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m f/u.
1-7
¥i
,/
NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
VIN— ZTZ.
v^
Liste alphabétique des noms des Auteurs^ avec Fmclication
des matières qu ils out traitées,
MM*
VIOT. ..••!••••• Membre de Vlnttiù^ — La Bhytiqoe.
BOSC ••••••••• Membre de V Institut, — JL'Hittoive det Reptiles • dcf PoÎMont , dc« Vcn ^
, dec Otcpillea , et la partie Botanique proprement dite.
CHAPTAL. Membre de VlmAtut, —La Chimie et ton application aux Artt.
DEBLAINYILLE, Frejesseur adjoint à UFaeuhè des Seienees de Paris , Membre de &«
SoeiitiphuomaÛtt^uef etc. (>▼.) — Artidet d'Anatomie comparée
DE BONNARDL». Ing. eneh^ des Mutes, Seer, du Conseil gi»,, etc. (an.)'— Aft. de Géologie,
QESMAREST . • • Professeur de Zoologie à P École vitirinaire d*M/ort, Membre de la Soc^tê
PhUomathufae, ete.«>Le« Quadrupèdet^let Gétacéi et les Animanx fotulci.
DU TOI/R* ••...• «->L'A|^pUcalipn de la Boianiqne à rAgricnltnre et aux Arts.
HUZARD. .«•.•.. Membfetle VJnsdti^t, — ^La partie y«lir^i),air«. ^ct Animaux domettiqneai
LeChoT. ns LàHARGK., Membre de PlnsUtat. •— Gonchyliologie , Goqoillea , Météorologie f
et pluieurt antres articles généraux.
LATREILIiE. • . . « Membre de Vlnstitut, — L'Rist. des Cmatacés, des Arachoides, des Insectes*
l'iEMAN. .•••.«••• Membre de la SoeiM PhîUnmaàdque, etCé —- Des articles de Minéralogîf
et de botanique, (lk.)
l^UCAS »i LS . • . • • Professeur de Mutéralo^ie , Auteur du Tableau Méthodique des Esfiieet^
minérales. —La Hméralojie ; son ai4>lication aux Arts, aux MannCacti» .
OLIVIER Membre de l'Institut, — Particnliirement les losectesc^éoptères.
PALISOT DE BEACJYOIS, Membre de r/iMlttoC —Divers articles deBoUniqneet de Phy-
siologie Tegétale.
PAR1^1ATIE|(. . . Montre detlnstiiut. — L'Ap|]4ication de l'Économie ^nrale el domeitiqn^
à THistoire naturelle des ABimanx et des Végétaux.
VATRDV. ..•.•••. Membre associé de PInsti,tut. —La Géologie et la Mioéralogie en généril^
SONNINI., .i . . .. .-^srlie de Thistoire des MammiArcs,. des Oiseaux; les diverses. chasses.
TESSIER ...... MemJbre de l*Jnttititt. — ^L*axlicle Moutoiv ( Économie rnralf . )
THOUIN.. . ... .. Membre de Vlnstitut, — L'Applicatioo de la Bounique à la culture", au
jardinage et )i l'Économie ruralç ; l'Hist. des diffcr. espèces de Grcf(e<.
TOLLARD AiVB. .. Professeur de Botanique et de Physiologie végéta, — > Des articles de
Physiologie Tcgétale et de grande culture.
VIEILLOT •..••• Auteur de divers ouvrages d*Omftiiologie, —L'Histoire générale et pat^
ticnUère des Oiseaux , leurs m«urs, habitudes , etc.
VI|lETi •••••• .• Docteur en Médecine y Prof. d'Hist. Nat, , Auteur de plusieurs onvrageSj,
—Les articles généraux de l'Hist. nat. , particulièrement de l'Homme ,
des Animaux ,de leur structure » de leur physiologie ^t de leurs facultés^
TTAMT. ••««..• Membre de t* Institut, -L'Économie rurale et domestique.
CET OOVRAGE SE TRObUVE AUSSI:
A Parts , c|in C.tF.-^, P Avçi«vcks, Imp. et Édit. du Dict. des Se. Uéd.^ r«e des PoiteTÎn^
A Angers, chesEouaiRa-MÀnx, Libraire.
A Bruges, cbes Rooabbt Duho&tikii, Imprimeur-Uhraire.
A Bruxelles, ches I<acaAauiBa , Da VLkr et BcaraoT, Imprimenrs-likr<iircs.
4 Dôle , ches JoLT, Imprîroenr-Libraire.
A Gaiid , chex H. DtiiAantir et oa Bussçasa, Imprimeurs-libraire^.
ê^ Genève . ches Pascbovb , Imprimeur-libraire.
A Liège ches Obsobr , Imprimeur-libraire. *
A Lille, ches Vai«Acbb«b etLaLBUx, Imprimeurs-Ubraires.
A Lyon, ches Bobairb et^AiRB, Libraires.
''A Manheîm, chex AxTA^iAet JFonTAiifa, Librairef*
A Marseille, cfart MAsvBaT et Mossr , Libraires.
A Mons , diex Lb Rdux, 1 ibraire»
i^ Bouen f chex Fas a B atné.,^ et R s» AOLT. Libraires. f~' ^
A Toulouse, chef SÉnAe aioé , Libraire.
A Turin. <;bcsPic el Boc<;a, Libraires.
1^ Verdun ches Brnit jeune, Libraire*
NOUVEAU
DIGTIONNAIRE
"^
D'HISTOIRE NATURELLE,
APPUQUÉE ÂCX ARTS,
A l'Agriculture ^ à FÉconomie rurale et domestique^
a la Médecine , etc.
PAR UNE SOCIÉTÉ DE NATURALISTES
ET D'AGRICULTEURS.
Noavelle Édition presqu'entièrement refondue et considé-
^ rablement augmentée ; ^
ArfÇ DES FIQUaSS TUÉ^ DE5 TROU niGNESOE LA NATUil^
TOME XXXVI.
■ I. .11. "j.— y—pi^—— "W— wiww
D^ riMPBIlUSRIE D'4BEL LÂNOE^ EUE DE LA HARPE,
A PARIS,
Chez DETERVILLE; LiBEXiREy eue hautefeuil^e»»^ 8«
M DCCC XIX,
' J _
Indication des Planches du Tome XXXVI.
R 14.^ Plant», pttg, 6y.
\interane canelle. •— Tucca glorieux. — Zéodaire ronde. •«- Zizanie*
R 6. Reptiles , pûg. 98.
Tortue raboteuse. — Tortue jaune. — Tortue à bec. — Tortue odorante. *- Tor-
tue ronde. — Tortue molle. — Vipère céraste. — Vipère naja. — Vipère
commune. ->^ Vipère atroce»
R 10. Insectes, pag, a55.
Taon des bœufs. — Taopin lumineux. -« Termes lucifnge aile, avec sa larve et sa
nymphe. — Individu neutre dit le Soldat. — Therève plébéienne. — Tipule p^c-
tinicome. — Trombidion colorant. — Trox sabuleux. — Truxale à grand nez.
— Urocère géant. — Vrillette marquetée, — Xylocope violette. — Zomtis
bont-brûlé. *~ Zygèiie de la filipendule.
, M 10. Crustacés, pûg. 440.
Palinure langouste. — Pinnothère pinnophylax. — Polyphème oculé. — Porcelane
galathine. — Portune pubère. — Ranine dentée. -^ Scyllare oriental — Spbé<
rôme cendré.— Thalitre terrestre. -— Zoé pélasgiqne.
R II. Oiseaux, pag, 4S6.
Vanneau armé de Cayenne. ^ ZopiTote papa. •«> VeuTe an collier d^or. — Trou-
^iale cMUnaiideur.
»E GAND
^>.
-%
ti > ■ I ■ I , BC
NOUVEAU ,
DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
VIN
VIN. Ce nom convient à tontes les Ilqâenfs extraites ici
végétaox, soit en exprimant leur suc, soit en les faisant
macérer dans l'eau , et qui , par l'effet d^un mouvement in-'
testin nommé fermentation , ont été transformées en une
liqueur plus ou moins piquante et pourvue d'un certain degré,
de spiritueux ; mais on le donue plus particulièrement ad
suc exprimé du raisin, qui , après avoir subi cette fermenta^
iion, produit le vin proprement diiy ta meilleure de toutes lesi
liqueurs fermentées.
On ne peut pa§ assigner l'époque précise o& les hommeii
ont commencé à fabriquer du vin avec le jus du raisin; et'
cette précieuse découverte parott se perdre dans la nuit des
temps. Les historiens s'accordent pour regarder Noé comme
le premier qui en ait fait en Illyrie ; Saturne, dans la Crète ;
Bacchus, dans Tlndé ; Osiris, en Egypte *, et le roi Géryon^
en Espagne. Les ouvrages des premiers écrivains prouvent ^
non-seulement que cette liqueur étoit connue de leuf temps^
mais encore qu'on âvoit déjà des idées saines sur ses diverses
qualités \ ses vertus , ses préparations , etc. Cependant ^
quoique l'art de fabriquer le vin soit fort ancien, il est en-^
core loin d'avoir atteint toute la perfection désirée^ et, dans
beaucoup de^vignobles , on emploie des méthodes vicieuses,
et qui placent les vins qu'on en tire~ dans un rang bien infé-
rieur à celui qu'ils devroient occuper, relativement à la qua-
lité des raisins employés à' leur confection. Un chimiste cé^
lèbre,M. le comte Chaptal, pair de France» membre de Fa^
cadémie i^% sciences , a fourni les moyens d'atteindre cette
XXXVI. i
a VIN
perfection. Son ouvrage sur V Art de faire les pins^ que j'ai par-
ticulièrement consulté, est un traité complet qui jette un très-
Srand jour sur cette matière , et dans lequel les afijronomes
e tous les pays peuvent puiser les préceptes les plus utiles^
En effet, après avoir soigneusement examiné la nafore des
différentes espèces de raisins^ l'influence que le sol « le cH-
làat, les saisons et la culture exercent sur eux; les différentes
métamorphoses que «ubit leur suc , suivant la manière (ïont
il est traité et les divers degrés de température auxquels il
est exposé:; ec savant pose des principes dictés par la théo-
rie , confirmés par Fexpérience , et dont l'application , faite
avec discernement, doit produire les résultats les plus avan-
tageux. ' . .
Vendange,
Le moment le plus favorable à la vendange,est,en général,
i'eloi de la maturité du rabin, puisque dans cet étatîl fournit par
la fermentation la plus erand^ qii^fité possible d'alcool; inais
ce principe est sujet à Dëàucoup d^exceptions, suivant le cli-
mat et là qualité que Ton veut donner au vin. Dans plusieurs
* nobles du nord delaî^ranc ^ *^ -^.--ï- -' — *. -•-
is a roaturité,et Ton est ce]
pas l'exposer à pourrir par
qui régne en antpmne. Il est aussi des pays où Ton recher-
cha moins dans les vins le haut degré de spiritueux que d' autres
qualités agréables qu'ils sont susceptibles d'avoir lorsque le
raisin n'est pas parfaitement mûr. Dans Impartie du Borde-
lais dite les Graves, les raisins blancs destinés k la préparation
des vins secs,sont vendangés en une seule fois et plus tôt qu'à
Sauteme , Barsac et autres crus où Von ne fait que des vins
moelleux. Ici l'on ne cueille les raisins qu'à mesure qu'ils
pourrissent, et lorsque la pellicule a acquis une couleur brune
et s'attache aux doigts. I)ans les pays où l'on récolte des
vins de liqueur, à Riyesaltes, dans plusieurs parties de l'Es*
pagne et de Tltalie, dans la Grèce, etc., on laisse faner le
raisin sur le çep avant de lé couper. En Hongrie , on dessèche
le raisin qui fournit les vins dits de Tokai. Les vins d'Arbois et
de Ghâteau-Châlonsy en Franche- Comté, de Condrieux, etc.,
proviennent de raisins qu'on ne vendange qu'en décembre.
D'après cela, Ton ne peut pas indiquer la maturité du raisin
comme une règle invariable , mais seulement comme étant
l'époque la plus généralement adoptée,
Les signes qui indiquent la maturité du raisin sont la cou-
leur brune de la queue , la grappe pendante , la transparence
de la pellicule, les grains amollis et se détachant facilement;
VIN 3
lear sac doux et visqaei» , et les pépias entièrement solides.
Si l'on veut obtenir une fermentation bien égale, ce qni
est essentiel au développement de toutes les qualités du moût,
on doit, autant que possible, choisir pour la vendange un temps
sec, et attendre que le soleil ait dissipé la rosée que la fraf^
cheur de la nuit a déposée sur le raisin. Il faut prendre un
nombre suffisant de vendangeurs pour terminer dans un jour
la récolte des raisins destinés k être mis dans la même cuve ^'
choisir de préférence des personnes habituées à ce travail, et
les surveiller avec soin.
Les queues des raisins doivent être coupées très-^-près de
la grappe ; tout ce qui est pourri doit être rejeté, et les rai-
sins verts doivent être laissés sur la souche. Dans la plupart
des bons vignobles , on vendange à plusieurs reprises , et le
premier triage donne toujours le meilleur vin. (i)
Moyens de disposer le moût de raisin à la ferntentation.
dans
Ces moyens varient dans les différens pays : tandis que
ns plusieurs, particulièrement ceux où Ton fait des vins de
liqueur , le raisin est exposé pendant plus ou moins de temps
au soleil pour le dessécher en partie , dans d'autres on le
porte promptement à la cuve ou au pressoir. L'égrappage des
raisins rouges, préconisé par un grand nombre d'agriculteurs^
est rejeté par d'autres, et l'on ne peut, sur cette matière, don-
ner des règles fixe^ et applicables à tous les pays. On ne fait
jamais subir cette opération au raisin blanc, attendu que le
vid qui en provient est alors susceptible de tourner k la graisse.
Les expériences faites par don Gentil otit prouvé que la
fermentation marchoit avec plus de force et de régularité
dans le moàt mêlé avec la grappe , que dans celui qui en étoit
dépouillé : de manière que , sous ce rapport , la grappe peut
être considérée comme un ferm^^Dt avantageux quand le moàt
est dépourvu des principes nécessaires pour sa fermentation*
Elle doit de méfme être conservée quand on prépare des vins
destinés soit à la distillation , soit à l'expédition pour des pays
lointains : dans le premier cas, parce qu'elle concourt à la
décomposition plus complète du moût, et à la production d«
('
'i) Dans ce cas, il fadt faire autant de cuvées que de vendanges, car riea
ne nuit pîus à la qualité du vin que d'interrompre la fermentation d'une
cuvée. Dans ritalie moyenne , où on conserve la mauvaise méthode de faire
monter les vignes sur les arbres , et où les frappes d'un même cep offrent
tous les degrés de maturité, on verse chaque semaine^ pendant près d'uQ
mois , la vendange dans la même cuve ; aussi n'y ai-je pas trouvé une bou-
teille de vin passable. ( Note de M» Bote. )
4 ^ VIN
tout Talcool dont il contient les principes; dans le second
cas, parce qu^elIe donne au vin une fermeté qui le rend plus
susceptible de supporter le transport et les çhangemens de
température , et enfin de se conserver beaucoup plus long^
temps. Cependant il est de fait que la grappe est âpre et aus-
tère « qu^elie n'^tjoute ni au principe sucré ni à Taromey et
qu'elle communique au vin un goût acerbe qu'il conserve
pendant plus ou moins de temps. D'après cela, Tagriculteur
éclairé peut seul, suivant la qualité àe» produits de sa vi^e
et leur destination f décider s^il doit ôter la grappe op la lais-
ser. Si les principes fermentatifs sont en suffisante quantité
dans le moût , et si Ton veut en obtenir un vin délicat et
agréable f il est incontestable que Ton doit égrapper le raisin.
Si, au contraire, le moût est foible, ou si Ton désire avoir du
▼in pourvu de beaucoup de spiritueux et de nerf, il ne convient
pas de faire cette opération. Dans les pays méridionaaz où le
▼in est naturellement généreux, la grappe ne peut qu'ajouter
une âpreté désagréable à une boisson déjà trop forte par sa
nature, et Ton ne-doit la laisser fermenter avec le moàt que
quand on prépare des vins destinés à la distillation. On a
même remarqué que Tâpreté communiquée au vin par la
grappe se faisoit encore sentir dans l'eau-de-yie.(i)
(i) Trois sortes d'ëgrappoirs sont osîtës en Franee. La première est un
filet de ficelle ou un treilnge en fer ou en bois , au travers duquel on fait
passer les graîiîs des grappes par le moyen d'un fouloir où d*un rabie ; la
seconde est un bâton termine en fourche double ou triple qu'on fait rapi»
dément tourner dans le baquet qui contient les grappes : ces deux sortes
remplissent bien leur objet, mais expédient lentement ; la troisième, inven*
tëe par M. Lignières, de Toulouse, et figurée tome Sg des Annales de l'agri-
culture française, n'a pas cet inconvénient, et possède l'aTanlage d'écraser
ensuite, et par le même mouTcment, exactement tous les grains; mais
elle est plus compliquée et plus chère. Gest une machme composée de trois
cylindres horizontaux, l'un supérieur « ouTert en partie aux deos bouts, fixé
sur un cadre et destiné à Tëgrappage; les deux autres inférieurs^ parallèles*
rapprochés 4 solides, tournant clans un second cadre qui supporte le pre-
mier, sont destinés è écraser les grains. Le tout se place sur une cuve et
est monté sur quatre pieds servant seulement à éloigner de terre les cy-
lindres inférieurs.
Deux moitiés réunies « mais susceptibles d'être séparées à volonté , et
dont riniérieure est fixée au cadre supérieur , composent le cylindre à
égrapper. Cette dernière est moitié en bois, moitié en treillage de fil de fer
oi^i occupe la partie ta plus basse. Un de ses bouts est entièrement fermé ,
1 autre offre une excision de la largeur du treillage et au-dessus de lui; exci>
sion qui sert à la sortie des grappes dépouillées de leurs grains, et qui cor-'
respond à une large gouttière mobile et inclinée qui les porte à une certaine
distance dans un ba<^uet.
La première moitié , c'est-à-dire la supérieure, est en vannerie.
Le cylindre est traversé par un axe à bnit pans , qui tourne an moyea
4'une manivelle sur des touraillons fixés sur sqo cadre, et daa^ chacun d#
»x
VIN 5
''Mais, (qn^on égrappe oa qa*oo n'ëffrappe pas, il est indis*
f)ensaUe de fouler le raisin pour facuiteria fermentation , et
'on doit effectuer,dansle moindre tems possible, le foulage de
tout celui destiné à remplir une cuve, afin que la fermentation
commence et finisse en même temps dans toute la masse. En
Champagne, on se sert pour cela d'une caisse nommée mar^
ijrr; elle est formée de liteaux de bois, qui laissent entre enx
un intervalle assez étroit pour que le grain du raisin ne
puisse pas y passer. Cette caisse, placée sur la cuve , reçoit la
vendange, qui est aussitôt foulée par un ouvrier, à Taidede
gros sabots dont ses pieds sont armés. Le foulage effectué,
il soulève une planche qui fait partie de l'un des côtés de la
caisse et pousse avec le pied, dans la cuve ou hors de la cuve,
les'péllicules et les grappes qui auroîent pu passer entre les
liteaux, selon qu'on aie projet de tes faire fermenter ou non
avec le moût, he premier résidu sorti de la caisse, on y
verse de nouveaux raisins pour les traiter de même , et l'on
continue ainsi jusqu'à ce que la cuve soit remplie.
En Bourgogne , dés qu'on a versé dans la cuve toute la
vendange qu'on veut faire fermenter , deux ou trois hommes
y descendent ; ils foulent avec les pieds et expriment avec la
main tou» les raisins qui sont au fond on qui nagent dans le
■^•"^»"
ses pans scmt fiiëes cinq ailes entaillées à leur extrémité et à très-peu près
de la ioneueur du diamètre intérieur du cylindre. Leur ensemble forme un«
hélice ; de sorte que toute la capacité de ee cylindre est parcourue par ces
ailes à chaque révolution de Taxe.
A côté du cadre opposé à la maniveOe est fixée , de manière à pouvoir
l'enlever à volonté , une demi-trémie dont la longueur égale le diamètre du
cyHndre. C'est dans celte trémie que se mettent les raisins entiers, lesquels
tombant par leur propre poids dans le cylindre , s'engagent entre les ailes
de son axe » frottent contre les inégalités de la vannerie et du treillage, per-
dent rapidement leurs grains, qui passent par ce dernier, et tombent enpw
les cylindres inférieurs où ils sont écrasés.
Le diamètre de ces derpiers cylindres eut un peu moindre que celui du su-
périeur , dont ils ne sont sépares que de deux ou trois centimètres. Leur
distance relative doit être! au plus de trois millimètres, de manière que
tous les grains soient écrasés et pas un pépin, dont l'àcreté nuit au vm^
On fait ces cvlindres avec des planches montées sur des cercles pleins , afin
d'en rendre le prix plus faible ou le service moins fatigant. Ils sont mis en
action par le moyen d'une manivelle fixée au centre de l'un d'eux , du côté
opnosé à l'autre manivelle. Ainsi il faut deux hommes pour cbaoue machine,
et il m'a paru difficile que cela fût autrement , par la nécessite de varier le
mouvement de l'un et l'autre appareil selon le besoin.
Cette machine expédie de trente à quarante litres de graina nar minute «
et une seule peut suffire pour un vendangeoir de moyenne étendue. Le
moût, en sortant des cylindres, passe dans la cuve où la fermentation s'éta-
blit promptement et simultanément i de sorte qu'on peut dtcuver le vin à
pointé ( ifoU de Jt» ioto, )
6 VIN
liquide. Cette manière d'opérer est plas prompte qae la pré-
cédente , mais le foulage est moins parfait.
Il est nécessaire de fouler de nouveau pendant la fermen-
tation, pour la rendre égale danà toute là masse; cette opéra-
tion prévient Facessence du chapeau, et, en précipitant les
écumes amoncelées à la surface, elle mêle dans le vin la
levure dont elles sont formées,cequi nourrit la fermentation.
\it% procédés dont je viens de parler ne sont employés que
pour les vins rouges. Les raisins destinés à la préparation des^
vins blancs sont portés sons le pressoir, aii sortir de la vigne;
et le moût que t^on exprime est mis aussitôt dans les ton*
neaux où il subit la fermentation vineuse, (i)
Phénomènes de la fermentation/^ et moyens de la gowtmen
Le principe sucré , la matière douceâtre ou le levain , l'eau
et le tartre, sont les élémens du raisin qui paroissent influer
le plus puissamment sur la fermentation : c'est non-seulement
à leur existence qu'est due la première cause de cette opérà<
tion , mais c'est encore aux proportions très-variables , entre
ces divers principes constituans , qu'il faut rapporter les
principales différences que présente ce phénomène. Le prin-
cipe sucré et la matière douceâtre ( mucoso-sucré^es chimis-
tes) que je nomme levain, sont isolés dans le grain ; le pre-
mier existe dans les cellules placées entré le centre et Técorce,
et concourt à la formation de Tàlcool par sa décompbsi-^
tion ; il paroît prouvé que les substances qui contiennent ce
principe sont seules susceptibles de subir la fermentation
spiritueuse. Le second se trouve dans les membranes qui
séparent les cellules occupées par te liquide ; et du moment
ue cette matière est mêlée ^avec le sucre , par l'expression
raisin , si la liqueur est en contact avec Tair atmosphérique
et exposée à un degré de chaleur convenable , on voit s'éta-
blir la fermentation.
Les proportions entre le levain et le principe sucré éta-
blissent de grandes différencies dans la marche et le produit de
la fermentation , et celle-ci n'est parfaite que quand , lors de
sa terminaison , il ne reste , en nature y dans la liqueur , ni
sucre ni levain. Si le principe sucré est trop abondant , tout le
Cl) Il est fâcheux que te cominerce TeuîBe i}iie les vitts routes soient
trèS'CoIorës , car, sans cela, il y durait souvent de ravanlage, relativement à
la qualité, de le» Ijaiter comme les vïùs blancs. La feïinèntation opérée dans
un tonneau, à raison de la moindre déperdition tant de Tacide carbonique
<m9 de l'alcool, étant pvéfêmble à eette o^sèe dans une cuvt gvverte. (iY<^*
z
VIN/ 7
levaiii est consommé sans qae la liqueur perde son goût
sacré 9 ce qui arrive dans les tIbs de limeur : lorsque c'est au
contraire le lèrain qui prédomine , si Ton n^arréte pas la
fermentation,^ quand le principe sucré est décomposé, la
liqueur passe k Taigre par Faction du lerain sur |es autres
substances qu^llç contient, (i)
Le contact de la liqueur avec Tair atmosphérique est né-
cessaire pour déterminer sa prompte fermentation; mais il
est également prouvé que le moût, enfermé dans des vases
bien clos, la sunit de mime à la longue , et que le vin n'en est
que plus généreux.. Beaucoup d'expériences ont prouvé que
Taîr n'entre, ni comme produit, ni tomme élément , dansllai
décomposition du moût , et qu'il n'est jamais absorbé, mais
chassé au dehors des vaisseaux, avec l'acide carboniques
d'où l'on a conclu, que sa seule fonction étoit de faciliter
l'échappement des substances gazeuses 9 qui sont le premier
résultat de la fermentaiiout.
Le libre contact de l'air atmosphérique prédpile la fer-
mentation et occasione l'évaporation d'une partie de l'al-
cool et du bouquet^ tandis que, d^un autre côte , la soustrac-
tion absolue de ce contact la ralentit , çt peut pccasioner la
rupture des vaisseaux dansles^els le moût est enfermé. On
évite ces inconvéniens en couvrant la cuve avec àe$ planches,
sur lesquelles on étend des couvertures ouf des toiles. Par ce
moyen, sans interrompre toute communication avec l'air
extérieur , on rend la marche de la fermentation plus régu-
lière y on évite l'évaporation d'une grande quantité d'esprit ,.;
on prévient l'acétification du marc et des écumes qui for-
ment le chapeau , et l'on soustrait la fermentation aux varia-
tions de la température. Cette méthode,avantageuse dans tous
les cas, l'est surtout lorsque la. température est froide, (a)
(1) Chaque variété de raisiiM- ottte, en la comparant aux autres « de la.
dlTOrence dans \à proportion de ses deux compoëans principaux ; C0 qui
iiidîque la nécessite de choisir celle qui convient le mieux poor parvenir i-
faire constamment, bonne et de gwaey teUo ou telle sorte de vin, et à ne
pas trop multiplier le nombre des variétés mises daus la mSme cuve. H est-
eh effet reconnu aujourd'hui par l'ei^éiâenoe « que les vignobles où l'on
cultive plus de trois on quatre variétés, encore l'une étant (&minante» don*,
nent rarement de bon vin. ( Noté de M* Bote, )
(a) Un autre moyen-, plus certain , mais malheureusement trop peu em«
plojre, d'arriver à ce but, et dont une expérience de plusieurs années , en.
Champagne, a constaté l'exceHencef , c'est de donner aux cuves un couvercle^
qui les ferme exactement; cxMvercte au cenlre duquel est placée une che-
minée de qnatre planehes de 4 ^ ^ jpouces de large cft de 4 à 6 pieds de hau-
teur , seioD- son diamètre ; cheminée par laquelw seule il puisse entrer de
l'air dans la cuve, et sortir des gax. Cette cuve a été (ravée^ je crois, dans-
\t lotttnal de physique. ( H^tt de W» Bo9c» )
8 VIN
Quand le râlsin a obtenu le degré de maturité suffisant ^
que Tatmosphère n'est pas trop froide, et que la masse de la
vendange est d*nn volume convenable , la fermentation n'a
besoin ni de secours ni de remèdes ; mais ces conditions n'é-
tant pas toujours réunies , il est important d'y suppléer.
Pour que la fermentation s'ét2ublisse et qu'elle ait une
marche régulière ^ la température du cellier doit être de lo
degrés au-dessus de zéro , au thermomètre de Réaûmur $
lorsqu'elle est au-dessous , il faut l'y élever par des moyens
artînciek ; si le moût est trop aqueux , il convient d'en faire
bouillir une partie , jusqu'à réduction d'un tiers ou d'un
quart , et de la verser bouillante sur la cuve , ayant soin
d'agiter toute la masse pour en effectuer le mélange. On
peut aussi , par l'addition d'une certaine quantité de sucre y
de mélasse ^ de sirop de raisin , ou de raisins secs , donner
* à un moût trop foible ou trop vert une partie des qua-
lités qui lui manquent. Il est des pays où on jette du plâtre
cuit dans la vendange. Les anciens connoissoient cet usage ;
il est encore pratiqué dans plusieurs tles de l'Ârchipel. (i)
Dans ces mêmes îles, lorsque le moût est trop épais
et que l'on veut obtenir des vins non liquoreux , on y ajoute
de l'eau , qui , en le délayant , donne de l'activité au prin-
cipe fermentatif et facilite la dissolution de toutes les parties
sucrées. '
Il est reconnu qu'à température égale , plus la masse de
la vendange est considérable, plus la fermentation est forte
et régulière dans ses périodes. D'après cela, il est à propos
de réunir , autant que possible , dans une même cuve , la plus
grande quantité de vendange. Cette réunion est surtout né-
'cessaire lorsque le raisin est très-mûr , doux , sucré et pires-
<)ue desséché , attendu qu'alors la fermentation s'établit dif-
ficilement , et qu^il faut une grande masse de liquide pour
décomposer pleinement son suc sirupeux. Un pareil moût
ne fermenteroit que difficilement en petit volume; le vin
' qu'il produiroit seroit douceâtre et pâteux, et il n'acquer*
roit toiite sa perfection qu'après un long jiéjour dans les
- tonneaux.
La teo^pérature de l'atmosphère , à l'instant des vendan-
gés , contribue beaucoup au développement des principes ^
(i) Le plâtre n'agit, dans ce cas, à ce qu'il fuirotti qu'i raison de la chanx
<|u'il contient, et en neutralisant l'excès d'acide qui se trouve dans le vin
éit ^ui nuit à la marche de la fermentation. En France, les personnes ins-
truites le suppléent par [a craie, appelée étano d'fispitsnc^ et s'en trouvent
hk\k^ ( Noté i^ 4f • S9sc>)
V 1 N 9
-et lafermentatîon est d*aataiit plus lente, qae la température
est plus froide au moment où Ton cueille lé raisin *, cette ven-*
dange froide , lors même qu'elle est réunie dans un endroit
chaud , est fort long-temps à s'échauffer. Dans ce cas , il est
^ propos de l'étendre sur tout l'espace dont on peut dispo-
ser, afin qu'elle se mette au niveau de la température du
cellier avant de l'entasser dans là cuve. Il convient aussi d'é*
chauffer cet endroit lorsqu'il est trop froid., ou d'introduire
dans les cuves des cylindres semblables k ceux employés pour
chauffer Us baignoires ; afin de déterminer ou d'activer la
fermentation , qui ne s'établiroit que très-lentement et s'a-
paiseroit avant d'avoir complété la formation du vin.
Pendant la fermentation , le gaz acide carbonique , qui se
dégage de la liqueur , déplace l'air atmosphérique qui repose
sur la vendange : il occupe tout le vide de la cuve et déverse
ensuite les bords en se précipitant dans les lieux les plus bas.
Lorsqu'on laisse fermenter à cuve découverte, le gaz en-
traine avec lui une certaine quantité de parties aromatiques
et alcooliques de la liqueur; ce qui le prouve c'est que\
si l'on place , immédiatement sur le chapeau , des vases rem-
plis d'eau , au bout de deux ou trois jours , cette eau est im-
prégnée d'acide carbonique , et il suffit de la conserver, pen-
dant un mois , dans des bouteilles débouchées 9 pour qu'elle
se convertisse en vinaigre.
Le gaz acide carbonique est dangereux à respirer; tous les
animaux qui s'e^^posent dans son atmosphère, y sont sufioqués.
Ces tristes événemens sont surtout k craindre lorsqu'on bit
fermenter la vendange dans des lieux bas et où l'air n'est pas
renouvelé. Ce fluide déplace l'air atmosphérique et finit par
occuper tout l'intérieur du cellier ; il est d'autant plus dange-
reux qu'il est invisible comme l'air , et l'on ne sauroit trop se
préeautionner contre ses funestes^effets. Pour s'assurer qu'on
ne court aucun risque , en pénétrant dans le lieu où fermente
la vendange , il faut avoir l'attention de porter une bougie
allumée en avant de sa personne : il n'y a pas de danger
tant que la bougie brûle ; mais , lorsqu'on voit la lumière
s'aifoiblir ou s'éteindre , il faut s'éloigner.
On peut prévenir le danger et saturer le gaz à mesure qu'il
se précipite sur le sol de l'atelier, en disposant , sur plusieurs
points, du lait de chaux ou de la chaux vive. On parvient à
désinfecter un lieu vicié par cette mortelle mofette , en pro-
jetant , sur le sol et contre les murs , de la chaux vive déb-
layée <et fusée dans l'eau. Une lessive alcaline caustique ,
telle que la lessive deil savonniers ou l'ammoniaque , produi-
roient le m£|ne effetii Dâois tous les casyl'acide gazeux se corn*
lo ' VIN
bine insitantanénuent avec ces matiètes , et Tair extémar se
précipite poar en occuper la place*
 mesure qpe la fermentation parcourt ces divers ptf*-
riodes f le pripcipe sucré se décompose , et l'akooi, qm ca-
ractérise essentiellement |e vin , ie remplace et devient d'iau-
tant plus abondant que ce principe Ta été lui*mtme« Il en
est de même des parties sucrées , que Ton introduit dans le
moût qui en manque : elles sont converties en aleopl , par
suite de la fermentation.
Le principe colorant du vin existe dans la pellicule du rai-
sin, et n^est complètement formé que lorsque ce firuit est
parvenu à sa maturité ; d'où il résulte que le vin est d'autapt
plus coloré que le raisin est plus mùr. Ce principe peut être
extrait de la pellicule par un effort mécanique ; mais il ne se
dissout dans le moût en fermentation , que quand l'alcoolr
est développé, et alors, plus on laisse fermenter la vendange,
plus la couleur du vin acquiert d'intensité* La liqueur que
fournit le marc soumis avi pressoir, est j^lus colorée que celle
qui découle lie la cuve ; mais , si le vin contient une trop
foible quantité d'alcool » les parties colorantes n'entrent pas.
en dissolution dans la liqueur, et finissent par s'en séparer.
DécUQQffi,
La durée de la fermentation doit varier selqn la tempéra-
ture de l'atmosphère , la nature du raisin , la qnalité que
l'on veut donner au vin, etc. Beaucoup d^ agriculteurs ,
croyant pouvoir la déterminer , ont indiqué des signes qui
leur paroissoient certains pour marquer l'instant du déçu-
--"- iscessigncs,prisisof' * **■"■"
invariables , . et l'on
^appuyer sur* des 1^<
mentation est de décomposer le principe sucré ; d'où il
résulte qu'elle doit être d'autant, plus vive ou d'autant plus
longue , que ce principe est plus abondant , et vice i>tnâ^
L'on a observé généralement que la disparition du goût
sucré et le développement de la saveur vineuse éloient le*
moment que prenoient ^ pour décuver les vins<nan liquoreux ,.
les hommes les plus renommés poux leurs comnoissances
dans l'art de iaire le vin. . .
Le moût doit cuver d'autant mpins longtemps qu'il est
moins^ sucré , et que la ten^érature est pluS' cbande , ou que
l'on se propose, d'obtenir un vin moins coloré et plus agréa-
blement parfumé. La ferment^^lion .doit au. contraire être
d'autant plus longue que le principe 5ucré est pltassibondant»
le moût plus épais et la ci^ve plus p<îtile., onque Ton veut
V T N II
fabriquer du vio d^ane couleur plus intense, et pourvu de plus
de corps et de spiritueux, (i)
Au sortir de la cuve, le vin est mis dans des tonneaux dont
on ne fait que couvrir la bonde avec une feuille de vigne
assujettie avec du sable, afin que le gaz acide carbonique qui
continue pendant quelque temps h se former , puisse s'é-
chapper en soulevant cette feuille, (a)
Lorsque le vin cesse de couler de la cuve , on porte le
marc sous le pressoir , où il est pressé h une ou plusieurs
reprises , suivant qu'on veut en extraire toute la liqueur qu'il
contient, ou l'employer soit à la fabrication du vinaigre , soit
h la distillation.
Le vin qui provient de la première serre est plus fort ;
celui qui provient de la dernière est plus dur , plus âpre et
plus coloré. On réunit ces différens produits dans des ton-
(i) Lorsque les vins foibles cuvent trop long-temps, et qu'il fait chaud,
ils sont exposés à tourner en yinaigre. Il est commun, même en Bourgogne,
de reconnoitre de l'acidité dans le cfaapeait , et alors il fiant se bâter ou de le
brasser ( mébnger ) avec le moût, si la fermentation n'est pas asses avan-
cée , ou de décuver si elle est arrivée â point. Dans le premier cas, les grains
non écrasés qui se trouvent dans le chapeau , réactivent la fermentation ,
et probablement décomposent l'acide. Je dis probablement, parce (|ue le
fait est nié par quelques chimistes. Le fait est > cependant , qu à ht suile de
cette opération, le vin cesse de donner des indices de l'acide acéteux^ qu'il
faut bien distinguer des acides malique et tartareux qui existent dans le
moût. ( Note de M. Bose, )
(a) La fermentation continuant dans ces tonneaux tout le temps que le
vin y reste , en s'affoiblîssant chaque année, le motif qui fait désirer que le
moût soit dans une grande cuve, doit déterminer à soutirer le vin dans de
gros tonneaux. Il sj en joint d'autres non moins importans, tels qu'une
moindre perte par l'évaporation , une moindre perte par le soutirage
sur lie, etc.
Ainsi il Serait bon. que, par toute la France, on réiervât les futaiUes en
menrain ponr le transport des vins , et que la vendange-passât au moins un
hiver dans des foudres , non de la contenance exagérée de celles d'Hîldel-
berg , mais de deux mètres de diamètre sur trois de «longueur, terme
moyen , constmites avec des madriers de trois centimètres d'épaisseur ;
foudres qui seroient peintes de plusieurs couches d'huile à l'extérieur, cer-
clées en fer, dans lesquelles un homme pourroit entrer pour les nettoyer,
?[ui seroient placées à demeure dans un cellier voisin du vendangeoir dans
equel le vin seroit conduit^ et d où il seroit ôté par des conduits en bois
ou en cuir. Sans doute la construction de pareilles foudres serait coûteuse,
mais leurs frais seroient bientôt remboursés par les avantages qui leur so t
propres : avec des soins elles dureroient des siècles.
J& ne dirai ici qu'un mot sur les citernes à vin, encore plus durables et
si utiles dans les années de surabondance , mais dans lesquelles les vins fins
s'altèrent dans leur qualité intrinsèque ainsi que dans leur couleur, et qui
sont sujètes à des infiltrations difficiles à reconnoi^c^ parce que je crois
qu'elles ne doivent être préconisées que dans les vignctles où on fp«cuU
sur la distillation des esprits. ( Note de if. Base, )
la V IN
neaax sépares, pour tvoir an yin coloré et assez durable, oq
on le mêle avec celai tiré de la cuve , lorsqu'on désire donn^
à celui-ci plus de force , de couleur et de corps.
Le marc , fortement exprimé , acquiert la dureté de la
pierre. Il est employé à divers usages. Dans plusieurs vi-
gnobles 9 on le distille pour^ en tirer de Teau-de-vie ; daiis
d'autres , on le met en tonneau , et on verse de Teau dessus
pour en obtenir une boisson nommée piquette^ qui est bue
par les vignerons et autres ouvriers. A. Montpellier on Pemr
ploie h la fabrication du vert- de- gris; dans quelques endroits,
on le brûle pour en tirer Tespëce d^alkali appelée potasse
dans le commerce ; dans d'autres , on s'en sert pour nourrir
les bestiaux.
Beaucoup de vignerons des départemens méridionaux de
la France, et particulièrement de ceux du Gers, de la Haute*
Garonne et de TArriège , ne font pas usage de pressoirs ,
et lorsque le vin est tiré de la cuve , ils versent sur le marc
une quantité d^eau égale au douzième du vin récolté pour
faire ce qu'ils appeUent un demi-Qin , qui a une légère pointe
acide , et néanmoins se conserve quelque temps. Après avoir
retiré ce demi-vin, on jette encore, à plusieurs reprises, de
Feau sur le marc , et Ton en ob.lient des boissons appelées
tinades; elles sont bues les premières , parce qu'elles ne se
conservent pas, et tournent au pourri dès que la chaleur se
, fait sentir.
En Champagne , les raisins que Ton emploie à là fabri-
. cation des vins rouges sont traités comme dans les autres
vignobles de France ; mais ceux que l'on destine à la prépa-
ration des vins mousseux sont vendangés avant que la rosée
ne soit dissipée , et transportés de suite au pressoir , à dos,
de cheval , dans i^s paniers que l'on a soin de couvrir pour
amortir l'action du soleil. Cette précaution est d'autant plus
nécessaire , surtout pour les raisins rouges , dont la plus
grande partie est employée à la fabrication de vins blancs ,
que s'ils étoient écrasés ou exposés à la chaleur , il s'établiroit
nn^ commencement de fermentation qui , en dissolvant une
partie des résines colorantes , altéreroit la blancheor que ce
vin doit avoir. L^opération du pressurage est faite avec toute
la célérité possible. Le produit des premières pressions est
mis à part comme ^vin de choix; celui des suivantes que l'on
somme vin de taille^ est légèrement coloré , de bon goût \ et
plus spiritueux que le premier. Il entre ordinairement pour
nn douzième dans les vins monsseux que l'on tire des coteaux
de quatrième classe. Ce que l'on obtient des dernières pi*e&-*
V sibns est mêlé avec les vins rouges^comniuos. '
VIN i3
Le vin roà^ est extrait avec les mémos prëcaulîons que le
vin blanc; mais avant deémettre les raisins sur le pressoir ,
on les égrappe et foule légèrement dans des vases appropriés
il cet usage , et dans lesquels on leur laisse subir un com-
mencement de fermentation qui donne au moût la teinte
rose que Ton veut obtenir. La préparation de ce vin exige
beaucoup de précautions ^ et Ton ne réussit pas toujours à
lui donner la couleur convenable en conservant la force
mousseuse qui fait sou mérite, ce qui a déterminé quelques
propriétaires à faire usage d'une liqueur colorante dite vin-
de-Fismes , qui se préparc dans la ville de ce nom , située k
six liènes de Reims. Cette liqueur est extraite des baies de
sureau que Ton fait bouillir avec de la crème de tartre. Il
suffit d'en mettre cinq ou six gouttes dans une bouteille de
vin blanc pour lui donner une belle couleur rose , qui est
moins sujette à changer que celle des vins rosés naturels.
Je n'entrerai point ici dans les détails des différentes*
manipulations que l'on fait subir au vin de Champagne
pour le clarifier avant de le mettre enbouteillesi et'pour le
séparer du dépôt qui se forme de nouveau quand il est dans
ces vases ; ni des phénomènes bizarres qui déterminent ou
détruisent la qualité mousseuse qui le fait rechercher. Le
haut prix auquel il se vend est dû beaucoup plus ii ces travaux
et aux pertes énormes que l'expérience la plus consommée
ne peut ni prévoir ni éviter , qu'à la valeur première de ta
liqueur. Quoique l'onVencontre, dansbeaucoup de vignobles^
des vins qui, comme ceux de Champagne, sont susceptibles
de mousser, c'est dans ce pays seulement que Ton est par-
venu âi les préparer de manière qu'ils réunissent toutes les
qualités agréables et une limpidité parfaite. Les vins d'Ar-«
bois et de Saint-Pérai moussent comme te Champagne V
mais ils sont sujets à perdre cette qualité , et Ton en ren-
contre rarement de bien clairs, (i)
propres !
dire à la
cool. On ne pourra donc jamais faire, dans les plaines du midi de la France,
dés vins de Champagne; mats on y fera des vins capiteux, tels que ceux
de la Clairette, de Gaude, etc. En remontait de Tembouchure du Rhône
jusqu'à Lyon , on récolte en effet de» vins d'autant plus propres à être bus
à l'ordinaire, qu'on s'approche de cette ville , à quelques exceptions prè»
produites par l'exposition. En remontant ensuite la Sraône jusqu'à Dijon ,
,4 . VIN
Lorsqu^on emploie, poar mettre le vin , des tonneaux qui
ont déjà servi , il suffit de les rincer à Teau froide ^ après s'ê-
tre assure quUls n^ont contracté inlérieurement aucune al-
tération , etqu^iis sont .assez bien conditionnés pour contenir
la liqueur ; mais j quand on se sert de tonneaux neufs 9 le
bols qui les compose conserve une «striction et une amertume
qui peuvent se transmettre au vin.. On, corrige ces défauts
en les rinçant avec de Teau chaude salée , et en y passant
ensuite une ou deux pintes de moût en fermentation , ou du
vin chaud : quelques personnes emploient au même usage
une infusion 4e feuilles de pêcher^ de l'eau de chaux , etc.
Les tonneaux sont exposés à se vicier intérieurement ^
quand on les conserve dans des endroits humides , ou quand
on y laisse séjourner de Teau pendant trop long-temps ; ils
prennent alors un goût de pourri ou de moisi qu'ils commu-
niquent au vin : il n'est aucun moyen sûr de remédier à cette
altération, (i)
Les tonneaux qui ont servi contractent souvent un goût
d^aigre , ce dont on s'assure en y introduisant un morceau
de mèche soufrée , allumé , ou à son défaut , un morceau de
papier enflammé ; si le feu s'éteint dans la pièce , cVst une
preuve qu'elle a contracté le goût d'aigre , et l'on doit la pu-
rifier avant d'y verser le vin. On enlève la vapeur acéteuse
qui remplit le tonneau , en soufflant par la bonde avec un
soufflet de cuisine , jusqu'à ce qu'on ei^ ait renouvelé l'air ,
«t que la mèche allumée y pénètre sans s'éteindre. Si l'on
n'est pas pressé de faire usage de ce vase , il suffit de le ren-
pineaui , laquelle offre beaucoup deuftriétês^ qui est eu possession dedoo-
lue ^ " ^ ' -1- - * -•! -
que ceux de neaune ; ces aemiers plus torts que
geon ; ces derniers plus torts que ceux oe Reims;- ces dernieia plus forts
que ceux du Rliin« qui, à mon avis, ne sont point des vins, puisqu'ils ne
contiennent qu'un atome d'alcool, ne rétablissent point lea forces, et n'ex-
citent en aucune manière lagaîtë de ceux qui en boivent.
. On doit à mon ami Crenzé^la-Touclie le meilleur ouvrage qui ait été pu-
blié sur la culture des vignes et, la fabrication des vins dans la Champagne
proprement dite, c'ert-à^dire d'Épernay à Reims* { Note de M, Base, )
(1) Il me semble cependant afvoir tu, dans ma (eunessie, employer très-
utiiement à cet effet l'eau de chaux citëe plus haut, lorsqu'elle étoit assex
nouvellement foite pour oonsenrer de Is <»msticité. En effet , la moi-
•isfure est constituée par de petits champignons que la chaux désor
ganise , et même dissout entièrement. On enlève cette cKau^ tred-ia-
cilement avec de l'eau, et le peu qui reste, après les lavages , loin de nuire
nu vin, est souvent avantageuse à son améHoration, comme |e l'ai observa
plus haut. ( Noie de M^Bose, )
VIN i5
verser, la bonde oarerle, sur un missean on sur la terre, à
la cave : aa bout de dix à douze heures , tout l^acîde a dis-
paru, (i)
».
,Soutirage^
Au sortir de la cuve , le vin est trouble , et fermente en-
core plus ou moins long-temps dans les tonneaux. Â mesure
que 1 effervescence diminue , les matières étrangères à la
composition de cette liqueur, ou qui , bjen que homogènes ,
tî'y ont j^as été dissoutes, se précipitent au fond du tonneau,
et forment la iie , qui est un mélange confus de tartre , de
matière yégétale , de matière colorante , et surtout de ce
principe végéto-animal qui constitue le ferment.
' Ces matières , bien que déposées au fond du tonneau , sont
susceptibles d^occasioner la 'dégénératîon du vin^ quand elles
y sont mêlées de nouveau, soft par l'agitation , soit par suite
d^un changement de température qui, devenant plus chaude p
leur imprimie de nouveau un mopvement de fçrmeiitatiQq
qu^ elles communiquent à lajiqueur.; il est donc important dé
séparer les vins de cette lie, pour qu^iljs ne subissent .aucunç
àltérâtiôii;
Cette opération se fait à diverses époques , daps les ditté-
rens vignobles. On àôutiré quelquefois les vins nouveaux ^
au m'ois de décembre , 'quand ils sont bien éclaircis^, mais
bien plus ordinairement en février ou en mars. £n gënérs^ ,
ils doivent être séparés de leur lie avaçt. Véquinôxe du
printemps. ... ...
On choisit toujours un temps sec et froid pour soutirer
les vins. Il est de fait que cf n*est qu'alors que la lie est bien
précipitée ; les temps humides et les vents .du sud en font tou-
jours remonter dans la liqueur les parties les plus légères,
et il faut se garder de faire cette opératiojp quand ils régnent.
Le soutirage des vins se pratique de différentes manières;
dans quelques pays ., on ^e sert.. a un siphon dont la branche
plongeante,' introduit^ par l2| bonde, dans. lé ionnean qu'on
vidé , aspire le vin qui est versé jpar la branche déférente t
dans lé tonneau que ron^rempliit' L'eaiploi4,c cet instrument
évite Ti^yajlprati'on des parties .volatiles ; mais on est nbligé
(i) L'hittoductioii d'une méchë souffrëe, enflammée, que ]e propose» •
pour kot : t •* de Vaiinrèr ^uej'air, contenu dans le tonneau, n'est plus sa^
taré d'adde; 3** d'emfAplier uneAoaircUefianneatationaeéténse. (ivafiifa
ifi VIN
de lajsser âne certaine quantité de liqueur tlatrè dans le-
vase qu?on vide, pour ne* pas déranger la lie, et Temploî
de cet instrument n'est réellement avantageux que pour chan-
ger de tonneau le vin qui n'a formé aucun dépôt.
Dans la plupart des vignèbtes , OU pratique , dans le fond
du tonneau , à environ de^x pouces de la douve inférieure ,
une ouverture convena)i>le pour recevoir une grosse cannelle^
que l'on y introduit; et après avoir ouvert la bonde , ou percé
la douve supérieure de plusieurs trous de vrille ou de forets,
pour donner passage k l'air qui doit remplacer la liqueur ,
on ouvre le robinet, et Ton reçoit le vîn dansuîi vase à Taide
duquel oh le ver-se dans l'entonnoir placé sur le tonneau que
Ton vent remplir. La forme de ce vase varié dans les différens
pays. Les uns , en forme de petits baquets , sont larges et peu
élevés , ce qui occasione l'évapôration d'une partie du spi-
ritueux , et surtout du parfuii\ de la liqueur ; d'autres '9 plus
élevés , larges à leur base , et resserrés à leur orifice , sont
nommés hrqcs\ Ils occâsionent moins d'évaporation ; mais.^
comme avec les précédeni, le vin est battu. en tombant, dans-
le vâse , agité de nouveau en le versant dans Fentonnoir , et
toujours en contact avec l'air athiosphérique , ce qui a dé*-
termîné.les personnes jalouses de conserver au vin toute sa
qtralité , k chercher des nioyens plus convenables. ' V T
A Bordeaux, et 'd'ans plusieurs vignobles qù les'vin'ssoni
logés dans de grands tonneaux nomn^eà foiiâres , l'on vide ce$
vases dans cent de petite 'dimeùsidn'.v a l'aidé d'un tuyau de
cuir , assujetti k la c^ànnelle , de manière que le vm passe de
l'un dans Tautra sans éprouver le cpntaçt de l!a»rf iTiaîs^ce5t{e
inéthode ne peut être employée que quand lî^ toiineau .qù^OI|
remplit est placé 'plus bas que celui qu'ôii yï^e , 'ei ne çon-
viéndroit pas potit soutirer les vins loeés daios.dés tonheaux
ordmaires , places, comme il est d usage, dans, les caves^ «• , *
 Beaune, et dans quelques autres vignobles . on fait* la
même opération à l'aide dW tuyau de cuir , Ions: de trois à
que vont vem reinpii
diS{iosition faite', on ouvfe le rôbîiietVel ïe vin passe âTun
vase dans l'autre , jusqu'à ce qu'il soit à la même hauteur
dans tons les deux. Alors, on place dans la bonde du tonneau
à vider , la douille conique.d'un 3QU.ffle,t,de;stii^é ,|^ cel ijsa^e ;
et après ravojir,]i>ièn à^s^Hrée ,, on ag^t«lei«o<ifik t. jusqu'à c^
que la colonne d'air int^odoite- «it Ichassé dansle tabè
tout le vin superposé à la cannelle. On retire ensuite le tnyaà
VIN ,7
de cûif ^ et on laisse couler dans le baquet le peu de vin
clair resté dans le tonn^eau. Cette méthode est ta plus sûre
pour conserver au vin fin toute sa qualité et son parfum.
I Ces instrumens, ainsi que tous ceux en usage pour la ma-
nutention des vins , sont décrits dans le Manuel du sommelier ^
et représentés sur les planches jointes à cet ouvrage auquel
je suis obligé de renvoyer le lecteur pour tous les détails
dans lesquels je ne puis pas entrer ici , sur la manière de
soigner les vins et de les rétablir quand ils sont altérés , ou
naturellement défectueu:s.
De la Fermentation secondaire du via.
Lorsque la première fermentation est apaisée , et que la
lie s^est précipitée au fond du tonneau, le vin est fait ; mais
il n^est p^s parvenu à son dernier degré d'élaboration , et
ce n^est que par suite de nouveaux mouvemens de fermen-
tation quUl subît encore à différentes époques , que tout le
mncoso-sucré achève de se convertir en alcool, que des par-
ticules de tartre , de matière colorante et de ferment , en-
trées d'abord en dissolution dans la liqueur , s'en séparent
et forment un nouveau sédiment dont on dégage le vin, lors-
qu'il est devenu parfaitement limpide 4 et enfin que le par-
fum se dilate , et que la liqueur acquiert toutes les qualités
qui lui sont propres. Je qualifie ces différentes agitations , de
fermentations secondaires , pour les distinguer de celle qui
opère la conversion du moût en vin. Je vais entrer dans quel-
ques détails sur les causes qui déterminent ces mouvemens ,
on en augmentent rintensilé , et sur les moyens d'en diriger
la marche , de les suspendre , et même de les arrêter, lors-
que, déterminés par des accidens , ils sont susceptibles d'oc-
casigner la détérioration du vin.
Comme toutes les liqueurs qui renferment du muqueux
doux , le vin est susceptible d'éprouver successivement trois
degrés de fermentation ; savoir, la fermentation spîritueuse ,
la fermentation acéteuse , et la fermentation putride.
La fermentation spiritueuse est celle que subit le jus de rai-
sin , soit en état de moût, soit lorsqu' après avoir été converti
en vin par une première fermentation , il contient encore des
parties sucrées susceptibles^ d'être converties en alcool.
- La fermentation acéteuse est une continuation ou un renoua
Tellement de la précédente ; mais elle n'a lieu que lorsque
le levain fermentatif, ne rencontrantplus de parties sucrées,
sur lesquelles il puisse exercer son influence , attaque le pro-
duit de ces mêmfs parties , l'alcool , et le convertit en
acide.
xxxYX» ^
y
iS VIN
La tenfitnt^ation putride $è manifeste dâos les liqueurs
dépoiifiriies de prittcfpeis alcooliques : les vins ne la subis-
st^t (Mrdinairetnetit4i)ue lorsûuSIs ont éprouvé les deux pré-
cédentes ', m^b it y a des moûts de si mauvaise qualité « qn^lin
passent à la fermentation acéteuse sans que la fennentatloa
sptritn^ud^ ait été tr^s>sensil>ie ; et Ton rencontre àit^ vins si
peu riches en principes , qu'ils éprouvent la fermentation
putride sans avoir donné aucun signe de fermentation
acéteuse.
Plusieurs -causes concourent à déterminer la fermentation
des vins. La Ue et le tartre sont teé priBtlpttleé causes inter-
nes : ils forment un levain qui, mêlé dans la liqueur, agit
àur toutes Ses parties. Les causes externes sont: \.^ la chalemr
dé Talmosphère , qui , en donnant de Pactivîté au principe
fèrmentatif, favorise la formation du ^az acide carboni*>
qu« ; a.*^ Tagitation produite» soit par le déplacement des '
tonneaux, soit parles secousses imprimées au sol des cel*-
liers et des caves « par le passage des voitures on par 1«
inouvement des usines. Dans le premier cas, la lie est mêlé«
dans tnute la liqueur ; dans le second , le vin est dans no^
agitation continuelle, et les parties qui s'^en étoient séparée*
flottant de nouveau ; 3.<^ le Imre contact.de la liqueur , soit
avec r^ir atmosphérique , soit avec celui qui occupe le vid«
à^un tonneau que Ton a négligé de remplir tout-^à-fait ; il
dccasione TévapOratioa des parties spiritueuses , et favorise
Faction des principes fermentatifs ; 4-^ ^^ voisinage d« ma^
tières en fermentation ; le gaz qui se dégage de ces matiè*
fes vicie Tatinosplière de la cave , et pénètre jusque daal
les tonneaux.
Lorsque les vins nouveaux ont été soutirés avec soin avant
réqifinoxeda printemps 9 que les tonneaux sontl^ien pleins
et placés dans une bonne cave , la fermentation mi'ils subis*
sent aux époques de la pousse de la vigne , de sa noraisoa et
de la maturité du raisin , est ordinairement le complément
de la fermentation spiritueuse ; on doit lui laisser parcourir
tous ses périodes sans déranger le vin; mais il est à propos d€
visiter fréquemment les tonneaux, et de pratiquer, à côté de
)a bonde , un trou de foret que Ton ferme avec un fossct, et
3ue Ton ouvre ensuite une ou deux fois par jour , afin de
onner issue au gaz acide carbonique ; si Teffervescence «st
às^ez forie pour que la liqueur jaillisse par cet oritice , il est
bon d^en retirer deux on trois pintes, que Ton remettra daas
le tonneau quand la fermentation sera apaisée.
La fermentation secondaire contribue au perfectionnement
des vins qui contiennent encore du principe sucré; mais^ lors*
'
VIN 19
d^srinSf a tiea pendant ia premtéi^er atiiiéd^ nue nouvelle tet^,
meatatioii seiisi&id tefil pr«sq«e t<Hvjodrfl à» led fair« tourner à
l'aigre, s'ils sont pourvu» d'alcool , ou au pourri, ft'ilâ eti mau-
^eni. D'après cela' , Tou doit garantir le^ rtna ?Iqux de tout
ce qui peut oocasiouef «tt mouveineiit de fermentatiofii ; et^.
sitôt que ce phéoomëne se manifeste , il faut s'empresa^r
, d'en arrêter le^ progrès. Les vins nouf eaux ^ Quoique suscep-
liMes d'acquérir plus dé i[Ualtté par suite de ia fermematiou
secondaire , peuvent aussi 4tre détérioré^ lorsque i'^efferves"-»
Mnta est trop forte, (^aud on craim cet accident , il est à
propoi» d'en modérer ia forcé à VMt du suffrage.
f Soufrage.
Soufrer leâ tonneaux, et les vins « c'est les iiuprégaer
d^uoe vapeur ( gas acide sulfureux ) ^ qu'oii obtient par la
combustion des mèches so^réesi Ce^ mèches sodt ordiiiaire?
ineut des bandes de toile pu de papier^ longues d'environ buift
pouces , et larges de vingt lignes « trempées dflns du soufré
fbndu> C-Od mêle souvent avec le soufre 4es arovuates ^ toti
que les poudres de girofle , de cannelle , de gingembre »
d'iris de Provence., de fieut de thym, de lavande , de vio-
lente, de fnarjdlàMVè^ etc. )
La vapeur dit soa^e e«iBam«ié , en privant de son oxy-î*
gène l'air contenu dans le tonùcau , empêche la fermenta--
tiom de sMtablir ou en arrête les progrès. C'est pourquoi
l'on a soifv d'en imprégner l'intérieur des toutieaux /éeem^
tttent vidés, et de ceux qui né sont pas tout^à'fairp4ein;â;
lorsqu'on néglige 4e le faire , les* paitiçules de iiquour ^ui
restent attachées à la paro} des premiers, et celles quiydaiJls
les derniers'/ sont tn oohtâct avec l'air qui en oe:cupe le
vide , mibissem prompteftieut |a fermentation acétease , et
sont suseepfiUes de conMuuniquer qeit^ altération au viu qm
Von met dans les uns 1, et k celui qiii existe dans les autres.
' Ou soufre plus 6u moins l^es vînis et de différente» îna«
ntères , suivant (es circonstances. Va morceau de mèclie
aoufrée d'un ponc«' carré , brûlé dans un tonneau eontenaut
deux cent quarante pintes , suffit pour purifier l'air au'il con-
tient ; mais lorsque le vin destiné à le remplir est foible ou
disposé à fermeuter, on peut doubler e4 même tripier la
dose. Quand il s'agit de rétablir de« vins qui ont uii principe
4e dégéiïéMtîon acide ^ oU qui subissent une fermentation
acciden^tU. fu^^eptlble de les Sè^jçioreTf ot{ .^ r^ç^^^ijr» k
ropératton nomitiée soufrer sur râi^ uiu à ce^è dite mai^r.
Pour la première , après avoir bietï assuré la bônde^ on
20
V'I N
pratû{ue 5 àans la partie inférieure da tonneau , deux petit»
orifices Tun au -dessus de Tautre , de manière que le vin sorte
par. celui qui est le plus bas, et que Tair rentre par le plus
ële.vé; tenant alors un morceau de mèche enflammée contre
C^ dernier^Pair entraîne dans le tonneau. la vapeur sulfureuse
qui , en traversant la liqueur pour monter à sa surface , s*y
combine ,en partie. .
Pour muter: après avoir brûlé , dans un tonneau vide 9 un.
morceau de mèche soufrée de deux à trois pouces carrés , oa
Y verse vingt-quatre ou trente pintes de vin ; on ferme la
bonde , çt on agite le vase en tous sens 9 jusqu^à ce que la
liqueur ait absorbé la plus grande quantité possible de va*
peur sulfureuse ; on brûle ensuitç un nouveau morceau de
mèche , on introduit la même Quantité de vin que Von agite
comme le premier. La même-opération se répète autant de
Ibis qu'il est nécessaire pour remplir le tonneau. C'est ainsi
que Ton traite a]u vignoble , le moût destiné à faire ce que
l'on appelle le ^iri-muet , qui n'est autre chose que du moût
dans lequel le principe fermentatif a été détruit ou neutra-
lisé par Taction de Tacide sulfureux dont on Ta saturé, (i)
Des capes.
Les vins ne se conservent pas également bien dans toutes
les caves ; ils s'améliorent dans les unes et se détériorent dans
Jes autres. Une bonpe cave doit être exposée au nord , éloi-
jgnée des chemins et des usixies , et assez profonde pour que
sa tem,pérature subisse très -peu de variations; rhumidité doit
y êlre.coDdsiante^ mais modérée ; il faut en éloigner les bois
verts /vinaigres , et toute^^ les matières qui sont susceptibles
de fermentation*
Les vins.en tonneaux doivent êtr^ placés à la cave, , sur des
chantiersi élevés de six à sept pouces , faits avec des madriers
écarris , de trois à cinq ponces d'épaisseur ^ et soutenus p^r
des .traverses de deux 4 quatre pouces carrés ,: qu'on place
sur le sol-, à trois pieds de distance les unes des autres. Ces
petits chantiers sur traverses sont préférables à ceux d'une
grande épaisseur , qui , étant placés immédiatement sur le
(1)' Le savant chimiste Proust, à qui réoonomie domestîaue et les arts
ont tant d'obligations , d reconnu que Tepaploi du Sulfate de chaux éta|t
bien préférable pour- le mutage, attendu c|u'enpeut savoir, par son moyen,
ia quantité de gaz acide sulfureux qu'on utroduit dans un tonneau. Maïs
les cultivateurs ne peuvent pas fabriquer ce sulfate; et il s'altère lorsqu'il
est cardé sans précautions : motifs suffisans pour s'opposer à ce qu'il soit
généralement employé. ( IS^çie de M* Botç, )
VIN ai
sol , se pourrissent promptement et sont sujets à vaciller. 11
faat avoir soin de bien assajétir lesHonneatix avec àes cales,
et de ne pas les élever plus d^un* côté que de l'autre , afin que
la lie se fixe au milieu de la cavité inférieure. Lorsque la pe-»
tîtcsse du local force à mettre pluSTènrs tocneaur pieins les
ans sur les autres , il faut choisir les plus solides pour^ le rang
de dessons , et les éloigner assez du mur pour que Ton puisse
les visiter de ce côté , et remédieir aux accidens. .
Quoique les tonneaux soient bien cendîtiocinés quand* ov
les met h la cave , le vin peut couler dès le lendemain , soit
par un trou de ver, soit par suite d'une commotion qu'ils ont
éprouvée en les descendant, et dont l'effet ne s'est pas mani«
festé dans le premier moment. Il est à propos d€^ les visiter
tous les jours, et de s'assurer de l'état des cercles , surtout
dans la partie la plus rapprochée du sol , qui est exposée à
être attaquée par des exhalaisons de la terre , qu'on nomme
€oups de feu. Les personnes qui conservent un certain nombre
de pièces, doivent se pourvoir de -cercles en fer , brisés^
que l'on pose sur les tonneaux , âi la place de ceux qui se rom-^
ipent. Il faut aussi goûter de temps en temps le vin' , pour
s'assurer qu'il ne contracte Aucune altération. ^
11 e|st important d'entretenir les 'tonneaux tpts^onrs pleins :
autrement , l'air qui occupe le vide se vicie et occasione là
détérioration de la liqueur ; et lors même que cet accident
n'auroitpas lieu, l'évaporation étant en raison des surfaces,
la perte du vin devient chaque fpur plus considérable. Dans
les caves ordinaires, il suffit de remplir les tonneaux' tous
les mois , avec du vin du même crû ou de qualité ana-«
logue à celui qu'ils contiennent. Dans les caves tf ès-fraîches ,
on peut remplir moins souvent , comme aussi l'on doit ré-
péter cette opération à des époques plus rapprochées , quand
les -tonneaux sont placés dans un lieu sec» ou exposés à un
courant- d'air. Le papier ou lavtoile qui garnissent le bondon,
doivent être changés tontes les fois que l'on remplit , attendu
qu'en cessant d'être humectés , ils ont contracté un goût acide
qu'ils pourroient communiquer au vin.
Collage.
Les vins s'éclaircissent par le repos ; mais conime ils
contiennent des matières qui , bien: qu'en dissolution dans la
liqueur, tendent constamment às'en séparer , il est très-*
rare qu'ils acquièrent une limpidité parfaite , attendu qu'à
mesure que les particules de lie devenues solides se précipi-
tent ad fond du tonneau , les substances qui doivent former
plus tard une nouvelle lie , éprouvent un commencemeot do
^ ■
\.
f« VIN
d<^composîUon > et^ tans iroiAler posilÎTemeUt ialiqaeiir^
«Ues aUèrent pliis ou moÎBi «eiiftiUeinetit sa transparence ;
ë^où il résulte que , pour obtenir le lïn parfaiiemcuit limpide
•I le mettre à même de cooserver c^tte qualité « il faut ^
avant de le tirer eo bouteilles , le dégager noo-seulement do^
partieales de lie qui y sont en suspension , maiis encore des
aubstaiices qui sooi prêtes à se décomposer pour en former
de nouv^elles. C^est ce que ron obtient à4'aide du collage.
La clarification des vins , suivant la nature des substances
employées pour Topérer, est le résultat d'une action d^ abord
cbtrnique « puis mécanique , ou d'une action seulement mé-*-
canique. Kaction est d'ab^d chimique % puis mécanique y
lentes les fois que les substances introduites dans cette li«
queur sont susceptibles de se combiner avec une on plusieurs
de ses parties , ou d'être dénaturées par son contact arce
elles. Les matières introduites dans le vin éprouvent alors
une décomposition cm une recomposition qui les rend inso*
lubies et leur donne une densité suffisante pour qu'elles se
précipitent au fond du tonneau. L'action n'est que mécani*-
que, lorsqu'on introduit dans la liqueur des SQbstance;S qm
y sont insolubles et se précifHtent par leur propre poids.
. La colle de poisson ^ l'albumen ou Uanc d'œuf , 4e sang ,
le lait , la crème ^ ainsi que les poudres que j'ai coipposées
pour remplacer ces substances , exercent sur le rin une ae-«
lion d'abord chimique ,'puts mécanique.
La colle de poisson , foroaée en grande partie de gélatine ^
se combine avec le tannin ; elle devient tnseinble ; elle ac«>
quiert une pesanteur spécifique supérieure à celle du vin ^
ejt forme un réseau qui » en se précipitant , enlnaîtie au fond
du tonneau , les corps étrangers qu'il rencontre , et les par^
lies colorantes et, de tartre mal dissoutes , ou qui tendent à
se séparer de la liqueur. Lf'alce^l agit aussi sur \^ colle dé
poisson et occasione la formation d'un résean ; mais son
action est beaucoup moins forte que celle du taraiin ^ et en
laisse une grande quantité, en dissciution dans la Uqueur. La
colle de poisson est pfais ordinairement employée à la cla-
rification des vins blancs qu'à celle des vins rouges.
L'albumen ou blanc d'œuf se combine avec le tannin ;
mars il en bien plus \t\ coagulé par ralcool ; il forme aussi
on réseau ^ et produit sur les vins roo^s le même effet que
cehii produit par la cotte de poiason sur les, vins blancs.
Le sang a beaucoup d^analogie avec le blanc d'œuf; il
est de même coagulé par Falcool ; il ne convient pas pour
la clarification des vins rouges aoxqoel» il enlève une partie
de leur couleur. Il i^st quelquefois empltayé pour décolorer les
44'
. * V I N . ^3
▼ins blancs qui o©l contracté an<i teinte jaune : ai^i& il kur
donne souvent un goût désagréable.
Le lait et la crème agissent aussi comme le blanc d'«qf »
et , lorsque la couleur des vins blaaca n'est que légèrement
altérée , Us les décolorent parfaitement^ On le* mêle ordi-?
ndiremcnt avec de la colle de poisson.
Les poudres de ma composiiion , dans lesqnelles il n'en-
tre que des substances animale» et végétales très-salubres ,
et préparées avec le plus^ grand soin, «ont, par leur combi-»
liaison, dans qn rapport parfait avec les parties constituante*
du vin ; elles le clari6eqt aussi bien que le font les blanca
d'œufs et la colle de poisson , et pnt s«r ce» substances de
très-grands avantage^ , tant par la facilité et la promptitude,
de leur emploi , que p^r l'économie qu'elles procurent,
i.^Leurprix est bien inférieur à celui de la coHedeftoisson,
que nous tirons de l'étranger » et qui exige une préparation
longue et fatigante ; elles sont presaue toujours moins cbèrea
3ue les œufs; et , étant incorruptibles tant qu'on les conserve
ans un endroit sec, elles, ne sont jamais sujettes à donner
nn mauvais goût au vîn , comme le font les oeufs qui ne son(
pas très- frais.
2.'* La dose nécessaire pour coller une pièce de vîn^ occupe
si peu d'espace , qu'on peut facilement transporter avec soi
4e quoi en coller un grand nombre.
3.^ Ces poudres se dissolvent dans l'eau froide , aussit6i
qu'elles y sont délayées, de n^anière qu'on. peut Us em-
ployer dans tous les instans ^ sans aucune préparation pré-
liminaire.
. 4- Elles produisent une lie plus épaisse , plus lourde et
beaucoup moins volumineuse que celle formée par lesbtanca
d'ceufs et là colle de poi$son> aou il résulte qu'elle est mpins
sujette à se mêler dans la liqueur, quand on incline le ton-
neau pour achever de le vider , et que toui le vin clarifié cQule
parfaitement limpide jusqu'à la fin. n •
Pour constater le rapport qui existoit entre le volume dcr
lie produit par les blancs d'œufs et celui que donnoieiit 9
grammes de la poudre préparée pour le vin rouge ^ après
avoir fait remplir du même vin demc tonneau?^ d'égale capa<<-.
çité^ et que l'on avoit eu soin de bien rincer avaniV^^i versé
dans r un de ces topneaux quatre blancs d'œufs fouettés ave.ç
un demi-litre d'eau ^ et dans l'autre 9 grammes de po«idre
délayée dans la même quantité d'eau. J ai laissé reposer le
vin pendant cinq jours; elv^pc^s m'étre assuré ii|u'il avoit
acquis le même degré de limpidité dans les deux vases , je
l'ai fait soutirer avec soin. Le vin collé avec les b)ancs d'œufs
/
24 ^ VIN
a produit quatre litres et demi de lie, et celui collé avec la
poudre n'en a fourni que deux litres et demi ; mais cette lie
étoit beaucoup plus épaisse que la précédente.
Youlant ensuite connoitre si le vin avoit été dépouillé d'une
plus grande quantité de matières par Tune des substances que
par Pautre , j'ai recueilli séparément et avec soin la lie de
chaque tonneau ; et , après en avoir extrait le vin qu'elle
contenoit , au moyen d'un filtre , j'ai fait sécher le tout dans
la même étuve. Les deux masses de lie , portées an même
' degré de siccité , ont pesé , celle produite par les œufs , 38
frammes , et celle produite par la poudre , 4-^ grammes.
)édnisant de la première quantité lo grammes , poids de
quatre blancs d'œufs desséchés , et de la seconde 9 grammes ,
poids de la poudre , il en résulte que le vin coUé avec les
jjlancs d'œufs n'a été dépouillé que de 22 grammes de lie sè-
che , tandis que la poudre en avoit précipité 36 grammes. La
même opération a été répétée sur des vins de différéns crus ,
et les rapports , soit entre le volume àes lies , soit entre leur
poids , après la dessiccation , ont toujours été les mêmes ^
c'est-à-dire que 9 grammes de poudres ont précipité jf de
lie de plus que n'ont fait quatre blancs d'œufs , et que nean«
moins cette lie retenoit avec elle -f de vin de moins.
Des lies dé vin blanc 9 produites par la colle de poisson^
et d'autres formées par la poudre , ont présenté les mêmes
différences. '
\ 5.? La colle en poudre n^est pas sujette à remonter dans
la liqueur , comme le fait souvent la colle de poisson , et
comme il arrive quelquefois aux blancs d'œufs.
6.° Si, après avoir collé du vin avec ces poudres , et l'avoir
laissé reposer plus ou moins long-temps , on remue le ton-^
neau , la lie se précipite de nouveau en très-peu de temps ,
et l'on peut, sans inconvénient, remuer ain&i les tonneaux au-
tanjt de fois qu'on le juge convenable. On peut aussi coller
avec cette poudre les vins que l'on expédie au loin , ils s'é*
clairciront parfaitement après quelques jours de repos.
• 7.» Le long séjour de ces poudres dans le vin , ne peut y
occasioner aucune dég^nération. Leur poids , plus consi-
dérable que celui des autres colles f empêche la lie de re-
monter dans la liqueur, et s'oppose, par conséqu ent , au dé-
veloppement du principe fermentatif qu'elle contient, et qui^
d'ailleurs, se trouve en partie dénaturé par sa combinaison
avec la poudre.
Ces poudres sont de quatre espèces différentes; celle
ri.® I." est destinée à la clarification des vins rouges; celle n.* a
clarifie les vins blancs secs, moelleux et liquoreux^ le cidre.
VIN a5
leyinaigie, le ram et toates les liqueurs spîrilueqses. Ces
deux poudres s'emploient h 1% dose de neuf grammes ( deux
gros trente-six grains poids dé marc ) par pièce de deux cent
dix à deux cent trente litres.
Celle n.« 5 a la propriété de décolorer et de clarifier en
même temps les rins rouges dont la couleur est trop foncée ^
et les vins blancs qui ont contracté une teinte jaune; elle ôte
eo même temps à ces derniers le mauvais goût qui accom-
pagne* souvent cette dégénération de leur couleur. Elle peut
être' employée à la clarification des vins sans les décolorer,
à la dose de dix-huif grammes par pièce de ^ deux cent dix
k deux cent trente litres; mais, pour opérer la décoloration,
la dose varie suivant Pétat de la liqueur et la quantité dé
parties colorantes que l'on veut précipiter. Pour diminuer
la couleur d'un vin rouge on d'un vin bhnc trdp ambré, et
pour rétablir un via blanc tourné au jaune, il suffit ordinai-
rement d'en mettre cinquante grammes par pièce^ mais lors-
que le vin blanc est très-chargé de parties colorantes, cette
quantité ne suffit pas toujours. Cependant^ ddhs tous les cas^
il faut commencer par introduire seulement'ceité dosé , et si
après quatre ou cinq jours de repos, le vîna éprouvé un com-
mencement de décoloration, il suffit, pour achever de le blan-
chir, de l'agiter matin et soir pendant quelques jours. Chaque
fois que l'on remêle cette poudre dans le vin , elle précipite
une nouvelle portion de couleur. Si la première dose n'a
produit aucun effet, il faut en introduire une seconde sans soa<-
tirer le vin; il est très- rare que l'on soit obligé d'eq mettre
une troisième dose. #
Il a été fait quelques expériences de cette poudre sur des
vins qui avoient subiia fermentation putride; elle y ^ été in^
troduite h la dose de cent grammes par pièce de deux cent
vingt litres , et après quatre jours de repos, la liqueur avoit
perdu son mauvais goût.
La poudre n.® 4 ^^^ destinée à clarifier les vins que les
colles ordinaires ont épaissis au lieu de les clarifier j elle ne
doit être employée que dans cette circonstance , qui se
présente très-rarement. Si on la mettoît dans du vin qui n'au-
roit pas été collé , elle ne le clarifieroit pas. La dose ordi-
naire est de cinquante grammes par pièce contenant deux
cent dix à deux cent tnente litres.
Toutes ces poudres s'emploient de la même manière ; la
dose nécessaire se fixe à l'aide d'une petite mesure graduée. Il
suffit de les bien délayer" dans la quantité d'eau que l'on joint
ordinairement aux blancs d'œufa, et de verser ce mélange
dans le tonneau* L'on agite le yiu; comme il est d'usage ,
N
\
a6 V I M
avant ie yersar la colle ; ei après Tavolr ver&ëe, on remplit et
Ton bouche bien le tonneau.
Les substances susceptibles d^opérer la clarification des
vins par une action seulement mécanique , sont les cailiottX
calcinés et réduits eupoudre» l'albâtre gypsens non calciné (i)»
mais pulvérisé, et toutes les matières non susceptibles de
de se dissoudre ou de se combiner dans cette liqueur^ et que
Ton peut réduire en poudre très-'fine. Une livre environ
de Tune de ces poudres > versée dans mn ^onneau contenant
deux cent dix à deux cent trente Utre» de vin^ que l'on a
soin de bien agiter, entraîne , en se précipitant , toutes les
impuretés qui obscurcissent la transparence de cette liqueur.
Le papier gris est encore compté parmi les substances
propres à opérer la clarification des liqueurs « par une action
purement mécanique; on l'emploie en feuilles entières |
plissées pour les introduire par la boii^e du tonneau , de
manière qu'elles se développent et s'étendent sur la surface
du liquide. On ne met la seconde feuîUe que lorsque le
première s'est dépliée, et l'on continue k en introduire jusqu'à
ce que la surface du vin en soit couverte» Ces feuilles ne
descendent au fond du tonneau qu'à mesure que la liqueur sur
laquelle elles sont placées les traverse , comme cela a lieu
quand on filtre.
Tirage en boulêiiks^
Les vins se conservent et s'améliorent pendant un cert^aîn
Mmps dans lestonneaux; maïs il est indispensable de les mettre
dans des bouteilles lorscm'on veut les conserver long-temps
et leur procurer toutes res qualités qu'ils sont susceptibles
d'acquérir. Cette opération est très-aisée à pratiquer, mais
elle exi^e des précautions et des soins. Il faut que le vin
ait acquis sa maturité, c'est-à-dire qu'il ne soit plus suscep-
tible de fermenter sensiblement, et qull ait entièrement perdu
le goût acerbe que l'on rencontre dans celui gui est nouvelle-
ment fait. Il est essentiel de le séparer à l'aide du collage de
toutes les imatières qui çn obscurcfssent la transparence, et
de ne le tirer que quand il est parfaitemeni limpide. On doit'
(i) L'albâtre gypsenz » emplaycî à Tétat de cilâtaniBatloQ , est le seul pro-
pre à être employé pour clarifier les vias ; lorsqu'il est calciaé^ il 8pbsQfrt>e
vue quantité d'eau ësale à <Sy3i de aon poids, et se précipite i l'état de
plâtre cristallisé. L'albâtre calcaire agit comme la craie : si le vin contient
de l'acide » ce qui a presque toujours lieu « il occasione une cffervescenéc
spontanée , et la pwtie noo attaquée par l'acide se précipite , tandis que
l'antre reste en dissolution dans la Hqneur , sous la' forme d'acétate 4n
(baux , et s'oppose à sa clarification.
VIN. '37
choî^rpoor c«tte (^érâtion an tf mps sec^plas froid que chaud,
€t lorsque lèvent est au nord; car, alors» la précipiiationdela
lie est plus complète que dans les momeiis de pluie ou d'o-
rage. Le choix des bouteilles demande aussi quelque attention:
celles qui sont d'an verre mal composé ou mal recuit con-
courent à raltération du vin ; on doit encore av<>ir soin
de les bien rincer et de ne les remplir que quand elles sont
bien égouttées. Les meilleurs bouchons sont ceux que Ton
doit choisir-, surtout quand on veut garder le vin pendant un
certain temps ; il convient même, dans ce cas , de goudronner
la partie extérieure de&boucbons, pour les garantir de Thu-
midité. Pour faire cette opération, lorsque toutes les bou-
teiliefi sont remplies et bouchées , on trempe le bouchon et
une partie du col deia bouteille dans un mélange de résine,
de poix de Bourgogne et de cire ^ fondi^ ensembbe sur un feu
modéré, (i)
Vins mélangés f pi'ns sofhistiipiés ^ virn artificiels, ^
L^art de corriger les défauts naturels des vins de raisin,
de leur donner on goût agréable , et de composer des li-
queurs qui lui ressemblent assez pour le remplacer, a, dès
long- temps, occupé les hommes de tous les pays; les an-:
ciens faîsoient subir à leurs vins des préparations sans nom-
bre, et y introduisoient des substances étrangères. Ils mêloient
souvent danji ceux qui étoient légers,des vins plus- forts pour
les rendre susceptibles de supporter le transport ; ils expo-
soient les tonneaux contenant les vins forts à la fumée et à
la chaleur , pour y exciter une nq^uvelle fermentation qui
détruisoit les parties sucrées qu'ils contenoient, complé-
tait la formation de Talcool, accélérait leur maturité, et
étoit suivie de la précipitation de toute la lie, dont on avoit
soin de les séparer en les mettant dans d'autres vases. Les
vins eonfractoient par cette opération un goût de fuftée que
l'on trouyoit sans dqute agréable. , et les lieux déposés pour
la pratiquer se nommoient yumana chez les Bomains.
On mettoit aussi quelquefois de Feau de mer dans les vins
pour en accélérer la clarification , et plusieurs auteurs pré-
tendent que cela contribuoit à les rendre meilleurs. Catoù e$^
X*
beSNACOUp
maîique* et se percer d'un grand nom&re de trous par
Celles quî ont été mal recuites sont exposées à s'éclater, au printemps, à la
suite du mouTement d« fermentation qu'éprouve alors W via qu'elles coq<»
tiennent. ( Noie de M. Base, ]
a8 , . \ VIN
de cet hvïs , cl dît qu'il faut laîsser reposer cette eau pendant
un certain temps dans des vases,avant de la mêler dans le vin.
Palladîus donne plusieurs recçttes employées par les Grecs
pour 'augmenter la couleur, le parfum et la -force de leurs
vins, et pour donner une apparence de vieillesse à ceux ré-
cemment faits. Pline, en rendant <:ompte deà sophistications
que l'on faisoit subir à cette liqueur, U regardoit, ainsi
travaillée , comme possédant plutôt les qualités du poison
que celles d'un vin naturel, (i)
Vins méiangés.
foibles Ou trop délicats pour supporter le transport, on y
ajoute des vins plus corsés qui leur donnent la force dont ils
manquent. Cette opération se pratique dans les vignobles
comme chez les marchands ; mais ces derniers y ont recours
beaucoup plus souvent que les propriétaire^ , soit pour éta-
blir des vins d'une qualité convenable à des prix modérés ,
soit pour satisfaire le goût des consommateurs auxquels ils les
destinent.
En effet, un vin rouge pur, même d'un très-bon cru, con-
serve pendant un certain temps le goût de son terroir et une
verdeur désagréable ; si on le mêle avec du vin blanc d'une
qualité inférieure ^ on obtient une boisson dont le goût est
agréable et qui coûte moins cher. Les vins des premiers crus
du Bordelais, que Ton boit en France , ^e ressemblent point
à ceux que Ton envoie k Londres : ceux-ci , dans lesquels oa
met une certaine quantité de vin d'Espagne et du midi delà
France, subissent des préparations (2) qui leur donnent un
(i) On a dit que le goût de résine qu'oflfrent les vins de la Grèce prov»^
noit de l'enduit des outres ou des tonneaux; mais Martholdy nous apprend
que la résine est mise dans le moût même, d'après l'opinion que le vin sera
^ plus tôt buvable et se conservera plus long-temps» Cette pratique étoit déjà
connue des anciens.
On fait vieillir le vin en le laissant plus ou moins en vidange , ou en le
laissant dans un lieu chaud, tîcs vins de Bordeaux sont principalement
vieillis ainsi chez les restaurateurs de Paris. Ceux de Bourgogne risquent
de s'altérer si on ne les consomme pas immédiatement apsé^ cette opéra"
tion. ( Ni>te de M* Bifsc, )
(2) Foifez h Topographie des Vignobles, p. ao3.
VIN ^
goât et des qualités sans lesqjiiels il&^eseroiem pas trouvés
bons. Les vins de Maiaga et des autres vjfgnobles d'Espagne ,
destinés pour le même pays., sont* pli^s; spiritueux que ceux
que Ton envoie en France , parce qi^ei l^s expéditeurs qui
connoissent le goûit des Anglais , ont soin d^y mêler de Téaù-
de-vie. C'est sans, doute par le mêmç nfotif que les vins de
Porto, dits de Factorerie ^^ dont la plus grande partie s^q^-
porie en Angleterre, ne. peuvent être ans, au sortir de la
cuve , que dans des tonneapx contenant déjà ,^ de leur capa-
cité en eau-de-vîe. (i)
En Champagne , les vins mousseufsont presque toujours
composés du produit de plusieurs vigne^, dont chacun ap*
porte dans le mélange les qualités quj^ iqi sopt propres et
tempère celles qui suraboi^ent^Ai^l^Siautres.Sirôn prépa-
roit séparément le vin de cloaque c^u, ;P^n mou^seroit trop et
Tautre pas assez : celui-i:i seroJU trop sec. 'et celui-là trop
doux. Ce n'est qu'en réuni^sajDjtVJà^.diyerijes proportions, les
différens vins de ce vignobie.,|flji|^ Fon' obtient une liquçur
pourvue du degré convenidtle. ^I^pm^ueux , de cçfrps i de
finesse et de légèreté. Les. AngUi^^preC^^ent les vins secs , et
les Allemands, jçeux qui sont très-aoux-; y jfaut donc que les
négocians établiss^ent leurs .mél^ges et leur fa^sent^ subir les^
tiréparalions nécessaires pour les rendra. t^ls que l'on désiré
es avoir.
i f 4 « > «
Le mélange 4ç plusieurs vins ne peut pas présenter rimî-
tation.d'un vin pur, carie premier résultat de |cette opéra-
tion est de priver ceux .qui la subissent du caractère particu-
lier qui les distingue , et surtout du louquiçt et du goui outils,
doivent soit à.l'eSpèce de vigne doQ»t,ils proviennent^ soit au
sol sur lequel ils ont été récoltas. .Maîj?Ja/cbnhdî.ssarice. par-
faite du caractère des différens yipSi ne; nouvants'^ôttènîr
que par suite d''une longue expérience ^ îl^ n'est pas étonnant
que le consommateur scfit souvent trompé suV cet objet. (2). *"
Vins frthUéé\)ii iùphidtiifuéèï'* ' ' • "*■ 0. :..
On nomme ainsi les vins dàiis lesqneb4K(a'été'iàtnQLdnit
des matières étrangères au fruit deia vigne ^ et qui sont en-^
trées en dissolution dads cette liqueur. >^ * ••!« ; .,-,:.' ; . ,
Les substances signalée's comme isujettesbà être inlroduiies
dansjesvins, sont : i.^ la liiharge et ï alcali Jixe^ pour corriger
ou masquer le mauvais goût de ceux qui subissent lâ'fsr-
'' '■■..'■ V. . ' ■ , -. , " ' ' ■■
(1) Vo^eii le Maniâeldà ^OfunneUer, p.' 189 et suivantei.
36 VliN . /
mèniatiofl adteme, et téttipéfer î'àptf-té dM tins tiouref te-*
rtienf tatlS T î»* h^ Ifaie^ fit^ siireaii ^ de Vhièhlt^ Vorseilie^ le*
mires ^ les pruneilt»^ les ûireUês^ et quelques aulres fruits ; le
df'apeau âê tùurnesoî ^ ïè^'Itois de éeiniure ^ «te, pour teindre les
Yiris blancs, ou teiidre iplÈi^'întcTiie U couleur des vins roua-
ges; 3.* les sirops dèî mûm et de JirambofsBSr Vtris de Flo-
rence , et différentes graines ou «ptces, pour leur donner
lin goût et un bouquet ^gréaWei; 4-* le sutere et le miel
pour les adoucirî 5> enfin lé poii*^ et i^eacï pour en augmen-
ter le volume, (i)
h^ iiûiarge e&ï un poîson très-stibtii , <loîf>* ^^ présence est
fàeîle à constater : à suffit de retîser quelques gouttes d^
dissoluiioii de foïe de Sfjufre dans un refre pieio du rin dont
oh sù^pècre ta fratit'lm'e'; s'il tontiect de U lithàrge , îl se
fâîi âUàsîiôt un pfëtît)}té'nojr et ^bondîïnt :'dâns le cas con-
trâife , ia liqueur làe faM ,qner jfîeWre de sa transparence et
de sa couleur. rToUiefs lés ^âM?ses faites depuis plusieurs
années V fies vins' SafifetërtRiré; frelates, ont prouvé qu^U
pe coBtéîioie'nt t^as de Cttbâi^e/f
Vàtcallfi'joe, plds struvèrit emT[d(
âei vïnsîjue pour iorrïéer le goft
iés meniez dangers que làlW^arge , .i imi.«^, *i»co * «^.t*^ ^^
vin uïi sei neutre connu en inédeciné sous le nom de ftrfe-
fdîééj que Ton emploie intérieurement ^coipmc fortdam;«ff
âpérilif.^On reconnoît les vins qiuî en âônt ÎWiprégnés à leur
couleur p1utj5t terné~que Ihnjjrdd , et à leur goût légèrement
saK;^ qftî^, pi*enânt à ta gotgè , fait qi/ils {iugme«tçnt la soif
au tteude ràpaiser. '!l:\ J
haL liqueur que Von .eiflraU fiés'baïes de sureau , de celles
àe rhièble, des murés, de^ prunelles et* dés airelles , est
employée, dans ^efqûés Vignoble^, à augmenter la couîetrf
des vins les ^plttsçonifrfuns.Xia âeuïe préparation de ce genre
qui p^roiMse dans^ le éôîninerce , est eellè tionnue en Chath*^
pagne sous le noin4ç isi? ^ ^/^«^t \«t ^»* j'^î P^*"!^ P*"*
baut.
Le Anfie0u dé i0Ufm9ol e%l*me teinture tn*^e de la plaipte
«mamée nmwtlier ^i- qtie l'pn préparc dax» la partie ^^
Languedoc nommée JUvaaSige selle est naUirelIeim:ntble«rci
ttàisieUt rcwi^t air-ie-^«wp ^u^ oa la mêle avec une
<' k
(i\ Une poignée de fleurs de Tigne dess^cbëes, mises dans un tonneau
rempli dé vin'enétat de fermentafîôii , îiû donné ùb parfum forl agréable.
Pour se les pwtoiwri^ 'Oç ftncç-iixmyUmtJ^ou^i^ gi^l^pc, vers les dix
heures du matin , et on lui donne un petit coup de bâton <jui fait tomber
les pétaks qu^pn law»e ensuite se ddiedhër SlW.'^ÎVw? (UM^Bosa')/
VIN «1
siÀjMttù^ 9L%\àt quftlèdtlqaè. Oo TtenÉifttoitft ta Hollâiide et
en Angletevtiè pour léîtidre it^ tîqs et l^s tiqnears. Mise ea
âi^sotniioà dàtA âtt vin blanc, elle loi donne une teinte
rèuge ^i Hê resisemblé pâs à c^lte éê nos vins naturels ; elle
ne (Sert ^àttiaî» k tH usage en t*rànce , où les m^rehands
troiiveiit à t»lu» bas j^rik des vins ii'ès-colorés qui font ua
Mtîlkuv lenet 11 en est âe ivièioie de Torseille j plante du
gèâf'e d«s UtheviS i deveAué tare dans le coYninerce depuis
^u'^i i'â re^ossée de la tèintnre des étoffes. Quant aux
êûiè Se i(ff(rvù$tê:^ \ew couleur ne résistant pas aot acides dont
U f^i^»té est reconnue é^àtti tous les vins , ils n« peuvent '
pas être employés à teindre cette liqueur , et c^est à tort
que i'^Mn irccuse le ^^mmerec d>n faire usage.
Le sucre et le miel ont été proposés , par piti^ieuYs denolo-^
gués, comme susceptibles de donner aux vins acerbes et
plats une partie des qualités dont ils sont dépourvus ; et de
ïmtnbircuse^ expériences Ont prouvé que celle niixtion étoit
avantârgeuse lorsqu'on la faisoît dans la cuve au moment de
la FertnenitàtiOû ; mais lorsque les vins sont îâits , Tadditioa
de parties sucrées excite une nouvelle fermentation qui peut
ôccasiotiet la dégénératîon de celte liqueur. Le sucre qandi
est fcruvent employé en Champagne pour tempérer , dan*
les vins mousseux , le goftt sec et piquant que leur commu^-
nitme le gaz atide carbonique.
Li^'ietiif et le poité sont la base des Sô'pKisUcation^ que raù-
iônté punît le plus fréquéifnnent ', quoique leur présence
ïoit fort difficile à constater. Le poiré se ihet pur dans le
vin et "s'y mêle asse^ bien pour que son ^o^t se fasse pett
Sentir. L'^eau n*y est Of dinâirenaént jntrbdoitîe qju^avee un
pei» d'eau-de-vie ou tf esprit- de-vin. '
Telles sont les so^tsllcations dont on accuse le com-r
0iierÇe. Une seule des.tnat^ères que j'ai citées i» la litbatge ^
peut occasioner 4es accideus graves, et je suis ftindé à croire
quMle tiVst pas employée ; car, lAalgré la surveillante acti-
vité de la police , et la facilité avec laquelle on reconnoît la
pi éscuce de ce puisun^ Tnnnm des jtjgrmehs prononcés contre
i«8 CaJsîfiGaUon^ m'^m fait mention. La p4npan se «ont e<m-
teniez d'iniroâwrre de re«u ou du poiré danis At& vins cot^^
fft généreux 9 |>bur eti augmenter le volume.
AHéraHbm ^ ^^nérations des vim.
Defiofs «on extra«i»«n jusqu'à sa parfaite conversion t$fk
vin , le moût de raisin subit plusieurs méiamoapbeses ; M le
vîn , à mesnre qu'il vieillit , subît encore , datis soa go&t , sa
Mttlevr el eee cnama «oaUté»)4es ^ùMUttmtm qui le tendent
3a VIN
ineillear oa moins bon. Les altérations qu'ëproufe cette ti-*
Îaeur peuvent être divisées en naturelles et accidentelles^i
tes premières sont la graisse , ïaigre^ Wamerlume y le poux ou
pQurri , et la dégradatiofu de la coaieur ; les autres sont les ef'
Jets delagelée^ Vêlent , les goûts à&fût^ je moûi et d'œuf gâté*
Les ren^èdes le plus généralement employés pour rétablir
les vins altérés , sont le collage ^ le soufrage et le soutirage ;
lorsquHls ne suffisent pas, on a recours au mélange avec
des rîns plus jeunes et abondamment pourvus des qualités
que Taltération a détruites , oii avec la lie fraîcbe d'un bon
vin , ce qui est préférable, dans beaucoup de circonstances ;
mais , en général , il ne faut mêler du vin détérioré avec
d'autres de bonne qualité^ qu'après lui avoir ôté le mauvais
goût qu'il a contracté.
Graisse, '
Les vins blancs , et surtout ceux .qui ont de la dou'^
ceur , y sont plus sujets que les vii^s rouges ; ils perdent
alors de leur fluidité et filent comme de Thuile : cette alté-
ration parott être occasionée par l'absence des particules
d'air qui étoiént 'interposées entre les molécules de la li-
queur ; car on rétablît promptement le vin gras en l'agitant
fortement pendant quelques minutes ou en le versant d'un
p^u haut dans Un autre vase , à plusieurs reprises. Quand
on n'est pas pressé d'en faire usage , on le colle et Ton
ajoute un quart de lîire d'esprit-de-vîn par pièce. Quelques
'œnologues proposent l'alun comme propre à rétablir le vin
gras. L'addition de jgiiinze à vingt pintes de lie fraîche pro-
duit aussi uii Irès^bon effet. Quant au vin en bouteilles , il
suffit de le transvaser à plusieurs reprises 9 ou de l'agiter
après en avoir retiré un demi-verre ; mais il vaut beau-
éôup mieuit encore Ic' laisser reposer jusqu'à ce qu'il se ré-
tablisse de lui-même; celui de Champagne, qui est très-
sujet à cette altération , en sort ordinairement beaucoujp
meilleur qu'il n'^étoît 2\vaiit de la subir.
* ' •"
%J « J K 1
f jiis) Depuis que ceci est éid'it, JM. Herpîn^ menvbte de la sociéfë d'agrî-
CHUV^CC der.Châlpns, a publié une excellente dissertatîpn sur là graisse des
vîâè^dans laquelle' îl établit que cette maladie j^rovient du principe extrac-
tif du raisin qui n'a ^s ëtë suffisamment décomposé par la fermentation ,
et de ce que ce principe n'a pas trouvé assez d'acide tartareux pour le con«
«erver en état de' dissolution dans le vin. Il conclut de ce fait > que le reJ
.mèdç à employer pour guérir le vin de sa gràisse, est d'y exciter une nou-
' Velle fermentation et lui donner l'acide quî,lui manque*
Voici la formule qu'il prescrit : .
.• Pteiïe* quatre litres de vin gâté ou non ; faîtcé-lés chauffer jusqu'à ébul-
Ution; mcttez-y de deux à quatre hect0!gnimok984e crème de- tartre, selon
VIN 33
. Itcis Ytas oe tournent jamais à l-aigre tant que la fer^
mentatîon «pîritueuse n'est pas terminée 9 ou , en d'adtres
lermes , tant que le principe sucré n^est pas pleinement
décomposé. Mais lorsque cette altération se manifeste , elle
fait des progrès très-rapides^ et la liqueur dégénère en ud
vinaigre dont la force est en raison directe des parties spiri-
tueuses qu-elle contient. Lesvins foibles ^ sont beaucoup
plus sujets^ H]ue ceux qui ont beaucoup 'de côrpsi et de spiri-
tueux : les- vins où cette altération commence ^^s-'appeilent
besaigres. * '
On peut facilement prévenir et arrêter la -dégénératioa
acéteiise, à Taide du collaee.,.du soufrage e^ du* soutirage
en temps opportun ^ mais il est impossible de Id faire rétro- /
grader , c'esK-à-dire , de convertir de nouveau en alcool les
parties de cette nature qui ont été changées en acide : d'où
il résulte que, lorsqu^on parvient à désaciduler tes vins qui
ont contracté cette altération, le spiritueux dont ils étoient
pourvus ayant de subir la fermentation acétéuse,' est diminué
<le toutes, celles de ses parties qui ont été converties en
acide. Quelques expériences prouvent que; la poudre n.^ S
est susceptible de rétablir ^le^ vins qui eommeneentii tourner '
à r aigre ;( V. le Manoeldu Sommelier, p. i3y.)
Amertume»
' i • ' ■ ■.
Celte ajhération est commune k tous les vJQs, .et partie»*
lièrement à ceux qui ont beaucoup de corps et une couleul^
foncée; elle.s^e manifeste ptus.ordinairement dans, les vins
rouges que dans les blancs. Ceux des ineilleurs jorus de laL
Bourgogne y sont très-< sujets ^ quand on les conserve trop
long-temps eq tonnea»x,etméine en bouteilles. L^amertume.
me paroît être la suite d'une fermentation ii^sensible , ten-*
dante à séparer de ki liqueur des partic,Hle^.4e lie.e4 de tartre (
qui y sont encore en dissolution. Ce qui me-; confirme dans
cette opinion , cVst que des yins en bputeiil^. , <)ui avoient •
contracté un goftt amer, oiit conservé leur limpidité pen- .
dant presque tout le temps qu^a duré cette malacÊe , et que ^
sitôt qu'il s^ est formé un dép^t et que. celui-ci a- été pcéçi-*^
pité , ils ont perdu ce goût et recouvré leur qualité.
le degré d'iJtérat^oii; }etes» lorsque le' tartre sera dÎMous, le mélange tcÂit
chaud dans le tonneau où ^t ie yin g[ra«, et rpul^z-lç autour du ceUler pen-
dant cinq à'sèc minutes.
Au bourde ^<]fouze heures, colles le vio et soutirez-le cinq k six jours
pits« ( 96tc de M* Boso, )
XXXVI. 3
Î4 VIN
Lorsqae le rin tourne à ramertume en tonneau j on par-
TÎent quelquefois à lui enlerér ce goût en le collant et souti-
rant à phisieurs reprises , ce qui FafîfoiUit beaucoup. Si l'a^^
mèctume est très- forte, ce moyenne suffit pas, et Ton a re-
cours iMi mélange avec des rins plus jeunes , rouges ou blancs;
( r. le MaiMiel du SonnueUer, page i44' )
Déffradàtion de la couleur.
La> eoillcur des vins change i'mesttre qu^ils yieiilissent.
Ceux qui ont. d'abord une couleiw très-foncée , deViennent
tffè«* pâles , et les blancs pasteni souvent au jaune. Ces nté-
tamofphoses , lorsqu'elles ont lieu naturellement et à la lon-
gue , ciHi^ibuent à rendre plus délicats et plus agréable» les
vins pourvus de corps et de ispiritueux ; mais si le déCaut d'é--
qutlttire entre les pcincîpea constituaiis de la liqueur,, ou des
aoeidénSf déterminent le cbangement subit de sa couleur^
son goût et sa transparence sont altérés en même temps , et
c^est ailors une dégénéralion â laquelle il convient de porter
remède. Si Vahératimi est accompagnée d'un mouvement de
Ifermentationf il £aut l'apaiser à l'aide du soufraffe ^ placer les
tQnneau(]( dans une cave bien fraftcke , et coller le vm pour le
soutirer aussil6t qu'il sera éclaôrei. Les vins rouges qui subis-
sent cette altération ^ repreiment rarement leur qualité, et
l'on est obligé de les mêler avec d'antres pour en tirer jparti;
mais les vins blancs se rétablissent presque toujours : il suffit
souvent , pour leur rendre leur limpidité , d'ajouter une pinte
de bon lait à la colle de poisson , que l'on introduit pour les
clarifier* La poudre décolorante , dont j'ai parlé plus haut ,
rétablit tfès-promptement les vins blancs tournés en jaune.
)i^. page a6 ci-dessus.
Le pou!» , ougoût de pôurrij est une suite de la fermentation
Eitride dont j'ai parlé plus haut. On peut , à l'aide du sou-
âge , arrêter les progrès de cette altération, quand elle
commence à se manifester, et rétablir la liqueur en y mêlant
une certaine quantité de vin corsé et très-spiritueux , ou
en y ajoutant un peu d'alcool; mais, quand la dégénération
est complète, là liqueur est entièrement décotoposée et a
une odeur fétide qu'on ne peut lui dter qu'en la . collant
à très-haute dose avec la poudre n.^ 3 , dont j'ai parlé
page 26.
Cette altération est la suite de réva|por«tion des j^ar^
ties spiritueuses ; le vin perd alors son bouquet , ^ Con-
tracte un ^oftt désagréable. Suivant le degré de l'^tératÎQil 9
VIN 35
on rëftfblît ce vin en f ajoutant |- de Ile fraîclie , ou en le
mêlanlr avec du vin poutyu de corps et de spiritueux , ou
enfin en y ajoutant une quantité d'alcool proportionnée k
ceMe qui s'est évaporée , et en le collant.
Lesgoàts iefûtet de moisi que ie vin contra^cte qnaiid on le
met dans des tonneaux dont le bois est vicié , et cekii que
lui donnent les oeufs gâtés employés pour le collage , sont
très-dfffieiles à corriger. On en dîmînae l'intensité à Taide du
soufrage , du collage et des soutirages répétés. Une livre et
demie de froment grillé , enfermé dans un sachet de r/>9e ,
et suspendu, tout chaud , pendant vingt-quatre heures, daii^
on tonneau contenant a5o bouteilles de vin , diminue beau*
coup ces mauvais goûts. Plusieurs œnologues assurent que
Ton Ole le goût de moisi en mettant dans une pièce de vin
deux onces de noyaux de pêches piles. D'autres conseillent
aussi d'appKquer sur la bonde la mie d'un paiti sortant du
four. Avant d*employer ces dîfférens moyens , il faut avoir
soin de soutirer ie viti altéré dans un tonneau frais, vide de
bon vin. Je suis fondé ir croire que la poudre n.^ 3^, que j'ai
indiquée pour décolorer les vins , pourroit , employée à
haute dose , corriger ces altérations.
. . . Fi'n^ en lifuieiil^s , ipd déposenU
Les vhis qute Vxsltt conserve long-temps en bouteilles , sont
sujets à former dès dépôts plus ou moins abondans , et qui
Varient de codleur et de densité % suivant leur nature. Les
ons sont gras, d'autres bôurbeuS , quelques-uns adhèrent
à la paroi de la bouteîlfe , et robséûtcbsent entidrement ;
mais la plupart se précipitent au fond du vase^ et soÀt sas-
ceptiblei dîesekhéler de'nOtiveau dafid la liqueur, lorsqu'on
dérange les bouteïMes. Souvent le méttie vin dép^e sous
deux formel AfVéretites ; une partie du dépût adhère à i^
paroi de la bonteitte, ou se l'éutoit , en massé , dans sa cavité
kiférieure, tandis que ie.strrphis flotte dans là liqueur. Le^
dépdts sant'C(Hnpostes des niémes substances i{ue celles qui
forment la Ite qtr^bn extrait au p^eihier soutirage , c'éét-à--
dire , de tartre, de matière végétale, de matière colorante/ et
du principe végéto-animal qui constitue le ferment. La p^-e-*
mîère de ces sàbstanèes est qûtAt}uefois tellement àbOfi(db^te
dans certains vpasi'quMle s'y cristallise nàtuféHeineb^i', ^
se précipite au fond du vase , sdus ia forme d^uii dable brtt*
lant on île ^petites écailles. EiL Champagne , on'tiofntiie' ce
précipité, dépôt-piem; on \e rencontre plus ordinairement
dans les vins de ^bonne qualité , que d^s les vip^s communs ,
et surtout lors4iîe là'ifempérÀÙfë de Fàiinée a été favorable
^
36 VIN
Il la vigne. Comme; par sa foroie «t aa couleur, oe dépAt
ressemble uo peu à la iittiarge , je c^is 'deyoii* tudiquer un
moyen facile de s^assurer de sa. nature. Il consiste , après
avoir dessécbé ce sable 9 à le placer sur un charbon ardent,;
sa combustion produit alors une vapeur épaisse qm a
Todeur du tartre brûlé, et, en continuant le feu , il laisse
un résidu blanc 9 qui n'est autre chose que de la potasse»
J'ai indiqué plus haut la manière de reconnoitre la prér
tf^ence de la.litharge.
Le dépôt, pi^rrv 9 dont je viens de parler, se précipite
promptement au fond de la bouteille , et Ton peut 9 sana
inconvénient 9 le mêler dans la liqueur ; mais il n'en est paa
de même des autres dépôts , dont le mélange dans le via
occasione presque toujours sa détérioration. C'est pourquoi
tous les œnologues ont conseillé de décanter avec soin le9
vins vieux, tant pour ne pas altérer leur limpidité, que pour
les Jboire. pourvus de tout leur agrément. Les cannelles- aéri-
fères9 que j'ai inventées pour cette ppér^ation, sont assex
cotinues , pour qu'il soit inutile d'en donner. i^i. 1^ descrip«
tion (i). Je vais seulement indiquer le procédé , en usage
dans la Champagne 9 pqur séparer les vins:mousseuz de leur
dépôt, sans les transvaser. Il consiste à prendre la bouteille
parle col , sans la retourner/ et à la faire osciller sur elle*
même, fusqu'âce que.le dépôt soit rassemblé ei^.uife seule
masse, dansiia carité. înfériewe, et à ipçiip^r ensnite la
bouteille, en continuant le même mouvement, jusqu'à ce
que l'on soit parvenu à Caire descendre le d^pô^ sur le boçir»
cheoyce qu^on n'obtient pas. toujours à la première opéra-*
tion. Lorsque le dépôt est dai^s le col, de la .bouteille, on
place celle-ci renversée, dans, des trous, d'ope planche dis*
posée à cet effet , et , après quelques jours d^ repos , oa-
procède ^udégorgemefiêf P^ur faire cette opéva^^pni on prend
la bouieille de la main, gauche 9 .pn la débouche sans la rele-
ver.,et le vin chasse ausj$itô^l|ç, dépôt. hors ;dftJabou^^
^u!on retourne et bouche, promptement*, afin de- perdre le
molias. possible de liqueur. Les Cha^apepois exécutent cette
oiançeiivre aurec une. gr^de; dextérité, et, Je déqhet ordinaire
n'excède pas quatre pour cent..
. Lorsque le vin est très- mousseux, l'on éprouve beaucoup
de diiCSicalté! pour remplaçer^celui.qiii s'^est ^^chappé avec le
dépôjt , , ;»ttei^du que , sitôt que Ton puv«re la bouteille,, la
moussa remplit le vide;^ 4'^panche «UT4^hor4..(^.i'éJ£Me,,le.
In *^ ■ ' ' ' ; ' ■ ■■ ■■«* J. I I. i ■> I.» - > » ...i , ,1 1..;^ — ' - - -a,
I *
. <O^^J^ii^ Manuel du Soixunelier,jpage 189 çtsuiriwteif . .' .
V i N 37
vin l[|dè Y&o tëât'întirdAiîrë, J'iarîTaît fkhfi'qùér'ùiïé cannelle*
étHfire doiiMê\ à Paîde de'laq|bèlfe 6n exécute cette opéra-
tidlH iàH^' âiffièii^é et sanâr'periè ï'èÛe diffère de celle que
l'emploie pour transvaser les vins non mousseux, en ce
qu'«ile»f est ffêfnïe^ 'dé 'dedx • boiichons coniques' , èotit l'un
fernuela^^iiiottieiUe qu^dn pïâtf^, -et l^atttre, celle 'qu-od rem-
plît,- de inaiivère «{«'elles fasjsent^ échange de leur contenu »
sanfi condHanicaiionq arec» iVair extérieur , et sans que legaz^
acidei^ai4i»&ique<puisâe se^ dilater*
•» ' j
Analyse du Vin.
Les vins soumis à la distillation 9 au degré de Téan bouil-
lante , f^^nis&ent-f. i^"" ,ii^ %^^ ^iQJ^e c^rbopique*^ jUls en
conti/eqnc^Qt i a,<>' de Talcool '^ 3*® lup pçu, 4'2^€}de ; et. 4^*» de
JEIOi vr^t^^l ,U çllstUl^lion,, <^|^4«. Avoir ^hjiçm Ffts pro-p
4uits ,ii reste <K dans la cucurbîtç.y^ne.tiquem: cbàrgée^ dont
la composition v^rie suivant U i^at^iiedil yiq qu'Qq:9.dist|llé.
Les rés^dHUMs des vins secs. sotnAâicidiBs vils contiennent de la
lie 9 do tartct&i une matière ^xtracthr^ei et une substance colo-
rante ; ceux des vins demi ^ liquoreux et liquoreux , offrent ,
en outre ^ecesiproduits , le sucre qiiifnU pas été.décamposé.
La "lie^ es^ ce dépôt qui'^ après- lavoir «robblé-les viiks ,
pendant' leur fermentation , • se* précipite lorsqu'elle est
achevéek C'est un mélange» de la* substance végéto- aniiiialef
qui a servî< de ferment au moât, et q«ii co»liefnt'plus ou
moins de tartre , de matière extrsctive et de principe èoto-
rant; le tout est délayé dans une plas ou moins grande
quantité de vin 9 que Ton extrait en soumettant cette lie à
l'action d'qne presse qui en faituâe masse solide, que Ton
dessècbe,- soit pour la conserver ètia vendre dans cet état'^
soii pour, la brûler et en retirer un* carbonate de potasse ,
connasons le nom de coidrûs^^roftekes^ très-emplojë dans la
ieintnrcî et dans laCabrieation des savons.
Le marc de raisin ,' fortement e^tptimé et desséché , sert
denoorriture aux bestiaux. En Suisse 9 et dans quelques au-
tres pays, on emploie le marc> comme engrais et comme
combustible ; sa cendre est fort r^ehe en potasse. Les pé-
pins on semences quMl renferme ,>»om emptoyés-à nourrir
la volaille. Les Italiens en retirant de l'buile à brûler.-
. Toutes les -liqueurs fermenlées contiennent un acide plu»
on moins abondant , diffèrent ^n tartre , et qui paroît ac-
compagner partout la matière sucrée. L'eau- ou Tâlcool ,
passés- Bvr l'extrait des vins, enlèveni cet acide, qui est
sa VIN
reconnii panr étrer^cide n^ique. Les mîhs qui ^n contieQ-^
nent le plus^ fournissent les,^us. maavaî^Qs eaux^e-vje f ,
ceux, au contraire, qui en renferment le moin^i entonnent
d'excellentes. - , _
Les vins ,des diverses eotHrées du globe ^ 601, entre eiu ,*
des dissémUances qui.]A*oviennentde la nature dtiaol, da
climat, de J'exposition des vignobles , de leUiTTcnltiire , el|
bien plus encore des espèces de vignes qoi Aespradniaent , «t
de la manière dont on trj|tte le--moùt; ik difSèneét .surtout
par leur consistance et par leur couleur.
Consistance et Couleuh
Celle des vins présente frdis divisions qui sont «biendis-^
tinctes , savoir: les vibs secs, l^s vins de liqûéiH- , «t les
▼ins moelleux. Les premiers sont caractérisés par un 'goût
piquant» qui, dans ceux prbvéïfant de bons crus , «exclut
p^s les qualités agréables que les gourmets estiment; ils sont
le produit le plus ordinaire des vignobles situés entre le
47*® et le 5o.* degré de latitude septentrionale ; tels sent
ceux de l'Alsace, du Paiàtînât, et de plusieurs parties de
rAUemagne*
Les. vias de àfuêur $ont ceux qui, après avoir cottiplëté
leur fermentation splritueuse^ conservent un «goût sucfé ,
plus ou moins prononcé : on les récente principalement dans
les contrées situées au-^dessous âu3g.^ degré de latitude ; et
ils sont d'autaftt pins chargés de parties sucrées , qu'ils pro*
viennent de pays plus rapprochés de l'éqtiateur.
Les vins moeiieux tiennent le milieu eiitre les vins secs et
ceux de liqueur-; ils n'ont ni le piquant des «ppentiefs^ ni la
douceur des derniers, et sout, en général, le produit des
vignobles situés entr:a les Sg.^^t le 47*^ degré de latitude.
Ce que je viens de 'dire sur la nature des produits de la
vigne, sous les difSérentes zones, est sujet à beautoap d'ex*
ceptions qui résultent de la manière de traite# le moût
du plant que Ton cultive , et des autres circonstances i|ui
concourent à augmenter ou à diminuer la qualité du raisin.
En efTçt , on n'obtient souvept que des vinsjiceH>es et plats ,
dans quelques contrées méridionales , tandis que l'on en fait
de bons et de très-spiritueux daHs des pays plus rapprochés
du pôle. £n Alsace , et dans plusieurs vignobles de rÂllema-r
gne, on parvient à se procurer de fort bons vins de liqueur ,
en jfaisant sécher le raisin', ou en concentrant le moût;
dans les îles de l'Archipel, où le moût très- visqueux ne pro^
duit ordinairement que des vins de liqueur , on pravoqœ
VIN 39
rentière dîssohitSon des parties sucrëes , en ajoutant de
Teaa , et l'on obtient alors des yins moelleux et même des
vins secs.
Qaant à la couleur , Ie% Tins sont rouges ou blancs ; un
seul pays , Cotnar , en Moldarie , en fournît qui sont tiata-
Tellement verts ^ et dont la couleur acquiert de Hutenâté à
mesure qu'ils vîeitlissent.
Les vins rouges affectent toutes les nuances , depuis la
teinte rose la plus pâte jusqfi'au rouge le plus foncé. Ceut
dont la couleur est très - foible sont surnommés oins gris ,
vins paiUets , ou çins roses ; les plus chargés de parties colo-
rantes sont appelés vins noirs.
Les vins blancs ise distinguent aussi par plusieurs nuan-
ces , mais sans changer de nom : les uns ne diffèrent pas , à
la vue, de Fean la plus limpide; d'autres ont une teinte jaune
plus ou moins intense ; d'autres , en^n , sont verdâtres.
La couleur des vins change à mesure qu'ils vieilfissent; les
rouges se décolorent, et ceux même que l'on qualifie de vins
noirs <, quand Ils sortent de la cuve , finissent par n'être que
paiUets au bout d'un certain nombre d'années* Les blancs, au
contraire , acquièrent , en vieillissant , une teinte jaune , qui,
s'ils n'éproiTvent aucune altération , augmente d'intensité ,
sans nuire à leur limpidité .ni à leur qualité.
Indépendamment des différences de consistance et de
couleur dont je viens déparier , les vins de chacune des divi-
sions que j'ai établies sons ces deux rapports , présentent
encore beaucoi]^ d'anomalies qui donnent lieu à des s^n»-
divisions d'espèces dont le nembre est presque aussi consi^-
dérable que œlui des crus. Sans entrer ici dans d'aussi grands
détails , je me contenterai de les, partager en trois «éries
principales ; savoir : les vins fins, les vins communs et ceux
d'ordinaire. Cltaqtie espèce a des qualités qui sont c6m«-
munes à toutes, et d'autres qui la caractérisent particuliè-
rement.
Les vins fins , secs , moelleux ou liquoreux , rouges et
blancs, ont plus on moins de couleur, de corps et de spiri-
tueux; qualités qui sont aussi le partage de beaucoup de
•vins d'une qualité inférieure \ mais ils se distinguent d^
autres <en ce qu'^ réunissent , dans de justes proportiiyns ,
toutes les qualités qui constituent les vins paffaks , et sur-
tout parla séoe (i) et leb«oùquet aptx les earaeténsent ; ils
(1) On nomme 5^*0 la force vmeuse et la saveur aroiiifli!tù{ue qui «e
déx^iappent Ion de la dégustation, embaument la bouche , et continuent
4« V IN
ontencoreravantaged'açqii^r plas de ^[iialité en rlelilissant»
et de la conserver long-tenips.'.
Les vins communs affectent , comme les vins fins 9 toutes
les nuances de couleur ; maïs il est^are quUU se conservent
assez long-temps pour acquérir beaucoup de qualités agréa*
bies. Leur détaut général est d'être grossiers t acerbes ou
pâteux lorsqu'ils sont jeunes , et de se décompose^: avant de
devenir potables ; ils ont souvent un goût de terroir désa-
gréable , auquel il faut être habitué .pov^r les boire sans ré-
pugnance (i)« Ceux de ritalie* de TÉspagne , du Portugal ,
et de plusieurs autres contrées inéridionale^ ^ ont , en même
temps, une douceur fade qui déplaît aux étrangers. Les vins
communs paroissent quelquefois pourvus de xorps ou de dé-
licatesse ; mais ces qualités ne tardent pas à disparoître. Le
corps n'y est que 1^ réunion de parties colorantes, tartreuses
ou mucilagine,uses » qui 1 au bout de quelques mois , se sépa-
rent de la liqueur » après en avoir opéré la décomposition.
La délicatesse apparente de. quelques-uns de ces vins est^
le résultat de rabsence de la couleur du corps et du spiri-
tueux; 'et\ lorsqu'ils ont perdu le peu de fermeté et legoùc
piquant qu^ils possèdent , ce n'est plus qu'une boisson sans
force , sans goût et sans couleur; Les vins communs ont , en
général , moms de spiritueux que les vins fins ; il en est ce-
pendant qui en jont beaucoup, tels que ceux provenant des
plants qu'on cultive dans les pays où l'on se livre spéciale-
ment k la fabrication de l'eau-de-vie.
Les vins à^ordinalre participent du caractère des vins fins et
décelai des vins communs , et diffèrent d'autantplus des pre-
miers qu'ils se rapprochent davantage des seconds. Ils ont, à
différens degrés , les mêmes qualités que les vins fins , àFex-
ception de la sève et du bouquet^ dont la présence se fait peu
sentir dans ceux de première qualité , moins encore dans ceux
de la seconde , et nullement dans ceux de la troisième. Ils
supportent un mélange d'eau plus ou moins considérable , et
conservant encore .assez de goût pour flatter le palais.
^e se faire sentir après lé passage de la Cqaeur. On désigne ta mèoie qua-
lité sou» le nom d arôme spiritueux. La iève diffère du bouquet en ce que"
celui-ci se dégage à Finstant où le vin est frappé d'air, et qu'il flatte plu-
tôt l'odorat que le goût. ( NoU de Vwut&ur. )
(1) J'ai lieu de croire que le goût de terroir n'est pas dû au so)^ comme le
nom l'indique et comme on le croit eéDéralement , mais à des variétés de
raisin, variétés dont j'ai reconnu une douzaine dans la pépinière du Luxem-
bourg , entremêlées avec les autres ; je continue mes obseivations , et cs^
pàr« fixer mes idées à cet égard, ( fiote de 4f • Bou. )
VIN 4i
PropnAês du vin*
Le yAOf quand on en use arec modération ^ a la propriété
ée fùtiAûet l'estomac, de favoriser la* transpiration , et
d'aider à toutes les fonctions du corps et de Fesprit : ces
effets se font plus ou moins sentir , seibn le caractère pro^
pre à celui dont on fait usage.
Les Tins blancs contiennent un tartre plus fip ; les rouget
en ont ordinairement un pkis grossier; les premiers sont
plus actifs, les seconds le sont moins ,' et nouri^sent dàyan^
tage ; en6n , les vins blancs picotent plus que les autres ;. ce
qui est cause qu'ils poussent par les urines ; mais ils peuvent
plus facilement iûcemmèder. • •
Les gros vin;s , c'est-à-dire ceux qui 9 parmi les vins com-
niuns , ont uàe couleur foncée , sont corsés , pâteux et
lourds^en sorte que les principes qui les composent sont por-
tés avec moins de facilité au cerveau , et s'en dégagent avec
plus de peine quand ils y sont parvenus ; cette sorte de ;via
convient aux personnes qui suent facilement ou qui font
beaucoup d^xercîce, et à celles que le jeûne a*épuisées, et
qui supportent difficilement l'abstinence). < •
Les vins délicats , et en général ceux que f ai qudifiés dç
9ins fins^^siml moins nourrissans, mais plus capables de délayer
les sucs y de se distribuer dans différentes parties du corps ,
d'exciter les évacuations nécessaires %' c'est pourquoi ils sont
propres aux vieillards »- aux convalescens , et aux personnes
dont l6s viscères sont embarrassés par iàes: obstructions ,
pourvu toutefois qu'ils n'aient ][>as trop de montant, comme
il arrive à quelques-uns.
Les vins qui tiennent le milieu entre les deux espèces,dont
)e viens de parler, ne. soAt ni trop nonrrissàiis, ni trop dioré*
tiqoes , et conviennent à la plupart àts tempéramcns. Je les
ai qualifiés de vins d'Ordinaire,parce qu'ils sont généralement
préférés pour la consommation journalière»
Les vins liquoreux ne conviennent pas pour l'usage habit-
fuel , non-seulement parce que le goût pâteux et fade de -la
plupart s'oppose ii ce qu^on puisse les boire à longs traits ,
maïs encore parce qu'ils sont sujets ii^ causer des obstruc-
tions. Cependant, ceux de première qualité et vieux ont un
goût fort agréable, et des vertus toniques ipii les font i re-
chercher ; ils conviennent aux estomaes froids , et sont pro-
pres à disiiiper les coliques causées par des matières crues et
indigestes; mais, dans tous les cas, on ne doit les boire qu'en
petite quantité.
Vins des Anciens* • ; • ^ *
' Les Romains tiroient leurs ndeilieurs vins de laCampanre,
4» VIN
aiijonrdliai ( Terre ier Jjahaur) ^ pirovînce du royaume de
Napks , dont les vignobles joiûsseat encore d'une grande ré-
putation. Le vin de Falerne et le Massîqaete récolcotent sur
des coUines voisines de Mondragone» Pline dit qu'H y avoit
trois sortes de Wtis de Falerne ; le plus estimé étoit doux et
liquoreux Y un autre étoit rude ei grossier , le troisième é4oit
léger et peu spirilàenx,
SoivaiH le même aoleur , on (aisoit à Albe deux espèces
de vins , dont Tun éloit doux , et Taiitre austère ; en vieillis-
sant 9 le premier acquéroit de la fermeté , «et le second de la
douceur .-alors, ils étoient èxcellens. Le vin de Céeube^ aussi
estimé que le Falerne , et le Galenom » qui jouissoit d^une
grande répistaiimi., prdvenoient delà terre de Labonr ^ainsi
qne ceux d'Aftriéla et de Fundi , près de Gaëte : celui de
Snessa tiroit son nom d'un terroir maritime de Naples. Ces
vins'» excettens de leur nature, acquéroient encore f en
vieiliisant , un degré de perfection , auquel aucun autre de
l'Italie ne pottvoit artteindre. Les vins 4e Séiines> de Gau-
tano Y de Faustianum et de Sorreato. , ëtoient encore fort
recherchés du temps de Pline. Cet auteur prise surtout le
premier qui , suivant loi , étoit le vin favori d'Auguste. Il cite
aussi lès vins du mont PaOsiUppe , comme légers » cbafidi^ et
néanmMis pen si^qets è porter à la tète ; les médecins les re-
tcommanéoient aux valétudinaires. Sophocle en fait aussi
l'éloge , et les nomme vins de JupUer,
Entre leîs vins de la Grèce , les Romains estimoiest parli-
rulièremem ceux de Maronëe , de Thase, de Cos, de Cbio,
de Lesbos , d'Icare , de Smyrne , etc» Le luxe les porta à
rechercher les vîns d^Asie , qu'ils tirbient de la Palestine , du
mont Liban , et de beaucoup d'autres pays éloigpéa.
Galien parle des vins d'Asie , -qui « mis dans de grandes
booteilles, q^'on pefidoit dans les cheminées , acquéroient ,
par l'évaporation et ipar la fumée y la dureté du sel. Aristoi!l&
^ que les vins d'Arcadie se séchoient tellement dans les
autres « qa'on les en tiroit par morceikux , qu'il falloir faire
dissoudre darà de l'eau. Je suis fondé à croire que c^s savans
ont donné le nom de vin à une liqueur qui n'étoii^ue du
i^ûi non fermenté , et qui ^ par l'évaporation , âtquérott
^^abofd la consistance d'un sirop , et enfin se séeUoit , et
pmdftisoit une moscouade qui , dissoute dans de l'eayi ^ fw'-
mott un breuvage :pltts <mi moins ^réable , mais qui ne ^u-
voit devenir spiritueux , qu'autant qu'on lui faisoît subir La
fermentation. Car il est constant qu'un vin réel ^ c'est-à-
dire du moût , ayant subi. la fermeiitation vineuse , et que
l'on feroit desséclter » ne donneroit pour résidu que duHar-
VIN i%
t
tre et de la Ile , qui iiè ^{MM^roiettC foi'iner , par leur disfidla-
tion d^ios Teau 9 qo'iMie Uqueiir èéii«iée de spiritueux et de
bon goût, • ... .
Les habUaos de 1* Archipel ont continué à cooceotrer le
ipoùt d'oae f artîiK de leur w^ y po«r en faire da résiné.,
M. Baudei , pbaniMftiea «^n chef de raniiée d'Orient> i
trouvé ,5 4«ns les «»a^ins d'Alexandrie , des boiMeiliés^e
terre ifi^i en ^toieiu re<»pJies. Ce résiné, qui a :1a consistance
de Ja i»é);is$e, esit ^mfXo^ , en £gypt« , à fai«e une e^èce
de sorbeL
^ Il y avoit, 4aii9 Ja Paksi^et 'plusieurs jbon» vignobles ;
rÉcriture Saipte Joue iesvtgnes de Sorec , de Sabaoaa, de'
Jazer , d'Abel ; les auteurs furofanes vantent les vins de
Gaza, de Sare^ita * 4«I«iban>, de &ronv d'Ascalon^» de
Tyr, ete.£:4é€hielf f^. ^7^ V. iS^parle de rexoeUentriade
Chelbon, que l'&n vendoit^auK foires de Tyr* Strabon et
Pltttarque eaifoni /«entier., «tle noaunent câMomum-W^
tmm : il se récoltait àDama^
Le vin Maréotique, si estimé des anciens^votâont Antoine
et Cléopatre faisoient leurs délices , se récoitoit près
d'Alexandrie en Egypte.
Quelques - uns des pays ^autrefois célïèJbries pour Texcel-*
lence des vins qu'ils fournissoient. Ont conservé, 4e nos joursy
cette abeienne réputation ; niais beaucoup l'ont perdue, ij^g
Romains prisoient bien plus les vins grecs en général, et
quelqnes-^uBs de ces Tiùs en particulier , que nous nelefù;-»
sons aujourd'hui. Strabon «trouvoit le vin de Saines déieista*
ble ; celui de Chypre , aiitrefois méprisé , fait aujourd'hui tes
délices 4e nos taÛes; tandis que nous ne faisons aucun cas
des VOIS de Scio> que les iBoosdû^ e^littiotiéiltskigttiioremMit.
Vins modernes.
Les quatre parties ^vk inonde contiennent des vignobUis;
mais l'Europe est ceQe qui produit lu plus gpnande quantité
de vtn, ^t où Tart'de cultiver la vigne et 'delui de fabriquer
le'vin sont portés au plus haut degré de pei^féction. L'Asie
a beaucoup de terrains propres à celte culture , mais la reli-
gioii'^des peuples qui habitent ses plus belles contrées» di^n-^
dant Tusage du vin , les 'Vignobles y sont beaucoup moîios
étendu^ et moins nombreux qu'ils pourroient l'être; et, si l'on
n'en «&&epfe la Grèce, qui fournit une assez grande quantité
de Tinsse liqueur estimés , et quelques cantons èe la Perse,
tout le reste' de cette partie da'imOnde ne contient que tr j^-
peu de. vignes mal soignées , et don$ on ne tire que des rai-
sins secs ou des sirops qui servent à remplacer le sucre. L'Ar
U VIN
frique , aalrefohnsl célébré pour Texcettente qiidKté té% tîiiaf '
«ju'elle fottrnisÂoit , n'a<ïonsenré , sur le continent de sa partie;
sejKtentrionale , que quelques vignes dont le fruit n'est fi^os
employé à faire du' vin. Les ihs Canaries* , appartenanVè àes
puissances européeane|, continuent de mériter te titre- attéâ;'
fortunées que 4ear donnoient les anciens 9 et- ont encore
des vignoMes ifnportans. La partie méridk^nale' dé 'r Afrique
est eniièremeni dépourvue de vignobies ^ si ce À>st tm Cap'
è^ Bonne- Ëspél*ance , qui la iermit^e as sud, et où des'
plants apportés de l'Europe produisent plusieurs espèces de
vins dVxcellente Qualité. L'Amérique septenftrionale contient
kêaueoup de. <ifignes sauvages, mais les plants qu'on y a
transportés de ^Europe n'ont encore prospéré que dan»
quelque» cantoqs', et ne forment pas encore une branche
importanie de l'agriculture : cependant , on dit qu« daiis là
](>artie aui^trale de cette contrée , et particulièrement dai^ la
Yice-rQyaaté de>Lîma et idans ie*' Chili, on rencontre des
vignobles fort étendus qui fourniséeni une grande quantité de
vin et d'eau-de^vie.
Vins de France^
Si l'Europeiest lapariie du monde la plus fertile en vignes,
la Frjance est , 'sans. contredit , par sa position et pai^ la na«
iure de son sol^ le^fiays le plus généralement fécond dans co
genre de prodtictÂon , et celui dont les vins 1 aussi variés de
g<>ât>tde^rCi*m et d'espèce ^ que riches en qualités agréa-»
\Ats4 sont les plus recherchés suc tous les marchés» Nous
possédons environ i^ySS mille heetares de vigne, qui pro-
4aisfint, année icomnuine , 3i idillions d'hectolitres (i) de
vinsiy. parmi lesquels ceu. que ^'ai'qualifiéis de vinsmnelleux
'(ï) L'hecù^lfré ekt ciomposë de lOoIifreB (io5 pintes 1/9-, ancienne
metore de Paris} ; il rf|>iiéseote 6 wtohet i/3 de Mabga et de Rota; 9 i/S
dafkUwt» d'Âlici^ate; âoZvfMM^de Lisbonne; 9 oAfndç Bdle; 1 i/^ittriito
de Gènes; 3 5/5 quarto dejVenîse; 2 2/3 ba/riUq^àe Florence;.» .i/5
eàriHo de Rome; 2 i/3 hwrÛlo de Kaples; 1 1/7 gatma de Mesèîne; en-
yÎTon 1/5 d'ohm d*Aix-la'Ghapelle et db'Majeilce;'» 1 /7 0ymer de Rudes-
heim» giand IMché de Bcrg; 11 uUrtâs Hc Bade; 10 2/5 ieyouic
deMunicJi; 1 i/3 eiifn^^ de Wumbourg; ,i5 /^/2 vferiieit de {^raB^fort-
'sur-le-'Mein ; i ,i '^ eymer de Leipsick; 2 2 5 wakor de Berlin; 26 i/a
^Mons d'Angleterre , 1 3 4 0,'nker de Copenhague; 4/5 de la tuivna d&
Jkdckhofan; 12 v^d^fo de S.-<Pëtersboarg; 1 3/4 ei^fMT de Vietone «d Au-
Cap de Boone-»E»t»érance; 5/aa de pipe des îler GMaciet ; tx \/^ d^
ptpç.de Madère*
\
VIN 45
50ût sopérieard h ceax da même genre qiae'rôa récolte dans
les autres États.
• Dans la Topographie de tous les Vignobles èonnus (i) , j*ai tn^
4iqué la position ^éographiq^iie des vignobles*; et même céifè
des crus dont les vins joaissent de quelc^ùerépatation ; ét>
voalatit entrer dans tous les détails qui peiiverit intéresser les
négocîans et les amateurs , j'y ai fait connottre Fétendué des
terrains occupés par la yign^,h quantité de' rin qu^ils produit'
sent année commune , les qualités et le caractère qui distin^^
guent les vins de chaque côte ; le temps qà^ié^oivent séjotrf^
nér en tonneau , pour acquérir leur maturité; les maladies é%
les altérations aui^quèlles ils sont plus pàirticutièrement sujetâ^
le nom et la capacité des tonneaux et des mesures en usage
dans chaque pays ; les lieux où se fait le principal commercé
des différens vins , des <aux-de-vie et des raisins setÉ\ le»
moyens d'expédition le plus généraléitiebt employés f etcJy,
etc. : enfin , chaque chapitre , formé d'une province de Fran^
«e, ou d'un éfat des pay&: étrangers, est' terminé piàr 'un^
classification dans laquelle les vins de tous les crus sont ran-^
gés suivant leur qualité. L'ouvrage est tettnmé par-ube clas-
sification générale dans laquelle tous lés vins sont comparés
à <;eux du même geViré et' de même espèce des autres pays ,
et placés dans Tordra de leur mérite YéCcttnu par les négo-»
cians et amateurs les plâs\expérimeiités. Les hornes de cet'
article ne me permettant pas d'entrer dans de si - lohgs
détails, je vais set|le$gient indiquer les .crus les p\{^ re-
nommés.
JjBL'Chawpagm'yié/ni les vinsblancs descras de Sîliery,
Ay , Mareuil , 'HautviUers , Dizy , Epernay , «Craniant ,
Avize, ' le Ménll et quelques autres du département de la
Marne 9 snnt recherchés dans tous les pays y tant pour létii'
mousse pétillante que pour leur goût agréable, quand ils ne>
moussent pas , fournît aussi des vins rouges non moins pré-
cieux , ^ue l'on récolte à Verzy , Verzenay , Maiily, Saiht-
Basle i Bouzyi Saint-TSierrj , Cumières , même départe-
ment , et sur les côtes des Riceys , de Balnot^sûr CAigne ,
dr'Avii?^ etdo'Bagnèwx^la-Fosse, départentent de l'Aube.*
« La < fioufj^^Tie produit des vins rouges qui se distinguent'
Ear l'éélat de leur coaièw , l'agnément.et la délicatesse de *
voue geâl , leaucoup de finesse , beaucoup de' spiritueux , et
ua >parifom'très*snavè;vLe9 crus les pki9« renommés sont la '
/ "'r' îl''! i ' ►. 1»» . I-' ■'
■ Il M .*.',{ y
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i^i«rdi»]:u«4ei'$fi«ïi9j.nT!2 ,^et «he« I^ Qolu j eue PfuipbiAç, nJ^ 3». .
46 VIN
RoipaDëe-Gonti , le Rîchebouiig, la Roiiianëe^de'Sai»t-'Vi-«
vaQt et la Tâche , sur le territoire de YosD.e ; le Chiambec?
ti9 , sur celui 4e Geyrey ; le clos de VtMigeot y à FWey ; le
clos^Saint-Gçorges, à Nu^lsf, et le Cort<Hi, â Alox. On cite,
amr^ ^^^ f beaucoup d'aulires crus des vi^i^obies de Vosue^
Nuits « Vak9ay^ PovMJ^d.» Beauue , Çh^rj^jt^oUe , Morey^
Savi^y t Meursault , Gevrey , Chassagae ^ ^an^euay et Clie^
nore 1 département de îa,Côte-d'Ûr; Us côtes des Ûiirotes^
de Piftoy , de Perrière et, des Préaux, près Tonnerre « et lea
clos de la Cbaîœtte et dîe Migreuue , près d'Âiuerre , dé-
piartemeut de TYonue ; ^afio , le Moulin i^ vent , L^a Torina
et plusieurs autres cma des environ^ de. Alâc:on , diépartement;
de Saône-et-Loire« Les meilleurs vins blancs de 1^ Bourgogne
ac récoltent sur la cÀteDoiumée le Ittont-Bacbet, prèaB^eaMue;
i|nr celles dites )a Perrièçe , la Coi^bottQ ^ la Goutte-d'Or.^
la Genevrière , les Cl^artties et plui^eurs a<^f es du territoire
de Meursault , dépaxtenueat de lia Côte-4'Or; sur lesicdtea
de Vanpiarillop eti des Qrisées près Tonnerre » et dans les
vignes dites le clos Yalmure , Grenouille y Yaudesir* Bom-
gnerean , Mont-4e-Milieu ; à Chablis > dépar|em/en^ 4ei
fYonne* Les vignobles; de PoaUly et de f uissey donnent i^s
meilleur^ vins bU^cs du département, de Saone^-L^re^
Tous les cantop^ fue}^ v^^ns de citer , et ceux envir^uM^s ^^
produisent en outre um irès-gra^de quantité de vins d'orâir-
naire dé première , dç 4<^uxièiue et de troisième qualitéày ^i
sont g^éralen^n^ {^^éféa es^ jrrm>fi« » pQur la couspulma-r
tion journalière.
Les vins fins rouges du Bordelais.sê dtsâJRigaent par un 6^»-
quel très-pcononcé et agréable ; beauiooup de sève , de la
force , sans être fumeqx » et une légère ftpreté qui caractérise
particulièrement ceux de la contrée nommée le Médpe^ Les
plus renommés pfoyiei^nçpt des clos de Lafilte et de Lalonrt
à Pouillac; de celui dit du Château ^ à Margaux , et dans les
vignes du Haut-Brion , à Pessac.
On met au second rap^ un grand nombre de crus des pa^
roisses de Margaux , Saii^t-Julien , Paqillacy Saint*£stepbe,.
ITalens, Pessac, Mérignac, etc. On fatt> dans ce pa]E&>
àc& vins blancs de deqx sortes : les uns , secs et-peu spiritueux,
ont un bouquet qui participe de Todeur du géroile et dfe la
pierre à fusil ; tels sont ceux de pluéieiirs cr<M de ViUeiiave-
ep-Kioms et de Blanqu^fort, dans la contrée dîN? des Gna^es; <
les autres ont beaucoup de moelleux,de spiritueux et une sève
aromatique fort agréable: on les récolte' à Santerne, Barsac,
Preîguac, PontacBeâguaHe, Langotiet GéTofis: LeBor^-
lais fournit , eomave la Bochr^gue , béaucoof^ de ?insd-orâi^'
VIN 47
naire de prf^mière, seconde et troisième qualités, et une
quantité prodigieuse de vins communs.
Périgord. — Les vins rouges de là Terrasse , Pécharmont ,
les Farices , Campréai , Sainte-!Poî-des- Vignes et de quel-
ques autres crus de Tarrondissement de Bergerac ( départe-
ment de la Dordogne ) , sont secs , fins , légers, spiritueux et
pourvus d'un bouquet agréable ; les vins blancs de Montba-
sillac , de !$a!nt-Nessan& et de Sancé, dana^le même dépar-v
tement, sont liquoreux, très-spîritueco^ et pourvus de beaucoup
de sève et de bouquet.
Le Dquphiné produit des vins qui participent du caractère
de ceux du Bordelais, avecbeaucoup de corps et de spiritueux,
et une partie du moelleux et des autres qualités agréables qui
font la réputation des vins de Bourgogne. Les meilleurs se
récoltent dans le canton de THermitage et dans les vignobles
de Tain ^ TEtblle , Crozes , Gervant et Merceurot ( dépar-
tement de la Drome ) , 4 Seyssuel , à Revamîn et à Vienne
( département de l'Isère ).
Le Lyonnais a, dans le canton de Sainte-Colombe, la CAte
rôtie , dont les vins ronges , fort estimés , diffèrent peu de
ceiix des meilleurs crus du Daqphîné , et les vins blancs de
Condrieux, qui sont fort recherchés comme vins de liqueur^
Le Languedoc produit une grande quantité de vins rouges
pourvus de beaucoup de corps et de spiritueux , parmi les-
quels on distingue , conime plus fins et plus agréables , ceux
de Chuzclan , Tavel , Lirac , Saint-Geniez , Saint-Laurent-
de-Camob et Bagnols ( département du Gard ), de Cornas
et de Saint- Joseph (département de TArdèche). Les vins
blancs de cette province sont , pour la plupart , liquoreux.
On recherche particulièrement les vins muscats de Fronti-'
gnan et de Lunel (département de F Hérault), et les vins
mousseux et non mousseux de Saint Peray ( département de
TArdèche). Cette province fournit beaucoupde vins propres
à la distillation , et dont on tire des eaux-de-vie très-recher-
chées dans tous les pays. Les vins ronges de seconde et de
troisième qualité , dans lesquels on-^êle ordinairement une
certaine quantité d'eau-de-vie avant de les expédier , jsont
presque tOus employés , dans les mélanges, pour donner du
corps et du spiritueux aux vins qui en sont dépourvus.
Dans le cotntat d^Aoignon^ et la principauté d'Orange , le cru
nommé le coteau brûlé près d'Avignon , le clos de la Nerihe
et de Saint-Patrice à Châteauneuf , et quelques autres du
territoire de Sorgues, donnent des vins rouges pleins de feu,
de finesse et d'agrément; les vins muscats de Beaumes ont
aussi de la réputation.
N
48 VIN
La P/w^/ictf fourmi àes Vins rougçSyCîn gé^^ral très-cô-
lorés etfumeox^ parmi lesquels on estime ceiix de Lagaude^
Saint -Laurent Y Gagnes, Saint -Paul, Villeneuve et la
Malgue (département du Var). Oh fait Irç^^-pcu de vins
hlfmcs ordinaires , niais une assez grapde tyiantité de vins
muscats rouges et blancs, çt des vins cuits qui ont beaucoup
de réputation : tels sont ceux de Cassis, de la Ciotat , de.
l^oquevaire , de Barbantane et de Saint-Laurent , départe-
nient des Bouches-du-Rhône.
Le B^arn possède les excellens vignobles de Jurançon et de
Gan , dont les vins rouges joignent à une belle couleur , da
corps , du spiritueux , de la sève et un joli bouquet. Les vins
blancs des mêmes crus se distinguent par un parfum qui ap-
proche de celui de la truffe : les uns et les autres se gardent,
fort long temps* . .
, Le Roussillon, ou département îles Pyrénées- Orientales v
produit des vins rouges d^une couleur très-foncée , pleins de
corps et de spiritueux. Ceux que Ton réjBolte à Collioure, à
Bagnblsetà Cospéron, sont estimes pour leur bon goût et
leurs vertus toniques ; ils ont quelque analogie avec les vins
d^Alicante et de Bota. Parmi les. vins blancs , le muscat de
Rivesaltes est au nombre des meilleurs, vins de liqueur ; celui
dit Maccabée^ à Salces, et celui de Cospéron, sont de fort
bonne qualité , ainsi que le vin blanc, sec que Ton fait à St-
André et Prépouille-de-Salces. Les vins rougçs communs de
cette province sont employés \ donner du corps et de la,
force aux vins foibles des autres pays ; on ne les expédie ja-
mais sans y avoir ajouté une certaine quantité d'eau -de - vie
ou d'esprit-de-vin.
Parmi les provinces que je n'ai pas citées , plusieurs pos-
sèdent des vignobles dont on tire des vins fins, de bop^e qua-
lité. Tels sont, pour les vins rouges ,.Chénâs et Fle'ufy dans
le Beaujolais; le petit çotcaii de Chanturgues, près Cler-
ntont - Ferrant , en Auvergne; le cap Breton ,. Soustons ^ '
Messange et Yienx-Bonceau dans la Ouienne. Pour les vins
blancs , Turkéim , Riquevi^ir , Rjbaûvlllé , Than , Bergholt-
zell , Bufac , Fiirkeim , Inguer5héim,'Mîtlelweyer ,.HuDne-
yeyr , Katzenthal , Amerschvyr , Kiéntzheim , B^belhcim ,
Molsheim et Wolxheim en Alsace ', qui fournissent, des i^îns
secs fort estimés. On fait aussi à Colmar, à ÔliviUer, à
Kiéntzheim et dans plusieurs des vignobles que fè viens de
nommer, des vins de liqueur recherchiés et cQnpus spùale'
nom de «/w-&-/>flï&. Château- Grillet et Saint-Miphel-siousV^^
Condrieux , dans le Forez y produise^l âçs rin^^âe liqueur
de bonne qualité.
VIN 49
Vins éirangers,
Espagne. •— > Toutes les provinces de ce royaume contien-*
tient des vignobles plus ou moins étendus , et Ton y fait une
grande quantité de vin^ parmi lesquels ceux de liqueur jouis-
sent d'une réputation méritée. On y récolte aussi des vins
moelleux dont plusieurs sont estimés; mais ils ne suppor-
tent pas la comparaison avec ceux des premiers vignobles de
France. Les vins communs et la plupart de ceux d'ordinaire
•sont très-colorés , lourds , grossiers et dépourvus d'agrément.
Les meilleurs vins fins non liquoreux sont le vino - seco de
Xérès et de Paxaret. On met au second rang les vins de
Sèches et quelques autres des environs de Cordoue en Ca-
talogne ; ceux de plusieurs crus de la Tierra-del-Campo, de
Miranda-de-Ebro et de la province de Rioxa dans la Veille-
Castille ; de Val-de-Pennas et de quelques autres vignobles
dé la Manche dans la Nouvelle-Castille ; de San-Lucar , en
Estramadure , et enfin de Benicarlo et de Yinaroz dans le
royaume de Valence,
Parmi les vins de liqueur, on estime particulîèrenient ceux
nommés Tinio à Alicante , royaume de Valence ; TinUUa k
Rota , en Andalousie ; PeroximeH , Mal^asia , Muscato , à
Malaga et à Velez-Malaga, royaume de Grenade ; le muscat
deFuentaral, dans laNouvelle- Castille ; le Pajaraie de Xérès
et de Paxaret ; les vins dits de Grenache à Sabages et à Ca-
rlnnena , en Arragon ; ceux dits Rando 9 que l^on fait à Pe-
ralta et Tudela 9 dans le royaume de Navarre ; la TinUUa de
Zalogue et dcfCarlon, en Andalousie, et I21 Malmsia de
PoUenzia , dans Tile de Mayorque.
Portugal. — Les seuls vins rouges qui aient de la réputation 9
sont ceux dits de Factorerie , que Ton récolte dans la province
d'Entre-Douro et Minho , et qui sont connus sous le nom
de PII15 de Porto. Parmi les vins blancs , on estime beaucoup
le vin sec de Sétuval , le vin muscat du môme pays , et celui
de Carcavellos dans T Estramadure ; 4e5 vins blancs que l'on
faite Lamalonga, province deTra-los-Montes,sonlfort bons*
Suisse. — Les vins rouges de Boudry et de Cortaillods ,
dans la principauté de Neufckâtel , peuvent seuls être cités
comme vins fins ; tous les autres ne sont que des vins* d'or-
dinaire. Le vin blanc aromatique de Chiavenna , canton des
Grisons, est recherché dans le pays ; mais il ne supporte pas
le transport.
lio/ie.— -Les vignobles de cette contrée sont particulièrement
célèbres pour les excellens vins de liqueur qu'ils fournissent.
On met au premier rang le Lacryma-ChrùH ^ que produit la
XXXV i. 4
[
5o V -I N
Ï partie da mont Vésave roisine de la iber , et Von cite « après
ui , les vÎDs muscats et les vios grecs recollés sur la même
Aïonragne ; les vins rouges et blancs des environs du lac
Averne , dans le royaame de Naples; les muscats de Syra-
cuse , en Sicile ; la Malvoisie des tles de Lipari ; les vin^ d^Al-
fcano et de Monte-Fiascone , dans FEtat-Romain^; ceux de
Monte-Puicino , Montalcîno , Rîminese , Pont-Ecole et
Santo-Stéphano, en Toscane; le vin, dit Aleatico^ que Ton
fabrique à HIe d'Elbe , en Toscane et dans plusieurs vigno-
bles de TEtat-Romaîn ; le vin dit à* Altesse , à Ghambéry , en
Savoie ; ceux d'Asti ; les Malvoisies de Canelli, et les mus-
cats de Chambave, dans le Piémont, etc. , etc. Parmi les
vins du genre moelleux, rouges et blancs , on distingue ceux
de Montmélian, Saint-^Alban , Saint- Jean-de-Ia-Porte ,
Bonne Nouvelle , Alton , Saint- Jean , Saint- Julien , Saint-
Mariin-de-la- Porte, Prinscens et Ecbalion, en Savoie ; plu*-
sieurs vignobles du Frioul , du Yicentin , du duché de Mi-
lan , dans le royaume de Lombardie; Viterbe, la Riccia,
Saint-Martin et Bologne, dans l'Etat-Romain ; quelques
crus du royaume de Naples : Marscoli, Catane, Taormina,
Mrlazzo, Mazara, Castël-Veterano , Coriglione , Termini
et Girgenti , en Sicile , dont on tire quelques vins fins et
beaucoup d'excellens vins d*ordikiafré.
AHemagne. -r*- Sa partie i^éridionale produit une assee
grande quantité de vins blancs secs , qui contiennent un acide
fin et délié , et assez pénétrant pour déplaire aux personnes
qui en boivent pour la première ibis : cependant ils sont fort
estimés par les connoisseurs. Les merlieurf , sont ceux dits
duii^i/i, que Ton récolte à Deidesbeim^ département da
Mont-T'onnerre>; à Rudesheim et près du château de Johan-
ni^berg, dans le grand duché deBerg; à Fenerbach, Laufen
et Badeaweiller 9 dans le grand duché de Bade. On met au
seéond ratig les vins de Bfaunenberg , Graacfa , Wèhlen et
Keltîngen , département de la Sarre , connus sous le nom dç
vids de Moselle ; ceux de Rotz^ Kœnigsbach, ^ochheim,
Weinheim , Forst , Uàgstein , Nierenstein , Laubenheim ,
Opperiheim, !Nackenheim et Gaubischerm, département du
Mdr.».-Tonnerre ; de Wisbiaden, Sehertéin et de la métairie
de Narden, dans le grand duché de Hesse- ]>arm'stadt; enfin,
ceux de Leist et de Stein, dans le grand duché de Wurtz-
boarg.'On prépare en Franconie des vibs dits âe paille, qui,
ainsi que celui nommé calmus à Aschaffembourg, s'ont estimés
comme vins de liqueur.
Russie. -— Les provinces méridionales de cet empire offrent
les plus grands avantages pour la calture' de la vigne ; Ton y
rencontre quelques vignobles importans | parnû lesquels on
VIN 5i
cite ceox de Rasdorof , comme prodaisant de fort bons vins
blancs , et ceux dé Zimslansk^ renommés pour les rins rou-
ges : ils sont silaés dans le gouvernement du Don.
Empûv d^ Autriche. — Tokai , bourg du comté de Zemplin>
dans la Haute-Hongrie , foarnît le meilleur des vins de' li-
queur; il se récolte sur la partie du mont Mezes-Male expo-
sée au midi ; et , comme tout ce que produit ce coteau cé-
lèbre est réservé pour les caves de Tenripereur, on ne trouve
dans lé commerce , sous le nom de Tokai, que les vins de
même espèce , mais inférieurs , qui sont récoltés dans les
vignobles de Tarzal, Kerestur, Sator-Vihely , ïallya, Ma-
da , Tolstna, Sator-Alya , et plusieurs cantons voijsins.
Rust, QEdenbourg, Saint-(7eorge , Modern., Katschdorf,
Grunau, Ober-Musdorf , Neuestoed , Zschelboe , Ssoe-
toesch, Kos-Kad , Etsey , Jobbagy , Develscher , Wesprin,
"Wersîlz et Bude , dans la Basse-Hongrie ;Karlowitz, en
Ssclavonie ; Aussig, enBobème; Moettling, Freyentburn^
"Weînilz, ïscbernemble , Marzamîn et Wipach , dans là
Carniole, produisent des vins de diftérentes espèces, et qui
sont fort estimés.
Turquie d^ Europe et (tAsie, — Cplnar , en Moldavie , four-'
nît le seul vin dont la couleur, naturellement verte , acquiert
de l'intensité à mesure quMl vieillit : il est au nombre des
meilleurs vins de liqueur; Piatra , en Valachié ; Tile de
Chypre; Malvasia , dans la Morée; les îles de Scio, de
Candie , de Ténédos , de Santorin , dans TArchipel , et
Kersoan , en Syrie , produisent une grande quantité dé
vins de liqueur d^excellente qualité.
Asi^. — Chiraz, Shamaki, Yesed et les environs SX&^
paban , jen Perse ; la vallée dé Cacbemire , dans Terapiré
des Afghans, et Lahor , dans Tlndoustan , font des vins de
plusieurs espèces. La plupart de ceux qu'on récolte dans la
petite Bucharie et Tisthme Caucasien, en Chine, sont infé7
rieurs en qualité.
Afrique, — * Les vignobles du Cap de Bonne-Espérance ,
dans la partie méridionale de cette contrée, sont les seuls
dont on tire des viiis de première qualité. On recherche par-
ticulièrement ceux des deux clos de Cons^nce, dans la partip
septentrionale; le Fayoumi, en Egypte, et quelques cantons
de TAbyssinie , produisent, en petite quantité, des vins d*or*
dînaire assez bons.
Iles de r Océan- Aflantique, — Les vins de Madère , de Té^~
nériflfe, de Gomère et de Palme, sont estimés desgonrnckets;
ceux des il^ès Açores, quoique de bonne qu^ité ^ ^ont nioU|ts
redierchéd. ' * '
5a VIN
Améiique» — « Les vignobles de Passo-del- Norte « dans lo
Nouveau- Mexique; de Paras, daus la {Nouvelle' Biscaye ;
de Saint*Louis'dç~la-Paz , de Zelaya , dans le Méchoa-
can ; et ceux de plusieurs cantons de la Californie , sont
cités comme produisant des vins de fort bonne qualité. Ou
rencontre quelques ceps de vignes dans les tl'es du golfe de
Mexique ; mais ils ne sont cultivés que pour en manger le
fruit. Dans FAmérique-Méridionale , les provinces de la
Plata et du Chili contiennent des vignobles fort étendus ,
qui fournissent une grande .quantité de vins de différentes
espèces, dont il se fait des exportations assez considérables
pour les pays voisins , et jusqVà Buenos- Ayres*
Vins tirés de àifférenies substances.
Le goAt des liqueurs fermentées paroît être naturel à tous
les hommes ; car il .existe à peine quelques tribus sauvages
qui ne sachent pas préparer des boissons de cette espèce avec
les produits de leur sol. Ces liqueurs réunissent à divers de-
grés plusieurs des qualités que Ton rencontre dans le vin de
raisin v mais elles en diffèrent toutes sous plusieurs rapports ;
et lorsque , pour les teindre , ou leur donner un goût vineux ,
on les mélange avec des vins corsés et généreux , ceux-ci
perdent aussitôt les signes caractéristiques auxquels on re-
connoît les vins naturels. Les bornes de cet article ne me
permettant pas d'entrer dans de longs détails sur la fabrication
de ces boissons, je me contenterai d^indiquer les substances
dont elles sont tirées dans les différens pays.
France, — Lors même qû^il n^y auroit pas d^exportatîon ^
rimmense quantité de vin que nous récoltons ne sufBroit
pas pour la consommation , si tous les hàbîtans en faisoient
un usage journalier; mais , dans presque tous les vignobles ,
on verse de Teau sur les marcs de raisin , et Ton en obtient
des boissons nommées piquettes , qui , ainsi que yc Tai déjà
observé , sont conscwmées par les vignerons et les^ artisans:
et, dans les provinces où la vigne ne prospère pas, on
y supplée, sojt avec le cidre dont la récolte annuelle s'élève
à près de 10 millions d'hectolitres , soit avec la bière dont
on prépare 6 à 7 millions d'hectolitres dans les années ordi-
naires. La foiblesse des produits de la vigne pendant plu-
sieurs années , et , par suite , le haut prix du vin \ ont donné
lieu à l'établissement d'un grand nombre de brasseries ,
même dans les pays vignobles , et l'on a fabriqué dans les
ménages des liqueurs fermentées plus ou moins agréables et
Îeo dispendieuses. Je citerai , parjBÎ ces dernières , le cidre
lit avec des pommes et des poires séchées au four f dont
VIN 53
'vingt-cinq Kvres; macërées pendant cinq à six }onrs; suivant
la température , dans i4o pintes d'eau, produisent uâe bois-
son sainbre et d'assez bon goût, dont beaucoup de person-
nes peu fortunées ont fait un usage habituel. Les raisins secs,
employés de la même manière , excepté qu'on les laisse fer-
menter «n peu plus long-temps , fournissent un petit vin fort
agréable , et d'un prix peu élevé.
Angleterre. — Indépendamment de la bière dont on fabrique
plusieurs espèces différentes qui font la boisson la plus ordi-
naire des habitans , du cidre et du poiré que l'on récolte dans
quelques cantons , on fait des vins domestiques^ avec un grand
nombre de fruits. Des fabriques considérables de ces liqueurs
sont établies dans les villes où on les vend , soit pures , soit
mélangées avec des vins du midi de l'Europe.
Le docteur Macculloch a publié , dans le répertoire des
Arts et Manufactures, N.<*^ de juin , juillet et aoftt 1817 , un
Mémoire fort intéressant sur la manière de préparer ces vins
anglais , que l'on lure le plus ordinairement des coings >
des cerises , des fraises , des prunelles , des baies de su-
reau, de ronces , des prunes de damas , des framboises , du
cassis , des groseilles de toutes espèces , des oranges , èe^
^citrons et des raisins secs. La groseille blanche est employée
à faire des vins mousseux fort agréables, et l'on tire de tous
les autres fruits des vins secs ou liquoreux , suivant la qiian*
iité de sucre que l'on y introduit et la manière dont on traite
le moût ; mais le docteur Macculloch convient qu'aucune de
ces liqueurs n'imite les vins que l'on tire de l'étranger.
En Allemagne, -*- On fabrique différente» espèces de bière
^ui sont la boisson habituelle des habitans detoutes lespartîe»
de cette contrée où le vin n'est pas abondant.
£i2 Danemarck et en Suède. — Les ruches- fournissent à ta
£abricatioii dhme grande quantité d'excellent hydromel. On
estime surtout celui de l'île Funen.
Dans la Russie européenne , on prépare , avec la farine de
seigle et des plantes aromatiques , une boisson nommée
koassewk kisiy''chicky. On fait aussi une espèce de'vm avec les
cerises ^ et une boisson nommée basa avec du millet et du^^
mieL En Pologne, on prépare de l'hydfomel et une boisson
nommée leppitz-malimeizk. Les habitans de l'isthme Cauca-
. sien font aussi de l'hydromel et une liqueur nommée èoiza-
qu'ils tirent du millet. En Sibérie, la berce procure une li^
qœnr très-spiritueuse et enivrante. On tire aussi du bouleau
use boisson fennentée. Les habitans du K.amstchatka.s'eni-
vrent avec le suc d'un champignon.
Paqs VlndountOA on prépare , avec des noix de coco , une
H V; I N
liqiieur ferment ée nommé.e ^V^ot ea- fait a0 grapj nsage»
Les habilaos de la CpcMacbiae, des Toyaufties .de Ton-
quÎD, de Laos et de Canakodja, tirent de T Arec, doCocoTiEjBL
et engéoérai de tous les palmiers, des liqueurs fermentées
dont As font de Teau-de-vie.
Les Ûiinois préparent avec une espèce de rizvpea conna en
JËurope, àes boissons quMls préfèrent an vin y dont ils foot ra-
rement usage. On attribue le peu de goAtqails ont pour
cette liqueur , à leur habitude de faire chauffer leurs brea-
yaees.
iiCs Tartares Chinois tirent du lait de leurs jumens , dasii
lequel ils font fermenter de la chair de mouton i, une eaa^de-
vie nommée araka , q\ii fait les délices de leurs plus somp-
tueux repas.
Dans le Thibet, on tire de Tarbuste nommé cacalia sarace-
fdca , une liqueur spiritueuse et un peu acide, nommée chouq.
Les lies du grand Océan ont leurs liqueurs indigènes ; le
piper meihysticum est employé à faire celle nommée aça ou
En Egypte , on prépare des boissons dans lesquelles To-
pium est introduit, à haute dose. . •
Au Sénégal et dans la Guinée , le millet et nne racine in-
^igèn,e servent à La fabrication d'une espèce de bière que Ton
dit fort bonne* On y Çait aussi du vin de palmier.
Les Hottentots préparent une espèce d'hydromel avec du
miel et des racines*
Dans plusieurs parties de l'Amérique , le vin est remplacé
par des liqueurs fermentées ; le çoiskey ou eau-dé-w. de grain
est la boisson la plus ordinaire de la Pensylvanîe» On y faîjt
aussi une liqueur nommée cheny rhum i avec iejws des cerises
sauvages, auquel on ajoute du rum. En Virginie., on tire une
grande quantité d'eau-de-vie despfiches^ qui y sont coltivées
très en grand pour cet objet* >
Une bière préparée avec les sommités du sapisn nommé
spruce , et une autre que Ton fait.av£C le miilet et le n^aïs ,
sont, avec le cidre, la boisson ordinaire des hsdbitans dès
Etats^^Unis. . '■, v
Les Canadiiens font une liqneur fermentée avec la sève de
Térable. •».
Le fruit du merisier sauvage fournit , i la îNioiiFeitte-
Orléans, une liqueur d'uù rouge pourpre et d'ungôùt agréa-
ble ; la pulpe charnue qui enveloppe le café sert , dans tous
les pays où Ton récolte cette fève , à préparer des 'bdissons
de bon goût et pourvues d'un joli parfum. Mais aucune liqueur
n'est plus estimée en Amérique que celle. que T^n. prépare
VIN 5S
avec le sac de la pl^e sfommée magw^ àepvlque (i)^ très-
cttltivée dans le Mexique , et particulièremeot dans I4 pro^
vince de Tlascala, où Toq en rencoptre des plantaiions con*
ftidérables, dont chacune produit jo&qu^.^ 14.0,000 fr. de re^^
Tenu par an.
Le village d'Hocolitlan , situé au nord de la ville de To-
Inca , passe pour fournir le meilleur pulque , et Ton estime k
5obo pintea la quantité de cette liqueur consonunée chaque
[our à Mexico. £Ue rf&^semble nn peu au cidre, mais eli^ ^
ongoàtde viande pourrie très-dés^gréabie. Les natufels du
pays en sont grands amateurs , et Ton assure que les Euro-
péens qui parAriennent à vaincre le dégoût qu'inspire sç^
odeur fétide 9 préfèrent cette boisson àtpiite autre. On eu
tire, par la disUUaUon , une eau-de-vie très - enivrante ,
nommée mexicai on uquardU^ie de ^moffstey. On faU 4i^9si.,
dans plusieurs parties de TÂmérique , du vin dit de paUnier ,
avec le suc de cet arbre. Dans le Paraguay, Tes Indiens, se
procurent une espèce de bière nommée chica ounci^,, avec la
nrrine du maïs qu'ils font germer et. passer au four. avant de
le moudre. Les Indiens libres de la Quiàne font , avec le
fruit d'un palmijer de la plus petite cfifièœ , du sucre etd.e..la
cannelle , une liqueur fort agréable nommée coumqu ; ,e\ïn a
un goût prononcé de chocolat. Un autre breuvage nooùné
pioori , est préparé avec le pain de cassave , miche par de^
femmes et fermenté dans de Te^u. Le pain de maïs et le bl^
d'Inde leur servent à préparer la boisson qu'ils nommeiiit
Macoar ; et une autre liqueur qu^ils appellent ca^smy , s^
compose d^igpame, de cassave, d'orangies aigre/s,. de sucrent
de tbériaque , macérés et fermentes dans l'eau.
Indépendamment des liqueurs que Je yiens de citer ,op{i
publié un grand nonJïre ^e recettes po]qr fa^re du via avec
le sucre , la mélasse , le miel, et,c. On peut préparer des
boissons spiritueuses avec toutes, les 'Substances qui contien.^
neni du muqûeçix doux et du principe végéto-animai y et paf^
conséquent avec la plupart dçs végi^taux. (\. juli£N.)
VINAGO. r.Fify^N sauvajge. (v.)
VINAIGRE, C'est le second produit de la ferraentatioA.
^ue subit le jpaoût du raisin, et qu^on appelle ï^l fermtniaiioj^
On sak , 4^après l'analyse chimiqfie , qne l'acide existe
dans tous les vins;^ q^e les plus doux, les plus liquoreux
rougissent le papier bleU qu'on y laisse pjeu de tem,ps séjour-*
imimm^^
(1) Ij'ttae d^'QOB(^regi^ v/^riét^ide V^gav» omçriM^a,
/
56 VIN
lier , mats qae tous ne sont pas acides ao m^e degré. II
n'y a donc pas de vins, de quelque nature qu'ils soient, qui
ne tendent joarlieilement k se convertir en vinaigre. Aussi
ne faut-il pas s'étonner que parmi les diverses altérations
dont le premier est susceptible , une des principales ne soit
sans doute celle qui le rapproche de Tétat acéteux. Depuis
que la nature du vinaigre a été mieux connue , on est par-
venu à en obtenir d'excellent avec une foule de matières
autres que le vin proprement dit , et dans lesquelles on ne
4soupçonnoit pas auparavant l'existence de principes propres
à former un acide comparable au vinaigre de vin pour les
propriétés économiques. On en fait maintenant avec le
poiré f le cidre , la bière , l'hydromel , le lait , les semences
graminées et légumineuses , moyennant des procédés parti-
culiers en quoi consiste l'art du vinaigrier.
Cet art comprend une suite d'opérations que l'on a tou-
jours exécutées plutôt par Timitation que d'après les prin-
cipes d'une pratique éclairée par la théorie. Cependant il a
fait dé nos jours des progrès , et grâces aux lumières 3e
la chimie , nous sommes en état^ non - seulement de
rendre raison des différences que présente le vinaigre ,
suivant la nature de la liqueur vineuse dont il tire son ori-
jgine , mais encore de multiplier à volonté le nombre àe%
acides de ce genre. Enfin, il en] est de Tart du vinaigrier
comme de beaucoup d'autres {ui peuvent acquérir de la
consistance , de l'extension et de la célébrité par l'étude et
le génie d'un seul homme. Les efforts de M. Maille en sont
la preuve ; il a su faire passer le vinaigre de vin aux extré-
mités de$ deux Mondes , avec les noms les plus pompeux et
les odeurs les plus agréables pour la toilette des dames de
toutes les classes. M. Acioque , qui a succédé à sa fabrique ,
ne s'occupe pas avec moins de succès de donner à cette
branche de commerce tous les avantages que peut lui com->
muniquer l'industrie éclairée par les sciences. Il est digne, en
nn mot,de la réputation de son prédécesseur. A l'époque où
la confection du vinaigre est devenue un art soumis à des lois,
on avoît déjà remarqué qu'il falloit plusieurs conditions pour
déterminer la fermentation acéteuse et obtenir un résultat
parfait. La première est le contact de l'air extérieur. 11 s'agit
{lour la seconde d'une température supérieure à 'celle de
'atmosphère ; il ne faut pas qu'elle passe dix-huit à vingt de-
grés. La troisième consiste dans l'addition de matières étran-
jgères aux liquides qu'on veut convertir en vinaigre , et qui ^i
dans ce cas, exercent Jes fonctions de levain : ce sont les lies
4e tous tes vins acides et des yinaigreiii ^ le tartre rouge et
VIN 57
blane , les rejetons des TÎeties et les rafles des grap|>es de
raisins , de groseilles , d'épme-vinette , le levain de froment
ou de seigle, la levure, loutes les substances animales et
leurs débris. £nfin la quatrième et principale condition est
que les liqueurs vineuses destinées à être transformées en
vinaigre soient les plus abondantes en spiritueux ; car ce sont
les vins les plus généreux qui prodrasent constamment les
meilleurs vinaigres.
Tous les acides végétaux paroissent pouvoir se transformer
en vinaigre qui, alors , seroit leur seul radical; ainsi tous les
oxalates , les tartrates , les malates , les citrates privés des
matières qui leur donnent des propriétés particulières , ne
seroient véritablement que des Acétates.
Il seroit superflu de nous arrêter ici sur les diverses mani*
pulations par lesquelles on transforme les liqueurs vineuses en
vinaigre. Nous dirons seulement que, qnoiquHl soit vrai qu'il
faille de bon vin pour faire de bon vinaigre , comme ce der-
nier a ordinairement dans le commerce une moindre valeur
que le vin , malgré les frais de main-d'œuvre nécessaires
pour ramener à cet état d'acide,ce sont, la plupart du temps,
des vins qui n'ont pas de débit , comme tels, qu'on emploie
communément à t'acétification.
En général , la préparation du vinaigre consiste à exposer
du vin au contact de l'air et à la température d'une chaleur
de vingt k vingt-deux degrés dans des tonneaux non entière-
ment remplis , et contenant ^ pour levain, des branches de
vignes et des rafles de raisins ; la fermentation s'établit dans
le vin ; elle est moins tumultueuse que celle du moût, et moins
accompagnée de chaleur ; elle a lieu sans dégagement , mais
plutôt avec absorption de gaz. De tons les procédés connus,
nous nous bornerons k faire mention ici de celui que la
ménagère peut exécuter à la maison, sans embarras comme
sans frais.
Depuis quelques annés on retire l'acide acétique du bois,
par sa distillation en grand , pour l'usage des arts qui em-
ployoient ci-devant on le vinaigre ou 1 acide de citron ; et
cet acide acétique , étendu d'eau , peut être substitué, au vi-
naigre dans les sauces ; mais il n'a jamais Tarome et le
moelleux du vinaiere de vin ; en conséquence , il doit être
repoussé de la salade et autres usages analogues. Ajoutez
que, pris avec excès, il peut beaucoup affoiblir Testomac.
Vinaigre perpéiUel domestique. .
On achète un baril de vinaigre de la meilleure qnalitë >
ronge ou blanc ; on en tire quelques piptes pour la cansom-»
58 VIN
Hiati<Mi je la^aU<m, et on le remplace adssîtdt'par aoe
même quantité de vin semblable en couleur et bien clair. Ôa
bouche simplement le baril avec du papier ou du linge ap->
pliqué légèrement sur l'ouverture. On le ileiit dans nn endroit
leniq^éré depuis dix-hait jusqu'à vingt degrés. A mesure qù^on
ta a besoin , on en retire la quantité sus-n^eolionnée de
vinaigre « en la remplaçant , c<Hnme la première tois , avec
du vin. Le baril , toujours ainsi rempli , fournit pendant
long-temps du vinaigre de toute perfection , sans qu-il s'y
forme de mère ni de dépôt sensible. 11 existe encore main-
tenant, dans beaucoup de ménages , du vinaigre dont la pre^
mière fondation remonte au-delà de cinquante ans r et qui
est exquis. Sans doute que quand il s'agit dû commerce du
vinaigre y il £aut bien avoir recours au procédé exécnté en
grand dans les ateliers consacrés à ce genre de fabri^pie.
Caractère à^un bon çinaigre. .
Ijemeille«r doit être d'une saveur acide, mais supportablev
d'une transparence égale à celle du vin , moins «olorié ]qse
lui quand il est ronge ; copservant une sorte de parfum , ui|
montant , un spiritueux , en un mot , %m graUer qui affecte
agréablement les organes ; c'est surtout en le frottant dans
les mains que ce parfum se développe.
La cupidité de certains fabricans de vinaigre les porté
souvent à lui donner de la force quand il est foible, par le
BQkoyen de 6id>stances acres et brûlantes ; et celui qui , goû-
tant ce vinaigre , se sent la bouche en feu , attribue cet effet
à l'acidité, ce qui n'est que l'irritation violente que ces
substances excitent sur Toirgane du goût ; il ne faut donc
jamais s'attacher à la saveur seulement quand on achète du
vinaigre, parce que les indications qu^elle fournit sent sou-
vent illusoires ; la saturation d'une certaine quantité de vi*-
naigre par la potasse , est le plus certain , non-seulement
pour jujgec son degré dé force , n^ais encore sa pureté.
Il y a une foule de sophistications employées pour ajouter
il l'acidité des vinaigres foibles ; mais il convient peut-^ètre
de n'en dévoiler aucane , dans la crainte d'apprendre à qui-
conque les ignoreroit, les procédés dont on se sert, d'autant
mieux qu'il n'est pas facile d'offrir des pierres de touche pour
déceler ces fraudes , sans d^s exanoreos auxquels chacun ne
peut se livrer : on reconnott plus aisément la pureté du vi?-
naigre en l'exposant simplement à l'air libre ; s'il s'y amasse
beaucoup de moucherons connus sous le nom de mouches à
nnaigre^ c'est une preuve qu'il est pur; là quantité de mou-
cherons «ulGit pour indiquer «a force» .1
▼ IN Sj
«
Moyens Je conserver h wnoiffie.
\a manière de goorenier la fermentation' «céleiise eon-
trîbne infiniment à ta qaalité et à la conservation du résultat.
Cependant Ife vinaigre provenant des vins foibles ne peut se
garder long-temps en bon état. Il est même démontré que ,
itoalgré le dboit du vin et la bonté du procédé employé pour
sa transformation en vinaigre, ce dernier n^en est pas moins
exposé, mais plus tard, à s'altérer. Sa transparence se trou-
ble ; il se recouvre d'une peilîcule épaisse , visqueuse • qui
détruit insensiblement sa force au point d'être forcé de le
fêter , pour peu qu'on néglige l'emploi de quelques moyens ^
dont nous devons faire connottre les principaux.
Premier moyen. Il consiste ai tenir l^inaigre è Tabri de
toute influence de l'air e]ctérieur, dans des vases propres et
bien bouchés ; à le placer dans un lieu fixais , et surtout à ne
jamais le laisser envidange;le plus léger dépôt suffit pour ledé-
tériorer, quand bien même les vaisseaux qui le coutiendroient
seroient parfaltetnent clos. Il y produit à peu près le même
eflet que dans les vins sur lesquels ces dépots ont une action
insensible, 61 disposent ceux-ci à passer à l'état d'un véritable
vinaigre. Pour le conserver avec toutes ses qualités, il taut
donc que les vases destinés à le contenir soient fort propres^
Deuxîimb moyen. C'est le plus siniple qn'on puisse em-
ployer ; âl ffbffit dfi jeter le vinaigre dans une marmite bien
étamée, de le faire bouiUa* un moment sur on feu vif , et
d'en remplir des bouteilles avec précaution, pour conserver
eet acide clair et en bon état , .pendant plusieurs anné^; mais
le vase dans lequel ce procédé a lieu^ pourriHt exposer à
quelques incOipvéniens pour la santé. Il vaut mieux recourir à
celui que Scheèle nous a fait connoître.ll coosi^l^it remplit
de vinaigre des bouteilles de verre f et i placer ces boutetUes
dans une chaudiè/e pleine d'eau sur le feu. Quand Teau k
bouilli un quart d'heure , on les retire; le viaa%re ainsi
échauffé se conserve plusieurs années , aussi bien àTairlifare
que dans des bouteilles à demi-pleines.
Troisiènie <tnoyen. -Pour- conserver le vinaigre des tempîj
infinis, et le mettre à Tabrî des variations de l'air et de la
température, il faut en séparer la partie muqueuse extrac-
liv(* par la distillation ; mais comme cette préparation devient
coûteuse , et que d'ailleurs le vinaigre perd nécessairement
de sa première saveur agréable , qu on aime à trouver dans
Tassaisannement et les autres usages du yinaSgre , il y a
«• ^ V I N
apparence qii^oii ne se décidera point volontiers & adopter
un moyen coÀteox et destructeur de rodeiA*.
Quairième moyen. Le vinaigre employé aux usages écono^
iniques est assez ordinairement foible^ comparativement à
celui qui provient des vins méridionaux. Ce défaut devient
infiniment plus sensible quand on Ta encore affoibli par des
plantes frafcbes , pour en composer des vinaigres aromati-
ques. Lliîver est la saison qui offre le moyen de convertir e»
nn vinaigre très-fort, du vinaigre ordinaire ; c'esl de Texposer,
suivant le procédé simple donné par Stabl, k une ou plusieurs
gelées , dans des terrines de grès ; on enlève successivement
les plaçons ^ui s^y forment, et qui ne contiennent que les
parties le» plus aqueuses , qu'on rejette ; mais ce procédé
élève très-haut le prîy du vinaigre ; les personnes peu aisées
n^en feront aucun usage : cependant on pourroit appliquer
avec avantage Faction de la gelée à des vinaigres foibles , qui
ne sont pas susceptibles de se garder.
Gmfuiime moyen. L'eau-de-vie ( alcool) est Tun des puis-
sans moyens pour conserver les vinaigres aromatique^. On
conseille à ceux qui forment des provisions de ce vinaigre «
d ajouter sur chaque livre de liqueur une demi-once au plus
d'eau-de-vie. Cet esprit ardent rend Tunion ylus intime
entre Tarome et le vinaigre , et garantit celui-ci de la pro-
pension à se décomposer, si par hasard les plantes qu'on y a
mises fournissent trop de flegme, malgré leur dessiccation ;
préalable ; mais un autre effet de Talcool sur le vinaigre ,
c'est de fournir des élémens nécessaires à Tacétification, qui
continue dans le vinaigre , à peu près comme quand on ajoute
de temps en temps, du vin au vinaigre domestique perpétuel*
Sixième moyen. Le sel marin {munaie de soude) f qu'on
prescrit encore- d'ajouter aux vinaigres, surtout aux vinaigres
composés, pour prévenir leur détérioration, n'opère cet
effet qu'en s'emparant de l'eau qu'il contient, et en la mettant
dans l'impuissance*d'agir sur les différentes substances mêlées
avec l'acide -acéteux, comme elle agiroit nécessairement si
elle étoit libre ; cependant, il ne faut pas croire que cet effet
puisse être durable , puisqu'il est prouvé qu'à la longue le
vinaigre auquel on a ajouté du sel, finit aussi par s'altérer,
qu'il conviendroit d'ajouter à chaque espèce de vinaigre,
supposant que cette addition pi^t en prolonger la durée; car
V I 5r 6.
toutes ne contenant pas une quantité égale d^eau, {] seroi^
superflu d'en employer toujours dans la même proportion»
Propriétés médicales et économiques du vinaigre*
Les anciens ne tarissent point en éloges sur les propriétéii
du vinaigre et sur ses usages ^ soit comme assaisonnement ,
soit pour conserver les fruits ^ les légumes et même les
viandes: on Temployoit aux embaumemensi et sans doute
que le cedria des Ëgjrptiens ti'étoit pas autre chose que do
vinaigre mâle à l'eau. Ilservoit souventde boisson aux légion»
romaines sons le nom d'oxicrat, et Ton sait que quand il
règne des chaleurs excessives au moment de la moisson, left
£ermiers qui comptent pour quelque chose la santé de leurs
ouvriers j ajoutent du vinaigre à Teau pour aciduler leur
boisson.
Le vinaigre est également d'un grand usage dans les arts ^
qui l'emploient d'une manière extrêmement variée , et il est
la base de fabriques très-multipliées. Combien ne doit-on pas
à cet acide de couleurs vives et de nuances brillantes ! IMiaîs
4^'est ^surtout en médecine qu'il est recommandabie. Les
praticiens les plus expérimentés Tout placé au rang des re-
mèdes les plus salutaires 9 administré intérieurement ; on
l'applique aussi à l'extérieur, seul ou combiné avec d'autres
substances. Les ordonnances de marine , qui prescrivent aux
capitaines de vaisseaux de ne se mettre en mer qu'avec une
provision considérable de vinaip;re pour laver les ponts ^
entre-ponts et chambres au moins deux fois par semaine y
de tremper dans cet acide les lettres écrites àts pays suspec--
tés demaladiescontasieu^es, prouvent assez que, de tous les
temps), on a regardé le vinaigre comme le plus puissant pro-*
phylactique , l'antiputride le plus assuré.
On sait que dans les hôpitaux le vinaigre a pbtenu , pouc
les purifier, la préférence siir les substances "aromatiques ;
mais c'est surtout en expansion, comme tous les acides
dans l'état de gaz , qu'il forme des combinaisons avec les
miasmes putrides, qu'il détruit, et rend à l'air dansleque
ils étoient comme dissous , sa pureté et son innocuité,
L'efficacité du vinaigre est surtout démontrée lorsque ,
pour corriger l'air corrompu des chambres ou Ton tient les
yers-i-soie et les préserver des maladies , on arrose le plan*
cher à diverses reprises ; nous disons arroser et non jeter sur
une pelle rouge 9 comme cela se pratique journellement, pour
chasser les mauvaises odeurs ; car c'est une erreur de croire
que 9 décomposé et réduit en vapeurs , le vinaigre possède
une pareille propriété ; il ne fait /comme les parfuma 9 que
(b VIN
surcharger r«ir, diminiier son ressort 9 et rendre encoreplus
sensible l^odeor infecte ifu'on avoit voolu enchaîner ; il faut
donc éparpiller le vinaigre sur le sol des endroits qu'on a in-
tention de désinfecter , 00 Texposer dans des vaisseaux à large
orifice , el nom le vaporiser par le fea.
Il a àê}k été qnestiçn de quelques usages particuliers âa
vinaigre ; rappelons ^u^il sert encore k mariner les viandes et
à confire différentes parties de végétaux; que souvent on en
lait avaler un peu aux poissons d'eau douce, dès qu^on craint
qu^îis niaient cette saVeur de boue si désagréable ; n>ais sonr
emploi le plus commun, c'est d'assaisonner les mets; quel*
quefbis, pour le rendre plus agréable, on lecbarge de la
partie odorante et saprd^des plantes, qu'on a eu la pré-
caution , auparavant f dVjiioBâer , de diviser el d'épuiser de
leur humidité surabondante , par une dessiccation toujours
prompte , sans quoi leur eau de v^étatton passeroit bientôt
dans le vinaigre , en échange de Pacide que celui-ci leur four-
nirott, ce qui dîminueroit son action et Texposeroit bîent^ k
s'^Itérèr.
Une autre considéralion , c'est que , dans ce cas, le visai-
gre blanc doit être employé de préférence aux vinaigres aro-*
œatigues ; qu'il convient que les plantes n'y séjournent que
le moins do temps possible , et que ^uand une fois l'acide
«'est emparé de tout ce qu'il peut extraire , il faut se hâter
ée l'en séparer. Voici quelqnes^^ exemples de ces vinaigres ,
dont on ronnoît des recettes sans nombre^ : mars Testragon ,
le sureau et les roses ayant été les premiers végétaux dont on
ait fait passer l'odeur dans le vinaigre , il parott utile de les
indiquer.
Vinaigre éP estragon.
Après avoir épluché l'estragon , on l'expose quelques jours
au soleil ; on le met dans une cruche que Ton remplit de vi^
naigre; on laisse le tout en infusion pendant quinze jours. Au
bout de ce temps on décante la liqueur, on exprime le marc
et on filtre, soit au coton , soit au papier gris, pour être mis
en bouteilles y qu'on tient bien bouchées et daps un endroit
frais.
Vinaigre surare.
On choisit des fleurs de sureau , au moment de leur épa-
nouissement ; on les épluche en nie laissant aucune partie de
la tige , qui donneroit de Tâcreté ; on met ces fleurs à den)i-
séchées dans le vinaigre , et on expose la cruche bien bouchée
À Pardeur du soleil , pendant deux semaines ; on décante en-
(uite , ou ciprimo et on filtre comme ci- dessus,
VIN 63
Si , comme on le recommande dans tous les lm*es , on
laîssoit le vinaigre surare snr son marc sans le passer , pour
s^en servir au besoin , loin d^avoir plus de qualiié , il se dé~
térioreroît bientôt : il convient donc d'en séparer le marc i
et de distribuer la liqueur dans des bouteilles.
Vinaigre rosat
On obtient un vinaigre agréable pour le goût et pour la
couleur f avec du vinaigre bianCs, dans lequel on ^ mis in-
Ibser an soleil , pendant nne semaine, des roses efleuillées;
mais il faut avoir sbhi d'exprimer fortement le marc , de .fil-
trer la liqueur , et de la distribuer d^ns des vases bien bou-
cbés. C'est en suivant ce procédé qu^on prépare un vinaigre
d'un goàt très-agréable , avec des fleurs de vigne sauvage 9 et
Tetposant de la même matière au soleil.
Vinaigre composé pour les salades.
Il arrive souvent que Ton mêle ensemble les trois vinaig^eft
dont il vient d'être question , ou bien que les fleurs dont iU
portent le nom sont mises à infoser dans le même vinaigre :
mais voici une composition qui parott suppléer à ce qu'on
appelle vulgairement la fourniture des<salades.
Prenez de l'estragon , de la sarriette, de la civette, de Vé-
dialcHte et de l'ail , de cbaquc trois onces ; une poignée de
sommités de menthe , de baume ; le tout séché , divisé , se
met dans une cruche avec huit pintes de vinaigre blanc. Oq
fstii infuser pendant quinze jours au soleil ; au bout de ce
tenfps on verse le vinaigre , on exprime « on filtre ensuite ,
et on garde le produit dans des bouteilles parfaitement bou-
chées.
Vinaigre de lavande^
BaMi le très-grand nombre des vinaigres dont la parfu-
merie fait commerce , nous n'en citerons qu'un seul ; il ser-
^\V9L d'accmple pour ce«ix de ce genre <pi*on peut employer à
la toilette.
Prenez des fleurs de lavande promptement séchées au four
on à Tétuve ; mettez-en demi-livre dans une cruche, et versée
par-dessus fiiatre ^ntes de vinaigre blanc ; laissez le tout m-
fiiser ao soleil ^ et après huit jours d'infusion, paftsez, exprt^
mez le marc fortement , et filtrez à travers te papier. Ge yn^
naigre de lavande , préparé ainsi par effusion , est infiniment
plus agréable et moins cher que celui obtenu' par la distiK>
lation. On peKitcçéréT de la même manière pour la prépa-
r«ti»D da Tmaigre de saioge , de romarins, etc.
64 VIN
Vinaigré des quatre-ooleurs*
La pharmacie a aussi ses vinaigres aromatiques , ddnt nous
nous abstiendrons de présenter la nomenclature. Nous noué
arrêterons à celui dit des quatre-voleurs , à cause du métier
que faisoient ceux qui en donnèrent la recette pour avoir
leur 'grâce.
Pour quatre pintes de vinaigre blanc « l'on prend grande
et petite absintne , romarin , sauge , menthe , rue , à demi-
sècties , de chaque une once et demie ; deux onces de fleurs
de lavande sèche; ail « acorus, cannelle , girofle et muscade ,
^e chaque deux gros. On coupe les plantes f on concasse les
drogués sèches, et on les fait macérer au soleil pendant uq
mois f dans un vaisseau bien bouché ; on coule la liqueur ,
on l'exprime fortement y et on filtre pour y ajouter ensuite
demi-once de camphre dissous dans un peu.d'esprit*de-vin.
Vinaigre framboise.
On fait macérer , dans une pinte et demie ou deux pintes
de bon vinaigre , autant de framboises bien mûres , bien
épluchées^ qu'il pourra en entrer dans une cruche de grès^
sans que le vinaigre surnage ; après huit jours de macération ,
Ton verse tout à la fob et le vinaigre et les framboises sur
on tamis de soie ; on laissera librement passer la liqueur
sans presser le fruit ; le vinaigre étant bien clair et bien
saturé de l'odeur de la framboise , on le distribue dans des
bouteilles , avec la précaution d'ajouter une couche d'huile.
(PAaM£19TIER.>
VINAIGRIER. On donne , en Canada , ce nom au Su-
if \ch GLABRE, des fruits duquel on retire du vin^et ensuite da
vinaigre , par le moyen de la fermentation, (b.)
VINAIGRIER, Arachnide. Voyez Thélyphone. (l.)
VINAIGRIER. Nom vulgaire du Carabe doré , aux en-
virons de Paris. (pESH.)
VINAPON. Sorte de Bi^re qui se fabrique au Pérou ,
avec le grain germé du Maïs, (b.)
VINCA et PERVINCA. Selon Pline, c'étoit une plante
que l'on nommait encore daphnoides ^ pofygonoides.ei cîemaiis
fzgyptia. Elle avoit une tige grêle , menue*, garnie de feuilles
senaiblables«à celles du laurien-Son infusion dansJe vinaigre
guérissoit les morsures des serpens , et surtout celles de Tasr
ic. Elle croissoit abondamment dans l'Egypte. ( Pline ,
iv. 94) c^* >^0
Pline , dans un autre endroit (liv. ai , ch. ii ) , fait oh-
server que le pjnca perpinça est toujours vert , en forme de fi*
fi
V I N ^ 65
lets on lignes garnis de feuilles à ces nœuds^. Elle sert à dé-*
corer les jardins ^ et supplée au défa^ut de Oeurs..,Ipes Grecs
la npmrnoient chamœdaphne. Elle (leurissoil au prîutenips^
Dans un autre passage , Pline ( llv. ai , chap. a^ ) dit cjne
le pervinca est le chamœdaphne; que, donné dans de Teau aux
hydropiques 9 et à la dose. d^une cuillerée , il provoque la
sortie de Teau qui cause Thydropisie ; que, bouilli sur la cen^
dre, et rais dans du vin ,11 dessèche les tumeurs; que soa
)us est bon pour les maux d'oreilles ; et enfin , qu'il passoit
pour produire un bon efîet dans le dévoiêment. Mais Pline
confond le chamœdaphne des Grecs a^vec leur clemaiifdaphrud-'
des ; celui-ci est décrit aii;isi par Diostoride : Le clêmaii$
4aphnoîdes rampe par terre \ et croît dans les bons terrains et
les lieux incultes ; il produit de petits sarmeiis grêles et de la
grosseur d^un jonc ; la figure et la couleur de ses feuilles sont
analogues ai celles des feuilles du laurier; mais cependritit les
feuilles sont plus petites. Dioscoride ajoute que les feuilles et
l^s tiges son^ astringentes , et qu'on les administre avec du
vinaigre ^ pour resserrer Testomac , calmer la dyssenterie ,
guérir des morsures de serpens , surtout de celles des aspics ;
elles étoient odontalgiques.
Apulée, qui àXsixn^wt \t chamizâaphne àxi peivinca ^ donne
de cette dernière plante une description qui ne cadre point
avec celle du clematts daphndides , et qui parjoît être celle du
chamœdaphne des Grecs.
Les botanistes croient que nos pervenches {^vinca minor
et major ^ L*)? et particulièrement la petite espèce , repré*
sentent lepervinca de Pline* qui devoit ce nom à ce qu'il étoit
toujours vert (^guod semper vitrai) ^ selon- TragAs% Quelques
auteurs f en effet, tirent Torigine de i^inca^ de Pi/if7£/ip,yaincre;
etpervirtca , signifierait alors toujours victorieuse , ce qui est
assez exact , car les pervenches bravent et triomphent des
rigueurs des hivers, il n'en seroit pa^ de même si oindre ,
lier , étoit le radical de innca ; car cette plante, ne grimpe
point , et est simplement rampante.
Césalpin écrit prooinca pour peroinca ; Tournefort s'est
servi de la d«H*nière dénomination pour désigner notre genre
àes pervenches ; mais Linnaeus , d'accord avec Brunfelsius i
a adopté le nom de vinca^ et il a été suivi en cela par presque
tous les botanistes , excepté Âdanson , ÂUioni ^ Scopoli et
Lamarck. F. Pervenche. (LN.)
VINCEROLLE. Synonyme de Borye. (b.)
VIN CET OXI eu M, c^est à-dire , dompte venin , en la-
tin. Ce nom est donné par Césalpin à quelques espèces de
gentianes ^genHana asckpiadea ^ i>^na^ cruciaiaf L,) ^ et par
XXXVI. 5
r
66 V IN
Matthiole , Dodofiée 9 Tbalîaj , Dalecfaamps , J. Camef^
rarias, etc^^ à Vaseleplas vinceioxieum, L.;et aussi par quelques-
nos de ces auteurs, à Vasdepias nigra^ L. Le oincetoxicum indi-
emn o« m^uckde Gehrard, qui croissoit en Virginie^oe nou^
C8t pas connu. Les autres pincetoxicum , et particulièrement
lW<;/é/ii£iif vpassoient autrefois pour être un antidote puissant
contre ions les renini.
Les botanistes ont réuni cette plante an genre asclepias;
plusieurs jugent au!elle peut être Vasdepias des anciens.
Medicus et Sloencn en ont fait un genre distinct, nommé ifin-
CÊÊoxicum , caractérisé par le fruit qui est enflé et Ventru, et
les graines bractéolées et à aigrettes. V. Asclépiadç. (^X^O
YINCIBOSCUM. Nom du chëvrefeuîlie des bois , dan»
Césalpin. Cette plante , qui eat le lonicçra peridymenum , L. ,
^n une autre très-voisine, le hmcera etrusca de Sanfi , sont
appelées nadbosco en Italie ; ce npm signifie lier et bots , et
rappelle que ces chèvrefeuilles enlacent et lient les bran-
ches des arbrisseaux aux pieds desquels ils croissent, (ltï.)
VINCQ. Quelques ornithologistes ont nommé ainsi le
PivsoN en latin, (s.)
VINDITA. {^Anas «A/tfte,.Lath.) JEspèce de CANiiRii.
V. ce mot. (s.)
VINELIA AVIS. Dénomination employée par Albert-
le-Grand pour désigner le PiN^oi^. (s.)
VINEIBË. La Pervenche s'appelle ainsi aux environs de
Boulogne, (b.)
VINETIER. y. au mot EpiKE-viwEtTE. (b.)
VINETO , Agradeh ou Aïgreto. Noms divers de I'Épink-
TinBTTS enXanguedoc. (desat.)
VINETTE. C'est , en Bourgogne , le bec-figue, (v.)
YINËTTE. On donné quelquefois ce nom à TOsEfLiE.
■ r (B.)
VINEUX TRUITE , Champignon , synonyme de Roo-
qeatre. (B.) .
VINGEON. On nomme ainsi le Canard siffl]s:ur dans^
le département deTAin. F. rartîdle Canard, (pesm.)
VINGUM. V. Oetum. (ln.)
VINHATICO. Excellent bois de charpente du Brési),que
|e ne puis rapporter à son genre, (b.)
VINIFÉRES. Famille de plantes , la mâme que celle
. des Sarmentacées. (b,) '
VINOUS. L'un des nôtos vukaires dç VAmanit^ en
' Hassue dé Lamarck , Agaiicu^fimetarius^^ Lmn. (desbi,)
VINOVAYA. Nom de la Berce au Kamtschatka. (b.)
y INTENATIA, de RohcrtBrown. F, Vb^Tenatie. (i.».>
R. ±4 .
VIO e^
VlNTERANÊ, :^initriU9ia. Arbrô k feiiilUs iUefncs,
ovales, obtuses ,. rétrécie» à leur base en pétiole court /co«<-
riac^s » glabres ,. et à fleurs disposées eu corymbes terminauit,
qui forme un genre dans la dodéqaodrie iiM>iiogyoie, et dans
la famille des a^^darachs. . . '
C^genre offre pour caractèrei : un ealice ii trois découpures
arrondies; une corolle de cinq pétales; seite éUmioes réu-
nies en un tube mvuii iutérieureinent d'autaol d'antbères ses-*
«îles et conniventes ; un ovaire supérieur surmonté d'un styljc
à trois stigmates ; une baie atrroodie, triloculaire; chaque loge
contenant une semence globuleuse ^terminée psar une pointe
recourbée. F. sa figure pi A 14.
Le vinterane croit dans iouie l'Amérique méridiooaie«
C^est son écorce qui est connue dans les bouiiqjaes sous le
jQom' de cannelle blauche , et qu'on a confondue long-temps
avecTécorce de Winter,qui est celte duDRYMis arqmatiqus«
Il est décrit par tous les auteurs allemands, et par Ventenat ,
sous le nom de eaneUa alta; ou auroit conservé ce ûom ^
cootme plus en rapport avec la véri^té 5 si plusieurs écorces
d'arbre« dlfféreiis ne porloient pas non-seulement le nom de
eamnelle, mais même celui de cannelle blanche. F» au m#t
CàI9N£lle et au mol Drymis*
L'éQorce du vinterane ou cannelle blanche sert aus babitans
des pays ou elle se trouve , et même en Angleterre , à mettse
4ans les ragoÛAs, «n place de la véritable caiiQ«lle..On en fait,
en la confisant lorsqu'ellie est verte, un pUt de dessert fort
agréable. Enfin , elle a toutes Us propnéléa. de la véri^bîe
cannelle,' mais h nn moindre degi'é de force*
On emploie les fruits di| vinterane dan^ la compo^it^iciQ
d'une de ces. liqueurs de la .M^liftique, si renoitimées par
lenreicellence, etre^prîtrecteurdes^n écorce dans une autre.
On trouvCi dans le premier vohime des Transactions 4e h
SodHà JAmUenne de Londres^ uoe Irès-bo^ne dissertation de
Swartr sur ce genre, (b.)
VIMTSL Nom du MiiftTii»*ràciiKua HU»i des Philippin
mes. (V.) .
YJNULA. Nom donné à la Cuiiii.le dut h^mU» fufue-
fou^hue. (t.)'
VIN€ LE, Synonyme de L^tfAKnnE. (*»)
VINVISCH. Nom hollandais de la BAiEitfopTi^s «IB-
MhM, , selon M. Lacépède, (J»fi3n.)
YIOCHE. On appélie mai , dans qnelques cantons, la
ClÉlIKAiTtTE SES HAI£S. (OfifiM;)
VIOLA. « Les Wo^t diè Pline, liv. at, eh. 6, Tiennent
après ces^ptamcs ( le» M% qu'il déorit^ ehap. fi)u.Il:y ep a. de
\
:-
ï .
€8 VIO .
plu$îear& espèces : on en di^îlngue de pourpres , de jaunes ce
de' blanches. On i«s $éirrë c'otome Jes'berbes' potagères.
