...^.*.;.    /XXXHL.^SS 

R    4  ^s«aux .%«.....•.  XXXftV  ^79 

K     5, Coquilles.  4    •    «   »    •    *>    .r.u.  >4i:^-;.^  :iJ  -     XXiSLV-^r 
B.     6,  Reptiles. .   #    *,•    •    •    •    ii/V..*a.rf;îkrii    ::   XXXVI  ^ 

R.   7  Plantei  .#«••••#%•   t«.  .î'XXXJW    :6<: 
^1,    '8  Repliles. .  :<%•«-•»••»•       XXXIV  aSi 

R^'gPeissons  . #   ^  ,   .  /.  .  .  .XXXi»V:  B65 

R  ro'lnseéSs. .  •    «   «   •   «   #  #  ^  »  w  >  #  .    XXX^I*  2.5S 
R  il  èrseaux..  ,,   •^  .........    .  . /XXXîVr  '45fi 

R  X2  Animaux maiDiaifères  •    .    •   ....  !»   XXXV  iSa 

R  i3  Plantes  *    ;  •    ^   •  •   •   .^  .   J-iuit.  v  . .    XS3t^î"  iaio 

R  î4  Plantes  ..-.•#  .-   ..   •  ;^- g -t  • -i>.'.--u  :  -  XXXVI     67 

R  17.  AmifieuxniaïuiBiferesetPoîssoniB  •  •  .     XXXîVi  i58 

R  «o  Zo-fmhytes*  r   ..  ^  .........  .     XXXy:336 

PI.  I    ïfïloiie  ^eia  Cwstellisation  w  *  •  ..  XXXlll.568 

T^l,  2  ^'  îdém.  .   *•«•••••  ^   >   «   •   •  *   ».  -    XXXJffl .  568 

Pt.3»  Idem.  .;»;»•»   »'' '.^  v  «;'î*ii.;  ..  XXXllI:56a 


BgH 


^BTnr 


iC£Ia  •^T-yg-rt 


■55S5 


TABLE  ALPHABETIQUE 

Des  Objets   d*Hlstôire  Naturelle  %urési  4ani^  çô 

Dictionnaire. 


\ 


-V 


'^<        ■■     »»     1'^     >Jf.uM      lU  t  'J      Hfl'WWWf— 


T«- 


iV<r^«F.  (ja  lettre  majuscule  et  {es  chiffrés  qui  la  sqWedt'  îmtBédiatemeBt 
iij^q^ent  b  iPIapçhç  ;  les  çblfRres  romainâ  ,  les  Tomes ,   et  les  chlftres- 
arabés  ,  les  Pages. 


E  38.  Ditrersef  race»  4'HomqaM.    .  Tomt  XV  ^  j^age  Sa. 

t 

,  E  37.  Vénus  et  Apollon   .>.     ,    .  XV         l^, 

B  39-  Colorigr^de .     .        Yll  aJ^S. 

'  '   ■  ANI'MAUX,. 
I.    MAMMIFÈRES. 


A» IV  ^^noy^  CWçDj  A  2>t*Vï, 

'  p.  Î>i8.  f 

Aï,  V9^'  Pwdyp^t  A  ?,  t.  I¥,  p.^ 

Akôucki,  t^oy.  Agouti,  A  ^,  t.f,  p. 

ai9  et  ^3ov  ' 
Alpuate^Coaïtii ,  A  i<| ,  t.  I  »   p« 

Anoplottieviom  commune,  A  ^^9  ^^ 

MlVp.  i3i, 

Anoplotherium  ime^nm,  A  âi  ,  t. 

Il ,  p.  i3a.    ' 
4QtiIoae-Iieaçoryz ,  A  Sa,  t.  ï|,  ^» 

AntU0|)e-Satga.  —  Tête  du  m^ème 

i|i\imal,  A  ^2,  t.  III,  p.  1^1 
Axis ,  (  i)oy.  t:«rf  ) ,  A  16  ,  t.  Vj  p. 

Aye-Ayé,  A  i€,  t.  HI  «  p.  119. 
IBabixoiissa ,  voy,  Cochoo,  A  sa  ,  t» 

IlL  p,  i3i.  ' 
JSfiçldti  (raiicl|«,  A  i^>  t.  III,  p. 
'    l68i         '  .     ^ 

Balçine-Gibbar,  R  17,  t.  itl*  P*  i9$* 
Bèc-d\)iseaix  (  «u  Of nithor^qtiç.  >  À 


Bizaam,  ou  fihat-*'Sîza«m ,  vny.  Ci« 

vette,  A  a»,  t.  LU,  p.  463. 
BÏaBc-Bcz  (  $înge  ) ,  ^  ^*  Cru«noiiv, 

A  a"?,  t.  m,  p,  47» • 
Bobak  ;  w^f  Marmotte ,  A  aa ,    t. 

III,  p.  5i4* 
^onnet  chinois  (9lQg«),  v.  Macaque; 

A  a5,    t.ïV,  p,  i4», 
Oabiaî  ^  B  16,  t.  IV  ,  p.  &01. 
Caehalot-Microps  ,  R  17'^  t.  IV  ,  p, 
•  S»5. 
Gacbicame   («.Tatou),   P3i  ,  t, 

XXXII,  p.  487. 
GfliH^pîcbe  (  Vk  <^tieQon  )  y  B  >4  ?  I* 

Xai,p.  585. 
GampagDole-Éeomonwy  B  37,  t.  T, 

p.  81. 
Castor,  B  la,  t  V,  p.  37». 
Chamois  (  Antilope  ),  B   1  a»  t.  Vt , 

p.  3a. 
Gliaraeau,  B  la,  t.  VI,  p.  aa. 
ChauFe-Souris  ,   B.  i6, 1.  ÏV,p.  M 
'  'Ma8,t.  XXVI,  p.  5*. 
Cheval    (  Description  des  divises 

parties  du  corps  du  ),  B.  (3,  t, 

VI }  P»  356^ 


Cheval  sauvage,  B  18,  t.,yi,  p.  35i. 
Gbien-Mulet  mâlé^  B  18,  t.  YI,  p. 

358. 
Civette,  B  a4,  t.  VII,  p.  161. 
Civette-Fofisane  ,  D  a5  ,  t.  VIT ,  p. 

169. 
Coaita  (v.  AtèIe),B  16,  t.  III,  p.  J^S, 
Coati,  B  18,  t.  VII,  p.  317. 
Daim  ^melle,  vay.  Cerf,  D  i3,  t. 

V,  p.  55o. 

Daim  mâle,  voy.  Cerf*,  D  i3,  t.  V» 

p.  53o. 
Daman  du  Cap,  D  a,  t.  IX,  p*  m. 
Dasjure  à  longue  queue ,  D  1 1 ,  t. 

tX,  p.  i38. 
Dauphin  (v.  Marsoidn),  D  11,  t.  IX, 

p.  i63. 
Daimhin  ordinaire,  R  ly,  t.  IX,  p. 

Besman  des  Pyrénées,  D  a ,  t.  IX  , 

p.  .571. 
Didelphe  quatre-œil ,  D  11,  t.  IX j 

p.  423. 
Douc(».Guenon),D  2.XXVIII,s83. 
Dromadaire,  voy.  Chameau,  D  i3. 

VI,  a4.  et  IX,  583. 
IBchidné  épineux ,  D  11.  X,  53. 
Écureuil  du  Malabar  (grand  ),  D  17. 

X,  104. 
Ecureuil  ordinaire ,  D  17.  X,  gS.  ^ 
Écureuil  palmiste ,  D  a5.  X,  106. 
]?!an  (v.  Cerf),  D16.  X,  ia8. 
Eléphant  d'Asie ,D  16.  X,  i43.. 
£ateUe  (1;. Guenon),  D  17.  X,  a63. 
Fouine  (v.  Marte  ),  D  26.  XII,  45. 
Fourmilier,  D  a8.  XIl ,  io8. 
Furet  (  V,  Marte.) ,  D  a8.  XII ,  3»3. 
Oalago(grand),E3K  XII,  35i.   ' 
Galéopithèque  roux,  £  6.  XII,  376. 
Gerboise  d'Egypte  cm  Gerbo,  £  3i. 

XIII,  1 19. 
Glouton    proprement  '  dit ,   £   3i. 

Xllï  î  245. 

Girafe,  E  6.  XIII,  i65.. 

Guenon  à  long  nés ,  £  6.  XIII  : 

576. 
^anaster  d'£urope,   £   la.  XIV> 

168. 
Hamster  sable,  £  3i.  XIV,  174. 
If ippopotame ,  £  la.  XIV,  488. 
Hocheur  («.  Guenon),  E  16,  XVI, 

58o. 
Hyène  d'Orient,  E  16.  XV,  49^. 
Jndri  à  courte  queue,,  £  16.  XVI , 

170» 
Isatis  (v.  Chien),  £  J9.XVI,  4o3. 
Jaguar  (  v.  Chat  ),  E  jg,  XVI,.474. 


TABLE  DES  FIGITBES 


Jocko  («.  Orang),  E  ig-XX!!!,  S»/. 
XaaguiÈoo  à  bandes  ,  £  12.  XVII 9 

Kansuroo    brun    enfumé ,    £    aa« 

XVII,  35. 
Kevel  (v.  Antilope),  votf»  cq  mot,  E 

aa.  II,  184. 
Koala  ou  Kolac ,  E  aa.  XVII,  iio. 
Lama ,  £  a5.  XVII,  a5o. 
Lamantin  d'Amérique,  G  9.  XVIIf 

a6a. 
Lemming  de  la  Baie-d'Hudsoa,  B 

37.  y,  89. 
Lemming  à  collier,  B  37.^  V,  89. 
Lemming  proprement  dit ,   B  S/- 

V,86. 
Lerot  («.  Loir.),  £  la.  XVII,  497- 
Lièvre  variable,  £  a5.  XVII,  6ii. 
Lion  (  V.  Chat.  ),  G  9.  XVIII ,  96. 
Loir,  El  a.  XVIII,  i58. 
Loris  du  Bengale,  G9.  XVIII,  198- 
Loutre  d'Amérique,  G  9.  XVIII, 

Lynx  (  voy.  Chat) ,  E  a5.  VI,  106. 
Maki-Mococo,  G  29.  XVIII,  435. 
Malbrouk,'  (v.  Guenon)  G  6.  XVIII, 

454. 
Mandrill,  G  6.  XIX,  178. 

Mangouste  d'Egypte  ^  G  6.  XIX , 

ai6. 
Marmose  (  v.  Didelphe) ,  G  i3.  IX  ,* 

427. 
Marmotte  des  4ilpes,  G  i3.  XIX, 
.  3o8. ,        ^    . 
Marte  Hermine,  G  i3.  XIX,  576* 
Vastodonte  (  dent  molaire  de  ]  ,  G 

27.  XtX,  4^9* 
MégacTerme-Lyre,  G  i3.  XX  ^  18. 
Mëgaderme  Spasme,  G  i3.  XX,  19. 
Mégaderme  Trèfle    G  i3.  XX,  19. 
Monocétos,  voy.  Narwhal,    R  17. 

XXn,  aa4. 

Morse,  G  37.   XX,  390. 
Moufette,  G  29.  XXI,  5i5. 
Moùflon(v.  Mouton.),Ga^.XXI,5aa. 
Moutons  Mérinos  (  Behers.  et  Bre^ 

bis),Ga8.  XXI,  558. 
Musaraigpe  vulgaire ,  G  27.  XXII, 
'60. 

Musc  (  V.  Chevj^ptain),  G  29.  XXII, 

68.        /    ' 
lïagor ,  A   33,  X  ,  199. 
I^il-gaut  (t;.  Antilope),  A  33.  IX  199. 
Ocelot   {voy.   Chat)  ,  H   1.  Yl, 

loat.      • 
bgotone  (Pika),  V0««  ce  moty  U  i* 

ILVLlh  509. 


] 


TABLE  BES  FIGUBBS; 


Ond.tr.,  W6.  XXin.  £06. 
Orang-Outuig  roux,  «  *>,  &A1U» 

Ouanderou  (  t?oy.  Macaque)  ,  M  1. 

XXIV,  a34. 
Ouistiti   proprement   dit,   M   oo. 

XXIV,  a38. 
Ou»    noir    d*Aiiiénc[ue ,    M    5o. 

XXIV,  a6a. 
Ours  polaire ,  M  6.  XXIV  ,267. 
Oryctérope  du  Cap,  M  36.  AAiv, 

Paca,*M  25.  XXlV,33o.       , 
Pal«otherium  (  le  petit  ) ,  [animaux 

fossiles],  G45.  XXIV,  398; 
Palatine   {voy.  Guenon),   M  »&• 

XIII,  58a.  ^     c 

Pangolin   à  queue  courte,  M  ai. 

XXIV ,  457- 

Pécari,  M  27.  XXX,  83. 
PetitGris  (  voy.  Ecureuil ) ,  D  17. 
M  35.  X,  95.  ,r      p  ' 

Peramèfc,  Maj-XXV,  i«i. 
Perouasca  (voy-  Marte;,  M  0 a.  a. a. v  , 

20 1 

Pbalanger  tacHeté ,  M  35.  XXV  , 
Phascochœre  africain ,  P  i3.  ^XV» 
Phascolome  brun,  G  44*  XXV  , 

Phoque  à  trompe  ou  Éléphant  ma- 
rin. G,  44.    a5,    55o. 

Phoque  vulgaire ,  ou  Veau  mann ,  Ijr 
44.  XXV,  583         _.    .„Yj 

Phyllostome  crénelé,  M  a«.  AAVi, 

Pl^nostome  -  fer  -  de  -  lance ,  M  a8. 

XXVI,  39. 


493 

Phyllostome  *  Vami^re> ,  '^M    a», 

XXIV,  44.  .     . 

Physe^r  Cachalot ,  M  8.  IV,  5a6.   • 
Porc-Epic  d'jEurope,  M  a8.  XXVir^^ 

579-  ..  .' 

Polatouche    d'Amérique  ,    M    27* 

XXVII;  4q6. 
Raton- Laveur,  P  5.  XXIX  ,91.. 
Rat-Surmulot,  P  27.  XXIX  ,81.    ' 
Rat-Taupe  pu  Zemni,  P  5.  XXIX,, 

8a. 
Renne  (m^.  Cerf) ,  P  5.  V ,  5  21.» 
Rhésus  («ay.  Macaque),  P  7.  XXIX, 

ft3i.  '.  » 

Rhinocéros  iTnicorne,  P  7.  XXIX, 

aSg. 
Roussette  i'OretUes  bordées,  P  7/ 

XXIX,  ^i4*  .  i 

Saki  à  ventre  i?o|ix,  P  i3.  XXX,  5o^ 
Sapajou  brup,  P  ^3,.  XXX,  157. 
Serval (v.  Chat.),  P  37.   XXXI ^i 

97-  •         ; 

Surikate  du  Cap,  P  37,  XXXII  ^ 

^97- 
Tamandqa  noir  (  FounniUier)»  P  3u 

XII,  164»   > 
Tamarin  aux  mains  rousses  .(«^..Quiii 

titi),  P.5o.  XXXII,388. 
Tapir  américain ,  P  3o.  XXXIÎ  , 

45a. 
Tarsier    de  ,Daubenton  ,    P    Zi^ 

XXXII,  476. 

Tatou ,  P  5 1 .  XXXII ,  497. 
Tenrec,  P  3o.  X;XXiII,  53. 
Urson  (  V,  pprç-Ét>ic)  ;  R  :ia. 

XXXV.  i5o. 
Vigogne  (v.Lama),  R  la.  XXXV, 

569.  _ 

Yak  (V.  Bœuf),  R  la.  XXXI,  III. 


s 


II.    OISEAUX. 


Agami  ^  A  10. 1,  188. 
Aguassière,  G  ao.  I,  ai9. 
Aigle(grand),A3.I,2Îi. 
Amazone  jaune ,  A  lo.  AiLV,  021* 
Ani  (  grand  ) ,  A  5. 1,  55i.  Spus  le 

nom  d'Ani  des  Palétuviers. 
Anthrop(»de  ou  Oiseau-RoyaJ-,  D  3. 

II,  i65. 

Ara  vertj  A  10,  II,  a63.. 
Avocette,  A  3.  III,  loa. 
Balbuzard,  A  17.  III,  i6i. 
Barbu  (  grand  )  ,.  A  17.  IV  ,  499  i 

'  sous  le  nom  de  grand  Cabezon. 
Bec-en-cbeaux ,  A  21,  111,337. 
—  à  fourreau  ,  A  ai.  Vt  ,  54i  , 


sous  le  nom  de  Chionjs  -  Nero* 

phage. 
Recouvert,  A  17.  I,  490*  Sous  Iç) 

nom  d'Anastome  cendré. 
Bengali  enflammé,  A  ai..  XII,  176»^ 
Caille  de  la  Chine  oii  Fraise,  B  aa. 

IV ,  569.  , 

Calao  à  casque  concave,  B  29.  IV  , 

591.  ') 

Canard-Macreuse ,  G  5.  V,  ta 3. 
—  Sarcelle  de  la  Chinç,  P  17.  V^, 

170.  ..     j 

Caracara ,  B  11.  V,  357. 
Cardinal  huppe,  B  3o.  Xtll,  5a^., 
Cariama,  B  n.  V,  289. 


y 


494 

GâioaiS  B  ii«  V)^^.-  " 
Casâe-noii,  B  aa.  V,  58i4* 
GassiGaii  Caiybé  ,  B  ^o.  V,  55S« 
GftBMque  Jupdba^  B  ïi,  V  i  56^ 
Circaète  Jean^Ie-^blanc ,  D  i4'  Vil , 
,   137. 
Goracine  Géphaloptèéc',  B  «a»  Vtîl. 

5. 
Goliâ  Hd  Hul,  6  S^;  XXV,  ^a^ 
Gômbattalit  otf  PnOil  4«  fii«y ,  B  *â^ 

VII,  399. 
Gof{  do  fûeEe^  B  3o.   XXlH^    5di> 

Sous  I«  ndm  de  B«ifi<}oi«  ofàllgéi 
Cotioga  Pacapac,  M  19.  VIIÏ,  167. 
C/îk   p6ud)rd  du   MtitHliM  4   B   d<h 

XXV ,  326.  V 

Xhroiigo  bûpf)â ,  D  & .  lit ,  5S^( 
Dronte,  D  4.  IX,  ^. 
fichasse^  D  at/X,  4^-  SMft  1«  fiom 

d'Bobasfte  à  col  bland* 
SAgooleveiXt,  ]>  81.  -]t>  ifS*^:  Sôitt 

le  nom  d'Engoulevent  d'Eufop<f. 
£^érTi«F  à  g^sl>«<ï^  Û  16.  Xj  3a4« 
Ëtourneau.  Dai.X,5i5. 
ITtikaiv  dora  ^  D  aô.  Xï  ^  4 1 .  SôUb  k 

nom  de  Faisan  tricolor  hfupf>éi  - 
Fakonetle  à  fr«iit  bkact  M  i6«  Xï> 

44, 

—  ëmérillon,  D  18.  XI,  94*  * 
Fàuvelte-prtKoflOfAire',  d   al.  XI, 

ail. 

—  superlXé  ,  D 'aa.  XXj  a  f  5«  Sûuâ 
le  nom  de  Sl^rîo6  gypt^^b^. 

Formes!  ex  potitioo»  de  Ta  langue  de» 

Colibris  et  des  Ois^aux^tliouobcs , 

B  36,  VU,  34a, 
Foulque  ,  D  22.  XII ,  48.    Souft  le 

nom  de  Fouique*motFélie. 
Fourmilier-palikou   ,    0 .  26.    XII , 

114. 
Franoolin  perlé.,  G  07.  XXV,  2SÔ.  ' 
Fringilie  à  tête  blanche ,  G  30.  XII, 

329.  Sofus  !e  nom  de  Pmsoojéu- 

cophore. 
Gaflirtule,  M  3i'.  XIl|  404.  So^k  le 

nom  dé  QalHoule  commune. 
Giaréole  ouPerdrît  de  mer  >  M  24. 

Xïll>  a 26. 
GreUine  ivoire   et  blanche  ,E  Sa. 

'  xin,4oi.         '  ' ' 

Gros-bec-domipo,  E  21.  Xlli,  $07. 

—  jat;obiir,  E  ?o:  Xllf,- ^32.  ^ 
**.  pdddà  ,^  M  32.  îlll,  545.  " 
Grue  à   caroqculejt  ,  E  .10.  ïlll^ 

55g,  Soi^  le  nom  jib  'Gnie  cartm^ 
cnWe.  ^-        ,       •  ^ 


TMtE^  Des  riGUBti.: 


GuiUeni«t,B^.XlV,l$. 
Gypi4tft  dte  Alpci^E  7.  XXV,  ^i^. 
80U8  le  jnom  de  Phène  des  Alfies. 
Hatpie;;  M  ;.  XI  V>  »3ï, 
Héiiorne   d^Afrique  ,  jfc  3*.  XiV , 

•  »7f*    •     ■  • 
Héorolaire-Rujmeta y  Ë  al.  XIV, 

•  Îa6»- 

— r-- negho  -  Barrai  ,    G  34  . 

XlXlV ,  Saf. 
'«^-^-«^^'^sMguia^Elo*  XIV,  5aà 
Héron  onorc ,  M  18.  XIV,  4 19. . 
Hibou  ou  Qrand-lltid ,  I>  i4^  XIV 

4«g.        • 

HironMle  Saiaflgade  ,  P   1^»  XIV, 
5*9«  - 

Hocco  noir,  E  i3.  XlV,  684. 
a»cto  Paiixi  ^  M  aa.  XIV  ,  5S5» 
Houtou  ou  Momot  du  Brésil  »  £  i3. 
XXI ,  lyii.  Sons  le  iioM  de  M6- 
•   tnM-bdiltgtt«- 
Huitrier,  E  i3.  XV,4o8* 
Ibis  à  inatqué  tioir,  £  Ao.  XVi;  att 
^  sacré,  JB  ao.  XVli  «. 
Iribin  noit.  M  7.  XVI ,  58^ 
Jifcîtu  dUfriqbe,  B  ko.  XVi\  k^ 

Sous  le  nom  de  Jabiru  du  SéBPgal. 
iacamas  à  ttbi»  doigts,  £  5i.  XVI , 

44^* 

Jaseiir,  Eto.'XVI,  %%%,    Soos  te 

nom  de  Jaseur  d'Europe. 
^gofjWè,  E  34.  XVII,  ig9. 
Macagua^E  a4.  XVIII,  5 17. 
llaioat«feiigi«ugi,  G  4.  XVlM,  409» 

Sous  le  nom  de  Maiogté  |»rm^re- 
.  mtoi  d!«.      .    . 

Manakin  a  longue  queue,  6  4.  XÎX, 
i6a. 

Martin-pécheur  à  longabriaai  G  16. 

AIX,  417. 
"^^t"^-^  ^«s  mers  du  Sud  ,   G  16. 

XiX,'4o7. 
Martinet  noir,.G  16.  XIX ,  424. 
Méaange  rémiz,  P  6.'  XX,'  Sag.-    * 
Monaul,  M  18.  JtXI,  Sai.  h^m  W 

nom  de  Monitol  impa^M.    '  • 
Mbquçtif ,  G  3i.  XX,  a  q4. 
ftfotteux-mÀle,  G  îi.  ItXl ,  4ig. 
'    Sous  le  nom  de  Mmteax  cendtë. 
Moticlibolie  i  bftiHiéad  bkidç,  fe  j. 

XXVII ,  10.  Sous  le  noBfk  die  l^à- 

tyrhynque  à  batniaAéi  AÏaiifi, 
Moucherolle  à  qùetie  en  éreutAîl , 

G  20,  XXI,  (^56. 
Môochct  j  »  i  2 .'  XXt ,  1 1^, 
Mwo|)b*s<!  vtolèl.  é  Si  XXlî,  ^o. 
Wandit,  ^^7.  X|Ln,  199: 


'FjiM.£  dt^Hôun^ 


Kémosîe    à    coifiTe    noîtVéj  ,  lij^  58.  . 
XXII,  490 

'XXIIX,.43j,:  ;'.■.'. 
Oier^udde^  VL  3.  XXIII ,  3aS. 
Okaau  -  diciKicbc  ^nnéthisfe ,  B   \a» 

-»-^^^  biàppéi,  B  19.  Vil,  563l 

.  ^    ^9^s«. ..»  >  , 

' masinfique»  O  36.  XXIIIy 

r^^ — .^  fufMs-iopafce,  B   1^  YII, 

373.- 
(hsaaUté  ^  ikf^.  Tatigaia  orgaïuine  ^ 

Ortolan  de  neige,  B  19.  XXV.,  18. 

Oitturd^  a*£&iCpé,  91  vi&.XXiV  , 
a8S.  Sdvrs  le'nom^  d*Ou1ârdc  f  re- 
prennent dîie-      '    .    -  - 

F»td6lote  m9ucluité'5  0  4-  XXI V^ 

r  â69v  Scm»  le  ftott  de  Patdalbtè 
pointillé. 

Passcrine^pape,-  M  33.  XXV  ,-  17. 
Sous  le  nom  deTafterine-^ii^pft- 
reiHci 

Peiotade,  M  Si.XXV,  laS.     • 

Pélican  blano,  M  5i.  XXV  ,  i3»>  ' 
Sou«  le  nom  de  Péliean  pvopre* 
ment  dit.  ' 

Perroqùet-Iovi  à  collier,  G  5.  XXV, 
3S3.  âou9 lenom  de Lori à collien 

Fefrnehe^  de  1»  mer  du  Sudt  O  Si 
^     XXV,  354*  ^us  le  nom  de  Lori- 
perfucbe  dé  la  mer  du  Sàd. 

—  narcisse,  M  16.  XXV,   353. 

-*-  à  tête  conlenr  de  tmê  ^  M  ro: 

XXV,  556. 

PWfticOptère  Petit,    M  flo.  XXV , 

620.  - 
Pbibalure à^ec  jaune, P  3.  XXV, 

S22, 

Fjstotome  -  '^îsso  -  b&lito  ,    E  7. 

XXVI ,.  64.,  S0U8  le  nom  de  Pty- 

totongré  d'Abyssinie* 
PfMibaù    à'  gorge   rouge  ,    M    ta. 

XXVI,  66. 

Pic  noir  à  hnppe  faune  ,    M   zo. 

XXVI ,  84. 
Picchiôn-baillon,  M  53.. XX VI,  107. 
Picncule,  M  14.  XXVI,  11 5. 

—  taiapiot,  P  2q  XXVI ,  1 19. 
Pie'blèue-de-ciel,  G  3».  XXVï,-  126. 
Pie-grièchc écorçheur,. DifJ.  XXVIJ 

i4i. 
Piièon:de  INTicobar,  G  5».  XX Vi, 
]g5.;  .  -    ■' 


Fig«bn  à  Yinfre  jauae,  P  29»  XXVI^ 
395.  Sousleçom  de  Pigeon- W^alia. 
Pillttnoa,  M  33.  XXVI,  417.  Sous 
.  le  nom  de  Pillurion  bicolore 
Fique-boeuf ,  M  32.  XXVI ,  5o6. 
Pluvier  doré  ,  M  24.  XXVïI ,  i3i. 
Podargae,  G  57.  XXVlI,  16».  Souf 

le.udm  de  Poddrgue  gris. 
Porphvritm,  M  ap.  XXVIU,  a4-    _ 
Pfihrte-fyre  méoure,  M  a.  XX,  iS^. 

