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Full text of "Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine"

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1 


NOUVEAU 

DICTIONNAIRE 


D'HISTOIRE  NATURELLE. 


£AL— EZE. 


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X'32>'2IS^S}'Ô 


Liste  alphabétique  des  noms  desÀoteurs,  avec  Tindication 
des  matières  qu'ils  ont  traitées. 

ma. 

BIOT.  ..•!...•.  Membre  de  VTnstUttt,  —  La  Pfaytîqne. 

BOSC  ..•,..•.,  Membre  de  V Institut»  — L'Hutoire  des  ReptilM ,  des    Poiitoni ,  dci  Ve» ,     \ 

des  G>quillefl ,  et  la  partie  BoUniqut  proprement  dite. 
CHAPTAL. Membre  de  PlnstUut,  —La  Chimie  et  son  application  anz  Arts.  ^ 

DE  BLAINYILLE,  Professeur  adjoint  à  la  Faculté  des  Sâenees  de  Pans  ,  Membre  de  la 
Société  phUomaM^ue ,  ete,   (av.)   -^Ar^es  d'Anatomie  comparée. 

DE  BONNARD..»..  Ing.  en  chef  des  Mines,  Secr,  du  Conseil  gén,  etc.  (•>.)— Art.  de  Géologie. 
.  DESUAREST. . . .  Professeur  de  Zoologie  à  PÉeole  vétérinaire  d^A{foH,  —Les  Quadrapi- 

des ^,  les  C^cés elles  AnimaaxfossOes. 
DU  TOUR.  ......  «-L'Application  de  la  Botaniqae  à  PAgricnltnre  et  aux  Arts. 

UUZARD ^  Hfembre  de  V Institut,  -»La  partie  Vitérinaire.  Les  Animaux  domesti^es. 

Le  CheT.  »■  LAMARCK ,  Membre  de  PInsIkut.  — Gôncfayliologie^  Coqnilles ,  Méthode  natn- 
relle,  et  plusieurs  autres  articles  généraux. 

LATREILLE. ...  «  Membre  de  V Institut,  — L'Hist.  des  Crustacés,  ^es  Arachnides,  des  Insectes. 
LEBIAN Membre  de  la  Société  PhiUmathi^ue,  etc,  —Quelques  articles  de  Minéra- 
le^ et  4e  l>otaDiqHeju(  t.  jr.)       ..  ,    ^  -  ,       ,„ 

LUCAS  tiLS Profisseur  de  Minéralogie  ,  Auteur  du  Tableau  Méthodique  dee   Bspeeée 

minérales,  -^La  Mméiyloye ;  son  application  aux. Arts,  auxManufÎBCt. 
OLIVIER ...«.,.  Mamhre  de  ^institut,  — Particulièrement  lea  InseeUs  coléopliàreet 
PALISOT  DE  BEAUVOIS,  Membre  de  VImstitut,  —Divers  articles  de  BoUnique  et,  de  Phy- 
siologie végétale. 

PARMENTIER. . .  Membre  deFJnstitut,  — L'A]mlication  de  FÉconomie  rurale  et  domestiqua 
^l'Histoirejiatnmlle^esAiimupxetdea  Vég^tafix.  -     ^ 

PATRIIT Membre  associé  de  PInsUtut.  --lia  Géologie  et  la  Miaér»logie  en  |énéral«^ 

RICHARD Membre  de  VInstitut,  —Des  articles  généraux  de  la  Botanique. 

SONNINI.. .; .. ..  —Partie  de  l'histoii^  des  Mammifires,-des  Oiseaux;  les  diverses  chasses. 

TIIOUIN. Membre  de  VInstUut.  —L'Application  de  la  Botanique  à  la  culture ,  ay 

jardinage  et  à  l'Économie  rurale  f  l'Hist.  des  diflér.  espèces  de  Greffes. 

TOLLARD  AI  va. . .  -rDes  articles  de  Phjsiolo^e  végétale  et  de  grande  culture. 

.VIEILLOT Auteur  de  dufers  ouvrages  d*OnùAolo(Ae.  —L'Histoire  générale  et  par- 
ticulière des  Oiseaux  ^  Ipurs  mjpurs,  «abitudes,  etc 


*  VIREY, Docteur  en  Médecine ,  Prof.  d^HisU  tfat, ,  Auteur  dei^f  leurs  ouvrages, 

—Les  articles  généraux  d*  l'Hist.  naL ,  particulièrement  de  l'Homme  , 
des  Animaux  ,  de  leur  structure ,  de  leur  physiologie  et  de  leurs  facultés 

l'VART,  • 4  Membre  de  PInstitut,  —L'Économie  nUrale  et  domestique. 

CET    OUVRAGE    SE    TROUVE    AUSSI: 
A  Paris ,  chec  C-F.-L.  PinrcKoucKs ,  Imp.  et  ÉdÎL  du  Dict.  des  Se.  Méd.,  rue  Serpente ,  m,^  i(i. 
A  Angers,  chea  Fou  ai  ma-MA««,  Libraire. 
A  Bruges,  ches  BooAxaT^DuxoaTiBaf  Imprimeur-Jibraire. 
A  Bruxelles,  cbe«  Lkcbauikh  ,  Du  Mat  et  BcaTHor,  Uaprimeurs-libraircs. 
A  D&le  ,  the*  Jolt  ,  Imprimeur-Libraire. 

A  Gand,  ches  H.  Dv/Aaniu  et  nx  Bosscuxa,  Imprimears-Ubraires. 
A  Genève,  dies  Pascuoov,  Imprimeur-libraire. 
A  Liège, ches  Dksoxa  ,  Imprimenr>librsiire. 

A  Lille,  chexVAnACKkax  etLiLBux,  Imprimenrt-libraircs. 

A  Lyon,  ches  Bohaibk  et  MAïaa,  Libraires. 

A  Manheim,  chez  Fovtaimx,  Libraire. 

A  Blarseille,  dies  Masvxxt  et  Mosst  ,  Libraires. 

A  Mous  ,  <^ez  Lx  Roux,  Libraire. 

A  Rouen ,  cbes  Fakas.  aîné ,  et  RxiiAolt  ,  Libraircf. 

A  Toulouse ,  dies  San  ac  aine ,  Libraire. 

A  Turin,  ches  Pic  et  BoccA,  Libraires. 

A  Verdun,  ches  Bxitit  jeuue ,  libraire 


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NOUVEAU 

DICTIONNAIR 

D'HISTOIRE  NATUREL!] 

APPLIQUÉE  AUX  ARTS, 

A  FAgrlculturc  y  à  rÉconomie  rurale  et  domestique , 
a  la  Médecine ,  etc. 

PAR   UNE  SOCIÉTÉ  DE  NATURALISTES 
ET   D'AGRICULTEURS. 

Koavelle  Edition  presqu^entièrement  refondue  et  considé- 
rablement  augmentée  ; 

AVEC  DES  FIGUEE5  TIRÉES  DES  TROIS- RÈGNES  DE  LA   NATyRE* 

TOME    X. 


DK    I.*IMPIIIMSRIE   D*ABEL   LANOE  ,    RUE  DE   LA   HARPr.. 

A   PARIS, 

Chez  DETERVILLE,  libraire,  rue  haute  feuille,  n®  8. 


M  DCCG  XVII. 


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/    . 


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Indication  des  Pages  où  dois^ent  être  placées  les 
Flanches  du  Tome  X^  ai^ec  la  note  de  ce 
quelles  représentent. 


Du.  Animaux  mammifères  . P^g-     &3 

Dauphin  (Marsottm).  — Dasyure  à  longue  queue.  — Di- 
delphe  quatre-œil.  — Echidné  épineux. 

P  25.  Animaux   mammifères.  .........   Io6' 

•  Civette  Fossane.  —Ecureuil  p^miste.  ^Fouine  (Marte)^ 

D   i6.  Animaux   mammifères 128 

Elan  (CeVf).  —Eléphant  d*Asie. 

D   19.  Insectes  .......: :  .  2l5 

ElaphreiÎTerain.  — Elophore  aquatique.  —Empîs  livide. 
— Endomyque  écarlate.  — Ephémère  commune.  *— 
Epipone  cartonnière ,  so^  nid  ouvei*t  longitudinale- 
ment.  — Erodie  lisse.  — Erotyle  bigarré.  — Escarbot 
unicolor.  — Eucère  longicome.  — Evanie  appendigas- 
tre.  — Eumolpe  précieux.  ' 

B  î^l  Animaux  mammifères a63 

Ecureuil  ordinaire.   — Grand  Ecureuil  du  Malabar.  — ~ 
Entelie  (Guenon).  1 

B  21.  Oiseaux. 5i5' 

Echasse.  —Engoulevent.  — Etourneau. 


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I 


î 


D'HiStOiRE  NATÛRELI 


È  A  tJ 


E\L£.  Quaàrap^de  d^ÉthîopIe,  âont  Ptine  fait  mention^? 
dans  les  termes  siiîvans  :  «  Il  a  la  grandeur  du  cheval  de  rP* 
vière ,  la  queue  de  Téléphant ,  le  poil  noir  ou  fauve ,  les  ma- 
clioires  du  sanglier,  des  cornes  de  plus  d^une  coudée  de  long: 
ces  cornes  sont  mobiles.  Lorsqu^ilse  bat,  il  les  présente  alter^ 
nativement  droites  ou  obliques  selon  le  besoin.  »  (  Histoire  ^ 
naturelle^  traduction  de  Guerouit ,  tom.  i ,  pag.  3og.  )  A  pren- 
ne cette  description  à  la  lettre,  elle  ne  convient  qii^à  tin  ani- 
mal imaginaire;  mais  son  ensemble  peut  se  rapporter  aur^- 
,  ttocéros  éP Afrique  ou  rhinocéros  à  deux  cornes ,  dont  les  cornes  , 
qui  ne  sont  point  implantées  dans  l'os  du  front,  ont  moins 
d'immobilité  que  celles  des  antnis  quadrapèdes.  Voyez  Rhi- 
BOCÉROS.  (s.) 

EAGLE.  Nom  anglais  de  T  Aigle,  (v.) 

£ AGLE  BAT  (  Omwe-souris  cdgh  ).  Hill  donne  ce  nom 
à  la  Roussette.  V.  ce  mot.  (desm.) 

EAGLE-rLOWER.  L'un  ^ts  nbiùs  anglais  de  la  BAt- 
SAMmS  (lîllDa^/l^).  (ln.) 

EAIOUTÉ.  Suivant  ParkiUson,  à  Otaïtî,  bn  donne  ce 
nom  à  une  Ketmie  (  Hibiscus  rosa-sinensis  ).  (liï.) 

ÏAOUTÉ  et  AOUTA.  Nom  du  Mi^RiEà  À  papier  (hkh 
ruspapyriferay  L.  ),  à  Otaïti,  suivant  Parkinson.  (ln.) 

£AU.  Fluide  connu  de  tout  le  monde,  qui  est  abon- 
damment  répandu  sur  la  surface  de  la  terre,  qui  entre  dans 
la  composition  de  tous  les  corps  organisés,  et  que  la  chimie 
l^ctire  d'un  grand  nombre  de  substances  minérales  ^  où  il 
paroft  être  dajo^  un  état  de  cgmbiuaison. 


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/.;    •;  •>  ^  F.  A  U 

On  ayoit  cru ,  jasqtie  vers  la  fin  da  siècle  dernier,  que 

.   r^ou  étoit  une  matière  ^/7/!?  /  ou  un   élément^  comme    ou 

s'exprimoit  alors  ;  mais  les^  belles  expériences  faites  en  1784, 

S ar£l|ivendish,  et  répétées  ensuite  par  LaYoisier  ,  Laplace  ^ 
lon^e  et  Meunier,   ont  prouvé  que   Veau  n'est  pas  plus 
.      -  .siflrale  qQeTairy  et  qu'elk  est  formée  de  qaatre-vingt-cinq 
parnes  (en  poid^)  d'oxygène ,  et  de  quinze  parties  (  en  poids) 
û'hydrogène. 
^       n  a  été  démontré  qu'en  faisant  brûler  ensemble ,  dans  des 
es  deux  gaz  hydrogène  et  oigr^ène,  dans  Jes 
essus,  on  formoit  une  quantité  d'eau  égale 
xgaz. 

ent  un  espace  très-considérable  avant  leur 
* ,  pour  former  un  pied  cube  d'Azu,  il  faut  six 
re  pieds  cubes  de  gaz  oxygène,  et  quinze  cent 
s  de  gaz  hydrogène, 
de  gaz  oxygène  pèse  i    once  4  gros  la 

;ène  est  un  des  fluides  les  plus  légers  que  VbÀ 
st  treize  à  quatorze  fois  plus  que  l'air  que 

nous  respirons  :  un  pied  cube  de  ce  gaz  ne  pèse  qu'environ 

61  grains,  (pat.) 

ËAU  (  Usages économ^ues).  De  toutes  lei»  substances  de  la 
nature ,  il  n'en  est  point  de  plus  intéressante  à  connohre  que 
Veau, 

C'est  la  boisson  naturelle  des  animaux,  le  véhicule  de  leurs 
alimensy  la  partie  la  plus  essentielle  de  leurs  liqueurs ,  le 
premier  agent  de  la  végétation ,  le  ciment  général,  la  cause 
de  la  dureté ,  de  la  transparence  de  s  sels  et  des  pierres ,  ide 
la  formation  de  toiis  les  minéraux,  ijeau  enfin  concom^t 
si  souvent,  et  de  tant  de  manières,  aux  besoins  et  aux  com- 
modités de  la  vie  ,  qu'il  ne  faut  1^2^  s'étOQner  si  les -philoso- 
phes anciens  l'i^voient  regardée  comme  le  seul  élément,  le 
principe  de  toutes  choses ,  et  si  les  physiciens  et  les  chimistes 
modernes  ont  recherché  ayec  tant  d'ardeur  sa  nature  et  ses 
propriétés. 

J^çtons  ^n  coup  d'œil  rapide  sur  le  résultat  de  leurs  tra- 
vaux, sur  lés  connoissances  qu'ils  ont  obtenues,  ^n  coi^si-* 
dérant  Veau  sous  ses  difîérens  aspects  dans  L!état  de  glace  , 
dans  l'état  de  fluide ,  dans  l'état  de  vaoeurs,  dans  l'état  de 
gaz ,  en  l'examinant  lorsqu'elle  est  mélangée  ou  combinée 
avec  d'autres  corps,  en  Qpérant  sa  déconçiposition  et  sa  re- 
composition. 

Ueau  est  le  plus  ordinairement  sous  Ji'état  fluide  dans  le& 
climats  tempérés. 

~  Elle  est  transparente ,  légèrement  sa'pide ,  incolore ,  in— 


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EAU  3 

odore  ^  pënéttrante ,  pesante ,  élastique ,  presque  incom- 
pressible ,  rarement  pure ,  nan  inflanlmablc  4  quoique  pou-^ 
vaut  servir  à  l'entretien  de  là  flamme. 

La  fluidité  de  Vmu,  coipme  cdledes  autres  Isqsides^  tient 
principalement  àU  présence  du  calorique >  dont  i'eflét  est 
d*etnpécher  ses  molécules  d'adhéPtr  ensem&le ,'  d'obéir  aut 
lois  de  Tattraction.         : 

Lorsque  Veau  est  in8i|nde  f  transpaitente ,  sans  couleur' et 
sans  odeur,  elle  a  les  principaux  caractères  auxquels  on  re- 
conuott  vu^airement'Sa  pureté.  Mais  ia  chimie;,,  à  l'aide  de 
ses  agens ,  prouve  que  la  naisure  ne  nous  l^»jOB^e  jamais  daua 
un  état  de  pureté  parfaite  ;*^  qu'outre  ie  calorique  démontré 
par  sa  fhiidil;é  et  Tair  dont  on  la  dépouille^. et  par.  la  ma-^ 
chine  pneumatique,  et  par  i'ébuttitiony  tt pbr  la  coB^éla<- 
lion,  elle  contient  encore  des  substances gfzeusesy  salines^ 
terreuses,  métalliques^  etc. 

L'^ou,  à  raison  de  l'é^xtrâme  petitesse  ^a^ses  molécules  y 
de  leur  indépendance  réciproque  ,  de  leur  mobilité  ^  est  ûo^ 
des  liqueurs,  qui  se  «oumet  avec  la  phii>  grande  docilité  et  la 
plus  grande  exactitude ,  aux  lois  de  l'hydrostatique ,  de  cette 
partie  4e  la  physique  ipi^^four  objet  la  pesanteur  et  Téqui- 
libre  des  fluides. 

Elle  pèse  non-*seulement,  quant  à  sa  masse  totale,  comme 
les  substances  solides;  mais  encore  les  parties  qui  la  compo- 
sent exercent  leur' pesanteur  indépendamment  les  unes  des 
antres,  et  en  tous  «ens,-  et 6e  mettent  en  équilibre  entre  ellesv 
ou  tendent  toujours  à  s^y  nàettre  s  de   là  Ut  tiséorie  des  jetf 

La  pesanteur  spéci^que*  de  Vsim  varie  si&rant  set  degrés  de 

pureté.  ■  •  ■'^'    -     -'  ,      

L'opinion  ia  plus  connliune  est  qu^eHe  eft  à  celle  de  l'air 
comme  85o  ai.»  .  '♦•      « 

C'est  un  cube  d'eav 'distillée  qmsert  de  point  dé  conipa-^ 

raison  pour  peser  spécifiquement  tocites^  le«  aulre£<  sAs-^ 

tances  >  parce  quel,  daiàs  cet  état  de  pureté  y-ette- est  idén-« 

t  en  tous  Keux.  •     - 

une  pierre  qu'on  y  lanee  dans  une 

i  nonnseulem^nt  se  péÊraete  à  cause  da 

ppose  ce  milieu  Vm^is  encore  eile  se 

î  qu^ellé   se  reiève ,  4itt'ell>e  monter 

ur  son  mouvement  par  relFelf  de  l'élas-^* 

leompressible.  Les  pbvsicîens  de  l'aca- 
ûoient  sa  compressibiiité ,  appuyé»  sur 
ous  les  aiiff es  physiciens  r^^gardoient 


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4  E  A  tJ 

Maîis  Mongezv  ^^^^  ^^  Mémoire  inséré  dâus  le  Jourrkd 
ék  Physùfue^  du  mois  de  janrier  1778,  soutient  que  l'eau  est 
compressible ,  puisqu'elle  est  élastique ,  puisqu'elle  est  sus^ 
ceptible  de  .condensation.  Il  dit  qu'elle  se  comporte  à  peu 

{>rès  comme  Tair  comprimé  violemment,  qui  brise  souYéut 
e  yaîsseau:  qm  le  contient;  qu'enfermée  dans  une  boule  de 
métal  et  exposée  k  la  presse ,  elle  cède  d'abord;  mais  que 
bientôt  elle  se  rétablit  dans  son  état  naturel}  qu'elle  pén^e 
k  travers  les  pores  dujnétal  sous  la  forme  de  rosée ,  et  que  4 
par  conséquent,  Texpérience  foite  à  Florence  prouve  le 
contraire  de  ce  qu'on  imaginoit  ^ 

Au  reste ,  le  ^egréde  compreasibilité  de  Veau  n'est  riea 
en  comparaison  de  celm  de  l'air,  ne  rassure  point  contre 
le  danger  qu'il  ya  de  boucher  des  .bouteilles  trop  pleines, 
et  ne  diminue  pas  la  résistance  qu'elle  oppose ,  comme 
toutes  les  autres  liqueurs,  à  la  compression;  résistance  sur 
laquelle  sont  fondées  i'extracliôn  àe&  sucs,  Texpresaioa  des 
huiles,  etc. 

L'^oii,  dans  sa  i^ongélatîon y  présente  dés  phénomènes 
particuliers. 

Exposée  à  une  température  de  l'air  qui  répond  à  quelques 
degrés  au-dessous  de  zéro  du  tliermomètre  de  Réaumur  4 
«Ue  Atvitnt  giace^  c'est-à-dire  un  corps  solide,  une  espèce 
de  verre  transparent,  élastique,  fragile* 

La  glace  prend  une  forme  régulière  ou  irré^ulière  y  sui- 
Tant  l'intensité  dttfiroid<|uiia  produit.  Par  un  froid  de  quelques 
degrés  au-dessous  de  zéro ,  la  congélation  de  Veau  est  une  véri- 
table cristallisation  qui  présente  des  octaèdres  équilatéraux^ 
M.  Bosc  cependa^it  a  vu  desgrains  de  grêle  qui  offroient  des  cris- 
taux itocèles  de  plus  de  deux  pouces  de  long  et  de  six  lignes 
^e  large.  (F.^on  Mémoire  ^  dans  le  33.™*  vol.  du  Journal  de 
Physique,)  A  une  température  de  beaucoup  inférieure ,  Veau 
se  prend  en  une  masse  informe ,  ;remplie  de  bulles  d'air  qui 
la  rendent  opaque;  sa  superficie  est  -inégale;  sa  pesanteur 
est  spécifiquement  .moindre  que  celle  de  Veau  ;  son  volume 
est  augmenté,  aussi  nage-t-elle  Sur  ce  fluide. 

Les  tuyaux  des  fontaines, qui  crèvent;  les  pierres,  les  ro- 
chers, les  arbres* qui  se  fendent;  les  pavés  des  rues  qui  se 
soulèvent,  sont  des  effets  de  la  dilatabilité,  de  l'expansibi- 
lité  qu'acquiert  Veau  en  prenant  l'état  de  glace.  Sa  solidité 
est  telle ,  qu'elle  peut  être  réduite  en  poudre.  Son  élasticité 
est  très-forte  ;  sa  saveur  est  piquante  ;  elle  a  la  propriété  de 
s'évaporer  ;  c'est-  à-dire  que  l'air  la  dissout  à  la  longue ,  çt  la 
fait  dbparoître. 

£lle  est  susceptible  de  perdre  encore  de  son  calorique , 
naturellement,  comme  les  autres  corpà,  par  l'air  refroidi 


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EAU  S 

^latoache,  oùartificldlement^  par  des  sels  qui  s*en  em* 
parent  pour  se  dissoudre. 

Il  est  des  endroits  oii  les  glaces  sont  étemelles ,  dans  les 
hautes  montagnes ,  sous  les  pôles. 

I^éou  est  dilatée  t  est  réduite  «in  vapeurs  et  en  gaz  par  le 
calorique. 

Si  on  Texpose  au  feu ,  dans  des  vaisseaux  ouverts,  elle  se 
dilate  jusqu^à  ce  qu'elle  ait  pris  le  mouvement  de  Tébullition; 
alors  elle  cesse  d'acquérir  plus  de  volume  et  de  s'échauf-r 
fer,  quoique  l'on  augmente  le  feu;  mai$  elle  se  volati- 
lise; elle  se  réduit. en  fluide  connu  sous  le  noni  de  va" 
peurs. 

Ce  degré  de  cl^aleur  que  reçoit  Veau^  à  Pair  libre  ,  est  ei| 
raison  de  la  pesanteur  dç  Tatmosphère.  Il  est  moindre  lors- 
que Tair  qui  pèse  sur  Y  eau  est  plus  raréfié  ;  il  est  plus  fort 
lorsque  cet  air  est  plus  condensé*  Sur  le  sommet  très-élevé 
d'une  montagne;  Veau  chargée  d'une  colonne  d'air  plus 
courte ,  moins  pesante ,  bout  plus  facilement  qu'au  pied  de 
cette  montagne  ,  elle  a  besoin  d'un  mouvement  igné  moins 
considérable  pour  être  soulevée. 

Chauffée  dans  un  appareil  distillatoire ,  ses  vapeurs  refroi^ 
dies  se  condensent  et  forment  Veau  distUlée. 

Si  on  l'expose  au  feu  dans  des  vaisseaux  fermés^  el|e  y 
prend  un  degré  de  chaleur,  en  détermine  l'état  de  vapeurs 
on  de  gaz  ;  elle  occupe  un  espace  quatorze  mille  fois  plus 
considérable  que  celui  qu'elle  occupoit  sous  forme  de  li- 
queur. 

Le  fluide  a^riforme  dans  lequel  elle  est  changée ,  est  pro- 
digieusement élastique  et  compressible  ;  son  ressort  est  même 
plus  puissant  que  celui  de  l'air.  On  le  met  à  profit  dans  les 
pompes  à  feu. 

Q'e^t  à  son  activité  qu^est  dû  )e  ramollissement  des  os  dans 
la  machine  de  Papin.  C'est  à  sa  dilatabilité  qu'on  doit  attri- 
buer et  la  répulsion  de  l'écouviiion  qui  remplit  tf op  exacte- 
ment mie  pièce  decanop  qu'on  veut  rafraîchir,  et  les  pétille- 
meqs  d'une  friture ,  et  le  fracas  horrible  que  fait  un  métal 
fondu  en  entrant  dans  des  formes  qui  n'ont  pas  été  séchées 
avec  soin:  ces  formes  crèvent,  et  la  fonte  jaillit  de  toutes 
parts,  au  grai|d  dangéf  des  spectateurs. 

'C'est  enÇn  à  la  même  cause  qu'oA  doit  attri))uer  principa- 
len^ent  les  explosions  terribles  des  volcans. 

Le  feu  4e  ces  fourneaux  énormes  une  fois  allumé ,  bràle- 
roit  avec  tranquillité,  si  Veau  ne  venoit  point  troubler  son 
action  modérée.  Elle  arrive  au  foyer  ardent;  elle  s'y  réduit 
en  vapeurs  :  alors  toutes  les  matières  en  fusion  sont  sout^- 


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6  EAU 

véfs,  soBt  tancées  hors  du  cratère  avec  d^aatuijt  plus  ie  vio- 
lence qa^elles  trouvent  plus  de  résistance  au  passage. 

Uenu^  pour  être  réduite  en  vapeurs ,  n'a  pad  toujours  be- 
soin du  feu  de  nos  fourneaux ,  ou  de  celui  des  volcans. 

La  sature  fait  en  grand  cette  opération  ,  par  le  concours 
de  la  chaleur  de  Tatmosphère  et  de  la  propriété  dissolvante 
du  fluide  qu'elle  contient.       . 

L'air ,  en  effet,  joue  dans  cette  occasion  le  rftle  des  dissol- 
vans;  comme  eux  il  se  sature  d'€a«;  comme  certains  d'entre 
eux  il  laisse  précipiter  la  substapce  qu'il  a  dissoute  :  de  là  la 
pluie,  la  rosée,  les  brouillards,  la  neige,  la  grêle,  qui, 
tombant  sur  la  terre,  y  forment  les  sources,'  les  rivières ,  les 
fleuves  dopt  les  ^aiw;  vont  se  rendre  à  la  mçr  pour  y  souffrir 
la  même  évaporationy  et  donner  de  nouveau  naissance  aux 
mêmes  niétéores  :  de  sorte  que  par  une  circulation  conti- 
nuelle ,  Veau  pas^e  de  la  mer  dans  r  air ,  de  l'air  sur  la  terre  j 
et  de  la  terre  à  la  mer. 

Cette  circulation,,  admise  comme  la  cause  unique  de  l'exis- 
tence des  eaux  courantes  ^  on  n'est  point  en  peine  d'expliquer 
çommept  les  eçux  sont  douces ,  quoiqu'elles  viennent  origi- 
nairement de  la  mer.  L'mi^ ,  dans  son  évaporatlon,  n!a  pas 
1^  faculté  d'entraîner  les  sels. 

On  explique  Aussi  fa^cilemei^t  pourquoi  les  sources  se 
trouvent  plus  communément  qu'ailleurs  an  pie^d  ^e$  mon- 
tagnes. 

Ces  grandes  masses  s'élèvent  dans  l'atmospbère ,  arrêtent 
les  nuages,  présen^nt  plu«  de  surCace  aux  ploies  et  aux 
lirouiUards ,  se  couvrent  de  neige  ;  toutes  ce^  eai^,  en  péné-* 
Irant  insensiblement  les  o^ontagnes,  produisant  au  bas  de& 
écoulemens  perpétuels. 

Ceux  qui  douteroient  encore  que  les  météores  aqueux 
seuls  produisent  cette  immense  quantité  d'«m  que  les  fleuves 
portent  à  la  mer,  peuvent  consulter  les  différentes  observa- 
tions météorologiques,  par  lesquelles  on  prouve  qu'il  tombe 
assez  régulièrement  chaque  année  trente  pouces  d'^aw^sur  la 
surface  de  la  terre ,  et  que  cette  quantité  est  suffisante  pour 
l'arroser  et  désaltérer  les  animaux  et  les  végétaux. 

Ueau  a  bien  la  propriété  d'éteindre  le  feu;  mais,  con- 
vertie en  vapeurs  ou  en  gaz,  coraime  lorsqu'elie  sort  d'tin 
éoUpyle  pu  qu'elle  passe  à  travers  un  foyer  très-ardent ,  elle 
à  ta  faculté  de  l'entretenir  et  d'augmenter  l'action  de  l'air 
avec  lequel  on  l*^auroif^ mêlée. 

IJeau  entre  comme  partie  constituante  dans  presque  tous 
tes  corps  de  la  nature ,  surtout  dans  les  végétaux  et  les  ani- 


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EAU  7 

■[iaax.Le  sang,  ta  sève,  tontes  les  liqueurs,  tte  sont  que  de 
Veau  qui  tient  quelques  principes  en  dissolution  ou  en  sus- 
pension. C^est  Veau  qui  a  charrié ,  déposé ,  uni ,  agglutiné  les 
molécules  de  pierre»;  elle  est,  après  le  calorique,  le  plus 
grand  dissolvant  de  la  nature;  elle  n^a  point  comme  lui  d'ac- 
tion sur  toutes  les  substances;  mais ,  par  son  union  avec  d'au- 
tres corps  ^  il  n'en  est  point  qu'elle  ne  pubse  attaquef^ 

Véhicule  de  tous  les  acides ,  de  tous  les  gaz  saHuâf,  de  tout 
les  sels  y.  elle  dissout  toutes  les  terres,  elle  facilite  leur  cris- 
tallisation ,  eUe  forme  presque  tontes  les  substanees  nûné- 
rales. 

Les  anciens  chimistes  ont  jugé  que  Veau  étoit  un  corps 
simple  i  parce  du 'après  avoir  joué  mi  très-grand  rôle  dans  la 
fermentation ,  dans  la  dissolution ,  après  avoir  existé  sous 
une  infinité  de  formes ,  après  avoir  servi  de  moyen  d'union 
aux  molécules  dont  l'agrégation  forme  les  pierres ,  les  os ,  le 
bob ,  après  avoir  enfin  constitua  tons  les  fluides  des  végétaux 
et  des  animaiyc ,  ils  hn  voy^ûent  reprendre  toutes  ses  pro^ 

$  né  tés ,  ils  pouvoient  l'amener  au  plus  haut  degré  de  pureté, 
f  ewton  commença  à  douter  de  cette  simplicité  de  Vemt.  Le 
pouvoir  réfringent  qu'elle  possède,  lui  fit  imaginer  qu'elle  tes 
noit  le  milieu  entre  les  c<Hrps  combustibles  et  ceux  qui  ne  l'é— 
toient  pas.  Bayen  augmenta  ces  doutés  en  annonçant  qu'ii 
obtenoit  des  produits  aqueux  dans 'des  circonstances  où  H 
n'étoit  guère  possible  de  croire  à  la  préexistence  de  l'eau  dans 
les  substances  employées  dans  ces  expériences.  Maequer  et 
Cavendisb  observèrent  qu'ils  avoient  obtenu  de  Teau  dans 
la  combustion  des  gaz  hydrogène  et  oxygène.  Enfin  ,  Lavoir* 
sier ,  Laplace ,  Monge  et  Meunier  ont  prouvé  : 

Que  l'eau  étoit  véritablement  composée  ^oxygène  et  d'hy*- 
drogènev 

Que  sa  décomposition,  avoit  Heu  par  les  corps  eombns^ 
tibles; 

Que  le  produit  de  cette  décomposition  étoit  de  l'oxygène 
«quise  fixoit  dans  ces  corps  ,  et  de  Fnydrogène  quisedégageoit; 

Que  sa  recomposition  s'opéroit  par  la  combusti4c>n  du  ga? 
hydrogène  par  le  gaz  oxygène. 

Lefèvre-Gineauaperfectioflné^  le  procédé  par  lequel  on. 
Csit  cette  recomposition  de  l'eau^ 

On  possède  maintesant  des  sqppareils  si  parfaits ,  q«re  douze 
«nées  qnatie  gros  quarante-neuf  grains  de  ces  deux  gaz  ont 
formé  douze  onces  quatre  gros  quaranteeinq  grains  d'eau. 

Cette  découverte  de  la  décomposition  et  de  la  redompo** 
sition  de  Feau ,  fourni*  l'explication  d'une  infinité  de  phéno^ 
mènes  qu'on  ne  pouvoit  comprendre  auparavant. 

On  voitmiaintenaat  clairement  comment  peut  se  faire  Voxy.  - 


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8  EAU 

flation  des  métaux  exposés  k  Taction  de  l'eau  sans  )e  concotir^ 
de  l'air. 

L^eau  se  décompose ,  et  son  oxygène  se  combine  avec  les 
métaux. 

Ce  que  devient  Teau  dont  on  arrose  les  pyrites. 

Son  oxygène  s'unit  au  soufre  existant  dans  ces  substances; 
il  forme  de  Vacide  sulfurique  qui  dissout  le  métal ,  d'où  le 
iiulfate  qui  paroit  dans  l'état  d'efflorescence. 

Quel  r61é  elle  joue  dans  L'éruption  d'un  volcan. 

Vinflammatiop  qui  résulte  de  sa  décompositipn  par  les 
matières  combustibles,  ajoute  aux  effets  terribles  que  pro^ 
duit  sa  dilatabilité. 

Pourquoi  après  des  coups  de  tonnerre  il  tombe  une  pluie 
abondante. 

Les  deux  gaz  hydrogène  et  oxygène  existent  dans  la  région 
des  nuages  ;  leur  mélange  s'enflamme  avec  détonation  par 
r étincelle  électrique  ;  cette  combustion  produit  de  Peau. 

Comment  l'eau  sert  à  l'accroissement  des  végétaux  et  des 
animaux. 

Comment  elle  a  pu  seule  faire  croître  les  arbres  de  Van- 
helmont  et  de  Boile. 

Il  y  a  dans  les  êtres  organiques  une  puissance  capable  non- 
seulement  de  modifier  Teau,  mais  même  de  la  décomposer, 
de  faire  entrer  ses  parties  constituantes  ,  et  particulièrement 
son  hydrogène,  dans  leur  composition. 

La  division  1^  plus  naturelle  qu'on  puisse  établir  entre  leai 
différentes  eaux,  c'est  d'en  former  deux  grandes  classes. 

^.^  Les  foux  simples. 

2.®  Les  eaux  composées. 

La  première  comprend  les  eaux  douces  ;  eDe  se  subdivise 
en  eaux  de  pluie  ,  de  sources,  de  rivières  ,  de  puits ,  etc.  ;  la 
seconde  renferme  toutes  les  eaux  minérales. 

C'est  dans  les  eaux  de  la  première  classe  que  les  hommes 
trouv^pt  leur  boisson  la  plus  ordinaire,  les  animaux,  la  seule 
qui  serve  à  leurs  besoins ,  et  les  végétauk ,  le  principe  le  plus 
essentiel  à  leur  accroissement.  Il  n'est  question  que  de  choisir, 
dans  le  nombre  ,  celles  qui  remplissent  le  mieux  cet  objet. 
Ayant  d'indiquer  les  caractères  auxquels  on  peut  les  recon- 
noître  ,  nous  allons  nous  arrêter  à  quelques  nuances  que  les 
eaux  douces  présentent  entre  elles  ;  nous  traiterons  ensuite  de 
celles  dont  la  médecine'tire  un  grand  parti  pour  une  foule 
d'affections  et  de  maladies  chroniques. 

Les  eaux  qui  tombent  du  ciel  ne  contiennent  presque  au- 
cune substance  qu'on  puisse  rendre  sensible  par  les  agens 
chimiques  ;  elles  peuvent  être  regardées  comme  très-pures. 
Çalien  les  préféroit  à  toute  autre  pour  son  hydromel.  Oi^ 


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EAU  9 

f  stime  surtout  Teau  de  pluie  recueillie  dans  une  saison  froide 
et  pendant  un  jour  tranquille,  ou  celle  de  la  neige  ,  raniassée 
au  milieu  d^une  plaine  qui  en  est  déjà  couverte. 

Dans  les  pays  où  les  sources  sont  rares,  où  les  rivières  son^ 
éloignées,  où  les  puits  ne  peuveAt ^voir  lieu  ,  on  rassemble 
toutes  les  eaux  du  ciel ,  et  on  les  conserve ,  pour  le  besoin , 
dans  des  citernes  plus  ou  moins  vastes.  Là  ,  elles  se  dépouil- 
lent  du  limon  qu'elles  ont  entraîné  de  dessus  les  toits,  et  des 
corps  étrangers  dont  elles  ont  purgé  Patmosphère.  Mais 
comme  elles  sont  le  produit  des  météores  aqueux  de  toutes 
les  saisons  ,  comme  elles  sont  renfermées,  qu'elles  ne  peu- 
vent recevoir  ce  mouvement  continuel  qui  met  successiv«^ 
ment  toutes  les  particules  d'une  eau  courante  en  contact  avec 
l'air ,  qu'elles  sont  mortes ,  suivant  l'expression  d'un  ancien  ^ 
on  ne  peut  pas  les  compter^u  nombre  des  eaux  les  plus  sa- 
lubres.  Aussi  conseillons-nous  de  n'employer  toutes  ces  eaux, 
soit  nouvellement  recueillies  ,  soit  conservées  dans  des  ci- 
ternes ,  qu'après.les  avoir  exposées  et  agitées  à  l'air. 

Les  citernes  de  l'Egypte  ne  doivent  pas  être  confondues 
avec  celles'  ci-dessus  ;  ce  sont  d'immenses  dépôts  d'eau  du 
Itil  qu'on  a  formés  pendant  la  cru'e  de  ce  fleuve ,  et  dan^lesr 
qaels  on  puise  lorsque  le  Nil  est  bas.  L'eau  que  ces  citernes 
contiennent  a  acquis  une  parfaite  limpidité  sans  avoir  pres- 
que rien  perdu  des  excellentes  dualités  qui  distinguent  l'eau 
nomrellement  puisée  dans  le  Nil. 

Si  les  eaux  des  nfiétéores  conviennent  peu  sans  préparation 
aux  animaux,  au  moins  sont-elles irès- avantageuses  aux  végé- 
taux  y  lorsque  la  nature  les  leur  administre  dans  les  quantités 
et  dans  les  saisons  qui  leur  conviennent,  et  de  manière  à  les 
garantir  de  la  réplétion  ou  de  la  maigreur. 

La  pluie  en  été  a  surtout  l'avantage  de  procurer  aux  arbres 
un  bain  aussi  salutaire  pour  eux  que  celui  des  rivières  l'est 
pour  les  animauk;  il  lave  ,  nettoie  ,  enlève  tout  ce  qui  obstrue 
leurs  pores. 

Toutes  les  eaux  célestes  que  reçoivent  les  montagnes  9  ou 
descendent  en  toirens ,  ou  sont  imbibées  et  filtrées  par  elles , 
eu  donnent  naissance  aux  sources. 

On  peut  confondre  ,  sous  le  nom  d'eaux  courantes ,  les 
sources ,  les  fontaines,  et  tous  ces  filets  d'eau  qui  suintent  des 
montagnes ,  ou  jaillissent  çà  et  là  dans  les  plaines ,  et  offrent 
aux  habitans  des  cantons  privés  de  rivières ,  de  quoi  se  dés- 
ailérer,  abreuver  leurs  bestiaux  ,  arroser  leurs  jardins ,  et 
pourvoir  à  tous  leurs  besoins. 

La  pureté  de  ces  eaux  dépend  de  la  composition  des  mon- 
tagnes au  pied  desquelles  elles  sourdent ,  ou  àes  terres  à  tra- 
vers iesqaelles  elles  ont  passé  avant  de  paroître  au  jour.  Si 


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lo  EAU 

ces  montagnes  sont  des  maSses  de  granité  on  de  quarz  en-» 
tassées  les  unes  sur  les  autres,  si  ces  eaux  météoriques  se 
sont  filtrées  entre  les  intervalles  de  ces  masses  et  à  travers^ 
leurs  débris  pulvérisés  9  qui .  ne  leur  ont  rien  présenté  à 
dissoudre  ,  elles  sont  les  plus  pures  de  toutes  les  eaux  :  on  le» 
connoît  sous  le  nom  à^eaux  de  roches. 

Si  elles  tirent  leur  origine  de  montagnes  seccmdiires  ;  si 
pendant  leur  filtration  elles  ont  dissous  des  substances  miné-^ 
raies ,  soit  naturellement,  par  leur  action  propre,  en  rencon- 
trant ces  substances  dans  1  état  salin ,  soit  artificiellement  en 
les  attaquant  avec  le  concours  d'nn  acide,  Tacide  carlxmique^ 
par  exemple,  alors  on  les  nomme  ou  simplement  eaux  de 
sources  ou  de  fontaines ,  quand  la  quantité  de  matières  qu'elles 
tiennent  en  dissolution  est  très -peu  considérable  et  qu'elles 
sont  potables  ;  ou  eaux  minérales  ,  lorsque  ces  matières  y  sont- 
dans  des  proportions  telles  qu'au  lieu  d'être  alimentaires  , 
elles  sont  médicamenteuses. 

ïiOrsque  les  eauoÀ  dites  de  roches ,  après  s'être  précipitées 
du  haut  des  montagnes,  et  avoir  fonȎ  mille  cascades,  se  sont 
réunies  dans  un  ruisseau  conunun  ayant  pour  lit  un  fond  de 
la  même  nature  que  les  rochers  »  elles  ont  acqms  une  quan« 
tité  suffisante  d'air  atmos]^érique  :  alors  elles  sont  lès  plos^ 
légères ,  les  plus  limpides ,  les  plus  saines  ,  les  moins  cor- 
ruptibles de  toutes  les  eaux. 

Quand  les  autres  eaux  de  sources  sont  éloipiées  des  lieox^ 
qui  les  ont  vues  naître^  que  les  ruisseaux  qui  les  ckarrieat  ont 
des  pentes  rapides  ,  qu'Us  sont  hérissés  de  cailloux  qui  em-« 
barrassent  leur  marche ,  elles  perdent  leur  gaz  carboni- . 
que,  laissent  précipiter  les  sels  terreux  qu'elles  tenoientea 
dissolution ,  et  alors  elles  deviennent  très-po*ables. 

Cette  précipitation  de  substances  terreuses  qui  a  lieu  d'une 
manière  très-sensible  dans  certaines  fontaines  pétrifiantes  ^ 
r\e  peut  pas  se  remarquer  dans  les  ruisseaux  dont  nous  par- 
lons ,  puisque  leurs  eaux  sont  si  peu  chargées  qu'elles  sont 
déjà  potables.  Mais  elle  n'en  est  pas  moins  réelle  ,  et  on  se 
1^  persuadera  facilement ,  en  considérant  le  changement  ^ 
l'amélioration  que  ces  eaux  ont  éprouvée  dans  kur  trajet,  et 
en  se  rappelant  et  les  incrustati(ms  blanches  et  transparentes 
q^e  Veaumarciène,nne  des  meilleures  de  celles  qui  se  buvotent 
autrefois  à  Kpme ,  a  déposées  dans  son  aqueduc ,  et  les  sta-^ 
lactites  de  Veau  claudknne  qu'on  voit  dans  la  inême  ville  ,  et 
les  tables  d'albâtre  tirées  de  l'aqueduc  d'Aix,  et  &q&kï  le  sédi- 
ment gris  qui ,  sous  nos  yeux  ,  remplit  les  tuyaux  de  conduite 
de  M  eau  d^Armeîl. 

Les  eaux  puisées  à  leurs  sources ,  et  qui  par  conséquent 
n'ont  point  voyagé,  si  elles  sont  reconnues  dures  et  froides^ 


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EAU  ,1 

*n«  convienn^ent ,  pour  la  boîsson  des  animaux,  qn^après  avoir 
été  agitées  et  exposées  à  l^air  ;  et  pour  les  arrosemens  des 
jardins ,  qu'après  avoir  séjourné  dans  des  bassins  ^  et  y  avoir 
été  chauffées  pendant  plusieurii  jours  par  les  rayons  du  soleil. 

Lies  eaux  des  petites  rivières  ont  a  abord  les  mêmes  qua- 
lités que  celles  des  sources  et  des  ruisseaux  dont  nous  ve- 
nons de  parler  ,  puisqu'elles  appartiennent  à  une  même  ori- 
gine. Les  eaux  des  petites  rivières  sont  excellentes  lorst- 
go'elles  descendent  des^  hautes  montagnes,  lorsque  leur  pente 
est  rapide,  leur  lit  garni  de  sable  et  de  gravier  ,  lorsqu'elles 
ne  reçoivent  aucun  ruisseau  qui  leur  porte  des  principes  nui^ 
sibles  qu'elles  n'ont  point  la  force  de  décomposer  et  de  dé- 
truire. 

£lles  sont  de  mauvaise  qualité,  au  contraire,  si  leurs  sources 
sont  minérales ,  si  elles  passent  sur  des  terrains  schisteux  ou 
volcanisés,  ou  dans  des  lieux  abondans  en  minières  ;  si  leur 
marche  est  lente  ,  si  elle  est  retardée  encore  par  des  mou- 
lins ,  des  digues ,  des  batardcaux ,  etc. ,  par  des  usines  de 
toute  espèce  ;  si  elles  passent  près  àes  salines ,  si  elles  don- 
Peut  naissance  à  beaucoup  de  plantes  ,  si  elles  inondent  des 
marais  ,  si  elles  reçoivent  les  eauoi  bourbeuses  des  étangs,  si 
elles  sont  ombragées  par  des  arbres  qui  les  privent  des  sa- 
kit^res  inSuences  du  soleil ,  si  les  feuilles  des  forêts  s'y  amon- 
eèlent  ,  s'y  décomposent ,  et  augmentent  la  masse  de  leur 
limon ,  sî  elles  charrient,  sans  pouvoir  les  décomposer  entiè- 
reanenl^tiMis  les  corpuscules  orgamqaes  et  inorganiques  que 
les  Ycnts ,  <pie  les  pluies  ont  balayés  ou  emportés  de  dessus 
les  terres  ,  et  entraînés  dans  leur  sein. 

I^essont  dcmgereuses  à  boire  quand,  diminuées ,  concen- 
trées dans  les  temps  de  sécheresse ,  elles  n'offrent  plus  qu'une . 
vase  liquide  dans  un  état  de  stagnation  qui  facilite  la  putré- 
faction de  cette  vase ,  qui  détermine  la  végétation  d'une  mul- 
titude de  plantes ,  et  qui  attire  les  reptiles,  les  insectes  ^es 
vers,  lesquels,  après  leur  mort,  y  portent  la  putriditîé  ; 
enfin,  quand,  dans  cet  état  d'appauvrissement  ^  eUes«ser- 
vent  dans  les  villages  à  rouir  le  chanvre  et  le  lio ,  et  qu'elles 
reçoivent  dans  les  villes  tous  les  égouts  ^  toutes  les  immon- 
dices des  dégraisseurs,  des  bouchers ,  àes  tanneurs,  des  blan^ 
clûsseuses  ,  des  teinturiers,  etc.  | 

En  général  ,  les  eaux  les  plus  pures  des  petites  rivières, 
contiennent  une  plus  grande  quantité  de  matières  salines  que 
les  eaux  âe&  grande^  rivières. 

Cette  quantité  diminue  k  mesure  qu^etles  s'éloignent  àes 
endroits  d'où^  elles  reçoivent  ces  substances  ;  elles  en  con- 
iteonent  moîos  à  leur  embouchure  dans  les  fleuves  ,  ce  qui 
appme  siagalièrem«nt  l'opinion  où  nous  sommes  ,  que  les 


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„  EAU 

sels  sont  décomposés  par  la  même  fermetafation  qui  anëan^ 
lit  dans  ces  eaux  les  sdl>stances  putrescibles  anz^elles  ils  s« 
troayent.unis. 

Elles  ont  aossi ,  en  général ,  on  goût  de  yase,nne  odçnf 
marécageuse  ,  qu'elles  doivent  évidemment  aux  gaz  putride^ 
résultant  de  la  décomposition  lente  des  corps  organiques 
qu'elles  contiennent,  et  qui  en  fournissent  sans  cesse  4® 
nouveaux. 

Ce  goût ,  cette  odeur,  sont  certainement  dus  k  ces  gaz,  puis^ 
qu'un  simple  mouvement  imprimé  à  ces  eaux  les  emporte  , 
puisque  l'action  èa  calorique  les  dissipe  ,  et  que  son  absence 
pendiant  l'hiver  les  fait  cesser. 

Tous  les  médecins ,  depuis  Hippocrate ,  tous  les  natura- 
listes f  avant  et  depuis  Pline ,  conseillent  de  choisir  pour 
boisson  les  eaux  des  grandes  rlvièr^es. 

EUes  méritent  cette  préférence ,  parce  qu^elIes  sont  sinon 
les  plus  pures,  chimiquement  parlant ,  sinon  les  moins  char-f 
gées  de  substances  terreuses  ou  salines,  au  moins  les  plus  sa- 
voureuses ,  les  plus  saines  et  les  plus  appropriées  à  notret 
estomac  par  leur  état  de  composition  ,  ni  trop  ,  ni  trop  peu 
compliquée. 

Les  eaux  des  grandes  rivières  doivent  leur  supériorité  à 
une  infinité  de  circonstances  qui  n'ont  pas  lieu  pour  lesi 
autres  eaux\  circonstances  dont  les  principales  sont  : 

|.<*  D'avoir  leurs  sources  dans  les  plus  hautes  montagnes; 

2.*  D'avoir  été  filtrées  k  travers  des  rochers  de  granité  e^ 
de  quarz  ,  qui  ne  leur  PAt  rien  connnunîqué  de  nuisible  ; 

S.o*  D'éprouver  dans  leur  cours ,  à  cause  de  la  pent^  de 
leur  lit  et  des  obstacles  qu'elles  rencontrent,  un  mouvement 
qui  les  empêche  de  se  porter  k  aucune  fermentation  ; 

4..®  De  pouvoir  noyer ,  disperser  dans  l'immeiisité  de  leur 
masse  tous  les  principes  de  corruption  que  leur  apportent 
les  eaux  des  ruisseaux  et  des  petites  rivières ,  de  manière  à 
les  i^ndre  de  nul  effet ,  puisqu'ils  n'avoient  d'action  que  par 
leur  réunion; 

S.®  De  couler  sur  des  caillou^  ou  sur  un  gravier^  qui  ne 
produisent  point  de  végétaux  et  ne  retiennent  point  de  vase; 

6.»  De  prendre  et  de  rendre  alternativement  i,e  l'air  à 
l'atmosphère  ,  avec  lequel  leur  surface  ,  sans  cesse  renou- 
velée ,  est  continuellement  en  contact ,  et  par-là  de  jouir 
des  avantages  d'une  espèce  de  respiration  ,  modifiée  par  les 
températures  variées  àes  différentes  saisons  ; 

7.*»  D'être  pénétrées  par  la  lumière  dont  l'action ,  si  elle 
9e  peut  être  démontrée  ^  doit  au  moins  être  soupçonnée 


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EAU  it 

JTapi^s  les  effets  qu'elle  produit  sur  une  iofinUé  d'autres 
substances ,  mais  dont  certainement  le  calorique  doit  impri* 
mer  aux  molécules  aqueuses  une  agitation  salutaire ,  un  mou* 
Temem  presque  yital. 

On  a  peine  à  se  persiiader  qd'mie  grande  rivière  fournil 
de  Veau  pure ,  quand  on  voit  qu'elle  reçoit  des  ruisseaux  et 
des  petites  rivières  qui  lui  apportent  des  eaux  qui  ont  lavé  dés 
montagnes 9  baigné  des  prairies,  croupi  dans  des  marais,  dis- 
sous des  substances  salines ,  terreuses  et  métalliques;  quand 
on  la  voit  passer  à  travers  de  grandes  villes  et  servir  d'égoût  4 
leurs  ruisseaux  «bourbeux  et  infects;  ^uand  on  la  voit  trou^ 
blée,  grossie  par  la  terre  qu'une  pluie  abondante  a  délayée 
et  entraînée* 

Cependant  l'expérience  de  tous  les  siècles  prouve  que  ces 
inconvéniens  ne  sont  qu'apparens ,  et  qu'ib  ne  ditjçuisent 
point  la  salubrité  des  eaux  des  grandes  nvières* 

Il  est  même  possible,  sinon  de  démontrer ,  au  moins  de 
concevoir  que  des  prétendus  inconvéniens  aqgmentent  cette 
salubrité.  • 

£0  effet,  les  taux  des  petites  rivières,  en  arrivant  dans  nrl 
fleuve  ,  n'y  rencontrent  plus  les  causes  qui  ont  donné  lieu  k 
leur  corruption  ;  elles  trouvent  son  courant  plus  rapide,  son 
tit  plus  pur  ;  tous  les  principes  qu'elles  charrient  se  délayent  « 
se  divisent ,  se  dissolvent  ,  s^anéantissent  ;  la  vase  qui  les 
troobloit  se  précipite  ,  les  gaz  putrides  qui  les  iofectoient , 
s'échappent  à  l'aide  du  mouvement  impétueux  du  fleuve. 

Enfin  y  ces  eaux  nouvellement  associées  à  celle  du  fleuve^ 
achèvent  de  se  peffectionner  en  se  saturant  comme  elle  d'air 
atmosphérique. 

La  nature  a  tellement  combiné  les  choses  pour  l'av^nt^e 
d'an  fleuFe ,  que  l'opération  qui  sanifie  les  eaux  qu'une  petite 
rivière  lui  apporte,  est  presque  toujours  complètement 
achevée  avant  qu^une  autre  rivière  vienne  se  soumettre  à  une 
opération  semblable;  en  s^orte  que ,  avant  de  recominencer 
mk  nouveau  travail  sur  ïeau  d'une  autre  rivière  ,  il  a  repris 
toute  sa  vigueur. 

Il  est  même  p^us  fort ,  puisqu'il  peut  lui  ofirir  une  masse 
a  eau  «  ^e  celle  qu'il  s'est  assimilée  a  rendue  plus  consi*  - 
dérable. 

B'après  cette  métamorphose  qu'  éprouvent  les  eaux  àe% 
petites  rivières  à  leur  arrivée  dans  les  fleuves,  il  est  facile  de 
comprendre  comment  se  fait  l'épuration  des  eaux  des  ruis- 
seaux qui  se  rendent  à  la  Seine. 

Le  mélange  de  matières  putrescibles  ,  de  matières  en  pu- 
tréfaction ,  de  gaz  déUlères ,  de  substances  salines  ^  terreuses 


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,4  E  A  II 

et  mët.allîquf  s  que  ces  misseaux  infects  charrient,  ce  mélange 
qui  révolte  tous  nos  sens ,  cesse  d^exister  tel  qu^il  étoît,  aussi- 
tôt qu'il  se  jette  dans  le  fleuve. 

Les  gaz  formés  se  dissipent  dans  Tatmosphère. 

Les  matières  qui  en  âuroient  formé  de  nouveaux ,  si  el  es 
avoient  continué  à  être  réunies  ,  se  délayent. 

Lesprincipes  muqneux, gélatineux,  extractife,  se  dissolvent, 
se  détruisent;  les  sels  non  décomposés  par  la  putréfaction  et 
par  leur  réaction ,  se  précipitent  enfin  avec  le  limon.  Ainsi 
plus  un  fleuve  est  chargé  de  limon ,  et  plus  son  eau  est  pure 
lorsqu'elle  en  est  privée  par  le  repos  dans  dés  vases. 

La  chimie  et  ^observation  se  sont  réunies  en  différèns 
temps  pour  prouver  la  salubrité  des  eaux  des  grandes  rivières. 
Dans  la  multiplicité  de  celles  dont  on  fait  l'analyse  ,  nous 
nous  bo Aérons  à  en  choisir  trois ,  parce  qu'elles  ont  eu  le 
plus  grand  nombre  de  détracteurs. 

L^une ,  la  Moselle ,  dont  les  eaux  sont  si  pure^  à  sa  source , 
étoit  soupçonnée  d'avoir  perdu  ses  bonnes  qualités  dans  son 
trajet  jusqu'à  Metz  ,  parce  qu'outre  les  égouts  d'une  grande 
quantité  de  mares  ,  de  marais ,  elle  reçoit  dans -son  sein  la 
veille  ,  qui  y  verse  du  muriate  de  solide  ;  le  Madon  y  iwanà^ 
fate  de  magnéme  ;  une  multitade  de  sources  BÛnérales,  des 
sels  de  toutes  espèces  ;  à  peine  y  a~t-on  trouvé  quelques 
atomes  de  carbonate  et  de  muriate  calcaires  ,  dont  ne  sont 
pas  exemptes  les  e(^x  de  piuie  ;  tant  il  est  vrai  que  les  sels  et 
toutes  les  sidistances  que  reçoit  une  grande  rivière ,  ne  peu- 
vent tenir  contre  ses  puissans  moyens  d'épuration. 

Les  eaux  de  la  Seine  sont  généralement  reconnues  être 
très-bonnes  avant  son  entrée  dans  Paris  ;  mais  comme  elle 
reçoit  les  innaftondices  de  cette  ville ,  il  y  a  des  persMuies  qui 
imaginent  qu'elles  doivent  considéri^lement  altéreras  emÊicc. 

Leur  analyse  a  démontré  qu'il  n'en  étoit  fîen« 

Enfin  le  Nil ,  avant  son  entrée  eâ  Egypte ,  reçoit  les  éaua^ 
d'une  multitude  de  petites  rivières  exposées  à  toutes  les  cau- 
ses de  corruption  ;  u  <rharrie  un  limon  rougeâtre  qui  lui  donne 
un  aspect  dégoûtant. 

Les^  eaux  du  Nil  épurées  avec  soin,  examinées  a«  Kaire 
par  des  chimistes  français ,  ont  été  trouvées  pres^fn^e  égales 
en  pureté  à  l'eau  distillée. 

Les  eaux  des  lacs  tiennent  le  milieu  entre  les  eausc  siag" 
natitesy  et  celles  des  ^andes  rivièi'ès  ;  elles  s'en  approchent 
même  lorsque  les  lacs  so^t ,  comme  celui  de  Génère ,  tra- 
versés par  des  fleuves. 

Les  eaux  de  puas  sont  extrêmement  variété  ;  il  en  est  de 
bonnes ,  il  en  est  de  médiocre  qualité» 


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EAU  ,5 

Celles  qui  sont  tirées  de  ptiits  creusés  dans  un  $o\  pur ,  et 
qui  ont  communication  soit  avec  une  bonne  rivière ,  soit  avec 
une  source  bien  saine ,  ne  diffèrent  àes  eaux  les  plus  estimées 
que  parce  qu^ elles  sont  fades ,  que  parce  quelles  manquent 
du  principe  volatil ,  du  gratter  des  eaux  courantes. 

Celles  qui  proviennent  des  puits  établis  dans  un  terrain 
gypseux ,  sont  chargées  de  sulfate  de  chaux  ;  celles  qui  sour> 
dent  dans  les  puits  dont  le  sol  est  de  la  craie,  contiennent 
d  u  carbonate,  et  quelquefois  du  muriate  de  chaux ,  des  sul- 
fates de  magnésie  et.de  la  silice. 

Ces  deux  espèces  à^eau ,  quoique  contenant  des  substances 
salines ,  sont  fades ,  pesantes ,  peu  propres  à  la  cuisson  des 
légumes  ,  de  la  viande,  et  aux  autres  besoins  de  la  vie. 

Celles  qu'on  obtient  des  puits  dont  le  fond  est  bourbeux, 
marécageux ,  imbibé  de  Veau  de  fumier,  de  celle  des  fosses 
d'aisance  ,  doivent  être  considérées  comme  très-insalubres. 

En  général,  les  eaux  depuUs  ne  doivent  pas  être  employées, 
tant  pour  la  boisson  des  animaux  que  '  pour  Tarrosement  des 
terres,  sans  avoir  ^sikli  les  préparations  prescrites  pour  les 
eaux  puisées  immédiatement  à  leurs  sources. 

TcUe  est  Tinfluence  du  mouvements  sur  Veau ,  qu'on  a  re- 
marqué que  celle  de  puits  s'améliore  lorsqu'on  en  tire  sont* 
vent  et  beaucoup. 

U  est  vrai  que  cette  manœuvre  dimltiue  beaucoup  leur  état 
de  stagnation ,  en  obligeant  sans  cesse  la  source  de  remplacer 
4'ean  qu'on  retire  du  puits. 

Tcmtes  les  eaux  qui  sont  |f  oubles ,  grisâtres ,  jaunâtres  y 
d'un  goAt  de  bourbe  ,  d'une  odeur  marécageuse ,  qui  se  trou- 
vent dans  les  étangs ,  les  mares ,  les  marais ,  sont  excellentes 
pour  l'agrictdture  ;  mais  on  tie  doit  s'en  servir  pour  boisson 
que  dans  les  cas  d'une  absolue  nécessité ,  et  après  les  avoir 

f>réparées  par  la  filtration  et  l'action  du  charbon,  ou  après 
es  avoir  mêlées  avec  du  vin,  des  acides,  etc. 

Indépendamment  de  Veau  considérée  comme  la  boisson 
la  plus  "commune  de  l'homme ,  et  la  seule  qui  sert  aux  ani- 
maux, on  sait  qu'elle  est  le  meilleur  dissolvant  de  la  matière 
nutritive  ;  elle  s'associe ,  se  combine  si  essentiellement  avec 
elle,  que  non-seulemetit  elle  augmente  son  effet ,  mais  qu'elle 
devient  elle-même  alimentaire:  ainsi  dans  le  pain  elle  prend 
de  la  solidité ,  forme  un  quart,  quelquefois  un  tiers  de  son 
poids;  dans  la  bouillie  on  polenta^  elle  y  entre  pour  moitié  , 
de  même  que  daps  les  potages  :  elle  est  donc  une  des  parties 
coDstituanates  des  aliâiens  principaux  dont  se  nourrissent  tous 
les  peuples  de  la  terre ,  et  joue,  par  conséquent,  le  premier 
râle  dans  l^économie  animale. 


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,6  E  À  Û 

Mais  si  récohoinie  domestique  ne  parott  pas  avoir  k  si 
disposition  un  moyen  plus  simple  et  plus  abondant  pour  ac- 
croître ses  salutaires  ressources ,  que  i'eau^  Tart  de  guérir  n'a 
souvent  pas  un  agent  plus  puissant  ;  et  sans  vouloir  faire  de 
Veau  une  médecine  universelle.,  un  remède  propre  à  com~ 
battre  toutes  les  maladies ,  on  peut  avancer  que  dans  une  in- 
finité de  circonstances  elle  produit  les  plus  heureux  effets. 

Les  diverses  formes  que  Veau  est  susceptible  de  prendre  , 
depuis  la  consistance  la  plus  solide  jusqu^à  la  fluidité ,  en  font 
varier  également  les  effets. 

Ueau  froide  flatte  le  palais ,  apaise  la  soif,  aide  à  la  di~ 
gestion ,  en  remontant  les  forces  de  l^estomac  à  un  degré  qui 
tonvient  mieux  quelquefois  pour  cette  opération  ie  là  nature 
que  le  café  et  les  liqueurs. 

Ueau  refroidie  ou  à  la  glâCe  est  un  toùiqùe  encore  plus 
actif,  aussi  salutaire  et  slusèî  agréable  :  c'est  celui  qu'em-^ 
ploient  souvent  les  riches  pour  digérer  leur^  somptuéut 
repas. 

Veau  tiède  relâche  les  viscères. 

Ij  eaU  dhaude  excite  les  nausée^ ,  et  peut ,  daàs  beaucoup 
de  cas ,  remplacei'  les  émétiques. 

Enfin  Veau  est  dans  les  ai^  Uti  agent  souvent  indisj^nsable; 
mais  on  ne  s'accorde  pas  sur  les  qualités  qu'elle  doit  avoif 
pour  y  exei^cer  Finfluencc  la  plus  avantageuse. 

On  dit  et  on  répète4èus  les  jours,  que  telle  eau  réussit  aux 
confiseurs ,  aux  liquoristes ,  aux  brasseurs  et  aux  bouilleur^ 
d'eau-de-vie  ;  que  telle  autre  est  propre  pour  les  fabriques» 
de  colle ,  d'empois  et  de  papier  ;  que  celle-ci  convient  parti- 
culièrement pour  faire  la  pâte  de  porcelaine;  que  celle-là 
donne  de  l'éclat  à  la  teinture.  Nous  croyons  que  toute  eau  qui 
cuit  parfaitement  les  légumes,  qui  prend  bien  le  savon ,  est 
également  propre  pour  tous  les  arts,  quelle  que  soit  la  rivière 
ou  la  source  qui  l'ont  fournie  «  et  qu'il  est  essentiel  de  ne  point 
en  employer  d'autre* 

A  la  vérité,  l'expérience  a  appris  qu'il  n'étoit  pas  absolu- 
ment nécessaire  d^ avoir  une  eau  très-aérée ,  trè&-dépouillée 
de  substances  salines  et  terreuses  pour  la  boulangerie ,  la 
brasserie  et  la  bouillerie;  qu'on  peut  facilement  y  employer  de 
Veau  crue ,  celle  de  source  ou  de  puits,  parce  que  la  manipu- 
lation, la  fermentation  qui  ont  lieu  dans  cette  circonstancci 
sont  bien  capables  de  modifier  cette  eau ,  et  de  suppléer  à  ce 
qui  lui  manque.         /  / 

L'opinion  des  brasseurs  et  des  bouilleurs  sur  l'influence  dtf 
Veau  dans  leurs  fabriques ,  n'est  pas  mieux  fondée  que  celle 
des  boulangers  ;  tous  obtiendront  d'excellente  bière ,  de  forte 
cau-de-vie  de  grains  et  de  très-bon  pain ,  quand  ib  auront 


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EAU  t^ 

éBpoâé^  9i^6pné  leai%  «ârâtières  &*iiiie  fenaratafion  graduée 
et  coBveiiiîble. 

Nous  croyons  avoir  établi  que  c^esy|l^éut  de  Taîr,  inter- 
posé  entre  les  molécules  de  Veauj  au  principe  qui  constitue 
essentîellémettt  sa  légèreté  et  sa  sapidité  ,  qu'il  faut  attribuer 
son  goAt  particulier ,  et  non  à  àe§  matières  sulines  ^  extrac- 
tives  et  terreuses  qu'elle  pourroit  contenir;  que  plus  tet 
air  est  abondant  et  pur,  plus  Veau  est  agréable  et  réunit  de 
qualités.  Il  existe  des  gens  doués  d'un  sentiment  exxpiis  poui* 
saisir  tout  d'un  coup  les  nuances  qui  caractérisent  la  sapidité 
des  e(mx;  nous  avons  connu  un  buveur  Xeioi  qui  savoit  très-^ 
bien  distinguer  une  eau  de  mièreà^aerec  une  ^aude  puks  ;  celle 
qiHTOule  sur  du  gi^avier  ou  du  sable,  de  celle  qui  passe  sut 
de  la  glaise  oudu  limon  ^  enfin  une  eaujihrée  de  celle  qui  ne 
l'est  pas.  Toutes  ces  nuances  dépendent  de  la  plus  on  moins 
grande  quantité  4'air  qu^  les  -eaux  con^iénneqt ,  et  de  l'état 
de  pureté  où.cé  fluide  galeux  se  triMtve  combiné. 

A  Taspect  des  roches  d'un  pays  ou  peut  juger  s'il  y  a  de 
bonnes  eauoo  ou  non  \  Il  est  également  facile ,  sans  le  secours 
de  rantilyse^  de  prononcer  sur  leur  qualité  ,  d'après  quelques 
phéoemènès ,  et  en  observant  leurs  effets  dans  l'économie 
animale.  Il  eM  bien  ceitain  que  si  \ti  habîtans  d'dn  pays 
quelconcpe  oui  le  corps  sain  et  robuste  ,  s'ils  vivent  long^ 
temps  sans  éfré  âlFectéS'  d'aucune  indisposition  particulière 
qu'on  ne  puisse  raisonnablement  attribuera  l'air  ou  aux  ali- 
mens ,  on  a  '<dfint  Ae  concture  en  £siveur  Am  eaujè  dont  ils  font 
usage  pour  leur  boisson  ^  et  de  prononcer  qu'elles  sont  de 
bonne  qualité.  La;  déjrastation  est  un  moyen  petf  sûi^peur 
comioitre  la  bonne  queditéde  Veau^  l'habitude  d'en  foire  usage 
diminue  beaucoup  ses  impressions  sur  nos  otigànies  ;  mai& 
il  est  facile  de  lés  juger  aux  signet  suivans  : 

i.«  D'être  daire,  limpide ,  de  n'avoir  aucuns  «di^s  nli^bfr^ 
tances  qui  en  troublent  la  transparence  ; 

a.®  D'être  sans  odeur  et  sans  couleur  ;  d'avoir  Une  saveur 
▼ive,  fraîche  et  pénétratite ,  et  d'offrir  tlne  certaine  dopèeur 
sous  le  doigt;  ;     •:      :  . 

3.<»  De  bouillir  aisénkent  sans  se  troubler ,  ni  d^o^er  déd 
eorps  étrangers  ; 

C^  D'effectuer  rapidement  la  cuisson  des  légumes,  detf 
herbes  et  des  viandes  ;  ;   .       , 

5.«  De  s'échauffer,  de  se  refroidir  et  dé  (»e^|;éleî'pt«ompte- 
ment; 

6.»  l)e  bî'én  dîdsoudre  le  savon ,  et  de4av«rparfkitàiièfit 
lelÎDge; 

7.''  De  né  point  gâter  les  ^nts^  ni  fatiguer  Testomaéet 
resserrer  le  ventre  \ 

1.  a 


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a  E  AU 

8.<>  De  dégager  beaucoup  de  bulles  d^air,  ëtaat  vitemetift 
agitée  dans  une  bouteille ,  ou  exposée  sous  le  récipient  de  la 
aiachine.pxieilaiatiqu||^ 

9.^  DVttraire  ave<^cilité  l'arôme  9  le  goût  et  la  saveur  des 
végétaux  traités  à  Tinstar  des  boissons  théiformes  ; 

io.<>  De  ne  pas  trop  altérer  le  goût  du  vin  avec  lequel  on 
la -mêle. 

En  examinant  V^at  par  ces  différentes  propriétés,  on  con- 
viendra qu'il  n^  a  guère  que  celle  des  grandes  rivières  qui 
les  réunisse  toutes  ;  on  sentira  aussi  combien  il  est  avantageux 
de  la  préférer  quand  on  est  à  portée  de  s'en  procurer  dans 
le  canton  qu'on  habite,  et  que  c'est  k  la  qualité  et  au  renou- 
vellement fréquent  d'une  certaine  quantité  de  fluide  atmos- 
phérique dissous  ou  interposé  dans  Veau ,  qu'elle  doit  ses  ver- 
tus dans  l'usage  diététique. 

Malgré  les  qualités  supérieures  reconnues  aux  eaux  de  ri- 
çièresj  nous  croyons  devoir  quelques  avis  aux  voyageurs. 

Les  fatigues  d'une  route,  le  changement  de  climat,  de 
nourriture ,  d'exercice ,  d'habitude  et  de  société ,  ont  souvent 
une  influence  marquée  sur  la  santé  de  ceux  don|  la  constitu- 
tion est  nerveuse  :  nous  ne  saurions  trop  les  inviter ,  lorsqu'ils 
viennent  séjourner  6our  la  première  fois  dans  un  endroit , 
de  ne  faire  usage  de  la  meilleure  eau  possible  qu'avec  circons- 
pection, et  sans  y  mêler  toujours  un  peu  de  vin,  afin  de  s'y 
familiariser  insensiblement. 

Nous  ne  saurions  non  plus  trop  engager  les  hommes  qui 
js'occupent  de  l'hydraulique  ,  k  ne  pas  être  aussi  indifférens 
qu'ils,  le.  sont  sur  la  connoissance  des  propriétés  qui  caracté- 
rise^ Id  bonne  qualité  des  eaux  potables  ^  et  sur  les  moyens^ 
4e  bi^n  distinguer  dans  les  endroits  où  il  faut  élever  les  eaux 
de  puits  ou  les  amener  pour  le  service  public ,  puisque  la  dé- 
pense ^est  la  même  .,  et  que  souvent  il  n'en  coûte  pas  davan- 
tage pour  avoir  une  eau  de  bonne  qualité ,  que  pour  s'en  pro^ 
cUrert  une  iiïédidcre. , 

Après  avoir  considéré  Veau  en  général,  et  ensuite  sous  tous 
les  rapports  qui  la  rendent  si  précieuse  pour  l'homme ,  après 
;avoir  prouvé  que  V^u  la  plus  propre  aux  usages  diététiques 
fétoit  celTe  des  grandes  rivières,  et  avoir  établi  les  moyens  de 
.la.recpnnoitre  sans  avoir  recours  à  l'analyse  chimique ,  il  ne 
nous  reste  plus  qu'à  indiquer  ceux  à  employer  pour  sa  puri- 
ÇqatioQ  et  ds^  conseryation.  , 

A  l'exception  des  eaux  de  roches  ou  de  sources^  les  autres 
'ecmûç  pe  se  présentent  pas  toujours  avec  la  limpidité  qu'on 
désireroit  leur  trouver.  On  a  cherché ,  pour  la  leur  procurer, 
des  moyens  capables  de  détruire  les  causes  qui  la  leur  avoient 
fait  perdre.  ,^ 


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EAU  ,9 

.   U  est  des  eaux  qui  s'ë{Hirent  par  le  repo^  seulement 

Il  en  est  d'autres  qui  ont  besoin  de  passer  à  trarers  des 
filtres  plus  ou  moins  puissans. 

Les  eaux  de  rivières ,  et  surtout  celles  des  grands  fleuves  ^ 

^ont  souvent  troublées  à  la  suite  d'im  orage  ou  d'une  grande 

crue.  Elles  cbarrient  le  Ijpion  que  les  pluies  ont  entraîné  de 

dessus  les  terres,  ce  qui  produit  une  boisson  désagréable  9  et 

qu'on  est  disposé  à  croire  moins  salubre. 

Les  hommes  à  projets  ont  imaginé  miHe  procédés  pour  dé- 
barrasserPeau  de  ces  substances  étrangères^  des  fontaines-fil- 
trantes de  toute  espèce  ,  destinées  aux  riches  ,  et  que  le  pau- 
vre remplace  par  des  pots  à  beurre  9  dans  lesquels  il  met  re- 
poser Veau  jusqu'à  ce  que  le  limon  soit  précipité. 

Il  e«t  à  remarquer  que  si ,  par  cette  simple, opération  ,  le 

Î pauvre  obtient  une  eau  un  peu  moins  limpide  que  celle  dont 
e  riche  fait  usage ,  il  en  est  dédommagé  eii  la  buvant  plus 
sapide  ;  la  filtration  diminuant  la  quantité  du  principe  de  la 
sapidité  de  Veau. 

Il  a  d'ailleurs  l'ayantage  de  n'avoir  rien  à  craindre  ^  ni  du 
plomb  ni  du  cuivre ,  qui  constituent  ordinairement  les  fon- 
taines filtrantes; 

On  doit  encore  remarquer  que  le  moyen  adopté  à  Paris 

Ïiar  le  pauvre  pour  épurer  Veau ,  est  précisément  c<^lui  que 
es  Eg]^tîens  opulens  emploient  généralement  et  de  préfé- 
rence pour  épurer  Veau  du  Kil ,  quoiqu'ils  aient  tous  dans 
leurs  jarres  de  terre  des  filtres  aussi  bons  que  cei^  ,^e  nos 
pierres  poreuses. 

Mais  comme  buveurs  à'^^au  habituels ,  leur  palais  est  telles 
ment  exercé  ,  qu'ils  ireconnoissent  que  Veau  s'altère  pir  la  fil-, 
tration  ,  et  qu'elle  perd  en  saveur  ce  qu'elle  gagne  en  trans- 
parence. 

Quant  aux  pauvres  de  l'Egypte  ,  ils  ne  répugnent  point  à 
boire  Veau  telle  qu'ils  l'ont  puisée  ;  seulement  ils  la  refroidis- 
sent à  l'aide  de  leurs  bardacks. 

Lorsque  les  eaux  Aes  petites  Ou  des  grandes  rivières  dimi- 
iment  considérablement  de  volume  dans  les  grandes  séche- 
resses ;  lorsqu'elles  reçoivent ,  relativement  à  leur  tnasse  , 
beaucoup  plus  dç  matières  étrangères  qu'elles  n'eti  peuvent 
décomposer;  lorsqu'elles  ont  moins  de  mouvement  qu'il  ne 
leur  en  faudroit  pour  faciliter  la  décoTîipositiôn  ,  alors  elles 
ne  sont  pas- plus  potableo  que  ies.eau^deiiiares,  d'étangs  et 
de  noiarais.  Elle^  ont  ^  cpmrme  ces  eaux,  besoin ,  pour  devenir 
ssiubreSf  d'un  filtre  assez  puissant ,  non-seulement  pour  les  dé- 
barrasser d^  parties  hét^ôgënes  qu'elles  charrient,  .mais  en- 
core pour  retenir  les  principes  muqueux^,  extraétifs,  huileux, 
qu'elle  contiennent  >  «jst  pour  neutraliser;  ks  gas  résultant 


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tù  E  A  U 

des  décomposkkms  commencées  de  toutes  ces  «âbstance^; 
Le  fihre  capable  de  produire  cet  effet ,  est,  sans  contredit, 
celui  imaginé  par  un  avocat  de  ProroDee ,  nommé  Amy ,  et 
approuvé  par  r  académie  des  sciences ,  en  l'aimée  tj^S. 

Seulement  nous  proposons  d'ajouter  par-dessus  un  second 
^  filtre  9  composé  de  diaivon  et  de  s^ble ,  on  d'épongés  décou- 
jpée3  minces  et  comprimées  par  nn.couvercle  de  terre,  comme 
le  font  Cuchet  et  Smith,  dans  les  fontaines  qu'ils  vendent  à. 
Paris.  Nous  insistons  d'autant  plus  sur  le  second  filtre  de 
charbon ,  que  l'expérience  a  appris  aux  Français ,  pendant 
.  leur  traversée  de  France  en  Egypte  et  d'Egypte  en  France, 
que  le  charbon  avoit  singulièrement  la  faculté  de  désinfecter 
Veau. 

Le  moyen  qu^ils  employoient  consïstoit  à  mettre  une  cer- 
taine  quantité  de  charbon  dans  la  portion  d^eau  fournie  pour 
.  les  besoins  dU  jour,  à  agiter  le  m^ange  pendant  queique 
temps ,  et  à  le  verser  «dans  des  chausses  de  fataîne.  L'eau 
liitroit  claire  et  inodore.  Ce  procédé  est  simple ,  et  peut,  dans 
des  circonstances  imprévues  et  très-communes  k  la  guerre , 
^    suppléer  au  filtre  d'épongé. 

Nous  divulguerons ,  par  la  méma  raison ,  le  secret  que  les 
charbonniers  possèdent  de  temps  immémorial  pour  se  pro- 
curer ,  loin  des  rivières  et  des  sources  vivçs ,  de  l'cam  pota- 
ble. ILs  ramassent  du  poussier  de  charbon ,  qu^ls  jettent  dans 
nne  de  ces  petites  mares ,  qui  ne  sont  pas  rares  dans  les  bois  , 
et  bientèt  ils  peuvent  y  puiser  de  l'eau  propre  à  les  désal- 
térer. 

L'expficatTon  des  phénomènes  que  présentent  les  moyens 
d'épuration  que  nous  venons  d'inmquer ,  est  facile  à  saisir. 

Dans  le  premier  cas,  le  limon  qui  n'avoit  contracté  aucune 
union  avec  l'eau ,  s'est  précipité  à  cause  de  sa  pesanteur  spé- 
cifique )  plus  cônsidéranle  que  celle  de  ce  fluide. 

Bans  les  autres  cas ,  6ù  Feaa  contenant  avec  le  Umon 
des  substances  extrêmement  divisées  ^t  légère^ ,  mais  dont  les 
parties 9  quoique  très-petites,  étoient  cependant  pltis  {gros- 
sières que  cellea  de  l'eau ,  elles  sont  restées  sur  le  filtrée 

Ou,  enfin f  l'ft^u étoit  combinée  à  des  substAPçes  g^sç^ises, 
.  que  le  ,çharbi^n  a  retenues,  ay^pf  ^vec^Uesplus  d'afinîté 
qu'elles  n'en  épient  a.vep  l'eau^ 

Dans  nos  cliiriat^  d'Europe  ;,  îl  y  a4es^aisoiiâ;Oiikili»tfort 
agrtéablç  d^e  boire  à  i|ne  Itempératoreplua  basse  qpj&!eelle  de 
l'atmosfdière,      .,-,.:-- 

On  se. pcocure  facilement  ce  plaisir  en  plongeant,  q«fetq«ie 
temps  avant:  le  Tepas,  les^  vases  qui  contiennent  la  boiBjSOn/ 
dans  de  l'eau  del  puits  ^  da&s  de  la  glace -ou  4e  Ja  neijge.' 


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EAU  ^1 

L'usage  de  cette  pratitjue ,  qiû  a  iHHir  obj^t  le  rafraîchisse- 
meDt  des  boissons ,  est  ua  besoin  de  première  nécessité  pour 
les  habitans  des  régions  bràlantea  ;  mais  comme  ils'o^ont  paé 
toujours  à  leur  portée  de»  moatagfies  eouvtertes  de  neige  y  il 
leur  a  faliu  trouver  un  moyen  pour  y  suppléer. 

Voici  eebd  qm  est  emfiayé  en  Egypte. 

Les  gens  rièhes  de  ce  payn  flhft* apporter  chez  eut,  dans 
des  outres ,  Ae  l'eau  puisée  dan^  le  Nil.  Hs  la  font  mettre 
dans  de  grarids  pots  de  terre  poreuse,  de  fijgure  ovadé,  sou- 
tenus sui»  èes  Supports  faits  à  peu  près  comme  ceux  dé  nos 
foniaines. 

L'eau ,  par  un  repos  de  quelaues  heures ,  aTaissé  précipi- 
ter le  limon  dont  el^e  étroit  souiÛée. 

Us  la  distribuent  dans.  46  petits  yase^  de  terre  cuite  ,  qa^otf 
nomme  èimlaksy  et  qui  sont:  de  la  grandeur  de  nos  pots  à  Peau. 
Ils  portent  ces.  vases  dans  le  lieu  le  plus  apparent  de  le^ur  ap~ 
partement^  et  qui  ^  à  raison  de  son  architecture  ,  de  ses  ome^ 
mens,  du  marbre  qui  entre  dans  sa  coi^truction ,  feroit  a$sei( 
bien  lé  pendant  d'une  de  nos  cheminées.  Bientôt  la  terre  des 
bardaks  est  pénétrée ,  leur  s^face  se  couvre  d'eau  y  qui ,  em-^ 
pnintanf  à  celle  qtii  est  intérieure  y  le  calori^e  dont  elle. a  be-* 
soin  pour  son  ;évaporatîon  ,  réduit  celle^i  ^  mie  temptera* 
tuçe  de  si^  à.fiept  degrés  aur-de^fous  .4e  celle  qu'elle  avoit. 

Nous^  remfirtouenuns^-eopaisami,  que  lés  pauvrésile  fimt 
point  déposer  leur  eaU  ,  mais  qu'ils  6BÉploient,-po«ir  lai*^ 
fraîchir ,  4es  bardaks  ^  doaaime  les  mhes ,  et  que  oeuKn^i  ne 
recueiUéiU  jamais  pour  lem^  kinsson  l'eau  c^iâ  filtre  diea  jar- 
res :  ite  jugent  qu'elle  a  éj^roové  de  l'ialtéralion.' 

Nous  ne  tarderons  pas  à  jouir  des  nrêm^s  avantages  que  les* 
Egyptiens,  pour  le  refroidissement  dé  l'eau.  Fourmy,  occupé^ 
de  la  perfection  dé  nos  poterîefs  les  plus  cortimunes,  et  que 
i 'institut  vient  de  couronner,  a  fabriqué^des  bardais  parfais 
tement  Semblables ,  pour  Teifet ,  à  celles  d'Egypte.  (paeM.) 

EAtlX:  MINÉRALES.  On  sait  qu'il  n'y  a  pas  de  (^ay^  en 
Europe  qui  ne  connoissé  àe^s  eaucù  minénues  ;  et  si  ^  dans  le 
nombre ,  il  s'en  trouve  de  privilçglés  à  ce,t  égard ,  et  de  plus 
favorisés  que  les  autres,  il  njen  est  guère  qui  n'aient  à' se 
louer  de  la  répartition  qui  en  a  été  faite  v  on  diroit  même 
qu'elle  a  été  relative  auxiesoins ,  et  que  c'est  une  espèce  de 
compensation  des  maux  qui  .affligent  rhumaïuté  dans  les  can- 
tons oàces  eaux  abondent;  au  moins  peut-on  la  considérer 
comme  un  moyen  de  les  guérir:  Mais  c'est  particulièrement 
à  la  Ff^^cc  que  la  nature  a  prpdigué  les  eaux  mlAérales  d« 
toute  esjpèce*  ...  !  • 


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Gbogle 


aj  EAU 

Assez  et  tro^  •long-temps  on  les  a  jugées  sur  des  guéri- 
sons  assez  équivoques  ,  ou  d'après  àés  relations  qui  tiennent 
du  naerveilleux  ;•  et  lorsqu'on  a  voulu  Içs  soumettre  à  un' 
examôn  apprdfdndi ,  on  n'a  vm  qu'exagération  de  la  part  des 
hommes  qui  lewr  ont  primitivement  assigné  des  vertus  ^  et' 
qu'erreur  de  la  part  dfs  ceux  qui  imt  prononcé  inir  la  nature 
de  leur&fp^iiicipes.  Il  n'y  avait  pas  de  inaladies  chroniques , 
point  d'en^rgementfjpoint  d^opstructipn^,  d^ainkyloses  dopt 
les,eaui^(nui^éraiês  ne  tnompKas^ei^t  ;  toutes xontenoient  de 
Tesprit  n^ixi^éral,  mêlé  tantôt  avec  du  soufre  et  du  bitume  y. 
tantôt  avec  au  fer ,  du  vitriol  j  du  nitre  et  de  l'alun  ;  les  im^: 
pressions  qu'elles  produisoient  sur  nos  organes  ;  étoient  tou- 
jours atirîbuées  à  runé  de  ces  substances  ,  et  ce  qu'on  sayoit 
de  leurs  véritables  effets,  h'étoît ,  à  proprement  parler,  que 
Je  fruit  de  quelques  observations  isolées.        '  , 

L'histoire  des  eaux  minérales  h'étoît  donc ,  avant  Frédéric 
Hof&nanny  qu'Hun  tissu  dé  mensonges  et  d'erreurs;  infidélités 
dans  la  décision  de  nos  org;anes ,  insuffisance  dés  histrtimenii 
ésittés  pour  en  déterminer  la  pesanteur  spécifique  et  laténipé- 
tàturè;  combinaisons  et  décomposition  opérées  par  l'action  du 
feu  et  par  les  réactifs  :  que  pouvôît-on  situer  d'après  des 
moyens  sujets  k  autant  d Incertitudes  et  de  variations?  Grâces 
aux  travaux  dé  te  grand  homme  -,  le  chaos  a  -été  débrouillé  i 
il  a  porté  ïa  lumière  ààùs  cette  paVtie  de  la  médecine  si  inté- 
ressante à  perfectionner., Les  procédés  analytiques  rei^urent 
de  grandes  améliorations  au  moment  où  Yenel ,  Çayen  et 
Bergmann  parurent  ;  cea  savans  ont  ouvert  uhe  route  plus 
sûre  ponr  pénétrer  dans  la  composition  des  eaux  minérales  ^ 
et  les  chimistes  qui  leur  ont  succédé,  viennent  de  metire  la 
dernière  main  à  ce  geniçe  de  recherches  chimiques^. qui  exige 
Iç  plus  de  ressources  dans  l'esprit  de  celui  qui  $'y  s^pljque. 

Quoique  les  sciences  soient  maintenant  fort  avancées  dana 
la  connoissance  des  parties^  constituantes  des  corps ,  on  auroit 
1;ort  d'en  conclure  ,  comme  on  l'a  fait ,  que  rien  n'est  plu& 
facile  que.  d'analyser  une  eau  minéralç  ,  et  qu'on  en  vient  à 
bout  en  vàx  instant ,  à  la  faveur  de  mielques  réactifs ,  conlme 
s'il  ne  fâlloit  pas  employer  de  grandes  précautions  pour  s'as- 
surer de  la  pureté  de  ces  derniers,  et  une  marche  à  suivre 
dans  l'emploi  qu'on  en  fait ,  prendre  garde  surtout  aux  com^ 
binaisons  et  aux  changemens  qui  en  résultent.  Les  auteurs , 
contens  de  ces  croquis  d'analyse  qui  n'apprennent  rien ,  ont 
suffisamment  prouvé  que  si  nous  avons  en  ce  genre  beaucoup, 
d'analyses ,  nous  ne  sommes  pas  aussi  riches  en  analyses  bien 
faites. 

Il  reste  encore  des  phénomènes  à  expKquer,  des  difficultés, 
il  vaincre  dans  l'analyse  des  eaux  minérales^  nous  conseillons, 


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EAU  a3 

Il  ceux  qnî  voadroient  se  livrer  à  ce  genre  de  travail,  de 
prendre  pour  guide  la  savante  analyse  des  eaux  dé  Bagnères-^ 
de-Luchon  ,  par  Bayen  ;  analyse  qui  sera  à  jamais  un  modèle 
d'exactitude  ,  de  clarté  et  de  précision,  quelles  que  soient  les 
révolutions  que  la  chinlie  éprouve  ;  le  pnilosophe ,  le  natura- 
liste, le  chimiste,  y  puiseront  de  nouvelles  lumières  ;  les  anti- 
quaires eux-mêmes  y  trouveront  des  monumeùs  poui*  l'his- 
toire. 

Mais,  tout  en  convenant  que  Fexamen  des  eaux  minérales 
est  une  opération  préliminaire ,  indispensable ,  pour  connoître 
la  nature  enla  proportion  des  principes  qui  entrent  dans  leur 
composition ,  pour  les  classer,  et  pour  pouvoir  au  moins  pres- 
sentir les  effets  qu'elles  doivent  produire  ,  on  ne  peut  se  re- 
foser  k  croire  qu'il  y  a  encore  plus  d'avantages  à  retirer  dea 
observations-pratiques,  qui  constatent ,  d'une  manière  plus 

Sositive ,  leur  manière  d  agir  dans  l'économie  animale ,  et 
'opérer  les  guérisons. 

C'est  donc  en  réunissant  les  observations -pratiques  aux 
résultats  de  l'analyse  ,  que  les  gens  de  l'art  ootiendront  le 
complément  des  connoissances  nécessaires  pour  déterminer 
plus  sûrement  quelles  sont  les  eaux  à  préférer  pour  le  trai- 
tement des  maladies ,  quelle  est  leur  manière  d'opérei",  quels 
sont  les  principes  qui  doivent  en  régler  l'administration ,  et  les 
précautions  indispensables  pour  en  assurer  le  succès. 

Enfin  ,  c'est  le  seul  moyen  de  parvenir  à  réduire ,  par  les 
faits,  les  vertus  des  eaux  à  leur  juste  valeur.  Sans  doute  on  a 
ait  trop  de  bien  et  trop  de  mal  des  eaux  minérales.  Les  uns^ 
sous  le  prétexte  de  la  petite;  quantité  de  matières  qu'il  faut 

Sour  minéraliser  une  très-grknde  quantité  d'eau,  et  du  peut 
'action  qui  doit  en  résulter,  ont  révoqué  en  doute  leurs  bonà 
effets  ;  les  autres ,  exagérant  leurs  vertus  ,  les  ont  présentées, 
conmie  pouvant  con4>attre  et  guérir  tous  les  maux.  Il  est  fa- 
cile de  répondre  à  la  première  objection ,  en  faisant  remar- 
quer que  les  médicamens  les  plus  énergiques  dépendent  d'un 
infiniment  petit.  Nous  ignorons  même  ce  qui  agit  dans  la  plu- 
part des  médicamens  composés  :  la  chimie  n'est  pasf>arvenue- 
cncore  à  faire  connoître  en  quoi  consiste  l'action  des  remè- 
des sur  nous  ;  et  jusqu'à  ce  que  nous  ayons  appris  à  calculer 
la  réaction  de  nos  organes  sur  les  médicamens ,  le  médecin 
prudent  ne  doit  prendre  d'autre  règle  pour  les  administrer, 
que  l'observation.  D'ailleurs ,  pour  prononcer  avec  connpis- 
saoce  de  cause,  et  apprécier  le  véritable  effet  des  eaux  miné- 
raies,  il  faut  les  voir  en  grand ,  dans  leur  ensemble ,  avec  tout 
ce  qui  participe  à  l'action  qu'on  en  attend.  Qui  pourroit  dou- 
ter, en  effet,  que  le  régime  et  l'exercice  que  l'usage  des  eaux^ 
ealge  2  le  changement  d'air  quUI  suppose  9  la  soustraction  d<;s. 


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ai.  E  A  U 

objets  qui  fomentoient  p^  entretenoient  peot-étre  la  maladie» 
rabandon  d'4111  travail  nuisible  à  la  constitution  particulière 
ou  à  Tétat  actuel  de  la  santé  ,  les  voyages,  la  distraction,. le 
changement  dans  le  mode  habituel  de  la  sços3>ilîté  et  des 
afifections  deTâmc,  ne  contribuent  pour  beaucoup  au  succès 
des  eaux  minérales  ?  Mais  si  les  médecins,  sojat  convaincus 
que  la  concours  de  circonstances  aussi  favorables  doit,  ajouter 
à  r action  des  remèdes ,  et  peut  servir  à  détruire ,  où  du  moins 
auses  de  maladies ,  il  faut  avouer  aussi  que 
on  se  trouve  de  la  source ,  double  souvent 
m  moyen  qu'on  dédaigûeroit j[)eut~étre  ^ 
;  déplacer  pour  en  faire  usage,. 
IX  minérales  étant  mieux  connue»  elles  sont 
et  plus  nàétbodiquemejQi  administrées.  On 
s  d'après  leur  analyse, 
r  nous  étendre  sur  les  eaux  minérales  les 
ope,  nous  les  diviserons  ep.  quatre  classes  : 
elles  comprexîdront  les  e^iux  si^lf^reuses  ou,bépatiques,'les 
eaux  ferrugineuses  ou  mârtiâle^s  ^  les  eaux  gazeuses  ou  acidu- 
lés ,  enfin  lés  eaux  salinçs./Op  les  distingue  encore  en  eaux 
froides  et  en  eaux  chaudes  ou  tb^nqciales  ^  en  eaux  simples  et 
composées  ;  mais  restreignons- qous  ^  les  caractériser  d'à- 
Iprèf  le  principe  qui  y^domîne. 

Les  eaux  désignées  sous  le  nom  i'eàuoi  sulfureuses  exhalent 
assez  ordinairement  Todeur  d'œufe  couvés,  et  ont  .^^  goût  dés-* 
agréable.  Ces  deux  qualité^  ^uiS^pt  en  général  pour  les  faire 
reconnottre  ;  la  lame  d!* argent  qii'op  ^  plonge  noircit  ;  mai& 
4ès%<{gi^elles  ont  éprouvé  1  accès,  de  r^ip  libçe  ou  les  premiè- 
res iijnpr'essions  de  la  chaleur^  cette  l^ene  se  colore  ptus. 
Souvent  le  précÂpité  qui.  se  forme.  alo];s ,.  mis  sur  un  îo^orceau 
de  fer  chauué  ou  sur  un  cbarboi^  ardejQt  >  rép^d  unie  jQamme 
bleue  et  une  vapeur  suffocante. 

Dans  presque  toutes  les  e^m.àîi^s.  sulfureuses ,  le  principe 
qui  les  caractérise  se  trouve  combiné  et  dans  rétat  de  sulfure 
alkalin  ou  de  sulfure  de  fer;  le  plus  souvent  ce  dernier  com- 
posé se  tiouve  uni  au  gaz  hydrogène  sulfuré  ,  lequel  est  dis- 
soluble  dans  Teau.  Telle  est  la  composition  de  ta  plupart  de 
nos  eaux  minérales  des  Pyrénées  et  d^  toutes,  celles  appelées 
hépatUjIues. 

La  grande  volatilité  de  ce  gaz  fait  que  le^.  eaux  perdent  la 
majeure  partie  de  leur  vertu,  dès  qu'elles  sont  exposées  à 
l'air  libre  ou  qu'on  les  transporte  au  loin  ;  alors  on  peut  dire 
qu'elles  sont  déminéralisées. 

Au  moyen  d'un  appareil  pneumato-ehimiqqe  <  en  parvient 
il  retirer  tout  le  gaz  hydrogène  sulfuré  contenu  dans  ces  eaux  ,. 
^t  l'on  apprécie  ensuitq  la  quantité  du  gaz^hydrogène  ,  aii^si 


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EAU  aS 

qne  ceUe  du  soufre  qui  entroit  dans  la  composilion  de  ce  gaz.- 
Maïs  pour  découvrir  et  constater* la  présence  du  soufre 
amsî  que  sa  quantité  dans  les  eaux  minérales ,  sans  qu^il  soit 
nécessaire  de  recourir  à  Tévaporation  ou  à  la  distillation ,  on. 
y  ajoute  un  peu  de  solution  de  cristaux  de  nitrate  de  mer- 
cure; il  en  résulte  sur-le-champ  un  précipité  noirâtije,  lequel  » 
exposé  à  la  sublimation,  donne  au  col  de  la  cornue  une  ma- 
tière rouge  quUl  sufËt  d^  écraser  sur  un  papier  blanc ,  pour 
avoir  la  preuve  que  c'est  un  véritable  cùmabre  (un  suiWe  de 
mercure).  On  peut  aussi  se  servir  du  nitrate  d'argent,  qui 
aussitôt  forme  un  précipité  noirâtre  ,  c'est-à-dire^  un  suUiire 
d'argent,  qu'il  est  possible  de  décomposer  ensuite,  à  l'aide 
de  Ta cide  nitrique. 

Il  est  rare  que  les  eaux  ferruoineuses  ou  martiales  contiens 
nent  d'autres  substances  métalliques  que  le  fer,  et  qu'il  s'y 
trouve  combiné  avec  un  acide  diÔiérent  de  celui  connu  main- 
tenant sous  le  nom  de  gaz  acide  carhomque.  Cette  vérité  que 
Model ,  chimiste  de  Pétersbourg ,  à  entrevue  le  premier ,  a 
été  confirmée  depuis  par  Bergmann,  et  par  io%i&  les  chimistes 

Îui  l'ont  suivi  ;  elle  ne  peut  donc  plus  être  révoquée  en  doute. 
Cependant  on  en  connoit  aussi  où  le  fer  est  combiné  avec  Ta*^ 
cide  sulfiirique ,  à  F  aide  duquel  il  forme  un  sulfate  ^  ainsi  qu'oA 
en  voit  des  exemples  dans  la  nomt^idature  des^  eaux  miné- 
rales les  plus  accréditées. 

On  connoît  les  eaux  martiales  en  les  goûtant  ;  elles  ont  la 
saveur  d'encre  plus  ou  moins  marquée  \\a,  noix  de  gall^  leur 
communique  unt  teinte  pourpre  ou  noire  ^  et  eUes  précipitent 
insensiblement  le  fer  sous  la  forme  d'un  magma  plus  ou  moins 
abondant. 

En  général ,.  les  eaux  niartiales  ne  contiennent  qne  du  fer; 
il  est  fecile  d'en  juger  par  le  peu  d'intensité  de  couleur  que  U 
noix  de  galle  leur  communique. 

Les  eaux  minérales  ne  contiennent  pas  seulement  des  subs- 
tances fixes,  il  s'y  trouve  encore  plus  ai>ondanunent  un  prin- 
cipe volatil ,  un  gaz  qui  fait  fonction  d'acide  ,  et  qu'on  doit 
regarder  comme  une  des  substances  qui  contribuent  le  plus  à 
leurs  propriétés  médicinales.  On  reconnoit  ces  espèces  d'eaux 
à  leur  état  pétillant  et  à  leur  saveur  aigrelette.  La  couleur  de 
la  teinture  de  tournesol  devient  rougfe  par  Jeur mélange. 

Quoique  le  principe  volatil  des  eaux  ne  sait,  le  plus  ordi^ 
Dairement ,  que  du  gaz  acide  carbonjlque ,  on  doit  néanmoins 
s'assorer  de  sa  nature  à  la  faVtur  d'une  bougie  allumée  «dcat 
/a  flamme  s^é teint  subitement  si  c'est  du  gaz  ac  de  carboni- 
que, et  qui  s'allume  si  le  principe  volatil  est  du  gaz  hydrogène. 
C'est  en  examinant  les  eaux  gazeuzes^  que  le  célèbre  vend 
a  commencé  de  fi^ier  les  idées  sur  la  nature  des  eaux  acidulés  9 


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^6  EAU 

et  Coslel,  en  analysant  les  eaux  de  Fougues ,  comparaUes  en 
tout  point  à  celles'  de  Spa  ,  et  qui  ménteroient  bien  d'avoir 
parmi  nous  la  même  célébrité ,  nous  a  prouvé  qu'entre  des 
mains  babiles  tous  les  moyens  d'épreuves  sont  bons  ,  et  qu'il 
n'y  a  aucun  inconvénient  de  les  multiplier,  parce  que  l'un 
vient  à  l'appui  de  l'autre. 

-  Lorsque  les  eaux  ont  perdu  les  substances  principales  qui 
les  miûéralisent,  que  le  soufre,  le  fer  et  les  gaz  sont  séparés ,'  / 
elles  contiennent  souvent  encore  des  matières  salines  et  ter- 
reuses en  dissolution. 

On  reconnoît  aisément  les  eaux  salines  à  leur  coût  ;  un  peu 
d'eau  de  cbaux,  lé  nitrate  deinercure  liquide  et  la  potasse  ne 
tardent  pas  à  manifester  la  nature  des  sels  qui  les  constituent; 
Pévaporatîon  ensuite  apprend  dans  quelle  proportion  ils  s'y 
trouvent. 

Il  n'existe  pas  d'eaux  minérales  renfermant  exclusivement 
une  espèce  de  sel  :  il  s'y  en  trouve  quelquefois  trois  ou  quatre  f 
et  si  elles  sont  pourvues  en  outre  de  beaucoup  d'air,  elles  sont 
alors  vives  et  régères.  Souvent  les  eaux  salines  contiennent 
aussi  du  gaz  acide  carbonique  ,  et  cette  combinaison  se  ren- 
contre non-seuleùient  dans  beaucoup  de  nos  sources  froides, 
mais  encore  da«s  plusieurs  eaux  tbermales. 
^    Le  triompbe  de  l'analyse  est  là  synthèse  ou  la  recomposi- 
tion; et  l'art  dé  guérir  a  cherché  à  en  tirer  parti  pour  augmen- 
ter les  ressources  de  son  domaine.  Venel  est  un  des  premiers 
chimistes  qui  aient  trouvé  l'art  d'imiter  les  eaux  minérales 
gazeuses ,  en  dissolvant ,  dans  des  vases  fermés ,  du  carbonate 
alcalin  ,  qu'il  décompo^oît  à  l'aide  d^m  acide.  Mais  tous  les 
doutes  sur  leur  nature  ont  été  levés  par  la  découverte  de  Black 
sur  l'air  fixe  ou  acide  carbonique ,  et  par  les  recherches  suc- 
cessives des  chimistes.  Grâces  à  leurs  travaux ,  les  eaqx  aci- 
dulés ,  les  eaux  hépatiques  ou  sulfureuses  ,  sont  maintenant 
aussi  bien  connues  que  les  eaux  martiales  et  les  eaux  salines. 

-  Si ,  comme  nous  l'avohs  observé ,  le  changement  de  climat 
et  d'habitudes,  si  l'agrément  ou  les  fatigues  du  voyage  in- 
fluent souvent  autant  sur  le  rétablissement  de  la  santé  ,  que 
le  peuvent  faire  les  eaux  minérales  elles-mêmes  ,  on  devroit 
se  promettre  des  effets  plus  constans  de  l'usage  des  eaux  miné- 
rales artificielles ,  que  de  celui  des  eaux  que  présente  la  nature  ; 
il  est  certain  que  dans  celles-ci,  la  (juantilé  de  principes  actifs 
n^est  pas  toujours  dans  une  proportion  identique.  On  sait  que 
des  causes  indéterminables,  et  sujettes  à  de  grandes  variations  > 
jy  apportent ,  d'une  saison  à  l'autre ,  des  différences  assez  sen- 
sibles, tandis  que  ,  relativement  aux  eaux  minérales  artificieV- 
les  ,  l'homme  de  l'art  qui  veut  les  employer,  est  chaque  jour 
Je  mattre  de  fixer  les  principes  dont  il  teut  les  composer,  d^ai 


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EAU  27^ 

jouter  à  leur  efficacité ,  et  d^en  diminaer  Tactivitë  en  chan-^ 
géant  les  proportions  9  soit  qu'il  les  destine  à  être  prises  en 
boisson  ,  soit  qu^il  ait  le  dessein  de  les  employer  en  bains  ou 
eu  douclies.  Il  ne  faut  pas  même  perdre 'de  vue  que  les  eaux 
minérales  naturelles  ne  sont  mises  en  usage  que  dans  une  sai-' 
son  déterminée ,  tandis  que  celles  qu'on  leur  substitue  sont 
susceptible  d^être  employées  dans  tous  les  temps  de  Tannée. 

Quelqu'avancé  que  soit  Tart  dHmiter  les  eaux  minérales,  et 
malgré  tous  les  avantages  que  nous  venons  d'exposer  en  faveur 
des  eaux  artificielles  >  nous  croyons  qu'on  a  été  un  peu  trop 
loin ,  en  disant  que ,  dans  cette  occasion,  T^^rt  avoit  surpassé  la^ 
nature  ;  et  en  effet ,  le  fluide  aériforme  qui  se  trouve  dissous 
dans  une  eau  ,. n'est-il  pas  plus  actif,  le  soufre  plus  atténué , 
le  fer  plus  pur ,  le  calorique  plus  intimement  comniné  ?  Toutes 
les  substances  salines  et  terreuses  qui  ont  déjà  été  travaillées 
par  la  main  de  Tbomme ,  ne  sauroient  être  comparées  à  celles 
que  la  nature  destine  dans  son  immense  laboratoire  à  la  cjomr 
position  des  eaux  minérales.  D'ailleurs ,  eu  supposant  qu'elles 
soient  parfaitement  semblables  entre  elles ,  comment  assigner 
k  chacune  sa  place  et  sa  manière  d'être  ?  L'eau  elle  r  même 
qui  en  est  le  véhiculç ,  se  trouve-t-elle  danç  un  état  aussi  ho-, 
mogène  ,  aussi  parfait?  £n  supposant  que  les  résultats  de  l'a- 
nalyse ne  présentent  aucune  différence  ,  il  nous  restera  tou-^ 
jours  à  savoir  si  le  travail  de  l'analyse  ne  les  a  point  formées , 
comme  on  dit,  de  toutes  pièces*:  si  réellement  Tacide  suUu-. 
riqoe  et  la  soude ,  par  exemple ,  ne  pourroient  pas ,  suivant 
Topinion  de  Modei,  être  charriés  à  part  et  sans  former  de 
combinaisons.  Enfin ,  nous  ajouterons  que,  dans  presque  tous 
les  cas ,  l'ouvrage  de  la  nature  a  toujours  un  degré  de  perfec> 
tion  auquel  nous  ne  .pourrons  jamais  atteindre  ,  quand  nous 
y  emploierions  les  mêmes  matériaux  ,  et  que  nous  connoî- 
trions  parfaitement  le  procédé  d'après  lequel  elle  opère. 

Mais  il  n'y  a  presque  que  les  gens  aisés  qui  puissent  pro- 
fiter des  avantages  qu'offrent  les  eaux  minérales  naturelles  ; 
rhonune  d'une  fortune  médiocre ,  le  pauvre  artisan ,  l'indi- 
gent ,  ne  sauroient  en  faire  usage  à  leur  source ,  si  elles  ne  se 
trouvent  à  leur  portée  ;  il  n'y  a  point  d'établissement^  point 
d'asile  qui  leur  en  facilitent  les  moyens  :  en  les  faisant  venir , 
elles  perdent  quelquefois  toutes  leurs  vertus  ;  et ,  à  cause  de 
l'éloîgnement  et  des  frais  de  transport ,  elles  reviennent  à  un 
prix  auquel  ils  ne  peuvent  atteindre  ;  souvent  d'ailleurs  oh  a 
Besoin  d'avoir  des  eaux  minérales  sous  la  main  dans  toutes  les 
sikisons ,  parce  que  les  malades  sont  hors  d'état  de  se  rendre 
à  la  source ,  où  que  celle-ci  est  peu  accessible.  Tous  ces  mo-» 
tifs  doivent  encourager  et  soutenir  le  zèle  dans  le  travail  pé- 
jkibh  et  dispendieux  qu'ont  exigé  les  recherches  et  les  expé- 


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at^  EAU 

riences  B^cèssaires  k  on  pareil  dessein ,  et  nom  ne  saurions 
trop  applaudir  aux  efforts  tentés  en  dernier  lieu  dans  rétablis- 
sement de  MM.  Thiars  et  Jorine  ,  k  Paris' ,  formé  près  de 
voit ,  pour  suppléer  les  eai»  minérales  ;  c'est  im  nouveau 
bienfait  des  sciences  pour  la  société. 

Les  eaux  minérale»  les  plus  répandues  en  France  sont  com- 
prises dans  les  quatre  grandes  classes  que  nous  venons  dln- 
diquer  -y  ce  sont  celles  sur  les  propriétés  desquelles  les  méde- 
cins ont  réuni  le  plus  de  faits  et  d'observations.  On  pourroit, 
selon  les  cas ,  augmenter  les  proportions  des  principes  dont 
elles  sont  composées,  et  avoir,  par  conséquent,  des  médica- 
mens  plu»  actifs;  etc-'est  en  cela  précisément  que  les  eaux 
mioérâles  artificielles  méritent  ks  plus  grandes  considéra- 
tions.^ 

A  l'égard^ deff  eaux  minérales  simples  et  composées ,  il  c$st 
poi$sibli^  d'en  faire  de  toute  espèce  en  leur  donnant  une  tem^ 
pèratere  approximative  de  celle  qu'elles  doiveùt  avoir  natu- 
rellètnéijt.  Au  reste ,  ces  détails  sont  bien  présentés  par  Du- 
çhanoy  tfans  son  Traité  sur  les  Eaux  Minérales ,  considérées 
reîâtiveraeni:  àdx  drfTérens  principes  qui  entrent  dans  leur 
co np position  ,'  et  à  la  manière  dont  on  peut  les  imiter  dans 
les  différ'entes  ciirconstances  où  la  saison  et  l'éloigneroent  ne 
permettent  pa^  de  s'en  procurer  ;  il  seroit  à  désirer  que  l'au- 
teur enMoiinât  une  nouvelle,  édition  ,  pour  amener  cet  ou- 
vrage au  j^oint  de  perfection  qu'il  est  très-susceptible  d'at- 
teindre. 

Eaux  sulfureuses. 

Sutfure  de  soude ,  ) 

Muriate  de  soude  ,>  de  chaque ,  sm  grains. 
Sul^e  de  chaux ,  } 
'  Eau  dé  rivière. une  pinte. 

onne  ici  la  composition  ,  est 
ouches ,  les  injections  ,  et  en 
;urs  dans  lesquels  on  emploie 
.  il  s'agit  d'une  eau  sulfureuse 
ent ,  on  donne  avec  infiniment 
elle  on  fait  dissoudre  une  pe- 
sulfuré ,  au  lieu  de  sulfure  de 
la  dose  de  ce  gaz,  en  raison 
donner  à  l'eau  médicamen- 
Ltion  peut  remplacer  les  eaux 
irèges ,  d'Aix-la^Ch^elle ,  de 
vaius,  etc  _ 


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\ 


EAU  ag 

Eaux  fernsgineuses. 

Prenez  siolfate  de  fer. 6  grains. 

SnHure  àe  elianx. ^  graîps. 

Sulfate  de  Voude. . 12  grains. 

£aa  de  ririère i  pinte. 

¥aîtes  dissoudre. 

Cette  ejfl  peat  remplacer  Teaa  de  Passy  ;  maïs  sa  vertu  as- 
tnBgeote  et  trèsi-actiFe  £ût  qu'elle  ne  convient  que  pour  cer- 
taînes  naïades  ;  aussi  préfère* t-on  quelquefois  les  eaux  dans 
lesquelles  le  fer  est  tenu  en  dissolution  k  1»  faveur  du  gaz 
acide  carbonique.  Celles-ci  sont  préparées  en  substituant.au 
sulCafte  àe  1er  une  petite  quantité  de  ce  métal  pur,  divisé  en 
limaille ,  macéré  dans  une  eau  déjà  chargée  du  gaz  indiqué 
ci-dessiK.  Il  seroit  même  possible  d'imiter  par  ce  procédé  les 
eaux  de  Pyrmont ,  de  Spa ,  de  Selz,  de  Fougues ,  eic,,  en 
diminuant  la  quantité  de  fer,  et  laissant  une  surabondance  de 
gaz  acide  carbonique. 

Eaux  gazeuses. 
Prenez  carbonate  de  sonde  en  cristaux.  2  gros. 

Eau  de  rivière i  pinte.  • 

Acide  nuuriatiqne quantité  suffisante. 

Il  faut  mettre  le  carbonate  de  soude  dans  une  bouteille 
delà  capacité  d^une pinte,  remplie  d'eau,  et  dès  qu'il  y  est 
introduit ,  et  avant  qu'il  soit  dissous ,  y  ajouter  la  quantité 
d'acide  muriatique  nécessaire  pour  saturer  le  carbonate.  On 
bouchera  promptement  la  bouteille,  afin  que  le  gaz  qui  se  se- 

Îare  pendant  l'effervescence  ,  puisse  se  dissoudre  dans  l'eau. 
>n  conçoit  qu'il  est  important  de  s'être  assuré  préalable- 
ment ,  par  une  expérience  positive ,  de  la  quantité  d'acide 
qu'il  faut  pour  saturer  la  soude. 

L'eaa  dont  on  vient  de  donner  la  composition  n'est  pas 
Seulement  gazeuse,  die  contient  aussi  une  assez  grande  quan- 
tité de  moriate  de  soude ,  pour  la  rendre  fondante ,  et  même 
purgative  dans  certiins  cas  ;  gnaîs  si  l'on  a  besoin  d'employer 
de  1  eaa  simplen^nt  gazeuse  comme  acidnle ,  toniqae  ,  etc. , 
on  peol  Civilement  saturer  nne  quantité  donnée  d'eau  avec 
le  gaz  acide  carbonique  retiré  d^  marbre  on  du  carbonate 
de  diâ^o^.,  an  moyen  de  l'acide  ralfioriqne,  par  le  procédé 
simple  connu  de  tous  les  chimistes. 

,     EauiP  salfnes. 
On  peut  ^aire  des  eaux  salines  avec  plusieurs  espèces  de^ 


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3o  EAU 

sels,  tels  que  le  muriate  de  soude  ,  le  sulfate  de  soude  et  le 
sulfate  de  magnésie.  La  plus  simple  se  fait  avec 

Sulfate  de  magnésie .^ J^  gro^ 

Eau  de  rivière. i  pinte. 

Cette  composition  donne  une  eau  amére  et  purgative ,  ana- 
logue à  Peau  des  fontaines  d'Epsom  et  de  Sedtitz.  Maïs  ii  est 
d^autres  combinaisons  salines  moins  actives  ,  et  dont  Teffet , 
quoique  plus  lent ,  n'en  est  pas  moins  utile  dans  beaucoup  de 
cas  ;  telles  sont  les  eaux  thermales  de  Yichy ,  de  Bonrbonne- 
les-Bains,  de  Balaruc,  celles  de  Plombières,  de  Lureuil,  ^i^, 
qui  peuvent  être  facilement  remplacées  par  un  mélange  de 
matières  salines  ,  dans  les  proportions  relatives  suivant  l'in  • 
dication  qu'on  veut  remplir.  Parmi  ces  eaux ,  celles  de  Ba- 
laruc  et  de  Bourbonne  contiennent^  une  assez  forte  dose  de 
muriate  de  soude  y  et  même  du  sulfate  et  du  muriate  de 
chaux  y  et  sont  par  conséquent  plus  fondantes.  Celles  de 
Plombières  et  de  Luxeuil,  au  contraire,  n'ont  que  peu  de  prin- 
cipes salinSf  et  sont  beaucoup  moins  actives,  prises  intérieur 
rement  ;  mais  elles  sont  très~utiles  en  bains  et  en  douches , 
à  cause  de  la  grande  quantité  de  calorique  qu'elles  contien- 
tient.  - 

Il  en  est  des  eaux  minérales  comme  des  autres  médica-* 
'mens;  il  faut,  si  on  veut  compter  sur  leur  efficacité,  saisir  le 
moment  opportun  de  les  employer  dans  les  doses  convena- 
bles et  avec  les  précautions  ^u  elles  exigent ,  soit  avant , 
soit  pendant,  soit  après  leur  administration;  car  si  elles  n'ap- 
portent pas  toujours  d'altération  sensible  à  la  santé  de  ceux 
qui  en  boivent  ou  indiscrètement  ou  sans  nécessité ,  elles  sont 
au  moins  dans  le  cas  de  manquer  leur  effet,  lorsque  ,  deve- 
nues,nécessaires  ,  on  ne  met  pas  en  pratique  les  moyens  qui 
peuvent  en  assurer  le  succès.  Le  meilleur  et  le  plus  puissant 
de  tous  est  sans  contredit  d'aller  boire  les  eaux  à  la  source  , 
où  elles  n'ont  rien  perdu  de  leur  température  ,  de  leurs  prin- 
cipes et  de  leur  activité ,  et  où  l'on  peut  espérer  de  trouver 
les  conseils  de  l'expérience.  Mais  il  arrive  souvent  que  le  ré- 
gime qu'on  prescrit  aux  malades ^  loin  de  favoriser  la  réussite 
des  eaux ,  rend  souvent  nul ,  et  quelquefois  préjudiciable ,  un 
secours  que  la  nature  semble  avoir  principalement  destiné  au 
soulagement  de  l'humanité.  C'est  donc  aux  gens  dé  l'art  de 
s'informer  de  la  manière  habituelle  de  vivre  ,  afin  de  régler 
en  conséquence  celle  qui  devra  être  suivie  pendant  l'usage 
des  eaux. 

Plusieurs  médecins,  dominés  par  une  routine  aveugle,  font 
subir  à  tous  les  malades  indistinctement  la  même  prépara- 
tion ,  quoique  la  différence  des  constitutions  et  des  ^ectic^ 


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EAU  3. 

admette  hesLVicofxp  de  modifications.  La  plupart  sont  dans  Tha- 
bitade  ,  par  exemple ,  de  faire  toujours  précéder  Tosage  des 
eaux  par  une  purgatlon  ;  mais  cette  pratique  est  loin  d^étre 
fondée  en.  principes  :  combien  de  fois  la  santé  nVt--elle  pas 
été  dérangée  pendant  quelque  temps  pour  une  médecine  pré- 
tendue de  précaution  ,  dont  reflet  a  mis  ensuite  le  sujet  dans 
rimpnîssance  de  retirer  des  eaux  minérales  les  avantages  cer- 
tains qu'il  pouvoit  en  espérer  ! 

On  conirient  assez  généralement  qu'il  ne  faut  conunencer 
Tusage  des  eaux  que  par  un  verre  ou  trois  au  plus  ;  par  ce 
moyen,  on  essaye  les  forces  ou  les  dispositions  du  malade,  et 
on  connoît  bientôt ,  sans  courir  aucun  danger  ,  si  elles  lui 
conviennent  ;  dans  ce  cas ,  on  les  augmente  successivement 
d^un  à  deux  et  trois  verres  pour  chaque  jour.  Si^  le  malade 
est  épuisé  par  la  maladie  ou  par  les  remèdes  qu'on  lui  a  ad- 
ministrés ,  et  qu  il  soit  frêle  et  débile ,  il  est  utile  alors  de  la 
couper  ;  si  au  contraire,  il  est  bien  constitué  et  vigoureux,  il 
faut  élever  la  dose  beaucoup  plus  haut  :  on  peut  même  aller 
jusqu'à  la  quantité  de  trois  pintes  dans  Tespace  d'une  heure 
et  demie  ou  deux  dans  la  matinée. 

Mais  quelle  que  soit  la  dose  prescrite  en  raison  de  la  mala- 
die et  de  la  constitution  de  Tindividu ,  il  est  de  Ja  prudence 
d'aller  à  tâtons ,  ayant  soin  de  ne  boire  la  deuxième  ou  iroi^ 
ftlème  pinte  qu'après  plusieurs  jours  de  l'usage  des  eaux ,  et 
chaque  jour ,  la  deuxième  dose  ne  doit  être  prise  qu'autant 
que  la  première  est  bien  passée  ;  ainsi  de  swie.  Pendant  ce 
temps,  il  n'y  aura  rien  de  mieux  à  faire  qu'à  prendre  mode-* 
rément  de  l'exercice ,  et  à  se  promener,  en  évitant  les  intem- 
péries ,  et  surtout  de  s'exposer  trop  brusquement  au  chaud , 
au  froid  et  à  l'humidité. 

Malgré  ces  précautions ,  il  arrive  quelquefois  que  les  eaut 
les  mieux  indiquées  opèrent  une  sorte  de  révolution  dans  l'éco- 
nomie animale ,  et  qu'il  survient  à  la  suite  de  leur  usage  quel- 
ques accès  de  fièvre  ;  il  ne  faut  pas  s'en  effrayer.  Pour  régler 
sa  conduite  à  ce  sujet ,  on  doit  observer  que  certaines  eaux 
thermales  ,  surtout  les  sulfureuses  et  les  salines ,  qu^n  pres- 
crit ordinairement  pour  détruire  des  maladies  caractérisées 
par  la  foiblesse  ,  ou  par  des  engorgemens  dans  les  viscères , 
ne  peuvent  produire  les  effets  salutaires  ,  qu'en  augmentant 
la  force  de  la  circulation  et  excitant  dans  les  organes  des  sé- 
crétions forcées ,  ce  qui  ne  peut  guère  aVoir  lieu  sans  être 
accompagné  de  mouvement  fébrile  ;  mais  cette  fièvre  ,  lors- 
qu'elle est  modérée  ,  est  un  des  grands  moyens  dont  la  mé- 
dechae  sait  tirer  parti  dans  les  maladies  chroniques^  on  doit 
doDCf  4ans  ce  cas ,  recourir  aux  conseils  du  médecin,  et ,  en 
attendant  9  interrompre  l'usage  des  eaux  jusqu'au  retour  de  U 


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3a  EAU 

santé,  sauf  il  les  reprendre  ensuite  arec  la  même  confiance 
qu*  auparavant. 

Un  des  moyens  les  pkis  efficaces  pour  seconder  et  assurer 
les  bons  effets  qa'(m  doit  attende  de'  l'administration  des 
eaux  minérales ,  c'est  d^obsenrer  un  régime  convenabie  ]pen- 
dant  leur  usage  ^  et  d'éviter  les  excès  en  tout  genre. 

Dans  un  mémoire  publié,  il  y  a  34.  ans,  sur  les  eaux  miné-^ 
raies  de  Bourbon-l'Archambauit,  de  Vicby  et  du  Mont-d'Or, 
Brieude  discute  avec  beaucoup  de  sagacité  une  question  dié- 
tétique très*importante ,  savon*  si  Ton  doit  permettre  les  vé* 
gétaux  et  les  fniits  aux  malades ,  ou  les  tenir  à  une  nourri^ 
lure  purement  animale ,  couMne  on  le  fait  à  plusieurs  sources 
fninérales  :  ce  médecin  conseftte  d'adopter  le  régime  mixte  ; 
les  raisons  sur  lesquelles  il  se  fonde ,  sont  que  les  végétaux 
«ont  des  alimens  t^ès-sains,;  que  dans  bien  des  cas  ils  nous 
présentent  des  remèdes  salutaires  :  que  l'habitude  de  les  asso^ 
cîer  à  nos  alimens  en  santé ,  doit  être  respectée  en  maladie  ; 
que  d'ailleurs  mie  nourriture  formée  du  mélange  des  ani- 
mai» et  des  végétaux  à  laquelle  on  est  accoiM:umé  dès  l'en- 
fance, doit  mieux  convenir  à  l'estomac ,  et  être  de  plus  facile 
digestion  qu'une  nourriture  entièrement  anûnale.  Cet  ou- 
vrage renfecme  d'autres  préceptes  très-utiles  sur  l'adminis- 
tration des  ewax.  minérales  ;  ib  sont  le  fruit  d'une  expérience 
de  plusieurs  années  passées  auprès  ée$  principales  sources 
des  parties  méridionales  de  la  France. 

Un  préjugé  malheureusement  trop  accrédité  depuis  long- 
temps ,  c'est  d'interdire  le  laitage  à  ceux  qui  font  usage  des 
eaux  minérale»  ;  sans  doute  il  y  a  bien  des  états  de  maladie 
où  ce  liquide  ne  confient  pas  ;  maif  combien  d'observations 
prouvent  aussi  que  les  malades  le  réclament  comme  par  ins^ 
tinct  contre  Tignorance  ou  l'esprit  du  système  qui  s'obstine  à 
leur  prescrire  une  autre  boisson  pour  laquelle  ils  ont  une 
aversion  décidée  (  Le  prétexte  pour  lequel  on  défend  le  lait, 
est  la  coagulation  qu'il  doit  éprouver  par  l'effet  deà  eaux. 
Mais  cette  coagulation  n'a-t-elie  pas  lieu  dans  l'estomac  en 
toute  cîAonstance  ?  L'usage  des  eaux  acidulés  ou  salines  ne 
fait  donc  que  l'i^célérer  plus  ou  moins^;  et  en  cela  il  peut 
faciliter  souvent  la  digestion  du  lait.  Yenel  connoissoit  une 
fenmie  qui  ne  supportoit  aucune  espèce  de  lait ,  sans  •l'asso^ 
cier  en  même  temps  à  un  acide  végétal  ;  et  on  sait  que  dans 
rinde  et  en  Italie  ,  on  le  mêle  avec  parties  égales  de  vin  ou 
de  suc  de  limon  pcyir  aider  k  le  faire  passer  :  de  pareils  faits 
sont  assez  fbéquens  dans  la  pratique  médicale. 
:  L'observance  d'un  régime- alimentaire  analogue  à  l'état  de 
maladie ,  n'est  pas  la  seule  précaution  nécessaire  pendsuit  l'u- 
fige  des  eaux  minérales  ;  Û  faut  encore,  y  joindre  celles  qui 


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EAU  33 

concernent  les  autres  points  dé  Thyglène ,  tels  <ftie  la  boisson  ^ 
les  effets  de  Tair ,  le  mouvement  et  le  repos  ^  le  sommeil  et 
la  veille  ,  les  passions  ou  affections  de  Tâme  f  enfin  les  ma-* 
tières  qui  doivent  être  chassées  du  corps ,  et  celles  qui  doi* 
vent  y  être  retenues,  (parm.)  .     . 

£AU.  Comme  Ton  croyoit  aiutrefois  que  les  diânians  et 
les  perles  étoient  formés  d'eau ,  Ton  disoit  que  ces  substan^ 
ces  avoient  ime  belle  eau  ^  ou  une  eau  trouble.  Cette  expres- 
sion est  encore  en  usage  chez  les  joailliers ,  qui  Font  même 
étendue  àréclat  plus  ou  moins  pur  des  pierres  précieuses ^(luc.) 

EAU  DE  MANTES.  Liqueur  ipiritueuse  que  les  habitans 
de  la  Martinique  préparent  av«c  le  boi^  àxLpetk  baume  ^  qui- 
est  le  croion  haUandfère.  V*  à  l'article  Crotojn.  (d.) 

EAU  DE  RASE.  C'est  ThuUe  essentielle,  retirée  par  la 
distillation  de  la  résine  àupia;  cette  huile  est  en  usage  datis 
la  peinture.  V.  Pin.  (s.) 

EAU  rORTÉ.  C'est  le  nom  qu'on  donne  4  l'acide  nitri- 
que  impur  du  commerce.  F.  Acin£  nitrique,  (luc.) 

EAU-DE-YIE*  Produit  de  la  distillation  du  vin ,  conte- 
nant de  l'alcohol  et  de  l'eau,  auquel  on  a  attribué  des  pro-- 
prîétés  merveilleuses,  d'où  lui  est  venu  son  nom ,  et  qui  en. 
possède  de  si  nuisibles.  F.  Algohol  et  Vin*  (luc.) 

EAU  REGALE.  On  donne  ce  nom  à  un  mélange  d'acide 
nitrique  et  d'acide  muriatiquç  ou  hydrochlorique ,  qui  a  la 
propriété  de  dissoudre  l'or.  On  la  prépare ,  soit  en  unissant 
directement  ces  deux  acides ,  soit  en  faisait  dissoudre  du 
mnriate  de  soude  oç^  d'ammoniaque  dans  l'acide  nitrique  ;  ou 
bien  encore  en  dissolvant  du  nitrate  de^. potasse  ou  salpêtre, 
dans  r acide. muriatique.  (LUC.)  > 

EAUX  CÉMENT ATOIRES.  Ea^  qui  contiennent  du 
sulfate  de  cuivre  en  dissolution.  V.  Cuivre  pyriteux.  (luc.) 

EAUX  FERRUGINEUSES  ou  »IARTIALES.  Voyez 
plas  haut ,  pag.  29.  (luc.) 

EAUX  GAZEUSES.  Onnomine  ainsi  celles  qui  tien^ 
nent  en  dissolution  divers  fluides  élastiques,  tt  notamment 
de  l'acide  carbonique  et  du  g^^  hyd^^g^ne  sulfuré ,  ce  qui  est 


s 


iant  neçonpu  que  les  eaux  gazeuses 
de  rÔipe  ,  laissent  dég^er  une 
[az  azote,  (luc)  j 

S  pu  SULFUREUSES.  T.  plus 

S.  On  donne  ce  nom  aux  eaux  mi^ 
^squelles  on  prend  des* bains,  quoi^ 
e  en  boisson.  Il  y  en  a  beaucoup 
n  particulier  les  eaux  de  Barège  ^ 


X. 


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U  E  B  É 

celles  du 'Mont-Dor^d^Aix-ta^Chapelle,  fie  Ltixeuil,  d'Aîx 
e0  Saroia ,  de  Leusch  en  Valais ,  si  remarquables  par  leur 
position';  de.  Spa ,  de  Batob,  de  Carisbad ,  etc.  (Luc.) 
.  E-AVA.  C'est,  ^Otaïti^  le  nom  d'une  espèce  de  Poivre 
(^PîperreAexum^.  (l-N.) 

EBA'T.Prcmienep  les  cbîeils,  est,  en  ter  Aie  de  vénerie, 
les  mener  à  ïébat  (s.) 

ëBëNACÉES,  GufaeoM,  Ju^s.  Famille  dé  plantes 
dont  les.  caractères  sont  :  calice  monopbylte ,  divisé  à  son 
sommet;  corolle  monopëtiley  régulière,  lobée  ou  profon- 
dément divisée  ,  inséï'ée  à.labase  ou  au  sommet  du  calice  \ 
étamines  épif^t^es  ,  tantôt  eu  nombre  déterminé  ,  égal  à 
celui  des  diviidoas  de  hi  corolle  du  double,  tantôt  en  nom-' 
bre  indéterminé  ,  à  filamens  «ouveht  monadelpbes  ou  polya- 
delpbes  à  leur  base;  ovaire  simple,  et  ordinairement  supé- 
rieur ;  style  presque  toujours  simple  et:  unique  ;  stigmate 
siinple  où  divisé.  Le  fruit,  raréfùent  inférieur,  est  une  cap- 
sule ou  plus  souvent  «ne  baie  muitiioculaire ,  à  loges  mono-  ' 
spermes,  à,  graines  altacbées  au  sommet  àei  loges  ;  le  péri- 
sperme  xharnu  ;  Tembyron  droit  ;  les  cotylédons  planes  ;  la 
radicule  supérieure  ou  mférieure. 

Les  plantes  de  cette  famille  sont  toutes  exotiques ,  à  une 
espèce  près.  Leur  tige  frutescente  ou  ^arborescente ,  pousse 
urt  grand  nombre  de  rameaux  ;  leurs  feuilles  toujours  sim- 
}^ les  et  alternes^  sortent  de  bourgeons  coniques ,  ordiiiaire— 
ment  couverts  'd'écaillés  ;  leurs  fleurs,  qui  paroissent  avant' 
les  feuilles  dans  quelques  genres ,  sont  en  général  axillàires, 
et  presque  toujours  bermépbrodites. 

Venlenat,  de  qui  on  a  emprutit.é  ces  expressions,  rap- 
porte à  cette  fomHle ,  qui  est  la  première  de  la  neuvième 
classe  de  son  Tableau  du  Règne  oégétal^  et  dont  les  caractères 
^mit  âgurés  pi.  Il ,  n.<^  3* du  même  ouvrage ,  six  genres  sous 
deux  divisions  :  ,•/'.'■ 

'  <  lia  première  a  les'étamiînes'en  nombre  déterminé; Savoir  : 

PlAQUEMINIER  ,  ROYÈNE,  AÙBOUFIER,  MALfalE.*  '  * 

''La:secoilde'a[  les  étamrîiiès'en  nonibre  îùdétérîtiiné:  la' 

C  AMÉLIE  et  le  Symploque.  :        '     . 

'-'  Jdssiè^  y  réunit ,  dè'plus,  lès  genres  AïîtHOLoMA,  Maba,^ 

MocAî^HB^'EftE'NOXYLï:,  PaUALA  et  LABAtA*  (b.) 

EBENASTER.  Rumpbius,^m^.  3,  t.  6,  tfôjâmè  ainsi  un 
iirbïeV[UÎ  cfok -dans  l'Inde  ,  et  qui  pafott  éfré  un  de  ceux 
qui  donnent  I'Ebène  noire.  C'est  le  diospyro^  d^ciiiastery  Rétz. 
Cenbm^  qui  signifie  Ebénier  sàikdge  iStrtoiik  d<?sigrier  an- 
cienneitiént  le  Taux  Ébét^ier  ou  CvTisE'  des  AtPÉs.  (IN.) 

EBENBAUM,  EIFE,  EIÈ.  Noms  àéVlr(jt(^xus  baçcata\ 
en  Allemafgne.  (tw.) 


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E  B  E  35 

EBÈNE.  On  nomme  aînsî ,  dans  le  comn^ei'cc ,  rlîffé- 
teuien  sortes  de  bois  qui  sont  pr'opres  ,  pai*  leur  compacité  et 
leur  dureté  ,  à  recevoir  un  beau  poli.  Ils  vieiinent  ^n  géné-^ 
rai  de  l'Iiide.  On  en  distingué  trois  sortes  priDcipaleâ  :  la 
noire  ,  qui  provient  du  Plaqueminier  ÉBÈ^;E,  du  Plaquemï- 
NIER  À  BILLES,  de  l'EfiÉNOXYLE  et  du  MaôOLO;  la  verte; 
qui  estfèurriië  par  la  BidîiON*E  À  ébètse.  Quant  à  la  rouge  ^  ort 
né  connolt  pas  positiVërtient  son  origine;  mais  bn  peut  soup- 
çonner quelle  la  tire  dû  tanionus  de  Rumphiiis  ,  arbre  doni 
le  bois  est  d'un  rouge  btun  et  très-dur. 

Véèène  de  Crète ^  de  Lii^nsum  ^  est  un  AtïTHYLLIDE;  Véôène 
des  Alpes ,  un  Cytise;;  et  F^^tf  de  Phik'enetj  un  Aspalath. 
On  imite  fort  bien  Ic's  ébènes  en  colorant  des  bois  dtirs, 
principalement  celui '()u  Poirier.  (B.). 

ÉBÈNE  DE  LA  JAMAÏQUE.  È 
dont  les  feuilles  ressemblent  à  celles  du 
dans  les  îles.   Plukenet .  (  Pf^yio^.  t.  8d  ,  ) 
jamdîcensîs  ,    et    Plumier   sp^rtîum.    Sloà 
Vaspalatkus  ;  Linnueqs ,  à  ce   dernier   gen 
rorarpus (^ainsl que  M^irray).  Brown,  Jam.\ 
hrya^  que  Swartz  et  .WUldenOiw  réunisse 
même  botaniste,  (ln.) 
ÉBÈNE  FOSSILE.  V.  Lignite  et  JayÉt;  (ln.)     ,       ^ 
ÉBÈNE  JAUNE.  Çest^uoe  espèce  de  BigÎ^oi^^  , -fe/^^ 
nia  Itucoocylon.  (ln.)  ,  .  ,      i  ,     j 

EBÈNE  VERTE  DE  GEYLAN.  Espèce  d^,Pi.AQUE^ 
HlNIER  (  Mospyros  ebenumy  On.y^omme  alïsçi  Eb^W  v^rtb 
le  Bignonia  leucoxylon.  (lîI.) 

ÉBÉNfERDE  MONTAGNE;  Ç'esf^en  Amériiiùe^ 
le- BaithMa  acumhata  f 'h.  (iMS)  i         .       ■ 

ÉBÉNIER  D'ORIENT.  C*est  le  LsBBEœ/  e^èee  du 
genre  mùnosa\  Linn.,  rap'porttfe  par  AVilldenovir  âife  Acacies 
(  acacia  lehheck  ).  (LN.)  . 

EBENITrS  de  Dîôscbrîdie;  Suivant  Adanàon  ,  ce  seroit 
le  polium ,  espèce  de  GérmaKDR^Ée*  (  teucrium  polîïtm ,  L.  ). 

'  •  '  (LTÏ.)     ' 

EBÈmOXYLE,  Eèenoxylunï.iyranaà  artre  de  la  CdibHin- 
cblne  ,  à  feuilles  éparsies ;  pétîblëes,  lancéolées,  très-entiè- 
res, glabres,   luisantes,  petites,   dures  et  planes,   à  fleurs^ 
Jblaiiphes  portées  sur  des  pédoncules  rameux,  terrhinaux, 
qui,  selon  Loureiro ,  forme  Un  genre  43ns  la  monoécie  trian- 
drie  et  dans  la  famille  des  ébénacées.  ' 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  uiic  corolle  de  troîspétalcs 
allongés  ,  aigus  ,  recourbés  ;  point  de  calice;  trois  étamînos 
dans  les  fleurs  mâles  »  un  ovaire  supérieur  à  style'tourt ,  en- 


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36  E  B  O 

toaré  d'an  nectaire  t  en  étoile ^  dans  les  flenrs  femelles;  ûbus 
baie  d'an  rouge  jaune  j  orale  9  on  peu  aiguë  j  glabre ,  linilo^ 
jculaire  et  trisperme. 

Le  bois  de  cet  arbre  est  pesant ,  solide,  égal,  blanc,  et 
son  cœur  est  trèsHQoir.  C'est,  suivant  Loureiro,  la  véritable 
ébène  noire ,  ou  mieux  une  des  espèces  d'ébène  qu'on  trouve 
dans  le  commerce.  Ily  a,  à  la  Cochinchineméme,  plusieurs 
arbres  qui  fournissent  de  l'ébène  ;  et  parmi  eux  se  trouve  le 
Plaqueminier  ÉBÈNE,  qu'on  avoit  cru  le  fournir  seul. 

On  fait  avec  le  bois  de  Tébénoxyle,  de  petits  ouvrages  fort 
agréables,  qu'on  embellit  d'ivoire  et  de  nacre  de  pêne.  On 
regarde  ;$a  décoction  comme  atténuante  ,  diaphorétique ,  et 
on  l'emploie  dans  les  rhumatismes  et  les  douleurà  vagues. 

Jussieu  croit  que  ce  genre  peut  être  réuni  aux  Plaquemi- 
m£RS.D'autresbotanîstespensentqu'ildoitrétreauxMABA.(B.) 

EBENREIS ,  EBREIS.  Noms  allemands  de  I'Aurone 
(  arlemisia  ahrotanum ,  L.  ).   (lN.) 

EBENUS  ,  Pline ,  Ebenum ,  Virgile.  C'est  le  bois  S  ébène 
noire  produit  par  divers  arbres  qui  croissent  dans  l'Inde  ,  et 
qui  appartiennent  aux  Plaqueminiers  (  diospyros  ebenasler^ 
melanoxylon  et  ebenum  ),  et  à  Vebenoccylwn  de  Loureiro ,  genre 
qui  est  le  même  que  le  ferreda  de  Roxburgh.  Le  mot  ebenus 
ou  ebenum^  se  trouve  dans  les  langues  les  plus  anciennes, 
avec  la  terminaison  propre  à  chacune  de  ces  langues ,  et  dé- 
signant toujours  Vébène  noire  ;  par  exemple  ,  il  existe  dans  les 
languesçhaldéenne, hébraïque, arabe,  grecque,  latine,  éic.U 
^st  probable  que  primitivement  c'étoitle  noni  de  ce  bois  dans 
le  pays  même  où  il  croissoit.  Cet  ebenu&xï^A  rien  de  commun 
avec  les  arbrisseaux  nommés  ainsi  depuis,  et  qui  croissent  en 
Orient  ou  en  .^nérique.  Linnaeus  avoit  nommé  ebenus^  un 
genre  de  la  famme  des  légumineuses ,  adopté  par  quel^^ 
naturalistes ,  mais -qui,  suivant  d'autres,  doit  être  suppri3|ié. 
Adanson  T avoit  déjà  réuni  au  barba-joçis  de  Toumefort 
en  lui  conservant  son  nom  ;  mais  depuis  l'un  et  l'autre  ont 
été  rapportés,  par  Lamarck  et  Jussieu,  SiVOLanthylUdes;  réunion 
adoptée  par  Willdenow.  On  trouve  néanmoins  une  espèce 
de  ce  genre  ebenus  placée  dans  les  Lebbegkies.  V.  Ebène  et 
Ebène  be  la  Jamaïque,  (ln.) 

EBERKRAUT.  Nom  donné  aux  Émlobes  ,  en  Aile-, 
magne,  (ln.) 

EBERRAUT.  V.  Ebenreis.  (ln.) 

EBERSCHE,  EBSCHE.  C'est,  en  Allemagne  ,  le  Sor- 
bier DES  OISEAUX  {sorbus  oucupaHa^  L.  ).  (ln.) 

EBERWURZ.  Nom  allemand  des  Carlikes  et  du  cor- 
ihamus  corymbosus.  (ln.) 

EBONI.  r.  Aij)ine;  (b.) 


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EGA  37 

EBOU.  Nomlangaedocien  de  rHiiBLE(«am^«ni5«^ii/if5). 

(LN.) 

EBOURGEONNEAU,EBOURGEONNEUR. 

Noms  vulgaires  du  bowreml  dans  melqaes  cantons  de  la 
France ,  et  dans  d'autres^  da  ^^-^c.  L*éboiirgeonneau,  sni- 
vant  M.  Saleme^  estie/^inMii  d'Ardenms.  Ces  dénominations 
viennent  de  l'habitude  de  couper  les  bourceons  des  arbres , 
commune  à  ces  trois  espèces  d'oiseaux.  F.  leurs  articles.  (&) 

EBREIS.  V.  Ebenreis.  (ln.) 

EBRISCHf  EBRITTEN.  r.EBEîOŒis.  (ln.) 

EBRUN.  On  donne  ce  nom ,  en  Bourgogne ,  au  Seigle  et 
au  Froment  ergoté.  F.  ces  mou.  (b.) 

EBSCHE.  F  Ebebsche.  (ln.) 

EBULUS  de  Pline.  C'est  I'Hiêble,  plante  herbacée  du 
genre  des  sureaux;  ce  nom  lui  est  encore  conservé  (  jorniS'u* 
eus  ebubis ,  L.  ).  (LN.) 

EBUR.  Nom  latin  de  I'Ivoire.  F.  Dents  ,  Ivoire  ,  Elé- 
phant, Morse,  etc.  (desm.) 

EBURNE ,  Ebuma.  Genre  de  coquilles  établi  par  La- 
marck,  et  qui  a  pour  caractères  :  coquille  ovale  ou  allongée, 
lisse,  à  bord  droit  très-entier,  à  ouverture  oblongue,  ^chancrée 
inférieurement ,  à  columelle  ombiliquée  y  subcanaliculée  à  sa 
base. 

Ce  genre  co.mprend  quelques  coquilles  du  genre  buccin  de 
Linnaeus,  et  a  pour  type  le  buccînum  glabratum  de  cet  auteur  y 
qui  est  appelé  vulgairement  Vwoire ,  F.  au  mot  Buccin,  (b.) 

ECACOALT.  Nom  mexicain  du  Crotale boiquir A.  (b,) 

EC AILLAIRE.  Synonyme  de  Squamaire.  (b.) 

ECAILLE.  C'est  ordinairement  une  plaque  de  matière 
dure ,  qui  revêt  la  surface  du  corps  de  plusieurs  espèces  d'ani^ 
maux.  Leur  nature  est  quelquefois  osseuse ,  quelquefois  cor- 
née, ou  d'une  substance  qui  en  est  voisine.  On  pourroit  dire  , 
dans  quelques  cas ,  que  ce  sont  des  poils  très-aplatis. 

Parmi  les  mammifères  ou  vivipares,  lesf^aiagins  et  les  poik- 
golins  sont  couverts  d'écaillés  superposées  ,  dont  la  forme  est 
assez  analogue  à  celle  des  écailles  des  têtes  d'artichaut;  elles 
sont  tranchantes  et  un  peu  pointues.  Les  écailles  des  tatous 
adhèrent  à  la  peau  dans  toute  leur  étendue  ,  et  sont  rangées 
dans  un  ordre  régulier ,  comme  des  compartimens  de  mosaï* 
que.  On  voit  aussi  des  lames  écailleuses  sur  la  queue  des  rats , 
du  castor ,  des  sarigues ,  des  sapajous  ;  elles  sont  analogues  à 
celles  qui  revêtent  les  pattes  des  oiseaux.  On  trouve  sur  des 
petites  ailes  ou  moignons  des  manchots  (  apienoéfytes  )  des  plu- 
mes fort  courtes,  dont  les  barbes^  collées  sur  Vépiderme ,  rea<« 
semblent  à  des  écailljes. 


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38  EGA 

Les  tortues  ont  des  écaillés  d'iine .matière  comëe.  Dans  le 
caret  elles  sont  superposées  corame  les  tuiles  d'un  toit*^  mais 
elles  tiennent  à  la  carapace  osseuse  de  ces  khimaux',  dans  les/ 
autres  espèces.  La  tortue  luth,  est  plutôt  couverte  d^un  cuir 
solide  que  d'écaillés.  Les  tortue^  géométrique,  grecque,  bour- 
bieuse,  ete  ,  -ont  leur  carapace  coarerte  d^écaiiies  rangées  en 
pompartimens-;  chacune  de  celles-ci  est  bombée  et  d'une  fi- 
gure  régidière ,  souvent  ornée  agréablement  de  raies  de  dl^ 
verses  couleurs.  Les  tortues  caret  e^t  caouamie^  produisent  cette 
belle  matière  cornée  ,  ^u'on  nomme  écaille  par  excellence  ; 
on  la  ramollit  au  feu  potlrla  trsfaiiler  ^  et  l'on  peut  la  fondre 
comme  la  corne,  dans  Teda* bouillante.  On  en  fait  de  fort 
jolies  boîtes ,  des  peignes,  des  manches  de  couteau,  eicx 
'  '  Il  parôît  <|ue  les  écailles  des  crocodiles  et  celles  des  lézards 
sont  à  peu  près  de  même  nature  ,que  celles  des  tatous  ;  leur 
disposition  sur  le  corps  est  ordinairement  en  rangées  ou 
Jitandes,  soit  circulaires  ,  soit  longitudinales.  Chez  pliisieurs 
serpens  elles  srf recouvrent  comme  des  toiles,  sur  leur  dos  ; 
mais  elles  sont  en  demi-anneau  sur  Jeur  ventre.  Les  serpens 
venimeux  ont  les  écailles  du  dos  en  arête  aigtie.  Les  écailles 
des  poissons  ressemblent  à  des  ongles  ;, leur  milieu  est  plus 
épais  que  leurs  bords  ,  car  elles  croissent  par  ce  milieu  à  la 
manière  des  os  qui,  comme  le  frontal  ou  les  pariétaux,  ont 
des  centres  d'ossification.  La  partie  de  ces  écailjes  de  pois- 
sons qui  n'est  pas  recouverte,  est  colorée  d'une  teinte  métal- 
lique. Les  anguilles  ont  des  écailles  si  fines,  qu  on  ne  les 
aperçoit  presque  pas. 

Dans  les  poissons  sclérodermes  ou  à  peau  dure  ,  tels  que 
les  coffres  (  Ostracion  )  ,  les  plaques  étailleusçs  sont  des  es- 
pèces d'écussons  adhérens  à  la  peau  en  éoifi^partimens.  Celles 
de  Testurgeon  portent  une  points  conique  à  letir  milieu  ;  dans 
la  raie  bouclée,  ces  pointes  sont  recourbées  en  crochets 
comme  les  épines  du  rosier.  Elles  sont  longues  dans  les 
diodons  ou  les  hérissons  de  mer.  Les  roussettes,  le  rémora , 
.  ont  la  peau  garnie  de  tubercules  rodes  et  serrés ,  mais  non 
écailieux. 

La  poussière  brillante  des  ailes  des  papillons,  estaussicom^ 
posée  de  petites  écailles. 

Enfin ,  on  nomme  écailles  les>  j[>ellicules  qui  renfermient 
les  bourgeons  des  arbres,et  qui  les  préservent  du  froid  ;  -aussi 
ne  se  trouvent-elles  que  dans  les  arbres  du  Nord,  car  ceux 
du  Midi  n'en  ont  pas  besoin.  Telle  est  la  prévoyance  de  la 
nature. 

L'écaillé  dont  on  se  sert  dans  les  arts,  est  tirée  des  tortues 
carets^  qui  ^e  trouvent  dïins  les  mers  d'Asie  et  d'Afrique. 
Celle  qu'on  prend  sur  la  çaouanne  est  moins  belle  et  rnoin^ 


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EGA  39 

estimée.  L^écdtlle  a  trois  couleiirs,  qui  sont  labloxiS,'  lebniq 
et  le  noirâtre  ;  quelquefois  elle  est  jaspée  d'un  brun  minime  ; 
sa  demi-irapsparence  est  agréabk ,  maïs  elle  se  casse  faci- 
lement; au  reste,  on  peut  la  spu^^r  sans  agent  intermédiaire. 
La  chaleur  la  fait  crisper.  On  la  redresse  en  la  ramollissant 
dans  Feau  bouillante ,  et  la  mettant  ensuite  à  la  presse.  On 
peut  aussi  la  mouler  lorsqu'elle  est  encore  moUe  ,  et  en  la 
pressant  contre  le  moule  de  bois  dur  dont  on  reut  lui  fa^re 
prendre  la  forme. 

Pour  souder  T écaille ,  on  eataille  les  deux  pièces  qu'on 
Feut  réunir  ,  en  talus  ;  on  les  joint,  on  les  entoure  de  papier 
épais;  ensuite ,  avec  des  pinces  chaufifées ,  on  presse  l'endroit 
où  les  deux  pièces  sont  assemblées ,  jusqu^à  ce  qu'on  sente 
Técaille  s^an^oUir.  On  emploie  auss^  l'eau  bouillante  pour  le 
même  objet. 

On  colore  ,  si  l'op  veut ,  réçaille  fondue  ou  non  fondue^, 
par  le  moyeu  des  dissolutions  métalliques  ;  ainsi  le  nitrate 
de  mercure  pu  celui  4'arg(ent  »  donne  des  tachés  bnmès  ou 
fauves  agréables, 

La  corne  peut  se  teindre  et  se  colorer  de  manière  à  imiter 
Fécaille  ;  mais  elle  n^'a  ni  s^  finesse  ni  sa  transparence.  Je^ 
crois  qu'on  pourrpit  composer  une  écaille  factiqe  ,  avec  de  la 
corne  fipe  qfie  l'on  cploreroit;  car  c'est  à  peu  près  la  même 
matière  que  celle  de  l'éc^ille.  (viREY.) 

ECAILLE.  Espèce  de  coquille  du  genre  patelle ,  qui  a  la 
couleur  de  l'écailie,  surtout  lorsqu'éfle  est  polie.  C'est  le 
PaUUa  testudinaria  ,  L.  (ln.) 

ECAILLE  ou  GRANDE  ECAILtEi  Oh  donnp  ce  nom 
à  un  Chétodon,  à  un  Labre,  à  un  Pleuronecte  ,  et  pftut- 
être  à  I'Esocî;  cayman.  (b.) 

ECAILLE  DE  MER.  C'est  un  des  noms  vulgaires  des 
Pateixbs*  (n£SM.)  ,  ' 

ECAILLE  MARTE.  C'est  le  nom  d'un  lépidoptère  noc- 
turne ,  du  genre  Arctie  (  Bomîfyx  caja  ,  Fabr.  ).  (nÉSM.)   • 

ECAILLES  (^  botanique)^  Squamœ,  Productions  minces V 
sèches  ,  coriaces  ,  quelquefois  coloriées  ,  qui  forment  /dé- 
fendent ,  ou  recouvrent  certaines  parties  deîs  plantes,  (d.) 

EC  AILLEUX.  Poisson  du  genre  Squale,  (b.)  . 

ECAILLEUK  VIOLET.  C'est  le  nom  clonné  par  Geof- 
froy au  }lkTm^TOi^vhVi^^Ev%^MeIonibafqvt)wfia  de  Fabricius. 
K  HÔÇLIE.  (l.)  .^ 

ECARDONNEUX.  On  wommc  «imi  te  Ghaudoot^rpt, 
eu  Picardfe.  (s-)      ..i  V 


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io  E  C  H 

ECARLATE  DE  GRAINE.  C'est  le  Kermès  du  chénc. 

(B.) 

ECASTAPHTLLE^  EcastaphyUnm.  Genre  ëtabU  aiu^dé* 
pens  âesDAiiBERGES,  et  renfermant  qoatré  espèces. 

Ses  caractères  consistent  en  un  calice  campanule ,  à  deux 
lèvres  ;  la  supérieure  émarginée ,  et  Finfériçure  trifide  ;  la 
gousse  presque  ronde  ,  ne  ^'ouvrant  point ,  et  ne  renfermant 
qu'une  semence,  (b.) 

EC ATOTOTL  ou  EGATOTOTOLT.  Nom  meidcaîn 

du   H  AELE  HUPnS  DE  VlRGmiE.  (V.) 

ECAUDATI.  Nom  latin  donné  par  M.  DumérU  à  la  fa- 
mille quUl  compose  des  batraciens  sans  queue,  ou  Anoures. 

(desm.) 

ECBOLIUM.  Nom  donné  par  Rivin  à  VAdhatoda  des  ha- 
bilans  de  Itle  de  Ceylan ,  qui  est  une  espèce  de  Carman- 
TINE  (^Justkia  adhaloda^  L.  ).  Linnaeus  a  transporté  ensuite  ce 
nom  à'Ecbolium  à  une  autre  espèce  du  même  genre  (^J,  et> 
hoUum^  L,  )f  laquelle  est  le  Curim-rcurini  des  Malabares.  On}a 
trouve  également  à  Ceylan.  (i<N.) 

ECCREMOC ARPJS  ,  Eccremocarpus.  (ienre  de  plantçs 
de  la  didynamie  angiospermie ,  et  de  la  famille  des  BiGNO- 
KES ,  fort  voisin  des  Stérocarpes  ,  dont  les  caractères  con« 
sistent  en  ui^  calice  tubuleux,  à  (quatre  ou  cinq  angles,  à  quatre 
^  ou  cinq  divisions  presque  égales;  une  corolle  tubuleuse  , 
irrégulière,  rétrécie  inférieurement  et  supérieurement  , 
divisée  en  cinci  découpures  ,  dont  les  deux  supérieures  sont 
plus  courtes  et  plus  aiguës  ;  quatre  étamine$ ,  dopt  deyx 
plus  courtes  ;  \m  ovaire  ovale ,  à  style  subulé ,  et  à  stig- 
mates bilobés  ;  une  capsule  oblongue ,  pédicellée ,  unîloca- 
laire  et  bivalve ,  renfermant  un  grand  nombre  de  semen- 
ces lenticulaires  ,  imbriquées  ,  membraneuses  en  leurs 
bords. 

Ce  genre  renferme  trois  espèces  qui  croisent  au  Péron.(B.) 

ECHALOINE  ,  Ascaloigne.  Vieux  noms  français  de 
rEcHALOTTE.  V.  ce  mot.  (ln.) 

ECHAliOTTE  (  JUmm  ascalomcum ,  L.  )•  Espèce  d'o. 
gnon.  EcuALOTjE  d^EsP-AGNE ,  c'est  U  roç^o^bole  ,  autre  es- 
pèce  d'ognon.  F.  Qgnon.  (ln.) 

ECHARA.  V.  EscARE.  (B.) 

ECHARDE.Nonà  vulgaire  du  Ga^temstée  ép^oçhe. 

(B.) 

ECHARDON.  Nom  des  fruits  de  la  Macre.  (b.) 
ECHARPE  ou  BANDOUUïyRE.  Poisson  du  genr« 
CsÉTOiK>i!^.  (  K  «et  article.  >  (Bp5tt.) 

EGHASSE,  Himantopm^Yitûl',  Charaârim ,  liatb.  Genre 


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E  C  H  4i 

de  Tordre  des  Échassiers  et  de  la  famille  des  iEciALiTES. 
V.  ces  mots.  Caractères  :  bec  grêle,  plos  long  que  la  tète, 
cylindrique  ,  on  peu  fléchi  dans  le  milieu  ,  pointu  ;  mandi- 
bule supérieure  à  moitié  sillonnée;  narines  linéaires,  situées 
dans  une  rainure;  langue  courte,  grêle,  acnininée;  tarses 
très-minces,  fort  lones,  fleidUes,  comprimés  latéralement  ; 
trois  doigts  étroits,  allongés,  aplatb  en  dessous,  réunis  à  la 
base  par  une  membrane,  et  dirigés  en  devant;  pouce  nul;  la 
première  rémige  la  plus  longue  de  toutes. 

Les  échasses  se  tiennent  dans  les  marais  maritimes ,  sur 
les  rivages  et  sur  le  bord  de  la  mer.  Quoiqu'elles  semblent, 
par  Texcessive  longueur  de  leurs  fambes ,  devoir  courir  avec 
célérité ,  il  en  est  tout  autrement  ;  elles  les  ont  d'une  telle 
foîblesse  que  Pline  les  a  comparées  à  un  cordon ,  en  appli- 
quant à  Toiseau  le  nom  d'htnuniiapus.  Leur  marche  ^t  lente 
et  pénible  ;  elles  sont  forcées,  pour  s'avancer  ,  de  se  tenir  à 
moitié  courbées.  Leurs  doigts  aussi  plats  en  dessous  que  ceux 
des  oiseaux  nageurs,  et  T étendue  de  la  membrane  qui  unit  le 
doigt  extérieur  à  celui  du  milieu ,  est  un  fbdice  certain  qu'ils 
n'habitent  que  les  terrains  humides.  Leur  queue,  très-courte, 
ne  peut  leur  servir  de  gouvernail  lorsqu'elles  volent; 
mais  elle  est  reihplacée,  pour  cette  fonction,  par  leurs 
pieàs  tendus  et  roidis  en  arrière;  Elles  vivent  de  mouches 
qui  voltigent  près  d'elles,  et  de  vermisseaux  qu'elles  saisissent 
dans  la  vase  ,  à  l'aide  de  leur  long  cou  et  de  la  courimre  de 
leur  corps  et  de  leurs  pieds.  Ces  oiseaux  sont  monogames,  et  - 
nichent  dans  les  lieux  sablonneux.  La  ponte  se  compose  de 
cinq  ou  six  asab;  les  petits  quittent  le  nid  peu  de  temps  après 
leur  naissance  et  prennent  d'eux-mêmes  la  nourriture  que  leur 
indiquent  le  père  et  la  mère.  On  connott  aujourd'hui  quatre 
espèces ,  dont  Tune  habite  l'ancien  continent  et  les  trob  autres 
se  trouvent  en  Amérique. 

L'ÉCHASSE  DE  CaYENNB.    F.  ÉcHASSE  A  COU  BLANC  ET  NOIR. 

L'ÉcHASSE  A  cou  BhKJiU:^ Himoniopus  alèicoUts^YieïU.;  Cha-- 
raârim  Huardopus^  Lath. ,  pi.  D.  ai,  fig.  i  de  ce  Diction- 
naire ,  est  répandue  sur  la  plus  grande  partie  du  globe  ;  mais 
partout  elle  est  rare  :  son  corps  est  à  peine  aussi  gros  que 
celui  àuplwier  doré;  mais  sa  longueur,  depuis  le  bout  du  bec, 

Î'nsqu'à  celui  de  la  queue ,  est  de  quatorze  pouces  i,  et  jusqu'à 
'extrémité  des  doigts  ;  elle  a  la  partie  antérieure  de  la  tête, 
ia  gorge ,  le  cou,  la  partie  inférieure  du  dos,  le  croupion  , 
lat  poitrine ,  le  veqtre ,  le  haut  des  jambes,  les  couvertures 
du  dessous*  àe  la  queue,  d'un  beau  blanc;  celles  de  dessus  et 
les  pennes ,  à  l'exception  de  la  plus  extérieure  de  chaque 
c6té ,  d'un  gris  clair  ;  te  reste  du  plumage  d'un  noir  lustré  de 
T«tf  Je  bec  ooî^  y  ^^^  rouge,  ainsi  que  la  |rarlie  nUe  de  la 


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i^  ECH 

jambe  et  les  pieds  ;  les  ongles  noirâtres.  La  femelle  diffère 
du  mâle  par  une  taille  plus  petite  ^  et  fen  ce, que  le  blanc  eaj^ 
moins  pur  sur  le  pou,  et  que  le  noir  est  ren^bruni.  Le  jeune 
a  les  plumes  du  manteau  et  du  dessus  de  Tiaîle  brunes  et  bor- 
dées de  blanchâtre  ;  celles  du  sommet  de  la  tête ,  de  Tocci-r 
put  et  de  la  nuque  d^un  cendrértooîrâ^trejet  frai|g<ées  de  blana 
«aie  ;  leurs  pieds  sont  orangé%  ^' 

L^ÉcHASSE  À  cou  BLAKC  ET  NOJR  ,  Hmaniopus  tugricollis  V 
Vieiil. ,  se  trouve  dans  TÂmédqpi^  septentrionale  et  i 
Cayenne.  £Ue  a  treize  pouces  delongueiiretdix-huitetdemi 
jusqu^au  bout  des  doigts;  le  bec  long  de  trepte  lignes;  lé  fironl 
est  blanc  ainsi  qu'une  tache  en  arrière  de  TceiU  1^  g^^^  9  l^t 
c^tés  et  le  devant  du. cou,  la  ppitriiict  etjies  pannes  posté- 
rieures sont  de  la  même  couleur;  le  res^çt  du  plumase  %s| 
noir;  mais  cette  teinté  se  rembrunit  sur  le  dos,  sur  les  plumer 
scapulaires  et. les  couvertures  supérieures  des  aiks;  celles 
de  la  queue  et  les  pennes  sont  d'un  gri^  clair  ;  les  pieds  sont 
rouges ,  le  bec  noir  et  long  de  deux  pouc/es  et  demi, 
L'ËcHÂSSE  BU  Mexique.  V.  ëchasse  a.  queue  b^a?9cr6, 

L'ECHASSE  A  QUEfJE  BLAI9GHE,  Himant^pMs  leucui^,  WéHL 
Cet  oiseau  diffère  de  Véchc^sse  d^Ëurope  ^  par  un  peu  plus  dç 
grosseur,  par  trois  pouces  de  plus  de  longueur  et  de.hiiuieur; 
ses  ailes  sont,  en  dessus  et  en  dessous ,  variées  de  noir  et  de 
blanc;  sa  queue  est  toute  blanche ,  et  ses  pieds  ^Qnt  rougeâ- 
tres.  Femandez  Pappelle  comaUecaU»  Op  nef  le  voit  ^u  I^xir 
*  que  que  pendant  Thiver.    .  j  •       . 

L'EcH ASSE  A  QUEUE  KOiRE ,  HinuuUopus  meh^ivriis^  Yieill.  ^ 
se- trouve  au  Paraguay  ;  elle  n'est  point,  comme iV a  pensé 
Sonnini  ,  la  même  que  celle  du  Mexique  ,  qui  a  la  queue 
blanche  ,  tandis  qu'elle  Fa  noire;  ydiffér^ce  suffisapte  pour 
les  séparer  :  les  côtés  et. le  derrière  de  la  tête,  le  dessus 
du  cou,  au  bas  duquel  il  y  a  un  collier  blanc,  et  Ijes  ailes^ 
sont  noirs  ;  le  dessus  de  la  tête  e9t  blaA<^  9  et  cet^e  c.ouleur 
communique  par  Tangle  delà  bouche  à.la  gorge,au-devam  du 
cou,  au-dessous  du  corps,  et  ensuite  au  .croupion.  Qu^^lque^ 
individus  ont  du  noirâtre  au  li^ude  noirj  d'autres, -dubrun 
au  Jieu  de  noirâtre  ;  ce/qu'on  doit  attribuera  la  différence  de 
sexe  et  d'âge;  les  pieds  sont  rouges,. le  bec  est  noir  ««t  l'iris; 
d'un  rouge  carmin.  Le  cri  de  cette  espèce  exprime  la  syllabe 
gaa^  d'un  son  de  voix  désagréable^  (v.)  ' 

ECHASSERY.  Variété  nié  Pot we  d'automne  C'est  une 
poire  moyenne  ^  ovale  et  d'un>  jâuùe  VerdAtre.  (i»».) 

^CRASSIERS jGralla^reSjYh'ûl iG^^,  Lath. i S«^r 
trième  ordre  de  mon  Ornithologie  élémentaire,  —  Caraçières  ç 
Pieds  longs  ou  médiocres,  robustes,  ou  grêles  ;  jambes  dé-r 
nuées  de  plumés  sur  leur  partie  infériaure ,  ou  lçjt^09  f^^ 


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E  G  H  45 

.f|fielqiiefoîs  h  démi-im^,  tarses  glabres  j  réticule  ou  annelés, 
je  plus  souvent  arrondis;  deux  ou  trois  doigts  dirigés  en  avant, 
iefidns  ,  rarement  à  pàljpnure  entière,  qnélqiiefois  pinnés 
^ar  les  bords  ;  un  on  point  derrière  ;  ongles  de  dvtrerse^ 
iormes,  courts,  médiocres,  allongés,  tantôt  comprimés, 
.tantôt  un  peu  aplatis ,  émonssés  chez  les  ims ,  pointas 
chez  les  autres  ;  Tinterm^diaire  quelquefois  déprimé  sur  le 
bord  interne  ;  pennes  caudales ,  douze  au  moins ,  seize  an 
plus ,  rarement  nulles.  La  dénomination  de  cet  ordre  vient 
de  ce  que  les  oiseaux  dont  il  se  compose  ont.  les  tarses  éle- 
vés, ce  qui  les  fait  parottre  comme  montés  sondeséckasses. 
il  est  divisé  en  deuxti'ibus  ;  la  première  (sons  le  nom  de  Di*- 
JTBiDAC^rrYLES )  renferme:  les  espèces  qui  ont  deilxou  trois 
doigts  devant ,  et  point  en  arrière  ;  la  sec(mde.(Jes  Teïra- 
dactyles)  celles  dont  les  doigts  sont  au  nombre  de  quatre  ; 
ces  deux  Iribus  sont  composées  de  quinze  familles.  V.  Di*- 

THIDACTÏLES  et  Tf.T|IADA€TYLES.    . 

J'ai,   à  Texemple  de  plusieurs    sa  vans  ornithologistes^ 
rangé    dans  cet  ordre ,   Vautruche  ,    le  nandu  •,   Vémou ,  le 
casoar  et  les  outardes ,  parce  qu'ils  m'ont  paru  y  être  plus 
convenablement  placés  que  parmi  les  galRnacés^ix  Linnseus 
les  a  clashs.  Latham  s'est  écarté  de  Tar^angement  de  Tillustre 
naturaliste  suédois ,  en  faisant ,  avec  les  quatre  ftremiers^ 
un  ordre  particulier  sous  le  xioni  de  V autruche.  Tous  diffè- 
.rent   des  gallmacé&  ^    et  tiennent,  aux   érJiassiers  par  leurs 
tarses  élevés  et  leurs  jambes  dénuées  de  plume ,  vers  le  bas. 
jy  ai  encore  placé  le  secrétaire^  d*" après  la  grande  longueur 
4e  ses  pieds,  la  maigreur  du  bas  de  ses  jambes,    qt|0ique 
totale.fnent  couverts   de  plumes;    ce  dernier  attribut  n'est 
pas  étranger  à  quelques  oiseaux  aquatiques  (les  Bécasses 
et  les  Bloi^gios  ).  Il  re^te  encore  deux  espèces  ,  ïa^ami  et 
le  eoriama ,  qui ,   comme  les  précédens ,  vivent  éloignées 
des   eaux.    Quelques    échassiers    se    rapprochent    des   oi« 
seaux  nageurs ,  et  semblent  remplir  Tintervalle  de  ces  deux 
ordres  ;  en  effet,  les  foulçues^  les  f 
ont ,    de   même  -que  les  grèbes  9 
nagent  et    plongent   çpmm^  eui 
awceties  tiennent    aux    espèces  \ 
antérieqrs  qui  sont  unis  par  une 
ils  ont  les  longues  jambes  des  éc 
peuvent  e.ptrer  dans  l'eau  qu'autan 
teor  dé  leurs  pieds  ,  p9ti'i;'reïpqer 
leurs  dôçts;  les  dernières  ^nagent 
peuvent  plonger. 

Toosles  oiseaux  dé  Kvage  sont  privés  d'un  des  plus  nobles  at- 
tn^ots des  oiseaux  terrestres:  «  Aucun  d'ê^x^  dît  P éloqueilt  hîs  to--. 


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1 

•^  44  E  C  H 

rien  de  la  nature  ',  n'a  les  grâces  ni  la  gaHé  des'  oiseaux  des 
p^  .champs  ;  ils  ne  savent  point ,  comme  ceux-ci ,  s'amuser  û 

r  se  réjouir  ensetaable,  ni  prendre  de  doux  ébats  entre  eux,  sur 

l  laterreou  dans  Tair;  ils  ne  peurent,  comme  les  hâtes  des  bois, 

t  se  jouer  dans  les  rameaux  ;  nul  n'a  un  gosier  flexible  et  mé- 

[  lodieux;  leur  voix,  au  contraire,  est  rude  et  bruyante  ;  des  sons 

>  rauques  et  forts  serrent  aux  oiseaux  de  rivage  à  se  réclamer 

f  dans  les  marais  et  sur  les  rivages.  » 

i  Les  autruches ,    les  casoan ,   les^  outardes  ,  les  agamis ,  le 

secrétaire  et  le  cariama ,  se  tiennent  toujours  éloignés 
des  eaux;  ces  deux  derniers  se  nourrissent  de  serpens, 
et  les  autres  de  graines  et  d'herbage.  Tous  les  autres  échas- 
siers  sont  des  oiseaux  de  rivage  ;  la  plupart  sont  demi- 
nocturnes ,  faculté  relative  à  leur  subsistance ,  puisque  c'est 
pendant  les  crépuscules  et  la  nuit  que  les  vers  sortent  de  It 
terre  ;  que  les  insectes  aquatiques  et  les  poissons  sont  en 
mouvement.  Les  plumiers  ,  les  vanneaux ,  tes  barges  ,  les  hé- 
€asses^  les  b^assines ,  lestringas ,  les  chepoliers  ^  les  jaca- 
nas  ,  etc. ,  cherchent  alors  les  terrains  humides  qui  recèlent 
les  animalcules ,  les  vermisseaux,  leur  principale  nourritare. 
Les  butors  j  les  hérons  ^  les  cigognes ,  les  bihoreaux^  lesbioih 
eos  y  les  spatules  rodent  dans  les  marais ,  pénètrent  dans 
l'eau ,  où  ils  peuvent  marcher  à  gué  ,  sans  mouiller  leurs 
plumes ,  pour  saisir  le  poisson  et  les  reptiles  aquatiques.  Les 
tourne  -  pierres ,  les  couriis  ,  les  ibis ,  les  huttriers  j  les  ùMt- 
taies ,  fréquentent  les  bords  de  la  mer  et  des  fleuves  ,  pOur 
se  nourrir  des  vers  niaritimes  ,  des  petits  testacés  et  crusta- 
cés qui  se  tiennent  dans  le  sable  et  sous  les  piïBcres*  Les 
grues  se  réclanient  encore  au  haut  des  airs ,  lorsque  leor 
demeure  est  déjà  couverte  de  ténèbres. 

Les  échassiers ,  qui  font  leur  ponte  à  terre ,  sont  presque 
tous  polygames  ;   leurs  petits  quittent  le  nid ,  peu  de  temps 
après  leur  naissance ,  et  prennent  d'eux-mêmes  les  alimens 
que  leur  présente  ou  que   leur  indique  la  mère  ;  ceux  qui 
nichent  sur  les  arbres ,  dans  des  endroits  élevés  ,  sont  mo- 
nogames, et  nourrissent  leurs  petits  dans  le  nid  ;  ceux-ci  ne 
l'abandonnent  qu'en  état  de  voler.  (V;) 
ËCHAUFFURE  DES  GRAINS,  r.  Carie,  (ln,) 
ECHÉANDÏE,  Echeandia,  Plaatç  vivacc  à  racines  fili- 
formes >  à  feuilles  linéaires,  lancéolées  ^  engainantes;  à  fleurs 
jaunes  ,  disposées  trois  par  trois  su^  upe  ban^pe  d'nn.piedde 
haut,  qui  e^t  originaire  de  l^île  dejC^bat  et  qui  se  cultive 
dans  nos  serres. 

Cette  plante  a  d'abord, été, placée  parmi  les. Aîn!Q£&iGS, 
jiont   elle  difiC^re  par  ses  étaminçs  eu  mai^ue  ;  ensuite  réu- 


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E  C  H  4S 

BÎe  ans  CoiAAin'HiRES  ^  attenda  qu^elle  a  une  capsule  pour 
froîL  £lle  est  figurée  pi.  3i3  de  VOwrage  sur  les  LUiacécSj 
de  Redouté.  (B.)  '         ' 

ËCHËLETTE.  Cest^  en  Auvergne,  le  gnmpereau  de 
munuBe ,  et  dans  le  Règne  tmimal  de  M.  Cuvier,  le  nom  d*un 
sonS'geare  de  la  4*^  famille  des  iénuirostres^  leqiiel  correspond 
à  mon  genre  Picchion.  V,  ce  mot.  (v.) 

ëCHELLE.  Qnappelle  Echelles  du  LEVAirr,  lesportsde 
mer  de  la  Méditerranée  ,  soumis  à  l'empire  turc ,  où  les 
vaisseaux  àe^  autres  nations  vont  commercer*  Kon  dit  dans 
k  même  sens ,  qu^un  vaisseau  fait  échelle ,  lorsqull  va  mouiller 
dans  un  -de  ces  ports,  (s.) 

ECHELLE  DE  JACOB.  Nom  tulgaire  de  la  Polémoine 

BLEUE.  (B.) 

ÉCHENEIS  ou  ECHÈNE,  Echeneis.  Genre  de  poissons 
de  la  division  des  Thoraciques  ,  doât  le  caractère  consbte 
à  avoir  la  tête  aplatie  ou  trouvée  en  dessus ,  et  garnie  de 
lames  transversales  pectinées. 

Ce  genre  renferme  trois  espèces  ^  savoir  : 

L^EcHÉïïÉis  REMORA  ,  qui  a  de  seize  à  vingt  lames  à  la  pla- 
que de  la  tête ,  et  la  queue  en  croissant.  On  le  trouve  dans 
k  Méditerranée  et  dans  toutes  les  mers  des  latitudes  chau- 
en.  Il  parvient  rarement  à  plus  d^un  pied  de  long.  V,  pi.  D. 
^^^  où  il  est  figuré.  ' 

Ce  poisson,  autrement  appelé 5i/(?^,  arrile-neftl pilote^  fut 
connu  d'Aristote  et'de  Pline,  et  a  joui,  autrefois,  d'une  grande^ 
célébrité  ,  comme  possédant  la  faculté  de  pouvoir  arrêter  un 
navire  au  milieu  de  sa  course,  en  se  fixant  à  son  gouvernail. 
Il  est  difficile  de  rendre  raison  des  motifs  sur  lesquels  un 
conte  aussi  absurde  a  pu  s'accréditer  ;  mais  on  doit  bien  con- 
cevoir conmient  il  s^est  perpétué  lorsqu'on  a  lu  l'éloquent 
article  que  Pline  lui  a  consacré ,  et  l'assurance  avec  laquelle 
il  cite  àes  faits  d'autant  plus  propres  aie  constater,  qu'ils  se 
lient  k  des  événemens  importans ,  qui  se  sont  passés  sous  les 
yeux  de  milliers  de  témoins;  car,  selon  ce  naturaliste  ,  c'est 
on  échénéis  rémora  qui ,  en  arrêtant  le  navire  d'Antoine  au 
commencement  de  la  bataille  d'Actium  ,  a  été  la  cause  de  la 
victoire  d'Auguste,  et  par  conséquent  de  tous  les  événemens 
poUtiques  qui  en  ont  été  la  suite. 

Aij^ourd'faui ,  ce  poisson  ne!  jouit  plus  d'une  aussi  grande 
poissuice;  mais  s'il  a  perdu  à.es  qualités  imaginaires,  l'ob- 
servation en  a  fait  riéconnoitre  en  lui  de  réelles ,  très-dignes 
de  toute  ^attention  des  scrutateurs  de  la  nature. 

L^écbénéis  /rémora  a  le  corps  allongé ,  couvert  d'une  hu-* 
meur  visqueuse  y  et  garni  d^un  grand  nombre  de  petits  enfon-. 


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46  È  C  H 

cemens  ;  sa  tête  est  de  moyehnc  grosseur  ;  t^espèce  de  l)où- 
clier  ovale  qui  la  sannonte  ,  se  prolonge  sur  le  dos  ,  est  en- 
touré d'un  cartilage  épais,  et  partagé  transversalement  par 
deux  rangs  de  seize  ,  dix-sept ,  dix-huit  ^u^  dix-neuf  lignes 
enfoncées,  et  autant  d^élerées ,  toutes  courbées  du  côté  de 
la  queue ,  toutes  solides ,  osseuses ,  presque  parallèles  les 
unes  aux  autres,  très-aplatie»,  couchée» obliquemewt,  héris- 
sées de  très-petites  dents  cartilagineuses  ,  sa  bouche  est  lar- 
ge^ sa  mâchoire  inférieure  plus  arancée  que  Tautre,  et  toutes* 
deux  garnies  de  petites  dents  très-^aooibreuses.  Sa  langue  «st 
l^rge.,  et  également  garnie,'  ahisi  que  le  palais,  de  petites- 
dents  ;  ses  fbsses  nasales  ont  deux  trous  ;  ses  qiues,'iine  petite 
plaque  et  une  grande,  ouverture;,  mmie  d'tihe  itién»brane  à 
neuf  rayons;  son  dos  est  rond  et  brun-noir,  son  ventjtre  blan- 
châtre, et  sa  ligiie  latérale  courbe  d^abord,  et  en^^ite:  droite. 
On  ne  voit  d'écaillés  qu  après  la  dessiccation  de  T  animai. 
L'anus  est  pjus  près  àc  la  queu^  que  de  la  tète.    ,  ,     . 

La  petitesse  des  nageoires  de  l'échénéis  rémora  nellii  per- 
met pas  de  nager  facilement ,  et  surt<>at;rapidement ,  ^milieu 
des  mers  où  il  vit  ;  mais  la  nature  lui  ^  ^P^^e  4^^  auxiliaires 
qui  jouissent  de  cette  faculté  à  un  ham  ^egré.  Ces  ausiiiaires^ 
sont  les  baleines^  les  marsouins ^  iesreçuïns^  les  grandes^ tortues j 
et  même  les  vaisseaux,  lise  fix^  sur  leur  corps  par  le  inpyea 
de  la  plaque  de  sa  tête ,  et  se  laisse  conduire  ainsi  à  Taven- 
ture  ,  ne  se  détachant  instantapément  que  lorsque  §on  con-* 
ducteur  lâche  ses  excrémens ,  lorsqu'on  jettç  les  ordures  du 
vaisseau  dans  la  mer ,  ou,  lorsqu'il  voit  passer  à  sa  portée  des 
crabes,  des  coquillages  et  de  petits 'poissons  ;  car  il  paroît 
constaté  qu'il  se  nourrit  de  tous  ces  objets. 

Puisque  ce  poisson  se  iixe  par  la  tête  ,  il  doit  prësei^r 
souvent  son  ventre  en  l'air;  maris  toute  position  lui  e^  in- 
différente. Il  se  tient  collé  it  son  conducteur  avec  taïit 
de  force  ,  qu'il  est  souvent  fort  difficile  à  un  homme  y  même 
vigoureux,  de  Ifen  détacher.  Ce  n'est  qu'en  lé  «tihant  de 
côté,  dans  le  sens  de  l'inclinaison  des  lames ,  c^ést-^'-dire 
en  le  faisant  glisser ,  quon  peut  y  parvenir. 

On  avoit  îmaglné  que  l'échénéis  âiiçoit  les  animanxissr 
lesquels  il  se  trouve  ,  et  un  de  ses  noms.vieât  de  éeite  idée  ; 
mais  il  n'y  a  aucune  communication'  centre  son  bouclier  et 
son  estomac.  Si  Ton  voit  q«f  Iqueéois:  du  sang  sur'  les  ani- 
maux où  il  est  attaché  ,  c'est  ldi*acpi'oo  i'a  enlevé  de  £9Tce  f 
et  qu'en  le  faisant  on  a  déchiré  leur. peau. 

Lacépède  ,  dans  sfon  Hist  fiàtïdëi  poissons  ^  rappbrte  qu'il 
résulte  des  expériences  dé  Cof*imerson,  que  l'échénéiè  s'at- 
tache aux  autres  poissons  par Jfe-itioyen  des  noïnbréiix'^cro- 


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cVi^Uqnl  liérîssént  son  Ijouclïcr.  J'ai  àijssî  observé  des  ëcté- 
néls  Yivans;  cependant  je  reste  persuadé  que' c'est  eïi  faisant 
le  vide  ^  que  réchénéîs  se  fixé.  Je,  n'ai  pas  fait  des  expériences 
directes;  mais  j^aî  saisi  un  écHénéis  sur  une  ahcfe  qu'on  rele- 
Foit,  et  l'en  ai  vu  sur  un  navire  doublé  eu  cuivre  ;  ce  qui 
se  de  tous  lés    raisonne  - 

m  guef  <iOntre  Comnier- 

sc  ,  car  il  dit  :  «  Qu'ayant 

«  :lîer  d^'un  échénéîs  vi-^ 

^<  ae'  force  de  cohésion  sî 

«  ie^*  et  même  une  sorte 

«*  :  se  dissipa  que  lohg- 

par  Commerson ,  c*esl 
qt  :iui-là,  je  le  confirme. 

J'  ^)arer  dd  if^tvirë  qiie  je 

montois ,  pour  courir  après  des  haricots  cuits  que  j'avois  je- 
tés dans  la  mer  ;   et  toujours  ils  riageoiènVsur  le  dos. 

Liorsqu'^un  requin  est  harponné  et  amené  sur  le  pont  d'uii 
bâtiment,  les  écnénéis  qu'il  porte  ne  l'abandonnent  pas  ,  et 
te.  laissent  prendre*.  Lés  itiatèlôts  lésitiangeiit;  mais  léur 
cbair  passe  pour  sèche  et  de  mauvais  goût. 

UÉcHÉNÉis  NÀUCftATE  à  plus  de  Vingt  -  déux  paîl-eâ  de 
lames  à  la  plaque  ié  là  iôte  ,  et  la  quéiié  àt-rondie.  Il  se 
trouve  dans  toutes  les  irters ,  et  parvîeiit  quelquefois ,  danâ 
celles  des' pays  chauds*,  à  la  longueur  de  quatre  à  cihq 
pieds.  C'est  lui  qù'oii'âbpe lie  plus  pàrliculîèi'emènt  le  an- 
cd^  Ses  habitudes  s^nt*  les  mêrhes  que  celles  du  pt^écé- 
dent  .  .      '.[ 

Lacépède  rapporte  encore  ,  d'après  Côitiiherson ,  tm  fait 
très-curieux,  le  $eul  duinême  genre  qù'oli  ait  jusqu'à  pré -^ 
sent  observé  ,  et  qui  mérite  en  conséquence  d'être  de  nou- 
veau relaté  ici. 

«  On  attache  à  la  queue  d'un  naucraté  yîvâiit ,  un  annedu 
«d'un  diamètre  assez  large ^  pour  ne  p^s  incommoder  le 
«  poisson  ,  et  assez  étroit  pour  être  retenu  par  la  nageoire 
«  caudale.  Une  corde  très-longuê  tient  à'  cet  anneau.  Lors- 
«  que  l'échénéis  est  ainsi  préparé ,  on  Je  renferme  dans  u!a 
«vase  plein  d'eau  salée  ,  qu'on  renouvelle  très-souvent,  et 
«  les  pêcheurs  mettent  le  vase  dans  leur  barque'.  Ils  vogueni 
«  eiisu(îte  vers  les  j^arages'  fr^équeUtés  par  les  tortues  marines. 
*'  Ces  tortues  ont  rhabitude.  de  dormir  souvent  à  la  surface 
«  de  i'eâu  ,  sur  laquelle  elles  flottent,  et  leur  sommeil  est 
«  alors  si  léger,  que  Rapproche  la  moins  bruyante  d'un  ba- 
"■  teau  de  pêchetir  "  sûffifoit  pour  les  éveiller  et  les  faire  fîiîi* 
«  à  dé  grandes  distances  ,  ou  plonger  ii  de  graiides  profon- 


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48  E  C  H 

«  denrs*  »  Mais  Voîci  le  pî^e  qu^on  tend  de  loin  it  la  pre-^ 
mière  tortue  que  Ton  aperçoit  endormie  :  «  On  remet  dans 
«<  la  mer  Téchénéis  garni  de  sa  longue  corde.  L'*animal  ^  dé— 
«  livré  en  partie  de  sa  captivité  ,  cherche  k  s'échapper  en  na- 
«  géant  de  tous  côtés.  On  lui  lâche  une  longueur  de  corde  , 
c<  égale  à  la  distance  qui  sépare  la  tortue  marme  de  la  barque 
ce  des  pécheurs.  Le  naucrate^  retenu  par  le  lien  ,  fait  d'a-^ 
<c  bord  de  nouveaux  efforts  pour  se  soustraire  à  la  main  qui 
<c  le  maîtrise;  sentant  bientôt  cependant  qu'il  s'agite  en  vain, 
«  et  qu'il  ne  peut  se  dégager  ,  il  parcourt  tout  le  cercle  , 
«  dont  la  corde  est,  en  quelque  sorte,  le  rayon  y  pour  ren- 
ie contrer  un  point  d'adhésion  ,  et  par  conséquent  un  peu  de 
«  repos.  Il  trouve  cette  sorte  d'asile  sous  le  plastron  de  la 
«  tortue  flottante ,  s'y  attache  fortement  par  le  moyen  de  son 
«  bouclier,  et  donne  ainsi  aux  pécheurs ,  auxquels  il  sert  de 
«t  crampon ,  le  moyen  de  tirer  à  eux  la  tortue ,  en  retirant  la 
«  corde.  » 

L'EcHÉTïÉis  BAYÉ,  Echendslmeota^  a  moins  de  douze  paires 
de  lames  à  la  plaque  de  la  tête,  et  la  queue  terminée  en  pointe. 
Il  est  figuré  dans  le  i/'  vol.  des  Actes  de  la  Société  Idmiéenne  de 
Londres.  On  le  trouve  dans  la  mer  du  Sud.  L'individu  décrit  ^ 
n'avoit  qu'un  demi-pied  de  long.  (B.) 

ECHENILLÈUR,  Campephaga,  Vieillot.  Genre  de 
l'ordre  des  oiseaux  Sylvains  et  de  la  famille  des  Myo- 
ThÉres.  V.  ces  mots.  Caractères ihec  large  à  la  base,  un  peu 
arqué,  pointu  ;  mandibule  supérieure,  échancrée  et  courbée 
à  la  pointe  ;  narines  rondes  et  couvertes  par  les  petites  plu- 
mes du  capistrum  ;  bouche  ample,  ciliée  sur  les  angles  ; 
langue  cartilagineuse,  triangulaire;  ailes  médiocres,  à  penne 
bâtarde  très-courte  y  les  deuxième  et  troisième  rémiges  les 
plus  longues  de  toutes  ;  quatre  doigts ,  trois  devant ,  un  der- 
rière; les  latéraux  courts  et  foibles;  l'intermédiaire  uni  à 
l'externe  jusqu'à  la  deuxième  articulation,  et  à  l'interne  à  la 
base  ;  queue  étagée  et  fourchue  dans  les  espèces  connues. 
C'est  d'après  M.  Levaillant  que  ce  genre  est  établi  ;  ce  «a- 
vant  ornithologiste  a  observé  en  Afrique  trois  àts  espèces 
dont  cette  division  est  composée ,  et  indique  un  caractère 
qui,  je  crois ,  ne  se  retrouve  dans  aucun  autre  oiseau.  Il  con- 
siste dans  la  forme  des  plumes  du  croupion,  dont  leur  tige 
est  un  peu  prolongée ,  ronde  et  piquante.  Ces  oiseaux  vi- 
vent des  chenilles  qui  se  trouvent  snr  les  arbres  les  plus 
élevés. 

L'£CH£NliLLEUB  FERBUGINEUX  ,  Cumpephûga  ferruginea  , 
YieilL;  Tanagra  capensisj  Gm. ,  Sparrmann ,  Mus.  caris  y  pi. 
4.5 ,  est  en  desjsus  d'un  brun  ferrugineux,  et  varié  en  dessous 
de  blanc  et  de  ferrugineux;  la  queue  est  à  moitié  nofc'âtre  et 


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E  0  H  ^ 

jï'on  r^iigeitre  ferrugineux  w»  làA  ft9m^  lîU<ijffi^  ;  ie  I^ec 
jaaoâtre  ,  et  les  pieds  noies.  )i  m  tf^uye  ^  Ça|^  ^  T^omà^-^ 
Espérance. 

i63  des  Oiseaux d* Afrique;  le  mâle  est  d'un  grûs  M^fi.^dçi^ 
en  dessn&et  en  dessous  ;  cette  t^iato  asA  pM.s  ftw^é^  ^r;  les 
parties  supérieures  que  sur  ks  infériiew^soi^  ^liie^p^^^^^WÇ^ 
nuance  blanchâtre;  les  pcemièneArénEMge«  «99t  «b^^^^  ^ 
finement  bordées  debUne  en  dehors;  ie  lomniy  ^tpji^^H 
bec  et  k  front  sont  noks.  Sa  l»iUe  est/ceU^  àfi^  la^^i^^^  â^  vîry 
gne  ;  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs  ;  la  formelle  esl  W.  P^^  pA^ 
petite',  n'a  jpoînt  de  noir  dans  soA  rète^i^nt  ^  ^^  \^. 9W\^  1^ 
plus  extérieure  de  sa  queue  «stfirangée  d^bjliaiic*   .,  , 

Le  KiîfKiMAI^OU  ]»£  AÏAnAGMP^^  9  M(Sac^^/:«jMi  I<t^.  î 
pi.  enl.  de  BufTon  ^  n^<>  5^i ,  $ous  le  nom  de  muté  gf^ 
mouche  cendré  de  Madagascar ,  est  dou^  par  IV^  Ciiyier  p^ur 
un  individu  de  cette  espèce  ;  je  crois  cette  assertion  fondée  , 
quoique  cet  oiseau  présente  queilques  dil£lreiic6S  d^n$  .j|on 
plumage.  11  a  huit  pouces  et  demi  de  longueur;  i^n  chap^QH 
noirâtre  courre  sa  tête ,  et  s'arrondit  sur  le  haut  d»  cou  et 
sous  le  bec;  le  dessus  du  corps  est  cendré,  et  lie  dessous  ce44*r| 
bleu,  plus  pâle  sur  la  poitrine,  et  presque  blanc  siftr  leba^^e^i^ 
tre;  les  pennes  èt%  ailes  sont  noirâtres  et  bordées  de  c^P^é; 
celles  de  la  quçpe  sont  noires  et  terminées  degris^  esceptjé  j^g 
deuxinteianëdiaires,  qui  sont  pareilles  au  dos,  et  ont  teiArbout 
noirâtre.  Kinkhnanou  est  le  nom  qae  cet  oiseau  podrt»  à  M#-^ 
d^asjcar. 

JLi'ÈcnENiLlEtJR  Zk^ifiE  ^^mpefjfiMge.fiam^'^ki)^. ,  pi  f  Q4 
des  Oiseaux  d'Afrique  ^  est  plus  petit  que  le  précédeiQit  :  i{  %  Jj^ 
bec ,  les  pieds  et  les  ongles  br^ns  ;  le  dessus  de  la  tétç  $t  du 
cou  d'un  vert  olive,  nuancé  de  gris  ;  cette  feinte  est  pj#i$  pro- 
noncée sur  le  croupion,  et  tend  an  faune  sur  les  scapuiUiii'^s  ; 
le  manteau  et  les  couvertures  supérieures  dés  ailes  soatd'un 
gris-vert,  rayé  transverssdement  de  noirâtre;  les  pluies  fte 
la  gorge  sont  tachetées  de  même  sur  un  fond  bruor,  mêlé  de 
jaune  ;  les  parties  postérieures  sont  parçtUei ,  mais  la  eoujeur 
est  plus  vive  sur  la  poitrine;  les  pluijaçs  àit&  pouv«irturej)â¥ipé-* 
rieures  sopt  brunâtres  et  hordée^  de  jaune  jonquiJk  ei^4ehf)rj$ 
et  en  dedans.  Les  tt^ois  premiè  tes  penpfs  caudales  son*  e^  pe^rr 
tie  noires  et  à^n  beau  jaune  jonquille  sur  lesbpcds;  lessuivanr 
tes  d'un  brun  ojivâtre  ,  et  les  deux  intenf  édia^ires  >d'9n  i^^f 
olive  ;  toutes  ceHés-ci  isont  bordées  de  jaune,  à  rintériew.  J^ 
rapprpche  d^  cet  échenilleui-  le musdcapaikoior  de  Spannitipi « 
pi.  ^6  du  Mus,  carls.^  lequel  a  le  bec  et  les  pieds  noirâtres;  corpg 
cendré  en  dpsçus,  de  couleur' d' ocré  en  desoDus;  lespejunes 
dé  la  queoe  en  partie  de  cette  .teinte^  et  on  par%;xe9i^é^ 

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So  E  C  H 

L'EcHEKtLLEpR  KOIR  ^  Compephaga  mgra ,  Vieille,  pi.  i65 
des  Oiseaux  d^ Afrique  j  est  le  plus  petit  de  tous  ;  son  plu- 
mage  est  d'un  noir  lustré  à  reflets  verts  et  bleus  ;  ses  ailes 
sont  d'un  vert  olive  à  l'extérieur  ;  le  bec  9  le  pied  et  les  on- 
gles sont  noirs. 

L'EcHENnxEUR  OCHEACi  ,  Compephaga  oçhraeea  ,  Vieill.  ; 
musekapa  ochraceaj  Lath* ,  Mus.  caris. ,  t.  aa.  Il  a  huit  pouces 
de  longueur,  le  bec  pâle;  la  tête  et  le  dos  brunâtres;  lesplumes 
du  cou  et  de  la  poitrine  étroites,  pointues  et  d'un  cendré^ 
ferrugineux  ;  la  région  des  oreilles  couverte  d'une  touffe  de 

J)lumes  allongées  et  étroites  ;  le  ventre  de  couleur  d'ocre  ; 
es  couvertures ,  les   pennes  aiaires  et  caudales  blanches 
en  dehors  ,    noires  sur  le  c6té  intérieur  et  à  la  pointe  ;  la 
queue  de  la  longueur  du  corps;  les  pieds  noirs  et  les  ongles 
îaunesP(y.) 
ECHIAS ,  Ciesalpin.   C'est  la  Vipérinb.  V.  Ecniuv. 

(LN.) 

ECHIDME,  Genre  de  poissons  qui  a  été  réuni  aux  Mu- 
rènes. Il  a  pour  type  la  murène  de  son  nom.  (b.) 

ECHIDlNE^  Échidnis,  Genre  de  Coquille  établi  par 
Denys-de-Montfort.  Ses  caractères  sont  :  coquille  libre , 
iinivalve ,  cloisonnée ,  -droite ,  conique ,  fistuleuse  ;  ouver- 
ture arrondie ,  horizontale  ;  sommet  aigu  ;  cloisons  plissées 
0ur  les  bords  ;  siphon  continu  et  central. 

Une  seule  espèce  compose  ce  genre.  Elle  parvenoit 
|usqu^à  seize  pieds  de  Long,  d'^rès  Tes  fragmens  qu'on  en 
trouve  en  grande  abondance  dans  les  marbres  primitifs  de 
la  vallée  d'Os  dans  les  Pyrénéen,  et  dans  une -mine  de  fer 
d'Angleterre.  (B.)    ^ 

ECHIDNÉ.  Les  anciens  distinguoient ,  par  cette  épi- 
thète ,  une  nierre  précieuse ,  tachetée  et  marquetée  comme 
la  vipère.  O'étoit ,  sans  doute,  une  Agate,  (ln.) 

EilHLDNÉ,  Echidna.  Genre  de  mammifères,  de  l'ordre 
dés  momirèmes  de  M.  Geoffroy ,  et  de  la  troisième  tribu  des 
édentés ,  selon  M.  Cùvier. 

L'une  des  deux  espèces  dont  ce  genre  se  compose,  n'est 
connue  que  depuis  1792.  Shaw  la  décrivit  le  premier 
8OUS  le  nom  de  fourmilier  épineux  ou  de  porcupîne  ant-eaier 
{^NaturaUsl.  miscellany  ^  i^U  109).  Le, nom  HEchidna  lui  fiit 
donné  ensuite  par  M.  Cuvier(  To^/.  élém.  des  anim.) ,  et  fut 
adopté  peu  après  par  M.  de  Lacépède.  M.  Home  ayant  fait 
ensuite  l'aoïatomiê  de  l'échidné ,  qu'il  rapprocha ,  avec  raison, 
d'un  autre  animal  singulier  dans  s^s  formes,  et  qui  a  reçu  ^ 
le  nom  ÔLormihojynchus  paradoxus^  proposa  de  faire  de  ces 
deux  espèces  un  seul  genre  et  une  seule  tribu ,  qui  pour- 
coit  être  regardée  conuM  un  passage  intermédiaire  entre  les 


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E  C  H  5i 

classes  des  mammifôres ,  des  oiseaoz  et  des  reptiles.  Il  donna 
le  nom  à'omiihoiymfuis  hisifix  k  Téchidné. 

M.  Geoffroy  {BmiU.  Soc,  phiL ,  b.«  77  )  proposa  rétablisse^ 
ment  de  Tordre  des  numotrénes^  qu'il  composa  des  dein 
genres  ormthorhpufue  et  échidnéf  sans  déterminer  la  place  de 
cet  ordre  dans  la  série  naturelle.  Dans  le  vingt-quatrième 
volume  de  la  première  édition  de  ce  Dicticmnaire,  noua 
adoptâmes  Tordre  des  monotrèmes,  et  nous  le.  plaçâmes 
entre  les  rongeurs  et  les  édentés.  M.  Duméril  (Zoo/.  anafyL  ) 
rangea  les  animaux  qu'il  comprend,  â  la  suite  de  la  famille  des 
édentés  ;  ensuite  Tiedman  en  fit  un  appendice  â  la  classe  des 
mammifères ,  et  M.  de  Lamarck  {Phihs,  zool.^  en  forma  une 
classe  particulière ,  à  laquelle  il  ne  donna  point  de  nom 
particulier. 

Illiger  (^Prodrom.  sysi,  mamnu)  donne  le  nom  de  repUatia 
aux  monotrèmes,  auxqueb  il  ajoute,  sous  celui  de  pam- 
fhracbts ,  une  tortue  peu  commune  (Jesiuâo  sçuammata  Bon^ 
tu).  Il  change  la  dénomination  d'échidné  en  celle  de  iachy-^ 
Cossus,    * 

M.  Curier  (^Règne  animal)  partage  son  ordre  des  édentég 
en  trois  tribus,  dont  la  première  correspond  â  Tordre  des 
iardîgrades  de  ses  premiers  ouvrages;  la  seconde  â  celui  des 
édentés  proprement  dits  ;  et  la  troisième  aux  monotrèmes  de 
H  Creonroy. 

Enfin ,  M.  de  Blainrille ,  dans  son  Prodrome ,  regarde  les 
édttdaés  comme  des  mammifères  didelphes,  anomaux  et  fouis- 
seurs. Il  pense,  ainsi  que  M.  de  Lamarck,  qu'on  devra  peut-- 
être en  former  une  classe  distincte ,  qui  renfermeroit  aussi 
Tomithorhynque. 

Les  échidnés  sont  des  animaux  dont  la  taille  approche  de 
celle  des  hérissons.  Leur  forme  est  arrondie  et  leurs  patte% 
sont  courtes..  Leur  tête  est  petite ,  conique^  plate  en  des- 
sous, et  n'est  pas  séparée  du  corps  par  un  cou  distinct;  leur  mu-^ 
seau  est  nu,  très-prolongé ,  cylindrique,  terminé  par  une  petite 
bouche  qui  renferme  une  langue  extensible  et  visqueuse  comme 
celle  desfourmiliers  et  des  pangplins.Leurs  mâchoic^s  ne  pré^ 
sentent  aucune  dent,  mais  leur  palais  est  armé  de  petîteiipoin^ 
tes  cornées  nombreuses;  pomtd'oreilles  externes,  mais  on  ob^ 
serve  un  grand  méat  auditif;  leurs  yejixsont  très-petits,  ainsi 
qoe  les  narines ,  et  celles-ci  sont  situées  à  l'extrémité  du  mur< 
seao.  Leur  corps  est  couvert  d'épines  nombreuses,  tantôt  seules 
sur  le  dos,  tantôt  entremêlées  de  soies  assez  épaisses,  selon 
les  espèces.  Leur  queue  est  extrêmement  courte ,  et  ne  forme 
qu'un  ^mple  bourrelet  charnu,  supportant  aussi  des  épines  , 
dont  la  direction  n'est  pas  la  même  que  celle  des  épines  du 
dos.  Les  pattes  sont  courtes ,  à  cinq  doigts  armés  d'ongles 


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Sa  ECU 

pias  oomcÔBS  içaa^B  el  pln$  oit  înoins  robuàles;  antfiftteaaiit^^ 
Heures,  les  trois  onglfit  dUHiiltettSûnt  les  pkis  grands;  iksoct 
trèS'^forto,^aUxi]lgéa,  aplatis.,  x)btii3  à  leur^eKlrénûté,  et  pres- 
se égvix  entre  eox  ;  )es  à^wt  autres ,  c^^st-àrdîre  4  l'ioteoie 
et  restern^  ,  md  à  peu  pms  la  même  for^e,  mais  ils  sob^ 
mrâis  loqgs.  Aux  patles  pocttérieures,  le  premiev  o^e  ou 
VimbêTx^e  est  petk,  atroadt  et  diri£;é  en  ayspit^  le  second  y 
place  sur  le  c^té  externe,  est  k  pèus  grand  de  tous;  il ^^t 
très-lbrt^  cana&onlé  en  dessous,  et  reconrJké  tm  arriièee  et 
^1  dedans  ;  le  trobième  et  le  ipiatriôme  ,  iclnés  poâtéri^u-* 
fiement,  osttia  mâm^  forme  que  le  second;  mais  ils  sont 
moins  recooiii^s^t  pkis petits^  surtout  le  quatrième;  «aie,  le 
dnqnièmo,  leqqiosndredetous ,  «ât  apmndixîomme  le  premier. 

Dans  ces  animaux ,  les  mamelles  ne  sont  point  apparentes  , 
et  les  ^rffSMes  de  la  généraition  alMUitissent^  aikisi  que  les  in- 
testii^ ,  à  im  cloaque  çcmm^  Le  bassin  e^  paorvu  des  os 
scRinunaéraires^  appelés  os  wuirmpiauj&  •  et  qu^on  ne  r^tronve 
que  4ans  les  mammsfières  k  bonrse  de  1  Amîrlqsie^  ou  dans 
tous  ceux  de  la  Nouvelle-Hollande,  observés  jusqu^â  ce  >aar^ 
le  diîeci  marron  excepté.  Ih  xmt  F«slomac  ampde  et  pres- 
que globiriéux  ;  le  cœcum  médiocre ,  la  r^rge  tecminée  par 
qualité  tuberciries ,  €tc. 

On  dost  à  M.  Home  les  premières  notions  sur  Tanatamie 
de  ces  animaux ,  et  à  M.  de  Blainviile  de  nouveaux  ^fails 
quHl  a  insérés  dans  la  thèse  âcnitenue  en  1812  ,  en  pn^ence 
àtfi  Membres  de  la  Faculté  des  sciences  dePams.  En  géné- 
ral ,  comme  on  a  pu  le  voir  an  commencement  de  cet  article., 
les  naturalistes  ne  sont  point  d'accord  sur  la  place  que  doi- 
vent occuper  les  échidnés  dans  la  série  naturellfi  des  êtres. 
L'ensemHe  de  leur  organisation  les  rapporte  priac^alement 
à  la  classe  des  mammifères  ;  mais  on  n^e  peut  cependant 
disconvenir  qu'ils  ont^  avec  les  oiseaux ,  des  points  de  ces*- 
semblance  assez  frappante,  quoique. d'une  importance  nioin- 
^e  que  ceux  qui  les  ont  fait  ranger  parmi  les  faremkrs. 
V.  MoKO^màifEs. 

Ces  animaux  n'oi^  encore  été  trouvés  qu'à  la  KouveUe-r 
Hollande  et  aussi  à  la  Terre  de  Diémen  et  dans  quelqw^s 
iles  du  détroit  de  Bass.  Leur  nourriture  consiste  en  insectes 
qu'ils  saisissi&nt  comme  le  font  les  fourmiliers ,  au  moyen 
de  leur  langue  très-extensible  ,  et  enduite  d'xm«  saAive  y}^- 
queuse.  Il  parok  qu'ils  peuvent  se  rouler  en  boule  CvOniiKie 
lés  hérissons.  Leurs  ennemis  sont  les  dasyures.  Iie^^â  ongles 
très-robustes  leur  donnent  les  moyens  de  se  cjcei^ser  4^5. 
terriers  ;  aussi  fouissent-ils  avec  une  extrême' célérité.  Qn  ve 
sait  d'ailleurs  rien  du  tout  sur  leur  manière  de  vivre  ,.  sur 
le  nombre  de  leurs  peti^ ,  etc.  On  ne  connaît  pomi  epc^ç^ 


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n  11 


j .  DatœhjTt  fmarsûian  .1  3.  Didefy>ke  çua/re  rûfJ- 


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E  C  H  53 

ies  mameliesr  des  femelles ,  maiè  elles  en  ont  sans  doute  ;  et 
il  est  rraîseitiblablê  qae  ces  mamelles  ne  sont  apparentes 
ifa'att  temps  de  U  gestation  et  de  rallaifeinent  ^  con^Me  ceki 
a  lien  dans  les  femelles  des  didelpbeS. 

L4  présente  4es  6s  marsti|Hiût  poite  à  croire  ^ne  ces 
animant  ne  font  pas  leurs  petitl^  à  teitne ,  et  cpie^  comnfê 
cbez  les  didelpliejs  de  la  Secondé  -section  ^  ces  petits  pendent 
MUS  le  ventre  ée  leur  mère ,  fixés  au  mamelons  ^  pendant 
lin  certain  tefaips,  sanb  être  reçois  dans  une  pociie^, 
cifmme  cela  a  iies  dans  les  didetphes  de  la  première  g«o- 
M'oa,.daqs.les  pbalangers,  les  kanguroos  1  etc. 

Première  Espèce.  — p  ÉcHiDNÉ  ÉPINEUX |  Èchiém  hystrix,^ 
Cuv.  ;  Myrmecophaga  éculeata  ^  Shaw.  (  Nat,  mlscelL  )  et 
(  General,  Zàology  ^  tom.  i  ,  part  i,  pag.  17$  ,  pi.  S^;  Or/ii- 
Viorynciiùs  hystrix  ,  Home  ,  jVlém.  sur  l'anat.  de  réchîdné , 
TranS.jbWïos.  1802  ,  pi.  X,  (fiuUeU  des  sciences^  t.  3,  pi  XIV}. 
r.  pi.  D.  1 1 .  de  ce  Drctibiihâifè. 

Dans  eelni-ci  y  tout  le  e#it^^  est  cduVert  en  ^sus  de  fôHes 
opines  coniques,  longpesd'np  pouce  et  d'un  pouce  et  demi,  d^un 
blanc  sale  dans  la  plus  grande  partie  de  leur  longueur,  noires 
à  leur  extrémité;  elles  soi^t  toutes  dirigées  en  arrière,  iiTex- 
ceptlon  de  cçUes  qui  spnt  placées  sur  la  q^eue,  qui  sont  ex'- 
çessivement  courtes;  cellesHDÎ,  au  contraire,  sont  relevées  per- 
pendiculairement. Le  dessous  du  corps  est  parsemé  de  quel- 
ques poils  roides,  plus  longs  sur  les  c6tés  que  sous  le  ventre  ; 
}e  dessus  de  la  tête  est  couvert  de  poUs  courts  et  roides.  A  la 
base  des  épines  du  dos,  on  voit,  en  les  écartant,  de  petits 
poils  de  couleur  rousse  ;;  le^  angles  sont  très-grands  et  noirs  ; 
le  pied  de  derrière ,  dans  je  ipâle,  est  muni  d^un  aiguillon 
corné  ou  sixième  ongle  ,  situé  tout  près  du  talpn. 