Quant aox t^îoiuqm croissent dans lés liem âpres et exposés
au soleil 9 elles sont parpurmes , k feuilles larges qui sortevlt
d'une racine charnue. Ce sont celles que les Grecs dlstîngneilt
des autres en tes appelatit la à cause de leur couleur sem-
blable à celle des robes dites jnnûnna. Mais parmi les viola
cultivés, les jaunes sont les plus estimés, et Ton distingue Tes-
pèce dite Ptola iusculana et celle nommée wola marina^ dont ha
feuille est^un peu plus large et la fleur moins odorante que les
premières, mais plus que eelte àv^foUha^ età cinq pétales. Le
viola calathiarm est tout-àfait Inodoreet à feuilles tt'ès -petite^ :
c'est un présent de Facltômné; mais les autres espèces pa-
roisseni au printemps. >» '
. On voit , d'après ce passage de PISne , que cet auteur dis-
tingue cinq espèces de i^iWii , savoir :
i.<^ Le viola fmrptarêà; a.<>^ le piWa lutea; d.^leptola'aiba;
4.*^ le p/o/n marina; et ô:^ le oiola ralaikiana.
Mais, ch*. 1 1 du m^me Itv^, il s^ezprime aiiisi i « :Le8 fleurs
du 0uda alba sont les annonces du premier printemps, et
'même , ^ans les lieux chauds; elles s'épanouissent en hiver';
ensuite fleurissent les vioh qu'on nomme Ptola purpurea , et
bieniôt aprèis le i^ola flattimêa qu'on nomme phlox ^ seule-
ment lorsqu'il est k l'état sativage. » Ainsi le moiaflammea est
une sixième eipèce àeçiold, A {d'an de ce chapitre, Pline dit
- qu'en Italie' les roses succèdent aux viola , et que la plus* longue
' durée da oiola ûiba «st de trois ans ;
Pline distingue les tnoia ^aifragés des viola cultivas, ch. 19,
liv. 3 t','et dailis ce même endroit il expose aussi les propriétés
' de 'ces vMai Le oiola purpurea étoit réfrigérant , et à cet
effet on Tappliquoit en cataplasme pour calmer les ardeurs
€ties inflammations de' l'estomac, et sur le front ou sur les
yeux pour apaiser les douleurs de tète et les fluxions. Il
servoit aussi k donner du ton aux parties relâchées du corps,
et pour arrêter la suppuration. Une couronne de Qiola pur-
purea^ posée sur la tête, dissipoit les pesanteurs du cerveau
en sentant seulement ses fleurs. Sa décoction, bue , guéris-
soitdel'esquinancie , et le suc rouge desfleurs> les personnes
attaquées du haut-mal , et siirtout les enfans , étant ad-
ministré dans l'eau. Les graines des inola servoient contre
la piqûre des scorpions. La fleiir du Qiola alba aVoit des vertus
contraires; elle excitoit la suppuration .et la causoit, tandis
que celle du Qiola purpurea opéroit le dessèchement. ^
Lesnb/a alba fit luted étnient emménagogues et diurétiques.
Cespiantesv sécbées depuis un an, avoient ploa dfeffetqa'étant
fraîches. Le mla luiea s'employoit pour exciter les règles 9 eo
\
VIO a».
rajlinimslraot en âécoctioD,;iSf<i:acîo0y prise avec du TÎYiiiigrey
çalmoit- ia gputtc et les doule/urs d^ la .rate; appliquée. sur
les yeux avec de la myrrhe efv 49 safran, elle apaisoit les inr
flammations; en6a les Ceuilles pQS^^-avec; du miel, guéris-
soient des ulcères ,i la tôle; on e^^.pféparqit i^ .çérat pour
guérir les hémorroïdes, et jdj autres gerçures çf fentes Qa>
crevasses; 4|fii se d^cUroient dans d^ulres pariies du corps..
, ^"outes çei^ esp^ceç de çipia^ décrites par Pline ^ semblent
se. réduira à dfMx.espèces, quijse trouvent décrit.es dans les.
aq I e urs ^i;ç es. ^ sa yoi r : 1 e i^ioLi . purpurea sa u vag,e , . e t les vhla
cultivés on çiola alba et luiea. Quant aux oiola piannu ^ cala-^
thiana e^/L^ofeçt [i^f tx^ mots.), 09 neles ytrQMye.point* ,
^ Le ifiofa purpHre^ saavage,.ou 9hla /^ar/ia ,,cofnniç écrivent:
le« commept^ate.U^rs.^ lest Vian de Dipscoride , çt VA>^ porphy-
fion ou wf^fd^n et. melaniqa^ [^s^lola ni^ra) fie .ThéopbraMe.
« tSioa •• selon Dioscoride * .avoit les feuilles, se mblalileis: À
cejile^ du (ierfe, mais cependant pUs petites,. plus noires;
du .milieu i^e^.sa racine .sprlènt dès* petites tiges (pédoncules)
qui portent une fleur purpurin^e^ très-pdora.nle:.elle crpiss<^it
4ansle9;ligux âpr|s,et çmbr^és ; . e^le étoit rafcaîchissante;
avppli||uée.^rïestç»çn4ç,.elle en palmoitles ardeurs « et inisei
sur iiQs^^i^fpuçile en dfssipiOitlesin{Iammatipns«.etc.v.,Le5|;)ro^
nrîétés de IJou sfiât également indiquées par Galiea. Lorsque
f héophrasie >se sejri des.épithètes de parphyrion et meiani il
fait allesidp. avvc Ci^ul/eurs pourpre et pourpre trèsrfonçé, de
ses Qeursi^, et .c'est, dans .ce s^ns que. Virgile prend le mq^
iM^m dansçf vers de sa X."^*égjogue :
Et D(gf9ÉYV$oUBsimt ,'et vaoeimnign- ^ < ....
/ Les. coiitmeht\atéut*S' pensent , et il nous semble avec fon-
densent, que le Wo/a>sauvage de'Pline , ou Vion de Dioscoride,
eXtïion pofphyrion ovLmdumm deThéophrastë, sont \ei noms
anciens de .notre violette de 'tnars (otb/a odorata)'/ Il paroît «
d'après divenrs exemplaires de Dioscoride , que V/or/'i'ècevott
encore les noms de ioma< cyhêUàw^ dcnypodwn ,■ prÊo/ieionî ' ■^' -
Quant aux çiola àiba^ lutea , ^ur^urea^ qu'on cuHi^oif, dont
G Vie /PI2o6,';cesiont évidemment ies*Uu€oïôn(^Pwla alba en
in) des Grecs, plantes qui , selon l>ioscofide' ,' étoient
comntones^ ^t à fleurs bleuâtres,- toâgfes, blanches, et même
jaaaiels. Geife éèmëre variété étoit la plus employée en^mé-
decîné, ef lés*pro|Mâétés que Dioscoride et Galien accordent
à'pes plantes sont les mêmes que celles exposées par Pliwe r
mais ils les iléreloppenf davantage.Dans quelques exemplaires
de Dios *onde,on lît que le leucdion marînum,que les Romain»
appellent çtoiù' rriarina ^ possédé les mêmes vertus que lt;$
aatrev leucoUn» . •
Les lêuâoton devotént $nns doate leur nom à lears feiiilles
couvertes d'un duvet blâiit , et non pas à la côuletit^ de leurs
Seurs , {puisqu'il y en âvoit de différentes «spècés.*
On rapporte ces plantes à nos giroflées, savoir : le (4ùla
htiêa ou leucoUm k fleurs jaunes ; à notre girèflt^e jatific (r^^/m/i*
'ihus cheiri^ L.); les WoÀi alba'étptirpurea^ ciiltwéç, à nOlrfe gi-
roflée rooge ou blanche {à^nmnihm incanu)f)itl h tié^ julienqes^
{hêsperiê moitrmalis^ L.)*, ce qui est pOssîbtei' Ces' piintes
éloîènt nommées autrefois Violiers ,- nom qdi strbèisté encore^
mais on les tiomme vulgairement giroOéès â càd^ë< de leur
odeur«de giVofle. ' ; ^ *;• '
Oh ^eut voir ; dans les articles piola qui sdi'^ât celui- ci î
les diverses applications que les botanistes on^'fàiteà d<i nom
de fio/a. Seulement nous ferons remarqtief'qujélé genre' (^/oZb
des botanistes modern)ès a été fende parTdu^ii^eïdH* , qà'il
est 4e type d'une nouvelle famille, les 0iùlacêes\ hv qtte le
genre wnidiwn^ fait à ses dépens par YetotehâïV est le ^om--,
èoiïaàa Vandeli, VhybanÛiusà^Jiitqnm', le sèleà iè S ftf^n^'
gel , et le cakeolaria de Lœfling; ' . . l : <,
- Nous terminons cet artîcle par quelques hioi/kur PétVjÉO''
togie des noms de ion et de ^iola. Ce fut; df^oir/titjfê'nyrapUè/
de rionîe qiiî offrit lapremière Cette fleur âbpèftfjdë/dîeu^,
Jupiter; et de là on lui donnaf lé. nom de ioW, dépendant T;i
l^lus commnlne opinion est qtrè-la Terre créa rétfe'iprâtiie (U
Violette) pour seirvir de' pâture è la «nymphe lo <|ift JtTjjiirelf
airboit,et qu^il fut comraint de métamorphoser en'Vaéhe pour,
la soustraire à la vengeance de' Jun on ,' et par sùfi^ de cet'
événement ia violette tira s«n nom de eeliiî dl^^^ki l^ymphe
infortunée que Jupiter avoit violée* C'est âe phlartiiyketÏKV en
latin ) qu'/QA fait dériver lé Hom latin de «M/a. G; Baukid
prétend que &ioIa est synonyme ^t^iMa (génisise)f etVctttenât;^
quUl vient^ directement du çrec ]oK^ en faisant observer qn«lea.
X^atins an(.,9Jioi|té un Y^^eTofi Icivr coutume^ pottF.vctei|tl»cc#'
Fesprit doux, Celle ély|B.olQg»â^.f]îo«s pafôîtrdoii«fCtt6C;>l^/yiCK
, YIOLAl AGREi>Ttô » 4e Tragérs . Cette piaule est ifat
Saponaire ( Saponaria ojlJfiemQhsi^ l* > (|.n.) • , ■» iii. i
yiOLA ÀLBA# Trag^ donne cm 00m an .kuÊmumwert^i
iiiim.,X. ^ qui est U'jvioh oAa ^l^asa âér FésebftîiU. 4jliet;
jJUobeLf Cé^alpin et autres aateurs , ce h#«r désigne ki v»4)
riéU 3.fleuFs blanches de la GiapifLÉ£ (0ÀeM«i|l/atffiiraiii«irL.))'>
celle de la Jijubkne iktsfk méOrwmiis^eBï égalcMiritBt à^iieumi
blanches^ (i.N.) % •:?•♦ » • <f«
, YIOLA ALPINA. Trois espèces de ViOiE'ïTBa (m/fr.
pîimaia^ calcarata et bijlora') sont classées ^ SQHS «e nMi«j|
d^ins ite Piaapu de C Baubiot Qln.) ^
V I 0 fi'
TIOLÀ ALSIOLA, '<le Tragus: C'^st lé ckeiranÉhus an-
nuus j L. ', eapèce de GitioftiCE CultiV£b/(li!I.)
VIOLA AQUATILISiDodoDéesomiM aifi»i Vhottùnfà
palustris, L., vulgairement appelée PLUMteAO Oll 'YtotEWâ
b'eau. (lu.) , .... I .
VIOLA ARVENSIS* Le» plantes qui portehfe ce hotn^
dans les andeits ouvrages de botatiique, soât lii VfDtETtE Ma
CRAMPA9 la PtnsÉfi mtcoLORE et les CAMPAit&Lts, dîteà
iTi/iwff.iîe ^i^/iK3. Fo^i Viola PËf«TA00NiA.(tNk)
VIOLA BARBATA. Dalechamps »omm« aiml phi^
sieurs odiilets à fleurs en bouqfiets ^ savoir : ieè dkWrM^tif bdt^
iaius et armeria. La première espèce est TGËitLEt i>E POËYb:
VIOLA CALATHIANA. PUùe dontie ce bém à ÏÏe de
SCS espèce» de Violette^ ( V. i^articie Viola). Dâleetiattij^
ia rappoAe au digitaiià umh^ua^ L.; ï^ùài^t^ G«$tl«ir et
autres ^ pensent que c'est le génUana pnetmùndtohê ^ L. ïfclt*
lius a réuni sous ce nom plusieurs espèces âe Genyia^ês
( (f. cUiaia et pannonica , L. ). (ln.) *
VIOLA CANDIDA , de Tfagûs» C'est U àhetnaHhuà in-
6anus^ L. y espèce de giroflée à (leurs rouges /^u'il ne OHIt
f^as confondre avec le ^ola m&rtftt cmndtêa St TrdguS \ ifïVtSi
h piokUe de mai à fieurê àl^hehes, (lix.) -
VIOLA DAMASCENA, de Swori et de LôBek C'e«
ia JvXJBmiÉ A FLEURS BQfiRP|i£3 {hnffêfi^ mtOtùnûlis s L^ %
(LN.)
VIOLA DA^YPODIUn.&ër&arâfiértime ainsi, ex da^
^phyllmn hiobtm , la Vio^Bi^l; m fàkné^mia ^dcnnUi , L. )
A FLBURè. DOUBLES, (ln.)
. YlOl^A DËNTARl A. ON oéi des deniana pimàki et jen^
iaphyJias., dans.t)odonée ; ces plantes ont les lleurs violettes
et les racines deotées« (ls.) >
VIOLA BOMËSTICA^ d'Anguîllafa. C'est la Giéich
FJibÈ A ^Fiftuaa BOUGES ( ehdmÈUhus itwtinks r Li ). (Ln*) ^
VIOLA £LATIOA et VIOLA ERËCT A. :C«8 fiomà
sont -dounëà'^ par Obsius^J. Gamérane^ etautrès aacktiâ
bofiniistes 9 aux çiola montiMa <, L. (liï.)
, VIOLA FLAMiUËA , de Fbèhstus et de quelques autres
lyotanôst^s aDGiens.viC'e«rt le iâf;ete$ paUdé s L« >>c^est^à-^âire\
i'C£iLLET6'lNoc : GnMQer tiomi]ft« la vactëU* r ôuge de râ&IU<H,
9îoiafiamnwi^ûiigÊA. Qaantau i«si« fhmmta do iialechumptf,
âe iCi«si0s^ de Dodmêe f d»\Gésalpia f ee sdnt de véii^
labks vîaldttes (m/ki^gviiÎMtf^(»m el4>tW<)n), ^c'eslr^âi-dire^ le%^
Pensées , plantes qu'on crtnx 4ire le piaiaflummim de Piifid
V.
^* Y I O ;
VIOLA INODORA. C'ekt , dans Doaonëe , les Pioîa
canina. L. Hermaon ( Angd. i lab. ôtg ) désigne la Capu-
CIKB oa tropaoium majus^ L. , par wola inodûra satndens ; c'esl
Vaêrmola de Boerliaave. (l19.)
VIOLA LATIFOLIA. V. Viola lunaria. (ln.)
VIOLA LUNARIA. CeDom est celai des Lunaires,
dans C. Baahin. Ces plantes ont les fleurs yioletles et les
^ilîqaçs larges, plaies , rondes, ce qui lésa fait comparer à
une Ifine pour la forme ; Tabernapmootanos et Gerhard ;
les avoienl 'désignées par wola lunaris ; et Dodonée , Clo-
sius , Dalecfaaœps , par çioia latifolia ; mais presque tous les
flQtres botanistes les ont appelées lunaiia grœca , et hutbonac.
(LN.)
. VIOLA LUTEA. C'est , chez Lobel et Cé«alpin , le nom
de ifwla Idftora , L. ; maisiTragns, Dalechamps, Dodonée »
Fuchsius f etc.^ le donnent an cheiranihus cheiti^ ou la ^rofiée
jaune^ à ses variétés, et au ch fruttcuiosus, espèce très-voisine.
Tragus nomme viola lutea syhestris^ Verysimum cheiranioîdes.
F. i article Viola, (ln.) . " .
. VIO LA MA RlANA.C.Bauhin. indique par 9ioia maritma
une plante étrangère , à feuilles laciniées,.le ndchauxia cam-
panuhïées , et qu'il place avec ses tt-achelium^ ainsi que le cam--
panulà médium , L. , qui est le i>iola mariana de Gesner,' Do*
donée^ Clusîus, Lobel, Dalechamps , etc. Il y a , dans
Barrelier , un mAa mananay qui est le campanuIamoUis,^ L^
(ln.)
- VrO LA MARINA (J^5tt.lcon.). Cette plaàtisparoît
être noire giroflée de Màkom (^hesftens manlima\"iéi'^j et le.
iioia marina de Pline. On donne aussi pour le J^.. muiABâide
Pline le iMmpanuki médium ,. L. (^F. sa description V pîag.£S )•
• -• . . :. .(LN.) .
VIOLA MARTIA. C^est, dans Tes outeurs^èeoomde»
oioieUes proprement dites et [»aQslîge , telles que Jes violâtes,
de marSn de chien , »eiue f etc. (^c. odoraia^ caaina yhirlay Vu )»
C. Baubtn., dans son IVndc ,/ rassemble , sous le titre de
piolamarUa^ toutes Jes espèces de ïvioléttes qu-il a connues.
*-\j^»* '.'. . ..(ln.)
VIOLA MAI RONALIS. C. BaiiUn donne ce nom ,
4pi signifie çiolettededame^-k la\JlJLl£iNN£- , plante quUl croit
être VhespeHsàt Pline, dont les fleurs ^exhaloient'ienr parfiun
Je soir , et d'où là plante tirott son.nom; Les dameë roniaines
se plaisoient à- cultiver ïheïperis^ 'E«tch&ius, Cé^alpiik , .Dp-»
•ddnée , Lobel-, désignent par' viola matronalis les giroâdes
^çheirardhusimanuie\annuus\iw,) k. , .>
VIPLA MONTANA. Clusius distingue plusieurs vio-
lettes sons c^ nom : la première est le mla ùifloraf la deiuiè-
VIO ji-
me le ^ioiû^4lcaraia , L. ; là trèâsième , le viola granâlfiora;
une quatrième est Je ^ioia arltorescens ^ L. Le p/o/a montana ,'
L. , D'est pas compris dans le nombre des anciens piàla
montana. (ln )
VIOLA NIGRA. C'est , dans les auteurs , le nom de la
YiOLETTE oé MARS, ainsi nommée à. c^use de ia couleur
d'un rîolet foncé de sa fleur. V. Viola, (ln.) j
VIOLA PALUSTRIS. Dalechamps désigne ainsi Vhotto^
nia palustris , Linn. ; e( Gesner le pinguicuài Qulgaris , qu'il-^
nomme aussi oiola humida. (LN.)
VIOLA PENTAftONIA. Tabernàemontanus figure ,
sous ce nom , les campanula spéculum ei hybrida^ qui crois-*
sent dans Jes champs, dont les fleurs sont violettes , et les.
capsules en prismes à cinq pans. Ces plantes , communément
appelées Miroir de Vénus ( spéculum Qeneris ) , sont aussi
des mola . aroensis du même botaniste que nous venons de
eiter. (ln.) «
VIOLA PERUVIANA. Tabernœmontanns ègure , sous
ce no'm , la Belle-de-nuit (^ mirabilis jaiapa, L.). (ln.)
VIOLA PETRJEA. Tabernàemontanus donne ce nom'
aux Giroflées jaunes ( cheirarUhus cheiri et frùUcuhsus ^ L.)
(ln.)
VIOLA PURPUREA. Plusieurs plantes,de genres et de
Êimiiles- diffirens , portent ce nom dans les vieux ouvrages
de Botanique. Ainsi Mattbiole, Fuchsius, Tabernsemon-
tanus., ete. « le donnent aia çiola oâoraia ; Tragns nomme le*
QÎola amina , çioia purpurea syhestris ; mais son ^iola purpurea ,
ainsi que celui de Lobel , est le cheiranihus încunus 9 L. , ou
la giftoBée rouge.' La julienne ( hesperis maironalis ) est le i^iola
purpurea deFochsius, Dalecbamps^ etc. 1^.4' article Viola.*
' (ln^) .
VIOLA SATIVA, de Brunfelsius. C'estla Violette pro-
prement dite (ivWa oûforala , L. ). (ln.)
VIOLA SYLVESTRIS. Césalpin dwine ce nom aux
hêsp^ris maironalis et trisiis 9 L. , sauvages. Daàs Brunfelsius,
ç'jQsji Je nom àajnola canina 9 L.-; dans Gesner, celui du oiola
^oraia > L: ; c)iéz Lobel , c'est le çiola incoior y, L. ; dans Ta-
bern«efnon|was , le wala montana , L. (ln.)
. VIOLA TRICOLOR. Les oiola grandiflora , L. , iricolor ,
L» 9 0f9en$is^ Rotb. ^ et peut-être le p. roûiomagensis j Thuill. ,
soot îodi^iilés sous ce nom dans les anciens ouvrages de bota-
nique, et fiarti€uliéremjent.dans le Pinax de C. Baubin ; ces
violetl«5*peasées se font reoiàrquer par leurs fleurs de trois
cou|e|ir$ 4 la. fois , blanche , jaune et pourpre, (ln.)
VIOtArTRINlTATJS de TabemaBmojitànu^,' et Viola
74 VIO
tRicoLOR de Dodonëe. G«s |eDix noitts app»rtteiineàt k là^
PfiNSBE ( ificla iricùlor , L. ) et à ses variétés. (Ltv.)
VIOLACÉES. Yentenat , Jardin de là Maltnàisoti ; ft
proposé d'établir une faoùllè qui auroît pour tyjpe le gèûre^
VlOLAÊIA.Dans les ancletitiesphârfnâcopéesYOA donne
ce nom aux feuilles des véritables violettes, (lw.)
VIOLARUM-MATER. C'est , dans Dalechamps , le
piùla montûna , \j. (lk.)
VIOLE NOIRE. Les habitans du Canada appellent ainsi
là pËRGjpE OCELLÉE de Lînnaeus (b.)
VIOLET D^LTÉ. Les jardiniers donnent ce nom à la
Giroflée » qn^ils nomipent aussi çuaraniain ( htsperis œstioa ^
Xam. }. (desm.)
VIOLET ÊVÊQUE. Espèce d' Agaric , qui croft dans
les environs de Paris , et que Paolet a figuré pi. 77 de son
Traité des Champignons. Il neparoît pas qu'il sôît dange-
reux. On le reçoonoît à son chapeau relevé en entonnoir»
d'un beau violent en dessus 9 et roux en dessous y et à ses la**
mes décurrentes. * , . .
Le Petit viôxet évéque s'appelle aussi Plateau de
SAII^TE^LtCLB. (b.)
VIOLET POURPRE. Nom donné par Pâulet ^ quî Va
figuré pL q3 de son Traité des Champignon^ ^ à Voforicuêfiio*
laceus de Linnseus^ que son nom caractérise* Il se trouvesur
les feuilles pourries et exhale une odeur de ro$e. Oâ peut le
manger sans inconvénîens. (b*) .
VIOLETSTEIN. Pierre qui sent la vialette, sorte d«
roche mkacéc en partie décomposée. V* PieEae ^ y|0«<.
IXTTE. (lN,)
VIOLETTE^ Viola, Linn. (Syngénésîe monosami^') Cb^r-
mante fleur printanière connue de tout le inonde ^ ef i'eclier'^
chéc pour son agréable odeur. I^e« botanistes otitidonÀé âon
nom à un genre de plantes trés-par4bttlier ^ difficile ^ clÀMer ^
et que les uns rangent dians la famille de» ca|]rparidéeft 4 leA
autres dans celle des cistoïdes. Il comprtod plus ^ de fipeot#
espèces , dont la plupart sont des herbes/ Les vibletttfa^^Olil
leurs feuilles alternes et miiaîes de stipules; leilV» tteùt's ^
ordinairement solitaires et souvent renversées , rsont Mtile^
nues par des pédoncules qui sortent des ^lisselles d^ fevâlles;
Le calice de chaque fleur est formé de cinq fotîoleii aig«^s ^
ioégdes ^ et prolongées postérienvement au«-delà'4e leur iû'*
sertion ; la corolle a ciûq pétales ovales et rétivëÀés « déua
Utérat»et:iiti infiérieor plas grnd , lermmé pair uti^ëpôrén ;
VIO 7*
^s étamîqes sont ao nombre de oidq- 1 ^ rëofiîes par les an-
thères ) au milieu d'elles est un siyle simple et saillaol , qo»
soutient un germe ropd , et qui est cûuroooé par un siigmate
en crochet ou creusé en entonnoir. Le fruit est une capsol#
ovale j ayant trois angles , trdis valves et une loge^ Les se^
menées sont attachées le long do milieu des valves , p^rr do
petits cordons ombilical^»
Il y a deux espèces principalement remarquables dans
ce genre , qui en contient près de cent ; ee sont ; la Via*
L£TTE COMMUNE I V iola tH^tuia ^ Limi. *, la Pensée ) Vioia
irUolor^ Linn..
Xa Violette odouaiste. L'humble et modeste violeite^qui
aime Tombre e^t le frais , et qui semble se cacher pour aug-*
menler le plaîskir de celui qui la cueHle » a été célébrée dans
tous les lempa par les poètes : elle n^est pas moins chère aux
amans. Le doux parfiun qu'elle exhale , et le beau bien dont
sa corolle est.teinte> en flattant également Ja vue et Todorat^
impriment à Tâme on sealiment de.vobipté dont on a peine à
se défendre. Après U rose^ c'est peiit'être la fleur la plos re-
cherchée des belles } elle dure peu \ imais elle est une dcê
premières que (e printicnlps fait éclore; et quand les airtrei
n'ont point encore paru i seule., .elle forme.de jolis bonquets
que Tarnoor s'empreé$^ d'offrir à la beauté* La pensée n«
jouit point de ce^ avjantages » mais elle en a d'autres qui leâ
compensent. £Ue.p4roU également de bonne heure ^ et dm%
pendant touie la betU maison, quelquefois juSqu'en automne )
elle n'est poinf cachée Ipus les feuilles comme la violette «
elle se monU*e à découvert f presque toufouts tournée V-erslé
so^le^l » ^oi'se piait à la parer deâS coaleur>a les plus tîves et lea
plus variées î nulle fleioç de pensée, ne ressemble pour ainsi
dire à une ant/e <; db^oune.a sa nuance , sa. draperie et ton
dessin pr^pre-.L& noinbre de ces Qeursi égale leur beauté t
elles se repiyQdUisent]! ^ succèdellt aans^esse « et surrireiit;
ainsi ^pendant siix mqiç à élies*mémeS' • / •
La violette est une fleur , comme timide V qni semble- V0if>-
lair se déroberà.la maiu qui U:fihin*ebe ; la pensée paroîk
fièrie et orfioeilL^iae :.elle ^tale ave«î pampe la ncbe^e d&sea
.couleursi L'odeur stfa^ei et délîcieuae de la première porte k
la.>eiidresse(.ia seconde » san.s odeur ,é« satisfait q»e \ti
Îrei;» r et laisse en fM les sen9;.«t l'tAltgAbAtîonv L'une e|
'autre ont kur uléifilei so»t agr^aUo* à «uktver ^ et dignes
4'pçcuper 1^. place qui leur est pdonoée dans les iardins<<
Comme planu utile, la violette eHpeéférable. Toutes se»
parties sont d'osage:enmédecîilt. Ses tfemences sontporgaH
livesji diurétiques, pect^r^les et^ tm^b^ltt^sj^oiur ud^ucir ii
76 VIO
loux sèche et provoquer les crachats daÂs Ità rhomes ; ses
feuillet et sa racine passent poar être ^mollientes et relâ-
chantes ; sa fleur est rafrafcfais^aiite «t mise au nombre '^les
quatre (leurs cordiafes r^n en fait une conserre qu'on sert'
sur les tables, et un sirop très-flatteur au goût, et qui con-
vient daps les maladies de k poitrine. Ce sirop étendu d^ean
sert k reconnoître ia présence d'un alcali ou d^nn acide ; iU
verdit , quand on y met de la sOude « de la potasse , de Tam-
moBfiaque ou de ftachaux;mélé avec du yinaigre,unpeud'eàâ-*
fbrtéi ou tout-autre acide , il devient ronge. Les fleurs de vip-^
lette servent aussi à parfumer et k colorer quelques4iquëùrs.'
Pour les conserver avec leur couleur naturelle , il faiit tes
faire sécher dan« une éluve où régne une vapeur d'atcalr
volatil; séchées à Tanf^re , elles rougissent. Nos dépârlC'*^
mens .méridionaux ^n font un commerce considérable avec
le Levant. H'esthôn de prévenir qu'une grande quantité de
ces fleurs fraîches, renfermées dans une chambre close , peut
être funeste à ceux qui y respirent l^ng-tempSi
La violette commune est une plante vîvace qui né perd en
hiver ni ses feuilles ni sa verdure. Ses fleurs doublent et va-
rient dans les jardins: il y en a de rouges » de^ bleues, de
blaiiohes , de panachées, et d'un violet iclair : il en est qui
Settrissent toute l'année , même sous* ia* neige.' Sa racine est
lrâçaiite,£breuse et touffue; de son collet sortent beaucoup
de&uilles'larges et vertes, presque rondes ou en cœur, den-
telées en leurs bords et attachées à de longs |>éti6les. Des
pédoncules grêles s'élèvent entre elleâ^ i soutiennent chacun
«ne Oeur à laquelle succède une coque t>vate y et qui , dans
sa maturité^ s^ouvre en trois parties et laissé voir plusietfrs
semences arrondies - et blanchâtres } chiaiqoé panneau de là
eoque se plie selon ^sa* longueur en-lâéehant. Wr cette ôon^
traction , il presse les gvaines attachées* à> sa surface inté-
rieure ,, et les lanee .aa-dehors Tune aprè^ i^autre. Le frtîit
de la violette est long-temps à mûrir , comme tous ceuiÊ l|tn
mûrissent' à l'ombre. . /^
On npiultiplie facilement cette plante en^lvis^nt ses raci-
nes , soit en automne , spit atf printemps V^tii$ritôt que la fleur
est passée ; quand on veut en garnir les bords des allées dans
les bosquets et dans les bois , la transplantation faite en au^
tomne est préféirabte ; m^ dans His<jai»âiâS'Oij| Ton "p^iXt
arroser facilement , H Vaut |irie«x chô^i^fe pH^temps^pour
cette opération ; les rai^nés ontal^i^tout le^ reste de Hété
T>oW croître et acqttëHr de la force t»^t elles ;produîse*tit ,
'année, suivante , ^hiÈ de > fleurs qute- si elles n^avoient été
ilranspiantées qu'à ^automne.
VIO 77
^- La Pei^sée , Viola tricohr^ Lînn.,, esitsncore plos aisée à
moitiplier, ou plutôt elle n'a pasbesoio de l'être; eile prend
ce soin elle -même , en répandant sur Ta terre ses semences
qui germent avec ia plus grande facilité. C'est une plante
annuelle très-commune , qui Heurit presque toute Tannée,
et qui donne beaucoup de variété». Dans les champs elle est
petite et peu apparente ; mais dans les jardins , Télégance
4q ses fleurs, la vivacité , l'harmonie et le velouté de leurs
couleurs la font bientôt remarquer. Sa corolle offre pour l'or-
dinaire plusieurs" teintes différentes : tantôt Je faune y do-
mine , tantôt c'est le pourpre ou le blanc : et ces trois cou-
leurs sont mêlées avec beaucoup d'autres , qui forment , sur
les pétales « des veines et des taches symétriquement arran-
gées. La tige de la pensée s'élève peu : elle estdîffuse , droite
ou couchée. Stes rameau^ sont à trois angles et garnis de
feuilles ovales plus ou moins longues , crénelées et péti<Hées.
Les stipules sont scssiles et profondément .découpées à leur
base. Les capsules , élastiques comme celles cfe la violette:,
lancent leurs graines^à de grandes distances. Quand on veut
n'avoir que de belles pensées dans on jardin, il faut arracher
les plus communes avant qu'elles aieot produit leur fruit.
Cette plante est quelquefois appelée herbe de la Trinité,
11 y a une FfiltsÉiK vivace , viola grandifhra, Linn. , dont la
fleur ressemble entièrement à la précédente , mais est beau-
coup plus large. Les jardiniers lut donnent le nom de pensée
romaine. Elle est belle , mais délicate. Elle vient des Alpes
et des Pyrénées.
Il y a encore une pensée également vivace , la Violette
DE Rouen , du lieu où elle a été trouvée , qui fleurit toute
Tannée , même pendant les gelées, et sous la neige , et qu'en
conséquence on commence k beaucoup cultiver en bordure.
Les autres espèces qu'il convient de citer , sont*: la Vio-
lette BES MARAIS , dont le nom indique lé lieu natal ; et la
- Violette de chien , qui se trouve dans les taillis , et qul^y
brille^ par l'abondance de ses fleurs. Toutes deux sont iuq-
^ores.
Les Alpes offrent plusieurs espèces de ce genre, qu^on
cultive difficilement dans les jardins.
Plusieurs .violettes d'Amérique, principalement celles ap-
pelées ipécacaanha et parvifloi^ , ont des racines émétique»,
et qui se substituent souvent au PsychOTAE.
Ventenat vientde former un nouveau genre aux dépensées
violettes , sous le nom Jonidion , Jarâin déMalmaison \ il y
a compris les espèces qui n'ont point de saillie à la base
iluj calice ^ dont la corolle est retournée et dans éperCMSi et
petl esfli
autres non décrites , an nchnbre de cinq , font partie de ce
BOnyeau genre, (n.)
VIOLETTE. Xiner pomme ^ xxntpêthetXxïne figue ^ ont
reçu cén<Mii. V. Pommier , Pâcber et Figuier, (dfsm.)
Violette. L® Janthine a quelquefois reçu ce nom i
cause de ta couleur, (desm.)
violette aquatique. On a -donné ce nom et
celui de Plumeau à THottone aquatique, (desm.)
violette de la CHANDELEUR. Nom vul-
gaire de la GALANTnifïB perce-iveigb. (b.)
violette des Di^MES. C'est la Jûlibniie. (desm.)
VIOLETTE DE FEVRIER. C'est la Perce keige
PBllfrATilÈaE ( Leueûtum^pernum ). (desm.)
VIOLETTE GIROFLÉE. C'est la Giroflée ôrbï-
BAIRE. (B.)
VIOLETTE MARINE. C'est la Camfahule a grosses
YLEURS ( Campanula médium ). (oESM.)
VIOLETTE DE MARS. C'est la Violette onoR\KTE-
(UESM.)
VrOLETTE DES SORCIERS. On donne ce nom à la
pHièi pêivenchej dont les sorciers faisoîcnt un ^rand usaee. fié,')
^ VIOLETTE DES TROIS COULEURS. C'est la
FgVSÉE , idçla trNîolor, (desm.)
VIOLIER. C'est la GffROFx.ÉE blanche, (b.)
VIOLIER BULBEUX. C'est la Perce neige frîkta-
HliRE. (DESM.) '"
VIOLIER D'HIVER. V. Galatitrine. (b.)
VIOLON. Dénomination par lamelle les Créoles de la
Guiane française désignent le iaiou kabassou» V, Tatou". (s.)
VIORNA. Ce nom , qui n'est qu'une corropticm du mot
f^iimam ^ ou peut-être d'un vieux mot français viere , qui
signifie lier ; ce^jiom , disons-nous , convient au chmàtis
viialba^ L., dont la tige très-rameuse entoure et lie les arbrîs-
seaux qui l'avolsinent. Cette plante est la viorne des Fran-
çais , selon Belon. Cependant , du teiAps même de Selon ,
on voit que la màncknne, vihunumi îaniana^ L. , étoit appelée
.vidtne en F-rance; ce nom lui est demeuré jusqu'à pré-
sent , et les botanistes français le doivent à son genre. V.
Viorne et Vièumum. Le CiemaÊb pwma , Linn. » est une
plante particnlière k l'Amérique septentrionale, (lk.)
VIORNE , Vihuhmm;, Lin». ( PeMandiie higynie, ) Genre
de plantes de là famUle des caprtfeliocées^ qui comprend
*\
VIO ^
Acs arbrisseaux à femUes opposées ^ et JodI U$ Ûtnrs sont aa
sommet des rameaux , et disposées en corymbes, ayant Tdp-
parence d'ombelles. Chaque (leur a un petit calice k cinq
(dents , muni de bractées à sa base ; une corolle monopétale
en cloche , et k cinq divisions obtuses et réRéchie^ ; cinq éta-
mines alternas , avec les découpures de la corolle , et un
germe rond , placé sous le calice , dépourvu de style , mais
couronné par trois sti^gmates. Le fruit est une^baie oroVdequi
contient une seule semence dure , arrondie ^ plate*
Dans les vingt et quelques espèces que renferme .ce genre ,
on distingue les trois suivantes « les ^ejoles qui .soient propres
à l'Europe.
LaYiORNE COTONNEUSE t vulgairement mdncimiM OU is^oiiJf^
manciehne ( Viffumum lantana , Xinn. ). C'est un arbrisseau
assez élevé» qui croit en France, en Italie t\ dans d'autres
parties de rEuro()e< On le trouve fréqueinment dans les
baies , dans les buissons « dans les bois taillis , aux lieux in-
cultes et montagneux. Il a une racine rameuse qui court à
fleur de terre , une écorce blanchâtre ? coi^me farineuse , et
des branches flexibles. Son bo'sest blanc et moelleux; ses
feuilles sont pétiolées , e^ cœur» nerveuses, légèrement dcQ- .
tées , cotonneuses en dessus^ blanchâtres dans leur vigueur^
rougeâtres au moment de leur chute. Les fleurs sont blan-
ches et'odorantes. Il leur succède des baies molles et assez
grosses, vertes dans le commencement , rouges après, et
noires à l'époquç de leur parfaite maturité. Ces baies sont
d'un go&tdoux, visqueux et peu agréable; elles contiennent «
an& semence large, très-plate, cannelée et presque osseuse. «
Les feuilles et les baies de la viortue sont rafraîchissantes et
astringentes; leur décoction fait un bon gargarisme dans les
inflammations de la bouche et du gosier , et peut quelquefois^
arrêter le flux^u ventre et celui des hémorroïdes. On prépare
avec les racines macérées dans la terre , et pilées ensuite ,
one glu assez bonne ; et les fruits s'emploient en Suisse pour
faire de Tencre.
La VioRWB osi$n, Vilurnum opulus , Linn. On trouve cet
arbrisseau en Europe , sur le bord àes bois humides , dans
les terres marécageuses ; on le nomme quelquefois sureau
d^eauf swêau aquaUffwe, Sa tige est droite ; l'écorce àt^ jeunes
tiges est lisse et blanche ; ses rameaux sont fragiles et rem-*
plis d^ane moelle qui a la couleur de celle du sureau; ils
portept des feuilles dé<:oupées en lobes , nerveuses sur une
de leurs surfaces , sillonnées sur Fautrç , et attachées à àé^
pétioles glanduloiiix. Lesfleurs blanches et odorantes formentt
.•par leur réuoioi^, de fausses ombelles ; celles de la circon^
8o VIO
féreoce sont pins grandes, irrëgalièrer, et d'un seul seze;i
celles du cenlre , plus petites et hermaphrodites , produisent
seules des fruits; ce sont des Laies rouges , renfermant une
semence osseuse , plate et arrondie en forme de cœur. Les
oiseaux sont très friands de ces baies , qui mûrissent tard ,
et qui restent long- temps sur l'arbre après la chute àts
feuilles.
Cette espèce a prodoit une jolie variété , remarquable
par la blancheur et par la forme sphérique de ses bouquets
de fleurs, qui sont toutes stériles et ramassées en boule, ce
qui a- fait donner à cette plante le nom de ùuule de neige , de
pelotte de neige ; on Tappelle 9in$&\ coiléeùott€ ^ obier stérile ^ rose.
de Gueldres. On la cultive dans les jardins à cause de sa beauté.
Klle s^éleveroit à dix-huit et vingt pieds , si on la laissoît
. croître ; sa tige devient grosse ; ses branches poussent irré-
gulièrenient ; ses feuilles, divisées en trois ou quatre lobes,
ressemblent à celtes de Térable : elles sont d'un vert tendre
et dentelées sur leurs bordsr. Ses fleurs nombreuses , qui
paroissent en mai , mêlées dans les parterres et dans les
bosquets aux autres fleurs du printemps, y produisent le
plus brillant effet.
On la multiplie de marcottes et de boptureSé
La Viorne edule, appelée pinimia par les Canadiens ^
lui ressemble si fort , qu on a de la peine à les distinguer ^
même en les comparant. .
La YiORNE LAURIER- TIN, Vihurnum iimtSf Lînn. Cet
arbrisseau, originaire d'Espagne et d'Italie, et qu'onvcultive
dans les jardins , ne vient pas très-h^ul au nord de la France;
mais au midi il peut être élevé à la hauteur des orangers. Son
écorce est lisse, blanchâtre; celle des jeunes pieds, rou-
geâtre. H garde toujours ses feuilles , et fleurit pendant
presque toute Tannée ; il est , ' par cette raison , propre à
. orner les bosquets d'hiver , où il figure d*autant.plus agréa-
bkment , que c'est principalement en cette saison qu'il porte
ses fleurs. Elles sont nombreuses, disposées en espèces
d^ombelles , rouges avant leur épanouissement , blanches
lorsqu'elles sont épanouies, et elles brillent au milieu d'une
grande quantité de. feuilles entières et d'un vert-brun , dont
la forme est ovale , la consistance ferme , et le sommet ter-
miné en pointe dore. Les baies qui succi^denl aux fleurs sont
noires dans leur maturité ; elles ont un ombilic que les
échancrures du calice couronnent.
On compte plusieurs variétés de laurier - tin : Tune il
feuilles allongées^ veinées ^i et à fleurs purpurines; Tautreà
"^ V I O 8i
feuilles paii<ich^es de blanc, et de jaane; et un laurier- tîn
nain , à petites feuilles.
Cet arbrisseau s'accommode de tous les terraiios , mais il
craint les grandes gelées. On le multiplie par ses drageons ,
ou en marcottant ses jeunes branches ; on les couche en
automne , et, un an après, on les sépare des vieilles plantes V
Îour les placer à demeure ou en pépinière. Au midi de la
Vance , on cultive le laurier - tin en pleine terre ; on fen
fait de très- jolies palissades, des tonnelles très-agréables.
Au nord , il est plus prudent de F élever dans des «pots ou
des caisses ; d'ailleurs , par ce moyen , on peut jouir de sa
fleur dans un appiirteipent , eia le mettant près des fenêtres,
et en lui donnant de l'air toutes les foii^ qu'il ne gèle pas. Il
n'aime pas beaucoup l'eau ; et on le feroit périr si on lui
donnoit de grands arrosemens , même pendant l'étiâ. (B.)
VIORNE DES PAUVRES. C'est ia Clématite com-
mune, (b.)
VIOULIÉ. Nom languedocien de la Giboflee. (de^m.)
VIOULTE, Eryihronîum. Genre de plantes de Thexan-
drie nnniogynie et de la famille' des- liliacées , dont les ca-
ractères consistent : en une corolle campanulée , composée
de six pétales acuminés et. réfléchis , dont trois intérieurs ,
munis à leur base interne de deux callosités; six étamines ;
un ovaire supérieur, surmonté d'un style à stigmate trifide ;
une capsule globuleuse , ^étrécie à sa base , triloculaire ,
trivalve , et contenant plusieurs semences ovales.
Ce genre renferme .trois espèces. Ce sont des plantes à
racines charnues et vivaces , À feuilles radicales engainantes,
ordinairement au nombre àe deux ; à hampe uniflore ; à fleurs
grandes, penchées. Elles viennent dans les Alpes et autres
mojQtagnes élevées de l'Europe, et on les cultive dans les
jardins à raison de la beauté et de la précocité de leurs
fleurs.
L'une , la Vioulte bent BEvCHiEi» , a les feuilles lancéo-
lées et tachées , les pétales ovales et allongés. On l'appelle
vulgairement dent de chiea^ k raison de la forme de la racine , .
qui approche quelquefois de celle des dents d'un chien. On
emploie cette racine en cataplasmes, pour résoudre les tu- >
meurs. C'est la plus commune. Ses fleurs varient du rouge
au blanc. »
Les Kalmouks , chez qui cette planti? est fort abondante ^
récoltent sa racine pour la. manger cuite dans du lait.
L'autre , la Vioulte a feuilles ovales , a les feuilles
ovales , aiguës , et les pétales lancéolés. Elle croît aussi dans
les Alpes.
XXXVI. 6
82 VI P
La ViooLTE d'Amérique vî^ol -de îa Virginie.
Ces plantes sont d'un agréable aspect quand elles sont en
fleur. On les multiplie, dans nos jardins, par leurs caïeux. (6.)
VIPERARIA. Ce nom aélé donné autrefois par Ger-
hard » à quelques espèces de scorzonera ( S, hispwiica , hu-
miii's^ aiislriaca). Ou a désigné encore par eeit^ dé^omiQatî^Hiy
la ViPÉRiî^E (echium pulgare), (4.N.)
. VIPÈRE « Vlpefu. <xpeBre d« reptiles de la femilte àt%
SfiRFfiï9& 9 dont i«s caractères Èdn^Ut^otà avoir des plaques
iransverâates sous le rentre , .^dei» rangs de demi-plaques
sous tA<}«eue ^ et des crockets à venm à l'exlrémit^ anfé*^
rieurc de la mâchoiresopértearev V, aux mots ERVÉTOLOftffi/
RfJPTf LE , S&&FENS et CoULiÎDVRBS.
La plupart des peuples , j^idés par ie besoin de distinguer
les serpens venioieaK de ceux qui ne le sont pas, ont >donTié
à ces derniers des noms particuliers. Dans ce cas , comme
dans bieil d^antres ^ le naturaiisle doit agir eomme le vul-
gaire. Alex. BroDgniart est donc dans le eas d'être ap-
prowé pour avoir séparé ce genre de celui des cofileuvresy
avec ipii il av^t été confondu par Linrnseds. Cette utile opé-
ration éioil d^ailleurs cu>mmaiidée par le grand Éiombre
d'espèces qui entro4ent daos le genre cotdeupre de Limittus »
et qui en rendoient la rechercbe fort difficile.
Si ajuau animal s'est , en Europe , aussi à craitidneqae la
vipère , il en est peu qui aient autant été étudiés ; objet éiirett
des travaux d'un grand «ombre de*8avans , et considéré sons
toutes ses faces , son bistotre peut servir de type à celle de
tous les autres genres de serpeiis yenimeux.
La vipère commoac , £t Lacépède , est aussi petite ^
aussi foible et aussi innocenle-en apparence , que son venin
est dangereux. Parotssam avoir reçu la moindre part des
propriétés brillantes de sa famille , n'ayant bî codeurs
agréables , ni proportions très-déliées , ni monveitieils agiltfs ,
elle seroit pres4fue ignorée, sans le poison funeste quMle dis-
tille. Sa longueur totale est communément de deux pieds ;
celle de. la queue de trois à quatre pouces , et ordinairement
cette partie du corps est plus longue et plus grosse dans te
mâle que dans la femelle. Sa couleur est d^tin cendré blefufttre
ou d*un gris rougeâtre ; le long de son dos , depuis la tête jus-
qu'il Textrémité de la queue , s'étend une fttirte de cbatne,
composée de- taebes noirâtres de forme irréguiière, qui^ en
se réunissant en plusieurs endroits les uns aux^autr^j^ , repré-
sentent fort bien une bande dentelée en zigzag. On voit aussi
de chaque côté du corps une rangée de petites taChes ûoi-
VIP 83
râlres , âont chacune correspond à Tangle rentrant de la
bande en zigzag, e.t une ligne noire derrière les yeux. Se»
plaques abdominales sont au nombre de cent cinquante*
cinq , et ses plaques caudales au nombre de trente-neuf
paires , toulCvS d'un noir bleuâtre avec te bord plus pâte.
La t^.te de la vipère est en cœur, sensiblement plus large
que le corps, et susceptible encore de s^élargir dans la co-
lère ; elle est couverte de petites écailles semblables à celles
du doSf excepté au-dessus des yeux où elles spnt un peu
plus larges, et au bout du museau où il y en a une grande
trapézoïdale. A peu de distance du museau est une petite raie
transversale noère;derrière la tête sont deux lignes noires très-
ëcartées,divergentes;et derrière chaque œil on voit une bande
noire , large , qui se prolonge jusqu^à la quinzième plaque
abdominale. Le bord de la mâchoire supérieure est blanc,
tacheté de noir ; celui de Tinférieure est de cette dernière
couleur. Les yeux sont très vifs, avec Tiris rouge et la pru-
nelle noire.
Sa langue est fourchue et susceptible d^une grande exten-
sion , comme celle de tous les autre» serpens; £lle la darde
souvent lorsqu'elle est en repos. On a dit que c^étoit pour-
prendre des insectes ; mais j^ai plusieurs motifs de croire
qu^elle ne recherche pas les insectes de la taille de ceux qui
peuvent être arrêtés par le gluten dont cette langue est en-
duite. Il est plus^ probable, , pour moi , que cet acte a pour
but de suppléer au défaut de transpiration par la peau ,
c'est-À-dire , de produire l'cfiFet qu'on remarque chez les
chiens. Cette langue est molle et Incapable de blesser, et
c'est par un préjugé ridictrle qu'on a dit et écrit qu'elle lan-
çoit le poison.
La couleur , la grandeur et le nombre des plaques des
vipères varient; mais ces variations ont toujours l'empreinte
du type qu'on vient de décrire , et on les recoonoft aisé-
ment , pour peu qu'on ait l'habitude d'observer.
C'est principalement dan« les cantotis montueux , pier-
reux et boisés, ^ue se trouve la vipère commune. £lle est
rare dans les pays de plaine, et surtout dans les marais. Les
parties de la France où elle ^cst le plus commune , sont les
environs de Lyon, de Grenoble et de Poitiers. On la ren-
contre principalement au printemps , vers les iieuf ou dix
heures du matin , sijir les collines exposées au levant y rece-
vant la bénigne inSuence du soleil auprès du buisson 6ù est
le trou qui lui sert de refuge en cas de danger* On en>oit
'rarenoent après trois heures de relevée et après les chaleurs
de l'été. Elle vit de petits quadrupèdes , tels que les souris,
84 VIP,
les taupes; de.reptîles, tels que les lézards , les grenouilles 9
les crapauds, etc. ; de petits oiseaux et d'insectes. Elle les
arrête par sa redoutable morsure , et les avale lorsqu'ils
-sont morts , en commençant par la tête. On ne se fait
pas dMdée de la dilatation dont son gosier est suscepti-:
Lie. On trouve quelquefois dans son corps des animaux
quatre fpis plus gros qu'elle, qu'elle digère avec une lenteur
incroyable. Une vipère que j'avois surprise comme elle ache-
voit d'avaler un gros crapaud , et que je réduisis en captivité ,
ne Tavoit pas encore entièrement digéré plus d'un mois après.
Deux repas de cette force , pendant le cours d'un été , lui
suffisent probablement, non-seulement pour se conserver
l'année entière , mais même pour engraisser beaucoup. Elle
peut supporter des diètes fort longues , sans paroître en souf-
frir considérablement. D'abord elle est chaque année plus
de six mois renfermée dans la terre , sans prendre aucune
nourriture , et beaucoup de faits prouvent qu'elle peut éga -
lement passer les six autres sans en prendre d'une manière
sensible. On les garde quelquefois des années dans des ton-»
neaux , pour l'usage de la pharmacie , sans leur donner à
manger, et j'en ai réduit en captivité prises au moment de
leur première sortie , et qui , par conséquent , pouvoient
être supposées n'avoir pas encore mangé , sans qu'elles
voulussent profiter des souris ou des grenouilles vivantes que
je mettais à leur disposition , et sans qu'au bout de plusieurs
mois elles parussent souffrir de la diète à laquelle elles étoient
•soumises.
Les vipères changent deux fois de peau par an , au prin-
temps et en automne. Cette opération se faitxomme dans les
autres Serp£NS , et on en peut voir le mode et le but à l'ar-
.ticle de ces derniers.
On a dit qu'il falloit six à sept ans aux vipères pour par-
venir à leur entier accroissement ; mais cela n'est pas prouvé.
Ce qu'on sait de positif, c'est qu'elles sont en état de se
reproduire dè^ leur troisième année.
C'est au milieu du printemps , après qu'au moyen d'nnc
•^nourriture abondante , elles se sont refaites du jeûne de l'hi-
ver, que les deux sexes se recherchent. L'accouplement dure
fort long-temps. Son résultat est douze ou quinze œufs , et
quelquefois davantage , renfermés dans deux ovaires , et qui
se développent dans l'intérieur même du ventre de la femelle,
ce qui a fait dire que la vipère étoit vivipare , et qui lui a fait
donner le nom qu'elle porte. Mais , d'après la remarque de
Lacépèdei il iaut dire ovovivipare y car le petit qui est dans
VIP 8S
cb'acan de ces œufs ne vit pas anx dépens de la mère , comme
ceux des quadrupèdes , c^est>à-dire des véritables vivipares ,
r mais est isolé dans son ejaveloppe membraneuse ; il y croît,
comme dans les œufs des autres reptiles et des oiseaux, par
Tinfluence de la cbaleur, et au moyen du blanc* et du jaune
qui Tentourent. Oest par erreur qu'on a dît que ces œufs
étoient liés à la mère par un cordon ombilical ; ce sont leurs
enveloppes seules qui le sont.
Les vipereaux , roulés sur eux-mémes*dans Tœuf , grossis-
sent , et environ un mois après ils en sortent en brisant leurs
enveloppes ; ils ont alors trois à quatre pouces de long. ()r«
dinairement ceux qui sont contenus dans un des ovaires , sor-
tent le même jour, et ceux contenus dans Tautre , quelques
jours après. La mère est , dit- on, obligée de se servir à^ ses
dents pour se débarrasser de Tarrière-faix. J'ai souvent accé-
léré cet accouchement en frappant la mère d'un bâton, et dans
ce cas les petits sortoîent en toutou en. partie avec d'autant
plus de rapidité , que je les avois plus inquiétés. Ces petits ne
cherchoient pas à mordre ; mais j'ai tout lieu de croire qu'ils
étoient déjà pourvus de venin.'
On a fait beaucoup de contes sur l'accouplement et la
naissance des vipères. On a dit ijue la femelle donnoit re-
fuge à ses petits dans sa bouche au moment du danger Le
vrai estque les petits sont étrangers à la mère dès l'instant qui*
suit celui de leur sortie de i^on ventre , et que si on les trouve
ordinairement dans les environs, c'est qu'ils n'ont pas de
motifs pour s'en éloigner, et qu'ils se réfugient dans le^
même trou q|i dans des trous tr^-voisins. En général , les
vipères vivent volontiers les unes à côté des a^utres ; et
souvent lorsque , pendant l'hiver, on fouille la terre jusqu'à
leurs retraites , on- les trouve réunies en g^rand nt)mbre et-
entrelacées.
C'est d'insectes , de vers, de coquillages , et de très-jeunes
reptiles» que vivent sans doute les vipères la première pnnée
de leur naissance ; mais la seconde année elles ont ^éjà assez
acquis de force pour manger des quadrupèdes et des gre-
nouilles adultes. C'est alors qu'elles sont , dit-on , les plus
avides et les plus dangereuses.
On ne rencontre , comme on l'a déjà observé , beaucoup
de vipères qu'au printemps. Elles deviennent rares après
leur accouplement ,. et on n'en voit presque pïns lors des
grandes chaleurs de l'été. Dès le premier refroidissement
de l'air, elles s'enfoncent dans la terre, dans les fentes des ro-
chers, pour y rester sans manger et presque sans mouvement,
jusqu'au: printemps suivant. Alors on peuit les manier sans.
/.
86 VIP
crainte ; mais si on les rëcbauCTe à une çbalevr artificielle t
elles reprennent promptement leur vivacité et leurs facultés
redoutables.
On ignore quelle est la durée de la vie des vipèr^^s ;
mais on doit présumer qu^elle s^étend à un grand nombre
d^apnées. Leur vie ^st en général très-tenace. Elles résis-
tent auxblessqres. Il estibrt difficile de le^ étouffer. £llespei|-
tent vivre plusieurs heures dans Feau, et plusieurs minutes
dansTeau-de-vie, sans périr. Le seul moyen delesfaire mourir
sur-^e-cbamp , sans les altérer à Pextérieur 9 est d^introduire
une grande épingle dans leur cervelet parle tpou occipital*
Le tabac , mis dans leur bouche , les fait aussi périr dans les
convulsions.
Jamais la vipère n^attaque Thomme ou les gros animaux.
Ce n'est que par la nécessité d'une juste défense qu'elle fait
usage contre eux de, ses redoutables armes. Elle fuit ordinai-
rement à son aspect. En général , c'est en coupant Therhe
ou en foulant les feuilles sous lesquelles elle est cachée ,
qu'on en est le plus souvent mordu. Lorsqu'on l'attaque ^e
front , elle se redresse sur sa queue ^ élargit sa léte ; ses yei|X
deviennent plus brillans ; elle prélude à la vengeance par
des sifflemens répétés, en dardant plus fréquemment que de
coutume sa langue fourchue , et s'élance sur sou ennemi avec
la rapidité d'un trait. Son ramper ou sa marche n'est pas
aussi rapide que celle de plusieurs autres serpens ; aussi ne
s'éloigne-t-elle guère du trou où elle se relire toutes les-nuits »
et préfère-t-elle toujours s'y réfugier plutôt que de combat-
tre. Quoique , comme ob vient de le dire , jj^le ait la vie
très-dure , on peut l'arrêter facilement avec un coup de bâ-
ton sur l'épine du dos. Ainsi, elle n'est réellement pas aussi
à craindre qu'on s'est plu à le faire croire. On peut la prendre
en vie avec la main , par la tête et par la queue, sans dau-
ger, pourvu au'on conserve son sang-froid, parce qu'elle n'a
pas assez de torce dans les muscles pour se dégager dans le
premier cas, ni assez de flexibilité dans les vertèbres pour
relever sa tête dans le second.
Les ennemis de la vipère sont peu nombreux. Ils se rédui-
sent à l'homme , qui lui fait partout une guerre perpétuelle ,
soit pour s'en servir comme remède ; soit , plus générale-
ment, dans le but de se débarrasser à\in voisinage dan-
gereux ; aux sangliers, qui ne craignent point sa morsure , à
raison de la graisse dont ils sont entourés , et à quelques es-
pèces d'oiseaux des genres faucon et héron , qui se nourrissent
habituellement de serpens , et qui n'en xraignent pas non
plus le venin , ou qui savent les prendre de nuuière 4
VIP / 87
se garantir cle lears morsures* l\ paroft qu^elle est en gë<
céral redoutée par tous les autres animaux sauvages , qui
connoissent par instinct les dangers de son approche. Les
animaux domestiques meniez tels que les vaches et les chiens
de chasse , la fuient. J'ai vu plusieurs fois des dindons faire
autour de celle qu'ils rencdntroient dans leur route, un cer-
cle qu^ils rétrëcissoient petit à petit, et finir par la tuer ii
coups de bec.
On porte , dit-on , un respect singulier aux vipères , en
Russie et en Sibérie , parce qu^on est persuadé que si on^n
tuoit une , on épronveroit la vengeance de toutes les autres ;
. aussi s^y multipfient^elles à un point incroyable. Dans pres-
que toute TEurope méridionale, au contraire , le nombre en
diminue de jour en jour. Elles étoient si communes sur la
chaîne dé montagnes qui court de Langres à Dijon , que j'en
pouvois tuer,ily a quarante ans^plusieurs douzaines dans une
matinée , et j'en ai à peine pu trouver lorsque je suis allé
dernièrement dans les mêmes lieux. On m'a dit que la m^me
remarque avoit été faite dans les pays où on est dans l'usage
d'en ramasser annuellement pour les pharmaciens de Paris,
et que c'est de là que provient leur cherté actuelle.
On fait un grand usage de la chair de vipère en médecine.
Elle contient un savon ammoniacal très-abondant , très-
énergique , et très-propre à ranimer la circulation du sang ,
à augmenter la transpiration , à fortifier les organes , à fondre
les concrétions lymphatiques , à faire disparoître les érup-
tions cutanées, etc.' On exi fait des bouillons , on en tire un
sel volatil , etc. Sa graisse est généralement employée dans
les affections nerveuses , et a été regardée comme un bon
cosmétique. On les ramasse , en conséquence , dans les pays
où elles abondent le plus , oïl les fait sécher à l'ombre , après
leur avoir coupé la tête, et on les vend aux apothicaires des
grandes villes , qui les font entrer dans nombre de pré-
parations pharmaceutiques , et principalement dans la fa-
meuse thériaque.
Mais il est temps de parler de ce qui intéresse le plus
dans la vipère , de son venin et des organes qui le dis-
tillent. , ,
L'anatomie de la vipère a été faite y avec de grands détails,
par Charas. On en trouvera le résultat au mot Serpens ,
parce qu'elle convient, en général, k tous les animaux de
cette classe. On se bornera ici à décrire ce qui a un rapport
immédiat avec les facultés propres aux espèces du genre dont
il est question.
Les couleuvres ont quatre rangs complets de dents égales
\
88 VIP
et petites à ta mâchoire supérieurs , et seulement deux rangs^
composés de même , à la mâchoire intérieure. La vipère a ,
à la place des deux rangées externes des dents de la mâchoire
supérieure*, une ou plus communément deux dents très-dif-
férentes des autres , et de plus environnées, jusqu'aux deux
tiers , d'une tunique ou gaîne memhrai\euse ^ terminée par
un bourrelet souvent dentelé;elles sont articulées avec Tosde
la mâchoire , crochues ou courbées , mobiles de Pavant à
Farrière , et pourvues d'un canal intérieur ordinairement
rempli d'une matière transparente et jaunâtre , fluant par une
fente imperceptible placée un peu au-dessous de la pointe ,
sur la partie convexe : ce sont les crochets à venin et à li-
queur empoisonnée qu'ils recèlent.
Au même os. qui supporte ces crochets , sont souvent atta^--
chées, de chaque côté, une à trois antres denl^, et même plus,
ayant la même organisation qu'eux , mais beaucoup plus
petites. Elles sont destinées à les remplacer successivement
lorsqu'ils se sont cassés par accident , ce qui 4oit arriver
souvent.
La Hqueur du venin est séparée du sang par deux glandes,
ou mieux par deux assemblages de glandes, un de, chaque
côté de la tête , dans la partie antérieure du sinciput , direc-
tement derrière le globe de l'œil ,^ sous le muscle qui sert à
abaisser la mâchoire supérieure , de façon que celui-ci ne .
peut agir sans qu'il .les ]^resse , et sans qu'il facilite , par
conséquent , la sécrétion de la liqueur qu'elles contiennent.
Une vésicule , qui tient à la base du premier os de la mâ-
choire supérieure , aussi bien qu'à l'extrémité du second , et
couvre la racine des grosses dents , sert de réservoir à cette
liqueur.
Lorsqu'une vipère veut mordre , elle ouvre consrdérable-
ment sa bouche , relève ^^s deux crochets , qui étaient cou-
chés dans la cavité de la membrane de leur base , et qai
alors deviennent perpendiculaires à la mâchoire inférieure.
Lorsque la morsure commence , le poison est poussé dans
les dents par la contraction des muscles, parles mouvemens
qu'elle fait pour fermer sa bouche , et même par la com-
pression qu'exerce la peau de l'animal mordu,et il est seringue
dans la plaie avec d'autant plus de force , que la vipère est
vigoureuse et abonde davantage en venin. La vipère peut
, faire agir Tun des côtés de la mâchoire indépendamment de
l'autre , «ittendu que ces côtés ne sont pas articulés à leurs
extrémités, ce qui facilite beaucoup sa déglutition , c'est-à-
dire lui permet de faire avancer, pas à pas, l'animal mordu,
dans son gosier, par leur action alternative.
VIP 89
Ainsi donc , poar rendre la morsure des vipères incapable
de donner la mort , il suffît de boucher , avec de la cire ou
autrement , le trou de chacune de ses dents. C^est souvent
le moyen que les charlatans d'Europe emploient pour faire
croire qu^îls les charment ; mais il paroît que les psylles
d'Egypte et de l'Inde se servent , pour produire le même
effet , d'artifices plus relevés , qu'ils leur donnent une espèce
d'éducation, s'en font redouter' au point qu'elles n'osent
point employer leurs armes contre eux.
De tout temps , on s'est beaucoup occupé des moyens de
connoître la nature du venin de la vipère , et de découvrir
le moyen d'en anéantir les effets délétères sur l'homme et
les animaux domestiques. On a établi sur cet objet , comme
sur tant d'autres, beaucoup d'opinions qui ont été successi-
vement abandonnées , et qu'il seroit. sans doute superflu de
rappeler ici , même celle de Charas , qui a fait un si beau
travail sur la vipère , et qui prétendoît cependant que la li-
queur qui est versée par les crochets n'est pas venimeuse ,
que son véritable poison est dans ses esprits irrités.
C'est en suivant Félix Fontana , c'est en faisant connottre
le résultat des six mille expériences qu'on lui doit sur le ve-
nin de la vipère , que l'on peut se former une idée précise de
sa nature, et des remèdes par lesquels il faut le combattre.
Ce célèbre physicien établit d'abord , dans son excellent
traité sur ce sujet j que le venin de la vipère n'est pas un
{toison pour tous les animaux; il ne tue ni les vipères , ni
es couleuvres 9 ni les orvets, ni les limaçons 9 ni les sang*
sues , jetc. Il n'est ni acide , ni alcalin ; il n'a aucune saveur
déterminée , il laisse seulement dans labduche une sensation
d'astriclion et de stupeur.
Le venin de la vipère se conserve long - temps dans la ca-
vité de sa dent , séparée 01: non de l'alvéole ; quoiqu'il perde
sa vertu en moins d'un an , lorsqu'il est desséché et conservé
dans un endroit découvert. Il faut donc user de précaution
lorsqu'on examine des vipères empaillées ou conservées dans
de l'esprit - de ^ vin : il faut aussi en user lorsqu'on emploie
des vétemens appartenant à des personnes mordues par elles.
V. au mol Crotale.
Ce que les expériences de Fontana prouvent de la manière
la plus convaincante , c'est que le venin de la vipère n'est
constamment mortel que pour de très-petits animaux ; qu'il
est d'autant plus dangereux pour leç gros, que la vipère a
une plus grande quantité de venin en réserve , qu'elle mord
plus souvent et dans plus d'endroits différens , et probable-
ment que le temps est plus chaud. Un moinemu meurt en cinq
y. VIP
OU huit minâtes f an pfgean en hait on dooze ; un chai résiste
déjà quelquefois, un mauion très-souvent, et, par conséquent, •
un homme ne doit pas craindre les suites d^une morsure
imique dans le climat de l'Italie , et à plus forte raison dans
celui de là France. Ce résultat semble contradictoire avec
les faits que rappellent des souvenirs douloureux dans presque
tous les pays. Foniana ne cherche ^s à le faire coïncider
avec eux ; mais une observation que |'ai faite en Amérique,
et les conclusions que j'en ai tirées, paroissent satisfaire aux
objections. Deux chevaux furent mordus , dans une enceinte ,
le même jour , par une vipère noire , l'un à la jambe de der-
rière , et l'autre k la langue : ce dernier mourut en moins
d'une heure , et Tautre en fut quitte pour une enBure de quel-
ques jours et une foiblesse de quelques semaines. J^ai cru re-^
marquer que TinBammation q«i avoit fermé la glotte , et Tas-'
phyxie qui en Cat la suite , avoient principalement causé la
Î^erte du premier. Ne peut-on pas croire, d'après cela,, que
orsqu'un homme est mordu par une seule vipère et une seule
fois aux pieds ou aux mains , le venin peut se noyer dans le
sang sans causer la mort , tand^ que si la blessure est faite à
la tête ou près du cœur , elle aloujours des suites mortelles P
. Un centième de grain de venin introduit dans un muscle'^
suffit pour tuer un moineau. Il en faut six fois davantage pour
faire périr un pigeon. D'apr-ès ce calcul , il en faudroit en-
viron trois grains pour occasioner la mort d'un homme y et
douze pour faire mourir un bœof. Une vipère moyenne ne
contient » dans ses vésicules , qu'environ deux grains de ve*-
nin, qu'elle n'épuise même qu'après plusieurs morsures. Nous
pouvons donc recevoir la morsure de cinq à six vipères sans
ep mourir, à moins que ce ne soit, comme on vient de le
voir , dans le voisinage des organes les plus nécessaires k la
vie. Voyez AsBBiKlE, ^
Il résulte des découvertes de Fontana, que le poison de la
vipère est d^nne âature gommeuse , qu'il agit en détruisant
l'irritabilité de la fibre musculaire , en portant dans les fluides
un principe de putréfaction; mais ce célèbre physîri(*n en tire
une conclusion qui paroît contre nature, lorsqu'il dit qu'il
n'a pas été accordé à ces animaux pour donner la mort k ceux
dont ils se nourrissent, mais pour leur en faciliter la diges-
tion. H est certain qu'il produit ce dernier effet; mais il est
probable , ainsi que l'observe Latreille , que le but de la na-
ture a été aussi qu'il donnât la mort.
Les symptômes qui suivent la morsure d'une vipère , sont
d'abord une douleur aiguë dans la partie blessée , avec une
endure rouge , qui devient ensuite livide , et gagne peu k
'.^ L
VIP Qf
peu les parties voisines. Ces atci^ens sont saîvis de sypr-
copes coosidérabies , d^an pouls fréquent « profond, irré-
gulier , de soulèvement d^estonaac , de niouvemens bilieux
et convulsifs y de sueurs froides , et quelquefois de douleurs
dans la région ombilicale. La plaie rend souvent, d'abord un
sâ«g noir , ensuite de la sanie , et finit par se gangrener lors-
que la terminaison doit ôtre la mort. Ces symglàme^ varient^
selon les personnes , selon les climats , la saifPii et d'autn^
circonstapces. Ils sont beaucoup plus intenses et se suivent
avec plus de rapidité dans les pays chauds et pendant T^té,
que chez nous , ainsi que j^ai eu occasion de Tobserver en-
core en Amérique. La vipère naja , au rapport de Rus^l ,
donne la paralysie à ceux qu'elle a mordus. Cette m^me vi-
père a fait iiiourir sur le-champ les serpens qu'on a présentés
aux effets de sa colère ; mais elle n'a pas donné la mort aux
individus de son espèce , mis dans le même cas.
D^nne belle suite d'expériences iaiks lesquelles Fontaaa a
appliqué le venin de la vipère *sur les organes les plus essen-
tiels de la vie de plusieurs animaux à sang cbiud et à sang
froid , il en a conclu que ce poison pouvoit être impunément
avalé lorsqu'on n'avoit pas de blessures dans la bouche ;
mais que /introduit, dans le sang, il tuoit les animaux avec
des douleurs très-cruelles et de violentes convulsions. Le
sang s'est coagulé , et l'irritabilité s'est anéantie. Dans ce
cas, les sphincters se relâchent et laissent couler les urines,
la semence, Jes matières fécales, etc.
On a préconisé en Europe de nombreux remèdes contre
les suites de la morsure de la vipère ; chacun avoit , selon
certaines personnes , produit des cures merveilleuses , et
cependant il étoit abandonné pour un autre,. Cela vient,
comme on peut le déduire de ce qui vient d'ttre dit , de ce
que la morsure d'une vipère n'est pas toujours mortelle pour
l'homme , et qu'on attribuoît à tel remède un effet qui n'étoît
réellement dû qu'à la petite quantité de venin iàlroduit dans
la plaie. 11 seroit fastidieux d^entrer dans le détail de tous
ces remèdes et des moyens de les appliquer ; mais je vais
poser quelques bases fondées sur le raisonnement et l'expé-
rience , et qui fourniront les moyens de distinguer ceux qui^
sont réellement bons, de ceux qui ne peuvent produire au-
cun effet.
Si on est persuadé , par suite des expériences de Fontana^
que l'introduction du venin de la vipère dans le sang te
coagule et détruit l'irritabilité nerveuse , on doit penser que
les reui^des propres à s^opposer à sou action sont ceux qui
9» VIP
augmentent la flaiditë^ des hamears et excitent les mouve-^
mens nerveux. Or , l'expérience de tous les siècles , et sur-
tout celle dés peùpliesà demi-sauvages des pays chauds d'Asie,
d'Afrique et ^'Amérique , pays où les serpens venimeux sont
très-aoondans et très -dangereux, constate que les sudori-
fiques^ surtout les sudorifiques incisifs , sont les plus puissans
moyens qu'on puisse employer dans ce cas. Ainsi , en Eu-
rope, on a reconnu que la chair de vipère même, qui, comme
on l'a vu plus haut, contient un savon ammoniacal très-abon/
dant ; celle des couleuvres et des lézards , qui en contient
presque autant , l'alcali volatil et toutes les préparations où
il entre , la thériaque, etc. , guérissoient, lorsqu'on en faisoit
usage à ten^s , des suites de la blessure des vipères. Ainsi ,
en Asie , on fait usage des racines à*ophiorUe^ à'ophiose; en
Amérique, de celles de V aristoloche serpentaire y de V aristoloche
anguicide, de la dorsiène contrayervoy du. poly gala seneca, etc. ,
etc., toutes éminemment sudorifiques, contre les blessures
des serpens venimeux ; et on en obtient presque toujours
des effets salutaires. J'ai moi-même employé une de ces
racines , celle de V aristoloche serpentaire , en tisane et en
fomentation , pour un nègre qui avoit été mordu à la main
en prenant une vipère dont il avoit intention de me faire
présent , et que je possède encore , et j'ai observé que les
énormes sueurs qu'elle provoquoit dans le malade , apai-
soient , à chaque prise , la vivacité des douleurs, diminuoient
l'étendue de TinOammatiôn et procuroient un sommeil ré-
parateur. Les symptômes sur lesquels son action étoil moins
positive , éloient ceux qui résuUoient de la plaie même, dont
la sphacéiatipn fut complète et la guérison fort longue.
Je crois donc qu'on peut dire , avec un très-grand nombre
d'observateurs et de médecins , mais contre l'autorité de
Fontana , qu'en Europe ,' l'alcali volatil est le meilleur de
tous les remèdes à employer pour guérir les hommes et le$
animaux mordus par une vipère , soit que la morsure dilt
être mortelle , soit qu'elle ne dût pas l'être ; car lors même
qu'elle ne dût pas Têtre , les premiers symptômes n'en sont
Î>as moins alarmans et douloureux. On peut croire aussi que
es préparations antlmoniales , surtout Tantimoine diapho-
réliqu&y produisent d'utiles effets par les mêmes motifs.
Ainsi , lorsqu'une personne sera mordue par une vipère ,
elle doit faire on faire faire une forte ligature immédiatement
au-dessus-de la plaie, la sucer ou la faire sucer par quelqu'un,
la scarifier ou faire scarifier avec un instrument tpanchânt ,
et la faire saigner le plus possible , ou encore mieux la eau
tériser avec un fer rouge , avec la pierre infernale ou auti**
VÏP 33
substances analogues. Ces opérations prélliiiioaires dîinî-
nuent singulièrement la gravité des symptômes , en faisanl
sortir , en arrêtant ou en dénaturant une partie du venin •
mais si on né les a pas faites dans le premier quart d'heure *
elles deviennent inutiles , ne servent plus qu'à faire souffrir
le malade. Dans tous les cas y il faut mettre sur la plaie des
compresses imbibées d'alcali volatil ^ et en faire prendre le
plus possible dans de Teau, c'est-à-dire depuis deux gouttes
jusqu'à dix ou douze dans une grande cuiller d'eau • car il
varie beaucoup dans sa force. Gomme il cautérise lorsqu'il
est donne intérieurement à trop forte dose , et qu'il produit
cependant d'autant plus d'effets, qu'on en prend davantage
il faut nécessairement tâtonner pour savoir combien le ma-
lade peut en supporter ; mais, on doit craindre de le fatiguer'
Il sera mis dans un lit bien couvert, et lorsqu'il suera '
il faudra éviter de le refroidir en voulant le panser ou le faire
boire. Cependant, ces deux choses doivent être fréquemment
renouvelées , si on veut qu'elles aient toute l'utilité désirable.
C'est à la prudence du médecin à. régler sa conduite à cet
égard. Lorsque l'enflure sera devenue trop considérable et
que la ligature blessera le malade , on la supprimera - car
l'unique but , en la faisant , étoit de retarder la circulation
du sang en la gênant dans cette partie , et il est rempli. Les
sueurs abondantes et le sommeil sont les symptômes qu'on
doit désirer, et on les obtiendra immanquablement si on a
suivi les indications ci - dessus. Dans le commencement il
ne faudra donner au malade , pour toute nourriture , que' du
vin chaud sucré ; mais ensuite , lorsque la faim commencera
à le tourmenter , on lui accordera des soupes légères peu
copieuses et rares d'abord, mais fréquemment renouvelées
lorsque ses forces commenceront à revenir.
Si l'on peut employer les préparations d'alcali volatil
telles que le savon de Starkey , l'eau de Luce , etc. on de-
vra les préférer. Il faudroit seulement les doser un peu plus
largement. Il en sera de même si on emploie la poudre de
vipère ou sa viande , et encore plus ses bouillons , ou celle
de couleuvre , de lézard , etc. , la thériaque et autres sudori-
fiques composés» qu'on trouve dans les pharmacies.
11 ne paroît pas qu'il y ait, en Europe, de sudorifiques vé-
gétaux assez puissans pour être employés seuls à la guérison
de la morsure des vipères ; mais on trouvesouvent , dans les
mêmes pharmacies, quelques-uns de ceux é[ui viennent d'être
énumérés. On peut les employer avec presque autant d'avan-
tage que dans leur pays natal.
. Fontana a conclu^encore, 4e ses expériences, que la mor-
r
g/, VIP
»ured^an animal enragé de volt guérir des suites de la morsare
d'une TÎpère. Benjamin Gauchi vient de publier ^ Biblio-
thèque des propriétaires ruraux , n.** 3o , une lettre où il
établit qoe des chiens précédemment mordus par une vipère
ne sont plas susceptibles de devenir enragés. Cette observa-
tion mérite certainement toute Fattention des^ amis de Thu-
manité. ,
Ce qu'on vient de dire sur le traitement de la morsure de
la vipère commune 4 s^appliqiie à celle de toutes les anfred
espèces propres à TËurope , et en général à tous les serpens
«venimeux, dans quelques pays qu^ifs se trouvent ; seulement
les gro& , et ceuic qui habitent les climats les plus chauds ,
donnent lieu à des symptômes plus dangereux , et , par con>
aéquent, à des cures plus incertaines. Il faut avoir retours
non-seulement aux sudorifiques puSssans , mais encore à deâ
antiseptiques, pour prévenir ou arrêter les progrès de la
gangrène qui se développe presque toujours à la plaie.
Les genres qui renferment les serpens venimeux sont ,
outre celui-ci , ceux qui sont appelés Scytale , CrotâLe et
Plature.
Latreiile divise les vipères en deux sections: Tune renferme
celles qui ont la tête couverte d'écaillés semblables à celles
du dos ; et Tautre comprend Celles dont la tête est revêtue eti
dessus de plaques ou de grandes écailles au nombre de neuf.
Celles de la première section sont *, •
La Vipère coMMimE , Colùbtrhtms , Linn. , dont on vient
de voir rhtstoire , et à laquelle doit être rapportée comme
variété ,. selon Latreiile , la eotdeuçre aspk de Linnsefûs , qui
a le corps ronssâtre , la bande dorsale souvent interrompue ,
et les taches latérales peu marquées. V: pi. R. G où elle est
figurée.
La Vipère aspic est cendrée,âvec àe& taches noirâtres sur
le dos J qnise tiennent en trois chaînes longitudinales. Elle se
trouve dans le milieu et le midi de la France. C'est la 'pipèi'e
de Fontaineblêati de quelques écrivains , la pipére proprement
dite de la plupart des auteurs. Tout* ce qui a été dit plus
haut lui convient exactement^
Il est remarquable qoe les deux Seules forêts des environs
de Paris, qui n'ont jamais été défrichées , renferment , cha-
cune exclusivement , une espèce de l^ipère ; savoir : celle de
Montmorency , fa première ; et celle de Fontainebleau , la
seconde.
La Vipère OCELLÉE a ceijit cinquante- cinq plaques abdo-
minales ; trente-sept paires de caudales ; les écailles de la tête
relevées par une arête ; le corps d'un ^rts roussâtre, avec
V T T> 95
des rangs de taches brunes bordées de noirâtre. C'est pro-
bablement celle que Sëba appelle vipère cornue d'IHyrie , et ,
Gmelin coîuber maculaius. Lacépède Ta nommée, par erreur,
couleuvre aspic , parce ifn'il la rapportoit à l'espèce mentionnée
par Linnâeos sous ce nom , qui , comme on vient de le dire ,
n'est qu'une rariélé de la premiéne. Elle se trouve dans
tontes les parties Ddéridionales de l'Europe. Sa longoeur est
de trois pieds , sur laquelle la «queue prend près de quatre
pouces ; sa tête a de petites taches obscures ; ses écailles sont
ovales; son ventre est d'un gris tacheté de brun.
La Vipère cheesea a cinquante-six plaques abdominales ,
trente-trois paires de petites plaques k la queue; un trait
noirâtre fort court derrière les yeux; une bande brune ^
avec dés taches arrondies sur ses bords le long dn dos. On la
trouve dans l'Europe septentrionale. Elle est connue eii
Suède sous le nom à'œspiag , et sons celui de vipère rouge dans
le Jorat. Cest la plus petite des espèces d'Elurope , étant à
peine longue d'un pied. Sa couleur générale est d'un gris
verdâtre ; son venin passe pour être plus actif que celui de la
vipère commune.
La Vipère de REDiacinquante-deuxplaquesabdominaleSf
et trente-trois paires de petites à la queue ; le corps roussâfre «
Ïeu ou point tacheté. On la trouve en Allemagne et en Italie;
llle est un peu moins longue que la vipère commune , à la-
quelle on la substitue dans les pharmacies de Naples. Gmelin
lui donne quatre rangs longitudinaux de stries transversale^
courtes et alternes ^ dont celles du milieu sont confluentea.
La VjpèRë ammodyte a cent quarante-deux plaques abdo^
minales, trente-trois paires de petites à la queue; la couleur
d'un brun roussâtre ou bleuâtre , avec une raie noire dentée
sur le dos ; des taches noires, et une éminence en forme de
corne sur le bont du museau. Elle se trouve en Allemagne
et en Turquie, ^e cache dans le 'sable, et donne, par sa
morsure , une mort rapide. On s'en sert dans les pharmacies
de Vienne , comme de la vipère commune,
La Vipère moire , Coluber pester , Linn. , a cent cinquante-
sept plaques abdominales , trente-trois paires de petites à la
queue ; de petites plaques sur le sommet de la tète ; le corps
noir , avec le bord à^% mâchoires et le dessous dé l'inférieure »
btan€S« Elle se trouve d'ans les pays septentrionaux de l'Eu-
rope. On Tem-plote aussi dans les pharmacies. Sa longueur
est d'environ deux pieds. G'est la dipsade de Danbenton.
J'ai trouvé , en Caroline , une vipère qui est regardée
comme plus dangereuse que les Crotales , et qui a été rap:^
portée à celle-ci par Lacépède. Elle a cent trente-huit plaque^
«
96 VIP
abdominales et quarante-sîx paires de caudales. Il est très-
probable que c'est une espèce distincte ; mais je n'ai pu m'en
assurer par la comparaison/
La Vipère scytue a cent cinquante-trois plaque^ abdo-
minales, trente-deux paires de petites à la queue; le corps
d'un noir très-foncé en dessus , d'un blanc de lait en dessous.
£lle a été trouvée par Pallas dans^ les montagnes de la Si-
bérie. Sa longueur est d'environ un pied etdemi.
La Vipère céraste a cent quarante-sept plaques abdomi-
nales , soixante-trois paires de petites à la queue ; le corps
rongeâtre et fascié de brun en dessus ; une élévation en forme
de corne au-dessus de chaque œil. Elle se trouve dans les
déserts de l'Afrique, et principalement en Egypte. C'est le
serpent cornu des anciens et des modernes, serpent qui a donné
lieu à nombre de fables y et qui a toujours passé pour être
extrêmement dangereux. V, pi. R 6 où elle estâgurée.
Cette espèce a plus de deux pieds de longueur ; sa queue
est très* courte ; sa tête est très-aplatie , et a, au-dessus de
chaque œil , une protubérance pointue , arquée , cornée ,
insé/ée dans la peau, et d'environ deux lignes de long, qui
ne vient, dit-on, qu'à un certain âge, et dont'les femelles
sont privées. Ses écaillessont ovales avec une arête au milieu;
le dessous de son corps est blanchâtre. C'est principalement
avec elle , dit Lacépède , que les Psylles prétendent avoir la
faculté de jouer impunément : ils semblent , en effet , maî-
triser à volonté sa force et son poison.
La Vipère vissÈNE est brune^, jaunâtre, marbrée de noir,
a environ cent cinquante écailles ventrales et soixante paires
de caudales. Sa longueur est d^environ tr6is pieds. M. Ra-
finesque l'indique comme propre à la Sicile.
LaViPÈRE LEBETINE a Cent cinquante-deux plaques abdomi-
nales , quarante-trois paires de petites à la queue; le corps
gris en dessus , avec quatre rangées longitudinales de taches
alternes ; celles du milieu jaunâtres , les autres noirâtres; le
dessous blanc ponctué de noir. On la trouve dans la Turquie
d'Asie. Sa longueur est d'un pied et demL On Tap^elle a^^2<;
et foi/nf dans l'île de Chypre.
La Vipère baje a deux cents plaques abdominales et cent
neuf paires de petites plaques sous la queue ; sa couleur est
noire , avec des fascies obliques , produites par les écailles
qui sont à moitié blan€;hes. Elle se trouve très-communément
en Egypte , et sert , comme la vipère céraste , aux représenta-
tions psylliques. Geoffroy croit être fondé k penser que c'est
cette espèce dont Cléopâtre se servit, sous le nom Haspîcy
VIP g^
poar se donner la mort. Elle parvient à une grandeur consi-
dérable. V. sa fi^re , pi. 7 de Touvrage cité plus haut.
La Vipère Fsa DE LANCE on Vipère JAUNE a de deux cent
vingt à deux cent quarante plaques abdominales , et cons-
tamment soixante plaques (Caudales. Sa longueur est d^en-
viron six pieds. 3a couleur varié dU jaune au noir opaque. A
raison de la saillie postérieure dé ses mâchoires ou de ses deux'
ouvertures nasales , et du nombre de ses crochets à venin
(qaatre à six), on en a fait un genre sous le nom deTRiGONOcÉ-
PHALBfgenre qui a été adopté par Russel^dans son ouvrage sur
lesserpeDsdeiac6ledeCoromandèl, et par Moresu-de-J^on-
nés, dans le Mémoire sur cette espèce q\£\\ a lu à l'Institut. On
ne la trouve qu'à la Martinique , à *Sainte<Lucie et à Be-
conia , mais elle y est si multipliée , faisant à la fols cin-
quante ott soixante petits , qu'elle en est le plus grand fléau.
Elle fait annuellement périr beaucoup de personnes et d'a-
nimaux domestiques. Je renvoie à l'intéressant Mémoire
précité , ceux qui voudroient des renseigneipens plus étendus
sur c^tte espèce.
La VfPÈRB DIPSADE OU DÏPSE a cinquante - deux plaque^
abdominales et cent trente-cinq paires de petites à la queue ;
le dos d'un bleu de ciel, avec les côtés plus clairs. On la
trouve à Surinam. Latreiile doute que ce soit une vipère » et
que le nombre des plaques de sa queue soit celui ci-dessus.
. La Vipère atropos a cent trente-une plaques abdomi-
nales, vingt-deux paires de pi^tites à la queue ; quatre taches
noires à la télé ; le corps blancb^re' 9 avec quatre rangées de
taches rousses , rondes , ayant du blanc à leur centre. Elle
I»sibite TAmérique méridionale.
La Vipère HéB&AïQUE , Cùtuber sevems , Linn. , a cenr
soixante-dix plaques abdominales , qvlarante-deux paires de
petites à la queue ; le corps roussâtre en dessus , avec de
petites raies chevronnées d'un jaune clair, bordées de roux
bran* Elle habite dans Tinde et au Japon.
La ViPiRE GHAYQCJE ^ Coimèêr stoiaia , Linn. , a cêût qua-
rante*trois plaques abdominales, soixante-treize paires de
petites à la queue ; sa couleur est grise, avec deux raies
blanches sur le dos et des bandes d'uû brun pâle. Elle habité*
CD Asie»
La Vipère coralline a cent quatre-vingt-treize plaques
abdomnales , quatre -vingt-deult paires de petites à la ^ueue ;
le dessus d'un vert de m^r , avec trois raies longitudinales"
rousses;. On la trouve dans V&é d^Amboine. ^
La Vipère atroce a cent» quatre-vingt-seize plaques ab-
dominales 9 soisanfe-dk-netif patres de petites à la qâeite ;
*
^
98 VIP
le corps blanchâtre ; At% taches bmnes ou noires transTersalei^
et disposées ahenaativenieiit dans toute sa longueur. V^ pi.
fi 69 où elle est figurée. Elle se trouve en Asie. C'est le cobra
de capeUo des Portugais.
La YiPÈHE BLANCHE , Coliiher niçeus , Linn. , a cent soixan-
te-neuf plaques abdominales ; soixante-debx paires de petites
à la queue ; le corps très-blanc y avec l'extrémité de la qneàe^
et des taches fort petites , noires. On la trouve en Afrique.
Sa longueur est de plus de six pieds. La treille croit , d'après
la figure de Séba , qu'elle entre plutôt dans le genre couieuore.
LaYiPÈEE BRÂSiLiENNE a cent quatre-vingts plaques abdo-
minales , quarante-six paires de petites , il la queue ; des ta-
ches ovales , roussis , grandes , bordées de noirâtre , et d'au-
tres plus petites , d'un brun foncé ^ans l'intervalle. On la
trouve au Brésil. Sa longueur est de trois pieds. Ses écailles
sont ovales et carénées.
La Vipère lobéris a cent dix plaques abdominales , cin-
Îuante paires de petites à la queue , et le corps rayé de. noir.
111e haoite le Canada.
La Vipère tigrée a deux cent vingt-trois plaques abdomi-
nales , soixante-sept paires de petites à la queue ; le corps
d'un roux blanchâtre 9 avec des taches foncées , bordées de
noir. On ignore son pays natal. Sa longueur surpasse à peine
un pied.
Les vipères de la seconde section sont r
La Vipère naja , qui a cent quatre-vingt-dix plaques ab-
dominales , cinquante-huit paires de petites à l'a queue ; le
corps d'un jaune roux éclatant ; le cou renflé , avec deux
raies noires réunies postérieureoMnt , et recourbées en de-
hors , antérieurement. Quelques naturalistes la regardent
comme le type d'un genre auquel ils . ont donné son nom..
V, pi. R 6 ,. où elle est figurée. On k trouve dans l'Inde. Sa
longueur commune est de trois ou quatre pieds , dont la
queue fait le sixième. Elle varie en couleur , selon fâge et le
sexe. Quelquefois elle a des fascies rouges , un collier brun ;
d'autres fois les tachas indiquées disparoissent en partie ou
en totalité. Elle est connue généralement sous les noms de
serpent à lunette , de serpent à chaperon , de serpent couronné^ à
raison de la tache ou de la forme que prend son cou. Les
Portugais l'appellent cobra.
Le brillant de la robe de cette espèce , la singulière ei^
pansion de la peau de son cou , dans laquelle sa tête toute
entière peut se cacher 9 les dangers de sa morsure 9 lui ontt
assuré une grande célébrité. £lle a eu et a encore des temples;
e^ se prosterne à sa vue ; on lui adresse des prières ; on luL
11. 6 .
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VIP 99
présente des offrasdes ; ôi^ abhorre et on regarde comme
voaés aux plus grands malheurs , les mahométàns ou les
chrétiens qui la tuent.
Le dessus de la tête de la yîpère naja est couvert par neuf
plaques ou écailles disposées sur quatre rangs ; Textensiori de
son cou est rendue facile par rallongement et Tel a rgissement
des côtes de cette partie ,. et de plos'v par l'isolement de se»
écailles. Est-elle irritée F elle se redresse avec &ené\ fait
briller des yeux étincelans , étend ses membranes en* signe
de colère « ouvre sa gueule , et s'élance avec rapfdné sur son
ennemi, eii montrant la pointe aiguë de ses crochets* veni*
meux. Les bateleurs indiens savent cependant se gstr-Mlr de
sa morsure , et la réduire à obéira leurs ordres.' F. sfu mot
Serpet^t. ^ . . ' ,
On a indiqué un grand neiiibre dé^remèdes contl*e lânaor-
sure de la vipère naja , dont les uns^ tels que les' dphwnze^
mitréolée et mungo ^ sont dés sudbrifiques ; et les autres tels
que ceux qu'on aappelés^rf/r^^^? serpéns oii pierre de roôra^fdTce
qu'on préténdoît qu'elle se trouvoit dans la tète de cette es-
pèce : ne sont qu'une ebarlatanerie des moines indiens. F. au
mnt Pierre i^ Serpeiït. -
Il est probable que Séba et adresse sont trompés, lor^
qu'ils ont dît qu'il y avoit' des vipères naja en Amérique ,
puîsqu'aucun vdyageur n'en parle.
La Vipère lactée a deux cent trois plaques abdominales;
trente-deux paires de petites à là queue ; la tête d'un noir
foncé, avec une raie blanche ; le corps d'un blanc dé lait,
avec des taches tt'és-noires , rangées deux à deux. Elle se
trouve dans les liides. Sa grandeur est d'un pied et demi ; les
plaques écailleuses de sa tête sont au nombre de neuf, sur
quatre rangs ; les 'écailles de son corps sont hexagones.
La YiPÈRE BiBMACHATE a cent trente-neuf plaques abdo-
minales ; vtngt-deux paires dé petites à la queue ; le dessus
du corps rouge , avec des taches blanches. On la trouve dans
la Perse et dans le Japon. Sa |;randeur est à peu près
d'un pied.
Il y a encore plusieurs serpen% ^gurés dans Séba et ailleurs,
qu'il seroit imjpossible de rapporter aux vipères , et qu'on
connott trop peu pour ne pas préférer d'attendre de plus
grands éclaircisl^mens à leur égard.
La Vipère leicnisgate sert de type au genre Elaps de
Schneider. (B.) *
VIPÈRE CORNUE B'ILLYRIE. C'est la lùpèfe am-
VIPERE D'EGYPTE , Coluhermpera i Linn. On a en»
long-temps que c'étoit cette espèce qui , sous le nom dW/^iV^
lOO VIP
dvoit ^ervj à {llepp^re pour se dooner la mprl ; mai»
Geoffroy dk fift ocçj^^ipft de s'a«$iiFçr qii'e^e i^'^tqitpas venïf
meuse , et que c'est par erreur qu'elle ^ été.pîacéfs parmi
ks vipères*
< Quoiqu'il qn 9pU, il. JtQf^e c^irtain qî^f; ç'fn^t, .^iq.^u'on ep*
voieeià grandq quanUtA â'%ypt^ ^ Y^pi?^ l'pmr; çoio|^>ser
laiMQQQ^e tMriiaqiie «dççfiUe ville ; 99^1»/ tcMi^s^ûs; eoulevi-^
vrâsjcfîntieriaAt ui^. gwan^e quantité d'^v^iiicm^ue , çQmane
ks vipires , ps^u^fiiit paiement pro4(|irje Je»; i^llipes bons
VYIPâË^Ei ]VXAB.l$<.Er> Qni9m^ c^ am» à p^lqsieurs poj^*
soo^ idpUlU QOrps. a la &>f mie dft e^ux 4^S; ^erp^n^ , tels q^e
Us Murènes , les Sphagébranches , les Cèpoles , vÀii^e le^
S¥it«ilKlW&« Oft 1)3. 49ilil^'> IM«Â «m^ Pi«A:^uius^ ^«1 ^1^. Ky~
VIPEREAUX iiWïrttàlk.fe i*,VipiaE, (TO^^
:> Y^fJËB:I]N£., iSciioii?. 4^are»4^piai&te^4eU/pQ9Up4r*ie
monogypie e4 de la famille d«$.b<M:rag^9^ê3«.d[QPtlfB3.cara€-'.
ières\coii9i$i«pjt : e9 im calicpj dÂviAé en cinqij^rUe^ ; uue e^
roUe tubuleuse, campftiulée , à tube covijttv.à limbe 1M^«^
4roit , i^timîkUmfint ^ialé^ ^ &&49 QbUqtumfM»^ f 9 cbq
lobes , du centre desquels s'4Wye:un>^i^le ày^aMgfnate bifide ^
qiiatiic: 3eidaiice«,8|îta^i»:«iiii food.du.eaW 9 qm persiste.
• Ge geitre>rjQDfi3r]p«4e^i4ei||t«s herbaiîé««0o<frjbH4fticei»|^4
^ fettiii^S'^effivta r i^^jaéAtpucher , et k 0^w^^ wiLatéfâlQii
di5pQsle$;.QRiépâs.4i«9^i!^,«tii.pani«alé9i (s>Qi «od^Qu^ie uoe
eiaquanJbaîfte.â'eapèe^i.^ 4Mt:le« plus. n^mii^aÛto Pn»h^$
pJnis, <tOin«XlllD€» S0llli:,r. •',..,. :.r. ..!..,
La y«MlAlN£ JSI», ARBM V qiil>a. la tige ;>^^^^vs^ « ie«
feuille», lancé^té^.» ' aiiti^oufie^.àf; Imr ib/iM^i^^^^^^hie^ , et
doutiez folioleis.caliciodjes,i|oas ianc;^]i^4^i9ig9ê>- £ili^
a'élâve/ à)tr(Mis ou qua^e>pi^î et;forffv«!>v af -^m^net 4'uiiq
tî^ no^^ tioe ma&se.> de TecèiKQ fgii a'$^t,|M^ désagréable.
La Vipérine vulgaire , qui a la tige tuberculewe et bis-
pLdevIeEd'&iûUescauliimâeâ«».Jlaoc4e]4^Wi}ii^ et les
fleurs en ^pi u&i;tatéraL £lie eft bisaonuettte-iûi^M Wwvi^i par
iofl^cjKJ^opef dans, le&hpis 9 les chamys#i^|fiQiQbe» sur les
bords des chemins, etc. UUi;^ est e)iU'êm«w«D^iï<(mwiBe. On
ITa appelé & har/te aupo yif^^ ^xKvipfiiim ^ p^DKJt.qttÇ^ «es semen-
ces ont la figure d'une tète de vipère. On en a( Qoa.ehl qo'eUe
devok é^ spécifique cottife la morsure de cte reptîlfeis ; mais
le vrai est qu'elle n'est qu'humectante et pectorale.;) comja^
la RouaÀ\.GH£ et la BcKU^d»^ V. ces mox$.' . ' .
Cette plante est d'un aspect asses agréable^mais il ne faul
V î R loi
pas la toucher 4 à raison, de sef poils ifiii causent des^dëman-
^aisôns cuisanlès. L«èabeîéles trofnrsnt, dans le toectaârè de
ses Aeifarsy de t^oi faire une ^botidonte récolté de^nubl.
Les aotf es ttfiiérlnês reâlrent et fort dans ces deux espèces ,
quHl est difficile d% les distinguer âd premier coupr d'6eil^ et
même ^pielqliefeis en lès èoin^aravtv £llës f^rovlètinent tod-
tes, ott d^Afrti^e, Ou €es parties iBé^îdioiiales : de Ffiu-«
rope. (to.)
YIPERINËDË VIRGINIE. G est 1 AhiSTOLbôBE séa-
DENTAIRE, (bf)
. VIPfiSTRELLO. L'an des noms îtaiiens dés GflAuvB-
socribis. (DEsik.)
VIPIONE , Vipiû. V^ loHNEuaiONioes et Bracon.. (L.)
YIRAFEUJE. Un des noms du Tarin en Pi^moat. (v^
VIRAGINE. , V. StiHAENOiMs 4 Lyginee et AIïartuie. (b.)
ViRA-OMBÉ. C'est , soitant donnerai et Lâtfaafm ^ lé
tnême oiseafa c^e le gobe-rmmthe ttctk , ou le gmnd.fig^ler de
Madagaacav; en effet, ces deux oiseaux sont très^analoguës
par les eottlettrs ^ la taille et la fordie du bec ; mai» ce ne sont
point des figuiers^ comme l'ont jugé ceux qui lesont vu en
nature, (v.)
VIRA VASSU* V. OmRA'OuAâsûù à Tart. Hrrpie. (v.)
YIRECTE V VtrecUt. Genre de t)latttes établi àuk dépens
âes RoUDEtE^riEd , et qui n'en diOBèreque pat^e que le fruit
de la sente espèee quUlloontîent ,. lai Rondélëtir 4ielore y
est nne çapside et non mie baie sèche, (b.)
yiRÉ&> Vùtu. Genre étaMî par Gaertner , aiix dépend
desLroN]>EHTS. Iloffire poilr caractèrei : un ca(i6e pO^ypbylle,
tantôt simple > taniÀt itiibfvqàé , et garni d' écailles à sa base 7
an rëcè^aclè écaiUenx et vclur en naéme* temps ^i garni de
demi-fleurons hermaphrodides; des semences byHndriquesi>:
obtnseis, surmontées d^e aigrette plumëose y sesslle . bu
siipitée.
lia pour type le LioUDEirr hastilb. (b.) * :
YIRÉON, Vireo^ YieiUi ; Mùscicap» et Tantigrà, J^ath.
Genre de Tordre des oiseaux Sylvain.s et de la fiimille des
PÉmsAntnSw r. te mot. Caraetèrgs: Bec cmart ^ an peà'oom-
prhné j^ar les'c^tés, courbé et échancré yers lé bout de sa
partie suféHe«<re; Tinf^édeare retroussée à sa pointe) nari-
nes â^l[*otidies» situées à Isf base dn bec ; langue' cartilagi-
. îvéuse es bifide à son extrém&é ; bouche ciliée sur ses angles ;
ailes à petane bâtarde 9 la deuxième rémige b plus looguit
de touVéSf cbet les uns ; sans 'penne bâtarde , et les première,
deuxième et trt>isième rémiges^ à peu près égales^. et les
plus loAgu^s éé toutes^ ciiez les autres; qvnitre^ dbigts^ ^ trois
loa V I R
devant et an derrière ; les eztériears réonis à leor base. Toa«
tes les^ espèces qui comprennent cette division , se trou-
vent dans r Amérique septentrionale, se tiennent dans les
bosquets ,et se nourrissent d'insectes et de baies , etc.
Le ViRÉON A PRONT JAUNE, f^ireo JlMfrons , . Ylelll ,
pi. 54 de V Histoire des (Hseaux de T Amérique seftUninonaieXlfiXXe
espèce arrive da sud au centre des £tats*Unis, en mal, et en
part vers le milieu de septembre. Elle se tient dans les bois
et les taillis, où elle se cache sur les branches les plus feuillées
des arbres. Le chant du mâle est languissant et plaintif; c'est
une répétition peu variée , pendant dix à douze secondes y
des mois preco-preea, U place son nid sur une branche bon*
zontale y parmi les rameaox les plus couverts de feailles; le
compose, en dehors , avec la mince écorce de la vigne , de
la mousse , dui lichen , e( emploie pour Tintérieur de petites
fibres àe% herbes. Sa ponle est de quatre «uCs blancs , mar-
qués de noir, principalement au gros bout. Les iffseetes
ailés sont sa principale nourriture.. Le mâle aie bec d'un
bleuâtre sombre ; les pieds et les ongles , d'un bleu clair ,
lorsqu'il est vivant ; l'iris , noisette ; les parties supérieures ^
d'un beau vert - jaune , plus foncé sur le dessus du corps
que partout ailleurs, à rexception du croupion qui est d'un
vert cendré; le jaune pur borde le front, entoure l'œil, règne
sur la gor^e , le devant du cou , la poitrine et le haut du
ventre, dont le bas est blanc; les pennes des ailes sont noi«
vâtres; les primaires grises en dehors, et les secondaires
blanches;leurs petites et moyennes couvertures sont bordées
et terminées de cette dernière couleur ; la queue est pareille
aux pennes primaires , et ses deux latérales les plus éloi-
gnées ont , il l'extérieur et à la pointe , un liseré blanc ;
longueur totale , quatre pouces huit lignes.
La femelle a les parties supérieures olivâtres ; les infé-
rieures , d'un gris blanc ; les fiants jaunâtres ; Textréoiité des •
couvertures* supérieures de Taile, d'un blanc sale. Je rap-
proche de cette espèce VoUoe-tanager de^Pennant ^ lequel se
trouve à New- York.
Le ViRÉON aliTSiClBN^ Fireo musicus^ VielU.}; Musdcapana-
oœhoracetisis^ Lath.,pi. Sa de V Histoire des Oiseaux de P Amérique
septentrionaie. Cette espèce, conme tous les piseaux insecti-
vores , quitte les Etats-Unis à l'automne» et y revient au prin-
temps. Elle a la voix sonore et fort étendue pour un «i petit
oiseau. Ses pb/ases çont courtes ; mais comme il les répète
plusieurs fois de suite sans interruption et sur divers tons , soa
<^hant paroît très-agréable. Il habite les bosquets situés dans
les lieux arides, sur des monticules et ii proximité des terrains
V I R io3
cultivés. Il construit son nid à la cime d^unarbrisseau^le place
àdécouTertet le pose de manière qu'il paroît suspendu , lui
donne une forme circulaire ^ le compose de bourre , de
laine, de fibres d'herbes fines^ et jr fait quelquefois entrer
de petits morceaux de papier. Sa ponte est de cinq œufs d'un
blanc sale et tachetés deverdâtre; tels sont ceux que j'ai
vus; mais Wilson les décrit autrement : ils sont, selon lui ,
d'un blanc pur, et marqués vers le gros bout de très-petits
points d'un noir profond et pourpres.
Le mâle a une tache jaune entre le bec et T'œil ; le front
de la même couleur ; la tête , le dessus du cou et du corps ,
d'un vert-olive foncé ; les pennes des ailes bordées de cette
teinte k l'extérieur , et brunes dans le reste ; les petites et
les moyennes couvertures alaires pareilles au dos , et termi-
nées de jaune clair, ce qui forme deux bandes transversales
sur l'aile; la queue est semblable aux pennes alaires; la
gorge et le devant du cou sont d'un gris-blanc ; les parties
Ï postérieures blanches dans le milieu et jaunes sur les côtés ;
e bec et les pieds d'un bleu clair chez l'oiseau vivant. Lon-
gueur totale , quatre pouces. La femelle diffère du mâle en
ce qu'elle a le dessus de la tête d'un gris- vert , et l'extrémité'
4es couvertures de l'aile d^un jaune presque blanc. Cette
femelle est l'individu que Latham, Pennant , etc. , ont décrit
&OUS le nom de muscicapa noçœboracensis (gobe-mouche gris-
vert de Ne w- York ).
Xe jeune a le dessus de la tète et du corps d'un vert cen-
iré sale; les parties inférieures blanches et légèrement nuan»
cées de jaunâtre sur les côtés.
• ViRÉON SOLITAIRE, Vireo soUtarius , Vieill. ; Muscicapa so-
Uiaria , Wilson; pi. 17, f. 6, de VAmer» onUth, de cet auteur^
sous la dénomination de solitary fly-calcher. C'est un oiseau
solitaire et sileifcieut,qui habite la Géorgie dans l'Amérique
septentrionale. La description qui suit est celle du mâle qui
a été tué , au mois d'octobre , dans un bois près de Phila-
delphie.
11 a un peu plus de quatre pouces de longueur totale ; les
joues, le dessus de la tête et le cou, d'un joli gris- bleuâtre ;
la poitrine d'un cendré pâle dans le milieu ; les côtés et les
flancs jaunes ; le ventre et les couvertures inférieures de la
queue, blancs; une ligne de cette couleur qui part des narines
et entoure Tœil; le bmm noir; le dos, le croupion et les
plumes qui recouvrent la queue en dessus, d'un vert olive ;
les ailes presque noires'; le premier et le second rang de
leurs couvertures supérieures terminés de blanc ; leurU' troi»
pennes secondaires les plus proches du corps bordée^ en
dehors d'mi blanc jaiHiâlre , et toutes les ^utCr^s (rangées d«
rert clair à Pexlérieur; là queue pareille â celles-ci^ e< ua
peu fourchue; le bec noir en dessus et d'un bleu clak* eii
dessous ; Tiris noisette. La femelle n'est pas connue.
Le ViRÉON veRdA»re, Fireo viresrens^ pi. 53 de V Histoire
des Oiseaux de pAménque septentrionale. Je n'ai rencontré
qu'un seul individu de cette espèce dans un bosquet de New-
Jersey, où il voLligeoit d^ arbre en arbi'e, et saiitîUoit sur
toutes les branches pour visiter toutes les feuilles, afia d'y
trouver les insectes dont il se nourrit.
Il a le bec brun en dessus ; de couleur de corae en des-
sous et sur les bords de sa partie supérieure ; le somnaet de
la tête noirâtre ; les sourcils blancs ; une tache ^se entre
Toeil et le bec; ce même gris prend un ton blanc sur ia^rge
et sur les parties postérieures , et tire au vert sur le nian--
teau, sur les (lancs et sur le bord externe des pennes alàîres
et caudales, dont le côté interne est brun ; les petites coa-
vet lures des ailes sont d'un gris verdâtre sombre, et les infé-
rieures de la queue jaunâtres; les pieds $ont noirâtres. Lob-
g leur totale, quatre pouces sept. lignes, (v.)
VIRESCIÏE. V. Pyboxène volgakique yeat, ynl. a*,
p. 3 1.6. (i.N.)
VIRÈ-VE^T. Nom imposé au Martin-Pêcheur, parce
qu'on croît qq'^tant suspendu dans un liea quelcon^e , il
indique de quel côté vient le vent, (v.).
YIRË^yiRË. Quelques voyageurs ont donné ce nom aux
endroits où l'eau de la mer ou des rivières forme des tournons.
V, Tourbillons, (pat.)
VIREYA.Genre de plantes établi par Ra^nesqueSchmàlt^,
et dont les caractères ne nous sont pas connus, (li^.) .
YIRGA REGIA. Césâlpin décrit, sous ce imm»» deux es-
£èces de Digitales : les digitalis purpurea , L. , et amhigua^
inn. Suppl. (lî9.)
VIRGADELLE. F. Vergapelle. (desm.)
VÏRGA PASTORIS. Matthiole et J. Camerariï^s don-^
nekit ce nom à la cardère pc(Hue.{,dipsacus piiosus ^ L. ). Cette
plante est le pirga postons minor dé G. Bauhin, e% son virga
fostoris mfijpr est la cardère $at)vage ( dipsacus syhfestfis , L. ).
(LN.)
YIRGAURE A. Plusieurs botanistes anciens^par exen^ple,
î\ueliius, Matthiole, Dodqpée, C^i^^lpUw etc* 9, ont d^ané ce
nom latin aq.eournouiiler fei^plle (jçoruus sangvinea^L.), parct
Çue ses branches sont ef^éf^s.^t'd'un ropge sanguin. Les
leuiilas de cette plante rougissent 4 rautomne.
Les. botanistes que noi|s venons de^ citer |. sont portés à
Y I R io5
croire que ce cornouiller est le virga sangma^a de Plînc^ qu'il
ait n'être guèrç plu$ fortuné que le tamarix, et dont le liber
na^soît coRifne ,trè3:propre à r'ouvrir les plaies qui s'étoient
terioées trop tôt.
Auellius a nommé aussi le carthame, vîrga sanguinea, (LN.)
yiRGAUREA. Ce nom a été donné d'abord à la verge
d'or commune ( soiidago virga aurea , L, ) » parce que celte
plante se termine par un. long épi de fleurs jauftes. C. Bau-
niv^éunit sous ce nom la plante ci-dessus nommée , et plu-
sieurs espèces de séneçons ( ^enmo doria , sarracenica et doro-
m'cum^ L.)^ J» Ba«hin l'a donné à plusieurs autres espèces de
séneçon , et ii la cacalie sarrasine (^cacalia sarracenica , L. ).
^ Mais les Jbotaaistes ont «omrné ensuite virga aurea , de vé-
ritables espèces de verge d'or, quelques vergerettes(cr%^ffro»),
et des aster ; et le -genre virgaurea de Tournefort étoit ainsi
composé , lorsque Linpseus le détruisit et abolit^ le nom de
virga awea^ préférant se servir, pour désigner la verge d'or,
àixnoiaàesolidaga^àeimé anciennement à l'espèce commune,
et à d'autres plantes , parce qu'on leur supposoit la vertu de
hâter la réunion et la consolidation des os fracturés.
. Le Tùumefortia volubilis , L. , ou Messerschmidia voluhiUs ,
Rom., est le virga a^r^a figuré dans l'Àlmageste de Plukenet,
takl. a3i5 , f. 6.
Le Virga aurea de Sloane, Hist. Jam., fig. i5a, t. i4f me
parait être le calea lobaia , L. (iW,)
VIRGILE , VirgiUa, Genre de plantes établi par Lamarck
aux dépens des Sophores de Linnaeus. Il renferme les espèces
. qui ont un calice à cinq dents, un étendard plus long que les
ailes , et un légume non articulé et compripaé. V, Cyclopie
et Ir£TTSOM£.
L'Héritier, dans ses SUrpes , a aussi donné ce nom à une
plante de la syngénésie frusiranée, que Lamarck avoit nom-
mée Galardienhë.
Michaux iils appelle de même un arbre de l'Amérique-
Septentrionale , apporté par lui, qui est fort différent, par le
port et les fruits des Robiniers , mafs qui ne m'en a pas paru
différer par leurs caractères. V, Robinier bois jaune.
U ^ donné cettç année ( 1819) , dans nos jardins, des fruits
pour la première fois , et en telle abondance , qu'il n'y a plus
icu de craindre .sa perte, (b.)
VIRGINALÎS. L'un des noms anciens de l'armoise (ar-
temisia ) et de la matricaire ( pariheoion des Grecs ). (ln.)
VIRGINITÉ, Firginiias, tf^^Uiiuu. C'est l'état d'une
personne de l'un pu dq l'autre sexe qui ne s'est pas encore
^fu^donaéè à l'ampur. La virginité demande une purelé plus
io8 V I R
irréprocliable que Tëtat de pucelage ; c^est une fleur délicate
que flétrit le premier désir d^Tamour; elle suppose même
1 ionocence primitiTe du cœur^ parce qu'on peut être intact
sans avoir consenré la chasteté , compagne inséparable de
la pudeur virginale. Lucrèce , violée ^ avoit encore une âme
vierge : une pucelle peut n'avoir déjà plus sa virginité. Ce
caractère est donc dans les mœurs plutôt que dans les or-
ganes. F. à T article Homme, le lieu où il est'parléde ce sujet.
Une vierge Test en toute chose : ^Ue Test dans la pudeur
de ses regards , dans Tinnoeence de ses attraits , dans Fhon-
nêteté de sa conduite^ dans la modestie de son maintien et
de sa parure : elle ne sait pas même rougir d'amour. Le jeune
homme vierge est timide devant la beauté ; il redoute son
approche , et frémît au seul attouchement de sa main : l'air
dévergondé d^me prostituée lui fait horreur. La virginité et la
pudeur sont Fapanage de l'espèce humaine ; elles n'appar-
tiennent point aux animaux , car c'est d'elles seules que
naissent les transports de l'amour moral et ce saint enchan-
tement des cœurs véritablement amoureux : mais ils n'cxis*
tent qu'une seule fois dans la^ vie humaine , et nous les per-
dons en connoîssant l'amour physique. La virginité , sem-
blable au mystère X perd ses charmes quand on la dévoile :
c'est la fable de Psyché qui fait évanouir l'amour en voulant
le reconnoître*
La femme aime , dit-on , toujours mieux que tout autre ,
celui qui a reçu ses premières amours. C'est aussi pour cela
que les législateurs de l'Orient ont exigé , dans la consom-
mation des mariages , le signe de la virginité de la femme ;
ils ont voulu que l'épouse , ne recevant ses premières vo-
luptés que de son mari , pût lui demeurer plus attachée , et
même ne piit faire aucune comparaison ; mais ils n'ont pas
exigé la même chose de l'homme, parce que te résultat n'en
estpas le même. Il y a un problème du vieil Aristote ( Sect.
4-9 Probl. II ), dans lequel ce philosophe examine pourquoi
les jeunes garçons qui. commencent à jouir , haïssent tes
premières femmes qu'ils ont connues. Ne seroit-ce pas , dît-
il, parce qu'ils éprouvent alors une mutation subite de carac-
tère ? car le coït les rend tristes en les affoibtissant , et ils
fuient la personne qu'ils en regardent comme la cause.
On a de plus observé que les vieilles filles n'ayant jamais
été enceintes , avoient (es vertèbres sacro-lombaires inflexi-
bles et immobiles entre elles ; ce qui donne à ces filles un
maintien d'une seule pièce et une allure roide, tandis que les
femmes qui ont engendré beaucoup d'enfant ont une dé-
marche plus libre et les hanches plus flexibles. Les femmes
V I R to7
bréhaignes ou stériles ont aussi une allure plus automatique
que les autres , et il y a je ne sais quel dévergondage , quel
maintien décidé et etTronié datis la démarche d'une prosti-
tuée. Le maintien d'ooe £iie sage est plus modeste , et sur-
tout plus timide ; je ne sais quel charme invincible s'attache
à ses pas ; la molle ondulation de ses vétemens , la délicatesse
de sa taille » la grâce de ses manières , le doux éclat de sa
voix , tout annonce en elle l'innocence et la candeur d'une
ime pure^ On distingue d'abord le naturel de toutes ces
grimaces factices d'une minaudiére et de ces vestales plâ-
trées; la simple vierge n*a pas besoin d'apprêts; elle plaît
λar4es seuls attraits de la nature , par la naïve modestie de
a pudeur, et surtout par cet inconcevable prestige qui lui
attire tous les cœurs ; car elle n'agît point sur les sens , mais
plutôt sur rame; et si le libertin se prend par le physique ,
l'homme sensible est touché surtout par les belles qualités
d'un cœur plein d'innocence. .
Qui peut nier cette vive sympathie entre les sexes du genre
humain ? elle frappe même les animaux. L'amour semble
s'' exhaler de tous les pores d'une jeune beauté , et émouvoir
toutes les puissances au fond de' nos cœurs. Je ne sais quel
parfum virginal jette l'homme Sensible dans une douce extase,
quel tendre regard le fascine , et quel son de voix le fait
palpiter d'amour; mais il est certain qu'une femme n'a plus
ces mêmes attraits : sa voi^ n'a plus cet accent mystérieux ,
son regard a déjà perdu de sa pudeur native , elle inspit-e
moins l'amour moral que l'amour physique. Buffon a rap-
porté rhistbire d'un homme qui , jeté dans une maladie ex-
traordinaire par son excessive chasteté , reçut ^ à l'aspect de
deux filles, une commotion si vive et un éclair si violent dans
les yeux , qu'il tomba dans le délire ;, mais la vue d'une femme
mariée ne lui causa jamais cette forte impression.. L'on assure
qu'un religieux de Prague avoit l'odorat si délicat, qu'il dis-
tinguoit par ce moyen une vierge d'une femme ; et un auteur
estimé témoigne même qu'un singe savoit fort bien deviner^
à l'odeur, les. filles les plus amoureuses d'entre toutes les
autres. Ces faits, démontrent bien qu'il existe àes diffeVences
entre une vierge et une femme. Le son même de la voix
suffîsoit au philosophe Démocrite pour les distinguer ; car
ayant entendu parier un jour une servante , il lui donna le
nom de fille , et le lendemain il l'appela femme , ayant
reconnu , par le changement de sa voix , qu'elle avoit été
déHorée pendant la nuit. Catulle, dans les Noces de Thétis
^t de Pelée , fait aussi mention de la coutume qu'avoient les
nourrices de mesurer-, avec un fil , la grosseur du cou des
u>6 V I R
filles^ pfëteiidant rctonnôîtrfe la perte de leur virgioilé lors-
qu'il devenoit t^t à cbup un peu plus gros :
Kob illam Dutrix orieoti lucc revisens \
HésternO collum poterit circumdare ûlo.
On sait 9 eu effet ^ comLiea les jouissances d'amour , relâ-
èhant tous les muscles , et particulièrement ceux de ïa glotte ^
rendent la voix rauqué et désagréable, ce qu'on peut ren^ar-
quer dans les feikimes publiques; aussi les anciens infibuloient
les botis cliattleufs pour conserver leur voi^ V. dans Tarticle
lNFiBtt\¥io^. Si cet usage étoit renouvelé parmi nous , il
rendrôit nàÈ âtteurs d'autant .meilleurs 9 que la plupart
d'entré eut dégradent leur voix et leur cœur en s'usant par
èé continuelleii débau/ches. Martial dit mèm^e d'une ^une
ffllè:
iun eantai benè : basianda aob 09.
La cbasteté n'est pas moins nécés^aife pont téuàsif dàhs les
arts , Itê lettres et les sciences , que polir tèainteûit* la vigueur
du corps i la noblesse de l'âme et Tbônnéteté dés mœurs ;
car rémission etcesstve dû sperme énei*ve iodtes lés facultés,
et produit^ à la longue, l'effet de la tà^tratioti. K Ëut^CQUE ,
Homme, etc. (tïrey.) * *
VIRGOULEUSE. Variété de ;E>oïr<?. F.PoiRiEfe.(bESM.)
VIRGULAIRE , Ftrguiana. Genre de plantes de fa di-
dynaoïie angiospermie et de là famille des scfophui aires ,
dont les caractères consistent : en uti calice persistant^bîlabié,
à dix angles à cinq dents aiguës et o'nverts, doht deot itifé-
rieurs plus écartés ; une corolle presque campanutée , ir-
régulière, à tube recôurbi^, ^g^^S^ ventrue , à limbe divisé
eu dnq parties presque rondes , dobt les deux snpëHeures
sont un peu plus courtes ; quatre étâminii^s velues à leur
base 9 dont deux plus courtes; un ovaire ovaPe, 4 style su-
bttlé, recourba) et astigmate bifide; une capsule ovale , ob-
tuse^ k deux sillons 9 surmontée du style qui persiste , bilo-
culaire , bivalve , contenant un très-grand nombre de petites
seifaeoces attachées à nU dessipîment contraire.
Ce genre renferme d^ttx sous-arbrisseaux du Pérou (b.)
VIRGULAIRE , Virgularia. Genre établi par Laraarck
aux dépens des PenNatules. Il a pour caractères : corps li-
bre^ luvéaire ou filiforme, très-long, entouré en partie de
pinnules embrassantes^ polypifères au sommet ^ et contenant
un axe presque pierreux.
Les espèces de ce genre diffèrent' encore plus des penna-
taies parleurs mœurs que par leurs formes ; elles s'enfoncent
dans le sable par leur partie inférieure. On en connott trois
sièmes par Séfca , Mas. Lab. 1 14 , n.^ 2, (B.)
VIRlDE AÊRIS. Quelques minéralogistes çt «hîmisrteiSr
ont donné ce nom au Cuivïie garbqnaté vert. (lnO
VIRIDUGO de Forstcr, oa Pe*' oxydé teaueux veut;
yiRIJU, se dit de ce .qui âppirtienl principalemeiH au t^^'
r«ctère mascului « et de^ tout ce qoi mar^œ ta force ^ le^coâ^^
rage , la vigueur , qui sont plutôt l'apanage de Vhotuaxe ébë*
de k f^mme. Le ipai vinl vient du motipit, »» bolhiae àïSe,
et d^rii^e de> vif ^ ferc6, parce que ia'iiffiare a-doQn^'lé^'*
ipcM^rîdttftVftâks iit>,€ourage et im cotys ndboiMè en partagé':
Q^esil pour celaf|u'o« taLWàtmctiàBpiHk^ uncœurpira/^mùf-
dLé«g9er la ^i|;uef*r et rîdtpépidbé^ Ge «aractérede^Ayécë^ef
de. c^Qacnge dépend portant dits orgatoe^mâlies ûé gâiéraéîoit^
1^ de Uliq«ieur sâaûoilt^ puisqi^e Wkommes denetoM^'ët^'
féaûnési déikata et timides par un^ <irop gp^iidè' efftoi<A*»a^ëî
sperme , çt la cas^ratiea ioftairoib^ie eiUpétnement'; an^lt'iiré^
oonmient-eHe omlTo fpance qu^eUeientèftetoHles les otiaHÏ^
viriles. L'âme ne seresaiteit pas moins, qiie le corp^ ûé* ¥'&^^
ratioM^ fSt l'actioipi fortiSaipta do sperme d^am le cori^^bamàîn
inOue paiement sur le cavaotère nv^ral etnw les orgànfesî
ilia^calaii'e& ; aussi lea tempéramess vîrlls ont ui^ çaii^VéT^e'
roag^anime et ua généreux courage : «eh sont ï€s Mthsi'
C'est encose cette /«iguèur 4e çorp».^ îtispii*e àï^ditim'^
de fortes pene^ées., et qui produit fas aiMime du géMe.TèMt
e&t la raisoB qui fait que les &mmeo<ti/an«¥eç«i de 1* »af àVê'
ni la force du corps , ni l'élévation de Tesprit de rhomme*
et 4{oie^ peu d'entre» cUes. montrent un carcictère vM^dànHes
direrses ooeaskâasii^e.Uy«e:c?e8tcei{iiè fit eMendreV grand
Corneille k madcmoifieUe de Scu^éirii, ^ui fcit demànlw^ si'
les femmes pouvqieat faire de boam^ti^gédîes. F:RoimT.
YIJEIOLE; yikola. Nom donné , par'AuWet à im arbre
dont les se«ienqes< donnent un suif avet- lequel on fait'dfes
chandelles. C'eai le v»é«i4aibfe Mijscadkr porte-suif, ^fe
myristica ^b^uù . dei IkiànaeusM ' ? • - '
Cependant^ Jussiea pease ij^i^ dditforinerufr genre dâtis'
rbexandifie monogynie et dans la famille d«^ Laûrinées ,
demies caractères^ seront : fleurs dBoï^ues; calice coionneuxl
encloche,àtroisi dents; six étamines^ dent trois monadelpVs
dana les fleurs» mâlea ; up ovake sa^rîéur , à style court "et
à ^igmate MmpfeidaoeleS' flepra femelles ; an drape^scc ,
iio VIS
cotonneux, bmlre, garni de deux saillies, contenant one
noix arillée et monosperme. (b.)
VIROLLE. C'est la Chanterelle, (b.)
YIRO-SOUBEL. C'est , en Languedoc, le nom du So-
leil ou Tournesol, (desm.)
VmUM. Nom malabare du DiAiiAKT.*(Lit.)
y IS 9 Terebra. Genre de testacës de la famille des Uni-
YÀLV^, dont les caractères présenient use coquille turricu-
lée , à payerture échancrée inférienrement, et à base ^e 1»
<u>Iumelle torse ou oblique.
ilitçs coquilles de cegenre ont été réunies par Linnaeus a^ec
les Buccins» Leur nom. .vient de leur forme , qui les a sou-
vent fait confondre , par le s^ anciens conchyliologistés ,
avec les ,Cér»te6 , les Turriteelxs «i arutres coqui^les^^
^longéi^s* Elles sont ordinairement solides, formées par
un^ grand nombre- de tours despire, dont Te diamètre
augipoLcnte il mesure qu'ils approcbent de l'ouverture. Le plus
grand est^petît quand on le compare à celui des autres co-
quilles. Leur spire est un peu renflée etlepas en est rappro-
çné.,'. ce qui im éloigne beaucoup de la -Tarière, qui a la
spire plate et les pas extrêmement oblique.
L'ouverture des vis est une ellipse irrégulière , poÎBtue
par le bas , et arrondie par le baut , où elle se termine en un
<:an^l profondément écbancré dans la coquille. Elle est
à peu près parallèle à Taxe. La lèvre droite est simple ,
courbe et tranchante ; la lèvre gaucbe est aussi courbée en*
deux sens différeos, mais arrondie et garnie par le haut de
'deux. plis assesc gros, dont Tinférieur fait le tour de Péchan-»
cvure*
Ces caractères , tirés de Fouverture , sont les seuls qui dis-
tinguent les vis des TuftRiT£LLE$,avec lesquelles elles avoient
été confondues par la plupart àes conchyliologistes français.
La tête de Tanimal qui habite les vis est plaie en dessous r.
co^ivdxe en dessus^ arrondie en devant, et garnie d'une
membrane très-fine. Ses deux cornes, sont coniques , fort
éloignées Tune de l'autre , deux fois plus longuea que la tète,
et portent les yeux à. la partie extérieure de leur base. La
bouche est une fente longitudinale, où on voit une mâchoire
inférieure. 11 est possible qu'elle donne issue .à une trompe
semblable à celle des buccins, comme quelques naturalistes
fe supposent; maispQ ne l'a pas vue, et la présence des dent»
mentionnées ci-dessus semble en annoncer l'absence.
Le pied est toujours plus court que la coquille ; il forme
une ellipse oblûse , dont la partie antérieure a de chaque
. VIS ^ „,
qfttë une oreillette oa appendice trîàtigiilàire; Le manteau ne
déborde pas Touverture, excepté sur le devant, où il se re-
plie en un tuyau cylindrique qui sort par Téchancrure de I»
coquille et se rejette sur (e c6té gauche.
Les vis vivent dans les sables des rivages. Elles sontgéné^
ralement trop petites pour être recherchées comme nourri-
ture. On en trouve fréquemment de fossiles, mais moîn»
cependant que des cérites, avec lesquelles tous les oryctor
graphes les ont généralement confondues.
On connoit une quarantaine d'espèces de vis,dont les plus
communes ou les plus importantes à connottre , sont :
^ La Vis maculée, dont les tours de spire sont unis, sans
sillons intermédiaires^ sans dentelures, et fasciés par des
taches bleues et brunes. On la trouve dans la mer des Indes
et de l'Afrique.
La Vis favat, Tenbra swbuiata^ qui est sdbulée, unie,
dont les. tours de spire sont sans sillons intermédiaires, sans
dentelures, et ont des taches carrées ferrugiéeuses. Voyez sa
figure^ pKR 5. On la trouve dans la mer des Indes.
La Vis CRÉNELÉE, dont les tours de spire sont inférieur
rement garnis de tubercules. £Ue se trouve dans les mers
des Indes.
La Vis mira, 7'erebra vitUda^ est presque striée , et a la.
jonction des tours de spire doublement trrénelée. Elle se
trouve sur les câtes d^Afrique.
La Vis sïrigillée a les tours de spire striés obliquement
et partagés par une carène aplatie. Elle se trouve dans la
mer des Indes. ,
La Vis laivcéolée, qui est unie, dont les teyrs de spire
sont entiers , et ont des lignes longitudinales testacées. EUe
se trouve dans la mer des Indes. (B.)
VIS A CARACTÈRES. C'est la Vis maîulée. (desm.>
VJS A DIX LAMES. On trouve dans l'ouvrage de Knorr
( Monum. , etc. , tome ii , sect. ii , pag. i33 , pi. G. vu ,
fig. 4)1^ description et la 6gure d'un corps marin fossile ,
qui paroît avoir des rapports marqués avec les orlhocératites^
et qui a servi de type au genre Cheisaore ( ou plutôt chry-
saore ) de Denys-de-Montforl. (desm.)
VIS EFFILÉE. V. Vis lancéolée, (desm.)
VIS ETOILEE.Nom marchand du Fuseau deTernate„
Strombus fusus , Linn. ,qui appartient au genre Rgstellaire,
Bostéstlaria subulata , Lamarck. (desm.)
VIS DE MARAIS, Strombus palustns. C'est une coquille
du genre Cérite , ou plutôt du g<enre Potamxdb. (desm.)
II* VIS
VIS NOUEUSE on RABOTEUSE. C'csl le murex ginx^
nuiaius àe LinUlaBi». (0£SM.)
> VIS DE PRESSOIR. Un turèo et od buccin de Linnaeas
ont reçu ce nom vulgaire ( Tàrio dupiitùius et Buccinum dupfi-
rotow ). (DESM.)
VIS RABOTEUSE. V. Vm N©CEtJ*Ë. (dssm.)
VIS À TAMBOUR. Ctst le turèBiarebra , Linn., le type
Al genre Vis, (îWESM.)
VIS A TAMBOUR. L'» de» immi» vtdgâîrcs de la TurC
KiTfiLLE , turrUeUa Urtbrn^ de Lamarek. (OËsm .)
VIS TIGRÉE. V. Vis favai . (msh.)
VIS TRONQ^UÉE. C'est Vhilko êeaolaia de Lîdnams ,
qoî appartienlmaintenant ao genre B^tHiE. (bésmt.)
VISAGE et PHYSIONOMIE. Ge qai distingue à Fex-
térieor Thomine de la bêle, c'est surtout sa face et rèm-
pfei»tedeP»*ellîg€nce qu'il porte dans ses regards. L'hqtome
seul a un vérkabte visage ; le museaii dés aiiimaux ne pnrésénte
qu^ati aspect ignoikle, si news le comparons à noire face.
Vent- on voir Je« deg^radalions successives de la figure hur-
maine; qu'on passe- de TEuropéen au nègre, âa nègre au
hottentot, pais à l'orang-owlang, die celui-ci aux: autres singes,
ensuite au chien , au bœuf , au cheval, puis au chat- huant
parmi les oiseauJ?, istu^ perroquet , et ètafiff à toute la' série des
animaux k squèlôtté osseux. Cette modification de la tête ,
dans les animaux , est Teffet du prolongement graduel ou du'
dével'oppemeiit proémifteiit des mâchoires, à mesuré que le
cerveau se recule et se rétrécit Su^poèez une face d'Euro-
péen ordinaire; comprimez-en le front, le nez, et avancez
les* wâchœres avec les lèvres; vous o^bUendrez la fece d\!n
oèfre, auquel U tiejttanqnera que 'le^t^înt noir; écrases»
davantage le front, et allonge^ .enrobe': les mâchoires , vous^
aurez une figura iWâDgrOutang; et en poussant toujours plus
loin cette opération , vous parviebd^ez à former toutes les
face» des animaux quadrupèdes, et enfin, celles àes reptUies ,
de» oiseaux et des poissons. Ce qub l'homma porte eirhau-
titofi perpendiculaire et ea ,capaciië encéphalique , les anl-
mdtts Tout en longueur honzoïMrale. A mesure que le crâne
et le cerveau se rapetissent , les os de la face et -des mâ-
choires s'étendent, de sorte qe'il y a un rapport direct entre
, les un5 et les autres. C'est sur cette considération que s'est
"• %J , f M ' M,
, t mâchoire supérieivre^ se rend à la
nuque en passant'contre l'extrémité inférieure de roreîlle ; si
Ton tire une autre ligne de la base du front aux dents inci-
V I S' ta
sjvcs supérieures , an pjl^eiï^r^ un apgle:(|ui donnera la me-»
sare de la saillie de la face. On a trouvé que cet angle étoil
de 85 à 90 degrés dans la plupart des Européens, de. jS degrés
dans le i|ègre , de 65 degrés chez les orang-outangs ^ de 6a
degrés dans les guenons et les sapajpus, de 45 degrés dans
les magots etniacaques, de 3o degrés chez les babouins^, de
/il degrés dans le chieu-mâtîn, de trente degrés chez le llèvVe
€t le bélier, de a3 degrés aui cheyal , etc. Paroii les diseaux ^
la face s'avance encore davantage, à cause de leur bec. Ainsi
la bécasse, le butor, ont un angle facial extrômetxient aigu»
A mesure que cet allongement ^t plus considérable ^ le crâne
se resserre, comme si Tun se faisoit aux dépens deTautre,
tomme si les organes de la manducation étioient préférés^
dans les bétes , aux organes du sentiment et de la pensée ,
tandis que c^ez Thomme , les organes de 1- appétit sont res-
serrés , rapetisses , ppuç donner plus d'extension à Torgane
lie la pensée. La brute semble tendre son museau à la. nourri*
tare , et rejeter son cerveau derrière son sens de Tappétit ,
comme si Tesprit n'étoit qu'ep second ordre chez elle. V, le
développement de ces faits à l^,article Quadrupèdes. Dans
l'homme, au contraire , le front s'avance, $'enQe pour ainsi
^ dire de pensées, tandis qqe les prganes des sens.bruts se re-
culent et se rapetissent. Toil^, dans le physique, une dis-
tinction bien marquée entre Fanimal et Thornme ; Tun n'obéit
qu'aux sens grossiers et physiques , F autre est'dirigé par i'eso-
prit, par la raison et rintei.ligençe. Remarquez aussi que les
organes entraînent Têlre vivant dans le sens de leur action,
en raison de leur développement : plus on développera les,
sens brutaux, plus T animal scra.stupide , cojnme on 1 observe
chez les poissons, et dans les oiseaux à long bec , comme les
bécasses , et dans Us quadrupèdes à museau prolongé. Au
contraire , les espèces, à figure plus droite semblent les plus
spirituelles, comme les perroquets, les chou.ettes (dédiées
autrefois à la savante Minerve parle peuple Athénien), les
singes , et enfin l'homme » s'il est permis de le mettre au rang
de la brute ; et même parmi les< hommes seuls, ceux qui ont
une figure avancée en museau montrent un air ignoble et
bête, au lieu que les visages droits, avec une bouche rentrante
et un front saillant, présentent une figure intelligente, noble
et majestueuse ; aussi les anciens sculpteurs grecs , dont les
ouvrages sont si admirables , jae représenloient jamais leurs
dieux qu'avec cet attribut de suprême intelligence et de génie.
Ils ouvroient beaucoup l'angle facial, et lui donnoient même
90 à 100 degrés. Dans jeur Jupiter, le dieu suprême , le front
s'avance extraordinairement; il semble grossi de l'éternellie
XXXYl. 8
^i4 V I <;
t^;essè et rempli àts deMiftées Ae i'mivers. Bt^n loin d*o(Frir
un angle saillant, la face du 4itu esi rentrante, ce qui kû im-^
prime un air de sublitâilé e<ynceatr6e et de réOexion conve-
Dafble au père de la natare, des dieux et des hommes. Ses
aoarcils arancéa font trembler TOlympe quand ils s^lnclinelit,
comme ie disoît Homère^
Pour montrer confbien ces remarques sont fondées , nous
allons les sumte dans les diverses races humaines. Nous
avons fait ron* que les animauv étoîent plus stupides à n^esure
que leur «Mseau ie prolongêoit, ^ou, ce qui revient au même,
^«mesure qoe leur cfervean ne rapétîssott.(ûm5iiftir£ les articles
CniNR', v)ërT£AV.) Ainsi, les races humaines ont montré
qirerétendue de leur intelligence correspondoit a^sez bien
avec Tourertûre de leur tfn^e facial, t.^ La race blancfhe , qui
comprend les nations etironéenaes (excepté les Lapons), avec
les Arabes , les Persans , tes Indous , a communément pour
caractère un angle facial ^ S5 ii 90 degrés. Elle a produk
aussi les plus grands génies qui aient vécu sur la terre, ets^est
élevée au plus haut degré de civilisation ; eHe a paru la plus
capable ide grandes choses ^ la plus habile et la plus inteffî-
|«ente de toutes, a.^ Dans la race mongole , la figure humaine
-n'a guère que 80 à 85 degrés d^ ouverture pour son angle fan-
erai. Ce sont aussi les peuples qui se rapprochent le mus^de
teous pour Fhabileté, Vromme nous le voyons par les Chinois
«jt les Japonais. On ^ soupçonné que les Péruviens et les
lilextcains étoient originaires des peuples de la race mongole
on Sino-Tatare , et il pàrott que Findustrie des Américains
ressembloit effectivement à cette race. 3.^ Les Malais et les
<jara1â»es paroissent avoir le même angle. facial : aussi leur
iiabileté est assex semblable. 4-^ La race du nègre a toujours
^aru très-infëfieure en esprit aux antres races, ei quelque
HM>in qu-on ait pris dHnstruire de jeunes nègres , on ne voit
^as qu'ils aient produit quelque homme de grand génie , mal-
>gré les taiens plus ou moins marquans qu'on a signalés parmi
.eux. D'ailleurs, cette soumission ^l'esclavage annonce peu
^ vigueur dans le caractère et peu d'élévation dans Pesprit.
tLa nature a maltraité ces pauvres nègres en ne leur donnant
^ni assez de courage ni assez d'intelligence ; ils seront toujours
'4lans la servitude par foiblesse^ et dans la harbarie par impuis*
«sance de rédéchir. IKous en vovons une marque dans leur
«visage prolongé en museau et leur front abaissé. Si les or-
ganes de l'appétit dominent chez euxsurceux de la pensée,
jaous l'observons de mâme dans leurs affettions qui tiennent
'plus du physique que du moral. A «et égard , le Hottentot
4'emporte encore s.ur le nègre^ c'est presque le premier dés
VIS . ii5
tnrang^oatangs, car son âme estsî tâchée, dans lainatière
du corps , qu'on n'y trouve pour ainsi dire que l^ani^aUtél
Le Pjègre a l'angle focial dç 7S à 80 degrés ; celui du Hptten-
tôt surpasse ^' peine 70 à jS ^tgvés. Consulter l'article 4u
[Nègre.
En second )ieq , ce p'est pas seulement par l'angle iaçial
qtt,e les ra,ces hui;i^aines soçt distinguées , mais encore par la
diverse cp^/formatiop des os de la face et 4es chairs qui le»
recpuvrent. JPar exemple , les Européens ^ et la race caii-^
casienQe-aralbç d'Asie, ont le nez proéminent, les os des
pqes peM saillans , les lèvres minces , le yisage ovale , tirant
aur le quadrilatère allongé. La race mongole-chinoise aie
ness plat à sa racine , les yeux posés obliquement et à demi ^
fermés , Its os de la pommette jfprt saillans, le menton poiii\to,
les narines larges. Le visage , regardé de face , présente la
forgée d'i^e lo^sange , parce q^e le crâne finit en pain de
sucre 9 et le bas de la jfigu^re en pointe , tandis que les joues
sont larges e:t avancées. Les traits sont encore plus rudes et
plus ^ifrçux chez les peuples Mantcheoux ; ^es joues ex-
trêmeipuent larges et saillantes ^ à cause des gros os de leurs
pomKiettes ; un nez qui ressemble à une figae écrasée ; des
narines si ouvertes , qu'on voit jusqu'au fond des naseaux';
des yeux écartés du nez et obliquement placés , une grande
bouche , un crâne en pointe , d'énormes m|ichoires ; voilà
ce qui les distingue fortement des autres hommes. L21 r^ce
américf^ine-caraïbè et les peuplades Malaîes ont des traits
moins prononcés ; mais leur front trës-2|plati se remarque
à peine sovis les touffes de leurs cheveux. Leur visage est
large et cqpime écrgsé; ies orbites des yeux sont petites ; \<^s
traits pi^t beaucoup de rudesse et de Jérpcité. On rpnnoît
assez le nez épaté, les grosses lèvre&, le muséum , les yepx
ronds , le petit crâne et les cheveux laineux du nègre. La
figure hottento^e est encore plus fortement marqué? ; elle
est triangulaire ; le frpnt semble avoir disparu derrière les
grosses pôp(|mettes des joues ; le nez est comme pne nèfle ;
les lèvrçs sont oionstrueuseiDient épaisses comme des aba~
^oaes; le mienton finit en pointe , et les mâchoires sont aussi
massives qpe longues.
De plus 9 on troiiye, si Tta y prend garde , àt% figures na-
tionales p.armi chaque climat et à chaque pjeuple. Les Juifs
portent le même caractère de tête dans tbptes (es çontrégs
qu'ils habitent , et depuis les âges les plus reculés ; car ils qè
se mêlent à aiicun^peuple parles mariages et les mœurs. Lé»
n^tiqns.gfiçcq^es préseptçnt eu gén^éral des figures très-ré-
Ç^f^RÇ^ > JÇj;lÎ9n npl^ye encore aujourdlbiii de .jf^aux profils
ïi6 VIS
grecs dans le midi de la ÏE'raiice , vers Marseille ( aoclenn^
colonie de Phocéens ) » et dans plusieurs contrées de Tltalie.
Les Ecossais ont là figure allongée ; plusieurs Bretons offrent
un crâne spfaérique et un visage rond. «Les habitans des con-
trées basses et humides ont des traits imparfaits , arrondis ,
émoussés , tandis que dans les lieux secs ,* élevés , venteux ,
les hommes présentent une grosse tête ^ avec des contours
fortement dessinés, des lignes rudes et profondes : aussi
les premiers sont gras et mous , les seconds maigres et vifs.
Lés traits se confondent parmi les peuples policés , à cause
d'un genre de vie plus uniforme , et des alliances perpé-
tuelles qu'engendrent le commerce et les relations mutuelles
des hommes ; aussi les villes commerçantes , comme les ports
de mer , fournissent des figures de tous les caractères , tandis
que les peuples isolés et sédentaires conservent leurs figu—
rcs , ainsi que leurs mœurs. Les habitans de la Forét-NoIre
diffèrent peu aujourd'hui des anciens Germains que décric
Tacite. En outre , les émigrations , les colonies, les con-
quêtes , rétablissement des nouvelles religions, de nouvelles
mœurs , de nouvelles lois , influent à la longue sur les corps
et transforment* les figures. Dans les pays despotiques ^gchez
lesquels les hommes sont malheureux , les visages reçoivent
l'empreinte de Taustérité , de la bassesse et de ^esclavage.
Les peuples contens et heureux sont moins laids que les au-
tres. Le Romain portoit en tous lieux ik fierté de son carac-
tère sur la figure ; aujourd'hui on n'y trouve souvent qu'un
air dévot et faussement bénin. Pourquoi nos paysans ont-ils
une figure plus rude et plus agreste que les habitans des villes ?
cela dépend de leur manière de vivre à l'injure de l'air , en
hiver 9 en été , et de leurs mauvaises nourritures; car les plus
laids sont souvent les ptus misérables ou les plus mal élevés :
de là vient ce préjugé , en partie faux et en partie vrai ,
gu^une belle âme habile dans une telle figure, Yéritablement ,
îl est rare dé trouver an homme méchant avec une figure
douce et un air franc ; presque tous les caractères féroces
ont un visage rude et effrayant. Marat étott aussi laid que
sanguinaire ; Robespierre avoit le regard faux et hypocrite
du chat. La rudesse des Turcs se peint sur leur visage. Lés
doux traits de la femme annoncent une ânie tendre. L'étour^
derie d'un Français se refmarque an premier coup d'œil ,
comme la bonhomie d'un Suisse , l'orgueil' d'un Anglais^ la
pesanteur d'ufï Hollandais , la fierté d'un espagnol , la sub-
tilité tfun Italien, etc. Honiène n6us représente Thersîte
. aussi déplaisant au physique 'qu'au moral-;' la colère d'A-
cbille > la m1»gàauimité d'Hèciûfr , Tofrgueif S^Ajgâmemnon ^-
\
' VIS ,17
là valeur d'Âjax , la prudence d^Ulysse , sont dépetntes par
ce grand poêle, non-seulement au moral> mais encore dans
les habitudes physiques de ces héros.
Combien Tâge n^apporte-t-il pas de différences parmi les
figures humaines! Par exemple , dans Fenfance , le front est
très-avancé , le cr^e est grand à proportion des os des mâ-
choires » qui sont encore petits et (bibles ; mais à mesure que
Ton avance en âge , les os du nez et des^ joues se développent
et s'étendent^ surtout à Tépoque de la puberté ; les mâ-
choires grandissent , et au temps des dents de sagesse , ou
des dernières molaires , elles prennent encore de l'accroisse-
ment. La plupart des vieillards ont enfin la mâC|noire infé-
rieure plus longue que la supérieure ; c'est le coiitraire dans
les enfans. D'ailleurs , les traits se développent avec l'âge ,
et prennent l'unisson du caractère. En effet , on sait qu'une
partie dbnt on fait le plus d'usage se développe davantage que
toute autre. Il n'est donc «pas étonnant que les muscles ^ les
traits les plus fréquemment en usage , grossissent efcse mar-«.
qaent plus que4ous les autres ; ainsi l'habitude du rire dofft
donper un visage riant , comme l'habitude du chagrin im-«
prime un aspect triste à la longue ; car le visa^ changeant
avec les âgei^, prend les caractères qu'ils entraînent avec eux;
il se ressent de leoi*s affections. La jeunesse correspond avec
le rire et la joie , la vieillesse avec le chagrin et la tristesse,
là fleur de l'âge avec l'amour et les passions vives. Chaque ,
temps de la vie a donc une disposition à un genre de figure ; .
les mêmes différences s'observent d'un sexe à l'antre. La
femme se distingue de l'homme par ses traits plus doux, ses
contours plus moelleux » par toutes ses parties plus arrondies
et plus molles. Celui-ci a des formes plus angulaires , plus
rudes , les lignes plus âpres, des membres plus sailians, plus
carrés et plus fermes. Voyez Fesime et MÂLE.
Il ne faut pas croire que le visage seul présente àt% diff^->
rences aussi marquées par Tâge , le sexe , les climats , les
races humaines. Si nous pouvions assez étudier toutes les
parties du corps , il n'en est pas une setlle qui ne nous offrît
de semblables remarqués. Le corps humain est jeté en moiile
d'un seul jet ; il n'y a pas une seule différence dans un organe
qui ne se répercute sur tous lejs «autres. Prenons un homme
bossu pour exemple. 'Aucun individu ainsi déformé n'est gras,
tous ont une voix résonnante comme celle des canards.,
tous ont des bras longs , de grands doigts maigres , des cuisses
grêles et écartées à leur origine ; enfin, une démarche par-
ticulière qu'il est facile de reconnoître. Ces caractères sont
sans e3^ception« CecUios éiats de i^a face entraînent certain^
ii8 VIS
conformation dans les mains iet les pieds ^ car tout se tient
dans le corps viirant ; one partie n'est point affectée sàn$
les autres. Voyez la statue du Laocoon ; les sculpteurs de ce
fameux groupe ont représenté la douleur , non ^ seulement
sur le visage , mais encore sur chaque partie du corps ; on le
voit frissonner d'horreur sous les repKs àts monstrueux rep-
tiles ; les pieds , les bras , lé tronc , tout est souffrant , tout'
exhale la donletir. Il en est de tikèiAe dans toutes les affec-
tions 9 dans tous les états , dans toutes les maladies. La jeu-
nesse se marque sur la main comme jur la figareVét à cet
égard la chiromancie n'est pas trompeuse. On se moque sou-
vent des physionomistes, qui prétendent deviner' par la vue
le caractère d'un homm% ; mais l'on n'a pas toujours raison ,
comme il est facile de s'en convaincre.
JHemarques sur ies physionomies.
. En premier lieà , il est certain que le tempérament de
chaque homme se manifeste sur la figure. Ainsi , au premier
coup d'œil , on aperçoit un lymphatique dans un visage pâ-
teux ^ à traits arrondis, à jouesspongieus'es , à lèvres gonflées,
dans une constitution du corps molle , flasque , massive et
pesante , avec la peau d'un blanc mat v et lès articulations
grosses. On sait qu'un tel tempérament ne peut pas être dctîf,
qu'il est lent , sans consistance ; l'observatîoli a toujours dé-
montré que le caraetère étoit à Tùnisson àù corps. Il n'est
donc pas impossible de reconnoftre comment il agira dans
une occasion donnée. Si vous mettez un flegmatique dans
une place qui exige de la vigueur et de la fermeté dans
l'esprit , une certaine sévérité et tine activité infatigable , Haï
doute qu'il la remplira mal. Le bilieux à peau jaunâtre , à
corps sec et à traits prononcés , est Topposé du lymphatique
en tout; il porte partout son naturel: Naturam expellas/urcâ,
iàmen usque recurret Le sanguin à face fleurie et rubiconde ,
à maintien aisé , k caractère joyeux et porté aux plaisirs ,
ne peut pas se cacher , et pour peu qu'on soit habile , on
reconnoit sur-le-champ comment il doit agir. « Je ne crains
« pas y disoit Jules César , la figure fleurie et brillante des
« Antoine ; mais je redoute ces faces maigres et sombres
» des Bmtùs et des Cassius, » ( Sneton. Viia JuL Cas. ) En
effet j les tempéramens mélancoliques ont un air sombre ,
cacbé; leur corps est sec , leurs fibres sont serrées , tendues,
et ils sont capables de tout, en bien comme en mal. Tousces
tempéramens se reconnoissent à la figure , et les médecins ne
s'y trompentpas. Il est vrai que la plupart de ces constitutions
sont soiirem mélang^ées entre elles,' alors^ il faut combiner en-
VIS IÎ9
^semble lears qualitë6.: Voilà la feBdoraesll le |>liu ceriaia de
.Fart physiooomique f et les obsenraleurs 3^y trompent rare-^
ment ; mais qaand on vent avancer plus kiin 9 la marcbe est
jnoîns sûre. ( Vg^^a les Esaah 4fi LvHétirsuy ia Fkysiogno^.
ntom'e. )
Nous sommes persuades que toiiies nos aetîoas prennest
la teinta de notre caractère et de notre figure. Pour ne parler
ici que d'un objet , choisissons le stylci ou Ja manière d'éc<rire.
Quel, est i' observateur, pour peu quil ait de tact et d'habi-
tude , qui ne poisse pas deviner le tempérament d'un écri--
vain qu'il n'a jamais vu,* k son seuJiStylei' On a bcaus&con*
trefaire, il y a toujours quelque indice pour un esprit attentif
Le style est l'hotmme même , a dit Buflom. Vous pourrèic
aisément deviner ce qu'étoit le physique, do Voltaire ,\àseft
écrits. On trouve la mélancolie dans Pascal , Tatrabile dans
J. J, Rousseau : on reconnoit râmexdouiGe et sensible dans
Racine ^ dans Fénélon ; le caractère élevé et héroïque dans
P. Corneille et Bossuet. Ces qùjalités morales sont eii»-
preintes au^si sur le^ figures de ces hommes, iliustfes.
Ceux qui prennent habituellement le maintien qui ^ceoni^
pagne chaque passion , ceux qui , saiis y penser, imitent l'air
de certaines actions yiçieuses ou vertueuses t ^nt enclins à
ces vices , à ces vertu^ et à ces passions ; car le caractère se
décèle toujours par quelque c6té , si Ton n'y prend garde.
On ne se gâte pas moins le physiquil, sans donie , que le mo-
ral, dans les mauvaijBfs (réqufi^tatîons , comme on contracte
des maladies. Le$ méxî&m^ vîk donnent «m aspect avili , et
l'on prend naturellement un air analogue k aon état dans la
société y ou il sa fortune.
Les hommes qui montrent des agrémens ei une beauté de
.feoune , oni communément les qualité morales du sexe , et
les femmes dont l'habitude du corps et la figure sont hom*-
masseiis, participent .aux inclinations viriles. Peutrétre un inr-
dividudont la figure seroit analog^ à ctelle d'un Mègre, d'nn
Kalmook ou d'un Siamois , etc. ^ .a»ceftt41 ^in caractère res-*
semblant à ceux 3e ces peuples. Nous trouvons des visages
analogues h certaines faces d'animaux. Le vulgaire dit sou*-
vent que telle figure ressemji^le à celle d'un singe , d'un iion,
d'un ours\ d'un besuf, d'un cochon 9 etc. J.-B. Porta nous a
donné quelquea#essais en ce i^nre ^ et le célèbre peintre
Lebrun a tracé de pareilles caricatures. On trouve queiquea
analogies entre le caractère de ces figures et celui des ani-
maux qu'elles représentent. Mais il ne faot pas pousser ceci
trop loin ; comme l'ont fait Aristoi^é et les anciens physiono<-
mi&tesi le précipifie est à o&ié de la vérité.
%»t, VIS
' Poar éditer la plupart d^s erreurs en ce genre , il faat bien
-s^étudier à distinguer les mouiremens qui partent du carac-
tère , de ceuxquisoni produits par la volonté ou la réflexion.
-Les honames se voilent dejpuis qa^ils ont reconnu qu'ils per-
. doient à se montrer tels quUls sont ; car les méchans feroient
itorrenr y si tout le monde découvrôit leur intérieur. Ils con -
'trefont les bons , ils se cachent sous le manteau de la vertu.
JVIats rhabile observateur saisit un mot échappé , un geste ;
il épie un coup-d^œil , un. trait du visage ; il devine le carac-
tère et reconnoit Thomme. Le bout d*oreille échappe sou-
vent sous la peau du lien. Les grands-ho^nmes dissimulent
. aussi ; ils ne veulent par irriter Penvie ; ils couvrent autant
leurs vertus , que les scélératsprennent soin de montrercelles
r qu'ils n'ont pas. J'aime voir dans Plutarqne et d'autres au^
teurs , Agésîlas h cheval siir un bâton au milieu de ses enfans,
. Philopôemen fendre du bois^ Aristide écrire son nom sur une
.coquille, Auguste enseigner chaque jour l'alphabet à ses en-
fans. Les petites choses font surtout connoître les caractères.
Swift a dit : 27/3 sot ne prend pas son chapeau , el ne se tient pas
-sur ses jambes comme' un homme d'esprit
La figure humaine est le miroir des affections de l'âme ; il
• y a long-temps qu'on l'a remarqué ; n^ais il faut observer que
•chacune de ses parties est surtout la marque d'un genre d'af-
.fections ; ainsi, Ton peut la partager en trois régions. Les
yeux et le front expriment surtout les sentimens de Tâme, de
•l'esprit , de la pensée. Les joues , le nez , et une partie de ^a
bouche rendent mieux les passions physiques , les émotions ,
.les douleurs du;corps; la bouché, les lèvres, le menton^ Aési--
gnent plus particulièrement les appétits-, les voluptés , tes
concupiscences. F.-Vace.- -
C'est dans les yeux que brillent l'âme , rinteUîgencé^ le
feu du génie. C'est dans l'expression des regards qu'on lit la
pensée , que se peignent le courage et l'élévation des senti-
mens; le plaisir fait pétiller les yeux, le dépit les allume, la
tristesse les abat, la crainte les agite , le désir les avance , le
respect les abaisse, la tendresse les rend doux et pathétiques.
L'œil s'éteint avec l'âme; ceux qui ont des yeux morts , des
regards qui ne disent rien ,• montrent la nullité de leur âmef.
Il en est de mâme chez le» animaux. Le caractère du /ib/i, doi
iri^r^, éclate dans leurs yeux enBammés ; le ^uf^ la carpe , et
les autres espèces stupides , ont des yeux inanimés. Les
sourcils ajoutent beaucoup à l'expression des caractères dans
l'homme ; le chagrin, la tristesse ,la'f<:MFeur, y habitent. Les
rides du (iront sillonnent hs profondes agitations auxquelles
on est en proie. Ce qu'on nomme {Physionomies spirituelles
VIS "1
el sottes,, se peiot surtoat dats le haut de la figare , dans les
yeux y ^ les sourcils ,• le front. Les douleurs du corps , la ter-
reur , les sensations physiques s^xprîment par les grimaces
ou les contractions des joues et de la bouche. Les appétits
sensuels habitent sur les. lèvres , et se rendent par rexpres-
sion de leurs muscles. Les couleurs delà figure , la rougeur
de la honte, le teint ahîmé du désir, la pâleur de la crainte ^
les nuances livides du désespoir , les muscles gonflés et ten*-
dus dans la colère , relâchés dans rabattement ^ suspendus
dans Pétonnement, tordus dans Tindignation , disloqués dans
le désespoir ; la tête penchée modérément dans l'amour ,*
tombante dans la tristesse , tendue en avant dans le désir ,
droite etfière dans la colère ; tout peint au vif les affections
humaines jusque dans les moindres traits.
Les sentîmens c\>ntraires se manifestent également par des
expressions contraires. Dans ceux d'amour , de désir , dé '
joie , d'affection , d'espérance, de hardiessie , toutes les par«
ties s'avancent , se développent , s'étendent comme pour
embrasser, saisir, envahir; tandis que dans la haine , la
crainte , la tristesse , Taversion, la douleur, le désespoir et la
honte , tous les organes se resserrent , se retirent ; ils sem-
blent se dérober, se soustraire à tous les objets. Les pre-^
miers sont des sentimens de la jeunesse qui cherchent à s'épa-
nouir ; les seconds appartiennent surtout à la vieillesse , qui
se renferme au-dedans d'elfe-même.
Dans Tamoor et Fadmiration , le front se dresse et s'avance^
les yeux s'ouvrent, la paupière scslève. Dans la curiosité , la
bouche s'entr'ouvre. La joie , le rire ferme à demi les yeux ,
élève les coins de la bouche, soulève les-joiueSy pnvre les ailes
du nez, et tire toutes lespart^ies sur les côtés et dans les par-
ties supérieures. Au contraire , dans la tristesse et les pleurs ,
les parties tendent en bas, la figure s'allonge , les lèvres
s'abaissent. Les affections gaies aspirent vers le ciel , les pas-
sions tristes^ tendent vers la terre.
Par la terreur , la bouche s'ouvre e^eessivement , et les
yeux semblent sortir de la tête. Le mépris rend le visage -
inégal , un œil se ferme et l'autre se détourne. La haine , la
colère, se marquent par l'avancement de la lèvro inférieure,
qui emboîte la supérieure,; le front s'abaisse et •se couvre de
rides. Dans l'envie , les sourcils viennent couvrir la racine
du nez ; l'œil se cache sous eux , les <lents se grincent , et
les coins de la bouche s'ouvrent, le milieu demeurant fermé.
Dans la jalousie , les sourcils se froncent , le milieu de la
bouche se relève y les yeux se taurne^t en dessous , les joues
fe contractent, ....
"« VIS
Telles sont à pea près les dif férencesdes passioiu eotre
elles et^ les diverses expressions des physionomies ; mais
chaque individu a son caractère particulier. Ainsi, les carac-
tères des passions diffèrent de Fenfant au vieillard , de
rhomme à la femme , etc. Les tempéramens , ainsi que les
climats , influent aussi sur toutes ces affections , de sorte que
chaque chose est modifiée par toutes les autres. La tâche du
physionomiste est donc immense , et^on art difficile ; mais il
Îr a des principes assez fixes qu^on peut reconnoftre en tous
ieux et en tout temps* Nous avons exposé ceux qui nous
Ciroissoient les plus sûrs et que nous avons reconnus souvent,
'observation est ici plus certaine que tous les préceptes, et
il faut avoir un tact fin et aussi exercé que celui des peintres ^
«>our bien saisir toutes les nuances des caractères. L'étiide dv
'dessin est nécessaire à quiconque veut apprendre à distinguer
l^ physionomies. Cherchez le mot HoMM£. (VIEEY.)
yiSÇACHAS. V. Vi.soACHE (s.)
Vise ACH£R£S. Ce sont , dans rAmérique espagnole ^
Jcs terrien^ que les viscaches creusent et habitent en com«*
mun. V. VisCACHE. (s.)
VISCACHE {LepHs viscachid), Linn., et LIÈVRE PAM-
PA, d'Azara {Caçiapoiachonicay Çrmèl.)« Le nom de Viscachm
.a été donné par les voyageurs à un' quadrupède qui parolt
^rt répandu dans rAmérique méridionale. Cea mêmes voya-
geurs Tout comparé sdi&cessivement à divers mammifères très-
diiTérens les uns des autres : ainsi Moltna le considère comme
iikie espèce de lièvre ; d'Azara,qui Ta décrit avec plus de soin
qu'aucun autre , le compare k la marmotte. Moreaa de Saint-
Méry pense qu'il appartient à Tespèce del'acouchy de Buflbn^
£t Sonnini prétend , on ne sai^ sur quels motiis» qu'il se
rapporte au genre des martes.
Quant à nous , il nous semble que les dents de roi^eors ^
. ainsi que le nombre des doigte , qui est de quatre aux pieds
de devant , et de trois à Ceux de derrière , peuvent détermi-
ner à voir dans cet animal nae espèce de la division des cana
^ de Lifinœus. La queue assez longue et velue, éloigne Tidée de
le comparer aux ag»uiis ei^acouâiys , ainsi qu'aux cobayes^ aux
pacas et MX^cabiais, Ses oreiUes irès-longues et droites , lut
donnent , au eontràirie , beaucoup de ressemblance avec^ le
Hècre pampa de d'Azara, on caçia paiachoakay dont nous avons
eu assez récemment l'occasion de constater T existence.
Laissant de cdté les descriptions très incomplètes de . larà-
cacha ^ données par Niéremberg, Cieza, Garcilasso, Feuii-
lée, etc., qui rept^ésenteiit ce mammifère comme une espèce
de lapin du Pérou ^ ayant une queue aussi longue que celle du
' VIS «J
that , avec crti pélàgé sôyéut , gfis-blM^ï àii céûdr^ , 8ont lé
fibii filé fottrâissoit àt& étoffèâ pi^ëtheâ^es (1)» i^^^^s aHôni
rapporter ^ presque textaelleiAént , celle trèi-détàlliéè qn'eli
dodiie d^Azara , datiâ son Ëàsài sur lés quadrupède^ du Par
raétiay , tonfle s ^ page ii.
Un mâle adulte de cette é^pèeé, ifteàuré pà? lé nàtUralî^lè
èspagtioi , àvoit trente pouces de fông , et sa queue seule
huit pouces deux lignes. Il avoît là iéte grosse , aplatie eil
tfessus ^ et ^i sbufflée ^. que là ttiâchoire passbit de tiettf ligne»
âU-delà dé raetl * ^'oreille longue de deux poncés et demi ^
large dedeux polices un tiers, droite, elliptique, un peu ài«*
guë ; le inuèeau trcs-ôbtus et Vélù ; là bouche et les denté
Séftlhlables À celles du cabiài;le cou très-éôurt , et le éôrpè
démesurément gros et arqUé ; lés pieds antérieurs divisés tïk
Quatre doigts munis d'ongles épais , aigus et propres ^ ereU~
ster iâ terré 9 avec une callosité. très^dure , soUs la plante v
sttr laquelle Tanîmal s'appuyôît en marchant , et non sur \t%
doigts. }[ n'y avôit que trois doigts aux pieds de derrière ; ce*-
Ini du milieu étoit ^beaucoup plus long que lés deux âintres ,
et son ongle étoit pyramidal , droit et aigu; an côté inienné
étt Hôi^ du milieu étôît une glande considérable , garnie dis
^ôiéd plus fosses et pluis fortes i^uè celles àû cochon , et stiy
vàtat à Soutenir Tanimal , comme si elles étoient dé petits on-
Igles. Il appnyôit l^és pieds de derrière depuis la pointe dis
l'ongle jûs^'au talon. Son poil étoit aussi long et aussi dofix
^ue celui dû lièvre; le^ cotés de sisftétc étpient garnis dte
Sdîes nombreuses et rudes ; le neï étoft d'un brun noirâtre ,
et la tête , sur les côtés , d'un noir Foncé , à l'exception d'unie
ligne blanchâtre et large , qui preâôit I la pointe du iMséati ,
et se prôlongeoit jusque derrière l'ôeil ; le t>ord supérïeùtr de
cèftte batrdclette étoit d'une nuancé sombre , et trav^rsoit
l'ftell ç toute là partie inférieure étoit t»lànché ^ et lterest« dti
filage ofîroit un mélangé dé bruh et de hianchàtré , parce
^à'il ét^t formé de deux sortes de poils, les uns blâfnchàtrés
'^ entier , et les autres plqs longs et noirs , avec dû blàftrlil-
tre à leur racine ; ceux de la queue étoient courts et bruns
vâils lâi partie supérieure , sur un espace d'un pouce et demi ,
aiiisî que sur les côtés; ils étOfient plus longs et d'une nuàt^de
plus foncée en dessous , de sorte que ceux du dessus étant
toujours relevés , la queue paroissort comprimée sur les "côtés,
La femelle a voit les teintes plus claires que celles du mâle.
La viscache, telle que nous venons de la faire cotinoître
— . ■■ „.i, ■' ■ ')> i
(j) Ce dernier caxacticç conyient bica mieux au cbiacbiUa.
t*4 VIS
â^après d^Azara ^ nliabitÊ 'point k Paraguay ; mais son espèce
paroit s^ étendre entre cette province et Buérios-Âyres , dé«
puis le trentième degré de latitude australe, s«r la cdte orien-''
taie de TÂnïérique méridionale , )usqu^à la terre des Pata-
gons Où elle abonde. Si le lepus yiscaccia couda elongata selosa
de Molina doit lui être rapporté , elle habiteroit aussi le
Chili : enfin , si elle me difTère pas de la viscachas à poit
aoyeux et susceptible d'être filé , que les premiers voyageurs
disent exister au Pérou , il faudroit encore joindre cette con-
trée à celles que nous avons désignées d'abord comme sa pa-
trie. Nous devons faire observer , néanmoins , qp'il y a pea^
d'espèces de quadrupèdes qui occupent un aussi vaste espace,
jet des contrées aussi différentes par leur élévation au-dessus
dii niveau de T Océan , et par leur température qui dépend
de cette éiévation.plus ou moins considérable. Nous trouvons,
dans ceUe remarque , un nouveau motif de supposer que le
nom ,de viscache ou viscacha a ét^ attribué à plusieurs ani-
maux différens.
Quoiqu'il en SQÎt^ d'Azara nous apprend que les viscacbes
habitent en famille dans des terriers appelés viscachères^
qu'elles creusent en commun , quelquefois très-près des ha-
bitations ou des chemins; que leurs retraites souterraines ont
un nombre infini de galeries qui occupent un espace circn-
Jaire dont le diamètre n'excède pas quelquefois cinquante
pieds y et que cet espace a jusqu'à cinquante ouvertures oa
/boucI^eS) dans son contour,ou dans les divers points de sa sur-
face,etc. Ce n'est que pendant la nuit ou aux crépuscules, que
les viscaches sortent ; elles se nourrissent de végétaux , et
causent quelquefois des dommages considérables dans les pa-^
tagers. Aussitôt quelles sont effrayées, elles s'empressent
.de regagner leurs terriers , et crient lorsqu'elles sont en de-
dans. On assure que lorsqu'on ferme avec soin foutes les ou-
vertures d'une viscaçhère , toutes les viscaches qui y sont
renfermées périssent sans essayer de sortir par de nouveaux
trous. La chair des jeunes individus, est blanche et de bon
goût ; mais celle des vieux est peu estimée : on les chasse à
['affût« Elles courent bien lorsqu'elles sont poursuivies , mais*
. elles n'ont pas la vélocité du lapin ; elles ne vont pas par sauts
comme celui-ci, ni comme le lièvre; elles. marchent , ce
qui indique ^^e leurs jambes de derrière ne sont point d'une
longueur disproportionnée à celles de devant, et ce qui mon-
. tre un rapport de plus avec les agoutis.
On les répûîe si propres que , pour les faire fuir , il suffit
de faire sts ordures à côté de leur terrier. Elles ont Thabitude
lingolière d'amasser à leurs issues^ autant de petits morceaux
V I s
*tsS
i^osj âe bouses sèches et même de hardes perJaes par le$
voyageurs , qu'elles en peuvent trouver , san^ qu'on sacho
pourquoi. \
MoHna dît de ses vîscaches du Chili , que leurs terriers
ont deux étages qui communiquent par un escalier en vis et
que le premier étage leur sert de magasin pour leurs provi-
sions , et l'autre pour s'y coucher, lï ajoute que la chair de
ces animaux est préférée à celle du lièvre et du lapin, et que
leur poil sert pour faire des chapeaux.
Selon notre opinion , la viscache , mieux connue , surtout
lorsqu'on aura pu examiner son système dentaire , pourra
former,dans la famille des caçia^ un petit soustgenre de même
valeur, pour ses caractères , que ceux qu'on y a déjà établis,
et auxquels il conviendra de joindre celui qui a pour type ,
le caçîa paiachomca , et auquel nous avons proposé de donner
l€ nom provisoire de Dglichotis , à cause de la longueur de
ses oreilles.
Ayant omis de traiter de ce dernier animal , aux articles
de ce quadrupède , qui lui venoient de Buénos-Ayres , il
ne reste pour nous aucun doute sur l'existencede celte es-
pèce.
Les caractères de formes et de dimensions que lui assigne
d'Azara sont les suivans :
Cet animal a trente pouces de longueur ; sa hauteur anté-
rieure est de s^ize pouces et, demi. Sa tête ressemble à celle
du lièvre, quoiqu'elle paroisse plus comprimée sur les côtés;
la mâchoire supérieure est beaucoup plus haute que large , et
a des moustaches longues et noires ; il y en a aussi quelques-
unes au-dessus de Toeil, et la paupière supérieure a de beaux^
cils; la bouche est celle 4u cochon-d'Inde (ap^r^a), mais les
dents supérieures ( incisives) sont plus étroites que celles
d'en bas ; l'œil est grand , et les deux narines sont coupées
dans le même plan , et séptirées entre elles p^r une rainure.
L'oreille est élevée de trois pouces un tiers, et a deux pouces
dans sa plus grande largeur ; elle n'est pas aiguë à la pointe
où elle a des poils (cils) qui l'excèdent de six lignes ; son bord
antérieur se replie vers lé conduit, et le bord postérieur, au
.contraire, se replie depuis la ba^e de Toreille jusqu'à sa moi-
tié. Ses jambes sont menues et nerveuses ; il y a quatre doigu
'aux pieds de devant, dont le plus grand a quatorze lignes, y
compris l'ongle ;-lesp4eds de derrière n'en ont que trois plus
ia6 VIS
lo9g3 qa^ çeai^ àe àtnj^^ ayec les ooojLefi frpgre^ h tonilUr
la terre. La queue 9 qui a un pouce et demi dç longueur, 09,11
6ans poil , grosse , dure comme un morceau de d^qis , sans
mouvement , cylindrique ou tronquiSe , et uq peu cQuinbée '
xers le haut ; u y a quatre paanieifes ; une paire vers le ndi*
lievi du ventre f e,t une autre , trois pouces et dem; plu^ en
avaut. Le mâje , qui ne difffère pas ^e la Ceo^elie , d> pa3 4^
^crptum et de testicules apparens 9 et sou uvembre semUe
iortir à rebours , c^est'à-4ire aller de Tavaat en firjri/ère* »
Qua^t aux caractères de couleurs que nous ont présentées
les peaux que lll. Âudouia nous a remises , ils s^accoF^ei^t
généralemcAt av,ec ceux quç ^'^^^^ iadique dans son Uè^re
pampa ! Le$ aya^it fii^és fufke anaQière toute particulière, nous
alloua les retracer ici.
Le pelage est doux; toute sa partie supérieure est d'un gris
leiot de fauve , et piqueté de blanchâtre , comme celui de
notre lièvre Test de jaunâtre. Cette teinte générale s'obscur-
cit postérieurement et se termine par une ligne courbe , fort
tranchée sur la croupe. Dans cette partie , elle est d'un brun
plus ou moins sombre , selon les individus ; Tun des quatre
que nous avons exafninés 9 l'ayant même presque noire.
La ligne dorsale n'est point marquée par une nuance plus
foncée, condme cela existe dans beaucoup de mammi-
•ercs.
Chacun des poils du dos est d'un gris châtain dans la p|ns
grande partie de sa longueur ; ensuite il présenté un anneau
gris brun , puis un anneau d'un blanc teint de jaunâtre clair ;
et enfin sa pointe , très-effîlée , est brune.
L'étendue plus ou moins graude des apneaux gris-brun^
et blanchâtres , et de la pointe brune , déterminent la couleur
(Jus ou moins foncée dçs différentes parties du pelage : ainsi,
es anneaux blancs étant fort apparens et biçn détachés sur
le dos , lui donnent la teinte piquetée qu'on y remarque ; et
ces mêmes anneaux diminuant insensiblement d'étendue jus-
que vers la croupe, où ils se trouvant fort réduits, le brup
devient dominant sur cette région.
Dans une de ces peaux, la croupe est d^un )>nin presque
noir; aussi ne voit-on plus du tout d'anneaux blancs sur lè^
poils qui la recouvrent.
Nous n'avons point trouvé de bourre trèst^ue f.d'qne c^ff-
leur particulière , serrée et rapprochée de la peau , coi|[)f][fe
on en observe dans les lièvres , les (outres , les ca^t^irs ^èt
dans plusieurs autres espèces d'a^imaux-lSous n'avons vu, êp
écartant les grands poils, que des poils plus petits, aifsezrafièfty
VIS 127
et absolttmemsepiblabletf aux antres par lecir natare €t liiéme
par leurs €oaleur9.
Sur chaqae flanc , il existe une baade d^un fanre asset pur
et d'un pouce et demi de largeur, se fondant d'une part avjec
la couleur grise du dessus du corps , et de l'autre étapt net-
tement séparée de la couleur blanche des parties inférieures.
Ceux des poils de cette bande qui se trouvent dans la partie la
plus rapprochée du ventre , sont d'un fauve uniforme àaxis
toute leur longueur ; tandis que ceux qui se confondent avec
les poils du dos ont du gris à leur base , et çont marqués d'un
grand anneau fauve blanchâtre près de leur poinle.
La face supérieure et antérieure des membres de devant
paroît également fauve. L'épaule présente la même couleur,
mais avec un mélange de gris , et le gris par se trouve à la
base de tous les poils qui couvrent cette partie.
La patte qui paroh longue et mince, à en juger par la por^
tion de peau qui reste attachée à l'une des dépouilles que
nous avons examinées, a toute sa face antérieure couverte de
poils très-courts et roides , variés de noirâtre et de blanc sale
par parties égales ; sa face externe est fauve , et le copimen-
cement de sa face interne blanc.
Le ventre paroit blanc dans tout^ son étendue, ainsi qiie
la face interne de la cuisse* En dehors , cette dernière partie
est couverte de poils brunâtres, annelés d'une teinte plua
claire, et qui prennent, à mesure qu'Us se rapprochent de
ta face postérieure , une nuance fauve qui même passe au
roux. '
Entre le dos ^t la cuisse , et au-4essus du pli de l'aine i
commence une bande étroite , d'un très-beau blanc , çfmn
tournant exactement la couleur foncée , qui termine en demi-*»
cercle sur les lombes , le gris piqueté du dos.
Cette couleur blancheest aussi celle des fesses , et elle s^
réunit à celle du ventre , par l'entre-deùx des membres pos^
teneurs.
Pour compléter cette description, nous ajouterons que
d'Âzara rapporte que les côtés de la tête sont fauve clair
(^camteBe clair )^ que la tnâchoirè inférieure est blanche, ainsi
que les poils du dedans de l'oreille ,.dQnt la face externe esjt
brune ; que les moustaches sont longues et;noires.
Il résulte de nos recherches que.Ies voyageurs qui ont padé
de cet animal sont Narborough (J^ey. io ihe ofstrei^Jiis ofMa-
gtllan^ London, 1694 , lU-S*».) ; Wood ( V. à la suite de ceu^
de Dampier^ t. v , p. 167) ; Byron {{JoUeci, ties Voy. de Cook f,
tom. I , p. aa et aS ) ; d'Azara (J^. êur^fHist nat des guadr.
«a8 VIS
âu Parag, , trad. franc. ^ tom. 2 , p. 5i ); et qtfe Pennant
(^Hisl.ofçuadr, , tom. il , p. 363, pi. Sg), et Shaw {Gen.
xool, 9 tom. 2 , part. 1 , p. 226 ; dappL , pL i65) seuls en
ont donné une mauvaise figure.
Un voyageur , arrivant récemment de la terre des Pata-
gons y M. Fonrnier , nous a dit avoir rencontré cette es-
pèce , et une autre plus grande , et marq[née d^nne raie noire
dorsale , mais semblable par ses formes , à la baie de Saint-
Blas , par ia^ 3o* de latitude australe 9 sur une côte on
les phoques à trompe ( d^une espèce qui nous parott difVié-
renie de celle de la Nouvelle-Hollande ) étoient fort abon-
dans. . ■
D*Âzara dit que cet animal n'existe point au Paraguay, mais
quUl est fort commun entre le trente- quatrième et le trente-
cinquième degré de latitude méridionale , dans les pampas
on immenses plaines sans bois , au sud de Buenos- Ayres ;
Ifarborough et Wood , son maître d'équipage , ainsi que le
Commodore Byron , l'ont rencontré au port Désiré , au
quarante-septième degré quarante-huit minutes 9 et au port
Saint- Julien , sous le cinquantième degré de latitude méri-
dionale.
Le po*ids de ces animaux est de vingt livres environ. Us
vivent, dit-on 9 par paire , et les femelles se retirent dans les
ffiscachères , pour mettre bas leurs deux petits. Us se tiennent
dans leurs gîtes à la manière des cerfs , fuient avec vélocité
lorsquMls sont poursuivis , mais ne tardent pas à se fatiguer ,
en sorte qnjun chasseur à cheval , bien monté » les prend en
les enlaçant , ou en leur donnant un coup avec les boules. Ils
font» entendre , pendant la nuh, une voix élevée, incoifi-
mode et assez aiguë , qu'on peut rendre par 0 , 0 ,0,/ y et
quand on les prend ils crient de même.
Tous les voyageurs, et principalement Byron, rapportent
que la chair très-blanche de ces animaux est excellente.
D'Azara dit que les Indiens non soumis la mangent , mais
qu'ils la trouvent très-inférieure à celle du tatou vdu , du
tatou mulet ^ du tatou pichîy et du tatou maîaco. Pris {)etits , ils
s'apprivoisent facilement , se laissent gratter , reçoivent le
pain de la main, mangent de tout, sortent librement de la
maison et y reviennent de même.
Les peaux des Uèores pampas , cousues ensemble , com-
posent des tapis de pied très-eslimés pour lear douceur et
pour leur coup d'oeil agréable. Nous pensons que le poil
pour roit entrer dans la composition des chapeaux de moyenne
qualité, (desm.) , '
yiSCAGO. Césalpin a désigné par ce nom le silent mus-
VIS 129
cîpula, Linn., ti le^cuf^ùèalus ofiiêSi Lînn. , parce que les
tiges de ces deux plantes ', de la famille des caryophyllées ^
sont ettdaîtes d'uoé humear visqueuse , caractère qui se re-*
trouve dans beaucoup d^espèces de silène ^ et dans \%fychms
viscana. Lorsque les mouches et les petits insectes se repo-
sent sur ces plantes ^ ils y demeurent quelquefois eollds. Ces
mêmes plantes sont les i^iscaria d'autres botanistes ; par
exemple , 'le S* muscipu^ , est le nscariade Castor ; le pîsca-
ria sedha dé Tabernsemontanus est le siUne armersa, (ln.)
VISCAGO. Genre établi par MoencK sur. les ciu:ubalus
ûaliéus , iatarkûs^ cathotieus j et le silène chlorantha , Willd. ,
et giganUa^ L. Il le caractérise ainsi : calice tubuleux, strié,
k cinq denti ; cinq pétales onguiculés, à limbe uù ; ovaire pé-
dicellé ; dix étairnines ; trois styles ; capsules presque trilocu-
laires, s^onvrant au sommet , et polyspermes , à réceptacle
libre au sommet.
Avant MoBncb , Dillen a nommé visago le genre silène de
Linnœus, et Haller les genres cucubalus et silène , L. , réunis.
(LN.)
VISCARIA. V. ViscAGo. (ln.)
VISCERES , Viscera ,*'E»T€p#t, Ce sont les organes con-
tenus principalement dans le bas-ventre , auxquels on ap-
plique ce nom. Ainsi le foie , la rate , le pmncréas , Vépiploon f
le mésentère, sont des viscères* Les auteurs entendent mén^e
quelquefois par ce mot les poumons , la matrice , et en gév
néral toutes les parties contenues dans les cavités de la pqi^,
trine , du bas-ventre et du bassin. Quelques-uns ont encore
regardé le cerveau comme un viscère. Les entrailles dési-
Înent plus particulièrement les organes d^ bas-ventre , les
NTESTiMS et TËSTOV AC. F. ces deux articles.'
A considérer le système viscéral proprement dit, c'est' âi-
dire , Tappareil des organes destinés à la nij|trition/il présente
des caractères différensdes autres parties du corps. Aucun
de ces orgemes n'affecte, chez Thomme et lés animaux les plus
perfectionnés., une forme , soit double , ^oit symétrique, >
coname les membres , les muscles , les os , lé cerveau ^ le»
sens , les parties sexuelles \ etc. En effet , Vesiomac et les in-
testins^ le mésentère , le foie , la rate^ le pancréas , Vépiploon
méaie n'ont jamais une figure symétrique ; les plexus nerveux ,
les diverses ramifications du nerf grand sympathique ou
intercostal ne sont jamais d'une forme régulière comme .la
distribution des nerfs de la moelle épinîère et du cerveau.
£n outre , le système viscéral étant uniquement destiné
aux fonctions nutritives , devient ainsi le plus important et
le plus essentiel pour Fexistence des animaux ; car quoique ,
XXXYI. Q
i3o VIS
dans les espèces les plus simples, il manqoe plusieurs de leurs
viscères , tels que la raU , le foie^ le pancréas , Vèpiploon chez
les insectes , les vers , les polypes y elc.^ néanmoins les autres
ocganes subsistent constamment. An contraire , les organes
extérieurs et même les ;ioumofi^, le cerveau , le ccutr ^ ne pa^
roissent pas aussi nécessaires. à l'existence de tous les any-
maux , puisqu'il y a une multitude d'espèces auxquelles la
nature n'en a point donné. La nutrition étant le premier
besoin de tout ce qui est animé , il étoit indispensable que
chaque être fût pourvu des organes propres â Topérer.
Les animaux les plus simples n'ayant presque point d'autres
organes que ceux de la nutrition , ne vivent en effet que pour
manger ; leur unique occupation sur la terre est de digérer
et engendrer, eifruges consumere nati^ sans doute afin d'offrir
à leur tour un aliment aux espèces plus parfaites. Bornés aux
simples opérations d'une existence brute et matérielle , ce ne
sont que des estomacs vivans. Aussi leur vie est - elle plus
tenace et plus susceptible de multiplication que celle des
animaux dont les organes extérieurs ont reçu une grande
extension. V, Animal.
L'Homme , les quadrupèdes , les oiseaux , ayant en effel
beaucoup d'autres parties que celles destinées à la nutrition ,
)ojaissent aussi de facultés bien plus développées ; ils dissipent
leur vie au-dehors , et partageant leur existence entre cette
manière de vivre matérielle , qui constitue, la brute , et ces
facultés de sentir , d'agir et de connottre qui s'exercent par
les organes extérieurs , ils sont en quelque sorte formés d'une
double nature. Il y en a deux , l'animal intérieur ou I4 brute ,
qui n^a d'antre fonction que celle de digérer et de réparer
les forces , même pendant le sommeil sans interruption pen-J
dant tout le cours de la vie , et l'animal extérieur qui sent , qui
se meut , qui connott. Plus l'animal extérieur a de force et
de prépondérance, plus l'animal intérieur est affoibli etinac*»
tif ; aussi l'homme est, de tous les êtres, celui dont les viscères
sont plus délicats et l'organisation interne la plus foible ,
parce qu'il fait plus d'usage de ses organes extérieurs qu'aucun
à^s animaux ; de sorte que ce n'est pas merveille s'il est sujet
à plus de maladies qu'eux; c'est absolument le contraire dans
les animaux, à mesure que ^ s'éioignani davantage de la per-
fection des ocganes de l'homme , ils lai3sent prendre^plus
d'ascendant à la bête intérieure, c'est- â- dire , au système
viscéral ou nutritif. De là vient que dans l'enfance celui-ci
a plus d'action , tandis que dans l'âge plus avancé il perd de
sa puissance à mesure que les facultés et les organes externes
se développent. La mélancolie, les grandes occupations , les
VIS i3i
peines d^esprît affoiblîssent extrêmement les viscères ^ parce
qu'elles, accumulent les forces vitales dans les parties exté-
rieures «t le cerveau. C'est pour cela que les poètes ont feint
qjie Prométhée , ayant dérobé le feu. du ciel, avoit été en-
chaîné sur le Caucase, et un vautour déchiroit sans cesse son
foie :
Immortale jecur tundens , fecundaque pcenis
Viscera. ■
En effet» la mélancolie hypocondriaque , dans laquelle les
viscères du ba^-ventrcet le foie sont principalement attaqués ,
est la maladie ordinaire des hommes de génie et des grands'
philosophes, qui tentent de dérober la lumière céleste.
Les viscères sont encore le siège principal des passions ; -
c'est vers le sardia que se font sentir toutes les émotions de
rame ; c'est du ventre que sortent tous nos tices ; ce sont en£a
nos viscères qui déterminent principalement nos caractères
et nos humeurs. F, les roots Rate et Animal , Homme , y^
Vie , Nerfs , Intestins^ etc. (virey.)
VISCOÏDES^ Genre établi par Plumier , mais rentrant
dans les Ardisies. Jacquin Tavoit adopté. F, Plantes, (b.)
yiSGUM et VISCUS des Latins, foo5 des Grecs. Dios-
Êoride ,. en parlant de la glu , dit qu elle se fait avec les
.crains d'une plante qui croît sur les chênes , et dont les
feuilles ressemblent à celles du buis. Il fait observer encore
qiie cette plante croit aussi sur les poiriers, sur les pom-
miers , et sur plusieurs autres arbres , et que même elle se
rencontre sur les racines de certains arbrisseaux. On Tem-
ployoit ciiite dans le traitement des apostèmes et des tu«
meurs, comme émoUiente et résolutive ; et avec de Ten-
cens pour nettoyer les ulcères malins. On l'appliquoitsur le
front pour guérir les épînyctides , sorte de maladie des yeux.
I>ioscpride indique d'antres vertus propres à cette plante ; par
exemple , celle de consumer la rate lorsqu'on en fait usage
cuite avec de la chaux, le gagates, etc. ; mais^ dans ce cas, il
est plus que probable que c'étoient les ingrédiens ajoutés qui
çausoientde mauvais effets. On faisoit la glu, soit en pilant *
les grains de cette plante, en les lavant, et en les faisant cuire
dans l'eau y soit en mâchant ( pétrissant ) les grains.
Pline 'donne ( liv. .16 , ch. 44 ) ^^ P^^ grands développe^
mens sur le yiscum, et ce qu'il en dit mérit^d'ètre, rapporté
ici. .
A II y a trois sortes de viscum ; celui qui croît sur Yabîes et
SUT le laiix ( sapin et mélèze), est nommé par les Eubœens ^
stelis ^ et par les Arcadiens hyphear. Le viscum cvoii aussi sur
le fuercusj le Tobur^Vilex^X^ prunus s^xjlvz^^^^ le terebînthus y mais
V
i3â VIS
point sifri6$ autres arbres. Le plas soaveïitîl abonde sur Te
çuércus; alors on l'appelle dryos hyphear. L'odetrr dé ce visalfn
hyphâàr le distingue de i'aalre yiscum , loVs^n^il crôft sAr tOot
antre arbre que le quercus ou VUex ; Todeur dès feniHes dé
celai-ci n'est pas agréable. Ces defux espèces sont âVoères et
gluantes. Uhyphear est plus propre à engraisser les moutons;
il purge d'abord-, let engraissé eftfs(Mte ceùi ^i tftsi pu sup-
' porter la purgation. Maiîs ceux qui ont déjà quelques affec-
tiobs morbifiques j périssent par l'effet ;dè ce rdiiède. Le véri-
table temps d'eu faire usage est l'été , et pendant Quarante
jdurs. On observe d'antres différences dans le visùufn ; car
dn dit que le viseum qui croit sur les arbres verts *, comme
eiu: ne perd pas ses feuilles ; tandis qtte lorsqti^il végète sur
kfs arbres à feuilles caduqûes^, il perd ses feufilles en hiver. »
: *«r jamais le viseum ne pousse^ ^ue sa graine n'btt été'Mangéè
parles oiseaux, et rendue a^ec leur fiente, et surtout par left
pigeons ramiers ( palumbi ) , et par les grives ( lUrài ). 11 est
tel de sa nature, que-sa graine ne gei*me p)acs si elle n'a point
passé par l'estomac des oiseaux. Le viscutn n'a guère plus
d'uMe coudée de hanteur , et il est toujours ratrièux et verl.
, Le vhcum mile est fertile , et le viseum femelle est stérile ;
quelquefois il ne donne point de fruits. On fait ià gl^
(^vi^um) avec les grains non mûrs qu'on recaeilk an ^etiips
de la moisson , car si l'on dlfféroit |nsqo'après lëS f^ldiéli', lès
grains , quoique grossis , ne vaudroieiiftpliis rien, étiafm ai^rs
tgâtés. Après les avoir cueillis, on les fait sécher-, ptïs im les
concasse , et on les laisse macérer dans l'eau pénd^nt'douzë
jours.' Rien ne se putréfie itiieux'qoe le ifhèuPn. Ii0i«sc(6'îl iesft
bien macéré, on le prend , et on le bat afvec tin maillet dans
l'eau courante, jusqu'à ce qu'il soit débarrassé de^ écdrees des
crains, et qu'il soit devenu tentée et gluant. Voil)à cotnilie on
fait le viseum (b du) qui sert à prendre le)s oisèsiti ; mirfe,'|»Mr
s'en sérvir,il faut le mélef , et le pétrir avec de l'huile de*noii.>>
«Nous ne devons' pas oublier de rappeler la véiiérâftidt&
^ue les Gaulois ont pour ïeinsâum. Les Druides, <^ dH
tiomme ainsi les prêtres Où les sîâges {m\igi) ètMs les
Gaules , ne connoissent rien de plus sacré queie vis^ifn^^
et l'arbre sur lequel il croît, surtout si c'est un chêne (w-
iur); ils choisissent pour faire leurs sacrifices les fbrèfs en-
tièrement composées de'chénes , et ils n^n font aucun satfs
avoir des feuilles de cet arbre ; d'où l'on peut croire que VtBc
nom de druides dérive do grec (i^^s srg;nifie chêne etogrec).
Telle chose que cesoit qui se troltve Sur le cbéne,^St répiliée
«in don du ciel , et un signe qui donne à c<^no!tre que t^it^
« choisi Itti-mime cet a^rbre privilégié ; em effet , le ywt^
V I s m
cs^ rai^eM sfit h cbé^e , et lorsque les Bmides en re^col»-*
trept , ils rwX te nçtcueUUr avec heaacoup de dévotioo , le
sûdèlÇie jb^r 4e 1^^ Iwe ( Iqs mois et TanDée commeiicei^t
che? eçx avec le cours de cet ^stre , et leur siècle est de
tren^ ^m ) 9 parce q^'^ors elle est assez grasse , et qu'elle
](i'est pas ençarç daas son second quartier. Ils oommeot U
visçiffm f guérison à toutes senties <k n^au(V. L'ou conduit ^u pied
de l'^rhr^ , où tput est préparé pour le S2|crifice , deux ^enoes
taii^re^uxbUn^cSfdoutU tête n'a pas encore courbé sousle^oug.
lue grand-pr£tre, rcvâtu d'une robe blancbe» monte ai^ec cérér
mc^nie sur Varbre ; il coupe le viscum avec une serpe d'or ,
e| le laisse tomber sur une saie ou cott^ ( sorte, d'habit ) de
couleur bUncbe. Qp iniimole ensuite les deux victimes, et
9P açbèye la cérémonie par des prières et ^s vçeux , qui ont
ppur but d'pbtepîr du cie]| qu'un .tel don soit prospère sojçl
per^pppes auxquelles il sera distribué. Les Gaulois pensent
que l^ vi^^m repd toute espèce d'animaux stérile , et que
c'^^t un remède souverain contre toute sorte de poison; tant
est gv^nifi , ta plupart ^u temps , la superstition des peuj^lés
pour des cbosos frivoles! » Pline , Uv. 16 , ck 44» Çt d'aprèjs
Jj) fr4âpctio.Q de ï>u Pinet.
. tif â| premièrf^s lignes de ce passage 4^ Pline ne sont qu'une
l^ppie de ce qu'on Ut dans Théophraste sur cette même
ÎUpt^ i qui est spnVci;qs ou iVa. C'est chez Théophraste que
p naturaliste f omain a puisé ce qu'il dît des v^^cum àfeuilles
persistantes ou caduques.
. (jraliep se borne à rappqrter les qualités de l'ixos ^ et en
pel^ il rappelle ep peu de mots ce que Dioscpride av.oif déjà
ir^ppprté. V,
Aipsi, diaprés ce qui v'wni d'âtre dit, l'on peut regarder
l'ixos des Grecs qv^ vtscufn des I^atins comme une plante
parasite , rameuse ^ toujours verte , ayant pour fruits ' des
baies Qvi^ grains dont op extrayoît ^ne matière visqueuse.
Il y a en Europe deux plantes qui peuvent avoir été le vis-
cum» L'une 1 le hranil^ti^ europmus^ croît en Italie et au-delà ,
4aps la partie orieptale de l'Europe, et vers lé nord comme
verâi l'occident, et ne dépasse pas tes Alpes; la seconde.est |e
t^iiçumaiàum ^ L.» Q^ H Gui. Ces deux plantes appartiennent
à deux genres trèsrvoii^ips ; toutes les deux sont dîoïques ^ et
par conséquent offreijt des pieds mâles et.des pieds femelles
i|ui représentent, les premiers,* le viscumfemeUe de Pline, et
les seconds, sonviscum mole. Mais les baies du loranthus euror
pœMs ne donnent pas de maM^fc visqueuse , tandis que le'gui
«n donne, et que la glu qu'on en retire s^ obtient exactement
par les mêpaès procédés que les apciens emplojoient. Le gui
xH VIS
croit partoat ,' en France , en Allemagne j en Italie « et s'ac-
commode mieux que le loranlhus europœus des climats froids,
quoique l'un et T autre soient en Europe des exemples de
deux genres , dont les espc;ces assez nombreuses appar>
tiennent /aux pays chauds. Ce n^est pas ici le lieu de rap-
porter tout ce que Ton a écrit sur le gui des anciens ; mais
nous pensons y avec presque tous les auteurs , que 'c#tte
plante ,n'a pu être que notre gui commun. Celui-ci^ comme
l'ancien , est encore fort rare sur le cbéne ; mais l'ancien
Fëtoit peut-être moins, parce que des foré l s très-vastes,
couvroient la France du temps des Gaulois , et dievoient in-
fluer sur son climat, et le rendre plus propre sans doute à la
végétation du gui. Aucun botaniste n'a trouvé en France le
loranihus europœus j très-commun sur les chênes en Italie , et
que les Grecs et les Latins ont pu seuls confondre avec le
vrai gui , celui que le^ Gaulois révéroient çt -recueilloient
une fois l'an sur le chêne aux environs de Chartres, Il paroît
iiiême^ que les Druides ne récoltoieot pas une grande quan-
tité de gui, et qu'ils ne le cueilloient pas indifféremment sur
tons les pieds des chênes qui en offraient. Ce n'étoit qu'entre
Chartres et Dreux que la cérémonie a voit lieu ; et lorsque
le temps de la fêle approçhoit , les vaccies on prêtres subal*
ternes parcouroient les provinces en criant à haute voix : Au
gui de fan neufl La plus grande partie de la nation se rassem-
bloît aux environs de Chartres ; là on cherchoit le gui sur un
chêne d'environ trente ans» Lorsqu'on l'avoit trouvé, on dres^
soit un autel au pied de l'arbre , et la cérémonie commen-
çoit par une espèce de procession ; le cortège étant arrivé au
pied du chêne désigné, le pontife , après quelques prières ^
et le sacrifice du pain et du vin , monCpit ensuite sur l'arbre ^
coupoit le gui avec une serpejtle d'or, et le jetoit sur une
nappe blanche ou dans le rochet d'un, prêtre. Après être
descendu de l'arbre , le grand«prêtre immoloit deux tau-
reaux et terminoit la cérémonie.
Ainsi , les druides ne cueilloient le gui qu'une fois l'an et
sur un seul pied de chêne. Probablement que l'importance
qu'ils attachoient à recueillir lé gui étoit calculée sur la ren-
contre fort rare du gui sur le chêne ; peut-être même em-
ployoient-ils des moyens pour faire germer et faire croître
le gui sur cet arbre , bien qu'il y végète plus difBcijement
que sur tout autre , comilie le prouvent les observations
de Duhamel.
Les modernes ont observé le gui sur le sapin, Térable, le
bouleau, le châtaîgniei:, le noisetier, la ronce » le cognas-
sier, Pyeuse , le mélèze , le néflier , le moyer, Tolivier ,
y
VIS i35
Taabëpîne , le pommier, le poirier « le peuplier noir, les
pruniers Sauvages el. cultivés , les rosiers, le saule , le sor-
bier , le térébimhe , le tilleul , les chênes commun , roure
et cerris. .
Lie viscum des lidtins ne sauroit donc être , selon nous, que
le gui commun ; son nom désignoit aussi la glu, et t\ est le
radical de Fadjectif viscosus^ visqueux. Il dérive lui-même
à^ixàs , nom grec du gui , que les Éoliens changèrent en
hiscos , et les Latins eu vUcus , viscum. Enfin le nom grec dé-
rive lui-même d'un verbe grec ^ <!«' qui signifie cohœreo j ou
juxta sum , parce que Vixos est parasite.
Le genre viscum des botanistes n'offre que deux ou trois
espèces en Europe; savoir , le viscum albuçfi, Linnaeus ,
dont lès baies sont blanches ; le viscum oxycedri de Decan-
dolle , qui croît sur le genévrier oxycèdre , et peut-être le
v^curri à baies rouges , observé sur les oliviers , en Espagne ,
par C^usius , et aux environs de Jérusalem par P. Belon.