Sous  le  nOmde  Ménure-parkinson» 
Promérops  à  parpmens  frise»  (  le 

gfand  ),  M  5.2.  XXVIIÏ fi66.  ^ 

—  promëHl ,  G. 39.  XXVIII  ,  167. 
Pyranga    jrouge    et    noir  ,    M    aa. 

.XXVin,393. 
Quiscale  versicolor ,.  P  3?XXVIII  » 

488. 
Râle  de  geuet,  P  6.  XXVIII ,  ^55. 
RolUer  cuit .  P..  6.  XXIX ,  43 1 . .     - 
Rouloul  de  Ma4;«,P3.XXlX,  Soi. 
SamaKemâgAifiqfttè,  M7.XXX,»  w. 

—  rouge ,  P  6.  XXX,  u4.    - 
Savacou ,  P  1.7.  XXX ,.  ^71. 
Scvtbrops,M  k&.  XXX  11^56.  Soua 
,   le  nom  de  Sc^ihrfops-gDetàm^. 
iSecrétaire  ,  P  17.  XXX,  468.. 
Sittine  à  queue  tôufsc,  P  ao.  XXXI* 

338.  ,     .      . 

Souimanga  SoUgtiÂnbinâou^  P  ao^ 
XXXI y  5 ta.    .  ./    ■; 

Spatule,  P  ao.  XXXI,  569.  . 
Stercoraire, E  a4.  XXXU,  iSS.    - 
Tang^ra-septtcoloir.  P29.  XXXIII, 

420.-'  ..*..; 

Tersinè  bleue,  P20W  XXXÎlI,  4oit 
Tisserin  bùpprf  ,   G  56.  XXXIV  , 

.    "9' 

—  nélicouifVÎ,.6  34. XXXIV,  138. 
TodiAr  Terl,  P  29.  XXXI.V,  1^.  » 
Toucan  à  gorge  jaune,  R  4.  XXXIV, 

279-  : 
Toiàraeo-lduiâ,  R  4.. XXXIV,  îoéi» 
Tournepief re  ,  R  4.  XXXIV ,  34S. 
Troglodytede  Buéno^Avces  ,  R  4. 

XXXtV ,  5 10,  Sou»  ie  nom  dé 
.    Tv^Iodyte^Besaoaiâguart. 
Troupîale    commandeur .     R   .n; 

XXXIV,  539,       !..        ; 
Tuf nis  à  front  n*ir,  G  36.  XXXV . 

48* 
Vanneau  ^fmé  de  Gayenne ,  Ru 

XXXV^  224.        • 
Veuve  au  collier  d'or,- R  11;  XII; 

2l3.'       •  -    ^ 

Vacou-patrAka,  M4^.  XXXVl,  356: 
Zopilotte  papa,R  n.  XXX VI,  456. 


%6 


fT 


TABE.E  OES  FIGyU5< 

IH.    REPTILES. 


Acrochordc  de  Java ,  B  6- 1  >  i  Sg. 
Amplûsbèoe  eDfumé,  B  6.  1 ,  4^* 
Aoeuis  lamproie^  ^,^*'.^  t  ^^^' 
• —  k>mbric^  B  6.  1 ,  54i- 

—  orvtt,  B  6.  I  ,  538. 
Bipède  cannelé,  B  6.  III,  43i- 
Boa  bordé,  6  6.111^  Sog. 
Caméléon  commun  ^  B  i4<  ^$  ^4*  ^ 
-^fourchu,  B  i4«  V,  64» 

*—  nain  ,  B  6.  V  ',  64. 

Ghalcide  pentadactyle,  B  i4*  VI ,  9. 

—  seps ,  B  i4*  VX,  9. 
Cttcîle  ibiare*  B^  i4*  VII,  3o5. 
Coulcuvre.agîle  ,  B  56.  VIII,  269. 

—  argus  ,Tb  36.  VIII ,  269. 

—  boisa,  B53,  VllI,  266. 

—  cannelée ,  B  35.  VIII,  265. 

—  à  collier,  B  14.  VIII,  261. 
-*daboie,B33.  VIII,  a63. 

—  des  dames,  B  35.  VIII,  268. 

—  écarlate,  B  35.  VIII,  267. 

—  molure,  B  36.  VIII,  i6S, 

.  —  àstriiif  B35.VIII,  264. 
Grapand  accoucheur,  B  55.  VIII» 
577. 

—  agua^  B  35.  VIII,38o. 

—  bossu,  B  35.  VIII,  379. 

—  cornu,  B35.  VIII, 379. 
~  criard  ,  B  35.  VIII,  58o. 

—  perlé,  B 55.  VÏII,  579. 
^  pipa,  B  35.  VJII,  571^. 

—  de  Boësel ,  B  35.  Vllt,  378; 

—  rude,  B 35.  VIII,  58i. 
Crocodile  gavial,  B  36.  VIII,  46a. 

—  du  Nil,  B  36.  VIII,  462. 
Crotale  boiquira,  B  56.  VIII,  478. 
Dragon  volant ,  B  56.  IX  ,  568. 
GrenouiUe  galonnée ,  D  5o.  XIII , 

r       477-  . 

—  jackie ,  D  5o.  XIlI  ^  477» 

r—  mugissante ,  D  5o.  XIII^  47^* 
—r rousse,  O  5o.  XIII ,  47^* 

—  tachetée ,  D.  3o.  XIII ,  477- 
Gecko  glanduleux ,  D  5o.  XII,  5 1  a. 
"-'  à  bandes  blanches,  D  5o.XlI,5 1 2. 

—  à  oreilles ,  D  5o.  XII ,  5i4..  ■ 

—  sputateur ,  D  5o..XII ,  5 14. 

—  à  tête  plate,  D  5o.  XII,  5i3. 
Iguane  à  bandes,  E  5.  XVI,   lia. 

—  galéote,  £  5.  XVI,   11 5. 

—  marbré,  E  5.  XVI,  îi5. 

-•  roTîge-gotge  ♦  E  5.  XVI,   xi6. 

—  Tuleaire,  E  5.  XVI,  11 5.  , 
LangaEa  de  Madagascar,  £  1 5.  XVII, 

^89- 
Lézard  améira  ,  fi  i5.  XVII,  526; 


Iidzar4ga]onné»  E  i5.  XVII,  534. 

—  gris,  E  i5.  XVII,  Sa^. 

—  rembruni  ^  E    i5.'  XVJI ,  617. 

—  tupinambis,  E  i5.   XVlI,  5i6. 

—  vert,  E  1 5.  XVII,  5»5. 
Pbturè  fascië ,  £  i5.  XXVlI,   i5. 
Piotéeaerpendn,  £  i5.'  XXYII,  174. 
Ptérodactyle  antique  (Fossile).  G. 

45.  XXVIII ,   2a6. 
Raine  à  bandeau,  P  4.  iSLXYIII,  S44. 
.—  beuglaiite,  P  4.  XXVIII,  553. 

—  bicolore,  P  4.  XXVIH,  54a. 
r—  commune  ,  P  4«  XXVIII ,  54a. 

hypocondriale ,  P  4-  XXV III, 

.    543.      •   .       î      • 

—  marhrée,  P  4-    XXVIII,  545. 

—  patte  d'oie  ,  P  4-  XXVIII ,  54^. 

—  rouge,  P  4.  XXVIII,  543. 

—  à  tapirer,  P  4.  XXVIII, 543. 
Salamandre  des  monts  AJIeghanis, 

P  12.  XXX ,  61. 
-^  à  crête,  P  12.  XXX  ,  6a. 

—  marbrée,  P  la.  XXX ,  61. 

—  mortuaire,  P  la.  XXX,  60. 

—  poînfillée,  P  la.  XXX,  6a. 

—  terrestre,  P  la.  XXX,  59.   / 
Scinque  commun,  P  1  a. XXX,  4^* 

—  doré,  P  la.  XXX,  56i|. 

—  à  cinq  Iraies,  P  la.  ^XX.  069. 
Sirène  lacertine»  ?  i^*  XXXI,  oiy. 
Stollion  conunun^  P  12.  XXXII, 

i4a* 
— —  à  courte  queue,  P  la.  XXXII, 

;i43..    .     .      ; 

*<~  orbiculaîre,  P  la.  XXXII ,  i4j* 
Tortue  à  bec  ,  R  6.  XXXJT ,  2^. 

—  bourbeuse ,  Ç  8.  XXXIV  ,  261. 

—  caret,  R  8.  XXXIV,  a55. 

—  franche ,  R  8.  XXXIV  ,  a 53. 

—  jaune,  R  6.  XXXIV  ,   a6i. 
à  lignw  coaceDtriq«:ve8  ,  R  & 

—  XXXIV ,  264. 

—  luth ,  R  8.  ^SXXIV,  257. 

—  matamata ,  R  8.  XXXIV ,  260. 

—  moUe,  R  6.  XXXIV,  a58. 
T—  odorai^e ,  R  6.  XXXIV,  a68. 

—  à  petites  raies,  R  8.  XXXFV,  66. 
T-  raboteuse ,  R  6.  XXXI V  ^  26  a. 

—  réticulaire ,  R.  8.  XXXIV  ,  a63. 

—  ronde ,:R  6.  XXXIV,  368. 

—  serpentine,  R  8.  XXXIV,  aÔo. 
Vipère  atroce ,  R  6 .  XXXV ,  97. 
céraste,  R  6.  XXXV,  96.* 

•;-;; — commuttc ,  R  6-  XXXV,  96. 

hébraïque,  R  14*   XXXV,  07» 

naja,  R  6.  XXXV,  98. 


TAltlE^ES  FIGOHÉS 


IV.     POISSONS. 


497 


Acantkinion  rhomboïde,  A  7. 1 ,  €9. 
Acanthure  chirurgien,  A  7.  1 ,  71. 
Acipensère  esturgeon ,  A  7. 1  ,i49* 

—  huso,  A  7.  I.  i5o. 

—  sterlet ,  A  7.  I ,  i5o. 
Ammodyte  appât,  A  7. 1,  44^* 
Anarhîque  loup  ,  A  7.  1 ,  4^^* 
Aptéronote  passan ,  A  7.  II ,  a 5a. 
Argentine  de  la  Caroline,  A7. 11,4^^* 
Argjréiose  vomer,  A  7.  II,  53i« 
'Aspidophore  arme,  A  7.  III ,  i5. 
Aspidophoroîde  tranquebar,  A  7, 

III ,  16. 
Athérine  joël ,  A  7.  III,  55. 
B^liste  chinois,  A  18.  III,  2o5. 

—  cuivré,  A  18.  III ,  a68. 

—  tacheté,  A  iS.  III,  ao5. 

—  vieille,  A  18.  III,  ao4. 
Blenniegattorugîne,  A  18.  III,  5oo. 

—  lièvre,  A  18.  III ,  499» 

—  ovipare,  A  18.  III,  5o2. 
Bodian  bloch,  A  i8f«  III,  517. 

—  ooenac,  A  18.  III,  5 19. 
Callionjme  lyre,  B  10.  v ,  i8. 
Garanx  trachure ,  B  10.  V ,  369. 
Cataphracte  côte,  B  10.  Y,  407. 
Centrisque  bécasse,  B  10.  V,  48a.'' 
Centrolophe  nègre ,  B  10.  V,  48a. 
Gentronote  pilote ,  B  ao.  T ,  483. 
Çe^tropome  sandat,  B  10.  V ,  486» 
Chëiliqe trilobé,  B  10.  TÎ  ,  an. 
Chéilodiptère  Maurice ,  B  10.  VI , 

a  1  a 
Cfcétodiptère  Plumier,.  B  10.  VI, 

Chétodon  à  bec,  B  10.  VI,  3aa. 

—  bordé,  B  lo.VI,  317. 
Chevalier  américain ,  B  ao.  VI,  4 14, 
Chimère  antarctique,  B  ao.  VI,  538. 
Ghrjsostose  lune,  B  10.  Vil,  83. 
Glupëe  sardine ,  B  ao.  VII ,  307. 
Goblte  loche  franche,  B  ao.  VII. 

a56. 
Gœsiomore  Bâillon,  B  10.  IV,  550é 
Goiîs  aigrette ,  B  ao.  VIII ,  79. 
Coryphène  doradon,  B  ao.  VIII, 

146. 
Cotte  grognant ,  B  ao.  VIII ,  190. 

—  (luadriGorne-,  B  ao.  VIII  ,191. 
Cycîoptèré  lompc,  B  ao.  IX ,  3o. 
Cyprin  l>ordeIière ,  B  ao.  IX ,  78. 
Dactylopièrç  pirapède,  D  a4.  JX , 

101. 

XXXVI. 


Diodon  atinga ,  D  24.  IX ,  473. 
--orbe,D.a4.  IX,  474. 
Diptërodon  zingel ,  D  a4.  IX  ,  JgS. 
Echénéis  rémora  ,  D^4.  X ,  45. 
Klope  léiard,  D  24,  X,  179, 
Esoce  caïman,  D  34.  X ,  44o. 
—  orphie,  D  24.  X ,  439. 
Exocet  volant,  D  24.  X,  588. 
Fistulaîre  pipe,  D  24,  XI,  535. 
Gade  morue ,  D  Sa.  XII ,  333. 
Gai  verdâtre,  D  32.  XII ,  549. 
Oafrtërostée  épinoche,  D,5a.  XII  ^ 
45i..,  •  ' 

Gastrobrattche  aveugle ,  D  3a.  XHj, 
455, 

Clyphisq^on  njouchara,  D  Sa.  XIII, 

260. 
Gobie  Bosc.  D  Sa.  XIII ,  27a. 
Gobiésoce  têtard ,  D  Sa.  XIII ,  274.* 
Gobiotde  BrouBsonnet ,  D  32.  XIII, 

275. 

Gobîomoretaîboa,  D  Sa.  XIII,  '276.^ 
Çomphose  bleu,  D  Sa.  XIII,  293. 
Gymnètre  HavFken,  D  52.  XIV,  57. 
.  Gymnote  électrique,  DS2.  XIV,  6i. 
€ymnothorax  murène ,  D  32.  XIV  , 
65.  * 

Harpe  bleu  doré,  E  S.  XIV,  23i. 
Hémiptéronote  cinq  taches,  E  i3. 
XIV,  3i5. 

Holacanthe  empereur ,  E  3.  XIV  , 
6o5. 

—  tricolor ,  E  3.  XIV,  6o4. 
Holocenti^e  doré ,  E  S.  XIV,  617. 

—  sogo,  E3.  XIV,  608. 
Hologymnosefascé,  E  S.  XIV,  622. 
Istiophore  porte-glaive ,  E  S.  XVI  , 

414.  % 

Kyphose  deux  bosses,  E  3.  XVII. 
iSg. 

Labre  girelle ,  E  3o.  XVII ,  i54. 

—  à  deux  bandes ,  E  So.  XVII:  ii^j 

—  vert ,  E  3o.  XVII ,  1 56.  ^ 
Lamproie  petite ,  E  So.  XVII ,  270  ' 
Léiognatheargent,ESo.  XVII,  438* 
Leiostome  queue  jaune,  E  3o.  XVII 

439.  ' 

Lepadoga8tèreGouan,ESo.  XVII 
461  •  f 

Lépidote  gouanien  ,  E  So.  XVII  , 
475^ 

lionchure  diadème ,  E  So.  XVII 
175.  ^ 


/ 


'N 


4g8 

Lophie  variée,  E  3o.  XVIII,  180. 
Lutjan  antbias ,  E  3o.  XVIII,  aSo. 
Blacrogdathe    aiguillonné  ,    G    i. 

XVIII,  35i. 
Macropode  vert  doré,  G  1.  XVIII, 

355. 
Makai'ra  noirâtre,  G  1.  XVIlI,43i. 
Microptère  Dolomieu,   G  1.  XX, 

5a  1. 
MonodactTle  falciforme,  G  1.  XXI, 

357. 
Muffil  mulet  j  G  1.  XXII,  9. 
Mufie  rouget  4  G  1.  XXII ,  a  a. 
Murène  congre,  G  i.  XXII ,  3o. 
lïason  licornet,  M  4*  XXII  ^  aapw 
Odontognathe    aiguillonné ,   M  4- 
'    XXIIi;  ao4. 
Oligopode  velifère^  M  4*  XXIII, 

464. 

Ophicéphale  karmwey,  H^  XXIII , 

53o. 
Ophidie  barbue ,  M  4*  XXIII,  53 1. 
Ophisure  ophis ,  M  4*  XXIII ,  539. 
X)8phFOnème  goramy,  M  4*  XXIV, 

ai7. 
Ostorbynque  Fleunen,  M  4*  XXIV, 

aai. 
Ostracipn  quatre    aiguillons,  M  4* 

XXIV  ,  aa6. 
—  triangulaire  >  M  4*  XXIV,  aa4« 
pégase  dragon,  M  8.  XXV,  11 5. 
Percbe  umbre,  M  8.  XXV ,  189. 
Féristédion  malarmat,  M  8,  XXV , 

a8i. 
Pétromyson  lamproie,  M  8.  XXV , 

435. 
Piméléptère  Boscien,  M  8,  XXVI, 

430. 
FIatiste.r.Platyste,M8.  XXlV,a7. 
Pleuronecte  argiole ,  M  8.  XXVII , 

39. 
^  flétan ,  M  8.  XXVII,  3  a. 
Pogonias  fasoè,  Al  8.  XXVII,  161. 
Polynème  émoi ,  M  8.  XXVII ,  478. 
Polyodon  feuille ,  M  i4.  XXVII , 

479- 
Pomacantbe  arqué  ,  M  i4*  XXVII, 

519. 


TABLE  DES  FIGURES. 


Pomacentre  paon.  M,  i4  XXVTI 9 

5ao. 
Pomatome  8kib,M  i4.!XXVlI,  5a5. 
Prionote  volant,  M 14.  XXVIII,  1 5a. 
Régalée  lancéolé, M  i4*  XXIX,  117. 
Raie  aigle,  M  14.  XXVIII,  53a. 

—  torpille ,  M  14.  XXVIII ,  53a. 

—  égbintier,  M  4.  XXVIII,  535. 

—  frangée,  M  i4.  XXVIII,  537. 
Salmone  omble,  P  19.  XXX. ,  (i4. 
Scare  vert ,  P  19.  X^lfcX  ,  3o5. 
Sciène  umbre,  P  19.  XX.X«  36a. 


Scombéroide  sauteur ,  P  19. 

4oo. 

Scorpène  borrible,  P 19.  XXX,  4>i* 
Silure  nacré ,  P  19.  XXXI ,  a44. 
Spare  Abildgaard,  P  19.  XXXI,  55i. 

—  doiade,' r  19.  XXXI ,  537. 

—  paon ,  P  19.  XXXI ,  547. 
Sphéroïde  tubercule ,  P  a8.  XXXII, 

i5. 
Squale  marteau ,  P  a8.  XXXH  79. 

—  requin  ,  P  a8.  XXII,  74. 

—  scie,  P  a8.  XXX ,  36o. 
Stromatée  paru ,  P  a8.  XXXII,  223, 
Symbrancbe marbré,  P  a8.  YyTTr, 

3ia. 
Syngnadie    bippocampe,     P.    a8. 
i   XXXII,  317. 

^  trompette ,  P  aS.  XXXII ,  3i6. 
Tœniaoïde     hermannien  ,     R    9. 

XXXII,  36. 
Tœnianote  large  raie,  R  9.  XXXH, 

36i. 
Tétrodon  lune,  R  9.  XXXIII,  4^ 

—  perroquet,  R  9.  XXXIII,  46i« 

—  rayé,  R  9.  XXXIII ,  463. 
Tracbiure,  lepture,  R  9.  XXXH^ 

4io. 
Trachine  vive,  R9.  XXXIY,  365. 
Tricbopode    mentonnier  ,     Kg* 

XXXIV  ,  4a6. 
Trigle  rouget ,  R  9.  XXXIV,  44o- 
Uranoscope  ratj  R  17.  XXXV,  i34. 
Xipbias  espadon,  R  17.    XXXVI, 

3i3. 
2ée  à  longs  cheveux,  R 17  ,  XXXVI^ 

366. 


V.    MOLLUSQUES,  COQUILLES,  YER'S 

ET    ZOOPHYTES. 


Acrade  crustalaire,  Â  6.  1 ,  7a. 
^ctinie  cavemate ,  A  4.  I  >  i63. 
^^T^urbée ou  n^dinée,  A*4«  If 
i6l 


Actinie  onduleuse,  A  4*  I»  i63. 
Alcyon  digité  ,  A  4*  I  »  395. 
—  pélasgique ,  A  4*  1 9  39Î6. 
Ammbnite^bifurquée,  A  6. 1 ,  44^* 


TABIE  SES  FIGURES. 


499 


Ammonite  lisse ,  Â  6.  1 ,  44^* 
Âmphinome  chevelue ,  A  4*  1 9  4^7. 
Amphitnte  ventrue  »  A  4*  I  )  473« 
Anatife  pousse  pied ,  A  6.  1 ,  491* 
Anodonte  anatine ,  A  6.  Il ,  1 26. 
Antipathe  mjriophille  »  A  4*   II , 

219. 
Aphrodite  armadille,  A4<  II  9  aSa. 
Arche  barbue,  A  6.  II,  44^< 

—  glycîméride  {vojf.  Pétoncle)  A  6, 
XXV,  4ia. 

Arénicole  des  pécheurs  ,  A  4*  II 9 

458. 
Argonaute  argo,  A  6.  II ,  5oo. 
Arrosoir  de  Java,  A  14.  II,  554* 
Ascaride  vermiculaire ,  A  i4*  II» 

583. 
Ascidie  papilleuse,  A  14.  II,  585. 

—  sphénque,  A  14.  II ,  585. 
Astérie  cordifère,  A  14.  III,  33. 

—  glaciale ,  A  i4<  III,  ^i. 

—  granulaire,  A  14.  III ,  3i. 

—  oreiller,  A  14.  III ,  3i. 
AviciUe  perlière ,  A  6.  III ,  99. 
BaculiteTaujas,  A  20.  III,  i4i* 
Balanite  courbé,  A  ao.  III,  i56. 
Bélemnite  cône  aigu ,  A  30.   III , 

367. 

—  cône  goutière  A  ao.  III ,  367. 
Béroé  globuleux  ,  A  a8.  III ,  39a. 

—  ovale  ,  A  a8.  III ,  393. 
Biphore  bossu,  A  a8.  III,  434* 

—  social ,  A  a8.  III ,  434* 
Brachion  armé,  A  a8.  IV ,  3i9. 
--^grenade,  A  a8.  IV,  3i3. 

—  strié,  Aa8.  IV  3i3. 
Bucarde  exotique ,  A  ao.  lY,  4aa* 
Buccin  ivoire ,  A  ao.  IV ,  4^2. 
Bulle  ampoule ,  A  ao.  IV  ,  44o. 

—  rayée ,  A  ao.  IV  ,  44o. 
Bursaire  buUée  ,  A  a8.  IV ,  45o. 
Gakéole  fossile,  B  i5.  V,  10. 
Game  gryphoïde ,  B  1 5.  V ,  38.  ' 
Gamérme  lisse,  B  i5.  V  ,  70. 
Gardite  cœur^  B  i5.  V  ,  a83. 

—  jéson  ,  B  i5.  V ,  a83. 
Garînaire' vitrée  ,  B  i5.  V,   393. 
Gasque  tuberculeux ,  B  1 5.  V ,  348. 
Gellepore  ponce ,  'A  a8.  V ,  4^3. 
Gellulairc  raboteuse ,  A  a8.  V,  464* 
*-  salicor ,  E  a3.  V ,  464* 
Gercaire  cornue  A  28.  V  ^  5ii. 

■*—  cornue,   A  28.  V,  5ii. 
Gérite  ratissoire  ,  B  1 5.  V ,  577. 
GBo  boréal ,  A  a8.  VII,  194, 
Goncholépas  péruvien ,  B  a5«  VU , 


Gône  aile-de>papi]lon ,  B  a5.  VII  ^ 

—  ceinture-bleue,  B  a5*  VII,  444*1 

—  drap-d*or ,  B  a5.  VII,  444- 

—  mosaïque,  B  aS.  VII,  444» 

—  musique ,  B  a5.  VII,  445. 
Goraîl  rouge  ,  A  28.  VIII ,  9, 
Goraline  officinale,  A  a8.  VIII,  i5. 
Gorbule  unie.  B  26.  VIII,  46. 
Goryne  amphore,  A  28.  VIII,  142* 

—  prolifique  ,  A  28.  VIlï ,  i4a. 
--  sétacée,  E  23. -VIII ,  242. 
Ganie  masque,  B  i5.  VIIl^  369,' 
Grassatelle  fossUe,  B  25.  VIII ,  384. 
Gristatelle  de  Boësel ,  £  a3.  VIII  » 

453.  ^ 

Gucullan  des  poissons  ,  A  58.  VIIT, 

535. 
GucuUée  crassatine,B  a 5.  yill,536. 
Gyclade  carolinîenne,  B  i5.  IX,  54.  | 

—  cornée ,  B  1 5.  IX ,  54» 
Gyciide  noirâtre. 

Gyclostome  scalata,  B  a5.  IX,  3a.1 
Démonstration  des  parties  des  co** 
quilles  et  anatomie  des  animaux 
qui  les  habitent ,  B  3i.  VII,  583. 
Dentale  entale  ,  D  20.  IX,  356. 
. Doiace  pamet,  E  35.  IX ,  537-357# 
Doris  areo,  D  20.  IX ,  548. 
EncheUde  fuseau  ,  D  ao.  X  ,  222.     ^ 
Echinorhyn^ue  du  Pic,D  20.  X,69* 
Encrine  fossile,  D  20.  X,  224. 
Eponge  oculée ,  D  20.  X ,  378. 

—  pézize  »  D  ao.  X ,  376. 
Erodone  mactroïde,  E  35.  X,   iùgJ\ 
Fasciole  brune ,  D  ao.  XI ,  yy. 

—  de  la  couleuvre ,  D.  ao.  XI ,  78. 

—  de  la  dorade ,  D  ao.  XI ,  79. 
Firole  transparente,  D  ao.  XI ,  53o. 
Fissule  cryptidicole,  D  ao.  XI,  534. 
Fistulane  groupée  {voy.    Fistulano 

élunateUe),  E  35.  XI,  536. 
Flustre  tronquée  ,  D  20.  XI ,  577.' 
Fodie  rougeâtre,  D  20.  XI,  58o.] 
Glaucus  cylindrique ,  P  10.  XIII , 

226. 
Glycimère  incrustée,  E35.  XIII»' 

258. 
Gone  rectangulaire,.  D  20.  XIII , 

Gorgone  Jonc,  D  20.  XIII,  3i3^ 
6ryphée(v^y.  Gryphéc  recourbée  V 

E  55.  XIII ,  564. 
Harpe  vulgaire  {vay.  Buccin  harpe), 

E  35.  IV ,  4a3. 
Haliotide  ormier,  E  35.  XIV,  i55.1 
Himantope  puceron,  D  ao.  XI  V>474» 


5oa 


TàUB  DBS-nftimfiS. 