Cette  espèce  se  trouve  particulièrement  à  la  !Nouvelier 
Hollande ,  aiuç  environs  di|  port  Jaekspn* 

Deuxième  Espèce.  — ^  EcHIDNÉ  SOYEUX  ,.  Ëchidna  setosa  ^ 
Geoffr.  — ï  Jiller  omiàtorkynchus  kysirix ,  Home  ,  l^rans. 
philos.  1^2 ,  ||L  xixi  {Bull.  soc.  phil. ,  tom.  3  ,  pi.  xv.  ). 

lus  grande  que^la  précédente ,  a  tek 
Qt  moins  longs  et  plus  arqués ,  plus 
dessous  ,  et  plus  taillés  eii  pointe  à 
extérîeni'  ^  daÀs  les  pieds  d«  de  ra- 
tière, comme  sesvolêiiis^  tandis 
sens  dans  Téchidné  épineux.  Tout 
oib  longs ,  doux  et  soyeux ,  de  cou- 
_^  ^ ^^  nt  les  piquans  dans  leur  j^jesque 


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54  E  C  H 

totalité  ;  les  piquans  de  Tocciput ,  des  flancs  et  de  la  quenè 
sont  plus  allongés  que  les  autres,  etc.  ;  ils  sont  renflés  dams 
leur  milieu ,  blanchâtres  ,  terminés  de  brun  ;  là  tête  est 
couverte  de  poils  jusqu^aux  yeux ,  et  même  un  peu  en  avant 
de  ceux-ci,  le  museau  est  noirâtre  et  dépourvu  de  poils  ; 
sur  les  pattes  et  sous  le  ventre ,'  il  n^  21  qne  des  poils  durs  ^ 
blanchâtres ,  et  semblables  à  des  soies  de  porc. 

Les  échidnés  de  cette  espèce  se  trouvent  à  la  Terre  de 
Diemen  et  dans  les  îles  du  dét)roit  de  Bass.  Les  sauvages  de 
cette  contrée  se  font  des  casques  avec  leurs  peaux.  (d£5M.) 

ECHIMYS,  Eddmys.  Genre  de  mammifères  de  l'ordre 
des  rongeurs  ,  très-voisin  de  celui  des  Loirs  ,  et  qui  a  été 
établi  par  M.  Geoffroy-St.-Hilaire.  Illîger  Ta  également  ad- 
mis dans  sa  méthode  ,  sous  le  nom  de  Lonckères. 

Le  lérot  h  qiieue  dorée-  d'Allamand ,  et  de  Buifon  en  est  le 
type  ,  et,  à  lui,  viennent  se  joindre  plusieurs  espèces  jusqu'à 
présent  peu  ou  point  connues ,  et  qui  présentent  les  mêmes 
caractères  principaux. 

Tous  ces  animaux  habitent  l'Amérique  méridionale. 

Leurs  formes  générales  approchent  encore  plus  de  celles 
des  rats  que  de  celles  des  loirs.  Leur  corps  est  allongé ,  leur 
queue  plus  ou  moins  longue,  selon  les  espèces,  mais  tou- 
jours roiide ,  souvent  écailleuse ,  et  dans  une  espèce  seule- 
ment, couverte  de  poils  très-fins  ;  leurs  pattes  de  devant  ont 
quatre  doigts  avec  un  moignon  de  pouce,  et  celles  de  der- 
rière en  ont  cinq,  tous^armés  d'ongles  plus  ou  moins  crochus. 

Conraie  tous  les  vrais  rongeurs  ,  les  échimys  ont  deux  in-  • 
cîsives  et  n'ont  point  de  canines  ,  tant  en  haut  qu'en  bas  ; 
leurs  maUires  sont  au  nombre  de  quatre  de  chaque  côté  : 
^celles  de  la  mâchoire  inférieure  présentent,  chacune ,  quatre 
lames  transverses  réunies  deux  à  deux  par  un  bout,  et 
celles  de  la  supérieure  trois  lames  seulement,  dont  deux 
sont  réunies.  Ces  molaires  ont  de  véritables  racines,  ce 
qui  empêche  de  les  confondre  avec  les  dents  composées  et 
sans  racines,  des  campagnols,  des  cobayes,  àes  ondatras,  etc. 
Leur  couronne  ,  plate  ,  offre  cependant  des  lignes  transver- 
sales, creuse^  et  caillantes,  dont  le  nombre  varier  selon  qu'el- 
les appartiennent  à  la  mâchoire  supérieure  ou  à  l'inférieure, 
et  jamais  on  n'y  remarque  les  tubercules  plus  ou  moin^  sail- 
lans  qu'on  observe  sur  les  molaires  des  rats  proprement  dits. 

Ces  caractères ,  tirés  de  la  forme  à^s  dents ,  conviennent 
iégalement  aux  loirs  et  aux  échimys  ,  et  il  s'easuit  que  ces  ani- 
maux ont  le  même  genre  de  nourriture  :  ils  vivent  principa- 
lement de  fruits  ,  auxquels  ils  joignent  quelquefois  des  ra-. 
cines. 


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E  C  H  55 

Le  nom  SéMmys^  que  M«  Greoffroy  leur  adonne,  signifie, 
en  grec,  rat  épineux  ,  parce  que  la  plupart  des  espèces  de  ce 
genre  ont  en  effet ,  parmi  les  poils  qui  recouvrem  leur  dos 
et  surtout  leurs  lombes ,  des  épines  plus  ou  moins  nom-* 
breuses ,  plus  ou  moins  fortes ,  qui  pe  sont  autre  chose  que 
des  poib  très-gros,  aplatis,lancéQlés,  carénés  sur  une  de  leurs 
faces ,  et  en  gouttière  sur  Ventre ,  terminés  par  une  soie 
très-fine. 

Ces  piquans  aplatis  ne  se  trouvent  pas  seulement  dans  ces 
animaux ,  mais  on  les  observe  encore  dans  plusieurs  rats  et 
notamment  dans  eelui  qui  est  connu  à  Pondichéri  sous  le 
nom  de  perchai^  et  dans  une  petite  espèce  de  souris  du  Caire 
(  mus  cahirinus ,  Geoffr.  ).  On  peut  leur  comparer  encore  leii 
piquans  comprimés  du  porc-épic  de  Malacca  de  BufTon  ,  qui 
n'est  qu'un  véritable  rat,  selon  l'observation  de  M.  de  Blam^ 
ville. 

An  surplus ,  ce  caractère  se  retrouve,  beaucoup  moins  sen- 
sible ,  il  est  vrai ,  dans  nos  rats  d'Europe  ^  chez  lesquels  les 
poils  du*dos  sont  plus  longs,  plus  roides  que  les  autres,  et 
de  forme  compriiçée. 

Première  Esf^ce.^f'^ÂMlVYS  HUPPÉ  {Echimys  crisiaius), Gcot 
Lérot  a  queub  .dorée ^  Bu(f.,  SuppL  ,  tom.  7,  pi.  73.  •— 
(  Hystrix  chry^uros  ) ,   Boddaërt ,.  ÉUuck.  nuarmy 

Allamand  ,  le  premier,  a  décrit  ce  rongeur,  qui  avoitétë 
adressé  de-  Surinam  au  docteur  Klockner ,  sans  aucune  notice 
ni  du  nom  qu'on  lui  donnoit  dans  le  pays ,  ni  des  lieux  où  il 
habitoit. 

f(  Ce  quadnj^de de  Surinam,  dit-il,  ressemble  au  lérat  par 
la  taille,  la  figure  etla forme  de  la  queue;  niais  il  en  diffère  par 
la  couleur  du  pelage  et  par  la  fornie  des  oreilles.  Le  coips  est 
de  couleur  marron,  tirant  sur  le  pouipre^  plus  foncé  aux  côtés 
de  la  tête  et  sur  )e  dos ,  et  plifs  clair  sous  le  ventre;  cette  cou* 
leur  s'étend  sur  la  queue  it  ^fie  petites  distance  de  son  origine  ; 
là  les  poils  fins  et  courts  qui  la  couvrent  deviennent  tout-à-fait 
noirs  jusqu'à  la  moitié  de  sa  longueur ,  où  ils  sont  plus  longs  , 
et  où  ils  prennent  sans  aucune  nuance  intermédiaire ,  une 
couleur  orangée  qu'ils  gardent  jusqu'à  l'extrémité  de  la 
queue  ;  une  longue  tache  de  même  couleur  jaune  orne  aussi 
le  (iront.  ' 

La  tête  est  fort  grosse  à  proportion  du  corps  ^  le  museau  et 
le  firont  sont  étroits,  les  yeux  petits  ;  les  oreilles  présentent 
une  large  ouverture,  mais  elles  sont  courtes  et  ne  s'élèvent 


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56  E  C  H 

^às  a«Hdé9Sii6  Se  Wi  l^e  ;  iSïs,  ^éax  b^té,s  de  la  lë^e  supérieure  , 
qui  est  f«Ddue^  il  j  a  uiie  touffe  àe  poil  d'un  bran  sombre  ^ 
4ont  }a:  longueur  surpasse  eelle  dé  la  tête  ;  derrière  celle-ci , 
^  tout  le  long  du  dos  ^  parmi  leis  poils  donrt;  Tanimal  est  cou- 
vert, il  y  en  a  qui  sottt  plats  et  de  U  longueur  d'un  pouce  ; 
aussi  ils  s  élèvent  au-4e$sus  des  autres  ;  ils  sont  aussi  plus  roi- 
des.  et.résistent  davantage  quaod  om  les  touche.  Ils  paroissent 
sortir  de  petits  étuis  transparens  ;  leur  nombre  va  en  dimi- 

ts;  sous  le  ventre, 

1  cylii^drlques  et 

t  ils  ont  presque 

se  tefitaïùent  en 

nitieu ,  lés  bords 

jcfc  dotitlefohd 

Sëvàirt  feotitcour- 

d^èiigles  tl-dchus 

et  aigus  ;  plus  haut  se  remarque  une  légère  protubérance  ,  qui 

est  un  pouce,  sans  ongle  ;  les  jambes  de  derrière  sont  plus 

longues  ,  et  leurs  piç4s  ont  cii^q  dpigts  onguiculés.  La  lemelle 

a  huit  ]^amelles.  • 

La  collection  du  Muséum  d'Histoire  «MUr^lte  Aé  Paris 
renferme  un  individu  un  peu  plus  grand,  dont  le  corps  a  neuf 
j^ouces  six  ligàès  dé  longueur;  là  lête  tin  pén  itioimdië  trois 
pouééis  4  et  la  q/téut  enVitrcHfi  Àottit  pouces.  Tout  s6/kilcdrps  est 
couvert  ei^desste  de  poik  épii^é^  briins  ^  éViVÉ^ttiêlés  de  poils 
ordinaires  ,  roux  ;  le  poil  du  ventre  est  dou^  et  fauve  ; .  cette 
couleur  se  voit  aussi  sur  ïcb  quatre  pattes;  la  queue  est 
^jcaîUeuse  ,  noire  dans  sa  première  moitié  et  terminée  de 
blanc.  La  tête  est  i'un  brun  foncé,  couverte  de  poils  roides^ 
dirigés  en  arrière ,  avec  le  chanfrein  marqué  d'une  ligne 
blatacbe  lorigiiudinàié.  Laiigftc  tiioyeiifte  du  d<0S  pré^ertte  de 
Grands  poils  roides  tet  plats  canàHclilé^  cômihe  dân»  lé  lérot  k 
queue  dorée  d'Allemand.  Les^oils  de  là  tète  présénieiit  la 
iftiéme  forifne  ;  mafié  la  flàttîe  élargie  et  pïkit  est-  bien  plu^ 
ciyurlé  et  bien  thôîns  large ,  tandis  c[tfe  la  pbtnte  eft  èit  beau- 
coup pluslôhgtie  comparàtivèlrifJtit.Cétaniàial  appuië en  en- 
tier la  plabte  du  pied  de  derrièi'e  Sût*  le  sbl. 

Àllamand  pense  que  ce  rqngeur  doit  grimper  sur  les 
arbres  ,  dont  il  mange  sans  aoute  les  fruits.  ,  Quant  à 
la  couleur  de  la  queue,  et  de  la  ^ane  de  la  tète,  blanche 
dans  rindividu  empaillé  de  la  collection  du  Jardin  des 
Plantes,  et.  jaune  dans  celui  que  décrit  cet  auteur,  il 
nous  semble  étje  la  difi^risncè  né^  vient  Cjfue  du  itiààé  de  pré- 

{^aratiôîi.  En  effet ,  le  lérot  d' Allamand  étoît  t'enferme  dans  la 
tqueur,  et  àvoit  pu  y^rendre  la  teinta  jaune  qu^on  ^  rémarquée 
sur  ces  mêmes  parties. 


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E  C  H  By 

Geoffroy. 

Oeftè  lespè^e  ^  ^  eiri^e  dams  fo  tblteciloft  an  Mu9é«*n  . 
èàt  tm^  è^s  p\nÈ  ^tikàèB  do  geAre  ;  stm  côtpu  est  long  A'tti 
^fi  f  hîs  de  dix  pmeeÈ^  «t  »«  qùène*  eâ  â  ^«âtotte  et  deniii 
9<m  ^0^  est  ëec  et  mide  ^  m4is  ^oit  ^ki««M.  Son  pèiagé  ëit 
i^iiti  biWi  «ftélé  d)e  gfb  et  dé  jabnâti^  sur  ië  dw^  pretqtie  rôok 
iitiiirfc^lfliitied  et  jâftffiâire  etfi  dèâtous.  ' 

S>«rr  le  froiit ,  h»6  poil»  Aotit  disposés  éft  é^  ;  les  «ms  se  dt^ 
rfigeiit  t*ir»  te  bMt  du  d\ë«  et  leî  atitret  vers  Fxïcèîpot;  et  eommè 
Ufs  postéHetftis  sont  fon  longs  et  fort  rotdé»,  ik*fofmettt  mr  le 
derrière  de  la  tête  une  espèce  de  huppe  très-remarqiiable. 

Leâ  ydedft  \de  dsvitm  dm  quâtr^  doigte  tftfiil«ine^  v  d«tA  les 
de«ii  dii  milieti  somb^aueoa^  fdus  «tbrnfës  que  les  autres. 
liéi  i^dgles  s**n  plm  «t  «to  crochus  comme  e€f«x  éë  taùt«ft  , 
lès  éâ|pè<;:e8  de  ce  géhr^  /«tméuie  des>génres  voisiiis.  Hrmit 
ilttét^ttè  analogie  avee  tes  ongles  des  petits  sitt^s  de  rAit^->> 
ti^e  riiéridionale;  Les  e)[tréihi»és  p#slèrîeures  sotat  à  cinq 
doigts  atmës  d'ongles  âMezforcs>el  oro^bos; 

La  queue  est  nue  et  écaîlleuse. 

Troisième  Espèce. —  ECHIMYS  ÉPINEUX,  Echimys  spinosus  ; 
RàT  épineux  dé  Azàra  ,  ou  ratpremiéi'TEssai  èur  les  ifuadr,  du 
Paraguay  y  trad.  franc. .,  tom.  2,  p.  78.  et  Voyage,  pi.  li; 
Echirnyi  roux^  Ç,\Mtt  {Bè^è  àmm.),  iéin.  i ,  p.  i^S. 

Ce  irat  a  sept  poueèsde  letigueur  dej^uîs  le  bout  du  ttei 
jusqd^à  Torigliie  de  la  quéUe ,  et  telle^d  n'en  a  que  trois  tout 
au  fias.  Suf  U  tê<è  et  sur  ses  côtés ,  sur  le  corps  et  sur  les 
flancs ,  ranimai  est  d'unèbéuleul*  mélangée  uuifonrtike  et  com- 
posée' de  bi-uu  obscur  et'  de  rougeâtrc.  Le  dessous  dte  la  léte 
et  du  corps  est  d'un  blanc  ^ale  ,  et  la  queue ,  couverte  d*tttl 
pM  èUutt ,  épaîs  et  ïréèe  y  au  ft-avers  dUcjuel  uu  ne  peut  vt)ir 
îe^  éeuillés  *  est  d'uui*mtn  cAscur. 

Sur  le  dos ,  il  y  a  deux  sortes  de  poils -tr^s-mélangés  eux- 
mêmes*  Les  uns  sont  blancs  et  fins;  ce  sont  réellement  des 
poîls  ,  et  les  autres  sont  dé  véritables  épines.^  mpifis  (lexibleç*, 
et  dont  les  plus  longues  ont  neuf  lignes.  Elles  ont  la  forme 
d'une  épée  à  d^ox  «rahchalss,  etVaréte  du  ihîUeb  est  dans  le 
sens  de  ieur  loUguenr;  maisén  dessous^  au  lien  de  cetle  aréte^ 
U  y  a  une  raîilare  fusible.  Ces  épines  sont  blabehâtres  daUs 
W  trois  qnaHs  de  leur  iQngueut ,  puis  obscures ,  et  elles  ont 
leur  pointé  d'nne  nuaoce  de  ^rance  oU  rou^âii^.  ËU^  'Sd 
terâdinent  en  petil^poiis  qui  empftchent  qu'elles:  ne  piquent 
et  qui  tombent  à  peignées*  Un  pimceiiu  der.cc^  lémneft  uÂèIi^ 
la  partie  antérieure  déir<n*èitte,  et  l'ombrafie.  Cellfe-ct  s'é- 
lève  de  quatre  lignes  au-dessus  de  la  t6te  ,  et  sa  plus  grande 
largeur  est  de  neuf  lignes. 
En  général ,  la  tête ,  le  cou  et  le  corps  sont  plus  gros  que 


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58  E  C  H 

dan»  le  rat  cômminii  Le  mâle  est  un  peu  plus  grand  ipie  la 

femelle.  / 

.  Les  édiimys  de  cette  espèce  se  trouvent  à  Cayenne  et  au 
Paraguay  ^  et  notamment  entre  la  ville  de  Neemboucou  et  la 
rivière  de  la  Plata.  Ils  font  leurs  trous  dans  les  lieux  secs  et 
sablonneux;  ils  les  rapprochent  d^ordinaire  tellement  les  uns 
des  autres ,  que  Ton  ne  peut  aller  sans  précaution  sur  le 
terrain  où1ls  se  trouvent ,  et  fbrt  souvent  leurs  ouf  erture« 
sont  entourées  de  sable  que  ces  animaux  ont  }eté  en  dehors. 
Les  trous  que  de  Azara  a  observés  étoient  à.huit  pouces  en- 
viron sous  terre ,  et  ils  avoient  à  peu  près  quatre  pieds  dt 
longueur. 

;  Dans  le» Paraguay,  on  appelle  cet  échimys  angonya-y-bi-- 
goui ,  parce  qu^on  assure  qu  il  se  tient  toujours  dans  son  ré- 
duit j  et  qu41  vit  d^  racines  ,  et  notamment  qu'il  cause  beau- 
coup de  dommages  à  celles  de  manioc.  Cependant  il  paroît 
fuir  les  endroits  cultivés,  et  il  semble  que  c^est  d'up  autre  ron- 
peiir  dom  on  a  voulu  parler.  On  assure  que  pendant  la  nuit 
il  fait  entendre  dans  son  trou  un  son  qu'on  peut  reproduire 
par  le  mot  coutou,  etc. 

Quatrième  Espèce.  — -  ECHlMTS  k  AIGUILLOIïS,  Echimys  his- 
piduSf  GeofF. 

Sa  longueur  est  de  sept  pouces  et  sa  queue  en  a  autant.  Tout 
son  corps  est  d'un  brun  roux,  seulement  moins  foncé  en  des- 
sous qu'en  dessus ,  et.  d'un  roux  plus  pur  sur  la  tête  ;  le  do$. 
porte  uo  très-grand^ombre  de  poils  épineux,  très-roides,  et 
qui  ont  beaucoup  de  largeur  ;  leur  pointe  est  rousse ,  et  leur 
base  brune  plus  ou  moins  foncée  ;  la  queue  est  nue ,  écail- 
leuse,  annelée. 

Cette  espèce,  comme  les  précédentes,  distinguée  par  M. 
Geoffroy,  est  de  l'Amérique  méridiona)^;  elle  est  conservée 
dans  la  collection  du  Muséum. 

Gnqidème  Espèce,  —  EcHIMYS  DinELPHOÏDE,  ErJUmys  di" 
delphoTdes^  Geoffr. 

Celle-ci,  dont  laconnoissance  est  également  due  à  M.  le  pro-^ 
fesseur  Geoffroy-Sain t-Hilaire,  fait  partie  de  la  collection  du 
Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris.  Elle  est  d'Amérique. 

Le  corps  a  un  peu  moins  de  cinq  pouces  de  longueur ,  et 
latéte  n'a  que  dix-huit  lignes  ;  la  queue  a  un  peu  plus  de  cinq 
pouees.  Celle-ci,  couverte  de  poils  à  sa  base  dans  l'étendue  d'un 
ponce  environ,  a'  le  restant  nu,  écailleux  et  verticillé  , 
comme  les  rats  ordinaires  ;  ce  qui  lui  donne  quelque  ressem- 
blance avec  la  queue  dès  didelphes,  et  surtout  avec  celle  du 


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E  C  H  5à 

c^yopoUin.  Les  poils  du  dessus  du  dos  sont  aplatis  et  épi- 
neux, surtout  ceux  de  la  partie  postérieure  ;  le  dessous  du 
corps  est  Jaunâtre,  et  les  flancs  sont  d'un  brun  plus  clair  que 
le  dos. 

Chaque  poil  épineux  est  d'abord  gris-brun ,  ensuite  mar- 
qué d^ anneaux  d'un  brun  foncé  et  de  roux,  et  son  extrémité  est 
brune  ;  les  poils  des  moustaches  sont  fins ,  longs  de  deux 
pouces  au  moins  et  de  couleur  noire  foncée,  ainsi  que  ceux  des 
sourcils  et  des  joues. 

Cette  espèce  est  encore  remarquable  par  la  brièveté  dei 
doigts  des  pieds  de  devant,  dont  les  ongles  sont  courts,  assez 
forts  et  aigus  ;.  le^oucé  étant  k  peinç  visible. 

Sixième  E$pècé,  —  EcHiMYS  DE  Cayenne  {^Echîmys  cayen- 
noms) ,  Geoffr.  ;  d'abord  Rat  de  la  Guyane  ,  du  même. 

Un  individu  de  cette  nouvelle  espèce ,  établie  par  M.  Geof-  ^ 
firoy ,  fait  partie  de  la  collection  du  Muséum  d'Histoire  natu=^ 
relie  de  Paris.  Sa  longueur ,  mesurée  depuis  le  bout  du  nés 
jusqu^à  l'origine  de  la  queue ,  est  d'un  peu  moins  de  six  pou^ 
ces ,  et  la  tête  en  a  environ  deux.  Celle  de  sa  queue  ne  nous 
est  point  connue ,  cette  partie  étant  mutilée. 

te  dos  est  d'un  brun-{oux  qui  s'éclaircit  et  passe  au  rout 
sur  la  tête ,  les  flancs ,  et  la  face  externe  des  quatre  pattes> 
Tout  le  dessous  du  corps  est  d'un  beau  blanc.  Les  poils  du 
dos ,  et  surtout  ceux  de  la  croupe ,  sont  aplatis  et  transformés 
en  piquans  ;  ils  sont  brun^  à.  leur  pointe  et  gris  à  leur  racine. 
Ils  sont  entreihêlés  de  poils l^runs,  chacun  portant  un  anneau 
roux  on  fauve  ^  et  ayant  sa  pointe  d'un  brun  foncé.  Il  y  a  sur 
la  tête  de  semblables  poils,  et  point  d'épines. 

Dans  cette  espèce ,  comme  dans  la  suivante,  les  tarses 
postérieurs  sont  tort  allongés ,  ainsi  que  les  trois  doigts  du 
milieu  qui  sont  d'égale  longueur  entre  eux. 

Septième  Espèce, — EcHlMYS  SOYEUX  {Echîmys  seiosas) ,  Geof- 
froy. '  •       ,       . 

Au  même  M.  GeoJDTroy  on  doit  encore.la  .distinction  de  cette 
espèce^  dont  un  individu  est  aussi  çOnsenr^  dans  la  collecti^Hii 
du  Muséum.  Sa  longueur  mesurée  46puis  l!^i(trémité  du  nés 
jusqu'à  l'origine  de  la  qu^pe,  est  de  cmq  ponces  et  demi  en« 
viron ,  et  la  queue  paroit  la  dépasser  4^un  fi^ouce.  Il  ressem- 
ble beaucoup  à  l'échîmys  de  Cayenne.;^  inais  il  est  d'une 
teinte  plus  rousse,  et  son  poil  scnamle  |^s>soyeuxet  nknns 
mélangé  d'épines  que  celui  de  cette  mémie^  espace.  Le  ventre 
est  d'un  blanc  moins  pur;  les  pieds  sont  terminés  de  blanc  $ 
les  tarse;5  et  les  doigts  des  pieds  de  derrière  sont  fort,  allongés. 

Cet  echimy s  est  d'Amérique,  (desm.) 

£CHINAC£A.  Moench  ayant  remarqué  que  U  rudùec-^. 


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ïèo  E  C  H 

ide  pcurpre  dHFërôft  des  antres  espèces  Ai  geàre  raibèclda^ 
lântt. ,  par  son  callee  forhié  cl'tîTl  ^ÎÎP^^  '''^^  d*ècaîlfes  ,  par 
son  rëcepta'cle  orale  ^  couvert  d'écaBlès  tordes  ,  plas  lôfigti<$ 
que  les  fleurons,  et  par  ses  fruits  couronnés  et  bordés  dinre 
nietvibrâne  foliacée  et  déchiquetée ,  éii  a  fait  un  genre  parti- 
<tilier.  (LN.) 

ECHINAIRE,  Echinana.  GèArre  «e  fdantés  établi  par 
Desfontaines  dams  sa  Flore  Ailanf^è^  potir  placer  la  Racle 
EN  TÊTE ,  Cenàims  capiiatus ,  qu'il  'a  trouvé  to'âVoîr  pas  les 
toractères  indiquée  par  Lînnaetis. 

Cens  que  c«  célèbre  professeur  dMite  à  ce  gebrè  ^  sont  ; 
fleurs  réunies  &k  bôAle  ;  la  balle  ëallchiafe'  le  deux  v^T- 
Tes  et  Uiflof e  ;  la  balte  florale  de  deux  vahrès  ^  dont  Tetté- 
rieure  a  quatre  ou  cîùq  dents  en  àtènes  et  inégales  s  et  Tintée 
rieure ,  bien  plus  petite ,  a  deux  ou  trois  dents  ;  troris  é^Ini1les  ; 
un  ovaire  surmonté  de  deux  styles  ;  une  semence  oblongue. 

Uéchinaire  est  une  ^raminée  annuelle  de  douze  à  quinze 

s  les  champs  des  parties 
irbariCf  Un  gran4  nQfnbre 

iein  a  donné  ce  nom  à  uq 
RSi^îS  de  lipnaeos  r  C^^ 
»ÉA$TRB$  de  LÉamarcÇ  (b) 
s.  Suivant  Adansoià ,  e  é-^ 

a  Ccichincbine  à  (euliles 

ôrdinauremei^t  entières  « 

df^sous  ,  à  (leurs  portées 

raui  ,  qui  formç  W  8^*"® 

rtre  pour  caractères  :  dans 
^lle,  squamiforme ,  ovale, 
fitoéairts  ,  itt^ales  \  point 
de  coroUe  ;  une  trentaine  d^étamines.  Dans  les  piedi  fC' 
meiles^  un  calice  à  cinq  à  six  dissions  velues  et  ii^iêgaies; 
poim  de  cord^lle  et  tttt  ovaîi^  supèrîefur  bîtobé,  à  deux  styles 
€onrtd  et  velus.,  à  stigmate  simple  ;  deux  capsulies  réunies , 
presque  rondes ,  tnônospei^n^éà  et  veltlesl  (».) 

ECHINEENS:  Petite  famille  de  ttlammirferes  îûsccti^ 
Tcwes,  plantigrades ,  que  j'avoîs  étàbHe  dahs  le  Tableau  rûér: 
tbodiq«e  du  24.*  volume  de  la  prethîèrè  édition  dfe  ce  Bîc-|- 
tionnaire.  Ses  caractères  principaux  ëidiétit  tirés  de  la  fbttne 
poiniiie  de  la  tète;  de  là  présence  des  pîquàns  nombreux  4"* 
garnissent  le  corps  de  toutes  parts;  du  nombre  des  doîgM» 
qui  est  de  cinq  à  chaque  extrémité,  etc.  J'y  plaçois  le^ 
deux  genres  HÉRtssoit  et  Tenrec,  qui  diffèrent  cependant 


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Ë  C  H  fei 

ià$m  t^fïM  l%^k^  psiX  i#  i^mikti  ^  le  M»ke  eila  Ai^^iioii 

£Cm^iP£&    ^om  4i!u90  soctiom  4es  aiûmaïui  saaa 

immolMki  ^  9(4i^  ;  cor^  !^«biik»tx  ou  éqpurinBué ,  saiM  lokes 

épines  W|QbU^  sur  des  ti^cfçijl^. 

Liesgeùres  qai  appartîei^iiiÇpt  k<^M^  sectioQ  aoat  : 

TANGUE. 

2.<»  Cewà^uç  dot^al;  Ç/kS${pu{.Çy  Jt*j£i,ÉOWTE,  OuasiN, 

CiDARITE.  (B.) 

ECHINITES.  C'est  le  npm  (pi'an  donae  aux  oursins  fos- 
sUes,  ils  spnt  presque  toiijaiirs  cpnvertjç  en  silex ,  quoique 
leur  coque  soit  daii$  son  ét^t  naturel  ou  convertie  en  spath 
calcaire,  lies  échinites  fournissent  la  preuve  la  plus  complète 
que  ce  sont  des  coirps  m^rips  qui  ont  formé  les  silex  qui  se 
trouvent  dans  la  craie.  F.  SiLÇX  et  OuRjsiw.  (pat.) 

ECHINOCHILE,  l^chiaochifus.  Genre  établi  par  R. 
Brown  ,  et  qui  diffère  fort  peu  des  Épipactïs.  (b.) 

ECHINOCH^OA,  Échinochloa.  Genre  déplantes  établi 
par  Palîsot-Beauvois ,  aux  dépens  des  Panics.  Il  a  pour  type 
les  Panics  imÊTE  de  coq  ,  caÊTE  de  corbeau  ,  Échiné  , 
SéTiGÈRfi  ,  etc.  Ses  caractères  sont  :  balle  ealicinale  de  deux 
valves  aiguës  dont  rinflérieure  est  très-petite  en  cornet ,  à  sa 
base  et  garnie  de  poils ,  contenant  deux  fteurs  ;  l'inférieure 
mâle  ounéutreauné  batte  de  deux  valves^  dont  Pinférieure  est 
longuement  acuminée  et  la  supérieure  bifide  ;  la  supérieure 
a  une  balle  de  deux  valves  coriaces ,  l'inférieure  acuminéç  ; 
desécj^mes  ovales  ventières.  (b.) 

EGHINOCOQUE  ,  Echimcoccus,  Genre  de  vers  întcs- 
tinauz  établi  par  Budolpbi  aux  dépens  des  Hydatides  ,  et 
adopté  par  Lamarck.  Il  faisoit  partie  des  Polycéphales. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  vessie  externe  kisteuse , 
pleine  d'eau ,  contenant   des  ver^  très-petits ,  adhéreàs  à^ 
sa  sar£ace  interne  ,  à  corps  subglobuleux  ou  turbiné,  lisse, 
à  sommet  muni  de    quatre  suçoirs  <^t  couronné  de  cfo- 
cbets. 

Ce  genre  renferme  trois  espèces  ,  I'ÉchinocoQiVe  de 
Vfmmme  qui  vit  dans  son  cerveau  et  qui  cause  soavent ,  ou  la 
folie  on  l'imbécillité.  Il  pst  figuré  par  Zeder,  tab.  4  j  »•***  T 
et  ft 

L'Echinocoque  du  5TNGE  qui  se  trouve  dans  lés  Viscères 
de  oe^  animal. 
L'Éom's^coQvs  iies  vâi>éRi!!ui|tBS,  qa'im  FeiveMitFe  d^ms- 


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6,  E  C  H 

les  viscères  fles  animaiix  domestiipes.  Il  est  figura  par  Rv-^ 
dolphî,  tah.  II ,  n.^'  5,  6  et  7.  Sa  petitesse  est  telle  qu'on 
ne  peut  l'apercevoir  Jk  la  vue  simple.  Vu  au  microscope  , 
il  paroît  tout  couvert  de  points  glanduleux  et  bleuâtres.  II 
n'est  point  fixé  ,  mais  nage  dans  le  liquide  de  sa  vésicule,  (b.) 

ËGHINOCORYTE,  Echinocoiytes.  Genre  établi  par 
Leske  aux  dépens  des  OuRStKS.  Il  rentre  dans  celui  ap- 
pelé Amanchits  par  Lamiarck.  (b.) 

ECHINOCYAME,  Echwocyamus.  Genre  établi  par 
Xteske  aux  dépens  des  OuasiNS.  Lamarck  l'a  appelé  FiBu- 
LAIRE.  (b.) 

ECHINODACTYLES.  Ce  sont  des  pointes  d'OuRSiNs 

FOSSILES.  (DESM.) 

ECHINODERMAIRES.  Synon.  d'EcHiNODERMES.  (b.) 
ECHINODERMES.  Nom  donné,  par  Rruguières,  à  une 
classe  de  vers  qui  n'est  composée  que  de  deux  genres ,  les 
OuRsms  et  les  Astéries  ,  mais  qui  sont  tellement  distingués 
des  autres  vers  par  leurs  caractères  les  plus  essentiels,  qu'on 
a  été  de  tout  temps  incerta^  du  vrai  lieu  où  ils  dévoient  être 
rangés  dans  la  série  naturelle  des  êtres.  Cette  classe  a  été 
nommée  par  Léach  ,  Gorgonocéphale. 
Lamarck  l'a  subdivbée  en  ÉcHiNiDES  et  Rabiaires* 
Aristote  et  Pline ,  qai  ont  connu  plusieurs  espèces  de  ces 
genres,  les  ont  placésparmiles/estoc^,  en  quoi  ils  ontété  imités 
par  beaucoup  de  naturalistes  modernes  ;  cependant  parmi 
ces  derniers  ,  même  des  plus  anciens  ,  il  eu  est  qui,  comme 
Rondelet,  les  ont  mis  parmi  les  zoophytes  ;  d'autres  qui ,  ainsi 
que  Jonston  ,  les  ont  rangés  9  avec  les  crustacés  ,  parmi  les 
insectes. 

Linnaeus  considérant  que  si  le  test  des  oursins  les  rapproche 
des  coquilles  ,  l'organisation  de  l'animal  qui  les  forme  eX 
leurs  rapports  avec  les  astéries^  les  en  éloignent,  crut  devoir 
les  placer  parmi  les  mollusques  ,  dans  le  vobinage  des  iesUwés. 
Il  vouloit  sans  doute  indiquer,  par  cette  disposition ,  que  ces 
denrgenres  formoient  le  passage  entre  les  premiers  et  les  se- 
conds ;  mais  par  cet  arrangement  même  ,  il  a  prouvé  qu'il 
n'avoitpas  suffisamment  réfléchi  sur  toutes  les  données  four- 
nies par  leur  ensemble. 

Bruguières  ayant  observé  que  si  les  oursins  ont  quelque  ana- 
logie avec  les  iestacésysLT  la  nature  de  leur  enveloppe ,  ils  se 
rapprochent  encore  plus  des  crustacés  et  par  cette  même  consi- 
dération, et  par  la  reproduction  de  leurs  parties  coupées. ,  et 
par  leur  odeur  et  leur  saveur  ;  ayant  remarqué  de  plus  que 
les  tentacules  prenans ,  dont  ils  sont  si  abondamment  pour- 
vus, len  as^ûadilent  aui:  z^ophyta  ou  pofypes ,  le  même  na- 


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E  C  H  6Î 

taraUste  ne  crat  pas  qa!'A  fAt  possible  de  les  réunir,  sans 
iacooTëniens ,  à  aucun  des  ordres  faits  par  Linnsnis,  et  en 
conséquence  il  en  créa  un  particulier  pour  eux  et  les  astéries^ 
qui  n'en  peuvent  pas  être  séparées  ,  comme  on  l'a  déjà  dit* 
U  appela  cet  ordre  ,  celui  des  Vers  échinodermes. 

Cuvier ,  accoutumé  à  considérer  anatoniiquement  les  r^« 
ports  des  êtres  ,  voyant'que  les  Oursins  avoient  des  tenta-- 
cules  rétractiles  et  prenans,  comme  les  ZooraYTES,  les  a  pla- 
cés parmi  eux  avec  les  Méduses,  les  Holothuries,  etc. 

£nfin  Lamarck ,  sans  doute  frappé  des  nombreux  incon-« 
▼éuiens  de  cet  arrangement ,  a ,  dans  son  Système  des  Ani-^ 
maux  sans  vertèbres ,  formé  une  classe  particulière  ,  *  sous  le 
nom  de  radiaires  ,  où  il  â  placé  les  Oursins  et  les  Asterues 
arec  les  autres  Mollusques  de  Linnœus ,  que  Cuvier  avoit 
transportés  parmi  les  Zoophttes. 

On  peut  certainement  critiquer  avec  fondement  et  Cuvier 
et  Lamarck.  Les  organes  de  la  bouche  doivent  éloigner 
les  oursins  et  les  astéries  des  méduses  et  de  tous  les  zoùphyies  de 
Linnaeus  :  leur  place  la  plus  naturelle  ,  en  combinant  l'en- 
semble  de  leurs  caractères ,  seroit  peut-être  parmi  les  crus-- 
tacés  ;  mais  comme  leurs  tentacules  prenans  les  rapprochent 
évidemment  des  radiaires  et  des  polypes ,  on  croit  qu'il  faut , 
comme  Bruguières  ,  les  mettre  dans  une  classe  particulière 
entre  ces  deux  dernières.  C'est  ce  que  j'ai  fait  dans  mon  HisL 
aaL  des  Vers,  servant  de  suite  au  Birffon,  édition  de  Deterville. 
Cuvier  a  divisé  cette  classe  en  deux  ordres,  savoir  :  les 
péâiceUés  comprenant  les  Astéries,  les  Oursins  et  les 
HoLOTURiES,  et  les  non  pédiceUés,  où  se  trouvent  les  Mol- 
padies  ,  les  MiNiADES ,  les  Priapules  et  les  Siponclejs.  F; 
aux  mots  Vers  polypes  et  Vers  radiaires.  (b.) 

ECHINOLÈNE,  Echinolœna.  Genre  de  plantes  établi 
par  Desvaux  aux  dépens  des  Panics.  Ses  caractères  s'ex- 
priment ainsi  :  une  fleur  mâle  et  une  fleur  hermaphrodite 
dans  le  même  calice  ;  les  valves  de  la  fleur  hermaphrodite, 
coriaces  ;  celles  de  la  fleur  mâle ,  membraneuses. 

Deux  nouvelles  espèces  de  ce  genre,  dont  une  est  figurée  ,* 
se  trouvent  décrites  dans  le  superbe  ouvrage  de  MM.  d^ 
Homboldt,  Bonpland  et  Kunth ,  sur  les  plantes  de  TAmé- 
lique  méridionale.  (B.) 

ECHINOLOBION,  Echinolobium.  Nom  donné  par  Des- 
vaux  à  im  genre  qui  renferme  les  Sainfoins  d'Europe.  C'est 
I'Onobrychis  des  autres  auteurs,  (b.) 

ECHINOLYTRE  ,  Eehinofytmm.  Genre  établi  par  De^- 
vaux,  pour  placer  le  Scirpe  sétacé,  qui  n'a  qu'une  seule 
étamine  et  l'ovaire  point  adhérent  à  la  semence. 


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64  E  C  îl 

Ce  genre  n'a  pas  été  adopté ,  atten<ld  qu^îl  rentre  dans' 
celui  appelé  Isolèpe  par  R.  Brown ,  et  Fimaaistyle  par 
Yahl.  (B.) 

ECHINOMÉLO€ACTUS.  Ousius  et  Lobel  donnent 
ce  nom  à  une  espèce  de  Cierge.  C^estle cactus  mehcactus^  L. 
Ce  nom  est  devenu  aussi  celui  de  ki  d^ision  des  cacliers 
épineux  et  presque  sphériques,  comûie  les  melons,  (ln.) 

ECHINOMÈTRES.  V,  Oursin,  (desm.) 

ECHINOMYIE,^^//io/7iy/a.  G^nre  d'in§ectes,  de  ror4re 
des  diptères,  famille  des  alhcricères,  tribu  des  n^uscides, 
établi  par  M.  Duméril ,  et  qui  corrîespOnd  ^  une  partie  de 
celui  de  TACHfNE  ,  Tachma^  de  Fabricius.  Des  cuiflerons 
très-gr4nd3  recouvrant  les  balanciers  ,  de3  ailes  écartées  , 
des  antennes  presque  aussi  longues  que  la  tête  ,  mais  dont  le 
second  article  ou  l'intermédiaire  est  le  plus  long  de  tous , 
distinguent  les  écfiinomyies  ^es  autres  muscides. 

L'espèce  principale  Âe  ce  genre,  PEchinomyie  géante  , 
(^Muscà  grossa,  L.);  mquche  géarU^  G,  vj.  8,  a  presque  la 
taille  d'yn  bourdon ,  et  surpasse  ,  sous  ce  rapport ,  toutes 
les  ejspèces  indigènes  de  la  même  tribu.  3Eile  est  npire ,  hé- 
rissée de  poib,  avec  la  tête  jaune/les^y|epx  bniqs,  et  Torigine 
des  ailes  d'un  jayne  roussâtre  ;  la  soie  des  antenne^  est  sim- 
ple. Elle  bourdonne  fortement,  sç  pose  sur  les  fleurs,  dans 
les  bois  Y  et  souvent  aussi  sur  les  b.ouise^  de  vàcbe.  Ces  ma- 
tières servent  de  nourriture  à  sa  larve.  Le  corps  ^e  celle-ci  est 
jaunâtre,  luisant,  et  en  forme  de  cône  allongé.  Son  extréngité 
.  antérieure  n'offre  qu'un  seul  crochet ,  mais  accompagné  de 
quatre  mamelons.  Le  bout  bpposé  est  coupé  carrément , 
avec  deux  plaques^  brunes ,  circulaires  et  portants  des  stig- 
mates; le  premier  anneau,  celai  qui  vient  après  la  tête  ,  en 
offre  aussi  deux  autres,  un  de  chaque  cété.  La  coque  de  sa 
nymphe  est  pljis  grosse  en  devant  et  teimihiée  par  un  plan  y 
dont  le  contour  a  neuf  côtés. 

Réaumnr  nous  a  donné  l'histoire  de  cet  insecte  dans  le. 
quatrième  volume  de  àes  Mémoires. 

'    R^ipportez  au  même  genre  la  iachine  farouche  (Jera^j   de 
Fabriçaus,  (l.) 

ÉCHINONÉE,  Echirwnea.  firenre  établi  par  Leskc , 
aux  dépens  des  OuïisiNs.  Selon  Lamarck,  ses  caractères 
sont  :  corps  ovoïde  ou  orbiculaire  ,  concave ,  un  peu  dépri- 
mé  ;  ambulacres  complets  formés  d«  dix  sîUons  qui  rayok*^ 
nent  du  sommet  à  la  base  ;  bouche  presque  centime  ;  anus 
oblong  peu  éloigné  de  la  boluche. 

L'OuRST»  CYCLOSTOME  scrt  de  type  à  ce  genre,  qçii  con- 
•   tient  trois  espèces,  (b.)  '         '       . 


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E  G  H  es 

aie  polygaonije,  séparée  ^  et  de  laiWilIe  des  cÎDarocéphales  4 
qui  a  pour  caractères  :  un  calice  comoiun  de  plusieurs  écailles , 
en  alêne ,  réflécliies  ou  rabaf:tues  sur  le  pédoncule  ,  calice 
propre»  pUpng,  pentagoue^  iml^tiqué ,  écailleux  et  persîs« 
tant  ;  les  fleurons  nombreux ,  hermaphrodites,  tubuléS)  quin- 
quéfides ,  à  style  bifide ,  posé  sut*  un  réceptacle  commun  glo« 
buleux ,  chargé  de  poils  et  de  paillettes  ;  d^s  seipences  oblon^ 
gués  y  enveloppées  dans  le  calice  propre  de  chaque  fleuron, 
et  couronnées  de  poils  courts  formant  une  aigrette  peu  ap- 
parente. 

Ce  genre  renferme  huit  k  dix  espèces .,  presque  toutes 
propres  à  l'Europe  a,ustraile.  Ce  sont  des  plantes  herbacées , 
bisannuelles,  souvent  très-|;rap4e8 9  dont  les  feuilles  sont 
alternes,  épineuses,  pinnatifides^  et  les  âe.urs  réjonies  en 
tête  sphéri^ue ,  souvenii  solitaires  et  terminales* 
Les  plus  communes  sont  : 

!si£^  Echinops  ^herœepkàbts ,  Linn.  ^ 
innatifides,  légèrement  velues  endes-^ 
Içsspus,  et  dont  la  tige  est  rameuse, 
en  Aileinagne  et  en  Italie  j  dans  les 
re  beaucoup^ 

s,  Echinops  rUro^  Linn. ,  a  les  têtes 
globuleuses  ,  les  feuilles  pinnatifides ,  glabres  eu  dessus.  Elle 
crottdans  les  {Parties  méridionales  de  la  France,  et  s'élève 
au  plus  à  deux  ou  trois  pieds, 

IIlSxxii^ovjL  4  f£UiLLSS  APAES,  Echinaps  stt^psu$^  Linn.i 
a  les  têtes  de  ^ems  (asciciliées  ,<les  fleurons  l^féraui:  stériles , 
les  feuilles  pîfiuatifides  etiÇOiAvertes»  ^n  dessus ,  de  ppils  épi-* 
neux«  Elle  cjroît  en  Espagne. 

l^'EcHiKOVE  i^oniFLOBj^  «anstitue  ai^urdW  le  ^enre  Ao^ 

I<Âia>RE.    V.  ECHINOPUS.  (b.) 

ECHINOPHORA  (^PoHe  épine ,  en  gfec  ).  Pfaideurs  plâi-i 

tes  dont  les  feuilles  ou  les  fruits  S09I;  épineiu,  portent  ce  nom« 

IJEchinqphqmàe  Çolum^Ue  (£c^A- 1,  p.  91 9 1.94)  t  «t  celui  de 

^cHicalisMhDaucmmuricatus^Lànné 

Founiefort,  adopté  par  Linnaeus, 

se  trouve  décrit  ci«riaprès  ;  enfin , 

; (^/m.  1. 173,  f.  4.)^  est  VQsb^kim 

Z^est  la  BucAauE  épineuse,  (b.) 

ïiMnaphonik  Genre  de  plantes  de  la 

pentandrie  ^igynie ,  et  de  la  famille  des  ombellilères  ,  qui 

offre  pour  caractères  :  une  ombelle  universelle  composée  ^ 

au  plus  9  d'une  quinzaine  de  rayons  \  la  collerette  de  cinq 

X.  5 


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66  E  C  H 

folioles  lancéolées  f  carméesv  presque  aussi  loiignesqii^etit  ; 
4es  ombelles  partielles ,  doBt  les  collerettes  sont  aussi  de 
cinq  folioles  lancéolées ,  mais  inégales ,  les  extérieures  étant 
beaucoup  plus  grandes  ;  les  fleurs  ont  cinq  pétales  inégatix  ^ 
échancrés  et  ouverts;  cinq  Staminés  ;  un  ovaire  inférieur  ^ 
oblong  ,  d'où  s'élèvent  deux  styles  à  stigmates  simples  ;  deux 
semences  oblongues,  réunies  ,  et  enveloppées  dans  une  tu- 
nique fongueuse  ^  qui  provient  de  F  extrémité  du  rayon  ou 
de  la  base  turbinée  de  la  collerette' partielle ,  et  qui  est  cou- 
ronnée par  les  pointes  épaissies  et  durcies  de  cette  même 
collerette. 

Ge  genre  est  composé  de  deux  espèces  propres  aux  parties 
maritimes  de  l'Europe  australe  ^  et  dont  les  feuilles  sont  al- 
ternes et  bipinnées.  Ce  sont  : 

L'EcHmoPflORE  ÉPINEUSE ,  qui  a  les  folioles  subUlées,  ter- 
minées par  des  épines ,  et  très-entières  ;  l'ombelle  grande. 
Elle  se  trouve  en  France. 

L'Ecnr^oMORE  a  feuilles  mettoest,  qui  a  les  feuilles 
radicales  très-grandes  et  bipinnées  ;  leurs  folioles  dentelées  ;' 
rombellè  très-petite.  Elle  se  trouve  en  Italie,  (b.) 

ECHINOPOD A.  Arbuste  mentiotané  par  les  anciens 
botanistes  ,  et  qu'ils  rapportent  la  plupart  à  Veckinopus  de 
Plutarque.  K  ce  mot.  O^N.) 

ECHINOPOGON,  Echinopogon.  Genre  étabU  par  Pa- 
lisot-BeàUvôis,  pour  placer  rÀGRosTiDE  ovale  de  Labil- 
lardière.  U  offre  pour  caractères:  une  balle  calicinale  de  deux 
Falves  aiguës ,  presque  égales ,  courtes ,  contenant  deux 
fleurs  f  Tune  fertile  et  l'autre  stérile.  La  fertile  a  une  balle 
de  deux  valves ,' dont  l'inférieure  est  pourvue  d'une  soie  un 
peu  au-dessous  de  sa  pointe  ,  et  la  supérieure  de  deux  dents 
à  son  fixtréfld^  ^  un  ovaire  barbu;  La  stérile  pédicellée ,  ve- 
lue ,  claviforme.  (b.) 

''ECHINOPORE,  EiMnopora.  Polypier  des  mers 
4e  la  Nouvelle  -  Hollande ,  qui  seul,  selon  Lamarck, 
constitue  ^un  genre  parmi  les  lamelli^ères,  voisin 'des  £x- 
PLAi^AiBES.  Sîes  cara'ctères  sont  :  polypier  pierreux  »  fixé , 
aplati  et  étendu  en  membrane  Hbre  ,  arrondie  ,  foliiforme  ^ 
finement  striée  des  deux  cÀtés  ;  surface  supérieure  chargée 
4e  petites  papilles,  et  en  outre  d'orbicules  rosacés,-  con^ 
vexes  ,  très-hérissés  de  papilles ,  percés  d'un  ou  deux  trous  , 
recouvrant,  chacun,  tme  étoile  lamelleuse;  saillante  des  pa- 
rois et  du  fond ,  obstruant  en  partie  la  cavké. 

Lamarck  possède  ce    singulier,  polypier,    qui'  poutroit 
avoir,  par  son  animal,  quelques  rapports  avec  lesÀARO^ 


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E  C  H^  6^ 

'ÊCttlNOPUS(PiW  de  hérisson,  en  grec),  lîïom  donné 
anciennement  à  diverses  espèces  à^échinopes,  Toumefort  l'a 
rendu  générique ,  et  Linnœus,  en  adoptant  ce  genre  ,  Fa 
appelé  EcHiNOPS.  Linnœus  {^Hort  Qiff,  )  y  rapportoil  une 
plante  que  depuis  il  a  réunie  aux  carihamus^  et  qui  forme 
mainteiîant  le  genre  Brotera  de  Willdenow.  uEchùtops 
fndicosus ,  Linn. ,  est  le  genre  Rolai^dra.  Ces  genres  et  le 
boopis  forment  la  petite  famille  des  Echit^opées  dans  Decan-» 
doue.  UEchinopus  de  Plutarque  est  un  arbuste  hérissé  d'é-* 
pînes ,'  peut-^tre  I'Awthyllis  erinacea,  (ln.) 

ECHINORHIN,  EchinorUnus,  Sous-genre  établi  pai* 
Blainville ,  aux  dépens  des  Squales.  Son  type  est  le  Squ^v^e 
ÉPtNEUX.  (b.) 

ECHINORINQUE,  EcMnorymhus.  Genre  de  vers  de  la 
division  des  intestinaux,  qui  présente  pour  caractères  :  ua 
corps  allongé  ,  cylindrique,  ayant  l'extrémité  antérieure  ter- 
minée par  une  trompe  courte ,  rétractile ,  hérissée  de  cro- 
chets recourbés. 

Tous  les  vers  de  ce  genre  vivent  uniquement  dans  l'inté- 
rieur de  l'homme ,  des  quadrupèdes ,  des  oiseaux ,  des  pois^ 
sons.  Elles  se  fixent,  souvent  pour  toute  leur  vie,  dans  un  trou 
qu'elles  forment  aux  tégumens  des  intestins ,  aux  parois  des-* 
quels  elles  sont  fixées  par  les  crochets  qui  arment  la  partie  antéy 
rieure  de  leur  corps.  Le  nombre  de  ces  crochets  varie  dans  cha- 
Gone  d'elles.  Quelques-unes  en  ont  des  centaines ,  régulière-* 
ment  ou  irrégulièrement  disposés  ;  d'autres  n'en  ont  qu'ua 
très-petit  nombre. 

Il  paroît  que  les  à^htnorinquês  percent  souvent,  d'outre  ea 
outre  7  les  intestins  où  ils  sont  logés ,  et  par-là  exposent  à 
périr  l'animal  aux  dépens  duquel  lls#vivent  ;  mais  les  carac- 
tères des  espèces  ont  été  plus  étudiés  que  leurs  moeurs ,  et 
on  n'a,  à  cet  égard,  que  des  observations  vagues  et  incom- 
plètes, lisse  nourrissent  ou  du  suc  gastrique  et  pancréatique 
qui  coule  dans  les  intestins  ,  du  des  humeurs  lymphatiques 
qui  filtrent  du  canal  intestinal ,  et  que  l'irritation  produite  pat 
leurs  crochets ,  fait  fluer  en  plus  grande  quantité  dans  l'en- 
droit où  ils  se  sont  fixés. 

On  a  cru  distinguer  le  mâle  de  la  femelle  dans  des  espèces 
de  ce  genre  ;  on  a.  pris  pour  des  œufs  de  petits  corps  ovi- 
formes  qui  se  voient  fréquemment  dan^  leur  intérieur  ;  mais 
on  doit  avouer,  cependant,  que  leur  génération  est  aussi 
peu  connue  que  celle  des  autres  Vers  iIntestinaux. 

Mon  genre  Hépatoxyle  ,  ainsi  que  le  genre  Sagittulk 
de  Bastiani  ont  quelques  .rapports  avec  celui-ci. 


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1 


es  E  C  H 

On  connott  soucante-deux  espèces  i^éçhimninquep'^  la  plu- 
part due»  aux  recherches  de  MuUer.  Aucim  auteur  françab       \ 
n^en  a  mentiooné.  Les  principales  aont  :  ^ 

L'EcHUïORiNQUE  BicoENE.  Il  est  ovale ,  2^1ati,  termbé  en 
pointe  en  aT2mt  et  en  arrière  ;  la  partie  antérieure  un  peu 
plus  renflée  et  garnie  de  crochets  nombreux,  la  partie  pos- 
térieure ridée ,  glabre  et  accompagnée  de  charpie  côté  d'une 
corne  membraneuse ,  recourbée  ^  plus  longue  que  le  corps. 
Il  est  sorti  4^s  intestins  d'un  homme. 

Sa  figure  se  trouve  dans  les  Ai^  de  la  Sodàé  acadénûque 
des  Sciences ,  ^nnét  ijSi. 

L'EcHiNORiNQUE DE  LA  SOURIS,  qui  est  rugueux,  blanc, 
et  a  un  seul  rang  de  crochets  à  la  trompe.  11  a  été  établi 
comme  genre,  sous  le  nom  d'HcERUQUE,  par  Goëze,  à  raison 
de  la  déposition  de  ses  crochets  et  de  sa  bouche  non  rétrac- 
tile.  Il  se  trouve  dans  les  intestins  de  la  souris. 

L'EcHiNORn^QUE  GÉANT,  qui  est  très-blanc ,  dont  le  coa 
est  nul ,  la  trompe  en  tète  réta^actile ,  portant  plusieurs  ran- 
gées de  crochets ,  et  les  mamelons  suçans  nos.  Il  se  troore 
dans  les  cochons.  C'est  le  seul  qui  soit  connu  dans  les  ani- 
maux domestiques. 

L'EcHiNORiNQUE  nu  HIBOU ,  qui  a  le  corps  un  peu  ridé , 
opaque  ,  et  la  trompe  très-épaisse.  U  se  trouve  dans  les  in- 
testins du  hibou  hulotte. 

L'Eghinorinque  de  la  macreuse,  qui  est  rouge ,  dont  la 
poitrine  et  la  trompe  sont  garnies  de  crochets ,  le  cou  long 
et  uni.  U  se  trouve  èaps  Les  intestins  de  la  naacrense. 

L^EcHmoRiNQUE  DE  LA  GRENOUILLE ,  qui  est  bleu  y  a  deui 
filamens  blancs  et  très-minces  à  la  trcMnpe.  Il  se  troave  en 
grand  nombre  dans  Les  intestins  des  grenouilles. 

L'EcfliNpRiNQUE  EN  ^Avx,  qui  a  la  trompe  longqe ,  et 
garnie  de  plusieurs  rang3  de  crochets ,  avec  une  ligne  anté- 
rieure et  un  point  postérieur  tr^Mupar^iis.  U  se  trouve  dans 
les  intestins  de  la  salamandre. 

L'EcHiNORiN^E  UNÉOLÉ  a  dos  ligfffes  brunes  transver- 
sales sur  le  dos,  interrompues  dans  leur  nûlieu.  U  se  trouve 
dans  les  intestins  des  morues. 

L^EcHiNORiNQUE  DE  LA  PLIE  a  la  trompe  poiutue  ,  et  V  ex- 
trémité postérieure  terminée  par  un  cercle  élevé.  Il  se  trouve 
dans  les  intestins  de  la  plie. 

L'ECHINORINQUE  A  QUATRE  TROMPES  est  blanc  ,  a  la  queue 
ronde ,  rentrant  dans  le  corps  ,  et  la  trompe  à  quatre  bran- 
ches. Il  se  trouve  sur  le  foie  du  saumon  ,  et  peut  former  un 
genrepropre. 

L'EcHiNORiNQUE  DU  BROCHET  a  le  corps  demi-transpa- 
rent et  uni.  Il  se  trouve  dans  les  intestms  du  brochet. 


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E  C  H  69 

L'EcHiNORmQUE  ou  Pic  est  figuré  pi.  D-  20  de  ce  Dic- 
tionnaire, (b.) 

ÉCHINOTES.  Nom  qwe  Clusius  donne  au  Bondyjc 
(Guilandina  horiduc ^  1j.  ).   (LN.) 

ECHINUS.  Nom  latin  du  Hérisson,  du  grec  Echinas. 
V.  Hérisson,  (s.) 

ECHINUS.   Nom  latin  des  Oursins.  (  V.   ce  mot.  ) 

(l>£Slt.) 
ECHINUS.  Barrère  donne  ce  nom  à  V AUamanda  cathat^ 
ika^  L.  ;  et  Prosper  Alpii:i  à  un  StaTICE  ,  SUxdct  echmus^  L* 

F,  ËCHINE.  (LN.) 

ECHIOCHILON,&/Kwi:Ài/oR.  Plante  deBsrt>arie,  à  tige 
frutienleùse,  à  rameatii  héHssés,  à  fetfrtles  sdbuléesetâpresau 
toucher ,  à  fleurs  réunies  dans  Faisselle  àes  feuilles ,  laquelle 
ferme  un  genre  dans  la  pentandrie  monogynie  et  dans  la  fa^i 
mille  des  borraginéès.  Ce  genre  présente  pour  caractères  :  un 
calice  dirisé  en  quatre  parties  ;  une  coi^olte  bilabiée ,  à  lèvre 
supérieure  à  deux,  et  rinfêrieure  à  trois  lobes;  citfq  étamines; 
un  ovaire  supérieur  sumàfonté  d'un  style  simple  ;  quatre  se- 
mences. K  Dcsfcmtàineis ,  FI.  atl. ,  tab.  47.  (b.) 
;  ECHIOÏDE ,  EcMoiâès.  Genre  de  plantes  formé  par  Ri- 
vin  ,  et  réuni  aux  Lycopsidës  par  limisèus.  Desfontaînes , 
dans  sa  Flore  atiahiique ,  Ta  ^étaMi ,  et  lui  a  donné  pour  ca- 
ractères: a^  cafHce persistant ,  renflé  èf  à  cinq  divisions;  une 
corolle  infîindibuliforme ,  à  cinq  divisions  ;  cinq  étamines  non 
sailiantteîsb;  un  c^aftre  à  quatre  lobes ,  du  centre  desquels  s'é- 
lève un  style  ^lû^le  ;  quatre  semences  renfermées  aii  /ond 
du  calice.  • 

Ce  genre,  appelé  NONÉB  par  Moencb,  coriiprend  deux  es- 
pèces, et  a  potn*  type  le  fycapsùk  vésici^aire^  eckidides  vioïacea, 

(B.) 

EGHIO'ÏDES.FlusieursT)lantes  de  la  fatriiHe  des  borra- 

flnéês  ont  été  ainsi  appelées  à  cause  d'une  certaine  ressem- 
lance  avec  la  Vipérine  (^Echiuni),  Ijêcfddide  de  Columelle  se 
rappoftté  à  deux  eiJpèces  de  Gremil  (Lihospermuin  aivense^  L., 
è t  L.  ûprtium,  VaHï.)  Rivîn  étend  ce  nom  au  Lycopside  des  champs 
et  au  Lycùpside  jpésiculaire ,  lequel  constitue  atfe&uite  autre  es- 
pèce ,  TEcHioïDE  de  Tournefort  adopté  par  M.  Desfontaînes^ 
décrit  ci- dessus  ati  tnot  EchIOïoe,  et  qui  eôt  le  7iom;a  de 
Moén<ih.  Ce  dernier  naturaliste  nomme  échi'dïdès  le  myositis 
Linn.,  réduit  aux  d^eux  espèces  M.  palusérh  et  M.  annua.  (l.) 

ECHION,  Echion,  Nom  donné  par  Poli  à  l'animal  des 
coquilles  bivalves ,  du  genre  des  Anomies  de  Linnaèus.  Ses 
caractères  consilent  à  n'avoir  ni  siphôh,  ni  pied,  mais  des 
branchies  séparées;  un  abdomen  ovale ,  coinj^imé  ;  le  ïnuscl^ 
transversal  attafché  à  une  saillie  rayonnante. 


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,0  E  C  H 

JJanomie  pelure  çfognon ,    figurée  avec  des  détails  très-pré- 
cieux d'anatomie,  pli  3o  ,   d.<>  i  et  suivantes  de  l'ouvrage  de 
ce  savant  ,  sur  les  téstacés  des  Deuï-Siciles  ,  lui  sert  de 
type.  (B.) 
ÏCHIQUIER.  V.  Papillon,  (s.) 
E^CHlTE^Echûes,  Genre  de  plante  de  la  pentandrie  mo- 
nogynie  ,  et  de  la  famille  des  apocinées ,  qui  offre  pour  ca- 
ractères :  un  calice  divisé  en  cinq  parties  ;  une  corolle  mono- 
})étale  ,  infundibuliforjne  ,  beaucoup  plus  longue  que  le  ca- 
ice  ,  à  limbe  divisé  en  cinq  découpures  très-ouvertes  ;  cinq 
glandes  environnant  les  ovaires  ;  cinq  étamines  non  saillantes; 
deux  ovaires  supérieurs,  decbacun  desquels  naît  un  seul  style, 
terminé  par  un  stigmate  à  deux  lobes  ;  deux  follicules  longs , 
communément  grêles,  droits ,  uniloculaires ,  univalves  ,  con- 
tenant des  semences  couronnées  d'une  longue  aigrette ,  et 
imbriquées  autour  d'un  placenta  libre  et  longitudinal.   , 
.  Ce  genre  comprend  plus  de  trente  espèces  originaires  des 
parties  cbaudes  de  F  Amérique ,  de  l'Asie  et  de  l'Afrique»  Ce 
sont  des  plantes  la  plupart  lactescentes,  ligueuses,  sarmen- 
teuses,  dont  les  feuilles  sont  simples  et  opposées ,  etles  fleurs 
en  corymbes  ou  en  épis  axillaires  ou  terminaux. 

Les  plus  remarquables  sont  » 
;     L'EcHiTE  BiFLORE ,  qui  a  la  tige  sarmeuteuse,  les  feuilles 
oblongues ,  et  les  fleurs  géminées.  Elle .  se  trouve  à  Saint- 
Domingue.      > 

L'EcHlTE  CAMPANULES  ,  Echàes  suberecta  ^  lÂnu»  ^  àoni  les 
liges  sont  à  peine  volubles  ,  les  pédoncules  rameux ,  et  les 
feuilles  çvales  et  mucronées.  Elle  croît  à  Saint-Domingue. 

L'EcHiTE  A  OMBELLE  a  les  fleurs  en  ombelle ,  les  tiges  vo- 
lubles ,  et  les  feuilles  ovales-obtuseSrJElle  se  trouve  avec  les 
précédentes. 

VEcHiTE  RAMPANTE  a  les  pédonculcs  rameux  et  bifides  ; 
les  feuilles  linéaires ,  lancéolées.  Elle  se  trouve  à  Saint-Do- 
mingue. Elle  n'est  pas  laiteuse. 

L'EcHiTE  LAPPULACÉE  a  les  pédoncules  ramemç^hispides, 
et  les  fruits  bérissés ,  k  leurs  deux  extrémités  ,  de  poils  recour- 
.  bés.  Elle  se  trouve  à  Saint-Domingue  ,  et  grimpe  sur  les 
arbres. 

I^'EcHiTE  YERTiciu^ÉE,  EchUes  scholaris  ^  Linn.,  est  droite 
et  arborescente  ;  ses  feuilles  sont  oblongues ,  et  presque  ver- 
ticillées  ;  ses  firuits  filiformes  ,  et  e^^trémement  longs.  Elle 
croît  dans  les  Indes  ,  et  est  laiteuse. 

Le  bois  de  cet  arbre  ,  qui  parvient  à  une  grosseur  assez^ 
considérable ,  est  très-usité  aux  Indes  pour  les  usages  écono- 
miques, et  surtout  pour  fournir  les  tablettes,  propres  à  écrire, 
dont  on  se  sert  dans  les  <coles.  Il  est  blanc  et  fort  tendre, 


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E     G     H  y< 

On  attribue  à  .  son  écorce  beaaco^p  de  propriétés^  médi- 
cinales. 

L'ËCHITE  ANTIVENÉRIENNË,  Echiies  sfphiUUcQ ,  Linn. ,  ajes 
feuilles  ovales  ,  presque  pétioles  ,  très-anie<s  ;  les  p^nlcules 
dichotomes  ,  et  les  fleurs  en  épis.  -  Elle  croît  à  Surinam,  où. 
sa  décoctioQ.  .est  usitée  contre  le$  maladies  vénériennes. 

UËCBITE  DIFFORME  a  été  rapportée ,  par  moi ,  de  la.  Ga^ 
roUne ,  où  elle  grimpe  sur  les  arbres ,  et  répand  le  soir  une 
odeur  agréable.. Ses  feuilles  inférieures  sont  presque  linéak-es, 
et  les  feuilles  supérieures  presque  ovales  ;  ses  pédoncules  sont 
encorymbe.  » 

Les  genres  Strophante  ef  Pârscksie^  ont  ëtéétablis/aux 
dépens  de  celui-cL  V.  Eghium.  (b.) 

EGHIUM,  d'un  mot  grec  ifii  signifie  Vipère.  L'on  avoit 
donné  ce  nom  à  certaine  plante,  parceque  ses  graines  avoient 
quelque  ressemblance  avec  laléte  de  ce  reptile,  oubienparce 
que  la  plante  étoit  un  remède  pour  euérir  la  morsure  de  la 
vipère.  Nicandeîr  rapporte  que,  Alcibiade  ayant  été  mordu 
par  une  v/père ,  exprima  sur  la  pUie  le  suc  de.  récbian,  qu'il 
en  but  et  évita  ainsi  la  mortr  Dioseoride  n'admet  qu^un  éofuoni 
et  Pline  dçu^,  d' après j^umei^ius  qu'il  cite.  Il  reste  àsavoir  s'il 
s'agit  ici  de  notre  vipérine,  ^commune  ou  d'une  autre  espèce 
du  genre  ETcHiun  4e  Tourn^fptt,  adopté  par  Linuœqs(F.  Vin 
PÉRiNE) ,  ce  qui  ne  paroftpas  prouvé;  mais  il  parOÎt bien  que  cc^ 
peot  être  une  borraginée,  de  méipe  que  VécfiUes  de  Dioseoride, 
nom  qui  est  devenu  celui  d'un  genre  établi  par  Jacquin .,  et) 
qui  ap^rtient  à  la  famille  des  apocînées.  Les  plantes  étran-. 

fères  au  genre ecA/zim et  qui  en  ont  recule  nom,, sont,, i.^ par, 
^auhinetles  botanistes  anciens,  X^sMyosatis  awensis,  L.,,  apu^ 
la^Lt.^  et  le  lyçopsispuUa  ;  a.^  par  Ray,  le  Pulmonariamarùùna  ;. 
3.^  par  I^rosper  Alpin  et  Morisson  ,  Vonosma  smpltcissima  ; 
4.**  parHaller  ,1e  fyco)»5warp^w5w.  (ln.) 

EGHMÉÈ  ;,^c^mi?a.  Plante  du  Pérou  ,  qi 
rhexaqdrîe  mpnogynie  et  dans. la  famille  des  ; 
un  genre,  dont  le  caractère  consiste  en  un  calice 
térieur  inférieur  ,  trifide  ,  '  campanule  ,  avec 
sions  muctonées  ;  l'intérieur  supérieur ,  aussi  i 
parties  ;  une  corolle  de  trois  pétales ,  avec  deux  < 

â  la  basé  de  chacun  ;  six  étamines  ;  un  ovaire  à  sl^ , 

et  à  stigmate  tripartite  ;  une  capsule  ovale ,  triloculaire ,  tri- 
valve  ,  contenant  plusieurs  semences  ovales,  (b.) 

ÉGHO.  Son  qui  est  répété  une  ou  plusieurs  fois  k  la  fa- 
veur d'une  disposition  particulière  d'un  local  qui  réfléchit  les 
rayons  sonores ,  de, manière  à  produire  sur  l'organe  de  l'ouïcr 
à  peu  près  la  même  sensation  que  le  son  direct. 


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ya  E    C  H 

On  donne  aussi  le  nom  d'ëcho  au  liéo  même  qui  a  la  pro*- 
priété  de  répéter  distinctement  les  sons. 

L'écho  n'a  lieu  qu'en  plein  air  :  les  endroits  fermés ,  quelT 
que  vastes^  qu'ils  soient ,  sont  sonores  ou  résqnrkmsj  mais  ils 
ne  forment  point  d'écho  qui  répète  distinctement  les  sons. 

C'est  surtout  dans  les  vallons  que  se  trouvent  les  échos, 

Iirobahlement  par  la  répercussion  dés  sons  d'un  coteau  à 
/autre. 

On  en  trouve  quelquefois  en  rase  «ampagtie ,  près  à'niM 
bâtimfsnt  isolé  \  et  Ton  a  Fémarqiié  à  cette  occasion  une 
singularité  ;  c'est  qu'un  des  côtés  du  bâtiment  fait  écho  ,  tan-^ 
j^is  qMë  les  aiutres  n^  produisent  point  le  mémse  efEst,  quoique 
rien  ne  fasse  soupçonner  la  cause  de  cette  dilïërence. 

Il  y  a  des  échos ,  surtout*  ^ns  les  forêts  et  dans  les  en- 
droits remplis  de  rochers  ,  qui  répètent  plusieurs  fois  le 
m^e  mot  9  ou  qui  répètent  une  seule  fois  mi  certain  nombre 
de  syllabes. 

Le  premier  de  ces  effets  paroit  avoir  Heu  lorsque  les  sur- 
faces propres  à  réfléchJr  le  son,  se  trouvent  directement  op- 
posé^e^  et  asse%  près  les  unes  des  antres.  Il  arrive  alors ,  à 
Fégard  des  sons ,  à  peu  près  la  même  èhose  qui  arrive  à  l'é- 
gard d'une  iumière  qu'on  met  entre  deux  mîroii*è  placés  vis- 
à-vis  l'un  de  r autre  ,  et  dont  l'image  estréfléchic  un  grand 
liombre  de  fois. 

V  L'autre  effet  est  dû  sans  doute  à  ce  «Jué  là  sUrface  qui  ré- 
fléchit le  son',  ée  trouve  placée  à  une  distance  a^sez  consi- 
dérable ,  pour  qu^on  ait  le  t(tfîhps  de  prononcer  pftsieurs 
mots  'avant  que  le  àon  y  sdit  parvenu  ;  et  h  mesure  que  les 
mots  y  arrivent  successivement ,  Ils  sont  renvoyés  dans  le 
même  ordre. 

ar  d'entendre  répéter  ses 
l'on  à  cessé  de, parler, 
mervêiiléiix  de  plusieurs 
Lommes  de  poids  ;  mais 
Qcbrè^  On  a  reconnu  qu'il 
l'exagération, 
sur  Ta  Théhdîde  de  Stace 
Bhin,prës  de  Cphlent^, 
lême  paot. 

année  1710  ) ,  fait  men- 
îrdun  entre  deux  grosses 
l'eivîron  cent  cinquante 
ieux  tours ,  et  qu'on  pro- 
'entepd  répéter  une  dou-f 
zame  ae  lois.  ' 


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E  C  I  73 

Si  Ton  en  croît  le  doctcfar  Plott ,  il  existe  dans  le  parc  de 
H^oodsloock^  en  Angleterre,  un  écho  qui,  à  la  vérité,  ne  répète 
pais  plnsiears  fois  la  même  chose  5  mab  qui  peut  réciter  de 
suite  jasqo'è  yingt  ^Uabes. 

La  BibUoÛièque  hrUamiique^  n.<>  70  9  fait  mention  d'mi  écho 
formé  par  lés  r(]»thérs  à^Andenhach^  en  Bohème  :  il  est  sur- 
font remarquaÉile  par  la  singularité  du  local. 

Dans  un  espace  d^enriron  sept  lieues  de  circonférence,  on 
Toît  ce  que  l'auteur  appelle  une  fw^de  roé^iers  t  c'est  un  as- 
semblage de  piliers  <lééél6t  à  dent  centfr^pie^  d'élévation  , 
et  qui  ressemblent  de  lèi^  ta  dnè  arîliëè  de  géans. 

Ces  rochers  sont  d'titi  srès  tendre  V disposé  par  couches 
horizontales  ;  on  Voit qu'ils  ont  fait  partie  d'uile  montagne 
dont  une  portion  sid^èiste  epeore^  Ce  grès  a  été  silloiàtié  et 
découpé  par  les  eaux  ,  de  manière  qu'un  grand  nombre  de 
ces  rocfeers  ont  la  forine  d'un  cAne  renversé  ,  dont  le  pivot 
qui  les  supporte  n^a  qu'un  très-petit  diamètre. 

Cet  assemblage  singulier  forme  uUe  espèce  de  labyrinthe 
dont  les  sentiers  innombrables  et  tortueux  sont  quelquefois 
telléiAent  resserrés  -,  ^qu'on  peut  à  peine  y  trouver  un  pas- 
sage. 

Vers  l'extréitiité  de  cette  réunion  de  rochers ,  se  trouve 
un  écho  qui  répète  sept  syllabes  jusqu'à  trois  fois.  Cet  écho 
est  prompt  et  sec  dans  sa  manière  de  répéter  ;  sUr  quoi 
l'auteur  observe  qu'aucun  écho  ne  répète  le  son  précisé- 
ment tel  qu'il  a  été  produit.  Il  le  modifié ,  suivant  que  les 
surfaces  qui  le  réfléchissent  sont  nues  Où  couvertes  de  fo- 
rêts. (Pat.) 

ECHTRE  i  EtAtrus.  Plante  herbacée  ,  épineuse  ,  de  la 
Coehinchine  9  dont  Loureiro  a  fait  un  genre  ,  mais  qu'on 
peut  suppoàer  n'être  autre  que  T  AaoEiioNE  ne  Mexique, 
dont  elle  diffère  par  l'absence  du  calice  ,  qui,  étatit  trèsi-ca- 
dnc  dans  cette  dernière  plante  ,  n'auroit  pas  été  observé  par 
ce  naturaliste,  (b.) 

EC'HWEDER.  Nom  bas-bretoti  de  rALOUEti*  coii- 
imHÉ.  (vj. 

ËCIDIE,  Mcîdium,  Genre  de  plantes  établi  par  Persôon , 
aax  dépens  des  I^^SSE-IOUPS  de  Linnaeus.  Il  renferme  une 
soixantaine  d'espèces ,  toutes  se  trôùvabt  sur  les  feuilles  et 
les  jeuiies  tiges  des  piatltes ,  aux  dépens  dësîquèlles  eHés  vivent. 
Elles  paroissent  d'^abord  Comme  dé  simples  tuberèulès ,  qui 
5  ouvrent  à  leur  somtnet  et  offrent  dans  leur  intérieur  une 
poussière  entremêlée  de  filaméns. 

De  tous  les  Champignons  parasites  iNTEaNEs(F.ce  mot), 
les  écidies,  après  les  Urèdes  et  les  PoccmES  ,  sont  ceux  qui 
se  rencontrent  le  plus  fréquemment,  et  par  suite  sont  les  plus 


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74  E  C  I 

dans  le  cas  S* être  Tém^Lt^nés  par  lés  naturalistes.  Il  arrire  fré- 
quemment que  leur  abondance  est  telle  qu'ils  empêchent  1^ 
complet  développement  des  plantes ,  et  occasionent  leur 
mort,  ou  au  moins  mettent  obstacle  à  la  fécondation  de  leurs 
germes  ou  à  la  maturité  de  leurs  fruits. 

.  Tantôt  les  tubercules  des  écidies  sont  épars,  tantôt  iJs  sont 
disposés  en  anneaux ,  tantôt  ils  sont  amoncelés  en  paquets. . 

Les  espèces  les  plus  connues  de  ce  genre  sont  : 

L'ÉcmiE  DE  LA  B<HïG£.  Elle  croit  solitaire  sur  la  surface 
inférieure  des^euilles  de  la  Ronce  des  haies  ,  en  Congie  de 
tubercule  blanc  avec  un  point  jaune  au  centre. 

L'Écibie  des  Chicoracées.  On  la  trouve  également  éparse 
sur  les  tige^  et  les  feuilles  des  chicoracées ,  principalement 
du  Scorsonère  et  du  Salsifis.  Elle  est  d'abord  jaune ,  et. 
devieçit  ensuit^  noire. 

L'EciDiE  DES  EuPHcmBES.  Elle  couvre  quelquefois  les  feuil- 
les et  les  tiges  des  Euphorbes  ,  principalement  de  celle  à 
Feuilles  de  cyprès  ,  et  les  empêche  de  se  développer.  Elle 
est  jaune. 

_  Li'EciDiE  DE  l'Epine  viNETTE  se  voit  très-fréquemment  sur 
les  jeunes  pousses ,  les  feuilles ,  et  même  les  fruits  de  l'épine 
vinette  ,  et  lui  nuit  beaucoup.  Elle  est  jaune ,  à  peu  .près 
comme  la  Rouelle  des  blés,  ce  qui  a  concouru ,  sans,  doute  , 
à  faire  croire  qu'elle  donnoit  lieu  à  la  production  de  cette 
dernière.     ... 

L'ÉciDiE  EN  GRILLAGE  ,  lycoperdon  cancdlatum  «  L.  9  crott 
sous  les  feuilles  deç  poiriiçrs  y  en  gros  tubercules  jaunes  à  sur- 
face inégale.  Il  est  des  jardins  qu'elle  infeste  au  point  d'être 
obligé  de  renoncer  à  y  cultiver  ces  arbres  qui  i\'y  donnent  que 
peu.  ou  point  de  fruit.  J'ai  cherché  à  la  faire  disparoître.  ^  en 
enlevant  tous  les  ans 9.  avant  leur  développement  complet^  les 
feuilles  qui  en  montroient ,  dans  la  persuasion  que  j'empâ- 
cherois  leur  reproduction  ;  mais  cela  ne  m'a  pas  réussi. 

Les  Ecidies  de  l'Amelanchier  ,  du  Néflier,  de  I'Aubé- 
Pi^E ,  i^semblent  beaucoup  ^  la  précédente ,  m^is  parois- 
sent  distinctes.  Elles  nuisent  aussi ,  sans  doute ,  aux  arbres 
q^i  les  nourrissent.  (B.) 

ECITON  ,  £citoflL  J'ai  désigné  ainsi,  dans  mon  Histoire 
naturelle  des  crustacés'  et  des  insectes ,  un  genre  d'insectes  ^ 
de  l'ordre  des  hyménoptères ,  de  la  tribu  des  foxmicaires  « 
ayant  pour  caractères  :  un  aiguillon  d^s  les,  mâles  et  les  fe- 
melles ;  pédicule, d^  l'abdomen  forqié  de  deux  nœuds  ;  man- 
dibules ,  du  moins  dans  les  neutres,  étf'oites  et  fort  allongées, 
presque  parallèles  etcrocJiues. 

Les  espèces  dont  il  se  compose  sont  toutes  exotiques  et  par- 
ticulières à  l'Amérique  méridionale  et  à  la  NouveUe-Hol-» 


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E  C  L  75 

lande.  Telles  sont  les  fourmis  :  gulosa  yforficaia,  roiitaia ,  ha^ 
mata  de  T entomologie  systématique  de  FàJ>riciu8.  Il  les  a  réu^ 
nies  ,  dans  son  Système  des  Piézates^  à  quelques  autres  espè^ 
ces  9  ayant  des  mandibules  semblables  ,  mais  dont  le  pédicule 
de  TaËdomen  n'est  formé  que  d'un  segment ,  en  forme  d^é- 
cailles ,  celles  qui  composoient  mon  genre  Odo^tomaque; 
ce  groupe  est  pour  lui  le  genre  Myrmecia.  Youjant  simpli* 
£er  ma  méthode 9  et  réduire  le  nombre  desgenres,  j'ai  en- 
suite réuni  (  Gêner,  crusi.  et  ïnsect  )  les  odontomaques  aux  po- 
nères ,  et  les  écitons  aux  attes  de  Fabricius  et, à  mon  genre 
jwfrmica,  M.  Walcfcenaer  ayant  donné  avant  lui  le  nom  èioUe 
k  un  genre  d'aranéides  ,  celui  que  j'avois  appelé  sàUique  ^  il 
me  paroît  nécessaire  de  supprimer  cette  première  d^nombia- 
tion.  V.  CEcoDOME  et  les  articles  Pomère  et  Myemigç.  (t.) 

£CLÂIR.  Ce  nom  désigne  Tapparition  subite  de  lumière 
qui  précède  le  bruit  de  la  foudre.  Cette  lumière  est  vraisem- 
blablement causée  par  l'explosion  chimique  qui  s'opère  en  un 
instant,  (biot.) 

ECLAIRE.  Nom  vulgaire  de  la  Chélidoine  commune  (b.) 

ECLAIRETÏE.  C'est  la  Renoncule  ficaire,  (b.) 

ECLATANT.  Dénomination  sous  laquelle  on  a  décrit  plu> 
sieurs  oiseaux  à  plumage  briilant^t  à  reflets.  V.  entre  autres, 
ks  genres  Souï-manga  et  Merle,  (v.) 

ECLBAER.  C'est  la  Parisette,  jPam  quadrifoUa^  enDa; 
nemarck.  (LN.) 

ECLIPSE*  Interrruption  momentanée  que  nous  obser- 
vons dans  la  lumière  d'un  astre ,  qui  est  occasionée  par  l'in-^ 
terposition  d'un  corps  céleste  opaque. 

On  en. distingue  trois  espèces  :  i.**  Les  éclipses  de  soleil  « 
({ui  arrivent  quand  la  lune  se  trouve  précisément  entre  la 
terre  et  le  soleil ,  de  manière  qu'elle  empêche  une  partie  de 
sts  rayons  d'arriver  jusqu'à  nous. 

2.<^  Les  éclipses  de  lune ,  quand  la  terre  se  trouve  entre  le 
soleil  et  la  lune ,  de  manière  à  empêcher  celle-ci  de  recevoir 
les4*ayons  du  soleil  9  sur  une  partie  ou  sur  la  totalité  de  son 
disque. 

3.»  Les  éclipses  des  satellites  de  Jupiter  ou  de  Saturne. Elles 
ont  lieu  lorsque  la  planète  principale  se  trouve  interposée  en- 
tre le  soleil  et  quelqu'un  de  ses  satellites. 

Quand  les  étoiles  sont  cachées  momentanément  par  la  lune 
ou  par  une  planète ,  c'est  une  eS]^èce  d'éclipsé ,  à  laquelle  on 
donne  le  nom  à* occultation. 

Lorsque  Mercure  ou  Vénus  passent  entre  le  soleil  et  la 
terre ,  de  manière  que  le  centre  de  ces  planètes  se  troure  à 
peu  près  sur  la  même  ligne  que  le  centre  du  soleil  et  de  la 
terre  >  il  y  ^  tme  véritable  éclipse  de  soleil;  mais  qui  est  im-. 


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jS  E  C  L 

perceptible  ,  et  qa^on  oîomikie  simplement  passage.  On  aper-^ 

Î|oit  alors  la  planète  comme  une  tache  noire  et  rôttde  derant 
e  disque  du  soleil. 

Les  éclipses  de  soleil  proprement  dites ,  sont  ou  partielles 
ou  centrales  :  elles  sont  partielles  quand  la  lune  se  trouve 
jAaLcée  un  peu  obliquement  entre  le  soleil  et  nous ,  de  façon 
qu'elle  ne  cache  qu'une  partie  de  son  disque. 

Elles  sont  centrales  ou  annulaires ,  lorsque  le  soleil  ^  la 
lune  et  la  terre  se  trouvent  sur  la  tnéme  ligne  droite.  On  les  ' 
appelle  ahnuMres ,  attendu  que  le  disque  apparent  du  soleil 
étant  un  peu  plus  large  que  celui  de  la  lune ,  on  voit  débor- 
der la  surface  du  soleil  tout  autour ,  de  manière  à  former  un 
anneau  Imnineux. 

Les  éclipses  de  soleil  ne  peuvent  arriver  que  lorsque  la  lune 
est  nouvelle ,  et  au  moment  où  elle  se  trouve  en  conjonction 
avec  le  Soleil. 

Les  éclipses  de  lune  sont  ou  partielles  ou  totales  :  elles 
sont  partielles  quand  l'ombre  de  la  terre  ne  tombe  que  sur 
une  portion  de  la  lune.  Elles  sont  totales  quand  la  fune  se 
trouve  toute  entière  dans  le  cône  ténébreux  que  forme  l'om- 
bre de  là  té^re  ;  ce  qui  arrive  lorsque  le  soleil ,  la  terre  et  la 
lune  se  trouvent  traversés  parr  une  même  ligne  droite. 

Les  éclipses  de  lune  n'arrivent  que  lorsqu'elle  est  dans  son 
plein ,  et  en  opposition  avec  le  soleil. 

Les  éclipses  des  satellites ,  principalement  de  ceux  de  Jupi- 
ter, sont  éxttèmemetft  fréquentes,  attendu  qu'ils  tournent  fort 
vite  autour -de  celte  planète  ,  et  à  peu  de  chose  près  dans  lé 
même  plan.  Comme  on  peut  observer  dans  le  méfMie  instant 
ces  édipses  sur  différcns  points  de  la  surface  de  la  tei^re ,  elles 
fbumlsseirt  un  moyen  très-coramodfe  pour  déterminer  la  lon-^ 
gitude  ou  la  différence  des  méridiens  de  ces  mêmes  Houx.  V. 

ECLIPTIQUE.  (PAT.) 

ECLIPTE,  EcUpia.  Genre  de  niantes  delasyngénésle  po- 
lygamie superflue,  et  de  la  famîHe  des  CoRtMBiPÈRES ,  qui 
à  pour  carfadfères  :  on  câltce  cbmmun ,  polyphylle,  formé  de 
deux  rangs  de  folioles  lancéolées ,  presque  égales  ;  detà  fleu- 
rons hermafphrodïtes ,  quadrifides  et  tétrandrès  au  centre  ; 
des  demi-fleurdrts  tiombreux  et  à  languette  étroite  à  la  cir- 
conférence ;  un  réceptacle  garni  de  paillettes  fort  étroites  ; 
pltlsieuns  semences  cnAcfâ^ties ,  comprimées  dans  le  disque  ; 
irigones  à  la  circonférence^  èrénelées  et  sans  dents  m  ai- 
grettes. 

Ce  genre  comprend  sept  &  huit  plantes  herbacées ,  atitrael- 
ïes,  naturelles  aux  partiel  châudcis  de  llnde  et  de  l'Améri- 
que ;  leurs  feulHes  sont  opposées ,  rudes  au  toux:hei^ ,  et  leurs 
fleurs  pédonçttlées,  axîHaîres  ou  terminales. 


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E  C  Li  t^j 

Les  deux  plus  communes  dam  les  jardins  9  sont  : 
L'EcLiPTE  DROITE,  qui  a  la  tige  droite  et  les  feuilles  pres- 
que connées.  Elle  se  trouve  en  Amérique. 

L'EçLiPTE  COUCHÉE  a  la  tige  coi^u^hée ,  les  feuilles  légère- 
ment ondulées  et  presque  péUolées.  Elle  vient  de  Tlnde. 

Le  genre  Meyère  a  été  établi  aux  dépens  de  eeluî-ci  qui, 
d^m  autre  cât^^  réclame  celui  appelé  Miceélion  par  Fors- 
kaël.  (B.) 

EctiFTA  y  du  motlatin  EcUpUca-  Humphîus  nomme  ectip- 
ta-daun ,  unç  espèce  particiUière  dn  genre  Ecurrs  ci-dessus^ 
que  Loureiro  rapporte  k  tort  à  Tédipte  droite ,  V.  Co-muc,  et 
qui  sans  doute  est  la  plante  que  les  habitans  de  Ternate  re- 
gardent coqime  un  excrément  produit  par  le  soleil ,  lorsqu'il 
est  éclipsé. 

Le  genre  Eclipta  est  réuni  au  bîdim  dans  Toumefort. 
Lânn^us  l'avoit  d'abord  confondu  avec  le  yeriesîna.  Avant  lui 
DUlen  et  Vaillant  l'ont  créé  sous  le  nom  à' mpatonophalacron^ 
et  Forskaëlaprès^^sous  celui à^mîcwdiumX^fimÀ/era  de  Swartz 
a  fait  partie  des  Ècliftes.  (j^n.) 

ECLIPTIQUE.  C'est  te  cjerçle  que  parcourt  la  terre  dans 
son  mouvement  annuel  aiitqur  du  soleil  9  ei  dooi  dn  suppose 
que  le  plan  pa^se  par  le  centre  d«  soleil  et  par  celui  de  la 
terre. 

Le  plan  de  ce  cercle  n'est  pQÎat  pavaUèle  à  celui  de  l'équa- 
teur  y  i^  forment  entre  etix  un  9Rgle  d^environ  «î  4eg;rés  et 
demi  ;  c'est  ce  qu'on  nomme  V obliquité  di  téclipU^ptâ. 

SI  le  plan  de  l'équateiv  et  celui  de  Técliptique  s^econfon^ 
doient  par  leur  paralléUsime ,  c'est-à-dire  »  si  v%  point  de  la 
surface  de  la  terre ,  é^jalement  distant  des  dei^  p^Up«  9.  par- 
couroit  dans  son  mouveo^ent  diurm  le  même  plaa  qu«  le  ceur- 
tre  de  la  terre  parcourt  dans  son  mouvenieot  annuel  j  H  n'y 
auroit  nul  cbangement  de  sai^pn;s,  :  l'équinioxe  serait  perpé- 
tuel. 

C'est  donc  l'obliquité  qui  existe  entre  Véqi^afeup  et  VécUpH- 
que  qui  opère  les  changemens  de  saisons.  ^ 

L'obliquité  de  VécUptique  n'a  pas  toujours  été  la  même  ; 
des  observations  exactes ,  faites  îî  y  a  4000  ans  par  les  Cbal- 
déens,  prouvent  qu'elle  étoit  alors  de  2^  degrés  :  eltè  est  main- 
tenant de  23  degrés  28  mÈB.  Toutes  les  observations  qui  se 
sont  faites  entre  ces  deux  époques,  font  voir  qu'elle  dimi- 
mte  Hef^véofk  36  secqnées  par  siècle  ;  maièles  astronomes 
OM  trouva  qtt«  ees  varia^ns  ne  peuvent  s'étesdre  qu'à  un 
petit  nombre  de  degrés. 

Ce  cercle  porte  le  nomd'^^ii/!/^ue,,païCe  que  les  éclipses 
de  soleil  et  de  lune  ne  peuvent  arriver  que  lorsque  la  lune  se 
trouve  à  peu  près  dans  le  plan  de  ce  cercle ,  au  moment  de 


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78  ECO 

sa  conjonction  ou  de  soti  opposition,  ce  qui  n'âfrive  qlie  rai^e-^ 
ment,  attendu  que  le  cercle  qu'elle  décrit  elle-même  dans 
sa  marche  autour  de  la^erre  n'est  point  parallèle  à  VécUptique^ 
et  lui  est  incliné  de  5  degrés  :  elle  le  coupe  deux  fois  par  mois, 
et  l'on  appelle  ces  intersections  les  nœuds  de  la  lune.  Il  faut 
donc  ,  pour  qu'il  y  ait  une  éclipse ,  la  réunion  de  ces  deux 
conditions  :  que  la  lune  soit  dans  l'un  de  ses  nœuds ,  et  en 
conjonction  ou  opposition.  Si  c'est  en  conjonction^  il  y  a  éclipse 
de  soleil^  parce  qu'alors  la  lune  se  trouve  entre  le  soleil  et  la 
terre;  si  la  lune  est  en  opposition,  c'est  elle-même  qui  est 
éclipsée  par  la  terre ,  qui  se  trouve  entre  elle  et  le  soleil. 

(PAT.) 

ECLOGITE.  Ce  nom  qui  signifie  choix,  élection,  a  été  . 
donné  par  M.  Haiiy ,  à  une  roche  de  San-Alpe,  en  Styrie, 
qui  est  composée  de  disthène  et  de  diallage ,  minéraux  assez 
communs  isolément  et  qui  n'ont  encore  été  rencontrés  asso- 
ciés ensemble  que  dans  un  seul  endroit.  V.  Diallage.  (lug.) 

ECLOPE,  Èclopes.  Nom  d'un  genre  de  plantes  de  la  syn- 
génésie  polygamie  superflue,  qui  a  beaucoup  d'afBnité  avec 
les  ATHAKASESetavecles  Relhaî^ies.  Il  a  pour  caractères  :  ua 
calice  ovale ,  oblong ,  imbriqué  d'écaîUes  cartilagineuses ,  à 
appendices  scarieux  au  sommet;  des  fleurons  hermaphrodites 
au  centre,  et  des  demi-fleurons  fertiles,  ovales  et  entiers  à  la 
circonférence  ,  tous  portés  sur  un  réceptacle  chargé  de  pail- 
lettes; des  semences  couronnées  par  une  aigrette  de  trois  à 
cinq  folioles  courtes. 

Ce  genre ,  qui  a  été  établi  par  Banks  et  fixé  par  Gaert- 
ner ,  contient  deux  espèces ,  dont  les  feuilles  sont  alternes  et 
linéaires ,  et  les  fleurs  disposées  encorymbes  terminaux.  Elles 
sont  frutescentes ,  et  originaires ,  à  ce  qu'on  croit,  du  Cap  de 
Bonne-Espérance,  (b.) 

ECLOTORIPA  des  anciens  Egyptiens.  C'est  proba- 
blement une  espèce  d'AMARANTHE.  (ln.) 

ECLUSEAU  ,  EcLUsïAU.  Noms  vulgaires  d'une  espèce 
d'AGARiG.  Il  est  synonyme  de  Coulemelle,  (b.) 

ECOBUSE.  La  Canghe  GESPiTEUSE  porte  ce  nom  aux 
environs  de  Nantes.  (B.) 

.  ECONOME.  Nom  d'un  ropgeur  du  genre,. des  Cai^ipa- 
GNOLS.  V.  ce  mpt.  (desm.) 

ECORCE,  CorieoB.  Vêtement  ou  partie  enveloppante  de 
la  racine ,  de  la  tige  et  des  branches  d'un  arbre  ou  de  toute- 
autre  plante.  F.  Arbre,  (d.) 

ECORCECARYOCASTINE.  C'est  celle  du  Winté- 
biaiscannelle.(b.) 

ECORCEDE  CITRON.  Coquille  du  genre  Cône,  (b.) 


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E    C    R  Aq 

Î.CORCE  ÈLUTÉRIENNE.  On  donne  quelquefois  ce 
nom  à  la  cascariUe,   V,  au  mot  CHoton.  (b.) 
ECORCE  DE  GIROFLE.  C'est  celle  du  Giroflier,  (b.) 
EGORGE  DES  JESUITES.  V,  Quinquina,  (b.) 
EGORGE  D'ORANGE  CoquiUe  du  genre  Gône.  (b.) 
EGORGE  SANS  PAREILLE.  G'cst  celle  du  Drimis 

AROMATIQUE,  (b.) 

EGORGHÉ.  G'est  le  Gône  str^jê,  (b.) 
EGORGHEUR.  V,  Pie-grièche  écorcheur.  (v.) 
ÉCORGHEUR  GENDRE  (grand).  G'est,  dans  Albin, 

le  nom  de  la  Pie-griâghe  grise,  (v.) 
EGORGHEUR  DE  MADAGASCAR.  F.  Vanga.(v.) 
ÉCORGHEUR  À  TÊTE  ROUGE.  Dans  Albin,  c'est 

le  nom  de  la  Pie-griêche  rousse,  (v.) 

EGOSSONEUX.  Nom  vulgaire  du  Bouvreuil  et  du 

Pic^vbrt.  (v.) 

EGOUFLE,  ESGOUFLE.  Noms  vulgaires  du  Milan- 

(V.)      , 
ECOURGEON  ou  ESCOURGEON.  Noms  vulgaires 

d'une  variété  d'ORGE.  (b.) 
EGREGELLE.  Nom  donné  à  laCRESSERELLE,  dans  quel-^ 

qucs  cantons  de  la  France.  F.  ce  mot.  (s.) 

ECREVISSE,  Astacus,  Fab.  Genre  de  crustacés  de  l'èr- 
dre  des  décapodes,  famille  des  macroures,  tribu  des  ho- 
mards, ayant  pour  caractères  :  quatre  antennes  insérées  pres- 
que sur  la  même  ligne  ;  les  intermédiaires  ten^inées  par  deux 
filets  ;  pédoncule  des  latérales  nu,  avec  des- saillies  en  forme 
d'écaillés  ou  de  dents;  les  six  pieds  antérieurs  terminés  en 
pinces. 

Nous  avons  vu  aux  articles  crustacés  et  déaapodes ,  que  Lin- 
naeus  comprenoit  dans  son  genre  cancer ,  nos  trois  premiers 
ordres  de  crustacés ,  et  même  quelques  espèces  des  suivans. 
Gronovius  ,  par  l'établissement  des  genres  astùcus  et  sqmUa , 
et  les  caractères  dont  il  fit  usage,  opéra  un  changement  deve- 
nu nécessaire.  C'est  à  lui  que  l'on  doit  la  distinction  des  crus* 
tacés,  en  ceux  qui  ont  les  yeux  pédicules,  et  en  ceux  où  ces  or- 
ganes sont  sessiles.  Il  a  distingué,  le  premier,  le  genre  Hippa\ 
fions  le  nom  ffEmenia.  Celui  à^Astacus  est  composé  d^s 
antres  décapodes  macroures,  et  de  nos  stomapodes.  Celui 
qu'il  nomme  sçUii/e ,  répond  à  lios  amphipodes ,  et  celui 
à^omscus  à  nos  isopodes.  Enfin  ,  il  forma  ^  avec  le  monocle 
pofyphème  de  Linnaeus  ,  un  nouveau  genre  ,  sous  la  déaomi- 
nation  de  xiphogure ,  qu'on  auroit  dÀ  préférer ,  en  toute  ma- 
nière ,  il  celle  dé  lhmdc<f  employée  par  Muller.  Prenant  pour 


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So  E  C  R 

base  le  nombre  des  pieds,  Degeer  restreignit  le  genfe  aâatui 
de  Gronovias  à  nos  décapodes  macroures ,  et  composa  celui 
de  squille ,  non-seuleipent  àts  sV>ia[^appdes ,  naais  encore  des 
amphipodes  et  des  isopodes  qui  ont  quatre  antennes.  Fabri^ 
cius  ^  ErUom.  sysiem.  ) ,  institua  quelques  nouvelles  coupes 
génériques,  et  celle  à' laquelle  il  conserva  le  nom  à'astacus^ 
renferme  notre  section  àes  salicoques  et  celle  des  homards , 
à  l'exception  des  scyllares.  Mais  ayant,  ensuiie  ms  k  profit 
les  travaux  de  Daliotff  sur  les  crustacés,  il  ne  comprit 
plus  (  SuppL  Eniom.  System.  ),  dans  son  genre  jOs^cus^  que  les 
espèces  appelées  communément  éqfwissi^  et  hom^^^  celles 
que  les  anciens  désignoient  sous  les  no^is-  à'astfleuSf  i(elepk^ 
tus^  et  peut-être  àe  Ua  {  F.  la  Disseitatîoq  critique  de  M< 
Cuvier  sur  les  espèces  d'écrevisses.  connues  ^es^  anciens), 
et  qu'il  ne  faut  pas  confondre  ,  comme  on.  Vi  f^t, 
avec  les  gammaru^ ,  ou  plutôt  les  cammarus ,  de  quelques  au- 
tres. M.  Léach  a  séparé  des  écrevisses ,  celle  de  Norwégc, 
et  en  a  formé  le  genre  nephrops  ;  mais  quoique  les  caractères 
qu'il  lui  assigne  soient  exacts,  le  genre  des  écrevisses,  tel 
qu'il  est  dans  Fabricius,  n'est  pas  assez  étendu,  pourqp'i' 
soit  nécessaire  d'introduire  une  nouvelle  coupe. 

Ce  genre ,  à  raison  de  l'espèce  fluviatile  qui  se  trouve  dans 
toute  rËurope ,  et  que  Ton  mange  partout ,  est  un  des  plus 
généralement  connus  et  des  plus  étudiés  parmi  cerne  4es  crus- 
tacés, il  «est  p€^  d'ouvrages  sur  l'histoire  des  |K>iis03Q|$  ou  ^es 
i9$eete$,  da^s  lesquels  on  ne  loi  ait  consacré  hp  ch^gp^e  par- 
ticulier, depuis  Ar^t^e ,  qui  en  a  p^Jé  le  pf'emier ,  jusqa'^ 
«ejo^r.  . 

hd  corselet  des  écrevisses  est  ^  peji.pr^s  cylindrique;  1< 
4eva|it  4e  leur  t^te  «8t  p^longé^ii  l^ec  «ou  çn  iQpgue  pointe 
horizontale ,  aplatie  et  armée  d'épines.  Leurs  yeux  sont  placés 
à  cdté  de  cette  partie.  \\&  opt  U  foria^  d'ip^  d^i-globe  porté 
sur  une  espèce  de  fourreau  cylindrique ,  att|M:hé  à  w  muscle 
iioirt  et  nerveux ,  au  moy^ui  duqii^l  ils  sppt  mobiles ,  et  peuvent 
rentrer  où  sortir  à  volonté  d'^pe  cavité  o4  ils  sopt  ^itués^ 
ÏAtre  les  yeux  se  trouvent  les  antennep^  Les  extérieipres,q^ 
sont  k  filet  conique;  et  fort  déliées  à  leur  pointe,  sont  ordn 
nairement  avossi  kyagp^  qoe  le  eoips,  dirisfé^es  en  ipi  ff^^ 
pombre  d'articles ,  et  portées  s»r  une  |»ase  mobile  copopo- 
sée  de  trois  gros  articles ,  açccm^aguéesd^?  pièces  écailleuses 
et  de  poils. 

Les  intermédiaires ,  beaucoup  plus  eojirles^  sont  ^^^^^ 
con^osées  de  deux  filets  sé^cés ,  parties  aussi  eom»^^ 
nombre  de  petits  articles ,  et  porti^s  sur  un  p.édoncule  com^ 
omn^  et  formés  de  trois  articles  assez  gros.  Les  parties  de 
la  boudie  ne  diCGèreut  pas  essentiellement  de  celles  des  cra-' 


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mm 


f 


E  Ç  R  8/  î 

lies;  tùiàlÉ'^  ainsi  que  dabs>les  autres  macroures ,  les  pî^ds-  1 

mâdioires  extérieurs  sont  proportionnellement  plus  étroite  et  j^ 

pins  long3<  Les  mâchoires  de  la  seconde  paire  sont  découpées 
en  six  lanières ,  et  les  niandibules  sont  dentelées.  n 

L^esiomac^  de  même  que  celui  des  crustacés  fournis  d^uii  J 

test,  est  placé  dans  la  tête  même»  aii  dessus  dû  pharynx;  il  ^ 

est  composé 'de  fortes  meitibranes  et  coiitient  trois  dents  * 

écailleuses  ,•  armées^  de  poitites ,  et  situées  de  manière  à  pou-  ) 

Toir  se  réunir  et  broyer  lés  matières  soumises  à  leur  tritu-  ^      f 

ration.  Elles  sont  absolument  indépendantes  des  màndâ)ules.  ^ 

L'estomac  se  décharge  dans  l'intestin ,  vaisseau  cartilagineux 
qui  se  dirige,  en  ligne  droite ,  le  long  de  la  queue ,  et  aboutit  \ 

à  Fanus ,  situé  à  son  extrémité  hiféneure.  T 

La  queue  de  l'écrevisse  fait  la  moitié*  de  Pànimal.  Elle  est  ii 

composée  de  six  pièces ,  plus  convexes  en  dessus  qu'en  des-  %  :| 

sous  y  et  articulées  entre  elles  par  le  moyen  de  membranes    .  ] 

flexibles.  Les  anneaipc  ont ,  en-dessous ,  des  parties  remar-^  | 

qoableâi  attachées'  près  dé  leur  bprd  extérieur.  On  les.nomme  %   1 

lesJUets.  Ils  varient  en  noAibre  et  èh  figure  dans  les  deux  sexes, 
et  sont  mobiles 'Sur  leur  base.  C'est  à  ces  filets  que  l'écrevisse 
femeUe  àttadie  ses  œufis,  et  il  est  proba'ble  qiîè  ceux  du  mâle 
servent  à  quelque  chose  dans  l*acte  de  la  génération  ;  mais  ' 

comme  on  n'a  pas  encore  observé  raccouplem.ent  àts  écre- 
visses  ,  on  ne  sait  rien  de  positif  à  cet  égard,  ta  queue  est 
tenmnée  pai*  cinq  pièces  plates,  minces  ,  ovales,. un  peu 
convexes»  eH  dëlssus  et  concave^  en  dessous  ^  .àrtici^Iées  au 
dernier  anneaii  dé  la  queue.  Ce  sont  de  yëritaÈHes  pa- 
geokes.  O'iest  à  la  base  de  celle  du  milieu,  en  ^i^ssqus  , 
qa'ek  l'anus.  '  '  '      i,   , 

Cette  queue  est  indifféremment,  taùtôt  étendue ,  t^n^t  re- 
courbée ou  pliéè  en  dessous.     \  •    . ,   :' 

Le  système  musculaire  des  écrevisses ,  ainsi  iquç  celui  des 
autres  décap^ées  ,  se  borne  a\i  mouvement  d^s  la  queue  ^  des 
pattes  et  des  organes  de   la  manducation;  car  dans  cette 
classé,  il  n'y  a  pas  de  muscle  pour  mouvoir  la  tête    sm- 
le  corselet ,  puisque  ces  deux  pièces  sont  soudées  ensemble* 
Lés  muscles  qui  meuvent  la  queue  ont  une.  can£iM:matiQïl 
très-singulière  ;  ils  forment  deux  masses  distinguées^. l'une  de 
Vautre  par  le  canal  intestinal.  La  masse  supérieure  est. com- 
posée de  trois  sortes  de  fibres,  qui  servent  à  porter Ja  queue 
de  droite  à  gauche,  et  à  la  relever  ou  à  l'abaisser  seion  qu'ils        ^ 
agissent  ensemble  ou  séparément.  La  masse  [  inférieure  est 
J>eancoup  plus  compliquée ,  et  sert  au  mouvement idofrak:oes-' 
«oires  de  la  queue.        /  .,  ,         .  '  ;     ^^  ^ 

Chacune  des  articulalîoQS  des  pattes  a  dix»  muscles  i  tm 

X.      '  0 


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«a  E  C  R 

flécUsseur  et  un  estettseor,  qui  tarient selon  le  llea  okîk 
sont  placés. 

Couverture  des  branchies  est  placée  sons  la  paitie  anté^ 
rieure  et  latérale  dutest  ducorselet.  Oftvoiifacileiiieiiiractiofi 
inspiratoire  etexpiratoire  de  ces  anigiauT  ^  soit  qu'on  les  ^e 
deTeau,  soit  qu'on  les  y  remette. Dai^sTun  ou  Vauirtccat^j  U 
se  produit  un  petit  bruit  occasioné  par  l'emrée.de  Feavou  la 
«ortie  des  bulles  d'air  qui  viennent  crever  k  leur  ootertùre. 

Les  pattes  des  écrevisses  ont  leiv*  attache  le  loog.dudessoaâ 
du  coi^,  à  une  peau  dure  et  écaUleuse.  iies  deux  anténeores, 
ou  les  pinces  >  sont  fort  longues  et  fort  grosses.  £Ues  soat  dii* 
visées  en  cinq  parties^  de  formes  in^ales^et  articulées  entre 
elles  par  des  membranes.  La  plus  étoigiiée  du  corps ,  ou  la 
cinquième  9  s'appelle  la  main  ou  la  sort.  Cette  main  est  ovsle, 
convexe  des  deux  côtés ,  et  tuberculeuse*  En  avant  elle  edt 
munie  de  deux  parties  coniques ,  aplaties ,  qu'on  Aomine 
les  doigts,  et  qui  se  terminent  par  un  petit  crochet  trè$*f  oiiitii« 
L'extérieur  est  immobile  ,  et  n'est  que  le  pfplongem^  at" 
ténue  de  la  main  ;  mais  l'intérieur  est  mobile  et  articulé  i^ 
manière  à  pouvoir  s'écarter  ou  s'approdher  de  l'être  t  à  la 
volctnté  de  l'animal.  Le  dedans  de  cette  pii^ce  est  rempli  d'une 
masse  de  chair,  qui  a  dans  son  milieu  un  cartilage  pbt.  C'est 
avec  les  pinces  que  l'écrevisse  prend  sa  ^oie  ;  elle  leiemploîe 
aussi  comme  un  moyen  de  défense,  ainsi  qu'on  peut  s'en  asso^ 
reren  lui  présentant  quelque  chose  lorsqu'elle  est  dMisIeaii^ 
Elle  serre  avec  tant  de  force,  que  pour  là  fairi;  J^pbefpriseit 
font  hii  casser  la  patte  ou  lui  briller  la.quiçuQ. 

Les  huit  autres  pattes  sont  longpes ,  effilées  (çt^ivisées  f  tks* 
cune ,  en  cinq  articles  un  peu  aplatis'.  Les  depx  premièivi 
paires  sont  terminées  par  de  très-petites  pinçef  ,  organisées 
comme  les  doists  des  grandes;  mais  c'est  leur  doigt  extérieitf 
qui  est  mobile.  Les  autres  sont  terminées  par  un  ongle  simplet 
crochu  et  poinftu. 

Les  pattes  des  écrevisses  de  l'un  et  de  Tautre  sexe  ont 
encore  une  particularité  àts  plus  remarquables ,  c'est  d'être 
le  siège  des  oi^aiies  de  la  génération. 

On  peut  d'abord  distinguer  le  sexe  d^une  écrevisse  en  b 
regardant  en  dessous. 

lies  organes  du  mâle  sont  placés  à  la  base  du  premier  ar- 
ticle des  deux  pattes  postérieures.  Ils  sont  indiqués  par  une 
cavité  arrondie  ,  remplie  par  une  ma;5se  diamue  où  se  termi- 
neût  les  vusseaux  sperms^ques. 

L'écrevisse  femeÛe  présente ,  an  mCme  article  des  deux 
pattes  de  la  tmsième  paire  ,  une  grande  ouverture  ovale , 
qui  est  faite  pour  donner  passage  aux  œufs.  Les  deux  ovaires 
aboutisient  à  oette  ouverture»  S^^reles  pattes  4e  ^troisième 


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e:  c  R  83 

et  de  là  i^aaâri&mé  pairefs ,  on  yoix  sw  k  àeucn»  éa  eor^  nnt 
pla^e  écaillease ,  élerée ,  famée  comme  par  éewi  pièces 
trian^^ams ,  ioises  koat  k  bout  Dam  la  femtUe ,  cette 
placpe  se  trouve  courerte^  au  temps  je  la  ponte,  d'une  ma*- 
tière  calcaire  jannâtre ,  qui  y  twnt  foitement ,  «t  qœ  Roè'sel 
9l  soupçonnée  être  la  semence  àa  mÂle.  U  nous  a  è^Bué  sur 
ces  crises  des  4^îls  intëressans,  et  dont  voici  le  résiamé  : 

£n  descendant  vers  le  nnlien  da  corps ,  on  trouve  le  tes- 
ticnk  divisé  en  trois  parties ,  demc  «n  avant  et  one  j^  grosse 
en  arrière  ^  etttfe  c6  tesâcuk  et  l'orifice  de  laqoeue,  se  voit  le 
cœar,  d'mne  couleur  i^andaiâtre,  d'une  femc  approchant 
de  la  pentagone  ^  duquel  sortent  quatre  vaisMam ,  trois  en 
avant  et  un  «n  arrière.  Derrière  et  mar  les  cAtés  du  cœur  , 
existent  des  vaisseaux  blancs  qui 'occupent  un  assea  grand 
espace ,  mais  qm  ne  ^ont  pas,  dûs  tons  les  tenips,  de  }a  même 
grosseur.  Ces  vaisseaux  ont  avec  les  testicules  me  liaison  qui 
«e  permet  pas  de  doiiter  qu'ils  ne  soient  les  t/aisseaux  sémîr- 
naax  du  mile.  Dans  la  £en^Ue ,  cette  mèmepartie  est  remplie 
par  les  ovaires  qui ,  lorsqu'ils  som  gonfles  par  les  ekùfs  , 
iiccnpent  encore  un  plus  grapd  espace  aux  dépens  des 
branchies. 

Hies-vaisse^px  spermatiipies ,  dont  <m  vient  de  parler ,  se 
gonfi^t  beaucoup  dans  le  temps  ^pii  précède  ^'accouplement, 
ils  vaut  a|KMitir  à  la  racine  des  deux  pattes  postérieures,  àde 
gros  tubercules  qm  spnt  les  organes  extérieure  de  la  généra- 
tion d^  mâle.  On  n'a  aucune  observation  relaiîve  au  mode 
d'emploi  de  ces  parties. 

Dans  lés  femelles ,  il  part ,  de  l'ovaire ,  demc  gros  vaisseaux: 
qui  v^nt  aboutir  directement  à  la  première  articcdation  des 
pie4s  du  aaëteii.  Cet  ovaif  e ,  qu'on  trouve  en  tout  temps ,  mais 
qui  n'est  remarquable  que  lorsqu'il  est  rempli  ê^ix/êih ,  paro^t  ^ 
cauBme  le  testicule  du  màley  ccm^posé  de  trois  parties.  H  ren-^ 
ferme  toi^ours  trois  espèces  d'^ufe,  ^u  mieux  des  eei^  de 
trois  grandeurs  différesttes.  Ceux  qui  sont  le  plus  avancés  sont 
plus  grands  et  différemment  colorés  que  les  autres. 

L'œuf,  en  sortant  de  l'ovaire ,  est  attaché  à  «a  tt,  e<  reste 
un  instant  pendapt  en  dehors  ;  UAais  la  mève ,  «m  combant 
fortement  la  ^eue,le  tire  et  l'attache ii  un  de  ceé^ petits  filets 
xùetdbifMKm  d^nt  cHe  est  garnie.  Elle  sait  énsiïît^  le^  faire 
passef  d'ttn  iiet  à  uà  autre  par  ^e  moyeii  de  saë  pattes  ,  e$ 
cela  de  ipanièfe  ^ue  les  œnù  aont  égaienÀent  ^suibués  sur 
tous.  Ces  œub  sont  attachés  par  la  seule  glu^n^sâté  ^  leur 
fil,  mais  lenr  attache  ei$t  fortifiée  par  les poii^ ^bnt  ies  filetô 
sont  garnis  et  atftour  desquels  îl  cfstentoiitifié. 

Yoîci  '*eé  qm  Sj»I^  «-apporte  de  l'accoup Wment  des  écre- 
fMas>^iir4»Aiid'aulirtti.  Loi:sipiele«ile  attaque  lafen^elle'. 


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*i  84  .  E  C  R 

I  elle  se  renverse  sur  le  dos;  et  alors  ils  s'embrâsseiii  triètf-» 

étroitement  par  le  moyen  des  pattes  et  de  la  queue;  aprèi^ 
quoi ,  au  bout  de  deux  mois ,  ia  femeUe  se  trouve  Ûiargée 
d'œufs.  ,        ,        .     . 

Les  ëcrevisses  en  pondent  \m  grand  nombre  ,  qu'elles 
I  ont,  comme  nous  venons  deie  voir^  Part  d'attacher  aux-filets 

•  mobiles  qui  se  trouvent  au-dessous  de  leur  quelle,  et  qu'elles 

I  y  portent  constamment  jusqu'à  ce  qn^  les  petits  édosent  II 

■  va  apparence  que  ces  œufe  croissent  et  augmentent  en  vo^ 

lume  ,  tandis  qu'ils  sont  ainsi  altackés  k  ces  filet».  Ib -sont 
^1  renfermés  dans  une  espèce  de  sac ,  qui  est  une 'continuation 

il  de  leur,  piédiculê  membraneux.  Chaque  filet,  ainsi  diargé^ 

;î  représente  d'autant  mieux  de  petites  grappes  de  raisin  ^  que 

1  la  couleur  des  oeufs  est  d'im. brun  rougeâtre.' 

if  Lorsque  les  petites  écrevisses  éelosent ,  elles  sont  transpa^ 

J  rentes,  extrêmement  molles  ^  ma»  en  tout  semblables  aux 

9  grosses.  Conrnie  leur  délicatesse. les  exposerait ,  les  premier» 

'  jours  de  leur  nabsance,  à  des  dangers  sans  non^rr^, qu'elles 

i  ont  même  bien  de  la  peine  à  éviter  plus  tard  ^  là  sage  nators 

^  leur  a  donné  encore,  pour  q\ielque  temps,  une  retraite  sous 

la  queue  de  leur  mère.  Il  n'est  personne  qui  n'ait  été  dans  le 
cas  de  manger  des  écrevisses  ainsi  garnies  de  petits.  Lorsque 
la  mère  est  tranquille  dans  l'ëau ,  on  voit  sortir  ces  petites 
écrevisses  d'entreses  jambes ,  et  se  hasarder  de  ratoper  aatour 
d'elle  ,  et  puis  ,  au  moment  du  danger,  se  retirer  toutes  en- 
semble dans  leur  asile.  Il  semble  que  la  mère  les  avertisse 
de  ce  qu'elles  doivent  craindre ,  car  ce  n'est  jamais  sans  motifs 
qu'elles  fuient  ainsi.  Elles  abandonnent  cependant  leur  mère 
peu  à  peu,  à  mesure  qu'elles  grandissent,  et  l'on  n'en  voit 

ÎAns  guère  avec  elle  vers  la  fin  de  la  première  quinzaine  après 
eur  naissance. 

.  La  couleur  des  écrevisses  est  d'tm  bran  verdâtra  dans 
celles  des  rivières  et  d'un  brun  rougeâtre  taché  de  bleu  oh 
d'autre  couleur,  dans  celles  de  mer;  mais  quelle  que  soit  leur 
couleur  pendant  la  vie ,  elle  devient  toujours  d'un  rouge  foncé 
par  la  cuisson  ou  l'action  des  acides. 

Un  des  iaits  les  plus  étonnans  que  nous  présente  l'histoire 
'  des  ,  écrevisses  «t  probablement  de  presque  tous  les  autres 
crastacés,  c'est  que  quand  les  pinces  ou  les  pattes  sont  irom- 
pues  ou  arrachées  par  quelque  accident ,  il  leue  en  r^spooisse 
4e  nouvelles  aumême  endroit.  Il  est  même  des  espèetss  qui 
tiennent  Sii  p^eu.à  leurs  membres,  qu'il  suffit  dé  les  toiicb.ei'  9 
4e  le$  li^ttreprèg  du  fieu,  même  uniquement  «de  leurf^ire 
craindre  un  d^^tger-^tpour  les  déterminer  à  les  abandonner 
en  partie  ou  en  totalité;  Le  fait  est  sigénécalenaent; connu, 
que  personne  ne  s>^  avisé  djs  le  révoquer  en  4oute*..Le$  «kfir 


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E  C  R  85 

tiens  ^  en  moins  Arîstotc  et  Wtae,  en  parU&t  ;  m^îsce  n'est 
que  dans  ces  derniers  temps  qu^on  en  a  chercha  Fexpli- 
cation.  •    "  >  ^''  l  .-  <:  i 

Rëaànwry  àqttirhistoîr^i»âlureite  doitiAe  st  tt^mbfeuses 
déeoeyeHès.,  jsstle  premier  triait  tenté' dds  expériences 
pour  s'assnrçr.  :directem«nt  des  moyens  que  la  nature  em- 
ploie pour  la  reproduction  des  paMes^^s  éorêvisses. 

Ce  célèbre  pnysicîen  dotipa  éo«iiie  les  pâUes^  à  des  crabes,  à 
des  écrcTissés ,  et  les  mît  ^sàa%  t6s  -bateaux' cdc^erts  qui  corn*-' 
muniquent  avec  l'eau  [dans  une^porii^on  de  leur  étendue  ,  et 
qni5Ôn%>destipésà  can$erverilâ^  poisson  en.  vie.  An  bout  de 
qad^piesBMÀSy  il>vit  deiMAiTjelleA  jambes  qui  étoient  venues 
en  place' dea  anciennes;  et tqui ,  à  la*  grandeur  près  ,  étoient 
parfaitement  semblaibbiB.  aur'^utres.  ' 

.Le  temps  nécessairepouria  reproduction  des  nouvelles 
jambes  n'a  rien  de  fixe  v  elles*  croissent  d'autant  pkis  vite  que 
la  saison  est  plus  chaude  e[t  que  l'animal  est  ^ihieux  nourri. 
Diverses  circonstances  «Tendent -encore  dette  reproduction 
plus  ou  mojns  pr(»npte;  une'des  pkis  essetitieUe^  est  {^endroit 
où  la  rupture  a  été  faiie.  Lé  point  de  r^iinion  de  la  seconde" 
artienlationavec  la  troisième  f  Qst  lèUefi  ^oà  ia- jambe  se  casse 
le  pius  faEciSsment,  e^  oèla  reproduction  «n  la  plus  raipide.' 
Là ,  il  y  a  plnsieuirs  sutuvës  qml  sembtetit^istinctes  des  attîcù- 
latioi»  ;  c'est  à  ces  suturés  ^isurtéut  à  eelltr^daintliiea,  que  la 
séparation* se  faite:  Il  es(inéii«e^phisieurfir?icyas«acés  qui  v  lors- 
qu'on les  blesse  à  (jfèélqiies  autres  ^parties  de  leurs  pattes  ^ 
cassait  eûi^-mèmes  le  res;taii;t  àicette  sntureypour  faciliter  la 
réparation  de  leur  perte.     .  ;  ;  !  s^ 

■Ce  qui  mérite  id^êtrerfemarquéf  c'est  Hpi'iLft^en  renaît ,  à 
ebaque  jambe ,  que  précisément  celqu'ILfaut  pour  la  t;om- 
pléter.  '  i  > 

Sr  c'est  pendant  l'élé  qi:|'on>  a  dassé  la'patïe*  d'un  crabe  ou 
d'une  écrevisse  ,  et  qu'un  jour  oà  deuxa^ès  on  ei^mine  les 
cbangemens'qui  se  sont  opérés ,  on  voit  une  espèce' de  mem-^ 
brane  nn  peu  rougeâtre  qui  recouvre  les  cbairS/  Quatre  à 
cinq  jom^s  après  ,  cette  membrane  prend  Une  surface  un  peu 
convexe ,  semblable  à  celle  d'un-  segment  de  sphère  ;  ensuite 
elle  devient  conique  et  s'allonge  de  plus  en  plus,  k  mesure  que 
la  patte  qui  pousse  dessous  se  développe;  enfin  elle  se  déchire 
et  la  janibe  paroft.  Elle  est  alors  motle^^^mais  peu  de  jouri 
après  ,  eUeest  revêtue  d'une  écaille  aussi  dure  que  celle  de 
l'ancienne  jambe.  11  ne  lui  manque  que  la  grosseur  et  la 
longneur  ,  et  elle  les  acquiert ^avec  le  temps,  car  à  chaque 
changement  de  peau  elle  augmente  dans  une.  proportion 
plus  rapide  que  celle  des  pattes  qui  sont  à  lem*  point  de 
croissance^ 


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)  86  E  C  R 

^  Réawnùr  a  cherèbé  k  expU^verfe»  eaoèeÀ  ié  xxité  repro^ 

1  ductiaii  des  partiie3des  ëereVisset.  li  se  dengtaiïde  si ,  à  là  base 

12  de  chaque  jambe,  il  y  a  une  provision  de  jambes  nouvelles  t 

^  I  comme  i»m  ties  ^fods  il  y  a  iui«  d^t^otis  la  dient  de  kût.qai 

doit  tomber  un  .jo^r  ;  si  une  écrei^îsse  jpent  r^aivr  la  perte 
de  se^jambe^d'iine  manière  indéfiaie,  on  si  après  fiiel^s 
reproductions  elle  en  ésï  ine2tt>aUe:(  «te;  $  etc;  -       . 

Les  antennes  ^  lesantfenMieé  et  les  atAchotres:  repoussent 
comme  les  patles;  mais  il  t'^ea  est  (lais  deoàéme^  ta^nèuei 
la  mort  est  toujoarsia  suite, d« «on  aBàputatioi»./ 

lies  crustacé»  qoi  tirent  j^usieiisa  «aâéei  et  qiiî  gfroftsissént 
pendant  toute  teiir:vie,  sont  dépendait  envèlqpfiéafCOféflie 
on  t'a  déjà  dit,  d'une  er oâfte  solide ,  incapable .Aesi^distetidre 
sans  se  rompre ,  par  conséquent. rdan^letea»  êto  nrettré  wi 
obstacle  insvârmoittable  À  leur  heecoîsseéKent'^  m  la  nattire  n'y 
avoit  pourvu  par  u^  moyen  quày:  »^il  rjost  kioônà.  snipcenant 
que  celui  de  la  veptroductién  des  ^atiu  v  n'en  est  pas  moins 
digne  des  méditations  des  obserràlevrs^  tanature.  Ce  moyen 
est  le.  d^psPttiUesAftént  et  la  i^eprodaQliQa  aoanqlle  v  complète 
et  instantanée  ^  de  leur  r&be  de  l'^alméè  |iréèédi»ite. 

Lorsqu'à  la  fid  dm  prihtèmp^  latnaisftaiieé  d^nne:  mnltikile 
d'aûimanui  a  fourni  aÉx  ctmstacés  iite.  ^qie  faniUé  ^  se  fifo^ 
curer,  qu'ils  se  troutjent  frdp  à  Fétroitidaa»  leur  aktcienàe  es^ 
Yélpppev  iliae  ftthnét  enine  lew.tês^etleiir  chair  >  un  inti»'-^ 
vallé  vide quiangnente  de nianâère qttesi^ à< cette- épo^, ea 
presse  leur  dOs,:one'ap«*f  oit  qu'il  flëdafliSQ^s  le  dèigt^etpeo 
^près  on  les  trouve  as!»:  une:|^aa.aaoileî,  et  'Ota  voit  ^kaosles 
environs  les  restes  de  l'ancienne.     .  » 

,  Ces  fait»  dut 'été  coiiiius  de;  tout  temps  ;  mais  ^^'e^  encore 
'    à  Réaumur  qu'na.d^it  de  les  aivoir  csoi^tat^  pat.de&  e:^^^ 
riences  directes. 

•  Gél  homme. oélèbi^  nût,  2n  priAlèApa ^'  dest  éei'evisfces 
daïis des  bohes fWfeées  êe  trons^  qu'il  plaça  dwsla lînèré s 
et  dans  des  bocaux  qu'il  laissa  dans  son  cri>inet. 

Il  observa  que  lor^u'une  écrivisse  veut  changer  de  peao^ 
elle  frotte  »es  pattes  Tune  coAtre4'a«tre ,  et  se  dome  de 
grâttds  mon^emens.  Après  oes  préparatifs ,  elle  gonfle  «en 
cofp»  j^us  qu'à  l'ordmaire ,  et  le  premier  des  segasens  de  i^ 
queue  parott  phiè  écarté  de  s^  eotaelei.  hei  membraae  qel 
lésait  se  brise  ^  et  soU  nouveau  eorp$  jf>ap6lc. . . 

Lei»  écrevisses  ne  travaillent  pas  à  se  débarrASAô^  de  lear 
test  imnaédiatemebt  après  qœ  la  rvpture  précédeniea  étéiBiîéi 
eUes  restent,  quelque  temps  en  repas.  Elles  reeomaieDCca^S 
ensuite  à  agiter  leuâ  jambes  et  toàtes  lears  autres  parties* 
Finftn ,  V4iistalit;  étant  arrrivé  oà  elles  crcâent  ponvoif  se  tirer 
d'un  habit  incommode ,  elles  gonflent  et  elles  soûlèrent)  plaa 


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E  C  R  87 

qa^à  ror<yAââre  ^  le»  parties  retoirrerles  par  le  corselet ,  qui 
s'élève^  s^ëloigne  de  rorigim  des  jambes  et  se  décollé.  Alors 
ia  membraote  qui  le  retcaoit  lost  le  loue  des  bords  du  rentre 
se  brise.  Il  ne  reste  attaché  que  vers  la  bouche. 

De  ce  nKHiMmt  il  ne  faut  niof  qu'un  demi-quart  dlieure 
pour  que  Téorèvisse  soit  eBdèreuent  dépouillée. 

Le  eorsèlet  étant  soulevé  à  un  èertain  point  ^  on  voit  son 
bord  s'éUigncÉF  de  la  première  jpaire  des  pattes.  L'écrevisse 
tire  en  ce  moment  sa  tête  en  arrière  ;  elle  dégage  ses  yeux  de 
leurs  étms^elle  déeage  tn  même  temps  toutes  Ses  autres  parties 
du  dev^mut^^  ia  tète.  Enfin,  à  averses  astres  reprises ,  après 
des  aai^wrenieâs  réitérés,  eUe  dép^dllle  où  une  des  grosses 
jambes  ^*  on  toute^  1^  jand^es  d'un  côté,  ott  quelques-unes 
seulement;  car  cette  opération  ne  se  fait  pas  d'une  manière 
nnifprme  d^  toutes  les  éérevisses.  Il  y  a  quelquefois  des 
jaiabes  aï  difficiles  à  dépémlkr^  qu'elles  se  rompent^  Tout  ce 
u^yailesl  éxti^nïenientrAde  ponr  ks  écrevissès  ;  et  Réauntur 
en  a  vtf  aewrent  onmrirdaa^s  l'opération,  surfout  des  jeunes. 

Lorsque  If  &  jambes  sont  dégagées ,  l'écrevisse  se  débarrasse 
de  6<m  corselet;  elle  étend  bta^qoeMént  sa  queue,  et,  par  ce 
mouvemenl,  ^^en  dâuirrkwr  ausiri. 

Après  cette  dernière  action  de  vigueur^  l'écrevisse  tombe 
dttos.m»egamdefoiblesBe«  SKiJaMji^s  sont  si  moites,  qu'elles 
se  piieBt  OQpnne  un  papier  mouxUé.  Si  pomtant  on  appuie  lé 
dbigt^m*  isoA  dos,  on  sent  ses  chairs  beaucoup  plus  solides 
qoCmé^  n'étoient  auparârml.  L^état  convubif  des  muscles  est 
peut-être  ta  cause  de  ceue  dweté  contre  nature. 

Quand  le  corselet  est  uik  fois  soulevé ,  et  que  les  écrevissès 
ont  commencé  à  déga;;er  leurs  pattes,  rien  n^est  capable  de 
les  àrré^erv  Béàinnur  en  a  souvent  retiré  de  l'eau ,  dans  l'in-- 
tention  dk  lèâ  coaserver  à  moitié  dépouillées,  et  elles  acbe- 
Toiem^r.mâlgH  lui  ^  de  mon*  entre  ses  mains. 

Gertainemesft  U  est  dtttdte  de  eoncevoit  comment  t^ttte$ 
ees  partial  se  détachent  Réàmnnr  a  remarqué  une  humeur 
gUireuseqni  faumecie  l'intervadle  entre  l'ancienne  et  la  nou- 
velle écaille ,  et  qui  doit  concourir  à  faciliter  leur  séparation. 

Lecaqn'on  jette  les  yeuatsurla  dépouille  d'une  écrevisse,  il 
ne  kii  manque  rien  à  res:térieun  Le  cartikge  qui  sert  an 
mauvèmmit  du  doigt  mobile  s'y  trouve  même.  Chaque  poii 
éloit  une  ^aine  qui  reeouvrditun  «utre  poil.  Les  articulations 
inftrîenres  des  jambes  qui  sont  plus  p^tes  que  les  supérieu- 
res ,  sont  partagée)»  en  deux  dims  levir  longueur  |^ar  mie  suture 
^î  s'écarte  dans  l'opérativntt ,  mais  qn'eai  ne  voit  pas  lorsque 
l'animal  est  en  vie. 

L'analyse  chnmiqae  dntestdes  écrevissès  prouve  que  c'est  de 
la  gélatine  unie  à  dé  la  terre  Ciilcaire  i  la  seule  dfffi^rence  qu'il 


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i»  E  C  R 

y  ^ît  entre  cehiî-ci  et  celui  d^&  coquillages,  cVstme,  Akm  ce 
dernier,  il  y  a  beaucoup  de  ^rre  calcaire  et  peu  de  gélothie , 
letque  ,  d^i^s  le  premier,  il  y  a  beaucoup  de  gélatine  et  peu 

de  terre  calcaire.  ^ 

,  Si<m  allasse  Técreylsse  courerte  d^nne  meudivAie uolie , 
elle  ne  reste  pas  long-itemps  dans  cet  état.  £il  :ringt-quatre 
heures  eUe  prend  souvent  ta^  consistance*  de  rancîexnie  ;  ce- 
pendant ce  n^est  ordinairement  qu'au  bout  ée^eék  à  trois 
jours.  '. 

Les  écrevisses  prêtes  à  muer  ont.toufQurs  dieuat  pierres^ , 
connues  sous  le  nom  d'yeux  iêcrenssesy  qui  sont  ^placées  aux 
côtés  de  Festomac ,  mais  qui  ne  se  voient  plu»  ii  eelleftqm  ont 
mué.  n  résulte  encore  des  expériences  dè^éaumur  et  antres, 
que  ces  pierres  sont  destinées  à  fournir  la  matière  ota  mie  par- 
tie de  la  matière  du  test;  car ,  si  le  lendemaînidelamue,  lors-, 
que  le  test  n'est  encore  qu'à  moitié  durci, ^onouinre  une  éct^ 
vi^e ,  on  remarque  que  ces  prétendus  yeux  sonti^Aiinoésde 
moitié  ;,si  on  l'puvre  le  troisième  jour,  on  n'eu  voit  plus  qa'àn 
atonie ,  ensuite  plus  du  tout  Ce  moyen  employé  parla  nature 
pçur. consolider  promptement  J'enveloppe  d?un  animal  ex- 
posé ,  lorsqu'il  est  no,  à. un  graoïd  nombrç  de  damgers,  est 
très-dig^  de  remarque.        .  ::  ^ 

Le  même  Réaumur  a  mesuré  des  écrevisses  avant  et  après 
la  mue  ,  et  a  acquis  la  preuve  qu'eus  augmentoient  ^mron 
d'un  cinquième.  Il  ne  dit  pas  si  cette  augmentation  est  la 
même  à  tous  les  âges  ;  maïs  il  est  probable  qu'elle  est  décrois- 
sante. On  en.  peut  conclure  que  ces  animaux  croiissent  iivec 
lenteur  { et,  en  effet ,  les  pêcheurs  rapportent  qu'une- éo^irisse 
de  sept  à  huit  ans  est  à  peine  marchande.    .. 

Les  écrevisses  de  rivières  se  plaisent  prÎDc^alement  dans 
les  eaux  courantes  et  pierreuses  des  montagnes;  Oh  lestrottv« 
aussi  dans  les  lacs  et  les  étangs  ;  mais  là,  leur  chair,  à  moins 
que  ces  amas  d'eau  ne  soient  alimentés  par  des  sources  voi- 
sines ,  n'.est  pas  aussi  bonne.  Elles  se  cachent  pendant  ie  jour 
dans  des  trous  qu'elles  se  creusent,  ousous  des  pierres,  àts 
racines  d'arbres,  etc.  .       ' 

Il  est  extrêmement  difficile  de  peupler  d' écrevisses  p**  ™^r 
sea^ ,  et  encore  plus  im  réservoir  dans  lequel  il  n'y  en  avoit 
.  point.  Peu  d'apimaux  aquatiques  sont  plus  délicats  sur  la  na- 
ture de  l'eau  dans  laquée  ik  doivent  vivre.  On  les  a  vues , 
à  la  suite  de  ces  transports,  sortir  de  l'eau  (chose  qu'elles 
ne  font  jamais ,  quoiqu'on  l'ait  avancé ,  dans  leur  euisscatt 
natal  ) ,  et  venir  n^ourir  sur  la  terre.  C'est  surtout  lorsqu  on 
les  prend  dans  une  eau  vive  pour  les  mettre  dans  une  eau 
stagnante ,  qu'on  remarque  cet  effet ,  quoique  cette  eau  ne 
leur  soit  pas  mortelle  ,  et  puisque  souvent  il  y  en  à  déjà,  v* 


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E  C  R  «9 

n'est  qa?iL  forée  idd  sMiifier.des  indMénsv'Q^M  pairient  à 
en  accoutumer  quelqne^MMis  :à  leur  nouv^ll^  Miitâtion.  Les 
.^oles  eaux  qui  leur.spMtiit' irédUeibent  tttorlelle»  V  soiit  celles 
qui  sQUt  <^u  état  actuel  <3e putréfaction.'     ^  :)  •  '^       t      '     * 
It^  éçr^mSiaes  9  cieni[ime  tous  les.  autres  «¥U9ia<M ,  neiireut 
qae  de  substances  a«iiiiAlfia;U<8ttrès^bbalrfé<|eé  è^ est  par 
4Beia^ctit«de  id*obs«nra^u.  qu^ou  la  dit  leur  dft^j'yù  manger 
4es.vég^tw^»,.To^t  cd  qufeUes  p^vest  «^isir*  fettr  est  bo^^ 
q^'il  soî).>^ii  vie  ,.  qu'il,  sottt  corrom^vr^Eà  -cas  de  tlisettc  , 
et  surtpi^t  iorsqu'^Uie^  «baaçeîtt  de  rpleaff  ;  Mies  se  than^ 
gevkt .folâtre  elles.  Le^pefitsfiQisaMisyrerpetitâ  côqmllagéis,^lels 
iary;es  à'insect,e«  »  et  iwt  ce  qui-^se  noie  dans  tes  eaux ,  forme 
ia.l^asç  deleui:  ^sistaxKié|»ftn^tF'^érËlli0S  retient  Fhirer 
eiitier  sai^  m^g^^  pu  siiiks<  presque  rimr  mangea:  Elles  tmt 
p<H]r.  ^unemis, j^esqiie  tous,  ks  mtmanr  qurfrëqueifte^âit-le^ 
^ux,  ou  qiûy  ^abîte^iit.cmatamment^  leb^çiéfs  lonli'es,le^ 
jats  d'e^^  ies.^eaiML  aqilatiqueB,  les*  poissons^ voraces  ;  \ti 
larges  d'insec^  ,  i9tc.:CrêpeiidaBt  y.coaaimeelles'maltipliëtit 
Jb^auçoupy.jetque  Jç  «oïabre  dfiflenirsenûémis, diminue  à  me- 
aur^  qp.'^les,2^yani$e]a»eB  àgey-c'cst^à^direififeUes  acquièrent 
^e^laiqrfçe ,  il  suffît  de  ne  pas  pocher  pet|dflinl=quelquei^  an- 
nées un  ruiss^^mépuisér^et  de  Teille»  sui<4eslotitres  et  les 
béronsy^popr  qu'il  y  ^ti.ait'autamqu'auparai^iït<  Leur  nôWi^ry 
»e  bprpQi^Uifeat  cependa^-Fa^ter^  diaprés  la  massé  de 
sobsi^tai^ce^  qu'^llespenvant se  pixAruiieri'   !"  '  •  - 

..|jes'éçreiV4S4êsde.»er  aiment  les  c^tes  pierréU6é^,  bù^ty  9 
diisroc^^Rs,  dai)sli3srfis»uiies  desquels  ellespùisi^etit  se  caièner: 
.  J&Jles.s^  ,trpi|¥ekit4an0  presque  4otttes^les(  mers',  etne"s6)iii 
;p(>ip(  :rai1^  ^^t  U»  cètesd'ËurppecrQttelques  indi^dus  al- 
teigp^  \u\ç  tf^ille  gigaâatesque  ;  ΀«i'en  ^  va  ^i  avbvent  tirôî$ 
j^edf^^.long^,;.  .  '■,    r  t/v  ..     '        ..'>'■ 

La  pêche  des  ëcrevisses  de  rivières  se  fait  de»  plùsieurs'fa^ 

fins^La  plus  usitée  consisté  à  les  prendre  pendant  le  jour  , 
la  naaiii ,  dans  les  tcoûs  jejksaus  les  pierrûs  où  elles  se  retiréîjt  ; 
ou,  pendant  la  nuit,  av.cfi  desflambeaax^'  lorsqu'elles ^eT^ 
cJiie^  leur  npurrilupei.' La  manière  la  plus  agréable  ,'  cft  qui 
ibunût^plus  de  belles*  piècese,' est' celle  dans  laquelle  o^ 
emploie  les  appâts^  Pourli^airô',  ouatcta^he  un  filet  au  pom^ 
toaç4':Qi>  cercle  de  fer,  oui d& toute  autre  matière  pesante ,  et 
ôn.fi&çjiU  milieu  ^e.cC  fikl  tinjq»orcewra  de  riande  quélëoé^ 
que  \  i^  plus  puante  estia  mveilleure  ;  le  «cercle  est  alVait^hé'  làuii 
long  l^to^tpArle.moj^n  dé  trois  ficelles.  On  le  met  dans  IVàu 
iia brune  ^iépoqueoî^les ëcrevisses  quittent  leurs  trous.  Il  n*y 
^st  pa^  long-4emps  ^  qu'on  les  voit  accourir  à  Todeur  on  h  la 
vue  de  la  viapde,  sur  laquelle  elles  se  jettent  avec  avidité.  Alors 
on  l^ve  le  bâton,  on  retire  le  filet, et  on  choisit  les  plus  grosses.* 


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gp  E    C    R 

'xppdi^e  en  {^^âtit  la  riande  iaii.:oCBlre  à'uii  idiçox  d^épines. 
Xies  ^cj^yii^ftes-'^  en  voahuitrattrntdcè^  «'«mbarradfteiit  esut 
les  branches ,  et  lorscpi'<M[ireUlw4^la^ot'til  î  ^^^  «pelqae- 
XoIspluMe^n^^oinaiftes  dedaaœ.  C'est  fVteeiptlêineiit  eft^té 
ujiae  cet$e  maniire  depécliier  leJf  anrâBtageHse* 
\.Xeaécrev;Î99es  peuvent  être  consefvëespfeisîelwi^jottrsilo»- 
<|ui'i];  ne  faU  f  as  trop  càaisrà  ^  dmàAwpttiters  où  M  a  mis  des 
herbes  Irajichea,  teUes^nede  foiiâe ,'  oo  da&siiÉfbaiittef  eâll 
ii'y  a  qae  quelques  i%nes  tdPean  en  hatitettr.  Sll  ^  m  avoît 
^ez  pour  ^^'eiles  en  fiisnnt  cofifiertèls^  elks  péirh^nt  ^ 
|M:a.de;noiaess>  pance  qse  i^  ;granâe  ëoiAMimatî6À  d^ër 
mi!elles  foot,  iie'lear!périn|^pa^:de  ti^^  daiis nM  èati qifi 
n^tpfra  en  grande  masse  on  comhMelteâmntfëiiéttî^éléie. 
^  lies  !^ri&¥ii^^:  de  mer  ne  se  mM%(»t  gtfèire  ^  bèuiffie^ 
dans  Ife^  de  mer^  et  ensoiie  àssàiftMriéés  avec  de  Phiiile ,  dû 
yî^ÀigcerOA  4tt.p^im^Vitiak  cetieud'eaù  d<Wicè  se  trâitefor* 
ment:,  sur  U  llbble  des  victaes ,  en  tm  g^attd  nétid«re  de  itiea 
,^  La  pWs  sifio^pîe  manièredeks  apprèieï'^  ë^,  èotoriA^  èèlaai^- 
riji^  tpuioHTSflâ  plus  «tantagensesoustons  les  r^ppoHs  et  celfe 
qu^pn  .^oaplpie  \e  pkisgénéraieneiH;  elle  conéisté  à  tes  ioty 
tre  en  yae  dam  iln,oliaM4ron  <|ù  se  tpon^  dn  tti^à%i*è  affidfî- 
bU4'«^  etfofrteweniasàabonné-dèsei'^  de  pOivte,dé'ifavB|i, 
de  UaricTt  de.m^caàe^  etc.  Qmftqncs  f|èt*!^niies  lè^lc^ 
cuire  dans  le  vin 'blanc.  On/ est  dUigé^^iès  niktti^aafnieà 
¥Îet  piai;<^e^e/si^n  léa  jetoit  âaBrUttfne«lridé}àbè^BiaJte , 
âè^iq^VlWfHîntiroteal  rinM^s»tt.^nfie4ë  là  chaiëiik^^  èHci 
ça^erçiÎQnt.leiirs  pattes.^  dost  ki  cpnBeKrâlsd6  eM  «tiie i^ 
cenditioaes  qu'on<etogè-lonm'oB  les  sert  S0t  la  t^ë.Q^ai^ 
pu  le^  m9t.sur  le  jfo^„  dans  Fean  freidie  ^  ^UèB  j^ltimeàX  »^ 
de  ressentir  une  douleur  assez  rire  pour  àroî^  rècoMis  ai 
nioyen  violent  prédté.  '  *; 

On  £aiit  ausaid^scddKs  d^éenen^s^  c'est^à^dk^  ^tAi  Ift 
pi|e  dans  un  i^ior^er ,  «t  qu'on  «9ai|iteée ,  eeaÉiftte  as^ts^otafoe* 
ment.,  le  résultat  de  'oeHe  «fiérsfio». 

L^  coulis  d'écretîssés  tsnt  ime  saie«r  cft  mttfie  «M^  àèm^ 
^igféable  i^fax  se  icoittiaumquetrès^dlettientatttaiiQleJMïtlsi 
aussi  sont-ils  Irèsrryantés  par  les  goÉunnëtSh  ' 

,  On  n'a  pas  de  )K>anes  observations  wmt  IViff^è  ^MtMfm 
deSiétrevisaes  imais  «n  dit  <|ue  ietor  tliatf  n«nrrît  bèâucmit^t 
et. formé  ua  aliment  assez, aùiëde^  maift  qiiise  digëHi  ilîfficî^ 
lement.  On  ks  tegarde  en  tnèdectne  comme  propt^  à  ptt^- 
fier  le  sang ,  à  disposer  les  hamevrs  alor  >é«arétion$,  ^  ^^^* 
mecks  oscillations  des  iF^s)M>aiK  et  lé  ton  Hëi'sèfidès.f  éfttiA 
^M>t ,  comme  un  remède  incisif  et  teniqne*  Oft  %t^  do^dtie  ,  ^ 
ce  Uire ,  dans  les  maladies  de  la  pea» ,  dont  le  earactèlv  tlt^ 


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E  C  R  M 

pas  inflftmmatoire.  On  |éft  i^mp^îf  ttcott  dans  les  ôbsthic^ 
tîons ,  les  cachexies  ,  la  le9€L0phl<gmatif^  la  bouffissure ,  «te. 
Mais  leur  atilUé  aiédiciiMle  e^ré4iiii&'è  ime  bien  petite  im- 
portance dans  la  ^ouT-eUe  dDctrine  i  et  les  jenats  mééctiab 
ne  les  ordonnent  fnèi^  ^e  pour  àmuseï^  des.  maUdes  âçun- 
ginàirès. 

Dans  les  «rands  fleuves  do  ta  Rutôiç  asiati^iie^  telf  que  le 
I>bn,  le  VoJ^a ,  etc.  t  il  y.  a  des  écrerisses  d'une  prodigieuse 
candeur,  ^'on  ne  p  écbeipié  {^onr  jatciir  jâucapieh^fi^  Quind 
on  en  a  pns  une  certaine  quantité,  on  les  entasse  pour  les 
Êiii-ep^urir^  «t  lorsque  jl€)9td^0X${^jAtt<îtiéilîiié6^eém- 
j»lète,  on  en  lave  le  résultat  àgrande  eau.  J^pyettééjCtriomk 
plus  pesantes^  tombât,  an  iond.  O9  leè  qxpoit^  tUtÉ  pièces, 
«fui  dni  joui  pendant  plusifêiirs  siècjçs  d'u^e  si  grande  réfivh- 
tadon ,  et  qui  sont  encore  4  recherchée^  daos^ldspjt^^s  sooinis 
aux  préjugés,  ne  sontjplys  estimées  en  Europf  q|if  çoinme 
lé  pW  petit  mbrcéàu  Se  craie ,  et  si  on  en  tro^i^ç  ^nç^i'^  dans 
les  boutic|ues  d'apothicaireà ,  c'^s^  par..^  r^^  de^'an^cien 


Les  diverses  esp^«s  dVcrevisses  dçmorpoiftQiit^^  A^ins 
tûtgairès,  ^^érens^d^s.h'omi^  scientifiqutSf  par.is^e  d'uflç 
cttèùr  de  ïinnseus;  aia^si  notre  ioos^tn'f^st^piIsJQamxsri^-' 
fnarus  de  ce  tiâturaiiste^.  maU  1^  foncer  marfnusji  le^auM3f^ 
hàmàrus  eist  le  crustac^  que  nous  '  appelons  en  français  h^ 
gousU,  et  qui  fait  partie  du  |;enre  PAi4in7RKi  <J;^^  t^  tnm.  ) 
Au  reste,  les  voyagéujl^  .çH9Jt  g^néralen^nt  ^ppg^lLéCFepis»é»i 
tous  les  gros  crustacés  a  longue  qtteiie,  et  il.&eroit  certainer 
ment  impossible  de  d^^T0,uifier  te  cliaos  ift  leur  spMinylftie^ 
M  oé  voiuoit  r^ntrèprendrc.  ,  .    .   .       .,  . 

Les  principales  espèces  s<^  t  t-^  .»     .     .  .  :(  j 

L'£ciè^v]|ss£  HOaiàJEU)  ^.  ^4^0x2111  marhm^  ^  Faè;>  isttt  te  «ôf^ 
selet  est  uni,  le  rostre  deUté'  Utéra^ettient^  ^^rwôntiPé  dmAlè 
dent  à  sa  base  si]|périeiirei  EjU^  ^\i  figâr9ë:dâ«lu4a£bi9%â^  Iti- 
iafuUqve  ^e  Peonao^  ^.tab.  |o^  %  ii  ^.«t  a^e  larbuyiÉr.dsBis  èet 
iners  d^Êurope.         \  ^  .^^  .//.•  ^  '       ;...:v,.i^  r.ii'jrv.; ,  -- 

L'£cR£yis3E  nxs  rivières  j|..<^^f«sjfl^^^^'F:ab.  ;dbnt 
le  corselet  est  uni ,  le  rostre  denté  latéf^lemeiït/'v  «t  kibaâe 
avec  une  seuledent  de  chaque  côté.  ÊUe  es^t  figueéedansèsa»^ 
coup  d^ouvrages ,  él  se  trouve  dans  les  riv^^pe^de  l'Ënrdpe  et 
du  nord  de  r Asie.      ...  ;    -  v.  i 

L'£cR£Viss£  ns  6ARTôN,y45^aai5£artoi}îi,  Fab.;D.i5,4.9  de 
cet  ounwe  a  le  corselet  uni,  lerofttre  court  «  Itguj  fe  ^i^igMet 
(lentelé.  Ëfle  es|  figurée  dans  rff&f.  mU.des  Cnuiei^  £ma*t 
faite  au  Buffon  ,  émUon  de  ]!)ete<Tille,  nL  11  ^£ig.'  ji.  £1i^.  se 
troore  dans  les  eaux  douces  de  T Amérique  septentrionale  |. 


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»»  ECU 

^'où  je  Tat  rapporlëe;  EUif  ressiâttàblé  beaucoup  à  Vàrevissê 

flufUmle^  «t  se  tnaiDgc  comme  eilef. 

-   L'EcREYissE  HOHWioifiHKS  ^  Astacm  nbnvegicus ,  TaB. ,  a 

le  corselet  épineux  Seà  devaât  ^  les  pmces  prismatiques ,  lears 

.aodes  épineux.  £Ue  est  igorét  âaps  Herîbst ,  tàb.  a6 ,  fi^.  3, 

Elle  se  trouve  dans  les  mers  du  Nord.  (b.  l.^ 

ECRITUfiË:  E^ècede  VEifËcm:  {perça  scriba  ^  Lînn.> 
-^   ■'*■''«-  '       - (f^) 

ECRITURE  ARABIQUE,  rqr.  Echiture  chinoise, 

-  , ECRITURE  CHINOISE.  Cà^ïUe  4a  gem^e  Vénus, 
\divénm  lUténit,  (^?f    •  ,      . 

•  ECRITURE  GRECQUE  C'est  le  nom  d'une  coquîUc 
^u  même  genre  (  venm  casirensfsy<,  (B.) 
ECRIVAIN,  r.  ÉCRITURE.  (DESM.) 

ECROUELLE.  Nom. vulgaire  4e  la  CREyK'rrJS  i)ES  ruis- 
seaux (^»?k:i?i*/>iifeaî,  LWn.).  (b.) 

ECSTÔKfON  tfe  Dioscoride.  iSynonyme  de  VElUbo^ 
RDS  du  même  auteur,  (ln.) 

ECTOPOGONES,  Ectopo^oni;  P:1S.  Nom  donné  ai« 
plantes  de  la  secondéiribn  o|i  setlloti  dé  là  famille  des  mous- 
ses, dont  Torifice  de  Prirne  ,ést  garni  de  dents  qui  composent 
le  péristome  externe.)  Cei  plantes  sont  privée^  4c  périslome 
intemte.  (ï^.B.) " 

ECTROSiE;  B^tràsid.  Gënre'dfe  plantes  de  la  polygamie 

,  iriandrie  et'  delà  faihille  des  graminées  ^  qui  réunit  deux  es-f 

pèces  de  la  Nouvelfe-Hottajade.  ^         .. 

'R.  Browri,  à  qui  on  doit  rétabEssemêntdecegenreî  w 

donne  pour  caractères  :  un  calice'  de  deux  valves  «^^^^J^' 
contenant  plusieurs  fleurs  disposées  sur  deux  riàngs ,  1 1"*^' 
rieurei  seul»  Jiénriaj^rôdite  ;  la  Valvé  extérieure  de  la  coroUc 
ftQtmdntée  d^une  aigrette  simple,  (b:) 

ECUBEBRATTENSBOURG.  CRÀîaEFOSS^tEqtton 
tcôuve  prèsîidti  Brattensboiîi-fft,'  datis  la  Laponie  suédoise , 
et  sur  laquelle  Stolbaeus  a  pimlié  une  dissertation.  (bO 
'  ECUELLEv  Oouan  {Histpiscmm)  dotae  ce  nom  aa 
£sqaé  forme  par  k  jonction  des  deux  nageoires  ^^?  j 
•qu'on  observô'^âsinë  (Quelques  poissons,  eir  notamment  dans 
kpodogasUi  t>u  porU-écu^e.  (BËSlit.) 

ECUELLE  D'EAU.  Nom  vulgaire  de  THydrocotyi^ 

!  ECULA.  Poissofnde  la  mér  Rouge  décrit  par  Fprskaci, 
et  que  Bloek  a  réuni  aux  Zéss.  (b.) 

ECUME-DE-MER,  Meenchaum, 'Werner.  Substance. 
magnésienne  qui  se  taille  au  couteau  conime  la  pierre  a 


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E  C  U  g^ 

WA9    et  qui  ne  se  dissout  aucimemei^t  ni  ne  peut  se  pétrir 
làans  l'eau. 

DeBorn  laplacç  au  rai^g  des  talcs  ^  quoique  son  tissu  ni  sa 
cassure  ne  présentent  rien  d'écailleux  ;  il  la  désigne  $ous  le 
nom  de  iolc  tentux  blanc  très-léger  >]ispongieux. . 

«  Cette  terre ,  dit-il,»  diffère  des  autres  Tariétés  du  taîc^  en, 
«  ce  que  son  tii^u  est  plus  tenace  et  plus  spongieux.  Elle  est 
«  très-blanche,  fine  et  onctueuse  autoudb^r^  Les  Turcs.  tf»i 
<c  taillera  des  pipes  à  fumer  ^  connues  sous  le  nom  X écume- 
u  de-mer.  Aprè5  avpir  été  sculptée  et  cuite,  dans  Thuile,  elle 
«  acquiert  une  couleur  j^^unâtre.  M.  CronstedtparohT  avoir 
«  désignée  par  lenoiJpL  de  kejf^falj  et  Ta  raipgée  j^ajcmi  les  or- 
«  giles  liûiomarges.  On  ;a  ^u  depuis ,  qu'elle  est^  çor^oisée  de  par- 
«  Ues  presque  égales  de  sfSce  et  de  mag^sie.»  Q  Catal,  ^  tom.  t , 
paç.a44.  J.A,  I.)  ;  .     . 

Les  pipes  d'écume^de-ffîtir  sont  un  objet  dç  Uixq  chez  les 
Oriemtaux  et  chez  les  peuples  du  Nord^  siirtput  quand,  par^ 
nn  long  usage,  elles  ont  acquis  une  l>elie  couleur; de  café ,  cei 
qui  leur  donne  un  très-grand  ^rix  aux,  y  eux  àes  amateurs, 
qui  ont  soin  flejes  frotter,  d^  çûçe  de  temps  en  temps^  pour 
leur  faire  prendre  cette  teinte. 

Qpaxid  récume-de^mei^  esj^  ile  la/pli|^  parfaite  qualité ,  on 
voit  lefeiià  travers  lapipe;^el^.se  ranaïqllif  ;  assez  pour  qu^on 
puîssç  y  pi^quer  ujoe  aig^le^  j'^o  ai  vu  de  c^te  espèce.; 

Cette  ^uJ^^tance  résiste  iong-temps  à  l'action  du  .feu.  |I1  y  a. 
des  pipes  d'écu9ie-dç:7ii9'€sr,  qui  .passent  de  père  en  iiîs,  quoi- 
qu'on s'en  serve  du  m^t^n  a^spir..    ,  f 

L'écome-^e-mer  se  trj^uve ,  en  divers  endroits,  de  la  Nato-r 
lie,  et  notainment  d^ns  1^  otioi^tagne^  d'Ësi^kischqbir,  derrière 
Prose  ,  d'pil|,Qni l'expédie,  soit  en  grosses  piagçies,  soit  en 
morceaux  pi:opres,^  foire »dies  pipes,  qui  sont  trèsHTecherchées 
dansleLQVi9ni,)2^in$ji;,W,en  Uollaude  et  en  Russie.  «  Cçjlte 
terre,  dit  JVL  Ignatz^^e^rei^i^er,  est,  au  sortir  de  la  carrière, 
molle,  pesante  ^  in^ûsj^r^s  ^yoir  été, exposée  ^x  impressions 
de  l'air,  elle  devient  di^-e  et  d'i^ift  légèreté  s^rpren^te,.  fiUer 
prendle  poli  et  reçoit  toutes  les  formes  qi^.:l^  !i^j^eaU(Ou  le 
tour  veuiejDt  lui  donner*.  &l>oii  lui  fait  £fubir  V'4^!ioi?t.  du  feu  „ 
elle  prend  une  dureté  considérable,  ^et  sa  lég^^^^^  fl^gn^eut^y 
L'exploitation  de  cette  terpe.&it  vivre  six 4)U:^efjl/,p^nis,  ou- 
vriers ^  et  produit  à  la  ville  d'Ësekischebir  un  rey^w  annuel 
de  35o,ooo  fr.  au  .U[ioins ,  etc.  (  Magasin  em^clopédi^ue  de 
1808,  tom..  5,  pag.  192.)  On,  en  trouve,  aussi  en  Allemagne; 
maisfelle  est  moins  estimée  ^que  cellje  du.  L^v^t.,    ;    • 

U  ne,  faut  pas  confondre  l'écume  -  de  -  n^^r.axec  l'û/gï/^^ 
Caastandnople^  dont  parle  DeBorn  (  C<i/^,  ^qm.  .i^pag-  ^aa. 
J.B.6).,  et  dont  on  .fait  en/rttrqi|ie.  le^,|>,i^çs  çommunesi 


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94  ECU 

({«iis<mtâ\in«cbli{étirtOiigeâtre.  BU«s  ^  fabri^jnent  comme 
les  pipes  de  Hollande  ,  et  les  plus  belles ,  soit  apcietijies  on 
récentes  ,  n'ont  pas  la  centième  partie  de  la  Tâlenr  des  pipes 
d^écaiiie--deHBer  qui  ont  passé  à  la  couleur  bruàe.  Voy,  Ma« 

G5ÉSIÉ  CARBONATÉE  SILICIFÈHE  9  et  CHAtX  CARBONATES  NA- 
CRÉE. (Pat.  fet  Luc.) 

ECUMË-DË-SfËR.  On  donne  ce  nom  à  un  prodaildc 
te  décomposition  des  V^eiecs,  et  àunAfiCYON.  (b.) 

£CUM£  DE  TERRE,  5r;i«i^<-/vfe  des  Allemands.  Subs- 
tance calcaire ,  que  plusieurs  hd>iles  minéralogîstei»  regar- 
dent comme  mie  yariété  de  Va^àrïc  minéral.  Sa  conteur 
est  le  blanc-f)»tmâtre  ou  verditre;  sa  «ont^xtart  estlamel^ 
ieuse;  ses  lamés  sont  trè^-minceé  et  flexAiles;  eUesontsn 
éclat  nacré.  Diaprés  Texamen  cpié  Wiegkb  a  hh  dé  éette 
substance  ,  ce  n'est  autre  chose  qu'un  carôonftte  de  chmtio, 

V écume  de  titre  se  trouve  dans  les  fissures  de  iqurimes 
iboDtagnes  calcaires  ^  près  de  Géra  ^n  fiCisnië,  et  ëth- 
leben  en  Thuringe.  K  Chaux  ChK^o^krÈS,  kacrée.  (pat.) 

ECUME  PRIMTANIÊIIË.  Homenr  r^ssemblaist  à  àt 
la  salive  que  répandent  des  krvei^  de  Cergopes.  V.  ce  mot. 

(M 
ECUREUIL,  5<uiiTO5,  Linn. ,  Bris. ,  Cuv. ,  Geof.,  Hl,  etc. 
Genre  de  mammifères,  de  Tordre  des.rongeurs ,  caractérisée 
par  leur  petite  taille;  leurs  devts  incisives ^  au  iftaad>re  àt 
deux  à  chaque  n^chéire,  dont  les  supér^ures  sont  plates  et 
en  biseau  et  lés  inférieures  mguës  et'c^Mnpriméesîlatférale^ 
ment  vers  leurpointe;  leurs  molaires  à  couronne  tdl>ercakHsei 
dont  le  nombre  téi  de  quatre  de  chaque  cété  des  éenxflaâ- 
cboires  (  et  une  cinquième  à  cette  d'en  liatit  éiiiês  le  jcufie 
âge  )  ;  lenrs  doigts  long^  et  bien  séparés ,  armés  d'ongles  ero^ 
chus,  au  nombre  de  cinq  aux  |^eds  de  derrière  et  de  quatre 
seulement  à  ceux  de  devant,  qui,  en  0utre ,  ont  un  eboigtkHi 
de  pouce,  en  forme  de  tubérccde  et  &imé^dW<Higte  d^ 
tus  et  court;  leur  queue  longue  et  cottreite  ddnà  f^titë  sa 
longueur  de  poils  le  plus  souvent  diri^s  Si' droite  et  à  gaotbe 
tior  un  même  pl^m ,  ce  qm  la  rend  distique.  Ils  ont  dés  ëk^ 
vicules  complètes ,  un  ceecum,  huit  niamelles,  A(mië€tA^li^ 
la  poitrine  et  six  sous  le  ventre,  içtc.  .  trr.      • 

Ces  petits  animaux  sont  évîdeiinfiênt  conférmés  pônf 
grimper  ;  leurs  extrémités  postérieuresl)eaucoup  pluis  lofigWi 
que  les  antérieures  sont  di^K)sées  pour  embrasser  les  braih 
ehes  des  arbres.  Il§  sont  vife  et  très^-dertes;  leurs  yeux  so«t 
grands;  leurs  oi^eiHes  assez  déreloppées  et  quelquefois  ter-, 
minées  par  des  bouquets  de  poils  assez  longs.  Ils  sepournV 
sent  princijpaléTpent  de  fruits  secs  qu'ils  portent  à  la  bo«'^ 
che  avec  Içs  msàois  i  habitent  les  grandes  foréu ,  se  contft 


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ECU  95 

laro^ifitim nid ^r&b cane  âei$aifn*es  les |iliis  éW^s ;'  font 
chaque  année  quatre  à  cinq  petits-,  etc.'    '  *  \^ 

I>ew  espèces  senlemept,  dont  Illiger  ^  ftiit  son  ^îi^re 
tamia ,  paroissent  vivre  dans  des  terriers  qu^ elles  se  creusant 
et  où  elles  plaçant  des  provisions  ,  ^'éUes  transportent  au 
moyen  d'ana^oues  dont  leur  bouche  est  pourvue.  /  '  "* 
.  On  trouve  les  différentes  espèces  d'ëcureuits  en  Ëi^-ope , 
en  Amérique ,  en  Afrique  et  en  Asie.  Xe  CQntinent  de  U 
NouveUe^ftollande  n'eki  a  ofifert  atthiiùe. 

Les  rongeurs  du  genre  des  polatouches,  très-voisin  de 
celoî-ci»  diâèrent  deà  écnreuib  par  les  exj^ansions  de  lapea^ 
de  le^rs  fbp€$<  qui  leur  forment  comme  une  sorte  de jpara^ 
chi|t4S  lonsqu'iU  s'élancent  id?un  arbi^  à  Tautre.  (  V.  YOhK- 
70i?GH£.  Les  e^èces  d'écureuils  éta|it'tï*ès-nombreuse$  /nous 
les  subdiviserais,  d'après  M.  Ctivîëi'i'en  plusieurs  petits 
groçqpes»  .      .  ,    .  , 

I.««  Sectign..— .  EcuBBijiLS  pi?^p#ement  dît».  Caractères: 

{Queue  ^ique  :  pmfU  à^ ghd^oti^,^ 


de; 

1>.  17  deee  Diettomiàire: 

Léçoreuil  vulgaire  présente  plusieurs  y^ïpL^tés  tr^s-i^war- 
faaUes.  Dans  nos  contrées  son  pelage  est  toujours ,  eft  4<B§r 
ans,  d'un  roux  plus  ou  mpins  vif;  ces  oreilles  sont  ten^ijoi^es 
|MM- on  pinceau  de  poils  de  la  méfme  cQule«r;  Iespx>iis^  ses 
cAtés^  présentent  quelques  antieaux  bruii^  et  d'autres  i^lan- 
ehâtoes.  Le  ventre  est  d'im  beau  blanc  ;  |a  queue  est  en 
dessus  de  la  eoateiir  du  dos,  mais  en  çless^ous,  se$  p^ils  pjt- 
fineni  des  anneaux  alternativement  blanchâtres  et  brooset^iii^ 
lear  pointe  rousse.  Sa  taille  ordinaire,  est  ilç  fej^  ^  juû^  poju*- 
ces  environ.  Quelques  in4ividus  sont  dW^oùk  Ji^ÊiUoriKie.  Tel 
est  l'écureuil  ^e  PËurope  teipperée. 

Le  nord  de  TAfté  et  de  quelques  cpi^trées  de  l'Europe  of- 
fre la  «rariété  dont  la  fourrure  e^t  çonpue  $0»^  le  n^iH«  de 
p0«Br^  et  lort^  employée.  Cellcnci  présente  les  pin^^eaii;^  ^9$ 
«rei&s;  mais  son  pèta^^aïie  de  couïeui'  selon  lès  s^jsq^St  ^ 
birer,  eUeeçtd'un  çns  ipârdoise piqueté  ^biaiaç|iâtr^,,^jb5iT 
91e  ^o9  étMit  marqué  d'anneaux  altematlremeiit  gris<$M||if 
et  gns  Uancfaâtre  ;  en  été,  elle  est  rousse  en  4essus  etWaj»^ 
che  en  déftsoûs ,  et  se  rapproche  tout-à-fait  je  laVariéjUé  «Om- 
mitMi^C?est  prindpàléitiëtir en  Russie.^  en  Xap^onie  5)J4'q|» 
iktimcêfmik*  Stti*  les  boMs  du  fl^çiiye  .K,<^$iiv^ ,  d^t^jct  de 

^«^W^dedéeiii^  ;  Wàîs  Vers  îes  environs  du  fleuve  Oby  , 


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j6  ECU: 

elk  acquiert  uie  l^le^te  cgsi^îi6ràhyé{'^eiir  iôfl  pelage  kf 
A'ùrî  gris  plus  argenté.  Enfin,  sur  les  rive*  idujJenissey  et  de 
TAngar,  elle,  prend  une  teinte '.  plus,  :  obscure  ^  ^  et  un  poil 
moins  épais.    .  .        '  -  .      «  •  -^  ^ 

Le  nord  ofiçè  encore  une  vari^t^  tonte  noire;,' de  Véeu-^ 
rettil  aux  oreilles  barbues;  et  elle. sie. trouve  spécialement 
aux  environs  du  lac  Baïkal. 

Ëtifin,  on  a  trouvé  des.  écureuils  albinos  ,  dcrot  le  poil 
étoit  partout  d'un  blanc  p^r ,  et  dont  les  yeux  étoientroëéSf 
en  France,  en  Russie  et  en  Sibérie.   ,      , 
'L'écui'euil  est ,  sans  contredit ,  Tim  des  plos  jolis  ijuadra- 
;  mais  ses  babitudes  sont,  encore  plu»  remar- 
formçs  ;  il  est ,  >  lafois^  le  symbole  de  Tac- 
ustrie  et  de  la  propretés  AT  état  saàvage,  il 
>  loin dek habitations,  dans   les  ibréts  dune 
le ,  ef  construit  son  nid  ou  sa  bauge  dan$  les 
enfourchures  des  branches  des  arbres  les  plus  élevés.  Ce  nid, 
composé  de  mousse  et  de  petits  morceaux  de  bois  ,  est  tou- 
jours de  forme  sphérique  et  ouvert  par  le  Kaut;  il  est  d'une 
texture  telle  ,  que  l'air  froid ,  ni  l'eau  dujciel ,  ne  p^aveat  le 
pénétrer.  C'est  dans.cètte  demeure  ciueréçurçùil  d^rltlaplui 
grande  partie  du  jour  ;  c'est  aussi  ta  que  la  femeUè.metbas 
4roisou  quatre  petits  vers  la  fin  de  i|aaiâule  çomm^jacemeot 
de  juin.  ,...,.:  >  ^ 

L'écureuil,  qui  h'ést  jamais  attçîn^t^.  comme  le  loir^^^^ 
Tiarmotte,  d'un  sommeil  léthargique,  se  fait  des  uroVisiow 
•d'hiver  assex  considérables  ,  lesquelles  çpnsistent^ipQurro'^ 
«dniaire,  suivant  les  pays  qu'il  habite /ei[i  npîset^e»  ^,  noi^t 
amandes,  glands,  faînes,  semences  de  pins ^  etc.  U  les  pi&ce 
dans  les' cavités  des  arbres  lès  plqs^  voisins  de  rsonîhabita- 
^èn,  et  il  sait' toujours  bien  Içs  ,  retrouver  au  .besoin,  lors- 
que les  frimas  couvrent  la  terre  et  qu'ij  i|e  pejUt  plus  espérer 
de  trOBfvfer  sttr|>lâce  des  vivres  frais. ,.  .  ^ 
*    La*  défriarche  de-Pécureuil  est  des  p^^  JEn  un.clin 

d'œil,  il  parcourt  toutes  lés  brâpches  de  plusieurs  arbres» 
afin'  d-échapper  aux  poursuites  du  chasseur,  et  toujours  il  a 
sôiû'dé  se  pkcer  de  façon  à  (^jrç  en  vue  le. moms. possible- 
11  marche  mal ,  ou  plutôt  il  ne  i(^arx:hepas ,  maisriit  .^^^ncc 
très-rapidement ,  lorsqu'il  est  à.  terre  ,  au  inoyen  de , petto 
sauts  très-virement  répétés  ,  ou  de  bonds  assez  coW*^''?^^* 
relativement  à  sa  petite  taille.  Lorsqu'il  saute  de  bi'aûch®  ^" 
^irattche,  sa  belle  queue  lui  sert  comme. 4e.p^r^pbHt^' 

' Quelque  fo^qtf e  je  puisse  gyoir  dans  ie^  éçji^it^  dfï.Liu»*"^' 
déKlein^  dé  Schseffér  et  de  negnard;  qjjiélqii^  adrwsfei^^J^ 
sois  disposé  à  accorder  aux'écureiiils^^  j^^  j)^  p\*is  ipe/d^^^f 
miner  à  leur  îreconnoître  ^^Qzi^'i^ài^pan^iDjM*V<^^^ 


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E  C  tJ  à? 

ilèr^  aÎBèi  qàe  ces  auteurs  l'ont  aratic^,  de  passer  iuie  rivière 
sur  uoe  écorce  d^arbre  en  cuise  de  bateau,  >en  faisant  de  leuc*- 
queue  une  sorte  de  voîle.  J'aimè  mieux  croire  que ,  comme 
les  écureuils  d'Amérique  dont  parle  le  royageur  Weldf 
ils  se  mettent  siniplfment  à.  la  nage  ,  et  que  leur  queue ^ 
très-touffue  et  très-iégère  ,  leur  sert  de  gouvernail. 

Le  plus  souyent  T écureuil  se  tient  à  demi-assii^  sur  les  ta- 
lons, les  pattes  de  devant  pendantes ,  le  dos  arqué  ^ers  les 
épaules  et  la  > queue  relevée  sur.  la  tète  en  forme  de  pana- 
che. C'est  dans  cette  posture  qu'il  mange,  en  portant  la 
nourriture  à  ^3^  bouche  et  ej^  la  retournant,  avec  beaucoup 
de  facilité  au  moyeç  de  ^s  pattes  de  devant.  Lorsqu'il 
écoute^  sa  queue  est  basse  et  sert  de  point  d'appui  à  son 
corps,  qui,  alors,  est  parfaitement  droit.  Dans  cette  der- 
nière posture ,  l'écureuil  a  quelque  rapport  avec  les  kan-^ 
guroos. 

C'est  vers  la  fin  Ae  l'hiver  que  Técureuil  mue  ;  alors  sa 
^eue  et  ses  oreilles  sont  presque  entièrement  dégarnies  de 
ces  longs  poils  ,  qui  Jbnt  son  principal  ornement.  Ce  n'est 
que  vers  le  milieu  de  Tété  qu'il  reprend  une  fourrure  nou- 
Telle.  C'est  la  hase  de  la -queue  et  la  partie  antérieure  des 
oreilles  qui  se  garnissent  d'abord.  ^ 

La  Voix  de  fécureuil  ressemble  beaucoup  à  celle  du  co« 
ehon-d'Inde.  C'est  un  sifflement  aigu  qui  se  fait  entendre  de 
très4oin ,  ou  bien  une  sorte  de  grognement  qu'il  n'emploie 
que  pour  marquer  son  impatience. 

L'écureuil  est  d'une  grande  propreté  ;  il  entretient  son  poil 
lissé  et  luisant  en  le  léchant ,  en  le  peignant  avec  ses  ongles 
du  en  passant  ses  pattes  dessus.  Lorsqu'il  nettoie  ses  pattes 
de  devant ,  il  soutient  toujour;^  l'une  avec  l'autre  ,  et  les 
thange  ahernativement  déposition  aVec  assez  de  vitesse^  de 
iaçon  qu'il  semble  se  frotter  les  mains.  Il  a  bien  soin  de  né 
faire  aucune  ordure  dans  sa  bauge  ,  et  lorsqu'il  est  en  capti- 
vité^ c'est  toujours  <ians  sa  cage  qu'il  laisse  échapper  ses 
urines,  et  jamais  dans  s'a  cal)ane.  Aussi  est-'il  toujours  très- 
pressé  de  se  vider  lorsqu'on  le  laisse  sortir. 

Bi.Barringttoà-^tiblié  quelques  notes  assez  curieuères'sur 
les  écureuibappriVôisés.  Il  a  observé  entre  autres  choses  que 
ces  animaux,  en  dansant  dans  leur  cage,  battent,  en  quel^ 
que  manière  ^  la  mesure  ,  et  observent  là  cadence  la*  plus 
régulière ,  en  ne  changeant  jamais  de  mouvement  qu'après  un 
intervalle  de  repos. 

Cette  danse  est ,  sans  doute ,  pour  ces  animaux  une  sorte 
4e  divertissement.  J'ai  vu  souvent  un  écureuil  libre  dans 
une  chambre,  rentrer  volontairement  dans  sa  jprisoip poiv? 
£ttre  mouvoir  son  toiimi^uet* 


X. 


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98  ECU 

U.  B^irringtett  fi  Aussi  très)-kien  thterwé^e  Ifs  édfrcvils 
aiooeiit  i  oe  placer  sur  des  surfaces  unies  ^  telles  ^pie  ia  ton* 
Tertare  à'tm  livra,  une  labk  d^acajou,  etc.  J'ai  nnaryé 
de  plm  qu'ils  aiment  la  firal^henr  et^lls  ^rdoTent  «ne  ^ 
tisUctiou  non  équivioque  à  se  coucher  À^at  ventre  liir  le«iâr- 
bre  poli. 

Les  écureuils  ne  lâchent  {amaSs  ce'qu'ib  mit  dans  hors 
pattes,  pour  receroir  même  les  aliieiens  quUls  aiment  le 
plus,  avant  d* avoir  d'abord  cherché  à  eacher  ce  qu'ils  tien- 
nent. Cette  manie  de  cacher  parott  inhérente  au  caractère 
de  ces  animaux  ;  ils  cachent  même  ce  qu'ils  àht  dans  leor 
cabane,  sons  la  mousse  dont  on  compose  ordinairement 
leur  lit. 

Les  écureuils  détrmsent  tout  ce  qu'3s  trouvent  lorsaa'on 
leur  laisse  une  liberté  illimitée.  Il  leur  arrive  aussi  quelque- 
fois de  mordre  jusqu'au  sang,  mai3  ce  n'est  que  lorsqu'on  les 
irrite ,  ou  lorsqu'il  leur  prend  quelques  accès  de  gsîté  ;  en- 
core ne  mordent-ib  pas  tout  le  monde  indistinctement;  fû 
même  cru  remarquer  qu'ils  diobissent  de  préférence  les 
pen^nnes  tpn  paraissent  les  craindre.  Au  surplus ,  le  ca- 
ractère de  ces  smimaux  varie  ccftisidérablement  M.  Barriog- 
ton,  qui  Içs  a  beaucoup  études  ,  dit  milieu  a  vu  ^e  sauvages, 
de  familiers  ,  de  gais ,  de  sérieux,  de  méch^ns  ,  de  doux» 
d^obéi^ans ,  de  volontaires,  etc. 

Us  ne  produisent  jamais  en  captivité. 

La  chair  de  l'écureuil  est  bonne  à  mangen  La  fourrure  de 
la  variété  commune  ,   c'est-à-dire  celle  de  notre  pays ,  n'est 
.nullement  estimée,  tandis  que  celle  de  la  variété  swvanteest 
assez  recherchée. 

Les  poiJs  de  la  queue  de  récureuil.  serrent  à  faire  dcs^pîn- 
ceaux.  X 

-Deuxième  fip Je».— Ecureuil  gïus  ,  Sciurusmureus ,  Idpn  ; 
PETTt-éniS  de  Buffon.  Quadr.  %,  lO,  pi.  ^5.^^  Ecureuil  fris, i^ 
laCaroKne  Cuvîcr ,  ( R%ne anim. ). 

U  a  le  dessus  ducoips  d'un|;ris  légèrement  na^  de  £sni^<:'> 
sa  tête  est  d'ungris  ferrugineux;  tes  cdtés  du  eoi^sQatit  de  lacoo- 
leur  du  dos  ;  le  ventre  qs^  blanc  ;  U  queue  très-tenfifoe,  i^ 

Çis  Inèlé  d'une  légère  teinte  Camve;  les  oreilles  so^tinaberbes. 
ous  les  poils  sont  ar4oii$és  à  leur  base ,  exeep^  ceux  de  la 
queue  ;  sur  le  dos,  ils  sont  annelés  de  jaune  otivîire  et  de 
brun  ,  cette  couleur  étant  terminale. 

Cet  écureuil ,  auquel  Buffon  a  transporté  le  nom  ^ 
jidkngris^  n'est  cependant  pas  le  petitrgris,  des  fourreurs; 
ceiui--ci,  ainsi  que  nous  Tavcms  dit^  sl'est  qpa^Eme  sioiplc 


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ECU  3, 

variété  .4ê^  Féturtuit^  ndgftire  f  fei  iie  #6  trmtre  t|«e  4an$.l'««r 
cie^^QiltbvBfif . 

L'éèaréùtâ^iris  est  tiQÎs^U^liLS^ài^d^pie^lmfl'Etaro]^» 
T<mt  lé  ièétfsas  de  s(m  'covps  est  diia  |;r(0  4e  Uè^e  im  :peu 
foncé  ^  ià  tète  seukinéiit  e0t  â^oto-fiiaTe  pûtquété.die  PMilrt  ises. 
flancs  àwàt  Ae  ià  iraule«r  du  dos  ;  et  û'oùt  pc^int  eétte  :  teinte 
fa«iFe  iq[iie  Ttm  ncftmiiye/Siirceta  âe  l'éevk'étà  A&.ÙilG^aUiiè; 
'sonY«litre  etf'intéirielir.de»  fftUesde  devant.éontrd'iiB  beéa 
blanc  \  l'inténcur  des  ùuîssès  'efit  d'nû-  Uanc  salèy  tirant  §àt 
le  cendré.  ^ 

.  La  mâchoire  inférieure  et  le  dessous  d|i  c<hi  sopt  blancs  ; 
les  oreilles  sont  couvertes  à  leur  bord  intérieur  depoiU 
courts  d'un  fauve  dut-  , 


«^u  II  ucpu5C  SCS»  pruvisiuua». 


tuSf  ^pac,.iwi. 7ni/£.:^,i/<'  aimée,  4*®.ca)i^;$r6wn.,  jVop. 
re/^  ]r«nn,  ;\  Eçufêmf  à.masquej,  Cwf.^ïtègf^.  ^iiuçe^.)    -       , 

ÎMre\  (HÈ  à'rmitïéif'ïbAté;  1sk  tété  ié^' itééjéiiH  fiôifë';' 
È^  im^M  et  9é»  (ol^èSlI^â  éô«it  tdiijdiifs  blâficâ. 

U^t,  d^bé^ûëoôp^,i(ta9igf'dnd^i'éè«»ë<Mlâ*E«t¥(^«.  Sa 
loncbént  lieieâtii-éé  êfe^h  ^  bout  diii  lié^  fmpi^àtèi^é^ité 
de  la  ^ué  i  est  ^H  ^eu  ]^t«is  ^  dèià  j^éÀiiJjé  Jîafûètm 
de  son  corps  est^  d'environ  trois  pouces.      ^ 

En  desfeuè  t  il  variie  depuis  le  griâ  clair  }iisqii'aU  noir  le 
plus  foncé,  sans  a«K:un  mélange  d'autres  teintes  ;  mais  cons-^ 
tamment  le  bout  de  son  nez  et  l'extrémité  de  ses  oreiUes^ 


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à  ,00  ECU 

sont  d'un  hlxac  'assez  par  ;  et  le  sommet  de  sa  ttte  d'an  noir 
foncé.  Ces  caractères  distinguent  V écureuil  capUtmU  de  Mku- 
reuU  gtis  V  dé  VécMtuil  de  la  CaroUne  et  de  V écureuil  noir.  Le 
*  premier,  d'uite  coalear  gënéralement  assez  semblàbk,  n'a 

*!  cependattt  pas^ledessos  de*  la  tète  noir ,  et  ses  oreilles  sont 

courertessiderj^oilsgris.  Le  second  ;:asBez  voisin  de  celai-ci, 
diffère  d'ailleani  de  l'écureml  capistrate  par  la  coaleur  géné- 
rale de  son.  pelage ,'  tirant  un  peu  sbr:ie  jgpris  fauve.  Enfin  / 
récureailneoir  est  eïitièrement  de  cette  coaleur ,  ainsi  qae 
ses  oreilles  et  le  bout  de  son  museau  (i)« 

;  '  La  variété  gHëe  étant  la  p\às  comhiune  ,  nous  la  décri- 

rons comme  type  de  Feépèce.   '  ^  '     •     "^ 

I^a  tête ,  à  l'exception  des ,  oreilles ,  du  bout  du  nez  et  de 
la  ihâchoire  inférieure ,.  est 'conveïte  de  jpoils  entièrement 
noirs  :  on  remarque  une  petite  teinte  roussâtre  dans  Tînté- 

'r  rieur  de  r<       "  ollis  de  la  bouche. 

Le  dos  e  piqueté  de  blanc ,  ce  qui  esi 

;  produit  pà  te  couleur V  que  l'on  retnarquc 

sur  chacur  es  sont  d'un  gris  plus  clair ,  et 

l  le  dessous  lanc  sale.  La  partie  exlérieure 

.   des  membi  îsque  aussi  foncé  que  celui  an 

f  dos  ;  l'inté  5  extrémités  sont  blanches.  On 

■  remarque  Jivid'uSi,  sur  les  métacarpes  et 

i  sur  les  métatarses  une  fâche  d'un  gris-noir  très-foncé, 

La  queue  est  aussi  longue  que  le  cprps  et  bien  fournie.  En 
4ess9s,  elle  est  d'un  gris-noir  piqueté  de  blanc;. en  dessous? 
elle  est  d'un  gris  blanchâtre  ,  avec  vmb  l>ordure  noire  ioQgi' 
tudinale,  prc^duité  par  les  anneaux  de  cette  couleur,  que 
Con ,  remarque  vei^s  la  <  partie  intçïrmédiaire  de  chacun  aei 
poils. 

Brown  a  figuré  la  variété  noire.  IlxCest  pas  h  notre  cob- 
noissance  que  l^Tanété  grîsè   art  encore  ^té  yepféSèûtéé. 

M.  Bosc  a  observé  cet  écnrèud  aux  environs  de  Gharle^bwia, 
dans,  la  Caroline.  Il  ne  se  rencontre  que  dans  les  iieiix  les 
plus  secs  f  et' se  tient  toujours  sur  les  pinA  oéî  les  érables» 
dpnt  les  semences  lui  servent  de  nourriture;  Il  entrée  en;  clia- 
If  ur  au  mois,  de  janvier ,  et  les  petits  sortent  de  leur  bauge 
vers  le  mois  de'mars.  Sa  chair  est  excellente);  aussi  lui  fait^n 

le  guerre  cpntinuelle;  maifi  c0mmi9.iL  a  le  coupd'ieil  et 


l'ouïe  extrêmement  fins ,  il  n'est  pas  4;puiours  facile  de  l'at- 
teindre. X'Orsqu'il  voit  un  chasseur,  U  s^  aplatit  le  pïos  qn'i' 

^  ; — '  ■    '  if   : itn<     ■        .1  '■••' n'  "'  *^ 

(t)  M.  Cuvier  {Èègne  animal  )  penteqtie  l'ëciiretiU  de  la  Caroline 
et  V écureuil  noir  p  ne  $ODt  peut-éitre  que  de  simples  yarté(és  <te  cette 
espèce. 


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ECU  101 

peat  sur  une  grosse  branche ,  et  reste  dans  cette  position , 
quel  que  soit  le  nombre  de  coups  de  fusils  qu^on  lui  envoie, 
jusqu'il  ce  qu'il  ait  été  blessé. 

Iles  renards ,  les  chats-tigres  ,  les  serpens  à  sonnettes  et 
quelques  oiseaux  de  proie  en  détruisent  beaucoup. 

Nota,  Les  écureuils  grjs  et  noirâtre  dont  parle  BufTon 
Aans  Thistoire  naturelle  du  petU-gris ,  et  dont  il  ne  parle  que 
d'après  Jean  de  Laët  (^Descript,  des  lad.  ocdd,  p.  88),  me  pa« 
roissent  appartenir  à  cette  espèce ,  ainsi  que  les  écureuils 
noirs  de  Weld.  (JT.  t.  a ,  p.  aoa.) 

Quatnème  Espèce, — ECUREUIL  DE  la  Caroline,  Se,  car 
iiflmîerisis ,  IJ!nrÈ.  ;  Càrolîha  $guirrel ,  Pennant;  Bosc,  Joumai 
d'Hîst,  nat. ,  tom.  2  ,  pi.  2g. 

Cet  écureuil  a  le  dessus  du  corps  d'un  gris  ferrugineux  , 
piqueté  de  noir  ;  les  cMés  fauves  ;  le  ventre  blanc;  la  queue 
brune ,  piquetée , de. noir  et  bordée  de  blanc;  les  oreilles  sans 
pinceaux  de  poils  à  l'extrémité. 

Cette  espècç  a  les  plus  grands  rapports  avec  celles  de  Té- 
cureuil  capistrate  et  de  l'écureij^^gris.  Cependant  nous  avons 
TU  que  l'écureuil  capistrate  se  cMStinfi;uoit  principatemxent  de 
tous  les  autres  par  sa  tête  noire  ,  le  bout  de  son  nez  et  de 
les  oreilles,  de  couleur  blanche^  etqne  d'ailleurs  il  n'y  9^ 
aucun  mélange  de  roux  dans  le  fond  de  son  pelage.  ^Aécur- 
rcuil  gris  est  à  peu  près  semblable  pour  les  couleurs  à  celui 
de  la  Caroline  ;  mais  la  couleur  fauve ,  au  lieu  de  dominer 
sur  les  flancs,  se  retrouve  seulement  sur  la  tête.  D^ailleurs, 
Fécureuil  de  la  Caroline  est  de  moitié  plus  petit  que  lesdeui^ 
autres;  car  sa  taille  ne  surpasse  pas  de  beaucoup  celle  de 
l'écureuil  d'Europe. 

La  partie  supérieure  de  la  tête  et  dfi  cou ,  ainsi  que  le 
dos,  sont  couverts  de  poils  gris  ^;1a  base  y  et  ensuite  par- 
tagés en  deux  ou  trois  zones  alternativement  fauves  et  noires, 
ce  qui  produit  iine  teinte  générale  d'un  gris  nolràtr/e  tirant  sur 
le  fauve.         '  > 

Cette  couleur  est  piquetée  de  blanc  sur.  Ie3  côtés  du  cou 
et  sur  les  hanches. 

Les  flancs  n'ont  point  de  blanc ,  et  sont  très-peu  piquetés 
de  noir,  ce  qui  leur  laisse  la  teinte  fauve  dans  presque  toute 
sa  pureté. 

Le  ventre  est  blanc ,  les  jambes  et  les  tarses  sont  couverts 
de  poils  noirs  k  la  base  et  blancs  à  l'extrémité.  On  voit' quel- 
quefois sur  les  pieds  de  derrière  une  tache  fauve  oblongue. 

Les  côtés  de,  la  tête  et  le  mu&eau  sont  roussâtres  ;  le^ 
oreilles  «ont  arrondies^  à  poil  fort  court,  blanchâtre  à  la 
base,^  rougeâtre  à  Textrémitié^  JLies  mouâUche^  sont  noires. 


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I 


i 

î 

'i  loa  ECU 

k  La  queue  e^  ée  la  longdeùr  àùcoirm,  el  composëè  de  pb% 

marques  4e  zobcs  aheitiativeniefit  raurés  et  noires;  ils  sont 

E  toujours  terminés  de  blanc.  La  partie  âeire  et  la  partie  feave 

sont  égales ,  et   comprennent  la  moitié  de  la  longueur  du 
poil  ;  de  sorte  que  lorsque  la  queue  est  aplatie  ,'  elïe  parott 
être  de  chaque  cAté  £\4sée  en  trois  routeurs ,  fauve  j  noire , 
^  blaniehe. 

Cet  écureuil ,  que  l'on  trouve  en  "VîrMtie  et  en  CaroMne , 
habite  de  préférence  les  mvamps  et  fes  raflées  des  montagnes. 
Il  se  nourrit  des  fruits  des  grands  arikres  sur  les'quek  il  se 
tiept  cM-dioairement.  Loi?$qu'il  est  a^yetû  de  Taf  pr.pche  df  un 
çba&ççur  ^  au  Hei»  de  se  l^apîir  çoimne  Fécuf  euil  çsfpi^^^  sur 
la  branche  où  il  se  trouve  ,  il  se  laisse  toaiber  à  te^e,  e^  v^ 
se  cacher  àaj^s  les  brQussailles  voisines.  Sa  chaûr  est  estimée. 

camtSf  Hemandez? 

H  a  le  dessus  dû  CQvps  d'un  noit  foncé  ;  la  poitrine  ,  le 
ventre  et  les  Rapcs  d'un  noiH  brunâtre  ;  la  qpeue  d:e  la  cou- 
leur du  dos  ;  les  oreiltes  noires,  et  sans  pinceaux  de  poib  à 
I  Féxtr^éqaîté. 

Il  e^t  de  la  taîHe  de  FécutémI  ordinaire.  Son  dos  ^  le  dessus 
(  4è  sa  fête  ,  i;a  queue  et  Tex^réTuité  de  ses  quatre  j^attes  sont 

I  rëcouifèrfe  ffbn  poil  noît»  trîès-foncé,  sa^  aucun  mélange  de 

ï  roux  ovL  dfi  feuye.,  La  gorge ,.  la  poitrine  et  le  ventre  sont 

I  d^in  dqir  tirant  sur  le  Airun.  Les  pdils  des  flancs  sont  noirs  ^ 

j  et  ont  chacun  tm  anneau  brun ,  ce  qui  diminue  sur  ces  par- 

[  ties  riîitenfiîté  de  la  couleur  noire  ;  les  oreiHes  sont  courtes , 

I  e^ne  so^t  point  garnies  de  longs. poils,  comme  celles  de  la 

I  variété  noire  de  récureuU  d'Europe. 

des  oreilles ,  ainsï  que  lé  bout  du  nez.,  sont  noires  comme 
te  reste  de  la  tète.  Ce  c'ai^acfèrfe  sert  à  diiStîiiguer  cet  écu- 
reuil de  la  variété'noîre  de  IVcureiiil  capistriàte  /dsms  laquelle 
ces  parties  sont  de  coulepr  blanche. 

Son  pelage  se  compose  a'dn  ftutre  bfcin  ef  serré',  traversé 

S^r  les  longs  poils  qui  sont  seuU  apparens  au  d<^hors.  Chacun 
e  ceWx-ci  est  brun  ^  ^^  t^acîne ,  niarqué  ensuite  d^lne  teinte 
phis  cfàîresnv  une  pfctîté  étëiidue,  et  terminé  dfe  noir.  Ceux 
de  la  partie  postérieure  du  dns  sont  les  plus  longs  et  t^ut 
npîrs ,  ainsi  que  ceux  qai  couvrent  la  tète. 

Cette  espèce  ^  été  confondue  avec  cetîîç  dé  Pétureuîï  ca- 
pîsjtrate  ,  par  presque  tous  lés  auteurs.,,  et»  notaniment  jar 
Èrxteben  et  par  Snaw.  M;  Cjivier  (^Bèjgne  tmthudydlt  qu'il 
pourr.oit  bien  n'être,  ainsi  que^ l*<écureuît  àe  la  Caroline  , 
quhme   simple    variété  *dfe   Vécuhnùl  capistrate.   Cependant 


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ECU  loJ 

iOA  e^stcnce  ne  ma  parott  paa  âotttease  j  pimqae  le  cabinet 
du  Muséam  en  possède  luk  indÎTida  qpû  a  été  apporté  de  VAr 
méri^K  septentrionale. 

oenter^  Geo&  Cette  espèce  t  qui  fait  pAitie  i^  l^GoUeetion. 
àsL  Maséum  d^Histoire  naturelle  de  Patiaf.'  3k  lia  ^skm  d» 
corps  d'un  Won  roussâtre  pîfueté^^  noir \  ki  ventre  roù( 
la  qaeae  de  la  couleur  du  dodir  Cauire  à  rezlrémilé  ;  le» 
oreilles  imberbes. 

L'écureuil  à  ventre  roux  est  de  la  taille  de  cefuî  d'Eu- 
rope ,  auquel  il  ressemble  beaucoup  d'ailleiu-s.  £a  dessus  , 
il  est  d'un  brun  roussâtre  piqijieté  de  noir  9  et  cette  couleur 
s'étend  sur  la  tête  ,  les  ftancs^  et  les  pattesr  Tous  les  |joi^ 
api  recouvrent  .ces  diffi^rentes  parties  sont  d'un  gris  ard^sé  ji 
leur  racine  ,  puis  bruns  clairs  ou  jaunâtres  ^  et  terminés  de 
br»^.  La  mâchoire  inférieure^  le  dessous  du  cot(,  là  gorge  ^ 
levenfre^t  Pintérieur  d^s  pattes  sont  d'un  rôui  assez  pur. 
Lec<>uest  cmnme  marqué  de  ftgnes  transversales  brui^âtres. 

Le»  moustaches  soirt  noires  et  aussi  longues  que  la  tête  \ 
les  oretHes  sont  ityassStres  et  couvertes  de  poils  courts  ;  lé^ 
eUrémités  des  pattes  sont  d'un  brun  foncé,  sans  mélange 
èeùaire. 

La  qneife  est  toufBxe ,  brune  à^sa  base ,  fauve  à  Pexté- 
fieur. 

Cet  éeuiienil  est  de  rAmérioue  septentrionale.'  Ses  habî* 
tudes  sotrt  encore  entièrei;nent  incon;Dues.  , 

Septièms  Espiç4*^^^e«'iknmh^co^uhUJm^  Sdwms  nmmgo^ 
iust  Linnv  ;  Qyii^nU^eatiçêk§nap«iphfHy  seu  €»ziioc<aeqmlh'nj  Fei> 
nandez  ;  Coquallin ,  Buifon ,  tom.  i3 ,  pi.  x3.  > 

Le  dessus  de  son  corps  est  yarié  de  roux,  de  noir  et  de 
bmn  ;  son  venti^.  est  d'un  roux  orangé ,  sa  queue  de  la  cou^ 
leur  du  corps ,  légèrcmtent  métée  de  bla<ic  vers  son  extré- 
mité ,  ses  oreilles  imberbes.  # 

Le  coquaHin ,  qai  me  parott  fort  voisin  du  précédent ,  est 
presque  deux  £ars  phxs  grand  que  T écureuil  d^urope.  Le 
dessus  et  Fes  cAtés  de  sa  tête  sont  dWe  belle  couleur  noire , 
avec  quelques  teintes  dé  rpux  ou  d'orangé ,  principale- 
ment sur  les  joues.  Le  bout  du  nez  et  les  oreilles  sont 
blancs.  Le  derrière  de  la  tête ,  le  dessus  et  les  côtés  du  cou , 
le  dos,  lesxAtés  du  corps,  la  queue  et  ta  partie  extérieure 
des  meml;?res  sont  variés  de  roux ,  de  noir  et  de  brun.  La 
\:p^Vie  est  légèrement  mêlée  de  brun  à  ^on  extrémité.  Tout 
ïe  dessous  du  corps,  c'est-^-dîre ,  la  mâchoire  inférieure  , 
le  dessousidu  cou,  la  gorge,  la  poitrine,  le  ventre  et  la 


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^ol^  ECU 

partie  Interne  des  quatre  pattes  sonl  d-im  ronz'  or^oigë.  Les 

inoustaçhes  et  les  ongles  soi|t  pQirs.  

Si  les  rensëîgireineos  que  donne  Buffon  sur.  les  habitudes 
de  cet  animal ,  sont  exacts  ,  «  le  coquallin  ne  monte  pas  sur 
les  arbres  ; 41  habite,  confme  Técureuil  suisse  ,  dans  des  trous 
et  sous  les  racines  des  arbres  ;  il  y  fait  sa*  b  auge  ^  et  y  élève 
^s  petits;  il  tiemplit  aussi  son  domicile  de  grains  et  de 
fruits  pour  s'en  nourrir  pendant  i'htver;  il  est  défiant  et  rusé , 
€t  même  assez  farouche  pour  ne  ^jamais  s'apprivoiser.  Il  pa— 
rott  que  le  coquallin  ne  se  trouve  que  dans  lès  parties  méri- 
dionales de  rÀmérique. ...... 

'  Huitième  Espèce:  -~  EcUREÛIL  BU  Malabar  (  Sckirus  tnaxi- 
mus  et  macrourus  ;  Omel  ;  JjécureuH  du  Malabar ,  Sonnerat. 
F.  t.  a  ,  pi.  87,  Buffon,  suppt. ,  t.  7,  pi.  73  ;  Sciurus 
macrourus,  Fennant,  Ind,  zooLy  pi.  i).  V.  pi.  D.  17  de  ce  Dict. 

Cet  animal ,  décrit  par  Sonnerat ,  e%  que  nous  réunirons  , 
atinsi  que  M..  Cuvier  fç  propose  ,  à  celui  que  Pesant  ap- 
pelle Se,  macrourus,  est  le  plus  grand  du  genre  ;  sa  taille  égale 
celle  d'un  chat.  Le  dessus  de  sa  tête  9  ainsi  qu'une  bande  qui 

I^asse  derrière  }a  joue  j  ses  ojreilles ,  sa  nuque  ,  ses  flancs  et 
e  milieu  de  sondps  soi^t  d'un  rpux^bmn  trèsivif;  ses  épaules  ^ 
5à  croupe  ,  ses  cuisses  et  sa  queue  sont  d'un  beau  noir;  soa 
ventre  ,  la  partie  interne  4e  ses  jambes  4e  derrière ,  ses  jam- 
bes de  devant  presque  dans  leur  entier  9  sa  poitrine  y  le  des-r 
sous  de  spn  cou  et  le  bout  d^  son  museau  sont  d'un  assez  beau 
jaune  ;   ses  oreilles  sont  couvertes  de  poib  d'un  roux-brun. 

Les  poils  noîrs  sont  plus  clairs  à  leur  base  qu'à  l'extrémité  ; 
les  bruns  ne  présentent  cette  couleur  qu'à  leur  poiiite,  seule- 
ment l'origine  en  est  noire  ;  les.  jaunes  sont  brunâtres  près 
de  la  peau,  ^ 

Il  est  du  Malabar.  ' 

JJ Ecureuil  à  lort^e  mieue  ,  figuré  par  Pennant,  se  trouve, 
selon  cet  auteur ,  à  Ceylan  et  dans  le  Malabar ,  oi^  il  port^ 
le  nom  de  âandoleana  ou  de  rœiffa, 

«  Il  est  prejsque  trois  fois  plus  grand  que  l'écureuil  d'Europe. 
Le  dessus  de  sa  tété  et  4e  son  4os  sont  noirs,  et  le  dessous^ 
du  corps  est  jaune  ;  ses  oreilles  sont  garnies  de  poils  noirs  ; 
on  voit  une  taché  jaune  entre  les  oreilles  et  une  bande  noire 
çur  chaque  joue  ;  la  partie  supérieure  àes  pieds  est  couverte 
de  poils  noirs.  » 

<c  La  queue  a  près  de  deux  fols  la  longueur  du  corps  ,  très;- 
fournie  en  poil ,  et  de  couleur  grise.  » 

Sonnerat  rapporte  que  Vecureuil  au  Malabar  habite  sub- 
ies palmiersji  et  se  plail  surtout  au  suc  iiaiteux  des  noix  de 
coco. 


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ECU  ,o5 

Jfew^&me  Espèeé,^^vKBViL  de  Madagascar  (Sriums  ma- 
dagttscane^tsis  f  Shaw.  )  ;  écureuil  de  Madagascar  ,  BufFon,  sup.' 
tom.  7 ,  pi.  63. 

U  a  le  dessos  du  corps  d^an  noir  foncé  ;  les  jones  et  le  des- 
sous du  cou  d'un  blanc  jaunâtre;  le  ventre  d'un  brun  jaunâtre; 
la  queue  noire  ,  les  oreilles  imberbes. 

Cet  écureuil ,  très-voisin  du  précédent ,  est  au  moins  du 
double  en  grosseur  de  Ti^cureuil  d'Europe;  tout  le  dessus  de 
son  corps  et  de  sa  tète,  ainsi  que  la  partie  externe  des  jambes 
de  devant  et  de  celles  de  derrière ,  sont  d'un  noir  très-foncé  ; 
les  joues,  le  dessus  du  cou  et  la  face  interae  des  jambes  de 
devant  sont  d'ua  blanc  jaunâtre  ;  le  ventre  et  le  dedans  des 
oreilles  sont  d'un  brun  mêlé  de  jaune. 

La  queue  est  plus  longue  que  le  corps ,  peu  touffue  et  cou- 
verte de  poils  noirs. 

Il  habite  Madagascar. 

Dixième  Espèce.  — *EcUR£UlL  A  TÊTE  BLAVCHB  (  Sciurus  al-- 
biceps  Geoffr.  )  ,  de  la  collection  du  Muséum.  Rapporté  de 
Java  ,  p^ff  M.  lieschenault-de-Latour. 

Cet  écureuil  a  un  pied  de  longueur  environ.  Son  pelage  est 
bnmen  dessus  avec  l'extrémité  des  poils  jaunâtre;  sa  queue  y 
longue  d'un  pied  couverte  de  poils  disposés  sur  deux  rangs , 
est  brune  en  dessus  et  jaunâtre  çn  dessous;  sa  tête,  sa  gorge  i 
son  ventre  et  la  partie  antérieure  et  interne  des  jambes  de 
devant  sont  d^un  blanc  jaunâtre;  les  jambes  postérieures  et  la 
partie  ei^eme  des  antérieures  sont  brunes  comme  le  dessus 
de  la  queue  ;  le  bout  des  pattes  de  devant  est  également  brun 
foncé. 

Un  autre  écureuil  de  la  même  collection  ,  par  la  disposi- 
tion de  ses  couleurs ,  paroît  se  rapprocher  de  celui-ci.  Il  est 
d'un  Srun  foncé ,  surtout  sur  les  flancs  ;  sa  queue  est  noire  à 
la  base  et  jaune  à  l'extréYnité  ;  sa  tête  est  en  dessus  d'un  brun 
moins  foncé  que  le  dos  ;  sa  goi^e  est  d'un  gris  jaunâtre  ainsi 
que  le  devant  des  pattes  antérieures,  dont  les  extrémités 
sont  noires. 

onzième  Espèce.  —  EcuREUlL  BICOLÔR  {Sciurus  bicolore  , 
Sparmann ,  Act  soc.  goih.  ;  S.ja^anensis  ,  Schreber,  Sâeugth. 
pi.  ai6. 

Cet  écureuil ,  que  je  ne  connois  que  par  la  description 
qu^en  a  donnée  Sparmann,  est,  en  apparence,  asse2 voisin 
de  l'écureuil  d'Europe.  Son  corps  est  roux  ;  sa  queue  ,  gar- 
nie de  poils  distiques  i  est  fauve ,  ainsi  que  le  dessous  de  sou 
corps  et  de  sa  Jête  ;  Iç  tour  des  yeux  est  noir  ;  les  oreilles 
sont  iniberbei^. 


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,o&  ECU 

neatus^t  Geoffray. 

Cet  écureuil ,  rapporté  de  Java,  par  M.  Lesckenault^-La^ 
tour  9  a  sept  pojOGés  ei^vûrùi^deloiigiiettr,  et  s»c|iie«fcc  eat  un  peu 
plus  eeurlie.  Son  dos  et  ses  âaocs^ootd'im  bma-gris,  pifaeté 
et  jaunâtre  ;  sur  chaque  «âté^  celle  couieur  est  traversée loii>- 
giludinaJkiaeiit  pav  uéit  handft  blanche  étroite ,  qui  se  rend 
de  Véfomle  i  la  base  de  la  cuisse  v  1%  dessous  àa  yentre  et  le 
dedans  des  quatre  pattes  son*  recouverts  de  poils  jasmÂtres, 
daBA  la  pointe  est  kruniire  ;  cem  des  parties  supérieures  et 
latérales-  du  corps,  sont  gris  pcès  du  corps  et  ensuite  narqués 
d'anneaux  hmim  et  ^ae  -^  ^livàlres ,  qei  les  font  panàtre 
piquetées. 