Ces trc^i^ plantes , deux variétés du gui commun , le tillandsia
ulriculata ^%.\ et une plante qu'il est difficile de reconnoître,
composent le groupe des moim du Pinax dèC. Bauhin, et
probàbléihèht que le loranthus europœus s'y trouve compris t
et que c'est ide lui que Pierre Bélon a voulu parler^ lors-
qu'il dit qu'entre le Mànt-Athos et les villes de Cérès
Vt de THcalft , on n^ observe pas un seul chêne qui ne
porte dd f^istàm , et^que -les habitans le nomment oa;o. Plu-
sieurs passais d'autres autéursfont reconnottre qu'ils ont
cbnfoti.H& le viscum album et le îorardhus europœus , ce qui est
d'aùiaiif plus probable , qtie les baies de ce dernier sont d'un
Hanc jaunâtre.
Quelques espèces de viscum et- de loranthus sont des es-
pèces 'àépiscum dans Slôànei, Camelli, etc. V. Gui et Lo-
RANTHE.'Le piscum terrestre j Linn. , est le lysimachia stricia ,
Ait. .
On prépara *Mssi*, en Orient , une espèce de gin , pîscum
avec les fruits du' sebestier, et en Europe , avec l'écorce des
racines du houx et -les baies de la viorne manciennc. (Lt9.)
YISELA. I>ans Âgricola , c'est le nom latin de la belette,
V, l'histoire de cet animât dans l'article Marte^ (oesm.)
VISEN. C'est ainsi que les Germains nommoient le bison
des anciens, c'est-à-dire I'Auroghs. (desm^)
VISENIE , Wisenia. Genre de plantes de la pentandrie
pentagynie , introduit par Houttuyn. II ne diffère pas des
MÉLOCBIES. (B.)
VISERON. Nom vulgaire d'une espèce de Gesse (la-
Iftyriis aphacà ,• L. ). (LU.)
IÎ6 V I T
f
VISMIE, Vismia; Genre déplantés élabli par Vandelli
et confirmé par I^uîz et Pàvon. Ilest de la polyadelphie po-
lyandrie , et ofTre pour caractères : un calîi^e divisé en cinq
parties lancéolées, concaves, membfaneuses en leurs borô$ ;
une corolle de cinq pétales presque ovales | trè&-hérissés en
dedans et ponctués en dehor§; dnq glandes oblongues,, en<^
tourant le germe et hérâsées ; plusieurs étamme^ à base -lié-
rîssée f réunies en çinq[ paquets insérés sur Toi^glet des pé-
tales ; un ovaire ovale , k cinq friandes» à chiq styles, ^9^^ ^
stigmate est peité et ombiliqué ; une baie ovale ^ pi^pt^oae^
couronnée par le style, et à cinq loges contenant. plusieurs
sèmenceç o^ongues*
|Ce gfcure se rapproche infiniment des Mili.epje3itois , et
on doit vréijuar. les espèces de c^. genre qui ont le iruit mou,
cinq styles , çt qui Laissent fluec un suc rouge, (9.)
VISMUTHUM ou WiSMU THUM. Noms latins du
YI^NAQK. Nom spécifiqife.^'un Amii jadis plac^^^J^
lesCAii,aTTJS$<.(<j«aBrtoer le |?g-a^^e comme itypç;4'u*^ genre
parlitikUer. Ibes Ëspagpob e^ î^s Tiuxs se jaeiiû^f^jf^t U»
dents avec Jjâs riay.oias d^ssé^çhés d^ f^beUe% du v^n^g/é.(ja.)
. VÏS^EA. Ce g^nre y éffj^^p^r^Lianaai^s.iMs | est le ma^
,€amm 4e Juflsieu. V. iiloc.î^^jiJi^(^.y ? : i: -
YtSON QMif^la vison ,. lin^ % Mai^miCèffé cfrn^sîer
-digitigrade du genre des, ]VlfRïES,j(^.»cf5 mof.^<WM?)
; VlS•QUE^jX Nom spécifique d'iiB4j,CÉai.i*^^^ ,
VISSADALI. Nom quV>n dp#ne à. Ci^ylm f^u,ilffioxi^
tbt^lank&y lino. , et 4)u'Ad4o^ot^f) adcgrté. j^r.j^f *HBft^ ^^
genre qui contient cette plante, (ln.) .,. a •
YISSIER,, animal des Y^ Il n'a poim d'opercules ses
yeux somt à )a base de .&çs d^ux.^en^Qcules ; son .man^teau ne
jneconvpe pas entièncment sa cû|quiUe; son pie^'^stiplus court
que celte coquille, V, Yis. (b.)
. YISTNU-CLANDI. Nom de r^/Pu^^^M&s^r Lmn. ,
an M«lab£{r4 selon fihéede.(Ma,L ijlI, x^Î^ ^y Adanson
nonHae yisUm le genre ^mlçukis^ Uam. V. XiSEROi*^' .(x«N.)
VIT DE CHIEN. C'est Je CÂPRœft a siiiQ^ESMUCES,
Capparis oyiu^hallophot:a* (V[E$iH.^ • . ' .. ;|
YlT DE CHIEN ^tt^ PRETRE. L'un dessins wnl-
gaires du GouET canmutï ^ Jnfm maeulaùàm.ÇDZSMi)
VIT DE COQ, VUIDECOQ et YlE^EÇOjQ. Cn Nor-
mandie et dans le. Boulonnais^ on appelle de^ ces noms la
Bécasse, (desm.) j-
YITA. Nom Ualiep 4e la V*g*. (uk.)
yiTALBA pour Vi1isaîha{ Vigne Atorte)^t^£4XVà^
VIT i37
TIT£ C0BMVNE(Oma&ràatfa) est ainsi désignée par Do-
don ëe et Guîlandinus. (ln.)
VITALÏANA. Jolie petite plante des Alpes , que Sesler
ayoit dédiée à Yitaliani Donati , naturaliste italien , et dont
Limkiœus a fait une espèce de Primevère ( Primulaviiatiana^.
L. ) que la plupart Aqs botanistes placent maintenant dans
le genre Aretia, (ln.)
VITALIS. Les anciens donqoient ce ©om ii leqr$ pciîies
espèces de Seâum ( V> ce mot ) ; et les m<>AeTfyt$. Tappliquei;)!
à quelques espèces dç Sedum ,' et au Sempeivwum ùctorum t
t. , ou Joubarbe des xoits , qui est le Viiolis mq/çr de Vf
Cordus. (ln.*)
VITE FLORA. Npn) latin appliqué m Motrjepy yar
divers auteurs « notarqinent par BrissoQ. (v.)
. Vrr.J^LLAIRE , Viiellaria. Genre .ét^l>ii im^ d^p^ns àft^
CàïviTipiis^ sur la aaule cop&idéraMofî que l^s ^/^m^W^^ P^
so^ppintv&Qoipriaiéefi. (B.)
VITELLUS. C'est, en iatin^le nom du jaime de VGExr.
V. ce mot. (DE61I.)
VlTÊT. Lamarcl^ appelle ainsi le GATïUfa. (b.)
y IT£X. .Nonii doqné autrefois à à^^ planj;^^. pl^s cpiing^f
chez les Grecs sous les noms à'agnos et de fygos^ el {chfi^^^s
JUa^io^ ^mt^ fieiux de ^§jhâs ei de m^'^k fimerfi^Q, L'agpo^vfSt^ion
Bipscoride» éioii un/^rliriss^au qui ,^'^lçmi fà la bauti^fir
4'wa arbre/ et qui crpissioiit aijx Jw>id?:4es/iFi^r,es, 4e^ fwif-
.sç^u*|^^ des tocrens^ ^tjmêpouç 4f03 le^liç#3j;r^ejc^ '^ies bra^T-
x;lfpV^ itoi^nt lowgues., m^U^^éi^ ^ fomipr^,/ejf;>es ,feui,ll^
semblables à celles d.^ l'oJirJer; wai^ , pius .n^^Ue;^. l\ y fifi
aYoit,djçd.çi]:(sor|€ta: l'iive à fifsurs d'uo.blap/: purpwrij;!) et
Ji'auJxf. à flejurs jwpufinesu Le frui^ pré^en^olt la CoriQê
du pi»lyje -: il éuui 4nès*cbaud ei a^tjrioge^t.. Le^ dawe^
^grecjques .appeLoient ^ite |planjie,«^nas.v.c\es1>-à-^r^ çhasie,^
parce que en coucbîajat , durant le^ fèf^es d^ ^éxès Tlieff-
saapbari^^.^nf des pAiLbtôsçis bourrées de vite^^^, le;s désira de
Ji'^n|f^D{; ^^npttvoient ^étepûikts. DioscoriAe dévelpppe .fo^-i j^fi
long les vertus de.Vagoo^i.) auiant eujCait Galiep.
upe QMnx &u«ive, xi en in^i^V^^ .aeyx, ^i^px^cos : AAiue 4}ite
klancJh], Jba,ule «omme un saule , ,à fleurs Jb^^aj^obes et pjuwr-
pprines* ^m^Léos €in$pmble ; Tautce^ 4ite w^ç^ , Mm fois plqi^
petjjte 4 «plus TAO^u^e 9 ii ^£||UleB v^bnes^ ejt j^ fleurs, toutes
pur^rii)ye,s. Ce naturaliste romain iait observer que 1«
t38 VIT
lygôs est l'agnos.des Grecs 9 et rapporte pourquoi il avoit
reçu ce dernier nom.
li paroît que Velœagnos de Théophraste est Vagnos, On
doit. observer, en effet, i.^ que Dioscoride attribue à
Vagnos des feuilles semblables à celles de rOuviEa^ et
3.^ qa^eiœagnus signifie en grec ol/i^ier agnus ; cependant ce
rapprochement est très-hasardé.
Le oitex agnus castus , Linn. ou Gàtilier agneau chaste ,
et Velœagnun europœus , Linn. ou OuviEfi de Bohème , sont
présentés par les botanistes comme Vàgnos ou agnus des an-
ciens, mais parliculiôremcntle premier, qui porte les mêmes
noms de vîtex et à!agnus castus dans nos premiers ouvrages
de botanique.
Tdurnefort conserve le nom de vitex pour le genre dont
le niex agnus castus est le type , et jusqu'à présent les bo-
tanistes n^ont point changé cette dénomination. Le genre
i>îtex est décrit dans ce Dictionnaire au mot GaTILIER.
On a fait , à ses dépens , les genres nephrandra , Golh. ,
qui a pour type le viiex umhrosa , Sw< ; aglaia de Lou-
reîro , fondé sur le viiex pirmaia ; et te louradia de Van*
delii, etc. Les noms de vitex et àe vHis dérivent,* selon
Ventenat , de Fallemand md on (vyd , d'où peut-être ont été
formés les mots vîiiiis et vitex , ainsi que piburnum'^ii^itis.
JP^. Gatixier, (LN.) ' ^
yÏTHERINGE, Withenngia, Plante dé l'Amérique mé-
ridionale, à tige rouge, anguleuse, velue, à feuilles alternes, '
pétîolées , ovales , oblongues , très-entières , relues , et à
fleurs jaunes, 'disposées en ombelles -terminales ou â^iltài-
res , presque sessiles , qui forme uto genre dans la tétr^ndrie
monogynie et dans la fààiille des sofanées.
' Ce genre a été établi par l* Héritier, li offre pour carac-
tères: un calice trèà-petit, à cinq dents'; une corolle* presque
campanulée ,' à tube muni de quatre bosses et 'à limbe à qua-
tre divisions ; quatre étamines; un ovaire supérieur èurmonté
d'un style sîVnpIe ; un fruit à deux loges.
Huit espèces nouvelles, de ce genre, sont figui'ées dans
le bel ouvrage de MM. Humboldt , Bimpland et Kûhth, sur
les plantes de l'Amérique fnéridionalei (b.)
VITiCELLA. Césalpin dontie ce nom , qui signifie Pe-
tite VIGNE j au Ckmatisflammxila , L. Mais cet>e plante n>st
pas le typé du genre Viticella de Moccch, car ce genre est
fondé sur le clematis viticella , L. ,'et caractérisé par son style
court, nu et crochu ; par ses péricarpes nus et point vèlns. Ce
genre forme la seconde sectionp*du genre clematis de Decan-
doUe. Les caractères de cette section sont : péricarpes à
VIT i39
qaenes courtes , glabres on pubescentes , sans barbes ; învo-
lucres et pétales nais. Elle ne comprend que quatre espèces.
Nitchel avoit nommé vîiicella un genre qui dgpuîs a élé
appelé ^/i/aaî par Linnseus, erythrorrhiza par Michaux,^/flrw4r<>r-
éia par Andrew, et solenandria par Palisot-de-fiauvoîs. (ln.)
VITIFLORA. Gaza traduit ainsi le nom grec de QEnak-
THE. V. ce mot , et Vitis. (ln.)
VITIFOLIA. Lobel donne cte nom il la Staphîsaigre
( Ddphimumstaphisagna^ L. ) , ainsi que celui de staphisagria,
(LN.)
VITÏS des Latins , et Ahipelos des Grecs. C'est la vigne r
les premiers nommoient le raisin uqq , et les seconds siaphylè;
et les raisins secs, wa-passa et siaphis. Les Grecs di^inguoient
^^ 7fg"*5 ^^ cukiirée, qui donne le vin, ampeî^œnophorot
( viUsitinifera des Latins ) ; et en sauvage , ampelos agria ( la-
bntsca àts Latîns ), selon Dioscoride. Il y avoit deut espèces
de vigne sauvage*: l'une , dont le fruit n'étoit jamais mûr ,et
dont la fleur s'appeloit œnanthe ( fleur dé vin ) ; l'autre ,
dont le fruit mûrissoit , et étoit petit , noir et astringent.
Pline nomme labrusca la vigne sauvage , et ses fleurs ds/idwi-
Mtf ; ses fleurs , infusées dans de la lie de vin, donnoient une
boisson très-stodaachiqtie.
Les Grecs^ désignotent les pépins et le marc de raisin par
gjgaria , et les Latins par vinacea , vinacei , vinacia ; le vin est
IW1105 etœnos des Grecs, et le vinum en latin. Horace emploie
l'expression de wnarium pour dire un tonneau. Le mustum des
Latins, * ou gîeucos oinos neos des Gjrecs , étoit le moût ou
résida point exprimé du vin nouvellement fait. Les Latins
en faisoient une grande consommation , ainsi que de la
lie du vin (Jœx) , dans leur cuisine : la lie de certains Vins
(des vins de Falerne , de l'île de Cos , etc. )* passoit pour
de la friandise , comme le témoignent les écrits des hisU>riens
et deà poêles anciens. "
. Le verjus, c'est-à-dire , le raiiîn qui n'est pas mûr, est
Vomphaxè ou omphacion des Grecs , et Vomphax ou omphacium
des Latins; on en préparoit^ avec du miel, une sorte de si-
rop qui portoit les mêmes noms , et qui servoit en méde^
cine.
Enfin le vinaigre est nommé oxos par les Grecs , et ace-
ium par les Latins ; V'ojeymeîi ou aceium mulsum étoit du viifiai-
gre miellé, c'est-à-dire, une espèce de sirop de vinaigre;
loxaime ou acida muria , se composoit avec du vinaigre et du
sd marin : c'étoit la saumure vinaigrée, etc. he mulsum
seformoit avecdu vieux vin âpre et du miel , maïs sans sel ;
on le nommoit vinum meîL Les anciens composoient avec le
tio VIT
Tip ô^ If vinaigra ) et ii^^rs vég^Uvii , «n0 taaUîlud^ de pré^
parutions médical» « qui avQÎen^ 4o$ qoim« i^rUcptiçFs ; iU
cQipprenoiepl , 4ai)^ la cjftisç 4^9 ¥in$ « k Min exprmé d'une
mqUitilde^de fri]|its; ^\ ç^^ vin^ ^ervPÎ?Qt 4e ti^oissQiis ordi-
naires f ou en i^édecina ; iU giiaUfiPÂ^Pl av»ssî de t'fV» , 4^4
infu$îo|)s de plaxvtçs dans de U lie de vip on de 1^ lîqqenr,
et s'en servoient en médecipe ; fp^^i^ Toa^-dervie ne leur
étoit point connue.
Lea Latin^, cppio^ç Içs Qrecsi, ppt DQmqa^ ^ttqmfie-
ios des plantes qui n'ont de ressembLance avec la vigne qae
par lepr port t oq ps^r I4 fQriQfi d^epppéç do tears fe^iUe9 , ou
par leurs frwU ropd^ 9 im^Pf » et souv^^ 00 grappea* Nous
rapportoMces plantes ci-^pr^s.
l^e^ )>o||ni«te§ mqderp^s , qiioiq)|e cp^^çryjim; spéciale -
mept à la vîgqye et à se$ yari^^^s Ifs poip de P'Ifs , ('Qpt epcpre
appliqué h des pU9t(3s qu'ils Qpt crp êtr^ celles désîgpée^
de mèm^ p^r 1^3 ancieqs. Nqp^ je) ipenUQQ>IP>l^ pi-^PT^*-
C- B^nWp réunit «splis |a dénoi^qMÎOP d^ 9^^ m^enf^ U
vigne. pr^preip^Q^ dite et s^s variél^* if4ti$ mifp^ » !•• ) » çt
«pf^lqge^ autres espèces du même genre « Q9 d'f^^Qtres genres
^ni ^e ^pp( pA^ repo99Q4$sdbl09*
Enfin Tournefort , en prenant la vigH^ pftiir type d^ ^Pfl
gepr/B<?^, y r^ffluepQft deç pliiotesqui , depi|i|» Pi»t j^nri ^ ^ta-
hlîrlegenre cw^s (AcpiT) de L»ipq^99^ A»tapt ^pavQ^nl
fait Plmnier 9 Pft\\ver , jiurpi^pn, Thppbai^ , etc.
Le genr^ ififis de ypq^u^ a subi )qi-miâpie qpplques pno-*
dificatipps. Jqs^ieu et WiU(|epq>y y rainèiiea^ h vî^nennerge
( uftis fie^^aceq, ) , q^>^toit qq^ e§p/èe# à^ U^rf^ ppiir fjinnasns
(hedêra çtffn^i4fjçliq% Mipb^ffjK la plapp» aiqsiqqp leeâûor^oiiea
et plii^ieurs aqt.res /e$pèce$ d« Pf'^'j» dap» 3op ^pre QmpApsis
qgfi Perj^oop réi^pjt aq cis^us. Voy. AjcB[|T , Vxgwe pt Vite*.
YITIS ALBA. Selon Pline , la plaptP ainsi nommée par
Les (latips élpit \'(imp*lo8 Uy^e (vig«e blanche ) des Grecs,
qui U d^^iignpiepjt ep^cqr/e p^f ophmtgphylfps (raisin de ssr-r
p^pt ) , n^dothKÇS g p^ilot/^um , afchezo$iU » cedrostis et maAm>
Le W/15 o/^a ^toil qn^ herb/e sar>Pente)|se , fort lonjgne , qm
s'accrocboit à tout ce qu'ellepouvoit rencontrer, et garnie d'un
€ei»Âll0ge iépajs ; ^es (ej^^Ue^ jressieinMoiept à celles du lierre ,
i9im ceipeffd^Qt elji^s p^,pi^pit des décoppures comme ies
(euiites de ia vigne ; sa racipe élpû grx^^se et de copieur blan-
çibe : cette ravci^e $\app^loit hryoma alka , parce que , cômnae
Xelbrym^ nigrff, ( upq^mifm ) 1 .elle éloit trjès-propre à attièer
les •P3.r.p^n^vi$ , apr/ès qu'^nTavoit mise înCuser dans de Teau;
ftOQ itm\ HoiX d'abord rop^e , puis d'up jaune de safran.
VIT t4i
bîo^orMe désigne cette jpTanle par atnptïos leuce et hryo^
hîaalba. Sa descriptiûti diffère peu dé celle donnée par Pline.
Il là cottpaire à la vigne , et là dit semblable en feuilles ^ tn
bourgeons , et en vrilles ; néanmoins elle étoît plus velue et
à fruits pareih à ûes grains de raisins pour la forme. Ces deut
àuteiirs disent ique Ton employoit ces fruits pour préparer les
cuirs , et qu'on en composoit , avec du froment , une boisson
qui fhisôilr vebit \e lah aux nourrices ; les jeunes pou^seï^
se tnangeotent cuites ; elles agissôieni comme diurétiques et
laxatives; tè'sfèuîfles , les fruits et la racine , par leur qua-
lité acre , servoient dans lés pansemens des ulcères même
les plus invétérés ; là racine s^employoit pour faire dispa-
roître les tacbes et les lentilles de la peau du visage ; elle
étôit regardée comme un remède souverain contrée tes mor-
sures des serpens^ contre le baut^mal, etc,
Gà'lren fait remarquer que les premières pousses de celte
planVè , qn^on nommoit htyofnîa et psUoihrum , forment, au
printemps , un excellente nourriture pour^reslomac
Le viàs albaesX notre bryone dioïqde ( Iryunia dioSca , L. y,
qui , par sa racine blancbe et son port , mérite le nom de
vith alla , que beaucoup de botanistes lui ont donné autre-
fois. <Jne espèce très-voisine ( le hiyonia albà , Linn. ) , dont
les fleurs sont monoïques et^ks fruits des baies noires > a pci
être confondue , par les anciens , avec leur Qitîs alba^ mais ce
ïi^est f as le qUîs nigrà ou Vuqu iatnîiUa des Latins. V. ViTis
KIGRX.
Le Qiialha , pour ^itis aîba de Dodonée et de Goîlaiïdious ^
est !e cletnàds çitalba , L. V. Vitis sylvesTRis.
Il feut rapporter le QÎtis alba iruUca de Rumphius ( Andb. 5,
1. 166 , t. I ) au bryonia grandis^ L. (LTï.)
VfTIS ALEKANBMNA , de Pline. ro> Vitis id;sea.
(lk)
VITIS CORINTHÏACA ou Vins apyrena. C'est, dans
les arnciens auteurs, ce que nous nommons Raisin de Ce-
B179THE. F. Vigne, (l^.)
VITIS DOMESTICA , de Lobel , etc. C'est la Vteim
CULTIVÉE. (LN.)
VITIS-FOLIO-APII ( ou vigne à feuille de persil ). On
a donné ce nom au vitîs iadniosaj L., étinéme 3M,vUis arborea^
L. V, Vigne, (ln.)
VITIS-ID^A. Traduction latine du grec , ampelos îdaîa^
qui signifie vigne du mont Ida. Selon Tbéophraste, on nommoit
vigne du moni Ida un arbrisseau qui croissoit dans la partie
dn mont Ida qu'on appeloit Phalacra , qui étoitune espèce
de cap. Ses branches et ses rameaux ne s'élevaient pas au-
i4a VIT
delà d'une coodëe (dix-huît pouces); ilportoit de petits graînâ
noirs latéraux , de la grosseur d'une fève , doux et contenant
an pépin ; les feuilles éloient petites,. rondes et trés-«ntières^
sans aucune découpure, comme dans les vignes. Cette plante
est la même que celle nommée mUs alexandrina par Pline
(liv. i4 » cap. 3 ) , à laquelle ce naturaliste attribue des fruits
en grappes obliques penchées. Il est probable aussi que c'est
Varctosiaphylos de Galien , espèce d'ÂiR£LL€ ( Vaccinium arc-
iostaphylos^ L- O» comme nous Tavons exposé à son article.
Clusius fait observer que le myrtille ( vaccinium myHillus ,
L. ) ne peut pas avoir été la plante décrite par Théophraste,
comme ^avoîent avancé des botanistes de son temps. Il paroît
qu'on a également voulu que ce fût le mespilus amelanchier^ £,•
C. Bauhin réunit sous le titre commun de QÎiis-idœa she
myrdllus : i.<> quelques espèces d'AlRELLES ( ifoccinium myriH-
lus^ QÎtis-iâœay uligînosum ^ oxycocrus ^ L. 5 ; 2.0 deux espèces
d'ARBOUsiEas ( y^fÂu/uf a//7ma et wa ursi)^ et 3.° le Fraisier
du Chili. Toutes ces plantes sont nommées wtîs-idœa dans la
plupart des anciens ouvrages de botanique. Il faut y joindre
TÂMELAISCBIER , qui est le QiUsidœa 3 de Clusius, Pan,
•Tournefort nomma oitis-idœa le genre oaccinium , L. ; mais
il n'y rapportoit point le s?accinium oxycoccos , L. , ty pe d(e son
genre oxycoccos; le gauUheria procumbensj L., étoit pour lui
une espèce de oitis-idœa.
Plukenet a désigné , par ce nom , les espèces exotiques de
çaccimum et à'andromeda qu'il a décrites ; liai s'est contenté
de Tappliqueir au genre çacdmum seulement.
Les jardiniers anglais ont appelé autrefois vitis-idœa caro-
Unîana^ le lomcera symphoricarpos^ L. , arbrisseau qui n'a point
d e rapport avec le vaccinium , pas même de famille ; ce qui
est également vrai pour le çitis-idœa cUhiopica de Commelin
( HorU X , tab. 64 ) 9 ou myrsine af ricana , Linn.
Moench a proposé^e nommer , de nouveau , viUsidœa le
genre çaccinium, L. ; mais ce changement , qu'il a exécuté
dans son MeÛiodus planiarum ftotii àotaniciet agri marlurgensis
n'a pas été adopté, (ln.)
VïTIS-INDICA de Cornutî.C'est la Vigne- vierge (F^
hederacea , W. ). (ln.) ,
VITIS NIGRA. Les botanistes traduisent ainsi , en latin,
le nom grec à^ampelosmelanè que Dioscoride donne pour celui
d'une planté également nommée ôryonîanoir. Suivant cet Sia-
teui^ Vampelos melanè avôit des feuilles semblables à celles
du lierre et de la salsepareille ( smilax aspera ) , mais plus
grandes. Ses tiges sarmenteuses s'accrochoient de mOme
après les corps environnans. Ses fruits formoient de petites
VIT i43
grappes ; ils ëtoîenl tf abord yerls , puis noir» dans leur par-
faite maturité. Sa racine avoit une teinte^ noire k l'exté-
rieur, mais elle étoit de couleur de buis en dedans. On
mangeoit les jeunes pousses comme toute autre berbe po-
tagère ; elles étoient diurétiques , emménagogues et utiles
aux personnes atteintes de paralysie, du baut-mal ou de
vertiges. Sa racine avoit Içs marnes propriétés que celle
de Vampdos leucè ( T.' ViTis alba ). Ses feuilles , trempées
dans du vin , s'appliquoient sur les écorchures qui viennent
sur le cou des bétes chevalines, et sur les dislocations.^
Selon Galien,lespropriélésdela vigne noire, ou bryom'a
proprement dite , étoient les mêmes que celles de la vigne
blanche ( ampelos leucé ou piUs (dla ) , mais plus foibtés^
Celte plahte est celle que Pline nomme wa iaminia , et
qu^on appeloit aussi bryonia ^ chironia ^ gynechanie et apronia.
Il la décrit comme Dioscorîde , et il ajoute : qu'elle crois-
soit dans les lieux couverts d'arbres et d'arbrisseaux et parmi
les roseaux. Les milans et les autres oiseaux de proie res-
pectoient les volailles renfermées dans les fermes et les
métairies entourées de haies S!wa taminia, ,
Matthiole et la plupart des botanistes (Ang. , Gesn. , Lob.^
C B. ) donnent le ianinus communis ou Taminier pour Tûm-
pdos me/anè de Dioscorîde. Ce rapprochement nous paroît
juste , parce que celle plante appartient à là même famille
que le bryonia dioica , L. , qui est le vitis alba ou V ampelos
leucè des anciens , et par conséquent , doit participer aux
mêmes vertus. Fuchsius et ceux qui , comme lui , ont cru
reconnoître la vigne noire àtï anciens daQs notre clemaiis
rtialba, sont donc dans l'erreur; et, en effet , cette plantfs
n'a pas les feuilles. semblables à celles de la salsepareille, et
ses fruits sont différens.
Val. Cordus pense que le bryonia alba, L. , qu'il nomme
vùis nigra^ seroit Vampelos leucè de Dioscoride. (ln.)
VITIS-PRECIA de Pline. C'est , d'après AnguiUara et
Lobel , le ribes uva crispa^ L. F. Groseillier, (ln.)
VITIS-SEPTENTRIONALIUM, c'est-à-dire vigne
des habitans du Nord. C'est le Houblon ( Humidus lupulus ) ,
dans Lobel. (ln.)
VlïIS-SYLVESTRIS.Traduction htint à' ampelos a^ia,
nom grec d'une plante que Dioscoride décrit de la manière
suivante : « Lt ampelos agria ( vigne sauvage ) a des sarmens
longs comme ceux de la vigne , rudes, durs comme du bois ,
et à écorce crevassée. Ses feuilles se rapprochent de celles
du slrfchnos^ ( morelle ) des jardins ; mais elles sont plus Ion*
gués et plus larges. Sa fleur est en forme de mousse ( ou en
i44 VIT
grappe^d'après Orîbftse)^etchc^ela«. Ses frails ressemblent
à de petits raisins et sont rouges dass la maturiié. Ses graiof
sont ronds. » On administroit aax bydropiqaes la décoclioa
de sa graine , allongée de vin et d'eau de mer. On employoit
»es frotts pour nettoyer et enlerer ies taches de la peau d«
visage. On mangeoit ses jeunes pousses ou bourgeons qui
étoient tendres. «
« Le PiVû syiQestris^ que les Grecs nontmieiii ampeloê agria^k
les feuilles épaisses et tirant sur le blanc. Ses sarmens sont
divisés par noeuds , et son éeorce est toute crevassée ; elle
prodoit des grains rouges comme ceux dont on fait Vécarlale.
Ces grains , piles avec les feuillfes de la plante et appliqués
avec leur suc • serven ta nettoyer La peau du visage desfemmest
et remédient aux accidens qui peuvent survenir sur'les reins et
sur les hanches. Sa racine, cuite dans de Teau et prise dans deux
verres de vin de Gtos , est très<*propre à chasser les aqaosités
de Testomac 9 et par conséquent^ très - bonne pour Thydro-
pîsie ; cependant , je pense que cet^e plante est celle que
les Latins appellent communément wa iaminia. Elle sert de
préservatif contre les cJiancres, et on l'emploie en garga-
risme avec du sel , du thym , du vinaigre miellé , dans les
' crachemens de sang, en ayant la précaution de ne point en
avaler; aussi ci^aint-on d'en user pour se purger^ à cause àes
risques que Ton court. Il y^a nne autre plante fort semblable
à celle - ci , c'est le salicastrum , ainsi nommée |>arce qu'elle
croît ordinairement dans- les lieux plantés de saules. Quoique
ces deux gantes aient des noms dififérens ., elles ont ies mé«
mes qualités et les mêmes vertus ; cependant , le salicas^um
est plus propre que Tairtre à guérir la gale et les affections
cutanées des homnaes et des quadrupèdes , en l'appliquant
broyé dans du vinaigre miellé. » PI. , liv. a3 , ch. i.
On voit , par ce passage de Pline , qu'il ne parle du çitis
syhestris que d'après les antenrs , et la ^scrîption qu'il e^i
donne diflfère beaucoup de ceile donnée par Dioscoride 9 de
Vampelos agria; et l'on peut croire que Pline a décrit une
plaàte différente ; mais 1 on croit que son salicastrum est sans
doute Vampelos agria des Grrecs.
Matthiole est de l'opinion que la DouG£-\MÈa£ , espèce
de morelle ( solanum dulcamara , L. ) ^ est Yampdos agria de
Dioscoride. Il se fonde sur ce que cet auteur n'a jamab pu
dire que les fleurs ^e sa plante fussent comme de la mousse ^
mais que très- certaine ment il les donne pour former desgrapr
pes , puisque c'est la disposition qu'il semble indiquerpour les
fruits , les comparant à des raisins. Matthiole fait même ofaser*
ver : 1.^ que Oribase 9 qui a emprunté à Dioscoride tout ce
.VIT ,^
qu'il a écrit, se sert, dans ee passage , de V expression en
grappe {botryodes ^ en grec) et non pas de celle , en mousse
(ôryoâèsy, et ïl a eanetii qtie ie dernkr de ces mots -
grecs a pa-étre substitué à Fairtre ; a.^ que tes propriétés
de la douc«-amère sont les mêmes, que celles de Vanipeios
agria de \Di0scoride , et il affirme que les dames de la Tos-
cane emploient beaucoup les fruits de la douce-amère pouf*^
faire dlsparoître les lentilles et les taches de la figure^ et que
qiÂelqucs aitiettrs écrivent que la décoction de sa racine et
^de ses sarmeiks , faile avec du vin et dans un pot de terre est
un remède souverain contre Pbydropisie et la* jaunisse à
cause qu'elle est laxative et diurétique. « J^appelterai tou->
jours , dit-il , cette plante ifigne saui>age , qu'elle soit ou qu'elle
ne soif pas celje de Dioscoride , et je demeurerai en celte ^
opinion jusqu'à ce qu'on m'ait montré une autre plante qui
y soit plus correspondante. »
Nous oserons être. du même avis que Matthiole , et nous
croyons qu'on peut prendre te salrcastrum de Pline pour Vam-
pelos agrta àç Dioscoride. Mais, quant an çiiis syhestns de
Pline , il est très - probable que c*étoit notre clematis oiialba
jC[ue des auteurs anciens, comme des auteurs nM>deroes, ont
cru ou soupçonnent avoir été la plante de Dioscoride, parce
2 ne les Grecs actuels nomment le clematis ortalba^ agrio ampeii.
*e fruit de cette dernière plante ne peut être comparé en
aucune manière à celui de la vign^e , tandis que , lorsqu'il est
mûr , ses grains sont gros comme les galles qui croissent sur
le cbêne tochenillifère,auxqueHes Pline lescompare. Knfin.
Dioscoride ne dit pas que les graines de fampeios agria soient
chevelues , mais bien les fleurs , et le disant de celles-ci , il
n'auroit point manqué de l'indiquer pour le frurt, s'il eût eu
en vue le ctematis aida. On peut croire que les filamens des
étamines saillantes des fleurs du solanum duicamara sont ce
qu'il a voulu indiquer par l'épithète de chevéhi qu'il donne aux
fleurs de sa plante ; épithète qui conviendroit bien mieux ,
il est vrai , aa clematis inialèa dont les nombreux styles sont
barbus.
Tragus , Buellius , Dalecbaifips, ont rapprbcbé I'i7i7i;9<?/o5
agria du clematis Qkalba , et ils ont nommé cette plante Mt syl-
Q^stris. Le iamnùs commuRÛ étoit, aux yeux de plusieuri autres
botanistes du même temps , le Qitis sybesiris de Pline ou de
Dioscoride ; mais le lam/tu5 oe sauroit être comparé à ces
deux planles , et parodt avoir éié ï'ofnpelos melanà de Dios*-
coride et l'm^a iaminia de PUne> F. Vitis isig|ia. CeMe pidnte
est le çiiU syloestris sive dgilhm marim de Dod^^née. Le ifi(i$ syi-
Qtsiris causticaàù Gesner , ainsi que ie ^i^ sjflo^stris de Guil-
XXXVI. lo
i46 VIT
landînus , se rapportent à notre clemaits vUàlba , L. , qa on
appeloit aussi QÎorna.
Les vitis sybestris de C. Baabîn comprennent : la vigne
proprement dite, sauvage o^ilabrusca^ qne Dîoscoride nomme
aussi' ampdos agria , et quelques plantes grimpantes de l'A-
mérique septentrionale , qui paroissent être des espèces de
vignes dont le vUîs labrusca , L. , et le qUîs hedcracea , W. t
ou la YiGNE-YiEaGE , font partie, (ln.)
VITÏS TRIFOLIA INDICE (Pluk., Alm. , t. ao6,
f. 5 )- C'est le vîUx trifoUa , L. , espèce de Gatilieb. (lw.)
VITIS VINIFERA et PAMPINUS. Ce sont , dans
Pline , les non|s de la Vigne cultivée , à laquelle les bota-
nistes ont conservé le nom. latin de vitis çinifera, (ln.)
VITIS-VIRGINIANA de C. Bauhin. Cette plante , que
Ton cultivoît au Jardin des plantes de Paris , est peut-être
notre Vigne-viebge ( Viiîs hederacta , W. ). (ln.)
VITMANE , Vitmaaia. Nom d'un genre de plantes établi
aux dépens des Nyctages. Il renferme le nyctage visqueux de
Cavanilles , qui offre , en effet , quelques caractères qui lui
sont particuliers. Il a aussi été appelé Oxtbaphe et Cali-
MÈNE.
Vahl a donné le même nom à un genre de l'octandrie mo-
nogynie, le même qui avoit été nommé Samandebe, par
Gaertner , et qui offre pour caractères : un calice à cinq
divisions ; une corolle de quatre pétales ; huit étamines 9
avec une écaille à leur base; un ovaire supérieur; une noix
semi-lunaire , comprimée et monosperme.
Ce genre ne contient qu^une espèce , fort voisine des
KiOTTES, C'est un arbre de l'Inde , à feuilles alternes ,
pétioiées , elliptiques 9 très-entières , veinées , glabres , et à
fleurs disposées en ombelles terminales ou axillaires. (b.)
VICTOUNETA. Nom du Mouchet en Piémont, (v.)
VITRE CHINOISE. C'est la Placune que les Chinois
emploient , en effet , après l'avoir diminuée d'épaisseur , en
guise de carreau de vitre, (s.)
VITREC. r. MoTTEux. (V.)
VITREUS de Siutz. T. Axinite. (ln.)
VITRINE, Viirina, Genre de coquilles de la division des
UmvALVES f établi par Draparnaud , pour placer une espèce
dbnt Geoffroy avoit mal à propos fait une Hélice.
Ce genre offre pour caractères : un animal k tentacules
inférieurs très-courts , et à cou recouvert par le' manteau ;
à coquille courte , aplatie , ayant l'ouverture grande 9 semi-
lunaire ^ et le bord coiameîlaire très-échancré.
VIT Hj
La Vitrine transparente est mince et fragile , a le port;
^es nautiles , et la spire composée de trois tours , dontrextë-
rieur est très-grand. On la trouve dans des lieux humides v
sur le bord des étangs , mais jamais dans Teau. Son animal
est blanchâtre ou grisâtre , et si gros, qu'il ne peut pas y être*
contenu en entier. U a un manteau qui recouvre le corps , et <
du côté droit duquel part postérieurement , dans sa conca-i
vite , un appendice allongé en forme de spatule , qui s'ap-*
plique en dehors sur la coquille , quUl sert à nettoyer ou
à polir, (b.)
Vitrine, Vitrîna. Genre de plantes, aussi appelé Frœ-'
LlfiE, ElYnjî. et CoBRÉsiE. V. cc dernier mot. (B.)
VITRIOL. C'est le nom qu'on donnpit, autrefois, aux
sulfates , et particulièrement à ceux dont la base étoit un.
métaLUn vitriol est donc un sel formé d'acide vitriolique ou
sulfurique combiné avec une base.
Vitriol ammoniacal, de Morveau; Sel ammoniacal secret ^
d€ Glaubicr. V. Ammoniaque sulfatée.
Vitriol blanc, couperose blanche , vitriol de G oslar^ çiiriolde
Zinc. V. Zinc sulfaté.
Vitriol bleu ou Vitriol de cuivre. V. Cuivre sulfaté.
Vitriol de Chypre. V, Vitriol bleu.
Vitriol de Cobalt ; c'est le Cobalt sulfaté.
Vitriol de cuivre. F. Vitriol bleu.
Vitriol DE FER , Vitriol martial ^ Vitriol oert^ Couperose
verte, V. Fer sulfaté.
Vitriol de Goslar. V. Vitriol blanc.
Vitriol DE Magnésie , Sel dEpsom ^ Sel de Sedlitz, Sel
dH Angleterre, V. Magnésie sulfatée.
Vitriol de Mars ou Martial natif; V. Fir sulfaté.
Vitriol natif. V. Cuivre sulfaté, Fersulfaté.
Vitriol de plomb natif. V. Plomb sulfaté. •
Vitriol de Saturne natif. V, Plomb sulfaté.
Vitriol de soude, Sel de Glauber^ Sel admirable. V. SoÛDS
SULFATÉE.
Vitriol vert. V. Fer sulfaté.
Vitriol de Zinc. V. Zinc sulfaté.
-Vitriol de Vénus. V. Cuivre sulfaté, (ln.)
VITRIOL. On donne ce nom à la Pariétaire, (b.)
VITRIOLA et VITRIOLATA- HERBA. On a
donné , autrefois ^ ces noms à la Pariétakve , parce qu'on
s'en servoit pour nettoyer et rendre le lustre aux viires. (ln.)
VITRIOLISATION. Opération par laquelle \es sulfures
métalliques passent à l'état de sulfates^ par la décompositionr
de la pyrite ou sulfure de fer. Qjçi accélère, cette \décomposi^
z'
i48 VIT
tion en exposant les pyrites àPaîr, et en les arrosant de
temps en temps, pour les faire effleurîr , après les avoir
concassées.
S(MI5 k iHvmirulgaire de mk-lol ^ qa'on o(>.tient en faisant éva-
porer L'eau s«F»kondante, et en faisant cristalliser le résida.
V. Feu sB^Lf uaÉ.
Quand la pyrite est dure et difficile à d^composep ,, On
èù^ d'àbor4 la calciner pbu^ en opérer plasjiromi^tement
la çitriolisation. (PAT.)
VI'TRIOLO. C'est ainsi que le MAaTiK-pÊiCQEÇft se
nomme sur les bords du lac Majeur, (s.)
ViTRlOLUM. Wallerius, Cron^Udi, Lofiis Gmelin ,
Woltersdorf, Linnaeus^ etc. « ont. classé soiia <^ non 9. aon-
seulemeât les sulfates ou vi.triojs natifs , i|»ais aussi le& pierres
qui en contiennent ; par exe»i,ple ^^U^^ierçe «ftramentaire On
ScÛlSTE ALUMINtUX. (LN.)
VITRIUM SjATURNI. tienz avoît ainsi: nommé le
Plomb SULFATÉ , déjà désigné s^tors i^9T nUiolum saturnlnali-
çum. (ltï.)
VITRU M RUT H ENICUM. Nom sons leqnel Agrîcola
menli^nne le Mica foliacé, (ln.)
VITSÈNE, l^ifo^nifl. Plante du Cap de Bonne -Esçé-
rance, à lige aplatie , couverte par la g aîné des feùitfesqui sont
<^9sifpfmi«s , aMeKBes , «approchées , striées , aiguës , tes supé-
rieures plus longues que la tige ^ à fleurs noires portée ,
deitx p9i< deux , sar àûé épis eom>posés de phisieurs petits
épis altemiei9 et imbriqués de petites spatbesscarrenses^ lan-
céolées.
Cette plante , que quelques^ botanistes ont placée parmi
les IxUE$ > focme , dans la triandrie monogynie , et dans la
famille des i ridées , un genre qui a pour caractères : nue
corolle monopétale , cylindrique , divisée en six parties ;
trois étamines ; un ovâa*e supérienr à style simple et à stig-
mate trifide i une CiS^ysoie.
Le genirc Tajeinie lui a été réuni. (b.>
YITTARIE, JViitarta. Genre de plantes établi' par
Smith, dan^ la famille àes fbngéres. Ses caractères consis-
tent à avoir la fructification disposée en, lignes continues an
bor^ de la feuille , et chaque, fblilcule composée de deux
téguroei^Sf l^nn s' ouvrant ée dehors, en dedans^ et raul^re»
de dedans en dehors.
V I V ris
Cegeure renferme plusieurs espèces 4e Ptérides, de
JLinnaeus , dont il diffère fort peu.
Michaux èa a rapporté one nouvelle de la Géorgie d' Amé-
rique ,donl les feuilles sont simples, linéaires et trè«-l:^-.
g««s. Il rappelle la v/Uwia an^ustifrons, (ij.)
yiTTEÂU. Npiïi vulgaire de la grande Bos*; rpusse;,
en Picardie, (v.) /
VITtlLUS. Nom latin du Veau, (desm.)
VïUDITA ou VEUVE. Espèce de siûge d'Afn^n<jHe ,
décnfepar M. de Humboldt ( dans son Rec«eii d'observa-
tions Zôologiq»*^s ) , et xjui paroîi appartenir a^i genre des
Sagouins. (w«m.) •
VlUDITA ipek'toeafy. Nom qve les Espagnols de Car-
tbagè»e ^'Amériqne ontimposé à anCAii^ARO^ d'dprèé son
plwriage. 'r.rartrcle Canard, (v.)
VIURNA GALLORUM. C'est la Maîs^etoe ( Fiôur^
num laniana , L. ) dans Ruelliuis et Lohel. Ce dernier nom-
Vie^^^na ^uigî ^e eiemçais viialba. (IN.)
ViVANOFRANC. Oâi nomme ainsi f dans quelques
ports de met, un pôîssbn du genre Spare, dont il est difficile
de fixer Téspèce d après les de&criptions incomplètes qui en
ont été puhriéés. Cf J V
VIVE. Poisson du genre Trachine. (b.)
VIVE. Le CoRYPBÈNE DE Plumier a aussi reçu le nom
VIVELLE. L'un ^es noms vulgaires de la S^ij^i^Squi^
prisas). <D£SM.)
VIVERE: r. a«i mot TRAefai«E vive, (b.)
VÎVERRÀ. Ce nom lalïn a été donné d'abord par Lîn-
naeùs aux quadrupèdes t^'rtiassiers qui composi'tit le genre
dès cîveftes , lesquels se Vapprocïient des martes parla fofme
âitonjgéê die -leur corps, et des chats pSiV leurs oàgles à demi
rétraç(^les,et p^r les épines qui garnissent leut laiigue,tt)ais qaî
diffcrént de la plupart dies animaux renfermés dans ces deux
genre'iâ , par l'a présence de glandes situées ait - dessous de
leur amis, et qui sécrètent prie pommade d'une odeur très-
agréable'. X\ Y avôi) depuis placé dés coatis^ des mangoustes
et des moùJeUes , et 'Gnielin.y avoit réuni de Véritables martes
[ iïf(/5^/a, L.). Oh doit à M. Cavier d'av\)ir rendu t-e genre
à son type prkniiif ,-et de l'avoir restreint aux espièces que
BOiis avons mentionnées dans Tarlicle CiVEtTE.
Nous renvoyons les dîflférens vherra de tiài'elîki aux ar--
jticleis indiqué^' ci- après :
i5o V I V
!.• Fwerra ichneumon , V. mungo^ V. cafra ,' au genre Man-
gouste ;
a.*» Vîoep-a zerdk et V, Utradactyîa ( qui ne sont qu^un même
animal) au genre Suricate ;
3.<* Vis^erra nasua et narica , au genre CoATi ;
• .4.** Vii^rra vulpecula ,' V. quasje , V, putorvis , * F. 'conepati ,
F. mephitis et F. mapurUu ( espèces dont la synonymie est
des plus embrouillées ) y au genre Moufette ;
, 5.0 Vioerra viUata , au genre Glouton de M. Cuirier ;
6.° Vi^erra melliçora et V. capeàsis^ au genre %LA] BEAU';
7.® VwetTQcmlla^V, ûhd.ba^V>g€neUa,V, fossa^V .ligrinay V.
hermaphrodita, V.Jasciata et F. malaccensis, au genre ClVETTE ;
8.® Vwerra caudhobula^ au genre Kinkajou.
Le vkerra zeyiaïdca est une espèce qu'il est impossîMe de
rapporter à aucun genre. Il approche de la' marie par sa taille
.et sa forme. Ses pieds sontpenkadactyles ; ses ongles un peu
rétractiles ; sa queue est de la longueur du corps et assez
épaisse à sa base ; ses moustaches sont blanches , rangées sur
cmq lignes; ses incisives latérales sont les plus fortes; et les in-
termédiaires sont obtuses ; sa langue est verruqueuse ; son
pelage est d'un cendré mêlé de brun en dessus et blanc en
dessous. Cette espèce, que Schreber nomme Wt'^rra zeylpnica
( Saeugth. lit, p. 4^1 ) 9 est indiquée comme ne différant pas
du martes philippinensis àt CamelK (AcJ,. Anglrxxv , p. «04),
mais avec doute, (desm.) ; .; "
YIVIANÂ. C'est un genre déplantes étaUi^àrRafînesqôe
Schmaltz^et dont les caractères neiuius sont pas connus, (ln.)
VIVIANITE de Werncr. C'est le beau fer phosphaté ,
cristallisé 9 découvert dans les mines de Truro el Sainte-
Agnès en CornoûaiUes , et qu'on avoit d'abord cru étr^ du
disthène vert-poireau et bleu de ciel ; effectivement les cris.-
taux de ce fer phosphaté , ont Tâspect de ceux de dis^
thène. On a nouiitié aussi vwianiieïe fer phosphaté de Si}-
berberg , près Bodenmais , en Bavière, (ln.)
VI\IEJR.. On appelle ainsi un réservoir dVau ou un très-
.petit étang, attenant à l'habitation ^ et dans lequel on con-
serve les poissons pris dans les rivières ou les étangs , afin
de les trquver au besoin, soit pour la consomniàtion dû pro-
priétaire , soit pour la vente , aux époques où la pèche est
moins fructueuse, et ou le poisson est,^ par cpnséquent,
plus cher. ^ ,..,,.
On n'est pas toujours le niattre de choisir remplacement
de son vivier; mais il faut cependant faire en sorte, qu^il €0it
alimenté par une source ou par un ruisseau ; car les e^aui(
stagaantes détériorent la qualité du poisson. Ou doit aussi
V I V ,5*
Caire attention que les eaux n*cn soient pas sélénîteuses , cir-
constance qui pourroit le faire mourir. Il est encore bon.
qu^on puisse facilement le vider , soit pour le nettoyer tous
les ans, soit pour prendre tout le poisson qu'il contient;
Comme les viviers renferment ordinairement plus de/
poissons que ne comporte Ijeur étendue , il est indispensable
de pourvoir à leur nourriture , surtout au printemps et en
été ; en conséquence , on jétera dans ceux où sont des carpes
et autres poissons du genre cyprin, des anguilles, etc., les
restes de la table , de l'orge , des fèves , des pois bouillis ,
les fruits gâtés, etc., et c& aussi fréquemment que faire se
pourra ; car plus les poissons auront une nourriture abon-
4ante , et plus ils grossiront et engraisseront. Dans ceux où.
on amis desbrochetSfdespercbes, des truites ou autres espèces
voraces , on jettera de petits poissons > des grenouilles , et
surtout leurs têtards , qu'on peut se procurer pendant tout
l'été en si grande abondance dans certains pays, qu'il est.
étonnant qu'on n'en fasse pas plus fréquerhment usage ; les.
tripes de volailles, les pièces de basse boucherie hachées
menu , etc. , ne doivent pas. non plus être, négligées', V. acu
mot Étang.
On fait aussi des viviers, sur le bord de la mer , mais alors,
ils sont toi^onrs d'eau stagnante , ou mieux d^eau qui ne se>
renouvelle- qu'aux grandes marées.
Il parott que les Romains , à Tépoque de leur grand luxe,,
avoient poussé celui des viviers d'eau douce et d'eau salée à,
un bien plus haut degré que nous. L'histoire rapporte qu'ils^
nourrissoient beai:^coup d'espèces de poissons de iper^ dans,
les uns et dans les autres., pour améliorer leur chair, pra--
tique qui est actuellement totalement négligée , quoique l'on^
sache généralement que les poissons de mer qui^remonlent,
les rivières acquièrent de la délicatesse pendant leurs voyages.^
L'intérêt de tous. les propriétaires d'étangs, de tous les,
pêcheurs de grandes rivières, demande l'augmentation du,
n'ombre des vivier^; et on est persuadé que le commerce du
poissoi) prendroit un grand accroissement , si l'usage eni
devenoit plus général. La dépense d'établissement est , en!
général, si peu considérable , qu'elle ne peut pas être regar-
partie de tannée dans les viues, est ie principal rao.tit quL
en a fait diminuer le nombre', et ,. e» effet, un vivier qui n'est
pas continuellement surveillé , est plus à charge qu'à profit ,
parce qu'il est très*aisé d'y voler le poisson, (b.)
YXyif ARE, ymparu^. On donne ce nom aux.anirnaux.
iSa V I V
qaî mettent bas des petits vîyans , parr opposition ii eem qm
pondent des œufs. V. GEuF , où l'on traita des wffparês.
Mais il y a deux sortes de vivipares, les vrais et les faox.Les
premiers allaitent leurs petits , les derniers n'ont point de
mamelles , et prennent peu de soin de leur progéniwire. On
nomme mammifères^ c'est-à-dire porU-mamêlles ^ tes <^adra-
pèdes vivipares ; les autres sont des ovipares , daiis le seia
desquels les œufs éciosent ; on les a nommés afnsfti mn^i"
çîpares, •
Il y a peu de différence entre les vivipares et les ovipares,
car tous les dnimaux ( excepté ceox qui se reproAiiseot de
bouture , comme certains vers et des roophytes ) sortent
originairement d'un œuf. Nous avons vu à Farticle CKuF
que les mammifères , les oiseaux, les reptiles , les poissons,
les mollusques nus, les testacés , les crustacés , les Insectes
et la plupart àt& vers , étoient pourvus d'ovaires. Ou en
observe même dans les oursins et les étoiles de mer. Tons ces
animaux ont donc des œn&.
Dans les mammifères , c^est-à-dire chez tous les animaux
pourvus de mamelles , comme l'homme , les quadrupèdes
vivipares et les cétacés, Tœuf fécondé sort de l'ovaire, entre
dans la matrice par les trompes de Fallope, s'attache à son
fond par le placenta , dans lequel les vaisseaux de la matrice
viennent apporter le san^ et les humeurs nourricières du
jeune embryon. Il s'établit ainsi un commerce de vie entre
la mère et le fœtus ; celui-ci n'est pas isolé , \\ reçoit sa
nourriture journalière du sein maternel ; il ne peut pus
s'accroître par ses propres forces , et ne jouit guère que
d'une vie empruntée , car il n'a pas de nourriture sufifisaiHe
dans son œuf. Enfin , lorsqu'il a sufBsamment acquis de vie
pour exister par lui-même , il se détache et sort du seiti de
sa mère. Cependant il a encore besoin .d'un aliment appro-
prié à sa nature ; il réclame la mamelle maternelle, et se
nourrit de son lait.
Dans les faux vivipares , au contraire, l'œuf entrant dans
Voçiductus^ qui tient lieu de matrice, y demeure isolé, libre;
il y est couvé sans contracter d'union avec la mère , et ne
sort que lorsque le fœtus s'^est dégagé des membranes qui le
fenfermoient. L'œuf contient suffisamment de quoi sustenter
le jeune individu sans le secours de la mère, dont il ne re~
çoit qu'une sorte d'incubation. Lorsque le jeune animal
quitte le sein maternel , il est livré à lui-même ; il n'est point
allaité , puisque sa mère manque de mamelles ; il cherche sa
nourriture , et d'ordinaire il s'éloigne pcfar la vie de celle
qui lui donna le jour. /
l
V 1 V 15}
Les faut vivipares sont la vipère, et en gênerai les serpens
veDimeuz, les seps, quelquci^ autres lézards et le& salaiivan-
dres , parmi les reptiles. Chez les poissons , on compte les
chiens de mer oïl squales pour la plupart , quelles raies ,
le cobiUs analkps , et leâ perce-pierres ( bienmus) vivipares*
On remarque dans le silure aseite et plastears angaiiies de
mer {syti^naûius) ^ que leurs oeufs sont diéfosés dans une
membrane du ba&-ventre , ^t y demeurent jusqu^à ce qu'ils
éclosent , et que les eoJiryoBs puissent en sortir. Parmi
es mollusques , on a vu des limaçons produire des petits
vivans , et les limaces , surtout la vivipare à bandes { hfiïjû
vwipara , Linn.) ou cyclosiome de Draparnaud , portent dans
leurs ovaires , près du cou^ leurs fœlus tout formés ; mais
ils peuvent se renfermer dans une membrane , ce qui les*
fait ressembler à des œufs. ( flist. de VAcad, des Scienc, , 1708,
page 5i.) Plusieurs espèces d'insectes pondent des larves,
comme la mouche. vivipare. On sait que les mouches-arai*
gnées ou hippobosques , mettent bas des fxBtus qui ont déji
subi leur première mélamorpliose , et qui sont à Tétat de
nymphes ou de chrysalides. Les cloportes gardent leurs œufs
dans leur abdomen jusqu'à ce qu^ils éclosent , et les femelles
des gallinsectes , fixées sur une feuille ou une branche , Ser-
vent de logement à leurs œufs, qui s'y développent et pro-
duisent d'autrjss galiinsectes. Les femelles des pucerons sont
vivipares pendant l'été, mais elles pondent des œufs aux
approthes de l'hiver. Plusieurs vers mettent bas aussi des
petits tout formés.
Comme il n'y a pas d'antres différences enire les ovipares
et les faux vivipares que la sortie des pelîls de l'œuf, soit au-
dedans , soit au-dehors du corps de leur mère , les ovipares
peuvent être quelquefois vivipares , et les faux vivipares doi-
vent pondre souvent des œufs. C'est ce qu'on observe fr^n
quemment; car les salamandres , plusieurs lézards, çommii
les seps, et des faux serpens tels que l'orvet, puis le^ raies, ies
pucerons , et quelques vers , produisent presqujc indiffércm-.
ment des œufs ou des petits vivans, suivant les circonstances.
En effet , si les œufs restent long temps dans Vtmductus , ils
peuvent y ëclore. On a cilé àQ% exemples de poules qui ont
quelquefois mis bas des poulets au lieu d'œufs. {^Journài de^
Saçans^ 1678^ n.<^ aS ; Lanzoni, Observ, méd. 90 ; Lyser, Of)S. 6.)
Au reste, ce fait a besoin d^être confirmé ; mais il est aisé de
se convaincre qu^un animal ovovivipare peut, en même temps
produire des œufs et Ats petits : on peut, à cet effet , ouvrir
une salamandre femelle au temps de son frai ; cette obser-
vation remonte jusqu'à Pline ( Lib. x , c. 68 ), Aristote.avoit
i54 V L E
vu la même chose dans la vipère (D^ partih, animal , II v. vu ,
c. I. ), et de nos jours ces observations ont été mises hors de
doute. . ,
La plupart des poissons n^ont pas de véritable accouple-*
ment ( V, l'article Poissons), mais les espèces oidpares doi-
vent nécessairement s'accoupler pour féconder les œufs qui
ne pourroient pas éclore sans cette opération essentielle.
Aussi les poissons cartilagineux, les raies, les chiens de
mer et les autres vivipares , s'accouplent toujours. ( Consulter
le mot Œuf.) (viBEY.)
VIVIPARE). On donne ce nom à plusieurs poissons dont
les petits éclosent dans le ventre de leixr mère, entre autres
à la Bl£NNI£ ovovivipare, (b.)
VIVIPARE, Viçîparus. Genre de Coquilles .établi par
Dcnys-de- Montfort pour THélige vivipare de Linnœus , la
Vivipare a bandes de Geoffroy , que Draparnaud avoit
placée parmi ses CYCLO$TOME$,eique M. Lamarck a nommée
PÀLUDiNE.Ses caractères sont : coquille libre,univalve,à spire
régulière , élevée, mais émoussée , tous les tours précédens
n'égalant pas le dernier ; point d'ombilic ; ouverture arron-
die , entière ; lèvres tranchantes et réunies angulatrement.
Cette espèce vit dans les eaux des rivières , dçs étangs et
des lacs. Elle a ordinairement un pouce de long , mais dans
les grands fleuves et dans les lac3 elle parvient au double „
comme Denys-de 'Montfort le cite pour ie,Rhin,et comme je
m'en suis assuré dans les lacs des Alpes italiennes. Sa cou-
leur est verte , avec de larges bandes, brunes. Elle a un
opercule corné. Son animal a la tête pourvue de deux tenr
tacules qui portent les yeux à leur base extérieure. On l'a
appelée p«^i/7are, parce qu'on a cru qu'elle nefaisoit pasd'œufs;
mais le vrai est qu'après les avoirpondus^ elle les dépose, sous
les plîs de son manteau , où ils éclosent en août. Dans beau-
coup de lieux on la mange au printemps , lorsqu'elle sort de
la vase où elle s'estt tenue cachée pendant tout l'hiver.
On doità Cuvier un fort beau travail an^tomique sur rani-
mai de la vivipare. Il est imprimé dans les Annaies du Mu«-
$éum.
Quatre espèces fossiles de ce gejare sont figurées pi. 3i
du bel ouvrage de M. Sovverby, intitulé ConcJiyïiologU miné-
ralogique de la Grande-Bretagne. (B.)
VIZCHACA. Tl Viscache. (desm;.)
VIZCHACA. r. Viscache. (s.)
VIZSLA ou WISCHLA. Nom hongrois da Chie,n brkt
QUE. (desm.)
V O A . ^ »55
VLEDERM13IS , VLEERMUIS. Nom» hôUandaîs des
Chéiroptères, (desm.)
VLOO , ou VLAOO ou VLA-AU ( Vénerie ), Cri du
chasseur lorsqu^il voit par corps une àéie y et plus particuliè-
rement une béte noire. F. l'article Vénerie, (s.)
î VNADJAOU. Espèce d'ORGE qui se cultive dans les
montagnes du nord de Tlnde. (B.)
VOA-AZIGNÉ. Grand arbre résînei^fx de Madagascar,
dont le bois est fort employé. 11 fournit une résine et une
huile bonne à manger. J'ignore à quel genre il se rapporte.
V;OÀCANGA , Voçicanga, Arbre de Madagascar , à feuil-
.les ppposées, à fleurs disposées en panicule , et à fruits pa-
nachés et tubercules, qui , selon Dupetit-Thouars , constitue
seul un genre dans la pentandrie monogynie et dans la famille
des apocinées.
Les caractères de ce genre sont : calice de cinq folioles rou-
lées; corolle infundibuliforme , à limbe tors , étalé, à décou-
' pures larges; cinq anthères sessiles, sagittées, insérées à l'ori-
fice du tube de la corolle ; réceptacle charnu à double ovaire;
- stigtnate pelté , à trois lobes et à deux ' tubercules ; deux
' baies grandes y sphériques, à semences charnues et nidulées.
VOA-CARABO. Arbuste sarmentenx dont on mangée
-fruit à Madagascar.., J'ignore le nom qu'il porte dans les ou-
' yragês des botanistes, (b.)
VOADOUROU. Nom madégasse dii Ravénaia. (b.)
' yOAENE. Nom madégasse de ITIrcéqle élastique.
yOA FATRE ou VOA FAS. Arbre de Madagascar
dont le fruit se mange. A quel genre se rapporle-t-il ? (B.)
VOAFONTSL r^.VouADouRou. (s.)
VOA-flARAMÉ. Grand' arbre résineux de Madagascar ,
4ont le fruit contient une amande bonne à manger, (b.)
VOA-KICASOU. Fruit de Madagascar, qui a l'appa-
rence du Mangoustan, (b.)
► VP AKO A. Synonyme de Vaquois. (b.)
YÙA liELATS. C'est Je Mûrier rabe de la Guîane.
VOA LOMBE. C'est I'Achit à Madagascar, (b.)
.yOA LONGOSSE. Espèce de Carpamome de Mada-
gascar, (b.)
VOA-NAN ou ANDOUROU. Fruit de Madagascar
assez bon à manger, (b.)
iS6 V O C
VOA PÈN£. Arbaste épmdaï €e Hadagascàr Aoni le
fruit est rafraîchissant, (b.)
YOA-RA. Fiouica ie Hadagascat* dont on mMge le
ffuity quoiqu'il ne ^t pas fort bo«r(l>)
VO A-RAS A. C'est k DRAr,oî«iBK.<fc.)
VOA SAHA. Pâlmiei* de >I:»:da|Ascaf dont le friiît se
mange sec. (B.)
VOA-SOHI. Arbre de Madagasv^ar, qui ^rodmît mH frait
sucré et sain , dont on fait une grande èonsomniation. (b*) •
VO A-SOURIND!. AuAre fruité *oyau de là «iêtoe île,
qui a l'odeur du muscat, et qui se mange également.
J'ignore à quel genre de plantes appartient ce fruit ,
quoFqu'il soif probable qu'on doire !e rapportet ati'M\lN-'
VOA-VANGUIER. Synonyme delVlANGTJiER. (B.),
VOAMBE. Espèce ou variété de Doue, originaire de
Madagascar, qu^ on cultive à 1 Ile-de-France ,. et dont. le
goût des graines se rapprocbe de celui des Pois, (b.)
VOAMÈNES. Fruits du CoNDORt. (B.)
VOAN-CAZOU. Fruit violet dé M*daga$€ar> qui ^e^-
. semble à uue prune et qui se mange» Le genre auquel jU ag-
l^artîent ne m'est pas connu, (b*) ■
. YO ANDZEiË , Vmndzeia. Pianle qui se culiivj^ à IVbda-
gascar pour ses fruits , dont les habttans se nooiT>sâe9t. Lî^-
n^QUi Tavott réunie aux (^LYCi^i£S {GiycUe sttbiterraneft^\ jnais
]>«petit-Thouars ^roii qu^élle doit constituer seule uMn^eare ,
auquel il attribue pour caractères : fleurs polygames; tes ber-
maphrodites papilionacées , é levées i» situées à Textréniité des
rameaux et stériles, ayant une corolle et dix élamines ; les
femelles réfléchies vers la terre , sans corolle , sans étaniineS ;
une gousse enfoncée en terre, et une seule seraeûcie. Voy»
Arachide. '
J'ai observé, en Caroline, la Gltcine souterraine;
mais je ne crots pas^qu'elle soit la mêfne qui cfoU à Mada-
gascar, (b.)
VOANG-SHIRA. Le Vah^ire , q^drupède dtt.gelire,
des MANGOiyiTEs, porte ce nom à Madagascar, (s.)
VOCASSAN. V, Taratouf. (desw.)
VOCHÏ, Cucnilaria. Grand arbre, à tige quadrangiilaîre ,
à feuilles opposées , ovales , lisses , et accouipagiiées de brac-
tées , à fleurst d'un jaune doré , diî^po^ées en grappes termi-
iaics , accompagnées de stipules squaniiTormes.
Cet arbre forme , dans la diandrle monogynie et daiia uâe
V O H iS?
nouvelle famiite 9 appelée vochysiëe, un geâre qui offre pour
caractères : un caHce à quatre divisions , dont deux plus gran-
des ; une coi^oile de quatre pétal'es inégaux , inaérés au ca^
lice , dont le supérieur 9*attonge en tube recourbée , et Tinfé'-
rieur , pkis grand, se courbe sur les deux latéraux ; un feuillet
concave ^ terminé par une cavité oà sont placées deux antbè'
res sessiles ; un ovaire supérieur , sillonné , et surmonté à^nn
style recourbé , charnu , à stigmate obtus et apl:dti ; une
capsuk à trois loges , qui contient iiA grand aoaibre de se-^
menées.
Le vochy a été trouvé par AuUet dans les forêts de la
Goîane. Deux autres espèces , du même paya , ont été depuis
réunies à celle-ci. (b.)
VOCHYSIEES. Nouvelle farnille de plantes , proposée
par Jossfeu , pour placer le Vocht et le Qvalk. Elle »e rap-
proche infiniment des GuttifèRES. (b^,)
VOCIFRR. r. l'article Pygaroue. (v.)
YŒSEL. Nom danois de la Beleyi^b. (sssm.)
yOGELE. Vogelia. Genre de plante» de la pentandrie
Bsonogynie et de la famille Ôes nlombaginées , qui parolt
avoir pour caractères : un calice de sept folioles en demi-
cœur aigu, , se réunissant par leur granit côté* , ou mieux un
calice k sept ailes ; une corolle mpnepétale à cinq division»
obtuses , éehancréeset munies d^un mucron ; cinq étamines;
an ovaire $(iq[>érieur, surmonté d'tiqi style à cinq stigmates;
une capsule k une loge.
La plante qui forme le type de ce genre » tea feuilles al-
ternes , sessiles j en cœur , avec utt mucron , et Us fleurs dis^
posées en épi terminal.
GmeKn a donné le même nom à un genre établi n.® a3 de
la Fhre de laCnroime^ de Walter » lequel a été 2^pelé Trip*^
TERELLE par Michaux. V. ce mot. (b.) "
V06ELIE, Vogelia. Genre de plantes établi par Médi€us^
pour placer le Myagrè PAUicutÉ de Linnseus. Desvaux V^
depîns appelé Neslie. (b.)
VOGMARJSi^ Gymnqgaster, Poisson des mers d'Islande v
qui seul constitue 01^ genre dans le voisinage à%^ Trichiu-^
m.ES et des Gyjui^otes. Ses caractères sont : une nageoire
s^étendant tout le long du dos; des pectorales petite»; poîqt
de veatrales ni d^anaies ; des dents tranchantes et pointues».
VOHANG-SHIRA. Nom madégasse d'uoe Mangouste^
dont BufEt^n 4 fait , par contraction , le nom de YAi^siRCk
' (resm.)
YOHIRIE , Vohiria. Genre de plantes établi par Attblet
iS8 vol
dans la pent'andrie moBogyoie , et dont les caractères cônsis^
tent : en une corolle hypocratérîfonne', tlont le tube est
renflé dans son milieu et Te limbe divisé en cinq découpures
ovales ; cinq étamines presque sessiles k la gorge du tube ;
un ovaire à style et stigmate simple ; une capsule à une loge
et à deux valves , renfermant des semences noinbreuses et
hérissées. ^
Ce genre, qui a été appelé Lita par Willdenow, ren-
fermé cinq espèces ; ce sont des arbres ou des arbustes des
• parties chaudes de l'Amérique. (B.)
VOIE LACTÉE. Lumière blanche, de forme îrrégulièrc,
et qui environne le ciel en forme de ceinture^ C'est sa cou-
leur qui lui a fait donner le nom de voie lactée.
' Les observations faites à la faveur du télescope ont fait
découvrir , dans la voie lactée , un si grand nombre de pe*
tites étoiles , qu'il est très-probable qu'elle n'est que la réu-
nion de ces étoiles , qui nous parôiss«nt assez rapprochées
pour former une ^mière continue. Diverses parties du ciel
présentent aussi , à la faveur du télescope , de petites blan-
/ cheurs qui paroissent être de la même nature que la voie
lactée. Plusieurs d'entre elles offrent, également la réunion
d'un grand nombre de petites étoiles ; d'autres ne paroissent
que comme une lumière blanche et continue : celte conti-.
nuité a probablement pour cause la grande distance de ces
blancheurs, qui confond ^lumière 4es étoiles quiiconcpurent
à la former, (lib.)
VOIE ( Véneriey endroit par lequel va le gibier, (s.)
VOIGTIE, Fûigiia. Genre de. plantes qui ne diffère pas
du ROTHIE. (B.)
VOILE. C'€st une longue membrane qui s'épanouit , au
devant de la tête de quelques mollusques, (desm.)
VOILE. C'est la Vellèle. (b.)
Voile déployée, line coquille a reçu ce nom;
c'est un Strombe, Sirombus epidromis y Linn. (desm.)
VOILE ROULÉE. C'est un autre Strombe, Str^mbus
y/tofl/MS 1 Linn. (DESM.) ^
VOILIER. On donne ce nom à I'Argoisaute et à l'IsTid-
PHORE porte-glaive. (B.)
VOILIER. Ce nom a été aussi donné au Nautile flambé,
pour les mêmes motifs, (desm.)
VOIRANE , Vouarctna. Arbre de la Guiane , à feuilles
ailées avec' impaire , à folioles alternes, ovales, terminées
en pointe 1^ entières, légèrement pétiolées, dont on. ne con-;-
noît point les fleurs. Il paroît se rapprocher des Ornithro-^
PHES.
V o I ; ,59
Ses fruits viennent en grappe à Textrë^iitë des rameaux.
Ce sont des capsules à deux loges , qui s'ouvrent en deux
valves , et contiennent deux graines semblable? k des glands.
(B.)
VOISIEU ou VOUSIEU. Nom vulgaire du L^ot/en
Bourgogne. F.l'art.LoÎR, sans doute de l'anglais Wasp/desm ^
VOISOURINDL Espèce de Manguier, (b.)
VOISSE ou VASE. Enl^orraine, on appelle ainsi les
Guêpes vulgaires, (desm.)
VOIX DES ANIMAUX, et de leurs chants ou leurs cris. Dans
la création des êtres animés , la nature a voulu tout ce qui
leur pouvoit 'être utile. Ainsi, à mesure qu'elle formoit des
créatures plus sensibles , elle étendoit leurs relations avec
d'antres étces , efle multiplioit , avec leurs besoins , les
moyens de secours et d'union aveé des individus semblables
ou voisins. • ^
Les animaux d'ordres inférieurs, privés de ces rapports
extérieurs , en sont dédommagés soit par la réunion dçs
sexes sur le même individu , qui le fait se suffire à lui seul ,
soit par des groupes et des agglomérations naturelles d'êtres,
comme chez les polypiers, les ascidies agrégées, soit par
rimménse faculté de se reproduire et de multiplier qui com-
pense leur impuissance, soit enfin par des tests , des écailles
ou coques, etc., qui défendent les coquillages testacés et
conchifères, qui garantissent les insectes , les crustacés , etc.
Mais les créatures plus perfectionnées , plus sensibles ,
dont les sexes sont constamment séparés , avoient nécessai-
rement des rapports soit entre eux, soit avec d'autres êtres ;
il leur falloit donc un moyen d'union à distance | indépen-
damment de la vue qui ne suffit pas en toute occasion , sur-
tout dans l'obscurité. Ce moyen d'union est la voix et Vouîe,
deux choses toujours en rapport nécessaire.
Cependant l'ouïe est plus indispensable encore que la
Vjoix; car il est essentiel d^enlendre les chocs, les bruits
nienaçans,|pour éviter plus encore que pour solliciter des se-
cours. Aussi nous avons vu à l'article Oreille et Ouïe, que
des animaux sans voix , tels que les poissons et même des
crustacés , des seiches, peut-être divers insectes , entendent
les bruits.
Les voix véritables des animaux n'appartiennent qu'à
ceux qui ont des poumons, puisqu'elles dépendent de di-
vers frôlemens de l'air \ ces voix et les autres bruits que
produisent des poissons, des insectes , ont pour but soit
d'attirer les sqx^s à l'époque des amours , soit de réclamer
des secours dans le danger , soit enfin ^écarter des ennemis
i6o V O I
par une sorte de ihenace , d'ë|;>ouvanter une yiclime par des
accens redoutables , présages de fureur et de mort.
Quand on parcourt une campagne embeUife de toutes les
fleurs du printemps , ou chargée de tous les trésors de Tau-
lomne , si la voix de quelque quadrupède ou le chant d'un
oiseau ne vient pas frapper notre oreille, la terre nous pa-
roîl. attristée , et le cœur n'est pas attendri. Quelque parure
éclatante que nous offre la terre , ce n'est qu'un vain appa-
reil de magnificence pour les yeux, si Fpreîlle n'entend rien.
Alors ta nature nous semble morte ^ bt son silence afflige
l'âme ; mais c'est le frémissement de la forêt , le murmure
de la fontaine caillouteuse , ce sont les cris du quadrupède ,
les accens amoureux de l'oiseau , la strideur de la cigale ,
qm animent les campagnes. La vue a bien moins de rapport
avec le moral que Toufe ; par celle-ci , nous sympathisons
avec tous les êtres vivans ; nous croyons apprendra les mal*
heurs de Philomèle et les amours du quadrupède sauvage ;
■ i'écho nous redit les soupirs du bocage , et l'aqutlon des hi-
vers gémît entre les branches desséchées des chênes. C*est
donc le bruit , la voix ou le chant qui fait sortir le monde du
silence de la mort ; Phomme n'est point indifférent à l'har-
iqonie de tous les êtres qui s'appellent, se parlent, se corn-
munîquent leurs affections, et qui confient aux échos atttîh-
ques de nos forêts leurs jouissances et lenrs douleurs. Du
milieu de ces vastes campagnes sort une mélodie éternelle
qui ravit l'âme ; la. voix de la terre s'élève au cœur hitmain
et le remplit de grandes pensées : la nature devient vivairte;
elle parle , elle s'entretient avec nous des sublimes concerts
de tous les êtres créés.
Indépendamment des bruits que produisent les corps ina-
nimés , et dont nous ne parlerons pas ici, on rencontre trois
sortes de sons parmi les animaux vivans. La voix appartient
*à l'homme et aux animaux qui peuvent imiter soniangage ;
le chant est l'apanage des oiseaux, les cris sont particiiliers
aux mammifères ( quadrupèdes vivipares et cétacés ) et aux
reptiles. Ces trois espèces de voix n'appartiennent qu'aux
espèces pourvues de pobmons , comme sont l'homme , les
quadrupèdes vivipares , les cétacés. , les oiseaux ^, les qua-
drupèdes ovipares et les serpeos. Toutes les autres» familrles
d'animaux étant privées de poumons, n^ont aucune voix à
proprement parler ; its rendent des sons ou des bruits avec
divers organes , soit par le froissement , soit par l'expulsion
lîrusque d'un fluide de quelque cayité , soit par quelque
bourdonnement , murmujre , rondement ou grognemeitt
quelconque.
V O I i6t
Ainsi , les poissons n^ont pas de voIk ; mais quelques:
espèces rendent, lorsqu'on les saisit , un bruissejnedt qui
dépend de la vivacité avec laquelle ils font sortir Teau de
leurs ouïes ou branchies. Telle est Tespèceque Pline nomme'
caper ( Hist naL , 1. XI , c. S ) ; tel est le siHlement que Klein
attribue aux anguilles , le grognement du scorpion marin et'
de quelques tétrodons : il ea est de même de queiquve^ tri-
gles et des cbabots. F. Poisson. Âristote parle aussi d'une
espèce de ronflement de.« poissons q^ull désigné sous les
noms Xaper^ lyra , chromh^ erka et cuculus. A Texception de
quelques poulpes qui produisent une sorte de roBfiem«nty
aucun mollusque ne rend des. sons; c'est une classe entière-
ment muette. Mais un grand no^ibre d'insectes produisent
des bruits de diverses manières : les uns bourdonnent en
volant, comme les frelons , les abeilles, les haonetoos et
tous les scarabées \ les autres froissent des membranes sè-
ches qui produisent la strideur qu'on entend dans lesgriUons
et les cigales ( Cassenus , tab. 2 1 , fig. a et BéaumuV ). Quel*;
qnes-unSy comme le -carabe c^noani^r (^corabus crepiians^^'
lâchent, une bordée d'explosions à l'approche de leurs •enne-
mis. Chaque espèce d'insectes ailés bourdonne k sa ma-^
nière, suîvan^ la conformation de ses ailes et le frémisse-'
ment qu'elles font éprouver à l'air. Le bourdonnemeiit du
cousin , par exemple , rend uti son aigu qui obsède l'oreille ^
et agace ks dents comme le cri de la scie. Celui du taon dé->
plaît autant k l'oreille du cheval que la piqâre dé cet insecte ;
et en imitant le bruit de cet insecte comme celui ées oestres,
on fait fuir et disperser les troupeaux de bœufs ou de che-
vaux à travers les champs et les forêts. Après les insectes , le»
reste da règne animal est cdndamné à un silence éternel.
itB. voix n'a été accordée qu'aux animaux les plus parfaits
et les plus capables d^en faire usage pnur s'entre-commu*'
niqner leurs a(feciions^ Les espèces imparfaites, comn^ les '
zoophytes , les vers , les mollusques ^ n'ont rien à se dire
entre elles dans leurs amours , car elles sont pour la plu-
part hermaphrodites ou androgynes. Chaque individu est
isolé ; il est complet ^ il se suffit. Toutes ses afifedions con-
vergent donc dans lui-même ; il n'a rien à exprimer au-
debors : que lui serviroit un bruit ou une voix ? Au contraire^
les animaux dont les sexes sont séparés , ont besoin de se
rechercher, de se reconnoître, de s'entendre pour concourir
à la reproduction : aussi la plupart rendent-^ils des bruits ofÊ
donnent-ils de la roîx. Noas sommes même persuadés que
tons les individus mâles ou fencielleis de ^iiaqoe espèce ont
un moyen de s'entendre mntuellement , tiandis que les ani«-
xxxvx. II
»©r V O T
maax à dèûtlseiés rëaDÎs dans uû seul individu , en màb^^
queUt entièrement.
£t ce rapport de Texistence des sons on des bmits cheV
les animaux , avec la séparation des sexes , est conûfmé par
les correspondances immédiates entre les organes de la voix''
dès animaux et ceux de leur^géHélration.
Les animaux sans poumons ne rendent que des bruits ; les
animaux à poumons produisent des sons (fà des voix , et tout
aqimali qui fait quelque bruit ou i^on ,' doit avoir le sens de
Touïe ; car bien' qu^on n'ait pas encore trotivé ce sens cbez
les insectes^ quelle seroirl^tiiité des btuits qu'ils |[Mrôduisent
pour attirer leurs femelles ou faire fuir leurs ennemis , sUls
ëtoient sourds? Parmi les animaux à poumons, la perfection
de Toreille est en' rapport ''avec celle de la voix, et nous
voyons aussi que les^hommesdiui naissent sourds demeurent
muets par cette même raison.' V, Oreille;
On peut considérer la voir ou le son dés 'animaux à pou-
mons comme produit par une sorte de jen d'^brgue. Le pou-
mon est un soufflet; la trachée-artère uff iuyau'd'ok-gire , dont '
Touverture ou l'âme est le^arynx ou la glotie; (te6 'animaux'
dont les poumons sont vastes; comme ceux des oiseaux', ont'
une voix plus éclataàte que ceiix^ui les ont plus étroits; aussi^^
Ton chante ou Ton parle moins facilement lorsqu'on a beau*
coup mangé. La force de la voix'dépend surtout encore des'
cartilages de la trachée-artère; car les espèces chez les^
quelles ce tuyau est conkposé* d'anneaux* entièrement "eartlla-'
gtncux et presque osseux,' ont ude voix irès-hatrt^e* et' très-
retentissante , comme dans le li?)il, le pïon, les oiséauiP
d^eau , le geai , lalinote , etc. ; tandis que la trachée-artère'
du hérisson , du casoar, de quelques reptiles , étant molle
et presque membraneuse , les sons qui en sortent sont grêles
et sourds. Le larynx offre une fente bordée des ligamébs*
tfayro-ai^yiénoïdiens; il est placé à Pextrémité ' supKriedre
de la trachée-artère, vers Tos hyoïde. La grande inobilité des.*
organes de U glotte dépend de la multitude desf- muscles du*
krrynx , qui modifient la voix. En effet, si l'on coupe* dans'
un animal les nerfs récurrens ou ceux de la paire vagué qui se'
r-endent à ces organes , on le rend muet. V, Laatkx efc^'
Glotte.
Les anatomistes ont deux manières d'expliquer la forma-'
ttt>n de la voix dans le larynx. Dodart a prétendu, d'après,'
Malien» que la voix devenoit plus ou moins grave, selon*
que la fente de la glotte se resserroit oi^ s'buvroit davaH-"
tage. Il la comparoit au jeu d'une flûte. Au contraire , Fer^
rein a pensé que lesi ligamens' aryténoïdiens , espèces de '
V o I m'
râbans , qal bordent la glolte , podvoient se tenifré 'plo^ ùti ^
îpoins, et éprouver, parla sortie de Tair, des vibrations anaé*
loguès à celles des cordes 'de violon. 11 paroft que ce dernier
sentiment est lé plus probable , parce que les faiu s'y rap-
portent assez bieju;. Jl se peut toufefoisr ^de Tautre opinion
nie soit pas' entièi^ement dépour<^ufé de. fondement, et que >
toutes dèu3t concourent âl la production dès sons; car te '
butor, le taureau, le veau marin , dont lés Voix sont fortes'
et graves , ont aussi la glolte large, ouverte ; tandis que dans '
Iç sifflement , Touverture s^ rétrécit , et nous serrons même
Içs lèvres en i^ffl^iii : il^n^estrde même de la flotte desoi-
séauk lorsqu^s>chantéri!t. , ' ' ' * '
^ Là conformation des organes de la voix difîère dans les
Oiâ'eaux et les quadrupèdes. LesJpremiers n'ont |(oint d'épi-**
^otté comfnè lés second/, et leur glotte est cartilagineuse.
(Casseriué, Org, wc, p* 97'; Fabriëius ni" Aquajifend. , 1. i,
c: 2, p. 85.) Leà oiseaux ont un autre larynx à la base de la
trachée-artère , dans le lieu où elle se divià'e en dfeux bran- *
ches. La trachée-artère qui surmome ce ^a'ryhx inférieur est
plus ou moins longue ,. iûivani les ei^^cçs d'oiseaux. Dans le
c^gne jsauvag^e , {ei hocéos , le geiire de^ 'hérons , etc. , elle
se replie même sur la poiiriiie , indépendamment de la Ion- ^
gueur du cou. Des espèces de canards ont en outre des ren-
ta!
nriei
hyoïde chez les singes hurleurs, nonxn^ës'â/oiia/«5; aussi '
l^ur voix est épouvantable; M. Cûviervqdi a fdrt bien décrit
les organes vocaux des oiseâiuit^ fés comparié au cor. ^
' Jtà voit des quadrupèdes vivipares varie suivant les fa-»'
itifillès. Les oranjg'Outangs rendent des sons sourds et étonf- -
fis, pârjôe q'uilâ ont près de leur larynx un sac membra- -<
neux dans lequel Taîr s'engouffre et assourdit entièrement
leur voix. (Camper,* Je Org, loql sim. , etc. , p. 17. ) On a
dan'c eu tort de prétendre que ces animaux étoient moins h»- '
Mes que les perroquets. Si rofran^^ôotan^ ne-parle pas, c'est
que la nature Ten a .em^êché^ pàf la Conformation qu'elle
a donnée à'ses organes; die n'a pas voulu qtie la parole le/ /
rappVocKâl deiVspèce humâinte. Les autres singes jettent'
dés cris , soit d'amour , soit de t^rainte , soit de dou-
leur, etc. ; ce sont des sifflemens ou des sons aigres et pré- /.
cipités chez les sajous et d'autres petits singes d'Amérique ; -
mais la plupart des singes de l'ancien monde , et surtout les ' .
hui'eux babouins , ont une espèce de grognement. . Les >•
c£kuVe-souris poussent de petits cris fort perçàns ; les ours
i64 , V O I
horlent- ou grognent , ce que les anciens dësignoîent sons le
nom de harritus. Les chats miaulent, les lions rugissent, ainsi
que les tigres .et les panthères; les chiens et les loups aboient
ou jappent; les renards glapissent ; les chacals et tes hyènes
hurlent la nuit dans les déserts de r^^frique.Tous les rongeurs
jettent de petite i^ris aigus , mais rarement \ les aïs ou pares-
sent exhalent leurs tristes plaintes sur un ton lamentable ; les
cerfs et les rennes brament d^une voix moins grêle que les
chevre^ijûls et les daims. La voix des antilopes ou gazelles tient
de celle des chèvres et du bêlement àcs brebis ; le mugisse-
ment do taureau prend un accent plus rude et plus sauvage
dans le buffle , le bison et Taurochs ; la vache de Tartarie à
queue de cheval (^bos gnumiens^ Linn. ) a une voix grognante.
Qn connoit lé hennissement du cheval, le braiement de Tâne
et le grognement du cochon. Le rhinocéros a un cri analogue,
de mén^ que Vhlppppotame ; celui de Téléphant est plos
sourd et plus grave (en latin harritus) : c'est une sorte de
béuglementb. t^es veaux marins jettent ifn cri analogue. Pline
assure, que les !4duphins, l^s piarsoiiins (l. fx, c. 8) hurlent
avec .violence ;. Anderson Taffirme aussi poUr les baleines
{Hist. JjEs/a/iJ.L^ p..iQ$)« et Klein en dit autant dunarwhal
Ivkrsuch eincr geseilschflft: voB Danfsiig 9 j^, ii3). On sait, en
effet , que tous l^s cétadés ont des poumons et r.ç<s*pirent de
air-
Mais c^est surtout dans la belle et nombreuse classe des
oiseaux qu^on trouve les chants le^ p)!us varias , les concerts
les plus.4oux ^ et les accords l.e^ plus parfaits que puisse noas
offrir la simple nature. Non-f euleipfint les oiseaux enatel-
lissent de leur ramage les hosque^;i.du print^pipjs, mais même
up.grand nombre d^espèces contrefont Je langage deVhomme,
et s'élèv«ent }usq|i'auprès de lu^ par ce sublinfie attribut delà
pensée. Perspune n^ignpre avec quelle facilité Içs perroquets
copient la voix humaine. V..ce que nous disoôs^à Tarticle des
Peuroquëx^w Leur langue épaissie et ronde, leuçhec voûté
eûconcave, ïenr glotte flexmljç v* leur intelligence , leur ca-
ract^ère familier ^. Les rapprochent de notre espèce , autai^
qi4^ii peut être permis à la ra/ce des oiseaux de iiious appro-*
cher, et l'éclat de leur pjuip^ge les. rend encore plus dignes
de nous*. La pie^ le gi^ai^ 1^. Qori^iUe , le.sansonnet , le
merle , peuvent aussi produire des sons i^émblables à la
voix humaine dans toutes les langues , mais surtout dans
celles qui sont oa sifflantes , cooime Fanglaise , ou douces ,
comme Titaliçune, la malay.e et les langues des peuplades
nègres. Kircher a vu une alouette calandre qui. récitoit. fort
bien des litanies en latin ; Aldcovande assure qu!on peut
V O I i65
t I
apprendre à parler au rossignol: Lëîbnîtz , Bradiey et
Fritsch font mention dNin'^liien qu^uh jenne Allemand avoit
instruit à répéter quelques mots germaniques. On' a cru
même, reconnoître quelques vestiges de la voix bumaine
dans Tautruche (PMo5. trâ/15. , 1682 ), le crocodile (Gre a vesi.
qu^une copie de sons articulés sans inieUig<
imitation du physique qui ne suppose aucun esprit , aucun
discernement. Si l'on habitue un animal à faire tel geste eïi
prononçant tel mot^ ces deux, înopressiohs s'associeront dans
sa tête sans prouver son esprit. On tombe souvent dans deux
excès contraires lorsqu'on examine l'intelligence des ani-
nfiaux; les uns les rapprochent trop de l'homme 1 les au-
tres les regardent comme dés automates insensibles : le mi-
lieu entre ces opinions nous pàroît le sentiment le plus juste.
Outre les chants particuliers à chaque espèce d'oiseaux ,
les familles naturelles ont un mode général de èhant. Par
exemple, les perroquets parlent, les oiseaux de proie exha-
lent des cris lugubres , les corbeaux et freux croassent , les
gallinacés jettent dès cris bruyans , les pigeons et tourterelles
roucoulent , les palpimèdes poussent des clameurs retentis-
santes , les oiseaux de rivage ont des clapemens plus ou
moins sonores, les petits insectivores sifflent d'une voix
douée et argentine , les granivores ont un acceot plus so-
nore , plus précipité ; les oiseaux qui vivent de baies et de
fruits sauvages (^Picœ) font éclater leurs chansons variées,
dans lesquelles on observe de nombreux trilles et roulades
on coups de gosier. Mais s'il falloit examiner la voix de cha-
cune de ces espèces, s'il nous falloit décrire les concerts ooc-
lurnes de Philomèle unis aux soupirs de la frésaie ; si nous
f)ouvions retracer les hymnes des Tyrtées des forét^, «quelles
yres harmonieuses emprunlerions-nous ? Les échqsde la
roche solitaire répètent ces concerts ; ils retentiss€;nt' de I9
chanson matinale de l'alouette , de la joyeuse aubade du
tnerle, de la voix imitatrice du moqueur de la Virginie, de
rétournéau et de tous ces Orphées qui charment ces beaux
jours du printemps. Pour nous, assis sous un chêne antique,
nous écouterons avec recueillement Tharmonie ravissante
qui s'élève chaque aurore du sein de la terre pour monter
au trône éternel de Dieu. La triste acclamation du milan
dans les airs, les gémissemens de la tendre tôurléretle, les
fredons du loriot sur le frêne , la plainte funèbre de l'oiseau
nocturne , les conversations de riiirppdeUe ^veç ^^s petits ,
la gaie chanson du roitelet , la yoix éclatante et mélancolique
i66 W O l
^^à jbéron |iu sein des marais , le babil de la pie et da ge^ :
.les intonations du coucou, le cor bruyant des gôëtandsaii
'milieu des mers irritées , et la clangueur glapissante àèk
.plongeons, tout nous représente la nature animée; et si
nous y joignons les hymnes de guerre, les cantiques d'amour,
Texpressioi} de la douleur, le bruit des combats, les plaintes
des vaincus, jes/qbants ie trfomphe mêlés aux grandes
scènes de la nature, soit '(i^ns les plaines fertiles, sur les
monts escarpés, dans les bois, sombre;»-, soit au sein des
,mers ou près des rives sablonDeuses,'taritôt dans les champs
bHilans de la Torride , tantôt si|r les rocs sauvages du Sep-
.tentrion , quels spectacles l quelles bWdionies ! Tout s'unit ^
se .rapproche ; tout soupire et chante dans la nature animée,;
.ÇQÙiqae le$.voix incçnnues d^ns Tétenduè de^ déserts (i).
, - Les reptiles pnt aussi leur voix ,''^qui est tantôt criarde,'
comme celle du lézard tockaie , ou sourde et soupirante ^
comme dans les tortues, grêle dans les lézards, bruyante
dans le crocodile (Grew, Cosmo/. , p. aS), sifflante dans
les serpens , coassante dans les grenouilles , dont quelques
espèces beuglent même avec un fracas effroyable ( Bana
boans) , à Taide des sacs membraneux de leur gosier. (Cam-
per , de Voc, or^, , etc. ) H en est qui semblent sonner des
.cloches > d'autres rire avec de grands éclats à la manière de
.certains oiseaux d'eau , iams ridibundus , etc.
. Baçringtçn assi^re que plusieurs espèces d'oiseau:^ appren^
nent^âe leurs parons à cbantei^, et que leurs phrases musi-
cales diffèrent entre elles dans ^i^érénspays.Buflbn a pré-
tendu, aussi que si nos oiseaux étôient moins éclatàns par le
plumage que ceux des Tropiques , ils avoient en revanche
des accen^ ji>ien plus mélodieux. ;
Chaque ^nimal. pourvu de ^poumons , a sa voix naturelle
pour exprimer seçaffectiops. L^homme aussi a le cri de la
.natar^(^ Alalqét y Èrgo Hon^rd vox peculiaris ), in'dépendani-r
.ment de son langage. Oh a même trouvé une sorte de langue
, entre des énfans solitaires , sans le secours d'aucun maître.
.( V. Valentih , Dissèrt. éjpîsioL , ix, p. i65 et sq. ; Salmuth ,
,,Obi, , 1. a,; Oôs/Med.^ 56. ) Les enfans délai$sés et devenus
sauvages n'ont pas de langage en propre ,' parce qu''ils sont
.seuls de leur espèce. S'ils se tiennent parmi, les animaux, ils
(i) Kîrcher dit : Hirundo fritinnU , Ufwpa fwpizat , Tw^dj»*
kiehiifatf. Perdix titifiizat » Passer spmihisat,.Pica hUtahisat y A^v^m'
gr^Uitai ^ Stwrnùsp%sU(^, Résidus et Merops zinziâiiant , CaUus
«ècMfrt^, CoooMfiD eweuitt, etc.
V O I ^%
^jttitent leurs cris 9 comme ce Jeune saunage 'd'Han^n'e qui
^bêloit de même que les brebis ^ où ^e Polonais qui grogutpjt
comme les ours , parmi lesquels il fut trouvé', et comme ces
ènfans qui , éleyés çeuls par ordre d'un ^oi de Lydie, crioieni
hêc ainsi que les c.Hèvres qui les nourrîssoient , suivant -le
rapport jd'Hérodp^ , de Suidas et de Claudien. ( Euirop. ,
liv. a.)
On a^lpiig-temps disputé sur le langage des bétes; quelques
philosophes ont admis spn existence , d'autres l'ont niée ;
mais ils paroissent ,avoir envisagé cette question sous le
Ipême rapport que sous celui applicable à l'espèce humaine»
L'homme seul peut communiquer avec ses semblables par
.la parole articulée; les animaux n'ont entre eux aucune parole
articulée, mais seulement un langage d'action a^ec des cris
divers; car un perroquet , une pie et tput autre animal imi-
tateur de la langue humaine, n]est ppint compris daps ce
langage par ses semblables. Xe perroquet répète bien ce
qu'on lui ;falt 4^re , mais sans en cpnnpître la valeur , sans
savoir l'^ppliqi^er à propos, sans se dpvtter qu'il renferme un
sens. Jl n^a point la raison et le jugement ; il est à peu près
icommeiine nfiaçhine parlante; et s'il .entendoit le sens de ce
j|U'ii prononce , il pourrpit nous communiquer ses idées , il
traduirpit les nôtres .en spn idiome , et les siennes dans notre
langue. Il s'en serviroit avec ses semblables et les transmet-
troit à sa progéniture.
^Is^ïs \\ est évidiçptvau contraire , que les bétes ne com-
|>reim|^pt point notre langage ; cependant elles nous enten-*
dent ; elles devinent , non pas nos pensées , mais nos a£fec^
tions. De même elles ne se communiquent pas des pensées
entre elles , mais bien leurs désirs, leurs besoins , leurs affec^
tions et les idées qui y sont essentiellement unies. Les ani*
maux ont donc un langage , non articulé à la vérité , mais
cependant très- expressif, très -compréhensible. L'Komme
^qui ne peut parler a aussi son langage. Les mupts de nais-
.^aqçe lèvent se parler naturellement entre eux par des signef
qui n^ spnt pa^ convenus. La liatiirp , c*est'à*dire J^s rap-
. ports nécessaires ei^tre rhoipnie çt ses besoins , lui donnent
des gestes uniformes et invariables pour exprimer ses affec-
tions premières. Ainsi, dans la soif, tout le monde feroit
le même signe, celui de boire, devant des étrakigers dont on
ne connoit point la langue.
L'animal ne comprend de même que nos gestes et nos
açcens. Si nous disions à un chien des paroles menaçantes
du même ton que des paroles caressantes , il les prendroiit
jpour ces dernières. 11 ne fait donc guère attention aux par
i68 V 0 1
rôles , qm sont pour lai un idîofnê întoonu , mats it Taccent
qai les arcooipagoe , au geste qui les précède ou les suit.
Aussi ranimai examine beaacovp la pantomime des pas-
sions ; ir étudie Thomme physique , parce qu'il se rapproche
ëe lui par ce seul cÀté : il ne peut atteindre à Thomme intel-
lectuel. Il divine assez bien sur la figure de son maître les'
sentimens qui Taniment ; il comprend toujours son geste.
C'est aussi par-là seulement que nous connoîssons les hétes ;
€t la Genèse, qui dit que toute la terre n'avoit qu'une même
lèvre au commencement du monde , veut faire entendre qir'il
ii'existoit alors que le seul langage d'action pour l'homme et
pour les animaux.
Les voix des animaux sont donc plutôt le langage de leurs
passions que l'expressicm de leur pensée. Ils se coArniunt-"
quent leurs idées par des gctstes ( le langage d'action ) , et
témoignent leurs sentimens par des^ cris. Plus un aniihal est
sensible , plus il donnera de voix ; et les temps de la plus
vive affection de la nature,, les saisons d'amour, sont celles
des chants et des cris des animaux. Le quadrupède donire de
la'voix principalement à l'époque du rut ; le loup hurle alors
dans les ténèbres , le lion rugit , le fougueux taureau fait re-
tentir les coteaux, de ses longs mugissemens. L^époque de'
l'amour est aussi , pour les animaux , un temps de combats ,
de colère et de jalousie. C'est par ces cris que le mâle ap-
pelle sa femelle : c'est alors que ses organes vocaux entremit
dans un état de vie et d'action. Ainsi , dans l'homme, la voix
change à l'époque de la puberté , et lorsque la liqueur sémi-
nale commence à se sécréter dans les organes sexuels. Il y a
une octave de différence entre le ton de voix d'un enfant et
celui do pubère , parce que les cordes vocales ou les ligamens
aryténoYdiens de la glotte acquièrent le double de grosseur.
Lies eunuques, privés dès l'enfance de leurs organes sexuefei
conservent aussi une voix aiguë' et claire comme les femmes ;
plus foible et plus aiguë que les mâles , parce qu'elles n'ont
pas , comme eux , une vraie liqueur séminale. On remarque
aussi que les individus chez lesquels le ton est le plus fort et
le plus grave, la semence est plus abondante et lés organes de-
génération sont plus actifs. Ainsi , une voix éclatante et haute
est un signe de puissance en amour. Ne voyons-nous pas que
chez les femmes qui passent Page critique , et chez les vieil-
lards , la Yoix se casse , tremble et s'affoiblît ? C'est que leç
forces génératives se perdent. Les femmes publiques ont la
voix ordinairement rauqne , à cause de l'abus des plaisirs de
l'amour; et dans les maladies vénériennes qui attaquent les
parties sexuelles , les symptômes se portent aussi h la glotte
V O I 169
et au lar^Xi et s^y manifestent par des excoriations^ des
chancres , etc. ; tant est étroite la correspondance entre ces
parties et les organes de génération. De même le bœuf, le
chapon; perdent, par la' castration, Pactent fort du taureau
et du coq. Les anciens iafibuloient leurs histrions dont ils
vouloient conserver la voix; c^étoH un anneau qu^ils passoient
dans leur prépuce pour les empêcher de jouir ; car la |ouîs-
sance châtre pour ainsi dire la voix. V. Infibulation.
C'est pour cela que les animaux deviennent presque muets
aprè^ le temps du rut ; la voix semble leur avoir seulement
été donnée pour exprimer leur amour. Cette vérité est bien
évidente chez les oiseaux. Dans quels temps nos bocages sont-
ils réjouis desaccensde Toiseau."* C'est à l'époque de la ponte,
au temps de l'amour, lorsque les feuilles des arbres commen-
cent à poindre , et que tous les gçrmes de vie cherchent à s'é-
panouir à la lumière. Alors les organes sexuels des oiseaux
se gonflent ; ils entrent dans un état d'activité ; et à la même
époque , on a vu le larynx des mâles prendre un dévelop-
pement, se grossir 9 se perfectionner. Cela est remarquable
«lans le rossignol mâle. ( Voyez English song birds , p. 85. )
La plupart des oiseaux mâles ont même , pour le chant , des
organes particuliers dont les femelles sontprivées; ainsi lasar-
celle mâle porte seule à sesbronches une sorte de labyrinthe
osseux qui renfle la voix de ce petit canard. ( Albin , Hist qf
• birds , t. I , n.^* 100.) Dans les insectes même , tels que les
cigales, les criquets , lès mâles sont seuls pourvus des parties
avec lesquelles ils font du bruit. On n'entend jamais coasser
les grenouilles mâles qu'au temps du frai. L'amour et le chant
furent toujours frères dans la nature , et celui-ci ne survit
jamais au premier. Qui croiroit que ce même rossignol , dont
les concerts charmoient naguère nos vergers et nos champs ,
n'ait plus , après la ponte , qu'un vilain cri presque semblable
au i^oassement sourd du crapaud ? Aucune femelle d'oiseau
n^a de chant comme le mâle ; elles sont presque toutes muet-
tes , parce que leurs organes vocaux sont moins développés
que ceux des mâles : ceux-ci perdent leur voix avec leur
amour. I^es chants de la jeunesse ,; les ramages de l'oiseau ,
les clameurs du quadrupède , les sifBemens du reptile , tout
respire l'amour, tout le représente ; c'est l'âme qui s'exhale
vers un être aimé ; c'est l'expression du désir , le cri de la
volupté. La nature porte ainsi toutes ses affections vers la
propagation des êtres. De même , la tendresse de la mère
pour ses petits se témoigne par ses cris d'inquiétude ; c'est
une suite de l'amour reproductif. C'est toujours Têtre qui re-
cherche y qui donne le plus de voit ; ainsi 9 la chatte exhale
,lfP V O I ,
fians ses mîdulemens douloi^reux Texcès àe ses désyrs , et çQf^
Jraint ïe mâle à la jouissaoce , tandis qae les femelles de>
autres animaa|[ sont muettes et pudiques , parce qu^elles ces-
dent apx mâles plus qu'elles ne les recherchei^t.
De la musique et des voix articulées ; de la poésie des langues* *
Le premier qui inventa' la musique , ce fut l'amour. Lç
plaisir que nous trouvons dans les consonnances harmoni-
ques i vient de Timage de cett^' hariponie secrète de deux
cœurs amoureux, car ce sentiment se 'confond avec le prin-
cipe de tous les beaux arts ; il allume le (lambeau du génie ,
<st se marie à toutes nos affections tendres et généreuses. Là
musique ë^tT expression du, plaisir, et si elle peint la tristesse,
t:'estl;ncôre un sentiment doux et mélancolique dont l'attrait
n'est pas moins délicieux pour les âmes aimantes. La guerre
^est aussi dans Tatnour , et ce même principe de concorde et
d'amitié entre les sexes difTérens^est encore la cause des jàloii-
sies et des inimitiés entre les sexfes pareils. Quelles que soient
qui l'anime de ses accens. Si la musique a pohcé
d'abord le genre humain, si la lyre d'Orphée amollissoit les
tigres et attendrissoit les rochers, à qni doit-elle ces prodiges,
si ce n'est à la plus douce affection qui puisse entrer dans lé
cœur de^ Thomme ? Quelle fut la première fondatrice de U
socFété hun^aine , si ce n'est cette împiilsion si ^ive '^t si pais-
sante qui rasseinbla les sexes en familles, qui attacha la mèfe
à l'entant suspendu à sa Aiamélle,' et fixa le sauvage sous on
toit protecteur entre les bras d'une épouse bien aimée P Alors
naquirent les premières voix articulées ; l'accent seul dé Ta-
ti^ddr pouvoit-il rendre toutes les nuances de nos sentimens ?
Les nécessités de Tenfance , la communication des premières
pensées, la multiplication des besoins, firent inventer les pre-
inières lois du langage ; on se servit de l'onomatopée ; on
prit dans un seiis moral dès objets physiques : les tropes sont
encore la langue familière dé toutes les peuplades sauvages.
Il fallpît peindre à l'esprit pour se faire comprendre ; il fal-
ioit donc montrer aux yeux et agir sur les sens. SègnOts irri-
tant anirriosdemissa per aurem , quant quœ suht ocutis suhjecia
Jldelibus'^ a dit Horace. On "fit parler les corps; on donna
iine âme au chêne antique ; le saule pleura près de la fon-
taine murmurante ; la violette fut humble , et le cèdre or-
gueilleux ; le rocher ^éinit de compassion aur accens' dé la
douleur : alors la nature fut toute vivante , et la poésie ^de-
vint le premier langage des hommes. C'est parmi les sauvages
qu'il nous faut chereher maintenant la poésie et l'éloquence \
y 0.1 ,17/
lioslaQgpes devenues claires, exactes, géométriques , n^ad-r
^W^ttènt plus ces manières de parier vives et surprenantes;
^^os n'avons plus besoin de Tiliusion des sens pour coin-
' prendre la pensée d^autrui ; nous procédons par la froide
'analyse ; nbus parlons plus exactement , il est vrai , mais
'nous perdons dû tôté de la force de Texpression et de la
peinture dës^ objets. Nos Ungués sont pour Tesprit, qu^elles
se contentjsn^ dVclair^r ;' 'cètles des sauvages sont pour le
cœur et lé^ sens, qu^elies aninjefùl et échàuCTent ; nous raison-
nons ; fié sentent. Comme ï\à ânanqueut de'terpties abstraits,
' ils sont forcés de prendre des^e^ji/è^srons toutes corporelles ;
•ils transf/ortent le phystqfijè tfàns le moral , ils prêtent leurs
sentimeiis àtix objèts^^malériels. Plus un peuple est sauvage ,
plus il retient dans son langage des cris inarticulés, qui sont
la langue primitive du genre humain ; elle est toute en figu^
res , en métaphores , eu métonymies , en allégories et autres
tropes familiers aux hommes sauvages. C'est plutôt un chant
qu'un discQurè suivi ; car ce furent les passions qui firent
pairKér les fao^nîes avant ^ue la raison fût née , et la poésie
devança lé prose.' * ^ '"-} --^ * .^
' 'L'articulation des voix fut la ^uîte des cris des passic^n^. Les
modifications delà gl6tté , du palais et de la langue, se dis-
tinguent en voyelles et en consonnes. Les premières sont
Tessence de toute langue ; c'est un même son nuancé : on en
compte ordinairement cinq; mais il est évident qu'il en existe
bien davantage ; on en compte au moins douze : a^ é ^ é , eu ^
i j~f^ 01*, o'j 4j^^ you^u, et il y a plusieurs autres diphthon—
^ues. Les côns6^es-' varient aussi en nombre , suiv,ant la na^
ture des languest'Piu^ eiçemnle ,^les Chinois, les Japonais et
les Mexicains n'ont pas dr daifs'fès leurs, et ne peuvent
même pas la prononcer, dé même que làplupaH des nègres ,
à cause de l'inclinaison de leur palais et de leurs dents. X)ans
la langue groënlandaise , le c, le J et ly iiianqiient ;*'phez les
'Brasiliens, les consonnes/, /,' z , 5 , r, éont injconnùès. De
nriéme', nous n'avons en notre langue ni le Ûi des Anglais p
'ui lé /^Â' guttural des Espagnols, ni le'd/f des Arabes et- des
Ma-labares , etc. ^ v - —
Parmi les consonnes, les unes sont fortes, comme ;i, c, k^
/,y", ch, r, m, rr, s ; lesadtrés sont* douces , comme ^, g^j^ d^
^, I^ n, £. Les labiales sont les plus faciles à exprimer et les
premières que les enfans prononcent; c'est pourquoi les mots
papa , marna , baba , se trouvent dans presque toutes les lan-
^aes , et ont même été appliqués aux premiers parens. Les
gutturales se trouvent surtout dans les l^tngues des pays di^
Nord , à cause du froid qui enrhume la voix et qui empêché
;V w
17^
V 0 I
la libre action des organes plas extérieurs ; les labiales sont
plos fréquentes aa contraire dans les langues méridionales ,
comme Pitaliennè , la malaie. Les .explosives appartiennent
aassi aux langues septentrionales ; celles-ci sont en général
surchargées de consonnes , de sorte qu^on peut à peine les
prononcer. Il faut hurler pourparler exactement dans le Nord,
comme on le voit dans les relations de ces pays , dont les
noms même sont si barbares , qu'on s'écjdllrche le gosier en
les prononçant. Les langues du Midi sont si douces , si cou-
lantes , «i moelleuses , qu^elles ne sont presque composées
que de voyelleis et des consonnes les plus molles. Comparez
l'italien avec Tallemand, le danois avec le malais, vous y re-
connoîtrez les différences les plus énormes; les noms des lieux
dans chaque contrée suffiront pour vous les montrer. C'est
râprè nécessité qui dicta les premières voix aux hommes du
iNord ; c^est le doux plaisir qui forma celles du Midi : elles,
se sentent de leur origine ; les unes sont Texpression de la co-
lère et de la douleur ; les autres marquent la volupté et Ta-
mour. La musique suit ces mêmes différenceis ; elle est
bruyante et vive au Nord , lente et douce au Midi, tem-
pérée dans les pays intermédiaires. Le ton de la voix est
âpre et enrhumé dansle Nord, il est clair et argentin dans
le Midi.
Les Âges influent aussi sur le son de la glotte ; la voix de-
Tient plus grave ^t plus sourde k mesure qu'on avance en âge ,
parce que les ligamens de la glotte se relâchent peu k peu ,
tandis que leur tension , dans la jeunesse, rend leur son clair
et éclatant. Comme les cordes vocales sont plus grêles chez la
femme que chez Thomme , sa voix est aussi moins grave d'une
V octave. Vi Femelle. Mais nous avons dit qi^ I9 plupart de
ces différences provenoient aussi des parties sexuelles. 11
en est d'autres qui dépendent du local ; ainsi les habitans
des contrées liasses , humides, marécageuses , ont une voix
plus grave et plus sourde que ceux des lieux secs et élevés ,
à cause du relâcheinent des ligamens de la glotte. Les mêmes
variations observées chez les hommes , se remarquent aussi
dans les animaux soumis aux mêmes circonstances : ce qui
fait voir que la fibre animale jouit des mêmes propriétés dans
différens êtres, toutes choses égales d'ailleurs. On peut voir
à l'article Oreille ce que nous avons dit sur les sons etsles
corps sonores. ..
La voix, le chant ^ les cm , les différens bruits des animaux
sont ainsi modifiés : i.^ par l'amour auquel ils doivent nais-
sance ; a.^' par les a*utres affections ;^ 3.^ par les tfimpératjfires
de la terre et les localités ; 4*^ P^i* les complexions. Nous
VOL
173
parlons, à rarlîclc de I'Homme, de? principales langues con-
nues et de leurs dialectes. Voy. les mots Homme et Oiseau.
VO JET. Coquille du genre de? Rochers (iiw«/oS2b ,
JLini). ). QB.) •
VOL r.Volatus. C'est,, comme l'on sait , l'action par la-
quelle tes oiseaux et les insectes ailés se transportent dans-
les airs. Il y a diverses espèces de vols; cekii 4e la chauve-
souns , par exemple , est un volligemcnt incertain et inégal ;
IhJ^^fT'"* du papillon s-exécute en zigzag, parce que
chacune de ses ailes frappe altemaiivemeot l'air, te vol est
avantageux à 1 animal, parce qu'il le met souvent à l'abri
des oiseaux qm le poursuivent; en effet , l'insecte s'agilant
dans divers sens, tandis que le vol de l'oiseau est en ligne
droite , il arrive souvent que celui-ci échappe.par «n détour»
i'^i^i /*'^*r"^^'T'"^* ayant un vol moins parfait que l'oiseau,
peut âdssi faire diverses inflexions , afin d'atteindre plus ai!
sèment les phalènes et autres insectes nocturnes dont elle
se n»umt:
Les mots. MocvÈMEss des animaux, Oiseau et Fau-
COSNERIE, exposent lé mécanisme.du vol des oiseaux , et les,
principales différences de ce mode de progression. L'on
pourra ctfnsutlçr aussi les observations de M. .Huber de
(sénevé , sur le vol des oUeau^ de proU, ainsi que le TraiU
de Borelh , de Motu ammahum , et l'ouvrage du célèbre
ilartncz , Suf la statique des animaux, (vuiey.)
VOL {; Fauconnerie ). La châsse du vol est la chasse avec les .
oiseaux de proie; l'équipage du vhl et la réunion des chiens et
des oiseaux propres à cette espèce de. chasse; le comman-
dant de cet équipage se nommé commmaadani du vol. Il v a
des vols pour dllFérentes sorteis de gibier,. , '
pans une autre acception , l'on dit qu'un oiseau fait ban '
»o/. quand il chasse bien.
Le vol a la toise a lieu lorsque l'oiseau part du poing à tiie '
d aile , pour poursuivre une perdrix à la course. Lew»/ à la
course ou lèoe-cul est quand Te gibier part. Lorsque la perdrix
se renverse à vau-le-vent , le vol se fait à h r^mme.^i l'on
rapproche du gibier, qiii est à couvert derrière une haie le
w/ S/'appelle à /a co«p<?r^e. (s.) . . , '
VOLAILLE. Dénomination générique sous laquelle on
comprend les oiseaux domestiques que l'on nourrit dans les
basse-cours, (s.)
VOLANOS. Oiseau vert fort commun aux Philiimines. •
11 y a Keu de croire que c'e?f le Pigeon tert de Sonnerai,
\.
4î , . V ô t.
• . • ' ' ' ' " * Î7
VOLANT. Oift donne ce nom à tous les poissohs qui ont.
U faculté de saater hors de Teau, et de se soutemp qtteique\
temps en l'air en décrivant des courbes plus ou moins longues.
V. aux mots Poisson volant , Exocet , Trigle , Scorpène ,
Pégase, etr (b.)
VOLANT ou VER(;ETTE ( Chasse). TSom quî^n^donoe
d'ux plîans des abreiwoirs ,. sur. lesquels on teoJ les gluaux.;- -on
donne la même dénotniiiatiofa aux piquetsde: ces espèces de,
collets , qu^on attache aux buissons pour prendre les oiseaux.
fv.V
VOLANT DORÉ. C'est fe nom ^une^ocTUELut^'
Noctua atripUds. (J>ESW.) . . , ,. - ,..^ . ...^
VOLANT, r. M\RiopHYLLE et Nénuçhaii. (b.)". ,, ,.
VOLANT DES ÉTANGS, On a donné ce nom au Ni-
KUPHAR. V, ce mot (oESM )
VOLCAN/ITE, de Laméthcrie. F. Pyroxènb TOLC4-
KÎQ^E NOIR , vol. 28 , p. 3l5. (LN.)
-VOLCANS. Ce sont des montagnes ordinairement iso-..
lées y très-élevées, coniques, dont le sommet laisse échapper
dés fumées' épaisses on des bouffées de matière^ incandescen-
tes , qui se succèdent à des intervalles plus ou moÎQs c'^tlirt^^
La cim^ de ces montagnes enHamrpées sst occupée par une
etcavat*ion en entonnoir , qu'on* nomme craière; et c'ejst du
f^nd de cette cavité , qui forme' souvent une p^ine crev/^ssée^
qôe sortent les fumées , ef d'où sont projet^e.s lës^ierces. eua-^
brasées qui retombent d'où elles sont sorlies, ob quiVoulent
sa r les flancs de là mbntagn.e. - v . .
Tel est, à peu prçs , Taspèct g^n^ral d'un volcan brûlant , ,
dans son état dé calnie et dé' tranquillité ordinaire ; car les
filmées, lés flammes et lêsf j^ts de pierres brûlantes qui s'é- ^
lancent du cratère ,. n'è doivent point être confondus avec les'
éfUpUâns proprement ^ites , qui ne sont qne^momentanéesy .
et qui présentent tous les caractères daptusi|fl^eogcparoxysme^.
Ces crises 1 qn» we se renouvellent qu'à de^ époques soùyent-,
fort éloignées les unes des auires,'Soni açdômpagnées de bruits
souterrains, de secousses vioffente^, d,e ti^emblemensde terr,e« ,
à la suite desquels la montsrgnè viinlitdes masses énormes dé^,
matières fondues; qur s'a vaki cent sous la forme de cduraos
eitibrasés , et dont la. marche est aciîompagnée ^yL;ç\kétkO~
infène le plus extraordinaire ; souvent aussi, les matières chat* .
sées du sein de la montagne^ sont sèches , pulvérulentes , et ^
s'élèvent dans les airs , pour retomber au loin ^t couvrir ia
te^re « les villes et les moissons , fPune couché aride , brû- f.
laÂte et sablonneuse , qif on nommé improprement cendres
vblcâûiques.
V O L
'ij^-
]>£S ERUPTIONS PROPREMENT DITES.
Pour dooner une idée des phénomèrfês qui précèdent er
qbi accompagnent ces grandes éruptions qui jettent la ter- ,
reur et la consternation partout ou elles se font ressentir, je .
me puis mieux faire , ce me semble , que de rapporter ici' la >
relation de celle qui eut lieu au Vésuve , en 1794 9 et.doiit
Scipion Breislàk fui à la fois le témoin et l'historien fidèle.
Sa grandeur , les 'circonstances, affreuses qui raccompagné-
rcnt , le lieu de la scène , Pépoque rapprochée de nous , et .
le nom justement recbmmandable du savant auteur que nous .
allons- citer y tout nous a semblé réuni pour exciter le plus'
vif intérêt.
-i-Xie Vésuve étoii depuis long-temps iranquille ; le 12 juin '
'^94 9 ^^<*s I^s onze heures du soir , uiie forte" secousse de
tremblement de terré se fit sentir , et engagea beaucoup'
d'habitans de Naples à passer cette nuit hors de leurs maî-,
ffons. Les li, 14. et ib, la tranquillité apparente du volcan^ ne
parut point altérée , et il ne donna aucun signe d'une pro-
chaine éruption ; mais vers les neuf heures du soir de ce der-
xifeVjouryîl en donna de manifestes. Des secousses de trem-
blement de terre , très -sensibles pour les habitations des en-
virons de ja montagne , eurent lieu et augmentèrent succes-
sivement ; une très-forte se fiï sentit* dans ISaples ei^ ses en-
virons (i)'. En ce moment s'ôûvril , à la base occidentale àix .
cône 9 dans le lieu appelé /u Pedamentlnà ^ et au milieu de
laves antiques, une bouche qui voinilt un toi re ht ^de laves. La*^
ISngueui^^dè cette oùVerture é.toit de sept hectoinètres sept
cent onze décimètres (aSyS pieds^, et sa largeur, de
d&ixante-dix-sept mètres (3^7 pieds). A'peine là lavé com-'
laençoit à en^rtir , qu^il s^éieva sur son cours même , qua-
tre collines garnies chaoone de leurs cratères, à Texception de'^
la troisième qui a voit deux bouches distinctes et séparées. De.
toutes ces boifches , étoient lancées en Tair, avec fracas,^
deis pierres tellement enflammées , qu'elles y sembloient des
flammes véritables ; et leurs explosions étoient si précipitées
€L si continuelles , qu^elles paroisisoient n'en faire qu'une'
sèiile prolongée , etiormoient dans l'^air', tiMc extension de^
feu Continue seulement interrompue paV des' jets d'une moin-
(1) Les tremblemens de terre accompagocnt presque toujours les érup-,,
tîon9 volcaniques; maisjcommeibse font ressentir aussi dans des régions qui ^ .
n'ont aucun rapport avec les terrains voloanisés , dans les Alpes par .
pes par .
exemple , ce pliénomène ne leur appartient pas exclusivement , et* noua
•iiBbl<f plutôt une suite oëdcssaire qu\ine cauie première ou essentielle.
176 VOL
dre force. Quelquefois elles vomissoîent des substances pouf
ainsi dire fluides , car elles s'élendoient en l'air comme une
pâte molle , en sorte qu'on peut croire qu'elles étoient ou
des portions de la lave qui couloit , ou des morceaux de lave
ancienne mise en fusion , et projetée en Tair. Quelques^
unes de ces collines sont contignës , et il semble que la force
qui les a produites ne pouvant se développer dans un seul
point, s'est fait une issue sur plusieurs f dans une même
ligne. La lave coula pendant un certain temps ; et de sa
surface s'élevoient ,, de momens en * momens , des éclairs
ou traits lumineux produits par des }ets du gat hydrogène
qui se dégageoit de la lave , précisément comme les gaz
qui viennent se développer à la surface d'un fluide. Sa pre-
mière direction fut vers Poriid et Résina, en sorte que les
habitans de la Torre del Greco plaîgnoient déjà le sort, de leurs
voisins, et remercioient le ciel d'échapper à ses ravages. Ras-
semblés dans l'église , ils y chantoient des hymnes de joie et
d'actions de grâces , lorsqu'une voix leur annonça la fatale
nouvelle du changement de leur destinée. La lave, ensuivant
une pente qu'elle' rencontra dans son cours, se partagea ea
trois branches. L'une dirigée vers SairUe-Mane^de'Pugîiano »
parcourut six hectomètres six cent quatre-vingt-quinze décl*
mètres (2o63 pieds). L'autre, dirigée vers Résina , parcourut
un kilomètre cinq cent vingt-huit décimètres (3ioi pieds).
Le reste de la masse du courant , s'étant jeté dans le vallon de
Malomo\ se dirigea vers la Torr?; arrivé à la chapelle de Bal-
zanoj il forma une branche au sud-est, qui se termina dans le
territoire di Aniello-Tirone ^ après avoir ps^rcouru la longueur
de 4 hectomètres 038 décimètres ( 12^90 pieds ); et pour-
suivant son cours, le reste du torrent investît la Torre ^ sur
un front large de 392 à ^90 mètres (12 a i5 cents pieds)^
qui remplit plusieurs profonds ravins. ^ ^
Dès qu^il eut joint les^premières maisons de la ville , il se
divisa suivant les diverses pentes des rues et les divers degrés,
d'opposition que lui présentoient les édifices. Chacun peut
aisément se faire Fidée des accidens d'une telle alluvion de
feu, accidens relatifs à la situation des fabriques , à l'épais-
seur de leurs murs et à la manière dont ils étoient investi^
par la lave. Si sa masse n'avoit point été diminuée par toutes
les dimanations que nous venons d'indiquer, il ne seroit pas
resté une seule- habitation dans laTorre-del-Greco. Lalave,
après avoir serpenté an travers de la ville , atteignit enfin le
rivage de la mer. Le contact de l'eau ralentit sa course;
mais cependant elle pénétra dans la mer , et s'y avança , sur
un front de 3 hectom. 660 décim, (1127 pieds): sou entrée
VOL tjf
n^y lot aécottftpago& d'abcun pbébajiiij%e remaff vable, £llt
avoit commeBcé à sortir da yalcaii à dix heures di^ soir, ell«
étoit rendue aa rivage de ia mer à quatre Jienres du joEutin^
elle coatîaoa d'y péoétrer, par un ja^ouvementtrés-leat, tqute
la fouriiëe du t6 et la Buit suivante :: .on eroyoit que le reT
frotdissement sùhit ^ occasîcmé pa^ la mer , aurait dà pro-*
duire d^s cette lave des basalH» \ mais elle î«it consolidée
sans prendre aucune forme régi:^ère(i)9 et peuîk-£tre cet
efiEel est-M dû aijuc veâûmtneases Scories ^nt tw :é|^it char-
gée. Son gramd courant, mesuré du^fioint où Us^titda vol*
caii jusqu'à ocdnioù il s'arrêta dansia mer, eot^^enlonf^urp
4. kilodiÎArsà a jbectom. fi^ flécimèlres (««96^ pieds); sf
largeur varia besncoop : dans qùejqiies esâroits » à peine
lac^iohe ithectmn. 4£ décimk'(3iaa .^eds)» elle a'est itendi^
4ans la. plaine jusqu'à B hectom 60^ décim. (sx^i |>ieds)',
^t , sans ^mir semible ^ on pedt ini assigner nne larg^^r
snoyenne de ii bectôni. 354 dédtn. "( 73S pieds ) ; yspn ^aîs-
«eur a aiKst jieaocoop t^arié , seion.la profondeur :des vallons
^'elle a^ÀébmisJer* Dans la>plaine 9 «lie étoit tao^onrs entre
77 et loâ déenn. (»4 ^ 3a pieds); «tsi on la suppose consf
tante à ïoâdécnnètresfil-n-y ajÉuUfe craiote de forcer ie cal:*
cul. D'^i^s ces doan^ées, ilciédulieroit que la masse de ma«-
lièrei'onduept rvonié par :ie Tblcain. i'élève à «m cube df
-i36a963o^inètreiS cdbes (1969627 toisesenbes). Pendant Tir-
jropiÎDn','i?agtiâtion de la mènflagnè:éiQit si gnsnde.» que 1/es
maisons cfe^Napl^rs y ptarticipoiènt : on y rcmai^u4 <ep^nr
dant des- diffânànoes ; dans le coipmeaoemfint , C'éioit.im
tremblemem continnbl ^ accompagné d'un biriiîA.90lii:d.se;inr
Uable h jc^Ioî d|un fleuve qi^î.se pcéc^te dans une c^vep^^
soBterraine. La* lavie , qui 'dégôrgeoit a^ec «mp^tuosîtë .^
sans ioterraptton^ prodiiisoit, 'cn ibeuflant iàs. pat:o4fs d^
risstte autour deTtaquelie elle se préssott poifr en sortir , uci^
«sciliation^ de- là montagne et «me violente vibration* Vensia
JBoîsië de Ja nuit , ce monv^ment oscillatoire cessa , c^t les
xspops successifs et:d»Unc^ loi succédèrent; la masse de Ja
matière ftride. étant dîminnaée « comprimoit moins les parois
4e l'ouverture 9 e« kl WsortoH pas au moyen d'on jet viele^
et cantinu ^ >mjns'lettkment à inesiire ^e l'effervescenee in-
(i>6èifVB]itl^îdëe qtoe je mtwim fiakméelfela oâoM» qniti donné nftbnnc«
jL-xetmibykésuKers.ates liastltts, qiii» «élontonle^ipptfreiioe^ cstuniéttpi*
dûscmelit seid et {gradée ^ wnA qu'on le pense aséez :|^néralement , 'Fior'
tirodoction tieilaidre .éalit Tvaki delà mén, i6in d^ pouvoir aider ce rétrsot
rtgqtter 4 ki étwèidwéftwi<nt^»n3toift eto«diH»it,^n éffiitxi^n pcodm^
qtt« de très-inréguUer. ' ' ' / '
XXXVK I^
tjS VOL
tërkirt-c là ^ôùlfeybît i»â liauteur. Vers Jes quatre heures âu
in«(iin ,{ le^ coups coiliitlencèretit à étre^ moins précipités ,
et l'interruption entré eai^ ea rendit lpli|s sensible Tintensité
et la durée. On pouvpit tes comparer à cfîs coups de ton-*
nérré (|à^'èDf énléud en Italie dans les grands orages de Tété^
pendant leàc{ttels , aprèi ksi pios grands éclats '^' on entend,
encbre une longue traînée de son» , qui^ peu. à peu ^ s'éya-
iK/uissenf âaps4' atmosphère/ •
Tandis que j-dbservois il la base du Vésuve cette éruplioti^
sdn'sofnfïièt éloit>tranqDille,'et on a^apercev0it.aiicim phé-^
D<)^ètiè^aulèui' d&sofi-cr^èré. Jepassaî la ouït en mer entre
Cb/ii^ et:la?5i)r/^, pour voir de près cette grande «Opération
'd'é'tâ[ ôaiarê V et vé,rifiçc l-opinii^ g^néralenolèai répandue ,-
'qi!Îè''iè^ 'grârndes éruptions sbjit accôm[|kagaées de phéno-
mèWekteitrâôipdittâires dans la àier. L'objet ne.pouroit être
plus irtiposanl.- Dans une de <pes nuUà brillantes, et sereines
qxï^tm ne coanoît que cous le bea:U ciel de.Miple&, on voyoit
à • la ' base -dii' «Vésuve on ma}eslueux • fleuve, de* feit d 'en /iron
385i mètres de longueur ( iijSèS pieds > et 4.6x mètres de
iarcéur (i4$3 pieds) ; le reûet.de sa sncfaçe. eéSaminée for-
moit ààns'l'atinosfïbère oneterge.et;briHa»te''adréFe boréale
nni^6^^hiémmt étcndae^ , ^trterminée àsa- partie .supérieure
par'Wwé épaissie ei obscure lisière dq fiiinfie-, jquiiffeo se ré-
paÀdâfeienU.'ài»^ couvrit le disque de la» l«ne ,fdoiït la lu^-
ittîè't-e éelîifcâiae.et argentine devint foible^iab^çahe .et triste.
UtisèmMïiïtô reflet «e répéioit sur la iner.;.dQnt là surface,
eér^èspbtidivâVà cette;portida de ratnai^spbère^ paroissoit
yèFâêe'edmm^ le feu. ) Vers la; > source «de^xe fl$mne:de lave,
„rivfage»e Voyoit ^afin la lugubreisicéaade
de laTorre. Les volumioéuxgiebes d'une é paisse ejk noire fiimée
qui s^en éi^voiientv Iftiflaflnkne* qui, «quelquefois, couronnoit
les sommets des édificé&s ies divers àcctdffi&de^ettrs raines,
le fracas de récroulemeTHî des maisons et tles' palais , le fré^
^sseméot du volcan^ étoieni* les prindpauxrtraîts de cet
horrible et sublime (^blaaii. Là ruine deî'ojnp&a.j ensevelie
sous des monceaux de cendres (i) et de scories, n'offrit cer-
(i) À raveDÎr, je substituer» le inot saéle. à celur de oeàdiris qui ë^t im-
propre, et en eéïa je rentrerai dan»»' les-rue» dîe M. .Brsi^hk lui^mème^
car', quelque ressemblance que ces matièces pulvérulentes aient avec la
cendre dé nos foyers, elles s'en écartent telleinientparlelir' nature, que le
'liom dé cendres ne leur convieatBuUement^ et qWU pfcéaeate toujours «at
fausse idée à Te^prit. •' '\, -V
V O L 179
tainement point un spectacle aussi imposant. A ces objets si
propres à frapper fortement les sens , il s'en joignoit un qui
alloît plus directement à Tâme; c'étoit le groupe désolé de
quinze mille personnes pleurant la perte de leur ville , de
leurs biens , ayant à peine eu un moment pour s'enfuir ,
abatidonnant pour jamais leurs habitations, leurs effets, et
réduites à errer et à chercher un. asile.
Vers le point du jour, on perdit de vue le sorpmel du
'Vésuve : il- fut couvert d'une épaisse nuée que des éclairs
traversaient fréquemment. Cette nuée .s'étendit peu à peu,
et couvrit bientôt k golfe , la ville et les maisons de Naples.
£lle étoit formée d'une grande abondance de ce sable fia
qu'on nomme cendre ^ et ne permit plus de voir le feu clu
volcan. Le soleil 9 en s'élevant sur Tborizon , offrît un ta-
bleau peut-être encore plus nombre : l'atmosphère , chargée.
de sable j le rendoit encore plus pâle qu'il ne le parott dans
les plus fortes éclipses , e^un voile noir sembloit répandu sur
tout le golfe et le pays. A l'extrémité de l'horizon vers l'O.,
le jour se montroit plus clair , tandis qu'on n'avoit à Naples
qu'une lumière plus foible que le créguscule , et Ton auroit
pu dire avec Pline le jeune : Jam dies alibi , illic nox omnibus
fdgrior densiorque.
Pendant cette lugubre nuit , l'air fut- parfaitement serein
et la mer tranquille : elle n'éprouva aucune agitation / au
moins dans le golfe de Naples. La plus légère action que le
volcan auroit pu exercer sur elle, auroit dû surtout être sen-
sible près de sa base , et î'^tois à portée de m'en apercevoir.
Son inflence sur elle fut absolument nulle.
Tandis qu'une lave couroit sur le flanc occidental du Vé-
suve , répandant devant elle la ruine 'et la désolation , une
autre s'étoit fait jour au travers de son pendant oriental, à
une élévation un peu moindre et une distance .un peu plus
grande de son sommet. Celle-ci ne pouvoit se voir de Naples;
on apercevoit seulement une grande lueur dans t'almosphère,
produite par le reflet de la lumière qu'elle répandoit. D'abord
elle se dirigea à TE. , se détourna au S. , et descendit dans
le lieu appelé Cognolo; là elle trouva heureusement le vallon
de Sorienta , large de an décipaètres (65 pieds), profond de
Baa décimètres (i ai pieds), long de 5 hectomètres .182 dé-
cimètres (1627 pieds); ii se présenta à la lave où elle put se
répandre. Mais cet espace rempli , le. volcan continuant à
fournir de nouvelle matière , elle s'étendit dans* les plaines
de Forte- , près de Fozelie , où elle se partagea en trois bran-
ches. L'une prit la direction de Bosco , l'autre colle de MaurOf
et la troisième celle de la plaine de la Mulara, Le cours d«
r
.80 • VOL
cette làve tie fut pas moindre de 39 faéclôiiiitir» (enririMi
oti mille d^Italie) ^ mais ayant toujours cheminé sur les Afr^
ciennes lares, elle fit peu dé dohimiage ; ils se rédaisirent à
roccapatîoh d'une petite étendue d'un terrain en taillis.
Dans le lien oti elle ploya sa direction première ^ elle jeta
eh continuation de cette direction une petite brattclie. Des-
cendue jusqu^à ce point par une pente très-rapide, sa vitesse
de voit être fort grande , et une partie de sa taasse , conser-
vant, vu la force d'inertie , un reste de lapremîèlre impnbidn,
dut donner naiissance à cette branche , sur laquelle on voit
t{uaire petites bouches 60 cônes renversés^ dont la base çift
ii4a $urface de la lave, qui se termin^ par une l^ère colline
tonique , au sommet de laquelle isonfdedî bOucheis en lutttst
de cônes renversés.
Les dimensions de ce second eonrafnt sont à i^en ^rès 14
moitié de celles du premier ; ainsi leur masîe réunie pré-
sente un solide de 2074444^ mètres cubes (i8jo444o toi-
Ses cubes ). On peut se faire une idée de ces grands effttà
Vies explosions, eh voyant que cette quantité de ttiattère con^
yriroit à a5 centimètres d'épaisseur (plus de neuf pontet^
biie surface aussi grande que celle de renceinte de Pâriis.
La contemporanéité et la parfaite analogie de ces deok
laves montrent assez qu'il n'y avôit qu'un foyer pont la
fusion de leur matière commune. Quelle eit donc la cà*
pacîté du vide où une telle masse a pu se fondre P Quelle
force ne lui a-t-il pas fallu pour rOmpi'e la montâignte daiB
deux directions opposées ? La lave ^ isigitée pâï* le déve-
loppement des fluides élastiques , fit d'abord effort sur fo
flancs occidental, et le rompit ; tnais sa résistance détermina
sans doute son reflux on son contre-coup sur te Banc op-
posé. Le courant occidental partant d'une bonche plus éle-
vée ^ termina plus vite son cours , mais la fOumaise achevn
de se vider .par l'ouverture orientale; la lave eta sortoit
avec beaucoup de lenteur , comparée à la vitesse avec ta*
quelle elle échappoit de la bouche occidentale, parce qu'eite
n'étoit plus heurtée ni comprimée par la mafsise totale dé)à
fort diminuée.
Le matin du 16, la lave cessa de couler sur le Bâne
occidental, et la bouche du volcan commença à reprendre
de l'action. Tout son cône fut couvert d^une très-^Sâss^
pluie de sable qui le déroboit entièrement à la vne> éH
sorte qu'on ne put plus distinguer ce qui se passoit au Vé-
suve qui demeuroit inaccessible. Pet état, pendant lequel
il étoit couvert et inabordable , dura quatre jours , pendant
lesquels on ressentit plasieurs secousses de tfèmbleuiens
V 0 L . ,8,
è» terre. Oo enleidH 4q I91I& ÇOMp» d« ton^nerre ; toute la
contrée enviropna^lç fut frapu^^ 4^ beaucQup^ àé foudres^
dont les éclair» permettaient d^percevoiip mi ^pstam la
nontane au milieu de» ténèbre» dont 1^ pluie de sable I«^
coaVroit. Celle-^ci fut teliemeat sJkpn^ wle ^ qi^^à Ca^erte et
en d'antres lieni éloignés de 19 j| ao ^ilp^n. ( lo à la milles ^
d'Italie ) dn Vésuve , eA ne ponvx^it mi^rcher en p)eiQ mid^
^n'à la Inear des flamliea«f .
' Il n^est pas possible de déterminer avec précision la quân*
tité de sable tombée pendant ces jours , parce qu'elle a été
très-différente dans lés lieux divers , suivant la direction du
yent. Un calcul approximatif, appuyé sur des mesures prises
en différen»^ endroits , la £ait monter k 89 centimètres ( i4 .
toutes 6 lignes ) de bauteur sur une aire circulaire de 6 ki-
imètres dé rayon (% milles d'Italie) prenant le sommet do^
Vésuve pour centre.
Ce serait upe erreur 4'imaginef que toute cette masse de
matière sqrtit des entrailles du volcan : la mqje;ure partie
prqvenoit des débris du cratère qui, pendant ces derniers,
lonrsy tomba dan» ses abtmes. Les pluies de sable, conti-
nuée» pendant quelque temps , sont très - contraires au^
▼égétauz. Des terrains qui , peu de jours auparavant , pré-«
sentoien^ le coup 4'œil le plus riant e( étoient enricbis de
toutes sorte» de fruits » prirent Taspect que leur eût dopné le
{>lus rigoureux biver. L espérance heureusement envisageoU
nécoltes suivantes en dédommageroit.
Comme il n'y a dans ces sablf;^ aucun principe funeste à
la végétation , leurs mauvais effet» sont purement mécani-
ques. Mêlés à Teau de la pluie 9 cooune il arriva d^ns cetfç
éruption, ils forment une p^te qui^ rassemblée ep grande
quantité sur tes végétaux 9 en détruit n^r sqn poids Te» or-
ganes les plus tendres, et comprime leurs rameaux qui se
courbent ou se cassent suivant la xiatMre de leurs fibres. «Us
forment , en outre , et surtout sur les feuilles et les fruits ,.
une croûte qui absorbe un plus fort degré de calorique et le
retient plus long-temps , ce qui empécbe la transpiration de
ta plante et ei| détruit l^économie.
• En examinant ces préfepd^c»
cendres volcaniques , que nous désignons sous In dénomina-
tion plus convensMe de sables y. on voit qu'elle^ s^qnt compo-^
i8a VOL
sëes cle particules d'un aspiect rade et terreux , mét^e^ de
fragmens tritures de feldspath et de pyroxène.
Tous ne sont pas parfaitement semblables ; les uns ont
plus 9 les autres moins de volume. Souvent ils sont d'un grî»
foncé tendant au noir;. quelquefois, et surtout dans les der-
^ nîers jours de leur chute » iia sont d^nne couleur plus daîre et
plus cendrée. C'est une observation cc^nstante, que l'éruption
touche a sa fin quand les sables blancs commencent à tom-
ber. Cette couleur blanche des sables peut provenir d^ deux
causes : la première , d'une plus grande trituration et ténuité;
c'est ainsi que le verre vert réduit en poussière trè&-6ne ,
présente un aspect blanc ; que la plupart des pierres noires
deviennent , par la même opération , d'un gris cendré ou
d'un gris verdâtre : la seconde , d'avoir été plus long- temps
exposés à l'action des vapeurs acides. Le sable que le volcan
lance dans les premiers momens de son éruption , surtout
d'un fourneau plein de matière , les vapeurs , à mesure qu'il
se vide 9 peuvent agir plus librement sur les substances qui y
restent. Quelques-uns de ces sables , mis sur le feu , rendent
une odeur de soufre' sensible ; d'autres , lessivés, fournissent
du muriatedc soude on du muriate d'ammoniaque, ou du suU
fate de fer,et souvent deux ou trois de ces espèces de sels en-
semble. Les terres qui y prédominent sont la silice et l'argile.
Les phénomènes de cette éruption , et spécialement ceux
qui eurent lieu depuis le soi)p.du i5 juin jusqu'au 20 , n'ont
fait éprquver aucun changement sensible au baromètre, ainsi
que les observations du professeur d'astronomie Casselli de
Kaples l'ont prouvé. Le témoignage deM.deBuch vient aussi
confirmer cette remarque,
Enfin , le ao, la pluie de sables
étant cessée , et ceux qui se trouvoient répandus dans l'air,
s'étant dissipés , on commença à revoir le Vésuve ; mais son
aspect dut surprendre , car son sommet- s' étbit écroulé les
jours prccédens , et sa bouche s'étoit considérablement
agrandie (i) ; il en sortoit de grandes éruptions toutes diffé-
rentes de celles auxquelles elles succédoient. Il s'échappoit
(1) M. Menard qui a visité le VésuTe avec une attention remarquable^
en t8i3 et 18149 qui est monté sept fois à son sommet^ rapporte que ses
guides lui opt assure qu'il faut maintenant une demi heure de moins
pour y ' parvenir , qu*sl vaut ^écroulement qui eut lieu en- 1794I Aussi le
cône est encore tellement tronqué qu'à peine il dépasse la Somma , et le P.
Manicone qstine cet abaissenfent à cinq cents palmes ou 13g pieds de
Frapce. ( Menard de la Groic , ét9t du Vésuve ep iÇi3 et i8i4 > Journal de
jphjsique, i8ji5. J
VOL i83
An cratire d'épaisses jnuées. en iortùB de globe «jdW tel vo-
lume , qu'elles rempllssoieut TouverVure de )a I^pucbe. Lçur
surface paroissoit grenue comme celle d'uo.chou-rfleMT , et à
ine§iire qu'elles s'élevoient». elles sembloieni $c; dilater et s'é-
tendre. Si le soleil. les frappait ^4eur contour irripîg,ulie(;,é(oit
blanc ; dans le milieu de la nuf^e , on dîscerno^ de'$.. prps
doués d'une plus grande pe$anteqc..spé(^i6qu^- ,qjiii retom-*
boient en bas t n^ pouvant suivrç. leur ascensip^.- A peine
une nuée étoil sortie de la bpqchç ,,<qu-clte étoit suivie d'une^
autre, en soirje que souvent le c^ne du Vésuve, se yoyoit cou-
ronné d une multitude de ces yçiumjr^^euses nuées.ç.ontinuel-
lement alimentées et renouveliéies par celles qui sortoient de
sa bouche • et qui s'élevoient à uqe hauteur coptinuellemeni
croissante et supérieure à celle de la montagne. Ces nuages
étoient composés de fragmens d'anciennes laves , de débris
de scories et de sables projetés en Tair par la force de l'ex-^
plosion ; et comme une éruption âttendoit à peine Tàutre ,
l'immense quantité de pierres qui se b'eurtài.ent. en Tair ^
celles qui retomboient dans l'entonnoir ^ celles qui , d'une
prodigieuse hauteur,retomboient sur Içs parais ejLtérièures du
volcan , produisoient un bruit capable de causer l'époMvante^
Tel fut l'étal du volcan jusqu'au 5 juillet /c'est-à-dire ,
pendant vingt-trois jours, et pendant tout ce temps,, un a^w*
tre météore causa des dommages incalculables aux canpa*
gnes voisines du Vésuve : ce fut la pluie , qui pcn.dant qumze
jours ne cessa jamais , et fut le plus souvent si impétueuse «
qu'elle dévasta les ipeillçurs territoires de la Somma, d'OA»
tajano et de Bosco, Si un nuage se montroit sur Thorlzon , il
paroissoit attiré par le yolcan , et à peine il çn obscurciçsoit
la cime , qu'on voyoit descendre vers sa b.ase,*'aveç un bori-i
rible firacas , d'immenses fTeoves.. Ces torrens fougeux d'une
eau mêlée de sable renversèrent les ponts ^ coupèrent le$i
chemins , arrachèrent et roulèrent les arbres /emportèrent
les maisons et dévastèrent les campagnes, d^upp dçs plus ri-
ches et des plus florissantes contréjçs. Pendant l'espace de
quinze jours, des malbeureuxbabitans furent. dans 1 iocerti-'
|ude de leqr déclinée, et souvent forcés de fuir au milieu de
la nuit , et de quitter, leurs habilati.Qns pogr sauver du moins
leur vie. L'aspect du plus léger nuage répandait la terreur
dans tous les esprits. Quoique ces alluyions ne fussent que
' d'eaux pluviales , elles avoient , avec l'inflaipination ^4 vol-
can , des rapports très- directs. ^ '
Ce n'est point encore ici que se termine la série de;s cala-
mités qui accompagnèrent cette fatale éi:uption ; dans diffé»
Xtn^ lieu]( vojçins de la montagne, il se développa de fortçs e|
N
t«4 VOL
fiomicid'es diofeltes. Cjès SAi^rit^ses èx&alâisroDs se rnanî*
festèreût non-seutemetit âàbs ra phis grândfè partie 4es cs^ves
de P^rHci et de Résina , mais se répaùdirent dans (a campagne^
o elles portèreni la désolation eQ\détrai$4Pt tous les aaires
quiétofent alors dans lé plus^bel él^t de végétatiôii. il s'en
montra dans lés divers chemiirs pratiqués pour monter au
Vésuve^ et elles y caosèrentla mort de plosièiips animaiix , et
même celte de quelques hoÀiâies.C*étoit un bien lugubrespec-
tacïe que celui de voir de vastes étendues de terre dans tout
Féclat delà plus riche culture, que les pluies de sables n^a-
voient b^ureusement point endommagées, devenir en peu
de jouts la proie d'un autre fléau , et âtre dépouillées de tonte
leur verdure et de leurs arbres, par l'action meurtrière des
mofettes. Un phétiomèrie bien extraordinaire, est que cette
vapeur méphitique , qui détruit toute végétation et fait périr
en peu de jours les racines des plantes et des ar)[>res , ne fasse
aucun mal aux oliviers ni aux poiriers. C'est là un fait con*
firme par tous les cultivateurs de ce pays , et que j^'ai vérifié
mainte f^is, en voyant yertes et dads toute leur vigueur ces
deux sortes d'arbres, au milieu de la destruction générale de
toutes les autres plantes : ce phénomène est digne d^iutéresse^
tes savans qui s'occupent dé la physique des végétaux. Ayant
exaniiné le gaz de ces mofettes par les méthodes ordinaires»
j[€^ fHfi trouvé composé de gaz acide carbonique , de gaz azote
avec quelque dose d'acide sulfurique, comme le démontre
te précipité de la baryte par la solution du muriate de baryte.
Xie mauvais effet de cette vapeur sur les plantes doit donc peu
surprendre, depuis qu'on connoft combien l'acide carbonique
est contraire à la végétation. (Scipion fireislak, Voyage dans
la Campanie, tom. i, page 199 et suiv.)
L'éruption de 1794 r dont on vient de lire la rMàiion
exacte, est bfen faite pour donner une juste iàj&edes circons-
tances qui accompagnent ces grandes secousses de la nature ,
ou qui en sont les déplorables suites. Mais si Ton réfléchit au
petit volume du Vésuve , à son peu de haulémc qui le place
en dernière ligne sur la liste des volcans qui br(iient de nos
j[ours; si Ton pense que l'Etna le dépasse de deux fois son
élévation, et que le mont Etna lui-même est effacé par les
volcans du Mexique et du Pérou, l'imagination s*efFraie en
songeant aux éruptions de ces colosses enflammés, et aux
effets prodigieux qui peuvent en résulter.
Le Vésme n'a que 1 igSmètres eh hauteur; VÈina en. a SsSj;
le Popocqiepec^ au Mexique, 54oo; le Cotopaoci^ 5^53; VAn*
iisana , au Pérou ^ 5833 ; et l'on sait que leurs éruptioiis sont
eii raison directe de leur épouvantable masse. L'on is'est.
VOL ,g5
assarë, il est vrât , qa^êKéii tsént tfès*-4i«i$|n<es lés^ ma» ie$
aatre&fét i( paroft cènMaiit que léfe^paoc^ de «aime qui les
séparent, sont proportionné» à Pimportanee de ces oalaa-
trophes eliel-mémes.
La raptare 'des flancs du VéniVe n'est point une eircpns-
tafÉfêe partiettKèt'e , oap o'att rarement par ie cratère qiie le»
conrans de la^ s^iécoalent , mab e'eat ordwaîrement f^r
cette bôaehe teratii^ale que sont peeîelés lea sablea et (aulei^
les nftatières palvéniientea dgint les parties les plus tenue»,
sont transportées par le vent k des distances incroyables (t)«
et dont la masse immense peat ense\relir des villea entièies*
L'éruption du Yésuve, qui eut Ueu dans la première ani^
du règne de Titus, 79 ans aprêfe J.-/I., se termina ainsi par
une projection énorme de matières pulvérulentes, qui eoumt
Hervutanum et PompHa. Elle sera à famais déplorable ^ ^tte
éruption, puisqu'elle mit au nombre de ses TÎctimes Tilluatre
Pline, qui se transporta de Misine à Sabia^ où il eomman^
doit la flotte romaine, pour aller porter dea secours aiui naal-
benreux qui étoient en proie à la mort et aux tourmena lea.
plus affreux.
Si l'aspect de ces grêles et de ces pluies de sables e«i!
moins subliu^e et moina imposant que le cours d'un fleuve
de feu qui serpente à travers des contrées fertiles, leura
effets n'en sont pas moins redoutables pour ceux qui sont en
prdie \ leurs atteintes. Ils sont plus funestes, puisqu'ils éten-
dent la destruction et la mort ^ur des pays entiers, qu^il
n'existe aucun moyen à^st soustraire à leur chute accablante,,
tandis que les ravages produits par les courans de laves sonti
limités à la largeur et è la puissance méii^e de ces vastiia
coulées, et que leur marche est assez peu rapide, pour qu'il
soit toujours aij^é d'éviter leur funeste rencontre. Ces tor-
rens destructeurs , il .est vrai, ne sont arrêtés par aucune
digue , par aucun ouvrage d'art ; ils renversent , comblepl(
QO surmontent tout obstacle, et la mer elle-même n'est
point suffisante pour les arrêter^ puisqu'ils pénètrent dans
ses flots, et continuent àcoul^ au milieu 4'eux , en form^mt
des caps plus ou moinj} avancés, qui ne se consolident
qu'au bout d'un certain teinps. Telle fot la fiiineuse coulée
qui s'échappa , en 1669 , des flancs de l'£tna , forma le
Monte-lhssoj dont 14 niasse équivaut à c^Ue du Yésuve (a)^
»— ■— ■ Il ^ ■ ■■ ■.■■-■■■■■ ■ ■ I ■ • ■ " ■ ■
(i) Si Ton en croît Procope, les cendres du Vésnvc, en 473 > ftirent
ptortées jusqu'à Gonstaxitinopfe.
(3) Cette montagne volcanjoue , née pont ainsi ditre de w» jcMMr»;, n'fil
Feint b feule de ce %enre; Je^Montè-SfuST^^ ^'ék^m^ la 3o Septsaibfe iSiAj.
\
i86 v:o L
s'hélera an-déssas des tnnts de Cèianêi couvrit use partie de
la ville., et fut'se précipiter dans la ,mer, où elle fonda le
cap ou promontoire de la Sçiara (i).
.Chaleur des Laces.
L%tensitë de la chaleur des courans des laves est tellement
au-dessus de lo«l ce que nous pouvons produire dans nos
{>lus grandes usines , qu^elle ne peut, en aucune manière ^
ui être comparée. La niasse liquéfiée est si immense,, qii'il
fauHroit admettre , même dans un feu analogue à celui qu'il
est dans notre pouvoir d'animer, un laps de temps très-con-
çidérable pour en opérer le refroidissement et la consolida-
tion ; mais, bien certain/:mcfll , il existe un principe roni*
bustible , qpi entretient» encore Tincandescence des laveSv
long-temps après qu^elles se sont échappées du sein dé la
montagne ; car du moment où la croûte extérieure est figée ^
et où Ton peut hasarder de la traverser (2) , il se passe quel-
quefois plusieurs mois » et même plusieurs années , pendant
lesquels la lave continue toujours à cbcninier.
Ce qui distingue parfaitement, ditDolomieu, ^espèce de
fluidité qu'acquièrent les laves,de celle que nous donnons aux
matières traitées dans nos fourneaux , c'est le grand espace
de temps que les laves sont susceptibles de se maintenir dans
leur état de mollesse ; c'est leur résistance à toutes les causes
de refroidissement qui les environnent , c'est le pouvoir de
retenir, pendant de longues années , une chaleur qui se dissi-
peroit bientôl,si elle n'étoit pas entretenue par une cause qui
fût dans la lave elle-même. Quelques laves du Vésuve cou-
lent pendant dépannées entières , sur une largeur de quel-
et acquit toute sa hautçur çn cinq jours ; il remp]9ce le lac Lucrin. Le 35
mai 1707 , il s'éleva du fond de la mer, près Santôrin, une autre flc à laquelle
CD a Qonné le même nom; son apparition fut précédée de tremblemeas de
terre, d'éclairs, de tomnerre, et de bouillonnemens de la mer pendant plu-
sieurs jours. — Ce Tolcan sous-marin s*éleva au-dessus de cet clëtrfcntén
jetant du feu ; mais il cessa bientôt de brûler. 11 avoit alors deux cents pieds
hors de la mer , et huit milles de circonférence ; il a augmenté depuis.
Mais que sont ce& montagnes, nouvelles en comparaison du vglcan de
Xorullo, dans la province mexicaine de Mechoacan» qui sortit de' teire en
septembre 17^)9, et 8*cleva au-dessus de la plainedes Plays de 267 toises f
( HuDiboldt. ) Enfin on cile encore parmi les volcans sous-marins de
création moderne celui qui s'éleva en 1 658 au milieu delà mer des Açorcs,^
prêt l'ile Saint Michel. ■
(i) S pallanzani , .Voyage dans les Deux - Siciles » t. i, p. aa3.
(a) On sait que des religieuses furent cernées dans leur couvent pax
un courant de lave y et qu'elles le traversèrent sans accident, quoiqu'il n';^
«<)t qtie la Surface de sopdiliée et qu'il continuât encore à cquler.
VOL iSf
que$ tobes, et avec péa d'épaisseur, saos que ni raîr,nt le sol,'
ne leur soustraient la chaleur riécessaîre pourries entretenir
fluides; une lave sortie de rStna, en 1614. , se dirigea sur
Mandàzzo; pendant dix ans que dura Tirruption , elle eut
toujours'vUn petit mouvement progressif 9 et cependant elle
n'avança que de deux milles. Il faut donc que. les laves por^
tent avec elles une cause de fluidité indépendante de celle
que leur auroit fait acquérir la seule dilatation reçue dans
les foyers embrasés ; il faut qu'elles possèdent , intrinsèque-
ment, une cause de chaleur, laquelle ne peut s'entretenir
que par la combustion, lorsque les corps en vironnans, loin
de leur en fournir , tendent , de toutes parts , â en abaisser
la température.
Par la manière dont coulent lea laves , on ne peut paa
douter qu'elles' ne portent avec elles une substance capable
d'entretenir leur chaleur et leur fluidité , et qu'elles ne reh^
ferment une matière combustible qui brûle au contact de
l'air , jusqu'à ce qu'elle se soit toute consumée ; car Tin-
flannmation, la chaleur 'et la fluidiié cessent presque en
inémc temps. ( Dolomieu , Distribution méthodique de toutes les
matières dont T accumulation forme les montagnes volcaniques^ etc:,
pag. 18 et suio, ) Cette substance, est-ce le soufre , comme-
le pense DolOmiedP C'est ce qu'il est difficile d'affirmer ;^ car
il, semble , au premier abord, que ce combustible , tout^en
se trouvant aux alentours des volcans', n'y est cependant point
assez répandu pour qu'il puisse suffire à la liquéfaction des
vastes courans de lave dont il est ici question. ÀXais, comme .
nous ne connoissons peut-être pas encore parfaitemjçnt la
natqre du soufre, il est possible qu'il en existe dans les laves
coulantes , et peut-être même dans les laves. refroidies , sans
que nous puissions, dans l'état actuel de :no$ counoissances ,
en soupçonner la présence, M. Menard de la Groye n'est-
point de l'avis de Dolomieu; il pense. .qu6 ,e'est l'eau ou
l'oitygène qu'elle renferme ^ et dont' toutes le3 laves contien*
nent toujours de certaines proportions , qui est \e. principe
incendiaire, dont les courans sont pénétrés, et qui leur per^
met dé se maintenir pendant si long-temps , si ce n'est àrélal
fluide, au moins à l'état pâteux; il pense que ces laves refroi-
dies ont perdu cette faculté , de la même manière que le fer
qui , à l/étât de fonte , est facilement fusible , résiste , lar»-
u'il est forgé , aux plus violens coups de feu de nos usines.
I. Menard pousse celte comparaison des laves » avccle fer
fondu, assez loin; mais on pourroit peut-être lui faire obser^
ver que la fonte de fer ne perd point sa faculté. fondante par
}e simple refroidissement, comme les l^yes, et qi^'oQ doil
l
f 88 VOL
ratlnbner principalemeiit k la soiMlrafitioB de» matières
IbfiUet etYitrenses, doalU ciofllage damartiDetU purifie.
( Obsen^aiions sut le Vésiire « Joaraal de Physique , iSiS,^
pag. io et soir. ) Toi^ours , est-il irrai , et c*est maintenamt
«a fait incontestable, que les laves, non-^eqleiBent.conti*^
aneat à bfAler long-temps après leor sortie de l'autre soater-<-^
yaîn qoi les recéloit , mais que Tona tu de Tieux coorans se
moimer et recommencer à jeter des fumées , et même der
flammes. Dolomiea, dtfis son VojFage aozlles Pomces , citc-
mie lare de l'tle d^Ischia , sortie , en i3oi , da cratère do
Oremaie, an pied dn mont Ryopi/nt^ qoi prodoi^oit de Uk
chaleor et on grand dégagement de Tapeurs aqueuses et
acido-salfureoses , lorsqu'il Tobsenroit en ij8& , etc« Noqa
irerrons, en parlant des Tolcans éteinta, quel parti Voa peut
tirer de ces observations, pour expUqoer certaii^ cratèrea
qui paroissent d'une date postérieure à celle o4 ces vieui;
volcans du premier monde furent démanteléa*
En raison de cette faculté qu'ont les laves de conserver
long-temps leur état fluide et de résister à toiiteç les causes
de refroidissement, elles sont susceptibles de se transporter
àde très-grandes distances dulieu de leur sortie. Au Vésuve »
elles ont parcoaru jusqu'à sept milles « mais k TEtna on les
a vues s'en éloigner jusqu'à quinze , vingt et même trente
milles (i). Il se forme ordinairement à la surface figée àeë
ooorans , des crevasses et des soupiraux semblables à ceux de
la coulée qui détruisit Torre dd Grteo , et d'oà s'échappent
des famées ardentes. Spallanzani a observé au fond d^une de
ces ouvertures que la lave continuoit à couler par-dessous la
voûte coiisolidée avec une vitesse de onaee pieds par minute
seulement (a). Noos regrettons, avec cet habile, observateur^
qu'il n'ait pu, dans cette circonstance fajrorable qui lui per^
mettoit d examiner l'çffet'des corps durs projetés sur celte
masse pâteuse, étudier , à l'aide d'un pyromètre, le degré de
chaleur de la surface et de l'intérieur de cette substance em-r
brasée.
Deséftts dueoHtactdeiaioPcbréianU sur divers corps.
J'ai cru devoir séparer do ces grands traits généraux qui
sont CQmmmis à to<|s les volcans , une série de faits particu-
liers qui font direttem£nt suite au geprç de chaleur qui ca-
ractérise la fluidité des laves, oiais qui n'çtant dus qu'à de»
^•^«^
(i). SpsHanzani , Yqyagt dans les Deux • SîcUës^ t. i > p. 319.
{2) Ikid,^ t. 1^ p. 6o.
VOL t«9
ckdses fortaïtes y lie fleurent être eoiniilérél qoe tous le rap^
port parentéiit àccidéhtël 'qui iear eut iùtOké naissance.
dtèané
loin
brasèrent , -, , ^ , .
combastion cessa , et lesbois passèrent a 1 état de charbon ,
comme la partie ligneuse , en se retirant sur elle-même , se
fendit dans le sens Idngitadinal et dans le fens trav^ersal ;
le charbon se divisa en petits carrés , et la lave, en rabon.de
sa fluidité ettréme,piénetrA'dàns toole/s les fissures, entoura
tons les petits prismes en ébarbon^ et fatma ainsi des esçièce5
de cases placées les ânes an-^dessus d«s autreâ:, dont il eAt>été
bien difficile d'expliquer b formation , si le eh^rbon qu* ellos
renferment eàt disparu ,.etsi M. Hubertj, reliceUent obserra-
teur , qtf résMe dansi^ile , n?eAt point été.té^ioin du l^ait.
J'ai vu , pendant iona- temps , b suite tfèstintéressa^terd^s
échantillons de e«tte lave ., .moulée dans la collection 4e
M. Faufas-de Saint- Ftttid,profeasenr au AEmsétim^'His^Qe
naturelle de Palih dont j'avois Tfaonneur d'é%fe;raide-naiii-
raliàle.
Iac Père dc^ la Torrè prétend qn'M pareille circonsUnce U
lare du y é»trre qui sôrttt > «n i jB i payant ifencontré dan^ sOn
conrs dés arbres^d'iine certaine grosseur.*; et les ayant serrés
et entourés de tontes parts y les braiidbesfbilMèrekit^^ parU« ,
maïs les troncs ne furent qum carbonisés ;à.Jiearjiiirface se»-
lemént et séchés dans leur intérieur, r quoique la lare cfofi-
thMiAt àSfttre ïouge et brûlante autour dVux^ . }
Que du bois ckattfiféi l'excès^ loin du 4oiMlact 4e Tair^^^e
réduise simplement en ebarbon s«ns se cènsomer , la chose
est toute naturelle et ne peut arriver autrement , et c'est'
aussi ce qui eut lieu sor les psdinÂiersde Tile de Boarbon ;
mais que le bois ne fasse que se éesséchcr.sansse earbonisor,
c^st ce qui parott très-extraordinaire , àmoins vcepe»daitt t
qu'on ne suppose une telle densité et amè teUe- épaisseur à la
lave qui recouvrit ce bois tout à couptOue ses principes vola-
tils n'aient pas même pu s^échapper. ])ans tous les cas, ce
fait explique parfaitement de quelle manière plusieurs c^aa-
ransdelave se sont étendus sur des doutbes de :Aoii^0/oa
plutôt de //^m'^5 , dans pluftieqrs lienxr lûcn connus, et parti-
»■ I ■ n a» ■ I H II I I '. ■■■.■.- , tfftb
(i) FauJM , Estai d« Géologie, t. s , deuxlèzùe partie, >*'{«9<
ï9o V Oh
cuHèremeiit 9n MhwtWeismir (i), ,saiis que ces amas Ae coitl«
bustîbles se soient eoabrasés; on voit par-là combien il. est
aisé de répondre h ceux qui font cette forte objection amc
' naturalistes qui regardent avec raison les laves, des volcans
éteints , et particulièrement le basalte, comme des produits
incoDlesiables du feu. Cettiç siiiguKère réunion d'une subs-
tance combustible avec une matière qui, k Tépoque où eHe
s'eii approcb'a et la recouvrit enfin , étoit à Tétat de fusion,
se trouve dans plusieurs. contrées fçrt éloignées les unes des
autres. ( V. Houille. )
De î effet de la la^e brâlanU ^ur la chaux carhonatée.
«
' • . . •>
f 11 en est de là pierre calcaire comme du bois^ lorsqu'elle
est enveloppée 'parla lave dans l'état le plus violent d 'incan-
descence, elle^ie se décompose point, et conserve son acide
par la même raison que le. bois ne se réduit point en cendre ,
e'esl à dire par le manque absolu d'air.
M. Fanjas de Saint-Fond paroît être le premi^ qui ait
fait observer aux naturalistes que la pierre calcaire pouvoit
être saisie par la lave à l'état fluide^ sans que celle-ci fiûtt
réduite en chauï vive et pulvérulente. £n 1784. , il en cite
plùi$ieurs exemples dans sa Minéralogie des. volcans (a)^ et
les belles expériences de Hall sont venues depuis confirmer
sa judicieuse observation. Ce fut en; Vivarajs, sur les bords
,' dâ Rhône ^y aux buttes vx>lcaniqQes de J&ôche maure , ^épar-
• tement de i' Ardèche ^ et surtout àia Chamarelle , près Ville-
neuve de Berg, dans la même - province^ qi^e M. Faujas
-observa ce fat* ikicéressant pour la premièpe fois ; depuis lors ,
'lira rencontré ^daoS' d'autres- pays également. volcanisés, et
parliculièremetft en Provence ^ an volcan de Beaulieu, près
d'Aix. Mais ici les circoiistances locales tendent k prouver
que les laves en fragmens angulem s'y sont implantées dans
on calcaire à l'état de mollesse (ii)i
J'ai visité moi-même les buttes, volcaniques de Roche-
. maure ; j'y ai remarqué , comme M* Faujas, des galets cal-
' caires qui ont été saisis par la lave , et qui , par leur, dureté
€t leur ténacité , démontrent jusqu'à, l'évidence que la cha-
^ (1) Lé Meissner est très- connu chez les minéralogistes TOj&g«ar» ; cette
montagne du pays de Hesse-Gassei «st déctiie , avec aoin , psir M.
^àu)a8-de^amt-Fo|id, dans ses Essais de Géqlpgîe, t. a , p. 17.
(2) IMinérâlogie des Volcans', p. iSa-etfuÎT.
(S) Faujas , Ânn. du Mut. d'fiiit. nau SauMure, Voyage daos les illpcs »
t. 5; p, aaS^édit. jfn-4.<>
vol. ïgt
lear qa^ils ont endarée n^a point' ^térë lear consistance. J'aî
en le plaisir de visiter, avec M. Faiijas lui-jnême,! deux
coarans de lave qui se î$ont fait Jour à travers 4es bancs çal^
caires , et qui n'ont point altéré leur nature , même au point
de contact. L'un de ces courans existe dans la belle caverne
dé CruaSf près de la petite ville de^çç nom ,. sur les bords du
Bhône , département de l'Ardèche, daps un lieu doublement
inéëressant et pour U, géologie et pour les Celles antiquités
romainf» qu'on y dé^oouviie souvent; Tautre existe un peu plu«
avant dans là mcmtagne , en s'éloigp^nt du Rhône. , au lieu dit
Bnuna Chaoma (Vànesae quibrai^). Le calcaire gris et feuil-
leté $ dans lequel ij.est'encstissé, est un peu fétide à son point
de contact avec Jia Jave* C'est ^ seule . altération «{iie nous
ayons pu y reconnoîlr^ i et il en est abspJLument de,fiç^^me!ii
l^gard du grand -épurant qui a s^oulevé et pénétré dans la
plus petite fissure délia montagne calcaire deji^ ChamareÙé)
près Villeneuve dçBerg.(i). i > : '; n!
Ce qui se £t dans les, volcans, du vieut mopd.e, qui sont
éteints aujourd'hui,, se fait encore ^c nos jours, toutes les
fois que les circonstances sont les mêmes,.
liOrs des fouilles faites dans la lave qui' détruisit la ma)^
heureuse Torredel Greco , en 17949 pour y jeter les fonda*
lions de la nouvelle ville , on remarqua constamment que la
pierre calcaire qui avoit été saisie et enveloppée par la lave,
faisoit toujours eCTervescence avec le&acjijles^ et que, p^r .cpà«>
séquent , la chaleur ne Ta voit point réduite 7^ l'éta^ dejchaùx
p.ure ; mais d'autres-fois, et probablement,. sans doute» qupnd
elle n'avoit point -^té suffisamment ^^4ptie du contact de
l'air , elle se çéduisoit en poussière oi| devenoit farineuse et
fendillée. Nous devons ces observations, et les suiv^îî tes, k
Thompson, qui publia le catalogue des subsitîinces d^c^ difçrse
nature, qui furent altérées plus ou moins p^cjf^cpntit'ct de
la lave brûlante , et qu'on décquyrit ^ans j[(|i^ {ppilles sûl>sé-
quentes qu'on exécuta sur les ruines .dç. jçe{je yiUe nvalheu*
rease.
')Z 'ii-'\'t[.
De r^et de la loffe brûlante sur le silex pyromaque , pierre à/usil^
. .' et autres analogùèh'''^^' '\ • -
LeSrpierres,^,feu, même serrées entrq les mâchoires des
chiens de fusils^ ont été prouvées ou part|itement opaques,
ou crevassées .en divers sens-, ou fondues et vitrifiées à leur
surface. V^^"^ d'elles é^oit devenue d'ui]ië belle couleur bleue
mêlée de vert. \ f. , : .,
■.'■■■ ' . . \
mii ' ■ I . .r . , .1 r, ■ )i ,■■ * i' "y ^,f\ ^ fl'" > ' . ' — — ^■^— — y—
/
«à» V O î.
'i;nT!ieii ides roîcans d'Amérique 9 del àilex ^Aiaiogaes il ^ceisc
«Jpni ^e sokit trouvée dànè les ruines âe T\frreMGreco^ -et qai
seitiMent avoir ëprottvê fe& méines AUaiiueg et les méaes
Codifications.
Ces silex chaaffés , àtit^iiels leé iiatiit^UMes vnt géofraie-
tnetit apfrlrqné le surnetti de piechstisinà (pierres de ^fM),
len raison S^ùh certain ^speti glra» cpi'ite |fréselitent coi»-
' Unkfitnént , înéHtënt une WeMit>«i pat«rc«iltère ; îis«08t<feo-
dillés et pèn tenates , èôânne tMs left sîle» qai ont ëpcvavé
f âcWoii du fedî; w M.Faujas^ Sakit-ÂPotid) qui b'a jamiâs
tifaiiit d'aborder les poine^ Jës jdud dlli<Més iqt >le8 phis letai-
^féuilllés de rhistoîrie de^ lèches et di^ë'n^épaaxiea^iiénU,
' 8''est ^llbrcté , danis un déi^iet tuéiâ&it^e sur iespeohtaeîiQS,
^si que dans s'es Essaie de ^éù\à^&i de ^ntmet que ^i^
' tâtiérsboiïi^t certaine s9ei'^ doîréiil Heur aiipett pàrdevlier
qu'à la chaleur qui est propre àUx ia¥efi/'G%sl à À^ftbdn^
S' t^sFraii<^fdrtvsàrplUsi«u^sp(yft(tsâëlanaéle^t9iigrîè, et
ansiëi v^Wotks i^ Fantànge, de la Chaytàdt^ ^t de ffWt^c
en Auvergne , qiiè Ton peut observer de grands «irettiples de
tes iAeL pectiste^â , et dé torus les passage «qui y eo0doîseni«
•Tai cru devoir insister davantage sur les emts prodolis
' )pat* la lave brûlante , sUrlèboiis, la][n^rreàeb&axetle«ll«É,
' Jiarce ^ne ces trois corps ^e tirôcf^èbt àus^i dabis les VêletAs
" tétciirits contestés ^ et tfd'ob terra bi-emdt^uV>fii ne dbîittè-
gijgiér'àuctine ^i^uve'irour^tcfnTaibc^e qu^il ei^é la ^flos |^-
ire' identité entre lé feu iiés volcans M:i«i'èls ^ et èelul ^ :a
\ ddtinë ttaîâsàncé idcft^dlcans éteints. 'Nx)é6 «if^ui «ttJl^erDfis
'jpèu rtiain tenant sùîr \é% "àiitrcs "è'èrps ^^bilt'dté titoâîfiéï ]^àr
'WX^Ît àtTàffe (ÉlGfécà^ et né^ botes tùtiitnfméàtê ie
' aire, . d'épines Tllompson : '
i. i^ue lé xétté fiit èhad^éeb iruté Mràtl^fe op^qtie etrm&féfè^
ii laquelle oh donne;i'e boM dé porcelaine ^è >RéaèmtMr^ ^t
^. Breîstal 3it a^roîr |ioa^dé un th6t^à« diè Y^fré «à vî^e
dont Textérieur seulement avoit été changé en cette ittafKSiire
^''|^.9rtic>uUère. .. ■ ....v^,; •..".•.'•.. -, • • /^
t. Que le^r maileqbie ;^esi «onBé .et comme bburlioumé ,
pàrfeitéibetit'à cifeiiÀ tim se 1^
duiseut quand on'expqse dû fer au feu ^rol'o^géiles llfdëiltes
pyrlteuses. J'ai vu dés*clbus c^ùf s'étoiébt aibsi bMrsétfÉfé^,
qui avoient acquis la grosseur du doigt , et qtlil létoidarl tYëhx
Ift cassans ; dans itib cas le~fer passe ^ T^état de sttUafe. -Cet
açcMêat artivetnytfveiit ââi^ieA^ dua-^Werlbi^ &sift>ars
VOL 193
à Cibàttk oâ Vàû calt la pierre au moyen de houilles pyri-
teuseç. '•',..*
Od a trouvé âussî àans les ferrures* tfe la iotre des pierres
quï avoîent donné naissance à du sulfate de fer déliquescent.
3. Que le cuivre des monnaies s^est souvent changé ea
enivre rouge.
L'art obtient involontairement un résultat senihUMe en
raison de la volatilisatioti du zinc. Les fondeurs le savent si
bien 9 que toutes les fois qu'ils refondent du laiton , ils y
ajoutent un« portion de zinc ^ pour remplacer celle qui se
volatilise. ^
4. Que les monnaies dW n'ont épro«vé d'autre altération
que de se couvrir d'un léger enduit noir qui est probablement
dû t leur Mlia^e.
5. Que des reliquaires d'argent ont été trouvés couvertsf
de petites ampoules qui eioicnt remplies de cristaux d'argent
sublimé. . < •
6. Que le plt>mb s^est converti en sulfure cristallisé en
cubo-octaèdre , comme le sulfure naturel ; que dans d'autres
circonstances, il s'est changé en minium ou, en litHarge.
7. Que le métal de cloche a été décomposé, et que son
cuivre et son zinc se sont changés en sulfure. On n'a point
obseWé ce que l'alliage àe cet étain est devenu.
'8. Que le laiton s'est décomposé complètement, et que ^
son cuivre et son zinc ont passé à l'état de sulfures cristal-
lisés.
9. Qu'enfin l'on n'a trouvé k la place du vin qu'un^sulfate
de potasse yitfiSé, cristallisé en prismes hexaèdres avec ou
sans pyramides (i).
On peut donc tirer de tout ce qui précède , la juste con-^
séquence que le soufre faisoit partie constituante de la lave y
pois<)a'il a converti tous le^ métaux en sulfure. \
Je crois me rappeler qu'on a eu , en Italie , l'idée de pro-
fiter dés courans de lave pour en couler des statues massives 9
en exposant probablement i^ur le passage de quelques cou-
rans peu considérables, des moules en^creuxquiseseroient
remplis d'un seul jet par la matière en fusion 7 k peu près
comme on fait arriver le bronze fondu au-«des$us «des fosse^
qui recèlent le creux des canons, des cloches^ des statues, ou
de toute autre grande pièce de scalpture ; mais , soit qu'on
n'ait point entourage cette pensée , qui a bien , il est vrai ,
quelque chose df gigantesque , soit qu'on ait fait quelques
(1) Brcîslak^ Voyages en Camp. > tom. 1, p. 284.
xxxyu * i3
i
?94 VOL.
essais qui niaient point réussi,; Ton s'est contenté fnsqa^i
présent d^exécuter an Vésure, de petits médaillons de lave>
qui se font au moyen d'une espèce de gaufrier de fer, dont
les deux moitiés sont gravées en creux. On saisit , avec cet
Instrument , de la lave encore fluide ; on la serre pour
qu'elle se moule bien dans la gravure ; elle se refroidit
bientôt 9 se ^solidifie ;.élle rend assez bien en relief les ca-
ractères et les dessins qui sont imprimés dans le moule ;
mais ces espèces d'empreintes seroient beaucoup plus nettes,
s'il étoit passible d'en puiser la matière au centre du cou-
rant ; car , forcé de la saisir à sa sd|Cace , elle est toujoorsi.
bulleuse et scorifiéeri). ^^
M. le marquis de Dréc a fait exécuter de ces médaillons,,
en rhonneur de Déodat de Dolomieu, son savant et illustre
parent qui avoit si souvent et si bien vu les volcans brûlans
et les volcans éteints. Depuis Iors,il <^a été fabriqué de beau-
coup plus petits en 1809 , qui portent les chiffres couronnée
des souverains qui occupoient alors le trône désDenx-Siciles.
Des éruptions boueuses.
Je crois avoir rapporté ce qui caractérise les grands cou-
rans de lave, en exposant ce qu'ont observé et consigné dans-
leurs écrits , ces hommes dont le témoignage commande le
respect el la couviction : tous sont d'accord sur les circons-
tances qui accompagnent ces éraplions, dont le résultat est
une lave plus ou moins homogène , qui coule à la manière
d un métal foadu qui se fait jour à travers le bassin ou le
creitsct qui le renferme ; mais il n'en est point ainsi à Tégard
de celles qui sont généralement désignées sous le uonoi d'érup-
tions boueuses ou poseuses^ et dont le résultat seroit ces matières
pulvérulentes , arénacées el graveleuses ; ces agrégats con-*
solides qu'on nomme tufs ou tuffas (a) , et qui composent de&
masses d'une épaisseur et d'une étendup immenses.
Ces matières tufl'euses sont composée» d'une réunion de
grains et de fragmens de laves dont le volume- est infiniment
(1) La laVe de Tile de Bourbon, qui a pénétré dan» les plus petites
assures du charbon < et ^ui présente des jets plats, extrêmement minces «
peut donner une idée du parti qu*on pourrot en tirer, pour' le moulage,
si ces coulées étoient un peu pljns abordables qu'elles ne le sont ( Voyez
ci-dessus); et bien certainement, si ]es matières qui forment ia base dea
laves n'étoicnt qu'une fusion pâteuse; elles ne penétreroient point ainsi
dans les plus minces et dans les plus légères jQssures.
(3) On adopte assez généralement cette seconde expression pour distin-
guer cet matières Tolcaniques des tufis ,^ qui n*ont rien de commun avee
•«lies.
VOL* «95
Variable t et qui adhèrent entre eux par simple cohésion v
à la manière des grès , ou par rintermèdè d^ine pâte ou ci-
ment qui leur procure une consistance telle ^ que plusieurs
d^entre eux sont susceptibles d'être taillés et polis.
Beaucoup de naturalistes nient les éruptions boueuses ou
vaseuses , et prétendent que tous les tufTas sont les produits
immédiats des projections de sables qui retombent sous la
forme de pluies y et qui* auroient été consolidés postérieure-
ment ps^r le tassement des tremblemens dç terre (Cordier) ,
les eaux pluviales et la pression, par Toxyde de fer dont toutes
les laves sont ordinairement surchargées , ou par des infiltra--
tions qui les auroient agglutinés. P'autres , et M. Breislak
est du nombre , veulent que ces laves arénacées , ces pépe^
rinos , ces tuffas , ces trass, et toutes les matières analogues ,
doiveivt leur origine à des volcans sous-marins, en s'appuyant
sur ce qu'ont trouve, parmi ces dépôts tuffeux, des coquilles
et des poissons. D'autres enfin , et tel est l'avis de M. Faujas
et le nôtre , ne rejettent aucune de ces origines , çn se ré«»
servant,bien entendu,de les appliquer tour à tour, suivant que
l'examen et le rapprochement aes circonstances locales sem-/
bleront admettre telle ou telle de ces explications. Toute-
fois, l'on doit en convenir, ce point géologique n'est pas
«ncore assez éclairci pour qu'il soit permis de trancher la
question sans appel.
J'ai vainement cherché, dit M. Cordier , dans les ouvrages
des auteurs de minéralogie les plus recommandables , la
définition rigoureuse de ce qu'ils entendent par une éruptioii
boueuse : cette expression me paroît susceptible d'être rangée
parmi celles qu'on devroit bannir de la science , comme
énonçant des notions inexactes , vagues ou hypothétiques ;
elle consacre en effet un préjugé bien mal f»ndé , si on a
voulu dire que la matière des pâtes tuffeuses anciennes a pu
être apportée dès foyers volcaniques, toute délayée ou toute
dissoute dans un liquide , et qu'elle a été vomie et cristallisée
à la manière des laves. A coup sùr,une semblable hypothèse
n'a pu être conclue diaprés le rôle que l'eau joue dans les
volcans modernes. ( Cordier, Mémoire sur les substances mi-
nérales, dites en masses^ qui entrent dans la condposttion de«
roches volcaniques , page 67. )
Les brèches , les poudingues et les tuCs volcaniques , dit;
M. Faujas ,^ sont àts agrégats particuliers dont la formation
dérive de diverses causes ; les uns semblent appartenir exclu-
sivement à l'action immédiate du feu exerçant plus ou moins
lentement sa puissance , ou la manifestant d'une manière
brusque et rapide ; les autres se présentent avec les.çarac-
igê -VOL
tèr«i8 qnî résditetit de la double acthm dti feu^et de Pèaa;
agissant simultanément par destnoyens opposés ^ et donnant -
naissance, par-là^ à des produits mixtes ipii n'ont lieu que dans
certaines cirton&tàticte^ pârliculiéreB. Dans d'autres cas , des
explosions successives et continuées donnent naissance à des^
pluies de l^endres, ou plutôt à des projections de laves pul»-
véruientes, pottsUses, graveleuses, scorîfiéeSf plus ou tiioîns
anguleuses bu arrondies par les frottem^ns ^ qui tombent
dans les mers environnantes, s'y accumulent^ s'y consoli-^
dent ^ et forn^ent ces grandes couches horizotitales on in^
clinées de matières volcaniques soumarînes , où Ton troAve
si souvent des produits app^rtenaiis exclosivement aux eaox^
mélangés et confondus avec ceux qui portent Tempreintb ist
les caractères dès embrasemetis souterrains (.Ebsai de géo^
logie , torti. % , a.' partie s p« 162 ^t sniv. ). N'avons-iloas p^tf
d'ailleurs la preuve évidente que ces agrégats dont nous re-
trouvons de si gràdds amas dans les pays jadis embrasés , se
sont formés, ainsi t|u'on le pense aujourd'hui géaéralemeht,
sans avoir refcout-s à (!es émpUons lfoùet»»es , qui partitipent à
la foh et du teU et de l'eau P Ne savoiis^n^as pas qu'il existe
réKtablemtîtit des projections énormes de matières volcani-
ques pulvériklenftes qui sont susceptibles d'acq«érir un assez
grand degré de dureté, quand elles se trouvent dans des cîr*
constances favorables ; que le sable volcanique qui recoavrît
He^^t^iilatium, se moula sur des objets durs, et entre autres,
sot* une statue ^ de la même manière que les fondeurs en bsl-
h\\è exécutent les moules creux dans leurs cadres ^ et sans qu'il
soit tiéceséaire d'^adméttre pour cela , comme le croyoit Ha«
milion, que cette matière fôt réduite à l'état vasetlx?
Sans rejeter entièrement la possibilité des éruptions booen^^
sts -, on peut affirmer au moins qu'elles sont très-rares , et
que toutes celles que l'an a regardées comme telles jusqu'à
présent, ont été, le plus souvent, occasiodéeis par des fontes
de neiges , par rapport aux volcans très-élevés on aux vol-
cans du nord, ou par ces pluies abondantes (|ui accompagnetit
toujours le^^ éruptions , et qui se précipitent en torrens du
soitimet sUr les 6ancs de (a montagne , entrainatit avec eux
des amas de sables brÀlans jusqu'à la base où ils arrivent ^
sous la forme de masses boueuses et fumantes ^ qui «nt bien
eé effet l'appatrence des coulées vaseuses.
MM. Breîslak, Cordier, Nollet et Ferrara , expliquent
aussi y par des foUtes de neiges et des grandes pluies , ces
éruptions d'eaU sur lesquelles nous reviendrons bientôt.
En attèfndant , nous devons ajouter , pour terminer ce que
nous avons à dire sur les éruptions qui ont donné naissance
VOL i^
aux tuffas, non par couléçs , jnais par projeclîon ).c|U(3 ces
agrégats rçDfprnienl quelquefois des corp3 élr^ngcrs à leur
nature, tçls que du beîs cart^onisé, du boisagathisé et changée
en pechstein , des coquilles , des madrépores , des ossemens ,
«l particulièremeal des défenses d'éléphans.
On cite des dents mQlajres et des défenses d'éléphansV
dans les tuiTas des environs 4^ Rome et des départetnens de
rArdèche, à la commune de Darbre. Le Muséum d'Histoire
naturelle de Paris possède une éuqrme défepse de f a première
localité f trouvée par MM. Desmare&t et de la Rochefoucault,
et M. Faujas a , dans sob cabinet, celle quî a été découverte
à Darbre,sur laquelle il a publié un mémoire dans les Annalets
du Muséum, tome 9, p^e ^3, où at l^e^^u fossile est figuré.
M, de HumbQldt a trouvé des dents de mastodontes dans
le tuffa d^Imbârbura, dans le royaume de Quiio.
Ëpfin , On cite aussi des dents et Aes ossemens fossiles de
crocodile , à la Fayorita, près* Yicence; (Faujas, Essais
de Géologie. ) .
On trouve des coquilles fossiles dans les luffas du Weis-
seinstein , près de Hesse~6assel : elles ne sont p(^int spa-
tbiques; mais dans les vallées volcanico -marines de Ronca,
près Vérone , et de Montechîo-Maggiore , dans le Vicentin ,
elles sont très -épaisses, spatbiques, et tellement pénétrées de
sablç volcanique , qu'en brisant ees coquilles ^ on s'aperçoit
qu^elles ep sont pénétrées Jusqu'au sommet de leurs spires,
li'on a trouvé égalemeûl des coquilles ^ en petit nombre il
est vrai , au P^usilippe. Quant à celles de Téneriffc , je n'en
ai point point vu d'autre que celle qui est eitée dans les
£ssâis de Géologie; mais je l'ai toujours considérée comme
une coquille morte, remplie de sable volcanique agglutiné ,
et non comme un fossile.
Les madrépores , dans les luffas, sont plus râre$ que les
COi|uiHes. On en a cependant trouvé aux environs de Ma-
nies., ain§i qu'à Monle-Viale , près Vicence (i).
Les bois carbonisés ne s'ont pas très-rares dans les tulfas:
on en trouva dans le 4rass d Andernach, ainsi qu'en Yiyarais ,
nCU Auvergne , et ailleurs. *M. Faujas, qui en a cité plusieurs
exemptes, possède, dans ses collections, des rondins de
hois changés en charbon absolument semblable à celui dont
nou5 ftpvs servons jaurnelleinent , avec cette se^le diffé-
rence que Técorcé est séparée du bois , et que c^Uii ci joue
. librifr(ii««t.
(1) Forti» » Géologie du Vicpotinj t. 1 « p. ÎS^
198 VOL
J'ai beaucoup insisté sur les différens fossiles qu^on ren-
contre dans le tuffa , afin de prouver jusqu'à l'évidence qae
tous ces agrégats ne sont point dus à àes éruptions boueuses ;
qu'ils ne sont point sortis tels que nous les trouvons aujoar-
d'hui , de la montagne d'où ils ont été rejetés ; mais qu'ils se
sont formés et amassés au fond des mers , ou du moins ,
qu'ils ont été remaniés par elles ; tandis que ceux qui ren-
ferment du bois qui s'est évidemment carbonisé au milieu du
sable brûlant qui leur a donné ilaissance , appartiennent à
un tout autre mode de formation , ] où l'eau ne semble avoir
pris aucune part immédiate.
Des éruptions aqueuses.
\ •
Les éruptions d'eau sont encore très-sujettes à contesta-
tion : nous l'avons déjà dît , et nous le répétons encore , une
grande partie ne sont , h proprement parler , que des fontes
de neiges ou des pluies abondantes , et si Ton n'a pas plus tôt
confirmé le fait , c'est qu'au moment où ces grandes chutes
d'eau qui accompagnent ordii|^irement les éruptions pro-
prement dites, ont lieu, aucun observateur, quels que soient
.son amour pour la science et son intrépidité , ne peut abor-
der les régions élevées de la montagne , où tous ces grand;
f phénomènes s'^exécutent de concert. Il ue faut pas cependant
es nier sans restriction , ces éruptions aqueuses ; car il pa-
roît bien prouvé qu'en lySS , il s'épancha réellement du
cratère de TEtna une irès-grande quantité d'eau douce ; et
M. de Humboldt , d'ailleurs, dont le témoignage n'est pas
équivoque , rapporte des faits tellement précis, relatifs h ces
sortes d'éruptions , qu'ils sont de nature à écarter tons les
doutes sur l'existence de ces phénomènes (i); et ils sont ac-
compagnés de circonstances tellement remarquables, que
nous ne balançons point à en rapporter ici les traits le& plus
saillans«
Les volcans du royaume de Quito jettent des pierres
ponces , des basaltes, des porphyres scoriâés ; ijs vomissent
une quantité énorme d'argile carburée et de matière boueusç;
mais il n'y a pas de souvenir qu'ils aient jeté des laves (2).
(i) Tableau physique des réglons équatoriales , et Journal de phjrs. ,
)8o5 ,t. LX, p. 243.
(a) Le basalte, les pierres-ponc^s et les porphyres scorifiës sont bien
des laves dans l'acception générale du terme ; mais il est vraisemblable
que ces matières n'ont été rejetées qu'en morceaux jsolés , et qu elle»
n'ont jamais formé de courans; c'est au moins de cette manière que j'io'
terprète les expressions du savant voyageur.
y
à
VOL «95
^ ; : . w : ; : . . Là haatear de ces montagnes
colossales ^i surpasse cinq fois celle du Vésuve , et lear
situation peu isolée ^ sont sans doute ia cause principale de
ces anomalies. On conçoit que si le feu de ces volcans se
trouve à de grandes profondeurs , malgré leur grande inten- n(
site de force , ta lave fondue ne peut être soulevée jusqu'aux
bords du cratère , ni rompre le flanc de ces montagnes ;^ qui
se trbnvent' renforcées par les plate-formes qui les envi-
ronnent jusqu'à i,4oo toises de hauteur, tt semble donc na-
turel que des volcans si élevés ne vomissent par leur bouche
que des pierres isolées^ des cendres volcaniques, des flammes,
de Feau bouillante , et surtout de Pargile carburée et împré*
gnée de soufré (i).
Ces volrans présentent de temps en temps , aux natura-
listes , un spectaele moins épouvantable , mais non moins
curieux. Les grandes éruptions sont périodiques et très rares.
Le Gotopaxi / le Taugurahua et le Saugay , n'en présentent
quelquefois pas en vingt ou trente ans ; mais , dans ces inter-
valles ,' ils vomissent une quantité énorme de boue argileuse ,
et, ce qui surprend davantage l'imagination , une quantité
innombrable de poissons.
Le Cotopaxi en jeta une fois une quantité si grande sur
les terres du marquis de Salyalègre , que leur putréfaction
répandit une odeur fétide aux environs.
Le volcan presque éteint d'Imbarbura, en vomît, en 1691,
des milliers sur les terres qui entourent la ville d'Ibarra. Les
fièvres putrides , qui commencèrent à cette époque , furent
attribuées aux miasmes qui s'exhaloient de ces poissons , en-
tassés sur la surface de la terre , et exposés à l'action du so-
leil. L'Imbarbura a continué depuis à jeter des poissons ,
et lorsque le yolcan de Cargnaîrazzo s'écroula, le 19 juia
1698, àes milliers de ces animaux , enveloppés dans des
boues argileuses , furent vomis par la cime.
Le Côlopaxi et le Taugurahua vomissent des poissons,
quelquefois par le cratère qui est à la cime de ces monta-
gnes , quelquefois par les fentes latérales , mais toujours à
deux mille cinq cents ou deux mille six cents toises de hau-
teur au-dessus du niveau de la mer. Les plaines circonvoi-
sines ayant presque treize cents toises d'élévation , on peut
conclure que ces animaux sortent d'un point qui est treize cents
. fois plus élevé que les plaines sur lesquelles ils sont jetés.
(1) On Tolft que toutes ces substancea lie ressemblent point aux fifiOit
dont nous avons parlé préciidemxnent.
aoo VOL
4
Quelques Indiens assurent qi^ le poisson yonii par le volcan
descend encore vivant le lodg d^u revers de la n)oi)tagp«} m»i%
ce qu'il y a de certain , c'est que parmi ia quaptitéuiQQm'^
brable de poissons qui descendent en peu de tefpps du Cq«*
topaxi , avec des torrens d'eau douce et froide t il en est
très -peu qui soient assez défigurés, pour cfoire qu'ils aieol^
été exposés à Faction d'une fo.rCe chalepr; ce qui e^ ei^tr^me'*
ment singulier, si l'on fait attention à la moU^s^e )de ces w-»
maux , et à la grande fiimée que le volcan exhale en même
temps.
Ces poissons sont identiqi^es à ceux que Tgu. prouve dann
les ruisseaux auprès des volcans, et que les habitant du ppyç
appellent premadillas ; c'est la seule espèce de poisons que
l'on prouve dans les eaux dé Quito,, k i^4(>^ toisea d'élévation.
Lia premadilie est une. nouvelle espèce du^genra silurus » et
on peut la rapporter à la division du siluras qui ei^t indi**
qué^par le nom de pimelodes\ dans l'Histoire paiMXell^ dç
SI. Lacépède. Sa longueur ordinaire est à pçine de dii(
centimètres ( quatre pouces ) ; il y a cep|in4^nt dQ4. variétés
qui ne paroissent point avoir plus de cinq^ant^-six milli-^
mètres ( deux pouces ) de longueur : il vit dans les ruUseauit
qui ont une température de lo d. ceotigradesji tandis que les
mêmes espèces du même genre existent dans. ^es.lîeuv^f.dei
plaines dont les eaux, ont 27 d- de température, Ox^oi^pg^
rarement le pimeiode, et les Indiens les.plus p^uvr^f s^nat les
seuls qui en fassent usage. Son aspect etla muc^îtide^sapeav
le rendent très-dégoûtant. L'énorme quantité depin)elode§q^u^
les volcans du royaume de Quito vomissent de tempç en
temps V et le petit nombre d'individus existais dans les lU^-*-
ves circonvoisins. ne laissent aucun doute sur Texi^tencc de
* ' à, ■ ■
grands lacs souterrains dans cette étendue de pays où cas
poissons se cachent: quelques Indiens pêchei^t- le fimeiode
dans lès endroits où les ruisseaux sortent de^ roches, La
pêche n'est pas heureuse de jour, ni à la lumière de, la lune ;
il faut une huit très-obscure , car sans cieUe circonstance
ils ne sortent pas des voIc2»is. Il parott que la lumière incom*»
mode ces animaux souterrains peu accoutumés à un stimulus
si fort : observation curieuse, caries pimelod^^ de La même
espèce^ qui habitent les- ruisse^aux, voisins 4e ia,viil(Q4e Quito,
vivent à la clarté du jour.
Le phénomène des poissons vivant dans Jl'obscnrité n'eat
pas nouveau , puisque dans les eaux dormantes du Der-
byshire en Angleterre (i) , et àts grottes de Gaylenreuth, en
(1} H. Faujas capporte un fait qui eit contrai f€ à cette assertion « aix
VOL lot
AM^n^^gPO 9 9^ VqP 1rWT« 4f»s lâte$ foÂsUèâ d'oura et de
Uoi^f j Ç^ pé^h^ d^ tfiritQP « quoi^'elles soient éloignées de
\Qt^ ifi^i^^^ii , iç4 >»3f e? 4ievé<$a a4-dçi$u3 Ms eaux voisines»
P^Cf^ }ft province ii^iQwiQf 1^ mugissement souterrain qui
^us^qfnp^dgoe le^ UeinU^in^Q^ de terre , les masses dé rocbe
^i^i&^ <:rpi( e q tendra. ^ronier delà voûte sor laquelle cTn
i^fcb^ 9 rimmeiMiç quantité d'eau qoî sort de la terre dans
U^ i\^W 1^$ plu9 dec$ 9 lors des e^^plosion^ volcaniques , et
beaucoup d^aotres phénomènes , annoncent que tout le sol
4f^$ |>la|i^i9kmE o^t xniAé et vide en dessous.
Çf!p4Pdant» .iBi'U est Caçiie de coipcevoir de vastes bassin»
mmterrainS) pleins d'e^u et nourrissam des poissons , il n'est
pa$ si facile d'expliquer comment ees.apifnaux sont aspiréa
p^> çej^ volcans , comraiaint ils soirt aoideiRés lâoc toises de
b^4f#r 9 et vomi^ soit par le i^ratère , foit par les £eBies laté-
r^le»» Voudra-t-on supposer que les pimelodes existent dan»
}e$ b^^ii^^ ^uterrains ^ à in hauteur même d* où ils sortent P
Çoii>m^t concevoir leitr origine daéa une position si exira^
pr4ifi>9|ife9 dans le flanc d'ufî cdiie si souvent échauflËéP L'état
d« ço^ervatioo dajE^ lequel on les trouve ^ fait croire que
Çi9a..Yoi<^9l^^ l^s plMis élevés et les plus actifs du globe , é|»rau«
)^m d^ lempa en temps de3 mouvemens coovulsifs âao& ie^
quels le développement du calorique est mc&ns considérabio
qu'im devrpit (e âiippoaer 9* les tremblemens de terre n'ae-
Cop)p£^nant pas toujours ces phénomènes; peut-être qua
'dani»l^ divers compartimens que Ton peut admettre dana
rîniérieur d'un volcan , Tair se'condense de temps en temps^
eA^^^AtrUiue à élever Teau et les poissons ; peut être sortent^
il«.<d'une càvilé lointaine de celles qui vomissent le feu v^oi-»
caniques peut-êtrct enfin^ le^s boues argileuses dans lesquelles
c«s animaux sont enveloppés » les défendcat-eUes d'une forte
chaleur.
Nous venons de passer en revue les phénomènes les plus
remarquables qui caractérisent les volcans brelans prapre-
ment ^iis\ nous avons vu quelle étpit leu«r qfijinière d'é|redrani$.
ieur é4:at ordinaire de calme et de repos; npt^l^^s avons {suivif(
avec iiL Breislak, en prenant le Vésuve pour exemple, dans.
»«ii II» Jim I i^j'.i I 'wi » Ij ■»< wis ■iiMw»ii»«i^r»«^wiww
mojil pour la srrotte dié Devîls-Arse , en Derbyshire, oii «on guide lui.
avoit aëshicé; qu'on trouvoît dès poissons noirs qui viroient dans un ruis*
sewi AWt^rwn. Vn.d^çee pr^teilidus poisson^ litcifii^es j qu'on lui montra
deJQÎD, n'étolt qu'^j» n^ajheureux têtard de gcenQ^ilIe, dont cet homme
s'étoît muni pour exciter Tétonnement de notre voyageur, qui ne fut
point dupe de %étte petite supereheria, et qui força son çnid« d'en
convenir.
aoa VOL
toutes leurs périodes de farear , depuis leurs premiers ''mv-
gissemens jusqu'à leurs plus affreuses convulsions. Nous
avons admiré avec effroi ces vastes courans enflammés
s^échappant des flancs déchirés de la montagne 9 détruisant
tout objet placé devant eux , et se précipitant enfin au milieu
des flots de la mer. Nous avons examiné avec Spalianzani les
phénomènes qui se passent «\ leur surface ; ces énormes
soufflures , ces soupiraux affreux qui projettent au loin des
lambeaux de lave ramollis.