». 

Hippope  cbouf  E'35.  XXV,  487. 
Holothurie  ponctate,D  20.XIV,635* 
Houlette  spondylofde ,  E  35.  XV  » 

58i. 
Hjale  duspidate ,  K  35.  XV  ,  432. 

—  tridentée,  £  35.  XV»43i. 
Hyatelie  à  deux  fentes  (  voy,  Hîa- 

teHe),E35.XIV,46«. 
Hydatide  du  dauphin^  D  20.  XV  9 
459. 

—  des  moutons  «  D  ao.  XV ,  439*   . 

—  jaune,  D  ao.  XV  ^^SZ, 

—  Terte,  D  ao.  XV,  4^3. 
Hydre  corynaire,  D  20.  XV,  4^3. 
IsU  pessc  ,610.  XVJ  f  4<^* 
Jantnine  fragile ,  G  i4'  XVl,  4^7* 
Kérone  soucoupe*  £  23.  XVII ,  74* 
Klopode  botte  ,  E  23.  XVII ,  io4* 
IiapUsie  dépilante ,  £  a3 .  XVII , 

3i5. 

—  verte,  E  23.  XVn,3i5. 
Lemée  branchiale ,  £  23«  XVII , 

'    496. 

<— uncinate,  E  23»  XVII ,  i^, 
JLeuoophre  marquée,  £  a3.  XVII , 
,  5o8. 

iiiguleAnajtioe,  G  i4>  XVIII ,  29. 
X<imace  caroUnienne,  £  a3.  XVIII, 

42. 
Xiime  écailleuse ,  G  i4*  XVIII ,  46. 
Lymnée  staguale,  G  i4*  XVIII,3o6. 
Linguatule  découpée ,  ^  a3.  XVIIJ, 

87- 
Locernaire  à  quatre  cornes,  E  a3. 

XVIII ,  «27. 

Blactre  lisor,  G  i4.  XVIII ,  SSg. 

^drépore  capuchon,  G  10.  XVIII^^ 

\      568. 

'-.  cespitfeux ,  G  10.  XVIII,  368.  ' 

--fungite,  G  10.  XVIII ,  336. 

^gobelet,  G  lo.  XVIII ,  367. 

—laitue,  G  10.  XVIII ,  367. 

—  méandrite  ,  G  10.  XVIXI.,  367. 
— r^porite,  G  10.  XVIII ,  368. 

—  rame  G  10.  XVIII,  368. 
MaVnmaire     mammelon  ,     £     ^3. 

XVIII ,  4^3. 
Marteau  vulgaire  ,  G  i4'  XIX ,  387. 
Massetle.des  plies,  £  a3.  XIX, ^436. 
Méduse  pélasgique,  £  23.  XX,  8. 
MUlepore  celluleux,  G  i3.  XX, 

570. 

—  foliacé,  G  i3.  XX,  5^8. 

-*.  polymorphe ,  G  i3.  XX,  578, 

—  tronqué ,  G  i3.  XX  ,  678. 
lyiodiole  lulat,  G  i4.  XXI,  233. 
I^ulette  des  peintres ,  G  i4*  XXII» 

20. 


Mye  des  sables, 4}  4.  XXSIy  lA 

Ilatice  canrène ,  G  3o.  XXU ,  335« 
Kautae  flambé  ,  G  3o.  XXll,  4o5. 
Nayade  auriculaire,  G  i3.  XXII, 
186. 

—  vennîcolaire ,  6  i3.  XXU,  i86. 
Néréide  cuivrée ,  G  i3.  XXII  ,  Sio^ 
— iaciée ,  G  1 3.  XXII,  5ogk 

—  frontale  ,  G  i3.  XXII ,  5ii. 
Hérite  dunar,  G  3o.  XXII,  58o. 
Nucule  allongée,  G  3o..  XXIII,  i  la. 
Ocoellaire    &    Ramond  »    G    i3. 

XXXIII ,  182. 
Olive  marbiée,  G  3q.  XXIII ,  4€6w 
Ombellulaire  de  Groenland  ,  G  i3, 

XXIII,  4q a. 
Onchidie  de  llnde ,  G  i3.  XXIU , 

5o4. 
Onguline  laque,  G  3o.  XXXII,5ii. 
Orbicule ,  <2  3o.  XXIII ,  608. 
Orbitolithe,  G  10.  XXIII,  6.09. 
Orbulife ,  G  3o.  XXIII ,  60». 
Ortbocère  oblique,  G  3o.  2XIV, 

167. 

Oscabrion  oursiné,  G  3o.  XXIV» 

195. 
Oacane  astacaire,    G  5o.  XXXV  , 

196. 
Oursin  des  Caraïbes  ,  Q  a5.  XXIV» 

282. 

—  miliaire,  G  26.  XXIV,  a^^ 

—  ovale,  G  aS.  XXIV  ,  282. 

—  pentapore,  G  2  5.  XXIV  ,  aSi. 

—  rosacé ,  G  a5.  XXIV  ,  aSo. 

—  8patan|;ue  ,  G  2$.  XXIV  ,  aSa. 

—  vulgaire ,  G  aS.  XXIV ,  aSo. 
Ovule  ouf,  G  3to.  XXf  V  ,  3oa. 
Pandore  striée,  M  la.  XXIV,  455, 
Paramécie  anrélie,  G  ;l5.  XXIV  ^ 

521. 

Patelle  bonnet  de  draaoa,  M  ix« 

XXV,  44. 

— boulier,  M  la.  XXV ,  44- 

—  trou  de  serrure ,  M  12.  XXV,4S* 

—  voûtée,  M  12.  XXV,  45, 

—  vulgaire ,  M  1 2.  XXV,  44- 
PédiceUairc  trident,  G  a5.  XX¥  , 

104. 
Peigne  noueux  ,  M  12.  XXV,  i^. 

—  ratissoire,  M  12.  XXV  >  i^3. 

—  vulgaire  (voy.  Peîgn«  coaunon)» 
M12.  XXV,ia3. 

Pennatule    phosphorique  ,    G    aSm 

XXV  ,  159. 
Perne  isogone ,  M  la,  XXy«  aQi9«) 
Pbobde  dactyle,  M  la.  XXV  »  54o. 
Physalidc  {voy^  Physalie),   p  »©• 

XXVI ,  49. 


TMtir  fics  vtGv  ass. 


Sot 


ftorsiôphorê  ^hydrostatique  ^  6*  »5i> 

XXVI,  57. 

Finne  commune,  M  a5.  XXVI, 

457. 
Placune  placenta,  M  aS.  XXVI , 

535. 
Planaire  notulée,  6   a5.    XXVI, 

—  tniTer»,  Cr  a5.  XXVI,  536, 
Flanorbe   oor-dc- chasse,   M    33. 

.  XXVI  ,540, 

Fleurotome    babylonien,    M     a3. 

XXVII,  4o. 

l»licatule  garin,  M  aS.  XXVII,  4t- 
Polydore  cornue ,  ^G  2 5.  XX Vît  , 

.     44i. 
Porcelaine  maiet ,  ]tf  aS.  XXVTX , 

585. 
• —  monnoie  ,     M    a3.    XXVII  ^ 
•   586. 

—  tête-de-serpent,  ]fi[a3.  XXVII  , 
58^. 

Porpite  appendiculée,£a3.XXVIII> 

Proboscide  cornue,  G  a5.  XXVIII, 

i55. 
Protëevariable,  G  a5.  XXVIII,  174^ 
Fynile  figue,  M  23.  XXVIII,  329, 
BadioUte  angéoïde,  P  i8.  XXVIIT, 

522v 

—  écailleuse ,  P  18.  XXVIII  *  52a> 
Bocher  brandaire,  P   18.  XXIX, 

4o6. 

—  chicorée  ,  P  u8.  XIX  ,  407. 
Bostellàire  fendue  ,  P   18.  XXIX , 

484. 

Sabot  vignot,  P  18.  XXX,  i4» 
Sangsue  ol&oinale  ,  P  18;  XXX  , 

i4i* 
— awampine,  P  lo»  XXX,  i4i. 
ScjUëe  {vo^f,  Glaucas),  F  10.  XIII, 

as6. 
Sèche  pëlksgique,  P  10.  XXX,  4^* 
Serpulaire ,  voy.  Serpule  hexagone, 

F lô.  XXXI,  85. 
Serpulaire ,  voy,  Sérpule  operculée, 

P  10.  XXXI,  85, 
Sertulairedichotome ,  P  i<5.  XXXL, 

95. 

—  distique  ,  Pi  5,  XXXI,  95. 

—  hjdriforme  ,;  P  1 5»  XXXI ,  95» 
' —  pelasgienne ,  P  1 5. '  XXXI ,  95. 

—  plume  ,.P  i5.  XXXI ,  95. 
Silicaire  anguillie,  P  10.  XXXI,  25a. 
Siponcle  nu.  P  10.  XXXI,  "biL. 
'Soken   manche-de-couteau ,  P   18. 

•  xatxi,.37y. 

Spîrbglyphe  cordelée,  P'io.  XXXII, 
5i. 


^irorbe  commun  ,  P  io<  XXXII: 

52. 

Spirille  fragile,  P  18.  XXXH,  53, 
Spondyle  gaideroo,  P  18.  XXXII. 
65. 

Stomate  furonele,  P  18.  XXXII, 

•    aoo. 

Strombe  goutteux ,  P  18.  XXXII , 

Strongle  du  cheval ,  P  10.  XXXII, 

aao. 
Taret  naval,  R  2.  XXXII,  47<>* 
Teiline foliacée,  B  3.  XXXIII,.  aa'. 

—  verge  ,  R  2.  XXXIII  ,21. 
Ténia  des  brebis,  F  i5.  XXXIII  ^ 

5o.  ^^ 

—  cucùrbitain,  P  i5  XXXIII ,  49* 
Tentacùlàire  de  la  dorade,  F  i5. 

XXXIII ,  54. 

Térébratule  vitrée,  R  2.  XXXIII, 

79- 
Testacelle  haliotide,  R  a.  XXXIII, 

4o4. 

Téthi8lîèvrc,Pi5.  XXXIII,  416. 
7halas8èmeécbiure,F  i5.  XXXIII. 

475. 
Tonne  pomme ,  R  2.  XXXI V,  194» 
toupie  osilin,    R  2.  XXXIV,  3o3. 

—  retan  ,  R  2.  XXXIV ,  3o2. 
'—  sorcière,  R  2.  XXXIV,  3oa. 
Trichiure     de    Thomme ,     F     1 5. 

XXXIV,  4»8. 
Trichode  cornette,  R  20.  XXXIV  , 

421.  

-^  longue  queue ,  R  20.  XXXIV  , 

42a. 

—  poisson  ,  R  20,  XXXrV ,  4a2.  • 
Tridacne  géant,  R  2.  XXXIV,  432, 
Trigonie  noduleuse ,  B  a.  XXXI V^ 

44e. 
Tritonie  ciavigère ,  R  ao«  XXXIV , 

446. 

Tubipore  musique ,  R  20.  XXXV , 

9. 
Tubulâîre  entière,  R  20.  XXXV , 

12. 
Turrîljte  tuberculeuse,  R  5.  XXXV, 

60. 
Turritelle  tarrière,  R  5.  XXXV,  60. 
Vagiuelle  déprimée^  R   20.  XX  , 

173. 
Velelle  tentaculée,  R  20.  XXXV, 

336: 
Vénus  clonisse,  R  5.  XXXV,  389. 
— r  codock ,  R  5.  XXXV,  390. 
—  dionée ,  R  5.  XXXV ,  389. 
VérétiUe  phaU9îde ,  R  20.  XXXV , 

407. 


So2 


TABJLE  DESPIOUEBS* 


Vermiculaire  vermet ,  R  5.  XXXV» 

417. 
Vis  favat,  R  5.  XXXVI  ,111. 
Volute  épÎ8copale,R  S.XXXVI^  a55. 
— poreebme,  R  5.  XXXVI,  234* 
—  vet,  R  5.  XXXVI,  236. 
Vojvoce  spbérule ,  R  20.  XXXVI  , 

237, 


Vorticelle  hérnuphénque  ,   B    ^a» 

XXXVI ,  a48. 
Vorticelle  limacine,  R  20.  XXXVI , 

248. 

—  rotatoire ,  R  20.  XXXVI,  a49o 

—  utnàxléç,  R  lô.  XXXVI  ,  a43; 
VulBeUeiingulëe,  R  5.  XXXVI,  aSg. 
Zoanthe  d'ËUis,  R  20.  XXXVI,  457. 


y  1.   CRUSTACÉS ,  ARACHNIDES  et  INSECTES. 


Abeille  sociale  ,  A  9. 1 ,  47* 
Acanthie  de  la  Z  ostère,    A  9.  I , 

69. 
Achète  subulé  (  v,  Tétrix.  ] ,  A  9. 

XXXIII,  460.  / 
Aeshoe  à  tenailles  .  A  9. 1,  181. 
Aglosse  de  la  paisse ,  A  9.  I  ,  207. 
Aibunëe  dentée ,  A  26.  I,  290. 
Alphée  tamnle ,  A  26.  1 ,  378. 
Alurne  (voy,,  Hispes  et  Sagres  j,  A 

9. 1 ,  375  et  i4)  d4o. 
Anthrax  morio  ,  A  9.  II,   1 58. 
A  pus  prolongé  ,  A  26.  II ,  a  54. 
Araignée  des  caves,  voy,  Segestrie 

des  caTcs ,  A  9.  XXX  ,  476. 
Ascalaphe  de  Rarbarie,  A  9.  II,  58 1. 
Aselle  d'eau  douce ,   A  26.  II ,  591. 
-  Attelabe  du  coudrier,  A  9.  III  ,  65. 
Bembex  à  bec,  A  24.  III ,  iyy. 
Bibion  noir,  A  24.  III  ,  JiiS. 
Binocle  de  Geoffroy  ,  A  26.  III , 

428. 
Blaps  mortlsage,  A  24.  III  ,  472. 
Blatte  américaine  (voy.  Blatte   Ka- 

kerlac) ,  A  24.  III ,  475. 
Bombille  Jponctuë  (  voy,  Bombyle) , 

A  24.  IV,  121. 
Bombyx  feuille- morte,  A  24.  IV, 

126. 
—  processionnaire  ,  A  24.  IV,  127. 
Branchiopode  stagnai,  A  26.  IV, 

333. 
Bostriche  capucin  ,  A  24*  IV,  159. 
Bouclier  à  quatre  points  ou  qua- 

driponctué  ,  A  24.  IV,  261, 
Brente  anchorago ,  A  24.  IV,  352. 
Bruche  des  pois ,  A  24*  IV  ,  4.08. 
Bupreste  à  bandes  dorées ,  A  24. 

IY,447. 

Calape  en  voûte ,  A  26.  IV ,  602. 

Gallidie  arqué  ,  B  23.  V,  27. 

Galige  court  (  voy,  Calige  des  pois- 
sons), A  26.  V,  20. 

Galope  serraticome  ,  B  21.  V  ,  36. 

Gantharide  des  boutiques  ou  vési- 
catoire ,  B  23.  V,  22a, 


Gapri corne    musaué    (voy.    Galli' 

chrome  musqué),  B  a5.  V,  25. 
Carabe  escopette   (voy.   Brachine- 

sclopète  ),  B  23.  IV,  3 11. 
Gârabe  sycophante  (  voy.  Galofiome 

sycophante) ,  B  23.  v,  4^* 
Gasside  verte ,  B  23.  V,  359. 
Gébrion  géant,  B  23.  V,  448. 
Gélonite  apiforme  ,   son    antenne 

grossie ,  D  1.  V,  466. 
Géphus  pygmée  ,  D  i.  V,  498. 
Gératine  àlè vre  blanche,  D  1 .  V,  So6. 
Gercopis  sanguinolente  ,  B  ai.  V, 

5 14, 
Gérie  clavicorne,  B  21.  V,  565. 
Cérocome  de  Schaeffcr,  B  23.  V,582« 
Géropalès  à  cinq  bandes.  (v.Gorjte 

à cmq bandes), D  1.  XIII ,  3i6. 
Géroplate  charbonné  et  sa  tête  gros- 
sie, B  21.  XXV,  585. 
Gétoine  dorée,  B  23,  V,  612, 
Ghalcis  clavipède,  B  23.  VI ,  i3. 
Gfaaranson     des    noisettes     ^twy. 

R^nchène  des  noisettes)  ,*  B  23. 

XxIX ,  282. 
—  ])a]miste    (  voy.  CaTandre   Pa^ 

miste)  ,  B  29.  IV ,  587, 
Gbevrolle  linéaire ,  A  26.  VI,  434. 
Ghlorion  comprimé  ,  D  1.  VI ,  554* 
Gholève  soyeuse  grossie  ,,B  21.  V, 

564. 
Ghrysis  enflammé  ,  B  23.  VII,  71. 
Ghrysomèle  sanguinolente,   B  23. 

VII  ,80. 
Giçindèle  champé|re,  B  27.  VIT ,  gS, 
Cigale  plébéienne ,  B  27.  VII,  104. 
Gimbex  à  épaulettes  ^  B  '27.  VII  , 

118, 
Ginips  des  chrysalides  (voy.  lliso- 

campe),  B  27.  XXI,  2i3. 
Cistèle  sulphureuse ,  B   27.  VII  , 

i55. 
Ghiroo  des  ruches ,  B  27.  VII ,  174. 
Glepte  demi-doré  ,  D  1.  VII  ^190. 
Glytre  quadrlpooctué ,  B  27*  V^ï  1 

a^3, 


TABLE  DES  FIGURES. 


5o3 


Gnodalod  azuré ,  B  31.  VII,  ai5. 
Coccinelle  à  sept  points,  B    27. 

VII,  a4i. 
GochenîUe  du  Nopal ,  mâle  et  fe- 


^     meUe ,  B  27.  VII ,  a55. 


Gottèle  ceinturée  (  voy.  Gollète 
ceinturée)  ,  D  1.  VII ,  568. 

Golliure  lonçicolle ,  B  2 1 .  VII ,  385. 

Gonops  rufipède  et  sa  tête  grossie , 
B  27.  VII ,  459. , 

Corée  porc-épic  ,  B  ai.  VIII ,   55. 

Gorise  striée  ,  B  37.  VIII ,  80. 

Cossyphe  de  Hoffmansegg,  B  ai. 

viii  ,154. 

Courtilîère  didactyle  avec  une  de 
ses  pattes  de  devant ,  et  une  des 
pattes  de  devant  de  la  courtilîère 
commune ,  D  1.  VIII ,  33i. 

Crabe  chauve-souns ,  A .  a6.  VIII , 

549. 
Crabron  criblé  et  sa  patte  grossie  , 

Bai.  VIII,  353. 
Crevette  des  ruisseaux,  A  a6.  VlII  j 

45. 
Griocère  du  lis ,  B  27.  VIII ,  444* 
Criquet  stifdule,  B  37.  VIII,  448. 
Cryptocère  très-noir,  B  ai.  VIII  , 

526. 
Gucujus  (voy.  Bupreste),    B  37. 

IV  ,  446. 
Cyame  des  cétacés ,  A  26.  IX  ,  18. 
Cjchre  à  bec.  Bai.  IX,  23. 
Cyllénie  tachetée  ,  D  1.  IX ,  45.   ' 
Cymolhoa  ichthyole,  A  26.  IX ,  53. 
Gypris  ernée ,  A  26.  IX ,  83. 
Gytbérée  bossue  ,  A  26.  IX  ,  90, 
Cyrte  acéphale   et  ses  antennes  , 

Di.  IX,86. 
Daphnie  plumeuse ,  A  36.  IX,  ia6. 
Dacné  humerai ,  D  6.  IX ,  99. 
Dacille  cervîne,  D  6.  IX,  i3o. 
Dasypode  fairtipède,  D  6.  IX,  i35« 
Dermeste  du  lard,  D  6.  IX j  564* 
Biapère  du  bolet,  D  8.  IX,  4oa. 
Diaprie  ruQpède  ,  D  i.  IX,  J^oH. 
Diopsis  icboeumone ,  ses  antennes 

grossies,  D  6.  IX,  477- 
Piplolèpe  de  la  galle  à  teinture  et 

sa  galle  (  voy.  Cinips  de  la  Galle) , 

p 6.  VII,  i 29. 
Dolichope  à  crojchets,  D  1 .  IX .  53o. 
Donaoie  crassipède,  D  6.  IX,  538.- 
Doripe  noduleuse,  D  i5.  IX,  547. 
D^ryle  roussâtre, ,  D  6.  IX ,  555. 
Dromie  deRumphe,  D  i5.  IX,  584. 
0ryops  auriculé ,  son  antenne  gros- 
sie ,  D  6.  IX ,  596. 
Drypte  échancré ,  D  6.  IX  >  598. 


Dytique  marginal*,  et  la  patte  aiité^ 
rieuredumâle  gros8ie,D6.IX,G23. 

Bcrevisse  de  Barton ,  D  1 5.  X ,  91. 

Elaphre  riverain ,  D  1 9.  X ,  1 39. 

Elophore aquatique ,  D  19.  X,  181  • 

Empis livide,  D  19.  X,  ai 5. 

Endomyqueécarlate)  D  19.  X,  226. 

Ephémère  commune,  D  19.  X,  348. 

Epîpone  cartonnière,  son  nid  ouvert 
longîtudinalementV  voy.  Poliste  ), 
D  19.  X,  371,  et  XXVII, 4i6. 

Erodie  lisse ,  D  19.  X ,  4o^ 

Erotyle  bigarré,  u  19.  X,  4>>* 
Escarbot  unicolor  ,  D  19.  X ,  53a 

Encère  longicorne ,  D  19.  X ,  527. 

Eumolpe  précieux  ,  D  19.  X,  54o. 

Evanieappendigastre,  D 19.  X,  573. 

Foène  îaculaleur ,  O  37.  XI,  58i. 

Forficule  biponctué,  mâle  et  fe- 
melle, D  i.XII,  8. 

Fourmi  &uve,  mâle  et  femelle,  D 
27.  XII,  98. 

Frigane,  F.  Phrygane. 

Fuïgore  porte-lanterne ,  D  27.  XII, 

3l2. 

Galéode  aranéoîde  ,  'E  2.  XII,  373. 
Galéruque  de  laTanaisie,  E  2.  XII, 

382. 
Galgule  oculé ,  E  2.  XII,  386. 
Gallérie  de  la  cire  ,  £  2.  XII,  396. 
Galathée  striée  ,  D  i5.  XII ,  36o. 
Géotrupe  phalangiste ,  E  2.  XIII , 

97- 
Gerris  des  lacs,  E  2.  .XIII«  137. 
Graphiptère  point  d'exclamation  , 

E  2.  XIII ,  427. 
Grapse  cendrée  ,  D  i5.  XIII,  43a.  ^ 
Grapse  porte-pinceau,  £  34.  Xill , 

43i. 
Guêpe  du  Holsteîa ,  son  guêpier  et 

son  gâteau ,  E  2.  XIV ,  8. 
Hannetou  foulon ,  £  i4*  XIV,  190. 
Hédychrc  hicidule,  £11.  XIV,  255.. 
Hélops  lanipède  ;  £  4.  XIV  ,  297. 
Hémérobe  perle ,  E  i4*  XIV  ,  3o6. 
Hépiale  du  houblon  ,£11,  XIV  , 

333. 
Herminîe  ventilabre,  E  i4*  XIV, 

395. 
Hespérie  prêtée,  E  i4*  XIT,  446. 
Hétérocère   bordé  et  son  antenne 

grossie,  £  11.  XIV  ,  452. 
Hexodon  réticulé,  E  »4*  ^1^x4^7- 
Ilippe  sans  mains,  D  1^  XIV,  477» 
'  Hippobosque  des   chevaux,   £  14. 

XIV ,  483. 
Bisçe  âtre,  E  14.  XIV,  54i. 
Horie  maculée,  £  i4«  ^V  ,391. 


&oi 


TAB£E4>SS  VUSVAES. 


Bydrophile  brun ,  E  l^.  XV ,  4Â9. 
Hylëe  marqué ,  £  14.  XV  ,  609. 
ilylotome  sans  nœuds  »  £  i4>  ^V , 

Hypopblé  marron  ,  E  1 1.  XV ,  539. 
Ibalie  coutelier,  £  11.  XVI,  3. 
Ichneumou  jaune  ,£11.  XVI  ,  4^* 

—  manifestateur,  £  11.  XVI,  3p^. 
Idotëe  métallique,  D  i5.  XVI,  104. 
Ips  cellërier,  £  11.  XVI,  384. 
Iule  terrestre ,  £  1.1.  XVI ,  43i*> 

•     Jxodé  redluve ,  £  ^  1 .  XVI ,  4^4- 
Kermès  de  la  vigne,  £  1 1.  XVII,  70. 
Lagrie  hérissée  ,6  3.  XVII,  209. 
Xampyre  italiqvç,  jG  3.  XVII,  a85. 
Jjébie  cyanocéphaJe  (  y,  Lébîe  tête 

bleue),  G  3.  XVII,  4a6. 
Lëpisme  saccharine,  6  3.  XVII , 

478. 
Lepture  éperonnée ,   G  3.  XVII , 

lietbrus  cëpbalote,  G  3.  XVII,  5oi. 
Ifeucosie  noix  ou  noyau>  D 1  S.XVil» 

5 12. 
Xeucospis  dorsigère,  G  3.  XVI T, 

5i3. 
libellule  jaunâtre,  G  3.  XVII,  S44. 
Lîcine  casside,  G  3.  XVII,  564. 
Ligie  océanique.,  D  i5.  XVIIl,  4. 
Limûle  polypbème ,  D  i5.  XVIII, 
'  66, 

liîvie  des  joncs  9  G  3.  XV III ,  iSg. 
Lixe  paraplectique ,  G  5.  XVIII, 

143. 
Jjôricôre  pilicorne  «  G  3.  XVIU , 

190. 
Xycus  sanguin,  G  5  ,  XVIII,   3ou 
Irygée  aptère ,   G 3.  XVIII,  3o2. 
Lymexylou  naval,  G  3.  XVIII,  5o5. 
Lynoé  spbérique'»  D   i5<  XV III: 5 

3io. 
Macrocéphale  liflirpstre   (  F.   An* 

thrîbe),G  17.  XVII,  162. 
Maia  hérisson   (  F,  Maïa  )  ,>  V  ^i5. 
'   XVIII ,  398. 

—  longicprne    (  f^,  MacropQdk), 
G  i5.  XVIII,  355. 

Malachie  bronzé,  G  3.  XVIII,  446. 
Mante  religieuse,  G  3.  XIX,  240. 
Masarif  vespiforpae ,  G  17.  XIX, 

43i. 
Matute  vainqueur,  G  i5.  XIX,  463. 
Mëgacëphale  de  la  Caroline ,  G  2S, 

XX ,  la. 
Mégâchîlc  à  sept  crocbeb,  les  dénis 
'  de  l'anus.  La  femelle,  G  23.  XX, 


12. 