':La  queue  a  ses  potb  assez  ctmrta ,  bruns,  asnelésct  ter- 
Wnés  de  jaune  sale. 

Treizième  Espèce. — Ecureuil  barbâresôtte  (  S'daras  getu- 
Imj  Liftn,)  ;  hbmHmmqfjmy  Buffon,  te».  iô>pL  37;  Mt 
MnpedjS^^drrel^VemmavàySfhxwy  ttc. .  •' 

Cet  écureuil  a  le  dessus  ii«  corps  brun  arec  quatre  lignes 
kbnehes  lon^udiBàb^s  ;  le  ventre  btane  ;  la  qaene  d^un  cen- 
dré roussâtre^  variée  de  noir  ;  tes  oreilles  iinb«fbts. 

Il  est  d^uo  bon  tiers  plus  petiit  qne  Vécnreuil  d'Europe.  Le 
desd4i6  de  sa  tête  et  de  soa  corps,  la  partie* extérieure  de  ses 
pattes  soB^  dfun  biwi«  légèveinen&  teint  decen^é ,  sortoulla 
queue ,  qui  est  en  outre  v^iée  d»  notr  -^  le  dos  est  nuerqué  è» 
finalre  bandes  hTansfaes ,  deux  de  chaque  cÀlé ,  lesquelles  sV 
tendJent  depuis  Tépanàe  josqu^à  For%ine  de  la  qoene  ,  néan* 
moins  sans  se  réunir  ;  les  pattes  sont  d^un  brun  peu  foncé  et 
m^lé  de  roussMre*  Les  côt^s  sont  aussi  de  cette  couleur  v  ^^ 
ventre  est  blanc;  les  yeui^  sont  noûrs;.  les  orbites  blanches  ; 
ks  oreilles  trèS'^oiurtes  ;  et  le  chacifireia  pkis  acq^  qat  celui 
de  Técureuil  palmiste. 

On  le  ^o»ve  dans  F  Afrique  boréale ,.  notamment  en  Bar- 
barie. OnPindique  aussi  en  Asie;  ^t  c'est  à  torique  LiiinaeQS 
dit  qu  il  se  trouve  en  Amérique. 

Ses  habitudes  ^ontle&  niâmes  que^  celles  da  Técureuil  pal- 
nûste.  V.  ci-açrès» 

Quatorzième  Espèce. — EcuREUIL  PALMISTE ,  Se.  palmanm  y 
anfli  QUxsiiyExQiîc,^  p,  ^  12  ;  le  Palmiste  , 
.  26. 

torps  bruaouTonxmété  de  gris,,  avectroi^ 
5S  d'un  blanc  jaunâtre  ;   le  ventre  d'u» 
lueue  rous&âtjpe  en  dessusi ,  blancbâtre  et 
dessous  ;  les  oreilles  imberbes» 
11  ressemble  beaucoup  au  barbaresque  ;  son  corps  a  cm) 


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D  .  aÔ  . 


f^'-^e    ,/el. 


7^\iirsa/ti^ 


2  .  ^r//reu^7  Pûlmzjie  > 
'3  .    Foni/U'  ' 


D/'oitet  Jcu^- 


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jTlooglp., 


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^ 


ECU  ,07 

fooces  de  looftcw,  «t  9»  qv^^ie  sk.  L»  dessus  de  sft^léte,  le 
fond  du  pelage  de  son  dos  et  sfi^  fiane^sanl  d'un  bmn  rous* 
sâtrç  naêlé  de  gris.  Le  dos  ej$t  marfué  d'une  ligne  longitudi- 
iHled'«A  blanc  légèrement  teint  de  jaui^âtre  :  sur  diacpie  flanc 
oDToit  9j$m  uixç  ligne  sei]i;Lblable  ^  et  Pennant  assure  qu'il  y 
69  a  quelquefois  deux.  Le  ventre  est  d'un  blanc  un  peu  jau- 
fiâtre.  La  queue  est  à  sa  facesuf  érieure  de  la  couleur  du  dos  et 
du  dessus  de  la  tête  :  en  dessous,  elle  est  blanchâtre  et  bor- 
dée suivai^t  sa  longueur ,  d'une  ligne  noire  de  chaque  côté. 
n  habke  l'Afrique*^  notamment  le  Sénégal  et  les  îles  du 
Cap-Vert,  et  aussi,  dît-on,  en  Asie.  lise  nourrit  des  fruits 
da  palmier. 

Û.»«  Sectwiïl  -^  EiCVifiEUiLS  TAXIAS.  Caractères  :  èouehê 
fiomvue  d'ubajouâSL  Qmme  distàj/ue. 

Quinzième  Espèce.  — -  Ecureuil  suisse  ,  Sciurus  striatus  j 
liîna  ;  le  Suisse  ,  Buff ,  tom.  10 ,  pi.  a8. 

U  a  Ij?  de«a«$  4ii  eorM  d'ua  brun  fauve  t  ^vec  ein^  raies 
IjMl^^iiiJHBalesbilfî^est;  ks  c^s  feuves;  La  croupe  rouase;  le 
vesiirQ  Uane  i  b^q^en^e  médiocre^  fauve  el  bordée  de  noir  en 
<lKi»M)i»-^  les  oreiller  wbêrbes. 

Vémtmi  imsn^.  a^ewviron  ci^q,  pouces,  de  longueur ,  et  sa 

qttene  seulement  trois.  Le  dessus  de  sa  tête  est  couvert  de 

P^fed^itf  roux  bruft  dan»  la  plus  grande  paaiie  de  leur  ten- 

|wv,  et  te^min^s  de  now.  Cette  couleur,  qui  entoure  les 

jeox ,  se  change  fûsensiblement  en  €»«▼«  sur  les  jotKs  :  on 

remairçAe  cepe^dapt  une  ligne,  plus  foncée  au-dessous  de 

civ9^  Q^ ,,  et  un  point  noir  entre  i:elui;ci  et  TorelUe,  qui 

e^  ^$302;  ^tendue  et  couverte  de  poils  très-fins ,  de  couleur 

brune. 

Sur  le  dos ,  depuis  la  nuque  jusqu'à  la  croupe ,  on  re- 
marque une  raie  d\ih  brun  foncé  ,  et  sur  les  flancs ,  à  six  et 
huit  lignes  de  distance  de  celle-cî  deux  autres  raies  de  la  même 
equleur,  séparées  Tune  de  l'autre  par  une  troisième  raie  d*un 
hlanc  jaunâtre.  ,  . 

L'espace  compris  entre  ta  raie  du  dd^'èt  là  jpuremîère  raie 
des  flancs,  seulement  depuis  la  nuque  jusqu'à.  la  croupe ,  est 
d'nn  gris-brun  :  tous  tes  poils  qui  s'y  tro^uvent  sont  bruns  à 
leur  base,  ensuite  blancs ,  et  sont  terminés  de  noir. 

^Les  épaules  et  les  pattes  de  devant  jusqu'à  la  première 
jointure ,  sont  d'un  fauve  obscurl  La  partie  dés  flancs,  com- 
prise entre  la  seconde  raie  et  le  ventre  ,  est  d'un  fauve 
pur. 

La  croupe ,  sur  laquelle  ne  s'étendent  pas  l'es  raies  dti  dos 
^des  ffaacs,  bt partie-  extérieure  des  cuisses^  rextrémité 


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,o8  ECU 

des  pattes  de  derrière,  les  environs  de  i*âtiiis  et  la  base  de 
la  queue  sont  d'un  roux  assez  vif.' 

Le  ventre ,  la  poitrine ,  le  dessous  du  cou  et .  la  mâchoir^ 
inférieure  sont  blancs.  La  queue  est  d'un  brun-noir  en  dessus* 
et-  en  dessous  ,  elle  est  rousse  avec  une  bordure  noire. 

Je  pense  qu'il  faut  réunir  à  l'espèce  de  l'écureuil  suisse  le 
sciurus  mexîcanus  à'FjTTdehen.  En  effet ,  on  ne, peut  compter 
sur  la  description  de  Seba,  dans  laquelle  on  trouve... 
Caiida  in  quatuor  fissa  ramos  termînatur  ?  Et ,  d'ailleurfs ,  on 
ne  peut  comparer  sûrement  cette  description  avec  celle  de 
l'écureuil  suisse. 

L'écureuil  suisse  se  trouve  depuis  les  contrées  les  plas 
froides  du  nord  de  l'Amérique  ,  jusqu'au  climat  tempéré  de 
la  Caroline ,  et  dans  l'Asie  ,  depuis  le  Kama  jusqu'à  l'extré- 
mité de  la  Sibérie.  Il  monte  rarement  sur  les  arbres  ;  mais 
il  se  creuse  sous  leurs  racines  un  terrier  à  deux  ouvertures 
avec  autant  de  branches  latérales  qu'il  lui  en  faut  pour  placer 
ses  provisions  d'hiver ,  qui  consistent  en  semences  d'arbres 
verts  de  toute  espèce.  Il  les  transporte,  au  moyen  de  poches, 
ou  d^abajoues  dont  sa  bouche  est  munie  >  comme  celle  de 
tous  les  rongeurs  qui  composent  le  genre  des  Hamstebs. 
(  V.  ce  mot.  )  Lorsqu'on  le  prend ,  il  mord  crueUemeiit. 

Seizième  Espèce.  «-<-  Ecureuil  de.  Hudson  ,  Sciurus'budso-' 
niusj  liinn.,  rorsk.  ^  Jct.angl.^  tom.  7a  ;  Pallas,  Noq.  ^* 
gUr. ,  p.  376;  sciurus  vulgaris;  Van  £.,  Erxleb* 

Le  dessus  dé  son  corps  et  de  sa  tête  sont  d'un  brun  roussâtre; 
son  ventre  est  blanc  ;  il  a  une  ligne  noire  bien  marquée  sur 
les  flancs  ;  sa  queue  est  médiocre ,  de  la  couleur  du  tofps , 
bordée  de  noir  ;  ses  oreilles  sont  imberbes. 

Il  est  un  peu  plus  petit  que  l'écureuil  d'Europe  ,  et  sa 
quéuç  est  aussi  comparativement  plus  courte  que  celle  de 
cet  animal.  En  dessus,  il  est  d'un  brun  rousçâtre  plus,  ou 
moîi^s  foncé ,  plus  ou  moins  piqueté  de  noir.  Le  dessus  de  la 
tête  et  la  partie  extérieure  des  membres  sont  de  la  même 
couleur  ,  mais  d'une  teinte  un  peu  plus  claire.'  La  mâchoire 
inférieure  ,  le  dessous  du  cou  ,  la  poitrine  ,  le  ventre  et  rin- 
térieur  des  cuisses  sont  d'un  blanc  sale,  légèrement  teint 
de  jaunâtre. 

On  remarque  sur  les  flancs  une  ligne  noire  bien  formée  t 
ui  sépare  la  couleur  du  dos  de  celle  du  ventre.  La  queue  » 
e  la  couleur  du  corps ,  est  bordée  de  noir.  Les  moustaches 
sont  noires  et  très-longues.  • 

XI  habite  seulement  les  contrées  les  plus  froides  de  TAmé- 


l 


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E^C  U  ,09 

riqae  septentrionale.  M.  Bosc  ne  l'a  jamait  rencontré  à  la 
Caroline.  Il  parott  qu'il  faîl  ^e»  provisions  comme  récureoil 
suisse. 

III."»«  Section.  —  Ecubeuils  GijERLmGUETs.  Caractères  : 
point  d*ahajoues.  Queue  ronde  lum  distique, 

Diùo-sqptième  Espèce.^^'RcmiEViL  de  Là  Guyahe,  Se,  cbs^ 
tuons  f  Linn.  ;  le  Grand  guerUnguet  de  Bnff.^  tnqppl.  tom.  7.  pi. 
65.  Mfoocus  guerîingus  ^  Sfaaw.  Gen.  ZooL 

Le  dessus  dû  corps  de^cet  écureuil, estd^un  brun  marron; 
son  ventre  et  sa  poitrine  sont  roussâtres  ;  sa  queue  est  de  la 
couleur  du  corps ,  marquée  de  bimdes^  indécises,  brunes  et 
fauves  ,  noire  à  l'extrémité  ;  les  oreilles  sont  imberbes. 

Il  est  à  peu  près  de  la  grosseur  de  Uéçureml  d'Europe  et 
de  la  même  forme  ;  mais  sa  queue  n'est  pas  à  beaucbiip  près 
aussi  tonfibie  qsie  celle  de  cet  animal.  Tout  le  dessus  de  son 
corps  est  d'un  brun  marron ,  «moins  foncé  sur  les  joues  et  les 
flancs  qu'ailleurs.  Le  dessous  du  cou,  la  poitrine,  leiventre 
et  le  dedans  des  cuisses  sont  d'un  rOUx  blancbâtre. 

La  queue  est  couverte  de  poils  également  distribués  sur 
toutes  ses  facei^  ;  l'extrémité  en  est  terminée  par  des  poils 
noirs.  Les  moustaches  sont  noires  :  on  voit  aussi  quelques 
longs  poils  de  cette  couleur  sur  la  face  interne  4e  l'avant-bras* 

On  le  trouve  à  la  Guyane ,  où  il  se  nourrit  de  fruits  de  pal* 
nûers.Il  grimpe  très-lestement  sur  les  arbres,  où  néanmoins 
il  ne  se  tient  pas  constamment,  car  on  le  voit. souvent  courir 
à  terre. 

Dùjc-hmtihne  Espice.^^lEcvnEViLT^km  ^  Sc.dusHIusj  GeofE; 
Petii  GuerUnguet^  éuff. ,  suppl. ,  tom.  7.  pi.  4o. 

Le  dessus  de  son  corps  eist  brun  ,  mêlé  de  {aunâtre  et  dç 
cendré;  sa' poitrine' est  d'un  gris  de  souris;  son  ventre  fauve;. 
c9i  queue  de  la  couleur  du  dos  ;  ses  oreilles  imberbes.    ' 

Ce  petit  animal,  envoyé  de  la  Guyane  par  Sennini  de 
Hanoncour ,  n'a  guère  plus  de  trois  pouces  de  longueur.  Sa 
queue  est  dé  la  longueur  du  corps. 

Le  dessus  de  sa  tête,  son  dos ,  ses  flancs ,  son  ventre  et  sst 
qneae ,  sont  couverts  de  poils  bruns  dans  leur  plus  grande  partie, 
et  d'un  jaune  cendré  à  leur  extrémité ,  ce  qui  produit  une- 
teinte  générale  d'un  brun  légèrement  lavé  de  jaune  ou  de 
cendré.  La  poitrine,  et  le  haiut  4n  ventre  sont  d'un  gris  de 
souris,  mêlé  de  roux;  le  b^is-ventre  et  la  face  interne  des 
caisses  sont  d'un  fauve  foncé;  l'intérieur  des  oreilles  est 
aussi  garni  de  petits  poib  de  cette  couleur  ;  mais  ces  poils 
Qe  foraient  pas  le  pinceau  comme  ceux  qui  décorent  les 
oreilles  de  l'écureuil  d'Europe. 


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tto  ECU 

Les  mbustâclk^  sont  ç6i^ei$.  I^ès  bn^ïi  l^t  tt^j^f^f^.  A 
Cay«tme  , ^  ^k  Mimâl  (porte  ïeiAôm  A«  Mrfife  bdk. 

Dior-nemième  Espèce.  -—  EcUREtriL  X  BAiq)£S  BLANCps^ 
' Sdunis  cdbtwlttatas ,  ï)eW.  Ï)ab5  tëtte  noûvtélfe  espèce  ;^t 
dessus  da  -corps  êiit  testaeë  otï  irotissiife ,  àveift  une  ligne 
blanclie  de  tdiaqpieoôté;  la qaeneeilst ronde >>  péikmoA. dis- 
tiques, ttoirè^  hn^it  oti  testaeée  à  sa  bA»e>  tet  kiotrcià  Peilré' 
mité;  les  oreilles ioibisrbes. 

Je  crois  pèiuroir  TaïKporter  à  eette  espèce  Vtkm^milMe'^fngi 
de  Sonnerai  ;^  Sdurusda^tkaMcmy  Gmtl»  ^  et4eiw  antres  ftiii- 
maBx,  dont  on  est  depBi»  kMlig*4e«^ft  déskpé  aous  kt  mmià^t^ 
cureuilJbssoyeMr  (^Sc.  €ridèépm\t^^'iiA^wécÙ9n'êm  'ilhiaétài 
d'Histoire  nalmUe  ;  sans  disote  >,  à  tatise  de  T-aUb^Hent 
excessif  de  ses  ongles;  mais  ril  j  a  lieu  de  4roiré  <que  oèt 
allongonei^  est  produit  par  ledéûitti  d^excrcioé  dûis  cet 
animal ,  comtne  cela  se  voit  cbaipM  jonr  pour  lès  jécortaik 
^  no«re  pays,  renfermes  long^amps  dans  dei  cages  tit^ 
petites  et  sana  UMniiqast.    . 

Tan  a;  Ecnteoil  de  Gîttgi,  5c.  àibod&aks  dsdhfhichéts; 
lie,  ieàacBus,  cauàâ  toià  nigrâ,'  vttutré  stétinefUo  ^  SoWëWt, 
Vayngt,  tom.  2  ,  pa^.  1:^0.  ■  '  ; 

Cet  éctti*etia  est  im  peu  pM*  g^ratid  que^kti  A^Blri^. 
£<i  dés^ii»»  it  est  d'mi  gri^  iierfeux  ^  ostée  boudeur  j^la^  «Uire 
gousie  Tertre  et  sur  U  pâi<tie  lâttiriaote  dès  ^(pftembm)  1» 
flaûcà^  90»t-«riarqijMéti  d^mti^batMte  Icittgitirifo)^  bk^idiev'  ^ 
cette  couleur  se  retrouve  autour  des  yeux.  Sa  queue  parolctoètt 
noire,  quoiqu'elle  soit  naéUe  de^fjBclqiies  po^  Uancs»^ 

Il  se  trouve  ^  Giogi»,    ,   ^     .     -    ,  •:  ,....    î^- 

Var.  Ê.  Çcureuil  fossoyeur,  Scîurus^/db^ftMi^eT^li^Qifm, 

Muséum.     .       vM./\.-  ■  •'.       ■:.';;-   •■  o-^        .'.  •/      •  -' 

Jlest  i  pejapr^  de  la  taiUfi  de  ï'4<^r^tt^;^'^rijSi^e^.  I^ 
^sus  de  son.  corps  let  de  sa  tâte  sont  d'wae  couleur  mêlais 
gée  de  jaunâtre  et  de  brun;  ^onireBtr^  est  d'un  blaBC  sal€  ? 
sa  queue  est  ,de.la  çoulew  du  dosr;.  ses; flancs  sont  Hiar;^és 
d'une  bande  losgilijidinajie  >lâMBN^e*  âfft  or^eilil^'^Rt  trè&^ 
courtes.  -,  .     -...  ^;-„  . 

.  Il  est  pni^aUeuei^t  de  l'Indet    ?  .    '  : 
•  Vâr.  C.  Ecureuil  à  bandei^  blkudhl» ,  AîAiw*  êib&ftàm 
ftropriè  diâtas.  Sciurus  rufù  piseus^  Cêiuâà  âùrio  cùncohtéi^ 
nigra;  v^ntte  Me. 

Il  est  un  peu  plus  grand  que  réeurwril  tf  Eordpe.Lé^è«^ 
de  son  dos ,  lapartie  extérieure  de  ses  pattes  et  la  plusgifâii^é 
partie  de  sa  queue  sont  d'un  faute  gnsâtre.  Les  flancs  sort 


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ECU  ui 

t«5tt  ^  crfttÉ  fi^diient  ;>  ii],a»  4»i  remarque  sur  cbatikii  une 
bande  blanche  kmj^tadkiait  ^  q»  s'étend  de  Tëpauk  au 
comiiieiicfraieifl  ittia^tubse.  La  mâdi^f  e  înlérieore ,  le  des- 
sous du  cou ,  la  gorge ,  le  ventre ,  la  partie  intérieure  dei^ 
cmisEB  et  Ici  txitétaAéM  ûe%  pattes  ^Mmt  ann  blanc  assez  pur. 
L'extrémité  de  la  queue ,:  les  oagiàs  et  lés  flftpostadies  âçnl 

'  li  «st  its  ilndes  oritKtafcM^ 

ECUREUIL  A  (aiANDE  QUEUE  XS,  macroûms, 
Penn.).  ^.  l'espèce  de  TEcuaEUiL  W  Malabar,  dans  Tar- 
,  tide  EituaEOiL.  (î)fi5M.) 

£€UKEUIL  À  RAIES  de  Pallas.   <î^est  TEcureuil 
fdssv  de  l'ancien  continent,  (besm.) 

ECUREUIL  BÉS  PALMIERS.  K  Vespèce  de  TEcu- 
REUiL  PALMISTE  ,  dans  ^article  EciniEUiL.  (besm.)  ^ 

fiÇUREUtL  DU  CANADA,  r.  respèce  de  I'Eccreuii. 
oftïs  ô,Ms  faftîcle  Ecureuil,  (desm.) 

ECtJRlÉUïL  (PETIT)  DÉ  LA  CAROLINE.  Edwards 
donne  ce  nom  àPEcuREUiL  suisse  d'Amérique.  V,  c^te  es-;, 
pèce  dans  rartide  Ecureuil,  (desm.) 
.  ECUREUIL  DE  GiNGI,  F.  l'espèce  de  I'E^urewil 
A  SAND^  PLANCHES,  dans  l'aride  Ecureuil,  (desm.) 
Ij^UREUIL  DE  MADA&ASCAR ,  «S^m^^nad^ 
iiciu^9  rGmel.  CWtl!Alr£ràYB.  ^.  ceittot«  (j^sm.} 

ECUREUIL  GRIS  (grand).  V.  l'espèce    de   rEcu- 
MEvtL  0111$ ,  •danS'  l'itrticle  Ecurhusl:  (t>EsiA.) 

ECUREUIL  GUERLÏNGUET(grawÇ).  r.  Pespècé 
de  l^EcuRiuiL  de  iâ  Girtf  AKE  dans  l^rlrcie  EcpREuiL.  Le 
Mtît'GirBliLm^UfiT  se  t^porte  à  I'Ecureuil  nain,  (desm.) 
ECUREUIL  JAtJNE,  Sdums  flouas.  Linn.  Ce  nom  à 
été  dèené  k  uo  éoureuit'  peu  connu ,  de  i' Amérique  méri- 
dionid/e.  li  a  ia  'qoeiée  ronde  comme  tes  guerlingaets.  Sa 
taîtte  est  de  tOMKtié'ifioins  ibrte  que  celle  de  Tétdilremt  ml* 
gai^  V  tenu  9(m  pelage  «éi  faune  ;  les  ^ktës  de  poils  seule:^ 
sont  blanches.  ^         ,       , 

ECUREmt^ORANGÉ.  On  a  qpiêlq^^^       donné  ce 

oom'à  rEc0M:uiL  goquJalmn.  K4'ftrticleÉ€UREmL.(i>Esid[.) 

ECCREUIL^ETlT^GRtS;  F:  ïe^  eàpèces  de  ï'Ecu- 

REUiL  VULGAIRE  et  de  l'EcuREUiL  GRTS ,  dabs  l'articIé  Ecu- 

mSTOL.  (Ô«»K.) 

ECUREUIL  PEtFT-GRIS  DE  SIBÉRIE.  T.  l'es- 
pèce de  l*Ec0aW!L  VULGAIRE,  dans  Tart.  Ecureuil,  (desm.) 

ECUREUIL  DE  TERRE.  On  a  donné,  ce  nom  à 
VEcbKEVlié  SUIS)» ,  dont  lUiger  a  fait  son  genre  Tamias^ 


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11^  E  D  E 

Sarce  qa^il  fait  sa  bao^e  en  terré  y  et  qa'3  tH  i  h  manière 
es  hamsters.  V.  Tarticle  EcuR£UiL.  (desm.> 
ECUREUIL  VOLANT.  C'est  lePoLATOuciiE.  V.  ce 

mot.  (PESM.) 

ECUREUIL  VOLANT  (grand).  C'est  le  Tactih^ 
espèce  *\u  genre  Polatouche.  (DESm.) 

ECUREU  IL  A  PINCEAU ,  Scàoys paudUatus.  Le  doc- 
teur Léacb  doooe  ce  nom  à  un  écm^oil  qni  ne  diffère  prâit, 
ainsi  qu  il  le  reconnoît  lai*méme  dans  m^  emOunif  de  VEoh 

ÂEUIL  PALMISTE.  (DESM.) 

ECUR  EU  IL.  C'est  un  Lutjan  dé  Lacépède.  (b.) 
ECUSSON ,  ScuUUum,  Pièce  pli|s  ou  moins  petite ,  trisn- 
gulaire  ou  en  cœur,  qui  est  attacbée  au  milieu  de  la  partie 

Îostérîeure  du  corselet  des  insectes,  et  se  prolonge  vers  la 
ase  interne  des'ailes  et  àe&  élytres. 

La  plupart  des  insectes  ne  sont  point  pourvus  d'éncsMs. 
On  n'en  trouve  point  dans  les  lépidoptères ,  les  hytnénoptkmf 
les  néçroptères ,  les  diptères  et  les  aptères  ;  mais  on  en  troure 
dans  presque  tous  les  rtdéoptères  ipt  dans  la  moitié  des  hénd' 
ptères.  Dans  les  hyménoptères^  les  diptères  et  dans  les  hénaptèni 
qui  manquent  àecusson ,  on  a  pris  mal  à  propos  pour  cette 
pièce ,  la  partie  postérieure  du  corselet ,  ou  plutôt  la  partie 
supérieure  de  la  poitrine  ou  du  dos.  On  a  regardé  de  même 
aussi  peu  exactement,  conune  Jtusson  ,  le  prolongement  da 
corselet  de  quelques  criquets  ,  et  la  dilatation  du  même  cor-^ 
selet  des  membraces. 

li'écusson  est  ordinairement  petit  y  et  souvent  peu  appa^ 
f-ent  ;  mais  dans  quelques  hémiptères  ,  ou  dans  quelques  pu- 
naises ,  il  est  si  grand  qu'il  recouvre  entièrement  rabdomen* 
Cette  pièce  est  considérée  relativement  à  ses  proportions  y  la 
forme,  sa  surface  et  son  extrémité,  (o^) 

ECUSSON.  On  désigne  parce  mot ,  en  conchyliologie^ 
un  espace  qui  est  renfermé  dans  l'intérieur  du  corselet  de 
quelques  coquilles  bivalv^es  ,  et  qui  en  est  distingué  par  a» 
diangement  de  couleur  ou  par  des  stries.  V.  CoQUaxE  et  as 
mot  Vénus,  (b.) 

ECUSSON.  r.  l'article  Gbeffe  au  mot  Aebbe.  (d.) 

ECUSSON  FOSSILE.  Ce  sont  des  fragmens  d'ifcMiô» 
bu  à^oùrsins  fossiles  y  .qui  ont  la  forme  que  ce  nom  iodiqoc* 
V.  an  mot  Oursin,  (b.) 

^  EBÀLOPAT.  Espèce  de  Ronce  ,  Bubrn  saxaiUis  ,  ain» 
nommée  dans  le  Mordwan,  province  de  Russie.  (VS-^  ' 

EDCHER.  Suivant  Forskaël,  les  Arabes  appellent  ainsi  I* 
Cacalie  odorante  ,  Cacalia  odora.  (LN.) 

£D£CHIA  deLessUng.  C'est    on  arbrisseau  rapporte 


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E  D  E  „j 

par  Vahl  i  la  GuettâRBK  a  petites  fleurs  ,  Gueiiarda  par^ 
QÎflora ,  aii>risseau  qui  crott  dans  les  îles  Sàinfe-Crohc  et 
Monfeirat ,  en  Amëriqne  ;  et  par  Jacquin  à  son  Laugeria 
odoraia ,  également  dés  Iles,  (ln.) 
EDDER.  Nom  de  FEider,  en  Nonvëge.  (s.) 
EDELESCHE  L'nn  des  noms  allemands  da  Frêot  , 
Fraxinus  èxtêlsior ,  L.  (ln.) 

,  EDELGESTEIN  et  EnELstEm.  Nohis  dés  Gemmes  on  • 
Pierres  précieuses  ,  en  allemand,  (ln.) 

EDELSPATH.  C'est ,  en  Allemagne,  lé  nom  d'une  Va-^ 
riété  du  Feldspath  ,  qui  a  la  transparence  des  Gemmes  ^- 
èt  qui  est  voisine  de  la  piertt  dt  lune,  (ln.) 
EDELSTEINE.  V.  Emlgrstei*.  (ln.) 
EDENTÊS.   Famille  àé  mammifères  onguîénlés,  qui 
éomprend  non-séuIemcnt  ceux  de  ces  animaux  dont  les  ma- 
choires  sont  totalement  dépourvues  de  dents,   Comme   les 
Fourmiliers  d'Amérique,  les  PANGOLtRsetlesPBATAGn^s  de 
TAfirique  et  de  l'Asie  ,  et  les  EcBiDNÉs  de  fa  Nouvette-Hol-* 
lande ,  mais  encore  d'autres  ^  chez  lesqueb  on  n'observe 
qa^une  seule  sorte  de  dents  ,  ou  deux  sortes  seuleàient  ,  et 
jamais  d'incisives.  Ainsi ,  les  Brâdypes  ont  des  mobires  et  ' 
des  canines ,  et  les  Tatous  ,  les  Orycïeropes  et  les  Orni-- 
THORINQUES  n'ont  qué  des  molaires ,  dont  la  structure  est 
toute  particulière  dans  les  deux  derniers  genres^  F.  ces  mots» 
Parmi  les  mammifères  à  sabot ,  ou  parmi  les  amphibies  / 
on  remarque  des  combinaisons  de  dents  assez  analogues  à 
celles-ci. 

C'est  à  cet  ordre  des  édentés,  qu'on  rapporte  le^and 
animal  fossile  du  Paragtiay  (MEGATHÉRruM)  ,  et  celui  dont 
an  a  trouvé  dés  débris  dans  des  cavernes  calcaires  de  l'Amé-^ 
Hque  septentrionale  ,  le  Mêgàlonyx  :  l'un  comme  Tautre  ^ 
Iroisins  des  bradypes  ,  par  tes  parties  du  squelette ,  qu'on  af 
pu  observer,  (ikesm.) 

EDER.  r.  Canard  eider.  (t.) 

EDER,  Œdera.  Genre  de  plantes^  quia  desrappôits  ave<ii 
les  Ablctôtides,  et  qui  comprend  des  arbustes  à  feuilles  sim-^ 
pics  ,  opposées  ou  alternes ,  et  à  fleurs  solitaires ,  termi- 
nales ,  remarquables  en  ce  ^e  ledi'  calice  commun  ren- 
ferme des  calices  partieuHers  phirifiores. 

Chaque  fleur  a  un  calice  commun  ou  knbriqué  de  fo-^ 
lioles  ovales,  lancéolées,  pointues,-  dentii^ulées,  et  lanu-) 
£Îneuses  ,  à  pointes  écartées.  Les  calices  particuliers  sont 
*  formés  de  quelques  folioles  as^et  semblables  aux  paillettes  du 
réceptacle  ,  et  renferment  chacun  plusieurs  fleurettes ,  dont 
les  unes  sont  des  fleurons  hermaphrodites,  quinquéfides^  et 
les  autres  des  demi-flettrons  femelles,  à  laàguette  ovale  plus 


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ii4  E  F  F 

courte  cfue  le  tube  qui  la  soutient.  Le  réceptadle  commun  est 

chargé  de  paillettes ,  et  le  fruit  consbte  en  plusieurs  semenceii 

obiongues,   couronnées  de  plusieurs  paillettes  courtes  et 

pointues. 

Ce  genre  contient  trois  espèces ,  toutes  du  Cap  de  Bonne- 
Espérance  ;  la  plus  commune  est  Véder  à  feuilles  recourbées  , 
dont  les  feuilles  sont  presque  opposées ,  linéaires^  recour- 
«  bées ,  ciliées  et  dentelées  en  leurs  bords ,  quoique  glabres  en 
leur  surface.  Elle  croit  dans  les  lieux  sablonneux,  (b.) 

EDERA  et  ELLERA.  Noms  italiens  du  LiEaRs,  Vhedera 
des  Latins.  V.  ce  mot.  (ln.) 

EDERDON.  V.  Edredon.  (desm.) 

EDESSE ,  Edesse.  Genre  d'insectes  de  M.  Fabricius  , 
que  nous  réunbsons  à  celui  de  Pentatome.  (l.)  « 

EDINL\S.  Cette  plante  de  Dioscoride  est  rapportée  aux 
Cotises,  (ln.) 

EDOLIO.  î^m  d'un  Coucou  du  Cap  de  Bonne-Espé- 
rance, (v.)  ^ 

EDOIJUS.  Nom  générique  des  DroKgos^  dans  le. 
12^71^  animal  de  M.  Cuvier.  (v.) 

EDOUARD  E ,  Eàvardia.  Genre  établi  par  Salisburry  , 
.  pour  placer  les  Sophores  teth apter a  et  a  pe  tites  feuilles, 
ainsi  qu'un  autre  arbrisseau  des  îles  Sandwicb.  II  diffère  du 
SoPHORE  principalement  par  la  connivence  des  pétales ,  ca- 
ractère, qui  est,  selon  Poiret,  d'une  fort  petite  importance.(B.) 

EDREDON.  Duvet  de  TEider.  (s.) 

ÉDUCATION  DES  ANIMAUX  DOMESTIQUES, 
Économie  rurale.  On  désigne  ainsi  Fart  d'élever  les  animaux 
domestiques  et  de  les  dresser  ou  instruire  de  manière  à  pou- 
voir en  tirer  les  plus  grands  avantages  possibles  ^  soit  en  les 
considérant  comme  d^utiles  compagnons  de  Thomme  dans 
ses  travaux ,  soit  en  les  envisageant  sous  d'autres  rapports 
non  moins  intéressans  pour  lui.  V.  F  article  Animal  noMES- 
TIQUE  ,  dans  lequel  nous  avons  traité  cet  important  objet.  . 
V.  aussi  les  articles  qui  concernent  chacun  de  nos  principaux 
animaux  domestiques,  (yv^t.) 

EDYOSMON,  de  Discoride.  C'est  la  Menthe.  (LN.> 

EDYOTIS.  V.  Hedyotis  ,  L.  (ln.) 

EDYSARON.  V.  Hedysarum.  (ln.) 

EEG ,  EEGR.  Nom  du  Chêne  ,  Quercus  robur ,  en  Dane-^ 
marck  et  en  Norwége.  (ln.) 

EELVER  ou  FELVER.  Nom  turc  du  Merle,  (v.) 

EENHIORNING.  Nom  hollandais  du  Narwal.  (desm,) 

EFFER,  F.  Eftosechin.  (ln.) 


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E  F  F  1,5 

EFFARVATTE.  T.  Fauvette.  (v.J 

EFFÉMINATION.  F.  DégénéraI-ioiît.  LVffémînatîon 
se  dit  plas  particulièrement  des  individus  masculins  dont  les 
facultés  génératrices  sont  foîbles  ou  épuisées  par  des  excès^. 
Il  naît  quelquefois  aussi  des  mâles  imparfaits  dont  les  organes 
sexuels  ne  prennent  point  assez  de  développement  et  de  vi- 
gueur à  l'époque  de  la  puberté.  Les  individus  soumis  à  la 
castration  ,  ou  dont  on  froisse,  dans  T enfance.,  les  testi- 
cules ,  sont  émasculés  ou  efféminés.  Ils  se  rapprochent ,  en 
effet ,  de  la  nature  des  femelles  conïmc  tous  les  ëuiïuques. 
f^*  te  mot  et  Castration.  (yiREY.) 

ÈFFEUILLAISON  ACCIDENTELLE.  F.  Arbre  , 
maladies  des  arbres,  (tol.) 

EFFLORESCÊNdES.  Végétations  sab'nesquîse  forment 

à  la  surface  de  certains  terrains  et  de  certaines  roches.  Les 

déserts  de  Sibérie  se  couvrent  tous  les  ans  à  efjlorescences  de 

sel  d'epsom  ou  sulfate  de  magnésie  ;  les  sables  d'Egypte ,  de  Si- 

Bérie  et  d'Arabie  Se  couvrent  à^ efjlorescences  de  nairon  ;  les 

murs  des  souterrains  se  (Couvrent  à'efflorescencesrdtreuses;  les 

schistes  pyrîteux  se  couvrent  ^ ejjlorescences  vitrîoliques  par  la 

décomposition  des  pyrites ,  qui  arrive  avec  le  concours  de 

l'air   et  de  Thumidité  :  le  soufre  qu'elles  contiennent  se 

change  alors  en  acide  sulfurique,  et  forme,  avec  le  fer,  le  sel 

qu'on  Homme  vitriol^  couperose  ou  sulfate  de  fer.  On  dit  aussi  , 

mais  assess  improprement ,  que  les  sels  neutres  tombent  en 

efflorescence ,  lorsqu'ils  perdent  leur  eau  de  cristallisation  ,  et 

deviennent  farineux,  comme  cela  arrive  au  carbonate  de 

sonde  ,  et  aux  sels  vitrioliques  ,  tels  que  le  sulfate  de  soude  , 

le  sulfate  de  magnésie ,  le  sulfate  d'alumine  ,  les  sulfates  mé-^ 

talliques ,  etc.  Lorsque  l'arsenic  combiné  avec  le  cobalt  passe 

il  l'état  d'acide  ^  il  tbrtne  avec  ce  métal  des  efftorescences  sa-- 

Unes  y  qui  sont  un  arséniate  dé  cobalt  de  couleur  rose ,  coçnu 

sous  le  nom  de  fleurs  de  cobalt,  (pat.)  • 

EFFODIENTIA  {Fouisseurs).  Dsius  son  Prodromus 
mammaUum'y  llliger  donne  ce  nom  à  son  neuvième  ordre 
de  mammifères ,  qui  renferme  les  édentés  ordinaires  de 
M.  Cuvier,  c'est-à-dire ,  les  Tatous,  les  Oryctéropes ,  les 
Fourmiliers  et  les  Pangolins.  Cet  ordre  est  ainsi  carac- 
térisé :  point  d'incisives  ;  point  de  canines  ;  souvent  point 
de  molaires  :  celles-ci ,  lorsqu'elles  existent ,  tantôt  simples , 
tantôt  de  substance  fibreuse  ;  mamelles  visibles  ;  organes  de 
la  génération  plus  ou  moins  éloignés  de  l'anus  ;  pieds  am- 
bulatoires (  sans  pouces  ),  armés  d'ongles  crochus^  propresf 


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,i6  EGA 

à  ouvrir  et  déchirer  les  nids  de  fourmis  blanches  oa  lama 
dont  ces  animaux  font  leur  principale  nourrHure.  (D£Sif.) 

EFFRAYE.  T.  Chouette  ei  Engouleveiït.  (v.) 

EFINGRIGO  et  FRINGEGO.  C'est,  à  la  Jamaïque, 
les  noms  du  pisonia  aculeata,  (liï.) 

EFTOSECHIN.  Nom  donné  anciennement  à  la  Car- 
UNE  par  les  Égyptiens,  (ln.) 

EGAGROPILE.  Mot  formé  de  deux  noms,  dont  l'un  est 
grec,  et  l'autre  est  latin  ;  digos ,  génitif  d'oia? ,  mot  grec  qui  si- 
gnifie chiçre;  et  pilum^  poil.  En  effet ,  les  égagropUes  sont  da 
Eoil  de  chèvre  ou  d'un  autre  animal  ruminant.  Souvent  les 
œufs ,  les  chèvres ,  les  gazelles ,  les  cerfe ,  les  chevreuils ,  les 
chamois  se  lèchent  le  corps ,  et  enlèvent  avec  leur  langue 
des  poils  qu'ils  avalent.  Ceux-ci  ne  pouvant  se  digérer  dam 
l'estomac ,  s'y  rassemblent ,  s'y  pelotonnent  par  la  viscosité 
de  la  salive  ,  s'y  entremêlent ,  et  foripent  des  masses  arron- 
dies de  la  grosseur  d'un  oeuf,  plus  ou  moins  ;  ce  sont  des^^a- 
gropUes  qui  restent  dans  la  panse  ou  le  premier  estomac  des 
ruminans.  Quelquefois  ces  boules  sont  enduites  d'une  couche 
brunâtre  et  luisante ,  analogue  aux  bézoards  ;.  mais  le  plus  sou- 
vent elles  sont  velues  et  d'un  tissu  feutré  :  leur  couleur  est 
fauve.  On  en  a  trouvé  une  grosse  comme  la  tête  d'un  homme. 

C'est  surtout  dans  Vysard  on  chamois  (^AntUop.  rupicaprùj 
Ltinn.)  que  se  trouvent  les  égagropiles  les  plus  récKerchées.  On 
en  a  fait  jadis  usage  en  médecine,  et  J.  H..  Yelsch  a  publié 
un  livre  m-4-^  assez  épais  sur  cçs  pelotes  de  poils  {de  c^agro- 
piiis^  Vindob.  1660,  iii-4°  fig.)-  ^  prétend  que  les  fibres  li- 
gneuses du  meum  (espèce  de  plante  ombellifère  qui  croît  ààns 
les  montagnes,  et  qui  a  une  forte  odeur,  athamarUa  meum, 
JLinn.) ,  entrent  aussi  dans  la  composition  des  égagrojâks  ,  et 
leur  donnent  quelques  vertus  médicales  ;  on  les  appelle  hé- 
zocurds  de  poils ,  bézqards  d'Allemagne  *  m^is  on  ne  les  recherche 
plus  aujourd'hui  que  par  curiosité.  Leur  intérieur  contient 
quelquefois  des  fibres  de  plantes  mangées  par  les  animaux 
ruminans.  V.  Bezoard  et  Calcul,  (virey.) 

EGAGROPILE  DE  MER.  Ce  sont  des  boules  de  la  gros- 
seur  d'une  pomme,  qui  sont  répétées  très-^ondamment  par 
la  mer  sur  les  riv^zes ,  près  de  Marseille:,  et  autres  ports  de 
la  Méditerratiée.  On  savoit  cpie  c'étoit  le  résultat  de  la  dé- 
composition des  feuilles  de  Xsi^zosÛre marine  o/a algue  de  merdes 
anciens  ;  mais  on  croyoit  que  la  simple  action  à^s  flots  pou- 
voit  les  réunir  et  les  conformer  en  boule^  Drapamaud  a  prou- 
vé que  leur  origine  étoit  dans  l'estomac  des  poissons  qui  les 
rejettent  couune  indigestibles  :  ainsi,  à  leur  nature  près,  elle^ 
put  une  conformité  complète  avec  les  égagropUes  smmàitît.ifi'y 


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E     G     E  liy 

,EGALURES.  En  fauconnerie ,  ce  sont  les  tnotichetare^ 
in  dos  d^un  oiseau  de  vol.  Un  oiseau  égalé  est  un  oiseau  nunT 
cheté.  (s.) 

EGANO.  Le  Bouleau  (  hdula  Ma  )  porte  ce  nom  à  Ve-J 
nise ,  et  le  Faux-ébénieii  (  cytisus  labumum,}i  dans  d'au- 
tres endroits  d'Italie,  (ttï.) 

EGELE,  et  ÊGELBAUM.  Le  Sorbibr  bes  oiseaux 
(iS.  aucupima)  et  un  Alisier  (^craiœgu$  lorminaUs)^  portent 
ces  noms  en  Àllema^e.  (ln.) 

EGELGRASS.  Nom  donné,  en  Hollande,  kYoïMêiicum 
osdfragum  y  h*  F,  JÎARTHÈCE*  (LK.) 

EGELHORN  t%  EGëLHURHN;  -pfôms  douïiéà,  etï 
Allemagne  ,  au  StratiotBê  aidtdes  ^"^fiàntt  qui  croît  dans  le» 
ruisse»!!,  et  qui  est  (^OlftllInlne  dans  le  nord  de  rEurope.(Li^.) 

EGELKOLËN.  W'oiri  hollandais  âesranunculus  flammuli^ 
et  lingua^  que  nous  appelons  grande  et  i*ÈtitÊÏ)ouvE.  (ln.) 

EGELKRAUt:  C'est,  en  Allemagw ,  je  nom  de  k  Pe^ 
TITE  DouVE  ,  espèce  de  Renoncule  {.ranumvtusfiamnkUa)  ; 
de  la  NûMMULAliiÈ  (  ty$imachia  nummuîana  ^  L.  )  »  et  dtt 
Plantain  aquatique  {alismà plantage^  L.  ),  Ces  trois  plan- 
tes sont  égaleitient  appelées  egelpfenîng,  (ln.) 

EGELNKRAtJT.  lia  NtîMMULAiHE  (  lysiàtachia  manmu^ 
Ima  )  porte  encore  ce  nona  ep  Allemagne,  (ln.) 

EGEMISTEL.  Nom.  du  Gui  (yà«;&m^d^^>  en  Dane- 
marck.  (tN.)       ^^     }  '   " 

ÉGEON  ^  j^^Pteenre  de  crustacés,  de  l'ordre  des  dé- 
èapodes ,  fartrfUe  des  macroures ,  section  Aes  saliçoques,  éta- 
bli par  M.  Risso,  et  qui  a  pour  caractères  :  antennes  mi- 
toyeimes  à  ^bis  filets;  preffiière  paire  de  pieds  monodactyle 
et  la  seconde  dîdactyle  ;  point  d'avancement  ,  en  forme  de 
htc^  à  l'extrémité  antérieui^e  du  test. 

La  »e«ik  espèce  A€tA%ë^  rÈcÉûNcul^A^sÉ  (E,  loncaius)^ 
Oliv.  ZooL  adnat  taL.  3,  fig.  i.,  est  longue  d'environ  quinte 
%[iei,  ale^estfon  dur v^'t»  blanc  foogéàtre,  pohiiMlé  de 
pourpre,  et  offre  sept  rsn^ëas  longitudhialeii  d'épiàes,  cbur^ 
bées  eu  avanft.  JUs  yeuil^scmt  féûi^j  rapfrt'ochés  et  presque 
séssîles;  les  aiMennes  evtérkme^  softf  If  es;  ~  longues  avee 
VécaMé  latérale  triattgabire  et  ciliée;  lè^  infermédiairè« 
sont  courtes  et  poihses,  les  pieds -mtcboîrèS  inféï-feurs 
sont  allongée  çl  garnis:;  atissi  de  poils  i  la  tr<$isîème  paire 
de  pieds  esl  lonçie  et^éfle;  les  deint  dernières  sont  épaisses, 
un  peu  velues!,;  et  tîerminéets  par  de»  cr<^hets  ai|^.  Lés  ta-r 
Itlette^  de  la  ^ei^e  optlelir  surface  inégale  et^coiMte  eiiselét 


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M?        •  E  G  I       ^ 

oa  scalplée.  L^^'feoiltets  de  là  nageoire ,  qui  les  termine,  soiil 
ovales  et  ciliés;  celui  du  milieu  finît  en  pointe. 

Ce  cmstacé  se  trouve  dans  la  rivière  de  Nice  et  dans  le 
golfe  Adriatique  ,  à  une  assez  grande  profondeur,  ne  s'ap- 
proche des  cotes  que  pendant  l'été ,  est  rusé  et  difficile  à 
prendre.  Il  fait  son  séjour  sur  les  fonds  rocailleux.  La  femelle 
dépose,  en  juin,  et  dans  les  endroits  couverts  de  plantes  ma- 
rines, ses  osvSs^  qui  sont  au  nombre  de  deux  à  trois  cents,  et 
rougeâtres.  La  chair  de  ce  cmstacé  est  moins  estimée  que 
;Celle  des  palémonf . 

Je  n'ai  point  vu  ce  genre.  Il  me  paroft  avoisiner,  dans  Tor- 
dre naturel,, les. Pénées  et  les  CràNgohs.  (l.) 

EGEONE,  Egeon.  Genre  de  coquille  établi  parDenysde 
Montfort,  pour  placer  un  fossile  de  deux  lignes  de  diamètre, 
qu'on  trouve  en  grande  quantité  dans  les  roches  calcaires  de 
Transylvanie.  11  a  de  très-grands  rapports  avec  les  Nummu- 
LITES.  Ses  caractères  sont  :  coquille  libre,  univalve ,  cloison- 
née et  cellulée ,  lenliculaire  ;  test  extérieurement  strié  et  tu- 
bercule ou  criblé  en  rayons  recouvrant  la  spire  ip^crleure  ; 
bouche  inconnue;  dos  caréné,  (b.) 

EGERAN.  ^Minéral  qui  se  trouve  à  Eger  en  bohème, 
d'où  lui  est  venu  son  nom  ,  et  qui  est  regardé  en  Allemagne 
comme  une  substance  particulière. 

M.  De  Monteiro ,  minéralogiste  portugais  d'un  grand  mé- 
rite et  dont  nous  aurons  plusieurs  occasions  de  citer  les  ob- 
servations ,  s'est  assuré  qu'il  n'est  qu'u^^ariété  Sldocnse* 
F.  ce  mot.  (LUC.)  ^B 

EGER-ARPA.  L'Obge  des  murs  (fco^Km  miinnifiii) porte 
ce  nom  en  Hongrie,  (ln.) 

ÉGÉRIE,  Egeriaj  Léach.  Genre  de  crusUcés.  FoyezBo- 

ÇLÉE.  (l.,) 

EGERITE.  V.  jŒgérite.  (b.) 

EGHELO.  Nom  donné,  à  Trente  en  Tyrol,  à  Vana^ 
fétide.  (LN.) 

EGIALITE,  EgialHis.  Arbrisseaude  la  Nouvelle-HolUnde 
qui  seul ,  selon  R.  Brown ,  constitue  un  genre  dans  la  pen- 
tandrie  pentagynie  et  d^ns  la  famille  des  plombaginées. 

Ce  genre  est  caractérisé  par  un  calice  coriace ,  plissé , 
anguleux ,  à  cinq  dçnts  ;  par  cinq  pétales  rapprochas  par 
leurs  onglets  ;  par  une  capsule  monosperme  évalve.  (b.) 

EGILOPS  y  MgUops.  Genre  de  plantes  de  la  polygamie 
monoécie,  et  de  la  famille  des  graminées ,  qui  présente  pour 
caractères  des  épilletssessiles,  contenant  le  plus  souvent  trois 
^urs ,  dont  deux  sont  hermaphrodites ,  et  la  troisième ,  qui 


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E    G    I  Iig 

est  intennédiaire ,  m&le  et  stérile  ;  chaque  épîUet  renfermé 
dans  mie  balle  calicinale  fort  grande,  formée  de  deux  valves 
•valesy  cartilagineuses  ,  nerveuses ,  comme  trompiées ,  ter- 
minées par  deux  ou  trois  barbes,  et  chaque  fleur  a  une  balle 
florale  de  deux  valves,  dont  Textérieure  est  terminée  par  deux 
on  trois  barbes ,  et  Tintérieure  simplement  mucronée  ^^lles 
oQt  toutes  trois  étamines,  et  les  fleurs  hermaphrodites  ont , 
déplus,  un  ovaire  supérieur ,  surmonté  de  deux  styles  velus. 
La  semence  est  ovale,  allongée,  et  profondément  sillonnée 
d'un  côté. 

Ce  genre  comprend  cinq  à  six  espèces ,  qni  ont  les  fleurs 
disposées  en  épb  courts ,  et  les  barbes  divergentes.  On  les 
trouve  dans  les  parties  méridionales  de  TËurope ,  où  elles 
croissent  dan^  }e$  terrains  secs  çt  incultes.  Elles  sont  an- 
puelles. 

liCS  deux  plus  connues  sont  i 

L'Egilops  ovale  ,  qui  aies  épis  ovales,  et  toutes  les  balles 
calicînales  ayec  trois  barbes;  et  FEgilops  allongé  ,  qui  a 
les  épis  allongés  et  les  balles  calicinales  inférieures  à  deux 
barbes.  Ils  viennent  tous  deux  en  France,  (b.) 

EGINETIE,  AUgindla  Genre  de  plantes  établi  par  Gava- 
i^es,  et  qui  renferme  deux  espèces  dont  une  appartient  au 
genre  Carphale  ,  et  l'autre  au  genre  Oldenlande.  (b.) 

EGIPAN.  Les  apciens  donnoient  ce  nom  à  des  esprits  ou 
Mns  qui  rôdoient,  selon  txxt,  dans  les  forêts  et  les  campa- 
gnes. On  les  disoH  fils  de  Jupiter,  ou  de  Pan  et  Vie  sa  femme 
^a.  Les  satyres  portoîent  aussi  le  même  nom.  Les  poètes 
et  les  peintres  représentoient  ces  divinités  champêtres  sous 
la  forme  d'hommes  et  de  femmes ,  moitié  boucs ,  avec  des 
cornes  à  la  tête  et  des*  pieds  de  chèvre.  Le  mot  égîpan  ou  agi- 
pan  est  grec  ,  et  signifie  pan  chhre.  Ces  idées  théoiogiques  pa- 
roissent  dériver  de  celles  des  Egyptiens,  qui  adoroient  le  bouc 
^  Mendès.  Moïse  défend  aux  juifs ,  dans  le  désert ,  de  sacri- 
fier aax  vdus  (il  désigne  ainsi  les  boucs),  et  porte  des  peines 
contre  les  femn^es  qui  auroient  l'infamie  de  se  prostituer  à 
ces  animaux,  comme  on  en  voyoit  des  exemples  chez  les 
E^tîens ,  au  rapport  d^Hérodote ,  témoin  oculaire. 

Ces  divinités  champêtres  des  anciens  remplaçoient  nos 
i^^  nos  farfadets ,  nos  lutins,  nos  esprits ,  nos  revenans  et 
roême  les  sorciers,  les  loups-garoux  et  mille  autfes  inven- 
tions de  l'esprit  humain.  Ces  idées  se  trouvent  dans  tous  les 
pays;  elles  nous  découvrent  le  foible  des  hommes  et  leur 
ignorance. 

Les  égipans  àts  anciens  étoient  des  dieux  très-lascifs  ;  il  y 
*^oit ,  sek>A>  Pline ,  une  nation  à^^ipans  eu  Ethiopie.  Les 


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jao  E  G  R 

égipans  des  forêts  se  plaisoient  à  fouer  de  la  flàte  msticpeiMel 
à  danser  au  son  des  chalumeaux  ;  ils  cherchoient  à  fouir  de9 
bergères ,  ^t  célébroient  des  fêtes  champêtres.  Virgile  fait 
imiter  la  danse  des  satyres  ou  des  égioans  par  ses  bergers  : 

Saltantes  satyros  imitabîtur  Âlphesibaeus. 

Véglpan  4e  Pline  (L  5.  c. i ,  et  1. 6,  c.  3o^  est  ime  e^pice 
de  singe ,  à  ce  qu^îl  nous  paroft.  (yirey.) 

EGLANTIER.  Nom  spécifique  d'un  RosiEft.  Plusieurs  ey 

λèces  de  Rosi£R$  sauvages  portent  aussi  ce  nom.  Tels  sent 
es  rasa  cammij  rubiginosa^  eglanUria^  Linn.  (LK.) 

EGLE  ,  Mgle,  Genre  de  plantes  établi  par  Correa ,  pour 
placer  le Tapier  marmelos,  qui,  selon  lui,  diffère  des  autres 
par  un  calice  k  cinq  dents  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  ;  une 
baie  elobuleuse,  hérissée ,  et  à  dix  loges  monospermes,  (b.) 

EGLEFIN.  Nom  spécifique  d'un  poisson  du  genre  Gade. 
V.  ce  mot.  (b.) 

EGNÈ  de  Dioscoride.  C'est  probablement  le  Pastel 
Qsatis  tinctoria,).  (ln.) 

EGO  ou  HÉGO.  l^^om  de  la  jument ,  en  lan^edocien. 

(DESl^.) 

EGOPHTALMOS.  Les  anciens  donnoient  ce  nom  à 
pnc  pierre  qui  nous  est  inconque,  (desm.) 

EGOPOGON ,  tgopogon.  Plante  vivace  de  l'Amérique 
xnérîdîonale  ^  qui  seule  constitue  un  genre  dans  la  poJiygaxniQ 
triandrie  ,  et  dans.la  famille  des  graminées. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  troiç  fleurs  pédicellées,  r^p-" 
prochées ,  les  deux  latérales  mâles ,  Tintermédiaire  herma- 
phrodite ;  cette  dernière  composée  de  deux  valves  calicina- 
les ,  bifides  à  leur  sommet  ;  une  arête  dans  le  milieu  de  l'é- 
çhancrure  ;  une  corolle  de  deux  valves ,  T extérieure  çunnon- 
%ée  de  trois  arêtes ,  Tintérieure  de  deux,  (b.) 

EGOU.  Çest ,  en  Languedoc ,  le  nom  de  THiàRix,  plante 
du  genre  ies  sureaux.  Ses  feuilles  et  $es  fleurs  sont  résolutives  t 
et  Pon  prépare  avec  ses  fruits  une  sorte  de  confitucç  bonne 
employer  contre  le  dévoiemeqt.  (JW*.) 

EGOUtlN.  Coquille  du  genre  des'yqLUTE3.  C'est  h  ^ 
futa  pqflida.  (B.) 

ÈGRES.  Nom  des  Groseiu^ier^,  en  Hongrie.  (H^-) 

EGREFIN.  V.  Eglefin.  (d:psji.)     * 

EG]^IS|:E.  Poudre  de  di^maurqu'o»  oWefit  en  fir^ttwrt 
4eux  diamahs  Fun  contre  l'autre.  C'est  la  seule  n^atière  q^ 
piiisse  servir  à  tailler  le  diai^aam  ;  ai^cwie  autre  substance  J^^ 
^ourroU  Tezitax^r,  Qn  empJioie  ^ssi  l'égri^e  pour  scier  w* 


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E  H  R  Tt2t 

pierres  Orientales  qui  exigent  un  temps  considérable  pour  être 
sciées  par  le  moyen  de  Téinéril  ou  du  spath  adamantin.  Elle 
est  connue  parmi  les  lapidaires,  sous  le  nom  de  poudre,  V, 

DlAMAT«iT.  {VAH.) 

EGUILLE.  On  donne  ce  nom  auSPARC  orphie  et  à  P Am- 

MOBYT^  APPAt.  (B.) 

EGUILLE  A  BERGER.  C'est  le  scandiaopecten  venais,  L. 
r,  Cerf^uii..  (ln.) 

EGUILLE  et  EGUILLETTE.  Noms  de  1' Orphie  ,  Esoc^ 
ftelhm.  (desmO 

EGUILLE  ROUGE.  Petit  Agaric  des  environs  de  Paria 
qm  se  reconnoît  à  ss^  couleur  rouge  de  carmin ,  çt  au  mame« 
Ion  central  de  son  chapeau.  Il  est  fifiuré  pi.  xao  du  Traité  des 
champignons,  de  Paulet,  (b,) 

EGUILLETTE  ou  AIGUILLETTE.  Nom  donné  pat 
Goëdart  à  une  chenille  qui  vit  sur  la  ronce,  (l.) 

JEGUILLETTE.   C'est  le  Cer?j&uil  peig^  ni:  venus. 

EGUXiA.*  Pline  nomm^  ainsi  une  certaine  préparation  de 
çoufre ,  doi|t  la  finn^e  servoit  à  blancbif  1<{  linge.  Visage  des 
piècbe^  $ai|fréçs  esqste  encore  à  Napk»  pour  Uancbir  lesbas 
de  soie,  (ltî.) 

EHLE,  EHLEIN,  EHELINSBEERK  Noms  aMe- 
mands  du  JVIerisi:^  k  graypes  et  d'un  Ausi«a ,  Crêimgit^t 
larminàlis.  (liN.) 

£HLEINB AUM'  Nom  allasiand  du  Crt^gus  iamèù^aiU. 

EHLEN.  V.  Helxeh.  (ln.) 

EHELllSfSBEERE.  r.  Ehle.(ln.) 

EHINGERT;Nom  du  TaotSiŒ  dans  quelques  pvtîes  d« 
I* Allemagne,  (ln.) 

EHOLOCHON.  Selon  Georgi,  les  Tartares- Rurales 
donnent  ce  nom  au  Roseau  a  balais,  Arundophragmte^.Ç^V^.^ 

EHRE,  EHRENHOLZ.  Noms  allemands  de  PEra^WS 
champêtre  ,  Acer  carppestre ,  L.  (lw.) 

EHRENHOL2L  V,  Emie.  (ln.) 

EHRENPREISS.  Les  Véroniques  sout  aini^  a^^jM^es 
en  Allemaine^  (XiN.) 

EHRETIA.  Brown  (Jiw»0  donna  le  premier  ce  n^m  à  un 
genre  de  plante  {V.  Cabrih^et) adopté  par  linnaens  «t  Adan- 
son.  Il  le  dédia  à  Ehret ,  peîntre-jardîmçr  ançlais ,  qui  publia 
en  1760  un  choix  de  figures  coloriées  des  plantes  curieuses 
cultivées  à  cette  époque  à  Londres.  Le  texte  ftit  fait  par  ChiTacq. 
Trevir.  Il  fit  parohre  ensuite  à  Nuremberg,  en  ^ux  volumes 
in-folio  9  les  gravure»  des  diverses  ^^s  q«l  paroiss^it  dans  \^ 


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fia  E  I  E 

cours  de  Fannëe.  Ces  deux  ouvrages  ^  et  surtout  lé  premier 
30iit  ^  pour  les  figures ,  des  cheËs-d'œuvre  de  ce  temps.  Le 

f;eiire  Ehretia  de  linnœus  a  des  rapports  avec  les  Sebestie&s 
coriia),  carmona ,  maripa ,  fyciwuj  beurreria  ,  etc.;  et  plusieurs 
de  ces  espèces  sont  rapportées  k  ces  genres.  V^  Cabrill^t. 

(LN.) 

EHRHâRDIâ.  Scèpolia  donné  ce  nom  à  VajoQea  d'Âo- 
blet ,  qui  est  le  douglassia  de  Schreber ,  que  les  botanistes  réu- 
nissent maintenant  aux  Lauriers,  (ln.) 

EHRHARTE,  Efwharta.  Genre  de  plantes  de  Thexandrie 
monogynie ,  et  de  la  famille  des  Ghaminées  ,  qui  a  pour  ca- 
ractères :  une  balle  calicinale  uniflore ,  formée  par  deux  valves 
opposées ,  courtes  et  naviculatres  ;  une  balle  florale  double  | 
c  est- à-dire ,  composée  d^une  externe  ,  à  valves  oblongues  f 
obtuses,  naviculaires  ,  ridées  transversalement  sur  les 
côtés  )  et  d^une  interne  également  de  deux  valves ,  mais  très- 
glabres  et  inégales  ;  un  petit  godet  à  bords  frangés ,  con- 
tenant les  parties  de  la  fructification  ;  six  étamines  ;  un 
ovaire  supérieur ,  ovale  ,  un  peu  comprimé ,  chargé  d^un 
style  court ,  k  stigmate  simple ,  muni  de  quatre  barbes , 
et  déchiré  à  son  soinmet.  Le  fruit  est  une  semence  nue, 
ovale  et  glabre. 

Ce  genre  semble  être  formé  de  deux  fleurs  de  MéuQUE 
réunies ,  dont  une  n'auroit  pas  de  pistil.  Il  est  composé  d'une 
douzaine  d'espèces ,  qui  presque  toutes  viennent  du  Cap  de 
Bonne-Espérance.  IXeux  ont  les  fleurs  monogynes ,  et  trois 
les  ont  digynes ,  ce  qui  les  écarte  un  peu  des  caractères  cités , 
et  confirme  l'observation  ci-dessus.  Ces  plantes  sont  très-rares 
dans  les  écoles  de  botanique.  L'une  d'elles ,  I'Ehrharte  a 
FLEURS  penchées  ,  Ehrhorta  mOa^s ,  Willd. ,  a  été  décrite  par 
Ilichard,  sous  le  nom  de  Trochère  striée.  L'EfiRHARiV 
STiPoïDE  de  LabiUardière  constitue  aujourd'hui  ^e  genre  Mi- 
ÇaOLiBNE.  (r.) 

EIAKÂD.  Nom  de  I'Agrostèsie  des  blés,  Agrostema 
githago ,    en  Esthonie.  (ln.) 

EIBE,  EISENBAUM.  Noms  allemands  de  I'Ip,  (lh,) 
'  EIBISGHBEEKE  F.  Erersche.  (ln.) 

EISCHBIRLE  et  EISCHBELE.  V.  Egèie.  (ln.) 

EICHE.  Nom  allemand  du  Chêne  ,  Quercus  robw.  (ln.) 

EIDELOOS.  C'est,  en  Hollande ,  le  nom  du  Pm^icaui^ 
maritime  ,  Eryngium  mandmum ,  L.  (LN.) 

EIDER.  r.  Canard  eider.  (v.) 

EIE  V.  Brenraum.  (ln.) 
.  EIENBAUM  et  EISENBAUM,  F.  Ewe.  (ln.) 


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E  I  s  ,a3 

EIGELBEERE.  C'est ,  en  ADemagne ,  le  Myrtille  ,  Foc- 
eimum  myrtUbis  ,  L.  (LN.) 

EIK  et  EIKEBOOM.  Nom  hoUandais  du  CniNE.  (ln.) 

EILEN.  L'un  des  noms  allemands  de  TAuke,  BeàUa  alnusi 
Linn.  (ln.) 

EINBEERE.  C'est,  en  Allemagne ,  Tun  des  noms  delà 
Parisette  ,  Pans  auatbifolia ,  L.  {ln.) 

EINBLATT.  En  Allemagne ,  on  nomme  aînsî  deux  plan- 
tes :  l'une  est  le  pamassia  paluslris ,  et  Tautre  mae  espèce  de 
Muguet  ,  cowallaria  bîfolia ,  Lion.  (LN.) 

EI^ER  et  EINKORN.  Ce  sont,  en  allemand ,  les  noms 
J'une  espèce  de  Froment  {trkicum  monococcum ^  h.y.  (LN.) 

EINGIAROSE.  C'est  k  Comarei  (  co/wûnim /iflàirfr^  ) , 
en  Danemarck.  (ln.) 

EINHORN.  M2irieus  (^Spîlzherg)  appelle  ainsi  le  Nar- 
WHAL;  ce  nom  est  équivalent  de^  celui  de  monodon,  ou  uni- 
corne,  (desm  ) 

EiNKORN  r.EiNER.(LN.) 

EINIR,  EINISBER.  En  Islande ,  ce  sont  les  noms  du 
Genévrier  commun,  (ln.) 

EINS  C  est  TAnis  (pimpinella  anisum) ,  en  Allemagne. (ln.) 

EIRA  ou  Eyra.  Mammifère  carnassier  du  genre  des  chats, 
décrit  par  Don  Félix  de  Azara!,  dans  son. Essai  sur  le$  Quadru- 
pèdes au  Paraguay,  J^.  Particle  Chat,  (dje^m.)  , 

EIRA.  Nom  portugais  du  Lierre,  (ln.) 

EISEN.  Nom  allemand  du  Fer.  (ln.) 

EISENBEERB  AUM,  L'un  des  noms  du  Troène  et  de 
FAlisier  TOiiMiNALE ,  en  Allemagne,  (ln.) 

EISEN-GLANZ  ou  GALÈNE  DE  FER.  Variété  de 
mine  de  fer  micacée,  formée  d'un  assemblage  de  lames  ap- 
pliquées les  unes  sur  lesauttes,  qui  imitent  à  un  certainpoint 
la  calène  de  plomb,  r.  Fer  oligiste.  (pat.) 

ËL5EN-GLIMMER.  Mica  de  fer  ou  mine  de  fer  mica- 
cée ,  grise,  que  quelques  auteurs  confondent  avec  Xeferspèm- 
hàre^  quoique  celuî-ct  soit,  formé  dans  les  témoins  volcani- 
ques ^  et  que  le  fer  micacé  se  trouve  dans  les  terrains  primi- 
^:  quelques  auteurs  allemands  rappellent  aussi  EtsEN-MAN; 

F.  FsROLIGIgTB.   (pat.) 

EISENHÀRT  et  EISENHERZ  La  Verveine  offici- 
nale, porte  ^  en  Allemagne,  c^s  noms^et  ci^ux  de  eisenritch 
tftràe  e£sen'ch.(w.)^    t    '  .*. ,  :      ., 

EISENHUT  et  EISENHUTLEIN:'  NcJm»  allemands 
des  AcoNlTsi.  (ln.)  r 

EISENKIESEL.  Caillou  FERRUGitmux,  Quarz  gras 
très-chargé  de  fer ,  et  qui  est  d'une  couleur  brune ,  rougeâ- 
tre  ou  janne.  F.  Quarz-hyalin  rubigineux,  (luc.) 


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124  E  J  A 

.  EISENKRAUT.  Plusieurs  plantes  portent  ce  nom  en 
Allemagne  :  ce  sont  la  Verveine  officinale,  la  Crépibb 
DES  TOITS,  la  CiV^PAVniNfi  \iii9\3ZLLE  (^Slachys  annum)  et  le 
VÉLAR  OTFiCi^kh X^fy^f^^^fn.ojfidnale).  (LJiJ) 

EISEN-MAN.  F.  Eisen-glimmer.  (pat.) 

:EISENPATHER  et  EiSERPEDEN.  Diverses  espèces 
de  likiCEE  (carex)  portent  ces  noms  en  Allemagne,  (ln.) 

EISENr-RAM*  Hématite  friable  réduite  en  paillettes  bril- 
lantes ,  ou  mine  ^.fer  micacée  rouge.  Elle  est  douce  ou  onc- 
tueuse sous  le  doîgt.  (pat.) 

;  EISENWURZEL.  Nom  donné;  en  Allemagne,  à  la 
Centaurée-scabieuse  (Ontoffiiftf  tcabiosa^  L.  ).  (ln.) 
,  EISERPEDEN.  V.  Eisen^athar.  (ln.) 

EISEWICH  et  EISENWEICH.  V.  Eisenûart.  (ln.) 

EISHOLZEICHE.  V.  EicHE.  (£N.) 

EISLEBEN.  Nom  allemand  doBEHEN  (^cucubalas  behen, 

L.).  (LN.) 

EISNAGH.  Les  Allemands  donnent  ce  nom  au  Selin  des 
XARAIS  {sdikumpahâstre^  L.  ).  (tN.) 

EISPATH  pu  Spath  de  glagç.  Nom  donné  par  M.  Wer- 
ner  à  une  substance  pierreuse ,  blanche ,  en  lame^  miroitan- 
tes et  entrè-crplsées,  qui  accompagna  la  néphéline  au  Vé- 
suve ^  ôt  dont  on  ne  connott  pas  bien  la  véritable  natnfe  ;  ce 
n'est  peut-être  qu'une  variété  de  feldspath  ?  (LtJC.) 

EISPERBEERE.  L'un  des  noms  allemands  àts  Gro- 
seilliers, (lh.) 

ElSVOGÈL.  Nom  allemand  di»  Martin-pêcheur,  (v.) 

EIZENi  F.,Çg^le,(ln.)  ..  ,  ; 

ÉJACULATIOW»  <î'est-iir4ir^  éiHission.  Mol  eihployé 
pour  désigner 'la.  s  wûé  de  diverses  Barétions  dm  cdrpfli,  teis 
que  le  sperme^  le  Wt^  (a  salÎTC*  En  tfl^,  les  coadmtsexeré^ 
tews  des ^l^nde^q^. préparent  oes.to«ieurs,  sont  s«6ceptî- 
Ues  d-éreati^Md.^  dWgastt^  ^  oudetei^on  nerveuse,  soit  par 
quelque  slhii|]^ant^€ii  un^  tUilUlioil ,  é^\X  par  la  Yivacité  dû 
VimaginjbSkOA'  G'$5t^«in$i  qu'on  a  v^.kt  si^îve  éjaciilée  à  l'as^ 
pf  ci  a  un  mets  qvK  eét^le  l'apnétit  et'  Caât  v€mr  l'em  à  la  U^ 
che.  De  même  l'approche  de  la  bouche  d'un  nnwrnsaeiei  dM 
sein  de  la  nrère  ^ut.l'attâife^^feit  souvent. j^iUir  le  bit  du 
mamelon.  Les  soogea  volupiuçui^,  eo^tàe  Rapproche  di'niss 
femme,  peuvent  causer  l'émission  de  la  semeUcé  ;  ttirméca^ 
iMâme  pariiû«Ji#t  cMtribue  davatifateè;  à  jeet;efl€*f  que  pour 
les  sécrétions  précédentes  de  la  salive  et  dtf  Wrt;  caftr  ks 
modèles  ètts  éj^utatciufs^  dr  U  v^fg/e  V  om(  ^  gonflement  des 
caverneux  et  ischto^^pwbi^M , ,  coiHriJwont  p^  le^r  pression 
à  forcer  le  sperme  des  véaicnles  sé^djiales'  ^sorliir  «fvec  àssci 


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E  K  E  ,a5 

ie  force  par  Pcnrèthre  ;  pour  être  lancé  dans  l'utems  àe^ 
femelles.  V.  Génération. 

Véjaculadan  se  dit  aussi,  en  histoire  naturelle,  de  rémission 
me  de  Teau  lancée  par  les  ascidies,  lorsque  la  main  du  pé-» 
cheor  les  saisit.  Car  ces  mollusques  se  resserrant  sur  eux- 
mêmes  avec  force ,  font  jaillir  Teay  renfermée  dans  leurs  ca- 
vités ,  de  sorte  qu'elle  inonde  souvent  le  visage  du  pécheur 
Îii  reste  ébahi  et  donne  à  Tanimal  le  temps  de  s'esquivejf. 
'est  encore  au  moyen  de  semblables  éjaculatlons  d'eau  que 
les  salpa  et  d'autres  mollusques  acéphales  nus  s'avancent 
dans  la  mer;  car  comme  le  canon  ^  en  tirant,  est  repoussé 
en  arrière  par  l'effort  de  la  détonation ,  de  même  le  mollus- 
que, l'holoUiurie,  qui  lancent  subitement  leur  eau  intérieure, 
sont  refoulés  en  arrière ,  ce  qui  étant  répété ,  devicQt  une 
manière  de  progression. 

Des  chenules  de  plusieurs  bondijx  é^culent  aussi  un  ve- 
DÎn  sur  les  animaux  et  les  personnes  qui  veulent  les  saiâr.  Le 
crapaud  se  gonflant  d'air,  dans  sa  colère,  comprime  sa  vessie 
et  lance  son  urine  que  l'on  a  crue,  ii  tort,  vénéneuse. 

On  pourroit  encore  nommer  êfaaiiation ,  la  prestesse  avec 
laquelle  le  caméléon  lance  sa  lan^gœ  ghuHirte  sur  ks  insectes, 
{our  les  y  attacher  ,  et  ensuite  la  retire  pour  les  avaler, 
ue  même  les  pics  et  plusieurs  oiseaux  dont  la  langue  est 
accompagnée  de  Iposs  moscles  ca/rtilag^aeux  qui  se  recourbent 
jusqu'au  derrière  de  la  tête,  peuvent  subitement  éjaculer  cette 
langue  entre  les  fentes  des  arbres  pour  percer  les,  insectes  et 
les  vermisseaux  dont  ils  se  nourrissent. 

On  appellera  encore  éjaculaiÎQny  les  détonatim»  fréquen- 
tes des  carabes  fiilminans  ou  bombardiers ,  insectes  coléop- 
tères qui  écartent  leurs  ennemis  en  leur  lançant  avec  bruit 
une  v^q^eur  acre  et  pénétrante.  F.  Brachyne.  (vinKx.) 

£K.  Le  Chêne  porte  ce  nom  en  Suède,  (ln.) 

EKAWERYA.  Nom  de  I'Ophioxyle  SEap£NTiN(  (^hù>- 
xylum  serpeniînum)^  à  Ccylan,  (ln.) 

EKEBERG,  Ekebergia.  4rbre  du  Cap  de  Bonne-Er- 
rance, qui  forme  un  genre  dans  la  décandrie  monogynie.  Il 
est  élevé ,  a  les  feuilles  éparses ,  ramassées  aux  extrémités  des 
rameaux,  pétiolées ,  ailées  avec  une  impaire  ;  elles  sont  com- 
posées de  trois  paires  de  folioles  sessiles,  oblongnes,  acumi- 
liits  et  glabres.  Ses  fleurs  sont  blanches»  panicolé^,  axillai* 
res  ou  terminales. 

Chacune  de  ces  fleurs  a  un  calice  monophylle  campanule  ^ 
à  quatre  divisions  obtuses  ;  quatre  pétales  oblongs ,  obtus  et 
cotonneux  en  dehors ,  avec  un  anneau  eh  couronne  autour 
de  Tovaire;  dur  étamines  pubescentes;  un  ovaire  supérieur 
chargé  d'un  style  court,  à  stigmate  en  tête. 


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Le  firuit  est  une  baîe  globuleuse^  de  la  grosseur  d'une  noi- 
j!»etie ,  et  qui  contient  cinq  semences  oblongues. 

Quelques  auteurs  réunissent  ce  genre  aux  Trichilies.  (b.) 

EKKOPTOGASTER.  Herbst  donne  ce  |iom  au  genre 
ScoLYTE  de  Geoffroy»  nommé  Hylésinus  par  Fabricius. 
F.  ces  mots.  (o.> 

EKOERT.  C'est  ^  en  Scanîe,  province  de  Suède,  le  nom 
du  Mélampyre  des  prés,  (ln.) 

EKGRA.  V.  KoRE.  (ln.) 

EKORNSBAER.  C'est,  en  Norwége,  une  espèce  de 
Muguet  {çonvallana  hifoUa  ,  L.  ).  (LN<) 

ELA-CALLI.  Nom  donné  par  les  Malabares  à  une  es- 
pèce d'EuPHORBE  (  Euphorhia  ntrdfoUa,  L.  )  ;  c'est  le  Ugu— 
laria  de  Rumphius.  Amb.  4-  ^  t.  4o.  (li9.) 

XLjgËAGNOIJDES,£%fi^{,  Jussien. Famille  de  plantes 
dont  les  caractères  sont  :  calice  roonophylle  ,  tubuleux  ; 
corolle  nulle  ;  étamines  en  nombre  déterminé  ,  insé- 
rées au  sommet  du  tube  du  calice  ;  ovaire  inférieur  à 
style  unique ,  dont  le  stigmate  est  ordinairemenf  simple  ; 
une  noix  ou  une  baie  monosperme ,  dont  Tembryon  est 
droit  ;  1^  radicule  supérieure  ou  inférieure ,  et  le  péri- 
sperme  cbarnu. 

Les  plantes  qui  appartiennent  à  cette  famille  sont,  pour 
la  plupart,  des  arbres  ou  des  arbrisseaux  en  général  tortus  et 
assez  toufiius.  '  Les  feuilles  qui  sortent  de  boutons  coniques , 
nus  et  sans  écailles ,  sont  simples ,  communément  alternes , 
et  persistent ,  dans  quelques  espèces,  pendant  tout  l'hiver.  Les 
fleurs  presque  toujours  hermaphrodite ,  rarement  déclives , 
affectent  différentes  dispositions. 

Ventenat,  de  qui  on  a  emprunté  les  expressions  ci-dessus, 
rapporte  six  genres  à  cette  famille  ,  qui  est  la  première  de  la 
sixième  classe  de  son  Tableau  du  règne  végétal^  et  dont  les  ca- 
ractères sont  figurés  pi.  6  ,  n.®  3  du  même  ouvrage  \  savoir  : 
Thésie  ,  RouvET ,  Argousiér  ,  Châlef  et  Tupelo.  Voy. 
ces  mots,  (b.) 

ELiffiAGNUS  (^parerU  de  VoUoîer  ^  en  grec.)  C'étoit, 
chez  les  Anciens  ,  le  nom  d'un  arbre  qui  ressembloit  à 
TOlivier,  On  croit  que  ce  peut  être  le  Chalef,  et  le  genre 
4e  cette  dernière  plante  en  a  reçu  le  nom  à^Elaagnus,  (ln.) 

EL/EOCARPUS,  de  deux  mots  grecs ,  qui  signifîentyruii^ 
et  ojwier,  Burmann  et  Linnseus  ont  créé  ce  nom  pour  de- 
signer un  arbre  de  Flnde ,  dont  les  fruits  ressemblent  à  ceux 
à^Valwier.  C'est  le  pinn-kara  des  Malabares  et  le  ganitrus  de 
Rumphe.  Linnaus  Ta  conservé  au  genre  que  cette  plante 


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E  L  A  i2^ 

t^OBstituef  et  qur  est  peut-être  le  type  â'one  fandllle  particu- 
liaîre  mtermédiaire  entre  les  orangers  et  les  tiliacées.  Le  dice- 
ra^  Forsk.,  et  lepaUsna^  L.,  rentrent,  suivant  quelques  bota- 
niste;^ ,  dans  le  genre  deocarpus,  V.  Gawitre.  (ln.) 

EUiEOCOCCA  de  Commerson.  C'est  le  DaYAnnas 
OLÉIFÈRE  de  Lamarck,  dont  les  fruits  donnent  de  Thuile^  c'est 
ce  qu'exprime  le  nom  grec  Elœococca.  (ln.) 

ELiËODENDRUM,  Boisdolbe^  en  grec.  Jacquin  donne 
ce  nom  à  un  arbre  dont  Commerson  et  Jussien  ont  fait  le 
genre  BubenUa ,  conni|  à  TIle-de^France  sous  les  dénomi- 
nations de  Bois-d^oUoe  et  de  Bois-rouge,  Cet  arbre  est  décrit 
i  l'article  Olitetier.  (ln.) 

EijaEOLITHE  (  de  Klaproth.)  V.  Fettsteiih  ou  Pierre- 
grasse  (LUC.) 

EUÉPRINON.  Nom  donné  ,  en  Crète ,  à  I'Alaterne  , 
(^Bhamnus  alaiemus)  suivant  Belon  ,  les  feuilles  de  cet  ar- 
brisseau ayant  des  rapports  avec  celles  de  l'yeuse  (  Prinos  des  . 
Grecs  )  et  celles  de  l'olivier  (  Eiiïa  des  Grecs.  ).  (ln.) 

ELAIA.  Nom  de  I'Olivier  chez  les  Grecs,  (ln.) 

ELAIAGNON  de  Théophraste.  Suivant  Lobel ,  ce  seroit 
VAgneau  chaste  ,  arbrisseau  du  genre  Gattiher  (  VUex  ). 

*  (LN.) 

ELAIS.  Nom  grec  de  I'Olivier.  Jacquin  et  Linnseus  l'ont 
donné  à  un  Palmier  qui  croît  en  Guinée  ,  naturalisé  dans 
l'Amérique  méridionale  ,  et  dont  les  fruits  fournissent  une 
huile  comestible.  Ce  palmier  (  Elms-guineensis ,  Jacq.  Amer. 
t.  172  )^  et  un  autre,  Eldis  occidentalisa  Swartz,  de  la  Ja- 
maïque ,  forment  le  genre  Elaïs  y  et  portent  le  nom  d'A- 
voiRA.  V.  ce  mot.  (ln.) 

ELAMPE ,  Elampus.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre  des  hy-- 
ménoptères  ,  section  des  térébrans ,  fapiile  des  pupivores  , 
tribu  des  chirysides ,  établi  par  M.  Maxûmilien  Spinola.  Il 
est  très-voisin  de  celui  èiHédychre  (  V.  ce  mot  ) ,  et  n'en 
diffère  que  par  la  languette  qui  est  entière  et  arrondie  à  son 
extrémité.  L'espace  supérieur  de  l'arrière-tronc ,  situé  au- 
dessous  de  l'écusson ,  se  prolonge  en  forme  d'épine ,  plane 
en  dessus  ;  l'abdomen  se  termme  un  peu  en  pointe.  Les 
sdles  supérieures  diffèrent  aussi,  mais  légèrement,  de  celles 
des  hédychres.  Ce  genre  est  établi  sur  l'insecte  nommé  par 
Fabricius  ,  Chrysis  de  Panzer ,  et  que  ce  dernier  a  représenté 
dans  sa  Faune  des  insectes  d'Allemagne ,  fasc.  5i ,  tah,  11. 
M.  Amédée  Lepelletier,  dans  sa  Monographie  des  insectes  de 
cette  tribu ,  observés  en  France,  le  place  avec  les  hédychres 
(Hedychrum  spina\  Cette  espèce  est  très-petite  ,  bleue,  lui- 
sante ,  avec  l'abdomen  vert.  Elle  est  tare  aux  environs  de 
Paris,  (i.) 


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12»  E  L  A 

ELAN.  Grand  mammifère  rammant  ;  da  nord  de  PEa^ 
rope  de  i'Asie ,  et  de  T Amérique ,  remarquable  par  sa  taille 
qui  égale  au  moins  celle  du  cheval ,  par  les  vastes  bois  dont 
la  tête  du  mâle  est  armée ,  et  qui  consistent  en  une  large 
empaumure  garnie  d'andouiliers  nombreux  au  bord  externe. 

En  Amérique ,  cet  animal  porte  le  nom  à' Orignal.  V.  à 
rarticle  Cerf  ,  utic  description  plus  complète  de  Vélan  ,  fi- 
guré pL*D.  x6  de  ce  Dictionnaire,  (desm.) 

ELAN  I>*AFIIIQUE.  On  a  donné  ce  nom  à  l' Antilope 

BUBALE.  (DESM.) 

ELAN  des  Anglc(^-Amérîcaîns/ C'est  le  Cerf,  pu  (Jànâda 
(  C.  Canadensis^  Gm.;  Ceiy,  sirpng^oceros  ),  Schreb  ;  r46,  A  et 
1^7,  f.  C.  r-^àuHfhot  Cerï.  (MSM.) 

ELAN  DU  Cap^de-Botîîœ-Espérancç.  C'estle  Coudous  de 
Buffos,  ooMntil»È  CAimA.  K  éè  deriiîer  article.  (dEsm.) 

ELAN^GAZELLE.  V.  Elan  bu  Cap.  (nESUf.) 

ELANCEUR.  Oiseau  d'Afriaue  ^  mal  décrit  dans  quelques 
voyages  ,  où  on  lui  donne  aussi  le  nom  d'OËiL  de  bœuf,  (s.) 

ELANUdv  NomlatÎH  et  générique   du  Couhyer.  (v.) 

ELAPHICOÏÏ  j  Dioscoride.  Cette  plante  se  rapporte  an 
genre  Pastmaca;  suivant  Adanson.  (ln.) 

ELAt^HINiB  de, Dioscoride.  Syponyme  de  son  Elle- 
boros..(ln.) 

ELAPHIOK,  Dioscoride.  Cest  probablement  le  M©-4 
FLIER  commun  ( jintirrhùmm  mapi&y.  (Llff;) 

ELAPHOBOSCON  de  Dioscoride.  Sèhm  Adanson , 
cette  plante  de  Dioscoride  serait  une  des  espèces^  du  genre 
Panais  ,  et  suivant  d^ autres  botanistes,  VAtIhanktfUa  liifmoiîsi 
ou  un  Èuphmmi  ou  U  IMtàm  (  kgasii&am  laÉtfalium)  y  ou 

ELAPHOBOSCUS.  f^.  1êaWo«oscow.  (lk:) 

S  ,  Chameau-Ceif.  p'énomination 
IfattMole  a  d^é^igné  te  Lama,  (s.) 
B.  Mercatus  (  MetaU, ,  p^ge  Ss^.  r  ^^ 
mne  cç  noni  à  un  corpsi,  fossile 
g;nient  de  corne  de  cerf  pétrifiée, 
peut  èïre  un  polypier  cOralIoïde 

ELAPHOSCORODON  de  Dioscoride.  Espèce  d'ÂiB. 

ELAPQOS.  C'est  le  4om  employé  par  les  Grecs  pour 
désigner  le  Cerf.  Voy.  ce  mot  (^esm.) 
ELAPHfiË ,  J^pkrui  ,  Fab.  Genre  A'îkMecteis  r  de  Tordi^ 


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D.  16. 


A'/(///  .  ^  .     J^/<Y?/?anl  ' 


y  .     /"./tr/i  . 


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E  L  A  12g 

ies  coUoptères ,  section  des  p^aUffloèrea^  famille  àes  carnas- 
siers 9  tribu  des  carabiqae^  9  ayantpour  caractères  :  éiytres 
entières  on  sans  troncature  ;  jambes  antérieures  feiblement 
éckancrées  au  câté  interne  :  écb^icrure  linéaire  et  inférieure  ; 
Idi^ette  saillante  ,  membraneuse  ou  légèrement  coriace,  à 
trois  dirisions  ,  dmit  les  latérales  plus  petites,  et  en  forme 
d^oreillettes  ou  de  dents  ;  le  milieu  du  bord  supérieur  de  1  ii^- 
termédiaire  pointu  ;  mâchoires  peu  <^  point  cUiées  extérieur 
renent  ;  antennes  f^ossissan^  insensiblement  vers  leur  extré- 
mité, composées  d'articles  courts ,  en  forme  de  cône  renversé; 
yeux  gros  et  saillans. 

Leiélaplnres  ont  un  peu  la  physionomie  des  cicindèles, 
soit  par  la  forme  générale  du  «orps ,  soit  par  leurs  couleurs , 
la  saillie  de  leuvs  ycMx  et  la  célérité  de  leurs  mouv^mensa  Mais 
d'aatres  caractères ,  et  plus  essentiels,  nous  paroissent  les  en 
éh\ffk&r ,  et  lea  rapprocher  de  ces  car^i^es  de  notre  sixième 
section  ^  noufr  ciMBduisentpar  nuances  aux  faydrocanthares. 
On  ae  les  Èromre  <|ue  4aBs  les  lieux  humides  et  sur  les  bords 
des  mares  ^  des  riirîères  ;  ils  y  courent  avec  une  extrême 
vitesse  et  s^  nourrisseiM;  de  petits  insectes ,  et  probablement 
de  larves  a^|iftati«pies.  O/i  n'a  pas  encore  observé  leurs  meta- 
moi^boses. 

Noos  en  séparons  ,  avec  M.  Duanéril ,  les  e^p^èces  dont 
les  palpes  extérieurs  sont  terminas  par  im  article  proportion- 
nellement plus  court  et  plus  gros ,  dont  le  labre  est  arrondi 
ea  demi-cercle ,  et  4pi  ont  le  corselet  carré.  F.  Notiophile. 

ËLAPURË  RIVERAIN ,  £%>&nfô  npcmm.y  Fab.,  D.  19.  i.  de 
cet  ouvrage.  U  est  long  d^e&vkon  trois  lignes ,  d^un  vert  bril- 
lant et  foncé  en  dessous,  d'un  cjûvrma  mat  et  bronaé  en  des- 
sus ,  très-pointiUé  1  avec  des  impressions  ou  des  cicatrices  ar- 
rondies, vertes,  ayant  le  centre  un  peu  éievé  et  rougeâAre  ; 
une  tache  cuivreuse ,  luisante  et  polie  près  de  la  su^ore. 

Commun  en  Europe. 
.  ElAPHRE  viXGm^vyijEl^ruBiiUgUuisuSyTshr',  éiaphreri"  , 
pcroi/i,  Oliv.,  Col.  t.  2  ,  n.®  04,  pi.  i.  9  %  i.  ;  «n  peu  plus 
grand  et  plus  foncé  que  le  précédent ,  avec  les  éiytres  plus 
inégales  et  les  bords  des  cicatrices  élevés.  On  le  trouve  dans 
les  mêmes  lieux  ,  mais  moins  communément. 

iji'Elaphre  a^uaH^ue  mentionné  dans  la  première  édition  de 
cet  ouvrage ,  est  une  espèce  de  Notiophile  ,  et  Vék^t:e  fia- 
bipède  qu'on  y  a  aussi  cité  est  un  Bembuhon.  V.  ces  mots,  (l.) 
ËLAPflKlE,  Élapkrùtm.  Genre  de  plantes  de  Foctandrie 
niOQogynie.  U  est  formé  par  un  arbuste  dont  les  fleurs  sont 
disposées  en  petites  panicules  à  Fextrémâté  des  rameaux ,  et 
paroissent  avant  le  développement  complet  des  feuilles  :  ces 
dernières  sont  ailées  avec  impaire  ;  leurs  folioles  sont  ovales  9 

^-  9 


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,3o  E  L  A 

sessîles  et  obtusément  dentelées  ;  leur  pétiole  commiui  est 
élargi  dans  rintenralle  des  folioles.  Ce  genre  a  été  réunraux 
Fagariers.  (b.) 

ëLAPHRIÉNS  ,  Elaphru.3^ay(ns  désigné  ainsi,  dans  mon 
Gênera  crust  et  insect. ,  une  division  de  la  famille  des  carabi- 
ques ,  composée  desjgenres  ëlaphre  et  Bembibion.  V.  Ca- 

RABIQUES.  (L.) 

EL  APS,  Elaps.  Genre  de  sèrpens  établi  par  Schneider , 
aux  dépens  àt$  Vipères  ,  dont  il  diffère  parce  que  les  espè- 
ces qui  y  entrent  ne  peuvent  dilater  leur  tête.  La  VIPÈRE  lem- 
NISCATE  sert  de  type  à  ce  genre.  (B.) 

ELASMOTHÉRIUM.  Nom  donné  nâr  Fischer,  diasles 
Mémoires  de  la  Société  impériale  de  Moscou ,  à  un  animai 
de  Tancien  monde ,  dont  les  mâchoires  ont  été  trouvées  fos- 
siles en  Sibérie. 

Cet  animal  avoit  la  tête  allongée ,  sans  dents  incisives  oa 
canines ,  mais  il  offroit  vingt  dents  molaires  à  lames  con- 
tournées. Il  appartient  donc  à  un  genre  particulier ,  voisin  ^ 
d'un  côté ,  àts  Tatous  et  des  Fourmiliers  ,  et  de  l'autre, 
àt^  Eléphatïs  et  des  Rhinocéros,  (desm.) 

ÉLASTICITÉ,  ou  RESSORT.  Propriété  que  possèdent 
certains  corps  de  se  rétablir  spontanément  et  avec  effort  dans 
leur  premier  état ,  lorsqu'ils  cessent  d'être  comprimés  ou  ten- 
dus. Parmi  les  substances  minérales  ,  ce  sont  les  métaux  qui 
jouissent  le  plus  éminemment  de  cette  faculté. 

Il  y  a  quelques  pierres  qui  sont  élastiques.  V.  Chaux  CAR- 

BONATÉE  MAGISTÉSIFÈRE  et  MARBRE.  (PAT.) 

ELATE.  Les  Grecs  désignoient  par  le  mot  élaie  la  gafne 
qui  enveloppe  la  grappe  des  fleurs  femelles  du  Dattier. 
Théophraste  nomme  date  le  Sapin,  et  Linnseus  un  palmier 
Indes  orientales.  V.  Indel.  (ln.) 

ELATE-TELEJA.  J.  Bauhiki  donne  ce  nom  au  Sapin, 
Pinus  picea  ,  L.  (ln.) 

ELATER.  Nom  latin  des  insectes  compris  dans  le  genre 
Taupin.  V,  ce  mot.  (o.) 

ELATERIDES.  Tribu  d'insectes.  Foy«z*  Serricornes. 

ELATERIE ,  Elatenum.  Genre  de  plantes  de  la  monoe- 
cie  monandrie ,  et  de  la  famille  des  cucurbitacées ,  ({ui  pré- 
sente ,  sur  le  même  pied ,  des  fleurs  unisexuelles ,  composées 
d'une  corolle  monopétale ,  hypocratériforme ,  à  tube  cylindri- 
que et  à  limbe  partagé  en  cmq  découpures  lancéolées ,  on- 
vertes,  avec  une  petite  dent.  Les  mâles  ont  une  seule  éta- 
mine  ;  et  les  femelles  un  ovaire  inférieur ,  hérissé ,  duquel 
s'élève  un  style  qui  s'épaissit  insensiblement ,  et  se  termine 
en  un  stigmate  en  tête. 


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E  L  A  ,3i 

Le  fruit  est  une  baie  pea  charnue ,  cor'^e ,  liniloculaire , 
eapsulaire,  hérissée  de  pointes  molles ,  et  qui  s'ouvre  avec 
étasticité  en  deux  valves.  Cette  baie  contient ,  dans  une  pulpe 
aqueuse^  plusieurs  semences  ovales,  anguleuses  et  compriméesè 

On  compte  deux  espèces  de  ce  genre ,  dont  la  plus  com- 
mune ,  est  TËLATÉRIE  DE  Cârthagène  ,  qui  a  les  feuilles  en 
cœur  et  anguleuses ,  les  pédoncules  mâles  multiflores  ^  et  les 
femelles  uniflores.  Cette  pla^fl  croît  dans  TAmérique  méri- 
dionale ;  elle  est  annuelle  et  grimpante. 

ELATERIUM.  D'après  Toumefort,  Adanson  et  beau- 
coup d'autres  botanistes  célèbres,  l'on  ne  peut  presque  pas 
.douter  que  ïelatenon  mentionné  par  Théophraste  et  parDios- 
coride ,  ne  soit  cette  plante  que  nous  nommons  la  Momor^ 
BIQUE  À  FRUITS  HÉRISSÉS  (  momordica  elaierium ,  L.  ) ,   qui 
croit  dans  le  midi  de  l'Europe  et  en  Afrique ,  et  dont  les 
fruits  ,  appelés  dans  les  boutiques  âatérion^  sont  remarqua-  ' 
blés    par  l'élasticité  avec  laquelle  ils  s'ouvrent  et  laissent 
échapper  les   graines,,  comlne  un  jet,   par  un  petit  trou 
voisin  du  pédoncule.  Ce  dernier  caractère  a  engagé  Boër- 
haave  ,  Adanson  ,  et  Moench  après  eux,  à  distinguer  cette 
espèce  des  autres  momordiques  chez  lesquelles  |e  fruit  se  dé- 
chire irrégulièrement  lorsqu'il  s'ouvre  ;  ils  en  ont  fait  leur 
genre  Elaierium ,  qu'on  ne  doit  pas  confondre  avec  V Elaierium 
de  Jacquin ,  qui ,  quoique  de  la  même  famille ,  n'a  aucun 
rapport  avec  la  plante  dont  il  est  ici  question.   V,  Elate-   v 
JUE.  (ln.) 

ELATIKANTO.  Nom  brame  du  patsjoUi  des  Malabares. 
V.  ce  mot.  (ln.) 

ELATINE  ,  JS/iiûiMî.  Genre  de  plantes  de  l'octandrie  té- 
tragynie  ,  et  de  la  famille  des  cariophyllées ,  qui  présente 
pour  caractères  :  un  calice  de  quatre  folioles  ovales  ,  arron- 
dies, persistantes  ;  quatre  pétales  ovales ,  obtus ,  et  ouverts  ;  ' 
huit  étamines  ;  un  ovaire  supérieur ,  orbiciilaire ,  surmonté 
de  quatre  styles  à  stigmates  simples  ;  une  capsule  globuleuse , 
aplatie ,  divisée  intérieurement  en  quatre  loges  qui  s'ouvrent 

Car  quatre  valves ,  et  qui  contiennent  des  semences  nom- 
reuses. 

Ce  genre  (Contient  deux  espèces,  toutes  deux  propres' à 
TEurope  ,  et  dont  les  parties  de  la  fructification  varient  queU 
quefob  en  nombre.  Leurs  fleurs  sont  disposées  dans  les  aissel- 
les des  feuilles,  et  très-petites  :  l'une ,  I'Elatine  conjuguée  y 
Eladnehydropiper^  Linn.,  a  les  feuilles  opposées;  l'autre  ,  l'E^ 
tATiiŒV£RTiGiLLÉE,£2aà/z«a/$i/2^z5frzim ,  Linn. ,  les  a  comme 
son  nom  l'indique.  La  première  est  annuelle  ,  et  la  seconde* 
▼itace  ;  toutes  deux  sont  aquatiques,  (b.) 

ELATIIHEé  Dioscoride  ,  Pline  et  Gallien  désignent  une 


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i3-i  E  L  C 

espèce  d^hèrbe  p^  ce  noiA.  Les  botanisles  Tariént  Kesitoii]^ 
sur  cette  plante ,  et  ont  pris  pour  elle  Far.NuiiaMui.AiRE ,  kr 
Tekrette,  la  Rekouée^Ic  Liseron  i>es  cmamps^  EiAtERiuii 
(momordica) ,  des  Cer alstes  ,  la  Véronique  a  feuiiae  de  ser^ 
POLET ,  la  Gesse  des  blés  {Laâiyrus  aphaea) ,  et  plos  géné- 
ralement deux  espèces  de  Lin  aires  :  ïtûiùe  ÇyAnârrhinumela- 
tine)  est  I'Elatine  mAlb  ^  Tautre  (VAntirrhimm  spwiùm)  est 
I'Elatine  FEMELlF,  aLVLSsinoÉllÊBkée.pérork'que  femelle^  par  Do- 
donée  et  Lobel.  Le  genre  Elatinë  de  Liimaens  ^  décrit  plus 
haut ,  n'a  aucmi  rapport  avec  les  plantes  cî-desstls.  C'est  IW- 
sinastrum  de  Tommefort  et  de  VaiMant ,  dphtrt  il  a  changé  le 
nom.L  élatme  de  Dillen  adopté  par  Medicns^  pois  par  Moencb, 
est  établi  sûr  les  Linairbs  ,  Andrtkinum ,  et  comprend  les  es- 
pèces à  corolhs  ëperoimée  et  à  fruit  càpsâlaife  ,  mafrqoé  de 
deux  lignes  opposées  ,  à  detdi  radves  entières  et  deni  loges 
polyspermles.  Les  semences  sont  0blon|;iies  et  nigaensas.  On 
y  rapporte  les  deux  anUtThim,  daUne  et  spuriwn ,  et  la  Cym- 
BALAiRÊ  ,  Antirthinûm  cymhuhuia ,  L.  F*.  Linaria.  (ln.) 

ELATINE.  Nom  spétifi«pie  d'une  Cabipaicule.  (ln.) 

ELATITE.  Nom  anden  appëc[tié  par  les  uns  ^xmb^  pé- 
trifié^ dont  la  contexture  est  anato^e  à  cette  du  sapin,  et  par 
les  autres ,  tantôt  à  l'hématHe,  tantôt  à  la  sanguine  {Did.  es 
foss.  de  Bertrand),  (desm.) 

ELATOSTÈME ,  Elatostemà.  Genre  de  platites  quîparoft 
se  rapprocher  des  DOrstènes  ,  et  auquel  Forster,  (jui  T* 
établi,  assigne  pour  caractères  :  fleurs  unisexuellesi  et  mo- 
noïques ;  les  mâles  areè  une  coroMe  à  cinq  divisions ,  sans 
calice,  et  cinq  étamines;  les  femelles,  ramassées  sur  un 
réceptacle  commun  ,  sans  calice  ni  corolle ,  ou  n'offrant 
qu'un  style  court ,  divisé  en  trois  btàttchëii ,  à  stigmates  bi- 
fides. 

Le  friiît  est  composé  de  capsulés  très-petites ,  oblofigues, 
bivalves  et  monospermes ,  qui  sont  portées  sur  le  réceptacle 
tommun  qui  se  change  en  une  baie  globuleuse ,  comiHe  dans 
le  fraisier. 

Forster  èîte,  sans  les  décrire^ deux  espèces  de  ce  genre: 
I'Elatqstème  PÉDONCULE  ,  qui  cSt  pentandr^ ,  et  l'EtÀTOS- 
TÈME  sessile  ,  qui  est  tétrandre.  (B.) 

EL  AVE.  Expression  d'usage  en  vénerie ,  pour  désigner  nn 
chien  où  une  bêle  à  poil  lâche ,  mou  et  blafard  :  le  poil  éla»e 
est  un  signe  de  foiblesse.  (s.) 

EL-B\KHRAH  et  DEHOREG.  Noms  arabes  de  la 
. Vesce  ,  Fi^ia  satiQu ,  L.  (LN.) 

ELBERKEN.  L'un  des  noms  allemands  du  Frai^b^^* 
Fragaria  vesça,  L.  (LN.) 


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E  L  E  i33 

ELBION.  B'ancîens  voyageurs  disent  que  c'est,  ^la  Gôte- 
ÏOr,  le  nom  du  Ccm::hon.  F.  ce  mot.|  (s.) 

£LBW£IDE.  Nom  de  TOsiBa  BUifC ,  SoUqg  pîminaUs^ 
€0  Âilemagne.  (ln.) 

ELBYNION.  F.  Elbia.  (ln.) 

ËLGâJA  ,  JSlc^ija^  Grand  arbre  4^ Arabie  dont  les  fruits 
sont  odoransy  et  servent  dans  les  parfuims  et  dans  la  mé4ecine. 
Sesfemlles  sont  alternes,  ailées  avec  impaire ,  à  pétiole  velu^ 
à  folioles  avales  sans  stipules  ;  ses  fleurs  viennent  en  corymbes 
âiillaires  ,  serrés  et  bractiCères  ;  chacu3«  a  un  calice  mono- 
{Jiylle,  campanule,  velu,  à  cinq  divisions  arrondies  et  épais- 
ses ;  cinq  pétales  linéaires ,  velus  sur  les  bords  ;  dix  étamines 
connées  à  l«ur  base  ,  -velues  à  leur  sommet  ;.  un  ovaire  no?ft 
apparent  ,^  portant  un  style  velu  à  stigmate  en  tête. 

Le  fi^t  est  une  capsule  avoïde ,  tngone ,  cotonneuse ,  tri- 
YalTe ,  triloculaire ,  lacuneuse  en  dehors ,  et  qui  contient,  dans 
chaque  loge  9  d«QX  semences  oblongues ,  convexes  sur  leurdos^. 
et  aplaties  $iir  les  cât^s. 

Gs  gienr/e  a  été  réuni  ai»:  TaiCHiUSlis,  par  Yabl-  (B.) 

ELCE..  C'est ,  en  Iulie ,  I'Yeuse  ,  espèce  de  cMne.  (ln.> 

£LE|{.  L'élan  ,   en  langue  celtique,  (s.) 

ELCINA.  Nom  italien  de  ïYexjse.  (ln.) 

ELCOZTOTOLT.  Nom  d'une  espèce  de  Merle,  qui  se 
troave  non-seulement  au  Mexique,  selon  Hemandez,  mais 
«icore  au  Brésil ,  suivant  Marcgrave.  (s.) 

EL-DAKAR.  V.  Nakhleh.  (ln.) 

ELDERTR|:E.  C'est  le  Sureau  ,  <n  Angleterre,  (ln.) 

ELDIA  et  ELBYNION.  Noms  donnés  par  Dioscoride  à 
TOrigan  de  CïiÈTÇ  ou  DlcïAME  DE  Crète  ,  Donuné  en- 
core albymon.  (  LN.) 

ELEACHNTJS.  Mot  corrompu  à'Eleagm^s  (F.  ce  mot). 
Burmann ,  Z^l, ,  t.  89 ,  £  2 ,  s'en  est  servi  pour  désigner  le 
Chalef  à.  larges  feuuxes  ,  Eieagnus  Uuifrb'a.  (ln.) 

ELEAGNUS.  V.  El^agnus.  (ln.) 

ELECTRE,  Ekctra.  Genre  établi  par  M*  Lainouroux^ 
aox dépens  des  Flustres.  Ses  caractères  sont:  polypier  ra^ 
meqx;  cellules  campanules,  ciliées  en  leurs  bords,  et  verM- 
tillées. 

Une  seule  espèce  compose  ce  g^enre  :  c'est^a  Flustre  ver-ht 
TiduiiE.,  dont  la  couleur  est  violette  pendiapt  la  vie  de  l'a- 
MiaL  On  la  trouve,  dan^s  les  mers  d'Europe.  ]Le  naturaliste 
précité  l'a  %urée  pi.  >  de  $on  importance  Histoire  des  poly- 
piers coralligènes  flexible^,  (b.) 

^  ÉLECTRICITÉ.  On  appelle  ainsi  un  principe  invisible  ^ 
ttU»gS>lft,  impondérable ,  ^ui  jouje  un  trèfrgraAd  rôle  dan& 


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i34  E  L  E 

les  phénomènes  de  la  nature  ;  c'est  toi  qui  produit  le  tonnerre, 
la  secousse  fulminante  de  la  torpille ,  et  les  éclairs,  et  les 
foudres  qui  partent  des  nuages  de  fumée  formés  au-dessasdes 
volcans.  Le  moyen  le  plus  simple  d'exciter  l'électricité,  c'est 
de  frotter  un  morceau  d'ambre ,  ou  de  verre  ,  ou  de  cire 
d'Espagne  ,  contre  une  étoffe  de  laine.  Ces  substances  ac- 
quièrent aussitôt  la  propriété  d'attirer  les  corps  légers  qu'on 
leur  présente  ;  il  en  part  des  étincelles  lumineuses ,  et  elles 
produisent  plusieurs  autres  phénomènes  que  la  physique  ob- 
serve et  décrit.  On  a  reconnu  ainsi  qu'il  y  a  deux  principes 
électriques  distincts  ,  qui  se  développent ,  par  exemple ,  en 
frottant  contre  une  étoffe  de  laine  ,  soit  du  verre ,  soit  de  la 
résine.  C'est  pourquoi  on  les  a  distingués  par  les  dénomina- 
tions d'électricité  vitrée  et  d'électricité  résineuse.  Dans  l'état 
naturel  des  corps  ils  existent  réunis^  et  se  neutralisent  mutuel- 
lement jusqu'à  ce  que  l'action  extérieure  de  quelque  corps 
électrisé  les  sépare ,  en  attirant  l'un  et  repoussant  l'autre.  Cha- 
cun de  ces  principes  est  formé  de  parties  qui  se  repoussent  entre 
elles  et  attirent  celles  de  l'autre  principe ,  suivant  la  même 
loi  que  les  attractions  célestes,  c'est-à-dire,  suivant  la  raison 
inverse  du  carré  de  la  distance.  Quand  on  a  établi  par  l'ex- 
périence les  lois  de  l'équilibre  de  ces  deux  principes,  de  leur 
distribution  sur  les  corps ,  de  leur  transmission  quand  ils  sont 
en  mouvement ,  on  parvient  à  les  fixer  ,  à  les  condenser ,  ï 
les  diriger.  On  opère  ainsi  des  explosions  toutes  semblable^ 
à  celles  de  la  foudre  ,  et  on  les  préyient  par  des  pointes  ;  ce 
qui  a  appris  à  prévenir  aussi  celles  de  la  foudre  par  les  para- 
tonnerres, qui  ne  sont  que  des  conducteurs  métalliques  poin- 
tus, élevés  sur  les  toits  des  édifices  pour  décharger  rélectri; 
cité  de  l'atmosphère  ,  et  la  conduire  dans  des  puits  ou  dans 
des  lieux  humides  par  des  communications  métalliques ,  Tes- 
périence  ayant  appris  que  l'une  et  l'autre  électricité  se  meu- 
vent très-facilement  sur  la  surface  des  métaux  et  dans  l'inté- 
rieur même  de  leur  substance.  Toutefois  ,  quoiqu'on  sache 
ainsi  soutirer  et  absorber  l'électricité  des  nuages  ,  on  ignore 
comment  cette  électricité  s'y  excite  ,  et  il  n'y  a  à,  cet 
égard ,  que  des  conjectures.  Il  est  également  certain  qiw 
l'électricité  joue  un  grand  rôle  dans  les  phénomènes  chimp- 
ques  ;  car  elle  opère  des  combinaisons  et  en  défait  d'autres  ; 
•  on  sait  même  ,  à  l'aide  d'un  admirable  appareil ,  découvert 
par  Volta  et  appelé  colonne  électrique ,  exciter  des  courans 
électriques  continus,qui  opèrent  les  décompositions  chimiques 
les  plus  énergiques;  mais  on  ignore  comment  T électricité  agit 
dans  cette  circonstance.  On  sait  aussi  que  certains  animaux 
exercent  des  fonctions  électriques ,  et  qu'ils  les  exercent  à 
l'aide  d'un  appareil  analogue  à  la  colonne  de  Yolta;  m^s  ®* 


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E  L  E  \  i35 

n^est  pas  encore  parvenu  à  en  exécuter  de  semblables;  de 
même  qu'on  n'a  pas  imité  Pœil ,  quoiqu'on  sache  que  c'est 
on  instrument  d'optique  ;  ni  expliqué  l'oreille  ,  quoiqu'elle 
soit  évidemment  un  instrument  fondé  ^la  théorie  des  sons. 
Il  est  vrabemblable  que  beaucoup  à'Jmttê  actions  vitales , 
dans  les  animaux  et  les  végétaux ,  sont  opérées  par  àes  forces 
électriques;  mais  on  ne  sait  ni  comment  ces  forces  s'exci- 
tent dans  les  êtres  vivans,  ni  comment  elles  peuvent  y  êtrt 
mises  en  jeu. 

Il  y  a  aussi  des  minéraux  qui  deviennent  électriques  quand 
on  les  échauffe  :  de  ce  nombre  sont  la  tourmaline^  la  topaze, 
le  zinc  oxydé.  Alors,  une  ou  plusieurs,  de  leurs  parties  ma- 
nifestent l'électricité  vitrée  et  les  autres  l'électricité  résineuse; 
de  sorte  que  l'effet  total  se  réduit  à  une  simple  décomposition 
de  l'électricité  naturelle  à€  ces  substances ,  qui  j  s'opérant 
dans  chaque  particule  j  mais  d'une  manière  inégale  ,  pro- 
duit des  résultantes  sensibles ,  4X)mme  cela  *a  lieu  dans  les 
particules  des  aimans. 

Plus,  de  détails  sur  les  phénomènes  électriques  seroient  dé* 
placés  dans  un  ouvrage  pareil  à  celul-ei.  On  peut  consulter 
à  cet  égard  mon  Traité  de  physique.  J'ajouterai  seulement 
que  le  mot  électricité  vient  du  grec  Af»r^«y  qui  signifie  Ambre^ 
parce  que  les  anciens  avoient  remarqué  la  propriété  qu'avoit 
cette  substance  d'attirer  des  corps  légers  quand  elle  étoit 
frottée  ;  mais  ils  n'avoient  pas  été  plus  loin  que  cette  ob- 
servation ;  et  la  science ,  comme  l'étude  de  l'électricité ,  est 
toute  moderne,  (biot.) 

ELECTRIQUES  (Poissons).  V.  aux  mots  Raie,  Tor* 
PILLE  ,  Silure,  Gymnote  ,  etc.  (desm.) 

ÉLECTROMÈTRE.  Ce  nom  semble  désigner  un  ins- 
trument propre  à  mesurer  l'électricité  ;  mais  on  l'applique 
plus  communément  à  un  appareil  qui  est  seulement  diestiné 
à  la  rendre  sensible  ;  et  qu'il  seroit  plus  exact  d'appeler 
dectroscape.  Le  plus  connu  de  ces  instrumens  est  formé  do 
deux  brins  de  paille  légers  et  droits ,  suspendus  par  le  haut 
à  un  anneau  métallique  et  pendans  librement  dans  un  vase 
de  verre  fermé  de  toutes  parts.  L'anneau  métallique  est  sur- 
monté d'une  tige  qui  sort  du  vase  et  se  termine  par  un  bou- 
lon ,  un  crochet ,  ou  une  pointe  que  l'on  met  en  contact 
avec  la  source  d'électricité  que  l'on  veut  observer.  Dès 
fspst  la  quantité  communiquée  est  suffisante ,  les  pailles  qui  la 
ressentent  s'écartent  l'une  de  l'autre ,  parce  que  les  corps 
électrisés  de  même  manière  ,  se  repoussent;  et  cet  écart, 
selon  qu'il  est  plus  ou  moins  considérable  ,  indique  que 
l'électricité  qui  en  est  la  cause ,  a  une  plus  grande  ou  une 
moindce  iatensîté^  On  peut  ensuite  étudier  cette  électricité 


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i36  E  L  E 

par  les  méthodes  que  la  physique  indique  ,  et  déterminer  st 
nature  ;  on  peut  aussi  employer  cet  appareil  à  la  détermina- 
tion de  Texist^ce  et  de  la  nature  de  ^électricité  atmosphé- 
rique ,  car  rexpéiÉH||e  fait  connoître  que  cette  électricité  est 
très^ariable  dan^JB^lifférentes  couches  de  l^atmosphère  ; 
pour  cela  on  substitue  an  boulon  de  rélectromètre  une  fine 
tige  de  métal ,  longue  de  plusieurs  pieds  et  terminée  par  une 
pointe  que  Ton  élère  âù-dessus  de  sa  tête  dans  un  endroit 
où  r  atmosphère  circule^  librement.  Cette  pointe  soutire 
VélectncitédelaconcheoùelkplongelespailleschaTgéeSyeton 
détermine  ensuite  la  nature  de  r  électricité  qui  les  fait  diverger. 

Lorsqu'on  veut  se  tnettre  en  communication  avec  des  cou- 
ehes  d'air  encore  plus  hantes ,  on  peut  avoir  une  corde  mé- 
tallique très-fine ,  terminée  d'une  part  par  une  boule ,  de 
l'autre  par  un  anneau  à  ressort  que  Ton  enroule  autour  de 
la  tige  de  Télectromètre.  On  jette  la  boule  en  Pair  ;  elle  en- 
traîne le  fil ,  le  déploie  ,  transmet  de  l'électricité  à  Télec- 
tromètre  le  long  de  sa  surface  ,  et  son  mouvement  continué 
détache  enfin  Panneau  ;  de  sorte  que  Télectromètre  redeve- 
nant isolé ,  conserve  cette  électricité.  De  Saussure ,  dans 
ses  voyages  aux  Alpes  j  a  souvent  étudié  F  électricité  atmos- 
phérique ,  à  l'aide  de  cet  appareil  ingénieux.  (BIOT.) 

ELÈCTROPHO  RE.  Instrumentpropre  à  conserver  long- 
temps l'électricité  qu'on  lui  a  donnée.  Il  est  composé  de  deux 
plateaux  métalliques ,  qui  ont  une  forme  circulaire.  L'un 
d'eux,  appelé  le  gâteau^  est  recouvert ,  d'un  côté  seulement, 
d'une  couche  de  ^matière  résineuse  que  l'on  ëlectrise  en  la 
frappant  avec  une  peau  de  chat  bien  sèche;  l'autre ^  qui  se 
nonmie  conducteur,  porte  à  son  centre  une  colonne  de  verre  qui 
sert  il  l'isoler.  On  peut  faire  en  bois  les  deux  plateaux, 
pourvu  qu'on  prenne  la  précaution  d'y  coller  une  feuille 
d'étain.  (pat.) 

ELECTRUM.  Nom  donné  par  les  minéralogistes  alle- 
mands ,  ail  mélange  naturel  d'or  et  d'argent  natif  qui  se 
trouve  dans  quelques  mines. 

Les  anciens  donnoient  ce  nom  à  un  mélange  artificiel  de 
ces  deux  métaux.  C'ëtoit  probablement  ce  que  nous  appelons 
vermeil^  c'est-à-dire  de  l'argent  simplement  dûré\  car  on 
ne  conçoit  pas  trop  l'idée  qu'on  auroit  pu  avoir  de  faire  un 
pareil  alliage ,  puisqu'un  métal  composé  de  deux  tiers  d'or 
et  d'un  tiers  d'argent ,  laisse  à  peine  apercevoir  une  teinte 
jaunâtre  ,  et  paroîtroit  plutôt  un  argent  impur  qu'un  alliage 
aussi  précieux.     . 

On  donnoit  aussi  à  l'ambre  jaune  le  nom'd'^/sc/rtim,  ce 
qui  confinne  pleinement  «e  que  |e  viens  de  dire;  car  un 
mélange  intihtie  d'or  et  d'at^ent  n'auroit  poittt  eu  la  cou- 


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E  L  E  /  ,3; 

leur  àvL  succin  y  k  moins  que  ce  ne  fito  que  de  Tor  presque 
pur.  (pat.)  V.  Or  argental. 

ELECTRUM  des  Anciens.  Dioscoride  dit  que  Vekcirum 
qae  nous  pensons  être  F  Ambre  ou  Suggin  ,  est  une  gomme 
produite  par  le  peuplier.  Pline  le  compare  à  une  résine  pro- 
daite  par  un  arbre  semblable  à  celui  qui  fournit  la  poix,  (ln.) 

ELEIDONE,  Eiedona.  Genre  d'insectes ,  de  Tordre  des 
coléoptères ,  section  des  hétéromèrc^s.y  et  de  1»  famille  des 
taxlcomes. 

Ce  genre ,  formé  par  Latreille ,  est  composé  de  plusieurs 
espèces  tirées  du  gtnre  opatre.  Iljiger ,  en  reconnoissant  aussi 
rezistence  de  ce  genre  j  lui  a  donné  le  nom  de  boUtophage ,. 
que  tous  les  auteurs  allemands  ont  adopté. 

Les  éUdones  se  rapprochent  beaucoup  des  diapères  par  les 
caractères  pris  du  nombre  des  articles  des  tarses ,  par  ceux 
des  différentes  parties  de  la  boucbc ,  et  par  les  habitudes. 

Ces  insectes  ,  généralement  petits  et  de  couleur  obscure, 
ont  les  antennes  arquées ,  en  masse  formée  de  sept  articles 
comprimés ,  saillans ,  dont  le  dernier  est  assez  grand  ;  la 
lèvre  supérieure  est  petite  ;  le  dernier  article  des  palpes  est 
cylindrique  ,  allongé. «Le  corps  est  ovalaire  ,  convexe  et  ar- 
rondi par-dessus.  La  tête  est  inclinée  ;  le  corselet  est  grand  y 
^îbbeux.  I^es  élytres  sont  dures  j  voûtées ,  de  la  grandeur  de 
T^domen  ;  les  jambes  antérieures  sont  menues  ,  cylindri- 
ques. Les  tarses  des  deux  premières  paires  de  pattes  sont 
composés  de  cinq  articles  ;  ceux  de  la  dernière  paire  le  sont 
de  quatre  seulement.' 

Les  élédones  se  trouvent  dans  les  champi^ons  pouris  ^ 
et  paroissent  se  nourrir  de  leur  substance.  Leur  larve  est 
inconnue.  Parmi  les  espèces  4e  ce  genre ,  nous  distingue- 
rons: 

L*£ledon£  CORNU,  Bolitophagus  comutus ,  Fab.  C'est  la  plus 
grande  ;  elle  a  six  lignes  ée  lonpieur  sur  trois  de  largeur  ; 
tout  son  corps  est  noir  et  couvert  de  rugosités ,  placées  sy-' 
métnquement.  Le  corselet  du  mâle  est  armé  de  deux  cor* 
nés  rugueuses  ^  pointues  sur  leur  côté  interne  ,  dirigées  en 
aivant  et  ua  peu  courbées  ;  le  chaperon  est  aussi  armé  de  deux 
petites  cornes  droites  ,  réunies  à  leur  base.  Le  corselet  de  la 

Welle  ne  présente  que  deux  tubercules  à  la  place  des  grandes 

cornes  du  mâle.  CeUes  du  chaperon  n'existent  pas.  Cet  in-* 

secte  a  été  rapporté  de  la  Caroline  par  M.  Bosc,  qui  Ta  trouvé 

dans  les  champignons. 
L'ËLEBONE  AGiUGOLE^  BoUtotfhogti»  mgricola  (wi  plutôt  4^zin^ 

ocob)  ,  Fab. ,  est  Pune  des  plus  petites.  Elle  est  ookre  ;  son 

corselet  est  lisse  ;  ses  élytres  sont  striées.  On  la  trouve  aux 

^YiroAs  de  Paris ,  dans  les  bolets,  (o,  l.) 


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i38  E  L  E 

ÉLÉGANTE  STRIÉE.  Nom  doni|é  par  Geofii-oy  à  une 
coquille  du  genre  hélice  de  Linnseust  figurée  dans  Dargenvilie^ 
Appendice^  P^*99  %•  9-  L'animai  de  cette  coquille ,  obsenre 
Geoffroy  ,  est  pourvu  de  deux  dards  vénëbeux  qui  sont  reih 
fermés  dans  deux  poches  différentes ,  tandis  que  les  autres 
n'en  ont  qu'un  seul. 

Drapamaud  Ta  fait  entrer  dans  son  genre  cyclostome ,  au- 
quel elle  sertf  pour  ainsi  dire,  de  type.  V,  aux  mots  Cyclos- 
tome ,  HÉLICE  et  Coquillage,  (b.) 

ELEGIE,  Elegia.  Plante  qui  ressemble  au  jonc  ,  c'est-à- 
dire  ,  qui  est  composée  d'un  faisceau  de  tiges  roides  ^  simples , 
cylindriques 9  à  peine  feuillées  et  terminées  par  une  spathe 
renfermant  des  fleurs  disposées  en  épis. 

Cette  plante ,  qui  aroit  été  placée  par  Linnseus  parmi  les 
Restio,  forme  ,  selon  Thunberg ,  un  genre  dans  la  dioécie 
triandrie  ,  dont  les  caractères  consistent  :  dans  les  pieds  mi- 
les ,  en  un  calice  de  six  valves  inégales  et  en  trois  étamines; 
dans  les  pieds  femelles,  en  un  calice  semblable  et  un  ovaire 
à  trois  styles. 

Le  fruit  est  une  capsule  \  trois  loges,  (b.) 

ELÉITIS  de  Dioscoride.  C'est  un  des  noms  de  la  Parié- 
taire, (ln.) 

ELELISPHACON ,  Dioscoride.  Cette  plante  paroft 
être  une  Sauge,  (ln.) 

ÉLÉMENS.  Principes  qu'on  suppose  5im/7i^,  et  qui  ser- 
vent à  former  les  différens  corps  qui  existent.  On  a  cru ,  jus- 
qu'à ces  derniers  temps',  qu'il  n'y  avoit  que  quatre  élémens 
simples^  le  feu,  Tair ,  l'eau  et  la  terre.  Mais  la  chimie  mo- 
derne a  fait  voir  qu'il  existoit  plusieurs  terres  qui  paroissent 
être  aussi  des  substances  simples,  et  qui  poss^ent  cbacttoe» 
des  propriétés  distinctives.  Elle  a  fait  voir  que  l'eau  est 
composée  de  deux  parties  en  volume  de  gaz  hydrogène  contre 
une  de  gaz  d' oxygène;  que  l'air  atmosphérique  est  composé  de 
vingt  et  une  paiiies  d'oxygène ,  de  soixante  et  dix-huit  parti(îs 
d'azote  et  d'un  peu  d'acide  carbonique ,  le  tout  à  l'état  de  gaz* 
A  l'égard  du  feu  ou  du  calorique ,  on  ne  sauroit  affirmer  s'il 
est  simple  ou  composé  ;  mais  comme  la  lumière  avec  laquelle 
il  a  la  plus  grande  analogie,  est  évidemment  composée  d'une 
infinité  de  rayons  qui  ont  des  proprié  tés  distinctes,  il  y  a  heu 
de  croire  que  le  calorique  n'est  pas  plus  simple  que  les  autres 
prétendus  élémens  ;  et  peut-être  il  n'existe  rien  qui  soit  yén- 
tablement  simple.'  Mais  oili  se  terminera  donc  la  composition 
des  substances  qui  peuvent  tomber  sous  nos  sensi*...  C'est  le 
secret  de  la  nature,  (pat.) 

ÉLÉMENTAIRE  (  Pierre),  Lapk  dtmeniariu^  D'^* 


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E  L  E  ,39 

ciens  lîthologistes  ont  donné  ce  nom  bizarre  à  une  pierre  qui 
est  de  quatre  couleurs  (  achates  elemerUarius  seu  quadricoîor , 
Bertr.,  Dict.  des  fossiles  ).  V.  Onyx,  (desm.) 

£L£MI.  Résines  que  l'on  tire  du  ^alsamier  élémifèhe 
et  du  B  ALSAMiER  DE  Ceylan.  L'une  et  l'autre  sont  jaunâtres, 
ordinairement  molles ,  d'une  odeur  aromatique  forte  et  peu 
agréable.  On  les  regarde  comme  fondantes  ,  détersives ,  cal- 
maiites  et  antigangreneuses.  On  les  fait  entrer  dans  le  baume 
d^arcœus,  etc.  (b.) 

ELEMI.  Âdanson  donne  ce  nom  au  genre  que  Linnseus 
avoit  d'abord  nommé  £l4^B(lIF]ËRA(  ^07^.  CUJf,^^  puis  amyris. 
V.  Balsamier.  (ln.) 

ELEMIFÈRE  ;  Elemfera.  Genre  de  plantes  établi  par 
Commerson,  réuni  d'abord  aux  Jacquiers  ,  et  ensuite  avec 
ces  derniers  aux  Balsamiers.  (b.) 

ELEN.  On  appelle  ainsi,  en  Allemagne ,  leRoSEAU  çt  TE^ 
I.YME  àes  sables,  (ln.) 

ELENDSBLUT.  C'est  le  Bois*gentil, Dû/>Aiïe  mezereum 
dans  quelques  parties  de  l'Allemagne,  (ln.) 

ELENDSELLENT.  Nom  du  Panicaut  (J&yw^umcûin- 
pestre  )  en  Allemagne,  (ln.) 

ELENGI  des.Slalabares.  C'est  le  MiMUsqps  elengi,  L. 
Adanson  en  a  fait  le  nom  du  genre,  (ln.) 

ELENION  ,  Dioscoride.  F.  Helenion.  (ln.) 

EL-ENTÀYEH.  T.Naiçhlçh.  (ln.) 

ELEOCHARIS,  Eleochans,  Genre  de  plantes  établi  par 
B.  Broiyn ,  pour  placer  quelques  Scirpes  ,  qui  diffèrent  des 
autres  par  les  caractères  de  leur  fructification,  (b.) 

ELÉOCHRYSUM.   V.  Elichrysum.  (ln.) 

ELÉODON.  Nom  que  donnoit  Aristote  aux  Sèches  qui 
n'ont  qu'une  rangée  de  ventouses  sur  leurs  tentacules.  Cu- 
vier  propose  d'en  faire  un  sous  -  genre  dans  les  Poul- 
pes ,  qui  auroit  pour  type  le  poulpe  musqué  de  Rondelet  , 
figuré  dans  les  Mémoires  de  la  Société  d'Histoire  naturelle 
de  Paris,  (b.) 

ELiEOMELL  Baume  fort  épais  qui  vient  d'Arabie, 
mais  dont  on  ignore  l'origine.  On  l'employoit  autrefois  pour 
faire  évacuer  ,  par  les  selles  ,  les  humeurs  crues  et  bilieuses; 
mais  comme  les  malades  qui  s'en  servoient  étoient  attaqués 
d'engourdissemens  et  perdoient  leurs  forces ,  on  l'a  aban- 
donné, (b.) 

ELEOSELINON.  Nom  donné  à  I'Ache  (  Apium  graQe- 
ole^s  ).  V,  Céleri,  (ln.) 

ELEOTRIS,    Eleotrls.    Genre    de   poissons  établi  par* 
Gronovius ,  niais  depuis  réuni  aux  Gobies.  Cuvier  en  fait 
aujourd'hui  çin  sous-genre  auquel  il  donne  pour  caractère^  : 


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i^o  ï^  L  E 

d'avaîr  les  nageoires  ventrales  parfaitement  distinctes  ;  les 
yeux  écartés  et  six  rayons  à  la  membrane  des  ouïes. 

La  GoBiE  NOIRE  sert  de  type  à  ce  genre  qui  parott  devoir 
réunir  six  ou  huit  espèces ,  toutes  d^eau  douce  et  originaires 
des  pays  intertropicaux  (B.) 

ËLEPHANT,  Elephas.  Genre  de  mammifères ,  de  Tor- 
dre des  pachydermes  (ou  à  peaux  épaisses),  ainsi  que 
les  hippopotames  y  les  rhinocéros  et  autres  quadrupède» 
de  taille  énorme  ou  colossale  ;  les  tapirs ,  les  cochons  et 
d^autres  espèces  de  moindre  grosseur ,  maïs  ayant  les  mêmes 
caractères  généraux  de  formes  et  d'habitudes,  appartiennenten- 
core  à  cette  division  de  grandsquadrupèdes.  V.  Fachyi^irmes. 

Les  éléphans  ou  mammifères  à  trompe  et  à  défenses , 
Proboscidiens  de  Cuvier  Ç^Bègru  anim,^  t.  i ,  p.  aaS), for- 
ment une  sous-division  dans  la  grande  classe  des  quadru- 
pèdes et  les  distinguent  à  plusieurs  ^ards  des  autres  pachy- 
dermes. Leurs  caractères  d'organisation  sont  extrêmement 
remarquables  ;  ils  consistent  en  une  trompe  ou  nez  très -al- 
longé Y  très-mobile ,  cylindrique  ,  aplati  en  dessous ,  percé 
de  deux  .tuyaux  à  Tintérieur  dans  sa  longueur  ,  organe  mer- 
veilleux de  Todorat  et  de  la  préhension  ou  du  tact ,  qae 
nous  décrirons  pl«K  loin  ;  ensuite  en  deux  longues  dents  oa 
défenses  d'ivoire  qui  prennent  racine  à  l'os  incisif  ou  inter- 
maxillaire de  la  mâchoire  supérieure  ,  sortent  de  la  gueule 
aux  côtés  de  la  trompe ,  et  se  relèvent ,  s'allongent  quel- 
quefois de  plusieurs  pieds.  En  outre ,  les  os  incisifs  étant 
vastes  pour  contenir  les  racines  de  telles  défenses ,  les  na- 
rines de  l'animal  se  trouvent  placées  près  du  sommet  de  la 
tête  ,  et  les  cavités  nasales  communiquent  et  se,  déploient 
«ntre  plusieurs  parois  du  criUie.  Aussi  les  éléphans  ont  une 
tête  d'apparStnce  volumineuse ,  bien  que  leur  cerveau,  comme 
nous  le  disons  plus  loin ,  ne  soit  pas  très-considérable  à  pro- 
f>ortion  de  leiir  grosseur  ;  mais  cette  lourde  tête  ne  pouroit 
itre  portée  sur  un  long  cou ,  aussi  l'éléphant  a  le  col  très- 
court  ,  et  de  plus  9  il  a  un  ligament  suspenseur  qui ,  s'atta- 
chant  aux  apophyses  des  vertèbres  dorsales ,  vient  se*  fer 
à  la  crête  occipitale  pour  soutenir  la  tête. 

Les  éléphans  manquent  de  dents  incisives  inférieures  ;  jl^ 
ont  deux  mamelles  situées  sur  la  poitrine ,  ce  qui  les  dis* 
tingue  des  autres  pachydermes  et  les  rapprocheroit  à  cet 
ég2grddes  primates^  quadrumanes  et  chéiroptères  ;  ils  ontemq 
doigts  à  tous  leurs  pieds ,  bien  qu'il  n'en  paroisse  guère  que 
trois  ongles  au-dehors ,  parce  que  leurs  os  sont  encroûtés 
d'une  .soie  ou  épiderme  extrêmemept  épais;se  ou  calleuse; 
cependant  les  pieds  de  derrière  des  éléphans  d'Asie  portent 
an  quatrième  ongle ,  mais  petit. 


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E  L  E  ,4, 

Les  ëlëplians  ont  un  estoii\ac  ample,  maïs  simple,  arec  on 
coeciun  trè&^vaste  et  des  intestins  non  moins  étendus ,  parce 
tpie  ces  gros  quadriiq^des ,  vivant  uniquement  de  substances 
végétales ,  ont  besoin  d^une  énorme  capacité  pour  se  nourrir^ 
et  ils  n^ avalent  pas  moins  de  deux  à  trois  cents  livres  d'alf* 
mens  par  jour.  Leurs  depts  molaires,  à  couronne  plate,  sont 
formées  de  nombreuses  lames  parallèles  ,  ainsi  que  celles 
des  rongeurs  pour  mieux  broyer  les  substances  végétales  ;  ils 
manquent  de  canines  et  même  des  incisives  ,  puisque  feiurs 
déienses  n'en  font  pas  la  fonction  proprement  dite. 

Lamanière  dont  les  dents  lùâcbelîères  des  éléphans  s'accrois- 
sent et  se  renouvellent  diffère  de  celles  des  autres  animaux;  ces 
molaires  étant  composées  de  lames  d^émail  posées  de  champ 
et  réunies  Tune  à  l'autre  par  une  substance  moins  dure  ou 
corticale  ,  la  dent  grossit  par  la  naissance  de  nouvelles  lames 
qui  naissent  au  fond  de  cbaque  mâchoire.  Ainsi  )  quand  la 
mâchelière  la  pfaiâ  antérieure  est  usée,  il  s'en  forme  une  autre 
derrière  qui  la  pousse.  Les  éléphans  changent  ainsâ  de  dents 
plusieurs  fois  dans  leur  vie.  Qwmt*  à  leurs  défensël ,  elles 
ne  tombent  qu'une  fois  comme  les  dents  de  lait. 

Outre  les  deux  espèces  d'éléphans  co«ntis  et  ^e  nous  dé- 
crirons plus  loin,  il  parote  que  d'autres  onik  existé  jadis;  tels 
que  l'éléphant  couvert  de  poils  ,  les  tins  en  grosses  Acâes  , 
d'autres  lameux ,  dont  M.  Adams  a  recueilli  le  ca4avre  , 
en  1807,  dans  les  glaces  de  l'embondiure  de  la  Lena,  en 
Sibérie.  Enfin,  les  mastodontes,  dont  les  ossomens  fossiles 
trouvés  dans  les  deux  Amériques,  ont  été  décrits  par  M.  Cu- 
vier  (  V,  Mastodonte)  ,  avoient  aussi  la  trompe ,  les  défenses 
et  les  principaux  traits  d'organisation  des  éléphans  ;  mais 
avec  des  molaires  plus  anguleuses ,  le  grinid  natastodonte  ou 
l'animal  fossile  de  l'Ohio  ne  cédott  point  en  taille  à  l'élé-- 
phnnt ,  et  peut-être  le  surpassoit  en  volume.  Pennaiit  a  c«n^ 
je^luré  {Sy/èops.  of^iadmpeâs ,  p.  92  ),  que  cet  animal  pou- 
volt  encore  se  troutnei^  dans  les  solitudes  vastes  et  ignorées 
àè  l'Amérique  septentrionale  ,  aux  sources  du  Missouri  et 
du  Mississipi,  et  il  pense  ^e  c'est  de  lui  que  parlent  les 
sadvagiss  eti  faisant  mention  du  Père  um^  hœïrfs^  Toutefois  ies 
explorations  récentes  dtes  Ai^lo-Américain»  dans  ces  contrées 
n'ont  rien  appris  à  ce  sujet.  D'ailleurs  tous  ces  éno^rmes 
quadrupèdes  à  peau  épaisse  et  {NPesque  nue ,  et  devant  crain- 
dre  le  froid ,  puisque  nos  éléphans  (  comme  les  rhinocéros 
et  les  kîppopolames)  ne  sortent  pas  4t&  «ropicpies,  ou  pé- 
riment «i  l'on  ne  les  garantit 'pas  des  hivers  ,  tous ,  disons- 
nous  ^  paroissent  plutôt  faits  pour  rivre  dans  les  climaru 
chauds  etaumilieu  d'une  riche  végétation.  Ils  ne  trouveroieirt 
pas  de  nourriture  et  de  plantes  suffisantes  en  hiver  et  en  Si- 


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ï^a  E  L  E 

bériesurtoat ,  car  à  peine  la  tyre  s'y  couvre  de  mousses  et 
de  bruyères  rabougries.  Nous  ne  pouvons  donc  point  adoptet 
la  supposition  du  savant  Cuvier,  ni  admettre  que  ces  qua^ 
drupèdes  aient  pu  y  subsister;  supposition  d'ailleurs  qui 
n'est  destinée  qu'à  facilker  une  hypothèse  de  géologie.  Nous 
traiterons  de  ce  fait  plus  en  détail  dans  la  suite  de  cet  ar- 
ticle. 

IgL  nature  ,  en  créant  les  êtres  vivans  ,  a  voulu  varier  ses 
œuvres  et  enrichir  ses  domaines  de  tout  ce  qui  étoit  possible 
dans  l'univers.  Elle  a  donné  à  Vaigle  la  puissance  de  s'élever 
dans  les  cieux  ;  elle  a  ordonné  au  serpent  de  ramper  sous  la 
bruyère,  au  poisson  de  se  cacher  sous  Tonde  ,  et  au  quadru-^ 
pède  de  bondir  de  joie  sur  la  verdure  de  la  terre.  '  Sa  main 
toute -puissante  arrondit  la  masse  colossale  des  baleines  et 
des  éléphans ,  en  même  temps  qu'elle  dispose  les  vaissèaui 
et  les  muscles  du  ciron  et  de  la  mitte.  Dans  le  règne  végétal, 
elk  crée  Pimménse  baobab  et  la  mousse  invisible  :  partout 
elle  étend  son  bras  protecteur  sur  le  foible  et  met  un  frein  à 
la  forci  des  espèces  puissantes.  Elle  ne  permet  pas  à  ses 
créatures  d'envahir  la  terre ,  et  se  réserre ,  pour  elle  seule , 
le  sceptre  de  l'univers. 

Les  extrêmes  de  grosseur  ne  sont  pas  plus  excessif  que  ne 
le  sont  les  extrêmes  de  petitesse ,  parmi  les  corps  organisés. 
L'homme  est  une  espèce  de  milieu  entre  eux  :  et  il  semble 
que  ces  excès  de  grandeur  et  d'exiguité  ne  soient  que  des 
osciUations  de  la  matière   animée.  Il  y  a  même  beaucoup 
plus  de  distance  de  l'homme  à  Tanimaicule  microscopique, 
que  de  l'homme  à  la  plus  énorme  baleine.  Mais  ces  extrêmes 
paroissent  jouer  un  moins  grand  rôle  dans  la  nature  que  les 
espèces intern^édiaires,  qui,  étant  mieux  proportionnées  pour 
agir,  remplissent  des  fonctions  plus  importantes  sur  la  terre* 
La  baleine  et  l'éléphant  végètent  sur  la  terre  ;  leurs  généra- 
tions se  succèdent  sans  laisser  d'autres  vestiges  de  leur  exis- 
tence que  les  pesans  débris  dont  ils  fatiguent  la  terre.  Les 
animalcules  naissent  et  périssent  chaque  jour  comme  s'ils 
n'existoient  pas.  Les  animaux  intermédiaires  de  ces  deux 
extrêmes  de  la  chatne  de  vie  ,  paroissent  avoir  plus  d'utilité 
générale  dans  la  nature  ,  et  remplir  des  fonctions  plus  im- 
portantes. L'homme  ,  placé  à  leur  tête  ,  vit  non-seulement 
dans  l'individu  ,  mais  même  dans  l'espèce  et  pour  tous  les 
âges. 

D'ailleurs,  le  nombre  des  individus ,  dans  les  races  colos- 
sales et  microscopiques,  est  efi  raison  inverse  de  la  grandeur. 
Qu'il  existe  sur  le  globe  terrestre  deux  cent  mille  éléphans 
et  cent  mille  baleines ,  voilà  ce  qu'on  peut  supposer  de  plus 
vraisenoblable  ;  mais  quelques  gouttes  d'eau  putréfiée  nous 


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E  L  E  ,43 

fomniront  un  plus  grand  nombre  d'animalcules  tnicrosco- 
pîqnes  ;  combien  de  milliards  en  renferme  donc  tout  TO- 
céan? 

L'étendue  de  Tintelligence  n'est  point  en  rapport  avec  la 
matière  vivante.  Une  fourmi  a  plus  d'instinct ,  peut  -  être  , 
qu'une  baleine ,  et  l'esprit  du  chien  ne  le  cède  point  à  celui 
de  l'élépbant  ;  car ,  quoique  tout  le  monde  soit  assez  disposé 
à  reconnoître  dans  ce  monstrueux  animal  une  grande  intelli- 
gence ,  nous  prouverons  facilement  dans  cet  article  qu'on  lui 
en  a  beaucoup  trop  accordé. 

Des  espèces  connues  d'éléphans  vwans  actuellement^  et  des  races 
perdues,  —  On  voit  aujourd'hui  plusieurs  espèces  et  même 
des  variétés  ou  races  particulières  d'éléphans,  indépendam- 
ment de  ces  os  fossiles  d'éléphans  inconnus  ou  de  masto* 
doutes,  qui  présentent  des  espèces  bien  distinctes  (  V,  Mém, 
de  M.  CuQÎer  dans  ceux  dç  V Institut ,  tom.  2  ^  p,  ^  et  sq: ,  et 
Rech,  sur  les  ossemens fossiles ,  tom.  il.*).)  Il  y  a  surtout  deux 
espèces  vivantes  qui  diffèrent  entre  elles  par  plusieurs  ca- 
ractères, ifon  moins  que  par  la  partie  du  monde  qu'elles  ha- 
bitent. 

I  .^  Le  Grand  Éléphant  d'Asie  ou  des  Indes,  Elephasindicus 
(  Cup.f  Mém.  instit.,  tom.  2,  p»  21);  Buffon.,  Hist  nat. ,  tom,  xi, 
édit.  du  Louvre,  in-4»®9  p«  1 9  et  SuppL^  t,  m  ;  VElepIias  maxi- 
mus ,  Linn.  F.  pi.  6.  de  ce  Dict.,  se  remarque  par  sa  taille  plus 
élevée  que  celle  de  l'éléphant  ^^ Afrique ,  une  couleur  de  peau 
moins  brune  et  par  une  plus  grande  docilité  ;  mais  il  a  de 
plus  ,  pour  caractères  distinctifs  ^  le  crâne  exhaussé  par  deux 
bosses  pyramidales,  un  front  creusé  et  concave;  les  cou- 
ronnes de  ses  dénis  molaires  sont  des  bandes  transversales , 
ondoyantes  et  parallèles  ;  ses  oreilles  Larges  paroissent  l'être 
moins  cependant  que  dans  l'éléphant  d'Afrique ,  ce  qui ,  du 
reste,  est  variable.  La  tête  paroît  aussi  plus  oblongue  ,  les 
défenses  sont  en  général  moins  volumineuses^  surtout  chez 
les  femelles  qui  n'en  portent  que  de  courtes ,  que  chez  les 
éiépbans  africains.  Cette  espèce  asiatique  se  trouve ,  comme 
noa&  le  verrons  plus  en  détail,  dans  presque  tout  le  midi  de 
l'Asie  et  dans  les  îles  adjacentes  ,  telles  que  «Geylan  ,  Bor- 
néo-^ Java ,  etc.  Elle  est  souvent  réduite  en  domesticité  ; 
bien  qu'on  ne  la  propage  point  en  cet  état^  non  qu'elle  re- 
fuse de  s'y  accoupler,  comme  on  l'avoit  prétendu,  en  lui  sup- 
posant des  idées  de  pudeur  et  d'amour  d'indépendance  qu'on 
n'y  remarque  pas  réellement.  Il  paroît  que  les  éléphans  albinos 
ou  blancs  etblafards,  plusfoibies,  plus  dociles,  sfi  rencontrent 
dans  cette  espèce ,  plus  communément  que  dans  celle  d'A- 
frique. ,  •  \o  . 
a.«  L'ÉLÉPHANT  d'Afrique  ^  Elephas  africanus ,  Cuvier , 


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iU  E  L  E 

Bègne  amm.  ,  tom.  i  ^  p.  à3i  ;  Heph.  eap&nsis  (Jdem^  Mém, 
de  rinM, ,  tom*  a  ,  p.  21;  et  Perrault,  Mem.  pour  servir  à 
rMst,  des  anim.  ).  Il  a  le  front  convexe  ,  reculé  ,  încUné  et 
aplati  en  arrière  ,  de  grandes  oi^tles  ;  ses  dents  molaires 
ont  des  couronnes,  des  crêtes  rhoiiiboïdales  ou  en  losanges; 
ses  défenses  ou  morfil  sont  très-grandes  et  deviennent  la  base 
d'un  commerce  lucratif  à  la  Côte-d'Or  et  en  Guinée  ;  les 
Nègres  ne  font  la  chasse  k  ces  éléphans  que  pour  obtenir 
leur  ivoire  et  peut-être  aussi  pour  se  nourrir  de  leur  clwiir , 
de  la  manière  dont  nous  le  dirons  ;  mais  ils  ne  l«s  rédmseBt 
point  en  domesticité.  Ce  n'est  pas  que  Péléphani  d^ Afrique 
soit  plus  indomptable  que  pelui  d'Asie  ,  car  les  Pbéâtciens, 
les  Carthaginois  (  comme  on  le  &ait  par  Texpédîtioii  d'Âa- 
nihal  en  Italie  ,  et  même  celle  de  Pyrrhus  )  âavoient  em- 
ployer cet  animal  dans  leurs  guerre;^;  et  les  Romains,  dans 
leurs  jeux  publics ,  aboient  des  élé^ans  privés  qu'on  leur  en- 
voyoit  d' Afrifue. 

On  croît  toutefois  que  l'éléphant  d'Asie*  se  trouve  aussi 
sur  les  câtes  orientales  d^ Afrique,  et  malgré  les  £versitésde 
taille  et  de  quelques  formes  particulières  entre  ces  deux  es- 
^ces ,  9  seroit  possible  qu'elles  se  joignissent.  Nous  avons 
vu,  eu  effets  à  là  ménagerie  de  Paris  ,  un  petit  éléplia&t  qui 
^toft  probablement  de  l'espèce  d'Afrique ,  et  qui  montoit 
une  feneile  de  l'^spèee  à  Asie  ,  ^oîque  plus  grande  que 

Indëpesdamment  deces  deist  espèces  fui  p«ut-4tre  ne  sont 
que  de  Inmptes  races ,  malgré  les  caractères  que  lïous  venons 
de  leur  assigner,  il  ^r  a  des  variétés  dont  nous  parlerons.  On 
trouve  aussi  une  grande  quantité  d'ossemens ,  en  divers  paya, 
de  l'ancien  et  da  nouvel  hémisphère  ,  qui  ont  bien  certaine- 
itient  jqppartenu  k  une  on  plusieurs  espèces  d'éléphans.  Les 
dents  molaires  de  ces  ossemens  fossiles  ont  des  lames  minces 
tA  droites  et  iort  nombreuses  ;  leurs  incisives  se  montrent 
quelquefois  d'une  dimension  énorme  ;  le  menton  ou  Textré' 
snité  de  la  nvâdioire  inférieixre  est  petit  ou  obtus.  On  trou- 
rera  à  la  smte  de  notre  article,  le  détail  des*  recherches 
faites  sur  les  ossemens  fossiles  de  ces  animaux.  Nous  ren- 
verrons À  l'article  Mastowcnte  pour  un  autre  genre  d'élé- 
phans ,  dont  les  caractères  ostéoiogiques  ont  ét^  établis  paf 
M.  Cuvier. 

Le  mammout  des  Sibériens  est  l'éléphant  fossile ,  dont 
l'ivoire  encore  recherché  ,  se  trouve  quelquefois  teint  en 
ileu  ^r  le  phosphate  de  fer  (Toxyde  du  fer  s'étant  en  partie 
«ttbstitué  à  U  chaux  dans  le  phosphate  calcaire  de  ses  dents); 
on  en  obtient  alors  des  turquoises.  Suivant  les  peuples  de  w 
Sibérie  9  le  mammout  est  yu  inmiense  animal ,  qui  vit  »ous 


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E  L  £  145 


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ïZ6  È  L  E 


Ci 


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E  X  T:  i47 

VktêrîevLfàes  os  du  clpâne ,  qui*  kiigni^nf<>  k  ce  point  le  vt)lu- 
mfe  de  lalêie  die  ce  qliadnii)è^é'.  Comrn^  elle  est Mânmoins 
f(/itpesfaD|^,  ttttloiig  tou.  ii^aùroîtpais  palà  soutenir;  h  na- 
tWiea  dàWc  Mfàttèurcir  leiratsde  levier  qui  la  Supporte;  mais 


thimetit:  La  trompe  àe^V&êphànîÇjfi^bosdts)  est  uAe  sorte  de 
tuVaàc^tn^iie  aplati  eii^'deisîSèuS  V^c^ctisë  întériéufeinetit^us 
salôDgètëur  en '(8e^  canau*.  LeS'^afrèîs  intérieures  sont  revê- 

fùèé^  àHk^fpiés  ikie  esp 

n/qàeiit  àVeti  lè^  tlNiùs  du 

valfuje.  ii^  lùâtlèf-ède  là 

à  deiu*  ordres  de' fiiftes;  I 

rieiire  à  ia'  peatt ,  totottii 

contraçtanrt,  elles  ëlargiss 

tres\  qui  sont  {ongitudina 

péeu  tduiS'sefasv.et^â  laV 

fortoeùt^diîs  mîftielr»  de  ù 

ûe  Bbres'iWïtAsLWeé:  C'est 

place  là  tÉiAiiïV A  l'eitrénii 

du  de  languette  *qâî  sert  d 

ment  que  il'^lëphànt  mont 

We  rîvalisci^^vëc^a'inftàin 

spirale  portï^isaî^t^j^^tirt 

h  sa  gueulé.^  làilgiië  est 

deux  côtësMë  la' mâëhoir^ 

incisives ,  Icàgiifes ,  airroni 

en  haut.  ir*y  ar  daiis^çKâ 

mokûres  ,  à  èoni^ôh^ës  p 

des  matières'  Végëtalësi  Ai 

d%erbes,  4^  feuUlâçe's  ,  c 

nës'àauYa^ès.  '  Avec  ses  dé 

fè^gétatix;  ètTend  Vi^  tènfdi 

Ses  intestins  sont  longs  e 

lès  herbîvorésîÇBéiïrie  c< 

les  tet-faiùs'âqiièux  ;  5a  constHtitibti  est 'rtiôlle ,  flasque','  pâ<ti 

(ense*  ;  *  son  '  tèfmflétîâïhènl  'est  i^tui'ellcittiént  jible^àtii^ue  : 

voîlà  |foi^-<|ùoi 'S^  ^dërhàrcKfe , 'Ses  nteti^cînéns  oiàt  qurfqu^ 

thàsé  de  t>ésâm;^*iSe' grossier,  â'rexc^^        de  ceux  de  sa 

tromjpei  Skus  cet  admirable  itistrumeiit',  l'ëlëphant-^isèroitune 

Mie  stàjlidfe  et  birùlîaië' comme  lè  AlbiDlcë>os;  ^spiPtoï^ps^/est 

d'aune  contèxtiiré'iiùssî  grossière  \  MS  Organes 'soùf^  excepté 

sa  trompe ,'  àui^$i  îiiformes ,  et  ses  sens  au^si  îA^ji)aTfi!îts//iNous 

avons  vaplùs  Kàul  que  son  cerveau  «étoit  fort  étroit,  bien* que 

sa  tête  parût  irés-grosse  ;  il  est  rare,  parlthl  les  ahiteàùx^  qu^ 


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i48  E  L  E 

retendue  àe  la  cei^ellç  iie,.f;orre$poiide  pdê  arec  le  degré  de 
Uur.  intelUgeoce.^ussi  quand  on  jugé  l'éléphapt  en  lai-mé^ 
me ,  01^  n'y  l'^co^^.^o^t  qu'un  Animal  peu  supérieur  aux  au- 
tres ;  «ar  on  a  beaucoup  trop  exagéré  son  esprH.  Tonte  son 
intelligence  çst  dans  sa  jUoinpe:^  et  c'est  à  elle  ^eule  qu'il  doit 
ses  plus  brillantes. qualités.  Xiuffon  a  fort  bien  remarqué  qae 
ie  sens  de  l'odorat  étoit  réuni  dan$  CCft  organe  au^ens  du  tou- 
cher ).. et  quç  cette  union  de  â^ux,S)en8  ^ssa^t  simultané- 
ment ^4Qit  donner  sur  tous  le^  corps  des  notions  ^ns  exactes, 
que.si  çbftciu^  d'eux  étoit  seiîl.  D'ailleur«  Ja  trompe  ^de  l'^é- 
phant  e9t:trè^-sensible,;.  des  rameaux  nerveux  considî^ables 
de  la  cinquième  paire  €;t  4e  las^ème,  viennent  5!y^paiip.uir  ; 
en  putre  ,-  son  extrême  ^xiitilité  s'appliqiiaQt ,  àssçz  exacte- 
ment à  tous  les  objeUt  ea^cendle  toucher.  p)us  .payait  C'est 
dpn<*  principalement  dans  cet  organe  que  réside  Tesprit,  le  ' 
sçntifnentde  l'animal;  le  reste  ^  cojrps  est  une  masse  brute, 
inforine,  i^nç  matière  gr^sière ,  un  poidSr inutile .f. il  est  re- 
couvert  4^tme  peau épsus^e,  .dure  et  raboteuse  commeVécorce 
d'unvaicbre^  qui  se  fendille  si  Ton  n'a  pas  le  ,aoin  de  Thui- 
pecteir  ou^  de  la  gr^iiss^r;  sa  couleur  est  grisç»  s^e.,;  etJiV 
inimal  cherche  à  la  couyrir  de  iaoge;  il. se  plonge,  c^m- 
xn^  les  cochons,  dans  des  i>ourbiers;  il.est  mal  propice  et 
birutal;  .il  mangje  goulûment  et  avec  excès.  Dans  rétat. sau- 
vage,,  il.  détruit  encore  plais,  qu'il  ne  mange.  Lprs<iu'il  entre 
/çn  nombre  dans,  quelque  cl\an^deriz*,4ans  quelquq  planta* 
lion  d(^  cannes  i  sucre ,  il  brise  et  détruit  tout  ;  il  écrase  avec 
ses  pieds.,  arracbe.avec  sa  trompe  ;  il  couche  .l/ers  cannes ,  en 
^.rouUjpt  sur  e^es,  à'  peu  près  comme  un, châtrai  qui  se  cou- 
che dans  un  pré;  car  tes  cannes  à  sucre,  quoique  grossfis 
de  plus  de  deux  ponces  de  diamètre  et  fautes'  de  dix-huit  à 
vingt;  fij^^s,  qu^oiau^»  garnies  de  feuiUe^  trè$-cotix>antes ,  ne 
sont  pour  des  éléph^ns,  qu'une  espèce  d'hei;be  qu'Us  écrasent 
façH^inent  D'ailleurs,  m  aiment  beaucoup  leur  saveur  su- 
crée, et  les  Indiens  sont  obligés  d'écarter  ces  robuste^  qua- 
drupèdes de  leurs  plantations ,  en  les  épouvantant  par  de 

tjours  en  troupes  assez  nom- 
es ,  près  des  bois,  des  mare- 
t  pa^méçbans  et  n^  cherchent 
ipçnt  qu'à  manger.  Quelque- 
et  renversent  ies  cabaiies  àt$ 
une  fouçmilièiie;  mais  ils  ne 
n  ne  les  irrite*  ,£p  ce  cas  ils 
itraitent  beaucoup  avec  leur 
>mmes  qu'ils  peuvent  atteiû- 
llement  des  détours ,  et  que 
ir  agilité  >  on  peut  quelque-. 


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hl  jj  E  i^Q 

fois  les  éviter.  D'aiUears^  ils  sont  râncuDicfsirtW kourien- 
dent long-temps  des,1>ffenses,  à, ce  qu'on  asàWre:  (Jaoii^u^ils ne 
Soient  pas  timides,  ils  nemontreiit  pas  le  grand  tioar âge  des 
animaux  carnivores  ;  ils  entrent  en  furie ,  miàis  ils  sont  bien- 
tôt fatigués,  parce  que  leur  taille  énorme  érige  l^eancoup, de  vi- 
gueur fnusciilaire.  Plus  un  animal  est  grosymcfins  il  a'  relative- 
ment de  force;  celle-ci  n'augihente  guère  quï'icômthe le ckr^ 
ré,  tandis  que  la  masse  au^ente  coinmeles  etiliesi  Paf>xem^ 
pie,  une  hirondelle  a  beaucoup  de  vigueur  musculaire,  éômme* 
on  le  vôit^ar  son  vol  puissant;  mais  si  lanjiéine  proportion 
de  force,  relativemient  au  volume^  setrouvoitd^anstécorpsde 
l'éléphant,  qui  est  peut-être  cent  milfe  fois  j^tts'çrpè  que  rhî-' 
rondelle ,  sa  force  seroit  invincible:  H  déraicjiûêroit  facilement 
des  montagnes,  il  tordroit  les  plus  erqà chênes  comme  de  la 

{^>aille.  La  proportion  dé  forëé  dimmpie  donc  à  mei^ùre  que 
e  volume  du  corps  augmenté,  et  vire  t'end:XJn  hanneton  ^^ine 
{}ucèj  ont  beaucoup  de  force  pour  leuir  granjSeur;  tandis  que 
a  baleine  si  massive,  si  énorme,  devient  pourtant  là  nroie  de 
quelques  pécheurs.  Si  l'on  supposoit  quelque  animal  deuk  ou' 
trois  foiîs  plus  gros  que  laf  laleiàe ,  il  ne  se  pourroît  pas 
même  remuer;  voilà  pourquoi  la  nature  s'est  imposé  des  bor- 
nes dans  la  grosseur  des  anîmaui ,  tandis  qu'elle  à  dfvise  leur 
petitesse  ]presque  à  l'infini.  "'  !     . 

La  forme  de  l'éléphant  est  peu  agcéable,  ses  coîntiour^sont! 
mal  dessinés,  son  corps  n'a  aucune  gr^té",  il  3i  àe  grosses 
jambes,  ihinces  dans  leur  milieu,  larges  et  plates  vers  la 
plante  ;  chaque  pied  a  cinq  doigts  réunis.  Le  train  de  de- 
vant est  plifs  haut  que  celui  de  derrière.  Ses  oreilles  sonf^deux 
larges  peaux  échancrées,  brunes  et  ridées,  qui  tapissent  pour 
ainsi  dire  chaque  cfeté  de  la  tête.  La  lèvre  idférieure  finît 
en  pointe;  la  queue  est  longue  et  porte  quelques  grosses  soies 
roides  et  noirâtres  vers  soii  eitrémîté  seulement  ;  toute  la 

Ïean  du  corps  est  nue»  fl'i^ri  gris  brunâtre  et  pleine  de  rides 
6teuse3  conime  répidér<ne;4es  arbres.  Entre  lé^  deux  jambes 
de  devant  sont  placées^ lesf  deux  papîHesdèsniamelles*  La  ver- 
ge ,âu  mâle  est  reuferm^e  dans  un  fburreau^  et  lorsqu'elle  en- 
tre en  éredticiu,  elle  përifl  presque  à  terre,  quoiqu'elle  ne  sur- 
passe guère  en  taille  celle  du  eheï^cJ^.  La  vulve  de  la  femelle  est 
plâcéÉf très-bas  sony lévchtre;  Le  mâle  delà mén^r^erie  du  Jar- 
diii  ieii  Plantes  dé  P^ris^  entroit  Souvent  en  érection,  sollicité 
par  les  <éare$ses  de  sa  fémèUe,  qui  pfessoit  albr$  ses  mamelles 
de  i^a  trompé  ,  et  l'ettti'èlàçbit  avec  celle  du  mâle;  ensuite  ils 

Îioussoient quelques  dià  d'amour,  monloientsurle  dosPun  4e 
'autre  ,  abalssôientleur  croupe,  et  souvent  le  mâle  éjacu- 
^  loitime  grande  quantité  dé  sperme  limpide.  Au  temps  du  rut , 

}ui  étoit  le  mois  de  mars'pour  Péléphant  mâle  ,  raiort  à  Paris 
ans  fhirer  de  l'an  Xou  t8o2  y  cetr animal  étoit  hii trait ahlc , 


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iSo  EfL-E 

înf  je  ser  serrer  le  gland 
e. ^mettre  laseiDence. 
f  de  chaque  côté  dé  la 
omme  une.  ècbrçliiire , 
re.Vers  le  milieu  du 
;ç  ouverture  se  ferme, 
t  DiVs^  donc  yas  ditté- 
\.  observations  récentes 
e  cet  animal  s^accou- 
aiçcouplèment  s'oînère 
pèaes ,  sans  s^  çs^c^er 
,  depuis  1 79a  jusqu^en 
Tiperah,  province  du 
airt.  i  et  2 ,  pag.  3i  et 
dont  il  fut  téiçnpin,  £n 
I  rut»  dans  un  enclos 
,  on,  leur  distrioua  des 
chaoffans ,  comme  des 
Ils  prirent  biept^t  une 
.^e  caressèrent  â:!ônti- 
^  ai|  soir  on  attaçh^  la 
encore.  Desi  gardiens 
î  par  le  inâle.  Le  len- 
e  des  spectateur$ ,  elle 
:c  le  tapitaine  R.  Burl;e. 
couplement,  qu^.fi^tt 
[is  toutes  ses  circons- 
[è.  Elle  auroit  été  cpu~ 
verte  une  cinquième  fois  dans  l'espace  .de  seize  beurcis^^  si  Ton 
n'eût  pas  empêché  cette  dernière ,  de  peur  d'ènçryer  ces 
animaux.  (Corse,  Philos,  irons. ,  17999  parjt..i^  pag.  ^^^..et 
Biblioth.  hriùmn.^  t  12  ,  n.®*  9i-q4ï  P^«  194-3 ^^6^  ^^q»  )'  -^^ 
a  vu  des  femelles  recevoir  le  mile  avant  Vâgp  de  3eize  an^^.et 


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y     ~  E'  L  E  ,5, 

d^éléphans  tluroît  deux  ansv  mais  y  {Karoîl  qn'eUe  s'éten4 
beaucoup  ii|oIns>  etquVU^  surpaie  peu  celle  de  la  vach^ 
onde  1^  chaïkielletqaiestdf  ^  à  douze  mois;  Chaque  parlée 
est  d'uQ  petit,  rar^ement , ^e  dieui:.  XiC  jeune,  élépbant  suce 
la  mamol^d^sam^re  avec  saguenlc^et  non  a^e  sa  trompe, 
commun  l'avoH  ciu  {1  par^t  que  Vallaitemealidure  un  on 
.deuiç  ans.  -.\        <  î     -  ,    ^...'i  ..=  ,: 

Dans  Féiat  de  lAertë,  les  éfé^fjhims  vivent  «n.trp^peis  ou  en 
compafi^ies;  ils  nagent  fortbiçn;,  parce  que  leur, cojçps  est 
très-¥olaniineux. Lprsqu'il^entr^enb ,4aqs  defS e^li^pr^tibades , 
ils  élèvent  leur  trompe  foi^  respirer  Tair  à,  leurt^i^e  ^.tÀudis 
que  leur  corps,  est  eptièren^ent  subpiergé«  Oli  pciurroit  de 
même  .adapter  aux  narineftjde  nos.filiopgear^  un^tf^^MA  4e»ble 
qui  coiiiHàuniqueroit  avec,  fair  ,  ^ndis  qj^'il^  s^oient  sous^ 
Tean  :  ce  xnoyeit  serait  peut-être  ^plu&  cQjpvsen^lifle  que/icelui 
de  la  cloche  V  je, m'étonne  qu'oa^'enh  fess»  p|i&J[>e$s^^Ott^ 
qu'on  ne  le  mette  pa^.en  usage«  -,     î     u^'^ 

Les.  défenses,  des  ^^t^Aoii^.  variât  liea9QQUjpieii*igrôssç»r 
et  en  qualité  ;  on  en  trouv^  du  poids  dejii^iiv^iiQhaqu^; 
mais  ces  cas  sont  extraordinaires,;  ce  $oxkisixxi^nt>:\e$(lep/Mm 
d'Afrique  qui  fournissent  les  phislxewi  et  les  p|m  grosses  dé- 
fenses. On  di^i^c^e  ^plusieurs  .$Qi^ft  d'iyoiip^  pu  m^rfil.; 
celui  qu'on  s^pfi^ïX^imniPfn  es$  Jkp(t^,.e^tiinii^.!^  ^,  l'article 
Ivoi&E.  )  Qn  ejx^bâ^  w^  g^ànd  ^mmer^e  au  jGon^ yen:  Gui- 
née, ank  Sénégal,  à  (a  côte  des.iDent^ ,  au  ;pays.  d'Acray 
d'Anté,  au  Benjn. ,  à  Rio  ^df^Xlali^^rA)  À  la  c^4?Oc  ♦  ete. 
V.  Bosmap,  Fo^ffge  en  Quinde^  p»':^43i;«  Di^eniieir  p.  io4  KJ^e?- 
»aîre,.rqîc4?y<^»P-97-        V  :..,.,  .      . 

On  troujKe .  des  élé^ha^^ ,  npnnSçuleiAeRt  dans.  VKme  mirtr 
dionale  ,  comm^  au  Qeugale  ^  ^  G^(;hin,  ^u  Malabar  v.  au. 
Tonquin,  à  Siam,  au  JP^^à  Ceyiftu  4  àrJ9d^,^^yi|x  Philtpr 
pines  ;  piais.  au^si  dap^  pç^^tque  |;Qute  |/A$riqiM^y  .en  Nigrâtié^ 
ÇD  Abyssinie  ,eA  £ibi<^ie  î  «tJiisqttVl^rs  les  teinres  du  Cap« 
,de  Bonne-Ëspér^^e  5  quoique  çeundlA^ik]!]^  «^nt  d'une 
autre  espèce  que  ceux  d'A;$ie«^.aiM|  certains^  jLii^i^i  ils  «oifr 
mênae  si  abppd^ ,  qu'il  est  étopnant  d'y  Iv^t  àlPttWïearrdoft^^^ 
Wtipiipfl/s.  Un  vieillard  4e  8i  ,ans  >  qw4VP«t  é^bion  ebajsseur, 
assuroittàif*  Tbnpbprg  Ô  Vi9yag* J«wf. /ï|»f>,.  t  ja^.ip;:64')K|ii'il 
.^bs^oH i4$9 qu^<re  ou cm{Mipfuim^v:\wvit4eS'  ^'lUket fpk il 
;«»^4lîypÎEk  1tuétrT?iBft-d^i]çlrdaïWim^  î^^ 
.çççapos^s:  df^  tiîftis^  p^ti^s  d<&  ploqlb-,  ?si|i^  un«  d.'ié|^fl^:et 
^iûpè$ent  qM^re  oac«s*:.le  ol^âieHr.dPÂli^ker^.la  p^ik'ine. 
M^ftdansi  l'A^ic^iPù  Jiçs  4lyé0«is;i^p9%.flu»^d^ 
piliers-:,  :^ rM'.^Ç^ttiteiite  ♦demies tr^^n^^ 4#ai(vsii4uei,  yoioi 
«owmen^  o^vlpunifaH  la ,  db9Sa^>  idi^ii5^l^'B«|ig^  -<  qui  ferme 
«ne  enceintatde.  |)ieu3;'£ni^an^.fvn.5siâc4i^   îon  .l'appelle 


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iSa  E   ii   E 

6«s  Cl  ér^Sés  V  vont  chercher  lés  élépham  Khrés  dans  les  fo  - 
rets  et  les  attirent  dàlis  rcncelnte  \\^  on  lest  attache  fortement , 
on  leur  refuse  U  nourriture,  <m  Icfs  dompte  jusqu'à  ce  quUls 
deviennent  souples  et  obéissais;  Uaitiour  pour  les  femelies 
privés  aide  encore  k  subjuguer  les  koomkeei  oit  éléfihans  sou- 
^ges  :  ils  ^ont  bieiitôt  privés.  S'ils  «s'échappent  et  r^ument 
dans  leurs  forêts ,  ils  se  laissent  reprendre  au  même  piëge 
^U^on  teuràypit  tendu;  souvent  inéme  il  suffit  que  le  comak 
aille  lestt^ouver  dans  les  feréis  et  leur  parle  d'une  voix  im- 
périeuse en  les  menaçant,  poùt  qu'ils  viennent  se  remettre 
paisiblement  sous  le  |6ug  de  Thomnie/^  Corse  ,  AsiaUc  re^ 
sêarch.  tom.  3 ,  art.  X  ,  p.  %^ij  et  suiv.  )  Le  père  Tachard 
assure  i^issi  que  les  <tf^pmi)i^  sauvages  se  laissent  prendre  au 
royaume' de; aiam  par  lès^  éléphans  femeUes.  {^Second  voy,f 
p.  35âetsuiîr.)  Une  heure  après  avoir  été  pris ,  ils  sont  déjà 
traittables^  dit-ii  9  et  f  oiiiittonte  sur  leur  dos  :  en  moins  de 
quinze  jours  ils  sont  entièreiHent  apprivoisés.  Quelquefois  on 
envoie  «m  jgrand  nombre  de  traqueurs  dans  les  bois  ,  pour 
épouvanter  tes  'ëéphàns  par  des  cris,  des  flambeaux ,  du  ca- 
non ,  des  feux  d'drtifiee  ',  etc.  V  on  cerne  une  forêt ,  on  se  rap- 
{^pocbe'^  o«*^t|ferme  les  élépham  qu'on  y  trouve,  et  on  les 
brce:  à  entrer'  dans  une  enceinte ,  rà  ils  sont  attachés  ,  em- 
prisonnés et  domptés  :  entré  les  palissades  de  f  enceinte ,  on 
hoiiime  peut  aisément  j^dsser  pour  ^^échapper ,  tandis  que 
r^^f^j^n^  y  est  retenu  dé  force.  Quelques  nababs  ou  princes 
de  rift^ostan  ,  font  autrement  la  chasse  ^vjl  Hépham  ;  ils  les 
entourent  dfuU  grand  nombre  èi  éléphans  prwéa\^  et  les  prennent 
de  vive  force  ou  les  tuent.  Des  chasseurs  adroits  savent  les 
saî^  avec'  des  cordes  à  nœuds  ooùlans ,  ou  leur  couper  les 
jarrets.  £n  Afrique ,  les  pauvres  nègres  se  cotitentent  de 
creuser  desrfosses*  qu'ils  recouvrent  de  feuillages  ,  pour  tâ- 
cher d'y  «attraper quelques  éléphans;  ils  les  tuent  ensuite  à 
coups  de  flèdhes  et  de  «agaies.  Bruce  nous  apprend  qu'il  se 
trouve'dani  l'Aby^inie  des  hothmes  bruns  qui  vivent  dans  les 
bois  de  la  ehair  des  animaux  qu'ils  tuent  ;  ils  sont  fort  adroits , 
vifs^eftagiM/  Onles  nomme  â^^^ers,  c'est-à-dire,  èoupe-jar- 
rets ,  parce*  qutk  «arrêtent  ainsi  les  éléphans ,  en  les  poursui- 
vant à  ^hevâd  V  nUs  ^ •  et  le'  sabre  à  la  ^main  rils  votit  les  éxci* 
ter  ;  lws<^  t^^^^feôW  tourt  sur^  eux  s,  ib  fiticnr  ,•  rêvietùient 
ptfr-wr prompt  détOUit'^i  lui  coupent  les  tendt»ns  du  talon; 
•  ensuite  on  achèv>é^^)'Mimalf  à -grands  coups  de  zagaies ,  on 
hà  énièive'sds  déi<!nses^  ,ip«itâ  ou  découpe  sa  <^âir  en  lanières 
et  eft-iMRi^iHet^sV  qu'on  lait  ^her  aU  soleil  et  qu'on  mange 
crue.  A îtlé  de  Ceyiâu  on  envoie  des  femelles  privées  pour 
saisir  lesni^^sartiyages'et  les  domptërton  eu  vient aisééient 
à  b^t  ^ar  la  faim ,' parce  que  ces  animaux  sont- fort  gouhis.' 
iiet  pr4nc^  lèdiena  mondrwt  principalem^ânt  leur  loiç^ 


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E  L  E  i55 

par  le  grand  nombre  des  éUphans  qu^ils  entretUnlient  pour 
lear  service.  Il  y  en  a  bien  vingt  mille  individus  privés  dans 
le  royaume  de  Sîam.  Depuis  un  temps  immémorial  les  In- 
diens ont  apprivoisé  cet  animal ,  et  s'en  sont  servi  â  la  guerre 
pour  porter  des  tours  de  liois  pleines  de  gens  de  trait  et 
d'autres  combattans.  Les  princes ,  les  roi 
bat  qae  sur  ces  animaux ,,  qui,  pénétrai) 
nemis  avec  furie  ^  y  pbirtoient  le  ravage 
en  amena  dans  la  guerre  contre  les  Rôni; 
bal ,  qui  lem:  fit  traverser  les  Alpes  ;  et  1 
BÎérement  que  des  ossemens  d*élépbans, 
poavoient  être  tévtk  de  ij^elquès-uniï  des 
morts  dans  ce  voyage.  Cependant  les  ti 
Crées' et  dès  Romains  apprirent  bientAt  ; 
de  défense,  en'  s'attacbant  à  détruire' les 
animaux ,  qu'ils  reçardoient  d^abord  coi 
lorsqu'Alexandre  Te  Grand  vainquit  Porus  ,  il  fit  passer  en 
Europe  les  premiers  Méphans  et  les  premiers  perroquets  qu'on 
y  ait  vus.  Homère ,  qqi  fait  mention  de  l'ivoire ,  ne  parle  pas 
de  Tanimal  qui  le  produit  ;  c'est  Hérodote  qui  l'a  nommé  le 
premier.  Curius  Dehiatus ,  qui  vainquit  PyrrhUs  /montra  le 
premier  des  éléphans  dans  nome.  Aujoura'hui  que  les  armes 
Uea  ont  remplacé  les  traits ,  on  ne  peut  phis  se  servir  à^éié- 
ffutns^  parce  qu'ils  redoutent  le  bruit  et  la  flamme  ;  c'est  même 
par  le  moyen  de  pétards ,  de  fusées  et  antres  feux  d'artifice, 
^^on  causé  de  la  terreur  à  ces  animaux;  de  telle  sorte  Qu'ils 
portent  le  trouble ,  l'effroi  et  l'embarras  dans  leurs  propres 
rangs  •,  aussi  a-t-on  cessé  de  s'en  servir  :  on  ne  les  emploi^ 
plus  qu'^  des  travaux  domestiques,  oupour  étaler  sa  puissance 
et  son  luxe.  Le  Grand-Mogol  en  npurrîssoit  plusieurs  mîl- 
Kcrs,ainsi  que  leisroisdeSiam»  de  Pégu,  du  Tonqûin,  de  Co- 
chin ,  dé  Maduré ,  de  NarsingUe  ,  dû  Bisnagar ,  e^c.  Oh  les 
couvre  de  riches  bàrnois ,  on  les  peint,  on  met  dès  anneaux 
d'or  à'  leurs  défenses,  on  suspend  des  ûiimAtts  à  léiirs  oretiles, 
on  les  sert  en  vaisselle  d'or  et  d'argent.  Un  «!fej9Aflirf apprivoisée  * 
se  vend  coinmnnéinent  mille  à  douze  cents  francs  ,  et  se 
paye  qdël<piefois  jusqu'il  cinq  et  dix  mille  francs  dans  Tlnde  \ 
«efon  sa  beauté  ^i  sa  grandeur ,  qui  varie  depuis  bnit  |usqu''â 
^Ottz'e  pieds.  Mais  sa  nourriture  exige  une  assez  grande  dé- 
pcnse;  on  lui  donne  ,  onitre  de  Pherbe  et  du  feuillage  ,  dû 
ï^»  ûcs  fruité,  de^racînes,  du  jpain,  du  sucre ,  et  des  échauf- 
fent ,  comme  du  polvbe ,  du  gingembre  ,  de  là  muscade ,  et 
«nrtotit  de  l'arak  ou  de  Teau-de-vië^dcTiz,  qu'il  mme  beau- 
eonp.  Vâépbara  sert  dans  les  Indes  '  à  transporter  des  far- 
deaux, ou  bien  oh  remploie  comme  monture.  Lès  femmes 
«es  grands  ,  renfermées  dans  des  éèpèçes  de  cages  à  Irèillis 
appelées  mcdembers^  $oni  poriées  par  dica  éléphans  dans  les 


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p54  *E  L  E 

;6z  vive  ,nLai^.j!i^ est  pas  douce, 
inbla^l^fï^  K^^^s  ^^^  yaiçseaii. 
;  posé  sur  jfeur  coa ,  et  avec  119 
iquç  et  les  dirige  ,à^ son  gré  :  le 
it  çiiiyr;e  un  ci^a»^  t^goureqx  an 
•girt 'rarement ,  et  iingrime  for- 
Is  ,jçVs, grâces  ^ans  les  terrain» 


élég^ant  co.ûte  fcuit>  dix  francs 
aucoupie  vm  \.  Teaurdci-vî^,  lej 


ite  d|^  tabae^.et  quçlqueCpi&oi 
!île  elparoît  tort  gai;  sa. boisson 
givaïè  toujours  trpubk^  et  qu'il 
noyenljdç  sa  trompe  »  ^àns  la- 
1  déboucKe,  forf  bien,  'avec  sa 
il  peut  aussi  tourner  une  clef , 
îr  une  boucle  ^  ^nouer  une 
choses  ^ue  nous  faisons  avec  la 

^ ,_ put  ce  dont  on  le  charge  ,  wœ 

briser  ou; endommager  le  moindre  objet  ;  il  apprend  à  se 
charger  lui-même,  avec  sa  trompe  et  à  se  Âéchaiger  ;  il  tra- 
vaille avec  beaucoup  d^adresse.  Lorsque  son  rçmak  veut 
monter  sur  son  côu  ,  il  lève,  une  jantbe,  de  devant  pô\W  w* 
servir  d'écjielon  ;  il  saisit  quelquefois  un  eiP&pt  >>  un  hpm»« 
ivec  sa  trompe  ^  et  le  posé  sijr  son  dos  san$  lui  fa,îre  de  mal, 
car  cet  animal  est  très-doux.  Il  aime  beaucoup  se  baigner» 
ensuite  se  ]  couvrir  de  poussière  ;  H  sait  cUa^ser  les  moucnes 
qui  le  piquent  malgré  P.éps^sseixr  de  sa  ^eau  ;  il  se  sert 
pour  .cela  de  rameaux  d'arbres  ou  d'uhe  gerbe  de  paille. 

Cet  animal,  si  gros  .i;edoute  beaucpup  le|  tigre,  dont  la 
seule  odeur  le  fs^it  trembler  et  fuir  de  toutes  ^scs  forG(^.  ^^ 
a  vu  a^n  rçi  des  Indes  l^e  combattre  un  tigre  contre  1^»* 
iéiëpj^2|ns  plastronnes,  oui  eurent  bien  de  la  peiî^  ^.^.?, 
feiidr^  contre  ce  terrible  quadrupède  ,  si  cruel  et  si  ague- 

tses  ^é- 
•puent-,  à 

i,et<piw 
d'il4pf^ 

on  Gpr* 

)f  !^^^ 
so^en- 

4n  sans 


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ELE  ,55 


mearen 
ÏJes  ç 

nâitf  )  p 


ses  cns . 

siqae  fa 

élonnen 

par  des 

éléflïm 

rLythme 

paroisio: 
Usa) 

gagé  de  ; 

sentoitsi 
feaJUage, 
de  gloire 
telles  qm 
«c  purifie 
compatriotes  ^  les  couvroit  de   poussière  et  de  rameaux^ 

{>learoit  leur  mort  ^  ce  tirait  les  flècljes  de  leur  oorps^  p^nspit 
ears  plaie^s  comme  les  plus  habiles  chirurgiens  ,  etc.  On  lui 
avoit  jencQjre  accordé  la  chasteté  e^  des  seutimens  nobles  et 
élcvé^.  I^ès,Indiens^;  imbus  du  4ogm<^.de  la  .métempsycose  ^ 
P^sei^t  que  les.  âmes  des  héros  >  des.  grande  rois  »  animent 
le  corps  des  éléphâns  :  voiJè  pourquoi  iU.lçs  rëspi^ctent  et  les 
fconorept.  X^es  ëléphaosblaoc;^^  npii.sopt  jfort  rares ,  passent 
pour  des  êtres  presque  divine,  quo,iqueJç.ui:s  qualités  soient 
tien  inférieures  à  celles  des  autres  jéléphaps.  Toutes  cesiidées 
^e  perfection  n'ont  pu  étreinspiré^;^  quç,  par  l'admiration 
d'on  aussi  vaste  et  aussi  étonnant  quadrupiède.;  la  religion 
^a  fétichisme  a  dû  encore  augmentçr  cette  admiration  ;  on  a 


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ise  E  LE 

nreiit  9  ie  son  organisation ,  ei  non  Ae  sa  vertu.  La  mollesse 
de  ;son  caractère  est  visible  dans  la  oian^ière  dont  on  Vappri- 
voise  ;  la  faim  le  dompte  ;  il  oublié  dans  l'esclavage  ses  corn- 
pagnons  ;  il  obéit  sans  murmure  à  la  volonté  du  maître;  11 
n'ose  résister  ;  il  est  foible  et  timide  :  tandis  que  le  Iîob  pris 
vieux,  demeure  indomptable  ;  il  ne  voit  dans  Phoimne  qae 
^n  tyran.  La  faim  ne  le  rend  pas  rampant  et  lâche;  ilsV 
idigne  de  ses  fers  et  meurt  avec  un  caractère  libre. 

La  colère  de  T éléphant  n'est  qu'une  fureur  passagère, 
parce  qu'elle  n'est  pas  dans  son  caractère  /  de  même  qae 
dans  tous  les  herbivores*  D'ailleurs' les  quadrupèdes  aq[uati- 
ques  ,  vivant  de  végétaux,  sont  tous  d'une  habitude  de  corps 
molle  et  flasque ,  ce  qui  le^  rend  lourds'  et  incapables  d'agir 
avec  beaucoup  de  vigueur ,  de  sorte  que  leur  naturel  est 
ob]||té  de  suivre  la  pente  de  leur  physique  ;  c'est  ce  qu'il  ne 
fatra|imais  perdre  de  vue  dans  l'histoire  des  animaux.  Tous 
obéissent  aux  impulsions  physiques ,  bien  pltitôt  qu'an  mo- 
ta\ ,  dont  ils  sont  presque  entièrement  pi^rivés.  Le  penchanl 
4'un  ànitnal  pour  la  société  de  Thomnie  n'est  point  im 
penchant  naturel  ;  c'est  un  asservissement  de  l'individu,  qû 
Jironve  la  foiblesse  de  son  carattère  :  les  animaux  les  plus 
courageux ,  les  plus  robustes ,  dédaignent  la  présence  de 
l'homme ,  fuient  sa  société ,  qui  ne  leur  promet  qu!un  dor 


rapprochés  ;  jc  est  qu  1 
daëlle ,  leur  impuissance,  de  se  défendre  ,  s'ils  ne  sont  en 
nombîre  :  de  même  des  étriaingèrs  qui  veulent  voyager  en 
Afrique ,  se  rassemblent  ien  caravanes  sans  se  cotiuottre, 
sans  av^ir  entre  eux  là  moindre  liaison  d'amitié ,  et  se  sépa- 
rent ly)rsque  le  danger  est  passé;  La  docilité ,  la  soumission 
de  l'éléphant ,  ne  prouvent  donc  que  l'inertie  de  sa  natore. 
Quoique  gfand  et  lort ,  il  devient  la  proie  du  lion  et  du  tigres 
il  les  fuit,  éi  les  redoute  à  l'excès.  Dans  l'état  sauvage,  ses 
inclinations  natureltès  ne  sont  pas  supérieures  h  celles  d'no 
rhinocéros,  d'un  Iik^popotame  ^  d'un* cochon  et  des  antres 
espèces  analogneis.  il  n'a  ni  l'intelligence  du  castor,  nif*' 

ntédudùcD' 

son  intefli- 

Le^àfpto 

es  pièges  où 

déKcals  en 

lature  lenr  a 

alimens  pc^ 

sont  mèra^ 

ie,  on  evff^ 


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E  Ij  E  167 

dVux  tes  plii5  grands  lenrices  ;  JIs  Tendent  leur  travail  au 
prix  de  leur  gourmandise  j  ils  se  gourement  par  rappéilt , 


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,58  .  E  L  E 

temps  des  cxeinpilcs  Aé  rengcancé  et  de- fcrptÏÏîbé  :  cepen^ 
diant  son  naturel  est  doux  quand  ion  ne  Pirme^pàs/ On  ilbsi. 
trait  à  saluefr  son  ihaftire^  à  se  ^rendre'  s6bpl|é ,  obéîasanl ,  et 

îi  r  '        *  '  ' " 

Boiiceur. 
mouvoir  e 


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Cest  surtout  dans  Tes  cantons  inférieurs  de  la  Lena,  dans 


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des  terrains  de  toarbe,  ^"^on  en  tronré  en^  nombre  extraor- 
dinaire. Il  est  aujourd'hui  bors  de  doute  ^  par  la  coinparaison 
dé  ces  okseknetis  aVec  ceux  du  squelette  de  Téléphant ,  qu^ils 
sont  de'  même  genre.  Les  défenses,  leist  dents,  lé  crâne, 
les  os  de  toutes  les  parties  du  corps  s'y  trouvent  en  abon- 
dance. £n  beaucoup  d'endroits  d  Allemagne ,  de  ■  Pologne 
et  de  Russie  ,  l'ivoire  fossile  est  fort  commun,  et  on  en 
trouve  dans  tous  les  cabinets  des  curieux,  dans  toutes  les 
officines  des  pharmaciens ,  sous' le  nom  à' Ebtw  fossile.  Lu 
paysans  sibériens  s^ima^inent  ^u'il  vient  d'un  grabd  a)ùm^ 
vivant  sous  terre  ,  et  qu'ils  nomitient.  Mammoufli;  i\  a, il- 
gefnt-ils,  quatre  à  cinq  aunes  dé  hauteur  et  trois  brassés  àt 
longueur;  sa  couleur  est  gi'isàtre;^a  tête  fort  lotgae;  son 
front  très-large  ;  it  a  des  comesi  qu'il  peut  mouvoir  et'  croiser 
comme  il  veut  :  il  a  la  faculté  de  s'étendre  considérableinnent^ 
et  de  s^  resserrer  en  un  très-'petit  volume  ;  on  nç  le  voit 
îaàiais  vivant ,  mais  on  l^  tire  encore  saignant  et  ëcordé 
du  sein  Aes  glaces  ou  de  la  ter^.  Les  Chinois ,  au  rapport 
de  M.  Klaprothy  savant  âanV là  langue  de  ce  peupte,  ont 
quelque  idée  du  même  fait  ;  leurs  livres  parlent  d'une  sourîs« 
grande  cohlkne  un  buflle,  fivadi  sous  terré,  et  dbût'lé^  osse- 
ihens  se  peiïvent  mettre  en  àéjxvté  dans  Ie«  art$.\Ce$iabIes 
ne  mériteroient  aucune  attention ,  si  elles  ne  rappeloîentpas 
.l'histoire  des  Mùmmouffis  ùïxjtêpHahs  fossiles, 

Pallas ,  et  avant  lui  S.  G.  Gmélià,  àvbient  dît  qùiij  le  terme 
Mammou^^ittiX  àe^Mama,  ij[ûï'|àfeiî$e  terre. (F.  aussi Syllog. 
dissertationum  et  obsÎErvai. sacrariiè Théodore  de  Hase^3réinet 
1731,  in-8.»,  dans  lequel  buvrtige  il  traite  ^  MamrtiuA ,  seu 
Maman^.qtiod  amràal  in  rtgio^Xis  septektrioniilibus  iuh  Urré 
pi^ére  référant:)  -    •     •    . 

Rien,  à  cet  égard,  liVst  'tilttS  rèmarqUabJe  que  le  mé- 
moire de 'RlésiûS',  naturaliste  v^ûi^  le  célèbre  éléphanU^' 
couvert  tout  entier ,  en  1807  ^  dans  les  glaces  situées  près 
de  Temnoucbure  de  la  Lena ,  par  M.  Adams,  et  place  *^ 
cabinet  de  Pétersbourg.  (  F.  Meni.'dcàJ.  impér.  As^  Sciences  à 
Pétersbouîg ,  tom.  5  V  p.  it6  et  ^uîv.TLe  Squelette  jr^jf^*^  */ 
cet  animia  a  ses  6s',  en  géiléral  ^  pms  irobustes  et  j^ltis  épais 
que  ceuiç  de  nos  éléj^hans  indien^;  et*  quoique  montrai»;  f^ 
te  défaut  de  soudure  dés  épiphyses,  queranîmalétoît  en- 
core jeune,  îl  présente' une  plus  hante  taiUe  que  îé^^^ 
{'  »hans  actùellement'vivails;  ce  qui  est  èommiin  ausCsj*  ^^^^ 
es  autres  osseikien»  fossiles  de  iccfté  ésTpféce,'^qïii^étt)|tjÈtrc 
énorme,  comparée  à  nos  èlénhans  actuels;    •  \    Uu 

'  ^  Le  mammo^h  de  MM.  Adams  etTîlésîus  avoif^eiaé- 
fensestrè^-toiiguesfV'iinê  d'elles  porte  qiffnze  pieds;  êll«s$oni 
très-cottrb^es  en  bâtft;  les  ahéoles  dés  bifilaires  sont  jpfûs^^' 


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E  L  E  ,6i 

i6i^ëes,piàâ  divergentes;  le  crâne  est  plus  prolongé  que  dans 
les  éJéphans  indiens  ;  et  afin  de  supporter  cette  énorme 
tête,  il  a  faUn  que  les  apophyses  dés  vertèbres  dorsales  fussent 
plus  élevées  ,  pour  donner  de  pkis  fortes  attaches  aux  mus^ 
des  cervico-spinaux ,  et  que  les  Vertèbres  du  col  fussent 
plus  courtes ,  etc. 

Cet  éléphant  fut  trouvé  gelé ,  ayant  encore  ses  chairs ,  et 
sa  peau  qui  étoit  couverte  de  poils  de  deux  sortes.  Lorsqu'on 
lefitdégel)er  pour  le  préparer^  des  chiens  mangèrent  de  cette 
chair  non  putréfiée ,  qui,  sans  doute,  avoit  plusieurs  milliers 
d'années  de  conservation. 

Les  poils  de  la  peau  les  phis  rudes  ^toient  de  gros  crins 
on  soies  brunes ,  qui ,  sur  1  épine  du  dos ,  avoient  une  or- 
chine  de  long  ,  ou  plus  de  deux  pieds  et  quelqlies  pouces ,  et 
sembloient  une  crinière.  Entre  ces  soies ,  i»  leur  racine ,  étoit 
une  laine  grossière  comme  de  la  bourre  épaisse,  et  de  couleur 
ronssâtre. 

Ces  faits  prouvent,  selon  M.  Cuvier  {Jourmd  des Saçans , 
janvier  1817),  que,  tion- seulement  Téléphant  fossile  diffé- 
roit  des  espèces  actuelles ,  mais  que  son  pays  natal  étoit  le 
Mord  y  i^isqne  la  nature  Tavoit  suffisamment  vêtu  pour  le 
garantir  de  la  froidure^  tandis  que  nos  éléphans  actuels  qui 
'  dt  la  peaa  nué  (sauf  quelques  poib  rares)  ne  vivent  pas  na- 
turellement hors  des  tropiques. 

Quoique,  au  premier  abord,  cette  explication  semble  bien 
suffisante  pour  rendre  raison  de  ces  débris  d' éléphans  au 
Kord,  elle  ne  soutient  pas  toutefois  la  rigueur  d'un  examen 
approfondi.  On  ne  sauroit  contester  que  cette  espèce  fossile  ne 
^i  différente  de  celles  actuellement  vivantes  ,  et  qu'elle  ne 
fût  habitante  de  pays  moins  chauds  que  les  tropiques.  Tout 
cela*est  évident  sans  doute  ;  mais  qu'on  nous  explique  pour- 
quoi ces  énormes  quadrupèdes  ne  vivent  plus  dans  la  Sibérie 
actnellemetit  ?  Les  déserts  de  ces  contrées  tt'offrent-ils  pas 
asset  de  sécurité  àces  anîmaufx?  Sont-ce  de  pauvres  Tschut- 
chis  qui  les  ont  détruits?  Si  ce  font ,  comme  on  n'en  peut 
douter,  les  froids  épouvantables  qu'on  ressent  chaque  hiver 
dans  la  Sibérie  actuelle  ;  si  c'est  le  défaut  de  végétaux  et  de 
nourriture  abondante ,  parmi  ces  arides  steppes,  qui  dàrent 
anéantir  ces  races  gigantesques ,  par  la  faim  et  le  froid ,  les 
régions  dti  Nord  ont  donc  beaucoup  changé  de  température  ! 
Et  comment  ?  à  quelle  époque  ? 

Il  falloit  que  jadis  ces  terres ,  maintenant .  si  stériles  , 
fussent  fécondes,  ce  qui  ne  se  voit  nulle  part  sans  chaleur  , 
sans  influence  vive  de  la  Ittmière ,  et  ainsi  sans  une  autre 
exposition  astronomique  par  rapport  au  soleil.  L'axe  du  globe 

X.  i  L 


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i€2  E  L  E 

a-t^fl  cliangé  ?  mais  àlora  i^équilibre  des  mers  et  toute  h 
constitutioii  actuelle  des  climats  terrestres  durent  être  fort 
cUfférens  de  ce  que  nous  observons  aujourd'hui  Donc  le 
poil  des  éléphans  fossiles  ne  rend  pas  une  raison  suffisante 
de  tout ,  comme  on  le  prétend. 

De  plus ,  ces  éléphans  durent  Stre  nombreux  «  et  subsister 
pendant  plusieurs  générations  sur  les  rivages  aujourd'hui  les 
plus  rigoureux ,  les  plus  insoutenables  par  le  froid ,  près  des 
mers  glaciales.  Il  y  a  des  millions  de  dents  d'ivoire  et  d'au- 
tres ossemens  de  ces  éléphans,  épars^non-seulement  vers  le 
Don  ou  le  Tanaïs ,  et  le  Wolga  ;  mais  qu'on  suive  le  cours 
du  JaSk ,  de  la  Dwhia ,  de  l'Oby ,  de  l'Irtisch^  du  Jenisey  ; 
qu'on  parcoure  les  contrées  de  Tobolsk>,  de  Tom  ,  de  CluH 
tanga,  d'Ângafa,  l'Indigirska ,  la  Lena ,  la  Kolyma ,  les  rives 
de  la  mer  d' Anadyr ,  etc.  >;  on  verra  même  des  îles  entières^ 
telles  que  celles  Laichov  et  d'autres ,  composées ,  pour  ainsi 
parler ,  de  ces  ossemens  ;  k  peine  creuse-t-on  un  puits  »  dans 
ces  régions  glaciales ,  s^ans  rencontrer  quelques  débris  de  ces 
quadrupèdes  ;  donc  ils  ont  existé  dans  une  prodigieuse  po- 
pulation ,  ou  pendant  bien  des  siècles  9  sur  ces  terrains  qui 
sont  maintenant  couverts  de  neiges  et  de  frimas  pendant  huit 
mois  9  au  moins ,  chaque  année.  (^.  Sauer,  dans  VEccpédSiion 
du  capkame  Billings,  p.  i3o  (en  allemand),  et  VaHas^Nordisàhe 
Beytrage^  7.  banà.  seù»  laS,  et  Gabriel  Sarytsdief ,  Eocpedit,^  etc. 

Il  est  très-important  pour  l'histoire  naturelle  de  notre 
planète ,  de  reconnoître  ce  qui  a  pu  faire  ainsi  réunir  tant 
d'ossemens  de  si  grands  animaux.  Déjà  l'ivoire  fossile  et  les 
ossemens  d'éléphans  étoient  connus  des  anciens  naturalistes. 
On  en  lit  des  preuves  dans  le  traité  de  lapidibus  de  Théo- 
phraste  ,  p.  a  10 ,  et  dans  V Histoire  naturelle  de  Pline ,  lib,  36 , 
cap.  8.  Mais  qui  a  pu  rassembler  ainsi  en  Russie ,  en  Sibé- 
rie ,  en  Allemagne  ,  en  Pologne ,  en  Italie,  en  France,  dans 
l'Amérique  septentrionale ,  aussi  bien  qu'au  Kamtschatka  , 
cette  foule  d'os ,  qu'on  ne  peut  méconnoître  pour  être  ceux 
d'éléphans?  Hartenfels,  d#ns  son  El^hantographia,  Tentzel, 
Klein  ^  SJoorr,  Marsigli,  Rzaczynski,  Beyschlag^  Scara- 
roucci ,  Wedelius,  en  citent  une  loule  d'exemples,  ainsi  que 
lés  Transactions  philosophiques ,  les  Mémoires  d^  l' Académie  des 
Sciences ,  le  Journal  de  Pkysique ,  le  Voyage  de  Pallas ,  etc. , 
recueillis  dans  les  Recherches  sur  les  ossemens  fossiles  de  M.  Ca- 
vier ,  tom.  a.  Les  bords  de  l'Obio  ,  comme  les  environs  àé 
Porentrui ,  le  midi  et  le  nord  de  la  France ,  offrent  encore 
des  débris  d'éléphans  ,  ou  d'animaux  qui  s'en  rapprochent 
beaucoup ,  comme  les  mastodontes ,  etc. 

Mais  l'on  répondra  que  la  froidure  ,  même  très-intense. 


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E  L  E  i63 

n'empêche  point  la  tie  des  'gros  animant;  que  le»  baleines , 
les  cachalots  et  les.  narwhals  se  réfiigîent  entre  les  glaces 
inaccessibles  des  pôles  ;  que  de  grands  phoques ,  que  d'é- 
normes morses  et  vaches  marines  vivent  fort  bien  sur  Tes 
parages  de  ces  mers  glaciales ,  et  dorment  sur  les  roches  de 
daces  ^   comme  les  stellères  (  voisines  des  dugongs  )  ;   que 
réléphant  marin   (^Phoca  leomna,  Linn.  )  des  régions  aus- 
trales ,  de  la  Nouvelle-Zélande ,  du  Chili  ^  de  la  Terre-de- 
Ten,  long  de  vingt-cinq  pieds,  ayant  une  trompe  ridée,  qui 
se  gonUe  dans  la  colère  (Pérou,  Foyage^  ta,  pi.   82. )  ; 
^eles  grands  lions  marins  (^Phocajvhaia^  Gmel.)  se  jouent 
<lans  les  flots  des  plus  froides  mers  polaires ,  et  n'en  ont  que 
plos dégraisse,  d'huile  et  de  volume  dans  toutes  leurs  dimen- 
sions corporelles  ;  qu^enfin  ,  sous  le  rapport  dje  la  grandeur 
des  animaux ,  ces  régions  si  froides  peuvent  lutter  avec  avan- 
tage contre  les  éléphans  i  les  rhinocéros ,  les  hippopotames , 
les  girafifes ,    etc. ,  ^  des  tropiques  les  plus  ardens.   Rien  né 
doit  donc  s'opposer ,  dira-t-on ,  à  l'existence  possible  des 
éléphans ,  des  mastodontes  et  d'autres  quadrupèdes  gigan- 
tesques en  Sibérie  et  dans  le  nord  de  l'Amérique ,  et  fl  ne 
ùat  pas  remuer  l'axe  du  globe  pour  quelques  ossemens. 

Cependant  une  coi^sidération  toute  simple  doit  faire  sus- 
pendre, à  c^t  égard,  notre  jugement.  Ces  grandes  espèces  , 
actuellement  vivantes;  dans  les  régions  polaires ,  sont  toutes 
aquatiques ,  comme  les.  cétacés ,  les  morses  et  les  phoques  ; 
tontes  se  nourrissent  de  substances  animales,  de  mollusques , 
de  poisson» ,  mêlés  quelquefois  aussi  de  fucus  et  de  va- 
recs  ;  ainsi  une  nourriture  animale  fortifie  davantage  que 
des  alimens  purement  végétaux.  Des  plantes ,  d'ailleurs,  ne 
peuvent  se  trouver  assez  abondamment  sur  un  sol  couveit  de 
neiges,  pour  sustenter  de  vastes  éléphans,  des  rhinocéros, 
même  en  petit  nombre  ;  puisque  les  hommes  et  les  animaux 
de  ces  contrées  polaires  si  désolées  ,  si  stériles  ,  ne  pour- 
roient  pas  subsister ,  sans  les  animaux  marins ,  sans  les  pois** 
sons  qui  fournissent  une  pâture  suffisante.  Or ,  les  éléphans 
^t  les  rhinocéros ,  par  la  conformation  de  leurs,  ^ei^ts  et  de 
leurs  intestins ,  restent  herbivores ,  et  il  ne  peut  pas  sub- 
Aster  habituellement  de  crands  quadrupèdes  où  manquent  les 
végétaux,  où  quelques  lichens  et  des  mousses  soutiennent  diffi- 
cilement  la  vie  des  rennes,  celle  des  lemmings  et  d' autres  ron- 
geurs obligés  de  faire  des  provisions  souterraines  pendai^^  de 
n  longs  hivers. 

Nous  avons  peine  à  croire  ^  d'ailleurs  ,  qu'une  froidure  si 
fiente  qu'elle  fait  tomber  de  sphacèle  dès  membres  ,  ou 
les  doigt$ ,  1«  nez  i  des  Lapons ,  des  Sampïèdes  »  pût  épar- 


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i64  E  L  E 

gner  II  trompe  délicate  des  élépËans.  Ceux  de  ces  immaiix^ 
qu  on  a  trouvés  encore  avec  leur  chair,  ne  prouvent-ils  pas 
q]^41s  ont  été  surpris  par  un  froid  subit ,  et  que  les  flots  des 
grands  fleuves  ont  pu  les  entraîner^  des  déserts  de  la  Haute 
Asie ,  vers  les  rivages  de  la  mer  glaciale  ?  S'il  existoît  donc 
jadis  4e  ces  grands  quadrupèdes ,  couverts  de  poils,  dans  des 
régions  froides,  ce  seroit  vers  le  Thibet,  les  déserts  du  Cobjr 
et  de  ChamÀ ,  moins  froids  que  la  Sibérie  ,  et  peut-être  à 
des  époques  très  -  reculées  ,  où  notre  planète  étoit  moins 
froide  qu'elle  ne  l'est  aujourd'hui  dans  ces  régions.  Noos  ne 
pouvons  pas  établir  avec  certitude  les  causes  de  ces  change 
mens ,  nlab  ils  se  rattachent  probablement  à  la  même  cause 
qui  couvre  aussi  nos  cpntinens  de  tant  de  débris  de  coqoil- 
lages  dont  les  analogues  vivans  existent  dans- les  mers  des 
tropiques.  V.  Coquillages. 

Etablîça-t-on,  en  effet,  d'après  Gmelin,  liîner.  siUr.t 
lom.  1 ,  p.  i57  ;  Tatischtschev ,  de  ossièus  neammonieis ,  àm 
les  Mém.  de  l'académie  d'Upsal  ;  et  aussi  Messerschmidt , 
Philos.  Trans. ,  tom.  4o  ,  n.»  446  ;  ou  d'après  Isbrand-Ides ^ 
Strahlenberg, Lebrun,  dans  leurs  Voyages^  ouBuffon,dans 
son  Histoire  naturelle^  que  tous  ces  ossemen:?  ont  été  trans- 
portés par  des  alluvions  ou  des  déluges  dans  le  Nord  f  AdojH 
tera-t-on  l'hypothèse  de  Pallas,  iVw.  Comment  Petrop. ,  1 13 
et  17,  où  il  suppose  que  l'Océan  des  Indes,  soulevé  par 
d'immenses  explosions  volcaniques ,   s'est  pi'écipité  snr  le 

I^ôle  du  Nord,  en  balayant  toutes  les  productions  des  Indes, 
es  éléphans,  les  rhinocéros ,  etc. ,  qui  s'y  trouvent  entassés 
aujourd'hui  ?  Ensuite  le  froid  les  ayant  saisis ,  leurS  chairs 
même  se  seront  conservées.  C'est  ainsi,  disent  encore  avec 
Païîas ,  Gmelin  ,  Steller ,  Georgi ,  etc. ,  que  les  Sibériens 
conservent,  àts  années  entières,  du  poisson  frais.,  ou  d'autre* 
substances ,  en  les  tenant  gelées. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  les  éléphans  actuels  ne  peiîivc»t  nnUc- 
ment  supporter  la  froidure,  même  celle  assez  modérée  »« 
nos  climats ,  pendant  Thiver  le  plus  ordinaire ,  puisque  lo» 
de  ceux  de  la  rnénagerîe  de  Paris ,  quoique  lo:gé  chaoflc- 
ment  et  commodément,  pendant  l'hiver  de  1801  à  1802, «* 
mort  d'une  péripneumonie.  Quelle  Catastrophe  a  donc  p*; 
confiner  sur  nos  contînens  les  débris  de  ces  aniiflanï^jF^ 
habitent  exclusivement  la  zone  torride  de  l' Ancîeot-M'tfttde  • 
Qubls  prodigieux  espaces  de  temps  ont  dû  s'écouler  ètf^ 
que  ces  vastes  quadrupèdes  ont  disparu  de  tous  les  ch***® 
qui  recèlent  leurs  ossemenS  P  II  falloit  donc  que  1^  ^.^'^ 
fût  *alors  bien  différente  de  ce  qu'elle  est  aujourd'hui-  ^^ 
seulement  on  trouve  des  débris  d'éléphans  dans  ks  t0^^^ 


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E  L  E  i6S 

que  noi:»  avons  citées ,  mail  encore  des  ossemeni  d'autr^eâ 
aoîmauz  de  familles  analogues  y  tels  que  de&  rhinocéros,  des 
tapir9f  etc.  Pallas  rapporte  atîtssi ,  dans  ses  Voyages ,  qu'on . 
troava ,  en  Sibérie  ,  une  tête  et  un  pied  de  rhinocéros 
ayant  encore  toute  leur  chair  et  leut  peau.  Voyez  Rhi-- 
]t0€£ii05«  M  fut  trouvé,  en  1771 ,  sur  le  Vilhouï,  dans  le 
gouvernement  d^Irkoutsk,  Pallas,  Noq.  Cammeni,  PeiropoL 
toi».  i3t  p.  4-3g.  La  glace  perpétuelle  de  ce  climat  les  avoît 
pu  CQBserrer  un  nombre  d'années  très-co^dérable.  Mais  ceci 
îndi^  aussi  que  ta  catastrophe  qui  a  détruit  ces  animaux, 
a  ià  être  soudaine.  La  froide  Tartarte  étoit-elle  doncaupara-^ 
vant  aussi  chaude  que  les  eUmats  des  tropiques  ?  Si  Ton  con^ 
sidère  que  nous  marchona.sûr  les  Vdébris  d'un  monde  anté^ 
rieur  ;  que  tant  de  forêts  eoserelies  ^^tant  d'ossemens-  d'ani-* 
maux,  tant  de  ceuches  de  coquillages  ,  tant  de  felrrains  dé- 

tosés  par  les  eaux ,  agités  par  les  volcans  ^  bouleversés  par 
:s  tremblemens  de  terre ,  nous  attestent  ks  grands  chan- 
gemens  de  ia  terre  ,  nous  ne  devons  pas  tant  noils  hâter  de? 
former  des  systèmes,  de  géologie.  Qu^elle  est  ancienne  ,.la 
planète  que  nous  habitons  Combien  elle  à  dâi  changer  de 
fois,  et  combien  eUedoitse  transforme rencoredansk cours, 
démesuré  des  siècles!  Qtie  sont  auprès  d'elle  cinq  à  sixmil-*. 
liers  d'années  ?  Nous  lie  sommes  que  d'hier  sur  la  tore ,  et 
cependant  il  nous  faut ,  par  ta  pensée ,  percer  dani  les  ténè«« 
bres  du  passé  et  de  Tavénir^  dans  ces  deuxabiine5  entre  les- 
quels nous  sommes  placés ,  et  où  nous  allons  nous  engloutir 
à  jamais.        ,       .  . 