Nou^ avons vu le cratère, ce sominet creux et évasé,- sujet
il mille changemens de profondeur , de diamètre 9 de hau-
teur et de figure , reisté calme d'abord , et comme étranger
aux grandes scènes qui ébranloienl sa base 9 s'écrouler tout
à coup dans ses propres abîmes, et projeter dans les airs
ses immenses débris qui retombent au loin sons la forme de
grêles ou de pluies de sable9 et qui portent partout ou la mort.
Ou la ruine et la consternation. Ces grands phénomènes qui
sont communs à. la plupart des volcans 9 nous ont amené à
l'examen des éruptions boueuses et 'aqueuses , sur lesquelles
on s'est souvent mépris, qu'on ne doit point nier sans
restriction , mais qui ne sont 9 ainsi que le dit fort bien
M. Cordier, gue des accidentels dans la série des phénoniènes
essentiellement vokaniques,
- En iTous éloignant>ainsi des volcans ordinaires , nous nous
approchons de ceux qui, par leur marche , leur situation , le
genre particulier de leurs éruptions 9 et beaucoup d'autres
caractères qui leur sont propres 9 ont mérité des noms et
des places distincts; ce sont les volcans d'air, autrement
nommés vaseux ou salses; et c'est sous cette dernière déno-
mination que nous les indiquerons , en attendant qu'on en ait
adopté une meilleure , ce qui , au reste , est de peu d'im-
portance.
DES SALSES.
Les vrais naturalistes ne se laissent point éblouir par les
objets brillans'et par les phénomènes éclatans ; ils savent
que, par cette raison même, ils ont souvent attiré le regard
curieux des observateurs ; qu'ils sont al bien connus , qu'on
ne peut voir aujourd'hui que ce que tant d'autres ont déjà
vu , et que la science ne peut en espérer.que des répétitions
sans fruit. Il en est tout autrement d'une foule de sujets moins
attrayans 9 il est vrai, mais qui promettent à ceux qui les
étudieront avec soin et persévérance, des résultats d'autant
plus précieux, qu'ils sont inattendus.
Les salses 9 ces espèces de bourbiers argileux | d'où Ton
VOL ao3
voit s'échapper qaelques balles d^air , étoîent du nombre des^
objets délaissés; ils sont encore à peine connus de la plupart^
des naturalistes , et ignorés des gens du inonde.
MM. Spallanzani , Vallîsnerî , Pallas et Ménard-de-la
Groiêf ont donné leur attention à ces petits volcans froids ,
en ont publié d'excellentes descriptions ; cependant , nous
ne connoisstons guère que Délomieu , Spallanzani^ Yallis-
neri et Ménard-de-la-Groie , quilles eussent véritablement
étudiés (i). £n résumant , dit M. Ménard , ce qu'on trouve
dans les auteurs sur' les salses dés différens pays , et ce que
f ai exposé moi-même sur celles du Modenois, on peut dé^
finir une salse en général :
« Éruption qui se-fait dans -une profondeur inconnue dii
<c sein de la terre à sa surface*, continuellement ou, presque
<( continuellement , et depuis des temps immémoriaux ( ainsi
« que celles iies mofettes , des fumeroles, des eauxtbermale^
« et des fontaines bitumineuses ) ,' d'un ou plusieurs' courans
«f divisés et tant soît peu interrompus , comme ii paroît k Vex^
« térieur , ou intermitténs ; de gaz qui , 'pour l'ordinaire du
« moins , est de l'hydrogène carboné , mêlé d'acide cafbo-
tf nique, avec de l'eaâ peu abondante , sans chaleur nota-
« ble, salée de muriâte de soude , mêlée d'un peu de pé-
« trole ou de naphtè , et qui tient délayée de l'argile grise*,
« laquelle , en sedéversaht au dehors à l'état, de fange plus
« ou moins épaisse , forme une exubérance ordinairement
« peu considérable, comme urte ;?Msfai/c', ou un cône sur-
« baissé et tronqué , ayant à son sommet un trou en forme
« d'entonnoir , ou petit cratère , toujours lubréfié , bouil-
tt lonnant et baveux. » A cette définition , où l'on reèpn-
noU toute la réserve et toute la prudence de son auteur, nous
ajouterons d'après luimêmeet d'après Spallanzani (2) : Qite
les salses sont toujours voisines des fontaines ou des filtra* '
tions de pétrole ; ,,
Qu'elles rejetteni; presque toutes des fragmens de pierre
calcaire , degrauwackes , des pyrites , des morceaux de fer
oxydé manganésifère , le tout empâté dans l'argile grise , qui
forme la masse de leurs éruptions ;
Qu'en creusant sous la base de leur cône , on trouve unç
terre extrêmement gluante , ayant l'odeur de pétrole ;
(i) Descriotion de Tëtat des salses du Modeoois , dans Tété de iSi4 ;
indication d'effets semblables qui ont été observés dans d'autres con-
trées , etc. , par F, J. B. Aj[«nard-de-la-Groiê , coirespôndant de Tlnstitut,
Journal.de {xjbys. , avril 1818.
(2) spallanzani. Voyage dans lés Deux,-Siciles , t. 5 j chap.*XLI.
V,
P<4 VOL
. Qoe IfisbuUes et le^ jets 4a g9z qui s^écbappanl è tf^rer»
Feau bourbeuse et sellée, q«i se trouve iQ«j6urs d^s U| ca-
rité qui est, à leur sommet p peyvent changer 4e place et de
direction , si on lefir oppose. Ma obstacle invincible ; que si
Ton bouche toutes les issues d'une salse % il s'en Quvre une
autre dans un terrain voisin*
Qu'eniio « et c'est le fait 1q plios remarquable , c'est que ce
gaz est toujours de Thydrogène carboné m$lé d-acide car-
bonique y OU du m^i^s y qu'on l'a toujours trouvé t^l dans
toutes les salses qui ont été étudiées avec soiid ; qi|e son
dégagement est toujours accompagné d'un br^it sp^r4 qui
semble conduire l'ascension de la bulle jusqu'au moment oji
elle crève , avec un^ petite détonation proportionnée à son
diamètre qui est très- variable , et qui atteint qi^elqueibis pis^ '
qu'à |6 pieds sur une hauteur de 90 ^ âo ; .
Qu'à la suite de ces bulles ^ il s'e(ïeçtf\e des espèces d'écU-
jboussures qui chassent l'argile délayée k une hauteur et à
j^ne distance proportionnées ^ leuc grosseur ;
; Que les cônes des sajises sont d'une hauteur variable , mais
ipi'ils ne méritent presque jamais la dénomination de mon-
tagnesy ni même de collines i et que Leur m^sse n'excède pas
ordinairement celle, des ouvrages faits de main d'homme, et
qu'en raison de«la matière molle et susceptible de se délayer
dans l'eau qui les constitue : leur fi^rme, leur volume peut
«quelquefois s'effacer eu entier ;
Qu'enfin,. en raison de l'absence de la chaleur et des
matières véritablement fooduiss , les salses ne peuvent pas
m|lme être considérées comme des volcans naissans^
Pour donner une idée plus précise des matières compo-
santes des salses , je rapporterai le travail d'analyse de
Spallanzani.
"' La terre des salses-, et parti cuHère-ment celle de la Maipa
dans le pays de Modène , est blanchâtre , happe ibrtement
à la langue, décrépite au feu., fond au chalumeau ^ donne
toujours une forte odeur de pétrole dans sa cassure fraîche,
et ne produit cependant pas de flamme sur les charbons ar-
dens ; elle a une saveur salée et s'efHeurît au soleil.
Trois mille six cent vingt -quatre grains de cette terre ,
soumis à la distillation pendant huit heures au bain, de
sable , sous l'appareil pneumato-chimique à mercure , don-
. nèrent deux pouces et demi cubes de gaz acide carbo-
nique , quatre cent cinquante -six grains d'eau et trois grains
< de pétrole qui surnagèrent ; et le résidu produisit cyiarante*
huit graios de muriate de soude»
VOL aoS
Vtk qniittdl docimantlqtie Aé tniit terré £siQl(fe et latée »
a donné :
Siiièe* * • •••'•• • • 4^
Âlotnine • . « 3i
Ch^ux. .•••..•. i5
Magnésie ....»•.. S^a
Fer 4,6
97,8
Qaatit à Teaa troalile et limonease qai sort sans cesse
de Ta salse dé Maina , vingt-quatre onces évaporées à la
simple température de l^atmosphère produisirent une once
et demie de muriate de soude ; à Tégard du gas hydrogène,
sans lequel lés salses n^existeroient pas, Todeur seule in 7
dique qu^il nVst point sulfuré; il brûle avec une tiamme
lente et bleuâtre ; il colore légèrement en rouge la teinture
de tournesol , et agité avec lui 9 la couleur rouge de cette
teiiiture prend plus d'intensité ; en opérant ainsi avec Teau
de chaux ou bien de la teinture de tournesol 9 il y a absorption
de la vingt-unième partie du gaz. C'est donc de Thydrogène
carboné , en tant que celui-ci est mêlé simplement avec le
gaz acide carbonique.
t^our le pétrole , son existence n^est pas équivoque ; il
ise manifeste par son odeur , surtout pendant la combustion
du gaz.
- Dans l'analysé du gaz de Teau et de la terre d'une autre
salse, de celle ieSassuolo^ Spallanzani a trouvé quelques
différences qu'il faut noter ici.
Le gaz parut évidemment sulfuré , pnisqu'en brâJant il
déposa des molécules de soufre dans les vases oà l'oDenopère
la combustion, tout en donnant toujours cependant une
odeur sensible de pétrole ; mais il' rougit anssi le sirop de
violette , et précipite l'eau dé chaux ; ce qui prouve qu'il
est allié à de l'acide carbonique comme celui de la salse de
la Maina.
L'eau qui découle du petit cratère à la quantité de Vingt-
quatre onces, bien filtrée, a donné, comme la première»
une once et demie de muriate de soude par l'évaporation.
L'argile est la même pour la couleur et l'aspect : soumise
à la distillation, elle a produit du pétrole et du gaz acide
carbonique ; et par le lessivage 9 elle a donné du muriate de
soude.
V
3o6 VOL
ïlnfin ; an qurSnt^l docimastique d« eette terre àossî Xs-
tîliée et lessivée , a donné : ^
Silice-.. ........'. ., .. .. 4-9
Alnmine 3o
Cliaux. .' . . . . .* .' . ' io,3
Magnésie.' . ' .• .-..•.■ 3
Fer! . . . . . 3;6 '
io3,9
Gonnoissant maintenant parfaitement les principes cons-
titaans des^salsés et les différens flaides qu^elles. dégagent ^
pous rapporterons la relation que les habitans de Sassuolo
firent à Spallanzani, de Tune des éruptions de leur salse.
«c II y a trois ans, me dirent-its, que nous en vîmes écla-
te ter une très-forte ; ce petit cône de terre que vous avez
(c remarqué aujourd'hui , et qui reste à peu près tel quand
<c la salse est en repos, disparut , et à sa place s'éleva tout-
ce à-coup une grosse tumeur de fange très- molle , ayant plu-
a sieurs pieds de circonférence. Bientôt cette tumeur creva
<c avec un bruit semblable à un petit coup de canon : au même
cr instant une immensité de terce , accompagnée de fnmée ,
ce fut lancée très-haut dans les air$ , et retomba sur la salse
<r ipême et alentour. Un moment après se forma une autre
w tumeur semblable, qui, crevant avec le même bruit', pro-
<r j.eta dans les airs une aussi grande quantité de terre; il en
« fut ainsi des explosions suivantes , qui se succédèrent avec
<r les mêmes intervalles. Plusieurs d'entre nous enfent la
«c hardiesse de s'approcher du centre de l'explosion ; ils ne
(T virent rien qui ressemblât à un gouffre ; ils remarquèrent
« seulement une cavité plus profonde qui se fermoit aussitôt
« après la rupture de la tumeur. La crise dura trois heures;
« après quoi les tumeurs et les jets de terre diminuèrent peu
rr à peu :*au bout de quelques jours ^ la salse revint à son
« premier état , c'est-à-dire à celui où vous la voyez. Cette
« éruption forma un courant boueux qui gagna le pied de la
er colline , et s'étendit dans la longueur d'un demi-mille. »
Cette relation, exempte de tout esprit d'hypothèse , donne
une idée de ce que peuvent produire les éruptions des salses;
«t M. Ménard , qui en a visite une trois }ours après seulement
qu'elle avoit fait son éruption , fut bien à portée ^'en appré-
cier les effets , puisque tout ce qu'elle avoit projeté étoiien-
core sur place et parfaitement humide.
Cette salse ( salsa délia rocca Sanhi^Muria ) , qu'il visita
le 20 août i8i4f ne présentoit que deux cônes, dont Tun
VOL ao7
avoit fait éruption si nouvellement, qiie.Iè ig; an rapport
des paysans, il faisoit entendre encore un- assez grand bruit.
Pour rinstant, cette salse ^toit redevenue parfaitement
tranquille, et il ne sVn dégageôit ni air, ni eau, ni boue; mais
elle lui offrit , suivant ses propres expressions , abstraction
faite de la nature des matières, l'image la plus fraîche et la
plus parfaite d'un volcan en miniature. Parmi les la»es de
fange , déversées sur Therbe du pré , comme celles du \é-^
suve au, milieu des vignobles., il distinguoit au premier
abord les anciennes et les nouvelles ; les vieilles , devenues
dures et blanchâtres , et les dernières humides , noires et si
molles y qu^on ne pouvoit marcher dessus. Elle exhaloit
encore une odeur d^hydrogène et diacide muriatique; la
longueur de cette nouvelle coulée qui dépassoit les an-
ciennes , étoît de vingt- cinq pas ; sa partie supérieure étoit
nniè ; son extrémité inférieure , qui s^ étoit étendue , portoit
de grosses rides. Enfin le cane qui Tavoit épanchée avoit
cent cinquante pas de tour et quatre à cinq mètres de hau-
teur ; son sommet portoit un petit cratère dont le limbe
étoit échancré du côté où la vase avoit débordé. A cdté de
ce cône en étoit un autre ancien qui ne conservoit plus de
cratère, et étoit en partie couvert d'herbe. Sur Tun et i'^iutre
on voyoit beaucoup, de débris pierreux , petits et moyens,
de calcaire schisteux avec des portions de veines spathiques.
M. Ménard en sentit aussi en enfonçant son bâton de voyage
au milieu de la boue du cratère ; mais il n^ en avoit point
d'apparentes dans les coulées.
11 arrive cependant , quelquefois que -les salses en proi-
jettent d'assez grandes quantités et à des hauteurs éton-
nantes , qu'elles divergent en partant de la bouche et vont
retomber à des distances assez considérables du centre d'où
elles sont sorties. Il, est possible qu'en pareil cas les chocs et
les collisions qu^elles éprouvent soient capables de produire
des étincelles susceptibles d'allumer l'hydrogène qui joue
toujours l'un des principaux rôles dans ces éruptions , et qui
peut donner naissance aux flammes qu'on assure avoir ob-
servées quelquefois , ce qui est contraire cependant à ce que
nous produisons par l'art , puisqu'on peut impunément pro-
voquer des étincelles par le frottement d'un silex sur une roue
tournante d'acier , sans allumer le grisou des mines qui est
de l'hydrogène , que la plus petite flamme fait détonner.
Les salses ont encore un état moyen d'agitation qui est
intermédiaire entre leur repos et leurs éruptions. Les habi-
tans qui les a voisinent les comparent aune vaste chaudière
en ébullition qui jette de l'eau et d^ la fange à la hauteur d'un^
V
«o8 VOL
homme , ftvcoun fcnrit qilî st fait «tltétidlreft un uifllc et diâini
de distance , et iès assurent que té moovehiebt â lied quand
il doit pleuvoir , et péndafti lA pitiie ntétftië. On à «neore re-
marqué que les grandes ërufkions^ qui AoUt d'ailleurs it^s-
rares , sont précédées d'un calme absolu qui a quelque chose
dç knenaçant.
Ainsi que M. Ménard , Spallànzatii , ie contente it éotl^
signer les faits*, et n'en donne aucune eïpHcatîdh ; mais il
fait un rapprochement très-heureux, qui est préférable à ntiè
explication hasardée. Je ferai rettaarquer, dît-îl» qu'il etii^e
un rapport singulier de coexistence et indubitablemetit de
nature entre les salses , les exhalaison^ d'hydrogène qui
donnent lieu aux fontaiikes et abx terrains ardens , et les
sources de pétrole^ Elles ont même été confondues trèâ-
louvent ensemble ; car , quand ott.veot découvrir daiis lëô
auteurs quelque chose de relatif auï salses et aux feux natu-
rels, c'est à l'article du pétrole qu'il faut le chercher. Il
ajoute enfin, dans un autre passage , que s'il étoit possible
de recouvrir une fontaine ardente d'une forte touche d'ar-
gile , on changeroit eette fontaine en une véritable salsë , et
que s'il étoit permis de curer, pour ainsi dire , une salse en-
la débarrassant de tout ce qu'elle a de fangeux , on la trans-
formeroit en une fontaine ardente quMl suffiroit d'allumer.
Le nom))re des salses connues est peu considérable. Oti
cite :
' DANS LE PAYS DE MODÈNE ET DE REGGIO.
Là salse de SûssuûIo ou de Monte-Gibbio , décrite par
Spallanzani et Ménard.
-^ deila Rocca Santa^Marta ou dtBe Pratè , décrite par Mé^
nard seulement.
.^ deila Maina , décrite pat Spallanzani et Ménard.
— de QuertiHfh , décrite par Spallanzani.
*— de Nirano , décrite par Spallanzani.
'— de Casola^ décrite par Spallanzani.
Elles sont connues, dans ce pays, soiis le nom dé bolîUori.
DU PAYS DE PABMR
SalsI^. de Bîocdta^ à dix milles de Parme, près deTorrechian»
— de Barbote, >
Là, elles sont connues sous le nom de got-golL
DANS LE BOLONNAIS.
S AISE deSassfmOfk trois on quatre milles du bourg de Castel-
S.-Pietro. ( Ménard. )
VOL ,^
-de Cadùas^, en allant à ^assideone. Elle ne paroft point
avoir jeté d argile jusqu'à présent. ( Ménard.)
EN SICILE.
Saise deMacaluba, entre Arragon et Gîi^enli , décrite par
Dolomieu , et l'qne des plus célèbres. ^ •
JSiV CBIMÉE..
Same & r«™«rt, «iansnie de ce nom et à douze werstes de
la ville , déente par Pallas. ^cs uc
A JAVA.
Saisb «fe Grobogan , h l'ouest de Blora et de Jipanc . k ]'<.«*
de Timor. ( T. Maltebrun, Précis de la Géographie un -
verselle , lom. IV, pag. iia, liv. 76 , Océanique.)
AUX ANDES,
Salse a Tùrbaca, village indien où l'on voit dix-huit à vineT
cônes contigns qui n'ont, que sept à huit mètres de ha^
teur , décrite par Humboldt.
A l'article Salse* de ce Dictionnaire, on trouvera la des-
cnption de la plus remarquable de toutes, celle de Maca^
tuba ,-en Sicile.
Les fontaines iailHssantes d'eau chaude qui existent en
Islande, et dont la principale se nomme le Geyser, ne doi-
vent point être confondues avec les salses; ses jets bouillanâ
et alcalins ont la propriété de dissoudre la silice, et de la dé-
poser sur les corps environnans de la même manière nue
certaines eaux dissolvent et déposent de la terre calcaire
Celte source remarquable est située dans le voisinaee de
l'évêché àeSkalhoh, près de l'habitation appelée //««i&di/
et en face de la montagne de Longafeil. Ses jets atteignent
quelquefois la hauteur de soixante à soixante-dix toises. On
trouve également sur les bords du Strok une autre source
jaUhssante voisine du Geyser, dont on doit une description
et une figure à M. Ohlsen , officier danois (i). ^
Des Solfatares.
■ Les solfatares et les soufrières sont généralement, consi-
dérées comme les cratères encore fumans de vieux volcans
qui s éteignent ; leur forme généralement circulaire , leurs
■ —
(1) Journal dei Minet tom^Si , fig,
XXXVI. j^
I
/
aïo VOL
bords escarpés , rexcavalibn de leur sol qai résonne sotfs
les pas du voyageur , les fumées qui s^échappenl des cre~
yasses dont il est criblé, la cbaleur qui s'en dégage, Teau ré-
duite en vapeur,etle soufre, Tarsenic et Fammoniaque qui se
^ublinieat à Tentour; tout porte dans ces lieux Tempreinte
et le caractère du feu , mais d^un feu en quelque sorte
étouffé , et plus rapproché de celui de nos laboratoires que
de tout autre.
Ce n'est jpoint , en général, au sommet des volcans, ce
n'est point sur les talus de leur cratère qu'il faut cherchelr
les courans de laves plus ou moins compactes qu'on ren-
contre si communément à leur base , et qui forment le massif
ou les fondations de La. montagne. Les scories légères, les
lapilli , les ponces , les émaux et tous les produits de la sa-
blimation et de l'altération occupant presque exclusivement
cette région terminale , et en raison de leur peu de densité ,
de leur excessive légèreté , du nombre infini de points sur
lesquels les vapeurs acides ont prise , ces lieux présentent^
en général, l'image de. la destruction, de la décrépitude et de
la plus parfaite stérilité.
La solfatare qui a donné ce nom à tons les lieux analogues,
- et qui paroît être la plus étendue , est celle de Pouzzole ,
près Naples.
. .Ecoutons encore M. Breislakqui, ayant fixé p résidence
tout auprès de ce vieux cratère , et Tayant considéré comaie
son propre laboratoire , obligeoit la nature , par les moyens
les plus ingénieux, à lui livrer les produits chimiques quelle
prépare et qu'elle émane de toutes les parties de ce lieu re-
marquable (i).
La forme du cratère de«la solfatare s'avoisine beaucoup
de l'elliptique : son grand axe est dans la direction du S£.
au N-£. Mesurés de la crête de la montagne, ses deux diamè-
tres ont , l'un , 769 mètres (SSg toises 3 pieds^, et l'autre 584-
mètres (3oo toises). Le périmètre supérieur <est de 2223
mètres (ii4i toises ). Le côté qui regarde le sud et se .dirige
ensuite à l'ouest , est beaucoup plus bas que les autres ; ainsi
la solfatare offre le même phénomène que la majeure partie
des volcans des Champs-Phlégréens , qui sont échancrés
dans leur flanc méridional. La plaine de la solfatare est , suî-
rant le nivellement qu^en a fait le capitaine Securo^ élevée
. de quarante-huit toises au-dessus du niveau de la mer.
Le côté méridional intérieur du cratère ne présente qu'une
agrégation de matières volcaniques terreuses avec beaucoap
^ ■■ . '••!'.' '
{\) Breislak ^ Voyage en Camp. ,~ tom. a , p. yu
VOL iii
de mûrceaax erratiques de lave. Dans la plaine qui y répond,
on Yoit quelques fumeroles, et l'on observe des substanceà
volcaniques blanchies et décomposées.
On a donné ce nom àefumeroles k des vapeurs chaudes qui
s^échappent , en forme de fumée , des fentes de la solfatare.
Leur chaleur varie , non-seulement d^nne fumerole à l'autre,
mais aussi dans la même , à divers m«merts. Le ga2 de ce»
fumeroles est principalement composé d'hydrogène sulfuré
uni à quelques parties d'acide carbonique et d'azote, l/e tout
accompagné d une très-grande dose d'humidité ; ce qui prive
l'hydrogène de sa propriété inflammable, et donne à ces va-
peurs la faculté d'éteindre les corps allumés.
C'est cette grande proportion d'eau réduite en vapeur, qui
suggéra a notre auteur Tingénieuse idée de transformer l'une
de ces principales fumeroles en une fontaine abondante, des-
tibée'au service de la manufacture d'alun qu'il dirigeoit alors.
L'apparence et le volume de ces fumées qui s'échappent avec
un léger sifllement', sont très-variables , en raison delà tem-
pérature de l'atmosphère ; c'est ainsi qu'elles paroissent
beaucoup plus volumineuses dans les premières heures du
jour, que dans le moment où le soleil a recouvré toute sa
force.
Les. vapeurs de la solfatare renferment souvent une petite
dose d'acide sulfurique libre , qui résulte de la décomposition
du gaz hydrogène sulfuré, et qui leur procure la faculté d'atta-
quer i'argile cuite , jet de la transfgrmer en alun.
Les principaux produits de cette solfatare sont :
1,^ Les laces décomposées , qui proviennent de l'altération
produite par l'acide sulfureux des jrapeurs, et dont l'effet est
de détruire la cohésion des laves en faisant passer le fer
qu'elles contiennent à l'état de sulfate dissoluble , et en met-
tant à nu les diverses te.rres composantes,et particulièrement
l'argile. Le premier terme de cette décomposition est le
changement de couleur, et le dernier est Taspect argileux et
blanchâtre. La nature est très-lente à produire ces divisions
dans la solfatare ; mais , du moment où la décomposition y
commence , elle y fait des progrès rapides, et agit de l'exté-
rieur à l'intérieur (i).
a.<^ Les incrustations siliceuses ^ qui existent à la surface des
laves ou qui^leur servent de gluten , ou bien en(:6re qui se
rencontrent errantes dans la terre meuble sous Ja forme de
croûtes de deux à troisNlignes d'épaisseur , qui ont la cassure
^ -_
(2) VoycE, pour tous les détails de la décompdsitioo des laTes, Breislak.
Voyage en Cmû^, , lom. 2 , p. 97i
/
919 VOL
et le graîn du péchstein^et qui ont beaucoup d^analogie avec
Jes tufs siliceux des eaux du Geyser en Islande.
3.» Le sulfure de fer sous des formes rares et variées, et par-
ticulièrement sous celle d^un léger enduit bronzé très remar-
quable , étendu à la surface de certaines argiles stalactifonnes*
Ce sulfure passe avec facilité à Tétat de sulfate , et c'est à
fsa décoqapositîon qu'on attribue les principaux phénomènes
de la solfatare , quoiau'on ne doive pas accorder à tous la
même origine, car quelquefois ce sulfure parott avoir été for-
mé parla voie humide, et d'autres fois par sublimation. Notre
auteur a fait à ce sujet des expériences directes et concluantes.
4-.^ Le soufre qui est un des plus 'beaux produits de la sol-
fatare , se trouve sous trois formes différentes» en cristaux
réguliers , en masses compactes et filamenteuses, et en frag-
snens disséminés dans les cavités d^une lave poreuse.
M. Breîslak a observé que si , dans sa sortie de I^ terre ,
tine fumerole rencontre la superficie d'une pierre , le lieu
touché par la vapeur commence à se couvrir d'humidité y
laquelle, peu à peu, se condense en petites, gouttes d'une
extrême limpidité et parfaitement insipides ; bientôt on aper-
çoit à leur superficie quelques atomes de poussière jaune ,
et la quantité en augmente à mesure que la gouttc( grossit.
Cette poussière est agitée par un mouvement tourbillonnant
^t horizontal dont on ignore la cause , mais qui , probable-
nie,nt, tient à quelques lois d'atjLraction qui précèdent la
cristallisation. L'une des particules de cette poussière va
s'attacher à l'origine de la goutte , et est bientôt suivie de
foutes les autres qui vont s'y réunir et s'y attacher aussi. La
goutte veniant à tomber ou à s'évaporer , laisse à sa place
une petite houppe de soufre, composée d'aiguilles comprimées,
terminées par dçs pyramides à l'extrémité desquelles' de
nouvelles gouttes viennent s'attacher et déposer de nouvelles
molécules de ^oufre. M. Breîslak a constamment .remarqué
«que le contact de l'air extérieur est une condition essentielle
î la fo/mation du soufre, et qu'il doit son existence, non i la
sublimation , mais à la décomposition du gaz hydrogène sul-
furé.
5.'* Le sulfate de chaux abonde à la solfatare et aux envi-
rons,de manière à faire croire qii'il ne provient pas seulement
de la chaux contenue dans les laves , mais bien de quelques
niasses calcaires rejetées par ce vieux voicapi et analogues i
celles que le Vésuve a projetées dans ses premières érup-
\ions (i).
( 1 ] Feu M. Patrio , k qui l'on doit un« p^trtie de rarticie f<wê de cd Dictioo-
VOL aiJ
G.** Le sulfate de magnésie est tf ès-târe k la Solfatare , et se
présiento en an seul endroit soas la forme d'un épais duret
ou de houppes filamenteuses.
7.^ Le sulfate de soude est aussi rare à là solfatare qae le sûN
fate de magnésie , tandis que le carbonate est très « répaoda
dan< les autres parties des champs Phiégréens.
8.® Le muriaie d'ammoniaque est produit par les deux plilft-
fortes fumeroles ; on le trouve soii en cristaux cubiques, soit
en croûtes épaisse^ k tissu strié comme celui du commerce.
On le recueille en le faisant déposer sur des tnlleaux 00 dans-
rintérieur de tubes en terre cuite.
g.* Les sulfates d'alumine et de fer s'y trouvent constamment
réunis sons des formes très*varîées ; leur production s'y opère
ou par la décomp6sition du sulfure de fer , ou par une combi-
naison directe de Tacide snlfurique provenant de l'hydrosol^
fure avec l'alumine ou Tôxyde de fer. L'extraction du sdlfate-
d'aiuniine avoit donné lieu à une fabrique très^intéressante y.
dont M. Breislak avoIt considérablement augmenté les pro«-
duits au moyen d'une foule de procédés ingénieux , fondés sour-
ies principes de la plus saine théorie'. Tels sont , suivant lui ,.
les principaux produits du cratère de la solfatare de Pouztole;.
on peut cependant y ajouter le sulfure et l'oxyde d'arsenic et
quelques atomes de sulfate de cuivre qui se rencontrent aussir
dans quelques autres solfatares.
La solfatare de Tivoli, près Rome,. n'est point comparable*
\ celle de Pouzzole ; elle ne s'en rapproche que par la grande
chaleur de ses eaux qui abondent en gaz hydrogène sulfuré etr<
qui déposent une quantité énorme de chaux carboliâtée in-
crustante ; il en est de même des lagoni de Toscane. Quant à.
la solfatare de la Guadeloupe, qui est située dans la partie de
nie qui porte le nom de Basse-Terre , elle projette de là fh- .
mée comme celle de Pouzzole , et son produit le p^us remar-
quable est V arsenic sulfuré rouge qui porte le nom de réàlgar
dans le commerce. Ce lieu est particulièrement désigné sou^..
le nom de la soufrière» M. le colonel Faujas, qui a séjoui'tié
plusieurs années dans Hle^.et qui avoit visité plusieurs fois.
cette solfatare , y avoit recueilli du fer oligiste tout àuâsi beau
que celui de Stromboli. Suivant le P. Labat , il existe dans la
B»îre, en pottant de la pierre4cak»îre rej^téè par le VésnTe , k MmtidëroitV.
oonffcHrméiiient k gaHhéorie, comme ajant été formée par let fluidu yoUM-
niques , et renvoyoit à l'article Folian , pour le développement de ce «
f^tème. Chargé , par ëvéaement, de cet article , m«.i8 dc partafiejiat point:
la théorie de ce savant , dont je révère au reste infiniment la mémoire , on
voudra bien avoir recours à oé. qui eaa été énoaoé à Tarticlt Litve.f. .£ar
M. Patria lui-même..
/
*i4 VOL
même ile , près de Goayve , un lieu dû la mer bouillonâe saos
cesse et dont la chaleur permet d'y faire cuire des œufs.
On connoît beaucoup d'autres solfatares dans les environs
des volcans brûlans; mais les exemples que nous venons de
citer suffiront pour caractériser ces derniers efforts des phé-
nomènes volcaniques. On voit qu'il ne s'agit plus d'éruptions»
de projections de sables brûlans , mais tout simplement de
quelques exhalaisons corrosives qui modifient, altèrent et-
décomposent à la. longue tous les corps qui se trouvent en
contact avec elles;
Nous ne parlerons point ici d'une foule. d'eaux thermales »
de grottes et de mofettes meurtrières. Elles sont abondam-
ment répandues dans les pays volcaniques*; mais comme elles
ne s'y rencontrent point exclusivement , qu'il en existe dans
toutes sortes de terrains , elles ne font point parties caracté-
ristiques des lieux qui sont encore ou qui ont été rava géspar
les feux volcaniques.
Des volcans éiétfds.
Je ne comprends , sous la dénominBilonàe volcans éteints^
que ceux qui n'ont donné aucun signe d'incandescence depuis
les temps historiques , qui parx)issent antérieurs à la création
de notre espèce, et qiii, par kur éloignement des volcans ac-
tuellement brûlans ^ ne peuvent point être considérés comme
ayant été formés par eux.
Ces volcans du vieux monde., qui sont éteints de temps im-
mémorial , sont répandus sur toute la surface du globe ; il en
existe sur le bord des mers , dans les îles , au centre des cou-
tiuens , sous toutes les latitudes et dans toutes les situations
géologiques. Beaucoup d'entre eux conservent encore aujour-
d'hui la forme et la physionomie qui appartiennent auirvolcans
brûlans ; quelques-uns même sont pourvus de leurs cratères
et présentent des produits d'une apparence aussi récente que
ceux du Vésuve et de TËtna ; d'autres ont été si bouleversés
par les révolutions subséquentes , qu'ils sont défigurés , que
leurs cratères ont été démantelés et qu'il n'en reste pas trace.
Les ponces, les scories, le's pouzzolanes, les matières vitreuses
«et légères qui portent le plus évidemment la marque et l'em-
preinte du feu , ont dû nécessairement disparoître les pre-
mières, comme^ant les plus superficielles, les moins solides
et les plus aisées à déplacer , tandis que lès laves , Compactes
par leur ma^se jst leur pesanteur , ont résisté à ces mêmes
' courans qui ont transporté au loin les matières pulvérulenjles
qui les recouvroient.
Ces laves noircis ^ dures et solides^qui ont des traits de
t .
VOL 2i5
ressemblance frappans avec d^autres roches noires qui n'ont
rien de commun avec les terrains volcaniques, ont pu induire
en erreur les premiers naturalistes qui jetèrent quelques deu-
tes sur Pidenlité de leur origine avec celle des autres laves.
Bientôt ces doutes de Wallérius et de Bergmann , qui.n^a-
voient alors rien que de très-sage , puisqu'il est certainement:
des cas où Ton peut hésiter avant de prononcer affirmative-
ment si telle roche est un basalte ou un trapp ; ces doutes.,
disons - nous , furent changés en principe par la plupart de
ces savans : dès-lors on prononça sans examiner ^ on affirma
sans vojr ; Tesprit de corps et d école s'en mêla , et le feu. des
volcans fut à jarpais éteint pour la plupart des naturalistes da
Nord.
On nia donc positivement l'origine ignée des volcans '
éteints la moins incontestable ; mais doit-on s'en étonner,
puisque l'esprit de système fut poussé à un tel point par
plusieurs membres de la savante école du respectable et ce'*
lèbre Werner, qu'on refusa cette même origine aux subs-*
tances vitreuses qui sont les derniers produits des volcans
actuellement brûlansP « Je ne puis ^ dit M. Cordier , me
« dispenser de relever une des plus singulières méprises dans
u lesquelles, llhypothèse des formations trappéennes ait en-
ce traîné iine partie des minéralogistes du Nord. Reuss,
« après avoir supposé , avec M. Werner , que presque tou-
te tes les ponces qui une origine dite aqueuse , et que Volsi-
(c €UeRne porphynttçuc est une roche primitive, embarrassé de
M citer une localité où le gisement de cette prétendue roche
« primitive fût* avéré , s'est décidé à donner pour exemple lé
« pic de Ténériffé. Certes", lorsque Wallérius et Bergmann
« ont élevé des doutes sur Torigiae des roches basaltiques
(c anomales, ils ne prévoyoîent guère qu'on pousseroU un
<r jour l'incrédulité systématique jusqu'à niéconnoître Tori^
« gine des laves qui forment la bordure immédiate des ori-«
« ^ fices volcaniques encore fumans , et qui sont les produits
<f les pIiis>incontestnbles. (i) ». . .*
De cette lutte géologique naquirent deux sectes , dont les
membres-, en. raijson de leurs opinions , furent désignés sous
les noms de neptunistes et de pulcanistes ; la discussion fut
très-chaude, on écrlvit^beaucoup , on entreprit en^n des
voyages lointains pour se convaincre .davantage ou pour se
convertir ; la science y gagna bon nombre de faits int^res-
sans , et les vulcanistes s'honorirent des savans distingués
(i) Cordi^r , Mémoires sur les substances minérales en masse, qui
entrent (iaiiA U composition des roches volcaniques , p« ^6,
3i6 VOL
qui se rendirent à l'évidence de leur tliéorîe. Voyez Laves
et Basaltes. '
Il est donc reconna maintenant par touà les naturalistes
qui ont visité les volcans brûlans, que ceux que nous dési-
gnons ici sous la dénomination de volcans éteints , sont par-
faitement semblables pour leurs produits à ceux qui sont au-
jourd'hui en pleine éruption, et que si l'on ne retrouve pas
toujours les cratères qui ont dû nécessairement vomir ces
masses immenses de matières fondues ou scorîfiées ^ c'est
que cette partie d'un volcan est sujette à toutes sortes de vi'*
cissitudes en raison de sa situation isolée et des matières
peu solides qui en composent les orbes ; qu'enfin, on ne doit
point chercher un cratère sur chacun des pics volcaniques ,
puisque la plupart du temps ces monticules isolées sont les
foiblcs rejetons d'un volcan central. C'e^t donc simplement
à l'examen atte/)tif des substances qu'il faut $'ën tenir pour
décider si tel point est volcanique Ou non ; et dans l'état ac-
tuel de nos connoissances eh riiînéralogie et ëri géologie , on
peut affirmer qu'il reste à peine quelques^gisemèns douteux,
et qu'un nouvel examen suffiroit pour éclairer entièrement à
leur sujet. * !
Les montagnes volcaniques éteintes forthèilt'quelqtiefois
des groupes assea étendus; leurs sommets détachés sont sou-
vent coniqiies et terminés par un plafèAu b1eïi prononcé ;
elles ont nne teinte rembrunie assez facile à 'dlèitingucr de
loin , et si leurs escarpemens sont arides et déii^hàrnés , les
vallées qui les séparent, ou les plaines qtil'Vii^nheht expirer
à leurs pieds, sont d'une fertilité si rem^l^qu'àbié , qu'elle est^
presque caractéristique pour.ces sortes'de terrains ; la Cam-
panie et notre magnifique Limagne en i^ôtit de beaux exem-
ples. Il arrive souvent qu'on rencontre un pic volcaiiiqiie en-
tièrement isolé, qui s'est fait jour k travers un terrain lout-à-
fait étranger h la volcanisation ; mais si TÀn exploire le pays
à quelques lieues à la ronde , on parvient bieniAt à rat'tacher
ces espèces de soufflures à un système volcanique de. quelque
étendue. ' * / /
Il existe , dans les contrées dont nous parlons , dès parties
qui portent encore si bien l'empreinte indélébile 4u puissant
agent qui les a ravagées, qu'elle n*a point échappé aux sim-
ples habitans qui les eultivent, et que les noms qui leur sont
consacrés désignent parfaitement leurorigine. Pojùr ne citer
que ceux qui sont les plus connus en Auvergne y en Tivarais
et dans le Vêlai ^ nous rappellerons aux naturalistes qni ont
visité comme nous ces belles montagnes :7a Valiée-des-Ei^iers,
les villages de Roche-Maure ^ de Boche-Sttuoe y de Sâlhi-Jeùn-le*
V O L 517
Noir^ les cratères <fe/b Onifiè (t), ëéMUéMàn^BHiiJé^moh-^
tagQcs de Cheitkoant, de R>ckê-RbUf;é t de ià Chaudefale^ du
Mewii etc., etc.
Tfoiis n'entrepreodroiis pàS âe citer tottâlês KéaX'^ai feu-
ferment les traces des dUtierifi volcans, U liste en sérbitàilssi
longae que fastidieuse^ et noUs Craitidriotls ^ désigner qael<-
que contrée mal observée et de tomber involdnlairemént dans
un excèS|Contraire à éelai que nous reprochions à TiiiStant à
nos confrères en géologie de Péeole allemââdt;. Oïl ne trdti^
rera donc ici qiie lés points très-Connûs et Wr lesquels il ne
reste aucun doute , au moins pour les ibiiàtéralègistës fran-^
çais. Nous citerons pour exemptes: • '
En France , l' Auyet^oe , le^ Vivar^^s 4 ie Vèlaî ; ^u1 t<étt-
ferment de magpîfiqii|es chaussée^ bâsàltSqbèfS'. Plti^siètfts pér-
iies du Langûe|oc et de la Provence ^ et pàt^fièùliérëmèfnt les
environs de Mompelliel*, d'Agde i de Setléi«S, dé Toutou H
En Allema^e^ les environs de FraméforlMàUi^lè-^lVIeijî.--*-
TJne partie d^ la Saxe; Ife pays de HésSt^ftàsél.-^ tJftè
partie du Brisgaw , derrière Vienx-Brls^c. •— l^UsiéHf**i
{Mes isolés prèi^ du lac de Const^mce etl'SOilabe; et ,' dlt-oO ;
a Bohème et Ja Hongrie. Enfin ^ Aâd^k«tiâeh et séS alen-
tours sur la rive gauche du Rhin.
EmEcosse , et surtout dans les HéhVidUà et les Otcùdes ^ les
vastes débris au milieu desquels on distingue Stâffâ ëfe sa
grotte de Fiogal , si bien décrite et si bien figurée par le sa~
Yant Faujas.
En IrUmde , iç comté âPAntritn , kt bell<! ehausSée Aé^ Géants ,
composée de prismes basaltiques du plus fort calibré et dont
les sections sont articulées.
En Espagne ei en Portugal ^ JDoiomieu et M* Cordier ont
reconnu plusieurs points éminenimëni ^Icaniques particu-
lièrement Tes environs de Lisbonne , le Cap-de-U^alte^ etc* (
on cite également les environs de Bdrgos.
En Italie^ le territoire de Rome et les sept collines enfermées
dans ses nlurs, qui; suivant Breislak , ne sont que les dé-
bris d'un seul et même cratère. Les monts Eu^anéens^ les en*
virons de Vicènce, de Vérone ^ de Pôdoii^, sont complètement
(1) Ce joli cratère qui a élé décrit et figycë par M.. Faujas-dc-St.-FoBd ,
dans son bel ouvrage sur les volcans du VÎvaraU et du Velaî, est si bien
eonservé, qu'on peut le considérer comme ajarit été l'un deb dèrniëirt
pointa brûlans du pajrs , ou comme s'étant Afiimé bien postérieuremeilt ii
l'extinction des autres; en parlant des volcans brûlaxia > l'oa a cit^ de«(
exemples qui tiennent à Tf^pui de cette idée^ - . . / ^
^i8 V O Tj
volcanbéSfOtt pcéSfDt?ei)ft<aa moios qtreTqaeslattibeaiix'â^ati*
ciens volcans qui q^opt rien de commun avec ie Vésuve. En-
fin , on sait, à n^en pas douter, que ia plupart des îles de
TArçhipei présenieni des traces incontestables de volcans
éteints ; mais to<it porte à Croire qa ils sont plas modernes
que ceux de. l^int^ieur des continens.
Nous manquons de documens certains pour l'existence de
volcans, éteints dansTimmense étendue àeVAsîeei de VA/ri'
que, M. Yolney croit avoir reconnu que le lac TVi^rÂ? ,• près
de ia vallée .du Jourdain en Syrie , est encaissé dans le cra-
tère d'un anqien voUan (i). Patrin prétend en avpir.reconna
*une infinité en Daourie; mais comme il en compare lespro-
d^it^ à ceux.des m/pqtagnes d'Oberstein, que nous conqois-
Aons parfaite,m.e|[)t|,pour y^voir fait un assez long séjour, €t
que. nous nç considérons pqint cette contrée comme volcan-
nique , nou^ ne citerons pas ceux du nord de TÂsie, Quaiit
à l'Afrique , il n'est pas encore bien prouvé que la Haute-
£gypie cooiîeo»e de véritables produits volcaniques ; son
prétendu basalte est )in granité, noir, â grain fin , et les sa-
.vans de l'expédition française se sont convaincus que ie Sim^
est entièrement graniMque. On assure que ie Cap de Bonne-
ÎEspérance est volcanique : cela est très-possibie ; mais ce
que nous savons fort bien , parce que nous en connoissons
les produits , c'estque ia ]^tite île de Sainte-Hélène est en-
tièrement volcanisme; . , ;
L Amérique , eqfin , dont les Cordillères sont, pour ainsi
dire, criblées de volcans brûlans , doit renfermer aussi\de^
volcans éteints danls le sens, où nous restreignons cette ex-
pression^.
Après avpir exposé tous les phénomènes qui appartien-
nent au^ volcans J|rûlians , après avoir considéré ceux qui
ravagèrentja terre à une époque antérieure à celle des tênips
historiques , et qui sont maintenant éteints , ce seroit ici le
lieu d'indiquer les différentes théories et les diverses expli-
cations ({u'on a donfcîées de ices grand» incendies souterrains-;
mais cette lâché ayant eie remplie à l'article Laves, par feu
M. Patrin , ei ce savant y ayant développé son propre sys;
tème , nous y renvoyons pour éviter les répétitions , et nous
nous cootenteroos ^e^récapituier rapidement les différ«»ns
points de chacune de ces théories, en donnant toutefois Tex-
po^é des faits avéras qùitèur servent d'appui ou qui leur sbnt
directement opposi^s*. ->
L'idée qui se présenta Ja première , et qui pouvoit avoir
(i) Volnej, Voyage en Syrie , toifi. a» p. aia.
V O L 219
quelque, attrait par son extrême simplicîtë , fut ceUe qui at-
tribuoit la cause des feux volcaDiques à i'embrasemeut de
quelques couches de houille ou de tout autre combustible
fossile.
On objecte, à cette première opinion , la masse énorme
de combustil^le qu^il faudroit supposer sous le foyer des vol^
cans , pour qu^elle puisse suffire à la fonte de toutes les laves
qu^ils vomissent de temps immémorial , et qui.seroit certai-
nement hors d^ toute proportion, avec les houillères les plus
abondantes. Nous connoissons d'ailleurs les effets des mines,
de charbon embrasées ^ nous en avons des exemples , et nous
savons qu^ils se bornent à calciner fentement les rochers qui
sont en contact avec le feu , à produire quelques affaisse-
mens dans le sol , sans la moindre éruption ,. sans le plus,
léger phénomène atmosphérique. L'on n'aperçoit à Texte -,
rieur que des vapeurs humides et chaudes 9 des efQor^sçent-
ces, et la houille embrasée , au fond de quelques clivasses,
superficielles, ( V, Houille. ) Que l'on juge si de tels rc-.
suîtats peuvent entrer en comparaison avec les phénomènes
volcaniques !
La décomposition de$ pyrites, qui produit assez de chaleur,
pour échauffer des fontaines, ou embraser des amas de houille .
ou de lignite^ a été proposée par Lemery, pour expliquer les
feux volcaniques , en appuyant son opinion sur bette expé-
rience bien connue aujourd'I^uj , et qui consiste à embraser
du soufre et de la' limaille de fer , ej;» arrosant le mélajogç.
avec de l'eau. Il ne faut p^^s. perdre de ,vue que le problème 1
se compose de deux questions bien distinctes ;. savoir : quelle .
est la cause première de Tincendie P et quelle ,est celle qui.
l'alimente ? Or, l'hypothèse de Lemery pourroit lo^t au plus
répondre à la première , mais nullement à la seconde ; car
les masses pyriteuses sont encore bien moins étendues que
lès amas des différens combustibles. . ,'
Bergmann imagina de réunir les deux systèmes , en suppo-
sant les combustibles embrasés par les pyrites ; mais les ob-
jections furent les mêmes, conservèrent toute leur force , et
l'on tourna ainsi dans un cercle étroit et vicieux , jusqu'à
la brillante époque des belles découvertes de Lavoisier.
La décomposition de l'eau , les propriétés physiques des^
fluides élastiques, l'électricité et le galvanisnie , amenèrent,
de nouvelles idées ; on abandonna les premiers systèmes;
l'imagination s'agrandit ; OQ s'éleva à fa hauteur du sujet , et
l'on osa chercher dans l'eau même , l'aliment inépuisable de
tes embrasemens perpétuels. Avant d'indiquer Topioion à
laquelle on s^est généralement arrêté, il faut, pour compléter
\.
aao VOL
cet exposé , rappeler k système d'an saranf, dîslingaé par se%
longs voyages et ses travaux en minéralogie.
Suivant M. Patrin , les laves sont fortnées , et tous les
phénomènes volcaniques sont produits par des fluides aéri-
formes qui circulent dans l'ëcorce de la terre , et qui se mo-
difient d'une itianière analogue au règne, minér^ll , de même
qu'en circulant dan^ les végétaux , ils se modifient d'une ma-
nière analogue aux règnes organisés. V. La vës. Ce système
particulief , qui a le grand désarantage de n'être appuyé sur
aucun fait positif, e^t "encore peu répandu.
Enfin aujourd'hui , d'après le Système généralement reçu,
on admet que les volcans brûlàns ont leurs foyers k de grandes
profondeurs (i); qu'ils agissent sur desrOchcs préexistantes,
analogues à celles qui se montrent à la surface de la terre ;
qu'ils sont en communication atec la mer , si ee n'est par de
grande^ issues, au moins par des fissures ou par des absorp^
tions, et que cette eau particulière*, chargée de plusieurs'^sels ,
peut donner naissance à de grands phénomènes électriques
ou galvaniques , et produire, par sa décomposition , une telle
quantité d'oxygène et d'hydrogène, que l'inflammation simul-
tanée de ces deux gtkt suffîroit (a) pour liquéfier et ramollir
les parois des vastes récipiens qui les renfermeroient , et
donner issue k ces grands coorans de lave dont la masse
nous effraie. Qui pourroit en effet prévoir et calculer la
puissance de la dilatation ou de la compression des gaz;
celle d'un grand volume d'eau réduit en vapeur par un ca-
lorique poussé à Téxtrême ou simplement accumulé par le
temps , ce tettip^ qui n'est rien pour la^ nature , et qui est
t6ut pour nous P
On oppose à ce système , la nécessité où il oblige de sup-
poser sous les volcans , des excavations égales à leur masse
extérieure, et l'on ne conçoit pas aisément, cela étant adopté,
comment il peut se former des lacs dans les cratères des vol-
cans'éteints , qui sont toujours beaucoup au-dessus du niveau
des eaux environnantes.On objecte, à l'hypothèse de la corn-
•MriM»M*Éi*ai*l
(i) M. Faujasfut un des premiers qui crut devoir placer les foyers T9I-
caniaues à de grandes profondeurs; et Dolomieu ne se rangea de sOa
opinion , qu'à la suite d'un long examen des volcans brûkns et éteints.
( Essais de Oéolpgie , tom. a, deuxième partie.].
(a) On connoit les belles expériences de M. Glark, faites avec le chalu-
meau de M. Brooks, animé par un mélange d'oxygène et d'hydrogène, dans
les proportions semblables à celles qui constituent l'eau , et dont les résul-
tats ont été la fusion complète de toutes les substances rceardées f usqoei
alors comme les plus réfractaires , telles nue le auarz , le 8uex> ie jaspe , le
leucite , le saphii^ , \t dislhène. etc. Annai. das Mines , t. 1 , p. 4^^ ^t sular*.
VOL aai
mumcatîon dçs eai» de la mer av9C le foyer, le cdlme parfait
de la plage qoi avoisine un volcan en éruption (i). Enfin , on
se figure difficilement aussi qu'il pui89e exister une force ca-
pable de soulever une masse de lav^ ramollie depuis le fond
du foyer jusque sur les bords d'un cratère qui s'élève à plu-
sieurs milliers de toises au-dessus du niveau des mers. On
n'a point encore répliqué victorieusement â ces objections ;
mais jusqu'à ce qu'il soit possible de le faire d'une manière
satisfaisante et inattaquable , on peut au moins les balancer
par une masse de faits incontestables , au nombre desquels
on doit remarquer le voisinage constant de la Aer par rap-
port à la grande majorité des volcans brûlans ; la quantité
énorme d'ean réduite en vapeur qui s'échappe dé la bouche
embrasée.de ceui^ qui sont en éruption, et qui retombe après
s'être condensée sous la forme de torrenS ; la présence de
l'hydrogène et du gaz acide munatique dans la fumée ; celle
du muriate de soude et de plusieurs autres sels qui existent
aussi dans les eaux de la mer , et dont il se trouve des quan-
tités notables aux alentours des cratères ; et enfin l'analogie
parfaite qui existe entre plusieurs laves et les roches des
montagnes non volcaniques , analogie qui est si frappante t
que ces mêmes laves porphyntiques,tailléésetpolies, peuvent
être confondues avec les beaux porphyres que l'on admiré
dans les ruines des plus beaux mpnumens antiques.
Tableau des principaux volcans en acthité , presque totalement
eoctrait~ie cdui (fui termine les Essais de Géologie de M. Fauja$
de Saint-Fond. Témoin des recherches que ce sapant a faites pour
y apporter la plus grande exactitude ^ et sachant parfaitement que
M. de Humholdt s*empressa de lui communiquer une note trèsrdé'^
taillée sur les volcans du Mexique et du Pérou , je reproduis ici
ce tableau a^ec la plus entière sécurité ^ et dans rinteniion défaire
quelque chose de très -agréable à ceux qiu n*oni pas une idée bien
précise du nomhre des volcans qui ravagent la terre dans le mo-
ment actuel,
EUROPE.
£n Italie,— £^ Vésuve. Il a 1 198 mètres au-dessus du niveau
de IfL mer. On ignore k quelle époque remonte son inflam-
mation ; mais on sait qu'il est sujet à de longues périodes
die calme. Avant qu'il se fût ranimé sous Titus, l'an 79 de
I l'ère moderne , époque de la fameuse éruption qui détruisit
(1) L'on a'est assaré que f agitation de la mer, dans certains cas , est
ilue aux secousses des tremblemens de terre qui iiocompagneat toti jours»
ou presque toujours , les grandes éruptions*
333 VOL
• *
Hercalànam et Pompeïa , oh parloît de son inflammation
par simple tradition. Suivant Bfaccîni^ avant Téruption de
iG.'it, on pouvoit descendre dans son cratère, ou if etistoit
de très gros arbres; aussi étoit-il resté calme depuis Tan
i5oo. ( Breislak, Int. à la géologie. ) Voici les principales
de ces éruptions , dont on ait conservé les dates.
L'an 63, 1698.
;a4aoàt 79.- 1701.
20i. 1734-
4.72, i5,maî 1737*
5ia. 25 octobre 1751. ^
685. ^ 2 décembre 1754.
993. 6 mai 17%*
' 1087. 23 décembre 1760.
io4o. 1766.
II 28. 19 octobre 1767*
ii3q. mai i77i*
i3oD* I février 1776-
/ t5oo. 29 juillet 1779*
iGdécem. i63i. octobre 1784*
i€6o. 12 juin ^794*
1682. ai janvier 1799*
1694.
On remarque que les premiers embrasemens du Vésave
ne produisirent que des sables et des scories incobérentes :
ce n'est qu'en 14)37, ^u'W en sortit de la lave pour la première
fois , et c'est sur ce courant de lave qu'on bâtit le cbâteau
royal de Portici. (Patrin.)
En Sicile. — L'Etna. Il a 3287 mètres au-dessus du niveau
de la mer. Les anciens le regardoient comme une des plus .
hautes montagnes de la terre ,^ etcroyoient que Deucalion
et Pyrrba s'étoient sauvés sur son sommet, du déluge uni*
verset. Ses éruptions se perdent dafis la nuit des temps
les plus reculés, et sa base énorme est entièrement com-^
posée descourans de lave qui les ont accompagnées. L'une
des plus importantes est celle de 1669 , qui ravagea Ca-
tane, et donna naissance au Monte-Rosso. Cette base a
plus de 4o lieues d^ circonférence ; elle est terminée , ati
sud et au sud-est , par la mer ^ dans laquelle ses laves vont
terminer leur cours. La vigueur dé la végétation et tous
les cbarmes d'un sol agréable et fertile , ont attiré de tous
temps les babitansdeJaSicile dans les environs de ce volcan
formidable. Les villes qu'ils y fondent sont souvent renver-
sées par d'horribles éruptions 9 et toujours relevées par
■*%
VOL 223
leurs habîtans.Sar les ruines de l'antique ^t florissante cité
des Chalcidieos, s'élève la moderue Catané, toujours me-
nacée des mêmes inaliieurs qui l'ont tatit de fois efîrayée
• endommagée ou détruite. Encore aujoufrd'hui, la popula-
tion de 1 Kina est plus nombreuse que celle de tout autre
canton de Tlle. On ycomptesoixânte-dix sept villes, bourgs
et villages épars à sa surface ; la montagne est divisée dans
sa hauteur en trois régions : celle de la culture , celle des
bois, et la dernière qui est stérile ^ et qui conserve la neig&
une partie de Tannée. (Spallanzani. f^ojagedàus les Deux-
Siciles, p. an.)
Dans lesJLES Éoliennes. — SiromhoU , qui est remarquable
par la continuité des feux qu'il jette sans interruption , et
qui a été observé de très-près par Spallanzani. *
Vulcano , près de Lipari.
Dan?T Archipel. — Milo.
iSâAforiii.- Plusieurs îlots sont sortis du sein des eaux, à peu
de distance de cette île principale , et sont bien certaine-
ment les effets d'un volcan sous-marin.
En Islande. — VHécla , peu éloigné- de la ville de Skahlot j
capitale de l'île. Pennani y compte jusqu'à dix volcans ,
dont plusieurs sont plus considérables que l'Hécla. Oa
cite :
Le Borgarrhaum. Le SiâajokuL
LeKatkegiaa, L' Orœfejokitl.
ASIE.
• ■
Au Kamtsghatka. — VAwaicha. VOpala.
Le TolbaichL Le Klutchi*
Le Kamtchaikoi,
Au Japon. — - Le Jesan , près la ville de Nambu.
Plusieurs îles volcaniques, particulièrement près de Firando^
et dans la province de It'igo.
Vile du Folran. Les îles Laronnes.
Les îles Mariannes. L* Assomption,
A Sumatra. — V Ayer-Roya , élevé de 1377 pieds au-dessus
de la mer ( Marsden , Hist. Sumat. ) 9 et plusieurs autres
appelés dans le pays , Goonang-Appee.
A Java, — f? AmhoUsmen , observé par M. Leschenault«
\
I
%%l, VOL
MEK DiJ SUD ou OCÉANIQUE.
\Tanna , r«»ç des nouycUes Hébrides^ reiiferp|i<^ un volcan
très-animé qui a été visité par For$|ef , au momem où il
étoii en éruption ; ii lauçoit unç gerbe de ^able qui retom-
boit arec àe$ tcirrens dç pluies. On attribue l'extrême fer-
. lUité de rUe 9 à la présence de ce s^ble volcanique.
ToffSj l'une des îles des Amis.
ïleBrihnU.
Ile 4e Sarga , Tune des Cbarlottes.
Vue de Giloio renferme un volcan qui sauta en Tair, en
1673 , avec une telle violence , que tontes les Moluquei
en tremblèrent, les tables en furent portes jusqn à Magin-
àanas, et les vaisseaux naviguèrent pins lentement dans une
mer couverte de scories et de pierres ponces. (Maltebran ,
24.9 p. 23i.) On connoît, dans TÛcéanique , un plus grand
nombre de volcans que dans aucune autre partie du monde.
Les navigateurs en parlent , tantôt avec effroi , tabtôt avec
admiration. Dans les îles de Schouten , près de la Nouvelle-
Guinée , les flammes et la fumée s^élèvent tranquillement
au-dessus d^one terre fertile et riante ; et dans la partie
du nord de^ îles Mariannes , d'affreux torrens de lavei^
lioire^ attristent le rivage. Enfin , le volcan de Mayon ,
dans rîle de Luçon, Tune des Philippines , jette habituel-
lement du sable et 4e la fumée : ceux des îles Mindore et
Langui abondent (en sonfre.
L'île Moivée , Tune des Sandwich.
AFRIQUE et Mm ATLANTIQUE.
Aux CaN ABIES. — Le Pie de Ténériffe , nomtné dans le pays
Pic à!Echeyde , c'est-à-dire de l'Enfer. Les anciens Guan-
cbes le nommoient Aya-Dirma : il a igo4 toises au-dessus
du niveau de la mer; il lance du feu par son cratère , mais
il semble agir plutôt par ses flancs que par son sommet.
D'énormes éruptions latérales ont attesté, depuis vingt
ans , la justesi^e de cette observation , et la violence du fea
qui couve dan^ son intérieur. Il s'échappeaussi, par deux
principales ouvertures nommées nasines^ une grande quan-
tité d'eau réduite en vapeur.
Cahorra. (Cité par Labillardiére.)
Aux AÇOBES. — L'île Pico renferme un volcan nommé lui-
même le Pico , dont U commet ^Si presque toujours couvert
VOL ââS
ée neige, et terminé par un cratire qui jette toujours de
la fumée.
Le$ Âçores comprennent aussi plusieurs ilots tempo-
raires qui paroissent et disparoissent en peu de temps ,'et
toujours à la suite des tremblemens de terre ; on cite par-
ticulièrement^celui qui s^est déjà montré trois fois près de
nie Saint-Michel; la. première fois en i6a8 Ou i638, la
seconde en 1720, et la dernière en 181 1. Â la première
apparition, il fit éruption pendant trois semaines, et p|ir-
vint à donner à sa base environ troi's lieues de long sur une
demie-lieue de large ; mais toutfut bientôt englouti dans les
flots I et Ton n'est pas même bien certain qu'il se soit pré-
cisément rencontré à la même place. (Maltebrun , tom. 5,
pag. 177)
A l'Ile Bourbo». — Le volcan de cette tle a été très-bien
décrit par M. Bory de S^int-Yincent, militaire et natura-*
liste distingué, qui nous a donné une histoire des îles For'**
tunées et un beau voyage aux fies d'Afrique. L'un des
produits singuliers de ce volcan est du verre en filamens
d'une finesse extrême^ et qui tombèrent avec tant d'abon-
dance que les environs en furent couverts , et qu'ils firent
{»énr plusieurs animaux qui en avoient avalé en. broutant
'herbe.
le Zibèel-'Teir ^ dans la mer Rouge, cité par Bruce.
L^ile d^ Amsterdam f dans la mer des Indes.
AMÉRIQUE.
Iles Aléouti£Iïiï£S , entre le Kamtschatka , en Asie, et le
promontoire di^ Alaska , en Amérique. Ce groupe d'tiet recèle
plusieurs volcans en activité , parmi- lesquels on cite c^ux de
ll'akawangha, ,
Kauaghii
jùchaid et Oumanak,
Volcans des Andes de la Cordilière et du Mexique , d'après
les .observations de M. Humboldt.
...... '
^Arequipa^ au Pérou, à quinze lieues de la mer. L^t. aust i&fi
30' Sangfty ou Macas, Elévation absolue, âÇ8o>^.
Carguairata, écroulé et n'étant plus qu'une solfatare. £Iéva«
tion,a45o toises.On peut le considérer comme une bouche
latérale du Chimborazo.
Cotopaxi, ' ' ■ '
[Tungw(diua. Jadis plus élevé que le Chimborazo.
l^/ii!i:saiia.3oAO toises, d'élévation; M. de Humboldt Ta va
fumer* • '. ' '^
Rucu^Pichmcha. 3490 toises;
XXXYX. i5
2.6 VOL
Ciuincamayaf à l'est d^Antisâiia, sur.le ehemm ée Rio-Napo.
Volcans de la province de Los Pastros. Lat.Nof d. i.^' degré.
^ ' 'x , > Haatear supérieure k a6oo toises.
Gimbal, } '^ .
Elazufral^ avec une solfatare.
Pasio, Ut. i^i3\ à rooest de la Tille de Pasto , a plus de
1 900 toises.
Purai;^. Hauteur totale, a^oo tobea; Hauteur de la bouche,
2 ago tolsi^s seulement.
Sotara, près de ta YÎUe de Popayàn, plus éle^é que Ptiracé.
Volcans du royaume de Guatîmala (nulle part il n'y en a
autant de réunis et en activité), entre les 11.* et lî.* de h-
tilude.
Barua,
Bambacho très-actif.
Papagaïio,
Grenada 9 près du lac Nicaragua.
Teiica , près de Léon de Nlcfiragua t trèa-acliC
Momotomho très-actif.
Viejo, près de Rialexo,
San-Mîgùel êi Cocmna.
BoioUan,
Troapa.
San-Vicenie.
Sacalecoluca.
Apaneca.
Hamiipfls. LaU i5« i\ -
AtUlcukr qui; est plus à TesU
San^Salçador.
IsalcOf près de Sonzonate, i4^, très-actif et très-riche en
ammoniaque.
GuatimaJa^ actif et le plus^ élevé de tous. Il conaenre la neige
à son sommet; ce qui prouve sous cette laAitodB cpi?fl a
plus de a3oo toises 4'élévation.
Sttcaîfpigue \kci\i. * ..
Soconusco y lai. i5<> 5^ Plus près de la mejc du Sud | U n'y a
que le volcan de ,
Colima,
Volcans du royaume du Mexique (sur un même parallète).
Fk é[Onzaha\ ou Citlaltep^tl, 2717 toises.
P9ffoc0Up€U^ ovi grand* volcan de Puebla , 277% Mses;
JoruUo, Sorti de terre en ijSg. Sa hauteur abapluç est de
667 toises.
VOL «a7
Coilma^ aa sud de la Vera-Crùx, l'^îj ».
lusUa.
Mont'Smrd'Élie, 2797 toises, diaprés les mesures de Malaspina..
«
A xtL Guadeloupe. — La Soufrière, Ge voloan a été visité'
et dessiné par le ooleuel Faujas. (
AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Le Cargmi'-Raso ou Carguajrraso (ion Ulloa).
Le Lucauas {àùn Ulloa). \ " . )
Le Liguù^ siu GhiK ,;non loin dé YalpafaisOf
Le Quechucabt
Ce tableau co^A'prénd qùaire-ifin^^six Volcan^ îirâlans , et'
Pdn a eu soin de rii'y faire figurer qjiè ceust sur les(|uels Une*
i^este aucutte ineertîtode.Denouveaux voyages augmenteront,
sans doute T^tetidue dé ce tableau; (P. brard.)
yO\.CX}hE:t iVénnie^ L'un à€s cris des chasseiirs en
parlant zi^ chiens. K Vénerie. (^.)'
\ OLÈE {FaUconnérléytéSpdice que parcourt un oiseau
^ns s'arrêter! (s.)
- VOLER {Fauconnerie^ ^ sîgnifi'e'ébasser avec les ofseaur-
de proie. Fohr de poing ^ c'est jetei:' les oiseaux de poing à la'
poursuite du gibier ; voler étàmou'i^ ^ c'est laisser voler les
oiseauî en Kberté. Quand les oiseaux valent de bon gré , on'
dit qu'ils volent haut et gros y ou àas et maigre , ou de trait. Ils
Isolent en troupe ^ lorsqu'on en lâche plusieurs à la fois; i\^
yolent en rond , quand ils tournent au~de'ësus de la proie ; en
lùng , quand ils volent en ligne di^oite ; en pointe , s'ils vont
rapidement; comme un trait , s'ils volent avec vitesse et sans •
discontinuité ; à reprise , si leur vol n^est pas continu ; enfin
en coupant^ lorsqu'ils coupent le vent en le traversant, (s.)
VOLERIE (Fatfcowwmf). Gbasse avec les oiseaux de
p^oie. 11 y aplusieurs espèces de volcries ou de Vols. V, ce
mol et celui d'OisE aux de vol. (s.)
VOLET ou VOLET DES ETANGS. G'est le Nénu^
PflAR. (DËSUf.)
VOLET BLANG et JAUNE. Nom des NÉistJPHARs
de ces couleurs , aux environs d'Angers, (b.)
VOLET ( PETIT ). On appelle ainsi le Ményanthe nym-
MOïDE , aux environs d^ Angers, (a.)
VOLEUR {^Fauconnerie')^ Un oiseau bon voleur est celui
qui vole sûrement, (s.)
VOLEURDE MAÏS. Les Suédois , établis dans le New-
Jersey , donnent ce nom au Quisquale vsRSlcoLOfi^ V, ce
mot.^(o££^0
sa8 VOL
VOLIÈRE. On désigne ainsi, soit un réduit où roil
nourrit des pigeons , soit un lien entouré de grillages de fil de
fer dans lequel on tient des oiseaux d'amusement et de chant*
G^est de cette dernière volière dont je vais parler ; elle con-
vient aux serins, quis^y plaisent et y réussissent très-bien , si
elle est avantageusement placée. Celle qu'on ne destine qu'à
ces oiseaux , doit être marée de trois côtés , et close dans on
bout, au quart à peu près de sa grandeur ; cette partie doit être
couverte d'un petit toit , et Tintérieur arrangé de manière
qu'ils puissent y nicher et s'y réfugier dans les grands froids,
les grandes chaleurs et les orages. Si on ne les y tient que
pour se procurer le plaisir de les voir voltiger et les entendre
chanter ., il ^i^ffit qu'il s'y Irguve de petits abris pour se
mettre à couvert de T intempérie des saisons : elle doit être
vaste, aérée, tournée au levant et au midi, surtout à l'abri
du nord. On met ordinairement dans cette volière à jour de
tous côtés, outre les canaris ^ des tarins , des chardonnerets ^ des
pinsons^ des bowreuils ^ deslinotes^ àes sizerins ^ des veriUers^
des bruans et autres petits granivores; mais l'on doit en exclure
les moineaux 9 parce que ce sont des oiseaux tûrbulens qui y
mettroient le désordre, et les mésanges^ qui, étant d'un na-
turel carnassier, la dépeupleroient en peu de jours.
Quant aux insectivores, tles que les rouge-gorgcs^Xts rossignols,
et autres, comme leur nourriture n'est pas la même , il leur
faut une volière particulièref garnie en totalité d'arbrisseaux
y'erts , et située de manière que pendant l'hiver ils puissent se
retirer dans un cabinet chaud , attenant à la maison. Elle
seroit plus agréablement placée dans un bosquet isolé : mais
il en résulteroit un inconvénient; c'est qu'il faudroit , aux
approches de l'hiver , en retirer ces oiseaux , qui , étant ac*
coutumes à une sorte de liberté , périssent quelquefois lors-
qu'on les change de domicile. En6n , si Ton destine ces vo-
lières à la propagation des espèces , il faut y mettre peu
d'oiseaux , à moios qu'elles ne soient très-spacieuses , car ,
Us se nuiroient les uns aux autres. '
Je ne parlerai point de la forme qu'on doit donner à ces
volières ; elle doit dépendre de l'emplacement et du goAt de
ceux qui veulent se procurer cet agrément ; mais il est né-
cessaire, pour mettre ces petits prisonniers à l'abri des chats^
des oiseaux de proie ^ des rats et des souris , que les mailles du
grillage soient très-petites, que ce grillage soit double, qu'il
r ait entre chaque au moins trois pouces de distance , que
a maçonnerie soit bien faite et totalement enduite d'un boa
ciment; ces précautions sont de rigueur.
La porte d'entrée w doit point çonmoniquer diFCCtemta»
i
i
I
VOL aagi 1
avec la partie de ta voMère où sont tes oîseaur, mais par an 1
petit vestibule qui en est séparé par an grillage aaquel est
ime aatre petite porte d^entrée ; enfin il faut, autant qu'il est >
possible, que ce soit la même personne qui en ait soin. \
On placera dans le milieu de la volière, s^il n'y a pas. de
genns , ni de bowreuils ^ ni de chardonnerets^ m d'autres, ois eauK I
qui dépouillent les arbres de leur verdure et mangent les {
boorgeons, quand on les tient renfermés; on y placera, dis* l
}e , de grands arbrisseaux touffus et toujours veris ; à leur 1
défaut, on y mettra tous les quinze jours des branches vertes.,
des joncs marins, on de grandes plantes , telles que les asper-
ges , avec lesquelles on formera des buissons où les petitft
oiseaux se plaisent plus qu^ailleurs , on doit, outre celaf
isoler quelques arbrisseaux ht basse tige et bien feuilles, où
Ton aura le plaisir de les voir nicher de préférence aux
boulins qoî doivent être attachés contre tes mqraiHes,
Ces boulins doivent être posés de manière que Les coa*
veuses ne puissent se voir d^aucun côté dans la partie close
de la volière.
Rien ne réjouit tant ces oiseaux qu'on petit courant d^eaa
rive bordé* d'herbes toujours vertes *, il doit être peu profond
et large d'an pied ; le reste de la volière sera sable et toujours
tena trèa-proprement. Au défaut d'eau vive , on y mettra
deux abreuvoirs , ou quatre , si elle est spacieuse , dans les-
quels on fera parvenir l'eau par le moyen d'un jet d'eau ; ces
abreuvoirs doivent avoir au plus , daos le centre , trois oa
quatre pouces de profondeur , être faits de ciment et en
pente douce, et être nettoyés tous les deux jours. On arrêtera
le cours de l'eau lorsqu'il gèlera , el on la remplacera avec
de la neige ou de la glace broyée , si la volière est isolée de
la maison ; au contraire, si elle y tient, on la fera commu-*
niquer à une chambre échauffée, dansi laquelle on retiendra
les oiseaux tout le temps que dureront les gelées. Les trémies
qaï renferment les diverses graines doivent être placées le
long du mur et è l'abri de la pluie ; en outre , il faat avoir soin
de mettre , de distance en distance , qn grand nombre de ja-
choîrs , toujours tenus propres ; les plus courts sont les meil"
leurs, car ces petits oiseaux aiment à reposer isolés les ans .
des autres. Enfin , le tout doit être proportionné à leur
nombre et à l'étendue de la vplièrç. (y.)
VOLITANTIA. So^s ce nom, lUiger désigne l'ordre
entier des Mammifères chéiroptères, (desm.)
VOLKAMÈRE, Fottfliî^mVï. Genre de plantes delà
• didynamie angios permie et de la famille des pyrénacées ^
nui offrent pour caract ères : un calice turbiné ^ presque n^
23o y o T.
tier ou à cinq divisîooj^ ; une corolle tabulée f à tabe long ^ à
limbe à cinq divisions presqi^e égales et presque tournées
d^un même côté ; quatre étamines unllatéraies , dont 4eux
plus courtes ; un ovaire supérieur surmonté d^ui style à ideux
stigmates oblongs ; une baie contenant qu^atre oaseleU mo-
nospermes , dont quelques-uns sont sujets à avorter.
Ce genre est extrêmement 'voisin des CLÉRODENDaE$, Il
renferme des arbrisseaux à feuilles opposées , dont la base
des pétioles est souvent persistante ,.et à fleurs portées trois
par trois sur des pétioles communs ^ axillaires ou termîaaax.
' On en compte une vingtaine d^espèces , dont lel phis com-
munes ^ont :
La Yolkamère épineuse , qui a les feuilles obiongites ,
aiguës , très-eptières , e.t qui est rendue épineuse par la base
persistante des pétioles. Elle se trouve dans les îles de T Amé-
rique. On la cultive dans les jardins de botanique : eUe de-
mande au moins Torangerie pendant l'biver*
La Yolkamère sanséi^ine, qui a les feuilles ovaks, très-
entières t luisantes , et qui est glabre dans toutes les parties.
£Ue $e trouve à Ceylan. On emploie se^ feuilles comme
vulnéraires.
Yentfi^ndt a figuré , pi. 70 du Jardiirdela Malmaison, une
nouvelle espèce de ce genre extrêmement remarquable par
, l'odeur suave de ses fleurs. Ses; caractères sont : feuilles ^es-
. qpe en cœur, profondémejat deutées y pubescentes j glandu-
leuses à leur base ; fleur$ disposées en corymbes terminaux^
denses et hémisphériques,
dette espèce , qui vient de Java , se cultive aujourdliui
dans toutes les serres de Paris, sous le nom àe çlerodendran ,
iit y Oeurit pendant une grande partie de Tannée. On la
multiplie très^facilement de boutures. On en a de double et
de simple. (B.)
YOLPE. Nom italien du Renard, (desm.)
YOLUBILIS. On adonné autrefois ce npin latin aux Li-
6EROKS , parce que leurs tiges grimpent en entortillant les ar-
bres ou les corps qui leur servent de soutiens. Brunfelsius ,
Tragus j Thalius , Lonicerus , Tabernxmontaiius et Dale-
' champs ont décrit sons ce nom les conQobulus atvensîs , se^
' pium-y nU et càrUabrica.
. Le Volubilis aspera de Lonicerus , est le smîlaap fisper0^ L*
Le Volubilis nîgra de Thalius et de TabcrOAmontanus , est
le polyeonum con^olçulus, L.
Le Vçlubîlp marina de T^bernemontanus , e«| le eynan-
V O L 23%
lues VolabUis caroliniensis eizeylanica de Dillenius , sont les
ipomœa iamnifoUa et pes tigriàis , L. C^"^*)
VOLUCELLA. Le Petit PoLknovcBEàe Sibérie a reçu
cette dénomination spécifique latine, (desoi .)
VOLUCELLE, Volucella, Genre d'insectes , de l'ordre
des diptères , famille des athériçères , tribu dessyrpbies^
distingué des autres genres de cette division par les caractères
suiyans : trompe beaucoup plus courte que la tête et le cor-
selet ; prolongement antérieur de la tête formant un bec
court , perpendiculaire ; ailes écartées ; antennes beaucoup-
i»las courtes que la tête ^ de trois articles » dont le dernier ou
a palette presque ovoïde ou triangulaire et allongé ; une soie
plumeuse , insérée à la jointure dorsale de cet article et du
précédent.
Ge genre ft été établi par Geoffroy. Fâbricius le désigne
sous le nom de syrphe , syrphus , et donne celui de volucelle
à des diptères très-différens , .^voisins des bombyles. Devant
respecter les travaux du natpiraKste français , boqs dbnnofis la
préférence à ses désignations ; ses volacelles sont les nôtres ^
et les diptères, appelés ainsi par Fabricios , détiennent pour
nous des usies.
Les volucelles ressemblent à des bourdons , et «'est métne
dans les nids de ces hyménoptères que Ton trouve leurs
larves. Quelques-unes d'elles sont remarquat>les p«r les
épines charnues et rayonnées de Textrémîté po.s|;érieiire de
leur corps. Yoyez à cet égard les Mémoires de Deg^r. ,Ces
diptères fréquentent les bois» et paroissent généralemept au
printemps. Ils font entendre un bourdonnement assez fort*
L Corps peu vdu , presque glaire^
VOLUCELLE YIDE 9 Volucella inanis ; Musca inànis , Linn. ;-
Mouche à zones , Geoff. ; Panz. , Faun» Inserl, Gèrm. , fasc, 2 f.^
tab. 6 , là femelle. Elle a environ neuf lignes ; les antennes
plumeuses , jaunes ; la tête jaune ; les yeux oruns ; le corselet
d'un brun fauve; l'abdomen transparent, jaunâtre, avec deux
ou trois bandes transversales noires en dessus , rou^sâtres en.
dessous ; les ailes transparentes^ avec une tache noirâtre
près du bout.
On la trouve en Europe sur les fleurs. Sa larve vit dans les
nids des bourdons,
VoLUGELLE TRAN&PAREî^TE , Volufieîla pdlucens ; Musca
peUucens , Linn. ; la FoiuceHe à ventre blanc ea devant , GeofT. ;
Panz. , ibid. , fasc. i , tab. 17. Elle est noire , avec le front
jaune ; le second anneau de l'abdomen blanc et transpa-
rent ^ ime taché et des nerraresi>runes sur les aites.
nfi» VOL
IL Corps, ùisrPelu,
VOLTTCELLE BOURDON, Volucèlla bombylans ; Musca nwar
iaceaj Linn.; le mâlci ejusd.; Musca bombylans^ la femelle. Cet
insecte est de la grandear d^an bourdon , auquel il ressemble
f^arla couleur; il a tout le corps velu et noir ; le corselet et
'extrémité postérieure de Tabdomen sont garnis de poils
faunes dans le mâle. Cette dernière partie du corps est d'un
roux vif dans la femelle ; son corselet est noir. L'un et l'autre
sexes ont le devant de la tête jaune; les pattes noires ; les ailes
transparentes , avec une grande tache brune au milieu et
quelques autres plus petites près de Fextrémité. On le trouve
en Europe , dans les bois, (l.)
YOLUCRIS ARBOREA. Dénomination sous laquelle
quelques auteurs ont parlé de la Bernaghe. V. ce mot. (s.)
YOLUTAIRE , Voluiaria. Genre de plantes établi par
H. Cassini pour placer la Centaiirée de Lippi, qui a la
corolle roulée en dedans en volute , hérissée de longs poils ^
et Taigrette composée de squaméllules paléiformes , courtes
et spathulées.
Ce genre se rapproche beaucoup de ceux appelés Chrt-
SEis et GrONiocAULON par le même botaniste, (b.)
VOLUTE, Voluta. Genre de testacés de la classe des
UnivâlveSi dont les caractères présentent : une coquille
cylindrique ou ovale , à base échancrée et sans canal , à ou«
verture plus longue que large , et à columelle plissée.
Quelques-unes des coquilles qui forment ce genre , se
trouvent dans Dargenville , sous le, nom d^OuvES , de Cy-
LIT9DRES ou de Rouleaux ; et dans Adanson ^ sous celui de
Porcelaines; les autres sont tirées des familles des Cornets,
des Tonnes , des Bucc^ins; des Limaçons, etc., desmémes
auteurs. Toutes ont de grands rapports, d^abord avec les
Bulles et les Buccins , entre lesquels leur genre a été placé ,
et ensuite avec les Cônes et les Porcelaines , même avec
les BuLiMEs de Bruguière , qui comprennent beaucoup d^es->
pèces que Linnaeus avoit réunies à ce genre.
Les coquilles des volutes sont solides , plus ou moins cjr-
lindriques ; leur spire , plus ou moins saillante à leur extré-
mité , enveloppe toujours la columelle dans sts premiers
toufs ; leur ouverture est pliis longue que large ; Içur lèvre
n'est jamais repliée en ses bords, m^is toujours plus pu moins
échancrée à sts deux extrémités , sans cependant être pro-
longée en canal ; leursurface est souvent unie et luis^le »
VOL a33
soarent colorée de briHantes couleurs , d^ autres fois striée et
rugueuse.
Ces coquilles ont un mode de formation différent de celui
des autres; elles s'augmentent, ainsi que ks porcelaines,
en deux temps , et c'est à cette faculté qu'on doit attri?
buer les grandes yariétés de formes et de couleurs qu'elles
présentent , surtout l'olive. V. au mot Coquille.
Les animaux qui habitent les volutes ont de très-grands
rapports avec ceux àeé porcelaines et des cônes ; mais ils en
sont distingués souvent par un caractère qaiseroit bien pré*
dominant , s'il existoît dans toutes les espèces ; c'est la privai
tion de l'opercple. Ils ont un cou cylindrique 9 assez long
et assez gros 9 au bout duquel se voit la tête sous la forme
d*ttne ^emi-sphère , moins grosse que le cou ; deux cornes
coniques de la longueur du cou , et très-pointues , sortent
de la base latérale de cette tête, et portent les yeux à leur
milieu extérieur. Le manteau est k peine visible sur les côtés ;
mais il se prolonge en avant et se replie en ^ un cylin-
dre fort long , qui sort par Téchancrure de la coquille. Le
pied est ovale , tronqué en avant , aussi large et aussi long
que la coquille , qu'il recouvre quelquefois en partie 9 à la
volonté de l'animal.
On connoît peu la manière d'être particulière aux diffé-
rentes espèces de volutes ; mais il y a tout lieu de croire ,
d'après l'analogie , qu'elle est la mèùie que celle propre aui^
Cônes.
La plus grande de tontes les espèces de ce genre , la Vo-
lute JET, est viripare , et ses petits, en naissant , portent
déjà des coquilles d'un pouce de longueur. Cette espèce est,
dit Âdanson , d'une grande ressource aux nègi'és du Sénégal,
qui font sécher son animal et le mangent ensuite avec du mil
ouduriz. >■ : ^
Il n'est point de genre , dans Linnœus , que Lamarck ait
autant travaillé que celai- ci ; outre les espèces placées dans
son genre BuLiM£,et celles rapports à d'autres genres déjà
faits, il a encore trouvé moyen de le diviser en huit autres ,
savoir : Volute « Olive , Ancille , Mitre , Colokbellê ,
Marginelle ,• Gangellaike et Tuïis^nelle.
Cependaiit , Denys-de-Montfort en a fait trois autres
genres aux dépens des espèces qui restoient dans celui - ci •
savoir : Minaret, Cyube et Agtéon*
Linnœus a divisé les volutes en cinq sections , savoir : *
1.^ Celles À ouverture non échancrée, qui ne contiennent
qae des Bulihes de Bruguière.
d.« Les cylindroUkSf c'est-à-dire celles qui sont cylindriques
^3^ VOL
ft ém^rginées j parmi lesquelles on doit principalemeni re-
marquer : '
ia Volute pokphyre, qui est unie , dont iaspire est oblî-
térée à sa base., la lèvre rétusc dans son milieu , et la colu-
melle striée obliquement Elle se trouve sur les côtes d'Amé-
rique.
La Volute olive, qui est unie» dont ia base de la spire
est recourbéf , et ia columeUe obliquement striée. On la
trouve dans la Méditerranée et la mer des Indes , et eUe
fournit une grande quantité de variétés de formes et à^ cou-
leurs. C est le type du gepre Olive de Lamarck et des autres
auteurs français. F. ce mot.
•u* ^^^^TE UTinoui.E est aUonjiée^ tmie , et a la spire
saillante. Elle,se tf oitv^ dans la mer des Indes.
La Volute ispidule est unie , a ia spire proéminente , la
lèvre avec un i^eul cordon , et la columeUe diliqueinent
striée. Elle habiic Jes mers des Indes et d'Afrique , et varie
sans^fin. C'est l'a^ofp/i.d'Adanson.
^ 3. Les volumes waîes^ ou qui sont presque ovales, ouvertes
çt écbancrées. On y distingue principalement :
La Volute a collier ,^qui est entière , blanche , dont la
spire est oblitérée , la columeUe obliquement striée. Elle se
trouve sur les côl^s d'Afrique «t dans la mer des Indes , où
on remploie à orner les armes , i faire des colliers , etc.
: ^* Volute bobï, qui est unie , dont la spire est émoussée
et ombiliquée, la columclie avec sept plis et la lèvre mar-
ginéc et crénelée. Elle se trouve sur la côte d'Afrique , et
varie beaucoup.
La Volute porcelaine, Folutaglahelia, est très-entière,
lisse ; a la^pir^ unie, la columeUe à quatre plis , la lèvre
bossue , bourrelée et demée. V. sa figure pi. R 5. EUe se
trouve dans la mer des Indes et sur la eôte d'Afrique.
La Volute béticuléb , qui est un peu sîUôanée en sau-
toir , dont la lèvre est intérieurement striée , et la columeUe
presque perforée. Elle se- trouve sur les cdtes d'Afrique et
d'Amérique.
. La Volute MARcaAiqnE est striée .; a la spire objtuse , la
columeUe émoussée , dentée ; la ièvre bossue , dentîculée.
EUe se trouve dans tantes les mers des pavs chauds. EUe sert
denfionnaie dans qifelqnes cantons de l'Afri^e. C'est le type
du genre Colombelle de Lamarck^
La Volute; «oeb , Vçbaa m^ca , estf unie ; a la spire
proéminente , la columeUe émonssée , denticulée ; la lèvre
Lossue et également identiculée. Ëlte se trouve dans la Mé-r
diterraniç. :
V 0 L ?35
4'^ Ites volutes fiÂsiforrruif f qui sont allongées ) et ont la
pointe de la spire saillante. Il faut y remarquer :
La Volute tringatç, qui est presque entière , oblongoe,
nnie ; .dont la spire est proéminente , brisée; la colmnelle à
trois plis ; la lèvre avec trois dents en dedans. Elle se trouve
dans la M é^terranée.
LaYoLUTE GETSOTE, Valuta sangiiisuga^ qui est ^margioée,
sillonnée longitudinaleorient , striféê transversalement ,4ofit
lacolumelle est k quatre plis , et la lèvre unie. Elle se trouve
sur la côte d'Afrique.
La Volute plicâire , qui est émarginée , anguleuse,
dont les angles antérieurs sont presque épineux , la çoiu-
melle à quatre plis , et la lèvre unie. Elle se trosbve 4ia93 la
mer d/es Indes. [
La VopuTE FOSS.ILE, qui est très-unie, et dont la colur
melle a cmq plis. Elle se trouve fossile à Courtagnon et il
Grignon.
La Volute CARDINALE, qui est éoparginée , transversale-»
ment striée , blanche^ avec une des taches couleur de pail)e,
et plusieurs rangées en échiquier : sa cplumelle est k cinq
plis. Elle se trouve dans la mer des Indes.
La Vqi.uTE episcopale , qui est émarginée , imie , Aont
les tours de spire né soni pas dentés en lc;urs bords , qui.^
la lèvre dëntejiée et la colum elle à quatre plis. Elfe f^. trouve
dans la mer des Indes , et sert de type au genre MiT^ da
Lamarck. V, sa figure, pi. R 5.
La Volute PiVPA LE, qui est éînarrg^iée , striée Jtraiï&vprsa-
iement, dont le bord des tours de la «pire et la lèrre ^o^Ji
denticulés , et la columelle à quatre plis. Elle se trouve dans
la mer des Inde& / . •
La Volute musique, qui jest émai^çée» avec les tours de
spire garnis d^épines obtuses» et la lèvre unie %\ très-épaisse.
JËlie f&e trouve sur les çètes d^ Amérique. Ses taches ^ont dis-
posées comme les notes sur un papier de musique.
La Volute bévraïque , qui est émargifijée , dont les tours
de spire ont des épines émoussée^i et dont la columelle a
cinq gros;plis et cinq petits. Elle se trouve dans la mer des
Ip4e^ et aux Antilies. S^s taches j^oqt disposées comme de
l'écriture hébraïque.
La Volute TURBmELLE, qui est prc^e entière, turbinée,
avec des épine$ coniques , presque perpendiculaires ; les su-
périeures plus gr&ndes ; |a cplumelle à quatre plis* Elle se
trouve dans la mer des Indes, et sert de type au genre TuHr
BINELLE de Lamarci. . ^
La Volute poirs qui est ovale , presque oaud^e^ d^Pi U]
V_'
4^6 VOL
ftpîre est striée , ame , prolongée h son extrémité , et la co-
lufaelle k trois plis. Elle se trouve dans la mer des Indes.
La VoLUtE ETENDARD , qiiî est Ventrue , jaunâtre, striée
d^orangé , dont le premier tonr de spire est trois fois plus
grand f]ue les autres et tubercule. Elle se trouve dans la mer
des Indes.
5.^ Les Qolutes ventrues , qui sont renRées , «t ont un ma-
melon à la pointe de la spire. On y remarque :
La Volute et hiopique , qui est émarginée , dont la spire
est couronnée d^épines en voûte , et la columelle a quatre
plis. Elle se trouve sur la côte d^Âfrlque.
La Volute yet, Voluia cymbium, qui est émarginée,
dont les tours de la spire sont canaliculés eh, leurs bords , e|
la coluinelle a quatre plis. V'. sa figure pi. R 5. Elle se trouve
suf les côtes d* Afrique et d^ Amérique , se mange, et parvient
à une grosseur considérable.
Lamarck a d(;^nné une dissertation fort intéressante sur ce
genre , débarrassé de toutes les espèces qui lui sont étran-
gères, dans les volumes des Annales du Muséum. Il en Indi-
que quarante-deux espèces encore existantes , et dix-huit
fossiles, (b.) >
VOLUTE CONIQUE. Les coquilles du genre CÔN»
ont anciennement reçu ce nom. (di^sm.)
VOLUTE COURONNE D ETHIOPIE. Coquille
qui sert de type au genre Cymbe (^tymbium) de Deny»-de-
Montfort. (DESM.)
VOLUTE GLABRE, FoAito glabella. Coquille quî
forme ie type du genre Màrginelle de M. de Lamarck.
(PESM.)
VOLUTE MARCHANDE, Voluia mercalona , Linn.
Coquille très-comtnune , qui forme le type du genre CoLOH-
BELLE {rolumbdla) de M. de Lamarck. (DESfif.)
VOLUTE OREILLE DE JUDA. F. rariicle Auai-
CULE. (DESM.) . . •
VOLUTE PORPHYRE ou OLIVE DE PANAMA.
Coquille du genre Olïve. (desm.)
VOLUTE RÉTICULÉE , Voluia cancettata , Lînn. Co-:
quille qui forme le type du genre CancelLâire de M. de La*
marck. (desm.)
VOLUTE TORNATILE. Coquille qui est le type da
genre Actéon de Denys^de-Montfort. (desm)-.
VOLUTELLE, Volutèlia. Genre de plantes cryptogames,
de là famille des CflTAMPrGNONS, qui oftre une fongosité by-
pocratériforme stipitée j dont la superficie du chapeau est
^rcée de Xtms*
VOL â37
Ce gente esl^ composa àe deux^spè^çes figarëes dans Tou-
vrage de Tode , sur les^ chàmpignops du Meciclembourg,
iab. 5. Il a beaucoup de rapports avec les Pézizes , ei iipa-
toit tnême que lat pézîte ponctuée de BuUiard en fait parUe.
Forskaël avoit aussi donné ce nom à la Cassyxe. (b.)
VOLUTIER, Animal des Volutes, Il n'a point d'oper-.
cale ; ses yeiix sont à la.base de ses deux tentacules; son man-
teau ne recouvre pas toute sa coquille ; son pied est plus,
long que cette coquille, (b.)
VOLYâ. Adanson désigne POronge soos ce nom. (b.)
VOLVAIRE, Voharia. Genre de testacés de la classe
des Uniyalyes , qui présente pour caractères : une coquille
cylindrique » roulée sur elle-même , sans spire saillante, dont
ronrerture est étroite , aussi longue que la coquille, et a un,
ou plusieurs plis sur la base de la columelie.
Ce genre a été établi par Lamarck sur une coquille des
côtes d'Angleterre , qui a l'aspect d'une bulle , et qui fait le^
passage entre ce genre et celui des bulimes. C'est tout ce
qu'on sait sur son compte, (b/)
VOLVAIRE , Foharia. Genre de Lichen dont les ca-:
ractères consistent : en une croûte mince , portant des tuber^
cules membraneux , fermés dans leur jeunesse , s'ouvrant
ensuite à leur sommet , découvrant une masse compacte et
caduque.
Ce genre rentre dans ceux appelés UacÉOLAïaE et ThÉt
X.OTRÈME par Achard. (b.)
VOLVOCE , VohoxiGente de vers polypes amorphes ou
d^animalcules microscopiques 9 dont les espèces ont pour
caractère commun d'être très - simples , sphériques et trans-
parentes.
Ce genre a été connu de presque tous les naturalistes
modernes , à raison d'une de ses espèces ( le Qoboce glpbu" '
/o/a;), assez grossie pour être reconnue à la vue seule dans les
eaux stagnantes 9 où elle est commune. . .
Quelques çolvoces sont simples, et ne présentent; que le&.
phénomènes des antres animaux infusoires ; mats la plupart
sont composés de plusieurs globules réunis dans une matière
mucilagineuse. On s'accorde aujourd'hui à penser que tontes
leurs molécules ont une vie propre, indépendafite de l'eii-
semblç, mais que cet ensemble aune vie. commune qui lui
donne la faculté de se mouvoir. Voyez au mot Animalcule
INFUSOIRE. , .
Les Qohoces se trouvent dans les eaux dpuces et .salées,-,
rarement dans les infusions. Us tournent conjtîuuellemfnt surj
eu^-m^mesi mais d'un mouvement assez lent. Ils se multi--
a3» V O M
plUnt pard^chiniÀiéiit'et'if^ar ^éparâiion dei bourgeons oyi-
fbrntes qu'on aperçoit sur presque tous.
On compte une douzaine ^'tsj^écts de obl^oces, dont les
plus ' remarquables s^ontr
Le VoLVQCE MUffcÈ, qtfiest orbiculaire, meihbràneux, et
a 4e disque parsetné de mofécules* yerte^ et sphérlques.
" ^Le VoLVOCE sPHÉECtE. H se trouve dans l'eau des marais
tm automne.
Le YoLVOCE SOCIAL , qui t&i sphérique et éOmposé àt
molécules cristallines égales et écartées. Usé tfouye dans l'eau
des rivières , et est figuré pi. R. 20 dé ce' Dictionnaire.
Le YoLVOGE PILULE , qtii est sphérique et à les molécules
immobiles et yerdâtres. li se trouve dans lés infusions'^'des
tégétànx.
Le YoLYOCE GLOBULEUX^ qui est sphérique, membraneux «
et a le disque parsemé de molécules sphériques vertes. Il se
trouve très-communément dans les eaux stagnantes.
Le YoLVOCE poiht , qui est sphérique , noirâtre , et a le '
ventre marqué d'un point clair. 11 se trouve dansTeau fé«
tide'dela mer. (b.)
YOLYOXE , Vohoxis. Nom donné par Kugelan aux
insectes qui composent les genres Anisotomà et A^gàthi-
i>iUM d'Illiger. V, ces mots, (o.)
YOLYULUS. Abrégé de cowo/pM/tt5,cmployé par Dale-
champs, qui- nomme vohuluseœrukus^lk conQohidus nîl^ Linn.
11 y a aussi le voltfulus terrestrh, qui edt le con^obulus cantahrla*
YOMER, Vomer. Genre.de poissons établi pat* Cuvîer,'
pour placer quelques espèces nouvelles venant des mers
d'Amérique , et toutes celles qui font partie des genres
Sélène , (tAL et AlEtGYRBOiDE de Lacé^ède. Ses daractères
sont : corps très-comprimé et dépourvu d'écaillés ^ excepté
sur la ligne latérale ; front tranchant et extrêmement clivé ;
de très-petites dents; ventre aussi tranchant ^ue le front;
iâtus sous les ventrales.
11 est à observer que les genres d'à Lacépède forment ici
des sous -genres. (B.)
î Vt)MIER. Synonyme d'ERiosTEMON. (ïb!)
YOMIQUE, Strychnos, Genre de plantes de lapentandrie
nibnogyriie, dont les caractères consistent: en un calice à cinq
divisions; une corolle monopétale à cinq divisions; cinq éta- .
mines ; un ovaire supérieur, surmonté d'un style à stigmate *
obtus '; une baie à une loge , dont l'enveloppe est lijgneusey .
et qui contient plusieurs semences rondes 9 aplaties et uq
ptu velues.
T 0 M i3^
Ce genre. renferme des arbres à feailles oppoç'ées, entières,
et à (lears disposées en grappes latérales. On en compte
sept ou huit espèces , dont quatre sont cdèbres à raison des
yertus de leurs diverses parties.
Quelques botanistes lui ont réuni les Ignattes et les Rou«
HAMONS.
La YoHiQUE DES BOUTIQUES, dont les feuilles sont ovaTes
et les branches sans épines. C'est un très-grand arbre de
l'Inde, dont on ^oit la fig. pi. H i3 de ce Dictionnaire. Ce
sont ses graineiï qo^OB appelle Vulgairement noix vomique; «t
qa^on emploie pour empoisonner les loups. On en fait aussi
quelquefois usage en médeeîne, mais c'est un remède dan-:
gereux,qu'on doit entiérennent proscrire. CVst elle qui four^
nit au commerce le véritable Bois nt coulevvee , aa rap^.
port de Roxburg.
La vomique est extrêmement amère. La plds petite dose
de sa poudre ébranle les fibres de l'estomac , excite des vo-.
missjemens convulsi£s-qiii se commtnnquent bientôt aux in-
testins, et produit des évaluations répétées et très-doiilou-
reuses, lesquelles mènent rapidement à la mort. Les animaux*
qui en ont mangé éprouvent une soif 4év^oranfe , et lorsqu'ils
la satisfont , leurs douleurs s'augmentent et leur mort s'ac-
célère. Le meilleur remède, dans ce cas, eilt le vinaigre à
grandes doses.
Lorsqu'on veut empoisonner les loups d'une contrée , on
fait, avec un couteau , des trous dans une charogne , et on
met , dans chaque trou , une pincée de poudre de vomique*
11 faut que ces trous soient assez rapprocnés pour qu'un loup,
puisse en entamer un à chaque bouchée , mais pas assez pour '
que la poudre communique son amertume à la chair. Lors-
que cette opération est faite , on traîne la charogne autour
4es bois , et on la dépose dans le lieu le plus solitaire ^ le
moins à la portée àt% chiens. C'est ordinairement l'hiver
que Ton choisit pour cette opération , parce que c'est alors
que les loups sont rémiis à raison de leurs amours , qu'ils
éprouvent le plus le besoin de la faim, et qu'on connoît.
mieux, par l'empreinte de leurs pas sur la neige, les cantons*
où ils se trouvent. Un loup* ou un renard qui a mangé seule-*
ment deux pincées de poudre de vomique , est un animal,
perdu ; il Via mourir , après des souffrances horribles , à
quelque distance du lien de son repas ,* où on le va chercher
à la tr.ace'de ses pas, s'il y a de la neige, ou de ses excrémçns^
s'il n'y en a pas.
Pelletier fils a découvert dans les semences de la fève
Saint-Ignace , de la noix yomique, et autres du mâme genre ,
iia V O M
on alkali particolier qu^il a appelé Strychnine , âlkali aii«
quel est due la qualité délétère des plantes de cette famille ,
et qui est le poison le plus violent de tous ceux du règne
végétal , surtout lorsqu^on l'introduit dans le sang.
La VoMiQUE Tf£t}T£ a la tige sarmentense , sans épines ;
les feuilles elliptiques , aiguës ; les vrilles simples et épaisses
à leur base. Elle croît à Java. V, sa fig. pl..a3, vol. 16, des
Mémoires du Muséum.
Le suc qui découle de cet arbre , et qui est connu i Java
sous le nom Supas Ueuié , est un des plus violens poisons qui
existent. Introduit dans Testomac , il cause des évacuations
f^ar haut et jçar bas 9 si violentes , que la mort la plus dou-
oureuse suit immédiatement. Introduit dans le sang par une
blessure t il donne Heu à la cessation presque subite de Tac-
tlon des nerfs , et cause , par conséquent , une paralysie gé-
nérale, contre laquelle il li'y a pas de remède. V. IIpas.
Les Javanais font un grand usage de ce poison , par Tin-
termédiaire de leprs flèches , pour donner la mort à leurs
ennemis ou aux animaux sauvages.
La YoMiQUE ÉPINEUSE^ Linn., qui a les rameaux épineux ^
les feuilles obovales , la corolle intérieure barbue et à peine
de la longueur du calice. C'est un petit arbre qui croît
à Madagascar , où il porte le nom de poniaca. Son fruit , de
la grosseur , de la forme et de la couleur d'un coing , mais
recouvert d'une peau plâs dare, renferme une pulpe agréable
au goût et à l'odorat , et qu'on mange habituellement ;' mais,
lorsqu'il n'est pas mûr , il est dangereux.
* On cultive cet arbre à llle-de-france, quoique son fruit
n'y arrive pas à complète maturité, et qu'il y soit, par con~
séquent , inutile.
La YoMiQUE COLUBRINE, quî a les feuilles ovales-aiguës,
les branches épineuses. C'est aussi un grand arbre qui a
beaucoup de rapports avec le précédent , et qui se trouve
dans les mêmes pays. Son bois est très- amer, et est regardé
comme très-précieux dans quelques parties de l'Inde. On
l'emploie à guérir de la morsure des serpens , de la fièvre ,
des vers , des rhumatismes et autres itialadies. On en apporte
fréquemment en I^urope , mais il n'est guère d'usage que
dans les fièvres intermittentes et dans les maladies vermi-^
nenses» encore est-ce irarement, parce, qu^il produit quel-^
quefois des convulsions semblables à celle que donne la noix
Yomique. Ce bois de couleuvre nous arrive sous la forme
d'une racine marbrée de brun et dé gris.
La Yomique de Saint-Ignacr a les rameaux sarmentens
V O O a4i
>t grimpàns) M^ croft dan» les Indes.et principalement à la
t.ochiiich«»e. On en a fait le genre Ignatie , qui n'a pas été
adopté. C est le jéstrfte Cameti qui l'a fait connoître le pre-
mier ; et il annonçoit ses graines comme une panache «nî-
vereelle , de là le nomiefifede Saint-Ignace qu'elles portent :■
mais Loureiro nous a appris qu'elles u'avoientni bonnes ni
mauvaises qualités, ce dont il s'est assuré par de nombreuses
expériences.
' Lar.VoMlQUE TITAW-cotte , S/rychnos potàtorum , Linn. ,
qm a.les feuilles «gaSs, à, cinq nenrnres; les fleurs en chJ
rymbes axillaires, et;les frttits à une seule graine Eilé est
originaire de l'I»d«. Ses fleurs sont très odorantes • ses
graines sont très-recherchées par leur propriété de pJrifier
l«an troukle. Il suffit d'en frotter l'intérieur des vases desti-
nés à recevoir cette eau. Est-ce,comme le croit M.CoUïgny
à raison de leur mucilage ? est-ce , comme le pense M.lba-
petit-lhoaars, à raison de leur aniertume, que ces araïnes
predmsent un telefiet ? Peut-êfre est-ce l'un et l'autre
Le GooTAH de la c6le de Guinée , qu'on utilise sous les
raemes^rapports, peut élte «me espèce voisiné.
La VoJttQÇE BRACHIÉE, qui a lés feuilles opposées, ovàles-
ohiongues, aiguës, à cinq nervures; les rameaux perpehdi-
CBlaires les uns sur les« autres, et les fleurs en corynibe. Elle
croit au Pérou. Les oérfs mangent ses fruits sans inconvé-
ntens. (».) •
VOaii<JtlîER. r. YontUîVt. (tw.)
VONCONDRE. Poisson du genre Cyprin, le Cyprinus
anhosia , Linn. (B.) -"^ ..
VOND et MULDVARP: Nomsnorwèéiéns de la Taupe.
VOND-SIRA. r. V^^OAKG-StitRA et rKsloîi-ede la Man-
VONGE. C'est un des nouiside pays de là PktiTÈ Per-
VENCHE. (DESM.)
. VONTACA. Nom ^e porter k M^dagascâr^ 1» Vomiouk
VON-VON. Nom deli'ABEixi.E PEi«2Ei-BôM , otf d^inie *
espèce voisine , à la M^idique. V. Xtplôcope. Tb.)
.VQOprORDIE .iPfoa^fdia. Genre de ptaiWes , établi
par Curtis ^ BOamad Magasin , pour placer la Salicaire
frutescente de Linnœas^ Il ne diffère pas db Gritlée de-
VOODVARDIE, ÎToodcoardia. Genre de plâïltes cryp-
togames^^de la famrlle dei Fougères , intfodmt par SmitL
Ses caractères consistent ; à avoir la fructification en petites li->
XKXVi. iQ
a^a V O R
gnes distinctes le long de ia nervure principale , et des téga*
mens qui s^ouvrent du dedans au dehors. Il renferme sept
espèces, dont ûqe , la Vogé^^ardie radig/lkte , croît en
Italie. F. au mot Blechkon, genre dont ces espèces ont fait
partie y et dont Smith n'auroit peut-être pas dû les séparer.
(B.)
yOOGINO(j)S. Nom abyssin du ^jaucÉ aktidyssenté-
BÏQUË. (B.)
VORACE, Voraop, Cette ëpithète convient principalement
aux animaux carnassiers , tels que le loup^ Vhyènê , \g. chacal^
le vautour , les gui/lemots j le requin , le brochet ^ etc. Elle sem-
ble désigner une qualité lâche; car les animaux courageux ,
tels q^ne le iion , le tigre ^ V aigle , VépenHer^ sont moins voraces
que ces espèces peu audacieuses qui^e gorgent de charognes ,
et qui 9 n^osant attaquer une proie vivante, se contentent des
restes des autres animaux carnivores. Ëii effet , la voracité,
la gloutonnerie , sont parxpi nous les attributs de ces hommes
grossiers et brutaux qui s'adonnent à leurs voluptés sensuelles
et à leur goinfrerie. Tel étoit ce crapuleux empereur romain
Yitellius , qui ^^ après, avoir bien mangé , ^e faisoit rendre.
gorge pour avoir le plaisir de, manger eqpore. C'est ainsique
certains oiseaux de mer, les lumijie$^\^% pétrels , les guillemoU^
les pujffins , gorgés de poissons et poursuivis dans les aiçs par
leurs ennemis, sontforcés.de vomir leur prQÎe^ qui est saisie .
dans 'sa chute par leurs implacables persécuteurs. 'L^exLetir:
sion qu'on donne à ses facultés .digestives, est priseiâux dé-
pens des facultés. plus nobles ; c'est pourquoi, les individus
adonnés à leur venire ressemblent aux animaux.; qu0 naiùra^
prona attjfue verU^iohedientîa finxit^ dijt daliuste;.ausSii Càten
lé censeur disoîf d'un homme vorace , qu'o/i ne pouvoit rien
attendre de bon pour la chose publique^ de celui qui .étoit. tout
ventre depuis lé mepton jusqu'aux parties naturelles, auquel
on petit appliquer, ce vers de Virgile : .
Latamqiie trahens inglorius alvum.
Ljes animaux, qui -ont un ve'n(ce|;ros itt> pendant , sont lourds,
fitupides ; ils dorment beaucoup , sont paresseu^ et foH lâ-
ches dans, toutes leurs actions ^Fôhiiaicitjombien lès chiens
engraiss^ dans, la cuisine . scjnt iniiéfieiurs aux chiejis de
chass^, e\ con^bjien de césars èont^deveous laridons. (virèy.)
VORÀTOfV { MAGNUS.). Ki«iA ak que URyène a
été désignée, sou^ ^jpe nom. (desm.) .:.;; :
Y0K£>R£. Nom du Saule marceau, dans la ci-^devant
Champagnq. (tB-X; ..— • —,- - t,ri / ' ' '"^ ^'
VORGE, Î!f,ÇHV vulgaire de rivftAl^*^ dans quelqiiescan^
i —
uns, (^B.)
\M\t '>l
V 0 R 2ii
VORMIELA. Agrîcola fait mention du Hamster sous
cette désigilatîon latine. V. Hamster, (s.)
YORMIA. Adanson donne ce nom au genre selago , Liun.
(LN.)
VORME , Wormia, Genre de plantes de la polyandrie
pentagynie , qui offre un calice de cinq folioles ; une corolle
de cinq pélales ; un grand nombre d'étamines ; un anneau
charnu entourant un germe trigone.
Ce genre est décrit et figuré dans le second volume des.
Acia Danica , et a été depuis réuni aux Si alites, Dillema. (s.)
VORÏICELLE, Voftlcella, Genre dc/vers polypes amor-.
phes ou d^animacules infusoires , qui présente pour caractè-
res : un corps nu\ susceptible de contraction , ayant Vextré-*
mité supérieure garnie, en avant, de cils rotatoires.
Lçs animaux de ce genre sont, après les Brachions , les
plus composés et les plus gros des microscopiques. Quelques
espèces peuvent même être vues sans le secours de la loupe.
Toutes fournissent des phénomènes dignes des médita^pns
des philosophes scrutateurs de la nature.
La découverte des 'vorticelles fut faite, il y a plus de cent
ans, par Leuvvenhoeck; depuis, Trembley en. trouva d^autres
espèces , qu^il fil connoître sous le nom de polypes à panachas y
polypes à bouquets^ etc, ; et Muller porta sur elles , comme sur
les autres 9ers infusoires , Taltention investigatrice dont il
étoit si éminemment doué, et il en décupla le nombre dans
sop ouvrage sur les animfaux infusoires.
Lamarck a divisé ce genre en deux. L^un^ auquel il a con-
servé le nom de Yorticelle, comprend les grandes espèce^, ,
celles qui se fixent. L^autre, qu'il a appelé Urcéolaire^ ,
renferme celles qui nagent continuellement.
Depuis peu il a encore établi à ses dépens ceux qu'il a nom*
mes Folliculaire et Furculairë; de sorte qu'acluellernent
l'expression caractéristique des véritables vorliceilesesi -corps
nu, pédoncule, contractile, se fixant spontanément ou. cous*
tamment par sa base, et ayant l'extrémité supérieure reniiée^
terminée par une bouche ample , garnie de cil^ rotatoires.
Les YoRTiCELLES oviFEat; et <le BoLTEN de Linnœus
constituent de pl^s le genre Boltenik.
Parmi les espèces de ce genre que iléoouvrit Lpuyvenhoeck,
il en çst une qui acquit par la suite une grande célébrité, sous
le no m de rotifère;c 'est la vorlit elle lotaiijii ede Muller Sj>allai>-,
zani a fait les recherches les plus étendues î>i.r cet animal; c'est
d . près lui qu'on va donner un précis de sou histoire, dont
nous avons vérifié plusieurs Ibis Texartilude. Celle hist iire
ser^rira de type pour celle des vorticelles qui ont le plus de
si44 V 0 R '
rapports avec elle i c'e$l-i*dire toutes les vrcéoUdrts de
Lamarck , dont l'observation a prouvé l'identité de mœunt. \
^ Lorsqu'on délaie'dans l'eau la matière terreuse que l'on
trouve dans les gouttières des toits , et qu'on observe F eau ^
après qu'elle s'est éclaîrcie , avec un microscope d'une cer-
taine force ) oo ne tarde pas à y voir nager des animalcules
cylindriques , qui ont antérieurement deux appendices rond»,
ciliés , et postérieurement quatre appendices longs et poin-
tus ; c'est le rai^ère de Spallanzani.
Ces animalcules sontgélâtineux , et peuvent prendre plu-
rieurs formes par le seul effet de leur volonté. Lorsqu'ils
veulent marcher, ils- attachent l'extrémité de leur queue au
Ïdanjur lequel ils se trouvant ', après quoi ils allongent tout
eur corps vers la partie antérieure, et quand cette opération
est terminée , ils détachent leur queue et la rapprochent de
la partie antérieure de leur corps, et ainsi de suite.
Lorsqu'on laisse évaporer l'eau dans laquelle nagent les
rotiféres , ils se dessèchent et deviennent informes : ils pa-
roissent morts; cependant^ lorsqu'on leur rend de l'eau après
quelques heures, ils reprennent petit à petit leurs mouve-
mens, et enfin arrivent à un- état de vie aussi complet qu'au-
paravant. Il en est de même si on les laisse en état de
dessiccation pendamun jour, un mois, unan, douze ans, et
probablement plus long-ten(^ps encore. On peut les faire
nsourir et revivre une fois, dçux fois, dix fois successivement;
mais il parott qu'ils ne peuvent plus enfin supporter ces expé-*
riences, et qu'ils finissent par mourir réellement. Il faut plus
ou moins de temps pour voir opérer ce phénomène, selon la
ckaleur de la saison. Une heure suffit pour tous en été; elle
suffit à peine ^ pour quelques-uns pendant l'hiver. Mais il est
cependant une condition à ces résurrections, c'est que les
animaux doivent être mêlés avec la terre des toits. L'expé^
rience ne réussit pas lorsqu'on les isole dans des vases très-
propres.
M. Dûtrochet a confirmé, par des expériences positives, la
faculté ressuscitante du rotifère de LeuHvenhoieck ; mais il ne
la' rencontre dans aucun autre : ses observations sont consi-
gnées dans un Mémoire inséré dans le 19 vol. des Annales
du Muséum.
Les rotifères ont trois organes , qu'ils font paroi tre oudis-
paroître à volonté. Le premier est foi^mé par deux demi-cer-
cles saillans antérieurement et garnis de poils. Ils font mou-
voir cet organe de manière à lui donner l'apparence de deux
roues qui tournent sur leur essieu , et déterminent par-là ,
dans l'eau , un- tourbillon qui amène dans letur bouche « qui
V O R • 34s
fftt intermédiaire ) les objets ^ont ils se nourrissent. Le se-
cond est un petit corps ovoYde qui se trouve dansle corps 9
et .qui est dans un continuel mouvement de coolrattion et
de dilatation. Leuwenhoeck et Bâcker ont cru que c'étok le
cœur de l'animal ; Spallanzani en doute ^ parce qu'il dépend
de la volonté de ranimai de le tenir en repos , et qu'il n'agit
que lorsque le rotifèr^ fait agir ses roues, c'est-à-^tre lorsqu'il
cherche des alimens. C'est donc plutAt l'estomac. Le trobiè<-
me organe est la queue , dont il a Mjk été parlé.
Les rotiféres présentent encore un fait très-digne de re*
marque. Lorsqu'on expose de l'eau, dans laquelle il y a des
rotiféres, à un degré de chaleur naturelle on artificielle qui
passe 36 degrés au thermomètre de Réaumur, ils meudrent,
sans pouvoir jamais ^tre ressuscites ; mais quand ils .sont en
état de dessiccation, non-seulement ce degré de chaleur, mais
encore un hien plus élevé , ne leur fait aucun mal. Il faut
pousser cette chaleur, jusqu'au 56.^ pour occasîoner la >mort
absolue.
Ces animaux ont supporté sans inconvénient, même en
état dé vie active , le plus^grand froid possible ; mais ils ont
besoin d'air, et lorsqii on lesiaisse dans la glaoe, ou sous la
cloche d'une machine pneumatique , ils 'finissent par mourir
réellement. M. Le Baillif , trésorier de la préfecture de po-
lice , et qui a singalièrement perfectionné le micromètre , se-
procure k volonté des rotiféres , en conservant k sec des<
tuyaux de larves de friganes. L'eau dans laquelle l'on met
ces tuyaux oflre presque toujours de ces animalcules.
Les grandes ooriicdles^ les vorticeiles proprement dites ou.
celles de Lamarck, ressemblent plus ou moins à une (leur mo-
nopétale portée seule sur un pédicule , ou réunies plu-
sieurs par des pédicules propres sur un pédiculr comtoun.
Elles ont été appelées par Trembley et antres anciens natu-
ralistes qui dut écrit en français , 4'après leur forme, pofypes à
panaches y en bouquet ^ en entonnoir ^ en nasse ^ en cloche ^ etc.;
elleis sont extrèmeifient minces , transparentes , et tint , sur
les bords extérieurs de l'ouvertnce qui leur sert de bouche ^
deux touffes opposées de poils qu'eUcs laissent souvent en
repos, mais que souvent aussi elles agitent comme le rotifère,
et pour les mêmes motifs. Toutes ces «spèces se fixent à àes.
corps solides ; les unes» et ce font principalement ies soiilai^
res^ jouisseul de la faculté de changer de place à volonté ;
les autres, et ce sont les rameuses ^ ne paroissent pas le pou-
voir. Leurs pédicules sont plus ou moins longs, mais doués,
ainsi ^oe leurs têtes , de la sensibilité la plus exquise, il suffit
de toucher l'eau où sont fixées ces vopticelles , pour qu'aussi-
tôt elles se contractent, et q^e le joli bouquet qu'elles pré^
A
a46 * ; , V 0 R
sentent se change en une masse glaireuse, sans apparence
organique ; mais le danger esl-il passé, elles se relèvent et
développent leurs organes, qui, comme je Tai déjà dit , ne
consistent quVn deux touffes de poils , qui leur servent à faire
naître dans Teau un tourbillon propre à entraîner les animaux
infusoires, plus petits, dans leur bouche. On voit souvent ,
avec la loupe, lorsqu^on tient des vorticelles , en expérience ^
dans des bocaux de verre, Tanimalcule entrer par suite de ce
mouvement dans la cavité q'u^on peut appeler Testomac , et
disparoître ^ensuite sans qu'on paisse deviner ce qu^il est
devenu. Il semble que leur digestion est instantanée ; j'ai été
plusieurs fois témoin de ce fait , et je crois que la disparition
si rapide est Teffet de la trituration.
Les grandes vorticelles ont beaucoup d^afBnités avec les
Sertulaires , et semblent lier les vers infusoires aux vers
polypes.
La plupaH des physiciens qui ont observé les premiers ,
iion-seulement les rotifères , mais encore les grandes espèces
des vorticelles , ont vu qû^elles se reproduisoieot par sections ,
soit spontanées , soit artificielles. On peut très-facilement
être témoin de ce fait lorsqu^on conserve des vorticelles dans
un vase de verre pendant les grandes chaleurs de Tété. A
^ presque tous les instans de la journée, on voit quelques-unes
de ces vorticelles se séparer en deux portions, dohtune reste
en place et l'autre va formier un nouvel animal à une petite
distance. Souvent , au bout de peu d'heures , cette nouvelle
vorticelle se sépare aussi en deux pour former encore un
' nouvel individu de plus. Il ne faut souventque deux ou trois
jours , comme je l'ai Vemarqué plusieurs fois ,• pour peupler
un bocal dans lequel il n'y avoit qu'un petit nombre de
grandes vorticelles. Mais cette manière de se multiplier
n'existe pas , au moins au même degré , lorsque les froids
commencent à se faire sentir. Alors les vorticelles produi-
sent, par toutes leurs parties, des bourgeons oviformes , que
)a plupart des naturalistes ont pris pour des œufs , et qui se
conservent^ souS cetje forme, pendant 1 hiver, pour donner
naissance , au printemps , k de nouvelles générations. Trem-
{>ley trouva, en Angleterre, à la fin de l'autolrme , une
grande quantité de ces bourgeons à la surface de l'eau d'un
canal. Il les fit sécher à l'ombffe , et les emporta , en Hol-
lande, dans un cornet de papier. Au printemps suivant ,
cette graine , mise dans l'eau , produisit un« nombreuse
colfonie.
Les vorticelles , comme tous les autres polypes , recher-
chent la lumière. On voit toujours les espèces fixées , lors-
qu'i^li^s sont dans un vase et dans une chambre | tourner leur
V O R 247
tète vers là fenêtre , et les espèces courantes se tenir cons-
t tamment dans la partie da vase qal en est la plus voisine.
Elles sont taées par toutes les loueurs fortes et par Télec-
tricité.
' C* est dans les eaux dormantes , mais non putréfiées , dans
celles surtout où il existe un grande nombre de plantes en
végétation , sur les racines de la lentille d'eau , sur les tiges
des plantes mortes, sur le test des coquillages, qu'il faut les
chercher. Elles sont extrêmement abondantes aux environs
de Paris , mais il faut savoir les trouver. On doit les observer
principalement depuis mai jusqu'en juillet , et le matib
plutôt que le soir. Les grosses espèces , qui sont visibles à
Tœil nu , peuvent être découvertes en se couchant sur le
bord de l'eau , et en regardant sur les tiges des plantes , sur
les morceaux de bois qui s'y trouvent ; elles se trahissent par
le mouvement rotatoire de leurs panaches. Mais , en général ,
le meilleur moyen de se les procurer y est de prendre des
touifes de knliUes éteau , des racines de saide plongeant dans
l'eau , des pierres d'un petit volume , des tests de côquil-
■ les , etc. 9 et de lès mettre dans des bocaux de verre , de
manière qu'on puisse les examiner sous toutes leurs faces.
. Au bout de quelques heures de repos , à l'exposition du soleil
surtout, les vorticelles se développent , agitent leurs pana-
ches , et i avec la loupe ou le microscope , on peut les ob-
server à l'aise.
Ob trouve aussi des vorticelles dans l'eau de la mer , sur-
tout dans celle qui est mêlée avec de l'eau douce, c'est-à-
. dire 9 à l'embouchure des fleuves.
On connoît quatre-vingts espèces de vorticelles 9 décrites
• et figurées dans les auteurs. Elles se divisent en trois sec-
tions, savoir :
, En vorUcelles pédonculées et composées , telles que :
La yoRTiCELLE BERBERiNE, qui a la tête ovale 9 allongée,
et les pédicules élargis vers le haut. Elle vit dans les ruis-
seaux.
La VoRTiCELLEBARiLi.ET,qui a ies têtes ovales et géminées.
' Elle se trouve dans les marais de la Caroline , où elle a été
décrite et dessinée par moi. Elle fournit jusqu'à trois généra-
tions dans une journée, ainsi que je l'ai observél V. pi. R ao,
où elle est figurée , sans n.^, à côté des autres.^
La VoRTiCELLE DIGITALE, quî a la tête cylindrique, cristal-
line,tronquée et fendue au sommet. Son pédicule est fistuleux.
On la trouve dans les eaux douces , attachée aux cyclops.
La VoRTiCELLE POLYPiNE, qui a la tête ovoïde , tronquéa
<n avant , et le pédicule tortillé. Elle se trouve dans la mer^*
a48 V O R
£n iforticelie^pédfc^ié^ -fit simples , tdles qne :
La YORTiCELiiE MCQUET , qui a la téle campanolëe, etdont
le pédoncule $e tortille. £Ue se tromre Àxjn» lea easi éoaces
et salées. ,
La VonTiCELjLEHÉMiâPHÉRiQuc, qvi a les tètes campanu-
léeSf hémisphériques , et le pédoncule en tire-bourre. <On la
trouve dans les eaux douces et salées. V. pL K. ao , où eUe
est figurée.
La 'VoRTiCELLE PARASOL ,M|ui a la tête en forme de patène,
et dont le pédicule se tortille.. £Ue se trouve dans l'eau de
mer putréfiée.
La VoRTiCELtE iiïCLiNÉE , qui est courhée 9 aame le pédî«
cule court, et la tête rétractile. Elle ae trouve sur le corps
des insectes aquatiques.
£n vorticelles sans pédoncvies^ mais, àoec une foeue^ telles
que :
La YoRTiCELLE FLOscuLEUSB, qui est agrégée, ohlongue ,
ovale , et dont le disque est dilaté ^et transparent. £lle se
trouve daus Te^n des marais.
La YoRTiCELLE PLiCATUtE , qui est cylindracée , plissée ,
jet dont l'ouverture est nue, la queue très-courte , relevée. et
terminée par deux pointes. £lle se troiive dans les eaax
Magnantes.
La YoRTiÇELLE ROTiFÈRE, qui est cyJbdrique , dont le
col est armé d'un aiguillon , la queue longue et terminée
par quatre pointes. V. pi. EL. ao , oùeUe est figurée. EHe se
trouve dans les eaux douces et salées, et dans les lieux où l'eau
séjourne quelquefois, principalement dansies gouttières. Cé&l
elle dont l'histoire a été mentionnée en tête de cet anticie.
La YoRTicEiXE FRAKGÉE , qui ^sl ^fï lorme de coin ren*
versé 9 avecTouverture terminée en quatre lobes, eila quexie
terminée par deux soies. £Ue se trouve daii^ les eaux les plus
pures.
La YoRTiCELLE LARVE , q^ii esl /Cylindrique , en forme de
croissant, et dont la queue est armée de deux épines. EUe
ae trouve dans l'eau de mer.
La YoRTiCEjLLf: 4#OB£LET , qui a la forme du vase dont elle
porte le nom , et qui est marquée vers le milieu du tronc
d'un globule opaqge. Elle se trouve autour de la lenticule*
La YoRTiCELLE APPENDICULEE , qui est Cylindrique^ avec
une appendice triangulaire , s'élevant du milieu de l'ouver-^
tiire. Elle se trouve lïans les eaux douces.
La YofiTiCEUX ciTRicuLÉE, qvî est verte # ovale , ventrue,
tronquée. Elle vît dans l'eau de La mer. Sa figure &e voit
pi R. ao.
V O U â49
Xta YoETiCELLE LIHACIN^ , aui est çylîndrîqQe,. tronquée,
et dont les cils sont géminés. JËlle vit dans leaeaux douces.
Sa figure se voit pi. R. s .
La VoRTiGELLE JÂMBARDS , qui est cubique et terminée
en arrière par deux jambes écartées. Elle se trouve dans les
marais.
La YoRTiCELLE NOIRE , qui est' en forme de tpupie , et
noire. Elle se trouve sur la conferve. (B.)
YQS. Nom hoUandois et flamand du Renard, (besm.)
YOSAGAN. Le genre HelianAus^ L*, est ainsi nommé'
jpar Âdanson. CVst le nom américain d\me espèce de ce
genre. V. Hélianthe, (ln.)
YOSMAR. Poisson qui fait partie du genre Lutjan. (b.)
YOSSE. V. l'Histoire du Fansire, dans l'article Man-
gouste, (desm.)
YOSSIA. C'est l'un des genres établis, par 4danson , sur
le gçnre Mesembryanikemui^^ Linn. ; il coinMend les es-
pèces dont les fleurs offrent huit à quinze styles ^ et autant
de stigmates et une capsule ayant de huit à, quinzie loges avçc
autant de valves. Adanson ramène à ce genre toutes les
espèces àe mesembryarMemum^ figurées' planches 184., 1869'
17.9, a 10 9 an etaia de l'J/of^^e/i^m^iisMde Dillen;par
exemple f les M. linguiforme 9 rpstraium^ pugioniforme , fila-
meniosum^ L., etc. V. Ficoïde et Mesembryanthemum.
(LN.)
YOTÊRAYATE.^ V. Ambarvate. (b.)
- YOÏOMIÏE9 Giossoma, Arbrisseau à feuilles opposées,
très- courtes , pétiolées, oblongues , aiguës 9 glabres 9 très-
entières, à fleurs blanches, disposées en bouquets aidllaires
et pendans 9 durant la floraison , qui forme un genre dans la
tétrandrie monogynie. '
Ce genre odre pour caractères : un calice à cinq dénis ;
une corolle de quatre pétales ; quatre ctamines , dont les an-
thères sont terminées par un feuillet membraneuxy et forment
un tube par leur réunion ; un ovaire supérieur , couronné
d'un petit disque, du centre duquel s'élève un style à stig-
m^e qu^drifide ; une noix sillonnée , monosperme ^ recou-
verte par 1^ calice qui s'est accru.
Le ppipriUle se trouve à Cayenne , et y e«t <!tonnu sous lo
nom de paléluQier de montagne, (h,^
VOUA-AZIGNÉ. r. YoA AZiGNÉ. (b.)
VOUA^CAPOA. SynonVme d'ANGELiN. (b.)
YOUACNE. Il y a Ueu de' croire qne c'est , à Madagas-
car, le nom de I'Ubceole élastique. Cossigoy a décru
cette plante dans son Voyage à Canton, (b.)
N
y>
a5o V 0 U
VOUAPE , Macrolohium. Genre de plantes de la triant
drîe inonogynie et de la famille des légumineuses , qui offre
f»our caractères : un calice double , l'extérieur de deux folio-
es y et Tintérîeur turbiné , oblique , à cinq dents ; une co-
rolle de cinq pétales inégaux , le supérieur étant beaucoup
plus grand que les. autres ; trois et quatre étamines ; un
ovaire pédicellé , surmonté d'un style à stigmate obtus ; une
gousse monosperme, bordée d'une membrane.
Ce genre a été établi par Aublet. Schréber lui a réuni le
genre Outée du même auteur. 11 renferme trois espèces d'ar-
bres k feuilles alternes , ailées sans impaire , et à fleurs dis*
posées en grappes axiliaires.
La plus remarquable de ces espèces est la Vouape bi-
FEUILLE , Macrolohium hvmenœoîdes , qui n'a que deux folio-
les ovales , aiguës et obliques à chaque feuille , et le légume
oblong, tricariné à sa base. C'est un grand arbre de Cayenne,
qui laisse suinter , lorsqu'on le coupe , une matière hui-
leuse. On l'emploie dans la construction des maisons , des
digues, dans la nienuiserie. Il passe, pour «incorruptible dans
l'eau comme dans Pair. Ses copeaux brûlent si facilement ,
qu'ils servent habituellement de flambeaux. (B.)
VOUt Synonyme de VoOachne. (b.)
VOUÉ DE. On donne ce nom à une variété du Pastel ,
qu'on cultive dans le nord de la France , pour l'usage des
teinturiers, (b.)
VOUERUNA. r. VoiaANE. (b.)
VOUHAPA. Arbre résineux de Madagascar, dont le
genre ne m'est pas connu. (JB.)
VOULAT. Nom piémoniaîs de la petite Bécassine, (v.)
' VOULU. Nom indien d'une espèce de Bambou.
^On appelle aussi de ce noni un Roseau de Cayenne. (b.)
'VOULONGOZA. Espèce dé Cardamome, qui croît en
abondance k Madagascar, (b.)
VOULST. Quelques auteurs ont donné ce nom à une
variété de mine de mercure corné , ou munate de mercure natif .
V. Mercure et Mines, (pat.)
VOU-NOUTZ. Palmier de Madagascar , dont on tire
beaucoup d/ Caire, (b.) •
VOUPRISTl. Belon, dans sou Voyage au Levant, dit
avoir vu au mont Athos une sorte de cantharide ,^semblable à
l'espèce officinale, mais jaune, plus grosse, fort puante y et
se nourrissant indifféremment de ronces , de chicorées ,
d'orties , de conises, et de plusieurs autres plantes. Les ca-
loyers l'appellent t^ou/^ns^' , dénomination presque absolu-
ment la même que celle de hupresUs , prononcé à la* manière
V ou liSf
«les Grecs , et qui , au rapport de Belon , a une signification
identique. Ces' insectes font périr les chevaux et les animaux
ruminans , qui les mangent avec l'h)srbe. M. Latreille soup-
çonne que ces voupn'stis sont des mylabres. V, son Mémoire *
sur le Bupreste des anciens Annal, du Mus. tTHisl. na/.(DE5M.)
^ VOUROUDRIOU , Leptosomus , Vieîll.; Ci/ci//i/5, Lath.
Genre de l'ordre des oiseaux Sylvains , de la tribu des
Anisodactyles ^ et de la famille des Imberbes. V, ces mots.
Caractères : bec plus long que la tête , robuste , comprimé
latéralement, un peutrigone, à dos étroit; mandibule su-
périeure crochue et échancrée vers le bout ; narines oblon-
gues , obliques , à bords saillans , situées vers le milieu du
bec; langue ; quatre doigts, deux devant , deux der-
rière; les antérieurs réunis à leur base ; ailes allongées ; les
première et deuxième rémiges les plus longues de toutes ;
douze rectrices. Ce genre n'est composé que d'une seule
espèce qui se trouve en Afrique , et particulièrement à
.Madagascar.
Le VouROUDRiou proprement dit , Leptosomus viridis ,
Vieill. ; Cucuius afer^ Lath. ; pi. enl. de Buffon , n.® 587. Le
nom' conservé à cette espèce est celui que le mâle- porte à^
Madagascar. Montbeiilard dit que les Madégasses appellent
la femelle cromb, et qu'elle est plus grande que le mâle ; mais
est-il bien çertsrîn que cet oiseau appartienne h la même es-
pèce, puisque ces indiens le distinguent par un nom particu-
lier ? Au reste, le vouroudriou a. le sommet de la tête noirâ-^
tre, avec des reflets verdâtres et couleur de cuivre ; un trait
noir placé obliquement entre rœll et le bec ; le reste de la
tête, la gorge et le cou, cendrés ; la poitrine et toutes les par-
ties postérieures d'mi gris blanc ; le dessus du corps jusqu'au
bout de la queue, d'un 'vert changeant en couleur de euîvre
rosette ; les pennes moyennes des ailes colorées de même ,
et les grandes d'un noir verdâlre ; les pieds rougeâtres ; le
bec d'un brun foncé : longueur totale , quinze pouces.
Le cromb a la tête ,.lâ gorge et le dessus du cou rayés trans-
versalement de brun et de roux ; le dos , le croupion et les
couvertures supérieures de la queue, d'un brun uniforme;
les petites couvertures du dessus des ailes brunes et terminées
de roux; les grandes d'un isert obscur, bordées et frangées à
leur bout comme les précédentes; les pennes comme dans le
vouroudriou , exceplé que les secondaires ont leur bord roux ;
le devant du cou et tout le reste du dessous du corps d'un
roux clair , varié de noirâtre ; les pennés de la quçue d'un
brun luslré et terminées de roux; le bec et les pieds comme le
précédent : longueur , dix-sept pouces sept lignes, (v.)
aSa V R I
VOUROUG-DRIOU. V. Vouroudriou. (v.) ,
VOUSIEU. V. VOISIEC. (DESM.)
VOVAN. C'est lWc/i« gfyciménde. V. Arche et Pétoncle,
VOYAGïSUR. Selon Deny»-de-Montfort , on donne la
dénomîflatlon de mollusque voyageur , de coquilles voyageuses , à
ceax ou à celles qui s^attachent aux pièces de bois flottant ,
ou aux animaux qui les transportent au loin. Lça balanes qui
s^ attachent aux vaisseaux , et les coronu/ifs qal s^implantent sur
la peau des baleines^ sont des drrhipodes voy^eurs. (desm.)
VOYARIER, V&yara. Arbre de la Guiape , à Ceoilles
alternes , ovales, obiongues, terminées en pointe j dont oo
ne connott point les fleurs.
- Ses fruits sont des coques minces 9 semblables à des cor-
nichons , et qui contiennent, dans une pulpe gëiatineose et
bonne À manger, des semences oblongues et anguleuses^^B.)
YOXÈRE, IJta. Genre de plantes de la pentandrie mtf-
' nogynie et de la famillç des gentianes , qui présente pour
caractères : un calice à cinq dents, muni d' écailles à sa base ;
une corolle infundibuliforme à cinq divisions aiguës , et k
tube trè^-long , renflé inférieurement et supérieurement ;
cinq étamines très- courtes; cm -ovaire supérieur à style très-
long, et.à stigmate obtus et concave ; une capsule unilocu-
laire, bivalve, et renfermant un grand nombre de semences.
Ce genre renferme quatre petites plantes à tiges qaadran-
gulaîres , à feuilles squamiformes , opposées, amplexicaules,
cassantes , ovales , aiguës , et à fleurs géminées k l'extrémité
des tiges, qui ont été découvertes par Âoblet , dans les forêts
de la Guîane. L'une a les flelirs rouges , et Tantre les a
bleues. Elles ne s'élèvent pas à plus de tr#is À quatre poisses ,
e^lèuns fleurs ont la moitié de cette longueur, (s.)
VRAC. Poisson du genre Labre, (b.)
VRILLÉE BATARDE. On appelle ainsi les REmuéss
I.ISERON et des Buissons ,<kaux environs d'Angers, (b.)
VRILLÉE COMMUNE, C'est le Liseron petit, (b.)
VRILLE SAINTPIÉRRE^ L'un dçs noms vulgaires de
la Tarrière subulée , Terehellum subulatum. (desm.)
VRILLER ( vénerie). Ce naot a la même signification que
Vermiller. V, cet article, (s.) ,
VRILLES ou MAINS. On donne ce ftom à certains ap-
pendices sans feuilles dont quelques plantes grimpantes
comme la vigne, sont pourvues. et qui ont poar usage de les
fixer contre les arbres ^ les rocbers escarpés, 1«3 murailles»
çtc. (OESM.)
r.
V R I aSJ
VRILLETTE; Anohîum. Genre a'însèctes de Tordre des
coléoptères, section des pentamères, famille des serricornes,
tribu des ptiniores.
Les insectes qai forment ce genre ont d'abord été placés
ar Lînnseus parmi les dermestes. Geoffroy est le premier qut
es a réunis sous le nom latin de byrrhus , et en français sous
celui de Prilietie. Linnsens, dansées éditions postérieures , a
adopté le même genre , mais sous le nom àepiiniis^ en don*
nant à un autre genre celui de byrrhus. Degéer a réuni les
jftines et les vrUîeUes sous le nom français de Geoffroy , en
cooserrant le nom latin de Linnseus* Fabricius , enfin , a
déparé les ptines des vrillettes , et en a fait deux genres. Il a
nommé ces dernières anobium , formé d'un mot grec qui si-
gnifie ressuscUé.
Les vrillettes ont quelques rapports arec les dermestes; mais
elles en diffèrent par les antennes plbs longues , terminées
eu: masse moins^grosse , plus allongée , et par les mandibules
dentées. Elles ont beaucoup plus de rapports avec les ptines ,
dont elles diffèrent cependant en ce que ceux-ci ont les an-
tennes filiformes , composées d'articles égaux , et les mandi-
bules unidentées au milieu.
Les vrillettes désignent , par le nom même qu'elles ont
reçu, Tinstinct qui les porte , dans leur état de larve, à ron-
ger le bois , en y faisant de petits trous ronds , comme feroic
une vrille. On voit communément ces insectes s'échapper ,
dès le printemps, du bois où leurs nymphes étoient renfer^
mées, et , attirés par les rayons du soleil, ramper le long des
fenêtres, sur les charpentes et autres boiseries. Leurs couleurs
sans éclat, leurs mœurs sans industrie , et leur forme sans
agrément, ne doivent pas servir à les rendre bien intéressans
iinos yeux. Comme les dermestes^ aussitôt qu'on les touche^fs
enfoncent leur tête dans le corselet , appliquent exactement
les jambes et les tarses contre leurs cuisses, -cachent entiè-
rement les antennes entre la tête et les bords inférieurs du
corselet, et ressemblent alors à un corps inanimé. Mais ce
qui doit les distinguer des dermestes^ c'est leur opiniâtreté
invincible à rester dans cette espèce de léthargie. S'il faut en
croire Degéer , ni l'eau ni le feu ne peuvent les en faire sor«
tir ; ils se laissent entièrement brûler sans donner aucun
signe de vie. Lorsqu'on ne les touche plus et qu'on les laisse
tranquilles , ils sortent peu à peu de cet^tat ; mais ce n'est
qu'après un long repos qu'ils recommencent à se remuer.
Ils marchent lentement et avec une espèce d'indolence ; ils
font rarement usage de leurs ailes , quoiqu'elle^ soient assez
fortes et beaucoup plus longues que les élytres.
a54 V R I
La larre de ces insectes , très-connoè par ses dégâts, doif
fixer davantage notre attention. Les vieux meubles de bois ^
vermoulus et criblés de trous ronds et cylindriques, indiquent
en même temps son ouvrage et son habitation. C'est un petit-
ver blanc , mou , allongé , qui a six pattes petites et courtes^
Sa tête est écailleuse et se termine par deux mâchoires en
forme de pinces fortes et trébuchantes y qui lui servent à ron-
ger le bois dont elle doit se nourrir , et qu'elle rend en petits,
grains très-fins vUés ensemble , mais que Ton peut aisément
réduire en poussière presque impalpable , et qui remplissent
les petites cavités que la larve vient de faire et qu'elle aban-'
donne. A mesure qu'elle prend son développement , elle
agrandit sa demeure ; et lorsqu'elle a acquis tout son accrois-
sement et qu'elle sent le besoin de se métamorphoser, elle,
tapisse de quelques fils de soie le fond du trou ou du canal
qu'elle s'est creusé, s'y change en nymphe , et en sort sous
la forme d'insecte parfait. Ce n'est pas seulement dans les
maisons qu'on trouve cette larve , mais dans les champs ,
dans les jardins et partout où il y a du bois sec propre à lui
servir d'asile et à lui fournir un aliment. Il y a une espèce
qui travaille sur une matière moins dure ; elle attaque le pain,
la farine , la colle de farine , les pains à cacheter long-temps
renfermés dans les tiroirs ; elle y forme des sillons et des,
canaux , comme les autres espèces font dans le bois.
C'e$t sans dout^ dans cet article que nous devons faire
mention d'un petit phénomène assez singulier, et qui a donné,
lieu à biçn des conjectures. On entend souvent dans une
chambre , lorsqu'on est seul et qu'il y règne un silence pro-.
fond , un petit bruit continu , semblable aux battemens d'une
montre. H ce^sse aussitôt qu''on remue, et ne recommence
qu'après le retour du silence. Les uns ont attribué ce bruit à
une petite espèce à^ araignée^ d'autres à un très-petit insecte .
désigné parLinnaeus sous le nom de termes puhatorius ^ et sous
celui de hemerohius puhatonus par Fabricius. Bolander a pré-
tendu que ce son est produit parla femelle de ce même/^r/w^^^
en donnant de la tête de petits coups réitérés sur le bois.
Geoffroy a cru qu'il éloit occasioné par une espèce de vril-
lette , qui frappe à coups redoublés le vieux bois pour le per-
cer et s'y loger. L'araignée dont il est fait mention n'a au- .
curi instrument assez dur et assez fort pour donner lieu à ce
bruit; le termes y également dénué de tout moyen, est trop
petit encore pour produire un son assez sensible. Geoffroy
a dit vrai, lorsqu'il l'attribue à une. espèce de vrillelte. Ce
fait déjà remarqué par un naturaliste anglais , a été confirmé
par les observations de M. Latreiile ; mais ce dernier en a
R.io.
•i,r /..l'/i,-'. ' ,). y'nunfnr/ivf rtiftwww". /j. A,i/Htu fiiiHf • ni-f/ft- .
■ ,f,i y >/»,/>/,,■ . lo rii-,!- .•■afirri-B.i- . Hi. Xtnri-tf i^- Af /rMv^
■ J,i.f!,'.,.M„c«ùt: ,/tf I, 7>»,*w/.. à^,/r,i/i.fw\ MA- ■ ' ^
V R I :r55,
reconnu lacaase. Les deux sexes , en frappant îtératî^ment
le bois avec leurs mandibules , s'appellent réciproquement,
se rapprochent et finissent par se trouver et s'unir. La* femelle,
dépose ses œufs dans les. fentes et dans les crevasses; mais,
ses mandibules , bien moins fortes que celles de la larve, ne
doivent plus lui servir à, ronger la même substance. La mé-
tamorphose des vrillettes a lieu vers la surface du bois : si,
elle se faisoit à une trop grande distance , Tinsecte parfait
ne pourroit sortir de sa prison , il y pérîroit. On connotl les
précautions que prennent les larves des bruches ^ celles des
teignes , qui se nourrissent dé la substance farineuse des grains
pour faciliter la sortie de l'insecte parfait. Pourquoi les lar-».
ves des vriliettes ne pourroient-elles pas prendre les mêmes
précautions ? La larve s'approche peu à peu de la surface
du bois 9 afin que ^ au moment de sa métamorphose , il ne.
reste plus qu'une barrière foible que Tinsecte parfait puisse,
percer aisément. Le bruit que nous entendons ne peut-il pas
être occasiotté par les coups de la larve contre le bois pour
eu connoître l'épaisseur ?
Cependant l'analogie sembleroit faire croire que ce bruit
a pour but de. faciliter le rapprochement des deux, sexes et
opérer leur reproduction ; ce qui nous porte à dire qu'avant
de prononcer- d'une manière affirmative, il faut attendre que
l'observation nous ait mieux éclairés.
Ce genre est peu nombreux en espèces , parce qu'on ne.
connoit encore que celles d'Europe ; et parmi celles -ci , il
est à présumer que la petitesse de ces insectes en a dérobé
jusqu'à présent un grand nombre.
Vbillette MARQUETEE , Anobîum tesseUaUim , pi. R. io-i3.
Elle est une des plus grandes. Les antennes sont d'un brun
fauve dé la longueur du corselet ; jtput le corps est brun, mai&
le corselet et les élytres ont des poils cendrés qui les font
paroîtré nébuleux; les élytres ne. sont point strié çj^. Elle ^e
trouve .en France , sur le^bois vermoulu.
Vrillette' opiniAtrç , Anobium, pertinax,:ljes antennes
so*nt brunes y .un peu plus longues que le corselet; .tout le
corps est noir; le corselçt est élevé', et il a quatre lignes
courtes ,' élevées , doQ.t deux longitudinales au milieu et une
de chaque côte oblique'; on y remarque une tache fauve
transversale de chaque côté postérieurement; les élytres
s.ont'Stnées , et les striei^ ont d,es points enfoncés ; le dessous'
du corps est noirâtre^ cendré et luisant, vu à. un certain
jour ; les pattes sont noirej^. Elle, se trouvc.au nord de l'Eu*
rope.
Yrillette de la Farine y Anobîum paniceûm. Elle est
a56 VUE
plas petite que les prëcëdentes. Tout le corps est fauve, sans
taches , avec les yeu^ noirs ; ïes auteniies sont de la longueur
du corselet; celui-ci est un peu relevé et rebordé ; les ély-
tres sont striées. Elle se trouve en Europe. La larve se nourrît
de substances farineuses et du pain long - temps conservé*
Elle s'y forme une coque , s'y change en nymphe et en sort
au bout de quelque temps sous la forme d'insecte parfait, (o.)
VBOGNE. C'est PAftMoisE âurot^e, aux environs de
Boulogne. (Bî)
"VRONELLE. Synonym'e de Vril^^e. (b.)
VRUS ou URUS , AUROCHS. F. Tespèce de Vaurùchs
dans Tarticle Bœuf, (desm.)
VUBA. Graminée qui croît auBrésilvet dont les naturels
se servoiént autrefois pour fàîré des iièches*. Lonreîro la
rapproche de la plante de dix pieds de haut qu'il désigne'
par saccharumjacUlatorbim , qui est employée au même usage
Cn Cochinchme. Porret ei R orner placent cette dernière
graminée dans le genre împemta, (ln.)
YUE ( Cherchez le mot Oeil , dans lequel nous traitons
de tout ce qui a rapport à la vuê ). Il y a à^& vues myopes ,
c'est-à-dire , qui ne peuvent disfifiguer les objets que de près^
et des vues presbytes ^ qui n'aperçoivent bien que dans un cer-
tain éloignement. Les oiseaux qui ont le cristallin fort aplati
et la cornée très - convexe , soni presbytes. Cette faculté leur
étoit d'autant plus nécessaire \ que le vol leur fait décotxvrir
de vastes étendues. Le milm^ à\x haut des airs, aperçoit
V alouette sur' la motte griscf^dé son sillon ; Vaî^e; au regard
pénétrant , suit de loin sa proie et fond' sur etle comme la
foudre. '
Les vieillards deviennent ordinairement ;>/*^5/^ iî^i , parce
que leur cristallin se rapproche de la rétine , à câtise de la
diminution des humeurs de l'œil. Dans [ttnîfopës.^ au con-
traire , le cristallin est élcngné de la rétine.
Lorsque les yeux sont de force inégale, on est louche; Ceux
qui ont la vue extrêmement tendre , voient mieux danVPobs'
curité que dans le grand jdur; c'est ainsi qn^ les animaux
nocturnes, comme les chaude - soutis ^ les chùuéfùs ^ \ts pa^
pillons de nuit y etc. , sont offusqués par le grand jour ; c e5l
une espèce d'héméralopie naturelle. r.NocTURi^Es,A1ïmAcir;
et Œil. (virey.)
VUE. ( Vénerie), On chasse à vue , quand oti aperçoit Te
gibier que l'on poursuit. Les veneurs sonnent la vue y lors-
qu'ils voient la béte. On va à la vue , quand on va à la dé-
couverte pour recoQuoître s'il y a du gibier dans un canton;
(s.)
V tJ L ■ r
VUE VUE. Nom que les natar*!, d- la r -
VUIDER ifauconnene). C'e*tp«.ger„i oiseau 'de voL
quand ils rendent leurs excrémens ''^""' ''^ ''""''«"t'
Lorsque le gibier sort du canton où il a ét4 n^,,, \c „
dit qu'il vuide l'enceinte, (s ) " "" " * *»«^ détourné , l'on
VULCAIN, Nom spécifique d'un lépidoptère. V. Vanessk.
VULFEN, W^dfenia. Plante à feuilles radicale, « ^''^•
ovales, obtuses, crénelées et «labres, i h!m„ ' P''*""'''^
ioe portant des fleurs bleues^/pSoicdée?^^"^'" "'"
gnées de bractées , qui forme uS genre d^n, I, T'"|•^
monogynie. ° "*"* " diandrie
Ce genre offre pour caractères • un rilin- a\ • -
parties ; une corolle personne* à xl^rll \ ^ '" •"" *="•«
entière ; à lèvre inférfeure dîSée Vn ,ro^ S^^^^ T? '
* sa base ; deux étamines: rin ovaire ,?,L?f ' *' '"'^'"^
a-un style à s.igmate en télé ; «nTca^suflTeuVlor ""''^
ci?nSï^ El?: :ïïVo1": r&r"*4> '-
botanistes l'ont réunie avec eux (b ) ' **"* ?'«««««
VULGAGO. L'un des noms du Cabaret à,^.
VULNERAIRE DES PAYSANS T'pc» pa
VDLNERAIRE. (DESM.) ^^^Ï^AW^. C est I'AothYLUDB
VULNÉRAIRE DE SUISSE. Vay. au mot Paltrank.
V^LNERARIA. Ce nom a été donn.« à j . ^^'^
raiw de Toumefort, adopMpafAdanson et mIS *~
XXXVI.
17
a58 V TJ L
TADORNE 9 selon M. VieUl|>t, et de. la BERKACaË, selon
M. Cuvîer. (desm.)
VULPECULA. Ce nom^ qui signifie petit renard j a été
donné à divers aniinaux carnassiers de petite taille , et no^
taoïment à la Mai^gouste , par Séba ; aux Moufettes, par
Hcraandez , Lînnaeos , etc. ; an Loup noir , canîs lycaon ,
par Schœffer ; an Renard et à TIsatis, par le méme^ etc.
. ^ (desm.)
YULPES. Nom latin du Renard , et de quelques espèces
du genre Chien ( Voy, ce mot ), voisines de ta sienne.
(DESM.) '
VULPI AFFINIS AMERICANÀ. Rai et Sloane ap-
pliquent cette dénomination au Raton laveur, (desm.)
YULPIE , Vulpîa. Genre de plantes établi par Gmelin ,
Flore de Bade , pour placer la Fétuque queue de souris ,
à laquelle il n'a trouvé qu'une étamine et point d'écaillé.
(B.)
YULPIN 9 Alopecurus, Genre de plantes de la triandrle
digynie et de la famille des graminées , dont les caractères
r.onsistent : en une balle calicinale de deux .valves , conte-
nant' une fleur univalve ; en trois étaroines ; en un ovaire su-
p'érienr , surmonté de deux styles velus ; en une semence
ovale , enfermée dans la balle norale.
Palisot-de-6eauvois a mieux précisé ces caractères, dans
son bel ouvrage sur les graminées.
Ce genre , ^aux dépens duquel a été établi le genre Poly-
POOON , appelé Sansie par âavi, et Chaeturb par Linck ^
renferme des plantes k fleurs disposées en épis et à feuilles
presque sétacées. Chi en compte une dizaine d'espèces ,
dont les plus communes sont :
Le VuLPiN DES PRÉS, qui a l'épi droit, les valves calici-
nales velues , et la valve florale mutique. Il est vivâçe , eX se
trouve très-abondamment dans les prés. C'est un tnés-bon
^fourrage , quoiqu'un peu sec. Les Anglais le cultivent souvent
comme le FléOle, sous le nom de timoihy grass ; tnais il est
moins avantageux que ce dernier.
Le VuLPiN AGRESTE, qui a l'épi droit et là valve calicinale
glabre. Il est yivace , et se trouve dans les champs en friche ,
sur les pelouses sèches , surtout dans les parties méridionales
de l'Europe. ^
Le VuLPiN GÉNICULÉ , qQi a le chaume coadé et la balle
florale sans arête. Il estvivace, etcrott dans les nîarais et sur
le bord des étangs. Il pousse de très-bonne heure,et est très-
recherché par les vaches et les cheraux , qui courent sonveàt
N
de grands périte pour l'attèfe^re dans les fondrières, où il
se plait de préférence. >
^ Le VmPiN BUCBEUX, qtii'^lèsracines biilbeaseset lestîges
c^mmc celles 4u précédent , ddnt H partage les bonnes qua-
lilés. Ses racines sont de plus exirémement du goût des co-
cboiis: elles pourroiem même être mangées par les Hommes.
On le rencontre rarement. (B.)
VDLPmJTE. Pierre^de Vulpino ^Vulpinit, Wern.). C'est
la CHA^^AJSmYtlRO-ÔULFATÉE QUARZiFÈRE , qu'on trouvc
à^Yiilpmô v^ «piînze: lieues au nord de Bergame , et dont on
se.seTlîàr Mila» pour fair^ ^es tables, des cheminées, etc.
M. :Fieuiiiau: de Bellevue a' reconnu le premier qu'elle
différolt des marbres avee lesquels on l'avoit confondue.
. >^UtPJNU^.- TESTÎCUL^^ et TESTICUlÏjS-
YULP'liNlIS. Lôbel donne ce nom ^UKophrys myodes, api^
VULRISlMiAî ou SIMIVULPA. Noms sous lesquels
AldroVaiidé et iFenston déjcriVoîent les Didelpûes. (de^.)
VUîLSELLE-, VulkêUa. Genre de'ttstacés de la classe des
Blv A'Ll^BS , >q«t offe» j(K)Uf: type caractéristique : une coquille
libre ,.loiigitudtoale,:8ubéqiif valve, dont la éhamière est cal-
leuse ^'dëprim^ev^aQs dents et en saillie égale sur chaque
valve ^àVec une éio^sene arrrondiie, conique, terminée en bec
arqué ptl^ès^cèortVpouriis ligdfneat.
L^.«éble^cQiquîiie qai'â>rme G& gemre, avoît été placée '
par Idniifleus-) id'<alMU^ parmi les pinnes, ensuite parmi les
myf^, et Bruguière Tavoit réunie aux huitres. C'est ii Laniarck
Îa:on;doit'derj['a<rdiri^oléev et d'en avoir fixé les caractères.
Jllle' estiflcès^alioiïg^e povrsa largeur; ses valves sont apla-
ties >,;.légèrenàentistrrées en travers , bordées de jaune et
radM§is> de jaune et de noirj; elles sont un peu bâillantes
.pouraiotiner passage au byssus , avec lequel Fanihial se fixe
aux rochers.: An reste , cette coquille , qui vient des Océans
iodifii el anftééicain ^ est peu\coimi\e. F.pl. R.5, où elle est
figurée, (b.)
.\ULTUR. Nom latin du ¥awour. (s.) ^
. VULTCR.QUABRUPEÔ. C'est ainsi que Scaliger dé-
signe ili¥£iiÉ."(l>£SM.) :. «
. VUJLVAGOv On a donné, ce nom à la Ficaire ( Bamn-
.'JVIiLVAlRiE^ Noiti spécifique d'iine Anserh^.
' MM.LCti;evalicriet Lassaigne ont fait voir, par Fanalyse
(Journal de Pharmacie, septembre 1817 ), que cette plante
conteoôit «né : grande quantité de sous-carbonate d'aromo-
^6o
V U L
piaqae libre 9 çt cinq Hvref e^dcmi de pQlas^e pure par qw-^
lal. (B.*) ','.,.
YULYARL\de Castori, jle.Tab«rQ«iiioiitaniia et<de Da«
lech^mps. C^est le Chj^nqpqdq. ?tièi]^& ( /^^iMycocAïon iw/o^»-
YUllyË, Fii/pa, Pudenàtm- QttdoQiie ce nom à l'orifice
extérieur des parties sexuelles de Ja.fMQVie èi4dtaferaéllies
d'aQtqaaux ; cçpeii,daQt^leS:fii^ci^s.|néde£ias ^ et éii fiârtica-
i^er Celse, do^nnenl le nom de, valve à laaiatrîce.eUe^inêine '
( V, Matrice ). Noqs ne pa^^lexonsiei qwe àts parties dzté-
riçures, et ayec tpute la dîscrétHXQ qni^ii noua sera posatbiv d'y
apporter; car la description dccosioi^ane^ doit étire c<lns><
dé rée comi];ie on simple exan^eika«aioiaiqiafi. ... . ^ ^ .
L'extérieur présente d'abord le pubis ou le mont de Vénus ^
ordînairenient renOé conitûé "u». coussin dégraisse ^.àiVfiXé
de. poils; au-d^ssou^ upeifeoteioAgitudlnale, ADuillés^us*
lèvres sont plus ou moins rapprochées et qoî^oot Iréa^AlIon^
gi^s d£|iO^ les HQt,ienlote5. Pli4s H p£^de supél'kiire ^e. trouve
1^ clitoris^ ordînairem^nil^ de lê| groasear de l^extrémilc. au
petit doigt (mais beaucoup ptnsgroÀeé plu&ldaiid.ddns ks
tpbad/ss );. sa forme représe9t«':€^ petîi| celle è^ gland de- là
verge, ^e THpfnoKl) mais.U.ii'esit'petiQtper/së à^soaièaÉtrtfmitéi;
i( est recoiiver^ d'une espace de pfépuce^ ou capaohoiu «formé '
pAr'la^éqnioi) de^ pymphes;Aliiliâécrète aaeJÉémtaoodovante
comme celle qui se tr6uve.ii4!iMQitroo&6<èi^gltUiiddeliioftt«n(e*
Cç^Ui^adei^r^fort, stimulantes esi analogoji» kàtV^ûn^shgnwpO"
^um vj^foôa.i Uon. y plante %ffi\àtimbainr^ \k cause? dé ^'soa* .
Q.leur^ ' , . /.:; .:%' ' ! -T. y ' ..'.' «• . ^«v
A rin^érJQ^ir viet ctitocîs; est adbéren^ àrps pubis, par un*
ligament, comi?^ l<e p^^U^de L'hoauoiei; Uya^j^inéiiieideox
qo^rpsi cayçrQÇQx , deux jambea^ deux mlusclea >ér6c^ârs, cpi
s'aiAcheni 2Miii; os ischions; il reçoit des vaifiseanKdes>anibi!e8
hypogastri^pi49S et honteufies v atfs narfe. vî^Bocqtide.i^ 9»^
crum^ et se r^mifieftl k sa pait»e aupévîeare^ianAsLcetmgane
jouit d'ui^ei sensibilité .excisa* V.i i^usai iep aviîeks^PvBis^itt
Clitoris. ' . : .
Les autres parties sent Jes.nf mphcs , -oa deux' pnoBiiclioiis
me!^F^]:i^usea:t rouges, eaxeroeuaes, phisoîajlndlnâ longues,
qui descendent de chaqqe côté duprépi|Ge du clitoflis^'éi soQt
joipt^jl à 1^ paRQi interne des grandû ièycès.'/#EUë/dmt un-
grand nombre de papilles nerveuses qqiles i(endettiferii^9e»r
sibles, etd^p4^5glaiidc's.i|ai^ââSèl}entiiiie hkuidiir sélKKée.
Leur.usagq e^t de diriger L'éceaUment^djerarine^^e^liArlrât
l;!ur nom de ^irjiiPH£&). V. ce-nlpt. ^ •" ?»
L'orîiçe du. vagin est on dinal on peu recourbé «ûdeoBua,
W A C ' 261
t . • ■ '. •
formé d'an tissu cavend^îi^ «f tlié transversâlemeht. Sa lon-
gueur et sa largeur varient ; car il est pius coiirl et plus
étroit aux jeunes filles qu^aù^ femmes t]ui oiît fàîl jpliisîeurs
enfans. Vers son entrée est la meihbrane de rHVMÈN (F. ce
mot) , laquelle ) étant décifirée , fontie lés Caroncules myr-
tiformes* Le méat u^rinaire , entouré dé iacutiës muqueuses
découvertes par Graaf , est placé entre {e vagin et le clitoris.
Dàni le eok*t, le tissu du vagiti ^ë'goViflé , se resserre , et le
•muscle appelé par quelques àtifetirs, constrictdr cunhi , rétré-
cit té canal) qui peut atissi se ràébourcir, là matrice des-
cendant au-devant du gland dé la verge du mile.
Plusieurs anatomistesi ont thi observer quélqfie analogie ,a
entre les lèvres de la botaôhé et telles de la Vulve , comme
entre le nez de Thomme et sa verge ; de là vient ce dis-
tique :
Noscitur ex labîis quatttUfti sCt Virgliiiâ àtitniài i
JNoscitur ex naso .quapt» tii limita iriri.
Va 'i j *
Suivant Spigelius, ces remarques sont fondée^. /^.Xarticle
Matrice, (vire y.) ^
VUPPI-PI. Nom indien d^tin Jàçana. T/ Jaçana vuppi-
PL (V.)
VURMRË , JVurmheû. Genre de plantes de niexandrîe
trigynie et de la famille des joncs , qui présente, pour carac-
tères : une corolle monbpétate, à tube hexagone fiX à limbe <
divisé eà At parties ; point de Calice ; six étaminça ipsérées
k la gorge de la corolle ; trois ovaires supérieurs,^ ^surmontés
d^un style simple , à stigmate aigu; trois semences. .
Ce gcttté àe tapîproche beaucoup des IVÏÉLAîiTHîÈs. Il
i*enferme trois plantes tubéreuses, à feuilles alternei et à
SeufS' disposées en épis , qui he se trouvent qu'au Cap de
Bonne-Espérante, et qui ne t>résentent rien de remarqua-
ble. (B.) :
VUTTAMARIA. r. Uttàmariâ. (s.)
VYRA - VASSU. F. Ouïra - ouassou. (5.)
^
- W<ki dodlile U. Nôm^éôÉééà la Péalèné v^âVArIia dé
liinnaw eide Fabrkiusi Sfà cbèàillè vît sur lé groseîlliet.
• • (t.)
. WAAMA; Nont abyàSîû "A'iin PîGEOtt. {V. cet article.
• (v.)
' ."WACCA de Swfâ. F. WâcIŒ. (ln.) ' '
. ,V?AjGHEïa>ORF. f^fVi«ififE!^iWJiit;(bÉs4r.y
'•>•)<,•» '
26a W A G
WACHHOLDER. Nom allemand da Genévrier, (lw.)
WACHTEL. Nom aiiemaBd de la Caille, (v.)
WACKE ou VAKE (^arfar , Wern. , Karsl , James. ;
J/Take^ ff^acken^ Germanor.; Wakke, Broch.). C'est une ma^-
t\ère opaque qui tient le milieu entre le "bcisalte etVargUe, et
qui, dans l'opinion des géologues français, n'est que du ba-
salte décomposé.
La wacke est tendre ; son aspect est terne , et sa raclure
plus ou moins luisante. Sa couleur est le gris-verdâtre , ou
, noirâtre , ou brunâtre , op rougeâtre plus ou moins foncé.
Les variétés noirâtres sont celles qui se rapprochent le plus
du basalte : elles sont aussi les plus dures.
La cassure de la wacke est uniie # t conchoïde , quelquefois
inégale et finement grenue.
La wàcke est compacte, massive, quelquefois remplie, de
{petites cavités arrondies , qui sont les places occupées autre-
bis par de la chaux carbônatée on autre substance qi^i ont
été détruites.
La wacke est très-fusible au chalumeau, et fond en verre
brun ou noirâtre , ou gris-verdâtre. Elle attire, ordinaire-
ment l'aiguille aimantée. Sa pesanteur spécifique varie entre
2,53 et 2,8^. Kîrwan la trouve de 2,67 et 2,867. Karsten la
porte à 2,70.
La wacke né fait point pâte avecj'eau, et elle ne happe
point à la langue : ces deux caractères la distinguent de 1 arr
gile; elle est encore plus compacte et plus dure; elle ne
fait pas non pfus effervescence avec les acides.
On peut juger, jusqu'à un certain\point)desa composition par
l'analyse suivânté,qui ne paroît cependant pas très-exacte, et
qui est celle d'une wacke amygdaloîde analysée par Wit^^rûxgk
Siliée. 63
Alumine. .....*.. i3
V Chaux. 7
Fer 17 ,
Il est probable que le fer est uni aii titane; car ce métal,
qui est un des principes composans essentiels des basaltes ,
doit y exister si la Vi^acke est un basalte décomposé. L'on sait
que ceux-ci sont composés d'un mélange intime de feld-
spath , de pyroxène et de fer titajpjé, dans lequel sont dislsémi -
nés des cristaux de même substance^ et de péridot., d'amphi-
bole , etc.
La wact^e forme des montagnes 9 des concheis paissantes,
des veines et des filons dans les terrains de transition et de
trapp secondaire. Elle accompagne souvent le basalte et est
interposée dans ses coucbes. Juts sob^tances qu'elle renferme
W A E
263
oaqiily sont. disséminées, telles qaeràmphibole, le fer ma-
gnétique, le bismuth natif, la cbaux <;arbonatée en noyaux
ou en veines , et le mica qui y est assez commun , etc. , sem*
blent. avoir été enveloppées par elle, et ne s'y être point for-
mées çontemporainement. A Joachimsthal , en Bohème,
on y trouve du bois fossile, et à Kolennorden , en Franco-
nie 9 4es os pétrifiés. La wacke est donc d'une formation se-
condaire 9ssez nouvelle. "^
L'on a regardé comme de la wacke la pâte des amvgdaloïdes
ou variôhtesdu Drac, du Derbyshire (ioadstoné), d'Oberstein ;
mais il parpît qu'on ne doit point considérer ces roches
comme de même formation , que la wacke qui accompagné
le basalte.
La wacke considérée comme espèce minéràtê se lie par
des nuances insensibles au basalte , d'une part , et de l'autre
à la coméenne. V. à Tarticle Roche , p. 3jo et suiv. , Spil-
LITE et Vakite. F. aussi Toadstot^e et Variolite.
On trouve de la wacke dans toutes les contrées où* il existe'
des basaltes. On rapporte à cette pierre; i.^ la wacke d'£r-
heqfriedersdorfy près Wolkenstein , et celle de Wiesenthal ,
près d'Ânnaberg : l'une et l'autre sont en veines , traversés
par des veines métalliques. A Joachimstahl, en Bohème,
elle contient du bismuth natif et des fragmens arrondis de
différentes roches primitives. On peut encore citer comme
exemple de ïa wacke de Werner celle qui est entre l'argile
et le basalte dans les éoUinesde Scheibenberg.
La wacke a été observée en Saxe « au Fichtelberg, à Ma-
rienberg avec le basalte; en France au Puy-Marmant et
autres lieux; en Ecosse , etc.
On ne doit point confondre la wacke avec la grauwackeou
wacke grise des Allemands, qui est une sorte de grès ancien.
Les minéralogistes allemands ont appliqué indistinctement
le nom de wacke aux argiles , aux trass , etc. Werner a fixé à
ce mot l'acception qu'il a aujourd'hui.
r. Grau WACKE, P&ammitb, Grès, Terrain et Roches.
- (LN.)
WACKEN. V. Wacke. (ln.)
WAD des Anglais. V. Mangaiï^èse oxydé léger, vol. 19.
p. 364. (ts.) .
WADAPU. C'est I'Amarantine globuleuse , dans
Rhéede. (bJ
WADDÉRGAT. Les Anglais du port Jackson appellent
ainsi le Sawderling. (v.)
WATDUR. Nom du Bélier, en suédois.. (desm.)
WA£MRU. Rhéede figure TAcqbe sous ce pom. (b.) :
\
X
J^
*^* W A L
WAFFIS. A la baip dHadsonr c'est Je nom d'une espèce
de L.ANARD. V. ce mot. (desm.)
WAGA et Ereweta-Mabam. Noms malabares d'une
espèce de mimosa, Linn., à feuilles denxfois. ailées, et à
gousses longues et larges. Sa lige n'est point ëpineas©. Cette
'^ w a!^*!?^'''^^^''''^^ ^^'^^ l'Herbier de Vaillant, (ln.)
W AGELL ou Gatset. Nqms du Goéland yarié , dan^
la province de Cornouailles. (v.)
WAGELLDS CORNUBENSIUM. Cest ainsi que Ray
a disiuigué le Goéland- Gai^Aan. (s.)
WAGN-HUALUR. EnNorwége, on donne cenomi
un céiacé du genre Dauphin, (desm.)
WAGTHOND. Nom hollandais du Chien D0GUK/DESM."i
WAHLROME. r. VAULaoME. (desm.)
yvAISE. L'un des noms allemands de TOpale. V. Ocarz
WAITZIE , Waiiz,ia, Plante herbacée de la Noarelle-
HoUande, qui seule, selon Wenlande, pi. 4j , constitue un
genre dans la syngénésie égale et dans la^ famille des cynaro^
céphaeç. Ses caractères sont : calice commun , imbriqué
d écailles coloriées, pédiculée«, spathulées, dentelées, aiguës,
barbues sur leurs pédicules , les intérieures plus longues ;
corolle en massue et à cinq divisions; semence oUongûe,
*" x'îr^PV^^/"^^ aigrette, stipitée , â deux i>oils plumeux. (b.)
WAJEL-KUÏ PU PANGANDEL C'est,*^dans la lan-
gue tamoul, le nom dune plante aquatique qu^ se trouve près
Iranqucbar, dans les Indes orientales. Cette plante est le
stemodîa aquatica , W. , et n'appartient peiit-êlrepas au genre
stemodia. (ln.) ri- r r e
WAKE ET WAKKE. F. Wacke. (ln.)
WALAN. Arbre d:AmboiDe figuré par Rumpbîus, mais
dont les parties de la firactiAcation . sont incom.plétement
çonn^ies. Son écorce^ rédaUe en pondre, sert à prendre le
pois<^on en l'enivrant, ^h.)
WALDERBSE, Nom allennaiid des Qiiobes. (tw.)
vvALDGRUM. Dans les niontagnes do Henneberg,on
donne ce nom à une roche porphyritique brêcbée , verte.
WALDHUHN. Nom allemand générique des Tétras e|
(JEUNOTTES, (y.) ...';.:
WALDMEÏStER. Nom allemand de I'Aspérule oto-
BÀ19TE OU Petit IVIugvei des boisv (In.î) ^^
WALDSCHMIDIA. F. WALOscHiwyw*. (â.>
WALDSCHMIDÏIA.Seapoli donne ce nom au genre
\
W A L 265
f
WALDSCHMIDTIE, WhJtâschndâUa, Genre de plantes
établi par Wiggerssurle Mënyànthe NYMPQoïde , mefiycm-
ihes nympkoides , et qui rentre par conséquent dans celai
appelé ScHWEirCKBERTE et LiMNANTHÈME par Ginelin, et
YiLLARSis par Ventenat. (b.)
WALDSTEINE. V. Valdstein. (desm.)
" WALGH-VOGEL. Nom hollandais de l'oiseau de Dé-
goût. V. ce mot. (s.)
' WALIKAKAHA. Nom qu'on donne à Ceylan , selon
Bnrmann y.au m^m^i^/o;i capîtellatum ^ L. (tN.)
WALKER , Walkera. Ce genre est de la famille des
ocbnacées , et diffère peu du Mesïer dé Gœrlner. (b.)
WALKERDE , WALKERERDE et WALKER-
THON. Nonis que les niîncralogUtes allemands doanen|
aux Argiles smectites , plus connues sous le nom de terres
à foulon^ V. Argile, (lth.)
WALKERIA. Nom donné par Ehret {Act Ang.y 1764.,
n.® 53, p. i3o, tab. 10) au genre nglana , L.,qui est le t^ei^
mum de Schmidel et le zwingera décrit dans les actes helvé-
tiques. F. Volcans, (ln.)
WALKUFFA. Plante observée en Abyssinie par le vpy^-
geur Bruce ,■ et qui paroît être une espèce nouvelle du penUf^
peies i ou peut-être dugenre ébmbeya de CaTaDilles. (i;^.)
WALLENA. Vi Valena. (desm.)
WALLENIA. Swartz a nommé ainsi le genre Petbmoï-
DEsde Jacquin, décrit dans ce Dictionnaire , à l'article Val*
LENIE. (lN.)
W^j^LLERITE. Nom proposé par M. Ménard de la
Groye, pour désigner Vhydraie d'aiunjtine sUicifère découverte
par M. Lelièvre , dans la montagne d*Oo ^ dans les Pyré-
nées espagnoles, et qu'on avoit confondue avec la calamine
terreuse. F. Zinc oxydé. Cette pierre ne nous paroît pas de-
Toir être assimilée aux diverses substances argileuses qu'on
ti é^^lement qnaW^ées à^aiuminf hydratée^ et qui soiit r^-
hêmimie , Valhpkane , la koliyrHe , Valumine naihe , la lentînftej
le (vavellite , le diaspore,
L'alumiae hydratée silicifèr.e ^ déicrUe par U. Liè-
vre , contient : alumine , 4.49^0 t ^^^f 40)50 ; silice ^ i5f .:
C'e$t une pierre légère , concré^io^iiée 9 ayant la casmire
en partie vitreuse ou luisante, et en partie terreiiseet friable,»
' ÉUe se forme comme une geUe , dans leX floUa 4e U n»0n-
tagne d'Oo , et ce n'est que par son exposiliDi^ k raic^pt'eUe
devient concrète, {psk.)
.WALLBSIii ^•VAJCLEsaE,(pEwO: y \
a66 . , W A N
WALLIA-MÂlSfGANAYI. Nom malabare da œrbe^m
hifiora^ Linn. (ln.) •
WALLI-TEREGAM ( Rhécde , Mal. 3 , tab. 6a ). Gra-
minée de Plnde , qui paro!( être le festuca helerophylla ,
Linn. ^ Suppl, , oa le festuca rufescens dé Yahl. (ln.)
WALLNUSS^ Nom allemand da Noter; en anglais,
Wall ndt-trée. (lw.)
WALROSS. Nom kamtchadale dd Morse. <b.)
WALRUS. F. Morse, (s.)
WALSON VALSON-SOUCHL C'est, en langue ma-
dégasjie » le Héron blanc, j^v.)
WALSTËIN. L'un des noms allemands de la Chaux
SUI^FATÉE FIBREUSE. (LN.)
WALTHERIANA de Frazer. Cegetare est le même que
le cliftama de Banks, et le mylùcarpum de Willdenow^(iiN.)
WALtERlE , TTalthena. V. Vâltherie. (b.)
WAL-TIEDDE. Gœrlner décrit sous ce nom QFmc. a ,
p. lfi% , t. i8o , f . la ) , une graine de Ceyian , que Decan-
doUe et Richard présument appartenir à une espèce non en-
core décrite ,'du genre cissampelos ou Pareire. (ln.)
WALUHORA. Ce mot est employé à Ceyian jpôurdésî-
S;iier une espèce d'OiSEAU de Paradis, mais on ne sait
aquelle. (s.) .
WALVISCHYANGST. Selon M. Lacépède, c'est un
des noms hollandais du Physale cylindrique, (desm.) '
WALZSTEIN et WALZENSPÀTH. Dans le pays de
Fulde on donne ces noms au Spath calcaire. V. Chaux
carbonatee. (ln.)
WA-MEW. Nom que porte , dans l'Inde , le Merle
Bamahbou. V. ce mot. (v.)
WÀMPI. V. Vampi. (b.)
WAMPOOSE. Les Sauvages donnent ce nom au Cerf
DU Canada, (desh.) .
WANACOE. Sorte de Singe solitaire observé par Sied-
man , à Surinam. M. de Humboidt doute que ce soit. I'Yar-
QUE. (DESM.)
WANBOM. Nom du galanga , dans Kœmpfer (^Amœn, ,
1 90a ). (ln.)
WANDEROU. C'est le Macaque ou ANDEROCr. V. ce
article, (desm.)
WANGENHEÎMIA. Genre établi par Moench , sur le
ayHù^ms lima , Linn. 9 qui se distingue, selon lui j par un in-
volacre simple , diphylle, écarté » lifolioles égales, concaves
et canaliculées , et pat* l-ahsence de glumes extérieures-. Ce
. W A R - 36if
genre est oontonda arec Ije dineèa , par Lagasca , puisque ce
naturaliste espagnol _y plare le cynosurus lima , L. (LN.)
WANGLE ou WAJSGLER. Nom du Guazuma , à la
Jamaïque, (b,)
A/VANT. t'un des noms anglais de la Taupe, (hesm.) -
W^ANZëNSAAMë. Nom allemand des Corispëbmes,
selon Willdenow.(LN.)
'WANZEY. Bruce a décrit sons ce nom, un Sebestiee
d^Abyssinie {cordia af ricana) ^ qui est toujours le roii titulaire
des Gallas , peuple nègre, (b.) . ;
WAOKA. Fruit d'un palmier qui croit sur les côtes d'A-
frique, vis-à-vis de la Mecque , et qui se mange. Il est proba-
ble que c'est 4e Cocotier, (b.) -■ '^>
WAPACUTHU ( 5<r/a; wapaculhus , Lath. ). V. les arti-
cles CflAT*-HUAisT et Chouette, (v.)
WAPATECUSHISH. Nom que I'Ortolan de neige
porte à la baie d'Hudson. V.. l'article Passerime. (v.)
WAPAW-UCHECHAUK. Nom de la Grue blan-
che, à la baie ^'Hudson. (v.)
WAPFIS. y. le genre Canard, (v.)
WARAL, Nom de deux Tupinambis propres à l'Egypte y
dont l'un vit dans les déserts , çt l'autre sûr les bords du.
fleuve. VoyezlÂZkKn, (b.)
, WARANAM. L'Éléphant porte ce nom au Malabar.
(UESM.)
WARA-PULLU. ( Rhéed. Malaji. 12 , tom. 42.) C'est
le cynosurus canescens , de Yahl ; espèce de S.oucuet qui croît
dans les Indes orientales, (ln.) .
^ WAYDIOI^ ou WAYGEHOE. «om de la Pis de
l'île Papoe. (s.)
WARG. Ce nom est un de ceux que le Loup porte . en
Suède. (DESM.)
A7VARGLO. Nom suédois du Lynx, (desm.)
WARIA. Genre établi par Scopoli , sur Vuçana zeylanica.
d'Aublet, qui n'est point la plante de ce nom de Linna&us ;
mais il n'a pas été adopté , et la plante d'Aublet est ïwaria:
aromaiicaj Linn. ; Vunona concolor, Willd. ; et Vunona aro^
maiica , Dunal. et Decand. (ln.)
WARIMETTEN. Arbrisseau d'Amboine , figuré par
Rumphius , mais dont Içs parties de la fructification sont
incomplètement connues. On mange ses fruits.. (b.)
WARINGA. C'est , aux Moluques , le Figuier de ben-;
JAMIN. f[. VaRINGA. (b.) » . ,
WARINGÉN. Nom que les Hollandais des Moloquei
donnent au Figuier des pagodes, (b.) ,
/
a68 W A S
WARIRI. Nom au FouAinuElL tâiétahoik , à la Guyane.
^ (DESM.)
WARNERE^ Wamera. Genre de plantes établi par
Miller , mais qui diCfère peu de celai appelé UydrASTë par
Linnaens* (b.)
WARRÉ£.Leanatarek de Hsthme de Panama appellent
ainsi le CoChon sauvage, au rapport de Dorret , â)an& ^oû
Voyage des Indes oçtidenkdes. (s.)
WARZENSTËIN. Nom que quelques auteurs allemands
ont donné aux Echinites fossiles tuberculeux, (ln.)
WAS* Nom du Veau cbez lesTartai'es morduans. (nÉ^ii .)
WASCH AMBER* L'un des noms allemands de F Ambhê
JAUNE OU SUCCIN. (L9.) *
WASCHËRDE, Synonyme allemand de Walkereude.
(lnO
WASCHGOLD. Or^e lavage , en allemand ; c'est l^Oa
EN PAiLtETTES qu'ou retire d^s sables qui le contiennent. (ln.}
WASCHINA. Les Tartares morduans nomment ainsi
le Poulain, (desh.)
WASKESSER. On a dit qu'il exiikoîf , datis le nofd du
Canada , un animal supérieur à TÉlaiT. et que les sauvages
appeloient Waskesser. Cet animal ne diffère point dé TElaH.
F. Ceef. (desm.)
WASSERBLEI ou WASSERBLEY. Ces noms dé-
signent, chez les minéralogistes allemands, le Molybdène
sulfure. Autrefois ils s'appliquoient aussi auGnÀPnrîE.ftN.)
WASSERBLëYERZ. Synonyme de JVa$hrbiei, dans
Brunnich. (ln.)
WASLERBLETGLANZ. Stutz donne ce nom au Mo-
lybdène SULFURÉ, (ln.)
WASSERBLEYOCKER. Nom allemand du :MoLVb-
DÈNE OXYDÉ. (LN.)
WASSERERZ. C'est, en Carinthte , I'Hématite Bouge.
V. FfiR OLiGisTE et Fer oxydé^au maximum, (ln.)
WASERHENNLEIN , SEL WSCHALME. î^oms
aUenoaùds du Martin^pècuEur , suivant Sch^eDdcfleld. (t.)
WASSERHUHN* Nom allemand de la Foulque, (v.)
WASSERKIES des Allemands. C^est le Ï*er oxyd* Épi-
gène , ou Fer sulfuré dégoihposê. (lîc.)
^YASSER LAUFEaa. Nom allemand des Barges, (v.)
WASSER-OPALE. Bruckmann donne ce^nom au Féld -
SPATB ADOLAIRE. (LN.)
"WASSERSCHLAUCH. Nom. aftemand dés Utbtcu-
LAIRCS^iCLN.)' ' , ■' r
WASSERSCHWEIN. Plusieurs auteurs allemandi ont
WAV 369
âonntf an TAnn, ne nâm,<[«i signifie CocETOH d'eau. (DEsn.) '
WASSERSTEIN. Gerhard «lésigné ainsi I2 Chauï,
CàBBQNAtÉE. (I.W.)
VS^ASSERSTï:RN, Nom allemand âis CAtLiritiCBES.
. ,- . ■ ■:■ ■ - ■■■■ -.'-■-■■■ (L»:)'
WASSERTRETER. Nom ailemnid flea pHAtAiiop:Esl
-„.. .:,.'■■ ■ ' (VO
WATERBOENTJE. Nom hollandais de la Poule
B'B^w. (V.)
WATER-^OG «» >«^AT*:R-SPANIEL. Ces nomsian-
glaÏG âpparlisnnenl à la, race du CaiEM barbet; (i»SH.)
WATERHOND. Nwm hollandais do Chïen babbet.
r . - - '■ ■' ■ • ■ ■ (^DESM.)
' WATER-RAT. Le Campagnol RftT-D*itAu; TVater
Spitzmuis et WaUr-schreco , la musaTaigae aquatique, en <inQlaU>
r .:. . . - - r .. , . . (DESM.)
WATER SPANIEL; V, Watcb-dog; (desw.)
VAiî(QmB.-c»-!i'' > ■ -
!tmi>MDd.'de Wab. V: ce mol. (r.K.) '
iitnlei %«râ« parRhéede , et qmss
CATîuiui, (B.) ■ ' ■:
la. y, €*Èt«woK. (¥.)
iVC^fAlBWL kAT-B^Bââ cà holUà-
dais-XDEiM.) ■ '
, Tf^p RQ?iËi; t *: U BcRAERonmE; (v.;
;;^A5VAJB1À-] LiwiMiSj à uoePifAC&nâ
iIftn.iJa/clieniJIle ^ «■('■:)'
^^VKLWTÏJ ahmgt. , Klapr. , Ha»y-,
Jam.ies'.a„Routn^;,- er»,. Ka«^,:H6ffbu ; —
Baji'rq^ ; rr- i^enux' ou/efianWîl/f, Gennan.;-^
Ji(^um4jp.'^ . ^ V^ R«z. > Aii(|é»l ^oi se
présente' sôus la foribe de cristaoi icè«>>i»at on d'a^oiUés
réunies en forme dfi. globules, o" ^e s.taUctites , dont ta
structure esl rayonÔÔe comme celle de la n^ëioiype fasci-
culée , ou fibreuSe (^ôn avoir mâme Eonfandu I« waTcUite, à
caose de cela , ^^C les z^olilhês ]. Sa coaleuV ordinaire est
le blanc ou le gm'blant; quelquefois.' aussi c'est le hlanc
jaunâtre, ou le vei't blaochâfre , od le vert d'asperge, et
même le brun. ^
Le wavellite'a ati^ éclat brlllatot et perlé 6A;Soyeax, ex-
cepté lorsqu'il est Mtérë , car' alors il est terreux et ne ^uît
pltls.lto'Wétae éclat. La cassure est radiée et à r avons dis-
posés, «n (orme d^rfloUes; 1» cassUFé pei'pebdicrilaîre aui
ngioltSifi&t: di&eile à obksi>ir,4t très-ia^gate.Xe vrarelKle raî^
'7? WAV
le qaare,cependanl il» brké ai8ëm«ii*.-Sa pesanéear si^«rî-'
fifoe varie entce a,aa et 2,80. • ^'
' ^x '^^^l"""» •« 'ràveHiJe devient opaque et tendre , mj^ii
ne d<^crépite point m ne fuse ; il se disâouJ , k l'aîde <le laS
leur .dans les acides minéraux et les alcalis fixes , avec effer-
«^cence et ea laisflîwit an petit résiau. ; • ' ,^-
Les principes constituans de ce minéral sont les suivans :
. Alumine^. . , ,.w 71,50 . .76,0 .; 58,70 . .68,0
Chaux ..;.... 0,0 ... a . . o47 .: •, . ôio
Sihce 0,0 . . 0,0. . 6,ia . . ^5
. Jb^aa et une petite ..; ,! v.* • ' " ■
quantité diacide ..,:<',
fluorique ...... a8,o. . . a6,a . . 3o,,5 ! . a6,5
(I) Analyse, par RUproth, du ^avtHiie de Ôâmstaple .
ns le DeTOnshire. (a) Analyse di* Wavellite dé siit-
Mlle , en Comouat les , «ar t)avy. (3) Analyse dû mlême
wayelhte, par William firégor /sa 'pesanteur épéS^
varie de a,aa S a^SS, selon Grégqi-j'felf^ est de 2,7.= d'3s
Davv. (4) Analyse du vravdfité"^e-è;^ig;y;cr'parK
proth* • .•• • .^ ' ';.;i
. vM. BerzeHos vient d'ànalysér-^qde'nouteàu le Wavellite
( nous présumons fa variété vfe BahAlaple) , et if a trUv^
. des résultats si différéùs qii'oi» SeVéit éiicl|n à deipandér • j' •
s, toutes Je» Vnétés le wavelK.te offre^ li méine. ^fepolL
Uon ; a « commuait ds6 peut fi»re qu» fe chimistes ,^iuft|
profonds que Klappoll, et Davy, o^t pu ne pas feVrï
la présence de 1 acide ptosphônque^^, qui, selon M. fferae-'
Î!,"'.V*'".™ P**"*" •"» '*e«"s dans la compbsitfon duWiViaijS-
£e diimiste a trouvé : - ; • • . ,: . ; :0i-. . Tq
I' ' •■'AI.™:!.-' ' "■'• ' »J'-L:.' '. :i*>i;'t'^-!
' * • ■•. ■.
4 1 • .. . • I, . , • •' '
aT"! •..• .' ••35,35
Acide phpsphorique „ .: JXio
Acidéfiuonque ,..>;.:;, ,a,o6
Chaux . . . . .; .^ p'so . , .
Feroxydé . . , . . . ^
1 V
Matigânèse oxydé
.iTM-
Eau
26,80
Cette analyse admet , d'une manière qbi nous pattMi in-
tontestable , que le wavellite dpit former une espèce dîï-
tmcte^etces* ce que semblent prou^r les obscrvation^fakes
WAV . . 271
par M. de Bonrnoh , sur Id ferme- cristâltiné de cette sabs^
tance, qu'il établit être : i.^ un prisme droit à base rhombe,
d'euTiroU' i35^ et/16* , terminé par ua soniifiet dièdre, dont
les deux faces sont réunies sous l'angle de laSP et-triatigu-
laire ; ^.^ la même que la précédente, mais le prisme à six
pans. Cette dernière variété rappelle la forme de la baryte
sulfatée trapéziemae, ou, beaucoup mieox^ celle du zmc
oxydé trapé^ien, à certaines variétés duquel le vi^avellite res-
semble beaucoup. # *
Cette substance a été découverte , la première fois ^ par
le docteur Wavel^dans une carrière voisine de Bamstaple,en
Devonshire ; elle y remplit les veines et les cavités d'un schiste
siliceux , qui fait partie d'un schiste argileux tendre. Les vei-
nes de wavellite tfe suivent aucune direction constante,et ses
ipamelons varient, depuis la grosseur d'une tête d'épingle,
jusqu'à celle «d'une noisette; quelquefois le dédoublement
des feuillets du schiste met à découvert des portions d'étoiles
d^ wavellite qui ont plus de deux poncea de diamètre ; les
mamelons ont leur surface hérissée d'aspérités impercepti^
blés , ce sont les sommets des cristaux qui les composent.
Le wavellite de Barnstaple est d'un beau blanc soyeux , ou
d'une légère teinte verte ; cependant , lorsqu'il est altéré , il
est blanc farineux on brun ferrugiiieux. '
Le wavellite de Saint-Austle ; eu Cornoui|ilies , est en
petites aiguilles allongées f ordihai'rement rassemblées en
faisceaux et en mamelons ; il accompagne U chaux flnatée ,
le quarz , l'étaîn oxydé , le cuivre pyriteux,.rùrane oxydé,
etc. ; il est incolore ou d'dn 1>lanc mat.
Le wavellite de l'île de Corrivejian., l'une des Hébride&^>
et /le wavellite d'auprès de Loch-Humpbry , dans le Dum-
barlonshire , sont dans un gisement tel ^ue celui de Baros^'
tapie, ç'est'à-dire , dans le schiste argileux.
jLe docteur Fitton a découvert aussi. cette substance h
Spring'Hill,à dix milles environ de Cork,en Irlande. Elle y est
en globules d'un blanc-verdâtre, oubien blanc mat,ou terreux.
M. de Humboh a rapporté la même substance de Huai-
Î;ayoc » dans l'Amérique méridionale , où on la trouve avec^
e cuivre gris.
M. Mawe nous a fait connottre le wavellite du Brésil.
Celui-ci est en petites stalactites cristallines de la grosseur
du doigt , composées de couches concentriques et fibreuses ,
fist^leuses dans le centre; il est d'un bUnc jaunâtre et enduit
çà e^ là d'une croiite ferrugineuse couleur de rouille ; il res-
semble beaucoup à certaines variétés de zinc oxydé.
Le wavellite parott se trouver aÙ33i à Kaqnioiak, d^né la
^7»- WEB',
partie oord èu Gro8oi*nd. Il est les petits ^loboltos bruns ;
radiés, engage» 4i«is[ un calcaire toagnësien ; mais il jie nons
paroît pas certain que ce soit vràiittetit dq Wevellite.
Cette Substance est rare sur le cbuthietti d'£arope, peut-
être parce qu'oo ne Ty a pas recherchée avec soid ; elle est
iii4>qaée dans deux endroits : le premier est celui de 2ibiro\v
ou. %di<3s, près C^hernowitz^ en Bohème;le tvavellite y fqrme
de l^r^s ^toik^. fibreuses^ d utt gris perlé ^ ou incolores et
brillanles,ii la>trface des fentes ou des cavités d'une sorte de
grèf de structure porpbyritique. Sa ^sauteur spécifique est de
a,8i». Le second endroit est dans ie haut Pdlatinat ; on y a'
obsi^rré lé way^Uite CB Irès-petiies angoiHes, ^sséminées
d^n» iin minerai de fer. oxydé bémaiite.
: O» a des soupçons sur Texistence de cette espèd<^ miné-
XisAt, à Fassa ^ en Tyroi , associée arec la chabasie.
L'on a iloinraé wàveUite terreux une substance blanche
des environs de Freybcrg , en Saxe. Johà TappeUe talc ter-
reitx; blanc , et a trcwré , par l'analyse , qu'elle étoit com-
posée de : : ^
Alumine . • . 81,75
Chaux .... 4
Magnésie . . . o,83
Potasse . * . , 0,5
Eau .• . . . i3,5o •
Getle analyse do prétendu wavelltte ferreux ne présen«
tant pas tons les principes du wavellile, et ceux qui lui sont
communs étant en proportions différentes , on en doit con-
dnré'qo'il ne faut pas les réunir.
.Le diaspore^ que quelques mrnéralôgisees ont réuni aa
wavîeâiie , en diffère également par sa composition, (ln.)
WAX-TREE ou LmmsE pritét. Noms anglais d'une
«^pèee de Tboèiie (^Ltguèùvm tuçUIutn) ^ cultivée dans les
jlHrdinS' de Kew, p^s^ Londres, (ln.) •
WAYGEHOE. r.^fAMtow. (s.)
WA¥ VA¥. Nom que les naturels de ïa baie d'Htidson
ontinipdsé'à fOîBHYmtkWmàEUf^E. K. etmot.Çr.)
WEASEL ou WEEZEL; En anglais, la Belette, es^
pèee dEe 'Mawte. fv ce» ntôi. (desM.)
WEBÈRK r. Vébèhe et Catstf. (b.)
WEBSTERrfR lHom propose par M. Brongnîa(rt ,
pomr ^késîgner V»hMàtïè feous-sulfaiéè bu arg'ile native , dé-
ceiiverte ài Ne^-HâVeii^ sur la c Aie d'ïlngle terre » ^^eii£
milles à l'est de Brigfcton , par T!fL Webster, auteur de H
diescniptieH de l'île de Wîght. (i*.) --
2ji
W E.I
^EGHSE je* WEESE. T. Waisè. (ln.)
/ WEDÈLÉ. F. YmthE. (b.)
WEDELIE. r. VE0ELiE. (B.)
WEDKNAVE. Nom saédois du Pic- Vert, (v.)
WEEBONG. F. l'article Fr>i?ïgïw« , ^a^e a38. (v.)
. WEED. Les Allais doQi;i^p^,c.eiiO|n à toutes kf plates
herbacées qui croissent sajsf p^Ujtf^p et natnrfillement , c'.es^t^
à-dire .au;x bisr^es sauvages. (XN.)
WE£;Z|X, fifom ]iollaftd|iis ^es ^elëttes et Mab^es.
WEQrPP^N. Nom-^enpand du Nebphu^ catbabti-
f^V^. (JUS.)
WEICHERZ , WEICHGEW4CHS et WEÏCH-
GEWjEjL. JDivers novi^s inl^e^ipaan^s de rARQE^T $vhrv9ii et
d'une ,va,riété 4e Ploiab mLFVué. (Liï.)
WEICaSTEIN du .Groëoland. iC'est.la SEaPENTim
OLLAIBE. QUS.)
WEIDÇ. Nom allemand 4es 5a»xes. (ln.)
WEIGELE , Wdgdia. V: Véçèle. (de&m.)
WEIHEN, Dans Meyer, c'est le nom allemand e* gé-
nérique des BusABDS et des Sous-Busards, (v.)
WEiN. Synonyme de VkU ou yi&NE, en allemand, selon
WiHdencw. (LW.)
WEINDENROSLEI^. Nom allemand des Épilobes.
WEINGAERTNERIA de Bernhardi. Genre de grami-
nées gui a^pour type l'aura canescenSj L. , et qui , par consé-
quent ^ esfje même me le coryn^phorus de Paiisot-de-Beau-
Vois. F Canche et Coryxïephore. (l^.) ♦
WJEcIîîMANNIÉ. F. JanbÔuoe. Cb.)
'VVEISFIStl.'Martens donneçe nom ^u Cachalot blai?.-
,ch1ti^£ 4^ I/acépède. Il ^ été .4^lement appliqué au Del-
si^vnAVjà^i fi^hVOA (/^. r^t. pAUppiiï) et ap PjiYjsjÉ^iiRR
mCS^^Vfi. (DESIf .)
WEISS-BLEIERZ. F. Plomb carbonate. (Lp.)
tWJBISSÉRZ. liCS minéralogistes allemands ont appliqué
ce nom à divers minéraux , et particulièrement au Fer ar-
senical AfiQENTiFÈRE. F. Cet artide: Bans le pays de Nas-
sau, on le donne au Fer carbonate. Ailleurs,c^est le Cuivre ^
GRIS, (ln:)
WEIS&GlLa^IGBRZ. F. Weissgultigerz. (ln.)
WEISSGOLD, WEISSGOLITERZ. Noms aUemands
qui déiûgD6nt <|e Tellure KATiF AURO^£ARiFàB£.(L)9.)
XXXYI. |8 -
^7* .. W E^K
WEISSGULDEN/r. Weîssgultiôeés/(ln.5
. WEISSGULTIGERS des Allemanàs. r: ARGENtBtANc
et Plomb sulfuré argentifère. Au Hartz, on donne ce
même nom à 1' Argent arses^ical et au Cuivre gris ou
fahlerz. (ln.)
WEISSIE. r. Veissie. (B.)
WEISSKIES des Allemands, ou Pyrite blanche. C'est
le Fer sulfuré arsenifère. (ln.)
WEISSKOBOLT de Stutz. V. Cobalt gris, (ln.)
WEISKUPFER et WEISSKUPFERERZ des Alle-
mands. V, Cuivre blanc, vol. 7, p. 56i. (ln.)
WEISSGULDENERZ. V. Wei^sgultigerz. <ln.)
WEISS-SPIESSGLASERZ de Werner. Voyez An^
TiMOlNE OXYDÉ. (LN.)
WEISTEIN, c'est-à dire pierre blanche, en allemand*.
Werner a donné ce nom à une espèce de roche primitive ,
essentiellement' formée de feldspath en petites parties gra-
nulaires, et qui contient aussi d'autres minéraux, tels que
du mica , des cristaux de feldspath , d'amphibole , de grenat ,
de disthène, de fef, etc. V. Eurite, à l'article Roche, vo1«
.ag» p. 385. ^
On doit à M. de Bonnard d'excellentes observations sur
cette, espèce de. roches , qu'il a consignées dans un mémoire
très'intéressant sur l'Erzgebirge , en Saxe. Ge mémoire est
imprimé dans les Mémoires des Mines, (ln.)
W^EIZEN. Nom des Fromens, en allemand, (ln.)
WELLIA-CUPAMENI. C'est, dansRh^ede, l'AcA-
LYPHE DES Indes, (b.)
WELl-ILA. Nom dû caladlum nymphœfolium , Vent. , sur
la côte Malabaci^. Cette plante aroïde est représentée vol.
II , tab. 22 de YHortus maîabaricus, (LN.)
WELLE-CORÔNDE. Sorte de Cannelle qui croît k
Céylaii , et qui semble , lorsqu'on la mâche , contenir des
grains de sable. On ienore quel est l'arbre qui la produit, (b.)