Mégachile.  4u  parot  Cemelte  {V^u 
.  Osmie  ),  G  25  9  XXIV ,  a  14. 
Mégalodonte  céphalote.,  6  17.  XX, 

20. 
Mëlasis  élalëroïde  ,  tx  17*  XX  ,  5o. 
Melliae  biponctuée,0 17.  XLX,  100. 
^ëloér  de  mai  $    G  17»  XX,  1 15. 
Mélopbage  commun  9  6   17.  XX, 

119. 
Mélyre  vert,  G  23.  XX ,  lai. 
Membraeis  .oreillard ,  G  a5.  XX , 

Midas'effilé  (V.  JAj^s  eCaiè),  G  17. 

XXII,  107. 
Mit'is  spissicorne ,  G  25.  XXI,  206. 
Mitte  domestique  (  V.  Mite  > ,  G  23. 

XXI,  219. 
Monëdule  de  la  Caroline ,    6  23. 

XXI,  3a6.      * 
Mordelle  fasciëe ,  G  23.  XXI  »  365. 
Jdouche   géante    (  F»  Echinomyie 

géante  ] ,  G  17.  X  ,  64« 
Mutille  maure,  G  a3.  XXII,  98. 
Mycëtophage  quadrimacuié,  G  17. 

.XXII,  io3. 
Mylabrt  de  la  chicorée,  Q  23.  XXII, 
,    128. 
Myope  ferrugineuse  ,   G  17.  XXII, 

i33.  . 

Myrmélëon  formicaire,  G 17-  XXII, 

146. 
Myrmose  noire,  G  17.  XXJI,  i5oi 
^abis  guttole,  G  33.  XXII ,  174. 
Ifaujcore  cimicoïde ,  G  55.  XXII , 

4Ô1.. 
lïëbrie  arénaire,  G  53.  XXII ,  409. 
lîécrobie  violette,  G  55.   XXII, 

4»2. 
Jîécropbore  fossoyeur,  G  53,  XXII , 

4i4. 

JVécydale  fauve  ,  G  35.  XXII,  417. 
r~  majeure,  G  23.  XXII ,  417. 
I^moptère  j:oa,  G  33.  XXII,  489. 
^émotèle  uligineuse ,  G  55.  XCXII, 

494. 

Nèpe  cendré,  G  33.  XXII ,  Soi. 
liitidule  bipu6tulëe,G  33.  XXJII,9. 
Noctuelle  glyphique,  M  17.  XXIII, 

—  lunaire,  M  17.  XXXIII,  56. 
-^  trapéziène  ,  M  17.  XXIII,  3o. 
I^omade    de  la    X»cobée,    G    53. 
.    XXIII,  55. 

Kotonecte  glauque ,  0  55.  XXI^  , 
'67,  ." 

^otoxe  monocéros ,  G  25.  XXIII  , 
69.  .  / 


TJftSB J!l£â  PIGI7&E6. 


So5 


Ochthèrc  inanfe ,  avec  sa  patte  an- 
téri«ure^  M  5.  XXIII,  187. 

Ocypodè  Manc,  G  i5.  XXIII,  198. 

OBdemère  bleue ,  M  5.  XXIII,  228* 

CEstre  du  renne.  V.  CE.  CÊdema- 
:  gène,  M  5.  XXIII  «  27  a. 

Ogcôde  jouÛu  f^.  Ogcode  bossu , 
M  6.  XXIII,  3o8. 

Oocialise  saturai,  Vi  5.  XXÏII| 4^7. 

OmophroB  bordé  »  M  5.  XXlII  » 

499-  -  * 

Onîtû  bison,  M  5.  XXIII ,  5i3. 

OntEopHage  taureau  ^  M  5.  XXIII , 

Opâtre  jsabuleux,  M  5.  XXIII,  ^2^. 
Opile  mou ,  M  5.  XXIII ,  544- 
Oroéode  luGuidact  vie ,  M  5.  XXlV. 

•  65. 

Oryotès  nastconie,M  5,  XXIV,  i85i. 
Oxybèle  rayé,  M  5.  XXIV  ,  ^12.' 
Oxypore  fauve ,  M  5.  XXIV ,  32^,i 
Paedère  des  vignes,  M,  29 ,  XXlV , 

35i. 
Pagure  à  large  queue,  E  34.  XXIV, 

367. 

—  strié,  G  i5.  XXIV,  366. 

-*  vitté  ('  y.  Pagure  rubâimé)  ,:  .^ 

i5.  XXlV,  367. 
P^lémon  péhsgique ,  G  1 5.  ^ItXlV » 
'  409. 
PaËnure.  {  V,  Langouste  ) ,  1^  ip. 

•  XVÏI,2^1.  ^        '     '' 

Panagé^ grand-croix,  G 43.  XXIV, 
^445.         • 

FaBgOBÎe  bordée, G 43.  XXIV,  460^ 
Panorpe  commune ,  M  aO.  XXIV , 

4^- 

Parnopès  incarnat ,  G  45,  XXIV  , 
548. 

PapiUôo  antbioea,  voy,  Hellconien, 
M  34:  XIV,  275. 

—  amore,  voy.  Piéride  aurore,.  M 
34.'XXVt,  164. 

~  coryden^.  vi^  en  dessus  et  en  des- 
sous,  voy,  Polyommate  corydcm, 

M  Qç  XXVII,  494-        • 
— ^  gafantltis,  voy.  Nymphale  galan- 
this,  M  34.  XXIII,  144. 

—  galathée,  voy.  Satyre  dçmi-deuil, 
M  9.  XXX  233. 

—  Hector,  M  34-  XXIV,  5ii. 

—  Machaon,    vay.   Papillon   grand 
porte  queue,  M  34.  XXIV,  5ia. 

—  M^ère,  voy.  Satyre  Mégère,  M. 
9»  XXX,  a32. 


Papillon  movîo,  v<  Vanesse,  M34.,  5. 
XXIV,  5i4. 

—  podalire,  vojf  Papillon  flambé  y 
G  42.  XXIV,  5i2. 

Passale  interrompu ,  BC  29.  XXIV, 

571. 
Pédine  fémoral ,  G  43.  XXV,  \i}. 
-^  dermestoîde,  M  29.  XXV,  1*1 1« 
Penée    ponctué  ,    G    i5.     XXV ~, 

i56. 
Pentatome  rufîpède ,  G  4^  ^^^* 

~  siamoise,  voy,  Scutellaire,  M  29. 

XXX,44îw 
Perle  Brune ,  G  45.  XlV,  286. . 
Pétaloohéire  rubigineux ,.    G    4%> 

XXV,- 3^07. 
Phalène  de  la  farioie,  voy.  Botys,  M 

17.  IV,  233. 

—  bastée ,  G  43..  XXV,  49©- 

—  dé  Torroc,  M  17.  XX V,  4qo#    ^ 
-^  du  syringa ,  M  17.  XXV,  489. 
Phasme  bâton,  M  ag.XXV,  Soj* 
Philanthe  apivore^M- ^9.  XXV,' 523* 
Pbrygane  poilue i  '%  iok  XX-Vl,  17^ 
Phytie  b'révicorne ;  G42.  XXVI  , 

^  et  3o.  '      ■    ^  ^ 

Pîinélie  géante  ,  wni,  Holuris,  G  4^« 
XXyi ,  4a4.  XXI ,  3oo. 

—  muriquée ,  H  29.  JLXVI  «  4,23. 
Pince  oQBcroîdê^ G 4*» XXVll447^ 
Pinnotiiére  pipjipphlile,  M  lO.XXVl, 

559. 
Pbdaliriehériss^^ve^.  Anthophore^ 

M  29.  II,  )^. 
Podure  veI»é,*]ML  29.  XXVII,  i58» 
Folyphémè  octiU  ,  vpy^  Lipnule,  M 

10.  XVin^59i. 
Pompile  Voyageur  ,    voy'.  Pompiiè 

des  ehemîns.  G  43.  XXVII,  564^, 
Porcellane    gaiatbîne  ,     M   16  -  5; 

xxv>n^22<^. 

Portune  pubère',  M  10.  XXVIII  , 
42.       .    «        .  ; 

Pou  delliomtae,  M  39  .?XVIII  , 
.84. 

Prione  corrojeur, ,  voy.  Prione  tap-^ 
neuE,  G  4'd.'  XXVIII ,  i5t.  \ 

Ptérophore  pentadactyle  ,  M  17. 
XXVIII ,  236. 

Ptilîn  peçtin^corne,  M  29.  XXVIII , 

241. 
Pyrale  des  pommes,  M  17.  XXVIII, 
288. 

—  verte  à  bandes,  M  17.  XXVIII, 
287. 

P^ochre  écarlate,  voy.  Pyrochrt 


5o6 


TABtB  DES  FIGUBES. 


rouge,  M  29.  XXVin ,  3oo. 
Ranatre  linéaire ,  P  14.  XXIX ,  8. 
Ranine  denté,  M  10.   XXIX,  12. 
Baphidie  serpentine,  P  i4*  XXIX, 

20. 
Béduve  à  masque ,  P  14.  XXIX , 

ii5. 
Bemipèdo  tortne,  £  34.  XXIX, 

i4i. 
Bhagion  bécasse,  P  i4.  XXIX,  223. 
Bhîngie'à  bec,  P  14.  XIX,  236. 
Bbinomacer  corculionoîde ,   P  i4- 

XXIX,  256. 
Bicin  de  la  cigogne,  P  14.  XXIX , 

**?*• 

Bipiphore  bimaoolé,  P«  14.  XXIX, 

Sapyge  à  cinq  points,  P  i4«  XXX, 

Sauterelle  ^se,  P  24.  XXX,  266. 
Scaphidie  immaculé ,  P  i4.  XXX  , 

394. 
Scarabé  hercule,  R  1.  XXX,  299. 
Scaure  strié ,  P  14.  XXX,  5 12. 
Scolie  à  quatre  points,  R  1.  XXX , 

590.     ^ 
Scolopendre  fourchue,  R  1.  XVIII, 

123.  et  XXX,  391. 
Scorpion  roussâtre,  avec  ses  peignes 

grossis,  R  I.  XXX,  433. 
Scyllare oriental,  M  10.  XXX ,  45o. 
Sinodendron    cylindrique  ,    R    ji. 

XXXI ,  307. 

Sépîdie  cristée,  R  1.  XXXI ,  4. 
Sésie  apiforme,  P  24.  XXXI,  io5. 
Soldat,  individu  neutre,  voy.  Ter- 
mes^ R  10.  XXXIII,  81  et  96. 
Sphéridie     scaraboîde  ,       P     i4. 

XXXII ,  9. 

Sphérome  cendré,  M  10.  XXXll, 
16. 

Sphex  du  sable ,  P  24.  XXXII , 

20. 
Sphinx  k  tète  de  mort ,  P  24* 

XXXII ,  23. 
—  du  tilleul,  P  24.  XXXII ,  21. 
SquiUe  mante,  D  i5.  XXXII,  98. 
Staphilin  bourdon,  R  1.  XXXII, 

118. 


Stize  sinué ,  P  24.  XXXII,  194. 
Stomoxe  piquant ,  P  24.  XXXII, 

201. 
Stratiome  caméléon,  P  14.  XXXII, 

ai3. 
SyrphecbiTipède,  P    24.  XXXII, 

327. 
Taon  des  bœufs,  R  10.  XXXII, 

443. 
Taupin  lumineux,  R  10.  XXXII, 
•  5i8. 

Teigne  des  blés.  Ri.  XXXIII,  u. 
Téléphore  ardoisé,  R 1  .XXXIII,  18. 
Ténebrion    de    la    farine ,    Ri. 

XXXIII ,  44. 

Termes  lucifuge  avec  sa  lar?e  et  sa 
nymphe.  Individu  neutre,  dit  le 
soldat ,  R  10.  XXXIII ,  96. 

Tétratome  des  champignons.  Ri. 

XXXIII ,  459. 

Thalitre  terrestre  (  F.  Talitre),  M 

10.  XXXII,  386.  • 
Thérève  plébéienne,  R  10.  XXXIV, 

3. 
Tiphie    à   grosses    cuisses,    R    i. 

XXXIV,  11 5. 
Tipule  pectinicorne,  Rio.  XXXIV, 

122. 
Tritome  bimaculée,  R  1.  XXXIV, 

49^«  . 
Trogossite    mauritanique  ,    R     i. 

3LXXIV,5i7. 

Trombidion     colorant  ,      R     lo, 

XXXIV,  526. 
Trox  sabuleux  ,  R  10.  XXXTV  , 

556. 
Truxale  i  grand  nez,  R  10.  XXXIV, 

566. 
Urooère  géant,. R  10.  XXXV,  148. 
Vrillctte  marquetée,  R  10.  XXXVI, 

325. 
Xylooope  violette,  R  10.  XXXVI , 

325. 
Zoé  pélasgique  ,'  M   lo.  XXXVI ,' 

325. 
Zonitis  bout-brûlé,  R  10.  XXXVI, 

325. 
Zvgène  de  la-  fiHpenduie ,  R    lo. 

XXXVI ,  325. 


VII.    VÉGÉTAUX. 


Abnis  réglisse.  A  i,1 ,  56. 
Acacie  du  Sénégal,  A  r.  1 ,  64. 
-*^  sensitive,  A  i.  I,  63. 
Ahouai  des  ÂntiDes,  A  5. 1 ,  222 


Aloès  vulgaire,  A  5.  1 ,  336. 
Amaryllis  doré,  A  5.  1 ,  407. 
Amome  gingembre,  A  5.  I,  \S2. 
Anacardier  acajou,  A  3.  i,  481. 


TABZ.E  DES  FIGURES; 


Afianas  cultive,  À  8. 1 ,  485. 

Angrec  vanille^  A  8.  I ,  Sa8. 

Aquilaire,  bois  d*aigle,  A  z.  II  , 
356. 

Arachide ,    pistache,    A  8.   II  ; 
264. 

Arbres  (  diverses    manières  de 
greffer  les),  A'iz.  II,  364. 

Arbres  (greffe  en  anneau),  Ait, 
II  ,  365. 

Arbres  (  greffe  par  approche  sim- 
ple), A  zi.  II,  365. 

Arbres  (  greffe  par  approche  en 
étais  )  ,  A  zz.  II ,  365. 

Arbres  (  greffe  par  approche ,  en 
losange  ),  A  ai ,  II ,  369. 

Arbres  (  greffe  en  écusson  à  un 
œil  ),  A  zz.  II,  377. 

Arbres  (  greffe  en  écusson ,  à 
chevron  brisé  ),  A  11.  Il,  384- 

Arbres  (  greffe  en  fenle  ,  à  Tan- 
glaise),  A  iz.  II,  365. 

Arbres  (  greffe  en  fente  en  cou- 
ronne ),  A  II.  II ,  372.  . 

Arbres  (  greffe  en  fente  en  pou- 
pée), A  iz.  II,  371.  * 

Arbres  (  taille  et  formation  des 
arbres  à  la  manière  de  Mon- 
treuil  )  ,  A  za.  II,  409. 

Arbres  (taille  et  formation  des 
arbres  en  buissons ,  vu  de  face), 
A  xa.  II ,  394. 

Arbres  (exemples  de  la  taille  et 
de  la  disposition  des  branches 
des  arbres  en  quenouilles  ) , 
A  za.  II ,  393. 

Arec  oléifère ,  A  i5.  II ,  466. 

Aristoloche  serpentaire  ,  A  i5. 
II  ,  539. 

Astragale  adragant ,  A  z5.  III, 
35.     .      _ 

Avicène  cotoneuY,  A  i5.  UI,98. 

Badian  anis  ,  A  19.  ÎII ,  14a. 

Balsamier  de  la  Mecque  ,  A  19, 
m,  aïo.  ^ 

Bambou  arondinacé,  A  19.  III, 
217. 

Bananier  cultivé,  A  19^  lil,  220. 

Ba>»bab  digité ,  A  23.  III,  22ç, 

Jîen  oléifère  ,  A  a3.  lïl ,  38z. 

Bois  ivrant  (  érjthrine) , .  A  a3 , 
IV,  i©4. 


5o/ 

Bondnc  commun,  A    a3    IV, 

145.  ' 

Brésillet  de  Fernambuc ,  A  37/ 

IV,  353. 
Broussonnétie.   f^.  Virgilîe ,    A* 

27,  IV  .  38a. 
Brucée  antédyssentérique  ,  A  2ji 

IV,  406. 
Bruyère  tubiflore,  A  37.   IV, 

4o5. 
Bubon  galbanifère ,   A  27.   IV, 

420. 
Budlèje  globuleux,  A  29,  IV^ 

426. 
Buglose  teignante ,  A  39.  IV  . 

•43z. 
Butonic  de  Tlnde ,  A  29.  IV , 

486.      % 
Cacaoyer  cultivé ,     B   z  ,    IV  , 

521. 

Gactier  raquette,  B^.  IV,  54Z. 
Café  d'Arabie ,   B  iT  IV ,  55i. 
Caïmitier  pomiforme,  ti  a.  IV, 

570. 
Calaba  à  fruits  ronds  ,  B  a ,  IV , 

576. 
Calac  à  feuilles  obtuses ,  B  a.  IV, 

h?' 

Calebassier   d'Amérique ,  B  8. 

—  à  feuilles    longue9  ,  B  3 .  V  , 

Camara  piquant ,  B  9.  V ,  54. 
Cameli  $lu  Japon ,  B  7.  V,  67. 
Gampéche  des  teinturiers  ,  B  3. 

V.95. 
Canang   aromatique  ,  B  7 ,  V , 

zo3. 
Canari  vulgaire  ,   B  7.  V  ,  z85. 
Canjala   gorite  ,  B  7.  V  ,  Z95. 
Canne  à  sucre  ,  B  8.  V  ,  197. 
Caoutchouc  de  Cayenne ,  B  z. 

V,  339. 

Capraire  biflore  ,  B  9.  V,  237. 
Câprier  épineux  ,  B  9.  V,  aSj^ 
Carambolier  ,  B8  ,  V,  267. 
Caroubier   àsiliques,  B^9.  V, 

3z4. 
Casse  des  boutiques,  B  17*  V, 

35o. 

—  séné ,  B  17.  V ,  35o. 
Cèstredu  nocturne,  B  26,  V^  599* 


/ 


5o9 


T^JOA  H»  FIGVIS#4 


Çhalef  ^  feiiillei  tftroUes,  B  26.     FëraUassa-f(al!lî^,T>23.XI,409. 


VI  ,  14. 
Chêne  à  la  gadle ,    B   17.  VI, 

240. 
Ciste  ladabîfère^  B   17.   Vil, 

i53. 
Qathre  en  colomes ,  B  26  >  Vif,-- 

X78. 
Clu$ier  rose,  B  sS,.  Vil ,  209; 


Figuier  de»  Pagodes  ,  D  flr3.  XI, 

Fromager    pentandre  ,    D    s3, 
.  Xll,.264. 
Galanga  officinal,  D    29.   Xtl, 

3S4. 
Gale  cirîer ,  mâle   et   femelle  , 

D29.  Xil,  3é3. 


Cocotier  nucifère  ,  B  28.  VII ,      Gayac  officinal ,    D    19.    Xlf , 


2^7. 


46t. 


Condori  âi  graines  rouges ,  B  26,     Gérofller  aromatique^    F"    Gîro 


Vil ,  43^. 


ilier,  D3f.  Xlil,  ^73. 


Oopayer   officinal ,  B  28 ,  Vil ,      Giugembve  de  Vffoàe  ,     D    29. 


^467-     . 

Coquemollier  d'Amérique,  B  28 

VII ,  546. 


XIII ,  iSp. 
Ginseng  à  cinq  feuiUes,   D  3i. 
.Xlli  ,  x6a. 


Corette  potagère  ,  B  3f| ,  VllI ,      Gluticr  des  oisel'eim  ,    D    3x 


6^, 


XIU ,  267. 


CoEossol  hérisse,   B  32.  VIII,      Qomart    d? Amérique  ,'     D  3i. 


»07 


XIII,  264. 


CoslHs:  d'A.ralke  ,   B  32 ,  VIIl  ,      Gouet  ésculent,  E  x.  Xill .  328 


x56. 
Cotonnier  annuel ,  B  32,  VIII , 

Coulequin    ombiliquë ,     B    Si. 

VllI  ,  242. 
Courbaril   d'Amérique ,   B  34  , 

VJll ,  290 


Goyavier  commun,  £  i.  Xill, 

337. 
Grenadtlle  à  feuilles  de  laurier  p 

Ex.  Xni,457. 
Guettarde  de  llnde,  £  x .  XIV , 

28. 
Henné  blanc ,  E  9^  XIV ,  319. 
Croton  sébifère ,  ou  porte-suif,     H^umiri  baumîer,' £  9.    XV, 


B34.VIU,  48i. 
Curcuma  long,  B  34.  IX  ,  7. 
Cycas  dtt  Japon ,  B  4*  IX ,  2a, 


38  x. 

Icaquîer    d'Amérique ,     £   17  > 
XVIll,.xor. 


Cynomoire  écarlate,  B-  4.  IX,.SS.  Iciquier   à  sept  feuilles  ,    G    7. 
Cyprès  distique,  B  4.  IX  ,  64.  XVI ,   74. 

Cytise  des  Indes,  B  4.  tX  ,  96.  Igname  ailée  ,  E  17.  XVI ,  no. 

Bottier  nuqfère,  Duo.  IX,  X4X.  Illipé  à  feuilles   longues,   £  17. 


•Dioné  attrape  -  mouche ,  D  xo. 

IX ,  .476. 
Dolic  à  gdusscs  ridées,  D  xo. 

IX  ,  525. 
'^   da   Japon  ,    D   xo  ,     IX  , 

526. 
Dorstène   à    feuilles  de  berce, 

Dx2  ,  IX,S5i. 
Dragomrier  à  feuilles  d'yucca,  D 

X2.,  IX ,,  57a. 


XVI  ,  124. 
Indigotier  franc ,    E  x8.  XVI  , 

xSy. 
Jambosier     domestique  ,     E   9. 

XVI,  480. 
Jaquier,  fruit-è-pain,  E  9.  XVI, 

489. 
Jujubier  des  lotophages,   £  18. 

XVI  ,  58o. 
Ketmie  acide,  E  18  ,  XVtl.  78. 


Dryandre  oléifère.  F.  Drian^-e,     Laget  à  dentelle,   G  2.  XVII  , 


ryanar 

DX2, 


IX ,  578. 


197. 


Euphorbe  officinale  ,  D  2(3.  X  ,      Laurier  avocatier  ,  G  2.  XVII  , 
659.  3So. 


Laurier  ctmt&rler ,  G  a,  XVII  ^  Ochua _a  flew»  jaimes ,  M  i5- 

353.  XXirf ,  184. 

—  c3tttfe^Hî«F ,  G  a.  V,  ai5.  Olivier  commun ,  M  i5.  XXIM  4 
Lède  à  feuilles     larges,    G  7.  4^8. 

XVII,  43i.    ♦                    ,  OmpliaUer  nobctier ,  H  i5* 
Limonier  à  trois  feuilles,  G  7.  XXIII,  5oo. 

XX m»   674.  Ophiose   serpentaire  ,   M     i5^ 

Liquidambar  d'Amérique  ,  G  7.  XXIII,  537. 

VIL  Pagapate  acide  ,  M  11.  XXIV  , 

Liseron  Jalap ,   G  ïi.   XVIII,  SSy. 

nu.    ;  Palmette  petite  ,  M  11.  XXIV.; 

—  paltatê  ,     G      II.     XVIIÎ  ,  4^1. 

n3.  Papayer    d'Amérique  ,  M   11 ,' 

—  scamonëe  ,     G  n,  XVIII,  XXlV  ,  437'  , 

1x4.  Pariéfikire     ofBcinale   ,    M     xi, 

Litchi  ponceau ,   G  7.   XVIII ,  .  XXIV  ,  SSg. 

X18.  Paspale    stolonifére    ,     M.     3^ 

Lobélie    syphilitique   ,     G     xi.  XX IV, «569. 

XVIII,  149.  PaulUoie  curueu^  M  â.  XXV  ; 
Malboio  des  PhUtp4>ineft,    G  la.  55. 

XVIII ,  3iS.  Pavette  de  flade  ,  »r  3.  XXV, 

Mahogon  acajou,  G  12,  XVIII,  60. 

393      .  Pvgalai/e  glabre  ,  M  3.  XXV, 

Mammei  d* Amérique  ,     G*  la.  a6S*                                        _    • 

XYIII,473.  Phormion  lin,   M  3o.    XXV  ^ 

Manceoilier  yénéneux ,     G   12.  606. 

XIX  ,  167.  PhjrlfanAe  nîruri,  M  3o.  XXVI,^ 
IV^angoustao  cultivé ,  G  8.  XIX  ,  a6. 

ao8.                                          .  Pwtachier  vrai,  M  3o.  XXVI, 

Manguier  commun  ,  G  8.  XIX  ,  Si5. 

aao.     .            '                           ^  Pla  queminier  de  Virginie,  M  3e^- 

Médicinier  manioc  ,  G  8«   XX  ,  XXVI  ,  566. 

3.                                                '  Pf»incillade   tr^-belle ,    M  a6.' 

Mélaleuque   boia  blanc,    G    8.  XXVII,   168. 

XX  ,  33.  Poivra  noir ,  M  uS.  XXVII ,  ^^' 
Mombin  à  fruits  x^ugesi ,    G  a6.  Polygale  sénéga  ,  M  26.  XXVI  , 

XXI,3ia4..  464.     .  ; 

Morille  duplicate  ,  G  a6.  XXÏ  ,  Psychotre  ipécacuanha  ,  M  96. 

38a.                                         :  XXVin,  aia. 

Muscadier  aromatique  ,    G    a6.  Quadrie  noisetier,  P  i.  XXVIII 

XXU,69.  533.   ,                                       » 

Myrte    jpiment,.  Q  ;a6.  XXII ,  Quamoclitte  tubéreuse,    P   <; 

i58.  xxym^  4i3. 

Nélumbo    des    Indes,     G    35.  Quassie  amëre,  P  x.   XXVIIiI; 

XXII,  480.                 .  460.   .         . 

Nepenlhe   distîllatotre  ,   G  35.  —  simarrouba,    P  6.    XXVIII  , 

XXII  ^  5oi.  4^0* 

Nicotiane  tabac  ,   G  3.5.  XXIt  ,  Quatelé  à  «randes  fleurs  ,   P  »,- 

606.  XXVIII,  463. 

Nyssa<«quatique ,  G  35.  XXriiy  Quinquina   du   Pérou  ,    P    â/ 

i58.  XXVIII,  483.                         • 


5lO  TABI£  DES  PIGUIKSS; 

Quinquina  caraïbe,  P2.  XXVII,  Soude  d'AlicanTe,  P  2a.  XXXI| 

Quisquale    de     Tlnde  ,    P     a.  Sparte  tenace  ,  P  ja.     XXXI , 

xxviii ,  490.  554. 

Raîsinier  u?ifèrey  P  8.  XXVIII,  Spîgèle  antbelmintiqae  ,    P  26. 