Il  parolt.  donc  que  la^  plnpart  de  ces  éléplians,  aujourd'hui 
fossiles ,  étoient  ph»  gros  et  plu&  grands^,  et  surtout  d'une 
autre  espèce  que  ceur  cfui  vkent  à  présent  ;  de  même  que 
les  haleintea  d'autrefois  étoièiit  plua  puissantes  que.  mettes  de 
Bos  mers  actuelles,  (i^.  notre  article  Baleinil)  La  guerre 
que  l'hoflMKie  a  déclarée  à  <xs  animaux ,  les .  empêche  de 
parvenir  à  une  longtfe.  vieillesse  et  à  tout  iei  développement 
de  leur  masse.  Les  os  et  les  dents  fossiles  d'âéphans  nous 
aiUQOBcentdes  animaux  de  vingt  et  même  vingtK^mq  pieds  de 
hauteur,  gros  et  longs  à  proportion;  nous  ne  voydns  ried 
de  semblable  à  présent  sur  la  terre.  Est-ce  ^e  les  anciens 
iges  du  monde  anroient  été  gplus  favorables  à  la  vie  des 
animaux  et  à  celle  des  hommes ,  comme  ta  G^ièse  le  rap- 
porte des  premiers  habitans  de  la  terre  ^  aux  temps  obscurs 
des  Jarèd  et  des  Madiusaktn  ;  temps  eitfoncés  dans  ^ne  nuit 
profonde ,  et  où  l'esprit  trouve  peu  de  fonds  pour  se  fteposen 
Est-ce  que  les  générations  des  êtres  mortels  se  seroient  abâ^ 
Urdie$  dans  la  longue  carrière  àsà  âges?  ,V.  DiGÉNÉSfATiOK. . 


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i66  E  L  E 

Nous  n^aurîons  qae  des  conjectures  à  imaginer,  an  défaut 
de  l^histoîre  du  monde  ;  mais  ces  témoignages  des  réyolutioDs 
de  la  terre  ,  ces  antiques  médailles  des  siècles  qui  nous  ont 
précédés ,  doivent  nous  faire  penser  que ,  sur  ce  globe ,  la 
nature  €St  sujette  à  de  grands  changemens  ,  et  que  nous  ne 
devons  point  assurer  en  téméraires  tant  de  suppositions  et  de 
systèmes ,  que  les  livres  les  plus  révérés  et.  les  plus  antiques 
nous  ont  transmis.  Comme  un  villageois  ,  qui  n^est  jamais 
sorti  de  son  pays ,  ^  peut  pas  croire  que  le  monde  soit  si 
vaste  ,  et  ^i  étrange  en  certains  climats ,  de  même  ,  ne  pou- 
vant pas  sortir  de  notre  siècle  et  de  notre  temps  ,  nous 
tenons  souvent  à  tort  pour  des  fables  et  pour  des  choses  im- 
possibles tout  ce  que  nous  enseignent  ces  vieux  moniimens 
des  catastrophes  du  moqde.  (virey.) 

ELÉPHAN5  FOSSILES.  Les  nombreux  débris  d'ëlé- 
phans  que  l'on  a  rencontrés  dans  une  infinité  de  lieux ,  et 
surtout  dans  des  terrains  meubles  on  d'alluvion  ,  ont  en  gé- 
néral été  rapportés  à  ces  animaux  ;  mais  comme ,  avant 
M.  Covier  ,  on  n'avoit  point  reconnu  les  différences^  très- 
marquées  qui  existent  entre  leurs  espèces  vivantes,-  on  n'avoit 
également  pas  été  à^méme  d'apprécier  celles  qui  les  dis- 
tinguent  aussi  de  l'espèce  fossile.  Il  étoit  encore  réservé  à 
ce  savant  illustre  de  rét2d>lir  cette  dernière ,  et  d'en  faire 
eônnottre  les  caractères  particuliers. 

Depuis  Théophraste  jusqu'à  nos  jours ,  les  ouvrages  ren- 
ferment des  notices  noinbreuse&  sur  les  ossemens  d'éléphans 
découverts  dans  l'Asie  septentrionale  et  en  Europe  ,  où  les 
espèces  vivantes  n'ont  été  amenées  qu'à  compter  du  temps 
d'Alexandre.  Ces  ossemens,  le  plus  souvent,  étoient  regardés 
comme  des  os  de  géans  et  de  héros.  On  crut  successivement 
retrouver  les  restes  SArdêe^  ^EnUUe  oxkXOtusy  û'Epandrey 
de  Ttuiobochus ,  etc.  L'Italie  et  la  Grèce  en  ont  offert  dans 
beaucoup  de  lieux  ;  mais ,  dans  ces  contrées ,  on  pouvoit  les 
confondre  avec  les  os  des  espèces  vivantes  ,  puisque  les  Ma-* 
cédoniens  et  les  Romains  avoient  possédé  un  grand  nombre 
de  ces  animaux.  Il  n'en  étoit  pas  de  même  des  autres  par- 
ties de  l'Europe  et  de  l'Asie ,  où  l'on  n^à  jamais  vu  d'élé- 
phans  que  deloin  en  loin,  et  en  très-petit  non^re;  etcepen^ 
dant  ces  contrées  ne  sont  pa^  plus  dépourvues  d'ossemens 
que  l'Italie  et  la  Grèce.    > 

Ceux  qui  ont  été  recueillis  en  France ,  sont  notamment 
assez  nombreux.  Il  est  certain,  dit  M.  Çuvier,  que  le  pré* 
tendu  géant  trouvé  sous  Charles  VU,  en  i4.56 ,  dans  la  ba- 
ronnîe  de  Crusol ,  près  Valence.,  étoit  un  éléphant,  et  il  est 
probable  que  celui  qui  fiit  déterré ,  sons  liOuis^I ,  au  bourg 


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E  L  E  xfiy 

ïc  Saînt-Pcyrat ,  encore  près  de  Valence,  et  dont  parle 
£!œUiis  BliOdigikius,  étoit  de  La  même  espèce.  C'est  aussi  en 
Bacqphiné  9  près  du  château  de  Cbanmont ,  on  de  Lan^n  , 
entre  les  villes  de  Montricaut ,  Serre  et  Saint-Antome  , 
^e  s- est  trouvé  celui  de  tous  les  squelettes  fossiles  qui  a 
donné  Keu  à  plus  de  contestations ,  le  fameux  TèutoBochus  , 
sujet  des  longues  disputes^  d'Habicot  et  die  Riolan.  Une 
nolaîre  d^él^phant  (îit  trouvée ,  en  176b ,  près  de  Saint- 
Valier,  à  demi-quart  de  lieue  duKhdne;  une  mâchoire  îxxt  éga- 
lement recueillie  à  Pimoisson ,  près  de  Riez  (Basses-Alpes): 
M.  SToulavie  parle  d'un  squelette  presque  entier ,  découvert 
dans  les  environs  de  Lavoûte  (  Ardèehe  ) ,  dans  des  attérisr- 
semens  voisins  du  -Rbâne^  M.  Faujàs  décrit  une  défense  trou- 
vée dans  la  commune  d'Ari>es,  près  Villeneuve  de  Berg,  au 
pied  des  Monts-Cbirons  (même  département) ,  à  cinq  pieds 
de  profondeur,  dans  un  tafa  volcanique. 

On  trouve  beaucoup)^  d'autres  débris  d*éléphans,  en^se 
rapprochant  des  Pyrénées.  La  Montagne-Noire  en  recèle 
une  quantité  dans  ses  pentes,  notamment  aux  environs  de^Gàs« 
tclnaadary  ^  à  Gailkc  enAlbigeois,  auprès  dé  Toulouse;  près 
du  château  d'Alan-,  résidence  des  évéquesduComminges^etc 
Il  y  a  au  Muséum  une  portion  d'omoplate ,  déterrée  à 
trois  lieues  au-delà  de  Châlons-sur-^Sadne ,  dli  câté  de 
Tournus.  Les  ouvriers  qui  travaillent  au  canal  du  Centre , 
ont  récemment  déc?ouvert  un  amas  d'os  d^éléphans  dans  la 
même  province ,  près  de  Chagn^.  On  »  trouvé  dans  plu- 
sieurs endroits ,  aux  environs  d'Àuieerre',  et  tf^amment  au 
Pont-de-Pierre ,  des  mâchelières  plus  ou  moins  entières,  qui 
sont ,  à  n'en  pas  douter ,  des  mâchoires  d-éléphans..  A  Fou- 
vent  ,  près  de  Gray  (  Saône) ,  et  dans  lé  Porentrui ,  on  en  a 
rencontré  également  des  amas  assez  considérables. 

Les  environs  de  Paris  en  ont  offert  à  Argenteuil,  à  Meu^ 
don  ^  dsois  la  forêt  de  Bondi ,  pires  Se vrans  ;  à  Giérard-,  en 
Brie  ,  à  une  lieue  de  Grecy,.  etc. 

On  a  trouvé  une  mâcheiière  d- éléphant  sous  te  lit  de  fa 
Moselle,  près  de  Pont-à-Monsson ,  et  un  germe  d'une  de  ces 
mêmes  dents ,  aux  environs  de  Metz>. 

La  Bernique  en  a  offert,  principalement  aux  environs  d'An- 
vers ,  de  vilvorde ,  de  Bruge ,  de  Louvain  ^  de  Nonnen- 
weyer,  e^.  La  vaUée  du  Rhin- fourmillé  de  ces  ossemens  , 
et  notamment  auprès  de  Bâle  et  de  Strasbourg-*,  et  là,  comme 
partout ,  ils  sont  enfouis  dans  les  sables  et  autres  terres 
d'alluvion  des  rives  de  ce  fieuve« 

L'Allemagne  est,  sans  contredit,  le  pays  de  l'Europe  où 
foa  a- trouvé  le  plus,  d'os  d'éléphans  fossiles ,.  non  pas, 


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968  EL  E 

peut-être ,  dit  M.  Cuyîer ,  qu'elle  en  recèle  pluâ  que  lea 
autres  contrées ,  mais  parce  qu'il  n'y  a  ,  dans  cet  empire , 
pour  ainsi. dire,  aucun  canton  sans  quelq^  homme  instruit 
et  capable  de  recueillir  et  de  faire  eonnottre  ce  qui  s'y 
trouve  d'intéressant.  Nous  nous  dispenserons  de  nommer  ici 
les  lieux  nombreux  où  on  les  a  rencontrés.  En  Pologne,  on  en 
a  trouvé  également  dans  le(^  bassins  delaVisf^e  etduDnîester, 

Les  Iles  Britanniques  qui ,  par  leur  position  «  n'ont  pas 
dà  recevoir  d'éléphans  vivans ,  en  oifr^nt  un  grairà  nombre 
de  fossiles ,  et  il  n'est  pas  jusqu'à  l'Islande  qui  n^en  ait. 

Mais ,  de  tous  les  pays  du  oionde ,  celui  <|ui  a  le  plus  £Sumi 
ie  ces  dépouilles,  c^est  le  vaste  enq^re  de  Russie,  et  sur^ 
tout  celles  de  ses  provinces  où  Ton  devoit  le  moins  s'at-r 
tendre  à  en  trouver,  les  parties  les  plus  glacées  4e  la  Sibérie; 
ces  contrées ,  au  rappoit  des  voyageurs  «  fourmillent ,  pour 
ainsi  dire ,  de  ces  monstrueux  débris  ;  et  ce  phénomène  y  est 
si  général ,  que  les  habitans  ont  forgé  une  fable  pour  l'expli- 
quer ,  et  qu'ils  ont  supposé  que.  ces  os  proviennent  d'un 
grand  animal  souterrain  vivant  à  la  manière  des  taupes , 
mais  ne  pouvant  voir  impunément  la  lumière  du  joinr.  Ils 
ont  nommé  cet  animal  MammorU  ou  Mammovth. 

Les  défenses  de  ces  éléphans  sont  connues  sou&Je  nom  de 
cornes  de  mammoni  (^mammQnioçakàsi^  ^  et  sont  si  nombreuses 
et  si  bien  conservées ,  surtout  danis  les  contrées  septentrio- 
nales, qu'on  les  emploie  aux  mêmes  mages  que  l'ivoire 
frais ,  et  qu'elles  font  un  article  de  commerce  important*  Ce 
sont  prmcif^ment  les  berges  des  Seuves  qui  ont  leur  em- 
bouchure dans  la  mer  du  Nord,  depuis  la  Vistuie  jusques  au 
{promontoire  des  Tschutchis ,  tels  que  le  Volga  ^  la  I^éna , 
'Indigirska  ,  le  Jenissey ,  l'Ob ,  et  Içs  rivières  qui  s'y  jet^ 
tent ,  notamment  l'Irtisçh ,  ainsi  que  les  rivages  de  la  mer 
d'Ana^r,  mi  en  fournissent  le  plus* 

Feu  Fatnn  pensoit  que  tous  ces  éléphans  avoient  élé  ame-. 
nés  des  Indes  par  les  fleuves  qui  s'approchent  d^  mon- 
tages du  Tbibet  ;  mais  M.  Guvier,  qui  n'admet  point  cette 
hypothèse ,  fait  remarquer  que  Flrtifich  seule  est  dans  ce 
cas ,  tandis  que  tous  les  autres  descendent ,  pour  la  plu^ 
part ,  de  nKmtagnes  très-froides  de  la  Tailarie  ciiinoise* 

«  On  en  trouve  à  toutes  les  latitudes  ^  ajoute^t^il  ;  et  c'es^ 
du  Nord  que  vient  le  m*eilleur  ivoire  »  parce .  qu^il  a  été 
moins  exposé  à  l'action  des  élémens. 

«  Ce  qui ,  indépendamment  de  cette  prodigieuse  abon- 
dance ,  exduroit  toute  idée  d'expéditions  conduites  par  deç. 
hommes ,  c'est  que  ,  en  queloues  endroits ,  ces  os  s<mt  réu- 
nis à  une  quantité  innombrable  d'os  d'autres  animaux  sau- 


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E  II   E  iGg 

v^es  9  grands  ,et  petits.  Les  os  sont  généralement  dispersés, 
et  ce  n'est  que  dans  un  petit  nombre  de  lieux  qu^on  a  trouvé 
ies  squelettes  .complets  ,  comme  dans  une  sorte  de  sépulcre 
de  sable.  Ce  qui  est  bien  remarmiabl^  encore  «  c^eM  qu^on 
les  trouve  souvent  dans  ,  ou  sous  des  couches  remplies  de. 
corps  mai:^ns ,  comme  dés  coquilles ,   des  gloasopètre^  ,  et* 
autres  ^  selon  le  récit  de  Pallas  ;  mais  une  particmarité  ,  qui 
n'est  pas  moins  frappante.,  c'est  que  ,  en  quelques  endroits , 
on  a  découvert  des  os  d^élépbans  qiû  comervoient  encore 
des  Jambeàu;c  de  clxair  ,  pu  aaulres  parûe«  inolles ,  le  plus, 
souF^nt  au  milieu  des  .gl^^ces  y  qui  les  préservoient  4^  ^9 
décomposition.  .     .:  .    ' 

H  Un  dputeroit  peut-êtye  dç  ces  ftiits.,  s'ils  ft'étqient  con- 
firmés, 1'^  par  un  squelette  du  même  genr^ ,  ^  Fautbenticité 
duquel  rien  ne  manque  ;  celui  du  rhinocéros  rentier.,  dât^cré 
avec  ses  chairs  ,  sa  peau  et  son  poil ,.  .auprès  du  YiUiQui,  en, 
1^71,  dont  nous  devons  à  Pallas  une  relation  circon^^n^ 
cjée,  et  dont  la  tête  et  les  pieds  sojpt. encore, conservés  à 
Pétersbourg  ,  et  a.*'  pfir  la  découverte  plufiî  récente  ,  faite  en 
1807  par  ^'  Adams,  dans  tes  glaces  de  T^i^ahouchure  de 
la  Lena ,  d'un  m^^munputh  .entier  dont  la  chair  étoit  con- 
servée ,  ainsi  que  la  p^au  qui  étoit  coi^vcri^  d'un  (?utre 
^yais  et  de  long  poils  roi^es.  (i)  Ç&sfmt^  proi^çetU  tous  en- 
^bkj  que  c*0stu^  reQoUUiQn  subite  qid  a  enUrré  ce^  éknmoM 
mofmmens.       .     .■  ,'  ... 

«  Le^  lieux  ^c^. plus  méridionaux  de  TA^e  ,  où  Ton  ait 
dit  jusqu'à  présent  avoir  trouvé  dès  os  fossiles  d'élépbaps  ^. 
sont  la  m^r  d'Âr^,  et  leç  bords,  du  Sihou  pu- Ja^^artes ,  et  .en 
eénéral  il  est  singulier  qu^ou  i|e  déterre  poi^iit  de  ces  os,  dans 
les  climats  oh  les  éléphans  que  nous  connoi^sQX^  vivent  habi- 
tuellement^ tandis  qu'ils  ^nt  1^  con^n^ui^s  à  des  latitudes 
qu'aucun  de  (ces  animaux  ne  poarroit<sopp9rter.  » 

L'Amérique ,  outre  les  ossemens  du  grand  animai  de, 
rOhioj  appelé  mastodonte  par  M.  Cuvier,  et  que  BufiËon 
regardoit  coipme  des  i^ébris  ,d'él^pl?i^P^f  oflVe  encore  bien 
réellement  des  ossemi-ens  de  mammouts,^  en  tout  semUabU^ 
à  ceux  dé  Sibérie*  Ils  sontplus  abondans  au  Nord ,  u^aÂâ  on 
les  rencontre  aussi  dans  le  Sud,  et  M.,de  Humboidt  a  rap^t^ 
porté  des  fragmens  de  d^utsmolaires  trouvés  à  Hue-Huetoca^ 
F^  de  Mexico ,  et  une  pointe  de  défei^se  de  la  Villa  de  Ibarra , 
province  de  Quito  ,  au  Pérou  ,  ^  xi\j  toises  de  hauteur  au^; 
^tssxïs  du  niveau  de  la  mer. 
• . , — , — ^^ ^ — • — , — «^ 

(i)  Cet  élëphant  fossile  a  été  recueilli  d^mn  le  cabinet  de  Pétes- 
t>ourg.  La  coÛectionibi  Muséum  de  Paris  possède  une  touffe  de  poils 
çl  de  bourre  ou  feutre  qui  lui  appart^cat. 


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x'jo  E  Ij  E 

La  Barbarie  a  offert  quelcpies  fragmens  de  molaires  de 
ces  mêmes  éléphaus  fossiles. 

Il  nous  reste  à  faire  connottre  les  diffîérences  principales 
observées  par  M.  Gnyier ,  entre  Télépliant  fossile  ou  mam- 
mont,  et  les  ëléphans  rivans. 

'  L'Éléphant  fossile  ,  Elephas  pnmogemus ,  BlomenBaiA, 
a  le  crâne  allongé  ;  le  front  concare  ;  les  alvéoles  des  défenses 
très-longaes  ;  la  mâchoire  inférieure  obtuse  ;  les  mâchelières 
pins  larges  que  celles  des  espèces  d* Asie  et  d'Afrique ,  mai^ 
qnées  de  rubans  transversaux  d'émail  plus  serrés. 

On  ne  trouve  ses  os  que  dans  l'état  fossile  ;  personne 
n'en  a  vu  dans  l'état  frais,  qui  fussent  semblables  à  ceux  des 
siens  par  lesquels  il  se  distingue ,  et  l'on  n'a  point  vu,  dans 
l'état  fossile  9  les  os  des  deux  espèces  vivantes. 

On  trouve  ces  os  dans  beaucoup  de  pays,  mais  mieux  con- 
servés dans  ceux  du  Nord  qu'ailleurs. 

L'éléphant  fossile  ressembloit  à  l'espèce  des*  Indes  plos 
qu'à  celle  d'Afrique.  Il  dîfféroit néanmoins  delà  première  par 
les  mâchelières  à  rubans  phis  nombreux  et  plus  étroits  chezloi, 
les  formes  de  sa  mâchoire  inférieure  ,  qu'il  avoit  plus  obtuse, 
et  par  celles  dé  beaucoup  d'autres  os,  mais  surtout  par  la 
lon^eurdes  alvéoles  de  ses  défenses. 

Ce  dernier  caractère  devoit  modifier  singulièrement  la 
figure  et  l'organisation  de  sa  trompe,  et  hii  donner  une  phy- 
sionomie beaucoup  plus  différente  de  celle  de  l'espèce  des 
Indes  ,  qu'on  auroit  dû  s'y  attendre  d'après  la  ressemblance 
du  reste  de  leurs  os. 

Il  paroît  que  dans  cette  espèce  les  défenses  étoient  généra- 
lement grandes  et  arquées.  (  r)  Il  n'y  a  point  de  preuve  qu'elles 
aient  beaucoup  différé  selon  les  sexes  ou  les  races. 

La  taille  n'étoit  pas  beaucoup  au-dessus  de  celle  à  la- 
quelle l'espèce  des  Indes  peut  atteindre  :  elle  pàroft  avoir  es 
des  formes  en  général  encore  plus  trapues. 

On  ne  peut  savoir  quelle  étoit  la  grandeur  de  ses  oreilles , 
la  couleur  de  sa  peau ,  ni  le  nombre  ordinaire  de  ses  on^es, 
encore  nkoins  quelles  étoient  ses  habitudes  naturelles. 

Mais  il  est  bien  certain,  par  ses  débrisf ,  que^p  étoit  une 
espèce  plus  différente  de  celle  de  l'Inde  que  Fâyc  ne  Vest  dtt 
<^valy  ou  le  chacatl  ^*  l'isatis ,  du  loup  et  du  ^nard. 

Il  n'y  a ,  selon  M.  Cuvier  ,  rien  d'impossible  à  ce  qu'elle 
ait  pu  supporter  un  climat  qui  feroit  périr  celle  des  Indes,. 

fi)  La  collection  du  Muséam  de  Paris  ,  renferme  la  plus  grande 
défense  qu'on  ait  encore  découverte.  "^  '•  a  été  trouvée  près  de  Romfi 
par  MIVL  Larochefoucauld  et  IXesma  «sst.  Elle  avoit  dix  pieds  delpoQ 
sur  huit  pouces  de  diamètre  quoiqa*eUe  ne  fat  plus.entière.. 


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E  L  E  171 

c'est- à-dîrc  le  climat  de  la  Sibérie  ;  et  c'est  ce  que  Semble 
prouver  le  poils  épais  dont  elle  étoit  couverte.  Néanmoins  j 
cette  opinion  est  susceptible  de  quelques  objections.  F.  Élé- 
phant. (  Exêr.  des  Mém.  de  M.  CuQÎer.  ) 

Quant-  aux  différences  qu'elle  présente  avec  l'espèce  d'A- 
fnque,  elles  consistent  principalement  dans  la  forme  du 
crâne  qui  est  arrondi  dans  celle-ci,  et  dans  celle  des  mo- 
laires ,  dont  la  couronne ,  au  lieu  de  présenter  des  rubans 
d'émail  étroits  et  nombreux  y  n'offre  que  quelques  losanges 
transverales.  (desm.) 

ELEPHANT.  Poisson  du  genre  Centkisque  ,  leXknirisque 
bécasse.  (B.) 

ELEPHANT  DE  MER.  On  a  donné  ce  nom  à  deux  qua- 
drupèdes amphibies  fort  différens  Tun  de  l'autre  :  1,^  au 
morse  à  cause  de  sa  grande  taille  et  de  ses  défenses  analo- 
gues à  celles  de  Téléphant  ;  2.®  au  phoque  à  museau  ridé ,  à 
cause  de  l'espèce  de  trompe  qui  termine  le  museau  de  ce 
grand  animal.  F.  Morse  et  Phoque,  (besm.) 

EliEPHANTOPE ,  Elephantopus.  Genre  de  plantes  de 
la  syngénésie  polygamie  agrégée,  qui  offre  pour  caractères: 
un  calice  «commun,  composé  de  trois  folioles  ovales, 
renfernàanl plusieurs  calices  particuliers  quadriflores.  Cha- 
que calice  particulier  est  ovale ,  oblong ,  imbriqué  d'é- 
cailles  étroites ,  lancéolées ,  serrées ,  droites  et  pointues.  Ces 
écailles  enveloppent  chacune  trois,  et  plus  souvent  quatre 
fleurons  ti:d>ulés ,  quinquéfides ,  posés  sur  un  réceptacle  nu. 

Le  fitnt  consiste  en  plusieurs  semences  oblongues ,  un  peu 
comprimées ,  couronnées  de  plusieurs  barbes  sétacées  non 
ouvertes. 

Ce  genre  contient  trois  espèces  :  l'ELÉPHATqroPE  a  fleurs 
^RinNALES,  Elephantopus sc(^er^  Linn.,  qui  a  tes  feuilles  ovales, 
ohlongties,  rugueuses,  velues  et  dentées;  les  fleurs  en  têtes 
terminales;  il  se  troune  dans  l'Inde  ;  I'Eléphantope  to- 
MENTEUX,  qui  se  rapprodie  infiniment  du  précédent,  et  qui 
se  trouve  en-  Amérique  dans  les  lieux  ombragés,  où  je  l'ai 
fréquemment  observé  ;  TEléphantope  a  epis  ,  qui  a  les 
feuihes  lan>>éolées  et  les  fleurs  disposées  en  épi  axillaire.  Ce 
dernier  se  ti^uve  à  Saint-Domingue,  (b*) 

ELEPH  ArTTUSIE,£2Ép^a/itorfa.  f^Hre  de  Palmier,  pro- 
pre au  Pérou,  qui;  renferme  deux  espèce^,  l'une  à  petit  et  l'autre 
à  gros  fruit.  Ses  caractères  consistent  à  être  dioïque  ;  à  avoir  dans 
les  fleurs  mâles  àts  étamines  nombreuses ,  et  dans  lesileurs 
femelles  un  ovaire  à  style  de  cinq  ou  six  divisions  ;  un  grand 
nombre  de  fruits  monos^^  'thnes. 
l-es  deux  espèces  de  ee"^ genre  ont  des  feuilles  pinnées,  très- 


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171  EL  K 

f;randes.  Leurs  fruits  renferment,  lors^Hls  sMXl  )etmes,  une 
iqoeur  avec  laquelle  les  voyageurs  se  rafraîchissent  ;  on  les 
mange  quand  ils  sont  mûrs. 

Ce  genre  a  été  appelé  Phytejuas  par  Ruiai  et  Pavon.  (b.) 
ELÉPHAS,  ELEPHANTUS.  Noms  Utins  de  TEii- 

PIANT.  (PESM.) 

ËLEPHAS.  Toumefort  ayant  observé  <(»c  plpsîeurses^ 

Îèces  de  Cocrètjels  (rhînattikus)  avoîent  la  l^vre  supérieure  de 
i  corolle  plus  étroite  et  prolongée  en  forme  de  trompe  d^é- 
léphant ,  en  a  fait  son  genre  Élépuas.  Avant  lai,  Bauhin  et 
d^aiitres  botanistes  avaient  nommé  ainsi  Tane  de  ces  espèces 
le  Rtitnanihus  orienêales.  (LN.) 

ELETTARi  Deux  espèces  d'AMOitfES  sont  ainsi  bo»- 
mées  au  Malabar,  L'une  ,  I'Amome  rampant  (Amomim  re^ 
pensy  W.)  est  figurée  pi.  4  et  5,  vol.  n  de  VUartu^  malor 
iarhm  de  Rheede  ;  Tautre ,  figurée  plântbe  6  du  même  oih 
vrage ,  est  rAMOMï  graine  de  Paradis  (  Jmomum  gnmm 
paradiéi^  Linn.),  espèce  très-voisine  du  Caïidamome  (-^m©- 
mmm  eoféim^Mum ,  Linn.  ).  (hn,) 

:  Dans  le  dixième  volume  des  Transa^iom  de  ta  Société 
linnéenne  de  Londres  ^  on  a  proposé  d'éublir  un  fienre 
£i4;Ttari,  pour  jplacer  cette  dernière  planle  ,  et  quelques 
autres  espèces  d'amomes*  (B.) 

ELEUSINE,  EfeiftSMic.  Genre  de  plantes  établi  par  Gart^ 
»er,  et  dont  le  type  est  la  CniTBLiB  COHACAN,  Cyt^urus  c&^ 
ra€<na4Sf  Linn.  Il  diffère  du  genre  CrétïXle  ,  ]^rincipalemcnl 
l^rceque  les  8eurs  des  espèces  qui  le  composent  n'ont  point  de 
réceptacle  propre.  Il  aé  té  adopté  parla  plupart  des  botanistes. 

Le  genre  Leptochloa  lui  enlève  des  espèces,  (b.) 

EliUTHERANïHÈRE  ,  Eteuikeranthera.  Nouréaa 
genre  de  plantes  établi  par  Poiteau  dans  la  syngénésie  i  et 
dans  la  famille  des  çoryn^bifères.  Il  offre  pour  caractères:  un 
calice  commun  à  cinq  folioles  égaler  ;  un  réceptacle  couvert 
de  paillettes  ciliées  au  sommet,  et  portant  quatre  à  neuf  flc^f 
tons  bermapbrodites,  ciliés  ;  desétamines  distinçteside^gr^^ 
nés  hérissées  de  glandes^  et  couronnées. 

Ce  genre  ne  renferme  qn^une  espèce,  l'EliBiJlBÉitAW^ 
THÈRE  À  FEUILLES  OVALES ,  «tti  e&l  une  herbe  étalée  »  « 
feuilles  ovales ,  opposées,  et  à  fleurs  génoônées,  qu'on  troufe 
à  Saint-Domingue,  (b.) 

ELEUTHÈRAïES,£feiiM^nïte. Première  classeou pre- 
mier ordre  des  insectes  du  Système  EidomcliQgiqtie  de  ï'^^ 
cius,  et  qu'il  caractérise  ainsi:  mAeboire  nue,  lib*e,  porU» 
des  palpes.  Ce  signalement,  loin  d'être  exclusif,  p^»*  ^*P^ 
fliq,uer  à  tous  les  insectes  m&oheura.  Cet  ordre  comyr«»« 


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ELU  1^3 

tons  les  tidé^Ûns  ^  et  est  àvn&é  en  dix  sections  dans  son 
dernier  ouvrage  :  elle  ne  Tétoît  qu^en  six  dans  les  précédens. 

Section     x.  Antennes  posées  sar  un  bec  long  et  corné. 

Section    a.  Antennes  en  massue  lamellée* 

Segtioii    3.  Antennes  en  massue  perfôliée* 

Section    4-  Antennes  en  massue  solide* 

Section    5.  Antennes  fiabeltiformes. 

Section    6.  Antennes  qui  vont  en  grossksant» 

Section    7.  Antennes  cylindriques* 

Section    o.  Antennes  moniliformes. 

Section    g.  Antennes  filiformes; 

Section  io.  Antennes  sétacées. 

Les  éleuthérates  sont  des  insectes  hexapodes,  ponrviu  de 
deux  antennes,  très-souvent  de  deux  ailes  ^  et  toujours  de 
deux  élytres.  Leur  bouche^  d'où  le  caractère  de  la  classe  est 
tiré,  est  munie  d'une  lèvre  supérieure  (labre,  lahrum)^  qui 
est  horizontale  et  placée  à  la  partie  sop6ieore  ;  de  deux  man- 
dibules transversales^  cornées,  fortes ,  souvent  dentées ,  pla^ 
cées  une  de  chaque  côté  ;  de  deux  mâchoires  transversales  , 
cornées  ou  membraneuses,  unidentées ,  bifides  ou  entières  , 
I^açées  au-dessous  des  mâchoires ,  et  portant  deux  ou  quap 
tre  palpes;  et  d*une  lèvre  inférieure,  formée  d'une  pièce 
ordinairement  crastacée,  le  mentxMa,  metHum ,  et  portant  une 
languette,  iigula^  membraneuse,  sur  laquelle  sont  insérés 
deux  autres  palpes.  Quant  aux  autres  caractères,  et  tout  ce 
qui  peut  avoir  rapport  à  kur  histoire  j  V.  Coléoptèke.  (o.l.) 

ELÉtJTHËKlË ,  maàhena ,  Br.  Uenre  de  plantes  de  la 
famille  des  mousses ,  quatrième  tribu  ou  section ,  les  Dmo-^ 
FO^ONES  munies  de  deux  péristomes. 

Les  caractères  de  ce  genre,  qui  a  été  réuni  aux  Neckéries 
par  Hedwig ,  sont  :  coiffie  cucuUifarme  ;  opercule  conique 
plus  ou  moins  aigu  ;  seize  dents  lancéolées  au  péristome  ex^ 
terne ,  toutes  celles  du  péristome  interne  libres.  C^e^  par  ce 
dernier  caractère  que  les  éleuthériesse  distinguent  des  Les  JOÊES 
et  des  HwNEs.  rp.  B>^ 

ELEUTiHEROPODES.  Famille  de  poiSdoteétd^Uepar 
Dnméril ,  et  qui  renferme  ceux  des  thorachiques  qui  ont  IcfS 
branchies  complètes ,  le  corps  arrondi ,  les  nageoires  paires 
infériearement  distinctes. 

Les  genres  qui  lui  appartiemetitsont  :  EcBiNEïbE ,  Gouo- 

MOROïnE  et  GOBIOAIOKE.  (B.) 

ELEUTHEROPOMES.  Famffle  de  poissons  étabhe 
par  Duméril ,  pour  placer  ceux  quï  sont  cartilagineux  ,  dont 
les  branchies  sont  operculées  sans  membranes ,  qui  ont  qua-» 
tre  nageoires  p^ûres  et  la  bouche  sous  le  museau« 


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,74  ELI 

Les  genres  qû  entrent  dans  cette  famille  sont:  PÉGA^sSy 

ACIPENSÈRE  et  toLYODON.   (B.) 

jËLFEXIN&.Nom  de  la  Seslerie  BLEVE(seslenacœrulea\ 
en  Suède,  (ln.) 

ELFIL  ou  ËI.PHIL.  Nom  de  TEléphant  en  Orient,  (s.) 

ELFWEIDE.  V.  Elbweide.  (ln.) 

ELGEBAUM.  T.  Egele.  (ln.) 

ELGGRAES.  C'est  le  nom  de  la  Reine  des  prés  (  spima 
uJmana  ) ,  en  Sudermanie  ,  province  de  Suède,  (ln.) 

EL-HACHYCH  et  Charâneq.  Noms  arabes  du  chanvre. 
L^emploi  de  cette  plante  pour  obtenir  la  filasse ,  est  incon- 
nu en  Egypte  ;  les  pharmaciens  se  servent  de  ses  feuilles 
pour  faire  des  liqueurs  enivrantes,  (ln.) 

EL-HANNE.  V,  Henné,  (ln.) 

ÉLIAMTÈME.  T.  Helianthemum.  (ln.) 

ELICE,  Théophraste.  C'est  le  Saule,  (ln.) 

ELICHRTSE,  Elichrysum.  Genre  de  plantes,  de  la  syn- 

Î;énésie  polygamie  superflue ,  et  de  la  famille  des  corymbi- 
ères ,  qui  a  été  établi  par  Gsertner ,  et  adopté  par  les  autres 
botanistes.  Il  estformé  aux  dépensdes  genres  Gnaphale,  Fi- 
lage et  XÉRANTHÊME  de  Linnaeus ,  et  comprend  une  dou- 
zaine d'espèces. 

'  Ses  caractères  sont:  mi  calice  commun  à  écailles  obtuses , 
scarieuses ,  ordinairement  colorées  et  inégales  ;  tous  les  fleu- 
rons hermaphrodites  et  quinquéfides  ;  àes  semences  à  aigrettes 
sessilés,  simples ,  quelquefois  dentées  ou  ciliées. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  comprises  parmji  celles  des 
genres  auxquels  elles  appartenoient  ci-devant. 

Willdenow  n'a  fait  entrer  que  des  Xéranthèmes  dans  ce 
genre,  (b.) 

ELICHRYSO-AFFINIS.  Herma^m,  Plukenet  etMo- 
lison ,  nomment  ainsi  le  tarchonanthus  camphoratità ,  L.  (ln.) 

ELICHRYSOÏDES.  F.  Helichrysoïdes.  (ln.) 

ELICHRYSON  {Or  des  maikus  ,  en  grec>  Théophraste  et 
Dioscoride  nomment  ainsi  une  plante  qui  croissoit  dans  les 
marécages,  et  dont  les  fleurs  étoient  d'un  jaupe  d'or.  Il  paroît 
que  c'est  Vamaranthus  de  Galien  et  VaureÙa  de  Gaza.  Adan- 
son  cite  ces  végétaux  au  nombre  de  ceux  qu'il  ramène  à  son 
^enre élichryson^ie  même  queVéb'chrysum  de  Toumefort,  qui 
comprend  les  espèces  à  réceptacle  nu  des  genres  f^naphaUum  j 
a>eraFUhemum  et  conyza  àe  Linnœus.  On  a  rapproché  aussi 
l'ancien  élychrysoriy  de  la  Tanaisie  ANNUELLE  ,  du  Stœchas 
(  ghaphalium  stctchas  ) ,  de  I'Aghillée  ager ATE^  .  etc.  Depuis, 
ce  nom  diversement  écrit ,  eliochrysos ,  helichrysum ,  deochry-* 
ium  j  efychrysum ,  a  été  appliqué  à  beaucoup  d^  végétaux  à 


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ËLL  ,7 

HétiFS  faunes ,  disperses  dans  les  genres  ÂTHiiKAJSE,  Tânai- 
siE,  Filages,  Naphale,  Xeranthemum,  STJEHEimE , 
CflKYSOGOME ,  Tarchonante  ,  CoNYSE ,  Paylica  ,  et  dans 
des  geiires  faits  aux  dépens  de  ceux-ci. 

L  elichrysum  de  Lamarck  et  de  Gaertner  répond  k  Veb'chry- 
sum  de  Toumeforl  ;  mais  celui  de  Willdenow  en  diffère  un 
peu.  V.  £li€hrys£.  (ln.)  -, 

ELIDË,  JEfo.  Nom  donné  par  Fabricius  à  un  genre  d'hy- 
ménoptères, formé  de  mâles  des  ScouES  et  de  Myzines,  re- 
marquables par  leur  forme  étroite  et  allongée.  F.  Ces  deux 
articles.  (L.) 

ELIDË  de  Dioscoride.  Plante  rapportée  par  Adanson  an 

J«nre  Smilax,  dont  plusieurs  espèces  croissent  dans  le  midi 
e  l'Europe  et  en  Barbarie,  (ln.) 

ELIFACOS  ou  ELISFACOS.  C'est  la  Sauge  («i&>Ai 
•  oJficinaUs) ^  en  Mauritanie,  (ln.) 

ELIMUS.  V.  Elyme  et  Elymon.  (ln.) 

£LIO,  ELIAW.  Nom  du  Lierre,  en  Basse-Brelagne; 

•  (LN.) 

ELIOCARMOS.   Reneaulme  appelle  ainsi  la  Dame 
I>'oi9ZE  HEURES  (  onuthogoUum  umbeUatum  ,  L.  ).  (LN^) 
ELIOCHRYSOS.  V.  Elichrysum.  (ln.) 
ELIOTROPE.  V.  HÉLIOTROPE,  (ln.) 
ELITRES.  V.  ELYtREs.  (s.) 

ELKJE.  L'Elan  en  anglais.  (V.  ce  mot).  Elk  est  le  cygne 
sauiHige,  V.  Cygne,  (s.) 

ELKERKEDON.  Mot  persan  qui  signifie  porte  corne  ^  et 
-qui  est  le  nom  du  Rhinocéros.  V,  ce  mot.  (s.) 

ELKIALGEBER.  Nom  arabe  du  Romarin,  (ln.) 
ELLA,  Elenio  et  Enida.   Noms  italiens  de  l'AuNÉE  (iijwiii 
hdenium^  L.  ).  (LN.) 

ELLEBORE.  T.  au  mot  Hellébore,  (b.) 
ELLEBORE  BLANC.  T.  Varaire.  (ln.) 
ELLÉBORINE,  «S^m/^w.  Genre  de  plantes ,  de  la  gy- 
nandrie  diandrie ,  et  de  la  famille  des  orchidées ,  qui  a  pour 
caractères  :  une  corolle  de  six  pièces ,  dont  cinq  sont  ovales  ^ 
lancéolées  y  presque  égales ,  et  la  sixième  ou  len.ectaire,  con- 
cave à  sa  base,  et  en  languette  ovale  et  réfléchie  à  son  som- 
met; deux  étamines  à  mamens  fort  courts,  et  à  anthères 
droites ,  situées  dans  les  cavités  du  style  ;  un  ovaire  oblong, 
înféiieor ,  du  quel  s'élève  un  style  épais  et  obtus ,  avec  deux 
cavités  distinctes;  une  capsule  ovale,  turbinée  ou  oblongue, 
un  peatrigone,  à  trois  côtes  ou  arêtes  longitudinales,   s'ou* 


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ij^S  E  L  L 

vrant  par  trois  valves ,  et  qui  contient  dans  uike  Seule  logé 

des  semences  nombreuses. 

Ce  genre  renferme  quinzeouseize  espèces,  la  plupart  d'Ea- 
rope.  Ce  sont  des  plantes  à  racines  batbeuses,  k  feuilles  al- 
ternes, engatnées  ouamplexicaules,  communément  nenrea- 
ses,  et  à  fleurs  disposées  en  grappe  terminale.  Les  plus  com- 
munes sont: 

L'ELLÉBOfiiNE  A  FEUILLES  LARGES,  quî  a  les  bulbes  fibreat, 
les  feuilles  ovales  et  les  fleurs  penchées.  Eile  crott  en  Europe 
dans  les  bois  et  autres  lieux  couverts. 

L'Elléboeine  des  Marais,  qui  a  les  bulbes  fibreux,  l«s 
feuilles  ensiformes ,  les  fleurs  penchées,  et  leur  nectaire  ter- 
miné par  un  appendice  obtus ,  presque  en  cœur.  Elle  se 
trouve  dans  les  marais. 

L'Elléborine  rouge  ,  qui  a  les  bulbes  tibreux ,  les  feuilles 
ensiformes ,  les  fleurs  droites  etla  lèvre  du  nectaire  aiguë.  Elle  * 
crott  dans  les  montagnes  élevées. 

L'Elléborine  à  languette  ,  qui  a  les  bulbes  presqaé 
ronds ,  la  lèvre  du  nectaire  trifide ,  iiguë  et  plus  lon^e  qae 
les  pétales.  Elle  se  trouve  dans  les  parties  méridionales  dé 
r  Europe. 

Swartz ,  dans  sa  Monographie  des  orchidées ,  a  légère- 
ment modifié  les  caractères  de  cç  genre ,  et  lui  a  eûleré  plu- 
sieurs espèces  pour  les  placer  dans  d'autres ,  tels  que  Dise  , 
Epipactis  ,  LiModore  ,  Néottie  et  Cymbidie.  (b5 

ELLÉBORINE  de  Dioscoride.  Synonyme  de  son  Epi- 
pactis, plante  rapportée  aux  orchidées  et  au  genre  nommé 
actuellement  Epipactis,  L.  F.  HELLEBORmE.  (ln.) 

ELLEBOROS  des  Grecs ,  Ellebqrus  des  Latins.  Veyei 
Helleborus.  (ln.) 

ÊLLEBORUM.  Synonyme  d'HsLLEBORUs.  V.  ce  mot 

(LK.) 

ELLEND.  Nom  allemand,de  I'Elak,  F.  ce  mot.  (s.) 
ELLER.  L'un  des  noms,  allemands  de   I'Aune  (betuk 
abius ,  L.  ).  (ln.) 

ELLER A. .  Les  Italiens  douaient  ce  nom  au  LierRE*  1^^ 
iDtomment  le  Houx  ,  ellera  ^inosa,  (uï.) 
ELLIGHRYSUM.  V.  ÉLicitRYsuM,  L.  (ln.) 
ELLIPSOLITE ,  EUipsoUtes.  Genre  de  coquille  ,  établi 
par  Denys  de  Montfort,  aux  dépens  des  PLANUt-tTES  de 
jLamarck.  Ses  caractères  sont:  coquille  libre ,  «nivalvc , 
cloisonnée ,  en  ellipse ,  et  contournée  en  spirale  ;  tous  les 
tours  de  spire  apparens;  boucbe  arrondie,  recevant,  dans  son 
milieu,  le  retour  de  la  spire  ;  cloischas  unies,  percées  p^r  ^ 
«enl  trou. 


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E  L  M  i„j 

Ce  genre  renferme  sept  à  huit  espèces  ,  toutes  fossIle;s,  et 
se  trouvant  dans  les  pierres  calcaires  d'ancienne  forma- 
tion. On  les  connoît  sous  le  nom  vulgaire  de  Cornes  d'ammon 
elliptiques,  (b.) 

ELLISIE  ,  Etlisia.  Plante  annuelle  de  Virginie  ,  à  fçuilles 
alternes ,  péliolées ,  profondément  pinnaiiiides  ,  à  pétioles 
^Ispides  ,  à  découpures  pointues ,  avec  une  dent  de  chaque 
côté  ;  à  fleurs  pédonculées ,  solitaires ,  penchées  ,  blanches  , 
parsemées  de  points  rouges ,  qui  forme  un  genre  dans  la 
pentandrie  monogynie ,  et,  dans  ^  famille    des  Sebeste- 

NIERS. 

Ce  genra  a  pour  caractères  î  un  calice  monophylle  ,  per- 
sistant ,  plus  grand  que  lu  corolle  9  et  divisé ,  au-delà  de 
moitié ,  en  cinq  découpures  ovales ,  pointues  ;  une  coroMe 
monopétale  ,  campanulée ,  à  cinq  découpures  émoussées  ; 
cinq  étamines  ;  un  ovaire  supérieur  ovale  ,  conique ,  velu  ^ 
chargé  d'un  style  à  stigmate  simple  ;  une  capsule  charnue  , 
scrotiforme  ,  hispide ,  bivalve  j  imparfaitement  quadrilo^u— 
laire  ,  et  qui  contient  quatre  semences  sphériques ,  noires  et 
chagrinées,  (b.) 

ELLISIA.  Nom  donné  par  Lînnseus,  Brown  et  Loefling^i 
à  un  arbre  de  la  Jamaïque  qui ,  se  rapprochant  beaucoup  da 
genre  Duranta^  y  a  été  réuni.  Linnseùs  a  transporté  depuis  ce 
nom  à  la  plante  décrite  ci-dessus ,  qui  est  le  Nyctelea  de 
Scopoli.  Cfe  noni  d'E/foix^rappelle  celui  de  J.  Ellis ,  natu- 
raliste anglais  ,.  auteur  d'une  excellente  histoire  des  Coral- 
Unes  et  dés  Madrépores,  et  à  la  mémoire  duquel  Brown  et 
Liinnœus  (17^5)  avoient  consacré  les  deux  genres  cités,  (ln.) 

ELLORN.  L'un  des  noms  du  Sureau  ,  en  Allemagne. 

(LN.) 

ELLORTON.  Tîom  vulgaire ,  dans  la  Haute-Marne^ 
de  r Agaric  meurtrier  {Agaricus  necalor)^  espèce  extrême- 
ment dangereuse,  (b.)  . 

ELM.  Noms  anglais,  allemand  et  danois  de  I'Orme  (Ul-  ' 
mus  campestris).  (ln.) 

ELMIS  ,  Elnds.  Genre  d'insectes ,  de  l'ordre  des  coléop- 
tères, section  des  pentamères,. famille' des  clavicornes,  tribu 
des  byrrhiens* 

Ce  genre  ,  établi  parJLatreîlle,  se  rapproche  beaucoup  de 
celai  des  Dryops;  cepftidant  il  en  diffère  par  la  forme  des 
antennes  ;  elles  sont,* dans  le  premier,  presque  filiformes,  de 
la  longueur  du  corselet ,  simples  et  libres  ;  dans  les  dryops  ^ 
elles  sont  presque  en  massue  et  en  scie,  logées  dans  une  ca- 
vité sous  les  yeux,  et  à  peine  de  la  longueur  de  la  tête  ;  elles 
ont ,  en  outre  ,  un  article  de  la  base  très-dilaté  ,  ce  qui  fait 
paroitre  l'antenne  comme  bifide. 


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tjê  E  L  O 

Le  corps  des  elmîs  est  ovalaire ,  convexe  el  bomté  en 
dessus  ,  plat  en  dessous  ;  la  tête  est  petite ,  enfoncée  jusques 
aux  yeux  dans  le  corselet ,  et  la  bouche  se  renferme,  dans 
une  mentonnière  formée,  par  le  sternum  ;  les  yeux  sont  peu 
^  saillans  ;    le    corselet  est  presque   carré ,  élevé    dans  son 

*  disque ,  avec  les  côtés  déprimés ,  élargis  et  un  peu  rebordés; 

S  Técusson  est  très-petit  et  arrondi  ;  les  élytres  sont  voûtées  |l 

\  embrassent  Tabdomen  et  recouvrent  deux  ailes  ;  les  bords 

I  sont  aigus  ;  les  pattes  sont  assez  grandes ,  avec  les  cuisses 

oblongùes  )et  renflées  ;  ks  jambes  sont  allongées ,  presque 
cylindriques  9  sans  épines  ;  les  tarses  sont  longs  ,  compo- 
sés de  cmq  articles ,  dont  les  quatre  premiers  très-courts , 
égaux ,  et  le  dernier  beaucoup  plïis  grand ,  renflé  vers  le 
bout,  et  terminé  par  deux  forts  crochets  arqués. 

L'Elmis  de  Maugé,  Emis  MûugetU  ^  Lat. ,  Hist  nat  as 
Fourmis ,  Mém, ,  p.  3g5>  pi.  la  ,  fig.  6  ,  est  noirâtre  en  des- 
sus ,  cendré  en  dessous  ;  on  voit  deux  lignes  élevées  sur  le 
corselet ,  et  plusieurs  sur  les  élytres. 

Mangé  avoit  trouvé  cet  insecte  sous  une  pierre ,  dans  un 
ruisseau  des  environs  de  Fontainebleau. 

On  en  connoit  quelques  autres  espèces,  telles  que  VElmis 
deWolckmar(D/twci«  Wolckman\  Panz.,  ÎFaun,  lnsect,Germ.<, 
fasc.  7 ,  tab.  40  5    «*  VElmis  de  Dargeîas.  V.  Latreille  ,  Gêner. 
Cnist.  et  Inseci, ,  toiù.  2  ,  p.  5o  et  5i. 

Ces  insectes  sont  tous  très-petite ,  et  vivent  dans  les  ruis- 
seaux ,  sous  les  pierres ,  auxquelles  on  les  trouve  attachés 
jpar  leurs  pattes. 

Le  même  genre  a  été  reproduit  dans  le  Magasin  entomo- 
loffque  d'Uliger  (1806),  sous  le  nom  de  Limnius.  Il  paroît 
que  le  Pamus  obscurus  de  Fabridus  est  congénère.  (L.) 

ELODE ,  Elodes,  Lat.  ;  Cyphon ,  Payk. ,  Fab.  Genre  d'in- 
sectes ,  de  Tordre  des  coléoptères ,  section  des  pentamères , 
famille  des  serricomes ,  tribu  des  cébrionates. 

Les  élodes  se  distinguent  des  autres  serricomes ,  jfar  les 
caractères  suivans  :  corps  arrondi ,  généralement  bombé  et 
mou  ;  antennes  "Èlifortnes  et  simples  ;  mandibules  entières  et 
couvertes  ;  palpes  filiformes  et  dont  les  labiaux  sont  comme 
fourchus  à  leur  extrémité  ;  pénultième  article  des  tarses  « 
bilobé.  # 

Ces  coléoptères  sont  de  petite  taïue  ,  et  se  tiennent  sur 
les  plantes  des  bords  des  étangs  et  des  mares  :  ils  sont  très- 
agiles.  Fabricîus  les  avoit  confondus  avec  les  cistèles  et  les 
faléruques  ;  mais  ils  en  diffèrent,  non-seulement  par  le  nom- 
re  des  articles  des  tarses ,  mais  encore  par  les  organes  de 
la  manducation. 

lUiger  en  a  séparé  9  sous  le  nom  génériqiie  de  scirtesy 


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E  L  O 


les  espèces  qm ,  pai'  la  grosseur  de  lenrs  cuisses  posté 
rieures  ont  la  faculuî  de  sauter,  et  ressemblem  à  des 
aJ  tises.  (F.  Scirte.  )  Je  citerai  I'Eiode  ohis  ,  CvbaS 
gnseus  T.h. ,  dont  le  corps  est  noir ,  avec  les  élyfS  et 
ks  pieds  roussâtres;  I'Elode  pubescent  ,  Gyphon  pùbesce,^ 
Fab. ,  qm  est  gris,  avec  la  tête  et  l'abdôuîen  noirâfrVs  np' 
LODE  BOEDE ,  ayant  le  corps  noir,  arec  le  devant  et  les  côtés 
du  corselet  jaunes  ;  VEu>A  livide  ,  Crphoh  IMdus  f2, 
dont  le  corps  est  hyide ,  avec  les  antennes  noirâtr«.  ' 
y  Mode  paie,  aienuonnë  dans  la  première  édition  de  ce 
Dictionnaire ,  est  une  espèce  d'Hélops. 

v7f\i^^'n^'^t^f^"1'^^  Tarticle  ScniTE.  (i.) 

J.v:c7       I  •  j     \T''  ^'  P'*"***'  P™P^**  par  Adanson  pour 
diviser  celui  des  Millepertuis:  il  auroit  pour  tvpé  le  Mir 

LEPERTOis  AQUATIQUE  et  renfermeroittous  ceux  à  trois  styles" 

Il  n  a  pas  encore  été  adopté  ,  «ais  il  le  sera  sans  doute  Éienl 

tôt;    car  lesœiUeperluis  deviennent  si  nombreux,  one  déÎÀ 

ELODEE,  £?«*w.*lante  aquatique,  à  feuilles  simples 
verticUées,  à  fleu,^  éparses  et  solitaires,  enveloppéerKè 
spathe,  qui,  selon  M.chaax,  Mare  de  rAméri^^^u^^ 
forme  un  genre  dans  la  triandrie  monogynie  ""onaie^ 

Ce  g«!nre  offre  pour  caractères  :  un  calite  dont  le  limbe 
est  partage  en  s«  parties  pétaliformes  ;  point  de  corôÏÏe  • 
s«  etammes  «Iternativement  grandes  et  petites;  uS  ovaire 
inférwur,  à  trois  stigmates  bifides-,  «ne  capsule  éva  ve,  r^îll 
mant  ua  petat  aowbre  de  semences  oblongwes. 

JRicbard,  dans  son  beau  travail  sur  les  HYDRocHARTnifï.c 
^^^T  -fer/ij^    ««e.  .8x0,  a  jointdSS; 

JiLiODIE.  Synoarme  de  Serpicule.  f b  "i 

ELOENDKO  î4m  é„  Laurier  ros'e   Nerium  oleander, 
en  Espj^  et  en  Portugal,  (lm.)  ' 

ELOPE,  Elaps.  Genre  de  poissons  de  la  division  J^c 
Abbominaux,  dont  le  caractère  consiste  en  trente  Mvom 
au  moins  à  la  membrane  branchiale  ;  une  plaque  osseu^ 
au^es«,usde  la  mâchoire  inférieure  ;  la  nagSre  do;! 
«de  oppos^  aux  ventraJi-s.  Il  ne  renferme  qu'une  espèce 
I'Elope  leza«,  Elaps  >ann^,  qm  se  trouve^  dans  les  me« 
d  Amérique.  On  ne  sait  rien  sur  ses  mœurs.  T  ni  D  ,  /  !vA 
ilestfigwé.  '^•pi.  u.  240Ù 

yélope  Utard  ne  diffère  presque  des  Salmones  que  par 
1  absence  d'une  nageoire  adipeuse  sur  le  dos.  Il  a  la  t^i^ 
çompnmée,  longue  et  un  peu  aplatie  du  ham ,  sans  écaUles  • 
la  mâchoire  inféneure  est  plus  longue  que  la  supérieure  eî 
çUes  sont ,  ain«i  que  tout  l'intérieur  de  la  bouclie,  amées 


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iSo  E  L  0 

d'un  grand  nombre  de  petites  dents  ;  les  os  des  lèvres  sbttt 
longs ,  et  leur  bord  est  un  peu  dentelé  ;  les  narines  sont 
doubles  ;  les  opercules  unis ,  et  composés  de  deux  feuillets  ; 
l'ouverture  des  ouïes  grande  ;  la  ligne  latérale  droite  ^  et 
l'anus  une  fois  aussi  loin  de  la  tête  que  de  la  queue ,  qui  est 
fourchue,  (b.) 

ÈLOPHILE,  Ehphilusj  Meig.<ienre  d'ihsectes  de  l'ordre 
des  diptères ,  famille  des  athéncèfes  ,  tribu  des  syrphies  j 
aérant  pour  caractères  :  antennes  sensiblement  plus  cour- 
tes que  la  tête  ;  une  éminence  en  forme  de  tubercule, 
sur  le  museau  ;  antennes  écartées  ,  ayant  leur  palette  on 
dernier  article  aussi  longue  ou  plus  loâgue  que  large, 
avec  la  soie  insérée  au-dessus  de  la  jointure  de  cet  article 
avec  le  précédent. 

Ces  diptères  sont  moins  velus  que  cens  de  quelques  autres 

Îenres  de  la  même  tribu  ,  et  qui  ont  de  l'affinité  avec  liii. 
^éaumur  a  nommé  leurs  larves  pers  à  queue  de  rat  Elles 
-vivent  dans  les  eaux  bourbeuses  et  marécageuses  ;  elles  sont 
de  couleur  blanchâtre ,   mais  ordittairement  couvertes  de 
boue  ;  le  dessous  de  leur  corps  est  garni  de  six  paires  de 
iliamelons  charnus,  qui  font  l'office  dejpattes.   Ce  que  ces 
larves  ont  de  plus  singulier ,  c'est  une  longue  queue  com- 
posée de  deux  tuyaux  qui  rentrent  l'un  dans  l'autre  et  dont  le 
second  leur  sert  pour  respirer  l'air.  Comme  ces  tuyaux  ren- 
trent l'in  dans  l'autre  ^vec  facilité ,  la  queue  a  quelquefois  cinq 
pouces  d'étendue  quand  la  larve  les  allonge  autant  qu'il  est  pos-< 
sible,  grandeur  qui  contraste  avec  celle  de  son  corps,  qui  n'a  que 
y  ou  8  lignes  de  long.  L'intérieur  du  coips  présentedeuxgrosses 
trachées  très-brillantes ,  et  qui ,  vers  l'origine  de  la  queue , 
forment  des  plexus  très-nombreux  et  dans  une  agitation  con- 
tinuelle. La  nourriture  de  ces  larves  consiste  en  des  fragmeDS 
de  feuilles  pouries  et  beaucoup  d'autres  matières  corrom- 
pues qui  se  trouvent  dans  les  eaux  ;  quoiqu'elles  habitent  or- 
dinairement au  milieu  d'une  boue  d'une  puanteur  insuppor-- 
table,  elles  peuvent  cependant  vivre  dans  des  endroits  moins  fé- 
tides ,  car  on  en  trouve  quelquefois  dans  les  mares  et  les  étangs. 
Les  vaisseaux  qui  se  rempliissent  d'eau  pluviale  contien- 
nent un  grand  nombre  de  ces  larveç ,  et  dont  les  queues  s'éle- 
vant  à  la  surface  du  liquide  ,  .présentent  l'aspect  de  filets  de 
racines.  Ces  larves  sortent  de  l'eau  et  s'enfoncent  dans  1a 
terre  pour  se  métamorphoser  en  nymphes  ;  la  forme  de  la 
coque  diffère  beaucoup  de  celle  de  la  larve  ;  la  queue  se  rac- 
courcit ;  le  corps  devient  plus  gros  ,  et  il  nait,  à  la  tête  de  la 
coque,  quatre  cornes  qui  forment  une  espèce  de  carré  ;  elle* 
servent  à  la  nymphe  pour  respirer,   et  répondent  %  quatre 
stigmates  qui  sontsur  le  corselet  de  l'insecte.  Lorsque  la  saison 


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E  L  0  ,81 

est  favorable  v  cette  espèce  de  syrphe  quitte  sa  dépouille  de 
nymphe  huit  ou  dix  jours  après  le  changement  de  la  larve. 

L'espèce  la  plus  commune  ,  surtout  en  automne/ est 
TÉlophile  a  forme  d'abeille  ,,  Musca  tenax ,  Linn.  ;  09  la 
prendroit ,  au  premier  coup  d'œil ,  pour  cet  insecte.  Son  corps 
est  brun ,  couvert  de  poils  fins,  d'un  gris  jaunâtre  9  avec  une 
raie  noire  sur  le  front  ;  deux  à  quatre  taches  roussâtres  de 
chaque  côté  de  la  base  de  Tabdomen 

Sa  larve  vit  dans  les  eaux  bourbeuses ,  les  latrines  et  les 
égouts  ;  on  dit  qu'elle  est  si  vivace  ,  que  la  compression  la 
plus  forte  ne  peut  la  faire  périr.  L.'insecte  parfait  se  trouve 
sur  les  fleurs. 

Fabricius  l'a  placé  dans  le  genre  Eristale  ,  de  même  que 
les  espèces  suivantes  :  Pendulus ,  floreus ,  arbu^rum ,  glaucius  i 
ruficomîs  ,  qui  sont  des  élophiles  dans  ma  méthode,  (l.) 

ELQPHORE,  Elophorus,  Fab.  Genre  d'insectes,  de 
Fordre  des  coléoptères ,  section  des  pentamères ,  famille  de* 
palpicomes ,  tribu  des  hydrophiliens. 

Les  éiophares  ofiX  le  corps  oblong  ;  deux  élytres  coriaces 
qui  recouvrent  deux  ailes  membraneuses  ^  repliées  ;  le  cor^ 
selet  ordinairement  sillonné;  les  antennes  courtes,  en  massue; . 
les  mandibules  simples  ;  les  mâchoires  unidentées ,  avec  quatre 
palpes  filiformes;  enfin  >  cinq  articles  aux  tarses ,  dont  lepre^ 
mler  très-court  ,^' à  peine  distinct. 

Ces  insectes  diffèrent  des  boucliers  par  les  antennes  ;  des 
dermestes ,  par  les  mandibules  et  les  mâchoires  ;  des  hydro^ 
philes  ,  par  les  mandibules ,  les  mâchoires ,  lea  palpes  et  les 
tarses. 

Les  étophores  sont  de  petits  insectes  qui  vivent  dans  Feau  4. 
et  nagent  ordinairement  à  la  surface  ,  où.  ils  se  tiennent  sur 
la  lentille  d'eau ,  la  conferve  ,  et  autres  plantes  aquatiques» 
Sielon  Schrank ,  ils  se  nourrissent  des  larves  d'autres  insectes 
et  des  dépouilles  des  grenouilles.  On  a  remarqué  que  quand 
cet  insecte  se  trouve  dans  l'eau,  il  cache  toujours  ses  antennes 
au-dessous  de  la  tête  ,  et  ne  fait  paroître  que  lés  barbillons  , 
qu'il  tient  dans  un  mouvement  continuel;  mais  quand  il 
marche  sur  le  sec ,  il  avance  d'abord  les  antennes.  La  larve 
est  entièrement  inconnue. 

Ce  genre  est  peu  nombreux  en  espjèces.  Nous  citerons  » 
comme  ie  plus  connu  ,  I'Elophore  aquatique  ,  Elophoru& 
aquadcus ,'  r  ah. ,.  D.  ig  ,  2  :  il  a  jusqu'à  trois  lignes  de  long  ; 
les  antennes,  et  les  palpes  sont  fauves  ^  la  tête  est  noire  ; 
le  corselet  est  d'un  gris  obscur ,  plus  ou  moins  bronzé  ,  cha-* 
Çriné ,  et  marqué  de  cinq  sillons  longitudinaux  ;  les  élytres^ 
^nt  grisâtres ,  avec  des  rangées  de  points  enfoncés  ;  le  de&^ 


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i83  E  L  s 

sous  .du  corps  c^noîr  ;  les  pattes  sont  fauves.  Il  se  trouve  en 
Europe ,  dans  les  eaux  douces  et  stagnantes,  (o.) 

EliOPS  de  Commerson.  Ce  sont  des  poissons  acantho- 
ptépygicns,  voisins  des  labres  ,  et  placés  dans  le  genre  Gom- 
VBOSE  par  M.  Lacépède.  (besm.) 

ELOPTOS.  Nom  grec  du  Courlis,  (v.) 

ELOTOïOTL.  Oiseau  du  Mexique ,  de  la  grosseur  da 
chardonneret ,  blanc  ou  bleuâtre ,  et  à  queue  noire.  Fernan- 
dez  ajoute  que  VélokO^tiiïx  sur  les  pnontagnes  ,  ne  chante 

toint ,  et  n'est  pas  mauvais  à  manger.  (  Hist  Noq.  Hhp.  ) 
[ne  indication  aussi  vague  ne  permet  pas  de  rapporter  cet 
oiseau  à  aucune  espèce  connue  ;  cependant  Buffon  a  cru 
pouvoir  le  regarder  comme  le  Pipit  bleu. 

Femandez  fait  encore  mention  d'un  autre  oiseau  éîotoioûy 
qui  paroît  être  une  espèc*e  de  Barge;  V.  ce  mot.  (s.) 

ELPE,  Elpel.  Noms  allemands  du  Mérisibr  a  grappes 
(  Prunus  padus.  ).  (ln.) 

ELPHIDE  ,  Elphidium,  Genre  de  coquille  établi  par  De- 
nysde  Montfort,  auxdépens  des  Nautiles  de  Lînnseus,  dont 
il  diffère  par  sa  bouche  triangulaire  recouverte  par  un  dia- 
phragme ,  et  percée  près  du  bec. 

L'espèce  qui  sert  de  type  à  ce  genre  a  été  trouvée  par 
Fichtel  et  Mol ,  dans  les  éponges  de  la  Méditerranée. 

Cette  coquille  ne  présentant  point  de  bouche  ,  il  y  a  Jiea 
de  croire  que  l'animal  qui  la  forme  Tenveloppoit  complè- 
tement, (b.) 

ELPHIS.  C'est  l'un  àes  noms  de  I'Eléphant.  (s.) 

ELPOUT.  Nom  anglais  du  Gi^DE  lotte,  (b.^ 

ELRIZEN.  V.  Egèle.  (ln.) 

ËLS,  ELSEN.  C'est  I'Absinthe  ,  en  Allemagne,  (ln.) 

ELSE  et  ELST.  V.  Eller.  (ln.) 

ELSEBAUM.  L'un  Aqs  noms  allemands  de  la  Bourgène. 
(  Rhamnus  franguh  ).  (ln.) 

ELSEN.  F.  Els.  (ln.) 

ELSENBEER.  C'est  le  nom  des  Merisiers  (  prunus 
actlum  ♦  et  »r.  padus  )  en  Allemagne,  (ln.) 

ELSHOLTZIE  ,  EiskoHzia,  Genre  de  plantes  de  ladîdy- 
namie  gymnospermie ,  établi  par  Willdenow ,  et  qui  com- 

Îrend  deux  espèces,  que  Lamarck  avoit  réunies  auxHvssoPES. 
iCS  caractères  de  ce  genre  sont  d'avoir  :  un  calice  tubuleux,  à 
cinq  dents  ;  une  corolle  de  deux  lèvres  ,  la  supérieure  à  quatre 
dents  ,  et  l'inférieure  plus  longue  ,  entière ,  ou  légèrement 
crénelée  ;  quatre  étamines  écartées  ,  dont  deux  plus  courtes  ; 
un  ovaire  supérieur  ,  terminé  par  un  style  simple  ;  quatre 
sentences  unies  ,  ,ovoïdes  ,  et  placées  au  fond  du  calice. 
Les  deux  plantes  qui  composent  ce  genre,  ont  les  feuilles 


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E  L  Y  ,85 

Opposées ,  ovales  ,  dentées  ;  les  fleurs  disposées  eti  épi  ter* 
miaâl,  tournées  d'un  seul  côtévet  accompagnées  de  bractées 
fort  remarquables. 

La  plus  connue  est  rËLSHOLTZlE  £iv  ciiête^  que  Pétrin  a 
rapportée  des  bords  du  lac  Baïkal ,  et  qui  est  figurée  sous  le 
nom  de  meniha  Patrini^  dans  les  Noi|veaux  Actes  de  {' Acadé- 
mie de  Pétersbourg.Cest  une  plante  annuelle,  d'iine  odeur 
aromatique  4  forte  9  mais  agréfUe.  On  la  cul^v^  dansl^sjarr 
dois  de  Paris,  (b.) 

ËLSKRUID.  Nom  hpllandai^  de  la  Suiui^ai]^  aqua«v 
tique.  (liN.) 

ELSOTA.  Adapson  donne  ci}  nom  an  genre  Secpripacà 
de  Jacquin ,  Linnasus  et  Brown ,  Jam*  (lnO 

£ST£R-BAU1VL  Le  MEaismn  à  qhafpês  et  TAuhe  por-* 
tent  ce  nom  en  Allemagne,  (ln^) 

IÇLTEN.  V.  Elu»,  (ln.) 

ELU.  Nom  br^me  àa^  FAi;o-i$RQKÂ  des  Malabar^s.  (  V, 
ce  mot  et  Cavelu.  (lh.) 

ELUMOS ,  V.  ELYiîcm.  (us.) 

ELUTHERIA  ,,  Brovvn  (^Jamaùfue)^  ^  d^nii^c^i^ômi 
un  ^rbre  d'Amérique ,  qiU  y  est  appelé  Bois  de  crecoM^^X  boi$ 
de  musc:  c^t$i\t  GuarêaUichUùMes  de  Linnani^. (ln.) 

ELUTERION.  Riçb.  Sorte  d<e  Yw\%  U  ne  diffère  pas  da 
Reghate  de  MirbeL  (b.) 

ELUTEmE ,  BuUriiL  (ienre  réuni  aux  CtuTt^.  (b.) 

ELVASIE ,  Èlifosia.  Genre  de  plantes  établi  par  Decan- 
doUe,  dansro<:tandrie  mopogynie  et  dans  la  Camille  des  Oichr 
nacées.  Ses  caractères  sont  :  calîcç  de  quatre  parties;  corolle 
de  qiiatre pétales;  étamÎQes pourvues  d'anthères  oyMeç»  s'ou^ 
vrant  ps^r  deux  fentes. 

Une  seule  espèce  compose  ce  genre  :  e^est  un  arbre  da 
Brésil ,  à  fe^illei^  veinées  et  à  Qeurs  disposées  e|i  grappes 
terminales  «qu'on  appelle  Elvasi]^  a  feuiio^]^  ni^GALABA.Elle 
est  figurée  pi.  3i ,  vol.  17  des  Annales  du  Muséiîw&9  ^  la  s^iite 
du  Mémoire  de  ))ecandolle  sur  ks  Oghkacées.  (b.) 

ELVEKONGE.  C'est,  en  Norwége^le  nom^duPATuani 
aquatique  ,  Poa  aqmtUfi^*  l^  (i^n*) 

ELYËl^E.  Scopoli  donne  ce  nom  à  la  TaÉMBLi«E  nos^ 

TOC.  Tb  ^ 

ELVELLE.  V.  Helvelle.  (p.) 

ELWANDU.  Nom  d'un  singe  féroce,  à  Ceylan,  V.  Lo- 

WANBO.  (s.) 

ELXEN ,  Elxbear.  C'est  le  nom  du  MERisiEa  a  obappes 
(  Prunus  padus  ) ,  en  Allemagne,  (ln.) 
ELXINE.  F.  Hemine.  (ln.) 
ÏJ^YCHRYSE,  J^ychysm.  V.  Immortelub.  (b.) 


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tSi  E  L  Y 

ELYCHRYSUM.  V.  Elichrysum.  (ln.) 

ELYMAGROSTIS.  Ce  nom  a  été  donné  anciennement 
à  plusieurs  espèces  du  genre  Panis,  entre  autres  ^nxpamcum 
^îride ,  i>efitrJUaium  et  Haîicum.  (ln.) 

ELYME  ,  Etymus ^  lAnxï.  {  Triandrie  digynie.yGtme  de* 
plantes ,  de  la  fanriille  des  graminées ,  qui  a  beaucoup  de 
rapports  avec  les  Orges,  et  dont  les  fleurs  sont  disposées  en 
épi,  composé  d'épillets  sessil^s^  situés  deux  ou  trois  en- 
semble sur  chaque  dent  de  Taxe  ;  chaque  épîUet  a  une 
espèce  de  calice  formé  de  deux  balles  unilatérales,  di- 
vergentes et  rapprochées  à  là  base  ;  il  renfenne  deux  ou  plu- 
sieurs fleurs.  La' balle  florale  de  chaque  fleura  deux  valves; 
l'intérieure  plane  et  courte  ;  Textérieuré  grande  ,  pointue  et 
souvent  terminée  par  une  barbe;  entre  ^es  barbet  sont  trois 
étamînes  à  anthères  oï)longues  ,  deux  styles  velus  astigmates 
simples  ,  et  un  ovaire  supérieur  qui  se  change  en  une  graine 
allongée  et  enveloppée  dans  la  balle  florale. 

Les  Elymes  sont  des  plantes  herbacées ,  la  plupart  vîvaces. 
On  en  compte  une  vingtaine  d'espèces ,  parmi  lesquelles  se 
distingirè<tt  1  Elyme  de  Sibérie  ^Efymus  sibmcus,  Linn.,  dont 
les  feuilles  sont  un  peu  rudes  sur  leurs  bords  ,  et  les  épis  ton- 
jours  penchés  ;  TElyme  du  Ch^KD\^  Elymùs  canadensis^  Linn., 
à  épillets  velus  ,  lâches ,  et  munis  de  très-longues  barbes;  FE- 
XYME  de  Virginie  ,  Efymus  virginkus ,  Linn.  ,  qui  a  son  épi 
droit ,  serré  et  assez  court  ,  avec  des  épillets  rapprochés  les 
uns  des  autres  ;  TElyme  d'Europe,  Eiymus  europœus^  Linn. , 
qui  croît  sur  les  bords  des  bois  ,  et  aux  lieux  ombragés  àt$ 
ïnontagnes ,  en  Suisse  ,  en  France  ,  en  Âllemagpe  et  en  An- 
Igleterre  :  on  en  a  lait  le  genre  Cuvière;  TElyme  fluet  de 
la  Sibérie,  Efymus  fener^  L.  F. ,  dont  les  barbes  sont  souvent 
fléchies  ien  zigzag  ;  TElyme  tête  de  Méduse  ,  Efymus  capid 
M^dusœ,  Linn.,  qui  a  une  tige  menue  ,  haïAe  d'un  pied  ,  ter* 
minée  par  un  épi  long  ;  il  vient  en  Portugal  et  en  Espagne , 
aux  lieux  maritimes;  TElyme  herissoï^né  ,  Efymus  hystrh^ 
Linn. ,  qu'on  trouve  dans  la  Virginie  :  ses  épillets  n'ont  point 
de  balle  criicinale  ou  d'involucre  ;  aussi  Willdenov*^  T^- 
t-il  ô'tée  de  ce  genre  pour  former  celiii  qu'il  a  appelé  As- 
PRELLE  ;  TElymedes  SABLES  ,  Efymus  arenariusy  Linn. ,  très- 
belle  espèce  d'Europe ,  qui  se  plaît  dans  les  sables  et  sur  les 
dunes  des  bords  de  la  mer  :  sa  tige  est  articulée ,  feuillée  et 
-hante  de  deux  ou  trois  pieds  ;  sa  racine  vîvace  et  rampante  ; 
ses  feuilles  longues ,  striées  et  d'une  couleur  glauque  très-re- 
marquable ,  ainâi  que  toutes  les  parties  de  la  plante  ;  ses  épis 
sont  droits ,  blanchâtres ,  un  peu  cotonneux  ,  et  ont  de  sept 
à  neuf  pouces  de  longueur.  Cette  graminée  végète  bien  aux 
bords  de  la  mer;  elle  fixe  les  sables^  leur  donne  de  la  cousis^ 


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E  L  Y  ,8S 

tance  :  par  ses  racines  extrêmement  longues  et  extrêmement 
nombreuses.  On  devroit,  par  cette  raison,  la  multiplier  sur 
les  côtes  basses  et  sablonneuses  de  la  France ,  telles  que  les 
danes  qui  se  trouvent  entre  Bayonne  et  la  pointe  de  Grave  à 
Tembouchure  de  la  Gironde,  (d.) 

ELYMON  et  ELYMUS,  Théophraste,  Dîoscoride,  etc., 
synonyme  de  Panicum^  nom  du  Panis^  ou  d'une  plante 
dont  la  graine  pouvoît  servir  à  faire  du  pain.  Linnseus  a 
transporté  le  nom  d'Efymus  à  un  genre  particulier  de  gra- 
minée  (F.  Elyme)  qui  est  le  Sistospelos  d'Âdanson.  luEfymus 
de  Mitchel  est  le  Galega  virginiana  de  Linnseus.  (ln.) 

ELYNA.  Scbrader  donne  ce  nom  au  genre  Kobresîa  de 
Willdenow,  que  Wulfen  proposoit  d'appeler  Froelichia. 
Ce  genre  est  très-voisin  des  Lâighes  {Carex),  (ln.) 

ELYO^IJRE j  Eiyonurus,  Genre  de  plantes,  établi  par 
Willdenow  sur  une  seule  espèce  originaire  de  l'Amérique 
méridionale,  et  figurée  pi.  62  du  superbe  ouvrage  de  MM.  de 
Hamboldt,  Bonpland  et  Kunth  sur  les  plantes  de  cette 
contrée.  Il  est  de  la  polygamie  monoécie  ,  et  de  la  famille 
des  graminées.  Ses  caractères  sont  :  balle  calicinale  d'une 
seule  valve,  bifide  à  son  extrémité,  et  contenant  deux  fleurs, 
l'one  hermaphrodite,  sessile  ,  à  deux  valves  florales  ,. l'autre 
mâle  et  pédicellée.  (b.) 

ELY TRAIRE  ,  Efytraria.  Plante  vîvace  ,  à  feuilles  radî- 
taies ,  ovales,  oblongues  ,  sinuées  à  leur  base  ;  à  hampe  éle« 
vée ,  couverte  d'écaillés  alternes ,  aiguës  et  amplexicaules  ; 
^  fleurs  blanchâtres,  disposées  ei^épis  terminaux,  et  ac- 
conipaçnées  de  bractées  semblables  aux  écailles  des  tiges  , 
mais  plus  grandes. 

Cette  plante ,  qui  se  trouve  dans  les  lieux  humides  et  dé- 
couverts de  l'Amérique  septentrionale ,  forme ,  selon  Mi- 
chaux (^Flore  de  ce  pays) ,  un  genre  dans  la  diandrie  mono- 
gynie ,  et  dans  la  famille  dés  Acanthes  ,  fort  voisin  de  celui 
des  Carmantines,  genre  appelé  Tubiflore  par  Walter  :  la 
Carmantxne  naine  s'y  réunit.  Il  offre  pour  caractères  :  unca*< 
lice  coriace ,  divisé  en  quatre  parties  ;  une  corolle  tuberculeuse 
i  deux  lèvres  presque  égales  ;  la  supérieure  à  deux  divisions 
relevées,  Tinférieure  à  trois  divisions  évasées;  deux  étamines 
fertiles  et  deux  stériles;  un  ovaire  supérieur  à  style  capillaire 
élargi ,  ovale  ;  une  capsule  oblongue ,  à  deux  loges  et  à  deux 
valves ,  contenant  un  petit^nombre  de  semences,  (b.) 

ELY  TRE ,  Elylrum,  Mot  dérivé  du  grec  ,  qui  signifie  étui, 
ft  par  lequel  on  désigne  l'enveloppe  qui  couvre  les  ailes  des 
insectes  plus  particulièrement  compris  dans  l'ordre  des  Co*- 

lÉOPTÈRES. 

^ous  pouvons  ici  rendre  un  nouvel  honunage  à  cette  grande 


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,86  E  L  y 

vérité  énoncée  en  bî^toire  naturelle ,    que  dans  la  nature  tout 
se  Hç  par  ied  gradations  successivea  et  insensibles.  En  effet , 
s^if  «^  des  infectes  dont  toutes  tes  ailes  sont  flexibles  et  pour 
ainsi  dire  à  nu,  il  en  est  dont  les  attes  supérieures  commen- 
çant par  perdre  une  partie,  de  leur  flexibilité  ,  et  acquérant 
insensiblement  plus  de  solidité  dans  d^aUtres  insectes^  for^ 
ment  enfin  une  enveloppe  coriace  et  dure  y  et  ne  sont  plus  vé^ 
litablement  que  les  éfyéres  ou  les  étuis  des  ailes  inférieures  : 
ainsi  les  hémptèrts  présentent  les  premières  traces  des  ëy- 
ires  ;  elles  deviennent  plus  marquées  dans  les  orthoptères ,  et 
achèvent  de  se  former  dana  les  coléoptèrts.  Non  -^  seulement 
eétié  gradation  s^observe  manifestement  dans  le  passage  de 
ces  diuérens  ordres^  mais  on  peut  encore  Tobs^rver  dans  lé 
passage  des  différens  genres.  Les  ailes  supérieures  de  la  plu- 
part des  hémiptèrtSy  tels  que  les  pucerons ,  les  psiles ,  les  cigales, 
sont  d'abord  simplement  membraneuses  ,  et  diffèrent  peu^ 
pour  la  consistance^  des  ailes  inférieures.  Elles  i^ont  déjà  plus 
dures  çt  légèren^nt  coriaces  dans  les  iettigones ,    les  mevém- 
cisy  les  fiilgores  j  la  nahnede ,  la  comc.  Les  punaises  ont  des 
étuis  asses  coriaces  depuis  la  base  juscpie  vers  le  milieu ,  et 
membraneux  depnis  le  nuliea  jusqu'à  l'extrémité  :  on  peut 
remarq^iier  que  ces  ^iw»  sont  en  croix,  et  que  la  partie  coriace 
est  celle  qui  n'est  pas  croisée.  Dans  les  orthoptères ,  les  étiut 
devenus  ^us  durs  que  ceux  des  hémiptères: ,  forment  entière- 
ment une  espèce  de  parchemin  coriace  :  dans  ces  insectes^ 
quelquefois  t'^ui  est  beaucoup  plus  court  que  Faile;  lUdîs 
alors  la  partie  extérieure  de  celle-ci,  ou  le  premier  pli  qo* 
couvre  tous  les  autres  lorsqu'elle  est  fermée ,  est  coriace ,  et 
peut  tenir  lieu  dV/ia  au  reste  de  l'aile.  On  trouve  dans  les 
coléoptères  de  téritables  éfytres  »  c'est-à--dire  des  éttd^  très- 
durs  ,  convexes ,  et  réunis  supérieurenient  l'un  à  l'autre  par 
une  ligne  droite ,  nonimée  suture  ;  ces  étuis  ,  dans  quelques 
espèces,  de  buprestes  et  de  charansons ,  sont  si  durs ,  qu'on  ne 
peut  les  percer  que  diffîcilement  avec  une  épingle  forte. 

Nous  avons  sans  doute  k  faire  mention  de  l'usage  et  de 
l'utilité  auxquels  les  éfytres  peuvent  servir.  Le  nom  i»^"*^ 
de  ces  parties  désigne  assez  que  c'est  pour  garantir  l«s  aile* 
qu'elles  recouvrent;  elles  servent  en  n^me  temps  à  garaatic 
le  corps  de  l'insecte  :  on  diroit  même  que  c'est  plutôt  fovt 
cette  dernière  destination  qu'elles  sont  formées  ;  car  w  ou 
elles  sont  les  plus  dures  et  les  plus  solides  ,  l'insecte  qui  en 
est  pourvu  se  sert  très-peii  de  ses  ailes  ,  qui  sont  e^P®"^^ 
si  bien  garanties.  Ainsi ,  dans  les  hémiptères ,  les  ailes  ^^V\ 
Heures  concourent  au  vol  avec  les  ailes  inférieures  ;  mais  étam 
un  peu  moins  souples  ,  elles  doivent  être  déjà  moins  propr« 
•que  les  dernières  à  remplir  leur  office.  Dans  les  orthoptères i, 


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E  L  Y  ,87 

ces  ailes  supérieures  ayant  encore  plus  de  consistance  et  moins 
de  souplesse ,  commencent  à  servir  véritablement  d'étui  aux 
aîles  inférieures  ,  et  doivent  se  mouvoir  dans  le  vol  avec  en- 
core moins  d'agilité  ,  jusqu'à  ce  que  ,  ayant  acquis  toute  leur 
dureté  dans  les  coléopthes ,  elles  doivent  perdre  entièrement 
le  nom  d^àiles ,  et  ne  recevoir  que  celui  A^élytres,  Ces  élytres  y 
dans  ces  derniers  insecteà  ,  ne  concourent  point  du  tout  au 
vol  par  lé«r  mouvement;  quand  l'insecte  doit  voler,  elles 
s'ouvrent ,  s'écartent  latéralement  pour  donner  aux  ailes  la 
liberté  de  leur  ^u ,  et  restent  dans  la  même'  position  sans  se 
moavoir ,  tant  qve  k  vol  dure.  Il  paroto  qu'elles  doivent  peu 
serrir  à  favoriser  F  action  du  vol^  puisque  les  coléoptères  sont 
\t$  iasectes  foi  volent  avec  le  moins  de  vites^  et  de  durée,  ou 
qui ,  le  plus  souvent ,  ne  font  âucnn  usage  de  leurs  ailes  ;  il  y 
en  a  même  qnelques'-uns ,  parmi  ces  derniers ,  qui  n'ont  que 
les  élytres ,  et  sont  sans  ailes  au-dessous.  On  peut  remarquer 
qu'alors  ces  éfytres  sont  intimement  réunies  à  leur  suture  y  sans 
pouvoir  se  séparer. 

Si  nous  passons  maintenant  à  l'usage  et  à  l'utilité  des  élytres  ^ 
par  rapport  à  la  icience ,  nous  devons  dire  qiie  ces  parties 
avec  les  ailes  ont  servi  4  Linnaeus ,  et  à  presque  tous  les  ento- 
mologistes qui  ont  écrit  après  iui,  de  moyens' propres  à  clas- 
ser ou  faire  distinguer  les  insectes  ;  et  il  est  vrai  de  dire  qu'aux 
cime  partie  du  corps  ne  présente  autant  de  caractères  pour 
désigner  et  faire  connoître  ces  espèces  ,  que  les  élytres.  En  ef- 
fet, çUes  fournissent  de  grandes  différences  et  bien  sensibles^ 
non-seulement  dans  les  couleurs,  mais  encore  dans  leurs  pro- 
portions ,  dans  leur  forme ,  daiis  leur  consistance ,  dans  leurs 
surfaces ,  dans-leurs  bords  et  dans  leur  extréi^ité.  V.  Ailes. 

(O.) 

ELYTRES.  On  a  donné  ce  nom  aux  organes  particu- 
liers des  plantes  Agames  ,  qui  renferment  des  Bourgeons 
$GMi!9iFpRM£s  ,  lorsque  ces  organes  sont  renfermés  plusieurs 
ensemble  dans  une  enveloppe  commune,  presque  semblable 
^eox.  (b.) 

ELYTRIGIE,  Elyirigîa,  Genre  dé  graminées,  établi  par 
Desyaox ,  et  qui  rentre  dans  celui  appelé  Agropyron  pai^ 
ralisot-Beauvois.   (B.)  * 

KLYTROPAPPE ,  Elytropappus.  (;enre  de  plantes ,  éta- 
MlparH.  Cassini ,  pour  placer  l'ÏMMORTEHiE  HisPiDE  d^ 
Willdenow  qui  a  une  aigrette  double  ;  l'intérieure  Ipngue 
et  plnmeuse  ;  l'extérieure  courte  ,  formant  une  gaîne  mem- 
nraneuse,  campaniforme ,  imitant  un  calice  dont  le  bord 
€st  sinué.  (b.) 

ELYTROPHORE ,  Efytrophorus.  Plante  graminée   de 


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i88  E  M  B 

rinde»  qui  â  servi  à  Palisot-BeàuvcHs  de  %ype  pour  rétablis- 
sement d'un  genre. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  4^s  épiikts  sessiles,rasseiiir 
hlés  «n  boule  ,  les  inférieurs  un  peu  écartés  ;  des.  învolucres 
partiels  de  plusieurs  folioles  lancéolées;  une  balle  calicinale  de 
deux  valves  aiguës ,  renfermant  de  trois  à  six  fleurs  ,  cbacune 
composée  d'une  balle  de  deux  valves;  l'inférieure  naviculaire, 
renUée,  subulée  ;  la  supérieure  divisée  en  deux  parties.,  dont 
le  sommet  est  mucroné.  (b.) 
ELZE  ,  ELZBEERE  et  ELZBAUM.  r.  Egèle.  (m) 
ELZERINE ,  Elzerina.  Polypier  frondescent,  dichotome, 
cylindrique ,  non  articulé  ,  dont  les  cellules  ont  de  grandes 
ouvertures  ovales,  non  saillantes,  éparses  surtoute  la  surface, 
qui  a  été  trouvée  sur  la  côte  de  Timor,  par  Pérou  et  Lesueur, 
et  qui  a  servi  à  Lamouroux  pour  établir  un  genre  voisin  des 
Flustres. 

Ce  polypier,  qui  appartient  à  Tordre  des  Cellariées,  est 
figuré  pL  2  de  l'ouvrage  de  l'auteur  précité  sur  lesprodac- 
lions  mannes  flexibles  de  cette  classe,  (b.) 
EMA.  Nom  portugais  de  I'Autruche.  (v..) 
EMAIL  VOLCANIQUK  F.  Verre  de  volcan,  (luc.) 
EMAILLURES.  Les  fauccmniers  appellent  ainsi  les  lâ- 
ches rousses  des  pennes  des  oiseaux  de  vol.  (s.) 

EMAN  et  EMEM.  Noms  du  Chêne,  en  Tartarie.  (ln.) 
EMARGINATIROSTRES.    Nom  latin  de  la  famille 
d'oiseaux,  appelée  Crénirostres  ou  Glyphoramphes  ,  par 
M.  Duméril.  F.  ces  mots,  (desm.) 

EMARGINULE ,  Emar^ula.  Genre  de  coquilles  éu- 
bli  par  Lamarck,^  et  dont  les  caractères  sont  d'être  en  forme 
de  bouclier  coniq\ie,  à  sommet  incliné,  concave  en  dessous, 
avec  le  bord  postérieur  fendu  ou  échancré. 

Il  comprend  on  petit  nombre  d'espèces  qui  faisoient 
partie  du  genre  Patelle  de  Linnaeus.  Il  a  pour  type  1* 
pcOella  fissura  de  cet  auteur ,  vulgairement  appelée  l'^wifl*'^' 

EMATAB^I.  C'est,  au  Mexique ,  l'un  des  noms  du  Ro- 
COUYER  (  bixa  ordlana^  L.  ).  (ln.) 

EMBACTRON,  Dioscoride.  C'est  le  Dictamnus  du 
même  auteur,  (ln.) 

EMBAUMEMENT.  {F.  Momie.)  L'on  conserve  les  corps 
des  animaux  en  les  rendant  incorruptibles ,  ou  bien  en  les 
imprégnant  de  substances  capables  d'empêcber  leur  putré- 
faction. Cet  objet  est  rempli  par  quatre  moyens,  i.®  De  dessé- 
cher les  corps;  la  seule  dessiccation  suffit  pour  produire  des 
momies  naturelles,  comme  on  en  trouve  dans  les  déserts  o.t 
l'Afrique  ;  car  les  hommes  qui  y  sont  surpris-  par  les  ven 


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E  M  B  189 

1)rt&ans  qaî  transportent  des  nuées  de  sable  fin ,  périssent  et 
sont  desséchés  dans  ce  sable.  2.^  Par  la  transformation  des 
muscles  de  la  chair  en  matière  blanche ,  graisseuse ,  que  les 
chimistes  nomment  adipocire.  Tel  est  l'état  des  cadavres 
humains  plongés  sous  Feau  ou  dans  des  terrains  humides  ou 
privés  du  contact  de  Fair.  Tels  éteient  aussi  les  cadarres  des 
c&arniers  des  Innocens  de  Paris.  3.<»  Par  le  tannage  ou  la  des- 
siccation dans  des  poudres  de  plantes  astringentes  et  aroma^ 
tiques;  mais  la  seule  poudre  de  tan  est  excellente  pour  cet 
ohjet  Les  baumes  et  les  résines  odorantes  empêchent  le  con- 
tact de  l'air ,  et  arrêtent  ainsi  les  progrès  de  la  putréfaction. 
Ce  dernier  moyen  est  surtout  pratiqué  pour  divers  objets 
d'histoire  naturelle.  4-^  Enfin,  dans  des  liqueurs,  comme 
Tesprît-de-vin ,  ou  les  eaux  chargées  d'alun ,  de  sel  marin  ^ 
ou  même  de  carbonate  de  soude  ounatron.  Tous  ces  moyens 
sont  plus  ou  moins  utiles  selon  les  circonstances ,  mais  ne 
sont  pas  aussi  parfaits  que  celui  qu'on  emploie  maintenant 
pour  le  corps  humain ,  par  exemple.  > 

M.  le  professeur  Chaussier  a  trouvé  que  comme  le  subli- 
mé corrosif  (  muriate  de  deutoxide  de  mercure  )  avoit  la 
propriété  de  coaguler  la  plupart  des  humeurs  animales  et 
même  de  se  conibiner  avec  les  substances  azotées,  et  d'en 
former  un  corps  imputrescible ,  il  appliqua  ce  moyen  à  la 
conservation  des  cadavres ,  des  pièces  anatomiques.  Pour  cet 
effet,  on  place  dam  une  quantité  d'eau  distillée,  un  nouet 
contenant  du  sublimé  corrosif,  et  l'on  plonge  dans  cette  eaa 
le  corps  que  l'on  veut  conserver.  Cette  immersion  sera  pro- 
longée pendant  quelques  semaines,  et  l'on  ajoutera  suffisam- 
ment de  sublimé  pour  que  toute  la  matière  animale  en  soit 
imprégnée  à  fond;  il  est  convenable  ,  pour  cet  effet,  d'en- 
tr'ouvrir  les  parties  trop  épaisses.  J^sl  forme  se  conserve  très- 
exactement;  les  chairs  se  durcissent,  se  resserrent,  sans 
perdre  leur  forme  et  leur  aspect. 

On  peut  ensuite  retirer  de  cette  eau  mercurielle,  le  corps, 
le  laisser  sécher;  il  ne  se  gâtera  pas >  et  loin  que  les  insectes 
^attaquent,  il  les  feroit  périr:  ils  seroient  empoisonnés  par 
le  sublimé. 

Pour  prévenir  toutefois  les  détériorations  que  l'air  cause 
^  la  surface  des  coips ,  on  peut  les  enduire  d'un  vernis  aro- 
matique ,  par  exemple  de  storax  et  de  térébenthine  dissons 
^ans  de  l'alcool  ou  esprit-de-vin.  On  peut  encore  ajouter  à 
cette  momification ,  par  l'eau  de  sublimé ,  un  second  embau- 
mement ;  les  corps  momifiés  peuvent  être  recouverts  de  pou- 
dres astringentes  et  tannantes ,  telles  que  le  tan ,  etc. 

La  conservation  des  reptiles  ,  des  poissons ,  des  moUns- 
Vies  et  zoophyteS)  dans  de  l'esprit-de-vin,  est  di;»pendieuse. 


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igo  E  M  B  . 

et  cet  alcool  s^évapore ,  îaunît ,  etc.  Il  faut  le  remplacer! 
L'adoption  des  dissolutions  de  sublimé  dans  l'eau,  peut  et 
doit  être  plus  avantageuse ,  sous  dirers  rapports  ;  néanmoios 
ellea  Pinconvénient  d'altérer  plusieurs  couleurs  et  teintes  des 
animaux ,  ou  de  les  blanchir,  (v irey.) 

ëMBÉLIA.  RetB  donne  ce  nom  à  la  Salvador  bë  Pee- 
SE  )  plante  que  Forskaèl  a  prise  pour  une  espèce  d' Achit 
(cissus)^  et  que  Linnseus,  avant  d'en  faire  un  geflre  distinct, 
avoit  confondue  avec  les  Rivinia.  (lîi.) 
■  EMBELIE  ,  Embdia,  Synonyme  de  BiBELiEft.  (b.) 

EMBERGOOSE.  Nom  que  porte  le  Ploi^geon  imbrim, 
dans  les  îles  Orcades,  (v.) 

EMBERIZA.  C'est,  dans  les  auteurs  latins.  Je  nom  géné- 
rique àt%  Bruants,  (v.) 

EMBERIZE  A  CINQ  COULEURS.  V.  Bruawt  aqua- 
tique. (V.) 

EMBEY.  Arbrisseau  rampant  avec  lequel  on  fabrique  àt^ 
cordes  ,  au  Brésil.  J'ignore  quel  est  le  genre  dans  lequel  il 
se  place,  (b.) 

EMBHC,  Emblica,  Genre  de  plantes  de  la  monoécie 
triandrie,  établi  par  Gaertner  pour  placer  le  phylîanthus  em- 
blica àt  Linnœus,  a  qui  il  a  trouvé  des  caractères  distincts 
des  autres  Phyllanthes.  Cet  arbre  de  l'Inde,  a  en  effet  une 
capsule  drupacée  un  peu  différente ,  mais  pas  assez  cepen- 
dant pour  mériter  d^en  faire  un  genre  particulier. 

C'est  son  fruit  qui  est  connu  cbez  les  droguistes  sous  le  nom 

de  MiROBOLAN  EMBLIC.  (B.) 

EIVIBOLE,  £m^/ii5.  Genre  de  cbam[rignons  établi  par 
Batsch  d'après  Haller,  et  depuis  réuni  aux  STEHOmTfiS  et 
aux  Trichies.  (b.) 

EMBOLINEde  Pline.  Ce  nom  paroh  être  celui  d'une 
espèce  d'ELLÉBORlNE.  V.  Epipactis.  (ln.) 

EMBOLUCRUM.  Nom  que  les  Romains  donnoient  i 
la  Cuscute,  (ln.) 

EMBOTHRION,  Efnb<ahrmm.  Cyemû  déplantes  de  la 
tétrandrie  monogynie  et  de  là  famille  des  protétoïdes ,  qiû 
présente  pour  caractères:  une  corolle  monopétale,  tubolei^t 
grêle ,  longue  y  un  peu  courbée,  qui  se  partage  quelquefois, 
jusqu^à  sa  base ,  en  quatre  découpures  linéaires ,  obtuses , 
concaves  à  leur  sommet  ;  quatre  étamines  attachées  au  soin- 
met  de  la  corolle;  un  ovaire  supérieur,  oblong,  presque  li- 
néaire, légèrement  courbé  ,  se  terminant  en  un  style  à  stig- 
mate épais;  un  ibUicule  oblonç,  presque  cylindrique ,  pédi- 


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E        M        B  ,g, 

cnlë  sot  son  féceptacle ,  acuminé  par  le  style  qui  persiste  , 
coriace,  s'èuvrant  d'un  seul  côté,  unîloculaire  ,  et  qai  con- 
tient plusieurs  semences  comprimées,  munies,  4W  c^té  , 
d'ane  aile  mince  et  membraneuse. 

Ce  genre  qui  a  des  rapports  très-màrqués  âreales  Bank- 
siEset  les  PaoTÉES,  est  remarquable  en  ce  que  la  corolle  des 
espèces  qui  ne  s'ouvre  qu'après  la  fécondation,  contient 
une  vingtaine  d'espèces  originaires  de  la  Nouvelle-Hollande 
ou  du  Pérou.  Ce  sont  des  arbrisseaux  k  feuilles  simples 
et  k  fleurs  alternes ,  disposées  en  grappes  ou  en  ombelles, 
II5  sont  encore  rares  dans  nos  jardins  ;  mais ,  sans  doute  , 
ne  tarderont  pas  à  s'y  multiplier,  car  ils  naissent  dans 
on  climat  analogue  à  celui  de  la  France.  Parmi  eut  il  faut 
remarquer: 

L'ËMBOTHRiOK  LAKCÉOLÉ,  qui  a  les  feuilles  linéaires, 
lancéolées,  très  -  entières.  Il  se  trouve  sur  1«5  montagnes 
du  Chili.  Ses  semences  réduites  en  farine,  ont  servi ,  dans 
one  expédition ,  à  nourrir  l'armée  espagnole. 

L'ËMBOTHRION  ÉMARGINÉ,  qui  a  les  feuilles  oblongues, 
émarginées,  très-entières.  Ses  fleurs  sont  si  belles,  qu'elles 
servent  à  orner  les  temples  les  jours  de  fêtes  ,  et  ses  feuilles 
pilées  sont  propres  k  apaiser  les  Aiaux  de  dents.  Il  croît  au 
rérou. 

Le  genre  Grevillée  a  enlevé  quelques  espèces  \  celui-cL 

D'après  R.  Brown,  ce  genre  ne  doit  contenir  que  deux 
espèces  :  les  Embothrion  rouge  et  lancéolé  ,•  toutes  deux 
originaires  du  Cbîli,  Celles  de  la  Nouvelle-Hollande  consti- 
tuent les  genres  Oréocalle  ,  Teï^^pée  et  Lomatie.  (b.) 

EMBRASEMENT  SOUTERRAIN.  Si  l'on  entend  sous 
te  nom  les  phénomènes  volcaniques  (lesquels  ne  sont  nul- 
lement dus  à  un  embra^emient  de  matières  combustibles' 
comme  on  l'a  cru  jusqu'à  ce  jour  (F.  au  mot  Volcaï^.); 
si  l'on  entend  un  embrasement  de  houille,  je  dirai  que 
c'est  un  incendie  ordinaire,  occasioné  presque  toujours  par 
Tiniprudence  des  travailleurs  ;  et  quand  une  fois  il  a  fait  des 
progrès,  il  est  très-difficile  de  l'éteindre.  ïl  est  Infiniment 
rare  que  ces  embrasemens  arrivent  spontanément.  Quelque 
Pyritense  que  soit  la  houille  ,  il  faudroit  le  concours  d  un  air 
beaucoup  plus  libre  que  celui  des  souterrains  pour  y  occa- 
sioner  une  effervescence  capable  de  produire  l'inflammation. 

Une  circonstance  (entre  mille  autres^qui  distingue  essen- 
tiellement les  embrasemens  de  la  houille,  d'avec  les  phéno- 
mènes volcaniques ,  c'est  que  les  premiers  occasionent  tou- 
joars  des  affaissemens  de  terrain  proportionnés  à  l'épaisseur 
des  couches  qui  ont  été  dévorées  par  le  feu;  tandis  que  jamais 
autour  des  volcans,  il  ne  s'est  fait  le  plus  petit  affaissement. 


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tgl  E  M  B 

quoique  les  matières  Tomies  aient  forme  des  montagnes  inn 
tnenses ,  et  couvert  de  vastes  contrées  d^un  nouveau  sol  de 
cent  pieds  et  plus  d^ épaisseur  :  ce  qui  prouve  évidemment 
qu'il  nV  à  rien  de  commun  entre  les  embrâsemens  propre* 
ment  dits  et  les  phénomènes  volcaniques.  fPAT.) 
EMBRIAIGO.  Nom  languedocien  du  Narcisse  des  vm, 

(LR.) 

EMBRIEIGUAS.  Aux  environs  de  Montpellier,  on 
nomme  ainsi  VOrchis  mono ,  L.  (ln.) 

EMBROSI.  Nom  que  les  anciens  Egjrptiens  donnoient 
à  la  Laitue,  (ln.) 

EMBRUNE.  S^onyme  d'AiRELLE.  (b.) 

EMBRYON ,  Émbryo,  C'est  ainsi  qu'on  nomme  le  jeune 
animal  qui  se  forme  dans  le  sein  maternel.  On  l'appelle  aussi 
fcUus  ;  mais  le  mot  embryon  indique  plus  particulièrement  les 
premiers  rudimens  du  nouvel  animal ,  et  pour  ainsi  dire ,  le 
produit  immédiat  de  la  conception.  11  y  a  des  embryons  dans 
les  quadrupèdes  vivipares  ,  les  cétacés ,  les  oiseaux ,  les  rep- 
tiles ,  les  poissons ,  les  mollusques ,  les  crustacés  et  les  in- 
sectes. Mais  comme  plusieurs  vers  et  presque  tous  les  zoo- 
phytes  se  reproduisent  de  boutures  ou  gemmules,  de  même 
que  les  plantes ,  ils  n'ont  pas  d^embryons  ;  car  ceux-ci  sup- 
posent 1  existence  d'un  œuf  ou  d'une  graine.  Ainsi  les  plantes 
qui  se  propagent  par  des  semences  ont  des  embryons  dans 
ces  mêmes  semences.  Qu'est-ce  que  le  germe  d'une  graine, 
sinon  l'embryon  de  la  plante  future  ?  Si  l'on  pouvoit  dis- 
tinguer exactement  toutes  les  parties  d'un  embryon ,  malgré 
leur  petitesse  ,  l'on  y  trouveroit  tous  les  organes  de  rindividu 
qui  doit  en  être  formé.  En  partant  de  ce  principe  ,  des  phy- 
siologistes ,  et  surtout  Cbarles  Bonnet ,  ont  soutenu  que  les 
germes  de  tous  les  êtres  ont  existé  de  tout  temps  emboîtés  les 
uns  dans  les  autres  malgré  leur  incommensurable  petitesse; 
mais  quoique  cette  ténmté  soit  excessive  ^  puisque  ces  germes 
sont  composés  de  parties  et  d^organes  ,  il  faut  que  ceux-ci 
soient  encore  plus  petits  que  le  tout  ;  d'où  il  suit  qu'il  £aat 
admettre  la  division  de  la  matière  à  l'infini.  Prenons  un 
exemple.  Une  seule  plante  de  tabac  ou  de  pavot  peut  donner 
trois  à'  quatre  mille  graines  assez  petites  ;  or ,  il  faut  que 
chacune  de  ces  graines  contienne  non-seulement  les  rudimens 
de  la  plante  qu'elle  doit  produire  ,  mais  encore  les  graines 
qui  en  sortiront ,  avec  toute  leur  génération  jusqu'à  la  fin  du 
monde  ,  jusqu'à  Tinfinité  ;  de  sorte  qu'on  pourroit  ainsi  mul- 
tiplier^  pour  ainsi  dire,  l'infini  par  l'infini.  On  sent  jusqu'où 
mène  une  pareille  opinion  ,  et  combien  elle  est  monstrueuse. 
D'autres  ont  dit:  L'embryon  se  forme  par  parties  dans  le 
corps  de  la  mère  :  c'est  ce  qu'ils  rxomxatnXVépigénise,  Par 


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E     M     B.  ,g3 

exemple ,  dans  l'homme ,  le  cœdr ,  disent-ils  ^  se  forme  le 
premier  ;  ensuite  les  artères  et  les  veines  ;  pub  les  nerfs ,  les 
muscles ,  les  os ,  les  membranes ,  etc. ,  qui  viennent  se  super- 
poser et  s'agencer  les  uns  4yns  les  autres.  Mais  ce  n'est  point 
là  la  marche  de  la  nature  ;  elle  jette  ses  ceuvres  en  moule 
d'an  seul  jet ,  c'est  ce  qu'on  reconnoît  à  la  symétrie ,  à  la 
sage  conformation  de  toutes  ses  productions^  Je  voudrob 
bien  qu'on  fît  attention ,  en  effet ,  qu^un  seul  oi^gane  d'un 
indiTidu  est  tellement  approprié  à  tout  le  corps ,  que  celui 
d'an  antre  individu  de  ta  même  espèce  ne  .lui  peut  point 
exactement  convenir  ;  Aue  le  visage  d'un  homme  convient  à 
sa  nature,  et  non  pas  à  celle  d'un  autre  homme  ;  qu'il  y  a 
autant  de  différence  dans  toutes  les  autres  parties  du  corps , 
quoique  le  vulgaire  n.'y  fasse  pas  attention  ;  qu'un  phlegma- 
tique  a  tout  son  corps  également  phlegmatique  ,  et  le  san- 
guin est  partout  sanguin  ;  que  tous  les  organes  de  la  femme 
correspondent  à  sa  constitution ,  à  son  état  de  femme ,  et 
non  à  cdui  de  l'homme  ;  enfin ,  que  tout  être  a  une  nature 
particulière  et  unique  ;  ce  qui  seroit  impossible  si  le  corps 
étoit  coihposé  de  parties  faites  à  plusieurs  reprises,  et  sans 
mie  pins^ance  uniforme  qui  agisse  de  concert. 

D'autres  disent  :  Ne  voyez-vous  pas  que  nous  nous  déve- 
loppons peu  à  peu  ;  que  nos  organes ,  d'abord  impercep- 
tibles ,  s'étendent ,  s'agrandissent ,  s'accroissent ^  et  que  1  Wo- 
buiott  est  le  fondement  de  la  génération  ?  Que  cherchez-vous 
davantage  ?.  Fort  bien  ;  vous  ne  nous  apprenez  rien  de  neuf  , 
en  noua  assurant  que  le  fœtus  grandit  ;  Aie  labor,  hoc  opus» 
Voyons  un-  peu  comment  vous  nous  T expliquerez ,  et  c'est  ce 
qu'on  n'a  jpa  faire. 

N'est-il  pas  clair  »  comme  le  soutiennent  Blumenbach  et 
d'autres  physiologistes ,  que  c'est  une  force  formatrice  ,  un 
nisusformatiQus ,  qui  organise  l'embryon  F  Belle  découverte  , 
qui  nous  apprend  que  le  foetus  se  forme,  parce  qu'il  se 
forme  !  C'^st  conune  si  i'otn  disoit  ^  la  pierre  tombe ,  parce 
qu'elle  tombe.  .  /  \ 

Les  vers  spcrmatiques  plaisent-ils  davantage  ?  Voyez-les 
fourmiller  sous  la  lentille  du  microscope ,  avec  Hartsoeker 
et'Leuwenhoëk.  Insinués  dans  la  matrice  ,  ils  sont  portés 
Tcrs  l'ovaire  par  les  trompes  de  Fallope  4  là,  il  faut  se  dis- 
puter entre  eux  à  qui  entrera  seul  dans  l'œuf  pour  s'y  déve- 
lopper. Enfin,  le  plus  fort  ou  le  plits  adroit  sW  insinue ,  et 
voiÈi  la  conception  ;  le  reste  va  de  soi-même.  Il  y  a  toujours 
one  petite  difficulté  :  comment  se  sont  organisés  ces  vers  dans 
la  semence  ?  d'où  viennent-ils  f  ou  plutôt  existent-ils  réelle- 
ment? et  pourquoi  tant  de  milliers  d'animalcules ,  tous  ca- 
pables de  se  développer  pour  produire  un  seul  individu  ? 

X.  l3 


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194  E  M  B  . , 

Un  philosoplie  plus  profond,  BuSbn  ;  tous  répondra  :  Ce 
que  TOUS  prenez  pour  de  petits  anîmauz  n'est  autre  chose 
ipi'une  multitude  de  molécules  organiques ,  extraites  de  toutes 
les  parties  du  père  et  de  la  mère^  et  qui  consenrent  une  dis- 
position à  se  réunir  suivant  Porganisation  de  F  être  duquel  ils 
émanent.  Ib  sont  en  quelque  sorte  figurés  par  un  moule  in- 
térieur qui  les  dispose.  Ainsi ,  dans  la  semence  9  il  y  a  des 
molécules  qui  viennent  de  l'œil,  de  la  boudie  ,  de  la  tête, 
du  coeur,  des  membres ,  etc. ,  du  père  et  de  la  mère,  et  qm 
tendent  il  se  réunir ,  à  former  les  mêmes  parties  desquelles 
sortent  ces  molécules  ,  et  dotit  elles  ^nt  retenu  la  forme  ou  le 
moule.  Yoilà  une  idée  très-ingénieuse,  puisée  néanmoins 
dans  rhypothèse  d'Hippocrate  et  celle  de  Démocrite  ; 
mais  enfin ,  il  suit  de  ce  système  ,  que  les  parties  qui  man- 
quent aux  parens  ne  doivent  pas  se  trouver  dans  renfant , 
puisqu'elles  n'ont  pu  fournir  leur  contingent  de  molécules  or- 
ganiques. Or ,  nous  voyons  que  les  Juifs  circoncis  produisent 
toujours  des  enfans  mâles  avec  leur  prépuce  ;  que  des  père 
et  mère ,  tous  deux ,  soit  manchots ,  soit  bossus  ,  soit  ooi- 
teux ,  etc. ,  engendrent  des  enfans  bien  conformés.  Jjepapil*- 
Ion  produit  des  chenilles  qui  ont  de  tout  autres  oi^ganes  que 
lui. 

A  ce  sjrstème,  succède  Maupertuis  qui  dit  :  Tout  s'opère 
par  Tattraction.  Les  molécules  organisantes  sont  attirées  rers 
tan  centre  ;  par  exemple ,  le  nez  attire  les  deux  yeux,  la  mais 
attire  les  doigts ,  le  corps  attire  les  bras  et  les  jambes;  absi, 
l'attraction  est  une  loi  qui  s'applique  aux  animaux  de  même 
qu'aux  planètes  et  aux  soleils.  A  la  bonne  heure  ;  mais  dai- 
gnez nous  montrer  tomment  se  forme  le  tissu  entrelacé  des 
organes  et  la  force  secrète  qui  nous  fait  vivre. 

Selon  d'autres  :  nous  somtnes  d'abord  une  petite  plante, 
nous  nous  animalisons  peu  à  peu  ;  nous  sommes  d'abord  des 
espèces  de  polypes  ,  ensuite  des  insectes ,  pois  des  poissons, 
puis  des  reptiles ,  enfin  ,  des  hommes.  Mats  d'où  vient  cette 
plante  ?  comnient  s'est-elle  fyrmée  ? 

Ne  seroit-cè  point  par  cristallisation  ?  dit  quelque  mjy- 
deme.  Mettez  un  acide  et  un  alkali ,  yoUk  un  sel  qui  cnS' 
tallise  :  eh  bien  !  supposez  qu'il  en  est  de  même  dans  lesle^ 
menées  de  l'homme  et  de  la  femme ,  car  il  faut  191e  celle  ci 
en  ait.  Ce  système  n'a  pas  fait  plus  de  fortune  que  le  moy^ 
indiqué  par  ParaCelse  ,  pour  faire  de  petits  hommes  dansifli 
matras.  il  prenoit  pour  cela  du  sperme  et  du  sang  menstruel, 
qu'il  mettoit  dans  une  fiole  enfoncée  dans  le  maiét  diand. 

Un  fameux  anatomiste^anglais,  Harvey,  avoit  dit  qae  tout 
ce  qui  existe  vient  d'un  œuf  ou  d'une  graine  (excepté  les  bou- 
tures des  plantes  ou  des  zoofbyies) ,  et  ce  fait  anatomiff^^ 


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EMB  .js 

est  resté  seul  «a  v^iiev  4^  d^l^s  de  tous  les  syslifftes  ;  mais 
cet  œuf  mystérieik  ne  nous  apprend  rien  sur  le  poDcipe  de 
la  ff^nératu^.  Quapd  nous  admettr^Mis  a^ec^  Le^  wciens  ,  le 
mélange  des  semences,  ^en  secoosnaG»is|>Iu$.d7aoc^?  Si  nous 
recevons  quie  lout  est  renc^i  4e  genn^s  -d^s  4a  ^atuire  »  que 
nous  les  prenons  avec  la  j^oiuritiire ,  ^ue  c^sgei^H^es  ne  cher- 
eh'ent  qu'un  Meu  eoavenabk.à  leur  4év€i<i^peinem^  .sekin  le 
système  de  la  ^panspermie ,  ^t^i  par  A^a^agore  et  soutenu 
parPerrauH,  iiOgan,  etc.  ;  quelles  obscurités  »e  nous  en- 
toorerost  pas  encore-j^Si^ious  i'eGoppoi3$oias  oue  J'eo^ryon 
n'est  qu'une  émanat^n  de4a)inère,  ejt  que  le  pvère  .donne 
seolemettt  Texcitement  vital,  Aes  diSàsxi^^  ^r^om -relies 
ndindresP  Qu^l  que  Sjojt  le  s^y^ièvQie  qu'on  »dP|Ae:>  lès  4Mres 
le  xenversent  sans  êjtre  plus  ^p^^ux-n^ôme».  \i  ^^^t  as- 
sister k  la  formation  desôtr^s-^On  a  miivi  av^ç^^c^ctitude  le 
déveloMemem  du  poulie^ d#i^j^:œuf,  dupj^iÛpndansU  che- 
telle  etia  dbrysal^; «nftift^ftnn'aTu qu'pn^l^vdjOppement , 
et  voUà  tout  :  Je  yrewearvmotpïir  de  la  g(in^çatijiHi  reste  ton- 
jotirs  cacbé*  Jl  y  a  donc  quelque  chose  au^dQs«u»4e  J'intelli- 
gence  hamaine  da»s  c^t^e  lor 9»*a^iap  d^  ^j^es^^iea  Yak  on 
veut  rapprofondâr,  c'c^t  un  ^bl«ie  d^s  le^Ëti^,ftu.)ne!voit  que 
k  maki  de  Dieu  ;  carri^  ne  ii>erQitplus  idi^dequede  sup- 
poser avec  E^icure  ^  qiie:l!aveu^iforce  d«  J^^ard  préside  à 
la  géBération  des  ^^rps  YÎv^s  qui  sonjt.|9r|^MMSés  avec  tant 
de  prévoyanoeet  de  ^sa^se..  Ilxie  fautpAS  s^oir  le^aens  cora- 
mua^infiins  iOsonsJe  dice ,  .^o«ir  l'a^swer  aufourdlun  ^  et  les 
générations  équivoques  révoltent  la  raison.  F.  à  l'artiele  des 
Coft^  t)ftGA^il»És ,  ce  ique  «ous  avolis  dit:>à)ce  'SjUjet. 

Aiquoi  hmk  s^appesantlr  âttr  le  mystère  deia  faDnatîbn  des 
êtres ,  sâas  espérance  de  l'expliquer  ?  N^e  >vaut  -  il  pas  mieux 
observer  les  opératiooB. Ae  la  natune  ,  auli^At  qii'îl  «st  peni|is 
à  l'ceil  humain  de  lies. apercevoir?  No^  ^y^n^s  k  l'article  de 
la  GéHÉ&AYiON ,  ce  iqir'ti«itpeut'étdi>lir  de  fJus  certaifi  sur  ce 
mystérieiH:  objet  de  tan^de  recherches»       > 

il  paroit  d'abord  4pie  >l'embj^rionji'eatqil'»ne extension  du 
coiyide  lafemeMe,  etqn'il  n'est  point  produit  par  le  mile. 
Par  exeiBide  ;41  est  ceitt^in  que  Paeâ^eadâteAanslapotile  av>ec 
toutes  ^es  parties  ,  av.2mt  la  fécondation.  Les  pUikes  n'diit- 
cUes  pas  déjà  leurs  graines  idans  le  péficai^^i  tandis  que  k/ 
étammea  n'ont  pas  encove  épandié  Itfur  poussière  fteondante 
sur  le  pistil  ?  La  cîcatricule  ne  se  trouve-t-elle  pas  dans  l'cBuf 
iofécond,  de.  l'aveu  même  du  célèbre  Harvey?  Oh  découvre 
^jà  les  linéa^nens  du  £itttf  animal,  dans  Pœuf  des  raies  ,  des 
grenouilles,  des  tortues.  Je  conviens  que  la  vie  est  commu- 
niquée parle  mâle  ;  mais  il  ne  donne  paslui-même  la  matière 
formatrice  ;  il  peut  seulement  modifier  p  dans  les  métis ,  l'or- 


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i^  Ê  M  s 

^aifisalîoii  prifDÎtive  que  la  femelle  a  donûëe  antérieureAiellI 
au  fœtiK. 

On  obserre  même  des  fiiits  phis  étonnans  dam  les  insectes , 
djHis  les  ïoophytes.  Les^polypes^  les  coraux,  ne  sont  ni  mâles 
ni  fenielles  ;  -ce  sont  des  animaux  qui  se  tnaltiplient  de  bou- 
ture ,  de  même  qu^me  branche  verte  de  saule  ,  plantée  en 
terre  ,  forme  un  nouveau  saule,  quoique  les  deux  sexes  soient 
séparas  dans  ces  aii>res.  Gequi  est  plus  frappant  encore ,  c^est 
que  Charles  Bonnet,  Refyger,  Geoffroy,  Ginanni,  Bouipiet, 
néaumur ,  Trembley  et  Lyennet ,  ont  vu  des  pucerons  sortis 
de  leurs  mères  sans  runion  des  tnâles ,  {Produire  eux-mêmes 
d'autres  pucerons  sans  le  concodr^  des  mâles.  Cle  fait  curieux 
a  été  si  bien  observé  et  détaillé  par  des  hommesdignes  de  foi 
et  sans  intérêt  d'em  imposer,  qu'on  n^en  peut  plus  douter.  La 
preuve  en  est  même  facile  ,  parce  que  dans  un  certain  temps 
de  l'été  tous  les  pucerons  ^nt  femelles ,  sans  exception ,  de 
sorte  qu'ils  ne  peuvent  être  fécondés  par  des  mâles.  Ceux-ci 
ne«OQt  produits  qu'après  trois  ou  quatre  générations ,  et  fé- 
condent les  œufs  destmés  à  passer  rWer,  pour  se  développer 
au  printemps  suivant  Les  pucerons  IbmeHes  ont  doinc  la  puis- 
sance de  former  seuls  des  êtres  sembladilesà  euxP  Yoîci  com^ 
•  ment  ce  fait  ^explique  :  Lorsque  les  mâles  fécondent  les  fe- 
melles ,  ils  communiquent  non-seulement  la  vie  aux  em- 
bryons contenus  dans  tes  œufs ,  mais  encore  un  surcroît  de 
vitalité  qui  doit  suffire  pour  animer  4es  générations  subsé- 

£  lentes.  Ils  donnent  la  vie  de  Tespèce  outre  la  vie  de  lin- 
vidu. 

La  femelle  test  donc  le  tfonc  primitif  des  espèces  vivantes, 
dont  le  mâle  n^est  que  le  fécondateur.  L'embryon  n'est  donc 
rien  autre  chose  qu'une  branche  de  la  tige  maternelle ,  quel 
que  soit  le  principe  qui  le  forme.  F.  l'article  Génération. 

Tout  être  organisé ,  soit  animal ,  soit  végétal ,  commence  sa 
vie  par  un  état  gélatineux ,  qu'on  Toit  prendre  peu  à  peu  de 
la  consistance  et  développer  ses  organes.  Si  nous  n'aperce- 
vons pas  toutes  les  partiçs  des  jeunes  feetus ,  c'est  qu'il  en  est 
de  transparentes ,  qui  échappent  ainsi  à  notre^  vue.  Il  n'est 
donc  pas  exact  de  dire  que  le  cœur,  la  tête  et«ia  moelle  épi- 
nière  f  sont  formés  les  premiers  dans  les  fœtus  des  animaux  à 
sang  rouge  et  vertébrés  ;  mais  il  faut  dire  seulement  que  tel 
est  l'ordre  dans  lequel  ces  organes  commencent  à  devenir  n- 
sibles. 

Dans  le  produit  de  la  conception  humaine  »  au  bout  de 
trente-^me  heures ,  il  apparoh  au  miUeu  d'un  mucilage  gluti- 
neux  ,  des  rudimens'  imparfaits  du  cordon  ombilical ,  et  le 
point  vital  du  cœur  (^Punctum  saUens  d'^Ajrîstote).  Après  cId*- 
quante^huit  heures  |  les  artères  carotidea  sont  visibles  ;  nuis 


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E    Bf    E  tgy. 

Pi^iite  dorsale  peut  s'apercevoir  lorsque  Tembryott  n^a  que 
dix-huit  heures  d'existeioce  ;  à  peine  garde-t-il  une  figure  dé-«^ 
terminée ,  car  il  n'a  nulle  consistance ,  nulle  couleur ,  nulle 
odeur ,  et  même  nuUe  saveur ,  dans  ces  premiers  instans^ 
Bientôt  le  suc  nourricier  de  la  nfère  vient  a£fermir  et  déve- 
lopper successivement  tous  tes  organes  de  Fembryon.  V.  Tar- 
tide  Fœtus. 

On  peut  suivre,  la  formation  du  poufet  dans  Tœuf ,  pour- 
voir comment  les  parties  prennent  de  la  consistance,  en  s'a* 
lamentant  peu  à  peu;  comment  elles  s'agrandissent^  se  forti- 
fient; commentle  sangse  forme  dans  les  vaisseaux  du  germe,; 
et  le  jaune  de  VasâS  entre  dans  la  cavité  abdominale  du  poulet, 
^ui  croif  oit  que  cet  œuf  que  nous  mangeons  ne  soit  rien  autre 
chose  que  du  sang,  des  os,  des  membranes,  des^.musctes,  de» 
nerfs,  des  intestins  d^un  poulet  ?'  Gomment  se  £aiit  -  il  que  la 
chimie  ne  paisse  en  extraire  une  seid:e  goutte  de  sang ,  aucune 
molécule  ^os  ou  de  chair  véritables  P  Cependant  rien  n'est 
ajouté  à  cet  œuf  que  la  chaleur.  Quel  changement  étrange 
dans  la  nature  de  ces  matières  \  et  pourquoi  ce  changement 
est~il  tout-à^fait  difiGérent ,  quand  il  lui  manque  une  goutte- 
lette de  Thumeur  prolifique  du  coq  ?  Telle  est  la  profondeur 
des  lois  dé  lanatiM^e,  qu'elle  confond  noire  raison  ;  de  même 
que  nos  sens  se  troublent  lorsque  nous  considérons  un  im^ 
nense  abhne  sous  nos  jj^eds. 

CansuUez,  les  articles  Fœtus  ,  GÉKÉavTiOK.  (vi]|£Y;) 

EMBRYON,  r.  Semence.  (i>.) 

£MBR¥OPT£R£ ,  Embryopteris.  Genre  it  plantes  éta- 
bli par  Gœrtner ,  sur  le  frmt  seulement  C'est  le  MAAOïiO  d& 
Iiamarck(C0paiiîZte).  V.  PLiLQUEMiNiERé  (b.) 

EMÉ.  Nom  indien  du  Casoar.  (yCy  « 

EMEIN.  T.Eman.ClnO 

EMERAUDE  (Ormih.  )  V.  Sahaik.  (Ti> 

EMERAUDE-  AMÉTHYSTE.  V.  la  section  *»  Oi- 
seaux-mouches-,  au  mot  Coubri.  (y.) 

EMERAUDE.  Cette  pierre^  connue  de  tout  le  monde  ^ 
occime  unrane  très-distingué  parmlceUes  que  t'imanommées 
précieuses.  EUe  le  doit  à  sa  belle  couleur  verte  et  à  la  rivacité 
de  son  éclat  On  la  place  immédiatement  après  le  diamant 
et  le  rubis  ;  le  saplûrjt  la  topaze  viennentensuite.  V*  au  mot 
Pierres  précieuses,* 

Théophcaste,.  qui  en  park  sous  le  nom  de  Smaragdos^^  dit 
qu'elle  communique  sa  couleur  verte  à  l'eau  dans  laquelle  o» 
fat  plonge ,  et  qu'elle  est  bonne  pour  les  yeux ,  d'où  vient  que 
plusieurs.ea  portent  des  cachets  gravés,  pour  les  regarder  de 
temps  en  temps^  Pline  ^  qui  L'i»  décrite  sous  les  noms  de  timo^ 
viaUs^  dei  smara$(ius>  et  de  gcnuna  neromaoaj,  ajoute  plusieuob 


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«)8  E  M  E 

traits  à  celt^  descrit^on,  qui  finit  ressortir  toirtes  les  tfnaiiUB 
de  cet^|^eiiiipfte;il  vafite  surtout  la  beauté  de  sa  coulearvertef 
à  laquelle  ou  ne  peut  comparer  que  telle  d^ût  la  nature,  au 
retour  du  printemps  ^  décore  les  arbres  et  les^  prairies.  «  La 
lumère  qii'eUé  lauce ,  dit-il ,  semble  briUaoter  Taîr  qui  Tea- 
vironite ,  et  tekidre  par  son  irradiation  Teau  dans  laquelle  on 
la  plonge  ;  elle  est  toujours  belle  ,  toujours  éclatante  ^  smt 
qu'elle  pétille  soAs  le  soleil,  soit  qu'eUe  lâise.  dans  l'onze, 
ou  même  qu'elle  brille  daiis  1»  nuit  à  la  lumière  des  Qam« 
beaux.  »  (  HiM.  nat.  ^  liv.  S^..)  Enfin  ^  tous  les  auteurs  qui  en 
ont  parlé  apsès  eut ,  s'accordent  à  faire  FéWe  de  cette  pierre. 
Éoëce  de  Èoot ,  en  particulier^  rj^porte  £ort  au  long  toutes 
les  qualités  vraies  ou  prétendue»  de  Fén^rande,  cpûocciq^oit 
aussi  un  rang  distingué  p^nti  les  2«ialéttes ,  et  dont  on  a 
employé  la  poudre  en  piiarviâcie,  oà  elle  entroit  àxs^ 
la  composition  de  la  tbéri^aïque.  On  a  dit ,.  etAve  autres  rêve* 
ries ,  que ,  pendue  au  cou  ^  elle  préservoit  du  naal  caduc ,  .et 
faisoil  évanouir  les  terreurs  paniques  ;  qu'étant  liée  à  la 
cuisse  d'uKe  femme  en  travail ,  elle  hâtoit  l'ei^nteiiïent  ; 
tandis  que ,  placée  sur  son  ventre  ,  elle  le  retardéit.  Une  de 
ses  vertus  les  plus  précieuses  ,  étoit  de  conserver  la  chasteté 
et  de  trahir  l'adultère;  elle  avoit  aussi  k.propriété  de  rendre» 
éloquent  celui  qui  la  portoit  y  et  de  loi  domer  la  connqissance 
de  l'avenir ,  en  même  temps  qu'elle  préservoit  des  att»iues 
des  démons,  remédioit  aux  morsures  venîmeuseâ ,  etc. ,  etc. 
Revenons  à  Ttiistoire  naturelle  de  cette  pierre. 

L'espèce  ËHiERikUte,  telle  qu'elle  est  établie  aujourd'hui, 
comprend  l'émerâude  proprement  dite ,  et  les  var^tés  de  ce 
minéral,  auxquelles  on  a  donné  les  noms  àeBénlei  à^ Aiguë-- 
marine  ,  lesquelles  n'en  diffèrent  en  effet  que  par  la  natore 
de  leur  principe  colorant. 

Wallérius  avoit  déjà  rapprpéhé  ces  diverses  substan- 
ces, avec  lesquelles  il  confondoit,  il  est  vrai ,  le  péiâot^  et 
M.  Haiiy  fait  voir  que  leur  forme  primitive  étoit  entièrement 
semblable.  M.  Wemer  lès  regarde  cependant  encore  comme 
deux  espèces  distinctes  ^  d'après  cette  considération  que  Vér 
meraude  a  ses  pans  lisses ,  tandis  que  ceux  du  béril  sont  or- 
dinairement striés  longiti^Linalement  ;  ce  qui  n'a  pourtant 
pas  toujours  lieu.  Il  nomme  la  premiène  st^maragd  et  la  Bt- 
conde  beryll.  ' 

ML  Bron^lart  donne  k  l'espèce  dont  il  s'agit ,  le  nom  de 
béril  j  et  la  divise  en  deux  sous'-espèces ,  dont  l'une  comprend 
les  variétés  d'un  vert  pur  ,  sous  la  dénomination  de  héni  eme-^ 
rnude,  et  V^aiire  celle  d'un  bleu  verdâtre  ou  d'un  vert  pâle» 
ou  ja  unâtres ,  sous  celle  de  èéril^a%uâ  manne. 

Le  béril  et  i'émerande  ont  ét4  décrite  avec  bcaiicpop  * 


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j:     M     E  ,g^ 

soin  par  Dolomiea ,  qai  les  regardoit  alors  comme  deux  es- 
pèces distinctes ,  dans  le  t.  a  da  Magasin  encyclopédùpte ,  et 
dans  le  t.  3  du  Journal  des  ndnes^  où  il  a ,  en  quelque  sorte , 
apaisé  la  matière ,  en  rapportant  tout  ce  qi|î  étoit  connu  sur 
ces  minéraux  :  nous  lui  ayons  emprunté  une  partie  à^s  dé> 
taib  relatifs  à  ces  diverses  variétés. 

Caradires  de  VespUct.  — -  Sa  pesanteur  spécifique  est  ii  peu 
près  la  même  que  celle  du  quan,  environ  2,7;  elle  raye  le 
Terre,  et  q[nelquefois,  mais  bien  rarement  le  quarz. 

\jt&  cristaux  transp^yens  ont  la  réfraction  double  et  leur 
£>nne  primitive  est  un  prisme  hexaèdre  régulier,  dont  les  pans 
lont  des  carrés,  quand  il  est  ramené  à  ses. véritables  dimen- 
sions. C'est  aussi  la  forme  dominante  des  cristaux  secondai- 
res 9  dans  lesquels  les  arêtes  du  prisme  et  de  la  base  ,  ainsi 
foe  les  angles  solides»  sont  modifiés  de  différentes  manières^ 
par  ^i^  facettes.  V,  plus  bas. 

Leur  cassure  transversale  est  ondulée  et  brillante.  Ceux 
que  Ton  a  appelés  héfUs  et  aiguë-marine,  sont  sujets  i  des 
accidens  singuliers  de  configuration  ,  qui  ont  été  décrits  par 
U.  Patrin  au  mot  AiGUE-MAaiiΠ (  t.  i ,  p.  289  ). 

Sa  couleur  wsctie ,  du  vçrt  pur ,  plus  ou  iQoins  foncé  ,  au 
bleuâtre  ,  au  bleu-verdâtre  ,  au  jaune  et  au  roussâtre  (  ces 
dernières  teintes  appartiennent  aux  variétés  nommées  dujso- 
iithes  du  Brésil  et  de  Sibérie ,  par  M.  Patrin  )  ;  il  y  en  a  aussi  . 
d'entièrement  blanches,  et  c'est  là  véritablement  le  type  de 
l'espèce.  Cependant  on  préférera  toujours  une  émeraude 
transparente,  colorée  en  vert  par  le  chrome,  et  même  une  ai- 
gae-marine,  à  cette  variété  Umpîde. 

Exposée  à  l'action  du  feu ,  elle  fond  en  un  verre  blanc ,  * 
ui  peu  écumant  ;  avec  le  borax,  elle  fond  sans  bouillonner. 
U.  Vauquelin  y  a  découvert  la  présence  d'une  terre  nou- 
velle, qui  entre  oans  sa  composition  pour  i3  ou  i4  centiè- 
mes ,  et  à  laquelle  il  a  donné  le  nom  de  gludne ,  d'après  la 
propriété  qu'Û  lui  a  reconnue  de  former  avec  les  acides  des 
combinaisons  sucrées  :  ghkus^  en  grec ,  signifie  «icwa?,  suc^ 
V.  QhvcnaL 

Vènemude  ^  Pérou  et  Vaigue-marineJk  Sibérie^  d'après  les 
analyses  de  ce  savant ,  renferment  ;. 

'    La  première,  La  seconde, 

i^ce  ......   6^5o  68 

Aiuimne.  ....   16,00  iS 

Glncyne.  •  •••  .    iS^oa  i4 

Oxyde  de  chrome    3,a5  o 

Oxyde  de  fer  .  •     0,0a  .   1 

Chaux i;,6o  ^ 

Ëaiit *..^  a,oo  o 

100,35.  lOO 


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300  E  M  E 

Variéié^  déformes.  —  M.  HatLy  en  a  décrit  haït  dans  son 
Traité  de  minéralogie  ;rsiA\s  on  en  connoît  actuellement  daran- 
tage.  Elles  sont  communes  à  toutes  les  teintes  ;  seulement, 
comme  nous  Taii^ns  déjà  fait  observer  plus  haut ,  p.  ig8,  les 
variétés  vertes  ont  leurs  pans  lisses,  tandis  que  les  autres  ont 
les  leurs  ordinairement  striés  ,  et  quelquefois  cannelés  longi- 
tudinalement  ;  nous  allons  indiquer  les  plus  simples. 

I.»  Émeraude  primiUoe;  le  prisme  hexaèdre  régulier. 

U  est  très-rar&  d'en  trouver  qui*  soient  terminées  des  deux 
bouts  par  une  face  plane  ^  Tune  def  deux  extrémités  étant 

Jiresque  toujours  engagée  dans  la  gangue  :  ceci  s'applique  éga- 
ement  aux  autres  variétés ,  et  en  général  à  la  plupart  des 
cristaux.  Les  six  faces  du  prisme  sont  quelquefois  alternative- 
ment larges  et  étroites ,  ou  hien  il  est  comprimé.  Certains 
prismes  d'émeraude  de  Sibérie  étant  cassés ,  paroissent  for-^ 
mes  de  lames  parallèles ,  concentriques ,  assez  faciles  à  sé- 
parer; tandis  que  d'autres  ont  un  tissu  vitreux  «uniforme.  II 
y  en  a  aussi  qui  sont  formés  de  Tassemblage  de  sept  prisme» 
hexaèdres,  dont  six  sont  groupés  autour  d'un  prisme  central; 
de  coudés ,  d'articulés ,  etc. 

a.®  --*  pendodéeaèdre  ;  la  variété  précédente  ,  dont ,  ks, 
arêtes  du  pçisme  sont  remplacées  pai*  des  facettes. 

3.^—  épointée ;  prisme  à  six  pans,  dans  lequel  tes  angles 
solides  sont  tronqués  et  présentent  chacun  une  facette  trian- 
gulaire. 

4.^  — *  annulaire  ;  les  arêtes  au  contour  des  bases  sont  rem- 
placées par  des  faces  qui  forment ,  par  leur  réunion ,  une 
sorte  d'anneau. 

5.®  —  rhombifire  ;  combinsûson  des  deux  variétés  précé- 
dentes ,  qui  produit  des  rhombes  sur  les  angles  solides  du. 
prisme  à  six  pans. 

6.0  — ^  cylindrôide  ;  en  prismes  déformés  ou  arpondispar  des 
cannelures. 

7.®-—  amorphe  ou  en  fragmens  arrondis ,  tels  qu'on  en 
trouve  dans  le  lit  de  certaines  rivières. 

Gisemens  et  pays.  —  Les  émei*audes  reconnues  jusqu'ici 

?our  telles  dans  le  commerce ,  c'est-à-dire  celles  qui  sont  d'une 
elle  couleur  verte  ,  viennent  du  Pérou;  et  parmi  les  endroits 
qui  en  fournissent  aujourd'hui  le  plus  abondamment,  on  dé- 
signe la  juridiction  de  Santa-Fé  et  la  vallée  de  Tunca ,  entre 
les  montagnes  de  la  nouvelle  Grenade  et  de  Popayan.  Ces 
émeraudes  s'y  trouvent  en  venais  dans  l'amphibole  schisteux , 
suivant  M.  de  Humboldt,  dans  le  schiste  argileux,  e|;  suivant 
Dolomieu,  dans  des  cavités  du  granité.  ïlles  sont  souvent 
groupées  avec  des  cristaux  de  quarz  ^  de  mica ,  et  plusieurs 
ont  leur  surface  parsemée  de  cristaux  de  fer  sulfuré.  On  ei^ 


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E  M  E  aot 

▼(Ht  anssi  qui  sont  enveloppées  de  chanx  carbonatée.  La  chaux 
floatée  et  la  chaux  sulfatée  les  accompagnent  encore  ;  et  si, 
dans  certains  cas  ^  leur  formation  paroit  ancienne  ,  dans 
d'aatres  elle  semble  asse2S  récente.  11  s'en  rencontre  égale^ 
lement  dans  ce  pays  en  fragmens  roulés.  Lamine  de  Manta, 
d'où  ont  été  tirées  les  plus  belles ,  est  épuisée.  Il  paroît  bien 
certain  qg^'il  a  été  trouvé  des  énieraudes  vertes  autre  part 
qu'au  Pérou,  notamment  en  Egypte  (  V^  ci-dessous  )»|  mais 
on  ne  connèît  plus  les  lieux  où  elles  se  rencontrent.  On  a  dé- 
cooFert  récemment  en  Bavière  une  variété  de  cette  substance, 
en  petits  cristaux  prismatiques  ,  d'un  assez  beau  vert ,  enga- 
gés dans  un  mica  schistoïde.  Nous  en  avons  vu  un  taillé  et 
monté  en  bague ,  qui  faisoit  un  assez  joli  effet,  quoiqu'il  fût 
on  peu  louche* 

Qaant  aux  variétés  transparentes  ou  opaques,  connues 
sons  les  nonas  de  hértl  et  à^aigue-marmê ,  on  les  trouve  en 
cristaux  dans  les  cavités  de  certains  granités  ,  et  en  particu- 
lier de  celui  que  l'on  a  nommé  graphique ,  à  cause  de  la  dis- 
position de  ses  cristaux  de  quarz.  Elles  "y  ont  pour  gangue  , 
soit  une  argile  ferrumneuse ,  soit  le  quarz  ou  d'autres  subs- 
tances. On  voit  qu'eUes  appartiennent  aux  teirains  primitifs. 

Les  granités  des  environs  de  Limoges  et  ceux  dés  environs 
de  Nantes ,  en  contiennent  de  blanchâtres.  On  en  trouve  de 
semblables  à  SvVizel  en  Bavière  ,  en  Espagne  ,  en  Angle- 
terre ,  en  Amérique  et  ailleurs.  Les  terrains  d'alluvion  en 
renferment  également,  etnotamment  ceux  duBrésil  ,d^#ù  il  en 
rientde  transparentes,  colorées ,  soit  en  jaune,  soit  en  bleu  pâle. 

M.  le  docteur  Granville ,  de  la  Société  géologique  de 
Londres ,  nous  apprend  que  la  plupart  des  aiguë  -  marines 
tmployés  en  bijoux  dans  ce  pays,  y  sont  apportés  du  Brésil. 

'  .       (LUC.) 

Les  émeraudesde  Sibérie  se  trouvent  en  trois  endroits  dif- 
férens  de  cette  vast^ contrée  ,  à  cinq  cents  lieues  environ  les 
^  des  antres:  le*  ^emier  est  dans  les  monts  Oural ,  à  vingt- 
cinq  lieues  au  nord  d'Ekaterinbourg.  Eties  y  sont  d'un  petit 
Tolome ,  mais  d'une  jolie  couleur.* 

Le  second  est  dans  les  monts  Altaï,  entre  l'0b  et  l'Irtisch  : 
ce*  sont  des  aigue-marines  d'une  couleur  mélangée  de  vert  et 
ic  bleu.  On  en  trouve  de  gros  prismes ,  mais  qui  sont  éxtrê- 
■^cment  impurs ,  et  même  d'une  forme  très-irrégulière  :  j'en 
**  reporté  un  tronçon  de  cinq  pouces  de  long  sur  quatre  et 
^emi  de  diamètre ,  mais  il  est  mêlé  de  quarz. 
t  Le  troisième  gîte ,  qui  est  le  plus  riche  et  le  plus  intéres- 
wnt,  est  dans  la  partie  orientale  de  la  Sibérie  ,  qui  est  an- 
^elàdulacBaïkal ,  et  qui  porte  le  nom  âeDaourie.  La  montagne 
^  on  les  trouve  est  à  cinquante  degrés  de  latitade  ,  à  pea 


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2o%  E  M  E 

près  soas  le  même  méridien  que  Pëldn.  £U«  est  loule  grani- 
tique j  et  ojn  la  nomme  Odon-Tchelon ,  ce  qui  veut  dire,  en 
langue  mojigale ,  trôupecmx  péirifiésj  parce  qvke  ses  pentes 
sont  couvertes  de  blocs  de  granité  blanchâtre,  ^ai,  de  loin, 
ressemblent  à  des  troupeaux.  * 

Quand  i^ai  visité  cette  montagne  au  mois  de  jûllet  1785, 
on  y  avoit  exploité  récemment  trois  gîtes  différens^mais  qui 
étoieni  presque  totalement  épuisés  :  Ce  que  j'en  ai  apporté 
de  plus  beau,  je  Tai  reçu  des  officiers  des  mines  de  ce  can- 
ton,  et  surtout  de  M.  âarbot  de  Mamy ,  d'origine  française, 
qui  étoit  un  des  chefs  de  cette  administration. 

Les  trois  mines  X Odork-Tchdon  sont  vers  le  sommet  it 
U  montagne ,  et  donnent  chacune  des  émerandes  d'une  es- 
pèce particulière.  La  moins  élevée  a  pour  gangue  un  détritus 
de  granit ,  mêlé  d'une  argile  extrêmement  ferrugineuse ,  et 
parsemées  de  grains  et  de  rognons  de  irolfram.  Les  émerandes 

}r  sont  disséminées  sans  ordre  ^  elles  sont  d'un  fort  petit  To- 
urne ,  et  à' peine  de  deux  ou  trois  lignes  de  diamètre  sur  un 
pouce  de  longueur.  Leur  couleur  est  d'on*  jaune  de  topaze , 
mêlé  d'une  temte  verdâtre:  je  les  appelle  chysoUies.  Le  même 
filon  contient  quelques  groupes  de  petites  topazes. 

Le  second  gîte ,  situé  un  peu  plus  haut,  mais  à  quatre 
cents  toises  de  distance  ,  est  une  espèce  de  filon  rempK 
d'argile  micacée ,  d'où  l'on  tire  des  prismes  d'un  fort  volume 
et  d'une  belle  cristallisation.  J'en  ai  de  superbes  échantilious 
de  seyt  k  huit  pouces  de  longueur  sur  plus  de  deux  ponces 
de  diamètre.  Leur  couleur  est  un-vert  tendre,  sans  mélange 
de  bleu  ni  de  jaune  :  je  leur  ai  laissé  le  nom  à^émerawks. 

Le  troisième  gîte  est  sur  la  crête  même  de  la  montagne  :1a 
gangue  est  une  argile  blanche,  durcie,  dans  laquelle  se  trouve 
abondamment  disséminée  la  pyrite  arsenicale  qui  semble  y 
être  pétrie  avec  Targile ,  et  qui  ne  se  présenté  jamais  sons  la 
forme  cristalline.  ^ 

Les  émeraude»  de  cette  mine  sont  d'me  couleur  blcuitrci 
ordinairement  mêlée  d'une  légère  teinte  de  vert,  ce.  qui  1»" 
fait  donner  le  nom  de  béril  on  $ aigue-mantie ,  que  j'ai  txû 
devoir  lui  conserver.  Quelquefois  elles  sont  d'un  beau  bleu 
de  ciel  pur  et  sans  mélange ,  qui  joue  le  saphir.  On  adonne 
le  nom  de  ^^rj^-omnfti/ tantôt  à  ces  aigue-marines  bleues,  et 
tantôt  à  une  variété  de  topaze  couleur  d'aigue-^marine.  1^ 
plus  petites  sont  cristallisées  en  prismes  hexaèdres  ;  les  autres 
sont  cylindriques  ou  fortement  cannelées.  . 

J'ai  donné  de  plus  amples  détails  swr  cen  gemmes,  dans  e 
Journal  de  Phys.  (  af>rU  1 791 ,71.  289  ei  suh.  )  et  dans  mon  n^ 
toire  naturelle  des  Minérau»  (  tom.  a ,  p.  aa  et  suiv.  )•  , 

Qaelques  naturalistes  ont  dit  que  i'émeraude  éioitpifiV'^ 


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E  M  E  ao3 

mcenU  par  la  chaleur;  ^'autres  ont  nié  le  fait  ;  et  les  ans  et  les 
autres  peuvent  avoir  raison ,  d'après  les  échantillons  qu  ils  ont 
soumis  à  leurs  expériences. 

Les  émeraudes,  su^out  celles  de  Sil>érie ,  ont  souvent  pour 
gangue  le  spath  fluor. 

Il  seroit  très-possible  que  ces  deux  substances ,  dont  on 
veit  que  la  formation  a  été  simultanée ,  se  fussent  quelque^ 
fois  un  peu  mêlées.  Cela  m^  paroît  d'autant  plus  probable 
quebe<aicoupd!émeraudes  impures  renferment  des  lames  de 
quarz  ;  elles  pourroient  à  plus  forte  raison  contenir  des  mo- 
lécolei  imperceptibles  de  spath  fluor ,  et  alors  il  ne  seroit  pas 
surprenant  qu'elles  devinssent  lumineuses  par  la  chaleur. 

On  trouve  au  Brésil  des  émeraudesqui ,  d'après  la  descrip- 
tion qu'en  donne  Rômé^Delisle  (/.  a,  ;?.  aSS)^  sont  sem^ 
blables  pour  la  forme  et  là  couleur  à  celles  du  premier  ghe 
^Odon-Tchelon^  dont  j'ai  parlé  ci-dessus,  et  auxquelles  j'ai 
donné  le  nom  de  chtysolHes. 

On  avok  mal  à  propos  donné  le  nom  à'émeraudes  du  Brésil 
k  des  cristaux  ^*une  teinte  verte  obscure.  On  a  recoimn  que 
c'étoit  une  toiurmaline;^ 

Plusieurs  auteurs,  tqlsque  Boëce  de  Bootet  Jean  de  Laët, 
ont  distingué  les  émeraudes  en  orientales  et  occûi^Uales  »  et 
ils  caractérisent  les  premières  par  leur  jeu  brillant  et  leur 
excessive  dureté.  La  même  distinction  est  encore  admise  au- 
jourd'hui dans  le  commerce  de  joaillerie  ;  et  l'on  observe  que 
la  pierre  dite  émeraude  orienlale  est  d'un  vert  moins  foncé , 
et  presque  toujours  mêlé  d'une  teinte  assez  vive. 

Mais  ces  pierres. précieuses  ne  sont  nullement  des  éme- 
raudes :  ce  sont  des  variétés  du  saphir.  On  sait  que  celui-ci 
et  la  topaze  d'Orient  ne  sont  qu'une  seule  et  même  substance, 
ainsi  que  le  rubb.  On  a  des  échantillons  qui  présentent  ces 
trois  couleurs  réunies ,  mais  distinctes.  Il  n'est  donc  nulle- 
ment surprenant  qu'elles  se  trouvent  quelquefois  mélan- 
gées, et  c'est^  en  effet,  ce  qui  arrive  fort  souvent  ^  de  là  vient 
i*^  la  vermeille  onmdaU  ou  rubis  orangé ,  par  un  mélange  de 
jaune  et  de  rouge  ;  ^,^  Vamélkysie  orientale ,  par  un  mélange 
de  rouge  etde  bleu;  3.*  Vémeraudeorienialej  par  un  mélange  de 
lien  et  de  jaune,  r.  ComiNDON. 

Si  l'on  donne  le  nom  Sàmèrauie  à  cette  gemme  orientale  , 
^  la  snrpasy  de  beaucoup  en  mérite,  il  est  arrivé  bien  plus 
fréquemment  encore,  dç  décorer  de  ce  nom  des  substances 
n?inérales  qui  n'ont  que  la  couleur  de  l'émeraude,  sans  par-^ 
i^er  son  éclat  et  sa  dureté. 

lies  anciens  comptoient  douze  e^ces  d'émeraades ,  parmi 
lesquelles  ils  comprenolent  toutes  les  substances  minérales 
ie  coukwr  verte ,  .même  le  jaspe.  Q^X  ce  qui  a  £ût  croire 


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*o4  E  M  E 

au  célèbre  Dutens ,  que  la  véritable  émerande  ne  leur  éimt 
pas  connue ,  et  que  c'étoît  une  production  particulière  ait 
rtouveau-Monde.  • 

Mais  celles  de  Sibérie  prouvent  suffisamment  que  l'an- 
cien continent  n'étoit  point  privé  de  cette  pierre  précieuse  y 
.puisque  celle-ci  ne  diffère  de  celle  du  Pérou 'que  par  une 
couleur  moins  belle  ;  mais  on  sait  que  la  couleur  n'est  pres- 
que toujours  qu'une  modification  accidentelle  dans  tes^  sobs- 
fances  «pierreuses.  !l^armîles  émeraudes  n^me  du  Péroo^ 
il  s'en  trouve  d'une  teinte  très-foibl^  i  et  quelques-unes  sont 
totalement  décolorées  ,  ainsi  que  l'atteste  te  jésmie  d'Acosta 
qui  avmt  été  dans  le  pays.  «J'en  ai  vu,  dOit-il,  quelques- 
«  unes  qui  étoient  moiâé  àhnches  et  moitié  pertes ,  et  Vautra. 
«  toutes  Manches.  »  (Hist,  nat,  des  Ind»  Paris,  1600,  p.  i57.) 

Garcilasso  de  la  Yega  dit  la  même  chose  ,  et  d^nne  ma- 
nière qui  n'est  peut-être  pas  aussi  dépourvue  de  sens  qu'on 
le  croiroit.  «  L  émeraude  y  suivant  lui ,  a  besoin  de  se  mArir 
*•  comme  le  fruit  :  elle  commence  par  être  bàinche^  ensuite  elle 
«  devient  d'un  vert  obscur  »  ...»  {Hisi,  des  Incas,  1. 11,  p.  289.) 
Il  attribue  ce  changement  de  couleur  à  l'action  du  soleil,  et 
tous  les  faits  viennent  à  l'appui  de  son  opinion,  puisqu'il  est 
bien  connu  qne  les  pierres  colorées,  le  sont  d'une  teinte 
bien  plus  vive  entre  les  tropiques  que  dans  les  eontrées 
plus  éloignées  de  l'équateur.  Or  les  émeraudes  du  Pérou 
naissent  immédiatement  sous  la  ligne  :  deux  fois  par  an,  le 
soleil  lance  des  rayons  perpendîcuiatres  sur  le  sol  qui  les 
nourrit  ;  il  n'est  donc  pas  surprenant  qu^elles  soient  ^lus 
richement  colorées  que  celles  qui  se  forment  sous  le  triste 
ciel  dé  la  Sibérie  (i). 

On  a  même  remarqué  dans  celles-ci ,  que  c'étoient  cons- 
tamment les  plus  vobines  delà  surface  du  sol ,  qui  setrOQ" 
voient  être  les  plus  belles  ;  et  qu'au-dessous ,  tlles  étoient 
fort  inférieures  en  couleur  et  ^ême  en  pureté» 

Les  contrées  méridionales  de  l'Ancien- Monde  fouissoient 
k  cet  égaré  du  n^éme  avantage  que  le  Péroi»  ;  aussi  voyons^ 
nous  qu'une  émeraude  ,  qui  est  bien  certainement  de  Tan^ 
cien  continent ,  est  d'une  couleur  an  moins  aussi  foncée 
qu'aucune  émeraude  du  Pérou.  C'est  celle  qui  servoit  d^or- 
nement  à  la  tiar'e  du  pape  Jules  lï  ^  et  qu'on  a  vue  au  Mu- 
séum d'Histoire  tiaturelle  de  Paris.  Or  ,  ce  yipe  est  mort 
en  i5i3 ,  et  le  Pérou  ne  fut  découvert  et  conquis  par  Fra^' 
çois  Pizare,  qu'en  i54S* 

Il  n'est  donc  pas  douteux  qu'il  existoit  des  émeraudes  en 
Europe  avant  la  découverte  du  NouVseau-Mondev  D'atUeurs , 

(i)  Cette  opinion  de  la  maturité  des  pierres* gemmes  colorée»  « 
celle  des  Indiens,  mais  n*est  adoptée  par  aucun  naturaliste,  (^vcj 


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E  M  E  ,o5 

la  manière  dont  Plinç  en  a  parlé  ,  ne  permet  pas  de  douter 
qa^il  ne  connût  la  véritable  émeraude.  Dans  To^^re  des 
pierres  pr^ieuses^  il  la  place  immédiatement  après  le  dia- 
mant .et  les  perle^.  Il  s^extasie  sur  la  beauté  ravissante  de  sa 
couleur  verte ,  plus  parfaite  ,  dit-il  ^  que  dans  audune  autre 
production  de  la  nature.  11  exalte  le  jeu  d.e  s^s  rayons  ver- 
doyans  qui  se  jouent  dans  Tair  qui  l'environne ,  et  qui  sem- 
blent communiquer  sa  couleur  à  Pc^au  dans  laquelle  on  la 
plonge.  Il  ajoute  que  j  de. peur  de  Taltérer,  on  étoit  con- 
rena  ^  par  une  sorte  dlaccord  unanime  ,  de  ne  jamais  rien 
graver  sur  cette  pie;rre, 

(Voilà 9  sans  doute,  pourquoi  il  est  si  rare  de  trouver 
desémeraudes  gravées. antiques.  Cependant ,  le  naturaliste 
romain  rapporte  q^e  les  Grecs  Tont  quelquefois  employée 
à  cet  usage.  Cette  pierre  étoit  à  un  tel  degré  d'estime  chez 
les  anciens ,  que ,  lorsque  Lucullusi ,  n  célèbre  par  se&  ri- 
chesses et  par  son  luxe>  quitu  F  Egypte  ,  Ptolémée ,  occa^ 
du  soin  de  lui  plaire ,  ne  trouva  rien  de  plus  précieux  à  lui 
offirir  qu'ime  émeraude  sur  laquelle  étoit  grj^vé  son  portrait, 
et  Wil  portoit  au  doigt.  Doiomieu.  )  '     . 

Quelquefois  on  lui  donnoit  une  forme  cftncave,  et  il  pa- 
roit  que  Ton  s'en  servoit  comme  d'une  lorgnette  propre  à 
diminuer  les  objets  ;  car  il  me  semble  qu'il  n'y  a  pas  d'autre 
manière  d'expliquer  ce  que  dit  Pline  de  l'empereur  Néron , 
qui  regardoit  les  combats  des  gladiateurs  avec  une  éme- 
raude. (X*3.  37 ,  lé.) 

Mais  ce  qui  prouve ,  plus  que  tout  le  reste  ,  que  Pline 
parloit  de  la  véritable  émeraude  ,  c^est  la  comparaison  qu'il 
fait  du  béni  avec  cette  pierre. 

Il  paroît,  dit>il,  que  les  bérils  sont  de  la  même  natfire 

Îne  ('émeraude,  ou  du  moins  d'une  nature  fort  approchante, 
l  ajoute  que  les  lapidaires  lui  donnent  la  forme  d'un  pr£sme 
hex^dre  ,  et  qu^on  .pense  qu'ils  sont  ainsi  formés  naturelle- 
ment. Il  ajoute  encore  qu'ib  ont  les  mêmes  défauts  que  l'éme* 
raude.  Enfin ,  il  nous  apprend  une  chpse  intéressante  pour 
llustoire  des  arts ,  c'est  'que  les  Indiens  avoient  le  secret 
d'imiter  plusieurs  pierres  précieuses,  et  notannneint  le  béril> 

{>ar  le  moyen  du  cristal  de  roche,  auquel  ils  savoient  donner 
es  couleurs  de  ces  différentes  gemmes.  (2^.  3^,  ao.) 

A  l'égard  des  pierres  vertes  d'un  ^os  volume ,  c'f^t  k  tort 
qa'onaprétenduqueThéophrasteet  Pline  les  avoient  regar- 
dées comme  des  émeraudes.  Théophrast^e  dit  expressément 
que  l'émeraude  est  une  pierre  très-rare  et;  d'un  fort  petit 
volume.  11  ajoute  qu'elle  a  ,  comme  le:  succin^  la  propriété 
d'attirer  les  corps  légers  ,  ce  qui  ne  peut  convenir  qu'à  une 
(^lame.  Enfin  il  se  moque  de  robéîisque  formé  de  quatre 


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s,o6  E  M  E 

émeraodedt  dont  parlent  ks  Commentaires  âes  rois  d^Egyptei 
et  il  di4  nettement  que  de  semblables- émeraad<^ne  se  troa^ 
vent  que  dans  les  livres.  (  Hûl,  p.  87  et  loS.) 

Pline  n^étoit  pas  plus  crédule  à  cet  égard  «  tet  en  parla^ 
de  la  colonne  qu'on  voy oit  dans  le  temple  d'Hercule  à  Tyr, 
'  du  temps  de  Tbéophraste,  et  qu'on  prétendoit  être  une  éme- 
raude ,  il  dit  formellement  que  c'étoit  bien  plutôt  une  fausse  * 
émeraude  (^pseudosmaragdusy  {Ltè.  Sy,  19.) 

Dans  nos  temps  modernes  ,  on  a  roulu  pareillement  faire 

{casser  pour  des  émeraudes ,  des  substances  qui  n'en  ont  qae 
'apparence.  Tel  est  le  fameux  plat  du  trésar  de  Gênes  (  H 
sacro  caUno  dismercddo  orieniale)^  qu'on  ne  voyoit  cra^eo  vertu 
d'un  décret  du  sénat ,  €t  dans  lequel  M.  de  la  Condamine 
observa  des  bulles  d'air  qui  prouvoient ,  d'une  manière  éyi- 
dente ,  que  le  sacro  eatino  sortoit  d'un  (bur  de  verrerie. 

Telle  est  encore  la  table  d'émeraude  de  deux  pieds  de 
long  sur  un  pouce  d'épaisseur ,  qu'on  fit  voir  À  M.  Coxe 
dans  le  trésor  de  Fabb^^e  de  Reicbenan,  près  de  Constance, 
et  que  ce  voyageur  éclairé  reconnut  pour  un  spalfh  fltior  d'un 
assez  beau  vert. 

Quelques  nafuralites  ont  cBt  qu'il  en  ëtoit  de  même  des 
pierres  appelées  émeraudes-morUlons,y  émeraudes  de  CarÛuigène 
ou  nègres-cartes.  Ils  pensent  que  t^e  sont  des  cristaux  octaèdres 
.  de  spath  fluor. 

Ces  émeraudes-mofîllons  sont  les  rebuts  et  les  petits 
fragmens  d' émeraudes  qu'on  permettoit  àn%  Nègresde  faire 
chercher  par  leurs  enfans ,  dans  les  déblais  de  la  mine,  après  * 
qu'on  avoit  enlevé  tout  ce  qu'il  y  avoit  de  meilleur.  Ces  re- 
buts ,  arrivés  en  Europe ,  sont  vendus'  k  la  livre  à  de  petit? 
lapidaires  V  qui  tâchent  d'en  tirer  quelques  pierres  qui  sont 
toujours  de  peu  de  valeur. 

ai,  parmi  les  émeraudes-morillons,  l'on  a  trouvé  des  cris- 
taux octaèdres  de  spath  fluor ,  c'est  qu'ils  s'y  sont  glissés  ac- 
cidentellement par  l'ignorante  des  enf^ns  qui  les  ont  recueil- 
lis, croyatat  que  c'étoient  desfiragpnei»  d'émeraudes. 

J'ai  déjà  observé  plus  haut,  que  celui  qui  se  trouve  en- 
tremêlé dans  les  groupes  d'émerandês  de  Sibérie  ,  dont  les 
cristaux  entrelaces 'né  laissent  pas  facilement  distinguer  les 
formes ,  leur  ressemble  si  parfaitement ,  que  des  mméralo- 
gifftes  y«ont  été  trompes;  il  a  fallu  la  pointe  du  couteau  pour 
-distinguer  ces  deux  substances  par  là  différence  de  dureté. 

J'ajouterai  que,  dans  ces  mêmes  groupes,  l'on  voit  de  pe- 
tits cristaux  isolés  ,  qui  sont  toujours  engagés^  dans  un  mica 
faune  à  grands  feuillets ,  qui  semble  tomber  en  décomposi- 
tion ,  et  qui  se  trouve  fréquemment  avec  les  émeraudes.  Ces 
-feéts  cristaux ,  dont  les  uns  sont  presque  limpides ,  its  au- 


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Ë  M  E  r       ^  3^y 

tresverdâtres ,  et  quehjpMfois  tirant  sar  le  TÎokt,  paroissent 
âvon* toutes  les  propriétés  du  spadi  fluor:  ils  mit  le  m^me 
degré  de  dureté  9  la  pointe  éa  couteau  ks  raye  iacileiAefit  : 
ils  sont  émiueiBineut  pbosphorei£ceiis  par  le  frottement,  de 
même  que  par  la  chaleur  ;  leur  £prme  est  celle  d'un  octaè- 
dre un  peu  allongé.  (PAT.) 

Les  émerattdes  yertes  sont  d'aut^at  ^kis^estmiées,  qu'elles 
sont  pins  pures  ;  mais  il  «st  rare  d'eh  trônrer  qui  soient  k  la 
fois  d'une  belle  Couleur  et  sans  défauts*  Elles  sont  -ordinaî- 
rement  remplies  de  jardinages  ou  ^  glaces  qui  les  obscur- 
cissent et  nuisent  à  leur  jeu.  Cependant  ^  on  passe  quelque- 
fois par-dessus  certains  accide^i  en  £m«r  de  la  ^auté  de 
la  teinte  ;  c'est  même  la  sçule  pierre  à  laquelle  on  soufîre 
quelques  imperfections ,  tant  elle  «st  agrëabfe  «t  amie  de 
rceil.  Les  émeraudes  s'allie#  très-bien  aînée  le  diaiiaant;  on 
les  porte  en  bagues  et  en  iépiB|;les  montées  à  jour  ou  enchâs* 
sées  dans  Tor ,  soit  seules  «>  soit  entou^éies ,  en  colliers  ,  etc. 
Les  éineraudes  d'uû  vert  foncé  paroissent  noires  à  la  lumière. 

Leur  prix  varie  beaucoup  ;  la  vivacité  de*  la  couleur  ou 
son  yelouté  ,  la  pureté ,  le  pbis  ou  «oins  de  fond  de  la 
pierre ,  appoint  une  ^^nde  différence  dans  leur  valeur. 

Les  émeràodes  se  Rendent  au  carat  etpar  parties  ,  depuis 
dix  sous  jusqu^à  cent  firancs  le  carat ,  suîvatH  la  qualité.  Ùnè 
pierre  p^^He  du  poids  de  a  grains  vaut  ^o  fr.  ;  de  3  grains  , 
70  fr.;  et  de  4  grains  ou  d'un  carat  ^  de  100  à  i^o  fr.<]elles 
qui  pèsent  plus  d^im  cai^  «ont  vendues-^  la  pièce,  et  dans  la 
proportion  suivante ,  ^and  elles  joignent  une  bonile  Torme 
à  une  beQe  teinte;  savoir;  de  8  grains,  24ofr.;'de  1 5  grains, 
teinte  claire,  700 fr.;  de  même  p^ids,  teinte  veloutée,  tSoo 
fr.  ;  de  ao  grains ,  environ  aooô  fr.  •     . 

La  belle  émeraude  de  a^  grains  que  possédoit  M.  leUfifar- 
qnîs  de  Drée,  a  été  vendue  a^ob  ir.  Au-delà  d'un  certain 
volume,  surtout  quand  elles  sont  pures ,  il  n^y  à  plus  de  règle 
^t  pour  leiïr  estimation  (  iVio/i^  d!?  M.  Champion^) 

Mous  avons  indiqué  la  valeur  des  aîgue-marines ,  en  pa|^ 
lant  de  cette  sorte  de|;emme  (t.  i,,^p. ^i.})  pous  ajoute- 
rons ici  que  tes  bérils  d'un  bleu  de  ciel  foncé^  qui  unissent  à 
cette  teinte  une  grande  pureté  et  un  vif  édati  sont  très-cfaers, 
et  qu'il  y  en  a  de  jaunes  qui  im^ent  assez  l^ien  la  ftopazie 
orientale  ,  et  d'autres  d'un  vert  jaunâtre  analogie  i  celui  di» 

Péridot.  V.  AlGUE^MARItïE.  (LUC.) 

£h£aa*ud£  i«  Sibérie.  Ferber  a  Ammé  ce  nom  à  une 
substance  très-différente,  de  rémeraMide,  ^  laquelle  elle 
ressemble  seulement  par  sa  belle  couleur  verte.  V.  I>i0F- 
ïASE  et  Cuivre. 


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ao8  .  E  M  E 

Emeeaude  du  Cap.  F.  Prehîote. 

Emeraude  fausse,  ou  Priue  d'Emeraube.  La  chaux 
fluatée  d'une  belle  coideur  verte ,  est  communément  déco- 
rée  de  ce  nom ,  <jue  l'on  a  appliqué  aussi  au  FMspaÛi  ved^ 
à  la  Otrysoprase  et  au  Plama  de  Wemer.    V%  ces  mots. 

Emeraude  du  Brésil.  On  trouve  décrite  sous  ce  nom , 
dans  les  .anciens  ouvrages  de  minéralogie ,  une  varîété'de 
Tourmaline  j  d'un  vert  bleuâtre  plus  ou  moins  foncé,  qui  se 
trouve,  au  Brésil ,  où  Ton  rencontre  aussi  d«s  Aigtie-ma- 
rines  transparentes,  d'un  bleu-verdâtre  mais  où  Ton  n'a 
pas  encore  découvert  la  variété  d'émeraude  d'un  beau  vert^ 
qiii  porte  plus  particulièrement  le  nom  Sémerauàe. 

EmERAUDSS  de    CaRTHAGÈKE  9  MoRItiLONS  ,   ou  NÈGRESi^ 

Cartes.  V.  plus  baut ,  p.  206. 

Emeraude  occidentale.  Elle  est  d'un  vert  plus  clair 
que  celui  de  la  variété  dite  orientale^  et  quelquefois  d'mie 
teinte  si  gaie  /  qu'on  la  préfère  à  cette  dernière  qui  tire  on 
peu  sur  le  noir. 

Emeraude  orieotale,  ou  de  vieille  roche.  G'e^tPé- 
meraude  d'un  vert  foncé  velouté ,  que  l'on  dgsigne  ordinai- 
rement ainsi.  Cependant  quelques  lapidaires  ont  encore 
nommé  Emeraude  orientale  ,  une  variété  de  Corindon-^iyalio 
d'une  belle  couleur  verte.  F.  CoRiNDOX. 

EMERÂUDINE  (Delamétberie  ).  Minéral  dSme  beUe 
couleur  verte  y  regardé  d'abord  comme  une  pierre  ,  et  qui 
forme  aujourd'hui  une  espèce  particulière  dans  le  genre 
Cuifw.  V.  CuiVrb-dioptase.  (luc.) 

EMERAUDINE.  Geoffroy  domie  ce  nom  i  la  Cétoine 

DORÉE.  (O.)  y        . 

EMERAUDITE.  Daubenton  donnoit  ce  nom  à  la  variété 
de  DiaUage ,  que  Saussure  avoit  appelée  d'abord  smafa^" 
dite,  à  cause  de  sa  couleur.  V.  Diaixage.  (luc.) 

EMÉRE,  Emerus.  Genre  de  plantes  éubli  par  Toumefort, 
réuni  par  Linnœus  aux  Coroi^illes,  quoique  sa  gousse  soit 
cylindrique  et  non  articulée.  Il  a  été  rétabli  dans  ces  derniers 
tenons.  ^.) 

ËMERIL.  On  plaçoit  anciennement  cette  substance  parmi 
les  mines  de  fer;  mais  ce  métal  fait  k  peine  la  vingtième  parue 
de  son  poids  ;  on  a  reconnu  depub  quelques  années  qu'elle 
appartenoit  à  la  classe  des  substances  pierreuses  «  et  n'étoit 
qu'une  variété  de  Corindon. 

La  jpropriété  la  plus  remarquable  de  YémerU^  et  qui  le  refla 
d'un  SI  grand  usage  dans  les  arts,  c'est  l'extrême  dureté  àts 
particules  cpù  le  composent,  dureté  qui  se  conserve  toute  en- 
tière, même  quand  1'^«?t7  a  été  réduit  en- poudre  imp^-' 
pablc. 


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E  M  E  ,09 

Cette  poudre  a  la  propriété  de  mordre  sur  les  corps  lés 
plus  durs ,  même  sur  tes  gemmes  orientales:  c'est  avec  la 
poudre  d'émeril  qu'on  scie  et  qu'on  taille  le  rubis  9  le  saphir, 
et  toutes  les  autres  pierres  précieuses ,  à  Texceptipu  du  dia- 
mant seul^  qui  né  peut  être  taillé  que  par  sa  propre  poussière, 
qui  ne  s'obtient  elle-même  qu'en  frottant  deux  diamans  l'un 
contre  l'autre. 

liémerû  sert  également  à  dégrossir  la  surface  de  tous  les 
corps  durs  'qu'on  destine  à  recevoir  le  poli.  On  en  fait  un 
grand  usagé  dans  toutes  les  manufactures  où. l'on  polît  les 
^aces ,  comme  celle  du  faubourg  Saint-Antoine  à  Barîs.  On 
commence  le  travail  avec  du  grès  pilé  :  on  emploie  ensuite 
VmerUy  et  enfin  le  tfipolî  et.  la  potée. 

La  pondre  à!émeril  qu'on  emploie  ,  ,doit  avoir  différens  de- 
grés de  finesse  ,  suivant  là  nature  des  matières  sur  lesquelles 
on  travaille.  Plus  elles  sont  dures ,  et  plus  la  poudré  êHémeril 
doit  être  fine.  Si,  au  contraire,  on  employoit  un  émM  fin  avec 
une  matière  telle  que  le  verre,  ses  mcflécules  seroient  bientôt 
masquées  par  la  substance  même  qu'elles  en  auroien^  déta- 
chée ,  et  n'auroient  plus  aucun  effet. 

Pour  obt€fnir  ces  différentes  poudres  iiémerU^  après  qu'il 
a  été  pulvérisé  dans  des  mortiers  de  fer  fondu ,  on  emploie 
des  lavages  réitérés  v  de  la  même  manière  que  pour  avoir  dû 
bleu  d'azur  de  différens  degrés  de  finesse.  On  trouve  les  dé^ 
tails  minutieux  de  cette  manipulation  dans  tous  les  recueils 
Tthûfs  aux  artSi 

La  plus  grande  partie  de  l'^rw^n/ qu'on  emploie  en  France, 
nous  est  fournie  par  l'Angleterre  ;  il  vient  originairement  de 
Naxos ,  dans  l'Arcbîpel ,  et  est  préparé  pour  les  arts  dans* 
\t$  îles  de  Jersey  et  de  Gnemefsey ,  sur  les  côtes  de  Nomfan^ 
die  ;  la  poudre  qui  en  provient  est  de  couleur  de  cendre. 

Le  meilleur  émerilse  trouve  en  Espagne,  près  d'Aicocer  en 
Estramadure,  dans  une  montagne  nommée  Larèsj  composée 
d'un  grès  quarzeux.  Les  rognons  à'émeril  qu'il  contient  sont 
noirs ,  et  ressemblent ,  suivant  Bowles ,  aux  brunissoirs  d'hé- 
matite. Il  ne  paroit  point  grenu  et  sa  cassure  est  Usse  :  on 
prétend  qu'il  contient  de  l'or. 

IjérnerU  du  Parmesan  passe  dans  le  commerce  pour,  émenl 
d'Espagne  ';  il  ^t  intérieurement  d'une  couleur  cendrée^  et 
sa  cassure  est  grenue.  .  .  ' 

Le  célèbre  chimiste  anglais^  S.  Tennant,  a  lu  à  la  Société 
royale ,  ea  1802 ,  un  mémoire  tendant  à  prouver  que  Vémenl 
n'est  autre  chose  que  le  spath  cuUanandn  ou  corindon^  l'analyse 
qu'il  a  faite  de  VémerU  lui  ayant  donné  à  peu  près  les  mêmes 
ïésoltats  que  le  corindon,  V.  ce  mot.  • 
On  a  quelquefois  donné  ce  nom  à!émerU^  et  employé  comme 

X.  14 


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aïo  E  M  E 

#  tel,  certaines  roches  quarzeuses  auxquelles  le  fer  parott  corn* 

*  biné  dans  an  état  particulier  et  qui  forme  une  combinaison 
i  d'une  très-grande  dureté.  (Pat.) 

j  EMERILLON,  pL  D.  i8,  f.  3,  de  ce  Bictbimaire.  Nom 

H  imposé  au  plus  petit  oiseau  de  proie  d'Europe,  dont  od  a 

•  fait  trois  espèces  sous  les  noms  de  redUêr^  à^émerÙhn  àesnabh 
ralistes  ,  et  à'émenllon  des  fauconniers.  Le  premier  est  le  mâle 
aràneé  en  âge,  ef  les  deux  autres  ie&  indinâus  mâle  et  femelle 
adultes.  F.  Faucon  ÉMERiLLcm. 

Les  ÉMBRtLi.ONS  des  Antilles,  de  la  CaroUne,  de  Gayeime, 
de  Saint-I>omingue,  sont  tous  des  individus  de  la  même  es- 
pèce. V.  Faucon  mal-fini. 

L'Emerillonbu  Bengale.  V,  Petit  Faucon  nu  Bengale. 

L'Émerilloï^  bleu  est  le  même. 

L^Ëmerillon  DE  Malte.  F.  Epervier  minulle. 

L'IÊmebjllon  DE  Sibérie.  F.  Faucon  roitelet. 

L'Émsaillon  tiny.  V.  Faucon  tint. 

L'Emewllon  varié  est  un  jeune  de  Tespèce  du  Faucon 

DES  PIGEONS.  (V.) 

EMERITE,  Emetita.  Genre  de  crustacés ,  de  Tordre  des 
décapodes,  famille  des  macromres,  établi  par  GronoTioS) 
dans  la  description  qu^il  a  publiée  des  animaux  de  son  cabi- 
net {^gazophyladum  ).  Il  en  cite  et  figure  deux  espèces  lAytt- 
mière  se  rapporte  an  genre  Mppa  de  Fabridkis  ^  qui  a  £ut  uo 
double  emploi ,  en  distinguant  mal  à  propos  de  cefie-çi 
(  hippa  emerùus  )  IVspèce  qu'il  iDommé  adactfîa;  pour  étakHr 
une  opposition  entre  elles,  il  a  donné  ua  faux  carac- 
tère à  la  première,  en  disant  que  le  dernier  article  de  sâ 
queue  étoit  orolide.  La  seconde  emèce  d^émérite  de  Gropo- 
vins  appartient  à  mon  genre  rtrmpèoô,  Elk  est  dis&wt^de  celle 
que  j'appelle  foriter,  et  se  trouve  sur  les  cdtes  de  lar  Martâni^c  t 
d'où  eue  a  été  rapportée  par  M.  Moreau  de  Jonfiè» ,  e^f 
respondant  de  l'Institut ,  auquel  je  témoigne  ici  ma  reconnois- 
sance  pomr  le  don  qu'il  m'a  faitde  ce  crustacé  et  de  plusieur» 
insectes  des  Attelles.  F.  HiFBEetRxfiiipÈirB.  (l.) 

EMERUS  {Coronmaemerus,  Linn.).  Ari^issea«  nMsrel 
aux  parties  méridionales  de  l'Europe,  et  cultivé dsuM  les 
jardins  d'agrément.  C'est  le  seamdaea  oo  1^^^  iâtaié  des 
jardiniers.  Il  a  été  classé  avec  les  CoRONiLLES  par  lapli^^ 
des  botanistes  qui  ont  suivi  Liniaaeus;  mais  il  s'en  distin^ie 
par  sts  légumes  subûlés  contenant  des  graine»  cyUndriqu^f 
par  ses  pétales  onguiculés  €t  par  deux  cattosiités  situées  à  U 
base  de  l'onglet  de  l'étendard.  Ces  caractères  ont  para  sw»' 
,  sans  à  Tournefort ,  Adanson,  Miller,  Moencb,  Desvaoi, 
pour  faire  un  genre  particulier  de  l'emems^  qui  défère  co  <>"' 


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E  M  O  au 

tre^par  jon  port,  Ae  toittés  les  a«brei  «ipèces  4e  icoroiiiUes* 
r.  cemot(LN.) 
mÈ&Ey&nesa^  Fab.  Genre  d'insectes  litfmiplèffeâ.  K 

PWMÈIE.  (h.) 

£MEU;  (  Fcurez  EaL)  Bârrère  le  nomme  imyou  Aneu  à 
long  cou,  \     ..  .    ^ 

Les  âuiconnsers  toimenf:  k  nom  S!ém$u  k  U  fiente  des 
oiseaux  de  roL  JËn^tti^  on  émeuéùp^  est  Tactioa  de  rendre  son 
excrément,  (s.) 

EMIAUiiE.  Snr  nos  c6tes  de  Picardie  Ton  connoft  la 
gmhmaudte  cmMe  ommôueke  à  fieis  Uei^^  80«&k  nomde 
i^mdtémiauk;  et  \2LpHUe  mùuOU  tenàréê  y.  aous  ceiuî.àe  petiàé 
éimauk.  (s.) 

EMIDE.  V.  EmcMu  (b.) 

EUIGRATION.  En  omitliologie  »  ce  mot  signifie  le  pas- 
Mge  aimiiel  et  régulier  des  oiseaia  ,  d'«ne  c<»ltrée  à  nno  autre; 

y.  flÉbOEATION  et  OiSlAU.  (s.) 

EMIONITIS.  V.  HEMicmiTta. 

EMISSOIcË ,  Musùlusk  Sons-genre  proposé  par  Cimer  « 
parmi  les  S^ALESt  et  qui  a  pour*  type  Tespèee  de  ce  nom. 

(^)     i 

EMITES.  Pierre  Uanche  dont  quelques  auteurs  ancien^ 

OQtparié ,  et  qui  partit  être  un  AlbIt&b  OY?S£inL  (pat.)    . 

OiMANES  de  Bioscoride.  Synonyme^  son  Biqscya* 

»OS.(MI.) 

EMM A-TUS.  La  FumeteeeS  OKnGiHALK  est  ainsi  nom- 
née  en  Estitonie.  (lK.) 
EMMERING^EMMERITZ.  Noms  suisses  du  Beuant. 

.1  (B.) 

EMO-GODIUM.  Nom  kafanonk  du  G^ybefeuilu  i 
^vn  %Lzv^  Loniceracûàvieaf  tu  {hn,)  '.    ^       . 

EMOI.  Nom  q^écifiqne  d'un  poisson  èa  genre  PoLYidiiiiB^ 
1«'oE  tronre  dans  la  mer  du  Sud.  C'est  le  pofyn^àmm  plebeius 
^  BroQssonnct.  F.  au  mot  Poi.YixÈM£.  (m) 

EMOSSE.  C'est  là  Beslèee  tïqi.acée,^  arbrisseau  quyt 
croit  à  U  Guyane,  (w.)  :  > 

E-MOTOO.  Selon Parkioson,  les  habitans  d'OKaïtl  don«^ 
aeitt  ce  nom  an  melastonut  nudabaihrka^  linn*  (LIï.i)i; 

£llOU  ,  JOnmdiusy  YieiU.  ;  Caauariusr  Lath.  -(^^re^  de 
l'orère  des  éclias»eni  ettie  lia  famille  des  MéaiSTAl^.  V^  ee» 
■lou. 

Canetires:  bec  droitt  à  bords  très-dépnmés  ;  un  peu  :ca-i 
réuéen^dessus,  arrondi  à  la  pointe  ;  narines  graa^s  »  con^t 
▼eries  d'une  membrane^-  ouvertes  sur  le  maieu  dubec;  lan-, 
gae.....  ;  tête  simple  et  emjdnmée  jusqu'à  un  certain  Ige  ;  gorge. 
Btte;  pieds  robustes,  très-longs;  jambes  diarou^ft  jusqu'aux, 
talons  ;  trois  doigts  dirigés  en  ayant  ^^  dont  les  latéraus 


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tii  Ë  M  O 

sont  d'égale  Umgàettr;  potu^e  nul;  ongles  presque  égâjutttitt 
peu  obtus  ;  rémiges  et  rectrices  nulles.  Ce  oenre  n'est  eom"» 
fbsé  qde  d'une  sieiile  espèce  qnéXatham  a  classée  aveclé  ca^ 
soar;  mais  en  comparant  les  attributs  de  ces  deux  H)iseaux,  on 
saisira  facilement  les  caractèiiiès  (cpd  Tes  distinguent  com-^ 
piétement.   Voyez  Casoar. 

<  Cette  espèce  est  pélygamo'V  bss  p^tib  qv^ent  le  md  et 
mangent  seub  dès  leur  naissance.^  m  ont  les  yeux  ouvehs  ao 
sortir  de  l'œuf.  Ou  ne  la  trouVe  qu'à  la  Nouvelle-Hoilaiide , 
où  elle  se  compose  de  deux  races  ^onti'nné  surpassé  en  baiH 
teurlaphis  grande  autrac|ie  ^  et  dont  le  plumage  est  totale- 
nkent  rbusràtre.  La  seconde  est  celle  décrite  ci-après. 

L'Emou  noir,  Drommus  aier,  Vieill.  {jCasucaim  iVowft-» 
HoUaneUœ ,  Lath.,  pi.  90  des  Nai.  Mise, ,  et  pL  pag.  129  do 
WTiUt's  Joumaiyïyzvislt  nombre  dés  oiseaux  curiéut  qae 
l'on  découvre  àla  NoaTelLe-Hollande ,  l'émon  se  fait  distin- 

fuer  par  sa  haute  stature  et  par  des  caractères  particulier»* 
4us  grand  que  le  easoar  des  Indes ,  il  n'a  guère  moins  de  six 
pieds  de  haut  dans  son  était  parfait  ;  il  est  plus ^lévé  sàr  ses 
ïambes  i  et  son  cou  es^  plus  allongé  ;  mais  ce  qui  le  sépare 
plus  distinctement  du  casoar  asiatique ,  c'est  que  sa  tête  n^est 
point  chargée  d'un  casque  osseux,  ni  le  devant  de  soncoa 
accompagné  de  deux  caroncules  charnues;  ses  ailes  sont  en" 
€Ore  plus  (^ourtesret  à  peine  apparentes;  elled  ifont  pas  de 
piquans,  elles  sont  revêtues  de  plumes  semblables  à  celles  dit 
corps  ;  enfin  ,  il  eii  diffère  encore  en  ce  que  le  doigt  intérieur 
n'est  point  sensiblement  plus  court  que  l'externe,  et  que  Ton^ 
de  ce  doigt  n'est'pas,  comme  dans  le  casoar  d'Asie,  àa  àaéAe 
plus  long  que  les  autres  ,  et  acuminé. 

Toutes  àfespltttoessdntsoycusesét  ont  leur  extrémité  re- 
courbée :  elles  s'étendent  jusque  près  de  la  gorge  ;  et  lapeant 
^ peu  près  nue,  dubant  du  cou,  est  d'une  couleur  bleuet 
mais  sans  rides  ni  hàdiures^  Sur  la  tête  sont  des  pkunets  clair^ 
semées  assez  semblables  à  des'poils,  et  variées  de  gris  et  de 
brun ,  aussi  bien  qiie  celle»  «ibaibaf  dû  coii  et  de  toutes  les 
parties  supérieures  ;  mais  k  mesure  t[ue'cet  oiseau  avance 
en  isèi,  le»  plumes  de  la  tête  tt  du  haut  duxoti  disp^oissent 
et  laissen^t  à  découvert  là  peau ,  qui  est  de  la  couleur  de  la 
gorge.  Les^pluines  du  dessous  du  borps  put  une  teinte  blandU' 
^e.  Xie  bec,  dontiafoorme  se  rappi^oche.de  celle  dii  bée  de 
l'autruche,  est  tout  noir;  et  les  pieds,  qui  sont  bruns,  ont  des 
dentelures  saillàmè»  lef^loiig  de  leur  face  postérieure^  Il  p^- 
rott'que  T^mou  est  long-temps  aVant  de  parvenir  à  toute  sa 
Croissance,  car  les  individus  vivans  qui  sont  depuis  plusieurs 
années  à  la  ména&erie  sont  encore  bien  loin  d'atteindre  1^ 
bauteur  que  nous  avons  indiquée  ci^'dessus.  Les  jeunes  1  dan» 


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E  M  P  „3 

knr  ppemière  année ,  sont  entièrement  couverts  de  plumes 
grises ,  brunes  et  d^un  blanc  sale. 

L'émou  est  plus  léger  à  la  course  que  le  lévrier  le  plus 
alerte;  il  a  ,  comme  le  casoar  de  Flnde^  le  naturel  très-fa- 
rouche, et  il  s<  nourrit  également  de  végétaux;  sa  cbair  a  un 
goût  approchant  de  celle  du  bœuf,  (y^ 

EMOUGHET.  Les  oiseleurs  de  Paris  appellent  ainsi  la 
tmenUe ,  et  particulièrement  la  femelle  de  cette  espèce» 
C-est  aussi  Vépeivier  mâle,  (s.) 

EMPABUNl^O.  A  Congo ,  c'est  le  nom  que  porte  un 
^dnipède ,  qui  est ,  suivant  toute  apparence ,  le  JBubale, 
V,  ce  mot  (s.) 

EMPA CASSA  ou  PA CASSA.  C'est  le  nom  qu'on  donne^ 
ï  Congo ,  à  un  animal  assez  mal  décria  par  les  voyageurs  ^ 
mais  qui  cependant  parottâtrele  Bc9Fl£,  ou  peut-être  leBu^^ 
BAUE,  r.  ce  mot.  (desm.) 

EMPAILLAGE  des  animaux  pour  les  collections  et  les 
Musées  d'histoire  naturelle.  V,  Taxidermie,  (v.) 

EMPALANGA.  Quadrupède  d'Afirique ,  mal  décrit  par 
f  aociens  voyageurs  ;  c'est  vraisemblablement  le  Buffle. 
r.  ce  mot  ($.) 

EMPAPHOS.  Nom  que  les  Caffres  donnent  au  Gkou. 
F.  l'article  AxrriLpPE.  (s.) 

EMPAUMURE.  C'est  le  haut  de  la  A*^ ,  c'est-à-dire , 
du  bois  du  cerf  tl  du  chevreuil^  qui  est  large ,  renversé  et  ter- 
miné pfic  plusieurs  andouUlers  rangés  comme  les  doigts  d'une 
l^in.  Ce  ne  sont  que  les  cerfs  dix  cors  et  les  vieux  chevreuils 
qui  ont  des  empcmmures ,  que  l'on  appelle  aussi  quelquefois 
porte-chandeliers.  V,  Cerf. 

Dans  un  autre  sen^,  l'on  dit  ,  «n  vénerie  9  que  les  chiens 
mpaumeni  la  voie]  lorsqu'ilsr^tonibent  sur  la  voie  du  gibier. et 
la  prennent,  (s,) 

KM.PËRÊ  13 A. Dénomination  donnée,  par  quelques-uns, 
au  roiielet ,  à  cause  du  petit  et  brillant  diadème  dont  sa  tète 
est  couronnée.  V.  Roitelet,  (s.) 

EMPEREUR.  Nom  vulgaire  du  Xiphiàs  espadok.  (b.) 

EMPEREUR.  Nom  donné,  par  quelques  entomologistes, 
au  papiUon  appelé  par  Linnaeus^  pap.  paphia^  le  tabac  d'£s* 
pfl^  de  Geoffroy.  V.  Aeginîœ.  (l.) 

EMPEREUR.  On  appeille  ainsi  le  Boa  devin,  (b.) 

EMPEIŒUR,  Imperaior.  Genre  de  Coquilles  établi  par 
Denys-de-Montfort ,  pour  placer  la  Toupie-Empereur  figu- 
rée par  Chemnitz ,  pi.  1 78  et  1 74..  Ses  caractères  sont  :  coquille 
libre  «  univalve  ,  à  spire  régulière  ,  toitée,  à  carène  armée  , 
ombilvipiée  ;  ouverture  anguleuse  ,  entière  ;  cplumelle  ép^i- 
poQîe  ;  lèfre  eictérieure  tfanchant^. 


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j  ài4  E  M  P 

La  belle  coquOle  ^  sert  de  type  à  ce  genre ,  vient  èe  U 
Nouvelle-Zélande.  Elle  a  trois  ponces  de  diamètre  ;  sa  cou* 
leur  est  vîneose.  (b*) 

EMPEREUR  DU  JAPON.  Poisson  du  genre  des  ÙA- 
•roDONS  de  Linnseus  et  des  HoLACAirrBES  de  Lacëpède.  T. 

au  mot  HOLAGAT^THE.  (b.) 

EMPETRUM.  Pline  dit  «pie  I'EmfbtrUm  est  une  plante 
qm  croissoit  dans  tes  lieux  pierreos  (  m  petrù  )  et  sur  les  plm 
hautes  montagnes*  Cette  manière  d'être  est  commime  khem» 
coup  de  végétaux  ;  aussi  plnsiem^  d'entre  eux  ont-ils  été  pris 
pour  Tanciei^  empètnan  ^e  Pline  etdeDioscoride.  Tragos  pre« 
noit  pour  tel  la  Heb)niair£  ;  Rondelet  et  Lobel ,  la  Gristi- 
MAAiîŒ ,  aithmum  maniinmm  que  Lobel  désigne  aussi  par 
calcifraga,  Chabrée  transporte  ce  dernier  nom  et  celui  dW 
petrum ,  à  Vherbaieni^Uis  des  Narbonnais  ,  c'est-i-dire ,  à  la 
globulaire  turbitb  (jglob.  tàypwn).  D'autresnaturalistes ,  comme 
Toumefort  et  Adanson ,  ont  fixé ,  avec  plus  de  raison , 
ce  nom  Sempetrum^  à  la  Gamaaiiœ  ;  et  Linnseus  en  a  fait 
celui  du  genre.  V^  Camariiœ. 

Rumphius  (  Amb.  S,  t.  169),  nonmie  empetnsmaalosmf 
une  espèce  de  Bégone  (  Bégonia  tuberosaj  Dr.)  9  qui  croît  à 
Amboine,  et  dans  les  îles  Célèbes.  (ln.) 

EMPIDES  ,  Empides.  Tribu  (auparavant  famille ) d'iù- 
sectes  9  de  Tordre  des  diptères ,  famille  des  tanystomes ,  ayant 
pour  caractères:  antennes  de  deux  ou  trois  articles  9  dont  le 
dernier  sans  divisions  ;  trompe  saillante  ,  en  forme  de  beCf 
cylindrique  ou  conique ,  renfermant  un  suçoir  de  plusieurs 
^  soies  ;  corps  allongé  ;  balanciers  nus  ;  ailes  couchées  sur  le 
corps  ;  tête  arrondie  ou  presque  globuleuse ,  dont  une  f«randc 

Sartie  est  occupée  par  les  yeux  ;  trompe  perpendiculaire  ou 
ingée  en  arrière. 

Ces  diptères  sont  de  petite  taille  et  vivent  de  proie  9  et  son* 
vent  aussi  du  suc  des  fleurs  ;  leurs  antennes  sont  courtes  et 
toujours  terminées  par  une  soie.  La  trompe  est  souvent  lon- 
gue ;  Tabdômen  est  ordinairement,  du  moins  dans  les  fem^U^^ 
d'une  figure  conique.  Ils  forment  les  genres  Empis  et  SiQ^^' 
V.  ces  articles  et  celui  de  Tachyuromyis.  (i.)  • 

EMPIRÉE.  V.  Empyrke.  (s.)  .. 

EMPIS,  Empis,  linn.  Genre  d'îtasectes,  de  l'ordre  d^  dip- 
tères, famille  des  tanystomes,  tribu  des  empides. Ses ca- 
.  ractères  sont  :  trompe  saillante.,  presque  cylind*^*  ^ 
perpendiculaire  ;  suçoir  de  quattre  soies  ;  antennes  de  iro 
pièces  principales,  dont  la  dernière  conique,  subulée,  sunno 
tée  d'une  petite  pièce ,  finissant  en  pointe  roide  ;  tète  P^*.  ' 
arrondie ,  séparée  du  corselet  par  un  cou  mince  ;  yc««  *»*'  jg| 
occupant  une  partie  de  U  tête  ;  point  d'yeux  lisses  y  c<>'*^ 


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D. 


li:_ 


i3 


-4\ 


J)e*r0ve^  tlel. 


jlr 


MoiéisJ^ 


7.  JbnM/ina^ert^n^iàtdihalff^ 
jo .     jEtrcar/fo/^  *  rt/ticoior  • 


2..    Jl/û/f/fore  a^ini/i'^ite  ' 


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E  M  P  „5 

arrondi ,  bossa  ;  âikftovales ,  ordinairemeiitpliis  grandes  que 
Fabdomen ,  croisées  et  couchées  ;  balanciers  allongés,  termi- 
nés par  un  bouton  arrondi  ;  abdomen  cylindi^que  ou  coni- 
que { pattes  longues  ;  tarses  à  deux  crochets  et  à  deux  pelotes. 

hcs  empiê  ont  beaucoup  de  rapporté  avec  ie&  asUes  tt  les 
bomhUIes  :  elles  sont  de  grandeur  moyenne ,  can^issières ,  se 
nourrissent  de  monches  et  d'autres  petits  io^ctes ,  qu'elles 
aaÎMssent  avec  leurs  pattes  ,  et  qu'elles  sucent  a^ec  leur 
trompe.  On  les  trouve  souvent  accouplées  :  le  mAIe  ^  pendant 
racconplement,estsurle  dos  4ç  saCuneUe,etqaelqu€Ïoisoccu«  " 
pé  k  sucer  une  mouche.  La  larve  de  ces  insectes  est  inconnue. 

Cegenre  est  composé  d'une  vingtaine  d'espècesqu^on  trouve 

Îresque  toutes  en  Ëur<^.  £lle$n  offrent  rien  deremarquable. 
'ai  fait  dans  ce  genre  deux  divisions  : 
La  première  comprenoit  les  espèces  àonX  le  premier  ar- 
ticle de»^antennes  est  aussi  long  et]^us  longque  le  second;  dont 
le  dernier  est  combo^oubvilé ,  avec  on  style  court ,  assez  roide 
au  bout  et  dont  lès  palpes  sont  relevés,  et  courts  relativement 
à  la  trompe^  qui  est  ^ns  longue  que  la  tétc  ;  ce  sont  les  empis 
proprement  dits  :  dans  la  secondé  division ,  le  premier  article 
des  anteimes  est  très-petit ,  et  les  palpes  sont  cachés  sur  la 
trompe.  F.  SftQUE. 

Empis  Livins ,  Emfik  IMâa^  D.  19.  3.  Linn.  Fab.  EHe  est 
d'un  cendré  livide ,  avec  <|uéiq^s  poib  noirs  ;  le  corselet  a 
trois  lignes  tongitudinâleis  jioif^es.;  les  pattes  sont  d'un  fauve 
obscur,  avec  les  tarses  noirs;  les  ailes  sont  transparentes,  avec 
ia  base  roussâtre.  Cette  espèce  est  Vtuiie  à  aiks  réticulées  de 
Geoffroy.  Elle  est  longue  de  près  de  quatre  ligues. 
L'Empis  boréale  f  Empis  horeaUsy  Linn.  Fab. 
£lle  varie  pour  la  gHaindéur  ;  ordinairement  elle  a  cinq  li- 
gnes de  long;  tout  le  corps  noir,  sans  taches;  le  corselet  gros,, 
élevé  ;  Tabdomen  mince,  allongé ,  pointu  à  Textrémlté  ;  celui 
du  mâle  est  terminé  par  deux  crochets  :  celui  de  la  femelle  , 
par  deux  petites  pièces  mobiles  ;  ses  ailes  sont  très-grandes , 
d'an  brun  obscur ,  avec  le  bord  extérieur  roussâtre  ;  ses  pattes 
sont  rousses  ;  et  T extrémité  ^es  cuisses ,  celle  des  jambes  et 
les  tarses  sont  noirs.  On  la  trouve  au  nord  de  l'Europe.  M.  Mei- 
gen  en  avoit  d'abord  formé  un  genre  particulier,  sous  le  nom 
de  platyptère, 

y  Empis  maure  ,  Empis  maura.  Elle  a  enriron  une  ligne 
et  demie  de  longueur  ;  la  trompe  grosse  et  courte  ;  tout  le 
corps  noir ,  sans  taches;  les  pattes  noires;  le  premier  article 
des  tarses  antérieure,  gros ,  ovale  ;  les  ailes  beaucoup  plus 
longues  que  le  corps,  blanches,  avec  le  bord  extérieur  obscuur  ^ 
4epub  le  milieu  jusqu'à  l'extr^jOiité. 


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3i6  E  M  P 

On  la  trouve  dans  toute  l'Europe ,  sur  les  fleurs.  Suivant 
Fabricius,  elle  voltige  enbourdonnant  sur  les  eaux  stagnantes. 

Cette  espèce  est  Yeisile  noir  à  pieds  de  deoanten  massue  ^  de 
Geoffroy.  ♦ 

L'Empis  PET9NIPÈDE,  Empis  permipesy  Linn.,Fab.  Elle  est 
presque  de  la  grosseur  de  V empis  Uçide,  Le  corps  est  noir, sans 
tachés  ;  les  pattes  postérieures  ont  les  cuisses  et  lesjand)es 
garnies  de  cils ,  et  comme  pennées.  Elle  se  trouve  en  Europe. 
On  en  rencontre  une  variété  beaucoup  plus  petite,  (l.) 

EMPLEVRE,  Emplemtm.  Arbrisseau  du  Cap  de  Bonne-* 
Espérance ,  dont  les  feuilles  sont  alternes ,  linéaires,  poinr 
tues ,  très-glabres ,  légèrement  dentelées  en  leurs  bords , 
munies  d'un  point  glanduleux  et  transparent  à  chaque  den? 
telure ,  et  dont  les  fleurs  sont  petites,  f^seicnlées  et  axillaires. 
Il  forme  seul  un  genre  dans  la  tétrandrie  monogynie  et  dans 
la  famille  des  xanthoxylées. 

Chaque  fleur  ofïire  :  un  calice  jmonophylle ,  tétragone» 

Î;landuleux,  à  quatre  lobes  émoussés  ;  quatre  étamines  dont 
es  anthères  sont  munies  d'une  glande  à  leur  sommet  ;  un 
ovaire  supérieur ,  oblong ,  à  stigmate  glanduleux. 

Le  fruit  est  une  capsule  oblongue ,  médiocrement  compri- 
mée ,  presque  en  sabre ,  terminée  par  une  corne  aplatie* 
£Ue  est  uniloculaire ,  s'ouvre  d'un  seul  cdté  ;  et  contient  une 
sem  ence  ovale,  noire  ,  luisante ,  enfermée  dans  une  tunique 
propre,  coriace,   bivalve ,   et  qui  s'ouvre  avec  élasticité. 

F.     DiOSMA.  (B.) 

EMPOISSONNEMENT  DES  ÉTANGS.  Beaucoup 
d'espèces  de  poissons  peuvent  être  employées  à  peupler  un 
étang;  mais,  en  France,  on  est  dans  l'usage  de  se  borner  à  la 
carpe ,  à  la  tanche  ,  à  la  perche ,  au  brochet ,  à  la  truite  et  à 
l'anguille ,  sans  y  comprendre  les  petits  poissons,  tels  que  les 
chevanes ,.  goujons ,  ablettes  ,  etc. ,  qui  ne  servent  qu'à  nour- 
rir ceux  de  cette  liste  ,  qui  sont  voraces. 

La  carpe  est ,  de  tous  ,  1^  plus  avantageux  à  employer,  et 
sous  le  rapport  de  la  niultiplication ,  sous  celui  de  la  rapi- 
dité de  sa  croissance,  et  sous  celui  de  la  facilité  de  son  trans- 
port au  lieu  de  la  consommatién. 

On  estime  qu'on  peut  mettre  dix-huit  k  vingt  milliers 
d'alvin  dans  un  étang  de  cent  arpens;  mais  il  y  a  des 
étangs  beaucoup  plus  propres  que  d'autres  à  nourrir  un 
grand  nombre  de  poissons.  C'est  à  l'expérience  à  guider  le 
raisonnement ,  lorsqu'on  est  dans  le  cas  de  faire  cette  opé- 
ration. 

Pour  avoir  de  quoi  empoissonner  les  grands  étangs ,  il  c&i 
très-avantageux  d'en  former  de  petits,  qu'on  nomme  carpières 
ou  aiçinières.  Dans  ces  derniers  on  ne  met  que  des  carpes  de 


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EMP  .,, 

moyenne  grosseur  ^  qui  soient  sans  vicçs  de  conformation  j 
et  plus  de  femelles  que  de  mâles.  Il  faut  surveiller  ces  petits 
étangs  dans  le  temps  du  frai ,  pour  empêcher  les  animaux 
domestiques  de  fouler  les  herbes  sur  lesquelles  les  œufs  sont 
(déposés ,  surtout  écarter  les  animaux  sauvages  ,  comme  la 
loutre,  et  les  oiseaux,  tels  que  le  héron  et  le  canard,  qui 
mangent  les  jeunes  carpes.  On  trouver^  ,  au  mot  Poisson  ^ 
les  données  théoriques  qu'on  peut  désirer  sur  cet  article  , 
et  au  mot  Etang,  les  résultats  de  l'expérience,  (b.) 

EMPONDRE.  On  donne  ce  nom ,  à  l'Ile-de-France  , 
aax  bases  des  pétioles  desséchés  des  feuilles  de  palmistes  , 
bases  qui  ont  la  forme  d'une  grande  cuvette ,  et  qui  servent 
i  tenir  les  alimens  liquides ,  et  à  beaucoup  d'nsages  domes- 
tiques. V.  au  mot  Palmier,  (b.) 

EMPREINTES  ou  TYPOLITHES.  Ce  sont  les  ves- 
tiges  que  laissent  svr  les  couches  pierreuses  ,  certains  corps 
organisés  de  peu  d'épaisseur ,  comme  les  feuilles  d'arbres  y 
les  plantes ,  les  insectes  ,  etc.  Les  empreintes  diffèrent  des 
pétrifications  et  des  fossiles  ,  en  ce  que  ceux-ci  présentent  la 
isubstance  même  des  corps  organisés  qui  furent  jadis  enfouis; 
au  lieu  ^ue  les  empreintes  n'en  offrent  ordinairement  que 
l'image ,  et  le  corps  lui-même  a  été  détruit. 

Les  empreintes  sont  extrêmement  abondantes  dans  les 
couches  schisteuses  qui  accompagnent  les  charbons  de  terre  ; 
et  ce  sont  presque  toujours  des  plantes  exotiques  qu'elles 
nous  présentent.  Voyez  l'article  Houille. 

Les  empreintes ,  en  général ,  sont  d'une  très-haute  anti- 
quité, puisqu'elles  rémonlept  à  l'époque  où  la  mercouvroit 
encore  les  continens  actuels.  ^ 

Les  plus  récentes  peut-être  qui  existent ,  sont  celles  que 
Faujas  a  découvertes  en  1800  ,  parmi  les  volcans  éteints  du 
Vivarais,  à  peu  de  distance  S.  O.  de  Privas.  Ces  empreintes 
sont  dans  une  matière  schisteuse  d'un  gris  blanchâtre  ,  qui 
a  l'apparence  d'une  marne,  mais  que  Faujas  assure  contenir 
beaucoup  de  molécules  quarzeuses;  et  cela  ne  seroit  pas 
surprenait,  puisqu'il  y  a  des  argi|es  où  la  silice  entre  pour 
plus'  des  deux  tiers.  Cette  matière  schisteuse  est  adhérente  à 
nntafa  volcanique  de  la  même  Couleur,  et  qui,  suivant  mon 
<>pinion,  lui  est  contemporain  et  a  la  même  origine.  Ce  tufa, 
^^ttis  son  lieu  natal ,  est  couvert  de  laves  basaltiques  et  au- 
tres, dont  la  masse  est,  suivant  Faujas,  d'une  épaisseur  de 
douze  cents  pieds. 

Ces  empreintes  offrent  des  productions  européennes , 
contre  l'ordinaire  de  ces  sortes  de  faits  géologiques.  On  y 
reconnoît  facilement  des  feuilles  de  châtaignier  ,  d'érable 
de  Montpellier,  de  peuplier  blanc ,  de  saule ^  de  bouleau^ 


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2x8  EMU  . 

un  cône  de  pin  sylvestre,  et  même  an  insecte  d'eanAouce,  que 
'  Fabiicius  et  Latreille  ont  reconnu  pour  Thydrophile  commun. 

Ce  fait  intéressant  prouve  qu^à  Tépoque  où  ces  corps  or- 
ganisés ont  été  enfouis ,  la  mer ,  par  sa  diminution  gra- 
(foelle  ,  étoit  presque  descendue  k  son  niveau  actuel ,  et  ne 
baignoit  plus  que  la^  baie  des  volcans  du  Vivarais  ;  lears 
flancs  étoient  déjà  couverts  à^tme  riche  végétatioDi  comme 
sont  aujourdliui  lé  Vésuve  et  TËtna. 

Le  lieu  où  se  trouvent  les  enfreintes  formoit  probable- 
ment un  petit  golfe  où  se  rendoient  les  eaux  courantes  du 
voisinage,  qui  y  transportoient  les  feuilles  des  aiiires  qui 
bordoient  leurs  rivages. 

La  matière  terreuse ,  qui  forme  des  couches  extrêmement 
minces  entre  lesquelles  se  trouvent  les  feuilles ,  a  été  pro- 
duite par  des  émanations  sousnnarines,  semblables  à  celles  à 
qui  toutes  les  couches  secondaires  doivent  leur  orig^e,  ainsi 
que  je  Tcxpose  au  mot  Yolcaiï. 

Les  cendres  volcaniques ,  qui,  suivant  Tusage,  ont  précédé 
Ténq^tion  des  laves ,  ont  abondamment  couvert  le  golfe  ; 
elles  se  sont  peu  à  peu  précipitées  au  fond ,  et  ont  formé  le 
tufa  qui  couvre  la  matière  schisteuse  :  les  laves  sont  venaes 
ensuite ,  et  ont  couvert  successivement  le  tufa  de  leur  masse 
énorme,  (pat.)  i 

On  trouve  des  empreintes  de  poissons  dans  différens 
lieux,  entre  des  couches  de  pierre  calcaire  fétide  et  dans  des 
schistes  argileux.  Les  plus  remarquables  par  leur  belle  con- 
servation ,  sont  celles  de  Monte-jBolca ,  dans  le  Yéronais , 
dont  il  existe,  à  Paris,  deux  séries  magnifiques;  une  au  Muséum) 
et  la  deuxième  dans  la  collection  de  M.  le  marquis  De  Drée,  qai 
est  aussi  la  plus  riche  en  typolithes  de  tous  genres.  V»  Poissons 

FOSSILES.  fLUC.) 