WELLIA-CODIVELÏ. Nom Malabar d'une espèce de
Gadelari (achyranthes iappaceajh.)^ selon Rhéede, Mal. lo,
tab. 59. (LN.) —
WELLIA-TANDALE-COTTL La Crotalàire a cinq
feuilles est'fignrée sOus ce nom dans Rhéede. (b.)
WELSE. C'est le nom du Silure glanis, près d'Asr
tracan; (desm.) . . . î
AVENDEHALS. Nom allemand du Torcol. (v;)
AVENDELANDE , JVendldn^a.V, VéIîdela^©E. (b.)
;>WEND1E, TVendià. Genre de plantes établi par Hoff-
mann (iVontoricm umbdliferarum (r^ii«r«)ypour plac^ la B£HC£
A LONGUES FEUILLES dç Marscbal« Il offre poui: caractères :
J
W E R 275
des Involacreî: ooîversel e^partlelii peine visibles; des fleurs
îrrégulière5 ; un calice à cinq dents, dont deux pltcs grandes ;
des pé^t aies inégaux-, lés èxti^riéiirs composés de deux lobes,'
dont'l'un, est beaucoup plus grand ; un ovaire marginé ; un
fruit glabre , <îomprimé , orbiculaïre y terminé* par le style
qui piersiste. Ce^ehfe est dédié à M. Wendt'^ professeui^
de'bcltâlnique à Frlang. (b.) . . . h . . .
' WE41NERIE , Wermria. Genre établi par Humboldt ,
Bonplànd él Kunth, dans leur bel ouvrage sur les plantes
de VKxhétiimt méddionaie. Il faut y rapporter celui appelé
'EuRTOPsjpar.Ii. Cassim-XB.)-
WERlSjERrrE (^W^emerite, Bourp,; Scapolite^ James, j
Iff^erneiîieei Piiranihine j llau'y \ Skàpolitét ArkUzit^ Wern. ).
Cette' éspècèminérale se conipbs'e d'un assez grand nombre
de variétés , dont Taspect est assez différent potir avoir été
causêdê ce que plusieurs; minéralogistes en ont fait autant
d'espèces distinctes, conime. nous le verrons plus ibas.. ■ .;
On p/^ut assigner au \veriieri|.^jes^cara/:tères spécifiques
suivans : ' ' ...;-»
D'être cristallisé régulièremei^ en masse ou à structuré
lamelleu^e ou bien vitreuse; de. présenter des formes pris-
matiques, 'qui dérivent ou parojssent dériver d'un prisme
droit ,'à ba'se barrée , 'dans l'cquçl la largeur est à la hauteur
comme '5 eât â 3 : les forines régulières* préâentèpt des stries
longitudinales'; d^ffrir pour couleurs les plus ordinaires le
blànc'grisâire ^ ouïe blanc-jaunâtre, avec dès teînies'yertes
ou olivâtreà ; 'les couleurs les plus rares sotit le' vert fbncé 9
semblable à celui de l'asperge , et le rotige.' ' " '•
^ iLe^^çfistaux présentent deu](;;$Qrtes declîv^esj.l'un pa-
^rallèle au)ç pans duprisme ; primitif , et l'autrç,' dans le
.sens.de, ses. .diagon^les^ Les.^ fermes cristallines sont, Iç
prisme drQJt/,régùlipr,à huit paps {'pénQctaidrej IJauy^)) ,ter-»
miné , dans une seconde forme (^dioctaèé^e^ Hauy^)^ par une
pyramide obtu;se, à quatre ' faces pentago^nales.,; inclinées
chacune sur le pan secondaire adjacent de 120 d. , et entre
elles ,"'de i38 d. 12 '. On cite aussi une variété dioctaèdre ,
mais àjpyrajnides tronquées .'.à f extrémité : on peut4^| dési-
gner par le. nom jd^^^qwï/^?. Il paroît encore quCj la .forme
pri/iiiltfp^ ,. celle qiii p'^ffre que .le prisme^ drçit ,. à base
carrée , e.t . que la (orme pyramiàée ou la. précédente ter-
minée par .des pyramides, à quaijre faceç rlionç^l^oï^lales ,
existent a.ussi ; mais .npus . n'a vqn^ jamais e^ occasion de les
observer.. . ,>;, ' . ,1,1 .... ..^ . . <^\y
Le>.tis^u.di4 vfcrAecite ^p'est pas toujours çenslbjl^ment
lameltpux ; Û est quelqiieCoi^ compUtement vitr.eux pièci^inT
^6
W E R
pacte , iîéi même qu'il »oît crîstâllîrf ; maïs ^ danMoas Ici
la5, la cassure transversale est inégale, ou finement greïiuCj
' Le werneritp est translucide , . ou demi-transpareiit. H
n'est pas très-ëur , cependant il raye le Terre. Sa pesan-
ieur spécïftiue est assez considérable , rtiai3 eue n ekcède
pas sTyo. Cependant, quelques autcws disent qu'elle est
infiniment plus foible , 2,6.9 pu 3,77 { Simon > luette ^diffé-
rence provient de l'altération dont est susceptible le werni^
rite , p2iT son exjîosilîon à l'air ; mais lorsque ces v^iétés
sont intactes , la pesanteur spécifique ne varie qtie de 3^ 5 à
3 • V , ou o • 7* ■• 1 1 ïi j
' Le wernerite se décolore par Vactîon de 1« Oamme *«
clialumeau , puis se fond, avec boursoufflemcnt , en «n v^re »
ou en un' émail blanc. ,
Voici les résultatsde« analynés q«-on a faites <le plàsieac»
variétés de werncrite/
!.• Analyses des variétés inerte , tfetfAfe , dti Wknc-
grisâtre.
t
34
16,6
1,5
o
à
a -
5i,è
33
16,45
3,5o
o
o
3
3o.
ibf'So.
À.
a,4S.
'$3iee . ., .
X^utnine . j i •
Çl^aux
!Fer oxydé
Manganèse oikydë
Soude . . •
Potasse . . •
% Analysfe, par JF<Ab , ia wferàeritfe vëit 0& mrtM^rttc
ffAiidrâde; ^^lz//de We*»tt«r,d'Arenéal.*^ a. Attahji^ft
ht variété, dite werneriie Waiàc , par ^pwtqâes WteWs Wte--
mands. —S. Aëtre ttii%se> far le mitiaé ^ «d'uiie ^^^^^^
fl^iki blaiic\grisâtf*^.
à:<» Atialys^s 'des ' variété» ïit%s Sicapoli^.
Alumlnfe • / •
-Cb^uz • . •
Idagùéète . •
Fer oxydé w .
Soude * • •
'Potasse . .
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. ^. Ani^lyse 9 pai* Âbil^ga^rd , de la scapolite â^Âreii4aL
-ir 5. Analyse de U variété vitreuse , par Laqgier. -r- S. Ana-
lyse de ta'v^icté nacrée « par Simon. — j. Analysç de U
vart^^érôoge , de Suède , par Berzelias.
Ces diverses analyses offrent toutes quelques différences
entre ellea^et il devient diflficilè d^y trouver des caractères ^xei
S pur diviser Teçpèce en plusieurs autres qui soient distinctes*
i.fierzeliu^ne regardant vcpuinne ei:actes, à ce quHi paroîtf
que les apafyses ( n.« 5 e]t 6 ) faites par L^Mgier et Simon f,
semble 'diviser cette espèce en deux , qu*il nomme i.^ pa-
ranûdti/ebitreux^ ou f/ijr/râto à base dé ehaui^ et d^afqmine, fond^
sur faniatyse.de Laugier» et qu'il place entre t'épidote et là
prél|nite , et 2.*^ l^ éoerTieriie ou sodium ^Uiçiaté ( paranthine
na.cré), qpi e$t établi Sur l'analyse de Sin^on. (^xx^mt aux
entres analyses , mêmes celles que M. Berzelius a données
( ii^-yT? elîes ne sont point citées dans son nouveau Système
âe Minéralogie.
Ce naturaliste cite et nomme EkAer^te^ i|ne i^ubstance
dont Fanalyse , faite par Ekeberg^ se rapproche assez de
celle décrite j^ar Simon , n"". 6 , et qui appartient au wemeriu .
de ]V(. Berzelius^ La substance que M. Ëlteberg a analysée ,
est nommée, par lui, sodaîi ^ pour sodalite ; onTa également
appelée natrolrte de Suède , nairoHU efHesseikiûia. Elle con-
tient , silice, 46; aluçune , aS^aS ; chaux» i3,5 ; fer , o,jS ;
soude, 5,25; eau, 3,25; perte, 3,5. On peut juger, par
cette analyse , si Ton doit séparer cetie pierre de l'espèce
wernerite*
On a désigné , par Kihrode , une substance minérale , qu'on
a, depuis, réunie à celle que Klaproth appeloit ehxolilhe ^
et qui est le fetlstein , ou pierre grasse des Allemands. Ces
t^ierresse trouvent: réunie^ au wêrnerite par T. Allan , sods
ë nom de mtmàiie cqmpàçïe'i n^iaîs , quoique le fettstein pré-*
sente r^âpect dii vvernerite vitreux , il en diffère chimique^
men^ par la potasse en quantité assez co^oâidéràble qd^il con-
tient , et parce qu'il ne renferme i^u'ùne quantité înQnimeQl
petite d'alumine; en outre , sa apesanteur spécifique est beau-
coup plus foible. M. Berzehus place, avec doute , Velmoli-
/A^, entre te feldspath et là iépidMithe* dans sa méthode»
et le désigne par ;7o/a5jiiMri5i7fVa/e à base aouble. Enfin, cette
pierre offre ^n double clivage , qui donne un prisme droit
rhdmbpïdal divisible dans le sens des petites d;«gonales des
bases. Nons iie,pensons\â6hç pas , comme nous avions d'ar
bord été porté !^ le croire '^^^'on^pive Réunir \t feifsUin ^JOi
wernerite.
s?»' , , .'W.'E'ft., .
'^Haiismànn patoîl étrecaûse.de la:.|cî>nfusiÔD qui eiisfe k.
cet 'égard ^àn s quelques auteurs ; car il^,a.,trampo,i)é 1^
iiôm de wernerite aa/etfstemdeyVeraef,. et Jul ? joint 1^
CwsmanBi/e de Schumacher , ou -Tï^çûîfe/» de /\?^pfnpF. ,CeÙc
ConJusibaVest augmenté^ enciu^c j,:parce qu^ les. Allem^ndSj
àvpient d'al)Ord nommé weraerflc (in,e variété. pe.Vcspécc à
l£iqueJ)é^ nous çQDseiTons ce nom,, différant djî, \veTOf rite de
d'Andradc et diésmînéralqgistesfffiDÇ^, qu'il ne j^t pasiCQn-
fojâdre ^vec LégatibrQniie,amsi que le fait James on. ^ Çec^^ons,
çonduiï à faire "observer que le gal'|>roni,ten'estqu^'une simple
variété' de «elui l'espèce nous oc,cage;et c'esi ce giie.çf»rs%iïient
fes formes cristallisées et ses aut^'ç^. caractères (.f'',"p(us ba$).
" Il nous reste Ji faire remarquer que l'on^ a ^pcore cher-
ché à rapporter le dipyre âu^parântjiincd'Pauy. La cristalli-
^a^ion en prism^ gùadraiigilâirc ot^_pério(^taèdi^e, la propriété
de fondre en boàillônnant"et eii iin vefre blanc, établissent
4e3,afiG.Hité^ <entre,«,es,dei^ plefX^^, .quepe. sÈiyroient point
^é'tri^irè .iç^: ^iïïëiencps que prâsrn,teut i^rs..ap|ailys^s, si
tpuièJs cellêsiqudii attrîbuéitt i)Otr^ esp'èçé;we^e.riiefl(î.,ap-'
p^r!ïeBiiep't.reÊ|lfraenti; '._' ', ',' , ,_',(, _, ^ i' i,^, ■■ t( ,,-.
.^ Nousclroyons doncâeyq'|(_j_d'ap,rss.pe .qui.Mécè^,, ^lyber
l'espèM Av^neriie en ciiiq,;^iitj(été^ jrîowp*^
■ - 'W.eÉ«erîte.paraiiibiïie:oq-Bcapoijieii; ,■.-'•<' ■. ■
. ■., , - ..'VVftroçrite mjcweHe,;, . ;,,..;. .!.,■, ; -" ■ '.'. ■■■
, , 'Wleiiflêriic arkiizi*,l,);.;C li I ., :\ \ ^-j.A-u:. -v. ■
"Wemerife gabbronitc'; .iij, ,:;-r, ■
■ -.■ /■,'VVerjMf'te <l>pyr;e^r^'.%Wu\„ .;...-..:,;.£ iiO
" "I, W^KNERCTE E
Ïroprement dît ( i'
['ajiy i.SlrahJ^ef et
tiger Slmpp!iik-,Hi
mach. ; Rapl^oUlhé
^radé , ', ^ et a ^, i ' ! ^
'Scapofiù , James- ',
compacte , çt lés
rcas ;. elle a un co
'amorphe ou bien
dioctaédres , reniar
surtout par leur di^
prismes étant quelq
.fois de la grosseur i
comme un'exèmp
thinc de la grosseur An poing., qui existe dans le câ^ioet &e
M. Brochant à Paris , et qui avait fait partie autrefois du
célèbre cabinet de minéralogie de M. îteergaard.
W E R ^79
Les cristaux de wernerite doîVènt'àleai* forme aiiongée' le *
aom dciScapoUte ( pierre en tige, en.gréc).^ que leur a donné
d'Andrade ; et celai de BaptdolUHe ' ( pierre en baguette ,
aussi en grec ), par lequel Abild^ard les a désignés. Les ^
cristaux de wernerite ont qaeh|aefoîs' leur surface enduite '
partiellement ou en entier de croûties semblables à du mica
argentin , ou même blanches opaques ;. quelquefois aussi ils >
sont nacrés et opaques. M
. Lesformescristallines se présentent quelquefoi&avec des as-
pects assez remarquables pour avoir induit en erreur quelques ^
minéralogistes , qui avancent qu'elles sont obliques. Par
exemple , il arrive que les cristaux.sont aplatis , et que c^ux >
des faces contiguës de la pyramide, se trouvent plus- rétrécis
que les autres 9 et inclinés sur le plan lefitlus large du prisçie
aplati; il en résulte- une fausse ressemBlance avec les cristaux -
depyroxène,etpar:COQséqttent avécdes'formes obliques. C'est >
ce* qui js'observe sur la variété de iparanthine dite à^êrnmie
blanc par les Allemands. D'autres fois les prismes. semUeiit'
{iàrfait,ement carrés , parce >(qps .les facettes qui rempladsnt
es arêtes sont à peine sensibles. :::: * *' ■ • mi..
On peut diviser ie wernerite 'paranihine len trois* 9onsWa-*^ '
riétés, d'après la couleur- et le tîlssu.- - . .' i:; ji>'.';
A. W. panmihine gris ou vitreux ( paranthine vitreux '.et suh-
Tiéu^reVUatiy). Cette variété est d'un gris' btanchâtré où même
grisâtre, enfumée et verdâtre; elle est demi-ti^ansparenté on '
translucide sur les bords. On la trouve -en masse , ou 'en
cristaux réguliers-, ou aciculaires , eu eylindroïdes , oiiba«*
cillaires entrelacés ou solitaires. Elle est sujette à une isbrte'
de décomposiliûU qui ia rend biandhê , opaque , lêgè^ ,
nacrée ou terne , et quelquefois terreuse. C'est même à la '
facilité que cette pierre a dé s'altérer à Tair, que fait allu-
sion le nom de paranthine. Les analyses n^'S ^9* 4 1 5 et 6 -
( V. plus haut ) appartiennent à cette variété.
B. W. Faraiàhi^e olhâire vitreux. On observe toiys les pas
sages de cette varié^ à la précédente ; 'mais elle a.une^coiu-'
leur olivâtre bu jaùnitr.é qui lui estpr.opre ; ses crî^anxsont'
généralement courts et irrégu.liers , où granuliformes ; elle-,
eét rarement en prismes allonges^ ou cylindroïdes^ Ï^.Ue a .
un éclat moins vitreux-, et devien.t içl^un blanc opaque, par la .
décomposition ; s^s cristaux sont même presque; toujours ,
enduits d'une, croûte blâncbe* L'analyse, n.^ 2 ( V. ci^ dessus)
se rapporte à cette variété. * . i, t" •' »
C. W,» Paranthiiie roi^ge obscur {.P^^rquget obscur ^liauy ; Corn--
pacte redr^scapoliie, Jam.).— TGett^yi>riété:^t.d'un rouge foncé-
4e briqué et compléteme nt opaque, £Ue est cristallisée en»
aS» W E R
prisoles r^licr§ èteyiindrèiMaiJi tly cvaenprisnêé aelddai-
T^s eilrémenieiit petite, etd'Mtfes en prismes tpâ ôMfàêtfÊ?^^
I3 grosseur dit petit doigt. Scha tissu est contpactis,et ^fartîl«}êé—
fois les prismes offreot dans lear intérieur des pOfiî»tééë
weluerite grisou olivâtre. Au reste, elle esisotttedf iàé-^
laogée àréc des cristaux di^ ces ibèmes variélës. NdUS àtéb»
ra^^rté plus haut , n:» 7 , une andiy se de #éfuerite#ë<lgé^
par Berzelius.
Ces'direrses Tariélës se reneontrent daÀs )és filëiis ^e
minerais de fer qui trarersent àe» m^tHagnes |»fiMtil^éS k
Areadai en Nortvége f et dans la province de Wei^ftielàÉd^ '
eni. Suède* A Arendal ^ le ofemmte paranAinê eM ^^i^iê M ^
fei^ <^xydulé> an feldsj^th , au i^uarz , au mica , àtt g;t^liat ^
an pyroxèhe ^ àl'amphitole , au spath «idèairé , àtt titàflë
silicéo-calcàire , etc. Cette substance n^ ^î^^ 1^^^^^ ^^
couches particulières y melîs B^y troute ««otetAeiÉl dt^séniitiéë
dans les fiknrs ^ et en mélangé àtrec lés espèces dé to^âé^aiâ
que nous venons de citer.. Elle y est cependimt iBée't abon- •
dante ; presque tons te éefaâMMMioffs qu'on en voSt d%i«
cabinets provieunent des mine» de Norwéjgfé. Il éftiftté
la c^llectieir db M. dé Drée,'à Pistri», Wf éehaMfillon ifÉi piré-
sente des cristaux de cette substance de togi^sdea^d^ doSgH '
sur une gangue composée d'un méJbng^raanliHre d'aitiphi-
bole noir et de zircon brun ; on voit sut* ee morÊtean un éristal ^
bicA caractérisé de sùrcpn.
pans la province de V^ermelandv4< fe< oligiste^ la chaux
carbonalée et le grenat ^ accompagnent le, werneritè parad-
thine ; on Tobserve dans un calcaire camjpaclè a MÎilsje ,
mAme province y et dans du \cuivre pyriieuiE à Garpenberg.
en palécarlie.
On prétend en avoir trouvé en Souabie^èa^s les ba9alte$ du
I^aisershtull. ^. „
IL Webnerite-micarelle ou ÎVIiCARlsiLÈ ( Micarelle ,
Abtiagààrd ; PàratahiHe ttanc métàUûîâe , ïïàlîy j Pardnûiine
Jemetê Mahc métaUdide^ Lucas ^TiabL ; ff^erruntè ^ iL^Hi. et
Jàins. i ArkHzU ^ Werner et Jaittes.; faikàfûgéfrscàpolîièy'
BlaeUngef scapoïiie et Pinh attiger ^dpoliïe , SèfeCitfiàch. ;
Gemdnêr et GHmmeriger scàpoïHê , Steffens. ; Fàîiatèâ scapotiiè,
James. ; ^odak'i , EVebérg 6tf EkeBergiteT'&érz/yCéiie variété
diffère de la précédente l>àr son tissiiqoiesrf^ès-séï^sîblèmeni''^
laitféllenxi elle a l'apparetice d'dûe suislaTri^è t|il(^àéusè , où '
du mica ; ses couleurs dominantes s6nV le '^Às et tè vert ; '
mais elle^ offre aussi le blanc» le bien >et le bt'un , et tés
teintes intemnédîaiires entre «Mtés ces cOtiièufà , «t^ctetqne*
W E R »8i
fais phisieor» dam m» même morceaur Elle se reocontré Mssi
•» -masse 'el crislaUisée , dont les htm^s ;SOiit celles que
DOtts avonis indiquées^ f^lus haut , c'est-à-dire , la primitive ^
l'époifitée^la jj^riôetaédre el la ^octaèdre» Jameson en indi-»
qiK aussi quelques autres.
Le mlearelle^aété décrit , pour la première fois « pac
Âbildgaard ^ et ee mtnéralog|iste aj^oit fai^ pressentir som
analogie avee le wernerite parsuitliiae dont il a quelquefois le
coup d'œil ritreuxou luisant , et qui ,.coiiuae ku ^ est trans-
lucide^ deini-traBspareDt^ ou presque opa^fue.
îa€ werueritè Hiiearelle aecompagoe le wemerite pai^an-«
tbiae , dans les tmnes aus eorirous d'Areadal en Norw^^e^
On rîadique aussi en S^e , dans la chaîne de montag&es
nommëes l'Ei^ebirgê ; il est dans un granité associé au feld*
spath) au quans , à l'amphibole , k la tourniali&e , à la lépjU
doliiha 9 au mica rose ^ etCé Nous avons indiqué cette subsr
tance à Tariitle PiKtTE^ eu faisaat remarquer qu'on la trouve
dans le granité du Poenigstojlea ai Saxe ; et nous avo^sdil
aussi k eet article que . la fiisdte de Schumacher avoit été
rapprochée de la piutte. Ici nous ferons remarq^r qu'on l'aile
socie également au wernerite , ainsi que le gabhrouftte^ dont
elle seroit une variété. U ne faut point confoiidreJe micarelic^
de Kirwan , qui esl la pinite y avec le vf ^mérite que nouf
venons de décrire*
m. WERNÈïiiTE-ARitTizrt {Wefnmte ^ HaOy, taW. en
partie ; Arkù'zit^ Wertjer; Cffnrpact greên stapolUe ^ James;
en partie ). Cet^é variété est d'un ^rett foncé comme celui
de raspretgë. ËHe est opaque , ou du moins presque opaquç.
Sa structure est compacte , et sa cassure inégale , raboteuse ,■
avec un coup d'œil un peu vitaux. L'on u'y aperçoit pas
d^iàdiee ' de tlivagé. £lle est en cristaux quelquefois gros
comme le doigt, courts, dioctaèdres, ou bien en petites
masse's amorphes. Tel est le wernerite de d'Andrade, qui se
trouve dans la^nîne de Bouen, près Arendal en Nortvége ,
associé à l'amphibole lamellaire d'un noir de charbon,
mais éclatatit, et au feldspath lamhiaire rdugeâtre. Cette va-
riété lïst fort tare. Ou là trouve atcssl, dit- ou , dans les mines
de fer de Northo et d'Ulrica ^ en Suède. On l'âvoit indiquée
à Clàf&po-Loùg^ , dans le Val Levantin ; mais c'est ce qui
iie s'est point con6rmé. On croit, néanmoins, que ce
presque opaque, qm
de cette vâltée, et dont la nature n'eM pas encore connue.
Bblomîeu en poi^sédoit des échantillons.
affe W H A
IV: W£ANÊ1{n%' GABBftôvriTB oa (ÏABBaOHiTE (fiahhronUs
Stbum 9 Hàiiy ; Dickier scapoliih ^ Hdusm. ; CompcuA green
scapoliûi , en partie James. ). Cette variété' a été décrite à
Farticie Gabbronitb. Nous ajouterons ici que ^ quoique sa
cassure soit inégale et écailleuse, il arrive quelquefois qu'elle
est' sensiblement lamelleuse. Quand on brise des morceaux
ée cette substance*, on découvre souvent des cristaux régu-
liers de la forme 'pârioctaèdre^et quelquefois dioctaèdre. Le
gaibbronite à le oôùp d^œîi ma^ et cireux, ou même luisant^
comme celui du fade auquel il ressemble par ses couleurs qui-
sont les verts de diverses nuances; ce n'est point, cependant,
une' variété de cette substance, «comme on Tavoit présumée*
' Le gabbronite unit le dipyre aux autres variétés du wer*-'
nerite, par la propriété dont il jouit d'être phosphorescent
lorsque , après l'avoir réduit en poudre, on jette cette poudre '
sur tm charbon ardent , et par celle de se fondre au chala-'
tfieàu^en se boursoufflant en un émail blanc. Le gabbro-
iiite accompagne lies autres variétés de werherite à ArendaL'
'V. Werherite bipVre ou Dipyre. Cette substance étant
décrite à l'article Dipyre , nous y renvoyons le lecteur, en
pi'év'enant que sa réunion aux wernerites ne doit être déci*
dée que sur on examen comparatif de ces minéraux-, examen
qni nous manque, (lh.) f *
WËRNISÊCKIA. Scopoli donne ce nom au genre
HouMiRi ( y, ce mot ) d'Anblet , ^ qui est le myrodendrum
de âchrcber, Willdenow, etc. (ln») • . ,
j WEÎEIOT. Nom picard du Pingouin, (v.)
. "^ESLA. En Smolande, c'est le nom de la hel^^ es-
pèce de Marte. V, ce mot. (desm.)
WESTERll^GE. F. Vesteringe. (b.)
WETZCHIEFER. V. Schiste coticule , vol. 3o, pag.
331 (LN.)
WETZSTEIN;. Synonyme de Weizsékiefer, en allemand.
V, Schiste coTicûtE. (ln.) \
; "WEWASKISia. V, Waskesser..(desmO
' WHALEI Nom anglais de la Baleine, (desm.)
WHALFFISCH. Nom aUemand^t hollandais de la Ba-!
lEINE. (I^ESM.)
WHÀNGLEI\ ouWANGLA. Noms du Guazuma à la'
Jamaïque, (b.) ' , '
WHi^Gr-YU. Espèce de {)oîsson du genre Acipensère,
qui remipte les rivières .de Chine, et dont on fait une pêche,
aussi abondante que lucrative^ (b.)
; WHAPA WE WE. L'une des dénominations appliquées^
àî rOiE BYPER^ORÉENNE par Us naturels de la baie d'iiuds'oii/
'^rtïfT-SLATE dé'^àftiesQii. V. Scmsrt coTittJLE. (in.)
\VfH][tïA^'lnyolu(ft;ê1ùfnîv^^^ Ife jplus iaûVetit à Une sèrfe?
feuille : "in.voJucèllè à cin^ folioles entières ;' calice à cinq;^
ienlts ; 'Icorolle* à' ci^q pèiàllèi ibé^gaiûc ètrayonnans ; friiit
très-long', ^sans bandes, c6r0'i^ès , terininé éir forme de tcfC
âàr la réunion des,' vâlvuleis! Ce' getire , de là* famille desom-
KelKfërès, a été établi "ùàr Hoffmann; miî'y rapporte lés
scàndi'x australis <^lu\ fàlfatà.,"i!tOiideé^"giand^ota , et ihericoy
Marsch. Ce izéûre èkl trés-v6ishi ik ^tmdi^'éi en* dîifère peui
;• W^m et WHINSTONE, c'est-à;^^^^ on pcli'é
cfe 'houx* bu de couleur ftïnc^êy presque? Aoire , semblable *âi
ceifeàu hdùi Xcçhin /dans ^quelques parties de î*Aliglètërrè )I
jtjuetqilies auteurs traduisent whinstone par pt^èih)ïit:C^e^ le
iioih\rivial donné;,dans plusi^ui^spartiesdé F Angleterre et dé
TËcosèe', aux rochers basaitt'ques. Il est aussi èii tiis^ge pàràA
lësf miyè^â' anglaii^']^ô\ir iiésîgner toute 'espèce .de roché^
d'jiiné' cdùlèur très- foncée", compacte j' sans sthitîficâtipn V
'ii hiii Vé^iste à- la poijite^dnpicrOûélques'riiinéralogrstes'att-
ybïViètonel.Ces 61ons' étant.d'ùrie consistance plus dure que
jcielîè'de la roche qu'îjs' ti^avéVjéhl , rèsVé^cit, âj)rès sa des-
tfiictîoii totale y élevas coiiiiné* des murs 'énormes qui s'avan-
cent danÀ liiner^ ou^' élèvent aù-dessus'dd sol de ta cdntr^
'dislns divers points de lefcii''l[îbBÉr§ , ét'peùyeiït être suivis sou-
^éiii *p'enà^nt pflusiéurs lîeueis ,' cbinme ^è^la se voit dans lei^
cpintés de Norihambefland , de Duirhiaih'; et sur les côleis
"A^'Ecosse. Quaildnnip^iWjf/r'és est déchifébrï brisé i il forme
'iës 'V^éîfs V'des éctieilàwdésHés. Les ïlés^Fai'fa ; siir la côte
"îïd Nbï-iî^timbériand,' Sont des pbriionis d'un (v)^/W/É« basal-
•tîqué;*Lors(fae le whihdykas croiiée" une rivière ,' il forme des
liordiïrésdê^ roche riâ qui établissent ainsi" dfe^ gués et despas-
'éSL^és; 6\i s'il est coiipé à pic, if s'élève de tous côtés au-
jnsqu
*^\'^aand le whiiidyiés intercepte des couchés de houille ou
des c.ouches de toute autre substante / il produit un chan-
gemebt''dans li^natur^ede la houille ou de la substantiel
cbtiiiiiê ^éla se'voir dans lés courans de laves mélangéeii.
Dans le voisinage d'Aberdeen-, on observe an semblable fait
produit ^àr le conti^ct d\in gneiss primitif avec bn puissant
Trhindytei. Le virhiiisrtohè 'ts**égalemënt changé près de sou
28^ WHi
contact arec le Okeîss tn un bçrnsi^nê ( hsmstêin ieê AÛe-
fnaods ou pétrosilex ? ) rongc^ltre ; daqs d'autres parUea c'est
ÛD greenstame ou ba^^Ite fooeé. lie gneiss perd sa structure
earaciérlsiùiiie.« et devient porphyritique quand il approché
le whinstone.. £Dtre le whmdykes et la roche qu'il inter-
cepte r il y a quelquefois uQe bande 4^uQe terre argileuse
mollasse , laquelle est enlevée % quand ib sont, près de la
côte : le whinsiooe est alors obmtne placé entre deux préci-
pices perpendiculaii^s. Quelqjielaîsriotérieur du whindykes
est composé d'une argile ferrugineuse tendre; d'autres fois lè
ivhindykes est formé de masses s^id^s on d^ prisses basal-
tiques séparés par une sernbla]>le argiles XÀ si^b^t^oce qui
eiapiit ou constitue certains whindykes n'est <}vt'uiié masse
compacte ei solide de Whinstone » qui cependant se divise 6q
prismes à quatre, cinq et six pans^ arrangés horizoptaleipejot
et parfaitement semblables, po^^ la sArncture^ anx colonnes
arismatiques perpendiculaires , et n'en différant que par
leur position. A la chaussée des GéantSt sur la cAte d^AAtrim|
en Irlande , il y a un dyke oxijihn qui traverse une couchç
basaltique, dans laquelle cette sorte de structure se deve^
loppe a'une manière remarquable. £lLç eo^pe d^s lits de ba-
^le en prbme , dont les colonAas sont Irès-r^guHèremeni
jplacées et perpendiculaires à l'horiion.; ipais le film dykc
est eptièrement composé de petits prisn^es basaUiqi^es plaçfé^
horizontalement ou î an^le 4roit sur les prismes du basalte «
Auelques-mn^ de ces prismes n'excèdent pas up pouce dç
diamètre ; d'autres sont plus grands : ils sont presque tou^
^ès-réguUers , articulés et coptigus. Ce whinstone en filo^
présente des analogies arec des matières volcaniques.
Le whinstone occupe non-seulement la cavité perpendi-
.calaire des filons ; mais dans plusieurs circonstances .il|»ari
rott aivoir été resserré par les cet es ^tre deux couches ré-
|;alières qui forpaent alors des contorsions très-singpllèjres^
et, daasceeas, sa substance affecte presque toujours de se
changer en celle qui forme 1^ rodies avec lesquelles elle
est en contact. Quelquefois le wbinstone occasi9ne un chaii-
^ment dsms la forme de la couche qu'il traverse, la divisait
en plusieurs masses distinctes, ou bien la^Urant dans diverses
directions^ ou bien en epveloppant de grapds jqpartjers. On
voit aussi i Antrim un lit délaie très-étendu et complète-
ment enveloppé dans le basalte qui forme une partie de^
rangées basaltiques qui partent de la chaussée des Géants.
( V. Trans. soc. geol. , vol. 3. ) Les^ couches de craie oa
d'autre nature $ont fréquemment interceptées sur cette c6M(
cpar des whindykc* | et | dansieoif Toiaioage, ^m çhanj^ojtcnt
>
W H I atô
remafgtfiMe s'obsei^ve dans là structare Je la craîe. A «ne
aîstance eôfisiâéraUe it cha^e côté du cootact immédiat
ae la craie et du Wbîttiione, la craie est convertie en marbre,
iyatil la ccwitexture cristalline et granulaire du marbre blanc»
i^esuh-àite delà chaux carbonatée saccharoide.tfne masse de
craie'comprîse entre deux larges filons de whinstone, est ira-
Tersée par n» plus petit filon de même nature, qui est fléchi
en zigzag. La traie apjproche graduellement de la structure
qui lui eïJt pïTôpre , à mesure qu'elle s'éloigne davantage 4es
whindykes.
' Voifeî'idéc Kfie Fauleur de l'article Whinstone , dans la
nouvelle Cydopédie de Rées , donne de cette pierre. JH
Qijouie qoe le ^hinstone ou le trapp se trouve dans diffé-
rentes t>artîes du monde en condies d^apparences régulières^
qui recotnrrent des roches stratifiées ou sont interposéeii
entre <âles ; que tes trapps ont été appelés roches de trapp$
isecùnddim (jflûétz trapp ) par les géo1og^es v<rerpériens , et
que létir rencontré flans^ cette pashion>a été un fort argu-
ment en faveur de leur origine aqueuse.
Cet laôteur ajoute que tout lui prouve que les whindykejl
et quç plusieurs stratifications du whinstone sont d'une for-
mation poistérieure à celle dés couches dans lesquelles ils se
rencontrent , et que le whinstone a été poussé Ae force dans
ices codches, lorsqtfîl étoît encore fluide :1a matière fluide
a cotisé diafns les filons cm fentes, et par la pression s'est en-
foncée et t'est i^andue à 'drt)ite eit à gatfche , et i différentes
iSlévations. Plusieurs whinstones, dit^l^ide respèce «ippéléé
iwiéke f tondennem des cavhés remplies en toilt ou en partie
de std>stances zéolithiqnes , S^agathe, de chaux carbonatëe ,
et plusieurs même enveloppent des corps marins ^ ^l'on en
voit un exemple près/Barcley, dans le Glocestershire ^
« qui témoigne que le whinstone s^e^ formé dans la mer. Le
'toad'Sione du Berhy^hîre est un wfdnitone dur^compacte, jpas^
liant à une wa<fke amygd^dïde.
!De ce qui précède, on peut aisément jiiger que )esj;édIo-
gnes anglais r^ardentt les ^whin^tones comme tes tr^ps dé5
minéralogistes allemands , et qu'ils confondent. sous ce nom
des roches qui ont une origine différente , et qui diffèrent
encore par leur nature , telles que i.^ les waclrês , qui sont
des basaltes décomposés , et qui rentrent dans le mandél^
Mein des Allemands, les laves amjrgdaloîdes, dont le pyroxène
est Fun des principaux élémens; 2.* les roches qu'on a nom-*
mées panoUieSj ce la nature de la variolite du Drac ; et
îj.« peut-être des roches primitives. V. Spillite, Vakitb f
^a AVieiTB , RocHjs , Trafp , vawoute , et Vacke.
a.86 WHÏ '
ïje^afhimloneestàéçTii p^r A^ide BoqiTip^ 4açs le^CiAl^Lcfg^^
(de sa collection, et sa description eîst exposée en ces ternaes:
' « Lé nom .3e W/im.est donii^'eii Ecosse à une suite tj^ès*^
toiisidérahle de roches dont plusieurs ^ ^'4biqùe ay^
leur aspect éxiéjrîeûr,: des différçpc<és!qtii ^embleroient devoir
è'h faire des espacés de roches tbitàlement différente^', sont
jcepen'iiànt d'ui^e . nature extrêmjBinpnt rapproqKëé , .tandis
^quê d'autres sbpt en effet parfaitement différentes^ lc§, unes des
àutî-és, et onl été très- improprement réunies aux .premières
soûs une dénomination cortinrfune. ' • • , . »
/ 1' I 1 '
^ • <c La roche ^.qui;^ sçrus le noip de^cv^ ^ fait un des ol^ets
jparticuliers 4e. cet 4r;tiçle^, es^^^nt^y}; ^igcoS;grai|iSc(e^ j^^$je^
lâches pour.perroettre d'enidiscpffier., ayje|Cupe,feoiiç(e loffjfif^
toutes les parties pu petites ?f?^?)e5., intérieures,-, et' ^d'autres
fois en grains moins gros et pli^s seri;és[. Dan^ d'autre^,, m^i;-
ceaux, sa texture, est à grains fins^, et dans d'autres ^}(Ë;p^p^]ip
^raîn est absolument insensiblcj; sa substance semble^ ^être f
dans ce cas,, partout parfaitemei?t^ homogène : ç^est .àloçf le
véritable basalte , si comqciun .jçn IJcosse et «enlrfâp^eA .^i
jusqu'ici l'objet d'uii. grand noiDbre d;Qbseryati,ons,,ei.d^"sî
chaudes discussiobs. . . - ,r- ■ • • .
« Les substances, qui entrent, idans, la : composUi.OjQi .^es r.Q-
ches qui appartienn^Qt^u (P^zVi, et que jp sui^ parvenu à, re -
ppnnoître, en. ç^ainii^^Uil; ,^vjec,iine bçrnne loupe! tous Icêuf
. des échantillçn^ ^Qiptla te^tijur.ç.et,M,grpss,^ur ^^sgr^juV ç^V^
pbsans pouvoient , perta^tcj^ : , cet / examen , . sont . ;, .i>** . .dû
jttar^, quelquefois »-,eni parties. sens^l£;^,.^a^ cepex^^ant n^
s'y montrant pas cp]namuné.ment; a." de»râw7c , tpuipursiseh-
sible, en ,h^nAçc;|^i^^:|e xtt^rcÇ^PjR^ri^a respirai ,j3..o dp
TTiica^en peMtiçs .'paîlfcf ^eçi,^ m^^ et pn jitçtîtit'qvi^g-
lîté ; 4:'**' ^e,la çhcfucb carbpnaiçei^l^oaye^t ei^* petites 'içgij^sâe.s ;
S. ^ àa feldspath y ijaais rar.çHiént et le.t plii^ ~or.di^aiç;ejBi^nj.,à
Tétat çoi?apacte ; 6> du didlage^^ qu'il ^?est pas * Pflpur? /^pî^
d'y reconnohre lorsqu'il ne Uis^pas aperçevoirses.facçsô^
cassures, ;ay/3iixt un Austre iii^tWhqpe'v mais aûe rhabitude
parvient cepçnadî|M4cuemept à ^fr<î discerner'; y;°de \^sl4q-
tiié ; 8.** de la jrie^Qjt^pe; g,? de J^ siilbiiç;'lio,^ i^'-Vanakimé;
ïi.p dé la çjidbasîe;^ i%^. iii péndôtj i^^fAu fer oxydàie^ qiii
^Jy montre quelquefois ^n petits octaèdres i i^.,^ enfin ,'quei-
qiiefdjs', mais non pas généralement , . des - pyriie^ • ma}iiàtes
(fer sulfuré X. Il faut s^jouter à ç;.ettç.épumérati,o» des subs-
tances composant le oçMn , une çubstan'c e que je prpis ?iéo-
luhiquéy qi|î,,]très-CQmmiînéinçnt ,/e^t; ^^isséminéé dân^ $^
niasse en petite^ lames mince[$.».,çt* sou vent mêiiié.prçisqiie
capillaires , très -brlUante^f/d^oAt là tenture é5i!|txèsjtar
WHI 2^^
WàeW^nse^ et qui m^oàt toujours paru avoir une forme pris-
matique rectangulaire. ^Ges lames, beaucoup moins dures et
ayant plus d'éclat que le feldspath 9 se 'laiis3ent facîlejoient
entamer par un instrument tranchant ; je les crois parfa.ite-,
ment en rapport avec les parties blanches /qui paroissen^
être aussi des prismes .rectangulaires ., mais ordinairement
plus grandes, qui existent souvent dans Je pes.chstein ifusible,
et que j'ai déjà dit considérer comme appartenant à une subi'^
tance différente du feldspath. Il faut y ajouter auàsi une s^bsr
tance d'un jaune - brun tr9niq[»arent , .et dont les cassures nar
turelles ont lieu suivant les pans, d'un prisnii^ , soit rectangu-
laire , soit du moins très-approchapt : je l'ai , pendant quel-
que temp$, considérée .comn^e p9uva9t;.<(ppart|enir.an^y-
roxène; mais sa texture^ est, plus lamellcuse , et 'i^a dureté
beaucoup moins considérable ; elle est facilement eptâi^éé
par un instrument tranchant. . ,. . ,.• ;. ' j .,j. ,.
9* Ces substances ne sont pas toutes ,^a ,|oîsrentermé(es
dans le cçhin et ses variétés ; mais cependant un grand nom!-
brc d'entre elles s'y trouvent souvent, ré unies. Celles, qp'on
y rencontre le plus fréquemment sont le di^lage , qui^spur-
vent y est très-abondant , l'argile , le fer oxydulé , la stéatite
et au moins une des substances zéolithiques que j'ai citées.;
elle y domine même très -fréquemment sur toutes les au-
tres. Quelquefois cependant d'autres substances , telles que
la chaux carbonatée, le quarz, le péridot, et la substance que
j'ai dit être d'un jaune-brunr^ y deviennent plus abondantes,
et même jusqu'au point de dominer ; mais^cçs cas sopt r^-
res , et le plus souvent accidentels...
« Ainsi que je l'ai dit plus haut, les cfifterénitès variétés
de <9hin passent , par «une diminution d^nç fa. grosseur des
grains qui appartiennent à chacune des par^^e^ intégrantes
de la masse , à la variété dans laquelle ceS;grâiQs sont devenius
insensibles, variété sous laquelle cette s^ubst.ance est, alors
connue sous le nom de basalte: on rencontre même.quel^
.quefois de ces basaltes , dans lesquels quelques-unes des subs-
tances que j^ai énumérées ci -dessus, sont plus ou moins
.sensibles. Cependant , je dois observer ici , que l'étude que
je viens de faire, ne porte que sur les (vhins et ^osaÀes. d'E-
cosse et d'Irlande , et non sur ceux d'Allemagne, sur lesqueJ^k
|e n'ai pas été à portée de faire , à beaucoup près , un trayail-
aussi complet : les minéralogistes de cette vaste partie de
l'Europe 9 jugeront jusqu'à quel point cette étude peut être
applicable aux whins et, aux basaltes de leurs r contrées.
Diaprés celle qui vient d'être faite , ces roches paroi^^ent
être d'une nature totalement distincte de. celle de toutes
lç3 autres ; elles renferment nombre de substances qui ne se
i88 W lï t
fenoontrent ptsarlicars , et d^^trtres tpA ne s^y raontréât
Îaél()ufifois qa^acçidentef^enient, et elles tnejp^rpisàçntdater
' lUie formation' ({oijo' appartient qvi'à eltès.
~ « J5n grand nombre 4^ ces roc%,e9 seront bien ccrtalne-
tnént classées , p.ar beancpap de minéralogistes, parmi ceties
aiuqn^es M. Wernj^r a ^oniié te nom de grjmstemj[^àïalb3se)f
et H faut avouer 4Ç|ae plusieurs d*entre ellç^ en ppt ^rfal-r
temeiit ^aspect; mais cettç derrière roche est e^çeplièlle-
ment composée de feldspath et de hornblende (amphibole),
et quelques recherches qae yaie pv faire , je n'aijamais pâ
apercevoir la moindre trace de bôrnblende dans I^s wfains ^
*et , ainsi que îe l^ai dit, le feldspath y est très-rare
<c Ce qui vient d'être .dit , à regard des Whins li'Eco^e ,
aidera à distinguer ^ j'imagine , la |*pche tn^s - variée qui
sert de base aux amygdaloïaes ou manâeisteins et ioai^nes dtt
m.ême pays. Je doute qu'on y aperçoive des grmstdn^^ soii
intactes, soit décomposés. »iBour. , Gâtai., p;ig. ilfi %X
suiv. ^ . \ ■ " ' \
Cette description et Topinion de son auteur limitent il un
certain nombre de roji^hes seulement, le nom de (vhinsU>ne\
et , parmi elles, ne 3^ trouveroit pa^ compris le tqadsiortè dà
Derbyshire. Les whinstones ont leurs anatloguçs 4ans ces
roches amygdaloïdes qu'on trouve dans leViceitin, le ^yrpl ,
etc., si noies, en substances zéPltthiques , et qui, ^8^a^
près te sentiment de plusieurs géologues , pe spnt que djap-
viens produits volcaniques , au * sdon f école allemande',
des roches de terrains de transition. Ces roches '.contienr
nent quelquefois .du pyroxèpe , et .comme pour les laves
proprement dites , i^kmphiboie n'entre pour rien âajos leur
composition; ce qui ajoute à leur fesà^mblancé avec les
whias ;d'Eco$se. Le a7^i/i.noir,.qui contient la stilbttè rouge à
•Old-Kîl-PatriUk-Hm , près ^Glasgow en Ecosèe, reisetobtè
d'une manière étonnante à une roChe analogue qui ^e trouve
à Fassa en Tyrol , et-quî^renferme ia même stîlbltè rouge
'donties cristauX'présentept'U même forme., différente dés
formes observées dans la stilbite bUnChe. (Ltr.). ' '
WHIN. Nom du Hpux dans quelques parties, de ^i*An-
j^eteirre. Cependant , on nomme plus communément afhin'el
'petfy'(vhin^\e9ETVt-'iiovx{rusci4S(icideaius^ii^"'). (li^l)
W^HW-CHAT. Nom anglais 4u Tariê;r: (y.)
WHtNJDfïKÉS ou WHINDIKES. K Whinstqrs.
WHTP-POOR WtLl., V. l>ticie Engoplevent. Xrd
WHITESTON^E; Synonyme anglais de 'WEiisstEltïd^s
Allemands^ npm d'one rpche primitive 'c^ue 'les minéraio-
\
WJ G
àiTE et LEPTimTE. r. WbiSSTE». (un) ■ ■ "
WHITÇED. J^ BmwE est Bi«si«»iiAiiée «n Ecosse.
: .WHY.TaOOT.Ntwiwgtodel«GaASSBTTEv*"Sï.
WIAMAQUE. r. LàMà. (s.) <^*'5
.WIART. Nom vulgaire Ae la MaubÉcm, en Picàfdifr.
WIbELIE. Synonyme de pAVitou. '^
Ce nom a aussi été donn4 à on eenre At fongères iébàr^
étt Tricbomames. F. Davalue. (b.) ^ *^*"
"WIBORGIA de Rolh. Ge genre de fïmte* est le mém*
qne le genre galiiuoga de CaraniUesj INn etl'aittre avant
pour type le A/&», mèrcuriaUs/oKo , /îo« ,«&«<,, de PeuC
"WlCKE. Nom aUetnand de ia Vjesce. (x.».)
WÏKENSTEIN, La Chavx cabbonatée oolithb a m.»
cette ^éoômîtiaiion en AUiemagàe. (wï.) ^
WÏDBEflOP. Dans Edwards^ cwt le nom da Coô bis
MCHË Ott RUPICOLË. (y.) ^^u»
WIDDEWAL. Un dès noms allemands du LoaipT, (v.l
WIDDER. Nom allemand àa BsuEià. {htm )
WIDGEON. Nom i|iie p6rtè, dans l'Amëriàiie ^pten,
tnonale , un RAl£. f^. ce mot (yO ^ ^pwnT
WIDÔW-WAIL. Nom a« la Cambléé. eii Arn^lp
WIDRÀ. {«a LoDTOB, en JiMgrois, (nksii.)
WIDWOL ou WfTwoL. Nom anglai? Au Loftiôx. fy > '
WIEDÉHOPP. Nom alîeinand àe la ttvppE. (y.)
WÏEPj(2. Le Sanglier et toijte Pe^èce de €o^hon. ta
polonais. (pE^M.) . "«» ca
WÏESEL. Nom allemand de Ja BjpletIe. (^xesm.) -
WIE WIOBKA. Nom polonais de rEwmEyit. (de^:)
WIGANDIE, W^iganéia. Genre de plantesi établi i^ar
ttuwibôldt, Bonpland et Kunlh, aux dépens des CçorAtoE*.
bes caractères sont : calice de cinq parties persistaiiteftt *h*
roUe infundibuliforme, à limbe dî4é enîk^qpSî;:
TCrtcs; cinq étamines saillantes^ à anthères sagiuéea; deux
:*xxyi, j
agd WIL
styles k stigmate pelté ; capsule ovale , oblongoe^ bilocnlaire^
bivalve , à quatre placentas iameUtforines.
Les CouTARDBS CUISANTE et CRÉPUE , de Roiz et Pavon,
et une nouvelle espèce , entrent dans ce genre, (b.)
WIGI. Nom qncporte le Goélahd; en Illyrie. (V.)
WILCKIA. Genre établi par Scopoli poar placer le
chdranihus maMmm^ Linn., qai diffère du genre cheîranihus
par les ëtamînes sans glandes à leur base , par les siliqaes
subulées, terminées par an stigmate conique, par ses graines
elliptiques. (LN.) . / ,
WILEKEA. Scopoli forme ce genre sur la plante iiom«
mée au Malabar Mailelou. V, ce mot. (ln.)
WILD. L'un des noms allemands du Cerf, (desm.) .
WILDENOWE. r. ViLDETîOWE. (desm.)
WILD-SGHWEIN. En allemand, le Sanglier. Le*
Anglais disent Wild-boar; les Suédois, Will-swin, et
lesl>anois, Vild-sviïn. (desm.)
WILE|WAED. Nom hollandais du Loriot, (v.)
"WILGA. Un des noms polonais du Loriot, ^v.) .
WILK. Nom polonais du Loup^ (desm.)
WILLDENOVIE, TFilldena?ia. F. Villdenovie. (b.)
WILLEMETIE , JViliemeiia. V. Villemètie. (b.)
WILLE-PADRL Nom du hignoma spaUiacea^ Lînn. ^
SuppL, dans la langue Tamorule. C'est le nUrpongelion des ha*
bitaiis du Malabar (F. Rhéede, Ho^. Mal. 6, tab 39). (ln.) ,
WILLE-PALINGU. Nom malabare du Cristal sm
RoicHE» • (LW.)
AVILUCHE. r. ViLLICHB. (B.)
WILLOW^ Nom anglais des Saules, (ln.) ''
WiLSÔNIE, misonii^. Arbuste rampant de la; Nou-
veUe:tHo\)ande I à feuilles distiques, épaisses, 'sessileS', à
fleurs solitaires et axillaires, qui seul, selon R. BroWÀ^^
forme un genre 'dans; la pestândrie tnonogyine^' et dans la
famille .des liserons. , . ., .,..>>.• ■ • " . '
' Les. cariàctères de ce genre, sppt : calice turcéirié à einq
angles et k cinq dents ; corolle infundibuiiforiae ; ovaire à
à&ax semences, surmonté d'Un style bifide à stigmate en tête*.
, Le fruit n^est pas connu, 'jnais il y a lieu, de croire jque
c'est une capsule, (b.) * . ^ . ' .
WILLU^HBÉIE. r. AMBELkfiïifeR: (ft.) ■
.^^ILOUITE. Se^ergyne a* donné ce nom i ndocRÀSE
exk"Cif\iiBià^ de là variété unibin^ire, remarquables, par leur.
BettetéV4^cPdttr- trouve dans une roche tàlqueijiséy au con-/
7j:: . >- '^'c/'i ' ^ "' ^ [i ... , - f
W I P ^^
fluènt^e l'A^hlarfacla avec le WîléB},Mi Sîbtfrîè. t. iDDfcRASE.
WiMBRfeL. C'est , danâ Edwftrtis , le CoBltFti rv*^;^ '
m,rS" *':,^'"" '^T^' des AoBo^sxi oa Éx.a.
dai!r!fSva?BMB2'4'T"'* •^^ "^^^^ "¥»'"-
A^lSS^eî'S)^^^- ^'"">- --? de la Çh.;^^.. e.
WINDMANNIA de P. Browne et d'Adansoii. Ce «énrè
est le mline q«e le wininanaiii Lfeak ^. TÀvtkiijrv rT«\
WINDSORIE mndsoZ. Genre de pSs éSbWar
r.Z^ S«?;=''°"|= de Micha«.,Se*ea;àcW,ÏÏt4Tk;
canné ..à^çiu valves sçauienp^*;- i*afer*iant'Jtts«^nrs fleors
tombantes rapprochées deuxà deux; la valve dorsSettWo"
nëç, avM.d<¥' dfiçtelarei met^Mimm àliées. «ù^ssoiià ; la
est le drym^ At/orster. Schreb^r *t WiHde«OMr altyaeiit li
dénommation.aea^^TODQvrJ^spèce prindpiiie;^jX«fe«
ajvmatfca to^n^t U vé.,la*ble 4c(^çe de Wiote? 4*!WttSé;
?I" ?/.°f ?';,'?^IP«^"?W>fondre.avec;ceU.e.di,,t«««B*^i«^ Ma„,/,
f"/'«ffW,^'?««fi'.Lfn.,^J[,'^corce,de cette derniè/e plan4
est celle à ïaouelle Closius a donnas u «om dîéiiorèe de Wiar
MIT nemiaé Wwter,
.éntée'.ot^-^é'bè^
-. WINTERWA. Gen're^ëtibli par Moeùcb rét' oSL
Jmdésur le firineiyM^4f^ Lferi. , fui diffère du genre K*
<.F-;Ai.*LAcai«B>par le tiombre quaternaire ; 'ef non Ws
ÎT^^fi* '.•f' ??"K*''" Part»«s de soçi inflorescence et d'/sà
tnictificatittnr (lM.) i ' ..*■!:,.■*
-*'^IJA.,l»ota>safdoisdoVAiraEAtr.(y.) - "^ -
;iA?v£25,?.J5^ f *^* ^Z"*'?'' donnent ce jiort aux y^4
dés PHOQïrsgcpoàs «Aamà îu^Jsi'etireirt d&tûrbs & la
•02 W t L
WIP - TOV - KELLYr Sfon ^ les AttgUis île U 3^
m^tqtHe donnent il la Fauvette altiloqoe, d'après d'expres-
sion djp $pn diwl. ^. ce flWït. (y.) *
WtROS. t»es ^M'iN'daiiQs donoeni le noto devv&oj aux
WISENIE, WUenia. V. Vi;àENlE. (desm.) i
WIS£^T' Nom 4e VAf^H^fifli^ en AHèiiuf;ne. (»E$irO
WISSBf UTH des Allemands. T. Bisvifrfi et les espèce^
de ce iB#sJ, <^^0
WISMDTHÛESCHLAG de Gmelitf. F. BiSMCTH
<)XYDÉ. (LV«)
WIS^MVTHERZ de Umelin. V. Bismiiv svmM.
WISMUTH MULM de Brunoidi et Wi8Mt?Tfl
KALK A9 S^^ V. BismcTH oxydé, (ln.)
, wiSMUTH WURFËL de (rmeUn. F. BiSMtrra na^-
, . WiSMUTHUAL Nom latm du Bisvùn /employé par
Wailërius , Cartheoser, Linn^ns « Gmelin ,.eU:. Oi.lt) .
i WIS^ERIE.^ PTisiena. Genre de pUntffs établi par
fimttaitt ^^'('^^ of Norlh American plants^ pour place* le
GLTCfMii FRCT$6CfiiiT. Ses caractères soni^ calice cam:>a>
jpffàé , biidbéè, oblns à sa base ; la lèvre sapérieure tron-
qoée, émargiàéi^Vld lèvre inférieure k trois dems égales;
éten^ril large el VcHiîcâl / 'ared une strie épaisse daps
SOQ fnîUcQ; ailes féùtfie^ par fear somqàet. et kidentées
à leur base) eavèile reibôurbée sur rétendardV péiàiicule dfs
germe dénivelé 4 g^Hâse\hènfléé i plusieurs semences, (b.)
? WfTFiSâ. G'esl une àe% désignations appliquée» ait
D£L»HfHilPTÈàB BELVGÂ. F. DÂUPBIN. .(0|ÏSII(5
WIT-GAT SPREED W (.étoumeau à cul Waw:)* Nom
que les Hollandais du C^p ^ Bofme^Espéreocf deooent
au Meeie BapN on le Sj^Réo^ V. Tarii^ïle M^9Mf (T.)
WITHERINGE, JRFïM^nji^a. F. Yitwwwçb. (j^}
WITHERITE. Nom donné par la plupart des miné-*
ralbgistes à ki baryte .carbonatée ^ eo ib0jliMMr dii docteur
"Witherii^f qui en avott fait la. découverte/^ Aogkcark;
4dna le coimté de Lauca^tjre* J'en ai auftsi irotirés en 17^^ ^
jdaps la jTamense mine d'aigea^ de Sméêf pp -ScliUngctt**
berg en Sibérie. V. Baryte carbomatéK. (i^AVO
WITLING-POLlAQi. E^pèfie 4e Ga4^IE , f^oAu poê-
la h^us, (B-). • î
WITWOL. Nom aije«ïand et aogUU 4«^ l>QiMiP^^ C^.)
WITTARIE, y^^iUatiu:r. rarlicle Vittarie. (DB»iL>
- WITTE-POOLB. tspèté âis téinci iônt îâ Couleur
l^laoche lui a mértlâ t^ tknA. Il psitùtt que Cet ànlmaii
ippartietit ad f e«re it$ càiOiai^fy à gntssê tite , ca^ il existé en
une vaciéti à peaa d'aoe teinte blanc sdrfe ; c^ est sans doute
k Aéne ^ve :i»i»f/i/EM^o«à'i/^SstfA àt Màrtâfiâ et de Zorg-
éra^r/dtfGrirpar Klein^ dans son AKk piuîafn ii, p. i3«
11 se troare principahetnent dans les mdfs pofalfes. Le phy^
$eUr tnacnfcepkaùês ^ Liiin. , ^fOftiwhaioi âgrùisi iite , eH ausd
appelé> par les HoUasdais y paé-iwê/fisâh, V, atf mût CatCHa*
&6t*(viiiet.) •
' WITTfiWALCH. Nom suisse du tORioT. (v.>
WITT-nSCH iu WEISS:^riSCH,eWà-dîre^
poissoa blanc. C^est la même espèce q«e le del^hint^te èé/ugâ,
( F. Dauphin ), ou biduga de Stelleff delphimus kucms de. Un-
n»as. Il se trouve dans tes mers gtaciales du Nord) sa Um^
gueàr est d^environ dix - huit pii^ds , et il n^a point de i^a-
geoire sar te dos. Oi# appelle encore a«/^-/{s^Viine~ variété
du cmchahi à g^^ê$^ iéie , physHe$ maeroâ^ihiêiiiê^t liinn. , qui
a. la peau blanche;c^esi \eb9Mth^hêà^Eghàe{jffist Qràëiiémd.
^. S?). 1^. les articles D^ypoiN et Cachalqt^ (via£V.> ^ >\
WIVRE. Ancien nom de la Lamproie. (b..>
^ WJARGBS. Les Tàrtares Mordaaoa appellent aitnft
té LôUP.'(DESiM.)
, WJEKSCH A. Nom russe de rEcciiEiJ]9*f (imsM.} . .
W4ASTO WiGË. Noiii ilijrien de» Goii^Ams et des
WOOANIUM. NoQvea» métal déc^aven^par IVl. Lam**
yftdîm duni» i|q 1aftne^ai^delTopsckaa'en' Uocigrie, çcmna
soas le nom de mine de cobalt, et que BreUhaupI a dé-
^gné p^r le : nom de v9odfm'kUs^ii^9\'k'à\^fytkedec9u^
danium- C!ê ^mioierài contient ^o pour % du nouveau métal
nni au soufre , à Farsenic, au fer , au nickel, il est d^oa.klané
d'élain gris ou ^rpn sombre , et îouit-d^uiv éclat métalliqiM
iuiâàntoti éclatant. Il ésj^cfn masses pfeines de cavités^ à
eassore inégale grenue , k grains petirs où gros; ses itirag,-
mens sont anguleux , k bords ntù tranctians. If se brise
aisément. Il est plus dnr Me: kÎ eiaux' fluatée, et moins
qoe la. thans phosphatée. Sa pesjintenr sfK^eifique est de
Syina.' ■'■'..
- Ce métal tpodanium a npvs coiiletf^ facrÉfé êe bronze sem^
^ablt à celle da cobalt/ gfiis') sa pesanteiir spécifique €sl
de li^7a.U' tat osaUéàbM-v sa cJMMTef e»t comme hachée^
394 W O L
il a la dureté de la <^haux,(Iuat^eifJfesrfèHeiUfèiiï attiré par
r'âimant ;, il^ n^içst pas terpi; par. L'action de lUâr ^ à Ik tempé-^
rature ordinaire ; mais » à uqe.^iein^éitituncpliM ëlev^e*, il
se convertit en oxyde noir;; sa.diftsolutioni^ds|né les acides ,
est sans couleur ou à pçîne^teintetten.im îantfe/rineux. Son
hydrocarbpnate est blanc,,. se l»i$st précipiter^iparPaniino—
Iliaque caustique et devient d'unbleu indigo. Le^ phosphaies^
les arspniatç^s, alcalins , Tinfiiisio^ ^e iioix de galles nepro-''
âulseni^a|ic(|ii, précipité d^nsv upiç;,dUaokilion tde i^poâaiAmt
dans l'acide mùriatique ; le prussiate de potasse; en précipite
- WOtoJAlîîOI KROT. Nom russe du.CAMPAfiNOi. rat-
\W0IGNE. Nofn pi.qfr4 du,Ç4:NA|iii6ïF|ri,iu«L (v.)
. . Y^~Qil^Fr l4A.JLoi7P.y «n^allemaiàdl eten itoètan^àis^ (de^H.)
à WvOLFART >t -WOli/MRTte;' SVnbnymes' allemands
WOLFÉl'ÂM/T.' Sciljl^ELIN F£RÏlÛGi^£ i^
4at dotm^ia^l^ cê^nom^-la b&irin'ànné nôicewniont PiaU
ten , en Bohème, (ln.) ;'/'•*; ' ■; ' \
WPtiM AMERZ; Oh iôririè ce nodn , «4 'ill'emand , aux
ini{\cral9.,dH,^^A^^/Attinia)bQttéil'ëpilbètede ff^^^'i^^otr blanc,
lorsqu'on veut désigner le I^GHEELIN CALCAI9É9 «tMcélté de
schtvarze^ noir y ^ }prsqu(^ ç'f^^ Jk $ç.BÇ£MK FfSaupa^^t { (t^:)
]'WQLi]RkMlVM..ix^^^ dans /Lenis
On?€^li]|. ((«If;) ..;; ...1 li fj.;J*»i i/î - »i ; i- '- '-«i •■ ^•
Wt>LFI^Ë1?iîSyrionyme defToi^M , éW'âllénu(nl (In.)
iLWOiiFINN.'fin Aliema^é' , CÀI donùe le iibni de cpo^/in
ida-lwVE; (ifcisii.) - " i ^» - » • .^'
' W<)lJ:À'NWACKÊ:S'te' donne ce noXà^to^^ lc;a
produits volcaniques. (LN.j. . /. ^ . ^^,;,
^i^PMASTONJTK, lia4éjà.élé quQsaondetcmtné*
r2^1 ,. aux arjki^^es. ^éionitc pi Tàjfelspathvi^F,'C^s*ak6^.iiîionê
avons fait voir qu'on ne doit pas le confondre avec la: pre-
mière de cesdei^«ubslfa9€€fii, quoii|a'elleaitiiàfinidicfàt<deiiaip-
ports 0vec la seconde* Ces eoi|clasions se troùvenft confit inées
jpar ks analyses récenivieiit'/^le^ifeiianïéîponiletét dv^oUai^
tonite 9 et que voici :
\. .
W O L J95
Méïonite du Yésove, parM. BoxkowsUj par M. Ârfwedson.
Silice . • . . , L 46 . ♦ . . 58,70
Cbaux .^ . , . . . ao .... 1,35
Alumine • • », • 3a,5 • *. • ; (^9,95
Soude * 0,5 .... 0,00.
Potasse'. . . . . . o . . . •. 21940
Fer oxydé • . . .. o . • . . 0,40
P^rte I • . • . o
• Ces deux analysest données par leurs auteurs comme celles
de lAméioniief sont trop différentes Tune de l'autre , pour per-
mettre de penser qu'elles appartiennent à la même substance ;
mais laquelle des deux analyses peut-on regarder comme celle
de la véritable méïonîte ? c est ce que nous n'osons point dé-
cider.'Noiis ferqjQS remarquer avec M^ Arfv^edspn lui-m£me,t
que les principes qu'il indique dans sa méïonîte , sont les mê-
meSyCt presque dans les mêmes proportions que dans.l'am-
pïifgène '^ mais quoi qu'on puisse dire sur ces analy^e^^en ad-
onettant Qu'elles appartiennent à la méïonite , on y verra la
preuve que cette pierre et le çpollastomU de Gapo .di bove
.sont différence.
Woliàsioniiey par M. Broccbî ; -^ par M. Làu§^er.
Silice • • • . 49 • • «^ • • ^o
Chaux : • • • 3q 4^ '
Fer oxydé • • . i « «
Magnésie « • • a • •
Acide carbonique 3 . •
£au et perte • . 9 « •
L'analyse du tafelspatb , par Klaproth , donne pour les
principes de cette substance :
Silice .... 56
I ' • Chaux .... 4s
"Perte , . . . 5
L'analyse du woUastordte , par M. Laugier,' et celle
de Brocchi ^. deviennent presque les mêmes, en - supposant
dans l'analyse par Brocchi une partie de la perte addition-
née avec la quantité de chaux. L analyse du woilastonite par
Laugier , et celle du tafelspatb sont les mêmes. Il restera
maintenant à étudier comparativement ces deux substances ,
sous le rapport cristallographique , et c'est ce que n4>n» ne
sommes point à,même de faire , à cause de la rareté de- ces
minéraux.
WOLLBLUME. Nom allemand de 1' Arthtlude vvl-
O
O
O
4
-9WS~.
g
?9« W O M
WOLLGRASS. Nom dkmaiiâ d^s Li^^imettés. (lk.)
WQLOSES* Nom allemdnd» selon M. Beurard, i'nne
sorte èe mica çn grandes feuilles,. de la^raFi^té £te verre de
Moscnvie f qui sç brise aii moindre, choc* en fragittèns très-
aigus, (JLîf 0 ....
W.QJIliVERENNEI On % donné xe nom à un iqfoardinipéde
cam^ssie;* du gepre GxQUTQif {V.. ce ce mot.) f et qui habite
les Foré ts, du nord dr TAmérique seplentrionale.(DfiÂR^.>
WOMBAT, Wombmmi^ G^offr.», Dunw. j, Tiedrt ;
AmiioÛ's , Iliiger. Genre de iiiAmmif<^res caroassiei^ t ^ ^
famille àfis marsupiaux , doa( f exis.temce. n'est pas^ esHCOce
9u0ii5ammenl constatée.,
' OÀ sait qu*â rexceptÎQn dU cbten » tous les quadrupèdes
rojpremeot dits , trouvés sur le. continent de la I^ojuveUer-
onan'd'e , ont préseqté d^ non^biteug^^ i:appojrts comaHuns
dans Ëeùf's organes deU géné^atiop^et qjne ce spojt^esjpappoctft
qui les ont tpus fait placer daiis. Tordre. d,es marsupiaux , fftjk-
ne ren^^fermoit préçéd^Q^q^eut quef, les. mammi^^QS. 9gi4r&«*
cams^,. désignés pac les npiiis 4^ JUdetphes ou de 4ariffm'
Si tôîis Qés animaux se conviennent ainsi p^ uA pctint de^
leur organisation^ il n^en .e;^t pa& djet. méme^ Torsqu^Qn les
envisage soiis d'aatresi points cPewe. Aussi , dbsfracuoà faite
de la considération de la fonction générative , sont-ce des
êtres fort ^igiiés les .uns des< autres. Leur système dentaire
surtout oQne des anomalies telles, que-s'iiservoit seul de base
pour leur olassificatioUt il obligeroit de placer les ohs parmi
les carnivores proprement dits , les autres parmi les insec*
tivoreSf d^autres encore, parlai les ■rongei|rs^oi^4€s éden-
té3, elc : .
Leurs formes extérieures varient; aussi beaiK^QUfi; \fi^^tmtkf
sous' ce rapport , ont de la ressemblante avec les martes ^
d'autres avec les écurcmils' ou bien avec Iqs hérissons f ou les
lièvres ; et i^ en est qui , à raison de leujrtqvnure ramassée,
de leur queue courte , de léiir tête grosse , de leur cou court,
OiBK^ié comparés aux ours.
Cfsrsonjtparticuliàréraetii ceipst^oi qui doivent^ noii9<>cçuper
dansicet article , parce ^*ilp paroissent? avoir feçuy dès na-
turels, de la Nourelle^Iioliande^ le nom commun dé c^ombak
U^sontnomiiiattvementauoMibre détruis , dtmf deux seu^
l^meia^ nous sont bien connus. Parmi* ceox-ci « Tun est pourvu
de deaii ineisives, sans canines^ k chaque mâcboil^e : c'est le
P9ÀSC0Li;)tt£ de. M. Geoffroy, {V. ce mot >; l'autne est te
'K.OkhK on phascolarctos de M. Blainville C^*.^^ ^^J?^\^ 9M^^
^liKJeuis^ijicisiveSi supérieures , dont les deuxîyifejpiBàéaiaires
w o m; , ^97
plu« grandes qne les, autres^ deox petkes tiames et deax in-
cisives inférieures seulement (coBunecei* se remarque chex
les phalangers).
Le icoisièiae womhai ( le premier qui ait été connu, sous cq
nom) n^exifite dans aucune collection de TËurope , et »^la
description qu'on en pos&ède est exac^ il auroit six kticifiiires
et deux canines à chaque mâchoire ^pmme les camasstera
proprement dits; il appartiendroit à un genre particulier, dont
les formes extérieures, fieroieni surtout rapprochées de celles
desphascolomesb
Il est possible que les dents de ce >vomha^ aient été éta-»
drées sans beaucoup de soin ^ et que réellement cet dakmû ae.
diffère point du phascolome : c'est néanilioins ce que noui|
ne nous perqiettrons point et décider y aUenda les varia-
tions nombreuses que nous avons observées dans^ le systèm^.
dentaire des divers marsupiaux. Nous eroyons que le doute V
k cet ég^ard^ne pourra être levé que lorsqu'on aura exploré
complètement , etii plusieurs reprises , les lieux oà les voya^
geurs ont trouvé ce wombat.
Nous devons donc nous borner ici «i rapporter ce que
Bass et Flipders en ont dit dans leur relation.
Cet animal est long de trente-un pouces anglais , dn houl
du museau à la naissance de la queue; son corps seul a treize
pouces de longueur «t trente-sept pouces de grosseur , prise
derrière les jambesantérîeures ; son poids est de vingt*cipq k
trente livres ; il a la tête large et aplatie ; lor sqn'onle voit etk
face, sa têteiparoîtformeruntrîafigle^^Uatéral , dontebaque
c{)té a sept pouceç de long; le poil qui la couvre semble avoir
été- artisten^ent peigné en rayons régiilieps',. qui partent dixnez
copoime d'un même centre.
. lie nez àuLcoombat est divisé par une raie profonde y comme
* celui du Hhre y et les narines sont grandes et ouvertes. La:
bnucbe est petite; l'on y remarque un intervalle de plus d'un
pouce y qui sépare les^dents canines des molaires^ Les oreilles
sont droites et courtes, les yeax petits , mais vifs et brillans;
ik sont» garantis par des poils longes et fiaslt qoeranimalrabat
k v^Iontéi.Le cou est tres-courl, et le corps tirapu ; la queue
n^a qu'un dèmi^pouce de long, et eUeest entièrement recon^'
verte de. poils..
Les jambes sont d'égale longueur, extrémementî ferles ,;
surtout celles de devant /et armées d^ongkes aigus et propres*
à creuser la terre x on: en compte cinq aux antérieures, et
' qaatre aux postérieures, on le poq^e est remplacé pai^ un
éjerfm.^vmLe\,mêrme* Le. poil' est grossier , loiig.d/en-
viron unponccSf rare sous le ventre t. pliia épais sur le dos*à6
a^S W O O
la tête ; et d*on bran plus on moins foncé ; m^^rs plus sombre
sur le dos qn^àtout autre endroit. Le mâle et la femelle ont
à peu près la même grosseur ; la femelle est plutôt un peu
plus pesante , elle a une bourse ou poche sous le ventre.
. Tons les mouvemens du (pomhat paroissent gênés ; aussi
est-il lourd et paress^jà : un homme ^ pour peu qu'il coure^
peut l'atteindre lorsffKk fuit en plaine. Son naturel est doux
et traitable « mais néanmoins susceptible décolère , et alors il
mord avecviolence.M.'Bass prit un de ces animaux, et l'ayant'
saisi doucement par-dessous le venirç , il le retourna sens
dessus déssons et le tint dans ses bras comme un enfant. Le
wombat ne fit aucune résistance ni aucun effort pour sVchap-
per; sa physionomie n'annoncoit aucune crainte , et il parois-
Soit aussi apprivoisé' que s'il^ût été élevé en domesticité.
Jf. Bass le porta à un mille de distance , tantôt sur un bras ,
tantôt sur l'autre, quelquefois sur son épaule, etl'aniiùal prit
tout' en bonne part; mais M. Bass vcfulant s'arrêter pour
couper une branche d^un^ arbre inconnu \ Ha les jambes du
wombat pour qu'il ne pût pas s'échapper. La pression de la
ligature mit tout à éoup l'animal en colère ; il commença à
crier , à se débattre , et il mordit M. Bass au coude ^ oàil lui
déchira son habit. Bien ;ne put l'apaiser , et il continua ^se
débattre pendant qu'on le portoit verâ le bateau, jusqu'à ce
^e se3 forces fassent épui8ées.Il paroit donc qu'avec de bons
traitemens cet animal serôit bientôt familiarisé^ et seroit
même susceptible d'attachement. /
Les womhaU sont très-communs dans les tles Fumeaux. et
sur les montagnes voisines du port Jackson , à l'occidenti
Xieur cri est .une espèce de sifflement sourd ;/ils se nourris-
sent d'herbes; on les voit souvent gratti^r parmi X^svarecs
desséchés sur le bord de la mer ; mais on ignore' ce qu'ils y
trouvent à manger. Ils se pratiquent des terriers dans. les-
quels ils demeurent habituellement , et i^^où ils ne sortent
que pour pâturer , mais indifféremment h toutes lès heures
dujour. (de^m.)
WOO. Arbuste des Iiides, figuré par -RuinphiuSy dont le
liber sert , comme celui du Broussonisétie , à fabriquer des
vêtemens , et qui est , en conséquence , cultivé dans beau-
coup de lieux. Ses caractères ne sont pas asser connus pour
pouvoir le rapporter à un genre ; mais il y a lieu de croire
qu'il se rapproche des Mûriers, (r.)- •
WOOD-COCK. Nom anglais de la Bécasse, (v.)
IW^OODFORDIE. r. VOODFORBIE. (H.)
WOOD-OPAL. Traduction anglaise dti' nom aHemtod
de hoizopal^ qui i|ignifi« bois-opales^ et qui désigne le bois pe-
#0U ' i^
^é, de lâ natiire dn sîler rësinitè. Lès Anglais nomment
A^emands. T. Lithoxylks et Simx PSECDOMORPHiQtiE ,
vol. il , p. a36, (i.N<) : ■. ■) ^, »
u.Y^A^^^^^îZ^'^;.^^«'«'^e Pïariïes établi , pami
^8 longères,a«x dépens desPotlrPODÉs et desAdàosTiQOEs de
r Jl"»T.ti /*T^* ^»"f le genre Néppbobmoh de Michaux,'
Ceteraoi de Lamarck efifecandoiJei Ses carâctères.*sont :
fraçtifications dorsales, arrdndies , calidiformes, garnies de
poils à leuE ouverture , renfermant des capçules pédiceUées.
%^e genre renferme dewiespèces; dont on voit de superbe»
«L^"""!!; r V ^" on^'ème volume dès TraisacUons de 1»
Société linnëenne de Londres, (b.) •" . - i-
.WOOD-TIN ides Anglais, ou ÉTAIN DE BOIS. P^
Etain oxydé coscrétïokmé. (in "J ' •}
WOODWARDIE, fFood^a. FI VàOflwARDiÉ. ' ,
- WORMIE , fTormia. Genre de plante* établi aux dèiienk
dcsSiAUTES, et qnioe difiE^re pas de cerix a*t>elës LENfiiïé
et.CLDGNiE. II renferme trois espèces dans le Srsiema yegetald^
JWB^e IXccandoUe. L'une est figurée pi;3 dtfçèpond volîime
** w?!*c ^^ï^^r^"^'"^* l'académie deCdpenhàguel (»>
WOS-KIK. F. K AIES. (IN.) ' , ;^ ^ vy
' woS^»^?T^*^- N«ms hollandais du Miéan. <^.) '
. WUUWOU , Simia moloch , Audebert, Espèce" de SÎnèe'
àgrands bras , sans queue, et voisine des gi6bons.'FA'ittic[&
■Ubakg. (DESM.) ,1- .•!,:.■; 1. I •> >.,>
WOURES-FEIQUES , c'ës^à-dire,'e« langue mildiW
gasse/ Oiseau COGNÉE. Espèce de canardrf« grosse cbmiiie '
un oison , dit François Gauche, et ayant lé plumage cémméT
nos «anards ; ^Ue a sur. le front une' e«er&ÎSâance de chair
noire , ronde, et qui va se recourbant un petfséi- le bec: à la-
manière des cognées des insulaires de'M«aaiascar.» CVoy^e
à-MadagaicarO. (s.) i.. . '..(.•.?>•: ^\^ ^
WpURESMEINTE, C'est ainsi que François Cààcte
«ppelleletPEaHOQUKivASA.r.ce'mtff.f'r,!*': ?
WOUROU-pÔULON. Dans quelques cantons de l'tle
^- Madagascar, Jes'"^«*— ^-^-.-»^->* — ^^.^^ 1 1 j . ■
Be oiseau du d
iinagsoent qtte ,
village. K Spatule, (s.)
W0UROU-G»NDRON. : G'esi ^ selon Flaccouit ; le
nom de la spatule d^p Jtle; de MadagascA-.; Çotamefipn ,
" ' • ' .. '. . . < . ; ,. • i *i ;< .•♦ 'î 0 * î'r
qaî a va aqMÎdei spalales daii4 la méine tte^ Ait que lenr
nom y tsifamgaU'Qm'baQa, c^eal-à-diré bêche aà bec. V. Spa^
TULE* fS 1
WOUROU-MEINTË , ce oui veut dire oîaeao noîi'
dans la langue des insalaires de Madagascar. Ils Aommeiit
j^nsî le vaaa od perroquet noir; (s.)
* 'WOUROÙPATRA. Tel eslUlMNftfBieraiilniche porte
i Madagascar, (s.)
; WOUROp-SAMBE de Mâd^Hscar. OiseairdonI fâif
meniîen le vôyagear Flaccomt. Vest rraîsemUaUement
upe HiRoi9DELL£,pE MEE. V. TairticlA de ces oiseaux, (s.)
WOVM/rOTI C'est le nom qae kss «aUrrf^de» !lei
4'A.rou dçHoeo^ a^ Ma wcoME. (6.>
WRIGTHIE, TVngthia. Genre de plantes ét^bK aox
d^epa des M^astoives/ et q^i parott fer»^ peM distinct des
QuADRETTEs. H a aussj été appeU MERianE. (b.)
WJMiiTl^\J^JJ^rigth6t, Arbre de fla-ie s, tort voisin ie$
Laucloses, et que quelques botanistes y réunissent même 9
90m )e nom de Liaïj^iiose a TBirWruâfi. Ses fefuiUés sont oopo-
siéje^^ ovalea,^ lancéoiées:, de su pooces^ lotig^ et ^ê nearS'
Blancbes. . ^ ^ ' » ...
, Aujourd'imi cet arbre est en obfet de ^Mie importance
OQur les Anglais , il raison de ce qa'ils tirent de^seff feoiUes ua
indigo abondant et d'eicellenle ipialité.
Pour obtenir cet indigo«on recueille les feuilles du' wrigtbie
lorsqu'elles sont arriviîes à toute leur grandeur (c'est en^mai),
on les {ah bij^nuilUr de snite dans de gramâes chaudières, et
on extrait la fécule de Teaa dans laquelle elle s'est dissoute f
par le moyen du battage» , «.
«. Useroit très à désirer qu'ali arbre , qui donne de* teia
produits pendant im grai^ nombre d'années • sans presque
aucaped^pense de culture, pût ittre itttrodntt dans les cela-
nies fran{aise*> (A-)
. WROBEL* Nom polonais du Moineau, (y.)
WROBËL OSOBNY. C'est, en Pologne, le Mebis
spUXAIEE. (Vf) /.
WRON A. Nom polonais de la CobksiIiLE ' mavteléi.
;. WRONGI ; et non pas WONGI , coimiie on le £t dans
ce di^liaB2iàêr0»'C^est!le nom^qtte* les naturels de la Nou^
v^UerGall>!s.daSad donnent anCAH aed a sec MEanurAfiEOX.
r. rarticle Canard, (v.)
, iWaYNEeK. Nom aa^aisda TOKCOL. (V.)
WULFÈN , ff^uih^* VntPrâï. (b.) / ^
WUNDëRÈRDE. Nom allemand d'ane argile qai se
X k G Zot
troare en Saxe ♦ et qa'00 a fionattiée Tebu IfiE acuusi7sb.
F. Arque, (ln.)
. WIÎNDERSALZ des Allemands , *oa SEL ADMI-
RABLE. F. Soude sulfatée, (lr,) ^ "^
.WURFELERZ. Ce nom , qae les Allemands a«plî-
qnoîent an plomb snUtiré , a été fixé par Werner au Fea
ARSENIATÉ. (LN.) *
WURFELGYPS. Synonyme de Wubfklspath, en al-
temand. F,.C«a€x AHRYnao sclfatée. (ln.)
WURFELSPATH. F. Chaux anhydro-sdlpatéb.
WÛRFELSTEIN. La èoraa'te, c'est-à-dire la iS^/i
bondée^^ été ainsi désignée par les minéralogistes allemands,
WURFELFLUSS. Ginelîn et Gerhard ont nomiraLî
U Chaux f^uatée cubique, (ln.)
WURFEL ZEOUTH des Allemands. V. Analci^b.
WURGER. C'est» dans Meyer, le nom générique des
WURMB jrSINGE DE). V. Tartide Pongo. (nESM î
WURMBÉ, ^unii^a.r.VUBMBÉ.(B.) "^ '^
WURSTEIN. Synonyme de Pouddii^gue en allemand^
WYEYWORKA. V. Wi «wiobka. (desm.) ^^^'^
WYLIE t ^* i'û. Genre de plantes établi par Hoffmanii
{^PloiUanm wnbèlUfmttnan Gênera) , pour placer des ScANniJE
qui différent des autres.
Les caractères de ce nouremi genre sont : inrolucres unî<f
rersei et partiel entiers; flears polvgames; calice ^ eioq dents;
pétales rayonnant) fri|it obloog, légèirement coiùprimé , lèr-
miné par un bec sétacé » fendu à son extrémité*
Les SCAXniX AUSTRAL, A GRANDES tLEURS, et HADIÀNT
3ont ceux qui composent ce genre. Le dernier estfigiirédftnB
Touyrage précité* C*-) *^* .
, WrW lELGA. Nom polonais du Loriot, (t.)
X
XA-CAN. Nom cochin chinois, altéré de Xe-can desCfaK
■^ : )i ^t**g°e la même plante. V. Xe-gan. (xn.)
XAC-MAY LAC. C'est, à Canton en Chine, le nom dn^
hmoma monophyUa. (LN.)
♦ XADERA et XADUAR., Noms arabes de» ZéDOAiu$«
(LN.)
3o» XA.N
XAGUA- V. GÉniPAïBE. (s.) i
' iÀHÀER. L'un des noms arabes de rOBGE. (ln.>
, XALGUANI. Nom mexicain qui veut dire opoleur de
'ààbk i et que Fernandez.auppliqné à on Canard du Mexique.
. . (V.)
X AMIN. Nom arabe, de la Nielle cultivée ( idgdla sa-
Û0a') V selon Tafecrnsemontanus. (ln.)
, XAN-CHA. V. Kieo-t&u. (ln.)
' 1X.AN-CHU-YU. Nom que les Chinois donnent à on petit
arbre (^varronia dnensisj Jjoar. ) , qui a pour fruits des baies
dont les médecins de Chine font un grand usage , comme
éUtat un peu astringentes , céphaliques. (ln.)
XANDARUS y du mot grec xandaros. C'est, disent Hé-"
sychius et Yarlns , le noni d'un animal semblable à un bœi^^
qui se trouve proche de la mer Atlantique : Gesner assure
que c^est le même animal que le taranjius ou le renne , et
. Yalmont de Bomare a adopté cette opinion dans son Diction^
iudre. Mais le renne ne ressemble pas au bœufj et ne se trouve
point dans le voisinage de la mer Atlantique : je croirois
plutôt que le xandarus est le Bubale. V. ce mot. (s.)
XAN-MO. Grand arbre de Isl famille des conifères , qui
%roît assez abondamment dans les provinces méridionales de
la Chine , et qui est connu sous ce nom à Canton.
' Loureiro Tavolt pris pour notre sapin (pinus ahies^ ; mais
c^est une espèce différentiel figurée dans PHerbier d'Amboine
(vol. a, tab. 57), sous le nojfk de dammara alba.Cet arbre, qui
est le pinus dammara de Lambert et de Willdenow^ ^est aussi
le type du genre agathis de Salisbury. (ln.) i'
aAN-Pë-XU. Espèce deiRiciN quicrott en Chine. C'est
lé ricinus apeîta 9 Lour. , différent, du ridnus tanarius, Ia ,' pai'
ses feuilles qui ne sont point^peltées , ni sinueuses sur les
bords; mais en forme d'entonnoir, à bords très'-entiers. (ln.)
XAN-TËU- ItÇN. Uiin des noms que le Cytise cajan
porte en Chine. K«Cajan..(Y*vO
XANTHE. Schreber, Willdenow et Per^oon donnent ce
nom au genre .jriM;poyu,4v^Aublet,^ déjà nommé smkhia par
Scopo.li. Aublet en décrit deux espèces qui rendent un suc
blanc ou jaune ; ce qui a suggéré le nom grec de xanthe , qui
signifie jaune. V. Quapoyee. (ln.)
XANTHION. tiemme ou pierre mpntj^ojsiiéc/par l^o-
fhtàstei et qu'on rapporte à rLyacinthe ,du commerce.9 qoi k
comme on sàit,est le KanKelsïei^ ou ^EssQMfTÇ. On:en j^it
«dla«l7du!rx^5f^ndePlinei(LN'.)' '. ' - . «x .; • -«.A
XANTHION. « Le XANTHioN,croît à^ns les lieu» igiçasfeU
danales^mares Âesséchiées. Sa tige a la Hauteur d'une coudée^
X A N 3oï
elle est angulieasefgFOsseytoiite.gamie d'ailés et ie concavités.
Ses feuilles ressemblent à celles de Yatraphaxis ( arroche ) ^
elles sont découpées et ont Fodeur du cardamon\ cresson ale-
nois ). Son fruit est comine une grosse olive > rond, épîneu^d
el hérissé comine celui du platane , de manière qu^ii s'attache
aux habits de celai qui le touche. On le pile avant qu'il soit
entièrement sec , et on le garde dans un pot dfe terre; Dé-
trempé dans de Teau tiède ^ au poids d'un acétabtile ( deuic
onces environ ) , et s'en frottant les cheveux^ il les rend dé
couleur blonde ; mais il faut avant se fi-otter les chevêuit
avec du nitre. Quelquespersonnes le pilent avec du vinaigre,
et le, conservent ainsi. La graine est utile ,■ appliquée sur les
tumeurs et les enflures* Diosc. , liv. 4 y ch. i3B. »
Gatien fait observer que le xanlkion est' aussi appelé pkas-*
ganion^ et que son fruit est résolutif.
Xanihion signifie [aune ou blond en grec,et rappelle l'usage
de cette plante, qui portoit également les noms à'anlilhesion ,
chascanon^nparine et ckcimddeihron. Ce dernier nom lui avoit
été donné à cause de sa propriété ^ de.giiérir des écrouel-'
les. Il â été rendu en latin par ^^mmami^qui signifie la mêfne
chose.
Cettç pUnte paroît être, satis nul doute,: l'espèce de Lam-
POUROE que les botanistea Apmment:2tan/&Êiim strumarium.
Le genre xanthium des botanistes a été établi par Tour-
nef ort. V. LAMPOuapE. (liN.) : .
XANTHO. Genre de crustacés voisin de' celui des crabes,
étforméjpar M. Leach- (oesm.)
XAlïTjHO. Nouveaw. genre, d'annélide proposé par M;
Dotrôcbet, et qui renfenne le NaU\dlgitaia -âe Muller, le
Derq d'Qcken. (desm.) . , ' >
,XANT.H0CHYME , Xanthoçl^mus. Arbre de l'Inde qui;
seul» selon Roxburg , constitue un gencèdans la polyadel^
phiê polyandrie. Sef caractères sont : calice de cinq folioles i
corolle de cinq, pétales \ cinq nectaires ;> étamines réunies en
cinq paquets; une pomlne à une, deux, trois , quatre ou cinf
semences.
Cet arbre est figuré vol: a , pi. ig6 du bel ouvrage de l'aui
teur précité, sur les plantes du Coromaâdel. (s.) . .'
XANTHON. Nom, donné^chez les Grecs et les Latins, à
une espèce de marbre d'un jaune verdâtre ^ très en usage pouv
décorer l'intérieur des. maisons ,. et qui> égaloit le marbre
Tœnarium , panr sa dureté et son poli. C'est, probablement
la même espèce, ^on nom est d'une application douteuse »
car il supposeroit exprimer la couleur verte de ce maii>re ^
puisqu'il fut aussi ap£el^, nmmor herbosum, (l«l^.) 1
3o4, X A N'
XANTHOP'HANES. Vm det noms des SiDEiuitsi ies
anciens, {m.)
XANTHORNUS.Nom Jatin que BrÎMiyn aimporsé k plu-
sieurs 4!arouges^ ei qoi est géoéri^e poar les caroûges da ni-
gDe animal. iCir.)
XANTHO&RHIZE. Foye* 2A9THORft<BiZfe. (k)
XÀNTHOBLfiHOÉ, Am^/^sw^omi. Genre de photes de
rhexandHe inoaoeynie et de la famille des AsphodèIes , qai
a été établi par Smith , et qoî offre pour caractères : nné
ç<m>Ue de six pétales persistans ; six étamînes à filamens
aplatis et nus ;• un. ovaire supérienr ; ime capsule tridneu-
laire , c^mtepant denx sesmences comprimées et émârginees.
Ce genre renCerme hait à dix plantes d^ la NourcUe-*
Hollande , dont la tige est ligneuse , dont les feuilles sont
triangulaires , la hampe cylindrique , très-longue , terminée
par un chaton mnltiflore, où beamcoop de fleurs,. sujettes à
avorter , tiennent lieu d'écaillés.
C'est doXAI^THOEEHOÉ ARBORESCET9T que décOuI^ 1^ HsîXkt
avec laquelle les hàbitans de Ut Nonréliè-Holhinde fcent la
pointe de leurs sagaiesvet^esmancftes À leurs haches de pierre.*
On en fait aussi usage en médecine , comme vulnéraire.
. Ses épis laissent fluér «ne liqueur visqueuse sacrée, dont
les. mêmes babitaàs sont très-friands. «(B.)
- XA^TOLINE, r. le mot Sa^tôUnè. (b.)
XANTHOS. Selon Pline , les Grecs donnoîebt ce nom
k une espèce • û^^hamatàes roagett^è et tirant sur le blanc »
que les Indiens appeloient hmm ^ et c'est à la suite de ces lue-
matites que nom croyons être nos sàhguin^, qu*it en parle. Il
est question de cette pierre dans Thépphraste. Il ne laùt pas
confondre le xanûios de Pline avec lie (tysteos du même au-'
V^nr, comme' Pa fait de Launay^'dans sa mînér^tpgie d^ :an-
eiens. Le xfst&os étoit «le gemme a^di^aire et commune dans
FInde, d'où on rapj[tortoit en Europe ainsfi que le mèikhfy
$um^ autre espèce de gemme , *et peut être de la même
»aaire,(LK.)
XANTHOSIE , XanOiosia, Gei|re de plantes établi par
Budge'5 dans le 10.» volume ^es'Transactions de la Société
Linnéenne de Londres. Il appartient à ta pentandrie dîgynîe
étjilafaaniile des ombellifères. Ses caractèk*es conjiîstént ;
tn np calice de deux folioles ; cinq pétales ovales , oppo<sés
aoK iétaminès ; bu fruit ovale, divisé c'a deux jyirtiqs , strié et
cooroiiaé par deux glandes.
. Une seule espèce , oHgînalre dé ta'Noavelle-HolIaniîe ,
constitue ce ^nre. (fi.)
XAISTQXYLUM , e'est-à-dire bois jaune » en grec. O'est
X E L 3o5
vraiment là ]e;<iOiii latin qaeLian%u& a voulu donner ^n g^nre
claQakir , qu'il a désigné cependant par zanthoccylumi (ln.)
XAN-jTIM-HIAM.Nona qu'on donne auXant en Chinç,
auGiROFLfER Qcaryophylius aromaticus), selon Loqreiro. (ln.)
XiVN-ÏU. Espèce de La^tron qui croît en Chine.. Suivant
Loureiro i- ce . seroit le sonch^ts sibi^cus^ (l'N.) . . >.,,.,..;
XANXUS. Gros Bucai* qu'on pêche dan$ la mf^'^e^ In-
des, et q«ii est^e^t recherché au Bengale], pour en faire des
ol^jets d'ornement, (b.) /-.,-.
. XAN-YO. Nom qu'on donne, en Chine , à W^. espèce
d'IcNAMç (jP«?J5Corcao;);)05îVi/o/ia, Linn..). (ln.)
XARA. Nom espagnol d'un Ciste, k. Jara. (ln.)
XARAPISSA. Nom de pays de la Verveine odorante.
XA SANG des Cochinchinois. V, Xe choan.(ln.)
. X AT I E N .' Nom coch^ncliinoîs du Gran n ' ' plantain
( Flantagomajar, ) (ln.) *. j ^
, XAXBÈS, C'est dansTiviédo le nom duPAPEGAi sassebé.
V. ce nw>t> l'article des Perroquets, (v.)
XE ou SE.' Les Chinois appellent dé ce nom, qui signifie
odeur ^ Viartàfneddumusc; d'où ils composent. le nom de ocer-
ci
mi
XE*»GAN. Nom donne, 'en Chiné, à l'îxie de Chine (^ixia
chwensis)j\e bdemacanda ides habitans de la côte Malahare.
Celte belle plante ,* qui réussit trèsrbièn dans lidtre, climat ^
est figurée dans le bel ouvrage dé Redouté sui^ les UUacées ,
Boxxs \q nom Ae. bdemacanda chinensis.^h'^,^ ; ' •
XE-CflAM-PU. Nom chinois ' de l'acore odorant ( aro-
rus càlàmiis^ Linn. ), dont lés Asiatiques font usage .en
âécoictibiî , à 'cause de ses vertuslatténuantes^ échauffantes,
et.désobslruantes. On lui attribue encore la vertu de rendre
ineilleqres la iroix , rbuïe et la vue.'(LN.) '
XE CH.OAN. Nomdonné en Chiné à Vaihaman(e de Chine
de Linn9eus'„ plânle herbacée, annuelle , de la fàniille des
omb'ellifèrej^^don.t les graines sont résolutives; diurétiques,
, çmmenagpçues.V .etc. (ln.) . . '
XË-ïiÔ.'Nom chinois, d'ùiié plante parasite de la fa-
mille, des 'orchidées. C'est le ceraja' simplicissimd de Loureiroî
' ". '.:. ■■'''. ^ *'•; (i^^o
XE-HtJ;Y.Û. Nom que la Cortande porte eu Chine y
seloh Lpuiféîro.' (ln.) '. . '
XËLEOÎfïril paroît que ée nom ëtoit donné à la «Jusw
QUii^Mi.par Pythagore. r. Hyosciamos. (LN.)
xxxvi. 20
:i^/n, qu'ils .donnent aussi à cet animai. F.l'histoire dn Porte-
nie à l'arliçle Chevrotain. (s.)
Sd6 X E Nk
X£-LIN-Tâti. Néiu aoDné en Chine à rEuciis beÛa-
cie de L^mviro. (ln.)
l^ËNELON. Espèce i^amuleUe mi^ posée sur le col,
^Âranfissoit de la peste ^ aa dire tie Paracelse. (lu:)
-XÉNG-GON-THAN. Sous-arbrissean gnni|iaDt, qui
croît sur les collines des environs de Gantoti , t'n Ohinel
G -est ie t:àm0lm dt Loureiro. (in.)
^£MIE, Xtnia. Genre établi par Savigny aux ^j^ns des
Alcyons. Ses caractères sont : corps commans produisant^ à
Ui surbce d'one basa rampante, des tiges courtes, épaisses,
unes, divisées k lear sommet , k rameaux courts, poljrpi*»
fères àlenr extrémité; pol^qpes non retraçâtes , cylindrique^,
fascicules, presque en ommlle, et ramassés, au sommet éts
i^meaux , en têtes globuleuses , comme fleuries , ayant huit
grands tlentacnltes profondément pectines.
Ce genre, que Cnvier pense ne devoir pas être distingué
des Anthelies, renferme deux espèces : l^ine , laXfiKis
BIEOS , Xenîa ttmbettaia^ Sav., vient de la mer Rouge; le
Îays natal de Tautre^ la Xemic pourpbe, AtcyBnumflandûm^
^spf!%\ simp. 3 ,' tab. i6, n'est pas eonnu. (b.)
^ XENOCHLOA. Genre de plantes d^ la famille desgra-
miné^l , intermédiaire entre les genrcfs gymnairix et a/vndb ,
et surtout voisin de ce dernier; il en diffère par sa gMke
à 4ein: valves ^ contiennent deux fleurs munies chacane
d\me balte lalaeifse à la base et àr deux valves. Ge genref ,
établi par lichtenstein et adopté par Romer, ne contient
qnVme seule espèce ; c'est le xmochioa anmdmacea^ R., gra*
minée haute de cinq pieds, k feuittes Unéaires etroidées, et
k fleurs ramassées en ime panicole fiisîforme , qui crott au
Cap de BonBes-Egpérànee dans les terres dites desCaranares,
sur les bords jdes fleuves périodiquement formés par les
plaies. (iN»)
XEMOPOME , Xgnopome. Genre étabU par Willde-
npw pour placer un arbuste de la Chine, que Jacquin
a figuré dans ie Jardin de Scbœnbmnn, vol. 4f pi* ^98. Ses
caractères sont : calice double , Texlérieur tubuleux , infé-
Heur, il cinq dents ; Hutérieur, supérieur, k cinq divisions
S refondes ; corolle bilabiée , à tube ventru '; quatre Staminés
^dynamiques ; ovaire à style bifide.
West cet arbuste que M. Fortin a proposé de substi-
tqer an thé , et qu'il cultive sans en vendre f crainte que
H'âutres le multiplient , et dans Tespèrance de tirer un parti
avantagfsux de sa vente, lorsqu'il en possédera beaucoup de
pieds^ll se rap|>roche infinigaent àes BfEiVTâESparson port,
et, par sesfeuillés,etarodeur de ces déimièrea^ailisiqvie f aip^
m>Q assurer chez Cels. Je n'ai pas encore tu ses fleurs, (b.)
XENOPS. Genre d'oiseaux du prodromus d'Illiger , }e-
q^el correspond à mon. genfe Neops. (y«)
XENQS, X^/M>5..iQepre, 4!î^/9cctes de notrie ordlre 4^s
rhipiptères, ou de celui des stvepsiptères de AI. £.irb}r.
Un très-petit insecte et &rt singulier^ qui^ sous la forme
de larve , vit dans Tintérieur de Tabdomen d'une espèce d«
guêpe (^polisfesgiUUca'), et se tient , ayant passé i| Tétat de
nympb<^9 entre 1^^ aniieaux de cette partie, où il se formée une
sorte de tumeur, avoit frappié l'attention deRossi. Il en avbit
fQrjné un nouveau genre, .sous le nom de xenos Çpe^pftrum)^ et
autre analogue 9 le sfylaps mdittœ de M. Kirjby, ne poijLvoient
. s'associer à aucun» ordre connu. La solution de cette dififi*
culte a été l'objet d'un beau travail de ce naturaliste. ( Voy*
. rhipipiètifis). Un ajutre entomologiste non xaoins célèbre, M.
Jurine, cpmplétoit, saiys s'en douter ^ les recherches des
précédens par une nouvelle description , accompagnée de
bonnes figures, de Pinsecte même de Rossi ^ que le natura*
liste anglais n'avoit point vu , mais qui conpioisaoit cei>endant
une espèce voisine de la précédente » le oienos de PecL Les
recherches de M. Jurine ont été consignées dans u|i mé-
. moire spécial , faisant partie de ceux de l'Académie royale
. 4^ sciei^ces 4^ Turin. Il résulte des pbsery^ions de ces
[ deux savons , que le genre xenos est distingué du genre
^ stylops., ^^ cç que )a branche extérieure des antennes est
l inarticulée , ainsi que l^interne. Selon M. Juri^ , les tarses
ont cinq articles; M. Kirby cependant n'en a compté qi;ie
*\%natce ; mais ni Tun ni l'autre n'ont vu d^ crochets au bout
du dernier* Le fTevpier ayant observé le xenos vivj^nt , nous
donne ^luelquçs détails qu^ ont dû échapper il l'autre. Ces
appendices extraordinaires , en forme de balanciers , situés
. près du cou , et que M.^SLirby considère coEnme des élytres
oud^ft organeslqcomoteurs analogues, ont paru,iiM. Jurin^^
. composés d'^n article radii:al, suivi d'une tige divisée en deux
parties, 4on^ î'^Atérieure solide, cornée et noirâtre , et dont
la seconde , formée d'une membrane légère , blanche , et
se tern^iii^^t par la t$te a^ le maillet du balancier. Ce
. ma^let est creusé en gouttière et un peu échançré en de-
. vaut. Ce naturaliste con^rme une remarqne que j'avois déjà
laite ; savoir , que ce corps , par la n^anière dqnt il est inséré
au corselet, ne se rapporte poiiitaux ailes antérieures des
byj|iéjDM(>j^^ i; il ajoute qu'^ ^ m^v^ i«PfWsibl.p de le
/
3oe . X E N
I -
regarder comme une àilè iron^aée on avortée , et que c est
tin organe abâolum eut nouveau , et bien distinct Whcorepar
sa position, des' )balancier$ .des' diptères. L'on doit méan-
ihoins c:Oi%veQÎir que Fanïmat eki fait usage dans les divers
mouvemens ' qu'il exécute'.>Àyafit' assisté à la naissance d'un
xénôsv'M. Jurine a vu d'abord paroître sa tété etsès'anien-
nésf puis ses balanciers qu'il agitoît vivement, ensuite dé-
ployer itératfivement , et aii ni^yen dé ses deux pattes anté-
rieures, ses grandes ailes ^ prendre enfin l^essor, en volant
avec rapidité. Tantôt les balanciers sont unis simultanément
avec les aiFes, et leur liiiion n'est point interrompue , lors-
que l'animal passe ses pattes dessus pour let nettoyer. Tan-
tôt ils se meuvent', ihdépen^mment des aîlès j celles ci
étant repliées et en répbs ; afiii d'accélér/ersii 'mai^che , ou
du moins d'ç la favoriser , l'insecte courbé son abdomen en
dessous', en fixe l'extr^mîté' contre le ventre et y trouvant un
point d'appui. safBsànt \' s'élance en 'ayant d'une ligne ou
deux. ail plus, sans que les jpatt'es perdent rattitnde qu'elles
avoient au moment du saut. Il est probabile, quoique M.
Jn'rihe ne le dise pas , que les balancier^concod^ént aussi
à l'exécution de ces* mouveméns. .'* • . ' '\
M. Jurine, a décrit la cotiiposition singulière du corselet
du xenos des guêpes, et' s'accorde en cela avec M. Kirby.
li^abdomen est court, oyale , pétiole , susceptible de. s'af-
faisser et de se déformer, à raison de sa nioilesse^par la des-
siccation, et composé de sept anneaUx; mais' les différences
sexuelles ont écbappé au naturaliste de Genève : tous les in-
dividus qu'il a eu occasion d'étudier lui oiât paru Semblables,
et il ignore à quel sexe ils appartiennent.' La larve vit dans
^Uptérieur dé l'abdomen de: 1^' guêpe, entré le tisSu'graissetix
-et lès vessies aériennes, tel souvent avec d'autres. Ce natu-
Ta liste en a trouvé jusqu'à âix-,de compagnie.* Lé corps est
-presque cylindrique \* d'un blanc de lait , divisé en dessus
~«ri- neuf demi- ani^eaux,' dont, le premier beaucoup p'iqs
^and que les autres ,x0iApi*ètid ià tête' , [qui semble être
coiffée d'une sorte de voile bistré. C'eét tette partie qui , à
' -une époque détermii^ée,'sé'déga'^ et paroîf entre les écailles
* idiiVenlî*e, et se coloré '^lus fortement par le*côt!itàet de l'air.
• 'Dés* 'deux côtés de' la tête 'ôiy voit deux points noii^â , qui sbnt
•Jits yeux, et Ton remarqué V de cbaque côtéi, if' quelque, dis- ^
-tkrffcfé, t>pparehce[d'ùn'it^thiaite. La i>miëbé est peu dis-
-tïhcté. Sjar'le dos rèigtfé une ligne pltis'blsinehéiq[iie le reste
ducdr^s^ au milieu de laquelle ëst'ùil p^tit' filé f'^ plus co-
-loré,*'q*re l'on peut prendre '{iôur Tinteâtin: Le - dessous tdu
'corpsésrtztti , lissée let èepk'ésénté qu'une déilM>1%ae trans-
X E N ^ 309:
parente ^ s^étendant d'une extrémité .à Tartre, |l,est absola-
ment dépourvu de mamelons' et de crochets, oîi'd*organes
proprés à l'ambula'ion. Lorsqu'on retiré les larves ^u, corps
de la guêpe;, elles ont un*niduv;emfent ondulàtôite bieft pro-
noncé ^ et qu'on peut augmentcrVifïs.tanîihëjttiiit'ïiar irri-
tation^ exposées à l'àîr, elles ne tardent pa^'àf t)èt*rr:Côtnme
il n'est' pas aisé .de con;servef vivantes jçs guêpe:^: ^ui .ont
dans leur' mt'éfteur des làrvéfe/dé'xérioà ; fen 'sfc'procdre aussi
diFBciléinént 'cfe dernier înSfe'ctei en état' piirfâit. TVIob amf
Dufôujr ë§t**i!e'p(;iidabt pàfv^iîa'à èft avoir" W'asséiç^rand
nombre ' d^ipdivîdùs^; unô^' ekpèéfe de j^sycJicldi qu^îi " avoît.
ti^ouvée daiîs Ifes environs'fle'Farîs lui a voit offert deux.corpsî^
pareillement' haltériformes.bt'SÎtûés de nnême que dans le
xenos! Jç n'âi pas eu occdsibu depuis de renouveler* céttift cu-
, rieuse oBseirvàtiôn qu'il în'aVbit alors communiquée.
M. Jurme est convaii^cu que, la larve du xçnos ne tue*
point; çl^ coque pour se trah;siormer en., minphe »^ jet que
$'a peau ,., venant à se durcir > lui sert* iV
Cet fnçcçt^-^, ^!9** lpl,*r appartient détia^^ii^ni à ^la,^ citasse*
des diptères. C'est à la fiii 'àè juillet quç ce n,atucaiiste a*
VU eclorc' J insecte parfart. il observe que les ailes j beau-
coup pjju.s.aniples q^ue Celles des-^ipteces^^èt sj^ns n^Txures.
propî^ent dites , ^nî C£jluU.^pï)aren^ ^àiis leur
coupe lin caractère d oriâ;inaiite que n, offre aucun autre in-
i^ecie. Comme il tallpit au xenos.une puissance motrice:
prô'poVlî'onneïle ^ 'retendue de, sqs organes ,• le,', corselet
est aussi trçs-fixand , et sa cavnc est. entièrement remplie
par les ipuscles destinés, a lexéciftipadesd^ver^mouvemens
liïfticiirp* ja4l:^</^û^t^Â*. m^^ ia:€n(t$\.vej^mny,est long
â^;eivirirQli <>t^^ wj^lBmitjp^jSi^.dluAîftok (aiw:é,^^v^c4!ab4ome»
et les pattes d'un brun tr^s;rpâ]^gi<.dfiini ir^|^patept;;l(e$ ailes
$^»y^a^h^sé ave«:r^ ii«i^9§m^^* Cirt fin^eçtç .vij sur la
polisUfrançaîse {polisies^i^lfCj^),rt. ' •ii.»,. . .
• 'Lé -îtÉik)» de PEClt<Képbi< V^nmctàe la-Joh linn. , vol. xi.),
XèncfèPeekii^ eitt d« Itf i|l^aie^4aiHe', - d'oh >bran noirâtre,
ihrec 'Itî^'l^aties lividès f 'séb^2insè«n»0Qt noîrâtPes. Les brau^
èh6À*âé!!5 amendes sont poiiÂiliées d€ bl£^nc/
$l'«6 tro«t« sur \me'polhh'(ffiieata j F-dh^^àei rAmérique
jieptetyjrioïîafc. M> Peck ^professeur de botanique aux* Etats-
Unis ^ et qui a publié d'excellens mémoires «ur d4vers'in-
»èeie»^»à^ dëeourertb^à^cf^ ^t à communiqué 'à< M.'Kirby le
résultat de sfc« obserirations. (lj^ - ' i
XE$t$Ë]^i.Nomdel'ËC£EyiER, en grec liiodérûe. (s.)
• ' C 1 < « k
XERANTHE. L'un des noms du manâragora des anciens*
XERANTHÈME. V. Immortelle, (b )
XERANTHEMOÏDES. V. Xeranthium. (ln.)
XÉRANTHEMUM. V. Immortelle et Xeran^ bium.
XERANTHIUSt , c'est-à-dîre fleur sèche ou ande ^ en
grec. Ce nem a été employé par Gesner etpar d'antres auteurs
pour désigner des plantes connues et appelées ruig^îrement
immortelles ., parce que leurs fleurs scarieuses et colorées
conservent leur beauté l6ng - temps même après avoir été
desséchées. Ces plantes sont les xeranA^mum aamutm et
inapenfum des botanistes^ Tournefoft en faisoil son. genre xe-
ranihemum ydoni Tétymologie est la même que celle ie xeran-
thium. Les botanistes ont ramené ensuite à ce genre nombre
de plantes presque toutes du Cap de Bonne-È^pérance,ét qui
s\ rapjpdrtoient par la nature et la consistance de leui^ Oeufs,
lumnaeus . et beaucoup d'autres bdtanistes , après hû , ont
laissé subsister cette réunion que Tournefort n'avôit poîût
faite , ayant rapporté dans soà genre efychrysum celles de ce^
espèces étrangères qu'il connolssbit , et Dillenius qbi en dé-
crit uùe(^Etih. j tabl. Saa , fig. 4iS) , la désigne par xéranthe-
rnoides, Wiildenôw les a toutes Atées du genre xéranihèmum
qu'il réduit aux vraies espèces de ce genre , dont une , ce-
pendant y le xeraMemum onerUale « est le.type du getire' ^^^ar-
àirda de Desf6ntàines;les autres espèces rentrent àkùs ïè gna^
phaiium ou fôirment le genre ^ychrysum de Willdenow , oii
xeranthémoîdès . Dill. (ln.)
XERCHlAla. Kircher, dans son ouvrage intitulé, là
Œine illustiiéè\;yiH , d'après VAtàu ehinèis'y que Téft donne le
nom de xemhfàm k Vtmimaldumusc. V. là ràititlé Cheyro-»
TAIN , l'histoire du pofie-mùsé. (s;> -
XE|1CULA. L'un dés noms latins donnés à la CoRBtllE^
V, ce mqt , à l'article CoRBEAn.^l(Ss.)< ^
XEROCHLOEv Xerochhà. Q^éwiiee de plantes établi par
R* Brown dans la famille des g^^mînéeâ , près de9 Rott-
soELLES. Ses -caractères soQl.:; épmets panrallèleft ^ cachée ei|
partie dans une excavation duraèbis; balle calicinalede dew^
valves renfenHant deux fleurs , l'vne inférieure mâle i l'aiittre
«upérienre femelln ; chaciMieciomposée d'une baHi^-.^^nx
valves subuleuses. (b.)'^ , .
XEROPHYLLE, Xero/^^tfum.. Plante de la Caroline Ji
feuilles subulées , gra miniformes, éparses, et à épi rameux ^
portant dés fleurs sotitatriss^ qui faisoit pàrlie Atl^M^ias
de Linnseus , sous le nom i'heioniasasphodeloides ^ mais que
X I L 3ii
Mlchanz en a sépare dans sa Hore de TAmèique septesOtumaU ^
poor en former un nouveaa genre. /^. au mot H^lo^as.
Ce genre offre poar caractères: une corolle divisée en six
parties profondes» orales ^ dont trois sontnn peu plus courtes ;
six étamines ; un ovaire supérieur , globuleux , trigone , surr
monté de trois stigmates canaliculés en dedans ttredourbés^i
une capsule presque globuleuse, à trois loges et i trpis
roques, (i.)
XEROPHTTE, XenphyUi. fLrhvtUe de Madagascar, è
rameaux alternes , couverts des restes des anciennes feuilles ^
à feuilles alternes , linéaires , lancéolées , aiguës, sessîle$y et
k fleurs presque solitaires à rextrémité des rameaux ^ qui
forme un genre dans l'hexandrie monogynie et dans la familû
des broméloïdes.
Ce genre offre pour caractères : une corolle divisée en six
parties égales , dont trois extérieures plus étroites ; six éla-*
mines ; un ovaire inférieur , surmonté d^un style il stigotate
en massue ; une capsule à trois loges et à plusieurs seniêncef
ailées* (B.) . /
XËROTE , :&iv^a. Genre de plantes établi dansi la dioécît
pentandrie. Je n^ai pu savoir oji trouver se&eai^acièjres^ (94) *
XEROTE, JÇeroUs. Genre établi par R, Qrowq pMr
placer vingt-quatre plantes de la Nouvelle-HoUandc; , d<MÎ^
plusieurs font partie 4es Deagoiïiïiebs de Thmbeirg, 11 ne
diffèrëpas de celui appelé Lomandre par Labillardière. (bO
XE^Sj\. Le fromenf d^été (^iriticum oBsthum » L.) est ainsi
appelé dans quelques provinces d^EUpagoe. Cette plante etit
également nommée h^mbnlUj har&Ua ^ puman^ pkhi*^
pichou. (lu.)
XISINUM. Nom du vinaigre , dans quelqnes o«vr>$iges tte
chimie, (in.)
XIJONAS. V. Royales, (ln.)
XYLAlRIE , Xylaria. Hill appelle ainsi les Htvoyîu>ns
pourvus d^une tige. Persoon en forme ^n genr<) et par i;^
moyen sépare des Sphéeies les espèces qui ont U fproi^
d'une Clavaire siipple ou ramifiée. (B.)
XILO-ALOÈS. Cestle Boisn aloès. T. au mat Ag^l-
LOCHE, (b.)
XILOBALSAMË. Petite» branches du iaumi^ de Ji^.
P . au mot B ALSAMiER. (a.)
XILOCOLLE. V. Xylocolle, (oesm .)
XILOPALE ou mieux XYLOPALE. On a donné ee
nom apxbois pétrifiés qui sont de la nature du silex résinite.
V: Silex pseuoo-mor^rique , vol. 3i , page a36. (ln.)
XILOXOCHITL. Hemandès (Mex. 68 ) désigne , i|aia
3i2 X I O
ce nom triexîcaîn, le cafohhèea'ihsîçnis^ SW;,' gràrid'el bel àrbÂ
damême genre qaè lepacWà d'Aublet, et'tfui ct^bit^ù Mexi-
que et au Brésil: (tTï.V''' ' '-' . '^ .
, XIJVIENIA. Ce genre, èVaiirpar lePèrePltimîer.çt décrît
à rartîclé Heymassoly ,71e 'coihjprend ^liA' TAHiçalid dfe
Prosper Alprn, que Liiinâ^us y^x^^^ôvXoxXiXimenia œgyptîaca
L.)> el qb'Adaiison en aVoit'mîHé pour enfaîr^ uii ^enre dis-
tinct sous le nonr^ à^agjhQlid , depuis change pai'; M. Delisle
en. delui àt-bàîanitesl Cet arb^e est \tîdimtûis:persea des an-
ciens. (Ll^;>^* •■ • ■ '*'• '\ '•'••«•
XIMÉNÈ!5E,,Xrmë^é5fti::jPlànle tîva(5e à tîçe de trois
pieds 'Vîèhàu If , cyiit^drîqtre, Vçlue et rameuse ; à feuilles
pëtiolëes'; 'étales;* âîgdës \^ ïfëntées , tritiervëes; à pétiole
ailé; h fleurs grandes , jaunes , disposées en'corj'i^be ; la-
quelle Yormé un genre dans l'a syngébésîè superflue et dans
la fartïHie àts coryrriWîfèi^es; ' "
' Cfe genre offré'p6lir"calrâctèrcs : un càîicfé commun poly-
pbylle , composé ;dfe 'l^rèis'tânigs de foiîoîes ,'dont les înfé-
, ^ !Th^' ,
!e»lfuWiis'pjD|rléssur-àiîAi^cep^^^ de paillettes; des
)limien(?ès' ôVales, c^mrfriméèi' ; celles de la' circonférence
nùèl , et dettes d^ di^qtîe sùHmbntèes knté nàexnbrane émar-
ginées. ' ' " ♦ »» «j ."^ «i^:*.:'. .^ j ■.•,'••. ••
Cette plante rient dti:Mexiqt]éVbt ëét ctllfivé^ dans les
jardins de Paris. Elfe fledrii eh automne'; et peut servir d'or-
teni^'n^ aut parterres dâàà cette saison. ('».) '
XIMENIE , Xi'menia. Genrç de plantes établi par Lin-
ilseus et^^pi)tiâisûffî^rlhié*pa>'kii.il a été rétabli par Jussiea
sous le nom de Agihalid, et par Delislç.sous çëlùr de Bala-
KiT£S. r. ces mots. * ^ *" ■
'Dlelislè a prouvé qfte Pëspè'ce* qui' constitàè te genre,
étoit'lê PEftSEA. deâ^ àifcifi^ié ; le iêhacfl dès auteurs du moyen
âgëV et F'i^i'//^ des Nûbîéiis actuels- ;^' ; *'' "<
Le senre Gela deLourieiro s'en î*à^^^Ocb^ beaucoup, (b.)
- » MNi^.^Wom de ¥Oit ^efi grec tnbdefnè. (t.) ' •
XINHTOTOJL.T (Oiseau des, %*«). Nom mexicain d'un
oiseau que Ton àrtingeffi^h^^leçenréTÂî^GARA^f^. Tangara
BLEU DE XA Nouvelle-Espagne. (V.) *•',*',■ '
XIN-PE-XU. Ndïilqùé'lé MmàEfi'Bh\vc (^moriis Ma ^
L. );ttbrte en Chine. (LN.) :ir m .
^^tONG-ïSAT. Nom qu'ion dontie à Canton , en Chine,
à une espèce de SkJMÀç qlié Loureiro dît être \e rhusjapani-
cam^ L. Les Chinois refirëtit de ses fruits ou baies, et par
X I P 3r3
décoction, une huilé qu'ils ehiplbiè'lll' en |jfc(?ô*de réroîs ;•
mais ce vernis est mdins beau et moîm fixtô que le'vértt»ble
vernis. (ln.) * ••'' '•'•'* *•!• * • ♦'♦ >•!- »
XIPHIAS , Xiphias. Genre de pôiâ^ii|r<îde i^'âivi^feh)
des Apobes , dont les caractères cènsiâlént^lt avbiri >^ «niâ-
choire supérieure prolongée en fôTitiié'W'iavhe ôu>'d>|^pée>y
et d'une longueur égale au ihoi^s'au AîiQti? dis* la- longcnsiar.
totale. . • • , •«!'.'»rn.'»il >'»■ 1 j'/t'»' M»
' Ce genre renferhae deux espèces; dont unje- est; connbe<de
toute anciennelë ; c'est le XipriÂs espadon^,' Xîphias gfadiusi,^
Linn. , qui à la prolongation du tntiseaniplatev sillonnée ;pir^?
dessus et pai'^diéssous ^ et tranchante «^sr ses 'bords; Ofi» la
trouve dans les mers d'Europe, et principalement damfrila:
MéditeVranée. KpKR. 9, où elle est figurée* On la désigne
sur nos côtes sou» le ûoin d'épée demer^û^esp'adên 'et A^emfenur.'
C'est un des plus gros poissons des mers «d'Europe ;;il tW»r
lise, par ses dimensions et:sa (ovce^àv^c )es cÉTACESrli Vst
pourvu d'une arme redoutable av^c faqubll^ il peut se défen-t;
dre contre ses ptoiépuissans ennemis, r . - / ^ •; .) i[
Mais il faut' entrer dans le dëtail<de ses parties* avant 'dq
parler de $es moëfûrsi ...'.' i , - ■*■ • f /i;^.
Le corps du àdpMa^ espadon est alfengé ^ rond, um^etcoo-f
vert d'une peau mince. Sa tête est ajylalie et assez grosse ;
l'ouverture de sa boiiche est lài^ge , garnie d'un igrandnèm^
bre de petites dents ; ses deux mâchoires' se pvoloogifnl' ep
pointe ; la supérieure , d'un* tiers pjus- Ibngfie , reçseml^Wi
une lame d'épée^ c'est-ài-dirié est plate>én dessus e^énfiei^eus;
terminée eh poilcite €»btase'.-La liase dé cette ésp^c^d^épéa
est composée de ' quatre eouchei^ > o<sseosés> < séparées-' par de
petits tubes, qui se rapprochent '^(âUgmentem en sdlidiiéM
à mesure qu'elles s'éloignent dj^ la^ tâte. (iO toutiest fortifié
par une extension die l'os frontal i et < des '•<j» palatins y îeèieba^
vert d'une peau légèrement chagHnée y->^ee' uo sillon, longi-
tudinal en deséus^ett trois en dessoUi^. La , langue ieât libre' et
volumineuse ; 1^9' Clarines sont^eiiHavanè dès ;yeux ,)qui.'siQnt
saillans; les^ (y^^ef tures dés ouïeb sont ^lecnère ét'4drèsHTa|>-
prochées des yeux;- Uur ouvertiine Ast fchuBéè par dei|arpëtiteâ
plaques et utid membrane forti£:ëe parr^épt rayons^:;! da^U^^nk
latérale est formée de points ndfrs aUbng^ ; ,lel dosièstirMet,
et le ventre blaiDc; la peau est mfnce:et reeotlVreiiine^'eoi].'-
che adipeuse, 'épaisse ; la nageoire du dos est brun^ , cou-
vre presque toute la longueur, du dos, et est- composée 1 de
quarante-deux rayons, dont les six'prennkiefs-sont fdrtSoDgs, et
les autres courts. Celles de la poitrine sont jaunâtres et' com-
posées de dix'^sepl rayons, donl.qeux du milieu sont iobgs;
V.
3i4 X I P
c^elle de Vamm de k mime çoalear , est formëe par jdix-hwl
rayona, dont les premiers et les derniers plus loûga, Enfin,
celle de la queue de mèa:e couleur, est allongée,en croissant,^
et formée de tingt^six rayons.
La natation des uphias espadons est extrêmement rapide;
aussi percent-ils coimme un trait les cétacés» les squales et
antres ennemis quUls attaquent. On , a fait j depuis Pline
jusqu'à nous, beaucoup de descriptions de leurs combats ;
mais la plupart paroissent exagérées; car malgré leur agilité ,
leur force et leurs armes, leurs moeurs sont assez douces ,
puisqu'ils ne vivent que de petits poiasons et de plantes ma-
rines. Ils vont ordinairement par paire « probablement le
noâle et la femelle ; ce qui doit paroftre surprenant , cette es-
pèce étant ovipare et ne s'accouplant pas. Elle dépose ses
œuis pendant Tété sur les cAtes , el c'est à cette époque
qu'on en prend le plus.
Comme on Ta déjà dit» le xiphiaa espadon parvient à une
Eandeur considérable. Pline annonce qu'il surpasse souvent
dauphin en longueur, et Hamilton rapporte qu'on en
prend souvent sur les c6tes méridionales de lltalie , qui ont
dix-hui^à vingt pieds de long, et qui pèsent quatre à cinq cents
livres. Ordinairement, ààns les mers du Nord, il n'a que cinq
à six pieds de long, mais alors même il e$t un fléau poqr les
pécheurs, dont il brise les filets; aussi, malgré le.b<^néfice
qu'il procure , ne désirent^ils pas sa rencontre. C'est au
harpon qu'on peut le prendre avec le moins d'inconvé-^
niens. Voiei la manière dont Bloch, d'après Hamilton,
décrit sa pêche sur les cales de la Qalabre. Un homme
se place en senUneUe sur. la pointe d'un rocher ou au son^*
met d'un m&t , épie l'aurivée des xiphias espadons, et en
donne avis.jaux pêeheurs par un signal qui indique en
même temps la direcion de leur marche. Alors deux ba-
teaux , chacun nmnté de deux hommes , un peur ta pa--
nœuvre et l'autre pour l'harponnage , rament à leur pour-
suite , et lorsqu'ils les ont joints , les attaquent tous deuK
en même temps ^ c'est-^à-dire qu'on des harponneurs lance
son harpon sur le mâle, tandis que l'autre lance le sien aur
la femelle. Dès qu'ils sopt touchés , on laisse filer la eorde. ^
comme dans la pêche de la Baieike ; car si on l'arrêtoit, on
risqueroit d'être submergé par les efforts, que font ces poisr
sons pour se sauver. On ne les hisse à bord que lorsqu'ils
sont morts ou au moins considérablement alToiblis.
La chair du xîphias espadon est très-bonne. On estiine
particulièrement les morceaux du ventre , de la queue «
et des environs des pageoires. On les sale et on les rend
X T P
3i»
Si un cm élevé. Le reste dTu corps se sale et'se sèche également:
Arîstote et Pline ont rïipporté que ce poisson étoit' si
ioarmenté par un insecte , qu'il entroit en fureur , sautoît
hors de^ Tean , et tomboit quelquefois sur les navires ,. ocT
échoMoit sur la grève. Ces insectes sont sans douté des Crus-
tacés dei^ genres ^â//^^ , hinùcle^ tydmê y et cymothoa ^ ou deâi
vers dés genres Uh^^ fasciste^ etc.; maison ne sait pas
encore positivement qucflte est i^espècé.
: Ma regrave , dans son Histoire au Brésit^liv. f , cbap. iS*,
mentionne et figure sous le nom de gûebuéh , un poisson qui
a^été rapporté au xlphias eâpaddn ; ulaiâ 't6v^tùt il est de U
division des Thoraciques, il appàrtieut évidemment au genre
IHakira. V. ce mot.
La ^seconde espèce dé )tiphias âftt le xphias épée , qui a la
prolongation du museau convexe- par^^dessus, nbn-^sfiloiHiée
et émoussée «ur ses bords. On ne côttndîl ique sa tête qui
6ît partie de la collection du Muséum d'Histoire naturelle
dé Paris , et on ignote les itfèts qu'il habite, (b:)
XIPH1DION. Qt ÂOmr lest synonyme de êpûrgardum daUk
Dîoscoride. Il rappelle que lia plante à laquelle' on le At^n-
noit, trroit les feuilles en formie dt glaive. Rueflllus croit, que
cette plante est notre Ittts ii odeur de gigot (irisftittiday L.) *
Loefliug a désigné pfar cptphitUutn ^ ungéi^re de plante»',
adopté par leà botanîsf es ,' et décrit iau mot GLAiVAtItt.
XIPHION. Selon ' Dioscmidé ^ liv. 4t chap. ao ^ cette
plante avoit reçu ce nom à cause deses feuUles^troîtos et
pointues^ en forme d'épéç. ou de glaive. On Tappeloit ausfi
jihùsganonti mochœromon .'c'était le gladiotus,.àt$ Romain;^.
Cette plante étoit plus petjite et. plu;i grêle que Vins , et por«-
toit des fleurs réguuèremejat placées u^s unesi pr^ des autres
et par ordre; sa graine avoit la forme ronde; sa raclée
étoit double et divisée en deuzparties, comme de3 bulbes pU*
ces Tun sur Taulre, Finférîeur étant plus gros et mieux nourri.
Le xîpbioù crotssoit dai|s Jes champs. On croyoit que le
bulbe supérieur avoit la propriété apbrodisi^que 9 tandis que
Finférieur refroidissoit et rendoit stérile , etc. Dîoscoride
, développe aussi les usages médicaux de cette plante , que
tous les botanistes donnent pour notre Glayêul commun,
gladîûlus commuids^ L. : ce qui paroît être vrai. Pline 1 en
traitant du gladioius,, fait remarquer qu'il croît dans les lieux
humides, et des commentateurs en ont conclu qu^il avoit
voulu dire dansles marécages^, et^ dès lors, ilsont^nié que le
glaâiolus de Pline fût le xiphion de Dioscorîde. Cependant
Pline , dans sa description « n^omet point de dire que sa ra-
cine est grosse comme une noisette , et formée de deux
?î6 X i,p
I](ulbe^ superpoji^s. Il fait remarquer /fuft, \t gladioïus. est le
ociphton ow phas^ar^Qn ,iè^s Grec3,.c.t que çiès noms ne doivent
M&s' appliquer. aa>[<)/ic/i^*fc, 2(insi que plusieurs auteurs le p en-;
soient , et qu^ çroiss oit- dans lies xnêmes Iif:ux. l^e. eladiolus
ayoït d^ui^.c.pviaecs^ 4ç.^hfa^t, selon Pliçe , ce ;qui taU trois
pieds , hs^ut^ur^up peu^ forte pour cçUe du glayeul çpmniun.
Matihiole .croît que le naturaliste romaiu a voulu iîvdiquer
1 ins des marais ( ins pseudo-acorusi , L. ). sSou^ pe;9^ojn^ qup
leGhAYEiJL^oia^ixsi est ie glàdiolus'ik Plmé • ét.qjuè sUou-
telois ce nom désignoit une espace d^iris -,ce n esj. poiQjt.l tra
c "^
jftéçs ) et dont l<»s caraqtèçe;? ^^:?^^?^ Pjas..les .n^ême^.,^;,: . ,
.,.,jrou;rnefpri/ctf àfj^^^ oaat fait dç.;Hw
fciphimi^^ L'siiJ^i^ypIE; fie leur genre fvf/i^i'um y ^u^A4anson
Îiçnu^pit çhf.fjfiqii^ta^.j^xï\ çpnqijtrqnoit ^ ;d;^^rè& Toiirnefort ,
es iris à raisinés- lorjnéej^, dijiik seatixulbe. simple'»,, U ap-
petoit 5i^yç^(^tei%, .iffi .4???f:e^dg?Sre^fl» J; jétayis^ortîsiw: 1 m*
Aisyrinçhi^ij^^\f4,:r^oi^x\^)in^ e^t,;dquple.; mais, aucune des
.planta d^jjçp.gppr^iii;^ pu ^irp jliç. ic^fe/qn
ancicnç^ Ï^g^rïçq,(w>^^«/n5.dp Jft^HBf^^ «lest p^.^doplé ,
. €t e5tjéui^i.^'gei^fiiris,4o^l^,^oi^r^.^^^ e^p^ées^est
.P9rtéjà;qivatfe-:yingf -4ftuzfi p^r ^IVqiner. .(l.N.) . . ; , . , . , .
XIPiK)SURES. f^; GAvsTA€*&:ei LJMULïTsî (biy. •
' XIPHYDRIE , Xi^Wftâ ; liatr. , Fab. Gentie dMds'ectcs
de l'ordre fdés'Hyri^énDptêreâ 'fâmillè ^éli'.porte^cîeàs tribu
fles lenthrêdiriléè, •^aiyant^poW'tàratïèi'és :^ ;
tarière delà féVbdle s^lîàhfë V'tët'é glôbubosé i^fôrtée sur
%à cou ; laWë cacïïé^bu pëd\ii'ppârè^t ; iriàiidibiiles «iôiirtes ,
"épaisses ;* àriiëiràés'àétddées^,* iriseréèfs'flr^ dé la'bouche , de
quatorze aCrtîtfés'ct plus ; 'dettx. dellules radiales J i^uatre
cellules cubitales' -dont la sèc'Orfdè et là troisième^ recevant
chacune une petite nervure'récurreiiVe, et dont lii'q[ûa*rième
atteint le bdtfl de raile. ": :^ ' * • 'v^ -
M. Juririe'fpi'me.de ces inscètés' son genire ùrochiV tx le
àbcfeur Klu^ celui d%^onofiii: Ils yvoieht élô râpées avec
' les sirex. par Linrise'us, et d'aboVd aùs^i par. Fabricius..' '
L'ordre naturel les en repousse , et vient leà t^^ngèr avec
fies tenlhrédines : leurs organes de la manducaliori dffcant les
Ïflus grands triaits de conformité aVec ceux dés iùsectes decette
, àmifle. Les xiphydries s'éloignent des autres içnthrëdîncs.
f>ar la saillie de leur tarière, leurs, mandibules courtes ,
eurs antennes très-écartées entre elles à leur insertion ^ et
K'
X O G 3i7
surtont par Icnr tête gtobtaleusc et poirtéè sur nn long pou/Ce
couekt formé dû proloûgement de la première ariicuratîôh
des handhesf des pattes antérieures. L'orgànisaliofa gériéralfe
in corselet , de raKdomen de ces insectes, ùe diffère pas dfe
telle qn'ont ces parties dans la famille'. Nous renvoyons
- ainsi à l'article TENttinÉDiiSES. Les pattes* sotit seulement
plus courtesà proportion : Tabdomen est aussi plus allongé.
' ' tes larvés des xiphydries vivent certaîneràçnt daàs le bois ;
' ùiais 'elles notis sont inconnues. C'est sur les vieux arbres
qu^il faut cbercher^rinsecte parfait : je. «'èri ai jamais ttoûté
• aillc^ors.
;• XfPHYDRiE CHAWEÏLi)', Xiphydria camdtis ^ Latr. , Fab.*;
' Hybonotus camelus^ K.lugo ^onog, siric:, tab. i , fig. 4- Elle est
'd'nntioir mat, avec une rangée de tâches blanches.de cha(-
• que t6té de l'abdoriietiv les pattes fauves , et les' bo'qVs dés
tai*^e^^ noirs. On la trouve en Europe. Je Tai prise dans la'^fô-
• rêt dé St.-6ennain-en-Layi!.
' XfPHTDRlE Ai^NELÉE ^ Xiphydria annulaffi; Urocerus ûraàUà-
iusj JuT. , Hymen,\ pi. 7 y gen. 10. Elle est noire , avec iin;e
lîgki'e autour des yeux , e't une rangée de tachés , de chaque
coté de Tabdomen j,) aunes. Ses pattes sont noires , avec une
^^ache jaune à la bâsie des jambes, et sur le premier article des
tarses. Les ailes sont obs^cures.On la trouve certaines années,
entrés-grande abohdànbè , dans les bois aux environs de
ï^aris. Elle avoîit été' déérite , dans la première édition dé cet
• ouvrage, solis le BOiii de X. c^ûmèûM. (l.)
xique; r.''CtfiQuÉ.tso . / •
' • XIRICA. r. Cmi;;APA. (s.) .;;
.;. ^XITJHTOTOTL, Vest-à-dire y.oisisqu, des herhei îiîom
mexicain du Tau^gara bleu de la Nol'velle-Çspagne
( V. Tarticle dé cet oi^eau%. Fernandez rapporte que le xiuhz
' ioioU ésX fort ton àînange.r. (s.) . . ,
. . ; XIXELL. tintes p^oms catalaçs du Ramier, (y.) , .
.;•; XQAl HO L, Nom donné, en ;Cochinchine , à un très-
, .grand arbre (^mangiférafoUida^t Lour. ) , dont lé bois est très-
. priQipre à fairetles parquets, (ln.)
rXOCHI-C^PALLL Nom de pays^e l<à YERVEiNEr onb-
. i XOCHIOCO.TZOL. C'est le Liquidambar d'Améri^
QUE. (b.)
1. ?aDOCHITENAGATL.FerBandez(/ïi^^
remberg(HÀ^. ncU.i lib. io),.décriveiity sousce nom mèxici^^
■ :qiielques iespècea fde Toucans et d'AftACARis. I^.ces motsv" (v.)
XOCHITOL ( Onolus costùioU , Latb. ). On a confondu
^'N
Zx9 X 0 c
MUS les noiD4 ànvoMiol ti At cottotol^ Av»'Ou^9i» -^vX
• ^ # .. II.' •"•I ••■
parle Fernapdez, qui cependant doivent être â*e^^oe di(£|-
rente , puisque Tun n'a qu€ la grossçui* du serjo, tandi^qi|e
r autre a celle de Tétourneau. Mais ks notifcet du naturalisa
'mt^xicain sont si courtes , qu^on déineure dans le dout^ ,
quoi qu'en disent les auteurs qui^ après li|i | OQl décrit cet
oiseau^
Le acochitof « on plutôt le xocfuioioU est présenté , connie
lie eostotol adulte ^ et le eostotol » comme le j>eiine ; ip^s ce
iqui augmente la confusion , c'est que Fern^ndez parle 4c
deux xQchitotôitSy chapitres laa et laS, etde|deux cpstotols. ,
chapitres 1 28 et r43 , et tous deux s<r ressemM^V^ assez. D'a-
près cela f nous nous bornerons à dire ^e les ornilhoUigisiçs
donnent k leur eostotol la grosseur de Véiourneifu ; we lop-
Î;ueur de neuf pouces ; le dessu^s du corps jajinâtre ; la gorg^,
es ailes et la queue poires , à Texirepllon des gran4i6S çou¥ef-
tures supérieures des ailes , qui sont tennJ2ié«s 4e jaUi^âK^ ;
le reste du pluma^^e d'un beau jaune , un peu mêl4 de couleur
de. safran ; le bec noirâtre ; les pieds et les Qng|e^ i^pir%;{e
jaune de la lemelle moins beau , avec quelques, t^^hes blai|*
ches sur les couvertures supérieures des ailes*, Us prépentept
encore les jeunes avec le bec un peu jaunâtre » et le jm^e
dju plumage terql et mêlé de noirâtre.
Le xpcbiiotolt ( Fernandez , cbap. 193 ) , que 6ri^fi|0|9^ a
^décrit sous le nom de troupiale de la Hwt^lU'JSspagne , f^ je
cou , le dos , le croupion et les couvertures du 4e8sus delà
queue , noirs ; la poitrine , le veçtre , les' cdtéf et les CQUyer-
tures du dessous de la queue , presque tout-î^fajt d'un jaune
de safran , mêlé d'uq peu de noir ; les ailes cendrées en ilés-
sous , el variées en dessus 4e noir et de blanc ; la queue d'un
jaune de safran , ndéfangé d'un peii 4e noir ; la fi;rosseur fle
Tétourneaur^ et le chant de la ni>. Le eostotol du cnapitre 38 ,
que Femandez donne pour le jeune, est tout jaune « excepté
l'extrémité des pennes alaires qui est noire. Manduyt dé-
crit le premiier soos ces deux noms. En6o , le xochîtoiok da
ddiapkre laS , «s« rapporta par Srissoii «1 carouge ( «v^noAcs
ôanana). Il existe encore d'autres cnuKadjctions dans iaïailfe^
. le chant et les habitudes de ces oiseaux si peu connus et si
imparfaitement décrits ; c'est pourquoi on ne peut rien dé-
terminer sans de nouvelles observaxions qui les mettent k la
place qui leur convient, (v.)
XOCHITOTOLt. C'est par abrémtion que BoiRbn
9|ip6lle cet oiseau XoGBiTOL. V.ihià,(y.)
. XOCOATI. Liqueur fermeptée c^e les Mericains foui
ar^ du mt^s et dç l^tau^ (s.)
X
X O II
^ï9
XOCOXOCHIITL. Nom mexicain 3u cassia caryophyUa-'
ta f dont Técorce est employée en médecine, (ln.)
XOLANTHA. Raânesqae donne C€ nom k an genre de
plantes de la famille des Cistidéès et qui a l>eJ^coap d'ana-
logie avec celui qu'il nomme Pl^tosi^^ ( héUanihemum de
Tottrnefort). Il le caractérise ainsi : calice double , l'esté-
riem- diphylle ; rintériettr.triphyUe et presque fermé ; point
de corolle ; huit à douze étamines hypogynes ; ovaire al^
longé ; stignÉate sessile , tripartite , avec les divisions aiguës ;
' eapsule uniloculaîre 9 trivale , polysperme ; semences msé-
rées sur les valves ; feuilles opposées ; fleurs en rameaux
terminaux.
Le XoiarUha racemosa est Tnniquie^ispèQe 4e ceg«nre« On
le trouve en Sicile, (desjo.)
XOLO. Nom que porte , aux Philippines y «ne raee de
Coqs à jambes très-longues « et qui n'est ^'indiquée par
Gemelli- Garreri. (v.)
XOLOITZCUIN^rLI. K Lout uu Mmiqué , & Particle
Chien, (desm.)
XOMOLT.Séba a indiqué sous cette dénomination mexi-
caine , un petit oiseau qui y dit-il , a la tête rouge , du rouge
sur le dos et la poitrine , du rouge sur la queue , du rouge
sous les ailes , et le bec jaune. On ne sait à quellie espèce doit
te rapporter ce x^imolt de Séba y mais ce n'est certainement
pas dMJaseur^ ainsi que Ta fait , par méprise , M. Brisson.
V. jASEua. (s.)
XOMOLT. Okeao palmipède dont Fernandez fait men-
, tion ( Hist. ma. Hisp, , tpact a , cap.^ u^ )• Il a une huppe, qu'il
• relèT< 'foaad il est irrité 9 là poitrine brune , et le dos noir,
aussi bien que le dessus des ailes. Les Mexicains emploient
• les plmnes du xomoit pour faire les vêtiçiiaens qui font partie
de leur luie. Fernandez ne dit pas , du reste , k qoel genre
appartient cet oiseau a^fuatique de la Ni>uvelle*Ëspagne. (s.)
XONAQUILPATLI . No;^ 4que donne Jonstoa, à la
S^mÉE A TECILLES BE SAU1.E. (B.)
XORtDE , Xorides. J'ai établi j sous ce nom, un genre
dlnsectes hyménoptères , de la tribu' des ichneumonides ,
composé d'espèces intermédiaires entre les sféphanes de M . Jù-
rine, et les pimpies de Fabricius. Ainsi que dans les premiers ,
les mandibules sont presque entières Ou à peine échancrées k
leur pointe ; la tête est globuleuse x la tarière est longue et
Juailiatite , ejt les ailes su^ érieoures i^^ojtit ordii^airenient que
/
i;3»0 X'U E
deux cellules cnliiiales ; mab rabdomeb est iaséré k rezlré-
miré postérieure, et inférieure du corselet, au moyen d'un
pédicule distinct.
' Oti trouve ceslnsectes sur les troncs des arbres ^ sur le
vieux bo)^; et'c'est dans leurs cavités qne lesfeniéllesdéposent
ieufs œufs, te nombre des espaces est ^sez' considérable ,
■nais- elles sOnl [fresque toutes inédites , ou si imparfaitement
décrites i qu^ leur détermination est très-incertaine. F. le
4;""'VoL'deTl»on Gênera crùsiac. ftiasenl. (l.)
; ^OXII^ËKAGALT. Fernaudei désigne ainsi les ToD-
CAKs , ' et"''pQrtibitliëf emeat le ToXican hocichat. V. ce
mot-C*.)' '" ■'■ ' ■ -
XOXOUHQUITICPATLI. Variété de Jade, d'un beau
'Vert, ou pSié tOti grisâtre, ou panachée , très-célébrée par
les Mexicains , à cause de ses propriétés. C'est probablemeot
le Jade NéPpaiTp. (tis.)
„X.«XO|tîQUlHOACTLI. Nom sous lequel Fernandez
a décrit le Hékon hohoi;. (v.)
, X s, la Pivoink( Pceonia o/ficinalù ") porte
'en' ■ * .
'S ireua. Arbrisseau de quatre pieds de
haû pai'ses, sessiles, lancéolées, aiguea et
ien es aÎLillaires, géminés, portanicbacun
1}))^ aunâtre, qiii seul forme un genre dans
la p j-nie.
(_- „- . Jir caractères: un calice persistant i dî-
' visé en ciuq'partics ovales ; une corolle en roue , à tube très-
court , ^t â. limbe divisé en cinq parties ovales , aiguës et
rcc(>urbées;''ciiiq. étamines ; un ovaire supérieur surmonté
d'un style cobrt astigmate comprimé ; une capsule ovales
■oblo;igite , aplatie , à deux sillons , biloculaire , bivalve, Cod-
tenani tin grand nombre de semences.
ije xtiarète se trouve' au Pérou, et a été figuré dans Feuîllije
sous le noinde' CXpraire du Pérou. Il a été, d'après cette
autorité , toujours confondu par les botanistes avec la eapnirt
-Z()9orv.: AuioHrd!hw,'>Rui2 et Pavôn en font un' genre dans
leur Flore du Pérou. Si on en juge par la figure qu'ils en ont
..donnée,, q'est.un.e espèce bien distincte de la ca/traire bijlore,
mais qui ne|«i^(rère du genre rapraire que par le nombre des
Étamlnes , ç^e dernier p'en ayant que quatre. Au reste, on ne
se sertplusAe^. Eeuilles de cette plante en guise de J/j«, comme
' du temps.de JFeuillêe. (b.) ■ . .
XUÉl-^I^-^C")' 41^ 1^^ Çbinois donnent au Chervi ,
Siuni iisarum, V,.{iM.')
' XUEI'LEtAO. Kom qu'un donne en Chine y an rapport
de to«r*ifo, âà GoftAOE, Potfgarmtn hyâropiper^ Lînri. (ï.n,)
XUI - GHAM " PU. Nom doanc en Chine il une plante
N aquatique. C^est VoronHum coefiinchin^nse., Lour. (IK.)
XUN - LIEN. Nom chinois de i'A2Éi>AftACfi , Meïià a'ze^
4ara€h , liao. (ln.)
XUONG-RAONG-LA. Le« habitans de la Cofchînchiiii
appèienc ainsi TËvl^aoaBE <!OBffiÂTIVL£ , Eaphijrbia eébdis ^
L. , dont iis mangent les frarits sans aucuh incanvéniejflt.
' i. - ■ . * ^ ■ ^ •
XUONG-RAONO-RAO. E«pêce ff Eumobbe ( Euph.
mreifolia^ L, ) (pn cr«^ «6 GiMhiiichine ; eHe est émëtique ,
MrgattT;e et dangereuses Son ^rinéipa! emploi est de servir à
faffe des haies împénétrabieis, à taiise des iioâibfet^ses épines
dont elle «si hérissée, (cti.)
XUTA&. Nom pér^Wen d^aii oiseati qûMl n'est pas pos-
^le dé reconnoftre dans lés i^ieatiorhs yagues de quelques
Tf^ag^irs.' Ha se cèofrtenteiitd^ dire que le xutas est fort àeiti-
Uahle kï*oh^ et que les nâtureis de la province de Quito
Tapprivoisent et le tiourri^énrt an domesticité, (s.)
XU^rWAO. r. Tiioc ¥i«o. <Lk.)
XYL ANTHRAX. Nom grée domié autrefois avl lignite oti
h^isfa^iU biUf^n^mu^^^^f^^^h^rkonmeuK, Forster lé désigne par
XÏLÉTINE , Xj&to'iiii5y L*lr. Genre d*insectcs coléop^
tères très-voisins des vrillettes^ par la forme ^u corps et lés
organes de (a/iii^i^duc^tion^ mais dimi les antennes sont fili-
formes ete^ ^ie. Elles saat iscnmblàbies'daiisies deûxsetes,
ce qui distingue ee genre 4e celui des ptiUns^ dont il est eil-
çi^re très* rappr^^bé. llliger en a décrit qudques espèces sou^
cette depi^èr« défiom4oation gënénique ; telles sont celles
qu'il n^'mqie. : hucephalu$ ^ iems\ heanorrhMaii^,
Les piifim dtuiieomis et serrioomis de Fabricitts sont pro^
bablement 4l«ft tylétioes, (t.) . .
XYLITIS, Xflite. Gesre d'insectes coléoptères hétéro^
mères établi par M. Pa.ykuU , et que M. Gylienfa^l réunit ,
ainsi que celui à^hypulus du même naturaliste , avec tes dircétf.
y, ce mot et ceiJtt de méian(bye ^t ^êrropaipe, (l.)
XYLOALOES. G'est le bois d'^loès qui se vend dans
rinde trois fois son poids 4Wgent. V, AoALLOCHfi. (ln.)
XTLOfiALSAMUM. Petites branches de l'arbre qui
porte le baume de Judée. V, au mot Balsami£R. {b.)
XYLOBALSAMUM. Ssyaonymede Baume de Giléâo
dans les anciens auteurs, (ln.)
XYLOCARACTA ou XYLOCRATE, XYLOGOC-
GUM et XTLOGLYCOK. Noms donnéa anciennement ,
XXXYI. %i
J
3m X y I.
dians les ouvrages de médecine et de pharttiacie , an iGroIt JtM
Caroubier, (ln.) • ,
XYLOCARPE, Xylocarpm. Arbre à feuilles alterne*,
ailées sans impaire , à folioles ovales , presque sessiles, et à*
fleurs petites , disposées en grappes axillaires , qui forme un
genre dans Toctandrie monogynie.
. ;Cê genre , qui diffère à p:eine du Carapa , offre pour ca-
îractères : un calice à qjiatre dents ; une corolle de quatre pé-
tales; un torpç ovale , enflé , entoura/it les élamines ; huit
étamines; un ovaire surmonté. d'Un style à stigmate; perforé
en son milieu ; un drupe globtuieux^ renfermant, sous une se-
conde enveloppe ligneuse et fibreuse ,. huit ou un plus graàd
nombre de noi:i; inégales ei fragile»; ' > *
' Le xyhcarpe se trouve dans Tlnde. Son bois , dur et
veiné , est propre à tous. Us l^uvcages de menuiserie. On^
emploie la déçoction^de sa racine dans le», maladies bilieuses.
L^êntre-deux des écorcesde son fruit contient une substance
amilacée fort approchante de eelle. du sagow, et qu'on mangt
dé même pour rétablir son-eslomac délabré. (Bi)
XTLOCASSIA. Leséeorces que Lobel nomriié ainsi pa-
raissent se rapporter à des variétés de la CaNKELLÊ/ (li9.)
XYLO GESTE. Cet arbrisseau, mentionné par P.;Brovnn,,
est ie jacquinia ftrmillans , Jacq. {^Amer. , tab. 3g).' (lIï.)'
. XÏLOGINNAMOMUM de Pline. C!cst la Cannelle,
selon Adaoson. (ln.) .:
XYLO CISTE. Sel©» Jusôîeu* ( jW^^v scidnc:), PluVeriet-
donne ce nom à un arbre iqa^ii ^upçonne être le càmacari y
autre arbre , mais qui croit ao Brésil ^ et' do^nt Ma^rcgrave a
donné une description imparfaphe. Le bois die 'ce s -arbres est
employé pour faire des caisses destinées à contenir du sucre:
ils ne nous sont pas connus. Celui du Brésil.â uâ trône droit-,
effilé , recouvert d'une écorce grise ; ses- feuilles sont al-
ternes et semblables à celles du laurier. Il suinfe des in-
cisions faites à Técorce, une-résine en larmesr roussâtres er
inodores, qu'on emploie intérieurement pour tuer les vers des^
pieds, (ln.)
XYLOÇOCCUM. V. Xylocaracta. (ln.)
XYLO COLLE. Dénomination employée dans quelques-
anciens livres, pour désigner la coUe-forte ^ , -gatrce que les
ntenuisiers et les sculpteurs s'en servent pour coller le bois.
Cette colle se fait avec des cuirs et des nervures de bœuf ,
d^où on l'a appelée aussi iauroi^olle, (s.)
XYLOCOPE, Xyïocopa^ Latr., Fab. , Jur. ; Apis^ Linn.,
Geoff. , t)eg. Genre d'insectes dé l'ordre des hyménoptères^
X Y T. M
seciioii des pôrté-àiguilloos , famille ^es mellifères, tribu de^
apîaîres , et dont les caractères sont : un aîguiiloli dans lesr
femelles ; lèvre inférieure prolongée en une espèce de langue
linéaire ; ses palpes en forme de soie ; antennes brisées ;
mandibules en cuilleron , ,striées sur le dos ; lèvre supé-
rieure petite ; palpes maxillaires de six articles ; les labiaur
de quatre et venant bout à bout les uns à la suite des autres ,
ou en ligne droite.
hes (eylocopes ont le corp« gros , convexe , velu , du moins
sur quelques parties , ordinairement noir ou jaunâtre ; la tête
de la largeur du corselet , mais un peu moins élevée , appli-
quée exactement contre lui; les yeux allongés , entiers, plus
grands dans les mâles; trois petits yeux lisses : le corselet
grand , arrondi , contexe ; l'abdomen large , aplati, presque
ovale , tronqué à sa b^se , velu, sur ses bords ; les pattes hé-
rissées de poils, dont les antérieures arquées, les postérieures'
fort grandes, mais sans avoir le premier article des tarses fort
large , ni très-comprimé , pu point en palette; les ailes supé-^
rjeures ont trois cellules' cubitaies,dont celle du milieu tria,ngu-
lair(e,et dont la troisième reçoit les deux nervures récurrentes,
^Çesi insectes ont de la ressemblance^avec les bourdon^^ les
qnthophofes) les mégachiles^ les osmieset les cératines; imais leurs
palpes maxillaires sont de six articles ,- ceux des palpes labiaux
sont tous daqs une ligne continué et droite ; les pattes posté-
rieures n'ont ni corbeille ni palette , et les divisions deMa
lèvre inférieure sont apparentes et aiguës , ce qui les éloigne
des bourdons; leurs antennes sont très-brisées ; leurs mandi-
bules sont en çuilleroti , striées sur le dos ; leur lèvre supé-
rieure, est petite,, courte ; 6n ne les confondra donc point
avec les mègachUes ni avec quelques autres apiairés voisines;
Ce genre répond à la division ** d a /3 des abeilles d^
M. Kirby.
!Les xylocppes ressemblent aux bourdons , et Fabricius s'y
;sl , en efet, mépris, puisqu'il en a placé quelques es-
'*' s péree - bots
iculièrement
^ ^ __. , , que Ton n^
coiximedce àtrojuver que dans l'Europctempérée. On le voit
paroître dans les premiers beaux jours du printemps. 11 vole
en bourdonnant autour des mûrs exposés au soleil, ceux sur-
tout qui sont garnis de treillage , autour des fenêtres qui ont
de vieux contre-vents, des châssis,, des poutres qui sailienty
etc. Il cherche ainsi un lieu favorable pour déposer ses œufs/
qu'il place toujours exclusivement dans du vieux bois ; Tuor
préfère un échalas^ l'autre les pièces de bois qui servent d«-
N
^
3,4 X Y L
8<toiièn aux contrenespaliers ; ceiiii-ci choisît un conire-reot,
célw-U un vieux banc , une poutre. Dans tous les cas , il est
nécessaire que le bois soit sec et qa tl commenee à se pourrir,
^'insecte ayant moins 4e peine à ie creuser. 11 ini faut de la
force et un courage persévérant pour venir h bout de son
entreprise. Le trou qn^ilouvre est d'à bord dirigé oUiquement
vers i'axe; à quelques tignes de profondeur, sa direction
change et devient à peu près parallèle à cet axe ; le bois est
percé en flûte obliquement , cependant quelquefois d'un bout
à Tautre. La cavité doit être assez spacieuse pour que iln-^
secte puisse s'y retourner. Réaumur dit y avoir fait ehtrersoù
index. Ces trous ont quelquefois plus de douze à quinze pou^
ces de longueur , et sont au nombre de trois ou q«atre , si U
grosseur du bois le permet. Les mandibules ou les dents sont
les ififiirumens dont la xylocope fait usage pour creuser.
C'est dans ces tuyaux que Tinsecte doit loger ses œufii.
Chaque tuyau n'est que la cage d'un bâtiment oà sont ptu-^
sieurs pièces en en^lade ; il est divisé en douze loges envi-^
ron , et qui ne communiquent point entre elles ; chaque loge
renfermera un oeuf et une quantité de pâtée nécessaire il Tac^
crôi|sementde la larve qui en nahra. Cette pâtée ala consis-
tance de laterre molle et est assez semblable è celle dont les
bourdons nourrissent leurs petits ; ce doit être de la poussière
d'étaimines mêlée d'un peu de miel. La larve est d'abord logée
à l'étroit , la pâtée occupant presque entièrement sa cellule ;
mais ta consommation qo'elle en fait .peu à pen , produit un
vide qui la met à son aisé.
Cette larve est très blatoche , avec la tête petite et mWie
ie deux dents bien distinctes. Elle ne diflfere pas essentielle-''
ment des larves des apiaires bouréons. La nymphe est d'abord
Vés.'blanche, mais elle devient brune et après noirâtre. Dans
chaque rangée de cellules , les larves qui sont dans les plus
basses étant plus vieilles que celles qui sont dans les supérieures*
se transforment et sortent les premières ; elles laissent lé
passage libre aux autres.
Réaumur n'a point observé la scylocope QÎoleUe femelle à
Pinstant où ette fait sa récolte. U ne lui a point trouva la
palette et la brosse des ùbeiUes^ ou les instrumens propres à
récolter le polien*des ^eurs ; mais il a remarqué, au premier
article des tarses fgostérieurs , la pièce qui répond k la brosse,
une portion ovale t rase, lisse et luisante, dont le milieu est
saillant , et près du bord de laquelle règne tout acrtour une
cavité propre à retenir la poussière des étamines et à empé-*
cher que la pelote ne tombe.
Les mâles ont , par la forme de leurs tarses antériears j\
y
X Y L 3a5
des rapports avec ceux des mégachile«. Plasîears e$pèce5
étrangères ressemblent siugiilièrement k Tespèce indigène
Bommée çtoieHe. 11 est essentiel ^ pour bien les distinguer ,
d^ avoir égard au reflet des ailes supérieures, ce qu'on n'a pas
encore fait.
Xylocope LAaGES-PATTES , Xyhcopa laiipes; Apis laù'pes^
Linn. Elle est un peu plus grande que i^LCcylacope çiol^Ue; d^m
noir luisant un peu violet ; les tarses du mâle sont arqués ^
aplatis , avec des poils longs et gris au côté interne ; Tabdo^
men esf très- velu sur les bords; les ailes sont d^un bleu fonçe^^
luisant, mais la partie sans nervure des supérieures e^t d'un
vert cuivreux ou doré.
Cette espèce se trouve à la Cbine , aux Indes orientales.
Xylocope MORIO , Xyloœpa morio ; Apis moriu , Fab. Elle
a de grands rapports avec la xyU\cope oioleUe ; mais son abdo-
n^en n'est velu que sur les bords ^ et ses ailes ont une teinie
cuivreuse sur un fond noir un peu violet.
Elle se trouve dans TAmérique méridionale.
.Xylocope violette , Xyhcopa çiolacea, Fab. ; la femelle ;
Ejusd. Xylocopafemoraia^ le mâle; pi. R. lo, i4 de cet ou-
vrage^ la femelle. Elle est noire, toute velue , avec les ailes
d^un bleu - violet foncé ; sa longueur est d'un pouce , plus ou
moins. Le n^âle a ordinairement un anneau d'un brun rou-
geâtre près de l'extrémité des antennes.
Cette espèce se trouve en Europe et en Afrique.
Xylocope CAFRE , Xylocopa^ cafra ; Bomhus cafer , Fab. ;
Apis cafra f Linn. Elle est de la grandeur des précédentes,
noire , avec l'extrémité postérieure du corselet et le devant
de Fabdomeo d'un jaune verdâire ; les ailes sont d'un bleu
violet.
Xylocope DES Brésiliens , Xylocopa Brasilianonan^Yzh.
Elk est de la graadeur des précédentes^ toute couverte
d'un duvet d'un- jaune roussâtre ou blond; les cuisses sont
presque nues et d un brun foncé ; les ailes^ont une.pelite teinte
jaunâtre , avec des nervures brunes.
-Elle se trouve dans les Antilles et dans l'Amérique méri-
dionale. Les individus mâles sont beauco«(i plus communs ,
dans les collections , que les femelles, (l.)
XYLOCOPHOS. L'un des noms grecs du Pic. X&.)
XYLOCRATE. V. Xylocaracta. (ln.)
XYLOCRYPTITE. Minéral amprpbe ou en cristaux ex-
trêmement petits y disséminés dans un bois fossile ou lignite ,
qui vient d'être découvert par M^ Becquerel , minéralogiste
éclairé,à Auteuil près Paris , dans la couche d'argile plastique,
qui recouvrera craie. Ce lignite forme des troncs qui ont jusqu' à
:3a6 X Y L
deux pieds de diamètfe ; H présente beaucoup de fer sulfuré
ou pyrite , qui se décompose promptemeut , et le couvre
d^efQorescences salines; il offre aussi du iioufre pulvérulent et
des rognons de succin ou ambre jaune, qui varient dans leur
grosseur , depuis celle d^un grain de millet jusqu'^à celle d'un
G&uf. Ce succin est souvent d'une grande limpidité. Ce lignite,
au sortir de la terre , est fort tendre , mais il durcit à Tair et
devient même fort dur; alors on voit briller les petits cris-
taux de xylocryptite qu'il recèle dans ses fissures.
Les cristaux de xylocryptite s'observent dans les parties du
lignite les moiJQs pierreuses e( lesmoinspyrileuses : leur forme
la plus simple est celle de, l'octaèdre qui paroît régulier ;
viennent ensuite l'octaèdre épointé et l'octaèdre transposé.
Ils ont au plus la grosseur de la tête d'une très-petite épin-
gle , «t jouissent d'un coup'd'œil grisâtre et gras luisant.
Cependant ils sont transparens , et offrent , Iprsqu/on regarde
la lumière à travers, des teintes blanchâtres, Jaunâtres, et
même le beau rouge rubis. Ces couleurs se sont évanouies
lorsqu'on a chauffé des cristaux de xylocryptite sur des char-
bons ardeus;mais les cristaux n'ont point été autrement alté-
rés, ce qui établit une grande différence entre cette substance
et le mellite qui , dans une pareille circonstance , tombe en
poussière blanche. Le xylocryptite chauffé long- temps au
chalumeau et doiqs une feuille de platine , s'est réduit consj-
.dérablement , et examiné au microsccpe , a présenté des
iibres transparentes qui , soumises de nouveau au dard di|
chalumeau , ont donné une matière vitreuse noirâtre. Le mel-
lite n'a donné aucun de ces résultats' ( Cord. , înéd, ).
Quoique le xylocryptite offre des caractères qui le distin-
guent du mellite, M. Becquerçl ne croit pas qu'on puisse en-
core prononcer que ce soient deux substances différentes , à
moins que la rencontre de cristaux plus gros de xylocryptite
ne vienne aider à réspudre la question. Il est cependant
nécessaire , pour attirer l'attention des minéralogistes , de
lui donner un nom provisoire, et celui de xylocryptiU , qui si-
gnifie en gr^c pierre cachée dans du bols, convient, on ne peut
pas mieux , à ce1|te*nouvelle substance qu'un examen attentif
peut seul faire démêler à travers les fibres du lignite lorsqu'il
est encore humide.
Le lignite en question paroît devoir offrir une ap-
plication utile aux arts , et à la peinture en particulier.
M. Girodet en a obtenu , après l'avoir débarrassé des subs-
tances étrangères qii'il contient, l'avoir broyé et l'avoir ex-'
posé dans un creuset à une chaleur rouge , un noir bleuâtre ,
qui paroît supérieur à la couleur que les peintres nomment
/
t
noir âe pêche. ÇV. le'Joum. âe Phya^, , septembre iSig , ou
tam.Sg, p. 235. ) (ln.) f^
XYLODlE, Xylodinus. Nom donné-, par M. Desvaux , à
une sorte de fraît hëtéfocarpîen. F. Fruit, §4-, û.« 6. (p.b.)
- XYLOCiLONE y Xylogionum» Genre de champignons éta-
bli aux dépens des Clavaires, et qui se rapproche infiçii-
ment des Scleroties et des Ërysiphes. (B.)
XYLOGLYCON. F. Xylocaracata. (ln.)
XYLOLOTON. L'an des noms du Quin^efoimm îe&
anciens, (ln.)
XYLOME, Xyioma. Genre de plantes de là famille de^
Hypoxylons, voisin des Sphéries, établi par Persoon, dont
les espèces virent toutes sur les feuilles vivantes ou mortes.
Ses caractères s'expriment ainsi : péricarpe charnu, lui-
sant, souvent noir, qui se rompt en divers sens , et n'offre
aucune apparence de fructification.
La plus commune des seize espaces que contient ce genre , '
est le XlTLOME de l^érable , qui en couvre sûuvent les
feuilles dans les terrains secs, et qui doit nécessairement nuire
beaucoup k l'arbre entier , en s' opposant aux fonctions des
feuilles.
Les genres Asterome, Poly^tigma , Microme , Pbaci-
BiON , Xylome, Leptostrome, ont été établis à ses dépens.
Ces champignons ne croissent ordinairement que sur les
feuilles du chêne , du châtaignier et du hél^e ; cependant ,
Persoon a observé un groupe qui né sur une feuille de châ-
taignier , se propageoit sur une feuille de peuplier, fixée par
hazard sur la feuille de châtaignier , ce qui prouve que
cette cryptogame peut vivre sur des plantes de familles fort
éloignées.
Voyez un très-beau travail sur ce genre par DecandoUo ,
dans le 3.' vol. des Mémoires du Muséum* (b.)
XYLOMÉES. Section de la famille desHYPOXYLONS,dont
les caractères sont : pulpe peu abondante , base charnue oa
tubéreuse. Les genres qui y entrent sont: Polysïigma, Xy-
lome, AsTEROMB, MieiioMEy PHAanicK, Leptostrome , ^
Hypoderme et Hysterion. (b.)
XYLOMÊLE, Xyîomelum. Genre de plantes établi par
Smith, pour un arbrisseau de la Nouvelle- Hollande', qui
avoit été placé parmi les Banksies , par Lamarck , et parmi
les Hakees, par Cavanilles. Il se rapproche infiniment de
I'Orite de R. Brown.
Ses caractères sont : calice de quatre folioles régulières ,
recourbées à leur pointe , et portant ses étam^ines dans leur '
milieu ; quatre glandes autour de Fovaire ; style caduc à
y
3a8 X Y L
stigmate en nfiàssiie vetiîcalç et obtqs ; TollIcaU ligoe^^
unilôculâire , cod tenant deux semences membraneuse» à le^f
extrémité.
Le Xylomèle poète-poire offre un bois à la marqueterie
X YtON. « La partie supérieure de TEgypte , qjoÀ reganl^
TAràbie , produit* un arbrisseau que quelques personnel
nomment gos$ypium et le plus grand nombre xylon ^ et la toile
qu'on Caît avec ses fruits a^^/iVâa. Cette plante est petite
et porte des fruits barbus , gros comme des noix , et qui co%
tiennent un duvet/laineux. dont rien n'égaltr la déliçatç^se et
la blancbeur , et dont on fait les robes des prêtres égyp^^
tiens ( Pline , liv. ig^, cap. x ). i> Il n'est pas douteux qu'il nq
s'agisse , dans ce passage de Pline , dq cotonnier. Les an-
ciens^n'avoient pas unj^ connoissance parfaite de cet arbre ,
maintenant fort commun dans le Levant et cultivé en Italie.
C'est encore du cotonnier, dont Pline nous entretient en ces
termes (liv. 12 , chap. 11) : « Des arbres encore plus fer-r
tiles , qu'on nomme goxampim % croissent dans la petite île
de Tylos , à dix milles de If jg^ande Tylos ( sur La cote Per«
sique). Jùba rapporte (](ue ron y voit, sur un arbr^seau «
un duvet dont on fait, aux Indes, les toiles les plu$ déli-
cates. En Arabie on nomme cyina les arbres d'où^'oo retira
de quoi se faire des habits , et qui ont des feuilles semblables
à la main ouverte ( pudmœ )* Voilà c<>mme les Indiens s'ha—
billent avec leurs arbres. »
Dans le chapitre qui précède celui-ci^ PUne fait obsenreif
que « dans la partie élevée de la grande île de Tylos « crois*
soient des arbres à laine , dont les^ feuifles ressemblaient à
celles de la vigne, quoique plus petites, et qui portoient des
fruits en forme de courge de la; grosseur du coing , qui , par
l'efîet de la maturité , se rompoient pour laisser sortir de^
pelotes de laine , avee lesquelles on faisoit des toiles très-
précieuses, ( pent-étre de la mousseline ). Cet arbre étoit ,
sans nul doute , le Fiiomagee PËl^TANioaE ( bambax penian-^
érum, L.)f ^^ celui que Théopbrasle nomme 4ei^dron ^no-
phoron,
La culture du cotonnier ne s'est établie qu'âiases tavA en
Orient 9 et il paroît que les. i^rabes y contribuèrent beat»-»
coup, âérapion nomme le coton bambax et €Qi^\ en italien «
on dés^e le coton fSLt ijomàace ,.qui dérive debomboa^j lui-
même originaire de bombyx , qui désignoit « ehes les Urees %
une cheniUe et la soie ou duvet qu'elle produisoit; Cjoio^ d'où
noi|s avpns fait coior^ , est sans doute dérivé du la|ii> oiiiùneuai^
cognassier » arl)re dont le^/ei^es sont couverte^ de 4v<v<4l4
X Y L • . 3:^9
L'on dil>qae le byssun, des anciens étoitle cMôn ; mais Pfine
se borqe à donner ce nom à une sorle de Ha d'une finesse
extrême ; et les Grecs , comme les Latins, ne connoissoient Je
cotQn que par les livres^ et n'en usoieni point.
Matthiole , Clusius , Dodonée , etc. , nomment Jle Co*
TOI9MER. o^j/on; d'autres botanistes le désignent ^^^vgossypium,
C. Bauhin ( Pinax) réunit, sous le titre commun à^ gossy-
pium 5<Ve 'xylon , les quatre plantes suivantes ; les gossypîum
herbaceum tX arhoreum , et les borniez ceiba et pentandnan ,
L. Les deux premières plantes constituent le genre xylon
de Tpnrnefort, ou gossypium , L. Les deux dernières sont
les types du genre bombax ^ L. ; Ceièa ^ Plumier. Âdanson ^
Plukenet ( Alm. 4 tab. 189 , f. 2 ) , plaçoient parmi les xy/oné?
Vochroma lagopus^ Swartz , Willd, , qui est le bombax pyra*'
midale , Ait. V. Cotonnier et Fromager, (us;.) .
XYLON EFFENDL Nom qi^ porte, dans l'île de
Chypre, le Liquidambar oriental ^ qu'on prétend êtr*
l'arbre dont Joseph d'Arimathie iira le parfum avec lequel il
embauma Jésus-Christ. On a regardé cet arbre, comme fQni>-
nissant le bois^de Rhodes.^ ou de rost^msXs^ il parott que c'est
une erreur. V, l'article Bois de rose, (b.) » . .
XYLOPALE. r. XiLOPAtE. (j.î«.)
XYLOPE , Xyhpia, (renre de plantes , de la polyandrie
poïygynie et de la dam i Ile des hilo;Spen»es, qui présente
pour caractères : un calice de trois folioles ; une corolle desiiç
pétales ; un grand nombre d'étamines insérées au réceptacle^
deux à quinze ovaires terminés par des styles simples ; plur-.
sieurs capsules presque sessiles , coriace^ 9 comprimées, bi\
loculaires , bivalves et dispermes. ,
Ce genre est congénère des Unokes , selon Gcertneic* Il
renferme des arbrisseaux à feuilles alternes, entières^ et;
à fleurs presque solitaires et axillaires. On en compte cinq
espèces , dont les deux plus remarquables sont :
La Xylope glabre , qui a les feuilles ovales , oblongaos^
glabres , et les fruits glabres. EHc croît à la Jamaïque. Ses
graines ont une odeur aromatique ; elles donnent, à la chair
des pigeons sauvages^qui en mangent, une saveur très-délicate.
On s'en sert pour parfumer Teau. .
La XvtOPE VELUE a les feuilles velaes. Elle se trouve à
Cayenne , où on ï.âçptWejejèreéou, Son écorce est piquante
et aromatique au goût, ainsi que ses graines. On eb fait usage
en guise d'épice dansiez ragoûts. Ce genre a été appelé
BuLLiARDE par Necker. (B.)
XYLOPËTALOI4, Autre nom du ^umqu^um des an-«
ciens. (lw.)
N
33o • X Y L
XTLOPIIAGE, Xyiophagus, Genre d'însectes, deiTorare
^es diptères, famille des notacanthes , iribu des décatomes,
rétabli par M. Meigen , et adopté par Fabricius.
Divers rapports naturels ne permettent pas d^éloîgner ces
diptères des sttatiomes , et je les ai ^ en effet , placés dans la
même famille. Mais les premiers ayant , ainsi que les hermé^
tles et les béris , le dernier article de leurs antennes divisé en
huit anneaux , composent , avec ceux-ci , ulie petite sous-
famille, celle des décatomes. Dans les ff-e^mélies 9 cet ar|.icle
forme une palette allongée y très-comprimiée et étranglée au
milieu; il est cylindrico-conique, et terminé en pointe
dans les héris et les xyiophages ; niais ici les palpes sont ex-*
teneurs, ce qui distingue ce genre du précédent. Comme
ce caractère n^est pas toujours bien évident , on emploiera
les considérations suivantes : les xyiophages ont le corps
étroit et allongé ; les antennes aussi longues que la tAte et la
moitié du corselet , et Técusson mutique ou sans épines.
Meigen et Fabricius ont décrit trois espèces de ce genre :
i.^ le X. TRÈS-NOIR, X. aier; le corps est d'un noir foncé , avec
les pattes jaunâtres ou roussâtres , et une bande obscure sur
les ailes ; 2,0 le X. ceint , X. cinctus ; il est d'un noir foncé ,
avec le milieu de Tabdomen et les pattes fauves; Degéer avoit
placé cet insecte avec ses'némotèles;^.^ le X. tacheté, X. ma-
cuiatus; son corps est noir, avec Técusson et les pattes jaunes.
Je l'ai trouvé, en mai , aux environs de Paris , et cons-
tamment sur l'orme , dans les parties cariées et suintantes
duquel il chereboit à faire ponte, (l.)
/ XYLOPHAGE, Xyiophagus. Genre de plantes de ,U
classe des anandres » quatrième ordre ou section , les fon-
ges, proposé par M. Link , et composé de plusieurs MÉ-
RULES du D. Persoon. Les espèces qui y entrent se distinguent
par leurs formes sessiles , étalées , couvertes en dessus de
veines llexueuses , interrompueis et portant les capsules
( Thecca ). (P.B. )
XYLOPHÂGES, Xylophagi, Latr. Famille d'insectes co-
léoptères , dont les caractères sont : quatre articles , tous
entiers od dont le pénultième ( mais rarement ) seul élargi et
en cœur,à tous les tarses;tête point prolongée antérieurement
en manière de museau ou de trompe ; antennes plus grosses
vers leur extrémité , ou formant une massue grosse , cylin-
drique, perfolîée dè^sa base.
Ces coléoptères, qui vivent presque tous sous la forme d^
larve, dans les vieux bois, se itiblent faire le passage des cha^
ransonites aux cucujes , spondyles , etc. Ils composent lc$
c^uatre tribus suivanfes :
X Y L 33i
' "1. Antennes dyant moins de onze articles;
iA. Antennes ayant au moins huit articles , et dont le dernier forn^ '
soit seul , soit avec les deux ou trois prëcédens , une massue.
Tribu i. — Sgoutaires, ScùlUarii.
Palpes très-petits et coniques ( corps toujours cylin-
drique ). ^
Tribu 2. — BosTRicarNS ^ Bodrichird.
, •Palpes filiformes ou plus gros à leur extrémité f et
' dont les maxillaires au cqoîns de grandeur ordinaire
et très-distincts.
B. Antennes des uns, de .deux articles dont le dernier très-grand,
celles des antres de dix articles , formant une massue cylindrique y
perfoliée,ilè0.sa base. ^
Tribu 3. — Paussiles ^ PaussiU.
Nota* Palpes coniques , allongés ; corps déprimé i
«ibdomen carré , avec les étuis tronqués.
, II. Antennes de onze articles.
Tribu 4- — Trogossitaire3, TrogossitariL
Nolar C'est à cette tribu que j'avois primitivement
restreint la famille des xylophages. (L.)
XYLOPHYLLE , Xylophylla. Genre de plantes de la po-
lygamie pentaçdrie et de 4a famille des euphorbes, fort voisîa
des PhyLlanthes , ^ui offre pour caractères : un calice co-
loré, divisé en cinq parties; point de corolle; cinq étamîhes ;
un ovaire supérieur surmonté par un stigmate divisé en trois
parties, et quelquefois glanduleux dans les fleurs hermaphro-
dites ; une capsule à trois loges 9 contenant chacune deux
semences.
Ce genre renferme des arbrisseaux à feuilles alternes «
quelquefois pinnées, et à fleurs presque toujours solitaires
et insérées sur le bord des feuilles, souvent dans une échan-
crure. On* en compte une dizaine d'espèces , dont les plus
connues sont ;
Le Xylophylle a larges feuilles , qui a les feuilles
pinnées, les folioles larges , lancéolées, et portant des fleuri^
mâles et des fleurs hermaphrodites , quelquefois hexandres.
Il se trouve à la Jamaïque et autres îles voisines. On le cul-
tive au Jardin des plantes de Paris , où il fleurit tous les
ans. L'Héritier en a iait un genre sous le nom de Gei^esi-
PHYLLE.
Le Xylophylle a feuilles aiguës a les feuilles pinnées,
les folioles linéaires, les fleurs pédonculées et toutes henna*
phrodites. 11 se trouve dans les mêmes cantons et se cultive
dans le même jaî-din. (b.)
3J» . ^ X Y P
XYLOPIA. Ce genre de pUsles de Ltnosas est Tofrdé
sar le xyiopicwn ( bois anur^ en grec ) de P. Browne et d'A-
danson. K Xylope. (ln.)
XYLOPICKON. Synonyme de Xylope! (b,>
XYLORNIS ou XYLORNIA. La B£Câs&£ ei^ grec mo-
derne, (s.)
XYLOSME, Xylosma» Genre de plantes établi par Fors-
ter, et dont le nom a été changé en Myeqxylon par Jus-
sieu. (b.) •
XYLÔSTËUAf. Ce mot , qui signifie engrec'&p» et os^
a été donné autrefois par Dodonée, J. Camerariuf et
Thaiius f aux chèvrefeuilles des Alpes et des bois ( Lonicéra
aipigena et xylosteum^ Linn.)* Ces auteurs ont aussi écrit Lhylos-
tium. Il y a plusieurs genres xyhsteum fondés sur des es^
pèces de chèvrefeuilles. 11. y a le xyiosieon de Tournefort,
celui d^Adanson et celui de Jussieu. .
Le xyhsteum de Tournefort a pour type le lomcera mgra^ ]Li.,
dont la corolle est presque régulière. Le chamsecerasus dtt
même auteur, fondé sur le lomcera xylosteum ^ Linn., a la
corolle presque bilabiée.
Le xylosteum d'Adanson comprend le xylostâum^ Linn. , et
une partie ànxhamœcerasus de Tournefort , plus le tnostéum
anguslîfolium , Linn. Il étoit caractér^é par le fruit composé
d^une baie à trois ou quatre loges bi ou tétraspermes. Le
genre isica d'Adanson renfermoit les lonicéra aipigena , Linn ^
et eœrulea , Linn., dont le fruit est formé de deux baies ac-
colées , triloculaires , bi ou tétraspermes. Les deux genre3
ont les fleurs axillaires ou gémin^ées.
Le xylosteon de Jussieu comprend le xylosteum et Le ckamoR-r
cerasus de Tournefort. (i.n.)
XYLOSTROME , Xylostroma. Genre de cbampignons
établi par Tode, tab. 6, fig. 5 de son Histoire des Champi-^
gnons du Mecklembourg. Il présente pour type une fongosilé
étendue , difforme , coriace , dans Inquelle sont interposées
des semences sous la forme de globule&, fbngosiié qui paroît
fort ptîu différente des Bys^S. (b.) ^
XYPHALIER. Synonyme d'ANTHEaosPEEME. (b.)
XYPHANTHE , IfyphantJius. Plante à racine tubéreuse ^
à tige herbacée , épineuse, fistuleuse,, rouge , à feuilles à
trois lobes aigus , à fleurs disposées en épis terminaux , qui
seule , selon Rafinesque , Floru/e de la Louisiane , forme up
genre dans la diadelpbie décandrie et dans la famille des
légumineuses , voisin de rERYxiiRiNfi.
. Xes caractères de ce genre sont : calice, à cinq dents colo-
rées et épaisses ; corolle papilionacée à étendard en forme
X Y R 333
de s^bre plissa ^ enveloppant lès ailes et la carène'; légtimé
aiion$;é et tordu* (©•)
-XYPHION. Espèce do genre lais. T. Xiphion. (b.)
XYRIS , Xyris. Genre de plaptes de la triandrie mono-
gynie et de la familie des joncs, dont les caractères consis-
tent : en un calâce glumacë, trrraive^ à valves cartitagi^
nêuses , concaves ^ Tintérieure plus grande ; one corolle dé
trois pélales onguicalés et crénelés ; trois étamines atta-^
cbées auK onglets des pétaies i un ovaire supérieur , arrondi.,
à un seul style surmonté d^un stigmate trifîde ; une capsule
arrondie , à trots loges et à trois vaives. F. Kyruïde.
Ce genre renferme àt$ plantes à feuilles radicales , gramî-
uiformes ^ et à fleurs disposées en tête au sommet d'une
hamjpe. On en compte «ne trentaine d^espèces venant de
rjiide , de rAfriqiue et de t' Amérique , mais dont aucune
n'est cultivée daas les jardins d'Europe.
J'ai observé aux environs de Charleston le Xyris de la.
C^AOLif^E^ qni a la tige comprimée et les fleurs en tête. C'est
npe plante vivace qui croît dans les lieux un peu humides ;
mais non marécageux , qui s'élève à plus d^un pied, dopf les
feuilles sont iiàéait^es , droites , roides , luisantes ; les fleujrs
sortant de calices qui , par leur réunion , forment un conë
semblable à celni du sapin , mais seulement de quatre à einiqi
lignes de long, su4* lequel il se développe chaque joÀr une
grande fleur d'un beau jaune , qui se fane au bout de quelques
heures , et qui 9e renouvelle quinze ou vingt fois, (b.)
XYRIS. ce Le xyris (Diosc. 1. cap. ) a les feuilles sem-
blables à celles de Vins, mais elles sont plus larges et plus
f pointues au bout ; de leur milieu , c'e9t-à-dire du milieu de
a touffe des feuiHes pousse une tige assez grosse de la
hauteur d^une coudée (i8 pouces), à rextrémité de laquelle
il y a des gousses (spathes) triangulaires qui renferment de^
fleurs rouges et comme orangées dans le milieu. Il porté sa
graine dans une gousse (capsule) ; ello est semblable il celle
de l'orobos (erz), ronde, rouge et âcrei ; sa racine est lon-
gue , rousse et noueuse.» Dioscoride etGalien donnent cette-
plante pour résolutive et dessiccative. On faisoit usage de sa
racine , et surtout de sa graine, pour guérir lés plaies et au-
tres accidens qui surviennent à la rate, etc. La graine s^em-
ploy oit comme un bon diurétique.On appeloit aussi le xyns^ '
cacos^ à cause de son odeur. Cette plante ne paroît pas être
Virisfiztida ou spaâtula fœiiday comme le pense Matthiole ,
parce que sa racine n'est point longue ni noueuse : quant à
la fornxe de la graine que nous voyons comparera celle de,
Voroôos ou Versj ce qui lui donneroît la grosseur d'un pois >
33i X Y T
nous avons suivi Oribase qui, dans ce passage , taei ofbtor'
au iieu de cyamos (fève), qa^on trouve dans d'autres exem^
plaires de Dioscoride. Les graines des iris peuvent sentir la
fève , comme le dit MatthioLe ; mais elles n'en ont point ia
forme. Le xyrîs de Dioscoride est.l^'m sauvage de Thëo^
phraste et de Pline. Celui-ci dit qu'on nommoit anyrts cette
espèce d'iris. C.Bauhin et d'autres, autrefois contemporains,
ont conservé le nom de xyris à \Hnsfœtida\ Linnaeus le donne
*à un genre de plantes exotiques- appelé KoTSJiLEtTi par
Adanson. (ln.)
XYROIDË , Xyroides. Genre de plantes étaMi par Du-
petit-Thouars pour placer les Xyris dont la capsule n'a
qu'une loge, (b.)
XYSlViALÔBlON , Xysmalohium, Genre établi par Ri
Brown pour placer I'Asclépiade ondulée', qui diffère des
' autres par une corolle plus ouverte ; par une couronne sta-
minifère à dix dents alternativement grandes et petites , et
portant autant de masses de pollen pendantes; et par de^
iblliéoles garnies de filamens ràiiieux. (b.)
XYiSTEOS. r. Xanthos. (ln.)
. XYSTÈ^E , Xysier, Genre de. poissons établi par Lacé-'
pède , dans la division des Abdpminauxi Ses caractères-
sont : tête , corps, queue très - comprimés ; dos élevé et
terminé, comme le ventre-, par une carène aiguë'et cour-
Béé en portion de cercle ; sept rayons' à la membrane
brancbiaie ; la tête et l^s opercules garnis de petites
écailles ; les dents échancrées , de pn-an>ère qu'à l'extré-
trémité elles ont la forme d'incisives, et qu'à l'intérieur elles'
siont basses et un peu renflées ; une fos$ette au-dessous de
chaque ventrale. •
Ce genre , voisin des .Clupées , ne contient qu'une espèce
Îui a été observée par Commerson daps la mer des Indes,
^lle parvient à une longueur de plus de trois pieds , et est^
d'une couleur brune ; ce qui la fait appeler Xistère brun^.
(B.)
XYSTION de Plîne. F. Xanthion de Théophraste. (ln.>
XYSTRIS, Xystris. Genre de plantes établi par Schreber,*
dans la pentandrie monogynie. 11 offre pour caractères : une
corolle à tube court et à cinq divisions ouvertes; cinq éta-
mines ; un ovaire surmonté de deux styles' réunis à leur base.
Le fruit est un drupe globukux , velu à sa base, contenant
un noyau à dix, loges. Smith réunit ce genre à celui qu'ils
' nomme Whellère , dç la famille des épacridées. (b.)
XY-TSI-TAIJ. Nom donné en .Chine au cania sophetû y-
Linn. (ln.) y
Y A G 3a:
Y
î. Nom donné par Albin à un lépidoptère sorti d^une ché-
Aîlle qiiî se nourrit de feuilles de menthe y et dont la détermi-.
nation spécifique n^est pas bien établie, (l.)
TABACANI. Racine de rARisTOLOCHE anguicide; (b.)
YaBAG. Fiante figurée par Camelii, et appartenant au
genre Sophore. (b.)
YABOURA. Nonr caraïbe du La'PULier siïvùÉ. (b.)
YAGABANl. V. Yabacani. (s.)
YACABEREr C'est ainsi que les naturels du Paraguay
appellent les Bécassines, (v.)
YACACINTLI. Un des noms mexicains du PorphyrionI
YACAPATLAHOAC {Anas mexrcana,h^i\i.). Canard
du Mexique , qui a beaucoup de ressemblance avec le sou^
ehet;. aussi est-il nommé souchet du Mexique dans YOmitho^
logie de Brisson '( F. les mots Canard). Le mot mexicain
yacapaiiahoac signifie ors^au à large bec. Ce canard a, en effet «
le bec fort épaté et long , d*un brun rougeâtrc vers sa base ,
d-ua fauve noirâtre vers son bout, et rougeâtre en dessous.
L'oiseau est un peu plus petit que le canard domestique ; des
phimes fauves, noires et blanches, couvrent tout son corps;
a l'exception du ventre qui est d'une seule teinte fauve ; les
ailes brunes ont le miroir mi-parti de blanc et d'un vert bril-
lant-; les pieds et les doigta sont d'un rougeâtre pâle.
Les habitudes de ce souchet sont à peu près pareilles à
ceiles de nos canards sauifages ^ et sa chair a le même fumet.
Les Espagnols de la Nouvelle-Espagne l'appellent canard
royal. QuelqueS'-uns lui donnent le nom de tempatlaho , qui
appartient à une espèce différente, (s;)
YACAPITZAHOAC. Oiseau du Mexique , qrti, autant
que l'on peut en juger par une descrîptijon incomplète
donnée, par Fernandez , doit â>lré rapporté au petit grèbe
cornu, (s.)
YACARANDE. V. IacarAnde. (s.)
YACARE. Nom du Caïman , chez les Guaranis. V. ce
mot. (s.)
YACATEXOTLL Au ftlîxique , c'est le nom d^un Ca-
nard, (desm.) » *
YAC UANGA. Espèce de Vabec. (s.)
YACINTLI. V. PoiiDnYaioNACtNrw.(s.)
33G TAC
I
0
YACK. V. Ghainouk et Bœuf, (s.)
YACONDA. Poisson qui paroît appartenir au genre
OSTRACION. (B.)
yÀCOU., 'Pénélope ^ Laih. Genre de l'ordre des oi-
seaux Sylvains , de la tribu des Téthadaçtyles, et de U
famille des AlectriDES. V. ces mois. Caractères : bec glabre
à la base , convexe en dessus , médiocre , on peu voâté ;
manclibule supérieure tourrant les bords de l'inférieure^
courbée à la pointe^ narines (»v9le$ , à moitié closes par une
membrane latérale et ouvertes en devant; langue charnue^
entière y pointue ; gorge gûrnie d'une i;aroncule longitu-
dinale , ou seulement le tour die l'œil .et le ùirum niis ;
tarses aUongés; quatre doigtât, trois devant, un derrière; les
â^ntérieurs réunis à la base par «me nembrane ; le postét-
rleur articulé snr le tarse 9 sur le mèoie plan que les autres
do4gis; ongles courbés, pointus, forts et comprimés latéra-
lement; ailes concares^ arrondies , courtes;' la ^première
rémige très-courte; les 5.« ^ 6.* j^i .7»* il peu prés égales entr^
elles et le£ plus longues de toutes.; tête petite ; com long;
queue plane ^ allongée, arrondie, et composée àe àwiz^
rectrices très-fournies de barbes. Les espèces dont se coo»^
pose cette division , offrent de grands rapports avec ie^ gai-»,
linacés ,.dansleur corps épais , dans la ^orme de leurs ailes
et de leurs pieds; mais ils ont le pouce pose sur le tarse , de
même qne les oiseaux sybains^ tandis que cliez tous l«s
^utre^ , il est aritculé plus haut que ies.doigts antérieure.
J'ai cru devoir les classer dans leur ordre , «t eo faire la
dernière Camille , sous un nom *qui indique . leur anaio^
avec les gallinacés; de plus;, ils j^e. rapprochent de» pre-
miers par une grande partie de leurs habitudes , et des
pigeons , par leur manière de boir^, et par U position et la
coiistruction de leur nid ; ce qui me fait soupçonner qu'ils
y nourrissent aussi leurs petits « et -que ceuK-çi ne le quit-
tent qu'jen état de voltiger. Ce «'est , de ma part, qùrune
conjecture 9 . car nous n'avons aucun renseignement à . ^
sujet, à moins qu'on n'adopte ceux de M. Temminck, qqi
prétend que les petits quittent le nid , courent, et mangei|t
seuls comme les poussins, et ifu^îls naissent €ii{ec des ailes et une
queue. Comme on ne les rencontre, le plus souvent, -que
par paires, On peut croire quils sont monogames.
Les yacous ont le vol bas, lif^rizontal , et de peu de durée ;
ils habitent Içs forêts les plus grandes et les plus fourrées de
l'Amérique méridionale , depuis la Guiane jusqu'à la rivière
de la Plata ; ils se perchent sur les branches inclinées des
arbres, et ils marchent, en s'aidant de leurs ailes , avec tant
Y A C . ' 33^
Ae légèreté , qu^an homme ne peut Jes atteindre. Ils passent
la journée cachés sur les arbres touffus ; mais le matin et le
soir , ils sont en mouvement , et- ils se montrent à la lisière
des bois, sans, néanmoins entrer dans les campagnes^ ni
dans d'autres lieux découverts. Ils sont aussi disposés h ja
dome^icîté qûé les poules , et ils se nourrissent des mêmeisl
subsistances ; mais , quoiqu'ils avalent des grains de maïs ^
ils ne les digèrent pas , et ils les^rendent tout entiers ,> avec
les excrémens. Dans Tétat de liberté ^ ces oiseaux composent
leor^ àubsistaiiÉeà de fleurs/ de bourgeons et de fruits. On
pourrait les réduire en domesticité , avec avantage, car. leur
chair est excellente à manger; il faut les nourrir à l'air,
târ ils n'aiment pas à être renfermés , et ils courent sur les
toits du-vdismage. Tous font entendre la syllabe , /72\ d^un
ton aigu, mais'basy sans ouvrir le bec, et comme par les
«arines. Ils portent la queue un peu baissée et ouverte; pres-
que À chaque pas , elle fait un petit mouvement ^ en s-'éiar-
gissaiit horizontalement. Lorsqu'ils boivent, ils plongent
leur bec dans Teau , reiiiuent quelquefois la mandibule infé-^
Heure , remplissent d'eau la gôi^ge et une partie du jabot ^ et
pôurFavaler, ils lèvent la tète. |k construisent leur nid avec
de petites branches , et le placent sur un arbre touffu. Leur
ponte, eât, peu n<^miyreuse ; elle est très- rarement de huit
teufs; Lcfur attitude: 'pour dormir, est d'appuyer. la poitrine
éur leurs jambes pliées. On le$ rencontre ordinairement par
|iiairts ;'mâi^ le plus souvent on les voit réunis en famille. Ils
ént tant d'affection' lesuns^pour les autres, qu'e, souvent,
en en tuig ', sur lé mèm)â arbre>^ jusqu'à sept ou huit de
éiiile. (Extrait de l'Histoire- des oiseaux du Paraguay, par
M. deAzara. ) •
^ L'Yaçou , Penthpe* crislûfa-i^ Lath ;r pi. ij .ides Glà-
nures d'Edwards^ sous le nom de guan ou quan. Marcgrave
en a fait mention' ^Otis le nom brasilien de iacupema^.ViAem ^
sous la désignation de faisan briin 'du Brésil ; Brisson Ta' ap-
pelé dindondu Brésil; hmnseus^ pintade h'uppee; enfin, Edwards
fui a laisse ié noth qu'il porte dans (quelques contrées de
l'Amérique méridionale.
' Ce marail s'est nommé lui-mfême, car son cri exprime asseu
bien le mot jracau ; ce cri est foible ^ et paroit être l'accent
du besoin où delà douleur. L'oisea-âenfaitentendre un autre
encore pltas fdiblé'^ qui a quelques rapports ave-c celui dtt
dindon. Toutes les habitudes de cet oiseau sont sembÙilés^à
(fçUe^du marail; il est d'un naturellbrt doux, ci il s'appri-'
ybise très-facilement ; il vit dans lés bois, et il se perche sur
iés arbres lejs plus élevés. Par une Suite de celte kabl'tade ,
• xxxvi. * aî2
33S • Y A C
on leroh, en domesliclté, se placer sur le comble des maf»
sons 9 et y passer la nuit. On le trouve au Brésil, où Marc-
grave Ta observé. Danipier Ta vii daos les forêts qui bordeot
la baie de Campécbe , et Wafer, dans celles de Tisthme
.de Panama. 11 est connu d^s ces deux contrées , sous le
nom de guan où quaii. On ne le rencontre, dans notre
Guyane, que dans Tinténeur des terres , particulièrement
dans le haut du fleuve Oyapock et prés de l'Amazone. C'est
un fort bon gibier.
Il n'y a point de différence de grandeur en|jre Vyacou et
le maraiL proprement dit ; M. Temminck a dpnné le pre-
. mier pour le plus grand des oiseaux de .ce geqre ;• néanmoins,
la mesure qu'il indique est de vingt à trente pouces , mesure
qui contrarie ce qu'il vient d'avouer , puisque l'un ne con-
vient qu'auJi plus grands yacous , tandis qiie l'autre signale
les plus petits. Le bec a un pouce sept lignes ; le tarse ^
trois pouces quatre^- lignes-; le doigt du milieu, avec l'ongle^
deux pouces. dix lignes ; la queue, treize pouces et demi. £)e
longues plumes couvrent .la têt;e <ie'l'yacou, et il les relève
lorsqu'il est alfecté ; il relève également et étale sa queue loa-
gue et traînante;, quand il n'épr.ouve aucunç émotion. La peau
nue qui pend de sa gorge, et' la gorg.e .i\iie>même , sont
d'un beau rouge , et le tour« des yeux est. violet; ses yeux ,
grands et sailians , ont l'iris, di9 couleur orangée. L^ mâle a
les parties supérieures .d'un v^ert noirâtre; les plumes de la
gorge et de: :1a. poitrine, à/à cette teinte, et entonrécs de
blanc; cellesdu ventre ,. bordées de <;eV(e coulçur, sur un
fond roussâtre.; le bas -dû d^t'le croupion cVles couvertures
in£^rieures"4e la queue » ^\u vojn% foncé ; vn;e .bande noire
sur les côtés de la tête ; enGn les pieds rouges , et le bec
bleuâtre À sa base, et nbir^Ire.SMr le resie.La huppe est à
peine apparente sur U tétç^'de la- femelle. Son plumage est
plus roussàlre , et les. plun^és/ide kt huppe, du cou et du
manteau, sont bordées: de blanc* .Le jeune, dans son premier
ge, 1
Itre
-iput , ^ ...
rônx foncé; les partfes .postérieures , d'un blanc, roussâtre ;
la gorge et les côtés de la t|[te , couverts de duvet.
L'¥AGOU;MÀaAiL, Pénélope marail^ La4h. ; pi. enl. de
B)il£>n.<^ 338. Barrèrcy qui avoit vpyagé.dans la Guiane^
où: bé jniiiNriV est commun, pcnsoit que c'étoit une espèce de
faisan , désignée dans V Histoire naturelle de la France équi-^
noxiale , comme il suit : Fhaslanus cinereus ceivice sanguîned,
C'étoit aossi l'opinion de Guenau de Montbeillard ; mais cet
auteur s'est trompé, en prenant le marail pour la femelle.de*
é »
Y A C , %^
I'Yacoit ( V. ce iiiôl). Enfin, les colôlis de Cayeifne ,
entraînés par les ressemblances que l'oiseau, dont il est
question, présente au premier aspect , avec les /awûr/15, ne
lui donnent pas d'autre nom ; celui de marail , ou plutôt de '
maraye , est du langage des naturels de la GuyanCé
La grosseur du marail^ est à peu près celle d'une poule
commune , mais sa forme est plus allongée ; il a la queue
longue et étagée, les aiies courtes , par conséquent ne pou-
vant fournir qu'à un^vol pénible, bmyant^ et de peu de
durée. Sa tête est couverte, en dessus, de plumes assez lon-
gues, qu'il redresse en forme de huppe, lorsqu'il est agité.
La gorge est nue et rouge, aussi bien que les côtés de la tête^
Du noir verdâtre a reHets cuivrés colore tout le plumage ;
Ton voit quelques mouchetures blaùches sur le cou et la poi«
trine , une nuance brune mêlée de gris au ventre , une teinte
roussâtre sur les pennes des ailes , et une très-légère bor-
dure blanche à leurs couvertures. Le bec est noir, l'iris
jaune , et le^ieds sont d'un beau ronge.