545.                                  .  XXXII,  33. 

Ravensara  de  Madagascar,    P  8.  Stapëlie  variée  ,  P.  26*  XXXIT  , 

XXIX  ,   io4*  1 13. 

Rhubarbe  palmée ,  P  8.  XXIX  ,  Spilanthe    comestible   ,    P    26. 

273.  XXXII  ,34. 

Ricin  commun ,  P.   8.  XXIX,  Strélitz   de    la    reine  ,     P   a6« 

292.  XXXII,  218. 

Ris  cultivé,  P  9.,  XXIX,  304.  Tacca   cultivé,   R  t.   XXXII, 

Rondier  de  l'Inde ,  P  9.  XXIX ,  847. 

443.                                  *  Tamarinier     de  Tlnde  -y   R  3. 

Rotang  vrai ,  P  9.  XXIX  ,  487.  -   XXXII ,  389. 

Roucouyer  à    teinture  ,    P    9.  T^pier  marmelos  ,  R  3.  XXXII, 

XXIX ,  494.  450. 

Sablier  décrépitant ,  P  1 1 .  XXX  ,  Thé  vert ,   R  3.  XXXIIT  ,  483. 

lo.  Thek  élevé  ,  R  7.  XXXIII ,  498. 

Sagoutier  farinifère.  Pu.  XXX,  Thuya  à  sandarac,  R  7.  XXXIV, 

3a.  64. 

Sainfoin  gyrant/P  16.  X^X,  41.  Tougchu    platanoïde    ,      R    7. 

Salsepareille  de  Virginie  ,  P.  iz.  XXXIV  ,  z9a. 

XXX,  88.  Tulipier^  de    Virginie   ,    R    7. 

Santalin  blanc  ,  P 11.  XXX «  iSz.  XXXV  ,  a8. 

Sapotillier  commun,  P  16.  *XXX,  Umari  épineux  ,  R  i3.    XXXV, 

176.  .    107.x 

Sarascène.  Voy.  SarrasC'ène  pour-  Uperhize      truffière    ,       R    i3. 

préc ,  P  16.  XXX ,  206.  XXXV ,  122. 

Sarcocollier    officinal  ,     P    16,  Vampi    de    la    Chine  » .  R    i3. 

XXX ,  x83.  .  XXXV ,   192. 

Savonier  commun  ,  P  21.  XXX,  Vinterane    cannelle  ,       R     iL 

275.^  .  XXXVI ,  67. 

Sébestier   mixa ,    P    ai.  XXX,  Vomique  des  boutiques ,  R  i3. 

.  459.  XXXVI ,  23S. 

Sésame  d^Orient ,  P  21.  XXXI ,  Yucca  glorieux ,  R  14.  XXXVI, 

.97.  358. 

Sidérodendre,  bois  de  fer ,  P  2Z.  Zéodaire  ronde  ,  R  14.  XXXVI, 

XXXI,  157.  374. 

Siphonie     caoutchouc  ,     P  aa.  Zizanie    clavelleuse    ,     R      14- 

XXXI,  3i2.  XXXVI,  437. 
Souchet  à  papier,  P  aa.  XXXI, 

yill.    MINÉRAUX.. 

Aigue-Marine ,  A  i3. 1 ,  aSp.  Asbeste  rayonnante. A  i3. 11,578* 
Albâtre  onyx.  A  i3.  1 ,  284.  Bismuth,  A  i3.  III ,  436. 
— •  veiné,  A  x3.  I  ,  283.  Calcédoine   cristallisée   ea  pris- 
Argent    en  végétation  ,    A   x3,  mes,  B  5.  V  ,  3. 
XXI ,  462.  Calcédoine     (  coupe    de   cette 


TABI£  DES  FIGURES. 


Su 


pierre  ),  B  5.  V  ,  3. 
Calcédoine  en  géode ,  B  3.  V ,  5. 

—  œillée    de   Daourle  ,     B    5. 
V,  6. 

Cuivre    natif  de  Sibérie ,    B  3. 

y  m,  579. 

Cuivre  pyriteux ,  en  dendrites  , 

B3.  VIII,  589. 
FIos  -  Ferri ,    ou   Fleur   de  fer, 

E4    II,  57^. 
(rranite  de  Corse  ,  £  8.    XIII 9 

419- 

—  graphique    de   Sibérie  ,  £  8. 

XilL  421. 
Gfès   de  Fontainebleau,    £    4. 

XIII ,  48a. 

Gypse    en   fr  de    flèche,   £  8. 

XIV,  90. 

—  fibreux,  E  8.  XV,  90. 
Hématite  en  grappe,  £  4.  XIV , 

3o2. 


Jeux   de  Van  -  Helmont,  E  4. 

XVI ,  552. 
Pierre  de  Florence,  Mai.  XXVT, 

188. 
Poudingue  d'Angleterre,  M  21 , 

XXVIII,  87. 
Sélénite  ou  Gypse  cristallisé,  P 

a3.  XXX ,  533. 
Sibérite.   F,  Tourmaline,   P  a3; 

XXXlV ,  324. 
spath   calcaire.   F.   Arragonite. 

P  a3.  II ,  543. 
Stalactites  et  stalagmites  d*Anti— 

paros,  Pa5.  XXXII,  io5. 
Stalagmites  en  champignons ,  P 

a3,  XX}^I,  xn. 
Théorie  de  la  cristallisation,  P  x, 

aet  3.  XXXIII,  568. 


FIN  DE  LA  TABLE  DES  FIGUEES. 


■^^i■^^^<^M^^^^^ii»^■^i^^^^^^'^^*^^''^^^l^,■■ 

'.  ,•    ,  'J      ut     1— — ^w>*— ^— — ^— «—»— — ^— ^— ^— ^— *MW^ 


LISTE  ALPHABÉTIQUE 


DES 


SOUSCRIPTEURS. 


Ab/^1!9  9  greffier  k  la  Cour  supérieure  de  Justice  ^  i  Bruxelles. 
Adamson  (  madame  âglàé  )  ,  au  Château-Baleine  $  à  Mou-* 

lîris. 
Abri  AL  (  le  comte) ,  tue  Plumet ,  k  Paris* 
AGASâ£(  madame  yeure)  9  imprimeur-libraire,  rue  des  Poi-^ 

tevins ,  à  Paris. 
Ailla tfj>.,  libraire ,  quai  Voltaire ,  k  Paris.  '■  ■  ■  -    ■  ^ 
Alengry^  propriétaire  à  la  Trésorière  ,  prés  de  Béliers. 
Allais  ,  libraire ,  rue  de  Savoye  ^  à  P^aris.  Pour  5  exempK 
Allô  ,  libraire ,  à  Amiens.  Pour  i5  exempl. 
Alziné,  libi^aire ,  à  Perpignan^ 
Amat  ,  Pharmacien. 
Amiel  f  rue  Hauteviile ,  à  Paris. 

Amoudry  ,  imprimeur-libraire  ,  k  Noyon.  Pour  4  exempL 
At^CELLE  9  libraire  9  rue  de  la  Harpe ,  à  Paris. 
AncELLE  f  libraire  9< à  ËYreux.  , 
Angiaux  ,  officier  de  santé  v  près  Tirlemont. 
Ai^dré  ,  propriétaire ,  à  Gholoy  ,  près  TouL 
AïvofER,  libraire ,  rue  Satory 9  à  Versailles.  Pour  4  exempî. 
Antoisïe  ,  imprimeur  du  Roi  et  de  la  préfecture  ,   à  Metz; 

Poura  exempL 
Apers  9  rentier,  à  Gand. 
Art  ARIA  ^  FoNTAtiffE  9  iibraires ,   à  Manhelm.  Poih*  ig 

exempl. 
AssiER ,  propriétaire  ^  kla.  Chapelle  9  en  Savoie*       . 
Athénâs  I  propriétaire  9  irae  de  la  Michaudière  i  à  Paris» 
AuBELiiq  (  le  cheyalier)  ,  rue  du  Perche  ,-  à  Châlons-sur* 

Marne.  ..::.' 

Aubert  (  le  baron  )  9  lieutenant^colonel  d'artillerie  |  '  à  Fàr-* 

senal ,  à^  Paris. 
Aubriet,  àParisi-   <    .     -  •■>  .   .        1  •.. 


tkli,  lisTE   ÂLPHABiTIQVK 

AvDiBEET^  floctear  en  médecine  et  accoacheqar^me  Hlchet-' 

le- Comte,  à  Paris.  ' 

AuDOT,  libraire  9  me   des  Mathurins^t.  Jacques ,  à  Paris; 

Pour  &4-  exempt. 
AuGEa ,  libraire  ^à  Brest.  Poar  3  exempt. 

B 

Bacheuer  ,  libraire ,  quai  des  Aogustins ,  à  Paris.  Pour 

a  exempt. 
Bailly,  prote  de  rimprimerie royale,  à  Paris. 
Bailt^y  ,  docteur  en  médetîne)  rue  Neuve  Saint- Laurent, 

à  Paris. 

Banasths  (i>b),  i  R(oifte0* 

B AHEA^çoisjC  I e  «lar^^  ik}^k  Viliiegcmgia. 

Barbier  ,  bibliolbécaire  du  roi ,  à  Paris.  Pour  a  exempl. 

Barbier  ,  libraire  ,* ^  BeiÉns^  PfOnir ;?  >c3ieAij»L 

Baabot  ,  docteur  ctttfiédkieîm ,  i  Cft»siyfiters  i(Ciidreiile). 

Bardet  ,  docteur  en  médecine  ,  à  Bemay.     . 

Bargeas  y  impriiÉeilr-Kbjratre^  à  Limogesu  P.o«r  9  exem^ 

B ARMJ£7«  Aiietiew.  des  iposles  9  sa  jKafubofiae, 

B A.R019 .,  Tttp  idtt  Hont-Tkabjor ,  à  Patois. 

Barraud  9  à  BoUrgfâ» 

Barrois  aîné,  libraire  9  h  Paris,  fmxr  Séxisaifi, 

Barthélémy  9  professeur ,  à  Técole  roydbe  d'AMorL 

Bartholi¥NS9  botaniste  9  k  Bruaeiles. 

B  ASTQK  fils.j,  phiriîmacîen  ^  k  lison. 

Batillot  jeune  .9  m>r as r^^rà  Paris. 

Bats  9  docteur  en  médecine  9  k  IxHidrea* 

Baudoin  (  madame  Teuitt.)^  itibralire.:à  iioricfl*    . 

Bavoux  9  libraire,,  â  i^anis. 

Beau  renégociant.,  rue  fiaUf^ine^à^Wis^  )P««r:a  ei«ns|kL 

B^xochamp  9  i&raire  ,  iboiâeiaiMl  PoassmuiîièTe^  à  Jfom» 

Beaudet-Laf^rge  9  de  Maringues  (  Puy-dtt^ne  ). 

BEAUGÉ9  à  Fère-en-Tardenois.  .  . 

Beau» B  (  Korre  >,  imprneur'illbcaâre^  à  fi#réf amu  four 
'  5  exempt. 

Behr  9  colooielâe  llétatHibajodr^  à  M^stcidbt.. 

BELiKHLkBRicijrR.9  ilLbrake.,  rquai  rdes  AugufltiKi  «  ..à  Kariii 
Ponr&eixenipl.  .  ^    *        .      >  ; 

Bélon  9  libraire ,  au  Mans.  •    • 

-B£NDAi9Ai(  ^leimarquis  de  ). 

Bénit  jeune,  libraire,  à  Verdun.  Pour  3o  eaompL 

Benlibcigne  ,  maire,  à  Labastide-CasteIjailoQX. 

Bsnois-Catay  9  chevalier  de  Saint  Louis  f  k  Angeri* 


DE?  sotrsçRiPTEuw;     ^  5,5 

Bekgeeet  (  madame  veare),  libraire  »  à  Bordeaux,  Boor  i3 

exempi. 
B£RfiY  y  imprîmear-libraîre ,  à  Sémur* 
Berthet  ,  rue' Basse-du-Rempart  de  la  Madelaine ,  k  Paris; 

Pour  2  exempl. 
!6erthoy,  libraire,  à  Bruxelles.  Pour  53  exemple 
Bertin  ,  rue  de  Seine ,  à  Paris. 
Bertrand  ,  pharmacien-démonstrateur ,  i  rhôpital  du  Val-* 

de-Grâce,  à  Paris.  '    *       '   '*' 

Bertrand  ,  au  Puy  (  Haute-Loire  ). 
Bertrand  (veuve)  et  fils,  libraires,  à  Lisbonne.  Pour  6 

exempl. 
Bertrand  (  Arthns  )  ,  libraire ,  k  Paris.  Pour  8  exempL 
Bertrand  (  Pierre) ,  pharmacien^^chimiste ,  à  Boulogne-sur^ 

mer.  ' 

Besnard  9  propriétaire ,  i  Ralay  ,.près  Saumur. 
Besse  (  Guillaume  ) ,  membre  dé  la  Léglon-d'Honneur  ^ 

directeur  du  dépôt  de .  mendicité  'du  département  de  la 

Manche ,  à  Coutances. 
Beudant  ,  sous-directeur  du  Cabinet  de  Minéralogie  du  roi  4 
.  rue  du  Bac ,  à  Paris. 

Beurrey  de  Chateau-Boux,  jeune  ,  propriétaire,  à  Niem. 
Beykert,  à  Paris. 

Bigot  de  Préaméneu  ,  rue  de  Varennes ,  à  Paris. 
BiSEZ  ,  marchand  drapier ,'  à  Verdun.  (  Metise  )• 
Blache  jeune  ,  négociant,  à  Bernay. 
Blaise  aîné,  libraire ,  k  Paris. 
Blaise-Aurran  ,  propriétaire ,  à  Cners. 
Blanc  ,  directeur  des  postés  aux  lettres  ,  à  Sjtoutiers.  Pour 

6  exempl. 
Blanchard  ,  pharmacien  ,  à  Boulogne. 
Blanchard  ,  pharmacien  »  k  Lons-ie-S^'ulnier. 
Blanchon  ,  propriétaire,  à  Guillon,  près  Avalon.  Pour  4  ex; 
Blankart  ,  propriétaire  ,  à  AbbeviUe. 
Blondin  de  Saint-Syr,  maire  de  ta  commun^  de  Nulles 

mont,  canton  d'Aumale  (  Seine-Inférieure }• 
Bleuet  ,  libraire ,  rue  Dauphiùe ,  à  Paris. 
Bocc A  (  Charles  ) ,  libraire ,  à  Turin.  Pour  a6  exempl. 
Bogaert-Dumortier  ,  imprimeur-libraire ,  à  Bruges.  PoQr 

i3  exempl. 
BoHAiRE ,  libraire  ,  à  Lyon.  Pour  16  exempL 
Boillève  deChilly,  rue  de  Grenelle,  St.-Germain,  k  Paru. 
Boirot  Desseryiers.,  inspecteur  des  Eaux-Thermaiei/%» 

NérisC  Allier).  '  •  * 

BoiS'Lambert  (Frédéric  de  )  ,  à  Aunoy ,  près  Caen. 


Sl6>  tlSTE  ÀUPHABÊTIQUK^ 

BorviN ,  desseiTànt,  h  Gouverne  ,  près  Lagny* 
BoNCHAAD  ,  à  Saint- Amam-Taliende  (  Puy-de-Dôme  J^ 
BoT^DiDiER ,  pharmacien,  à  Verdun  (  Meuse). 
BoiïGHÈELE ,  docteur  en  médecine ,'  à  Gand. 
BpNiïARD,  inspecteur  des  domaines  ,  à  Fontenoy-le-Comle 

(  Vendée  ). 
Bonnet  ,  me  du  Petit  Musc ,  à  Paris. 
BofiNEi^,  notaire ,  à  Valence. 
Bonnet  âls  ^  libraire ,  à  Avignon.  Pour  5  exempL 
BouNLÉ ,  chirurgien  de  S.  A.  S.  monseigneur  le  prince  de 

Condé  ,  rue  de  la  Comète,  à  Paris. 
BoNNiSELLE  ,  à  Gbéhéry  (  Meuse  ). 

BoNTOUX  (  madame  veuve),  libraire ,  à  Nancy.  Pour  i3  ex- 
BoNZOM  ,  Kbraire,  à  Bayonne.  Pour  6  ex«mpL 
Bo&EL  ,  libraire ,  à  Napies.  Pour  2  ezempl. 
BoRODOWiT2iN,.  conseiller  d'ambassade  impériale  de  Russicr 
'   à  Rio- Janeiro ,  au  BrésiL 
Bosc ,  membre  de  Tlnstitut,  h  Paris.  Pour  h  ex. 
BossAi^GE  et  Mas^on  ,  libraires  ,  rue  de  Touriion  ,  à  Paris. 

Pour  |5  exempl. 
BoTiiER ,  libraire ,  à  Bourg.  Pour  3  exempL 
BoutiHER  ,  imprimeur ,  rue  des  Bons  Enfans ,  à  Paris» 
BouGHEREAJJ  y  avocat ,  à  Paris. 
BoucBESEiCRE  ,  ruc  de  Chailiof ,   près  Paris. 
Boudin  deRoville, maréchal  de  campfgouverneurd'Auxerre. 
BouDROT ,  quai  Gonti»  à  Paris. 
BouET ,  docteur  en  médecine  ,  à  Etrépagny  (  Eure  ). 
JBouGUE&ET,  pharmacien ,  à  Langres.  Pour  10  exempl. 
Bôx/hieb  deMonhoudoux,  à  Monhoudoux,  près  Mamers. 
Boulanger  ,  imprimeur-  libraire ,  à  Gherbourg.  Pour  6  ex^ 
Bourbon  fils,  aux  Herbiers  (Vendée). 
BouRDiGNON  ,  herboriste ,  rue  de  la  Poterie  ,  à  Paris. 
Bourgeois,  à  Bar-sur- Aube. 
BouRRET  f  boulevard  Poissonnière  ,  à  Paris. 
BouTELOUp ,  maître  en  chirurgie  ,  à  Beanmont. 
Boutevillain-Granopré  ,  imprimeur  -  libraire ,    à  LavaL 

Pourra  exempl. 
Bouvet  ,  libraire  ,  k  Neufchalel  (  Seîne-Inférieurc  ). 
BozÉRlAN  aîné,  propriétaire,  près  de  Vendôme. 
BozÉRiAN   jeune,    propriétaîre  ,  à   Boissize- la -Bertrand 
y     (Seine  et  Marne). 

JlRANNENS  ,  médecin-vétérinaire ,  à^Sérignac-Agen. 
Brard  ,^ auteur  de  plusieurs  ouvrage^  sur  les  artâ. 
Brée  ,. libraire ,  à  Falaise. 
Bressoles  aîné,  homme  de  kttres^  à  Âuvîlars. 


DES  SOUSCRIPTEURS.  $1/ 

Bresso^  aikié ,  à  Darnay  (  Yosges  ). 

Breunner  (  le  comte  ). 

Brion  (  ie  chevalier  de  )  ,  à  Saînt-Martin  de  Rhé. 

Brion  ,  officier  retraité ,  à  Verdun  (  Meuse  )* 

Brizon  (  Pierre  )  ,  propriétaire  h  Sôge  (  Dordogne  ). 

Broquet  ,  docteur  en  médecine ,  à  Tournay. 

Bruce  (  le  chevalier  )  ,  rue  d^Arcole  ,  à  Pans. 

Brugghâns  j  docteur  en  médecine ,  à  Gand. 

Brulass,  imprimeur  du  roi ,  k  Bourges.  Pour  8  exempL 

Brunet  ,  libraire  ,  rue  Git-le-Cœur ,  k  Paris. 

Brunot-Labbe  ,  libraire  ,  à  Paris.  Pour  4  exempl. 

Boisson,  de  la  Chapelle,  près  Orléat ( Puy-de-Dôme ). 

BuNELy  capitaine  de  navire  ,  au  Havre. 

BuRGRAVE  ,  marchand  de  draps  ,  k  Gand. 

BuzEN  ,  capitaine  au  8.'  régiment  de  huzards  des  Pays-Bas. 

Byerley  (  le  chevalier  )  y  place  Vendôme ,  k  Paris. 


Caille  et  I^avier  ,  libraires ,  rue  Pavée ,  k  Paris. 

Cailleau  y  ancien  entrepreneur  des  travaux   publics  ,    à 
Saumur. 

Cally  ,  propriétaire  ^  k  Beléme. 

Cambault  fils,  maître  charpentier,  mê  d'Enfer,  à  Paris., 

Camoin  frères  ,  libraires ,  à  Marseille.  x 

Gamusat,  notaire  ,  rue  des  Enfans  rouges,  k  Paris. 

Ca^^s  ,  receveur  des  contributions,  à  Bruxelles. 

Cantécor,  rue  Mêlée,  à  Paris. 

Cai9Y  ,  ancien  avocat ,  place' Royale,  à  Paris. 

Capoeville  (ie^ baron  Vincent  de), «à  Aire,  départ,  des 
Landes. 

Caquet,  propriétaire,  k  Logny ,  départ,  de  TOrne. 

Caroli,  marchand  de  drap,  à  Bruxelles.  ' 

Caron,  rentier  y  à  Bruxelles. 

CaroN'Berquier  fi^iprimeur  de  la  Cour  royale ,  k  Amiens. 

Carrière,  propriétaire ,  à  Redon ,  près  Agen. 

Cassan  ,  rue  Neuve  St.-Roch ,  k  Paris. 

Cassël  ,  recteur  de  Tuniversité  de  Gand ,  k  Gand. 

t ASTAGTîETTE  (  Paul  ) ,  nie  St.-Honoré ,  k  Paris. 

Catineau  ,  imprimeur-libraire ,  k  Poitiers.  Pour  a  exempl* 

Cerioux  aine,  libraire  ,  quai  Voltaire,»  k  Paris. 

Chabouillé,  chef  de  bureau,  passage  du  Vigan  ,  rue  Mont- 
martre. 

Chabouillé ,  architecte,  rue  S,t- Joseph ,  à  Paris. 


^ 


Sl8  LISTE  ÂLPHABéTIQXrE 

fCvABRiER ,  quai  des  Céiestins ,  à  Paris. 

CHAMPAGI9E  ,  notaire ,  à  Rebeoq. 

IChamé,  ofBcier  à  la  demî-solde  ,  i  Strasbooirg. 

tCHANSAfto^  pharmacien,  rue  du  faubourg  Pbîssbnmère  , 

à  Paris. 
Chapelle,  libraire,  au  Havre*  Pour  a  exempl. 
Chapuzet  ,  avocat ,  k  Rîom ,  départ,  du  Puy-de-Dôme. 
Cha&del  ,  docteur  en  médecine ,  rue  Cassette  ,  à  Paris. 

Pour  2  exempl. 
Charmont.,  çplonel.  (l'état-major ,  k  Verdun.  (  litease  )• 
Charolqis  ,  ancien  directeur  des  postes ,  à  Clernaont-Fer- 

rand.  Pour  a  èxempl. 
Chateaurenard  (  le  comte  de  ),  à  Causac-Âgen. 
Chàudgir  (le  baron  de  ). 
Chaudoir  ,  rue  de  Richelieu ,  à  Paris. 
Chaudordy  fils  ,  avocat ,  ^  Agen. 
Chavmomt  de  Quitry  (  Charles  ) ,  à  Paris, 
Chacvelot  ,  chevalier  de  S.t^Louis,  à  Beaune. 
Chauvet,  avocat  ,,rue  Pavée  ,  à  Paris. 
Chemin  de  Beuvry  (le  chevalier.  Désiré)  ,  à  Parb. 
îÇheva^Sieu  ,  propriétaire  ,  à  Montbrisson. 
Chevassut  ,  rue  des  Saints-'Pères ,  k  Paris,  tour  3  exempl 
Cheyillard  ,  sous-inspecteur  aux  revues  -,  à  Lons-le-Saul- 

nier. 

Chirac  ,  libraire ,  k  Tulle,  Pour  2  exempl.    . 
jChocquel  ,  docteur  en  médecine ,  à  fiergues. 
Chopmann^  docteur  en  médecine ,  à  Verdun.  (  Meuse  ). 
Clavier  ,  avocat  et  avoué,  à  BrignoUes. 
Clerc  (  J.  -  P*  )  ,  imprimeur  -  libraire  >  à  Belfort.  Pour  i3 
..    exempl..  ' 

.Clergier,  nie  de  Tracy ,  k  iParïs.  * 

vClouet  ,  étudiant   en  droit,  rue  du  Mont  -  Thahor  ,  à 
Paris. 

Clouet  ,  négociant ,  k  Verdun.  (  Meuse  ). 
Collet  de  Messine  ,  à  Bourges. 
CoRDiER  (  Jean  J ,  prôpriéiaire  ,.  à  Àbbeyiilçî, 
Colas  fils,  inlprimeur-li1>raire,  rue  Dauphine,  à  Paris.  Pour 
S  exempl. 

OLINET  (  J 
OLLARpiir  ( 

viOLNEt ,  libraire  »  quai  JjXaMiquai ,  a  Faris^  rour^  exempl. 
ÇoMP^R^y  libraire  ^  rue  de  rÈcole  de  médecine ,  à  Paris. 

Pour^  exempl. 
CoNTENEuiL  (  Victof  DE  } ,  soos-préfet ,  k  Blaye ,  départ,  de 

la  Gironde. 


VEa   SOUSCRIPTEUR»*  Siff/ 

CoLiK  ,  négoeiam ,  h  Yerdan ,  (  Meuse  )• 

CoNTiN  (  À.leiad(lre  ) ,  propriétaire ,  à  Boanaban  y  ^épatt» 

dlle-et-VilUîtie. 
CoppENs  ,  fabricaat',  à  Gànd; 

Coquebert  -^  Momtbret  ,.  conseiller  4e  cour ,  à  Amiens. 
€oQU£RERT-MoNTRti£T,  membre  de  l'Institut,  Académie 

dessciebcës,  rueSt.-Bominiqûe'f  ikParis« 
CoRAY,,  homme  deJettses^  ruç  deJVIadame  ,  a  Paris.  Ppur 

S  etempl. 
CouET ,  rue  de  la  ViHe-rEvêqtw  ^  à  Parts. 
CouRrjER  (madame  iseuye  ) ,  imprihieur-tibraire  ,  }i[Vaixis*. 

Pour  4  exempl. 
CouRTiGNÉ',  caqservateur  (les  hypothèques  ,  à  Angers. 
CourVal  (le  baron  de  )  ^  rue  du  faubourg  Saint  -  Hpnpré». 

k  Paris. 
Cousin  ,  ingénieur  des  pônts'et  cbaiissëos  ,  à  Avalbn^  départ. 

delTonniei  :  ,    .        .    . 

CopTÈLE  •  docteur  en  médecine ,  Tue  des  Prouvaîres,  à  P^ 

•  '.,»>'■•■         «    • 

ris.  ,       ; 

CRAPEtET)  împrimjéùr,*ruc  de  Vaugicard,  à  Paris.  Pour  S 
exempl. 