£MPUo£ ,  Empusa,  lUiger  a  ainsi  nommé  un  genre  d^or* 
thoptères  ,  composé  des  espèces  de  mantis  de  Fabricius , 
dont  les  mâles  ont  les  antennes  pectinées  :  le  front ,  dans 
les  deux  sexes,  se  prolongeant  en  forme  de  pointe  ou  de 
corne.  Le  corselet  est  ordinairement  grêle  ,  à  rexception  de 
son  extrémité  antérieure.  I^es  cuisses  des  quatre  pieds  posté- 
rieurs se  terminent  inférieurement  par  un  lobe^membraneux, 
une  sorte  de  manchette.  C^est  ce  que  Ton  voit  dans  les  man- 
tis :  mèndica^  flabelUcoraiSf  gongylodes ,  pauperaùig  pectmicor' 
nis ,  etc.  On  n^en  trouve  qu'une  seule  en  Europe ,  et  que 
Fabricius  a  confondue  avec  celle  qu'il  nonmie  paup€rûia.(h.) 

£MP  YRÉË.  C'est  le  nom  que  les  anciens  astronomes  don- 
noient  à  la  partie  la  plus  élevée  de  ce  qu'on  nomme  le  CiELy 
qui  n'est  autre  chose  que  l'espace  sans  bornes. dans  l.çqa<^l 
ii(^euvent  une  infinité  de  soieiis  e\  de  monàes.  (pat.) 


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E  N  C  V         :ii9 

£HREK£.  C'est ,  en  Hongrie ,  VÀthamanta  cervaria.  (lN.) 
EMUJAK.  Les  Tartares- Jakutes  nommçnt  ainsi  la  grande 

riHPRElŒLLE,  Sangnîsorba  ojfficinaUs.  (jUSi,) 
EMYDE,  Emys,  Genre  établi  aux  dépens  des  Tortues  ^^ 

et  qui  comprend  toutes  celles  qui  vivent  dans  les  eam  douces. 

Ses  caractères  consistent  en  des  mÂchoires  cornées  et  tran« 

riiantes  ;  des  pattes  à  doigts  mobiles  et  réunis  par  une  mem» 

brame,  (b.) 

EMYDO-SAtJRIENS.  Nom  de  Tordre  étabUpar  Blain- 
Tille,  pour  placer  les  Crocodiles.  K  Emyde  et  Sau*ikks.(b.) 

EBflYS.  F.  Emtde.  (desm.) 

ENCiSELIES.  ipi  appelle  ainsi  les  Pezizbs.  (b.) 

ENAK.  Nom  lapon  de  rOcRS  BRim  mâle,  (desm.) 

ENANTE.  F.  CEnanthe.  (ln.) 

ENARGÉE ,  Enm^ea.  Genre  de  plantes  étsMipar  Ganrt* 
ner ,  et  que  Jussieu  et  Lamarck  ont  appelé  C  aixixène.  V,  et 
mot  (b.) 

ENARTHROCARPE,  Enarihrocarpm.  Genre  établi  ]par 
Labiliardière  ,  dans  la  famille  At%  .crucifères  ,  pour  placer 
une  plante  annuelle  qu'il  a  observée  sur  le  Liban,  et  qui  se 
rapprocbe  du  Rabis. 

Ses  caractères  sont  :  calice  fermé  ;  fruit  articulé ,  se  brisant 
ï  chaque  articulation  après  la  maturité  du  firuit. 

Gettç  plante  est  figurée  pi.  %  de  la  dn^mème  Décade  d!es 
plantes  rares  de  Syrie,  (b.) 

ENC  ALYPTE  ,  Encafypta.  Genre  de  plantesicryptogames, 
de  la  famille  des  Mousses,  dont  les  caractères  consistent  à 
être  monoïques  ;  à  avoir  pour  fleur  femelle  une  urne  cylin- 
dracée  «  à  péristome  de  seize  dents  étroites ,  un  peu  redres- 
sées ,  à  coiffe  campanulée  ;  une  fleur  mâle  axhlaire ,  en  ferme 
de  bouton.  Hedwig  l'a  appelé  Léersib.  F.  aux  mots  Bry  et 
.  MocssK. 

Ce.  genre,  qui  renferme  des  Grimies  de  Swartz,  coq* 
tient  douze  espèces ,  dans  Y  Œwre  pos^ume  i Hedfvig ,  publié 
par  Sch^aegrichen.  (b.) 

ENCARDITE.  Nom  àt^  Bvgardes  fossiles,  (b.) 

ENCEINTE.  Terme  de  vénerie,  qui  signifie  le  lieu  où 
le  valet  de  limier  a  détourné  les  hêtes ,  et  dont  il  marque  la 
circonférence  par  des  brancbes  brisées,  (s.) 

ENCELADE.  Genre  d'insectes  coléoptères  carnassiers^ 
de  la  tribu  dés  carabiques  y  établi  par  M.  jBonellî ,  mais  qui , 
selon  M.*Latreille  {Règne  anim.)^  doit  jètre  réuni  à  celui  des 
SiAGONEs,  dont  il  ne  diffère  que  par  des  considérations  peu 
imporuntes.  (desm.) 


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a»  E  N  G 

ENCELIE ,  Egècelia.  Plante  i^'tîge  rameuse ,  \  femllei 
alternes,  p^tiolées,  ovales,  entières,  un  pea  nerrenses, 
pubescentes,  à  fleurs  radiées ,  jaunes ,  pédonculées ,  axilf 
laires.  ou  terminales  ,  qui  forme  un  genre  dans  la  syngénésie 
volygamîe  frustranée,  et  dans  la  faipille  des  corymbifères, 
wrt  voisins  des  Coréopes. 

Ce  genre  aussi  appelé  Paltmsie  a  popr  iraractères  :  un  es* 
fice  commun ,  court,  imbriqué  de  folioles  ovales ,  lancéolées, 
I4çhes  et  pubescentes  ;  de$s  fleurons  hermap^irodites  tubuleux, 
quînquéfidesy  à  stigmates  bifides;  des  demi-fleurons  stériles, 
à  languette  laiçe  ,  ovale  ,  trifide  ou  quinquéfide  ,  situés  à  sa 
circonférence  ;  tous  ces  fleuroné  et  demi-fleurons  sont  posés 
sur  un  récefptacle  commun  chargé  de  i^illettes  concares, 
qui  les  embrassent  par  le  côté. 

Le  fruit  consiste  en  plusieurs  semences  ovales ,  compri- 
mées^, planes ,  ciliées  sur  leurs  bords ,  échancrées  à  Ijsof 
^nunet ,  renfermées  chacune  dans  une  paillette. 

Cette  plante  croît  naturellement  au  Pérou ,  et  se  cultive 
dans  les  écolei^  de  bo^nique.  Elle  est  vivacc.  (b.) 
.  Ce  genre  établi  par  Adanson,  adopté  par  Jussieu  et  Cava-r 
niltei»,  a  été  nommé  Pallasia  par  Aiton.  Ce  deraier  nèn^ 
a  prévalu.  Celui  d'ËNCELiÀ  dérive  du  nom  d'un  botaniste  al* 
lemand.  (ln.) 

ENCENS  ou  OLIB AN ,  Thus  aut  Olibimum.  Subsixact 
résineuse  <]u*on  brAle  communément  dans  les  églises  poar  en 
purifier  l'air  et  pour  honorer  laDivinité.'Son  odeur  ne  ressemn 
ble  à  aucune  «autre;  elle  est  arqmatique,  à  la  fois  pénétrante 
et  douce,  c'est-à-dire  très-agréable  :  elle  inspire  ou  rappelle 
toujours. des  idées  religieu3es.  Les  botanistes  ont  long-temps 
knoré  quel  est  Tarbre  d'où  découle  cette  résine  précieuse, 
Linnaeus  a  avancé,  sans  preuve  ,  que  c'étoit  le  genévrier  àe 
LycU    qui  la  donnoit  ;    Desfontaines  croyoît  que  c'étoit  le 


qui 

Il  résulte  des  informations  que  prit  Bruce ,  dans  son  voyage 
en  Abyssinie ,  qu'elle  vient  dans  la  partie  de  l'Afrique  exté-^ 
rieure  au  détroit  de  Babel-Mandel  c'est-à-dire ,  dans  le 
royaume  d'Adel ,  d'où  elle  est  transportée  à  Moka ,  et  achc-r 
fée  par  les  Arabes  et  les  Anglais  de  l'Inde  ,  qui  l'envoient 
ensuite  en  Europe  ,  soit  par  TEgypte  et  la  Turquie,  spitpar 
le  Cap  de  Bonne-Espérance. 

L'encens  est  une  substance  sèche ,  concrète  çt  fragile, 
d'un  jaune  pâle  ou  blanchâtre ,  à  peine  demi-transparente  » 
farineuse  en  dehors ,  brillante  en  dedans ,  d'une  savefur  méi 


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ENC  «, 

^ôcrémént  Icrc  et  âmère.  Lorsqu'on  la  jette  single  feui 
il  devient  aussitôt  ardent  ;  il  exhale  une  rapéui^^rbitiati^eV 
et  tépsaiâ  mredlamme  vive  qui  a  pemé  k  è'êt^ùàrt.  Si  on*  le 
met  sous  la  dent ,  il  se  brise  «n  petits  «iOMi^tafmaiiB  il  né  s^ 
réonit  pas  comme  le  mastic ,  et  on  ne  peut  le  rOuier  eoihme 
toidan^la  boudie^  parce  qu^U  s'attacnéàtix  dents.  U'enc&u 
est  soluble  presse  en  aussi  grande  quantité  dans  Peau  qui; 
dans  Tesprit-de-'vin  ;  il  se  dissout  aussi  dans  les  jaunes  d'œufis^' 
la  bile  et  la  salive. 

Beanu^ap  de^résines  b^ifrantés  portant  le  nom  à'çicens^ 
telles  que  celles  des  Genévriers  communs  et  de  Lycie  ,  du 

TftUTjL    A    QUATRE   iTAtVES ,    de    CftLOROXYI^  DUPADA,    du 

BjERiom  >  des  divenJ  sortes  de  PiN ,  etc.  (».) 

ENCENS.  Quelques  arbres  verts.,  tels  que  àe&pins,  et  sur- 
tout le  Genévrier  a  l'encens  ,  Juwperus  tîiurifera,  portent  ce 
noiri.  (iN.) 

ENCENS  D'EAU.  Nom  donné  quelquefois  au  Selin  des 
marais ,  «Sf/ihuin  pa/i£s/ré.  (ln.) 

ENCÉNSlÉR.  C'est, le  ?wma/;Mï  ofBçipal^  qulr^an'd^ 
lorsqu'on  le  brûle  ,Fôdeur /Je  rencen3..(LN.)  ,^ 

ENCÉPHALE,  des  mots  grecs  i^  dedans,  \^\.%î^0aiytéUf^ 
se  dit  du  Cerveau  .de  Tbon^in^ie  et  des  animaux.  V,  ce  v^pt. 

ENC EPHAIiO  IDES.  Les  anciens  oryctographes  appe- 
loient  ainsi  les  madrépar^  pétrifiés,  qui  rentrent  dans  le  genres 
IÎeandrine  de  Lamarck.  (b.) 

ENCHËLIDË,  Mnn^tkJ  t^enr^  de  veçs-de  la  dîvîâioû  dès 
IiiŒUSOiRES.  Ses  car^ct^r^sont  :  apimal^cylindracé ,  très-sim- 
ple,, qui  diffère  deg/VipRiONS  çn  ce  qu'il  est  gros  et  court, 
tandis  que  ces  derniers  sont  grêles  ei^aUongés.  Plusieurs  de 
ses  espèces  se  rapprochent  des  Leucofhke^',  mais  elles  sont 
dépcfurruesde  poU^  ;/d'aii|r^,.  des  Cyclioes  ,:  mais  él^s'ne 
sont  pas  aplaties.  Eu  général ,  elles  varient  de<  forme.  V*  lé 

mot  AjNIMALCULE.  '   ;       «       .  ' 

Les  eocbelides  se  trouvent  principalement  dans  les  eaux 
eotrompues  et  dans  le&  eaux  pures  gardées  I6ng~temps  dans 
le  m^«  vase.  Elles  sont  rares  dans  les  infusions  végétales^ 
On  n'en  a  observé  qu'un  petit  nombre  d'espèces:  daiis  l'eaii 
de  mer.  Muller  ea  a  décrit  vingt-sept ,  parmi  lesqù^estov 
peut  remarquer  comme  plus  communes  :  r  - . 

L'E^CHELiDE  VERTE ,  qui  est  presque  Cylindrique  ,  et  dont 
rexurémitë  antérieure  est  tronquée  obUquement.  Elle  se  trouve 
dans4?ean.  gardée.        • 

L'ËsiOHÉLtDE  0VAi;£  cst  Cylindrique  ,  ovioïde  ^  diaphane  y 
l^lissée  longitudinalement.  Elle  se  trouve  dans  l'eau  gardie» 

VËÈICHEUDE  €0Ri9E<r  tèx  en  forme  de  tasse ,  et  son  extré- 


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4^3  E  N  C 

mit^  antérieure  çif  tronquée.  Elle  âe  troure  dans  Tiii^ioit 
àncijeniie  de  foi0« 

UENcOfiOinE  CQunÉE  est  allongée  t  obtuse  en  arast,  et  ter-* 
minée  e|i  arrive  par  ime  qoeue  dùqphaBe.  Ella  se  troufe  daai 
Teau  de»  marais» 

L']E1ncb£U])e  spatule  est  cylindrûpie  t  et  son  extrémité 
antérieure  est  aplatie  en  forme  de  spatole  et  diaphane.  Elle 
i^e  trouve  dans  ks  marais.  .  ^ 

L^Enchelibe  papille  est  en  forme  de  cane  renversé ,  et  sa 
face  antérieure  est;terminée  par  un  mamâlon*  Elle  se  troUTc 
dans  i^au  de  fumier. 

L^Encheude  pitseau  est  figurée  pi.  Tk.  ao  de  ee  Dici  (s.) 

ENCHELYOPE  ^  Enehefyoj^.  Genre  de  poissons  ^abU 
par  Schneider  >  aux  dépens  des  (xADEs^  et  qui  réunit  les  sous- 
genres  appelés  Lotte  ,  Moustelle  et  Baosme.  ~ 

Ce  nom  a  aussi  été  appliqué  par  Gronovius  ,  il  la  Blenkik 
vivipare  ,  qui  forme  le  genre  Zo arecs  de  Cimer.  (b.) 

ENCHOIS.  r.  Anchois,  (b.). 

ENCH.YLENE ,  Enchylœna.  Genre  de  plantes  établi  par 
R.  Brown ,  dans  la  pentandrie  dîgynîe ,  et  dans  la  feiilîlle  des 
arroches ,  pour  placer  deux  arbustes  qu^il  a  découlera  à  la 
NouwRe-Hollandc. 

Les  carafctères  de  ce  cenre  sont  :  calice  persistant  et  se  con^ 
vertissant  en  baie  divisée  jusqu*à  sa  moitié  en  cinq  découpu- 
res ;  point  de  corolle  ;  une  semence  comprimée  à  un  seul  té' 
gument.  (B.)  »  .^      . 

-  ENCINA.  Nom  espagnol  de  TYeitse  ,  Qumrjiia Oeuf.  (W) 

ENCIOVA.  Nom  italien  de  FAircttOis.  (!»sm.) 

ENCORVAD A.  C'est ,  en  Espagne  ;  te  nom  tfwe  CoRO- 
1IILI.B,  Coronilla  secwidaea,  L.  (lk) 

ENCOUBERT.  r.  au  mot  Tkrov.  (s.) 

ENGRASIGHOLUS.  Nom  de  PAiiCBOis,  selon  Roih 
delet.  (nesMFO 

ENCRIER.  Ce  nom  se  donne ,  dans  quelcpes  lieuir»  il*A- 
OARic  ATRAiŒfrrAiRiâ  qiu  se  fiond  e»  noir,  (b.) 

ENCRIERSFARINEUX.  FamiHedecbampJgwi»  éta- 
blie par  Pauletf  pour  pUcer  les  AsARies  de  lAsmmmr^ 
«e  résohrent  en  Uqueur  noire  dans  leur  vieillesse  t  et  dont  le  ehi^ 
peau,  q«  n'aprâitd'épaiBsem*,  est  d'one  forme  conique  fort 
allongée ,  dont  la  sur£uïe  est  ccraverte  d'une  espèce  êe  f^^t 
dont  les  lames  sont  noires  et  le  pédicule  trè»-Iong  et  trèfrgrâle. 

Cinq  espèces  entreqt  dans  cette  famtUe  i  savcôr  :  le  QiaV'' 

PIGNON  DU  FUMIER,  la  ClOCHETTE  AL'ENGRE,  le  GSiàSKDii!^^ 

«NotH  al'biïcre,  les  MàMEhVÊS  al'xmcrs  et  lesCËcv^i^^^ 
M  r!sk@bs  ou  Pisse  xwek. 


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E  N  G       ^  ,,3 

ENCRIERS  A  PLEURS.  Autre  famine,  de  chanipignons 
établie  par  le  même  botaniste ,  dans  le  même  genre  ,  et  €fit 
lUffère  de  la  précédente  par  la  forme  plus  orale ,  par  la  plus 
graadehauteur,  par  la  disposition  à  être  écailleuse  et  à  rester 
colletée  des  espèces  qui  la  composent. 
Deux  espèces  se  rangent  dans  cette  faeiniille;  satoir:le  ChaK' 

KGNOW  TYPHOÏDE  Ct  la  ToUFFE  AllG£?rrm£    (B.) 

ENCRIERS  SEC&Paulet^signe  ainsi  les  ChaWigi^iib 
DE  COUCHE.  F,  ce  rtiot.  (b.) 

ENCRINE  9  Enminus.  Genre  de  polypiers ,  qm  a  pour  car; 
ractères  une  tige  osseuse  ou  pierreuse  ,  ramifiée  en  ombelle 
à  son  sommet  j  articulée  ainsi  que  ses  irameaux ,  recouverte 
d'une  membrane ,  et  ayant  ses  rameaux  garnis  dNioe  ou  plu- 
sieurs rangées  de  tubes  nolypifères. 

Cuvier  place  les  eruînnes  parmi  les  Écnii9onEEME5,  et  lev 
considère  comme  des  Eurialii  portées  sur  mie  tige  arti->' 
culée. 

Onn^a  encore  trouvé  dans  l'état  natorel  qu'une  seule  espèce 
de  ce  genre  :  c'est  celle  qui  a  été  appelée  pdlauer  mam  par 
Gvettard,  et  qu'Ellis  a  décrite  dans  une  dissertation  en  1764.* 
Elle  a  la  tige  quadrangulaire ,  haute  d^envirM  trois  pieds,  sur 
quatre  à  cinq  lignes  de  large  ;  on  hn  voit,  à  des  distances  à 
peu  près  égales ,  des  verticilles  de  quatre  branches  rondes  , 
articulées ,  de  trois  à  quatre  pouces  de  long ,  sur  une  ligne  de 
diamètre,  et  dont  on  ne  peut  deviner  Fns^.  Du  som-* 
met  de  cette  tige  partent  six  rameaux  principaux,  ronds  « 
également  articulés  ,  Jongs  de  quatre  pouces,  et  larges  de 
trois  lignes ,  qui  se  subdivisent  en  deux  ou  trois  rameaux 
secondaires ,  parfaitement  semblables  aux  premiers ,  ct  ^lii 
leur  sont  presque  parallèles  :  tous  ces  rameaux  sont  ganns , 
du  côté  intérieur,  de  deux  rangées  de  tubes  articulés  ^  poly- 
pifères,  selon  Lamarck,  et  d'autant  plus  longs  qu'ils  sont  puis 
éloignés  du  sommet.  q 

Ce  singulier  ainiiaal  auroit  besoin  d'être  étudié  en  pUce  „ 
car  sa  conformation  donne  lieu  à  d^ittipartantes  réOexions. 
Il  $e*trouve  dans  la  mer  des  Antilles ,  d'oeil  a  été  envoyé  en 
France  et  en  Angleterre.  On  en  voit  un  exemplaire  au  Mu- 
séum d'Histoire  r-*'™"-^  ^-^  ^-^-^ 

Mais  si  on  ne 
tat  naturel,  on  eii 
n^oins  entiers ,  el 
parlearforme,  ai 
mement  différen 
sous  les  noms  d'« 
ticulations,  et  i 
avant  qu'on  connût  leur  origine.  On  en  trouve  de  rondes  et 


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ft.i  È  N  i)  ^ 

unies  t  de  rendes  el  striiées  en  lai^ge  j  on  cannelées ,  de  stnees 
dn  centre  à  la  circonférence  ^  etc.,  etc.  ;  de  plus  09  moins 
hantes  ;  de  carrées ,  de  pentagones ,  d'hexagones ,  dont  les 
côtés  sont  ou  droits ,  on  bombés ,  ou  creusés  en  arc ,  on  crea^ 
ses  en  angles ,  c'estr-à-dîre ,  étoiles  ;  toutes  Caisoient  par^ 
de  tiges  qui  aroient  donc  ces  formes.  U  y  en  a  qui  sont  per- 
cées à  leur  centre  «  d'autres  bombées  d'un  côté  et  concayes 
de  l'autre ,  d'autres  avec  des  cercles  concentriques  en  saillie 
d'un  côté  et  en  creux  de  l'autre.  Il  y  en  a  un  à  tige  ronde, 
gravé  dans  le  Journal  de  physique  de  février  1 785  y  et  qui ,  par 
sa  belle  conservation ,  mérite  l'attention  des  cwieux  :  il  a 
été  trouvé  en  Angleterre  dans  un  schiste.  Il  y  en  a  un  antre 
plus  anciennemoit  connu ,  qui  a  été  appelé  iiHum  lapUeim, 
dont  la  partie  supérieure  est  gravée  pli.  D.  ao.  On  peat 
Toii!  chez  Faujas  le  dessin  de  grandeur  nàtàrelle  d'un  antre 
cncrine  fossile  à  tige  ronds  9  différent  de  celui  mentionné 
plus  haut ,  qui  a  plus  d'une  toise  de  long  :  c'est  la  plus  belle 
pièce  f  en  ce  génref ,  qui  soit  conncie.  Eatûik  il  paarott  ^  amsi 
que  fe  l'ai  déjà  annoncé  ,  que  les  esj^èces  étoient  extrêffle-  | 
ment  nombreuses  d ^ms  l'ancienne  mer ,  car  on  trouve  de  ieors  | 
dépouilles  dans  beaucoup  de  pays  calcaires  de  formation  assez  1 
ancienne..  Peut-être  que  celles  actuellement  existantes  le 
^ont  également^  car  on  soupçonne  que  tontes  habitent  les 
profondeurs  de  l'océan  ,  lieu  où  elles  peuvent  rester  étef" 
nellement  ignorées  des  hommes.  On  doit  faire  des  voeox 
pour  que  quelque  naturaliste  fasse  une  monographie  de  ce  i 
genres, si  intéressant  et  si  peuconnu.  V,  Ektroque.  (b«)        ^ 

ENCRINITES  et  ENCRINUS.  Ce  sont  les  Encrwes    Î 
fossiles.  V.  l'article  précédent,  (b.) 

ENCYRTE,  Eruyrtus,  Lat.  Genre  d'insectes,  dé  Fordrc 
des  hyménoptères ,  section  des  térébrans ,  famille  des  pirfpi- 
trores ,  tribu  àe^  chalcidites,  ayant  pour  caractères  :  antennes 
coudées ,  composées  de  neuf  à  dix  articles  serrés ,  et  dont  les 
derniers  comprimés ,  plus  larges  :  celai  du  bout  très-oblos  ; 
tête  très-concave  à  son  pohit  d*insertion ,  bord  sujpérieor  ai- 
gu; mandibules  sans  dentelures  au  côté  interne;  écnsso9 
grand  ;•  abdomen  tfès-court ,  triangulaire. 

J'ai  établi  ce  genre  sur  Vkhnêûmon  infidos  de  Rossiy  qnî 
me'paroit  avoir  été  figuré  par  Schellenbeqg,  dans  son  ouvrage 
Sur  les  diptèreSf  pi.  i4  9  avec  les  noms  de  mira  mucora, 

M.  de  Brébisson ,  qui  a  étudié  avec  beaucoup  de  soin  les 
espèces  de  cette  tribu  et  de  celle  des  oxyures  |  a  découvert 
d'autres  espèces  du  même  genre,  (i.) 

'EKDACÏN y  Endacùms.  Genre  de  plantes,  de  la  famille 
ides  Champigkohs,  établi  par  M.  Rafinesque ,  sor  une  seok 


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t 


END  aaS 

kspice^  TEndacike  TEmrmuER^orîgînaifede  Sicile,  etfigoré 
^ar  Boccone,  pi.  la.  Il  offre  pour  caractères  :  chapeaa  d'à-* 

ord  charnu  intérieurement,  ensuite  granuleux  et  se  remplis*; 
àaot  de  gongyles  grenus. 

On  dit  qu'on  emploie  sa  pulpe,  qui  est  bleue,  à  teindre  la 
laloe  en  pourpre,  (b.) 

ENDÉRBITSCH.  Les  Ostîaks, horde  tartare,  nomment 
ainsi  le  SoRBiEK  des  oiseaux ,  Sorùus  aacuparia.  (ln.) 

ENDIANDRE,  Endiandra.  Arbrisseau  de  la  NoUyelle-» 
Hollande,  qui,  selon  M.  Brown,  forme  Seul  un  genre  dans 
U  triandrie  monogynie  et  dans  la  famille  des  lauriers. 

Les  caractères  de  ce  genre,  sont  :  un  calice  à  six  déeou^. 
pares  égales ,  glanduleuses  k  leur  orifice  ;  une  baiev  (b^) 

ENDIVE.  jNom  vulgaire  d'une  espèce  de  Chicoré£.  (b.) 

END  l VI A.  Nom  latm  d'une  espèee  de  Chicobée.  Quel-« 

Îles  botanistes  l'ont  donné  encore  à  plusieurs  espèces  de 
AiTUE,  entre  autres  à  la  SCAROijs  et  à  la  Laitue  Vireuss.^ 
Us  les  ont  aussi  nommées  Eiydivioia.  (liï.)         * 

ENDIVIE-COROAL.  Nom  belge  du  madrepora  tactuca 
de  Pallas,  ou  CoNcha  FimoiFORMis,  Seba,  Thés.  lll. ,  tab*^ 

8g,  fig:  lO.  (DESM.) 

ENDIVIOLE.  Variété  d'ENBivi  à  feuilles  frisées,  (tw.ï 

ENDOBRANGHES.Fam.  de  pen  formée  par  M.  Dumé- 
ni,  et  qui  comprend  les  Ai^iWLinES  de  M.deLamarck,  ou  Vers 
IsANG  ROUGE,  de  M.  Guvier,dont  les  organes  respiratoires  ne 
sont  point  apparens  au  dehors.  Lo/s  genres  contenus  dans  cett9 
famiue,  sont  les suivans  :  Natade,  Lombric,  Thalassèms^ 
Dragotvneau  ,  Sangsue  et  Plat^ aire. 

La  classe  des  vers,  selon  M.  Duméril,  n'est  autre  que  cell^ 
des  annelides  de  M.  de  Lamarck.  Il  a  caractérisé  ainsi  cef 
animaux  :  sans  vertèbres,  munis  dé  vaisseaux^  de  nerfs,  etpri-* 
Vés  de  membres  articulés,  (desm.) 

ENDOCARPE.  C'est  la  partie  mitoyenne  des  péricarpes^ 
qui  s'appelle  chair  dans  la  pêche,  pulpe  dans  le  r^sin.  yoyu 
Fruit,  (b.) 

ENDOCARPE,  Enâocarpon.  Genre  de  plantes  crypto«^ 
games,  dé  la  famille  des  algues,  établi  aux  dépens  des  Li-* 
chet^s  de  Linnaeus ,  et  qui  enlève  plusieurs  espèces  au  genro 
Bermatodée  de  Ventenat.  Il  présente  pour  caractères  !  des 
tubercules  logés  et  cachés  dans  la  substance  même  des  frondes^ 
présentant  de  petites  protubérances  il  sa  surface ,  et  se  mon-» 
.  tram,  avec  Tâge,  percé  d'un  petit  trou;  des  frondes cartila- 
gîaeuses,  dures,  roides  ou  comme  crustacées,  arrondies  |( 
presque  en  bouclier,  le  plus  souvent  séparées  ou  rassemblées^ 
et  plus  ou  moins  flexueuses  et  lîssës  en  dessous. 

Le  type  de  ce  genre  est  le  lichen  mimaUis  de  lannœns^ 

X  i5 


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aaS  END 

On  doit  à  Fischer,  àâns  les  Mémoires  ^es  nàtaralisleài  ié 
Moscou  9  une  dissertation  surc6  genre  et  autres  voisins,  à  la 
suite  de  laauelle  il  propose  rétablissement  d'un  nouveau  genre 
qu'il  appelle  Polycère.  V^  ce  root,  (b.) 

ENDOGONE,  Endogone.Gtnt(i  de  plantes  de  la  classe  des 
anandres  ,  3.®  ordre  ou  sect.,  les  gc^iéromyces  ,  proposé  par 
M.  Link,  et  ayant  pour  caractères  :foriùe  presque  globuleuse, 
floconeuse  extérieurement,  granuleuse  en  dedans;  sporidies 
fenferrtiées  dans  une  enveloppe  particulière.  (P.B.) 

ENDOMYOUE,  Endomycm.  Gisnre d'insectes, de  Tordre 
ction  des  trimères  9  famille  des  fungicolesi 
ervi  de  type  à  ce  genre ,  établi  par  Bd.  Pay- 
mile  écarlate.  Fabrîcîus,  en  adoptant  le 
f-  a  joint  cinq  autres  espèèes ,  dont  deux 
;  trois,  autres  avoient  d'abord  été  placées 
?.  •  ' 

s  endomyques  sont  de  la  longueur  de  la 
t  composées  d^articles ,  pour  la  plupart 
es  ;  les  trois  derniers  sont  plus  grands, 
nent  presque  une  massue  triangulaire.  Le 
est  aussi  plus  grand  ;  celui  qui  termine  ks 
knaxillaires  est  tronqué» 

Le  corps  de  ces  insectes  est  ordinairement  petit  et  de  forme 
OvaI?àrc  ^  les  couleurs  sont  vives  et  brillantes  et  toujours  dis- 
posées d'une  manière  tranchée;  la  bouche  est  avancée  ;  les 
yeux  sontunjpeu  allongés  ;  le  corselet  estpresque  carré , plane 
et  plus  étroit  que  l'abdomen  ;  l'abdomen  est  de  forme  arron- 
die et  recouvert  par  des  élytres  dures  qui  le  dépassent  à  son 
extrémité  ;  tous  les  tarses  sont  composés  de  trois  articles  dont 
le  pénultième  est  bifide. 

Quelques  espèces  se  trouvent  sur  le  bois  mort  et  sous  les 
écorces;  d'autres babiteni dans  les  champignons,  etnotam- 
jnent  dans  les  vesse-loups  ;  mais  la  pbpart  de  celles-ci  for- 
ment un  floitre  genre ,  cehiî  de  fycoperdine.  On  ignore  d'aU- 
leurs  l'histoire  de  leurs  métamorphoses. 

L'ÈNDOMYQtJE  ÉCARLATE,  Endomychus  coccmeusj  Fab. ,  D» 
xg ,  4-  f  ^s*  ^'^"^  rouge  sanguin ,  avec  une  tache  noire  sur  fe 
corselet,  et  deux  autres  de  la  même  couleur  sur  chaque  ély- 
tre.  On  le  trouve  sur  le  bouleau,  le  coudrier ,  etc. 

Les  epdpmyques  porte-croix,  çuadripusUJé  et  celui  du  fyco' 
perâan ,  mentionnés  au  même  article  ,  dans  la  première  édi- 
tion de  cet  ouvrage,  sont  du  genre  LYCOPEïiDfitiSE  de  Làtreille. 

r.c^mot.  (p.L.)  , ^  ^,  ^ 

ENDORMEUR  ouPRENEUR  DEMOUOflES.  C^;^ 
le  nom  de  la  Cresserells  en  Beauce ,  suivant  M.  Salerne. 

'  (s.) 


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E  N  F  ,,7 


ENDORMIE.  Nom  donné  à  la  Stramoikê.  (b.) 
ENDQURMIDOUIRO.  Nom  languedocien  de  la  Jus- 

QUiAHE^  de  la  Stramoi^^I  de  toutes  les  plantes  narcotiques , 

par  exemple,  le  PAVoaw.) 

ENDRACH ,  HumSmm.  Grand  et  gros  arbre  dont  le  boîs 
est  pesant ,  dur  comme  du  fer^  et  presque  incorruptible.  Il 
se  trouve  à  Madagascar.  Ses  feuilles  sont  simples ,  éparses  , 
oyales-oblongues ,  obtuses,  et  ses  fleurs  sont  grandes,  soli- 
taires ,  axillaires  ,  terminales  ,  portées  sur  des  pédoncules 
munis  de  deux  petites  dents  opposées.  Cet  arbre  forme  seul, 
dans  la  pentandrie  monogynie  ,  un  genre  qui  a  pour  carac*- 
tères  :  !.•  un  calice  de  ci|iq  folioles  ovales,  arrondies ,  per- 
sistantes; «.*»  une  corolle  monopétale,  campanulée  ,  plissée  , 
velue  extérieurement ,  à  limbe  presque  entier;  3.®  cinq  éta-  ^ 

piines  à  filamens  longs  et  légèrement  courbés  ;  4-^  nn  ovaire 
supérieur  arrondi,  posé  sur  un  disque  épais ,  surmonté  d^qn 
style  filiforme,  eoiirbé  en  arc  et  à  stigmate  échancré  ;  5.o  une 
capsule  ou  une  coque  ligneuse  ,  ovale^  arrondie  ,  glabre ,  ] 

un  peu  élevée  au-^dessus  du  calice.  Cette  capsule  est  bilocu-  { 

laire,  et  contient,  dans  chaque  loge ,  deux  semences  ovales  ,  ^ 

trigones.  "  .  * 

Ce  genre  a  été  appelé  Thouinije  par  Smith  dans  ses  IconeSf  j 

tab.  7,  et  depuis,  Smithie  par  Gmelin.  (b.) 

ENDRINO.  C'est,  en  Espagne,  le  Prunelluhi  nOir 
{pnmus  spkiosa),  (LU.) 

ENDRO.  C'est  la  Garaî^çe  en  Géorgie ,  province  d*Asïc. 
'  .  (tîC.) 

ENDROGNÉ.  Synonyme  d'ORONGE.  (b.) 

ENE,  EN^iR.  iSfoms  danois  du  GenévrieA  coiimutr 
{Jumperus  communis  ) ,  appelé  en  Suède  enbraed ,  enbuske  et 
«nfcier.  (ln.)  > 

ENEB.  Nom  arabe  de  la  yîmt  tViUspimfent^  linn.)  (lu.) 

ENEB  ELr-DYB  (  Bamn  de  loup  ).  Nom  arabe  de  la  Mo- 
EELle noire  ( Solanummgnmi^lj)et  de  ses  variétés.  Cette 
plante  a  été  retrouvée  par.Brown  dans  le  Dar-Four,  royiùi- 
me  d'Afrique ,  an  midi  de  l'Egypte.  (LN.) 

ENEBRO.  Nom  espagnol  du  Genévrier,  (ln.) 

ENEGLA.  C'est  I'AméthYSTE  dans  la  langue  cbaldéenne. 
Les  I^ébreux  nommoient  cette  pierre  AcaLAMAH(  Ëx^d.  ^ 

XXVUI,  19,  et  XXXIX,  12  ).(LN.) 

ENELDO.  Nom  espagnol  de  I'Aneth  ohor^t:  (^Aneihum 

|7»p»ifais).  (ln.) 
ENEMION  de  Diescoride.  C'^st  I'Anémone.  (ln.) 
ENFANT.  Consulte*  l'article  de  I'Hommë^  dans  lequel 

R0U5  traitons  cet. objet  en  grand  détail,  (virey.) 


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àaft  E  N  O 

ENFANT  DU  DIABLE.  Dénomîn^Ioii  vulgaire  împo^ 
^e  à  plusieurs  mammifères  du  genre  des  Mouffettes.  V.ce 
mot.  Le  père  Charlevoix  a  donn^J^e  nom  à  un  quadrupède 
qui  parott  être  le  Chinche.  (s.)    '*.* . 

ENFANT  EN  »LVILLOT.  >/Maillot.  (b.) 

ENFERMÉS.  Famille  de  mollusques  acéphales,  pourvoi 
de  coquilles. 

Ses  caractères  sont.:  manteau  ouvert  par  te  bout  antérieur  ^ 
ou  vers  son  milieu  seulement,  pour  le  passage  du  pied,  et 
prolongé  de  l'autre  bout  en  un  tube  double  qui  sort  de  la  co- 
quille ,  laquelle  est  toujours  plus  ou  moins  bâillante  par  ses 
deux  extrémités. 

Les  mollusques  de  cette  famille  vivent  presque  tous  en- 
foncés dans  le  sable,  dans  la  vase  ,  dans  la  pierre ,  dans 
les  bois.  V.  Mollusque^,  Bivalves  et  Coquilles,  (b.) 

ENFLE-BOEUF.  Les  bergers  et  les  cultivateurs  firaoçais 
donnent  ce  nom  sta  cambe  doré ,  parce  qu^ils  prétendent  qoe 
cet  insecte  fait  enfler  les  bestiaux  qui  en  ont  avalé  quelqaes- 
ims  par  hasard.  Les  Grecs  donnoient  k  ce  carabe  le  nom  de 
buprestis  9  qui  signifie  à  peu  près  la  même  chose.  M.  Latreille 
présume  que  le  bupresU  des  anciens  étoit  plutôt  un  Meloé. 
V.  ce  mot  (o.) 

ÉNFOURCHURE.  En  vénerie ,  c'est  l'extrémité  duboif 
du  cerf,  lorsqu'il  se  divise  et  fait  la  fourche,  (s.) 

ENFUMÉ.  C'est  un  des  noms  du  Chétodon  fobgeror; 
UPT.  ce  mot.  (b.) 

ENFUME.  F.  l'article  Amphisbène  (  AmpJusbcmafuHé" 
nosa).  (DESM.) 

ENuALD.Nom  danois  des  Linaigrettes.  (ln.) 

ENGALLO.  r.  Engalo.  (s.) 

ENGALO  ou  ENGULO.  Dapper  dit  que  les  nègres  it 
Congo  et  d'Aneole  appellent  de  ce  nom  unsangller  kénoroit» 
défenses,  dont  les  Portugais  font  grand  cas,  pour  la  gaérisos 
de  plusieurs  maladies.  Cet  ertgaio  est  vraisemblablement  le 
Saiïglier  d'Afrique.  F.  ce  mot.  (s.) 

ENGANE.  La  Salicorne  frutescente  porte  ce  nom^ 
l'embouchure  du  Rhône,  (b.) 

ENGANG.  Leshabitans  de  Sumatra  nomment  ainsi  k 
Calao  rhinocéros,  (s.) 

ENGAOUBO.  Nom  languedocien  d'une  variété  d'AiciU 
ou  Terre  a  foulon  ,  qui  sert  à  dégrabser  les  draps,  (tw) 

ENGDUUN.  Ccst,enNorwége,lenomdesLiNAiGiintï5 
J  Enophonan  ,  Lînn.  ).  (ln.) 

ENGEBLOMME.  Nom  danois  du  Populaqi  (^^ 
paluaris^h.)(tSi,) 


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E  N  G  *  \^ 

ENGEBUNKE.  C'cst,cn  Norwégc^U  Canchb  en  gazon, 
'Aira  cmpUosa ,  L.  (ln.) 
£NG£KIMS  et  ËNGETROLI>. Nomsdanoîsde  la  Pé- 

DICULAIRE  DES  MARAIS.  (LN.) 

ENGEKNOP.  C'est,  enDanemarek,  la.  Sgabieuse  Moas- 
BU-DIABLE  {Seahiosa succisa ^  L.).  (LN.) 

ENGEKOGLAR.  C'est,  eu  Danemardc,  la  Jacée  (  Cm- 
tauna  jacea ,  L.  )  (LN.) 
EN&ELBLUMENCHEN.  Nom  donné,  dans^  quelques. 

parties  de  TÂllemagne,  au  Pied-de-ghat,  GnaphaUum  dhi- 

cm ,  L.  (lnO 

ENGELCHEN.  L^un  des  noms  allemands  du  Narcisse 
DES  POÈTES  {Narcissus  poeticuSf  L.  ).  (ln.) 

ENGELKRAUT  et  ENGELSTRANDZ  WURS.Nomà 
donpés,  en  Allemagne,  à  TArnica  mqntana  ,  L.  (ln.) 

ENGELSKGBiES.  Ces  le  Statice  commun  (  Siatke  an 
vnria  )  en  Daneiparck.  (ln.) 

£NGf;LELOK,Cestle  Géranium  des  prés,  euDane- 
marck.  (ln.) 

ENGELSTRANDZWURZ.  V.  Engelkraut.  (ln.) 

ENGELTORN.  Nom  danois  de  I'Églantier.  (ln.) 

ENGELTRANK.  Nom  allemand  de  I'Agripaume,  Léo- 
liwvs  cardiaca ,  L.  (LN.) 

ENGELURT.  C'est  FAngélique  en  Danemarck.  (ln.) 

ENGELWURZ.  Ce  nom  allemand  désigne  plusieurs 
ierbes ,  entre  autres  l'Angélique ,  la  Gentiane  croisette ,,  le 
h\uk  à  feuilles  de  canri,  la  Podagraire,  le  Cerfeuil  mus- 
que ,  etc*  ,  etc.  (ln.) 

ENGETROLD.  Fay.  Engekims.  (ln.) 

ENGIN.  Équipage  pour  une  chasse  quelconque  :  c'est  aussi  • 
tout  filet  ou  tout  instrument  àe  pêche,  (s.) 

ENGIS ,  Engiis,  Fabricius  donne  ce  nom  à  un  nouveau 
genre  d'insectes  qu'il  compose  de  plusieurs  espèces  dHps ,  et; 
dont  l'une  d'elles  est  le  dacné  humerai.  Il  y  a  joint  aussi  le 
f^f€etophagus  sangidakoUis  de  son  Enkimologie  systénuxUquê.  F. 
Dacné.  (0.) 

ENGLANTINO  et  AGALANCIÉ.Noms  des  Rosiers 

SAUTAGES  OU  ÉGLANTIERS  ,  CU  LaUguedoc.  (LN.) 

ENGNELLIKE.  C'est,  en  Danemarck,  le  nom  de 
VQElLLET  D£LTO*lDE  ,  DiarUhus  ddUddes.  (LN.) 

ENGOl.  V.  Engri.  C&.) 

ENGORDO.  Graminée  du  Brésil ,  qui  est  cultivée  pour 
la  nourriture  des  chevaux  qu'elle  engraisse,  comme  son  nom 
1  indique.  J'ignore  à  quel  genre  elle  appartient,  (b.) 

ENGOS.  C'est  I'Hièble  ^  en  Portugal,  (ln.) 


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a3o  E  N  G 

ENGOUANE-.PA5TRE.  Dénomination  vulgaire  de  la 
itwandière ,  dans  les  environs  de  Montpellier,  (s.) 

ENGOULEVENT,  Caprimulgus,  Lath.  Genre  de 
Tordre  des  oiseaux  Sylvains  et  de  la  famille  des  Gheli- 
DONS.  V.  ces  mots.  Caractères  :  bec  petit,  très--déprimé  et 
gami,  à  la  base,  de  soips  divergentes;  mandibule  supérieure  i 
pointe  iDomprlmée ,  écbancrée  et^  crocbue  ;  Tinférieure  re- 
troussée vers  le  bout  ;  narines  larges ,  closes  par  une  mem-* 
brane  et  k  ouverture  en  tube ,  langue  étroite ,  cartilagineuse, 
entière ,  pointue  et  selon  lUigei;,,  susceptible  de  se  lancer; 
bouche  très-fendue  et  très-ample  ;  tarses  courts,  en  partie 
emplumés;  quatre  doigts,  trois  devant,  réunis  à  la  base  par 
une  petite  membrane  ;  un  derrière  grêle,  articulé  de  côté,  et 
versatile  ;  ongle  intermédiaire ,  dentelé  sur  le  bord  interne 
chez  la  plupart;  tête  aplatie;  cou  très-court;  oreilles  très- 
amples;  yeux^ands  ;  ailes  longues  ;  la  deuxième  ou  la  troi- 
sième rémige  la  plus  lon^e;  queue  de  diverses  formes,  car- 
rée ,  écbancrée,  cunéiforme.  J'ai  distrait  de  ce  genre  le 
GRAt^D  Engoulevent  de  Cayenne^cimnmu^usgrandisi  pour  en 
composer  un  nouveau  sous  le  nom  d  Ibijau,  parce  qu'il  offre 
dans  son  bec  et  ses  doig):s  des  caractères  particuliers  et  étran- 
gers aux  autres  engouleçem,  11  en  est  de  même,  d^une  espèce 
de  TAustralasie  dont  M.  Cuvier  a  fait  le  type  d'une  nouvelle 
division.  V.  PoDARGUE.  Je  soupçonne  qu  il  en  est  encore 
d'autres  de  cette  nouvelle  partie  du  monde  dans  le  même  cas 
que  celui-K:i  ;  mais  on  ne  peut  les  déternainer  si  on  ne  les  voit 
en  nature. 

Quand  Gueneau-de~Montbeillard  écrivoit  qu'une  sexlt 
espèce  de  ce  genre  étoit  établie  dans  les  trob  parties  de  l'an- 
cien continent,  il  ignoroit  que  l'Afrique  et  l'Asie  avoient  aussi 
leurs  engoideoensy  car  il  n'auroft  pas  regardé  la  race  euro- 
péenne comme  une  race  étrangère  séparée  de  sa  tige ,  exilée, 
transportée  par  quelque  cas  fortuit  dans  un  autre  univers,  et 
dont  la  race  mère  avoit  fixé  sa  principale  résidence  en  Amé- 
rique. En  effet ,  on  trouve  des  engoiûevens,  non-seulement 
dans  l'ancien  et  dans  le  nouveau  continent ,  mais  encore  dans 
l'Australasie;  ainsi  donc  cette  famille  est  répandue  sur  tout  le 
globe.Maislesespèces  sontbeaucoup  plus  nombreuses  dans  le 
sud  que  dans  le  nord;  une  seule  habite  dans  l'Europe  et  trois 
dans  l'Amérique  septentrionale  où  elles  ne  restent  que  pen- 
dant la  belle  saison.  En  quelque  pays  que  l'on  trouve  de  ces 
oiseaux,  tous  sont  dencd-noctumes  et  chassent  pendant  les 
crépuscules  ;  plusieurs  le  font  avant  le  coucher  du  soleil^  et 
d'autres  durant  une  partie  de  la  nuit,  au  clair  de  la  lune.  Tons 
ont  un  genre  de  vie  et  de  mœurs  à  peu  près  pareil  ;  tous  sont 
insectivores,  et  comme  les  hirondelles  et  les  maHinets ,  ils 


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E  N  G  .  ,S, 

saisissent  leur  proie  en  rolant  à  sa  rencontre  le  6ec  ouvert , 
engloutissent  même  les  plus  gros  insectes  qu'ils  retiennent  au 
moren  d'une  salive  gluante^  et  semblent  les  aspirerpour  les 
araler. 

Quelques  espèces  ne  se  posent  qu^à  terre  ^  tandis  qne 
f autres  ne  peuvent,  comme  le  martinet,  s'élever  Jorsqu'el* 
les  y  sont;  celles  qui  se  perchent  sur  les  arbres  ne  le  font 
pas  toutes  de  la  même  manière  ;  les  unes  se  posent  sur  une 
branche  longitudinalement^  et  semblent  la  cocher  comme  le 
coq  fait  la  poule;  d'autres  s'accrochent  aux  arbres,  le  corps 
rertical,  de  même  que  les  pics,  et  la  plupart  ne  peuvent  se  te- 
nirsur  la  branche  qu'appuyés  sur  le  tarse  ;  il  en  est  qui  n'ont 
poor  refuge  qu'un  trou  d  arbre.  Quelques  engoulevens  ne  firé« 
quentent  que  les  lieux  découverts  et  se  réunissent  pour  chasser 
en  commun;  tandis  que  d^ autres  sont  solitaires  et  ne  se  plaî« 
seot  que  dans  l'intérieur  des  bois  ;  enfin,  plusieurs  se  trouvent 
dans  les  uns  et  les  autres.  Tcms  ceux  dont  on  connott  les  ha- 
bitudes ,  font  leur  ponte  sur  la  terre  nue ,  à  l'exception  de 
l'engoulevent  urutau  qui  la  fait  dans  le  creux  d'un  arbre  sec; 
elle  n'est  ordinairement  que  de  deux  ou  trob  œufs. 

Si,  d'un  côté ,  *I  suffit  de  voir  un  engoulevent  pour  ne  pa^ 
se  tromper  surlafamiUe  à  laquelle  il  appartient,  de  l'autre, 
il  est,  comme  le  dit  un  observateur  très-exercé ,  trës^^Ufficile 
de  distinguer  les  espèces.  En  effet,  le  genre  de  rie  n'est  pas. 
aisé  à  observer  dans  les  oiseaux  qui  restent  immobiles  et  se 
cachent  pendant  le  jour  et  dont  les  couleurs  sont  fort  ordi- 
naires ,  fort  embrouillées  et  tellement  confuses  qu^onne  peut 
même  les  exprimer  avec  beaucoup  de  paroles»  d'une  manière 
suffisante  pour  indiquer  les  attributs  spécifiques.  En  ce  cas  , 
les  dimensions,  quand  le  plumage  n'offre  pas  un  caractère 
prononcé  et  distinctif ,  seroient  d'une  grande  ressource,  si 
elles  n'étoient  les  mêmes  chez  plusieurs.  C'est  pourq;uoi  jome 
puis  assurer  que  chaque  engoulevent  isolé  ci-après  constitue 
réellement  une  espèce  particulière. 

L'EKG0t7i£vi;m*  ACUTimsimE,  CapHmu^  actOux,  Lath.L» 
conformation  des  pennes  de  la  queue  de  cet  engoulevent  su£« 
fit  pour  le  bien  distinguer  parmi  ses  congénères.  Sa  longueur 
est  d'environ  sept  pouces  et  demi;  son  bec  est  noir;  lé  som- 
met de  la  tête  et  le  dessus  du  cou  sont  rayés  transversalement 
de  roux-brun  et  de  noir  ;  le  dos  et  le  dessous  du  corps ,  sont 
rayés  de  noir,  le  premier  sur  un  fond  gris,  et  l'autre  sur  un 
fond  roux;  la  queue,  dépassée  par  les  ailes  de  quelques  lignes,, 
est  d'un  roux  pâle,  avec  des  raies  transversa^les  brunes,  et 
terminée  par  une  tache  noire ,  précédée  d'un  pèa  de  blanc  ; 
le  Jbec  et  les  pieds  sont  noirs  ;  longueur  totale,  environ  sept 
pouces  et  demi.  On  le  trouve  à  la  Guyane. 


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a3a  E  N  G 

L'Engovlevekt  a  bakpes  ITOIRES  9  Cap,  pitiatus,  Latb ,  pL 
1[36  du  Synopsis ,  2.*  supplément.  Cet  oiseau  a  neuf  ou  dii 
pouces  ;  le  dessus  de  la  tête  et  le  haut  du  cou  sont  noirs  ;  cette 
couleur  s'avance, en  forme  de  croissant,  derrière  les  yeux;  la 
bande  noire  qui  traverse  le  haut  du  cou,  descend  sur  chaque 
côté  jusque  vers  le  milieu  et  se  divise  en  deux  parties  ;  le  reste 
de  la  tête  est  d'une  couleur  de  chair  pâle  ;  le  dessus  du  cou 
et  le  dessous  du  corps  sont  de  plus  teintés  de  ferrugineux  ;  on 
remarque  au-dessous  des  yeux ,  sur  les  côtés  du  cou  et  au- 
dessus  des  ailes ,  des  taches  et  âes  Kgnes  vermiculées;  le  dos 
et  les  couvertures  des  ailes  sont  d'un  bleu  obscur,  pointillé 
de  noir  ;  ies  pennes  sont  noirâtres ,  tachetées  et  bordées  de 
couleur  de  rouille  ;  celles  de  la  queue  sont  d'un  brun  foncé, 
avec  des  taches  ferrugineuses  sur  les  deux  côtés  des  latérales; 
Tiris  est  jaunâtre  ;  le  bec  noir  et  Irès-grand;  la  queue  un  peu 
fourchue;  les  pieds  sont  d^une  couleur  rougeâtre.  Cet  cngou- 
leoent  se  trouve  à  la  Nouvelle-Galles  du  Sud,  où  les  Anglais 
l'appellent  nrnsqmiQ-JuM^k  (^  faucon  des  mousguàes).  Us  donnent 
aussi  ce  nom  aux  engoule^ens  dé  TÂmérique  septentrionale  : 
celui  de  cet  article  esttrés-nombreux  k  la  Nouvelle-HoUande, 
surtout  au  mois  de  juin* 

L  Engoulevent  a^  ailes  jaunes,  CaprimulgusicièropUruSf 
•Vieil).,  se  trouve â la  Chine;  il  est  un  peu  plus  grand  que  celai 
d'Europe,  auquel  il  ressemble,  si  ce  n  est  que  ses  couleurs  sont 
un  peu  i^lus  foncées  ;  il  en  diffère  encore  par  les  pennes  des 
ailes  qui  sont  noirâtres,  marquées  de  taches  jaunâtres ,  avec 
un  point  noirâtre  à  leur  centre  et  disposées  de  f^çon  qoc  le 
milieu  de  Faile  paroît  rayé  en  travers  alternativement  de  sept 
bandes  jaunâtres  et  d^autant  de  bandes  noirâtres.  Ces  diffé- 
rences me  semblent  suffisantes  pour  regarder  cet  engovkmi 
comme  une  espèce  particulière  et  non  formant  une  variété  do 
nôtre,  ainsi  que  le  pense  Maùduyt. 

L'ËKGOULEYENT  AUX  AILBS  BT  QUEUE  BLANCHES.  V.  £1^" 
GOUtEVENT  VARIÉ, 

L'Engoulevent  bir-réagel  ,  Caprimulgus  stngdides,  Latb. 
On  le  trouve  à  la  l^fouyelle-Galles  du  Sud ,  où  il  paroît  ea 
juin.  11  est  de  la  taille  de  celui  d'Europe  ;  la  couleur  générale 
de  son  plumage  est ,  sur  les  parties  supérieures  et  inférieu- 
res ,  d'un  brun  ferrugineux ,  mélai^é  sur  la  tétc  de  raies,  et 
de  plus ,  sur  le  dos ,  de  taches  soinbres  ;  il  y  a  sur  les  couver* 
tures  des  ailes  trois  bandes  obliques  plus  pâles  ;  les  pennes 
«ont  brunes ,  avec  des  taches  sur  le  bord  extérieur  ;  la  queue 
est  un  peu  fourchue  ;  le  bec  noir  et  les  pieds  jaunâtres. 

L'Engoulevent  de  Bombay.  V.  Engoulevent  a  collieb. 

L'Engoulevent  de  la  Caroune^  Capp^^*%^  caroUnemis^ 

V.  EnGOULSYS»!  WP£TUÉ^ 


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E  N  G  ,3S 

LTnGOUIIVEWT  cendré  rayé  de  noir  ,  Capnmulgus  dneras- 
eensj  Vieill.  ;  Capnmulgus  indicus,  Lath.  Cet  engoulevent  de 
l'Inde  a  le  sommet  de  la  tête  et  le  dos  noirs,  avec  de  très-peti- 
tes lignes  noirâtres;. les  joues,  lapoitrine,  les  couvertures  des 
ailes  et  les  pennes  secondaires ,  marquées  des  mêmes  li- 
gnes^,  et  de  larges  taches  de  couleur  de  rouille  ;  les  pennes 
primaires  noirâtres  ;  les  intermédiaires  de  la  qiieue  -d'un  cen- 
dré clair,  avec  quelques  bandes  transversales  noires ,  et  les 
extérieures  variées  en  outre  d'une  couleur  de  rouille  ferru- 
ginense. 

L'Engoulevent  a  collier,  Capnmulgus pectomlis^  Cuvier; 
Capr,  asiaticus ,  Lath. ,  pi.  ^9  ^^^  Oiseaux  d'Afrique.  Lon- 
gaéur,  huit  pouces  trois  lignes;  bec  noirâtre  ;  plumage  agréa- 
blement mélangé  de  cendré  t  àe  i^oir  et  de  ferrugineux  ;  lé^ 
dessus  de  la  tête  d'un  cendré  plus  pâle ,  ave^^n  trait  noi- 
râtre dans  le  milieu ,  et  un  autre  de  chaque  cote  de  la  man- 
dibule inférieure  ;  une  tache  blanchâtre  sur  la  gorge  ;  des 
barres  nombreuses  et  cendrées  sur  la  poitrine  ;  les  pennes 
des  ailes  noirâtres ,  avec  une  tache  blanche  sur  le  côté  in- 
terne des  quatre  premières  ;  la  quetie  pareille  aux  ailes ,  avec 
des  bandes  rousses  en  dessous  ^  et  Fextrémité  des  latérales 
blanche.  La  femelle  diffère  en  ce  que  le  blanc  de  la  gorge 
et  les  taches  des  pennes  de  la  queue  tirent  au  roux.  Cette,  es- 
pèce se  trouve  àBombay,,  et  a  été  observée  parM.Levaillant, 
sar  les  bords  du  Gamtoos ,  dans  le  pays  d'Anteniquoi.  Elle 
a  les  mêmes  habitudes  que  celle  d'Europe ,  et  à  peu  près  la 
même  taille.  Sa  poqte  est  aussi  bornée  à  deux  œufs  extrême-v 
ment  blancs ,  que  la  femelle  dépose  sur  la  terre  à  nu.  L'en^ 
goolevent  à  collier  ne  diffère  de  celui  de  Bombay  ,  qu'en  ce 
que  la  couleur  blanche  de  la  gorge  est  bordée  d'un  jaune 
orangé ,  caractère  distinctif  du  mâle  ,  lorsqu'il  est  dans  toute 
5a  parure. 

1'EngOUL£V£I9T  A  COU  BLANC,  Coprimulgus  albicollisy  Lath. , 
se  trouve  au  Paraguay.  Il  a  le  dessus  et  le  derriè^  de  la  tête 
bnins  ;  quelques  plumes  noires  dans  leur  milieu  et  bordées 
de  roux 9  sont  sur  le  sommet  de  cette  partie;  le  dessus  du 
cou,  du  dos  et  le  croupion,  d'un  brun  roussâtre  avec  des 
raies  noirâtres  peu  apparentes  ;  les  plumes  du  haut  du  dos 
sont  variées  de  roux  îoihle  ,  de  noir  et  de  petits  points  noirs 
et  roux  ;  les  couvertures  supérieures  des  ailes  sont  du  même 
roQx  à  leur  extrémité ,  rayées  de  noirâtre  à  l'extérieur ,  et 
pointillées  de  roux  et  de  noirâtre  sur  le  reste  ;  cette  dernière 
teinte  est  celle  des  pennes,  dont  les  intérieures  ont  des  ban- 
des ronssâtres ,  et  les  extérieures  une  seule  bande  blanche 
1»^  de  huit  lignes.  La  queue  a  sa  première  penne  presque 
noire  ;  la  seconde  blanche  avec  un  peu  de  noirâtre  sur  ses 


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2.14  E  N  G 

barbes  extërienres  vers  sa  pointe  ;  la  troisième  enti^metit 
blanche ,  et  les  autres  pointillées  de  roux  et  de  noirâtre  ;  Ica 
côtés  de  la  tête  sont  roux  ;  la  gorge  est  blanche  ;  le  deyant 
du  cou ,  le  dessous  du  corps  et  les  couvertures  inférieures  de^ 
ailes  sont  d'un  roux  léger ,  rayé  transversalenqient  de  noirâ- 
tre ;  on  remarqué  quelques  plumes  noires  derrière  l'oreille  ; 
le  tarse  est  olivâtre  ;  Tongle  du  doigt  intermédiaire  dentelé. 
Longueur  totale  j  douze  pouces  et  demi  ;  queue  cunéiforme» 
L'individu  décrit  par  Latham  parott  être  une  femelle ,  puis- 
qu'on le  dit  plus  petit  que  le  mâle.  Cette  espèce  à  laquelle 
M.  de  Azara  a  conservé  le  nom  àUbijaUj  parce  qu'il  exprime 
ce  mot  dans  son  cri,  reste  toute  l'année  au  Paraguay,  vit  de 
préférence  sur  les  chemins  et  s'y  pose  souvent.  Eue  se  re- 
tire pendant  l'hiver  dans  les  bois  et  les  lieux  abrités. 

L'Engoum|^ent  a  crête,  Capn'mulgusNoiHJt''HoUanâiœi 
Lath.  L'on  «Pive  à  la  Nouvelle- Hollande  ce  petit  engoule- 
vent ,  dont  la  longueur  est  à  peuprèsde  neuf  pouces;  la  cou- 
leur générale  des  parties  supérieures  du  corps  est  d'un  brua 
foncé,  varié  et  rayé  de  bandes  blanchâtres  ;  les  pennes  des 
ailes  sont  du  même  brun ,  et  les  quatre  ou  cinq  primaires  ta- 
chées d'un  blanc  sombre  sur  leur  bord  intérieur;  la  queue  est 
arrondie ,  et  marquée  de  douze  petites  bandes  d'un  blanc  bru* 
nâtre ,  avec  des  taches  blanchâtres  comme  celles  du  dessus  du 
corps  ;  le  dessous  du  corps  est  moins  blanc;  le  devant  du  cou  et 
delà  poitrine  est  marqué  de  petites  raies  transversales;  le  bec 
est  noir;  les  coins  de  la  bouche  sont  )aunes  et  garnis  de  soies, 
comme  dans  celui  d'Europe  ;  mais  ce  qui  donne  k  cet  eûgou* 
lèvent  une  apparence  très-singulière,  c'est,  d'avoir  à  labase  du 
bec  dix  à  douze  soies  rudes  etélevées,unpeu  barbues  sur  chaque 
côté,  qui  se  tiennent  exactement  droites  comme  une  crête;  les 
pieds  sontd'un  jaune  pâle;  le  doigt  postérieur  est  long  etfoible; 
les  ongles  sont  noirs  et  l'intermédiaire  n'est  point  dentelé. 

L'Engoulevent  cri\kd  ^  Camniulgus  clamatar^  Vieill;  û^ 
primulgus  virginianus ,  Lath. ,  pi.  23  des  Oiseauoo  de  VAméru}^ 
septentrionale,  JVhiprpoor-wilî^  oxKvhiperwphip^  on  omprouil  y  sont 
les  noms  que  l'on  a  imposés  à  cet  ensoulevent ,  d'après  son 
cri  différemment  entendu.  Les  naturels  de  la  Baie  d'Hudson 
l'appellent  ;?aj^  ou.  peéch;  dans  d'autres  contrées  on  lenonamç 
,  muckaouise ,  d'après  sa  nourriture;  enfin  le&  Anglo-Améri" 
cains,  guidés  par  le  même  motif,  le  désignent ,  ainsi  que  tt)» 
les  engoulevens  ,  par  la  dénomiiû^içn  de  morchetta  hofffk  (w 
çon  des  moucherons).  >  .   -. 

Cet  engoulevent  paroit  dans  les  Etats-Unis,  au  ^^^i^^ 
vril ,  se  plaît  dans  les  lieux  montagneux ,  et  est  aujoardi» 
très-commun  dans  les  pays  maritimes*  Il  fréquente ,  je  *^  ' 
les  habitations  rurales ,  où  plusieurs  se  réunbsent  et  ww 


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E  N  G  a35 

vacarme  qui  dure  une  partie  de  la  nuit  ;  ce  bruit  est  occa«- 
sioné  par  la  répétition  continuelle  de  leurs  cris  ;  après  avoir 
été  quelque  temps  dans  un  endroit ,  ils  se  transportent  dans 
un  autre  ,  où  ils  répètent  les  mêmes  cris  quatre  bu  cinq  fois 
de  suite.  Ils  se  taisent  quand  la  nuit  est  très-obscure ,  reconi- 
mencent  au  point  du  jour  jusqu^au  lever  du  soleil.  Les  abeil- 
les sont  leur  nourriture  favorite.  La  ponte  est  de  deu^  œu& 
d'un  brun  verdâtre ,  parsemé  de  raies  et  de  zigzags  noirs  , 
que  la  femelle  dépose  à  terre  dans  un  sentier  b^tu. 

La  longueur  du  whtp-poor-will  est  de  neuf  pouces;  il  a  le  bec 
noirâtre  ;  le  front  et  les  joues  d'un  fauve  gnsâtre  ;  cette  teinte 
est  mélangée  de  noir  et  de  blanc  sur  le  reste  de  la  tête ,  et 
domine  sur  les  parties  supérieures  du  corps  et  des  ailes  ;  mais 
elle  est  plus  foncée  sur  le  cou  et  sur  le  dos ,  où  elle  est  variée 
de  grandes  tacbes  noires  ;  les  cinq  premières  pennes  des  ailes 
ont  des  taches  pareilles,  ai^isi  que  celles  de  la  queue ,  dont  les 
plumes  les  plus  extérieures  sont  blanches  dans  plus  d'un  tiers 
de  leur  longueur.  La  gorge  est  variée  de  raies  blanches  et 
noires  ;  les  plumes  du  devant  du  cou  et  de  la  poitrine  sont 
de  cette  dernière  couleur ,  et  bordées  de  roux  ;  les  parties 
postérieures  présentent  un  mélange  de  blanc  sale  ,  de  gris  et 
de  noirâtre  ;  les  plumes  des  tarses  sont  brunes  et  rousses  ;  la 
queue  est  arrondie.  Des  individus  ont  le  haut  de  la  gorge  cou- 
vert d'une  plaque  blanche  en  forme  de  croissant  renversé.  La 
femelle  est  plus  petite  que  le  mâle  ;  ses  couleurs  sont  plus 
ternes.  Celle  qui  est  indiquée  par  Latham  appartient  à  l'es^  ' 
péce  de  V  engoideçent  ponctué, 

L'Engoulevent  d'Europe ,  Caprimulgus  Europœus ,  Lath , 
pi.  D.  21^  £g.  2  de  ce  Dictionnaire.  Le  dessus  de  la  tête  et  du 
corps ,  ainsi  que  les  scapulaires ,  est  varié  de  petites  lignes  grises 
et  noirâtres,  transversales  et  en  zigzags .9  avec  des  taches  longi- 
tudinales noires  ;  de  chaque  côté  de  la  tête  une  bande  blan- 
che qui  s'étend  jusqu'à  Tocciput;  les  joues,  la  gorge  et  la  poi- 
trine ont  de  petites  lignes  transversales  alternativement  rous- 
sitres  et  noirâtres  et  quelques  taches  d'un  blanc  roux  ;  il  y  a  des 
raies  d'un  brun  foncé  sur  le  fond  blanc  roussâtre  du  ventre  et  des 
couvertures'  inférieures  de  la  queue  ;  des  raies  «  des  taches  et 
des  lignes  de  même  forme  ,  les  unes  rousses,  d'autres  d'une 
teinte  plus  claire,  grises  et  noirâtres  soBt  répandues  sur  les  cou- 
vertures des  ailes;  les  pennes  sont  d'un  brun  noirâtre  et  variées 
«w  les  deux  côtés;  àe  taches  roussâtres  ;  les  trois  premières 
ont  une  tache  ovale  blanche  du  côté  intérieur  vers  les  deux 
*'€rs  de  leur  longueur  ;  la  queue  a  ses  pennes  intermédiaires 
traversées  de  bandes  noirâtres ,  sur  un  fond  gris  varié  de 
ligzags  ;  et  les  deux  plus  extérieures  de  chaque  côté ,  termî- 
oées  de  blanc.  La  femelle  diffère  du  mâle  en  ce  qu'elle  n'a 


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a36  E  N  G 

point  de  marques  blanenes  sur  les  ailes  ni  sur  la  qaeae  ;  fe 
plus,  ses  couleurs  soi^Tplus  ternes;  le  tarse  est  brun,  garni  de 
plumes  presque  jusqu'au  bas  ;  les  ongles  et  le  bec  sont  noi- 
râtres. • 
Le  peuple  a  donne  à  notre  engouteçeni  plusieurs  noms  vol- 
.  gaires  que  les  savans  ont  adoptés;  tels  sont  ceux  de  ieiie^hèm^ 
decrapîiud'ÇQlantf  Xhîrond^le  à  queue  carrée  ^At  corbeau  âeiadL 
Le  premier,  parce  qu'on  supposoit  que  cet  oiseau  aroit  rins> 
tinct  de  tetter  une  cbèvre;  mais  ce  fait  est  sans  aucun  fonde- 
ment. Ce  qui  a  pu  donner  lieu  à  cette  erreur  populaire ,  c'est 
que  ces  oiseaux  fréquentent  le  soir  et  le  matin  les  endroits 
où  l'on  parque  les  cbèvres  et  les  moutons,  non  pour  les  tetter, 
mais  pour  y  faire  la  chasse  aux  insectes,  surtout  à  divers sca- 
rabés  et  bousiers  qu'attire  le  crottin  de  ces  animaux.  Sa 
nourriture ,  la  manière  de  la  prendre  et  son  vol,  lui  ont  vaia 
celui  A^Mronddle  à  queue  carrée ,  ppur  la  distinguer  des  vraies 
hirondelles  qui  l'ont  fourchue.  MontbeiHard  9t  adopté  le  nom 
Xengouleoent^  qu'on  hii  donne  dans  quelques  cantons  de  la 
France ,  parce  qu'il  peint  assez  bien ,  dit-il ,  l'oiseau,  lors- 
que ,  les  ailes  déployées  >  l'œil  hagard  et  le  gosier  ouvert  de 
toute  sa  largeur ,  il  vole  avec  un  bourdonnement  sourd  à  la 

f  #      rencontre  des  insectes  dont  il  fait  sa  proie ,  et  qu'il  semble 

^  engouUr  par  aspiration. 

Cet  oiseau  est  solitaire  ;  rarement  on  en  voit  deux  ensem- 
.  ble  ,  encore  sont-ils  à  une  certaine  distance  l'un  de  l'autre  : 
il  fréquente  les  montagnes  et  les  plaines ,  se  cache  pres- 
que toujours  sous  un  buisson  ou  dans  de  jeunes  tailHs ,  et 
semble  donner  la  préférence  aux  terrains  pierreux,  secs  oa 
couverts  de  bruyères.  Sa  manière  de  se  percher  diffère  d« 
celle  àes  autres  oiseaux  ;  il  se  pose  sur  une  branche  longitu- 
dinalement ,  qu'il  semble  ehocher  ou  cocher  comme  le  co\ 
fait  la  foule  ;  et  de  lii  est  venu  le  nom  de  chauche-branche 
qu'on  lui  donne  en  divers  endroits.  Comme  ses  couleurs 
ne  tranchent  point  sur  celles  des  branches,  il  est  très-difficile 
à  apercevoir  :  c'est  surtout  dans  cette  position  qu'il  fait  en- 
tendre son  cri,  qui  a  quelque  ressemblance  avec  celui  du  cra- 
paud; et  il  est  probable  que  c'est  ce  qui  lui  a  valu  le  nom  vul- 
gaire de  crapaud-Qolant.  Ce  cri  consiste  en  un  son  plaintif,  ré- 
pété trois  ou  quatre  fois  du  suite  :  le  bruit  qu'il  fait  en  volant 
est  un  autre  cri,  selon  quelques-uns  ;  mais  d'autres  l'attri- 
buent àl'air  qui  s'engouffre  dans  son  large  gosier,  puisqu'il  vole 
la  bouché  ouverte,  ce  qui  produit  un  bourdonnement  sem- 
blable,  à  celui  d'un  rouet  à  filer. Cette  opinion  parpît  vraisem- 
blable, si  ce  bruit,  comme  on  le  dit,  varie  suivant  les  £flférens 
degrés  de  vitesse  de  son  voL 
Cet  oiseau  demi-noctume  ne  quitte  sa  retraite  qac  i^ 


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E  N  G  ^7 

les  crfpBScuIés  9  et  &^il  le  fait  avant,  c'est  dans  les  temps  som-< 
hrts  et  nébuleux,  car  la  grande  clarté  Téblouit  ;  il  ne  lui  faut 
qa^une  lumière  affoiblie.  Si  on  le  fait  lever  dans  un  beau  jour,* 
ion  vol  est  bas  et  incertain  ;  c'est  le  contraire  après  le  cou- 
cher du  soleil  ;  il  est  vif  et  soutenu  dans  Tirrégularité  cpi'exige 
sa  proie  ailée  comme  lui,  et  qu'il  ne  peut  saisir  qu'à  force 
d'allées  et  de  venues.  Il  se  nourrit  d'insectes ,  surtout  de  ceux 
de  nuit,  vît  aussi  de  guêpes ,  bourdons,  et  principalement  de 
scarabés,  tels  que  les  hannetons ,  les  stercoraires ,  et  même 
les  cerfs-volans:  il  n'y  a  pas  de  doute  qu'il  happe  aussi  les  pha* 
iéoes  de  nuit  L'on  a  observé  qu'il  n'a  pas  besoin  de  fermer 
le  bec  pour  arrêter  les  insectes ,  l'intérieur  étant  enduit  d'une 
espèce  de  glu  qui  paroit  filer  de  la  ^partie  supérieure,  et  qui 
suffit  pour  les  y  retenir.  Il  a  une  habitude  qm  lui  est  propre; 
il  fera  cent  fois  de  suite  le  tour  d'un  gros  arbre  effeuillé ,  d'un 
vol  fort  irrégulier  et  fort  rapide  ;  et  de  temps  k  autre  il  s'abat 
brusquement ,  comme  pour  tomber  sur  sa  proie ,  puis  il  se 
relève  de  même  ;  alors  il  est  très-difficile  de  l'approcher  à 
portée  du  fusil  y  car  lorsqu'on  s'avance ,  il  disparoît  si  promp- 
tement,  qu'on  ne  peut  découvrir  le  lieu  de. sa  retraite.  Un 
BÎd  élégant  et  fait  avec  art,  exige  le  concours  de  la  lumière 
et  l'amour  du  travail;  on  ne  doit  donc  pas  le  demander  à  cet 
oiseau,  condamné  par  la  nature  à  rester  pendant  le  jour  dans 
une  inaction  triste  et  sauvage  :  un  petit  trou  an  pied  d'un  ar- 
bre ou  d'un  rocher  y  et  même  sur  la  terre  battue  et  à  nu,  sans 
aucim  appareil,  est  l'endroit  où  la  femelle  pond  deux  k  troi« 
mah^  plus  gros  que  ceux  du  merle,  oblongs ,  légèrement  om- 
brés et  marbrés  de  points  noirâtres  sur  on  fond  blanc  L'on 
assure  qu'elle  les  couve  avec  une  grande  sollicitude,  et  que 
lorsqu'elle  s'est  aperçue  qu'on  les  avoit  remarqués,  elle  les 
change  de  place  en  les  poussant  adroitement  avec  ses  ailes  dans 
oa  autre,  et  peut-être  même  en  les  y  portant  avec  son  bec. 

Cet  engoulevent  est  voyageur;  il  arrive  dans  nos  contrées  au 
printemps  et  en  part  à  l'automne  ;  mais  le  temps  où  l'oaen 
voit  le  plus  c'est  l'autonme  ;  c'est  aussi  l'époque  où  ces  oi^ 
seaux  nous  quittent  pour  habiter  des  climats  où  leur  nour- 
riture est  plus  abondante.  On  en  rencontre  depuis  les  parties 
les  plus  septentrionales  de  l'Europe,  jusqu'en  Afrique;  ils  pas-* 
•entaumois  d'avril  à  Malte,  où  ils  sont  amenés  parle  vent 
^usod^ouest,  et  en  aussi  graùd  nombre  ù  l'automne.  En  An- 
gleterre ^  ils  n'arrivent  que  sur  la  fin  de  mai ,  et  ils  s'en  vont 
▼en  le  milieu  d'août  ;  en  France  ils  restent  plus  tard  ;  on 
en  vmt  encore  en  novembre  ;  et  l'on  assure  qu'il  a  été  tué 
plusieurs  oiseaux  de  cette  espèce  dans  les  bois  des  Vosges  f 
au  milieu  de  l'hiver  et  par  les  plus  grandes  neiges.  On  peut 
encore  certifier  qu'on  en  rencontre  ^u  mois  de  décembrQ 


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aâS  E  N  G 

dans  nos  contrées,  fcar  j'eh  aï  vu  un  cette'  année  au  i5  de  ce 
mois;  mais  cela  arrive  rarement;  ces  insectivores  doivent,àccs 
époques,  éprouver  beaucoup  de  difficulté  à  trouver  la  noar- 
riture  qui  leur  convient. 

L'EKGOULEVElsrr  gris  i  Caprimulgus  grisais^  Lath.  Cet  en- 
goulevent de  Cayenne  a  treize  pouces  de  longueur;  le  bec  brun 
en  dessus,  et  jaunâtre  en  dessous  ;  le  plumage  généralement 
gris  ;  les  ailes  noires ,  rayées  transversalement  de  gris  clair; 
les  pennes  de  la  queue  rayées  de  brun  sur  un  fond  gris  bru- 
nâtre ,  et  un  peu  plus  longues  que  les  ailes  pliées. 

L'Ekgoxjletent  cuira  QUEREA,  Caprimulgus  iorquaius, 
Lath;  taille  de  ValaueUe;  iris  noir;  plumage  d'un  cendré  brun, 
varié  de  jaune  et  de  blanchâtre  autour  du  cou;  collier  couleor 
d^or  teinté  de  brun  ;  les  deux  pennes  intermédiaires  de  la 
(queue  plus  longues  que  les  autres;  les  pieds  noirâtres.  On  le 
trouve  au  Brésil. 

L'ËKGOULETEifT  OB  LA  JAMAÏQUE,  Caprimulgus  jammcenùs, 
Lath. ,  a  la  tête,  lé  cou  et  le  corps  variés  de  stries  ferroginen- 
ses  et  noires;  les  pennes  alaires  d'un  brun -noir,  avec  hait 
ou  neuf  tanches  blanches  sur  leur  bord  extérieur  ;  la  queue 
cendrée  et  traversée  de  sept  ofu  huit  bandes  tl'un  brun-noir  ; 
les  pieds  couverts  de  plumes  jaunes  ;  les  ongles  et  le  bec 
noirs.  Cette  espèce  n'est  p.>$  commune  à  la  Jamaïque. 

L'Engoulevent  jaspé^  Caprimulgus  ptuiegatus,  yieill.,^ 
^hnit  pouces  uti  quart  de  longueur;  le  de5SU5  de  la  tête  noire, 
«tacheté  de  roux  et  d'un  peu  de  blanc  ;  les  côtés  de  la  tête 
-Variés  de  blaile  et  de  brun  ;  les  plumes  du  dessous  du  cou  et 
'au  4aôt  du  dos  noirâtres ,  et  bordées  de  blanc  sale  ;  les  sca- 
'piâàires^  noires  ,*  variées  de  blanc  et  de  roox;  le  bas  du  dos 
et  le  eroupiuto  bruns  et  piquetés  de  blanchâtre  ;  les  troi^pre- 
miérés  ^emves^  de  i'aile  brunes,  les  autres  noirâtres  avec 
quelques  tigres  blanchâtres  et  interrompues;  une  grande 
'tàiehe  blanche  sur  les  cinq  premières  ;  les  couvertures  supé- 
'riéi|res  des  ailes  noirâtres  et  rayées  de  blanchâtre  ;  les  peti- 
tes d'une  nuance  pitis  foncée  et  terminées  de  blanc;  les 
'    'moyennes  Variées  de  blanc  et  de  noir  j  les  trois  pennes  laté- 
raies  dé  chaque  eôté  de  la  queue  brunes  rayées  de^blanchâ- 
'trh  et  terminées  de  blanc;  les  autres  rayées  de  noirâtre  et 
piquetées  de  brun  ;  la  ^6rge  blanche  ;  le  devant  du  cou  noirâ- 
'tre  ettaeheté  de  blaUc  rou^âtre  ;  enfin,  toutes  les  parties  in- 
férieures  traversées  par  des  raies  blandies  et  noirâtres;  l'on- 
'  glc  du  doigt  înrenttédiaire est  dentelé;  le  plumage  n'est  pas 
■  tôut-à-faitîe  ntême  pour  tous  les  individus,  ce  qui  provient  de 
'  Tâgé  ou-du  sexe.  On  trouve  cette  espèce  iau  Paraguay.  Sesha- 
t^itudeis  ne  diffèrent  pas  de  celles  de:  l'engoulevent  naconda. 
^  M.  d'Azara  l'A  décriât  sons  la  dénomination  à'îàîjau/aspeaio» 


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\      ENG  ,i^ 

*•  U'EinùoviàVEm  i  LVimirr^s^Caprimuigus  amencmus,  Lath. 
Cette  espèce  se  trouve  à  la  Guyane  et  à  la  Jamaïque  ,  où 
elle  va  de  compagnie  avec  le  guîm  çuerem  Sa  longueur  est  de 
sept  polices  ;  son  plumage  est  vâri^  dé  gris  ,  de  noir  et  de 
couleur  feuille  morte,  mais  les  teinter  sont  plus  claires  sur 
là  queue  et  lés  ailes  ;  le  bec  est  noir  ;  les  pieds  sont  brun&  Ses 
narines  ^tant  sàilla'ntes,  on  à  cru  y  voir  Quelque  rapport  avec 
une  p^e  de*  lunettes;  dé  là  son  nom  à'engôùieQent  à  lunettes. 

L'Engoulevent  3JJANURE,  Caprimulgus  manurus^  Vieill.Nous 
verrons  par  la  suite  un  engoulevent  dont  la  troisième  penne 
de  la  queue  est  la  plus  longue  de  toutes  ;  singularité  qui  ne 
se  rencontre,  chez  aucun  autre  oiseau.  Celle  du  manure  se 
présent^  sous  une  forme  plus  extraordinaire  ;  la  première 

SçmrQ  iqaudale  de  chaque  côté  est  très-longue  et  dépasse  les 
eux  intermédiaires,  d'environ  cinq  pouces  ;  les  troisième  et 
Î[uataième  sont  très-courtes ,  et  la  cinquième  ,  qui  a  plus  de 
ongueiir  que  celles-ci,  est  plus  courte  que  les  deux  du  mi- 
lieu qui  ont  plusieurs  pouces  de  moins  que  les  deux  pre- 
mières. La  longueur  totale  de  Tobeau  est  d'environ  treize 
pouces,  dont  la  queue  en  tient  au  moins  huit;  il  n'est  guère  plus 
gros  que  le  pinson.  Tout  son  plumage  est  d'un  gris  argenté  , 
et  tacheté  de  noir  çà  et  là;  les  petites  couvertures  des  ailes 
ont  des  mouchetures  blanches;  îes  déiix  penaes  les  plus  lon- 
gues de  la  q|ueue  i^ont  aofa*es  d'ito  côté  et  blanches  de  l'autre 
dans  lai  partie  quiexcède  les  intermédiaires  qui  sont  d'un  cen-*- 
âré  daîr  ;  le  bec  est  noir  et  le  tarse  brun.  Oette  skigulière 
et  rai^é  espèce  are  trouve  au  Brésil.         :  .        î.. 

L^EinGOULÊVËNT  MÉtiACÉPaALE ,  Caprimulgus  rtiegàcephalu$\ 
LarïL,  est  liti  dés  plî^  grands';  il  a  vingt -huit  pouces  de 
longueiii-j  li^  bec  d'un  brun  pâle  ,  et  beaucoup  plus  fort  que 
celui  de  toUs  les  OiâCaux  de  cfettfc  famille  ;  lé  fonade  son  plu- 
mage est  d'un  brun  nblrâtre,  bigarï*é,  et  strié  dé' jaunâtre  et 
de  blanchâtre  ;"  les  pfumes  de  la  poitrine  sont  d'un  ferrugi- 
neux sale^  et  celles  du  ventre  d'un  cendré  pâle  ;  des  bandéls 
et  deii  taches  alteriiatîveiiierfl  âoires  et  blài^thës  traversent 
ies  pennes  des  ailes  et  ^^li  qlieue.  Éà  té*é  él.lé  c<!ni*^ift 
reoiarquables  pàrr  leur  ffl-ossèur ,  ce  qu^oii  4bfll  iattribner  à  la 
igrande  aboûdanëé  de  ^iMies' qui  le^  tôuvr^nt  ^  des*  plumes 
phis  lôngoeis  que  1e^  autres  ^  naîssenf^à'Ha  bâtse  du  bec  ,  €% 
se  lèvent  en  fortnc  de  'ërête;  i'nià  eist  èraogé,  et  les  pied» 
"sont  }atmâtreis.  Gét/engértrleveât  habite  la  ^6ùvelte*&àllés 
du  Sud.  » 

L'Éngoôlevent  m6nt-voyau  dé  la  Guyane,  Caprimulgus 
Myanensis ,  Lath.  ,  pi.  ènl.  n.<J  y33  de  VHist.  nat,  de  Buffohm 
*Q^  oiseau  pronoiite  distincteiàent,  eu  criant^  lés  trois  syl- 


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Ho  E  N  G 

labes  An  nom  qn'on  Im  a  donné  ^  et  les  répète  tonveiil  W 
soir  dans  les  buissons. 

Une  couleur  fauve  est  assez  généralement  répandue  snr 
tout  son  plumage ,  avec  un  mélange  régulier  de  stries  roiu- 
ses  ;  ces  stries  sont  longitudinales  sur  la  tête  et  le  dessus  da 
c6u,  s'étendent  obliquement  sur  le  dos  ,  et  sont  rariéesde 
taches  irrégnlières  sur  lé  reste  du  corps ,  où  le  fauve  prend 
une  nuance  grise  ;  le  dessous  et  les  pennes  des  aile^pt  des 
raies  transversales  ;  une  bande  Uancbe  part  de  Ta^e  de 
l'ouvertare  du  bec,  se  prolonge  en  arrière  et  s'étend  jusque 
sous  la  gorge  ;  les  pennes  alaires  sont  noifes,  et  les^ônq  oo 
six  premières  ont  une  tache  blanche  ;  la  queue  a  trois  pouces 
de  longueur,  et  excède  les  ailes  d'un  pouce.  Longueur  totale, 
neuf  pouces;  tarse  nu  ;  ongle  du  doigt  intermédiaire  dentelé. 

Lathamfait  mention  d'un  individu  qui  ressemble  beauGOOf 
au  précédent.  Il  a  un  pouce  de  plus  de  longueur  ;  la  bande 
blanche  qui  descend  de  la  tête  sur  la  gorge  ,  entoure  celle-ci 
en  forme  de  collier  ;  et  six  pennes  de  la  queue  sont  de  cou- 
leur de  crème  vers  leur  extrémité. 

On  trouve  cette  espèce  à  la  Guyane. 

L'£nGOULEY£IIT   musicien.    F.  ENGOULETEirr  A  GOLUEB. 

(V.) 
LTngoulevemt  NACuKn  a,  Caprinuilgus  nacunda ,  YieiiL  U 
nom  de  cet  engoulevent  veut  dire,  dans  le  langage  des  natu- 
rels du  Paraguay ,  bimche  très-grande  ;  c'est  pourquoi  ils  i'oni 
appliqué  à  cet  engoulevent.  Il  habite  les  campagnes,  et  3 

{ garnît  préférer  les  lieux  humides.  On  ne  le  Toit  jamais  dans 
es  bois ,  ni  perché  sur  les  arbres  ;  il  £ait  la  chasse  aux  in- 
fectes à  une  plus  grande  lumière  que  les  autres  ;  il  a  le 
▼ol  plus  élevé ,  et  il  se  tient  ordinairement  par  paire ,  quel- 
quefois en  famille  et  en  bandes  de  plus  de  cent.  Cette  es- 
pèce ne  passe  point  l'hiver  au  Paraguay  ;  sa  ponte  consiste  eft 
deux  œufs  déposés  sur  terre,  sans  aucune  apparence  de  ^ 
nid.  \ 

Elle  a  dix  pouces  et  demi  de  longueur  totale  ;  les  quatre 
premières  pennes  de  l'aile  sont  d'un  noirâtre  foncé  sur  quatre 
pouces  de  loi^;ueur  vers  leur  extrémité  ,  la  cinquième  stf 
un  pouce  et  la  sixième  seulement  avec  une  petite  tadie; 
ces  pennes,  ainsi  que  la  septième,  ont  une  lande  blanck 
qui  les  traverse  ;  le  reste  des  pennes ,  leurs  couvertures  ss* 

iiérieures  9  la  tète ,  la  partie  postérieure  du  cou,  lé  doB  et 
e  croupion  sont  piquetés  de  roux  et  de  noir  ;  une  bands 
étroite  et  blanche»  en  fer  à  cheval ^  va  d'un  angle  il  l'autre 
de  la  bouche,  sous  la  mandibule  inférieure  ;  des  Ë{paes  blan^ 
châtres  et  d'antres  brunejs  couvrent  les  grandes  couverturtf 


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E  N  G  ,4t 

des  ailes;  Jet  moyennes  sontblândKS  ;  tontes  Us  pariies  în^ 
férieurcs  sont  de  cette  couleur^  avec  quelques  ^êtkes  taches 
rousses  sur  le  devant  du,con  et  quelques  l%nes  ]»nines^ir  la 
poitrine  ;  la  queue  est  de  cette  dernière  teinte,  avec  des  bandes 
transversales  d'une  nuance  plus  foncée  ;  les  tarses  sont  oli- 
yâtres  ;  Tongle  du  doigt  ànterraédiaire  est  dentelé. 

UËNGOULETEtTr  VOltlBO,  Capritnulgus  ttoittbo;  caprirhulgtts 
hrasiUaiius^  Lalh.,  est  décrit  dans  Buf!bn  sous  le  notn  à^^ijau  ; 
mais  ce  mot  étant  deventt  générique  pour  une  autre  espèce, 
que  Ton  a  confondue  avec  celle-ci ,  je  le  décris  sous  la  déno- 
mination que  Marcgrave  lui  a  imposée. 

Cet  engoulevent ,  qui  est  de  la  taille  de  Thirondelle,  a  le 
bec  et  Tœil  noîr&tres,  ainsi  que  tout  le  dessus  du  corps; 
cette  couleur  est  semée  de  petites  taches  blanches  et  jaunes; 
le  dessous  du  corps  estblanb  et  varié  de  noir,  comme  dans 
l'épervier  ;  les  pieds  sont  blancs  ;  Pongle  du  doigt  intermé- 
diaire est  dcitf;elé  sur  son  bord  intérieur.  Cet  engoulevent  se 
trouve  au  Brésil. 

Le  petit  EîïGOULEVEiST  Tacheté  de  C  ayetswe  ,  Capnmuigus 
stmùorquùtus ,  Lath.  Moûtbèillard  fait  de  cet  engoulevent  une 
variété  de  Vihijati;  mais  ce  rapprochement  n'a  pas  été  adopté ^ 
et  ce  n'estpas  sans  fondement.  Il  a  huit  pouces  de  longueur; 
un  plumage  généralement  coloré  de  noirlti:e ,  tacheté  de  roux 
et  de  gris;  une  espèce  de  collier  blanc  sur  la  par^e  antérieure 
du  cou,  et  le  dessous  du  corps  brun. 

L'Ekgovleyent  a  queue  fourchue  ^  Caprimulgus  f^tfica- 
tus ,  Lath. ,  pi.  4.7  et  Ifi  des  Oiseaux  d'Afrique ,  est  un  des 
plus  grands  de  cette  famille  :  il  a  vingt-six  pouces  de  long^ 
mais  son  corps  n'a  pas  plus  de  grosseur  ni  de  longueur  que 
celui  de  la  grande  chevêche  ;  le  cou  et  la  queue  occupent.  l<e 
reste  de  sa  taille  :  le  bée  es.i  noirâtre  ;  son  plumage  ne  dif- 
fère guère  en  couleur  des  autres  engoulevens;  c'est  tm  ifoér 
lange  de  noir^de  brun  ^  de  roux  et  de  blanc  ;  son  principal 
caractère  consisté  dans  la  forme  de  sa  queue,  qui  estir^ih 
fourchue  ,  les  pennes  intermédiaires  étant  près  de  la  Ifiôitié 
plus  courtes  que  lés  latérales  ou  les  plus  extérieui^e^;  l^s  pi^ 
sont  jaunes.  On  trouve  cetjte  espèce  dans  les  Contrées  tatér*- 
rieurès  du  Cap  ^  Bonne-Éspérance.  .  ; 

L'EneouLEVSKT  poo-pooK ,  CaprimulguignKÛts:,  Lath.  ^  '&t 
trouve  à  laNottvelle-GaUesâiiSnd,4)ù  il  porte  le  noiti  sdtts 
lequel  il  est  décrit  U  a  une  grande  taille  ;  (e  corps  sveltfe  ;'1^ 

Ï parties  supérieures  variées  de  brun-cendré  et  de  blânc  ;  tdNités 
es  inférieures  blanchâtres,  tachetées  et  rayées  d'un  }au#e 
ferrugineux  ;  la  queue  allongée;  le  bec  robvste  et  brom  ^  Vïii% 
et  les  pieds  î^ncs.  . >w   :    .  » 


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a4a  E  N  G 

L'Engoitlevêot  POFETUÉ  ,  Caprimidgus  pàpètOt  ^  Vieil!., 

pL  a4  d^^  Oiseaux  de  l'Amérique  Septentrionale.  Le  nom 

\  de  cet  oiseau  est  tiré  du  cri  qu'il  jette  quand  il  se  perche.  Je 

ne  l'ai  jamais  vu,  dans  aucune  partie  du  nord  de  rAmériqae, 

,  aussi .  nombreux  que  dans  la   nouvelle  Ecosse.  Ils  n'habi- 

I  toient  autrefois  que  les  montagnes;  mats  on  les  voit  aujoar- 

•  d'hui  en  nombre  dans  les  plaines  et  même  près  des  villes, 

surtout  au  coucher  du  soleil  ;  ils  s'élèvent  dans  les  airs  à 

un^  très-grapde  hauteur,  et  volent  avec  autant  de  vitesse, 

\  autant  de  facilité  que  les  martinets.  Us  quittent  leur  retraite 

l  ordinairement  une  heure  avant  le  coucher  du  soleil  ;  et  plus 

^  tât ,  lorsque  le  ciel  est  brumeux  ou  orageux.  Si  l'orage  doit 

f        ^  durer  une  partie  de  la  nuit ,  ils  le  devancent  avant  ^'il  ait 

^  totalement  obscurci  le  soleil ,  ce  qui  leur  a  valu  le  nom  de 

I  "     raih  bi{d{oistdXk  de  pluie  )  ;  ils  ne  passent  que  la  belle  saison 

'  dans  les  contrées  boréales. 

f  Le  popetué  a  le  bec  noir ,  le  dessus  de  la  tête  et  le  man- 

^  téàu  d'un  bnin  noirâtre  ,  tacheté  de  blanc  ef  de  roussâtre; 

ces  couleurs  couvrent  aussi  les  couvertures^upérieares  des 
ailes  ,  les  pennes  secondaires  et  les  intermédiaires  de  ia 
queue  ;  mais  elles  sont  plus  claires  et  les  taches  sont  plos 
grandes  ;  les  pennes  primaires  sont  totalement  noires ,  à 
l'exception  des  troisième ,  quatrième  et  cinquième ,  qui  oot 
[  vers  le  milieu  une  grande  bande  blanche  ;  cette  bande  semble 

1  être  transparente ,  quand  l'oiseau  vole  à  une  certaine  hauteur; 

I  la  poitrine  et  les  parties  postérieures  sont  rayées  transversa- 

lement des  mêmes  couleurs  ;  les  pennes  latérales  de  la  queue 
sont  noires  et  rayées  de  blanc  roussâtre  ;  la  qc^eue  est  four- 
chue ,  et  les  pieds  sont  bruns.  Longueur  totale  v  8  p.  7  lignes 
UEtigouleoerU  de  la  Caroline  appartient  à  la  même  espèce; 
mais  la  description  qu'on  en  a  faite  d'après  la  figure  publiée  par 
Catesby ,  manque  d'exactitude ,  puisqu'on  donne  à  cet  oi- 
seau des  couleurs  différentes  ,  une  autre  taille  et  surtoat  noe 
queue  autrement  conformée ,  quoique  son  extrémité  four- 
chue soit  indiquée  sur  cette  figure. 

L'Engoulevent  à  queue  en  ciseaux  ,  Caprimidgus  {^ 
dfer^  Vieill.  M.  de  Azara,  qui  appelle  cet  engoulevent  co^- 
de^âœera ,  ne  l'a  vu  qu'au  milieu  de  l'hiver,  et  jailaais  au  pri»' 
temps  ni  en  été.  Il  se  tient  toujours  seid  dans  les  iles  de  \} 
rivière  du  Paraguay ,  et  il  vole  sans  cesse  au-dessus  des  c»^ 
et  de  leurs  rives  ;  quand  il  change  de  direction  ,  il  étale  sa 
queue  comme  une  paire  de  ciseaux.  Cette  queue  a  la  penne 
extérieure,'  de  vingt-quatre  lignesplus  longue  que  la  deuxième; 
celle-ci  en  a  cinq  de  plus  que  la  troisième ,  et  cette  demièt* 
deux  de  plus  que  la  quatrième  ,  et  onze  4e  plus  qae  1^ 
deux  du  nxilieu.  Le  dessus  de   la  l4te  et  du  corps  ,  ^^ 


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ENG      .  ,4a 

COU  en  entier  I  sent  noirâtres  ,  et  tachetés  de  noîr;  un 
trait  roux  va  d^un  œîl  à  l^autre,  en  passant  par  Tocciput  ; 
les  deux  pennes  du  milieu  de  la  queue  ont  des  bari'es  noi- 
râtres, sur  un  tond  varié  de  la  même  teinte  et  de  brun  ;  les 
autres  ont  des  bandes  transversales  d^un  roux  mêlé  de  blanc 
jas([u'à  la  moitié ,  et  sont  blanchâtres  ,  avec  des  poîots  noi- 
râtres sur  Fautre  moitié;  les  couvertures  supérieures  des  ailes 
sont  Variées  de  roux  clair  et  de  blanc  ronssâtre  sur  un  fond 
noirâtre  ;  cette  dernière  teinte  se  voit  aussi  sur  les  pennes , 
et  est  traversée  par  des  bandes  interrompues  ,  d'un  roux 
blâociiâtre  ;  les  côtés  de  la  tête  sont  marbrés  de  blanchâtre 
et  de  noirâtre  ;  le  ventre  est  roux  ;   le  tarse  presque  entiè- 
rement couvert  de  plumes  en  devant ,  et  l'ongle  du  doigt  in- 
termédiaire dentelé.  Longueur  totale ,  onze  pouces  et  demi. 
L'Engoulevent  a  queue  etagée  ,  Caprimulgus  sphenurus  ^ 
Vieill.  ^  a  les  plumes  de  la  tête  et  les  scapulaires  d'un  noir 
velouté  dans  le  milieu  ,  et  brunes  dans  le  reste  ;  celles  dà 
derrière  du  cou  couvertes  d^une  multitude  de  points  blancs 
et  roussâtres ,  avec  leur  tige  presque  noire  ;  les  ailes  variées 
de  ronx ,  de  noîr  et  de  blanc  ;  la  queup  des  mêmes  couleurs 
que  la  tête,  *avec  àes  bandes  d^un'brun  foncé  ;  la  gor^ge  d'un 
blanc  roussâtre  ,  avec  quelques  points  noirs  ;  les  parties  pos-» 
térieurcs  et  le  dos  rayés  de  noirâtre  et  de  blanc  sale  ;  le  des- 
sous des  ailes  rayé  de  brun  foncé  et  de  roux  clair  ;   l'ongle 
du  doigt  intermédiaire  dentelé.  Longueur  totale^  sept  pouces 
oeuf  lignes.  M.  de  Âzara  nomme  cet  engoulevent  du  Para- 
guay ,  ibijau  anordmo. 

L'Engoulevent  a  queue  sUsgulièiié^  oùTÉpicure  ,  Ca- 
pnmulgus  Epicurus^  Vieill.  La  queue  de  cet  engoulevent  pré-^ 
sente  une  singularité  très-remarquable  ,  et  qui  sufifit  pour  le 
distinguer  de  tous  ses  congénères  ;  la  troisième  de  ses  pennes 
dépasse  la  première  de  quatre  lignes ,  et  de  dix ,  les  qua- 
trième et  cinquième  ;  de  sorte  que  la  queue  a  une  forte  échan- 
cmre  en  carré.  Il  a  sept  pouces,  huit  lignes  de  long  ;  une 
bande  noirâtre  et  tachetée  de  noir  pur  part  de  la  base  du 
bec ,  et  se  termine  à  l'occiput  ;  le  dessus  de  la  tête  est  blan- 
châtre avec  une  multitude  4^  piqaetures  et  quelques  lignes- 
longitudinales  noirâtres  ;  un  trait  roussâtre  et  varié  de  noi^- 
râtre  passe  cterrière  l'oreille  et  descend  sur  le  haut  de  la 
eorge,  ou  se  voit  un  croissant  de  co 
foncé  couvre  le  dessus  du  cou  et  du  ( 
ches  noires  sur  les  '  scapulaires  ;  le 
queue  et  leurs  couvertures  supérîeui 
reilles  au  dos ,  avec  quelques  raies  ti 
pennes  longues  sont  rayées  de  noirâi 
rertures  supérieures  des  ailes  ont  u 


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ûU  E  N  G 

leur  êxtrémh^ ,  nue  autre  noire  le  long  de  la  tige ,  le  reste 
bianclirâtre  et  piqueté  de  bleu  ;  les  premières  pennes  pri- 
maires sont  barréeis  de  roux  vif  sur  ui^fond  noirâtre  ;  le  de* 
V'ant  du  corps  et  toutes  les  parties  postérieures  sont  d'au  roux 
clair  rayé  transversalement  de  noirâtre  ;  l'ongle  du  doîgt  in- 
termédiaire est  dentelé  ;  le  tarse  est  presque  entièrement  cou- 
vert de  plumes  en  devant.  De  Asara  n'a  vu  au  Paraguay  qu'un 
6Bul  individu  dé  cette  espèce ,  et  le  nommé  îè^au-cola-extram» 
Les  EngOULEVENS  roux  ,  CapritnutgiiÉ  mfus.  On  trouve 
dans  l'Amérique  trois  Engoulevent  à  plutnage  roux ,  et  qui 
rie  présentent  guère  d'autres  dissemblances  que  dans  la  forme 
éi  les  nuances  de  quelques  raies  et  de  ^eiques  taches  ;  ce 
qui  me  fait'  présumer  que  ce  ne  sont  que  des  tacës  d'une 
même  espèce ,  attendu  que  leur  taille  est  à  très-peu  près 
la  mt^me  ,  et  qu'ils  ont  le  même  genre  de  vie  ,  quoiqu'ils 
liabitent  sous  des  climats  dîfTérens.  Ainâi  dont  }e  lés  décri- 
rai sous  la  même  dénomination. 

L'Engoulevent  houx  de  CATÈNite ,  pi.  éiil.  de  Biiffôn, 
n.»  735.  Son  plumage  est  généralement  roux,  coupé  par  des 
bandes  noires ,  longitudinales,  obliques,  et  irrégulières,  sur 
la  tête  et  le  dessus  du  corps;  par  tme  raie  transverisafè) 
fine  et  régulière  sur  là  gorge  ;  par  d'autréâ  plus  larges  sur 
les  parties  piostérieures,  sur  le  devant  du  cou,  les  couver- 
tures supérieures  des  ailes  et  les  pennes  de  la  queue  ;  quel- 
ques taches  blanches  sont  semées  çà  et  là  sur  le  corps  ;  les 
pennes  alairés  dtit  des  taches  carrées,  ahemafivetnent  rdusse$ 
et  noires  :  longueur  totale^  dix  pouces  et  demi  ;  irisjiuii^i 
bec  brun  clair  ;  pieds  couleur  de  chair. 

L'ENGOULEVEiîT  ROUX  DES  Êtats-Unis,  pi.  aS  desoiséauï 
de  l'Amérique  Septentrionale;  Chreek'WUts'Wido0t^\\tnm 
que  cet  oiseau  porte  dads  la  Géorgie  et  dans  les  Floricfés  ; 
il  vient  de  son  tri  lé  plus  familier,  et  il  estprônohcé  d'un 
ton  aigu.  Comme  on  le  voit  rarement ,  et  qu'il  ne  sort  de  sa 
retraite  diurne  qu^à  l'entrée  de  la  nuit ,  on  l'a  confoiidu  aVec 
V engoulevent  criard^  en  lui  imposant  ta  dénomination  de  Wbip- 
poor-Will.  Cet  etigouleyent  roux  a  tout  le  plumage  vari^ 
de  petites  lignes  transversales  ;  le  bec  brun ,  le  dessus  dé  la 
tête  et  du  corps  ,  les  scapulaires  et  leiî  pennes  isecondaires 

du  dos ,  d'ttn  grîs  foncé  ,  tacheté 
;  un  ronx  ferrugineux  ,  soifd)T«  ^ 
le  taches  brtine;à,  doittînè  sirt"  ^ès 
ailes ,  dont  les  premières  pierinK 
îs  carrées  altéra àtîvemétat  ronassw 
autant  dé  fë^larité  qiie  iè^  caîses 
rennes;  du  milieu  de  la  queue  sou* 
une  nuancé  plus  dairé ,  et  toates 


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.  E  N  G  ^45 

ipnt  rajëes  et  tachetées  de  noirâtre  ;  les  pinntei  de'Ia  gom 
sont  noires,  rous$âtres  et  d'un  •blanc  sale;  le  dessous  du 
corps  est  pareil  aiif  pennes  intermédiaires  de  la  queue  ;  celle- 
ci  est  arrondie  il  spne^émité  ;  le  becet  les  pieds  sont  bruns, 
liongaeur  totale ,  dix  pouces  et  deniL  ^ 

L  Engoulevekt  ROUX  nu  Paraguay  est  Vihfyau  rooso  de 
U.  de  Âzara.  Il  a  onze  pouces  trois  lignes  de  longueur.  To^t 
le  fond  de  son  plum^^  est  roux;  avec  .désalignés  transver- 
sales étroites  et  noirâtres  sous  le  corps  ;  une  rangée  de 
plames  noires  dans  leur  ^liliei^  3ur  la  tête  ;  une  tade  d'un 
noir  velouté  sm*  chaque  pl^me  du  haut  du  dos;  des  points 
noiritres  en  for^e  de  bandelettes  ^or  la  qu^ue  et  un  peu  de 
Uanc  à  son  extriéinité  ;  des  bandes,  rousses  sur  le  fond  noi- 
jrâtre  des  pennes  des  ailes. 

Ces  trois^ngo/olevjçns  sfe  tiennent  toujours  dans  les  boijSL 

L'£»GOUj£y£trr  i^  $i£ii{iA  LéoivAi  Caprimuigusmacndîffr 
Umsf  Latb.  Cette  efp/èce  est  de  la  taïUe  de  celle  d^Europiç, 
et  n^en  diffère  guère  ^^va  se$  couleur»  et  la  distribution  des 
taches:  elle  a  huit  pofiçes  de  longueur;  mais  ce  qui  est  bieii 
extraordinaire  et  partiçi^ier  k  cet  engoulevei^^  c'est  d'avoir 
au  milieu  des  couvertures  des  ailes  i  sur  cl^u^  côté,'  ux^e 
plume  longue  de  près  4e  v^gt  pouces ,  sans  barbes,  sur 
quatorze  pouces  t^ois  viarts^  avec  quelques  poils  isoléSvSipr 
vo  c6té  seu^^ei^t,  et  garnie  ensuite,  dans  le  reste  de  sa  Ion-* 
gueur,  d^  gra^de^  harbes  de  la  couleur  la  plus  foncée  du  plu- 
mage ,  areç  x:inq  ban4es  transversales  noirâtres  ;  ces  barbes, 
soQt  très4a|^es  du  côté  intérieur,  et  très-étroites  sur  te  côté^ 
etitérieur  de  la  tige  ;  le  plumage  est  d'ailleurs  analogue  i  ce- 
Joi  de  Tfuqgoi^event  d'Europe. 

l||Ë^oui^vp«T  UfiUTAU,  Caprimujmis  conaOus^  VieilL  Le 
nom  de  cet  oiseau  est  celui  que  les  Guaranis ,  peuplade  du 
Paraguay.  ix^À  o^t  in^posé.  Il  ne  se  tient  que  dans  les  grands 
^oisy.et  il  se  perche  toujours  sur  de$  aibres  élevés  et  secs. 
Il  s'pccrocjie,  comme  l^e^picst  iTextrémité  d'un^  branché 
cassée ,  le  corps  vertical  et  appuyé  sur  la  queue,  de  sor^e 
4ae]a  moitié  de  son  coi^  dépasse  le  tronc  ou  la  branche. 
Conifue  il  ^«ste  long-te^p^  ^^m  cette  position,  et  que  soik 
plomage  est  de  la  même  couleur  ou  à  peu  près  <^  1  écorce,^ 
îl  est  très--difficile  à  découvrir.  I^e  chasseur  qui  y  parvient  y 
tx  ({ai  veuf^  \^  prendre  «  lui  passe  ^  cou  un  lacet  attaché  ask 
l»o«t  d'uiibe  ganle-  Cet  engoulevent  ne  se  pose  point  à  terrée 
^  De  peut  s'^nvoter  qu^id  il  y  est  II  est  solitaire,  et  il  i^ 
reste  au  Paraguay  qi|e  pendant  la  belle  saison.  Son  cri  ^t 
bruyant ,  lopg  et  m^ànçotique  ;  il  le  fait  entendre  par  inter- 
valles, pendant  toute  la  nuit  La  femelle  répond  ^u  c;ridu  ^ 
taàle^  son  cri  d'imiuiétudis  $^mble  exprimer  la  syllabe  suuk 


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'ùJl5  EN  G. 

prononcéil  fl*tinc  voix  forte  et  désagréable.  Il  parott  certam 
que  cette  '  espace  ne  fait  point  de  nid  et  qu^elie  pond  deux 
oeufs  bruns  i^ttarehetés  dans  un  creux  d^açbre  ;  de  sorte  que 
la  femelle  acdrocbëe  dans  upe  position  verticale,  sur  l'ouver- 
ture du  cry ux  peut  les  toucfaerôu  lès  couver  avec  sa  poitrine. 
Nous  devons*  tèùs  ces  détails  intéressans  à  M.  de  Azâra. 
Il  ajoute,  comme  un  dès  contes  que  les  natureb  débitent  aa 
$ujet  de  cet  oiseau ,  qu^il  passe  pour  constant ,  dans  le 
pays,  que  les  ùrutaus  collent  leurs  œufs  aux  arbres  arec 
une  espèce  de  gomme ,  et  que  les  petits ,  au  moment  de 
leur  naissance ,  ou  leurs  père  et  mère,  cassent  la  moitié  de  la 
coquille^  laissant  la  moitié  inférieure  collée  à  Pafbre,  comme 
une  espèce  de  ^console  propre  à 'soutenir  les  petits.  Cet  en* 
^oulevent  a  le  tarse  sans  écailles  ;  Tongle  du  doigt  intermé- 
diaire sans  dentelures  ;  de  petites  plumes  courfts  et  droites, 
au-dessus  de  l'œil,  lesquelles  forment  des  espèces  de  petites 
cornes ,  lorsque  les  plumes  de  la  tête  sont  couchées  ;  la  goi]ge 
est  roussâtre  ;  les  pluntes  du  devant  de  la  tête ,  de  la  poitrine 
et  des  côtés  du  corps ,  sont  d'un  bnm-roux  ;  quelques- 
unes  ont  leur  extrémité  noires  et  toutes  ont  la  tige  de  cette 
couleur  ;  le  ventre  est  d'un  briin  blanchâtre  ;  le  dessous  des 
ailes  d'un  brun  foncé  et  tacheté  de  blanc  ;  les  pennes  et 
celles  de  la  queue  sont  brunes  et  rayées  de  brun  blan- 
châtre ;  une  teinte  noirâtre  couvre  la  tête  ;  et  les  plumes 
de  sts  côtés ,  ainsi  que  celles  du  derrière  du  cou  et  du  haut 
du  dos,  ont  leurs  barbes  d'un  brun  mêlé  de  roux  et  leurs  tiges 
noires  ;  d^s  lignes  rousses  peu  apparentes  sont  en  travers  sur 
le  dos  ;  une  grande  bande  de  bruri  foncé  s'étend  depuis  Tan- 
g)e  §ai)Unt  de  l'aile  jusqu'aux  dernières  pennes  ;  les  couver- 
tures supérieures  que  cette  bande  ne  traverse  pas,  soni noi- 
râtres; le  tarçe  est  d'un  blanc  rpugeâtre,  et  l'iris  d'an  jaune 
pur;  longueur  totale ,  14.  pouces.  M.  Sonnini  rapproche  cet 
oiseau  du  grand  engoulepehi  de  Cayenne^  qui  a  ai  pouces  de 
long  et  toutes  les  autres  dimensions  et  proportions  dé  sa  taille; 
ce  qui  suffit,  je  crois,  pour  ne  pas  les  réunir.  F.  ÏBWAU. 

ÉngOIÎLEVJENT  varié  ou  a  QtJEUE  BLANCHE  ,  CaprtmulfftS 
hucurusj  VîeilL;  Cûprimulgus  cayanus,  Lath.  Les  plantages, 
les'chemikis  ,  et  généralenient  les  endroits  découverts,  sont 
les  lieux  que  fré(|uente  cet  engouleçent;  un  mouvement  de  tré- 
pidation dans  ies  ailes  accompagne  toujours  le  cri  qu'il  fait 
entendre  ;  ce  crî,  lorsqu'il  est  à  terre,  a  du  rapport  arec 
celui  du  crapaud  ;  il  en  a  encore  un  autre  qui  n'est  pas ,  dit- 
on,  fort  différent  de  Taboiement  d'un  chien.  Cet  oiseau  est 
si  peu  farouche,  qu'on  l'approche  de  fort  près,  et  lorsqu» 
part,  il  s'éloigne  peu.  Il  a  le  dessus  de  la  tête  et  le  cou  fi- 
nement rayés  de  noir,  sur  un  fond  gris  nuancé  de  ro»x;  «« 


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E  N  G  :,47 

chaque  cdté  de  la  tét«,  cinq  baades  parallèles  sur  du  roux^ 
h  dos  rayé  transversalement  sur  un  même  fond;  la  gorge  et 
)e  devant  .du  cou  blancs  ;  la  poitrine  et  le  ventre  avec  des 
raies  irréfi;ulières  et  tachetées  de  blanc;  le  bas-ventre  et  les 
jambes  blanchâtres,  avec  des  taches  noires;  les  petites  et 
moyennes  couvertures  des  ailes  variées  de  roux  et  de  noir  ; 
le  roux  domine  sur  les  premières  et  le  noir  sur  les  secondes; 
Içs  |;rande$  ;$ont .  terminées  de  blanc,  ce  quî  forme  une  bande 
transversale  de  cette  couleur  sur  les  ailes ,  dont  les  pennes 
sont  noire;^  ;  les  cinq  premières  marquées. de  blanc  vers  les 
deu^  tiers  de  lepr  longueur;  les  deux. pennes  intermédiaires  et 
couvertures  supérieures  de  la  queue  a  un  gris  brouillé  de  noir 
et  traversées  par  des  raies  noirâtres  ;  les  autres  noires  et  bor- 
dées  de  blanc  ;  le  bec  noir;  Tins  jaune  ;  les  pieds  d'un  brun 
jaanâtre ,  et  sept  pouces  et  demi  de  longueur  totale. 

Cette  espèce  se  trouve  aussi  au  Paraguay  ;  mais  elle  n^y  • 
est  que  de  passage  ,  n'y  restant  que  depuis  septeïnbre  jus- 
qu'en novembre.  Son  cri  est  sonore  el  s'exprime  par  les  svl- 
lahes  chuygidguigui  ;  c'est  Vîbijau  aux  ailes  et  queue  blanches 
de  M.  de  Azara. 

L'ENGOULEVENTf   VyH^-ÇpGR-WlLL,     F.    EîWiOULEVENT 

CRIARD,  (y.) 

EN(10URPISSEMENT(F.  Sommei^.).  Nous  traiterons 
4an3  cet»  article  de  l'assoupissement  bybernal  de&  loirs  ,  des 
mari^ottes ,  des  ours ,  des  hérissons ,  etc.  ;  et  de  l'engourdis- 
sement des  reptiles ,  de  quelques  poissons ,  des  mollusques  , 
des  insectes  et  des  vers,  Qette  suppression  de  la  vie  extérieure 
se  remai^ue  même  daps  les  arbres  qui  passent  l'hiver  dans  un 
état  d'immobilité ,  semblable  à  celle  de  ces  animaux.  (viasY.) 
^  ENGRiVIS,  i^^m»n^.  Toute  substance  ou  toute  opéra- 
tïoi^  qui  tend  à  aniéliorer  le  sol,  c'est-à-dire ,  le  mettre  en 
état  de  produire;  les  plantes  utiles  à  l'homme  et  aux  ani-* 
m*aux,  porte  ordinairement  le  nom  à^ engrais,  («es  matières* 
employées  en  cette  qualité  sont  très-nombreuses,  <t  l'art 
est  parvenu  à  en  doubler  l'effet  ;  les  détails  dans  lesquels  je 
rais  entrer  sont  le  résultat  de  quelques  expériences  entreprises. 
il  y  a  plus  4e  trente  ans,  lorsque  je  crus  devoir  attaquer  et. 
combattre  l'opinion  qui  faisoit  résider  CKclusivemeut  dans 
\es  matières  salines  le  principe  de  la  fécondité  des  terres ,  la 
puissance  des  engrais,  et  l'aliment  des  végétaux.  A  cette 
époque ,  il  est  vcai ,  les  sciences  n'avoient  pas  encore  fourni 
des  matériaux  aussi  abondans  qu'il  en  existe  aujourd'hui  pour 
éclaircir  cette  question. 

Beaucoup  de;  cultivateurs  confondent  les  engrais  avec  les 
iUnendemens,  tels  que  la  Ma.rne,  la  Chaux  ,  le  Plâtre  ,  les 
Qei^dh^s  de  diverses  espèces  ;  mais  ils,  ont  tort.  Ces  subs- 


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^ft  E  N  G 

i^ces  agissent  ou  rendent  pins  promptenkent  sololiles  lespor-^ 
tîon^  d^humas  qui  se  trouvent  dans  la  terre  oaqu^on  y  a  in- 
troduit. Cela  est  si  vrai  qu'elles  nVnt  aucune  action* sur  les 
terres  complètement  infertiles ,  et  que  si  on  ne  met  pas  des 
engrab  dans  les  terres  oè  on  enàmissenvent  ou  trop,  ces 
terres  diminuent  de  fertilité. 

Je  Tai  dit  souvent  ^  et  on  ne  sanroit  trop  le  répéter,  la  ra- 
reté dès  engrais  et  leur  emploi  mal  entendu  sont  les  princi- 
pales causes  de  la  stérilité  d'un  pays  :  inutilement  les  efforts 
se  rénnirpient  pour  dé<:ouvrir  de  nouvelles  méthodes  de  cul- 
ture, rectifier  celles  déjà  connues,  ou  perfectionner  lesms* 
trumens  agraires;  si  Ton  néglige  cette  preinière  source  de  la 
fécondité,  les  récoltes  seront  tomours  médiocres  et  incertai- 
nes,  malgré  les  faveurs,  de  la  saison. 

Cependant,  Tart  de  bonifier  les  terres  par  le  mo^en  4^ 
engrais  est  aussi  ancien  que  celui  de  les  labourer  par  la 
cbarrue  :  dès  qu'on  s'est  aperçu  qu'un  champs  après  plusieurs 
récoltes  successives,  cessoit  d  en  produire  d'aussi  abondantes, 
on  a  eu  recours  auxamendemens  pour  lui  rendre  sa  première 
fertilité.  Il  n'y  a  donc  point,  à  proprement  parler,  de  mâji- 
vaises  terres  pour  quiconque  peut  y  employer  ées  engrais  et 
des  labours  suffi^ans  ;  les  meilleurs  fonds ,  auxquels  il  faut  si 
peu  pour  produire  beaucoup ,  ne  doivent  cet  avantage  qu'aux 
engrais  qn^ils  oat  reçus  de  temps  immémorial ,  par  i%  moyen 
des  pluies  qui  y  ont  aniené  eeut  des  ntontagnes.  C'est  donc 
à  fabrique^  l^es  engrais  que  nous  devons  nos  soins  les  blos 
assidus,  puisquHls  sont  le  principal  véhicule  des  beMes  récol- 
tes, et  par  c^Hiséquent  d<»  véritables  richesses  territoriaies. 
S'ils  étoient  mieux  connus  ,  nous  verrions  peut-^e  s'établir 
des  colture^ nouvelles,  que  la, nature  du  sol  i  rendues  jusqa'J 
présent  impraticables  dans  pli:Ésieurs  cantpns  de  la  France. 
•  Quoique  le  raisonnement  sepre  à  diriger  l'expérience  ct.à 
réclaîrer ,  il  est  toujours  sn^pétbt  en  agriculture  ;  il  y  a  loin  d« 
conseil  à  la  pratique  ;  àei  auteurs  recommandables  ont  sou- 
vent été  au-^elà  en  établissant  des  théories  particulières  sur 
ce  premier  des  arts.  Les  uns  avoiept pensé  que  les  labo^s  Éfé- 
quemment  répétés  pouvoient  remplacer  les  fipnîers  ;  d'autres , 
en  adoptant  un  système  de  culture  tout-à-fait  contraire ,  n'ont 
vu  que  des  engrais  ;  plusieurs  enfin  ne  $e  sont  occupés  ^ne 
des  moyens  de  donner  au.  grain  de  semence  une  préparation 
capable  de  tout  vaincre ,  de  tout  suppléer  ;  mais  il  n  est  plus 
permis  de  douter  que  le  cHmai ,  la  position  locale  et  la  na- 
ture du  sol  doivent  être  les  principaux  guides  surleslabours, 
les  engrais  et  les  semailles  ;  ainsi  la  première  étude  à  fajre  àt 
là  part  du  cultivateur  intelligent ,  c'est  de  s'assârct»  parl'cr- 
périencc ,  de  ce  que  son  domaine  est  réellement  en  état  de 


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E  N  G  a^g 

ft0àm^9  ^^àt  ce  ^^il  peut  easuite;  aidé  db  lecoatii  des  en- 
grais. Cette  connoissance  une  fob  acquise,  il  lui  sera  difficile 
je  se  tromper  snr  les  jcspèces  de  végétaux  qui  conviennent  le 
luenxi  son  exploitation ,  et  sur  la  nature  its  engrais  qu'elle 
€oge  pour  le  succèl  de  ies  récoltes. 

Depuis  que  la  chimie  nous  a  appris  que  le  carbon/e  éioit  le 
princ^al  élément  des  plantes  ,  la  manière  d'agir  des  véri-^ 
taUes  engrais ,  a  été  fà^s  facile  à  expliquer.  Ainsi ,  on  sait 

I     poikifement  que  si  les  substances  animales  sonl  plus  ferti- 

1     baates  que  les  subsUnces  végétales,  c'est  qu^elles  c^ntien- 
BOitibraatage  jde  carhime.  .^si ,  on  a  rèçomm  qu'il  falloit 

^    fK  les  pubslndes  animales  et  végétales  soient  rendues  sus- 

ï    ceptibles  d'être  dissoutes  dans  l'eau  ,  .pour  pouvoir  êtive  ab-t 
sorbées  par  les  racines  des  plantes ,  e,t  coa^courir  à  Tac- 

i    erojssement  de  toutes  les  parties  de  c^s  plantes.  Or  ^  cette 

i    iacuhé  de  devenir  dîssplubje  dans  l'eau  est  donnée  aux  en- 

c    grais,  soit  petU  à  petit  et  naturellement  par  l'action  de  Tair 

.    ?tm0igpliéri(pie  ,   soit  |*apid£m^iit  ^  artificiellement  par  la 

î    potasse  ,  la  chaux ,  lès  cendr**^     *♦'* 

^       Chez  les  Romains ,  rjen  n 

:    engrais  :  ils  savoient  très-bîc; 
pandre  par  surabondance  ,  { 

f.    proddsept    rarement    une 

î    paille  y  foisonne  ,  et  l'obje 

:    î'ailleiirs,,   Texcès  d'un   euj 

h    odeurs  ef,  les  saveurs  de  c< 

t    arrçsemeps  trop  multipliés  ; 

î    comparées  à  celles  de  nos  ja 

{   Jes  pomipes  de  terre,  de  nos 

li   oaent  à  celles  de  nos  potsj 

::    qnî,   dans  un  terrain  trop 

li   sacrée',  pour  prendre  un  caractère  acre  et  atuer ,  en  offrent 

i    des  exemptes  frânnans.  Dès  que  le  terrain  est  trop  substan- 

\    ^ei,  â.est  facile  dé  l'apjpauvrir  par  des  labours  répétés  et  par 

:    la  ctdture  des  plantes  gourmandes. 

Les  babitans  des  campagnes  trou^eroient  un  bénéfice  in* 
calcidH))e ,  si ,  au  Keti'de  rtièrcher  à  économiser  sur  les  en- 

I  S^À  9  ils  s^appliquoienidavàntage  à  en  midtiplier  les  sources , 
^  les  rendre  plus  profitables ,  en  les  employant  ^vec  plus  de 
discernement ,  et  à  suivre  une  marche  dmérente.  En  France  , 
on  fermier  ensemence  ordinairement  cbaque  année  en  blé  un 
tiers  de  ses  terres ,  quefic  tpt  soit  leur  étendue  et  le  nombre 
^t  ses  bestiaux.  Le  cultri^teur  anglais  suit  une  marche  cour 
Wre  ;  il  règle  toujours  la  quantité  de  terre  qu'il  sème  en 
Wé ,  sur  ce  qu'il  a  de  bestîaUx  et  d'engrais. 
Que  de  manières  perdues ,  qui ,  au  moyen  de  préparations 


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^io  E  N  G 

convenables ,  deviendroîent  propres  Ji  renipllr  les  (cfùc&am 
l  âVnsrais  !  Combien  d^années  se  sont  écoulées  avant  de  savoir 
^e  le  marc  de  pommes  et  de  poires ,  employé  aatrefois  à 
remplir  les  trons  et  à  combler  les  ravines,  pourroit  procurer, 
comme  engrais  ,  dans  les  contrées  à  çidfe  et  à  poiré ,  «oos 
ce  rapport ,  les  mêmes  avantages  que  le  marc  de  raisin  dans 
les  pays  vigi^oUes  ?  Sans  doute  si  Paris  se  trcmvoit  placé  au 
sein  d'un  canton  tel  que  la  Flandre  ,  où  l'on  sait  si  bien  ap- 
précier la<valeur  des  engrais ,  il  seroit  possible ,  avec  le  sinn 
Fie  secours  de  ceux  qu'on  laisse  écbapper  journellement  dans 
air  que  nous  respirons ,  et  dans  Teau  que  nous  buvons ,  de 
faire  croître  une  grande  partie  du  lin  ^%  du  chanvre  que  l'on 
tire  à  grands  frais  de  rétrangen 

Onconnott  deux  espèces  d'amendemens,  les.amendemens 
naturels  et  les  amendëmens  artificiels  :  les  premiers  ne  son| 
pas  en  notre  pouvoir,  nous  n^ avons  seulement  que  la  facuké 
de  favoriser  leur  influence  et  leur  appliçaitîon  ;  il  ne  s^agira 
donc  ici  que  de  TefFet  deS  seconds  pris  parmi  les  substances 
des  trois  règnes  de  la  nature. 

ies  Engrais,  ^ammaux.  —  Ce  sont  ceux  qui  agissent  de  I^ 
manière  la  p^i^s prompte  ,  et  qui  en  même  temps  demandent 
le  plus  de  précautions  dans  leur  emploi.  La  qualité  ^inente 
des  matières  animales  pour  faire  IVffi^Ç  d'engrais  ^  Iç  succès 
marqué  des  plantes  arrosées  pard^e  J'ea»  corrompue,  prou- 
vent incontestablement  que  tout  corps  susceptible  de  con- 
tracter à  un  certain  degré  Tétat  putride,  est  le  plus  favorable 
à  la  végétation ,  et  contribue  le  plus  efficacenient  à  ccttç 
grande  opération  de  la  nature» 

L^avantage  inappréciable  du  parcage  des.  bêles  à  Wue ,  t\ 
la  préférence  qii'U  doi^t  avoir  sur  ui^efOjUle  î' engrais,  pP^^^*'^ 
ferres  fortes  et  compactes,,  çs|  démpntifé.JPour  rendre ,,  il  est 
vraJ^  cet  engrais. utUe,  Une  faut  pa^*négli^er  de  donner  à  la 
terre  un  labour,  aussitôt  que  les  moutons  ont  quitté  le  parc» 
afin  d'empêcher  Pévapbration  des  urines  et  la  réduction  du 
volume  des  excrémens  que  ces  animaux  y  ont  laissés- 
Un  second  avantage^  ^n  moins, essentiel, à  faire  confloiire 
à  la  plifpart  des  cultiv^ateors,  doçtcettebr^ncl^  d'agriçultajû 
doit  fair^  un  des  soins  principaux,  est  celui  qui  résulte <»'* 
parcage  pour  la  santé  de  leurs  bêtes  à  laine  ,,  avan^ge  o^eQ 

frouvé  par  des  exemples  multipliés  qu'on  en  a  déjà  eus  ea 
'rance ,.  et  qui  est  généraUnient  l'eç^nnu  en  Angleierre.  be 
parc  maintient  les  animaux  en  boi^  état  ;  il  sppplée  au  fun^iet 
de  la  basse-cour,  pourvu  que  la  charrue  recouvre  aussitôt w 
surface  du  terrain  sur  lequel  ils  ont  séjopmé. 
.  Si  les  sécrétions  animales  appliquées  umné4iateii(»e»l  *"*. 


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E  N  .G  25i 

plantes  I  étoient  capables  d'agir  surle^r  texture  au  point , 
eommé  on  le  prétend ,  de  les  corroder  et  de  les  brdler,  com- 
inent  les  grains  qui  ont  éclïappé  à  la  nutrition  ^  consenre- 
rdent-ils,  après  avoir  séjouitië  dans  les  déjections,  leur  fa- 
culté rejJroducliVe  ?  Telle  est  TaVoine  qu'pn  voit  germer  et 
grener  du  milieu  des  crottins  de  cheval.  N'est  -  il  pas  plus 
conforme  à  l'expérience  et  à  l'observation,  de  présumer  que 
ces  matière^  ^douées  encore  de  la  chaleur  animale  et  du  mou* 
vement  oi]ganic[ue  *,  répandent  autour  des  plantes  en  végéta- 
tioo,  on  principe  déléàre,  un  gaz  qui  les  tue,  puisque  bientôt 
après,  la  fane  jaunit ,  se  Sétrit,  se  dessèche;  et  la  plante 
meart,  ii  moins  qu'il  ne  survieniie  une  pluie  aussitôt  qui 
ranime  la  irâcine  P  L^action  de  les  étendre  au  moyen  de  l'eau 
et  de  la  terré,  suffît  pour  leur  faire  perdre  un  principe  àts-- 
tracteur  de  la  vie  végétale,  et  un  commencement  de  ^rmen- 
laiion  augnbente  la  puissance  de  l'engrais  ,  de  manière  qu'on 
peat  les  employer  aussitôt  sans  ^cûne  déperdition  de  prîn- 
cij^s,  sans  avoir  jamais  rien  à  redouter.de  leurs  effets. 

L'opération  à  là  faveur  de  laquelle  on  parvient  à  dessécher 
les  matières  fécales ,  et  à  les  réduire  à  Tétat  pulvérulent ,  ne 
peut  is'exécuter  qu'aux  dépens  d'une  grande  partie  de  prin- 
eipes  capables  d'une  prompte  évaporation ,  et  qui  constituent 
lear  fluidttëi  Or,  ces  principes  étendus  dans  l'eau ,  et  enchaî- 
nés par  leur.  I^élange  avec  la  terre ,  pourroient  tourner  au 
{refit  d'une  récolte. ,  taindis  que  le  résidu  àcquerroit  insensi- 
lement  à  celle  qui  leur  succède  le  caractère  et  la  forme 
qn'on  a  envie  de  lui  procurer ,  en  le  desséchant  à  l'air 
fibre.  C'eèt  ainsi  que  les  Flatoands  usent  de  cet  engrais  pour 
la  végétation  dii  colsa ,  qui  est  pour  leur  canton  une  bran- 
che d'industrie  agricole  et  commerciale  très  -  importante. 
Jamais  ils  n'oiat  remariqùé  qjie  la  sève  ait  charrié  les  prin- 
cipes dé  sa  mauvaise  odeur,  et  que  l'usage  des  fourrages  , 
soit  yertis ,  soit  secs  ,  provenans  des  terres  ,  fouiées  de  la 
sorte ,  parût  déplaire  à  leurs  bestiaux.  Les  excrémens  de 
tous  les  ^animaux  préjudicieront  aux  plantes  s'ils  leur  sont 
appliqués  avant  d'avoir  jeté  leur  feu ,  et  rien  ne  ^eroit  plus  • 
imprudent  que'  d'en  mettre  une  certaine  quantité  dans  le 
bassin  où  l'on  puise  de  l'eau  pour  hâter  les  ;semis  et  les  plan- 
tations :  mall^'ur  au  jardinier ,  s'il  n'est  très-économe  de  cet 
engrais  ^  il  paiera  bien  cher  sa  prodigalité  ,  parce  qu'en  tout 
1  excès  du  bien  devient  un  inal. 

On  ne  sauroit  donc  se  refusef  à  croire  que  les  matière^  fé- 
cales ne  soient  pour  les  terres  fortes  et  argileuses ,  et  pour  la 
plupart  des  productions,  utf  engrais  avantageux.  Plusieurs 
siècles  d'une  expérience  heureuse ,  l'exemple  d'une  certaine 
étendue  de  pays  où  l'agriculture  prospère,  l'intelligence  bieii 


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a5a  E  N  G 

nsidératipnsqoî 
ç  Fusâge  de  cet 
;  qu^onlud  a  at- 
CNTt  des  latrines, 
dIOcciipée ,  nous 
ion  ^  outre  me- 
onvenablci  sur 
p  lui  sont  nalle- 

ixFIamands^ 
,  ont  plus  d^acti' 
[l'eny^éche  point 
rcue  ne  rémissç 
il  oiïre.detran^ 
es  organes  yj^'il 
imf^9  ainsi  q[Qe 
îmiss^tengraij, 
5  4^  cîrconstan- 
^tablissemenCde 

faisant  6ien  coû- 
^s  dans  les  Tillei 
parti  4e  cet  cd- 
jgrais''  actif,  payent  souvent  fort  citer  pour^  s  en  dikarrasser, 
tandis  qu'ailleurs  on  y  attache  un  très-haut  prix.  On  seroi' 
étonné  si  Ton  savoit  combien  les latrînesdes  casernes  deLiljc 
nroduisoient  autrefo%  4e  revenu  à  celui  à  qui  app^rtenoit  le 
.^roit  de  vendre  cet  engrais.  Mais  je  sub  hien  éloiga^  àt 
croire  en  mè^me  temps  ^ue  les  cultivateurs  ^oivej^  tooj<Mjn 
avoir  recours  à  Ja  cpncexitration  dont  il  s^agit»  jMîur  Vemwûi 
de  ces  matières  recueillies  dans  leur  canton.  Qu'ils  itpi^^*^ 
Flamands  en  les  faisant  servir  la  premjière  année  à  h  c\^^ 
des  plantes  à  huile ,  à  chanvre ,  à  lin ,  et  la  seconde  année 
rapporter  dje  b^aux  grains ,  d*oik  nésulteroient  deux  récolter 
fiu  lieu  d^une  seule ,  e^ns  fat^fiier  davas^tage  le  sol  et  en  ^p*J^ 
gnant  des  frais,  NQ^s  çp  dirons  autant  des  engrais  9^^^^ 
par  les  oiseaw^  doxnesliques,  dje  la  coloinhipe^surtout,  n»^ 
plus  actifs  engrais  de  CQt  ordre,  qui,  fuoiq^e  pcpi  duj^J*^ 
féduit  égalemeni^à  Féut  de  po^drette  avant  delar^*''' 
dre  sur  les  chêne viènes,^  perd  penda^  cett?de«^cçati^' 
beaucoup  de  son  énergie. 

C'est  surtoim  la  4ijUère  def  anmaui:  4V>n  ne  *?^^.^ 
dre  assez  abondjoite  ^u  tr^  souvent  h^  T^ofii^^^^^t  V^^ 
la  santé  des  bestiauf  y  .est  ixMiéressiée  ;  i^ais  le  ^u^*^^  9^ 
en  retire ,  quoique  sumsamme;nt  imprégné  de  iAUtes  *^ 
tières  excrémentiiielles ,  n'est  pas  toujours  au  point, de  ^ 


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_    E  N  G      ,.     ,  ^  ,       :,55 

ntéqn^il  doit  atteinâfe  pour  être  einployé(i),  îl  faut  le  réunir  en 
masse  dans  un  endroit  favorable  à  cette  maturité  ,  et  dès  quil 
est  transporté  sur  les  terres,  Teiifouir  aussitôt  ;  la  mauvaise 
habitude  d^ns  laquelle  on  est  de  le  diviser  en  petits  tas  et  de 
le  laisser  ainsi  exposé  â  tous  les  élémens,  est  un  abus  révol- 
tant; pendant  ce  temps  le  soleil  et  le  hâle  font  diminuer  son 
volume,  évaporer  Phumidité  essentielle  du  fumier,  le  dessè^ 
àïtHX  et  ne  laissent  plus  qu'un  caput  mortuum:  le  fumier  en-- 
terré  i  peu  de  profondeur  ne  perdroit  rien  de  sa  force  ,  et 
répartîroît  plus  également  son  influence  ef  ses  effets. 

I)ans  lés  environs  des  grandes  villes ,  les  os  purs  ou  ceux 
ÎJ'où  Ton  a  retiré  la  graisse  ef  la  collé-forte ,  peuvent  aussi 
ttre  employés  comme  engrais  ;  mais  il  faut  les  moudre  pour 
favoriser  leur  efiTet  ;  alors  ils  agissent  à  la  manière  des  subsr- 
tances  animales ,  qui  passent  facilement  à  la  puirescence  ^ 
mais  ils  déinandent  à  être  mélangés  avec  des  substances 
qui  enchaînent  leur  principe  fertilisant. 

Il  ne  suffit  pas  de  recouvrir  le  sol  des  écuries  et  4es  éiables  ^' 
de  matières  propres  à  recevoir  et  à  enchaîner  toutes  les  sé- 
crétions animales ,  à  empêcher  que  l'urine  ne  filtre  à  travers 
la  litière ,  et  iie  pénètre  en  pure  perte  dans  les  terres  qui 
constituent  l'aire  ;  il  faut  le  disposer  de.  manière  k  ce  que  Tu— 
rine  des  bestiaux  soit  conduite  dans  une  citerne  particulière  ^ 
où  l'eau  de  pluie  n'ait  pas  d^accès  ;  lorsque  cette  espèce  de 
citerne  est  suffisamment  remplie ,  l'urine  en  est  retirée  aip 
inoyen  d'une  petite  pompe  ;  on  en  remplit  une  machine  en 
forme  de  caisse ,  semblable  à  celles  dont  on  se  sert ,  en  été,; 
*urles  grandes  routes;  ofl  peut,  à  défaut  de  cette  voiture^ 
employer  un  tonneau  qu'on  place  sur  une  charrette  ;  l'urine 
€st  portée  sur  les  prés ,  et  sert  à  arroser  les  parties  les  plus 
inaigres.  Cette  méthode  est  singulièrement  avantageuse ,  et 
l'herbe  y  ainsi  arrosée  ,  pousse  fivec  beaucoup  de  vigueur. 

Enfin,  s'il  y  a  des  peuples  qui  parpissent  négliger  la  ressource 
ies  engrais  ,  il  en  existe  d'autres  dont  les  efforts  ne  tendent 
qu'à  profiter  de  toiit  ce  qui  est  à  leur  disposition  pour  amé-r 
liorer  leurs  terres;  les  Arabes^  par  exemple,  pratiquent  de 
grandes  fosseè  peu  profondes  qu  ils  remplissent  de  taus,  le* 
animaux  qui.yiennent  à  mourir;'  ils  les  recouvrent  ensuite  de 
terres  calcaires  et  de  terres  arjgileuses  ;  au  bout  de  quelque 
^,ïnps^ces  terres ,  stériles  par  eUeâ-mêmes ,  animalisées  sy^ur 
*Hïsi  dire,  4f<l?îèrent  les  propriétés  du  meilleur  ^ngrais^ 

***  ,^iu M.       ■     ■■  |...    .it  ■■ÉI1I j.yi.nfn    n  'jinOria   [M    «If)    ,.1? 

^^P^t  oAt  cQ,iuitaté  que  dan»  les  t«rFe^  fertSes  ,  «t  ^ot»r  -les.,  cititvirff 
^  resteiit  plus  d'un  an  eo   terre ,  Je.  fiumi«r  fra»  ^etpU  pitaf^-- 


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^54  E-  N  G 

Le  règne  véffëtal  offre  également  à  ragrîcultnre  des  en- 
grais qui  ont  cela  de  particulier,  que  leur  surabondance,  por- 
tée jusqu'à  un  certain  point,  ne  préjudicie  pas  à  la  qua-* 
lité  des  plantes  ;  on  remarque  même  qu'ils  sont  les  seuls 
que  les  jardiniers  fleuristes  peuvent  employer ,  à  moins  qae 
'  ceux  que  fournissent  les  animaux  ne  .  soient  consommés  et 
réduits  à  l'état  de  terreau. 

La  méthode  d'alterner  son  champ  et  dé  lu^  faire  pivodoire 
tous  les  ans,  loin  de  détériorer  le  sol,  procure  un  engrais 
tout  formé ,  avet  lequel  on  parvient  à  convertir  uii  terrain 
de  médiocre  qualité  en  un  fonds  excellent;  mais ,  outre  l'en- 
grais que  la  terre  reçoit  des  racines  qui  se  pourissent  dan» 
son  sein ,  on  sème  souvent  des  plantes  qu'on  enfouit  dès 
qu'elles  fleurissent,  parce  qu'à  cette  époque  elles  n'ont  pas 
encore  fatigué  le  terrain,  et  sont  le  plus  abondamment  poor^ 
vues  des  sucs  exactifs  pour  hâter  leur  décoitjiposition. 

Quand  les  anciens manquoient  de  fumier,  ils  conseilloient 
de  semer  des  lupins  sur  leurs  terres^  et  de  les  enterrer  aa 
moyen  de  la  charrue  avant  qu'ils  fussent  parvenus  à  maturité. 
Cette  ressource  est  excellente  dans  tous  les  cantons  méridio* 
naux,  où  les  pailles  sont  rares  et  le  sol  maigre ,  sablonneax^ 
caillouteux  ;  l'ei^grais  par  ce  moyen  ^e  trouve  à  sa  place  sur 
le  champ  même,  distribué  également  et  uniformément.  Com- 
bien de  plantes  légumineuses,  riches  en  feuillage^  et  qui,  trai* 
téesy  de  cette  manière  rendroient  à  la  terre  plus  qu^ëllesn'en 
ont  reçu!  Le  cultivateur,  lorsqu'il  est  éloigna  delà  fermé 
ou  qu'il  n'a  pas  assez  de  bestiaux^  seroit  dispensé  de  trans- 
porter du  fumier  à  grands  frais ,  cf  qui  lui  économiseroit  da 
travail  et  du  temps. 

Les  fougères ,  les  joncs,  les  genêts ,  les  bruyères,  les  feuil- 
les des  arbres,  ajoutées  à  la  litière  dans  leur  état  vert  on  sec , 
augmentent  infiniment  la  masse  des  engrais  ;  employées  ainsi) 
elles  offrent  plus  de  ressources  que  si  on  les  convertissoited 
cendres ,  car  tout  ce  qui  se  brûle  est  autant  de  perdu  pour 
l'effet  àe  l'engrais.  On  ne  devroit  donc  jeter  au  feu  m  ces 
végétaux,  ni  la  suie  de  cheminée,  ni  les  marcs  de  raisins 9 
à  moins  que  dans  l'état  de  ceiïdres  ilsne  fussent  plus  utiles  à  lâ 
nature  du  fonds  qu'il  ^'agit  de  féconder;  Ndus  regardons 
comme  un  malheur  pour  les  campagnes,  que  leurs  habjtans 
soient  forcés  de  recourir  poW  leur  chauffage  à  des  matières 
végétales  et  animales,  dont  le liissu  mou,  flexible,  regorgeant 
de  carbone,  pçut  devenir;  cri  se  rapprochant  defTétat  defo- 
mier ,  si  pjropre  à  augmenter  la  masse  des  engrais. 

On  connoît  l'usage  qu'on  peut  faire  également  des  plante» 
marines  pour  fumer  les  terres ,  surtout  si  on  a  soin  de  les 
enterrer  aussitôt,  afin  que  Içs  fluides  qu'elles  perdroient  dans  1« 


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E  N  G  ;aSS 

tBgUe  de  Talr,  puissent  se  combiner  av^ec  le^  molécules  ter- 
reuses, et  former  ces  êtres  composés  si  propres  à  la  végéta* 
tion.  L'incinération  des  gazons,  du  chaume ,  après  la  moisson , 
et  des  plantes  d'un  tissu  trop  ligneux  pour  se  confondre 
dans  le  fumier,  est  une  opération  ti^s-utile,  quand  elle  s'exé- 
cute sur  le  terrain  même. 

âouvent  il  ne  faut  non  plus  qu'un  peu  d'attention  pour 
fertilber  les  champs'les  pbis  arides  ;  nous  avons  sous  la  main 
le  pouvoir  de  composer  à  volonté  des  engrais  avec  une  in- 
finité de  substances  végétales  et  animales,  qui,  réduites  à  un 
certain  état  et  jointes  aux  terres  labourables  ,  concourent  à 
lear  fécondité.  La  chimie  ne  nous  en  ofFre-t-^lle  pas  encore 
dans  une  foule  de  substances  qui,  prises  séparément,  sont 
opposées  à  la  faculté  fertilisante,  et  qui ,  par  leur  .réunion  , 
forment  un  excellent  engrais?  Telle  est  cette  espèce  de  corn- 
bioaison  savonneuse  qui  résulte  du  mélange  de  la  potasse, 
de  l'huile  et  de  la  terre  ;  tels  sont  ces  composts  dont  les  An- 
glais se  servent  avec  tant  d'avantages,  formés,  comme  l'on 
sait ,  de  lits  alternatifs  de  terre  ,  de  marne  ,  de  fumier,  de 
chaux  et  d'autres  substances  qu'ils  ramassent  sur  les  ados  et 
dans  les  fossés,  au  fond  des  ruisseaux;  les  gazons,  les  ba« 
lajrures  et  les  boues  des  rues  et  des  grandes  routes  ;  la 
tourbe  ,  les  végétaux  qui  ont  servi  de  litière;  toutes  ces 
substances  se  pénètrent  réciproquement  pendant  plus  ou 
moins  de  temps  qu'elles  séjournent  ensemble  avant  de  k^ 
répandre  sur  les  champs  ;  mais  on  doit  renoncer  à  la  mau- 
Taise  habitude  dans  laquelle  on  est  de  retourner  ces  composts , 
sous  le  prétexte  d'en  accélérer  la  maturité  ;  cette  opération- 
là  jae  sauroit  avoir  lieu  sans  faire  perdre  du  vohime  à  la 
masse,  sans  empêcher  qu'elle  ne  donne  lieu  à  son  affais- 
sement ,  et  qu'elle  ne  s'afifoiblisse  par  conséquent  dans  ses 
effets. 

Je  devrois  encore  m'étendre  beaucoup  sur  celte  excellente 
opération ,  connue  de  tout  temps  ,  mais  malheureusement 
trop  peu  pratiquée;  c'est  celle  de  semer  des  plantes  annuelles 
à  tiges  nombreuses,  à  feuilles  épaisses  pour  les  enterrer  lors- 
qu'elles entrent  en  fleurs ,  et  restituer  à  la  terre,  par  leurs 
débris,  les  principes  fertilisant  que  lui  ont  enlevés  les  ré- 
coltes antécédentes,  (pa  RM.)       '  .  "-^~ 

ENGRAISSEMENT  deTs  animaux  domesttques  (é:o^ 
nmie  rurale,)  L'emploi  des  divers  moyens  propres  à détér- 
raiaer  où  à  faciliter  dans  les  animaux  domestiqués  Faccunftu- 
latlon  de  la  substance  onctueuse  connue  sous  lé  nom  de 
graisse ,  se  désigne  ordinairement  par  le  mot  Engraisse- 
MEîn'.  Voyez  le  mot  Graissé  où  nous  traitons  cet  objet  ayec 
lous  les  détails-  que  son  importance  exige,  (yvart.) 


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^5S  E  N  H  ^ 

ENGRAP.  Ncjm  danois  du  paturtii  de»  prés,  (lk) 
ENGRAULIS.  M.  Cuvîer  donne  ce  nom  an  sous-genre 
des  Anchois  ,  dans  le  genre  Clupée.  Selon  lui ,  les  c^èces 
de  ce  sous-genre  sont  particulièrement  caractérisées  par  leur 
ethmoYde  et  leurs  naseaux ,  formant  une  pointe  saillante ,  an- 
dessous  de  laquelle  leurs  très -petits  intermaidllâires  sont 
fixés ,  tandis  que  leurs  matillaires  sont  droits  et  très-lones  ; 
par  leur  gueule  très-fendue  ;  par  leurs  deux  mâchoires  bien 
garnies  de  dents  ,  et  par  leurs  ouïes  encore  plus  ouvertes 
qu^aux  harengs  ordinaires.  (DESM.) 

ENGRI  ou  ENGOI.  Noms  du  Uoparâ  au  royaume  de 
Congo.  V.  Léopard,  (s.) 

ENGUICHURE.  En  terme  de  Vénerie,  c'est  l'entrée  de 
la  trompe  ou  du  cor-de-chasse,  (s.) 

ENGULO.  Nom  d'un  SANGLiERdu  royaume  de  Congo.(s.) 

ENGUSSÛ.  C'est  le  nom  des  Perroquets  ,  en  Afrique , 
suivant  quelques  voyageurs,  (s.)  , 

ENHALE ,  Enhcdus.  Plante  qui  crott  dates  les  merg  de 
l'Inde ,  et  que  Koenîg  avoit  réunie  aui  S^ratiotës. 

Richard  l'indique  dans  les  Méinoîres  de  l'Institut,  an- 
née 1811 ,  comme  devant  former  uii  genre  dans  la  famille 
des  Hydrogharidées. 

La  fleur  femelle  5  la  seule  qui  soit  connue  ,  a  une  spathe 
pédonculéç ,  diphylle  ;  un  calice  pétaloïde  linéaire  ;  douze  ap- 

{^endices  ligules  ;  un  fruit  drupacé ,  ovale  ,  comprimé ,  et  po- 
ysperme.  (b.) 

ENHJËMON ,  de  Théophraste  et  de  Pline.  Adansoû  rap- 
porte cette  plante  à  I'Olivier.  (ln.) 

ENHYDRE  ,  EnhyJris.  Genre  de  reptiles ,  de  la  famille 
des  Serpeîïs  ,  qui  offre  pour  caractères  :  un  corps  garni  en 
dessous  d'une  suite  de  hatides  transversales  ;  une  queue  très- 
comprimée  ,  terminée  ordinairement  par  une  ou  deux  poin- 
tes ,  et  garnie  en  dessous  de  deux  rangées  de  petites  écailles; 
point  de  crochets  à  venin. 

jLes  espèces  de  ce  genre  avoîent  été  confondues  par  Lin- 
naéus,  Pall^s  et  autres,  avec  les  CouiiBfTyRES ,  dont  elles  ont 
en  effet  la  plus  j°;raj;Lde  partie  des  caractères  ;  mais  Schneider 
les  en  à  sép^ées  -,  ïondé  sur  l'aplatissement  de  la  queue ,  (p^ 
Jiqur  sect  d' aviron, pour  nager  4ans  les  paux  des  fleuves,  àes 
marais ,  et  même  de  la  mer,  oà  elles  vivent. presque  conti- 
nuellement ,  se  nourrissant  de  poissons ,  de  grenonilJes  e* 
autres  animaux  aquatiques  ^  comme  les  Hyorc^bis. 


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E  N  H 


aS^ 


paisqni 
ont,  en  1^ 

leurs  mâchoires  sont  années  de  deux  rangs  de  dents  pointues  et 
recourbées;  leurs  yeux  situés  sur  le  museau;  leur  queue  estter- 
minée  par  un  ou  deux  crochets ,  qui  leur  servent  probable- 
ment pour  se  fixer  aux  tiges  des  plantes  aquatiques. 

On  est  fort  peu  instruit ,  au  reste ,  des  mœurs  des  enhydres , 
(jQoiqne  Bussel  en  ait  décrit  et  figuré  plusieurs  dans  son  su- 
perbe ouvrage  sur  les  serpens  de  la  côte  de  Coromandel.  On 
sait  seulement  qu'elles  ne  sont  point  totalement  aquatiques  ; 
qa'eiles  sont  forcées  de  venir  souvent  k  la  surface  de  Teau 
pour  respirer  ;  qu'elles  voyagent  quelquefois  sur  la  terre ,  et 
qu'elles  y  déposent  leurs  œufs. 

Latreule ,  dans  son  Histoire  naturelle  des  Reptiles ,  faisant  suite 
an  Buffon  y  édition  de  Deterville ,  mentionne  six  espèces  d'en- 
bydres ,  doût  aucuqe  ne  se  trouve  en  Europe ,  et  qui  sont  méma 
rares  dans  les  coUectionflDaudin  les  réduit  à  une  seule ,  TEi^- 
HYBRE  DORSALE.  Il  reporte  Rs  autres  parmi  les  Couleuvres. 
L'El9HYDR£  CÂSPIEI4NE,  qui  a  cent  quatre-vingts  plaques 
abdominales ,  soixante-dix  paires  de  caudales ,  le  dos  cendré- 
olivâtre  ,  avec  des  taches  noires  ^  rondes ,  disposées  en  quin* 
conces  sur  quatre  lignes.  Elle  a  été  découverte  par  Pallas  dans 
la  mer  Caspienne  ,  ainsi  que  dans  les  fleuves  qui  s'y  jettent* 
£lle  parvient  jusqu'à  trois  pieds  de  long. 

L'Ênhydre  bleue  a  cent  cinquante-neuf  plaques  abdo- 
minales ,  cinquante-deux  paires  de  caudales ,  le  corps  bleu  y 
la  queue  et  le  ventre  jaunâtres ,  partagés  dans  leur  milieu  par 
une  ligne  bleue.  Ellese  trouve  dans  les  fleuves  de  l'Inde,  etest 
figurée  pi.  3o  de  l'ouvrage  de  Rusself  Sa  longueur  est  d'envi- 
ron deux  pieds. 

L'Ekhybre  muselière  a  cent  quarante -quatre  plaques 
abdominales  ,  cinquante-neuf  paires  de  caudales ,  le  museau 
saillant  en  forme  de  bec  ,  le  corps  d'un  gris  obscur»  avec  la 
tête  en  partie  noire,  la  gorge  et  le  ventre  jaunâtres.  Elle  se 
trouve  dans  l'Inde,  et  est  figurée  pi.  17  de  l'ouvrage  daRusseL 
Sa  longueur 'est  de  quatre  pieds  et  demi. 

L'ËNHYDRE  PÊCHEUSE,  qui  a  Cent  cinquante-deux  plaques 
abdominales ,  vingt-quatre  paires  de  caudales  ;  qui  est  d'un 
bran  jaunâtre,  parsemé  d'un  grand  nombre  de  petites  taches 
noires,  rondes,  en  lignes  obliques  ,  avec  des  traits  noirs.  Elle 
se  trouve  daps  \ti  marais  de  F  Inde ,  et  atteint  une  longueur 
de  trois  pieds.  ' 

L'ENfiYDREDESMARÂlsquiacentquaranteplaquesàbdomi* 
Aales ,  quarante-neuf  paires  de  caudales ,  est  d'un  brun  jaune^ 


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a58  E  N  H 

a?ec  des  taches  rhomboïdales ,  bumes,  L  otâéts  it  noîr ,  la 
queue  d'un  blanc  roussâtre  ek  dessous.  Elle  se  trouve  dans  le 
voisinage  des  marais  de  Tlnde.  Sa  longueur  est  de  deux  à  trois 
pieds. 

L'Enhydre  dorsale  est  à  peine  longue  d'un  pied  ;  a  la 
tête  ovoïde ,  le  cou  serré  et  Tabdomcn  caréné.  Sa  couleur  est 
d'un  blanc  sale,  avec  une  bande  dorsale  noire ,  sinuée  sur  ses 
bords ,  principalement  vers  la  queue ,  qui  a.  quarante  -  trois 
paires  d  écailles.  On  n'a  pas  compté  celles  du  ventre. 

On  appelle  aussi  du  nom  à^enhjdre,  onenydrej  un  àoa  d'A- 
mérique. F.  au  mot  Boa.  (b.) 

EîS HYDRES.  Petites  géodes  de  calcédoine,  qu'on  trouve 
dans  les  laves  poreuses  du  Yicentin ,  qui  renferment  une  goutte 
d'eau  dans  leur  cavité ,  et  qu'on  fait  monter  en  bague  comme 
objet  de  curiosité. 

'  Pour  expliquer  ce  phénomène ,  quelques  naturalistes  ont 
dit  que  cette  eau  avoit  été  formée  par  la  combinaison  des  gaz 
hydrogène  et  oxygène  qui  remplissoiMit  les  alvéoles  de  la  lave. 
Mais  ils  oht  oublié  que,  pour  opérer Tette  combinaison,  il  faut 
nécessairement  dégager ,  par  la  combustion  9  le  calorique  qui 
tient  à  l'état  de  gaz  les  deux  élémens  de  l'eau  ;  sans  quoi  ces 
deux  gaz  serolent  éternellement  mêles  sans  se  combiner.  Or, 
leur  combustion  ne  peut  s'opérer  que  par  le  contact  d'un 
corps  enflammé  ou  par  l'explosion  électrique  ;  et  conune  ni 
l'un  ni  l'autre  de  ces  deux  agens  ne  se  rencontre  dans  une/ 
lave  refroidie  comme  celle  où  se  sont  formées  le$  calcédoines 
long-temps  après  l'éruption ,  cette  explication  ne  sauroit  être 
adoptée.  D'ailleurs,  comme  les  gaz  oxygène  et  hydrogène  oc- 
cupent au  moins  deux  mlll»  fois  plus  d  espace  que  l'eau  qu'ils 
peuvent  produire  ,  il  est»évident  qu'en  admettant  même  l'hy- 

fiothèse  dont  il  s'agit ,  la  quantité  d'eau  qui  seroit  produite  par 
es  deux  gaz  qu'on  suppose  remplir  la  petite  alvéole ,  seroit 
absolument  imperceptible  ;  tandis  qu'au  contraire  le  creux  de 
la  géode  est  presque  totalement  rempli  d'eau. 

Il  est  donc  plus  naturel  ^'en  revenir  à  l'explication  que  j*en 
ai  donnéte  dans  mon  Hist  nat,  des  Minéraux ,  t.  2  ,  p.  180. 
lia  lave  qui  contient  ces  géodes  est  très-poreuse  ;  elle  est  doue 
continuellement  pénétrée  par  les  eaux  météoriques  ,  qul,i^ 
force  de  traverser  se^  alvéoles,  y  ont  laissé  un  petit  sédimcDt 
qui  a  fini  par  fermer  les  pores,  de  la  partie  inférieure  de  ces 
alvéoles  qui  ont  été  alors  comme  autant  de  petites  cuvettes  qui 
retenoient  l'eau  qui  leur  arrîvoit  par  les  pores  de  leur  partie 
supérieure  ;  et  lorsque,  par  la  suite  des  temps ,  la  coque  de 
calcédoine  s'est  formée  contre  les  parois  de  la  géode ,  la  gouiie 
d'eau  s'y  c^l  trouvée  renfermée. 


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E  N  K  aSg^ 

On  pourroît  même  penser  que  cette  eau  s^est  ÎDfilirée  dans 
la  géode  après  sa  formation  :  on  sait  que  tous  les  corps  pier- 
reux ,  tant  quUls  sont  dans  l'intérieur  de  la  terre  ,  sont  pé- 
nétrés d'un  iluide  aqueux  qu^on  nomme  Veau  de  carrière;  et 
il  est  très-possible  que  cette  eau,  une  fois  introduite  dans  la 
géode,  puisse  s'y  conserver  plus  pu  moins  long -temps.  Ce 
qui  aatonseroit  surtout  cette  supposition ,  c'est  la  porosité  de 
la  calcédoine  elle-même ,  qui  est  bien  constatée  par  l'érapo- 
radon ,  que  ne  manque  jamais  d'éprouver  ,*à  la  longue  l'eau 
qu'elle  contient^Pour  j^évenir,  autant  qu'il  est  possible  ,  sa 
déperdition ,  on  a  soin  de  tenir  tes  enhydres  dans  de  l'eau  ;  et 
'  je  présume  qu'on  pourroit  même  parvenir  à  leur  rendre  celle 
qu  elles  auroient  perdue  ,  en  les  mettant  dans  une  machipe 
telle  que  la  marmite  de  Papin,  où  l'eau,  comprîibée  violem- 
ment par  sa  vapeur,  chercheroit  à  pénétrer  dans  la  géode 
par  les  moindres  pores  qui  se  trouveroient  dans  ce  moment 
dilatés  par  la  chaleur,  et  disposés  à  lui  laisser  un  passage  libre. 

Le  savant  naturaliste  Etienne  Lecamus  possédoit  dans  sa 
riche  collection  une  enhydre  montée  en  bague  ,  qui  parois-^ 
soit  être  une  simple  coque  de  calcédoine^  à  peu  près  aussi 
nnie  intérieurement  qu'au  dehoj^  ;  mais  après  qu'eue  eut  été 
pendant  un  certain  temps  enferafte  dans  un  tiroir,  il  se  trouva 
que  l'eau  avoit  disparu ,  et  Lecamus  ,  de  même  que  ceux  qui 
connoissoient  la  bague  ,  furenf  fort  surpris  de  voir  que  cette 
petite  géode  étoit  remplie  de  cristallisations  qu'on  n'aper-^ 
cevoit  aucunement  avant  la  disparition  de  l'eau  qu'elle  con-» 
tenoit.  V.  QuAB2i- hyalin  âéro- hydre,  (pat.) 

ENJOCKO  ou  JOCKO.  r.4'article  Oranq.  (desm.) 

ENKAFATRAHE.  Arbre  de  Madagascar,  dont  le  bois 
répand  une  odeur  agréable ,  et  est  un  remède  contre  les  pal- 
pitations de  cœur.  On  ignpre  à  quel  genre  il  appartient,  (b.) 

ENKEST.  C'est ,  en  Norvirége ,  le  nom  ^'une  espèce  de 
PiGAMON,  Thaiictrum  simplex,  (pu.) 

ENKIANTHE  ,  Enkiardhm.  Arbre  médiocre  ,  à  feuilles 
ramassées,  oblongues,  aiguè's,  très  -  entières ,  glabres,  à 
fleurs  agrégées  ,  rouges  ,  bordées  d'une  frange  blapcbe  ,'qui , 
selon  Loureiro ,  forme  un  genre  dans  la  décandrie  mono- 
gynie. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  commun  de  six 
folioles  presque  rondes ,  colorées  ;  une  corolle  commune  de 
buit  pétales  oblongs ,  contenant  cinq  fleerons  pédoncules  et 
recourbés  \  un  cs^ice  propre  de  cinq  folioles  colorées ,  pe- 
tites ,  persistantes  ;  une  corolle  propre  monopélale  ,  cam-» 
panulée,  à  limbe  divisé  en  cinq  parties'  arrondies  ;  dix  éta- 
«nines  velues ,  attachées  au  fond  de  la  corolle  ;  un  ovaire  su* 


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sBo  E  N  O 

périeuT)  àciûq  angles,  à  style'ëpais,  et  à  stigmate  simple; 
une  baie  ovale ,  oblongae  ,  k  cinq  câtés ,  à  cinq  angles  et 
à  cinq  loges  polyspermes. 

Jj  enlaanûie  croît  à  la  Chine:  il  se  rapproche  des  Ntctaoes. 
Une  seconde  espèce  ,  Tënkianthe  a  trois  fleurs^  est 
figurée  pi.  164.9  du  Boianicai  magazin  de  Curtis. 

Il  y  en  a  encore  une  toHsième,  qui  n>  que  deux  fleurs 
dans  le  calice  commun.  (B.) 

ENNEADYNAMIS  de  Gesner.  C'est  la  PâRNàssiE, 
PamasMtipaAis^,  L.  (lu.)  .  • 

ENNËANDRIE.  lânnaeus  a  ainsi  nommé  la  neuvième 
classe  de  son  Systèmede Botanique^  celle  qui  renferme  lesplàotes  * 
à»  neuf  étamînes.  EUe  se  subdivise  en  trois  sections ,  saroir: 
la  mpiiogfvAt ,  la  trigynie  et  Vhexagynie.  C'«st  celle  quiccmiient 
le  moins  de  genres,  (b.) 

ENNEAPHYLLON.  Plante  citée  par  Pline ,  et  nommée 
ainsi ,  parce  que  ses  feuilles  étoient  au  nombre  de  neuf  (sans 
doute  sur  chaque  pétiole).  Elle  nous  est  inconnue^  k  moins 
que  ce  ne  soit  le  dèrUaria  enneaphylla^  comme  quelques  au- 
teurs le  présument,  (ln.) 

ENNEAPOGON,  Emuapogan.  Genre  de  plantes  établi 
par  Desvaux,  aux  dépens  fts  Pappophores  de  R.  Bro^m. 
Ses  caractères  sont  :  balle  calicinale  de  deux  valres  fort  lon- 
gues ,  contenant  de«a  ou  trois  fleurs  ;  balle  florale  de  deu 
ralyes ,  dont  Finférieure  est  terminée  par  neuf  soies  ;  bords 
ban>us;  la  supérieure  mutique  et  entière,  (b.) 

ENNEB.  Nom  donné,  dans  le  Dar-FoUr,  royaume  d'A- 
frique ,  au  midi  de  T Egypte ,  à  un  petit  arbrisseau,  dont  le 
fruit  est  rouge ,  aigrelet ,  de  la  grosseur  d'un  grain  de  raisin, 
et  qui  naît  parmi  les  feuilles.  Celles-ci  sont  dun  vert  brillant 
selon  Browne.  Cet  arbrisseau  est  inconnu  aux  botanistes. 
Enneb  n'est  pa#  probablement  son  Trai  nom ,  puisque  c'est 
celui  de  la  vigne ,  en  arabe.  (Lîf.) 

ENNEMI  DES  CANARDS.  Dénomination  que  Frisch 
a  appiiquiée  au  Faucon,  (s.) 

ENODION,  Enodlouy  Persoon.  Ce  genre  ne  dîflfèrepas 
des  MonNiEs.  (b.) 

ENODRON,  ENORON  et  ENOTRON.  Ces  dîrers 
noms  ont  été  donnés  par  Dioscoride  aune  plante  qu'Adanson 
rapporte  au  genre  Stramoine;  c'est  peut-être  le  âaùsra 
fasUiosa^  L. ,  qui  devoit  être  connu  des  Grecs  et  des  Romains, 
cette  plante  croissant  en  Egypte,  (ln.) 

ENOLA.  Nom  italien  de  I'Aunée,  inula  heUmum.  (ln.) 
ENOPLIE,  Enoplium.  Genre  d'insectes,  de  Tordre  dw 


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E  N  a  set 

icoléoptires ,  seciiôit^des  pentamères ,  famille  des  cl^cornef^ 
tribu  des  clairoiies,  et  qui  ont  pour  caractères  distinctifs  : 
pénultième  article  des  tarses  beaucoup  plus  petit  que  le 
précédent,  sans  lobes  ;  pa^es  presque  égaux.,  terminés  par 
on  article  plus  grand  et  troi;«qué;  les  deux  avant-derniers  des 
antennes  plus  ou  moins  di.  bésea  fonne  de  dent  ;  le  dernier 
allongé  et  ovale. 

lies  énoplies  ressemblent  d'ailleurs,'  par  leurs  antres  ca* 
ractères ,  aux  clairons  et  aux  tilles.  L'espèce  suivante ,  qui  a 
senri  de  type  à  ce  genre ,  a  été  rangée  par  Olivier  avec  les 
llHes,  EiROPLiE  S£RRATSOiLi7£  ,  TUIus  serraù'tùrms  ,  OKv,. 
Col,,  tom.  a  i  n.°22-f  pi  ^,fig.  i.  Son  corps  est  fort  allongé^ 
cylindrique  ;  sa  tête  est  de  la  largeur  du  corselet  ^  et  celui-ci^ 
convexe  en  desstisetde  formecarrée  ,  est  plus  étroit  que  lea^ 
élytres.  Celles--ci  sont  au  moins  quatre  fois  aussi  longues 
que  le  corselet;  elles  embrassent  et  dépassent  Fabdomen; 
elles  sont  moUes ,  et^recouvrent  deux  ailes  menibraneuses  re- 
pliées. Cet  insecte  est  tout  noir,  à  l'exception  des  élytres , 
qui  sont  d'un  jaune* fauve.  Il  se  trouve  en  été  sur  les  fleurs  , 
au  midi  de  la  France ,  et  en  Italie.  Je  rapporte  aussi ,  ait 
même  genre ,  les  tilles  :  Ofeheri^  damicomii  de  x  abricius,  et  soi^ 
corynetes  sanguinicoUîs.  (t.) 

ENOPLOSË,  Empîostts^  Genre  de  poissons  établi  par 
lacépède  dans  la  division  des  TâORACHiQUES,  et  qui  ne  ren- 
ferme qu'une  espèce,  que  White,  qui  l'a  décrite  et  figurée 
pL  3q  de  son  Voyage  à  la  Noiwelle  ^  GaUés  méridionale  ^  avoit 
'  appelée  chœtodon  armàtum.  V,  au  mot  Chétodo». 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  des  dents' flexibles,  mo* 
biles  et  petites;  le  corps  et  la  queue  très-comprimés  ;  dé  pe-« 
tites  écailles  sur  la  dorsale  ou  sur  4' autres  nageoires  ;  Fou- 
vçrture  de  la  boucbe  pefite  ;  le  museau  plus  ou  moins^vancé  y 
une  dentelure  et  un*  ou  plusieurs  pîquaaas  à  chaque  opercule  ; 
deux  nageoires. dorsales/'  . 

^  L'EnoPLO^Ed^  White,  considéré  spécifiquement^  apftisde 
six  rayons  aiguillonnés  à  la  nageoire  du  dos  ,  dont  le.  troisiè* 
Me  est  très-^tong  ;  la  mâchoire  supérieure  plus  avancée  que 
l'inférieure;:  la  lèvre  d'en  haut  èxtensibk;  la  poitrine  très- 
grosse;  sept  bandes  transversales  d'un  noir  pourpre  très-foncé.^ 
l<esmœiir&de  ce  poisso»  nfr  paroissent  pas.  différer  de 
celles  des  Chétodons.  (b.) 
ENORCHITE.  V.  ENoacHYm  (pat.) 
ENORCHUS  de  Pline.  Sorte  de  Pierre  précieuse  qui 


ions  est  inconnue,  (ln.) 
ENORCHYTE.Ce 


soi^  m  àes  stalactites^  ou  àespierres^ 


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a6a  E  N  S 

rçulees  qui  ressemblent  grossièrement  aa  membre  vîril  àe 
l'homme,  et  mr  iesqueUes  on  a  bâtî  des  systèmes  qui  ne 
Héritent  pas  d^étre  mentionnés.  F.  an  mot  PaiâK)lits  (b.) 

ENOSTÉE ,  Enosteos.  V.  Ostéocolle.  (bbsm.) 

ENOTRON.  V.  ENODROK,(p.) 

ENQ VROU,  fooKnraur Arbrisseau  laiteux  et  sarmentenx, 
dont  les  feuilles  sont  alternes ,  ailées  avec  impaire  9  compo- 
sées de^cinq  folioles  ovales  ,  acuminées  y  entières  ,  portées 
sur  un  pétiole  commun,  nu  inférieurement ,  de  la  base  du- 
quel s,ort  ij^n^.  vriUe  lon^e,  apUtie,  roulée  en  spirale,  et 
dont  les  sommités  des  branches  «e  garnissent  d  un  grand 
nombre  d'épis  axillaires  ,  chargés  de  petites  fleurs  blanches 
disposées  par  paquets.  Chacune  de  ces  fleurs  offre  un  calice 
monophyl^e  t  ouvert ,  partagé  en  quatre  découpures ,  dont 
deux  sont  plus  grandes  que  les  autres  ;  q^atre  pétales ,  dont 
deux  grands  et  deux  petits ,  tous  attachés  au  calice  par 
un  onglet  muni  d'une  écaille  simple  dans  les  petits,  etac- 
eonipagné  de  deux  grosse^  glandes  dans  les  grands;  treize 
étamines ,  dont  le;s  mamens  sont  connés  à  leur  base ,  rangés 
4u  côté  des  petits  pétales,  et  attachés  au  disque  du  piatii  ;  un 
ovaire  supérieur,  arrondi ,  trigone  ,  posé  sur  un  disqae  et 
surmonté  de  trois  stigmates.  • 

Le  fruit  est. une  capsule  arrondie  «  aniloculaire,  qui  s'ouyrc 
en  trois  valves^.  Elle  contient  une  seule  graine  sphérique ,  en- 
vironnée par  une  pulpe  farineuse  ,  que  recouvre  une  neûnce 
pellicule. 

Cet  arbrisseau  ,  qui  a  été  décowrert  dans  la  Guyane  par 
Aublet ,  forme  seul  un  genre  dans  la  polyandrie  trigynie.  (b.) 

ENREDAPERA.  C'est  le  Lweron  des  ch^ps,  Co/j- 
Qobulus.(^^misj  en  Espagne.  (i^N*) 

ENSADE.  Espèce  àé  figuier  de  ilnde  dont  les  rameaux 
poussent  de&  racines  qui  gagnent  «terre ,  etdoïment  naissance 
à  de  nouveaux  arbres.  Les  étoffes  se  font  avec  son  écorce.  On 
ignore  si  elle  4ififère  du  Figuier  bes  Inbes  propr/ewent  dit. 

ENSAiÂO  et  ENXAYAO.  Ce  sont  des  noms  iwés,  en 
Portugal ,  a  la  JoCbarbe  AaBoa£3CE^TE  ^  Semp^^^*"^  ^ 
borescens.  (LN.) 

ENSALu  Suivant  Burmann,  oW  le  nom  qat  porte,  « 
Ceylan ,  le  Cardamome,  (ln.) 

ENSAYON.  Clttsius  dit  que  les  Portugais  donnoient  ce 
nom  il  la  Joubarbe  en  arbre  ,  Sempervwam  arbonum»  (l'^O 

ENSEL,  Nom  donné,  à  Ceylan,  sWvant  Hermaan,  A  ^f^ 
espèce  d'AMOME,  Amomum  repensa^  L.  (w.) 


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3  .  J!:/i/e//e'. 


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E  N  T  263 

ENSETÉ.   Nom  d'une  variété  du   bananier ,   ou  peut- 
être  une  espèce  de  ce  genre  ,    qu^on  cultive  eti  Abyssmîe , 
non  pour  les  fruits,    qui  pe  valent  rien;    mais  pour  les 
tiges,    qu'on  mange  comme  des  choux,  en  les  faisant  cuire  . 
avec  du  lait  ou  dubeurre«  *     • 


ÈNSIS,  Césalpin.  C'est  4e  GlayeOl  éommun.  (ln.) 

flNT*^om du  ti^fr,  par  corniptionde ânia,  nom  qae  ce 
quadropède porte  au  Bxisil.  V.  Tafir.  (s.) 
.  ENT  ,  ENDT-  Noms  allemands  du  Canaed.  (v.) 

ENTADA.  Nom  mâlahare  d^une  espèce  d'AcACiE  , 
Mimosa  eniadà^  L^ ,  figurée  par  Rheed  î  Mal.  q.  t.  7,  et  dont 
AdansQix  fait  .'un  genre  auquel  U  ramène  le  Glgalobium  de 
Brov^n  (^Jam.  ).  V.  ce  mot.  (lm.)  .    i   . 

ENTAII4iE.  L'un  dès  noms  vulgaires  de  FEmarginule. 

'  (DESl^O 

,  ENTÂSIKON.  Sous  ce  nom ,  Tfeéophra^ie  parqtt  dé- 
signer un  Cerfeuil,  (ln.) 

.  ENTE,  ENTER.  Synonyme  des  mols^^w^?,  ^^ffer/Çp.) 
ENTELLE.  C'est  une  espèce  de- Guenon  .(F.  ce  mot) 
décrite  par  Dufiresne  ,  naturaliste  an  Muséum  d'Histoire  na- 
turelle de  Paris.  La  queue  de  cette  guenon  est  très-longue ,  et 
|a  teinte  de  tout  son  pelage  est'  d'un  blanc  sale  tirant  sur  le 
jaune  de  paille.  Les  pieds,  les  mains  et  la  face  sont  noirs. 
Cet  animal  &  beaucoup  de  rapports  avec  le  doue  \slmîà  ne- 
nœus,  Lînn.);  mais  il  en  diffère  par  ses  fesses  nues  et  cal- 
leuses ,  ainsi  que  par  sa  couleur  ,  et  queld[nes  autres^  parti- 
cularités de  confirmation.  Il  est  figuré  fl.  I)."  17  de  ce  Dic- 
tionnaire; (^irey  et  desm.) 

ENTENORASS.  C'est,  en  Allemagne,  lePAî^is  pieb-m- 
(^(^Panicuin'cmsgalH)^  la  variété  panachée  del'ALPiSTE-' 
^osis,kv{Pkalàm  arundinacea^  L;),etla  Fétuque  flottante, 
(Festuca'fiuitans,).  (ln.)  ' 

i      ENTÊNGRtJM  et  Entenorutze.  Noms  allemands  des 
LEimtLES  b'eau  (Lemna)j  appelées  ^encore  Enienjloi  et  En--^ 
iaûinse,  (LN.) 
ENTER,   r.  Ente.(d.) 

ENTES.  Les  oiseleurs  appellent  ainsi  des  peaux  d'oiseaux . 
kourrées  avec  du  foin  ou  de  la  paille  ,  que  l'on  pose  sur  un. 
piqueti5cbé«nterré  ,ponr  attirer  les  oiseaux  dans  les  pièges. 
EîïTÉES ,  etf  vénerie  ,^e  dit  àes  fumées  du  cerf,  dont  deux^ 
tiennent  ensemble  ,  en  sorte  qu'on  ne  peut  les  séparer  sans 
les  rompre. 
Entée,  se  dît  aussi  en  fauconnerie,  pour  signifier  imc  penne 


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a64  E  N  T 

d'un  oiseau  de  vol ,  froissée  ,  rompue  ou  albrenée,  et  qoe 

l'on  raccommode,  de  manière  qu'elle  paroisse  eniée,  (s.) 

ENTIENGIE.  Oiseau  du  royaume  de  Congo /dont  il 

est  impossible  de  reconnoître  Tespéce  au  milieu  de  toutes 

les  fables  que  quelques  anciens  voyageurs  ont  débitées  sur 

son  sujet,  (s.) 

'ENTILIOS.  Nom  des  Lentilles,  en  Languedoc,  (ln.) 

ENTOGANE,  Enioganum.  Genre  de  plantes  établi  par 
Gsertner;  c'est  le  mâme  que  le  Meucope  de  Forster,  (b.) 

ÊNTOMODE,  Entomoda.  Genre  établi  par  Lamarck,  par- 
mi ses  EprzoAiRES ,  aux  dépens  des  Lernées.  Ses  caractèrei 
60rit  :  corps  mou  ou  peu  dur,  oblong  ,  légèrement  déprimé , 
ayant  latéralement  des  bras  symétriques ,  inarticulés  ;  bouche 
eu  suçoir  ,  située  sous  le  sommet  de  Textrémîté  antérieore; 

S  oint  de  tentacules  ;  quelquefois  deux  cornes;  deux  sacs  pen? 
ans  *à  l'extrémité  postérieure  ;  anus  termina). 

Lamarck  rapporte  quatre  espèces  à  ce  genre  ,  saveur  : 

La  Leri^e  bu  Saumon  (  £.  salmonœa  ,  Linn.  );  k  corps 
ovale ,  à  corselet  en  cœur ,  dont  les  bras,  au  nombre  de  deux^ 
90nt  linéaires  et  rapprochés. 

La  Lernée  bu  Gobion  (£.  gohina^  Mull.  )  ;  à  corps  rhom- 
boïdal ,  à  tète  munie  de  deux  cornes  recourbées. 

LaliERNÉE  CORNUE  (^L.comuùij  Mull.)  ,  à  corps  oblong, 
à  tète  presque  ovale  ;  et  dont  les  bras ,  au  nombre  de  quatre, 
sont  droits  et  échancrés.  ^ 

La  Lerneerayonnée  (£.  radiata,  Mull.)  Ii  corps  déprimé, 
pourvu  de  cornes  droites  et  de  trois  bras  de  chaque  côté,  (b.) 

£NTOMOLITHE.Linnœusadonné  ce  nom  à  un  genre  de 
fossiles  dans  lequel  il  plaçoit  tous  les  insectes  et  les  crustacés 
pétrifiés.  Kous  avons  déjà  traité  de  ces  demiSrs  au  mot  Ckvs- 
TACÉs  fossiles  ,  et  nous  nous  proposons  de  dopner  quelques 
détails  sur  les  premiers  ,  dans  l'article  Insectes  fossiles. 

L'ËNTOMOLITHEPARABOXAL  deLinnseusdreçude  M.Bron- 
gniart  le  nom  de  Paradoxite  ;  et  celui  de  Blumenbach  a  été 
appelé  Calymène  par  le  même  naturaliste ,  dans  son  travail  « 
sur  les  Trilobites.  F.  ces  mots  et  aussi  les  articles  Ogtgie 

et  ASAPHE.   (BESM.)  "* 

ËNTOMOLOIGIE,  Entomologia.  Nom  de  la  partie  de 
l 'histoire  naturelle  qui  traite  des  insectes  ^  et  composé  des 
mots  grecs  entomon  9  insecte  ;  logos ,  discours. 

Les  animaux  sans  vertèbres  et  pourvus  de  pieds  articulés  1 
forment  aujourd'hui  l'immense  domaine  de  cette  science; 
mais  il  n'en  fut  pas  ainsi  dans  les  premiers  temps.  Les  na- 
turalistes grecs  comprirent  sous  le  nom  dVnfomon^les  arach- 
nides ,  les  insectes  proprement  dits ,  les  annelides  et  les  vers 


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E  N  T  aftS 

intestmain.  Ils  composèrent  une  classe  particulière  des  crusta- 
cés, celle  des,  malacostracésii).  Tous  ces  animaux falsolent 
partie  de  ceux  qu'ils  regardoient  comme  dépourvus  de  sang 
(  \tsanaanes\  d'os,  et  même,  d'après  leurs  propres  expres- 
sions ,  d'épine  dorsale.  Cette  division  cdmprenoit  en  outre 
deux  tetres  classes,  celle  des  malachies  ou  mollusques ,  et 
celle  des  zoophytês.  Les  sèches ,  les  calmars  et  généralement 
tous  les  animaux  qu'on  appelle  aujourd'hui  céphalopodes^ 
étoient  l'objet  de  la  première.  Ils  rapportoient  à  la  seconde 
Itsasd^ies^teÛiys'),  les  éponges  ,  etc.,  ou  les  animaux  qui 9 
par  leurs  formes  ou  leur  fixité  ,  présentent  quelques  appa- 
rences d'analogie  avec  les  végétaux. 

La  classe  des  Insectes,  telle  que  Llnnaeus  l'avoit  compo« 
sée,  ayant  été  restreinte,  les  deux  qu'on  en  a  démembrées^ 
poorroient  recevoir  chacune  une  dénomination  particulière* 
On  conserveroit  celle  de  gammarologie  f  déjà  employée  par 
Sachs ,  à  regard  des  crustacés ,  et  l'on  désigneroit  la  partie 
^i  traite  des  arachnides  sous  le  nom  à^arachnologîe. 

Les  animaux  à  corps  et  pieds  articulés  ressemblent  aux 
cirrhipèdes  et  aux  annelides  par  leur  système  nerveux.  Leur 
cerveau  est  très-petit ,  placé  sur  l'œsophage,  et  fournit  des 
nerfs  aux  parties  qui  adhèrent  à  la  tête.  Il  donne  naissance 
k  deux  cordons  qui ,  embrassât  l'œsophage ,  se  prolongent 
le  long  du  ventre ,  et  se  réunissent ,  d'espace  en  espace  , 
par  des  doubles  nœuds  ou  ganglions,  d^où  partent  les  nerfs 
da  corps  et  des  membres.  Chacun  de  ces  ganglions  semble 
(àïre ,  pour  les  parties  environnantes ,  les  fonctions  de  cer- 
veau ,  jet  suffire  ,  pendant  un  certain  temps ,  k  leur  sensibi- 
lité, lorsque  l'animal  a  été  divisé  (Cuvier,  Règne  ard* 
tnaly  tom.  a  ,  p.  Sog  et  Sic  ).  Mais  ces  animaux  sont  distin* 
gués  de  ceux  de  la  même  série,  ou  des  articulés,  ainsi  que 
des  lemées  ,  par  leurs  pieds  artitulés,  et  qui  sont  au  moins 
au  nombre  de  six  ;  chacun  de  leurs  articles  est  tubuleux ,  et 
contient ,  dans  son  intérieur,  les  muscles  de  l'article  sui- 
vant gjoà  se  meut  toujours  par  ginglyme ,  ou  dans  un  seul 
sens.  On  divise  le  pied  en  quatre  parties  :  la  hanche  ,  for- 
inée  par  les  deux  premiers  articles  ;  la  cuisse ,  qui  est  d'or- 
dinaire dans  une  situation  presque  horizontale,  compose  l'ar- 
ticle solvant;  le  troisième,  le  plus  souvent  vertical,  »e 
Qomme  la  jainbe  ;  enfin ,  la  partie  qui  termine  ces  organes  ^ 
et  qui  pose  plus  ou  moins  à  terre,  est  le  pied  proprement 
dit,  ou  ce  qu'on  appelle  le  tarse.  Le  nombre  de  ses  articles 
^arie;  le  dernier  est  terminé  par  un  ou  deux  onglets  9  qu'on 
Qonmie  le  plus  souvent  crochets. 

(<)  Quelque!  ancieuMiaturalisles  les  ont  mis  avec  les  poissons. 


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266  E  N  T 

Les  uns  respirent  par  des  branchies  Ou  par  tes  oignes 
presque  semblables  ,  ayant  des  fonction»  analogues  à  celles 
du  poumon;  les  autres  reçoivent  le  fluide  respiratoire  par 
des  trachées ,   et  n'ont  point  de  circulation. 

La  dureté  de  Fenveloppe  calcaire  ou  cornée  de  ces  am-> 
maijjc ,  dépend  de  celle  de  l'excrétion  qui  s'interpose 'entre 
le  derme  et  Tépiderme  ,  et  qu'on  appelle  dans  l'homme  le 
tissu  muqueux.  C'est  dans  cette  excrétion  que  sont  fixées 
le$  couleurs  souvent  brillantes  et  variées  qui  les  décorent 

Le  corps  est  divisé  en  trois  parties  :  la  tête ,  le  tronc  et 
l'abdomen.  La  tête ,  le  plus  souvent  mobile ,  mais  intime^ 
ment  unie  au  tronc ,  fixe  dans  d'autres  et  quelquefois  même 
confondue  avec  lui,  porte  les  yeux,  deux  à  quatre  filets  articu- 
lés 9  appelés  antennes  ,  et  les  organes  de  la  manducation. 

Les  yeux ,  où  la  vision  t'opère  par  des  moyens  très-diffé^ 
rens  de  ceux  qui  ont  lieu  dans  ceux  des  vertébrés ,  sont  de  deux 
sortes:  les  uns  se  présentent  sous  la  fonne  d'une  très-petite 
lentille  très-unie  ,  et  on  les  désigne  sous  le  nom  de  simples 
ou  de  Usses.  On  appelle  composés  ceux  dont  la  surface  est 
divisée  en  une  infinité  de  petites  lentilles  ou  de  facettes ,  et 
à  chacune  desquelles  répond  un  filet  optique.  Le  nombre 
de  ces  yeux  est  constamment  jde  deux;  celui  des  autres  varie. 
Les  animaux  qui  sont  privés  d'ailes  ^  n'ont  presque  toujours 
qu'une  seule  espèce  d'yeux,  soît  composés,  soit  lisses;  et 
quelquefois  ceux-ci  sont  rassemblés  en  groupe  ,  et  forment 
des  yeux  grenus  ;  mais  dans  ceux  qui  ont  des  ailes ,  l'on  voit 
souvent  les  deux  sortes  d'yeux  -,  les  simples  y  sont  ordinaire- 
n^ent  au  nombre  de  trois,  et  rapprochés  en  triangle  sur  le 
6ommet  de  la  tête. 

Les  antennes  (  V.  ce  mot.  )  ne  sont  propres  qu^aux  crusta- 
cés et  aux  insectes  ;  elles  sont  infiniment  diversifiées  pour 
la  formte,  tiennent  à  la  tête',  ce  qui  les  distingue  des  anten- 
nules  ou  palpes ,  et  paroissent  éminemment  consacrées  à  nu 
toucher  délicat,  ou  peut-être ,  suivant  l'opinion  de  M.  Cuvîer» 
k  quelque]  autre  genre  de  sensation  dont  nous  n'avons  p2(^  d'i- 
dée, mais  quipourroit  se  rapporter  à  l'état  de  l'atmosphère. 
On  observe  au-dessous  de  l'origine  des  antennes  latérales 
des  crustacés,  un  petit  corps  arrondi,  en  forme  de  tubercule, 
(fie  l'on  prend  pour  Torgane  extérieur  de  l'ouïe ,  ou  une 
espèce  d'oreille.  Ce  sens  existe  aussi  dans  les  autres  animaux 
à^ieds  articulés  ;  mais  son  siège  est  inconnu.  Il  enest.de 
même  de  celui  de  l'odorat:  quelques  auteurs  le  placent  dans 
les  antennes  ;  d^autres ,  comme  M.  Duméril ,  à  l'orifice  âes 
trachées  ;  d'autres  encore,  dans  les  palpes,  comme  M.  Marcel 
de  Serres  ;  ou  à  la  bouche,  eja  général,  sans  désigner  aa^- 
cune  de  ses  parties  ,  comme  l'a  tait  M.'Hubert  fils. 


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E  N  T  .       267  • 

Ces  animaux  y  considérés  sons  le  rapport  des  organes  de 
la  mandacation,  sont  ou  hmyeurs  on  suceurs ,  suivant  qu'ils  se 
Bourrissent  de  matières  solides  ou  de  substances  liquides.  £n 
adoptant  l'opinion  de  M.  Savigny  qui  ne  voit  dans  les  parties 
de  la  bouche  des  suceurs  quWe  modification  de  celles  dont 
se  compose  la  boucbe  des  broyeurs ,  il  sera  vrai  de  dire  qu'ils 
ont  tous  deux  à  trois  paires  de  mâcboires  ou  d'organes  ana* 
\om$9  et  qui  se  meuvent  transversalement. 

La  bouche  des  insectes  broyeurs  est  formée  de  deux  paires 
de  mâchoires  latérales ,  et  de  deux  pièces  qui  les  recouvrent 
efl  avant  et  en  arrière  >  et  portant  le  nom  de  lèvres.  Les  deux 
nâchoires  supérieures ,  ordinairement  plus  dures  et  proprég 
à  couper  ou  a  triturer  les  matières  alimentaires ,  sont  appe^ 
ïée$  mandibules  ;  les  inférieures  ont  conservé  le  nom  de  ma-* 
cboires;  celles-ci  portent  chacune  un  ou  deux  filamens  articulés  9 
les  palpes  ou  antennules ,  et  qui  paroissent  servir  k  l'animal 

1>our  discerner  ses  alimens.  On  voit  deux  corps  semblables  à  la 
évre  inférieure  ,  et  que  Ton  distingue  des  précédens  par  le 
mot  de  labiaux.  Cette  lèvre  est  composée  de  deux  pièces  : 
l'une ,  supérieure  et  ntembraneuse ,  est  la  languette  ;  l'autre  ^ 
ou  rinférieure  y  est  cornée  ou  coriace  ,  et  s'apneHe  le  men^ 
ton.  Le  mot  de  labre  désigne  particulièrement  la  lèvre  supé- 
rîeare.  Quelquefois ,  comme  dans  les  abeilles ,  les  bourdons , 
les  mâchoires  propremisnt  dites  et  la  lèvre  inférieure  se  pro^ 
longent  singulièrement  et  représentent  une  sorte  de  trompe  y 
ayant  le  pharynx  sur  sa  base.  Mais  dans  les  insectes  suceurs , 
k  bouche  forme  une  véritable  trompe  ou  un  siphon  ,  dont 
la  compoditiOn  et  la  forme  varient  selon  les  modifications 
particulières  qu'ont  éprouvées  les  organes  masticateurs  dont 
fai  parlé  précédemment.  Tantôt,  comme  dans  les  papillons, 
les  lèpres  et  les  mandibules  sont  presque  oMîtérées ,  et  les 
deux  mâdioires  se  »ont  accrues  aux  dépens  des  autres  par-^ 
ties;  elles  forment,  réunies ,  une  espèce  de  langue  tubulaire , 
roulée  eo-spirale  ;  tantôt  toutes  ces  parties  se  prolongent,  et 
leur  ensemble  présente  l'aspect  d'un  bec  cylindrique  ou  co- 
nique et  articulé  ;  les  â^ndîbules  et  les  mâchoires  sont  trans- 
formées-en  autant  de  petit  filets  ou  de  soies,  compojsant  le. 
suçoir  5  et  s0nt  reçues  dans  im  canal  de  la  lèvre  inférieure  , 
qui  est  pour  lors  une  gahie  ï  c'est  ce  que  l'on  voit  dans  les 
pmaises ,  les  cigales,  etc.  Ëhfin  y  cette  dernière  partie,  éga- 
l^Kient  prolongée,  mais  sans  articulations  ,  plus  susceptible 
4e  moùvemens  propres,  et  terminée  par  deux  l^res,  est 
encore  rétui  d'un  autre  suçoir,  dont  les  pièces,^  en  forme - 
de  soies  ou  de  lancettes,  ont  la  même  correspondance ,  mais  ' 
sens  des  rapports  num^quès  moins  constans.  Telle  est  la 
bouche  en  forme  de  trompe ,  des  taons ,  des  mouches,  etc. 


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a68       •  .  E  N  T 

Tous  les insectesliexapodes  nous  offrent,  dan*  la  composi- 
tion de  leur  bouche ,  aux  changemens.près  que  nous  Tenons 
4'exposer,  un  même  type.  Mais ,  d^une  part^  les  insectes 
myriapodes,  et  la  majeure  partie  des  crustacés  ;  de  l'autre , 
les  arachnides  et  le  surplus  des  crustacés ,  s^éloignent  soos 
ces  rapports  du  plan  général ,  et  nous  montrent  dans  lear 
appareil  masticatoire  deux  types  spéciaux.  Ici,  la  bouche  est 
composée  de  deux  mandibules ,  quelquefob  accompagnées 
d'un  palpe ,  de  deux  paires  de  mâchoires ,  et  offre  en  dessous 
«ne  à  trois  paires  de  pieds-mâchoires  (  V.  Crustacés^;  le 
.  plus  souvent  il  n'y  en  a  qu'une  et  tenant  lieu  de  lèvre  infé* 
rieure.  Là,  les  mandibules  sont  remplacées  par  deux  pieds- 
mâchoires  ;  la  hanche  ou  la  base  d'une  autre  paire  d'organes 
analogues ,  et  quelquefois  celles  même  des  pieds  qui  succè* 
dent,  fontroffice  de  mâchoires.  Ce  mode  de  conformation 
elt  propre  aux  arachnides  et  à  quelques  crustacés  branchio- 
podes  ;  le  précédent  caractérise  les  autres  crustacés  et  les 
insectes  myriapodes.  On  voit  par  ces  derniers  (  F.  Myria- 
podes) ,  que  la  Nature  nous  prépare  au  type  qu'elle  a  adopté 
pour  les  insectes  hexapodes,  en  commençant  fzrlesmaclMei 
et  les  lepismes. 

J'ai  exposé  à  l'article  Bouche  des;  tnsecieSf  une  connoissance 
plus  détaillée  de  ces  parties ,  ainsi  que  le  tableau  du  sys- 
tème de  Fabricius,  sur  lesquelles  il  est  fondé. 

Le  Ironc,  nommé  souvent  corselet,  compo^  de  trois  seg- 
mens  dans  presque  tous  les  insectes,   d'un  k  sept ,  ou  même 
d'un  plus  grand  nombre ,  dans  les  autres  animaux  à  pieds  ar« 
ticulés  ,  porte  les  organes  du  mouvement ,  qui  sont  de  deox 
sortes.  Les  uns,  insérés  sur  la  poitrine,  et  inférieurs,  servent 
à  la  course  ou  à  la  natation  ;  les  autres,  placés  sur  le  àos, 
sont  destinés  au  vol ,  au  nombre  de  deux  i  quatre  ,  et  sooi 
la  forme  de  lames  élastiques ,  composées  de  deux  membra- 
nes appliquées  Tune  sur  l'autre  et  divisées  par  une  quantité 
plus  ou  moins  considérable  de  nervures^  qui  sont  autant  de 
<;onduits  aériens.  La  consistance^  la  grandeui^  et  la  figure  de 
ces  ailes,  leur  disposition ,  dans  le  repos,  varient  Les  deux 
supérieures  sont  plus  épaisses  etopaques  dans  plusieurs.  Ou 
leur  donne  alors  le  nom  d'étuis  ou  d'élytres,  parce  qp^^ 
effet  elles  recouvrent  et  défendent  les  inférieures.  Tantôt  ces 
ailes  sont  nues  et  transparentes,  tantôt  elles  sont  saupoudrées 
d'une  poussière  farineuse,  qui  les  colore  de  mille  manières,  et 
qui ,  vue  au  microscope ,  nous  présente,  dans  ses  parcelles f 
autant  de  petites  écailles,  de  formes  trè^-variées  et  qui  s'in- 
sèrent ,  par  un  petiè  pédicule ,  avec  une  grande  symétrie  i 
sur  les  surfaces  de  ces  organes.  Les  pieds  ne  manquent  ja- 
mais ,  et  le  plus  grand  nombre  de  ces  animaux  n'en  o£Ere  <p^ 


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J 


ENT  ,69 

'$]%.  Les  crustacés,  les  arachnides  et  les  insectes  de  nos 
qaatre  premiers  ordres ,  sont  toajonrrs  dépourms  d'ailes. 

J'ai  présenté  à  l'article  Ailes  des  msectesy  une  connoissance 
approfondie  de  ces  organes ,  et  de  deux  autres  qui  les  ac« 
compagnent  quelquefois  y  les  Balanciers  et  les  Ailerons  ou 
CuiLLERONS  (  V,  ces  mots  ).  On  y  verra  aussi  une  exposi- 

^  tien  succincte  de  la  méthode  de  Lmnaeus  et  de  celles  qui  en 
dérivent.  L'examen  des  autres  organes  locomoteurs  ou  des 
pieds ,  sera  le  sujet  d'un  article  semblable  (  V.  Pieds  ). 

L'abdomen  se  confond ,  en  très-grande  partie ,  arec  le 
tronc  f  dans  les  crustacés  ;  mais ,  h  partir  des  arachnides ,  il 
forme  une  masse  distincte ,  ordinairement  composée  de  six 
i  neuf  anneaux,  et  qui  renferme  les  yiscères  et  les  organes 
reproducteurs.  Ces  organes  sont  doubles  dans  le)s  crustacés 
et  les  arachnides  pulmonaires,  et  uniques  dans  tous  le^  autres 
animaux  à  pie^  articulés.  Ici  ils  sont  presque  toujours  situés 

^  à  l'anus  et  intérieurs  ;  mais  dans  les  précédens ,  ils  sont  tan^ 
tôt  placés  sur  la  poitrine,  et  tantôt  à  la  base  de  l'abdomen  p 
ou  à  l'origine  de  la  queue.  Ceux  des  mâles  sont  souvent  exté- 
rieurs ,  et  quelquefois  annexés ,  soit  à  deux  de  leurs  pieds  y 
soit  à  deux  antennes  ou  à  deux  palpes,  qui  ont  même  une 
grande  analogie  avec  les  organes  du  mouvement.  Plusieurs 
femelles  ont  à  l'extrémité  postérieure  du  corps  un  aiguillon 
ou  une  tarière  (  V.  ces  mots  );  quelquefois  cet  aiguillon,  mais 
ions  une  forme  différente  {F.  ocorpion),  et  d'autres  appen* 
£ces ,  soit  propres  à  la  défense ,  soit  d'un  usage  inconnu^ 
terminent  l'abdomen  des  deux  sexes. 

Tous  ces  animaux  sont  ovipares  ;  quelquefois  cependant 
les  œufs  éclosent  dans  l'intérieur  de  la  mère ,  et  l'on  dit 

Ja'fclle  est  ovo-vivîpare.  Leur  nombre  et  leurs  formes  varient 
^odigieusement.  Guidées  par  un  instinct  merveilleux ,  les 
femelles  assurent,  en  mille  manières  différentes ,  la  conser- 
vation des  germes  ^e  leur  postérité ,  et  pourvoient  toujours 
k  la  nourriture  de  leurs  petits ,  soit  en  plaçant  les.  œufs^ans 
les  lieux  où  ces  petits  trouvent  à  leur  portée  leurs  alimens , 
soit  en  les  approvisionnant  d^avance.  Quelques  insectes,  tels 
^ue  les  abeàUsy  les  bourdons^  les  fourmis  et  les  guêpes ,  nous 
inontrent  une  institution  unique  dans  l'histoire  des  animaux, 
*^voir  :  une  société  nombreuse  d'individus  femelles ,  mais 
pnvés  de  la  faculté  génératrice,  et  qoâsont  ch'argés  de  l'édu* 
^tloQ  des  petits  et  de  tous  les  travaux  nécessaires  à  la  pros- 
P^rjté  de  l'établissement  (  V.  ces  articles  et  celui  de  TER* 

Les  animaux  k  corps  et  à  pieds  articulés ,  ainsi  que  tous 
les  autres ,  ne  deviennent  semblables  à  leurs  parens ,  ou  n'ont 
ac^  t09te  U  perfection  de  leurs  organes  ,  qu'au  bout  d'un 


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370  *  E  N  T 

intervalle  de  temps  plus  un  moins  considérable.  Les  uns 
subissent  plusieurs  mues  ;  d^autres  éproureni  des  changemens 
extraordinaires  qu'on  nomme  Métamorphoses  (  V.  ce  mot). 
L'accouplement  est  nécessaire  pour  la  fécondation  des 
ceuis ,  et  s'opère,  le  plus  souvent ,  comme  dans  la  plupart  des 
autres  animaux ,  le  mâle  étant  placé  sur  le  dos  de  la  femelle. 
Les  deux  sexes  des  insectes  hexapodes  ne  se  réunissent  guère 
qu'une  foisdans  le  coursdeleurrie^etmeurent  bientôt  après; 
mais  les  insectes  myriapodes ,  les  arachnides ,  et  surtout  les 
crustacés,  s'accouplent  et  engendrent  plusieurs  fois  ;  ils  con- 
tinuent de  croître  et  de  changer  de  peau,  du  moins  pendant 
on  certain  temps ,  et  la  durée  de  leur  existence  s'étend  sou- 
vent à  plusieurs  années. 

Le  nombre  de  ceux  qui  nous  sont  utiles  est  fort  petit  (  K 
Abeille,  Bombyx,  Ca»th aride,  CkK:HENiLL£,  Crustacés, 
Kermès  ,  Mylabre  )  ;  mab  la  quantité  de  cei^  qui  nous 
^ont.  nuisibles  n'est  que  trop  grande.  ^ 

Telles  sont  les  considérations  les  plus  générales  et  les  plus 
importantes  qu'offre  l'histoire  de  ces  animaux.  Nous  nous 
étendrons  davantage  à  l'article  Insectes  ,  nom  sous  le- 
quel on  les  désigne  communément,  surtout  depuis  lin- 
nseus ,  qui  s^cst  écarté  des  méthodes  anciennes ,  en  confon- 
dant avec  eux  les  crustacés* 

Les  animaux  à  corps  articulé  et  pourvus  de  pieds  articulés,  ^ 
ne  forment  pour  lui  qu'une  seule  classe ,  à  la  fin  de  laquelle 
sont  placés  tous  ceux  qui  n'ont  point  d'ailes ,  ou  les  aptères; 
cette  série  est  contraire  à  l'ordre  naturel.  Brisson  (  Bègm 
animal)^  par  l'établissement  de  sa  classe  des  crusUcés,  et 
la  supériorité  qu'il  lui  a  assignée  sur  celle  des  insectes ,  a 
mieux  apprécié  ses  rapports.  La  première  de  ces  classes 
comprend  nos  crustacés,  nos  arachnides  et  nosmyriapoM. 
Sans  m' écarter  essentiellement  de  la  méthode  de  Linnaeus , 
je  fis  néanmoins,  dans  mon  Précis  des  caracièrts  génériques  des 
insectes  (i) ,  des  changemens  importans  à  son  ordre  des  ap- 
tères.  Profitant  de  l'observation  déjà  faite  par  Aristote,  re- 
nouvelée par  Derham  ,  Lyonnet ,  et  surtout  par  Degeer  (2)9 
j'y  définis  le  mot  insecte  (  animal  sans  vertèbres ,  dont  le  corps 
et  les  pattes  sont  de  plusieurs  pièces  )  ,  d'une  manière  plus  ri- 

Soureuse  et  plus  laconique  qu'on  ne  l'avoit  fait  jusqu'alors. 
IM.  Guvier  et  de  Lamarck  ayant  depuis  fixé  les  bases  des 
coupes  principales  de  la  zodiogi^ ,  j'ai  successivement  per- 

(i)  Imprimé  à  Brive^  en  1796. 

(2)  Les  véritables  insectes  sont  des  animaux  qui  n'ont  point  oc 
squelette  on  d'ossemens  intérieurs,  etc.  Jffém.  pour serpir  àVhist.  ici 
itfsect.es ,  tom^j^^ff*  68  o^  .  ' 


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..E  N  T  •  27, 

fectîonné  mon  premier  travail ,  en  cherchant  à  me  rappro- 
cher, de  plus  en  plus,  de  la  méthode  naturelle;  celle  que 
je  suis  dans  cet  ouvrage,  est,  k  peu  de  différence  près, 
la  même  que  celle  que  j'ai  publiée  dans  le  troisième  volume 
de  l'ouvrage  sur  le  Règne  animal  de  M.  Cuvier.  Pour  me  con- 
former au  plan  qu'il  avoit  adopté  ,  et  faire  cadrer^  le  plus 
qu'il  étoit  possible,  avec  mes  coupes,  les  genres  de  Linnaeus^ 
j'ai  réuni  souvent  plusieurs  des  familles,  que  j'avob  éta- 
blies dans  mes  ouvrages  précédens,  en  une  seule,  à  la- 
quelle j'ai  imposé  une  nouvelle  dénomination;  mais  je  par- 
tage ces  grandes  coupes  en  tribus,  qui  correspondent  le  plus 
soaireDt  à  mes  anciennes  jfamilles.  J'ai  supprimé  ici  le  mot 
de  sous-genre  ,  dont  j'avois  été  obligé  de  me  servir,  M.  Cu- 
vier désignant  ainsi  les  genres  dérivés  de  ceui^  de  Linnseus* 
N'ayant  pas  entièrement  acheré  la  rédaction  de  la  partie 
entomo^ogique  de  son  ouvrage  ,  lorsqu'on  a  mis  sous  presse 
les  premiers  volumes  de  ce  Dictionnaire,. je  n'ai  pu  donner 
ici  les  articles  que  jisi  traités  postérieurement ,  et  qui  s'é- 
loignent ,  quant  à  leur  disposition  et  à  leur  nomenclature  « 
de  ceux  de  ma  méthode  précédente  ;  mais  ces  articles  sont 
en  très-petit  nombre ,  et  ces  lacunes  seront  remplies,  soit 
dans  le  courant  de  cet  ouvrage ,  soit  dans  ses  supplémens. 

L'entomologie  est  une  des  branches  de  l'histoire  naturelle 
qu'on  a  le  plus  cultivée  ,  et  ce  seroit  ici  le  lieu  de  faire  con- 
poître  les  principaux  ouvrages  qu^on  a  publiés  sur  cette 
science.  Mais,  outre  que  j'ai  donné  aux  articles  AiieS  des  in-- 
sectes j  Aptères j  Arachnides ,  Bouche,  une  idée  succincte  des 
méthodes  principales  et  les  plus  suivies  ;  que  j'en  ai  encore 
parlé ,  d'une  manière  générale ,  dans  celui-ci ,  je  renvoie  , 
comme  Tavoit  fait  Olivier ,  dans  la  première  édition  de  ce 
Dictionnaire ,  au  mot  Insecte.  La  jplupart  de  nos  lecteurs  , 
cti  effet,  consulteront  plutôt  cet  article  que  celi*i  d'entomo- 
logie,  moins  familier  pour  eux. 