De même que tous les oiseaux à queue longue et étroite ,
le marail étale la sienne en volant. Ce mécanisme est néces-
saire pour le i^outenir ; mais il n'a pas la puissance de là
relever comme le paon et le coq d'Inde ; c'est d'après de
faux renseignemens ^ que M: Latham lui attribue cette fa—
culte. Sonnini a observé un gratid nombre de marails , tank
privés que sauvages , et n'eu a vu aucun qui fit la roue. Une '
particularité très-remarquable de leur conformation interne,
est la structure de la trachée artère. Après avoir accompagné
l'œsophage jusqu'à la poitrine , ce canal s'avance en dehors ,'
n'est plus recouvert que par la peau , descend de quelques
lignes sur le sternum, remonte ensuite en se recourbant par-
dessus la clavicule droite, et se partage en deux branches,
qui se terminent dans la cavité. De cette forme de la trachée-
artère , il résulte un cri fort et désagréable , que l'oiseau
fait entendre rarement pendant la journée, mais , pour l'or-
dinaire, au lever du soleil.
Paisibles habitansdes forêts solitaires de la Guyane et des
contrées voisines, les marails y vivent rarement en troupe )
on les voit presque toujours par couples, et cette union
offre , à l'observateur sensible , un attachement vif et cons-
tant, une douce réciprocité de soins et de tendresse , toutes
les affections qui transforment les plus âpres solitudes ea
des lieux de bonheur et de délices.
Ces oiseaux vivent de graines et de fruits sauvages qu'ils
amassent à terre. Hors le temps où ils recherchent cette
simple et; innocente pâture^ iliS Ji[e3tent percMs îsur les arbreii
3
34^ Y A C
ics plus touffus ; ils y placent leur nid ; leur ponte est ie
deux oeufs pour içs plus jeunes femelles , et se porte jusqu'à
cinq poar celles qui sont plus avancées en âge. Les maraiis,
même pris adultes , s^apprîvoîsent aisément , et leur naturel
doux les rend bientôt familiers, caressans et aimables par
les marques d'attachement qu'ils prodiguent à Thomme dont
ils reçoivent protection et nourriture. ^
L' X ACQU PARRAKOUA, Pénélope parroqua , Vieil! . ; Phasia-
nus matmoi , Lath. ; Phasianus parrqtfua^ Linn., pi. M, 2a.*n.*
de ce dictionnaire.
Cet oiseau , plus petit que le marail^ en sf le port et les
mœurs; la thème place nue et ronge sous la gorge; une bande
étroite de poils durs, noirs et épais, la divise en long par le
milieu ; les plumes long;ues et fournies de la tête forment une
espèce de toupet que Toiseau peut hérisser lorsqu'il est af-
fecté , et dont la couleur est d'un brun tirant sur le roux ; un
mélange de gns, de roux et de vert domine sur son plumage ;
le dessous du corps est gris ; les pennes des aifts et du mi-
lieu de la queue ont des reflets d'un vert luisant; les pennes
les plus proches des intermédiaires sont mi-parties de vert
luisant et de rougeâlre , les autres rousses ; les pieds et les
doigts rongeât res ; le bec a son extrémité couleur de corne ,
et est noir dans le reste de sa longueur ; les yeux sont en-
tourés d^une peau nuë et bleuâtre; longueur totale , un pied
neuf pouces trois lignes.
Cet oiseau , que Tbn doit nommer parrakoua et non pas
parraka^ comme Va fait Barrère, prononce très -distinctement
son nom. Il a beaucoup de rapports avec le phasianus moimot
ou le katraka du père £ euillée , qui , comme lui , prononce
koua , la dernière syllabe de son nom. 11 en a la démarche,
les habitudes , la taille ; on remarque . peu de dissemblances
dan^ les couleurs de leur plumage ; mais il paroîtroit en dif-
férer par la forme du bec , si la description qu'en donne
Fenillée est exacte ; carie katraka a le bec presque semblable
à celui du ramier j quoique moins long et plus solide; néan-
moins , comme le dit Sonnini , il ne doit rester aucun doute
sur le rapport dé ces deux oiseaux , puisque les mâles j dan^
Vxm et dans Taulre , ont la trachée -artère de uiême confor-
mation singulière. Cette tradiée-artère n'accompagne pas
l'œsophage , comme celle des autres espèces d'oiseaux , pour
entrer dans la capacité de la poitrine ; 1^ conduit de la res^
piration continue son cours hors de la poitrine , collé par
de petits liens membraneux à la partie latérale droite du ster-
num , au niveau de la tête de cet os. Parveiiue k l'extrémité
du sternum, la tradtée^artère se replie^ forme une crasse ^
Y A G 34t
remonte près de la crête du même os comme une trompette;
et dans ce retour, elle est attachée à Tautre tuyau par Je pe-
tites fibres membraneuses , jusqu^à la partie supérieure du
sternum ; passant enfin par-dessus la clavicule droite , ellç
se plonge dans la capacité de la po,ilrîne pour s'épanouir
dans les poumons , de même que cela a ordinairemenl lieu
dans les autres oiseaux.
. Le parrakoua se trouve à- la Guyane , dans les forêts peu
éloignées des côtes , et jamais dans Tintérleur des terres ; il
vît de fruits et de graines sauvages, court à terre avec vitesse^
vole pesamment , a la vOîx forle et désagréable ; enfin , ou-
tre les habitudes et ce genre de vie qui lui sont communs avec
tous les marails^ il en a encore la douceur, la constance dans
ses amours, et la même disposition à s^apprivoiser.
. UYacou caraguata de M. de it^ara constitue une espèce
|>artlculière, selon Sonnini ; mais AJ. Temminck me semble
ibndé à le rapporter au parrakoua» Le nom que les naturels
/du Paraguay donnent à cet oiseau , vient de^son cri fort et
désagréable , formé de la répétition, plusieurs fois de suite et
sans repos, des syllabes caraguata. Il se tient dans les bois,
de même que le marail yacuhu , duquel il a les habitudes et
les formes; il n'y a point de différence entre le mâle et la
femelle, et ils n^ont point de membrane pendante sous le cou ;
les plumes du sommet de la tête sont un peu longues , étroi-
tes et serrées; le cou est délié; Tœil entouré d^une peau d^un
rouge sanguin , qui s^ctend jusqu^au bec ; la queue presque
noire ; mais la penne extérieure de chaque côté est rougeâtre,
. ainsi que les jambes et les couvertures inférieures des ailes
et de la queue ; le front et les pennes des ailes sont noirâtres ; .
la- tête et la moitié du cou d'une teinte plombée ; le devaçt
du cou et le dessous du corps d'un brun mêlé de blanchâtre;
le reste du dessus du cou , les épaules et les couvertures »u-
.périeures des ailes , d'un brun noirâtre et teinté de verdâtre;
le dos et le croupion châtains ; le bec et le tarse blanchâtres;
l'iris est brun : longueur totale, vingt- deux pouces.
L'Yacou P£Oa , Pénélope superrJliarts, îliiger, a vingt-trois
pouces de longueur totale; les plumes de la tôle courtes et ar^
rondies; le tarse allongé et grêle; la queue très-longue et éta-
. gée; le dessus de la tête et la nuque d'un brun noirâtre; quelques,
poils isolés sur le front; deux bandes , dont Tune est noire et
l'autre blanche, sont sur les côtés de la tête , et se terminent
. sur les oteilles , qui sont de la couleur de la première ; les
- . plumes du dos d un cendré verdàlre ^ et entourées de gris ;
les pennes secondaires des ailes , leurs couvertures et celles.
4e la queue y d'un vert fonce et largement bordées de biaa-
34a t A C ,
châtre ; le cronpîoo , le bas-ventre et les jambes, d^one cou*
leor marron ; la membrane qui pend sons tk gorge , est rooge
et parsemée de poils rares ; la peaa nae des côtés de la tête ,
d^an pourpre noirâtre ; Tins d'un brun roueeâtre ; les pieds
sont bleuâtres ; le bec et les ongles bruns. 11 nV a point de
différence entre le mâle , la femelle etle jeune. Le peoaz, de
grands rapports avec Vyacuhu ; mais il a cinq pouces detnoins
en longueur. liliger le donne pour une espèce particulière
qui habite dans le Brésil , et plus particulièrement dans le
district de Paca , dont les natureb lui ont imposé le nom de
jacu-peoa,
L'Yacou PIPILE, Pendope pîpUe et cumanensis 9 Lath. ;
Cras, Pipile et Cumanensis^ Jacq. 9 pi. 10 et 11 ; Merrem ,
Beyir, , pi. 12. Jacquier apommé cet oiseau pipile^ k cause da
piaulement, pipilatio^ qu^ tait entendre. Sa taille égale celle
dii marail ydcou ; il porte une huppe très-courte ; il a une
membrane bleue , pendante sous la gorge ; la tête variée de
blanc et de noir ; le dos brun et tacheté de noir ; le cou , la
poîti^ne , le ventre et les yçux noirs ; les couvertures supé-
rieures et les pennes primaires des ailes blanches ; les pieds
rouges. Je suis tenté de croire que cet individu est une fe-
melle , et que celui dont il va être question est un mâle.
lijyactt-apeti du Paraguay , c'est<rà-dire yacu à taches bîatt-
ches , est , selon M. de Azara , le même que le guan ou quah ,
figuré sur la pi. i3 des Oiseaux d'Edwards. Le guan, dit Son-
ninî , dans la Traduction des Oiseaux du Paraguay , a été
mai à propos confondu avec Tyacu , par Buffon , par d'an-
tres ornithologistes et par lui-même ; cependant M. Them-
minck persiste à les réunir , et il présente l'yacu-apeti pour
une variété de son pénélope-siHIeur , qui est noire yaca*
pipiic. Je me conforme à cette détermination.
La description que M. de Azara fait de Tyacu-apeti étant
plus complète que celle que nous avons donnée ci-dessus ^
nous allons la transcrire ici.
Cet yacpu a le tarse couvert de plumes sur un pouce de sa
partie supérieure ; Toell fort grand ; Tiris d'un roux vif ; la
paupière bleu-de-ciel bordée de blanc , nue , de même que
le tour de Tœil, dont la peau s'étend jusqu'au bec ; une très-
jolie membrane , partagée verticalement en deux couleurs ,
l'une rouge de sang près du cou , et l'autre bleu-de-ciel à
la partie extérieure , p^nd sous le cou , comme dans le din-
don , et l'on y distingue quelques peUtes plumes s*emblables
à des poils ; le dessus de ta tête est garni de plumes noires à
leur origine et sur leur tige 9 et blanches dans le reste , larges
da trois lignes k leur bjise , longues de vin§t<une » e| se lecr
Y A C 343
minant en pointe ; ces plumes sont presque toujours couchées,
et Toiseau ne les relève que rarement en forme de huppe.
• 11 a vingt-huit ponces et demi de longueur totale ; le front
noir ; la nuque et la moitié du derrière du cou hlancs ; les
grande^ couvertures supérieures du milieu de l'aile de cette
couleur sur le côté extérieur , noires à l'intérieur et à Tex*
trémité; parmi les autres couvertures, les unes sont blanches
avec leur extrémité noire sur la tige , les autres noires et
bordées de blanc , ainsi que les plumes des jambes et de la
partie antérieure du cou ; tout le reste du plumage est noir ;
le tarse d'un blanc sale derrière, noirâtre sur les côtés et
rouge en devant ; le bec noir depuis sa pointe jusqu'aux na-
rines , bleu émaiilé dans. le reste ; la femelle est d'un pouce
moins grande que le mâle ; elle a moins de l^lanc sur le cou ,
sur le corps et sur les couvertures supérieures des ailes.
L'apeti est plus stupide et plus disposé à ls( fatniliarité que
le caraguata et l'yacuhu ; aussi en a-t-on détruit l'espèce ,
dans les cantons habités du Paraguay , et l'-oti^ne Ic'rencon-
tre plus que dans les foréls désertes, vers le 2^.,*^ degré et demi
de latitude. Ces oiseaux vont par paires cft par petites trou-
pes , et leurs habitudes sont le» mômes que dans les autres
espèces. On ne leur connoît point d'abtre cri que le;?/ com-
mun k tous.
L'Tacou yacuhu, Pénélope obscura , Illiger. Le nom , con-
servé à cet oiseau , est c^li^i sous, lequel il est bien connu au
Paraguay, eV signifie /aru no/r ; cependant il pVstpasréei-
fement noir « mais il le paroit à quelque distance. On le con-
.noît vers la rivière de la Plata soo& la dénomination àt'paho
di monte ( dindon de montagne). Cet yacou se tient plus or-
dinairement dans le voisinage àés rivières et des lacs , parce
que les arbres y «ont plus nombreux , et peut-être parce qu'il
ne peut se passer de boire. Son cri consiste dans la répétîlion
de la syllabe /flw: , d'un son de voix élevé et aigre , quelquefois,
aussi dans l'expression de son novayar,u. Sa ponte a lieu> dît-
on , en octobre , et elle est quelquefois de huit œufs. On ne
remarque point de différence entre le mâle et la femelle.; ils
ont Toeil entouré d^une peau nue et noire , qui communique
au bec; une membrane i*ouge, laquelle s'étend depuis la
mandibule inférieure jusqu'à deux pouces au-dessus, et pend
comme celle d'un dindon ; quand l'oiseau est effrayé , il la
retire entièrement; la septième des vingt^cinq pennes de l'aile
est la plus longue; la penne latérale est de trois pouces plus
courte que les autres. On rentarque , à la base du bec , de
petites plumes fort courtes , droites et noires ; cette couleur
règne mut ie front ^ le dessus de la tète et le pi*emier tiers du.
5U Y A G
COU ; le reste <Ia coa ^ le haut da dos , el les cbavertores supé-
rieures ies ailes , sont noirâtres , avec un peu de blanc sur le
bord des plumes ; une bandelette noire 9 qui commence à côté
de la mandibule inférieure , va couvrir l'oreiHe ; la poitrine
est de couleur carmélite avec un bord blanc sur chaque plume;
le reste du dos , le ventre et le9 jambes , sont de couleur mar-
ron ; les pennes âts ailes et de la queue noirâtres ; les pieds
d*une teinte tannée ; le bec est noir et Hris rougeâtre. Lon-
gueur totale, vingt-huit pouces, (v.)
YACU. Nom que portent , au Paraguay , divers obeaax
du genre Yacou, F, ce mot. (v.)
YACU-APETL V. Yacou pipile. (v.)
YACU-CARAGUAÏA. V. le genre Yacou. (v.)
YACUHU ( YacuHoir). Dénomination d'un Yacou , au
Paraguay. V. ce mot. (v.)
YACÛ-PARyV {Yacu peint). Dénomination imposée à
ITacou APETi par des naturels dû Paraguay. F. Yacou pi-
pile. (v.)
YAGUTINGA. Nom que les Portugais du Paraguay don-
nent ii I'Yacou apeti. F. ce mot. {\.)
YAGOUA. Nom du Jaguar, quadrupède du genre Chat,
au Paraguay. Les Espagnols Tont appliqué à Tespèce da
Men , qu'ils ont transportée en Amérique, (s.)
YAGOUA BLANC. L'un des noms du Couguar, an
Paraguay. V, ce mot. (s.)
YAGOUA ETE. JExpressîon qui, dans la langue des
naturels du Paraguay , slgniùe vrai y agoua ^ et que ces peu-
ples ont appliquée au Jaguar. F. Thistoire de cet animal ,
.au mot Chat, (s.)
YAGOUA PARA ou YAGOUA TACHETÉ, Leja^
ffuar est quelquefois désigné y au Paraguj^y, sous cette déno-
.niinatiûn< F. Yagoua et Thistoire du Jaguar , à Tarticle
Cnat (s.) ^
YAGOUAPË. Cette dénominaiîon , qui signifie chien
' écrasé , est donnée , par quelques b^bilans da .Paraguay , aux
moufeltef , à cause du peu de longueijLr àfi leurs jambes. F*
Moufette, (s.)
YAGOUA-PITA, ce qui signifie, en guarani , /a^ua
roux , est le nom du coiiguar , au Paraguay ', selon M. d'Azara.
F, l'histoire du CouguaR au mot Cti>T,et rarticleYACOUA.
YAGOU ARETE, c'est-à dire, dans la langue des Gua-
ranis, corps du Yagoua (K. ce dernier mot). Ton des noms
que le Jaguar porte âu Paraguay, (^s,)
y V i Hs
YAGOUARÉT$NOIR Aed'Aiara. CWtttié variété
noire du Jaguar, appeléie aussi Jaguarete. (desit.)
tAGOUARÈTÈ-POPE. C'est ainsi que l'on noiùnie ,
au Paraguay, une race ou une ràriété de jaguar , que Ton
dit plus forte , plùé féroce , plus audacieuse , à poil plus
court, et à taches m'oins foncées sur un fond plus rouge âtré;
M. d'Azara. regarde ces nuances comme, trop légères pour
séparer Vyùgouarété ^ popê du vrai yagouarété ou du Jaguar.
( P". ce mol. ) Au reste , le mot pàpé veut dire main étendue ,*
et 00 Fa joint au nom au jaguar pour désigner la race ou la
variété dont il vient d'être question , parce que ses jambeis
sont plus grosses et ses pieds plus larges, (s.)
YAGOUARONDI ou JAGUARONDI. Espèce da
genre chat , dont la connaissance est ^ue à M. de Azarà.
(desm.)
YAGOUATI ou YAGOUA BLANC. L'onappcile quel,
quefois ainsi le couguâr , au Paraguay. V* Couguar et
Yagoua. (s.) "
YAGOURÉ. Variété de l'espèce de la Moufette , airisi
appelée parles Guaranis, et rapportée par Sonnini à la mou-
fette du Chili , de Bufifon. Ce nom signifie , dans le langage
de ces peuples, c^/«/i/9ua/i^ Vs l'article ÛÏoufette^ neuvième
variété. (dj^SM.)
YAGUAR. Synonyme de Jaguar, (b.)
YAHANA. Nom g^érique des Poules sultanes et deîi
Gallinules ou Poules d'eau , au Paraguay, (v.)
YAI-XU. Noms du Cocotier , en Chine. V. Cay-duâ.
(LN.)
YAK. Bos grunniens , Gmel. , Vache grognante, Bufle a
queue de cheval, Bceuf du Thibet, Vache de Tar-
TARiE , etc. Dénominations diverses d'un quadrupède du
genre Bœuf. P. ce mot. (desM.)
YALHOI. Racine de l'Amérique méridionale , employée
conire la dyssenterie. Elle appartient au MonniÈre a plu-
sieurs ÉPIS. (B.)
YAM, C'est une grosse racine longue , dont on distingue
plusieurs espèces , et qui appartient aux climats intertro-
picaux. Lès voyageurs en font un grand usage pour s'en pour-
rir dans leurs voyages.On la mange bouillie ou rôtie; elle se
garde très-long-temps. C'est Tlgnaïue. (ln.)
YAMBÛ. Espèce àt perdrix du Brésil dont parle Marc-
..^•►^•■jc.'sv.'.'y'
346 Y A P
grave , et qu! me parott être la même que le Tocao. F. ce
mot. (s.)
YAM-MO. Nom cbinoîs d^ime espèce de mimosa. Lou-
i;eiro pense que cVst le mimosa arhorea , Linn. (acacia, W^.)r
Îue Thunberg indique aussi au Japon ; mais la plante de
linnœus appartient à TÂmérique méridionale et paroît dif-
térente. (ln.)
YAM MUEI. Arbrisseau cultivé en Chine pour ses fruits
très^agréables à manger , très-sains et qui ressemblent À ceux
du mûriei'- ; mais ce sont des drupes deux fois plus gros -,
rouges , acidulés , à noyau ridé comme celui de la pêche.
£n Chine , on mange ces fruits crus. Les Européens de Ma<
cao en mettent avec du sucre dans les gâteaux et autres sortes
de pâtisseries. Le deang mai ou deau-mu sont deux noms du
même arbrisseau. En Cochinchine , on y mange ses fruits à
moitié mûrs , cuits avec du poisson. On tire ^es fruits mûrs ,
et par fermentatioji , une espèce de vin d^une odeur , d'une
saveur et d^nne couleur agréables. Cet arbrisseau est le mo-
relia rubra de Louréiro, qu'o^ présume appartenir au genre
ascarina de Fprster. (ln.)
YAM-TAO. Nom que les Chinois donnent au Caram-
BOLIER (açerrhoa carambola^ Linn.). Cet arbre est cultivé
dans les provinces méridionales de la Chine. Il n'a d'utile
que ses fruits, d'une saveur douce, et qu'on mange crus ou
cuits avec d'autres alimens. On les conserve long- temps
confits au sucre , au sel , au poivre el au vinaigre. (ln«)
Y-ANDIROBA. Nom donné parles Garipons, nation de
la Guyane, à Farbre qu'Aublet nomme càrapa guyaiunsis^ L.
V. Carapa. (ln.)
YANDU et YARIJU. Noms que porte , chez quelques
peuplades de T Amérique, T Autruche de Magellan. V»
Nandu. (s.)
YANOLITHE , c'est-à-dire , pierre violette , en grec.
Delamétherie avoit proposé ce nom pour désigner le sckorl
piolet du Dauphiné des anciens minéralogistes , avao< que
M. Haiiy eût appelé cette pierre Axinite. V. ce mot (ln.)
YAPA. Oiseau du Brésil , à plumage noir; il a la queue
jaunâtre, les yeux bleus , le bec jaune , une huppe composée
<le trois plumes mobiles , et la grosseur d'une pie. On dit
qu'il répand une mauvaise odeur lorsqu'il est en colère , et
qu'il est utile en ce qu'il détruit les araignées, les grillons et
autres insectes qu'il attrape en furetant dan$ tous tes coiii&
des m2^;son$. (v.)
j
Y C H " 347
YAPOCK. Vîcq-d'Azyr a donné ce nom i un petit qua-
drupède de l*ordre des marsupiaux , qu'on avott placé d'abord
dans le genre didelphe., et qui avoit reçu aussi la dénomina-
lion de Petite loutre d'e\u douce de la Guyane. 11 ne
diffère des dide|phes qu'en ce que ses pattes sont palmées ,
et que son genre de vie esl; tout-àfait aquatique. H y a lieu de
croire que ce nom vient de celui de VOyapock , rivière con-
sidérable de TAmérique méridionale, dans laquelle ilparoîc
que celte espèce se trouve.
llliger a nommé Chidonectes un genre dans lequel il fait
entrer cet animal, (desm.)
YAPORE. Nom que porte à la Guyane un Cassiqûe. V.
ce mot. (v.)
YAPPE. Nom brasilîen d'une grande herbe qui couvre
les plaines dans l'Amérique méridionale. J'ai lieu de croire
que ce sont les différentes espèces de Barbons, que j'ai
observées en Caroline , principalement VAndropogon Scopa--
rium de Michaux, (s.)
YAPU. Nom que les naturels du Paraguay ont imposé
aux Cassiques. (v.)
YAPURI. Nom que l'on donne , dans le Paraguay , a»
Cassiqùe huppé. V. ce mot. (v.)
YARDU. L'un des noms de 1' Autruche de Magellan.
V, Nandu et Yandu. (s.)
YARQUÉ. Espèce dfï Singe de l'Amérique méridionale
qui appartient au Saki. ( F ce mot. (desm.)
YARUM A D'OyiEDO. C'est l'un des noms américains
du Bois trompette , espèce de Coulequin ( cecropia pel^
tata^ L. ) (ln.)
YA-SUG. Loureiro nous apprend que c'est le nom d'un
grand arbrisseau qu'il a observé en Cochinchine , et qui y
avoit été transporté des îles Philippines. Ce nom s'éloigne
de celui à^gasur , que Rai donne aux racines de cet ar-
brisseau qui lui furent envoyées des îles Philippines , par
Camelli ; mais il est certain que Tun et l'autre désignent la
Fève de Ski^I-Yg^kcE {Ignaiia amara , Linn., supp.; ignatia
philippinica , Lbur. ). M. Dupetil-Thonars a fait voir que cet
arbre , le vomiquier ( sirychnos ) et le rouhamon d'Aublct ,
forment un seul et même genre qu'il nomme CÂNiRA]tf.(LN.)
YA-XU. V. Cay-mit. (ln.)
YAYAUHQUITOTOLT. C'est dans Fernandez le nom
mexicain du Momot varié. V. ce mot (v.)
YïîlCTER. V. le genre Rancanca. (v.)
yClIAQ ou YChO. Plante graminée du Pérou, qui
%.
%
3^8 Y E N
constitue le genre Jarave de Ruîz et Pavon , genre qai
$e distingue à peine de ce lui des SiiPES. (un.)
YÇOLT. V, Yecolt. (s )
YEBLE. Plante du genre Sureau, (b.)
YE CHO. Nom du Bambou en Chine, (ln.)
YECOLT. C'est une espèce d'AvoiRA. (b.) ',
YEGUA. Nom espagnol de la Jument, (desm.)
YELLOW MAIJCAUCO, de Pennant. C est le Kin-
KAJOU POTOy quadrupède de l'Amérique méridionale, (dlsm.)
YELLOW-TAIL. V. Leïostome. (b.)
YÈNITE ( Yenife , Lelièvrc , ,Hady , Delam. ; Jénite ,
Lucas , tabl. ; — Yenil ,Xenz. ; — Ihail^ Sieffens; — Liemi^
Werner, Hoffm. ; — LieçriiCy James. ; — Fer siliceo-calcaire ^
Hatiy , ex Lucas , Art Miner, de ce Dictionnaire ; — le Liante
de quelques personnes ).. Ce minéral ressemble , au pre-
mier coup d'œil , à de la tourmaline noire opaque , ou k de
Famphibole noir ; mais Texamen seul de sa forme cristalline
su^t pour Ten distinguerr
L'yénite est noire et opaque ; quelquefois, cependant, elle
est brunâtre. Elle se trouve cristallisée , el ses cristaux sont
prismatiques , souvent très-longs , variant depuis le dia-
mètre d'un cheveu jusqu'à celui du petit doigt ; mais celte
dernière dimension est des plus rares. La forme dominante
de ses cristaux, est celle d'un prisme droit, obtus , légère-
ment rhomboïdal , strié longitudinalement , et terminé par
des sommets facettés ou en biseaux. Ces cristaux offrent plu-
sieurs variétés, comme nous le verrons tout à l'heure. Leur
surface est souvent brillante et polie comme celle de labour*
' malîne; ils sont implantés sur la gangue, et en partie dégagés;
d^autres fois , et c'est même le plus communément , ils sont
réunis en faisceaux, ou bien accolés et composent des masses
à contexture bacillaire ; quelquefois aussi , ils sont épars , et
enveloppés par les substances qui leur servent de gangae.
L'yénite amorphe est beaucoup plus rare.
La cassure de l'yénite est inégale , raboteuse » avec un
éclat brillant y lorsqu'on agit dans le sens transversal aux pris-
mes ; elle est sensiblement lamelleose et ipiroitante , dans
le sens longitudinal.
L'yénite raye fortement le verre , et étincelle sous le choc
du briquet. Elle est fusible au chalumeau , sans bouillonne-
ment sensible , en un bouton noir , opaque , très*attirable
h l'aiguille aimantée. La simple calcination développe la ver-
tu magnétique dans l'yénite. Dans cette expérience , elle
passe du noir au brun-rougeâtre , et perd environ deux pour
cent de son poids. Elle donne, avec le borax, un verre tcans-
YEN 349
parent , de couleur vert-jaunâlre. Elle est soluble dans les
acides rauriatique , nitriqaé et sulfurique , mais plus facile-
ment dans le premier.
Vauquelin (i) et Descoslils (3) ont trouvé que Fyéaite
ëtoit composée de :
(0 w
Silice ..... 3o . . 28
Chaux . . '. . . 12,5 . . 12
Fer oxydé et . 67,5 . . 55 '
Manganèse oxydé • .' • . . .3
Alumine . . ... . . . 0,6
Perte 1,4.
Uanalyse de M. Vauquelin a conduit M. Berzélius à con^
srdérer Tyénite comme un silicate à base de chaux et d'oxydé
de fer , et en conséquence , il la place dans la famille ètx
calcium 9 entre la cymophane , certains grenats ^ et l^aplome^
rapprochement assez singulier.
" M. Haiiy rangeoit ryéuite après le pyrp^ène, dans son ta-
bleau comparatif ; et Wemer, entre la tourmaline et Tépi-
dote. Ces rapprochemens là semblent plus heureux , parce
qucf du moins, ces substances offrent un plus grand nombre
de caractères communs.
La form« primitive de l'yénite est, selon MM. Lellivre et
Cordier, un prismç droit à bases rhombes, dont les âiag0f>
nales seroient entre elles dans le rapport de 2 à 3 ; et la
hauteur du prisme ^ à la petite diagonale , dans le rapport
âe ^ à V/"* 7.
M. Haiiy adopte pour ^me primitive , Poctaèdre reetan^
galaire., dans lequel 1 incidence ^es fdçes opposées d'une
même pyramide est de 1 12 d. 36\ et de G6 d. 58' ) , et qui est
divisible par un plan perpendiculaire aux côtés les plus longs
de sa base rectangulaire , et ps^ssant par ses somm^etSr
Cette substitution de Toctaèdre à. base rectangulaire à celle
du prisme droit , à base rhombe.« conduit aussi bien la théorie
à son but f tfue si ton étoit parti de la formt dqntiée par. la di^i-
sion mécanique (^lisi^y, Tab. comp. 9 i83 , et Tràd.^ tQin. 7! ^
p. i5et suiv.(v.)
Les formes secondaires de Tyénite ne sont pas très nomi-
breuses; MM. Lelièvre et Cordier en ont décrit 5, et M. Haiiy
6. Ces cristaux sont toujours prismatiques, et pour bien saisir
sans figures , leurs relations avec Toctaèdre primitif , il faut
supposer celui-dl placé verticalement sur les bords les plus
étroits de sa base ; alors ,00 aura on.prisvqe droit à b^^^
35o YEN
rhombes de 66 dcg. 58' , et ii3 dcg. a' , termina par de*
sommets en bl$e;iux, deiia deg. 36' qui se trouveront coii'
tigus par leurs angles inférieurs.
I. Yénke primiliife cunéiforme ^ Haiiy^ TabL comp, ; Yénita
Lelièvre , Joum. min., vol. ai , p. 67 , pi. i , fig. 3. C'est la
forme de Toctaèdre primitif, allongé en prisme.
a. y. quadriocidnaie ^ Haiîy, Le. , fig. 35. Prisme à qua-
tre pans , terminé par deux pyramides à quatre faces triaîi-
gttiaires incKnëes chacune sur le pan adjacent 9 de 128
deg. ag'.
3. Y. quaternaire ^ Hsiiiyj pi. /. c. ; Lelièvre, /. c. , fig*
a. Prisme tétraèdre, presque rectangulaire , terminé par
deux facettes en biseaux , placées sur les angles obtus. Dans
cette forme , les pans du prisme ne sont plus les mêmes que
, etm. des formes précédentes. Ils sont dus à des décroisscmens
qui se sont opérés sur les arêtes obtuses du prisme primitif
Assez souvent les faces de celui-ci existent aussi. '
4. -F. guadriduodécimale , Hauy , Le»; Lelièvre , /. c. ^
fig. 6. C'est la forme précédente combinée avec la qua-
ârioctonale, ce qui donne un prisme presque rectangulaire^
à sommets à six faces , dont deux opposées, et posées sur le.&
arêtes obtuses du prisme forment un biseau, dont chaque an-
gle aigu offre deux facettes triangulaires.
5. Y. irioctonak^' Haliy , /. c. ; Lelièvre , /. c. , fig. 5.
C'est le prisme à huit pans, annoncé , terminé par un som-
met surbaissé ^ à huit faces , dont quatre sont placées sur les
angles , et quatre, sur les bords. Ce sommet est le même que
le précédent , augmenté de deux facettes posées isur les deux'
arêtes les plus aigtiës du prisme. # •
6. Y. monostlquej Haiiy, /. c. ; Lelièvre , /. c. , fig. 6. C'est
la forme trioctonale , dont le sommet est tronqué , c'esi-è-
dire offrant une facette parallèle à la base- du prisme. Cette
variété et les précédentes rappellent les formes cristallines
de la topaze. . -
L'yéniie n'a encore été trouvée qu'à l'île d'Elbe,!^ Rîola-
Marine , et au cap Calamité. A Rio-la-Marine , elle fait par-
tie d'une roche superposée à du calcaireprimitif talqueux.Èile'
est engagée dans une substance d'un vert-gris, cristallisée
en cristaux grêles , disposés en gerbes, et qu'on rapporte au
Îyrôxène vert; mais elle est peut-être un minéral particulier,
/yénlte est associée au fer oxydulé amorphe, au fer arseni-^
cai ; au qnarz blanc commun ou verdâtre.
Au cap Calamité, la substance verte, ou le pyroxène, a la
èontexture de Tasbeste ou de cerl^ins amphiboles fibreux :
Y E R 35t
Fa mime roche contient dit grenat ^ dv quans et du fer
oxyduié.
On indique Tyënite en Sibérie ( Lelièvre) ei aux États-
Unis ( Debourn. ). Un échantillon de l'yénite de Sibérie »
existe à Paris , dans la collection de M. Lucas , et ne res-
semble point à celui que M. Lelièvre dit posséder avec Tin-
dication d'avoir élé recueilli entre Perm ,et Tobolsk , indi-
cation qui nous paroît fausse et vague. Cet échantillon est
sûrement de 1 île d'Elbe.
On doit la première description de ryénitedertled'EIbe,^
à M. Lelièvre , membre de Tinstitut et ipsfkecteur eu che£
des mines ; cependant, ce minéral existoit dans Ja cpUectioa
de Romé-de-llsle , 'à la suite de Fétain;. aan;9idoàte iU'a-
voit reçu de Dolomieu., Ce savant géologue ^eiiiM^iFleuriad} 'de
Bellevue ont.recueiili, les premiers, ryéqil^de Vile d'Ëlb^s,
mais ils ne firent point cpnnoî^re 4lQrs:cetMe substance. lies
échantillons d'yéniic , que, f ai. vu$:danS()ij^:fQpUe€tiQâ àe^
Dolomieu , provenoient du cap Calamité-^ 'ils ëloiona
désignés comme renfermant une espèce, de sehorl^ tcfrmç';
vague , qui peut faire croire que dans le premier moment >
Dolomieu avoit jugé Tyéuite être une variété de tourmaline
ou d'amphibole. », '
Le Mémoire très-intéressant que M. Lçlîèvre a publié sUr
ryénîte , en 1807 , est imprimé dans, le p.^. lai du Journal
des mines. La partie cristallographique de ce 'Mémoire est
due à M L. Cordier , professeur de géologie au Mu$éum
d'histoire naturelle , et successeur de M. Faujas de Saiptfr
Tond» . - ' ' -
Verner joignoit à l'yénite un minéral. npirbtiinâitre-ç.t en
Êrisme , qui se trouve dans la syéni.te,*d^.îifprwège, elquc
[ausmann considère comme du Braun rnsnakerz , c'ast-à-.
dire, du titane silicéo-calcaire. (ln.)
YEN-YE. Nom donné, en Chine, au Tabac (^NicoUana:
/hdiîcosa). Loureiro pense que cette plante, CuUiv^e partout;
à la Chine , lui est naturelle, et qu'elle n'y a pas été apportée
d'Amérique, (ln,)
YERANO-POULO (Oiseau bleu). C'est, selon Sonî
mini , le nom du Merle bleu , en grec moderne, (v,) .
YERBO. V. (Gerboise ( p. 119, tome 1$ )• (desm.)
YERBOV ou JERBUA , de Schaw. C'est le ^«^. Foy:
l'article Gerboise, (desm.)
YER BU A ou J ERBU A . ( r. r article GtfRÈôisE.) (dêsm.)
yERSCH. Espèce de PEacuE gui vit dans les rivières de
Sibérie, (b.)
35» Y E U
YERUn. Nom générique des Pigeot^s., aa Paragaay*
(V.)
YERVA CANIENL II paroît que c'esi le Houx cassine.
YERVA-MORA. Arbrisseau qui croît aux tles Canaries,
et que M. Bose avoit reçu soos ce nom espagnol. Cest le
Boseayerpamora , L. £n Espagne , laMoHELLE noire (50^2-
lium nignim ) ^ est appelée Yerra-mora. (l^.)
YERVA DE PALOS. Selon le père 'récho etPerneitî,
lesORortogaîs au Brésil donnoîent ce nom à la plante qui
tb^mkVher^^^ ihé^ dû Paraguay^ que les natareJs d^i-
Cb<^Ittage da genre
grosse des cbqbMfés utiîvalves. (b:)
> ÏETAPA'^Ojseatf). Nôita que les naturels du Paraguay*
o«t iitipOsé'À'UA'otseau, par allusion- à sa manière de sus-
l^endre sob voi-, en ouvrant fortement , puis resserrant sa
tirètt4ongàe qifede. V. Moucherolle xiepeaau. Ils donnent
aussi' eett^ débôminatiofi à un Milan, d'après la forme de
^"qia^tit. r. l*articie MiLÀTS. (V.)
YETSAI. Nom chinois de la Laitue QLactuca satim) ,
tulliVée en Cbine. (lw.5
• YETTWS. Pierre ' mentionnée par Loms-Dulcîs , elle
étoit dure et d'une coiiteur de sang, ou brune. Elle pouvoit
i^iiipiaeer la pierre lydieane. C'étoit peut-être une sorte de
jaspé. ^lH^) ' •
YEU-CHA. Nom donné, en Chine , à un arbre dont les
gt^aiâes' fournissent ^ilti(b grande quantité d^une huile fine et
jlrutfâ^re /qui sert'/à Canton et à Macao , pour Téclaîrage ;
onen faft usagé à^A pour les fritures 9 mais elle ne remplace
point rhuile d'olive , ni Tlinile de sésame. L'arbre qui la fourr-
ait vèM une esf^cè de T^é (^2'hea okosa , Lour. ). (ln.)
YEX3SE. Espèce de Chêne, (b.)
YEUX. F. Œït. .CviRÉV.)
YEUX-BLANCS. Nom que l'on donne, dans l'Ile-de-
Fk^iAce / au PtiïiTViGiîicR de Madagascar, (y.)
YEUX I)E;:Ç:OURRIQUE. Les graines d'un DoLiceos
portent ce nôni [ Vàlichhsr urens ). (desm.)
• yIeUX lyEetVteVÏSSE. V. au mot Écrevisse. (b.)
3CEDX Dî^wRJ^t^KLJE. No^ yiJgairc des bourgeons du
Peuplier noir. (Ib.) .^ ^
• YEUX DE LA'ÎIEFNE D'HONGRiE. Une variété 4c
la Nielle , de Candie ou du Levant, porte ce nom. (pËsvtS) -
Y O L , 353
YEUX DE SERPENS. On a donné ce nom aux Bufo<
NITES» (DE^.)
' YEU-XIL Nom donné, en Chihe, à une espèce d'OaAN-
GEa particulière à l'Asie. C'est le P ampelmousse ( Cf^rus .
decumana'). (ln.) /
, Y F. r. If. (s.) '
YIEPERU. Nom que des naturels du Paraguay donnent
à on oiseau 9 que j!ai rangé parmi les Modcheaolles. Foy.
MOUCHEROLLE YIEPEftl). (V.)
. YIN(i-MEW. Nom chinois du Kakatoès a huppe blan-
che, (v.)
YLIN ou Ilyn , du mot grec ilos , limon. Nose a donné ce
nom à la terre qui provient de la décomposition d'une lave
pétrosilîceuse grise , appelée gru/w^i/i (pierre grise), dans le
pays ; c'est elle qui est la cause première de la fertilité des
champs et des terrains qui forment la masse principale de
plusieurs chaînes de montagnes du Bas-Rhin. Cette terre et
kl lave qui la produit , contiennent du feldspath et de la
hauyne. (ln.)
YLOTOMOUSA. T. Sittelle.(s.)
YM-CHAO. Joli arbrisseau à rameaux grîmpans , em-
ployé k la Chine pour garnir les murs , comme cela est d'u-
sage* en Europe avec la vigne- vierge. C'est Vwaria uncata de
Loureiro. (ln.)
YN AMBU. Nom que portent , au Brésil et au Paraguay ,
les TiNAMOUS. V. ce mot. (v.)
YNCHINHAO. Nom donné , par les Chinois , à l'Au-
&ONNE ( Artemisia abrotanum 9 L. ) , qu'ils cultivent pour soi^
odeur agréable, (ln.)
. YOHUALQUACHILI. Nom mexicain d'un'JACANA.
• . (V.)
YOHUAL TOTOTL. Noîn mexicain du Bouvreuii a
SOURCIL ROUX €t du PÈRE NOIR. Voy, l'article Bouvreuil.
■ ... Cv.)
YOKOLA.LesKamtschadales nomment ainsi un mélange
de divers poissons qu'ils hachent pour leur nourriture d'hi-
ver; et qui leur tient lieu.de pain. (B.)
Y O LITE ou JoLiTE. V, Pierre de violette, (ln.)
YOLOXOCHITL. Nom mexicain du Magnolier a
GRANDES FLEURS. ^B.)
YOLOCHITL. Grand arbre du Mexique, figuré dans
Hernandèz ( Mex. 40), que M. Decandolle, ii l'exemple
de Moçe et de Sessé ,^ rapporte au genre* Magnolier ,
mais avec doute , cet arbre {^Magnolia mexicana ^ Decand. )
ayant quelques affinités ayec le genre Talaume. (ln.)
XXXYl. 2J
YONÇi-TSAONoin donné éaa^^^^^^^
^ ^r;&;?paMe* ^o tiglu. T)n l^hive avec grand ■•
'"^•^iSerenCochinchine; néanmoins celle plante
v'est me elle es. remplacée , dans la médecine de ces
Lnlrécs!par la plante que Loureiro nomme ^rela rosmun^
MU et nui a les mêines vérins, (ii^.) .
YONOT A. Synonyme de Go.uxo . aux Philipp^MS.
YOQUOUI L'un de» noms que porte , au Paraguay , lé
FoCRMILIEaTAMANOia. (DESM)
' YORO. Synonyme de SacootieR. (».)
YC»UC. r, Y0CCA.'(»ESM.) o, ^ 1 _i •
. YOUNC Espèce de Tayrre qui croh au Sénégal.rt qui
1 A. An. u tvaiAti» • elle esl très «onnrissanlc. B.)
* Y&tYOU.Cm ;rabe -,« Faoco. ÉM.a,L,,o«. (T.)
YP\C\H V Nom que les naturels du Paraguay (le»
Guaraub) donnent à «n RA,-p . parce quM P™n<»««^«/ «"«
^Xle les syllabes y pa ca ha ; et jls on. g««<Tf «^""!
déno-ninalion à tous les oiseauK de la fam.lle des RAles.
^ YPATk.\.^C'est , en langue kamtschadale , le nom du
^^YPrNomque les naturels du Paraguay , donnent au«
YPKC^-tiUAM. C'est le Canard musqué. T. 1 article
*^ YpÊcUS. Chez les naturels du Paraguay c'est le nom
«'yPEQoIzu' N«^« du C ANAai, musqué; « Paraguay.
YPFRE^r. V. Yprïac. (desm.)
YPOIAIS. C'est la Fauvette babiilabde , en grec. V.
' ^'tpONc'mKUTE ? rp.no...ta. Genre ^Wetes J
r Jire des lépi.l«ptères,fa.niil« des ooclur^s, tr.b\ des hoeï-
1 or.lre des '3' J^^ . , n^g ^e moulant autour du.cofp»,
tes, ayant pour fcarac.erea^e ,,;,,i„e.* ; antenne»
en forme de ''«'"'^^''"^^^^""ipes inférieurs de4a longuear
fll'Z 'S ïs leS a^Sle de la longueur du i^écé-
5:i ou p'iu^ îoog ohconique. .i-*^-pée^ pnocipales^sonl :
ulT^ASà points noirs, (;eoff Le *«?»«« "'^aoc
argS-, sa tête, ^a«or3eletcfsesa.le8»«pemar«oiit, en
'Y. PO 355
ides^us ,' de pâlits poiqis noirs ; ces aUes ^ cm environ un*
cinquantaine ; leur des30MS et les deux face^ des ailes infé-
rieures sont piombés^, t/e dessus de l'aMawen .est 'noir et
son dessous est bi3nc^ . '
. Sa chçnilljB est d'un blanc-jaunâire, pres.^ue rase , arec la
lêle , la plaque ,du premier anneau et dix f^t^nls , ra^és «ur
une ligne, de chaque côté d^ corps, ^oir^. Elle; a seize
pattes..
phosent en chrysalides , en se renfermant dans une petite
poque. .'*-.'.
YpoîîOMEUTi: PAPEti^E , Tw^i^ pudella. Um, \ Fab. Les
ailes supérieures de ceile^çi s<o^t en dessus dlunifalènc tirant
sur le plombé , et ont cliacune vingt ppii^ noirs, ies infé-
rieures sont brunes. Sa chenille est d'un ^ri$-J»rua^ pqnetué
de noir, et vit de mên(ie,qu(Ç la précédente «» société, dan^
un tissu soyeux , sur différens arbres fruitiers ,. et notamment
le bois de Sainte-Lucie. .Ejle y passe rjilv<er, agrandit sùsl
nid au printemps , et s'y iransf^nue en chrysalide , en cons-
truisant une coque de la forme 4i^un faseati»
YpoNQ;iiEyTE DE th nvmi-m, Xp^omeuiaiefckiiia.i^cùt8e^
let est blanc avec deux pointsnpirs; les ailes supérieures sont
noirâtres, avec une ba^de doriçale et commise, iflancbé et
déniée- Sa ^chenille vient Aur la vipérinjç. Nous, suivons, à
Té^^rd des espèces suivantes, la premiiène. édûtiçu de^cet
puvrage> mais £n prévenant qu'elles^partienne^.piutôt au
^enri œcophôre^ti que nous ne les donnons i^ci que pour corn*"
pléter ipe dernier article.
Yponomeu.te de rai, Tinearajella^ Fab. ; Pkaiœna (iinea)
tajeîia^ tinn. <j!ette tei^e^ qui a environ une ligne de long,
a les àfUes îk^réeS avec sept taches argentée^ sur les supérieu-
res, dont la^econde etja troisème réunies^
On la trdtive,' au commencement de Tété;, suf ie^ feuilles
des rosiers où la femelle dépose ses œuTs. _
Sa i^étiUie ist <l'uh jâûnê orangé ; sa tête est brune ; elle
mine les feffi'lles de «el arbuste, dû elle pratique des espè-
ces de galeries^: quelquefois deux pu trois cj^eni^les habitent la
même feuille, mais ie plus ordinairement, il n'y en ^a qu'une *
à ^mesure qu'elle avance , eWe mange la substance charnue
qu'^e 4ét9ehe » et une partie de la galerie se trouve remplie
par ses excrémens qui sont liquides , et forment aâ petit filet;
Vers le 'miUe\i 4e l'automne, elle quitte daiieiiille, après en
avoir percé la meembraiBe i»upérieure*, pour cherebex un
356, ' Y S A
endroit propre à faire sa coqqe ; elle se retire «Uns la cavité
-OU la fente d'une branche , y file une coque ovale , blanche ou
jaunâtre, d'un tissu très-serré, s'y change en nymphe , et
ne devient insecte parfait que l'été suivant.
On pourpottvicroire que dés chenilles logées entre les deux
inembi*anesd'ane' feuille n'ont rien à craiodrcdes ichneumons,
^noeniis liés des chenilles et' de plusieurs autres insectes;
mais les femelles de ces parasites savent les découvrir, et
^èc leur lariéhî , elles t)erceiit la membrane dé la
f«uille'^ ^ét déposent leurs oèufis. dans la coque.de ïa che-
nilie, qui sert de nourriture et de berceau aux larvés qui^en
YpoisoMEUTE linnéelle , Tînea UnneeUa , Fab. ; Phalœna
f^tmeà^ Unneetla^ Linn.; la Teigne dorde à quatre points d'argent^
jGeaff; Sbn^* corps est noir et bronzé ;'ses antennes sont
BoifeSyiaFecTeiLtrémi té blanchie; ses'aile's supérieures sont
d'un jauqe* doré en dessus, bordées' d'une frange notre un
peu bronaiée^ sur chaque' sont d^ux taches noires , rondes,
couvertes d'angeni;- le haut de la jointure des ailes en a une
troisième , coiximùné à toutes tés deux. ^
. L'YB0NOfttEU.îE*de Roëselases ailes supérieures d'un noir-
doré , avec neuf points' en- Relief argentés , et presque
inarginAiix...Sia[ chenille rnii^ 4és feûiileè da pômtnter^ du sa'
Là Teigne ©ES 'tlCHEWS, Ihneaîit^henellà , dont Isj cbfénille
yit ;âes. lichens des'tnurs (ma/ig'CMHy' «/^ pierres de ' TïaîèTques
auteurs )t et Mi-ont la* fenpïelle est sans ailes, . noire , lisse
(Béaumar,'Jl!f^//i5. , tom.S, pi. i5, iîg. 17-ig), eiàt|>éot-
être de* cf genre, (l.) ' ' ' ■- • .'
YPOTPREOPCHIS. Nom grec du Hoberéaù.TV.)
YPREAU. Espèce de Peuplier. Les jardiniers appellent
aussi quelquefois du niâme nom iin..PaM£ à la^^êsTeuiUes »
qu'ils tirent d^Yp^-es. (b.) '.
YPSOLOPHE, Ypsolophus, Fab. Genre; dlnseptes de
Tordre des lépidojptères. F. Alucite. (l.) , ' \ ,,,,,.
YQUETAYA.. Plante que l'on dit être I4 ScaoPdUiiAiRE
AQUATIQUE , OU une autre espèce 4u mâme. geare ,el très*
voisine. (B.) . ^ ■ \. .' y. • .'-
YRAIGNE, YRAGNADO. Dans les d/épaneoiem da
Midi de la Frapce , on désigne ainsi tes Araignées. (DE^jki.)
YSANGRIN. Nom que les auteurs du moyen âgé^oii-
noient au Loup, (s.)
YSARD. Vieux nom français dd Chamois , mammrfère
ruminant du genre des Antilopes, (oesm.)
Y U . 35;
YSQUAUTHLI. Nom mexicam cle HuRUTAûijaANA. V.
ce mot. (s.)
YSQUIËPATL. Les voyageurs ont désigné sous ce nom
mexicain deux quadrupèdes différens , qui appartiennent
tous, deux au genre des Mouffettes. V. ce mot. (dësm.)
YSVOS et SÏEENVOS. Noms lioilandais de I'Isatis,
canis lagopus^ Linn. (desm.)
YTIE. Gaisabd domeî^tique de Tîle de Luçon. (s.)
YTIN. C'est /dit-on, le Chèvrefeuille du Chili, (b.)
ÏTTERBYTE. On a donné ce nom à la Gadqunite **
dYtterby en Suède. V, rarlicle Gadolinite. (ln.)
YTTERERDE. V. Yttkia. (ln.)
YTTÉRIÏE et YTTERIT. V, Yttria. (ln.)
YTTRIA. Cette terre oubxydemélallique(F//riai»oa;/;îff),
^ est décrite à l'article Terres ; elle entre dafnsia compositioa-
i." de la gadolinite , qui est rytlrium siliciaté 9 Berz. ; 2.» de
ryltrolantaie ou yttrium tantalaté , Berz. ( V, Tantale);
et 3.*» du cérium tluaté et du çérium fluaté yttfocerile. ( V,
ZÉRIN.) (ln.)
YTTRIU&I. V. à l'article Terres, (lt^.)
ÏTTROTANTALE et YTTROTANTAUTE. Voyez.
Taktale yttrotantalite. (ln.)
YTTROTANTAUTE et YTTRIOTANTALITE. V.
Taîîta^le yttrifère. (ln.) • .
YTZCUINTE PORZOTLL Espèce de c^iVns naturels
au midi de TAmérique , et que les Espagnols ont appelés
chiens du Hâexique , chiens du Pérou^ parce qu^ils étoient de la
grandeur et à peu près du même naturel que nos petits chiem»
Femandez parle de ces animaux, sous la dénomination de
michuacanens , et il est probable que ce sont encore les mê-
mes que I'Alco. V. ce mot.
Cette espèce de petits chiens a la tête très-petite et presque
sans proportion avec la grosseur du corps , les oreilles pen-
dantes 9 le cou fort court , le dos arqué et comme bossu , la
queue courte et pendante , et le ventre épais. Fabri^ qui a
donné la description d'un de ces chiens {Hist. Mexic.^ p. 4o6 ),
le peint avec du blanc à la tête , aux pieds et à la queue , du
fauve siîr le dos et une partie des oreilles ; en6n, dès taches
noires au ventre, (s.)
YTZCUMBE POTZOTLI. Dénomination altérée
d'YTZCuiWTE porzotli. V. ce mot. (s.)
YU. Herbe de la Chine , avec les filamens de laquelle oa
fait des étoffes plus belles que celles de soie. J'ignore à quel
genre il faut la r^apporter. V. NiPPis. (B.) ,
I
*
358 . Y U Ç
YUCCA , Yucca, Genre de plantes de l'hexandrie mano-
gynie , et de la famille des liliacées , qui offre poar carac-
tères : une corolle campanalée, ouverte , dîtisée en six par-
ties ; point de caKce ; six étamines à filamens dilatés à leur
sommet ; un ovaire supérieur , à stigmate sessile , creusé de
trois sillons ; une capsule' obiongue , obscurément trigone ,
renfermant des semences planes.
Ce genre réunit des plantes à tigle pres<iae nulle ou c2Mi-
diiiforme et frutiqueuse, à feuilles ramassées , terminales ,
^finissant en pointe piquante , à fleurs disposées en paiiieules
terminales , et accompagnées de deux spathes. V, pi. R i-4 1
où il est représenté.
On en connoît quatre espèces ; savoir :
I« Yucca glorieux , qui a les feuilles très-entières. Il se
trouve dans presque toute TAmérique. U s'élève à peîne à
lin pied de terre , et donne une panicule superbe de fleurs
Manches^ mais inodores ou môme un peu nauséabondes. Oi>^^
le cuUive,dans les jardins de Paris, Il passe assez bien les
hivers ordinaires en pleine tertre.
L'Yucca filamenteux , qui a les feuilles légèrement*
dentées et filifères. Il se trouve dans les parties méridionales,
de TAmérique septentrionale. Je l'ai fréquemment observé
dans les terrains sablonneux de la Caroline. Il s'élève un peu
plus haut que le précédent , dont il n'est bien distingué que.
par ces singuliers fils qui poussent, ou mieux^se détachent du
bord de ses feuilles. On le cultive également dans les jardins
de botanique de Paris.
J'ai rapporté du jardin de botanique de Milan , une
nouvelle espèce de ce genre , dont les feuilles sont presque
cylindriques , très-étroites , et également pourvues» de fila-
inen$. On croit qu'elle vient dii Brésil.
Scanagata l'a décrite et figurée sous le nom d'AcAvÉ gémi-
MFLoaË;Thaliahue en a fait un genre sous le nom de Littée^
élan autre auteur Ta désignée sous celui de Bonapartée.
L^YucCA A FEUILLES b'aloèS , qui a les feuilles crénelées
et étroites.. Il croît dans les parties chaudes de l'Amérique',
et s'élève à la hauteur de quinze à vingt pieds , non à la ma-
nière ordinaire des arbres, mais à celle àts palmiers ^ c^est-à-
dire , que sa tige â'est que le prolongement du collet de la
racme, et qu'elle ne croît jamais en grosseur. Je l'ai v^ sou-
vent eilfipioyef en Caroline pour forcer des haies ; ce à quoi
il est très-propre. Il suffit de coucher un de ses' troncs à fleur
déterre, pour qu'il en sorte uii grand nombre de rejetons qui
défendent très-bien l'entrée d'un champ aux hommes et aux
animaux ^ surtout s'il y a un fossi^ en avant. La panicule de
Y X T âSg
cefte espèce a quelquefois deux pîècts de baui , et fait ua
superbe effet; mais ses (leurs exbaleiit une désagréable odeur
lorsqu^oo eu approche* Ses fruits sont pulpeux, et peuTent
se manger.
LTucçA DRAGON1SIER , quî a les feuilles crénelées et pçu--
chécs. 11 s élève comme le précédent , mais ses feuilles soni
plus longues et ne piquent point. 11 rient dans les» mêmes
contrées. (B.)
TUCCÀ. Nom vulgaire du Janiphe de Lœfling , at
Mexique. (B.)
YU-L.\N. Dans les Mémoires des Missionnaires k la
Chine ^ ce nom est celui d un arbre cultivé , que les bota-
nistes considèrent comme une espèce de Magi^olier ( A/a-
gnoUayulan^ Decand. ). (LN.)
YU MI. Plante herbacée cultivée à Canton en Chine ,
pour fagrément de ses fleurs rouges de feu ; c'est la fychnide.
grandiflore^ ^de Thunberg , maintenant caltivée en Europe
par les curieux. Loureiro en fait sou genre hedaaa , auquel
il faut rapporter toutes les espèces de lychnides à capsules,
unilocglaires. (ln.)
YUNX. C^est, dans Linnseus, le nom générique des Taftr-
COLS. (s ) ,
YUQDILLÀ. Nom vulgaire d'»ne espèce de Jaîîipj^E:
de la Nouvelle-Andalousie. (B.)
YU THAU. Nom donné, en Chine ^ à une espèce d'I-
GNAME ( Dioscorea alata , L. ). (i N.)
YVOIRË , Ebur^ doit s'écrire Ivaias. V. cet article e^
les mots Éléphant et Dent, (virey.)
YYOIRE. C'est le Burdnum glahmlum de Linnaeus.(t)ESM.)
YVOIRE FOSSILE. V. les articles Mamou ru , Élé-
PHANS FOSSILES, HIPPOPOTAMES FQSS 14. I^& , etc! (U£&U.)
YVOUYRA. C'est FAvoira. V. ce mot. (b.)
YVR\IË.r. Ivraie, (b )
Y VRAI E BARBUE. C'est le Tniicùm sepium de Lamarek.
F. au mol Ivraie, (desm.)
YVRAIE DE RAT. C'est I'Ivraie sauvj^ge. (owh,)
YVRAIEDUVEXIN. C'estleFLÉA^iTNOiWLBuXv^DE^M )
YXTLAOLZLANATL ou IZANA TL. ÉrovaNEAU du
Mexique , indiqué plutôt que décrit par Fernaodez^ ( Hislé
nat Noi?, Hisp, , cap. 32 ). jVl. BrJsson t'a rapporté à la //fV
de ta Jamaïque ^ décrite par Catesby. ( F, rarlicle des Pl£s. )
L^oiseau du Mexique a ,| à la v-érité, le bec, les pieds et le
plumage des mêmes couleurs que cette pie , mais son corps
esl plus gros et son bec est da^double £lu3 loogî outre cela^^il
•z'
.36o Z A C
*
se plait dans les cooirées les plas froides da Mexique , et il a
le naturel , les mœurs et le cri de Véioumeau. (s.)
Y-YrGIN. Nom donné en Chine à la Larmille ( toicp
iacryma^ L. )9 plante cultivée, qui s'y élève à six pieds de
hauteur. V. Cây-bo-bo. (ln.)
YZARD ou YSARD. C'est le Chamow. Voyez l'article
Antilope, (desm.)
YZQUANTLI. Nom mexicain d'un oiseau de proie dont
parle Fernandez, HùL nat Nw. Hisp.^ page 34- Buffon le
cite dans la synonymie de son A/gle couronné. V, Harpie, (v.)
YZQUIEPATL. V. Ysquiepatl. (s.)
YZTAC. A la Kouvelle-Espagne ; c'est le nom des Ma-
ZAMES , espèces de petits Cerfs k bois simple , très-court , et
à chevilles osseuses du crâne très-longues. V. Tarticle Cerf.
(DESM.)
YZTACTZON YAYAUHQUI. Cette dénomination un
peu barbare est celle- que les naturels de la Nouvelle-
Espagne donnent au beau canard huppé ( F» l'article àe&
Canards) î, elle signifie oiseau à tête variée.
C'est encore , suivant Fer^nandez ( Hist. nat Noo, Hispa-
mœ , tract , cap, i55 ) , le nom d'une sarcelle du Mexique ,
dont le bec est large et bleu , avec une tache blanche près de
son extrémité , le plumage variété blanc et de fauve , et le
' tarse bleuâtre. Cette sarcelle ( Genus anatisferœ paroœque^ dit
Fernandez ) , vit sur les lacs , et ses habitudes sont les mê-
mes que celles des autres oiseaux du même genre, (s.)
Z
«
ZABACH et ZAIBER. Noms arabes du Mercure, (ln.)
ZABEL et ZOBEL. Noms de la Marte zibeline, dans
plusieurs langues du Nord. Us paroissent être Torigine du mot
sable par lequel on désigne , en blason , la fourrure de zibe-
Une. (desm.)
ZABELLE. V. Za^el. (desm.)
ZABO. Nom de THYÈNEven Arabie, (s.)
Z ABU C AÏE. V. l'article Lecythïs. (desm.)
ZACATE-CAMÉLOTE. Nom mexicain d'une plante
graminée, qui appartient au genre Oplismène {\V. ce-mot),
formé par M. Kunth aux. dépens du genre panicum ^ de
Linnseus.
L'Oplismène fausse-houque , Oplismenus halisformis 9 a
les tiges droites , longues de six pieds , rameuses , glabres ^
striées ; les feuilles linéaires à bords dentelés ; les épis aa
Z A G 36i
nombre de sept h hait , presque alternes 9 allonges ; k*
rachîi^ commun scabre <; les rachis partiels trlgones , longue-
ment pétioles ; les épîUets presque germinés, avec les giumes^
hispides , inégales , la supérieure étant aristée , etc.
Cette plante croît aux lieux humides et montueux , proche
Cinapacuaro , au Mexique. (d£$m.)
ZACCON. Espèce de Prunier qui croît dans l'Orient.
(bO
ZACINTHE, Zaciniha. Genre de plantes établi par,
Gartner aux dépens de&«LÂAip$ANES de Linnseus. Il lui a
donné pour caractères : un calice sihiple de huit folioles ,
canaliculé à sa base , coriace dans sa maturité y contourné,
déprimé ; un réceptacle nu supportant des demi - fleurons ,
tous hermaphrodites ; plusieurs semences surmontées d'une
aigrette sétacée , denticulée et Irèsrcourte.
. La lampsane de ZmnUie entre seule dans ce genre, (b.)
ZACKëNKALK. Nom allemand de la Pierre calcaire.
(LN.) y
ZADIC. Nom arabe de la Cigogne blanche, (v.)
ZADUAR. V. Zedoaria. (ln.)
ZADURA. V. Zeodaria. (ln.)
Zz\FAR et ZAFFAR. Noms arabes du Safran, (ln.
ZAFFERANO. Nom italien du Safran, (desm.)
ZAFFIRO. Nom italien du Saphir. V, ce mot. (ln.)
ZAFRE. V. Safre. (pat.)
ZAG. Nom de I'Avoine , en Hongrie, (ln.)
ZAGA. Grand arbre des Indes, figuré par Rumphius,
dont les parties de la floraison ne si^nt pas encore connues.
Il se plante pour Tornement. (b.)
ZAGHLYL. Nom arabe de la ReIsongule scélérate ,
Ranuncuius sceleratus , L. (LN.) >
ZAGA-POHON, et CoroUarla luiifoUa (Rumph. , Amb.
3, t. iio),paroît se rapporter âTORMOSiE, dont les graines
ronges servent à faire des colliers comme celles des^aines
dites d'Anrxérique , produites \^^r VAbrus precatorius. Le saga
de Rumphe est le nom de cette dernière plante , et Adanson
le lui a conservé. (LN.)
ZAGH-LYLEH. Nom arabe de TOrtie ^brûlante ( Ur-
tlca urenSjXÀVkïï,^^ si commune partout en Europe, et qui suit,
pour ainsi dire , Thomme. On voit dans les Alpes et dans les
Pyrénées, des orties autour des chalets les plus élevés , et
ensevelies dans les neiges une grande partie de Tannée, (ln.)
ZAGLICH. Nom donné aux Ammonites par les Po^>-*
nais, (desm.)
Z AGU. r. Sagou. (ln.)
36a Z A M
Z.\INO oa SAINO. Le pécari est connu sons ce soin
dans plusieurs endroits de rAmérique^ selon Joseph Acosta.'
V- Pécari, (s.)
ZAKHAN. Nomkalmouk de la Chouette h arfang. (v.)
Z\klJ). Noon arabe 4e la Cigugnc. (v.)
Z\L on ZIL. Nom tare de la PERnRix oftisE. (t.)
ZALA, Zaia, Nom donné par Lonreirô à la Codopail
(^Pisiia^ Lion.), qu'il a décrite sur le vivant, un peu diCfé^
remment des autres botanistes, (b.)
ZALACA. Espèce d'AcoRE figuré dans Rumphius. (^)
ZAL£CA. Ce genre , établi par Burniann (^Ind. , 1. 3i ,
fig. 3 ), est le même que le incuUhema^ L. , étant fondé sur
une espèce de ce genre, Xetriantfiema decandra ^ p. (ln.)
ZALIA et ZALEIA. Ces noms ont appartenu ancienner
ment au Fragon. F, Rusccs. (ln.)
ZALIVIA. Nom kalmouk de la gerboise: V, Jalmà. (desbi.)
Z\LOFES. Nom que porte le GuiB', au Sénégal. (?.)
ZALUZANI. Genre de Commerson , établi sur une
plante de Tîle de Bourbon , depuis réunie aux Bertuières.
(B.)
ZAIVIARUT. L'un des noms arabes de rEMEEAUDE.(LN.)
ZAMBAC. Nom arabe des Jasmins, (ln.)
ZAMBARES. Gemçlli Carreri parle de quadrupèdes de
rindostan que Ton y appelle zamharès , et qui tiennent des
bœufs par le corps , et des cerfs par les cornes et les piçds
(^Voyage autour du Monde). Cette indication conviendroit
assez au bubale àonX la conformation intermédiaire entre celle
du bœuf et du cerf lui .^«"valn les noms de vache- biche ou de
taureau- cerf f si cet animal n'étoit pas particulier à l'Afrique.
Je ne vois guère que Vaxis auquel on puisse appliquer ce
que dit (lemelii Carreri du zambares, (s.)
ZAMBUS. Nieremberg a désigné le mongous par la déno*
minaiion de simius zambus. V. Maki - mongous. (^.)
Z\MËR. La Girafe , en hébreu, (s.)
ZAML\. Pline donne ce nom à des 'espèces de Pommes
DE PiN ouvertes, (ln.)
ZAMIE, Zumia, Genre de plantes de la polyandrie po«
lygynie et dé la famille des Palmiers , oumieux d'une fa-
mille voisine. Il renferme quinze espèces dont deux sont dans
le cas d^étre citées ici.
Ces espèces sont :
La Zamie cyc.adaire, Zamia eycadîs^ Linn. Ses racînesr
soiy très fortes et très-garnies de grosses fibres ; ses feuilles
soni toutes radicales , pinnées , hautes de plus d'un pied ; à
folioles coriaces 9 luisantes , lancéolées , terminées en épine;
j
Z A N 365
ses cônesl sont ovales et de quatre h cinq pouces de diamètre
et de la longueur des feuilles. Elle' croît au Cap cle Bonne-
Espérance où les Hottentois mangent son fruit grîlfé sur les
charbons. J'en ai goûté à Paris , et je les ai trouvés fort bons:
C'est le pain des Hottentois àt quelques voyageurs. ^
La ZaMie KAiNE , Zamia pumila , Linn. , qui a les racines
épaisses ; les feuilles toutes radicales , pinnées , à folioles lî-
néairesret obtuses supérieurement , pourvues de dents carti-
lagineuses ; ses cônes sont ovales , longs au plus de troîg
poixbes sur un pouce de diamètre. Elle est originaire de TA-
mérique moyenne. J'en ai beaucoup vu en Caroline , où j'ai
mangé souvent de ses fruilfqui , quoique trois fois plus petits
que ceux de Tespèce précédente , sont Susceptibles d'être
aussi employés à la nourriture de l'homme. Leui' goût ap*-
proche un peu de celui de la châtaigne, ou mieux de la macre.
On cukîve cette espèce dans le^ jardins botaniques de
Paris, ^ et elle y fleurit souvent; mais ses fruits arrivent
rarement à bien. Elle demande l'orangerie;
Les caractères de ce genre, consistent : en des pieds mâles
et des pieds femelles séparés , portant des chatons radicaux ,
ovales, strobiliformes , pédoncules; les écailles des mâles
parsemées, en dessous, d'anthères sessiles, et les écailles des
femelles recouvrant deux ovaires également sessiles, qui, par
la maturité , deviennent deux drupes irréguliers.
V. au mot Cycas ^ genre qui est fort voisin de celui-ci > le
complément de cet article, (b.)
ZAMLANKA. Daqs les mines de sel ^mme de la GaU
licie y on donne ce nom au Sel gëmaie qui est en pièces sé-
parées grenues, (ln.)
ZAMOUNA. C'est le Fromager ; dans Pison. (s.)
ZAMPACCA. V, TsjAWPACCA. (ln.)
ZAMPACCA-ZALAC. V. Tclipifera. (ln.)
ZAMPINO. Aux environs de Pise , en Italie , on donne
ce nom à I'Epicia ^^Pinus ahies. (desm.)
ZAMR - EL - SULTAN ( Ti^a suliaai). Nom que l'on
donne , en Egypte ^ au datura/a^uosa « Linn. (li9.)
ZAHURO. Nom pënivicn ùugaiUnatê aura ou uruhu, (▼.) ^
ZANBAQ et FELL. Noms arabes du Jasmitï d'Arabie ,
Nyctanihes sambac , Linn. F, MoGORi et Ntctawthes.
ZANCUDO. Les Espagnols nomment ainsi le Cousin.
(DESM.)
IZANDIA. Nbm espagnol de la Citrouilie. (ln.)
f
36r Z A N
ZANICHELLE9 ZW^^^//ia. Planle rameuse, Ji feuilles
alternes et sétacées ; à fleurs solitaires et aïtUaîres , qui
forme uu genre dans la monoécie monandrie et dans là fa-
mille des fluviales.
Ce genre offre pour caractères : des fleurs mâles situées à la
base du calice des fleurs femelles, et n'étant compo3ées que
d^une étaCmine à anthère ob longue , droite , à deux ou quatre
loges ; des fleurs femelles ayant un calice ihonophylle, cam-
panule; quatre ovaires, quelquefois deux ou six , surmontés
de styles persistâns et de stigmates peltés; quatre 'capsules
monospermes comprimées, gibbeuses , crénelées d^un côté ,
creusées légèrement de Tautr^^ terminées en pointe re-
courbée.
La zanichelie est annuelle , et croit au fond des eaux stagr
Hantes ou peu rapides. | Elle est fort commune en Europe ,
et même en Amérique ; mais il est difficile de la trouver ,
parce qu'elle ressemble si fort au Potamot a feuilles de
Graminées , qa'il faut la voir en fleur pour la reconnoitre ,
et sa fleur est peu remarquable.
Loureiro cite une zanichelie de la Cochinchine 9 dont les
feuilles sont ensiformes , toutes radicales ; les fleurs en épis,
et la racine composée de plusieurs tubérosités oblongues et
fasciculées. Elle vient dans des endroits humides. Elle paroît
beaucoup s'éloigner de la précédente, (b.)
ZANIPERUS. Crescentius emploie ce nom en place de
celui de Juisiperus. (ln.)
ZANOE. r. l'article Pie. (v.)
ZANONIA. Ce genre de Linnaeus est le Penar'mlli ,
d'Adanson. V. Zanonie. (ln.)
ZANONIE,Za/ïomtf. Plante grimpante,^ feuilles alternes,
ovales , oblongues , un peu en cœur , et à fleurs disposées en
grappes axîllaires , pendantes, qui forme un genre dans la
dioécie pentandrie.
Ce genre a pour caractères : un calice de trois folioles ;
une corolle dfvisée en cinq parties ; dans les fleurs mâles ,
cinq étamines ; dans les fleurs femelles , un ovaire inférieur ,
surmonté de trois styles à stigmates simples; une baie à trois
loges , qui renferment chacune deux semences, (b.)
. ZANONIE, Zanonia. Genre établi par Plumier, pour
placer la Commeline zanonir de Hinnseus, ou Tradescante
ZANOME deSwartz. Il s'appelle actuellement Campelie. (b.)
ZANTHÈNE. Nom d'une espèce de Spare , Spams
argyrops , L. , V. SpaRE. (desm.)
ZANTHElNES. Pierre citée par Pline , d'après Démo-
crite , et qui fondoit comme de la cire ; elle éxhaloit une très-
■ Z A N 365
bonne odeur lorsqu^on la pîiolt avec du safran et du vin dé
dattes ; on la tiroit de Seruan ; sa couleur étoit celle d'un
bas or. Cette pierre nous est inconnue, (ln.)
ZA.NTHORHIZE, Zanthorhtza. Petit arbuste d'un à
deux pieds de haut, à feuilles alternes , terminales 9 pînnées
avec impaire , à folioles ovales , cunéiformes , dentées , la
terminale plus profondément; à fleurs d'un violet noirâtre,
disposées en panicules terminales , qui forme un genre dans
lapentandriemonogynie et dans la famille des renonculacées*
Ce genre offre pour caractères : un calice à cinq divisions
ouvertes; une corolle* de cinq pétales onguiculés, glanduli-
formes , très- petits ; cinq étanùnes , quelquefois dix ; plu-
sieurs ovaires supérieurs , surmontés de styles simples ; plu-
sieurs capsules comprimées y oblongues. , membraneuses,
semi-bivalves au sommet , monospermes.
JLe Zaïithorhize croît en Caroline. On le cultive, dans les
jardins de Paris. Je Taî observé dans son^pays natal , et j'ai
remarqué que sa racine , qui est jaune ', aitisi que son bois ,
donne une quantité de principe colorant plus considérable
qu'aucune des substances, ayant cette couleur, qu'on est dans
l'usage d'appliquer à la teinture » et qu'elle se multiplie de
graines , ainsi que par racines et par boutures, avec une facilité
étonnante , même dans le sable le |>lusaride. Je crois que son
introduction en Europe seroit une acquisition importante ,
malgré le grand nomV^ d'articles qui fournissent des jaunes.
Il viendroit très-bien , il n'y a pas de doute , dans les landes
de Bordeaux et autres terrains sablonneux des parties méri-
dionales de l'Europe. L'odeur et la saveur de la racine me
font aussi croire qu'elle fourniroit un sudorifique nouveau à
la médecine, (b.)
ZANTHOXYLE. F. Clavalier. (b.)
ZANTHOXYLÈE. Famille de plantes nouvellement
proposée. Elle renferme les genres Corrée , Diploloene ;
ZiERiE , Phébaliou , Fraxinelle , Empjlèyre , Jamboli-
FÈRE , Calodendron , ÉvoDiE , Mëlicope , Clavalier,
FaGARIER, OchROXYLON , CUSPARIE , TlCORÉE et MONIÉ-
ZANTHOXYLUM. Nom introduit en botanique par
Plukenet , qui s'en sert pour désigner plusieurs arbres
d'Amérique , dont un ( zant. hla^a-herculi ) , est remarquable
par la couleur jaune de son bois ; ce qui fak penser , avec
raison , que Plukenet a voulu dire xanHioopylam, , parce que
ce nom signifie en grec' ^oii jaune. Toutes les espèces de
zanthofocytum de cet auteur rentrent dans le genre lanlhoxYium
de Linnaeas ^ si voisin du geni'e fagara , qu'Adanson a cm
366 Z A R >
devoir les réunir , et que Svyartz avoit d'abor^éplaeé, À(kt\$ ce
dernier,des plantes,que depuis il a reportées dans le premier»
Le genre zanthoxylum e&t mer^jtiooné dans ce dictionnaire
h Tariicle Clwalier. ()n ne doit pas y rapporter 1q z./rî/o-
llatum^ L. , car c^est la même plante que le Funax aculéatttm^
Ait. Il ne faut pas y placer non plus Tarbre que le voyageur
Robin , dans sa Flore de la Louisiane , a pris pour iiné es-
pèce de ce genre. Rafinesqne a fait voir q^t cet arbrecons*
tituoit un genre particulier , très-voisin « il est vr<ii , au zan^
thoxyium:\\ le nomme Pseudo-petaloî*. (F. ce mot.) Cet ar-
bre d* quarante pieds de hauteur, est fort odorant dans toutes
ses pariies , avec une saveui; âcr^ et brûlante. On s'en sert à
la Louisiane pour Les bains aromatiques , mais avec pré-
caution , car il incommode môme à une dose modérée. Ses
racines servent de vermifuge pour les hommes et pour les
cbevaux. (ln.) ^
ZANTURE. Poisson du genre Spabe. (b.)
ZANZARÂ ou ZENZERA. Noms ilalicns du Cousin ,
Culex pipiens, (OESM.)
ZAPANE « Zapanla, Genre de plantes de la diandrie mo-
DOgynie çt de la famille des pyrénacées | qu^on a établi
aux dépens des Verveines de Lionseus.
Il a pour caractères : on calice à qqaire dents j:ourtes ; une
corolle à tube cylindrique , à limbe ouvert , quinquélobé i
inégal; deux étamioes non saillantes ;^un ovaire supérieur, à
ftigmate coudé ; deux semences recouvertes par le caUce i
devenu comme bivalve. '•
Ce genre renferme plus de vingt espèces» parmi lesquelles
sont pris les genres Àloysa, Priva , Gbime « CYMBUfiE,
LiPPlE et Tamone. Les Verveines du Mexique^ de Jaifu et no-
diflore en font aussi partie. Il n'a pas été adopté par tous les
botanistes. (B-)
ZAPHIRO et ZAFFlRO.Synonymesde saphir en italien.
(Lî«.)
ZAPOTA et ZAPOTILLA des Espagnols. V. Sapo-
tille, (ln.)
ZAPOTE. Altération de Sapotillier. (b.)
ZAPOTILLA. r. Zapota..(^.)
ZARAMAGULLON. Noim que les Espagnols du Para-
guay donnent indistinctement ^u^ u^fii^gus et aux c^fonorans ,
mais que les Espagnols d'Europe appliquent seuleo^e^t aux
harics (V.) .
ZARATER. Nom latin de Yiê^stunuau^ forfné de ^n nom
^arabe tdzarazl. F. ExauRNEAV. (^0
ZARCËRO. ÎÏQia iB^agnpl du Cpisv 1^A^£t. (wsm.)
\
Z E A 367
ZARFA. Léon I^Africàin et d'aiitres anleiirs nommec/t
ainsi le Lotus, (ln.)
Z\RI. Nom hëbrea^le la résine, dite TéaÉBEiiTarN£. (fiN.)
ZARIGOUEYO ou ZARlGOUEYA , c'est-â dire ^
maiire des Banques en guarani. Oii donne ce- nofn à lin di-
delplie qui pourroU bien être le crabkr^ dans quelques con-
Sées méridionales de l'Amérique , telles que le Brésil , le
araguAv , elc. V, Târticle Didelphe. (s.)
Z \R1TTHA. L'on deâ nomà d'un des polygonon des an^
ciens. (LN,^ •
ZARNABADIUM. F. Z^hùkkik, (lw.)
ZARNABUiVL V. Zeooarià ei Zàkmeb. (lw.)
ZARNACH ^t ZARNICH. Noms arabes de diverses
malières employées en peinture , et pariicalièremeat de
I'Orpiment. (ln.)
ZARNEB et ZARNABUM. Ces noms s'appliquent dans
Rhazis et Avicenne , à ce qu^il paroît , à une espèce de
Saule (so/ix œgyptiaca , L. ). Cette même plante est le ccdaf
du Âcin de Prosper Alpin; le safsaf des Syriens, d'après
Rauwolfius ; et le lurumbeth de Serapion. Adanson croît que
c'est on Chalef ( Elœagnus ) , et C. Bauhin , que c est
VEiœa^nus de Théophraste. (ln.)
ZXROLLE. Synonyme de GoODENiE. (b.)
ZARUÎVIBAT et ZARUMBETH. F. Zedoabia. (lw.)
ZATAR. Nom arabe d'une espèce de Basilic Çocymum
zatarhendl , Forsk. ) , qui croît en Egypte. Vahl en faii une
espèce de Plectranthe ( plectranihus crasdfolms 9 L. ). ^IV^O
ZATHARHËNDL Nom dnne espèce de manolaine âants
Prosper Alpin, TORiGANd' Egypte, Origanum jggypÊacum, (b.)
ZATARHElNDI. Nom que Forskaël donne a une espèce
de Basilic. V. Zatar. (ln.)
ZATTA. Nom d'une variété dé Melon qui se cultive 1|
Florence. (B)
ZAU NRUBE. Nom allemand de la Bryone. (ln.)
ZA'YTEMANetBËREYT.Nontearabesdei'HYACiNTflE
TABDIF ( Hyacinthus serotinus , L. ). (LN.)
ZAZA. r. Sasa. (V.)
ZDZELO. Nom polonais du Pipi spibolette. (v.)
ZEA. Espèce de Blé, mentronnée par Théophraste*
Dioscoride et Pline , et dont onfaisoit du pain moins naar--
rissant que celui de froment , mais plus que le pain d'orge.
Dioscoride en distinguoit deux sortes, lune il nn sepl rang^et
l'autre à deiK rangs ; il les nomme ttda apiè et zeia dicoccoêw.
Selon Pline , on cnitivoit le tea en Italie et dans la Terre de
368 Z E C
Labour on Vsi^^Aisit semen (graine). Il parott que c'ëloii
un grain facile à battre»
Le zea à un seul rang de graines , est le triiicum monococ-
' cum^ L. , ou froinent lonculare. Selondes botanistes , ou rap-
porte à TËpeautre {triiicum spelia) l'autre espèce , celle k
deux rangs. Une troisième espèce de froment , le irhicum
zea^ de Host, paroît être Volym de Théopbraste , Dios-
coride , Pline , etc.
. Linoaeus a transporté an maïs le nom latin de zea , qijil
n^avoit été donné q*'à des espèces de fromeos ( triiicum),
par les botanistes ses devanciers. V* Maïs, (ln.)
ZÉAGONITE. Minéral découvert par Tabbé Gîsmondi ,
dans la lave de Capodibove , près Rome , elle est d'un blanc
grisâtre ourosâtre , en masse, composée de prismes à bail,
pans. Cette courte description convient parfàiiement aa
WOLLASTONITE. ( V. CC mot. ) (LN.)
ZEBETou ZIBET. Noms arabes du Zibeth, espèce
de mammifère carnassier, du genre Civette. Foyez ce mot.
(DESM.)
ZEBOA. On nomme ainsi, dans l'île de Néra , siluée
près de Banda , dans Tocéan Indien , une Vipère , sur
laquelle les naturalistes ne sont pas d'accord , mais ,qui
paroît se rapprocher beaucoup du Céraste, (b.)
, ZEBRA ou ZEVERA. Nom que le Zèbre porte au
Congo , et que/Buffon lui a conservé.
I^ zoologistes méthodistes «ont fait , de ce mot africain ,
la dénomination latine du même animal. F. Thistoire du
zèbre , dan^'artiçle Cheval, (s.)
ZEBRE , Equus zébra, Linn. Mammifère du genre du
Cheval ( F. ce mot), particulier à l'Afrique méridionale.
(DESDir.)
ZEBRE. Nom vulgaire de I'Agathine. (desm.)
ZÈBRE. Poissons des genres Chétodon et Pleobc
NECTE. (B.) . , ....
ZEBU, Bos indicus 9 hmn. Race de quadrupèdes dans
l'espèce du Bœuf DOMESTIQUE, qui se fait remarquer par
l'existence d'une ou deux loupes graisseuses sur le garrot. Il
y a des zébus de grande et de très-petite taille. Les uns ont
des cornes, les autres en sont privés. Us sont particulière-
ment communs dans l'Inde et dans les parties de l'Afrique
où se sont établis les Européens. F. l'article Bœuf.(^desm.)
ZECHSTEIN. En Thuringe , on donne ce nom à une
Z E Ê âSg
^ari^ië jle piéite càtéaire compacte grisâtre, k cassure esquîl-
leuse , -^oî accompagne l'argile cafcanfère et biluminifère*
On lui donne le nom de calcaire alpin ; mais il ne faut pas
entendre , par cette dénomination , que ce soit an calcaire
de formation .primitire > car rien n'est moins vrai. C'est un
calcaire compacte^de formatiôn'trés-ancienne parmi les for-
mations secondaires. Les géologues allemands nomment
zechstein les variétés du calcaire alpin qui , comme Celui de
*la Thartnge, ont le grain très-fm, et la contetture très-dense
et sans aucune lamelle spathiqde ; caractères qui les dis«
tingiietkt d'une autre espèce de calcaire compacte encore
plus ancien , et qu'on désigne par calcaire de inansition. Le
îechsiein contient des fossiles de la classe des testacés , et de
telle des zoophytcs. (ln.)
ZECORA. Nom du zèbre àané quelques anciens livres
de voyages. F. Zèbre, (s.)
ZÊD/V. Nom arabe du Mxlan. (v.)
ZEDOABIA. Plusieurs racines alexipharmaques ontreçii
ce nom chez les Grecs modernes , et il leur a été conservé
par les botanistes. F, les articles ZÉot)AiRE. Deux de ces
racines , dont une appartient au cureuma zemmkei , Roxb. <,on
€momufn zemmhei^ Kcienig.^ et l'aiitre stukctmpferia rotunda^
L. f sont nommées 9 par les Grecs modernes, zadoura^ et
dans lés livres des médecins arabes , zedvar ^ giedvar , gui-^
daar, jedwar, ^dwar, zedvvar, zamabum ^ camabadium^
zarumbat, znrumbet, Zerumba, zeruba ,Zerumbet, sfcerum-
l»eday zadura, zaduar, carnabium, carnabadium, arna-
bo 9 etc. La premièr-e de ces racines est le zsedoana longa ^
C.B.; et la secoade» le z^ roiunda^ G. B.; une troisième^
celle que C. Bauhiii nomme s. ^êâ£ua/*d'Avicentte , est le ciir-»
tuma zeâoaria de Roscoë. (ln.)
ZÉDOUAR et ZKD WAR. F. Zedoaria. (lw.)
ZEë 9 Zeu8, Genre de poissons de ta division à^^s Tbora-
CIQUES, dont \û% caractères consistent : il avoir le corps et la
queue très-comprimés ; des dénis aux mâchoires ; une seule
nageoire dorsale ; plusieurs rayons de cetle nageoire termi-
nés par des filamens très-longs 4 ou plusieurs piquans le long
de chaque câté de la nageoire du dos ; une membrane verti-
cale placée transversalement au-dessous de la lèvre stfpé^,
tîeilre; le» écailles très-petites; point d'aiguillons^ au-devant
de la nageoire du dos et de celle de Tanus.
Ce.genre n^est pas ici tel que Linase<js Tavoit étalai ; La-^'
"cépéde 9 après en avoir modifié les édractères , en ayant re-
tiré plusieurs espèces peur former ses uoav>*aux genres Aa-
GYREiosE, Gapaos , 5iuLÈ£^£ et Gal, Aujourd'iuii ^ il nt comt
S/o Z E E ^
prend plas que trois espèces ,- connues Aes natiiraiîstès fran-
çais sous ie nom de dorées^ savoir :
Le ZÉE LONGS CHEVEUX , Zeus cillaris , Linn.*, qui a trente
rayons à la nageoire du dos , dix-neuf à celles de Tanus , six à
la caudale , terminés chacun par un filament capillaire très-
délié , et beaucoup plus long que la tête , le corps et la queue
pris ensemble ; les thoracines plus longues que le corps , la
couleur générale argentée. V. pi. R , où il est figuré. On le
pêche da|is la mer des Indes. Sa chair est maigre , coriace tet
fade , et par conséquent peu estimée.
Ce poisson a le corps en forme de losange, très-mince; la
tête petite ; l*ouTerture de la bouche médiocre ; la mâchoire
supérieure plus courte que Tinférieure , et toutes deux gar-
nies de dents courtes et pointues; les narines doubles; les
yeux grands; r ouverture dès ouïes large « couverte de deux
opercules et d'une membrane k sept rayons ; Tanus au mi-
lieu du ventre; les nageoires pectorales, étroites; celles
du vçntre très-longues ; celle de la queue , fourchue ; toutes
de couleur brune. ^
Lacépède pense que les longs filamens de ses nageoires
dorsale et anale lui servent à se fixer aux plantes mannes oa
aux petites saillies des rochers , et à attirer les autres poissons
dont il fait sa proie , en leur donnant un mouvement ver-
miculaire.
Le JàtEKHSt ^ Zeus insîdiator^ Linnseus > a vingt-quatre
rayons à la dorsale ; vingt rayons à l^anale ; une rangée d'ai-
guillons de chaque côté de la nageoire du dos ; Touvertare
de la bouche très - petite ; le museau prenant une forme
cylindrique à la volonté dé Tanimal ; la couleur générale
argentée^ On. le trouve dans les eaux douces de l'Inde. Sa
tête est petite ; sa bouche est munie de lèvres , dont Tinfé-
rieure se relève , et la supérieure s'avance de manière à de-
venir 9 à la volonté de Tanimal , un tuyau cylindrique très-
saillant ; ses mâchoires sont garnies de trois petites dents ; lés
ouvertures de ses ouïes sont larges , couvertes de deux petites
plaques 9 et munies d'une membrane k sept irayons. La ligne
latérale forme un arc interrompu ; les nageoires ventrales ont
un aiguillon ; la nageoire dorsale , sept ; la nageoire anale ,
trois ,■ la caudale est fourchue. - ; ^
Ce poisson a le dos brun et les côtés ponctués de noir ;
il vit souvent d'insectes terrestres qu'il prend , comme le
Chetodon museau allongé f en seringuatit sur eux, lors-
qu'ils se reposent sur les plantes aquatiques , l'eau qu'il tient
en réservoir dans sa bouche. On ie prend au filet et à l'hame-
çon. Sa/:hair est grasse et agréable an goût.
.Le ZÉE roKOSAOJHf Zeus faber, Linn., a trente-deux rayons
«r .^
Z E î ^ 371
à la nageoire dorsale » vingt-sîx à l'anale , un long filament ^
à chacun des rayons de la nageoire du dos , depuis le second
anneau jusqii'au huitième inclusivement ; une rangée longî--
tudinale d'aiguillons de chaque côté de la dorsale; la caudale
arrondie; la dorsale et Tanale très-échancrées, une tache
noire et ronde de chaque côté de Tanimal. On le trouve dan^
les mers d'Europe, et principalement dans la Méditerranée.
Il est connu, sur nos côtes , sous. les noms de dorée ^ poule de
mer coq^ lait^ rouie ^ rode, roi des^harengs et forgeron , et Ta été
des anciens. Pline et Ovide le mentionnent comme étant
rare et fort recherché des gouryiets , à raison de la bonté de
sa chair. Dans des temps plus modernes , quelques fanatiques
lui ont donné une célébrité d'un autre genre , que le respect
qu'on doit à la raison humaine ne permet pas de rapporter ,
mais qui lui a valu les noms de poisson Saint-Pierre et de poisson
Saint- Christophe ^ qu'il porte encore dans quelques/endroits
de l'Italie et de la Grèce. Sa tête est grosse i Touverlure de
sa bouche , grande ; la mâchoire inférieure saillante , garnie,
ainsi quela supérieure , de dents pointues et recourbées ; il y
a une épine de chaque côté de sa bouche , et deux à son men-
ton ; les opercules de ses ouïes sont larges et ronds, et compo-
sés de deux lames; leur membrane est soutenue par ses rayons;
ses yeux sont grands et placés au sommet de la tête; son corps
est aplati , presque rond y çt couvert de très-petites écail-
les ; son dos brun , et ses côtés sont d'un vert mêlé de jaune
qui fait l'effet de l'or; ses nageoires pectorales ont deuxai^
guillons tournés en sens contraire ; la nageoire anale en a
un ; celle de la queue est ronde : toutes sont grises , rayées
ou bordées de jaune.
On prend ce poisson, qui parvient à un pied, et demi de
long , au filet et à la ligne. Il rend un son , ou espèce de gro-
gnement, lorsqu'on le saisit.
Cuvier a établi son sotis-genre Potjlaiiï aux dépens de
celui-ci. (B.)
. ZEEDRAAK. Nom indien du Pégase volant, (b.)
ZEEG. Nom hollandais de la femelle du Chevreuil,
(BESM.)
ZEEHOND. Nom des Phoques en hollandais, (desm.)
ZEEROE. Nom hollandais du Lamaiïtin. (desm.)
ZEELEEUW, Nom hollandais du Phoque Lion-ma-
KIN. (DESM.)
ZEE-VARK. L'un dés noms hollandais du marsouin^
espèce de Dauphin. F. ce mot. (desm.)
ZÉE-WIJ^D. C'est le Salmone lavaret; (b.)
ZEICHENSCHIEFER des minéralogistes allemands,
F. Schiste à dessiner , à J'ariicle Schiste, (ln.)
37^ ZEN
ZEISSUGE. Nom allemaiid an Chardonneret, (v.)
ZELARI. SvDODvme de Gahnie. (b.)
ZELLKIEs. Werner et les minéralogistes allemands
(donnent ce nom\ qai signifie pyrite cellulaire ou caoerneme^ à
une rarîété cellulaire de fer sulfuré d'un jaune de bronze»
bu verte , ou d'un gris d'acier, qui 5e trouve en mayse le pios
sourent cellulaire , et dont les cavités sont polygones. Il se
ternit à l'air, et cenendant c'est la variété de fer sulfuré la
moins décomposable. Le zelllies est commun dans les filons
de Johanngeorgenstad , en Saxe , où il est associé aux au-
tres variétés du fer sulfuré , iu plomb sulfuré, au fer oxydé,
ian fer carbotiaté , à la chaux carbonatée perlée , à la cbaux
fluatée, à la baryte sulfatée, au quarz, etc. (ln.)
ZELO. Noiû brame du Codapml (^pislU straUoUs^ Linn.).
(LN.)
ZÈLUK. Nom de I'Avocette en Turquie, (s.)
ZELT3S,Z«/(i5. Genre d'insectes de Tordre des hémiptères,
établi par Fabricîus , et qui n'est qu'un démembrement du
genre réduoe. 11 en a séparé les espèces dont le corps est géné-
ralement plus étroit et plus oblong^dont les jambes sont plus
grêles , qui ont le cou plus long ou plus saillant, et les an-
tennes insérées entre les yeux ou près de leur bord interne.
Ces insectes sont tous exotiques.
On trouve communément aux^niilles l'espèce suivante :
ZfiLCS LOt^GiPÈDEy Zelus tongipes. Son corps est rouge,
avec les pattes et tes élytres noires ; celles-ci sont rouges à
la base et au milieu. Lés cdlés de l'abdomen sont marqués
de lignes blanches , transvérses. (l.)
ZEMNI, Mus typhlus^ Linn. ^ Aspalax des Grecs.
V. l'article Kat-T* aupe. (desm.)
ZEMPHYRUS. Lés Arabes donnoient ce nom ^ une
pierre précieuse dont ils emplbyoient les fragmens comme
un cordial et un sudorifiqùè. Il paroît qu'elle étoii bleue , et
de là on a cru que c'étoît le lazulite on lapis-lazbii ; mais
c'est le vrai saphir (corindon vitreux bleu). Le mot zempkyrus
ne $e trouve point dans les écrits des derniers Grecs , et
provient du nom arabe de celte gemme, qui .est semphir, et
Avicenne et Serapion ne le donnent qu'au saphir. Mais le
saphir des anciens Grecs est le lapis latuli. F. Saph.ib.(lii.)
ZENALE. Synonyme de CERConÉEet d'H aloragis. (b.)
ZENARHEriE. Synonyme de Cenarrbene. (b.)
' ZENDEL ou ZINGEL. C'e3t le perça ungel de Linnaeiu,
gae Lacépède aplacé parmi ses Qiptérodons. (b.)
ZENlCtJLE. Le Saule porte ce nom da^ns quelques
lieux. (B.) •
ZENIK. Petit quadrupède du Cap de Boime-Espérance,
ZEN 37Î
dont Sonnerai a parle dans son Voyage aux Indes ei à ia Chine.
Giiielin (Lînn., SysL Nai,) en a fait une espèce particulière;
cependant il ne paroit pas difFérer du Surik^te. (F. ce mot)
(DESM.)
ZENITH. On a donné cç nom au point de la yoûte cé^
leHe q«ii répond directement au dessus de notre tête. Si l'oo.
imagine une droite , perpendiculaire à notre horizon , qui se
prolonge josqu^à la concavité de l'hémisphère supéri^eur de la
sphère céleste 9 cette droite ira aboutir à notre zéqilh.
Il suit de là que le zénith est toujours éloigné de 90 degrés
dé tons les points de rfaorizon «et qu'il est conséquemment
on des pôles de ce grand cercle ; d'où il résulte que si Ton
conçoit une droite qui passe par un obserrateur et par le
centre de la terre snpposée sphérîque , cette droite sera
n^es^airement perpendiculaire à Thorizon; et si Ton ima-
gine cette droite prolongée de part et d'autre jusqu'à la cou*
cavité de la siphère céieste , on pourra la regarder comme
Taxe de ^horizon. Son e«tréfnité supérieure sera le zénith
de cet observalear, et son extrémité inférieure en sera le
nadir. ( V, NABia. ) D'après cela ^ il est visible qu'à jchaque
pas qiœ nous faisons sar la surface du globe terrestre , nous
chajageoQs de zénith ei de nadir, de même qqe nous cban*^
geons d'horizon.
Dans Thy^pothèse de la sphéricité parfaite de la t^rre, notre
zénith, est le nadir de nos ant4p<^es , de m^me' que notre
nadir e«t leur zénith. Mais comme cette supposition n'est
point exacte , on ne peut pa^ àlre que notre zénith ejt celui
de nos antipodes soient exactement opposés , car notre zé-.
niih est «dans une ligne qui est perpendiculaire à .la surface
de la terré au point où sons sommes placés.: or, la terre
n^étaot pas parfaitement sphérique , cette ligne perpendi-
culaire à la surface de. la terre lîe passe pnr le centre que
dans deux cas, savoir, lorsqu'^on 'est sur l'équateur ou aux
Ï^ÔLes; li^ans lo^ie antre position elle n'y passe point , et si on
a prolonge ^usqa'à «e qu'elle rencontre rbémisphère op-
posé, le p«oint où elle ab.oHiira^e aéra pas diamétralement
o^Çif^.^tk plaide notre zéniihXl^e a'esidooc, à proprement
parler , qu'à l'éqiiateur et ^ainx pâlesqua le zénith est le nadir
des antipodes. (UB.)
ZENLIE on KENUE. Le rhacal est appelé ainsi par
les IioLtentots> seloj[vKx>lhei TTi rhistoireda Chacal à l'ar-
ticle Chien, (s.)
ZENZALAKHT. Nom arabe de rAzEDARACH, MçUa
aiûàoitiÊck^ Linn. (tnJ) ^
374 Z E O , ,
' ZENZ'ERA. Uuo des noms du Cousin , en Italie, (desm.)
ZEOCRITON, ZeocrUon. Genre de plantes établi aux
'dépens des Org£S , dont il ne difTère que par deux fleurs
latérales à élamines ou neutres.
Les Orges des murailles/ des prés, maritime, se-
GLIER, HiSTRix , etc., en font partie.. (b.)
ZEOCRITON ( orge épeaulrc , en grec ). Ç. Bauhîn et
d^autres botanistes ont donné ce nom à une espèce d^ORGE
qui le conserve encore ( H, ;upcntonf Linn. ). Cette plante
est le type du genre zeocriton de Palisot*de-Beauvois. V, ci- ^
dessus, (ln.)
. ZÉÔDAÎRE , Kampferia. Genre de plantes de la mo-
nandrie monogynie et de la famille des drymirrhizées , dont
les caractères présentent : un calice de trois folioles ; une
corolle divisée en sept parties , savoir : trois extérieures
presque égales et fort étroites ; quatre intérieures , dont une
droite, étroite, anthérifère ; les trois autres larges, ou-
vertes, et l'intermédiaire bifide ; une anthère linéaire, gé-
minée , adnée à la découpure droite du limbe intérieur; un
ovaire inférieur arrondi , k style allongé , terminé par un
stigmate obtus à deux lames; une capsule arrondie, trigooe,
triloculaire, trivalve ,■ contenant plusieurs semences. ^
. Ce genre , qui se rapproche infiniment du G and asdli,
Tenfern[ic des plantes vivaces à feuilles entières, à fleurs
presque solitaires , radicales , sortant du milieu dds feuilles.
.On en compte quatre espèces , parmi lesquelles* îe^citef ai:
La. ZÉODAiRE galatïga , qu'il ne faut pas confondre avec
le ^a/<7/2^a des boutiques, qui est an Maranta^ ainsi qu'avec
Vamome zéodaire ^ a^ les feuilles ovales et ^sessiles: Elle se
trouve dans l'Inde. Ses racines sont aroniatiques ^ ëi em-
ployées pour les assaisonoemens c<l pour guérir les aphthes.
,On la cultive dans nos serres.. 0
La Zéodàire ronde a les feuilles lancéolées et pétiolées.
Elle se trouve dans lUnde. Sa racine es* épfaîsse , odorante,
et difTère peu, par ses propriétés, de celles du Curccma
et de r Amome ZÉOOAIRE ; aussi l'emploie -t*on aux mêmes
usages. ( F^. pi. R. i^ , où elle est figurée.) (b.)
ZÉODÀIRE. Espèce de plante du genre Amome , qui
croît dans les parties orientales de Tlnde ^ et dont on met
les racines dans le commerce',' à raison de leuris propriétés
médicinales. K. l'art, précédent.
On trouve chez les apothicaires une têodaire longue e\ une
zéo foire ronde ; mais on présume que c'est tantôt la même
plante qui les prdduit, tantôt des plantes du genre précé-*.
Z E O 37S
dent , tantAt àes gaiangas. Quoi qu'il en soit 9 ce soût des
tubérosftés solides , grises ea dehors , blanches en dedans ,.
d'un goût acre , un peu amer; d'une odeur agréable , appro-
chant de celle iàà campkte mêlée Avtc celle du laurier^ ' On les^
regarde, prbeï; en pondre , condnve un puAssant sudbrifiqiy ,
c'est-à-dire comme propres à guérir de la morsure des ani--
maux' venimeux, déscoUquès hystériques, du scorbut et des
naaladies.qtti s(^nt causées par4e 'manque d'activité dans l^
circulation. :..'.;:.,..
, Ces racines , comme -déUes deila plupart des autres es-
paces de la famille' desT drymirrhis^ées , peuvent se confire
au sucre lorsqu'elles sont {j-aiches , et former un excellent
fortifiant de l'es^pmaç , Iprsqu^on en mange lïne* petite quan-
tité après le repas. (B.) , .. -
ZEOLITHE , Z^^liihm. Ce nom, qui dérive^u grec, et qui
signifie /Nfe/T^ quifuiUe^ a élé créé par Çronsleii.l pour désigner
des substances minérales, et pl^riiûuiiè renient la mésotype ,
qui sont fusibles au chalumeau , sans addition , et en répan-
dant un éclat pho.sphprique au moment de la fusion. Les mi-
néralogistes s'empressèrent d'adopter celte nouvelle déno-
nAiïiation, et ainsi que son auteur, Us l'appliquèrent à dfi-
verses substances pierreuses^ la^ 'plupart assez rapprochées
les unes des auires pour constituer, dans la méthode de
Werner, une petite famille assez naturelle. C'est partîcu-'
lièrement à M. Haliy qu'on doit la distinction^ des espèces,
minérales confondues sous le nom de zéoUthes , et d'avoir^
concouru, par les noms particuliers qu'il leur a assignées; à
éclaircir cette partie de la*f»roéraiogi&qni', à l'époque de
Romé-de^l'Isle^étoît encore infiniment c<mfiike, ëoffime on
pourra le concevoir en pdfco«irant les articll&s-zéolUtilis qui
sïiî vent. Werner place dans* sft famille d^s 2^o/i£Fté5'lei^ espèces
minérales suivantes : pr^^Am/^, nairollithe ^ zéolùhe^ danfs ta-
quellê il coffif^rênd la mésoi^pè , la sUÎhite , la soolezke , Vapo-
phyJlite o\xi€hihy(^1haltn8^^ i^aihin ( apophyllite altérée ) ,
Vanalcime^ \a ckabasie ^ ïharynotome ^ l^iiaumonilé et le di--
pyre. Il n'y comprend pas, comme les anciens minéralo-
^stes , le lapis-taiu'li qu lazulile , ni^la^tourmaline , ni le dis-
thène. Jaihesonadople la famille des xéolithes de Werner, et y
ramène te" Wavellitb. Lonsqbé , d^ms le cours de ce Dic-
tionnaire , nous avons émployéiies expressionsde-e^o/iV^e ou-
de SG|bl^taiiee-£^/i/^'^^, noui^ avons voulu désig'^er , comme
on le fait généralement , une -sabstance qui ,• comme la me-
sotype ^\di scoleziU ou même la siilbU»^ est radiée et fusible»
y-- ' > . (ln.)
ZÉOUTEE JE.N BAGUETTEC Nafld zeMheiNudulr
376 Z E O
^n , Wero; ). . Ce nom désigne la mëaotype et là scolésite^
{Voyez ces mots.) en' cristaux bien pronoDcës et grêles, (hv,).
ZÉOLliHË BLANCHE du brisgaw. On a donné ce
nom à une variëté de zinc oxydé fibreux qui se trouve près
def rlboarg ^ dans h BrisgaW| et qu'on aroit prise pour une
espèce de Zéolitbe. (ln.)
ZÉOLITHE BLEUE , ZeùUihw rwntleus. Ce nom a été
donné par i)e Bom ^Cronstedi.» Borné- de-risle etpar d'ai»3
très auteurs, au iapislazuli. F. Lazulite. (lv.)
ZÈOLlTHEDEBOBKHULT.Minéralinfinimentrare,
et dont il n'existe m^me qu\in ou deux échantillons en Suède t
ç^ dont Ilisinger a fait l'analyse II contient :
'Silice • . . . . 46,4o
Alumine ^9
Chaux ...... 17,1^
Fer oxydé 0,70 •
Perte parla cb^ledn • 3tao
96.44
Ce ^linérai est amorphç et d'un bleu-violet. On en peut
voir la description dans le. manuel de minéralogie de Liéonr
hard. Berzelius le place « dans son système minéral'ogique »
entre la Pr£HNIT£ et la Scoi.ÉziT£. Il a été découvert , il y ^
plusieurs années, près de Borkhult, province d'Ostgothland,
en 3!iède (jum.) '
ZEOLITHE DÉ BRETAGNE; etlSéoLiTiiE efflores-
CENTE. C'est sous ces deux dénominations que M. Gillet'*»
Laumont a fait connoître le minéral auquel les savans se
sont emprèsséS'db donner le nom de iaumùmit. Un dès carac-*
tèreft de cette substance est de tomber ep efHorescence par
)e.conlact de l'air. (LN.) .. . ^
ZEOLITHE BRONZÉE. Les minérialogistes danois ODf>
désigné par ce nom une variété de stilbite d'un bran-rou-^
Çeâtre eî d'un éclat métallique, qui se trouve en Norwége*
. * (tN.)
ZEOLITHE CALCAIRE ( Ztùiiif^ kalkàe% Alieiiiands).
On a donné ce notii à un mélange naturel de chaqx carbo-
natée et d'qne substance zéolttbique ^ni paroit^tre l'aÉalcime,
et ^ue Ton trouve en veine et en rognonf> dan;s le basalte du
Kaisersthullf en Suabe. Taptôt elle est cVîMal Usée et pré-
jiente les, formes de la cb^xcarbonatée leaticulaire groupée
en vaao.ière décrété de çoq,«ou diversement disposée» et tantôt
en niasse granulaire à grain fin et d^un beau blanc d^ neige»
c^qi rassort encoTe f»Jus psur U couleur hrjm^^ du V^alte ^\
/
j
z E o ^^J•
sert de gangue. J'ai obsenré ane^éolithe cakaire sembkbie'
dans des laves du val di Noto , en Sicile , et de Ttle de Téné* '
rifTe , qui présentoient en même-temps deTanaleime. Iteist^
probable au'un pareil mélange existe dans leS'rdëhes du W^^
centin, du Tyrol, de rËcôsse^ etc., qui i^ontiennent une si
grande variété de substances zéoHthiquês.
/ Le schiefer spath ^ ou cbaux carbonatée nacrée de Kongs*
berg, peut être considéré aussi comme une variété de zéolt&e
calcaire y puisqu'il contient des lames de slilbite, et -que ^ >
dans certains morceaux, cette dernière substance y est très-»
abondante, (ln.)
ZÉOLITHE DU ÇAP. C'est le Prebxite du Cap de
Bonne-Espérance, (tw) . i
ZÉOUTHE CAPILLAIRE, ZtoUihus capUlaris. Voyèt
Mésotype et Sgolézite. (ln.)
ZÉOLITHE EN COLONNE, ZeolUhus coluWtnans.
Louis Gmelin donne ce nom à la trémolithe ou grammatits '
commune , variété de l'espèce ampbibole. (ln.)
ZÉOLITHE COMMUNE. Voyez Mésotype, StasitE
et Chabasie. (ln.)
ZÉOLITHE COMPACTE, Dw?Uer zeoKék de Karstén.
Fo/ez Mésotype compacte, (ln.)
ZÉOLITHE CONGLOMÉRÉE, ZeoHlhus congloméra-
tus, L. Gmelin indique sous ce nom Tobsidienne perlée ou
perlsiein, des Allemands. (ï«N.)
ZÉOLITHE EN CUBE, ou CUBIQUE. De Born,
Romé-derllsle et puis Faujas, sont lep premiers qui aient
décrit et fait connoître , sous ce nom , la chabasie dont la
forme primitive n'est pas le cube , niais un, rhomboïde tré^-
voisin. Werner a été plus conséquent en appelant ranf4'^
cime vurfel-uolith et kuhizii , c^est-à-dire zéolithe cubique ;
cependant Werner et Reuss avoient d^abord confondu ci&s .
deux substances sous le nom commap de wurfei-tcoHth, On
^oit à Dolomieu la première description de Tanaleime dont
il découvrit une grande abondance dans les basaltes des îles .
Gyclopes, an pied dç^rEtna^, et c'est â M. Bosc qu'on doit
celle de la chabasie. (ln.)
ZÉOLITHE CUIVREUSE. On a donné ce taoïn à ia
prehnite radiée de Reichenbach, parce qu'elle est associée au
cuivre dans divers états, (m^) . «
Z ÉOLITHE CYANITE, ZeoUtkus eyamlhes. Louis G«e-
lio donne ce nom au disthène. (L^O
ZÉOLITHE DURE. C'est le nom sous lequel Dolomreu
n fait çonnoitire le preoiiçr dux minéralogistes, l'analcinB^e i^
37» Z E O
dpnt il a donné nue description dans son catalogue'des pro-»
diiits de l-£tna. (lN;) •
3 ZÉOLITHE EFFLORESCENTE. Voyez Zéolitôe de
Bretagne, (lw.)
ZÉOLITHE ÉTINÇELANTE {ZéoKtttussdnUUans). Il
Iiaroît que le minéral qne Louis Gmelin a nommé ainsi, est
a Prehnite. (in.)
; ZEOLITHE FARINEUSE. {JMehl zeoUth, Werner;z<îo.
iifhusfarinar^uSf L. Gmel in ; Z,farinosus^ F o r s t. ; Z,farinœformis ,
Alion; Z. granularif^ Wiedenm., etc.)- Voyez MésotypÈ fa-
rineuse, vol. ao, page 338. (ln.)
: ZÉOLITHE FEUILLETÉE de Delaraéiherie. C'est
la Stilbite. (ln.)
i ZÉOLITHE FIBREUSE {Poser zeûm,^/VeTn.). Voyez
Mésotype radiée, vol. 20, page 337. (ln.)
ZÉOLITHE FlL\MtJSTEllSE iZeoUthusfilamentosus).
R. Forster décrit sôus ce nom une variété de Mésotype ca-
pillaire, (ln.) •
; ZÉOLITHE D'HELLESTA, Rinmann a indiqué parce
nom TApophyllite d'Hellesta, en Ostrogolhie. C est à lui
q,me nous devons la première description de cette substance,
qui, depuis, a été trouvée abondamment à Uto, en Suède ,
et h F^ssa , en Tyrol. (ln.)
^ZEOLITH E INFOR ME {ZeoiUhus informis) de Gerhard,
r. Mésotype compacte, (ln.)
ZÉOLITHE JAUNATRE RADIÉE. La Prehnite
GLôâULEUSE, àcontextnrefibro-radiée,de Reichenbftch, a été
ainsi indiquée dans le Traité de minéralogie de M. HaUy.
ZÉOLITHE JAUNE de Schaffouse. M. Fleuriau de
Bellevae a signalé le premier, sous ce nom, la Mésotype na-
T&OLITHE de Hoen-T<viel, près le lac de Constance. V. Mé-
sotype et Sgolézite. (ln.)
ZÉOLITHE LAMELLEUSE {BlaeUer-zeoVuh , 'W , \
ZeoUihm foîiaceus , Lehm. ; Z, lamellaris , Gerhard ; ZJamel"
iosus , L. Gmel.). C'est la Stilbite. (ln.)
ZÉOLITH E- LAPIS -LAZULI, de Wallerius et de
Cronstedt. V, Lazulite. (ln.)
ZÉOLITHE NACRÉE, de Delaméiherie. T. Stilbite.
- (ln.)
ZÉOLITHE NOIRE , de Geyer. C'est la Gadolinite.
* On a également nomftié zéolilhe iioire Vorthiie et le py^
rorlhite. V. ces mots et Zerin. (ln.)
J ZEOLITHE PRISMATiQUE (5û«/m zeoiùh , en alle^
mand). Le Waveu-ite a reçu ce nom en Allemagne", d^a-
Z E p 37g
près H4^iiia)»ii.,JC!esl aussi an de cinx de la MIésotype
CRISTALLISÉE et de la SCOLÉZITE, (ln.)'
ZEOLll HFy RADIÉE oa RAYONNANTE iSirahl-
zeoUih àè Wern^n ZeùUibm radialus , L. ; Gmel. )* Elle est
i:apportée à une wsirîéïé de la Mésotxpe caiSTALLisÉE^
(LN.)
ZEOLITHE RAYONNÉE , du duclié de Deux-Ponts,
C'est, dans les ouirrages. de Deborn , la Pkebmte Habiée ,
de Reîchenbach , près Oberstein , duché de Deux-Ponts*
• ZEOLITHE RHOMBOIDALE. F. C«ABASiE.(m)
ZEOLITHE ROUGE , d'Aedelfors. Voy. Aedelite.
* .... . . ' (LN.)
ZEOLITHE. ROUGE , du Tyrol. C'est la variété rouge
de la Stilbite , qui se trouveà Passa , en Tyrol , et à Schio ,
dans le Vicentin; il y en a une absolument semblable à
Old-Kill-Palrik-Hill , près Glascow, en Ecosse. (i*N.)
ZEOLITHESAND , de Sévergrn et Linz. ZeolUhus quar-
iosus ^ L. , Gmel. C'est probableoieac Itf MÊsotype F^Rt-
MEUSE, (ln.) . '
ZEOLITHE SOLIDE {ZeoUihm soMusJ, de Wallerîus.
V. Mésotype COMPACTE, (ln.)
ZEOLITHE SPATHIQUE(5/?fl/^ar</^tfr£^o///^, Lehm.;
ZeolitA' spath , d'autres auteurs allemands : ZeoUihus spaûd^
formis^ Scopôli; Z. J7>ti^/05iii; , Cronsledt ). Foy. Stilbite.
(ln.)
ZEOLITHE DE SUÈDE. Ce nom a été donné autre-
fois au Triphane. (ln.)
.ZEOLITHE TERREUSE. Voy. Zéolithe farineuse.
(LN.)
ZÉOLITHE.TOURMALINE(Z^&V*i« turmaUms),
de Wallerius. V. Tourmaline, (lk)
ZEOLITHE YERTE ( ZeoUihus viridîs , L. Gmel. ).
V. Prehnite. (î.n.) ^
ZEOLITHE VITREUSE ELECTRIQUE; La Tour-
maline est ainsi nommée par Deborn. (ln.)
ZEOLITHE VITREUSE , VERDÀTRE , DU CAP.
C'est , dans Deborn, la Prehnitë du Cap de Bonne-Espé-
rance, (ln.)
ZEOPYRUM ou TRITICOSPELTA , c'est-à-dire
Froment' Epeautre, C. Bauhin , Dodonée, Lobel ^ etc. , don-
nent ce nom à une espèce d'ORGE ( TriUcum cœieste^ L.).
Dans les livres de matière médicale on nomme aussi Uopy^
rum , le Froment d'ete {UU. astmun , L. ) et l'AvoiNE NUI
( Q9em mda 9 L. ). (c<N.)
38pr Z E R
ZERAL. SspècQ d^ÂimiiOPi , qai le trowre daAs le royaux
me de Senoar. (b.)
ZERAML SvQooyme de Pile/luthe. (b.)
2ERAPHËS. Ndih da Lin , chez les Carthaginois, (m)
ZElflLDA f.,de Snarrmann. Cest le Fenkec. T. ce root'
(s.)
ZERIFALIO. Nom italien du Gerfaut, (t.)
ZEMN et CERIN, ZmVi. Minéral âûaly3ép?rHî»îoger,
et qui se troave avec le cëriam oxydé silîcifère rouge , dans la
mine de cuivre de Bastnaës , prèsRhydarrhytan, en Soè^e.
Il est composé de;
Silice ...... 3o»i7
Chaux •••... 9iia
Alamine . • . • . ii,3i
' Fer osydé ..... 2o^j%
Cérium osydé . . . 3^,19
Maliéres volatiles * . o,4o
CoivrejC accidentel.) • o^y
Berzelias place le cerin, dans sa Médiode , à U fode la
famille du calcium ; mais il convient qa^il n^assjgo« , q^tn at^
tendant, cette place au ctrin^ k Vallaniic, à Voiihii^ et au
pyrorihiie , substances qui pourroient être rangées .d^nsU
famille du cériiim. La constitution chimique de tous ces mi"
néraux est très-mélangéé , mais elle offre dans tous la silice ,
la chaux , T alumine., le cérium oxydulé ., quelquefois du fer
et du manganèse oxydulés. Lé cerin et Tallanite .ontbeaucQop
de rapports , comme on peut le conclure eu compfiraiit Tana-
lyse cirdessus du cerin avec celle de Tallanite , rapportée à
1 article Cérium oxyde silicifèbe notr. L^OrruiT^ el le Pv-
AORTHiTE ( V. ces mots ) diffèreat de rallanite et du icérîom
oxydé , parce qu^iU renferment une petite quantité d^yttria,
du manganèse oxydulé et un peu d^eau , qui peuvent-être conr
sidérés comme accidentels ; le cérium y est moins abondant
que dans l'allanîte ; le pyrorthite contient , en outre » du
carbone , qui est ^a cause de son extrême fiisibilité ; cç com-
bustible y est dans fa proportion de 35,o , ce qui e%l ç^^"
dérable. Si Ton |»lace^ ces minéraux avec le cériuDa, oa
pourra les désiguer par cérium oxydé ^ilicèo-ytln/ère,
. Puisque nous€n sommes sur des minerais de cérium , novs
^ous encore à Caire coonottre de nouvelles variétés de cette
ei^èce minérale , qui n'ont pas été indiquées à Tarticte Ci*
aiUM.de ce Dictionnaire , parceque , à l'époque de Timpres^
sion de ce volume (en 1816) , les travaux de UM. Kerraeluis et
Z E R 3«t
Gahii f sar ces minerais , a'^toient pouit encore connus du
publiés. Ces minerais sont :
Le cériam Ouaté ; '
Le cérinm fluaté yttrocérite.
1. Le Cérium fluaté; il est brun-rougeâtre ou jaunâtre ; il
cristallise en prismes hexaèdres réguliers ; mais le plus sou-
vent il forme de petits noyaux qui n'offrent que des indices
4e cnsiallisation. M. Berzelius en distingue deux variétés :
rii^ne , U fluaté neutre de cérium , ( ou le cérinm fiuaté de S^n
iSystème minéralogique ) | contient :
:Fluate de cérium oxydulé • . , 3o,45
Flnate de cériuni peroxyde . • • 68
Finale d'yltrîa . . . ,. . .' . trace.
La seconde variété , qui est le cériian som-fluaté^ Berz. ,
oflVe les mêmes oxydes de cérium , coqibinés avec une plus
petite quantité d'acide fluorique. Suivant M. Berzelias, ce
minéral a Taspecidu jaspe porcelaine -jaune et laisse voir des
'rudimens de cristallisation ; comme le précédent , il se ren-
contre à Finbo , près Fahlun , en Suède, Sans un granité ,
avec du béril et d'autres substances.
2. Le Cérium fluatê-yttrocérite j Berz. , Sysl. ( YttrocmU^
Çrahn et JBerz. ;^ Calcium fluaté -yUrocérite , Berz« , Noup,
Syst. ; Yùtro.zerit » Léonh. ) ; il est .en petites masses amor-«
i>hes , d'un gris violâtre ou roussâtfe ; sa structure est. feuil-
letée ; il est opaque, et cependant il a un éclat assez vif; M
est*rayé par l'acier ; mais il raye la chaux fluatée ; sa pesan«
teur spécifique s'élève à 3y447- >
Au chalumeau, l'y ttrocérite perd sa couleur et blanchit ;
il ne fond qu'après avoir ét^ mélangé £^vec du gypse. Sa pous-
sière se dissout com^tilétement dans l'acide muriatique bouil-
lant , et colore l^i dissolution en j^aune.
Selon Gahn.et Berzelius, il est composé de :
Chaux i • • • • iji^ ^ 5o
Yttria • . . • • q,ii à 8,io
Cérium oxydé • •• i iS^aa à iG^^S
Acide iiuorique • • fi5,oS à û&\iS
Ce minéral est formé de trdis finales : de chaux, d^yttria et
dt èériUm , dans les proportions suivantes :
Fluaté de chaux • • . %,i6 à 68,i8
Fluaté d'yttria . . • . ii,6i à io,6o
Finale de cérium • • . • 33,22 à ao,aa
L'yttrocérite accompagne les autres minerais de céritim ;*
•i Finbo> près Fahlun.
L'yttcocérite n'çst pas le seul minéral qui offre du cérjam
38» Z E T
et de ryttria ; ees^dént corps se Retrouvent aussi danij la ga-
doHnite. (ln.)
ZERINSTEIN et ZEZERIT. F. Cérïum oxydé sili-
CIFÈRE ROUG)B. (p.)
ZERNE, Zema. Genre de graminées proposé par G.*W,
Paozer pour placer quelques Bromes. U ne paroît pas étabfi
sur des caractères suJffisaaiment importans. (b.)
ZEROS. Pierre nientionnée par Pline , et qui avoit l'ap-
parence de Tiris cîtrine ou couleur de cire ( qu'on apportott
de Perse ) , mais qui n'avoît pas la vertu de guérir de la mor-
sure de l'ichneumon ; c'étoit un cristal marqué en travers
d'une tache blanche et noires On croit que c'est une variété
de quarz accidenté , ce qui est bien 4outeux. (ln.)
ZERUBA. V. Zedoaria. (ln.)
ZERUMBA et ZERUMBEDA. V. Zedoaria. (ln,)
ZERUMBET ou ZËRUMBETH et ZERUMBEl
THUM. Ce sont les noms de la racine de kœmpferia rotun-
dq ( V, Zéodâire) dans Serapion ^ Anguillara et Fuchsias.
. Rumphius ( Afftb. ^ v. t. 68 et 69 ) désigne par zerumhet
tomon Bezaar, pi. 68 , le curcuma zerumôet àe Roxburgh, et
^zt- Zerumhet claQiculatum^Xt kœmpferia pandurata^ Roi^b. Ces
deux plantes ne seroient donc pas le costus arahicus vàXt kizmp'
feria rotunda, L. , comme il est dit dans V Index de^Burmann.
Le genre Zerumhei de Wendiand répond au catimbium dé
Jassieuet au gîohha de Willdenow. V. Zedoaria, ZëûDaiee
et ZjERUMBETTE. J^LN.) -
ZÈRUMBËTH. C'est la même chose que le Zèremhet,
c'est-à-dire la racine d'une espèce d'AMOME, dont on fait
quelquefois usage en médecine en place de celle de la Zeo-
DAIRE 9 dont elle a les vertus à un degré inférieur.
C'est mal ii nrépos qu'on a dît que le zérumbet se trouvoit
dans les deux Mondes ; il ne croit que dans les parties orien-
tales de l'Asie méridionale. La plante qu'on a prise pour lui en
Amérique est I'Amomê sylvestre, qui lui ressemble en effet
beaucoup , mais qui s'en distingue fort bien. C'est cette der-
nière que Plumier a «il en vue» lorsqu'il a dit que le fruit
du zérembet teignoit le linge ou la soie en violet et d'une
manière ineffaçable, (b.)
ZERUMBETTS , Zerumbetta. Genre de plantes qui ne
paroît pas différer du Globbé. V. ce mot et ceux d'AtPiKiE >
de Catimbion , de Colébroochie et de Rénéalmie. (b.)
ZEST. On donne ce nom* aux enveloppes de la semence
du noyer , dans l'intérieur même de la noix ; la partie cxté-
rienre de la coquille port^celtii de hrou. (desm.)
ZÈTHE , Zethus. Nom donné par Fabricius à un genre
d'ipsectesi démembré de celui des guêpes^ et qu'il a plus par-;
ZJS-^
Z E U 3fô
ticnlièrement çfMkpo^é Je djos polhtes 96àt J^^b'Jomen est plds .
allongé et rétréci à sa*bâse en un lôDg pédiculfe. Noas n'avods
pas cru devoir séparer plusiejars. de ces- espèces , telles qire
celles-ci tguiaeensis^ cinereusj macîfenlusy da dernier genre; et
celai aaquel nous ayons conservé le nom dezethus , comprend
des guépiaires très-analogues, par la forme générale du corps,
aux eumènes, mais qui en diffèrent par les caractères suivaiié :
chaperon au^si large ou plus large que long , sans prolonge-
ment antérieur remarquable ; mandibules formant, au poînf
de leur réunion, un angle très-ouvert, ou presque transverses,
point avancées et prolongées en. manière' de bèc ; sans si I lobs
en dessus ; seconde cellule cubitale parfaitement triangutaire;
palpes maxillaires beaucoup plus courts que les mâchoires»
Le seihus cœntleipennis de Fabriçius , son polîstes cyanfpennfs ,
la guêpe zonaiis de Panier, mon eumenes ri^noda ( Gênera
CrusL et Insect , t. i , tab. i4 , fig. 4 ) sont de^ zèthes. (l.)
ZEUGITËS, Zeugites. (xenre de plantes établi ^ar
Swartz, dans la mopoécie triandrie et, dans la famille dés
graminées , pour placer un des âpludes de Linnœus , qui
,n'a pas les caractères des autres.
Ce genre présente une balle calicinale de deux valves, con«
tenant trois fleurs , dont Tintermédiaire est femelle et les
deux autres mâles.
Les mâles ont une balle florale de deux valves et trois éta-
* mines. >
Les femelles ont une balle florale d'une seule valve, et ua
ovaire à st]^le bifide.
Le fruit est une semence oblongue.
Cette graminée se trouve à la Jamaïque, (b.)
ZEUGITËS. Adanson rapporte au Rotang cette plante
de Tbéophraste , et nomme seniles le genre de graminée que^
Browne, Jam., et Linnseus ont nommé zeugites^ et que lès
botanistes conservent néanmoins sous la même dénomina-
tion, (ln.)
ZEURA. Le Père Lobo ( Voyage en Ahyssinie ) parle du
Zèbre sous le nom de zeura, V, Zèbre, (s.)
ZEUZÈRE, Zeuzera^ Latr.; Cwjï5tt5,Fab.. Genre d'in-
sectes de Tordre àts lépidoptères, famille des nocturnes,
tribu des bombycites , dont les. caractères sont : antennes sé-
tacées ^ simples et cotonneuses à leur base dans les femelles,
à moitié pectinées dans les mâles.
Zeuzère du MARRONiEa, Zeuzera œscull^ Fab.^ Roes. ;
Insect, , tom. S, tab. 4^, fig. 6. Cet insecte a environ deux
pouces et demi de largeur lorsque les ailes sont étendues ^les
antennes du mâle sont pectinées* jusque vers les ddux tien
364 ^ I B ^ -
de lent loBgtletii* , filiformes à Textrëinil^;' celles iéU (é*
tnelle sont 'filiformes ; les deux sexes ont la tête^lancfae ; le
corselet est blanc, avec six .taches d'un noir bleuâtre ; le
corps est noir, peu veiù, avec des poils blancs an bord des
anneaux et à la poitrine ; les ailes sont blanches , avec aa
grand nombre de f^etites taches d^un noir bleuâtre ^ et les
. nervures élevées très-marquées.
On le trouve dans toute l'Europe ; il n'est p^s très^com-
« mun aui^ environs de Paris.
^ La chenille se nourrit du bois de marronier - d'Inde , de
N difl'érens arbres fruitiers , du frêne , de l'aulne, du peuplier.
£lle est raise , d'un blanc jaunâtre , avec deux taches noires
sur la t'êt^r et des tubereules d'un brun noir sur chaque an—
^neau. On découvre facilement ces chenilles vers le commen-^
cernent de l'automne , après leur première mue , par les
plaies qu'on aperçoit aux braocbes des arbres dans lesquels
elles vivent 4 elles passent Thiver dans Tintérieur du bois, se
changent en nymphe vers le commencement de l'été , dans
nne coque de ^oie à laquelte est mêlée de la sciure de bois$
rînsette parfait paroit â la fin de l'été.
Les èQssus pyrinus et scalaris de Fabricips , ainsi que la
phaling mineus de Donavan , tont des zeuzères. (l.)
ZEVER^. r. Zébra, (s.)
ZEYLANIT et 2EÏLON1T de Wemer, Karsten*
cjc. V, SfHneUe noir à l'article Spinelle. (ln.)
ZEYT HAR. LTinîle tirée Ats graines du Lra cultivé ,
Idnum usiiaiissimum , est ainsi nommée , en Egypte 9 par les
Arabes. Us nomment là plante kitlan. (LN.)
ZEYTOUN. Nom arabe de I'Olivieb. (lu.)
ZEYTYS. Nom arabe d'un Statice , Staiice monopeiala |
Linn. (ltî.)
ZEZTR. L'Etoumeau , en hébreu. V. ce mot. (s.)
ZEZULA. Nom russe du Coucou, (v.)
ZHINOIK. C'est le Cousin en Laponie. (b.)
ZIAZAA. Selon Loitis Dulcis, cetie pierre portoit le nom
du lieu où on la trouvoit ; elle étoit panachée de tant de
couleurs, et ses couleurs si confuses v qu'on ne ponvoit en
-discerner aucune isolément. Ceit_e pierre rendoit qaerelleur,
,ajouie Dulcis.^ quand on la portoit sur soi, et faisoit voir en
songe des choses épouvantables. ^Li^O
ZIBEBAE et ZIBEBI. Noms que (es auteurs arabes ^nt
donnés aux Raisin» secs, (ln.)
. ZIBEL-EL-ARD, en arabe. C'^st le Cynomobion écar^^
XAT£( CaVCIft^MR, L*)*(Uf<) ; '
Z'I'E 385
;, ZIBELINE, MusUlla zibeUina, Linti. Qaadrapide car-
ïiassier du genre des Martes (V. ce mot), dont hi foarrare
€St précieuse, (desm.)
ZIBELLINA. La' Marte ZIBELINE , enlatîn de nomen-
clature, (s.) ' ^
ZIBET ou ZIBETH, Viç^rra zibeiha, Linn., GmeL
Mammifère carnassier, très- voisin de la Civette , et duî
a été placé dans le même genre par les nataralistes. V. Ci-
vette, (desm.)
ZIBETHA. Le Zibet en latin moderne, (s.)
ZIBETHIN. C'est I'Ondatra. V. ce mot. (msm.)
<. ZICZAC. Nom /donné par Réaiimur à la chenille da
bombix ziczac , parce que son corps fait toujours une espèce
d'inflexion , et dans différens temps un zigzag différeat. Geof-
froy oomme zigzag , un bombix {Dispar, , Fab.), parce que
ses ailes sont traversées par des bandes onddlées en zigzag»
' (L.)
ZIDRAC. Nom du Syngnathe «(ppocampe. (b.)
ZIEBA. Nom polonais du Pinson, (v)
ZIEGËLERZ des minéralogistes allemands. F, à Far^
licle Cuivre oxvDULÉ. (ln.)
ZIELNA. En GalHcie , c'est le nom du Sel gemme en
cube. F, Soude muriatée. (ln.)
ZIEMËft. Nom allemand des Grives 9 selon Gesner.
ZIEMNL F. Zemni. (s.)
ZIERIE, Zieria. Genre de plantes établi par Sraitb dans
la tétrandrie monogynie et dans la famille des rutacées ,
ou mieux A^& zanioxylées. Il offre pour caractères : un
calice divisé en quatre parties; une corolle de quatre
pétales ; quatre étamines glabres insérées sur des glan7
des ; un ovaire supérieur terminé par un stigmate à quatre
lobes ; quatre capsules réunies et contenant des semences
ari liées.
' Ce genre renferme des arbrisseaux d'Australasie à feuilles
opposées ou' ternées, et à fleurs blanches remarquables par
la grosseur des glandes qui portent les étamines. On en cour
lioît trois espèces, dont Tune , la Zierie de Smith , se cuW
jlive dans nos orangeries. j(b.)
ZIETEINE, ^ieUnia. Genre de plantes établi par Gle-
dUsch j)our pl^er la StaChide a feuilles de lavande, ori-
ginaire du Levant. Ses caractères sont : calice à cinq divisions
égales et très-longues ; lèvre inférietire de la corolle re-
courbée et à trois divisions, doqt Tt^termédiaire est émar-
386 Z T M
gîaée ; étamines se déjetant sur leat côtés après ia floraisati ;
upe semence, (b.)
ZIGADÈHE^Z igadenus. Plante vîvace k feuilles glabres,
graminiformes , canaliculées , à fleurs blanches , accompa-
gnées de bractées et disposées en épi terminal, qui forme
un. genre dans Thexandrie trîgynie et dans la famille des
joncs.
Ce genre, établi par Michaux dans sa Flore de T Amérique-
Septentrionaie^ offre pour caractères: une corolle monopétale
profondément divii^ée en six parties presque ovales, oblon-
gués , et accompagnées de deux glandes â leur base ; six
étamines ; un ovaire triangulaire, obiong, à trois styles obtus;
une capsule conoïde» trigone, terminée par les styles, et à
trois loges polyspcrmes.
Celte plante, qui se rapproche beaucoup des Mélaiïthes,
se trouve dans les prairies humides de la Caroline, où elle
s'élève à envîrcfta qn pied, (b.) ^
ZIGAR. Nom que les Africains donnoient au humum des
anciens , qui paroit être notre bunium bulbocasUmum , L.
(LN.)
ZIGERDECK. L'un àe& noms tartares de TAms étoile.
r. Baw\ke. (lnO
ZIGZAG. C'est le nom d'un lépidoptère nocturne da
genre Bombyce , Bombyx dispar. (desm.)
ZIGZAG. C'est une Vénus, (b.)
ZIL. y. ZoL. (V.)
ZILATAT. V. HÉRON zilatat. (y.)
ZILD. Nom russe du Hareng, (b.)
ZILFA. Nom de TOrme en hongrois, (ln.)
ZILIO.Epithète que Jonston donne à THyène. V. ce mot.
(«0
ZILLA. Genre de plantes établi par Forskael , mais qui
ne diffère pas suffisamment des Camélines {myagmm^ Lin.)
pour être conservé, (b.)
ZILLEH etOAMMO. Noms arabes de la Buniade épi-
neuse (Bunias spinosa , L.) (LN.)
ZILLERTHITE. Delaméthrie avoit donné ce nom au
minéral désigné d^abord par actinote , par M. Haiiy, et que ce
savant a démontré ensuite devoir être réuni à TamphiboIcLa
Zîîlerthile du Zillerthal en Tyrol est d'un vert plus ou moins
foncé. (LN.)
ZIM. r. Zinc, (ln.)
ZIMBIS. Nom de la PoRCEl^iNE CkVBiisi^cyprœamoneia,
'Li.nn.*). (b.)
JZIMBK. Nom de I'Aurochs en Moldavie. Il existe dans
Z I N 38;
te» montagnes occidentales , et sa tète fat liiise dans le»
armes de cette contrée , par Pragosh , le premier prince du
pays, (s.)
ZIMIEGH. Le Petit Aigle , en arabe. V. Tariicle Ai-*
OLE. (s.)
ZIMORODEKRZECZUY. Nom polonais duMABTiK-
ZlMPiBÊRI. r. ZiNGIBER. (LW.)
ZINC Métal que la nalure a répandu abondamment dans
le sein de la terre , mais qu^elle ne nous présente jamais à
Tétat natif; il est toujours combiné avec d autres corps dont
il faut le dégager par le moyen de Tari.
Le zinc, parfaitement pur, est blanc-bleuâlre ou mieux d^uir
Kis-de-plomb clair tirant sur le bleuâtre ; mais il se ternit à ;
dr eii raison de sa grande affinité pour Toxygène. Son tissu '
est lamelleux , et sa cassure présente de-larges facettes. Il est
ductile et se lamine très - bien. Il passe plus difficilement à
travers la filière, et on ne peut pas en obtenir de fil'd^un très-
petit diatnètre. 11 n^est pas dur ; cependant , il se brise diffi-
cilement. Il occupe le dernier degré dans Tordre des métaux
ductiles. Sa densité est plus considérable qiie celle de Tanti-
moine , et moindre que celle de l'étain et du fer fondu. Sui-*
vadtBrisson, sa pesant Air spécifique est de 7*190; Bergmann
ne Tavoit trouvée que de 6,862. Oh n'a pas encore pu par-
venir à obtenir le zinc en cristaux ; cependant on a réussi
à le faire cristalliser en petits octaèdres groupés , de manière
à former des étoiles hexagonales à rayons branchus. On Ta
obtenu également en aiguilles déliées qui paroissent quadran-
gulaires. Exposé à T action du feu, il se fond long -temps
avant de rougir , et il exerce une action puissante sur Toxy-
gène à une température élevée. Il s'oxyde dès Tinstant qu'il
entre en fusion, et donne , sans dégager de lumière, un oxyde
grisâtre mélangé de particules du métal. Pour peu qu'on
pousse le feu , le zinc s'enflamme avec un éclat éblouis-
sant , et il. se volatilisé sous la forme de flocons blancs et
légers. Ces flocons sont de l'oxyde de zinc très-pur : on les a
nommés fleurs d& zinc , iaine philosophique^ pomphoiixy niftii-^'
album. Dans les vaisseaux clos , le zinc se sublime sous la
forme métallique et sans éprouver aucune altération. Lors-
qu'on le fait rougir seulement dans un creuset , il lé remplît
bientôt d'oxyde de zinc lanugineux. Cet oxyde est une coin-
. binaison de a4v4> d'oxygène, et 100 de zinc ; il est indécom-
posable par la chaleur ; mais, à la température ordinaire, il
absorbe l'acide carbonique de l'atmosphère. On le décompose
'1%ar le charbon , à l'aide d'un feu yiolept. Cet oxyde diffère
888 Z I N
^e celui qu^on (roove ^ans la nature , lequel contient des
xorps étrangers : nous le décrirons plus bas. F, ZiNC oxydé*
Le zinc s'allie assez bien avec la plupart des métaux duc-
tiles; avec le mercure , le sodium , le potassium , Tor , le fer
et le platine, il donne des alliages cassans ; avec Télain , le
-cuivre , il produit des alliages ductiles. 11 n'a pu être allié
avec le nickel. On ignore en quelles proportions il faut l'allier
^au plomb ou à Targent pour en obtenir des alliages ductiles
pu cassans. 11 en est de même de ses alliages avec le bis-
muth^ Tarsenic , Tantimoine , Je m.anganèse et le molybdène ;
il n^a pu être allié au cobalt. 11 s'amalgame avec le mercure
Sont il retient le double de son poids. Cet amalgame est
solide , mais il se ramollit par la trituration et devient presque
iluide.
^ Les alliages des diiïérens métaux avec le zii)c produisent
Quelquefois un changement de contexlure dans l'un et Taulre
métal. Avec rantimoine, par exemple, il forme une masse
d'une contexture grenue , quoique celle des deux métaux se-*
:parés soit lamelleuse. La densité de ces alliag«$ est le plus
«ouvent différente de ce qu'elle devroit être d'après la pc-
isanteur spécifique de chaque miétal :.dan« les alliages du zinc
«vec le fer bu avec Tanlimoîne ou Télain , la pesanteur spé-
cifique est moindre. C'est le contraire pour les alliages du
zinc avec le plomb ou le cuivre ; la densité est plus considé-
Table , siirtout pour l'alliage du zinc et du cuivre dont la
pesanteur spécifique l'emporte d un dixième.
L'alliage le plus intéressant à connoître est celui de zinc
fet de cuivre. On lui donne , dans les arts , les noms de
laiton, de cuicre jaune ^ de simibr , à' or de Manheim^ de
métal du prince , de tombac , à^ alliage du prince Roberty à'orïpeau^
etc. Cet alliage est formé de vingt à quarante parties de zinc
et de quatre vingts à soixante parties de cuivre. Il est jaune,
4rèS'malléable et très ductile à froid , et ne Test point ou ne
l'est que très - peu à une température élevée. Sa pesanteur
$pécifique est de 7,81 à 8,4i- 11 est infiniment moins sujet à
contracter cette rouille perfide, connue sous le nom detvW-
de-gris, qui rend si dangereux les ustensiles de cuivre rouget
Le laiton est beaucoup moins bon conducteur du calorique
que le cuivre; il est plus fusible que celui-ci , et entre en fu-
sion au-dessous de la chaleqr rouge. Quoique le zinc soit
moins ductile que le cuivre , il ne diminue rien à sa durtilitét
ainsi qu'on en peut juger par les fils et les lames d^HÎpeaa
ou de cuivre jaune. Cet alliage ne se fait point d'une manière
directe par un mélange de deux métaux fondus ensemble ;
c'est par un autre procédé qu'on nomme céioentatioa. Om
Z I N 5»)
eftauffe énsemMe im mAâiïg^ âe efiar&on, de euîvre et âe ca-
lamine { zr'nc oxydé eê caràomiié uaÛfs.V. ci-âprès); on prépare-
d'avance la calamine ,c^est- à-dire on la choisit la plus pure
q^^oiipeiitet la plus exeaipté^'oxydedt; fier et d^ pfom^ sulftrré;
on la grille dans un fôijr»ea<iiË à rérerlVére porir volatiliser le
soufre ; puis on la concasse aa moyen de meules verticales ,
et on ta bifoie à Paide de meules horizontales, et même on la
Wule ou. OB la- la^nîse pour i'obieftîr en po»drè plus fine. On^
Hiel ensuite au fond d'un grand creuset un-, mélange intimé
d'environ 5o parties de calat»ineet2ode charbtni,sur lequel on
place 3b parties de cuivre rouge en tatne ou ea grenaille, et
aifisi allernativement jusqii^'à ce que le creuset sbit reippli »
tn ayani^otn de fkiir par une couche de charbon ; on couvre
ensuite le creuset et on Texpose, dans un fourneau^ à unef^
kaule tenipératupe. La calaoai^ue .se rédbit à Faid^ du char-
bon , et le zinc qui ea résulte se sublin^e et se combine avec,
fe cuivrera peu près dans le rapport d'un cinquième ou d'ua.
quart, et forme le lait ott.O» réunit ensuite lie laiton dfe plii-
sieurs creusets, et on fait une fonte générale ; pnis Fon coule
le laiton dans des moules de pierre en pl'anche de 8a à loo^
livres. Si Ton réitère cette opération , c'est-à-dire si , au He»
de cuivre , ou met du feiton-, on obtiendra Vorde Manheim-
ou simîhrj alliage ph*8 chargé de zinc que le laittïn:^ suscep-
tible d'un beau poli , mais presque point ductile..
On parvient au mértoe résultat en ibndànt enscnible une-
partie de »inc en régule avec d'eux, parties de cuivre rouge ,.
en Y ajoutant^ selon l'intention d^ T artiste, dte, Tétain, da*
l^ismuth ou de rartlimoine; les alliages qui- en nésultent sont
nommés tombac , métal de prince j alliage du prince Robert^
«te.
Le> laiton qm contient moins dé zinc que Te teilbn' propre-
ment dit , et auquel on a ajouté- une petite quantité d^étaim
pû/ar lui donner plus de diireté^ est ïe Ôronz^ que bout le monde
eooiiott.
Ces* encore un alliage dfe laiton et d'étaîn que Vedram on-
méial de cloche : il contient souvent un peu ci^antimoine. Cet?.-
alliag-e est très- cassant et ti^ès-éfeslique.
Les usages* dw laiton et de ses a Wi âges sont trè^ nombreux-..
C'est avec te laiton qu'on fait beaucoup d'^ustensiles de mé-
nage oadbntoïi se sert dans les arts. On l'emploie pour faire
un grand nomlire d'înstrumens' de- physique et les épin-
gles. Il passe très^bien- à la filière, et on en obtient dfes fits
filtrés fins ; il entre danlsla fabrication db s galons ,.dies franges
et- autres oripeaux-. L'orfèvrerie et la bijouterie en^ploient le
Laiton jaune d'or pour les montures- communes, etc.
hâttouleitagu^^ V.xt mot )" est an alliage d*étaitt.et de zinc.
Sgo Z I N
C'est h tiiège , Namur et Narembecg «qtfe'se fabrique lé
meilleur laiton, et presque tout celui qui est dans le com-
merce.
Ualliage de zinc , d'ëtain et de mercure, sert quelquefois,
en physique , pour frotter les coussins des machines élec-p
triques.
IXous avons dit que le zinc s'oxydoît à Pair et devenoît
terne et gris , et qu'à Taide d^m feu violent on le changeoit
en un oxyde blanc léger. Ce métal s'oxyde aussi dans Tean,
mais , à Taide de la chaleur ; il est probable qu'il décompo-
ieroit, à la longue, Teau à la température ordinaire, k moins
Îu'une autre cause ne vint accéler cette décomposition. M. de
[umboldt, ayant mis, par hasard, une pièce de zinc dans
un bassin d'argent qui contenoit de l'eau , remarqua, très-
peu de temps après, que la pièce adhéroît au bassin et qu'elle
étoit fortement oxydée»
L'avidité avec laquelle le zinc absorbe l'oxygène , à l'aide
de la chaleur , est un moyen qu'on peut employer pour dé-
composer Tair.
Le zinc donne , assez difficilement , avec le phosphore, un
phosphure brillant , d'un blanc de plomb, aussi fusible que le
zinc, qui , â une température élevée , donne, par l'action
de l'oxygène , un phosphate de zinc. Le phosphure s'aplatit
sous le marteau , et répand Todeur du phosphore. .
La combinaison du soufre avec le i^inc est extrêmement
abondante dans la nature , comme nous le verrons plus bas ,
et elle s'appelle vulgairement blende. Le sulfure de zinc est in-r
sipide , moins fusible «que le zinc , indécomposable par I4
chaleur , sans action sur l'oxygène sec , h la température or-
dinaire ; il absorbe l'oxygène au degré de la chaleur rouge-
brun , et donne naissance à du gaz acide sulfureux et k du
sulfate de zinc ; à une température plus haute il donne du
'az acide sulfureux et de l'oxyde de zinc. C'est en calcinant
le sulfure de zinc naturel , jusqu'au ronge, et en lavant le
V résidu et le faisant évaporer , qu'on obtient le sulfate de
zinc. ' .
L'oxyde de zinc est très-soluble dans l'ammoniaque ; il
partage celte propriété avec Toxyde blanc d'arsenic , et les
. oxydes de cuivre et celui d'argent ; il est susceptible, de se
combiner avec l'eau , et il donne un hydrate gélatineux.
Le zinc est susceptible de se dissoudre dans les acides,
et les sels qui en résultent , lorsque rien n'altère leur pu-
reté y sont incolores , ou blancs.
Si , dans une dissolution de zinc 9 dans l'acide sulfurîque
ou muriatmue afibibli , on verse une dissolution de potasse f
de soude ou d'ammoniaque, il se formera on précipité blanc.
f;
/ - • Z'I N 391
q^i ne changera pas de conlear par le contact d^ Taîr/ et qui
sera susceptible ^e se redissoiidre dans un excès d'aicali ; les
dissolutions de prussiate de potasse et diiydro-sulfure de
potasse produisent aussi un précipité sensiblement blanc.
Oii emploie ces procédés pour reconnoître la présence du
zinc, daps une dissolution métallique.
Parmi les divers sels à base de zinc , nous citerons : '
Lé Sous-carbonate de, zinc ^ qui se trouve dans la nature et
que Ton confond généralement avec Toxyde de zinc natif ^
sous le nom de calamine. V, Zinc carbonate et Zinc oxydé.
Le Sulfate de sine oxiviiriol blanc ^i\mtsi\iïïse\ âcre,styptique^
blanc ou limpide , soluble dans deux fois et demi son poi^s
d^eaa à i5 degrés centig., et dans une moindre quantité d'eau
bouillante. 11 cristallise en prismes droits, carrés , avec des
pyramides à quatre facettes triangulaires; il s'efQeurit à Fair ;
il éprouve au feu la fusion aqueuse. Ce sel est susceptible de
s'unir au sulfate de fer et. au sulfate de cuivre <» en des pro-
portions variables , sans altérer les formes cristallines de ces
derniers sels. M. Beudant a su tirer de ces composés satins
des observations du plus grand intérêt pour la chimie>, pour
la physique, pour la minéralogie et la théorie de la îcHs-^
tallisation en général. Il a été parlé d'un mémoire impo^^
tant que ce savant a publié à ce sujet , à l'article Tbéokib
DE LA Cristallisation. >
Le sulfate de zinc se trouve naturellement ; mais celui
qu'on emploie en médecine comme astringent , s'obtient arti-
ficiellement en purifiant le sulfate qu'on obtient par le grillage
du sulfure de zinc^qui contient presque toujours un peu de sul-
fate de fer ou de sulfate de cuivre , et des taches d'oxyde de
rouille. On le, purifie en le dissolvant de nouveau dans l'eau ^
et en faisant bouillir la dissolution avec de l'oxydq de zinc »
qui, pendant l'ébuUition, s'emparant de l'acide suifuri^ué
des sulfates defer et de cuivre^, occasione la précipitation
•àes oxydes de fer et de cuivre ; on décante et on évapore , et
le zinc sulfaté pu^ cristallise au fond; On prépare aussi ce sel
immédiatement en traitant le zinc en grenaille , par de Ta*
cide sulfurique étendu d'eau. . ,'.i:>
Le Nitfaû de ziW, qui est incolore , styptique, un peu dédr-
quescent,très-soluble dans Teau^et s'obtient en traitant lé âîiiè
Jiar l'acide nitrique étendu d'eau ; le zinc se dissout avec ef-^-
érvescence dans cet acide ; le sulfate de zinc cristairisc< eii
prisme droit , carré , terminé par des pyramides à quatre fa-^
^ cettes triangulaires.
heMuriate de zinc^qm estblanc^ styptique, émétique, à la dose
de quelques grains , déliquescent, très-soluble dans l'eaû et
difficilement cristallisablé ; desséché et exposé à l'action de
39» Z i N
la cbaledr/^^ns ooe co^Mie, îtlse vohliHsepresqui^ mt éB-
tier, et donne your résultat on muriate ^sec , qui est le
èeurre de zinc des chimistes; on Tobtient^dan» les laboratoires»
comme le sulfate , en employant de la grenaille de zinc et à^
Tacide muriatique allongé d^eau.
Yoilà quels sont les sels k base de ziiic , qui $oni les plus
impoFtans à connottre. Il non» reste à parler de quelques
autres usages du zinc 9 et «des états sous lesquels on le trouve
dans la nature.
Le zinc paroît avoir été connu des anciens^mais Ton n'a qae
des données vaguea à ce sujet ; ce qu'il y a de iDert^in , c'est
;que les Chinois en font usage depuis fort long-tenps , et
qu^ils ont possédé avant nous Fart de l'obtenir pur , et de le
combiner à d'autres métaux pour obtenir des alliages sonores.
. Paracelse 9 en Europe, paroît être ie premier qui ait fait
connoître le.^inc, en iS4i< Mais ce n'est que dans ces detr
nlères années que les propriétés du zinc ont été parfaitemctnt
dévelo{^pées. Ce métal avoit été rangé parmi les métaux noa
ductiles, qu'on nommoit métaur fragiles et demi-mélaux ; mais
Ton a reconnu depuis, qa'avéc quelques précautions , on pou-
vpit le réduire en lames minces comme du papier « fiesibles ,
et d'une grande étendue ; il est vrai qu'il devient fragile lors-
qu'on le fait chauffer jusqu'au point ou il fteroit prêt à entrer
en fusion , et qu'alors on peut le rédiMve en poudre dans aju
mortier chaud. Actuellement qu'on possède Tart de purifier
et de traiter le zinc « on l'emploie pour faire des conèuiles
d'eau , des bassins , des baignoires , et même des.cottver(|ires
de ' maisons ^ ainsi que des gouttières ; mais rien n'a con-
couru à donner autant àe célébrité au zinia -que l'empioi
qu'on en a fait » au commencement de ce siècle , pour co«a-
truire la pile voltaïque ou galvanique. Le zinc , mis en con.-
tact avec un autre métal, en donne toujours .le. c6té positilL
M L'affinité particulière qu'il montre ( le ziftc ) avec le fluide
le galvanique , qui n'est autre chose que l'éleclrité, nousfQur-
K nira , quelque jour , de nouvelles lumière^ sur la nalure
« de ce fluide et sur celle, des métaux eux-ittiéoiies ', et soc lé
« mystère de leur formation , à laquelle le fhn^ électrîqite
«n'est certainement point' étranger. (Patrîa,' i.^' édit. ).
Patrin écrivoit ces lignes en x8o4 , et c'est en rSo^ que
Davy entreprit ses belles expériences sur la dkrce^mposiitioi^
des alcalis à l'aide de la pile vodtàïque ; cxpéiieneesqui onJt
concouru à faire regarder presque tous les alcalis et toutes,
les terres comme des oxydes d'autant de métaux particuliers;
l'on peut dire que depuis lors la chimie a pris un noiive i
essor , et qu'elle a vu modifier considérablement le sjstèmb
adopté jusque-là. . i >
Z I N 393
Nous ne devons pas #aieUre de dire ^pie c'est 'à ce métal 4
réduit en grenailie , que Ton doit les étoiies ébiouîs^ante^
et les beaux effets de la lumière de nos feui d'arliGces«
L'on a proposé de substituer V'oxjàe de zinc à la céroBB
ou blanc de plomb , dont il n^a pas les inco-Dvéniens nî les fti-^
nesies effets sur la santé. L'on a proposé éf2|atemei»t de s' on
servir^ en place d'étain, pour recouvrir les vaisseaux de coim!.
Le ^vRC est régulièrement employé en médecine eommâ.
vermifuge , et son oxyde sublimé comme anlîé[>4lèpti<qtte.
Le zînc, k l'état de régule , s'obtient en trailanl le aine
oxydé grillé avec le charbon , dans des tuya«x exposés dans
un fourneau 4 une haute chaleur: la calamine se réduit, et
le zinc qui se sublime est re^u par une suite de tuyaur exté-
rieurs adaptés à Tune des extrémités des tuyai>x i«»|éFieurs,
dans un bassin de réception. Ce zinc est en' fraginen» , et on
le refond de nouveau dans un creuset ; puis on le- coule en
plaques qu'on lamine pour le verser dans le commercé.
Autrefois que le s|inc, à Tétat métallique, étoil fort peu
employé, on n'exploitoit pas ses minerais*. Le zinc s'obtenolt
accidentellement dans les fonderies où l'on traiioit des n^nes
abondantes en zinc sulfuré, comme sont la plupartdé celles
de Saxe, du Harz et d'Angleterre. A tt>esure qne le mine-
rai passe à travers le charboo., b^blec^ ou zinc s«ilfur^
qu'il peui contenir se décompose; le arnc se sépare- du soijt^
ire , line partie se volatilise et se perd, et forme de là iUitùs
ou çadmie ( V, ces mots) , da-ns la cheminée àxk ^oorneM ;
une autre portion , venant h rencontrer la pierre qui forme la
partie antérieure du fourneau, qur*'on nomme la chemine, oÀ
la chaleur est plus considérabl^e, s*y condense et tombe dans
vn bassin de réception , rempli de poussier de charbon quM%
garantit de l'action du feu et le conserve dans son état^ da
régule. ...
Le zinc du commerce est presque t^Mifonrs Mté* à inae
très-petite quantité de plomb ou de fer^ et probablement 'd#
ce nouveau métal qn-^on a nommé cadmium.. Il convient qwe
nous donnions une courte histoire de ce métal récemment
découvert , et qui n'a pas pu- être décrit dans ce Dictioiv-
naire.
Le cadmium est un métal ductile , d'an blanc d'étala on
d'un gris voisin décelai du* platine; il a un grand 4clat , et
i'eçoit un beau poli^; sa contexture est compacte , et 9a cas^
sure comme hachée. Sa pesanteur spéciftque «si ^ ^lyS*
ë'après Stromayer; 8,65 selon Gay^Luesac , et 8,67 d'a^
)près Children ; elle est de ^,o5 appèfrque le métal a été la-t-
miné. Lorsqu'on le' plie , il rend ui» cri- comme Télain. 11 est
très-dactile , et peut élre réduit par le niarteau en feuilles
394 Z I N
minces , à chaud comme i froid « sans se briser. Sa cohésion
paroît plus forte qae celle de l'étain. Il est très-fusible et
fond au-dessous de la chaleur rouge ; un fil de fer chauffé
au rouge à la lampe à esprit-de-vin , suffit pour le fondre. Il
est également très-volatil ; et à une température guère plas
h^ute que celle k laquelle le mercure bouillonne , il se réduit
en vapeurs inodores qui se condensent, comme le mercure^
en gouttes qui offrent des indices de cristallisation.
Ce métal n^éprouve point d'altération par son exposition
k Pair, k la température ordinaire ; mais lorsqu'on le chauffe,
il bràle très-prompte ment et se convertit en un oxyde jaune^
dont la plus grande partie se sublime sons la forme d'une
fumée jaunâtre , et couvre les corps environnans d'une
couche jaune. Si Ton fait l'expérience au chalumeau sur du
charbon , celui-ci sera couvert d'une couche d'un jaune
brunâtre. Il se dissout dans l'acide nitrique , et laisse dé-
» gager du gaz acide ùitreux. < Il se dissout plus lentement dans
les acides sulfurique et muriatique, en produisant un déga-
gement d'hydrogène. Ses dissolutions sont entièrement sans
couleurs, et l'eau n'y produit point de précipité. Le cadmium
parott ne pouvoir se combiner avec l'oxygène que dans une
seule proportion. L'oxyde a une couleur jaune verdâtre ; mais
par exposition à un feu rouge, il acquiert une teinte jaune ; et
si la chaleur est long-temps continuée,il devient un peu bruD.
Dans tous ces états l'oxyde se dissout de même dans les acides,
^ans dégagement d'aucun gaz, et produit les mêmes disso-
lutions ; ce qui donne des raisons de croire que la différence
de couleurs de Toxyde est due k l'état d'agrégation de
aes molécules , et nullement à des proportions différentes
d'oxygène. L'oxyde de cadmium est indécomposable au fea
le plus violent, lorsqu'il est seul ; mais quand on le chauffe
avec du charbon ou une substance qui contient du carbone ^
on le réduit aisément k l'état métallique , et la réduction
s'opère k l'instant que la chaleur devient rouge. Le cadmium
ne donne aucune couleur au borax. Il n'est point soluble
dans les alcalis fixes; mais l'ammoniaque le dissout en partie.
11 se comporte avec les acides coi|ame une base salifiable.
Les sels qu'il forme avec les acides sont tous blancs. Il est
soluble k froid dans l'acide nitrique affoibli , et donne un
sel.déliquescent ,. soluble dans l'alcool, k la flamme duquel
il ne communique aucune couleur. Les acides sulfurique et
muriatique n'ont pas une action aussi prompte sur le cad-r
minm; mais, ils dissolvent immédiatement son oxyde. L^e
muriate attire l'humidité de l'air et se volatilise au-de9^ous
de la chaleur ronge. Le sulfate, le nitrate , le muriate,^ l'acé-
tate , cristallisent promptement et sont très-solubles. Le.
Z I N . SgS
pbosphale , le carbonate et Toxàlate sont Insolables. Les
alcalis fixes forment un précipité dans la dissolation des
premiers sels, et le précipité est probablement un hydrate ;
un excès d'alcali ne le redissout pas. C^est le contraire lors-
qu'on verse de Tammoniàque dans la dissolution ; il y a d'a-
bord un précipité blanc, mais un excès d'ammoniaque le re-
dissont. Lorsqu'on emploie du carbonate d'ammoniaque , un
carbonate de cadmium blanc se précipise, mais il se dissout
si l'on ajoute une nouvelle quantité de carbonate d'^rm-
moniaque. Lorsqu'on expose la^ dissolution à l'air libre ,
le carbonate de cadmium se précipite bientôt ; ce qui est un
très-bon moyen pour lei^éparerdu zinc et du cuivre , lors-*-
qu'il est mélangé avec ces métaux. L'oxalate d'ammoniaque
le précipite également. .
Le prussiate de potasse précipite en blanc le cadmium de
ses dissolutions dans les acides ; le sulfure d'hydrogène et
les hydrosulfures produisent un précipité jaune. Le précipité
obtenu par le sulfure d'hydrogène passe du jaune au cramoisi
jguand on le chauffe , maisâl redevient jaune par le refroi-
dissement. Ce précipité où hydrosulfure de cadmium res-
semble tellement à de l'orpiment (arsenic sulfuré jaune),
qu'on y. est d'abord trompé; mais on l'en distingue bientôt,
.parce qu'il est plus pulvérulent, qu'au chalumeau il ne donné
point de vapeurs arsenicales , et qu'il est soluble dans les
acides en laissant dégager du gaz hydrogène sulfuré. Il pa-
roit que ce composé ponrroit être employé avec avantage
dans la peinture , ainsi que Toxyde de cadnuum, soit à Teau;
soit à rhuile. 11 donne un très-bon jaune permanent, et qui
ne le cède point en beauté au jaune de chrome. La potasse
ne dissoot^oint l'oxyde de cadmium , mais elle le précipite
de sa dissolution ammoniacale, ce qui donne un moyen
très-prompt pour le séparer du zinc, et pour reconnoStre sa
présence quand il est mélangé avec une grande quantité de
zinc , comme dans le zinc sulfuré.
Le cadmium est précipité de ses dissolutions acides par
le zinc , sous forme de dendrilés ; le chromate de potasse , le
snccinate et le benzoate d'ammoniaque, l'infusion de noixtle
galle et le sulfate de soude , n'ont aucune action lorsqu'on
les verse dans ses dissolutions. 11 précipite, à l'état métalli-
que , le cuivre , le plomb, l'argent et i'or de leurs dissolu-^
lions.
Le cadmium chauffé avec le platine fond aisément et
' s'allie avec fui. Il forme avec le mercure un amalgame so-
lide et cristallisable.
La découverte du cadmium est due à H. Stromayer de
Goettingue.Ce chimiste le reconnut,en 1817 et i8x8,dans un
SgS Z T N
carboQâte de zinc employé datis cerf aines pharmacies d'Alle-
magne 9 en place de zinc oxydé. Ce carbonate de zinc avoît
une couleur orangée , ce qui pouvoit faire croire qu'il con-
tenoildufer, du plomb ou de Tarsenic; mais des expériences
prouvèrent que cela n^étoit poinft : M; Slromayer s'assura
qu^elle éfoii dœ à une substance particulière , l'oxyde de
cadmium dont U constata Texisience dans latutiie ou cadmie
de zinc , et dan& d'autres produits de zinc oxydé ; et il a été
conduit ainsi à nommer cadmium le métal qui étoit la base
de ce nouvel oxyde, La quantité qu^il en a reconnu d.ms les
^ines qu'il a analysées, s'élèveà la o,oor ou b,oi, parties de
la quantité analysée.
M. Hermann de Schonebeck et le docteur BodoIfF de
Magdebourg , ont constaté ensuite Tcxisteàce de Toxyde de
cadmium d^ns 'l'oxyde de zinc de Silésie. Ces chimistes
avoient i^ioré jusque-là que cet oxyde dàt sa couleur à un
principe nouveau^ bien qu'ils eussent reconnu que ce n'étoit
point de l'orpiment, comme on Tavoit cru.
Le cadmium a été étudié de nouveau et reconnu dans le
ïînç sulfuré brun de Freyberg , en Saxe, pai Clrldren , qui
donne le m>oyen suivant pour le séparer des minerais dezmc t
«Dissolvez l'è minéral supposé devoir contenir le cad—
mium, dans l'acide nitrique; Âltrez la liqueur; ajoutez de
^'ammoniaque avec excès pour faire précipiter l'oxyde de fer;
redissolvez les oxydes de zinc et de cadmium; alors l'hy-
drate de potasse précipitera le cadmium, lequel^ redissons
dans l'acide muriatique ou hydrochlorique alfoibH , se pré-
cipitera fiiT l'addition d'hydrogène sulfuré , en poudré d'uo
|aune brilbnt. » (Child., Fhilos. in;ig. d4<^. ) ||,
M. Ber^elius a signalé l'existence du cadmium dans quel^
qoes variétés du zinc sulfuré , et dans- Te zinc carbonate ou
)a calamine qui accompagne le euiyre carbonate bleu, à
Chessy » près Lyon. 11 paroît donc que le cadmium ne se
trouve associé dans la nature qu'avec le zinc.
On peut diviser Us minerais de zinc ensix espèces; savoir :
I. Le zinc sulfuré ou blende.
. 9. Le zinc oxydé ferrifère.
' 3. Le zinc oxydé ou zinc oxydé SfHcî#ère.
4. Le zinc carbonate.
5. Le zinc hydrocarbonaté.
61 Et le zinc sulfaté.
Mous décrirons ces espaces da«s Tordre alphabétique de
leurs noms ; mais avant , nous dévouas faire remarquer que
dans les ouvrages anciens, les espèces 3, ^eiS^ sont con-
fondues ensemble sous le nom commun de calamine, et cette
confusion mémt a régné jusqu'à ce^dernieFS^teflaps^Quoique
• ^ T N 397
M.Sagç aîtle premier fait voirqueplusicursmineraîs distincts
étoicnt compris dans la calamine, MM. Hisinger et Ëerthier
ont prouvé , par leurs analyses , que M. Sage avoit raîsT>n ;
et ils ont distingué les, premiers , par des caractères chimî-'
ques précis , ie zinc carbonate du zinc hydrocarbonaté , et
surtout du zinc oxydé , qu'ils appellent zi/ic orryd^' sUiciJère.
MM. Hâiiy et de bournon ont ajouté aux caractères dis-%
tinctifs de ces substances , ceux que leur ont fourni les formeg
de leurs cristaux. Werncr, dans le* dernier système minera-
logîf|ne que nous avons de lui, et qui date de 1817 , persiste
à confondre toutes ces espèces sous le nom de gaimeij c'est-*
à' dire Calamine. Les variétés cristallisées forment sa cala-
mine lamelleuse , et les autres sa calamine commune.
ZINC C\RBOÎiATÈi Mine de zinc terreuse, en masses
transparentes, de Daourie, Sage ; Minera zinci vitrea, Wall. , en
partie ; Zinc carbonate^ Smiibson, Berzel, en partie; Delam. ;.
Galmei ; Blœttricher galmei , Heuss. en partie ; Spathiger gai--
mei, Karst., W. ; Edler galmei et zinkspath , H au s m. ; Cala-
mine^ Aik. ; Sparry calamine, James. ; Zinc spathique et partie;
des calamines des anciens minéralogistes).
Les caractère^ essetitiels de cette espèce, long -temps
confondue avec le zinc oxydé, sont : d'être dissoluble ea
entier, et avec effervescence, dans Tacide nitrique sans faire
de gelée, et de cristalliser en cristaux qui ne sont point
électriques par la chaleur , et qui dérivent d'un rhomboïde
obtus*
Le zinc carbonate se trouve en veines et en masses, dont
la structure est lamelleuse ou radiée, et dans les fentes à la
surface desquelles sont des cristaux très-petits. Ces masses
sont compactes, mamelonnées ou en stalactites, ou diver-
sement çoncrétioi]||née$, et même cellulaires; leurs couleurs
sont le blanc de lait , le vert-pomme, lerougeâtre , le bru-
nâtre, le jaune, le bleu et le gris. Le zinc carbonate est aussi
en masses ou en concrétions- terreuses,, qui se présentent
àoas les formes particulières à d'autres substances.
Ce minéral est opaque, ou seulement translucide ; il se
laisse rayer aisément par un canif; sa pesanteur spécifique
est de 4-)3oo. Au chalumeau , il laisse dégager son acide car-
bonique. On doit il M. Smithson les analyses* uivantes :
Derbyshire. Holywell. Sommersetshire.
Zinc 65,2 . . '69 . . . 64,8
Acide carbonique. 34^8 .. 28 ... 35,2
l^er oxydé ... o . • i . . . à
On doit rapporter à cette espèce la calamine analysée
par Bërgmann , et dans laquelle il a trouvé : zinc « 65;
acide carbonique, 28.; eau, 6; fer, t.
SgS Z I N •
Noos diviserons cette espèce. en trois soat*espèees :
i.o Le Zinc carbonate cristallisé. Il se présente en
très-petits cristaux ordinairement arrondis sur leurs angles,
et dont les formes sont les suivantes :
1. Z. Cajrb. obtus t en rhomboïde obtus, qui est aussi la
forme primitive. Les angles plans des faces , sont de 96*
3o et 830o' ( Bourn. )
a. Z. Carb. aigu, en rhomboïde très-aigu.
Le zinc carbonate rhomboïdal de Lîmbourg est composé ^
d'après Berthier , de 88 de zinc carbonate , et 12 de zinc
oxydé silïcifère.
Le zinc carbonate du Derbyshire, dont nous avons rap-
Eorté Tanalyse par "Smithson , est en petits cristaux rhom-
oïdàux sur de la chaux carbonalée.
a.^ Le Zinc carbonate concrétionné , en concrétions
mamelonnées et translucides, dont la contexture est néan-
moins cristalline. On en trouve de très-belles variétés de
couleur janne-verdâtre 9 en Sibérie ; de couleur verte , éga-
lement en Sibérie; de couleur jaune de safran , dans le
Sommerselshire en Angleterre; de couleur blanc de lait, en
Hongrie. Ce minerai passe par des nuances insensibles au
zinc oxydé compacte , etrunelTautre ont quelquefois Tas-
pect de la calcédoine ou de la cire.
~ Le^ zinc carbonate du Sommersetshire , dont nous avons
donné l'analyse par Smithson , se trouve à Mendip -hîlls ;
il est mamelonné , compacte , k contexture cristalline ,
translucide sur les bords, brun à la surface, jaune verdâtre
à rintérieur, ayant Taspect d'une calcédoine. Sa poussière
est branche , et sa pesanteur spécifique de 4)33. «
Une autre variété mamelonnée , à cassure lamelleuse ,
translucide et couleur de miel, de Taina, en Daourie , con*
tient , diaprés M. Berthier : zinc carbonate ,93; et fer car-
bonate, 7. Enfin une autre de couleur blanche , et de Sibé-
rie, contient aussi/ d'après M. Berthier : zinc carboaaté, 96;
fer carbonate 9 1^5 ; manganèse carbonate , 3.
3.^ Le Zinc carb. galaminaire (compacte calamme^ James.^
Lapis calamînarts, Wall.; Gemeiner galmei^ Karst. , Haus. ,
Wern. en partie; Zinc carbonate compacte tipseudomorphique^
Hauy. )
Il offre les mêmes couleurs que les variétés précédentes ;
mais sa cassure est granulaire ou écailleuse ^ ou très-peu
conchoïde : il est opaque , sans éclat , ou ayant on aspect
résineux. On le trouve^ en masses compactes ou corrodées
ou poreuses ou cellulaires , en stalactites ou en concrétions
feuilletéies , à feuillets ondulés, 11 se présente encore spas
Z T N 399
plasiears des formes delà chaux carbonatëe, savoir : la forme
métastatiqne , le ' rhomboïde primitif , le rhomboïde in-
verse , et autres. Ces cristaux pseudomorphes sont ordinai-
rement caverneux , ou en partie solides ', et même quelque-
fois, entièrement pleins^ et ne laissait rien voir qui puisse
faire soupçonner leur origine. Les plus belles calamines
pseudomorphiques se trouvent en Angleterre et en Hongrie:,
pour les distinguer de la chaux carbonatée , lorsque les
faux cristaux n^ offrent rien qui puisse faire rêconnohre letfr
nature , on peut employer le moyen suivant : on' trempe
un papier dans une dissolution un peu forte de la poussière
du minéral par l'acide nitrique ; on le fait sécher à la dis-
tance d'un pied d'un brasier.; il s'allume spontanément,
si c'est du zinc carbonate. La chaux carbonatée , en pa-
. raille circonstance , ne produit point le même effet.
M. Berthier a reconnu que te zinc carbonate calaminaire
d'Àulus ( Pyrénées.) , contient 55 de matière étrangère ;
celui de Saint-Sauveur. (Manche) 3i,o ; celui de Saint-
Gralles-3,o; et celui àe Limbourg 12 à 71 de zinc oxydé
siliceux.
Le zinc carbonate accompagne le zinc oxydé et offre les
mêmes gisemens. Il forme des couches , des nids^ ou* rem-
Slit des cavités et des veines 'dans les filons , et Contient
iverses substances métalliques : par exemple, le plomb sul-
furé y le cuivre pyriteux^ le fer oxydé et d'autres variétés oa
espèces minérales des mêmes genres. C'est principalement
dans les montagnies calcarifères de transition , quelquefois
dans le calcaire. secondaire , et plus rarement dans les ter-
rains les plus récens , qu'on rencontre le zinc carbonate: .
On peut voir, à l'article Zinc oxydé , ' l'indication de plu-
sieurs gisemens.
Le zinc carbonate abonde dans le département de l'Our-
tbe, à Limbourg, près d'Aix-la-Chapelle; dans le duché
de Juliers ; k Iserlohn , dans le duché de Berg; i- Raibel et
Bleyberg, en Cariiithie; à Chemnitz, en Hongrie; à Tar-
nowitz et Benthen , en Silésie ; à Medziana-Gora , en Po-
logne ; en Angleterre , dans la province de Sommerset , à
Mendip-Hills et Shispam , près Cross ; dans le comté de
Durham à AUonhead ; dans la province de Flint, k Holly-
well et ailleurs; et dans le Derbyshire. La Sibérie offre le
zinc carbonate dans les mines de plomb de l'Altaï et de
la Daourie. Patrin a rapporté de la mine de Taina en
Daourie , des échantillons de zinc carbonate parfaitement
blanc et demi-transparent , ayant un coup d'œil vitreux qui
' le faisoit distinguer sur-le-champ du spath calcaire avec le-
quel il avoit de la ressemblance ; il étoi( cristallisé tantôt en
4oo Z I N
rbofiibo¥d«8 , lantAt en eréles ie coq disposées en roses ,
et qui se dissoiroUnt avec une vive effervescence |dan8 l'a ;
clàa nitrique.
Palrîn a observe et décrit également un zinc carbonate
compacte qu'il a découvert en Daourie dans la mine d'argent
de Klitchka , en masses orbiculaîrcs de «ix à sept pouces de
diamèire , siir un ponce et demi d'épaisseur , extérienre-
ment blancbâtre , et à rintérieur un peufaunâtre. Leur tissu
est un composé de lamos verticales qui ont différentes di-
rections , et dont les extrémités forment des strie» à leur sur-
face supérieure.
Nous n'avons point cîté dans cette série de localités le zinc
carbonate cristallisé ou en concrétions qu'on trouve dans
la mine de cuivre de Cbessy, près Lyon , et qui , d'après
M. Bérzelius , renferme du cadmium. On pourroit en faire
une variété particulière,sous !e nom de zinc carbonate cadmi^
fère t comme le propose Tillustre ^utpur de la Théorie des
proportions définies , et y rapporter le zinc oxydé on car-
bonate cadmifère des mines de la SilésLe , dans lequel on a
découvert le cadmium pour la première fois.
Kous n'avons point cité non plus le zinc carbonate de
FAltaï, dont voici l'analyse par John :
Zinc 5o
Aicide carboniqae. •..'...", 36
Soufre • 13
Chaux. ' trace.
Manganèse carbonate t
Eau «... Of5
Cette analyse paroît appartenir à un minerai mélangé.
ZINC HYDROCARBONATÉ ( Zinc carbonate hydreucc^
Smiths., Berthier, Lucas ; Zinc hydraté^ Deiam. , Zinckbiutke^
Karst., Hâusm. ; Êarthycalamine, Aik.^ James.; Zinc sous- car-
bonaié^^erz,) Il diffère essentiellement du zincxarbonaté par
ses principes , au nombre desquels on conipte Teau en assez
grande quantité, (de quinze à vingt pour cent). Ce minéral
est beaucoup moins commun que le zinc carbonate ; il est
plus léger, se dissout plus aisément dans les acides; il a Tas-
pett et la cassure terreuse à grains fins ; il forme des con*
crétions feuilletées ou rnassive^ rubannées , qui happent
à la langue. Sa pesanteur spécifique est de 3,35. M. Smith-
son (i) et M. Berthîer (2) ont reconnu dans le zinc hydro-
carbonaté de Bleyberg , en Carinthie • les principes sui-
rans ;
(0 (=»)
Zinc • ^1,4 ' * ' ^7
Acide carbonique • • i3,5 • • . i3
Eau . i5,i • • . 20 ammon.
-r •
Z I N 4ot
D'après cette analyse , on doit être porté à considérer Id
tninéral de Bleyherg comme une espèce distincte du zinc
carbonate décrit plus haut'., qui seroit peut-être miedx àér
signé par le nom de zinc anhydro-carbonaté. On doit aussi à
M. Berzeiius une analyse de ce 2inc. •
On peut obtenir artificiellement le asinc hydro-carbonaté
en précipil^ant une dissolution de sulfate de zinc par du car-
bonate de potasse saturé. On a un dépôt blanc très-léger
qui , étant séché., ressemble à de la farine. Il contient : zinc
oxydé 6.7 ; acide carbonique, i2,5; eau, 19,5. (F. Berthier,
Journ. min. , n.<* 167.)
ZINd OXYDE l Calaminé ou pïèrre calaminaire ; Spath
âe zinc et Spatlt viireudc , Romé-de risle en partie ; Zinc en
chaux , Berg ; Minera zinci vitrea , Wall, en partie ; Chauji
ou Oxydé de zinc et Zinc spathiqae ^ en partie de Born. ;
Blaeltricher 0almei , Reuss. et "VVern. en partie ; Spathiger
galmei^ Leonh; Zinc glaserz^Karsl,', ZincglaS^ Hausm.; Eleciri^
cal calamine et Zinc oxydé silicifère ; Smitbson , James. ; Zinc
oxydé ^ Hâûy, etc.; Zinc calamine^ Brongo. ; Zinc siliciaté ^
Berz. '
Le zinc oxydé ^ dont nous lallons tfaiter Thistoire , se dis-
iingue facilenient du zlinc carbonate cristallisé à T aspect de»
ses formes cristallines. Il jouit de deux autres caractèr.és
impoHans : i> Celui de se dissoudre tranquillement dans Ta-
cide muriatiqué sans effervescence , et d'y former gelée ; 2.**
celui d'être fortement électrique par la chaleur. Sa pesan-
teur spécifique est de 3,4-^ ou 3,5a. Au chalumeau,- le zinc
oxydé, devient tci*ne , friable , ne se fond point et ne répand
aucun Qocon blanchâtre , mais devient opaque ou terreux.
Nous diviserons le zinc oxydé en quatre sou&-espéces : Je
â^inc oxydé cristallisé , le zinc oxydé compacte , le zinc
oxydé calaminaire et le zinc oxydé terreux,
1. Zinc oxydé cristallisé (la même synonymie que
ti-dessus ). Le zinc cristallisé est brillant , transparent ou
translucide ; ses cristallisations soi^t ordinairement limpi-
des ; elles sont formée;^ "de cristaux diversement groupée
ou ^ pars, souvent. en lames menues ou petits prismes qui
bérisseût les cavités de Ij^urs gangues , quelquefois entre-
lacés entre eux , d'autres fois réunis en masses fibreuses
ou radiées d^un blanc déneige, ou grises , ou jaunâtres «^
Du vertes ou niême bleu de ciel. Ces masses ont assez sou-
vent l'aspect brillant et radié de la mésotype ou de la scoli-*
zite , au point que quelques auteurs ont pris de semblables
variétés de zinc pour de la zéolithe.
Selon M. Haiiy , les formes régulières du 2inc oxydé
Cristallisé, ont pour noyau primitif Toct^èdre rectangalsûre
xxxvx. aÔ
4oa • 7. I N
dans lequel rîôcidence des faces d^une pyramide sar les face»
ad)aceotesde la pyramide opposée est de 120 d. ou de 80 d. 4'.
CependanI les formes secondaires , c^est-à-dire , celks sous
lesquelles se présente le zinc oxydé, sont des prismes hexaè-
dres aplatis, implantés par une de leurs extrémités, et souvent
accolés Tun contre ('autre parallèlement, de manière k re-
présenter un cristal composé dont les sommets sont sillonnés
ainsi que deux des côtés opposés. P'our se rendre raison de
Fanalogie qui existe entre la forme dominaiite prismatique et
celle deToctaèdre du noyau primitif^ il faut s'imaginer celui-ci
placé perpendiculairement sur les loqgues arêtes de sa base
rectangulaire et allongée , puis remplacer les deux courtes
arêtes des bases qui , d'après cette position , se trouvent
'verticales,par deux facettes parallèles; on aura alors un prisme
hexaèdre aplati , dont quatre des six angles seront de i3o d.
a* , et deux de 100 d, 4-' ; le sommet sera dièdre et en biseau
de iaod.,et formé par deux des faces primitives. Cette forme
très-commune est celle du zi/tc coGjdé unitaire ( Haiiy , TraiL^
pi. âi » fig. 190 ) , les faces de son biseau viennent s'appuyer
sur les arêtes latérales do prisme 9 ^^élles qui ont 100 d. 4'-
Il n^en est pa$ je même dans, le zinc oxydé irapézien ( Haiiy ,
Trait, y /. c. 9 fig. 190 ) ; c^est bien le même prisme hexaèdre
aplati, mais les sommets^ quoique égalem^çt dièdres , sont
formés de deux faces qui se rencontrent sous Tincidence de
ia8 d* i6\ et forment ane arête horizontale appuyée sur
les deux arêtes ci-dessus ,' ce qui transforme le cristal eh une
table carrée, biselée sur ses bords. Si Ton^suppose Toctaèdre
primitif , toujours situé comnâc nous Tavons dit , mais sim-
l^emeDi allongé et sans fac.ettes additionnelles , on aura un
prisme droit à base rhorabe de 100 d. 4'» el 79 d. 56' avec
des Commets dièdres. Cette explication nous a p^M^ù néces-
saire^ parce qulelle fait cdnnoître la véritable position des'
cristaux du zinc oxydé sur leur gangue et entre euxi lorsqu'ils
eompofent des masses radiées, et que dans bien des cir-
constances on seroit porté an' j^m,çttre ^ pou^r forme primi-
tive, qu'un prisme droit. .,*,V,^
•- Au resté , les formes cristallines du zinc oxydé paroisseôt
lrès-varî<écs: nous n'avons cité ici que celles indiquées par
M. Haiiy ; mais nous ne pouvons nous dispenser de rappeler
ici que Mé de Bournon a fait une étude particulière âes
formes du zinc oxydé , et qu'il en a décrit vingtrdeux qui ré-
suUcAt deiiept lois de décroissemens ou modifications qui ,
«i'après ce savant , ont lieu sur uti prisme tétraèdre , reç-
tang^ilaire , ÂivisibU dans le sens de ses diagonales , et
dont la hauteur , la largeur et l'épaisseur sont dans les
rapports de 5,3 ; 6; et 2^t^ Ce prisme est adopté , pour forme
2; r F 4o3
primîtiré, |)ar M. deBoâmon. Dans les formées qu'il décrit,
an voit les prismes hexaèdre , përioctaèdre , péridëcaèdre,
à base plane ; l'octaèdre diversement modifié par des fa-
èetles; des prismes aplatis à sommets bîselés et augmentés
de facettes ^ etc. Les planches 22 et a3 de son Catalogue
représentent toutes ces formes , dont nous avons constaté
Fexîstcnce de la plupart.
. Le zinc oxydé cristallisé est essentiellement composé
d'oxyde de zinc nni à la moitié environ de son poids de si-
lice, et quelquefois à un peu tl 'eau. Les analyses suivantes
èont dues à.Klaproth (n.* i) ; à PelletijBr(n.0 2 ) ; à Smith son
( n.^ 3 ) ; à John ( n.»» 4 et 5 ) ; à M. Berthier ( n.^» 6 et 7 ).
' Zinc oxydé. Silice, Eau,
I. i)e Wanlockhead (Ecosse). 66 33 . o
[ a. De Fribourg 38 5o 12
3. De Rezbanya 68y3o a 5 /^^o
4^ De Raibel , en Carinthie. . 69,35 30,7$ o
5. D'Angleterre. ..... 76 25 o
* 6. De Limbourg. ..... 06 aS 9
7. De Fribourg 64)4^ aS^oS 10
Nous indiquerons plus bas les lieux principailx d'où l'on
tire les plus belles variétés de zinc oxydé cristallisé.
' IL Zinc oxydé compacte ( Ziitc oxydé concréUonnéy Haiiy ;
Zinc ciûamine chatoyarUey BroÀg. ; Compacte calamine ^ Kirw.).
<]ette variété est en masses mamelonnées , comme rhéma-
tite ; ,son tissu est compacte ou légèrement strié , à stries
très-fines et serrées..£lleiottit d'une translncidité moelleuse,
à la manière dés calcédoines ; sa surface est souvent bril-
lantée par de petits cristaux ; sa couleur varie du blanc lai-
teux au jaune verdâtre. Elle est dure et susceptible de pren^
dre un beau poli. Ce zinc incruste quelquefois d"* autres mi-
nerais et même affecte les formes botryoïde , mamelonnée
et autres. Patrin en a observé des variétés remarquables dans
la mine d'argent de Taîna ^ en Daourie. Celle mine lui en a
-offert une variété mamelonnée comme Thématite de la cou»
leur et de la demi transparence de la cornaline blonde, et
'à surface toujours extrêmement chatoyante ; aussi a t-il cra
devoir ta signaler comme remarquable et sous la dénomina-
tion de calamine chatoyante, Cett.e même variété se pré-
sente figurée en grains dent la forme et le volume varient
suivant les différens ghes d'où les échantillons ont été tirés :
les uns sont extrêmement petits , d'une forme ovoïde ,
isolés les uns ^ès autres ; ils n'ont qu'une demi - ligne de
diamètre , et i*essemblent , dii Patrin , à des myriades d'œufs
d'insectesy disstîminés "sur des stalactites capillaires de fer et
ioi ZIN
A^ manaanèse oxydé v D'autres , qui OM/leux lignes de lon-^
4e '"^"S*",';^^"!^^ à'„„ fuseau à ^strémités très- arrondies ;
K;s"enfiV:rarro"n£ à leurs extrémités et fortement
IraiSés dans le milieu comme le col d'une calebasse : .Is sont
amontlésles uns sUr les autres, et '-^ -^.«^l»;'; f^^^^^^^
esDèces de stalactites en grappes. . Ces diverses vanité»
L ntTr.linairemeDt encroûtées d'une cçuche mmce , ter-
^ - îarbrùn ferrugineux, et leur intérieur est aune,
;:Sre rbïd, etfouven't radié. Patrin les a figurées ,
Tans son Histoire naturelle des minéraux .volume i , p. aoa.
Il «t pos"ble que la plupart de ces variétés appartiennent
'"M°Be£fanalysé un dnc oxydé mamelonné, nJ,anné
translucide, bleuâtre, et à cassure grenue et rayonnée ; il 1 a
rÔrvé compo é de ziic oxydé, 64,7 ; de silice, aS, 3 ; d eau
ÔT dl cdvre oxydé , o,5 ; la ço«leur Je ce mméral élo.t .
AA a,T<uivre. Il avoit été apporte de Sibérie.
uirùc oxydé concrétionné et compacte existe dans ton»
les endroits Jù il y a du zinc oxvdé calam.na.re ; celui de
Raibel Tst susceptfbl/de prendre lé beau po Ir de l'ivo.re.
m Zmc OXYDÉ CALAMINMRE C 2i«c colammeccmmun ,
Bourn Gen^ne galmei, W. ; vulg. , Calamine, Pw-re cala-
».W« ;u la Ca/aLo- Nous désignons par-là de grande,
masses Vicrfeuses. et irrégulières, souvent caverneuses oa
1 «n^r^tionnées . de couleur de brique ou de quelque aalre
nuânctS^neuses, et dont la contexture est tantôt très-
nuance t^-^nS" ' • ins plus «u moins fins ; ce
:^Sfm'élan.e. le TuVox/dé et ^de zinc ,:arbona.é avec
Sîes ma ièTs;^ suitede'ces mélanges, leur pesanteur
^Sa^varie ainsi que leurs autres caractères. Une des
tSiK plus pures est celle analysée par Bérgmana,
daasUquelleilatgpvé:^^^^ ^4
Silice. . • . • I*
Fer oxydé- . • 3 •
Alumine *. ,,
Itvaàesmasses de caUmioe qui étincelenl nvcment
.ausîe choc di briquet.; ce sont les moins pures et les plus
• uarzeuSs ; les meilleures se laissent rayer par un couteau et
"'ïrtu2nfde I^imbourg ( ci-dev,nt département de
l'Ourlbe), qui est compacte , grenue et jaunâtre, estcoia-
posée, d'après M. Berthier, de
^ Zinc oxydé sihcifère. ... 7»
Zinc carbonate. . . • a8
Fer oxydé. ..... "
Z 1 N 4o5
Celte variété sert de gangoe à toutes les autres; 6^est dans
ses fissures et ses cavités qu'oa rencontre les cristaux, comme
nous le dirons tout à Theure.
IV. Zinc oxydé terreux (^Zinkocher^ Karst. ). Il diffère
du précédent par son état terreux et par sa friabilité ; il est
également mélangé ; il est terne , aride sous le doigt , happe
à la langue quelquefois. Ces deux dernières variétés passent,
par des nuances insensibles, au- zinc carbonate.
Actuellement que nous avons fait connoître lés divers
états du zinc oxydé , il nous reste à faire connoître ses gise-
mens j qui sont lés mêmes que ceux du zinc carbonate : ceé
deux espèces se rencontrent toujours ensemble.
Le zinc oxydé j ou plutôt la calamine y se trouve pres-
que toujours dans les mômes terrains que le plomb sulfuré ,
et lui est associé, particulièrement dans les terrains de tran-
sition , formés de grès ou de schiste ou de calcaire et dans
les montagnes calcarifères. Il forme ^. à lui seul., des couches
étendues ; il est associé non-seulement à diverses espèces
de minerais de plomb ^ mais encore au cuivre , à Fargent et
aux minerais de zinc , et surtout au fer oxydé ou hydraté. ,
•avec lequel il se trouve mélangé , ainsi qu^avec la chaux car-
bonatée , le quarz et autreà pierres siliceuses. Il se rencontre
aussi dans les terrains secondaires, et même dans des terrains
de dépôts. Ses localités sont assez nombreuses : nous ci-
terons les suivantes.
Dans le duché de Julîers^ situé dans le ci-devant départe-
ment deiaRoër, oa trouve la calamine en couche distincte
entre deux autres couches ,. l'une de fer oxydé ou hydraté ,
et l'autre de plomb sulfuré, enveloppées toutes trois dans une
couche sablonneuse qui repose sur le calcaire compacte:
cette disposition règne, sur une grande étendue de terrain et
se prolonge jusqu'à dix lieues au-deU dans le ci-devant dépar-
tement de rOurthe, où. les couches de calamine sont encore
plus puissantes. L'on exploite la calamine , dans le départe-
ment de la Roër, à La montagne de Mausbacha , Un mille
i Touest de Grœsnich , et à la montagne- de Busbach,. à trois
milles environ de Stallberg , sur la nv^ gauche de la Dente.
L'exploitation de la calamine ,. à la vieille montagne ,.près.
Limbourgyàune lieue et demie d'Aix.-la'Qiapeile,sur la route
de Liège , est une des plus considérables : elle fournissoit
annuelleoient (jusqu'en 179^) 7 selon Baillçt , i.Soo milliers
de calamine au commerce. La calamine s'y trouve en masse^
ouplutôteh UQecouchedes^pliiS:puIssantesque l'en connoisse;
elle est encaissée entre deux bancs ou rochers de grès schis^
teux ) micacé et quarzeu]C« L'étendue «le celle, couche de ca-.
4o6 Z 1 N
lanilne est de Soo métrés de longueur y sur l^o environ
^'épaisseur; la profondeur n^est pas connue quoiqu^on y
ait fait une excavation de près de 80 mètres perpendicu-
laires. ' •
£n France ^ la calamine se rencontre 4ans la mine de
plomb de Pierreville, à six lieues de Cherbourg; dans les en-
virons de Bourges; dans ceuxde Saumur, etc. Sous le cbâteao
de Montalet , près d'Uzès , il y en a une couche de douze
jmètres d'épaisseur. On Tobserve en couches à Combecave,
près Figeac, département du Lot; elle y est compacte ou
poreuse, et contient du plomb sulfuré et de la baryte sui*
fatée ; elle est jaunâtre ^ se divise assez facilement lors-
qu'elle est dans la carrière ^ en masses irrégulières , criblées
'de pores. Elle se durcit considérablement à Tair ; mais elle
absorbe Teau promptement et devient friable. A Saint-Sau-
. veur (département de la Manche ) , à Aulus , dans les Py-
renées , sur les frontières, d'Espagne , la calamine est en
couches; ii Saint-Sauveur^ les couches qui la renferment
$ont composées de masses contournjées et criblées de cavités,
et contiennent du plomb sulfuré ; la calamipe est translucide^
incolore, ou grise oti rougeâtre , grenue et contenue dans une
Îangue sableuse , argilo-ferrugineuse t plus ou moins friable,
/on trouve à Aulus de très- belles cristallisations aciculai-
res de zinc oxydé et du plomb si^lfuré.
Si l'on s'en rapporte à Gensannè,l'on tronveroît^de la ca-
lamine dans la. colline de Viaume ^ i quatre lieues environ
de Pentoise « et près Marine , dans un terrain de transport
,On Tîndique aussi à Passy « aux portes de Paris , disse mi-
née en petite quantité entre les couches de chaux carbo-
natée grossière , qui » comme on sait , appartiennent aux
dernières formations du calcaiire secondaire marin. Ces
deux derniers gisemens n^ofifrent que des calamines quar-
zeuses et d'aucune utilité.
L' Angleterre est fort riche en couches de ce minerai, dans ses
provinces de Sommerset (à Mendip-hiils) ; de Derby (Wirk-
worlh ) ; de Flint ( à Hollyv\rell ) ; de Nothingham , de
Xeicester , et à Wanlochead , province de Dumfries , eti
Ecosse ; et dans le même royaume 9 ^ Leadhills , dans la
province de Lanark. Dans tous ces lieux, la calamine ren-
ferme du plomb sulfuré , et n^éme gît dans les filons de
cette substance métallique. Lamine de Rnthlande, dans le
Derbyshire , offre du zinc oxydé cristallisé en cristaux vifs et
brillans, et qui sont tantôt prismatiques, tantôt des octaèdres
plus ou nioifis modifiés ; ils sont souvent sur de gros cristaux
de chaux carbonatée métastatique. Nous ne devons point
passer sous silence une jolie variété de baryte sulfatée du
Z I N 407
Derbyshire , qui forme , dans, des masse&.de calamine fer-
rugineuse et poreuse , des deiidrites et des herbdrisatioiSS
d'un très-beau blanc dMvoii-e^ çé qui contraste avec là cou-
leur brun-roussâire du fond.
La Pologne oHre des couches de calamine aux etiVipotls
de Cracovie . à Medziana-Oora. Les belles catâotiines de
Rezbania ou Regbanta., en Hongrie , sont connues depuis
long-tenips , ainsi que Celles de Ixaibél et de Bleyberg , en
Carinthie , qui oftent dé très-belles cristallisations de zinc
oxydé. Al Bleyberg , oti trouve des cristaux des formes tra-
pézienne , unitaire , et autres qui en dérivant. La calaminje:
existe aussi dans lé Tyroi , à Acberain , prèls Brislegge.
Le zinc oxydé cristallisé et U calamine sont accompagnas
de cuivre carbonate vert et d^ fer oxydé ouliydriaté , dans les
mines d'Hofsgrund, près Friboàrg , dans 16 Brisgaw^ ea
Souabe.Le zinc oxydé y est en ct*is^ux lamefleu^ et limpides^
en incrustations ou tapis de diverses fbrmes, de couleur blaà-
cbe ou jaunâtrcy et composés d'aiguilles cristaifînes^^serréeiSf
brillantes qui hérissent leur surface; ces incrustations àxti- Vé^
paisseur d^un doigt ou davantage, et ptusieursp^uces d'éten*
due. On peut les compter au nombre des plus belles variétés
du zinc oxydé ; elles ont Taspect radié de 'I^ mésotype ,
mais elles n'en ont point f^ciatante blancheur. C^tte appâi-
rencfe est telle que les minéralogistes ;|voient réuni autre-
fois cet oxyde de zinc à leur zéolithe ( Ployez ce mot ) ; et
ce qui a concouru à faire opérer cette réunion, c'est que cet
oxyde est radié , et qu'il tait gelée dans les âcide^s comme la
mésolype. Cette erreur a été reconnucipar Pelletier, auquel •
nous devons l'analyse du zinc oxydé de fri)>oiirg. F, plus haut.
Mais rien n'égale , pour la beauté , Je volume e) la
variété des formes cristallines , le zinc oxydé que Ton
trouve en Sibérie dans la Chaîne de l'Altaï, et surtout dans
celle de la Daourie ; dans Us mines de piomb argentifère
de Gazimour, Taina , Ildekanski , Semehowski , KlitcUa,
et autres mines près Nertscbinski , non ioin^ des bord^ du
fleuve Amour. Patrin lui donne le itow de calamine la-
melleuse , ât cause de la forme de ses cristai» qui ont jus-
qu'à un ponce de longcieor ( ce sont d»s lames étroites
terminées en pointe d'épée -: iU sont riunis sept 01^ huit
parallèlement à leurs (aces planer , mais de 30rte qu'ils sont
plus écartés vers l'extrémité supérieure,^ peu près comme un
éventail ou comorie un jeu de cartes qu'on auroit pipcé for-
tement à l'un de ses bouts. D^autres fois , les lames forment
des étoiles ou des touffes nombreuses et pressées sur la^
même gangue , et dont le centre est un mamelon de fer by«
dralé au de manganèse oxydé ; leur gangue est une calamiae
4o8 Z I N
• , . , .
eompa<:te^: ces cristalix sont a^an blanc limpide ou d^an gris
noirâtre ; qoelc^uefois ils, s.Qnt entrelacés en tôas sens , et
forment de petites massés pleines de caTilés, et plus légères
5ar conséquent. C'est .«partipuli.èrement de la mine de
^aina que Ton retire ces belles* cristallisations.
« J'ai trouvé, dans quelques mines de cuivre et d'argent
des monts Allai , entre POb et rijrtiche j des calamines iamel-
leuses , colorées en vert par le cuivre : on pourroit les appeler
des mines de laiton. Les unes sont mamelonnées et demî-traDs*
parentes ; d'autres sont en lames très-courtes, mais tellement
serrées qu'elles forment une espèce de velours d'une jolie
couleur d'aigue-marine , quelquefois argentée ; d'autres sont
en petits cristaux d'environ deux lignes de longueur ^ couchés
les ukis sur les autres, et composés de deux pyramides à six
faces jointes base à base , dont les somndets sont tron(}uës,
et les. arêtes oblitérées ; leur couleur est un joli vert de pré. »
( Pat. , i«" édil. )
Les Allemands oi^t nommé cfTectivement mine de cloche^ la
calamine cuprifère , parce qu'elle renferme les élémens du
métal de cloche. Celle dont parle Patrin se rencontre pins
abondamment à Loktefskoy , elle est dans une espèce d'argile
rousse, ou brune ou verdâtre, mélangée de cuivre carbonate
vert et de fer oxydé.
Nous avons oublié de dire, que l'Espagne n'est point de'-
pourvue de calamine, et qu'elle l'otlfre en abondance à Alca-
ras , dans la Manéhe , ou existe u^e fabrique de laiton. Çt
minéral n'est sans doute pas rare en Arhérique, surtout ^au
Chili , où les mines de plomb et de cuivre abondent ; cepen-
dant on n'en, indique presque point de localités. Il y a de la.
calamine en .Pensylvanie , dans les mines de plomb de Per-
liomen ^i de Conestoga-Creek , à neuf milles de Lancastre*
L'on exploiiiç la calamine pour en fabriquer le laiton et
pour en retirer l'oxyde .de zinc ou' le zinc lui- même^ ainsi
que nous l'avons déjà dit en traitant du zinc. Là calamine
exploitée se traite sur les lieux^On bien elle s^ vend brute ou
simplement grillée» et se transporte rarement dans.des points
éloignés de cenxjd'où on la retire.