Crassous,  éonseiHer  à'ià  cour  des  comptes,  rite  Saint- 
Martin,  à  Paris.  •  .        '^ 

Cretté,  libraire,  rue  Saint- Wtartîn,  k  Parîs^'froûr^  exempt 

GRE"VôT,lîbVaire,  rue  de  HEcole  dé  médecine ,  à  Paris.  Pour 
2  exeinpL 

Crochard  •  libraire .  cloître  ^înt^^fienoU ..  à  Paris.  Pour  3q 
exempl. 

Crocremore  ,  me  du  fauboniTç^Saînt-H^înpi»^,  à  Paris. 

Crosilhes  (J.  ),  libraire^  a  VîKeneuve   ÎTÂgôn.  Po^ir  4 

exempl.  :  '^    ., 

Croullebois  ,  libraxce ,  rué  dés  f^thiirins ,  Si  l^âris.  *Poj4r  i3 

exempl. 
CrickûIs,  a^^ocat,  à  Assch. 

CROZE-MAGi9AN,pour  la  bibliothèque  dé  lavilledeUSarseiUe.^ 
GuRATTEAU ,  ru€  Sainte-Anne  ,  à  Taris.  - 

'  '  '  «         - 

DABAmE,4baem*«eii  médecine  y  h  Damazas,  A;ar  Aiguillon. 
Daoiout,  convmissalre  ordonnateur,. rue  du  Bac,  à  Paris. 
Dalberg  (  le  duc  de  ) ,  rue  d'Anjou  ,  à  Paris. 
DAUBOR.f'ribraife^iAcrPfiUii^Fo^yal ,  à  Paris.. Pnur  z  exempl. 
Daligny  ,  substiUil<do  proçarear  du  Roi  yk  Angers. 
Djsm  ,  fharmaoiQn  9  à  «miaUes^ 


520  LISTE   ALPHABÉTIQUE 

Dan  de  Layantërie  ,  docteur  en  médecioc;  ^  i  Caen^ 
Dan  de  LavatÎterie  ,  ingénieur ,  à  Caen. 
Daney,  docteur  en  médecine ,  à  Marmande. 
D ANNECY  ,  docteur  en  médeciijie  ,.rue  ^lézièref  à  Paiii. 
'  DanzeIle  Ue  TRlo^v^I:LE ,  ^  AbbeyiHe. 
Darcet,  chevalier  de  la  l(fgîon  d^hènneur  »  Hôtel  de;^  mon^ 

naies ,  à  Paris.         '  \  ■    '       "  k 

Darëix  ,  jugé  de  pak  du  canton  de  Plaisance  ^  à  Tasque  , 

départ,  du  Gers. 
Pare^berg  (  le  duc)f  h  Bruxelles. 
Dassier,  riiè'dé  Tournôn,  à  Paris.      '  *    ; 

Daudin  ,  ingénieur  en  chef  au  corps  royal  despont^  çt  chaos^ 

séeSf  en  retraite 9  ancien  colonel  d'artilleçiC)    etc.,  aa 

Mans. 
Dauphin  ^.  lîhraîre ,  à  Autun,  Pour  3  eiceaipl. 
Davau^,  marchand  de  soiries,  k  la  barbe  d'or,rue  an  Fers, 

.àP^.ri^v .    ._     ,    ..:-:.     »...       .   '  .[,     -Vr 

Davejan  ,  pharmacien  ,  ^'  Auch. 

Debaillet-IjA.tour  (le  comte  deXv.l^ÇU^cnant-générâlîrae 

Saint-Lazare  ,'  à  Paris.  ^  '    * 

Debaillon  (  le  comte)  ^  rue  Po^lefoîn,  àPai;is.  , 
De  BannèvïllÉ^'  à  Caen.  •  '  ;  .  '  / 

Debas^,  >doct«ur  en  Médecine j  ^Eecloo.  ... 

J)EBAT;f-DÇc-TR6NQUELLÈoN(Ie'b^ronch,j  au  Port  Sainte 

Marie. 
De  Beaulieu,  propriéiaire,i  AÎK..  . 

De  Beâuv Aïs  DE  Saint-Paul  ,  propriétaire. 
De  Beauvoir,  rue  de.Clécy ,  à^Paris. ...      .  ^    ,     ' 
Debeine  ,  rue  de  BufîauU ,  à  'Paris, 
De  Èesigny  ,  propriétaire,  à  Al)beville.'  '        ' 
De  Bi;*AiNVij.i* ,  rue  Jacoi^,  à  Paris. 
De  Bleré  ,  chevalier  de  S  t. -L'ouïs',  k  Angers^ 
Debloik  ,  maître  en  chirurgie  «  à  Gand.^     . . 
De  BoNfiARD,  rue  Neuve  du  Luxembourg ,  à  Parî§.*  ' 
De  Boune,  avoué,  à  Brucelles.  ; 

Debonningue,  docteur  en  niédeciné,  à  Gruigbes.      '    '  ' 
De  Boury  C  le  chevalier),  capitaine  de  vaisseau,  rue  Ja- 
,      rante  ,  à  Paris. 
De  Bré;bisson  ,  propriétaire  ,  à  Falaise. 
De  Brondeau  (  Louis  )  ,  au  château  d'Estillac-Ageii^ 
De  Bure:  frères,  libraires,  rue  Serpente,  à  Paris.  Pour  4 

exeinpl.  *  y  '      '■ 

Debus'sgher  et  fils ,   imprimeurs ,  -à  Gand.  Pour  i3  exempi* 
Decaix  /  conseiller  de  préfëctiiire  yÀ'Amieiis.         -  '^  '  '   ' 
Decandolle  ,  professeur  d'histoire  naturelle ,  À-  G4f  ^ve-    - 


BES'  SOUSCRIPTEVaS. 


'  5^1 


Dechazelles  atné ,  à  Glermont  ^  départ,  da  Puy-de-Dôme. 

De  Courtrây  ,  docteur  en  médecine  ,  à  Lpuvain. 

Decq  ,  libraire ,  rue  Saint-Martin  ,  k  Paris. 

DecypieHre  ,  rue  du  faubourg  Saint-Honoré ,  h  Paris. 

Defây  ,  imprimeur-libraire ,  à  Langres.  Pour  3  exempl. 

Befaa^ce  frères ,  rue  Villedot ,  à  Paris. 

De  GiLifiERx  (  Charles  ;  ,  k  Brives  ,  départ,  de  la  Corrèzcr 

De  Gilibert  (  Guillaume-Edouard  ) ,  lieutenant-colonel  de 
dragons. 

Degouy  afnéf  imprimeur-libraire,  à  Sauinur.  Pour  3  exempl. 

De  GrandchâMP  ,  rue  Bourbon  Villeneuve  ,  à  Paris. 

Deis  ,  libraire ,  à  Besançon.  Pour  3  czempl.    '  '  ./ 

Dejussieo  ,  imprimeur-libraire ,  à  Autun.  Pour  3  exemph  \ 

Dejussieu,  imprimeur-libraire,  à  Châlons  sur-Saône.  Poùir 
6  exempl. 

De  Juyigny  ^  chevalier  de  Saint-Louis ,  juge  de  paix  du  can- 
ton de  Cfaâtillon ,  au  château  dé  Boutèuil;^  dépiart.  de  |a 
Nièvre. 

Delà  Berthaudière,  à  Angers. 

Delaborde  ,  référendaire  à  la  cour  des  comptes ,  k  Paris» 

Delabobde,  libraire  ,  à  Yésoul.  Pour  5  exempl. 

Delacroix  ,  chef  de  division  au  ministère  de  la*  marine ,  rue 
de  la  Madelaine  ^  à  Paris. 

D'ELATERRIÈRE  (madame  ) ,  rue  de  Bourgogne,  à  Paris* 

Delaistre  (le  baron ) ,  place  Vendôme ,  à  Paris. 

De  Lambel  9  colonel  du  Génie,  à  Metz.      '^ 

DelalaÎn  (  Auguste  ),  libraire ,  rue  des  IVIatlinrins ,  à  Paris. 

DeLamapeleine  ,  rue  de  U  Paix ,  ^  Pàriï, 

Delamotte  ,  rue  Bourgtibonrg,  À  Paris. 

Delamotte  (Jules  ) ,  propriétaire  ,  à  Abbeville* 

De  la  Reyejlière  ,  à  Angers. 

DeLathuy,  horloger,  à  Bruxelles. 

J>£  Latour  Saint-Iget  (  le  comte  ) ,  rue  Montaigne ,  fau- 
bourg Saint  -  Honoçé  ,  à  Paris. 

Delaunay  ,  libraire ,  à  Paris.  Pour  i5  exempl. 

Delaunois-Leglerc  ,  imprimcur-libraire  ,  à  Rheims. 

De  Layras  ,  de  Saint  -  André  ,  près  Glermont ,  départ»  du 
Puy-de-Dôme. 

Delbecq  (  F.  ) ,  instituteur  ^  à  Gand. 

Delcros,  capitaine  au  corps  royal  des  ingénieurs*géographes, 
à  Paris. 

Deuce  ,  rue  Saint-Sébastien ,  à  Paris. 

Deulle  ,  orfèvre,  à  Bruxelles. 

Delondres  (  Auguste  ) ,  rue  des  Lombards ,  à  Paris* 

Delys  ,  libraire ,  à  Saintes;  Pour  6  exempl. 


$99  USTE  ALPBÀBéTIQiUB 

De  Malt  al  ,  iaspecteor  de  la  loterie  .royale  «  à  Mimlp^Ilicr; 
De  Man'Obruge,  rentier  à  Bruxelles. 
Demarcombe  ,  rue  Basse-du-Rempdrt ,  k  Paris. 
Demartainvillé  ,  libraire  y  rue  Neuve  des  Petits^Cluiiniis , 

à  Paris. 
Demat  (P.-JT.),  ifnp.-Iîb. ,  à  Bruxelles.  Pour.42  ezempl. 
De  Montpinson  ,  à  Gaen. 
Demenleihar  (  U  baron  ) ,  à  Gand. 

De  Narcé  (  le  vicomte) ,  chevalier  de  St-louts  ,  à  Segrë. 
Pénis,  iiaprimeur-Ubraîre ^  à  Comroercy.  Pour  6  exempl. 
Dentu  ^  libraire ,  rue  des  Petite  Âugnstins  et  au  Palais  royaL 
De  Parada  ,  rue  du  Four  Saini-Houoré ,  à  Paris. 
Depelafol,  libraire,  rue  det^  Grands  Augustins ,  à  Paris. 

Se.Pressigny  ,  barrière  i\$  Trône.,  ii  Parn. 
E  Saint  -  Fôrmo  (le  comte ) ,  colonel  aide-de-carop  d» 

prÎQce  Eqg^oe  ,  à  Muoich. 
De  SAiNT-ÏULiEN  ,  chez  M.  Boc&aîry ,  à  Paris* 
DE'SÀiNt-MAURicE ,  k  Corapîègne. 
De  Sainte-Marie  (le  marquis )>  sous-préfet,  à  Pont-Ao- 

demer.  , 

DÉSBoki^EAUX ,  docteur  en  médecine ,  h  Çaen. 
Descbamps,  chez  madame  la  d}icbessc  douairière  d^Orléaan 

à  Paris. 
DEsen^MPS ,  libraire  ,  rue  Soufilo)t ,  ^^Paris.Pour  6  exemple 
Deschamps  œ  RAFFELor^^rufeies loyers,  à  Paris. 
Desebilé,  avocaltfàMons..         ,        . 
Desmazis  <;H«pri),  chevalier  d«e  Mahe,  rue  Neuve  des 

Petits-Champs ,  à  Paris. 
Desmazis  de  Roche  (  Henri  ) ,  paroisse  de  Seaux,  ^rès  la: 

Ferté-Bemard ,  départ.  3e  la  Sarthe. 
Desnoyers  ,  ancien  fibraîre ,  à  Paris, 
Desforges  ,  docteur  en  médecine  ,  'àRfeaufort. 
JdssoER,  libraire,  à  Lïége.  Pour  ^6  exempl. 
DESPRE2  (le général),  rue  NeuVe  des  Màlhurins  ,  à  Pans, 
Desrigny  ,  of&cier  du  génie  de  marine,      w  '.     . 
Desroguièrës  ,  correcteur  d'épreuves  ,  à  Paris. 
Desrosiers ,  imprimeur  du  roi,  àMpulins.  Pour  4  exempL 
D'Etigny,  propriétaire,  au  Thîel,  par  Sens,  départ,  de 

l'Yonne. 
De  Vauguyon  aîné,  maire  de  Nenvnie-le-Mân&, 
DeVaérnèwick  (  le  vicomte")  V  à  Gand. 
DÊviLLY ,  libraire  ,  il  Metz.  Pour  iS  exempl- 
Devincent  ,  k  Clermont ,  départ  du  Puy-de-Domè* 
D'HoziEiL  (le  chevalier),   colonel,  écuyer  de  S.  A.  R. 

Monsieur ,  boulevard  de  la  Madelaine ,  à  Paris. 


.'-^ 


i>ES  SOÛSCRIPTEuks.  i^î 

BiftOT  (Fîrtnîn  )  ,  iiiij^rimear-Iibraîre  ,  rue  Jacob  ,  à  Paris, 

Pour  3  ex'empl. 
Di£Di>ONNÉ  DE  Cbateau-Yieux  *k  ftennes. 
DiVERWOis,  maire  de  Cblbmbîeip  ;  èii  Suisse. 
DoBOy    mécantcîeti  ;  directeur   fen  chef  dés  filatarés  9t 

MM.  Richard-  Lenoîr  et  Dofresne  9  nie  de  Chàronne,     . 

à  Paris. 
DotSY ,  passeVnçinriér  ,  à  Verdttn ,  ^pai't.  \9è  là  Meuse. 
DoHSNEH  (  le  généfal  ) ,  à  NpuwiUçr. 
DosstviLLÉ  (le  feomte  t'oure)  ,  k  Cafcii. 
DovKY  j  rue  aux  Fers ,  à  Paris. 
DouticEt,  ïiotaire  honoraire  ;  à  Deuil-,  d^j^^rt.  de  Séîné- 

et-Marne. 
DouLCEt  ;  proprîéraire  ,  au  Deffand ,  ijëpàrt.  de  rïbbiie. 
BouRDif)  jeurte  ;  libraire  ,  S  Aigeb. 
Drapiez  ,  professeur  de  chimie  ,  h  LHTe  ,  départ  dû  Néind. 
Drouet  (UiarJes),  jprôî(>riétaire ,  au  Mans. 
Bruoi^,   bibliothécaire  dé   la  ch^atiA'ré  des  députés,  au 

Palais  Bourbon. 
BuBELLOY  ,  juge  ,  à  Âbbeville. 
BuBiQNON ,  à  Angers.         j, 

BoÏBiGiSfOTV ,  colonel,  rue  Èasse-du-RempàVt,  à  PâVis. 
Dubois,  libraii^e,,  à  Meaux.  Pour  3  exempl. 
!Du^ois  (  Adolphe^Pb^lrbert)  ,  commissaîrfe  des  guerres. 
DvBois,  propriétaire,  à  la  Chassagne,  dépàrt/de  la  Côte 

d'or. 
Dubois- Violette  ,  'à  Nantes. 

DuBREUiL  (  le  chevalier  )  ,  rue  Jacob  ,  à  Paris.  .  , 

DucHAMPS ,  banquier ,  à  Bruxelles. 
DucHESNE ,  libraire  ,  à  Rennes.  Pour  6  exempl. 
DuGLOS^  président  du  tribunal  de  Ségré    à  Ségré. 
DucoRNu,  vérificateur  des  douanes,  à  Charleville. 
DuQoRON ,  rentier ,  à  Bruxelles. 
DuGOs,  avocat,  à  Agen. 
DuGROT,  avocat,  rue  du  Mail ,  h  Paris. 
DuFART  ( Pierre ) ,  libraire,  quai  Voltaire,  à  Paris.. 
DuFFORT  (le  chevalier),  conseiller  auditeur,  à  Agen. 
DuFOUR,  libraire,   rue  de  Vaugirard  ,  à  Paris.  Pour  3 

exempl. 
DuFRESiVE ,  naturaliste ,  au  Jardin  du  roi ,  à  Paris. 
DuGUET ,  pharmacien,  rue  des  Bons  Ènfans* 
Dohamel-le-Wailly  ,  à  Bayeux. 
Du  JARDIN  <,  à  Namur. 

DujARDïK  (  H.  )  ,  libraire ,  à  Garid.^bur  Sg  cxempK 
Dujardin-Sailly  ,  rue  de  Madame ,  à  Paris^ 


Sa4  usua  alphabétiqus 

I)tJLARY,  docteur  en  médecine,  rue  Copeau ,  à  Paris.   - 
I)u  M  AINE  Vallée  et  compagnie,  lihraires,  à  Rouen*  Pour 

4  cxempl. 
DuMONT ,  mattre  en  chirurgie ,  à  Bernay. 
DuMONT ,  employé  à  rimprimerie  royale ,  rue  Cassette  ^ 

à  Paris. 
DuPE^iEH  DE  PEDELAaT ,  près  Âgeu. 
PuPOivcET,  libraire,  quai  de, La  Grève,  à  Paris.  Pour  5 

ezempl. 
DuPoncHEL ,  pharmacien  à  Thopital  militaire  de  la  garde 

royale ,  à  Paris..^ 
Dupont  (  Louis  ) ,  qfficier  des  douanes  do  roi ,  à  Marseille. 
DupRAT,  élève  du  collège  Louis -le-Grand,  à  Paris. 
DupRAT-OfJYERGER ,  rue  Saint-Audré-dcs-Arcs ,  à  Paris. 
Dupuis-Decros,  docteur  en  médecine,  à  Saint-Omer. 
Dur  AND  ,  propriétaire  ,  à  Bourges. 
Durand  et  fils ,  libraires ,  à  Grenoble.  Pour  g  ezempL 
Durand  ,  docteur  en  médecine ,  à  Caen. 
Durand  (  Auguste  )  ,  négociant ,  à  Yire  ,  départ,  du  Cal- 
vados. 
Durand  cadet ,  à  Vire. 
DuRET ,  libraire ,    quai   des  Augnstins  ^  à  Paris.  Pour  a 

exempl. 
DuTAiLLis.(le  comte),  lieutenant-général  des  armées  du 

roi,  rue  du  faubourg  Montmartre,  à  Paris. 
DuTiLLEY ,  avocat  aux  conseils  du  roi ,  et  administrateur 

des  messageries ,  rue  de  TUniversité ,  à  Paris. 
DuTERNE ,  chevalier  de  Saint  -  Loub  ^  à  Saulge  ,  départ. 

de  la  Nièvre. 

E 

Egasse  ,  libraire ,  à  Brest. 

Egron  ,  imprimeur-libraire ,  rue  des  Noyers  ,  à  Paris. 
Ellious  Bogthor  ,  interprète  général  de^  la  gjoierre  ,  rue 
d^ Assas ,  à  Paris. 

ESNAULT-DUBIGNON  (  Tahbé  ). 
Esperen  ,  capitaine  pensionné ,  à  Malines. 
Etienne  ,  libraire  ,  à  Versailles.  P.  3  exemp. 
EvERARD ,  docteur  en  médecine ,  à  Bruxelles. 
Eyerat  ,  libraire  ,  rue  du  (Cadran ,  à  Paris. 

F 

Faget  9  vérificateur  de  la  caisse  de  Poissy ,  rue  Poissonnière 
il  Paris. 


Î)É$  SOUSCRlPTEÙBiS.  fcS' 

FalcoS  ,  libraire ,  à  Grenoble.  P.  a  exemp. 

Fantin  et  Compagnie  ,  libraires ,  quai  Malaquai ,  à  Paris; 

P.  19  exemp. 
Fayet  ,  à  la  ^Direction  de  la  librairie  ,  à  Paris. 
Ferary  9  pbarinacien ,  à  Saint-Brieux. 
Feret  ,  libraire  ,  rae  de  Grenelle-Saînt-Honoré  y  à  Paris. 

P.  a  exemp. 
FétÎs  ,  rue  de  Buffault ,  à  Paris. 
Feuillet  ,  bibliothécaire  -  adjoint  de    Tlnstitut   royal  de 

France  ,  à  Paris. 
Février  ,  libraire ,  à  Strasbourg.  P.  5  exemp. 
FiÉvET  (  madame  yeuve  )  imprimeur-libraire  ,   à  Epemay 

(  Marne).  Pour  a  exempK 
FiLLiARD ,  pharmacien  9  rue  de  Richelieu  ^  à  Paris. 
Filon  ,  horloger  ,  rue  Croix  des*Petits-Ghamps  ,  à  Paris. 
FiNOT,  doct  en  méd. ,  rue  des  Fossés-Montmartre,  à  Paris. 
^loCARDO ,  rédacteur  du  Journal  TOracle ,  à  Bruxelles. 
FiQUET ,  notaire ,  à  Criquetot-Lesneval  (  Seine  Inférieure )f. 
Flichy  ,  rue  du  FaubourgSaînt-Martin  ,  à  Paris. 
FoLLiET  ,  propriétaire ,  à  Ailly ,  près  ReiAis. 
FoRGEOT ,  chef  de  division  à  la  direction  àm^  postes ,  à  Parisu 
FoRGEOT ,  directeur  des  vivres  de  la  marine  ,  à  Naptes.. 
FoREST,  libraire ,  à  Nantes.  P.  4  exemp. 
Fortin  ,* vérificateur  des  Douanes ,  à  Strai^bourg. 
FossÉE,  chapelier,  à  Verdun,  départ,  dé  la  Meuse.  . 
Foucault  ,  libraire  ,  rue  des  Noyers  ,  à  Paris.  P.  5  exemp, 
Foucault  (Edouard) ,  négociant,  à  Angers. 
Foulon  ,  libraire ,  rue  des  Francs-Bourgeois  ,  à  Paris. 
Fourier-Mame,  imprimeur-libraire,  à  Angers.  P.  ^  exempt 
FouRNiER  ,  galrde  d'artillerie  y  à  Saint-Martin  de  Ré. 
FouRNiER  jeune,  libraire  ,  rue  Serpente  ,  à  Paris. 
FouRNiER,  docteur  en  médecine  et  inspecteur  du  service  de 

3anté  des  armées  ,  rue  du  Mail ,  n.^  17  ,  à  Paris. 
FouRNiER  d^Albe  (  le  baron  )  ,  maréchal  de  camp  ,  rue  de 

Louis-le- Grand ,  à  Paris. 
Frans  ,  rue  de5  Bons-£nfans  ,  à  Paris* 
Fray  ,  commissaire  ordonnateur  de  la  ai.'"®  division  mili- 
taire ,  à  Paris. 
FréMy  ,  pharmacien  ,  à  Versailles. 
Fr^e  aine ,  libraire  ,  à  Rouen.  P.  a6  exemp. 
Frérot  i  employé  au  ministère  de  Tiotérieur ,  rue  il^ Argen- 

teuil ,  à  Paris.  ' 

Froment  ,  avoué ,  à  Abbeville. 
.Fromentin  d^  SainÏ-Charles  (  le  chevalier  )  colonel  ,in$^ 

pecteur  aux  revues  ,  à  Orléans* 
FuzELiER,  notaire  ,  \  Yron. 


j^g  LISTE  AUPHABiTIQTO 


-Gabet  (V.)  1  commissaire  des  guerres  ,  en  retrait!^ ,  S 
Grand-Combe-des-Bois.  (  Doubs  ). 

Gabow  ,  libraire  ,  à  ^^^'ll'Xl^ll^^^ 

-D( 

e^Lcmp. 

ÇttL^rriifaVâire ,  à' T^^^^  [      • 

Gambard-Dujardin  ,  libraire  ,  à  Yçris;  P.  ?  exemjçr. 

Ganbris  ,  pharmacien ,  à  Bordeaux. 

Garcin  ,  libraire,  à  Mâcon.  P.  4  expmp. 

Gastineau  ,  propîaaire ,  à  Anger^. 

Gaùpé  ,  propriétaire ,  à  Nérac  (  Lot  et  Garonne  ). 

Gaudin\  chef  à  radminisiration  des  d9maiiies  ,  rue  Nemre- 

Saint-Euslache ,  à  Paris.  ,     c     i  • 

Gauthier  frères,  libraires,  à  LonM^^ 
Gauthier  peveu  ,  imprimeur-hbraire ,  à  tojis-lc-baulnicr. 
Gautier  ,  vicaire ,  à  Bruxelles. 
Gavaret  ,  pharmacien  ,  à  Bordeaux. 
Gayet,  avocat,  au^RTans. 
Genin,  propriétaire,  à  Wadelmcourt,  département  de  If 

Mepsç.  '  _     ^ 

Gérard  ,  à  Pied-le-Noir,      ^^^     ' 
Germai»  (  B.  )  i  Pharmacien  ,  >  F^cany.^ 
GervaÎs  ,  potaire ,  à  Neufch^tel  (  Siîiife  Mén^arc  ). 
Gide  p^re ,'  rue  Saint-Marc ,  à  P^ris. 
Giégler  ^'libraire  ,  à  Milan.  Pour  i4  eite^mpl. 
GiLLE,  libraire  ,  à  Bourges.  Pour  6  ëxemjpf; 
GiLLE  père ,  libraire  ,  à  Nevers.     ' 
Girard  ,  libraire  ,  à  Besançon.  Pour  4  exempl. 
GiRAàD-PALLET  ,à  Saial-Artiant.TaUeiide.  (Puy-de-Dôme); 
GiROD  (  Amédée)  ,  rue  Saint-Gérmain-des- Prés ,  à  Pans. 
Gubert  ,  propi;iétaire ,  à  Bruxelles. 
Glucksberg  ,  libraire  ,  à  Varsovie.  Pour  3  exçmpl._ 
Goffart  aînr,  juge  de  paix ,  au  Quesnoy ,  près  de  Valeur 

GarFART  (Auguste  )  ,  au  Quesnoy ,  près  Valëncîenncs. 
GoHiER,  professeur  à  l'Ecole  vétérinaire  de  Lyon. 
<Jorgerat  ,  rue  Grauge-Batellière ,  à  Paris. 
GossE  ,  libraire ,  à  Bayonpe.  Pour  i%  exempl: 
GossELiN  ,  directeur  du  Séminaire  Saint-Sulpice  ,  à  ran». 