^  J'ai  jugé  néanmoins  qu'il  étoit  plus  convenable  d'ex{>oser 
ici  le  tableau  général  dç  la  méthode  que  je  suS  dans  cet  ou- 
vrage. Il  abrégera  singulièrement  les  récherches  que  ,  sans 
lui ,  on  seroit  obligé  de  faire ,  pour  arriver ,  en  dernière  ana- 
lyse, à  la  détermination  des  genres  et  des  espèces  que  je 
mentionne.  On  saisira  d'ailleurs  plus  facilement  les  grands 
''apports  auxquels  j'ai  coordonné  ma  méthode ,  fruit  d'un  tra- 
vail qui  a  rempli  presque  tous  les  instans  de  ma  vie. 

^oussommes  forcés  dansnosclassifications^de  présenteras 
animaux  dans  une  série  continue.  Us  composent ,  dans  la 
Wélhode  de  M.  de  Lamarck  ,  quinze  classes  :  les  insectes  suc- 
cèdent d^xxwers  ;  viennent  ensuite  ït&  arachnides  ti  \escnt$iacésy 
^ui  conduisent  aux  annelides. 


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^ya  E  N  T 

M.  Cuvier  partage  maintenant  les  animaux  (  le  Règne  ani^ 
mal)^  en  dix-neuf  classes  ,  en  allant  du  plus  composé  au 

S  lus  simple ,  ou  dans  un  sens  inverse  de  celui  adopté  par 
I.de  Lamarck.  Les  crustacés  succèdent  également  aux  anne- 
lides;  mais  il  passe  des  insectes  à  la  classe  des  échinodermei, 

La  Nature ,  ainsi  que  Tout  d'ailleurs  obseryé  de  célèbres 
zoologistes,  s^est  écartée  de  ce  plan  dans  la  formation  des 
animaux  ;  la  série,  an  lieu  d'être  simple,  se  jiTÎse  en  diver- 
ses  branches  ;  et  par-là,  des  êtres  qui  diffèrent  par  des  ca- 
ractères secondaires  et  qu'on  est  obligé  d'éloigner  dans  une 
échelle  méthodique  ,  mais  allant  de  pair  sous  les  rapports 
d'un  système  général  d'organisation  «  se  trourent  au  même 
niveau. 

J'ai  essayé,  depuis  long-temps^  de  découvrir  ces  filiations 
naturelles  9  et  le  résultat  de  mes  recherches  est  exposé 
dans  le  premier  des  deux  tableaux  suivans.  J'avois  commu- 
niqué à  M.  de  Lamarck ,  lorsqu'il  rédigeoit  le  premier  to- 
lume  de  son  Hbtoire  naturelle  des  aniJhaux  sans  vertèbres  > 
mes  deux  divisions  principales  (  V.  le  supplément  de  ce  fo* 
lume  ).  J'ai  profité  moi-même  de  plusieurs  de  ses  obserra^ 
tions  et  de  ses  idées  ingénieuses. 

Un  ami  àes  hommes  et  des  lettres ,  M.  le  marqub  de  Bar* 
bançois,  qui,  dans  un  Mémoire  présenté  ,  Tannée  dernière, 
à  l'académie  des  sciences ,  et  ayant  pour  objet  une  classifi- 
cation générale  des  animaux  ,  nous  a  donné  lien ,  par  Tem- 
plo  souvent  heureux  qu'il  a  fait  de  nos  connoissances  sur  la 
zoologie  ,  de  regretter  qu'il  ne  se  soit  pas  livré  spécialement 
à  son  étude,  a  publié ,  peu  d^  temps  après  ,  un  tableau  des 
affinités  des  animaux ,  non  moins  digne  d'intérêt.  (  Joum.  de 
Phys.) 

Je  partage  ,  d'après  les  deux  types  du  système  nerrenz  » 
les  ammaux  sans  vertèbres  en  deux  grandes  sections ,  les  or- 
lîculés  et  les  inarticulés  (i),  La  première  se    divise  en  denx 

(i)  De  profcAds  observateurs  ont  déjà  remarqué  que  la  nature  re- 
produit avec  des  combinaisons  particulières  certains  types  de  for- 
^  mes.  Il  semble  qu^elle  pous  laisse  entrevoir  un  exemple  de  ces  analo' 
gies  dans  la  manière  dont  elle  a  distribué  les  grandes  masses  des  ani' 
maux  vertébrés  à  sang  froid  et  celles  des  animaux  invertébrés .  Les 
reptiles  sont  les  seuls  de  tous  les  vertébrés  où  nous  observons  une 
mue  parfaite  ;  les  batraciens,  formant  une  coupe  parfaitement  inter- 
médiaire entre  les  autres  reptiles  et  les  poissons ,  devroieot  même 
constituer  une  classe  particulière ,  ainsi  que  je  r«i  dit  dans  les  tables 
de  la  première  édition  de  Cet  Ouvrage  ;  ce  sont,  en  effet,  des  espè- 
ces de  reptile S'poissons,  Les  poissons ,  dans  la  méthode  de  M.  Cuvier, 
se  divi^sent  naturellement  en  deux  séries.  La  première,  cei|e  des 
chondroptérjgiens^  tient,  sous  quelques  considérations,  aux  reptiles,  et 
paroit conduire,  à  quelques  autres  égards,  comme  par  l'imperfection  du 


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lTÊBRES.  (Toni.X,p«g  i>7».) 


II.    INARTICU1,ES.   {Exarticulata.) 

jerveau  arec  quelques  ganglions  autour  ,   ou  même  un  seul 

ti,  jetant  des  filets,  dans  ceux  qui  ont  un  système  nerreux 

Un^  t    organes    respiratoires  le  plus   souvent    branchiaux   et 

^rachéaires  ;  corps  (toujours  contractile)  sans  articulations  ni 

je  ;  bouche,  tantôt  composée  y  soit  de  deux  lèrres,  soit  d*une 
^^  J  ou  de  deux  mâchoires,  et  quelquefois  en  outre  d'une  lan- 
térieuB^iil^l  formant  une  ouverture  terminal*,  supérieure  ou  infë- 
tant  »  accompagnée  de  tentacules  disposés  en  rayons,  ou  d'organes 
rétradfes,  serrant  au  tact,  à  la  préhension,  et  quelquefois  au  mou- 
hiiiÀ  '  point  de  bouche  daifs  quelques  autres.  Barement  des yeus; 

^e  pieds  articulés^  ni  d'ailes. 


I.  MOLLUSQUES  {Moliuscay 
ùorpinoi    A.   Testa  ci  s, 

tALOPODZS. 


^OPODES. 
'^ÊKOPODXa 


M 


>HALES. 
ilHIOPODXS. 

\      B.  Pfyioides. 

icilRs.  (  Lam.)  , 

I     2>  ZOOPHYTES  OU  RiDUinxs  {Zoopfyia); 

\  ECBIVODERVSS. 

I      *K  sans  pieds.  '^^  E,pédicettés. 

POLTPXS.  ACALSPfiSS    (  CuT.  } 

«hies.  ^A.  ayant  une  bouche. 

P"  à  polypier. 
T^r^ijpesnuf. 

^^  A«  ians  houehe, 
X  AGASTRIQUES  {Àgasiricd). 
Ikfusoiebs. 


%\ 


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AN 


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E  N  f  àyâ    • 

^fafiches^  dont  Pane ,  celle  des  èMàmeè^  ié  conij^ose  des  in- 
jectes de  Linnaeus  ;  et  l'autre  ^  celle  des  vers^  renferme  les 
eirrhipèdeSy  les  annelîdes  et  les  irers  de  M.  de  Lamarck.  C'est 
la  classe  des  animaux  invertébrés  qu'il  désignoît  auparavant 
ainsi ,  et  augmentée  des  fcirrhipèdes.  Ces  demiera  animaux 
semblent  se  lier  ^  soit  avec  les  mollusques  ^  soît  avec  les 
crustacés  ;  de  sorte  que  cette  branche  entière  pourroit  êtrô 
considérée  comme  un  rameau  de  la  section  dés  animaux  sans 
vertèbres  inarticulés,  et  à  la  tête  de  laquelle  il  faudi'oit  peut- 
être  placer  les  brachiopodes  ;  car  ils  sont,  ainsi  que  les  cir- 
rhipèdes,  des  espèces  de  vers  mollusques,  ayant  de  Tanalo-^ 
ffie  at'ec  les  acéphales  de  M.  Cuvier  ^  où  les  conchifères  dâ 
M.  de  Lamarck ,  qui  composent  les  genres  solm  ,  pholade  y 
fistidane,  tareif  etc.  Quoique  le  corps  proprement  dit  des  bra- 
dûopodes  et  des  cirrhipèdes  ne  soit  pas  articulé,  on  voit  ce-; 
pendant  sur  le  pédicule  tendineux  et  tubulaire,  dont  la  plu- 
part d'entre  eux  sont  pourvus ,  et  au  moyen  duquel  ils  sont 
fixés,  des  apparences  d'anneaux;  les  bras  des  uns,  les  cirrhe^ 

squelette,  aiïxmotlùsqùesetaukanneIides.lLa^ec'onc[e,  celle  des  pois-^ 
^om prapremeAf  di'/s,  forme  une  branche  jparallèle  à  la  précédente,  qui 
ie  prolonge  cependant  beaucoup  moins  à  sa  partie  inférieure,  ou  laissëi,' 
entre  les  animaux  que  nous  venons  de  citelr,  un  vide  considérableai 
Parmi  les  invertébrés ,  le^  entomes  )  à  raison  de  leur  faculté  locomo-^ 
trice ,  de  leurs  mues  ou  de  leurs  métamorphoses  »  paroissent  repré-^ 
senter  une  partie  des  reptiles ,    tandis  que  notre  branche  des  veri 
nous  olire  quelques  traits  dé  ressemblance,  d*une  part,  avec  d'autres 
l'eptilesy  deux  de  Tordre  des  batraciens,  et  de  Taùtre  avec  les  pris- 
ions de  la  famille  des  cyclostoiAes  dé  M.  Duméril.  On  peut  opposer 
le  type  des  mollusques  à  celui  des  poissons  ,  considérés  en  générale 
Les  céphalopodes  et  les  ptér^podes  sont,  en  effet ,  des  mollusques  à 
nageoires,  ou  des  sortes  de  mollusques  -  poissons,  Noui&  passons  de  là 
aux  gastéropodes  ou  mollusques  rampans,  dont  le  manteau  ne  forme 
sur  le  dos  qu*un  écusson  ou  un  bouclier  ;  puis  viennent  les  acéphale» 
où  ce  manteau  enveloppe  lé  corps  et  s* y  réunit  même  en  devant.  Ceux 
^ui  n'ont  point  de  coquille  et  qui  composent  la  classe  des  iuniciérs  dô 
M.  de  LamarclE,  réunissent  certainement  les  mollusques  aux  zbopfaytes  : 
or,  ici  la  nature  adopte  un  plan  particulier,  et  qui  tend  à  nous  faire 
descendre  au  règne  végétal  :  car  les  infusoires  ne  diffèrent  de  quelque» 
plantes  agames  que  par  leur  extrême  irritabilité  et  leur  faculté  loco-* 
motrice.  J'ai  dit  que  les  tuniciers  étoient  placés  sur  les  limites  de  rem- 
branchement  des  mollusques  et  ii^t  zoophvtes;  leur  système  nerveux, 
en  effet,  se  compose  d*un  ganglion  jetant  des  rameaux  en  manière  de 
rayons.  Cette  (orme  l'adiaire  affecte  aussi  souvent ,  comme  dans  le» 
ascidies^  les  bords  de  deux  ouvertures  extérieures  de  leur  corps ,  et 
dont  Tune ,  située  à  son  sommet,  coniduît  au  sac  branchial  et  à  la 
bouche  proprement  dite ,  et  dont  Tautre  latérale ,  et  ordinairemei4 
plus  basse ,  sert  d^anus.  Les  tuniciers  sont  donc  des  espèces  de  m^l^ 
^9^u  ruHiaires  Çiyyphjftgidesn 

X.  l8 


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:^ll,  E  N  T 

\  articulés  des  autres ,  boqs  annobcetit  encore  que  Torganisa^ 

I  tion  de  ces  animaux  est  déjà  établie  y  quoique  d'une  manière 

,  moins  frappante  9  sur  le  mo4ièle  de  celle  A^^  annelides.  Les 

brachiopodes  ont  un  système  T^sculaire  qui  a  des  rapports 
,  avec  celui  des  céphalopodes  ,  et  des  branchies  placées  sur 

Jes  bords  des  lobes  de  leur  manteau  ,  caractère  qui  leur 
^1  donne  quelque  conformité  avec  les  ptéropodes» 

M  .Cuviér  met  les  vers  intestinaux  dans  son  quatrième  etder- 

nîer  embranchement  des  animaux^  celui  àz^  zoophytes,  et  entre 

•  les  échinodermes  et  les  acalèphes  ou  ùrtks  de  mer.  Les  lombrics^ 

les  ihalassèmes^  les  tuzm&ss  f  les  sangsues  et  les  dragormeàux  oa 

gordius ,  forment  son  troisième  et  dernier  ordre  des  annelides. 

j  Mais  les  iœfda  ^  les  écktnorinques ,  et  un  grand  nombre  d'intes- 

|i  tinaux,  sont  aussi  bien  articulés  ou  annelés  que  les  lombrics 

il.  et  les  sâng'snes  ;  et  les  annelides  de  ces  deux  genres ,  ainsi 

Il  que  les  dragonneaùx,  semblent  nous  conduire^  tantpar  leurs 

Il  formes  que  par  leur  manière  de  vivre,  à  la  classe  des  vers  'à- 

If  testinaux.  Les  larves  de  plusieurs  diptères ,  celles  particdiè- 

rement  des  œstres ^  des  mouches^  etc.,  ne  diffèrent  de  ces  ani- 

i  maux  que  par  leur  système  respiratoire  ;  de  sorte  que  les  vers 

t  intestinaux  sont  presque  des  larves  de  diptères  sans  trachées 

çt  S0U5  une  forme  permanente  ;  les  lemées  et  tous  les  àutrts 

épizoairesde  M.  de  Lamarck,  ont  les  plus  grands  rapports 

avec  les  insectes  et  même  avec  des  crustacés  branchiopodes. 

M.  Cuvier  a  distingué  >  daiis  plusieurs  vers  intestinaux,  deux 

lignes  tendineuses  ou  deut  filets  nerveux,  partant  d'un  collier 

autour  de  là  bouche  :  mais  ne  seroient-its  pas  deux  cordons 

simples  ou  sans  ganglions  de  la  moelle  épinière ,  et  n'a-t-on 

pas  dé)à  remarqué  que  celle  des  lombrics  n'est  qu'une  suite 

4'nne  infinité  de  petits  ganglions  «erres  les  uns  contre  les 

liutres  ?  Us  doivent ,  en  suivant  la  décroissance  des  organes. 

Hoir  par  disparoitre. 

Les  annelides  abranches  de  M.  Cuvier  n'ayant  aucun  or- 
gane de  respiration  apparent ,  et  paroissant  respirer  par  h 
surface  entière  de  la  peau,  doivent,  je  crois  ,  former  une 
classe  particulière  ,  que  je  nonmie  Lomb&icites  ,  parce  qne 
le  genre  lombric  en  est  le  principaL  Son  type  de  forme  est 
à  peu  près  commun  aux  autres  aniinaux  de  la  même  classe. 
Ainsi ,  la  série  dés  vers  se  divise  naturellement  en  deux  cour 
pes  principales:  lés  uns,  tous  habitans  des  eaux  salées,  ont 
des  branchies  extérieures  ;  les  autres,  vivant,  soit  dans  1» 
^erre  ou  dans  les  eaux  douces,  soit  sur  d'antreis  anknaaX) 
.  fi'offrent  point  de  système  particulier  de  respiration  ;  Ic"^ 
derme  absorbe  par  ses  pores  le  fluide  destiné  à  entretenir  l^ 
vîe ,  et  a  la  propriété  d'en  séparer  ou  de  tamiser ,  pour  ainâ 
dire  «  r oxygène  ,  dont  la  quantité  nécessaire  à  leur  conser- 


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E     N     t  iyS 

^tionioit  être,  {proportions cardées ,  moins  considcrable^ 
(pie  celle  que  reçoivent  les  animaux  supérieurs  ou  pourvus 
d'an  système  de  circulation.  Ces  vers  se  distinguent  aisémen^ 
ies  autres  par  les  caractères  suivans  :  corps  contractile ,  art- 
ndé ,  sans  pieds  articulés  ni  organes  respiratoires  ;  ayant  pour 
iûwÂe  un  suçoir  mtériewf  et  réttactile  ;  animaux  pour  la  plupart, 
j^arasiies. 

fai  suivi ,  relativement  h  la  division  des  mollusques  |  U 
méthode  de  M.  Cuvier.  Ses  belles  observations  sur  les  cé- 
phalopodes me  semblent  établir ,  d'une  manière  évidente  «' 
qu'ils  sont,  de  tous  les  animaux  du  même  embranchement^  lea 
inieux  organisés;  qu'ils  forment,  même  à  la  tête  ûes  animaux. 
u$s  vertèbres ,  un  type  spécial ,  nous  ofifrant  des  caractère^ 
communs  aux  poissons  et  aux  mollusques.  Leur  cerveau,  ren? 
fermé  dans  une  espèce  de  crâne  ;  leur  système  vasculaire  ;  la 
complication  de  leurs  yeux  qui,  parleurstructure,  ne  le  cèdent 
point  en  perfection  il  ceux  des  animaux  vertébrés  les  plus 
élevés  dans  l'échelle  ;  leurs  mâchoires  robustes  ;  leur  faculté 
Mkmotrice^et  toute  leur  organisation}  assurent  à  ces  ani-^ 
maux  leur  prééminence  sur  les  autres  invertébrés  connus  ^ 
sans  en  excepter  les  hétéropodes  de  M.  de  Lamarck ,  qui  ne 
âe  rapprochent  des  poissons  que  par  des  caractères  très-se* 
condaires  ou  beaucoup  moins  importans.  L^on  peut  dire 

Ee  les  céphalopodes  sont  des  espèces  de  moHusgues-poissons* 
isptéropodes  sont,  après  les  céphalopodes,  les  mollus- 
ques où  la  faculté  locomotrice  est  le  plus  développée;  ce 
sont  tous  des  mollusques  nageurs ,  et  VargonauU  arctique 
d'Othon  Fabricius  (^Limacine,  Cuv.)  9  indique  bien  le  passage 
des  ptéropodes  aux  céphalopodes. 

Je  range  lesanimauxqui  composentle  classe  àes  TuNiciEES 
de  M.  de  Lamarck  atec  les  mollusques ,  en  les  distinguant 
sous  le  nom  de  phytdides.  Us  lient  en  effet  cette  cliss^  avec  les 
^oophytes,  et  les  ascidies  faboient  même  partie  de  la  classe 
àt^  animaux  que  les  anciens  appeloient  ainsi,  parce  que,  comme 
nons  Tavons  dit  plus  haut|  leurs  formes  ou  leur  fixité  leur  don-* 
aent  quelque  ressemblance  avec  les  végétaux.  Les  recher-r 
ckes  anatomiques  de  M.  Cuvier,  relatives  ^ux  ascidies  et  aux 
biphores;  celles  de  MM;  Le  Sueur  (i)  et  Désmârest  sur  les 
pyrosomes  et  les  botrjUes  ;  le  travail  général  de  M.  Savigny 
sortons  les  animaux  de  la  même  classe^  ou  celle  des  tuniciers, 
nionumens  admirables  de  patience  et  de  ifitsst  d'observa- 
tions ^  ne  permettent  pas  de  méconnoitre  les  affinités  qu'ont 
"  -■  .,-■■. —  -^  ' ^ 

(x)  La  iustice  m'oblige  à  déclarer  que  M.  Le  Sueur  m*avçit  coin— 
ili^niq^ë  sts  découvertes  sur  les  pyrosomes ,  près  d*un  an  ayant  quo 
M.  Savigny  fit  pa^rt  à  T  Académie  de«  Sdeoces,  de  ses  obseryations 
•ur  les  animaux  des  alcyons. 


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3^76  E  N  T 

ces  animaux  arec  les  mollusques.  Les  caractères  qui  les 
^  âifférencîent  de  ces  derniers ,  confirment  même  le  sentiment 

l'  âe  M.  de  Lamarck  sur  la  dégradation  insensible  des  systèmes 

d'organisation;  car  les  tuniciers  sont  plus  simples,  k  quelques 
l  égards  ,  que  les  mollusques  acéphales ,  et  conduisent  aux 

j  écliinodermes,  où  Ton  ne  découvre  qu^un  ou  deux  appareils 

!  tasculaircs  et  bornés  à  quelque;^  fonctions.  Si  les  tuniciers 

\  ont  des  branchies  membraneuses ,  à  réseau ,  et  formant  sou- 

{'  tent  une  sorte  Je  sac ,  c'est  parce  que  cette  disposition  leur 

est  nécessaire  pour  l'évacuation  de  l'eau  qu'ils  ont  absorbée. 

'    J'avois  exposé ,  dans  le  cours  de  zoologie  que  j'ai  fait  en 

1 8 14. 9  à  l'école  vétérinaire  d'Alfprt  t    plusieurs  de  ces  vues 

générales  àur  les  animaux  sans  vertèbres.  • 

Distribution  méthodique  H  générale  des  animaux  articulés  étpwmH 
'  de  pieds  articulés  {^^CIOMES ,  Entama^. 

CLASSE  L  —  CRUSTACÉS,  OusImco. 

^  Des  hranchies  :  elles  sont  extérieures  ou  simplement  couvertes  pa^^ 

.  tords  du  test}  quatre  antennes  y  et  dix  à  quatorze  pieds  dans  lapiU' 
part,  ^ 

Oiu>RE  I.  —DÉCAPODES,  Décapoda.  Un  palpe  surchaque 

mandibule  ;  yeux  portés  sur  un  pédicule  mobile  ;  la  tête 

iet  le  tronc  intimement  unis,  sous  un  test  inarticulé; 

branchies  situées  à  la  base  extérieure  Ats  pieds,  et 

couvertes  par  les  bords  latéraux  du  test  ;  six  pieds-* 

mâchoires ,  et  dix  pieds. 

Famille  L  -^  Braghyuaes,   Brachyura.  ^^  Quede  sans 

Nageoires  ni  appendices  articulés  à  son  extrémité  postérieure , 

plus  courte  que  le  test. 

Tribus  ou  sous-familles.  *^  Nageurs,  arqués ,  quadrilatères, 
orbiculaires,  triangulaires,  èryptopodes,  notopodes. 

Famille  H.  —  Macroures  ,  Afa^/Y)iim.  —  Queue  ayant  de 
ehaque  côté,  à  son  extrémité  postérieure ^  une  nageoire  oa 
des  appendices  articulés ,  aussi  longue  ou  plus  longue  erdi* 
nairement  que  le  test. 

Tribus.  -^  Anomaux,  homards ^  salicoques,  schia&opodes. 

Ordre  H.  —  STOMAPODES ,  Stomapoda.  Un  palpe 
sur  chaque  mandibule  ;  yeux  portés  sur  un  pédicule 
mobile  ;  tête  distincte  du  tronc ,  très^grande  ;  son  test 

1  sortant,  sur  une  articulation  antérieure ,  les  yeux  et 
es  antennes  intermédiaires  ;  branchies  annexées  à 
des  nageoires  sous-caudales,  (quatorze  pieds  et  deux 
pi«dâ-m|cbQire^  semblables  t  mais  plus  petits^} 


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E  N  T  ^77 

OlBEE  III.  —  AMPHIPODES,  Amphipoda.  tTa  palpe 
sur  chaque  mandibule  ;  yeux  sessiles  ;  trono  articulé  ,, 
distinct  delà  tète;  quatorze  pieds,  dans  la  plupart. 

ÛWHttIV.  —  UEMODIPODES,  Lœmodipoda.  Mandi- 
bules sans  palpes;  pieds  uniquement  propres  à  la. 
locomotion;   deux  paires   de  mâchoires  recouvertes. 

Ear  deux  pieds  -  mâchoires  réunis  à  leur  base  ; 
îs  deux  pieds  antérieurs  annexés  à  la  tête  ;  organes 
respiratoires  présumés  résiculeux,  situés  soit  à  la  base 
d'un  certain  nombre  de  pieds  vrais  ou  rudimentaires^ 
soit  sur  des  segmens  intermédiaires ,  sans  pieds  arti* 
cnlés  ;  corps  souvent  filiforme  ;  tête  confondue  avec  le 
premier  segment;  dix  à  quatorze  pieds  disposés  dans, 
toute  la  longueur  du  cofps. 

Omwie  V.  —  ISOPODES,  lio;>oefo.  Mandibules  sans  pal- 
pes; i^eds  uniquement  propres  à  la  locomotion  ;t 
deux  paires  de  mâchoires  recouvertes  par  deux  pieds- 
mâchoires  ^  en  forme  de  lèvre;  les  deux  pieds  anté- 
rieurs portés  sur  un  segment  distinct  de  la  tête;? 
branchies  situées  sous  la  queue  ;  corps  déprimé  ;  tronc 
de  sept  segmens;  quatorze  ]^ieds;  un  à  six  segmens 
postérieurs^  formant  une  queue  très-distincte. 

Famiile  L  —  Phytibuanches,  PhylâranchîéH,  >—  Branchies  i 
Ml  appendices  qui  les  portent,  semblables  à  de  petits  pieds, 
articulés  ou  à  à^s  tiges  ramifiées;  dix  pieds  dans  les  uns  ^ 
quatorze  dans  les  autres  9  mais  dont  les  quatre  derniers ,  au 
moins,  sans  ongles  et  natatoires. 

Famille U.  —  PtéRYGibr ANCHES ,  Pierygtbmnchûh  —Bran- 
chies en  forme  de  bourses  vésiculeuses  ou  de  lames  imitanft 
des  écailles  ;  sept  paires  de  pi^ds  et  tous  onguiculés. 

Nota,  Les  ciiiq  ordres  précédent  composent  n^^n  ancienne^ 
àiymon  dès  malacoslracés, 

OaDREVI.—  BRANCHIOPODES,  Branckiopoàa(Enio- 

mastrnca^  MuU.).  Mandibules  nulles  ou  sans  palpes^ 

bouche  des  uns  composée  de  plusieurs  tnâchoires  t 

.  sans  pieds-mâchoires  ;. celle  des  autres  en-  forme  de 

bec;  pieds  postérieurs  au  moins  branchiaux  :  corps  le 

plus  souvent  recouvert  par  un  test  membraneux  «  en 

forme  de  bouclier  ou  de  coquille  bivalve  ^  avec  lequel 

la  tête  est  confondue  ;  yeux  ordinairement  sessiles. 

Famille  L  -^^  Pœcilopes,  l'âMri&^a.  — Des  pieds  pu  pieds-' 

>i)ichoire$ ,  terminés  en  pointe  j  propres  à  la  coursé^  Ou  à  la 

préhension;  les  autres  pieds,  en  forme  de  ns^eo^irei  loit 


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278  E  J>î  T 

composés  ou  accompagnés  de  lames ,  soit  membraneni  et 
digités  ;  tète  toujours  confondue  avec  le  tronc  ;  un  test  cly-; 
peiforme  dans  la  plupart. 

Tribus.  —  Xyphosures,  pi^eumonures ,  lielmintheïdes. 

Famille  IL  —  Phyllopes  ,  fhyllopa,  --  Tous  les  pieds  uni- 
quement natatoires  et  branchiaux^  ^u  nomlnre^  au  moioi , 
de  vingt-deux  et  foliacés. 

Tribus. — Aspidipliores ,  céplialés. 

Famille  m.  —  Lophyrohes,  Lophyropa.  — r  Tous  les  pîed^ 
uniquement  natatoires  et  branchiaux  y  au  nombre  de  six  i 
douze ,  tantôt  simples  et  garnis  de  soies ,  tantôt  finement  di- 
visés cru  branchus  -,  corps ,  de  plusieurs ,  renfermé  dans  un 
lest  en  forme  de  coquille  bivalve, 

Tribus.  —  Ostracodes ,  gymnotes. 

CLASSE  IL  —  ARACHNIDES,  Jrachniàes. 

Des  stigmates  S0us  le  centre  ou  à  F  extrémité  postérieure  de  la  poitrine, 
servant  d'entrée  à  des  sacs  pulmonaires  ou  à  des  trachées  reyonnéesi 
'  tête  confondue  avec  le  troue  /  point  d^antennes  ;   point  d'yeux  com- 
posés; des  yeux  lisses;  huit  pieds  dans  la  plupart  p  six  dans  la 
autres» 

Ordre  L  —  PULMONAIRES,  PiiAiïojfïoiOT.Dessac^pulf 
monaires.i  organes  sexuels  doubles;  six  à  huit  yeux 
lisses. 

I.  Mandibules  terminées  par  une  seule  pointe,  en  forme  de  grine 
ou  de  crochet,  et  mobile  ;  tronc  d'un  seul  segment  ;  abdomen  p(^- 
diculé;  deux  stigmates  situes  à  sa  base;  poin|de  lames  pectinées 
vers  soni>ri^ine ,  ni  d*^iguilion  à  son  extrémité» 

^  FamiU'el  —  Araneïdes  (  ou  Fileuses  ),  ArméUUs.-^^- 
domen  sans  articulations ,  avec  des  filières  ^  bout  ;  pied^ 
palpes  sans  pince  ni  griffe  au  bout,  terminés  au  plus  par  uû 
pictit  craebet^  et  partant  à  leur  extrémité ,  dans  les  mâles,  le* 
organes  sexuels  ;  pieds  semblables. 

.  Nùkt.  Gette  &mille  se  partage  en  deux  sections  :  la  V^" 
mière ,  celle  des  sédentaires ,  est  composée  de  cinq  tribus  : 
ierriièles  ,  tubilHes^  inéçuàèles,  orbitèUs  tt ùUérigrades  ;  la  seconde 
section, les  vagabondes ^  comprend  deux  tribus ,  celle  des 
citifftides  et  celle  àes^saliigrades» 

FamilklL  —  Pédipalpes,  Pedipaipœ.  —  Abdomen  arti^ 
culé  ou  annelé,  sans  filières  au  bout;  pieds-palpes irès-gran^Sf 
en  forme  deserres,  terminés  par  une  pince  ou  une  griffct  san$ 
<U^anes  sexuels  ;  les  deux  pieds  antérieurs  termiiiés  par  nfl 
tarse  fort  long ,  composé  d^un  grand  nombre  d'ar^<^^'  ^* 
#^m  cjTPjçfeets  au  bout. 


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E  N  T  «79 

|I.  Mandibule»  terminées  en  pince  ou  par  deiuc  espèces  de  doigts; 
tronc  de  trois  segmens ,  dont  Tanterieur  beaucoup  plus  grand ,  en 
-  forme  de  corselet  ;  abdomen  sesslle  (toujours  annelé) ,  ayant  en  des* 
sous  huit  stigmates,  quatre  de  chaque  côté  ;  deux  lames  en  forme 
de  peigne,  yers  sa  base  ;  ses  six  derniers  segmens  en  forme  de  nœuds 
et  composant  une  queue ,  dont  le  dernier  terminé  par  un  aiguillon, 
éjaculant  un  venin. 

Famille  III.  — «  ScOAPlONiBES ,  Scorpîoniâès. 

Okdre  II.-.TRACHÉENNES,   Tmcheanœ.  Des  trachées 
rayonnées  ou  ramlBées  dès  leur  base ,  pour  la  respi- 
ration; or|;aiie8  sei^ueis  uniques }  deux  à  quatre  yeux 
lisses. 
Famille  I.  — »  Faux-Scorpions  ,  Psetuh-scorpiones.  —  Tronc 
ie  trois  segmens  ^  dont  l'antérieur  beaucoup  plus  grand ,  en 
forme  de  corselet;  abdomen  distinct  et  annelé  ;  pi'eds-nalpes 
très-grands  ;  hifit  pieds  dans  les  deux  sexes  ;  niandibules  en 
pince  ;  des  mâchoires  sciatiques  ;  une  lancue^temale. 

Famille  II.  -^  Pycnogonides,  Pycwgonides.  ^  Corps  de  six 
ftegmens ,  dont  quatre  thoraciques  et  occupant  presque  toute 
sa  longueur  y  et  les  deux  autres  formant  chacun  un  ides  bouts , 
et  tubulaires  ;  le  postérieur  très-petit  ;  Tantérieur  foiinant  ua 
suçoir  simple,  tantAt  accompagné  de  mandibules  et  de  palpes, 
tantftt  d^nne  seule  sorte  dis  ces  organes ,  ou  même  sai^  aucun 
d'eux;  huit  pieds  dans  les  mâles ,  dix  dans  les  femelles ,  dont 
deux  plus  petits,  ^jj^iés  sons  le  corps,  et  ne  servant  qu'à  por- 
ter les  ceuls  ;  point  de  stigmates  apparens.    . 

Famille  BI.  — ^  Holètres,  Holptra.  -!^  Goiçs  né  formant 
qu'une  masse  sous  un  derme  commun ,  ou  ne  présentant  au 
plus  qu'un  étranglement  au  corselet ,  et  qudques  apparences 
d'anneaux  sur  ràbdomen,  formées  par  des  pUs;  extrémité 
antérieure  du  corps  souvent  avjancée  en  forme  de  museau, 
ou  de  bec  ;  huit  à  six  pieds. 

Tribus.  9^  Phalangiers,  acarides^  Gelle-eise  divise  en 
quatre   sections  :  le&  tromhidites,  les  tiques»  les  hydrac--  ' 
«fUes  et  les  microphthires. 

CLASSE  m.  -.INSECTES,  bisecta. 

Deux  trachées  pour  la  respiratimn ,  s^ étendant  paraUèlement d^unê  e9^ 
trémité  du  corps  à  Vautre^  apec phtsiem'S  centres  de  rameaux^  corres- 
pondons à  des  stigmates  extérieurs  et  placés  tout  le  long  de  ses  côtés  ^ 
té  le  distincte  du  tronc;  deux  antennes  ;  des  yeux  composés, 

OanMl.  ^MYRIAPODES,  AÇrnapp/to.  Point  d'ailes; 
un  très -grand  notnç^bre   de  pieds  situés  dans  presque 
toute  la  longueur  du  corps  ;  mâchoires  et  les  deux  à 
quatre  pieds  antérieurs  r^uAÙs  à  leur  ba^e,  au-d«ssQus.„ 
4^s  maiidibulçf  «I 


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ç8o  E  N  T 

Famîile  h  —  Chilogtïatbes  ,  Chilogmda.  •—  Bouche  com^ 
posée  de  deux  mandibules  et  d'une  lèvre  couronnée  de  tnber^ 
cules,  et  formée  par  les  mâchoires  soudées  ensemble;  leSt 
4eux  ou  quatre  pieds  antérieurs  semblables  aux  autres,  mai$ 
réunis  ^  lepr  base  et  rapprochés  de  la  lèvre  ;  antennes  plu 
grosses  vers  le  bout»  ou  filiformes,  de  sept  articles  ;  deo^ 
jpaires  de  pieds  par  anneau,  dans  )e  plus  grand  nombre^ 

Nota,  Une  partie  de  Ib.  famille  des  trilobîtes,  que  les  re? 
cherches  de  M.  Brongniart  ont  éclaircie ,  me  paroî^  appar-*. 
tenir  à  cet  ordre,  et  devoir  le  commencer. 

Famille  IL  —  Chilopodes,  CkUopoda.  -—  Boqche  compo- 
sée de  deuxmandibules, d'une  lèvre  formée  parles  mâchoires, 
$ans  tubercule^  au  bout ,  et  de  quatre  pieds-mâchoires  ;  \ts^ 
quatre  piedsi  antérieurs  réunis  à  leur  base;  les  deux  premiers 
^n  forme  de  palpes  ;  les  deux  inférieurs  ou  extérieurs  en  forme 
de  grands  crochets  ,  articulés,  très-pointus  et  percés  aubout^ 
pjour  le  passage  d'une  humeur  vénéneusej  antennes  séta- 
cées,  composées  d'un  grand  nombre  d'articles;  une  seule 
pah*e  de  pieds  par  anneau. 

OanaElI.  --THySANOURES,^  TV^wowtû.  Point d'aUes? 
six  pieds;  abdomen  àes  uns  ayant  sur  les  côtés  des  ap^ 
,  ^ndices  mobiles ,  et  terminé  par  des  filets  ou  des 
.  soies  articulées:  celui  des  autres  sans  appendices  latér 
raux,  mais  terminé  par  une  queu^^rchue,  repliée 
sous  le  ventre  dans  le  repos,  et  seirvant  à  sauter,  eu 
ce  débandant i  des  yeux  composés,  ou  formés  de  plu-; 
sieurs  yeux  lisses  groupés. 

FamiUe.  L  -irr  Lépismènes,  Lepismena.  —  Antennes  divi- 
sées, dès  leur  origine,  en  un  grand  nombre  de  petits  articles  « 
des  palpes  saillans  et  très-distincts  ;  des  appendices  sur  les 
côtés  de  l'abdomen,  et  àes  soies  articulées  à  son: extrémité. 

Famille  H.  -^r  PoBUftELLES»  Podurellœ.  —  Antennes  de 
quatre  article^,  et  dont  le  dernier  au  plus  est  composé  de  pla-> 
sieurs  autres  ;  point  de  palpes  apparens  ;  abdomen  sans  a^ 
pendices  latéraux,  term^ié  par  une  queue  repliée,  fourchoe, 
^çrvant  à  sauter. 

Orbre  III.  —  PARASITES,  Parasita,  Point  d'ailes ;si^ 
pieds  ;  abdomen  sans  appendices  niobiles  sur  les  côtés, 
ni  soies  articulées  et  de  queue  fourchue  au  bout  ;  point 
d'yeux  composés  ;  un  ou  deux  yeux  Hsses  de  chaque 
côté  de  la  tête;  bouche  des  uns,  consistant  en  un  taur 
seaii,  avec  un  tube  simple  et  rétractile;  celle  des  autres 
Inférieure,  et  n'offrant  à  l'extérieur  qu'une  fente  entre 
jçu^  lèvres  j  et  accompagnée  de  itwn  mandibules  CQ 


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E  N  T  :,8, 

erochet;  ^ophage  occupant  une  grande  partie  du  des- 
sous de  la  tête.  Insectes  parasites,  sans  métamorphose. 

FamiZfe /.  — Mandibules  ,  MandièuIcUa.  — Des  mandi- 
bules. 

Famille  IL  -^Edentulés  ,  EdetUMla,  —  Point  dç  mandi- 

kules, 

1 

Oaiw^  IV.  —SUCEURS,  Sucioria.  Poîntd'aîles ;  sîxpîeds; 

abdomen  sans  appendices  mobiles  sur  les  côtés ,  ni  ' 

6oie3  articulées  et  de  queue  fourchue  ana  bout;  deum 
yeux  composés  ;  bouche  formée  d'une  trompe,  tou-^  | 

jours  extérieure,  articulée ,  de  deux  yalves,  renfermant  « 

un  suçoir,  avec  deux  écailles  à  la  base.  Insectes  para ^  ^ 

§iteS|  sautaqt  e(  subissapt  des  mctapiorphoses,  1 

OftD^  V.  -^  COLÉOPTÈRES ,  Coleoptera.  Deux  ailes  re-  | 

couvertes  par  deux  élytres;  bouthe  composée  de  par* 
lies  (deux  mandibules,  pareil  nombre  de  mâchoires 
et  de  lèvres  )  propres  à  la  mastication  ;  élytres  crus- 
tacées;  ailes  pliées  transversalement.  (Jamais  d'yeux 
lisses  ;  élytres  à  suture  droite  ;  anteni^e^  n^ayapt  ordU 
pairenieiit;  que  oi^ze  articles.  ) 
Section  première,  —  PENTAMÈRE3 ,  Périmera,  Cinq  articles 

)^  tous  les  tarses. 

Famille  L  -^  Carnassiers,  Entomophagà.  — -  Six  palpes; 
le$  deux  pieds  postérieurs  insérés  sur  une  lame  pectorale 
très-grande ,  avec  un  grapd  trochanler  à  leur  base. 

Tribus.  —  Cicindelètes,  carabiques ,  hydrocanthares ,  tour* 
niquets.  La  seconde  se  divise  en  sept  sections. 

Famille  IL  -^  Bragbélttres,  Staphylinit — Quatre  palpes; 
étuis  beaucoup  plus  courts  que  Tabdomen;  corps  étroit  et 
allongé ,  ave  c  deux  vésicules  rétrs^ctiles  à  l'anus  ;  hanches  des 
deux  pieds  antérieurs  très-grandes* 

Tribus.  -«!-  Fissilabres,  longipalpes,  aplatis,  microcé»* 
phales,  hétérodactyles  (  section  des  dimères  )• 

Formule  IIL  — -  SerrïCORîœs  ,  Senicornes.  -?-  Quatre  palpe$  ; 
élytres  recouvrant  la  totalité  ou  la  majeure  partie  de  Tabdo- 
men;  antennes  ordinairement  filiformes  pusétacées^  soit  en 
panache  ou  en  peigne ,  soit  simplement  en  scie ,  du  moinn  | 
dans  les  mâles. 

Les  uns,  ou  les  stemoa>eSf  composent  deux  tribus  :  les  bu- 

Î^r^stides  et  les  élatérides;  les  autres,  ovthsmalacodermesj  en 
bnnent  cinq  :  cébrioniteS|  lampyridcs,  mély rides,  ptiniore^ 
f  t  UiQe-b^Qi&« 


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*8»  E  N  T 

FamUle  IV.  -^  Clavicorîœ&,  Clapkorms.  -^  Quatre  palpes  \ 
^lytres  recouvrant  la  totalité  ou  la  majeure  partie  deTabdo- 
men;  antennes  grossissant  vers  le  bout,  ou  terminées  €i\ 
massue  soit perfoliée,soitsolide,notablementpluslongaesque 
les  palpes  maxiUaires,  avec  leur  base  nue  ou  peu  couverte. 

Tribus,  — »•  Claîrones ,  palpeurs,  his^érides ,  peltoïdes, de^ 
mestîns,  byrrhiens,  macrodactyles, 

,  FamâleF.  -«- Palpicori^ss,  Palpîcomes.  Quatre  palpes  ï 
élytres  recouvrant  la  totalité  ou  la  majeure  partie  de  Tabdo- 
men;  smteimes  terminées  en* massue  perfoliée  ou  solide, 
composée  de  ^ix  à  neuf  articles  ^  plus  courtes  ou  à  peine  plu& 
longues  que  les  palpes  maxillaires  »  insérées  daDis  U9e  fossett» 
profonde^  sous  les  bords  latéraux  delà  téte^ 

Tnbus.  -*-  Hydrophiliens  y  sphéridiotes. 

FamUle  n.  — ^LAiiŒLLiGoailxs,  Lamellieomes.  QnaAnfA 
pes;  élytres  recouvrant  la  totalité  ou  la  majeiu-e  partie  de 
f  abdomen  ;  antennes  terminées  en  massue  lameUée  9  soit  en, 
éventail  ou  pUcatile,  sdit  en  peigne.. 

Tribus*,'^  Scarabéides^  lucanides.  La  première  se  divise 
«a  six  sections  naturelles  :  les  coprophaeés,  les  çéotrupins, 
lesxylophileSf  les  phyllophages ,  les  anthobies,  les  mélito- 
philes.     .  • 

Section  deuxième.  -^  HÉtéromÈres  ,  Heteromera,  Cinq  arti- 
cle^  aux  quatre  tarses  antérieujrs,  et  quatre  aux  postérieurs. 

Famille  L  -*  Mélasomes  ,  Melasoma.  -^  Tête  ovoïde»  s'en* 
fonçant  posiérietirement  dans  le  corselet  ^  sans  étranglement 
brusque ,  en  forme  de  cou ,  h  sa  base  ;  un  petit  crocbet  écail- 
leux  aucdié  interne  des  mâchoires.  (Étuis  soudés  et  repliés  en 
dessous,  dans  la  plupart  ;  antennes  moniliformeSf.  insérées 
sous  les  bords  de  la  tête^  avec  le  troisiènae  article  alioiig^l 
corps  noir  ). 

Tribus,  -^  Pimélîaîrcs,  blapsides^  ténébidonite^, 

JP-a/wi7/€  21. -^ÏAXicoRNES,  ra^/cwTîc*.  Tête  ovoïde, s'w- 
fonçant  postérieurement  dans  le  corselet,  sans  étranglement 
brusque ,  en  forme  de  cou ,  à  sa  base  ;  point  de  crochet  ^ 
côté  întenie  des  mâchoires  ;  antennes  filiformes  ou  sétarfcs. 

Tribus.  —  Cossypheurs ,  diapérialesl 

Famille  IIL  -r- StÉNÉLYTRES,  4^çe///na.  — ,  Tét€  OVOÏdCf 
s^enfonçant  postérieurement' dans  le  corselet,  sans  étr^i^l^j 
méat  brusque  9  en  forme  de  coi| ,  ^sa  base  ;  point  de  crocn» 
au  càté  interne  des  mâchoire^  «  anten^^s  filiformes^  ^^  ^^ 
çées. 

.ïraîw.  —  Hélopiens ,  Qed?mérite«., 


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E  N  T  ^85 

FamîUe  IF,  -^  TrachÉLIDES,  Tnw^j^^ttfc.  -r  Tét«  triangu- 
laire et  ovoïde  ,  entièrement  découverte,  avec  un  rétrécis* 
lement  brusque ,  en  forme  de  cou,  à  sa  base. 

rnf^zi5««-ePyrochroïdes ,  stordellone^ ,  «unicités ,  boriales^ 
çantharîdies. 

Section  troisième.  —  TÉTBAMiRES ,  Tdtamera.  Quatre  ar- 
ticles à  tous  les  tarses. 

Famille  L  —  Rhinchophores  ,  Bhinchophora.  —  Tète.pro- 
i       longée  antérieurement,  en  forme  de  musç^u  ou  de  trompe^ 
arec  la  bouche  terminale. 

}       ,  7n32£5»--«Bruchè|c;s9çharaiisQnite$. 

^  Famille  II,  — -  XxLOPiiAÇES ,  X^lophagié'^PoiùX  4e  museau 
pl  de  trompe  ;  tarses  ^  .arttide^  e»4îer^ ,  <iu4oot  le  pénditième 
(rarement)  est  seul  élargi  et  en  form^  4e  icoei^r;  antenaes 

.|i      plus  grosses  vers  leur  extrénJté ,  ou  terminées  ea  inassue. 

i  TribÊs.  ---  ScoIitaireA^  lK>»trichias,  paossiies»  4rogossi-^ 

i:      taîres.  '  '  ;  - 

;  Famille  m.  -r  P*AXy$0»Œ5 ,  Plafyï^ma  i^jtteujipes  ).  Tous 
r  les  articles  àts  tarses  entiers  ;  antennes  filiformes  ousétacée&î 
?  Famille  IV.:—  Loi? GiGoaî^ps  ,^  Ifi^^gimfm-  Lc5  trois,  pre- 
^       piitrs  articles  d&  tarseç  garnis  dç.^QâSjQi^  «n  dessous  ^  le  se-» 

cond  et  le  troisième  prefffle:triwOTtoe&  |^  ^9K  cqeur,  cé^jn-^ 
]f  profondément  bilob4  ;  point  4e  'Cro^eh^ei  4<mlteip(  W  tèlf  if^^ 
i  terne  des  mâchoires;  corps  alla|i^,;  U .l^Miigiiiette  M^omè 
j  triangulaire  ou  en  cœur ,  profondément  jécbaocrée  ^  antemies 
1^  Cliformes  ou  sétacéés ,  lônipes,)  et  ins^rée^  daps  une  édban-^ 
^  cmre  des  yeux,  qui  environné  leur  base,  oi^  situées  entre  eux  t 
^       mais  ces  insectes ,  ayant  alors  le  corselet  colique  ou  eu  ira- 

pèze,  et  les  pieds  longs  et  grêles  |  avec  les  tarses  allongés. 

(  Tribus.  •^  Prîoniehs,  cérambycîûs,  lepturètes. 

FamUle  V.  —  Eupodes,  Eupoda.  Les  tXQ\s  premiers  ar-^ 
ticlei  dès  tarses  g)»mis  de  brosses  en  dessous ,  le  second  et  le 
^  trokîème  triangulaire^  ou  en  cœur,  celui-ci ptofbiSdémentbi' 
I  bW;  poiàt  de  croicket  au  cAtf  întenic  8es^mâcho3res  ;  corps 
allongé;  languette  liaiis échancrure  dans  plusieurs; ;  antennes 
iliformesv  insérées  hors  des  yeux  et'  au- derant  d'eux , 
jprère  plus  longues  que  4a  tête  et  le  corselet;  corselet  étroit , 
cylindrique  ou  carré,  recevant  la  tête  jtisqû'aux  yeux;  pieds 
^orts,  avec  les  cuisses  bvalaire^  et  épaisses,  et  les  trois 
pemiers  articles  des  larses  courts  <  le  tpofelèmp  renfermant 
souvent  le  dernier);  division  extérieure  des  mâchoirc<rs*él«f-ii 
g^ssant  au  bout,  et  point  semblable  à  up  pafpe*      -       \ . 

iTr^vs.  —  Sagcides,,  ç^riocéride^y        .«  '    .- 


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I 

•  i84  E  N  T 

Famille  VL  —  Cycliques,  Cyclùca.  Les  trois  premiers  ar* 
i  :  ticles  àes  tarses  garnis  de  brosses  en  dessous ,  le  second  et  te 

!:  troisième  triangulaires  ou  en  cœur,  çehii-ci  profondément 

tiUobé  ;  point  de  crochet  au  côté  interne  àes  mâchoires  ;  corpi 
,  ovale  ou  rond  ;  languette  toujours  entière  ou  peu  échaoerée^ 

j  presque  carrée  ou  ovale  ;  aptem^^s  filifocmes  ou  grossissant 

i  insensiblement  vers  le  bout  ;  division  extérieure  de«  mâchoiret 

cylindrique,  noirâtre ,  presqi^e  semblable  à  un  palpe. 
i  Nota.  Ëtte  se  divise  en  trois  sections  ou  petites  tribus^ 

que  Ton  peut  désigner  sous  les  noms  de  çassidaires,  cUryso» 
î  ,  mélines  et  galérucites^ 

Famille  Vit.  ■«-  Clavifalpes  ,   CtaQopalpata,  «^  Les  troii 

Îremiers:  articles  garnis  de  brosses  en  dessous ,  lie  second  et 
î  troisième  tpkmgulaires  on  en  cœur,  celui-ct  profonde? 
ment  bilobé;  un  crochet  éeaiUeux  au  côté  interne  des  mâ- 
choires; corps  presque  toujours  orale  ou  hémisphérique;  an<t 
tennes  en  massue  perfoUée ,  ovale  .ou  arrondie.-      * 
Tribus.  —  Erotylènes ,  globuliles;. 

Section  quairièmif.  -^  Trimères,  Trùnera,  ÏVois^  articles  à 
tous  les  tarses* 

Familiâ  L  —  Aran»IPHAG£Sc,  Aphidiphaga.  —  Antennes  pins 

courtes  que  le  corselet,  terminées  en  une  mas$ue  en  forme 

de  triangle  renverté,  comprimée;  dernier  article  des  palpes 

très-grand,  en  forme  dfe  hache;  corps  hémisphérique  ou  en 

'     ovale  court,  avec  le  corselet  presque  en  croissant. 

t'ojnâleîL  — r  TVngicoles,  Fùngicola,  —  Antennes  plus 
longues  que  la  tête  et  le  corselet  ;  palpes  maxillaires  filiformes 
eu  simplement  un  peu  plus  gros  a  leur  extrémité;  corps 
ovale,  avec  le  corselet  en  trapèze.. 

Je  réunis  la  section  des  DiMÈaES  à  la  famille  des  B9>a-' 

CHÉLYTRES. 

Oaï)RE  VL  —  ORTHOPTÈRES,  OrthopteraJiem  ailes  re- 
couvertes par  deux;  élytres;  bouche  composée  de  partie* 
jpropres  àCamasticatiOtt;  élytrescoriaces,.souveBtwri- 

culées;,  ailea  pliées  dans  leur  longueur,  et  quelquefois 

aussi  dans  les  deux  sens  (des  yeux  lisses  dans  le  pio* 

grand  npmbjpe;  antennes,  ayaojt  ordinairement  plus  ^. 

onze  articles)^ 

Famille  J.  -.-  CouftEUKS;,  Cursoriai  —  Tons  les  pieds  onj- 

qnement  propres  h  la  course  ;  éijrtres.  et  ailes  toujours  bori« 

a^oAtales* 

Tribus.  —  Forficulaîres ,  blattaires ,  spectres ,  mantides. 
Famille  a,  -^  Sauteurs,  SaUaloria,  —  Pieds  postéricor* 


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E  N  T  .     ,85 

propres  pour  le  saut  ;  ëlytres  et  ailes  le  plas  souvent  en  toit^ 
mâles  produisant ,  avec  leur;»  ailes,  une  stridulation* 
Tribus.  —  Gryllones ,  acrydiens ,  locustaires. 

Oiil>a£  VII.  —  H  ÉMIPTÈRES ,  Hemîptem,  Deux  aîles  re- 
couvertes par  deux  élytres  ;  bouche  propre  à  la  succion, 
composée  d'une  gaîne  tubulaire,  articulée,  remplaçant 
la  lèvre  et  recevant,  dans  un  canal  supérieur,  des  filets 
écailleux,  représentant  le  labre,  les  mandibules  et 
les  mâchoires  ;  élytres  des  uns  crustacées,  avec  les  ex- 
trémités membraneuses  ;  celles  des  autres  ne  différant 
des  ailes  que  par  ptiis  d'épaisseur  et  souvent  par  leur 
coloration. 

Section  jfremîère.  —  HÉTÉROPTÈRES ,  Heteroptera.  Bec  nais- 
sant du  front;  étais  membraneux  à  leur  extrémité;  premier 
segment  du  tronc  beaucoup  plus  grand  que  les  autres. 

Famille  L  —  (iÉocoRiSES,  Geocorisœ,  —  Antennes  décou- 
rertes ,  plus  longues  que  la  tête  ,*  insérées  près  clu  bord  in- 
terne des  yeux. 

Tribus.  —  Longilabres ,  membraneuses ,  nudicoUes  j  ocu^ 
lées,  rameurs. 

Famille  IL  —  Htdrocorises  ,  Hydrocorisœ.  —  Antennes 
insérées  et  cachées  soiis  les  yeux,  et  tout  au  plus  de  la  lon- 
gueur de  la  tête. 

Tribus.  — Ravisseurs ,  platydactyles. 

Section  deuxième.  — -  Homoptères  ,  Homoptera.  Bec  nais-' 
tant  de  la  partie  la  plus  inférieure  de  la  tête ,  ou  près  de  la 
poitrine ,  de  Tentre-deux  des  pattes  antérieures  ;  étuis  de  la 
même  consistance,  demi-membraneux  et  quelquefois  presque 
semblable^  aux  ailes  ;  premier  segment  du  tronc  de  la  gran- 
deur  au  plus  des  suivans,  et  souvent  beaucoup  plus  petit.  ^ 

Famille  L  —  GlCADAiRES  ,  Cicadariœ.  —  Trois  articles  aux 
tarses;  antennes  ordinairement  très-petites,  coniques  ou  en 
alêne  ,  de  trois  à  six  articles ,  avec  une  soie  au  bout. 

Tribus.  —  Chanteuses,  fulgorelles,  cicadelles. 

Famille  IL — Kymé^élytkes^  Hymenelytra  (aphidii).  Tarses 
à  deux  articles;  antennes  filiformes  ou  sétacées,  plus  longues 
que  la  tête ,  de  six  à  onze  articles. 

Tribus. — Psyllides,  thripsides,  aphidiens. 

Famille  III.  —  Galunsectes,  Gallinsecia.  —  Un  seul  ar- 
ticle et  un  seul  crochet  aux  tarses  ;  femelles  aptères  et  munies 
A^on  bec;  mâles  ayant  deux  ailes ,  et  dépourvus  de  bec  s  an- 
lennes  de  onze  articles ,  avec  deux  soies  au  bout. 


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^m     .  E  N  T 

OaDRE  Vnr.  —  NÉVROPTÊRES,  Jfeoroptera.  -*  Quatrt 
ailes  nues;  bouche  propre  à  la  mastication;  ma-» 
choires  et  lèvres  de  figure  ordinaire ,  ne  formant  point 
une  espèce  de  trompe ,  droites ,  étendues  ;  ailes  réti- 
culées, le  plus  souvent  égales  :  les  inférieures  plus 
étroites  et  plus  longues  ou  plus  larges,  dans  ^quelques 
uns;  jamais  d^ aiguillon,  et  rarement  de  tarière  dans  les 
femelleSé 

Famille  I.  —  SuBULTCORNES ,  Subulicomes.  —  Antenaaes  en 
forme  d'alêne ,  guère  plus  longues  que  la  tête ,  de  sept  articles 
au  plus ,  dont  le  dernier  en  forme  de  sole. 

Tribus.  —  Libellulines,  iéphémérlnes. 

Famille  IL  — *•  PLANiPEimES ,  Ploïdpennes.  •—  Antennes  tan- 
tôt filiformes  ou  sétacées,  tantôt  plus  grosses  Vers  le  bout, 
beaucoup  plus  longues  que  la  tête ,  composées  d'un  grand 
nombre  d'articles  ;  ailes  inférieures  étendues  ou  simplement 
un  peu  courbées  au  bord  interne  ^  de  la  largeur  environ  des 
supérieures ,  ou  phis  étroites^ 

Tribus»  —*  Panorpates ,  fourmilions^  hémérobins,  pso- 
quilles ,  termitines ,  raphidines ,  mégaloptères ,  perlides. 

FqmillmlIL  —  Plicipennes,  Plicipennes.  — Antennes  filî* 
formes  ou  sétacées,  beaucoup  plus  longues  que  la  tête,  com-^ 
posées  d'un  grand  nombre  d'articles  ;  ailes  inférieures  pas- 
sées, beaucoup  plus  larges  que  les  supérieures;  niandibiiles 
nulles  ou  très-petites. 

Ordre  IX.  —  HYMÉNOPTÈRES,  Hymenoptera,  Quatre 
ailes  nues;  des  mandibules  prqpres;  mâchoires  eoi 
forme  de  valvules  ;  lèvre  tubulaire  à  sa  base ,  terminée 
par  une  languette ,  soit  double ,  soit  repliéa|i  ces  par^ 
tîes  se  rapprochant  pour  former  une  sorte  de  trompe^ 
propre  à  conduire  des  substances  liquides  ou  peu 
concrètes  ;  ailes  veinées ,'  inégales  :  les  inférieures  tou- 
jours plus  petites ,  sous  toutes  leurs  dimensions  ;  une 
tarière  ou  un  aiguillon  dans  les  femelles. 

Sectiçn  première.  -^  Il  tKéBK\T!{S<f  Terebraniia.  Une  tarière 
dans  les  femelles  ;  antennes  ayant  souvent  moins  ou  plus  àt 
douze  k  treize  articles. 

Famille  L  -—  PoRTE-sciE,  securifera.  —  Abdomen  parfaite* 
ment  sessiie. 

Tribus.  —  Tenthrédînes ,  urocératcSé 

Famille  IL  —  PuPivoRES,  Pupioora.  —*  Abdomen  fixé  a^ 
tronc  par  un  pédicule  ou  un  rétrécissement  de  la  base  de  soa 
premier  anneau:  son  point  d'insertion  très-distinct. 


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E  N  T  .  a«/ 

rnïii5.  —  ÉvaBÎales,  ichneùmonides ,  gallicoles,  chalci-" 
dites,  oxyures,  chrysides. 

Section  deuxième.  —  PoRTE-AICùiLLON ,  Aculeala.  Point  de 
tarière  ;  un  aiguillon  intérieur  ou  des  glandes  renfermant  ua 
acide,  dans  les  femelles  ainsi  que  dans  les  mulets. 
I.  Femelles  et  mulets  privés  d'ailes. 
Famille  J.  —  HÉTÉROGYNES ,  Veterogyna* 
Tribus,  —  Formicaires ,  mutillaires. 

II.  Tous  les  individus  ailés* 

Famille  H.  —  FOUISSEURS ,  Fossores.  —  Pieds  uniquement 
ambulatoires ,  point  propres  il  récolter  le  poUen  dies  fleurs } 
aiks  étendues. 

Tribus.  —  Scoliètes ,  sapygites  9  pompilîens ,  sphégimes  , 
bembécideSf  larrates,  nyssoniens,  crabronites. 

Famille  IIL---'  DiFLOPTÊRES,  Siplopiera.  —  Pieds  unique- 
ment ambulatoires  ^  point  propres  à  récolter  le  pollen  des 
fleurs  ;  ailes  supérieures  doublées  dans  leur  longueur. 

Tribus.  — -  Guépiaires  ^  masarides. 

Famille  IV.  —  Melmfères,  Mdlifera.  —  Des  individus 
(  femelles  on  mulets  )  recueillant  le  pollen  des  fleurs  avec 
leurs  pieds  postériet]|rs ,  dont  le  premier  article  du  tarse  eist 
en  palette  soyeuse  ou  très-velue ,  et  dont  la  jambe  est  pareil- 
lement on  très-velue  ou  creusée  en  corbeille  ;  une  brosse 
au  ventre  dans  quelques-uns. 

Tribus.  —  Andrenètes ,  apiaires. 

OaME  X  —  LÉPIDOPTÈRES ,  Lepidoptera.  Quatre  ailes 
couvertes  d^une  poussière  farineuse ,  formée  de  petites 
éc^lles;  bouche  composée  d^un  suçoir  nu,  formé 
de  deux  filets  (les  mâchoires)  tubulaires,  se  réunissant^ 
par  leurs  bords  internes ,  en  une  langue  roulée  en 
«pirale,  et  dont  Tintérieur  présente  trois  canaux;  tu^t 
(petit  palpe  ^  souvent  peu  distinct,  à  la  base  de  chaque 
filet  ;  deux  palpes  labiaux,  inférieurs,  très-apparens, 
remontant  de  chaque  côté  de  la  langue ,  et  lui  for- 
mant une  sorte  d^étui  ;  des  vestiges  de  mandibules. 

FamïZfeX.— Diurnes^  Diuma.  —  Ailes  toujours  libres: 
poin^  de  frein  aux  inférieures,  pour  retenir  dans  le  repos  les 
supérieures;  les  quatre,  ou  celles-ci,  perpendiculaires  dai^s 
le  repos;  antennes  grossissant  vers  le  bout  ou  terminées  par 
«me  petite  massue  dans  les  uifô ,  plus  grêles  et  très-crochues 
au  bout  dans  les  autres. 

Tribus.  —  Papillonides ,  hespérides. 


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,88  E  N  T 

FamMe  II.  —  CaÉPnscuLMHES,  Qtpusadana.  -^  Un  fireûi^^ 
en  forme  de  crin  écailleoXf  fort,  roide  et  très-pointn,  par- 
tant da  bord  antérieur  des  ailes  inférieures ,  près  de  leur 
base,  se  glissant,  lors  du  repos ,  dans  un  anneau  ou  coulisse 
du  dessous  des  supérieures,  et  les  retenant  dans  une  situation 
horizontale  ou  inclinée;  antennes  en  massue  allongée,  prises 
matique  ou  en  fuseau. 

Tribus,  —  Sphinf^s ,  zygénides. 

FamiUein. — Noctuhnes,  iVocAnTui.  — Un  frein,  en  formé 
de  crin  écailleux,  fort,  roide  et  très-pointu,  partant  du  bord 
antérieur  des  ailes  inférieures,  près  de  leur  bord,  et  se  glis^ 
6ant,  lors  du  repos,  dans  un  anneau  ou  coulisse  du  dessous 
des  supérieures ,  et  les  retenant  dans  une  situation  horizon^ 
taie  ou  inclinée;  antennes  sétacées,en  peigne  dans  pbn 
sieurs. 

Tribus,  •— Bombycite^,  faux-bombyx^  phalénites,  deltoïdes^ 
noctuélites,  tordeuses,  tinéites,  fissipennes* 

Ordre  XI.  —  RHIPIPTÈRES,  Rhipiptera.  Deux  ailes 
nues ,  plîssées  en  érentail,  sans  balanciers  au-dessous  t 
boucbe  composée  de  deux  mandibules,  de  deux  mâ- 
choires, portant  chacune  un  palpe  très-petit  dW  seul 
article  ,  d^un  labre  et  d'une  lèvre  sans  palpes  ;  deut 
corps  crustacés ,  mobiles  f  représentant  de  petites 
élytres,  insérées  à  Fexlrémité  antérieure  et  latérale  du 
corselet  (  Obsavaiions  communiquées  par  M.  Sarigny.  ) 

Ordre  XII.  —  DIPTÈRES,  Datera.  Deux,  ailes  nues^ 
étendues,  avec  deux  balanciers  au  dessous;  bouche 
en  forme  de  trompe  ou  de  tube  ;  gaîne  (la  lèvre)  inar- 
ticulée, renfermant,  dans  un  canal  supérieur,  ou  re- 
couvrant un  suçoir  (  représentant  les  mandibules  et 
les  mâchoires,  ou  quelques-unes  de  ces  parties  ),  d'an 
nombre  variable  de  soies  ou  de  lancettes  écaiUeuses. 
'    Section  première.  —  Proboscidés,  Proboscida.  Gaine  de  la 
trompe  toujours  univalve ,  renfermant  dans  une  gouttière  su- 
périeure etloi^îtudinale  le  suçoir,  coudée  à;sa  base,  et  termi- 
née par  un  empâtement  plus  ou  moins  marqué ,  divisé  en  deux 
lèvres.  Tête  toujours  très-distincte  du  tronc;  crochets  des  tarses  droits  oë 
simplement  arqués  et  unideniés  au  plus  en  dessous. 

Famille  L  —  NémocÈres  ,  Nemocera,  —  Antennes  de  sii 
articles  et  au-delà ,  de  quatorze  à  seize  le  plus  souvent. 
Tribus.  —  Gulicîdes ,  tipulaires. 

Famille  II.  — •  Tanystomes  ,  Tanystoma.  —  Antennes  de 
deux  ou  trois  articles  ;  trompe  entièrement  ou  en  partie  ^ail- 
lantf ,  renfermant  on  suçoir  de  plusieurs  soies^ 


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E  N  T  aSg 

Tirons.  —  Asiliqoes,  empîdes,  yésicoleiîxy  bombylîers, 
aothraciens ,  Uoniens,  sicaires,  mydasiens,  liiagionides^ 
dolichopodes. 

FandUe  UI.  —  NotacâI9T&£S  ,  Natacanûta,  —  Antennes  d^ 
deux  oa  trois  articles  ;  trompe  renfermant  un  snçoîr  de  deux 
soles  ;  celle  des  ans  à  tige  trés-comte  ,  terminée  par  deux 
grandes  lèvres  saillantes  ;  celle  des  antres  longue ,  en  siphon  , 
cachée  sous  un  museau  en  forme  de  bec ,  portant  les  antennes; 
dernier  article  des  antennes  ayant  des  divisions  transverses  9 
eo  forme  d'anneaux. 

Tnbus, — Décatomes ,  stratiomydes. 

Famille  IF.  -^  Athéricères^  Atheiicenu  —  Antennes  de 
deux  ou  trois  articles»  dont  le  dernier  toujours  sans  divisions 
annulaires  ;  trompe  (  quelquefois  nulle  )  toujours  allongée 
«pand  elle  existe  ,  tantôt  entièrement  rétractile ,  et  jamais 
retirée  sous  un  museau  portant  les  antennes^ tantôt  saillante, 
en  forme  de  siphon,  et  dont  le  suçoirn'est  toujours  alors  que 
de  deux  soies:  deux  des  soies  portant  un  pajpe  membraneux  et 
logé  avec  elles  dans  la  gouttière  de  la  trompe  >  lorsque  le 
^çoir  est  composé  de  plus  de  deux  pièces. 

Tribus.  — -  Conopsaires,  syrphies,  oestrides,   muscides* 
Section  seconde,  —  YiPKOBOSCmÈS  ,*  Eproèoscida,  Bouche  en 
forme  de  bec,  composée  d'une  à  deux  lames,  recouvrant  une 
manière  de  tube ,  ouvert  en  dessous,  un  suçoir  (de  deux  soies 
réunies  en  one  )  ,  partant  d'un  bulbe  radical  de  la  cavité  buc- 
cale. TAe  souvent  intimement  unie  ou  comme  soudée  au  corselet  y 
quelquefois  ne  se  présentant  que  sous  V apparence  dun  tubercule  , 
inséré  verticalement  sur  le  corselet;  crochets  des  tarses  très-contour- 
tiésj  paraissant  doubles  ou  même  trifdes. 
Fondue  unique.  — -  PuPiPARES ,  Pupipara. 
Tribus.  —  Coriaces ,  pbthyromyies.  (l.) 
ENTOMOLOGISTE.  Nom  que  l'on  donne  au  natura- 
liste qui  s'occupe  de  la  partie  de  l'iustoire  naturelle  qui  a  rap- 
port à  la  connoissance  des  insectes ,  et  qu'on  a  nonmiée  EiT- 
TOMOLOGIE.  V.  ce  mot  (G.) 

ENTOMON.  Nom  générique  donné  par  Klein  à  une  de 
ses  divisions  des  crustacés ,  et  dans  laquelle  il  repferme  les 
scorpions  y  la  squille-manie  ,  les  aselles  ,  les  pagures.  Voyez  ses 
Bemarques  sur  les  Crustacés^  traduction  française ,  pag.  71.  (L.) 
ENTOMOPHAGES.  Nom  que  l'on  donne  aux  oiseaux 
qui  vivent  d'insectes,  (v.) 

ENTOMOPHAGES,  £/itomopAûgi. Nom  que f  ai  donné, 
dans  mon  Gênera  àes  crustacés  et  des  insec;tes,  à  une  division  dé 
coléoptères  pentamères  9  dont  le  caractère  est  d'avoir  six  pal- 

X.  19 


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E 


HQO  E  N  T 

es  9  saroir,^eux  Ht  ctiaque  mâctioire  ,  et  un  pareil  nombre  it 
a  lèvre.  Ces  mêmes  insectes  composent  la  famille  des  co- 
léoptères carnassiers  de  M.  Cuvier,  et  celle  des  adéphqges  de 
M.  Glairville,  et  embrassent  les  créophageseile^neciùpedesàt 
M.  Dttm^ril  (ZooL  anal,).  V.  CARNASSlEas(îirw^«).(t.) 

ENTOMOSTRACÉS,  JEiitomoi^wa  (insectes  acoquine), 
MiiTl. ,  ordre  de  crustacés.  V.  Branghiopodes.  (l.) 

ENTOMOTILES  ou  Insectirodes.  Famille  d'insectes 
hyménoptères,  établie  par  M.  Duméril^  et  qui  comprend 
les  genres  :  Fœne ,  E\?ame ,  tchneumon ,  Ophîou  et  Banche,  Elle 
répond  à  notre  tribu  des  Ichtïeumonides.  F.  ce  mot.  (l.) 

ENTOMOZOAIRES.  M.  de  Blainville ,  dans  son  Pm- 
lârame  d'une  nouçéHe  àbttShutkm  du  règne  animal ,  Bdi  soc. 
phil.  1816  ,  donne  te  fiOtt  à  une  grande  série  d^ animaux, 
qui  correspond  aux  classes  des  insectes ,  des  crustacés ,  des 
arachnides,  des  vers  intestinaux  et  à.ts  anneHdes. 

Les  enton^z#aîres  sont  des  animaux  pairs ,  invertébrés, 
articulés;  ils  sont  subdivisés  en  huit  classes,  savoir:  les  HlXA< 
PODES  pu  insectes  proprement  dits  ;  les  OcTOPonES  ou  aracb- 
iiides,(es  DiCA^ODES  ou  crustacés  macroures  et  brachynrcs; 
les  HÉTÉROPODES  qui  se  rapportent  aux  entomostracès  de 
Mtitler,  et  aux  sqnilliares  ou  crustacés  stomapodes  de  1(.  La- 
treille  ;  les  Tétradecapodes  qui  correspondent  aux  cnis- 
tacés  isopodes  de  ce  dernier  naturaliste  ,  aux  cloportldes  et 
aux  lernées,  cyames,  calyges,  etc.  ;  les  Mi^riapcnoes  ou  mille 
ïieds  ;  les  Setipodes  ou  anneUdes  proprement  dits ,  et  eafia 
es  Apodes  qui  renferment  les  sang-sues  et  les  vers  intesti' 
baux  proprement  dits ,  qu'il  appelle  ëntozoaires  ,  ainû  cp< 
Rudolphi.  (besm.) 

ENTOMOZOOLOGIE.  M.  de  Blainvîlle  proposée* 
nom  pour  la  partie  de  rhistoire  naturelle  qui  traite  des  in- 
sectes ,  des  crustacés  ,  des  arachnides ,  des  annelides  et  ^es 
vers  intestinaux ,  dont  il  forme  un  seul  groupe  sons  le  nom 
d'Eî^TOMOzoAiRES.    F.  ce  mot.   (desm.) 

ENTONNOIR.  CoquiUe  du  genre  patelle ,  remarquAU 
par  sa  grande  élévation.  Elle  est  figurée  dansGualtieri,tâb.jf 
fig.  E.  F.  au  mot  Pateixe.  (b.) 

ENTONNOIR  ,  Infimdibuium.  Genre  de  Coquilles^- 
hli  par  Dcnys-de-Montfort,  pour  séparer  des  Sabots {  2W*» 
Linn.  ) ,  quelques  espèces  qm  s^en  écartent.  Ses  caracières 
sont  :  coquille  libre ,  univalve  ,  non-ombiliquée  ,  à  spù'e  re- 
gulière ,  élevée  ;  ouverture  entière ,  aiguë,  à  bords  trancbaBS. 

L'espèce  qui  sert  dé  type  à  ce  gejire ,  vit  à  vingt- ckiqpic<î^ 
de  profondeur  sur  les  rochers  des  c6tes  de  l'Afrique  et  à^ 
r  Amérique.  Elle  parvient  À  deux  pouces  de  diamètre.  Sacoi>- 


f 

le 


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E  N  T  ,9, 

leur  #st  ^rls-^ç-llR  en  deliors  et  nacrée  en  dedans.  On  la  voit 
rarement  dans  les  collections,  (b.) 

ENTONNOIR  BRUN.  L'Agaric  cYATHiFoaME  figuré 
par  Taillant ,  pL  i4^ ,  n^.  i  ,  a  et  3 1  porte  qaelquefois  ce 
nom.  (b.) 

ENTONNOIR  ÉPINEUX.  L'HYnaE^TOMENTEux 
se  nomme  ainsi  dans  quelques  lieux,  (b.) 

ENTOT^NOIR  DES  JARDINS.  Aoabic  couleur  de 
tabac  d'Espagne  foncé  ,  à  chapeau  relevé  en  entonnoir , 
de  trois  pouces  de  hauteur ,  qui  croît  dans  les  allées  des  jar- 
dins et  des  bois  .  aux  environs  de  Paris  ;  il  n'est  point  dan- 
gereux. Paulet  l'a  figuré  pL  63  de  son  Traité  des  Cham- 
pignons, (b.)  ^ 

Ektothnoir  pied  de  chèvre  on  de  Bokdy.  Autre  Jgaric 
de  mêmes  forme  1  couleur  et  localité  que  le  précédent ,  dont 
il  diffère  par  son  pédicule  en  zigzag.  On  peut  le  manger.  Pau- 
let Ta  figuré  pi.  o5  de  son  Traité  des  Champignons,  (b.) 

Entonnoir  de  Provence,  Autre  J^anc  couleur  de  chair , 
qui  croît  en  Provence  sous  les  pins  ,  et  que  ûari^l  a  fait 
connoître.  Il  est  remarquable  par  son  chapeau  qui  se  relève 
par  ses  bords  ^  et  qui  se  creuse  par  son  centre ,  de  manière 
à  représenter  un  entonnoir  pourvu  d^un  goulot.  On  U  mange 
BOUS  le  nomde  PiVi^io.  Paulet  Ta  figuré  pi.  63  dé  son  Traité 
des  Champignons,  (b.)  ^ 

Entonnoir  vénéneux.  Jgaric  à  chapeau  d^un  fauve  clair 
sale,  en  dessus  et  grisâtre  en  dessous,  dont  les  bords  se  relè** 
vent ,  et  le3  lames  se  prolongent  sur  le  pédicule.  Paulet  a  fi- 
guré ce  champignon  qui  est  dangereux ,  pi.  67  de  son  Traité 
sur  les  plantes  de  cette  famille,  (b») 

ENTONNOIRS-MOUS.  Famille  étabUe  par  Paulet , 
dans  le  genre  Agaric  de  Linnaeus.  Elle  se  distille  par  le 
chapeau  relevé  en  ses  bnrds  9  et  par  les  lames  décurreiUes  sur 
.  le  pédicule  qui  s'amincit  à  sa  base.  On  en  compte  aaze  es- 
pèces ;  savoir  :1e  Champignon  rotïge  bord,  le  Champignon 
DES  ro&sÉs  ,  le  Verre  a  boire  ,  TEmtonnoir  mes  jaudins  ^ 
I'Entonnoir  de  Provence,  TEntonnoir  pied  de  chèvius  ou 
de  BoNDY,  la  Colomoette  de  Jean  Bauhin  ,  la  Trompette 
BLANCHE,  u  Girolle  entonnoir  ou  Fausse  Girolle  ,Ja  Gi- 
rolle FEMELLE  «u  JUMELLE,  lepETIT  BUOU  BLANjC  DE  tAIT^ 

leCouMAçON,  enfinla  Girolle  en  bou<2U£t  deYaiUant  (b.) 
ENTOPOGONS  ,  Er^opogom,  P.  B.  Nom  donoé  ans 
plantes  de  la  troisième  tribu  ou  section  de  la  famille  des 
mousses  9  dont  Porifice  de  Fume  est  privé  de  dente  ou  de  pé^ 
ristome  externe ,  mais  qui  est  garni  de  cUs  tantôt  libres ,  tan- 
tôt réunis  en  une  membrane  plissée ,  et  qui  constitue  ce  qu'on 
appelle  le péristome  interne.  (P.  b.) 


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.9»  E  N  T 

^  ENTOZO  AIRES.  Sous  -  classe  ëtaWîc  parRuiolpU 

etadoptée  parBlainville,  qui  laplace  entre  les  Vers  et  lesnit- 

DiAiRES.  Elle  renferme  une  partie  des  Vers  intestinaux,  (b.) 

ENTRAILLES ,  Viscera.  Ce  sont  les  diverses  parties  que 

contient  la  cavité  du  bas-ventre,  dans  rhomme,  les  quadra- 

j  pèdes,les  cétacés,  les  oiseauix,  les  reptilies,  les  poissons,  les  mol- 

iusques,  lesinsectes,  etc.  Ces  entrailles  consistent:  i.^'en  un  e^ 

tomatyquelquefois  simple,  quelquefois  composé  de  ptasiears 

poches;  a.^  en  intestins,  les  grêles  sont  placés  au  milieu,  et  les 

*  grosboyaux  à  la  circonféren<:e  ;  ceux-ci  sont  au  nombre  de  trois; 

;  le  axcum  qui  n'existe  pointdans  beaucoup  d'espèces  ,1e  colon 

^  et  le  rectum;  il  y  a  trois  sortes  d'intestins  grêles;  le  duodénum^ 

^  le  jéjunum  et  Vileum  ;  3.®  une  membrane  ,  appelée  le  mèsm- 

tère^  rassemble  ces  intestins  ;  4-®  on  trouve  ensuite  le  foie  à 

droite  avec  la  vésicule  du  fiel  ;  5.^  la  rate  à  gauche  ;  6.<>  les  deux 

reins  sont  placés  près  des  lombes  ;  7.®  la  vessie  de  l'urine  est 

en  avant  du  bassin  ;  et  8.®  le  pancréas  derrière  l'estomac.  Chez 

2  les  mâles  on  remarque  encore  les  vésicules  séminales,  les 

I  vases  déférens,  et  autres  parties  servant ii  la  génération;  chez 

les  femelles ,  se  trouvent  la  matrice  et  ses  trompes  avec  les 

ovaires  ,  les  ligament  ,  etc.  Tous  les  intestins  sont  coaverls 

de  l'épiploon  ,  membrane  plus  ou  moins  grasse  et  réticulée. 

Xe  péritoine  est  une  autre  membrane  qui  enveloppe  jparticu- 

nèrement  l'estomac,  les  intestins,  le  mésentère ,  l'épiploon, 

le  foie,  la  rate  et  le  pancréas  ;  lorsqu'elle  se  rompt,  elle 

^onne  naissance  à  des  hernies  dangereuses,  (virey.) 

ENTREFEGOS.  Nom  languedocien  de  la  pomme-de- 
lerre.  (ln.) 

ENTREVADIS.  C'est ,  dans  quelques  parties  du  Midi> 
l'HERBE-AUX-GtEtx ,  clemoUs  vitis-alba.  (ln.) 

ENTREVIGHEet  AONBOVL  Nom  de  la  Clématitï 
odorante  ,  dans  les  environs  de  Montpellier,  où  on  l'em- 
ploie comme  fourrage  ,  après  sa  dessiccation,  (b.) 

ENTROCHITE.  r.ENTROQUES.(DESM.)      . 

ENTROQUES.  On  appelle  ainsi  de  petits  corps  fossiles, 
en  forme  de  rouelles,  tantôt  parfaitementrondes  ou  elliptiques, 
tantôt  pentagones,  et  d'autres  fois  en  étoiles  à  cinq  brancnest 
dont  l'épaisseur  varie  beaucoup ,  mais  qui  ont  le  plus  souf  eot, 
sur  leurs  faces  planes,  des  stries  ou  sillons  diveiçens  du  cen- 
tre à  la  circonférence.  La  plupart  à^s  entroques  sont  pleines; 
mais  il  en  est  dont  l' axe  est  creusé  d'un  canal  cylindrique  plus  oa 
moins  étendu  y  et  qui  Test  quelquefois  tellement  que  c6scorfS 
ressemblent  à  des  anneaux.  Ou  pense  que  ce  sont  les  artictt- 
lations  détachées  du  pied  ou  des  branches  d'animaux  manos 
trèsr-voisins  deséchinodermes  pédicellés,  appelés  ENCBiifl^ 
•  ^    lesqueU  ne  peuvent  être  comparés  qu'a  des  étoiles  de  mer  o"» 


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E  N  T  ^ 

genre  Euk¥âle  ^  doBt  le  corps  seroit  supporté  par  une  lon- 
gue tige  fixée  sur  les  roches.  Cette  forme  même  a  valu  aux 
encrines.le  nom  de  palmiers  marins ,  sous  lequel  elles  sont  plus 
vulgairement  connues. 

Lesentroqnes  sont  ordinairement  de  nature  calcaire,  et 
conservent  le  tissu  qiâ^elles  avoient  lorsqu'elles  faisoient  par- 
tie d'aniiçaux  vivans  ;  mais  d'autres  fois  elles  sont  converties^ 
tantôt  en  pyrite  ou  fer  sulfuré,  tantôt  en  spath  fluor  oa 
çhamcQuatée  ^  aiqsi  que  Ta  observé  M.  de  Bournoai  dans  le 
Derhyshire  (  CaUd,  de  sa  CoUect,  minéral,  ).  On  en  trouva  aussi 
qui  sont  changées  en  silex. 

.  Ces  corps  fossîlessont  disséminés  en  grande  abondance  dans 
certains  marbres  ou  pierres  à  grain  fin  et  bitumineuses ,  qui 
accompagnent  là  houille,  et  dans  toute  la  formation,  qui  a  reçu 
lenom  de  calcaire  du  Jura  ou  de  calcaire  des  cavernes.  La  craie 
et  le  calcaire  à  cerithes  n'en  présentent  jamais;,  et  ii plus  forte 
içaison  on  ne  les  observe  point  dans  les  terrains  d'eau  douce , 
on  dans  les  dépôts  gypseux,  tels  que  ceux  de  nos  environs*. 

Le  marbre  de  Flandre ,  si  employé  à  Paris  ^  depub  quel* 
ques  aniiées  ^  sans  doute  en  raison  de  làmodicité  de  son  prix , 
et  connu  sous  le  nom  àt  pefit  grtmiie  ^  en  est  rempli.  Le  fond 
de  ce  marbre  bituminifère  est  noir  foncé,  et  les  entroques  de 
couleur  blanchâtre  qu'il  contient,  s'en  détachent  parfaitement. 

Les  entroques  ont  été  décrits  et  figurés  principalement  par 
D'Annone,  dans  le^Aciaheloedca  2.  t.  3  ,  parGuettard ,  M^ 
moires,  de  V Académie  royale  des  Sciences  de  Paris  ijS5;  et  par 
Knorr.  Monum.  du  déluge,  seconde  part  pag^  ix  et.  suivantes. 

Ayant  eu  égard  aux  diverses  formes  que  nous  avons  indi* 
quées  plus  haut ,  les  naturalistes  ont  souvent  multiplié  les  espè- 
ces d'entroques,  mais  à  tort ,  parce  que  la  même  tige  à! énorme- 
yoss^^peut  présenter  Aes  entroques  de  forme  variée.  Ainsi  une 
tige  d'abord  ronde ,  devient  ensuite  pentagonale  et  pois  mar- 
quée  de  cinq  siUons  longitudinaux;  ce  qui  détermine  des 
formes  rondes ,  pentagonales  ou  en  étoile  pour  les  entroques.r 

Les  pièces  qui  forment  le  centre  des  rayons  de  l'encrine 
fossile  ont  quelque  analogie  avec  ceUes.da  centre  des  astéries 
ou  étoiles  de  mer.  Elles  ont  été  moins  étudiées  que  les  arti- 
culations, des  tiges,  et  sont  au3#iplus  rares.  On  les  trouve  or- 
dinairement réunies  en  une  seule  masse  ou  culot  dont  lesr 
formes  varient  selon  les  espèces. 

Les  encrinite!^  les  mieux  conservées  sont  celles  que  Vou 
rencontre  dans  des  schistes  noirs  bleuâtres,  oa  ardoises f  et 
qui  sont  changées  en  sulfure  de  fer  ou  pyrite^  M.  de  Drée  ea 
possède  un  très-bel  individu  dans  sa  collection  de  fossiles. 

Il  arrive  quelquefois  que  d'énormes  amas  d'entroques  fer- 
rugineuses forment  à  elles  seules  une  mine  de  fer  proprement; 


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agi  E  N  T 

dite.  On  en  trouve  de  semblables ,  Âânsi  la  prineîpauté  de 

Salm. 

M.  de  la  FlettgTf  yt  a  era  reconnoitre  dans  des  scbistes  ar« 
gîleux  de  Bretagne  des  entroques  ;  ce  qui  rapporteroit  la  for- 
mation de  ces  schistes  aux  terrains  zooliqnes  de  M.  Bron- 
gniart  Qnd^es  doutes  se  sobI  formés  à  ce  sujet ,  et  ron  a 
pensé  que  ces  corps  appelés  entroques,  pourroienf  biena^é- 
tre  dans  ce  cas,  que  des  fragmens  de  macle  ,  pierre  magné- 
sienne qui  se  rencontre  asseï  fréquemment  dans  ces  mêmes 
sfbistes.  V^  Tarticlc  ENcnurE.  (desm.) 

ENTSIAN.  V.  Enzian.  (ln.) 

ENUCLËATOR.  Nom  {atin  du  dur-bec,  dans  des  ou- 
vrages d'Omidiologie.  (s.) 

ENULE  CAMPANE.  Nom  de  rimitE  AimiE.  (B.) 

-ENUMITANNE.  Nom  kouril  du  Cambeisier  (  I^w- 
etra  gylosiaim  ^  L.).  (Lli.) 

ENUMU-CUTAN.  Les  Tartares  Kurîls  nomment  ainsi 
rAiBE&us  YBIMÉB ,  VoctinUÉfn  ukginosum.  (lk.) 

ËNUREA.  F.  ENOUHotJ,  (ln.) 

ENVEÈGURE.  C'est  retendue  qu'embrassent  les  ailes 
d'un  oiseau^  ouvertes  comme  pour  le  vol  9  à  prendre  de  bout 
de  l'une  àeekH  de  l'autre,  (s.) 

.  &maptn.  -^  Parmi  le«  oiseaux ,  ceux  dont  les  ailes  ont  le 
plus  d'envergure,  scmt,  en  général ,  ceux  qui  se  nourrissent 
de  proie  vivante,  tels  que  les  aigles,  les  faucons,  les  mi- 
Hn3 ,  le^'  va;utosrs ,  etc. ,  ou  ceux  qdi  saisissent  les  insectes 
au  vol  t  comme  les  kirondelles  et  particnKèrement  les  marti- 
nets..  La  fréoaete  et  les  hirondelles  de  mef  sont  encore  remar- 
quables païf  la  grande  envergure  de  leurs  ailes.  Les  gallinacés 
el  certains  éckassierssont,  au  contraire  de  tous  les  oiseaux, 
ceux  qui  en  ont  ie  sMiins* 

On  dit  aussi  ifol  po«r  enoérgutt.  (BBSM .) 

ENXAYAO.  Nom  portugais  de  la  JouBAB;iE  aaiores^ 

CEMTE.  (l^) 

ENYDKE^  Enyàra.  Plante  des  marais  de  la  CocUiKiine, 
à  racine  rampante ,  à  tige  herbacée  et  rameuse,  à  feuilles  on- 
posées^,  hastées,  dentées  et  glabres  ;  à  fleurs  blaiM;bes ,  soli- 
taires ,  sur  des  pédoncules  teminaux  ^  qui  forme  nn  geare 
dans  la  syagénésie  polygamie  ^stranée. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  copmun  de  quatre 
l^andes  foMoles  ovales ,  dont  deux  opposées  plus  petites;  ^ 
calice  particidier  monophylle  ,  contourné  en  tube ,  denté  à 
ion  sommet  ;  un  réceptacle  conunun  nu ,  portant  dans  son 
disque  des  fleurons  hermaphrodites ,  et  à  sa  circonférence  des 
fleurons  femelles  fertiles  ;  plusieurs  semences  ovales  et  sans 
aigrettes,  (b.) 


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•    E  P  A  agS 

ENYDRIS.  Nom  de  la  Loutre,  cbez  les  Grecs  de  Tan- 
tiquité.  V,  Loutre,  (s.) 

ENZIAN.  Nom  des  Gentianes',  en  Alfemagne.  Les  Air 
lemands  le  donnent  anssi  à  h  Bryohe  blanche  ,  à  VAl- 
Utamania  termria  et  an  Laser  à  larges  fenîUes,  (ln.) 

ENZINO.  C'est  I'Yeu^e  ^  chez  quelques  anciens  bota- 
nistes, (ln.) 

EOLIX>E,  iS)^^RJ^5.  Genre  deCoQuiMEétabfiparDenys- 
de-Montfort,.aiix  dépens  des  Powthal^mes  de  Soldant  II 
a  pour  expression  caraetémtiqae  :  coqtdîle  libre ,  univaive  , 
cloisonnée ,  ^  spfre  televéc  et  à  base  aplatie  ;  ouverture 
ronde  ,  placée  an  centre  de  la  base  ;  dos  caréné  et  armé  ; 
cloisons  unies.  ' 

La  setde  coquille  connue  dans  ce  genre,  vit  dans  ta  Mé- 
diterranée ,  et  ne  parvient  pas  à  une  ligne  de  diamètre.  Elfe 
cet  fort  singuHère,  îl  y  a  Heu  de  croire  qu'une  partie  du  corps 
de  Panimal  qui  la  contient  lui  est  extérieure.  F.  Porce- 
laine, (b.) 

EOLF&E ,  EoU^cL  Genre  établi  par  Cuvier  aux  dépens 
des  DoR|s.  Ses  caractères  $ont:  i.°  quatre  tentacules  au- 
dessus  de  |a  bouche  ,  et  deux  sur  les  côtés  ;  a.®  branchies 
formées  par  des  lames  diarposées  par  rangées  transversales 
des  deux  cAtés  du  dos. 

Les  Boris  fascicui.ee  ,  brabçhïalp  ,  papilleuse  , 
HAINE ,  etc, ,  entrent  dans  ce  genre  ,  cjul  a  réuni  aussi 
les  DoRis  PÈLERINE  et  RAPPROCHEE  ,  dont  Bruguîères  avoit 
fiât  son^  geniie  Ôavoiins.  Le  genre  LanvogèRe  s'en  rap- 
proche beaucoup.  (B.) 

£OLiE.F.i>aRSs.(B.> 

EOROO.  L'arbre  à  pain  est  ainsi  appelé  à  O^haïti,  selon 
^adtineOA.  (lit.) 

EOUNOetEURO.Noms  languedociena  duLiERRE.(LK) 

EOU55E,  EOÊ  et  ELZË.  Noms  languedociens  de 
FYeuse  ou  cbéne  vert.  I^es  pourceaux  nourris  de  &e&  glands 
(eouzino)  ont  la  chair  ferme  et  de  bon  goût.  V.  le  Dictionnaire 
4e  Fabbé  de  Sauvage,  (lbt.) 

E-OWHNE.  C'est  Iç  Bambou,  à  Olhaïii.  (ln.) 

ÉPACRIS,  Eo^ris,  Genre  de  plantes,  de  ïapentandrie 
monogynie,  et  oc  la  iTamille  des  bicortics  ,  qui"  oflftre  nour 
caractères  :  un  calice  persistant ,  divisé  en  cinq  folioles  lan- 
çéoliées  ;  une  corolle  monopétale  ,  iiifiindîbuliforme  ,  divi- 
sée en  cinq  parties  ovales,  pointues  ?  cinq  étamines  courtes  5 
un  ovaire  supérieur,  arrondi ,  à  cinq  stries ,  ayant,  à  sa  base, 
cinq  écailles  ovoïdes ,  échancrées ,  et  surmontées  d'un  style 
çoç^^,  à  stigmate  e&téte  \  nne  çaj^sule  globuleuse^^  un  pe» 


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396  £  P  £ 

aplatie  en  dessus  ,  à  cinq  loges,  s^ouvrant  en  cinq  valves, 

et  contenant  àes  semences  petites  et  nombreuses. 

Ce  genre  contient  une  trentaine  d'espèces,  qui  viennent 
toutes  des  terres  australes ,  et  qui  sont  peu  importante$  à 
connoître  :  Tune  d'elles ,  la  seule  qui  soit  herbacée ,  a  été 
réunie  au  genre  Styphélie. 

Les  genres  Drâcophylle  de  Labillardîère,  Lasynème, 
Peionote  et  Pentachoioire  de  R.  Brown,  diffèrent  infi- 
niment peu  de  celui-ci.  (s.) 

EPAGNEUL.  Race  de  chiens  à  tête  petite  et  arron- 
die ,  à  oreilles  pendantes ,  à  longs  poils ,  il  queue  toufibe 
et  relevée ,  et  k  jambes  sèches  et  courtes.  Il  y  a  de  grands 
et  de  petits  épagneuls  ;  ceux-ci  sont  les  plus  communs.  La 
J>lupart  des  chiens  de  cette  race  sont  blancs.  Us  sont  origi- 
naires d'Espagne  ,  ainsi  que  leur  nom  l'indique. 

Les  épagneuls  conviennent  pour  la  chasse  dans  les  can- 
tons couverts ,  et  sont  propres  au  poil  et  k  la  plume  ;  ils  quê- 
tent ordinairement  le  nez  bas.  (s.) 

EPANOUISSEMENT  DES  FLEURS.  C'est  le  déve- 
loppement  par£ait  de  toiites  leurs  parties.  (D.) 

EPARÈTE.  Synonyme  de  Sainfoin,  (b.) 

EPARGNE.  Sorte  de  Poire  très-longue,  verdâtrc,  el 
tachetée  de  fauve,  (ln.) 

EPARYIER.  Nos  pères  écrivoient  et  pronençoient  ainsi 
le  nom  de  I'Epervier.  V.  ce  mot.  (s.) 

EPATICA.  F.  Hepatica.  (ln.) 

EPATITIS  de  Dioscoride.  Plante  voisine  ou  la  même 
que  le  Clymenum  du  même  auteur,  (ln.) 

EPATORION  de  Dioscoride.  F.  Eùpatorium,  Linn. 

(wO 

EPAULARD.  Les  Saint^ngeois  ont  donné  ce  nom  à  m 
cétacé  du  genre  Dauphin  ,  qui  est  le  Grampus  des  Anglais , 
et  sans  doute  YOrque  d'Othon  Fabricius  et  des  autres  natiri 
ralistes  du  Nord.  On  l'a  aussi  réuni  au  Dauphin  gladiaieur- 
V.  l'article  Dauphin,  (desm.) 
EPAULE  ARMÉE.  V.  au  mot  Crapaud,  (b.) 
ÉPAULÉE.  Nom  vulgaire  d'une  Telline.  (b.) 
EPAVES  DE  MER.  Ce  sont  toutes  tes  espèces  de  subs- 
tances marines ,  que  la  mer  jette  et  abandonne  sur  le  ri- 
vage. (s.> 

EPEAUTRE,  Triûcum  spdta,  Linn.  Ce  grain  étoit  plus 
cultivé  autrefois  qu'il  ne  l'est  maintenant  :  on  en  recueille  ce- 
pendant  encore  en  Italie ,  dans  THelvétie  ,  dans  la  ci-devant 
province  d'Alsace  et  dans  <pielques  endroits  du  Limousin  et 
de  la  Picardie.Partouton  prétend  qu'il  résiste  mieux  au  froid 


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E  P  E  agy 

que  les  autres  fromens.  Son  épi  est  uiLpea  comprimé  et  dé- 

J)oarvu  de  barbes  ;  s^il  en  a,  elles  sont  très-  courtes,  et  sen* 
ement  disposées  dans  sa  partie  supérieure.  Les  petits  épis 
qui  forment  Tépi  général ,  sont  composés  de  quatre  fleurs  ^ 
dont  deux  ou  trois ,  tout  au  plus ,  sont  fertiles. 

Vépeautre  est  sec,  de  couleur  rougeâtre  ;  ii  ressemble  à 

Forge ,  par  la  disposition  de  ses  épis ,  et  diffère  du  froment^ 

'  eik  ce  que  le  grain  est  plus  petit ,  et  adhérent  à  la  balle. 

C'est  principalement  sur  les  montagnes  froides ,  et  dans 

les  terres  granitiques  ou  schisteuses  qu'on  cultive  Vépeautre. 

Il  craint  l'humidité^ 

On  le  sème  en  automne  avec  son  enveloppe.  Deut  me-^ 
sores  équivalent  à  une  mesure  égmgée.  Il  faut  donc  en 
répandre  le  double  de  froment.  Mais  comme  il  mûrit  lente- 
ment^ on  doit  le  semer  de  bonne  heure  ,  soit  en  automne, 
soit  au  printemps  :  car  on  en  distingue  une  grande  et  une  per 
tite  variété. 

Il  faut,  pour  Vépeautre^  les  mêmes  soins  de  culture  que  pour 
le  froment.  Il  est  susceptible  des  mêmes  accidens  et  des 
mêmes  maladies  ;  il  exige  donc  les  mêmes  précautions  pour 
l'en  préserver.  • 

On  bat  Vépeautre  comme  le  froment;  puis  on  le  porte  au 
moulin  à  égruger ,  pour  en  séparer  Tenveloppe.  Cette  opéra- 
tion s'exécute  par  des  meules  tenues  assez  écartées  pour  ne 
pas  endommager  le  grain  ;  l'enveloppe  seule  est  froissée. 

La  balle  ^  mêlée  avec  un  peu  d'avoine ,  fait  i 
nourriture  pour  les  chevaux  ;  la  paille  est  plus 
celle  du  froment ,  et  les  animaux  la  mangent  plus 
liêpeautre  est  d'une  plus  facile  conservation  que  le 
cause  de  la  balle  qu'il  conserve  Jusqu'au  moment 
ou  de  sa  conyersion  en  farine.  Exactement  vann^ 
il  se  broie  avec  facilité  et  donne  une  farine  peu  a 
mais  d'un  blanc  jaunâtre ,  aussi  belle  que  celle  d 
froment 

Cette  farine  est  composée  des  mêmes  principes  que  celle 
de  froment.  £lle  contient  une  matière  sucrée ,  de  T amidon 
et  de  la  substance  glutineuse.  Ce  dernier  principe  s'y  trouve 
nième  en  assez  grande  abondance  :  aussi  la  farine  aépeautre 
est-elle  très-propre  à  la  panification  et  à  faire  de  l'excellente 
pâtisserie. 

Quoique  la  farine  Vépeautre  re||[|prme  les  mêmes  élémens 
que  celle  de  froment,  il  faut,  à  cause  de  la  divers^  de  leurs 
proportions,  s'écarter  des  manipulations  ordinaiiH^our  le 
pain  de  fromient.  Elle  ne  produiroit  qu'uç  pain  lourd  et  fade, 


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^1  ^^M^M. 


agS  E  P  E 

si  on  n'emptoyok  pas  h  sa  fabrication  ie  Teaa  plus  chaude,' 
une  plus  graiMe  quantité  de  levain ,  et  surtout  un  pen  ^e  sel. 

Moyennant  toutes  ces  précautions ,  le  pain  Sépeautre ,  loii 
d?éfre  noir,  erossier  et  et  difficile  i£gestion,  comme  Font 
prétendu  quelques  anteurs ,  est  blanc ,  léger,  savourem:  et  se 
cooscirve  frais  pend^ffit  quelques  |ours ,  «ans  Kien  perdre  de 
l'a^ément  qu^il  a  dans  sa  nouveauté,  (pârm.) 

Cepesdantf  il  favlfayouer  ,  les  progrès  de  la  culture  (ont 
pRetià  k  petk  disparo#tre  fépeautre  de  nos  cban^.  On  t^tVL 
voit  pas  anjourd'huif^  en  Tramce,  le  quart  de  ce  qui  s'y  voyoit 
il  V  a  trente  ans.  (b.) 

ilPECL  Noia  vu%aire  de  r£p£t€BE.  (v.) 

EPÉE  DË^MERou  ESPADON.  On  a  donné  ce  nomi 
troîagvaandfiP  anioianai  marins  bien  di£fiérens  ;  Tun  est  un  dau- 
phin ,.dost  la  nageoire  dorsale  est  fort  élevée  et  en  forme 
de  fana: (F.  I>iiir9HiN>;  l'autre  esï  un  poisson  dont  le  nw- 
seau  est  prolongé  en  une  pointe  très-longue  et  en  forme  de 
glaive  ;  aussi  hû  dt^^A  donné  te  nom  de  Xiphias  gîsdms.  Il 
est  également  eonn^  saus^  le  nom  d'ËMPSABûft,  Enfin  k 
Scm ,  fffil  est  voà  ^ulte  poisson  très-roisîh  du  requin  ^  arec 
lesquels  la  plupart  des  auteurs  Font  réuni ,  a  quelquefois 
reçu  ^  comme  les  précédens  y  la  dénomination  d^4^^  ^  ^^* 

(DESM.) 

EPKICHE.  Nqm  d'un  pic  d'Europe  ^  que  Buffon  a  gé- 
néralisé à  .tous  les  pics  qui  ont  le  plumage  tache  lé  denoiret 
de  blanc.  P'.  Pic.  (v.) 

ÉPEÏRE ,  J^eiray  Walck.  Genre  d'arachnides  pahno- 
naires ,  de  la  famille  des  arauéides ,  tribu  des  orbitèles,  ayant 

{lour  caractères  :  crochets  des  mandibules  repliés  le  long  dfl 
eur  côté  interne  ;  filières  extérieures  presque  coniques,  pen 
saillantes ,  disposées  en  rosette  ;  la  première  paire  de  pie^^ 
et  ensmte  la  seconde  les  plus  longue^  de  tqutest  la  troisièn»* 
la  plus  courte  ;  huit  yeux,  dont  quatre  intermédiaires,  foi"' 
mant  un  carré ,  et  les  autres  rapprochés  par  paires ,  une  de 
chaque  côté  ;  mâchoires  droites  •,  dilatées  dès  leur  base ,  cû 
forme  êe  palette  ovale  ou  arrondie  ;  lèvre  presque  demi- 
çircttfaire  ou:  triangùlaîre. 

les  épéïres  composent  le  genre  lé  plus  nombreux  en  es- 
pèces, et  le  plus  varié  de  ta  famille  des  aranéides.  Elfes  M 
partie  delà  division  des  orbitèles  ,  ou  des  araignées  teadmt&t 


ûa  de  réfPet  en  automne ,  dans  nos  jardins ,  et  dont latow^ 
fornuëe  de  cercles. concoptriques,  croisé»  par  des  fils  *^ 


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EPE  ,95 

ses  en  rayops ,  et  suspendus  v^erdcalemçnt ,  a ,  plus  d'une  fois, 
excité  notre  admiration.  La  plupart  des  autres  espèces 
donnent  aussi  k  leur  toile  la  même  direction;  d^ autres 
rincUnent  un  peu  ;  enfin ,  il  en  est ,  comme  TépéYre  ai-* 
curèùinai  quî  la  placeht  horizontalement.  Celle  de  quelques 
épëïres  exotiques  est  composée  de  fils  d'une  telle  force , , 
qu^elle  arrête  de  petits  oiseaux  et  embarrasse  même  l'homme 
qui  s'y  trouve  engagé.  tFne  espèce  d^épeïre  épineuse  (^racîKs) 
delà  Caroline,  produit  par  sa  viscosité  naturelle  le  même 
effet.  . 

Les  épé'frés  se  tieuuent  le  plus  souvent  au  centre  de  leur 
piège  ,  le  corps  renversé  ou  la  tête  en  ias;  mafe  d^ autres  se 
font  auprès  une  demeure ,  soit  eutlèrement  cintrée  et  tantôt 
ènfonhe  d^tube  soyeux,  tàntét  composée  de  Veuilles  rap- 

Srochées  et  \i.ie$  par  des  jfil^,  soit  ouverte  par  le  haut ,  et 
nitant  une  coupe  ou  un  nid  d'oiseau. 
Leur  coc0n  est  ordinairement  globuleux  ou  ovOïdé,  et 
offre  à  rintérîeur  une  hourre  de  soie  as$e«  épaisse ,  et  sou- 
vent autrement  colorée  que  la  sole  qui  forme  l'enveloppe 
extérieure.  Les  œufs  sont  très-nombreux,  agglutinés  et  placés 
âu  milieu  de  cette  espèce  de  feutre. 

Plusieurs  de  ces  aran^des  ne  font  qu^une  seule  ponte  par 
année ,  et  qui  a  lieu  à^la  fin  de  Tété ,  ou  âu  commencement 
de  l'automne. 

M.  Walckenaer  partage  ce  genre  en  dix  famlUes,' dont 
plusieurs  sont  subdivisées  en  diverses  races.  Les  trois  der- 
nières familles  ont  l'abdomen  ou  le  corselet  chargés  de  tu- 
bercules nombreux  ou  d'épines.  La  septième  es^distinguée  des 
six  précédentes  par  les  mâchoires  et  la  lèvre ,  qpi  sont  pro- 
portionnellement plus  longues.  Les  espèces  de  la  première 
fimitie  bot  l*]aAdomea  aHoE^é  et  le  #orselet  bombé  à  $a  par- 
tie antérieure  Cette  ^^îirtie  Avt  corps  est  plate  et  couverte 
d'un  duvet  soyeux  et  argenté  dans  les  trois  firmilfes  suivantes. 
JSIle  est  coiivexe  ,  dans  les  espèces  de  la  cinquième  et  de  la 
sixième  famille ,  qui  ont  d'atUeurs  Fâbdomen  ovale  ,  ce  qui 
les  éloigne  des  épéïres  de  la  première.  Les  yeux  et  Fabdômen 
présentent  aussi  quelques  caractère»  particuliers  et  qui  forti- 
fient k  s^nalement  de  ees  coupes ,  ou  qui  servent  à  les  sub- 
drriser.  Gei^  cKàngemens  de  forme  en  entraînent  aussi  dans 
les  kidirtudes.  On  remarque,  par  exempte  ,  que  les  épélres 
dé  la  secmide  famille  et  des  deux  suivantes  font  un  cocon  en 
forme  d*ovoTde  tronqué  en  conique. 

jNoUî^  renvt^ons ,  pour  tous  ces  détails ,  au  Tableau  des 
mnnéSdei  de  M.  Walckenaer ,  ouvrage  indispensable  pour 
celui  qnt  Veut  se  livrer  à  une  étude  spéciale  de  ces  animaux. 
!N<yos  nous  bornerons  à  citer  les  espèces  qui  nous  paroûssent 


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Sob  EPE 

les  plus  intih*essantes  ^  et   en  les  dlslriiuant  d'une  manière 

inmple  et  facile. 

I.  Corselet  bombé  et  peu  rétrëcî  à  son  extrémité  antérieure  ^  plutôt 
carré  ou  en  ovale  tronqué ,  qu*en>  (orme  de  coeur. 

A.  Derme  de  Tabdomen  coriace  ou  corné  ^  épineux. 

Ici  se  placent  les  épéîres  épineuses,  telles  que  1^  arai* 
gnées  suivantes ,  de  Fabricius  :  mUitaris ,  iaurus^  cancriformiSf 
ietracantha ,  hexacarUha ,  etc.  La  région  de  Fanus  forme  sou- 
vent ,  sous  le  ventre  ,  une  saillie  tubulaire ,  environnée  de 
rides  ou  de  plis  concentriques.  Ces.  espèces  sont  propres  à 
l'Amérique  et  aux  Indes  orientales.  Les  unes  ont  Pabdomea 
aussi  long  ou  plus  long  que  large  ;  celui  des  autres  est  trans- 
versal, et  quelquefois  terminé  par  deux  épines  très-longues, 
comme  dans  TA.  taureau  que  j'ai  citée.  M.  Walckenaer  a 
4onné  ,  dans  son  Histoire  des  Aranêides ,  fasc,  3.,  tab.  5 ,  la 
description  et  la  figure  de  cette  espèce  (^oczV/V),  dont  latoile^ 
diaprés  les  observations  de  M.  Bosc  ^  est  très-gluante.  L'ab- 
domen de  cette  épcïre  offre  dîr  épines ,  savoir ,.  deux  en 
avant  ^  réunies  à  leur  base ,  deux  autres  près  du  milieu  des 
bords  latéraux,  une  de  chaque  côté,  et  les  dernières  situées  aux 
angles  postérieurs,  et  réunies,  trois  par  trois ^  en  manière 
d'épme  palmée. 

Elle  se  trouve  dans  la  Caroline. 

B.  Abdomen  mou  et  sans  épines. 
'  *     *  Palpes  et  pieds  point  comprimés.;  extrémité  antérieure  h 
cdrselet  point  couronnée  de  tubercules  ou  de  pointes.  (Ab- 
domen allongé ,  cylindrique.  ) 

Toutes  les^  espèces  ^  cette  division  sont  encore  exoti- 
ques et  remarquables  par  l'allongement  des  parties  de  leur 
corps.  Leur  corselet  est  ordinairement  garni  en  dessus  d^un 
duvet  soyeux,  argenté  ou  doré  ;  son  nûlieu  offre,  dans  plu- 
sieurs, deux  petites  éminences,  que  des.  auteurs  ont  prises 
pour  des  yeux.  Les  quatre  premières  jan^s  et  les  deux  der- 
nières sont  quelquefois  terftiinées  par  un  faisceau  de  poils; 
c'est  ce  que  Ton  voit  dans  les  araignées  chpipes  etesuriensàt 
Fabricius.  Ces  épéïres  font  des  toiles ,  composées  de  fis 
très-forts.  MM.  Cattoire  etMatbieu  m'ont  assuré  ce  fâit,r^ 
lativement  à  la  dernière ,  qui  est  commune  k  l'Ile-de-Frautt* 
Sloane  avoit  observé  que  la  toile  de  la  première  ,  on  de  l'^, 
à  brosses  j  est  formée  d'une  soie  jaune  et  d'une  viscosité* 
grande ,  que  non  seulement  elle  arrête  de  petits  oiseanx ,  des 

Ï figeons  sauvages,  mais  qu'elle  embarrasse  même  l'homi»*» 
orsqu'il  s'y  trouve  engagé.  L'épéïre  décrite  sous  le  nom  de- 


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E  P  E  3oi 

âulîs  par  M.  de  Labillardière ,  dans  son  Voyage  à  la  recher- 
che àe  Lapeyrouse^  est  un  mets  recherché  pour  les  hâbitans  de 
la  Nouvelle-Calédonie.  On  fait  périr  ces  animaux  dans  des 
vases  de  terre ,  que  Ton  fait  chauffer  ;  on  les  grille  ensuite 
sur  des  charbons.  Ce  naturaliste  a  vu  deux  enfans  en  avaler 
jusqù^à  cent.  Cette  espace  habite  les  bc^is  ,  et  sa  toile  oppose 
aussi  beaucoup  de  résistance. 

**  Palpes  et  pattes  comprimes;  exti-émité  antérieure  du  cor- 
selet couronnée  de  tubercules  aigus. 

Cette  subdivision  correspond  à  la  dixième  famille  des 
cpéïres  de  M.  Walckcnaer ,  celle  des  couronnées ,  et  ne  se 
compose  que  d^une  espèce ,  que  Fabricius  nomme  sexcuspi-- 
data ,  et  qui  se  trouve  au  Cap  de  Bonne-£spérance« 

II.   Corselet  peu  ou  point  élevé  à  son  extrémité  antérieure  et  pres«- 
^    •       que  en  forme  de  cœur ,  tronqué  à  sa  pointe.      . 

A.  Yeux  latéraux  plus  éloignés  des  intermédiaires  'qui||Ceux-ci  ne 
le  sont  entre  eux  ;  corselet  fortement  tronqué  à  son  extrémité 
antérieure. 

*  Abdomen  n* ayant  point  à  sa  base  de  saillie  angulaire ,  ni  d'é-« 
légations  charnues  en  forme  de  tubercules. 

£pÉÏRE  A  CIGAJRICES ,  Epéira  cicatrtcosa ,  Aranea  cica- 
incosn  y  Deg.  9  Oliv.  ;  Aranea  umbraHca^  Yill.  ;  A,  impressa ^ 
Fab.  Majeure  partie  du  corps  noirâtre  ;  abdomen  ovoïde  ; 
aplati,  d'un  brun  grisâtre^  ou  d'un  jaunâtre  obscur ,  avec  une 
bande  noire ,  festonnée ,  bordée  de  gris  ,  le  long  du  milieu  da 
dos ,  et  huit  à  dix  gros  points  enfoncés ,  situés  sur  deux  lignes. 

Elle  file  ;sa  toile  contre  les  murailles  ou  d'autres  corps ,  et 
se  tient  cachée  dans  un  nid  de  soie  blanche ,  qu'elle  se  forme 
soos  quelque  partie  saillante ,  ou  dans  quelque  cavité ,  i 
proximité  de  sa  toile.  Elle  né  donne  aucun  signe  de  vie  lors- 
qu'on la  prend ,  et  ne  sort  que  la  nuit.  C'est  aussi  alors,  ou 
du  moins  lorsque  la  lumière  du  jour  est  foible ,  qu'elle  file^ 
Sa  toile  est  souvent  chargée ,  mais  sans  ordre  ,  des  cadavres 
de  divers  insectes  qui  lui  ont  servi  de  pâture.  On  y  a  trouvé 
jusqu'à  des  scolopendres.  Clerck  dit  cependant  que  cette  es-^ 
pèce  préfère  les  phalènes  et  autres  lépidoptères  nocturnes 
aux  mouches.  C'est  encore  dans  les  ténèbres  de  la  nuit 
qu'elle  se  livre  aux  plaisirs  de  l'amour.  La  femelle  fait  sa 
ponte  au  printemps ,  et  cache  ^ses  œufs  dans  son  habitation  ou 
auprès  d'elle.  Suivant  Clerck ,  le  cocon  est  de  la  grosseur  d'un 
pois  ordinaire.  Lister  dit  que  les  œufs  sont  très-serrés  et  pia* 
ces  les  uns  sur  les  autres ,  en  plusieurs  couches ,  de  sorte 
qulls  forment  un  corps  ferme,  aplati  et  orbiculaire,  sem- 
blable pour  la  figure  et  la  grosseur  à  une  semence  de  lupin. 
Ib  sont  recouverts  d'une  bourr^  lâche ,  et  l'animal  colle  sou* 


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3o2  E  P  E 

vent  sur  leur  cocon  une  asseï  grande  quantité  ik  différens  dé- 
tritus. Les  petits  éclosentvers  ia  fin  du  printemps  ou  an  com- 
mencement  de  Tété.  Parvenus  à  une  grande  partie  de  kar 
croissance ,  lorsque  les  mauvais  temps  arrivent ,  ik  efi  sup-- 
portent  les  rigueurs ,  en  se  tenant  cachés  soua  le»  vieilles 
écorces  des  arbres  et  des  pieux.  Cette  espèce  est  une  des 
plus  grandes  de  notre  pays.  M.  Â/VakSenaer  a  retenu  le  fiem 
spécifique  que  lui  a  voit  donné  Viilers. 

EpÈÏre  àPOGLISE  ,  Epdra  apocUsa ,  "Walck.  Hist.  des  aran.^ 
fasc,  5 ,  tab.  i ,  ^,  i ,  mâle  ,Jî§^.  2 ,  femelle  ;  jiraignée^  n.*>9, 
de  Geoffroy.  Elle  devient  presque  aussi  grosse  quie  1*E.  àia- 
dème.  Son  abdomen  est  ovalaîre ,  brun  et  entouré  à  sa  partie 
supérieure ,  d'une  bande  blancke ,  large  et  festonnée  ;  l'es- 
pace intermédiaire  est  divisé  par  deus  autres  bande» ,  tantôt 
de  la  même  couleur ,  tantÀt  rougeâtres  ou  jauiùâtres ,  sans 
festons  et  formant  une  croix  ;  l'une  est  transversale  et  très- 
large;  l'aiHre  est  longitudinale  et  se  termine  trianguiairement 
à  son  extrémité  antérieure  ;  l'autre  extrénrité  est  accompa- 
gnée de  quelques  lignes  blanches ,  placées  sur  les  deux  côtés. 
Ces  bandes  ne  forment  dans  le  mâle  que  des  lignes  d'an 
jaune  vif. 

On  trouve  cette  épéïre  dans  les  ^is  ^  près  des  étangs  et 
des  lieux  hamides.  Son  nid  est  formé  d'une  soie  très-serrée, 
et  que  Lister  compare  à  la  matière  que  le  lin  préparé  doqs 
fournit.  Il  n'a  qu'une  petite  ouverture,  placée  en  dessous, 
et  que  l'aaknal  ferme  avec  ses  pattes ,  lon^^u'on  vent  le  sai-' 
sir.  Aux  approches  de  l'iiiver  >  il  le  consolide  au  mo^o  de 

8 raines  ou  de  parcelles  de  végétaux,  qu'il  y  atta<Àe.  H  s'yeo^ 
;rnu5  entièreiaent  pour  n'en  sortir  qu'au  retour  de  la  belle 
saison*  Mak  il  paroît  cependant ,  d'après  lister,  <pe  cette 
épé£re  se  choisit  quelquefois ,  ptar  Tlmernage ,  un  local  di^ 
£érent  et  plus  abrité.  Elle  proportionne  retendue  de  sa  toile 
à  celle  du  terraûi ,  de  sorte  que  le  nombre  des  cercles  toiH 
centriquesdeson  réseau  varie  de  quinze  àtrcnte^huit  Leméiw 
naturaliste  a  même  vu  des  mâles  se  bor&er  à  tendre  àes  iiid 
simples  et  sans  beaucoup  d'ordre  ,  sur  lessomnâtés  desgra^ 
minées.  U  s  est  assuré  que  la  même  femelle  faisoit  «iccessi*- 
yement,  dans  l'espace  d'environ  deux  mois,  trois  pcffltes, 
j^DOttcées  j^  autant  de  cocons ,  et  même ,  avec  un  pcapl» 
de  temps,  jusqu'à  quatre.  La  première  a  lieu  vers  la  fin  de  indi» 
Il  s'est  amusé  ,  pendant  près  d'un  mois  et  demi,  ^  àéiétt 
chaque  ^r  la  toile  d'un  individu  de  ce  sexe  ,  qu'il  avoit 
transporté  de  la  campagne  dans  son  jardin  ,  et  qui  ayoit  éta^ 
bli  son  uSA  entre  d^»  feuilles  vertes  de  rosier  ;  l'aniinal  ne 
s'est  point  lassé  de  reconstruire  son  ouvrage ,  et  n'a  janwtf 
abandonné  le  berceau  de  sa  postérité.  Il  paroît  que  dan*  de 


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E  P  E  3o3 

semblables  circonstances,  les  mères  ne  lAangent  plus  de 
place  ,  pas  même  pour  chercher  leur  nourriture. 

EpeïRE  quadrille,  Epelra  quadrata,  Walck.  ;  Aranea  re- 
gails,  Panz. ,  JFûttiï.  Insect  Germ,^  fasc,  4-0,  iai,  21.  Son  abdo- 
men ,  qui  est  très-gros ,  varie  quant  au  fond  de  sa  couleur; 
il  est  tantôt  verdâtre ,  tantôt  d^un  gris  cendré  ou  d^un  brun 
roussâtre;  Ton  yoit  au  milieu  de  son  dos  quatre  £;randes 
taches  bl^iH^hes ,  formant  un  carré ,  et  bordées  de  noir  ou  d^ 
brun  foncé  ;  une  série  de  taches  de  la  même  couleur  ,  mais 
plus  petites ,  s^étend  longilndinalement  entre  les  précéden- 
tes ;  d'autres  points ,  pareillement  blancs ,  sont  semés  çà  et 
là  :  les  côtés  extérieurs  ont  des  taches  de  la  même  couleur^ 
qui  se  réunissent  quelquefois  ,  pour  former  une  aire  longitu* 
dinale,  d'un  blanc  grisâtre,  renfermée  par  deux  lignes  noires 
et  ondées.  L'organe  sexuel  de  la  femelle  offre,  ainsi  que  celui 
de  quelques  autres  espèces  du  même  sexe ,  une  saillie ,  en 
forme  de  corne  ,  et  que  nous  avons  comparée ,  dans  les  gé- 
néralités de  la  famille  des  aranéides ,  au  tablier  des  femmes 
de  la  face  des  Boschîsmans. 

L'épeïre  quadrille  £le ,  aux  mois  d^août  et  de  septembre , 
dans  les  lieux  humides  surtout,  à  l'extrémité  de  plusieurs 
plantes,  sur  les  buissons,  les  petits  arbres  et  les  jeunes  pins 
particulièrement ,  une  grande  toile  verticale  ,  à  côté  de  la- 
quelle elle  se  pratique ,  entre  les  feuilles ,  un  nid  arrondi  ou 
en  dôme  ,  formé  d'une  soie  blanche  et  très-serrée ,  oè  elle 
se  tient  le  jour.  Un  gros  fil  part  de  ce  domicile ,  aboutit  au 
centre  de  la  toile  ,  et  sert  k  l'animal  à  descendre ,  à  monter , 
lorsqu^un  insecte  est  pris  dans  se^  filets.  Une  femelle  que 
Lister  avoit  renfermée  dans  une  botte,  divisa  ses  œufs  en 
4eax  paquets ,  mais  les  réunit  ensuite  dans  un  même  cocon, 
dont  les  fils  étoient  jaunâtres.  Il  distingua  dans  ses  excrémens 
des  parcelles,  non  digérées ,  de  mouches ^  de  scarabées,  etc. 

E^iliE  CUCURfilTmE,  Epeiracucurbîiinay  Walck.,  HUt.des 
aràn. ,  fasc»  ^  f  pi.3;  Aranea  cucurbitina^  Lîim.  ;  Aranea  seno^ 
^mlaia^  Fab.  M.  Walckenacr  rançe  cette  espèce  dans  sa 
«epttème  famille ,  composée  de  celles  dont  les  mâchoires  et 
la  lèvre  sont  proportionnellement  plus  longues  que  dans  les 
«titres.  Le  corsefet  est  d'iin  krun-jaùnttre  ,  avec  les  yeux 
noirs;  l'abdomen  est  ovoïde,  vert,  mais  plus  clair  et  près- 
-que  d'un  jaune  citron  sur  le  àos ,  qui  offire  quelques  points 
noirs  et  C0nca¥es.  On  voit  au-dessus  des  filières  des  individus 
adultes ,  une  tache  rousse  ou  safranée.  Les  pieds  sont  d'un 
v^rt  ^scur  et  gmtis  die  potb  noirs. 

Le  eoffselet  du  mâle  est  plus  foncé  et  bordé  de  chaque  côté 
de  vert  noirâtre  ;  son  abdomen  est  petit ,  presque  cylin^ 
dfique ,  et  a  rtoixïs  de  jaune  ;  leâ  cesses  sont  rouges  ;  les 


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( 

3o4  E  P  E 

ïambes  et  les  ftrses  sont  gris ,  avec  des  taches  noires  ;  les 

moutons  des  palpes  sont  bruns. 

Cette  espèce  file  entre  les  tiges  et  les  feuilles  des  arbres  y 
du  saule  et  de  Taune  particulièrement ,  une  toile  à  résean , 
mais  d^  peu  d^étendue ,  et  le  plus  souvent  horizontale  ;  la  ca- 
vite  d'une  feuille  un  peu  grande  lui  suffit.  Lister  en  a  con- 
servé plusieurs  individus  dans  des  vases  de  verre  qui  n^avoient 
pas  plus  de  quatre  doigts  de  diamètre  ^  et  dans  lesqueb  ils 
avoient  fait  leur  toile.  Ils  en  occupoient  soigneusement  le 
centre ,  s^emparoient  avidement  de  toutes  sortes  de  mou- 
ches ,  et  même  de  taons  9  et  se  comportoient  absolument 
comme  s^ils  avoient  été  en  pleine  liberté.  Une  femelle ,  ainsi 
captive  ,  pondit  à  la  fin  de  mai ,  et  attacha  ses  œufs ,  dont 
la  masse  étoit  de  la  grosseur  d'un  pois  ordinaire ,  aux  parois 
du  verre.  Les  fils  du  cocon  étoient  d'un  jaunâtre  vert ,  roides 
et  durs  au  toucher.  Plusieurs  de  ces  œufs,  écrasés  sur  da  pa- 
pier ,  donnèrent  une  couleur  purpurine.  Mais ,  suivant  De- 
geer,  la  ponte,  ou  du  moins  la  dernière,  est  quelquefois  plus 
tardive ,  et  n'a  lieu  qu'au  mois  de  juillet.  La  coque  est  com- 
posée d'une  double  couche  de  soie ,  de  couleur  jaune ,  et 
dont  les  fils  sont  assez  gros  ;  les  extérieurs  sont  plus  lâches. 
L'animal  place  ce  cocon  sur  une  feuille ,  rapproche  ses  bords 
et  les  retient  par  les  fils  qu'elle  y  tend.  Elle  n'abandonne  point 
ses  œufs  que  les  petits  ne  soient  éclos ,  et  souvent  file  sa 
toile  à  peu  de  distance.  Les  jeunes  individus  sont  roussâtres  y 
avec  des  points  noirs. 

L'Epéïre  scalaire  ,  Epeïra  scalans ,  Walck.  ;  Aranea  sca- 
larîs^  Fab.;  Panz. ,  Faun,  InsecU  ëerm.^  fasc.  4»  to^»  ^^9  *  ^* 
corselet  roussâtre ,  le  dessus  de  Tabdomen  blanc ,  et  quel- 
quefois vert ,  avec  une  tache  noire  ,  oblongue ,  en  forme  de 
triangle  renversé  e^  denté  sur  sts  bords  ;  on  voit  deux  poinls 
noirs  au-dessus  d'elle. 

Elle  fait  sa  toile  sur  les  buissons  des  bords  des  étangs  »  des 
ruisseaux ,  dans  les  bois  ;  mais  elle  ne  ^e  construit  pas  de 
nid  soyeux ,  et  se  cache  simplement  entre  des  feuilles  qu'elle 
réunit.  Elle  est  du  nombre  des  espèces  dont  les  femelles  ont, 
à  leur  partie  sexuelle,  une  pièce  avancée,  en  forme  de 
corne. 

**  Abdomen  ayant,  de  chaque  c6té,  près  de  sa  base,  onesa'*^ 
lie  angulaire  ,  ou  une  éléyation  charnue»  en  forme  de  tu- 
bercule. 

Les  espèces  de  cette  division  ont  constamment  ions  le 
ventre  deux  taches  jaunes  ou  blanches  ,  en  forme  d'arcs,  e 
Opposées. 

Eféïrb  diadème  ,  Epeira  dîademaj  Walck.  ;  Arama  ^ 


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•  E'FE  5oS 

fienia^  ÎJîm,y'Aoes'.,b»tt'j:$ain.  l^  ftià.  3S>  ^o.Slle  est 
grande ,  roussâtre ,  avec rahSomèn  d'anbma  foncé,  ou  d'un 
jaune  fa^ve,  très^os  dans  là  femelle^  il  y  a  ^iM^k  milieu  diiî 
iQ$  une  bandfi  longitndmale  plus  foncée  ,  ^^côûpét  sut  leû 
bords,  et  sar  le  £ond  de  laquelle  de  pethes  taehéls  ef  des 
points  blancs  forment  une-4riple  croix.  Elle  est  trè$-com^ 
mune  ,  en  automne ,  dans  les  janlins ,  sur  le»  murs  ^  près  dps 
fenêtres,  et  se  tient  presque  toujours  au  centre  dé  sa  toile.  Oii 
la  voit  quelquefois  se  donner  un  moarement  de  vibratiofl 
assez  rapide.  Sairant  M.  .W^lckeûaep ,  ell^  ne  se  construit 
point  d^habitation  particulière  9  mais  se  cache  sous  àe% 
feuilles.  Clerck  dit  cependant  que^  pour  se  garantir  des  intem- 
péries d'automne ,  elle  se  feiit  une  cellule  épaisse ,  sph^roï- 
dale  ,  ouverte  en  dessous  ^  et  où  elle  s'enferme.  L'accouple-< 
ment  a  lieu  vers  la  fin  de  Tété  ou  un  peu  pln^  tard.  Lès  deux 
sexes  sont  appliqués  Tun  sur  l'autre  par  leur  face  inférieure , 
la  tète  en  bas  et  suspendus  chacun  par  un  fil.  Les  œufs  sont 
irès-noMbreur,  spfaériques ,  inais  un  peu  aplatis,  d'un  jaune 
luisant,  enreloppés  extécieurement  dans  un  cocon  d'un  tissif 
serré ,  d'wi  îaune  dair  *  rmd  et  ipi  peu  déprimé  I  i|na  soie 
iaime ,  qn  £^ri»e  de  bourre'  lâche ,  recourre  jniérienrèment 
les  çeufs.  I^ femelle  fixe  ordinaireraeijt  le  coc!mi.aifxjnuraiUes  \ 
elle  meurt  avaQt  Tbiyer,  et  les  .petits  édasenl.au  <mois  èe 
mai  de  l'amiéiç  ^suîyapte.  Foiblesret  languissant  d^oi^jl ,  ils 
re^çal  tra9^«3kmfi3itidans  leiiif  nid  p^nd^nC'  deux  on  tr#is 
jours.  Le^eo^Jkiieest:acb)trsd'im  jaune  trÀs«^âlèet7m  po« 
rouçeâtr/ç  ;  i^ais  au  boMt  de  et  temps  ^  ils  cfa^qgimt.  de  pieau  ^ 
deviennent  d'un  b^an  janne^  etonluBe<taphexu>ire:suri'^^ 
do^eo.  liitaiiitenaut  tnè3*agiles,  iU  quittent  leur  berceau^  se 
inettèi:it  i  <£owur  de  tous  cotés:,  et  ne  t^d^nt  pas  à  &tr  de 
petites  .toUes».  ^ 

L'ËPS;>toÀKOU^£USB^£ipemâq^i^  HisL  dès 

Aran, ,  fuse,  ^,  iab.  6>,  fem, ,  a  été  ainsi  nommée:,  parce  que 
les^eux  tiAercules  coxiiques  de  la  base  de  son  abdomen  for« 
ment.im;apigle  très-«aillaat  ;  cette  partie  du  corps  f^èt  d'au 
bnui  plus.pu  moins  foncé  ^  ou  même  noire ,  et  4)^e;  posté*- 
fiqui^mevtt,  au  milieii  du  dos ,  un  espace  d'.vmc  couleur  ]^us 
k^^ease  ,  ii^î^wi),  pa>  ses  .lestons^  une  ieuiUe  ^  et  bordé 
4^mw  iî^  blancblltre  t^ès  r-âne.  JËlle  réside  da^  les  bois. 
Le  boulon  def  palpes  iduai^  est  très-gros.  La'ssie  extérieure 
du  tOfcpn  lire  «nr ie  giis;  ;  :;Cf&Ue  qui  se  trofiye-  immédiaikemeraC 
fUt-dessoiès^  «st  d'ttnibzun  ^  ^nie  ;  enfin ,  celk»  du  oentite 
ç^  noÂre.  X^b  oeufii^  d'fçr^^  £lerck ,  4pâ  nous  fottnfit  cèa 
observations ,  sont  au  nombre  de  cinquante,  gros ,  ^aunâ^i^^ 
^tr  lé^r^^e^t  aggbitinés.  Ij^at  msask  ^  «presque  seinblâible 
-à«nei!brjcu  ■  ,^  i  .- -..m.  ;, . 'V-  ''"--  '•••;  '-  r  ^  -X 
X.  20 


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.        5o6  E  F  E 

Degeèra  Aécrft  aillonglesorganiesesEférieiirs  de  eettëespité; 
.  L'E^EJL^E  CORNUE,  Eptim  éiormOay  de  M.  Walckenaer, 
Hîst.  des  Aran,^tfasc.  4 ,  lab.  7.  La  femelie  diffère  de  la  pré^ 
ce  dente  en  ce  que  la  tache  ioUaeée  da  dessus  de  Pabdomen  a 
dans  son  miHeu  une  croix  blanche  fesloniiée,  mais  qui  est 
iQoins  prononcée  dans. le  mâle.  La.  seconde  paire  de  pattes 
^  ces  individus  eât  armée  de  dent  épines  9  Tune  au  càté  in- 
terne de  leur  troisième  articulation ,  et  Tautre ,  sous  la  cms^, 
fX  plus  courte*  Cette  espèce  est  une  des  plus  grandes  d'Europe, 
^t  a  été  pFÎ$e  aux*  environs  de  Turin. 

t  B.  Irttervtilie  compris  entre  ies  yeux ,  ou   ceux  qiii  A)rt&eiit  ua       1 
quadrilatère ,  égal  ou  presse  égal  à  celui  qui  les  sépare  des  yeux       ; 
latéraux,;  troncature  antërieure  du  corselet  très«-coiirte  ,  ou  àt 
la  longueur  ail  plus  du  tiers  du  plus  grand  diamètre  de  ce  corselcL 

:       ^  Abdomen  des  unes  chargé  d'éminences  chamilet)  en  fonde 
\  .  d^;ti^erciiles.;  celuides  autres  terminé  jen  pointe  en  forme 

i  *^  .  de  cçttue  \  avec  i^ne  s^^lie  anales 


I 


Ëpéïat  TtiBB^itcuLÉE  9  J^9eîm  tubercutatu^  Beg.  Elle  est 
petite ,  aVee  Fabdomen  triangulaire ,  d'un  brun  obscur  ^  mêlé 
de  rougeàlre^,  cQupé  par  quelques  raies  noires  et  des  points 
blancs;  il  offre»  iisa  base,  deux  mamelons  châfnus,  en  forme 
de  tubercules.,  et  deus  petites  éminences  intermédiaires,  et 
de  là)  à'son  extrémité  postérieure^  plusieurs  rides  transverses. 
Son  coccmy  qu'elle  Éiit  au.  printen^i ,  et  qu'elle  suspend 
souvent  aux  iabarpentes  des  greniers  à  foin ,  a  une  forme  tr^** 
remarquable.  Il  ^ressemble  là  un  petit  sac  ,  de  figure  oyoTde 
ou  globuleuse  i  porté  sur  un  pédicule  4m  un  fil  très^long,  oui 
«'épanouit,  en  façon  d'entonnoir ,  à  son  point  d'attache.  La 
«oie  est  d'unhlanc  sale  y  peu  serrée,  ce  qui  permet  de  dis- 
iinguer  les  ceufs  qui  y  sont  coptenus.  Leur  aorniore  est  de  dû 
à  onze.  Ils  sont  très-petits ,  sphériques  ,  d'un  gris-brun ,  très* 
lAisailt'^  et  placés,. au  iniÉeu  de  la  cdquè,  dails  une  espèce 
^e  soie  fin^  eomme  de  là  laine.  ;. 

J'ai, souvent  tpouvé  ce  nid  dans  l'intérieur  de  Paris  ;  fflaii 
je  n'ai  pa«  encore  observé  l'épéïrc  qui  le  consllhiit  ;  elle  pa- 
roît  se  rapprx)cher  de  celleé>que  M;  Walckenaer  nooanc  ^ 
iuierçuiée' et  éwnadairek  «On  rencontre  souvent  sur  les  genêts  ^ 
ies  tiges  des  graminées^,  un  cècon  d'aranéide  d'une  forme 
jtrès-anaLogoè  à  celle  du  précédent^  et  que  Degeet  à  a«*^ 
^couvé  en  Suède.  Ce  cocon  est  blancs -et  a  là  figure  d'une  pc- 
jûte  carafe  ^  de  la  grosseur  4'^  petit  pois  ^  à  fond  plat  ^ 
«niv  et  dont  le  conforme  le  pédicnle.  La^soie  e»t  très-serré6 
Il  renferme  une  douzaine  ^'^irfs  y^ià  sont  ronds ,  luisans , 
lisses  ^:el;4''^'^'^<^^°^5dle.     'u-    ..  .  ;  t 

t    £^ïtu&  wmM^  Epeàupocuiabif  Walck. ,  Hisl.'difsAran.^ 
fasc.,  X,  tab.  7.  Elle  est  longue  d'environ  trois  ligne*.  Soncor- 


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Ë  t^  Ë  âof 

jselet  est  noîr  9  poîntiî  €n  devant  ^  avec  ie3  yeux  gros  »  sail-^ 
ians,  et  dont  les  deux  antérieurs  et  mitoyens  sont  portés  sur 
des  tubercules  coniques^  dirigés  en  bas.  L'abdomen  est 
tovoïde  ,  noirâtre  ^  âyec  cinq  tubercules ,  iont  dcMx  près  de 
la  basé  ,  et  deux  taches  noires  et  dentées  sur  les, côtés  de  sa 
]parlle  postérieure. 

Lé  mâle  est  presque  enlîèremçht  noir. 

Elle  est  rare  aux  environs  de  Paris. 

ÉpÎÉ*îre  cotHQVt  ^  .  Epéi'ra  conicàf  Walck. ,  ibi^.,  fasc.  3  > 
fab,i',  Atanea  conica,  l)eg.,  PalUs.  Elle,  ressemble  à  la 
Jprécédentè  par  sa  grandeur  et  sa  forme  ;  mais  soh  abdomen , 
qui  est  d'un  gris  cendré  ,  avec  trois  taches  brunes,  allongées 
et  découpées ,  s'élève  en  manière  de  bpsse  à  sa  base ,  se 
termine  en  pointe  conique  et  obtuse ,  et  offre ,  cq  dessous , 
tme  proéminence  ,  au  centré  dfe  laquelle  est  l'aniis.  , 

Elle  file  ,  dans  les  bois  ombragés ,  entre  les  brancne^ 
d^ arbres  ou  sur  les  buissons ,  une  toile  verticale  ,  grandes 
et  à  laquelle  Lister  a  compté  plus  de  quarante  rangs  dé 
mailles.  Elle  en  occupe  le  centre.  Lorsqu'on  la  toucke ,  elle 
èontracte  ses  pattes,  et  coule  à  terre,  par  le  moyen  d'un 
fil.  Elle  se  nourrit  particulièretaent  de  petites  teignes  ^  et 
attaché  ces  insectes ,  ainsi  que  les  autres  qu'elle  a  pria,  aux 
Noeuds  dés  mailles ,  mais  en  suivant  constamment  une  ligne 
droite; 

^*  Abdomen  $?nftéiiiin^Qceflç  charnues  )  91  saillie  postërieure. 
-}-  Corselet  trèB-f^at^  coarert  eu.  dessus  d'un  duvet  soyeuft 
ar|;eiité.  »  .         . 

ElPéilasisOtËtSE,  Epèîra  séticèaj  Wâlck.^  îbîd,  fasc.  3^ 
lab.  a  ;  Aranea  sericea ,  Oliv.  Elle  est  longue  de  huit  à  neuf 
lignes  ^  couverte  en  dessus  d'un  duvet  soyeux  d'un  blanc  ar- 
genté, avec  une  tache  noîrâtrfe  à  l'extrémité  pdstéjrieure  du 
corselet  L'abdomen  es^déprimé  ,  àvet  dès  points  enfoncés  , 
dispoàésiôngitudinalément,  et  seâ  bords  extérieurs  sont  lobés  > 
ichaqtte  côté  a  cinq,  dents ,  et  Son  extrémité  postériettre  en 
offre  trois  autres.  Les  pattes  sont  roussâtres  et  atmèlées  de 
noir.  Elle  habite  les  départemens  méi'idionauk  de  laFranée^ 
oti  l'Espagne  ^  et  même  le  Sénégal ,  suivant  Olil^iéf, 

I/araigtiée  mameiorm^  àé  ce  dernier  et  de  Dcgeer  est  une 
espèc 
poster 
Iporter 
Histoire  du  Mré^. 

L'Epéïre  australe  de  M.  Walckenaet ,  et  qtiî  me  paroft 
être  Varaneàhbaiû  de  Fabricîus  et  de  Pallas,  encore  voisine 
de  la  mémçy  $e  trouvç  au  Cap  de  Bonne-Espérance.  Son 


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Sofe  E  P  E 

âbdonrei)  estblîs/sé,  rotissâtrè,  avec  Sent  landes -transverses 
argeiitéeâ  ;  èM^ûe  côté  a  trois  lobes.  Soti  cocoû  a  là  ibnnè 
ffun  cdtie  to'vtrt  où  d'tm  Jemi-dvcfirrfe  y  dôtift  la  i^éctlôn  est 
iraûSVèràaîè.  ijétivéioppe  extérieure  est  côitipbséé  d'un  tissu 
de  iéiù  bharticbe ,  dôncê  aû  tdtfchef ,  très-fine  et  très-serrée  ; 
elle  se  divise  en  deux-pièces  membraneuses';  funé  supériewe, 
en  forme  de  calotte  allongée 9  <i'un  bianc  aâlTonné  en  dessous, 
mais  avant  extérieurenfieùf  9  et  particulièrement  sur  ses  bords, 
nttetenitcfvefte^fôrtùéé  perdes  fils  de  cette  couléui*;  Fautrc, 
inférieure^  plate,  ùfesqué  cîrcblaire  ,  enCièreinentllinche, 
nnie  i  ia  ptétéiéme  par  séà  bordé  ,  et  la  fermant  herméti- 
qttétiieii£  ÎAûtétietit  offre  une  Iriàtiète  laineuse ,  d'an  noi- 
râtre efâ^r  et  agglomérée.  J'y  ai  aussi  trouvé  une  pellicule 
^^èuse  j  tefrfâtré  9  âvéC  un  peii  dfe  bôùrfe  de  cette  couleur. 
Il  paroft  {[ù'elie  forme  l'eïiveiotipe  jifôprelnent  dite  desceuis. 
On  réiharbtte  stir  ïa  face  supérieure  011  interne  de  la  plaqué 
tjtfîferiiie'ïa  tô^tté,  des  points  enfoncés,  résultant  delapres- 
si6ii  des  oéofs. 

BfitRÈ  i^ÂSCI^E ,  Épéirâ  fasctàtà^  Waick. ,  ibîè.  fasà,  3 . 
tab,  i,fétti.;  Aranea fàsciafa ^  fab,?  À.formosa,  "ViU.  Cetlè 
irfellé  éspèi^e.  Connue  depuis  lôog-téihps ,  puisqu'elle  éslfigu- 
f'éé  âàni  Âldrdvâùdé,  à  de  sept  à  neuf  lignes  de  tons^.  Son 
ftbdôniiftt  est  ëti  foHhè  ^'5voTde  ^ongé ,  d'uti  ibëàii  jâiine  ) 
et  coupé  transversalement ,  d'espace  en  espace  ,  par  iâès  li- 
jbne»  ikât^eroii  S'wi  br»  n&M¥ce ,  arquées  et  vm  pett  siiiAées  ; 
les  dernières  «'élargissent  em  manière  dé  bandes^YërsIe  mi- 
lieu ,  ces  raies  sont  souvent  rapprocbées  trois  par  trois  ;  dans 
Dlnsieurs  individus j^  idbase  de Tabdoraen  «t  quelque»  autres 
parties  àoiit  .iw^uvertes  d'un, duret  argenté.  .  c 

Cette  espèce  i*réqueate  les  I^ords  des.riaisseaux  ou  les  liens 
tiuiiiidëa , .  où.  etle  tend^  entre  les  végétaux .  qui  y  croissent , 
tine  grande  toile;  verticale.  ËUe  eSt  très-commune  dan^  les 
départemens  niëridionauiqde  la  France,  et  se  trouve  m^met 

{nais  très-rarement  ^  aux  environs  de  Paris.  Son,coco«  à  la 
orme  à\un^  ballon  ou  à'ua  i^ro^tat»  Il  est  long  d^environ  on 
poMce^^risàti'e,  avec  des  bi^^es  ou  àes  raies  noires ,  Ipngi- 


pncs  I 
d'autres  .végétaux  qui  avoisinent  son  domicile. 
,  ij'àJaa^gnéc  semeuse  de  jtaiîas,  s^,  dç  grands,  riq^ports  «veé 
cette  espèce.  îjes  Cosaques  dii  désert  de  Jaak  la  notfun^lrt 
àojle  mizgmrf  çu  l'araignée  des  Q^3es  sacrées^,  parce  qa.'cUe 
tèhcl  èpùy^ni  sa  tbîîe  autour  des  juni^es. des  4ivftnJités  du pa^s* 
fi  qu'ils  ont  pour  elle  une  sorte,  de  vénéraïiop.  . 
*    L  E^ÊiliE  TLÂÎRËlLLÈNE ,  JUpeira  îaîmÏÏena  àè  M.  Wàkkc- 


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li^er^  iàittffagc,  a^  i«4*  4  ?  «e  A^W^e ,  n^on  au  B^ngaje,  mais, 
à  FDe-4e-France^  Son  a][»dpa\en  e;st  pf^oï^  ,  |>dy^i^,  av^c 
quatre  bandes  argentées ,  transverse^ ,  ,et  Jbç^i^i^^  ,  ^taçt  en 
devant  qUepostér^^refl«!^Bt.  ,è\une  jli|y^e  no^^;  .çe^^A^ndes 
dimiimient  graduefteipent  4e  l^ige^,  de  J^  jt,asç  à  4'^V^- 

bûtt.insect,  iah.  ^.oi^  fig.  \%,'S}Rjc^sX  de  grandeur  niioyénné  ; 
fe  corselet  est  d'un  jaunâtre  4mdè ,  ^rvec  son  extrémité  anté- 
rieure ^lemfan^tibulfisncHfAt^eS';  l'abdomen  est  gros^  pres- 
que oiroïde,  dW  gris  catidN  ,  a^ee*  quatre  points  «nfoneés 
et  unfe^  bande  jlkin  gris  pres^ne  airgraté ,  «iniiéedatëralement 
et^b^érd^  de  kkoit  /  siu^ie  dos;  on  f  oU  deux  taches  noires  k  sa 
partie  ^aiiiéi^i^iir^  ;  \^^  pieds  soni  jaundlres  ,  «v(^c  de^  taçhea. 
noirâtres. 

£Ue  ,e6t  trèâr^éû^iHiinie  ftains  Jés  maiaood,  aux  aiig^s  .des. 
muDs  ^  pr^s  des  ia&étres  ^  .sausies  .corniches  «  ks  Itaits ,  etc. 
mié  y  &le  uii^  toile  a^see  grande  .et  yertic^«  iXJjq  de  ses, 
irayons,  garni  4e  iJàaque^  çèlé  d'fua  ^feston  formé  {uur  .des 
maîUes,  se  rend. du  ceptre  jik  la  circQnfi^renoe^  ei  .devient 
]^ur  l'^animaLune  sorte  ^d'jéobdyie  ^  qui  lui  sertià  ;descendre. 
àt  à  remonte»*  .dans  rie  domicile  >où,eUe.&e  tiedtle'j^uroG'est 
^on  tofae  de  «QÔe^blaneke^t  «placé  à  la. partie  «upéri^ure  de  sa 
toile  ,  et  quefapiéfois  .dans  une  .feotte  pu  .quelque  câ«ité  du 
Jpç^l  .fitteiMM^t.  (Qn^  la,t]:ou^gu^ère  dans  son  >fi^t  .•^H^JP^"" 
"  da<it|e,cjrépi|^q^le  qudciraiço  ^  njttit.  Elle  .pond  à^a^lip  d'aôûi^^ 
Ses  iMiq^.^^t  as^^gra^s ,  4tPP  .^lanqh^tre  foncé ,  et^ve- 
Ippp^&id'fiâj^^iMmcwiposéjde  fibJ^çtiçs  ^^^âi^s..^  en 
a/çoa)p^  qu^tre-yÂng^.  et  ^u-del|u  '  ; 

Wall*.  >:fÂ*f.,  fa^.  2,  tqk  ;i,  rfem.  ;    Arai^^a  jmiij   IDeg. 
Xelte  .ép^e  estilongue  d'envirq»  ^ept  lignes.  809  jq^r^let 
est  d'an  jQûngeâtre  livide .,^itv^C/iifi<B  pa^rtic  4ef  çs,c$iéj?^t,upe. 
ligi|e,^nf  son.piilieu,  nqirâtres.;  celte  ligç^e.est bifide. JL'ab-^ 
don^QU^^^t.ovfi^îre  ,.d'un  ,l|r^  rougeâtre  et  fop4;é  ^](^^4^sas, 
a^^  \^  f^eif^itér^etMre  ,^lii|5  çlairjç  ;  P»  y  VQftïi  4^  chaque, 
cdtd^  :Ui»e  taiç^ie  #rron4fe.,Vqirâtçe,  et  quatre^poii^t^  enfon- 
ces, 4i#Pi?sé^  en  ç^rré  ;  sqn.fsxtrépiîté  po^térieiu-e  o^^^^^ 
qiiQs  rides,  et  4e petites po^iqiisd'i^içcs.conqentrianes,  ^^r- 
,més.^t^M:âatirqa|ent  par  -45^5  traits  ;d'Hp  gris  ja^qp^tre  ^et  de. 
Jl^nm  rqug^âfre  ;,c€ntre^$Ms  4e\traits  plus  oh^^r^.  t»f.sj[^ttefi, 
f^Qntroqgeaitrqs  9  tayec  4es,^n||eauXjnQirâtres. 

Cette  espèce  est  très-commune. dans  toutes  les. cages  de. 
la  tillp  du  MaïK.,  et  sçî  nourrit  parlipifUèrement.dé.plqpqç.UîS. 


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3ia  r.  P  E 

Sa  toile  est  composée  de  tts  lâches ,  croisés  irrégHMèinement, 
et  dans  une  direction' qui  varie  selon  les  circonstances-,  Ta" 
nimal  en  occupe  le  centre.  - 

Le  cQcon  est  globuleux ,  d\ui  blanc  sale,  çt  formé  j^tniç 
soie  très-fine  ,  douce  au  toucher,  et  presque  analogue  à  de  la 
laine.  Son  diamètre  est  d^enriron  wa  pouce.  Un  pédicule,  de 
la  même  longueur  ,  sert  à  le  ^xer  à  ja  vôùte  ou  au  mur  de 
rhabitstion  de  l^liim&l*  I^e  çoçoa ,  proprement  dit ,  ou  celui 
qui  enveloppe  immédiatement  les  œufs,,  est  beaucoup  plus 
petit ,  et  paroît  k  travers  U  dçipi-transparei^çe  4^:  premier. 

La,  femelle  veille  contiuueUâment  à  la  conservation  de  sa 
postérité.  Si  le  cocon  vient  ^  tomber^  elle  le  ^altadie,  et 
quelquefois  le  change  même  de  place.  Il  efit^^poortléspetita, 
un  asile  .pu  ils  se  réfo^efit^u  besoito,  et  e*est  ce  qil!oBrd)r 
^erve  aussi,  relativeme^ à  d'uutres  épéïre^ ,  là, dWè«« no- 
tamment. 

J^i  dédié  cette  espèce  àM.  Mensrrdrde  la  Grô^e,  corres- 
pondant de  r Académie  des  Sciences ,  trés-dâstôngué^  par  se« 
connoissances  en  minéralogie  et  en  conchyliolo^e^  et  quim*a 
communiqué  ,  avec  une  amitié  particulière ,  iion^seulement 
les  observations  que  je  viens  de  rapporter  ,  .mais  encore ^pla-^ 
sieurs  insectes  qu  il  a  recueilUs  énltahe;  M.  Walckënaer  croit 
^ue  cette!  épéïre  àvoit  dé^'^té  décrite  par  Degeer ,  sous  le 
nom  àe  Jusca  y  et  qu'il  dit  être  tcès^communa  en  Suède, 
dans  les- maisons  etparticnlièrtementidaùs  lef^l^rines. 

EpÊôie  inçlikéE  ,  Epeira  indinata^  "Walck. ,  ikîd. ,  fasc.  5 , 
iab.  2  ^fig,  1,2,  la  femelle,  etj%:  3,  4,  le  ijiâle;  ll^w^ 
^orte-ftuiLle  ^  Geoflf.  Elle  est  rpussàtre  ,  avec  les  yeux  fitrirs , 
et  une  ligne  obscure  le  lonç  du  milieu  du  corseîet  vrabdomen 
est  ovoïde  ,  tantôt  de  la  couleur  du  corselet ,  tantôt  cendré 
.  et  comme  doré ,  avec  la  base  supérieure  et  les  côtés  blancs 
ou  blanchâtres  ;  son  milieu  offre  une  grande  baftde  ,  noirâ- 
tre ,  imitant  une  feuille  ,  avec  une  série  de  taches  triangu- 
laires ,  et  des  raies  transverses ,  plus  bas ,  blanches. 

Elle  fait  unfe  toile  orbîcàlaire  et  presque  toujours  înclînée 
d'environ  quarante-cinq  degrés.  Suivant  Lister ,  lorsqu'elles 
tressé  les  mailles  du  milieu  de  sa  toile ,  elle  en  adhèvê  le 
reste,  en  foi^mant  d'abord  {avec  ses  fils ,  de  grands  carreanx» 
ou  de  grands  intervalles,  qû^elle^ égalise  ou  remplit eisuite , 
\  partir  du  bord  extérieur.  Un  fil  assez  épais,  paîrtant  du 
centre  înféiieur  de  son  réseau  ,  se  rend ,  en  dehors  de  son 
plan  ,  au  point  du  Keu  adjacent,  où  l'épé'frese  réfugie ,  lors- 
qu'elle abandonne  le  centre  de  sa  toile ,  pour  se  mettre  en 
sûreté  ;  mais  elle  ne  se  forme  point  de  retraite  particulière, 
^accouplement  et  la  ponte  se  fopt  en  septembre. 


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EPE  3,» 

Le  mémt  nàtiiFalisIe  a  ni  des  mâles  se  Sisj^tef  ilvec  acbar^ 
nement  la  possession  d'une  femelle. 

L'épëYre  mdmée  est  très«*commiine  dans  les  bols,  sur 
l'ortie  t  3e  ccnéjt ,  etc. ,  depuis  la^fin  d'avril  jus^Ui  Ja  mi*« 
octobre.  IS&e  se  réiu^t  dans  les  maisons  «  jow  tesneics ,  si 
ce  mois  esf  trop,  pluvieux^  '>  •  •     *       ,  > 

Cette  espace ,  la  précédente ,  et  les  E.  câlo^hyBe  et*  èn^ 
curbitine,  composent,  dans  la  méthode  de  Mi- Walekenâer  ^ 
la  septième  famille  de>ce  genre^xelle  àes  wakdrès^àmâdiûi^ 
rts  idiongées^i.VdhàomRtk.fisX  ovale  ,  et  présente  en  dessous 
deux  lignes  droites  ,x^rallèles,  d'une  CQuieurplus  pMe.  Gee 
épéïresparoissent,  sous  plusieurs  de  ces  considérations , st 
rappro^èr  des  Itfifint^iifll^tfc  I       . 

Notrexdemiève:  division  comprend  encore  les  épéWescno^ 
1ère ,  agalène  et  myabore  de  M.  Walckenaer^  espèces  qui  ont 
un&  habitude  particulière  i  celle  de  se  former  ^  près  de  leur 
toile ,  une  habitation  ,  dbpt  Textrémité  supérieure  n'est  pas 
recouverte  ,  et  qui  imite  une  oOnpe  ou  un  nid  d'oiseau.  Leuf 
ventre  offirè>  comme  celui  des  espèces,  d'une  des4ivbions 
précédentes,'  deux  courbes>annes  ou  blanches  et;opf|osées.  (l.) 

£PËl£lil.  L'un  èi^B  noms  allemands  de  I'ë&arle  çhabs* 
BÉTUSi,  Acer^ampestre.  (Lîfi)^    • 

EPEN.  V.  Elxen.  (ln.) 

EPENATZE  SAirVADZE.  Nom  languedocien  de  la 

M£RCtJRIAI.E  AN^UELLIQ  ,    L.  (LN.) 

EPENHOLZ;  Nom  d'nne  variété  de  TO&ME  ouI'Or* 
HihUBi ,  en  Allemagne»  (ln.)^    >  .... 

EPÉOLË,  Epeolus^  Lat.  ;  Fab.,  Jiir.  Genre  d  insectes,  ck 
Tordre  des  hyménoptères  ^  section  des  porte-aigmHons ,  fa^^ 
raille  des  meiiifères ,  tribu  des  aplaires.  Il  est  très  ^^  voisin  de 
€e|m  des  nomades.,  dont  il  esl  un  démembrement.  L'organî* 
sation  des  parties  de  la  bouche  est  presque  la  même  dans  les 
deux.;  les^peoles  cependant  ont  leurs  palpes  maxillaires  d'un 
ou  de  deux  articles  au  plus,  et  presque  obsolètes,  et  leurs 
mandibules^  nnidentées  ;  an  lieu  que  les  nomades  ont  leurs 
palpes  maxillaires  de  »x  articles  distincts,  et  que  leurs  man^ 
dibules  n'ont  pas  de  dentelures.'  Les  ^/^«o/»  ressemblent  aussi 
anx  npmades  pour  la  forme  du  corps  ;  leur  corselet  seulement 
se  termine  plus  brusquement ,  et  leur  abdomen  est  plutôt 
conique  <|u'ovalaire  ;  d'ailleurs,  Leurs  ailes  supérieures  n'ont 
que  deux  cellules  cubitales^  dont  la  seconde  reçoit  les  deux 
nervures  récurrentes. 

E^EOLE  BIGAERE ,  Epeolus  variegatus,,  Fab^  ^  Jur.,  Hym.  , 
pL  14..  Cet  insecte  est  long  d'environ  trois  lignes  ;  le  corps 
est  d'un  noir  mat  ;  la  tête  est  garnie  ,  ad-dessus  de  la  bou- 
che et  près.  4»  bord  interne  des  yeux ,  d'un  duret  soyeux , 


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3„  EPE 

blanc  et^bisin^ï'le»  y«ùx  sont  igrisâirissv'iecarselet  est 
ëievé,  finement  ponctué,  avec  Une  iigne  au  bord  antérieur, 
ir«ffi$vé«8àl«^;  tnlirroinpnei.  auimllta,  cl: deux  petits  trait& 
pèrpetidioljilaiirés  ^  'près  de  ee  miUe^  ^  d'un  jâuut  iA>9ciir,  et 
formés  :p«ût  v»  duvet;  JeaiicéléftaiAériearsi,  au^dessois  des 
épaules,  ont  une  tache  grise  ,  soyeme,  et  un  point  rou-^ 
geitre  ;  'iXt  y  >^fc.  cbaquë  «ôié^*  elilre  les  aîIcD,  deux  pôkts 
^\m  gris'fto^ulr;  r.écii«iOti.est.largd^  inTugiaeax,  avecim 
àans  au  mtuta  et:u»e  petite jsaîllietèe  cbaqaecâté ^peamar* 
^éc  ;  les  )côflés  ^tes  quatre  predûtrsiamièatix.  à^  Tabdonen 
^t  des  taches  4'ièigris  jacnl^'btt  dureté  <;  de«x  taches  au 
premier ,  l'iine  ssr  1- antre  ;  -doux^Masecond,  réwiiea  et  formant 
une  petite  bande  transversale;  deuK  points  aitr^  une  ligne  ëga-^ 
lement  tffiàDSvèrsale  aui  troiaièaieet  quatrièsK;  fies  pattes 
aont  femigioevs^ ,  avec  un  peu  de  noir  aur  ies  cuisses,  et 
fm  duvet  èojeux,f|ris  et  cléir^sèmé;;  les  ailes 'Stapériefares* sont 
obscures ,  •  avec  «b  trait  plus  dàir  ;  Ibur  fiaiasasice  est  fortifiée 

par  un  {[rostûbercule  Tougeâlre 

; .  Il  se.  trouVe  danis  les  lieux  sablontieds  et-exposés  an  soleil. 
fi.  Bosc^  rapporté ,  de  la  Garofine:^  -une  antre -espèce  d'é* 
péoie  y  celle  qué^Fabtriciiis  a  nommée féema/iw.. Quant  à  TE^ 
PÉOLE  KiRBYEN  ,  décrit  dans  la  pranière  édîtkm  de  cet  oib 
vrage.  F.  Philérème.  (l.)  '    ' 

EPERL  Nom  dh  Frâîsiék  v,  tu  Hcn^rie.  0^.^ 

EPERLAN,  Osmems.  So>is-geB*e  étaUi  par  Cavier 
flfarnli  les  Salm dK£S>,  et  qui  .a  poair  type  Te^èce  de  ce  nom. 
Il  diffère  des  autres  salmones,  parce  qu'il  n'a  i^ue  quelques 
Aents'sur4e  devacntdttvomcbr,  et  seulement  fauit 'rayons  k  sa 
membrane  branchiale.  Laci^de.ravoit  :placé  au  nombre 
de  ses  OsurènES. 

-  Le  corps  ^e  A'^éperian  ressemble  tm  ^eu  à  itn^âisttaa^  c'est^ 
i*âire  ,  qu'il  finit  en  pointe  des  deux  côtés.  Il  esS'fl^mhftraiis^ 
parent ,  couvert  d'écaillés  minces ,  ai^entines.^^lû  se  déta- 
chent aisément  :  rarenient  il  est  de  plus  de  slx'pouœs^e^long* 
Son  dos  estgrîs4>run  ;  ses  câtés  variés  de  vert,  de  bleuet 
^e  blanc;  son  ventre  blaiic  tirant  surle  rouge  ;  la  nageoire  de 
Isa  queue  est  fourchue  et  grise  ^  ainsi  ^e  lès  auttes* 

Ce  poisson  vit  de  vers  et  de  petits  eoquiUages.  OnJecp^ke 
avec  ^es  filets  à  mailles  très-étroites.  On  en  prend  assez  ^on- 
domment  à  l'embouchure  de  la  Seine  ;  mais  en  Angleterre  et 
:en  Allemagne' on  l'apporte  par  tonneaux  dans  les» marchés  , 
au  commencement  du  printemps,  époque  où  il  quitte  les 
.profondeurs  des  lacs^ct  où  il  remonte  deia^ner  dans  les  ri- 
vières pour  frayer. 

L'éperlan répand  une  odeur  de  violette^  qui  qaelquefiois 
devieptsi&rte  ;  et^e  n^Qdifie  si  désagréablement^  en  se  loélam 


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E  P  E  3iî 

«vec  «elle  <|ui  e^Ha^uiled^uficommeneem^nt  de  corriiption , 
4|a'«tt&eai  inMtpporU^le.  Sa  ebair  est  trèfi-délîcate  et  agréable 
fm  -goûl;,  quoique  4*aflsez  difficile  dige&t^oa  :  on  ia  mau^ 
:|^cipale«ieol;  finte-t 

.  Qn^aèche  et  oUf  sale  «ossî  Véfeshn  fKMiT  ri3D¥0¥er  a«  loin , 
ffar  des  pi*ooédés  asalogueis  à<seuK  qae  Toa  einj^îoiie  pojir  ia 
iyAami^  T.  ee  «not 

.Blach  i^egardie  l^^rta»  ^W  trouve  tdansja  mer,  coaBnte 
fuae e(^ce  dâstincfee  ;de  cette  des  lacs  ;  «lais  i^iae  lui  trouve 
^iot  de  duraotères  sfiécifiques  bien  prenencés^  autres  que 
;sagraBdei]r  tr#is  fois  jpjus  considérable. 

L'iÙSfUfktOi  won^  diffère  s»  peu^de  réperlaa,  fu'on  Je  cou- 
feni  pPâsqMepftiftQot'iajfec  bii.  U  «'a  que  o«2se  rayx)Qs  à  la 
4»age»îre^e  J'ftniis^  «lauiteqve  T^perl^»  en  a  dix-sept. 
.  .,iia,afpeil^}^^êrkmèfkard^  dans  quelques  «cantons  ^  depe- 
iitS|»oii8CMiiSf  lel&^ue^es  ^ièktu$  è^ntoasesert  pow  amorcer, 
ies  Ujotts.  .(b^)}  . . 

ËPËRMOLDGQS.  N0«  ^pec  du  F*bux.  (v.) 
.    £PERO>N  ifindik^h)  {)}éiiQfniaati^  d'«n  itid>crcule  os- 
«eoK,  lè> pins  souvent  JigÛ9  que  desigallinacés  ont  sur  le  der- 
rière ds.  tarse  ^  et  dwH  «stiamoué  kf>U  de  Paite  de  {dusieurs 
XMseaux  ^e:A0«isi0ra  etipalm^Mes.  V.  ËÎmswkt.  (y.) 

£^£tRO£T  ,  ^Gairn-.  HGrwre  4c  <S«qu«.i«s  «établi  .par. 
Be«y»-dei-Montfi»rt>.auxn4liépen6  des  jabots.  Sescaraotâres 
»ODt  :  Coquille  libre,  uniralve])  non  on^biliquée^  à. spire  ré- 
gulière; pnvteBtisu*e  entiène ,  àlèvres  codtktinues ,  %  bords  tran- 
dians  ;  «carène  armée. 

Le  Si^sot  â^£»aNi,  Tuàboxalatr..,  Lînn..,  seirtdeitype  à  ce 
^enre^  qui  peftfenseqpiusiears  espèces.  Cksi  une  coquille 
d'un  pouce  et>  rdeiû  :  de  idiamètre .,  qui  yit  dwis  là  «mer  des 
Indes.  (JB.) 

EBS^ON  ,  ûi&tar-t^Folaiiffement  drcût  ou  rseeôurbé  du 
4»dice  on  diu  nebtaineàe  la  eorolle,  danâtcertainesifleurs.  (p.) 

EPERON  DE  CKBVALiER.  «lest  4e  iPiEn-n'A- 
XOUETTE ,  DeMimium:  ô^iaflalu.  =  V.  l>iwUFHii»Ei.XE.  (en.) 

£PER0:N^  Poisson  du  ^enre  des  J^^BOmES  ,  ^comker 
aalcor.  (b.) 

EPERON  DE  LA  ViSaRGrE.  Nom  vulgaire  de  la  Dau- 

7HtNf£LL£^nBS> CHAMPS  ,'OU  PlBD^D'ALOOBrnE.^B.) 
EPERÔNÎÎÉ.  Nomdu  8PAR-E.tORTE^BPïNE.  (B.) 

EPERONNBLLE.  C'e^  leGRATBRON ,  ^GidUumaparme; 
■la  CaOïsBTTE  {^FalanUa  crwmid)  ;  le  PllI>*D'ALOOBTrBE  ,  et 
les  Lampourbes  ,  Xanéhium.  (tîî.) 

EPEftONNIER,  Diplecimn,  VieîU.  ;  Jftwo ,  Lalb.  Genre 
4e  l'ordre  des  GALLmACÉs  et  de  .la  faïqiiile  des  NuniPÈDBS. 


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3i4  E  P  E 

y.  ces  mots.  Cara^res  >  hte,  xm  pea  j|9préte  »  médiocre  ;  et 
partie  couvert  de  plames ,  qonyexe  ea  dessus;  maiiâÙiëe 
çupérieure  voûtée,  phis  longue  que  IHnférieure ,  courbée  vm 
le  bout;  nariues  garnies  d?une  membraue  bood^ée,  située 
vers  le  milieu  du  bec^  ouvertes  par-devant;  bmgiie  char- 
nue, entière;  joues  et  orbites  dénués  de  pkunes;  tarsesannés  de 
deux  éperons,  quelquefois  trois  sur  Tun,  eldeux  surrautre;  ta- 
remeiit  trois  sur  chacun,  et  jamais  toits  les  trois  isolés  ;  quatre 
doigts  ,  trois  «dirigés  en  avant,  un  en  arrière  ,  les  antérievi 
réunis  à  la  base  par  une  membrane  ;  le  pouce  portant  àtene 
seulement  sur  l'ongle  ;  ailes  courtes  ,  concaves  et  arrondie»; 
les  quatre  premières  pennes  étagées  ;  la  première  la  phs 
courte  ,  les  cinquième  et  sixiènie  les  plus  loi^es  detooteiî 
queue  toujours  horizontale,  à  seize  rectrices,  larges,  ' 


pas ,  comme  le  paon  ,  fa  faculté  de  relever  «â  queue  en  forac 
d'éventail  ;  il  n'a  point  les  plumes' dii'" croupion  loogoes, 
dépassant  considérablement  la  véritable  queue  et  s'élenrt 
AKcc  elle.  Sa  queue  est  d'une  formé  particulière  ï  «• 
espèce  ;  elle  est  composée  de  dc^  Mn(%s  de  plumes,  i^ 
"l'un  surmonte  l'autre  ■;  ces  plnne^  s«ni  couchées  sur  celles 
dtt  second  rang  qȔ  ont  un  tiers  de  plus  en  longueur  que  w 
autres  ;  toutes  sont  '  étagées  eV  arrondies  à  leur  cxtrémiti  ? 
l'oiseah  les  déploie  horizontalement  quand  il  est  agité. 

En  jetant  les  yeux  sur  les  pieds  d'un-  éperonmer  mâlei  w 
découvre  â  l'instant  les  motife  et  la  fustésse  de  l'afpKcatioi 
lie  son  nom  à  l'espèce  entière.  Cet  oiatao  perte  ^^^^ 
chaque  pied  on  dém>le  ei|;ot  ou  ép^ron^  ;  Van  placé  à  peu  pf^ 
à  la  moitié  de  la  longueur  du  pied,  et  l'autre  au-dessus,  atf 
ideux  tiers  enrrirdn  de  cette  même  longuèm"  ;  le  premier  est 
le  plus  lon^  Là  femelle  manque  de  cette,  doalne  msaxt\ 
mais  ce  qtii  pourroit  faire  croire  que  cet  excès  de  aibsttf ce 
qui  se  dirige  v«rs  les  pieds  ne  produit  pas  toujours  des  fS^ 
çonstans  ,  c'est  que  des  individus  mâles  ont  deux  ergo&  très- 
forts  au  pied  droit,  et  trois  au  pied  gauche ,  dont  deux  se  to*" 
chent  à  leur  base  ,  et  que  d'autres  en  ont  trois  sur  ctoq^Ç 
tarse  ,  mais  dont  deux  sont  toujours  réunis  à  leur  origioe; 
ainsi  donc  cette  inégale  répartition  de  matière  n'est  point  s» 
attribut  commun  à  l'espèce  de  l'éperomûer*  ^         _ 

li'éperonnier  est  d'un  tiers  moins  cros  que  le  faisan  d  fi** 
rope  ;  c'est  au  moins  ce  qu'assure  M.  Sonncrat,  ^^ntle  te^- 
moignage  doit  prévaloir ,  puisqu'il  a  vu  cet  oiseau  dans  1  et* 
dQ  qature  ;  au  Ueu  que  la  plupart  des  omitholojjstcs,  ^'"* 


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E'P  E  3,5 

font  plus  grand  qaé  tiotre  faisan  ,  n^ont  en  soas  les  yeux  que 
des  dessins  ou  des  jreaux  bourrées  ^  diaprés  lesquelles  Ton  né 
peut  juger  avec  exactitude  du  yolûme  des  animaux.  Gelui-d 
est  renàarouable  par  Télégance  de  se$  formes  et  la  richesse  dé 
3a  parure:  iLe  naturaliste  regrette  d'être  rédurl  à  se  servir  de  U 
plume  tandis  que  le  pinceau  le  plus  délicat  et  la  palette  la  mieux 
loumle  snfliroient  à  peine  pour  rendre  fidèlement  le  plumage 
de  Téperonnier  ;  mais,  puisque  notre  tâcKe'  est  dé  décrire  , 
essayons  du  moins  ie  donner  quelque  idée  de  l'oiseau  qui 
nous  occtrpe ,  ti  suftoût-de  faire  naître  l'énviè  de  le  con- 
noître  ,  et  en  cherchant  àTacclîmater ,  d'en  faire  un  des  or-r 
nemens  les  plus  a:^éables  dé^nos  ménageries ,  et  peut  -  être 
une  parure  utile  de  nos  pards'  et  de  nos  baçsë-cbûrs.  :    '    *   ' 

Sur  la  tête  ce  Féperonnîer  ne 
celle  du  paon  ,  auquel  oii  l'a  te 
symbole  de  la  fierté  ou  de  la  n 
tête  e$t  tnip  ;  les  yeux  ,  dôpt  l'ii 
milieu  d'une  peau  pue  .dé  la  mt 
blanches  ;  la  gorge  est  d'un  gri 
dessus  et  d'un  nrun  foncé  en  d( 
jolîàient  variée  ,  et  dont  la  forn 
cdle  du  paon.  -      •    . 

Mai;sî. c'est  sûr  le  r^ste  de  son  plumage  que  sont  répandues 
des  beautés  vraiment  admirables.  Des  6ndfe;s  d'un  brun  soncibrç 
;se  JQueqt  mollement  sur  le  fond  d'un  brun  yif  et  pourpré  qui 
couvre  le  dessus  du  cou  ;  chacune  des  plumes  du  dos  ,  dont 
le  foni  est  d'un  gris  jaunâtre  clair.,  porte  yer«  son  exlréihîtij 
une  ta  Ae ,  ou  plutôt  un  œil  éclatant  d'or  et  de  vert  brillant  ; 
les  ailés  i  qui  sont  brunes,  sont  chargées,  excepté  sur  les 
grandes  pennes  ,  d'une  grande  quantité  de  ces  miroirs  ;  en 
sorte  que ,  pour  ine  servir  de  I'e3;pression  de  Guéneau  de 
?«Iontbeillard ,  on  croiroît  voir  une  belle  peau  de  marte 
zibeline  enrichie  de  saphirs ,  d'opales ,  '  d'émeraudes  et  de 
iopàzes  ;  la.  queue  est  également  semée  de  ces  miroirs  on 
tacbes  brillantes,  de  forme  ovale  et  d'une  belle  couleur 
poindre.,  avec  dies  reQets  bleus ^  verts  et  Ar  ;  un  double 
cercfe,.l'un  noir  et  l'autre  orangé  obscur,  \es  entoure.  L'oir 
seau  n'a. pas  la  puissance  de  relever  cette  belle  queue,  et  dp 
l'étaler  avec  orgueil  comme  le  paon;  mais  dans  la  position 
inclinée  et  moins  avantageuse  qu'elle  conserve  ,  on  n'y  ad- 
miré pas  moins  totit  l'éelat  et  le  feu  de  V-or  pur  et  des  pierres 
précieuse;^, 

Le  dessous  du  corps  n'offre  qu  mi  vêtement  modeste  ,  mai* 
bien  propre  à  rehausser  l'éclat  des  parties  supérieures  :  un 


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Si6  E  P  -E 


,et  en 

^roh 
a  plus 
çtaux 


étin- 


jcelans  .dai)s  1)65  tâches  ou  ourc^rsfte  UfemeUe;  sioaJti^eeii'a 
l>oIut de  roiij^  ea..déssHs  ;  eJUtejcpanque  d'çpjeroipis  ^c|x  pieds, 
guc  Jes  dem;  se3.e3  ont  ,égaljsin€;if\t  .ooirs.  jte^  é|)ierpn6  sont 
remplacés  par  un  luberciue  caljle^,  assez  saiftani  ;  le  jeune 
est  entièrement  d^un  gris  sale  ^  avec  de  grandes  taches^  et 
des  raies  fities  de  codleur  brune;  apir^  ta  première  inue,  il  a 
$ur  Jes  ailes  qt  sur  ta  .queue  de  grandes  m^fofiesarroiidies 
qui  indiquent  la  place  où  doivent  letir  sucç^oer  lés  miroirs 
qui  brillent  sur  le  plumage  deTadiilte;  ces  marques,  sont 
îlors  d'un  bleu  foncé  avec  quelques  reflets  vé'pts. 

J^a  igingReii^ .totale  est  de  vingt-deux  ppuç^^ ,  dont,  la  queue 
fn  lient  duc. 

Le  Ghuïguis,  Paoo  iibetanus ,  Xath. ,  que  Ton. a  isolé 
spc£ifiquen[ient,  est  un  individu  de  cette  espèce.   '    .         . 

iVb/a.  Les  figures  de  l'éperonpîer  qu'on  â  poMîées  jusqu'à  ce 
|our,  manquent  de  fidélité.  La  seule  que  l'on  pourroit  dler» 
est  .celle  que  Edwards  a  donnée  de  la  femelle;  maifl'iriMgc 
du  mâle  est  défectueuse.  Les  figures  des  pi.  énl.  de  jBuffoD 
manquent  totale ipent  d'exactitude.,  car  le  mâle  n'a  pointée 
hi|ppe  ,  et  on  a  peint,  sur  la  queue ,  c|uatre  rangs  d'yeux  qi» 
n'existent  point. 

r.CestJi  la  Qiine  et  dans^uelques  autres  contrées  deTAsiC 
niérÂ4io]f)ate  ^ue  vit  «ce  bql  oiseau,  (s.etv.) 

.EPERONNJÈRE.N«mdQnné^U,DAiîi?Hi|îBJ,^EB^^^ 
i»N^  (  Delphimum  Ajaçis)^   aux  AWHf3H,iK3(  4quUf.^)^^ 
à  la  LiN^mK  (^!) 

EPERU  .^FaHterù.  Trèsi-^and  arbre  qui  formeufl^enre 
dans  la  décandrîe- monogynie.  Ce  genre  a  pour  caracUwf  • 
im  calice  monophylle  ,  divisé  profondément  un  quatre  pairties 
ovales ,  obtu^s  «t  concaves  ;  nn  seul  pétale ,  large ,  ovale  ?  ar- 
rondi ,  rouge  ,  à  bords  ondes ,  embrassant  l«s  élamiowj**** 
{âstil  par  sa  base,  et  attaché  au^^silice  ;  dix  étamînes,  à(m 
es  filamens  très-longs ,  plies  ou  courbés  en  divers  scns,^^' 
lus  et  plus  épais  à  kurbase,  violets. etipresqiieentiéf^fPf'* 
libres  ,  sont  placés  dans  leiondjiu  calice  ,  %utpur  "du  f^*^*  ^ 


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E  P  Ê  3if 

tHi  dWiré  sttpérîerif  iftï  ftvt  péd^til^  i  ptei^ue  ovale ,  com- 
primé ,  chargé  d^un  long  style  à  stlgiuafe  ornas  ;  lUie  goosst 
afUoDgée  èâ  sàbte  oa  éii  foi^mé  an  Bctpe ,  comprimée  ,  uailo^ 
talaire ,  éorîace  ,  ^^Otftfâttt  âw^  âasti<<hé  en  iLeux  rake»,  <t 
coDl^nàttt  trots  à  (fûante  graiin^s  aplalkfs  «f  rrrégolières. 

luiéDeru  croît  dans  lès  forêts  de  ta  Guyane,  où  soh  fruit  est 
appelé  poîs-sabre  pàf  lés  Créoles.  Ses  feuilles  sont  ailées  saoÀ 
impaire ,  composées  de  deux  ou  trois  paires  de  folioles ,  ovales^ 
lancéolées  ,  entières  ,  vertes ,  glabres  et  luisantes.  Ses  flewâ 
sont  disposées  stir  de  longs  pédoncules  àdinmuns  ,  axîllaires 
et  alternes,  (fi.) 

ËPERVIER  i  Spmvkis ,  YieUl.  ;  Fako  ^  Lath.  Genre  it 

^  l'orbe  de^meaoi  AcGIPrraKa  ^  de  la  tr'dm  de»  dhajus ,  et  de 
la  Cunllé  des  acdpitrins  (  F.  ces  mots)  «  Garacéères  :  bée  in«- 
clmé  dès  la  base  f  garni  d^mte  cire ,  cosvexe  en  dessus ,  com^ 
primé  latéralement  ^  cqiàrt  ohet  le»  éperpiérs  ^  plus  long  cbez  leà 

^      uvtours)  ibaodîbnle  supérieure  à  bord»  dilatés  f  crochue  ^  aiguë  \ 

'  l'inférieure  dhiite^  plus  courte ,  obtuse  ;  narine»  un  peu  ova^ 
les,  ou  arrondies;  langue  charaae  ^  épaisse  ^  échancrée  ;  bour 

^  cbe  très^endtie  ;  t^jraes  allongé»,  grêle»  chez  les  épervier»^ 
plus  épâi»  ehee  ûs  mOtmat  ;  quatre  doigt» ,  troi»  devant  «  nft 

\  derrière ,  les  antérieurs  long»  ^  les  extérieurs  mnnis  k  la  ba»^ 
d'une  petite  tnenrinrab«  )  ongles  longSi  ^  très^anmé»  ,  très- 
»gii6  ;  l'inieme  ei  le  postérieur  le»  plus  grands  ;  ailes  moyeair 

\       ses,  la  première  rémige  de»  primaires  la  plus  conrte  ;  la  qo^ 

\       triènie  la  plas  l<m|^  de  toute». 

*  '  Ce  ^enre  est  divisé  en  deux  sections  ;  la  première  contient 
les  épervier»  proprement  dits,  qui  ont  les  tarses  longs  et  gré^ 
les  ;  là  detddèifie  se  compose  des  auixntrs  dont  les  tarses  sont 

{'^Ins  eoùftsr  et  plu^  épais  ;  dd  reste ,  les  uns  et  les  autres  ont 
es  métiiés  àttribiStté  ;  mais  ces  derniers  sont  ordinairement 
d'une  taille  plus  râmaààée  et  plus  grosse  que  les  épervîers.  Ce» 
,  oiseaux  se  distiognèbt  des  autres  âccipitres  par  une  réunion 
à'attribtti^  <|Ui  leur  sont  partiéuliens ,  éoihme  d'avoir  la  tétê 
rétrécie  en  devant  |  le  bec  .courbé  dès  la  base ,  les  pieds  '  rf-- 
longe», létîts  aîkfs  èoiiirtès  relativement  à  la  queue;   par  de 

Sraàds  y  eut  plein  tte  feu  et  placés  presque  au  sommet 
e  la  tête ,  et  enfin  par  la  courbure  de  Pépine  du  dos  et  lé  ré* 
VrtèissÂnent  du  ventre;  ce  qui  les  fait  parottre  conlme 
bossus.  .Iboot  encore  danslenr  plumage  on  caractère  qui  k» 
^tifigue  parfaitement  de  tous  les  autres  accipitres.  ^ 
cajT'âctère  consiste  dans  les  raies  transversales  qui,  tîbcfc 
la  pkipait  des  adultes  tnàles  et  femelles  sont  en  dessotts  éà 
corps.  .  ■  • 


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3iff  E  P  E 

.  Une  àsiérisqae  indique  les  «spiees  que  je  n^ai  yiies  ni 
en  nature,  ni  figurées. 

Les  ëperviers  et  les  autours  nichent  sur  les  arbres ,  se  tieiH 
nent  pendant  Tété  dans  les  forêts,  et  se  Répandent  à  rarrière- 
saison  dans  les  campâmes.  On  les  voit  souvent  se^  ^  quoi- 
que Iç  mâle  ne  soit  pas  éloigné  de  la  fenielle.  Ils  chassent 
quelquefoji  en  famille  composée  du  père  ,  de  la  mère  et  des 
petits ,  ce  qui  n'arrive  que  lorsc^ué  ceux-ci  sont  dans  leur  pre- 
mier âge.  Ils  dévorent  les  petits  oiseaux ,  les  souris  et  les 
mulots  ;  les  autours ,  surtout ,  sont  pour  les  poules  et  les  pi- 
geons des  ennemis  d'autant  plus  dangereux,  qu'à  un  naturel 
féroce  et  sanguinaire ,  ils  joignent  beaucoup  de  ruse  ;  les  uns 
et  les  autres  savent  cacher  leur  poursuite  en  volant  bas  et  ra- 
sant la  terre  de  très  -  près  ;  jamais  ils  ne  tombent  d'aplomb 
sur  leur  proie,  et  ils  se  préc^itent  sur  elle  tout  à  coup  et 
toujours  de  côté.  Du  reste,  ils  ne  volent  pas  aussi  haut  que 
les  autres  espèces  d'oiseaux  de  proiç  qui  ont  les  ailes  pins 
longues  à  proportion  du  corps  ;  leurs  mouvemens  brusques 
«t  impétueux  répondent  parfaitement  à  Içurs  habitudes  £aroQ- 
ches.  Ces  accipitres  plument  fort  proprement  les  oiseaux,  et 
ensuite  les  dépècent  avant  de  les  mander ,  au  lieu  qu'ils,  ara^ 
lent  les  soiw^s  tout  entières,  dont  ib  rejettent  sourit,  parle 
Tomissement  ^  les  peaux  roulées. 

^  L'ËPBRVIER  DES  ALOUETTES  cstlft  femelle  delàmsservSiif 
mal  à  propos  confondue  ,  par  quelques  ornithologistes ,  avec 
l*espèce  de  notre  épervier.  V.  Cresserelle,  article  fliucttk 

L'ËPERYIER  BRUN,  Spawùis  bodius,  Vieill.  ;  Falcohatm^ 
Lath.,fig.  Iliusirat.  zooLàe  Brown,  pL3.  Cet  ^erfier  de  THe 
de  Ceylan,  a  le  plumage  brun  sur  les  parties  supérieures,  et 
d'un  blanc  rayé  de  jaunâtre  sur  les  inférieures  ;  une  bordure 
blanche  entoure  les  couvertures  du  dessus  des  ailes ,  et  une 
autre  d'un  brun  lavé  marque  le  bord  extérieur  des  pennes; 
cftiatre  bandes,  d'un  brun  très-foncé  j  traversent  la  queue;  (« 
bec  est  bleu  jusqu'à  son  extrémité,  qui  est  noire  ;  fins 
et  les  pieds  sont  de  couleur  jaune;  .1^  longueur  totale  est 
âe  treize  ppuces. 

•  Brow^n  a  fait  un  dessin  de  cet  oiseau  ^  çl^aprcs  un  inctivi^o 
apporté  de  Ceylan  ;  il  Va^peUt  faucon^brun  ;  mais  il  se  rap* 
^oche  davantage  des  éperviers. 

.  L'Epervier  ardoisé  ,  Sparvius  cœruïes/fem,  Tieîll. ,  a  la  tétc 
€t;le  corps  de  couleur  d'ardoise;  les  ailes  et  la  queue  noireS| 
av^ec.de  grandes  taches  blanches  sous!les  pennes  al^îres^  et 
4eux  larges  bandes  de  la  même , couleur  svix  les  pennes  caa- 
^\p$  ;  le  bec  est  noir  ;  les  pieds  sont  très-lones ,  très-grêleS 
et  jaunes.  On  le  trouve  dans  PAmèrlque  méridionale. 


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ÊPE  3,9 

LTPERTIERt)ElÀ!BAIÈ  D^HÙBSON.  T.  BttSÀRÛ  SOUSSUSE. 
*  L'JEpervïER  BRUNOIR,  Spàiviùssubmger,  Vieili.  ;  espèce  fort 
rare  à  la  Guyane.,  et ,  ea.mêine  temps  ,  remarquable  par  sa 
]^etîte  taille  qui  lie  surpasse  pas  celle  de  rEMERiLLON(f^.  ce 
mot).  Un  brun  noirâtre  le  revêt  en  dessus  ,  et  un  grîs  blàné 
rayé  dé  brun  en  dessous  j  ulie  teinte  grisâtre ,  maïs  sans  raies , 
S^éteild  sur  leâ  joues  et  sur  lès  côtés  du  haut  du  cou  ;  le  des- 
sous de  la  queue  est  blanchâtre  ,  av^c  deux  bandes  noires  sur 
les  deux  pennes  du  milieu  ;  les  pieds  sont  d'un  jaune  pâle  ;  le 
bec  est  noir  à  sa  pointe  et  blanchâtre  dans  le  reste.  Je  soup- 
çonne que  cet  oiseau  pst  de  l'espèce  de  Vépefvîermal  fini, 

]L'£P£aTI£&  CEKORi  HE  CaY£I9K£«  V.  EpeRVXER  PAEA- 
KOURËKÉ.    . 

Ij3Eperv|]ÇR  a  collier,  Sparvuismelanoleucus,  Yieilh  ;Faka 
meianokucu$ ,  Lath. ,  ûg.  ZooL  ind. ,  tab.  a.  C'est  un  oiseau  des 
Indes  orientales ,  qui  se  trouve  dans  File  de  Ceylan ,  et  que 
les  Siogalais  appellent  karakurulgoiya. 

Le  -dessus  de  la  tête  et  du  corps  de  cet  ëpenrier  est  noit  , 
aiftsiqne  la  |;orge  ;  mais  le  croupion  est  blaac ,  aussi  bien  que 
le  dessous  du  corps ,  les  pkunes  des  jambes ,  et  celles  qui 
forment  les  petites  courertures  des  ailes;  les  pennes  des  aiiei 
et  de  la  queue  sont  d^ust  gris  argenté  clair  ;  le  bec  est  iioir; 
Viris  et  les  pieds  sont  du  même  jaune  9  un  peu  roussâtre.  La 
couleur  dominante  de  la  femelle  ,  est  le  gris  argenté  ;  elle 
a  quelques  taches  noires  sur  les  ailes,  et  un  trait  longîtudi* 
Bal  d'an  roux  mordoré  surxhaque  plume  du  dessous  du  corps. 
Cette  espèce  est  un  peu  plus  grande  que  notre  éperrier. 

L'EperviER  commun  ,  Spdrvius  msus  ,  VîeiU.  ;  Faico  nisus  ,* 
Lath. ,  fig.  pi.  enl.  de  Buffbn ,  n,^  466 ,  i^J^et  ^J2,  Cette  es^ 
pèce  est  assez  nombreuse  dans  nbs  pays  ;  elle  y  reste ,  du 
moins  en  partie ,  pendant  toute  Tannée  ;  oh  en  trouve  dans 
la  plus  mauvaise  saison  de  l'hiver,  qui  se  réfugient  dans  les 
lK>is.  Mais  ces  éperviefs  passent ,  pour  la  plupart ,  dans  d'au- 
ires  cUmâts  i  rapproche  de  l'hiver.  Belba  avoit  ancienne- 
ment observé  le  passage  de  ces  oiseaux  dans  la  Propontide  , 
et  Sonnini  en  a  rencontré ,  en  pleine  mer,  des  trotipes  nom- 
breuses qtti  se  dirigeoient  vers  la  Barba  rie /Au  printemps  ils 
reviennent,  avec  les  autres  oiseaux  de  passage ,  faire  la  guerre 
aux  petites  espèces,  pour  lesquelles  ils  sont  des  ennemie  cruels 
et  formidables  ,  et  dont  ils  font  une  prodigieuse  destruction. 
Ils  attaquent  .et  saisissent  aussi  les  pigeons  isolée,  et  on  les 
voit  souvent  chercher  à  les  surprendre  en  volant  autour  de^s 
colombiers;  C'est  sur  les  arbres  les  plus  élevés  des  forêts  qu'ils 
établissentt  leur  nid  ;  leur  ponte  est  ordinairement  de  quatre 


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320  E  P  E 

ou  cinq  œufs,  blancs  f  el  semés  âe  moudhetnreslbnmes  «ploa 
épaisses  vers  le  gros  bout ,  où  elles  forment  une  espèce  dé 
couronne. 

L'épervier  mâle,  que  l'on  appelle  Uercelei d'épervîer ^  peut 
être  comparé  à  la  pie  pour  la  grosseur  du  corps  ;  sa  longueur 
ordinaire  est  d'un  pied  ;  son  plumagje  varie  d'une  manière  très- 
marquée  dans  les  dififérens  âges ,  au  point  qu'à  des.  yeux  peu 
etercés ,  il  ne  paroît  pas  pendant  sa  première  année  le  même 
oiseau  que  dans  la  seconde  ,  et  dans  celle-ci ,  le  même  que 
dans  la  troisième.  II  est ,  dans  sa  première  année  ^  d'un  brun 
roussâtre  sur  les  parties  supérieures  ;  d'un  blanc  jaunâtre,  avec 
des  taches  longitudinales,  irréguUères  et  rousses,  sur  les  parties 
inférieures;  les  pieds  sont  d'un  jaune  sale.  Le  même,  après 
sa  deuxième  mne^  a  la  nuque  en  partie  blanche  ,  le  dessus  du 
cou  roussâtre  et  tacheté  de  brun  ;  les  plumes  du  dos  et  les 
couvertures  supérieures  des  ailes  brunes  et  bordées  de  rous- 
sâtre ;  des  taches  blanches  sur  les  scapulaires  ;  les  parties  in« 
férieures  d'un  blanc  jaunâtre  ,  avec  des  raies  transversales 
rottssâtres  etbnuMS  ;  la  qneue  d'un  giis  rembruni ,  et  traversée 
par  six  bandes  bnmes«  Enfin  lomia'il  «at  parvenu  à  son  état 
^rfait ,  il  est  d'niir cendré  bkaâbre  en  dessus,  blanc  en  àjcs^ 
sons ,  avec  des  raies  brunes  ,  loo^itadinales  sur  la  goi|;e ,  et 
transversales  sur  toutes  les  parties  intérieures  ;  la  quene  d'im 

{ris  cendré  et  traversée  par  des  bandes  d'me  nuance  sombre  ; 
t  bec  est  noirâtre  ;  la  cire  d'un  jaune  vtrdâtre  ;  les  pieds  et 
l'iris  sont  jaunes.  Longueur  totale  ^  dk  pouces.  La  £emelie  est 
plus  grande  et  plus  grosse  que  le  mile  ^  elle  porte  ie  même 
plumage  dan»  sonqpremier  âge ,  lui  ressemble  encofe  qaand 
il  est  dans  sa  deuxième  année  ;  mais  elle  n'a  jamais  son  plu- 
mage d'un  gris  bleuâtre  sur  les  parties  sup^ieures* 

Parmi  les  variétés  de  l'épervier  jçommun,  il  en  est  une 
très-remarquable ,  et  accidentelle  4  c'est  celle  dont  le  pliH- 
mage  est  entièrement  d'un  blanc  de  lait^  sans  la  pins  lécère 
apparence  de  raies  ni  de  taches.  Ce  bel  oiseau  a  été  tué  dans 
le  jDorseuhire  en  Angleterre,  et  JM[.  latham  Ta  vu  dans  le 
cabinet  de  M.  Davies,  à  Londres.' 

L'espèce  de  l'épervier  commuii  se  trouve  dans  presque  toa« 
tes  les  contrées  de  l'ancien  continent  ;  on  la  rencontre  depuis 
la  Suède  jusqu'en  Afrique  ;  smvanjt  ^9^^çnpferf  elle  n'est  pas 
moins  commune  au  Japon,  et,  partout  aiilcai:$,  dan^^les in-' 
âes  orientales.  £n  Egypte  ,  où  ces  oisp^ux  restent  toute  l'aQ** 
née  ,  on  en  voit  non-seulement  daais  (es  campa^^es  ^  mail 
même  dans  les  villes. 

Mauduyt  cooservoit  deux  éperviers  4e  Cayenne ,  ;$t  sem* 
blables  an  nôtre ,  qu'il  les  regardoit  cottMfie  de  la  ntêqié^uspèce  i 


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: 


Ë  P  Ë         '  Si! 

tfès-iëgèrehictit  variée  dans  son  plumage  par  l'influeitce  dii 
dimat.  Ces  éperviers  de  Cayenne  sont  de  la  même  taille  que 
l'épeirier  commun  ;  ils  Ai  ont  tout  le  port  et  Textérieur  ;  le 
fond  de  leurs  couleurs  est  le  même  ;  ils  se  ressemblent  par  là  * 
disposition  des  taches ,  et  ils  ne  diflj^cnt  que  par  quelques 
nuances,  et  par  1  intensité  de  ces  mêmes  t::ches  {Encydop, 
méthod.).  Si,  comme  il  y  a  tOute  apparence,  l'opinion  de 
Mauduytest  fondée,  il  s'ensuit  que  î  espèce  de  notre  éper- 
vier  est  généralement  répandue  dans  les  deux  continetis.  On 
le  trouve  aussi  au  Paraguay  ,  selon  M.  de  Azara. 

C'est  un  oiseau  plein  d'ardeur  et  de  hardiesse  ;  il  est  néan- 
moins  assez  docile  ;  on  l'apprivoise  aisément ,  et  Ton  peut  lô 
dresser  pour  le  vol  ;  il  chasse  bien  les  perdrix ,  les  cailles  ,  les 
grives ,  etc* ,  et  même  les  lièvres  et  les  lapins.  Les  meilleurs 
éperviers  pour  la  fauconnerie  ,  viennent  d'Espagne  et  d'iîi- 
clayonie* 

Un  bon  épervîei*  doit  avoir  la  tête  ronde  ,  le  ^c  gros,  les 

Î^eux  caves  ,  avec  l'iris  entre  vert  et  bleu ,  Ife  cou  un  peu  long  ^ 
es  épaules  bossues,  le  corps  aminci  vers  la  queue ,  les  pennes 
de  la  queue  grosses  et  pointues  ,  les  pieds  déliés ,  les  ongles  1 

noirs  et  petits  ;  il  tie  doit  pas  être  trop  haut  assis ,  ni  manquer  { 

de  dispositions  à  devenir  familier.  I 

On  4ii  que  le  jeune  épewîer  a  la  chair  tendre  et  assez  bonne 
à  manger.  Ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  que  cet  oiseau  adulte 
est  de  ehair  sèche  ,  dure  et  de  mauvais  goût.  Les  épemers  qui 
passent  l'hiver  dans  nos  contrées  ^  sont  d'une  maigreur  ezces^ 
sive. 

Oiasse  âe  VÈperoier.  — *  L'on  prend  quelquefois  les  épermtn 
aux  gluaux ,  aux  filets,  et  aux  pièges  pr^arés  pour  les  oiseaux. 

Belon  a  vu^  dans  les  environs  de  Constantinople,  faire  une 
chasse  aux  éperviers ,  qu'il  décrit  dans  les  termes  suivans  : 

«  Nous  étions  ,  dît-il ,  à  la  bouche  du  Pont-Euxin  ,  où 
commence  le  détroit  du  Propontide  ;  nous  étions  montés  sur 
la  plus  haute  montagne  ;  nous  trouvâmes  un  oiseleur  qui  pre- 
noit  ii^^  épeiviers  de  belle  manière;  et  comme  c'éloil  vers  la 
fiii  d'avril,  lorsque  tous  oiseaux  sont  empêchés  à  faire  leurs 
uids,  il  nous  sembloit  étrange  voir  tant  de  milans  et  d'èper- 
piers  de  venir  de-là  par  de  devers  le  côté  dextre  de  la  mer 
Majeure  :  l'oiseleur  les  prenoit  avec  grande  industrie,  et  n'en  ^ 
failloit  pas  un;  il  en  prenoit  plus  d'une  douzaine  à  chaque 
heure  ;  il  étoit  caché  derrière  un  buisson,  au-devant  duquel 
il  avoit  fait  une  aire  unie  et  carrée,  qui  avoit  deux  pas  en 
diamètre ,  distante  environ  de  deux  ou  trois  pas  du  buisson  ; 
îi  y  avoit  six  bâtons  fichés  autour  de  Taire ,  qui  étoient  de  la 
grosseur  d^un  pouce ,  et  de  la  hauteur  d'un  homme  ;  trois  de 


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3ai  E  P  E 

chaque  côté ,  à  la  sommité  desquels  il  y  avoit  en  chacun  une 
coche  entaillée  du  côté  de  la  place ,  tenant  un  rets  de  fil  vert 
fort  délié ,  qui  étoit  attaché  aux  cocJies  des  bâtons,  tendus  à 
la  hauteur  d'un  homme ,  et  au  milieu  de  la  place  il  y  avoit  une 
cordelette  attachée ,  qui  répondoit  à  Thomme  caché  derrière 
le  buisson  ;  il  y  avoit  aulsi  plusieurs  oiseaux  attachés  à  la  cor- 
delette >  qui  paissoientle  grain  dedans  Taire,  lesquels  Toise- 
leur  faisoit  voler  lorsqu'il  avoit  advisé  Vépemer  de  loin ,  ve- 
nant du  côté  de  la  mer  ;  et  Vépervier  ayant  si  bonne  vue ,  dès 
qu'il  les  voyoit  d'une  demi-lieue,  lors  prenoit  son  vol  à  ai- 
les déployées,  et  venoit  si  roidement  donner  dans  le  filet, 
pensant  prendre  les  petits  oiseaux,  quHl  demeuroit  encré 
céans  enseveli  dedans  les  rets  ;  albrs  Toiseleur  le  prenoit,  et 
lui  fichoit  les  ailes  jusqu'au  pli  dedans  un  linge  qui  étoit  là 
tout  prêt  expressément  cousu,  duquel  il  lui  lioit  le  bas  des 
ailes  avec  les  cuisses  et  la  queue ,  et  Payant ,  laissoit  Vépemer 
contre  terre^qui  ne  pouvoit  ne  se  remuer^  ne  se  débattre  : 
nul  ne  sauro'  penser  de  quelle- part  venoient  tant  Hépemen^ 
car  étant  arrêté  deujt  heures ,  il  en  prit  plus  de  trente  ;  telle- 
ment,  qu'en  un  jour  un  homme  seul  en  prendroit  bien  près 
d'une  centaine.  Les  milans  et  les  épeivlers  venoient  à  la  file, 
qu'on  advisoit  d'aussi  loin  que  la  vue  se  pouvoit  étendre.  » 
(.  Hist  nat.  des  Oiseam> ,  pag.  128.  ) 

"^L'Epervier  A  DEMiGOLUER  KOVTi^Spawius  semi-torqmàus^ 
YieHL,  a  vingt  pouces  un  quart  de  longueur  totale,  dont  neuf 
pouces  et  demi  appartiennent  à  la  queue.  Les  plumes,  du  des- 
sus de  la  tête  ont  un  trait  transversal  noirâtre  sur  un  fond 
blanc;  celles  dudemi-coUierqui ,  painaût  par  la,  nuque,  va 
d'une  oreille  à  l'autre,  sont  roùssâtres  et  terminées  de  brun; 
le  reste  de  la  tête  est  noirâtre  ;  cette  teinte ,  rayée  de  roussâ- 
tre ,  s'étend  sur  toutes  les  parties  supérieures  ;  le  devant  du 
cou ,  la  poitrine  et  les  jambes  ont  des  bandelettes  noirâtres 
en  forme  d'ondes  sur  un  fond  blanc  ;  le  ventre  est  de  cette 
couleur,  avec  des  taches  noirâtres  sur  sa  partie  inférieure; 
les  plumes  du  dessous  des  ailes  sont  variées  de  noirâtre  et  de 
blanc  ;  les  pennes  de  la  queue  ont,  sur  un  fond  presque  noir, 
àes  bandes  blanches  interrompues  et  transversales;  le  tarse 
est  jaunâtre;  l'iris  gris  ;  la  cire  d'un  vert  noirâtre;  le  bec  brun 
et  d'Une  teinte  plus  claire  à  sa  pointe.  Il  se  trouve  au  Para- 
guay. 

L'Epervier  a  cou  roux,  Spamus  ruficoHis,  Vieill,  Cet  oi- 
seau, de  la  taille  de  notre  épervier ,  est  d'un  roux  ardent  sur 
la  gorge  ,  le  devant  du  cou^  et  sur  le  haut  de  la  poitrine  ;  ray^ 
en  travers  de  blanc  et  de  noir  sur  les  parties  postérieures  ; 
d'un  roux  obscur  sur  la  tête,  sur  le  dessus  du  cou  et  du  corps; 
la  queue  est  grise  en  dessous  avec  quelques  taches  isolées  j 


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E  P  E  àaS 

étroites  et  blàiïéhiss^,  les  pieds  sont  d'on  rotigè  orangé;  là  man- 
dibule supérieure  est  noire  ;  l'inférieure  jaune.  Il  se  trouve 
dans  l'Amérique  méridionale. 

L'EpERVIEft  GAB AR ,  Spamus  gabar^  ViéiÛ;  ;  Falco  gahqr  , 
Liath.fig./f{is/./2a/.  des  Oiseaux  d'Afrique  de  Le  Vaillant,  n.*»  i3. 

Kolbe  avoit  assuré  que  Vépeivier  commun  se  trouvoit  dans 
les  terres  de  la  pointe  australe *de  l'Afrique  (Description  du  Cap 
^Bonne-Espérance,  tom.  3 ,  paç.  167),  et,  d'après  son  té-* 
moignage ,  tous  les  auteurs  d' ornithologie  ,  Buffbn  lui-mémet 
ont  écrit  que  Tespèce  de  notre  éper^ier  se  répandoit  jusqu'à 
l'extrémité  de  l'Afrique.  C'est  une  erreur  qui  n'a  point 
échappé  aux  observations  de  Levaillant  ;  il  assure  que  Yé-^ 
perpier  ordinaire  n'existe  point  au  Cap  de  Bonne-Espérance, 
et  que  cet  oiseau  y  est  remplacé  par  le  gabar;  c'est  le  noni 
que  ce  voyageur  célèbre  donne  à  une  espèce  à'éperçier  que 
l'on  ne  rencontre  pas  même  aux  environs  du  Cap ,  et  qu'il 
faut  aller  chercher  dans  l'intérieur  du  pays,  vers  les  monta-» 
gnes  de  neige*  ' 

Le  gahar  est  de  la^grosseui*  du  milan;  sa  sptene  est  plud 
courte  que  celle  de  notre  épervîer,  et  le  bout  des  pennes  qui 
la  composent  est  coup^  carrément.  Son  plumagç  est  brun  sur 
.  le  corps  et  gris  b,leuâtre  en:  dessous,  à  l'exception  du  vèn-* 
tre  et  des  jambes  qui  sont  rayés  de  brun  sur  un  fond  blanc. 
Les  couvertures  supérieure  et  inférieure  de  la  queue  sonft 
blanches ,  et  les  pennes  brunes ,  traversées  par  des  bander 
d'une  teinte  plus  foncée.  L'iris  est  d'un  jaune  vif  ;  la  mem- 
brane du  bec  et  les  pieds  sont  d'un  beau  rouge  ;  le  bec  et  \ei 
ongles  sont  noirs. 

Dans  c^ie  espèce ,  la  fiemelle,  d'un  tiers  plus  grande  que 
le  mâle ,  lui  ressembleroit  entièrement  du  reste ,  si  la  couleur 
rouge  de  ses  pieds  et  de  la  base  de  son  bec  n'avoif  un  peu 
moins  d'éclat.  Elle  pond  Ordinairement  quatre  œufs  blancs  \ 
dans  un  nid  formé  de  racines  et  de  rameaux ,  garni  en  dedansl 
de  plumes ,  et  placé  sur  de  grands  arbres.  L'oiseau  jeune  a 
des  plumes  brunes  et  d'autres  bleuâtres  ^  parsemées  sur  le 
dos  et  la  poitrine;  des  raies  fauves  varient  le  blanc  du  dessous 
de  son  corps. 

11  est  aisé  de  s'apercevoir ,  au  surplus ,  que  \egabar  ne  dif-* 
fère  pas  beaucoup  de  notre  épervier ,  ni  par  les  formes,  nipaf 
la  distribution  des  couleurs  de  son  plumage,  et  qu'il  n'est  paà 
impossible  que  ce  soit  la  même  espèce  ,  légèrement  modi-» 
fiée  par  l'influence  du  climat. 

.  L'Eperyier  aoorge  cendrée,  iS/iami»g?/(?M:o//w,  Vieill.  v 
est  d'un  gris  bleuâtre  sur  toutes  les  parties  supérieures  ;  cen- 
dré sar  la.gorge  ,  rayé  en  travers  de  bnin  et  de  b^Aïc  sur  le 


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§24  E  P  E 

devant  du  cou  et  sur  les  parties  postérieures;  quatre  lignes 
blanches ,  étroites  et  transversales ,  se  font  remarquer  sur  le 
dessous  des  pennes  caudales  ;  le  bec  est  bnin  ;  les  pieds  sont 
jaunes  ;  la  queue  est  d'une  longueur  médiocre.  Taille  de  no- 
tre épervier. 

*  L'Ei^ERViER  GOO-ROO-WANG,  Sparvîus  Iw^datusliVieill; 
FaJcù  htnulatus^  Lath.  Tel  est  je  nom  que  les  habitans  de  la 
Nouvelle-Hollande  ont  imposé  à  cet  oiseau  de  proie ,  qui  a 
onze  pouces  de  long;  le  bec  bleu  ;  les  pieds  jaunesj  le  front 
fauve  ;  toutes  les  parties  supérieures  bruues ,  ainsi  que  les  ai- 
les et  la  queue  ;  la  gorge  et  tout  le  dessous  du  corps  jauiiâtres: 
cçttecouleur  remonte  vers  l'œil  et  prend  la  forme  d'un  crois- 
sant, qui  s'étend  sur  chaque  côté  et  en  dessous  de  t'œil;  la 
poitrine  a  de  nombreuses  tachés  brunes;  les  jambes  sont 
rayées  finement  de  cette  même  couleur  ;  la  queue  est  lon- 
gue et  les  ailes  en  repos  ne  s'étendent  pas  au-delà  de  sa 
moitié. 