ZINC OXYDÉ FERRIFÈRE, Lucas , Tab. ( Bedzinc-
ore , Bruce ; Red oxyde of zinc , Bruce , James. ; Zinc oxydéy
de Bourn., Berz. ?).Ce minéral se rencontre aux Etats-Unis,
dans le comté de Sossex , la province de New-Jersey , et
dans \t^ mines de Franklin, Slirling , Butgers, et près
Sparta. 11 est/ep partie dans un calcaire Spathique grano^
lamellaire ; il sert aussi de gangue à du fer oxydulé , et 11 est
€P grains ou petits cristaux. Dans la mine de Franklin , il 4
Z I N '4o9
l'apparence micacée, et il est enveloppé par du zinc oxydé
blanchâtre qui souvent adhère à du fer oxydé noir.
11 est d'un rouge de sang ou d'un rouge aurore; massif ou
disséminé ; à cassure d'abord brillante , qui se ternit ensuite
par son exposition à Tair y ou prend un écla^ luisant. Cette
cassure est lamelleuse dans un sens , et conchoïde dans les
autres.
11 est transfucide sur les bords^ou même opaque. 11 est fra-
gile et se raye aisément avec un couteau. Sa raclure est d'un
jaune brunâtre ou orangé. Sa pesanteur spécifique est de 6,220.
lise dissout dans les acides ; il est inîusible au chalumeau^
sans addition ; mais , avec le borax ou la soude , il fond en
grains jaunes transparens. Lorsqu'on l'expose aux flammes
réunies de l'oxygène et de l'hydrogène , il se sublime en pro-
duisant une lumière bjanche très -brillante. Pilé et. mêlé
avec de la potasse, puis chauffé, il se fond en une masse
d'un vert d'émeraude qui se dissout dans l'eau et la colore
de même ; quelques' gouttes d'acide nitrique ou sulfurique 9
ou muriàtique, changent la couleur verte en couleur de rose* .
Seloii. Bruce 4 ce minéral est composé* de :
Zinc . • . ,. . k . . 76
Oxygène . .-..•. ^ . 16
Fer -et manganèse oxydé • 8
100
Ce minéral est tellement abondant aux Etats-Unis , que
Bruce, auquel oh en doit la connoissance^ dit qu'on pourroît
l'employer avantageusement pour fabriquer du vitriol blanc
ou sulfate de zitic ; qu'on peut en préparer un Oxyde pour la
peinture, qui seroit utile par sa fixité et par ses qualités point
dangereuses pour la santé des persopne.s qui l'en^ploieroient.
Bruce propose .même d'en retirer le :^inc métallique dont
l'usage, comme métal, parolt s'étendre chaque jour, et
de le faire aussi Servir à la fabrication du laiton.
ZINC SULFATÉ ( Vikiolum zinci , Wall. ; Vitriol de
zinc , R. D. ; Zinc vitriolé ^ Bergmann ; Id, et Sulfate de zinc ,
Debqm. ; v^r., au Naturlicher vitriol^ Werner; Zink vitrioï^
ÏCarst. , Lenz. , etc.; Wkite vitriol or sulfate zinc. y James. ;
Zinc ^sulfaté , Haûy ; vulgairement Vitriol blanc ou Couperose
Hanche)Sel d'une saveur styptique,métalliqueetun peu nau-
séabonde; très-soluble dans un peu plus'de deux fois son poids
d'eau. bouillante , qui , au chalumeau , se boursoufle considé-
rablement sans donner de lueur phosphorescente , mais se
convertit en une scorie grise ; enfin , qui n'est point précipité
en noir par l'infusion de noix de galle. Sa pesanteur spéci-
fichue est de 1,33 1 suivant Klaprotb ; Dcborn Tindique de
iio z I N
Le zinc salfaté n^est pas très-abondant, et iî jiaroh devoir
sa naissance à la décomposition du zinc sulfuré. Hforme des
stalactites , des concrétions et des cristallisations sur les pa-
rois et dans les fentes el cavités des mines. Ses masses ont la
structure granulaire, fibreuse et rayonnée , parce qu^ellès
sont alors composées de cristaux accolés. Les cristaux libres
son^transparens ou translucides, et presque toujours acica-
laires ; ils sont très^ tendres. Leur forme régulière la plus
simple est celle d'un prisme droit , carré, terminé par des
pyramides à quatre faces tri<ingulaires , forme que M. Haiiy
nomme ^juadtioiMjnale. M. de Boornon fixe, pour la forme
*^primitive des cristaux du zinc sulfaté , le prisme à base car-
rée dont là hauteur est à la largeur comme 4 est à 3.
Le zinc sulfaté est grisâtre , jaunâtre, rougeâtre ou ver-
dâtre, parce, que sa coulenr blanche naturelle est salie .par
'ides oxydes; de fer ou de manganèse. On ein connpît plasiei:ùrs
analyses que voici :
ComouaiUes. Rammelsberg.
.Zinc oiydé - , aS . - * 37,5
Acide sulfuriqu^ . 21 . . • 22
£au . • . ... 4^ . ... 5o
Manganèse oxydé.. >(. .... o,5
Perte et Silice . . 4> • • • ^
Schaub. Klaproth. Herz. ArchÎQ^
Debofn cite aae autre analyse du zinc sutfaté natif , et il
indiqua pour &ts principes : zinc, 20; acide solfurique » aa ;
eau , 58»
Le zinc sulfaté artificiel est composé « d'après
Bergmann (i) et d'après Kirwan (2) : ^
Zinc ...... 20 20,5 ^
Acide sulfurique . . ^o . . ... . i^o
Eau 4<) . * • . . .' 39^5
L'on trouve ce sel dans les mines de Ramiiielsberg , près
Goslar, au Hartz; à Spitz, en Autriche; dans les mines de
Pakherstollen et k Ruden, près Schemnitz^ en Hongrie ;
à ïdfia, en Carnîole ; à Sahlberg en Suède ; à Holy well ,
dans le Flintshire , en Angleterre. £n Comooailles , il
se présente en petits cristaux brtUaas et jaunâtres. Le zinc
sulfaté se trouve en France dans le département de T Avey-
ron. M. Blavier Ty a découvert en masses valnmineuses
entré Grand-Vabre et Saint - Parthens , arrondissement de
Villefranche. Il est fibreux , soyeux , composé d'aiguilles
faseiculées , et gtt dans les fentes d'une roche micacée schis-
teuse.
' Le zinc sulfaté s'emploie en médecine comme astrrngeat.
îd.
6,52
; 7; I N 4ii
Les vêrnisseers en (bât ua* granj etnpj^î pouf rentré Th^dlQ
sJccaiÎTe,çt pour faire c^tu beUe coaleOkF bMnche dite blano.
de zinc, laquelle est plus solide que le blanc, de plomb. Youst
faire ëelte eoidevr, on fb^oîd lé aine sulfaté dans reau, et.on
Y ajoute de la potasse ou de la cfaanx , qui le déconipose, et
produit \a précipitation de Foxyde de zinc du sulfate.
L'on fabrique le«in€ sulfaté auBammelsberg, prè^lioslàr^ '
au Hartz; il est connu sous la dénomination de pitnol eh
Goslar ; on en prépare aussi à Idria ^ à Schenanitz , etc. Noii^s
avons expliqué le procédé qu'on emploie , eà traitant de ce
sel à l'article du Zinc.
ZINC SULFURÉ ou BtEisira iShnie ou Mine di ùm
sulfureuse , Rome - de - Flsle , Berg. , Deborn ; Ujkuiée %
Wem. , SLarst. , Kirw , Jam^ps. , etc; ; Zlnrum ferripi JW'fec-
raUsatum^ et Pseudo ^ ^alena ^ Wall.; Zitic suifwé^ Uaivliy^
de Boum. , etc. ; Suture de zinc dçs chimistes ; vulg^ Bl^df^^
Pseudchgidène ; Black- jack^ des mineurs anglais ). Le zirxc mk-r
furé est une substance foirt^ répandue i qni «e présente «09Js
beaucoup d'aspects ^iffëreos , maïs qui eH presque topJQurë
cristallisée; on peut lui assigner i^ caractères sultans i
de décrépiter au clialuaiei^U , d'y devenir gris et d'y rester in*-
fusible 9 à moins qu'il ne contienne quelques principes étran%-
gers qui en facilitent la fusion, car alors il donne une scorie %
d'être également kifpâible arec le JM)rax % et de répaxidre
une forte odeur de §az hydrogène sulfuré , aptes a^rôir
été broyé et humecté d - acide sulfurlq^e , puis chai^ffé.
Sa raclure est grise ou gris-jaunâtre , et qi^elquefois de
la couleur du mineriai* , ^
Il est plus tendre que l!étain oxydé , et le plus soiâ^véot
phosphorescent, par frottement , dans rablcurtté ; enfin sa
{>esantear spédfique varie., entre 3^7 et 4>l^' '
Kous diviserons cette espèce ainsi qu'if suit : *
I. Zinc sulfuré cristallisé . >
A. . . . . . • . . Ja«iHc>
B. .1 . ... . Rouge.
C. . . . i . . . Brun.
D. ..•».. . 'Noir. '
II. , Zinc sulfuré concrétîonné*
1. ZINC SULFURÉ CRIS TALLiSÉ ou BLENDE pro^
prement dite ( la même synonymie que ci-dèteus ). Il est en
cristaux ou bien en masses lamellaires , k I^mes brillantes
ou luisantes, plus ou moins grandes , transparentes ou seu-
lement translucides. Le zinc sulfura a la réfraction simple;
il est très-lamelleux et très-aisé à cliver. Le clivage ^effec-
tue . en plusieurs sens , et ào'Atit , pour forme primitive ,
h* dodécaèdre à plans rhombes J pour molécule intégratttc^
4" Z I N
Iç tétraèdre à faces tnangalaires isocèles ; et pour molëcoie
soastractire, le rhomboïde obtas de 109 d. 28* 16'^ , et 70 d.
3i' 44".
Le zinc salfaré ne raye point le verre ; il est rayé facile-
ment par une pointe d'acier.
Le zinc solforé cristallisé a été nommé hlende par les mi*
neurs allemands , et ce nom signifie trompeur ; ils le lui ont
donné parce qnMi se présente sons des aspects très-variés ^
qui rappellent ceux d'an grand nombre d'autres minerais «
€t même des pierres , mais surtout parce qu'il accompagne
le plus souvent le plomb sulfuré , et qu'il lui ressemble par
i'éclat brillant de ses lames. On ne peut pas cependant les
confondre.
On distingue le zinc sulfuré d'abord à ce que ses lames
«ont translucides sur les bords , tandis que le plomb sulfuré
ou galène est complètement opaque. La trace d'une pointe
dure , sur le zinc sulfuré , est grise et terne ; celle sur la ga-
lène est métallique et de la couleur de ce minéral. Enfin les
lames de zinc salfiiré , ternies par l'haleine , ne reprennent
leur éclat que petit à petit ; la galène reprend son éclat sur-
le-champ. Ces considérations expliquent encore pourquoi les
anciens minéralogistes ont désigné le zinc sulfuré ^airpseudo-
Le zinc sulfuré brun ou noir se présente sous l'aspect de l'é-
tain oxydé; mais, outre que le zinc oxydé est plus tendre , U
a une pesanteur spécifique inférieure ; et chauffé avec ^l'a^
cide suifurique il dégage du gaz hydrogène sulfuré ; enfin ,
lorsqu'il est isolé et qu'il communique àftn conducteur élec-
trisé , si on en approche le doigt , il ne produira qu'un léger
bruissement ; 1 étain oxydé étincèle en pareil cas.
Les formes régulières du zinc sulfuré sont nombreuses , et
quelques-unes difficiles k saisir* Nous indiquerons les sui-
vantes, qui sont les plus connues et les plus faciles à décrire.
I. Zinc suturé primitif', Haiiy , Trait. 4i P* 170 , pi. 81 ^
ig. 19a ; Te dodécaèdre à pians rhombes , chacun incliné
sur ceux qui lui sont adjacens de lao d. Cette forme est très-
rarement intacte ;.elle est.presque toujours modifiée par des
facettes additionnelles.
a. Zinc suif uré octaèdre , Haiiy ^ /. c. , p. 171 , fig. igS ; Voc-
taèdre régulier ; incidence de chaque face sur les faces adja-
centes de 109 d. a8'.i4i"; rare. En Cornouailles, on en trouve
ime variété cunéiforme , qui répond au tétraèdre épointé.
3. Zinc sulfuré tétraèdre ; le tétraèdre régulier , Haiiy ,l.c,,
fig. 194; incidence des faces Jes un^ sur les autres, 70 d. 3i'
44" 9 les cristaux sont, ordinairemept peu prononcés.
4* ^^^ sulfuré mixte-, Nob, (Boarn. , Cat., p. 363 )» le lé-
Z I N iii
traèdre , dans lequel les angles solides sont remplacés par
trois plans ineiinés sur les faces ; en Comouailles. .
5. Zinc sulfuré cubo-tétrc^dre , Nob. ( Boum., /. c. ); le té-
traèdre émarginé ; en ComouaîHes,
6. Zinc sulfuré pseudo-dodécaèdre^ Nob. ( Boum. ,/. c. ); le
tétraèdre , dont chaque face est surmontée d'une pyramide
obtuse ; cette forme dérive du tétraèdre biseié sur les arét«s ;;
en Côrnouailies. ^
7. Zinc sulfuré cuho-ociaèdre , Nob. ( Boum. , /. c. ) ; l'pc-
taèdre , dont les angles soli4es sont tronqués.
8. Zinc sulfuré cubo-^décaèdre ; le cube , dont les arêtes
sont remplacées par autant de facettes , dont le développe*^
meut f prolongé jusqu'à extinction des faces du cube , redoa-«
neroitle dodécaèdre rbomboïdal primitif.
^, Zinc sulfuré cuMque\^o\xvïi. i Gâtai., p. 36a); en cube
parfait. Les cristaux de cette forme existent en Gornouailles,
et à Kapnik , en Hongrie ; ils sont clivables sur leurs arêtçs,,
et rudes sur leurs faces.
10. Zinc sulfuré hif orme ^ Hauy , /. c, fig. igS ; Toctaèdre
émarginé sur ses arêtes. Cette forme est une combinaison des
n.®* I et.a.
11. Zinc suif uré Informe , HaUy , /. c. , fig. 1961 Toctaèdre^i
dont les angles solides et les arêtes sont remplacées par au-
tant de facettes nouvelles. Cette forme est une combinaisoa
_ n." 1 , 2 et 4.'
la. Zinc oxydé transposé^ Hauy , /. c, fig. 98; solide, à
vingt-quatre faces , savoir : douze trapézoïdales (primitives)^
et douze en triangles isocèles. Ces dernières faces sont ac-
couplées par leurs plus petits côtés , et naissent sur deux axest
opposés, qui viennent aboutir sur les angles solides formés
par la rencontre de quatre faces primitives.
i3. Zinc oa^ydépartiel, Hauy ^ /. c, , fig. ,197 ; la forme pré*
cédente , dont lés apgles solides , formés par la rencontre de
trois faces primitivies, sont interceptés par autant de faces
nouvelles ^"lesquelles représentent Toctaèdre n.** a.
14. Zinc sulfuré hémitropé , Nob. {Zinc sulfuré mâclé , 'Bourn. ^
Catal. p. 363); crbtaux' octaèdres niàclésj^ comme ceux duspi*
nelle.
Voilà les formes sous lesquelles le zinc sulfuré se présente
ordinairement; mais il est rare qwe ces formes soient j>ar«
faitemeni nettes , ce qui , joint à la petitesse des cristaui^ ,
rend leur détermination difficile. Les cristaux de zinc. ont
rarement un volume plus fort que celui d'un pois ; ils sont
aussi rarement isolés, tandis qu'au contraire ils sont souvent
groupés entre eux , et qu'ils recouvrent , e^ forme de tagis
lii Z ï N
s^errés on dén3ç$/^ d'autres subnanccs^ soit inétalHqoëii , soît
pierreuses , sur lesqiiiellesf îFs forment des dnjses ou des cs-
{)èces de concrétions- Mats ^ outre ^ces diverses ftianières
d,"être , Je zinc sulfuré ofire encore les états soîvans.
• i6. Zinc sulfuré laminttife ou spécuhuW; en masses compo-
'sées de grandes lames brillantes et miroîlantes , diversement
entrelacées ; quelquefois ces masses sont criblées de cavités
ferrugineuses , qui paroissent du^s à la destruction d'uncf sabs-
lahce terreuse qui |es rempHssoit autrefois.
i6. Zinc sulfuré lameUaire; en masses solides, composées de
jpetJtes famel'divcrsement dirigées et brillantes. Cette variété
est souvent mélangée de ctnvre pyriteux, de fer sutifuré puroa
aurifère , et très-souvent de plomb sulfuré , en petites par*
ties : elle est commune en Hongrie.
' ijr. Zim sûff lire strié ( Fasrige b fende , Hoffm. ) ; en masse
solide, radiée, fibreuse. Cette variété est assez rare*; nous
reviendrons desstis , eti traitant du tXnt. sulfuré brun.
i8. Zinr sulfuré compofte ; en masse compacte , grenue , à
j^rains briUans. Elle n'est pas commune ; on peut citer celle
ide couleur vert-jaunâtre de Fretiiy en Oisans. 11. y en a de
brune , dans les mines de pJQmb sjilfuré , de cuivre grils , et
dfe fer spathiqoe , du pays de NasSau-Siegen.
" 'Ces divers états sont présentés par les différentes variétés
*dc zinc que nous albns indique^ ' ,
i ,hL 'ztNc SU {«ru RÉ iAuvË y où Blende jaune. ( Gielbe
l^ende , Wern. , etc. ; Yedoof Umde j James. ; Phosphorescent
•hhnde^ Aik.). On peut considérer le zinc sulfuré jaune comftie
Jce type de Tespèce ;. cependant , à Tanalyse^ il n^est pasuni^
arment formé de zinc etde soiifre. 11 est vrai qu'on n'en a
point d'autre analyse que ceile-ci^qne Bergmann donne po»r
•celle de la blende ja^une de Scbarfenberg en Sa3re,.etqtti pa-
•ilok avoir été faite sur un échantilioai mélangé.
' Zî«c ...../• 6i
Soufre 20
Fer 5
"' ~ Acide fiuorîqùe . .' .4
Silice I
Eau 6
Le. zinc sulfuré jaune est plus lamétteut qu'aucune autre
^variété; ses lames sont beaucoup ptns brillantes ; il présente
^to'us les éiats que nous avons indiqués. Ses cristaux 00 ses
iatiiès sont presque toujours transparens ; il offre diverses
- teintes de jaune , depuis le jaune citron ou vert jaune it
ifoufre 9 jusqu'au jatme miellé ou rougisàife du succîn ou
en
7, t N 4i5
d^ ta topaze, et quel^oçfois même la couleur aurore,
La pesanteur spécifique du zinc sulfuré jaune est de 4,o4>
selon Gellert ; de i?^^, suiVant Kirwan ; et de 4)10 , selon
I^arsten.
Il est très-phosphorescent par frottement, dans Tobscurlté ;
et pour développer cette propriété, ilsuflGt même de le frot-
tçr avec une plume ; selon Bergmann , il est phosphores-
cent même dans Teau.
Il est infusible au chalumeau , même en y ajoutant du bo-
rjx ; il devient seulement gris , aprèa avoir pétillé.
[Le ?inc sulfuré jaunes n'affecte point de localités particu-
Itères ; il accompagne les autres variétés de zinc , et les mi-
serais de plomb et dé cuivre,
'Jjes plus beaux groupes de cristaux se trouvent à Kapnick
n. Transylvanie ; ces cristaux font Tornement des cabinets ;
ils sont d'un beau jaune doré transparent , et souvent plus
gros que des pois ; ils^'sont accompagnés de fer carbonate.
c/i:^tailîsé ; de quarz blanc, en cristaux, dont la pyramide est
querquefois Irièdre ; de cuivre^ris cristallisé ; de chaux car-
bonatée ferro-manganésifère cristallisée nacrée, jaunâtre, oii
blanchâtre; de mangaiièse sulfuré; de manganèse siliceux rose.
Les mêmes variétés ^e rencontrent à Felsobanya , et près
Nagybania, en Ha.uie-Hongrie.
£n Bohème , à Ratieborziz, il y a également de belles
cristallisations de zinc sulfuré accompagné de plomb sulfuré,
de cuivre gris , de fer sulfuré , de chaux carbonatée ferro-
manganésifère , de î][uarz, d'argent natif, et d^argent sulfuré
antimonié.
La Saxe eu offre dans plas^ieurs endroits, et notamment à*
Scliarfenherg. Le zinc sùlturé y est en cristaux d'un jaiine
brqt^âire ou rerdâtre » et en masse laminaire et lamel-
laire , et piêmè chatoyante. Ce dernier état est dû k un
ihélange intime de plomb sulfuré et de zinc sulfuré , en sorte
que lorsqu^on incline la pierre en différens sens , elle
brille et paroît réticulée.
Cette variété du zinc sulfuré est commune dans les mines
duHartz,notaniment dans leRammelsberg,et également dans
les filons de plomb.
[ En France , le zinc sulfuré existe dans les mines de fer
spathique de Baigorry , dans les Pyrénées ; ses cristaux sont
petits et d''un be^u jaune de soufre, .et transparens. On en
trouve à Fremy en Dauphi.né , des variétés laminaires oiï
compactes; il y en a .^ussi dans les filons de plomb de
Vienne > département de Tlsère, et dans cçux du dépar-
tement du Finistère , etc.
il est associé au plomb sulfuré , au cuivre carbonate ^ au
4i6 Z I N
caivre pyrLteux.; an coLalt arseniatéy.à la £aryte sulfatje;
dans les mines de Clinton près Tyndrum, dans le Perlh-
fhire en Angleterre , et dans le FHnlshire , elç.
En Norwége, près Dramen et Gurnerod, il y en a une va-
riété lamellaire , d^un beau verl-cilron , mélangée avec dtf
Elomb sulfuré et des grains de chaux phosphatée , d un Beau
leu , et qu^à cause de celte couleur on av^oit cru être une
espèce de lazulite. C'est elle que nous avons décrite dans ce
Dictionnaire , à rariîcle LâZULITë de Norwégê.
Patrin a trouvé , en Daourîe ^ une variété de celle èlénde,
qui est remarquable êp ce qu'elle est en cristaux isolés , ce!
qui est infiniment rare. Ces Cristaux sont de la grosseur d'un
pois , plus ou moins, presque diaphanes; d^une couleur ver-
dâtre , mêlée de violet ; ils sont très-phosphoreseens , soit
par le frottement, soit par là chaleor ; ils sont encastrés.daDs
nn mica- sléatiieux de couleur d'or, mêlé ayec te scbéelin fef-
ruginé qui sert de gangue aux émer^des de la monlagoe
Odon-Tchélon , près du fleuve Amour.
Le zinc sulfuré jaune , comme tes autres variétés dé zinc
snlfuré , est commun en Amérique , soit au Mexique, à
Guanaxuato, soil au Chili et au Pérou , soit aux État^-Ums.
B.ztNG SULFURÉ ROUGE , OU Blende ROUGE. Celle va-
riété, que les minéralogistes allemands confondent avec la
suivante , tient le milieu entre elle et le zinc sulfuré jaune.
Ses teintes sont le rouge jaunâtre et. le beau rôiige du grenat*
Les cristaux sont toujours petits , et ne fornîenl pas de gran-
des masses. Elle est beaucoup plus rare que leâ autres , mais
se trouve dans les mêmes gisemens , et accompagnée des
mêmes substances. Nous citerons .pour exemple, le zinc sul-
furé en cristaux ronges iransparens , de la mine' de plomb de
Chatel-Audren , dëp^rfement des Côles-du-Nord.
C. ZINC SULFURÉ BRUN, OU Blënde BRUNE. { Braune
Îhnde^ et Blœiirige braune bt€nde\ Wern. ; Brotva bltnàcy
Lirw., James.)- V ^^^ très-abondanlpariouldafas les mines;
il* y forme àes masses très-volumineuses ,' et fait presque
toujours partie des gangues métalliqdes. On le trouve aussi
en cristaux de formes variées. Ses. couleurs sont le brun-jau-
nâlre et le bruû rôffgeâire ou orangé , ou même le brun thâ
tain ou le brun grisâtre. Lorsqu^il est en masses laminaires y
son tissu ne pef met pas toujours un clivage aussi aisé que âaus
le zinc sulfuré jaiine': il est aussi moins transparent que le
zinc sulfura. ' .
11 n^est pas rare d^en trouver dans lesifiines, en masses
grenues, très- dures et. ordinal rement tf es- mélangées. A Prsi-
brami en Bohême , il en existe une variélé en gros' mame«
Jons radiéi^ et fibreux; elle est accompagnée de qttarz , de
'7;i N <4>v
{lytrite , jis'sp^ih cakailr€f; de -baryte siiifatéé, elc.'Oô ob^
;serve uo^ autre .variété qui est formée d'un aitias de cristaux*
MfiCblUreo a retiré du cadmium d^uné rariété brUne cris^
lallisée, de Frcyberg en Saxe, et il est probable ^ue là
blende brune contient fréquemment ce nouveau métal. En
^énéri)l , ^Ue ,e$t beaucoup moins pure que la blende jaune y
ainsi que le protHreht les trois analyses ci- jointes :
(0 : W (3) '
Zriflc. . . . 44 . . . 58,8 : , ., 58,54
Sonfire* . .' . . 17 . . . 23,5 . • . 28,64
'Fer . . .* ; oS » . . '8,4 • •' • 1x96g i
Silice. • jk . 24 • •- * > 7,0 •• • 0)7^
Alumine. . >. 5- .. ... • 0^0 •
(1) Zinc ^sulforé'de Sâhlberg; e*n Suède, zpàïysé par
Bergmann. (2) Zinc sulfuré de Al^onheads;dan^ 11^ Northum-
brune de Pràibratn ;•dei'a^ge^t auVifére tt do plomb , de l'ar-
senic, dil^m'auganèse, tell'^ que la blende bruiie de Nagyag.
La «pesanteur spécifique déla4>lende'brui^'varle de 3,7^
à 4,0^ , selon ^Gellert. KîrVvaniiâ porte à d,f}6:
• Le zih c «^àré brun e^t telleiiiét^t! répandtf dans^ tomes les
mines ^'Europe , d'Aniérk|ipc , d'Afrique et d'Asiejqtfènodii
ne citerons que celles d!où l'cm tire les plus ;bèties< rristal^^
lisations''; et peus devons comnyencér partes 'kninèsd'iU-
ston-Moore , dansée Combéi^ahad, dOQt 'ïeis 'tsrlstauxdfc
zinc satfoi^é noir - grisâtres • très-ti<!ts et> ' très-^b^îllân^y :Soilt
dîssémiVi^s sur des tapis de gros cristatix de éhàtiFx matéië;
îLes mines du Derbyshire, dii N^rtHuniberiaJnd et du Leices-
ter en offrent de^beanz écbaKitillons, et une variélé , entre
aulres^djon^ les cristaux sont brîllans et éparpillés'sur un tapis
-d'tln blanc de neigé de cbai« <{âtbonaté'e , qui recouvre une
pierre calcaire ijipcifère. A^rès ces mines, ^i^èus mentionne-
rons celles-deFreyberg, en Sa^e , puis celles 4e'Bobème et
de la Hongrie. En France, les mines de ploiiib de la ci-de-
vant Bretagne recèlent làblèiide brune lafmellaire ou en pe-
tits çristauï.-La chaux cârbonatéecrislallîsée, la chauxfluatée,
• la baryte sulfatée , le qùarz , sont le plus ordinaircUnent asso-
ciés aux cristaux de zîùc solftiré brun. On observe aussi
f beaucoup d'autres substances.
D! zÎnc siJlfuré noir, ou Blende 'roik^Ç Scha>arze
blende^ Wern. , etc.; Biack biende, James.). Cette variole
est moitis commûoe que^la précédente i sa couleur est liôire,
xxxvJL 27
4i8 Z I N
tantôt à\nik noir de velours et tantôt d^un noir grisÂtiie ou htn^
nâtre. Elle est opaque ou tout a« plus translucide sur les
bords et sur les angles. On la trouve cristallisée et en niasse
lamellaire ou granulaire. Sa pesanteur spécifique est de 8,93,
4>ii 3,96, selon Gellert, et de ^^16, diaprés Brisson. Muller
la trouve de S, 39 pour la 'blende noire de Nagyag ; mais
cette blende est très- mélangée, puisqu'elle contient de Tor,
du îev'j de rargent et du manganèse. Tous ces métaux y sont
accidentels. Il en est probablement de même pour les blen-
des noires de Danemora (1) et de Bowatlon (3), analysées
par Bergmann | et don^ voici les principes :
, . . (i> (a)
Zinc. . « # . .4^. .. • . .« '.Sa
Soufre . . • • • 39. .. . . ... .26
;Fer . -^ . . • Q . • • • • 8
Silice • » « ,« 4 • • • • *
jc^au. •>.••. ,0 . . . • 4
Plomb .... 6. ... . o .
Arsenic. . . \ i , . « . o
Cuivre o • • . < • -^
Lampadiusa trouvé dans le einc' sulfuré soir de Ffevberg;,
en S^vt : zir»c oxydé , 53 ; soufre , aG ; fer , 13 ; arsenic , 5 ;
eau , 4- Cette ^alyse indiqae-*ir.elle un zinc sulfuré* oabîen
Cist^ee celle d'uQTninéral' particulier? L'on: $ait que M. Proust
A démontré ..par Texpérience, que , dans le zinc sulfuré, le
jbIbc 'étôit saturé par le soufre, et qu'il y étoit sans oxygène.
Le zioc sulfuré noir se rencontre plus fréquemment dans
lés fiions métalliques des tefrrainâ.pri»iiti£$ , cependant on le
;r4»ocontre aussi dans les vein/os métalliques des terrains de
transition; il est raremeut associé au. zinc sulfuré brun; il
l'est souvent au cuivre pyriteux, au fer hulfucé, .au fer oxydé,
au plomb. sulfurée à l'argent sulfuré antimuniiét à la.cliaux
carbonatée, au quarz et quplquefois au gneiss, ) r.ampbibole
a^bestiforme, au grenat, etc. Les mines de Saxe, de Bohèikie,
de 1 Allemagne, de Hongrie et de Transylvanie , celles de
Suède fd'^Vngleterre, d'Espagne^ etc., ofirent cette. variété
do zinc sulfuré»
Cette blende se trouve dans la» plupart des mine^,, surtout
dans celles d'argent et de ptpiAb. de la Sibérif . Celle de la
mine de plomb argentifère de Zérentoui, dans la Sibérie
orient;ile , est parfaitement, noice , crisLaiiisée ep cube|5 et en
octaèdres ^d'une ligne de diamètre , nett émeut prononcés,
et qui couvrent la surface d'une mine de fer bruqe^ mêlée
d'hématite noirâtre. ; '
IL ZmC SVLFURÉ CONCRÉTIONNÉiiyçL ie^Uicê oft
Z I N 4td
h^patiçitêf (iVl., Hâtty ^ WepaUsches xinft^rz^Wiedenm.; Schaaîen
hfende^ Reiiss., Kafrst., Hansm. ; Fasn'ge braun biende ^'W.;
lïbrous, Brown; &/f/tde^«Taines.; leZincsuifuré compacte^ Broch.;
Blende iestacée ^ Blende hépathique ^ Nonnull.). Celte variété
»'a plus Taspectui le tissu iameileux du zinc sulfuré cristal-
lisé; elle est à ce zinc ce que Tétain oxydé concréliooné ^
vulgairement ^am de bois^ est k Tétain oxydé cristallisé. Elje
est 4:ompacte9 d'un brun rouge ou d*un brun de bois»'
ou même verdâtre et jaune de paille. Sa contexture est
fibreuse ou radiée , et à fibres très-déliées et très^fines , ou
bien elle est très-compacte et à grains fins. Elle forme
des concrétions mamelonnées on réniformes, ou bien des
incrustations ondulées, composées de feuillets parallèles
très*minces et'de diverses tetntesr; ce qui donne à la cassure
Paspect mbanné. Cette cassure a un éclat qui varie du mat
an luisant de la résine. Les fragmens sont opaques ou très-
foiblement translucides sur les bords.
• Ce zinc sulfuré laisse dégager, par le frottement, Todeur
de gaz hydrogène sulfuré. Au chalumeau , il décrépite ,
donne nne flamme bleue y et dégage une odeur de soufre.
Hecfat a trouvé dans la variété hrun-rongeâtre de Gerold-
fleck 9 dans le Rrisgaw, en Souabe ,
Zinc. ......::. 62
Soufré . . . . .'..'. 21
Ploàtb ....'.''.'.. 5
Fer • . • . 3
. jArsenic.- .' . '. •' • ; . . t
Alumibe ....'.'.'.. 2
Eau. •'• . ■;.'.■: ■/;'.-.;. 4 . "\ ■
Perte ....... ^: 2
, 100
, Le zinc sulfuré de Geroldseck seireàcontre dans un filon
de plomb sulfuré.
Le zinc sulfuré de Raibel , en Carinthie , varie du bran aa
rert-grisâtre. 11 est plus luisant qae celui.de Geroldseck, qui
est d'un brup roogeâtre hépatique ou gris, ou npirplnâ terne, et.
en incrustations mamelonnées ou en stalactites à couches con-
centriques comme l'hématite, de Tépàisseur d'un doigt. Celui
de Cornoiiaillè»est pliis mamelonné,à mamelons d'un rouge-
brun vers le centre et plus clair vers les bords : sa cassure
est compacte, à gi'ains fins. Celui'd'Henri-la-Chapclle , près
d^Aix-la-Ôhapelle^ .est d'un îaane de paille doré^ en masse
informe et d'une contexture fort compacte à grain très-fin. Il
eat friable et ii cassure unie. Sa casaure est souvent couverte
de soofre pnlyértilent qui remplit. aussi les cavités du minéral*
i
. 4»'»' ZI N
f Le zinc salfaré i't/Stacé &e reaeatilFe Tnissî i};iils kâ mtn'es èé
f Ereyberg, en Saxe; et ea FraDce., <1aBâ laiinÎBe «de pUnnb
! dé Saint- Sauveur-, ven La^ngaedoc. Dans ce ^derorer be«,il
>^ est en peiites^parties d'an. brun- jaimâire et viibana4«et îi féranc
avec de la |fyFUe., du 4|uaFz , du tîncsuifuné l>ruii îel «Ai Jà
^al6ne, une -espèce de bréohe d-un singulier aspects
. Voil^ quelles sont les varc^tés du zîûc'&uKufé. LW A;pa
Toîr que ce minerai est infinimeat répandu iparloat. Kji
eiTet , il appartient à lotîtes 4cks 'fondations., mémeJ^siptns
réaente^.; mais Ton doit idii^e qu^l-^at rare «dâoa^es «demiicns
terrains, 'et trés-'abondanttdans Les fonaations àe tm^tsition.
Kous avons répété phi&îegrs Cois 4|u'il fait partie* dus 'filons ike>
jxlouib «uUuré , de fer aolfuré^ decuiveepyriAeiiXr., 'de catvne
gris., ^et€. ; jsi&soniéavac la cbaux-flualée , ila.bbaM]x<iCdiilkOBa-
tée, le»quarz>en dive'psNé^ts, etliaiitarytesulEat<é«»Os le^vfsn^ •
€(>aLffeà Girzen en Silésie, dans le IcbiateMiiioaeé i.iavac le
fer arsenical , le fer sulfpipc <et :le<grefi^ <en 'ina9se. JlfâU
rpartie des filons de fer apathique de fiwygotî;, dans les Py-
rénées «qi^i trayersent defs. sobistes iprimitifs. ^laboade en
Angleterrev, dansle >DerJbysliH:e,y «t. lesailtvoa/provftiiQes «voi-
sinesvdont jesÂlons métaliiqfies '&Qni dan» desicoehcskoalcAiv^s
de transition , etc.
\[ fait partie des filons de plomb sulfuré qui <fera versent le
fneiss, près Baltimore, et dans là niine de plomb de Pes-
lômen en Pensylvanie , qui'ofTre les trois variétés , jaane ,
brune et noire.
1 11 est disséminé dans du calcaire spathiquê , dans la mine
de Webb, à 24 milles de No'rtbumberlai;id, aux Etats-Unis ;
k Hambourg , dans le New -Jersey , il est associé au fer oxy—
dulé ; et à Sparta, au graphite ; dans le Massacbussets ^ à
Soutbampson y.il .est en masse ou cristallisé.
Les gisemens du zinc sulfuré étant ainsi les mêmes qae
.ctnx'du''ploiébsfilfiiré,!nouâ:rmvoyoDS'iiî'c«t onicbi Kous
ajouterons que celle substance se rencontre ^^l'élqoefoîs-tiîs*'
témmée dans les' roches iprimîfi ves. < t^an exe m<^le , '• la «ddl ocn ie
-àa ^aint -r (i^otband , ;»préseiite des grains épars »de zicvc
«d£dité , d «n bean jam^^dè <aoufre , qui ;o<nurastent avec
^ Je^bkinGÎde la doloÉoiey^ekJepoogede'P'arsenic siilfiiré qoi se
ratfctotre dans ce1te»nièipe > raccbe. A «ee sfiijét , 'nousifertMis
re«iarquer jqaç leaînc solfuré' app^artient aossi aux terraÎD»
le »pln» anciens.
L^an«xplnite le «zhiiC'SèlfQrépo«r*eâ<^fobriqoer le! laiton ;
on en redre aussi VoxydeHe aine, 4pn sert à fclbrîqaer le^snl-
fa4e^de zinc du conMkierce/£*fin , ee*4i^est'qiie^«puis:y«u 4e
temps qa'on.rexph)tt&pi0iifr> en retirer le zioci^ l'état t«»ôtal-
Ififiie* ^Z>4ns«toiitea «es'^ératipns , un tpayail' y ^Kiaiw »iy
Z X'N . ^„'
esi cehjt du grUhged«^ t» imiir , q»î 6a dégage le soufre ; on
)• tffaâie eni^ciile pai: to^ckarbm pour f ermfieF le métal , que
Ton codvertii après en o^^ si ï*on vtol. (biN.)
ZINC ALUMINIATË d^ Be»e4k»9. V. SvvmhhZ
21M3FÈRE , âi i'arikk SFi<mci.LK. («,n,)
ZINC-CALAMINE. -F. Zimc oxY^é cas,âM4Ka»i^ , à
Tariiele Zitïc oxybé. (ln.>
ZJNC CARBONATE CADMIFËEE. F. à k fin de
r^MMicle Zfî<€ CARBONATE. (fcW.)
ZINC CARBONATE HYBREUSL V. Zjnc hubro-
CARBONA7É. (LN.)
ZINC EN CHAUX. Synonyme de Zing ©xyré , ^^s
i'ancienkie ebîmie. (lv.)
ZINC HYDRATÉ. F. Zinc hyd«q-€amonatb. (tw.)
ZINC LAMËLLËUX. Ce nom a eu ta laéme acceptioA
que eeiai de Zii^c spatbique, F. ce mo«. (ln.)
ZINC OXYDÉ CADMIFÈRE. F. à la fin de rariîcle
Zinc CAi^BaNATÉ. Tln.)
ZINC OXYDÉ QUARZEUX de M. de Bour^ion.
F. Zinc oxydé, (ln.)
ZINC OXYDÉ ROUGE. F. pl«sha^t, Zincoxypé ?jtv
BXFÈRE. (XN.)
ZINC OXYDÉ SIUCIFÊRE ou SILICEUX. F. Zinc
OXYDÉ. (LN.)
ZINC SILICATE ou SILICIATÉ de BerzeUus. F.
Zinc oxydé, (ln.)
ZINC SOUS CARBONATE. F. Zinc hymo-carbo-
NATÉ. (LN.)
ZINC SPATHIQUE et SPATH DE ZINC. Lç& mi-
néralogisles ont confondu autrefois^soiia ces noms , les yâric<»
tés crisiallïsées du Zinc oxydé et du Zinc carbonate, (ln.)
ZINC SULFURÉ CADiMIFÈRE. F, Zinc sui^^uré
BRUN , à l'aiiirle du ZiNC SULFURÉ, C^^N.) •
ZINC VITRIOLÉ. F. Zinc sulfaté, (ln.)
ZINCUM. Nom latin dn Zinc, métal irés-abondanl d^ns^
la nature , mais qui n'y a pas encore été trouvé à Télai na-
tif. 11 est toujours combiné avee d'antred si]dbsta|)ccs. F
Zinc, (ln.)
. ZINCiEL. F. Zendel. (b.)
ZINGI. Nom indien sons lequel J. Bauhin décrit TAnis
troiit^iïïfrium anisftum , L.) , qu'il désigne aussi ^dit frucius
UeUaius et anisum indicum. F. Badiane, (ln.)
ZINGIBER. Les botanistes pensent asstz généralement
que notre. Gingembre est la racine nommée zingiberis ]}akr
Dioscoridè \ fUmpfèeri^iztngiàeri , gar Pline v^ct zmgibefiy pai'
*€ralieft. . . •
j
V
4«a^ Z 1 N
SeloQ Di<>scôride , le zingièer s'sipporioit àé VAr'aMié Tro-
giodytîque. Dans ce pays , on faîsoit usage de «es feuilles,
dans les sauces et dans les, boissons. Ses racines étoient pe«
tites comme celles du sourhet , blanches , odorantes , et d^an
goût poivré. On les con6soit pour les conserver plas long-
temps et les transporter en Italie, dans des pots de terre. On
s'en servoit pour apprêter les viandes. Far sa nature échauf-
fante, il aidoit à la . digestion ., et étoit stomachique ; on le
faisoit entrer dans toutes sortes d'antidotes et de préserva-
tifs , et on lui attribuoit la même propriété qu'au poivre.
Galîen s'explique plus longuement que Dioscorîde sur les
qua'ités du zingiàer.
Les anciens n'avoient qu'une idée confuse de la plante qoi
fournit cette racine , car Plibe fait remarquer que ce n'est
«point celle de la plante qui fournit le poivre , et il n^eât
pas fait cette observation , si l'on n'eût avancé ce qu'il
réfute.
<f Ce qu'on nomme , dil^îl , zingîber eigin^ber , n'est point
Ja racine du poivrier , comme^on l'a cru , bien qu^il ait la
saveur du poivre. Celle-ci croit dans les prés , en Arabie ,
dans la partie dite Troglodytique ; elle naît d'une petite herbe
â racines blanches ; cette racine , quoique fort ainère , se ca-
rie promptement ; on la vend six deniers la livre. Pline,
liv. 12, chap. 7.»
AvaM ces auteurs, il ne paroît pàs que les Grecs et les Ro-
mains aient fait mention du ùngiber \ cette racine n'a été bien
connue en Europe qu'à l'époque delà découverte de T Inde;
maintenant^ la racine du dngiber ou gingembre est à l'usage de
tout le monde. On sait qu'elle est la racine d'une plante du
genre amomum , de la même famille que les BaUSIërs et les
Zéodaires. Cette plante est V amomum zîngiber^ L. , type do
genre zingfber de Roxburgh , qui comprend douze espèces , et
dont Tes caractères sont : partie inférieure de la corolle uni-
labiée ; anthère double, à sommet en formé de bec simple,
recourbé et crochu ; capsule triloculaire , trivalve ; plusieurs
semences arîllées. Les amomum syloestre ( gingembre bâtard)^
et mioga , W. , restent dans ce genre.
Plusieurs auteurs écrivent pour zîngtber , z^nziler, Gimiber
^Xgingiber^ d'où noiis avons fait gingembre^ en dérivent aussi.
ZINGITES et ZINGRITES. Selon Albert le grand,
c'étoit une pierre verte qui, étant portée au cou 4 Cortifioit tel'
lement la vue, qu'on y voyoit mieux la nuit. Ella arrêtoit le^
hémorragies , et empêchoit l'extravagance ftX l'aliénation
mjçtale. En la tenant contre un bois allumé , la ilaimne s'o-
Z I N Î23
telgnôît. Louis Bulds Bomme celte pierre ZiRitES. Boèce
de Boot la regarde avec raison comme fabuleuse. (LN.)
ZINGRITES. F, Zingitès: (ln.)
ZINKBLUTHE. V, Zinc pyoro-carbonaté. (ln.)
ZINKGLAS£BZ. Syaonyine aiiemand. de Zinkglas. V.
ce mot. iLN.)
ZINKGLASS. des Allemands. F. ZiNC oxydé, (ln,)
ZINKOCHER. Kom allemand de IOxyde de zji^e, et
de quelques variétés terreuses de la Calam^e. F. Zii^c oxy-
dé et CARBONATE. (LN.) . .
ZINK VITRIOL. F. Znsc sulfaté, (ln.)
. ZINN. Non) aUemai^d de TÉtain. Les minéralo^sles
allemands nomment zimierz et «i/ins^i/iles minerais d'ÉTAivl
oxydé, (ln.) ...
ZINNEKZ. F, ZiNN. Lehman avoit confondu le schéelm
calcaire avec le zinnen; c'est-à-dire TÊtain oxydé, (ln.) *
ZINNGRANATËN et ZINNGRAUPEN. Quelques
.minéralogistes allemands ont donné ce nom à PÉtain oxydé
CRISTALLISÉ. Brunuich appelle du premier de ces noms Te
SCHÉELIN CALCAIRE. (LN.) . ,
ZINNIA, Zinnia. Genre de plantes de la syngénésie puv
lyg^mie superflue , et de la faniille des corymbifères , qui
offre pour caractères : un calice oblpng, imbriqué d'écaille$
arrondies , inégales , roides et serrées ; un réceptacle gariû
de paillettes et portant , dans son disque , des fleurons her«
maphrodites, et à sa circonférences des demi fleurons entiers
ou échancrés, femelles fèrliles , marcescens et persistans;
des semences comprimées dont celles du disque sont surmOQ-
tées de deus arêtes subuiées , et celles de la circonférence
souvent nues.
Ce genre renferme des plantes à feuilles presque toujours
opposées et à fleurs solitaires et terminales , dont les demi-
fleurons sont rougeâtres ou jaunes. On en compte cinq à six
espèces , donl les plus connues ou les plus remarquables soqt :
Le Zinnia pauciflore ^ qui a les fleurs sessiles. Il est
annuel et croît au Pérout
Le Zinnia multiflore, qui a les fleurs pédonculées. |1
est annuel et croît au Mexique-
Ces deux plantes se cultivent depuis très-long temps dans
les jardins d ornement, à raison de la beauté de leurs fleurs
et de l'élégance de leur port. On les place ordinairement au
second rang dans les plate-ba^ides , attendu qu'elles s^élèvent
de deux ou trois pieds au plus. On les sème lorsquVm n^a
plus à craindre, les gelées ^ dans une terre préparée avec da
terreau et abritée des vents froids , ou si c^e&t dans le nord»
, sur CQUob^* Lori»qae les pieds ont acquis quatre ^ cinqpçuce^
i^i z r R
on Ici enlève ivec là nmYtret Oirl«S'ptktVff*emédrell^^^
avoir scinde les arrôserpldâiétrrs-foiâdâfis leâ prèn^ieVarjour^;
ensuite ils ne demandent pluâ a^cun soin. lU' Heui^iissent à
la fin'^def -élé et pendant font rafutomne. Les ^rën^îèrès gelées
Tés font pér?r. Où doit avoir l'attention de r^m'âsser faf graine
de la première fleur qui s'est épanouie.
Cavaniiles à fait connoltre crne nouvelle e^éce de ce
^enf e , qttt éfst de beaucoup fini belle que les précédentes ,
et <pii , lin foiif , les chassera de'Yio's fardhis. C^e^l là ZiN-
m A VIOLETTE ( zinnia elegans^ Jacq. ), qui à la fl^é haute
de trois pieds, lés feuilles ovâflès, aiguës , séssfle^ , et les
fleurs grandes et violettes. Elle vient dd Idetique , et se voit
, âé|à> chez quelques àaiàfeufs.(B.)
ZlNNlClES. C'est le Pyrite d'étain, en allemand. V.
ÉtÀIN SUtÎFURÉ. (LN.)
^ ZtNNOBËR de WerAer et des minéralogistes aTlléfâands.
""V. Mebcurê sulfuré et ses variétés. J[i»n.)
ZINNSAND , ouSElFENZIjNiai et ZlNNWASGHR
Les Allemands désignent par ces: tiôms l'ËtÀiN ot^bÈ-tU\-
19ULÎF0RME f que l'on obtient par le lavage dès têrralids îJdL ît
contiennent. (LN.) ,
ZIKnSPATH. Vogél Cl Bfunnîch oiit dontié ce fioih
au SCHEELIN CALCAIRE , et Wiedeùman Va appliqiTë à èer-
t^inès variétés de TÉTAm oxydI CRISTALLISÉ. (lI^.)
.ZINNSTEIN- V, Zim. ■ •
ZINNZWITTER et ZWITTER. Les nïiriéui^s de la
Saxe désignent par tes haiiis I'ÉtAin ottbé CâANuiA'iiCB,
lorsqu'il est dissémiîié ^aiis leâi roches. On leâ a ddntiés
encore aU Schéelin calcaire, (lï^.)
ZINOPEL. V. SlNOPLE. (LN.)
ZINZANIA. r. ZiiiÂNiA. (LN.)
ZINZIBIL. C'est un des noms dû GiiÂgEmbRe dans
Avîcènne. T. ZingibefL. (ln.)
ZINZIGER. V. Gingembre et Ahoihë. (b.)
ZIPHÔTHIQUE , Ziphoihka. Genre de poissons établi
par Montagu , mais qui rentre complètement dans celai
appelé LÉPibOPE par Goéab. (b.)
ZIPPOR. Nom arabe du MoiNEÂu: (v.)
^IRA-PUTt-VAliLl. Nom Ui^âmè dd rii^iamdâém-pa/ii
des hàbitans du Malabar ( V. Rhéede, Mal. j^ , t. i6.) , qui
est le ceropegia candelabfUm ^ L. (L'Pt.) -
ZIRCON {Zircon, Hauy ; Zirconium silicate ^ Zircà^ke ,
Berz). Nous réunirons ^ séus ce nom, à rejtetilple de
M. Haiîy, les deus substàiîébs mlhérale^ dbAtictefi sbilâ les
délâbmitiatîdns dé jargon et d'hyâlclhtfie. ^
Le UrcàH ^âK piâtë , |>àr Vfttt^t ^ tMiÛéffirtelÉ^MII ^f^ès
Z I R 4^5
le dîAffiaùcit.; cê^em^ant/cés <ieflh( espèceWàtit aucun rapport
«ntYe elles , si te «'est peut-être dans^ Féclat un peu gras? du
ftircon- <^î , ce]|[»eudâirt , ne peut pafs être comparé à celui du
dianaaiit.
lie zircûu ^ d'après s«s caractères physi'c[u^s , est ramé
iAiis U cla^^e des ^ierresf. Sa dftrèté et son ioâisibil<ké re
]b1àceiif assez naturelleniént eMre fa topasse et le tfasin.
Il efst moins dur que la topa'zè^ et par cousé^uent, (fftid
lé diamaât ; ïï éii rafyé fortement par le diamant y ei M
taye >e quarz. Il est infiirsibl^ au cbaluiifieàu ^mais M y perd sa
couléâr lorsque c'est le roujgeâtre oii Torangé. Sa^ pesamteor
spécifi'^é est supérieure à celle Aes pierres auxquelles notis
)e eo'ihâpaTrôns ,^ et à celle du diaihant, car elle farie ètiire
2^,38 et 4n7o; tandis que celle du diamant est enire les
liMifes^ 3,4o k 3,60 ; elle Surpasse la pesanteur spécifique éh.
^ojAiiâùii , laqiielle varie ^ntré 3^97 et ^9321. Le zircon ^
distingue encore du diamant , par sa réfraction double k i|n
très-hâtlt âe^té.
Lé :Éireon ne Éé trouve qu'en cristaux 5 et ces cristaux f en
géîléfal, d'un petit voluàie y ont des foriiies qui leur soflt
ptôprës, et qui né se reneo^ntrènt point dan$ les autres eSj^ècés
de pierres > et stirlout dans les pierres gemnies au nofffîbfe
desquelles lé zirco^ Se trouve compris. La forme domijiarite
deâ cristaux est celle prismatique, quelquefois raccourcie^mais
la forme primitive n'est pas un prisme , c'est un octaèdre à
iiîâtiglës isocèles > égadx et semblables 4 dont les faces op-
fiôsées ^'une même pyramide se rencontrent au sotnitiet
i^hs ratigiedég7 d. 10' cbacuiie,ét sont cbacane inclinées d<e
8i' d. 5o sur la face adjacente de l'autre pyrahiide. Cet ùt'-
tâèdre est divisible parallèlement à soil axe^et dans des plans
qui, se coupant à angle droit, passent par les sommets de Toc-
tdêdre, et sont perpendiculaires ii ses côtés. G etté-di vision per«
iiiët de tirer du zircon lin prisnne droit , à base carrée ; con-
figuration que présentent , le plus souvent , les cristâiix de
cette substance. La cassure Idkigiluâinâîe olire quelquefois ,
â'iifae ifcianière assez jôiarquée^ Cette structure la^elleuse,
dans le seiîs des faces du pristne ; la câ&stire transversale
est vitreuse, ohdalée et éclatante.
Les csistâux de zitcoil ont, k l'eitlérieur, un éclat gras 00
luisant ; quelquefois ils sont rudes et soifttbres; d'autres fois ,
lisses et luisans. Ils sont transparéns on denii - trâifisparens ,
ou translucides. Lorsqu'ils sont transpàreii^> ils jouissent de
la réfraction double à uh haut degré ; ils ié présentent é(^iis
lés formés crlstallineis suivantes.
I. Zircon primitif j Hatty ^ Trait. , pi. 4t , f.g. G'êSl 1'^-
laèdre primitif; *
««\
4a6 Z I R
a. Zircôn dodécaèdre ^ Haliy', L*c;, fig. la. Prisme ré«
S lier 9 à qaatre pans , terminé par de& sommets a quatre
ces , rhomboïdales , inclinées sur les arêtes du prisme
de i3i d. a5'. Dans cette forme , les pans du prisme sont des
•hexagones , lorsque le prism/s est aMongé ; mais lorsqu'il est
raccourci au peint q'ie, les pyramides se rencontrent, il se
change en rhombe de ii6 <1. 6\ et 63 d. 54' (les angles
plans des fiaees rhomboïdes des pyramides sont de 7^ d. 44*
(au sommet), et 106 d. 16*). Le cristal ainsi conformé,
n^est donc pas un dodécaèdre régulier, et ne peut pas être
{^ris pour celui du grenat. Nous appellerons prisme primitif^
e prisme de cette espèce ; il est produit par àes décroisse-»
mens , sur les angles solides de la base de Toctaèdre primitif.
3. Zircon diociaidre j Hauy, 1. c.^ fig* i4* L^ forme précé-
dente dans laquelle les quatre arrêtes du prisme sont rem-
placées par autant de nouveaux plans , ce qui donne on
prisme régulier k buit pans.
4- Zircon prisme ^ Haiiy, 1. c, fig. t3. La forme précédente
dans laquelle les quatre pans primitifs du prisme ont dis-
Eiru par Teffet du développement des quatre autres faces .
etie forme se trouve changée en un prisme* droit, carré ,
• terminé par des pyramides ii quatre faces triangulaires , in«
^linéés de i3i d. a5 \ Ce nouveau prisme carré , ou prisme
secondaire , se forme , par des décroissemens , sur les bords
, des bases de Toctaèdre primitif.
5. Zircon unibyiaire , Haiiy « 1. c. fig. i4* C'est la fonne
dodécaèdre émarginée sur les bords, résultante de Fintersec-
tion des plans du prisme et des faces de la pyramide : ce qui
fait , autour des bases des pyramides , une zone de .facettes
fléchies en zigzag et inclinées de i5o d. 5' sur ces pyra-
mides.
6. Zircon équiçàUnl , Haiiy , l. c. , fig. 17. La même forme
dont le prisme est à huit pans , comme dans la variété dioc-
taèdre.
7* Z. piagièdre, Haiiy, 1. c. fig. 16. La forme précédente ^
mais où les quatre faces du prisme primitif manquent : ce qai
donne la variété prismée^ dont chaque angle solide du prisme
est surchargé de deux facettes scalènes géminées.
$. Z. sousiracti/^ Haiiy, 1. c. fig. 18. La forme précédente
augmentée de facettes qui tronquent les bords de jonction des
pyramides avec les prismes.
9. Z, hémhrope, Nob. J'ai observé cette forme , qui n'est
indiquée par aucun, auteur, sur des cristaux qui font partie
de la collection de M. de Drée. Ces cristaux ont leurs angles
en partie usés par le frottement; mais Tun d'eux présente
nettement la réunion de deux crbtaux de la forme équiva^^
Z IR 427
lente, réunis firarks prismes, comme cela ti^obsûrve dans
.Tétain oxydé hémitrope ( V, Théorie de la cristalllsalion^
Ï^l. >, fig. i4)> c'est>à-dire , engagés Tun.dans Taulre par
'une de leurs pyramides, et formant ainsi trois angles ren-
trans , Tan au sommet du coude formé par la réunion , et
qui présente quatre facéties , deux de chaque .pyramide en-
gagées; les deux autres angles rentrans spnt formés paf
les pans des prismes. On doit faire remarquer ici que la plu-
part des formes de zircon retrouvent leurs anaiogiies dans
celles de Tétain oxydé, aux incidences près f et que le. noyaa
primitif de Tétain oxydé est, d'après M. Hauy, un octaèdre
/voisin de celui 4lu zircon.
Il existe plusieurs. autres form^ inédites de zircon*
10. Zircon roulé . en cristaux, arrondis par le frotte-
ment.
Le zircon ne diffère pas sculéftnent des autres pierres gemmes
par ses formes cristallines, mais ^ussi par sa nature : caries
chimistes y ont découvert une terre particulière , qu'ils ont
nommée, à caase 'de cela, zircone^ et oxyde de tirconlum.
Voici les analyses du zircon:
Zircone.
Silice. Fer oxydé.
i.Zircon-jargon . .68 .
De Ceylan . . 69 .
Des Indes . . 64)5«
. 3i . . 0,5. Klaproth.
. 26,5. • 0,5. Id.
32,5. . 1,5. Id.
2. Zircon- zirconite. . • 65 .
. 35 . . 1,0. îd.
DeFrederischwern. 64 •
- 34 . . 0,0. John, (i)
En Norwége.
3. Zircon -hyacinthe.
V
De Ceylan. . 70 .
Id. • 64*5 •
D'EirpaiUy. . 55,5.
. aS . : 0,5. Klaproth.
. 32 . . a,o. Vauqucl.
3i . • 1,5. Id.
(1) John indique aussi 1,0 de titane oxydé,et 0,25 de man-
ganèse oxydé.
Thomson ( Annal, philos. , n^ 80 ) ajoute Talumine au
nombre des principes du zircon , et démontre que cette
terre se trouve unie à la zircone dans les analyses rapportées
ci-dessus ; mais ce chimiste ne dit pas en quelle proportion. A.
Tarticle Titane, nous avons fait remarquer qu^il existoit une
très grande analogie entre le titanium et le zirconium^ et nous
avons rapporté le vœu deM. Paff, auteur du rapprochement de
ces deux corps, par lequel il demande un moyen pour les dis-
tinguer. Notre article titane étoit imprimé depuis fong-temps^
lorsque M. Chevreul a annoncé à Tlnstitut avoir trouvé des
caractères distiacti£s trè$'boii3 entre U ^rcoac ou àrconium.
(st Z f R
0xfàt , et le UiamoTefâê : maà le Tefiii ^ 11. ï^aff se titniTe
rempIL Le fraTaH de M. Chevreni sera imprimé dans les
Aimales de Chimie.
Lam|Midiiis a doMné Fa^alyse d'âne snbsutiecf qall dit
Cire ie kamielftéitf de Ccykn , ef dans hquelie if a vtonri
^3 dé zireint ; alors elle Be fomYoît pas être dtf taBBels--
teiof piRsqne ccloi-ci M reaferme pmnt de zîrcoé , aîaai
qoe le prouretit Tanalyse da kutnelsteiii par Klaprotfc , et
eéife plus récente de la même sabstaiice par B. Scholz. Voici
celte analysé ()}, et celle (a> do prétendt» kamtcbtein de
Ceyiitf par Lampadios :
(0 w .
Silice . • 96,4 • • 4>9^«
Aramme iH^s 8,6.
Chaux . . a^fS • ' 3,8.
Fêr oxydé « dit, a « . 3.
Zircon . . ô,o ^8,8.
Potasse. . OyO . . 6,6.
£ao ... o,a . . 3,6.
Perte . . o,o . . 4«4<
Si Tanalyse (n." a ) , par Lampadîus , est exacte , elle
semble annoncer une substance nonrelle ; mais si, au lieu de
zircone i on y troovoît le titane oxydé , cette analyse poai^
roit étfe celle d'un grenat tîtanîfère. On* en peut dire autant
du grenat de Groenland , analysé par Tromsdorff et par
Groner , et dans lequel ils indicfuenl lo et 1 1 centièmes de
zircone.
Nous diviserons Tespèce zircon en trois groupes.
I. Ziboon-Jargoii ou Jargon {.Tapauus cfanis hyalinusj
jargon t Wall. ; Jargon de Ceylan , Romé-de-1'Isle, de Born ;
^fVroiiy Wern., etc. ; Common-zircon , James. ; vulg. , Jargon ,
Jargon de Ceylan ). Le jargon est aisé à reconnoître par ses
couleurs, qui sont iegris plus ou moins blanchâtre ou Ter-
ditfe , le biatic-jaunâtre , le rert , et plus rarement le jaune,
ie brun foncé , le rouge et le bleu. Quelquefois , un même
cristal offris plusieurs de ces teintes. Il varie depuis le lim-
pide 9 ou la transparence parfaite, jusqu'à Topaclté presque
eompletre. Ses couleurs ne sont point vives^et elles ont quel-
que chose de sombre. Le jargon brut est toujours en cris-
taux Ofditiai rement arrondis par le frottement , et qui n^ont
qu'un petit volume , c'est-à-dire que quelques lignes seule-
ment de dimension. Ces cristaux. sont presque toujours pris-
mes (F. ta.» ^Oi ^* P'^^s rarement primitifs , plagièdres , éqnî-
Valens , soustt*aclifs et hémitropes. Ils ont un éclat luisant qui
a quelque chôiè de celui du diamant brut. Romé-de-l'lsle ,
^îtili'à connu que des tristanx prismes a prismes très-courtSi
Zr I R ^^A
inans «-bieaprqVjîltle^Âl^diqae ^jàt diamiiiH br^ 9 ou jargon 4^
fart t^oAr^e 9 ^tcQpi iui^(oit JpconQu.
r6iy;^Qine de Pé§\iH:t d^n^JiaimîèTe deiLii«Mi9 » disitriçt 4'^^-
Ip^.fdjim la partie «c^piieioitricmale de Madras. U se renç^ç^e
ircH]Jtf^i49.nsles;$^ble6.4es:ri¥iéres, eo mélange a.v.ec des^tçmr-
Hi^ii^QS, 4e8 eQi»^D4ons^}>ie!i3 ^oo fiftphirs , de3 ^r«it^t;sy 4a,fe|C
p)^.diilé.UtAaé., etc. ^
Ife jacgQii^pp^i^iîeini AQX rochjQspfiiiûtWes^.^îrrqn^ciutle
4îre d'u^i^ loaoière ig^qérale ., 4>pr^s np seul ^x;QippJie
Qi]ff^rt p^r k«i ^i^Qftbi^rs dv ^i^îiu^cilh^ïd. l^^ jajçgqp i^ ^V^
observé ^m .œue ,inQntajgae , associé .AP fer Q%is^e» aja,
lÂ^aiie oi;ydé , fior ,de3 rCiri^ij^px de ^feldj^p^sitb ;^lllAÎre, i\ fi^t
gf is-ou iaMnâtre^ et.Q0 criaitaiix ipiîîs^éstiD9i]Minent;piqtii3. .
^ Les cml9k\k$i 4e^ic<oit.9 tcQu^^s ddnsiU >s^ble i^QPApp^
d^'étaio oxydé graouliforme , à Pimc pr<^^ N^ptes, SQpl^
yoisins 4m :j^gOP.
U. 2fAGON^iiiGOKi-ic&<>u.9(iftCoi9i^B v.^^cPiu'fi Sohpp^iaGlu
y^riéié interpiéd^iire i^ptre JU tpvécédAQ\e pt la suiv^^e .,
Te«;pQnoiss^bte à sa co^le^r qpi le^t le ,brup -JauDjâtce pii
roiigeâire de la CiaupeUe. JËlle^e^t tçppimunéai^lit ,tr^psipcî4ft
sarlps.borids^iettquiQlqùefoU» c^pepdjapt? deiPMran^^repte,
Ses crisla»;ci¥arie«iide.gcoftscur 4ep«i^ QeUe.4e ^ téj|e 4!pne
épipgle,>et<«iâtme^pi>ai94Fe» îusqu'<àc^iLe.d'iintpyjiu4e pî^pie;^
ila «Qnt-4is4é|pîpés.49ps :l€Liir ^gaogiie; xnm 4e ^I^iQilvvi^gp
ibf p^Bt qpelqpefoiis 4es«Q44s«sà eax^seuU* Ifa^foripe sp^^tçac-;
|îv)e>est celle»sotfSilai|tf«lle.ils çe;pfésep4ept>pre$qpe tOMJourSn
Lesraa:trcslbrm«»soBtUpli^gièdre|etplas^iï»rie|i^iPlUpri^
Ces cristaux }O0t lear )Siar(açe liii^nt^e 91 Ai «qPQlqiieitbis ;l\s^
f t JbrîlUinle.
Xté zlreooite taid^abord.été .déqopirert ^ Fri<^derisch}^/çi^ ,
pris£bmtiand.i>QP îïpovége ,.«Piçristdux».4^Jis,ppe.syépUe
4e iTiapsition, ;eljiisqu'à|^réseDtcelî^fLiQ%iiC(3lpiqpi^ présenié
^s.cristaux.de:SBtrcooite les<plas grps. Depqjs, Ua,été,troii,^
da«s plusienrs^iHreseiidrQits , ét.^g^lemcnr 4aps des rpçbfts»
syépitÎ4|iies et granitiques 4e fpciriatiQp pripiitire pu 4#
iransitiop. :Oo en .cite à Fiqbo, pc as TF^bbi^^ 9 .enS^i^de.
Lasyénifte à zirc«n4e/P<»rM2Spk ,. 49PS I' i|e. 4ej{S;,iU)^s4t , ^au
«isA 4a Groenland , ressemble be^vconp ^.^^elkde Nprwié^e^
^I. IViac-GttlIoebtajobseçré la «i^ex^l^^logie e^lre la,syîéX4âe
de Norwége et celle i]ii'iLa découverte 4^$<'l[e SpjMrJUo4i
en* Ecosse v^ea eouohe sa€ci4enteUes 49PS:le,goeiss.,C/9l,^e sy^n
ni4eprésènte4es crisUiu dezircou4^ml|,raf^'^4^'W^llû«/^irpU
lignes . de> lottg t et du jnica ciiir>reia. i Qn ti:pqv/e . ^ssi Je ;Eicr
cooilejdana Jiatfyéake9.iiGii^ej|>dMs ljM?roxipCve 4e iX)ani6À»
k
43o % î n
et dans la ^roymce 4e Galloway. M. île Bônfiatd a ohàetfi
des cristaux de zircon dans la syënite da Hartz. Ces crîst'aai
se rapprochent plos, pottr la coulear ^ de ceux de la rariété
suivante. On en connoît (nlosieurs gisetnens aux Etats-Unis ,
en Amérique; et le zircon est également dans des roches
granitiques , à deux milles de Baltimore , dans le Maryland;
à Trenion, dans le New- Jersey , la roche est un gneiss avec
feldspath verd|itre, feiiispath blanchâtre, et quarz gris;dans les
iboDtagnes de Schooley,: province de -New- York , enfin à
Sharon, dans le Connecticut, dans des blocs roulés de quarz.
' Mous rapporterons^ cette variété le zrrcon qu'on trouve
dans certains sables en Amérique et eu Afrique, et qui sont
fOils mélangés avec du fer oxydulé. Lé pluis remarquable de '
ées sables est celai du Choco (Nouv^elle-Grenàde) , qui
dofmè le platine. Les cristaux de zircon qtf'il contient sont
d'une petitesse extrême et rares. Un sable des environs de
Pbrlo-Ricco, offre des cristaux de zircon moins petits et
beaucoup phis abondans.
Ce sont , sans doute , des sables analogues aux précédens ^
Îue ceux que Ton indique sur lès rivages des Antilles et k
'éneriife,et celui qui aété observé dans la petite île de Saint-
Louis, au Sénégal y et qui, d'après M. Grandin , ingékueai^
des mineSf est composé de fer oxydulé^ de fer oxydé (titane?)
À peine magnétique, de péridot, de coriodon , de topaze,
de quarz, le tout en fragqriens extrêmement petits.
' Klaproih fait observer que le zircon du pays des Circars,
dans la partie %siatique de Tempire russe , a beaucoop de
ressemblance avec celui de Norwége , et paroit provenir de^
Brèmes roches de cette contrée, qui renférmetot les corindotfs.
•' C'est ici le lien de faire remarquer que quelques minéra-
togistes' ont confondu' lé zircon , lorsqu'il est rou»e- brun ,
avec le titane silicéo-calcaire brun. C'est ainsi que Dolomiea
etFaujas de Sainl-^f ^bnd ont dit que le granité noir etblaDc
aiktiqUe, qui est uné'espècedesyénite ,'contenoit des cristaux
dé zircoQ. C'est ainisienebre que Mossier de Clermont croyoit
avoir découvert le zvrcon dans ungraDite , ^ur le haut de la
chaîne' du Puy-dé^Dôme ,'et^qued'aatres personnes ont pris
pour zircons les petits cristaux de titane silicéo-calcaire bmn
de ta lave du Pny-Chopine ; près le Puy-de-Dôme.
> IlL 2iaGON-BYACiNTHB OU l'hy'acit4The {Topaznts floPO-
mèiens^h/aclinÛius^yVM.i Hyacinihus cmiailisaius dexaedrus ejc
ùriente^ de Bbm ; Hyachdhé, Komé-de-1 Ile^iBriaunlIb, Wem.;
Hyaçirt(h\ Reuss, Kirw, James.). L'hyacinthe se fait remar-
qner par sa couleur -presque toujours d'un rouge ou d'un
trislatit'nafdrels de e^s^-mémes teintes. Il y eii a eticore de
Terdàires ou d'ua blanc-bleuâtre , mais ils sont p]as rares*
Les cristaux d'hyacinthe ont un éclat ?if et luisaçt ; ils sont
denii*!4lransparens ou transparens ; et leurs formes cristalr
lines.soiu toujours plus nettes que celles du jargon, quoique
souvent arrondies sur leurs angles : ces formes sont ordi-
nairement la dodécaèdre, la dioctaèdre, l'iKnibinaire, et. plus
rarcBienl la prirniiive. ' r.\ .
Les cristaux d'hyacinthe se trouvent disseI^Iqé3 dans les ia^
vesbasaliiquespubasaltes, dans lesscories et dans lessables qui
^e rencontrent dans Jes terrains volcanisés et qui contiennent
des débris et des cristaux d'autres substances,, ef ps^rticulière-
ment du fer oxydulé (itané ^ et le corindon vitr^u^ bleui plus
connu sous le nom de ^aphir.
On connoît depuis long-temps les cristaux d'hyacinthe^
quLse trouveut en asse^ g^a^e quantité dtins uiii ^afile volcanisé
d'un ruisseau appelé Rioupezzoujiou prés d'Ëxpailly^ village^
situé au pied d'une montagne basaltique nomipéeies orgues^
à:de«V milles environ de la ville du Puy , en Vêlai. Le sable de
ce ruis9eau, dans les en^lroits où Teau forme des e^pécgs de
pelits réservoirs, est composa de débris ,d<^ toutes espèces dé
laves; de^ fer Qxydalé titane en cristaux 9ct2|è4res(, époiutés ^
émarginés ; de cpist^^ux de spinelle - pléonasme ; de saphi^
Weft, Weu-vert, rougeâtre^u iiiétn^ vert, déforme pyrami-
idale , et quelqin^foi^ atôez gros ; de grenM d W rouffe-violet ;
de petits grains tr^^ fins de péridot;< de petits cristaux de
Jiyrc^xèa^.verdâtret etsur4Qot de cristauxnd'byacinthe.dont
ev.oliKxiÇ' est rarendêni plus' fort que ceiui d'un gros ppîs.
Cependapt on trouve des cristaux moiitis petits : on en
cite, ffikais ce soni.de$^.>ra;retés, de ia^ gri>ssear du petit
doigt, sur 8 à lo lignes de longueur. Les cristaux d'hyaçin-
.lhe\s>Xlraient du, sable en.li) lavant dans des sébilles de boia
et ^ grande eau î J^s hyacinthes demeurent au fond du vase ,
aipsiqueles cris^aui^ desauti)Ks Srubstapcesr.Ces.meme hyacin*
tbes ont été observées par M. de Boarpon, 4ans les basaltes
jCQq|:Ms , qui forment lainoqtée pour arriver a» sommet de la
^montagne sur laqiielle e^t siiyée la ville du Puy. Elles ont été
décOftv^ertes dans les basaltes de la montagne des Orgues et
dans les scories du Puy dés Attiis , par M., Cordier.
M; Faujas a retrouvé J hyacinthe dans un s^ile analogue
k oeiui 4'£xpaiUy,à Beauliçu près d'Aix en Provencp. Fortis
a fait connohre celui de LéOnédo., dans le.Vicfotin, qui est
composé de saphir d'ua bleu foncé, de fer o^ydulé-iiiané, et
dlhyacimhe d'une teine brune. Un sable. anailogûe se prouve,
dit-pn, près Pise. L'on connoîl encore Jea,çab)e§ dji voisinage
de ÏTOblit^ ^( de ?ad5€dUta e« Uçhème .; ils cwienncat
43;, Z I R
«^s saphirs , in fer oxfiaXé, et du grenat'pyropé. « paraît
aoe Îm Ni>\es aurifères de la SiUsie renfermeirf également
Aes cristaux d'hyacinthe. On prétend en avoir olwervé dam
les basaltes des environs de Lisbonne et dans ceux d Espagne.
•Les tables de Ceylan pfifrent aussi des crisUm d*ya-
"^"l'oh eonnott, dans la joaillerie, diverses pierres sons les
noms de jargon et d'hyacinthe : les jargons appartiennent 4
l'espèce di zîrcon ; quant aux hyacinthes, ejles $e rapportant
prfelque toujours àl'espèce de pierre, que Klaprolh «tWer-
ner ont nommées Kannelstein, nom changé en celm.d«tto-
mV, par M. HaMy. On peut lire à l'article «yaciwtiïe les
noms des dlvtfsés' Substances auxquelles on donne yaJgaire-
ment le nom d'hyacinthe. On taille quelquefois de petits
cristaux de zircon-hyacinthe, et c!est en Wi faisant taillernous-
ihême que nous avons reconnu q^fil y en avort dans -le com-
^ merce : ce sont , en général , deHrès-petites pierres, quelque-
fois d'une belle couleur ; mais on enfaitpea dusagp. ^
Les jargons ducommerce sontblancs ou jaunâtres, et a ont
«as «ne très-grande valeur : on a pu les subslitMr au dia-
niant autrefois ; mais actuellement ce n'est plus 1 «sage.^ ij«s
variétés qui ont les couleurs les plus foncées, sont les plus
esiimée$;i.a tailleà^égrés et celle en poires facettées sont les
tailles qui conviennent le mieux icÉs P.'.f "• .^ Vt i? Il
bbieis deparwe, des bflueles d!oreilles, des.épi«6l«s, des
ligués ; il faut qu'un jargon «t««»'^'«™« »«"*;«« ♦«'^"f
telle couleur , pour avoir un pnx un peu élevé. Uù beatt jat^
son .vert-olive puret octogone -de- w milBmètre» en <r«ré, ert
«ne pierrede loo francs ; utt, de «nême dimension, etr)M|M-
uerin ou jaune citron, onpresqM-uniéolbre, vaut de ao^4*>
francs Ce qu'on nomme hypiUHOe lahtik , et qu^n ]^«çoit
autrefois dans l'espèce zircon, et iqUi maintenant est à^-kanr
nelsUm,k dimensions égales, atrtfis fois plus de valeWrV^ette
•pierre jaune est apportée de Ceylan et ArBrés»..!! est
nossible que les anciens aient copna le kaiinel6»«ik^de
•Cevlan , et que cette pierre ait été' leur fyiiCTim»,'el C est
Jans ce seris que nous l'avons entendu à l'article -i)«icttf»«5,
lorsuuc nous avttps dit que cette pierre, pouvoit être l'hya-
cinthe , c'est-i-dire , l'hyacinthe -du commerce. ,
On nomme vulgairement jargon itkyoariAe , lès zireon-
hvacinlhes sans couleurs- Quant au nom de jargon , on le
^onnoit autrefois aux gemmes inpolorés , qm , après avoir
-été taillées , prenoient une fausse apifârence de ^lamant.
..Ce nom, dit M. Hauy, fe^(rit4l allusion à Vtèée qu'on
«Y attache, lorsqu'on l'emploie pour désigner^ un langage
« affecté , qw h'eSt qqi'«« i"*»WF» y^«»*"M <^"*^ I^JJBaf
7.1% ' 433
« ëloqaience. Quoi qu'il en soit, le zirc^ ëtant la pierre qui,
« dans certains cas, jbuoit le mieux le diamant, le nom dé
« jargon lui sera resté comme nom propre et spécifique.
« Haiiy , Trait. 2 ^ pw ^78. » (ln*) '
ZlRCONtet ZIRCONIUM. V. à l'article Terres ,
Titane et ZiAÏon. (ln.)
ZIRITES. V. ZiNGITES. (LN.)
ZIRKONIT. Schumacher a désigné ainsi le zircon qui se
trouve en Norwége dans une roche granitique que les Alle-
mands appellent zircon sy^nite, et qui appartient à l'espèce de
roche nommé e syénite, (LN.)
ZISËL. C'est le même quadrupède que le sousUc , petite
espèce de rongeur du genre Marmotte, (desm.)
ZITAC. Les habitans du Pérou donnent ce nom au
Citharexylon a feuilles de houx, (b.)
ZITTËRGRAS. Nom allemand des graminées du genre
hriza^ ou AMOURETTE, selon Willdcnow. (ln.)
ZITZIL. V. Colibri, (v.)
ZIVETTA, ZIGUETTA^ ZUETA. Noms italiens de
la PETITE Chouette et du petit Duc. (v.)
ZIVOLO. Dans Oliva , c^est le nom du Bruant com-
mun, (v.)
ZIZANIE, Zizania. Genre de plantes de la nionoécie
hexandrle et de la famille des graminées , qui offre pour ca-
ractères : une balle de deux valves o^longues et mutiques ,
et six étamines à longues anthères dans les (leurs mâles ; une
balle xde deux valves oblongues , aristées , et un ovaire
oblong surmonté par un style bifide et velu dans les fleurs
femelles ; une semence allongée , enveloppée dans la balle.
Ce genre renferme des plantes ordinairement très-élevées,
à feuilles alternes, engainantes, géminées , et à fleurs dis^
posées en panicules terminales. On en compte six espèces ,
dont les plus connues sont:' ^ '
La Zizanie aquatique, qui a la panîcule ouverte , les
fleurs mâles inférieures , et les semences presque rondes.
£lle est annuelle , s^élève à trois ou quatre pieds , et se
trouve très- abondamment dans les marais de l'Amérique
septentrionale, où je Tai observée. Sa graine est fort re-
cherchée des oiseaux , qui en laissent fort peu mûrir. Lam-
bert en a publié une superbe figure dans le septième volume
dçs Actes de la Société linnéenne de Londres.
La Zizanie des marais, qui a les fleurs mâles inférieures,
ê^ la panicule ouverte , tandis que les fleurs femelles sont
XXXYI. s 28
434 Z I X
en épis. Elle est anmielle , et se trouve dans Us mêmes can^
tons que la précédente.
J'ai observé, décrit et dessiné deux nouvelles espèces
de ce genre, pendant mon séjour en Amérique.
L'nne est la Zizanle glavelleuse , dont les fleurs oiâles
sont inférieures et en panicule ouverte , taiSlis que tes (e^
melles sont en épi terminal ^ portées sur des pédoncules
propres , claviformes , et ayant une de leurs valves terminée
par une longue arête. ( V. sa €gure pi. R. i4)* £lle est an-
nuelle , se trouve dans les eaux bourbeuses , et s^élève à sept
ou huit pieds. Elle se rapproche beaucoup de la précédente,
mais en est bien distincte. Ses graines ont six à huit lignes
4e long , et sont regardées comme un excellent manger. Les
sauvages , avant Tar rivée des Européens, les faisoie&l cuire,
avec leur viande, en guise de riz*. On Tappelle Folle- avoine
au Canada , et Riz de Canada , en Europe. Les oiseaux en
«ont extrêmement friands , et peu leur échappent.
L'autre est la Zizanie flottante , dont les fleurs sont
disposées en épis axillaires; les supérieures mâles, et les in-
férieures femelles. Elle a les feuilles ovales oblongues et na-
geantes. Elle se trouve dans les eaux stagnantes « fleurit en
été , et est fort recherchée des bestiaux qui s'exposent sou-
vent à périr pour y atteindre. C'est une très-)oite petite
plante , qui n^a point du tout Tapparence des autres espèces.
, 1!>es tiges sont grêles et fort longues, lorsque Feau oà elle se
trouve est profonde. Il n'y a que les dernières feuilles qui
flottent. La tige ne l'élève pas à plus d'un pouce hoirs de
l'eau et est très-rameuse à son sommet. Elle sert aujourd'hui
de type au genre HYDaoCBLOÉ de Palisot-de-Beauvoîs.
ZIZANIE. Ce nom a été donné à I'Ivaaie. (b.)
ZIZANION. Ce nom g^rec a été donné anciennement ,
lirais dans les bas temps ^ à rtvBAiE annuelle {Loiium te-
mulenium , Linn. ) , qui-est i.^ le aéra ou aira de Dioacoride ,
de rhéophraste , d'Aristote , de Galien , de Paul .^Bgînet ,
d'iyEtius, etc.; a.® Vinfeiix. iolium de Virgile. Les Arabes
ont fait de ce mot, zihzania^ et les éci'ivains, les noms latins
^e zizania et dé zizanum.
Les anciens croyoient que le blé se changeoit en zizanion
ou ivraie. La présence de Tivraiê dans un champ étoit un
êigne de stérilité ; en semer dans le chahip de son voisin ,
c'étoit lui vouer le malheur le plus grand; et de là, au figuré,
on a dit et Ton dit encore^ Jeier ta zizanie^ lorsqu'on cherche
à troubler la bonne intelligence qui règne entre plusieurs
personnes. Adanson nomme fatiis le genre ziza/ua 9 Lu V.
ZiZAME. (LN.) '
ZIZANUM. f. ZiZANIA. (LN.)
• /
Z i Z 435
. Zl2iEL. y. S&isEL. (!)esmO '
ZiZl. V. rarticle Bruant (v.)
ZIZIPHORË , Tduphora. Genre de plafttes de la diaq-
drie moDogyilie et dé la Camille des labiées , dont les carac-
tères consistent en i on eatice presque eylindrîqae , strié y
à cinq dents, barbu .à son orifice ; une corolle bilabîée , â
lèvre supérienre entière, rëfiéchie, à lèirre inférieure tri-
lobée ; deux étamines fertiles et le rudinient de deux autres ;
un ovaire supérieur surmonté d^un style- k sti^^mate en tête ;
quatre semences nues , renfermées dans le caiiôe :
Ce genre renferme des plantes- à feuilles opposées, à
fleurs disposées en paquets- ou en épis axillaires ou termi-
naux. On en côiâpte buit* espèces, dont les feuilles et les
fleurs sont odorantes. > .
La ZiziPHORE EN TÊTE, qui a les feuilles ovales et les
fleurs en tète terminale. Elle est annuelle, et se trouve
dans TAsie mineure. On la cultive dans les jardins de bota-*
.nique. ' .
La ZiZtPHORE d'Espagke; qui a le^ feuilles ovales, avec des
bractées de même forme , et its fleurs disposées en grappes.
£Ue est ahnuéile, et se trouve en Espagne. On la cultivas
également.
La ZiZiPHORE GRÊLE , quî a les feuilles lancéolée et les
fleurs latérales. Elle vient de TOrient,' est annuelle et se
cultive comine les autres, (b.) .
ZIZIPHÙS. V. Jt)JUBIER et BOURGÈNE. (B.)
ZIZOTA. Nom du SoucrtET COMESTIBLE ( Cj7ww«cir-
ienttts 9 Linn. ) ou Trasi, dans Césalpin. (ln.)
ZIZYPHUS ou ZIZIPHUS. On lit dans Pline , cb. i^
du livre i5 , que les fruits quMI nomme tizipha et tuberes ne
furent connue en Italie que vers la fin du règne de Tempe-*
reur Auguste , époque à laquelle Sextius Papinîus apporta
les luheres d^ Afrique et les iizipha de Syrie. On les planta sur
les boulevards ou remparts des camps. Pline dit que ces
fruits ressembloient plutôt k des baies ou grains renflés, qu'à
des Dotnmes* Ces arbres avoient tellement prospéré , que,
de Ion temps , ceux plantés ^ur les remparts s'élevoient
comme une fortt au-dessus des maisons. Quant 2m\ tuberes^
Pline en admet deux espèces , dont une blanche comme de
la âoîè,et quMl appelle à cause de cela serica. 11 est le seul
auteur ancien qui ait dit que les tuberes fleurissoienl après les
abricotiers. On les grelFoit sur le prunier sauvage, le cognas-*
sier et la plante dite calabrice et spina syii^stris.TLes grs^ns^du
zizïpha se Semoient au mois d'avril. C'est parmi les espèces
de pommes que Pline range les zîzipka et le tuberes , et il.
436 Z M I
parle de la manière de les malliplier , en traitant do semis
des arbres.
Colamelle admet deax espères de zizrpha , nne ronge et
Fautre blanche , et il dit que les abeilles aiment beaocoap
leurs fleurs. Cet auteur ne parle point des tuberes y ce qui a
fait penser aux commentateurs que les iuheres de Pline ne
sont autres que les zizipha de Columelle. Actuarius , Simon
Sethi f Mattbiole , pensent que ce sont aussi les serica dont
il est question dans Galien 9 et que les enfans et les femmes
cueilloient pour les manger, et que Galien donne pour un ali-
ment peu nourrissant et difficile à digérer. Selon les mêmes
auteurs cités , ces fruits seroient nos jujubes , qui , comme
on sait, sont des fruits en forme d'olive , d'abord verÀ , puis
blanchâtres , ensuite roux dans leur maturité , et qui nais-
sent sur un arbre épineux de la grandeur d''un prunier. Ces
fruits ont un noyau dans le centre , et leur chair , d'abord
âpre , devient ensuite douce et agréable.
Nos jujubes sont appelés ziziphia , zizyphaf zintipha ou
zinzyphîa et zUzypha par les Grecs modernes, et zizypha par
les auteurs qui ont écrit en latin.
Pierre Belon , Gesner , Dodonée , Clusios , etc. ,
nomment ziziphus alla le Chalef à feuilles étroites (^Eiœag-
nus angusiifoiius , Linnaeus ) que Belon croit être le ziziphus
blanc de Columelle, et le ziziphus de Pline; ce qui ne paroît
pas être.
On a cru que notre jujubier , zizyphus pulgaris , W. , étoit
le paliurus de Théophraste , peut-être celui de Dioscoride ,
le lotus d^Homère, et le second lotus dont parle Polybe; mais
le lotus d'Homère et de Polvbe , dont se nourrissoient les
Lotophages , peuple de TAfnque , est notre ziziphus ioius,
Liinn.
Le jujubier est le type d'un genre que les botanistes , à
rimitation de Tournefort , désignent par zizyphus. LÎin-
nseus Tavoit réuni au Nerprun. L'une des espèces de ce
genre , qui croit dans Tlnde , est désignée par Z. jujuba ,
\V. On ne doit pas la confondre avec le zîzyphus Quigaris ,
dont les fruits sont les jujubes ^et jujubœ des auteurs al^bes
et de nos premiers botanistes. F. Nerprun et JujUBi£a.(LN.)
ZMIL\CE. Pierre qu'on tîroit, selon Pline, des bords
de l'Knphrate , et qui se rapprochoit du marbre blanc de Vile
Proconnèse ; mais qui , intérieurement , étoit un peu verte.
C'étoit sans doute aussi une sorte de marbre , quoique Pline
la mette au rang des pierres précieuses, (ln.)
ZMILAMPIS. Pierre gemme citée par. Pline , qui ayoit,
dans son milieu , une tache bleuâtre. On la trouvoit roulée,
Z O A 437
tur les bords de TEuptrate , et Ton en faîsoit des colliers,
c^étoit probablement quelque variété d'agathe. Solin écrît
ZM4LA1STHES. (LN.)
ZO ACANTHE. Synonyme d'ExoACATïTHE. (b.)
ZOADËLGESoa SANGUISUGËS. Famille d'insectes
hémîplères,établie par M. Daméril (^ Zoologie analyflgt^e) , et
qui a pour, caractères : ëlytres à demî-coriaces ; bec parois-
sant naître da front ; antennes longues , terminées par un
article pbs grêle ; patl«s propres pour marcher. Les genres
Ploière , HYDROMÈTaE , Réduve j Miais et Punaise , se
rapporteni à cette famille, (desm.)
ZO ANTHE , Zoanâia, Genre de vers radiaîres établi par
Guvier , et qui a pour caractères : un corps charnu , grêle ,
cylindrique inférîeurement , épaissi en massue dans sa partie
supérieure ; ayant une bouche supérieure, centrale 9 accom-
pagnée de tentapules rétractiles , et le pied constamment fixé
sur untabe rampant et charnu qui donne naissance à plusieurs
individus.
Ainsi 4onc les zoanthes ne diffèrent des Actinies que parce
que lear hase est fixée sûr un tube, et qu^ils ne peuvent se dé«>
placer à volonté comme ces dernières. Du reste , ils en OQt
tons les autres caractères.
Sans doute cette communauté de vie dont jouissent les
zoanthes ( car leur tube rampant fait partie essentielle de
leur corps, c'est-à-dire qu'une trochée entière ne forme qu^un .
aenl animal ) , leur doit donner une manière d^étre particu-
cuUère;mais on manque d'observations qui la constatent. On -
peut voir 9 à Tarticle des Sertclaires, des exemples d'une
aemblable organisation ; cependant les bases rampantes des
sertulaiires'sont cornées et insensibles , ou du moins peu s^-
Isiblés , tandis que celles du genre dont il est ici question sont
aussi irritables que le corps même.
Onnè' connoissoit qu'une seule espèce de zoanthe, appelée
aeiînia $ociaia par Eiiis qui l'a découverte , et fiydm sociaia
par. Gmelin. V, sa figure pi. R 20.
Trois espèces nouvelles , comme elle vivant autour des
tles du golfe du Mexique t sont décrites par Lesueur dans le
Joumiddè Vacademie des Sciences naturelks de Philadelphie , vol.
i.^f et une d'elles est figurée pi. 8.
A la suite de cette, description , le même Lesueur propose
l'établissement de deux nouveaux genres :|i.<> celui qui renfer-
me les espèces dont la base est fort étendue et dont les ani-
' maux sont assez petits pour^qu^nd ils sont contractés ^repré-
senter une masse uniforme : il Ta appelé MAMMiLtiFÈRE. a.*»
celui qiii contient les espèces dont la base est formée de cel-
lules dans^lesquelles les animaux sont renfermés : il Ta appelé
\
438 Z O D
CoRTiciFÈRE. Ce genre se rapproche infialment, au rapport
du même naturaliste , de ceux établis par Lamarck ^ux dé-'
pens des madrépores, et qu^il a appelés Méandrine^ Carto-
PHYLLÉE et ASTRÉE.
Je ne crois pas ces genres susceptibles d'étré adoptés sans
4e pouvelles obsenrations , par suite de la difficidlë de leur
attribuer des caractères véritablement distiiictifs,.ceqz in-
4iqués par l'auteur n'étant que comparatifs.. .
Quatre espèces de ces genres sont décrites et deux figjdrées
dans l'ouvrage cité ci-dessus, (r,)
ZOBEL. r. Zarel. (desm.)
ZOCHINACAZTUS* Nom mexicain d'une fleur de la
Nouvell.e-Ëspagne que l'on emploie dans, la fabricaUlon du
cbocolat. (LW.)
ZOCODON y Zocod^in. Genre de la famille despolypes
établi par M- RafinesquetCt 2|uquelil a dondé pour caractères;
un corps fixé , simple ; à une seule grande.bouche campanu-
lée et à bords entiers.
Le ZocoDQN STRIÉ et le ZocoDON TUBERCULE , qui vivent
d^ns les mers de Sicile y sont les seules espèces connues de
ce genre. («.)
ZOCOR ou ZOKOR. Petit quadrupède rongeur, voisin
du zemnLf et qui appartient comme .celui - ci au genre Rat-
taupe. V, ce mot. (desm,)
ZODIAQUE. Zone que l'on conçoit dans le ciel, divisée
en deux parties égales par Técliptique * et terminée de chaque
côté par un cercle parallèle à 1 écliptique , et qui en est ëloi«
gné de huit degrés. X^a petite inclinaison des orbes de la lune
. et des planètes faisoit , il n'y a pas long- temps , qu'il ne pa*
roissoit jamais aucun corps du système planétaire hors du
zodiaque. Mais depuis la découverte de Cérès et de Paiias ,
dont les orbes sont inclinés beaucoup plus que de huit degrés
à l'écUptique , il est visible qu'il faut , ou considérablement
agrandir le zodiaque* ou se résoudre k regarder, ai^ee Hers«
chell, ces deux astres comme étant d* une espèce ioiérmédiaire
entre \^ planètes et les comètes. < . - r :
Le zodiaque est divisé en douze parties égales 4e 3p degrés
chacune , etque J'on appelle signes , auxquels.on/â dowaé les
noms des constellations qui oceupoient autitefèis les} douze
divisions. Ces noms sont:.le:ic&'(fr, le taw^au^ les gdmeaua; ,
le cancer ^ le lion , la vierge 9 la balance , le scorpion^ le sagiétaire^
le capricorne « le Qerseaueï les. poissçns. Les copitellatiens qui
ont donné leurs noms aux signes du zodiaque, n'occupent
plus maintenant les mAmes places qile ces signes : elles sont
tontes avancées d'environ 3o degrés. (UBi.)
ZODION , Zodion» Genre d'insectes d^ rordce des dip*
ZOE 439
tères f famille àes athéricères , triba des conopsàires. Ses
caractères sont : suçoir de deux soies au plus , reçu dans «né
trompe cylindrique, toujours saillante/ arabcée, coudée
simplement à sa base ; antennes i palette , avec une petite
pièce rpide y conique , sans poil , insérée latéralement ; det
palpes.
Les zodions ont exactement le port àesmyop^ ; seulement ^
leur trompe n'est coudée qu'à sa base , de même que celle
des conops. Leur corps est étroit; leur tête est vésiculeuse en
devant , avec trois petits yeux Ibses sur le vertes. Les aile9
sont couchées sur le corps.
ZoDiON C0I90PS0ÏDE ^ Zodion conoBSuiées f Latr. » Gêner,
CrusL et InsecL , tom. i , tab. i5 , fig. o. Cet insecte à environ
trois lignes de long; il est cendré, légèrement velu ^. avec
quatre petites lignes obscures sur le corselet , dont celles da
milieu plus courtes et plus près du bord antérieur ; deux ta-^
ches pareillement plus foncées au bord postérieur du second
anneau de T abdomen ; une ligne de petits points y tfans-
verse près du bord postérieur, sur les trois anneaux suivans,
d'un brun noirâtre ; la membrane qui recouvre la face est
blanche en devant et rougeâtre sur le front ; les yeux «ont
noirâtres, avec leur côté interne blanc ; les antennes sont
roussâtres; les pattes sont cendrées, avec les tarses noi^
râtres; les balanciers sont blancs;les ailes sont fiansparentes,
avec la ba$e roussâtre.
'On trouve cet insecte sur Les fleurs. (1*,)
ZOË, 2^o€a, Genre de crustacés de la division des Sessi-
LiocLES , qui a pour caractères : quatre ^nteHnes presque
égales, les extérieures bifides et coudée$; un rostre de la
longueur du corselet; deux yeux extrêmement gros^ les patres
postérieures en nageoires; une queue fo^r^hue.
Ce genre , que j'ai établi dans ÏHisiQÎre natu^UetUa Cntsta"
cés^ faisant suite au Buffon , édition de Deterville , est assez
difficile à placer dans Tordre naturel* Je l'ai mis. à la tête des
sessiliocles de L»amarck ; mais' Lq treille croit qu'il doit faire
partie du dernier ordre des Crustacés.
La principale des deux espèces qui le composent a
nn corselet presque ovale , formé d*<^ne seule pièce jdcmi«»
transparente , portant sur sa.par^e fintérieure et inférieure,,
nn rostre droit , inflexible , mince » uiH 9 pointu 9 un peu plus *
long que le corselet , et fprmant presque un angle droit avec
lui. Aux deux côtés de ce rostre , sont implantas deux yeuX'
Eresque sessiles, extrêmement grost ^aillans « d'un bleu très-
riliant , et plus ba^ , deux paires d^atitennes plus courtes que
lui ; les iafécleures simples ; les extérieures coudées et bifides.
Les instrument de la n^fi^dac^ktiQ» n'ont puêire o^ervés, à
44jO ZOE
raison de leur petitesse etjle iënr franspairencé. Sar la par-
tie sopériei]re> et antérieure du corselet , se voit une épine
deux fois plus longue que lai , irès-large k sa base , côarbée
^tn arrière, unie, qui, dans Tanimal tu de face, semble sar le
ivéïnepl^n que le rostre ; et sur ses parties latérales ^ deox
autres épines très-courtes, recourbées en dessous. La queue,
aussi longue que le corselât sous lequel elle se replie, est
.composée de quatre^ articulations aplaties , presque égales ,
très-étroites , et d'une cinquième , terminale , beaucoup plus
grande,fôurchue^ouinieuit, en croissant, avec quelques^ épines
courtes dans Tintérieur de ce croissant ;^es pattes sont irès-
courtes^ couchées sous l'abdomen y à peine visibles, à Tex-
ception des deux dernières qui sont très-longues et en forme
de nageoires. •
Telle est la description de ce remarquable crustacé ; mais
jlfaut voir sa itgure pour s|en faire une idée complète. T. pi.
M. lo , fig- lo , où il est représenté très-grossi. 11 est néces-
saire d'ajouter qu'il est transparent comme du verre , que les
yeux et une petite tache verte à là base de l'épine supérieure
le distinguent seuls de Teau dans laquelle il vit.
La zoé «lorsque sa queue est repliée , paroh un globule à
peine d'un quart de ligne de diamètre, qui serott percé d'outre
en 4>utre par une épine. Elle se meut avec une grande vélo-
cité > an moyen* de ses pattes en nageoires , soit circulaire-
ment , soit de bas en haut et de haut en bas ; souvent elle
tourne sur elle-même. Elle se trouve dans la haute mer,
entre l'Europe et l'Amérique. \
Il y en a 9 dans les mêmes latitudes ', une autre espèce qui
est noirâtre et qui n'a pas d'épine dorsale ; mais elle m'a
échappé avant q^e j'eusse pu la décrire.
Slabber avoit décrit ht figuré dans un ouvrage allemand ,
un' animal extrêmement voisin de' la zoé , et qui )outt de la
{propriété de changer de forme en changeant de peau. Latreille
'a cbtnparé avec elle dans son ouvrage sur les Cmsiâcés^ fai-
sant suite aii Bmffon , édition de Sonnini. Il résulte de ce qu il
rapporte , que la zoé de Slabber , trois jours après avoir été
mise dans un vase avet de l'eau de^ mer , devint tin animal
semblable à une tREVE'rrE, t'est- à-dire que ion corps^ao^lieu
d'être globuleux, étoit àlloâgé , composé d'è.'sept [articles;
ique son bec étoit devenu très-^eourt ; que sa queue , au lieu
d'être fourchue à la pointes étoit élaîrgie , aplatie* et garnie
de conrteis épines; enfin , 'cet animal ne ressembloit presque
en rien à^ celui dont il tiroit son origine. Ses antennes et Ic^
organes qui entourent sabouche n^étoient plus les mêmes; ses
pattes avoîent des proportions différentes, etc. Onseroit tenté
de. croire I en examinant les figures y qu'il y* a une errew
/
Z O M 44i
d' observation de là part de Slabber^sî lesNAUPLiES, les Amy-^
MONES et autres genres de la même classe, ne nous offroient
des changemens analogues. J^aî tout lieu de croire , cepen*.
dant, non par suite d^observations aussi long-temps suivies
que celles de Slabber, mais par un certain/ociVs ou ensemble
général que donne Thabitude devoir, que ma zoéavoit acquis
sa dernière transformation. Au reste , je dis avec Latreille,
qu'il faut attendre du temps les éclaircissemens que la singu*
larité du fait invite à 'désirer.
Le monoculus taurus de Slabber forme une autre espèce de
zoé.
M. Latreille soupçonne que ces crustacés doivent former
une petite famille particulière, venant immédiatement à la
suite de celle des Schizopodes.
On doit placer k côté de ce genre celui que Muller a
nommé Polyphème , et Lamarck Cép:ialogle. (b.)
ZOEGÈ, Zoegea. Genre de plantes de la syngénésie po-
lygamie frustranée et de la famille des cynarocéphales , qui
offre pour caractères : un calice imbriqué d^écaiiles exté-
rieures ciliées et d'écaillés intérieures plus longues, scarieùses,
entières ; un réceptacle garni de soies , et supportant , dans
son disque , des fleurons réguliers , bermaphrodîtes , et à sa
circonférence des fleurons plus grands , irréguliers , allongés
en languette et neutres ; plusieurs semences à aigrettes sim-
ples.
Ce genre a été corrigé par THérilier , et n'est plus com-
posé que de l'espèce qu il a figurée pi. 29 de ses SUrpes, C'est
une plante annuelle, branchue; à feuilles alternes, oblon-
gués ; à fleurs jaunes portées sur de longs pédoncules soli-
taires. Elle vient de l'Orient et a été cultivée pendant quel-
ques années dans les jardins de Paris. Lamarck la place parmi '
les Centaurées. • . '
L'Héritier a rapporté la Zoège du Cap au genre Helha-
nie. (b.)
ZOG. L'un des noms hollandais de la Truie, (desm.)
ZOHADE. Nom arabe des Souchets ( Cyperus). (lK)
ZOKOR. V. ZocoR. (desm.)
ZOLFO ou SOLFO. Le Soufre , en italien, (desm.)
ZOLNA, ZOLTA^WA. Noms polonais du Guêpier, (v.)
ZOMARITION. L'un des noms grecs de TEllébore
NOIR des anciens, (ln.)
ZOMMEYR. C'est ainsi que l'on nomme, aux environs
de Dami/ette, selon M. Delile , une espèce de Panis (Fa-
mcum flmians , Wîlld. ) , et aux environs du Caire, la Folle-
Avoine ( Avenu fatua , L. ). (lw.)
44a Z 0 N
ZONATE. Synonymie de Cà£Oroprb; (b.)
ZONE. Portion d'ane sarface comprise entre deâz lignes
parallèles. Les zones, prennent les noms propres des surfaces
dont elles font partie. Si la surface est circulaire , elliptique,
etc., on les appelle zones drcufaires, zones eWpUques , etc. (lib.)
ZONE (terme de sphèfe ). Espace renfermé entre deux cer-
cles parallèles. La surface de la terre est divisée en cinq zones
ou bandes circulaires. L'orie s'étend à a3 degrés et demi de
par( et diantre de Téquateur, et a conséquemment 4-7 degrés
de largeur : on la nomme zâne torride; elle comprend tous les
pays situés entre les deux tcopiques.
. Parmi les quatre autres zpnes , deux sont appelées zones
tempérées», les autres se nomment zones glaciales.
, L'une des zones tejpptérées es^ située vers le nord « et Taotre
vers le midi.
La première ^'étend depuis le tropique du cancer jusqu'au
oercle polaire arctique , et occupe 4^ degrés de largeur: on
1 appelle zone tenipérée septentrionale. ]^' autre s'étend depuis le
tropique du capricorne jusqu'au cercle polaire antarctique,
et occupe de même 43 degrés de largeur; elle se nomme zéne
tempérée méridionale.
L'une des zones glaciales est située au nord , et l'autre ao
midi^
La première s'étend depuis le cercle polaire arctique jus-
qu'au pôle nord qui se trouve à soi^ centre. On Ta^ipelle zone
glaciale septentrionale. Là seconde s'étend depuis lé cercle po-
laire antarctique jusqu'au pôle sud, et elle Be nomme zone
glaciale méridionale.
^ La zone glaciale septentrionale est habitée , car la Laponie
et la Sibérie en font partie. La zone gtaciaU méridionale est
absolcfment inconnue.
_ DifTérens phénomènes se présentent aux habitans 4^ la
terre , suivant leur différente position. Le sole.il pa;$e deux
fois l'année au zénith de ceux qui sont situés dans U ^f^^
torride; de môme, deux fois l'amiée, le soleil s'élpig9^ ^^
l'équateur d'environ a3 degrés 3o minutes^
Dans les zones tempérées et dans les zorkes glaciales^ la h^^^
t^UT du pôle surpasse toujours la. plus grande distai^cc an
soleil à l'équateur. De là vient que les habitans de ces zones
n'ont jamais le soleil à leur zénith. Si l'on compare lesh^u-
tçars méridiennes du soleil , observées le même jour dans
deux lieux quelconques de ces zones ^ celui où la h9.ateQf
méridienne est la plus grande est le plus méridional.
Pour les habitans des zones tempérées , le soleil s'enfonce
Z O N^ 445
chaque jour sous TborlzoQ ^ parce que la distance ie^ lieux
situés dan^ ces zones est toujours plus grande que la hauteur
du pâle. Les. [ours civils sont. aussi. inégaux , et cela d.^autant
^lus que ces liepx spnt plus Toisips des zone^ glaciales. Voyez
Ip ihot Jour. . ^
Pour les peuples situés sous les cercles polaires , la hau-
teur du pôle est égale à la distance du soleil au pôle, lorsque
cet astre se trouve dans le tropique d^été ; etconséquemment
ces p/euples voient une fois 1 année le soleil achever sa ré-^
volution sans passerions Uborizon.
Enfin j pourj^^^pfeiiples qui habitent }es zones glaciales^ là
fiaut^ùr du p/^I^i^.P.W g^^od^ qtié la moindre distance da
spleil ai) pÔR^i^^tc^Q^équeiQuienj , pepdant plusieurs j^urs^^
la distance dii^âb^ij jjfi p61e est plus petite que la hauteur du
pôle : d'où il V4^ultie qijle , pendant ce temps-là , le soleil no
peut s'enfoncer sous Thqrizpn » c'est-à-dire; se coucher. Lors-
que ensuite le soleil vieiu^i s^éloigner du pôle d'une distance
plus grande que celle qui mesure la hauteur du pôle , alçcs il
sç lève et se couche pomme dans les autres zones, (lis.) ,
ÎÎQNÉGÔWN. V(^. CoLiH zoNÉcoLïN ^ à l'article Peu-
DEIx.aS. p. :iiy. (v.) . '
ZONITE, Zoniiea. Genre de Coquilles établi pour jpla-
cer quelques Hélices de Linnœus, appartenant aux Bulimës
de Bruguiète , et aux MAitLors de LamarcL Sefr earac-
V&resaanticoquUle; libres univaivç, à spire aplatie, à tours
anrotndfs ; ombilît fort large ; ouverture arroadie , entière ;
lèvres lrancbant.es .et jaunies.
Les Hélices peson ( Helicualgira , Linn. ) , hispide , sou*
TQ^<,47R|É£ et autres 9 font partie dé eegenre. (b.)
ZONITE , Zoaiik. Genre d'insectes 1, de Tordre des co--
léoptères , section des pentamères , famille des trachélides ^
tribu>des;canibaridiçs«'
Olivier, article, Ap^le, du Dictionpoire d'Entomologie
de l'Encyclopédie méthodique ,avoit Féiini;à ce genre d'in-^
scpt^s , établi par Fabriçias , le genre zomUs du même au-
tour *i c'est ce qu'il a encore fait dans sop: ouvrage sur les oo^^
léoptères. Après avoir d'abord partagé cette opinion^, j'ai
soupçonné que le genre, auquel j'avoisdopné le nom de
sitaris ne devoit pas être distingué de celui àes apaks^ei cette
dénomination a remplacé la précédente ( Conddér, génerm
sur l'ordre natur. des Ara/:hfddefi et- de^ insectes X L'ipsecle:
servant de type au genre opale y ne se trouvant point alors-
dans les collections de Paris, j'ai demandé des rékiseigoe-*
mens sur lui à un naturaliste danois , qui l'avoit observé ep
*44 Z O N
Sttèae* et je sjaîs revena , d'après ce qn^il m'efi a dît , sur mon
dernier sentiment. J^ai donc séparé ce genre ( Règne animal ,
de M. Cavier ) de celui des sitaris.
JJapale bimacuîé de Fabricius nous est enfin arrivé de
Suède , et je me suis convaincu , diaprés la communication
que m'en a faite M. le baron Dejean , que j^avois eu raison
de réunir les sitaris avec les apales. Je rectifie donc ici ce
que j'ai dit , dans cet ouvrage ^ à Tarticle relatif à ises der-
niers insectes. ' '
Les zonites sont très-voisins des cantbaridés et des apales.
Leurs antennes sont filiformes 9 assez lottgùe^, composées
de onze articles , la plupart menus et pi'efe'^é ijjlîndriques ,
dont te premier aussi long que le troîsièfAïc? iîé^éçcond obco-,
nique, un peu plus court seulemenTqùe ^^Mf-fi % et dont le
d<Amier, en fuseau , est terminé brus(iTfiçîiieift*Vn une pointe
courte ; les mâchoires et la lèvre sont allongées : celle-ci est
l^rofondément bifide ; les palpes sont filiformes , de grandeur
peu différente , avec le dernier article presque cylindrique
et un peu aminci vers sa base. La forthe générale du corp3
s'éloigne peu de celie des cantharides v la lai^gèur des élyires
est presque la même dans toute son étendue , au Kea que
dans les apales, ces parties vont eu se. rétrécissant de la base
à l'extrémité opposée;.
Ces insectes se trc^vent sur léslfeurs, dans les contrées
méridionales de l'Europe , en Afrique', dans l'Asie Mineure ,
en Syrie et en Perse. Il parott que leuit larves vivent , de-
même que celles des sitaris, dans Its nids de ceirlaines
apiaires.
Je citerai l'espèce qu'on trouve le plus communément en
France , et dont op voit la figure pi. Rio, fig. iS, de .cet
ouvrage. • : . - >
ZoNlTE BOUT-BRULÉ , Zonîtis prœusia , ï*àb. Cet insecte
est d'un ronge fauve , vif et luisant sut la tête et le corselet,
terne et un peu plus pâle sur les élyfres , avec lés yeox , les
antennes , le bout des élytres , "et la poitrîkie noirs. Il se
trouve au midi de la 'France , et n'est pas rare aux enviric^ns
de Bordeaux, (l.) ' '
ZONITIS et PLACITIS. Lès anciens donnoient ces
noms à la iutiie ou cadmîe qui se 'formoit dans les cbeminées
des fourneaux des mines. Cette tuttie étoit composée de. plu-
sieurs couches ondulées ; cVst pourquoi^ trfle paroissoit
zonéé de plusieuf^couleurs quand on la brisoit en travers;
ce qui explique encore pourquoi on la nommoit placiûs , du
gteCpUtcos, croûte, (ln.) , ^
b
zoo 445
ZONTHEION. R. Forster donne ce nom au SoiJFaE
NATIF. (LN.)
ZOOGLYPHYTES ou ZOOGLYPHITES. Quelques
naturalistes ont donné ces noms aux pierres schisteuses qui
présentent des empreintes d'animaux. V, Fossiles et Pétri-
fication, (pat.)
ZOOLITHES ou ZOOLITES. On désigne ainsi les
restes d^animaux fossiles, (ln.)
ZOOLOGIE /^oo/o^/a (mot formé de ^««'9 animal , et
xiyoç , discours ou traité). C'est ainsi la science qui traite des
animaux. On la subdivise en autant de branches qu'on a for-
mé de classe d'animaux : înammalogiey l'histoire naturelle des
mammifères ou des quadrupèdes vwipares ; ornithologie, la con-
noissance des oiseaux ; amphibiologi^ , celle des amphibies.; ci"
tologie , celle des cétacés; erpétologie, celle des lézards et des
autres reptiles ; ophiologie , celle des serpens ; ichthyologie , celle
des poissons; conchyliologie 9 l'histoire des coquillages ; testacéo^
logie , celle des teslacés ; inseciologie ( mot mal fait ) 9 ou plutôt
entomologie f l'histoire àes insectes; helminthologie , celle des
vers, etc.
Ces arrangemens systématiques sont, pour la plupart^
tracés d'après ceux des musées d'histoire naturelle ; ce sont
des espèces de dictionnair<*s qui contiennent l'inventaire de
ces boutiques où chaque animal est à sa petite place bien en
ordre. S'il survient quelque nouvelle espèce un peu diffé^
rente des autres t on en fait vite un genre, et la bête prend,
avec honnenr , son rang parmi ses confrères ; elle figure avec
éclat dans le cabinet d'un amateur , jusqu'à ce que sa ipode
soit passée ou qu'une autre lui succède. C'est une petite ma-
nie qui tourne du moins au profit de la science, et qui es%
assez innocente. C'est ainsi qu'an aimable enfant se plait à
ranger ses papillons, ses fleurs pu ses coquilles; il assortit
leurs nuances , fait briller leur contraste , place dans un jour
favorable les objets les plus ^aillans, et tapisse ainsi sa cham-
bre , qui devient bientôt un petit cabinet d'histoire naturelle:
heureux s'il trouve toujours le même plai$ir à cette occupa^
tion facile , et s'il se contente de f|^fe parade de son joli
musée ! La nature est trop vaste pour qu'il puisse espérer de
rassembler la plupart de ses productions ; ses mystères sont
ti^ profonds pour qu'il ose |ispirer à les sonder.
Aujourd'hui, cependant,la zoologie est sortie de ces langes
enfantins. On ne se borne plus à composer de nouveaux ar-
rangemens systématiques , pour nicher tel ou tel animal en
un lieu plutôt qu'en tel autre. Ce bon ordre , utile pour re-
prouver les êtres 9 cette propreté du ménage zoologique res-
w zoo
semble beaucoup phis k l^ihsiidct laborieux 4'uoe femme qui
a soin de ranger sa maison , <|a^anx véritables rapports assignés
par la nature à ses productions. Ces rapports sont deyénus
l!étttde de la zoologie j comme de la botanique ( V. Ani MAty.
ils sont le fondement des Méthodes ( consultez cet article ).
Il ne suffit nullement , en edet , de savoir le nom dVirt ia-
aect« ou d^un coquillage ; on peut entasser en sa tête quarante
mille mots spécifiques , en latin bizarre , que Ton expectore
il tout propos :
Si tous ne pensez pas, créez de nooteanx mots ;
£t que Totre jargon , digne en tout de notre âge ,
Koili .fasMt de Racine oublier fe langage.
VocTAin.
Le Tulgaire admire cette prodigieuse science^cette mémoire
imperturbable , dont se font eloire tant d*auteurs de systèmes
zoologiques ou botaniques. Qui oseroit dire toutefois que ces"
larges cervelles ignorent peut-être la véritable science de la
nature , ne se tromperoit pas toujou^.
Sans doute il faut connoître une quantité considérable
d'espèces d'animaux, ou de végétaux, pour établir entre isHes
des rapports naturels , pour assigner un ordre , pour grouper
des familles , pour distribuer des classes et des rangs de su-
bordination parmi ces créatures. Mais bientôt l'infinité des
détails peut entratner ; eu plutôt urie ambition frivole de'cCin-
nottre tout ce dont s' occupent les autres auteurs;aftn de lés éga-
ler, de Us surpasser, noie comme dans Focé^n des moindre^
particularités. C'est ainsi que dansi'histoire civile , cm anna-
liste miooiieusement fidèle et scrupuleux, détaille, de point en
point et jour par jour ^ les tnoindres âétîons des princesf ; il
treut signaler à la postérité jusqu'à la robe-de>cbanibre àa
secréuire de Charlemagné^ Mais les graUdesTéVohitions poli-
iiqoes se trouvent piKrdues dané cette vaste mer ; il est impos-
sible de les *séparerde cet itonîensé fatras. * -
Yoilà cependant la vraie bistoire, exaété , fondée sur des
faits précis, diront ces annalistes, comme des naturaHsles
font ecMusister toute la zodiogié , ou la botanique , sur la àeSh
cription formelle des i||0indrès détails de structiïre des mem-
bres ou des parties d'animal ou de plantes.
. Selon nous ^ ce sont seulement les matériaux nécessaires i
la science, mais non pas celle-ci; tout de même qu#4ples
pierres et do bois ne sont point une maison , quoique çelfê-ci
en soit composée.
C'est donc la ooàptation de ces descriptions , de ces faits
particuliers , dans leufs i^apports naturels, qui conslittte^^ la
vraie science zoologique , ou botanique. Certes, san» âei
zoo 44y
observations directesyon nei pourrok pas étabUr de science »
conimç sans despierres ou du bois « on ne bâtlroit pas.de mai-
sons ; on ne con&truiroit que des châteaijiz de cartes, on n'éle-
yeroit que des devis briiians ,. mais sans exécution ni résultat.
Il faut' donc. discerner raixbî.tecte du maçon; Tun taille la
pierre , l'autre la met en œuvre; l'un est le nomenclateur ,
Ou le vrai botaniste » Taulre est le zoologiste. Il en sera de
même pour la minéralogie, pour toutes les sciences fondées
^ur des (aàis physiques^
Le descripteur indique la forme de^ nageoires pectorales
d'un dauphin ; mais le zoologiste , ouvrant cette nageoire ,
y trouve en raccourci tous les os du bras , de Tavant-bras, du
carpe et du métacarpe des mammifères ; il juge, par ce rap-
port 5 ainsi que par plusieurs autres , que le dauphin est
analogue aux phoques , et ceux-ci aux quadrupèdes vivipares ;
iï^Ubs rapproche,nonobstaut ta forme du poisson qu'affecte le
dauphin ; le simple nomenclateur , au contraire,, jugeant d'a-
près l'apparence y mettoit le dauphin à côté des requins et
des autres poissons à nageoires. Ainsi ï% ^u>ologiste perfecr
lionne la science , le nomenclateur l'obscurcit. V* RA.ppoaT^
NATURELS. (ViREY.)
ZOOMORPUITËS. Nom donné par quelques natura^
listes k des pierres , qui , soit par leurs formes , soit dans la
disposition de leurs couleurs » présentent accidentellement
des figures d'animaux , ou de quelques-unes de leurs parties.
Les cailloux d'Egypte offrent quelquefois les accidens de 1^
seconde espèce , et les concrétions pierreuses , ceux de la
première. (PAT.)
ZOONYCHON. Nom rapporté pptrmi ceux qui ont aph
pàrtenu k l'ancien Leontopooium. F. ce mot. (ln.)
ZOOPHAGEI, Zoophagus, Terme composé de deux noms
Î;recs Çiv«», un ummal^ et , (^ciytije mange. On donne, en effet,
'épithète de zoophage aux races d'animaux qui dévorent d'au-
tres animaux, comme sont les carnivores. Le mot sarcophage
désigne aussi le même instinct ; car il est formé du mot «^p$,
de la ehmr^ et(p«yfi^, manger ^ déporer ; et comme les tombeaux
dévorent « pounainsi dire , les c'àdavres humains qu'on y dé-
pose , on les nomme quelquefois des sarcophages.
Il arrive rarement que les animaux carnassiers ou zoopha-
ges s'attaquent entre eux, parce qu'ils ont des armes pour se
défendre , et parce que leur chair a un mauvais goût. C'est
pour cela que l'homme , peut-êlre le premier des animaux
xoophages ^ recette la chair deîs carnivores , et ne leur porte
ia guerre qu'afin de se débarrasser de concurrent aussi vo-
races que lui. V. CARmvoaE et Armes d^s ai^imaux.
Le terme de zoophage , quoique rarement usiié , doit prin-
448 ZOO
cîpalement s^appliquer aux espèces qdî dévorent leur proie
vivante , telles que le lion , le tigre , Taigle ; ou parmi les in-
sectes y les crabes, Taraignée, elc. Le nom àe sarcophage st
donne plutôt aux races qui vivent de charognes, de corps
morts ( comme on donne ce nom aux sépulcres ) ; aussi les
hyènes , les vautours , ont été nommés des sépulcres anima.
Parmi les insectes , tels sont encore les nécrophores , les
' bouclie s , les dermestes, etc. (virey.)
ZOOPHAGëS. Oiseaux qui se nourrissent d^animaux.
(V.)
ZOOPHTHALMON. L'un des noms que les anciens
Grecs donnoient à leur grande espèce d'aizoon , qui est noiré
Joubarbe des toits. F. Sedum. (ln.)
ZOOPHTHALMUM. Genre établi par P. Brownc,
Jam. , pour placer le dotichos urens , L. Âdanson , qui ravoit
adopté, lui donnoit le nom de mukuna. Les botanistes avotbt
d'abord pégligé ce genre ; mais les auteurs de la Flore du
Vérou l'ont rétabli ,|et nommé rtegreiia, V. DoLiCHOS, Négre-
TiË et MuKUNAt Le nom imposé par Browne méritoit d'être
conservé Tliv. ) *
ZOOPHYTAIRES. Classe établie par Blainville pour
placer les Polypes composés , c'est-à-dire , qui sont pourvus
d'une vie commune , tels que les Tubulaires , les Pemna-
TULES , les CORALLINES , etC (B.)
ZOOPHYTANÏHRACE , c'est-à-dire , aarben végéto-
animal^ en grec. C'est le nom que M. Tondi propose de don-
ner à la Houille., qu'il désigne aussi par car^on^ zoophjlo'
sent hydrogéné, (ln.)
ZOOPUYTES. .Linnœus a ainsi appelé généralement
les productions polypeuses, que Lamarck a nommées /^o^f^es
coral/tgènes ^ c'est-à-dire tes madrépores, les coraux, lesgor-
S;bnes , les corallines , les sertulaires , les éponges et même
es hydres. V, au mot Polype, (b.)
ZOOPH YTOLITHES. On a quelquefois donné ce nom
aux zoophy tes fossiles dont U for^ne approche de celle des vé-
gétaux , tels que le palmier marin et autres semblables.
(PAT.)
ZOOTIPOLITHES. Pierres qui portent l'empreinte de
quelques animaux ou portions d'animaux fossiles. V. Fos-
siles et PÉTRIFICÀIIONS. (PAT.)
ZOOTOMIE,Zoo/omûi,de-Ç««v, animal^ti rtfivttvj cœsuroy
c'est-à-dire dissection des animaux. La ZQOtonMC fait une
partie indispensable de la zoologie , car il est de toute
impossibilité de reconnottre 9 par la seule inspection de
Textérieur , les véritables rapports naturels des ani-
z b>
X -^
4^9
frfàtix entre eux. Il est évident , de glus , q«« les viscères
internes étant les plus împortanis , ils gouvernent er diri-
gent toute la machine anîmàlê. S&us la zootomîe, on pJa-
^ ceroît encore les cétacés paririî les poissons , la chame-soum
jirès des o?W«a? , plusieurs re/>///<?5 parmi les mammifères ou
Tes totoi/5 près des lézaris, etc. C'est la, seule iooipmie qui a
porté la lumière dans les classes , si obscuires aùparayajit, des
mollusques , des vers , dès 2:oophytes , et l^on ep doit prin-
cipalement de la reconnoissance au célèbre .IVL Cùvier.L'a-
natomîe comparée est le vrai fondement àe \à^ zQoL^é tt'
l'observation du seul système nerveux nous a çcinjcluu à la
distributîoh 'naturelle dû règne animal, par les considéra-
tions les ^lus importantes. V. Akîmal.'
C'est à notre * - -
ce sont les riatui
ZOPHOSE, , ^ ^ _ ,^.^,^ ^^^
coléoptères, section des' h^Wromères, famïïlè dèç. ii^élasto*
mes,tribu des piméliairîes; '/ ' ; .
Ce genre , séparé par Lâti-éiUè êk celui iéêroâiès'^fréseoiç
Hs caractère^ àuîvatas : ant'énùeè à articles' presque toujs cy-
lindriques ou cjrlindrico-ébrflijûes ; le^iquà'tre^derpièrs grenus
Çlus gros /distincts ; le onzième un peu plus long q.ue lé pré-
cédent, en toupie, pointu ;pâlpe%jf<fésque fiîîfbrmés ;' ikrnxer
article des niaxîllaires presque conique, allongé , tronque' '
çomprinié ; iiientbn des érodieli; lèvire supérièiifre déCpuverle * *
corps ovalâire , très-convexè eij^â|!ssus ; corseWt fort court *'
transversal,' concave en devau t* pour recevoir là j(él^e' avéc^le
bord postérieur courbe ; angles pxistérieurs sail|ans; slèrnwm
prolongé en pointe ; milieu du d^sous du corps^eojcarène •
tarses nlîformes, menus ,' allongés. .' ' *
Ce genre comprend , enirie autres, la Zop^o^e t^^todi-
fïAlR£, qui est Vérodie tesiudinàirèàe mon Entbmqlçgf g, 3p^ corpa
est noir , ovale ^ relevé en basse ou très-convexe, La têtç et
le. corselet sont lissés ; la partie antérieure du corselet est
échancrée ; les élytres sont réunies , chagrinées noires
avec les cÔfés souvent cpuverfs d'une poussière blanchâtre^
les pattes sont grêles, longiies et noires. Cet insecte 5e trouve
au Cap de Bonné-Espé'rance.
U'Erqdiu's minuius de Fabricïus est aussi un zookose Ci o ï
; ZOJILOTE , Gypc^us, Vieil!. . Vuliur, lA. ; àathai
tes , Illiger. (xeire de 1 ordre âes. Oiseau? accipitres , de
fa tribu désDïURNEs cï delà faniiîlé des VAui;ouïiiNs, ^.c^
nbots/ Caractères' : bec droit et; énioùré d'une cire à sa base
robosl^e^ couvert en dessus ; niaridîbule supérieure dilata
XXXVI. 20
iio Z O P
•nr ses bords , crocboe ren le boot ; l^inCérieure plus cfMferf«,
âroïie t obtose et airoadîe à sa poiote ; narines oblongaes ,
simples on caroncolëes , onrerles , situées Ters L'origne de
la cire ; langue cartilagineuse et membraneuse , k bords den-
telés ; doigts forts et épais , trois devant , nn derrière ; les
nnlérieors oo senlemeni les extérieurs rénnis à leur base
parime membrane ,rîntermédiaire allongé, le ponce court;
migles médiocres , un peu obtus ; celui du milieu le plus long
et le plus fort de toos;les latéraux égaux; le postérieur court et
5 lus émoossé que les autres ; tête et cou glabres et très-peu
UTCteux ; ailes allongées ; la première et la cinquième ré-
miges égales ; les deunème, troisième et quatrième nn peu gra-
duées entre elles, -et les plus longues de toutes. Les espèces
de ce genre ne se trouvent qu'en Amérique , et ne pénètrent
pas dans le nord de ce continent ^ au-delà des Florides ; leur
^enre de vie est semblable k celui de nos vautours. Elles dif-
firent àt% galiinazes par la position de leurs narines-qoi sont
près de la base du bec et d'une autre forme ; par leur beo
plus robuste et moins long. JLies uns et les autres se distin-
guent des vautours de l'ancien continept , en ce qu'ils ont le
pouce plus court , ainsi que son ongle qui , en outre , est
moins pointu.
Le nom que fai appliqué à cette division , est tiré do mot
mexicBintzopUotl^qul signifie Rot D£s VAutouas, et non pas
roi des izopiloU ^ comme le disent quelques auteurs : tzo si-
^ifi^ant vautour, et •pUoU^xôï, chef; mots que Fernandez
et Hermandez rendent en latin par celui de regirm aurantm f
reine des auras.
'* Le ZoPiLOTE DE LÀ CâLIFqK79|£ , VuUw calîfamianus^
Lath. f' Shaw.- , Nat. Mise. , vol. 9 , pi. 3oi'. Cet oijtfau, que
M. Menzies \ rapporté de la Californie et déposé dans le
Muséum Britannique, semblé , dit Lath^m, avoif quelque af-
finité avec le condor qu'il égâlç presque par sa taille. Lacon-
ieuir générale de son plumage est'qpire; mais les pennes se-
condaires des ailes oui leur extréraitié blanchâtre, et les cou-
Tertureis inctioent au brun ; les ailes f en repos , s^étendenC
au-delà' de ;la queue ; la peau de la tête et du cou est entiè-
rement dénuée de plumes ; elle est lisse et d^un rougeâtre
iombre; à, travers Le fron.t est une barre noirâtre, et deux au-
tres pareilles sôtit sur rqccipuiilé bec est d'une couleur pâle;
le ba^ du cbii est entouré d^ûne touffe de plumes étroites
et noiré'S; çôAiitie à toutes les espèces de ce genre ; le dessons
du corps e'i$t éôuirert de plumes Jâçhes et duyeteuses;la queue
f^t égalé \ ib^ extrémité , et le tarse noir.
%t ZoPltOtS^di^ Coi^Doa ^ Gypagus gry^us , YieilL ; Vvî^
\
Z O P 45f
iur gryjf as ^hzih. ^ pi; 8 du tbmc î." du Vayaga àt M. de
Huniboldt. C'est à ce célèbre voyageur que Dous^evons une
description très>exacte tanl du physique que des moeurs de ce'
Tautdur , deraot laquelle disparoissent rexagération et les fa-"
blés qu'on s'est plu à- répandre sur cet oiseaa : ainsi doncV
nouS' allons puiser dans le Voyage de ce savant ^ tout ce qul*^
concerne retle espèce qu'on ne voit dans aucune de nos col-
lections particulières et publiques* '
Des deux dessins 9 dit-il, que le docteur Shaw a dornnés du
condor', lé second seul rappelle un peu le grand vautour des^
Andes \ la' tête, cependant, y est sans caractère.; elle res-»\
semble plutôt à celle d'un coq, qu'à la tête du condor pé-
ruvien*
Le nom de cet oiseau est tiré de U langue (fijaichua , qui
ëloit la langue générale des Incas. On doit écrire cunlur; car-
ies Européens , par corruption de prononciation, changent
les u et les /péruviens en 0 et en J, comme les hua en gua*
M. de Humboldt spupçonne que le nom cuntur tire son ori* \
gine de .cuntini ^ verbe qui', dans la langue qquichua , signifie*,
sentir bon , répandre une odeur de fruit , de viande ou d'au^
très alimens. Or, rien n'étant plus frappant dans le condor ^
que rioconcevable sagacité avec Faquelle il distingue de loîa'.
toute odeur de viande, l'éty>mologiste peut bien se permettre
de croire que cuntur' et cuatini dérivent d'une même racine
inconnue* , ,
Le jeune condor n'a pas de plumes. Son corps ^ pendant
plusieurs mois, n'est couvert que d'un duvet très->fin on d'un
poil blanchâtre, frisé , qui ressemble à- celui des jeunes
chouettes. Ce duvet défigure tellement ce jeune oiseau , que*
dans cet état il paroit presque plus grand que dans l'âge"
adulte.
Les condors^ à l'âge de deux dns, n'ont pas le plumage
noir, mais d'un brun fauve; la femelle, jusqu'à' cette époque,
n'a pas ce collier blanc formé , au bas du cou , par desplumes >
plus longues que les autres; collier ou capuchoq^ que les Es-
pagnols nomiment goliila. C'est pour n'avoir pas fait atten-^
tion à' ces changemens que l'âge amène , que beaucoup de
naturalistes et même des habitans du Pérou annoncentqu'ii -
y a deux espèces de condor , desnôiirs et des bruns ( condor
negro , y condor pardo ). G^melin et itbbé Molina même ( Hist.
not du ChUr)j se trompent en disant que la femelle du condor
9C distingue du mâle non •* seulement par l'absence de kr
crête nasale ,* mais aussi par le défaut de calUèr.
Le vautour des Andes est bien plus étonnast par son au-
dace,. par Ténome fore« de ion bec , de lesfailës^ 1 1 de 1^0
45» Z O P
Si^rres , ^ne par la* ^iidear àé son eàtergareJ II a le bes-
droit , mais trèsrcrocha k 1» poîoie ; la mâchoire infërieare
faeaaeoop plas coiirle qae la mâchoire sQpérieare ; son plu-
mage esl blanc en devant, et du reste , d'un bmn grisâtre ,
et non noir , comme le dît linnaeas ; la tête et le cou sout
nat et couverts d une peau dare , sèche et ridée ; cette peau
est roQgeâtre et garnie, par-eî par-lâ^, de poils bruns ou noi»
râtres, courts et très-roides ; le crâne est singulièrement apla-^
ti â la sonUBÎté , comme dans tous les animaux très-féroces.
Cetoiseauiplane aune élérationpresipiesizfob plusgraode
que celle à laquelle se soutiennent les nuages , au-dessus de-
B.OS plaines.
La crête charnue ou plutôt cartilagineuse du condor oc-
cupe la sommité de sa tête, et un quarl de la longueur da
bec. Cette crête manque entièrement à la femelle ; elle est»
dé figure oblongne , ndée et très-mince ; elle repose sur le
front et sar la partie postérieure du bec , mais ii la base de
celui ci , eUe est libre et presque écfaancrée ; c'est dans le
vide que sont placées les narines ; la peau de là tête du mâle
forme t derrière l'oeil , des pKs ou rugosités et barbiUons qui
descendent r<^le cou ei>$e réunissent dans une menArane
lâche que Tanimal peut rendre plus ou moins ^stble, en la
gonflant à son gré^ à peu près conmie: font les dindons;
mais elle ne ressemble aucunement à celle dtt:çoq,ni aa
cône flasque du dindon. Elle est très-dure , coriace , munie
de très-peu de yaissèanz , et ne saurait se gonfler ; elle n'a ^
sous le rapport anatomique > aucune analogie avec laerosse
caroncule i^iivaulour papa ou roi des- oautours. L'oreille Au,
condor présente une ouverture très-^considér^dile , mats elle
est cachée sons les plis de la membrane temporale. L'œil est
singulièrement allongé , plus éloigné du bec , qu'il ne Test •
dans^les aigfes, très-vif et de couleur pourprée ; tout' le coa
est garni de rides parallèles, mais.la peao y est moins lâche
que celle qui couvre la ffima Les rides sont placées longila-
dinalemeot et. naissent de Ihabitode du vautour , deraccour-
cir son èon, et 4e le.caober'daos Le' collier qui kû sert de
capAJchon» Gexollier^ ferméd^uis duvet soyeux-, n'est ni mots
large, ni moins Uanc dans- la femelle adulte, que dans le
mâle ; c'est une bande blanche qm sépare de la partie nve
duxan le corps garni de véritables phimes( Linn^eus assure,
mais sans fondcoftet^t; fip^ce coUieH manque âla femelle ) ;
le capuchon n'est pas entier' dans lesdenx sexes ; il ne ferme
pas exactement par^dèv^nt , et le cou y est nu jusqu'à Teo^
droit où ooqimeacent les vériiabies plmnrese Molina assok-e
que la iemelle du cosidoc aomepaâte i ouflEe. de plamcs.klaiiÉ-
Z O P 453
^sà ia noifôe; maïs M. Homboldliie Ta poîai obserrée
parmi les aoœbreox individus qn'il a vos dans les Aades du
LJ?érou.Le dos, les aiips et la qoeoe sont dVm no^r un peu
grisâtre ( il est faux que le dos du mâle soit blanc » comme le
')jpré|e»dent pkisîears natôraflî^tes, et même fabbé MoltnaV
Lies pLumes d« «condor sont quelquefois d'un noir brillani; t«
plus soufrent , ce noir tire sur <(e gris;, dlles ott leur figure
triangulaire 9 «t se couvrent «to<;ueHeinent comme àès tuiles ;
les pennes ^primaires de l'atiieftont noires 9^ les secondaires
ont, dans le «lâle et la femelle , le bord extérieur blanc;
dans la femelle , les plumes qvii recouvrent Taile. en dessus ,
'.sont d'un noir grisâtre ; les pointes, ei même la teKKtié des
plumes y sont blanches dans le mâle^ et i;e cafattère c^st très-
marqué) y de sorte que son aile paroît ornée d^tme grande
4ai^el»lanG&e ; la queue est conéi<f9rme , assez courte et noi-
râtre , dans les deux sexes ; les pieds -soiift très-rebnstei^ , d'an
:blett cendré et ornés de rides ^lanches^; les t»ngles noirâtres^
peu çro€;kus , et extrêmement longs; le« quatre d<^gts sont
réunis par joine membrane très-lâche , mais tnès-^pronontée ;
Je qiiiaftrième doîgt est très^petit^ et l'oncle est ^lus recour-
bé, he «uâle dîfière de la femeile, i. en ce ^u'fi a une
caronouljjî verticale ; 2.« en ce q«tie les rides oet les silkms de la
peau de la tête et de lagot^ ikml plus profonds ; 3i^ ene^
-que les plumes qui recouvrent le doisus de. I^àile^'lsont blan-
-chesdans le «liliieu et ài leur^eklrémltléVet^ntleTfieut cendrées.
Longueur totale, deux à trois pieds deux 4ign^s; bec, un
pouce dix lignes ; envergn,re des ailés étendues, %nit pieds
un à neuf pouces ; la queue , un' pied 4n. pouce ; tarse , dix
λoaces; doigt intermédiaire ,Git]q pouces deux lignes., avec
'ongle ; doigts latéraux^ detx pouces «ix lignes ; ongles dç ces
4rois doi^s r once k doaiize' lignes ; doigt postérieur ,■ un pouce
six lignes ; diamètre de l'œil , six lignes ; l^le épaisse de trois
pouces.
L^envergure est ,* selon le père^Feuilt^, de onze )pieds qua-
tre pouces ; suivant Strong , cité datis le Sfnopgis de Bay ^
elle est de douze pieds deux pouces; dans l'individu que l'on
conservoit en Angleterre dans le Muséum Leverian, élleétoit
de treize pteds un pouce ( français ). D'anciens ypyageurs
donnent des mesures bien plqs exagérées ; le père Âbbeville
nous assin'e que le condor est deux fois plus grand que l'aigle
le plus colossal; Desmarcbaislmi donne dix-'hui^ pieds d'en-
vergure*, et ajoute que l'excessive grandeur de ses ailes l'em-
pêche d'entrer dans les forêts , qu'il attaque un homme et
enlève un cerf.
• 11 en iest du condor comme des PaUgons , plus oa les a
iH Z O P
examîfiës «pli^sils scisont rapetisses ; cependant cet oîseail
surpasse. de beaucoup la grandeur au vifitur aura , celle du
puliur.papa et àes autres oiseaux rapaces qu'offre la. chaîne
des Andes,
Il niche dans les endroits lei» plus solitaires , sonvent snr
la crête des rochers unis qui avoisinent la limite inférieure
'de la neige perpétuelle, Ceite situation extraordinaire et la
grande crête du mâje font parohre Toiseau beaucoup plus
grand qu'il ne l'.est effectivement. M. Humboidt aroue lai-
• même qu'il aélé trompé'p.eodant long -temps par les réunions
de çesn^êm^s causes, qu'il- a cru le condor d'une taille très-
.gigantesquf^ , et que ce n'est q.u'une mesure directe faite sar
l'oiseau l^ort qui a pu le convaincre de reflet de cette illa-
0ion optique.
L'abbé. Alolina , natif du Chili , connoissoit si peu le con*-
dor ,, qu'après avoir indiqué de. faux caractères pour distin-
guer,,le^ ^^ux sexes ^ il finit par assurer le lecteur que le
condor ne diflerfe du vuhur barbatus (le gypaëic) que par la
couleur. Il ne parle pas même de la crête du coq.-
Lecon4br , comme le iama , la vigogne , etc. , est parti*
culier à la grande chaîne des Ândés ; ta région du globe , qu'il
paroît préférer 9 est celle qui s'étend k 1600 ou 1700 toises
de hauteur; laces oiseaux se. réunissent > trois. ou quatre en-
semble , sur la pointe des rochers, sans se méfier des hom-
ines ; ils les laissent approcher jusqu'à deux toises de dis*
lance : ils n'ont fait mine de nous.attaquer , dit M. Humboidt,
et il n'a pas entendu citer l'exemple d'un condor qui ait en-
levé un enfant; cependant IpLeaucoup de naturalistes parlent
des condors qui tuent des |eune;sgens de dix à douze ans. Ces
assertions sont aussi fabuleuses- que celle du bruit (^e le vau-
tour des Andes doit faire en volant, et dont Linuaeus dit aiio-
nitosti mrdosferè reddiï hornines, i^éa^nmoiUB ^ notre célèbre
voyageur ne doute pas que deux condors ne fussent en état
d'ôter la vie à des enfans de dix ans « etmême a. Thomnie
adulte. IL est très-coi^mun 4ei les. voir Tenir à bout d'un
jeune taureau auquel ils arrachent les yeux et ia ladgae.
Si , en général , c'est l'oiseau.quis'éloignelepluis de notre
plapète , il n'en est pas moins vrai que la faim le fait des-
cendre dans le^ plaines , surtout lorsque ceUes-'Ci sont rap-
prochées de la Cordillère ; cependant on observe que ces
oiseaux ne séjournent que . peu d'heures dans les basses ré-
gions : ils préfèrent la solitude des «montagnes et unrair ra-^
réfié dans lequel le bai'Omètre nç se soutient qu'à seize pou-
ces ; c'est pourquoi , dans la chaîne des Andes du -Pérou
Vf de Quito , tant de pçtits groupes de rochers , tant de pUr
z o ï> 455
teaax élevés it a^So toises au-dessus du niveau de la mer^
portent les Dbms de cuntur kahua\ de cuniur palU^ de cuntur
hnacana ; noms qui , dans iâ langue des Inças » jiigniûenjt
vedeUe^juchoîr on ponte des condors,
Ovk\ a assuré à M. Humboldt que le^.coitdW' ne.f^It.pas àff
nîd^ qu' Il dépose ses œufs sur lé rocher nu, sans^les entourer
de paille ou 4es velues de Vaspeletiafraifexon qui est ;la seule
plante qui se rapproche des neiges perpétuelles , et que ses
œufs sont tout blancs , et ont trois à quatre ponces de lonr
gu^ur.' On prétend aussi que la femelle reste avec ^s petits
pendant l'espace d^une année. Lorsque lé condor descend
dans la plaine , il préfère se poser à terre , et ne se perche pas
«urles branches d^ arbres ; aussi a-t-il les ongles très-droits.>
Deùr condors ^e jeitè;nt. non - seulement sur le cerf des
Andes , sur ie petit lion {puma) , ou sur la vigogne et Ifs
gaahaco, mais même sur la génisse. Ils lapour3iiiven,tsilongr
temps 9 la blessant de leurs grilTes on de leur bec , qu£ ^a
génisse , étouffée et accablée de fatigue , étend sa langue en
gémissant;' alors le condor saisit cette langue dont il est très*
friand ; f 1 arrache les yeux h sa proie , qui , été.ndue par terrç,
expire lentement. Le condor rassasié , reste flegmatique^'
ment perché sur la cime des rochers. M. Humboldt lui a
trouvé'; dans cette, position , un air de gravité soinbre e|
sinistre.' Comme le vidtur aura, on le chasse devant soi sans
qu'il vrtiille s^enVoler ; au contraire , lorsqu'il est tourmenté
parla faim, le condor s'élève à une hauteur p^rodigieuse ^
plané dai(s liçs. airs pouc .embrasser, d'un.coup d'œil, le'vaste
pays qui doit lui fournir sa proie. C'est dans les ^burs sur- ;
tout oà l'air est très-serein que ce savant a observé le cùhdot
oa le vùtiur au^' k des élévations extraordinaires.. '.
. ■ 'î . . .
Chassé, — An Pérou , à Quito, et dans là province de Po.;*
paynféy. on prend lés coùdors vivans aux lacs; pour cela , oq
tue vêtit fâche ou un cheval \ eu peu de temps l'odeur de l'a-
nimal mort attire les condors, dt)nt l'odorat est d'une finesse
extrême» Ces- oiseaux mangent avec une voracité étonnante ;
comn^nèent toujours par les yeuifr et la langue , leur mets
favori, puis l'anatomiedu cadavre^ se fait par. l'anus pour
(parvenir facilement aux intestins. Lorsqu'ils se sont bien
rempli le ventre , ils sont trop lourds pour s'envoler ; tes In-
diens , à cette époque, les poursuivent avec des lacs , el les
prennent facilement; alors ^oiseau fait des efforts extraordi-
naires pour s'étever dans les airs ; il y réussît , lorsque ,
fatigué par la poursuite , il parvient à vomir abondamment ;,
i^'&st , sans doute, dans ces effoi ts que le condor allonge el
rétrécit, son cou, .et apprqchp la,sçrre ^e soUbi^c. Les Espa^
f^nols appellent' celte chasse rorrertuifres', et c'est le plus
•grand amusement des cà'rripagnards , après' fa feie. des tau-
voyage *e M. Hoinboldt ):
Le ZcpiLOTË PAPA, ou ROI DES ywToms^fi^pagus.pdpa ,
•VieilL ; Vuhurpapa , Lalli. ;,^p(. Rj^i ,6g. t de ce I^îctioi^.
nàire. Les diirerses dénomloâtîonsqiicf l'op .a in\p<;>sëes à .cet
^oiseau de rÂmériqûe méridl9na^e, yienn^nl de ce que Ton
iragiiay
(chef on roi /les iribus). Cette espèce est Képandqè daiis le
)i6ùyeau continent, depuis le trentîènj^e. degr^é (le la4itadê
TBord jusqu'au trente-deuxième degré de laUlu4e,siid ; mais
eMte ((îevient plus nombreuse 4 mesure f u^elle s^avance ver^
la*>Qnç tdrride. Qri la trouve au P^roq, au Brésil , à la
|(iiiiane , au Paraguay et au Mexique. Op doit se donner de
^âirde de la confondre avec le côzju^uhilîiiçs Mexicains, ainsi
;qtie Tont fait àes ornithologistes, nojiainment Ërisson et fiufr
Tôfn. Ce COzquauhtli , 5ÎV£ , ut MexiçàfU ,^ocarU^ aurOf dont
Laert a*d,onné'la description daps. son^Historia nooet orbis ^
pag. af3:f ,. estle Gàllinàze au^a ( V. ^pn article ).. Mais le
cozquàuhiK ( régînà aurarum .) i']Afivj}aipàez et de Fernandez ,
iious paro^it'étre fe roi des vaujtoujrs ^^apré^ sa dénomioatioq
latine , laquelle correspond parfaitement aux autres noms
américains qu.ej'fii cités ci de^ns ;';^nfii^ » je x^roîs jque Lalhana
est dans Terreur , quand il raj^pprt^^ Ji ce méine zopilote^
<cé que Bertrand dit d^iin vautoW qui se trouve aux Florides,
et dont il sera question à la fin 4^ cet article.
Lé roi «des vautours , que les espagnols du Paragufty ap-
pellent corbeau blanc , d'après 'a couleur qui domine sur son
jpluiiiâge y fuit de loin , lors(|u'il se, trouve sur la terre pu sur
un arbre isolé ; mais on rapproche et on le tue facileoient
dans les jbois où Top.^ plâpé quelques charognes pour appât.
Oh assure , dit jyi. de Azara, qu'il fait son ni4 dans les frpa^
des arbres, Net que sa ponte est de deux oeufs.
Nous devons , à ce savant naturaliste espagnol , unç des^
cription complète de cezopilote, d'autant plus qu'il Je. ,décrî|
sous les diverses livrées qu'il porte jusqu'à^fâge de ^uàtrç .^^ns»
S"
y
U a le ^ec droit daps le, tiers de sa longuei^r.; ensuite très-
rècoù>bë , entouré à sa llaài: d^ane nieii(ibrane qui forme j de
thaquec^^té , jusqu'^aùx yeux, Tin gra)(id.enfonàetnent ^.dan^
laquelle sont placées les aVÎDtiles ôav(çrtiires des narines ;
entre elles s'élèv^ie une espèce de crête qui ne à^ allonge ni se
retire , et qui tombe indiiféréihment d'un côté où de l'autre ;
elle est d'une substance molie • et son extréthité est formée
d'un groupe très-remarquable de verrues ; sûr 'là tête est une
couronne de peau nue et d'un rouge de sang; tt)Eye baiidelette
de poils noirs et très-courts va d*un œil à l'autre par l'oc-
ciput; au-dessous de la partie nue du cou est une espèce de
fraise très-folie , dont les {Klumes sont dirigées les uties en
aranjt, et les autres en arri'ère ; elle est assez ample pour que
l'oiseau puisse 9 en se ;re^serrant , y cacber scfn cou et partie
de sa tête ; derrière Foeil sont de grosses ^tiAt» qui vont se
îoindresurl'occiput il une bande charnue ^ saiMante et ol'angét
^tti , de là ^ descend jusqu'au collier ; ces ridés fcachent 4è
canaliaoditif, qui est fort jpetit , et ad^ês duquel viennent
se réunir d'autres rides 'qui i^^étendènt fusqu'àû h^t ; entre ces
ridés Q» aperçoit du duvet, a^ssi bien que è^r >le reste des
côtés de la tête ; les picunes^ et les grande^ eouviet^iires su|>é-^
rieures^des ailes , la qtte^e ^ un trait sur le dos , le bec jusqu'à
iaxnembrane et les tarses sont noirs ^, la meibbrane et la
crête charnue du bec sont orangées; la peaunuede la base du
bec est pourpre ; les'bords.des paupières sont d'un rouge vif;
les teintes les plus j^éabl^s colorent la partie nue du cou ;
jc'est del'incartiat sur les côtés, du poarpre^K-dess^us de là
tête , jdu faune tn devant , et dii violet 'çroiricre près de la
bande et des rides d^'i'qcdpu^ ; l'iris et tout le* reste du plu^
mage sont blancs. iQuedque^imdîvidusqtere l'on soupçonne êtfè
des mâles , ont une* fbible teinte de rouge sur le blanc du
côté de la partie 'iapérietiTie du dos. Longueurtbtàle ', vingts
Muf pontées et demi ; de la crête ohàrnue , dî^^huh ^\^éi.
^iette description convient à l'oiseau â^é de quatre ans ac-
CCMDpiis.
^ Les différences qu^il préâeniie à Tâge de trois ans , necon»-
si^tent qii^ dans que^ues ^ouvertures ^çpér ieiure^ jdes af les
gui ^ont npires au rf\^\f^^ M» blanches* A deux an$, il a là
tête,êiuière et la partie pue du côté, d'un noirvtiràJ3t sur le
yiolet , avec un peu de jaune mr le coiji ; jMïAtes le^ parties su-
périeures 9 noirâtres ; les InférieMres paréUl^^ laye/c^des laches^
longues et blanches ; la crêtiC ^^oîr.e , ne tpn^f n^ d'iiMç ^ Cjôté,,
pt n'ayant son extrémité p^t^ée qu'ep troi$ pir<Htméranx:e^
fo«^ Wyj?- ^^* ^^ .première ànné^» il e^l. partout d'uA
bleuâtre foncé , i l'exeeptidn du ventre et des côtés du crou-
y
45» ZOP
pion qui sont blancs ; en sonlerant les plames sons le eorpi ^
on en voit aussi de blanches; le tarse est verdâtre; la man-
dibole supérieure du bec , d^un noir rougeâlre ; rinféneare
d'un orangé mêlé de noirâtre , avec des taches longues et
noires ; ia partie nue de la tête et du cou^ noire, et Tiris noi-
râtre t de même que la crête , laquelle ne consiste , à cet
âge , qu'en une excroissance charnue et solide.
Latbam , comme je Tai dit ci-dessus , ne me paroit pas très-
fondé à rapprocher de celte espèce « le vautour dont parle
William iftartram dans son voyage dansles parties du sud de
l^Amérique septentrionale, tome i , p^age a65 de la traduetian
française; en effets il en diffère essentiellement par sa.quene
qui est blanche , couleur qui neriste point sur celle, du roi
des vautours^ à quelque âge qu^il ait. Bartram appelle cet oi-
seau vautour peint ^ vultur sacra ^ et ixhite tailed vukur; je
Vil décrit , dans mon: Histoire des oiseaux de TAmériquc
septentrionale , sous le nom de vautour à qufue b/ànche^^U a le
bec long et droit presque jusqu^'àTexitrémilé où il se coarbe
brusquement et devient foft poiptu; la tête el le cou sont
DOS presque jusqu'à Festomac où le3. plumes commencent à
couvrir la peau; .elles s'allongeAt peu à p^u , formant une
bouffette dans laquelle Toiseau, en coDtractant.son[.coo,ie
cache jusqu'à la tête ; la peau nue du cou est tachée , ridée
et d'un jaune vif , mêlé d'un rouge de corail; la partiefos-
térieure est presque couverte de- (tdils épais et courts i et la
peaudecettepartie est d'un poiirprefoncé , qui a'éclaircitet
jgevient ronge en approcbantdu jaime des côtés et du devant;
la couronne de la tête est rouge {. quelques appendicesld'oB
ronge orangé sont sur la base de la mandibule .i^périeorc ;
4on plumage est ordinairement blanc , à {'exception do fouet
de l'aile et- de deux ou trois rangs de petites pliinîesiquiis
recouvrent et qui sont d'un beau brun foncé ; la .qnene est
Ï;rande « blanche et mouchetée de ce même brun ou de noir;
es jambes et les pieds sont d'un blanc clair, Tœil est. entouré
d'un iris de couleur d'or ; ia prunnelie est noire.
Les Greeks ou Muscogulges font leor étendard rô^al arec
iés plumes de cet oiseau , auquel ils donnent un nom qni
signifie queue d'aigle. Us portent cet étendard quand ils vont à
la guerre ; mais alors ils peignentune bande rouge entre les
taches brunes. Dans les négociations et autres occasions pa-
cifiques, ils te portent neuf ^propre et blanc. On ne fôit
guère de ces oiseaux dans les Florides^que lorsque les herbes
des plj^nes sont été brAlées, ceqtrt arrive fort souvent)tabt(t
Z O R 459 .
en un lieu , tantA^ dans un antre 9 soli par le tonnerre , soit
par le fail des Indiens qui y mettent ie feu pourfaîre lever le
gibier. On voit alors ces vautours arriver de fort loin , se
rassembler de tous côtés,' s'approcher par degrés des plaines
en fen,et descendré sur la terre encore couverte de cendres
chaudes; ils ramassent lésserpens grillés ,.le.^|^enouii)es, 1^
lézards, et en remplissent iéur^'abot. Il est aisé alors de lé»
tuer , ils sont si occupés de leur repas , qu'ils bravent tout
danger et ne s'époutantent de rien.
11 paroît que Wilson ne connpissoit pas cet oiseau , car
il n'en fait pas mention dans son AmerifMn Ornitiiology. (v.)
ZOPISSA. Nom de la Poix résit^e ou Résine des PtNsy
chez les Grecs : ils doiinôient aussi ce ncrnh, ainsi que celui A^apé-
ch/ma^à cette réiîne mêlée de cire qui servoit à gondroioU
ner les navires ; son séjour dans Feaii de la mer lui donnôlt
Ja propriété d'être réplétive , et on l'employoit comme télfe
en médecine. (LN.) - .
ZOPLÊME. Noms de rHELLÉBORE d'Orient en Tur-
quie, (b.)
' ZOPOBOTIN. Nom égyptien de Zedoaru: Voyez ce
mot. (ln.)
ZOPYRON. Les anciens Grecs ont donné ce nom à
la plante queDioscoridenommeCLiNOPODiON. F.ce mol. (tN.)
ZORA W. Nom polonais de la Grue. (V.)
ZORBEH. F. FiSAH-KLAB. (LK)
ZORCA ( Sonmm\ édition de T Histoire nat. de Bùffon ).
Getti fait mention , dans son Histoire naturelle des Oiseaux dé
Safdaigney d'une espèce de petit duc ^ qui; rît solitaire dans \e9
lieux retirés, et qui ne découvre sa retraite que par ses hur-
lemens acres et plaintifs. Il se distingue , selon cet ornitholo-
giste , par les huit ou neuf plumes de ses aigrettes anriciî- "
laires, sombres, d'un jaune verdâtre, et ses jambes couvertes
de; duvet. jusqu'aux doigts qui en sont dénués. Sa longueur est
de sept pouces, (v.) • •
ZORILLAC. Ce çaot est un dîmiduUf de tora ( renard ).
Il équivaut à celui dé vulpecula en latî^. (ofesii.) . «
ZORILLE (^ Fiiferr^ zorilla , tinn. ). Quadrupède carnas^
sler digitigrade du genre Marte, et gui habite les enviroivs.
du Cap de Bonne-Espérance. Il forme à lai seul une petite
division dans ce genre, (desm.)
ZORILLE. Synonyme de Gomp^olope. (v.) i
ZORILLOS. Les Espagnols de l'Amérique méridionale
appellent ainsi deux variétés de Moufettes , celles qui ont
été particulièremenldésigoées sous les n-oms de Moufette 4h
Chili et à'Yagouré, (desaj )
(46o ^ Z O R
ZORIN. Nqm de pjiys da Tigabiee opo. (b.)
. ZORKES à'MWen , «u le Daim. V. l'article Cew. (dese)
. ZORNË, Zorwa. Genre deplaotes établi par Walter,
4aas la Flore de la Caroline , n.* 279 , mais qaî ne diffère pas
^Mez des Sauifoihs pour en éire séparé. 11 renferme une
ft|ante virace, à tiges couchées , à feuilles quaternées , à fieors
biliaires jaonesv recoavertes de grandes bradées ovales, per-
jsift^antes. J^ai fréquemment trouvé tette plante dans Les sa-
bles les plus arides de la Caroline. Les eerfs la recherchest
.^f^ec passion, (b.)
ZORNIA. Genre établi par Moench, pour placer qoel-
€gBkts espèces de Dracocephalum , 1^ , qui diffèrent des autres
^CSpècesdece genre : par leur calice à cinq divisions inégales ,
J^sopérienre ovale, très-large, les deux latérales lancéolées,
^eit les deux dernières linéaires ; leur corolle renversée , à
.jlj^vre supérieure presque droite et crénelée , et à lèvK
inférieure tripartite , à lobes latéraux 'linéaires , tronqués
jet ;den^s , et à ; lobe intermédiaire large , échancré et
denté ; leurs étamines égales, disposées sur un seul rang; et
Jeur fniit composa de quatre n^ix triangulaires , dont le
point ombilical est blanc. Ce genre renferme les Ura*-
j^oçep^alum cane^cens-^ pflUUum , ïmians et ibym^tomm j L ;
'il est coQS^acré k la méoioire de Zorn , auteur d^un ouvrage
qui renfernie des 6gures de plantes médicinales.
Moench a divisé le genre Dracocephalum , L. , en quatre
genres, savoir; 1,^ le Dntcocephalmi^ ^ dont te caractère le
plus e^eptiel est pris dans le calice à cipq divisions égales f
.^t Tabsence de la tache blanche ombilicale. Exemp. : Hnuo-
^^p> virginianum^ L.
3.^ Le Vbldofiicaj dont le calice est bilabié. Esempie:
Jp. moldaçica , L. ^ et dbericum , L.
^/ 3.^ Le Zornia à calice À cinq divisions inégales.
4.^ Le Cedromlla , à calice scarieux , à cinq dénis égales.
Exemp. : D. canariense , L.
Michaux , dans sa Fiore de l'Amérique septentrionale , a
nommé avec Walter Zornia un ^utre genre que le xorma de
-Mo'eneh , et qui appartient à la famille des légumineuses t
'étant fondé sur des plantes qu'on avoit rapportées au genre
'Hedysarum , L. V, Zoriïe , ci-dessus, (ln.)
ZORONISIUS. Pierre qui, selon Pline, se trouvoildaos
te fleav.e Indus , et sur laquelle il ne savoit rien antre chose,
'sinon qu'elle servoit aux magiciens. (LN.)
ZOROSCH: Quelques auteurs ont donné ce nom à la
HttlNE n' ARGENT BLANCHE. F. ARGENT BLANC. (PAJ.J
ZORRA. A Quîlo, les Créoles donnent ce nom qui , «"
z o s * 461
espagnol', signifie renard^ à dn quadrupède qui paroft devoir
apparienir au genre des Gloutons de M. Cuyier. C^est ié^
Gi«Oi}TON ATOK de Humboldt. (desm.)
ZORINA. C^est ainsi que Garciiasso a désigné la Mou-*
feUedu Chili ^ ou peut être VYag(mré. V. l'article MoUFETTe.
(desm.)
ZORZOL. Nom espagnol des Grives, (v.) '
ZOSlMEy Zosima, Genre de plantes établi par Hodf-'
mann {Plantarufhumhelliferarum Gênera) ^i^oxxv placer la BercB'
A FEUILLES d'absivtue, de Yenteuat. Ses caractères sont:
kivolucres Universel et partiel de plusieurs folioles persis-^
tantes ; calice épais , à cinq dents ; pétales presque égaux ,
recourbés , éniargînés ; fruit comprimé 9 ovale , émarginé ,
velu , à bords doubles , Textérieur plus épais , et Tintérieur
transparent, (b.) /
ZOSTÉilE , Zostera. Genre de plantes de la roonoéëie
polyandrie et de la faraiHe des Fluviales ou de celle des
Aroïdes , qui offreni pour caractères : un spadix linéaire
engaîné dans la base des feuilles, plane, nu sur une face/
couvert sur Tautre d'organes sexuels ; anthères presque ses^'
siles sur la surface supérieure du spadix ; ovaires en petit
nombre k la partie inférieure , légèrement stipités et k
styles capillaires semi-bifides ; capsules membraneuses et
monosperœes;
Ce genre , dont celui appelé PossinoïïiE se rapproche
beaucoup , renferme des plantes k feuilles radicales gra-
miniformes , tr.ès-longues et luisantes , qcii croissent ai»
fond de la mer , s^y fécondent et y mûrissent leurs se^
menées. L^extrémîté de leurs feuilles seule atteint. quel-*
Îuefois la surfacC'de Teau. On eia compte cinq espèces,
ont une est très-commune sur les bords de F Océan , eten*
core plus deia Méditerranée , dans les lieux où là mer est en
repos 9 tels que les ports et les marais où Teau n'arrive que
dans les grandes marées des équinoxes.
Cette espèce , qui' est la Zostère marine, a des feuilles
souvent de huit à dix pieds de long , sur une largeur de
quatre à six tignes. Elle est connue sous le nom à^algue danà
la plupart de nos ports de mer , c'est-à-dire que , quoiqu'on
applique assez généralement ce nom à tontes les plant/es ma*
rines qui y croissent , on peut la regarder comme le portant
spécialement. La singulière organisation de ses -fleurs et ta.
facullé qu'elles possèdent de fructifier sous l'çaa y la rendent
digne des méditations des scrutateurs de la nature.
Les flots de la mer arrachent ce zasière du lieu de. sa
naissance, et en rejettent les feuilles sur la, plage, où elle|
s'amoncèlent souvent en grande quantité. On les ramasse
>/
i »
Ifi^ ^ Z Û B
avec Icsi^aiiecî et anlres prodactions marines , çoît potinscf-
vir d engrais aux terres, soit pour faire de la sonde , soit pour
•emr à emballer les marchandises. La flexibilité et la L-
ccur de ces feuiUes les rendent, en effet, phts propres à
|arantir les objets casue s , tels que ceux deverVerie, de
faience , etc. , qae la paille et le foin. On \f,s. arrache même
r'î'^Vf x?^"" "" V"* ?*''.^* ' ^*°* quelques poris de mer
de la Méditerranée , ainsi que je l'ai observé plusieurs fois
avec de grands râteaux de fer. En Hollande , on les eraploie
a faire les digues qui défendent ce pays de l'invasion de la
mer. Chaque année on les charge de nouteaux IHs qui se
distinguent très bien des anciens, devenus compactes à uo
point dont on ne se fait pas d'idée. En6n , cette plante est
jr^gardée comme une production importante de certaines
localités.
Ce genre comenoit une cinquième espèce qui ne difleroil
pas beaucoup des autres par ses tiges , ses feuilles et sa ma-
mèrc de vivre , mais qui a été trouvée par Caulini , avoir
des caractères fort différens dans- sa fructîBcation. Elle forme
aujourd'hui le genre Kernère^ autrement appelé Caulinie
On latrouve dans la Méditerranée. C'est principalement avec
«es feuilles qu'on emballe les verreries k Venise ; c'est aussi
avec les poils de sa base que les poissons forment les Écra-
GOPILESDEMER C'est doncla véritable algue marine. Tout ce
çue je viens de dire lui appartient. («,)
•ZOSTÉROSPERME, Zostepospermon, Genre déplantes
établi parPaiisot^de-Beauvois,i&5ai 5i/r/« cypéracées de Lesd-
boudais. Il offre pour caractères : écailles imbriquées sur trois
rangs , les supérieures toujours .stériles , et les inférieures
fertiles; semences aplaties , mamelonnées, terminées par le
style qui persiste , et qui est latéralement sillonné, (b.)
^Î^TT^^Si^^T^' Nompolonâisdu Pluvier a cx)llieh.(v.)
ZUiiClîil, JNom ancien du Castaoneux ou Grèbe de
BIVIÉRE. (V.)
ZOIPIE. Synonyme de Zoysie. (b.)
ZrO YSIE^ Zoysia. Genre de graminées fait aqx dépens de»
Agro&tides de Linnseus. Il a pour type I'Agrostide pi-
quante , originaire du M^abar. Il offre pour caractères,
«eion PaKsot-de-Beauvois : les paillettes inférieures ( valves
florales ) coriaces et enveloppantes, e^^les supérieures mem-
braneuses,et légèrement tridentées. J^-Agrostide (R)
ZOYSITE ( ZoûiV , Werner). F. à l'article' Epidote.
ZUBR. Nom de TAvrochs , espèce de hœufsau9aul e»
Pologne, (dêsm.) '^
Z U G 463
ZUCGÂ y Zucca. (venre de plante^ obsenrtf par Corn-
inerson , mais Aine manière incomplï^te^ U parott se rap-
£ rocher des Gbenadilles , et être monoïqae ou dioïque.
es caractères connus sont : une grande bractée , envelop-^
pant un calice caliculé , grand , coloré , dirîsé en cinq par-*
tiea; cinq étamines. (B.) v
ZUCCA. L'un des noms italiens de la Serpentaire (^Amm
dracunculus, L.') Le Zucca salçadca est la Brtone COM-
MUNE. (LN.)
ZUCCAGNIE, Zuccagma. Arbrisseau très-rameux , à
feuilles alternes, pinnées ; à folioles se^siles , alternes, ellip-
tiques , glutineuses, ponctuées de noir des deux côtés; k
fleurs rougeâtres, disposées en grappes terminales, lequel
forme un genre dans la décàndrie monogynîe et la fa«
lûiUe des légumineuses*
Ce genre présente pour caractères : un calice monophyllcf
persistant 9 coloré, à cinq divisions oblongues, obtuses, l'in-
férieure plus longue ; une corolle de cinq, pétales ovales , in-
sérés au calice , dont les deux supérieurs sont plus larges et
concaves ; dix étamines velues à leur base ; un ovaire supé-
rieur, ovale, comprimé, uniloculair^ , bivalve, monosperme
et couvert de longs poils.
La ZuccAGNiE PONCTUÉE sc trouvc dans les montagnes da
Chili. Elle; a quelques affinités avec le Campêche. (b^
ZUCCAGNIE , Zuccagma. Genre établi par Tbun^
berget adopté par Willdenow, pour placer la Jacintqe a
fleurs VERTES, actuellement rangée parmi les Lâche-.
nales. Il diffère de ces deux genres, i.** par sa corolle mo-
nopétale , à six divisions profondes , dont les trois extérieu-
res sont plus longues ; 2.^ par sa capsule qui n^est pas ailée.
(B.)
ZUCCAJUOLA et GRILLOTALPA. Noms itaUen»
de la CouRTiLiÈRE taupe-grillon, (desm.)
ZUCCARINfA. Genre de plantes de la. didynamie an-
giospermie et* de la famille des pédiculaires , établi,. par
Maerelin , dans les Annales de Wettéravie ( 181 1 , p. aSi ),
pour placer une plante , de la hauteur de cinq à dix pouces ^
raiiièùsé , d^une odeur forte et narcotique , dont les feuilles
sont alternes , pétiolées , ovales - oblongues , inégalement
dentées , glanduleuses sur leurs nervures inférieures. Ses
fleurs naissent une , deux ou trois ensemble sur des pé-
doncules axillaires; elles offrent : un calice persistant, mo-
iiopbylle ^ à cinq divlsions'profôndes ; une corolle monopé^
\,
Ifii . Z U R
i aie à tube, ie-h Umffàlsnr in cMée ^ di^U et un pieu
auilé r ^ limbe 4Ulé et il cinq dimioiit éffÊÊk €t arroiiditrs ;*
quatre étamÎQea'.di^Baincft,; et, un styie filiforme à an $tig*
mate obtus, Le firoil est une captfvle orale-obloDgne,poiotoe,
à deux loges, s'onvraot par le sommet, et contenant chacune
nombre de graines fixées sur nn réceptacle iacnneax : la
cloison .q^ui sépare les loges est fixée longit«dIna)ement.
L^espèce est nomn^ée zuccannia verbaatca ^ par Maerelin.
Elle paroît se ranprocher des genres crinus et manulea. (i<N.}
ZUCCHERO. Nom italien du Sucre, (desx.)
ZUCtiETTE. Variété ou espèce de Gdmcômbre » qui
s'é cnhtve dan$ IHle de Zante. (B.)
ZUPE. Noiri arabe de THyssOpe. (lk)
ZUFESE et ZtJFEIZEl!.. Noiôas* arabes dès JttjuBEs.
ZUMBAL^ Nom arabe de rHTACitrrHEl (ln.)
' ZUMRUD. Nom arab^ de fÊiikRAÙDE. (tM:)V
ZUNDERERZ, c*est<à-dlre, mine semblable àf dé rama-
dou.'Les itiitieurs au Hartz,et d'après édxWerner, donnent
te nom à un minerai mélangé, dfaqnel onf retire jusqu^a
tS porir ICO d'argeîit , et qtu a Tap^iar^ce et la conteur de
Famadou; il' est eti feuilleta dti' en cooëbes d'une texture
fibreuse , d'un brun rougeâtre , QU grisâtre ; il est ' opiaqqe ,'
oxydé , ^o', et plomb , i6 ; de soufre , 4 V ^^ d'une certaine'
^antité d'argent. Au chalumeran et sur du charbon , ranti"
moine, le soufre etk plomb s'évaporent, le cbarbon dé-
vient blanc on jaune , et le résidu fond en ane scorie noire /
attirable k l^aimant. . >
héZundererz n'a encore été trouvé. que dans les mines
dites de^Darpth/6e ^t '^ç Caroline, près Ciaostbal : ^u
Harlz , on l'exploite pour i'argent. (ln.)
ZU.ORINSiPET. I^es apciens Africains donnoientce
nôrti au Genévrier, (ln.)
ZURA Ddes Africains. Nom d'une espèce de JtJURiER-
(;Ziziphusvulgàris). (LN.) . '
ZURAPHATÉ , Nom arabe de la Giraffe. (desm.)
ZUREMBET. C^est la cacinè d'une espèce d'AMOME.
ZURN AB A où ZÛRNA'PÀ. Noms arabes de û GiaÀttÎE.'
V. ce niôt, (DESM.;)
^RKMA. Les KalmbuKs noinihêni ainsi te sousSk'i
petite espèce dc^MAR»t0TtÊ. (itoir.) ^ . . ^
Z Y G 465
. ZURUMBET. F.\Zeï)oa»u. (IN.) '.
ZURVADI. Nom du Cheyrbuil, en gr«c moderne. (&»>
Z WETSCHKË. Nom aUemand de la Paune , appelée
, QuATsCH , aux environs de Mets, (b.)
ZWINGERI4 on ZWINGERA. Trois genres de plan-
tes porUQt ces noms : le premier est le Zwingeria d^Heister ,
ZiziphorOf L. ;ie s&cond est le Zwingera de J. H oser , qai est
leno/anai L. ; et le tcoisième » \e\Zveingeraà& Schreber, qui
est le simaha d^Aablet. V. Ziziphore y Nolane , et Simaba.
Ces genres sont - consacrés k la mémoîne de Théodore
Zmoger, botaniste de Bâle, qui publia, en* 1&96, ua
Herliier d'Allemagne 9 en ggS pages in-£oL Son fils Fréd.
Zwinger donna., en 1744 , UQ^ édition étendue de cet
Herbier. Il publia, dans les Actes helvétiques (vol. i, p^5o),
^nn dessin et la description d'un champignon remarquable y.
probablement une pezize^ et qui n'a pas été cité par
M. Persoon. (ln.)
Z WITTER. Synonyme AtZinnzmUer en allemand. (ln.)
ZYGADËNUS; Ce genre , établi par Michaux, est décrit
plus haut. V. ZiGAoÈiSB. (ln.) «
ZYGËNE. Nom du Squale mârt£au. (b.)
ZYGENE, Zygœna. Genre d-insectes de Tordre des lé-
pidoptères , £amille des crépusculaires , tribu des zygénide^
( F. ce mot ) , distingué des autres genres qu'elle comprend
par oes caractères : antennes simples dans les deux sQj.t% p
termiiléa brusquement en une massue fortement contournée v
du moins dans l'un des sexes , sans houppe à leur extrémité ^
palpes inférieurs cyliiidricd-coniques, s'élevani' au-delà du
chaperon ; abdomen presque cylindrique et obtus ; ailes ei^
toit; épines de l'extrémité des jambes postérieures très-^
petites.
Ces inseèter avoient d'abord été confondus avec les sphinx;
et désignés par quelques auteurs sous la dénomination de;
sphinx béliers, Degéer jugea , avec raison , qu'ils focmoient ua
genre propre , l'établit , et lui donna le nom de Papillon-
phalène , Sphiax adscita, Fabrlcius Tadopta , . mais sou^
une aiitre désignation , celle de zygènâ. Plusieurs de ces es-
pèces difléroient néanmoins des autres, par la forme des
antenneset quelqaes autres caractères. M. le comte de HoGf-
manseg et lUiger en profitèrent p5ur établir de nouvelles
coupes jgénécîques, de soVte que celle deis zylgènes est mainte^
nant très-simplifiée , et ne.présente plus d'espèces disparates.
Leurs chenîlIeB ont seize pattes ; elles sont lisses ,( un* peu
velues, et n'ont point, comme celles des sphiox, des cproe^
sur le decni^ anneau* Pour se changer en nymphes, elles
XXXVI. 3o
i'
/
V
i{66 Z Y G
fi^entrçnt point dans ta terre ^ elles s'enferment dans 4ine
toque de s'oie assez splide, qa^ elles filent^e long d'une branche
ou d'une fenlUe. L'insecte par£ait en sort peu de temps après
que la chenille s'est métamorphosée. Ces insectes sont lourds,
paresseux , et volent peu; ils se tiennent ordinairement sur les
plantes où les femelles déposant leurs œufs. Les deux sexes ne
vivent que le temps qui leur est nécessaire pour s'accoupler
et pour pondre, et meurent après s'être acquittés de ces fonc-
tions pour lesquelles ils sont nés.
'Z¥GÈNE x>£ LA. FiLlPENDULE , Zygœna JUipmdulm ^ Fab. ;
pi. Rio I lë de cet ouvrage; Pap.d' Europ. ; pi. XCYII , n.*
iSy. Cette espèce est le sphinx bélier de Geoffroy. £Ue a
environ hail lignes de long ; les antennes et le corps d'un
vert j}oir ou bleuâtre ; les ailes supérieures 4'un vert foncé,
changeant , soyeux , apvec sis taches d'un rouge foncé sur
ehacune ; les inférieures rouges. , .sans taches ; les pattes
longues et noires.
^On la trouve.dans les prairies.
Sa chenille est jaune , un peu velue , avec quatrerangées
de taches noires , deux sur le milieu du corps , et une de cha-
que côté ; pour se changer en nymphe , elle file une coque
très-solide , allongée , de conleur jaune , très4issey et qui
pâroît comme verntssée ; elle l'attache le long d'une feuille
eu d'une tige , s'y enferme , et y reste environ quarante jours
sous la formp de nymphe , après lesquels elle devient insecte
parfait ; elle se nourrit principalement des feuilles de ia JiU-
pmdule,
Zygène bv LOTiER , ZygcRna loU ; Z* loticerœ , Ochs. ; le
Sphinx des graminées des Papillons d" Europe i ph XCViu, n.^ i38;
ses ailes supérieures sont vertes, avec cinq points rouges ; les
inférieures sont rouges^
Zygène i)E LA SGABiEUSE , Zygœna scaiiesœ , Fal]^« j Fap,
d'Europe, pi. xcv et xcvi, n.«* i33 , i34 et i35. EUe diffère
de la précédente , par les antennes et le corps qui sont de
couleur noire , et par les taches des ailes réunies en une seule
dans les uns , divisées en trois dans les autres.
Les individus dans lesquels le rouge des ailes supérieures
ne forme qu'une grande tache , sont le sphinx de la scabieuat
des Papillons d Europe ( Z, scabiosœ , Ochs. ) et ceux où le
rouge forme trois taches , le Sphinx de ia piloselki C'est le
2. minos de M. Ochsenheimer , et à laqueUe il rapporte la
Z, pythie du maniissa de Fabricius.
On la trouve, en Europe, sur laL^HoseUt et la scabieuse, £lle
donne une variété qui a une bande rouge sur l'abdoaien ^
c'est le sphinx bélier noir à lande rouge des'PapiUons d'Europe*
Z Y G Ifit
KyoÈHE de li^ESPARCETtB , Zygœna onohrychis , Fâb. ; Pa-^
pillons d'Europe ^ pi. xcn^, n.^ 4-o. Le corps est noir; ses ailes
supérieuréssontd^Qn vert changie^nt en bleu, arec six taches'
rouges , plus pâles dans leur contour, ce qui les rend oculai-
res; les postérieures sont rouges I bordées de noir ; Tabdomen
a quelquefois* un an neau ronge*
iaZ. chenille vxcni^uvVesparcelté.
Zygèt^e de la bruyère , Zyganà fausià ( Pap, d'Europe r
pi. C , n.^ i4^ )• Elle a des rapports avec la précédente ; le
premier segment du corselet est rouge : cette couleur dominé
sur les quatre ailes; les supérieures ont quelques points noirs^
avec du rouge plus pâle autour , dans quelques-uns ; T abdo-
men a une bande rouge.
Zygène be la LkYK^DEyZygànalaoandulœ , Fab. Elle a le
corps noir ; le premier segment du corselet blanc ; les ailes
d'un bleu foncé, avec cinq points rouges sur les supérieures
et un sur les inférieures. Papillons d Europe ^ pi. ci . n.^* 145.
Zygève be la coronills^ Zygœna coromliœj Fab.; Zygœna
ephialiesj Ochs. Elle a les ailes supérieures d'tm Vert foncé ,
avec deux taches rouges à leur base , et quatre au milieu ^
blanches; les ailes inférieures sont d^un vert presque noir
ou changeant en bleu foncé, avec une tache blanche; Tabdo-*-
QOien a un cercle rouge. Papillons d Europe, pi. C , n.^ i44*
V, pour les autres espèces mentionnées dans la première édî-»
tion de cet ouvrage, les genres indiqués à l'article Zygéniues.
ZYGENIDES , Zygœnides. Tribu d^nsectes de l'ordre
des lépidoptères , famille des crépusculaires , ainsi nommée
du genre zygotid de Fabricius , dont elle est en grande partie
formée, oes caractères sont : palpes inférieurs grêles , '
conâprimés , cylindracés ou cylindrico - coniques , barbus
ou hérissés ; le troisième article très-distinct ; antennes en
fuseau ou en corne de bélier et le plus souvent sans houppe
d'écaillés pu de petits poils à son extrémité.
Les chenilles ont toutes seise pattes , et se métamorphosent
dans une coque , tantôt cachée dans l'intérieur de divers
végétaux , tantôt extérieure , et fixée le plus souvent sur la '
piistnte dont la chenille s'est nourrie.
I. Antennes simples ou à peine ptctinées âans les deux sexes.
A. Antennes termine'es par une pWte houppe joyeuse.
( Métatnorphoses cachées. ) -
Le genre ^ÉsiË.
^. Antennes sans houppe à leur eattrémité.
Les genres Oëgocère , Thyribe, Zygème, Svntomibè;
.II. Antennes pectinées y soit seuttment dans lès mâles ^ soii
dans tes deux, sexest
iS»_ Z Y G
Les geures Paocais , Atychie , Glai^copibe , Agl\ofe ,
Stygje. (l.)
ZYGIA. Nous avons traité de cet arhre k Tacticle sphen^
damnas , et nous avons dit que ce pouvoit être Vacer opalus^
lj,,imVacerheterophylIus^yV.^qm sont deux espèces d^érables.
La première de ces espèces, est, selon Anguillara, le xygîa àe
Théophraste , et on doit dire que la nature du bois de cet
Arabie est en faveur de cette opinion. J)e Tbeis etStapel , se
fondant sur Tétymologie du mot zygia ( du grec zygos^ ÎOQg)
penchent à croire que Théophraste a voulu parler du charme ,
carpinus ^ dont le nom dérive du celte car^ bots, et pin , tête,
ce quisignifieroit par conséquent bois de tête onde joug ; maïs
cette opinion n'est pas fondée, car on peut nommer bois de
joug plusieurs sortes de bois et faire des jougs avec divers bois»
surtout dans des pays éloignés, tels que la Gaule et la Grèce;
en outre , le bois du charme n'est point jaune ni jaspé comme
étoit le bois du Zygia, et comme est le bois de diverses espèces
d'érables. Il est encore évident que Théophraste n'auroit point
associé le zygia à des érables ,' si cet arbre eût été le charme.
Browne ( Jamaïque ) a nommé zygia un genre qui paroît
devoir rentrer dans celui fait aux dépens des mimosa , et qae
Willdenow désigne par le nom dV/j^. V. Zygie. (i*w.)
ZYGI£,Zy^Û2. Genre d'insectes de l'ordre des coléoptères,
section des pentamères , famille des serricomes , tribu des
mélyrides. ^ (
Ce genre établi par Fabricius , n^est composé que d'une
seule espèce , que nous soupçonnons appartenir au genre
melyre. Les caractères que cet auteur lui assigne sont Jes soi-
vans : antennules inégales, filiformes; mâchoires unidentées;
languette allongée', membraneuse; antennes monilîformes.
Les zygies , suivant Latreille , ont les antennes insérées à
quelque distance des yeux ; le second article est presque co-
nique ; le troisième presque cylindrique f plus allongé que le
quatrième ; celui-ci et les suivans sont en sCie ; le dernier est
ovalaire ;.la bouche est rétrécie ; les pattes sont filiformes; les
tarses ont leurs articles simples;' le dernier est long et ter-
miné par deux .or<^chets un peu bifides sous la pointe.
La Zygie obloisgue, Zygia obionga , Latr. ; Gêner, , CrasL
et Insect., tome, i , table 8 , figure 3 ^ e&t d'un rouge fauve f
avec la tête et les élytres d'un bleu verdâtçe; celles-ci sont
un peu chagrinées et ont chacune trois lignes élevées. £lle se
trouve au Levant ; je l'ai souvent rencontré^ dans l.'inlérieur
des maisons, àBagdad.JVL.Léon Dufour l'a aussi observée
en Esp^j»ne. (p.L.) . , . • T
ZYGIE, Zy^a. Genre de plantes i|idiqué. par Brownsy
Jàinaîqûe , table 22 , figure o ). U se, rappmche infiaioient
Z Y Z 4%
des AcACiES. Son calice est fort pelît et crénela ; sa corolle
esttubaleuse , persistante ^ à cinq dents; il a seize étamines
fort longues et réunies à leur base ; un légume, (b.)
ZYGiS. Espèce du genre des Thyms dont on pourroit
faire un genre. F. Serpyllum. (b.)
ZYGNÈME , Zygnema. Genre de plantes de la famille
des algues , quatrième section (les confervoïdes ) de la
nouvelle méthode d'Agardh. Il se compose de plusieurs es-
pèces de CoNFERVES {fonjuguées) de Vaucher, dont les fila-
mens contiennent des grains disposés en une forme déter-
minée , finissant par se réunir par un tube transversal.
Le Zygnème condense , Zygnema condensatum , Yauch. ;
table 5 , figure a. (p.b.)
ZYGOMÈNE , Zygomenes. Genre de plantes établi ,
pour placer la Ta adescânte axillaire qui a aussi été placée
parmi les Commelines. (b.)
ZYGOPHYLLXJM. Unnseus a donné ce nom au genre
fahago dé TourneforL Dans ce genre , les espèces ont les
feuilles géminées, et de là^le nom de zygophyllum^qal dérive
dé deux mots grecs , qui eicpriment ce caractère. V. Paba-
CELLE, (i^.)
ZYMUM. Ce genre, établi par Norhona , est le même
que M. Âubert Dupetit-Thouars a nommé Tristellateia.
(ln.)
ZYOSTE. Il paroit que notre Armoise yulcaire étoit
ainsi nommée par les Daces. (ln.)
ZYTH UM. Dioscoride indique sous ce nom , une boisson
qu'on^aisoitavec Vorge ^ etquidevoit être une sorte de bière.
Il dit de cette boisson qu'elle fait uriner, mais qu'elle est
nuisible aux reins , aux nerfs ,'aux membranes du cerveau ;
qu'elle engendre des vents et des mauvaises bumeurs , qu'elle
fait devenir ladre ; enfin que l'ivoire qu!on y met tremper
s'amollit et devient propre à faire ce que l'on veut.
Pline nous apprend que le zyûium se fabriquoit en Egypte
et s'employoit en médecine. (lï9.)
ZYZELou ZISëL. C'est le même animai que la Mar-
motte soûSLiK. V, ce mot. (de&m.)
FIN.
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AVIS DE L'EDITEUR.
kci se teraiine cette seconde Édition dii Nouveau Djg*
tionnâire d'Histoire naturelle , complétée par une
maltitade d'additions importantes, de plus d'an tiers en
sus de la première édition. C'est le recueil le plus riche et I^
plus instructif qui ait été publié , dans toute l'Europe , des
connoissances acquises jusqu'à ce jour dans les sciences natu-
relles, ainsi que le fruit des immenses recherches ^e tous le»
savans et des voyageurs , le résumé de tous les faits observés
dans les trois règnes de la nature , et Texplication des phéno-f
mènes merreilleux t|u'ils offrent de. toutes garts à notre eu—
riosité et pour notre utilité*.
On n'a point négligé l'applica^tion aux art& les plus impor-
tans de la société et aux connoissances agréables ^.de tous les^
jgrincipes qui dérivent de la science de la nature. C'est spé-
cialement à la culture des terres , le premier .comme le plus,
important de tous les arts ; c'est à l'économie domestique ^
aux arts de l'industrie , . à ïaquelle. tant de substances natur-
relies offrent des.matériaux ; c'est aux manufactures^. à tous
nos besoins , que l'on s'est, efforcé d^ approprier ce grand
ouvrage.
JLa prodigieuse quantité d'ôb jetsiraités dans ce Kvre semhloii
commander là forme de dictionnaire, toujours là pDiscom-'
mode, la plus usuelle aujourd'hui pour faciliter sur-le-champ les^
recherches, et la plus propre à placer l'instruction à la portée
dlé tout le monde.. Mais bien que l'ordre alphabétique ait dâf
obtenir la préférence , l'on se tromperoit si l'on en inféroir
que tous les articles sont isolés, et n'ont aucune liaison*
entre eux. Us ont, au contraire , dés points de contact im-
472 ^VliS DE l'ÉmtfitJlt
médiats et nécessaires , non dans Tarrangement typographi-
qlie j ce qui étoît impossible , mais dans les rapports qu'on a
pris soin d^tablir bien pins complètement encore que dans la
première édition , entre foutes les espèces d^un même genre ,
entre tous les genres d^une même "Tamille , entre toutes les
familles d'un même ordre ou de la même clause ; ce que toat
esprit éclairé peut suivre sans effort.
. Si ron vouloît avoir tous les avantages d^un traité méthodi-
que , il seroît égalementiacîle de les trouver dans la lecture
suivie des articles généraux dont il sera donné un aperçu
âans la suite dé cet avis. Cet ordre de lecture, indispensable
à une étude plus approfondie de la science de la nature ,
dans ses principes , se trouve aussi indiqué , en général , à
l'article Histoire nàtcrelle.
Cette seconde édition , indépendamment des augmenta-
tions considérables qui Tont portée à ce nombre de volumes,
pour la' mettre ati niveau nécessaire des connoissanées ac-
tuelles,, a reçu des améliorations Indispensables. Les auteurs
avpient devant les yeux leur premier travail ; ils poavoient
en disposer plus à leur gré , pour les corrections , les modi-
fications, qu^exige l'état actuel de la science. Us pouvoient y
mettre* plûs'd^ensemble, foiidré plus exactement les espèces
dans les genres et lès ordres éù il convient le mieux de les
placer ; compléter la synonymie ; classer ies familles natu-
relles des êtres dans une série qui satisfait davantage Tes-
prit , et jette un jour plus brillant sur les admirables nuances
des. diverses productions de la nature.
En effet , dans la première édition , on. avoit séparé le
chien , le cheval , le chat, etc. , ile leurs autres congénères ,
et par ces partages pour chaque espèce, Il falloit renouveler,
à chacun de leurs articles , le^ caractères de genre et de fa-
mille qui les rattachent les uns aux autres. Il en résultolt des
répétitions indispensables pour la clarté. Mais, au nioy^n du
soin qu'on a pris , dans cette seconde édition , de réunir
AVIS DE l'ÉDITBtm. ^7^
9ons te même genre, ou de rappeler à la suite du même arli*
cle , le chat auprès du lion , le loup près do cbîen , etc. ; il
en est résulté économie de paroles , ce qui est toujours ua
grand bien , puis une vue plus nette de« affinités des espèces'
entre elles, une connpissance plus intimé de la nature de cei^-
créatures db même type , un plus complet , Un plus riche,
tableau de leurs qualités comparées et respectives. Ainsi ,
l'on voit dans le. chien les qualités natives du loup , mais
bien mitigées par la plus longue , la plus parfaite domesti-^
éité, et dans le loup quelques qualités originelles du chien.^
C'est ainsi qu^en^ se transportant dans nos jardins ; noùS^
comparons les diverses nuances de qu'alités que les fruits^
acquièrent par des arbres d'un même genre , comme tes
poiriers , pommiers , ou les pruniers , cerisiers , etc. Or f
toutes ces variétés, toutes ces nuances de qualités et de^iro-
priétés sont mieux dépeintes dans le Dictionnaire , quand on
a pris soin de rassembler en un même article générïqué , et
comme sous un point de vue comparatif, lé tableau des es^
pèces qui le constituent. Yoilà donc un avantage qui n^avoif
pu être qu'incomplet dans une édition précédente , à cause
de la séparation des différentes espèces de plantes ou d'àni-:'
maux sous leur nom propre. '' '
Mais si Ton traite du loup à l'article du chien , .^u du cl^e^
vreuii à celui du cerf , il en résulte des renvois nécessaires.
.' *
Aussi loin de négliger les indications de, chaque objet , on les
a multipliées considérablement, et avec raison , pour l'utilité
même qu'on recherche principalement dans les dictionnaires»
Qu^est-ce, en effet, qu'un dictionnaire, sinon un livre qui
vous puisse indiquer tous les mots que vous y cherchez ? Or,
, il y adçs milliers de voyageurs,d'écrivains en toutes contrées
et en toutes les langues, qui désignent, cliacun, sous un i^oni
de pays , et parfois fort bizarre , une plante y un animal
utile. On ne sait ce que c'est , et souvent on apport^ en
Europe , déguisés sous un titre pompeux et baroque , tell^
f
1
I
%ji 'AVIS DE Vimrtvn.
f idbsUnce « telle drogae que nous reconnottrions sotts ini
nom déjà employé. Ainsi, Ton a rendu très-cher, ces aDoées '
dernières, en France et ailleurs , sous le nom de tapioca^mt ;
fécule très-blanche , nourrissantes , agréable « mais qui n^étoil
que celle du manioc , comme Ta fait voir M. Yîrey ( oa è
jaùropha mamhot) , et qui est très^connue sous k nom de
cassave:
On a donc pris soin ^e donner beaucoup de synonymies»
et de faire tous les renvois nécessaires pour la commodité du
lecteur. On peut dire avec vérité , que cette synonymie est
près de moitié plu3 nombreuse dans cette seconde édition,
que dans la première , comm« il est facile d'en faire la com-
paraison ; et c^est ce qui rend la secon4e d^une utilité indis*
pensable. Les i|oav5.4<ss différens pays, cités parles auteurs oa
les voyageurs , sont rapportés avec leurs renvois, iodicalii3»
On n'a pas négligé , non plus , la synoaymie àts aucleDS
auteurs grecs et latins, auxqjaels;Ont est obligé de reveoir
souvent , tels que Pline , Dioscoride , Aristote , Théo-
phraste , etc. M. Léinan s'est chargé de ce travail ingrat
et pénible, mais dont les énidlfs et tous les savans laisaa-
ront gré.
Les acquéreurs de la première édition anroient désiré un
supplément qui pàt compléter leur ouvrage, et le rameneràU
hauteur actuelle de la science. Tiel étoit , en effet , QOtre
dessein, etPhonnéteté, non moins que Ta reconnoissancepoor
rintérêtque ces souscripteurs avoi'ent pris au succès de la pre-
mière entreprise , nous, en faisôient un devoir; mais après
avoir reconnu que tout Touvrage avoit été refondu , que cha-
que article étoit retouché , modiCé plus ou moins, qaetqoC'
fois diminué, il nous a été impossible d'établir un snpplc^
ment. Des phrases détachées ne se seroient plus nappo^'
tées à rien; on n'àuroit pas pu les raccorder avec l'article de
la première édition , à laquelle ils appartiennent. Il a donc
fallu renoncer à ce désir qu'if edt été de notre intérêt de
irempLir.
'AYI3 BE L^£D1T£IJR. 47*^
~ Uamélîorjftion qu^a ^eçu chaque article principaU edt^ en
effet , très-grande. Nous Favons exposée pour les quadru-
pèdes on mammifères , travail Important auquel s^est livré
M. Desmarest. Il n'a pas été moins considérable pour les
oiseaux* et Ton doit à M. Vieillot des recherches immenses
sur cette partie y à laquelle il a consacré presque toute sa vie^
Toute la grande classe des insectes t des crustacés ^ ne pou-.
voit mieux appartenir qu'à M. Latreîlle^ réconlMi aujourd'hui,,
dans toute FEurope., pour le plus i^avant entomologiste. Il a.
revu les nombreux genres de coléoptères que M. Olivier
avoit traités dans la première édition ;. mais depuis quinze
années , Tentomologie a fait , comme toutes les autres,
branches de PHIstoire nafureÙe t de grands progrès. Une
multitude de genres nouveaux ont été créés ou proposés. Il
falioit donner à cette partie une synonymie éteijldue, d'autant.
plus qu'elle est la plus compliquée on embarrassée.
Dans les antres branches de la zoologie , M. Bos'c a fai^
jpareillement de nombreuses additions ; tous les genres nou-
veaux ont été mentionnés 9 ainsi que les démembremens
qu^dn a faits , des anciens , parmi les reptiles, les poissons , .
les mollusques , les Vecsi^eties zoopltytes. Ob a commencé
de débrouiller un peu le chaos qui régnoit encore dans quel<^
ques parties de ces derniers , et les célèbres travaux .de
M. Lamarck ont été particulièremcm d'iin grand, secours,
Ndus devons même à ce savant professeur plusieurs aitî*
clés très-remarquables.
Dans la première édition , M. Dutour , qui avoit été an*'
eien colon de Saint-Domingue , avoit ff'aité de plusieurs
végétaux étrangers , 'utiles à Téconomie dans les colonies /
et M. Parmentier s'étoit occupé de divers sujets intéressans
pour Féconomie rurale et domesti^te. Leurs travaux estimés
ont dû être respectés, niais on a^dft les compléter de tout
ce qu'on a pu connoître depuis la perte de ces savans hoho-<
rables. Le;s autres branches de la botanique seroient d'une
476 AVIS DE L'ÉDlTEtJE.
étendae immense , s^il £Mloit énumérer les qiïarante h cia-
qaante mille espèces de plantes à peu près connues ^ mais f
comme on n'a étudié les propriétés ou l'utilité «pie^'uneertain
nombre , il a fallu n'oublier aucune de celleis^i. Ce n'est
point par des dénominations vagues ou sous tme nomencla-
ture insignifiante qu'on les fait connaître, maâs constatiiment
d'après leurs caractères botaniques, et sous leurs nomar mé-
thodiques les phrs généralement adoptés. On a soin d'indi-
quer toujours leur classe , d'après le systèqae sexuel de Lin-»
nseusfetjieur famille naturelle, d'après la méthode de Jussieui
Par ce moyen , une- plante est nécessairement facile à re-
corinoître et à étudier.
D'ailleurs, comme dans le règne animal l'espèce est pla-
cée sous le genre, lé genre renvoie à la famille ou à l'ordre ,
et la famille se rapporte à la classe; ces classes sont indiquées à
Tarticle BoTAifiQUE , et les caractères des végétaux , la phy-
nologie végétate , les phénomènes de floraison , de fructifica-
tion , etc. , sont développés , avec tous leurs détails , an grand
article Végétal , et aux mots FtEU& , Fruit , Arbre, etc.
' Patrin avoit seul traité du règne^minéral dans la première
édition de. ce dîotionnaSre; mais 'cette tâche étoittrop vaste
pour un seul savante. La connoissance immédiate des miîné-
raux^emande un tact exercé et Thabitude, afin qu'on saisisse
Lien leurs caractères ppnr les décrire *, c'est ce qu'on doit à
MM. Léman, Lucas, et M.de Bonnardqui^a traité des articles
principaux de la minéralogie ,-comme aux mots TerrAlIKS ,
GÉOGNOSXEy MiiiÉRA^nx, Mii^Éi^ÂLOGiE, etc./qui renvoient à
d'autres. Il falloit cuvent rappeler les analyses ichimiqoes- et
l'emploi des réacUfs^^ ou. des autres moyens de la chimie.
Rien n'a été n^igésur ce point, à cause des contacts néces-
saires entre .ces d^iux sciences , et plusieurs chimistes distin-
gués ont inscrit*^ dans ce,Diction]Qaire 9 le résultat , de lejars
recbenches.
De<s notions jde pby^iqv^e et ^^.astrônoinie, entrent aussi dans
un dictionnaire qui doit comprendre tous les objets de la na-
1,
. A^HS:]>B L'ÉUTSUa. 477
tare. M. Libes avoit , dans la première édition ,. traité de
cette partie ; elle a été reyae et complétée par M. Biot , qui
Ta enrichie d^ observations nouvelles.
' Afin de perfectionner ce, grand ouvrage V nous avons re-
cherché les lumières de plusieurs autres savans. Déjà nous
avons parlé de plusieurs articles dus à M. le professeur de
Lamarck, sur les mollusques et les coquillages. M. Huzard a
traité des maladies des animaux domestiques , et principale-
ment de celles du plus noble auxiliaire de Thomme dans ses
travaux.M.Palisot-de-Beauyoisa donné des détails intéressans
sur une partie difficile et délicate de la botanique , à laquelle
il s^est livré avec tant de succès , Thistoire et la description
de plusieurs plantes cryptogames. M. de Blainviile a présent^
des recherches intéressantes sur les poissons fossiles 9 sur les
dents^ et sur plusieurs points importans d^anàtomie compa-
rée. M. Thouin a pareillement fourni les résultats de sa lon-
gue expérience , dans Papplication de la botanique au jardi-
nage, à la culture et à l'économie rurale. M. Tvart est auteur
de plusieurs articles très4nstructi(s et importans sur les bes-;
tiaux, partie trop négligée dans la plupart des ouvrages scien-
tifiques qui ne s'occupent pas assez des applications utiles à'
l'économie domestique. De même, on doit à M. Tessier'des
recherches précieuses sur^es moutons ^ et feu Sonnîni avoit
aussi traité des oiseaux de basse-cour , de même que Parr
< . • • •
mentier : leurs travaux ont été revus et augmentés , ou mo->
ditiés , suivant l'état de nos connoissances actuelles. On n'a
pas négligé non plus ce qui concerne la vigne et le vin, les fruits
du verger,comme aussi la culture des plantes céréales^ de cel-*
les qui fournissent des graines oléagineuses , de celles qu'on
tisse, etc. Sous tons ces rapports ^ le Nouveau Dictionnaire
devient le monumelot le plus utile et le plus complet de hôtre^
temps. Il ne renferme point une science stérile et faite seule-^
ment pour l'ostentation , mais il s'occupe à propager les véri-
tés les plus fécondes en heureux résultats pour la civilisation
et lé bien-être particulier.