'Gotns,  chef  ie  bureau  au  miaistère  de  la  guerre  j  rue  de 

Seine,  à  Paris. 
Goujon  ,  libraire  ,  h  Paris.  Pour  i3  exempl. 
Goujon  ,  libraire  à  Saîni-Germain-en-Laye, 
GouLLET  (  mademoiselle  )  ,  libraire  ,  ^u'  Pala!$  royal ,  i 

Paris. 
GouFiL  jeune ,  docteur  en  médecine  ,  au  Mans. 
'Grabit  ^  libraire  ,  à  Paris.  Pour  i3  exempl. 
Granyilxe  { le  docJ^ar  )  ,  à  Londres. 
Grâre  y  libraire,  à  Abbeville.  Pour  i3  exemple 
Gr.atjx  ,  docteur  en  médecine ,  à  Bruxelles. 
Gravier  ,  receveur  de  Tenregistreroept ,  à  Die.  (  Vosgc?  ); 
Ghavier  (Yves  ) ,  Jibraire ,  à  Gênes.  Pour  3  exempl. 
*  Griset  fils  ,  jeune  ,  à  Boutogn^-sur-Mer. 
Grieshammer   (  Georges-x\ugu3te  )  ,  libraire  ,  ^  Léipsîl^ 

Pour  4  exempl. 
Grollier  (madame  la  comtesse  de  ) ,  à  Montgoger  (Indre 

et  Loire^. 
Grouet,  Cloître  Saint- Germaîn-l'Auxerrpîs,  à  Paris; 
Grousson  ,  substitut  du  procureur  du  roi ,  k  Agen. 
Grunne  (  le  comte  de),,  envoyé  extraordinaire  des  Pays-* 
.  Bas  ,  à  la  Diète  de  f  rancfort. 
-GuERSENT ,  docteur  en  médecine  ,  à  Paris. 
GuERTi:N,ruedes  Fossés-Saint-Germain-des-PréS|  à  fditUf 

Pour  2  exempl. 
Guet  ,  place  des  Victoires  ,  i  Pari?. 
G«iART ,  professeur ,  rue  des  Poules ,  à  Paris. 
GuiBFvRT  ,  k  Lus&igny  »  Pires  Soissons. 
Gui  BOUT  (  Paul  )  ,  rue  Montmartre  ,  à  Paris. 
GuiBOUT  jeune  ,  rue  aux  Fers,  à  Paris.  / 

'  GuiGOUD  ,  commisspx)nnaire ,  rue  Donnée  ,  à  Lyon; 
GuiLLiN  ,  raffineur  ,  à  Angers. 
GuiLLEMARD,  libraire  ,  quai  des  Augustins,  à  ^ri?. 
GuiLi^EMiNET  t  libraire,  rue   d^s^  Fossés* Montmartre^  S 

Paris.  Pour  i4  exempl. 
GuiLLERMiN  DoRBELET,  propriétaire  |  à  Ligny.  (Meuse); 
GuiLLOT  ,  rue  Dupboty  à  Paris. 
GuiTEAU ,  borloger ,  au  Palais-Royal. 
GuiTEL,  libraire  ,  rue  J.J.  Rousseau.  Pour  8  exempl; 
GuYOT ,  pbarmacien  ,  à  Montmédy. 
Guy  ,  procureur  9  à  Bonneville,  près  de  Genève. 
Guy-Tallot  ,  libraire ,  à  CholeU 


s^s 


IttTE  AKPHASÉTIQIHI" 
H 


■  ... 

Haelewtck  ,  pbarmacien ,  à  Cassel. 

Qaguette»  à  Saint  Denis  (  département  de  la  Seine.  ) 

Haillecourt,  me  de  Yaogîrard  ,  à  Paris.  Pour  4  ezempl 

Halle,  docteur  en  médecine ,  à  Paris. 

Hanset,  horloger  ,  à  Bruxelles. 

Haedy,  place  Saint-Michel ,  il  Paris. 

H  ARisPE  (madame  la  comtesse)  ^  à  St.-£tienne  de  Baigorri, 

(  Basses-Pyrénées.  ) 
Harby  ,  docteur  en  médecine ,  et  médecin  de  la  princesse 

d^OrangCt  à  Bruxelles. 
Havchecorne  ,  ancien  professeur ,  et  sous-direeteor  des 

Ecoles  militaires  ,  rue  de  Cléry ,  à  Pans. 
IIebert,  libraire  9  à  Âumale. 
Hector,  à  Angers  (fig.  coloriées.  ) 
Héré,  chef  de  bataillon  du  génie,  à  Strasbourg. 
Hevriod,  maréchal-de-camp,  à  Maubuisson,  sous  Pontobe. 
Henry,  chef  de  la  pharmacie  centrale,  à  Paris. 
H^HETLEU  ,  juge  de  paix  du  canton  de  Saint- Ghermain ,  pré» 

Grourdon  (  département  du  Lot.  ) 
Herte,  librA-e,  k  Chartres.  Pour  3  exempl. 
HEuniER,  rue  de  Grenellc-Saint-Germain ,  à  Paris. 
JdoovERE ,  à  Gand. 

HoYOïs ,  imprimeur-libraire ,  à  Mons.  Pour  i3  ezempf. 
HoART  f  docteur  en  médecine. 
HuET  DE  Frôberville,  à  Orléans. 
HuMBERT,  professeur  au  collège  de  Henri  nr ,  chevalier  d« 

la  Légion  d'honneur,  rue  Chanoinesse,  à  Paris. 
Hyjraud  ,  rue  .Coq-Héron ,  à  Paris. 
HussoN,  médecin  de  T Hôtel-Dieu ,  à  Paris. 
HuzaRd  (  madame  ),  imprimeur-libraire,  rue  de  TEperoD  f 
;   à.  Paris.  Pour  i3  exempl. 

I 
Impôt  ,  négociant ,  à  Noirmoutiers.         ^ 


Jacksot^  (tienri )i  chargé  d'affaires  des  EtatsUnis,  à  Paris. 

Jacobs  ,  notaire,  à  Bruxelles. 

J ACCES,  rentier,  à  Gand. 

JacquejUAIN  ,  rue  Poissonnière ,  à  Parisw 


JanetàIs,  sacéesseurde  son  Père,  rue  Saint-Jacques ,  à 
Paris.  Pour  2  exeinpl. 

Janet  jeune  ,    rue  des  Mathurins-Saml"  Jacques  ,  à  Parisi 
Pour. a  erempf.  » 

Jatset  et  C0TEI.LE ,  libraires,  rue  Keuve  des  Petil^^Ghaiaps, 

à  Parisy  Pour  li-exempL 
Jamnet,  imprimer  du  Roi,  k  Bourg  (Ain).  Pour  4  esempl. 
JAaDiNety.«DA.fcyY,  Ubraires,  à  Angoaléme.  P.a  exempb 
Jaume  Saint-Hilaire,  rue  Furstemberg ,  à  Paris. 
Jaunet  ,  desserVaii.t  à  Thorigriy  (  Oise.  )       ' 
Jeuun,  libraire,  rue  St.- Honoré  ,  à  Paris.  Pour  2  exempL 
JoBËR^T  ,  propriétaire  ,  à  Verdun ,  départ,  de  la  Meuse. 
John  ,  rue  Montmartre ,  à  Paris. 

JoHNSTON  (  W.  ) ,  Négt.,  façade  des  Chartons ,  à  Bordeaux; 
JoLAND ,  libraire ,  à  Valence.  Pour  a  exempt, 
JoLLY  ntr  NivBR§,,  à  Chartres.         .  • 

JoLY ,  imprimeur-libraire ,  ài  Dftie,  iPotor  9  exempK 
JoLY  (  Jacques  ),  curé  de  Cbantelie  (Ailier.  ) 
JoLY ,  pharmacien  i  à  Rouen. 
JoMBERT ,  librafre ,  rue  du  Paon  ,  à  Paris.  Pour  i3  exei»]^* 

%ToURDAN  D^  h\  VBRDEiilE,  à  Aogërs. 

JoRDY ,  rentier  »:  a  Sarrebourg  (  Meurtbe  ). 
JOUSSERANDOT ,  docteur  en  médecine,  à  Lons4e-Sattlniérr  -" 
JouyE(}jrQii^p|i)4 pharmacien,  à Afflës.     .  .. 

IsLLÉ ,  capitaine  au  corps  royal  du  génie ,  à  Huningne.    -^ 
IsNAR0iç.(A)dàin-^)^  bibliothécaire  delà  riUe  dé  Boulogne-^ 
§ur-Mer,u:'>!  -»!'■  v 


■    K  '    ••" 

Kayser  (l'abbc  ),  cbè?  ^.  A.  S.  madame  la  ducliesse  d'Or- 

.    léans,  à  Parier  .  . 

KEHMÉN,Kbraîre,  à  Nantes. 

KiLLiAN ,  libraire ,  rue  Viviennjç ,  à  Paris.  Pour  3  exempl; 

Kjîfe,  àNew-Yërt.  .  "^^'    - 

K.iaBY ,  à  Londres. 

KosMAîiN ,  docteur  en  médecine ,  à  Neuf-Brissac. 


JLagaze-Romagiïag  ,  ancien  négociant ,  à  Montauban. 
Lacom  W  9:  Ubsaj^  ^  -au  Puy. 
Lacroix  ,  membr^:de  rinsiitut ,  à  Paris. 
LiAFiTE,  libraire ,  à  Bordeaux.  Poâr  6  exempl. 

XXXYl.  34 


/^ 


53o  tlSTB  Â|.PBABÉTIQtJS 

ItA.GEiïEStE:  DE  CaAZEFON  ,  chef  d'escadron  ;  chevalier  d« 

Saint-Louis* 
Lagier,  libraire ,  à  Dijon.  Pour  5  exempt 
Laguerhe,  imprimeur-libraire  y  à  Bar-le-Duc.  P:  ^exempL 
liAHAYE,  maiire  en  chirurgie  et  percepteur,  h  Foulletourte. 
Laîné  ,  négociant  en  droguerie ,  rue  du  Sentier ,  à  Paris. 
liAÎNÉ ,  administrateur  de  la  Loterie ,  à  Paris. 
tiAiR ,  conseiller  dç. préfecture  dii  département  du  Calvados, 

à  Caën. 
Laisné  ,  libraire ,  à  Péronne.  Pour  a  exempl. 
Laloy,  libraire  ,  rue  de  Richelieu,  à  Paris. 
Lamarck(  le  chevalier  de  ) ,  au  Jardin  du  Roi,  li  Paris. 
Labiouroux,  professeur  d'Histoire  naturelle  ^  à  Caen. 
Lamovroux,  nie  du  Marché  au  Poiré ,  à  Paris. 
Lamouroux  9  à  Saumur. 

Lance  ,  libraire ,  rue  Croix  des  Petits-CharopSt  k  Paris. 
Lanchamp,  négociant ,  rue  Saint-André ,  k  Paris. 
Landel  ,  notaire  royal ,  au  Mans. 
Landré^Beauvais  ,. docteur  en  médecine ,  quai  Béthnoe ,  à 

.Paris. 
Landriot  ,  imprimeur  du  Roi ,  à  Clermont  ;  Puy-^de-DAme. 
Langrenée,  professeur  de  langue,  à  Versailles. 
Laroche,  à  Périgueux.' .. 
Labrée  ,  chez  M.  Jallabert,  notaire,  boulevari  desr  Italiens , 

à  Paris.    •  ,;.••>'* 

.Larochettb^  roe.de  CJéryv  k  Paris.'  Pour  i&  exempl.  - 
Laroque  ,  libraire ,  sur  le  ooulevart  Poissonnière/ k  Paris. 
Lasseray,  libraire ,  rue  St.  Germain-rAuxerrois  ^^  «Paris. 
Laurent,  docteur  en  médecine. 
Lausseur  frères ,  négocians ,  rue  Lepelletier,  à  Paris. 
La  VEAUX,  rue.  des  Fossés  da  Temple,  à  Paris^ 
LavilIe  ,  libraire ,  sur  tè  bôiilevârdf,  k  Paris. 

Lazizellière  ,  propriétaire  ,  à  Clermont ,  département  de 
la  Meuse.  .  •.  .1;  •    ..,.,/'' 

Le  Bailuf  ,  trésorier  de  la  Préfecture  de  police  ^  to^  de  la 

Calandre ,  k  Paris. 
Lebarbier,  librairie ,  bOide;ir9i4iPoissoaiiiàrr;v(iiiPtaris. 
Le  Baron  (mademoiselle  Hélène) ,  femme Blin,  k  Caen. 

Pour  7  exempl. 
Le  Beau  ,  avocat  général ,  près  la  Cour  de  Cassation  y  k 

Paris.      •  .".'      .  •  '''  :•::   . 

Lebeschu,  chef  de  division  à  PAdministratîM  dës^  oôklAWba* 

tions  indirectes ,  rue  deParidis ,  k  Paris*  >  ^ 
Le  Bienvenu  ,  pharmacien ,  k  Bemay.     '  < 


DË4  âOUSCRiPTËVKa,  53 

Le  BouTEOX ,  libraire ,  à  Air  (  Bouches  du  Rhône  ).  Pour 
o  exempi.  ^  '       ^"* 

Le  Brun  ,  rue  de  Bièvre,  à  Paris. 
Lecauchois-Feraud,  sous  lieoteiiaDt,  à  Alençon 
Lecharlier  ,  libraire ,  à  Bruxelles.  Pour  3q  exemol 
Lecbat  ,  rue  de  la  Chaussée-d'Antin ,  à  Paris  ' 

Leclercq  ,  docteur  en  méàecme ,  à  Malînes 
Leclère,  inspecteur  de  l'Enregistrement,  à  Aries 
Leclère  ,  libraire ,  bouievart  Saint-Martin  .  à  P^rU 
Leclerq,  à  Arras.  »  .  ^aiw. 

Lecointe,  fabricant  de  bas,  â  Caen. 
Lecomte,  rue  Basse-Porte  Sarnt-Denîs  ,  h  Paris 
LecrÊne  (  Auguste  ) ,  libraire ,  à  Caen.  Pour  i/  «emnl 
Lecyre  ,  rue  Neuve -Saint-Eustache ,  à  Paris        "^"*'*- 

LEDouxet  Tenré,  libraires,  rue  Pierre-SarVazin ,  à  Paris. 
Pour  2  exempi.  '      *«»*». 

Ledru  ,  au  nom  de  la  Société  royale  des  Arts,  au  Mans 
àTaX  ''''  "^"^^"^"•'S^^"^'-^^  rue  Cbantere^ne, 

Lefaivre  ,  médecin  du  Roi,  h  Paris. 

Leperve  V  officier  de  l'ex-garde,  en  retraite  à  Âulage     can- 
ton de  Neufchâlel  (  Seine  Inférieure  ).         —  ^''S''*  ^*'** 

Lefevre  ,  libraire ,  à  Paris.  Pour  3  exempi. 

Lefevre,  sous-chef  au  Ministère  de  la  Guerre ,  à  'Pâri<* 

Lefevre  ,  huissier ,  à  Gand. 

Lefournier  et  Despériers^  libraires,  h  Brest.  P.  4  exemn 

Legendre  ,  pharmacien  ,  rue  du  Temple,  à  Paris. 

Legorrec  ,  priîpriétaire,  à  Saint-Brieux.  * 

Lehodey,  rue  du  Cherche-Midi ,  à  Parife. 

Leleux,  libraire,  à  Lille.  Pour  6q  exempi. 

Lemaire  (  M.«  V^e  ),  libraire,  à  BruxeUes,  Pour  2  exempi. 

Léman,  rue  du  Pot-de-Fer,  à  Paris.  ^ 

Lemarghand,  pharmacien,  à  Falaise. 

Lemercier  ,  docteur  en  médecine ,  à  St-Martin- des-Bois. 

LENEY£Çy  rue  de  Charonne  ,  à  Paris. 

Lenoir  i  rue  des  Petits- Augustîns ,  à  Paris. 

Lenorwant,  imprimeur- libraire,  à  Paris.  Pour  28  exempi 

Lenormand  (George-Ffédéric-Alexandre),  à  St-Julien. 
près  Caen.^*-î  • 

Lepaige,  à  Darney  (Vosges).  -  <  ■ 

Lepaige  de  Bures  ,  ancien  lieutenant  colonel. 

Lepelletier  des  Forts  ,  rue  de  Grenelle-Saint-Germain , 
à  Pans.  ' 

Leprovost,  docteur  en  médecine ,  rue  du  Lycée ,  à  Caen. 
Lequiseb  ,  pharmacien-chimiste  ,  à  Bruxelles. 


X 


N. 


i 

53a  LISTE  ALPHABÉTIQUE 

^  Leroux  (  Aaguste  ) ,  libraire ,  à  Mayence.  Pour  7  excmpL 

Leroux,  libraire,  à  Mons.  Pour  i4exeinpl. 
Leroy  ,  rue  aux  Fers ,  à  Paris. 
Leroy  ,  rue  des  Saints-Pères,  à  Paris. 
Leroy  ,  greffier  du  juge  de  paix  y  à  Pontyallain. 
\  Leseuré-Gervois  (  madame  ve.uve  ) ,  libraire  ,  à  Nancy  , 

Pour  2  exempl. 
Lesi9É,  jeune ,  libraire,  à  Paris.  Pour  ^  exempL 
Lespiault  ,  à  Nérac.  _ 
Les'pii^b  y  docteur  en  médecine ,  à  Verdun ,  départ,  de  la 

.  Meuse. 
Letellier  ,  libraire ,  à  Falaise. 
Letellier  C  Charles-Constant  )^  professeur,  boulevard  Sl- 

Antoine,  à  Paris. 
Letendart-Delevry  ,  libraire  ,  à  Duokerque.  P.  Sexempl. 
Letourmy,  imprimeur-libraire,  à  Tours.  Pour4e3LempL 
LeveillÉ',  avocat.,  à  Civrai  (  Vienne  ). 
L'EvÉQUE ,  à Saint-Mard  (Charente- Inférieure ). 
L' H osTE,  ingénieur  des  Ponts  et  Chaussées. 
LiBERT  ,  pharmacien  major  à  l'HÔBital  militaire,  à  Lille. 
Librairie  grecque  et  latine  ,  à  Paris. 
LïNE ,  négociant ,  ^  Paris.  . 

LiNOis  ,  receveur  des  Domaines ,  à  Clermont  (  Ain  )• 
Loches  ,  pharmacien  ,  à  Bordeâuy.      , 
LoisiEL,  rde  du  Temple  ,  à  Paris. 
Logerai  ,  docteur  en  médecine  ,  à  Angers. 
LoRAUX,  inspecteur  de  l^  librairie ,  à  Paris. 
LoRiER    procureur  du  Roi ,  à  Angers. 
LoRiN-DuBOiLE ,  aîné  ,.homn:ie  de  loi ,  au  Mans. 
LouisMET,  propriétaire,  rue»du  Cimjçlîère  Saint-André  des 

Arcs,  à  Paris, 
L9USTOÎÎ,  officier  de  santé  ,  à  Pressac. 
LouvARD ,  libraire ,  rue  du  Bac ,  à  Paris.  Pour  6  exempt. 
LOYAUBRE  (  le  chevalier),  çapiuiue  an.  Corps  royal  du 

génie ,  à    Beauine. 
Lucas  ,  pharmacien ,  à  Verdun  ,  départ,  de  la  Meuse4 
Lucas  Mottgny  ,  rue  de  Tournon ,  à  Paris. 
LucH AIRE,  rue  Saint-Maur,  à  Paris. 
LiTgol  ,  docteur  en  médecine ,  rue  de  Gramnioft ,  à  Paris. 
LuFP]^  (  le  comte  de  ) ,  à  Tonneins. 

M 

Macé  de  Vaudoré  ,  à  la  Gousselinière  (Vendée.)  . 
Macleay  ,  chez  M.  Dufresne  ,  au  jardin  du  roi ,  à  Paris. 
Mâgàllon  (  le  comte  de) ,  rue  de  Ferrer ,  à  Paris. 


DES  souscripteurs!  53 J 

MAGDELAm ,  libraire  ,  à  Toulon. 

Magmival-,  docteur  en  médecine  ,  à  Montpellier. 

Magoisty  ,  pharmacien ,  à  Bordeadx. 

Mailhat  ,  principal  du  collège  des  Ecossais  ,.i  Paris. 

Maire  ,  libraire  ,  à  Lyon.  Pour  ^o  exempt. 

Maison  ,  secrétaire-général  de  l'administration  des  hospices 

civils ,  ik  Paris.       n 
Maistrb,  ancien  notaire  9  à  Bouquigny,  près  Dormaun. 
•   (Marne.  ) 

Malaret  ,  rue  de  Mondovi ,  h  Paris. 
Malartic  9  rue  de  Toumon  ,  k  Paris. 
Malaure  ,  docteur  en  médecine ,  à  Âuyilars. 
Malo  ,  libraire  ^  à  Lille.  Pour  2  exempt. 
Mamoult,  M.«  en  chirurgie,  à  Agny. 
Manavoct  ,  à  la  Ferrandière  ,  près  de  Lyon. 
Makgët  et  Cherbuliez y   libraires,  à  Genève.   Pour    i5 

exempl. 
Maneliers  ,  k  Gand. 
Mavin,  docteur  en  médecine  ,  à  Verdun. 
MANOURYaîné,  libraire  ,  à  Gaen.  Pour  i5  exempl. 
Manoury  de  Franqueville  ,  propriétaire  ,  à  Cretot ,  près 

du  Havre.  v 

Maradan,  libraire^rue  des  Marais  ,  à  Paris.  Pour  2  exempl. 
Marange  père ,  docteur  en  médecine ,  à  Frégimont-Agçn. 
MarC'Aurel  ,  libraire  ,  à  Valence. 
Marchal  (le  baron  dé)  lieutenant-général,  à  Vienne  ,  en 

Autriche. 
Marchal,  marchand  drapier,  à  Verdun,   départ,  de  la 

Meuse. 
Maréchal  ,  rue  du  Sentier ,  h  Paris. 
Maret  9  inspecteur  des  domaines  ,  à  Belley. 
Maretbe  Charmoy^  à  Dijon. 
Marigné  ,  pharmacien  ,  au  Mans. 
Marjgnier  ,  rue  de  Richelieu,  à  Paris. 
Marion  ,  commissaire  des  guerres ,  en  retraite  ,  à  Mézières. 
Marthory,  avocat^  au Puy. 

Martin  aine,  secrétaire  de  lachambi:e  des  députés ,  au  pa- 
lais Boufboii. 
Martin  Mongamp  ,  propriétaire  ,  à  rile-de-France.   Pour 

2  exemplaires. 
Martin iTrères,  libraires,  à  Lisbonne.  Pour  i3  exempl. 
Masséna  (Victor)  y  comte  de  Rivoli,  rue  de  Bourbon ^  à 

Paris. 
Massias  (le  baron  de),  rue  Saint-Sébasiien-Popincourt , 
à  Paris. 


534  LISTE  ALPHABÉTIQUE 

Masvert  ,  libraire  ,  à  Marseille.  Pour  60  ekempl. 
MATHisoN-FfiftRET,  à  Nérac. 

Maudhuy  ,  lientenaDi  de  vaisseau ,  et  chevalier  de  Saint- 
Louîs;,  à  Brest. 

MaUxMET  ,  rue  MîcheWe-Cointe  ,  à  Paris. 
Maurice  (  le  lieutenant-geoéral ,  comte)  de  la  Redorte  ,  k 
Azfllc  (  Aude.  ) 

Mayrand  ,  avocat ,  à  Montaigu-le-Blanc  (Puy-de-Dôme.) 
Mazeau,  commissaire-ordonnateur  des  guerres,  riie  Royale , 
À  Paris.  t 

Mecus  fils ,   propriétaire  ,    manufacturier    de   sacre ,    à. 

Bruxelles^ 
Mëilhac  ,  rue  du  Cloître  Saint-Benoît ,  à  Paris. 
Mellier  ,  rue  Royale,  à  Paris. 
Mellia  fils ,  fabricant  d'indienne  ,  h  Roye  (Rhône.) 
Mëlquiond  ,  libraire  ,  à  Nismes.  Pour  i3  exempl. 
Méquignon-Marvis,  libraire,  me  de  l'Ecole  de  Médecine, à 

Paris.  Pour  i3  exempl. 
Mérigot  (  madame  veuve  ) ,  libraire  ,  rue  Pavée  ,  à  Paris. 
Mesmon  (  le  marquis  de  )  ,  rue  du  Dragon  ,  à  Paris. 
Michaux,  auteur  deThistoire  des  chênes  d'Amérique. Pour 

4  exempl. 

MiLON  de  Viluers  (  le  chevalier  )  ,  S(^ous-préfet ,  à  Mont- 
Luçon. 

Ministre  de  l'intérieur  (Son  Excellence  le  ). 
MoLAS  ,  docteur  en  médecine  ,  à  Auch.  "* 
MoNCAMP  (Evenor-Martin  de  ) ,  rue  de  Bussy  ,  k  Paris. 
MoNESTiER  ,  avocat ,  à  Issoire  (Puy-de-Dôme.) 
MoNESTiER ,  d'Autezat-le-Sauvage  (Puy-de-Dôme.) 
MoNGiE  aîné,    libraire,  boulevard  Montmartre.    Pour  18 
exempl. 

MoNTALVo  ,  consul  d'Espagnc ,  à  Bordeaux. 
MoNTEYDiARD  (le  marquis  de  ),  ii  Tencin  (Isère.) 
Montigny,  directeur  à  l'hôpital  de  la  garde  royale ,  rue 

Saint-Dominique  ,  à  Paris. 
MoiNTiGNiE  ,  employé  ,  à  Gand. 
MoNY,  à  Côujpnges  ,  près  Saint-Calais  (Sarlhe.) 
MoKouET  ,  docteur  en  médecine ,  au  Mans. 
MoRËL  DE  Vende  ,  pair  de  France. 
MoRËLLE  ,^  receveur  des  contributions,  à  Gand. 
MoRETON  ,  à  Borde  aa]ç. 
MoRN  (M.^),  rue  du  Port-ftIahon,àf  Paris. 
MoR'iEM\RT  (le  comte  de),  rue  Neuve-des-Malhurins  , 

à  Paris. 

>Ip5QpyRG  (le  comte  de) ,  rue  Lwis^e-Grand , à  Paria. 


BES  SOUSCRlPtEUES.  ^  53  5 

MôssY  f  libraire  ,  à  Marseille.  Pour  i5  ezempl. 
MouuN  ,  Chaassée-d'Antin,  à  Paris. 
MuntalNER  ,  rue  Trayersière-Saint-Honôré,     Paris. 
MussEAu  ,  à  Nantes. 

N 

Nencourt  ,  pharmacien ,  à  Yerdan ,  départ,  de  la  Meuse. 
Nepveu  ,  libraire  ,  passage  des  Panoramas ,  à  Paris.  Pour 

3  exempl. 
NiGAissE  ,  libraire  ,  à  Vitry-le-Français.  Pourri  exempt. 
NicoLLE ,  imprimeur-libraire ,  à  Bayeux. 
JNiGOLLE  (  H.  )  ,  libraire  ,  rue  de  Seine ,  à  Paris.  Pour  5  ex. 
NiVET ,  rue  du  Petit- Carreau,  à  Paris. 
Ni  VET ,  vieille  rue  du  Temple  y  à  Paris. 

Noël  ,  rué  du  faubourg  Saint-Martin ,  à  Paris.  ~ 

NoEL ,  maître  de  pension ,  rue  du  faubourg  Saint- Jacques, 

à  Paris. 
NoELitAT  ,  libraire ,  à  Dijon.  Pour  4  exempL 
NoiREAUf  chevalier  de  St. -Louis ,  maréchal  -  de  -  camp, 

à  Angers. 
NouBEL  (Prosper),  imprimeur  -  libraire  ,  à  Agen.  Pour 

Sa  exempl. 
Nou^RY  (  Ch.  )  ,  docteur  en  médecine  ,  h  Garpentras. 
NozERAN  ,  libraire,  quai  Voltaire  ,  à  Paris. 
Nyon  ,  rue  du  Croissant ,  n«^  ao^  à  Paris« 

'  o  «* 

Obert  (le  vicomte),  chez  M.  Selme  ,  à  Paris. 