♦  Le  GRAi^n  EvERViERBE  Catekne,  Sparvius  major,  VîeîlL; 
^Accipiter  cayennensismajor^  Daudin;  est  d'un  tiers  plus  grand 
Que  l'épervier  d'Europe.  Il  a,  dans  sa  jeunesse,  tout  le  des-^ 
sus  du  corps  d'un  brun  clair ,  avec  du  roussâtre  sur  le  bord 
des  plumés  ;  le  dessous  du  corps  blai|p  et  tacheté  de  lignes 
oblongues  d'un  brun  roussâtre  ;  là  queue  rayée  en  travers 
de  brun  foncé  sur  un  fond  plus  clair  ;  son  plumage ,  dans 
un  âge  plus  avancé  ,  est  en  dessus  d'un  brun  très*foncé  avec 
fort  peu  de  roussâtre  sur  le  bord  des  plumes;  blanc  en  des- 
sous avec  quelques  traits  bruns  au  haut  de  la  gorge  et  sur 
les -côtés  du  coi|;  quelques  taches  brunes,  oblongues  sur 
les  faces,  et  des  raies  brunes  et  transversales  sur  les  plu- 
mes des  jambes;  la  queue  est  d'un  brun  foncé,  et  rayée  en 
travers  d'une  nuance  encore  plus  chargée. 

L'Ëpbryier  a  gros  bec,  Spajviusmagnirostnsy  YieilL;  pi.  D 
i8,  tom.  a  de  ce  l^ïcûonn^iT^  i,  Falco  mcignirostns  ^  Lath.  Il 
est  un  peu  plus  ,gros ,  et  d'une  forme  de  corps  plus  ramas- 
sée que  Vépeivier  commun  ;  il  a  aussi  le  bec  plus  gros  et  plus 
long  ;  les  jambes  plus  courtes. 

Les  descriptions  que  nous  avions  de  cette  espèce,  la  figure 
même  de  la  planche  enl.  de  Buffon ,  pèchent  en  plusieurs 
points ,  parce  qu'elles  n'ont  eu  pour  modèles  que  des  dé- 
pouilles préparées,  et  par  conséquent  altérées.  Celle  qui 
suit ,  a  été  faite  par  Sonnini ,  sur  un  indi^du  fraîchement 
tué  :  le  bec  est  noir ,  la  cire  d'un  jaune  orangé;  la  peau  des 
joues  dénuée  de  plumes ,  jaune  et  parsemée  de  longs  poils 
noirs  ;  la  pupille  noire  ;  l'iris  d'un  jaune  citron  ;  le  dessus 
de  la  tête  et  du  cou  d'un  cendré  bleuâtre  ;  cette  couleur 
s'étend  sur  le  dessus  du  corps ,  mais  elle  est  moins  fc^ée  ; 


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E  P  E  3aS 

les  pluxEtôs  du  dos  el  les  couvertures  supérieures  des  aile» 
sont  terminées  de  rougeâtre  ;  le  dernier  rang  des  grandes 
couvertures  est  noirâtre ,  avec  des  ondes  rouge âtres  ;  les 
grandes  pennes  sont  d'utt  cendré  brunâtre  très-foncé  à  Texte- 
rieur  sur  une  partie  de  leur  longueur ,  rougeâtres  et  rayées 
transversalement  de  noif  sur  le  reste ,  et  noirâtres  à  Textré- 
mité;  les  pennes  secondaires  d^un  cendre  obscur,  rayées  de 
noirâtre  avec  une  large  bordure  blanche  à  Tintérieur  ;  les 
couvertures  supérieures  de  la  queue  rayées  de  blanc  et  de 
noirâtre;  tes  pennes  ont  de  larges  bandes  transversales,^ 
noires  et  d'un  gris  rougeâtre  ;  les  plumes  de  la  gorge  sont 
cendrées  et  bordées  de  blanc  jusquà  leur  moitié;  au  bas 
de  la  gorge  est  un  demi^^coUier  cendré ,  bleuâtre  ;  le 
dessous  du  cou  gris  et  onde  de  fauve  terne  j  la  poitrine  rayée 
de  cette  couleur  et  de  blanc  ;  le  ventre ,  avec  des  bandes 
transversales  d'un  gris  cendré  sur  un  fond  blanc  ;  le  tarse  est 
d'un  jaune  orangé,  et  les  ongles  sont  noirs. 

On  ne  rencontre  Vépemer  à  gros  èecque  dans  les  grands 
bois  de  la  Guyane  ;  il  ne  m'y  a  pas  paru  commun  ;  il  se 
nourrit  principalement  de  souris  et  de  scorpions.  C'est  done 
une  espèce  utile,  que  nos  colons  ont  intérêt  de  ménager. 

L'ËP£RVIER  BICOLOR,  Spaivius  hicolor^  Yieillot,  se 
trouve  à  Cayenne  ;  le  brun  et  le  blanc  sont  les  seules  cou- 
leurs qui  régnent  sur  son  plumage  ;  la  première  domine 
sur  toutes  les  parties  supérieures  ^  l'autre  sur  les  inférieures  ^ 
et  est  encore  indiquée  par  des  taches  sur  les  côtés  et  sur  le 
dessus  du  cou  ;  les  pennes  des  ailes  ont  en-dessous  une 
multitude  de  bandes  transversales  alternatives  d^  ces  deux 
couleurs;  sept  se  font  «encore  remarquer  sur  la  queue,  dont 
trois  sont  blanches  et  quatre  brunes.  Le  bec  est  noir  ;  les. 
pieds  sont  jaunes.  Taille  de  Véperoier  d'Europe^ 

L'Etpekvier  a  longue  queue,  »S)5û/vmi*  macrourusy  Vieill.; 
Falco  macrourus ,  Lâth. ,  fig.  dans  les  Nouveaux  commentaires 
de  FAcad,  de  PéUrshouig^  planches  8  et  9.  Espèce  des  âpres 
climats  de  la  Russie  septentrionale  et  de  la  Sibérie,  ob- 
servée par  J.  G.  Gmelin  et  par  Lepechin.  Elle  est  longue 
d'un  pied,  cendrée  sur  le  corps  et  blanche  dessous;  le  bec 
est  noirâtre^  sa  membrane  jaune  et  une  portion  de  sa  base 
verte.  L'attr3>ut  distinctif  de  cette  espèce  est  la  longueur 
de  la  queue  ,  qui  a  9  pouces  de  longueur  à  elle  seule. 

Les  savans  voyageurs  qui  ont  pris  la  peine  de  décrire  cet 
éperoier,f  ne  disent  rien  de  ses  habitudes. 

L'Eperyier  de  Madagascar.  V.  Autour  gris  a  ventrr 

ftAYÉ. 

L'Epervier  halfini  ,  Sparoius  sinatus  ,  Vieil!.,,  pi.  i4 
des  Oiseaux  de  l'Amer,  sept ,  se  trouve  aux  grandes  An- 


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SaS  E  P  E 

tilles,  où  il  est  rare.  Les  colons  ée  Saînt-DomiDgae  rappellent 
ifialfim  çt  joignent  à  ce  nom,  répithète  de  petié,  pour  le  dis- 
tinguer d'un  émérillon  qu'ils  nomment  simplement  malfini. 
Ce  petit  épervier  n'est  pas  plus  gros  que  le  gme  de  Qigae^  et 
sa  longueur  totale  n'ei^céde  pas  neuf  pouces  ;  un  brun  uni- 
Corme  couvre  toutes  les  parties  supérieures ,  les  ailes  et  la 
queue  sur  lesquelles  on  remarque  plusieurs  bandes  transver- 
sales d'une  nuance  plus  claire;  la  gorge  et  le  ventre  sont  d'un 
blanc  sale  ;  le  devant  du  cou  et  la  poitrine  d'un  roux  clair  ; 
quelques  traits  bruns  se  font  remarquer  sur  Içs  plumes  àt^ 
}oues  et  de  lagoi^e,  et  des  lignes  transversales  sur  les  parties 

Sostérieures  ;  les  couvertures  inférieures  de  la  queue  sont 
lanches ,  avec  une  légère  nuance  rousse  ;  le  bec  est  noir  ; 
l'iris  et  les  pieds  sont  jaunes. 

L'Epervieb  Bf  ABm.  Dénomination  iaa|»ropre ,  donnée  par 
quelques-uns  au*  Fou.  V,  ce  mot. 

L'£p£Ryi£RMiLjL£RAi£S,  Spaivius  lineaius^yi^iW»'^  Falcojus-' 
a»9  Lath.,  ûg.Iliusirat,  de  Miller,  tab.  i8.  Miller  rapporte  que 
cet  oiseau  se  trouve  en  Amérique ,  mais  sans  dire  dans  quelle 
partie.  Il  l'a  nommé  épervier  brun,  et  les  ornithologistes  ont 
adopté  cette  dénomination.  On  a  cru  devoir  la  changer,  tant 
k  raison  de  la  multitude  de  raies  dont  cet  oiseau  est  couvert, 
que  pour  éviter  qu'on  ne  le  confonde  avec  un  autre  épervier 
bnm  de  l'île  de  Ceylan.  V,  ci-dessus 

Véperoier  rayé  a  la  taille  de  l'espèce  commune  :  tout  est 
raies  sûr  son  plumage  ;  celles  de  la  tête  sont  blanches  et  cel- 
les du  cprps  sont  noires  ,  sur  un  fond  cendre,  brun  en  dessus 
et  blanchâtre  en  dessous  ;  il  y  a ,  en  outre ,  quatre  bandes 
d^un  brun  foncé  sur  la  queue,  dont  le  fond  est  d'un  brun  plus 
clair  ;  le  bec  est  cendré  ;  les  pieds  sont  jaunes  et  les  ongles 
noirs.  La  femelle  est  encore  plus  ray^  que  le  mâle. 

L'Epervieb  HINULUS,  Sparoius  minullus,  Vieill.;-Ri/<com«- 
nuliusy  Lath. ,  HisL  fiai,  des  Oiseaux  d* Afrique  j  par  LevaiUant, 
n,^  34.  Ce  nom  de  ndradle  indique  la  petite  taUle  de  l'oiseau; 
il  ne  surpasse  pas  le  merle  en  grosseur  ;  mais  son  courage  ^ 
son  intrépidité  et  son  audace  sont  beaucoup  au-dessus  de  ses 
dimensions,  et  même  de  ses  forces.  Il  ne  souffre . dans  son 
voisinage  aucune  pie-grièehe;  il  les  contraint  à  fiiir,  et  il  ne 
redoute  pas  même  d'attaquer  les  milaris  et  les  buses ,  oiseaux 
poltrons ,  à  la  vérité ,  mais  dont  la  masse  et  les  armes  pour- 
roient  lui  en  imposer.  Les  corbeaux  sont  principalement  les 
objets  de  sa  colère  ;  il  les  chasse  avec  achamemisnt  en  jetant 
un  cri  approchant  de  celui  de  la  cressereUe.  La  femelle  est 
près  du  double  plus  grosse  que  le  mâle ,  et  elle  n'en  diffère 
dans  son  plumage  que  par  des  nuances  moins  f^ncées.La  ponte 
est  de  cinq  œu&,  dans  un  nid  assez  mal  travaillé  arec  des  ra-^ 


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K  P  E  327 

ineâux  flexibles,  sur  ksquels  sont  posées  des  feuilles  et  dé 
la  mousse. 

Les  parties  supérieures  du  mînulle  sont  brunes ,  et  les  infé- 
rieures blanches  ;  la  poitrine  est  traversée  par  des  raies  bru- 
nés,  et  le  ventre  par  des  bandes  de  la  même  couleur,  qui 
g'étendent  sous  les  ailes  ;  le  bec  est  noir ,  Tiris  orangé  ;  la 
membrane  du  bec  et  les  pieds  sont  jaunes,  et  les  ongles 
noirs. 

C'est  vers  la  pointe  australe  de  l'Afrique ,  depuis  le  Gam- 
toas  en  remontant  dans  le  pays  des  Càfres ,  que  Levaillant 
a  observé  cette  petite  espèce  aépewier, 

♦L'Epervier  moucheté,  SpaiviusguOatus,  Vieill.  Nous  de- 
vins àiM.  de  Azara  la  connoissance  de  cet  oiseau  de  proie  qui 
se  trouve  au  Paraguay.  Il  a  seize  pouces  de  longueur  totale  , 
dont  la  queue  en  tient  sept  un  quart  ;  la  tête  est  marbrée  de 
blanc  et  de  brun  noirâtre  ;  le  reste  des  parties  supérieures  , 
jusqu'à  la  queue  ,  est  bnihetrayé  de  franges  d'une  nuance  plus 
claire, et  de  roussâtre  sur  les  plumes  qui  recouvrent  en  dessus 
les  ailes  et  la  queue  ;  on  remarque  une  tache  blanche  trian-  ' 
gulaire  il  quelque  distance  de  l'extrémité  de  toutes  les  plu- 
mes du  cou  et  des  scapulaires;  la  queue  est  couverte  de  bandes 
noirâtres  et  d'un  brun  clair;  toutes  les  parties  inférieures  sont 
blanches  avec  des  mouchetures  noirâtres ,  si  ce  n'est  sur  le 
ventre  ;  ces  mêmes  mouchetures  se  voient  encore  sur  le  fond 
roussâtre  à^s  plumes  des  jambes  et  des  couvertures  inférieu- 
res des  ailes  ;  les  pennes  alaires  ont,  en-dessous,  des  bandes 
blanchâtres  et  brunes;  l'iris  ,  le  bord  des  paupières  et  le  tarse 
9ont  jaunes  ;  le  bec  est  d'un  bleu  foncé. 

Cette  espèce  fait  son  nid  sur  les  arbres,  et  le  compose  de 
petites  bûchettes.  Sa  ponte  est  de  deux*œufs  blancs. 

*  L'Epervier  noir  et  blanc  ,'  Sparvius  melanoleucus  , 
Vieill. ,  se  trouve  au  Paraguay.  Un  très-beau  blanc  couvre  la 
gorge ,  le  devant  è^  cou^  le  dessous  du  corps  et  les  couver- 
tures  inférieures  des  ailes  ,  sur  lesquelles  on  remarque  quel- 
ques tâches  arrondies  ;  cette  même  couleur  blanche  ,  ni^ée 
d'un  peu  de  brun  ,  forme  uni  demi-collier  sur  la  nuque  ,  en 
passant  sous  l'œil  ;  les  plumes  ^e  toutes  les  parties  supé- 
rieures sont  noires  avec  du  blanc  à  leur  racine  ;  -cette  cou- 
leur indique  cinq  bandelettes  étroites  et  transversales  sur  les 
pennes  caudales,  dont  l'une  est  à  l'extrémité  ;  les  pennes 
des  ailes  sont  aussi  variées  de  blanc  à  l'extérieur  ;  le  bec  est 
noir  ;  la  cire  d'un  vert  bleuâtre  ;  l'iris  de  couleur  de  can- 
nelle, et  le  tarse  jaune.  Longueur  totale,  vingt  pouces  un 
qtiart ,  dont  la  queue  tient  neuf  pouces  3  lignes. 

L'Epervier  parakoureké,  Sparvius  cinereus^  Vieill.,  nom- 
^é  par  les  créoles  de  la  i^xxy^ntpagani  grls^  et  parles  natureU 


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3a8  E  P  E 

parakoureké.  Il  est  un  peu  plus  grand  que  Vépervier  commun^ 
entièrement  d'un  gris  cendré  ,  auquel  se  mêlent,  sous  1« 
ventre  ,  des  traits  blancs ,  qui  font  paroître  cette  partie  d'un 
cendré  clair  ;  deux  larges  barres  bUncbes  font  ressortir  le 
noir  de  la  queue  ,  dont  chaque  penne  esf  terminée  en  des- 
sous par  une  tache  cendrée  ;  les  pieds  sont  d'un  rouge  assez 
yif ,  et  le  bec  ,  aussi  bien  que  les  ongles  ,  sont  noirs. 

L'Epervier  pie.  V.  Busard  tchoug. 

L'Epervier  des  pigeons  ,  figuré  dans  Catesby ,  tonu  i  , 
pi.  3,, a  été  décrit  d'après  ceire  figure;  mais,  comme  elle 
n'est  nullement  correcte  ,  il  en  est  résulté  que  Ton  a  donné 
mal  à  propos  cet  oiseau  pour  un  épervier^  tandis  que  c'est 
réellement  un  faucon  de  la  section  des  cresserelles ,  ainsi  que 
je  l'ai  prouvé  dans  mon  Histoire  des  Oiseaux  de  T Amérique 
septentrionale.  F.  4  l'article  Faucon  y  la  Cressërelle  des 

PIGEONS. 

Le  Petit  Eperyier.  Catesby  a  donné,  sous  ce  nom  ,  la 
figure  de  la  cresserelle  ctstilon.  V.  le  genre  Faucon. 

Le  Petit  Epervierde  Cayenne.  V.  Epervier  brunoir. 

L'Epervier  pygmee  ,  Spatvius  mînutus ,  Vieill. ,  se  trouve 
à  Cayenne.  Il  est  brun  sur  toutes  les  parties  supérieures,  sur 
'  les  ailes  et  la  quçue  ;  blanchâtre  sur  la  goi;ge  et  le  devant  du 
cou  ;  rayé  de  brun  en  travers  sur  toutes  les  parties  posté-f 
rieures  ;  tacheté  de  cette  même  teinte  en  dessous  des  pennes 
caudales,  où  les  taches  forment  des  bandes  transversales  et  in-^ 
terrompues  ;  son  bec  est  noir  ;  ses  pieds  sont  jaunes  î  sa  Ion* 
gueur  est  de  sept  pouces  environ, 

L'Epervier  tricqlor  ,  Spaivius  tncohr^  "Vieillot.,  se 
trouve  dans  l'Amérique  méridionale.  Il  est  brun  en  ^  dessus 
et  sur  les  ailes  ;  blane  sur  toutes  les  parties  inférieures.  Cette 
couleur  y  est  coupée  en  travers  par  des  raies  rousses  ;  les 
pennes  de  la  queue  ont  en  dessous  quatorze  raiiss  trans- 
versales brunes  et  blanches  ;  le  bec  est  noirâtre  ;  les  pieds 
sont  jaunes.  Taille  de  I'Epervier  minulle, 

L'Epervier  A  queue  d'Hirondellç.  C'est,  dansCatesby, 
le  Milan  de  I4A  Caroline.    .    0 

L'Epervier  ramage.  C^est  ainsi  que  les  fauconniers  dé-? 
signent  Vépeivier  dans  son  état  sauvage. 

L'Epervier  rayé.  T.  Epervier  hial  riNi  et  Eperyier  mil» 

LERAIES. 

L'Epervier  royal.  Qualification  donnée  en  fauconnerie 
à  l'épervie  r  qui  est  dressé  et  instruit  à  la  chasse  du  vol. 

L^^PERViER  A  3ERPENS.  C'est  le  milan  de  la  Caroline. 

*  L'Epervier  a  sourcils  'rlancs  ,  Sparvîus  supercUiaHs  ; 
Yieill.  Plumes  de  l'occiput  terminées  en  pointe  ;  celles  à^ 
dessQS  de  la  tête  presque  blanches  e^  noirâtres  à  leur  ej^tré? 


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E  P  E  d^Q 

mité  ;  côtés  de  là  tête  noirs  ;  front  blanc  ^  ainsi  qu^une  bafïde 
qui  passe  sur  l'œil ,  et  s'étend  jusqu'à  l'occiput  ;  dessus  du 
cou,  dos  et  courertures  supérieures  des  ailes  bruns  ,  arec 
une  bordure  étroite  roussâtre  sur  celles-(û  et  blanchâtre  sur  les 
autres  plumes  ;  croupion  blanc  avec  quelques  mouchetures; 
gorge  et  devant  du  cou  blancs;  un  rang  de  plumes  noires  sur  le 
haut  de  cette  dernière  partie  ;  poitrine  blanchâtre ,  avec 
quelques  mouchetures  cordiformes ,  roussâtres  au  milieu  et 
noirâtres  sur  les  bords  ;  ventre  blanc  ;  plumes  des  jambes 
rayées  transversalement  de  roux  ;  premières  pennes  des  ailes 
d'un  blanc  teinté  de  roux  sur  plus  de  la  moitié  de  leur  Ion- 

Seur  9  ensuite  noirâtres,  avec  un  peu  de  blanc  à  leur  pointe  ; 
i  autres  pennes  bleues  ;  queue  mélangée  de  blanc  et  de 
roux ,  avec  du  brun  vers  les  deux  tiers  de  sa  longueur ,  et 
quatre  oti  cinq  bandes  transversales  noirâtres  ;  dessous  de 
r aile  blanchâtre  ,  avec  quelques  taches  en  forme  de  flèches  , 
et  des  traits  d'un  roussâtre  obscur  ;  bec  noir  à  son  crochet , 
bleu  céleste  dans  1&  reste  ;  cire  et  pieds  jaunes  ;  queue  éta- 
gée  ;  longueur  totale  ,  quinze  pouces ,  dont  la  queue  en  tient 
six  et  demi.  M.  de  Azara  a  observé  un  individu  de  la  même 
espèce ,  lequel  difiTéroit  du  précédent  en  ce  qu'il  avoit  les 
sourcils  à  peine  apparens  ,  et  variés  de  brun  noirâtre  et  de 
roux  ;  le  croupion  d'un  blanc  roussâtre ,  couvert  de  taches 
en  forme  de  cœur  ;  les  grandes  pennes  des  ailes  d'un  brun 
clair  à  leur  pointe  ,  avec  des  bandes  transversales  de  cette 
inéme  nuance,  et  noirâtres  ;  le  devant  du  cou  jusqu'à  la  poi- 
trine tacheté  de  noirâtre  sur  un  fond  blanc  saie.  Ces  oiseaux 
se  trouvent  au  Paraguay.  De  nouvelles  obseîyations  décide- 
ront si  ce  sont  réellement  des  épeiviers, 

L'Epervier  tacheté.  Variété  accidentelle  de  l'espèce 
commune  de  Vépeivier  :  elle  avoit  été  envoyée  ,  du  pays  de 
IVIarienboiirg ,  à  Klein  ,  qui  l'a  indiquée,  y  oyez  I'Ëperyier 
COMMim.  ' 

L'Epervier  tête  grise  ,  Sparoius  cirrocephaîus ,  Vieill.  ; 
Falco  nisus  y  Var.,  Lath. ,  se  trouve  à  la  Nouvelle-Hol- 
lande. Longueur,  dix-sept  pouces;  bec  d'un  bleu  pâle  ; 
iris  et  pieds  jaunes  ;  dessus  de  la  tête  d'un  gris  cendré  ; 
dess9S  du  cou  roux  ;  dos  et  ailes  d'un  gris  foncé ,  presque 
noir  ;  gorge  et  devant  du  cou  de  couleur  rousse  ;  la  poitrine 
çt  le  ventre  d'un  blanc  terne ,  avec  des  raies  transversales 
rousses  et  nombreuses  ;  queue  longue ,  blanche  en  dessous  , 
avec  trois  bandes  blanches  assez  éloignées  Tune  de  l'autre. 

L'Epervier  tachiro  ,  Spaivius  tachlro^  Viéill.  ;  Fako  ta- 
chiro  ,  Lath.  ,  fig.  dans  YHisi,  nat,  des  Oiseaux  d'Afrique  ,  par 
J^evaillant.  Les  grandes  et  épaisses  forêts  qui  bordent  le 
QueiuT'SoQiD  et  celles  d'Anteniquoy ,  dans  l'intérieur  des 


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33o  E  P  E 

ténues  du  Cap  de  Bonne-Espérance ,  recèlent  le  tachm^  et 
Le  vaillant  est  allé  Vy  observer.  Cet  oiseau  de  rapine  est  gros 
à  peu  près  comme  notre  autour^  et  conformé  comme  notre 
épeivier,  si  ce  n^est  qu^il  a  le  tarse  plu^  courte  les  ailes  plus 
longues  et  coupées  différemment.' Son  plumage  a  des  teintes 
sombres  ;  c^est  en  dessus  un  mélange  de  brun  ncûrâtre ,  avec 
un  peu  de  roux,  et  en  dessous,  du  blanc  fortement  chargé  de 
roussâtre  et  parsemé  de  taches  brunes  plus  ou  moins  foncées, 
rondes  ou  en  demi-cercle,  et  prenant  la  forme  d'un  cœur  sur 
les  plumes  des  jambes.  Chacune  des  plumes  des  couvertures 
supérieures  des  ailes  a  une  bordure  d'une  teinte  plusclaireque 
celle  du  fond  ;  l'iris  a  la  couleur  de  la  topaze  ;  le  bec  est 
bleuâtre  ;  les  pieds  sont  jaunes  ,  et  (es  ongles  noirs.  La  fe- 
melle ,  plus  grosse  que  le  mâle ,  a  plus  de  roux  et  moins  de 
taches  sur  son  plumage.  Dans  le  nid  ,  les  petits  sont  reyétos 
d'un  duvet  roussâtre. 

Cet  épewièr ,  d'un  naturel  sauvage  et  cruel ,  ne  quitte 
jamais  ses  retraites  obscures  et  silencieuses  ;  jamais  il  ne  se 
montre  dans  la  plaine  ni^dans  les  lieux  découverts.  Il  pousse 
des  cris  aigus  et  discordans ,  ai-cri ,  cri-cri-cri ,  cii-^ri ,  qui 
augmentent  la  sorte  de  terreur  dont  on  ne  peut  se  défendre 
lorsqu'on  pénètre  dans  les  hautes  forêts ,  dont  les  échos  ré- 
pètent ces  lugubres  clameurs.  La  chair  sanglante  est  sa  nour- 
riture  ordinaire ,  surtout  celle  des  petits  oiseaux ,  dont  il  fait 
une  grande  consommation ,  car  il  est  très-vorace.  Son  aire, 
placée  sur  les  arbres  les  plus  élevés ,  est  formée  de  rameaoï 
souples ,  et  tapissée  de  plumes  à  l'intérieur  ;  la  femelle  y  dé- 
pose trois  œufs  blancs  ,  et  variés  de  quelques  taches  rous* 
sâtres. 

L'EPEaviER  A  VENTRE  ROUX ,  Spoivius  rufi^entHs ,  ViciU.  ; 
Falco  rufus  y  Lath.  ;  par  les  naturels  de  la  Guyane  vik  iwe , 
et  par  les  CTéole& pagaru^  roux.  Il  est  aussi  grand  ,  mais  plus 
gros  que  Vépervler  commun  ,  et  son  bec  approche  beaucoup 
de  celui  de  Véperçier  à  gros  bec.  Son  plumage  est  en  dessus 
d'un  brun  foncé ,  qui  est  mêlé  de  cendré  sur  la  tête  et  le  cou, 
et  roux  en  dessous  ,  à  l'exception  dû  milieu  de  la  gorge  et  do 
dessous  de  la  queue ,  qui  sont  d'un  blanc  sale.  Le  bec  est  noi- 
râtre ;  les  pieds  sont  jaunes  et  les  ongles  noirs.  * 

Cette  espèce  est  commune  à  la  Guyane  :  Sonnini  a  re- 
marqué qu'elle  se  tenoit  de  préférence  dans  les  savanes ,  où 
elle  trouve  une  pâture  plus  abondante  en  reptiles  dont  se 
compose  le  fond  de  sa  nourriture. 

Ce  savant  (  Traduct  de  VHist.  des  Oiseaux  du  Paraguay)  r^ 
proche  de  cet  accipitrè  VépeiUer  bleuâtre  de  M.  de  Azara.  t^ 
effet  ces  deux  oiseaux  ont  des  rapports  ;  celui-ci  es 
d'un  bleu  terreux  foncé  sur  la  tête,  du  même  bleu,  mai* 


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E  P  E  33i 

plus  clair  en  dessus  dujcorps  et  en  dessous  jasqu^au  yentre  qui 
est  d'un  roux  blanchâtre;  les  plumes  des  jambes  et  les  cou- 
vertures infJérleures*  des  ailes  sont  d'un  roux  plus  foncé  ;  les 
petites  couvertures  supérieures  et  les  barbes  extérieures  des 
pennes  ont  des  bandes  noirâtres  ;  le  dessous  de  la  queue  et 
ses  couvertures  inférieures  sont  d'un  bleu  sale  ,  avec  des 
bandelettes  d'une  teinte  plus  foncée. 

EPERVIERîS^UTÔURS.  —  L'Autour  ,  proprement 
àïxSparvîuspaluTnbanus  ^  Yieill.  ;  Falcd palumbarius^  Lath.^  pL 
enl.  deBufl.y  n.<*  ^i  ;  an  latin  moderne,  y^^r,  mot  <pii,  dejmême 
que  les  dénominations  françaises  et  italiennes ,  viennent  d'yis  - 
Urias  ,  nom  que  les  Grecs  donnoient  anriennement  à  cet  oi- 
seau. Or  ce  nom  grec  asierias ,  c'est-à-dire  étoile ,  est  une  des- 
cription abrégée  de  Vaulour ,  dont  le  plumage  est  couvert  de 
|;randes  mouchetures  semblables  à  de  petites  étoiles.  Cette 
interprétation  me  paroît  mieux  fondée  que  celfe  de  quelques 
fauconniers ,  qui  prétendent  trouver  l'origine  de  la  désigna^ 
tion  à' étoile^  par  laquelle  Âristote  a  distingué  l'autour  ,  dans 
Tapparence  d'une  étoile  que  l'on  remarque,  disent-ils  ,  dans 
chacun  des  yeux  de  cet  oiseau.  (  Voyez  la  Fauconnerie  de 
Charles  d*Arcussia,;7.  297.  ) 

lu^ autour  a  des  traits  nombreux  de  ressemblance  avec  Yéper- 
vier^  mais  il  est  beaucoup  plus  grand  et  plus  épais  ;  sa  tête 
.  est  plus  grosse  et  son  bec  plus  robuste  et  plus  crochu  ;  ses 
yeux  sont  plus  enfoncés ,  moins  grands ,  proportion  gardée  , 
et  placés  moins  haut  \  ses  pieds  et  ses  doigts  moins  allongés 
et  moins  grêles ,  ses  serres  plus  fortes  et  plus  aiguës.  Sa  tête , 
comoie  celle  de  Vépervier  et  de  V aigle ,  est  aplatie  en  dessus, 
et  diminue  insensiblement  d'épaisseur  jusqu'à  l'origine  du  bec  ; 
il  a  le  cou  plus  long ,  relativement  à  sa  taille  ,  que  celui  du 
grand-aigle^  et  la  langue  large  ,  épaisse  et  charnue.  Cet  oiseau 
a  aussi  quelques  rapports  avec  le  gerfaut ,  et  des^ naturalistes 
ont  pris  l'un  pour  l'autre  ;  cependant ,  outre  quelques  difTé- 
rences  dans  les  formes  et  les  couleurs  ,  il  sera  toujours  très- 
aisé  de  distinguer  ces  oiseaux  ,  dans  la  longueur  des  ailes  et 
dans  la  conformation  du  bec  ;  car  l'autour  a  les  pieds  d'un 
beau  jaune,  et  le  gerfaut  les  a  pâtés  et  bleuâtres. 

Dans  cette  espèce  d'oiseaux  de  proie ,  plus  que  dans  toute 
autre  ,  il  existe  une  disparité  remarquable  de  grandeur  entre 
le  mâle  et  la  femelle.  Celle-ci ,  qui  égale  en  grosseur  un  gros 
chapon ,  'est  au  moins  d'un  tiers  plus  grosse  que  le  mâle.  La 
disproportion  en  longueur  n'est  pas  si  forte  ;  le  mâle  n'a  que 
trois  pouces  de  moins  que  la  femelle  ,  dont  la  longueur  me- 
surée du  bout  du  bec  à  celui  de  la  queue ,  est  d'un  pie4  dix 
pouces.  Quant  aux  couleurs  ,  elles  sont  à  très-peu  près  les 
mêmes  sur  le  plumage  du  mâle  et  de  la  femelle  *,  mais  la  di£- 


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33i  E  P  E 

férence  de  Tâçe  les  fait  singulièrement  varier  dans  l'un  et 
dans  l'autre.  Fendant  cinq  ou  six  semaines  après  leur  nais- 
sance ,  tes  oiseaux  sont  d'un  gris-blanc  ;  ils  prennent  ensuite 
du  brun  sur  tout  le  dos ,  le  cou  et  les  ailes.  Le  ventre  et  le 
dessous  de  la  gorge  changent  moins  ,  et  sont  ordinairement 
blancs  ou  blancs  jaunâtres  ,  arec  des  taches  longitudinales 
aussi  brunes  dans  la  première  année,  et  des  bandes  transversales 
brunes  dans  les  années  suivantes  ;  le.bec#st  d^un  bleu  sale, 
et  la  membrane  c(yii  en  couvre  la  base  est  d'un  bleu  livide; 
les  tarses  sont  dénuèside  plumes ,  et  les  doigts  sont  d'dn  jaune 
foncé  ;  les  ongles  sont  noirâtres ,  et  \es  plumes  de  la  queue, 
qui  sont  brunes  j  onf  plusieurs  raies  transversales  fort  larges, 
d'un  gris  sale.  Le  mâle  a  sous  la  gorge  ,  dans  cette  première 
année  d'âge  ,  les  plumes  mêlées  d'une  couleur  roussâtre ,  ce 
que  n'a  paa  ^  femelle  à  laquelle  il  ressemble  par  tout  le 
reste,  à  l'exception  de  la  grosseur  qui ,  tonune  on  l'a  dit,  est 
de  plus  d'un  tiers  au-dessous. 

Cette  description  des  autours ,  avant  leur  première  mne^ 
c'est-à-dire  pendant  leur  première  année,  est  d'un  grand 
observateur,  de  Buffon,  qui  a  fait  nourrir  long- temps  à 
Montbard  un  mâle  et  une  femelle  de  cette  espèce. 

Lorsqu'il  a  subi  ses  deux  premières  mues  ,  l'autour  est  d'an 
brun  profond  et  tiriaint  au  bleuâtre  sur  la  tête  ,  le  haut  d» 
cou ,  le  dos ,  le  croupion ,  les  ailes  et  sous  la  queue  ;  il  reste 
un  peu  de  blanc  du  premier  âee  derrière  la  tête ,  et  par  taches 
clair-semées  sur  le  côté  intérieur  des  pennes  des  ailes  :  il  y  a 
aussi  des  raies  blanchâtres  sur  le  fond  brun  des  joues  ;  maïs 
toutes  les  parties  inférieures  sont  toujours  blanches,  avec  des 
-bandes  transversales  d'un  brun  foncé ,  et  accompagnées  d'une 
pointe  également  brune  qui  ^s'étendant  le  long  de  la  tige  de 


viennent  d'autant  plus  rouges  que  l'oiseau  est  plus  âgé.  Le* 
pieds  et  les  doigts  sont  jaunes,  et  les  ongles  noirs. 

La  femelle  est  ,  â  la  même  époque  ,  brune  ,  sans  aiH 
cune  nuancé  bleuâtre  ,  et  variée  de  taches  longitudinales 
très-fines  sur  les  parties  supérieures»  avec  des  ondes  dn» 
brun-noir  sur  la  gorge. 

La  variété  du  plumage  de  l'autour,  pendant  ses  premières 
années,  et  la  disproportion  de  la  taille  du  mâle  et  de  la  fèmeliet 
ont  donné  lieu  à  des  espèces  purement  nominales  ;  telsson 
gros  busard  de  Brisson  (falco  gaUinarius ,   Lath.  pi-  7* 
Frisch  )  ;  la  buse  variée,  Frisch  ,  pi.  73.  MM.  Sarigny  «*^ 
Cuvier  me  paroissent  fondés  â  rapprocner  le  faucon  gem 
le  busard  de  la  planche  enluminée  de  Buffon,  n.^^^*^* 


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E  P   E  335 

Cuvîcr  luî  rapporte  encore  lefalcogyrfalco.  La  rariété  la  plus 
remarquable  est  celle  de  Vautour  blanc  ,  dont  la  couleur  est  ' 
en  effet  toute  blanche.  C'est  un  gros  et  bel  oiseau  plus  facile 
à  dresser,  mais  plus  foible  que  les  autres.  On  le  trouve  en 
Orient,  où  il  est  assez  rare  pour  étce  considéré  comme  un 
présent  digne  d'être  offert  à  un  souverain.  On  voit,  parmi  les 
variétés  accidentelles,  des  individus  qui  ont  le  corps  d^un 
blanc  pur  ou  blanchâtre  ;    chez  d'autres ,    le  corps  est  ou 
nuancé  de  blanc ,  de  brun  et  de  jaune ,  on  avec  des  taches 
blanches  régulières  et  irrégulières  ,  particulièrement  à  la 
base  et  sur  le  bord  des  couvertures  alaires  ;  quelques  -  uns 
sont  d'une  couleur  pâle  et  éteinte  ,  avec  des  marques  blan- 
ches ;  d'autres,  enfin ,  ont  sur  la  queue  des  bandes  ha|Bes  si 
peu  prononcées,qu'elle  paroît  n'être  que  d'une  seul<^Paleur. 
Il  n'y  a  pas  moins  de  difCéredce  dans  la  grandeur  des  au- 
tours que  dans  leurs  couleurs ,  et  ces  disparités  ont  été  ob- 
servées depuis  long-temps  par  les  personnes  qui  font  un  art  ou 
un  amusement  de  Téducation  de  ces  oiseaux  pour  la  chasse 
du  vol:  ce  sont  des  indices  qui  dirigent  dans  le  choix  des  au- 
tours proprés  à  cette  chasse.  Ceux  d'Arménie  et  de  Perse  tien- 
nent  le  premier  rang;  et  comme  il  est  difficile  de  s'en  procurer, 
on  en  voit  fort  rarement  en  Europe;  ils  surpassent  les  autours 
de  toutes  les  autres  races  en  grosseur,,  en  beauté,  eh  force  et  ea 
courage  ;  ils  ont  la  tête  grande,  le  cou  gros  et  tout  le  corps  fort 
emplumé  ;  ceux  d'Arménie  ont  les  jambes  blanches ,  et  pour, 
l'ordinaire  les  yeux  verts  ;  cependant  l'on  préfère  ceux  dont 
les  yeux  et  {e  dos  sont  noirs.  Les  autours  de  Perse  ont  les  yeux 
clairs,  concaves  et  enfoncés.  Après  ces  deux  races  distinguées* 
Tient  celle  de  la  Grèce  ;  la  tête  de  ces  oiseaux  est  grande  et  leur 
cou  gros  ,  mais  peu  couvert  de  plumes  ,  tandis  qu'ils  en  ont 
beaucoup  sur  les  autres  parties.  Ceux  d'Afrique  ne  sont  point 
estimés  ;  ils  ont  le  dos  noir ,  et  ils  deviennent  roux  en  vieil- 
lissant. En  Sardaigne,  ils  ont  les  pennes  de  l'aile  noires^  les 
jambes  courtes,  les  pieds  longs  et  d'une  couleur  pâle.  Ils  sont 
d'une  grosseur  moyenne  en  Dalmatîe  ;  il  y  en  a  quelques-uns 
de  noirs,  quelques  autres  de  blonds,  et  d  autres  ont  des  plu- 
mes d'un  roux  vif;  leur  beo  est  plus  prolongé  que  dans  les 
autres  races ,  plus  épais  et  plus  aigu  à  sa  pointe  ;  leurs  pieds 
sont  plus  grands,  et  la  face  interne  de  leurs  jambes  est  aplatie 
comme  la  paume  de  la  main ,  au  lieu  que  les  autres  races  ont 
cette  partie  arrondie.  Ces  autours  dalmates  ont  une  grande 
valeur  aux  yeux  des  fauconniers,  et  les  mâles,  quoique  beau— 
coup  plus  petits,  ne  sont  pas  moins  estimés  que  les  femelles.  Les 
grands  autours  de  Calanre  sont  d'une  qualité  très-inférieure; 
ils  ont  néanmoins  de  la  force  et  de  la  fierté  :  ils  sont  propres  à 
lâchasse  du  lièvre;  leur  plupage  varie,  mais  la  forme  de  leur 
corps  est  plus  allongée  cpie  dans  lei^  autours  des  autres  pays» 


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334  E  P  E 

On  en  trouve  aussi  de  fort  gràû^s  datfsjès  Apennîris  elles 
Alpes  ;  mais  leur  indocilité  les  fait  généralement  écarter  des 
fauconneries.  L'on  en  voit  dans  les  inontaghes  de  Suisse  de 
très-grands  ,  que  Ton  appelle  CQùckltabUch.  Ces  oiseaux  sont 
peut-être  plus  communs  en  Allemagne  qu'ailleurs  ;  c'est  aussi 
le  pays  où  Ton  s'en  sertie  plus  fréquemment.  Ils  sont  moins 
communs  et  moins  beaux  en  France  ;  enfin ,  cette  espèce  est 
répandue  en  Perse  ^  en  Arménie,  en  Grèce ,  en  Afrique,  en 
Suisse  ,  dans  les  Apennins  et  les  Alpes;  dans  les  pays  da 
Nord,  en  Suède  ,  en  Danemarck  ,  en  Pologne ,  en  Islande, 
en  Russie,  près  du  lac  Baïkal ,  où  les  Calmouqucs  les  élèvent 
et  les  instruisent,  etc. ,  etc.  On  les  retrouvemême  dans  les 
partie|Mm»teQtrionales  de  l'Amérique  ;  mais  là  ils  ont  subi 
quelqHBodifications.  Tous  ces  oiseaux  sont-ils  réellement 
des  variétés  de  notre  autour ,  pi  appartiennent  -  ils  à  son 
geiye  ?  c'est  ce  que  j'ai  peine  à  croire,  (v.) 

Partout  les  autours  préfèrent  pour  leur  demeure  les  mon- 
tagnes et  les  forêts  ;  ils  construisent  leur  aire  sur  les  plus  grands 
arbres ,  et  ils  y  déposent  quatre  ou  cinq  œufs  tacbés  de  fau?e 
sur  un  fond  d'un  blanc  bleuâtre.Leur  cri  est  fort  rauque  et  finit 
toujours  par  des  sons  aigus,  très-désagréables. 

Chasse  à  P  autour,  —  On  prend  souvent  les  autours  aux  nappa 
à  alouettes.  L'on  se  sert  aussi  avec  beaucoup  de  succès  de  qua- 
tre filets  de  neuf  ou  dix  pieds  de  bauteur ,  qui  renferment  un 
espace  de  la  même  étendue  en  longueur  et  çn  largeur.  Au 
centre  de  cet  espacé  ,  l'on  met  un  pigeon  blanc  ,  afin  qu'il  soit 
vu  de  plus  loin  ;  l'autour  arrive  obliquement  et  s'empêtre  dans 
les  filets;  mais  ces  entraves  ne  l'empêchent  pas  de  dévorer  le 
pigeon ,  et  il  ne  fait  de  grands  efforts  pour  s'en  débarrasser 
que  quand  il  est  repu. 

Les  fauconniers  distinguent  lès  oiseaux  de  chasse  en  deui 
classes  ;  savoir  :  ceux  de  la  fauconnerie  proprement  dite,  et 
ceux  qu'ils  appellent  de  Vautourserie;  et  dans  cette  seconde 
classe  ,  ils  comprennent  non-seulement  Vautour^  mais  encore 
Vêperfner  y  les  buses ^  etc.  Cette  distinction  est  ancienne,  car 
les  Romains  avoient  aussi  Vars  falconana  et  Vars  accipitrana. 
12auU}urserie  est  donc  l'art  d'élever  et  de  dresser  les  autom 
pour  la  chasse  du  vol  ;  et  cehiî  qui  en  fait  profession  se  nomnae 
autoursier. 

On  compte  les  autours  au  nombre  des  oiseaux  àe  basse 
volerie  ,  et  qui  sont  de  poing  et  non  de  leurre^  parce  cp'ils  ne 
chassent  pour  l'ordinaire  que  les  perdrix  et  les  autres  oiseaux 
qui  ne  s'élèvent  pas  fort  haut,  et  qu'ils  fondent  sar  le  pomg 
dès  qu'ils  sont  réclamés. 

Le  mâle  de  cette  espèce ,  comme  celui  des  autres  oiseaux 
de  proie,  s'appelle  tiercelet.  Le  niais  est  celui  qui  n'est  pas 
encore  sorti  du  nid  ;  le  iranchier  commence  à  voler  de  nraû- 


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E  P  E  335 

che  en  fcranche  ;  le  passager  se  prend  an  filet,  et  Xefourcherei 
est  d^ une  taille  moyenne.  Il  y  a  encore  le  demi-autour,  dont 
la  grosseur  est  moyenne  enlre  le  tiercelet  et  la  femelle  de  la 
race  conimune  ;  les  autonrsiers  font  peu  de  cas ,  de  ce  petit 
oiseau,  qui  est  toujours  maigre  et  mauvais  chasseur  ;  aussi 
Tappellent-ils  peu  prenant. 

On  ne  doit  pas  enlever  du  màVautourniai9j  avant  que  ses 
plumes  naissantes  commencent  à  prendre  une  teinte  noire  , 
et  que  les  pennes  de  sa  queue  aient  atteint  la  moitié  de  lear 
longueur.  On  le  nourrit  de  moineaux  et  autres  petits  oiseaux 
vivans  ,  qae  l'on  a  soin  de  plumer  f  de  peur  qu'il  ne  s*emp»-- 
loUej  c'est-à-dire  que  ne  pouvant  digérer  les  plumes,  ni  le» 
rendre  par  le  v^omissement ,  il  ne  soit  en  danger  d'en  être  suf- 
foqué. On  le  met  en  lieu  chaud  et  sec ,  et  dès  (pi'il  commeuce 
à  se  percher ,  on  Ije  tient  quelquefois  sur  le  poing ,  afin  de 
Faccoutumer  à  se  laisser  manier.  Il  est  bon  aussi  de  l'habituer 
au  bruit ^  et  pour  cela,  on  fiera  bien  de  le  garder  à  la  cuisine^ 
où  il  prendra  l'habitude  de  voir  sans  cesse  des  hommes  et 
des  chiens.  C'est  de  cette  précaution  assez  en  usage  ,»que  l'on 
a  appelé  les  autours  cuisiniers  :  d'autres  veulent  que  ce  sur- 
nom  ait  été  donné  à  ces  oiseaux  ,  parce  qu'étant  bons  chas- 
seors ,  ils  fournissent  abondamment  la  cuisine  de  gibier. 

Les  brànchiers ,  plus  forts  que  les  niais ,  sont  aussi  beaucoup 
meilleurs  ;  mais  leur  éducation  demande  de  la  patience  ,  et 
il  faut  se  garder  de  les  rebuter  ;  mal  à  propos  on  penseroit 
les  ayoutumer  aux  exercices  auxquels  on  les  destine  par  la 
contrainte  bu  par  la  faim  ;  l'on  ne  feroit  que  leur  Mer  le 
courage  etla.gaîtéi  II  est  essentiel  de  les  mener  à  la  chasse  de 
bonne  heure  ;  dès  le  mois  d'août ,  on  leur  fera  voler  par  jour 
UB  perdre^ui ,  qu'où  leur  laissera  manger ,  après  lui  avoic 
arraché  les  grandes  plumes  ;  et  en  septembre ,  deux  ou  trots  ; 
mais  toujours^  par  un  temps  frais ,  car  le  chaud  les  décomrage. 
Avec  ces  ménagemens ,  les  niais  et  les  brànchiers  seront  de 
bons  oiseaux  de  vol  pour  l'hiver.  On  ne  doit  pas  leur  mettre 
le  chaperon  (  c'est  le  morceau  de  cuir  dont  on  couvre  la  tête 
des  oiseaux  de  leurre  )  ;  encore  bien  moins  leur  faire  con-« 
noître  la  volaille  et  les  pigeons,  qu'ils  ne  manqueraient 
pas  d'all<>r  chercher  dans  les  fermes ,  de  préférence  à  tout 
autre  oiseau. 

Si  on  réussit  à  se  procurer  à^  passagers ,  l'on  usera ,  pour 
les  rendre  doux  et  dociles,  de  plus  de  ménagemens  encore 
^'à  l'égard  des  niais  et  ààs  brànchiers.  On  peut  les  chapc" 
r^nner  comme  les  faucons  ,  et  les  dresser  au  leurre ,  car  ils  y 
^ennent  fort  bien.  En  tout  point ,  ce  sont  les  meilleurs  au- 
tours pour  la  chasse  ,  mais  particulièrement  dans  les  pays  de 
^^oteaux  f  où  il  y  a  iks  arbres  ^  sur  lesquels  iU  savtnt  se  poser 


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33G  E  P  E 

fort  à  propos  en  sulrant  le  chasseur;  Ton  prë^tlire ceux qoi 
n^ont  qu^un  an  ;  cependant  il  s*en  trouve  de  plus  âgés,  qui 
'ne  laisseiit  pas  d'être  fort  bons.  LorsquHb  ont  perdu  toute 
crainte ,  et  que  leur  caractère  naturellement  farouche  s'est 
adouci  9  on  commence  à  les  éprouver  au  vol.  Il  faut  observer 
«pie  ne  partant  pas  du  poing  comme  les  niais  et  les  hran- 
chien ,  il  faut  le^  accoutumer  à  suivre;  mais  en  les  y  dressant, 
on  ne  doit  pas  les  perdre  de  vue ,  parce  qu'ils  pourroient 
prendre  une  perdrix  à  la  dérobée  et  s'échapper  ;  on  ne  doit 
pas  non  plus,  dans  les  commencemens,  les  laisser  suivre  ni 
voler  long-temps^  de  peur  qu'ils  ne  soient  tentés  de  repren- 
dre leur  liberté.  Pour  éprouver  un  passager  ^  on  cherche 
des  perdrix,  et  lorsqu'on  a  remarqué  Pendroi^où  eUessont^ 
on  déchaperonne  Voiseauj  et  on  le  laisse  aller  sur  quelque 
arbre  ,  où  il  soit  avantageusement  posté  ;  on  met  alors  les 
chiens  en  chasse  pour  faire  enlever  les  perdrix ,  et  si  elles 
passent  près  de  T arbre  sur  lequel  Fautour  est  perché,  il  ne 
manquera  pas  de  faire  preuve  de  son  adresse. 

Quant  aux  fourcherets  et  aux  demi-auiours ,  qui  sont  des 
oiseaux  formés ,  on  les  traite  de  là  même  manière  qae  les 
passagers. 

Voici  les  signes  auxquels  on  reconnoît  les  autours  de  bonne 
qualité  pour  le  vol  :  le  bec  long ,  gros  et  noirâtre  ,  la  langue 
de  la  même  couleur ,  le  cou  long  et  grêle ,  les  épaules  larges , 
le  corps  ramassé ,  la  poitrine  arrondie ,  la  queue  de  moyenne 
grandeur ,-  les  cuisses  charnues  et  point  trop  près  Tufe  de 
l'autre  ,  les  pieds  gros ,  les  doigts  longs ,  les  serres  foiles  et 
aiguè*s  ;  enfin  ,  Ire  plumage  roux  ,  ou  gris  clair ,  pu  tendant 
au  noir. 

En  langage  de  fauconnerie  ,  on  nomme  cure^  despilales 
faites  avec  de  l'éponge  ,  du  coton  et  de  la  plume ,  que  Ton 
donne  aux  oiseaux  de  proie  ,  pour  dessécher  leurs  fle^es  ; 
ils  se  portent  bien  quand  ils  ont  rendu  leur  cure^  ou  qu'ils  ont 
curé  :  on  ne  leur  donne  point  à  manger  qu'ils  n'aient  curée 
Armer  les  cures ,  c'est  y  attacher  un  peude  viande  pour  que 
J'oîseau  les  avale  mieux.  C'est  ainsi  qu'on  les  donne  aux 
autours^;  on  les  fait  manger  tous  les  matins ,  ou  plutôt  bec- 
queter quelque  morceau  dur  et  nerveux  sur  le  Hwir  dont  les 
fauconniers  se  servent  pour  rappeler  l'oiseau  sur  le  poing*  ^^ 
qui  est  une  paire  d'ailes  de  volaille ,  ajustée  en  forme  d'oiseaa 
avec  une  petite  pièce  d'étoffe  rouge.  Cet  exercice  plaît  beau- 
coup aux  autours  et  excite  leur  appétit  ;  mais  il  faut  éviter  de 
les  y  soumettre  à  l'ardeur  du  soleil ,  ou  trop  près  du  feu ,  car 
ils  en  mourroient  Le  Urair  doit  être  quelquefois  en  été  iin- 
bîbé  de  vinaigre  et  d'eau  sucrée  avec  du  sucre  candi.  Les  ao- 
tours  craignent  d'être  abattus  ;  ou  tenuj^  et  i»erré«  entre  1«^ 


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E  P  E  33; 

mains, et  rbn  ne  AoH  les  ajpprocher  qii^eh  leur  présentant  le 
Uroir,  Aprèà  qti'ib  s'en  sOnt  servis  le  matin ,  on  les  expose 
pendant  deux  heures  sur  la  perche  dans  un  jardin ,  au  soleil  ^ 
mais  à  Tabridu  vent»  Il  est  bon  de  les  faire  baigner  toutes  le^ 
Sèmaîùes ,  et  quoique  les  passagers  n'aiment  guère  le  bain  , 
on  fera  toujours  bien  de  le  leur  présenter.  On*ne  les  fait  poini 
voler  le  jour  du  bain  ;  en  général  ils  ne  doivent  pas  voler  deux 
jours  de  suite  ;  afin  de  les  délasser  d'être  sur  la  perche  y  on  les 
met  dans  un  lieu  clos  oîi  ils  nelBont  pas  attachés. 

La  chasse  du  vol  avec  les  autours  demande  beaucoup 
moins  de  connoissances  en  fauconnerie  y  que  la  chasse  avec 
les  oiseamtde  haut  vot;>  elle  exige  peu  d'art,  de  dépense  et 
de  fatigue  ;  aussi  convient-elle  à  un  plus  grand  nombre  de 

Eersonnes.  Lorsqu'on  a  élevé  les  autours  avec  douceur,  qu'où 
ïs  Sd^e  avec  attention ,  qu'on  ne  les  rebute  pas  par  trop 
d'impatience ,  cette  chasse  est  très-amusante  et  profitable. 
Avec  douze  autouri^ ,  que  l'on  fait  chasser  successivement  et 
séparément ,  on  prend  aisément  une  grande  quantité  de  gi-* 
bier:  l'on  peut  s'en  Servir  pour  les  perdrix ,  les  faisans  f  les 
canards  y  les  oiâs  sawagés  ^  les  lièvres  ^  les  lapins  ^  etc.  On 
étudie  leur  penchant  pour  tel  ou  tel  gibier,  et  l'on  a  soin  de 
leur  en  présenter  souvent  une  pièce  pendant  qu'on  les  dressct 
afin  qu'ils  s' accoutument  à  ne  s'adonner  qu'à  l'espèce  pour 
laquelle  ils  auront  marqué  le  j>lus  de  dispositions.  Autant 
qu'il  est  possible  ^  il  né  faut  faire  voler  les  autours  qu'à  la 
même  heure, ne  point  chasser  par  lin  vent  trop  fort,  ni  dans 
le  M  du  vent ,  ni  par  uû  temps  humide  ,'ni  lorsque  la  terre 
est  coUveMé  de  rosée  ou  de  gelée  blanche.  Us  n'aiment  p(Mnt 
à  être  retenus  trop  long-temps  dans  l'inaction ,  mais  ils  se  re- 
butent aussi  quand  on  ne  leur  laisse  pas  le  temps  de  se  repo- 
ser ;  dans  une  chasse  on  doit  toujours  avoir  deux  ou  trois  de 
ces  oiseaux  prêts  à  voler ,  tandis  que  d'autres  volent.  L'on  y 
nièné  aussi  des  chiens,  afin  de  découvrir ,  retrouver  et  faire 
partir  le  gibier  ;  mais  un  trop  grand  nombre  de  chiens ,  aussi 
bieù  que  leur  trop  forte  taille  ou  leurs  mouven[iens  trop  vifs, 
effarouchent  les  autours.  ^ 

Maladies  des  autours»  ^^  L^ autour  en  état  de  domesticité  est 
d'un  tempérament  délicat;  la  propreté  dans  lesliei»  oà'on 
le  tient ,  est  un  de^  premiers  et  des  meilleurs  mpyeql  de.  1^ 
éonsertrer  en  sainte.  On  le  purgé  quelquefois  sivec  de  la  mann^ 
qu'on  ajoute  à  son  )9a5^;  c'est  la  médecine  qui  lui  convient 
le  mieux.  Pendant  l'hiver  on  lui  donne  de  la  même  mai^ière  ^ 
et  dé* vhigt  jours  en  vingt  jours ,  six  grains  de  poivre,  j^a  ehé^ 
Hdoiûé  est  propre  à  lui  faire  rendre  les  humeurs  visqueuseft*^ 
mais  ii  i^uf&t  de  l'employer  une  fois  par  an;  De  dix  jours  eit 
dixjoi^s  on  Idi  fera  prendre  le  blanc  aun  œuf,  battu  avec  du 

X.  22 


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m  E  p  E 

sucre  candi  en  pouàre  :  l^huîle  ,  de. avenue  t[ue  le  lait,  luirait 
beaucoup  de  Bien  au  temps  de  la  mue.  Charles  d'Arcus^a  ^ 
qui  a  écrit  lin  fort  bon  traité  de  la  fauconnerie  ,  recpnunande 
le  moyen  suivant,  comme  un  excellent  remède  contrç  toutes 
les  maladies  des  autours.  Cet  auteur  assure,  d'après  uKi^e  lon- 
gue expérience  ,  qu'en  suivant  sa  niéthode,  l'on  ne.  perd  ja- 
mais aoiseaux'de  vol  pendant  la  mue ,  et  qu'ils  ne  sont  point 
attaqués  dds  instladies  auxquelles  leur  captivité  les  expo3e. 
<Juand  on  vent  faire  j»ai//'6  ou  mo/i^cr  l'autour  ,  après  qu'il  a 
tire' sur  un  tiroir  sec  (j'ai  donné  plus  haut  la  signification  de 
tes  ittots  usités  dans*  la  fauconnerie  ) ,  l'on  met  par  morceaux 
île  là  viande  qu'on  lui  prépare  ,  dans  un  plat  plein  d'eau  tiède 
et  édulcorée  avec  du  sucre  ou  de  la  manne .:  quelque  chalçur 
qu'il  fasse  ,  l'eau  doit  toujours  être  tiède. 

Les  autoursiers  donnent  le  nôni  de  boulimie  à  unç  espèce 
flc  défaillance  qui  jette  les  autours' dans  r^attemept,  elles 
met  en  risqUe' de  mourir.  La  cause  de  cette  maladie  est  là 
négligence  ou  la  parcimobie  de  ceux  qui  ont  soin  de  ces  oi- 
l^eaùx',  et  qui  lie  les  nourrissent  pas  assez  largement.  L^abôn^ 
dance  et  le  choix  de  la  nourriture  sont  les  préservatif  et  le 
■temède  de  cette  itialadie. 

Conime  la  plupart  des  maladies  des  autours  sont  les  mêmes 
que  celles  des  faudons ,  l'on  trouvera  au  mot  Faucon  les 
moyens  de  les  étîter  et  3e  les  guérir. 

L'AuTGUft  BLANC ,  SparQius^  niQeus^  Vieill.  ;  Falco  Nooài' 
HoUandiœ.,  Lath.  Sonnini  ^  édit.  de  Buffon^  a  donné  cet  oiseau 
pour  un  aigle  ;  iriais  ses  Caractères  Je  placetit  naturellemept 

!>armi  les  àutouk*^.:Touf  son  plumage  est  d'un  blanc  de  neige; 
e  bec  et  les  otigl<*s  sonlnoirs  ;  la  cire  et  les  pieds  sont  jaunes. 
Taille  de  l'autdtir  d'Eufope.  JLa  femelle  est  au  moins  d'un 
tiers  plus  ftrrte  qité.  le  mâle. 

L'AuTôtTR  OïîïÛliÉ  ^Spannus  dnereus ,  YleilL  Quoique  j'i- 
sole cet  aûtout'de  la  Nouvelle-Hollande ,  je  soupçonne  que 
c'est'un  individu  de  l'espace  àt  Vautour  blanc  ^  mais  u«  mâle 
dans  son  jieune  â^e.  Il  a  toutes  les  parties  supérieures  d'un 
gris  cendré  \  et  lès  inférietirbs  blanches ,  avec  des  lignes  grises 
et  transversales  sur  le  devant  du  cou ,  sur  la  poitrine  ,  sur  les 
flancs  et  eft  dé^sso^iis  des  ]f)ennes  latérales  de  la  queue. 

*    L'AiytOOIl  dHA^llE'CR,. 

sicus,  Làth.  ,  ipl.  idy  des  d 
faucon  k^haàteiir.  Un  pluma 
iottt  les*  att^fcuts  de  cet  oi< 
doininaiHie  ,•  eis?t  d'une  nua 
eô^  de  là  tête  et 'sut  une 
«otivertureysupérieOTes  de 
•trayées  4e  ^i?-bmn  §iit  1 


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E  P  E  339 

des  lignes,  coupe  .transversalement  le  fpnd  blanchâtre  du 
ventre  et  des  jambes.  ï^es  aU,e^  sont  noires,  toutes  les  pennes 
de  la  queue^  excepté  les  intermédiaires;  noirâtres  et  terminées 
de  blanc,  avep  de  larges  bandes  transversales  sur  toute  leur 
longueur^  Tirls  est  d'un  rouge -brun  foncé  ;  la  base  du  bec 
jaune,  le  reste  noir,  ainsi  que  les  ongles;  les  pieds  sont 
d^un  jaune  qui  devient  orangé  dans  la  saison  àes  amours  ; 
queue  étagée  ;  grosseur  du  faucon  d'Europe. .  /       . 

Le  jeune  a  son  plumage  mélangé  de  beaucoup  de  rous« 
sâtre.  La  femelle,  d'un  tiers  plus  forte  que  le  mâle ,  pûnd 
quatre  œufs  blancs  et  presque  ronds  '  dans,  un'nidplac^  à 
Tenfourchure  des  arbres,  o^  dansde.gro^  bulsspi^. toutfus. 
Levaillant  a  rencontré  cette  espèce  dans  la  Cafrerle,  ainsi 
que  dans  lëKarrowet  le  Gam-de-]3lon^  et  lui  adonnélenom 
de  cJû^rUeur^  parce  qu'elle  fait  ^ntendre  sa  voix  ou  ses   êris 

Î rendant  des  heures  entières ,  le  matin ,  le  soir,  et  queIque-7 
bis  pendant  la  nuit.  Je  soupçonne  que  Fautour  gris  à  ventre 
rayé  de  Madagascar,  appartient  à  cette  espèce,  mais  con^me 
fébielle. 

*  L'AuTQUR  A  DOS  NOIR ,  Sporvius  melai^ps ,  Vieil].  ;  Falco 
melanopsy  Lath.,  est  blanc  sur^latéte  et  sur  le  cou,  avec  des 
traits  noirs  sur  le  milieu  de  chaque  plume  ;  toulesles  parties 
inférieures  sont  d'un  blanc  pur;  une  bande  noire  entoure 
Toeil  ;  le  manteau  est  de  cette  couleur  et  varié  de  mouche- 
tures blanches  ;  la  queue  est  noire ,  avec  une  large  bande 
blanche  transversale  sur  Tes  deux  tiers  de  sa  longueur;  Je  bec 
est  noir;  la  cire  et  les  pieds  sont  jaunes.  Longueur  totale ,; 
quatorze  pouces  environ.  • 

Il  y  a  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  un  individu,  que 
je  prends  pour  une  variété  d'âge  ,  lequel  est  tacheté  de  roux 
et  de  blanc ,  et  dont  la  queue  est  traversée  par  trois  ou  quatre 
bandes  noires  sur  un  fond  blanc.  Ces  oiseaux  se.  trouvent  à 
Cay^enne.     ,  ^  . 

Le  Graîîd  Autour  de  Cayenne,  femelle.  T*  Autour 

NOIRÂTRE.  »,  * 

Le  Grand  Autour,  de  Cayenne  ,  mâle,  Fcdcà  Maudyyti ^ 

I.ath.  r.  Spizaète. 
L'Autour  GRIS  aveîti 

madagascariensisj  Yieill.  ( . 

des  Vqy.  de  Sormerat.  Les . 

aigle  rayé.  Il  est  de  la  tail] 

de  la  tête,  le  cou  et  le  dî 

couvertures  des  ailes  p 

mais  sur  chaque. plume >  < 

presque  ronde  dç  cpuloiii| 

cendrées  au-dehors  JMsqÀ 


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34»  E  î>  E 

d«  même  pxi^ix^  ta  xAnhAé ,  et  entrecoupées  {^ar  ies  htaiét 
obliques  ;  fe  reste  est  ttoir  et  bordé  de  bfanc  à  Pextrémîté  ; 
les  pennes  primaires  sont  de  Cette  dernière  coiilear ,  jusqu^au 
tiers ,  avec  des  bandes  noires  transversales  ;  le  croupion,  la 
poitrine  et  le  ventre  sont  blancs  et  rayés  transversalement  de 
noir  ;  la  quene  est  de  cette  couleur  et  barrée  de  blanc  dans 
le  milieu  ,  avec  de  petites  li^es  noires.  Les  pieds  et  l'iris 
sont  jaunes  ,  et  le  bec  est  noir,  ht  faucon  chahteur,  des  Ois. 
â Afrique^  pl*  279  décrit  par  M.  Levainant  pouf  une  espèce 
particulière  ^  a  de  si  grands  rapports  dans  son  plumage  avec 
fe  précédent ,  qu^on  est  tenté  de  le  regarder  comme  le  mâle 
de  cette  espèce  ,  vu  qu'il  t%t  phis  petit  que  Vautour  gris; et- 
hn-ci  en  seroit  ïa  femelle.  K  Autour  chai^teur. 
L'Autorit  HUFPÉ.  r.  Spizaête. 

♦  L'Autour  DU  Japon  ,  SparQua  ortentaUs  ^  Tfeilf.;  talcù 
orierUalis,  Lath.  Sa  longueur  est  de  dix-sept  pouces,  etcelh 
de  sa  queue  de  buit  ;  son  bec  est  gros ,  noir  en  dessus  et  jaune 
en  dessous  ;  *un  trait  cendré  passe  a«-^essas  àe  ses  yeux  ;  l(^ 
soa  plumage  est  brun ,  plus  foncé  sur  les  parties  supérieures 

Sie  sur  les  inférieures  ;  ses  pieds  et  ses  doigts  ont  une  teinte 
ombée.  Vn  oiseau  de  cette «spèce  a  été  apporté  Ses  citej 
au  Japon  à  Londfes  ;  il  est  dans  fe  cabinet  dé  M.  Itanb. 

♦  L'Autour.  DE  Java,  Fatoo  in^Ucus^  Lath.  La  coulear 
générale  de  son  plumage  est  le  brun  rougeâtre  ;  le  front ,  le 
croupioft,  le  bas-ventre^  et  des  «bandes  transversales  aa 
rentre  ;  sont  de  couleur  blanche  ;  les  ailes  eu  àes&m  /de 
m^eqàe  là  queue ,  soW  rayées  àe  noir ,  et  il  y  ades  ondes 
roussâtres  sur  le  fond  blanc  sale  du  dessous  des  ailes  ;  le  bee 
est  noîr ,  et  la  membrane  At  sa  base  est  jaune  aussi  ftienqae 
Jes  pieds. 

I^anâ  la  feitielte ,  les  plpmes  du  rentre  sont  fauves  et  bor- 
dées de  blanchâtre  ;  les  scàpulaires  d^n  bruh  méfé  d&roas- 
sâtre ,  et  les  pennes  de  la  queue  d'un  brun  clair ,  avec  deux 
Ifarges  bandes  d'un  cendré  pâle  en  desi^ous. 
.  On  voit  presque  toujours  dans  l'ile  de  Java ,  le  mâle  e(  b 
femelle  de  cette  espèt€f ,  réunis  ;  'ûs  chass^ent  ensemble  aux 

I      ■  '         ^f 

c 

I.* 

^  it 

1  s 


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E  P  E  34, 

Iu«iiej|iu.,entecouvTe.La.bbase^  i 
tour  des  yeux ,  qui  est  dénué  d^ 
mage  généralement  teint  d'une  ] 
cheté  et  strié  de  noir  longitudiha 
excepter  la  tête  et  le  cou  ^  qui  c 
teinte,  mais  transversales  ;  tes  al 
variées  de  raîes^lanchâtres  «t  n( 
bandes  traversent  la  qi^ue  ;  les 
longs ,  noirs  et  pointn^i. 

Cette  description , 
to  Aetgen.  Synop.)^  difi 
figurer  dansle  même  oi 
que  dans  la  forme  et 
sumer  que  c'est  Teffe 

♦  L' Autour  moïni 
huit  pouces  de  long; 
les  pieds  et  la  cire  jau 
tête  jusqu'aux  yeux); 
inférieures  sont  d'un  ] 
ailes  d'un  brun  noirâ 
pennés  teriËiàées  de  r 
ferrugineux ,  traverséi 
de  Uane  roussâtre.  Il  se  irouve  au  i>resii. 

Cette  nouvelle  espèce  m'a  été  indiquée  par  M.  Them- 
minck,  qui  4a  conserve  ètns  sa  nombreuse  et  riche  collec- 
tion,       ,  1.  -         - 

L'Autour  NOIrAtre  ,  Spandus  nigncans  ,  Vieill.  ;  Falea 
MauêuyU  faindnQ ,  Lath.  Mauduyt  a  présenté  cet  oiseau  de 
proie  de  la  Guyane  pour  la  femelle  de.  son  ^and  autour  de 
€ayehne\  ainsi  que  les  auteurs  qui  l'ont  décrit  d'après  lui. 
Cependant  il  me  semble  qu'on  n'auroit  pas  dû  le  rapporter  à 
I«  même  espèce ,  puisqu'il  a  des  attributs  qui  ne  sont  pas 
occasionés  par  la  différence  de  sexe  ;  comme  d* avoir  le  tarse 
plus  court  d'un  pouce ,  et  plus  grêle  que  l'individu  donné 
pour  un  mâle  ,  quoique  cette  femelle  ait  plus  de  grosseur  et 
de  longueur.  Je  me  suis  décidé  à  l'isoler  ^avec  d'autant  plus 
de  mo^,  qpe  son  sexe  n'a  été  indiqué  ^e  d'après  sa  dé-^ 
pouiHe, 

Cet  aukmr  n*^  point  de  huppe  ^  et  l'autre  en  a  une  as- 
sez lon^e  sur  l'occiput.  Sa  taille  est  d'environ  vingt -six 
pouces.  Il  a  le  sommet  de  la  tête  et  le  cou  d'un  brun  noirâ^ 
tre  ;  la  poitijine  et  le  ventre  blancs  ^  •  avec  des  raies  noires , 
transversales  et  larges  ;  le  dessus  du  corps ,  les  scapulaires  , 
les  coorert^ures  supérieures  des  ailes  d'un  brun-noir  ;  les  aile» 
rayées  transversalement  de  noirâtre  et  de  gris  jusqu'aux  deux 
lierft  4e  leur  longuew  \  eassite.  ^  d^on  noir  Lavé  ;  la  queofi^ 


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34»  E  P  E 

)ïres;le$ 


onérique 

À  QU£UE 

la  syngé^ 
;ées,  qui 
iqué  d'é- 
pli|pieurs 
rmapko- 
d'un  côté 
its,  tous 
Dimbrecie 
nronnées 
ceplilik- 

S  PlS$EN- 

^.  ses  ca- 

qui  Dion* 

if,  où  elles 

leiles,  k 

feuilles  simples  ^alternes  ou  ép§irsiea,à  ificvirs  teqxiiQalesKqw 

sont  pour  la  plus  grande  pailie  propres  k  rj&uropeà  oxi  lesdi-» 

vise  en  épeivières  à  tiges  nues  ou  presque  nues ,  et  en  épervîères  k 

tiges femÛées...  .    .  ^  ^ 

•  PaVmi  les  prciinîères  ,  les  plus  commuae&  ouïes  plusre- 
inarquables  sont  :  .  ;  .  ^      .,,.,. 

L'Eperyièçé  borék  ,  dont  les  feuilles  sont  dentées  ou 
irong^es ,  glabres  desdeux côtés ,jplDS. larges  à  leur  extrémité» 
et  dont  ]è  calice  est  noir  et  velu.  ÇHc  ^  trouve  dans  le§i  Alpe*» 
Son  suc  est  laitçux  et  an^er. 

LlËP^RyiÈRE  PiLOSELLE ,  vuïgairemjeïit  la  pihseîle  enoreSU- 
de-souns  »  a  les  feuilles  ovalçs  ,  très-ç^tières ,  velties  en  àes- 
sous,  et  la  tige  unîflpre.  Elle  se  tro^vjç  daijs  toutçl- Europe» 
aux  lieux  secs  et  samonneux;  elle^^ifit  |tpre  ^  astring^iite  >  ^' 
néraire  etdétersivé  :  on  l'emploie  pour  guérir  les  dy3senlc- 
ries  ,  les  hernies,  les  |ilcères  inteti^s.  On  pf él^nd  que  son 
infusion  dans  le  vin  blanc  guérit  les  fièvres  tierces.  Le  boU^ 
liiste  trouve  ,  ^daps  sa  racine ,  un  secours  piour  apaiser  mo- 
mentané ment  sa  spif;  car,  ^âc^ée ,  elle  à^i^rvm^  ^^ 
grande  sécrétion  de  salive. 

L'Epervière  ORMSG£E-a  les  feuilles  entières,  la  tigepres-^ 
que  nue  ,  velue  et  corymbifère.  Elle  se  trouve  sur  les  nw'*^ 
li*gne$  froides.  Ses  Qçurs,  d'u»  rouge-^ruo;  U  rendent  rè^ûa^ 


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E  P  H  343; 

qttâbln».  On  lacUtire  qDctqfïefoîs  en  bordure  dans  les  jardins,^ 
Cèà  quoîelle  estirès-propte.  ;* 

Pafmi  les  secondes  ,  il  faut  distinguer  :      . 

L'Efbrvière  des  mur«  ,  dont  la  tige  ( 
minée  en  corymbe  ;  les  feuilles  radicale 
dentées  V  velues  et  pétiolées  ;  celles  de  la  i 
et  fort  petites,  Elle  se' trouve  par  toute  PI 
tuarages'  secs  et  montuéux ,  sur  les  vieux  m 
radicales  sont'  souvent  un  peu  rougeâtres 
ibrées  ou  tachées  de  brun  en  dessus  ;  ce  < 
vulgaire  de  pulmonaire  des  Français,  Qr 
vulnéraire  et  adoucissante;. 

L'ËPERVIÈRE  MARÉCAGEUSE  ,  doTït  la  trgé  est  pànîculée  k[ 
»on  sonmvet  ;  les  feuilles  amplexiçaul^s ,  dentées  ,  glabres  ,  et 
le  calice  veitK'EiUe  se  trouve  dans  les  lieux  ]i;naréca^eux  des, 
montagnes*  ^        -  ,   .  -  '  '.     > 

L^£p£RViÈR£  AMPLEXiGAUi.]^.  est  couv^crte  de  longs  poils 

tlanduteux et  glâtîûeux ,  a  là  tige  rameuse,  nfuhîtiore  ,  les, 
enilles  dé  la  tige  en»  cœur ,  presque  dentées  et  apiplexic^tnles.^ 
Elle  se  troHve  sur-  les  montagnes  froides.  Sts  feuilles  froissées 
•ut  une  odeur  balsamique. 

L'EpEayitRi&Gî.UTkKEUSfi  ,  4ui'  a  les  feuilles  lancéolées  ». 
rongées,  u*i  pieU  rudes  ,  et  fes  fleurs  en  onâbellés.  Elle"  est 
commune  dans  lé«  bois,  s^élève  beaucoup  et  est  légèrement^ 
visqueuse;  •  '  •     ;   :    . 

L'Epervière  a  ombelles  a  les  feuilles  linéaires  ,^un  pei? 
dentées,  éparses,  et  les  fleui*sen  oihbeH/îs.  Elle  se  trouve  avec. 
k  précédente  dont  elle  dHFère  peu;  V.  Hiéracium.  (b.) 

ÈPERVIERS.  Noms  donnés  à  quelques  insectes  du  genre 
àes  SvnimirSeâiA  siétiaiarum;fucTformis,  etc.  de  M.  Fabricius, 
parce  qu'ils  semblent  planer  du-dessus  des  fleurs,  (l.)  ] 

EPETiT;  Plante  de  Cayéniie  ,  que  les  habhans  croient 
douée  de  la  vertu  -de  faire  armer  ceux  qui  ery  portent  sur 
enx  ,  de  to^ûtes  les  femméiï  qnî/les  voient.  Ils  s'en  servent' 
aussi  pottT^IréUèir' lé  oéz  dès  chiens  de  chasse  ,'  afin  de  ie^ 
rendre  plus  fin.  On  ignore  à  quel  genre  elle  appartient,  (b.)» 

EPHEDRA.»(irote/7)  L'Ephedra,  le  Caucon  et  rAwA- 
BASifi',  dit  Pline  -,  croissent  dans  les  Heui  exposés  au  vent  v  ih , 
grimpent  aux  airbré'S,  et  pendent  a  leurs  branches.  II?  n'^ont 
point  de  feuilles^  mais  beaucoup  de  vrilles,  et  leur  racine  est 
pâle.  Gesner  juge  que.  Epkedrq  dériyè  de  Epirydron  (  du 
grec  É5r/,  wJ".-^),  ce  qui  Vaccorderoit  avec  l'opînio»  de  quelques 
boUniste^^ui  pensent  que  la  PtiÉLE  {Equisetum)  ou  la  Pesse  hip- 
/»ii/if)'plaiite^à(iilàtiqnèëS  sont  VEphedrà  des  anciens.  H  er- 
molaiis  rejette  avec  raison  cette  explication  quinepcut  s'appli- 
fuer  au  texte  de  Pline.  On  s'est  reporté  ensuite  sur  F.Uvett£ 


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344  E  P  H 

OU  1^  AisiN  vfE  ]p;R,  çt  il  paroîtroit  que  VÉphedra  est  le  Pd^gonum^ 
maritimumscandensàe  G.Bauhîn,  c'esl*-à-dire,  rUYfiTTJ^GRlW^ 
Deçf.),  que  Belon  avpit  ftm  pQw 
explication  de  TournefQj*^  qiii  fak 
recs  qui  peuvent  sijnaifier  suprà  ^edea 
[ue ,  et  le  te?te  de  Fline  §er<nl  aussi 
Être  ,  et  mieux  qu'à  la  CusçvYE, 
ephedra,  Tourneforty  Adaiisou  et 
d'EpHEDRA  au  genre  Ùvette  lui- 
sujet  d'observations  intéressantes 
ouv.  Bull.  Spc.  PhiL,  |i.9  55).  (l«.) 
a,  Lin.  Genre  d'iiiseotç^y  de  Tordre 
des  névroptçres,  famille  des  subulicomes,  et  qui  a  ponrcarac* 
tères  :  antennes  trèsH^ourtes  ,  terminées  par  un^  soie  ;  lèvre 
supérieure  couvrant  la  bouche  ;  mandibule^  PuUes  ou  trè»< 
petites  ;  palpes  fort  courts  ,  peu  distincts  ;  tarses  k  f^inq  ar-: 
ticles..  *  ^ 

Les  éphémères  ont  le  corps  allongé ,  ^ès-moi|  ;  la.  tèt^  cciurte  » 
large  ,  avec  les  yeux  à  réseau  très-groa,  deu^î  àlr^is  yeux 
lusses,  ou  plus,  quelquefois  auçsi  trèç-grpj^;  le  ptemier 
segment  du  corselet  petit  ;  les  ailes  tria|ag^laires  ^  relevées  ou 
horizoï^tales  , ,  très-nréticulée»  ,  et  dont  les  inférieures  sxmt 
l^eaucoup  jjXv^  petites  ,  quelqu|eJfois  presq«ie  anlles  ;  Tabdo- 
men  Jopg  ,  presque  cylindriqi^e  ,  terminé  p^r  (Jem  qu  trois 
filets  fort  longs  ,  et  les  pattes  antérieures  longues  et  avant 
ç^é5.   .  . 

Le  notn  d'éphémère  a  été  49PP^  ^  ces  i^sçctes  k  cause  de 

la  courte  durée  de  leur  vie,  qi^an^  î^s  ont  acquis  leur  ditr-. 

ni^re  forme.  Il  y  en  a  qui  ne  v^eji^^  jamais  le  soleil;  ils  nais* 

)sent  après  qu^il  est  couché  9  et  ineijtreçt  avant  qu^il  reparoissé 

sur  Thorizon.  Plusieurs  naturalistes  opt  fait  4^  obsenratioiui 

t^ès-intéressantes  sui*  ces  insectes.  Swauupi^r^aip  parle  des 

éphénifères ,  qui  sortent  des^  riyières  de  hollande ,  peudaut 

dçux  ou  trois  jours  de  suite,  à^^  ^ne  abon^^pce  sturpi^epanti. 

Ces  insectes  paroissent  à  dilÇTérente^  époqpi^i;  .^  .;si^vwl  (es  esr^ 

s.  .  '     •  .      . 

;s  de  Hollai^de  s^  mo^trenj  e.Q  été;  celles  de 

es ,  à  la  fin  d,u  prinle^p3{«  yei^te  milieu  de 

>  aux  envirpi^s  de  P^is ,  à^,^^4Gs,  qui  ohscur- 

e.  certaines  beur^s  du  jour^  ^lle3.  coQQUOeucent 

f  et  ce^e  beurre  n'es^  p^îa  mém^  pour  toutes 

es  du  Bhin,  de  la!M[ei}£tex  4^^tiÇ£]|i^  dç  VY«scl 

ommencent  k{  v^^  sui^  ces  twièffiSt  vers  le& 

r ,  ei^virçn  de^  Vure^  a^2^D|  qu^  le  s<^leil  &e 

couche  ;  les  plus  diligentes  de  celles  d^  ja,  i^^lç^e  et  de  la 

Seine  ,  q^i  ont  été  observées  paç  ]^^aui|iur ,  ijje  s'élèvent  en 


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E  P  H 


345 


Tair  ^c  qu^nd  le  «alcil  est  pp^t  i  §c  co^cfaer  ,  et  ce  n'es^ 
qu'après  qu  U  a  quitté  rhprizw ,  qi|e  U  plus  grande  q^^ptjt^ 
paroît.  Les  époques  des  diSiéreptes  réçplt/es  «ç  sont  p^s  i^ii^Vf 
^ODQues  des  laboureurs ,  que  ne  Test  des  pédieurs^le  temps 
ou  les  éphémères  doîveut  s^e  montrer  sur  )e^  ririèfes  dout  Us 
habheut  les  bords.  Q^ell^  W^it  ét^  pendant  le  jour  la  tem-r 
pérature  de  Tair  »  l'heure  à  laquelle  les  éphémères  commfsnx 
cent  k  quitter  leur  dépouille ,  e?t  la  même  ppijr  le  plus  gran4 
nombre ,  et  upe  avit^e  heure  pa^'ptt  marquée  |  ^u-^delà  de  la- 
quelle il  ue  leur  esi  plus  permis  de  le  faire, 

Celles  qui  Qnt  été  étudiées  en  Suèd^i  p^  Begeer ,  éclpseio^ 
le  soir  vers  la  ftu  du  priut^mjps ,  en  très-rgrande  quantité ,  tour 
joui^  ^^  coucher  dusplcÙ.  ïJles  se  r^ssemhieut  par  cent^in?9» 
Foltigent  CQpt^ini|eller4^pt  ,  s'élèyerit  ^u^r^essus  de  quelque 

Srand  arbre  ,  et  s'eu  éc^^tent  rfreineiit  ;  la  durée  de  la  vie 
.  e  çelles-pi  e^t  plus  lougue  que  celle  des  espèces,  observée^ 
rr  $w^mit>erdam  et  I^é^umnr.  Ces  éphémères  commencent 
voler  une  heure  av^nt  le  C09cbeT  dù  ^leil ,  ^'attroupen^ 
toujours  dans  de&  endroits  peu  éloignés  d^une  rivière  ou  dVi| 
imîsseau ,  et  y  restent  fu^u'à  ce  que  l^  ros^e  s'élève  en  trop 
gran4^  4^ona^nce  *,  alors  elles  di^paro^f^nt ,  se  retir^i^t  suf 
les  ngturs  ou  sur  les  plantes  |  et  -s'y  tenant  dans  un  parfait 
repos ,  jusqu'au  lendemain  où  elles  se  raniment  et  s'âèvent 
epTair  de  nouveau- 
Ces  insectes  ne  sortent  de  l'eau  que  pour  s'acxoupler  et 
pour  pondre.  Suiv*mt  Degç.çr ,  le  premier  ob?;erv^teur  qni  ait 
FH  4 -accouplement  de  cps  inspctes  >il  Y  a  beaucoup  plus  de 
iQ^Ies  qne  ^e  femelles.  On  distingue  celles-ci  parles  ^^ts  qui 
f engluent  leur  ahdomen;  elle^en  Q^x  trois  d'^ale  longueur, 
im  lieu  que  les  mâles  n'en  ont  ^ue  demi,  un  dç  chaque  côt^, 
^%  le  commencement  d'un  troisième  dans  le  miliQu\  outre  ces 
^Içts,  ils  eu  ont  quatre  autres  très-courts  aur-dessous  du  veopitre, 
et  àfim  autres  parties  en  forme  de  crochets  recourbés  en  arc , 
avec  lesquels  ils  s'accrpçhent  ^  la  femelle  pendant  l'accouple- 
n|6Cit.  L'organe  du  se:^e  des  femelles  i  qi^  consiste  e^térieu-; 
rement  en  deui  ouvertures,  est  situé  ^-«-^^^pus  du  ventre ^ 
e^vçe  le  septi^ème  et  le  huitième  aiineau^;  ç'^  par  ces  ompf-- 
tores  qi|e  sortent  lesjo^u^.  Les  rass^mhlemeni||^  ces  ii^fiçtest 
suivant  Degeer ,  sont  entièrement  composés  de  VU^les  t  lAais 
àè^  qu'il  se  .présente  u«^  femelle»  ces  v«$les  se  mettent  aussi- 
tôt ^  s^a  poursuite  ^  ^  i^embleut  se  disputer  sa  conquête  ;  celui 
qui  a  ob^nu  la  préf^reu^c  ,  s'envple  seul  ayec  ôUe ,  et  les 
autres  rejutreut  ^ans  le  groupe  pour  y  attendre  les  femelles. 
Le  couj^e  v^  se  placer  sur  u»e  ^u^aiUe  ou  sur  un  ^bre, 
paur  n'être  point  troublé  da*s  s^  amours»  \  l'instant  de  l'ac- 
çouf  leme^Bt  i  le  ml^le  est  placé  ep-'dessous  de  sa  femelle  » 


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546  E  P  H 

ayant  son  ventre  éîevé  en  Pair  ,  et  l'extrémité  appliqiiêe  s«f 
les  ouvertures  sexuelles  de  la  femeUe  ,  qu'il  retient  avec  se» 
erocbets  ;  leur  jonction  ne  dure  qu'un  instant 

Dès  que  les  femelles  sont  fécondées  ,  elles  déposent  leurs 
oeufs  ;  c'est  dans  Teau  qu'elles  devroîent  toutes  les  placer , 
x^aîs  la  plupart  les  laissent  sbr  los  corps  où  elles  se  posent  ; 
il  ii*y  a  guère  d'insectes  qui  doîveitt  en  mettre  au  jour  un  si 
grand  nombre  et  les  pondre  aùssrpromptement  Ces  œn^  soDt 
arrangés  en  deux  espèces,  d^  grappes  ,  dont  quelques-unes 
ont  trois  lignes  de  longueur.  Chacuue  de  ççs  grappes  contient 
troii^  cent' cinquante  à  quatre'  cents  œufs.  Chaque  épbé^èrç 
a  sept  à  huit  cents  œufe  à  pondre  ^  et  q'est  po,ur  elle  raffaire 
d'un  moment,  car  elle  fait  sortir  ses  deux  grappes  à  h  (ois; 
pour  se  disposera  cette  opération,  elje  élève  1  extrémité  de 
iBon  abdomen  ,  ancpiet  elle  fait  faire  uni  apgle  presque  droit 
avec  le  reste  de  son  corps;. et* elle  pousse  en^mêiie  tempçau- 
dehors  les  deux  grappes,  qui  sortent  par  les  deux  ouvertures 
^ont  il  a  été  parlé.  Celles  qui  foirt.  feqr  ponte  dans  Teàu, 
s'appuifeht  avec  les  Àlétsde  leiir  queue  sur  l'eau  mênnie,penr 
dant  qu'elles  se  débajrraissent'de  lentls  œufs.  Qes  œufs ,  plus 
pesâns  que  l'eau ,  tombent  aussitôt  au  fond ,  et  sont  bientét 
séparés  les  uns  des  autres;,  on  igntjre  Iç  temps  qu'ils  sonti 
éciore;;  "  -^   ' 

Les  éphémères  nous  paroissent  avoir  iine  cxîÉteiicè  très-- 
côurte^  parce  qu'acnés  ïie  restent  qu'un  înstàrit  sous  Ifeitr 'ler- 
nière  forme  ;  mais  éllçs  vivent  be^ncojip  pins  qu'utigrana 
nontbre  d'insectes  ,  sous  la  fbi^me'^dè^  lary^e  et  sous  celle  de 
îiytiî^e,  passant  un ,  delix ,  et  Inêmè  selon  quélqties  auteurs^ 
troi^  ans  ,  avant  de  devenir  ïnsectje  parfait.  La  larve  et  la 
nymphe  vivent  dans  l'eau  ,  ou  dans  des  trous  au-dessous  de 
sa  surface.  Ces  larves  ont  six  pattes,'  là  tête  triangulaine ,  et 
munie  en  dessous  de  deux  parties  éçaiHéuses.  recourbées,  qii* 
se  terminent  en  pointe;  le  corps  divisé*eri  flri  anneaux;  dé  l'ex- 
trémité du  dernier  3  il  sort  trots  filets  presqjie  aussi  longs  qac 
le  corps  ,  et  pltis  ou  itioins  garnis  d'une  frange  de  poils  dis- 
posés comme  tes  barbes  d^une  plume ';çlles^ont  de  coulear 
brune  ou  jaunâtre ,  selon  ies  espèces.  Les  nymphes  ne  dif- 
férent dès  larves ,  qû'^n  ce  qu'elle?  onf  deS  fourreaux  d'ailcî 
sur  lé  corselet.  .        >  •     '    u      ,  . 

Toutes  les  larves  d'éphémères  ne  afférent  entre  elles  cp« 
par  les  inclinations  <}ue  la  nature  leur  a  doublées;  les  unci 
passent  leur  vie  dans  des  habitations  fixés  :  chacune  a  la  sienne, 
qui  consiste  en  un  trou  creusé  au^essous  delà  surface  de  l'catt, 
dans  la  terre  qui  eïi  fornae  le  bassin  ;  rarement.la  larve  quitte 
ce  trou  pour  nager;  ce  n'est  que  dans  des  circonstances 
qui  exigent  qu'elle  s'en  creuse  un  nouveanT  Us  autres  sort 


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E  P  H  347 

I>oiir  ainsi  dire  errantes ,  et  nagent  et  marcbent  au  fond  de' 
^eau  ;   quand  les  latves  se   tiennent  tranquilles  ,   on  re-- 
marque  autour  de  Jeur  corps  des  houppes  d'une  graudeur 
sensible  ,' qiii  soiit 'cbiitinueueniellt'dans  une.  dotation  ex<-> 
trémè  ;  dans  les  ùflés  ;  les'  houppes  sont  situées  comme' le&^  ^ 
rames  d'uAe  galère  ,'dans  d'autreâ  dles  sont  placées  au-des-' 
»tfs  de  leur  cdfps Y  quelques  espèc 
dos  i  et  elles  sobt dirigées  ^n  arrière  ; 
qui  'dut'  l^aspect    d'ouïes   pu  dé 
mériie^dàtis  tdute^  lès  '  lai-vçs'  ;  celle 
cAlé  ;  eeïte!s-là  âfept  oii  davantage.'  1 
ZfÊX  environs  de  Parts  ,  a  les  ouïes 
ne  liîage  pas  habituellement  ;'elle  ej 
renfermées  dans  dfes  trous.  Ces  troi 
ment;  leurs  ouvertures  sont  un  pei 
pour  chaque  habitation;  elles  sonttï 
etles  coliïmuiiiquént  avec  un  canal 
ne  peut  mieufi' comparer  qu'à  un  t 
plî^é^  en  deux  ;  ainsi  leô  larves  habî 
pièces.  On  ne  trouve  jamais  de  o 
gravier'^  la  larve  ne  vivant  que  da 
gement  est  toujours  proportionné'à 
que  son  eorps  y  laisse  ^ont  rempli 
cnviroirtiée  comme  elte  lé  seroît  i 
elle*yest'en  sûreté  contre  la  vor^c 
férens  insectes  aquatiques.  Ceslarv 
ont  cependant  des  organes  assez  fo 
Hture  très-grossièrë  \  elles  ne  sen 
tertre ,  'dont  elks  rejettent  les  gr 
qu'elle  a  de  succulent. 

Lorsque  les  éphémères  sont  prêtes  à  quitter  leur  dépouille 
de  nymphe,  elles  sortent  de  l'eau*  et  vont  se  placer  sûr  quel- 
que ehdroit  sec  :  elles  ne  tardent  pas  à  se  débarrasser  de  ieur^ 
peau ,  qui  se  fend  au-dessus  de  la  tête  et  du  corselet ,  et  aussi^, 
tôt  que  V éphémère  en  est  dehors ,  elle  s'envole  et  va  se  placer 
«ur  rfn  mur  "OU  sur  un  arbre.  Quoiqu'elle  ait  alors  dès  ailes, 
«t  qtie  rien  ne  semble  lui  manquer,  elle  a  cependant  encore 
unetnueàfaire  :  pour  cette  dernière  opération  elle  s'accroche 
avec  ses  pattesfsur  un  mur,  se  met  le  plus  ordinaît-ement  dans 
une  position  vertièale  ,  la  tête  en  haut,  et  y  resté  quelquefois  • 
une  heure ,  jusqd^à  ce  que  la  peau  qui  la  couvre  se  fende  sur 
ia  tête  et  'sur  le  corselet  ;  à  mesure  que  la  fente  augmente , 
l'insecte  tire  toutes  sts  parties  les  unes  après  les  autres  ;  les 
ailes  qui  se  dépouillent,  conraie  tout  le  reste ,  sortent  peu  k, 
peu  d'une  pellicule  qui  les  couvroit,  et  la  déjpouille  reste  at^ 
tachée  au  mur  ou  sur  l'arbre  où  l'insecte  ^^sK  fixé,  Swaraiaer- 


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348  E  P  H 

dam  prétend  que  dans  Fespèce  sur  laquelle  il  a  donné  des 
observations  i  le  mâle  est  seul  assujetti  à  ce  second  dépouil- 
lement. 

Avant  cette  dernière  nuie^  le  corps  et  Itfi  ailes  de  Tinsecte 
étaient  d'un  brun  terne;  mais  après,  la  peau  ducorpget 
•  dans  plusieurs  espèces  ^  les  ailes ,  est  comme  vernissée , 
sèche  et  friable.  Les  éphémères  n'ont  point  de  bouche  tr軫 
sensible ,  et  il  n'j  a  pas  d'apparence   qu'elles  prennent  de 
nt  si  foibles  et  si  délicates ,  que  le  moindre 
lesse.  Celles  des  environs  de  Paris ,  dans 
\t$  9  sur  la  fin  de  Tété  et  pendant  uois  oii 
Lte  9  offrent  aux  habitans  àts  bords  de  la 
\  phénomène  :  il  en  natt  on  si  grand  nom- 
s  j  qu'elles  fbrm^  un  miage  épais  ;  elles 
ir  le;s  fonctions  p^ur  lesqudles  elles  sont 
l'état  parfait  et  ne  paroissant  dans  les  airs 
que  pour  perpétuer  leur  espèce.  I^ais  après  l'aceouplemeat 
et  la  ponte ,  qu'est  Revenue  cette  prodigieuse  qoantité  Xéfihè*, 
mères ,  puisqu'il  n'en  paroît  plus  dans  l'ai^?  elles  sont  déji 
mortes  ou  mourûtes  pour  la  plupart  :  une  grande  partie  est 
tombée  dans  la  rivière  même  où  elles  ont  vécu  ;  les  poissons 
n'ont  aucun  )our  dans  l'année  où  ils  puissent  faire  une  chère 
aussi  abondante ,  et  se  régaler  ainsi  d'un  mets  ai!iquel  jies  pé-* 
dhëurs  ont  donné  le  nom  de  maane.  Celles  qui,  en  son^^^ 
dans  l'eau ,  ne  s'ont  pas  devenues  la  proie  iles  poissons ,  n'ea 
périssent  guère  plus  tard ,  elles  sont  bientôt  noyées  i  les  autres 
tombent  sur  les  t>ords  de  la  rivière ,  et  y  forment  quelquefois 
une  couche  si  épaisse ,  que  la  terre  n'est  pas  mieux  couverte 
en  hiver  par  la  neige,  qu'elle  ne  l' est  par  leur s^rps.  La  durée 
de  la  vie  de  celles-ci  n'est  pas  tout*à-fait  si  IRirte  que  celle 
des- autres  ;  mais  autant  vaudroit-il  pour  elles  que  leur  fin  eât 
^^té  plus  proche  :  entassées  les  unes  sur  les  autres ,  sans  avoir 
assez  de  force  pour  changer  de  place,  sans  se  donuer  unmoa* 
vement  considérable  <»  elles  meurent  les  nues  après  les  autres; 
celles  qui  poussent  leur  vie  le  plus  loin,  et  qm  sont,  par  r^P^ 
port  aux  {n*emières,  plus  que  des  centenaires ,  voyent  sa 
plus  le  lever  du  soleil.  C'est  ainsi  que  ces  insectes  terminent 
leur  vie ,  qui  est  si  longue  pendant  qu'ils  sont  sous  la  f«raie  de 
larve  et  de  nymphe ,  et  si  courte  quand  ils  sont  devenus  m^ 
sectes  parfaits  :  oaen  connoit  une  vingtaine  d'eap^es,  qni^ 
trouvent  toutes  en  Europe. 

EphémèhE  gom]U[UK£^  Ephemera  vulgaUst  Lînn. ,  Fab.» 
».  19-5. 

Cette  espèce  est  la  plus  grande  de  celles  des  cavirops^ 
Paris  ;  elle  a  le  corps  mélangé  de  brun  et  de  jaune  ;  les  ailes 
brunes  avec  cinq  ou  six  taches  d'un  brun  foncé  ;  les  troU  &" 


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ISlets  àe  la  qaeae  beaucoup  pl^s  longs  qué  le^  ailes.  . 
On  la  trouve  auprès  des  lacs  et  des  rivîères. 
EPHÉMiRE  DIPTÈRE ,  Ephemera  diptera  ^  Linû. ,  Fab.  Elle 
est  moins  grande  que  la  précédente  ;  elle  a  le  corps  d'un  gris 
ardoisé  obscur  y  avec  quelques  lignes  d'un  rouge  foncé  sur  les 
anneaux  de  Fabdomen  ;  les  pattes  d'un  gris  clair  un  peu  ver- 
dâtre  ;  lés  filets  blaiics  avec  des  points  noirs  ;  les  ailes  transpa* 
rentes ,  bordées  ^térieuremeat  de  brun  pâle ,  avec  plusi^rs 
tacl^s  blanches  à  Torigine. 

Linnœus  dit  que  cette  espèce  a  les  ailes  inférieures  très' 
peu  apparentes;  mais,  suivant Degeer,  elles n'eiistent  points 
et  Tinsecte  est  diptère  sous  ce  rapport,  (t.) 

EFHEMÈRE,  EPftÉMERINE ,  TradescanUa,  lAm. 
(Hexandrie  monogynie.)  Toutes  les  fleurs  qui  ne  durent  qu'ua 
jour  sont  éphémères ,  mol  grec  qui  désigne  cette  durée  ,  et  il  y 
en  â  un  grand  nombre  ;  mais  on  a  donné  particulièremeul 
ce  nom  à  une  plante  de  PAmérique  septentrionale ,  qui  ^  réu-» 
aie  à  quelques  autres  ayant  les  nrémes  caractères ,  constitdQ 
md  genre  dans  la  famille  desjoo^ioïd^s ,  jlequel  se  rs^proéhe 
beaucoup  dea  Commelii^es.  tlans  ce  genre. les  âeurs  ont 
un  calice  composé  de  U*ois  folioles  ovales,  concaves  el 
persistantes  ;  une  corolle  à  t^ois  pé^taks^  larges , ,  Qrbiei;^^ 
lai  res  et  égaux  ;  six  étamines  érigées  «  de  la  longueur  Atà 
calice  9  ayant  leurs  filets  velus  ^  et  leurs  anUières^  en  forme  d6 
rein  ;  un  germe  supérieur,  ovale  et  à  trois  câtés  obtu» ,  sott* 
tenant  un  style  mince ,  coloré  et  terminé  par  un  stigHftato 
simple.  Le  calice^  qui  se  referme  quand  la  corolle  est  flétrie  y 
couvre  une  capside  ovale  à  trois  valves  et  à  trois  Id^»  y  cha^ 
que  b^e  contient  quelques  semences  angulaireiï. 

Le  genre  Callisie  a  été  réuni  à  celui-ci  par  Swart2w 

Les  épbémères  sont  des  kerbes^exotiques^^t^leurs  feuilles  s«nt 
içlmples  f  et  embrasseat  la  tke  de  leur  base.  On  en  compta 
Une  vingtaine  ^espèces.  L'Ephémère  de  Virgin»,  7Vadb9 
caniia  virgimana  ^  Linn.  ^  est  la  plu»  belle  de.toutes ,  et  k  pieu 
près  la  seule  qu'cm  cultive  ordinairement  dans  le$  jardioAv  ÊUe: 
a  une  racine  vivace  ;  se^  tiges  sont  droitéis^,  lisses.,  articulées, 
succulentes  et  garnies  de  feuilles  alterner,  d'un  be^iu  vert , 
fort  longues ,.  et  pliées  en  gouttière.  jLesj  fleurs  naissent  ^ 
faisceaux  au  sommet  des  tiges  ;  chaque  flfturi  ne  dure  qu^un^ 
jbur.  Cette  plame  se  multiplie  ^^eili^-jQPbâme  par  se»  racine' 
et  par  ses  semeP€ieA- .  i    . 

L^phémère  nervale  constitue  aujourd'hui  le  genreTt-i 
LIPOGON*  Sept  espèce  nouvelles,  de  ce  genre  sont  metitian- 
çées  dans  le  bel  ouvrage  de  MM.  d^  Humboldi ,  BonpU«i4 
et  Kùnth  ,  sur  les  plantes  de  rAmérioup  méridiionale.  (n») 

EPHÈMERON  de  Bioscorîdle.  On  croit  que  ce  peut 


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35o  E  P  H 

être ,  on  le  colckîque,  on  une  iris ,  ou  bien  la  lisymaclue  ëpb^ 
mère.  Le  nom  à^Êpkemerum  a  été  donné  par  luorison  à  une 
plante  de  Yii^inie  remarquable  parses  Oeurs  bleues  qui  ne  per-' 
sistent  qu^un  jour.  Toumefort  lui  conserve  ce  nom,  maisLin- 
naeus  la  comprend  dans  son  genre  TradescanUa,  V.  Ephémèrb. 

On  »  encore  appelé  EpheIiercm,  rj^/YzniA^miim  capense^ 
des  CoMMELiKES  ,  et  une  espèce  d'HELOKiAS  (  H.  hutia- 
ta  ).  (LN.) 

EPHEU.  Nom  allemand  du  Lterke  ,  Hedem  hélix,  (lï?.) 

EPHIELIS.  Nom  donné  par  Schrêber,  et  adopté  par 
Willdenow  et  Persoon ,  au  matayhà  d' Aublet ,  arbre  de  la 
Guyane.  V.  Mataybe;  (ln.) 

EPHIPPIË,  Epfiippium,  Lat;  CËUilanaj  Meig.  Genre 
d'insectes,  de  Pordre  des  diptères,  famille  des  notacanthest 
ayant  pour  carattèrei^  t  antennes  à  peine  plus  longues  que  la 
tête  ,  de  trois  arUcles ,  dotit  le  dernier  presque  conique,  al- 
longé,  à  six  anneaux  et  terminé  par  un  long  stylet  ;  ailes  cou- 
chées sue  le  corps  ;  deux  épines  à  Técusson ,  et  une  dent  de 
chaque  côté  du  corselet. 

'La  seule  espèce  connue  est  TE^hiffie  thorâciqite  ,  Eph^ 
pîum  Ihoracicum  ;  Siràtlornys  ephippîum ,  Fab. ,  Paâzer ,  faun^ 
Insect,  Germ.  ^  fasc,  8 ,  tab.  23 ,  mâle.  Elle  est  longue  de  six 
Kgnes  ,  noire ,  avec  le  corselet  couvert  d'un  duvet  d'un  rouge 
brillant  ou  comme  satiné  ;  ce  corselet  a,  de  chaque  côté  ,  une 
dent  très-aiguë ,  et  Pécusson'  est  terminé  par  deux  épines.  Les 
ailes  sont  noires.  On  la  trouve  sur  les  charmilles  et  sur  le 
tronc  des  vieux  arbres. 

Le  stratyome  77iûr/Y>/<n>n  de  Fabriciiis  que  |'avois  rapporté  à 
ce  genre  ydans  la  première  édition  de  cet  ouvrage  ,  doit  être 
placé  avec  les  ùdoniomyîes ,  et  n'est  pas  Tiûsecte  que  Fabri- 
cius  désigne  ainsi ,  mais  son  stratiomys  argentaia.  (l.) 

EPHONSKYCA.  Nom  que  les  naturels  des  Florîdes 
donnent  à  lin  courlis,  et  qui  signifie,  dans  leur  langage, 
Oiseau  criard,  (v J  • 

E^RYDATIE,  Ephydoùa,  Nom  doimé  par  M.  Lamou- 
roux  aux  Éponges  fluvîatiles.  (b.) 

EPHYDRUJVL  ^.  Ephedra.  (LW.) 

EPHYRE ,  fyky^.  Genre  établi  ^ar  Pérou ,  aux  dépens 
de»  Méduses.  Ses  caractères  sont  ':  corps  oAîculaire  trans- 
parent ,  sans^édcinculë ,  sans  bras  ,  a^ec  quatre  bouches , 
OQ^da^àntage ,  au  d^qué  inferièur.^ 

Lamarck  a  réuni  le  genre  Euryale  du  inême  auteur  à  ce- 
lui-ci. '•         '•-'.. 

Trois  espèces  seulement  entrent  dans  ce  gent'e  ,  dont  une 
»eule  étoît  connue;  C'est  la  Méduse  siM^tÈ  de  Pennant ,  fi-: 
gurée  dans  Borlas ,  Com. ,  pi  aS ,  n.*»  ï3  et  li.  (b.) 


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ËPt ,  Spica.  On  donn^  ce  nom  à  on  assemblage  de  fleurs 
distinctes  les  unes  des  autres ,  sessiles  ou  ayant  chacune  leur 
pédoncule  particulier ,  et  disposées  çà  et  là  alternativement  y 
sur  un  axe  commun  assez  long^  Quand  la  disposition  des 
grains  qui  leur  succèdent  est  la  même ,  elle  porte  le  même 
nom.  C'est  ainsi  qu'on  dît  un  épi  de  f rament ,  soit  qu^il  soit 
en  fleur  ou  en  fruit,  (d.) 

EPI-D'EAU.  Nom  vulgaire  des  PqtamotSw  (b.) 
EPI  DE  BLÉ  PÉTRIFIÉ.  Schcuzcber  {Herbarumài- 
lumtnum ,  pag.  8 ,  tab.  i  )  décrit  et  figure  un  fossile  qui  pré- 
sente en,  effet  la  forme  d'un  épi ,  mais  qu'on  ne  sauroit  ce- 
pendant rapporter  d'une  manière  certaine ,  ainsi  qu'il  le  fait , 
à  un  épi  de  graminée.  (desm.) 
EPI  FLEURI.  C'est  îa  Stachide  ïï'Aixekagne.  (b.) 
EPI  FLEURI  DE  SIBÉRIE.  Cest  le  melantMum  sibiri- 
cum.  (lk.) 

EPI  DÉ  LAIT.  C'est  I'Or^thogale  pyramidal,  (b.) 
EPI  DE  La  VIERGE.  V,  Epi  i>E  lait,  (ln.) 
EPI-DU-VENT  (u457w//y*/?/caî>5/ïû').  Jolie  graminée, 
commune  dans  nos  moissons  ,    remarquable   par  la  gran- 
deur et  la  beauté  du  long  panacbe  que  forment  &ts  fleurs  mol- 
lement agitées  par  le  moindre  vfent.  (ln.) 
EPI-NARD.  r.  Nard  et  Barbon,  (ln.) 
EPI-NARD  CELTIQUE.  F.  Valériane,  (ln.) 
EPI-SAUVAGE.  Nom  donné ,  dans  le  Midi ,  au  Caba^ 
RET  ,  Asarum  europœum.  (ln.)       • 

EPIAIRE.  On  donne  ce  nom  aux  Stachides.  (b.) 
EPIÊAT ,  Epibaleriam.  Plante  grimpante  que  Forster  a 
découverte  dans  ses  voyages ,  et  dont  il  a  fait  un  genre  parti- 
calier  dans  la  monoécie  hexandrie. 

Ce  genre  ,  ainsi  que  ceux  Baumgartie  et  Cbonbroben- 
BRON,  doivent  -être  réunis  au  genre  Limagie  de  Loureiro^ 
i/"  IVTrnisperme  Tb  ^  * 

EPIBLÈME  ,  Èpiblema.  Plante  de  la  Nouvellè-HpUande  ^ 
qui  seule  forme ,  d'après  R.  Brown ,  un  genre  dans^  la  gynang 
dpe  dldiidrie  et  dans  la  famille  des.orcmdées;.  ^ 

lies,  caractères  de  ce  genre  sont  :  cinq  pétales  égaux  étalés 
et  un  çixjème  en  forme  de  lèvre  onguiculée ,  (^n;tière ,  compo- 
sée de  saiUies  filiformes,  fasciculées,  qui;pai;^pt  d^Ia  base; 
deux  lobes  latéraux  entiers;  une  antbère  parajilèle  au  stîgr 
mate,  (b.)        '  .  , 

EPIBULUS.  M.  Cuvier  (JR^^nc  animal)  dqp^^e  ce  nom  la- 
tin aux  poissons  du  sous-genre  Filou  ,  du^enre  LabRe  ,  et 
qui  ne  renferme  que  le  spahts  imidiatgr  de  taÙas  ,  Spic,  ZooL 

'J^C.8,,pl.  5.  (DESM.)  ., 


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I  SS2  EPI 

1  eI^ICARI^Ë.  C'éstTcôvélop]^  e»t<riettt*é  aéstHTJiTs,leiir 

ÉcôftdÉ,  leur  Peau.  (B.) 
[î  EPICEA.  Nom  à'nûé  espèce  Ae  Sa^îi.  (b.) 

1  EPICEROSa'Hîp]pocrate.  C'est  le  FÈNU-GMC^Tngo- 

•  EPICES  OttEPICËrtIÈê.  Qiioi(îriè  l'oncomprtiiiiéeÉgé- 

^  néral ,  sous  ces  deux  noms ,  toutes  léà  substances  yégétafes 

I  étrangères  qdi  ontiliièsavêuf  chaude  et  piqiiante,  et  dont  oû 

fait  mage  pouf  asséisomier  divé^  aiittieti^^  cependaiit  ils  sem- 
blent désigner  plus  particulièrement  celles  dé  ces  substances 
qui  sont  aroinatttmesy  et  qu'on  apporte  de  l'OHem,  telles  que 
la  C  ANNELL£>  là  jVIuscadb  f  le  Clou  os  girofle  ,  le  Poitke  , 
le  Gingembre  ,  etc. 

De  tout  temps/ leii  épiceries  ont  été  toi  dés  pritiéîpaiix  ob- 
jets de  commerce.  Ayant  la  découverte  d'un  passage  aux  Indes 
par  le  Cap  de  Bonne-Espérance ,  ce  commerce  étoit  entre  les 
mains  des  Vénitiens  y^  qfii  achetoient  ces  sortes  de  denrées  aox 
Egyptiens  et  aux.  Arabes,  et  les  revendoient  aux  peuples  de 
l'Europe.  Le  sucre  n'étoît  point  alors  connu  dans  cette  partie 
du  mônd<î  ;  lés  épiceries  en  tenoïerit  lieu  ;  elles  étoîent  si  es- 
timées ,  que  dafls  les  festins  des  noces,  Tépouse  en  distribaoit 
Il  touiS  lei^  côtîvivéâ  ,  et  qu'aprè*s  là  décision  d'un  procès ,  oo 
ne  pouvoit  offrir  rien  de  plus  agréable  àuï  juges  ;  de  là  esi 
venu,  le  nom  à^épkés  du  palais. 

Au  quinzième  siècle ,  les  Européens  pénétrèrent  dans  les 
contrées  mêmes  d'où  veitièient  ces  productions  si  recherchées. 
Les  Portugais  s'établirent  les  premiers  daùs  quelques-unes 
des  iles  qm  les  fournissent  ;  mais  ils  en  furent  bientôt  chassés 
pai^  les  Hollaridaii^.  Depuis  cette  époque ,  ceux-ci  ont  fait  en 
Europe  le  cômitterce  presque  exclusif  des  épiceries  ;  et  ce 
commerce  leur  sembloit  assuré  pour  toûjbuts ,  tant  ils  avoicilt 
pris  de  précautions  pour  empécnef  les  autres  nations  i'y  far- 
Jicîper ,  et  tant  leur  surveillance  à  cet  égard  étoit  active  cl 
ombrageuse.  Mais  an  milieu  du  siècle  dernier,  un  FtançaiSt 
plein  d'amour  pour  son  pays  ,  et  non  moiusr  recoitttpanaâble 
par  ses  Vertus  que  par  ses  talens ,  désiratit  affranchir  l'Ëuf of  é 
d'un  monopole  odieux,  conçut  le  projet  hardfi  d'alïér  chei*- 
cïier,  k  ttsvets  mille  dangers ,  dans  leur  lien  hatal ,  les  plitiies 
préciéttsés  qui  produisent  les  épiceries.  Il  fût  secondé  dati^ 
son  eirtreprîse  par  la  compagnie  dés  In<féà  et  par  le  gotiver- 
iieiiieiift  9  et  il  eut  le  bonbetcr  de  réussir.  Ce  Françafi^  est 
M.  Poivre ,  ancien  intendant  de  l'Ile-de-France. 

Aujotird'hui  leS'  épiceries  Sont  cultivées  daàs  touteà  les  éo- 
toBfies  françaises  où  elles  ont  été  portées  de  l'Ile-de-France; 
déjà  elles  y  prodïdsttot  plus  que*  ce  qûll  faut'  pour  U  consom- 
mation de  la  France ,  et  bientôt  elles  fo'iirniront  un  excédent 


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EPI  353 

qui  sers^  mh  dans  le  commerce  cxtérSear.  V&yez  les  détails 
aux  articles  particulièrement  préc^lés.  (B^.) 

EPIGBAKIS,  Epkhark,  K(.  Genrer  èlnseet^s ,  de  Fordr« 
des  hyménoptères  y  seetion  des  porté-aigntttons ,  famille  des 
inellifères^  ft*ibu  des  apiâkes ,  ayant  ponr  caraétères  :  pre- 
mier article  des  tarses  postértecR-s  des  (en»eliè5 ,  en  palette  , 
dilaté  à  Fangte  extérienr  et  très-rehi;  mandit>u^  triden- 
tées;  pa^fi  labiaux  en  forme  de  soies ,  et  terminée  en  pointe 
u^ë  ;  les  masiltaires  très-petits  et  composé»  df'un  seul  ar- 
ticle. 

^  Le  genre  CEifTHis^de  Fabricîus^est  composé  d'Inseetestfès- 
différens ,  et  M.  Kliig,  célèbre  naturaliste  de  BeH^ ,  a  beau- 
coup contribué  ,  en  fe^ndant  de  nouvelles  coupes  génériiiqfnes , 
à  débrouttter  ce  cbaos.  Je  ne  connois  encore  qu'une  seulie  es- 
pèce d'épieharis,  et  qui  estVc^i^rusika  d'CWivier ,  etle- cenùis 
hirtipes  de  Fabrieius.  Par  ses  antennes ,  ses  organes  mastica^^ 
teurs  et  ses  ailes,  cet  insecte  est  singulièrement  rapproché 
des  euglosses  ,  et  se  range ,  dans  la  Méthode  de  AF.  Jurîne, 
arec  ses  brèmes.  Mais  ses  pieds  postérieurs  nous  ofiTrent  des 
caractères  qui  Féloignent  de  ces  deux  genres.  Le  côté  exté- 
rieur de  leurs  jambes  et  du  premier  article  de  leurs  tarses  est 
garni  de  poils  nombreux  et  très-serrés ,  de  ménïe  que  le  sont 
ces  parties  dans  la  plupart  des  autres  apiaires  solitaires  ,  et 
particulièrement  dans  tes  Icisies  de  M.  Jurine  et  les  centris 
proprement  dits.  Les  apiaires  de  ce  dernier  genre  ont  quatre 
dents  aux  mandibules ,  celle  du  sommet  comprise;  leurs  pal^ 
pes  maxillaires  sont  composés  de  quatre  articles;  les  labiaux  en 
ont  aussi  quatre  ,  et  doi^  les  deux  derniers  forment  une  petite 
t^e  oblique  ;  le  labre  est  triangulaire  ou  presque  demi-cir- 
culaire ,, tandis  qu'il  forme  un  carré  long  et  arrondi  au  bout , 
dans  les  épîcharis  \  enfin  les  petits  yeiK  lisses  sont  situés  ici 
sur  ue  ligBrètransrerse,  au  Heu  que  .ceux  àts  centris  sont  dis- 
posés en  triangle.  IVailleurs ,  les  ailes  supérieures  de  toutes 
ces  apiaires  ont  une  cellule  radiale  allongée;  trois  cellules 
cubitales ,  dont  la  premièfe  est  coupée  par  mi  petit  trait  per- 
peadieul^ire ,  et  dont  la  seconde  et  la  troisiétne-  reçoivent 
chacune  une  nervure  récurrente  ;  la  seconde  ceHufe  est  plus 
grande  que  la  dernière  ;  ceHe-ci  est  presque  triangulaire,  l^es 
antennes  sont  cduftes,  ÔHformçs,  coudées ,  avec  k  troisième 
article  beauc6^p  plus  long  q^e  lés;  suivans ,  et  aminci  à  sa 
hase.  Tels  so^t  tes  caractère^»  communs  et  particuHers  de  ces 
deux  genres.  , 

L^EncRAms  dasype  ,  Ppicharis  dasypus ,  Kliig  ;  ^h  ms- 
tica ,  Ofiv. ,  Encyvh  mêûi,  ;  Çeràiis  hirtipe^ ,  Fab.,  a  neuf  li- 
gnes de  longueur.  Son  corps  est  noir,  avec  le»  ailes>d'un 
bleu  fonoéf  et  les  |ambes  ,  ainsi  que  le  premier  article  des 


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354  EPI 

tarses  des  pieds  postérieurs ,  hérissés  de  poils  jaUaAtres.  Cet 
insecte  se  trouve  à  Gayenne  et  aa  Brésil. 

«Tarois  réuni  à  ce  genre  celui  d'AcAirrâOPE ,  Acanûiepm^ 
de  M.  Kllig ,  foimé  sur  un.iosectë  des  mêmes  contrées ,  U 
ayîocope  splendide  de  Fabricius ,  et  dont  M.  Ânt  Coqaebert 
^  donné  une  bonne  figure  (lilusl.  icon.  insect  dec.  i  y  tab.  6, 
fig.  6,  mâle)  ;  mais  ayant  reçu  depuis  cet  insecte ^  j^adopte 
son  opinion.  Les  acanthopes  n'ont  point  de  palpes  maxUlai-^ 
res  distincts.  Les  labiaux  ressemblent  à  ceux  des  centris  ;  les 
mandibules  des  mâles  ,  les  seuls  individus  que  je  q^nnoîsse , 
n'ont  point  de  dentelures  au  côté  interne ,  et  se  terminent 
simplement  en  pointe  ^  le  labre  est  petit  et  presque  triangle 
Jaire  ;  la  troisième  cellule  cubitale  reçoit  les  d,eux  neirores 
récurrentes;  enfin  les  jambes  intermédiaires  des  mêmes  in-* 
dividus  sont  terminées  par  une  épine  très-forte  ,  foorchae, 
et  dont  une  des  branches  est  plus  grande  et  dentelée;  le  pre* 
mier  article  des  tarses  postérieurs  est  fort  long  9  très-com- 
primé  et  très -cilié.  L'Àcanthope  splendide,  AcanÛu^ 
$pl^nâidus ,  est  d'un  bleu  yerdâtre  foncé  >  avec  les  ailes  d'un 
bleu-violet  et  très-brillantes.  (X.) 

EPICIA.  V.  Epicéa,  (v.) 

EPICORAILES.  C'est  un  des  noms  anciens  des  Gov 

OONES.  (B.) 

EPICORALLUM.   Petiver  donne  ce  nom  à  diverses 

froductions  smimales  marines  :  i.<>  à  la  Goigomia  flabeUum  ^ 
^all.  ;  2.*  à  la  Gorgonia  anceps^  Pall.  ;  3.<»  à  la  Gorjgoma 
muricata  ,  Pall.  (desm.) 
EPICURE.  V.  Engoulevent,  (y.) 
EPIDENDRON ,  qui  vient  surU  bois ,  en  grec.  C'est  \t 
nom  donné  par  Linnseus  au  genre  qui  renferme  la  YakillEi 
et  appelé  en  français  Angrec.  Ce  genre  ,  qui  s'étoit  considé- 
rablement accru  depuis  linnaeiis,  a  été  subdivisé  en  un  grand 
nombre  d'autres  »  dont  l'établissement  a  développé  et  faci- 
lité l'étude  de  la  famille  des  Orchidées  ,  à  laquelle  ib  ap* 
{artiennent.  Sans  cette  création  de  genres  ^  commencée  par 
toureiro ,  Ruiz  et  Pavon ,  et  complétée  par  S wartz  ,  Dupe* 
tit-Thouars,  R.  Brown  ,  Hqmboldt,  Bonpland  et  Kunth,le 
genre  Angpec  seroit  un  des  plus  nombreux  en  espèces,  (li^*) 
EPEDËRME  vient  de  deux  mots  grecs  qui  veulent  dire 
fz/r  peau.  C'est  cette  pellicule  qui  recouvre  le  derme  ou  k 
çidr^  et  qui  peut  se  détacher.  Elle  adhère  à  la  peau  par  le 
corps  réticulé  de  Malpighi,  et^n'a  point  de  couleur;  c  est  le 
réseau  muqueux  de  Malpighi ,  qui  communique  sa  teinte  ï 
V épidémie ,  comme  un  verre  est  coloré  par  les  peintures  dont 
on  l'enduit.  Dans  les  Nègres  ,  le  réseau  muqueux  est  noir; 
il  eist  blond  chez  l'Européen.  ;  brun  dans  le  Tartare  »  olivâtre 


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.EPI  355 

dans  le  Chinois  ^  etc.  (  V.  l'article  Nègre,  et  le  mot  Peau.  )  ^ 
En  observant  Pépiderme  au  microscope  ^  il  paroit  composé 
de  lames  écailleuses  et  posées  par  couches  ;  on  y  découvre 
des  pores  ncmibr'euz  pour  le  passage  des  poils  ,  de  la  sueur , 
et  delà  vapeur  de  la  transpiration.  La  plante  des  pieds,  la 

Ï»aume  ;des  mains ,  ont  un  épidenhe  fort  épais ,  avec  des  sil^ 
ons ,  des  Ugnes ,  des  fentes  diverses^  et  plus  ou  moins  pro- 
fon4es.  Lorsqu'on  enlève  Tépiderme  ,  il  se  reproduit  faci- 
lement. Son  usage  est -de  défendre  la  peau  des  chocs  trop 
rudes  ^  d'en  modérer  la  sensibilité  par  son  interposition  , 
d'arrêter  la  trop  grande  elhalaison  des  fluides  du.  corps  ,  et 
d'empêcher  l'introductioii  dç  plusieurs  matières  nuisibles 
dansXapeau.  L'épiderme  est  inattaquable  à  plusieurs  agéns 
chimiques;  c'est  un  enduit  défensif  de  la  peau  ;  il  se  régénère 
sans  cesse  ;  et  sa  superficie  se  durcit,  s'écaille  et  tombe  en 
très-petites  parcelles ,  à  mesure  qu'il  s'en  produit  d'autres. 
F.  Peau,  (virey.) 

EPÎDERME.  C'est  l'enveloppe  la  plus  extérieure  des 
végétaux.  V.  L'article  Arbre,  (d.) 

EPIDORCHIS,  Ëpîâorchis.  Genre  établi  par  Aubert- 
Dopetit-Thouars,  dans  la  famille  des  orchidées,  et  qui  pà- 
roît  rentrer  dans  les  Angrecs  de  Swartz.  (B.) 

EPIDOTE,  Hauy.  Peu  de  substances  minérales  ont 
porté  des  noms  aussi  variés  que  celle-ci.  La  forme  allongée 
de  ses  cristaux  l'a  fait  ranger  parmi  les  Schorls.  Les  pre- 
miers échantillons  étoient  d'une  assez  belle  couleur  verte  ^ 
et  venoient  du  Dauphiné;  on  Ta  nommé  SchoH  vert  du  Dau* 
phinéy  nom  que  M.  De^amétherie  a  traduit  par  celui  de  Thaï-- 
UUy  qui  signifie  feuHlage  vert;  c'est  la  Delphinile  de  De 
Saussure.  D'autres  cristaux ,  d'un  vert  plus  sombre  ,  venant 
d'Arendal ,  lui  ont  Valu  le  nom  à^ArendaUie^  et  celui  à^Akan- 
licone  y ,  parce  qu'on  a  reconnu  que  leur  poussièriC  étoît  d'un . 
faune  verdâtre  analogue  à  celui  du  plumage  du  serin.  M.  Wer- 
ner  les  a  nommés  Pistacite.  Les  cristaux  verts  éclatans  du 
Dauphiné  sont  encore  une  variété  de  la  Rayonnante  vitreuse 
(Glasiger  «S/m^Zs/ei/i  d'Emmerling)  ;  et  le  Schorl  aiguê-marine , 
enfin  une  variété  d'épidote  d^un  gris  éclatant^  trouvée 
d'âboi'd  dans  le  Valais ,  et  depuis  en  Tyrol  et  ailleurs ,  a 
reçu  le  non^  de  ZaysUe,  De  Saussure,  qui  a  décrit  le  pre- 
mier cette  variété  ,  la  regardoit  comme  une  Prehmte;  enfin 
une  autre  variété,  d'un  noir  brunâtre,  venant  d'Arendal,  a  été 
nommée  Sidero-4it€me. 

Li^épidote  est  assez  dur  pour  rayer  facilement  le  verre ,  et 
Dour  étinceler  *par  le  choc  du  briquet  ;  sa  pesanteur  spéci- 
fique est  3,4.5ag. 

lies  cristaux  transparens  ont  la  réfraction  simple ,   et  ne 


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3S6  EPI 

5'él€ctri5eiit  qu'ange  difficuttë  par  le  frottement;  ils  ne  sont 
point  électri<mes  par  la  chaleur  ,  ce  qui  les  disdngoe  de  la 
tourmaline.  Ils  donnent ,  par  la  trituration ,  une  poussière 
d^un  bb^c  jaunâtre  ;  ceux  de  Norwëge  sont  opaques ,  et 
leur  poussière  est  d'un  jaune^  verdâtre  ;  ils  sont  aussi  moins 
éclatans  que  les  cristaux  de  FOisajas  tt  de  Ghamouni. 

La  dtrisiOB  mécanique  des  cristaux  ou  des  masses  lamel- 
leuses  de  ce  minéral  est  assez  nette  dans  le  sens  de  leur  lon- 
gueur, et  conduit  k  up  prisme  droit ,  dont  lès  bases  sont  des 
parallélogrammes  oblîquangles»  ayant  leurs  angles  de  ii^^ti 
demi  et  65*  et  demi  enriron  ;  leur  cassure  transversale  est  ra- 
/    boteuse  et  un  peu  éclatante. 

Ce  caractère  ,  indépendamment  de  ceux  qui  se  tirent  de 
la  dureté  et  de  la  manière  de  se  comporter  au  feu ,  suffit 
pour  faire  distinguer  Tépidote  de  Tamphibole  vert,  dit  Acd- 
note  (Rc^onmuUe  etStrahmein)  et  du  pyroxène,  dont  les  bases 
sont  des  rhombes,  et  les  incidences  des  faces  du  prisme  très- 
différentes  ;  ainiû  que  de  Fidocrase ,  qui  a  pour  forme  primi- 
tive un  prisme  droite  bases  carrées ^  et  dont  les  cristaux 
0econdaires  n^ont  aucun  rapport  avec  les  siens  ,  mais  qui 
se  trouve  aussi ,  comme  lui ,  en  cristaux  prismatiques ,  dé- 
formés par  des  cannelures  plus  ou  moins  profondes.  C^est  de 
cette  espèce  d'accroissement  de  la  base,  qu'est  emprunté  le 
^  nom  à^épidoie. 

Ce  minéral  est  fusible  au  chalumeau,  en  une  scorie  bnme 
qui  noircit  par  un  feu  continué. 

Il  offre  <:e\si  de  particulier,  que  les  résultats  des  analyses  i 
faites  par  les  chimistes,  de  plusieurs  4^  ses  variétés,  venant  de 
pays  différens ,  présentent  moins  de  divergence  entre  elles 
que  celles  des  autres  pierres ,  conmie  le  prouve  le  tableau 
suivant  : 

Analyse^  par  M*  Laugier,  de  VépidoU  gris  du  Valais  ^campark 
à  V analyse  de  Vépidatede  VOiscms^  par  Descostils^  et  à  cm  ^ 
Vépîdofe  ^TArendal ,  par  ilf,  Vauqudin. 

Epidote  du  Valais.  — &  VOisans.     —  d'Arme 

Silice 37,0    .  .  .     87,0     •  .  »    37,0 

Alumine a6,6    -  .  •    37,0    •  ^  .    ai,o 

Chaux.  .  .  ♦  ,  .  x^.  .    ao,o    ...    i4»o     ,  .  .    i5,q 

Cn^yde  de  fer i3,^    ,  .  .     17,0     .  .  ..    a4»0 

Oxyde  de  manganèse.      0,6    ...       i^S     ...      19$ 

Eau 1,8    ...      3,5     ...      1,5 

Perte 1,0     ...  a    ...         Q_ 


i 


>i  ■jiiiiii 


I00,0  100,0  100,0 

i^a  couleur  des  cristaux  et  des. masses  de  ce  minéral  est 


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assez  ordinairement  ie  rert  fannâtre ,  qaelqnefols  aussi  le 
rert  foncé  tirant  sur  le  noir;  ces  diirerses  teintes  s'observent 
^|aiement  dans  les  cristanx  da  Dauphiné  et  dans  ceux  de  ^ 
Bkrw^e  ;  mais  ces  derniers,  ^nt  le  rôhmie  est  souvent 
considérable ,  sont  opaques.  Il  y  en  a  aussi  de  jaunâtres  et 
de  roussltre^  La  variée  vwèsûe  doit  sa  couleur  au  man- 
ganèse. V,  pks  bas  Epidote  maïm^ahésifère. 

Variétés  de  formés.  -  Les  fi^rmes  déterminables  de  cette  sub-r 
sttfice  sont  assez  variées.  M.  Hatty ,  qui  en  a  décrit  sept  dans 
son  Traùé  de  Mùléndogk  ^  en  coni|oft  aujourdliui  davantage. 
£iles  se  présentent,  pour  la  plupart,  sous  la  forme  de  prismes 
4  sir  on  1  Imt  pans ,  terminés  soit  en  bi3eau ,  soit  par  plu- 
sieurs £»cet«es  oUiques,  ou  par  une  ^cette  horizontale.  Elles 
offirent  presque  to«tes  une  couleur  vert  grisâtre ,  plus  oq 
moins  foncée. 

L'épidote  en  prismes  rlioadMidaux  très-aplatis ,  à  som-r 
mets  terminés ,  et  d'ime  cot^eur  grise  ou  jaunâtre  ou  brune , 
a  été  nommé  iùyske  par  M.  Wetner,  en  rbonneur  de 
M.  le  baron  de  Zoys ,  auquel  on  en  doit  la  découvert^.  Ce 
nom  a  été  étende  d^^puis  aux  variétés  lamelleuses  de  ce  mi- 
lierai  qu'on  trouve  dans  certains  granités* 

Cette  siÀsfance  se  trouve  aussi  soni  la  fbrme  de  masses 
granuleuses  d'un  jaune  terdâtre  ou  d^un  janne  pâle  ,  dissé- 
minées dans  plnsieiB'9  roches  ;  et  sous  cet  état,  elle  a  été 
quelquefois  confondue ,  suivant  SL  de  Boumon  f  avec  du 
greioat  en  masse. 

M.  le  baron  de  Beauroîs ,  de  l'Académie  royale  des 
Sciences  de  Tlnslitut  de  France  ^  a  rapporté  des  échan- 
tillons d'épidote  terreux  At  la  Carohne  du  Sud ,  qui  renfer-' 
moient,  dans  leur  intérieur,  dé  petits  cristau:(  de  cette  même 
snlïstanee. 

Enfin  réptdote  se  trouve  en  très-petits  grains,  et  sous 
forme  arénaeée  ;  cette  variété  a  été  nommée  Scarza. 

I^épidole  se  trouve  en  cristaux  disséminés,  de  couleur 
mrîse ,  dans  le  granité  ,  à  HofT,  dans  le  pays  de  Bareifh  ;  à 
Laybach,  pays  de  S^IAourg;  à  Saualpe ,  en  Carinthîe  ;  au 
Mont-Etose  dans  le  Tyrol  ;  près  de  Bieber,  en  Hanau,  etc. , 
et  en  cristaux  verts  jaunâtres ,  d'un  beau  volume  ,  dans  les 
mines  de  fer  de  Pcrsberg,  de  Langbanshytta  et  de  Norberg, 
en  Suède.  On  en  trouve  aussi  de  très-oeaux  dans  la  mine 
de  fer  de  Kustad  k  Hergoland,  et  à  Arendd,  en  Nonvége  , 
àsâOB  les  mines  de  fer  de  Tornbionsbo ,  Utrilte  ,  etc.  (D'An- 
dhMfe.) 

U  se  rencontre  encore  sous  la  forme  d'aiguilles  ou  de  cris- 
taux datés  >  d'un  beau  vert,  ou  jaunâtres  >  en  France  ,  dans 
\e  dénarteipent  de  l'Isère  ^  et  dans  U  raUée  d^  Chamouni; 


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358  E  P  I 

en  Piémont ,  en  Corse  5  au  Saint  «X^rothard  ;  à  Eonsberg,  en 
Korwége,  dans  la  chaux  carbonatée  laminaire  avecrargent 
Datif;  danser  Inde  ,  la  Caroline ,  etc.  9  etc.  Il  est  en  grains- 
très-fins,  daçsle  sol  de  transport,  dans  le  Ut  de  rAranyoscM, 
en  TransylvanicL 

Cette  substance  est  très-répandue  dans  FOisains  ;  tantit 
elle  y  constitue  des  roches,  et  tantôt  elle  est  en  filons.  Dans 
le  premier  cas ,  elle  est  en  masse  ou  cristallisée ,  coimne  les 
autres  élémens  du  granité  dont  elle  fait  partie.  Je  F  ai  égjh' 
lement  trouvée  dans  les  roches  cornéennes  amygdaloïdes , 
appelées  Varioiiies  du  Broc ,  associée  aux  globules  calcaires. 
Les  plus  belles  roches  épidotiqueS  sont  celles  d'Ailemont, 
de  Livet,  et  de  la  cascade  de  bâton.  Dans  les  filons,  elle  se 
trouve  avec  )e  quârz ,  le  feldspath ,  T amiante  ,  la  prehnite , 
Tanatase ,  la  chlorite ,  etc.  Les  échantillons  les  plus  remar^ 
quables  proviennent  de  PArmentières ,  de  Yaujany  9  d^Alle^ 
>nont,  de  lâvet,  du  mont  de  Lans,  etc.  {Hérkart  dé  Thwj) 

Lés  veines  de  quarz-hyalin  qui  coupent  les  couches  hori« 
ïontales  du  schiste  argileux ,  gris  vérdltre  ,  qui  constitue  la 
colline  du  Geisberg ,  au  nord-^est  de  Francfort,  sur  la  roule 
de  Coblentz ,  renferment  de  l'épidpÇe  d^un  vert  clair.  Il  est 
le  plus  souvent  sous  la  forme  de  cristaux  aciculaires  et  ra- 
rement en  petites  masses.  (^Jjeonhard,  ) 

M.  Rozîère  l'a*  trouvé  en  Egypte ,  e^  dans  presq^e  toutes 
les  montagnes  de  l'Arabie^Pétrée.    ^ 

Suivant  M.  Jameson,  Tépidote  se  rencontre  àriled'Ar- 
ran  7  Jans  la  syénite  de  transition  et  4ans  le  schiste  argileux. 
Il  est  disséminé  dans  plusieurs  roches  k  base  de  quarz  et  de' 
feldspath  des  îles  de  Kona  et  d'Icolmkill,  en  Ecosse  ;  avec 
le  feldspath  et  l'amphibole  dans  les  montagnes  de  Malvem 
en  Worçestershire  ;  dans  le  quarz  k  Wellow  Crag ,  près 
4e  Keswiçk ,  en  Cumberland  ;  près  d^  Marazion ,,  en  Cor- 
nouaiUes ,  et  dans  les  roches  granitiques  de  Jersey  et  de 
Guernesey..  Lé  docteur  Sommeryille  l'a  trouvé  dans  le  quan 
commun,  en  Afrique,  sur  les  bords'de  la  rivière  d*Oraiiee; 
et  suivant  M.  Greenoug^ ,  il  accomp^gio^e  la  tremolite  sur  les 
bords  du  lac  Champlein ,.  en  Canada,  (Mm. ,  t«  I  9  p*  96.) 

ËFinoTE  MANGANÉsiFàns  ( Ëpidote  violet,  Brongniart). 
Ce  minéral ,  décrit  d'abord  sous  le  nom  de  M^  de  mcmga-^ 
.nèsevioleUe  du  Piémont,  que  lui  a  voit  donné  M.  ^apiooe, 
quf  le  regardoit  comme  une  espèce  particulière  de  ce  métal 
(Mém,  deVAcad,  de  Turin  pour  1788  et  1789.),  eçt  regardé  au- 
jourd'hui conune  une  simple  variété  d  épidote ,  de  couleur 
violette. 

M.  Cordier  a  établi  ce  rapprochemetit  dans  le  Journal  des 
Mines  (t.  i3,-p.  i35  et  suiv;)>  et  fait  voir  que ,  malgré  la  quan- 


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EPI  35^ 

^é  notable  fpxyie  de  manganèse  que  renferme  ce  niné-^ 
rai,  sa  forme  primitive  n'en  est  point  altérée,  et/qne  les 
antres  caractères  sont  très-pea  modifiés ,  la  conleur  exceptée. 

Cent  parties  d'épidote  violet  contiennent  ^  d'après  sou 
analyse  :  Silice  5  33,5  ;  almnine,  i5;  chanx^  i4^;  oxyde 
de  (er,  ig,5%  et  oxyde  de  manganèse ,.  xa«  U  y  a  eu  SJS 
de  perte. 

Li'épidotemanganésifère  se  trouve  à  Sain^-Marcet ,  en 
Piémont  (Val  d'Aoste),  dans  une  montagne  de  gneiss,  oà  il 
accompagne^  sous  la  forme  de  cristaux  prismatiques  ou  d^ai- 
gnilieç ,  et  sou&  celle  de  masses  lamelieuses ,  k  raai^Jinèse 
oxydé  métalloïde  compacte  ,  auquel  il  sert  de  gangue ,  con<4 

i*omtement  avec  Tasbeste,  le  quarz,  Pamphibole  blanc 'ou 
ileuâtre ,  fibreux,  et  le  catcaire  spatbioA  (luc.) 

EPIE.  Un  chien  épié  est,  en  terrn^R vénerie ,  cebûqui 
a  sur  le  firont  des  poils  plus  grands  que  les  autres  ,  et  dont 
tes  pointes  dirigées  en  sens  opposé,  les  unes  contre  }efrau«« 
très,  se  rencontrent.  Les  chasseurs  préiendeitt  que  c'est  un 
signe  ^  vigueur  et  de  courage,  (s.) 

EPIETTE.  Graminée  du  genre  Stipe.  (b.) 
EPIGÉE^J^^Oi  Genre  de  plantes,  de  la  polygamie 
dioécie ,  et  de  la  familie  des  i/hodoracées,  qui  a  pour  carac- 
tères :  un  calice  campanifbrme >  persistant,  et  divisé  en  cinq 
parties  ;  une  corolle  nypoeratériforme^  insérée  sur  un  disque 
glandulem,  adné  au  f^nd  du  calice,  hérissée  intérieurement 
de  poils  blanchâtres,  et  divisée  en.  cinq  parties  etk  ses  b<%4^ 
dix  ét^unines,  insérées  à  la  base  du  tube^  dont  les  anthères 
sont  sujettes  à  avorter;  un  ovaire  supérieur^  velu,  à  style 
persistant,  à  stiginate  presque  urcéolé  ,  qidnquéfide  ;  une 
capsule  presque  globuleuse^  aplatie  en  dessus ,.  pentagone  ^ 
à  cinq  valves >.  à  cinq  loges,  et  qui  contient  des  semences  . 
arrondies  et  opmbreu^es  t  disposées  sur.  un.placenta  à  côtet 
saillantes^  ~ 

Ce  genre  9.  qpî  a  été  exactement,  analysé  par  Yentenai^ 
ne  renferme  qu'une  seule  espèce.  C'est  un  sous^arbris^ 
seau  TSLOîpml ,  toujours  vert ,  hérissé  de  poib  roussâtres  9 
à  feuilles  ovales,  alternes,  à  Aeurs.  axiUaires  ou  termi«- 
nales ,  disposées  en  grappes  serrées ,  munies  chaciane  de 
trois  bractées  ^  qui  croit,  dans  toute  ^Amérique  septentrion 
nale ,  aux  lieux  sec»  0I  taoihragés.  Elle  repaie,  ainsi  que  je 
l'ai  observé  en  Caroline^  une  odeur  foible,  mais,  suave  « 
Lorsque  la  chaleur  dateur  commence  à  tomber. 
Svtrartz  a  rapporté  le  Brosée  à  ce  genre.,  (b.) 
£PLGETIIS  de  Dioscorid£.  Planta  rapportée  aux  Cil* 

MATITE^.  (W.) 

EPIGLOTTIS.  Espèce  d'AsTAAGALE ,  ainsi  nommée  à 


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36ô  E  P  T 

cause  ée  ses  ^fm»^  iqvà  ressembleot  i  Tepigiôtte.  Cétie 

esjpèoe;)croît  4à«s  le  iiUi  idè  TEorope  et  en  Afinqne.  j(lt^) 

"ÊPIttYME.  Nom  domré  par  Jd^sieu  à  la  tfisposîtiim  des 
EîTAMWtes  isur  le  PîSttt.  Il  cirt,  par  toftiséqiieiit ,  synonyme 

ÏLPîtANCÈ  \Pauconnene).  Èpilepsie  des  oiseaux  (Je  vol  ; 
ceux  fui  yTSQiit  si^l(S  9  eu.^TéM.yjsiA  les  accès  deux  fois  par 
jour^  Les  fauconniers  regardent  cette  malade  cobudc  conta- 
gieuse, (s.) 

EPÏLESTE.  Cest  le  Piéd-M-Veau  (^mm  mijcatoam). 

(m.) 

EPILLETS.  B^îon  âe  fleurs,  des  CfiAiuiiéEs:,  dajis 
une  rnyelpfitpe  c^Pbune^  nommée  Balle  calicisale, 
ou  Tegmen^  ou  tiocusTE./^.  Fleur.  <Bi) 

£PILOB£  ,  Epiieèium^  lin.  (  Ociaa^e  atonogynie.  ) 
^om  ïdjun^nre  de  {daiites  de  la  facnlle  des  ëpîlebîennes , 
qui  a  des  rapports  avec  Fooagre  9  dbnt  les  feuiUks  sont  sim- 
plesy  opposéecs  ou  alternes,  dh^nft  les  flears  soiO.  diâ|xosées  en 
épi ft^ntâiiaL! Chaque  flear  a«ncidice  à^piaJre  feUoles  ou  à  i 

•quatre  jérvôsions  profondes^  c%  nota  fersistant  >;  une  corolle  ' 

à  qu«ii%  jpéiales  Boo^ent  ëcbancrés  à  leur  ^aènmiet  ;  Ijoit 
étmiines.altemfttnirement  longnes  et  courtes;  an  ovaire  in- 
téTMfiÊr  «rèsr^ongé,  et  un  style  amspûmé  ^pàr  un  stigmate 
l%i^^  sdhnsé  en  quatre  parties  xeulées  en  écàocs.  Le  mît  est 
«me  ksiq^snk  en*  Arme  de  siKque  ,  igréle^  4rès-loii^e^  ayant 
^fuatre  yaÉv»s  jei  «quatre  loges,  et  remplie  de  sementres  ai^t- 
iées  ,.  ^ismmt.  .attachées  i  un  plaeenita  linéaiiv  et  centrad. 

La  Wffti^  eaçét^e ,  pfrrmî  les  vingt  qui  entrent  dans  ce  genre,  > 

^fene  *i'figttfer  dans  fes  jardins  ,  est  FE^ilobe  a  éW  ,  Epî-^  \ 

^eiiuniimgtaiifèÊlAm ,  Lim. ,  ^ciwrtiu  «<ms  le^  noms  mlgaîres 
de  petit  laurier  rose  ,  herbe  de  Saint- Antoine ,  laurier  Saint- An- 
toine ,  osier  fletiri ,  etc.  C'est  «ne  très4i^le  plante ,  ^i  t^roît 
dans  te  hoîs  de  la  France  et  d'une  grande  partie  -de  l'Eu- 
rope. Sa  racffie  *est  viyace  ,  et  pousse  chaque  année** plusieurs 
tiges  cylindrîques ,  hautes  de  trois  où  quatre  piieds ,  garnies 
de  femll^  aifteities ,  lisses ,  entières  ^  hmcéelées,  assez 
seifnblàlAes  à  belles  -de  Pamandier.  Ses  fleurs  grandes,  belles 
et  d'une  coulefpr  roiage  ^n  presque  -^cftétte,  forment  au  som- 
met de  cSiaque  tige  un  épi  pyramidal  d'un  aspect  ttès-agréa- 
hle  ;  elles  paroissent  en  juin  ,  tt  se  succèdent  pe^atit  trois 
mois. 

Le  laurier  SaiAt- Antoine  trace  beaucoup  ;  U  aime  une 
terre  légère  et  humide.  On  le  multiplie  par  Iç  déchirement 


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E  PI  36. 

de  ses  racines  en  hiver  :  U  ofiire  one  ftariétë  à  fleurs  blanches. 
Les  racines  ~de  cette  plante  et  de  quelques  autres  épilobes , 
sont  nutritîv^es ^  surtout  au  printemps.  On  peut,  avec  leur 
mucus ,  préparer  une  bonne  l^ière.  Dans  quelques  pays  du 
Nord,  on  mange  ses  drageons  et  la  moelle  de  ses  lîges.  I«es  ai^ 
grettes  de  ses  semences ,  mêlées  et  battues  arec  le  coton , 
fmvseM  vtkt  bonne  ouate  j  et  peuv^ent  £tre  employées  à 
Cùe  «te  espèce  de  toile  ou  de  feutre.  Ce  sont  ces  ai- 
grettes qui  distinguent  principalement  les  épilobes  des  ona- 

£PiiiOBiUM.  ^sner  émmoit  ce  nom  à  une  espèce  du 
genre  Epilobe.  Linnœus  Fa  rendu  générique.  U  signifie 
en  grec^  sMeUe  smr  uiàpiê.  En  e££^  ,  dans  les  espèces 
de  ce  ^ewre«  la  fle«r  tak  d'ime  cooleur  approdiante  ée 
celle  de  la  violette  ,  et  portée  Mr  un  ovaire  allongé  qv 
devient  un  fivH  «esd^lable  pour  la  forme  à  une  silique.  Les 
épilobes  sont  généralement  appelés ,  par  les  anciens  bota^ 
nistes  »  Lydmachia  et  Chamautenon.  Ce  dernier  nom ,  tiré^  du 
grec,  étoit  celui  de  r£piLOB£  à  feuilles  étroites  (Epiioèium 
vmgusl^ciium) ^  dont  les  feuilles  et  les  fleurs  ont  quelques 
^parences  de  celles  du  Lâuhier  boS£  (  Nenum  oUoRder  )  ; 
xoumefort  et  AdansonTont  adopté  pour  désigner  le  genre. 
Paraii  les  plantes  décrites  comme  des  espèces  d^  épilobes ,  il 
eiA  à  remarquer  que  celles  de  Loureiro  appartiennent  aux 
MNigres ,  ^nrt  avec  lequel  VEpSobium  a  beaucoup  d^affinité. 

(LN.) 

ËPILOBIËNNES ,  Ûttagmz,  Jiusieu.  Famille  de  plantes 
^«i  opt  |po«r;c«ractèi«s  :  un  calice  monophylle  ^  tubideux  ^ 
^isë  <n  «on  Iflabe;  une  cofolle  composée  id  pétaks  en 
noBibre  détermkié  ^  insérés  au  sommet  du  caKce  ,  et  alternes 
Av«c  aes  dîvkûons  ;  des  étadûms  en  nombre  é^al ,  ou  en 
nombre  -double  de  ccshu  des  pétales  ^  «paiement  insérées  au 
.sofnmet  du  caiîoe;  un  ovaire  jrmpie^îiifériettr,  à  style  unique, 
dont  le  stigmate  est  simple  ou  divisé.  Le  fruit  est  ordinairer 
«Beat  uMikdociilaire  et  pblysperme ,  rarement  uniloculaire 
et  iB0«Mpenne ,  suraionte  4}udquefois  par  Le  limbe  du  ca* 
iîoe  qui  pennste.  Son  périsperme  est  nul  ;  son  embtfyon 
4rok  ;  «es  cofyiédoos  planes;  sa  radicule  presque  toujÀirs 
iaférienre. 

Les  plantes  4e  cctsc  famille  sontheibacées  ou  frutescentes, 
rare»ciat  arboreaeemes ,  et  ost  une  tige  ordinairement  droite 
et  cyiwdriqae  i  leurs  fevilles ,  qui  sortent  de  boulons  co- 
iniques  ou  dépourvus  d^écaifles  ,  sont  alternes  ou  opposée 
^ «onfOurs «impies ;  leurs  fleurs^  en  général,  d'un  aspect 
a^èable  et  d'une  cooAenr  éclatante ,  affectent  difiBérenl^ 
disposîtiéfts. 


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;  36.  EPI. 

,  Yentettat ,  de  qui  on  a  empninté  ces  expressions  9  rapporte 

à  cette  famille ,  qui  est  la  hnitième  de  la  quatorzième  classe 

J  de  son  Tableau  du  Règne  végétal ,  et  dont  les  caractères  sont 

1  Cgurés  pl«  19  9  n.^  4  ^  même  on\rrage,  neuf  genres  sous 

î     '      >  qaatrè  divisions  : 

I.»  .Les  épUohîermes, ,  qoi  ont  pour  fruit  une  noix  udloca* 
laire ,  et  lea'étamines  en  nombre  égal  à  celui  de^pétales: 
Hagre. 

a.<»  IdCs  épiTobiennes  f  qui  ont  pour  firuit  une  capsule  JHnt' 
tilocttlaire,  et  les  étamines  en  nombre  ^gal  àcelui  des  pétales: 
ClRCÉB,  LopÉsiE,  LunwtGiE. 
'  :  3.0  Les  épiloldennes  9  dont  la  eapsule  est  um-mnltiloeii' 
taire,  et  les  étamines^n  nombre  double  des  pétales  :  Jussa, 
]0$f ACRE ,  Epilobs  et  Gaure.. 

4"^  Les  «bâb^iennes^  qui  ont  quelques  rapports  aveclfei 
MjrrUnde»  :  JPUSCHIE. 

Depuis,  on  a  afouté  seize  autres  genres  à  ceux  ci-dessus» 

savoir:  Santalin,  Cutule, Méméctix)n ,  Simon ^Isnabde, 

Serpicule,  Mootin  ,.  Vahlie,  Mocakère,  Cercodée, 

.  Qàcoucier,   Chigomier,,  GuiER,^  MouRiRi,  Ophim  ci 

TlONGINE.   (B.> 

EPI1VIAQUE.  iN'om  grec  d'un  très-bel  oiseau  des  IwH 
d^espèce  indéterminée  ,  dont  M.  X]uvler  (  R^;ne  animal)  fà 
Tapplicatipn  à  des  Promerops.  (v.) 

EPIMEDE,  EfAnà^um.  Plante  de  la  tétrandrie  mono- 

Sdie,  et  de  la  fiatmille  des  Berbé&idées,  qui  a  une  racine 
reuse,  traçante  et  vîvace  ;  des  feuilles  radicales ,  longae- 
ment  pétioléea,  bhemées,  i^  lolioles  en  coeur,  pointues  et 
ciliées  sur  les  borda,  ..et  pendantes  ;  ime  tige  à  pmepios 
b^ute  que  les  feuilles^  qui  porte  ,  à  son  sommet ,  nne  pâoi- 
cule  lâche ,  k  fleurs  petites ,  rougéâtres  et  jaiuies ,  d'an  as^ 
p0ct  agréable. 

Cette:  plante  forme  un  genre ,  dont  les  caractèfes  sont: 
on  calice  de  quatre  folioles  ovales ,  concaves  et  cadaqnes , 
dont  deux  sbnt  munies  d'une  petite  bractée  à  leur  base;  on* 
corolle  de  quatre  pétales  ovales  ,  obtus»  ouverts ^  pfais  ffA\f^ 
pétales  intérieurs  ou  cornets  cyathiformes ,  irrégcdiers  ^  ^ 
couleur  différente  t  quatre  étamines  \  dont  les  filamens  en 
languette  subulée ,  membraneuse ,  avec  deux  appendices  ^ 
deux  rebords ,  portent  chacun  une  petite  anthère  cotiaposée 
de  deux  lobes  ;  un  ovaire  supérieur;  oblong ,  se  terminant  en 
un  style  court  à  stigmate  simple  \  une  petite  silique  oblongn^ 
pointue ,  bivalve ,  uniloculaire  et  polysperme% 

Cette  singulière  plante  croît  sur  les  montagnes^  élevées  a* 


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E  P  I  ^  363 

rEofope,  mais,  elle  eït  rare.  Je  Tai  trotiv^e  près  de  Dijon, 
Où  la  cultive  dans^  quelques  jardins ,  sous  le,  nom  vulgaire 
de  chapeau  d'éoégue.  (B.)  -        ,  /  *   ^ 

EPIMEDIUM.  C'est,  dit  Dioscoride, une  plante  dont  la 
lige ,  peu  grande ,  est  garnie  de  feuilles  semblables  à  celles 
du  lierfe.  Elle  ne  porte  ni  Qeurs  ni  fruits.  Ses  racines  sont 
noires-,  ténues  et  odorantes.  Elle  crott  dims  les  lieux  aqua«i 
tiques.  Ses  feuilles  étoient  employées  en  cataplasme.  Son  in< 
fusion  dans  dp  vin  donnoit  une  liqpeur  qui  causoit  Pavorte- 
ment.  Pline  et  Galien  s'accordent  avec  Dioscoride,  Les 
botanistes  ne  savent  de  laquelle  de  nos  plantes  il  s^agit.  La 
forme  des  feuilles  a  fait  penser  que  ce  ppuvoit  être  THépa- 
TIQUE ,  Aneiwine  hepàtka  ;  mais  cette  plante  a  des  fleurs  et 
des  fruits.  Lobel,  tout  en  donnant,  avec  AnguiJilara,  le  nom 
à^epimedium  à  rEpiMÈOE  qu'il  prend  aussi  pour  Vepipetrum  et 
Vepimetron  de  Pline ,  convient  que  les  fougères  seules  man- 
quent de  fleurs  et  dç  fruits ,  ce'  qui  est  confirme  aux  idées 
qu'on  avQit  de  son  temps  sur  ces  végétaux.  Il  nous  semble 
qu'il  est  plus  près  de  la  vérité  que  les  autres  botanistes ,  et 
qu'il  j^u^roit  bien  se  faire  que  Vepimediwn  de  Dioscoride 
fût  notre  marsiiea. 

Epimàhmi  vient,  selon  les  uns  ,  de  twtfê»iim  ,  in  Media ^ 
narce  que  cette  plante  croissoit  abondamment  en  Médié; 
Ventenat  le  tire  de  deux  mots  grecs ,  qui  signifient  sw  milieu  « 
parce  que  dans  notre  Epimèoe  le  nanicule  de  fleurs  natt  sur 
le  milieu  de  la  tige.  Cette  explication  est  inexacte  ,  en  ce 
qu'elle  ne  peut  nullement  s'appliquer  à  Vepimedium  de  Diosr 
^ride  (qui  a  créé  le  nom)  que  nous  ne  regardons  j^as 
comme  Vepimedium  de'  Lobel ,  Toumefort  i  Adanson  ,  Lin- 
useus  et  Ventenat.  V.  Epim^de.  (ln.)  ' 

EPIMELIS  de  Diosc.  C'est  unNÉFUER,  MespUns^iviSi,) 

EPIMENIDIQN  de  Théophraste.  Adanson  rapporte 
cette  plante  ^ou  genre  ScitL^.  (ln.) 

EPlMB^RÉbL  Nom  indien  .  d'une  plante  cultivée  au^ 
trefois  au  Jardin  de^  Plantes  ,  sous  le  nom  de  Stachys 
indica  ^  et  dont  Adanson  fait  un  genre  qui  diffère  du  nepeta 
(  Caiaria^  Adanson)  par  la  lèvre  supérieure  de  la  corolle  qui 
est  fendut^ ,  et  par  son  tube  beaucoup  plus  allongé  que  dans 
le  caiaria.  (ln.) 

EPIMETRON  de  Plinc.  V.  Epimedium.  (ln.) 

EPLNAIID ,  Spinacia ,  Linn.  {Dioécie  pentandrie.)  Genre 
de  plantes  herbacées ,  de  la  famille  des  chénopodées  ,  qui  a 
des  rapports  avec  la  betie  ,  et  dont  les  fleurs  sont  dépour- 
vues de  corolle,  et  d'un  seul  sexe.  Les  mâles  et  les  femelles 
naissent  sur  différens  pieds.  Les  fleurs  mâles  sont  composées 
4e  cinqétaminest  et  leur  calice  est  découpé  en  cinqsegmens 


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I  36^  E  î*  I 

\  eblongs ,  concâres  et  obtus.  Les  femelTes  ont  qaâtre  pîstik  j 

âvee  un  calice  àir^é  «n  quatre  parties ,  dont  deux  grandes  et 
;  deux  petites.  Ce  dernier  calice,  qui  est  persistant,  se  durcit 

•}  et  offre  uûé  surfiicè,  tantAtnue,  tantôt  munie  de  deux  à 

quatre  poh^es  épineuses.  Il  renferme  une  seule  semence 
,  obronde. 

{  L^E^INAlin  COMAun  ,  Spmada  oleràcea  ,  Unn. ,  dont  m 

\  fait  usage  dans  les  cuisines ,  crott  naturellement  en  Perse, 

j  ainsi  que  l'a  constaté  le  voyageur  Olîrier  de  l'Institut.  11  est 

\  cQltivé  en  Europe  depuis  environ  deux  siècles.  C'est  une 

1  plante  potagère,  annuelle^  dont  les  tiges  s^élèvent  à  lahauteor 

:  d'un  à  deux  pieds  ;  elles  sont  creuses  ,  cylindriques ,  can* 

éelées  et  rameuses.  Ses  feuilles  simples  et  entières,  varient 

^  beaucoup  pour  la  forme  ;  elles  sont  communément  en  fer  de 

:  flèche;  quelquefois  elles  ont  des  déccmpures  angulaires  à  leur 

[  base.  Elles  sont  alternes,  tendres,  d'un  vert  obscur,  lisses, 

'  .  molles  et  succulentes.  On  cultive  une  autre  espèce  à^épinard^ 

4pe  quelques  botanistes  regardent  comme  une  variété  dd 

pr^édent  ;  on  l'appelle  le  grand  épinard  ou  Vépinardâend" 

kmâe  dont  le  fruit  n'est  pas  épineux.  Il  a  le  port  et  les  pro* 

prîétés  du  commun^  et  il  est  employé  aux  mêmes  usages. 

Les  éfÀnafés  Supportent  très  -  nien  les  intempéries  de 
l'hiver;  cdni^  Hûllanâe  est  pourtant  plus  déKeat  que  l'autre, 
It^  se  plaisent  dans  une  terre  meuble  et  fumée ,  à  une  expo- 
sition chaude ,  et  ils  demandent  à  être  fréquemment  arroséi 
dans  les  temps  secs.  Au  nord  de  la  France ,  on  peut  lés  semer 
depuis  la  fin  de  l'hiver  jusqu'à  la  fin  dé  l'automne.  Dans  b 
'M«di ,  on  est  privé  de  cet  avantage;  les  premières  chaleur» 
font  monter  cette  plante.  IJépinard  ne  se  coupe  qu'une  fois; 
mais  quand  on  en  cueille  seulement  les  feuilles ,  il  en  re- 
pousse d'ratres.  On  le  sème  ^  la  volée  ou  par  sillons;  cette 
dernière  méthode  est  préférable.  Sa  graine  est  bonne  pen- 
dant trois  ans  ;  la  meilleure  est  celle  qu'on  radiasse  sur  les 
individus  qui  ont  passé  l'hiver  :  pour  s'en  procurer,  on  doit 
laisser  monter  à  part  quelques  ti^s  mMes  à  côté  des  femelles. 
On  mange  les  épmards  cuits.  Privés  de  leur  première  ean  » 
ils  forment  un  aliment  léger,  qu'on  digère  facilement,  et  qui 
iîssipe  les  paires  et  autres  embarras  de  Tesiomaé.  En  la^ 
decine  ,  on  en  fait  usage  pour  tempérer  la  chaleur  de  la  poî' 
trinCi,  de  l'estomac ,  des  intestins  et  des  voies  urinaircs.  Lcû^ 
décoction  est  employée  dans  les  lavemens  laxatib  des  hommes 
et  des  animaux.  / 

L'EHnako  nE  Sibérie  ,  Spînadafera ,  Linn. ,  est  ime  cs-^ 

!»èce  botanique ,  distinguée  des  deux  précédentes  par  ses 
rcrits ,  qui  soAt  rasseitiblés  par  trois  ou  davantage ,  et  sus- 
pendus à  des  pédoncules  qui  les  égalent  en  longueur. 


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EPI  365 

Ces  trois  espèces  sont  lés  seules  connties  it  ce  genre,  (d.) 
,  EPINARD  D'AMÉRIQUE.  La  BASEiXBpoite  ce  nom. 

(B.) 

EPINARD  DE  CAYENNE.  C'eult  Phyù^imccaoctL^ 
dm,  L.  (ln.) 

EPINARD  D'INDE.  Cesi  la  Basbixb  ftouQE^  BaatUa 
rubra.  (ln.) 

EPINARD-DOUX  ^  Barrère.  C'est  le  PhyMacca  de-- 
candra.  (LS.) 

EPI^NARD,  EPICELTIQUE,  Spita  teUca.  C'est  une 
Valeiiiake,  Vaknana  ceUka ,  L.  Le  premier  aom  est  aussi 
celai  du  Ba&BOIV-nard,  Andîxtpogan  nanbssj  L.  (LK) 

EPINARD-FRAISE.  C'est  I'Arhoche  a  fruit  eneose, 
Airîplex  rosea  ;  et  la  Blète  ,  connue  sous  le  nom  d'AimoGiiE-^ 
FA  AISE,  BtiUffnJragiferum^  à  cause  que  se&  fruits  forment  de 
petites  pelotes  rouges  semblables  à  des  fraises,  (m.) 

EPINARD  SAUVAGE.  L'Anseriîœ-bon-Henri  ,  Che-- 
nspodùûn  bonus  HmricuSi  porte  ce  nom.  (b.) 

EPINARDE.  Poisson  du  genre  Gastérostée.  Tb.) 

EPINE  ,  iSjMoa.  Pointe  dure  et  piquante  qui  adhère  aux 
corps  ligneux,  (n.) 

EPINE  AIGUË ,  Spina  acuta.  Nom  de  I'Aubéphœ  et  du 
JdtxpUus  pytocsnAa*  C^^O 

EPINfcAIGRETTE,  Spina  adda.  C'est  I'Epiw  YiWTTEt 
Berbetis  pulgans,  (lit*) 

EPINE  AMERE  ,  Espina  anumUo  des  Espagnols.  C'esl 
TArgousier,  kyppophc^  rhammndes^  L.  (iM.) 

EPINE  ARDENTE.Un  arbrisseau  du  cenre  desNÉFLiERs 
porte  ce  nom,  qu'il  doit  aux  fortes  épines  dont  il  esit  hérissé, 
et  au  nombre  considérable  de  fruits  rouges  dont  il  se  couvre 
en  automne.'  C'est  le  mespUuspyracmniha^  L.,  colliTé  dans  les 
jardins  pour  l'ornement.  Un  autre  arbrisseau  épineux,  k^ 
Cdastrus  ppncaqikus ,  L.  9  paiement  cultivé  9  p^rrie  encore 
ce  nom.  (ln.) 

EPINE  BLANCHE.  V.  Aubépine,  (p.) 

EPINE  BLANCHE.  V.  au  mot  Néflier,  (r.) 

EPINE  BLANCHE.  C'est  une  espèce  d«  Pai^gaot  , 
Eiyngiwn  bmargad^  qui  crott  da^s  le  midi  de  l'Europe,  (ln.) 

EPINE  BLANCHE  SAUVAGE.   C'est   VOmpQ^doa 

EPINE  DE  BŒUF.  L'Arr&te  *  rcbuf  et  la  Baroaki^ 
sont  quelquefois  ainsi  nommés,  (ln.) 
EPINE  DE  BOUC,  Nom  vulgaire  de  I'Astr^^ga w  tra- 

GACAm^E.  (B.) 

EPINIS  A  CERISE.  C'est  le  Jujubier,  (l».) 


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366  EPI 

EPINE  DE  CERF ,  Cend  s/Una.  Ccst  le  Nbêmwjm  ca- 
TBhBTiqvt,^^  BhamnuscaduuiieuSf  L.  (ln.) 

EPINE  DE  CHRIST.  PMeurs  aArisseant  émiieiii 
portenjt  ce  nom  dans  quelques  cantons.  Ce  sont  le  Hoîix, 
rAuBÉPiNE,  le  Paliure  et  le  Nerprun  cathartique.  (ltî,) 

EPINE  D'AFRIQUE,  Espme  Aùicam  des  Espagnols. 
Nom  d'un  Lyciet.  C  est  le  Lycium  apvm,  (ln.) 

EPINE  DE  SCORPION.  Espèce  de  Pamcaot,  JByB- 
âman  aquadcum ,  L.  »  qoi  crott  au  Pérou,  (ln.) 

EPINE  DES  EPINES*  V.  Damnacanthe.  (ln.) 

EPINE  D'ÉTÉ.  Sorte  de  Poire  h auve,  moyenne, 
allongée ,  verte, mais  jaunâtrjS  vers  la  queue,  (ln.) 

EPINE  D'HIVER.  Grosse  et  longue  Poire  n'Rmi. 
Elle  est  tardîye  et  d'uti  yert  blanchâtre.  (lN.) 
.     EPINE  double;  Poisson  du  genf  e  SItngnathe.  (b.) 

EPINE  DOUBLE.  C'est  une  espèce  de  CroseilueI 
éi^\ntxïx.^Bibes  dtacantha^  dont  les  épines  sont  géminées,  (ln.) 

EPINE  FLEURIE.  C'est  le  Prunier  éwneux;  (b.) 

EPINE  JAUNE.  Nom  du  Scolyme  d'Espagne,  (b.) 

EPINE  JAUNE.  C'est  le  VkLW^^Tihamnuspatiwui,  L 

(LH.) 

EPINE  LUISANTE.  C'est  le  Croiagits  cms  gtMy  L, 
espèce  du  genre  Alizier.  (ln^) 

EPINE  MARANTE.  L'Argousier  porte  ce  nom  ans 
çnyirons  de  Boulogne,  (b.) 

EPINE  NOIRK  On  appelle  ainsi  le  pRtmiERipmEVX. 

-  ,  (B.) 

EPINE  NOIRE  ,  Spina  negro  des  E^àgnob.  C'est  k 
lÏERPRUN  LTa6ù>ES  (^Bhamnus  fycimdes ^  L.).  (lij.) 

EPINE  PUANTE.  Arbrisseau  qui  produit  la  graine  SX- 
mignon.  Selon  Haller ,  ce  seroit  le  rf ERPRim  saxatile ,  Bhar 
mnussaxdlîlîs,  L.  V.  Nerprun.  (lnO 

EPINE  ROSE.  Grosse  poire  hâtive ,  presque  ionki 
et  un  peu  comprimée  ,  partie  d'un  vert  blanchâtre,  partie 
d'un  rose  pâle,  (ln.) 

EPINE  SOLSTICIALE.  C'est  une  CENiAURiE,  dort 
les  fleurs  hérissées  de  longes  épines  sont  d'un  jaune  pâle  et 
l'épanouissent  vers  le  mUieude  l'été,  (ln») 

EPINE  TOUJOURS  VERTE.  Variété  de  fioéx» 
dont  les  feuilles  sont  hérissées  d'épines.  (LN.) 

EPINE  yiNETTE ,  VINETIER ,  BeF^eris,  L  {hesa^ 
dne  monogynie.')  Genre  de  plante  de  la  famille  des  heAin- 
dées,  qui  comprend  des  arbrisseaux  épineux ,  indigèfleset 
exotiques  f  dQUt  les  fleors  sont  composées  d'un  calice  à  six  lo- 


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EPI  367 

Uote&  ovoïdes ,  colorées  ^  c6iieaines  et  inégales  ;  d'tine  corolle' 
à  six  pétales  elliptiques ,  inunis  chacun  de  deux  dandés  à  leUf 
base  ;  de  six  étamineà  et  d'un  oyaire ,  sans  style ,  couronné  .* 
par  un  stigmate  large  ^  orbiculaire  et  peri^istant.  Iles  anthères 
sont  placées  sur  les  côtés  des  filamens  des  étamines  ;  et  ces 
filets ,  engagés  dans  les  glandes  des  pétales^  s'en  détachent 
avec  élasticité  au  moment  dé  la  fécondation.  Le  fruit  est  une 
petite  baie  oioiAe ,  renfermant  deux  ou  trois  semences. 

Les  espèces  de  Ce^gente  sont  peu  nombreuses ,  et  se  ré^ 
duisent  à  trois  ou  quatre ,  dont  la  seule  dalis  le  cas  d'être  ci- 
tée est  : 

L'Epine-viNbtte  COMMUNE,  Berheriswigans,  linn.  Arbris- 
seau qui  s'élèye  à  quatre  ou  cinq' pieds,  et  qui,  au  bas  de  cha-- 
,  que  rameau,  se  garnit  d'une  épine  •  et  souyent  /de  trois»  Ses 
feuilles   sont  pétioléeâ ,  entières  ,    ovales ,  obtuses  ,  lui-* 
santés,  assez  termes  et  épineuses   i  la  circonférence.  Les 
fleiits ,  qui  sont  jaunes ,  naissent  aux  aisselles  des  feuilles  9. 
en  petites  grappes,  comme  celles   du  groseiUîer;  elles  pa- 
roissent  au  printemps,  et  elles  sont  remplacées  par  des 
fruits  ovales ,  d'abord  verts ,  et  qui  deviennent,  d'un  beau 
rouge    à   leur    maturité.    Ces   fleurs  offrent  un  exemple 
frappant  de  l'irritabilité  dés  plantes.  Si  on  touche  légère- 
ment,  avec  une  épingle,  le  filet  de  leurs  étamines,  elles 
se  replieiit  aussitôt  du  côté  du  pistil.  Ce  mouvement  a  liea 
aussi  sans  irritation  ;  car  on  les  trouve  tantôt  collées  sur  le 
stigmate  ,  tantôt  divergentes.  Cet  arbrisseau  épineux  doit  en- 
trer dans  la  composition  des  haies  ;  elles  seront  impénétra-- 
blés ,  si  on  a  soin  de  courber  et  de  croiser  ses  tiges.  Il  aime 
les  terrains  secs  et  sablonneux ,  et  croît  communément  dans 
les  parties  méridionales  de  la  France  9  sur  les  montagnes 
pierremes  ef  découvertes.  Il  est  plus  rare  aux  environs  de 
P.aris.  Onle  cultive  firéquemmeQt  dans  les  jardins,  ainsi  que 
ses  variétés,  roses ,  jaunes  et  blanches.  Il  n'exige  ni  entais  , 
ni  culture  recherchée.  Si  l'on  veut  récolter  son  fruit ,  il  faut 
supprimer  les  tiges  qui  partent  de  ses  racines.    Sa  multipli- 
cation a  lieu  par  déchirement  des  vieux  pieds,'  par  section  de 
racines,  par  drageons ,  ou  mieux  encore  par  marcottes  ^  fai-^ 
tes   au  commencement  de  l'automne  avec  les  rejetons  de 
l'année. 

<c  Le  bois  de  Vépine-vineUe  est  jaune.  Son  fruit,  acide ,  peut 
suppléer  le  citron.Il  y  a  des  variétés  à  fruit  blanc,  violet,  moins 
acide. Ses  fleurs  ont  une  odeur  désagréable^c'est  probablement 
à  tort  qu'on  les  croit  nuisibles  à  la  fructification  de&grains.  Les 
fruits  encore  verts  remplacent  les  câpres  f  mûrs,  on  en  fait 
d'excellentes  confitures  et  des  sirops  ;  on  les  confit  aussi  au 
vinaigre.  La  racine  t.  U  bois  #  Vécote^,  fournissent  une  cou^ 


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m  EPI 

leur  jamie  poar  teindre  les  étofifes ,  le  cnlir  et  le  1>oîs.  Am.  du 
Cuàiv.  ».  Des  çbsenrations  récentes  de  plusieurs  agriculteurs, 
et  notamment  de  M.  Yvatt ,  paroissent  aroirprouYéh  réalité 
de  rinBnence  nuisible  que  répine-rinette  est  accusée  depuis 
long^temps  d'exercer  sur  la  fructification  da  froment,  soit  en 
y  occasionant  Vaccident  désigné  fréquemment  sous  le  nom 
de  CQubite,  soit  es  lui  donnant  la  maladie  appelée  canif;  soit 
enfin  «n  l'infectant  de  celle  nommée  mlgairemetit  nMe  ou 
rouille,  (desm.) 

£P1N£S.  F.  Arbeb.  (toll.) 

EPINÉPHÈLE.  Genre  de  poissons  éubli  par  Blocb,  et 
appelé  par  ïaijaye  en  français.  Ce  genre  a  été  r^oni  par  La^ 
cépède  ayec  les  H(M.ocentiies.  (b.) 

EPINETTE.  Ce^t  le  nom  vulgaire  de'plusieurs  petites 
espèces  de  SAPiitr  du  fiord  de  l^AméHque.  (b.) 

EPINEUX.  Poisson  du  genre  Balcste.  On  donne  aussi 
Wgairementce  nom  au  Pleuronecte  papïlleux.  (i.) 

EPINEUX  TOURNANT,  On  donne  ce  nom  à  I'Hydhi 
STRIÉ ,  figuré  par  SchœfFer ,  tab.  271,  (b.) 

EPINIÉRE.C'est  T  AuBÉPiNEdans  quelques  e«drQitSs(L!î.) 

EPINOCHE  ou  EPINO€LE.Nom'spécifiqijie  d'un  pois- 
son du  genre  Gasterostée.  (b.) 

EPIODON.  M.  Rafinesque  Schwalt ,  dans  son  Prodrome, 
forme  sous  ce  nom  un  genre  de  cétaeé  r^sm  de  celui  des 
dauphins  ^  et  auquel  il  attribue  pour  caractères  :  phn^urs  dents 
à  la  mâchoire  supérieure ,  aucune  à  Tinfériem'e  ;  point  de  na- 
geoire dorsale  ;  évents  réunis  sur  la  tète.  - 

La  seule  e^èce  qu'il  décrit ,  et  qu'il  appelle  epkâonvnor 
nanius  ^  a  le  corps  oblong  »  atténué  peslénenrenent  ;  le  na- 
seau arrondi  ;  la  mâchoire  supérieure  ub  peu  plûslon^  qoe 
rinférieure  ;  les  dents  égales  et  oj^tuses. 

Ce  cétacé  fut  pris  sur  les  côtes  de  Skile ,  en  1790. 

Cette  de^ription  bka  abrégée  »e  nous  permet  pas  de  rap- 
porter cette  espèce  plutôt  à  Tune  qu'aux  autres ,  panai  ceOe^^ 
qne  nous  comprenons  ?  avec  AL  dé  Btainville ,  dans  le  s&^ 
genre  HÉTÉ&ono^^  ou  le  .sÎTiièm/e  du  genre  Dauphin,  aoqnelt 
cependant  ^noaspen^oQs^'eUe  doit  affiarteinr.  (msm.) 

EPIPACTIS ,  Epipacds.  Genre  de  plantes  établi  par  Hal- 
Iw  dans  1»  famiUe  des  orchidées,  et  renouvelé  par Iwart^i 
qui  hû  a  doimé  pour  carat^res  :  une  eoroUe  redressée ,  oo- 
verte,  à  sixième  pétale  ou  nectaire,  sans  éperon  ;  une  anthère 
en  opercule  persistante ,  et  dont  le  pollen  est  pulvérulent 

Ce  genre  renferme ,  dans  WiUdepow ,  Veikhonne  à  largf^ 
feuilles  et  Velléborme  rouge  de  Linnseus,  les  ophrides  nid  doisea^* 
o^fdeei  àfeuUkcnmvrx  ^t  autres^  aun<wibre  de  quatorze.  Voj^* 


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EPI  3% 

43raiKiinB,  ELLÉBORniE,  Echiocsile,  AciA^rmc,  LisriKÊ.  (b.) 
-  ëPIPACTIS.  Dioscoride  noos  apprend  ^e  VepipUciîs^ 
qu^on  nommôit  aussi  eUéborine ,  étoit  un  arbrisseau  nain ,  re- 
marquable par  la  petitesse  de  ses  feiiillës ,  utiles  contre  les  em- 
poisonnemens ,  et  surtout  dans  les  maladies  hépatiques.  Ces 
dernières  qualités  semblent  avoir  donné  naissance  au  mot 
épipactiè.  Pli^e  ajoute  que  cette  plante  étoit  étrangère  au  cli^ 
mat  dltalie  v  il  la  met  au  nombre  des  arbrisseaux  particuliers 
à  la  Grèce  et  à  FÂsie.  Cela  étant,  il  n'est  pas  du  tout  Vrai 

Îie  les  plantes  suivantcfs  puissent  être  V^ipactf^  des  anciens, 
e  sont  Vastrantia  epipactis  (epipactis  MaUh,)  ;  la  HEENtouEf  ^ 
(Epipactis  ^ii^tri/.);  une  gentiane,  et  surtout  les  of^hfs^^aêa  et 
eordtfoUa^  et  litsserapias  îoHfoKa  et  àmgifolia^  lânn*  GependMt 
le  nom  ^^pipadh  est  demeuré  aux  orchidées  que  ttonfi  Vètiods 
de  citer,  et  Haller  eu  ^t  celui  d'un  genre  de  lamèiâè  fà*- 
miUe ,  dont  Linn^ras  arott  dispersé  les  espèces  pamii  lies  se^ 
rapias ,  les  opktys ,  les  orehis  et  les  satyrimn'^  et  que  5wdirt£ à 
Tétabli  avec  quelques  modifications ,  ayant  compris  ^àfis  les 
tgenres  Limgdorum  et  Neo^ha  ,  les  espèces  A'epipadh  qq^ 
linnœus  aroitraipportées  wà^mhh  et  aux  saipiufi.  Svi^artz  con^ 
;sidère  comme  éts  espètes  ti^  i^n/genfe  CYiftouoif ,  léà  épi-- 
pactis  connus  et  nommés  au  V éroa  gaçiles  etpîquwhèn,  (LNv) 
EPiPETRON  tle  PKne.  K  EPiareânu*.  (en.) 
EPIPHLOSE.  Nom  donné  à  VEvtBfE&mE  des  aAi^s.  <fi.) 
EPiPfiRAGME.  Membrane  fort  mince  qui  est  âttadié^ 
-an  Pê^istome  ûg  quelques  Mousses  ,  et  qui  kdisiste  le  plus 
souvent ,  même  après  laxhiitef  de  TOpercule;  (b.) 

EPIPHYLLANTHUS  (fleurs  sur  feuilles ,  en  gi^ecO-  Ce 
soni  tes^TtoPHYLLA,  dont  les  fleurs  naissent  dans  les  crénelures 
des  feuilles.  Pluckenet  leur  a  donné ,  le  premier,  cesom.  (tK:) 
EPiPHYLLE,  ^f^hylki.  Genre  de  plantésétabtf  |>dr  Stac- 
Idionse,  NérMé  Britahit^^  aux  dépens  desYAKEcsde  Lin> 
naeus.  Ses  ic^aractères  sont  t  frondes  roides  j^  méntbranenses , 
glabres ,  gré^s^  rameaux  ^^ariqués ,  égaux ,  en  chaîne  ;  fruc- 
tification prolifère.  ' 

Ce  genre  ne  renferme  ^u'mie  espèce  ^  le  Vahec  iiouge  , 

figuré  par  Tauteur,  pi.  19  de  son  ouvrage  sur  les  Vaiiecs.(b.) 

EP1PHY5LLUM  {quiestmrféuUU^  en^ec).  Espèce  de 

caciier  ou  cierge  ^  ainsi  ndfnnfé  par  Karmann  àcànse  de  ladis- 

position  dfe  s^s  ÏWirs.  (*N.) 

EPIPHYTES^  Epyfm».  Ordre  premier  de  la  première 
classe  d'nne  ROilvèHe  '  diiHfibiltioti  de  plantes  cryptogames , 
proposée j»arlilnek.  Il  a  j^nrcaracbèrest'des'onganesYepnycto-^ 
ti&  {spùft^)  i  tktL^^  Kbreï  oW  ffttàdiés  à  uti  pédicêHé  fdrm'é 
par  ^ùâ  ^é  isîknptè.  -        - 

Cet  ordre  comprend  «reiÉsé^ârei^j  «a^^dr  «Xilèo^,  Pne- 

X.  24 


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â;o  E  PI 

LANC0I910N  j  GyMNOSPORANGE  ,  PoBISOME,  ExOSPORfe  ^  HeL-. 

WSPORE ,  FusÂRiON  et  Atr ACTION.  F.  ces  mots,  (b.)  . 

EPIPLOON,  Omentum,  C'est  une  membrane  adipeuse 
ou  grasse  placée  sous  le  péritoine  ou  la  membrane  sérease 
qui  enveloppe  les  intestins  ;  et  cet  épiploon  est  une  espèce 
de  coussin  mollet  qui  défend  ces  intestins  des  cbocs  trop  rô- 
des. L'on  connott  cette  sorte  de  réseau  à  jours  irrégoliers  dans 
le  cochon ,  et  entre  les  deux  tuniques  dont  il  est  composé  se 
ramifie  un  nombre  considérable  de  conduits  ou  méandres  adi- 
peux en  tous  sens. 

L 'épiploon ,  libre  par  sa  partie  inférieure  9  s'attache  par 
ion  bord  supérieur,  au-^ssous  de  l'estomac  ,  du  doodénom 
et  de  la  rate ,  quelquefois  avec  le  foie,  et  postérieurement  ai 
colon  et  aux  pancréas.  U  reçoit  des  artères  de  la  céliacpie ,  et 
nommées  Tum^âux  épipldiques;  il  rend  ses  veinesau  rameau  splé- 
nique  de  la  v»ne  porte  ;  ses  nerfs  lui  viennent  du  grand  syni-* 

Eathiquè  et  du  pneumo-gastrique  ;  il  contient  un  grand  nom- 
re  de  vaisseaux  lymphatiques.  Nous  ne  citerons  ni  sa  grande 
ouverture  remarquée  par  Winslow ,  ni  %es  conduits  adipeux 
.décrits  par  Malpi^  et  Ruysch ,  pour  nous  occuper  {Jatôrdc 
les  usages.  « 

La  sécrétion  abondante  de  la.  graisse  qu!  s'opère  en  cette 
membrane ,  par  exsudation  des  pores  latéraux  des  veines ,  a 
.plusieurs  buts  dans  l'économie  animale  ;  elle  débarrasse  d'a^ 
^ord  le  sang  d'une  superfluité  de  Gàaisse  (F.  ce  mot).EiH 
suite,  Tépiplcoon  défend  les  intestins  contre  le  froid;  c'est  une 
pièce  d'estomac  qui  conserve  la  chaieW  des  organes  diges- 
tife  î  enfin  c'est  une  sorte  de  réservé  de  matière  nutritive  pow 
les  animaux.  • 

Effectivement,  Les  animaux  dormeur^  ou  hybernans,  comme 
les  marmottes,  les  loirs ,  les]ours  ^t  blaireaux,  fetc»  9  ont  cnatf- 
tomne  de  très-gf  as  et  très-volumineux  épiploons  i  et  mêinc 
des  appendices  ,ou  épiploons  surnumécaif  es  ;  pendant  qu'ils 
sommeillent  en  hiver,  la  graisse  de  ces  épiploons  se  résorbe 
en  grande  partie  dans  le  torrént^  circulatoire^  afin  de  sa^ 
pléer  au  défaut  d'autres  nourritures  ;  ce  qui  fait  quiç^^e$  ani- 
maux n'ont  pas  besoin  de  manger*  Ils  se  réveillent  çeulcment 
plus  lestes  et  moins  ventrus  au  j^ntenips. 

Les  hommes  à  ventre  énorine^  ou.  afféirtés  de  trop  d'em- 
bonpoint, d'obésité,  de  phyUconie,  doivent  cet  état,  sou- 
vent ,  à  l'immensité  de  la  caisse  aoci^roMc  dafls  lair  ;^ 
ou  épiploon.  L'on  prétend  qu'un  Hollatadaîs  tïieftacé  d'étout- 
fement  sous  cette  caisse  s^perBue,5  Sô  r^dit  à  Parisy  sol- 
licîtant  un  habile  chirurgien  de  lui  dégr^âsser  la  panse.  Où 
•jo^tc  qi»  k  cbiHios^u  aysttlt  fèadyt  le  péritoine^ja  «^'* 


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Ë  P  I  37i 

abdominale^  retrancha  une  soixantaine  de  livres  de  graisse  ' 
de  i'épiploon  du  bon  Batave  ,  qui  s'en  jrelou^ma  bien  recousu 
et  guérf^  sauf  à  se  rembourrer  de  nouveau  de  beurre  et  dé 
fromage,  (virey.) 

EPlPOGE,  fyipogion.  Genre  établi  p^i*  (imelin^sur  une 
plante.de  Sibérie,  qui  a  été  f,éi;ini  aux  SATYRlopîS.  (b.) 

EPIPONE  ,  Epipona>,  J'avois ,  dans  mes  premiers  ou-*- 
Vrages  sur  les  insectes  ^  et  notammept  dans  la  première  édi- 
tion de  cei)ictionnaire  ,  désigné  ainsi  un  genre ,  ayant  pouj^ 
objet  les  guépe$  carionnîère;^,  celles  que  Fabricius  a  nommées 
hîdulans  et  mono.  Mais  les  caractères  de  ce  genre  étant  trop 
minutieux  et  d'un  examen  difficile ,  je  Fai  réuni  depuis  à 
celui  de  Pouste.  On  trouvera  à  cet  article ,  la  description 
et  l'bistbîre  de  ces  deux  insectes ,  dont  le  premier  est  repré- 
senté ici ,  avec  son  nid  {^Epîpone  carionnière) ,  D.  19.  6.  7.  (JL,y 

EPIPTERON.  Un  des  noms  qùé  Dibscoride  donne  aux 
CANiLLÉËiS,  Lemna,  Linii.  (ln.) 

EPISINE  ,  Episinus ,  Walck.  Genre  d'arachnides  pul- 
monaires ,  de  la  famille  des  aranéides ,  tribu  àes  in^qui-^ 
-  tèles  ,  et  qui  à  pour  cafâclères  :  huit  yeux  presque  égaux  ^ 
rapprochés  sur  une  élévation  commune ,  et  armant  presque 
un  segment  de  cercle  transversal  ;  corselet  allongé. 

J'ai  présenté,  dans  les  supptémens  qui  terminent  mon  6^- 
iienti,  les  caractères  de  ce  genre,  d'après  des  dessins  et  des 
notes  particulières  que  m'avoit  fournis  mon  ami  M.  Walc- 
kenaer.  L'espèce  qui  en  étoit  l'objet  avoit  été  prise  dans  les 
environs  de  Turin  ;  mais  je  l'ai  trouvée  depuis  dans  les  bois 
de  Saint- Cloud ,  et  il  m'a  paru  que  cette  aranéide,  quoique 
ayant  de  l'affinité  avec  les  thomises ,  devoit  cependant ,  pai* 
ia  masse  de  ses  rappjDtrts^  être  placée  dans,  la  division  des 
ara^nées^filandières  ou  de  |ios  inéquitèles.  N^ ayant  rencontré 
qu^un  seul  individu  ^  et  n'ayant  pu  étudier  ses  habitudes  ,  je 
me  borne  cependant  à  de  simples  présomptions  ;  les  looh- 
gueurs  respectives  des.  pieds  et  des  parties  la  bouche  le 
rapprochent  évidemment  des  théridions. 

L'Ëpisine /TRONQUÉ,  Episinus  truncotus^  a  la  forme  d'un 
thérédion  dont  le  corps  est  proportionnellement  pins  al- 
longé. Il  est  d'un  brun  noirâtre  ^  avec  la  ppitrine  y  les  pieds , 
4  L'excepjtipn  de  la  troisième  paire  ,  d'un  brun  plus  clair  ou. 
roussâtre  ;  ceux-ci^  aû^i  ,que  quelques  parties  des  autres  , 
sont  blanchâtres  i  le  corselet  a  la  figure .  d'un  cœur  ;  l'ab-^ 
domen  s'éUfgit  postérieurement  en  manière,  de  triangle  al»* 
longé  ;  on  voit  quelques  espaces  blanchâtre^  à  celle  extré-. 
mité.  L'animal  n'a  guère  plus  de  deux  lignes  de  long,  (l.)  - 

ilÇPISPASTIQUES  ouVÉSICANS.  Famille  d  insectes 
coléoptèresi  de  la  section  des  hétéromères,  élabiiepar  M.  J)u- 


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37^  EPI 

fnéril  9  et  qai  comprend  les  genres  :  Dâsyte  ,  LÀgrie  ,  Kgm 
TOXE,  Ajîthice,  M££oé  ,  Canthabide,  Cérocome,  Myla- 
BRE  >  Avale,  ZoNiTE  ;  elle  se  compose ,  en  grande  ^rtie,  de 
notre  famille  des  trachélldes.  F.  ce  mot.  (l.) 

EPISPERME ,  Episperma.  Genre  de  plantes  étabU  par 
Rafinesâue ,  aux  dépens  des  conferves.  Il  offre  pour  carac- 
tères :  filamens  inarticulés  ;  gongyles  terminaux  ^  solitaires. 

Une  jseule  espèce  ^  appelée  Episperme  micrakie  ^  com- 
pose ce  genre.  EUecrott  dans  les  mers  de  Sicile,  (b.) 

EPISTYLE  ,  EpistyHum.  Genre  établi  par  Swartz  ,  pour 
Kéjparer  des  Omphaliiirs  ,  deux  espèces  qui  s'en  écartent  un 
peu.  V,  ce  mot. 

Ce  nouveau  genre ,  de  la  monoécie  monadelpbie  ,  a  pour 
caractères  :  dans  les  fleurs  inâles  un  calice  de  quatre  folioles , 
quatre  glandes  à  la  base  des  étamines  qui  sont  réunies  en 
faisceaux  ;  et  dans  les  fleurs  femelles ,  un  calice  de  cinq  fo- 
lioles ,  un  ovaire  à  stigmate  sessile  et  bifide  ;  le  fruit  est  une 
capsule  à  trois  coques. 

Ces  deux  espèces  sont  des  arbres  de  la  Jamaïque  à  feuilles 
alternes,  ovales ,  aiguës ,  et  à  fleurs  eu  grappes  axiUaires 
ou  caulinaires.  (^.) 

EPITHIUM.  Vn  d^snoms  de  la  Cuscute,  (b.) 

EPITHYM  ou  EPITHYMON  (du  grec ,  Epithymas,  qui 
naît  sur  le  %in). C'est  l'a  Cuscute,  appelée  encore,  selon  les 

ÎlaQ|<99  sur  lesquelles  elle  croît  :  Epilavande  ,  Epimarrube  , 
IpIJAGÉE  ,  EpIÏ'UZEBNE  ,  JipiGENEr  ,  EPiORTIE,    etc.  (LN.) 

EPITRAGE  9  Epiiragus,  l^U  Genre  d'insectes,  de 
i^ordre  des  coléoptères  ,  section  des  bétéromères  ,  famille 
des  taxicornes ,  ayant  pour  caractères  :  antennes  insérées 
sous  les  bords  latéraux  de  la  tête ,  un  peu  plus  courtes  que 
le  corselet ,  plus  grosses  ou  presque  en  massue  vers  leur  ex-» 
trémité  ;  le  septième  article  et  les  trois  suivans  presque  tur- 
bines et  un  peu  saillans  au  côté  interne  en  forme  de  dents  de 
scie  ;  le  dernier  presque  globuleux  ;  le  même  des  maxil- 
laires plus  grand,  presque  sécurifonne  ;  menton  grand ,  pres- 
que carré  ,  recouvrant  la  bouçbe. 

J'ai  établi  ce  genre  sur  un  insecte  de  Cayenne ,  dont  le 
port  se  rapprpcbe  un  peu  de  celui  des  érotyles«  Le  corps  est 
presque  elliptique ,  arqué  et  ré tr^i  aine  deux  bouts  ;  la  tfite 
^st  plus  étroite  que  le  corselet,'  triangulaijre  ,  avec  les  yeni 
assez  grands  et  recourbés  en  dessous  ;  la  bouché  a  de  grands 
rapports  avec  celle  des  hélops  ,  mais  le  menton  est  beau- 
coup plus  grand  ;  le  corselet  est  légèrement  rebordé ,  .  en 
forme  de  trapèze  ,  avec  le  bord  postérieur  plus  large  et. un 
peu  sînué  ;  Técusson  est  petit  ^  les  élytres  sont  dures  et  re-^ 


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E  P  O  37S 

couvrent  ies  ailes  assez  grandes  ;  les  fambes  sont  grêles  et 
presque  cylindriques  ;  <les  articles  des  tarses  sont  entiers  et 
garnis  d'un  duveV  soyeux  en  dessous.  J'ai  présumé  d'abord 
que  cet  insecte  étoit  Yhel(^  vanegatus  de  l^abricîus;  maïs 
celui-ci  est  obloog  et  propre  à  l'Afrique-;  notre  espèce  est 
longue  d'environ  six  lignes ,  d'un  brun  luisant  9  mais  eomme 
parsemé  de  petites  écailles  j^unâ^res  ^  plus  abondantes  snr 
la  tête  et  le  corselet  ;  les  ély  très  ont  de  trèsHpetits points  en~ 
foncés,  disposés  en  lignes  longitudinales.  M.  Richard  f  de  l'A- 
cadémie des  Sciences,  a  rapporté  cet  insecte  de  Cayenne.(L.) 

EPITYRUM.  Les  Romains  donnoieat  ce  iiota  aux  Oli- 
ves CONFITES  dans  l'huile  et  le  vinaigre  avec  du  fenouil.  Plante 
cite  I'Epityrum.  (ln.) 

EPIZO  AIRES.  Lamarck,  dans  son  oimragéîntittilé,  His-^ 
ioire  des  Animaux  sans  QeHèbr^s^  appelle  ainsi  une  division  du 
troisième  ordre  de  sa  cinquième  classe^  qui  réunit  les  genres 
Chonbrâc ANTRE ,  Lernée  et  Entomodb.  (b.) 

EPIZO  AIRES.  M.  de  BlainvîUe  donne  ce  nom  à  une 
sous-classe ,  qui  contient ,  outre  les  lemées  et  plusieurs  genres 
iiouv<iiaw^  que  le  docteur  Léach  et  lui  ont  cru  devoir  établir, 
les  calyges,  les  cyames,<  les  cbevrolles^  etc.,  de  manière  à  éta^ 
blir  un  passage  entre  les  BRANCHtopoDES  et  les  Tetiiâcères. 

L«s  épizoaires  appartiennent,  comme  ces  derniers  ,  à  lacin*- 
qnième  classe  èe&  ehtomozoaires ,  ctWe  des  TéTRADÉGAPOnES , 
ou  animaux  à  corps  articulé,  munis  d'appendices  également 
articulés  ou  de  pieds  au  nombre  de  quatorze,  (besm.) 

EPOCHNIOK ,  Epochnmn,  Genre  de  plantes  de  la  classe 
des  anandres ,  deuxième  ordre  ou  sectioii ,»  les  moisissures , 
proposé  par  M.  Linck.  Il  a  pour  caractères  :  untallus  composé 
deiilamens  i^éunis  en  gazo^,  cloisonnés,  rameur,  àspondies 
pblongues ,  ayant  un  appendice  iiKforme  aussi  cloisonné. 

M.  Linck  n'en  décrit  qu'une  seule  espèce;  la  même  que  la 
MoNiLlE  DBS  fruits,  HiSmiiiafivciigena.Veh.  (P.R.) 

Ë^C^S.  Cors  qui  sont  au  somràet  de  la  tête  oubois  du  cerf. 
Quand'  ils  sont  rangés  en  forme  de  couronne ,'  ori  lesf  appelle 
èpoisdecoronnure;  il  y  abieii  peu  de  ces  bois  en'France ,  et 
on  n'en  trouve  guère  qu'en  Allemagne  et  en  Ru$sie.  Si  les 
épois  sont  rangés  en  forme  de  main,  on  dit  que  la  télé  est 
paumée.  S'ils  sont  tout^à-fait  au  ^sommet  et  comme  uti  bou- 
quet de  poires ,  on  appelle  les  tôtes  portant  trocheurêf.  JLa  tête 
est  67|/biirK:Ai^ quand  11  y  a  deuxépoîs  faisant  là  fourche;  quel- 
quefois les  ^ois  se  recourbent  en  bas.  (s.) 

EPOLLICATI Ç  sans  pouces).  Famille  d'oiseaux  gallina- 
cés ,  voisins  des  cailles  et  des  perdrix ,  établie  par  Illigèr , 
et  caractérisée  par  UQ  bec  médiocrement  long ,  peu  épais. 


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374  E  PV) 

droit ,  un  peu  comprimé ,  avec  Textrémllé  des  mandibale^ 
également  comprimée  et  arquée*;  ks  j^ds  propres  àlamarche, 
iridactyles  ;  le  pouce  nul. 

Cette  famille  comprend  deux  genres  seulement  :  i.«  celui 
qu^IUiger  nomme  Ortygis  ,  et  qui  correspond  aux  Tridac-, 
tfles  de  M.  de  Lacépède  ;  2.»  le  genre  Syrrh aptes,  formé 
sur  le  létrao  pamdoxm  9  Linn; ,  et  appelé  HÊTEfiocLiTE  par 
M.  Vieillot.  (DESM.) 

ÉPONGE,  Spongia.  Genre  de  polypier  polymorphe ^ 
dont  Fexpresslon  caractéristique  est  :  masse  flexible,  très- po- 
reuse ,  ou  lobée,  ou  ramifiée  ,  ou  tubuleuse  ,  formée  de  fi- 
bres eorâées  ou  coriaces  9  entrelacées  ,  agglutinées  et  en- 
croûtées ,  dans  Tétat  vivant,  d'une  matière  gélatineose^  irri- 
table et  très-fagace. 

Les  éponges  communes  ,  employées  de  toute  antiquité  anx 
usages  domestiques  ,  sont  généralement  connues  ;  cependant 
elles  sont  au  nombre  des  corps  organisés  surlesquels  la  science 
a  le  moins  acquis  depuis  la  renabsance  des  lettres.  Déjà  avant 
Aristote  qui  rejette  celte  idée,  on  croyoitque  les  éponges  étoient 
produites  par  des  animaux;  mais  Tautorité  de  ce  philosophe  les 
a  fait  ranger  depuis  parmi  les  végétaux.  On  les  trouve  en  con- 
séquence classées  dans  les  ouvrages  des  botanistes  du  dernier 
siècle.  '  - 

Certainement  Faspect  des  éponges  ,  tellea  qu^elles  sont 
dans  le  commerce  ^^  rend  excusable  cette  erreur  j  puisque 
elles  ne  j^sentent  qu^un  tissu  de  fibres  très-ûnes ,  entrela- 
cées ,  analogues  k  celles  des  Coî^fçaves  ,  de^  BYSéES,  etc.; 
et  ainsi  qu^el^es  1  çlles  paroissept  coinme  eor^^cinées  sur  les 
rochers. 

Cependant,  quand  on  observe  les  éponges  dans  là  mer, 
on  les  voit ,  comme  je  Tai  indiqué  à  Texposition  At$  carac^ 
lères  cénériquesi,  encroûtées  d'une  mucosité  évidetoment 
animale^  ^t. que  plusieurs  observateurs  ont  dit  avoir  vue  mon^ 
Irer  des  signes  de  vitalité  ;  aussi  quand  on  les  brûle  ^  répan- 
(lent-clles  vi^e  odeur  seipoLlablç  à  celle  de  I9  corne,,  dufoil) 
f^s  plumes  et  autres  producUous  du  même  .genre# 

Quoique  je  n'aie  pas  pu  reconnoître  de  mouvemens  vitatn 
dans  les  cinq  à  six  espèces  d'épongés  que  j'ai  eu  occasion  de 
voir  vivantes  (  ellestsont  toutes  au  nombre  des  petites);  quoi- 
que Pér<m  et  I^amouroux  ,  ces  habiles  explorateurs  des  pro- 
ductions Clarines f  n'aient  pas  été  plus  heureux  que  moi; 
ainsi  qu'eux ,  ainsi  que  tous  les  autres  naturalistes  de  quel-j 
que  réputation ,  je  crois  qu'elles  doivent  être  classées  parmi 
les  animaux.  Mais  quel  est  le  genre  bien  connu  dont  elles 
§ç  rapprpcbent  le  plus  ?  La  plupart  des  çcrivaius  les  rangei^^ 


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E  P  O  5^5 

Îarmî  les  polypiers  ;  cependant  j^aî  vu  entre  les  maîns  de 
herîglûni ,  naturaliste  de  Chlozza  ,  qui  a  consacré  sa  vie  et 
sa  fortune  à  F  étude  des  poissons  et  autres  productions  de 
l'Adriatique ,  un  ^peiiie  travail ,  accompagné  de  %ures  très* 
multipliées ,  duquel  il  résulte  que  Féponge  commune ,  une 
des  plus  grandes  du  genre ,  est  un  composé  d' Ascïbiés  ,  ayant* 
une  vie  commune  ,  et  dont  chacune  a  une  de  ses  ouvertures 
à  la  surface  et  T  autre  dans  une  des  grandes  cavité$>  On  pour-; 
ï^it  comparer  cette  organisation  des  éponges  à  celle  des 
BoTRYLLES,  si  elle  n'étoit  pas  aussi  confuse  et  aussi  régulièrc^f 
Il  est  extrêmement  à  désirer  ^e  Cherig^ini  fasse  bientôt  jouis^ 
la  science  du  résultat  de  ce  travail. 

Lamarck ,  Duméril ,  Cuvler,  placent  les  éponges.  ^  côté 
des  Alcyons  ;  mais  Lamouroux ,  dans  son  travail  sur  les  po-^. 
lypiers  coralligènes  flexibles,  a  écarté  ces  deux  genres^ 

Les  éponges  varient  e^çtr^mement  en  graQ4enr  :  j'en  ai 
observé  une  qui  n'avoît  que  queilques  lignes ,  et  il  en  est  qui 
surp^sent  nn  mètre.  Leurs  fbrmes  sont  eiçtrêmement  diflé-* 
rentes.  C'est  sur  les  rochers ,  dans  les  lieux  les  plus. battus  par 
lés  flots  ,  qu'elles  se  trouvent  le  plus  souvent.  On  en  rencon-' 
tre  cependant  de  petites  sur  les  coquilles,  sur  tes  boist 
fiottans,  etc.  -  *  ' 

Lorsqu'elles  çont  desséchée^,  les  éponges  ont  la  propriété 
d'absorber  l'eau  et  de  la  garder  pendant  long-temps ,  ce  qui 
les  rend  d'un  usage  journalier  chez  tous  les  peuples  dfe  l'Eu- 
rope ;  en  conséquence ,  elles  sont  devenues ,  dès  les  temps 
les  plus  reculés  ,  l'objet,  d'un  commerce  très-considérable,. 
C'est  principalement  dans  la  Méditerranée ,  autour  des  îles  ' 
de  l'Archipel  de  la  Grèce,  que  se  fait  la  pêche  de  l'espèce  que 
son  volume  ,  son  abondance ,  et  sa  ténacité  ,  rendent  la  plus 
précieuse  sous  les  rapports  écononaîques.  Comme  les  épon- 
ges sont  fixées  aux  rochers,  à  la  profondeur  de  cinq  à  six  toises^ 
au  moins  ,  il  a  fallu  que  le$  habitans  de  ces  îles  devinssent 
d'excellens  plongeurs  ;  aussi  n'y  inarie-4«on  pas  un  garçon , 
dit  Tournefort ,  qu'il  n'ait  donné  des  preuves  de  sa  capacité' 
à  cet  égard.  Cette  fatigante  et  dangereuse  pêche ,'  quoique 
exchisive  entre  leurs  mains  ,  ne  les  enrichit  pas  ;  oaï^  Olivier 
rapporte  qu'ils  sont  dans  la  plus  affreuse  misère.  Elle  se  faif 
pendant  l'été  seulement.  Lorsque  les  éponges  sont  retirées 
de  la  mer ,  on  les  lave  à  plusieurs  reprises  dans  de  t'eau^ 
douce  ,  pour  leur  enlever  1  odeur  de  marée  qui  est  la  suite 
de  lei^*  nature.  C'est  la  seule  préparation  qu'on  leur  donne; 

Il  paroît  que  la  reproduction  des  éponges  se  fait  assez  ra^ 

Îildement,  puisqu'on  peut  pêcher ,  dès  la  seconde  année  ^  d^n* 
e«  lieux  qui  avoieot  été  épi|isé«« 


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?76  E  P  O 

Les  éponges  flaWaiîIes  constitaent  2W40<ird'lrai  le  genre 
appelé  Sponi^ile  par  Lamarck ,  et  £phiim)TIB  par  Larnoo- 
roi^,.  I^  premier  de  ces  QatipraliUles  a,  dans  les  Aifmaks  du 
Muséum,^  vqL  ao,  pabUé  un  travail  très-important  sor  les 
éponges.  Il  divine  les  cent  quarante  espaces  qu'il  ijpentMmne , 
en  sept  sections ,  dont  voici  les  titres: 

i.**  Masses  sessîles ,  sin^ples  ouloiitées ,  soit  recouvranteSi 
soit  enveloppantes. 

à.<^  Masses  sjibpédiculées  ou  rétrécies  à  leur  base ,  simples 
ou  lobéesw 

3^0  Masses  pédicnlées ,  aplaties  ou  SabeIKformes ,  simples 
ou  lobées. 

4»*  Alasses  concaves ,  évasées ,  cratérifoniaes  ou  infimdi- 
buliformes,. 

5.<>  Masses  tnbuleusés  ou  fistufeuses,  non  évasées. 

6.®  Masses  foliacées  ou  divisées  en  lobes  aplatis  foliiformcs. 

j.*^.  Masses  rameuses  ,  phytoïdes  ou  dendroïdea. 

Le  second ,  dans  son  outrage  intitulé  Histoire  det  Potf" 
pien  coralligènes  flexibles ,  a  augmenté  le  nombre  d.e  ces  es- 
pèce^ ,  de  vingt-sept. 

Dans  la  première  section ,  je  dob  principales^ent  men^ 
tionner  : 

L'Éponge  commune  ,  Spongia  ojfidnalis^  Linn. ,  qui  est  en 
masses  assez  grandes,  légèrement  convexes,  molles ^  tcnaceSr 

Îrossièrement  poreuses  ou  lacuneuses ,  surtout  en  dessoas. 
ÏUe  se  trouve  dans.  la  Méditerranée ,  la  mer  Rouge  %  la  mer 
des  Indes,  etc.  C'est  celle  qu'on  vend  le  plus  commun^ 
ipent  daqs  le  commerce,  et  qu'on  emploie  aic^ usages  domes- 
tiques  les  plus,  grossiers. 

L'EpQKGE  PxycH^E ,  Spongia  lofimtlosa  ,  Lamarck ,  est 
finemç^t  poreuse  «  hérissée  de  dentelures  nombren/ses  et 
moUe^EUe  vient  de  la  mer  Rouge  et  de  celle  des  Indes.  On 
la  vend  dans  l^s  grandes  villes  ,  où  on  la  confond  avec  i^ 
pqnge  usi^eUe ,  quoique  fort  différente  ,  sous  le  nom  H^f^ 
Jmt  y  pour  Tusage  de  la  toilette. 

li'ËPONGE  CASGICULÉB  est  roide ,  presque  globuleuse ,  fo^ 
.  mée  par  des  fibres  en  faisceaux  prismatiques,  et  rameuses. 
Plancus  l'a  figurée  ,  App.  a ,  tab.  i5.  E,  C'est  dans  la  Mé^ 
diterranée  qu'elle  se  trouve. 