^y8 ^vis MB VébiTEV^:
Toutefois, les principes de la science de la nature, daiis
ses grandes lois ^ n'ont point été non plas négligés dans ce
Dictionnaire r On avoit déjà distingué, dans la première
édition, les articles généraux de M. Virey. Ce'.savant au-
teur a pris à cœur de perfectionner et de compléter ses tra-
vaux ^ soit en donnant des développemens intéressans à cer-
taines parties , soit en revoyant scrupuleusement tout Ten-
semble, afin d^établir une correspondance entre les principes
généraux , de manière qu'ils composent un traité régulier ,
quand on les lit dans Tordre qu^il indique. Ainsi les articles
principaux de chacun des règnes de la nature ou de la science
des végétaux et des animaux et de leur reproduction, se ratta-
chent ensemble avec harmonie.La plus grande difficulté, dans
les ouvrages formés par le concours de plusieurs savans, est
d'établir cette uniformité de vues et de principes , soit parce
que les bases ne sont pas également démontrées et certaines
dans toutes les branches 'des connoissances humaines , soit
parce que tous les esprits ne les conçoivent pas de la même
manière. Ici les fondemens de là science sont assez généra*
lement établis et' reconnus pour qu'il n'existe pas de différence
bien considérable , laquelle laisseroit toujours l'anxiété du
doute chez les lecteurs. Il y a toutefois pour chaque auteur ,
cette noble liberté d^ opinion qui. donne carrière au génie et
aux recherches ultérieures de chacun d'eux ; elle est le plus
bel apanage des esprits supérieurs. L'on comprend , d'ail-
leurs , que dans l'élévation actuelle des sciences , toutes les
parties de ce grand édifice ne sont pas également achevées ;
et que chaque architecte doit être mattre de suivre ses goûts,
car un auteur qui s'est occupé toute sa vie d'une branche des
sciences , peut y acquérir Tautorité d'un législateur.
De là vient aussi qu'il a été nécessaire de donner , dans
les principaux articles , quelques détails sur les différens sys-
tèmes de classification proposés pour chacun des règnes.
C^st ainsi qu'aux articles Mammalôgie , Oenithologie ,
AYIS B£ VeDITEVS; ^^jq
EaPÊTOiOGiB f IcHTHYOLOGiE , Entouologib ; etc. ; poar
les animaux , et au mot Botanique pour les végétaux , à
l'article Minéralogie pour.les minéraux , on a présenté le*
méthodes les plus remarquables.
Comme il y a unç foule de termes consacrés pour la des*
cription des diffiérens objets , Ton a eu Tattention d'en don-
ner aussi r«xplicaiion il ces articleii principaux. Ainsi les
termes botaniques et zoologiques employés , soit pour les
plantes , soit .pour les insectes , etc. , sont indiqués aux
articles Entomologie et Botanique. De même les diverses par*
ties de la fleur ou des fruits des végétaux se trouvent énumé-*-
rées et décrites aux renvois que nous avoJas indiqués précé-
demment.
En e^et , les nomenclatures spnt toujours la partie la plus
embarrassée des sciences descriptives» ouquis'occupeptd'un
grand Qombre d'objets. On connoît plusieurs nomenclatures
en anatomie , en chimie, surtout en botanique, en entomo-
logie, et chaque jour le nombre des termes se multiplie au
gré des savans. Les Dictionnaires deviennent donc d'une
nécessité indispensable , même pour les personnes les plus
instruites. On a déjà fait, sur cette multiplication de termes
des remarques aux articles Genre, Espèce , Famille , etc.
pour montrer le danger des abus encq genre; mais, puisque
]'abus existe , il ne suffit pas dé le signaler ; il est nécessaire
d'expliquer ces termes. C!est ce qu'on a pris soin de faire •
et Ton peut dire que l'on a augmenté le Dictionnaire de moi-
tié de ces nouvelles dénominations dans cette seconde édi-
tion. Les nouveaux genres créés pu formés par démemij^re-
ment des anciens , sont rapportés à leurs famillies ; il en ré-
sulte que toutes les parties de l'histoire naturelle sont ainsi
ramenées à Tétat le plus moderne de la science» On a décrit
aussi les nouvelles manières de préparer les objets d'histoire
naturelle que l'on veut conserver.
Lés manufactures et é^industrie se sont récemment em-
parées dé plusieurs objets ou produits de la nature , soit poujç
48o AVIS BE ifijnrwon,
des tissus I comiHe les cachemires , soit ponr les maïUi^s
colorantes extraites des régétanx oa de qaelqaés insectes.
L'on a sa employer , pour la marqueterie, de nouveaux bois ;
des minéraux ont été travaillés ; le zinc , et d'autres métaux
depuis peu découverts , ont donné des produits întéressans
pour les arts : il a été nécessaire d'en offrir lés résultats ,
ainsi que des autres découvertes de la cEimie dans le règne
minéral. • ' -
^ L'emploi des différens moyens d'essai et des réacti& usités
par les minéralogistes est également énoncé aux articles qai
traitent de la minéralogie et de la métallurgie.
Un résumé des principales hypothèses sur la formation du
globe a été exposé au mot Géologie ; et le grand article
Nature, ainsi que Celui sur I'Homme, présentent de^ coosi-
déralions élevées sur ces sujets importans de méditation.
Tels sont les points sur lesquels nous avons cru devoir
appeler l'attention du lecteur, en nous félicitant du zèle que
les savans collaborateurs de cet ouvrage ont apporté à l'achè-
vement de cette grande opération. Elle est telle , nous osons
le dire , qu'elle n^a point trouvé encore d'ouvrage de même
nature ausSi vaste et aussi complet dans toute l'Europe : on
a pu profiter de fout ce qu'on a publié de plus récent et de
plus exact sur toutes les parties des sciences naturelles : on
a pu rectifier des erreurs ou réparer des omissions inévitables
dans un premier travail.
- »
Je crois avoir rempli les engagemens que j'ai contractés
envers le public , en me livrant tout entier à une entreprbe
importante et utile h mes concitoyens. Il n'en est point qui
ait été exécutée avec plus de ponctualité et d'exactitude , sans
> néanmoins qu'aucune de ses parties ait souffert de cette
promptitude d^^xéqution ; et en cela , je me fais un devoir
d'en convenir, j'ai été puissamment secondé par le zèle
inaltérable et l'honnêteté bien recoijpue des savans coTlpéra-
Jeurs de cet ouvrage. Ils ont , ainsi que moi ^ re(u.Ja récom-
pense là plus honorable et la plus flatteuse ée lears efforts et
de leurs travau^t, dans raccttèii âîstlqi|;aé que le public a fait
àr cette seconde édition du Nèweau BUHomudre ^Histoire lUH
De Tordre a sm^re dans la lecture dès Ariiciês généraux de cà
Dictionnaire. ' . : ' '
Il est utile , lorsqu'on veut s'occuper des considérations
générales qiie présente Phistoire de la na^.ure , d^ adopter un
ordre pour lire les articles qui en traitent., Il est même^
avantageux de posséder ces connoissances préliminaires ,
■ * - • ' ' *
iorsqu^on s'adonne à l'étude particulière des espèces et des
variétés des corps naturels , parce qu'elles agrandissent les
vues et multiplient la science. C'est pourquoi l'on ifait pré-ii
céder les £aits généraux dans ions les livres d'bistoire natu-<
relie. Il seroît ^ en effet ^ fastidieux de répéter à chaque espèce
d'animal , à toute plante , que ces êtres ont laf faculté de se:
nourrir ^ de s^acclroître , d'engendrer , etc. 11 seroit inutile
de rappeler à chaque oiseau de quelle manière s'exécute Ig;
vol , ou bien à chaqde partie du corps ^ ce que c''est qu'un
organe , et^ . Le$ principales choses doivent donc être étu- .
diées avant tout , puisque sans cela il seroit nécessaire de,
reqomn^encer , à chaque article qu'on liroit, une foule ie
considérations qui , étant communes à une multitude d'êtres ^
n'ont besoin que d'être étudiées une fois pour toutes.
LeDiscou&spEÉLiMXNÀmE» les articles Histoibe natu-
relle. Cabinet n'HisxoiRE naturelle, Naturaliste,
BoXANiOuE , Herbier , Mineralooie , mettront sur la voie
ceux qui commencent la carrière de l'histoire naturelle. On
peut chercher ensuite les mots Nature , Régîmes de la
NATURE , Géologie. Les articles Espèce , Genre , Famille
et Rapports naturels des êtres présenteront les obser-
valions qui dirigeront dans l'étude de l'histoire naturelle
méthçdique.
i.xxvi. 3i
nature , op: s^ai^çb^ett pfai^.spéç^^^lfcmeBt à distisgaer les
âlr^sqa'^Uc!^^ 4^1îbér4nlQel^..)p^dJg^és dana .ruiÛT^^. Le»
articles Corps organisés et Minéraux en établiront la. dis-
tinction première ,. ainsi que les mots Vi^ et Mort.
Les fonctions générales éeé i^ék yivans , soit animaux ,
soit yégétaax ^ sont celles de se nourrir , d'engeadrer et de
se conserver.; l'on pourra consulter à ce sujet*: i.^ les alrti-
clés Nutrition , âlimens , accroissement ;. a. ceux qui ,
traitent de la Génération , dés Sexes ^ de la Semence , des
OEtOFs j des Molécules organiques , des Graines y etc. ;
3.^ enfin les mots Instinct, Habitation et Migration ,
Çéographie naturelle.
Les corps inorganiques oo miiiéraui oitt aosai Uatë <:oo^
stdératÎQiift générales, qu'(»n trouvera aux artœlc» Miné-
baux, Fossiles, Mines , Filons , Métaux , Trrrmn^ ^
P^T«f FlOATrOIïS , CRISTAI.LIdATtOî4,.ete. La GfidLQGiJK 09
I^ observations faites sur la tonfornâration et ta nature ds
globe terrestre , slîrontdétaiUèeS' aux mats Viacars' , Mpl»-
jÀGNES , Mer , Laci , ConcuBd tsrrestrbs- , Gio£o*
GiE , etc.
Dans l'examên plus paiiiculier des* corps org^anisés , on
trouvera les distinctions nécessaires ejatre les animaux et les
végétaux à Tarlicle Animal. Ensuite on doit consulter les
principaux rapports qui les distinguent , tels qne ^s-m^ts
MOUVEMENS DES ANIMAUX, MuSCLES , NERPS , SbWS et SEN-
SIBILITE, Bouche , Cerveac , Gout, Odorat, GEil,
Oreille , Toucher, Intestins , Dents , Os , Sang , Cir-
culation , RESPiifATioïî , SQtfELETTE , Cœue, etc. H en est
d'autres qui nVnt égard qu'à certains états de ranimai ,
comme Sommeil, Mue, Voix et Chant; ou qui consiitûent
leur manière d'exister J^ comnié les articles Amphibie : ou
leurs relations sexuelles, conime Hermaphrodite^ Andro-
j
leurs ittrtiiéfcâiidlJ* t»^gân!<|tkéS , ëtt«ttltr'Mdt<St[ii& , Cr*s*«i^
TioN , EoNOQHE , MÉft», élt. Qttel^Ws àrtiel«* «Wt r^pbrt
au gèûré ië vîe de^ânlrtlattt ; tdtïiiùé^ ctîUi ttu Poii trèiHe ôes
CAttNiVokfeS , des R'iJittWAWàV et âcfë ArbIë^ qSè' ]^lli?lleai^§
émplDÎeiit p6af *fe pfdtttt-éf leur' tïGWffîtUtfe dii SèééfchA^
cofitrè [éîti*S.étttièïttb. Il W^st (Jttî ëXàrtililetol lék'iVgiiheV^iéS^
tînés aux fonctions sénératives, cb^tte léâ t^étiâ itlÀl'kftri^ ;
OvAifeÊ^* MÀlÎËLtÈS , ï^tM^flEà, CtffdttfS j fti^MËlsf ; ttù les
phénônfiètiès qfii les acCompaignènl ^ tels qîjTé lés ài*tidël
Mehstruhes , ÎNCtljATidN , Gést ÀTioiS, fffiïuS', EMÊaVÔK ,
MÔLË. Enfin on en peut cobsùlfër d^aàtfes ^uî pfësenl«nt
âes (ails utiles à la cÔnnoissàhcê de& êtres vivàns .comme
ceux de Graisse , Raïé , AMiftÊs et VêiMs ,'Pêâij , Pou-
mons et {(RAi9CHrï:s, VÈRTÉBRÉis , elc^^o/, aussi lés mots
Poissons, Baleine , CÀDAYpè, Momie, etc.
On descendra ensuite dans chacune des cUsses da règne
animal; par exemple , on connoitra d abord .1' Homme., qui
est à la tête de toutes les créatures animées, et les articles
Nègre , Nain , Géaî^t , Créole , Mulâtre , Homme sau-
YAGE y etc. , qui en dépendent ; ainsi que lemotYiSAGE ET
Physionomie , qui en examine les traits extérieurs.
A la suile , oi>'dbil coi»kitier. lei mxÂs Mammifères,
Quadrupèdes , Oiseaux , Reptiles et Serpens , Poissons
et Cétacés, Coquillages, Mollusques, Crustacés^, In-
sectes, Papillons, Chenilles, Vers, Animalcules in-
FUsoiREs, ZooPHYTEs; et les articles Mammalogie, Orni-
thologie, Erpétologie, Ichthyologie , Entomologie,
Helminthologie, etc.
Dans le règne végétal, on cherchera les articles Végétal,
Aebrc , Hërre , Plante, etc. Il est nécessaire aussi de lire
ceux qui traitent des Fleurs , du FiluiT, des Semences et'
des GaAiNES, des Racines , ^les Feuilles , etc. ; ensuite les
mots des principales familles ^ comme les Graminées , les
^
{84 A¥H» W, &*i|N[TEIIB.
LÉGUHiNEUÂSS ; les Ombel^ivères > les J&Ioussss , les Li-
LiÀeÉES , et une makitade d'aigres qui seront indiquées
dans ce Dictionnaire par difEérens renrois.
Il en est de même, du règne minéral ; ainsi les articles
des METAUX, des Tsanss , des Pierres , des Sels , des
Gemmes , des Bitumes , etc. , donneront des notions suffi-
santes, de toutes les connoissances générales qui sqnt rela-
tives à cet important objet. .
On trouvera aussi , dans le cours du Dictionnaire , diffé-
rçns articles relatifs à la météorologie et à la physique géné-
rale , tels que ceux où l'on traite de TElectricité. et du
Gai^yai^isme , du ToimERRE , des Globes de feu , des
Pierres météoriques , des Orages , des Nuées ^ de la
Neige , de TE au , de TAir , du Feu , etc.^
* Enfin Téconomie rurale et domestique est spécialement
traitée dans plusieurs lieux ; par exemple , aux mots Véne-
rie , Fauconnerie , Bœuf , Chetal / Mouton , aux ar-
ticles YiN , Farine , et une quantité d'autres qu^il seroit
trop longMe citer.
' Fin df rAm.de rÉUkur.
Indication des volumes et des pages ou sont
placées les 261 plaiïchës de cet ouvrage,
KoTÀ. Les lettres A, B, I^»^» M,Pe/ R^ qui se trouvent
au haut des planches et gui sont rappelées dans ce tableau^ né'sont
^ue pour remplacer le mot Planche •: Mns£ ,- au lieu d'^avoir mis
pi. I , pi. j o , pi. 30 , etc. , on a mis A .1 ',. A. 10 , A po « etc. H en- est
de même pour les autres lettres. On trouvera ces Planches Jflns
chacun des 36 volumes , -dans Pordre suivant :
ToL par;
I 55
h
A I Fiantes . '•
A 3 Aniimiux mammîfér,es
A 3 Oiseaux ... ; . '. .
A 4 ^^rs et Mollusques '• •
A 5 Plantes ».
A 6 Coquilles , .
A 7 Poissons.. *..,.*.*.
A 8 Plantes. •.....:
A g Insectes.. '•••....
A 10 Oiseaux •••'•••
A II Botanique •• ..••;•.;•
A. 11 Botanique. • .••••••'•»
A x3 Minéralogie ..••..;..;
A 14 Mollusques , Vers et Zoo^phytes:
A^iS Plantes .•;•.;...;;
A 16 Animaux mammifères;. : • . •
A 17 Oiseaux ••«...;
A 18 Maininîféres et Poissons :
A 19 Plantes ;;;;..
A 20 Coquilles. .;......• .
A 21 Oiseaux.. .:•..-.•• • •
A 2!i Animaux mammifôres.*. : . . •
A £3 Plantes • • : : ,; :
A 24 Insectes. *• ; . . . •*.'•''• •
A a5 Animaux mammifères:. • *. • •
A 26 Crustacés;. . « ; ; • •< . • •
A 27 Plantes ..'.;;. ; . : .; ;
A aS Mollusques , 'Vers et Zoopbytcs.
Â. 29 Plantés ... .\. • • • ; • *. ; ;
A 3o Aimant ••'...;,.'•.•.•.
A ^1 Animaux fossiles .#».;..;
A 3^ Animaux mammifères . ; . .
A 33 Xnimaux mammifères;. . '. .. .
B 1 Pantes .*.;:.•....*
B ^ PWtes . . •. *. . . ; . V • ;
B 3 Miléralogie •. '......,,
B 4Plaites .-.;... i .-.. .
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V 14
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486 niBICÂXIOK BES BLAKCBES.
B 5 rMiaér^jogi^ .•-.,•••• ^ • « Y 6
B 6 Reptiles ..,,.,, ^ .... , V 6o
B 7 Plantes ..........,.; V 102
Ç 8 Plantes.. V 1^7
J^ .9 Pl^pt^s . f ,, r » f '....,* . V j;j3q
B «a PdÛÇQHS. » .., ^. ...•►.,, i y t VI 3lO
B yi Oiseaxyjc.. ...........'; V ^45
B Va Animatit maipmifë^eS; .' .,...,. ' ^t 3i
B i3. Animaux mammifères ', i VI 3'SS
9 14 Reptiles.. , "^I. §
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X i\ .Plantes . . ". *•'.'.'.*.'....'. " Vl ^28
181 Animaux mammifères.'./. *. .' - '. . Vl 35 1
B' ?9 Oiseaux.. • \ • *• ". ' *. ". '• 1 '• ' '■'■ VJI 87?
Ç aq Poissons. . '. '. '. '. 1 '• '. *. - '.V YI 41
21. Insectes.. .* ^ i I I i i ^ .' Ir i^ ' Tm i5^
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j^a .Insectes. ; ; '. \ \ '. \ \ \ . v '. *: ' Vï 58
I 34 ^nimaux mammifères 1 1 . '. '. * ' ' .Vil 16/
; a5 /Coquilles ^: ; :.''::;: : *. : v '- vin 45
Çjç6_j Plantés. *'. i I j 1 ; *. *. 1 ; . < Vil 439
fa7 fnsectes . .' .' .* ^ ^^ , . ; ^ , ,; , VU 255
.28 filantes . l i . .► . . .... '.'1 . VII 2og
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Ç ^o Oiseaux •••..;•••••::_;, j Yf I 49^
^ 3i èoquilles . l \ , '. . .., *, ^ . . ' ;.";'' VU 5^3
9 3a. filantes . . . ,.,jUÏ 107
ç 33iieptaes.. ;.•.;::;:::::•; yxn ?64
Ç 34 Plantes . .... ^ ,...,. . Tr* ^9^
Ç 35. Ileptiles . .. . . • . . .^* .,.,-> ,^ ,^*^' ^71
^6', î^eptiles •-......* ^ TÏH^ 46a
37; Apiu^siux mammifères.. ,V 8i
38?iÇ>iseaiix .'.... • 1 *. .Lx i . J ',. '.' ' ^ "Vn 34a
Ç 39;Pliysique (colorJgraJe)] V . . . . .';,'/ ,""\^H 2^8
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P 3, Ciseaux.. .**.,..'....'.', ', , tX 58-»
43 q insectes ^ . .4^ «J'"^
4> ^O; Plantes . , t • • • t» .t . *-^ '4°
\ Il Animajux mammilercs. ,. ..,.,. * .^ - .■ A ^-'^
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|> ja,.^nimaux mauimiteres.. . . . j . . ^ . (^ ^^^
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f
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J3 i8' Oiseaux . -. w » . . . 1' . • . k» / XI 94
tj ig^fïisectés . , •. . •• •'.•.-.•.- . -, . X 2i5
D '20. Mollusques et Zoophyles. ^ ^ ^ ^ ,. . 1 Xl ^
J) 2{ Oiseaux..-. -.,...*..-.>-.•.... -. 'X 5i5
D '>^i Oiseaux . •. .•••.•..♦.•-.».-.." • ÎI art
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D 2^4 Poissons. ... * . ; .''. % '.'',.^i > ii^ î i^' Xt 535
D aS Aiîiinaux mammifères*. . -, •. •. -. •. «. • . / .i X' 106
P 26 .Oiseaux . :..;••;•.. j ; t « • Xlf- 114
D 2'/;ii4sërctes.. •■. •* . •. •- -. . .''i ; -. * -• '^ '^-XII' 3ii
D 28' AJiimauK inaimnifères •. \ % -. .. ..<i* * '" Xlî 3a3
toi 29 Plaïïtes . •. . •. *. *. -. •. •. •. •. ..V . 'XIÎÎ364
D '3cf Reptiles. -. • % ^ - ^ «. .. . .. ^ . - ' ' Xtll 476
ri SCPianles . .. . v ^ . -. i' w^a- ; -.^H >"?• XïII -25^
^31 Poissons. .v^^,v,^%^v^ ^"i'* ; Xlï >453
S ; r rt^nftes • ■• •. •. -. . •- -. .. •. ^'' î"f3LÏlt5332,
;Ë 3 Poissons . •• •. '. •• •. •.:...%% ^ ^ . ^'tJ v>xtV 'aSi
É ' 4 làinéraux-. -. •. -• -.^ '^\ 'i: i^-^ ^ > ^-^X^flt -48i
fe^\5 Àepliles .-. •. - •• - •• . •. ..-.y'' ^^îfVr'116
E 9' Animaux mammifères .. -. .'. •... ....>''• '5tiï 3jS
Ê ''/.Oiseaux.,-. '• -. •. % % ^ - v' h . .. ./î' 'ÏÏV- 35
Ê/. 8'^^ Minéralogie*. •• -. •• •• -• •• •• . -• >XlV - c^é
ït • ^.jHantes . •. -. •• •• • - ^- itVl 480
Ë lô'OiseaW. •. •. •. •• •• •• ^."'i'^='^'^ui-.-.^":-/i'.'oxVi.5^3
Ë il lûsectes . •. *. '• *. *. •. •. •• ... ■• 2 J.XVI- Sjr
E ïl^jSi^iinaux mammifères-, .'.'U''-'^. * -' ^' "'XlV 488
E Jiîmeaux . •. •. •. •.'•. •- -. •.-... '. .. ' -r ;^iV^':4o8
K'ii^ïnsectes .-. -. % . v •• -• •• •• *. •• •. • '' XV 291
ï: igj^ptiles . •.•..•.". •. *• •. • ../^ 1' iX'Vll 5^4
'fi^ iq Aiiimaux maMM»tfèFe» -•... -• •/ > ^V 496
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E^iÇ^tlaWes * •. -. •• •• - •• •.-... '''i" itVil 78
^S^ Jl^nnaux -mammifères. - :. 'ItVf 474
^ ''îî<J:9ii^aux. .*. •, '. \ •. *. •. •. V*. ■. .. . ' XVI 4i{^
® 2^ Ofeeaux .'. -. •. '. -. % •. •• •. '. •. % • ^ XiV 3î6
ï^ 2V Aninaaux •mamurifères .•.•.-.•.•.••• ' • • X^H 35
B. bS Mi>ïh»ques.*. '. •. ». -. -, •. •. -. -. ... ^ ÎX 8
t^.i^^ux..\*. \\-.'.\\ •.-.•. -. • -xviii 3ï7
îî 23 ^'pSiaux «lanfMniféres. •. -, •, .. .• -« • '' ' ^S^II 2S6
K 3^7ô& V •. '. •- •. •..-. •. •. •. •.••"^ XVlI 439
BIÎSï '^îmaux înanmiTfère* •. •, •• -, -. ...^ "• XIH 116
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E 34 Crustacés . • i .. • XIII 434
E 35 Coc£umes. ....,,••.,., XV 431
489 ismCATiQiei^ 9M TIMfma4r:
Je 37 Vénus et Apollon . * .. ,.^ •.-... . XV 164
3^ Diverses r^ces d'Hoimpes . , . . * XV S^
G i ÎPoissoiis XX 5ai
(& a Plantes ...... . '. ?! ,• . .. .,., ,. XVII 197
|& 3 Insectes •.........«• ^^ÇJ ^^
G 4 Oiseaux. .........>..../•... , XIX 162
îi : 5 Oiseaux. ...... A , XXV SSg
G 6 Animaux mammifères ,, , XIX a 16
(^ 7 Plantes ...... ...•.., r • • r Xyill loi
G. 8 Plantes .,....•......._ > !^ ^^^
G 9 Animaux mammifères ... ..... iJtVIIl ai3
G 10 Zoophytes. I . . .. .. . , XXV 6l
G îi Plantes ... ... . .. .. .. .. .. .. ...... XVIII 149
G i^ Plantes ......... ^ ^ ....... . ; XtX: 167
G i3 Animaux mammifères t - . ^ . .. . , . XX 18
G ;J4 Coquilles ,.. ^ ...-,..... .. ._ XlXl ZSn
G t5 Crustacés .. .. .. * .. .. ,. .. ^ . . ^^^XSIL 198
G ï6. CMseaux.. .. . • .. . ^ ^ jp ^ .. ^ ..^ ... ^ XÏX 4^
Cr 17 Insectes . ^ . ^ j» ...•.•.... ^ ...• . XX^ 5o
G iQ'Vjèrs etZoLophytes . . * .. ^ . .. ..>.., : XX' 578
G 19 Ciseaux.... • • ....... .•.•., XX 2i3
G.:i<3 Oiseaux..^. .* .. .'. .. .. «jj-Ik.!. :•.... XII 229
G 21. Oiseaux. ..»....* w .... ,. .. ... . . XX SSg
G ^3 Insectes • • .. .. .. .. .• .. ,. .•^'•.. .( .; . ,XX 11^9
G >4 Oiseaux ,• .. .. .• .. ..'^ j. , ,.XX. 3^^
JG -25 Z0ophytea.etlnfuâoire5 .. .• ,. .. .. .. , ^^XV|ÏÎ .i54
G a6 Fiante* . ,. .. .. .. ,. .. .. ,. .• ^ ;.. . ,^?X 38i
;G 27; Animaux /nsmimifèrej .-i^r^ .r..TxîffiVrii;i./:XXr 390
îG 28 Idem, m •...•,•.•.•.*.•.•,•.•'• * j ,. XXI- pôo
G 2(1 Jdem ............ ;• .. .. .* .- .. • .... X?A ?i^
G..3o: <3aquilles. .. .. .^ .• • . . . j,.j-jX^I p,o>^
G 3î, Oiseaux ,. .. .. ,. «tMiv» -ursurt iij»;ji;?ï$-4 9^
G 35 Insectes ... ,. .. .. .• .. ,. ^. .. ... . ^^j XXIt 40Q
;G 34 Qiseanx ..•-.-. .. .* .• .. .• ^ ,^^XlV .vw
,G ' 35 /Plantes .• • .ts-iéik- :•.*:-• y,: ^friXXIJ P^^
fc 36 Oiseaux. ^. .. . ,. .. .. .. .. . • . .•. .,, , XÏJlt 428
:G 37 Oiseaux . .. ,. .. .. .. .. .• .. .. .. .. .. ^ ^Xlj 199
G 38. Oiseaux , ........-,., zot/à t : •-!• i^^ i^" 49®
;G 39 Oiseaux ..... . .• .- .. ;- ^ ^. .• ^.^ç^h.^^X^mI 3»7
vG '4d' Plantes . . ^« . . • *. ;. * . • • • * ; '.^jx^^ ^
G 41. fiantes . *. .. .. ,. ,. \ %^V';; .\, i^J,. v '-*^^J *^
,G4^ Ipscctes.... .. .. .. .... ., ... • .•.:t:(^Mi ^^^
^G.45Jnsectes..... .... .. tvr ,.ft.iraT **:> :r^\* ig?
G 44 Animaux mammifères •.«..« ^... .«.XXV dm
G 45 Ammaux fossiles ••..«•».• ;,«XXV*U '«^^
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Xm^hAVSS^ ^fiteS 1^£à1K»B5.
G 46 Tailles dé Pierres précieuses
M
M
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M
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I Animaux matnmifères
7. Oiseaux
S Plantes «
4 poissons
5 Insectes
6 Aiiânaux mammifères
7 Oiseaux . .
8 Poissons . .
9 Papillons .
M lo* Crustacés •
M II Plantes»* .
M> 12 Coquilles •
M: 44 Poissons. ..
]tt'i5 Plantes . »
Itl 16 Oiseaux • .
M 17 rnsectes • .
M,:i8 Oiseaux.. .
M' 39 Oiseaux, • .
]$r £0 Oiseaux. • «
M 21' Minéraux. 4
M . ii2 ' €h*seaux. • •
M a3 'Coquilles ^
M 24 Oiseaux. .
M' ^li^Sà Animaux mammifères-
M ^^ff^Plantes . ^ ^\ . , ^
!^. 29 Animaux mammifères.
Ai ' 28^ Animaux manunifères
])£' 29 Insectes.
M -Se" Plantes. .
M '3 iv' Oiseaux .
M" -Sa» Oiseaux .
Jf .33' Oiseaux.
M 54'T?açiïJons
M 35 Animaux mammifères
M' 36 Afaimaux mammifér.es.
P I !'• Plantes • . • .*-.^; 'i
P . 1 . 2 ' Plantes ••.«•%•
R-..3 Oiseaux.. . * • .. ::é .v.
P : 4* JB^ptiles . . • *9 . /
^ P:l:5S^Aiutoaux mamAiifèires^
P 6 Oiseaux
P 7 Animaux tnammifê^^^
P 8 Plantes
P 9 Plantes. • ;.
•.
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TOI. pi*^*
, XXVI 336
XXIV 334
XXIII 32S'
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XXIV 324
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. XXIII 599
XXX lio
XXVII 3*1
XXIV 5i3.
. XXXVI 440.
^xxiv 4»!
■ . XXV laS
. XXIX ii^r
., .XXIII 5p»r
., XXX 4-''^'
XXVUI 387
.. . XXI. 33a.
.XXVI ^^
XXVin a4;
XXVIII ,87;
XXVIII .393.
XXVII 41
XXVIII :i3i:
XXIV 33ft
XXVII .464
XXVIl -40&
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XXVIII A^
XXVI 5i&
V, XXV i38
XXVIII 166
■- XXVI 107
: XXIV 5ii
■■■ '.xxv 472
XXIV 183
xxfviii 334
XXVHI 484
. XXIX Soi
XXVIII 54»
■..xxix; 8»
XXIX 43i
. XXIX 54
XXIX 29a
XXIX 487
49^ ^^mmiur»iiMs4^tMWK$î
▼oî. pag.
P lo Yen , . . , . ._,. XXXIL 126
P ri Plantes', .. ••.... ^ .... ^ . XXX: 3a
P 12 ReçtUes. . XXXI 3 17
P i3 Aairnaux mamrpîfèrcs, ..*,..,. XXX; 157
P 14 Insectes.. ^ .. ^ . • . XXXII 9
P i5 Vers-, . .. .. ^ .. .,. XXXIV 428
P 16 Plantes. . . .\ . . ^ , ir , ., . XXX i83
P 17 Oiseaux.. ^ ^. •/ ^ s .. * . XXX 281
P 18 Coquînes... . • . . . XXXi 373
P 19 Poissons i . * ' XXXI 244
p 40 Oiseau». •.•^^•. XXXI 5ia
P ai Plantes .•• ^ /• w. *>•-.••.• .. XXXI; î 57
P a» Plaptes ........... <^ ^ ........ . . XXXI iiS
f^ 123 Min6-aux .. .. *. .. , .-iXXXILjiï
P î4 Iï>«ei5tcs«. ••.»^**......^% . < .XXXI >o5
p'^5 Minéraux .... i.. ....%..« ^ . « «' . : "XXXir Jo5
P a6 Plam« ........ .\\ .. •/. KXXU' 33
pisn- Animaux marmnifére^ «•««>%.. XXXIX $97
p ^8 Poissons .-...>•...•.•% 1 « . % , . rXXXH §17
p 29 pkeaox.. .••.. v ^ *,:..• - XXXI*^ 184
P '3o Animaux mammifères». ..•••« •. .'^XXXCI: .53
P 3r Idem ...',,*..*-.• n • i . .. XXJBII 4?^
R I Insectes. . ^ .........•.•,•«-' ^ * « 'XXi3ÇÏVÎ'49S
A '2' Coqnîlles. »... ....>*..•.«.•. XX]£W 44^
R, 3 PlaAtes . w , ...^.*.;. /XXXHL.^SS
R 4 ^s«aux .%«.....•. XXXftV ^79
K 5, Coquilles. 4 • « » • *> .r.u. >4i:^-;.^ :iJ - XXiSLV-^r
B. 6, Reptiles. . # *,• • • • ii/V..*a.rf;îkrii :: XXXVI ^
R. 7 Plantei .#«••••#%• t«. .î'XXXJW :6<:
^1, '8 Repliles. . :<%•«-•»••»• XXXIV aSi
R^'gPeissons . # ^ , . /. . . .XXXi»V: B65
R ro'lnseéSs. . • « « • « # # ^ » w > # . XXX^I* 2.5S
R il èrseaux.. ,, •^ ......... . . /XXXîVr '45fi
R X2 Animaux maiDiaifères • . • .... !» XXXV iSa
R i3 Plantes * ; • ^ • • • .^ . J-iuit. v . . XS3t^î" iaio
R î4 Plantes ..-.•# .- .. • ;^- g -t • -i>.'.--u : - XXXVI 67
R 17. AmifieuxniaïuiBiferesetPoîssoniB • • . XXXîVi i58
R «o Zo-fmhytes* r .. ^ ......... . XXXy:336
PI. I ïfïloiie ^eia Cwstellisation w * • .. XXXlll.568
T^l, 2 ^' îdém. . *•«••••• ^ > « • • * ». - XXXJffl . 568
Pt.3» Idem. .;»;»•» »'' '.^ v «;'î*ii.; .. XXXllI:56a
BgH
^BTnr
iC£Ia •^T-yg-rt
■55S5
TABLE ALPHABETIQUE
Des Objets d*Hlstôire Naturelle %urési 4ani^ çô
Dictionnaire.
\
-V
'^< ■■ »» 1'^ >Jf.uM lU t 'J Hfl'WWWf—
T«-
iV<r^«F. (ja lettre majuscule et {es chiffrés qui la sqWedt' îmtBédiatemeBt
iij^q^ent b iPIapçhç ; les çblfRres romainâ , les Tomes , et les chlftres-
arabés , les Pages.
E 38. Ditrersef race» 4'HomqaM. . Tomt XV ^ j^age Sa.
t
, E 37. Vénus et Apollon .>. , . XV l^,
B 39- Colorigr^de . . Yll aJ^S.
' ' ■ ANI'MAUX,.
I. MAMMIFÈRES.
A» IV ^^noy^ CWçDj A 2>t*Vï,
' p. Î>i8. f
Aï, V9^' Pwdyp^t A ?, t. I¥, p.^
Akôucki, t^oy. Agouti, A ^, t.f, p.
ai9 et ^3ov '
Alpuate^Coaïtii , A i<| , t. I » p«
Anoplottieviom commune, A ^^9 ^^
MlVp. i3i,
Anoplotherium ime^nm, A âi , t.
Il , p. i3a. '
4QtiIoae-Iieaçoryz , A Sa, t. ï|, ^»
AntU0|)e-Satga. — Tête du m^ème
i|i\imal, A ^2, t. III, p. 1^1
Axis , ( i)oy. t:«rf ) , A 16 , t. Vj p.
Aye-Ayé, A i€, t. HI « p. 119.
IBabixoiissa , voy, Cochoo, A sa , t»
IlL p, i3i. '
JSfiçldti (raiicl|«, A i^> t. III, p.
' l68i ' . ^
Balçine-Gibbar, R 17, t. itl* P* i9$*
Bèc-d\)iseaix ( «u Of nithor^qtiç. > À
Bizaam, ou fihat-*'Sîza«m , vny. Ci«
vette, A a», t. LU, p. 463.
BÏaBc-Bcz ( $înge ) , ^ ^* Cru«noiiv,
A a"?, t. m, p, 47» •
Bobak ; w^f Marmotte , A aa , t.
III, p. 5i4*
^onnet chinois (9lQg«), v. Macaque;
A a5, t.ïV, p, i4»,
Oabiaî ^ B 16, t. IV , p. &01.
Caehalot-Microps , R 17'^ t. IV , p,
• S»5.
Gacbicame («.Tatou), P3i , t,
XXXII, p. 487.
GfliH^pîcbe ( Vk <^tieQon ) y B >4 ? I*
Xai,p. 585.
GampagDole-Éeomonwy B 37, t. T,
p. 81.
Castor, B la, t V, p. 37».
Chamois ( Antilope ), B 1 a» t. Vt ,
p. 3a.
Gliaraeau, B la, t. VI, p. aa.
ChauFe-Souris , B. i6, 1. ÏV,p. M
' 'Ma8,t. XXVI, p. 5*.
Cheval ( Description des divises
parties du corps du ), B. (3, t,
VI } P» 356^
Cheval sauvage, B 18, t.,yi, p. 35i.
Gbien-Mulet mâlé^ B 18, t. YI, p.
358.
Civette, B a4, t. VII, p. 161.
Civette-Fofisane , D a5 , t. VIT , p.
169.
Coaita (v. AtèIe),B 16, t. III, p. J^S,
Coati, B 18, t. VII, p. 317.
Daim ^melle, vay. Cerf, D i3, t.
V, p. 55o.
Daim mâle, voy. Cerf*, D i3, t. V»
p. 53o.
Daman du Cap, D a, t. IX, p* m.
Dasjure à longue queue , D 1 1 , t.
tX, p. i38.
Dauphin (v. Marsoidn), D 11, t. IX,
p. i63.
Daimhin ordinaire, R ly, t. IX, p.
Besman des Pyrénées, D a , t. IX ,
p. .571.
Didelphe quatre-œil , D 11, t. IX j
p. 423.
Douc(».Guenon),D 2.XXVIII,s83.
Dromadaire, voy. Chameau, D i3.
VI, a4. et IX, 583.
IBchidné épineux , D 11. X, 53.
Écureuil du Malabar (grand ), D 17.
X, 104.
Ecureuil ordinaire , D 17. X, gS. ^
Écureuil palmiste , D a5. X, 106.
]?!an (v. Cerf), D16. X, ia8.
Eléphant d'Asie ,D 16. X, i43..
£ateUe (1;. Guenon), D 17. X, a63.
Fouine (v. Marte ), D 26. XII, 45.
Fourmilier, D a8. XIl , io8.
Furet ( V, Marte.) , D a8. XII , 3»3.
Oalago(grand),E3K XII, 35i. '
Galéopithèque roux, £ 6. XII, 376.
Gerboise d'Egypte cm Gerbo, £ 3i.
XIII, 1 19.
Glouton proprement ' dit , £ 3i.
Xllï î 245.
Girafe, E 6. XIII, i65..
Guenon à long nés , £ 6. XIII :
576.
^anaster d'£urope, £ la. XIV>
168.
Hamster sable, £ 3i. XIV, 174.
If ippopotame , £ la. XIV, 488.
Hocheur («. Guenon), E 16, XVI,
58o.
Hyène d'Orient, E 16. XV, 49^.
Jndri à courte queue,, £ 16. XVI ,
170»
Isatis (v. Chien), £ J9.XVI, 4o3.
Jaguar ( v. Chat ), E jg, XVI,.474.
TABLE DES FIGITBES
Jocko («. Orang), E ig-XX!!!, S»/.
XaaguiÈoo à bandes , £ 12. XVII 9
Kansuroo brun enfumé , £ aa«
XVII, 35.
Kevel (v. Antilope), votf» cq mot, E
aa. II, 184.
Koala ou Kolac , E aa. XVII, iio.
Lama , £ a5. XVII, a5o.
Lamantin d'Amérique, G 9. XVIIf
a6a.
Lemming de la Baie-d'Hudsoa, B
37. y, 89.
Lemming à collier, B 37.^ V, 89.
Lemming proprement dit , B S/-
V,86.
Lerot («. Loir.), £ la. XVII, 497-
Lièvre variable, £ a5. XVII, 6ii.
Lion ( V. Chat. ), G 9. XVIII , 96.
Loir, El a. XVIII, i58.
Loris du Bengale, G9. XVIII, 198-
Loutre d'Amérique, G 9. XVIII,
Lynx ( voy. Chat) , E a5. VI, 106.
Maki-Mococo, G 29. XVIII, 435.
Malbrouk,' (v. Guenon) G 6. XVIII,
454.
Mandrill, G 6. XIX, 178.
Mangouste d'Egypte ^ G 6. XIX ,
ai6.
Marmose ( v. Didelphe) , G i3. IX ,*
427.
Marmotte des 4ilpes, G i3. XIX,
. 3o8. , ^ .
Marte Hermine, G i3. XIX, 576*
Vastodonte ( dent molaire de ] , G
27. XtX, 4^9*
MégacTerme-Lyre, G i3. XX ^ 18.
Mëgaderme Spasme, G i3. XX, 19.
Mégaderme Trèfle G i3. XX, 19.
Monocétos, voy. Narwhal, R 17.
XXn, aa4.
Morse, G 37. XX, 390.
Moufette, G 29. XXI, 5i5.
Moùflon(v. Mouton.),Ga^.XXI,5aa.
Moutons Mérinos ( Behers. et Bre^
bis),Ga8. XXI, 558.
Musaraigpe vulgaire , G 27. XXII,
'60.
Musc ( V. Chevj^ptain), G 29. XXII,
68. / '
lïagor , A 33, X , 199.
I^il-gaut (t;. Antilope), A 33. IX 199.
Ocelot {voy. Chat) , H 1. Yl,
loat. •
bgotone (Pika), V0«« ce moty U i*
ILVLlh 509.
]
TABLE BES FIGUBBS;
Ond.tr., W6. XXin. £06.
Orang-Outuig roux, « *>, &A1U»
Ouanderou ( t?oy. Macaque) , M 1.
XXIV, a34.
Ouistiti proprement dit, M oo.
XXIV, a38.
Ou» noir d*Aiiiénc[ue , M 5o.
XXIV, a6a.
Ours polaire , M 6. XXIV ,267.
Oryctérope du Cap, M 36. AAiv,
Paca,*M 25. XXlV,33o. ,
Pal«otherium ( le petit ) , [animaux
fossiles], G45. XXIV, 398;
Palatine {voy. Guenon), M »&•
XIII, 58a. ^ c
Pangolin à queue courte, M ai.
XXIV , 457-
Pécari, M 27. XXX, 83.
PetitGris ( voy. Ecureuil ) , D 17.
M 35. X, 95. ,r p '
Peramèfc, Maj-XXV, i«i.
Perouasca (voy- Marte;, M 0 a. a. a. v ,
20 1
Pbalanger tacHeté , M 35. XXV ,
Phascochœre africain , P i3. ^XV»
Phascolome brun, G 44* XXV ,
Phoque à trompe ou Éléphant ma-
rin. G, 44. a5, 55o.
Phoque vulgaire , ou Veau mann , Ijr
44. XXV, 583 _. .„Yj
Phyllostome crénelé, M a«. AAVi,
Pl^nostome - fer - de - lance , M a8.
XXVI, 39.
493
Phyllostome * Vami^re> , '^M a»,
XXIV, 44. . .
Physe^r Cachalot , M 8. IV, 5a6. •
Porc-Epic d'jEurope, M a8. XXVir^^
579- .. .'
Polatouche d'Amérique , M 27*
XXVII; 4q6.
Raton- Laveur, P 5. XXIX ,91..
Rat-Surmulot, P 27. XXIX ,81. '
Rat-Taupe pu Zemni, P 5. XXIX,,
8a.
Renne (m^. Cerf) , P 5. V , 5 21.»
Rhésus («ay. Macaque), P 7. XXIX,
ft3i. '. »
Rhinocéros iTnicorne, P 7. XXIX,
aSg.
Roussette i'OretUes bordées, P 7/
XXIX, ^i4* . i
Saki à ventre i?o|ix, P i3. XXX, 5o^
Sapajou brup, P ^3,. XXX, 157.
Serval (v. Chat.), P 37. XXXI ^i
97- • ;
Surikate du Cap, P 37, XXXII ^
^97-
Tamandqa noir ( FounniUier)» P 3u
XII, 164» >
Tamarin aux mains rousses .(«^..Quiii
titi), P.5o. XXXII,388.
Tapir américain , P 3o. XXXIÎ ,
45a.
Tarsier de ,Daubenton , P Zi^
XXXII, 476.
Tatou , P 5 1 . XXXII , 497.
Tenrec, P 3o. X;XXiII, 53.
Urson ( V, pprç-Ét>ic) ; R :ia.
XXXV. i5o.
Vigogne (v.Lama), R la. XXXV,
569. _
Yak (V. Bœuf), R la. XXXI, III.
s
II. OISEAUX.
Agami ^ A 10. 1, 188.
Aguassière, G ao. I, ai9.
Aigle(grand),A3.I,2Îi.
Amazone jaune , A lo. AiLV, 021*
Ani ( grand ) , A 5. 1, 55i. Spus le
nom d'Ani des Palétuviers.
Anthrop(»de ou Oiseau-RoyaJ-, D 3.
II, i65.
Ara vertj A 10, II, a63..
Avocette, A 3. III, loa.
Balbuzard, A 17. III, i6i.
Barbu ( grand ) ,. A 17. IV , 499 i
' sous le nom de grand Cabezon.
Bec-en-cbeaux , A 21, 111,337.
— à fourreau , A ai. Vt , 54i ,
sous le nom de Chionjs - Nero*
phage.
Recouvert, A 17. I, 490* Sous Iç)
nom d'Anastome cendré.
Bengali enflammé, A ai.. XII, 176»^
Caille de la Chine oii Fraise, B aa.
IV , 569. ,
Calao à casque concave, B 29. IV ,
591. ')
Canard-Macreuse , G 5. V, ta 3.
— Sarcelle de la Chinç, P 17. V^,
170. .. j
Caracara , B 11. V, 357.
Cardinal huppe, B 3o. Xtll, 5a^.,
Cariama, B n. V, 289.
y
494
GâioaiS B ii« V)^^.- "
Casâe-noii, B aa. V, 58i4*
GassiGaii Caiybé , B ^o. V, 55S«
GftBMque Jupdba^ B ïi, V i 56^
Circaète Jean^Ie-^blanc , D i4' Vil ,
, 137.
Goracine Géphaloptèéc', B «a» Vtîl.
5.
Goliâ Hd Hul, 6 S^; XXV, ^a^
Gômbattalit otf PnOil 4« fii«y , B *â^
VII, 399.
Gof{ do fûeEe^ B 3o. XXlH^ 5di>
Sous I« ndm de B«ifi<}oi« ofàllgéi
Cotioga Pacapac, M 19. VIIÏ, 167.
C/îk p6ud)rd du MtitHliM 4 B d<h
XXV , 326. V
Xhroiigo bûpf)â , D & . lit , 5S^(
Dronte, D 4. IX, ^.
fichasse^ D at/X, 4^- SMft 1« fiom
d'Bobasfte à col bland*
SAgooleveiXt, ]> 81. -]t> ifS*^: Sôitt
le nom d'Engoulevent d'Eufop<f.
£^érTi«F à g^sl>«<ï^ Û 16. Xj 3a4«
Ëtourneau. Dai.X,5i5.
ITtikaiv dora ^ D aô. Xï ^ 4 1 . SôUb k
nom de Faisan tricolor hfupf>éi -
Fakonetle à fr«iit bkact M i6« Xï>
44,
— ëmérillon, D 18. XI, 94* *
Fàuvelte-prtKoflOfAire', d al. XI,
ail.
— superlXé , D 'aa. XXj a f 5« Sûuâ
le nom de Sl^rîo6 gypt^^b^.
Formes! ex potitioo» de Ta langue de»
Colibris et des Ois^aux^tliouobcs ,
B 36, VU, 34a,
Foulque , D 22. XII , 48. Souft le
nom de Fouique*motFélie.
Fourmilier-palikou , 0 . 26. XII ,
114.
Franoolin perlé., G 07. XXV, 2SÔ. '
Fringilie à tête blanche , G 30. XII,
329. Sofus !e nom de Pmsoojéu-
cophore.
Gaflirtule, M 3i'. XIl| 404. So^k le
nom dé QalHoule commune.
Giaréole ouPerdrît de mer > M 24.
Xïll> a 26.
GreUine ivoire et blanche ,E Sa.
' xin,4oi. ' ' '
Gros-bec-domipo, E 21. Xlli, $07.
— jat;obiir, E ?o: Xllf,- ^32. ^
**. pdddà ,^ M 32. îlll, 545. "
Grue à caroqculejt , E .10. ïlll^
55g, Soi^ le nom jib 'Gnie cartm^
cnWe. ^- , • ^
TMtE^ Des riGUBti.:
GuiUeni«t,B^.XlV,l$.
Gypi4tft dte Alpci^E 7. XXV, ^i^.
80U8 le jnom de Phène des Alfies.
Hatpie;; M ;. XI V> »3ï,
Héiiorne d^Afrique , jfc 3*. XiV ,
• »7f* • ■ •
Héorolaire-Rujmeta y Ë al. XIV,
• Îa6»-
— r-- negho - Barrai , G 34 .
XlXlV , Saf.
'«^-^-«^^'^sMguia^Elo* XIV, 5aà
Héron onorc , M 18. XIV, 4 19. .
Hibou ou Qrand-lltid , I> i4^ XIV
4«g. •
HironMle Saiaflgade , P 1^» XIV,
5*9« -
Hocco noir, E i3. XlV, 684.
a»cto Paiixi ^ M aa. XIV , 5S5»
Houtou ou Momot du Brésil » £ i3.
XXI , lyii. Sons le iioM de M6-
• tnM-bdiltgtt«-
Huitrier, E i3. XV,4o8*
Ibis à inatqué tioir, £ Ao. XVi; att
^ sacré, JB ao. XVli «.
Iribin noit. M 7. XVI , 58^
Jifcîtu dUfriqbe, B ko. XVi\ k^
Sous le nom de Jabiru du SéBPgal.
iacamas à ttbi» doigts, £ 5i. XVI ,
44^*
Jaseiir, Eto.'XVI, %%%, Soos te
nom de Jaseur d'Europe.
^gofjWè, E 34. XVII, ig9.
Macagua^E a4. XVIII, 5 17.
llaioat«feiigi«ugi, G 4. XVlM, 409»
Sous le nom de Maiogté |»rm^re-
. mtoi d!«. . .
Manakin a longue queue, 6 4. XÎX,
i6a.
Martin-pécheur à longabriaai G 16.
AIX, 417.
"^^t"^-^ ^«s mers du Sud , G 16.
XiX,'4o7.
Martinet noir,.G 16. XIX , 424.
Méaange rémiz, P 6.' XX,' Sag.- *
Monaul, M 18. JtXI, Sai. h^m W
nom de Monitol impa^M. ' •
Mbquçtif , G 3i. XX, a q4.
ftfotteux-mÀle, G îi. ItXl , 4ig.
' Sous le nom de Mmteax cendtë.
Moticlibolie i bftiHiéad bkidç, fe j.
XXVII , 10. Sous le noBfk die l^à-
tyrhynque à batniaAéi AÏaiifi,
Moucherolle à qùetie en éreutAîl ,
G 20, XXI, (^56.
Môochct j » i 2 .' XXt , 1 1^,
Mwo|)b*s<! vtolèl. é Si XXlî, ^o.
Wandit, ^^7. X|Ln, 199:
'FjiM.£ dt^Hôun^
Kémosîe à coifiTe noîtVéj , lij^ 58. .
XXII, 490
'XXIIX,.43j,: ;'.■.'.
Oier^udde^ VL 3. XXIII , 3aS.
Okaau - diciKicbc ^nnéthisfe , B \a»
-»-^^^ biàppéi, B 19. Vil, 563l
. ^ ^9^s«. ..» > ,
' masinfique» O 36. XXIIIy
r^^ — .^ fufMs-iopafce, B 1^ YII,
373.-
(hsaaUté ^ ikf^. Tatigaia orgaïuine ^
Ortolan de neige, B 19. XXV., 18.
Oitturd^ a*£&iCpé, 91 vi&.XXiV ,
a8S. Sdvrs le'nom^ d*Ou1ârdc f re-
prennent dîie- ' . - -
F»td6lote m9ucluité'5 0 4- XXI V^
r â69v Scm» le ftott de Patdalbtè
pointillé.
Passcrine^pape,- M 33. XXV ,- 17.
Sous le nom deTafterine-^ii^pft-
reiHci
Peiotade, M Si.XXV, laS. •
Pélican blano, M 5i. XXV , i3»> '
Sou« le nom de Péliean pvopre*
ment dit. '
Perroqùet-Iovi à collier, G 5. XXV,
3S3. âou9 lenom de Lori à collien
Fefrnehe^ de 1» mer du Sudt O Si
^ XXV, 354* ^us le nom de Lori-
perfucbe dé la mer du Sàd.
— narcisse, M 16. XXV, 353.
-*- à tête conlenr de tmê ^ M ro:
XXV, 556.
PWfticOptère Petit, M flo. XXV ,
620. -
Pbibalure à^ec jaune, P 3. XXV,
S22,
Fjstotome - '^îsso - b&lito , E 7.
XXVI ,. 64., S0U8 le nom de Pty-
totongré d'Abyssinie*
PfMibaù à' gorge rouge , M ta.
XXVI, 66.
Pic noir à hnppe faune , M zo.
XXVI , 84.
Picchiôn-baillon, M 53.. XX VI, 107.
Picncule, M 14. XXVI, 11 5.
— taiapiot, P 2q XXVI , 1 19.
Pie'blèue-de-ciel, G 3». XXVï,- 126.
Pie-grièchc écorçheur,. DifJ. XXVIJ
i4i.
Piièon:de INTicobar, G 5». XX Vi,
]g5.; . - ■'
Fig«bn à Yinfre jauae, P 29» XXVI^
395. Sousleçom de Pigeon- W^alia.
Pillttnoa, M 33. XXVI, 417. Sous
. le nom de Pillurion bicolore
Fique-boeuf , M 32. XXVI , 5o6.
Pluvier doré , M 24. XXVïI , i3i.
Podargae, G 57. XXVlI, 16». Souf
le.udm de Poddrgue gris.
Porphvritm, M ap. XXVIU, a4- _
Pfihrte-fyre méoure, M a. XX, iS^.
Sous le nOmde Ménure-parkinson»
Promérops à parpmens frise» ( le
gfand ), M 5.2. XXVIIÏ fi66. ^
— promëHl , G. 39. XXVIII , 167.
Pyranga jrouge et noir , M aa.
.XXVin,393.
Quiscale versicolor ,. P 3?XXVIII »
488.
Râle de geuet, P 6. XXVIII , ^55.
RolUer cuit . P.. 6. XXIX , 43 1 . . -
Rouloul de Ma4;«,P3.XXlX, Soi.
SamaKemâgAifiqfttè, M7.XXX,» w.
— rouge , P 6. XXX, u4. -
Savacou , P 1.7. XXX ,. ^71.
Scvtbrops,M k&. XXX 11^56. Soua
, le nom de Sc^ihrfops-gDetàm^.
iSecrétaire , P 17. XXX, 468..
Sittine à queue tôufsc, P ao. XXXI*
338. , . .
Souimanga SoUgtiÂnbinâou^ P ao^
XXXI y 5 ta. . ./ ■;
Spatule, P ao. XXXI, 569. .
Stercoraire, E a4. XXXU, iSS. -
Tang^ra-septtcoloir. P29. XXXIII,
420.-' ..*..;
Tersinè bleue, P20W XXXÎlI, 4oit
Tisserin bùpprf , G 56. XXXIV ,
. "9'
— nélicouifVÎ,.6 34. XXXIV, 138.
TodiAr Terl, P 29. XXXI.V, 1^. »
Toucan à gorge jaune, R 4. XXXIV,
279- :
Toiàraeo-lduiâ, R 4.. XXXIV, îoéi»
Tournepief re , R 4. XXXIV , 34S.
Troglodytede Buéno^Avces , R 4.
XXXtV , 5 10, Sou» ie nom dé
. Tv^Iodyte^Besaoaiâguart.
Troupîale commandeur . R .n;
XXXIV, 539, !.. ;
Tuf nis à front n*ir, G 36. XXXV .
48*
Vanneau ^fmé de Gayenne , Ru
XXXV^ 224. •
Veuve au collier d'or,- R 11; XII;
2l3.' • - ^
Vacou-patrAka, M4^. XXXVl, 356:
Zopilotte papa,R n. XXX VI, 456.
%6
fT
TABE.E OES FIGyU5<
IH. REPTILES.
Acrochordc de Java , B 6- 1 > i Sg.
Amplûsbèoe eDfumé, B 6. 1 , 4^*
Aoeuis lamproie^ ^,^*'.^ t ^^^'
• — k>mbric^ B 6. 1 , 54i-
— orvtt, B 6. I , 538.
Bipède cannelé, B 6. III, 43i-
Boa bordé, 6 6.111^ Sog.
Caméléon commun ^ B i4< ^$ ^4* ^
-^fourchu, B i4« V, 64»
*— nain , B 6. V ', 64.
Ghalcide pentadactyle, B i4* VI , 9.
— seps , B i4* VX, 9.
Cttcîle ibiare* B^ i4* VII, 3o5.
Coulcuvre.agîle , B 56. VIII, 269.
— argus ,Tb 36. VIII , 269.
— boisa, B53, VllI, 266.
— cannelée , B 35. VIII, 265.
— à collier, B 14. VIII, 261.
-*daboie,B33. VIII, a63.
— des dames, B 35. VIII, 268.
— écarlate, B 35. VIII, 267.
— molure, B 36. VIII, i6S,
. — àstriiif B35.VIII, 264.
Grapand accoucheur, B 55. VIII»
577.
— agua^ B 35. VIII,38o.
— bossu, B 35. VIII, 379.
— cornu, B35. VIII, 379.
~ criard , B 35. VIII, 58o.
— perlé, B 55. VÏII, 579.
^ pipa, B 35. VJII, 571^.
— de Boësel , B 35. Vllt, 378;
— rude, B 35. VIII, 58i.
Crocodile gavial, B 36. VIII, 46a.
— du Nil, B 36. VIII, 462.
Crotale boiquira, B 56. VIII, 478.
Dragon volant , B 56. IX , 568.
GrenouiUe galonnée , D 5o. XIII ,
r 477- .
— jackie , D 5o. XIlI ^ 477»
r— mugissante , D 5o. XIII^ 47^*
—r rousse, O 5o. XIII , 47^*
— tachetée , D. 3o. XIII , 477-
Gecko glanduleux , D 5o. XII, 5 1 a.
"-' à bandes blanches, D 5o.XlI,5 1 2.
— à oreilles , D 5o. XII , 5i4.. ■
— sputateur , D 5o..XII , 5 14.
— à tête plate, D 5o. XII, 5i3.
Iguane à bandes, E 5. XVI, lia.
— galéote, £ 5. XVI, 11 5.
— marbré, E 5. XVI, îi5.
-• roTîge-gotge ♦ E 5. XVI, xi6.
— Tuleaire, E 5. XVI, 11 5. ,
LangaEa de Madagascar, £ 1 5. XVII,
^89-
Lézard améira , fi i5. XVII, 526;
Iidzar4ga]onné» E i5. XVII, 534.
— gris, E i5. XVII, Sa^.
— rembruni ^ E i5.' XVJI , 617.
— tupinambis, E i5. XVlI, 5i6.
— vert, E 1 5. XVII, 5»5.
Pbturè fascië , £ i5. XXVlI, i5.
Piotéeaerpendn, £ i5.' XXYII, 174.
Ptérodactyle antique (Fossile). G.
45. XXVIII , 2a6.
Raine à bandeau, P 4. iSLXYIII, S44.
.— beuglaiite, P 4. XXVIII, 553.
— bicolore, P 4. XXVIH, 54a.
r— commune , P 4« XXVIII , 54a.
hypocondriale , P 4- XXV III,
. 543. • . î •
— marhrée, P 4- XXVIII, 545.
— patte d'oie , P 4- XXVIII , 54^.
— rouge, P 4. XXVIII, 543.
— à tapirer, P 4. XXVIII, 543.
Salamandre des monts AJIeghanis,
P 12. XXX , 61.
-^ à crête, P 12. XXX , 6a.
— marbrée, P la. XXX , 61.
— mortuaire, P la. XXX, 60.
— poînfillée, P la. XXX, 6a.
— terrestre, P la. XXX, 59. /
Scinque commun, P 1 a. XXX, 4^*
— doré, P la. XXX, 56i|.
— à cinq Iraies, P la. ^XX. 069.
Sirène lacertine» ? i^* XXXI, oiy.
Stollion conunun^ P 12. XXXII,
i4a*
— — à courte queue, P la. XXXII,
;i43.. . . ;
*<~ orbiculaîre, P la. XXXII , i4j*
Tortue à bec , R 6. XXXJT , 2^.
— bourbeuse , Ç 8. XXXIV , 261.
— caret, R 8. XXXIV, a55.
— franche , R 8. XXXIV , a 53.
— jaune, R 6. XXXIV , a6i.
à lignw coaceDtriq«:ve8 , R &
— XXXIV , 264.
— luth , R 8. ^SXXIV, 257.
— matamata , R 8. XXXIV , 260.
— moUe, R 6. XXXIV, a58.
T— odorai^e , R 6. XXXIV, a68.
— à petites raies, R 8. XXXFV, 66.
T- raboteuse , R 6. XXXI V ^ 26 a.
— réticulaire , R. 8. XXXIV , a63.
— ronde ,:R 6. XXXIV, 368.
— serpentine, R 8. XXXIV, aÔo.
Vipère atroce , R 6 . XXXV , 97.
céraste, R 6. XXXV, 96.*
•;-;; — commuttc , R 6- XXXV, 96.
hébraïque, R 14* XXXV, 07»
naja, R 6. XXXV, 98.
TAltlE^ES FIGOHÉS
IV. POISSONS.
497
Acantkinion rhomboïde, A 7. 1 , €9.
Acanthure chirurgien, A 7. 1 , 71.
Acipensère esturgeon , A 7. 1 ,i49*
— huso, A 7. I. i5o.
— sterlet , A 7. I , i5o.
Ammodyte appât, A 7. 1, 44^*
Anarhîque loup , A 7. 1 , 4^^*
Aptéronote passan , A 7. II , a 5a.
Argentine de la Caroline, A7. 11,4^^*
Argjréiose vomer, A 7. II, 53i«
'Aspidophore arme, A 7. III , i5.
Aspidophoroîde tranquebar, A 7,
III , 16.
Athérine joël , A 7. III, 55.
B^liste chinois, A 18. III, 2o5.
— cuivré, A 18. III , a68.
— tacheté, A iS. III, ao5.
— vieille, A 18. III, ao4.
Blenniegattorugîne, A 18. III, 5oo.
— lièvre, A 18. III , 499»
— ovipare, A 18. III, 5o2.
Bodian bloch, A i8f« III, 517.
— ooenac, A 18. III, 5 19.
Callionjme lyre, B 10. v , i8.
Garanx trachure , B 10. V , 369.
Cataphracte côte, B 10. Y, 407.
Centrisque bécasse, B 10. V, 48a.''
Centrolophe nègre , B 10. V, 48a.
Gentronote pilote , B ao. T , 483.
Çe^tropome sandat, B 10. V , 486»
Chëiliqe trilobé, B 10. TÎ , an.
Chéilodiptère Maurice , B 10. VI ,
a 1 a
Cfcétodiptère Plumier,. B 10. VI,
Chétodon à bec, B 10. VI, 3aa.
— bordé, B lo.VI, 317.
Chevalier américain , B ao. VI, 4 14,
Chimère antarctique, B ao. VI, 538.
Ghrjsostose lune, B 10. Vil, 83.
Glupëe sardine , B ao. VII , 307.
Goblte loche franche, B ao. VII.
a56.
Gœsiomore Bâillon, B 10. IV, 550é
Goiîs aigrette , B ao. VIII , 79.
Coryphène doradon, B ao. VIII,
146.
Cotte grognant , B ao. VIII , 190.
— (luadriGorne-, B ao. VIII ,191.
Cycîoptèré lompc, B ao. IX , 3o.
Cyprin l>ordeIière , B ao. IX , 78.
Dactylopièrç pirapède, D a4. JX ,
101.
XXXVI.
Diodon atinga , D 24. IX , 473.
--orbe,D.a4. IX, 474.
Diptërodon zingel , D a4. IX , JgS.
Echénéis rémora , D^4. X , 45.
Klope léiard, D 24, X, 179,
Esoce caïman, D 34. X , 44o.
— orphie, D 24. X , 439.
Exocet volant, D 24. X, 588.
Fistulaîre pipe, D 24, XI, 535.
Gade morue , D Sa. XII , 333.
Gai verdâtre, D 32. XII , 549.
Oafrtërostée épinoche, D,5a. XII ^
45i.., • '
Gastrobrattche aveugle , D 3a. XHj,
455,
Clyphisq^on njouchara, D Sa. XIII,
260.
Gobie Bosc. D Sa. XIII , 27a.
Gobiésoce têtard , D Sa. XIII , 274.*
Gobiotde BrouBsonnet , D 32. XIII,
275.
Gobîomoretaîboa, D Sa. XIII, '276.^
Çomphose bleu, D Sa. XIII, 293.
Gymnètre HavFken, D 52. XIV, 57.
. Gymnote électrique, DS2. XIV, 6i.
€ymnothorax murène , D 32. XIV ,
65. *
Harpe bleu doré, E S. XIV, 23i.
Hémiptéronote cinq taches, E i3.
XIV, 3i5.
Holacanthe empereur , E 3. XIV ,
6o5.
— tricolor , E 3. XIV, 6o4.
Holocenti^e doré , E S. XIV, 617.
— sogo, E3. XIV, 608.
Hologymnosefascé, E S. XIV, 622.
Istiophore porte-glaive , E S. XVI ,
414. %
Kyphose deux bosses, E 3. XVII.
iSg.
Labre girelle , E 3o. XVII , i54.
— à deux bandes , E So. XVII: ii^j
— vert , E 3o. XVII , 1 56. ^
Lamproie petite , E So. XVII , 270 '
Léiognatheargent,ESo. XVII, 438*
Leiostome queue jaune, E 3o. XVII
439. '
Lepadoga8tèreGouan,ESo. XVII
461 • f
Lépidote gouanien , E So. XVII ,
475^
lionchure diadème , E So. XVII
175. ^
/
'N
4g8
Lophie variée, E 3o. XVIII, 180.
Lutjan antbias , E 3o. XVIII, aSo.
Blacrogdathe aiguillonné , G i.
XVIII, 35i.
Macropode vert doré, G 1. XVIII,
355.
Makai'ra noirâtre, G 1. XVIlI,43i.
Microptère Dolomieu, G 1. XX,
5a 1.
MonodactTle falciforme, G 1. XXI,
357.
Muffil mulet j G 1. XXII, 9.
Mufie rouget 4 G 1. XXII , a a.
Murène congre, G i. XXII , 3o.
lïason licornet, M 4* XXII ^ aapw
Odontognathe aiguillonné , M 4-
' XXIIi; ao4.
Oligopode velifère^ M 4* XXIII,
464.
Ophicéphale karmwey, H^ XXIII ,
53o.
Ophidie barbue , M 4* XXIII, 53 1.
Ophisure ophis , M 4* XXIII , 539.
X)8phFOnème goramy, M 4* XXIV,
ai7.
Ostorbynque Fleunen, M 4* XXIV,
aai.
Ostracipn quatre aiguillons, M 4*
XXIV , aa6.
— triangulaire > M 4* XXIV, aa4«
pégase dragon, M 8. XXV, 11 5.
Percbe umbre, M 8. XXV , 189.
Féristédion malarmat, M 8, XXV ,
a8i.
Pétromyson lamproie, M 8. XXV ,
435.
Piméléptère Boscien, M 8, XXVI,
430.
FIatiste.r.Platyste,M8. XXlV,a7.
Pleuronecte argiole , M 8. XXVII ,
39.
^ flétan , M 8. XXVII, 3 a.
Pogonias fasoè, Al 8. XXVII, 161.
Polynème émoi , M 8. XXVII , 478.
Polyodon feuille , M i4. XXVII ,
479-
Pomacantbe arqué , M i4* XXVII,
519.
TABLE DES FIGURES.
Pomacentre paon. M, i4 XXVTI 9
5ao.
Pomatome 8kib,M i4.!XXVlI, 5a5.
Prionote volant, M 14. XXVIII, 1 5a.
Régalée lancéolé, M i4* XXIX, 117.
Raie aigle, M 14. XXVIII, 53a.
— torpille , M 14. XXVIII , 53a.
— égbintier, M 4. XXVIII, 535.
— frangée, M i4. XXVIII, 537.
Salmone omble, P 19. XXX. , (i4.
Scare vert , P 19. X^lfcX , 3o5.
Sciène umbre, P 19. XX.X« 36a.
Scombéroide sauteur , P 19.
4oo.
Scorpène borrible, P 19. XXX, 4>i*
Silure nacré , P 19. XXXI , a44.
Spare Abildgaard, P 19. XXXI, 55i.
— doiade,' r 19. XXXI , 537.
— paon , P 19. XXXI , 547.
Sphéroïde tubercule , P a8. XXXII,
i5.
Squale marteau , P a8. XXXH 79.
— requin , P a8. XXII, 74.
— scie, P a8. XXX , 36o.
Stromatée paru , P a8. XXXII, 223,
Symbrancbe marbré, P a8. YyTTr,
3ia.
Syngnadie bippocampe, P. a8.
i XXXII, 317.
^ trompette , P aS. XXXII , 3i6.
Tœniaoïde hermannien , R 9.
XXXII, 36.
Tœnianote large raie, R 9. XXXH,
36i.
Tétrodon lune, R 9. XXXIII, 4^
— perroquet, R 9. XXXIII, 46i«
— rayé, R 9. XXXIII , 463.
Tracbiure, lepture, R 9. XXXH^
4io.
Trachine vive, R9. XXXIY, 365.
Tricbopode mentonnier , Kg*
XXXIV , 4a6.
Trigle rouget , R 9. XXXIV, 44o-
Uranoscope ratj R 17. XXXV, i34.
Xipbias espadon, R 17. XXXVI,
3i3.
2ée à longs cheveux, R 17 , XXXVI^
366.
V. MOLLUSQUES, COQUILLES, YER'S
ET ZOOPHYTES.
Acrade crustalaire, Â 6. 1 , 7a.
^ctinie cavemate , A 4. I > i63.
^^T^urbée ou n^dinée, A*4« If
i6l
Actinie onduleuse, A 4* I» i63.
Alcyon digité , A 4* I » 395.
— pélasgique , A 4* 1 9 39Î6.
Ammbnite^bifurquée, A 6. 1 , 44^*
TABIE SES FIGURES.
499
Ammonite lisse , Â 6. 1 , 44^*
Âmphinome chevelue , A 4* 1 9 4^7.
Amphitnte ventrue » A 4* I ) 473«
Anatife pousse pied , A 6. 1 , 491*
Anodonte anatine , A 6. Il , 1 26.
Antipathe mjriophille » A 4* II ,
219.
Aphrodite armadille, A4< II 9 aSa.
Arche barbue, A 6. II, 44^<
— glycîméride {vojf. Pétoncle) A 6,
XXV, 4ia.
Arénicole des pécheurs , A 4* II 9
458.
Argonaute argo, A 6. II , 5oo.
Arrosoir de Java, A 14. II, 554*
Ascaride vermiculaire , A i4* II»
583.
Ascidie papilleuse, A 14. II, 585.
— sphénque, A 14. II , 585.
Astérie cordifère, A 14. III, 33.
— glaciale , A i4< III, ^i.
— granulaire, A 14. III , 3i.
— oreiller, A 14. III , 3i.
AviciUe perlière , A 6. III , 99.
BaculiteTaujas, A 20. III, i4i*
Balanite courbé, A ao. III, i56.
Bélemnite cône aigu , A 30. III ,
367.
— cône goutière A ao. III , 367.
Béroé globuleux , A a8. III , 39a.
— ovale , A a8. III , 393.
Biphore bossu, A a8. III, 434*
— social , A a8. III , 434*
Brachion armé, A a8. IV , 3i9.
--^grenade, A a8. IV, 3i3.
— strié, Aa8. IV 3i3.
Bucarde exotique , A ao. lY, 4aa*
Buccin ivoire , A ao. IV , 4^2.
Bulle ampoule , A ao. IV , 44o.
— rayée , A ao. IV , 44o.
Bursaire buUée , A a8. IV , 45o.
Gakéole fossile, B i5. V, 10.
Game gryphoïde , B 1 5. V , 38. '
Gamérme lisse, B i5. V , 70.
Gardite cœur^ B i5. V , a83.
— jéson , B i5. V , a83.
Garînaire' vitrée , B i5. V, 393.
Gasque tuberculeux , B 1 5. V , 348.
Gellepore ponce , 'A a8. V , 4^3.
Gellulairc raboteuse , A a8. V, 464*
*- salicor , E a3. V , 464*
Gercaire cornue A 28. V ^ 5ii.
■*— cornue, A 28. V, 5ii.
Gérite ratissoire , B 1 5. V , 577.
GBo boréal , A a8. VII, 194,
Goncholépas péruvien , B a5« VU ,
Gône aile-de>papi]lon , B a5. VII ^
— ceinture-bleue, B a5* VII, 444*1
— drap-d*or , B a5. VII, 444-
— mosaïque, B aS. VII, 444»
— musique , B a5. VII, 445.
Goraîl rouge , A 28. VIII , 9,
Goraline officinale, A a8. VIII, i5.
Gorbule unie. B 26. VIII, 46.
Goryne amphore, A 28. VIII, 142*
— prolifique , A 28. VIlï , i4a.
-- sétacée, E 23. -VIII , 242.
Ganie masque, B i5. VIIl^ 369,'
Grassatelle fossUe, B 25. VIII , 384.
Gristatelle de Boësel , £ a3. VIII »
453. ^
Gucullan des poissons , A 58. VIIT,
535.
GucuUée crassatine,B a 5. yill,536.
Gyclade carolinîenne, B i5. IX, 54. |
— cornée , B 1 5. IX , 54»
Gyciide noirâtre.
Gyclostome scalata, B a5. IX, 3a.1
Démonstration des parties des co**
quilles et anatomie des animaux
qui les habitent , B 3i. VII, 583.
Dentale entale , D 20. IX, 356.
. Doiace pamet, E 35. IX , 537-357#
Doris areo, D 20. IX , 548.
EncheUde fuseau , D ao. X , 222. ^
Echinorhyn^ue du Pic,D 20. X,69*
Encrine fossile, D 20. X, 224.
Eponge oculée , D 20. X , 378.
— pézize » D ao. X , 376.
Erodone mactroïde, E 35. X, iùgJ\
Fasciole brune , D ao. XI , yy.
— de la couleuvre , D. ao. XI , 78.
— de la dorade , D ao. XI , 79.
Firole transparente, D ao. XI , 53o.
Fissule cryptidicole, D ao. XI, 534.
Fistulane groupée {voy. Fistulano
élunateUe), E 35. XI, 536.
Flustre tronquée , D 20. XI , 577.'
Fodie rougeâtre, D 20. XI, 58o.]
Glaucus cylindrique , P 10. XIII ,
226.
Glycimère incrustée, E35. XIII»'
258.
Gone rectangulaire,. D 20. XIII ,
Gorgone Jonc, D 20. XIII, 3i3^
6ryphée(v^y. Gryphéc recourbée V
E 55. XIII , 564.
Harpe vulgaire {vay. Buccin harpe),
E 35. IV , 4a3.
Haliotide ormier, E 35. XIV, i55.1
Himantope puceron, D ao. XI V>474»
5oa
TàUB DBS-nftimfiS.
».
Hippope cbouf E'35. XXV, 487.
Holothurie ponctate,D 20.XIV,635*
Houlette spondylofde , E 35. XV »
58i.
Hjale duspidate , K 35. XV , 432.
— tridentée, £ 35. XV»43i.
Hyatelie à deux fentes ( voy, Hîa-
teHe),E35.XIV,46«.
Hydatide du dauphin^ D 20. XV 9
459.
— des moutons « D ao. XV , 439* .
— jaune, D ao. XV ^^SZ,
— Terte, D ao. XV, 4^3.
Hydre corynaire, D 20. XV, 4^3.
IsU pessc ,610. XVJ f 4<^*
Jantnine fragile , G i4' XVl, 4^7*
Kérone soucoupe* £ 23. XVII , 74*
Klopode botte , E 23. XVII , io4*
IiapUsie dépilante , £ a3 . XVII ,
3i5.
— verte, E 23. XVn,3i5.
Lemée branchiale , £ 23« XVII ,
' 496.
<— uncinate, E 23» XVII , i^,
JLeuoophre marquée, £ a3. XVII ,
, 5o8.
iiiguleAnajtioe, G i4> XVIII , 29.
X<imace caroUnienne, £ a3. XVIII,
42.
Xiime écailleuse , G i4* XVIII , 46.
Lymnée staguale, G i4* XVIII,3o6.
Linguatule découpée , ^ a3. XVIIJ,
87-
Locernaire à quatre cornes, E a3.
XVIII , «27.
Blactre lisor, G i4. XVIII , SSg.
^drépore capuchon, G 10. XVIII^^
\ 568.
'-. cespitfeux , G 10. XVIII, 368. '
--fungite, G 10. XVIII , 336.
^gobelet, G lo. XVIII , 367.
—laitue, G 10. XVIII , 367.
— méandrite , G 10. XVIXI., 367.
— r^porite, G 10. XVIII , 368.
— rame G 10. XVIII, 368.
MaVnmaire mammelon , £ ^3.
XVIII , 4^3.
Marteau vulgaire , G i4' XIX , 387.
Massetle.des plies, £ a3. XIX, ^436.
Méduse pélasgique, £ 23. XX, 8.
MUlepore celluleux, G i3. XX,
570.
— foliacé, G i3. XX, 5^8.
-*. polymorphe , G i3. XX, 578,
— tronqué , G i3. XX , 678.
lyiodiole lulat, G i4. XXI, 233.
I^ulette des peintres , G i4* XXII»
20.
Mye des sables, 4} 4. XXSIy lA
Ilatice canrène , G 3o. XXU , 335«
Kautae flambé , G 3o. XXll, 4o5.
Nayade auriculaire, G i3. XXII,
186.
— vennîcolaire , 6 i3. XXU, i86.
Néréide cuivrée , G i3. XXII , Sio^
— iaciée , G 1 3. XXII, 5ogk
— frontale , G i3. XXII , 5ii.
Hérite dunar, G 3o. XXII, 58o.
Nucule allongée, G 3o.. XXIII, i la.
Ocoellaire & Ramond » G i3.
XXXIII , 182.
Olive marbiée, G 3q. XXIII , 4€6w
Ombellulaire de Groenland , G i3,
XXIII, 4q a.
Onchidie de llnde , G i3. XXIU ,
5o4.
Onguline laque, G 3o. XXXII,5ii.
Orbicule , <2 3o. XXIII , 608.
Orbitolithe, G 10. XXIII, 6.09.
Orbulife , G 3o. XXIII , 60».
Ortbocère oblique, G 3o. 2XIV,
167.
Oscabrion oursiné, G 3o. XXIV»
195.
Oacane astacaire, G 5o. XXXV ,
196.
Oursin des Caraïbes , Q a5. XXIV»
282.
— miliaire, G 26. XXIV, a^^
— ovale, G aS. XXIV , 282.
— pentapore, G 2 5. XXIV , aSi.
— rosacé , G a5. XXIV , aSo.
— 8patan|;ue , G 2$. XXIV , aSa.
— vulgaire , G aS. XXIV , aSo.
Ovule ouf, G 3to. XXf V , 3oa.
Pandore striée, M la. XXIV, 455,
Paramécie anrélie, G ;l5. XXIV ^
521.
Patelle bonnet de draaoa, M ix«
XXV, 44.
— boulier, M la. XXV , 44-
— trou de serrure , M 12. XXV,4S*
— voûtée, M 12. XXV, 45,
— vulgaire , M 1 2. XXV, 44-
PédiceUairc trident, G a5. XX¥ ,
104.
Peigne noueux , M 12. XXV, i^.
— ratissoire, M 12. XXV > i^3.
— vulgaire (voy. Peîgn« coaunon)»
M12. XXV,ia3.
Pennatule phosphorique , G aSm
XXV , 159.
Perne isogone , M la, XXy« aQi9«)
Pbobde dactyle, M la. XXV » 54o.
Physalidc {voy^ Physalie), p »©•
XXVI , 49.
TMtir fics vtGv ass.
Sot
ftorsiôphorê ^hydrostatique ^ 6* »5i>
XXVI, 57.
Finne commune, M a5. XXVI,
457.
Placune placenta, M aS. XXVI ,
535.
Planaire notulée, 6 a5. XXVI,
— tniTer», Cr a5. XXVI, 536,
Flanorbe oor-dc- chasse, M 33.
. XXVI ,540,
Fleurotome babylonien, M a3.
XXVII, 4o.
l»licatule garin, M aS. XXVII, 4t-
Polydore cornue , ^G 2 5. XX Vît ,
. 44i.
Porcelaine maiet , ]tf aS. XXVTX ,
585.
• — monnoie , M a3. XXVII ^
• 586.
— tête-de-serpent, ]fi[a3. XXVII ,
58^.
Porpite appendiculée,£a3.XXVIII>
Proboscide cornue, G a5. XXVIII,
i55.
Protëevariable, G a5. XXVIII, 174^
Fynile figue, M 23. XXVIII, 329,
BadioUte angéoïde, P i8. XXVIIT,
522v
— écailleuse , P 18. XXVIII * 52a>
Bocher brandaire, P 18. XXIX,
4o6.
— chicorée , P u8. XIX , 407.
Bostellàire fendue , P 18. XXIX ,
484.
Sabot vignot, P 18. XXX, i4»
Sangsue ol&oinale , P 18; XXX ,
i4i*
— awampine, P lo» XXX, i4i.
ScjUëe {vo^f, Glaucas), F 10. XIII,
as6.
Sèche pëlksgique, P 10. XXX, 4^*
Serpulaire , voy. Serpule hexagone,
F lô. XXXI, 85.
Serpulaire , voy, Sérpule operculée,
P 10. XXXI, 85,
Sertulairedichotome , P i<5. XXXL,
95.
— distique , Pi 5, XXXI, 95.
— hjdriforme ,; P 1 5» XXXI , 95»
' — pelasgienne , P 1 5. ' XXXI , 95.
— plume ,.P i5. XXXI , 95.
Silicaire anguillie, P 10. XXXI, 25a.
Siponcle nu. P 10. XXXI, "biL.
'Soken manche-de-couteau , P 18.
• xatxi,.37y.
Spîrbglyphe cordelée, P'io. XXXII,
5i.
^irorbe commun , P io< XXXII:
52.
Spirille fragile, P 18. XXXH, 53,
Spondyle gaideroo, P 18. XXXII.
65.
Stomate furonele, P 18. XXXII,
• aoo.
Strombe goutteux , P 18. XXXII ,
Strongle du cheval , P 10. XXXII,
aao.
Taret naval, R 2. XXXII, 47<>*
Teiline foliacée, B 3. XXXIII,. aa'.
— verge , R 2. XXXIII ,21.
Ténia des brebis, F i5. XXXIII ^
5o. ^^
— cucùrbitain, P i5 XXXIII , 49*
Tentacùlàire de la dorade, F i5.
XXXIII , 54.
Térébratule vitrée, R 2. XXXIII,
79-
Testacelle haliotide, R a. XXXIII,
4o4.
Téthi8lîèvrc,Pi5. XXXIII, 416.
7halas8èmeécbiure,F i5. XXXIII.
475.
Tonne pomme , R 2. XXXI V, 194»
toupie osilin, R 2. XXXIV, 3o3.
— retan , R 2. XXXIV , 3o2.
'— sorcière, R 2. XXXIV, 3oa.
Trichiure de Thomme , F 1 5.
XXXIV, 4»8.
Trichode cornette, R 20. XXXIV ,
421.
-^ longue queue , R 20. XXXIV ,
42a.
— poisson , R 20, XXXrV , 4a2. •
Tridacne géant, R 2. XXXIV, 432,
Trigonie noduleuse , B a. XXXI V^
44e.
Tritonie ciavigère , R ao« XXXIV ,
446.
Tubipore musique , R 20. XXXV ,
9.
Tubulâîre entière, R 20. XXXV ,
12.
Turrîljte tuberculeuse, R 5. XXXV,
60.
Turritelle tarrière, R 5. XXXV, 60.
Vagiuelle déprimée^ R 20. XX ,
173.
Velelle tentaculée, R 20. XXXV,
336:
Vénus clonisse, R 5. XXXV, 389.
— r codock , R 5. XXXV, 390.
— dionée , R 5. XXXV , 389.
VérétiUe phaU9îde , R 20. XXXV ,
407.
So2
TABJLE DESPIOUEBS*
Vermiculaire vermet , R 5. XXXV»
417.
Vis favat, R 5. XXXVI ,111.
Volute épÎ8copale,R S.XXXVI^ a55.
— poreebme, R 5. XXXVI, 234*
— vet, R 5. XXXVI, 236.
Vojvoce spbérule , R 20. XXXVI ,
237,
Vorticelle hérnuphénque , B ^a»
XXXVI , a48.
Vorticelle limacine, R 20. XXXVI ,
248.
— rotatoire , R 20. XXXVI, a49o
— utnàxléç, R lô. XXXVI , a43;
VulBeUeiingulëe, R 5. XXXVI, aSg.
Zoanthe d'ËUis, R 20. XXXVI, 457.
y 1. CRUSTACÉS , ARACHNIDES et INSECTES.
Abeille sociale , A 9. 1 , 47*
Acanthie de la Z ostère, A 9. I ,
69.
Achète subulé ( v, Tétrix. ] , A 9.
XXXIII, 460. /
Aeshoe à tenailles . A 9. 1, 181.
Aglosse de la paisse , A 9. I , 207.
Aibunëe dentée , A 26. I, 290.
Alphée tamnle , A 26. 1 , 378.
Alurne (voy,, Hispes et Sagres j, A
9. 1 , 375 et i4) d4o.
Anthrax morio , A 9. II, 1 58.
A pus prolongé , A 26. II , a 54.
Araignée des caves, voy, Segestrie
des caTcs , A 9. XXX , 476.
Ascalaphe de Rarbarie, A 9. II, 58 1.
Aselle d'eau douce , A 26. II , 591.
- Attelabe du coudrier, A 9. III , 65.
Bembex à bec, A 24. III , iyy.
Bibion noir, A 24. III , JiiS.
Binocle de Geoffroy , A 26. III ,
428.
Blaps mortlsage, A 24. III , 472.
Blatte américaine (voy. Blatte Ka-
kerlac) , A 24. III , 475.
Bombille Jponctuë ( voy, Bombyle) ,
A 24. IV, 121.
Bombyx feuille- morte, A 24. IV,
126.
— processionnaire , A 24. IV, 127.
Branchiopode stagnai, A 26. IV,
333.
Bostriche capucin , A 24* IV, 159.
Bouclier à quatre points ou qua-
driponctué , A 24. IV, 261,
Brente anchorago , A 24. IV, 352.
Bruche des pois , A 24* IV , 4.08.
Bupreste à bandes dorées , A 24.
IY,447.
Calape en voûte , A 26. IV , 602.
Gallidie arqué , B 23. V, 27.
Galige court ( voy, Calige des pois-
sons), A 26. V, 20.
Galope serraticome , B 21. V , 36.
Gantharide des boutiques ou vési-
catoire , B 23. V, 22a,
Gapri corne musaué (voy. Galli'
chrome musqué), B a5. V, 25.
Carabe escopette (voy. Brachine-
sclopète ), B 23. IV, 3 11.
Gârabe sycophante ( voy. Galofiome
sycophante) , B 23. v, 4^*
Gasside verte , B 23. V, 359.
Gébrion géant, B 23. V, 448.
Gélonite apiforme , son antenne
grossie , D 1. V, 466.
Géphus pygmée , D i. V, 498.
Gératine àlè vre blanche, D 1 . V, So6.
Gercopis sanguinolente , B ai. V,
5 14,
Gérie clavicorne, B 21. V, 565.
Cérocome de Schaeffcr, B 23. V,582«
Géropalès à cinq bandes. (v.Gorjte
à cmq bandes), D 1. XIII , 3i6.
Géroplate charbonné et sa tête gros-
sie, B 21. XXV, 585.
Gétoine dorée, B 23, V, 612,
Ghalcis clavipède, B 23. VI , i3.
Gfaaranson des noisettes ^twy.
R^nchène des noisettes) ,* B 23.
XxIX , 282.
— ])a]miste ( voy. CaTandre Pa^
miste) , B 29. IV , 587,
Gbevrolle linéaire , A 26. VI, 434.
Ghlorion comprimé , D 1. VI , 554*
Gholève soyeuse grossie ,,B 21. V,
564.
Ghrysis enflammé , B 23. VII, 71.
Ghrysomèle sanguinolente, B 23.
VII ,80.
Giçindèle champé|re, B 27. VIT , gS,
Cigale plébéienne , B 27. VII, 104.
Gimbex à épaulettes ^ B '27. VII ,
118,
Ginips des chrysalides (voy. lliso-
campe), B 27. XXI, 2i3.
Cistèle sulphureuse , B 27. VII ,
i55.
Ghiroo des ruches , B 27. VII , 174.
Glepte demi-doré , D 1. VII ^190.
Glytre quadrlpooctué , B 27* V^ï 1
a^3,
TABLE DES FIGURES.
5o3
Gnodalod azuré , B 31. VII, ai5.
Coccinelle à sept points, B 27.
VII, a4i.
GochenîUe du Nopal , mâle et fe-
^ meUe , B 27. VII , a55.
Gottèle ceinturée ( voy. Gollète
ceinturée) , D 1. VII , 568.
Golliure lonçicolle , B 2 1 . VII , 385.
Gonops rufipède et sa tête grossie ,
B 27. VII , 459. ,
Corée porc-épic , B ai. VIII , 55.
Gorise striée , B 37. VIII , 80.
Cossyphe de Hoffmansegg, B ai.
viii ,154.
Courtilîère didactyle avec une de
ses pattes de devant , et une des
pattes de devant de la courtilîère
commune , D 1. VIII , 33i.
Crabe chauve-souns , A . a6. VIII ,
549.
Crabron criblé et sa patte grossie ,
Bai. VIII, 353.
Crevette des ruisseaux, A a6. VlII j
45.
Griocère du lis , B 27. VIII , 444*
Criquet stifdule, B 37. VIII, 448.
Cryptocère très-noir, B ai. VIII ,
526.
Gucujus (voy. Bupreste), B 37.
IV , 446.
Cyame des cétacés , A 26. IX , 18.
Cjchre à bec. Bai. IX, 23.
Cyllénie tachetée , D 1. IX , 45. '
Cymolhoa ichthyole, A 26. IX , 53.
Gypris ernée , A 26. IX , 83.
Gytbérée bossue , A 26. IX , 90,
Cyrte acéphale et ses antennes ,
Di. IX,86.
Daphnie plumeuse , A 36. IX, ia6.
Dacné humerai , D 6. IX , 99.
Dacille cervîne, D 6. IX, i3o.
Dasypode fairtipède, D 6. IX, i35«
Dermeste du lard, D 6. IX j 564*
Biapère du bolet, D 8. IX, 4oa.
Diaprie ruQpède , D i. IX, J^oH.
Diopsis icboeumone , ses antennes
grossies, D 6. IX, 477-
Piplolèpe de la galle à teinture et
sa galle ( voy. Cinips de la Galle) ,
p 6. VII, i 29.
Dolichope à crojchets, D 1 . IX . 53o.
Donaoie crassipède, D 6. IX, 538.-
Doripe noduleuse, D i5. IX, 547.
D^ryle roussâtre, , D 6. IX , 555.
Dromie deRumphe, D i5. IX, 584.
0ryops auriculé , son antenne gros-
sie , D 6. IX , 596.
Drypte échancré , D 6. IX > 598.
Dytique marginal*, et la patte aiité^
rieuredumâle gros8ie,D6.IX,G23.
Bcrevisse de Barton , D 1 5. X , 91.
Elaphre riverain , D 1 9. X , 1 39.
Elophore aquatique , D 19. X, 181 •
Empis livide, D 19. X, ai 5.
Endomyqueécarlate) D 19. X, 226.
Ephémère commune, D 19. X, 348.
Epîpone cartonnière, son nid ouvert
longîtudinalementV voy. Poliste ),
D 19. X, 371, et XXVII, 4i6.
Erodie lisse , D 19. X , 4o^
Erotyle bigarré, u 19. X, 4>>*
Escarbot unicolor , D 19. X , 53a
Encère longicorne , D 19. X , 527.
Eumolpe précieux , D 19. X, 54o.
Evanieappendigastre, D 19. X, 573.
Foène îaculaleur , O 37. XI, 58i.
Forficule biponctué, mâle et fe-
melle, D i.XII, 8.
Fourmi &uve, mâle et femelle, D
27. XII, 98.
Frigane, F. Phrygane.
Fuïgore porte-lanterne , D 27. XII,
3l2.
Galéode aranéoîde , 'E 2. XII, 373.
Galéruque de laTanaisie, E 2. XII,
382.
Galgule oculé , E 2. XII, 386.
Gallérie de la cire , £ 2. XII, 396.
Galathée striée , D i5. XII , 36o.
Géotrupe phalangiste , E 2. XIII ,
97-
Gerris des lacs, E 2. .XIII« 137.
Graphiptère point d'exclamation ,
E 2. XIII , 427.
Grapse cendrée , D i5. XIII, 43a. ^
Grapse porte-pinceau, £ 34. Xill ,
43i.
Guêpe du Holsteîa , son guêpier et
son gâteau , E 2. XIV , 8.
Hannetou foulon , £ i4* XIV, 190.
Hédychrc hicidule, £11. XIV, 255..
Hélops lanipède ; £ 4. XIV , 297.
Hémérobe perle , E i4* XIV , 3o6.
Hépiale du houblon ,£11, XIV ,
333.
Herminîe ventilabre, E i4* XIV,
395.
Hespérie prêtée, E i4* XIT, 446.
Hétérocère bordé et son antenne
grossie, £ 11. XIV , 452.
Hexodon réticulé, E »4* ^1^x4^7-
Ilippe sans mains, D 1^ XIV, 477»
' Hippobosque des chevaux, £ 14.
XIV , 483.
Bisçe âtre, E 14. XIV, 54i.
Horie maculée, £ i4« ^V ,391.
&oi
TAB£E4>SS VUSVAES.
Bydrophile brun , E l^. XV , 4Â9.
Hylëe marqué , £ 14. XV , 609.
ilylotome sans nœuds » £ i4> ^V ,
Hypopblé marron , E 1 1. XV , 539.
Ibalie coutelier, £ 11. XVI, 3.
Ichneumou jaune ,£11. XVI , 4^*
— manifestateur, £ 11. XVI, 3p^.
Idotëe métallique, D i5. XVI, 104.
Ips cellërier, £ 11. XVI, 384.
Iule terrestre , £ 1.1. XVI , 43i*>
• Jxodé redluve , £ ^ 1 . XVI , 4^4-
Kermès de la vigne, £ 1 1. XVII, 70.
Lagrie hérissée ,6 3. XVII, 209.
Xampyre italiqvç, jG 3. XVII, a85.
Jjébie cyanocéphaJe ( y, Lébîe tête
bleue), G 3. XVII, 4a6.
Lëpisme saccharine, 6 3. XVII ,
478.
Lepture éperonnée , G 3. XVII ,
lietbrus cëpbalote, G 3. XVII, 5oi.
Ifeucosie noix ou noyau> D 1 S.XVil»
5 12.
Xeucospis dorsigère, G 3. XVI T,
5i3.
libellule jaunâtre, G 3. XVII, S44.
Lîcine casside, G 3. XVII, 564.
Ligie océanique., D i5. XVIIl, 4.
Limûle polypbème , D i5. XVIII,
' 66,
liîvie des joncs 9 G 3. XV III , iSg.
Lixe paraplectique , G 5. XVIII,
143.
Jjôricôre pilicorne « G 3. XVIU ,
190.
Xycus sanguin, G 5 , XVIII, 3ou
Irygée aptère , G 3. XVIII, 3o2.
Lymexylou naval, G 3. XVIII, 5o5.
Lynoé spbérique'» D i5< XV III: 5
3io.
Macrocéphale liflirpstre ( F. An*
thrîbe),G 17. XVII, 162.
Maia hérisson ( F, Maïa ) ,> V ^i5.
' XVIII , 398.
— longicprne ( f^, MacropQdk),
G i5. XVIII, 355.
Malachie bronzé, G 3. XVIII, 446.
Mante religieuse, G 3. XIX, 240.
Masarif vespiforpae , G 17. XIX,
43i.
Matute vainqueur, G i5. XIX, 463.
Mëgacëphale de la Caroline , G 2S,
XX , la.
Mégâchîlc à sept crocbeb, les dénis
' de l'anus. La femelle, G 23. XX,
12.
Mégachile. 4u parot Cemelte {V^u
. Osmie ), G 25 9 XXIV , a 14.
Mégalodonte céphalote., 6 17. XX,
20.
Mëlasis élalëroïde , tx 17* XX , 5o.
Melliae biponctuée,0 17. XLX, 100.
^ëloér de mai $ G 17» XX, 1 15.
Mélopbage commun 9 6 17. XX,
119.
Mélyre vert, G 23. XX , lai.
Membraeis .oreillard , G a5. XX ,
Midas'effilé (V. JAj^s eCaiè), G 17.
XXII, 107.
Mit'is spissicorne , G 25. XXI, 206.
Mitte domestique ( V. Mite > , G 23.
XXI, 219.
Monëdule de la Caroline , 6 23.
XXI, 3a6. *
Mordelle fasciëe , G 23. XXI » 365.
Jdouche géante ( F» Echinomyie
géante ] , G 17. X , 64«
Mutille maure, G a3. XXII, 98.
Mycëtophage quadrimacuié, G 17.
.XXII, io3.
Mylabrt de la chicorée, Q 23. XXII,
, 128.
Myope ferrugineuse , G 17. XXII,
i33. .
Myrmélëon formicaire, G 17- XXII,
146.
Myrmose noire, G 17. XXJI, i5oi
^abis guttole, G 33. XXII , 174.
Ifaujcore cimicoïde , G 55. XXII ,
4Ô1..
lïëbrie arénaire, G 53. XXII , 409.
lîécrobie violette, G 55. XXII,
4»2.
Jîécropbore fossoyeur, G 53, XXII ,
4i4.
JVécydale fauve , G 35. XXII, 417.
r~ majeure, G 23. XXII , 417.
I^moptère j:oa, G 33. XXII, 489.
^émotèle uligineuse , G 55. XCXII,
494.
Nèpe cendré, G 33. XXII , Soi.
liitidule bipu6tulëe,G 33. XXJII,9.
Noctuelle glyphique, M 17. XXIII,
— lunaire, M 17. XXXIII, 56.
-^ trapéziène , M 17. XXIII, 3o.
I^omade de la X»cobée, G 53.
. XXIII, 55.
Kotonecte glauque , 0 55. XXI^ ,
'67, ."
^otoxe monocéros , G 25. XXIII ,
69. . /
TJftSB J!l£â PIGI7&E6.
So5
Ochthèrc inanfe , avec sa patte an-
téri«ure^ M 5. XXIII, 187.
Ocypodè Manc, G i5. XXIII, 198.
OBdemère bleue , M 5. XXIII, 228*
CEstre du renne. V. CE. CÊdema-
: gène, M 5. XXIII « 27 a.
Ogcôde jouÛu f^. Ogcode bossu ,
M 6. XXIII, 3o8.
Oocialise saturai, Vi 5. XXÏII| 4^7.
OmophroB bordé » M 5. XXlII »
499- - *
Onîtû bison, M 5. XXIII , 5i3.
OntEopHage taureau ^ M 5. XXIII ,
Opâtre jsabuleux, M 5. XXIII, ^2^.
Opile mou , M 5. XXIII , 544-
Oroéode luGuidact vie , M 5. XXlV.
• 65.
Oryotès nastconie,M 5, XXIV, i85i.
Oxybèle rayé, M 5. XXIV , ^12.'
Oxypore fauve , M 5. XXIV , 32^,i
Paedère des vignes, M, 29 , XXlV ,
35i.
Pagure à large queue, E 34. XXIV,
367.
— strié, G i5. XXIV, 366.
-* vitté (' y. Pagure rubâimé) ,: .^
i5. XXlV, 367.
P^lémon péhsgique , G 1 5. ^ItXlV »
' 409.
PaËnure. { V, Langouste ) , 1^ ip.
• XVÏI,2^1. ^ ' ''
Panagé^ grand-croix, G 43. XXIV,
^445. •
FaBgOBÎe bordée, G 43. XXIV, 460^
Panorpe commune , M aO. XXIV ,
4^-
Parnopès incarnat , G 45, XXIV ,
548.
PapiUôo antbioea, voy, Hellconien,
M 34: XIV, 275.
— amore, voy. Piéride aurore,. M
34.'XXVt, 164.
~ coryden^. vi^ en dessus et en des-
sous, voy, Polyommate corydcm,
M Qç XXVII, 494- •
— ^ gafantltis, voy. Nymphale galan-
this, M 34. XXIII, 144.
— galathée, voy. Satyre dçmi-deuil,
M 9. XXX 233.
— Hector, M 34- XXIV, 5ii.
— Machaon, vay. Papillon grand
porte queue, M 34. XXIV, 5ia.
— M^ère, voy. Satyre Mégère, M.
9» XXX, a32.
Papillon movîo, v< Vanesse, M34., 5.
XXIV, 5i4.
— podalire, vojf Papillon flambé y
G 42. XXIV, 5i2.
Passale interrompu , BC 29. XXIV,
571.
Pédine fémoral , G 43. XXV, \i}.
-^ dermestoîde, M 29. XXV, 1*1 1«
Penée ponctué , G i5. XXV ~,
i56.
Pentatome rufîpède , G 4^ ^^^*
~ siamoise, voy, Scutellaire, M 29.
XXX,44îw
Perle Brune , G 45. XlV, 286. .
Pétaloohéire rubigineux ,. G 4%>
XXV,- 3^07.
Phalène de la farioie, voy. Botys, M
17. IV, 233.
— bastée , G 43.. XXV, 49©-
— dé Torroc, M 17. XX V, 4qo# ^
-^ du syringa , M 17. XXV, 489.
Phasme bâton, M ag.XXV, Soj*
Philanthe apivore^M- ^9. XXV,' 523*
Pbrygane poilue i '% iok XX-Vl, 17^
Phytie b'révicorne ; G42. XXVI ,
^ et 3o. ' ■ ^ ^
Pîinélie géante , wni, Holuris, G 4^«
XXyi , 4a4. XXI , 3oo.
— muriquée , H 29. JLXVI « 4,23.
Pince oQBcroîdê^ G 4*» XXVll447^
Pinnotiiére pipjipphlile, M lO.XXVl,
559.
Pbdaliriehériss^^ve^. Anthophore^
M 29. II, )^.
Podure veI»é,*]ML 29. XXVII, i58»
Folyphémè octiU , vpy^ Lipnule, M
10. XVin^59i.
Pompile Voyageur , voy'. Pompiiè
des ehemîns. G 43. XXVII, 564^,
Porcellane gaiatbîne , M 16 - 5;
xxv>n^22<^.
Portune pubère', M 10. XXVIII ,
42. . « . ;
Pou delliomtae, M 39 .?XVIII ,
.84.
Prione corrojeur, , voy. Prione tap-^
neuE, G 4'd.' XXVIII , i5t. \
Ptérophore pentadactyle , M 17.
XXVIII , 236.
Ptilîn peçtin^corne, M 29. XXVIII ,
241.
Pyrale des pommes, M 17. XXVIII,
288.
— verte à bandes, M 17. XXVIII,
287.
P^ochre écarlate, voy. Pyrochrt
5o6
TABtB DES FIGUBES.
rouge, M 29. XXVin , 3oo.
Ranatre linéaire , P 14. XXIX , 8.
Ranine denté, M 10. XXIX, 12.
Baphidie serpentine, P i4* XXIX,
20.
Béduve à masque , P 14. XXIX ,
ii5.
Bemipèdo tortne, £ 34. XXIX,
i4i.
Bhagion bécasse, P i4. XXIX, 223.
Bhîngie'à bec, P 14. XIX, 236.
Bbinomacer corculionoîde , P i4-
XXIX, 256.
Bicin de la cigogne, P 14. XXIX ,
**?*•
Bipiphore bimaoolé, P« 14. XXIX,
Sapyge à cinq points, P i4« XXX,
Sauterelle ^se, P 24. XXX, 266.
Scaphidie immaculé , P i4. XXX ,
394.
Scarabé hercule, R 1. XXX, 299.
Scaure strié , P 14. XXX, 5 12.
Scolie à quatre points, R 1. XXX ,
590. ^
Scolopendre fourchue, R 1. XVIII,
123. et XXX, 391.
Scorpion roussâtre, avec ses peignes
grossis, R I. XXX, 433.
Scyllare oriental, M 10. XXX , 45o.
Sinodendron cylindrique , R ji.
XXXI , 307.
Sépîdie cristée, R 1. XXXI , 4.
Sésie apiforme, P 24. XXXI, io5.
Soldat, individu neutre, voy. Ter-
mes^ R 10. XXXIII, 81 et 96.
Sphéridie scaraboîde , P i4.
XXXII , 9.
Sphérome cendré, M 10. XXXll,
16.
Sphex du sable , P 24. XXXII ,
20.
Sphinx k tète de mort , P 24*
XXXII , 23.
— du tilleul, P 24. XXXII , 21.
SquiUe mante, D i5. XXXII, 98.
Staphilin bourdon, R 1. XXXII,
118.
Stize sinué , P 24. XXXII, 194.
Stomoxe piquant , P 24. XXXII,
201.
Stratiome caméléon, P 14. XXXII,
ai3.
SyrphecbiTipède, P 24. XXXII,
327.
Taon des bœufs, R 10. XXXII,
443.
Taupin lumineux, R 10. XXXII,
• 5i8.
Teigne des blés. Ri. XXXIII, u.
Téléphore ardoisé, R 1 .XXXIII, 18.
Ténebrion de la farine , Ri.
XXXIII , 44.
Termes lucifuge avec sa lar?e et sa
nymphe. Individu neutre, dit le
soldat , R 10. XXXIII , 96.
Tétratome des champignons. Ri.
XXXIII , 459.
Thalitre terrestre ( F. Talitre), M
10. XXXII, 386. •
Thérève plébéienne, R 10. XXXIV,
3.
Tiphie à grosses cuisses, R i.
XXXIV, 11 5.
Tipule pectinicorne, Rio. XXXIV,
122.
Tritome bimaculée, R 1. XXXIV,
49^« .
Trogossite mauritanique , R i.
3LXXIV,5i7.
Trombidion colorant , R lo,
XXXIV, 526.
Trox sabuleux , R 10. XXXTV ,
556.
Truxale i grand nez, R 10. XXXIV,
566.
Urooère géant,. R 10. XXXV, 148.
Vrillctte marquetée, R 10. XXXVI,
325.
Xylooope violette, R 10. XXXVI ,
325.
Zoé pélasgique ,' M lo. XXXVI ,'
325.
Zonitis bout-brûlé, R 10. XXXVI,
325.
Zvgène de la- fiHpenduie , R lo.
XXXVI , 325.
VII. VÉGÉTAUX.
Abnis réglisse. A i,1 , 56.
Acacie du Sénégal, A r. 1 , 64.
-*^ sensitive, A i. I, 63.
Ahouai des ÂntiDes, A 5. 1 , 222
Aloès vulgaire, A 5. 1 , 336.
Amaryllis doré, A 5. 1 , 407.
Amome gingembre, A 5. I, \S2.
Anacardier acajou, A 3. i, 481.
TABZ.E DES FIGURES;
Afianas cultive, À 8. 1 , 485.
Angrec vanille^ A 8. I , Sa8.
Aquilaire, bois d*aigle, A z. II ,
356.
Arachide , pistache, A 8. II ;
264.
Arbres ( diverses manières de
greffer les), A'iz. II, 364.
Arbres (greffe en anneau), Ait,
II , 365.
Arbres ( greffe par approche sim-
ple), A zi. II, 365.
Arbres ( greffe par approche en
étais ) , A zz. II , 365.
Arbres ( greffe par approche , en
losange ), A ai , II , 369.
Arbres ( greffe en écusson à un
œil ), A zz. II, 377.
Arbres ( greffe en écusson , à
chevron brisé ), A 11. Il, 384-
Arbres ( greffe en fenle , à Tan-
glaise), A iz. II, 365.
Arbres ( greffe en fente en cou-
ronne ), A II. II , 372. .
Arbres ( greffe en fente en pou-
pée), A iz. II, 371. *
Arbres ( taille et formation des
arbres à la manière de Mon-
treuil ) , A za. II, 409.
Arbres (taille et formation des
arbres en buissons , vu de face),
A xa. II , 394.
Arbres (exemples de la taille et
de la disposition des branches
des arbres en quenouilles ) ,
A za. II , 393.
Arec oléifère , A i5. II , 466.
Aristoloche serpentaire , A i5.
II , 539.
Astragale adragant , A z5. III,
35. . _
Avicène cotoneuY, A i5. UI,98.
Badian anis , A 19. ÎII , 14a.
Balsamier de la Mecque , A 19,
m, aïo. ^
Bambou arondinacé, A 19. III,
217.
Bananier cultivé, A 19^ lil, 220.
Ba>»bab digité , A 23. III, 22ç,
Jîen oléifère , A a3. lïl , 38z.
Bois ivrant ( érjthrine) , . A a3 ,
IV, i©4.
5o/
Bondnc commun, A a3 IV,
145. '
Brésillet de Fernambuc , A 37/
IV, 353.
Broussonnétie. f^. Virgilîe , A*
27, IV . 38a.
Brucée antédyssentérique , A 2ji
IV, 406.
Bruyère tubiflore, A 37. IV,
4o5.
Bubon galbanifère , A 27. IV,
420.
Budlèje globuleux, A 29, IV^
426.
Buglose teignante , A 39. IV .
•43z.
Butonic de Tlnde , A 29. IV ,
486. %
Cacaoyer cultivé , B z , IV ,
521.
Gactier raquette, B^. IV, 54Z.
Café d'Arabie , B iT IV , 55i.
Caïmitier pomiforme, ti a. IV,
570.
Calaba à fruits ronds , B a , IV ,
576.
Calac à feuilles obtuses , B a. IV,
h?'
Calebassier d'Amérique , B 8.
— à feuilles longue9 , B 3 . V ,
Camara piquant , B 9. V , 54.
Cameli $lu Japon , B 7. V, 67.
Gampéche des teinturiers , B 3.
V.95.
Canang aromatique , B 7 , V ,
zo3.
Canari vulgaire , B 7. V , z85.
Canjala gorite , B 7. V , Z95.
Canne à sucre , B 8. V , 197.
Caoutchouc de Cayenne , B z.
V, 339.
Capraire biflore , B 9. V, 237.
Câprier épineux , B 9. V, aSj^
Carambolier , B8 , V, 267.
Caroubier àsiliques, B^9. V,
3z4.
Casse des boutiques, B 17* V,
35o.
— séné , B 17. V , 35o.
Cèstredu nocturne, B 26, V^ 599*
/
5o9
T^JOA H» FIGVIS#4
Çhalef ^ feiiillei tftroUes, B 26. FëraUassa-f(al!lî^,T>23.XI,409.
VI , 14.
Chêne à la gadle , B 17. VI,
240.
Ciste ladabîfère^ B 17. Vil,
i53.
Qathre en colomes , B 26 > Vif,--
X78.
Clu$ier rose, B sS,. Vil , 209;
Figuier de» Pagodes , D flr3. XI,
Fromager pentandre , D s3,
. Xll,.264.
Galanga officinal, D 29. Xtl,
3S4.
Gale cirîer , mâle et femelle ,
D29. Xil, 3é3.
Cocotier nucifère , B 28. VII , Gayac officinal , D 19. Xlf ,
2^7.
46t.
Condori âi graines rouges , B 26, Gérofller aromatique^ F" Gîro
Vil , 43^.
ilier, D3f. Xlil, ^73.
Oopayer officinal , B 28 , Vil , Giugembve de Vffoàe , D 29.
^467- .
Coquemollier d'Amérique, B 28
VII , 546.
XIII , iSp.
Ginseng à cinq feuiUes, D 3i.
.Xlli , x6a.
Corette potagère , B 3f| , VllI , Gluticr des oisel'eim , D 3x
6^,
XIU , 267.
CoEossol hérisse, B 32. VIII, Qomart d? Amérique ,' D 3i.
»07
XIII, 264.
CoslHs: d'A.ralke , B 32 , VIIl , Gouet ésculent, E x. Xill . 328
x56.
Cotonnier annuel , B 32, VIII ,
Coulequin ombiliquë , B Si.
VllI , 242.
Courbaril d'Amérique , B 34 ,
VJll , 290
Goyavier commun, £ i. Xill,
337.
Grenadtlle à feuilles de laurier p
Ex. Xni,457.
Guettarde de llnde, £ x . XIV ,
28.
Henné blanc , E 9^ XIV , 319.
Croton sébifère , ou porte-suif, H^umiri baumîer,' £ 9. XV,
B34.VIU, 48i.
Curcuma long, B 34. IX , 7.
Cycas dtt Japon , B 4* IX , 2a,
38 x.
Icaquîer d'Amérique , £ 17 >
XVIll,.xor.
Cynomoire écarlate, B- 4. IX,.SS. Iciquier à sept feuilles , G 7.
Cyprès distique, B 4. IX , 64. XVI , 74.
Cytise des Indes, B 4. tX , 96. Igname ailée , E 17. XVI , no.
Bottier nuqfère, Duo. IX, X4X. Illipé à feuilles longues, £ 17.
•Dioné attrape - mouche , D xo.
IX , .476.
Dolic à gdusscs ridées, D xo.
IX , 525.
'^ da Japon , D xo , IX ,
526.
Dorstène à feuilles de berce,
Dx2 , IX,S5i.
Dragomrier à feuilles d'yucca, D
X2., IX ,, 57a.
XVI , 124.
Indigotier franc , E x8. XVI ,
xSy.
Jambosier domestique , E 9.
XVI, 480.
Jaquier, fruit-è-pain, E 9. XVI,
489.
Jujubier des lotophages, £ 18.
XVI , 58o.
Ketmie acide, E 18 , XVtl. 78.
Dryandre oléifère. F. Drian^-e, Laget à dentelle, G 2. XVII ,
ryanar
DX2,
IX , 578.
197.
Euphorbe officinale , D 2(3. X , Laurier avocatier , G 2. XVII ,
659. 3So.
Laurier ctmt&rler , G a, XVII ^ Ochua _a flew» jaimes , M i5-
353. XXirf , 184.
— c3tttfe^Hî«F , G a. V, ai5. Olivier commun , M i5. XXIM 4
Lède à feuilles larges, G 7. 4^8.
XVII, 43i. ♦ , OmpliaUer nobctier , H i5*
Limonier à trois feuilles, G 7. XXIII, 5oo.
XX m» 674. Ophiose serpentaire , M i5^
Liquidambar d'Amérique , G 7. XXIII, 537.
VIL Pagapate acide , M 11. XXIV ,
Liseron Jalap , G ïi. XVIII, SSy.
nu. ; Palmette petite , M 11. XXIV.;
— paltatê , G II. XVIIÎ , 4^1.
n3. Papayer d'Amérique , M 11 ,'
— scamonëe , G n, XVIII, XXlV , 437' ,
1x4. Pariéfikire ofBcinale , M xi,
Litchi ponceau , G 7. XVIII , . XXIV , SSg.
X18. Paspale stolonifére , M. 3^
Lobélie syphilitique , G xi. XX IV, «569.
XVIII, 149. PaulUoie curueu^ M â. XXV ;
Malboio des PhUtp4>ineft, G la. 55.
XVIII , 3iS. Pavette de flade , »r 3. XXV,
Mahogon acajou, G 12, XVIII, 60.
393 . Pvgalai/e glabre , M 3. XXV,
Mammei d* Amérique , G* la. a6S* _ •
XYIII,473. Phormion lin, M 3o. XXV ^
Manceoilier yénéneux , G 12. 606.
XIX , 167. PhjrlfanAe nîruri, M 3o. XXVI,^
IV^angoustao cultivé , G 8. XIX , a6.
ao8. . Pwtachier vrai, M 3o. XXVI,
Manguier commun , G 8. XIX , Si5.
aao. . ' ^ Pla queminier de Virginie, M 3e^-
Médicinier manioc , G 8« XX , XXVI , 566.
3. ' Pf»incillade tr^-belle , M a6.'
Mélaleuque boia blanc, G 8. XXVII, 168.
XX , 33. Poivra noir , M uS. XXVII , ^^'
Mombin à fruits x^ugesi , G a6. Polygale sénéga , M 26. XXVI ,
XXI,3ia4.. 464. . ;
Morille duplicate , G a6. XXÏ , Psychotre ipécacuanha , M 96.
38a. : XXVin, aia.
Muscadier aromatique , G a6. Quadrie noisetier, P i. XXVIII
XXU,69. 533. , »
Myrte jpiment,. Q ;a6. XXII , Quamoclitte tubéreuse, P <;
i58. xxym^ 4i3.
Nélumbo des Indes, G 35. Quassie amëre, P x. XXVIIiI;
XXII, 480. . 460. . .
Nepenlhe distîllatotre , G 35. — simarrouba, P 6. XXVIII ,
XXII ^ 5oi. 4^0*
Nicotiane tabac , G 3.5. XXIt , Quatelé à «randes fleurs , P »,-
606. XXVIII, 463.
Nyssa<«quatique , G 35. XXriiy Quinquina du Pérou , P â/
i58. XXVIII, 483. •
5lO TABI£ DES PIGUIKSS;
Quinquina caraïbe, P2. XXVII, Soude d'AlicanTe, P 2a. XXXI|
Quisquale de Tlnde , P a. Sparte tenace , P ja. XXXI ,
xxviii , 490. 554.
Raîsinier u?ifèrey P 8. XXVIII, Spîgèle antbelmintiqae , P 26.
545. . XXXII, 33.
Ravensara de Madagascar, P 8. Stapëlie variée , P. 26* XXXIT ,
XXIX , io4* 1 13.
Rhubarbe palmée , P 8. XXIX , Spilanthe comestible , P 26.
273. XXXII ,34.
Ricin commun , P. 8. XXIX, Strélitz de la reine , P a6«
292. XXXII, 218.
Ris cultivé, P 9., XXIX, 304. Tacca cultivé, R t. XXXII,
Rondier de l'Inde , P 9. XXIX , 847.
443. * Tamarinier de Tlnde -y R 3.
Rotang vrai , P 9. XXIX , 487. - XXXII , 389.
Roucouyer à teinture , P 9. T^pier marmelos , R 3. XXXII,
XXIX , 494. 450.
Sablier décrépitant , P 1 1 . XXX , Thé vert , R 3. XXXIIT , 483.
lo. Thek élevé , R 7. XXXIII , 498.
Sagoutier farinifère. Pu. XXX, Thuya à sandarac, R 7. XXXIV,
3a. 64.
Sainfoin gyrant/P 16. X^X, 41. Tougchu platanoïde , R 7.
Salsepareille de Virginie , P. iz. XXXIV , z9a.
XXX, 88. Tulipier^ de Virginie , R 7.
Santalin blanc , P 11. XXX « iSz. XXXV , a8.
Sapotillier commun, P 16. *XXX, Umari épineux , R i3. XXXV,
176. . 107.x
Sarascène. Voy. SarrasC'ène pour- Uperhize truffière , R i3.
préc , P 16. XXX , 206. XXXV , 122.
Sarcocollier officinal , P 16, Vampi de la Chine » . R i3.
XXX , x83. . XXXV , 192.
Savonier commun , P 21. XXX, Vinterane cannelle , R iL
275.^ . XXXVI , 67.
Sébestier mixa , P ai. XXX, Vomique des boutiques , R i3.
. 459. XXXVI , 23S.
Sésame d^Orient , P 21. XXXI , Yucca glorieux , R 14. XXXVI,
.97. 358.
Sidérodendre, bois de fer , P 2Z. Zéodaire ronde , R 14. XXXVI,
XXXI, 157. 374.
Siphonie caoutchouc , P aa. Zizanie clavelleuse , R 14-
XXXI, 3i2. XXXVI, 437.
Souchet à papier, P aa. XXXI,
yill. MINÉRAUX..
Aigue-Marine , A i3. 1 , aSp. Asbeste rayonnante. A i3. 11,578*
Albâtre onyx. A i3. 1 , 284. Bismuth, A i3. III , 436.
— • veiné, A x3. I , 283. Calcédoine cristallisée ea pris-
Argent en végétation , A x3, mes, B 5. V , 3.
XXI , 462. Calcédoine ( coupe de cette
TABI£ DES FIGURES.
Su
pierre ), B 5. V , 3.
Calcédoine en géode , B 3. V , 5.
— œillée de Daourle , B 5.
V, 6.
Cuivre natif de Sibérie , B 3.
y m, 579.
Cuivre pyriteux , en dendrites ,
B3. VIII, 589.
FIos - Ferri , ou Fleur de fer,
E4 II, 57^.
(rranite de Corse , £ 8. XIII 9
419-
— graphique de Sibérie , £ 8.
XilL 421.
Gfès de Fontainebleau, £ 4.
XIII , 48a.
Gypse en fr de flèche, £ 8.
XIV, 90.
— fibreux, E 8. XV, 90.
Hématite en grappe, £ 4. XIV ,
3o2.
Jeux de Van - Helmont, E 4.
XVI , 552.
Pierre de Florence, Mai. XXVT,
188.
Poudingue d'Angleterre, M 21 ,
XXVIII, 87.
Sélénite ou Gypse cristallisé, P
a3. XXX , 533.
Sibérite. F, Tourmaline, P a3;
XXXlV , 324.
spath calcaire. F. Arragonite.
P a3. II , 543.
Stalactites et stalagmites d*Anti—
paros, Pa5. XXXII, io5.
Stalagmites en champignons , P
a3, XX}^I, xn.
Théorie de la cristallisation, P x,
aet 3. XXXIII, 568.
FIN DE LA TABLE DES FIGUEES.
■^^i■^^^<^M^^^^^ii»^■^i^^^^^^'^^*^^''^^^l^,■■
'. ,• , 'J ut 1— — ^w>*— ^— — ^— «—»— — ^— ^— ^— ^— *MW^
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES
SOUSCRIPTEURS.
Ab/^1!9 9 greffier k la Cour supérieure de Justice ^ i Bruxelles.
Adamson ( madame âglàé ) , au Château-Baleine $ à Mou-*
lîris.
Abri AL ( le comte) , tue Plumet , k Paris*
AGASâ£( madame yeure) 9 imprimeur-libraire, rue des Poi-^
tevins , à Paris.
Ailla tfj>., libraire , quai Voltaire , k Paris. '■ ■ ■ - ■ ^
Alengry^ propriétaire à la Trésorière , prés de Béliers.
Allais , libraire , rue de Savoye ^ à P^aris. Pour 5 exempK
Allô , libraire , à Amiens. Pour i5 exempl.
Alziné, libi^aire , à Perpignan^
Amat , Pharmacien.
Amiel f rue Hauteviile , à Paris.
Amoudry , imprimeur-libraire , k Noyon. Pour 4 exempL
At^CELLE 9 libraire 9 rue de la Harpe , à Paris.
AncELLE f libraire 9< à ËYreux. ,
Angiaux , officier de santé v près Tirlemont.
Ai^dré , propriétaire , à Gholoy , près TouL
AïvofER, libraire , rue Satory 9 à Versailles. Pour 4 exempî.
Antoisïe , imprimeur du Roi et de la préfecture , à Metz;
Poura exempL
Apers 9 rentier, à Gand.
Art ARIA ^ FoNTAtiffE 9 iibraires , à Manhelm. Poih* ig
exempl.
AssiER , propriétaire ^ kla. Chapelle 9 en Savoie* .
Athénâs I propriétaire 9 irae de la Michaudière i à Paris»
AuBELiiq ( le cheyalier) , rue du Perche ,- à Châlons-sur*
Marne. ..::.'
Aubert ( le baron ) 9 lieutenant^colonel d'artillerie | ' à Fàr-*
senal , à^ Paris.
Aubriet, àParisi- < . - •■> . . 1 •..
tkli, lisTE ÂLPHABiTIQVK
AvDiBEET^ floctear en médecine et accoacheqar^me Hlchet-'
le- Comte, à Paris. '
AuDOT, libraire 9 me des Mathurins^t. Jacques , à Paris;
Pour &4- exempt.
AuGEa , libraire ^à Brest. Poar 3 exempt.
B
Bacheuer , libraire , quai des Aogustins , à Paris. Pour
a exempt.
Bailly, prote de rimprimerie royale, à Paris.
Bailt^y , docteur en médetîne) rue Neuve Saint- Laurent,
à Paris.
Banasths (i>b), i R(oifte0*
B AHEA^çoisjC I e «lar^^ ik}^k Viliiegcmgia.
Barbier , bibliolbécaire du roi , à Paris. Pour a exempl.
Barbier , libraire ,* ^ BeiÉns^ PfOnir ;? >c3ieAij»L
Baabot , docteur ctttfiédkieîm , i Cft»siyfiters i(Ciidreiile).
Bardet , docteur en médecine , à Bemay. .
Bargeas y impriiÉeilr-Kbjratre^ à Limogesu P.o«r 9 exem^
B ARMJ£7« Aiietiew. des iposles 9 sa jKafubofiae,
B A.R019 ., Tttp idtt Hont-Tkabjor , à Patois.
Barraud 9 à BoUrgfâ»
Barrois aîné, libraire 9 h Paris, fmxr Séxisaifi,
Barthélémy 9 professeur , à Técole roydbe d'AMorL
Bartholi¥NS9 botaniste 9 k Bruaeiles.
B ASTQK fils.j, phiriîmacîen ^ k lison.
Batillot jeune .9 m>r as r^^rà Paris.
Bats 9 docteur en médecine 9 k IxHidrea*
Baudoin ( madame Teuitt.)^ itibralire.:à iioricfl* .
Bavoux 9 libraire,, â i^anis.
Beau renégociant., rue fiaUf^ine^à^Wis^ )P««r:a ei«ns|kL
B^xochamp 9 i&raire , iboiâeiaiMl PoassmuiîièTe^ à Jfom»
Beaudet-Laf^rge 9 de Maringues ( Puy-dtt^ne ).
BEAUGÉ9 à Fère-en-Tardenois. . .
Beau» B ( Korre >, imprneur'illbcaâre^ à fi#réf amu four
' 5 exempt.
Behr 9 colooielâe llétatHibajodr^ à M^stcidbt..
BELiKHLkBRicijrR.9 ilLbrake., rquai rdes AugufltiKi « ..à Kariii
Ponr&eixenipl. . ^ * . > ;
Bélon 9 libraire , au Mans. • •
-B£NDAi9Ai( ^leimarquis de ).
Bénit jeune, libraire, à Verdun. Pour 3o eaompL
Benlibcigne , maire, à Labastide-CasteIjailoQX.
Bsnois-Catay 9 chevalier de Saint Louis f k Angeri*
DE? sotrsçRiPTEuw; ^ 5,5
Bekgeeet ( madame veare), libraire » à Bordeaux, Boor i3
exempi.
B£RfiY y imprîmear-libraîre , à Sémur*
Berthet , rue' Basse-du-Rempart de la Madelaine , k Paris;
Pour 2 exempl.
!6erthoy, libraire, à Bruxelles. Pour 53 exemple
Bertin , rue de Seine , à Paris.
Bertrand , pharmacien-démonstrateur , i rhôpital du Val-*
de-Grâce, à Paris. ' * ' '*'
Bertrand , au Puy ( Haute-Loire ).
Bertrand (veuve) et fils, libraires, à Lisbonne. Pour 6
exempl.
Bertrand ( Arthns ) , libraire , k Paris. Pour 8 exempL
Bertrand ( Pierre) , pharmacien^^chimiste , à Boulogne-sur^
mer. '
Besnard 9 propriétaire , i Ralay ,.près Saumur.
Besse ( Guillaume ) , membre dé la Léglon-d'Honneur ^
directeur du dépôt de . mendicité 'du département de la
Manche , à Coutances.
Beudant , sous-directeur du Cabinet de Minéralogie du roi 4
. rue du Bac , à Paris.
Beurrey de Chateau-Boux, jeune , propriétaire, à Niem.
Beykert, à Paris.
Bigot de Préaméneu , rue de Varennes , à Paris.
BiSEZ , marchand drapier ,' à Verdun. ( Metise )•
Blache jeune , négociant, à Bernay.
Blaise aîné, libraire , k Paris.
Blaise-Aurran , propriétaire , à Cners.
Blanc , directeur des postés aux lettres , à Sjtoutiers. Pour
6 exempl.
Blanchard , pharmacien , à Boulogne.
Blanchard , pharmacien » k Lons-ie-S^'ulnier.
Blanchon , propriétaire, à Guillon, près Avalon. Pour 4 ex;
Blankart , propriétaire , à AbbeviUe.
Blondin de Saint-Syr, maire de ta commun^ de Nulles
mont, canton d'Aumale ( Seine-Inférieure }•
Bleuet , libraire , rue Dauphiùe , à Paris.
Bocc A ( Charles ) , libraire , à Turin. Pour a6 exempl.
Bogaert-Dumortier , imprimeur-libraire , à Bruges. PoQr
i3 exempl.
BoHAiRE , libraire , à Lyon. Pour 16 exempL
Boillève deChilly, rue de Grenelle, St.-Germain, k Paru.
Boirot Desseryiers., inspecteur des Eaux-Thermaiei/%»
NérisC Allier). ' • *
BoiS'Lambert (Frédéric de ) , à Aunoy , près Caen.
Sl6> tlSTE ÀUPHABÊTIQUK^
BorviN , desseiTànt, h Gouverne , près Lagny*
BoNCHAAD , à Saint- Amam-Taliende ( Puy-de-Dôme J^
BoT^DiDiER , pharmacien, à Verdun ( Meuse).
BoiïGHÈELE , docteur en médecine ,' à Gand.
BpNiïARD, inspecteur des domaines , à Fontenoy-le-Comle
( Vendée ).
Bonnet , me du Petit Musc , à Paris.
BofiNEi^, notaire , à Valence.
Bonnet âls ^ libraire , à Avignon. Pour 5 exempL
BouNLÉ , chirurgien de S. A. S. monseigneur le prince de
Condé , rue de la Comète, à Paris.
BoNNiSELLE , à Gbéhéry ( Meuse ).
BoNTOUX ( madame veuve), libraire , à Nancy. Pour i3 ex-
BoNZOM , Kbraire, à Bayonne. Pour 6 ex«mpL
Bo&EL , libraire , à Napies. Pour 2 ezempl.
BoRODOWiT2iN,. conseiller d'ambassade impériale de Russicr
' à Rio- Janeiro , au BrésiL
Bosc , membre de Tlnstitut, h Paris. Pour h ex.
BossAi^GE et Mas^on , libraires , rue de Touriion , à Paris.
Pour |5 exempl.
BoTiiER , libraire , à Bourg. Pour 3 exempL
BoutiHER , imprimeur , rue des Bons Enfans , à Paris»
BouGHEREAJJ y avocat , à Paris.
BoucBESEiCRE , ruc de Chailiof , près Paris.
Boudin deRoville, maréchal de campfgouverneurd'Auxerre.
BouDROT , quai Gonti» à Paris.
BouET , docteur en médecine , à Etrépagny ( Eure ).
JBouGUE&ET, pharmacien , à Langres. Pour 10 exempl.
Bôx/hieb deMonhoudoux, à Monhoudoux, près Mamers.
Boulanger , imprimeur- libraire , à Gherbourg. Pour 6 ex^
Bourbon fils, aux Herbiers (Vendée).
BouRDiGNON , herboriste , rue de la Poterie , à Paris.
Bourgeois, à Bar-sur- Aube.
BouRRET f boulevard Poissonnière , à Paris.
BouTELOUp , maître en chirurgie , à Beanmont.
Boutevillain-Granopré , imprimeur - libraire , à LavaL
Pourra exempl.
Bouvet , libraire , k Neufchalel ( Seîne-Inférieurc ).
BozÉRlAN aîné, propriétaire, près de Vendôme.
BozÉRiAN jeune, propriétaîre , à Boissize- la -Bertrand
y (Seine et Marne).
JlRANNENS , médecin-vétérinaire , à^Sérignac-Agen.
Brard ,^ auteur de plusieurs ouvrage^ sur les artâ.
Brée ,. libraire , à Falaise.
Bressoles aîné, homme de kttres^ à Âuvîlars.
DES SOUSCRIPTEURS. $1/
Bresso^ aikié , à Darnay ( Yosges ).
Breunner ( le comte ).
Brion ( ie chevalier de ) , à Saînt-Martin de Rhé.
Brion , officier retraité , à Verdun ( Meuse )*
Brizon ( Pierre ) , propriétaire h Sôge ( Dordogne ).
Broquet , docteur en médecine , à Tournay.
Bruce ( le chevalier ) , rue d^Arcole , à Pans.
Brugghâns j docteur en médecine , à Gand.
Brulass, imprimeur du roi , k Bourges. Pour 8 exempL
Brunet , libraire , rue Git-le-Cœur , k Paris.
Brunot-Labbe , libraire , à Paris. Pour 4 exempl.
Boisson, de la Chapelle, près Orléat ( Puy-de-Dôme ).
BuNELy capitaine de navire , au Havre.
BuRGRAVE , marchand de draps , k Gand.
BuzEN , capitaine au 8.' régiment de huzards des Pays-Bas.
Byerley ( le chevalier ) y place Vendôme , k Paris.
Caille et I^avier , libraires , rue Pavée , k Paris.
Cailleau y ancien entrepreneur des travaux publics , à
Saumur.
Cally , propriétaire ^ k Beléme.
Cambault fils, maître charpentier, mê d'Enfer, à Paris.,
Camoin frères , libraires , à Marseille. x
Gamusat, notaire , rue des Enfans rouges, k Paris.
Ca^^s , receveur des contributions, à Bruxelles.
Cantécor, rue Mêlée, à Paris.
Cai9Y , ancien avocat , place' Royale, à Paris.
Capoeville (ie^ baron Vincent de), «à Aire, départ, des
Landes.
Caquet, propriétaire, k Logny , départ, de TOrne.
Caroli, marchand de drap, à Bruxelles. '
Caron, rentier y à Bruxelles.
CaroN'Berquier fi^iprimeur de la Cour royale , k Amiens.
Carrière, propriétaire , à Redon , près Agen.
Cassan , rue Neuve St.-Roch , k Paris.
Cassël , recteur de Tuniversité de Gand , k Gand.
t ASTAGTîETTE ( Paul ) , nie St.-Honoré , k Paris.
Catineau , imprimeur-libraire , k Poitiers. Pour a exempl*
Cerioux aine, libraire , quai Voltaire,» k Paris.
Chabouillé, chef de bureau, passage du Vigan , rue Mont-
martre.
Chabouillé , architecte, rue S,t- Joseph , à Paris.
^
Sl8 LISTE ÂLPHABéTIQXrE
fCvABRiER , quai des Céiestins , à Paris.
CHAMPAGI9E , notaire , à Rebeoq.
IChamé, ofBcier à la demî-solde , i Strasbooirg.
tCHANSAfto^ pharmacien, rue du faubourg Pbîssbnmère ,
à Paris.
Chapelle, libraire, au Havre* Pour a exempl.
Chapuzet , avocat , k Rîom , départ, du Puy-de-Dôme.
Cha&del , docteur en médecine , rue Cassette , à Paris.
Pour 2 exempl.
Charmont., çplonel. (l'état-major , k Verdun. ( litease )•
Charolqis , ancien directeur des postes , à Clernaont-Fer-
rand. Pour a èxempl.
Chateaurenard ( le comte de ), à Causac-Âgen.
Chàudgir (le baron de ).
Chaudoir , rue de Richelieu , à Paris.
Chaudordy fils , avocat , ^ Agen.
Chavmomt de Quitry ( Charles ) , à Paris,
Chacvelot , chevalier de S.t^Louis, à Beaune.
Chauvet, avocat ,,rue Pavée , à Paris.
Chemin de Beuvry (le chevalier. Désiré) , à Parb.
îÇheva^Sieu , propriétaire , à Montbrisson.
Chevassut , rue des Saints-'Pères , k Paris, tour 3 exempl
Cheyillard , sous-inspecteur aux revues -, à Lons-le-Saul-
nier.
Chirac , libraire , k Tulle, Pour 2 exempl. .
jChocquel , docteur en médecine , à fiergues.
Chopmann^ docteur en médecine , à Verdun. ( Meuse ).
Clavier , avocat et avoué, à BrignoUes.
Clerc ( J. - P* ) , imprimeur - libraire > à Belfort. Pour i3
.. exempl.. '
.Clergier, nie de Tracy , k iParïs. *
vClouet , étudiant en droit, rue du Mont - Thahor , à
Paris.
Clouet , négociant , k Verdun. ( Meuse ).
Collet de Messine , à Bourges.
CoRDiER ( Jean J , prôpriéiaire ,. à Àbbeyiilçî,
Colas fils, inlprimeur-li1>raire, rue Dauphine, à Paris. Pour
S exempl.
OLINET ( J
OLLARpiir (
viOLNEt , libraire » quai JjXaMiquai , a Faris^ rour^ exempl.
ÇoMP^R^y libraire ^ rue de rÈcole de médecine , à Paris.
Pour^ exempl.
CoNTENEuiL ( Victof DE } , soos-préfet , k Blaye , départ, de
la Gironde.
VEa SOUSCRIPTEUR»* Siff/
CoLiK , négoeiam , h Yerdan , ( Meuse )•
CoNTiN ( À.leiad(lre ) , propriétaire , à Boanaban y ^épatt»
dlle-et-VilUîtie.
CoppENs , fabricaat', à Gànd;
Coquebert -^ Momtbret ,. conseiller 4e cour , à Amiens.
€oQU£RERT-MoNTRti£T, membre de l'Institut, Académie
dessciebcës, rueSt.-Bominiqûe'f ikParis«
CoRAY,, homme deJettses^ ruç deJVIadame , a Paris. Ppur
S etempl.
CouET , rue de la ViHe-rEvêqtw ^ à Parts.
CouRrjER (madame iseuye ) , imprihieur-tibraire , }i[Vaixis*.
Pour 4 exempl.
CouRTiGNÉ', caqservateur (les hypothèques , à Angers.
CourVal (le baron de ) ^ rue du faubourg Saint - Hpnpré».
k Paris.
Cousin , ingénieur des pônts'et cbaiissëos , à Avalbn^ départ.
delTonniei : , . . .
CopTÈLE • docteur en médecine , Tue des Prouvaîres, à P^
• '.,»>'■•■ « •
ris. , ;
CRAPEtET) împrimjéùr,*ruc de Vaugicard, à Paris. Pour S
exempl.
Crassous, éonseiHer à'ià cour des comptes, rite Saint-
Martin, à Paris. • . '^
Cretté, libraire, rue Saint- Wtartîn, k Parîs^'froûr^ exempt
GRE"VôT,lîbVaire, rue de HEcole dé médecine , à Paris. Pour
2 exeinpL
Crochard • libraire . cloître ^înt^^fienoU .. à Paris. Pour 3q
exempl.
Crocremore , me du fauboniTç^Saînt-H^înpi»^, à Paris.
Crosilhes (J. ), libraire^ a VîKeneuve ÎTÂgôn. Po^ir 4
exempl. : '^ .,
Croullebois , libraxce , rué dés f^thiirins , Si l^âris. *Poj4r i3
exempl.
CrickûIs, a^^ocat, à Assch.
CROZE-MAGi9AN,pour la bibliothèque dé lavilledeUSarseiUe.^
GuRATTEAU , ru€ Sainte-Anne , à Taris. -
' ' ' « -
DABAmE,4baem*«eii médecine y h Damazas, A;ar Aiguillon.
Daoiout, convmissalre ordonnateur,. rue du Bac, à Paris.
Dalberg ( le duc de ) , rue d'Anjou , à Paris.
DAUBOR.f'ribraife^iAcrPfiUii^Fo^yal , à Paris.. Pnur z exempl.
Daligny , substiUil<do proçarear du Roi yk Angers.
Djsm , fharmaoiQn 9 à «miaUes^
520 LISTE ALPHABÉTIQUE
Dan de Layantërie , docteur en médecioc; ^ i Caen^
Dan de LavatÎterie , ingénieur , à Caen.
Daney, docteur en médecine , à Marmande.
D ANNECY , docteur en médeciijie ,.rue ^lézièref à Paiii.
' DanzeIle Ue TRlo^v^I:LE , ^ AbbeyiHe.
Darcet, chevalier de la l(fgîon d^hènneur » Hôtel de;^ mon^
naies , à Paris. ' \ ■ ' " k
Darëix , jugé de pak du canton de Plaisance ^ à Tasque ,
départ, du Gers.
Pare^berg ( le duc)f h Bruxelles.
Dassier, riiè'dé Tournôn, à Paris. ' * ;
Daudin , ingénieur en chef au corps royal despont^ çt chaos^
séeSf en retraite 9 ancien colonel d'artilleçiC) etc., aa
Mans.
Dauphin ^. lîhraîre , à Autun, Pour 3 eiceaipl.
Davau^, marchand de soiries, k la barbe d'or,rue an Fers,
.àP^.ri^v . ._ , ..:-:. »... . ' .[, -Vr
Davejan , pharmacien , ^' Auch.
Debaillet-IjA.tour (le comte deXv.l^ÇU^cnant-générâlîrae
Saint-Lazare ,' à Paris. ^ ' *
Debaillon ( le comte) ^ rue Po^lefoîn, àPai;is. ,
De BannèvïllÉ^' à Caen. • ' ; . ' /
Debas^, >doct«ur en Médecine j ^Eecloo. ...
J)EBAT;f-DÇc-TR6NQUELLÈoN(Ie'b^ronch,j au Port Sainte
Marie.
De Beaulieu, propriéiaire,i AÎK.. .
De Beâuv Aïs DE Saint-Paul , propriétaire.
De Beauvoir, rue de.Clécy , à^Paris. ... . ^ , '
Debeine , rue de BufîauU , à 'Paris,
De Èesigny , propriétaire, à Al)beville.' ' '
De Bi;*AiNVij.i* , rue Jacoi^, à Paris.
De Bleré , chevalier de S t. -L'ouïs', k Angers^
Debloik , maître en chirurgie « à Gand.^ . .
De BoNfiARD, rue Neuve du Luxembourg , à Parî§.* '
De Boune, avoué, à Brucelles. ;
Debonningue, docteur en niédeciné, à Gruigbes. ' ' '
De Boury C le chevalier), capitaine de vaisseau, rue Ja-
, rante , à Paris.
De Bré;bisson , propriétaire , à Falaise.
De Brondeau ( Louis ) , au château d'Estillac-Ageii^
De Bure: frères, libraires, rue Serpente, à Paris. Pour 4
exeinpl. * y ' '■
Debus'sgher et fils , imprimeurs , -à Gand. Pour i3 exempi*
Decaix / conseiller de préfëctiiire yÀ'Amieiis. - '^ ' ' '
Decandolle , professeur d'histoire naturelle , À- G4f ^ve- -
BES' SOUSCRIPTEVaS.
' 5^1
Dechazelles atné , à Glermont ^ départ, da Puy-de-Dôme.
De Courtrây , docteur en médecine , à Lpuvain.
Decq , libraire , rue Saint-Martin , k Paris.
DecypieHre , rue du faubourg Saint-Honoré , h Paris.
Defây , imprimeur-libraire , à Langres. Pour 3 exempl.
Befaa^ce frères , rue Villedot , à Paris.
De GiLifiERx ( Charles ; , k Brives , départ, de la Corrèzcr
De Gilibert ( Guillaume-Edouard ) , lieutenant-colonel de
dragons.
Degouy afnéf imprimeur-libraire, à Sauinur. Pour 3 exempl.
De GrandchâMP , rue Bourbon Villeneuve , à Paris.
Deis , libraire , à Besançon. Pour 3 czempl. ' ' ./
Dejussieo , imprimeur-libraire , à Autun. Pour 3 exemph \
Dejussieu, imprimeur-libraire, à Châlons sur-Saône. Poùir
6 exempl.
De Juyigny ^ chevalier de Saint-Louis , juge de paix du can-
ton de Cfaâtillon , au château dé Boutèuil;^ dépiart. de |a
Nièvre.
Delà Berthaudière, à Angers.
Delaborde , référendaire à la cour des comptes , k Paris»
Delabobde, libraire , à Yésoul. Pour 5 exempl.
Delacroix , chef de division au ministère de la* marine , rue
de la Madelaine ^ à Paris.
D'ELATERRIÈRE (madame ) , rue de Bourgogne, à Paris*
Delaistre (le baron ) , place Vendôme , à Paris.
De Lambel 9 colonel du Génie, à Metz. '^
DelalaÎn ( Auguste ), libraire , rue des IVIatlinrins , à Paris.
DeLamapeleine , rue de U Paix , ^ Pàriï,
Delamotte , rue Bourgtibonrg, À Paris.
Delamotte (Jules ) , propriétaire , à Abbeville*
De la Reyejlière , à Angers.
DeLathuy, horloger, à Bruxelles.
J>£ Latour Saint-Iget ( le comte ) , rue Montaigne , fau-
bourg Saint - Honoçé , à Paris.
Delaunay , libraire , à Paris. Pour i5 exempl.
Delaunois-Leglerc , imprimcur-libraire , à Rheims.
De Layras , de Saint - André , près Glermont , départ» du
Puy-de-Dôme.
Delbecq ( F. ) , instituteur ^ à Gand.
Delcros, capitaine au corps royal des ingénieurs*géographes,
à Paris.
Deuce , rue Saint-Sébastien , à Paris.
Deulle , orfèvre, à Bruxelles.
Delondres ( Auguste ) , rue des Lombards , à Paris*
Delys , libraire , à Saintes; Pour 6 exempl.
$99 USTE ALPBÀBéTIQiUB
De Malt al , iaspecteor de la loterie .royale « à Mimlp^Ilicr;
De Man'Obruge, rentier à Bruxelles.
Demarcombe , rue Basse-du-Rempdrt , k Paris.
Demartainvillé , libraire y rue Neuve des Petits^Cluiiniis ,
à Paris.
Demat (P.-JT.), ifnp.-Iîb. , à Bruxelles. Pour.42 ezempl.
De Montpinson , à Gaen.
Demenleihar ( U baron ) , à Gand.
De Narcé ( le vicomte) , chevalier de St-louts , à Segrë.
Pénis, iiaprimeur-Ubraîre ^ à Comroercy. Pour 6 exempl.
Dentu ^ libraire , rue des Petite Âugnstins et au Palais royaL
De Parada , rue du Four Saini-Houoré , à Paris.
Depelafol, libraire, rue det^ Grands Augustins , à Paris.
Se.Pressigny , barrière i\$ Trône., ii Parn.
E Saint - Fôrmo (le comte ) , colonel aide-de-carop d»
prÎQce Eqg^oe , à Muoich.
De SAiNT-ÏULiEN , chez M. Boc&aîry , à Paris*
DE'SÀiNt-MAURicE , k Corapîègne.
De Sainte-Marie (le marquis )> sous-préfet, à Pont-Ao-
demer. ,
DÉSBoki^EAUX , docteur en médecine , h Çaen.
Descbamps, chez madame la d}icbessc douairière d^Orléaan
à Paris.
DEsen^MPS , libraire , rue Soufilo)t , ^^Paris.Pour 6 exemple
Deschamps œ RAFFELor^^rufeies loyers, à Paris.
Desebilé, avocaltfàMons.. , .
Desmazis <;H«pri), chevalier d«e Mahe, rue Neuve des
Petits-Champs , à Paris.
Desmazis de Roche ( Henri ) , paroisse de Seaux, ^rès la:
Ferté-Bemard , départ. 3e la Sarthe.
Desnoyers , ancien fibraîre , à Paris,
Desforges , docteur en médecine , 'àRfeaufort.
JdssoER, libraire, à Lïége. Pour ^6 exempl.
DESPRE2 (le général), rue NeuVe des Màlhurins , à Pans,
Desrigny , of&cier du génie de marine, w '. .
Desroguièrës , correcteur d'épreuves , à Paris.
Desrosiers , imprimeur du roi, àMpulins. Pour 4 exempL
D'Etigny, propriétaire, au Thîel, par Sens, départ, de
l'Yonne.
De Vauguyon aîné, maire de Nenvnie-le-Mân&,
DeVaérnèwick ( le vicomte") V à Gand.
DÊviLLY , libraire , il Metz. Pour iS exempl-
Devincent , k Clermont , départ du Puy-de-Domè*
D'HoziEiL (le chevalier), colonel, écuyer de S. A. R.
Monsieur , boulevard de la Madelaine , à Paris.
.'-^
i>ES SOÛSCRIPTEuks. i^î
BiftOT (Fîrtnîn ) , iiiij^rimear-Iibraîre , rue Jacob , à Paris,
Pour 3 ex'empl.
Di£Di>ONNÉ DE Cbateau-Yieux *k ftennes.
DiVERWOis, maire de Cblbmbîeip ; èii Suisse.
DoBOy mécantcîeti ; directeur fen chef dés filatarés 9t
MM. Richard- Lenoîr et Dofresne 9 nie de Chàronne, .
à Paris.
DotSY , passeVnçinriér , à Verdttn , ^pai't. \9è là Meuse.
DoHSNEH ( le généfal ) , à NpuwiUçr.
DosstviLLÉ (le feomte t'oure) , k Cafcii.
DovKY j rue aux Fers , à Paris.
DouticEt, ïiotaire honoraire ; à Deuil-, d^j^^rt. de Séîné-
et-Marne.
DouLCEt ; proprîéraire , au Deffand , ijëpàrt. de rïbbiie.
BouRDif) jeurte ; libraire , S Aigeb.
Drapiez , professeur de chimie , h LHTe , départ dû Néind.
Drouet (UiarJes), jprôî(>riétaire , au Mans.
Bruoi^, bibliothécaire dé la ch^atiA'ré des députés, au
Palais Bourbon.
BuBELLOY , juge , à Âbbeville.
BuBiQNON , à Angers. j,
BoÏBiGiSfOTV , colonel, rue Èasse-du-RempàVt, à PâVis.
Dubois, libraii^e,, à Meaux. Pour 3 exempl.
!Du^ois ( Adolphe^Pb^lrbert) , commissaîrfe des guerres.
DvBois, propriétaire, à la Chassagne, dépàrt/de la Côte
d'or.
Dubois- Violette , 'à Nantes.
DuBREUiL ( le chevalier ) , rue Jacob , à Paris. . ,
DucHAMPS , banquier , à Bruxelles.
DucHESNE , libraire , à Rennes. Pour 6 exempl.
DuGLOS^ président du tribunal de Ségré à Ségré.
DucoRNu, vérificateur des douanes, à Charleville.
DuQoRON , rentier , à Bruxelles.
DuGOs, avocat, à Agen.
DuGROT, avocat, rue du Mail , h Paris.
DuFART ( Pierre ) , libraire, quai Voltaire, à Paris..
DuFFORT (le chevalier), conseiller auditeur, à Agen.
DuFOUR, libraire, rue de Vaugirard , à Paris. Pour 3
exempl.
DuFRESiVE , naturaliste , au Jardin du roi , à Paris.
DuGUET , pharmacien, rue des Bons Ènfans*
Dohamel-le-Wailly , à Bayeux.
Du JARDIN <, à Namur.
DujARDïK ( H. ) , libraire , à Garid.^bur Sg cxempK
Dujardin-Sailly , rue de Madame , à Paris^
Sa4 usua alphabétiqus
I)tJLARY, docteur en médecine, rue Copeau , à Paris. -
I)u M AINE Vallée et compagnie, lihraires, à Rouen* Pour
4 cxempl.
DuMONT , mattre en chirurgie , à Bernay.
DuMONT , employé à rimprimerie royale , rue Cassette ^
à Paris.
DuPE^iEH DE PEDELAaT , près Âgeu.
PuPOivcET, libraire, quai de, La Grève, à Paris. Pour 5
ezempl.
DuPoncHEL , pharmacien à Thopital militaire de la garde
royale , à Paris..^
Dupont ( Louis ) , qfficier des douanes do roi , à Marseille.
DupRAT, élève du collège Louis -le-Grand, à Paris.
DupRAT-OfJYERGER , rue Saint-Audré-dcs-Arcs , à Paris.
Dupuis-Decros, docteur en médecine, à Saint-Omer.
Dur AND , propriétaire , à Bourges.
Durand et fils , libraires , à Grenoble. Pour g ezempL
Durand , docteur en médecine , à Caen.
Durand ( Auguste ) , négociant , à Yire , départ, du Cal-
vados.
Durand cadet , à Vire.
DuRET , libraire , quai des Augnstins ^ à Paris. Pour a
exempl.
DuTAiLLis.(le comte), lieutenant-général des armées du
roi, rue du faubourg Montmartre, à Paris.
DuTiLLEY , avocat aux conseils du roi , et administrateur
des messageries , rue de TUniversité , à Paris.
DuTERNE , chevalier de Saint - Loub ^ à Saulge , départ.
de la Nièvre.
E
Egasse , libraire , à Brest.
Egron , imprimeur-libraire , rue des Noyers , à Paris.
Ellious Bogthor , interprète général de^ la gjoierre , rue
d^ Assas , à Paris.
ESNAULT-DUBIGNON ( Tahbé ).
Esperen , capitaine pensionné , à Malines.
Etienne , libraire , à Versailles. P. 3 exemp.
EvERARD , docteur en médecine , à Bruxelles.
Eyerat , libraire , rue du (Cadran , à Paris.
F
Faget 9 vérificateur de la caisse de Poissy , rue Poissonnière
il Paris.
Î)É$ SOUSCRlPTEÙBiS. fcS'
FalcoS , libraire , à Grenoble. P. a exemp.
Fantin et Compagnie , libraires , quai Malaquai , à Paris;
P. 19 exemp.
Fayet , à la ^Direction de la librairie , à Paris.
Ferary 9 pbarinacien , à Saint-Brieux.
Feret , libraire , rae de Grenelle-Saînt-Honoré y à Paris.
P. a exemp.
FétÎs , rue de Buffault , à Paris.
Feuillet , bibliothécaire - adjoint de Tlnstitut royal de
France , à Paris.
Février , libraire , à Strasbourg. P. 5 exemp.
FiÉvET ( madame yeuve ) imprimeur-libraire , à Epemay
( Marne). Pour a exempK
FiLLiARD , pharmacien 9 rue de Richelieu ^ à Paris.
Filon , horloger , rue Croix des*Petits-Ghamps , à Paris.
FiNOT, doct en méd. , rue des Fossés-Montmartre, à Paris.
^loCARDO , rédacteur du Journal TOracle , à Bruxelles.
FiQUET , notaire , à Criquetot-Lesneval ( Seine Inférieure )f.
Flichy , rue du FaubourgSaînt-Martin , à Paris.
FoLLiET , propriétaire , à Ailly , près ReiAis.
FoRGEOT , chef de division à la direction àm^ postes , à Parisu
FoRGEOT , directeur des vivres de la marine , à Naptes..
FoREST, libraire , à Nantes. P. 4 exemp.
Fortin ,* vérificateur des Douanes , à Strai^bourg.
FossÉE, chapelier, à Verdun, départ, dé la Meuse. .
Foucault , libraire , rue des Noyers , à Paris. P. 5 exemp,
Foucault (Edouard) , négociant, à Angers.
Foulon , libraire , rue des Francs-Bourgeois , à Paris.
Fourier-Mame, imprimeur-libraire, à Angers. P. ^ exempt
FouRNiER , galrde d'artillerie y à Saint-Martin de Ré.
FouRNiER jeune, libraire , rue Serpente , à Paris.
FouRNiER, docteur en médecine et inspecteur du service de
3anté des armées , rue du Mail , n.^ 17 , à Paris.
FouRNiER d^Albe ( le baron ) , maréchal de camp , rue de
Louis-le- Grand , à Paris.
Frans , rue de5 Bons-£nfans , à Paris*
Fray , commissaire ordonnateur de la ai.'"® division mili-
taire , à Paris.
FréMy , pharmacien , à Versailles.
Fr^e aine , libraire , à Rouen. P. a6 exemp.
Frérot i employé au ministère de Tiotérieur , rue il^ Argen-
teuil , à Paris. '
Froment , avoué , à Abbeville.
.Fromentin d^ SainÏ-Charles ( le chevalier ) colonel ,in$^
pecteur aux revues , à Orléans*
FuzELiER, notaire , \ Yron.
j^g LISTE AUPHABiTIQTO
-Gabet (V.) 1 commissaire des guerres , en retrait!^ , S
Grand-Combe-des-Bois. ( Doubs ).
Gabow , libraire , à ^^^'ll'Xl^ll^^^
-D(
e^Lcmp.
ÇttL^rriifaVâire , à' T^^^^ [ •
Gambard-Dujardin , libraire , à Yçris; P. ? exemjçr.
Ganbris , pharmacien , à Bordeaux.
Garcin , libraire, à Mâcon. P. 4 expmp.
Gastineau , propîaaire , à Anger^.
Gaùpé , propriétaire , à Nérac ( Lot et Garonne ).
Gaudin\ chef à radminisiration des d9maiiies , rue Nemre-
Saint-Euslache , à Paris. , c i •
Gauthier frères, libraires, à LonM^^
Gauthier peveu , imprimeur-hbraire , à tojis-lc-baulnicr.
Gautier , vicaire , à Bruxelles.
Gavaret , pharmacien , à Bordeaux.
Gayet, avocat, au^RTans.
Genin, propriétaire, à Wadelmcourt, département de If
Mepsç. ' _ ^
Gérard , à Pied-le-Noir, ^^^ '
Germai» ( B. ) i Pharmacien , > F^cany.^
GervaÎs , potaire , à Neufch^tel ( Siîiife Mén^arc ).
Gide p^re ,' rue Saint-Marc , à P^ris.
Giégler ^'libraire , à Milan. Pour i4 eite^mpl.
GiLLE, libraire , à Bourges. Pour 6 ëxemjpf;
GiLLE père , libraire , à Nevers. '
Girard , libraire , à Besançon. Pour 4 exempl.
GiRAàD-PALLET ,à Saial-Artiant.TaUeiide. (Puy-de-Dôme);
GiROD ( Amédée) , rue Saint-Gérmain-des- Prés , à Pans.
Gubert , propi;iétaire , à Bruxelles.
Glucksberg , libraire , à Varsovie. Pour 3 exçmpl._
Goffart aînr, juge de paix , au Quesnoy , près de Valeur
GarFART (Auguste ) , au Quesnoy , près Valëncîenncs.
GoHiER, professeur à l'Ecole vétérinaire de Lyon.
<Jorgerat , rue Grauge-Batellière , à Paris.
GossE , libraire , à Bayonpe. Pour i% exempl:
GossELiN , directeur du Séminaire Saint-Sulpice , à ran».
'Gotns, chef ie bureau au miaistère de la guerre j rue de
Seine, à Paris.
Goujon , libraire , h Paris. Pour i3 exempl.
Goujon , libraire à Saîni-Germain-en-Laye,
GouLLET ( mademoiselle ) , libraire , ^u' Pala!$ royal , i
Paris.
GouFiL jeune , docteur en médecine , au Mans.
'Grabit ^ libraire , à Paris. Pour i3 exempl.
Granyilxe { le docJ^ar ) , à Londres.
Grâre y libraire, à Abbeville. Pour i3 exemple
Gr.atjx , docteur en médecine , à Bruxelles.
Gravier , receveur de Tenregistreroept , à Die. ( Vosgc? );
Ghavier (Yves ) , Jibraire , à Gênes. Pour 3 exempl.
* Griset fils , jeune , à Boutogn^-sur-Mer.
Grieshammer ( Georges-x\ugu3te ) , libraire , ^ Léipsîl^
Pour 4 exempl.
Grollier (madame la comtesse de ) , à Montgoger (Indre
et Loire^.
Grouet, Cloître Saint- Germaîn-l'Auxerrpîs, à Paris;
Grousson , substitut du procureur du roi , k Agen.
Grunne ( le comte de),, envoyé extraordinaire des Pays-*
. Bas , à la Diète de f rancfort.
-GuERSENT , docteur en médecine , à Paris.
GuERTi:N,ruedes Fossés-Saint-Germain-des-PréS| à fditUf
Pour 2 exempl.
Guet , place des Victoires , i Pari?.
G«iART , professeur , rue des Poules , à Paris.
GuiBFvRT , k Lus&igny » Pires Soissons.
Gui BOUT ( Paul ) , rue Montmartre , à Paris.
GuiBOUT jeune , rue aux Fers, à Paris. /
' GuiGOUD , commisspx)nnaire , rue Donnée , à Lyon;
GuiLLiN , raffineur , à Angers.
GuiLLEMARD, libraire , quai des Augustins, à ^ri?.
GuiLi^EMiNET t libraire, rue d^s^ Fossés* Montmartre^ S
Paris. Pour i4 exempl.
GuiLLERMiN DoRBELET, propriétaire | à Ligny. (Meuse);
GuiLLOT , rue Dupboty à Paris.
GuiTEAU , borloger , au Palais-Royal.
GuiTEL, libraire , rue J.J. Rousseau. Pour 8 exempl;
GuYOT , pbarmacien , à Montmédy.
Guy , procureur 9 à Bonneville, près de Genève.
Guy-Tallot , libraire , à CholeU
s^s
IttTE AKPHASÉTIQIHI"
H
■ ...
Haelewtck , pbarmacien , à Cassel.
Qaguette» à Saint Denis ( département de la Seine. )
Haillecourt, me de Yaogîrard , à Paris. Pour 4 ezempl
Halle, docteur en médecine , à Paris.
Hanset, horloger , à Bruxelles.
Haedy, place Saint-Michel , il Paris.
H ARisPE (madame la comtesse) ^ à St.-£tienne de Baigorri,
( Basses-Pyrénées. )
Harby , docteur en médecine , et médecin de la princesse
d^OrangCt à Bruxelles.
Havchecorne , ancien professeur , et sous-direeteor des
Ecoles militaires , rue de Cléry , à Pans.
IIebert, libraire 9 à Âumale.
Hector, à Angers (fig. coloriées. )
Héré, chef de bataillon du génie, à Strasbourg.
Hevriod, maréchal-de-camp, à Maubuisson, sous Pontobe.
Henry, chef de la pharmacie centrale, à Paris.
H^HETLEU , juge de paix du canton de Saint- Ghermain , pré»
Grourdon ( département du Lot. )
Herte, librA-e, k Chartres. Pour 3 exempl.
HEuniER, rue de Grenellc-Saint-Germain , à Paris.
JdoovERE , à Gand.
HoYOïs , imprimeur-libraire , à Mons. Pour i3 ezempf.
HoART f docteur en médecine.
HuET DE Frôberville, à Orléans.
HuMBERT, professeur au collège de Henri nr , chevalier d«
la Légion d'honneur, rue Chanoinesse, à Paris.
Hyjraud , rue .Coq-Héron , à Paris.
HussoN, médecin de T Hôtel-Dieu , à Paris.
HuzaRd ( madame ), imprimeur-libraire, rue de TEperoD f
; à. Paris. Pour i3 exempl.
I
Impôt , négociant , à Noirmoutiers. ^
Jacksot^ (tienri )i chargé d'affaires des EtatsUnis, à Paris.
Jacobs , notaire, à Bruxelles.
J ACCES, rentier, à Gand.
JacquejUAIN , rue Poissonnière , à Parisw
JanetàIs, sacéesseurde son Père, rue Saint-Jacques , à
Paris. Pour 2 exeinpl.
Janet jeune , rue des Mathurins-Saml" Jacques , à Parisi
Pour. a erempf. »
Jatset et C0TEI.LE , libraires, rue Keuve des Petil^^Ghaiaps,
à Parisy Pour li-exempL
Jamnet, imprimer du Roi, k Bourg (Ain). Pour 4 esempl.
JAaDiNety.«DA.fcyY, Ubraires, à Angoaléme. P.a exempb
Jaume Saint-Hilaire, rue Furstemberg , à Paris.
Jaunet , desserVaii.t à Thorigriy ( Oise. ) '
Jeuun, libraire, rue St.- Honoré , à Paris. Pour 2 exempL
JoBËR^T , propriétaire , à Verdun , départ, de la Meuse.
John , rue Montmartre , à Paris.
JoHNSTON ( W. ) , Négt., façade des Chartons , à Bordeaux;
JoLAND , libraire , à Valence. Pour a exempt,
JoLLY ntr NivBR§,, à Chartres. . •
JoLY , imprimeur-libraire , ài Dftie, iPotor 9 exempK
JoLY ( Jacques ), curé de Cbantelie (Ailier. )
JoLY , pharmacien i à Rouen.
JoMBERT , librafre , rue du Paon , à Paris. Pour i3 exei»]^*
%ToURDAN D^ h\ VBRDEiilE, à Aogërs.
JoRDY , rentier »: a Sarrebourg ( Meurtbe ).
JOUSSERANDOT , docteur en médecine, à Lons4e-Sattlniérr -"
JouyE(}jrQii^p|i)4 pharmacien, à Afflës. . ..
IsLLÉ , capitaine au corps royal du génie , à Huningne. -^
IsNAR0iç.(A)dàin-^)^ bibliothécaire delà riUe dé Boulogne-^
§ur-Mer,u:'>! -»!'■ v
■ K ' ••"
Kayser (l'abbc ), cbè? ^. A. S. madame la ducliesse d'Or-
. léans, à Parier . .
KEHMÉN,Kbraîre, à Nantes.
KiLLiAN , libraire , rue Viviennjç , à Paris. Pour 3 exempl;
Kjîfe, àNew-Yërt. . "^^' -
K.iaBY , à Londres.
KosMAîiN , docteur en médecine , à Neuf-Brissac.
JLagaze-Romagiïag , ancien négociant , à Montauban.
Lacom W 9: Ubsaj^ ^ -au Puy.
Lacroix , membr^:de rinsiitut , à Paris.
LiAFiTE, libraire , à Bordeaux. Poâr 6 exempl.
XXXYl. 34
/^
53o tlSTB Â|.PBABÉTIQtJS
ItA.GEiïEStE: DE CaAZEFON , chef d'escadron ; chevalier d«
Saint-Louis*
Lagier, libraire , à Dijon. Pour 5 exempt
Laguerhe, imprimeur-libraire y à Bar-le-Duc. P: ^exempL
liAHAYE, maiire en chirurgie et percepteur, h Foulletourte.
Laîné , négociant en droguerie , rue du Sentier , à Paris.
liAÎNÉ , administrateur de la Loterie , à Paris.
tiAiR , conseiller dç. préfecture dii département du Calvados,
à Caën.
Laisné , libraire , à Péronne. Pour a exempl.
Laloy, libraire , rue de Richelieu, à Paris.
Lamarck( le chevalier de ) , au Jardin du Roi, li Paris.
Labiouroux, professeur d'Histoire naturelle ^ à Caen.
Lamovroux, nie du Marché au Poiré , à Paris.
Lamouroux 9 à Saumur.
Lance , libraire , rue Croix des Petits-CharopSt k Paris.
Lanchamp, négociant , rue Saint-André , k Paris.
Landel , notaire royal , au Mans.
Landré^Beauvais ,. docteur en médecine , quai Béthnoe , à
.Paris.
Landriot , imprimeur du Roi , à Clermont ; Puy-^de-DAme.
Langrenée, professeur de langue, à Versailles.
Laroche, à Périgueux.' ..
Labrée , chez M. Jallabert, notaire, boulevari desr Italiens ,
à Paris. • ,;.••>'*
.Larochettb^ roe.de CJéryv k Paris.' Pour i& exempl. -
Laroque , libraire , sur le ooulevart Poissonnière/ k Paris.
Lasseray, libraire , rue St. Germain-rAuxerrois ^^ «Paris.
Laurent, docteur en médecine.
Lausseur frères , négocians , rue Lepelletier, à Paris.
La VEAUX, rue. des Fossés da Temple, à Paris^
LavilIe , libraire , sur tè bôiilevârdf, k Paris.
Lazizellière , propriétaire , à Clermont , département de
la Meuse. . •. .1; • ..,.,/''
Le Bailuf , trésorier de la Préfecture de police ^ to^ de la
Calandre , k Paris.
Lebarbier, librairie , bOide;ir9i4iPoissoaiiiàrr;v(iiiPtaris.
Le Baron (mademoiselle Hélène) , femme Blin, k Caen.
Pour 7 exempl.
Le Beau , avocat général , près la Cour de Cassation y k
Paris. • .".' . • ''' :•:: .
Lebeschu, chef de division à PAdministratîM dës^ oôklAWba*
tions indirectes , rue deParidis , k Paris* > ^
Le Bienvenu , pharmacien , k Bemay. ' <
DË4 âOUSCRiPTËVKa, 53
Le BouTEOX , libraire , à Air ( Bouches du Rhône ). Pour
o exempi. ^ ' ^"*
Le Brun , rue de Bièvre, à Paris.
Lecauchois-Feraud, sous lieoteiiaDt, à Alençon
Lecharlier , libraire , à Bruxelles. Pour 3q exemol
Lecbat , rue de la Chaussée-d'Antin , à Paris '
Leclercq , docteur en méàecme , à Malînes
Leclère, inspecteur de l'Enregistrement, à Aries
Leclère , libraire , bouievart Saint-Martin . à P^rU
Leclerq, à Arras. » . ^aiw.
Lecointe, fabricant de bas, â Caen.
Lecomte, rue Basse-Porte Sarnt-Denîs , h Paris
LecrÊne ( Auguste ) , libraire , à Caen. Pour i/ «emnl
Lecyre , rue Neuve -Saint-Eustache , à Paris "^"*'*-
LEDouxet Tenré, libraires, rue Pierre-SarVazin , à Paris.
Pour 2 exempi. ' *«»*».
Ledru , au nom de la Société royale des Arts, au Mans
àTaX '''' "^"^^"^"•'S^^"^'-^^ rue Cbantere^ne,
Lefaivre , médecin du Roi, h Paris.
Leperve V officier de l'ex-garde, en retraite à Âulage can-
ton de Neufchâlel ( Seine Inférieure ). — ^''S''* ^*'**
Lefevre , libraire , à Paris. Pour 3 exempi.
Lefevre, sous-chef au Ministère de la Guerre , à 'Pâri<*
Lefevre , huissier , à Gand.
Lefournier et Despériers^ libraires, h Brest. P. 4 exemn
Legendre , pharmacien , rue du Temple, à Paris.
Legorrec , priîpriétaire, à Saint-Brieux. *
Lehodey, rue du Cherche-Midi , à Parife.
Leleux, libraire, à Lille. Pour 6q exempi.
Lemaire ( M.« V^e ), libraire, à BruxeUes, Pour 2 exempi.
Léman, rue du Pot-de-Fer, à Paris. ^
Lemarghand, pharmacien, à Falaise.
Lemercier , docteur en médecine , à St-Martin- des-Bois.
LENEY£Çy rue de Charonne , à Paris.
Lenoir i rue des Petits- Augustîns , à Paris.
Lenorwant, imprimeur- libraire, à Paris. Pour 28 exempi
Lenormand (George-Ffédéric-Alexandre), à St-Julien.
près Caen.^*-î •
Lepaige, à Darney (Vosges). - < ■
Lepaige de Bures , ancien lieutenant colonel.
Lepelletier des Forts , rue de Grenelle-Saint-Germain ,
à Pans. '
Leprovost, docteur en médecine , rue du Lycée , à Caen.
Lequiseb , pharmacien-chimiste , à Bruxelles.
X
N.
i
53a LISTE ALPHABÉTIQUE
^ Leroux ( Aaguste ) , libraire , à Mayence. Pour 7 excmpL
Leroux, libraire, à Mons. Pour i4exeinpl.
Leroy , rue aux Fers , à Paris.
Leroy , rue des Saints-Pères, à Paris.
Leroy , greffier du juge de paix y à Pontyallain.
\ Leseuré-Gervois ( madame ve.uve ) , libraire , à Nancy ,
Pour 2 exempl.
Lesi9É, jeune , libraire, à Paris. Pour ^ exempL
Lespiault , à Nérac. _
Les'pii^b y docteur en médecine , à Verdun , départ, de la
. Meuse.
Letellier , libraire , à Falaise.
Letellier C Charles-Constant )^ professeur, boulevard Sl-
Antoine, à Paris.
Letendart-Delevry , libraire , à Duokerque. P. Sexempl.
Letourmy, imprimeur-libraire, à Tours. Pour4e3LempL
LeveillÉ', avocat., à Civrai ( Vienne ).
L'EvÉQUE , à Saint-Mard (Charente- Inférieure ).
L' H osTE, ingénieur des Ponts et Chaussées.
LiBERT , pharmacien major à l'HÔBital militaire, à Lille.
Librairie grecque et latine , à Paris.
LïNE , négociant , ^ Paris. .
LiNOis , receveur des Domaines , à Clermont ( Ain )•
Loches , pharmacien , à Bordeâuy. ,
LoisiEL, rde du Temple , à Paris.
Logerai , docteur en médecine , à Angers.
LoRAUX, inspecteur de l^ librairie , à Paris.
LoRiER procureur du Roi , à Angers.
LoRiN-DuBOiLE , aîné ,.homn:ie de loi , au Mans.
LouisMET, propriétaire, rue»du Cimjçlîère Saint-André des
Arcs, à Paris,
L9USTOÎÎ, officier de santé , à Pressac.
LouvARD , libraire , rue du Bac , à Paris. Pour 6 exempt.
LOYAUBRE ( le chevalier), çapiuiue an. Corps royal du
génie , à Beauine.
Lucas , pharmacien , à Verdun , départ, de la Meuse4
Lucas Mottgny , rue de Tournon , à Paris.
LucH AIRE, rue Saint-Maur, à Paris.
LiTgol , docteur en médecine , rue de Gramnioft , à Paris.
LuFP]^ ( le comte de ) , à Tonneins.
M
Macé de Vaudoré , à la Gousselinière (Vendée.) .
Macleay , chez M. Dufresne , au jardin du roi , à Paris.
Mâgàllon ( le comte de) , rue de Ferrer , à Paris.
DES souscripteurs! 53 J
MAGDELAm , libraire , à Toulon.
Magmival-, docteur en médecine , à Montpellier.
Magoisty , pharmacien , à Bordeadx.
Mailhat , principal du collège des Ecossais ,.i Paris.
Maire , libraire , à Lyon. Pour ^o exempt.
Maison , secrétaire-général de l'administration des hospices
civils , ik Paris. n
Maistrb, ancien notaire 9 à Bouquigny, près Dormaun.
• (Marne. )
Malaret , rue de Mondovi , h Paris.
Malartic 9 rue de Toumon , k Paris.
Malaure , docteur en médecine , à Âuyilars.
Malo , libraire ^ à Lille. Pour 2 exempt.
Mamoult, M.« en chirurgie, à Agny.
Manavoct , à la Ferrandière , près de Lyon.
Makgët et Cherbuliez y libraires, à Genève. Pour i5
exempl.
Maneliers , k Gand.
Mavin, docteur en médecine , à Verdun.
MANOURYaîné, libraire , à Gaen. Pour i5 exempl.
Manoury de Franqueville , propriétaire , à Cretot , près
du Havre. v
Maradan, libraire^rue des Marais , à Paris. Pour 2 exempl.
Marange père , docteur en médecine , à Frégimont-Agçn.
MarC'Aurel , libraire , à Valence.
Marchal (le baron dé) lieutenant-général, à Vienne , en
Autriche.
Marchal, marchand drapier, à Verdun, départ, de la
Meuse.
Maréchal , rue du Sentier , h Paris.
Maret 9 inspecteur des domaines , à Belley.
Maretbe Charmoy^ à Dijon.
Marigné , pharmacien , au Mans.
Marjgnier , rue de Richelieu, à Paris.
Marion , commissaire des guerres , en retraite , à Mézières.
Marthory, avocat^ au Puy.
Martin aine, secrétaire de lachambi:e des députés , au pa-
lais Boufboii.
Martin Mongamp , propriétaire , à rile-de-France. Pour
2 exemplaires.
Martin iTrères, libraires, à Lisbonne. Pour i3 exempl.
Masséna (Victor) y comte de Rivoli, rue de Bourbon ^ à
Paris.
Massias (le baron de), rue Saint-Sébasiien-Popincourt ,
à Paris.
534 LISTE ALPHABÉTIQUE
Masvert , libraire , à Marseille. Pour 60 ekempl.
MATHisoN-FfiftRET, à Nérac.
Maudhuy , lientenaDi de vaisseau , et chevalier de Saint-
Louîs;, à Brest.
MaUxMET , rue MîcheWe-Cointe , à Paris.
Maurice ( le lieutenant-geoéral , comte) de la Redorte , k
Azfllc ( Aude. )
Mayrand , avocat , à Montaigu-le-Blanc (Puy-de-Dôme.)
Mazeau, commissaire-ordonnateur des guerres, riie Royale ,
À Paris. t
Mecus fils , propriétaire , manufacturier de sacre , à.
Bruxelles^
Mëilhac , rue du Cloître Saint-Benoît , à Paris.
Mellier , rue Royale, à Paris.
Mellia fils , fabricant d'indienne , h Roye (Rhône.)
Mëlquiond , libraire , à Nismes. Pour i3 exempl.
Méquignon-Marvis, libraire, me de l'Ecole de Médecine, à
Paris. Pour i3 exempl.
Mérigot ( madame veuve ) , libraire , rue Pavée , à Paris.
Mesmon ( le marquis de ) , rue du Dragon , à Paris.
Michaux, auteur deThistoire des chênes d'Amérique. Pour
4 exempl.
MiLON de Viluers ( le chevalier ) , S(^ous-préfet , à Mont-
Luçon.
Ministre de l'intérieur (Son Excellence le ).
MoLAS , docteur en médecine , à Auch. "*
MoNCAMP (Evenor-Martin de ) , rue de Bussy , k Paris.
MoNESTiER , avocat , à Issoire (Puy-de-Dôme.)
MoNESTiER , d'Autezat-le-Sauvage (Puy-de-Dôme.)
MoNGiE aîné, libraire, boulevard Montmartre. Pour 18
exempl.
MoNTALVo , consul d'Espagnc , à Bordeaux.
MoNTEYDiARD (le marquis de ), ii Tencin (Isère.)
Montigny, directeur à l'hôpital de la garde royale , rue
Saint-Dominique , à Paris.
MoiNTiGNiE , employé , à Gand.
MoNY, à Côujpnges , près Saint-Calais (Sarlhe.)
MoKouET , docteur en médecine , au Mans.
MoRËL DE Vende , pair de France.
MoRËLLE ,^ receveur des contributions, à Gand.
MoRETON , à Borde aa]ç.
MoRN (M.^), rue du Port-ftIahon,àf Paris.
MoR'iEM\RT (le comte de), rue Neuve-des-Malhurins ,
à Paris.
>Ip5QpyRG (le comte de) , rue Lwis^e-Grand , à Paria.
BES SOUSCRlPtEUES. ^ 53 5
MôssY f libraire , à Marseille. Pour i5 ezempl.
MouuN , Chaassée-d'Antin, à Paris.
MuntalNER , rue Trayersière-Saint-Honôré, Paris.
MussEAu , à Nantes.
N
Nencourt , pharmacien , à Yerdan , départ, de la Meuse.
Nepveu , libraire , passage des Panoramas , à Paris. Pour
3 exempl.
NiGAissE , libraire , à Vitry-le-Français. Pourri exempt.
NicoLLE , imprimeur-libraire , à Bayeux.
JNiGOLLE ( H. ) , libraire , rue de Seine , à Paris. Pour 5 ex.
NiVET , rue du Petit- Carreau, à Paris.
Ni VET , vieille rue du Temple y à Paris.
Noël , rué du faubourg Saint-Martin , à Paris. ~
NoEL , maître de pension , rue du faubourg Saint- Jacques,
à Paris.
NoELitAT , libraire , à Dijon. Pour 4 exempL
NoiREAUf chevalier de St. -Louis , maréchal - de - camp,
à Angers.
NouBEL (Prosper), imprimeur - libraire , à Agen. Pour
Sa exempl.
Nou^RY ( Ch. ) , docteur en médecine , h Garpentras.
NozERAN , libraire, quai Voltaire , à Paris.
Nyon , rue du Croissant , n«^ ao^ à Paris«
' o «*
Obert (le vicomte), chez M. Selme , à Paris.
O'CoNOR ( le jgé):iéral ) , au Bignon ( département de Seina
et Marne). Pour a exempl.
Oltjniers ( Proaper ) , à Angers.
OoRLOF , receveur des droits de successions , de^ actes ju-
diciaires , etc. f à Bruxelle$«
Oppermann , rue Saint-Georges, à Paris.
Opsomer-Kervaiis , rentier , à Gand.
Orcel , libraire , h Coimbre. Pour 6 exempl.
Orhinaire ue la Coloi^ge (La.) , contrôleur des postes ^
àBelfort.
Orte-Guelusseau , négociant , à ChoUet..
OsMOND , conservateur de la bibliothèque » rue Mazarine ,
à Paris.
OqvRARP , docteur en médecine , à Angers.
/•
p
PACAHDfliominede lettres et libraire^rae Neuve-^âu-^Luzem-
bourg 9 à Paris*
Pages , chef de bureau , à la direction de la librairie , à
Paris.
PAm£ ( Richard ) , négociant, rue Jean-Bart , k Dunkerque.
Panckoucke, imprimeur- libraire y à Paris. Pour 44 exempt.
Pannëtier , libraire , k Colmar. Pour ^3 exempl.
Papeiisus^ rentier, à Gand.
Papl£I9 (L.) , fleuriste et pépiniériste , à Gand. *
Paplen ( £. ) 9 receveur des contributions , à Gand.
PAQum 9 docteur en médecine , k Dugny.
Paris , cadet et fils , négocîans , à Montanban.
Paris, capitaine de génie , à Caen.
Paris , chefd'étât-major, à Cacn.
Parmentier , rue du Mail , â Paris.
Pascau, docteur en médecine , k Toulouse.
Paschoud , imprimeur-libraire ,à Genève. Pour îSoezempI.
Patry sœurs (les demoiselles), libraires , au Havre. Pour
3 «xempl.
Paty , propriétaire , à Meuville-anx-Bo!s (Loirey.)
Paulinier , garde-magasin des vivres , à Perpignan.
Pavie , libraire , à Angers.
Paz , libraire , k Madrid. Pour a exempl.
Pectore^ docteur en médecine , à Bordeaux.
Pelez jeune , rue aux Fers , à Paris.
Peligier, libraire, passage des Offices, à Paris. Pour i^ex.
Pelletier , rue Jacob , à Paris.
FELLissoN (B. AI.) , imprimeur de la préfecture du Cantal f
à Âurillac.
Pbltier , pharmacien , k Doué.
Petitjeat^ , brasseur y k Verdun , départ, de la Meuse.
Peigne ( Pierre ) , docteur en médecine , à Lembaye , par
Pau (Basses-Pyrénées.)
Peret (M.) y professeur de musique , k Moulins.
Perier , avoué , rue Saint-Mery.
Perigiïotï , ancien notaire , à Paris.
Périsse frères , libraires , à Lyon.
Perrin , inspecteur des doiriaines , à Gap (Hautes-Alpes.)
Persis , rue Saint^André-des-Arcs , à Paris.
Pesche , libraire , rue Grand-Pont-Neuf, n.® 5 , au Mans.
Pour 21 exempl.
Pestiaux , pharmacien , rue de Sèvres , h Paris.
P£Tf ES , propriétaire , rue Saint-Florentin , h Paris;
os» souscRi^Bumsi 53jr
Petit , courrier , rue Mouffetard, à Parh. Pour M. Renaud*
Pétrop , notaire royal , à Coulans ^ près le Mans.
PiATTï ( G"^ ) , libraire , à Florence, Pour 8 exempL
Pic (P. F.) , libraire , à Turin. Pour Sg ezempl.
Picard-Dubois, libraire , à Paris.
PiCHARD , libraire , quai Voltaire , à Paris. Pour i3 exempH
PiDAi^SAT , rue du faubourg Saint-Denis, à Paris.
Pibou , rue Hillerin-Bertin , à Paris.
PiERRARD, capitaine du Génie, à Verdun, départ, de la
Meuse.
Pierre , libraire ^ place Vendôme , à Paris.
Piërson, docteur en médecine, à Verdun, département de
la Meuse.
PiERSOK, propriétaire , à Dombasle , départ, de la Meuse.
PissoN, architecte, à Gand.
PiET , docteur en médecine, rue du Montblanc ,'à Paris»
PiGOREAU , libraire , plap Saint- Germain-rAuxerroi^ , à
Paris. Pour 4- exempl.
PiLLET , ini|»rimeur-libraire , rue Christine, à Paris.
PiLLET , chez^ M. Michaii'd , rue de Cléry , à Paris.
Platscher, libraire, à Paris.
PocHET , rue du rôur,à Paris.. - .
PoiRSEîïOT , curé de Cresancey;,.par Gray (Haute-SaAne.)
Poisson, imprimeur , rue Froide, à Caen. Pour 2 exempl.
PoLONCEAU , inspecteur jdes domaines, à Lille.
PoNLicouRT , propriétaire , à DouUekis.
Pos^s ( Guillaume Amont) , avocat à Falguire , par Espa-
lion ( Aveyron. )
PoTEY , libraire , rue du Bac, à Paris. Pour i3 exeàipl.
PouETTRE, ingénieur, à Caen.
PoupiLLiER , à Choisi-ie-Roî.
PozuEL DE Vernaux, propriétaire - cultiTateur , rue de
l'Université , à Paris.
Pradon , ancien négociant ^ rue des Fossés M.
Le Prince , à Paris. ,^ •
Prévost de Courniais (le chevalier), chevalier de Saint-
Louis , à Hesdin.
Prial , M.« en chirurgie, à Givors. (Rhône.)
Prieur ,rue Saint-Dominique , à Paris.
Professeurs ( MM. les ) de Técole de pharmacie , à Par».
pROST ( chevalier amb. ) , colonel - commandant le régiment
de Metz , corps royal du génie , à Metz.
Proudin , maréchal de camp , à Auzène.
Prud'homme , imprimeur *- libraire, à Saint - Brieox. Po^
3 exempl.
/ -
S38 LISTE AL^HABÉTfQUK
QÂism , docteur en médecine , à Caen.
QuECQ , roc Mouffetard , à Paris.
QU1GI.ET , rae da Bac , k Paris.
R
Ragon , pharmacien , rae MicheMe-comte « à Paris.
Raison , chef de la division des domaines elbois , au minis-
tère des finances , à Paris.
RAISON , rue de la Pépinière , k Paris.
Rang ( S. Â. ) , président du consistoire ^ à la Rochelle.
Rasilsy ( le marquis de ) , à TuCfé.
Ravauoe , docteur en médecine, k Mézeray, département
. ^e la Meuse.
Rebours ( le vicomte le ) , chevalier des ordres de Malthe et
de Saint-Lonis , à Paris.
Regley , rue du faubourg Poissonnière , à Paris.
Regley , rue Saint-Denis , à Paris.
Remy , tanneur , à Verdun , départ, de la, Meuse.
Renard ( madame veuve ) , libraire , rue Caumartin j à
Paris.
Renauldin, docteur en médecine, et médecin en chef de
l'hôpital Beaujon , rue de la Michaudière , à Paris.
RsNAtJLT, libraire, rue Ganterie , à Rouen. Pour 27 e^empl.
Renouard , libiaire, rue Saint-André des Arts, k Paris.
Pour i5 ezempl.
Renouard de Russie^ ( madame veuve ) , à Strasbourg.
Rethoré aîné , libraire , à Montauban ( Tarn et Garonne).
PourGexempl.
Rey et Gravier , libraires , quai des Augustins , à Par!s«
Pour a 6 exempl.
RiCBARD , pharmacien , rue du faubourg Saint-Martin , k
Paris.
Richard , notaire , k Liège. '
RiCHART ( H. ) , docteur en médecine , à Noyon.
Richômme , me Saint- Jacques , n.» 89 , k Paris.
RiocouRT ( le comte de ) , place Carrière , à Nancy.
Riss , libraire , k Moscou. Four a exempl.
Robert (André), propriétaire, à Saint- Etienne (Loire.)
Robin, successeur de madame Elie-Orillet, libraire, à Miort.
Pour 5 ezemplf
RofiiQUET , pharmacien, rue de la Monnaie , à Paris.
DES souscripteurs; SSg.
RoDRiGUEZf libraire, cour des Fontaines , à Paris. Pour 8
exempL
BoG£R LA HuiïiÈRE , maire et propriétaire , à Abiis ( Seine
et Oise ). •
BosiER , chevalier de Su-Louis , officier supérieur de gen-
darmerie , à Angers.
Rome , directeur des contributions indirectes , à Melun.
Roncier , de la Mîgnardière , près Rouapne ( Loire ).
Roques ( Joseph ) , docteur en médecine , k Paris.
RosA , libraire, cour des Fontaines , à Paris. Pour 3
exempl.
RoTHEN, libraire, à Berne.
Rotiers , avocat , â Gand.
RoTTiER , libraire ^ à Saint-Mato. Pour 3 exempl.
Rouen ( Achille ) , rue Neuve des Petits- Champs , à Paris.'
Rousseau ( Louis ) , cultivateur , à AïigervîUe.
Rousseau, libraire, rue de tUchelieu, à Paris. Pour i8
exempl.
RoussET ( Em. Marie-François ) , avocat , à Tournon ( Ar-
^dèche).
Roux , libraire. Galerie de bois, au Palais-Royal^ à Paris.
Pour 2 exempl.
RoY ( G. ) , propriétaire , près la préfecture , à Nevers. ^
RoYER , lieutenant-colonel, rue du faubourg Saint-Denis, à
Paris.
RoYNEAU DE LA Geneste , propriétaire , à Saint- Gyr , près
Bellesme (Orne). %
RuSAND , libraire , à Paris.
Rymenans , pharmacien , à Malines.
Sabatin, à ChofaiUe , arrondissement de CharoUes ( Saône
et Loire ).
Sagedœn, professeur au collège royal de Moulins.
Saintf\re, place du Palais-Royal , à Paris.
SàinT-Florenï, libraire, à Saint-Pétersbourg.
Saint-jarre , libraire , boulevard Montmartre , à Paris.
Pour 4 exempl.
Saintourens , libraire , à Tartas.
Salle , ancien avocat , quai de la Tournelle , h Paris.
Santerre, brasseur , !à Verdun , départ, de la Meuse.
Sardaillon , employé à la direction de la librairie , à Paris.
Saulnier-d'Anchal, de Mozun (Puy-de-Dôme).
5^6 ^ LISTE ALPHABÉTIQUE
Sauvigky, à rhopitaldes vénériens, à Paris.
Savé , au Hârre.
Sayo¥E , libraire ^ me Saint-Jacques , à Paris.
SCH^FER ( W. ) , libraire , k Francfort ( sur le Meîn).
SCHLESfNGER ( Adolpbe- Martin ) , libraire ^ à Beriin.
SCHLUMBERGEZ-SCHOUCH, à Muibouse.
ScHWART , propriétaire , rue des Grands-Augustins , k
Louvain.
Secgus &1s ( le baron de ) , i Bruxelles.
Seguier, premier président de la Cour Royale , en son hô-
tel , rue Pavée Saint- André-des-Arts , à Paris.
Selme , libraire , rue Sainte -Appoline , à Paris. Pour 3
ezempl.
Semeladis f élève en médecine , rue Serpente , k Paris.
Sénac aîné , libraire^ k Toulouse. Pour a4- exempl.
Sénéchal aîné , chez M. Crévot.
Sénéchal jeune , rue aux Fers , à Paris.
Seriziat , rue Saint-Louis , au Marais ^ à Paris.
Se Va LLE, libraire à Montpellier. Pour 7 exempl.
Sewrin , homme de lettres , chef du bureau des dépenses
intérieures au ministère de la guerre, rue de Caumartin, à
Paris.
SfGÉ , commis grefifîer , au tribunal de commerce , cloître
Saint-Méry , à Paris.
SiMiER , relieur , rue Saint-Honoré, à Paris. Pour 2 exempL
Simon , libraire , à Conlommiers.
Simon { Pierre ) , carrossier, à Bruxelles.
StRET ( Tabbé ) , vicaire de Saint Méry , à Paris.
Sire Y , av^ocat aux conseils du roi , rue d'Enfer , k Paris.
SiYARD , chevalier de la légion d^honneur , administrateur
des monnaies, hôtel d^s monnaies , à Paris.
Skey ( le docteur ) , à Londres.
Société ( la ) de lecture de Bruxelles , à Bruxelles.
SoHLER , docteur en médecine , à Altkirck.
SouBDÈs ( le chevalier ) , officier de la légion d^honnenr, ca-
pitaine de cuirassiers , au Lacondom.
SoYMiÉ , vicaire à Sarzeau , près Tannes. ( Morbihan )•
Staiger , pharmacien , rue Saint Antoine , à Paris.
Stampa ( le comte de J, rue Saint-Honoré , à Paris.
Stapléaux , imprimeur du roi des Pays-Bas , à BroxeUcs»
Pour i3 exempl.
Stroykens , docteur en médecine , à Malînes.
DES SOUSCRIFTEUHS; Si^I
T
Tachron , rae de Tournon, ii Paris.
Taiebaut, lieutenant colonel du Génie , à Verdun, départ^
de la Meuse.
Taillefër , proviseur au collège de Louis-le-Grand , rue
Saint-Jacques , à Paris.
TÀiLLEPiED DE BoNDY, reccvcur du département du DoubSy
à Besançon.
Tallendeau , à Plouay , près flennebond ( Morbihan ).
Tardieu de Nesle , libraire , quai des Âugustîns, à Paris.
• Target (madame veuve ) , rue de Braque , à Paris.
Tarlier , employé des Postes ^ et libraire , à Douay.
Tartarin, libraire^ à Beaune,.
Tartas de Gongue , conseiller en la Cour, à Âgen.
Tarte , professeur en droit , chevalier du Lion Belgique ,
à Bruxelles.
Tastu, père et fils, imprimeurs-libraires, de S. A. K* le
duc d'Angoulème , à Perpignan. Pour S exempl.
Teallier, docteur en médecine ^ rue Mauconseil, à Paris. '
Tellier , rue 'Richer , passage Saulnier , à Paris.
Templaire, pharmacien , à Sarreguemines.
Templier, étudiant en médecine ». à Paris.
Ternon , rue du faubourg Saint-Honoré , à Paris.
Testot-Ferry, propriétaire, à la Chapelle-la-Reine , près
Fontainebleau.
Thiraud , imprimeur du Roi, à Rîom, Puy-de-Dôme.
Thibauld, juré compteur., à Compiégne. '
Thiébault de Berne ault , cour du Dragoo , à Paris.
Thiébault , docteur en médecine, à Yerduq, départ, de la'
Meuse.
Thiel, libraire, à Metz.
Thierry, rue de la Fidélité, à Paris.
Thierry, fils, pharmacien, à Caen.
Thiriot , capitaine trésorier de la légion du Poy-de-Dôme t'
à Lons-le-Sauinier.
Thomine et G.', libraires ^ rue Saint-Âodré-des-Arts , V
Paris. Pour 1 3 exempl.
Thouin, aîné, membre de l'Institut, à PjM^is.
Thuilliez, libraire , à Hesden.
Thumin ( Math. ) , rue de Rochechouart , k Paris. /
TauROT, rue du Gherche-Midi , à Paris.
Tiabet, rue du Puits, à Marseille.
TiLLOY Moureau, libraire, à St.-Quentai. Pour 3 exempL
5i(a IfSTE At^fiABjSTtQDÏ
ToPïNO, libraire, h Arras. Pour 2 exemple
Torchon ( Alexandre ) , Directeur des Gontribntiops , à
iVIontdidier.
Torchon ( Henri) , subst. du Procureur du Roi , à Bourges.
ToRRAS ( Pierre ) , agent de change , rue du faubourg Pois-^
sonnière, k Paris.
TouLOCZET, à Saint-Sever ( département des Landes ).
TouRNACHON-MoLiN et Seguin, libraires, à Paris.
Tout AIN , libraire , au Mans. Pour 3 ezempl.
TouZARD, notaire royal , à Souligné-sous-BaÛon.
Traullé , procureur royal, k Abbeville.
Trémeau (frères et €.«)» imprimeurs libraires, àAngon-
léme. P. 5 ex*'mpL ^ .
Treuttee et WuRTZ , libraires, rue de Bourbon , à Paris.
Tridon , receveur particulier , h Sémur , Côte-d'Or.
Tripier de Senneville, rue St.-André, barrière Charroné.
Tristant, pharmacien , à Verdun , départ, de la Meuse.
Trit, pharmacien , rue des Fossés* St.-Germain-des-Prés ,
• à Paris.
Trollier , rue Poultîer , île Saint- Louis , k Paris.
Trouvé , docteur en médecine , place royale , à Caen.
Trouvin-Demarais, mahre en chirurgie , rue de Richelieu,
à Paris. /
Truchy, libraire, boulevard des Italiens, à Paris.
V •
Vallée cadet, successeur de M. Bidault, libraire , k Dijon.
Vallée (Antoine), cul-de-sac des Feuillantines, à Paris.
Valenciennes , quai aux Fleurs , k Paris.
Valois , rue du faubourg Saint- Honoré , à Paris.
Vanacker , libraire , à Lille. Pour 6 exempl.
Van Bemmel , professeur au collège royal, à Gand.
Van GaMpenhoust , rentier , à Bruxelles.
Van CROMbRUGGHE , «avocat , à Gand. ^
Vandersnersch , docteur en médecine v k Andenarde.
Vander WpESTYNE , docteur en médecine, à Gand.
Vandevelde , rentier , k Gand.
Vandewaiyre , notaire a Gand.
Vand£r Linden , docteur en médecine , k Bruxelles.
Vandeuil ( le marquis de ), place Royale , à Paris.
yAN ËRTBORN , conseiUer-maitre général des monnaies , à
Ulrecht. ^ ,
Va^ Goidtsnoven, avoué, à Bruxelles.
Van-^H AL , pharmacien , à Louvaip. ' ' '
Van liQOREBËK]^, rentier, à Bruxelles.
Van HoolHÇBEKE (C)» auteur de l'Herbier de la Flandre
orientale, membre de la commission d'Agriculture de Gand.
Van Rotterdam , docteur, et professeur à l'Université de
Gand.
Vaquez , notaire 9 à Amiens.
Vareille , rue'd'Argentetiil , n.« 87 , à Paris.
Varlet , relieur , rue de Bièvre 9 à Paris, ' ^
Vauquelin , rue de Suresne , à Paris.
Vauquelin de Sacy (le chevalier de), à Caen.
Vauthier 9 receveur de la ville de Bruxelles 9 à Bruxelles.
Verbeeck 9 maître en chirurgie , membre de l'Institut royal
des Pays-Bas , et professeur à l'Université de Gand.
Verdière, libraire , quai des Augustins, à Paris. Pour a6
exempl.
Verslpuy 9 pharmacien en chef de la prison de Bicêtre. '
Vesin f sous-^inspecteur aux rovues 9 à Lons-le-Saulnier.
Vesnat 9 receveur des enregistremens et des domaines , à
Berlaimoul.
Vian , rue Bernard->aux-Bois 9 à Marseille.
Victor de Ceamecy 9 2 Bourges.
Viennot 9 notaire , rue des Prouvaires , à Paris.
ViEUSLEUx ( Fjc^nç.), impriméiii^'de S. A. R. le duc de
Berry 9 rue Saint-Rome , n.^* 469 à Toulouse.
ViLEAiNET 9 M.® en chirurgie , à Mamer.
ViLLARS (l'abbé), précepteur des pages de la chambre da
Roi 9 à Paris.
ViLLEMAiN 9 professeur.
Villeneuve , docteur en médecine 9 rue de Sèvres.
ViLLEROY ( Charles ) , à Vaudrevanges 9 près Sarlouis.
ViLLiERS ( madame veuve ) , libraire 9 rue des Mathurins
à t^aris.
ViNCENOT , libraire 9 à Nancy. Pour a6 exempl.
VisGONTi Daragona (Alexandre), chaussée d'Antin , à
Paris.
V01LLEMIER9 docteur en médecine , h Senlis. \
Voisins 9 libraire , à Coutances. Pour a exempl.
Vonderloyen ( Fréd. et Henri ) ^ à Creveld.
Vonderleyen , h Paris. , \
' . . w
Walckënaer , membre de l'Institut et secrétaire - général
<de la préfecture du département de la Seine ^ à. Paris.
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aedu.PoMè-PerVi Paris. " '-
e , rue Neiire-*!.-Petiis-Cli»wps , i Paris
.ar»«s)jaraire, à Sabl- Pélenboui^. Pour
-WûUF, me ies Postes, à Para. •
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Zamahe-Dïsmet j arocat , i Gani.
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