O'CoNOR  (  le  jgé):iéral  )  ,  au  Bignon  (  département  de  Seina 
et  Marne).  Pour  a  exempl. 

Oltjniers  (  Proaper  )  ,  à  Angers. 

OoRLOF  ,  receveur  des  droits  de  successions  ,  de^  actes  ju- 
diciaires ,  etc.  f  à  Bruxelle$« 

Oppermann  ,  rue  Saint-Georges,  à  Paris. 

Opsomer-Kervaiis  ,  rentier ,  à  Gand. 

Orcel  ,  libraire  ,  h  Coimbre.  Pour  6  exempl. 

Orhinaire ue  la  Coloi^ge  (La.) ,  contrôleur  des  postes  ^ 
àBelfort. 

Orte-Guelusseau  ,  négociant ,  à  ChoUet.. 

OsMOND  ,  conservateur  de  la  bibliothèque  »  rue  Mazarine , 
à  Paris. 

OqvRARP ,  docteur  en  médecine ,  à  Angers. 


/• 


p 

PACAHDfliominede  lettres  et  libraire^rae  Neuve-^âu-^Luzem- 

bourg  9  à  Paris* 
Pages  ,  chef  de  bureau ,  à  la  direction  de  la  librairie ,  à 

Paris. 
PAm£  (  Richard  ) ,  négociant,  rue  Jean-Bart ,  k  Dunkerque. 
Panckoucke,  imprimeur- libraire  y  à  Paris.  Pour  44  exempt. 
Pannëtier  ,  libraire  ,  k  Colmar.  Pour  ^3  exempl. 
Papeiisus^  rentier,  à  Gand. 

Papl£I9  (L.)  ,  fleuriste  et  pépiniériste  ,  à  Gand.  * 

Paplen  (  £.  )  9  receveur  des  contributions ,  à  Gand. 
PAQum  9  docteur  en  médecine  ,  k  Dugny. 
Paris  ,  cadet  et  fils  ,  négocîans ,  à  Montanban. 
Paris,  capitaine  de  génie  ,  à  Caen. 
Paris  ,  chefd'étât-major,  à  Cacn. 
Parmentier  ,  rue  du  Mail ,  â  Paris. 
Pascau,  docteur  en  médecine  ,  k  Toulouse. 
Paschoud  ,  imprimeur-libraire  ,à  Genève.  Pour  îSoezempI. 
Patry  sœurs  (les  demoiselles),  libraires ,  au  Havre.  Pour 
3  «xempl. 

Paty  ,  propriétaire ,  à  Meuville-anx-Bo!s  (Loirey.) 

Paulinier  ,  garde-magasin  des  vivres ,  à  Perpignan. 

Pavie  ,  libraire ,  à  Angers. 

Paz  ,  libraire  ,   k  Madrid.  Pour  a  exempl. 

Pectore^  docteur  en  médecine  ,  à  Bordeaux. 

Pelez  jeune ,  rue  aux  Fers  ,  à  Paris. 

Peligier,  libraire,  passage  des  Offices,  à  Paris.  Pour  i^ex. 

Pelletier  ,  rue  Jacob  ,  à  Paris. 

FELLissoN  (B.  AI.)  ,  imprimeur  de  la  préfecture  du  Cantal  f 
à  Âurillac. 

Pbltier  ,  pharmacien ,  k  Doué. 

Petitjeat^  ,  brasseur  y  k  Verdun ,  départ,  de  la  Meuse. 

Peigne  (  Pierre  )  ,  docteur  en  médecine  ,  à  Lembaye  ,  par 
Pau  (Basses-Pyrénées.) 

Peret  (M.)  y  professeur  de  musique ,  k  Moulins. 

Perier  ,  avoué ,  rue  Saint-Mery. 

Perigiïotï  ,  ancien  notaire  ,  à  Paris. 

Périsse  frères  ,  libraires  ,  à  Lyon. 

Perrin  ,  inspecteur  des  doiriaines ,  à  Gap  (Hautes-Alpes.) 

Persis  ,  rue  Saint^André-des-Arcs ,  à  Paris. 

Pesche  ,  libraire  ,  rue  Grand-Pont-Neuf,  n.®  5 ,  au  Mans. 
Pour  21  exempl. 

Pestiaux  ,  pharmacien ,  rue  de  Sèvres ,  h  Paris. 

P£Tf ES  ,  propriétaire ,  rue  Saint-Florentin ,  h  Paris; 


os»  souscRi^Bumsi  53jr 

Petit  ,  courrier ,  rue  Mouffetard,  à  Parh.  Pour  M.  Renaud* 

Pétrop  ,  notaire  royal ,  à  Coulans  ^  près  le  Mans. 

PiATTï  (  G"^  )  ,  libraire ,  à  Florence,  Pour  8  exempL 

Pic  (P.  F.) ,  libraire  ,  à  Turin.  Pour  Sg  ezempl. 

Picard-Dubois,  libraire  ,  à  Paris. 

PiCHARD  ,  libraire ,  quai  Voltaire ,  à  Paris.  Pour  i3  exempH 

PiDAi^SAT  ,  rue  du  faubourg  Saint-Denis,  à  Paris. 

Pibou  ,  rue  Hillerin-Bertin ,  à  Paris. 

PiERRARD,  capitaine  du  Génie,  à  Verdun,  départ,  de  la 

Meuse. 
Pierre  ,  libraire  ^  place  Vendôme ,  à  Paris. 
Piërson,  docteur  en  médecine,  à  Verdun,  département  de 

la  Meuse. 
PiERSOK,  propriétaire  ,  à  Dombasle  ,  départ,  de  la  Meuse. 
PissoN,  architecte,  à  Gand. 

PiET  ,  docteur  en  médecine,  rue  du  Montblanc  ,'à  Paris» 
PiGOREAU  ,  libraire ,  plap   Saint- Germain-rAuxerroi^  ,  à 

Paris.  Pour  4-  exempl. 
PiLLET  ,  ini|»rimeur-libraire ,  rue  Christine,  à  Paris. 
PiLLET  ,  chez^  M.  Michaii'd  ,  rue  de  Cléry  ,  à  Paris. 
Platscher,  libraire,  à  Paris. 

PocHET  ,  rue  du  rôur,à  Paris..  -        . 

PoiRSEîïOT  ,  curé  de  Cresancey;,.par  Gray  (Haute-SaAne.) 
Poisson,  imprimeur ,  rue  Froide,  à  Caen.  Pour  2  exempl. 
PoLONCEAU  ,  inspecteur  jdes  domaines, à  Lille. 
PoNLicouRT ,  propriétaire  ,  à  DouUekis. 
Pos^s  (  Guillaume  Amont) ,  avocat    à  Falguire ,  par  Espa- 

lion  (  Aveyron.  ) 
PoTEY ,  libraire  ,  rue  du  Bac,  à  Paris.  Pour  i3  exeàipl. 
PouETTRE,  ingénieur,  à  Caen. 
PoupiLLiER  ,  à  Choisi-ie-Roî. 
PozuEL  DE  Vernaux,   propriétaire  -  cultiTateur ,   rue  de 

l'Université ,  à  Paris. 
Pradon  ,   ancien      négociant    ^   rue     des     Fossés    M. 

Le  Prince ,  à  Paris.  ,^  • 

Prévost  de  Courniais  (le  chevalier),  chevalier  de  Saint- 
Louis  ,  à  Hesdin. 
Prial  ,  M.«  en  chirurgie,  à  Givors.  (Rhône.) 
Prieur  ,rue  Saint-Dominique ,  à  Paris. 
Professeurs  (  MM.  les  )  de  Técole  de  pharmacie  ,  à  Par». 
pROST  (  chevalier  amb.  ) ,  colonel  -  commandant  le  régiment 

de  Metz ,  corps  royal  du  génie  ,  à  Metz. 
Proudin  ,  maréchal  de  camp ,  à  Auzène. 
Prud'homme  ,  imprimeur  *-  libraire,  à  Saint  -  Brieox.  Po^ 

3  exempl. 


/  - 


S38  LISTE  AL^HABÉTfQUK 


QÂism ,  docteur  en  médecine  ,  à  Caen. 
QuECQ ,  roc  Mouffetard  ,  à  Paris. 
QU1GI.ET ,  rae  da  Bac ,  k  Paris. 

R 

Ragon  ,  pharmacien  ,  rae  MicheMe-comte  «  à  Paris. 
Raison  ,  chef  de  la  division  des  domaines  elbois ,  au  minis- 
tère des  finances  ,  à  Paris. 
RAISON ,  rue  de  la  Pépinière  ,  k  Paris. 
Rang  (  S.  Â.  ) ,  président  du  consistoire  ^  à  la  Rochelle. 
Rasilsy  (  le  marquis  de  )  ,  à  TuCfé. 

Ravauoe  ,  docteur  en  médecine,  k  Mézeray,  département 
.  ^e  la  Meuse. 
Rebours  (  le  vicomte  le  ) ,  chevalier  des  ordres  de  Malthe  et 

de  Saint-Lonis  ,  à  Paris. 
Regley  ,  rue  du  faubourg  Poissonnière ,  à  Paris. 
Regley  ,  rue  Saint-Denis  ,  à  Paris. 
Remy  ,  tanneur ,  à  Verdun  ,  départ,  de  la,  Meuse. 
Renard  (  madame  veuve  )  ,  libraire  ,  rue  Caumartin  j  à 

Paris. 
Renauldin,  docteur  en  médecine,  et  médecin  en  chef  de 

l'hôpital  Beaujon  ,  rue  de  la  Michaudière  ,  à  Paris. 
RsNAtJLT,  libraire,  rue  Ganterie  ,  à  Rouen.  Pour  27  e^empl. 
Renouard  ,  libiaire,  rue  Saint-André  des  Arts,  k  Paris. 

Pour  i5  ezempl. 
Renouard  de  Russie^  (  madame  veuve  ) ,  à  Strasbourg. 
Rethoré  aîné  ,  libraire ,  à  Montauban  (  Tarn  et  Garonne). 

PourGexempl. 
Rey  et  Gravier  ,  libraires ,  quai  des  Augustins ,  à  Par!s« 

Pour  a  6  exempl. 
RiCBARD ,  pharmacien ,  rue  du  faubourg  Saint-Martin ,  k 

Paris. 
Richard  ,  notaire ,  k  Liège.  ' 
RiCHART  (  H.  ) ,  docteur  en  médecine ,  à  Noyon. 
Richômme  ,  me  Saint- Jacques ,  n.»  89 ,  k  Paris. 
RiocouRT  (  le  comte  de  )  ,  place  Carrière  ,  à  Nancy. 
Riss ,  libraire  ,  k  Moscou.  Four  a  exempl. 
Robert  (André),  propriétaire,  à  Saint- Etienne  (Loire.) 
Robin,  successeur  de  madame  Elie-Orillet,  libraire,  à  Miort. 

Pour  5  ezemplf 
RofiiQUET ,  pharmacien,  rue  de  la  Monnaie ,  à  Paris. 


DES  souscripteurs;  SSg. 

RoDRiGUEZf  libraire,  cour  des  Fontaines ,  à  Paris.  Pour  8 

exempL 
BoG£R  LA  HuiïiÈRE  ,  maire  et  propriétaire  ,  à  Abiis  (  Seine 

et  Oise  ).  • 

BosiER ,  chevalier  de  Su-Louis ,  officier  supérieur  de  gen- 
darmerie ,  à  Angers. 
Rome  ,  directeur  des  contributions  indirectes ,  à  Melun. 
Roncier  ,  de  la  Mîgnardière ,  près  Rouapne  (  Loire  ). 
Roques  (  Joseph  )  ,  docteur  en  médecine ,  k  Paris. 
RosA  ,  libraire,  cour  des  Fontaines ,    à  Paris.  Pour  3 

exempl. 
RoTHEN,  libraire,  à  Berne. 
Rotiers  ,  avocat ,  â  Gand. 
RoTTiER  ,  libraire  ^  à  Saint-Mato.  Pour  3  exempl. 
Rouen  (  Achille  ) ,  rue  Neuve  des  Petits- Champs  ,  à  Paris.' 
Rousseau  (  Louis  ) ,  cultivateur  ,  à  AïigervîUe. 
Rousseau,  libraire,  rue  de  tUchelieu,  à  Paris.  Pour  i8 

exempl. 
RoussET  (  Em.  Marie-François  )  ,  avocat ,  à  Tournon  (  Ar- 

^dèche). 
Roux  ,  libraire.  Galerie  de  bois,  au  Palais-Royal^  à  Paris. 

Pour  2  exempl. 
RoY  (  G.  )  ,  propriétaire  ,  près  la  préfecture  ,  à  Nevers.  ^ 
RoYER  ,  lieutenant-colonel,  rue  du  faubourg  Saint-Denis,  à 

Paris. 
RoYNEAU  DE  LA  Geneste  ,  propriétaire  ,  à  Saint- Gyr ,  près 

Bellesme  (Orne).  % 
RuSAND  ,  libraire  ,  à  Paris. 
Rymenans  ,  pharmacien ,  à  Malines. 


Sabatin,  à  ChofaiUe ,  arrondissement  de  CharoUes  (  Saône 

et  Loire  ). 
Sagedœn,  professeur  au  collège  royal  de  Moulins. 
Saintf\re,  place  du  Palais-Royal  ,  à  Paris. 
SàinT-Florenï,  libraire,  à  Saint-Pétersbourg. 
Saint-jarre  ,  libraire ,  boulevard  Montmartre ,  à  Paris. 

Pour  4  exempl. 
Saintourens  ,  libraire  ,  à  Tartas. 
Salle  ,  ancien  avocat ,  quai  de  la  Tournelle ,  h  Paris. 
Santerre,  brasseur  ,  !à  Verdun  ,  départ,  de  la  Meuse. 
Sardaillon  ,  employé  à  la  direction  de  la  librairie  ,  à  Paris. 
Saulnier-d'Anchal,  de  Mozun  (Puy-de-Dôme). 


5^6  ^     LISTE  ALPHABÉTIQUE 

Sauvigky,  à  rhopitaldes  vénériens,  à  Paris. 
Savé  ,  au  Hârre. 

Sayo¥E  ,  libraire  ^  me  Saint-Jacques ,  à  Paris. 
SCH^FER  (  W.  )  ,  libraire ,  k  Francfort  (  sur  le  Meîn). 
SCHLESfNGER  (  Adolpbe- Martin  ) ,  libraire  ^  à  Beriin. 

SCHLUMBERGEZ-SCHOUCH,   à  Muibouse. 

ScHWART ,  propriétaire  ,  rue  des  Grands-Augustins  ,  k 
Louvain. 

Secgus  &1s  (  le  baron  de  )  ,  i  Bruxelles. 

Seguier,  premier  président  de  la  Cour  Royale  ,  en  son  hô- 
tel ,  rue  Pavée  Saint- André-des-Arts ,  à  Paris. 

Selme  ,  libraire  ,  rue  Sainte -Appoline  ,  à  Paris.  Pour  3 
ezempl. 

Semeladis  f  élève  en  médecine  ,  rue  Serpente ,  k  Paris. 

Sénac  aîné ,  libraire^  k  Toulouse.  Pour  a4-  exempl. 

Sénéchal  aîné ,  chez  M.  Crévot. 

Sénéchal  jeune ,  rue  aux  Fers ,  à  Paris. 

Seriziat  ,  rue  Saint-Louis  ,  au  Marais  ^  à  Paris. 

Se  Va  LLE,  libraire  à  Montpellier.  Pour  7  exempl. 

Sewrin  ,  homme  de  lettres  ,  chef  du  bureau  des  dépenses 
intérieures  au  ministère  de  la  guerre,  rue  de  Caumartin,  à 
Paris. 

SfGÉ  ,  commis  grefifîer ,  au  tribunal  de  commerce ,  cloître 
Saint-Méry ,  à  Paris. 

SiMiER ,  relieur ,  rue  Saint-Honoré,  à  Paris.  Pour  2  exempL 

Simon  ,  libraire  ,  à  Conlommiers. 

Simon  {  Pierre  ) ,  carrossier,  à  Bruxelles. 

StRET  (  Tabbé  )  ,  vicaire  de  Saint  Méry  ,  à  Paris. 

Sire  Y  ,  av^ocat  aux  conseils  du  roi ,  rue  d'Enfer  ,  k  Paris. 

SiYARD ,  chevalier  de  la  légion  d^honneur  ,  administrateur 
des  monnaies,  hôtel  d^s  monnaies  ,  à  Paris. 

Skey  (  le  docteur  ) ,  à  Londres. 

Société  (  la  )  de  lecture  de  Bruxelles  ,  à  Bruxelles. 

SoHLER ,  docteur  en  médecine  ,  à  Altkirck. 

SouBDÈs  (  le  chevalier  ) ,  officier  de  la  légion  d^honnenr,  ca- 
pitaine de  cuirassiers  ,  au  Lacondom. 

SoYMiÉ  ,  vicaire  à  Sarzeau ,  près  Tannes.  (  Morbihan  )• 

Staiger  ,  pharmacien ,  rue  Saint  Antoine  ,  à  Paris. 

Stampa  (  le  comte  de  J,  rue  Saint-Honoré ,  à  Paris. 

Stapléaux  ,  imprimeur  du  roi  des  Pays-Bas ,  à  BroxeUcs» 
Pour  i3  exempl. 

Stroykens  ,  docteur  en  médecine ,  à  Malînes. 


DES  SOUSCRIFTEUHS;  Si^I 

T 

Tachron  ,  rae  de  Tournon,  ii  Paris. 

Taiebaut,  lieutenant  colonel  du  Génie  ,  à  Verdun,  départ^ 

de  la  Meuse. 
Taillefër  ,  proviseur  au  collège  de  Louis-le-Grand ,  rue 

Saint-Jacques ,  à  Paris. 
TÀiLLEPiED  DE  BoNDY,  reccvcur  du  département  du  DoubSy 

à  Besançon. 
Tallendeau  ,  à  Plouay ,  près  flennebond  (  Morbihan  ). 
Tardieu  de  Nesle  ,  libraire ,  quai  des  Âugustîns,  à  Paris. 
•    Target  (madame  veuve  ) ,  rue  de  Braque ,  à  Paris. 
Tarlier  ,  employé  des  Postes  ^  et  libraire  ,  à  Douay. 
Tartarin,  libraire^  à  Beaune,. 
Tartas  de  Gongue  ,  conseiller  en  la  Cour,  à  Âgen. 
Tarte  ,  professeur  en  droit ,   chevalier  du  Lion  Belgique , 

à  Bruxelles. 
Tastu,  père  et  fils,  imprimeurs-libraires,  de  S.  A.    K*  le 

duc  d'Angoulème ,  à  Perpignan.  Pour  S  exempl. 
Teallier,  docteur  en  médecine  ^  rue  Mauconseil,  à  Paris.   ' 
Tellier  ,  rue  'Richer ,  passage  Saulnier ,  à  Paris. 
Templaire,  pharmacien  ,  à  Sarreguemines. 
Templier,  étudiant  en  médecine  ».  à  Paris. 
Ternon  ,  rue  du  faubourg  Saint-Honoré ,  à  Paris. 
Testot-Ferry,  propriétaire,  à  la  Chapelle-la-Reine ,  près 

Fontainebleau. 
Thiraud  ,  imprimeur  du  Roi,  à  Rîom,  Puy-de-Dôme. 
Thibauld,  juré  compteur.,  à  Compiégne.  ' 

Thiébault  de  Berne ault  ,  cour  du  Dragoo ,  à  Paris. 
Thiébault  ,  docteur  en  médecine,  à  Yerduq,  départ,  de  la' 

Meuse. 
Thiel,  libraire,  à  Metz. 
Thierry,  rue  de  la  Fidélité,  à  Paris. 
Thierry,  fils,  pharmacien,  à  Caen. 
Thiriot  ,  capitaine  trésorier  de  la  légion  du  Poy-de-Dôme  t' 

à  Lons-le-Sauinier. 
Thomine  et  G.',  libraires ^  rue  Saint-Âodré-des-Arts  ,  V 

Paris.  Pour  1 3  exempl. 
Thouin,  aîné,  membre  de  l'Institut,  à  PjM^is. 
Thuilliez,  libraire ,  à  Hesden. 
Thumin  (  Math.  ) ,  rue  de  Rochechouart ,  k  Paris.    / 
TauROT,  rue  du  Gherche-Midi ,  à  Paris. 
Tiabet,  rue  du  Puits,  à  Marseille. 
TiLLOY  Moureau,  libraire,  à  St.-Quentai.  Pour 3  exempL 


5i(a  IfSTE  At^fiABjSTtQDÏ 

ToPïNO,  libraire,  h  Arras.  Pour  2  exemple 

Torchon  (  Alexandre  ) ,  Directeur  des  Gontribntiops ,  à 
iVIontdidier. 

Torchon  (  Henri) ,  subst.  du  Procureur  du  Roi ,  à  Bourges. 
ToRRAS  (  Pierre  ) ,  agent  de  change ,  rue  du  faubourg  Pois-^ 

sonnière,  k  Paris. 
TouLOCZET,  à  Saint-Sever  (  département  des  Landes  ). 
TouRNACHON-MoLiN  et  Seguin,  libraires,  à  Paris. 
Tout  AIN ,  libraire  ,  au  Mans.  Pour  3  ezempl. 
TouZARD,  notaire  royal ,  à  Souligné-sous-BaÛon. 
Traullé  ,  procureur  royal,  k  Abbeville. 

Trémeau  (frères  et  €.«)»  imprimeurs  libraires,  àAngon- 

léme.  P.  5  ex*'mpL  ^  . 

Treuttee  et  WuRTZ ,  libraires,  rue  de  Bourbon ,  à  Paris. 
Tridon  ,  receveur  particulier ,  h  Sémur ,  Côte-d'Or. 
Tripier  de  Senneville,  rue  St.-André,  barrière  Charroné. 
Tristant,  pharmacien  ,  à  Verdun  ,  départ,  de  la  Meuse. 
Trit,  pharmacien  ,  rue  des  Fossés* St.-Germain-des-Prés , 
•  à  Paris. 

Trollier  ,  rue  Poultîer ,  île  Saint- Louis  ,  k  Paris. 
Trouvé  ,  docteur  en  médecine ,  place  royale ,  à  Caen. 
Trouvin-Demarais,  mahre  en  chirurgie ,  rue  de  Richelieu, 

à  Paris.  / 

Truchy,  libraire,  boulevard  des  Italiens,  à  Paris. 

V         • 


Vallée  cadet,  successeur  de  M.  Bidault,  libraire ,  k  Dijon. 

Vallée  (Antoine),  cul-de-sac  des  Feuillantines,  à  Paris. 

Valenciennes  ,  quai  aux  Fleurs  ,  k  Paris. 

Valois  ,  rue  du  faubourg  Saint- Honoré  ,  à  Paris. 

Vanacker  ,  libraire  ,  à  Lille.  Pour  6  exempl. 

Van  Bemmel  ,  professeur  au  collège  royal,  à  Gand. 

Van  GaMpenhoust  ,  rentier  ,  à  Bruxelles. 

Van  CROMbRUGGHE ,  «avocat ,  à  Gand.    ^ 

Vandersnersch  ,  docteur  en  médecine  v  k  Andenarde. 

Vander  WpESTYNE ,  docteur  en  médecine,  à  Gand. 

Vandevelde  ,  rentier ,  k  Gand. 

Vandewaiyre  ,  notaire  a  Gand. 

Vand£r  Linden  ,  docteur  en  médecine  ,  k  Bruxelles. 

Vandeuil  (  le  marquis  de  ),  place  Royale ,  à  Paris. 

yAN  ËRTBORN ,  conseiUer-maitre  général  des  monnaies  ,  à 

Ulrecht.  ^  , 

Va^  Goidtsnoven,  avoué,  à  Bruxelles. 


Van-^H  AL  ,  pharmacien  ,  à  Louvaip.      '  '  ' 
Van  liQOREBËK]^,  rentier,  à  Bruxelles. 
Van  HoolHÇBEKE  (C)»  auteur  de  l'Herbier  de  la  Flandre 
orientale, membre  de  la  commission  d'Agriculture  de  Gand. 
Van  Rotterdam  ,  docteur,  et  professeur  à  l'Université  de 

Gand. 
Vaquez  ,  notaire  9  à  Amiens. 
Vareille  ,  rue'd'Argentetiil ,  n.«  87  ,  à  Paris. 
Varlet  ,  relieur ,  rue  de  Bièvre  9  à  Paris,  '  ^ 

Vauquelin  ,  rue  de  Suresne  ,  à  Paris. 
Vauquelin  de  Sacy  (le  chevalier  de),  à  Caen. 
Vauthier  9  receveur  de  la  ville  de  Bruxelles  9  à  Bruxelles. 
Verbeeck  9  maître  en  chirurgie ,  membre  de  l'Institut  royal 

des  Pays-Bas  ,  et  professeur  à  l'Université  de  Gand. 
Verdière,  libraire  ,  quai  des  Augustins,  à  Paris.  Pour  a6 

exempl. 
Verslpuy  9  pharmacien  en  chef  de  la  prison  de  Bicêtre.  ' 
Vesin  f  sous-^inspecteur  aux  rovues  9  à  Lons-le-Saulnier. 
Vesnat  9  receveur  des  enregistremens  et  des  domaines  ,  à 

Berlaimoul. 
Vian  ,  rue  Bernard->aux-Bois  9  à  Marseille. 
Victor  de  Ceamecy  9  2  Bourges. 
Viennot  9  notaire  ,  rue  des  Prouvaires ,  à  Paris. 
ViEUSLEUx  (  Fjc^nç.),  impriméiii^'de  S.  A.  R.  le  duc  de 

Berry  9  rue  Saint-Rome  ,  n.^*  469  à  Toulouse. 
ViLEAiNET  9  M.®  en  chirurgie  ,  à  Mamer. 
ViLLARS  (l'abbé),  précepteur  des  pages  de  la  chambre  da 

Roi  9  à  Paris. 
ViLLEMAiN  9  professeur. 

Villeneuve  ,  docteur  en  médecine  9  rue  de  Sèvres. 
ViLLEROY  (  Charles  ) ,  à  Vaudrevanges  9  près  Sarlouis. 
ViLLiERS  (  madame  veuve  )  ,  libraire  9  rue  des  Mathurins 

à  t^aris. 
ViNCENOT  ,  libraire  9  à  Nancy.  Pour  a6  exempl. 
VisGONTi  Daragona  (Alexandre),  chaussée  d'Antin  ,  à 

Paris. 
V01LLEMIER9  docteur  en  médecine  ,  h  Senlis.  \ 

Voisins  9  libraire  ,  à  Coutances.  Pour  a  exempl. 
Vonderloyen  (  Fréd.  et  Henri  )  ^  à  Creveld. 
Vonderleyen  ,  h  Paris.  ,  \ 

'  .   .         w 

Walckënaer  ,  membre  de  l'Institut  et  secrétaire  -  général 
<de  la  préfecture  du  département  de  la  Seine  ^  à.  Paris. 


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