Il  suffira  de  citer  dans  la  seconde  section  : 

L'Eponc»  BOUGE,  couleur  de  brique,  simple,  tê««5et 
presque  ronde ,  poreuse ,  à  tubercules  saiUsais.  Oo  U  trouve 
dans,  la  mer  Rouge.  . 

L'Eponge  pezize,  couleur  jaune  ;  rameaux  sortait  ¥\ 


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E  P  O  377 

cavités  des  pierres  soos  la  forme  d'ime  p^stze.  Je  Tai  obseï^. 
yée,  décrUe  et  dessinée  dans  la  rade  de  CHariifiskon ,  oà  elle 
est  aa^i  abondanle  que  pos^bb^  c?est*:à-^e  qo^U  nV  ^  P^ 
une  pierre  dont  toutes  les  cavités  n^en  soient  garnies^  V.  pL^ 
P.  ao  ^  où  elle  est  %wéie» 
li^sêole  espèce  à  inenrioiuierda9alâ troisième  section ,  est  r 
L'Eponge  flabelliforhe ,  qui  est  droite,  pédiculée» 
brme  Ou  ooire  ;  dont  les  fibres  sent  coidisa^  réticulées ,  cn- 
<;ro^es.  Rnmp^usra  fignrée  pi.  VI^  tafc.  8,p.*^.  i.Elk  vien* 
de  la  ni^  des  Indes^  else:vetl  firéqueaimeQft  d^ioâ  ks  cabinets^ 
d'Europe. 

J>aBfi^  U  foaliième  seolieii;,  on  doit  piùecjf  akmant  remar- 
qner:  . 

L'Epqkob  usuEi^LE  ,  qm  est  tenace  y  molle  ^  tomenteuse  ; 
très-pdreuse ,  avec  les  trcHis  dispo&és  par  rangées  rayon- 
nantes sur  les  parois  de  la  cavité.  On  la  trouve  dans  les  mers 
d'Amérique.  EHe  varie  beaucoup  dai^srsa  forme  ;  mais  cette 
forme  tend  toujours  vers  celle  d'un  entonnoir.  Son  emploi 
dans  là  toilette  estfortétenduencemoment  dansParis,  où  on 
la  cc»tfondv  sous  le  nomdl^^^Jfîi?^  avec  TË^iiGS  plyxcheb. 
li'£p0)^B  CAiiciFOEMB,  SpQngiafaJyfiiJbiTnù  »  Lamarck,  est 
en  forme  de  calice  itrégulie9>  i!oide,  comme  drapé,  en  partie, 
encroùitéet  très-poreux  4  à  swrfece  extérieure  finftmentfendil- 
lée»  Esper  l'a  figurée  dans  soq  mpplçmffA  i  »  tab.  Sy*  On  la 
trouve  dans  la  mer  Ai  Nord-: 
Qn  remarque  principatemetit  dans  la  cinquième  section  ; 
L'Eponge  fistulaiue  ,  qui  est  composée  de  tubes  loiigs  et 
étroits;  qui  a  les  fibcesnues,  roides^  réticulées, lâchementen- 
trelacées.  Espec  l'a.%iirée  pl.31,.  C'est  des  mers.  d'Amérique 
qu'elle  est  apportée  dans  nos  cabinets  ,  oùeBe  est  commune  ^ 
On  Ja  connoH.  rn^sÙFemf^  ^011$  Iç  mom  de  4:h<mifiUe  de;  mer. 
.  VEwmtiM  imESTm^^  q^}  est  lobée,  fibr^iQ«*e  ,  roide  » 
intérieurement  creuse;  ;.  d^Qi les  lobes .  sont  inégaux  ,  cylin- 
dracés  ,  fistuleux ,  avec  des  irons  Ou  dés  fentes.  On  U  tr^ouve 
dans  le  golfode  Gènes.. 

L'ëfostge  cocnoNNÉBest  tubnieuse ,  simple,  très-petilç  ,^ 
nt  al'eirtrémité  cour<^[^ée.deirayoiis  épineux^  Esper  Ta  fignrée 
supp.  1 ,  tab.  61  ,:n,<»»^  5  et  4  ÉUa  se  troUYO- $m  les  ^côtes  de 
France  et  d'Ai^lel^r^' 

Dans  la  sixième  section  je  ferai  remarquer <:^ 
L'Eponge  panache  njdie,  dont  les  expansions,  sont  fibreu- 
ses ,  .subfoUacées,  contournées ,  commis  fns^ft^  et  ressem- 
blant à  un  panache.  Esper  l'a  figurée  vol.  3j,  pi,  a5.  Eile 
vient  de  la  mer  des  Indes ,  et  se  voit  i^çz  sonv^t  ds^s  nos 
cabinets. 
L'Eponge  feuu.le  moets^^iS.  xerampeiina,  Lamarck ,.  9, 


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37*  E  P  O 

la  tige  courte  et  comme  subéreuse  ;  I^  expansions  apkties  v 

foliacées,  ovales,  mi  peu  lobées  v  îles  nervures  saiUaates. 

Esper  Tafigaiçée  vol.  2,  pi.  la.  On  la  trouve  dans  les  mers 

du;Norc|î, 

La  septième  et  dernière  section  offre  beaucoup  d'espèces 
pi^opres  aux  mers  de  FEurope.  On  y  remarque  principale^ 
ment:  .   '  - 

L'Eponge  a  verger  qui  a  la  tige  dure,  verte , inégalement 
eyiiiidrîque  ;  lès  rameaux  allongés  en  forme  de  verge,  droits, 
rafmoleux  ,  inégâuk ,  terminés  éa  pointes  émoussées.  £Ue 
provient  des  mers  de  l'Europe. 

L'Eporge  bichotohe  à  les  rameaux  cylindriques,  velus  et 
latéraux.  Pontoppidam  l'a  figurée  dans  son  Histoire  de  laNor- 
mé^^  On  la  trouve  dans  toutes  les  mers  de  l'Europe. 

^L'Eponge HÉRissoimÉE  est  subéreuse,  rameuse  ^  a Icsra* 
iRëAux  droits  y  irrégulièrement  cylindriques,  velus  et  épineux. 
Ei^[>er  l'a  figurée  vol.  a ,  tab.  lo.»  Elle  n'est  point  rare  sur  le» 
t^^^'àe,  la  Manche. •  - 

*  L'Epoi^ge  ocuLÉEest  rameuse ,  droite ,  tenace  ,  cylindra* 
cée  I  à  lès  raàieaux  obtus ,  les  trous  souvent  sur  deux  rangSr 
ElKs  l'a  figurée  pi.  3a,  F.  f.  de  son  TraUé^ks  coroUines.  On  la 
trouve  fréquemment  st^r  nos  côtes,  i^.  pL  D.  ao. 

L'Eponge  AMÂKTn^nE  est  rameuse,  molle  ,  très-poreuse; 
â  les  rameaux  asoendans,  rares,  cylindriques  ou  légèrement 
comprimés;  à  sommet  obtus,  semblable  à  des  diatons.  Es^ 
pér  l'a  figurée  vol.  i  ,  i^lmo,  Hle  vit  dans  la  Méditerranée. 

L'Eponge  poète- voijïfe  a  la  base  étalée ,  ramuleuse;  les 
rainifications  s'aplatisisant ,  s* élargissant ,  s' anastomosant  et 
fbfmant  des  voûtes  et  èes  arcades.  C'est  dans  la  Méditerra^ 
née  qu'on  la  péc&e. 

L'Eponge  SEMi-TtTBHïLEusE  est  molle  ,  trèà-rameuse  ;  a  Ict 
ratfîeaux  quelquefois  tnbûleux ,  irrégulièrement  cylindriques, 
et  tantôt  rapprochés  ,  tantôt  écartés.  Plancus  la  figurée  pi. 
]f4.  G.  On  la  trouve  dans  la  Méditerranée. 

L'Eponge  ÉTOUPE  a  les  rameaux  courts ,  cylindriques ,  olH 
tus>  presque  dîchotômës  ,  velui  etrdè  consistance  d'étoupe. 
ERiâTa  fiçùréè  dans  lêsTraùsactiôûs  pHiloSôpbîques, vol.  55, 
«ftb.  ïo.  <J.  Oniâ*k*encomre  dans  la  Mancbe« 

L'Eponge  co alite  a  la  base  étalée  en  membrane  cpu  en- 
veloppe plusieài^  cbrps ,  et  qui  se  divîse^  en  rameaex  proli- 
fères ,  mous ,  doux  au  toucher;  sa  surfoce  est  irrégulièremeût 
réticulée.  Esper  l'a  figurée  vol.  a ,  p.  43.  On  la  trouve  dan» 
fei  merdu  Nord.       '  ' 

L'Eponge  FOVÉotiaKE  est  rameuse ,  allongée ,  noirâtre  ;  a 
les  rameaux  anastomosés  ,  presque  cylindriques ,  coniqnes 
âu-somiheti  les  trous  Inégaux  et  r^boteùicft  leurs  horo». 


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E  P  O  379 

Plancus  Va  figurée  pi.  i3.  On  la  pèche  dans  la  Méditerranée. 

L'£poNG£  BOTRYOÏDE  est  rameuse  ,  diffuse  ,  petite  ;  a  les 
rameaux  char£;és  de  spinules  triples  et  portant  de  petits  lobes 
oBlongs  ,  ovales,  creux,  ouverts  au  sommet,  finement  po- 
reux et  drapés.  Elle  est  figurée  dansEsper ,  suppL,  pi.  èi  , 
1 ,  li.  Elle  est  très-commune  dans  la  Manche. 

L'Eponge  ossiforme  est  blanche  ,  peu  râmeuàe,  et  a  ses 
extrémités  renflées.  Muller  l'a  figurée*  dans  1^  Zoologie  da^ 
noise ,   pi.  ^o.  On  la  trouve  daas  les  mers  du  Nord* 

L'Eponge  cruciée  etrËPONGE  bâgcilâire  prdrtenant  des 
«dêmf  s  mers ,  s'en  rapprochent  beaucoup. 

EPONGE  D'ÉGLANTIER.  Nom  d.e  la  galle  de  Véglah^ 
Uer.  F.  les  motà  Galle,  D^plolèpe  et  RdsiER.  (b.)     * 

EPONGE  PYROTECHYQUE.  On  appelle  quelijwî- 
fois  ainsi  le  Bolet  ÀwrABOtviE 

EPONGES  (vénerieyTsiloi 

EPONIPE,  Eponides:Gehri 
de-Montfort,  et  très-singulier, 
libre , jinivalvje ,  cloisonnée,  s] 
que  lenticulaire  ;  le  test  recou^ 
formés  en  calotte  ;  marge  carén( 
dessinée  en  arc  et  ayant  en  le 
circonférence,  recouverte  pai 
contre  le  retour  de  la  spire,  et 
extérieur;  cloisons  unies.  . 

Une  seule  espèce  constitue  ce  genre,  ot  elle  a  moins  d'une 
lîgne  de  diamètre.  On  là  trouve  dans  la  Méditerranée,  sur 
les  varecs.  Fichel  et  MoU  l'ont,  les  premiers ,  f?iit  connoî- 
tre  sous  le  nom  de  Nautflus  répandus,  (rO 

EPOjSiTES.  Salbanpes  ou  Lisière^  d'un  èlo».  T.  Salt 
MANDES  .et  Filon,  (pat,)  .  ;.    . 

EPOPS.  Nom  grec  de  la  Huppe.  (V.).  i  > 

EPQPSIDES.  Nom. d'une  famille 4c  F^rdre  des  oiseauir 
sylyains^ .  et  de  là;:  jtribu  des  Ani$odagtyi;esI  F.  cesmôtSi-    • 

Çafiajct^s  :  pied«  yni^dtoci<es ,  un  peu  robustes  ;  tarses  aane^ 
lés  ,  nus  ;  doigts  e.iité^eiars  réunis  seulement  à^la  base  ;  ppiic^ 
épaté;  J)ec  gl2d>re  à  l'origine,  allongé,  un  peugrâLe,  arqué ,  ou 
entier  ,  ou  échancréV;  langue  courte  1, . entière  bher  les  uns , 
médiocre  et  ciliée  k  la  pointe  chez  les  autres.  Cette  famille 
est  composée  desgepres;  Poi,0(ffliQN,FoifidîiERj,  PupuTet 
Promérops.  r.  ces  mots.  (V.)  ?  '  \     v 

EPOU  VANTAIL.  Nom  d'un  HpwwDïLLEDE  mer.  (y.) 

EPPE.  C'est  l'AcHE  {opium  graoeolens) ,  eii  Hollande.  (tA.) 

EPPICH  ,  EWl.G,  ERDEWIGE.  Divers  nqms  alle- 
mands du  Lierre.  Le  prenais  de  ces  noms  s'applique  égalç; 


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38.  E  Q  U 

ment  à  la  herU ,  à  la  ficaire  et  à  d'autres  plantes,  dam  dnreni 
cantons  de  l'AUemagne.  (li9.) 

£PR AULT.  Le  Céleri  est  ainsi  a)ppelé  dans  quelques 
cantons,  (ln.)  ^ 

SPREINTES.  Ce  sont,  en  terme  de  chasse  «  les  fientes 
des  Loutres.  K.  ce  mot.  (s.) 

EPROT.    r.  ESPROT.  (DESM.) 

EPUREE  V  Epunea.  C'est  le  même  genre  fue  Panzèie. 

EPXJRGE,  N'ôm  spécifique  d'une  Euphorbe,  (b.) 

EQTJAPIUM  ,  Gaza  ,  ouFfir^U  de  chepal.  C'est  k;  Ma- 
ÇEROK  (  Smyrnîum  olus  airum  ).  (m.) 

EQUATEUR.  Gcand  cercle  qu'on  suppose  diviser  latem 
en  deux  parties  ëgale^  ,  qu'on  nomme  Yhémùphèm  boréal^  et 
Thémisphère  austral'  ou  méridional  y  quoique  les  deux  hénih- 
sphères  ne  soient  ^n  effet  pas  plus  méridionaux  l'un  que  l'au- 
tre ;  et  Ton  n!a  donné  ce  nom  bi  rbémîsphère  apposé  aa 
tt&tre ,  que  parce  qu^il  est  au  midi  par  rapport  à  nous. 

L'équateur  est  traversé  à  angles  droits  par  la  ligne  idéale 
qn^on.nommè  Vaxedèla  terre  y  et  c'est  dans  le  plan  de  Téqua-» 
teur  que  se  fait  son  mouvement  diurne  v^mais  dans  sa  marche 
annuelle  ,  la  terre  parcourt  le  cercle  qu'on  nomnae  VécI^ 
iiquèy  dont  le  plan  ç'oiipe  celui  de  Téqu^teur  sous  un  angle 
d'^environ  2^  degrés  ;  c'est  cette  olUquké  de  Vécliptique  ^ 
opère  la  variété  èfts  saisons.  (PAT.) 

EQUERRE.  V,  Cuisse,  (s.) 
;  EQUirC^NICÙLUM  de  Gaza,  Cest  le  Fenouii.  (  Ane^ 
Aimt  fomiculum  jJj.^.  (LH,)  . 

ÉQUINOXE.  On  donne  ce  nom  aux  deux  époques  fc 
l'année  où  Véquaiear  se  trouvant  perpendiculairement  sous 
le  soleil,  les'jofnrs  sont  égaux  ainr  nuits  dans  toute  la  terre. 
Uéquinoxe  du  printemps  arrive  Iç  sk  m  airs  j  quand  le  soleil 
entre  dans  le  signe  du  Relier;  et  VëgUihbxe  à^  aiUtomùe  arrive 
¥£rsoiea2  ou  a3  Ae*  stpteAiiire ,  an  toiMdentoù  le  soleif  entre 
dans:  le  signe  dé  la  bariaiioev  Ces  deux  ëpoqiïes  sont  redoutées 
des  HuuînsV  àf  caoBé  ders  coups  de^én«  brusques  et  tioiem 
^oi  pour  loùrsise  font  ordinairement  sentir.  (Pat.) 
t  EQUISETACÉES,  Famille  de  pfontes  qui  a  le  genre 
pR&iiE  poturljTpe;  Elle  a  été- appelée  9%mKTÈEs,  *F.  Fou- 

: .  l^UISETUM.  Nom  latin  du  gertrfe  ftiÉLE.  (Msbt.) 

EQUITES,  CheoaUers,  Nom  donné  par  Êinnaeus  à  une  di^ 
7 ision  de  son  genre  Af^ndSb  y  et  qui  dtns  notre  méthode  com- 
pose seule  main^napt  le  même  genres  F.  Papillon  et  LÉ- 
^inOPTÈRES.  (l.) 

EQUOREE,  Mquorea,  Genre  établi  par  Péron ,  dans  U 


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E  R  A  381 

famille  àes  Méduses.  Ses  caractères  sottl  :ct>rps  libre  ,  or- 
iiiculaire,  transparent,  sans  pédoncnlie  et  i^ahs  bras,  maïs 
garni  de  tentacules  ;  bouche  unique  ,  inférieure  et  centrale. 

Lamarek  lui  a  réuni  les  Ct7^iéRi£S  ^et  lés  "Bérékiges  dû 
ménae  auteur,  au  moyen  de  quoi  ce  genre  contient  dix-huh 
espèces ,  la  plupart  figurées  pi,  2  ,  7 ,  8  ,  9  ,  lo  ,  11  et 
12  du  Voyage  de  Pérou  et  Lesueur.  Trois  fl'ientre  elles  ont 
été  décrites  précédemment  par  Forskaël ,  et  figurées  par  lui 
dans  son  Voyage ,  pi.  8 ,  28  et  33.  (B.) 

EQUUS.  Nom  latin  du  Cheval,  (pesm.)* 

ERABLE ,  Acer  ^Hnn.  (  Polygamie  npoaoécie,  )  Genre  de 
plantes  de  la  famille  dés  maipighiacées  ,  qui  comprend  des 
arbres  indigènes  et  étrangers ,  dont  les  fletirs  éani  palygames^ 
c'est-à-dire,  qu'avec  les  fletirs  bermaphroditeè  fertiles  que 
portent  ces  arbres ,  il  se  trouve  sur  chaque  individu  (et  quel- 
quefois siir  des  individus  dîfféf ens  )  des  fleurs  «nisexuellei^ 
mâles  ou  femelles,  mais  qui  ne  sont  telles  que  par  Tavorte- 
ment  de  rtm  des  deux  sexes.  On  en  connôît  une  trentaine 
d'espèces* 

Tous  les  érables  ont  les  feuilles  opposées,  et  le  plus  sou- 
vent découpées  en  lobes ,  avec  un  pétiole  dilaté  à  sa  base  et 
embrassant  à  demi  la  tige;  elles  sont  rarement  terâées  où 
ailées.  ^Les  fleurs  naissent  aux  aisselles  des  feuilles  ou  au  som- 
met des  rameaux ,  et  sont  disposées  en  grappes  ou  en  bou- 
quets corymbîformes;  chacune  est  soutenue  par  un  pédicelle 
muni  d'une  bractée  à  son  extrémité  inférieure. 

Le  nombre  des  parties  de  la  fructification  varie  tellement 
dans  ce  genre,  que  plusieurs  de  ses 'espèces  semblent  n'êtra 
pais  congénères.  Ordinairement  les  fleurs  ont  un  calice  à  cinq 
divisions  profondes  ;  une  corolle  à  cinq  pétales  alternes 
avec  les  mvisionis  du  calice  et  presque  toujours  de  la  même 
éeuleur;  cinq,  huit  oïl  dixétamines  attachées  à  un  cercle  glan- 
duleux, avec  des  filets  çn  alêne  et  des  sommets  oblongs  ;  un 
double  ovaire»  et  un  style  simple,  quelquefois  partagé  et  tou^ 
jours  couronné  par  deux  stigmates  aigus  et  réfléchis. 

Le  fruit  est  composé  de  deux  capsu 
Ventenat  appellent  samares)  jointes  à 
rondes,  un  peu  comprimées,  et  termi 
aile  membraneuse  très-remarquable, 
géant  plus  ou  moins;  Ces  capsules  sont 
tiennent  l'une  et  l'autre  une  ou  deux  s< 
orales.      '  .  ^ 

Voiciles  espèces  d'érables  les  plus  communes:       ' 

Erable  de  montagxîe  ou  Sycomore,  Acer  pseudo-plata^ 
nif5,  Linn.  Il  croît  en  France,  en  Alleitlagne ,  en  Suisse,  etc., 
daBtj  ItS  boi;i  des  montjignes.  G'^st  un-  arbre  élevé  dont  le 


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38a  E  R  A 

tronc  c«t  droit,  V-écorce  brune ,  épaisse  et  raboteuse;  et  U 
bois  blanc  ;  il  est  orné  de  grandes  feuilles  découpées  en  cin^ 
lobes  pointas  et  inégalement  dentés;  leur  surface  supérieure 
est  lisse  et  d'un  vert  foncé ,  Tinférieure  glauque  ou  blanchâtre, 
nerveuse  et  un  peu  velue  ou  pubesçente  dans  la  jeunesse;  les 
pétioles  ont  communément  une  teinte  rougeâtre  pu  pour- 
pre. Il  ne  faut  pas  confondre  cette  espèce  avec  la  suivante, 
dopt  elle  diffère  par  ses  grappes  de  Heurs  oblongues  et  toa^ 
jours  pendantes ,  par  les  angles  saiilans  de  ses  feuilles,  qui 
sont  tous  obtus,  et  par  la  moindre  ouverture  que  forment  les 
deux  ailes  de  son  fruit  D/ailleurs,  dans  cet  érable^  les  fleurs 
s^épanouissent  après  le  développement  des  feuilles.  Il  ofBre 
deux  variétés ,  l'une  à  feuilles  panachées ,  l'autre  connue  sous 
I4  nom  â^ érable  blanc  de  Hollande, 

Cet  arbre  est  très-propre  à  être  employé  à  romemeut 
des  jardins  paysagers,  et  s'y  emploie  en  effet.  On  en  a  tiré 
du  sucre  en  Allemagne.  Son  bois  est  propre  pour  le  touç^ 
pour  Tébénisterie  et  pour  les  instrumens  de  musique.  Soi 
broussin  dispute  de  beauté  aux  arbres  étrangers. 

Erable  PLAIDE  ou  de  Norwége,  ou  afeuilles.de  Pia- 
TANE ,  Acer  platandides ,  Linn.  Il  s'élève  moins  que  le  précé- 
dent, mai$  il  est  fort  droit  et  d'un  beau  port.  Ses  feuilles  iiii- 
santés ,  vertes  et  unies  des  deux  côtés ,  à  cinq  lobes  très-poin- 
tus et  anguleux,  avec  des  angles  rentrans  très-profonds  ;  ses 
fleurs  d'un  vert  jaunâtre,  disposées  en  grappe  courte  et  à 
demi  redressée,  et  ses  capsules  à  ailés  très- écartées,  distûh 
guent  assez,  sans  autres  caractères,  cet  érabfe  de  rérabjede 
montagne.  On  le  trouver  en  Suisse ,  en  Dauphiné,  au  Monf- 
d'Or  ,  dans  le  Languedoc.  Il  fournit  une  variété  ;  ou  plutôt 
une  monstruosité  qu'on  appelle  Erable  à  feuilles^  de  penSf 
qu'on  multiplie  par  la  greffe.  Ses  (leurs  paroissent  avant  le 
développement  des  feuilles.  Lorsqu'on  casse  le  pétiole  it 
ces  dernières  ,  au  printemps ,  il  en  sort  ,jme  liqueur  lai- 
teuse. 

Cet  érable  ,  à  raison  de  sa  liqueur  laiteuse',  ne  reçoit  Ja 
greffe  d'aucune  autre  espèce,       .     »  .  » 

L'Erable  duret ,  Acerbpi^i/olium^yiïLaLTSj  se  trouve dai|« 
les  Basses-Alpes;  il  est  intermédiaire  entre  les.pfécéd^ 
dont  il  partage  les  avantages.      ,,,._,',  ,  ...^ 

'On  multiplie  aisément  ces  trois  éraÇïes.p2urIeiirs.graj|ies, 
qu'il  faut  semer,  aussftôt  après  leur  maturité-  dans  P^^  ^^^ 
ordinaire ,  et  couvrir  légèrement.  Elles  germeront  au  prin- 
temps, et  quelques-unes  des  nouvelles  ^plantes  croîtront  au- 
dessus  d'un  pied  dès  la  première  année. 

Erable  commun,  Acer  campestre^  Linn.  Jl  çst  ainsi  nomm^f 
parce  qu'on  le  trouve  presque  parlgjit  en  Europe  ;  il  çrohç»B$ 


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E  R  A  .383 

les  bois  et  lès  haies  y  et  forme  un  petit  arbre  ou  ierbri^eaii 
plus  ou  moins  élevé  ^  selon  le  lieu  et  le  sol  qui  l'ont  vu  nattre; 
«on  écoTce  est  grisâtre  et  crevassée  ;  ses  feuilles  \^  de  grandeur 
médiocre ,  sont  divisées  en  cinq  lobes  obtus.  Il  produit  des  (leufs 
d'un  vert  jaunâtre  rémiies  en  grappes  courtes^  et  des  fruits 
dont  les  ailes  presque  écartées  forment  une  ligne  droite. - 

Cet  érable  ,  qu'on  appelle  quelquefois  petit  érable  des^îs^ 
est  très-touffu ,  souffre  tris^bien  le  ciseau ,  et  peut  servir  i 
lairQ  de  belles  palissades  et  d'excellentes  baiçs.  Il  est  peu  dé- 
licat sar  la  nature  du  terrain*  Son  bois  offre. les  mêmes  ^ydi^- 
tages  que  le  précédent,  et  même  passe  pour  être  plus  liant 
et  meilleur  au  feu.  ^ 

Les  Erables OPXLE ,  trilobé,  de.Cakdte,  be  MoNTPELi* 
LIER  ,  sont  certainevfient  trois  espèces,  mais  très-peu  diffé-^ 
rentes.  Elles  se  distinguent  par  des  feuilles  plus  coriaces'  et 
d'un  vert  foncé.  Elles  se  font  remarquer  dans  les  jardins  pa]>- 
sagèrs.  On  les  multiplie  par  le  semis  de  leurs  graines  et  par 
la  gttffe  sur  le  sycomore.  t     . 

Erable  de  Tartarie,  Acer  taiariaim^  JLinn,  AAre 
•moyen,  ou  grand  arbris^au  dont  les  feuilles  sont  en  coem^^ 
presque  simples ,  un  peu  anguleuses ,  finema[it  dentées^  tt 
d'un  vert  très-  gai.  Ses  fleurs  naissent  en  ^rap]^  composée» 
boites  et  courtes  ;  lettr  calice  est  un  peu  rougeâtre  en  dehors^ 
leurs  pétales  sont  blancs ,  et  les  étamines  saillantes  bors  de 
la  fleur.  Les  ailes  des  fruits  grandes,  trèsHuinces  et  rappro- 
chées ,  offrent  une  teinte  rougeâtre  ou  pourprée  en  leur  bori 
Intérieur ,  dans  le  commebcement  de  leur  maturité.  Cet  ar-^ 
bre  ,  qui  fleurit  assez  tard ,  croît  en  Tartarie  ;.  il  se  plaît  daas 
les  terres  humides  et  n^est  point  délicat  ;  mais  il  est  laâiias 
propre  que  les  précédens  à  Fomement  des  Jak'dins. 

Les  érables  qui  suivent ,  sont  tous  indigènes  de  T  Amérique 
septentrionale;  ils  ont  été  envoyés  en  France  par  M.  ie  comte 
de  la  Galissonnière ,  et  MM.  DiAïamel  les  ont  obtenus  de 
graines. 

Erable  A  feuilles  de  frêne  ,  Acer  negimâo ,  Linn.  Il  est 
originaire  de  Virginie ,  et  il  s'élève  à  une  hauteur  consid^-- 
rable.  On  le  distingue  aisén^ent  des  autres  ^^/a^parses  fniitr 
plus  petits,  et  par  son  feuillage  d'un  vert^très^i ,  qui  reisf. 
semblé  à' celui  an  frêne.  Se$  fleurs  sontdioïque»,  <et  paroissent 
avant  rentier  développement  des  feuilles  v  Oto>fô«t  j[|i«ltii|t^ier 
cet  érable  par  boutures;  mais  il  vaut  beaUtoii|)^  mjeuxle^ire 
par  ses  semences,  qui  jaaArissewt  très  rjt^.ie»  d^iiatJaos  clihqa^t$; 

Erable  jaspé.  G estVacermnàdens&èa  Jar^n  desiP{antêèl, 
et  Va€er  stnattan  de  Lamarçlc.  Il  est:  remarquable  par  larbéUè 


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384  E  R  A 

couleur  de  sa  ttgè  et  de  sea  priBcipdles  braùcfae^^  qui  soù\ 
d'un  vert  glauque,  relevé  destries  blanchâtres.  On  le  distingue 
aussi  k  ses  feuilles ,  les  plus  grandes  de  toutes  les  espèces  do 
;genre.  Ses  fleurs  pendent  en  grappes  vertes,  et  sestrapsnles 
ont  chacune  d'un  cdté ,  une  fossette  eUiptique. 

Cet  arbre  croit  naturellement  dans  le  Canada  et  se  cul- 
4ive  dans  nos  jardins  paysagers  qu'il  orne  beaucoup.  On  le 
multiplie  principalement  par  la  greffe  sur  l'ËR  able  stgomou. 

'EïikVhEBEhkVl.THSYLykWJE^Acerperuyiçamatm^  lÂùn.; Acer 
spicatum ,  Lam.  Cette  espèce  n'est  pas  aussi  belle  qfUe  la  pré- 
<édente  ;  elle  en  diffère  par  ses  fruits  moins  fi;ran^,v^t  sur- 
t%it  par  la  disposition  de  ses  (leurs ,  qui ,  au  heu  d'être  pen- 
-dantes,  viennent  en  bouquets  ou  épis  redressés.,  Les  feuflles 
ovales,et  un  pceu  en  cœtir  à  leur  base,  sont  terminées  par  trois 
lobes  pointus  ;  celui  du  milieu  est  toujours  le  plus  grand  ; 
-quelquefois  elles  ont  comme  cinq  lobes. 

On  trouve  cet  érable  dans  plusieurs  parties  de  l'Amérique 
septentrionale ,  mais  particulièrement  en  Pensylvanie.^ 

jL'EraslE  de  moih'AGNE  ,  Acer  spkàtùm ,  se  rapproche 
beaucoup  du  précédent;  mais  il, est  à  peine  strié  de  blanc, 
iet  ses  épis  de  fleurs  sont  droits.  Il  vient  du  même  pays  ,  et 
se  cultive  de  même  dans  nos  jardins. 

EàABLB  i>E  Vi&GiifiE,  AccT  erwcarfw^^  Mich. ,  a  été  géné- 
ralement confondu  avec  le  suivant.  Ses  feuilles  grandes, 
très  "  minces  et  portées  sur  de  menus  pétioles ,  sont  dé- 
Jcoupées  en  cinq  lobes  aiguâ  et  dentés  ;  leur  surface  supé- 
rieure est  d'un  vert  luisant,  et  inférieure  d'un  blanc  ar- 
f;enté  avec  des  nervuirés  saillantes  ;  lorsqu'elles  sont  tant 
soât  peu  agitées  par  l'a^,  ses  deux  nuances  se  ÉEièletot  et  offrent 
un  coup  d'œii  irès-agréable.  Cet  arbre  a  d'ailleurs  un  beau 
l>ort,  et  parvient  à  une  grande  hauteur.  Il  porte  des  fleurs 
dioïques  ;  elles  paroissent  avant  les  feuilles  ,  sur  la  fin  de  l'hi- 
ver ou  an  printemps.  ISHés  forment  des  ombelles  sessiles. 

Cet  érable  est  vraisemblablement  le  pioi'ne  du  Canada ,  et 

Îar  conséquent  T^in  des  deux  arbres  de  ce  genre  j  dont  les 
iânadiens  retirent  du  sucre»  lia  beauté  de  son  feuillage  le 
rend  très-propre  k  orner  les  bosquets  d'été  ;  il  peut  aussi  être 
planté  en  alléesvll  est  aufouird'hui  trèi^eommun  dans  les  jardins 
dej»  envirofis  de  Paris.  C'est  de  gràinei»  ^u'on  le  multiplie. 
*  'E^ikMJEno^iSéi vulgairement I'Erable  de  Cdàu^s  Wa- 
«Sft>  Acè^mBrmSh^i^r',  ^  étécdnfonduavèe  le  précédent  àoiA 
il  d^é^é  pkt  éft  'gfawiteur  beaueb^iMÛndre,  par  «es  &m» 
hiûn  plus  ^etitsv  taiàis^Telus  et  ronges;  ses  feunles  on|  leurs 
l6b^s,  leurs  dents  et:  leurs  angles  pointus^,  %t  leur  surface  in- 
férieure est  couverte  d'un  léger  duvet  j  très*abondant  dan» 


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E  R  A  385 

]enf  jeaneiise.  On  le  cultive  aussi,  malii  nioins  fréquemment, 
dans  nos  jardins* 

Erable  i^oia,  Mich. ,  est  depuis  peu  de  temps  introduit 
dans  nos  jsmiins.  Il  se  rapprodie  infiniment  du  suivant,  et 
donne  prra^fsment  du  sucre  comme  lui. 

Eaasle  a  sucre,  Acer  sacchannum^  Linn.^  dppèlë  aussi 
érable  plant  du  Canadif^  sans  doute  à  cause  de  la  ressemblance 
qu'il  a  avec  notre  étable  plane.  Il  en  diffère  par  ses  feuilles 
^qui  ne  sont  point ,  comme  dans  Ce  dernier,  luisantes  en 
dessous ,  mab  d'une  couleur  mate  ou  terne  ;  elles  ont 
aussi  plus  d'épaisseur,  et  prennent  en  automne  une  teinte 

tourpre  ,  ce  qui  n^ arrive  pas  au  plane  ;  leurs  lobes ,  au  nom* 
re  de  cinq,  sont  anguleux  et  aigus.  On  peut  le  distinguer 
encore  par  son  fruit  qui  a  ses  ailes  moins  longues  et  moins 
écartées;  ses  capsules  sont  renflées.  Ses  fleurs  «viennent  en 
bouquets  lâches  ou  en  grappes  courtes  peu  garnies. 

Cet  arbre  intéressant  est  naturel  au  Canada  et  à  la 
Pensylvanie  ;  nous  le  possédons  depuis  assez  long  -  temps 
en  France.  Il  n'exige  pas  une  terre  humide ,  mais  il  faut 
qn^il  soit  à  Tabri  d'Un  soleil  bnllaùt.  Planté  en  avenues  , 
il  peut  servir  de  décoratioù.  Malgré  sa  ressemblance  à  l'exté- 
rieur avec  le  plane  ^  il  ne  pretid  pas  cependant  lorsqu'on  le 
greffe  sur  ce  dernier  ;  mais  il  prend  très-bien  sUr  le  sycomore» 
C'est  un  des  plus  beaux  arbres  de  l'Amérique ,  et  son  bois 
est  fort  estimé,  surtout  des  menuisiers.  La  liqueur  sucrée  qu'il 
fournit  te  rend  précieux  aux  habitans  de  ce  pays.  Entre  plu- 
sieurs éraHes  de  ces  contrées  ,  desquels  on  retire  cette  liqueur 
qui,  épaissie,  sert  aux  mêmes  usages  que  le  sucre,  cette  es- 
pèce est  celle  qui  en  fournit  le  plus  abondamment 

On  distingue,  en  Amérique,  deux  sortes  de  sucre  que  l'on 
retire  de  deux  espèces  à' érables  qui  y  croissent  ;  le  premier 
sucre  s'ap^Ue  sucre  d'érable ,  et  le  second  sucre  de  plaine  ;  ce- 
luir-ci  est  fourni  par  V érable  de  Virginie ,  et  l'autre  par  celui 
que  nous  venons  de  décrire. . 

«r  La  liqueur  de  ces  érables,  dit  M.  Duhamel,  est,  au  sortie 
de  l'arbre  ,  claire  et  limpide  comme  l'eau  la  mieux  filtrée  ;; 
elle  est  très-frakhe,  et  elle  laisse  dans  la  bouche  un  petit 
goût  sucré  fort  agréable.  L'eau  d'érable  est  plus  sucrée  qUi© 
celle  de  plaine^  mais  le  sucre  àeylaine  est^pius  agréable  que 
celui  à! érable.  L'une  et  l'autre  espèce  d'eau  est  fort  saine ,  et 
on  ne  remarque  point  qu'elle  ait  jamais  incommodé  ceux  qui 
en  ont  bu ,  même  après  des  exercices  violens  et  étSint  ^out  en 
sueur:  elle  passe  très -promptement par  les  urines.  Oncoxi** 
centre  cette  liqueur  par  l'évaporation  au  u^oy^a  du  feu.  Au$^ 


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38p:  E  R  A 

sUAt  qa'elU  a  acqaU  la  coBftUtance  4*iiii  sirop  épais,  on  la 
y  erse  dans  des  moules  de  terre  ou  d'écorce  de  bouleau;  en 
9f»  refr9idi9fiai»4 ,  le  sirop  se  Aircit  »  a%  Ton  a  ainsi  des  p^ôns 
ondo^  tablettes  d'ua  sucre  roux  et  presque  transpareiu,  quie$t 
assez  agréable  si  Ton  a  sa  aUeisidre  le  degré  de  cuisson  con^ 
tenabl^  y  car  le  «ocre  A^émUe  trop  ^;ak  a  no  goàt  de  mélasse 
qui  est  pea  gracieux. 

ff  Deux  c^Ats  pintes  de  liqueur  sucrée  produisent  ordinai- 
rement dix  Uvres  de  siucro.  On  l'emploie  au  Canada  aux  lûè^ 
mes  usages  que  le  sucre  de  canne,  surtout  comwe  remède 
adouc^sant  et  pectoral,  On  la  raffine  t  et  alors  il  ne  difi 
fère  du  sucre  de  canne  ^  ni  par.  Taspeet ,  ni  par  le  goût 

«  La  récolte  du  sucre  dVroife,  se  fait  eabiver;  elle 
dure  un  ou  deux  mois,  selon  le  temps  qu'on  veut  y  em^oyer; 
les  habitans  du  Canada  commencent  et  finissent  un  inois  pins 
tard  que  les  Illinois ,  parce  qu'ils  ont  les  hivers  beaoeoap 
plus  longs. 

Plusieurs  font  dés  entailles  aux  arbres  du  cdté  du  sud» 
pour  que  la  sève,  disent -ils,  coule  plus  abondamment; 
sous  ces  entailles  sont  de  petites  plaques  de  fer  blanc,  H^ 
posées  de  manière  à  recevoir  l'eau  qui  en  distille^  laquelle, 
après  avoir  coulé  le  long  d^un  morceau  de  bois  attenant 
i.  la  plaque,  tombe  goutte  à  goutte  dans  une  auge.  Ces 

Eouttes  se  succèdent  assez  rapidement  lorsque  le  temps  est 
irvorable.  Alors ,  il  faut  plus  d'une  heure  pour  en  avoir 
une  pinte.  Le  meilleur  temps  pour  cette  distillation,  estuB 
air  calme,  sec  et  serein;  car  lorsqu'il  fait  du  vent  et  delà 
pluie ,  il  n^en  distille  pas  une  seule  goutte.^  On  obServe  en- 
core que  cette  distillation  se  fait  mieux  la  nuit  que  Le  jour ,  ^ 
tenipérature  égale.  Lorsque  les  auges  sont  remplies ,  on  met 
Peau  qu'elles  contiennent  dans  des  chaudières  placées  sur  le 
feu ,  qu*on  entretient  toujours  pleines ,  jusqu'à  çe^ue  le  tout 
^oît  en  consistance  de  sirop^  Plusieurs  le  conservent  dans  cet 
état;  d'autres  le  réduisent  en  sucre,  qui  est  plus  ou  moins  beau, 
selon  les  précautions  qui  ont  été' prises. 

ff  II  est  d'usage  de  ne  faire  qu'une  seule  entaille  à  chaque 
aii^re  ;  ainsi  le  nombre  des  entailles  indique  le  nombre  des 
récoltés  auxquelles  elles  ont  servi.  Il  seroit  inutile  de  renou- 
veler ces  entailles  pendant  là  récolte ,  parce  qu^elles  resteot 
tocgoors  les  mêmes ,  Farbre  ne  pouvant  travailler  à  sa  gué- 
rison  pendant  l'hiver.  Bans  cette  saison ,  le  froid  rend  la  sén 
incapable  de  se  charger  des  substances  propres  à  consolider 
sa  plaie;  niais  au  printemps,  c'est  autre  chose  :  la  chalenr  fait 
entrei^la  sève  en  fermentation ,  et  c'est  alors  que  l'arbre  tra 
vaille  à  se  guérir ,  c'est-à-dire  à  fermer  les  vaisseaux  qn'oi 


on 


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E  R  A  387 

hiid  Ottvéïrts ,  ^t  à  recoovrîr  sonbok  d'une  nourelle  écorce  ; 
ce  qu'il  n'exécute  pas  parrfaîtement ,  parce  que  répîderme  est 
toujours  endommagé.  Les  habitans  sont  très-souvent  forcés 
de  finir  cette  récolte  plus  tôt  cjii'ils  ne  le  f  (tudroient ,  parce 
qu'il  survient  des  temps  cbaudis.  Les  arbres  se  dispoisent  alors 
à  reverdir  ;  le  peu  de  sève  qii'oii  en  obtient ,  n^a  plus  les  mê- 
Hies  qualités;  le  sucre  qu'elle  fournit  a  une  saveur  désagréable, 
€t  purge  comme  la  manne ,  qui  ^  peàt-éire  ,  doit  sa  vertu  pur- 
gative à  ta  même  causé.  » 

c«  C'est  dans  les  vallées  hiJimides  que  l'on  trouve  \e^  érables 
en  plus  grande  quantité;  lorsque  l^habitant  à  mis  sa  récolte 
en  train ,  il  invite  ses  parens  et  amis  a  venir  se  divertir,  pen- 
dant une.  semaine  ,  ce  qui  e$t  toujours  «ccepté  avec  ^oie  ;  car 
les  jeunes  sens  de  Tun  et  l'autre  sexe  «ont  passionnés  pour 
ces  sortes  de  divertissement  La  chasse ,  les  jeux,  les  prome- 
nades ,  Bs  t  Acires  déclarations  et  le  plaisir  de  voir  couler 
la  scve  de  plusieurs  milliers  d^arbres,  sont,  daps  ces  immen- 
ses forêts  y  le  passe-temps  de  la  journée  ;  Theure  du  repos 
venue  ,  toute  la  bande  joyeuse  se  couche  péie-ittèle  dans 
une  mauvaise  cabane ,  où  Ton  entretient  toijours  un  grand 
feu  ». 

Il  est  vraisemblable  qu'on  retlreroit  du  sucre  de  plusteifrs 
autres  érables,  si  on  y  faisoit  un 
venable.  Miller  dit  que  l'espèce 
tant  qu^aucnne  autre  en  sève  suer 
teur  Listeront  extrait  un  assez 
érable  connnun.  Fou^erouxdeB 
comore,  a  pareillement  obtenu 
^\ ,  après  avoir  été  réduite ,  i 
âucrée.  Voyez  son  Hfémcire  sur 
imprimé  parmi  ceux  de  la  So 

1707,  trimestre  duprintemps.  CeMémoirenottsaétéfortutile 
dans  la  rédaction  de  cet /article... - 

Toutes  les  espèces  d'éi:a 
celles  qui  parviennent  à  u 
ifrîses  dans^une  terre  qui  ai 
le  sycomore  de  graines,  *pa 
curer  des  sujets  pont  gref 
Karemêntles  opérations  n 
avee'soin  et  en  saison  co 
enfmé^ y'et  encore  phii$  ceil 
^nntetnn's  ^soit  àmMdermanl  au  nnois  d'aoÀt.  (n.) 

ËRA(BL£S ,  Aeerœ ,  Juissieu.  Famille  dé  ]^hmtes  intermé- 
^tiairef  entre  les  saponacées -et  ïesmalp^iacées.  Elle  est  trop 
peu  différente  de  ces  dernières  pour  ne  leur  être  pas  réunie; 


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388  E  R  A 

aussi  Yentenat  ra-t-il-supprimée  xlans  son  Tableau  èufiffa 
o>égeial  Elle  comprend  trois  genres.  Marronnier,  Pavie 
et  EfiABLE.   F.  ces  mots  et  celui  de  SÏAJLPïGiiïACÉES.  (b.) 

ERACLISSE  ,  Éraclissa.  Genre:  de  plantes ,  établi  ;par 
Forskaël ,  mais  qui  est  le  même  que  TAndraconé.  (b.) 

]ElRAQRO&T£  ,  Eragmstis.  Genre  de  plantes ,  éubiipar 
Pallsot-Beauyob>  aux  dépens  desPATURiNS.  Ses  caractères 
•ont  :  épillets  composés  de  qpatre  à  dix  (leurs  distiquement 
imbriquées;  balle  florale  de  deux  valves  ,  la  supérieure  (en- 
tière ,  inçimée ,  persistante ,  liepliée  par  ses  bords  presque  en 
limaçon  \  des  écailles  ;  ovaice  émarginé  \  semence  bicoAie  ^ 
sillonnée^  > 

Le  PATURiN-AMOUilErrE,  Poa  énd^itis^  Lîrin.,sert  de 
type  à  ce  genre ,  qui  comprend  tine  douisaiâre  d'espèces,  (b.) 

ERAILLÉ-LONGUE-TIGE.  Espèce  de  Boi^t  ,  Bo/e- 
tus  granidaius,  Linn.  j  qui  croit  dans  tes  bois  ^is  éiwirons  de 
Paris,  et  qtii  est  remaniuable  par  l'odcfur  de  soufre  qu'elle 
exhalé  f  odeur  qni]attnoncèséâ  qualités  délétères.  Son  pédicule 
stél^ve  à  5  à  â  potices.  Son  chapeau ,  qui  se  déchire  irréga^ 
Uèrement  f  éstÂ'nn  vert-brun  en  dessus  et  jaune  en  dessous. 
Sa  chair  change  de  couleur  quand  on  Tentame.  . 

Ce  champignon  est  figuré  pi.  fj/^  du  Traité  des  champi- 
gnons de  Paulet.  (B.) 

ERAILiÉ-PERROQtJET>  C'est  epcore  un  Bolet  cou- 
leur feuille  morte  en  dessus  et  vert  en  dessous ,  dont  la  sur- 
lûce  se  déchire  Irrégulièrement  y  et  dont  la  chair  change  de 
couleur  quand  on  l'entame.  Il  y  a  lieu  de  croire  qu'il  est  dan- 

fereux.  On  le  trouve,  dans  les  bois  des  environs  de  Paris, 
^aulét  l'a  figuré  pL  174.  de  son  Traité  des  champignons,  (b.) 

ERAK-MODUN/  C'est  le  nom  donné  parles  Kahnoucb 
au  r«ÊKE  (  Fwwwiw  ejïcaWor  )» -(ljh.) 

ERANGELIE.  Reneaulme,  dam^sés  ouvrages,  donne  et 
^dm  à  là  NlVÉOlE  (  ^aianihus  lUQcdh  v t.  )•  (»•) 

ERANTHÉ,  JBm/i^w.  Genre  établi  pour  placer  FHei- 
^ÉBORÊ  n'fiivER,  Ses  caractères  sont  :  corolle  de  six  ou  sept 
pétales  caducs  ;  cinq  à  sept  nectaires  en  cuiller ,  plo» 
tourts  que  lés  pétales  ;  trois  à  onze  ovaireiâ  sUpilés.  (b.) 

ERAI>iTH£MË  ,  Erqnûiemuwi^  Genre  de  plantes  9  de  h 
dlandrie  monogynie,  fort  vpi^in  dé^  Carmantinës,  ^iiï  pré-* 
^ente  pour  caractères:  un  çaliçç  court ,  titbul^i;&c  ^pj^rsistant  e( 
à  cinq  dents  ;  une  corolle  monopétale ,  infundil^i&cme,  i 
tttb^  |;rêle  >  à  limbe  plane ,  divisé  en  ^uatie  ou  cinq,  paf^ 


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R  R  B  3»i): 

lies  ;  ieas.  étamities;  un-  ovaire  t 
à  style  filiforme  et  à  stigm^e  st 

•  Ce  genre  contient  quatreespèc 
Ge  sont  des  arbrisseau?^  ou  des  h 
posées  ou  alternes ,  et  à'  fleurs  d 
terminaux  ,  qui  ne  sont  pas  ci 
dont' aucun  ne  se  distingue  àisse: 
particulièrement  mentionné,  (ç. 

ÉRANÏHÏMUM.  Nom  dç 
UocUîs'),  par  Gesner  et  Dodon^ 
Fuchsius.  Il  est  possiblq  que  1' 
soit  Tune  de  ççs  planies  ou  ui 
nœus  transporte    ce  npm  à   i| 

THÈME.  (LN.)  .      .       -  .    ,    •     .  . 

ERBArLi;qQCO;iiA,  lîîo^it^li^|i4e  rHoMBiÉE  (Jïo- 

lo^eum  umhriiatum').  {hl^^é'  .  »;  ^         -    ,z  '* 

ERPA-DELLA-ROTA.  No^ni  dojftié,  enPîëmonti  à  ûi\d 

espèce  d^ÂCHiLLÉE  (  Achiilea  herba-rota..  AU.  ).  (u^.)  " 

ERBATO.  Nom -donnée  en  Eàpag^é,  AuPeucèdapum  offi- 

ERBESv,  EaBM ,  EftBSç.  Nom«  alUwaâfnds  du  Pbis  cux-f 
TlVÉ  (  Pmwi».  'saïhum  )*  (lN;)  ^  ^  '  •  \ 

ERBIATOM.  Les' Africai;!^  de  lacdte  de  Barbaicîe  dpn- 
npient  ce  nom  aux  câprjers ,  du  temps  de  Djoscorfdç-  ^iN.') 

ÉRBIN.  Nom  vulgaire  des  CAi^CEtES,  genre  da  la  liimiU» 
des  graminées^ (b«)       ■  •■  ■  ^ 

ERBIONE.  Le  Pois  cultjtvé  (^  Pisum^iimm)  pori^  ce 
îaôm  â  Mîlata.  {L^.^h       ^     '     * 

ERBIS.  V.  Erbeç-  (ln.) 

ElJBSBOHNENirt  Eyerbot^eî?.  Nomi  donnés,  en  Al- 
lemagne ,  au  Haricot  nain  (  Phaseolus  vidgam  ),  (Lîï.) 

Ï1.RBSË.  Nom  donné)  en  Atlemague,  à^ifférentes  plantes, 
et  notamment  aux.  Pois  (  Pisum  )  ,  à  quelque;^  Gesses  ,  au 

GaOSEJULLlER  A  MAQOERÈAtJXS  etc.  (ln.) 

]plRBSJSL ,  EaBsraM)RNC  Noms,  allemands,  d^  UEpu<£^ 

VINETTE.  (ln.)  (.     ;}    -.>^    a  ■••    ^  i 

ERB&ENBAtJ]»;  Nom  de  rAcACiA/eri  Ailémagne  (  ^- 
biiUa  pseudo-acacùi,  L*).  (I.N.)     • 

ERB&ENWURGER  et  Èrwenstrang.  Nçms  de  l'O- 
RO£ANÇH£(  Orob,  major  ^  ^  e1[^  Allemagne,  (ln.) 

ERBSHOSËN.  F:  EftfesEL.  (LN.O 

ERBSICHDORN.  T.  Erb^el.  (lîi,)      '  : 

♦  ERGINITE.  M.  de  Napîone  a  nommé  ainsi  le  minéral 


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^  cn/oifinme  y  tt  àefïùs 

WrK.  (LUC.) 

1'£PHIÉJLI5  de  Schre- 

Allemands  donnent  ce 
PINAH BpuR3 ,  aux  Ct- 
UBGESi  et  aux  TauF- 

ade  Une),  En  AUe- 
iBouas  et  à  la  Pommis- 

l  BûTpR.  (V.) 

„  „„  TOPINAMBOUR ,  en  Aile- 

liiagne.  (ln*) 

KRDEUHÈH-FU:  C'est,  en  Hongrie ,  le  nom  de  laMi- 
^"^"nm^^^  (  ^^^'if'^  mdissophyllum ,  L.  ).  (W.) 
.    JfiAÏiEi-MESTEa.   Cest ,  i'AspÉRULE  onoRAirrE^en 

Hongne.  (ln.)  :.\     .  . 

ERI)EPBEU(Jùl€W!d?\fem?,  enallemand).  La  Ter- 
bette,  le  Lierre,  la  Cymbal  aire  et  le  Ciste  hélianthèmb 
pç^rtepte?  nom.,  ea  AjUe»agiie.  (lw.^ 

ERDEWIG.  L'un  desnoms*iXwm?,en  Allemagne.  (l5.) 

ÇRDFEIGEN.  C'est  ia  Gesse  tubéreuse  (  Laihyrus  tur 
lerosus) ,  en  Allemagne,  (llï.) 

ERDGAHiE.  Nom  donné  par  les  Allemands ,  à  la  Pe- 
tite Centaurée  (  Gentùma  éseniaunum)^  à  la  GjeulXIOI^  OFn-, 
CINALE  ,  Çt  au  NoSTOa  (LH,).  | 

ERDGËRSTE.  Nom  allemand  de  la  Ficaire  ,  «snèce 
de  Renoncule,  (ln.) 

ERDHOPFEN.L'to4«&  BQms  aUemaniï,  d^  MttlE- 

PERTUIS.  (LN.) 

f^RDKRAUT  et  Erormic».  Noms  de  la  Fuhbtsiuie  ,  en 

Allemagne;  (ln.)  . 

ERDMAUSE.  Nom  allemand  de  la  Gessk  tuséreusi 
j(  Lathyms  tuberosus  ,  J^,.  )  ^  dppejiée  ^wsi  Erm^rdsln  ,  Eréffd' 
gen  et  Erdeicheln.  (ln.) 

ERDMOHREN.  VA^ti^ab^^gfyeyphylk»  esjt  smù  nmn- 
mé  dans  quelques  contrées  all^mand^S.  (l1[.) 

ERDNUSS.  C'est,  en  Allemagne ,  l'espèce  d'ÛRNiTHO- 
GALE  appelée  chez  nous  la  Dame  b'onze  veures  (  OrmA- 
umbdlatum  )  ,  à  cause  de  ses  fleurs  qui  s'épanouissent  Ters 
onze  heures  du  ma,tin.  (ln.) 

ERDRAXJCH.  C'est  la  Fumeterre,  en  AJleniapie.  (ln.)» 


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,♦ 


ERE  8j^î 

ERDROSE.  Ceit,  m  Allemagiie,  le  nom  d'àirRosiEa 
(^Rosa  spinodssimay,  et  da  Ltghkidi  dioïque.  <».) 

ERDTUFFELN ,  Erdtotfeln  ^  ërmimbk  et  E&^^od. 
Noms  de  la  PoiiME-x>£-T£RR£,  en  Allemagne.  <ln.) 

ERDWINDE.  Nom  ^^e  les  Allemaa£i  donnetit  ati  Li- 
seron DES  CHAMPS  (jOonQohulus  arQensis  ),  et  à  TEliATll»  (  ^n- 
tirrhimim  elaUns^  L.  ).  (ln.) 

ERfiltË  on  Herevé.  Terre  ardleuse  qu^on  ajoute  aami- 
tterâî  de  fer  abondant  en  terre  cdcalre,  pour  enfaciCterla 

ERÊBË  ,  Êrehus.  Noni  que  f  ai  donnée  dans  ^ouvrage  in- 
titulé Cdnsiâérations  générales  sur  VOrdre  naturel  des  ùiMOcés^ 
des  Arachnides  et  des  Insectes  9  à  un  genre  démembré  dé  celiïi 
de  Ifoctua  dé  Ëâbricios.  Il  éât  composé  des  esûicts  q^  ont 
le  trmsrèftoe  et  dernier  article  des  palpes  înûtiettt ,  <m  de 
cet»  qui  sont  ât>parens,  grêles,  allongés,  et  presqtre  uns.  féUcs  ' 
^tit  ceHes(  qu^on  a  nommées^':  strix  ,  tubo ,  ôdafà,  crepuscu^ 
keiis  ;  la  plu^tart  sont  eitotiques  ,  grandes  ,  et  dlit  tes  iAti 
presque  borfiJdntalcs.  (l.) 

EREBINTHUS.  Nonjr  donné  par  Hîppocraté  âtf  PoîS- 
OHlCttE  (  Ciéèi^  arieHnam^  L.  ).  Il  déstgtie  aussi  mi  genre  établi 
ûtit  le  Gedega  de  Vti^g^ ,  lequel  n*â  pas  été  adopté,  (tî^.) 

ERECT?A.  Pfemier  ordre  et  ppemière  faittîlle  dé  itiâtii- 
rtrifères ,  sebd  Illiger  {Pwdt,  mantm,)^  Côtre^oddaitt  à 
Fordrc  des  Bimanes,  et  renfermant  le  seul  genre  Hoïibîe. 
V.  ces  mots.  (Wèsm.) 

ERÉCTFTEîSdeDiôscôride.  Cest  un  SÉim^Joilî,  d^atptès 
Adansoii.  (ln.)  ^  ' 

EREIKÊ ,  Dloscoride:  r:  EArCA.  (LN.) 
ÉRÈME;  S<)rte  de  FRtjrr.  lï  répond  à  Gkaim  NtJÊ  it 
lAmaet^^  et  A'6ffrenî  valvé^ni&titttreà,  tircite  dnàtjïè'.Lés 
IrAÉié^s  en  offrent  des  eiemplcs^  (b.) 
EREMOWîïLÉ,    ErWAopMns:  Poissonr  dé  rivière  dé 
,  Santa-^FéV'de  Bogota ,  décrit  par  Hmnbcrïdt  dàlii^  léifeOb- 
«erraiSons  ^e  ssdologie  qui  iû^t.^t^H^  4i  sonVoyage  dâitePA- 
mériqné  j0t^iMt:  Il  est  îef  ordre  des  apodes  et  de  \i 
forme  dés.^ngtiiHé^.Sa  I(n!igaeur  est  auphrs  d%ïn  pied.  Se«l^ 
H  formé  mrgeài^e,  dont  les  ^safTâctèreà  àont  :  corps  allongé , 
de  èotrfeâf  ^  depléttA,  fâlikée  de  vert  ;  sise  bai^biUonsf  à  la 
mâcboire'Sttpérîeure  ^và  ai^ékïe  an-ddà  de  rinférietfre  ;  àa-^ 
rînes  tubutëed  ;  dents  trds-pefileé  ;  operculé  des  bt^ateclries 
dentetérflâé^e^éirié  dbrdale  de  Imît  rayons;  pectorale  étsfttalè, 
de  sk  v6aikwté^-de  doo2e. 

La  chair  de  ce  poisson  est  excellente.  (B.) 
EREMOPHILLE,  Eremophtita.  Genre  de  plameâ  de  la 
didynamie  angiospermle ,  et  de  la  famUle  des  yerb^nsicéés  ,1 


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Soa  ERE 

ou  mienz  àes  myoporinëès ,  qui  remit  deux  aArisseaox  de  la 

Nouvelle-Hollande ,  encore  incomplètement  observés. 

Ce  genre ,  au  rapport  de  R.  Brovm ,  présente  pour  carac-^ 
ières:  un  calice  à  cinq  divisions;  une  corolle;  qn  drape  sec 
à  quatre  loges  et  à  ^atre  semences ,  entouré  par  le  calice 
desséché.  (B/) 

.  £RÉ$E^  finfims,  WalcL  Genre  d'arachnides  puloMH 
naires,  de  la  faroîUe  des  aranéides,  tribu  des  ^attigrades» 
dont  les  caractères  sont  :  yeux  formant,  quatre  par  quatre» 
deux  quadrilatères ,  dont  un  très-petit,  însorit  antérieure- 
ment dans  Tautre  ;  les  deux  posténeurs  de  ce  dernier  les  plus 
|;rands  de  tous;  lèvre  triangulaire. 

Les  érè^es ,  quoique  semblables  ^wl  autres  aranéidea 
saltigrades  par  la  forme  générale  du.  corps,  forment  néan- 
moins un  genre  très-distmct  sous  le  rapport  de  la  disposi- 
tion des  yeux.  Ils  avoisinent ,  à  cet  égard ,  les  aranéides  de 
l'avant-dernière  sons-fan^ille.  Supposons ,  en  effet,  que  les 
deux  yeux  de  la  première  et  de  la  seconde  ligne  se  rapprocheot| 
pour  occuper  un  plus.p^tit  espace,  et  que  le^  deux  laté- 
raux de  la  première  et  les  deux  de  la  dernière  s^en  éloignent  » 
dans  laméine  direction,  pour  venir  se  fixer  à  une  assez  grande 
distance  /des  précédens  ,  près  des  côtés  du  txpnc  ;  nous  au- 
rons fait  prendre  aux  YCux  des  aranéides  ciUgrades  oq 
araignées  loupsy  la  disposition  qu'ils  nous  présentent  dans  les 
ërèses.  Les  deux  postérieurs  sont  moins  distans  l'un  de 
Vautre  que  les  deux  latéraux  de  la  ligne  antérieure  le  soot 
entrte  eux  ;  de  sorte  que  le  quadrilatère ,  formé  par  eux,  es^ 
plus  étroit  postérieurement  et  figure  un  trapèze  ;  les  deux  in- 
termédiaires de  la  première  ligne  et  les  dew  àt  la  seconde , 
qui  sçnt  -très-  rapprochés  les  uxis  dçs  ^utres^  et  /composent  on 
petit  groupé ,  situé' sur  une  éniinence  »  représentât  aussi  im 
trapè2;e»  mais  disposé  en  sen9  iuTerse  de  l'autre,  le  cAté 
ppst^nepr  étant  plus  large,  que  l'antérieur,  ce  qui  vient  de 
çç  que  les  yeux  de  la  seconde  ligne ,  d'aiileijrs. 3n  peu  plus 

S  ^cartes,  [sont  tes  plusgran^  4^,  tous,  comm^jd^p^t^  araignées. 
oup^,  au  lieu  que  dans  le  genre  saUique ,  Içs  deux  Inj^ermé- 
di^lres  de  la  première  Ugne  surpassent  à  cet  égard  les  autres. 
,  Le^  érèses  ont  letropc  plus  bombé  en  ^eyai^^que  les  sal^ 
tiques  ^  Iç  bord  antérieur  est  s^iué  et  plu»  4ni  main»  avancé 
4anf  ^pi)  milieu  ;  les  pattes  soâ  grosses,  courtes^  presque 
égaies  en  longueur ,  et  propres  au  saut;  la  quatrième  est  mi 
peu  plus  longue  que  les  autres  ;  la  première  ensuite  ;  la  troii 
aîème  est  la  plus  courte. 

Qn  troiuvè  ces  aranéides  sur  les  troncs  des  arbres,  sur  les» 
plantes;  ^i  leur  maxiuière  de  virrç  doit  être  la  méœc^^ 


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ERE  393 

celle  des  autres  aranéidés  saltîgrades  ;  mai$nous  n'ayons  paA 
néanmoins ,  à  cet  égard  ,  d'observations  directes. 

I.  Yéni:  latéraux  de  la  preifiière  ligne  portés  sur  un  tubercule  trèi- 
saiilatii;  les  deux  intermédiaire»  de  la  mètae  ligne  plus  grands 
que  les  quatre  Jaiéra^z  $  a})donien  notablement  plus*  Tolumi-» 
neip  que  le  tronc  (ovalaire)  et  cpnvexe. 

EaissEAYÉ,  Erems  îineatus.  Cette  espèce^  qne  M^Dufour 
m'a  envoyée  d'Espagne  ^  forme  nne  division  particulière,  et  se 
«approche  plus  que  les  suivantes  des  araignées  loups.  Le  tra- 
pèze ^  formé  par  les  yeux  latéraux ,  e^t  proportionnellement 
plus  petit ,  les  yeux  étaïit  moins  distans  ;  ils  sont  plus  petits 
^Qfi  ceux  du  petit  trapèze  inscrit ,  et  tous  porté»  sur  une 
émi^ef^îi^j  mais,  qui  ^t  plus  s^isible  et^forme  un  tubercule^ 
amf^intfi  où  &ont  plaicâles  antérieurs,  lie  bord  extérieur 
du  tronc  est  presque  droH^ou  presque  pas  avancé  dans  sou 
milieu*  17 abdomen  est  grand  et  ovâlaire.  Le  corps  de  la  fe-* 
n^elte  a, environ  aîx  lignes  de  long;  iLest  tout  couvert  d'un 
duvet  gris-blancbâtre ,  ponctué  de  noir  sur  l'abdomen  ;  une 
pjUii^içUr  cel^  ^V^  i^c^i^uvce  la  base  des  mandibules  et  de  l'ex- 
trémJté  antérieure  ,d¥  tr^nc ,  es^  roussàtre;  le  front  est  rayé 
lpi^ltudinatemç^t40';<)oir!et  de  gris;  ks  deux  lignes  noires 
extérifîir^  se  pVoloQg^Alto  peu  SQT  le  dos  ^  l'intervalld 
of&e  )  de.  chaque  4:6 te ,  une  rai^  grise  ^  plu$  U^ngue  et  un  peu 
arquée  ;  une  autre  au  milieu  des  quatre  yeux  du  petit  tra-^ 
pèze^^  et  deux  plus  petUesâ^p-dessus^;  tes  yet^x  sont  rougeâtres  ; 
le  dessus  de  ^abdomen  a  deux  bandes  noires  '  et  longitudi-^ 
içialej^  ^  4on^  la  l^rge^r,  varie,  les  pattes  ont  des  tacbei 
.HOireçîft-  :     .    ••      ';,'.. •..',     \  ,•  ,        '.■,;. 

'  il.  Yeux  latdraùx  dé  la  '^^^iéfenière  Hgnff^sessFleir  cm  point  portée  isup 
un  tubercule  Jbdçuldistibct  vles-xlcuxiatermédîaires  de  là  pre- 
mière ligne  plus  petits,  ou  de  la  grandeur  au  plus  des  quatre 
latéraux  ;  abdomen,  petit  ou  mo^^en  (s^.tat>procbant  souvent 
"    de  la  forme  carrée)  ef  déprimé* 

ËRÈSE  FnoiqTAii ,  Ertm^JrOTMis.  Cdrf&  àe.  la  longueur  de 
celui  de  l'espèce  précédente  ^  mam.fiIttsr.Vlai^e  et  paroissant 
pbjs  carré ,:  tout  noir ,  pl^semé  finemeiAc  idé  poils  gri& ,  avec 
la  base  des  mandibules  et  l'extrémité  .antérieure  do  trône  ^ 
garnies  ^'up  duvçt  dlun  bitiQ  roussât^e  j  ^a^^^me^  eti  ovale 
court,  .  ^  .  j  '^ 

.D'Espagne,;  d'où  il  a  été  apporté  .par  M.  De  Lalaftde» 
aide-naturaiiste  au  jardin  du  Roi,  de  i?aris.  Il  se  trouve  ausftî 
^Montpellier.;^* 

Erèse  cil^NABREv,  Ehesus  cirmahennus  ;  A*  cinnahennm^^ 
Wakk.  Hisf.^desaroH*  jf(Kc,  Hj  iah.  10,  fem*;  araneà  cinna-^ 
^nVMi«..OLiV.  ;  4,  monUigera  ^  Yill.  ;  a.   Ji,^^^fidtata,  Roiisi  j' 


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394  ERG 

Coqueb.  Blusi.  ic^fu  imecL  âec.  3  9  itdi.   ^7*  fig*  i3  ;  SdMefit. 
tcon.  Insect. ,  pi.  3à  ,^.  ao. 

La  femelle  %  près  de  quatre  lignes  de  long  ;  le  corps  est 
très-noir ,  avec  des  poils  sur  le  tronc  ;  Fabdomen  est  pres- 
que carré,  arrondi  aux  angles ,  arec  son  dessus  d'un  rouge 
cinnabre ,  et  marqué  de  quatre  gros  points  noirs  (quelque- 
fois sîk)  bjordés  de  blanc,  et  formaïkt  un  carré  ;  les  pattes 
sont  noll^s ,  avec  quatre  anneaux  blancs  aux  trois  premîèreft 
paires ,  et  trois  à  la  dernière  ;  les  bords  latéraux  et  postérieur» 
du  tronc,  les  çuîssçs  et  le  prenôer  article  des  quatre  pattes 
postérieures  sont  d'un  r.ouge  de  cinnabre  pâle. 

M.  Léon  Dttfour  a  trouvé,  tn  Eiqiagne,  «ne  variéfé  de 
cotte  espèce  une  fols  plus  grande  «  et  dont  les  quatre  psme» 
postérieures  sont  noires  comme  les  autres.  J'ai  une  antra 
yariété  où  les  deux  antérieures  seules  n'ont  pas  dé  rouge. 
12unâgaét  min  dé  Péta^a  fome  peut-être  une  «roiriè«« 
variété ,  n'ayant  pas  de  peints  iloks  s«r  le  dessus  de  l'ab* 
ddoseiL 

.  Aux  enviroBs  de  Paris  où<elle  est  fort  rare  ;  au  midi  dé 
la  France  et  en  Itadk:  WLt  saute  peu  ;  relève  S9^%  cesse  en 
Vair  les  pattes  de  devant ,  et  lorsqu^rfle  -a  saisi  sa  proie , 
^llei'entraine  de  cÀté;  Le  mMe  diflère  peu  dé  la  femétte. 
*  BRESIE,  Eteski,  Genre  de  Plumier ,  réuni  depuis  aux 

Co^UtilUOLUERS.  Çb.)         .        ' 

,  ERETMON.  l^mt  doimé  ]^ar  les  ai^ciéns  Egyptiens  i  im 

;  EREUNÈTES.Ndmgénérîqueqttellligeraimpoîsé,  im 
^son  Prodromus ,  k  plusieurs  petits  Tringas  ,  mais  qui  n«  sont 
pas  parfaitement. déterminés.  Cependant,  il  cite  im  oistaa 
du  Brésil,  qui  a  des  raf^orts  Avec  k  trimgm  hêpaleucoe de  Lin- 
BJMis.  (y.) 

ERÈUTODANON.  L'un  des  noms  qne  Dîoscoride  donne 
à  la  Garai^ge.  (ln.) 

£RF.  Nom JioU»dai^  de  bi MoRUSUi»  ou  Mot]^fto»n£S 
OldBAUX  ,  Aimm  fuédia.  (f.v\) 

:.  ERGAt,  IRGBËi^  iiUÎA  et  IRGAL  Bilférens  nom» 
donnés  m  mmf^lm  cùtofouaur  par  les  Tartares.  (lk.) 
:^  ERGATILtï!  où  BRGATILE;  Wom  vulgaire  de  l'Hl- 

RONDELLE  DE  RIVAGE.  (V.) 

ERGERROHNEN.  Noiii  du  Haricot  HAm,  eu  A8e- 
iÉJ^e.YLM.) 

ÉRGETT.  Nom  qu'on  donne',  en  Abyssînie ,  aux  aitrcs 

i^ujféMr^  ACAaK,  \qw  y  sont  très^oiumuns.  (».) 

HiGOT.  MdWKe  des  grain» ,  prtncipalemétat  du  SeioU, 

que,  dans  un  Mémoire  présenté  à  l'Institut  ^  M.  Decandolle 


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ERG  Sgî 

a  prétendu  être  une  espèce  du  genre  ScLÉaaTE^  Sckr^um 
cîcK>us ,  fort  Toîsme  du  Sglérotë  COMPACTJ&  ^  qui  naît  sur  le 
réceptacle  des  composées.  .       , 

Quelques  botanistes,  stimulée  par  Virey,  ont  depuisjetë  des 
doutei  sur  cette  nature  deTEacoi^.  Mais  DesContaînes,  dan» 
son  rapport  dans  lequel  il  balance  les  raisons  pour  et  contre^ 
fait  voir  qu'on^  ne  peut  encore  prononcer  ,  quoique  l'ana-. 
lyse  comparative  faite  par  Vauquelin  soit  contraire  à  l'opi-* 
nion  de  JjecandoUc 

Uajgoi  se  montre  plus  abondant  sur  le  seigle  dans  les  an-» 
nées  humides  et  pluvieuses,   et  surtout  dans   les  terrains 
voisins  des  marais  et  des  bois.  Je  Pai  vu  former  presque  le  quart, 
de  la  récolte.  Son  introductioi 
cruelle  maladie  appelée  gangrç 
bres  tombent  successivem^t  ( 
du  corps  au  moindre  effort.  1 
raison  de  sa  grosseur  et  de  sa 
grain  parles  criblages,  et  i\  estt< 
avec  le  plus  scrupuleuse  exactiti 
le  plus  complet  qui  ait  étépubi 
de  l'économie  agricole  et  doir 
qui  désireroiènt  de  plus  grands  détails  sur  ce  qui  le  concerne. 

ERGOT  DE  COQ.  C'est  une  espèce  de  Panis  (pani- 
cum  crus  galH ,  L.  ).  (ln.) 

ERGOT  DE  COQ.  Nom  spécifique  d'un  Néflier,  (b.) 

EIRGOTÉ.  Les  chasseurs  nomment  un  chien  ergoté,  quand 
son  pied  a  un  ergot  de  surcroît,  (s.) 

ERGOTS  ou  ÉPERONS  ,  Caicaria.  Ce  sqnt  des  ^pèces- 
de  cornes  placées  sur  les  jambes  (  ou  tarses)  des  oiseaux  gal- 
linacés mâles.  On  observe,  que  la  plupart  des  gallinacés  d^-* 
mérique  ,  comme  les  eoUns^  les  hoccos,  les  guans^  etc.,  sont 
privés  à! ergots;  mais  on  enirouve  chez  \e»peranx  toiles,  les  coqs^ 
\t&  faisans  i  les  paons  ^  les  gèlinoUes  ^  etc.  Une  espèce  àepaon 
{papo  bîcalcaraius ,  Linn. , .  ,ou  Véperonnâ^  àt  Buffon  )  améme 
deux  ergois  à  chaque  patte. 

Ces  éperons  sont  de  vraies  cornés,  pourvues  intérieuretnent 
d'une  cheville  osseuse  comme  la  corne  de  bœc^ ^  et  croissent 
de  la'méme  manière.  (  V.  Corne.)  On  a  fait  une  expérience 
curieuse  à  ee  sujet.  Si  Ton  coupe  Vergoi  d'un  coq ,  et  qu'on 
l'implante  dans  sa  crêle,  il  y  prendra  de  l'accroissement ,  et 
fera  un  oiseau  cornu.  C'ést^une  espèce  de  grefTe  animale.  Au 
reste,  les  mâles  seuls  ont  des  ergots;  et  lorsqu'ils  sont  châtrés 
à  leur  naissance  ,  ces  armes  ne  leur  poussent  pas ,  de  même 
que  la  barbe  né  croît  point  aux  eunuques  ,  ni  le  bois  aux 


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39G  .E  R  I 

I 

eerfe  conpës^La  nature  a  donné  àes  ergota  anx.galîmacéi 
mâles ,  eomme  des  cornes  aia  rumînans.  Ces  deux  famllfes 
d^animaux  sont  polygames  9  et  au  temps  du  rat,  râmoar  les 
rend  guerriers  ;  les  plus  courageux  ont  sèuk  le  droit  de  jomr, 
•et  écartent  leurs  poncurrens  par  droit  de  conquête. 

Les.  verrues  des  jambes  du  cheval,  du  bœuf,  etc.,  sont 
analogues  aux  ergots  des  oiiseaux  ^  et  portent  le  même  nom. 
"  Plusieurs  espèces  de  pluviers ,  de  vanneaux ,  àejacançSfàe 
kamichîs^  portent  à  leurs  ailes  une  épin^  pu  ai^illon  osseux , 
dont  ils  se  servent  pour  frapper  et  percer  leurs  ennemis. 
Yt* autruche  est  aussi  armée;  de  cet  éperon  à  ses  ailes,,  et  s'en 
fiiert ,  dit-oQ ,  pour  s'aigutUonner  en  courant,  (virey.) 

ERI ACHNÉ ,  EHachne.  Genre  fort  voisin  des  C  anches, 

Jur  réunit  dix  espèces  de  plantes  de  U  Nouvellc-Holhnde,. 
écouvertes  par  A.  Brown,  • 

Ge  genre  a  pour  caractères  :  un  calîce  de  deux  valves  ren- 
fermant;deux  fleurs,  dont  les  valves  sont  barbues  et  dont  Tune 
est  aristée  dans  la  moitié  des  espèces.  Deux  petites  écailles 
accompagnent  Fovaîre. 

Le  genre  Acm^RiE,  de  PaKsotB-eauvofe,  lui  enlève  tputci 
}es  espèces  ài)>alle  aristée  (b.) 

ERIANTHE ,  Enanthus.  Genre  de  plantes  établi  pari- 
chaux  {Flore  'de  TArfiénque  sepiienirionale)^  d^ns  la  diandriedi- 
gynie  et  dans  la  famille  des  graminées..  U.oflire  ]jour  carac- 
tères :  une  balle  cjtlicinale  de  deuç  valves  presque  égales  et 
environnées  de  poils  à  leur  base;  un^  balle  florale  de  dcm 
valves,  l'extérieure  mutkjue  et  l'inférieure  aristée;  deaicta- 
mines  ;  un  ovaire  à  deux  styles  et  à  deux  appendices  latéram 
eunéiformes  ;  une  semence  oblongue. 

Ce  genre ,  qui  se  rapproche  de  ta  CannaMELLE  ,  et  qac. 
Waltern*a  pas  ^stingué  de  ta  Fi^ouve.,  renferme  denx 
plantes,  dont  l'une  que  j*ai  rapportée  de  la  Caroline,  s'élèrc 
de  six  ^  neuf  pieds  de  haut .  et  croît  tfans  les  lieux  humides. 

^  (B.) 

ERIANTHOS.  Nom  spécifique  d'un  arbre  du  eenrc  dw 
Fromagers  ,  Bomhax  erianthos ,  L. ,  dopit  les  corolles  §od» 
très-laineuses,  (ln.) 

ERIBLE.  Synonyme  d'ARROCHE,  C^.) 

ERIC  A.  Dioscorîde  applique  ce  nom  à  un  petit  arbre 
semblable  au  mynca^  mais  plus  petit.  Thé ophraste  place  ll> 
RlCE  {erice  eierica)  au  nombre  dc^  arbustes  qui  portent  leurs 
fruits  à  l'extrémité  des  branchc?r  Pline  dit  que  IVr/V^des 
Grecs  ressembloit  au  romarin  pour  la  couleur ,  et  s^^m 
par  les  feuilles.  Ces  diverses  données  ont  fait  croire  que  le  w- 
marisque  ou  la  bruyère  en  arbre  éloli  Verica  des  anciens- *• 


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E    R    I  8g^ 

]R.oinaifis  nommoient  aussi  eriôa  Aotre  braj^èr^  (iommune,  et 
appeloient  erîceum ,  le  miel  recaeilli  dans  les  ruches   quâ 
les  abeilles  s'étoient  faites  dsHis  les  Ueux  plantés  de  bruyères^' 
Us  attribuoient  aux  bruyères  lo^i^u  ^^  briser  (dissoudre) 
les  calculs  de  la  vessie.  Tous  Tes  botanistes  ont  conseirvé 
aux  bruyères  le    nom  d'enté  j   et  linnœus  Fa  fixé  dédi- 
élément  au  genre  Bruyèbs^  très-naturel  et  très-nombi^uï 
en  espèces..  Dans  ces  derniers    temps ^    Salisburry  ayant' 
remarqué  que  la  bruyère  commune  (celle  des  anciens)  dii- 
féroit  des  autres  espèces  par  ses  fruits  ^  en  en  faisant  un 
genre ,  crut  devoir  le  nommer  calluna ,   et  non  pas  erUca  ; 
ce  qui  auroit  dû  être  ^  car  en  adoptant  cette  dénomination* 
de  caBuna,  il  deviendroit  nécessaire  de  changer  iei^noms  des 
trois  cents  espèces  ajoutées  depuis.  ' 

Les  botanistes  des  i5> ,  i&.*  et  17.^  siècles  ont  classé  avec.  * 
les  bruyères ,  ou  plutôt  ont  appelé  eii^a  beaucoup  de  petits- 
arbustes  qui  n^oni  de  commun  avec  elles  que  la  forme  ,U 
consistance  ou  la  disposition  des  feuilles^:  tels  Âont  les  ca- 
marines  y  Y  azalée  couchée,  des  passerines  y  des  sarcocouliers  (  pe^  ' 
TèCDO^i  AtBondromèdes',  àesdiosma,  des  brimia,  des  afyssum ,  des 
/7A)r^  connues  sous  lesnoms  de  Bruyères  du  Cap.  V.  encoro 
Salaxis,  Calluna «t  Bl Anus,  (ln.) 
ERICALA.  V.  £ricoila.  (ln.) 

ERIC  A  MARINA.  Rumphius  donne  ce  nomi  trois  esv 

pèces  de  polypiers  marins ,  du  genre  des  Aittipathes  ,  qui 

sont  les  A,  pennacea,  mpiqphytia  elfiabellum  de  Patlas.  (desm.) 

ERICAXiE.  Nom  donné  par  Reneaulme  à  la  Geiitiaiib 

PRII^TANIÈRE.  (B.)     .  . 

ERICE.  F.  Erica.  (ln.) 

ERICHELYOPE.  Genre  de  poissons  qui  fait  partie  des 
blennies  de  Linnseus.  lia  pour  type  laBLENNiE  vivipare,  (b.) 

ERICINÉëS.  Famille  de  plantes  modifiée  par  Desvaux, 
et  à  laquelle  se  réunisscQt  celles  appelées  Rhodoracbes  par* 
Jussieu,  et  Épacridées,  par  R.  Brown.  F.  Bicori^es.  (b^)   * 

ERICjŒ;  FORMIS  (PM.  Alm.,  t. 279,  f.  a.).  C'est  t«' 
.    diosma  ericoîdes ,  L.  (ln.) 

ERICOÏDES  (qui  ressemble  à  la  ^m^/v).  Ce  nom  a  été^ 
donné  à  plusieurs  plantes,  et  spécialement  à  I^Elatine  alsi-' 
VfASTRUM  (Ruppius  et  Buxbaum).  (ln.) 

ERICOÏDES.  V.  Bicorne»,  (b.) 

ERICOÏL  A.  Réneaulme  appelle  2Ûnsi  le  GsiniANAirERTTA. 

(LN.) 

ERICU.  C'est  l'AscLÉPiADE  géante,  (b.) 
ERIGENION.  Plante  de  Dioscoride ,  qu'Adanson  croit 
être  la  Verveine,  (ln.)  * 

ËRIGERON'  Chez  les  Grecs ,  c'étoit  le  nom  A\x  séneçon. 


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39».  E  R  I 

Cette  plante  fleurit  cMfe  le  prenrier  printemps ,  et  se  couvre 
presque  aufisîlôt  d^aigt^ttea  Uattehes^  que  les  anciens  eut 
comparées  à  la  barbe  desvieillardsi  c'est  ce  qu'exprime  le  mot 
ÈaiGERON  {vieillard  dupnrdemfxsyi  et  c'est  ce  qui  fit  nommer 
ce  vég^al  s^ponpar  les  Romains,  du  mot  latin 5tfnec(rieil- 
lard).  Les  botanistes  ont  préféré  ce  dernier  nom  pour  dési* 
gner  le  séneçon ,  et  par  suite  il  est  dereno  celui  d'on  genre 
dont  cette  plante  est  le  type.  Unnasus  s'est  serri  du  nom  dV- 
7^m>R  pour  les  Vïrgerettes  (F»  ce  mot) ,  plantes  ausqnetks 
il  convient  parfaitement.  JJEr^eron^  Lîon.^  comprend  une 
partie  du  virgawea,  et  de  V osier  de  Toumefort ,  et  àR&  espèces 
qui  sont  plâM:ées  tantôt  dans  un  genre  y  tantdc  dans  im 
autre  ,  parmi  les  genres  conyza^  chryaacomm  ^    mvia,  Ves^ 
çhenhachia  de  Moench  est  un  genre  fondié  sur  mae  de  ces  eê- 
*  pèces  ambiguës.  Ily  a  enfcore  ^s  crépiàes  qui  ont  étééésignées 
par  le  nom  A^engeron  ou  à'erigerum.  (vbL) 
ERIK.  !Nom  de  la  Pkunb,  en- Turquie  et  en  Tartane,  (u.) 
ËRIMA-PATBL.  Kom  malabare  d'une  rariété  de  Con- 

ERIMATATI.  Plante  de  l'Inde  k  racine  rampante,  ik 
tigj»berbacéeétaarmentenseii  àfenîUes  akemes,  pétiolées, 
ovales,  pointues ,  épaisses  et  entières  ^  à  fieurs  disposées  es 
longues  grappes  axîUaires ,  qui.  fbrapie  un  genre  peu  coni 
djms  la  pentandrie  pentagynie. 

Ses  caractères  sont  :  un  calice  caduc  partagé  en  cinq  par»* 
ties  ;  ime  corolle  de  cinq  pétales ,  à  sommets  écbanerés  et 
frangés ,  et  à  base  accompagnécr  d'une  écaille  orale  et  poin- 
tue ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  supérieur ,  surmonté  de  cifif 
styles  ;  cmq  baies  fort  petites  ,  ovales  et  monospermes,  (s*) 
"  WBJJSACR  ;  Hyimm.  Genre  de  Champignons  qui  offre 
pour  caractères  :  fongosité  charnue  ou  coriace ,  dont  la  sêT" 
face  inférieure  et  quelquefois  la  supérieure ,  sont  hérissées 
de  pointes  ou  coniques  on  lamelleiBes ,  plus  ordinairement 
diriges  vers  ia  .terre*.  Les  bourgeons  sémdfermes  se  trou- 
vant ^  l'extrémité  de  ces  pointes. 

Les  botanistes  ont  décrit  plus  de  cinqjUante  espèces  de  ce 
genrCf  auxdéj^ens  duquel  ont  été  établis  les  genres  Ubcsin, 
heriçium  9  OnoKTiB  et  Sistot&èiie,  F,  ces  mots ,  ainsi  q^ 
celui  CiiCoPHORE. 

Les  espèces  le  plus  dans  le  cas  d'èlk*e  citées  9  i  raison  àe 
leur  abondance  dans  nos  campagnes  ,  sont  : 

L'EaiNÂCB  HÉRISSON  ,  Hericium  erinaceum ,  qui  est  blanc 
dans  sa' jeunesse  et  jaune  dans  sa  vieiHesse.  Il  crott  sur  U$ 
arbres  mourans,  devient  convexe ,  foittgros^,  et  se  mange» 
dit-on ,  dans  les  Vosges,  On  voit  sa  ficuièo  diin5  H^^^x 
)PJ..34. 


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î 


E  RI  399 

L'Erikace  Barbe  de  Jupiter  ,  Odonda  barha  Jom ,  Pers. 
forme  des  coaches  sur  le  bob  mort.  Il  est  figuré  dans  Bolliard^ 

UÉrinàCË  digité,  Systotrema  diffiata^  Pers.  Il  est  blanc  , 
s'étend sar  les  arbres  morts,  et  offre  des  saillies  courbées  y 
Tclues  et  digitées  à  leur  sommet. 

^  L'ÉaiKAC^  cuRE-OREiiiLB  est  brun ,  a  un  long  pédicule  et 
^  le  cbapeau  latéral  II  ^si  figuré  pi.  4-8i  de  Pouvrage  de  Bul-» 
'  l^ardL  On  le  trouve  sur  le  bois  mort  et  les  écorces  de  pîu 
>       tombées  à  terre. 

L'ÉaiKACE  smxrk,  Hydnum  repandum^  Pers.,  est  jau«* 
nâtre ,  légèrement  lobé ,  a  la  chair  sèche.  On  le  mange  dan» 
auelques  cantons  sous  le  nom  à^urchin^  urchon-rignocke.  Cru  , 
U  a  un  arrière -goût  poivré  et  acerbe.  Bulliard  l'a  figuré 
pL  17a  de  son  Ouvrage. 

L^Érihace  lamelleuIc,  Systotrema  conflùms^  Pers.,  est 
gris ,  mou ,  pédicellé.  On  le  trouve  sur  la  terre.  Bulliard  l'a 
^;urépl.453. 

Les   ESCUDARDES    épineuse  ,     PAPILLÉE ,     COUUEUVRE    el 

CURE-OREILOI  de  Paulet,  appartiennent  à  ce  genre,  (b.) 

ERINACEA.  Clusius(jH/V;?.,  t.  2i4)  donna  le  premier 
ce  nom  à  un  arbris3eau.de  la  famille  des  légumineuses,  qrn 
croît  en  Barbarie  et  dans  le  Midi  de  l'Europe.  Ses  nombreus 
rameaux  se  tarminent  «n  pointe  aiguë,  et  sont  garnis  de 
feuilles  simples  ou  temées ,  caractère  insuffisant  pour  le  dis* 
tinguer  des  anthyUides ,  comme  l'ont  fait  Toumefort  et  Adan-* 
son.  (ln.) 

ERINACEUS»Nom  latin  du  Hérisson.  V.  ce  mot.  (s.) 

ERINE,  Eiinus.  Genre  de  plantes  «de  la  didynamie  an-' 
giospermie  ,  et  de  la  famille  des  personnées ,  ou  mieux  des 
érinées ,  qui  offre  pour  caractères  :  un  calice  divisé  en  cinq 
folioles  lancéolées  et  persistantes  ;  une  corolle  monopétale  ^ 
iu&ândibuliforme  ,  à  tub«  long ,  à  limbe  plane ,  irrégulier , 
partagé  en  cinq  lobes  éehancrés  en  cœur  ;  quatre  étamines, 
dont  deux  plus  courtes  ;  un  ovaire  supérieur ,  ovaW,  chargé 
d'un  style  court  à  stigmate  obtus  ;  une  capsule  ovale ,  bMo- 
colaire  et  polysperme  ,  entourée  par  le  calice.      ^ 

Ce  genre  comprend  une  douzaine  d'espèces ,  dont  une 
d'Europe  ,  une  d'Amérique  ,  et  les  autres  d'Afrique.  Ce  sont  ' 
des  plantes  vivaces,  à  feuilles  ordinairement  alternes,  et  à 
fieurs  disposées  en  épi  axillaire  ou  terminal ,  accompagnées ,  ' 
chacune ,  d'une  bractée. 

L'espèce  d'Europe  ,  I'Eriwe  ALPINE ,   a  les  fleurs  piirpu^ 


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i5.oo  E  R  I 

rines  et  les  feuilles  spatbol^es.  On  la  trouve  dans  les  Alpes  ^ 

tï  on  la  cultive  dans  quelques  jardins  ,  quoique  sa  petitesse 

la  rende  peu  propre  à  Tornement.  On  Fappelle  vulgairement 

Mandeline, 

Parmi  les  autres  ^  la  plus  remarquable  est  TErpïe  odo- 
rante ,  dont  les  feuilles  sont  oblongues  ,  dentées ,  et  les  dé- 
coupures du  limbe  des  fleurs  entières.  Elle  se  trouve  au  Gap 
de  Bonne-^Espéranee.  Ses  fleurs  répandent  une  odeur  trè»- 
«uave.  (b.) 

ERINÉE ,  Enneum  ,  Pers.  Cfenre  de  la  famille  des  cham- 
pignons, Pers*jàe  lafamille  des  algues,  deuxième  tribu  ou  sec- 
tion, les  inchomales  munies  de  filets  fistuleut  ou  simples,  oa 
cloisonnés  on  articulés;  filamens  articulés,  entremêlés,  courts, 
réunis  eti  forme  de  taches  dans  des  caVités  qu'ils  se  forment  k 
^  la  surface  inférieure  ^  pour  Fordinaire ,  des  feuilles  vivantes. 
Un  grandnombre  de  plantes  portent  cette  espèce  parasite;  elle 
est  très-commune  sur  les  feuilles  de  Vigne.  On  remarque 
que  les  filamens  sont  ordinairement  blancs  sur  les  vignes  il 
raisins  blancs ,  quelquefois  brunâtres  et  tirant  sur  le  ronge 
dans  celles  dont  le  raisin  prend  cette  couleur.  F.  EaÉSYPHEet 
UaÈDE.  (P.B.) 

ERINÉES.  Famille  de  plantes  établie  au«  dépens  k 
celle  des  personnées  et  dont  le  type  est  le  genre  Errœ.  R* 
Brown  en  sépare  plusieurs  genres  pour  les  placer  parmi  les 
BuTTNÉRiACÉES.  11  y  a  lieu  de  croire  qu'elle  a  encore  besoin 
d'être  examinée  pour  être  généralement  adopfée.  (b.) 

ERINEOSde  Théophraste.  C'est  le  Caprifiguier.  Vof- 
Figuier,  (ln.) 

ERINERIS.  Synonyme à^Eryngium chez  Dioscoride.  (w) 
ERINUS  et  ERINOS.  Les  anciens  dorfbientcenomàimc 
plante  lactescente  ;  eUe  croîssoit  près  des  fontaines  et  des 
fleuves  ;  ses  feuilles  étoient  plus  petites  que  celles  an  basi- 
lic ;  à  ses  fleurs  blanches  succédoient  des  graines  noires  et 
acerbes  ;  le  suc  laiteux  qu'elle  contenoit  avoit  une  saveur  dou- 
ceâtre. On  la  désig^oit  encore  par  les  mots  erineos  et  echùua, 
dont  Tétymologie  sembleroit  nous  apprendre  que  la  plante 
dont  il  s'agit,  étoit  hérissée  de  poils  durs  {echUios,  hérissoii); 
et  lactescente  à  la  fois  (^erinos^  IctU,  V.  Lobel  ).  Les  commeit- 
tateurs  de  Dioscoride  et  de  Pline  ont  été  fort  enobarrassés 
pour  la  rapporter  à  l'une  de  celles  que  nous  connoissons;  i» 
concluent  assez  généralement  pouf  une  cam/ianK/^Â  c'est  peut- 
être  la  Raiponce,  bu  bien  une  plante  lactescente,  à  la- 
quelle la  description  ci  -  dessus  convient  moins,  de  même 
que  les  noms  Hechinos  etdWînos.  Théophraste  nomme  le  ca- 
prifiguier enneos  ,;  et  Pline  classe  Ve/inos  auprès.  Les  bol»" 


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nisles  atiténeiirs  à  iCoaniefort  distingiioxeot  4efai  maos ,  lé 
grand  qui  est  celui  ci-dessus  ,  et  le  petit  qui  est  la  campai 
nuta^ennus.  Sauvage  a  transporté  ce  noTa  à^eryms  i  la  plante 
appelée a^ero/iiiTt  parles  âlbciens  botanistes  etpar  Toumefort  ; 
linnxusra  conservé  non-seulement  à  la  même  plante,  maijf 
encore  à  son  genre  ,  et  alors,  pour  que  Tapplication  fût 
juste  y  il  faut  supposer  qvCennus  vient  du  grec  etioW^  laine, 
parce  que  pi  e  genre  sont  hérissées  de  poils» 

Au  reste,  c  peu  naturel ^  et  plusieurs  dç 

ses  espèces  i  Tautres,  tels  que  ceux  dé  buçh^ 

nera^maaal  (^.  ËRlNE).  jplnfin  ,.ce  nom 

à'erinus  et  <  ;  devenus  desnoma  $péci^ 

ques  pour  (  li  ressemblent  ^  la  çampqmJe 

éiine  ou  à  I  ;s  sont  plusieurs  espèces  dc 

lobélies.  (ln.)  *   ' 

ERIOC AULON  (tige  laineuse,  en  g 
tié  le  premier  ce  nom  à  une  jolie  petite 
les  marais  4e  l'Amérique  septeniriona] 
dix  angles  sont  couvertes  d\une  laine  îk< 
YerÎQcauion  dècaagidare.  Linnseus  a  ren( 
^^enocaukm.  Ce  genre ,  décrit  dans  ce  £ 
Jonçinelle^  répond  ^u  rondaUa  de  Peti 
porte  !a  plante  dont  Aublet  a  fait  son 
d^deyahl).ri.N.)        ^ 

EWOCÊPHALi;,  JlSWoc^pAflûtf.  Genre  de 

Sgénésie  polygamie  nécessaire,  et  de  la  fan^il 
*s ,  qui  offre  pour  caractères  :  un  calice  cbii 
teneur   de  cinq  folioles ,  et  Tintérieivr  m 
cinq  divisions  toutes  cachées  par  de  longs  poilj 
mâles. tubulés,  à  cinq  4e#s  ouvertes,   dans 
cinqdemi-fleufons  femeU^fertilest  à  languette  courte,  presr 
que  en  cœut,  et  à  trois  crénélures ,  à  la  circonférejice  ;  uii 
réceptacle  commun,  plaide   et  garni  de  paillettes  velues  ; 
plusieurs  semence»  ovoïdes ,  nues  et  vejues. 

Ce  genre  ne  comprend  que  deux  espèces  ^  qui  sont  des  ar- 
brisseaux à  feuilles  épaisses ,  linéaires  ,  entières  ou  divisées  t 
il  fleurs  terminales  ,  disposées  en  corvmbe  ou  en  panicule , 
toutes  ^txxf  originaires  de;  l'Afrique.  L'une  ,  r£RiocéPUAL£ 
A  ooBYVfd^^  est  cultivée  au  Jardm  des  Plantes  de  Paris  ;  ses 
tenilles  ont  une  saveur  aromatique.  L'autre,  I'Eriocé^hale 
A  GRAPPES,  s'éloigne  du  caractère  du  genre  ,  en  ce  que  son 
calice  est  simple.  CbO 

TMophraste  paroit  désig^aer  sous  le  nom  à^etiocephalon 
un  chardon  à  tête  laineuse:  Plukenet  s'est  servi  de  celui 
d^<rîbc^rjpAa/iif  pour  indiquer  une  élégante  espèce  de  bruyère 
(^erica   bruniades)^   remarquable  par  ses   calices  très- lai* 


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4oi  E  R  t 

Vieux.  Dillen  le  ixe  ,  âînsLqne  Linnàeds,  àa  genre  £kid-^ 
céphâLE  décrit  ci-desi(iis  ,  auquel  Vhippiafrutescem  aroit  été 
rapporté,  (ln.)  ^ 

ERIOCHILE  ,  EnocJuIus.  Genre  établi  par  R.Bro^, 

Îiôur  placer  PEpipactis  en  capuchon  ,  dont  la  fleur  dijffière 
ékèretAcnt  de  celle  des  autres,  (b.) 

'  ëRIOCHLOA,  Eriochloa.  Genre  ie  plantes  établi  dans 
le  superbe  ouyrage  dé  Humboldt ,  Bonpland  et  Kunth  « 
siir  les  plantes  de  TAmérique  méridionale ,  aux  dépens  des 
PiPîATHÈRES  de  Palisot'Beauvois.  II  lui  donne  pour  carac- 
tères :  épillet  unilatéral ,  involucre  sétacé ,  persistant  ;  balle 
caiicinalè  dé  deux  valves  aiguës  ,  aristées  ;  balle  florale  de 
deux  valves  obtuses,  beaucoup  plus  courtes  que  la  balle  flo-' 
raie. 

Ce  genre  renferme  deux  espèces  provenanifFune^plns  pe- 
tite, des  rives  de  TOrénèque;  Tautre,  plus  grande,  duroyan- 
me  de  Quito.  Toutes  deux  sont  vivaces.  (b.) 

£RIODON,£noi/oii,  Lat.  Genre  d'aracbnîdes  pulnKH 
Aâires ,  de  la  famille  des  aranéides ,  tribu  des  territèles ,  qae 
j'ai  établi  dans  le  vingt  -  quatrième  volume  de  la  pre- 
ttiière  édition  de  cet  ouvrage,  et  auquel  Ml  Walcknaera 
donné  ,  plus  tard  j  le  nom  de  missidèng.  Ainsi  que  <^elui  fa- 
type  ,  il*dif!ère  des  mygales  en  ce  que  les  palpes,  onplo* 
tôt  les  pieds-palpes ,  sont  insérés  à  la  base  latérale  et  eit^ 
tienre  des  mâcboires  ,  et  non  à  l'autre  extrémité  ;  la  léfrc 
s'avanée  entre  elles,  en  forme  d'une  languette  conicpie et 
tronquée  ,  et  sur  laquelle  on  distmgue ,  un  peu  au-dessous 
du  milieu  de*  sa  hauteur ,  une  ligne  imprimée  ,  transverse. 
La  saillie  et  la  forme  de  cette  partie  de'sa  bouche  distîngseat 
ce  genre  de  celui  d^atype.  Les  yefx  sont  d'ailleurs  plus  écar- 
tés entre  eux ,  dans  le  sens  dé  la  largeur  du  cqr^elet ,  pres- 
que égaux  et  point  groupés  sur  une  élévation  commune.  On 
ne  corinoft  qu'une  seule  espèce ,  qui  a  été  rapportée  de  U 
Nouvelle-Hollande  par  feu  Pérou  et  son  digne  amiM.  1/ 
Sueur  ;  c'est  rËRiODON  herseur  ,  Erîodon  occaiorium.  Son 
corps  est  noir  et  long  d'environ  un  pouce.  V,  le  Tableau  des 
aranéides  de  Walcknaer.  (l.) 

ERIOGONE,  Eriogonum,  Plante  vivace  ,  très  -  vchie 
dans  Joutes  ses  parties,  à  feuilles  radicales  ovales  oblongues, 
à  feuilles  caul  inaires  presque  cunéiformes  et  ternées  ,  àtge 
dichotome  et  à  fleurs  blanchâtres ,  renfermées  avant  leor 
développement ,  dans  un  involiicre  campanule  ;'  laquelk 
forme,  selon  Michaux,  un  genre'dans  l'ennéandrié  mono- 
gynie. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  campanule  à 
six  divisions ,  dont  trois  plus  courtes  ;  neuf  étamines  ;  QA 


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.  "E  R  I  <o3 

ovaire  supérieur  à  trois  angles   et   à  trois  stigmates  ;  une 
semence  trigone,  renfermée  dans  le  calice  qui  subsiste. 

LMrigone  croit  dans  les  sables  les  plus  arides  de  la  Car 
rolineet  de, la  Géorgie.  On  le  cultive  chez  Gels,  (b.) 

MIOUtflE,  Epqlkhis.  Genre  de  plante  établi  par 
Gae^tiier^  upiqueipent  sur  le  fruit ,  qui  est  ufiè  noix  osseuse^ 
extrêmement  velue ,  à  deux  loges  et  sans  valve.  £Ue  contient 
UD^  seule  semence.  Ce  fruit  vient  du  Pérou  ^  et  parbit  se 
FJipprocber  de  celui  du  Mam£I.  V^  ce  jfnot.  (b.) 

ERIOPHORUM  ,  ERIOPHOROS  ou  ERIOPIIO- 
K{3Si{porte-flûine  en  grec).  Ces  noms  ont  été  donnés  par 
Gliisîus  à:queiqttesliliacées  dont  une  est  le  scilia  permîcma  ;  une 
autre  9  -ie  scUÙl  kfadnihdiâes^  plante  quMi  soupçonne  étr€  le 
èulbusenophiMfsàe  Théophraste,  qui  oroissoit  sur  les  rivages,  ef 
dont  les  tuniques  deT  Tognon  étoient  hérissées  d'une  sorte  de 
coton  avec  lequel  on  iaisoit  de  la  toile  et  des  habilleme^l.  Là 
figure  de  L'Ecluse ,  copiée  par  Lobel,  Chabrée ,  etc* ,  ne  ré->- 
pond  paa.à  cette  description.  Théopbraste  nomitie  mopho-^ 
ron  les  Cotonniers.  Le  genre  Lin  aigrette  (F*,  ce  mot  et 
TRiGHOPrioRE)  est  celui  quia  conservé  le  nom  Seriopho^ 
Httfn^e  Linnaeu&iui  a  assigné,  bien  qui  celui  de Und^rosiîs ^ 
que  ses  espèces  avoient  déjà  reçu,  fût  plus  convenable.  Ce 
Haturàtikei'aiiroit  dû  ^l^iséer  aux  aiu/iy^  Ib  nc»n  à^eriophorus 
qnéwyailknt  leur  avoHtdonbé.  . 

'  .he^irWM^tSr  ^^evÂ^^re^  {èombùJo  p§ntandruTn%  àonllt'^ 
coct>lléS  sont  extérieutemëift  laineuses^  est'  VMophdros  favgna 

vlletiste  àhe  ésjpèce  de  chardon,  à^têttetrès^velue ,  qui  ai 
pour  nom^^ spécifique  celui  Seriophorus  ;  quelqiies  botanis- 
tedlaênkëiitquë  ce  peut  être  rmocépWo/i  de*  ïhéophraste. 

•      '         '      •'  —  ■  '  '  '  ■"      (LN.)     ■ 

•  ERIOPIIiA.  Nom  spécifique  'du  duroia ,  arbrfe  de  Surî- 
fiaîn ,  réiiiarquable  par  ses  fruits  sphériques ,  plus  petite  que 
des  œufs,  et  qui  sont  hérissés  de  poils  très-denses.  L'inté- 
rieur de  ces  ifruits  est  juteux  et  fort  agréable  à  manger,  (ln.)' 

ERlOPTÈKE.EnopUra.  Genre  d'insectes  établi  par  Mei- 

gen ,  et  qui  appartient  à  la  famille  des  némocères.  Ses  canac- 

'tères  le  différencient  peu  de  notre  première  division  des  /Imor 

nies.  Nous  n'en  avons  pas  une  cbnnoissance  suffisante,  (j^.)^ 

ERIOSPERME,  Erlospermum.  Genre  de  plantes  établ} 
par  Jacquin  pour  quelques  espèces  d'ORNlTHOGAl^S  qui  Iqi 
ont  paru  devoir  être  séparées  des  autres,  parce  qu^ elles  ont 
les  semences  lanugineuses.  Les  caractères  de  ce  genre  sont  : 
corolle  de  six  pétales  campanules,  persistans  ;  six  étamines, 
dont  les  filamens  sont  dilatés  à  leur  base  ;  ovaire  supérieur  , 


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M  E  R  I 

terminé  par  tm  styit  à  st^fnate  simple  ;  eapsale  ï  trois  log^s, 
A  trois  valves ,  ^  contiennent  ces  semences  enveioppées 
d^ns  une  laine  trés-dense. 

Ce  genre  comprend  quatre  ^pèçes ,  qtù  sont  4cs  plantes 
tubéreuses  du  Gap  de  Bonne-Èspérance>  à  feuilles  ovales  ^ 
et  à  fleurs  disposées  en  épi  iâcbe.  La  premièrede  cesespè-^ 
ces>  rËiuostEHMK  A  LAUGBSFsmLLEsV  eslfdmilt^^ateaH 
peBU  de  Linnsous.  (b.) 

E&IOSTÊMë,  EHûsUnum.  Genre  de  plaites  établi  pa^ 
Smith  9  dans  1^  4éoaii4rie  monogynîe  ^  et  dans  la  famille  des 
r9t4Cé^*  U  0f]âre  pour  caractères  :  upcaliee  divisé  encin^ 

taitieâi;  i»ie  c^oUe  de  cin^  pétales  sessiles;  dix  étaniioes  à 
lei»  aplatis  et  ciliés^  et  à  anthères  pédiceUées;  n^  sti^iii' 
aéré  à  la  baâe  du  germe  ;  cinq  captes  réunies  ^  attachées  à  m 
iréçepta^le  et  ren&fmant  des  ^^naiences  ^arillées^ 

Ce  g^nre  réonil  des  ^nsseaux  à  feuilles  alternes  et  ï 
Oepr^oUtaires ,  qui  ont  les  plus  grands  rap|K>fts  avec  les 
^smcff  Çt  ménysijle  dk^a  unîflom de  |jiBi)iaBus  en  &it  parie« 
Us  se  trouvent '^A  Aostralasie  ou  Nouvelle-J3oUaBde.,(|i.) 

ERIOSTOME,  r.  Ceapacihhe:  (b.) 

l^I031?tLË,  J&mfyiis.  Genre  de  plante^  établi  par  II 
^rownr  ^qvA  est  H  voisin  des  Gbivuxée^  qu'il  ne  paiok 
pas  dans  le  cas  d'Âire  conservé,  (b.) 

£jaiOTI\lXt  SHatniXf.  Gtnre  de  plantes  roiain  de  l'Hi^ 
BERTiE,  établi  par  H.  CassinL  U.  jt.pontr  caractères  :  til6^ 
tommn|^9  j^iesq^ç^^^mis^^liqiif  »  à  éfwa  HQHAwwf s  tt*«* 
i^rrée? ,  cori^ççs  i  k  réç^uimm^  ♦  fWtwl  4fA  Omt»  ï^ 
gulières  presque  globuleusas;  aigrf  tt^.plms  tdngHf  s.  ^  kf9^ 
rolle  i  fle39j\€pasjçç  , iilif<)rm^  ^  m/^ri^mwth^i:^^         fr) 

ERIOX,  pQ^^ftw  du  i^nre  l^Af^popiu  (B.) 

ERIP]Ë|E;  ^Aû^.  Ç^t  de  erçstacé»,  de  l?9r4?t  4«S 
décapodes ,  famille  des  brachyures,  tribu  des  quadrilatères^ 
ayant  poui*  cî^acfèriÇ^:  tei^tpresfi^e  c»  forme  de  ccfÇBrytif»- 
^é  postériçureb^t;  y«u$  éc^és  */ pledf-niâchQi^  c;^ 
rieurs  fermant  1^  bouche  9  sans  vide  çntre  eq^^  anienpies  fx* 
téfieures  assez^  ^pgues,  distsuntes  de  Vpr%ine  des  fé£oaif^ 
oculaires,  et  insérées  près  dul^ord  antérieur  dnte^  lés  is- 
lermédiaîres  entièrement  découvertes. 

Les  ériphies  se  rapprochent  9  par  la  coupe  de  Içur  fe^f  4fl 
tourlouroux,  et  plus  pàrticnlièreinent  des  potamopbiles;  m^ 
leurs  pieds-mâchoires  extérieurs  ne  sont  point  écartés  CQ^ 
eux,  comme  ceux  des  premiers ,  et  leurs  antennes  extérieures^ 
d^ailleurs  plus  longues ,  ne  sont  pas  insérées  an  c^mthus  io' 
terne  des  pédiciUes  oculaires,  comme  celles  des  seconds* 
'  Le  n[iiHett  du  bord  antérieur  du  test  n'est  point  rabattu  en  ma- 
nière de  chaperon ,  en-dessus  des  anteimesUitemiédiairesf 


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E  R  I  ^oS 

èe  qi^tes  dîstîfigne  Aeê  autres  dëcap&âés  d^e  ta  même  tribu^ 
et  les  rapproche  davantage  des  cralies.  La  queue  ,  dans  le» 
detix  sexes,  a  sept  tablettei,  et  Tartitle  radical  des  auterinea 
intermédiaires  est  tireilàé  à  sa  face  antérieure ,  pour  recevoir 
rartidfe  suivant;  dé  éorte  qu'il  cache  une  partie  du  ]^récédent. 
Ces  denlieirs  caraclèrés  éloignent  les  érîphies  des  crabes. 

Eàlf ËIE  FROirr-EPilfEtJX ,  Eriphh  spitdjrons  ;  Cancer  spini-y^ 
jptrt»,  Fâb.  î  Herbst ,  Cmi. ,  iab.  it,  ég.  65  v  Aldrov.  Crust^ 
pagure j,  pag.  s8^  Elle  est  de  grandeur  moyenne.  Les  côtéi 
et  It  oevàMdtt  test  sont  hérissés  de  bointes;  ainsi  que  lea. 
serres ,  giii  sbnt  grosses,  inégales^  al^ec  uss  doigts  noii^s*. 

Sn  là  trouve- sur  nos  côtes. 
:.  Delalande  fils,  a  Rapporté,    des  mers  du  Brésil,  un» 
espèce  irès^votsiné  de  la  précédente. 

Je  rapporte  au  tuimè  geiure  y  mais  seulement  d'après  Tins^ 

E  action  des  figui-es  (n'ayant  pas  vu  ces  espèces  en  nature)^ 
a  crabes  suivaUs  d'Hèt-bst  :  G.  mjo-pwticums^  tab.  4^7 ,  fig.  6  3: 
G.  eyihoiotXy  tab^  Si  4  %  5;  G. Ir/d^s,  tab,  21 ,  fig.  ûS.  (l.) 

ERlPHIE ,  Et^hla,  Genre  Ap  plantes  voisin  de  celui  deâ 
AcHiMÈïïES ,  établi  par  R.  Brown  sur  des  espèces  qu'il  a 
découvertes  datls  la  Notfvëlle-Hdltànde. 

Ses  caractères  SUttt  :  taHcé,  vetitft^  à  eiUq  délits  ;  corolle 
tnbulée  ,  reUfléé  ^  à  cinq  lobes  ;  quatre  étamiées  è  anthères 
réunies;  ovaire  supérieur  à  un  seul  style;  une  baie  globuleuse^ 
recouverte  par  le  calice,  \k  une  seule  loge  poîysperme.  (b.) 

ERISIBlDM.  Nom  latin  du  VÉLAft.  V&f.  ÉaTsmuM.  (3.> 

ERISITHALËS ,  Daléchamps.  C'est  une  espèce  de  Que- 
KOtriLUE  (  Cfdcus  enàiOiàles ,  Linn.  )  dont  les  fleurs  varient  dit 
pourpre  au  ^aune  et  au  blanc,  (lk.) 

ERiSTALE^  Emab's^  Lat.,  Fab.  Genre  ^insectes ,  do^ 
l'ordre  des  ^tères^  iTamUle  des  athéricères  ^  tribu  dés  syr«- 
phies ,  ayattit  pour  caractères  :  une  petite  éminenee  sur  le 
ttiUièàu;  ailés  écaHées  V  antennes  presque  conti^ës  k  leui; 
Ibase,  plus  courtes  qUe  la  tété,  avec  le  troisième  article  oci^ 
la  palette  aussi  large  oU  plus  iarge  que  long^  et  dont  la 
^ie^  ordinairement  siu^lé^  est  iUsété^  au-dèssUâdeU  fnîn- 
ture  de  eet  article. 

Dés  poils  nombreux ,  srerré^  èi  diversemeift  cnlnrés  4  re^ 
couvrent  le  corps  de  ces  diMÉrés,  et  les  font  restôlnUier,  M 
premier  aspect,  à  des  beurOTnéi 

Une  té^é  des  plus  refîÉftarqèable^  eslFËUisTÀiiB  nu  1«ar- 
CISSE ,  eristaji^  nardssi ,  Fab.,  aoi^  la  larve  décrite  par  Réâo^ 
mur,  Mem,  Inêeàt,  tom.  ^i  V^'  Mi  ronge  l'intérieur  dea 
ognons  de  cette  plante^  et  la  (ait périr.  Elle  est  cylindrique, 
amincie  en  oointe  aux  deux  bouts  et  ridée;  son  extrémité  an- 
térieure ,  près  de  laquelle  sont  deux  stigmates^  eK  armée  de 


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4oÇ  E  R  I 

deux  crochets  parallèles ,  et  Ton  volt  enrdessns  de  ckacon 
d'eux  une  espèce  de  corne  refendae  ;  les  stigmates  postérieurs 
sont  placés  sur  one  partie  cylindrique,  reconverte  par  des 
chairs;  Fanus  est  accompagné  de  deux  mamelons.  Quelque- 
fois la  larve  se  transforme  dans  Tognon  même  ;  mais  elle  en 
sort  alors  le  pins  souvent ,  en  y  faisant  un  trou  rond,  lia  coque 
de  la  nympne  est  grosse ,  ridée ,  grise  ,  avec  deux  cornes  en 
.  devant.  L'insecte  parfait  aie  corselet  couvert  de  poils faureç; 
ceux  de  Tahdomen  sont  plus  pâles  ou  grisâtres. 

L'Eristale  ŒSTEIFORME,  Eristalis  ostraceusj  Fab.,  Panz.; 
Faim,  insect.  Germ.^  fasc,  Sg  ;  tab.  i3,  (la  fem.),  est  noir  avec 
Técusson  blanc ,  et  l'extrémité  de  Tabdomen  jaunâ#e. 

L'EniSTAL]^  BOURDON,  Emtalisfadformis^  Fab.,  Coqneb., 
Ulustr.  icon,  insect,  dec.^  3,  tab.  23,  fig.  i^,  fem.;  a  le  cor- 
selet jaune ,  ^vec  une  bande  noire  ;  son  abdomen  est  jaune  à 
sa  base ,  noir  au  milieu ,  et  fauve  à  son  extrémité  posté* 
rieure  ;  ses  ailes  diffèrent  un  peu  de  celles  des  précédentçs. 

Toutes  ces  espèces  se  trouvent  aux  epvirons  de  Paris.  U 
faut  retrancher  de  ce  genre  plusieurs  de  celles  que  Fabricios 
y  rapporte,  (l.) 

ERITHAKOS.  Nom  grec  delà  nitge-gqrge;  en  laliiir 
c^est  erUhacus.  Unnseus  a  aussi  appliqué  la  dénominatioo 
Xerithofu^k  la  RouGE- QUEUE.  Voyez  ces  mots  à  rariido 
Fauvettï;.  (s.) 

ERITHALE,  ErUhalis.  Genre  de  plantes  de  la  pentanèiQ 
monogynie  et  de  la  famille  des  rubiacées,  qui  offre  pour  ci- 
ractères;  un  calice  monophylle  et  à  cinq  dents;  une  corolle 
monppétale  divisée  en  cinq  découpures  linéaires  et  reco^r^ 
bées;  cinq  étamines;  un  ovaire  inférieur,  arrondi ,  chargé  d'un 
style  astigmate  simple;  une  baie  pisiforme,  couronnée  par 
le  calice  qui  persiste ,  à  dix  loges ,  qui  contiennent  chacune 
une  semence  anguleuse. 

Ce  genre  réunît  trois  espèces.  Ce  sont  àes  arbrisseanxà 
feuilles  opposées,  entières,  et  à  fleurs  disposées  en  corymbcs 
terminaux  ou  axiUaires.  L'une  vient  d'Amérique ,  et  les  au- 
tres de  rinde  et  de  la  mer  du  Sud.  La  première  à  leçfcuiUcs 
ovales  et  les  corymbjBS  terminaux.  Ses  fleurs,  qui  ontrasi 
pect  du  lilas  blanc ,  répandent  une  odeur  très-rsuave.  C'est 
son  bois  qui  est  connu  dans  le^MUnierce  sous,  le  nom  Àe^^ 
toi  d^ Amérique.  V,  au  mot  SA^fflLm.  (B.) 

ERITHALES.  Suivant  Âdanson ,  cjest  le  à<Mn  de  la  Jou- 
barbe chez  les  Romains.  (JA^*) 

,  ERITHRÉE,  jEnî^cBa.  Q^nre  de  plantes  établi  pour. pla-» 
cer  la  Geî^tiake  centaurée ^  geniiana  cenUmnum,  Linp.  » 
qu'on  a  d^uis  jtnise  parmi  les  CuiBONES.  Ce  genre  renfermfl 
neuf  espèces.selon  Perron,  (b.) 


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E  R  O  ioj 

ERIZO.  Les  Espagnols  donnent  ce  nom  à  diverses  plan* 
165,  à  TAnthyllide  erinacée  et  au  Statjce.  (un.) 

ERKOOMS,ABBAGUMBA,NomsqaeJorte,cnAbys* 

çinie,  un  calao  de  ce  royaume,  (v.) 

ËRLE.  L'un  des  noms  de  l'AuifE ,  en  Allemagne  ;  la  Bouii-^ 
CfÈNE  (rhamnusfnmgidd)  y  est  appelée  Sghwartz  ERLE.  (ln.) 

ËRLËBAUM  et  ERLEBINNË  BAUM.  Dans  quelques 
parties  de  F  Allemagne ,  ces  itw^  noms  sont  ceux  de  TEea-* 

BLE  CHAMPÊTRE.  (LN.) 

ERLOU.  Nom  piémontais  4uHarl^  (y.) 
ERMELLINUS  de  Césalpin.    C'est  le  Plaquemiioer^ 

(ln.)      , 
El^IEN.  Nom  donné  au  Framboisïer  (  ruius  idœus)  pap 
quelques  hordes  tartares.  (i^N.) 

ERMtNE  ou  plutât  Hermine.  Voye^  au  genre  Marte; 

(desm.)  ' 
ERMION  de  Dioscoride.  Synonyme  SEryngium.  (LN.)'  * 
ERNAB.  Nom  du  Lièvre,  en  arabe,  (desm.) 

ERI^EBi  Ari^ab,  ïIrnap.   Voyez  Lièvre  d'Afrique. 

(desm.) 
ERNEUTE  ou  ERNOTE,  Nom  vulgaire  de  la  Terre- 
IfOix,  venant  de  l'anglais  eeaifi  nul,  (b.) 

ERNODÉE9  Emodea,  Genre  de  plantes  de  la  tétrandrÎQ 
monogynie  et  de  la  famille  des  rubiacées,  établi  par  Swartz. 
Il  a  pour  caractères  ;  un  calice  divisé  en  quatre  parties  ; 
une  corolle  monopétale  hypocratériforme;  quatre  étamines  ; 
un  ovaire  terminé  par  un  style  simple  ;  une  baie  à  deux  lo- 
ges ,  daqs  chacune  desquelles  il  n'y  a  qu'une  semence. 

Qe  genre  est  foripé  sur  deux  arbrisseaux  rampans  à.  feuil- 
les opposées,  oblongues  et  roides,  et  à  fleurs  solitaires ,  qui 
croissent  sur  Içs  bords  de  la  mer,  à  la  Jamaïque  et  au  Bré- 
sil. (B.) 

ERNOTE.  C'est  le  nom  de  la  Terre  noix,  (b.) 

ERNTROSE.  La  Rose  trè^ère  (ofcaa  rosêa,  L.  )  re-; 
çoit  ce  nom  en  Allemagne,  (ln.) 

EROCA  ou  EROGA.  Le  Millepertuis  éricoïde  reçoit 
œ  nom  en  Portugal,  (ln.) 

ERODENDRUM.  Genre  de  plante  de  la  famille  des 
protéacées ,  établi  par  Salbburry;  il  répond  au  genre  protea^ 
^si  que  M.  R.  Brown  l'a  caractérisé.  V.  Protée.  (ln.) 

ERODIE  ,  Erodius-^  Pab.  Genre  d'insectes  ,  de  l'ordre 
d^s  coléoptères  9  section  àts  hétéromères  ,  tribu  des  mêla- 
gomes  9  distinct  de  ceux  de  la  mérne  division  par  les  carac- 


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i  4o8  Ë  R  Ô 

tèrcà  SQÎvans  :  corjps  aptère ,  presque  ôrbîculaîre  ou  ovale 

bombé  ;  palpes  maxillaires  presque  filiformes,  ou  légèrement 

i  plus  gros  à  leur  extrémité  ;  menton  grand  ;   dixième  article 

n  des  antennes  renflé ,  en  fotme  de  boutoti,  receirant  le  suivant 

et  dernier  ;  jambej  aptérieiH'es  dentées  au  côté  extérieur. 
^  Fabricius  et  OKvîer  ont  confondu  arec  les  érodiès,  its  in- 

^  sectes  dont  le  corps  ^  là  même  forme  ^  mais  dont  les  àeva^ 

I  premières  jambes  ne  sont  point  palmées  ,  et  doht  les  én^ 

tennes  grossissant  insensiblement  ont  leur  onzième  du  der^ 
nier  article  très-distinct.  Ces  espèces  composent  mon  genre 
Shpikose,  Lies  érôdies  se  trouvent  dans  Iff  sable  des  pays  les» 
plus  chauds  ^e  TEqrope ,  de  l'Afrique  et  des  parties  occi- 
dentales de  TÂsie» 

Eropie  bossu,  Erodius gtbhiis ,  Fab. ,  OEt.  ^  Côl i  tditî. 3, 
n.*  63,  pi.  I.  f.  3.Xe  corps  est  entièr^nieQt  noir,  lûisaiit, 
en  forme  d'oyale  court  et  très-coUvexe  ;  le  corselet  est  lisse, 
et  bordé  antérieurement  de  èib  jaunâtres  ;  cfia^uë  ëlytre 
a  trois  côtes  longitudinales ,  arrondies  ,  doqt  les  deux,  inté- 
rieures plus  courtes^;  Textrémité  de  ces  élytres  est  finement 
g;renue  ,  et  se  terminé  en  pointe  ;  tes  deux  pieds  âhtérièàrs 
sont  un,  peu  yelus ,  fit  ont  deux  fortes  dents  aii  côté  extérieur 
4es  jai^bes.  On  voit  quelques  fines  dentelures  ati  ihémé  c6té 
des  autres.  On  le  trouve  en  Espagne  ,  au  royaume  âe  ta- 
pies ,  et  dâus  la  pafftiè  de  T Afiri^e  située  sur  la  Méditerranée* 

_  Erobiè  tiisSE,  'Eràéfiu^  Ice&i^àtui,  OIÎV. ,  ibîd.  pi  ead.jfig.i\ 
6.  Il  est  noir,  lisse,  avec  lés  autènhes 
l  se  trouve  âu  Séuégal.  (t.) 
i.  Genre  de  plantes ,  de  U  inonaJet-r 
là  faiûille  des  âéranioïde^ ,   qui  a  été 
pour  divi$er  le  genre  GçAANION  de 
*u  Susceptible  de  trois  coupures.  Ce 
té  par  lés  autres  botaîçiistës  ,  à  pour 
. c  cinq  folioles  ;  une    corolle  régu- 
lière de  cfnq  pétales  ;  cinq  étatiiitte^  réiuÀies  par  ténr  bise , 
et  accQttipagnées  de^  cinq  petites  écaillei  âlterués  avec  les 
filamens  ;  un  ovaire  supérieur ,  garni  y  à  sa  base  ^  de  cin^ 
^andes  mellifèires  ;  cioiq  c%g[ues  aristées^^  presque  toi^ours 
inoUospermes  ,  à  arêtes  adnées  au  style  ^  i^oulées  en  spirale  j 
barbues  intérieuren^eut^  s^ouvraut  avec  les  coques,  de  la. 
base  au  sommet. 

^  Ce  genre  renferme  trente-quatre  e^ces,  sous  trois  divi- 
sions ,  savoir  :  . 

Les  érûâies  à  feuilles   eonytoséesj  pinnées  ÔU  pînn^idesy 
LesGfcitANlONsbÊSAOCHEASjDÊsAtpfeS,  ClCdlttÈR,  CïCOWf 

sout  les  ptineipalès  espèces. 


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ERO  4oj 

Leâ  éro£é^  à  feuilles  Uméss^<,  ou  attisées  en  trois  partes.  Le 
Géhanioiï  a.  lotrù  ntt  j  et  lé  CmoN,  enfontj^àrtîè. 

Les  érodies  a  fâuHlès  lobées  et  enttèriBSf  OÙ  on  tiroavé  hs  Gé-^ 
ItAiYioNSMÀLAÉofDis,  MrAAîttiJrÈ,  eic.  (b.) 
ERODïOwS.  Nom  grec  da  Héron,  (v.) 
£ftÔ£>DNE^  Jfi^dbitiz.  éènre  de  cèqàSIes  étabU  )>ar 
Daudiq,  dont  les  caractères  sont  ;  coquille  bivalve,  subtràns- 
yersé,  irrégulièreet  bâillante;  ùnè  den  valves  garnie  d^Une  dent 
creuse  et  redressée  t,  et  F  antre  avec  un  énfoneemèlit  ehtrè 
dëiiit  saillii^s. 

Ge^enre  e»t intertnëdiaire eiiti*e  léi  Maotaes etlè^ MyèH, 
Il  n'est  tomposë  que  d^  deux  e$^ées,  toutes  deux  bâillantes; 
et  qui  indique  qu'elles  s'efforcent  daiis  le  sable  de  la  mer  ^ 
on  s'y  fixent^àr  ittt  byssus.  L'une  ,  rËnonoliB  ÉtA^moib^ , 
est  épais^,  âfi^^ndie»  avec  tHie  deâ  valvé^  débordant  sur 
l'antre ,  seulement  vers  le  bord  Opposé  à  là  chari^ièrè  ;  l'au- 
tre ^  r£aoi]k»ï£  s(Mué£>  est  épaisse ,  sdlongéé  ^  inéqidlaté-«i 
raie',  avec  Tune  des  valves  débordant  sur  l'autire^  près  là 
chftrnière  ^  et  au  côté  opposé ,  où  elle  est  coniprimée  et 
forme  un  sinus.  Toutes  dem;  viennent  du  cabinet  de  Fâtanne. 
On  i^orë  leur  patrie.  K  pi.  E.  i5,  où  Tune  d'eUe^  esit  figu^ 
rée.  (B.)  . 

EROGA.  FV«  EROCA.  (lu.) 

EROLIE,  EniHa,  Yieill.  Geni%  de  l'ordre  des  Echas^ 
siEBs ,  et  de  U  famille  des  JjEùihUUBS.  Fv^es  Inots^  -^  CW-> 
ractères  ^  be(:  arrondi  à  la  base  ^  plus  long  que  la  tét^^  arqué , 
on  peu  obtus  ;  mandibule  supérieure  sillonUée  sur  les  côtés  \ 
narmcs  linéaires  ^  situées  dans  une  rainure  à  la  base  du  bec  \ 
langue  courte  ^  pointue  ;  troiis  doigts  devant  i  point  derrière  ; 
les  extérieurs  unis  à  la  base  par  une  membrane  ;  l'interne 
libre  ;  la  première  rénàige  la  plus  longue  de  toutes*  Ce  genre 
lie  contient  ou'une  espèce ,  qui  ée  trouve  on  AiM^e^  et  ddnt 
on  ne  conntSt  que  là  dépouille*. 

JL'£boi.|e  yAaiéi;^  jEMm  ifoiriegtdà ,  Yieill  ^  est  tachetée 
de  §;ri$  f^|  de  blanc  en  dessus;  blancbe  avec  de  petites 
lignes  brunes  sur  le  devant  du  cou  él  sur  la  j^itrine^  une 
bande  blaUc^iié  est  entre  le  bec  et  l'éeil  t  les  pennes  its  wkts 
et  de  la  queue  sont  noirâtjrés  ;  le  bee  el  lesfaédst^oita.  Eilè 
est  de  la  grosseur  4^  l'aloilettè  de  mer^  n^  plvMi  ha^t  mon^ 
tée- (y.) 

ËROTlg^  Bvtemn,  GeDre  d#  plantes  ét^li>pan>  Swatte  ^ 
dans  la  polyandrie  monogynie.  U  a  pout"  Gaifaot^Strés»:  «m  ca^ 
lice  de.  cipq  fplioles  ;  pne  f^Qrolle  de  cinq  pé^lss  ;  beau- 
coup d^étamines  ;  un  qvàire  Supérieur  f  terminé .  p^  uiv» 
style  trifid^  ;  une  taie  sèçlie  ^  à  trois  îog^  H  k  pliméttirs  tei* 
menées^ 


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j^tp  E  R  O 

Ct  gepre^ se  rapproche  beaucoup  de  Cflur  an  Thé,  et  ^ilé 
ynentioinné ,  par  Willdenow ,  sou3.  le  .pom  de  Première.  H 
contient  sept  espèces^  Ce  soqt  des  arbrkseaux  à  feuilles  en- 
iîères  9  et  à  fleurs  axiUâire$ ,  qa^on  trouve  dans  les  Antilles  et 
^u  Pérou.  ^      ^. 

I^'Eje^otie  oiïduleuse  s.'appeile  Orme  pyramidal^  àlaGua-* 
4eloupe.  (b,) 

EROTYLE,  EratylusjMgkhu»,  Fab.  Gemtî  d- insectes, 
de  Tordre  Ae%  coléoptères,  section  des  tétraniières ,  famille 
des  clavipalpes ,  ayant  pour  caractères  :  pénultième  artida 
des  tarses  buobé  ;  anteiines  terminées  en  massue  perfpliée  ; 
mâchoires  onguiculées  au  c^té  interne  ;  dernier  article  des 
palpes  ipaaxillaires  très-grand,  transversal,  presque  en  forme 
de  croissant  ou  de  hache;  corps  ovale  ou  hémisphérique, 
{>ombé  \  articles  intermédiaires  des  antennes  pré.$^e  cyliiH 
driques;'ttikassue  terminale  oblongue, 

Ces  coléoptères  ressemblent  beauc<mp  aux  chiysamMes  et 
aux  coccinelles ,  avec  lesqudb  onles  avoit  ccmfondus  ;  maisib 
diffèrent  de  ces  derniers  insectes  par  le  nombre  des  artide» 
de  leufs  tarses,  et  des  dbrysomèles  par  leurs  antennes ler^ 
mii^eç.^n  massue ,  et  leurs  mâchoires  munies  au  côté  interne 
d^une  ou  de  deux  dents  cornées.  La  forme  des  articles  intcr» 
médiaires  de  leurs  antennes  et  rallongement  de  la  massue  lei 
dtsUpgueni  des  ùiplax  et  lAes  iniomes  de  Fsdirîcias. 

Les^érotyles  sont  propres  àFANinérique  méridionale,  et  se 
trouvent ,  à  ce  que  Ton  dit ,  sur  les  fleurs' et  sur  les  feuilles; 
ntais  la.  forme  et  la  consistance  de  leurs  mâchoires  semblent 
annoncer  d^ autres  habitudes.  Olivier  présume  que  leurs  lar- 
ves^ ne  doivent  pas  beaucoup  différer  de  celles  des  chrysomè- 
les.  Cependant,  comme  celles  des  Iriphix  et  des  trùome&,  in- 
sectes qni  ont  une  grande  analogie  avec  lesérotyles,  oSrentdes 
habitudes  différentes ,  je  crob  que  les  larves  des  érotyles  ont, 
sous  ce  rapport,  plus  de  conformité  avec  les  dernières  quVee 
celles  dés  dirysomèles.  Le  même  naturaliste  a  afissi  remar^u^ 
cpie  ces  insectesnese  trouvent  que  dans  L'Amérique  méridion^» 
ie,  etparticuli^rement  àCayenne  et  à  Surinam;  il  ajoute  quedes 
genres  d'insecte^  s«ont  renfermés  entre  certaines  limites,  etijoe 
M  ces  4)bservâti0|is  éto'ient  bien  suivies ,  l'on  pourroit  avoir  un 
Jour  une  eépècQ  démographie  des  insectes ,  qui  seroit  un  on- 
vrage  aussi  curieux  qu'instructif  Nous  avons  essayé  de  répon^ 
dre'àsoif  atc^te,  datisuniViémoire,  dont  nous^oonerons 
un  extrait^àiy^rtiéle  k^BCiE;    *       . 

FabricftW  d^éi^fé^dês  éi*ôtyïes ,  les  espèces  dont  le  corps 
eSt  pks:  rëfid  dtt^>f eïque  htéttiisphérique ,  et  en  a  formé  le 
^MréMù&mfJ^S^^.  Mais  ûons  n'avons  pas  encore  troare 


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r: 


ERP  iit 

de  caractères  qui  distingaent  essemiellement  ^t  d^one  maoîèrç 
claire  ces  deux  coupes. 

Erotyle  bigarré  ,  Erofylus  vanegaius ,  Fab. ,  Olîv.  ,  Col.  ^ 
tom.  5,  n.»  89,  pi.  I,  fig.  7;  D.  19. 9.  dje  cet  ouvrage.  Le  corps 
est  ovale-oblong ,  noir ,  avec  \e  corselet  plaue ,  marqué  de 
plusieurs  enfoncemens  ;  les  ëlytres  très-ponctuées  ,  A  offrant 
au  milieu  des  taches  rouges  réunies,  y  formant  presque  trois 
bandes  ,  et  disposées  en  échiquier.  A  Cayenne  et  à  Surinam^ 

Erotyle  géant,  Erotylus  gigarUeus  ^  Fab.,  Oliv. ,  ibèd.j 
1.  I ,  fig.  6.  Jl  a  environ  dix  lignes  de  long  et  six  de  large  ; 
es  antennes  et  la  tête  sont  noires  ;  le  corselet  est  noir ,  lui- 
sant ,  plane  ,  un  peu  inégal  ;  les  élytres  sont  très-^-convexes  ^ 
poires^  avec  un  grand  nombre  de  petites  taches  rouges,  dont 
quelques-unes  réunies  ;  le  dessous  du  corps  et  les  pattes  son|; 
noirs.  Il  se  trolive  à  Cayepne  ,  à  Surinam. 

L' Erotyle  cinq-points,  Eroiylus guingue-punctatus ,  Fab., 
Oliv. ,  ibid.\,  pi.  I ,  fig.  5  ,  est  un  peu  plus  allongé  que  le  pré- 
cédent. Tout  le  corps  est  noir ,  un  peu  luisant  ;  les  élytres  ont 
chacune  cinq  taches  presque  rondes ^  jaunes.  Il  se  trouve  dans 
rAraérique  méridionale  ,  à  Cayenne  ,  à  Surinam. 

Parmi  les  espèces  qui  composent  le  genre '^githe  de  Fa- 
bricius ,  nous  citerons  I'Erotyle  surinamois  ,  Erotyius  suri^ 
namensis ,  Oliv. ,  ibid. ,  pi.  i  ,  fig.  9  ,  dont  le  corps  est  hémi- 
sphérique, noir,  avec  les  étuis  et  l'abdomen  rouges  ;  et  TErOt 
TYLE  bordé  ,  Erotyius  marginaius^OViy, ,  ibid, ,  pi.  i ,  fig.  8  ; 
Mgithus  guadeloupensis  ,  Fab.  Cette  espèce  est  petite  ,  noire  , 
avec  le  corselet  lisse  ^'abdomen  rougeâtre ,  et  lès  élytres  noir 
râtres  dans  leur  disque  ,  roussâtres  tout  autour  ;  elles  ont  de 
petits  points ,  formant  des  lignes ,  rapprochées  par  paires.  Je 
dois  cette  espèce  à  M.  Lherminier,  habile  chimiste  et  zélé 
naturaliste  ,  qui  a  enrichi  ma  collection  et  celle  de  M.  Bosc, 
d'un  grand  nombre  d'insectes  qu'il  av'olt  recueillis  aux  An- 
tilles. (L.) 

EROTYLÈNES ,  Erotylenœ.  Famille  d'insectes  coléop-- 
tères,  de  la  section  des  tétramères,  et  formant  la  plus  grande 
partie  de  celle  que  j'ai  désignée  dans  le  tome  troisième 
de  l'ouvrage  sur  le  Règne  animal  par  M.  Guvier,  sous  le  nom 
de  clampalpes.  (L.) 

ERPEïOLOGIE,^/rfo/o^a.  C'est  ia  science  qui  traite 
de  la  description  destlRlTUES,  des  GfrENOUiLiiES ,  des  LÉ- 
%ar0s,  des  Serpens  et  autres 
celle  qû'QP  connoît  plus  généra! 
à^ Histoire  nati^relU  des  Reptiles ,  s< 
Amphibies ,  ou  des  Quadrupèdes  0 

On  trouvera  aux  mots  cités  j 
conviennent  à  chacune  ^e  cesf 


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il*  ERP 

tti  article  eét  mliqnenlêiit  dé  donner  nn  aperça  saccuict 
des  progrès  de  la  9cience  ipii  les  a  pour  objet ,  et  des  prind- 
bale^  fnethodes  qui  ont  éié  snccessireraent  proposées  pour  en 
lacilitef  Tétude'. 

Les  ^tèdrs  grecs  et  romains  noiis  ont  ti^ansniis  quelque! 
ikits  A^ erpétologie  ;  mais  ces  faits  ont  été  présentés  isolément  ^ 
et  niéme  presque  jamais  accompagnés  de  la  description  de» 
animaux  qui  en  étoient  l'objet. 

Les  premiers  natutalîstes  modernes  ènt  rangéles  reptiles 
âous  les  quatre  grandes  familles  naturelles,  ci  -dessus  dësi- 

Soées  ;  cependant  oh  ne  peut  pas  dire  qu'ils  eussent  Tidée 
'une  véritable  méthode;  car  Gnssner,  AldroTande  et  Joos- 
toÈif  les  principaux  d'entre  eux,  n'ont  ipas  même  mentionné 
les  càf^ctères  de  ces  familles.  .AjnsI ,  c  est  à  Linnaeus  qu^oo 
doit  la  première  méthode  à^erpéiologie.  Ce  g^and  eénie,  ifâ 
à  si  puissamment  concouru  aux  progrès  de  toutes  les  parties 
de  rhistoire  naturelle ,  a  préludé  en  i;^35  Àans  sa  première 
{dition  do  Systema  natures;  mais  il  a  eommis  une  grave  erreur 
en  confoodant  avec  les  reptiles  et  les  serpens ,  sous  le  nom 
commun  ff amphibie,  lès  poissons  cartilagineux ,  uniquement 

Îarce  qu'ils  ne  respirent  pas  par  des  branchîe»  semblables 
celles  des  autres.  Cette  erreur ,  GmeUn  Ta  corrigée  dans 
l'édition  du  même  ouvrage  qui  porte  son  nom,  c'est-à-^e 
la  dernière  de  1^88. 

La  méthode  de  LihnaeuSjt  qm,  par  sa  simplicité,  a  à&  avmr 
et  a  eu  .en  efîet,  malgré  ce  détaut^ty  plus  grands  succès^ 
divise  les  amphibies  en  trois  ordres  :  les  reptiles ,  qui  ont  des. 

Sieds  ;  les  seipem,  qui  n'en  ont  point  ;  et  tes  nauUs  ^  qui  ont 
es  nageoires. 

IjCs  reptiles  renferment  quatre  genres  : 

Les  Tortues  dont  le  corps  est  couvert  d'un  test* 

Les  Gr£NOUiij;jb;s  dont  le  corps  est  nu  ^  et  qui  n'ont  poùsl 
de^pieae. 

lies  LÉi^nDs^ont  les  onssonl  coinrerts  d'écaillés  >  et  do«l 
ks  autres  ont  k  peau  ntie  y  BMia.^t5u3  sont  pourviut  d'ooe 
.ffiene. 

Les  Dragons  dont  le  corps  est  ponrm  d^ei^amioiis  lalé* 
râles  propres  an  vi^.  ^ 

Les  serpehè  rétifénàèieiit  eix.  genreè  : 

Les  Croî^âlès  qui  oùt  des  lames  iùûs  le  vei^e  comme 
tous  la  queue ,  et  des  sdntiettes  à  leur  extrémité  pbstérieore» 

Lêâ  Ibok^  qui  ont  dès  lames  soiis  le  ventre. cônimé  soûs  U 
queue,  et  point  de  sônnetïeg. 

Les  Couleuvres  qui  ont  des  lames  sûus  le  ventre  9  et  deux 
rangs  de  larges  écailles  sous  la  queue» 


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E  R  ï^  4iJ 

Les  ÀNGùis  qui  ont  des  ^pilles;  sons  U  veatre  comme  sous 
la  queue. 

Les  AlKP9iBÈ^£s  qui  oot  ie$  aomeau^  dans  toi^te  Iw  Ipn- 
gueur. 

Les  CjficiLES  qui  sont  nues  et  ont  des  ridçs  latt^rales  : 

Ces  genres  sont  aujourd'hui  derenu^,  pour  U  plupart  { 
trop  nomhreu^if:  ^n  espèces ,  pour  pouvoir  être  cooserve's  sauf  . 
nuire  aux  progrès  ultérieurs  de  la  science.  Qn  les  a  en  consé-r 
({uencc  subdivisés;  mais  leurs  noms  sub^isteropt  toujours  dan^ 
«ne  de  leurs  divisions.  Us  resteront  pour  témoigner  k  la  pps-r- 
téritè  ,  en  faveur  de  ïj^iniiaeuSf  s'il  étoit  possible  que  les  ser-r 
vices  qu'i}  4  rjçndus  k  Tl^i^loire  naturelle  puissent  être  ou- 
lliés. 

Klein,  dans  son  Teniamen  erpeiologîoc  j  2t  rangé  les  serpenf 
tn  deux  classes* 

1/*  Les  serpens  qui  ont  la  tète  i 
amincie.  Elle  contient  quatre  g< 
qui  ont  dfs  crochets  à  venin  ;  les 
dents  pectinées  comme  celles  flei 
qui  ont  les  dents  aiguës ,  courte 
qui  n'ont  point  de  dents  aux  mâ( 

a.«  \àti^  serpens  f  qui  ont  la  tel  '^':^, 

«t  dent  la  queue  est  obtuse.  £11  p;  ' 

voir  :  les ScYTALES ,  dont  la  qu  _  '-'^:- 

tête;  les  Ambeisbèiies,  dont  la  tête  et  1^  queue  sont  de  ibnne    ;0 
lemblable. 

Après  Klein ,  vint  Xîanrenti ,  qui ,  en  1768 ,  dans  son  Spe* 
dmèa  medicum  txhibens  »ympdm  reptilùan  j  a  donné  un^  mé- 
thode dLerpétfdogU  bien  fdua  générale  que  celle  de  Klein  ^ 
mais  dans  lamelle  il  a  cependant  oubUé-  de  placer  les  ioHmu 
U  les  divise  en  trois  ordres  d  en  trenter-cino  genres  ;  savoir  : 

i.^'  OnAiiB.  Reptiles  snuteurs  :  Pipa,  LiaAf  aud  ,  Gee^ 

a>  Ordre.  Reptiles  marcheurs  :  Triton  ,  Salahanbab  $ 

FoUErTTB-^QUEUB»  Gf^CKOj   ÇA»(i240N  ,^  IçttAKE  ,   QaSILIC  , 

Daagon,  jCoRDYLB ,  ÇROcomu ,  Scii^QVB  f  Stellioi)  ex 
Chalciob. 

3.«  OiiniiE.  Reptiles  «ei^pens  :  ÇÉcii^ip ,  Awppi^9f|NB ,  A$Vf 
GUIS ,  Natrix  ,  Céraste  ,  Coromelle  ,  Boa  ,  Dipsade  ,  ]^4?a» 
Serfent  a  so^inettes  ,  'Coui^uyre  ,  Yjpp^Èiiip ,  CoiiRA ,  ki^ 
Kc ,  Constricteur  çt  Large  queue. 

Scopoli  a  i^ussi  àfls^é  une  méthode  d^S  so.n  I^iêr^nçii^ 
ad kistorùm  tuOurafem ,  ep  1777;  n^ais  ce  p'e^t  qv'mie  légèrt 
modification  de  celle  de  Linnœuj^. 

Il  en  est  de  même  de  celle  de  Gmelin ,  dont  il  S  déji  été 
fait  mention.  Ce  sont  les  genres  de  l4|inseuS|  subdivisés  1^9 


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Sections  tîôiicordantes ,  pour  la  ^patt  ;  avec  les  genres  cor- 
respondans  de  Laurenti.  ^  ^ 

Celle  de  Lacépède ,  puMiée  la  tnême  année  que  celle  de 
Gmelîn ,  c'est-à-dire ,  en  1788  ,  ne  diffère  pas  non  plus  es- 
sentiellement dé  celle  dé  Litinseus  ;  tnais  elle  est  plus  perfec- 
tionnée, et  il  y  a  été  introduit  plusieurs  genres  nonveaux.  Cç 
célèbre  continuateur  de  Buffon  a  bien  mérité  de  rhistéire 
naturelle  en  général ,  et  de  V erpétologie  en  particulier  V  en 
réunissant  dans  son  Histoire  naturelle^ def  quadrupèdes  wipam 
et  des  serpens,  Ja  précision  méthodi^tïe  9e  Lintiôeus,  au  .style 
séduisant  de  Buffon  :  voici  Tordre  ija'il  a  adopté.  '. 

i/'  Classe.  Quadrupèdes  ovipares  qui  ôiit  une  queue. 

Les  Toi^TUEs  ,  qui  s,e  subdivisent  en  Tortues  de  mes  et 
en  Tortues  de  terre  ou'd'eaù'  douce. 

Les  Lézards  ,  qui  se  subdivisent  en  Crocodiles  ,  Iguanes  , 
ïjtZARD3  proprement  dits ,  CÀMÉLÉ'or^s  ^  Geckos  ,  Gbal- 
cipçs ,  Drago^^  et  Salamandres^ 

.2^.Cti.ksk^  Qmdjpupèdes  oçimareSf  qui  n'ont  pas  de  qoeoe, 
Grenouille*,  JÊUi^ettes,  Crapauds. 
^  3.'  Classe.  Bipèdes  oçipares^,  qui  opt  de3  écailles  sur  le 
corps ,  deiuc  pie4s  et  une  queue.  -Elle  se  sjubdivise  en  lâpèdes^ 
ijui  ont  leuFf  ^ux  pied!»  antéri^ur§  \  et  bipèdes  j  qui  ont  lean 
^ux  pieds.  poMérieijics.  ...  . 
enA'*:GLAiSfiEt  lues  serpens  ^  qui  n'ont  ni  pieds  ni  nageoires! 
Couleuvres  ,  Boas  ,  Serpens  a  sonnettes  ,  Erï;£TO»s» 

AKOUIS  j   AmPIIUBÈNES  ,  IbIA&ES  et  AtROCHORDES.* 

-  Alexandre  Brongniart ,  profit^oit  des  travaux  de  ses  préd^ 
eesseurs  f>  et  partant  de  bases  incontestablement  plus  solides 
qu'eux ,  a  ^  en.  1799  ,  proposé  une  pouvelle  classification  des 
rq>tiles^,qni:tstfïus  adaptée  à  l'état  actuel  de  nos  C(«n(H^ 
sances ,  ^'aucune.de  celles  ci-dtvant  i«cntionnées*^OûW, 
en  con^quence ,  entrer  k  son  sujet  dans  des  détails  plo^ 
étendus. 

Ce  naturaJîste  a  d'abord  choisi.,  pour  établir  ses  ordres, 
des  caractères  tirés  'uniquement  des 'principales  différences 
qu'offrent  les  organes  les  plus  importans  àes  reptiles j  tels  (f^t 
ceux  de  la  respiration  et  de  la  génération  ;  puis  il  a  ensmle 
ajouté  à  ces  premiers  caractères  ,  ceux  qui  ne  paroissent  qoe 
secondaires  dani^  l'organisation  animale ,  comme  ceui  qac 
présentent  les  organes  du  toucher,  de  la  digestion,  du  mou- 
vement ,'etc.  C'est  par  un  rapprochement  heureux  des  carac- 
tères principaux  et  secondûres,  qu'il  a  divisé  tous  les  reptiles 
en  quatije  ordres.  ' 

'  i.«'  Ordre.  Les  Chéloniens.  Point  de  dents  enchâssées  ; 
corps  couvert  d'une  carapace. 


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\je&  chètomehs  ou  tortues  ont  le  çorpâ  court ,  ovale  et 
bombé  ;  la  tête  petite  ;  les  mâchoires  armées  de  gencives 
bornées  et  coupantes  ;  leur  estomac  volumineux;  leur  canal 
intestinal,  pl^s  grand  qu^aux  autres .  reptiles  et  garni  d'uii 
'  èœcum  :  ils  ont  dew^  orelUeUfi^  au  cœur.  La,  fécondation  a 
fieu  intérieurement ,  et  lài  femelle  pond  ensuite  des  œufs  ii 
coquille  calcaire  solide.  La  plupart  mangent  des  végétaux.  . 

Il  renferme  deux  genres ,  les  Chélones,  ce  sont  Xcsloriues 
de  mer ,  et  les  ToRTUEÏs  proprement  dites  ^  qui  se  trouvent 
sur  terre  et  dans  les  eaux  douces. 

2.*  OiijjïiE.  Les  SauhienI  Des  dents  edcbâssées;  corps 
fcouvert  d'écaillés. 

Les  sauriens  ou  lézardi 
les  caractères  sulvàns  :  ils 
et  assez  fortes  pour  qtie  1 
terre  dans  la  marche  ;  le 
nis  d'ongles  ;  ils  ont  tous 
os  sont  plus  solides ,'  et  le 
de  celui  des  mammifères 
rîeùre  sont  osseuses  et  s< 
'sont  droites  et  sortent  b 
un  larynx ,  un  os  hyoïde 
tiiag^ii'eux  ;  (les  cÀtes  no 
yiênïient  se  joînà'f é  en  a\ 
leur  cœur  a  deux  of  éiilet 
Verge  du  niâle  est  simpl 
envçlopjpés  d'une  '  côqul 
sortent  de  Tœuf  ofgànîséi 
Hiàsènt  ^e  de  matières  ammaies. 

Cet  oWre  renferme  neuf  genres ,  savoir  :  Crocodile  ^ 
Iguane  ,  Dragon  ,  Stellion,  &ecko  ,  Caméléon,  Lézard^ 
SciNQUE  et  Cbalgide. 

3.^  Ordre.  Les  Ophidiens.  Point  de  pattes  ;  corps  ^llongé , 
cylindrique.  , 

Les  ophidiens  ou  serpens  ont  presque  touà  une  peau  cou* 
verte  d'écaillés  ;  leur  col  n'est  point  distinct;  leur  tête  est  pe- 
tite en  comparaison  du  corps  ;  leurs  os  sont  moins  solides 
que  ceux  des  reptiles  précédens  ;  leurs  vertèbres ,  nombreuses , 
portent  des  côtes  également  nombreuses,' longues,  arquéies, 
qui  se  recourbent  sur  la  poitrine  ;  ils  n'ont  point  de  sternum  : 
les  deux  mâchoires  sont  souvent  mobiles  ;  mais  l'inférieure  ^ 
pins  mobile ,  est  fréquemment  cOmjpOsée  de  deux  branches, 
qui  ne  Sont  point  soud.ées  antérieurement  ;  elles  sont  armées 
de  dents  nombreuses  ,  aigu^'s^  assez  longues ,  dont  la  pointé 
^st  dirigée  en  arrière  ;  il  n'y  a  point  de  vessie  ;  la  trachée- 
artère  est  composée  d'anneaux,  cartilagineux  ;  le  cœ^ur  a'â 


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^6  ERP 

În'tme  seule  ore^lette  ;  ils  s^acconplfiit;  larerge  damUecst 
ouble  ;  la  femelle  pond  des  œufs  enveloppés  4aos  pne  c(h 
que  calcaire,  molle  :  ils  vivent  à  terre  dans  des  lieqx  exposés 
au  soleil. 

Cet  ordre  renferme  neuf  genres,  savoir  iQrvet,  Ibubb 

ou  CÉCILIE^  AVPHISBÈNE,  ClB)TAL£,  ViPÈHE,  CoUI£\rVE£| 

Boa  ou  DEvm ,  Langaha  et  Acrochordb. 

4./  O^PRE.  Les  Batraciens. I)es  pattes;  laneaunue. 

Tous  ces  animaux  ont ,  en  commun^  les  caractères  soivan^^ 
presque  toujours  'opposés  à  ceux  des  deux  ordres  pr^cédep^: 
ime  tête  aplatie ,  assez  grande  en  cômparaîsop  du  c«ips  ;  des 
doigts  réunis  par  une  membrane  ;  souvent  ppinlt  d^oo^les;  unç 
peau  fipe  et  .endjoite  d'une  humeur  visqi^euse  ;  leurs  os  ont 

(presque  la  consistance  cartilagineuse  des  arêtes  des  poissons; 
eur  mâchoire  inférieure  est  composée  de  deux  branches,  réu- 
nies antérievirement  par  une  saillie  ligamenteuse  ;  leur  lK>a- 
che  est  très-large  ;  ils  n^ont  quelquefois  point  de  dents  ;  quaiij 
elles  existent,  elles  sont  à  peine  visibles;  leur  langue  est  cbar- 
nue ,  enduite  de  mucosités  ;  ils  se  nourrissent  de  matières  ani- 
îpnales  ;  ils  n'ont  point  de  côtes  ou  n'ont  que  de  simples  m- 
4imens  de  côtes,  et  ib  sont  droits;  ikiiVut  point  de  trach^ 
artère ,  leurs  broncKes  membraneuses  sortept  immédia  temcii 
du  larynx;  le  cœur  n'a  qu'une  seule  oreillette  ;  le  mâle  n'oflh 
aucun  organe  extérieur  de  la  gépération  3  il  n'y  9  pf  s  à'»- 
couplement  réel  ;  les  œufs  sont  fécondés  hors  dç  J'aniniMli 
ces  œufs  sont  nombreux ,  pondps  ordinairement  dj^uns  TeaUf 
et  composés  d'un  point  coloré ,  entouré  d'une  matière  ris- 
queuse,  sans  coquille  qui  les  enveloppe  ;  leç  petits  q^tïï 
sortent  sont  d'abord  dinérens  par  leur  forme  et  par  pliisicorf 
de  leurs  fonctions  vitales  ,  d^cs  animaux  qui  les  ont  moHmlis; 
lU  respirent  par  des  trachées ,  se  npi^rriçsent  âe  matières  1^ 
gétâles ,  et  ont  un  canal  intestinal  plus  étendu. 

Cet  ordre  rjenferçiç  ^atre  genre$  ;  .Qrenouille,  Ca^- 
frAun ,  Rainetie  et  Salamandre. 

I^alreiJlle ,  daps  s;op  Jfisfoire  nafur^e  1^  ij^tifes^  frisant  sahe 
au  JBuffbtt ,  édition  de  Deterville ,  ^  fait  j^^ques  changcio^ 
à  cette  méthode  de  Brongpiart;  mais  il  en  a  conservé  le  fonJ*' 
il  ne  divise  point  le  genre  des  tortues;  il  sépare  des  boa  çca? 
qui  opt  des  crochets  à  venin  pour  en  former  le  genre  ScïT^» 
u  divise  les  vipères  eu  de^x  familles  ;  il  adopte  les  pooveani 

«enres  Plature  ,  Erpeton  ,  Hydrophis  et  Ènhy dre-  U  ^^ 
lit  pn  nouvel  prdre  spps  le  noip  de  Pneumôbranchiess, 
qui  a  pour  caractères  :  des  poumons  et  des  brapchies  cons- 
tantes. U  contient  trois  genres ,  savoir  :  Protée  ,  Sirènb  et 
IcHTHYOSAURE  :  cc  dernier  ne  paroît  pas  devoir  être  conscrréj 
ayant  été  fait  p^  Xaurepti  w  pp  |£i9r4  dejsalamaadret 


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ERP  4,,  ; 

rédaction  it'iine  Hisfynre  naturel^ 
,  entreprise  par  D  ufTart , 
Plusieurs  genres  nouveaux., 
beaucoup  d'e^èces  nouvelles  ^  la  plupart  des  autres  dégagées 
de  leur  fausse  synonymie  ^  des  vues  générales  propres  à  avan« 
eer  la  science ,  sont  ce  qu'on  y  remarque  presque  à  chaque 
page.  Les  genres  nouveaux  quHl  a  introduits  dans  cette 
édition,   sont  :  Dragon£,  AgâM£,    Basilic / Tupinam-» 

BIS  ,  ÏAKinaOME  j  AnOUS  ,  BONGARE  ,  ACANTHURE  ,  La- 
GHESIS,  CeNCHBIS,  ClOTQKIE  ,PiTHOÎï  ,  CORALLE,  HuRRIAH, 

Ëryx,  Ophisaure,  Pëlamide.  Ces  nouveaux  genres  ne  son( 
qu^indiqués  à  leurs  articles  dans  ce  Dlctioonaire,  et  le  détail 
de  ce  qui  les  concerne  est  mentionné  à  ceux  des  genres  dont 
ils  faisoient  partie. 

Domérii,  dans  sa  Zoologie  analytique  ^  ia  peir  modifié  le 
travail  de  Daudin. 

Les  genres  de  ses  chéloniens  so^t  :  Chelonee  ,  'Ïq^tue  ^ 
Emyde,  Cûelyde. 

11  divise  les  Sauriens  en  Plamcaudes,  comprenant  U^ 
genres  Crocodile  ,  Dragone  ,  Lophyke  ,  Basilic  ,  Tupi-, 
KAMBiSy  UroplaTe  ;  et  en  Terreticaudes  où  se  Uouvent  ^ 
les  genres  Caméléon,  Stellion,  Iguane,  Lézard^  Agame^ 
Dbagqn^  Anolls  ,  Gecko  ,  Scinque  et  CnALCf ni;. 

Ses  ophidiens  offrent  également  deux  divisions ,  lés  Ho^ 
iionERMESy  constitués  jpar  les  genres  C-ffiCiLiE ,  Amphisbène  ^ 
Acrochorde,  Ophisaurê  ,  Orvet,  Hydrophide  ;  et  les  Hé- 
TÉROBERikiES.,  qul  rassemblent  les  genres  Crotale  ,  Scytale  , 
jBoa  ,  Erpeton  ,  Eriï  ,  Vipère  ,  Couleuvre  et  Plature. 

Il  en  est  encore  de  même  des  Batraciens.  On  y  trouve^ 
dans  la  famille  appelée  des  Anoures  ,  les  genres  Rainette, 
Cr£NOUILle,Pipa  etCRAPAUP;  et  dans  celle  appelée  desURO^ 
J>ÈL£S,  les  genres  Triton,  Salamandre,  Protée,  Sirène. 

Cuvier,  dans  son  ouvrage  intitulé  le  Règne  animal  distribua 
d'après  son  organisaiion ,  divise  : 

T.^  Les  Chéloniens  en  cinq  sous-genres,  ayant  ajouté  aux 
quatre  existans  celui  appelé  Trionyx  par  Geoffroy. 

a.®  Les  sauriens,  qui  se  subdivisent ,  savoir  :  les  Croco-i 
BiJLBS ,  en  Gavials,  en  Crocodiles  proprement  dits,  en 
Caymans.  Les  Lacertiens,  ep  Tupinambis,  cuDragones^ 
en  Sauve-gardes,  en  Lézards  et  en  Takidromes.  Les  Igua-« 
i«i£Ns,  en.  Steluons,  Cordyles,  Fouette-queues,  Agames  , 
Changean39  Galéotes,  Lôphyres  ,  Basilics  ,  Dragons, 
Iguakes^  Marbrés.  Les  Geckotiens,  en  Geckos,  Hémidac* 
xirr.£s ,  Thécadactyles  et  Phyllures.  Les  Caméléons.  Les 
Scxi«coïDiENS,  en  Seps,  en  SaNQUES,  en  Bipèdes,  en  Coaj^^ 
C£i>£â  et  en  Bimanes* 


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4i«/  ^  ^  ^    , 

*  3.*  Les  ÔWiiBtËïis  AHhis  éii  itut  ïamîHés  è*  s^^cWvent 
les  AîWîms  subdivîsés  en  Ortets  et  Ophi5aurej9.  Les  Seu- 
Fràs  contènârit  les  genres  Amphisbène  ,  TtWtï)PS ,  Rou- 
leau ,  Boa  (  renfermant  les  sous-génres  Eart  et  Er^é- 
ton),  CoutEtîVIlE  (renfermant  le  soas-gcûré*  Python), 
AcRocnORbE  ,  BoîïfeAftE  ,  TittMEàiïSURE  ,  HlfBRE  (ren- 
fermant lés  sons-çenres  Hydïlophis  ,  ChersydM  et  Pe- 
tAMiBE),  Crotale,  les  Acanthophis ,  Langaha;  Vipère 
(  renfermant  les  souj-genres  Trigonocéphale),  les  Platu- 
RBS9  Naia  et  Elaps  ;  enfin  les  serpens  nus  contspant  la 
Çégiliè. 

4.0  Les  Batraciens.  Ils  Renferment  lès  GrênouiiXes,  qui 
se  subdivisent  en  Rainettes^  en  Cèapaub  et  en  Pipa;  les 
Salamandres  ,  les  Frottes  et  les  Sirènes,  (b.) 

ERPETON  ;  Bpetmî.  Genre  de  i^eptiles  de  la  famille  èti 
Serpens  ,  établi  par  Lacépède  dans  les  Mémoires  de  rtnsShd 
national.  Ses  caractères  sont  :  le  dessous  do  corps  garni  de 
plaques  transversales  nombreuses  ;  le  dessous  de  la  queue  re- 
vêtu de  petites  écailles  semblables  à  celles  du  dos ,  et  pwnt 
de  crochets  à  venin.  Ainsi  il  est  Couleuvre  par  le  corps  et 
ANGtJis  par  la  queue.  Les  Eryx  de  Daudin  s'en  rapprocbeot 
beaucoup.  ' 

La  tête  de  Verpeton  est  couverte  de  neuf  pbclues^  comme 
dans  les  œulewres;  mais  ici  elles  sont  sur  citrq  rangs  txm- 
versaux ,  au  lieu  de  quatre  ,  savoir  '.2,2,2,  1,2.  Les  arcs 
Osseux  des  mâchoires  sont  écartés  les  uns  des  autres ,  et  ne 
portent  que  de  très-petites  dents  ;  l'extrétmië  du  inuseâti  1 
deux  appendices  charnus  ou  deut  tenfacules  ^  très-flexiblcs, 
prolongés  horizontalement  en  avant,  assez  longs  et  garnis  de 
très-petites  écailles ,  semblables  à  celles  du  dos,  c'est-à-dire, 
hexagones  et  carénées.  Les  plaques  abdominales  Ont  cela  de 
remarquable ,  qu'elles  ont  deux  carènes  longitudinales ,  exeiiH 
pie  unique  dans  les  serpens. 

L'Erpeton  tentacule  a  environ  quatre  pouces  de  lon- 
gueur, dont  la  queue  fait  le  tiers.  Il  se  voit  au  Muséum  d'His- 
toire naturelle  de  Paris  ;  mais  on  ignore  de  quel  pays  il  vient 

(B.) 

ERPOHKIS  »  E7;po>-Aà.  Genre  établi  par  AubertDupeCîf- 
Thouars  ,  dans  la  famille  des  orchidées ,  mais  qtû  pa«^t  pc« 
difiFérer  des  Néotties  de  SwaHz.  (b.) 

ERPYLLOS ,  ERPYLLON.  Noms  grec?  du  Serpolet, 
Thymus  serpyUum  ,  L.  (ln.) 

ERPYXE  de  Dioscoride.  Suivant  Adanso'n ,  c'est  une  es- 
pèce* dé  son  genre  Panais  ,  Pastinaca.  (ln.) 

E'RQ  ANGIBAR,  Nom  arabe  d'un  Statice  ,  Sta&t- 
lÀmonium ,  L.  (LN.)  * 


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E  R  tr  4i^ 

•^£RS.  Espèce  d'Ow^E  cTde  LesiiIlé:  (^:)    ■  ' 
r  ERTÈliA  tf  Adanson,  C'est  le.  genre  MoltNiERiA  de  Lift- 
nseuSf  appelé  Aubletia  par  M.  Persoon.  (ln.).      » 

ERTER.  C'est,  en  Danemarck^   le  nofki  dii  Pcn»  cul- 
tivé ,  Pisum  saU'wtm ,  L.  (ln.)  .:  .   , 

ËRUCA.  C'étoit,  chez  les  Latins^  le  nom  d'une  plante  ^ui 
laîfisoit  sur  la  lang^  nne  saveur  acre  et  briitaété ,  ce  qu'ex- 
prime le  mot  eruca^  qai  signifie  ronger.  Tbéophraste  place  l'cP 
raca  au  nombre  éés^  plantes  potagères ,  Dioscoftde  loi  don^ne 
réditkètcr  à^euzomon ,  et  Pline  nous  aj^rend  que  e'^oit  un  éx^ 
ceUent  manger.  Il  paroît  que  cette  piante  est  la  roffaette ,  es^ 
pèce  de  chou,  dont  le  nom  mime  est  une  corruption  de  ce^ 
lai  SerucUi  La  roquette  forme  dans  le  genre  Cqou^   Bmé^ 
sica^  une  diyision  caractérisée  par  la  siUque  ,  sarmoniée  d'ilù^ 
pointe  en  forme  de  sabre  -,  qui  Ki'^st  autre  diose  que  le  styl«^ 
TmimefoTt,  Adàùson,  Moench/  eh  ont  fait  nn  genre  distmct 
àvtrbrassica^  et  lé  nomment  eruca.   Tonmefûrt  y  compre-^ 
noit  quelques  espèces  de  sisymèiium.  Les  phytographes  ontf 
compris    sous  cette  dénomination   à^eruca  ,    beauèoùp    dé 
omciftres  différentes ,  deg  Sénevés  ,  des  Aaabëttes  ,  des 
Choux,  des  Vélars,  des  Sistymbres,    le  Ca<^uili£R  et- 

yÉRtBCA'GE.(l.îï-) 

ERUCAGE ,  Erucago.  Genre  de  plantes  dé  la  télradyna^ 
nie sUiculeûqe  ,  et  delà  famiMe  des  cnïciféres ,  quiaroitété 
établi  par  ïoumefort ,  que  Linnaeus  a  réuni  avec  les  Bù- 
viADES ,  et  que  JussieU'  et  Y etitenat  en  onif  séparé  ,  ^us  4a 
considération  qu'il  en  diffère  par  sa  silicule,  qui  est  tétra-^ 
gone  éX  quadriloculaif e ,  é' est- à  ^  dire,  qui  a  deu^  loges 
au  sommet  et  deux  à  la  base.  Ce  genre  n'a  j^s  été  adopté 
par  Lamarck  et  Willdenow.  Il  a  pour  typé  la  Buniad'B  masse 

DE  BEDEAU.  (B.^      , 

ERUCAGO.  Columellç  (Ecphr.)  donne  ce  nom  à  iiaRE- 
SEDA  (A.  phyteumd) ,  et  Tournefort  au  genre  Ei^ucage  ,  dé- 
crit ci-dessus,  adopté  aussi  par  Adanson  ,  Moench  et  Yente- 
ùat.  (ln.) 

ERUCAIRE ,  Erucarîa.  Genre  de  pla 
nariiie  siliqueuse ,  et  dé  la  famille  dés  ci 
Oaertner.  11  a  pour  caractères:  une  siliqui 
articulations  ;  l'articulation  iriférieûre  biv; 
la  SQpérieure  sans  valve,  oligosperme  ou 
parties  de  la  fructification  ressemble  à  celles  des  choœ;. 

luérucuire  est  annuelle  etvieirt  de  Syrie;  elle  a  les  femllei^ 

E  innées  ;  et  les  fleurs  violettes.  Yentenat  en  a  dodnéune  très-^ 
elle  figure  ,  pi.  6 ,  de  ses  Plantes  du  jardin  de  Cels  ,  avec  une 
•ynonyTriié  complète.  C'est  pour  YVilldenow  une  espèce  Aj^ 

CORDYLOCAfèÊE.  (B.) 


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t- 


lio  E  R  V 

ERUCASTRUM.  C*esi  la  Raquette  savyage,  wpiea 
^u  genre  Cadu  (^Brassùa  ^rucastrum).  Des  sisynâbres  ont  été 
égaiement  nommés  entcastnmu  (LV.)    - 

ERUGOÏpEâ  (qui  ressemble  à  Veruca).  Nom  donné  ii 
quelques  crucifères  des  genres  Chou  ^  Sénevé  et  Sisymbee. 

(LN.) 

£RU€TJLA  (Petite  Roquette).  Quelques  petites  espè-* 
ces  4e  Sf^YMBRES  ont  porté  ce  nom.  (liï.) 

ERUPTION  VOLCANIQUE.  C'est  le  moment  où  les 
fl  Tolcans ,  «près  avoir  occasîoi^  des  secousses  de  tremble*- 

^  mens  de  terre ,  après  avoir  romi  des  torrens  de  famée  et  de 

[*  cendres  ^«font  sortir  de  leur,  sein  des  Neuves  embrasés  d^one 

I  lave  Uquide ,  qui  renverse  et  détruit  tout  ce  qui  s'oppose  à 

I.  son  passage^  jusqu'à  ce  qu'enfis  elle  soit  arrêtée  par  la  mer^ 

f  où ,  pour  l'ordinaire ,  elle  va  se  jeter. 

I  II  arrive  quelquefois  que.  les  :volc«is  ^  au  lieu  de  cette  lare 

[  brûlante^  font  .des  éruptions  d'une  nftattère  fangeuse,  qui ,  ye-* 

|;  oant  à  se  durcir,  forme  ce  qu'on  appelle  les  tirfs  volcamques. 

l  V.  CendIies  et  Volcans  vaseux,  (pat.) 

\  ERVACAPITAON.  C'est  le  nom  que  Marcgrave  donne 

i  4  VJ^dnH^k  umhellaia,  (lh.) 

r  ERVANÇO.  C'est  le  nom  du  Pois  chiche  ,  Gcer  arid- 

\  uwn ,  L. ,  en  Portugal,  (ln.) 

ERVANGA«  Gaza  donne  ce  nom  à  une  e^èce  d'Oso- 

BANCHE.  (tlf.) 

ERVELLADA.  C'est  le  Ctiise  velu  ,  Cyi.  hinutus,  es 
Espagne.  (lnO 

EnVEN.  Les  Orobes,  les  Gesses  et  l'Eus  portent  ce 
nom  dans  difiPérens  états  d'Allemagne.  (LN.) 
^ERVENSTRANG-  T.  EkBsenwurger.  (lu.) 

ERVILIA  et  ERVILIUM.  F.  Ervum  et  I^ntille. (w) 

ERVILHACAS.  Nom  de  la  Vesce  cultivée  ,  Viaa  sa^ 
tha ,  en  Portugal,  (ln.) 

)^  ERVILH AS.  Nom  du  Pois  cultivé  ,  Plsum  satmm ,  L , 
en  Portugal,  (ln.) 

ERVODO.  Nom  de  TArbousier  ,  en  Portugal  (ln.) 

ERVT.  r.  Erbis.(ln.) 

JERVUM.  Les  Latins  nommoient  ainsi  Verbum  ou  kenim 
des  Arabes  ;  c'étoit  Vorobon  des  Grecs ,  et  peut-être  le  dar 
orobœon  de  Théophraste ,  que  1  on  croit  être  ou  une  Gesss 
CULTIVEE  y  ou  Veivum  etvÙia^  c'est-à-dire ,  I'Ers,  ou  bien  one 
autre  espèce  du  même  genre.  Ce  genre  en  a  conservé  le  nom 
à^eivum.  Linnœus  y  a  réuni  le  lens  de  Toumefort,  ainsi  qu'un* 
partie  des  vicia  du  même  botaniste  ,  et  en  a  ôté  l'^rpum  ont^ 
te/<?ydeToura.  dontiUfaitunSoPBOR4.(«$.a/(y9eamNÙi2es,L>> 


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ERY  4^ 

Quelques  espèces  d^ennim-de  Linosens^  telles,  que  hes  fivurm 
solopiertsejmonçmikos  et  etvilioj  sont^  poar  plusieurs  botaniste^ 
des  laihyms  ou  des  vicia. 

Les  botanistes  onjt  nommé  eivutn  ^  erfUhim  o^ervUla  ,  difTé- 
rentes  espèces  de  gesses  dont  on  mange  les  graines.  V^  Gesse^ 
Oaobe  ,  Lentiixe.  (jl^^ 

ERXOE.  Les  Égyptiens  nommoient  ainsi  lie  BrLBOCASe-- 
taTsum  ou  Terre-noix.    V,  Âdansoa ,  Fandl.  (ln.) 

ERYCIBE^  J&ya'Â^.  Arbrisseau  grimpant  de  la  c6te  de 
Coromandel ,  qui  forme  un  g^nre  dans  la  pentandrie  ma- 
jnogynie. 

Ce  genre  présente  pour  caractères  :  un  calice  de  cinq  dents^ 
uae  corolle  monopétale  à  dix  lobes^;  cinq-  étamines  ;  uu< 
oraire  surmonté  d'un  stigmate  à  cinq  sillons;  une  baie  mor 
nosperme.  (b*) 

EjRYCINE,  £rjrc«wi..Nom  donné  pur  Fabrîcms^  dàn*. 
son  Système  de&glossates^  à  un  genre  de  lépidoptères  for^ 
iné  des  papillons  nommés  :  ly^ppusy  mdîbœus^  omîochus^  etc^ 
En  adoptant  ce  genre  (  Gen.  emsL  et  insect. ,  tom^4  9  p*  3o5  )  ^ 
Y  y  en  ai.  réuni ,  sous  la  même  dénomination ,  jplusieurs 
autres  de  cet  auteur,  tels  «que.  ceux  de  nymphidium^  emesis^, 
myrina  ,  bdicopis  et  dams.  Ces  insectes  m'ont  paru  se  rappro* 
cher,  sous  plusieurs  rapports ,  et  surtout  quant  à  la  forme  de 
leurs  palpes ,  des  papillons  qu'on  désigne  communément 
sous  le  nom  d! argus  ^  et  qui  composent  mon  genre  PolyoMt 
Hâte.  Mais  leurs  pieds  antérieurs ,  01^  du  moins  ceux  de 
Tun  des  sexes.^  sont  petits  ^  repliés  en  palatines  et  inutiles  k 
la  locomotion.  Tel  est  le  caractère  général  qui  les  distlng^ç 
des  précédens.  Les  érycines  sont  particulières  à  l'Amérique 
méridionale  ;  elles  présentent  àts  différences  asses  notable^ 
dans  la  coupe  de  leurs  ailes ,  dans  la  forme  de  la  massue  de 
leurs,  antennes  et  dans  la  proportion  de  leurs  palpes  exté-< 
rieurs.  II  est  donc  probable  qu^on  pourra ,  en  employant  ces  di- 
Yers  caractères  ,  conserver  plusieurs  des  genres  dans  lesquels 
Fabricîus  en  a  dispersé  les  espèces  ^mals  n'en  ayant  vu  qu'un 
petit  nombrq ,  et  dont  la  conservation,  n'étoit  pas  assez  par-- 
taite  y  ne  counoissant  pas  leurs  niétamorphoses  \  et  n  adop-^ 
tant  jamais. des  genres  de  cet  auteur  que  d'après  mon  propre 
examen  ^  j'ai  dA, me  borner,  pour  le  moment ,  à  établir  une 
grande  coupe  qui  embrassât  toutes  celles  de  Fabr'iclus. 

J'ai  décrit  et  fait  représenter  quelques  espèces  nouvelles 
dans  le  tel  .oj«vrage  de  JVJ[.  le  baron  de  Humboldt  sur  les  ani- 
ngiaux  de  sonypyage  au  Pérôy  et  à  la  Nouvelle-Espagne,  (l.) 

ERYGINE  ,  JEÎyci/ïa,  Genre  de  coquilles  bivalves ,  établi 

Sar  Lamarck ,  dans  le  trente-sixième  cahier  des  Annales  du 


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4î^a  E  H  Y 

Il  offre  pouf  caractères  :  une  coquille  équîvalve ,  méquîla- 
ftérale  ,  transverse  ;  deux  dents  cardinales  divergentes ,  avec 
une  fossette  intermédiaire  ;  les  latérales  comprimées ,  oblon- 
gues  ;  le  ligament  inséré  dans  la  fossette  ;  deux  impressions 
Tnusculaires. 
:  Lamarck  décrit  onze  espèces  de  ce  genre  ,  qui  toutes  sont 

des  fossiles  de  Grignon  ou  pays  voi^ns*  Il  so.upçonne  que 
,  leurs  valves  sont  bâillantes,  (b.) 

\  '    ERYMOlV.  Une  espèce  d' arrache  (  airiplex  halimus)  tsi 

î  peut-être  TErymon  de  Dioscoride.  (ln.> 

J  ERYlNfGION  ou  ERYNGIUM.  Plante  épineuse ,  citée 

ij  jpar  i)io$cbride ,  dont  le  nom  signifie  en  grec  poil-^-bouc , 

1  selon  Ventenat.D'après  tous  \eà  commentateurs,  il  dériveroit 

I  du  mot J  f p»Ay«,  vomir ^  parce  que  les  anciensVimaginoient 

!l  ^ue  ,  lorsque  dans  un  troupeau  ,  il  se  trouvoit  qu'une  chèvre 

eût  mange  de  la  plante  eryngiqn^  le  troupeau  tomboijt  dam 
I  line  sorte  de  léthargie  dont  ilnç  sortoit  que  qu^pd  la  chèvre 

I  avoit  rendu  ou  vomi  de  force  leiè  fragipens  Serpigion,  . 

'  L'on  veut  que  cette  plante  soit  unT^mïtau^ ,  et  prîncîpale- 
inent  Yeryng,  maritimum ,  L.  Cependant  il  n'est  rien  de  con- 
cluant à  ce  sujet.  L'on  a  donné  ce  nomï  à  diverses  plantes, 
telles  que  le  $ium  faîcaria  (  V.  Berle  ) ,  Vatractylrs  cancellaUiy 
les  varàiamus  lanatus  et  cardunheUus\  le  scofymus  hispamcus  ,  le 
gundetia  Tournefortii^  et  presque  toutes  les  espèces  de  panicœA% 
qui  croissent  en  Burope ,  soit  que  les  botanistes  qui  ont  ainsi 
nommé  chacune  de  ces  espèces,  l'aient  prise  pour  Veryngium^ 
Ou  qu'ils  y  aient  été  conduitspar  la  ressemblante  desrégétaux 
ci-dessus  entre  eux.  Toumefort  a  conservé  ce  nom  à'àyngium 
iixxx  Panicauts  ;  Linnseus  et  tous  les  botanistes  ont  suivi 
depuis  ce  septipient.  (Ï.N.)  * 

ERYON.  T^om  donné  à  un  crustacc  macroure  qu'ontrouve 
fossile  à  Solnhofen-  Voy.  Tart.  Crustacés  fossiles,  (desm.) 

ERYSIMOÏDES.  Nom  spécifique  d'une  espèce  decrùci- 
fèi'e  que  ses;  caractères  ambigus  ont  fait  placer,  tantôt  ave^c 
les  cheiranthus 9  et  tantôt  avec  les  erysimuih.  Elle  est  commune 
en  Europe  ,  dans  les  vignes  et  dans  les  lieux  cultivés.  (iN.) 
ERYSIMON  <m  ERYSIMUM.  Nom  d'une  espèce  de 
plante  chez  les  anciens.  Théophraste  la  place  au  nombre  des 
légumes.  Dioscoride  compare  ses  feuilles  à  celles  de  la  Rt>- 
QUET1E  (^eruca  )  ;  il  ajoute  que  ses  tiges,  lotigues  et  flexibles , 
portent  des  fleurs  jaunes  et  des  siliques  semblables  à  celles 
lin  fenu  grec,  et  qui  contiennent  dès  graines  pareilles  à  cêllek 
èxL  nasturtium,  petites,  noires,  d'unie  sa Veur  acre  étïiir&lante. 
Il  parott  que  ïa  plante  de  Théophras.të  et  celle  de  iVioscoridc 
sont  différentes.  Fline  lès  confond  toutes  deux.  Léuirnom  peut 
signifier  en  grec  découpé,  allusion  à  îà  rortéié  dès  feuilles. 


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EUT  ja 

liâf  â^criptipn  ci-«dles8iis  convient  parfaitemeiit  àla  plupart  àt$ 
Cf^VOlFtKB»  ;  et  c'étok  naiturelfement  panni  le»  végétani: 
cultivés  et  qui  appa#tieoue»t  particUlièrement4  cette  famille^ 
-HuVn  darcût  cberdier  ïaysimon;  cependant  l'on  s'est  fixé  sur 
des  espèces  qui  n'ont  aucun  usage  ;  ce  sont  des  séneQés ,  plu-*- 
rieurs'  vélq;Fs ,  et  surtout  Viiio  (  sisymbrium  iriu  )  ,  et  le  sû^mèrium 
sylfiçfire^  etc.  L'îWb  des  Romains,  quitiresonnom de  ^saveur 
acre  et  brûlante ,  parott  être  la  niéme  plante  que  Vetysimon  d^ 
Dioscoride,  jçt  le  cfepm^d^ Octave.  Tournefort  semble  penser 
que  Verysimon  est  un  vélar  ,  puisqu^il  ^onne  au  genre  le  même 
nom  à'eir^mum  que  Lipn^us  lui  a  conservé  ,  tout  en  y  rap- 
portant beaucoup  de  plantes  que  Tournefort  en  ayoit  écar- 
tées. Quelques  botanistes  ont  ensuite  rapport/é  à  ce  genre  ou 
en  ont  ôté  des  espèci 
Baubin  nomme  le  S 

ERYSIPHE.  F.  1 

ERYSISÇEPTR 
portée  aux  ÉcHmoPi 
troTï  comme  appartei 

ERYTRAE'undf 

ERYTHRÉE , 1 
nés ,  très-voisin  de  c 
mot  )  ,  et  avee  leqùe 
fils  ,  dans  son  Mémo 
par  les  yeux  <|ui  son 
même  venue  ou  sans  < 
en  deux  portions ,  do 
et  les  deux  premières  paires  ae  pieos. 

Les  érytbrées  sont  des  acariaes  vagabondes ,  et  que  l'on 
trouve  courant  h  terre  ou  sur  les  écorces  des  arbres.  Leur 
corps  est  généralement  rouge  et  très-ptiou  ;  elles  vivent  pro- 
bablement de  très-petits  insectes  qu'elles  peuvent  saisir  avec 
leurs  palpes  terminés  ,  comme  ceux  des  trombidies ,  par  un 
crocbet  et  une;  espèce  de  doigt  mobile  ^  ou  avec  leurs  man* 
dibules  en  forme  de  griffes. 

L^espèce  la  plus  commune  dans  nos  ei 
THRÉE  FAUCHEUR,  Erythrœus  phàlangidides  ;\i 
de  begeer,  Mem,  insecte  tom.  7,  p.  i34.> 
corps  est  d'un  rouge  obscur,  avec  une  J) and 
sur  le  dos  ;  les  pieds  sont  très-longs  ,  avec 

large  et  comprimé.  Je  l'ai  souvent  troûvt ^__ ^ 

bois  de  Boulogne  ,  et  quelquefois  à  terre. 

Je  placé  dans  le  même  geure  lès  trombidions  suîvans 
d'Hermann -/ ^uM^ui/zaftim  ,  parieUnum^  pusillum  et  murorum. 
JT.  son  ouvrage  sur  les  Inset-tes  aptères  àe  lÀnxïœus,  (l.^ 

ERYTHRÉE,  f;ry/Artea,<ieni'c  de  plantes  établi  aux  dé^ 


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4»4  "E^  ^' 

pens  des  Gentianes  ,  ou  mîetix  des  Chihones  ^  et  «fui  offre 

|M>ur  caractère»  :  un  calice  aplati ,  à  cinq  angies  et  k  ciDi| 

dents  ;  une  corolle  infiindibuliforme ,  k  long  tube  ;  cinq  ëta-^ 

mines  dont  les  anthères  se  contonroent  après  la  fécondation; 

«ine  capsule  allongée ,  uniloenlaire.  * 

'    La  Gentiane  centauieelle  sert  de  t3rpe  à  ce  genre  9  qui 

diffère  fort  peu  de  celui  appelé  Orthostemon  par  Brown  , 

et  quîrenferme  neuf  espèces,  (b.) 

EKTTHRIN,  Erythnnus.  Genre  de  poîssons  établi  par 
tîronovîus ,  et  rappelé  par  Cuvîer.  Il  rentre  dans  les  Synodes 
de  Schneider.  L' ÉsocE  nu  MaLabar^  de  Bloch,  lui  sert  detype. 
Sescaractèressont  :  unerangée  de  dents  coniques  àchaquemâ-* 
choire ,  et  parmi  ces  dents  quelques-unes  plus  grandes  ;  cinq 
rayons  larges  aux  ouïes  ;  la  dorsale  au-dessus  des  ventrales. 

Les  espèces  de  ce  genre ,  fort  voisin  des  Vastrés  ,  habi-^ 
lent  les  eaujj  douces  dans  les  pays  intertropicaux,  (b.) 

ERTTHRINE,  Erjfihrîna,  Linn.  (  Diadelphie  décandrU.  ) 
Genre  de  plantes  de  là  famille  des  légumineuses  ,  qui  com^ 
pxend  des:  arbres  et  des  arbustes  exotiques  ^  dont  les  feuilles 
&oni  alternes ,  communément  composées  de  trois  folioles , 
^t  dont  les  fleurs ,  d^un  roug<^>lns  ot|  moins  vif,  sont  r^semr 
bléés  en  faisceau^  aus;  aisselles  des  feuilles ,  ou  disposées  en 
^pj[  au  sommet  des  rameau^.  Chaquç  (leur  a  un  petit  calice 
kv^  t^be ,  et  une  corolle  papilionacée ,  remarquable  par  la 
longueur  de  son  étendard  qui  est  fait  en  foripe  de  lance.  Lej 
^iles  et  la  carène  sont  ordinairement  très-courtes,  et  à  peine 
plus  longues  que  le  calice,  Les  étamines  ,  au  nombre  de  dix , 
ont  des  anthères  en  fer  ie  fléché,  et  sopt  réunies  par  leurs  fi- 
lamens  en  un  ou  dei|x  paquets.  Elles  entourent  un  style  aussi 
long  qu'elles,  et  à, stigmate  simple.  L'ovaire  est  supérieur,  et, 
^près  sa  fécondation,  il  se  change  en  une  gousse  très-lopgue, 
renflée  ,  terminée  ep  pointe  ,  et  remplie  de  semences  réni-*- 
formes.  Ce  genre  réunit  une  quinzaine  d'espèces,  dont  la 
plus  remarquable  est  : 

L^Erytqrine  nss  ÀNTiLi^f^si ,  Bo{s  immortel,  Arbre  de 
CORAIL,  Eryihriiyi  corqllodendrpn ^  Liun. ,  qui  s^élève  k  dix  ou 
douze  pieds  dans  notre  climat ,  et  à  une  hauteur  double  dan$ 
dans  son  pays  natal.  Son  tronc  est  tanlé^t  uni ,  et  tantôt  garni 
d'aiguillons. ,  Ses  feuilles ,  portées  par  un  long  pétiole ,  sont 
composées  de  trois  folioles  entières,  d'une  forme  rhomboï- 
dale,et  d^un  vert  foncé.  Les  fleurs  paroissent  avant  les  feuillea; 
elles  sont  d'un  beau  rouge  de  corail.  Cet  a^bre  est  très-com- 
mun dans  les  Antilles ,  où  il  fleurit  en  février  et  mars  ;  il  croît 
promptement,  se  multiplie  aisément  de  bouture,  etestpro* 
l^re  à(aire,4ç§haiçsi  son  bois  c|t  tendre  et  l^lanc(iLâ(rç*  m  ^^ 


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E  R  Y  4a5 

Ire  deui^  variétés,  Tune  à  semences  e&tièretneht  ronges ,  Tau* 
tre  à  seknenees  en  paitie  rouges  et  en  partie  noires. 
.  Lies  autres  espèces  de  ce  genre  sont  :  TEATTHaiNE  des  In- 
des ,  Eryihrina  indica ,  Linn. ,  arbre  de  moyenne  grandeur, 
iflont  les  rameaux  sont  liérissés  d'aiguillons  courts  et  épais.  Il 
rrpît  aux  In4es  orientales ,  et  y  fleurit  en  juillet  et  août ,  aussi- 
tôt après Ja  chute.de  se^  feuilles.  Les  Indiens  de  la  côte  èm 
tloromandel  mettent  toujours  une  branche  de  cet  arbre  dans 
leur  maison ,  pouf  leur  niariage.  Il  porte  les  noms  vulgaires 
à! arbre  immortel^  àt  mororigueynariaqe. 

L'£ÀYTnRlN£  CRÊTE  DE  COQ  ,  EryihHna  cristagalli,  Linn. , 
arbre  Ibrt  élevé  du  Brésil ,  qui  a  les  feuilles  ternées ,  sonté' 
nues  par  des  pétioles  glanduleux, 

LËaYTflRiNE  ÉQUIPÉTALE,  EryÛirina  isopdaJa^  Linn., 
dont  les  ailes,  Fétendard  et  la  carène  sont  presque  de  la 
même  longueur. 

L'Erythrine  a  gousses  PLAÎ7ES ,  Erythrîna  planmlfqua  , 
Linn.  Celle-ci  est  grimpante  :  on  la  trouve  à  Saint'-Domin- 

Ke  ,  dans  les  bois;  elle  a  des  feuilles  simples,  oblongues  ou 
Dcéolées. 

L'Erythrine  DE  Caroline,  Erythnna  herhacta\lAxm,  Elle 
croît  dans  la  Floride  et  au  Mississipi*.  c'est  la  plus  petite  èà* 
pèce  de  ce  genre. 

L'Erythrine  monosperme,  Erythnna  monosperma ^  Linn. 
C'est  un  arbre  du  Malabar,  toujours  vert ,  et  qui  s'élève  en- 
viron à  quinze  pieds.  Il  découle  de  cet  arbre  un  suc  gom- 
meox ,  rouge  comme  le  sang ,  qui ,  épaissi ,  est  là  résine  con-^ 
nue  dans  le  commerce  sous  le  nom  de  gomme  laitue,  ' 

Quelques  espèces  de  ce  genre  sont  passées  dans  ceux  ap- 
pelés Butée  et  Rudolphe.  (b.) 

ERYTHROCOCCIS  de  Pline.  C'est  la  Grenade,  (ln.) 

ERYTRHODANON,  Erythwdanum.  Genre  établi  par 
Dopelit-Thouars  ,  mais  qui  ne  diffère  pas  du  GoMOSlE  de 
JLinndeus.  (b.) 

ERYTHRODANON.  La  Garance  est  ainsi  nommée  par 
ï)îoscoride.  (LN,) 

ERYTHRON  de  Diascoride.  C'est  le  Sumac, J^Msronar/a. 

(LN.) 

ERYTHRONIE,  T.  au  mot  Vioulte.  (b.)  .   '  ' 

ERYTHRONIUM.  L'on  n'est  pas  d'accQrd  sur  cette 

plante  des  anciens  ,  mentionnée  par  Dioscoride  ,  sous  le  90m 

de  Satyrlon  erythrqnion.  Les  botanistes  ont  appliqué  au  genre 

ViouLTEce  nom  d'£/j//iro/Mtf7w,cQnservé  parL^nnseus,  et  changé 

fiar  Adanson  en  celui  de  mithridaiion ,  parce  qu'il  croit  que. 
^fQ'^^^niwn  4^^  apciei^Sf  est  up  scUla»  Ce  nom  grec  signifiç 


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l26  E  R  Y 

rooge  ;  il  comrieiit  à  la  Yioulte  ,  parce  qoe  les  divisons  èa 

calice  ress^nblent  aux  crocs  ensanglastés  4'aii  cUe».  (L9.) 
ERÏTHRONTAON.  D^s  Okfis  Magiras,  c'est  l'Oc- 

târde.  (s.) 

HRYTHROPTEIUE.  Potssoi^  dn^enrc  Pimélom.  (b.) 
ËRYTHROPUS.  Des  oatnrdistc^Mt  donné  cette  dëno- 

wnation  latine  aa  Cbevalier  adx  Pïbos  rouges  et  à  la 

Perdrix  de  mmi.  (s.)  . 

ËRYTHRORHIZË,  Efyfi^mMta.  Plante  à  racines  n- 

▼aces,  rampantes,  ronges,  à  feuilles  pétiolées^réniformes, 
4  deatelées,  à  hatope  élevée,  et  à  fleurs  Uanches  ,  disposées 

€1^  épi  terminal ,  qui  focme  un  genre  dans  la  monadelplRe  pen* 
''  tandrie  ,  et  dans  la  famille  des  bicornes. 

r  Ce  genre  ,  appelé  SoifKAijpaiE  par  Yentenat ,  Bui!Q)' 

fOKDiE,   par  Andrew,  et  Vitiaxi^E  par  Mitcbell,  offit 
^  pour   caractères  :  un   calice    campanule  à    cinq  divisbos 

"^  oblongues  ;  une*  corolle  d'enTiron  cinq  pétales  spatholés, 

'i  et  formant  presque  deux  lèvres  ;  dix  étamines  réunies  pair 

l  le^r  base  ,  dont  cinq   sont  privées  d^anthères;  en  oraire 

^  supérieur,  presque  rond,  surmonté  d'un  style  sillonné  ptsr 

J"  ^qoe  sessile  ;  une  capsule  k  trois  loges ^  à  trois  valves,  ren- 

||  fermant  plusieurs  semences. 

l  L'érythrorbize  croît  sur  les  montagnes  de  la  Carolmc,  <* 

est  jfigurée  dans  la  Flore  de  l'Amérique  septentrionale  f^ 

Michaux  ;  on  la  cultive  dans  les  jardins  de  Paris,  (b.) 
ERYTHROSPERME,  EryikiXÈfamum.  Genre  de  plairtei 

de  rbeptandrie  monogynie ,  et  de  la  famille  des  vinettitfSt 

Îuî  réunit  cinq    espèces   d'arbres  originaires  de  lllc-^ 
Vam^e  ,  où  l'une  porte  le  nom  vulgaire  de  collier  du  Senégd 
Ce  genre  présente  pour  caractères.:  un  calice  de  qwJï* 
fplioles;  une  corolle  de  sept  pétales  ;  un  ovaire  supérieur,  «n« 
capsule  uniloculaire  à  plusieurs  semences,  (s.) 

ERYTÎEiROSTOME,  Erytkroslomum,  Nom  donné  par 
M.  Desvaux  à  une  sorte  de  fruit  hétérocarpien.  V.  FanT» 
§  IV ,  n.«  4-2.  et  Ronce,  (p.  b.) 

ERYTHROXYLON ,  Eiythro^ylon  ,  lAm.  {Bécanit^ 
frigyniey  Nom  d'un  genre  de  plantes,  qui  comprend  des  ar- 
bres et  des  arbrisseaux  exotiques  ,  à  feuilles  simples  et  ah 
ternes ,  et  h  fleurs  latérales  ,  très-souvent  rapprochées  «» 
faisceaux.  Ses  caractères  sont  :  un  calice  en  forme  de  potf* 
à  '<cinq  dents  ;  une  cçrolle  formée  de  cinq  pétales  dépour^ 
d* onglet ,  et  munis  à  leur  base  d'une  écaille  échancrée  ;  ^ 
étamines ,  'dont  les  anthères  sont  arrondies ,  et  les  filets  réan« 
par  une  membrane  ;  un  ovaire  supérieur  ;  trois  styles  ;  troi* 
stigmates  ;  et  pour  fruit ,  une  drupe  oblongue,  cylindntpc 
anguieuie^  contenant  un  noyau  de  la  même  forme  et  k  une  s«* 


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E  B  y  4,7 

mence  :  ce  fruit  est  asse^  semblable  k  celui  ie  V^épine-ifineiu. 

Ce  genre ,  que  Lamarck  place  dans  la  famille  des  ner- 
pruns ,  et  Jussien  dans  celle  des  malpighiacées ,  ne  renfemie 
que  douze  espèces.  On  en  distingue  principalement  deux , 
l'une  du  Pérou ,  et  l'autre  des  lles-de-France  et  de  Bourbon. 

L'Erythroxylotî  du  Pérou  ,  ou  Coca  ,  Eryûiroxylon  coca , 
Liinn. ,  est  un  arbrisseau  fort  rameux ,  qui  crott  abondam- 
ment dans  la  province  de  los  Tungas  au  Pérou  ;  ses  rameaux 
sont  alternes  et  redressés  ;  ses  feuilles  entières  ,  orales  ^ 
pointues  ^  lisses  et  molles  ;  ses  fruits  rouges  et  disposés  en 
grappe.  On  les  fait  sécbér  pour  les  conserver;  ils  servent 
aux  habitans  du  Pérou  dé  petite  monnaie  ,  comme  le  CxcAb 
en  sert  aux  Mexicains. 

Le  coca  est  une  des  rîcbesses  des  Péruviens  ;  ils  font  un 
grand  commerce  des  feuilles  de  cet  arbrisseau,  que  les  babi- 
tans  des  montagnes  ,  surtout  ceux  qui  travaillent  aux  minés 
mâcbent  continuellement,  comme  ceux  de  l'Inde  mâcbent  les 
feuilles  du  Poivrier  bétel,  prétendant ,  par  ce  moyen ,  ra- 
nimer leurs  forces  et  aider  à  la  digestion. 

UErythroxylon  a  feuilles  be  m 
pelle  le  bois  d huile,  le  bois  de  danu 
erythroocylon  hypericifolium ,  Lam. ,  esl 
grandeur,  d'un  joli  aspect,  et  doni 
néaucoup  à  celui  du  Spirœa  hypericifi 

ERYX,  Eryx,  Genre  de  reptiles  d< 
établi  par  Daudin ,  pour  placer  quel 
de  Linnaeus.  Il  offre  pour  caractères 
nale  d'écaiiles  plus  larges  que  les  au 
queue  ;  au  plus  ,  neuf  grandes  plaqu< 
petites  et  aiguës  ;  point  de  crocbets  à  veniq. 

On  connoît  neuf  espèces  de  ce  genre ,  qui  ont  à  peu  près 
les  mœurs  des  ÂKGUis^  et  qu'on  redoute  dans  les  pays  où  elles 
se  trouvent ,  autant  et  sans  plus  de  raison  que  I'Akgui3 
ojrvet.  ; 

La  seule  espèce  dans  le  cas  d'être  mentionnée  ^  est  l'ÉRifx 
1>E  Clèyes,  qui  a  cent  trentensept  plaques  abdominale^  et 
quarante  -  trois  paires  de  demi -plaques  caudales;  le  corps 
varié  de  gris  iet  4e  brun.  Il  se  trouve  dans  U&  environs  de 
Clèves  et  en  Angleterre. 

Le  Boa  turc  ,  d'Olivier,  appartient  aussi  à  ce  genre.  (^0 
ERYXOTAOS.  Nom  grec  du  Grand  Tétras,  (s.) 

.JERZENGELWURZ.  L'Angélique  arch Angélique. C4t 

^jésignée  f  «rticulièi^eHtent  sous  ce  nom  en  Allemagne,  (ln..) 

ERZRNGEL.  C'e#t  le  Ramier  »LAN€,  en  Allemagne,  (t.) 


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i^S  ESC 

ES.  F.  ESWS.  (DESM.) 

ESCA,  ESCO-  C'est,  aans  Césalpîn,  I' Amadou  et  î* 
Champignon  ,  oi^  le  Boijbt  avec  lequel  on  le  fabrique,  (b.) 

ESGABRIOLA.  Nom  portugais  de  la  Scabi^use  suc- 
casE.  (ln.) 

ESC  AGAROL  ou  ESGOURGOL.  Noms  langucdocten» 

des  ESCAROOTS  ou  HÉI4CE5*  (desm.) 

ESCALIER,  V.  au  mot  Scalata.  (b.) 
ESCALO-FEUOM.  Nom  provençal  du  Grimpereail 

(v.) 
ESCALONE ,  Escalofda.  Genre  de  plantes  de.  la  pentao- 
drie  monogynîe,  et  probablement  de  la  famille  des  bicor- 
nes, qui  offre  pour  caractères  :un  calice  monophylle,  plane» 
à  cinq  dents ,  et  persistant  \  une  corolle  de  cinq  pétales  liiK 
gulés  ;  cinq  étamînes;  un  ovaire  inférieur ,  hémisphérique  ^ 
chargé  d'un  style  à  stigmate  en  tête  ;  une  capsule  arrondie  ^ 
couronnée  par  le  calice,  biloculaire,,,et  contenant  des  se- 
mences petites  et  nombreuses. 

Ce  genre  contient  trois  espèces ,  qui  sont  des  arbrisseau 
de  TAménque  méridionale,  à. feuilles  alternes,  et  à  ileuit 
solitaires  et  terminales,  dont  Tune,  PÉscalone  myrtiloïde, 
a  les  feuilles  veinées' en  dessous,  et  l'autre ,  TEscalone  dei^ 
Telée  ^  les  a  unies. 

Ce  genre  est  le  même  que  celui  appelé  Fougesia  par  ivsr 
sîeu.  Il  se  rapproche  infiniment  du  Stereoxylon.  (b.) 

ESCALRACHO.  C'est,  en  Portugal,  le  nom  du  Cnra- 
DENT  PIED  -DE-POULE  (  Panicum  dactjflùn^  lu  ).  (ln,) 

ESCAMBROEIRO.  Nom  donné  par  les  Portugais  au 
Nerprun  cathartique.  (ln.) 

ESCAMUJO.  Les  Espagnols  donnent  ce  nom  aux  bran- 
ches de  r Olivier,  lorsqu'elles  ont  été  dépouillées  de  leuis 
fruits,  (ln.) 

ESC  ANA  et  ESC ANDIA.  Noms  de  PEpeautre,  triticum 
speHa ,  en  Espagne,  (ln.) 

ESCARABISSE  ou  JHAMBRÉ.  Noms  languedociens 
de  rEcRsvissE.  (desm.) 

.    ESCARAMUJO.  Un  des  noms  donnés  en  Espagne  à 
i'EcLANTiER  SAUVAGE  {rosa  camna^  L.).  (ln.) 
'    ESCAROLE.  F.  Scarole  ,  espèce  de  laitue,  (ln.) 
ESCARBEAU.  Nom  ancien  du  Correau.  (v.> 
ESCARBOÏ,   Hister^   Linn,^  Fab.;  AiUlabus^    Geoff. 
tienre  d'insectes,  de  l'ordre  des  coléoptères,  section  des  pen- 
tamères ,  famille  des  clavicornes ,  tribu  des  histérides  (  ^.  ce 
mpt),  distingué  de  celui  d'hoïolepte,  que  M.  PaykuU  en  a 
démembré ,  en  ce  que  sa  bouche  est  couverte  par  wnavance* 
ment  de  Tayaut  ;::  sternum  y  que  les  mâchpires  sont  termi^ 


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ESC  Î9^ 

9két»  p9t  nn  loBe  cdnrf  on  médiocrement  allongi^;  que  le  men* 
ton  est  simplement  coriace,  et  que  les  articles  des  palpes ,  le 
dernier  excepté ,.  sont  courts  et  obconiques.  Leur  corps  est 
id'aUleurs  assez  épais ,  tandis  que  celui  des  bololeptes  est  très« 
aplatie  . 

Les  escarbots  ont  deux  ailes  cachées  sons  des' étuis  très^ 
dm*s,  plus  courts  que  rabdomen;  deux  antennes- courtes , 
coudées^  dont  le  premier  article  très-lotig,  et  les  trois  der- 
niers en  masse  ovale,  presque  solide  ;  une  tête  ]petîte ,  enfon^ 
cée  dans  le  corselet  ;-  la  bouche  munie  d^e  lèvre  supérieure, 
^  deux  mandibules  cornées,  assez  grandes  V.^e  dettx  mâ- 
choires ,  d%ne  lèvre  inférieure  et  de  quatre  palpes ,  un  peu' 
plus  gros  au  bout;  les  pieds  contractiles,  avec  les  jambes  épi- 
neuses, et  dont  les  deux  premières  ordinairement  larges  et' 
dentées  ;  enfin ,  les  tarses  composés  de  cinq  pièces» 

Les  escairbots  ne  peuvent  être  confondus  avec  aucun  autre 
genre  d'insectes.  Les  antennes  empêchent  de  les  comprendre 
avec  les  lucanes j  les  scarahés^  leâ  bousiers^  les  trocù ,  les  hannetons 
et  \ts  cétoines  j  avec  lesquels  ih  ont  quelque  rapport  par  la 
forme  des  pattes  antérieures.  La  tête  rétractile,  les  antennes 
coudées,  les  mâchoires  simples,  les  antennules  presque  en 
masse ,  et  enfin  les  jambes  antérieures  dentées ,  doivent  èn^ 
core  les  distinguer  des  dermestes  ,  des  anûirènes  ,  des  sphéridies 
et  àesèprhes^  avec  lesquels  ils  ont  quelques  légères  ressem- 
blances dans  la  forme  du  corps  et  la  manière  de  vivre. 

Oii  trouve  les  escarbots  dans  les  bouses,  les  fientes ,  les 
charognes  et  dans  les  tueries,  sur  le  $ang  qui  y  est  resté  des-* 
séché.  Quelques  espèces  vivent  sous  Técorce  des  arbres  morts 
ou  cariés.  On  les  rencontre  pendant  le  printemps.,  Tété ,  et 
Une  grande  partie  de  Tannée.  Quelquefois  on  les  voit  couranl( 
par  terre ,  sur  le  sable  ,  dans  les  chemins.  Lorsqu^on  veut  les 
toucher,  semblables  aux  dermestes ^  aux  byrrhes\  ils  collent; 
leurs  pattes  et  leurs  antennes  contre  le  corps ,  suspendent 
tout  mouvement,  comme  s^îls  étoient  morts,  et  ils  restent 
dans  cette  position  tant  qiié  leur  crainte  peut  durer.  Les  lar- 
ves vivent  dans  la  terré ,  dans  le  fumier  >  et  dans  les  cha-^ 
rognes. 

M.  Paykuli ,  qui  a  publié  une  excellente  monographie  des 
Idstéroïdes,  y  a  joint  la  descrîptipn  et  la  figujre  d'unei 
espèce  de  cette  tribu  ÇHister  merdanus)  ,  qii]i,  lui  avoit 
été  communiquée  par  AL  Millier  ;  mais  Vanalogie  m'autorisa 
ji  élever  quelques  doutes  sur  la  forme  en  massue  qu'il  donn^ 
aiixantennes.J^ai  observé  ja larve  d'une  autre  espèce^  celle  des> 
cadavres,  H,  cadaçerinus^  que  j'ai  trouvée  le  ao  août  1811,^ 
$ous  des  excrémens  humains  desséchés.  En  voici  la  descrip-^ 


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4??  ESC 

tion.  Les  fifaia  g^réoMb  Indkidas.tiàtneaCà'âÎK  Ugàesde  len-  ' 
giieur  ^  sur  uB  peu»  plos  d^uisie  ligae  de  largeur  ;  le  corps  est 
à-mn  blanc  jaunâtre ,  luisant  y  cylÎQidrieipiei>vpres)qpie  Iméaîre  ^ 
maU  déprimé,  d'na  tiers  environ  pios^latge  cpse  haut,  €t  ^sse 
entre  les  doigts.  Il  est  composé,  la  tête  non  comprise^  de* 
àûuzp  segp^eaS;,  on;f<M'mfe  de  >ea)rré  Ir^sversal,  et  presque 
tpufi  égaux;  ie.premiere^t  un  pettplu^grandy  un  peu  rétréci 
àisa  partie  antérieur^.,  recouvert  :d'u«ie  plaque  ^caâleuje  d'ua 
brun  rougeâtre  ass^z  vif,  trèSrbHsante,: avec  deuxsilloss  lo»- 

g'tudinauxyun  d/a.^k^qoe  côté^.^tuBe  ligne  imprimée  dânsle  nn- 
KU,  tfès-r^fQitç  .e^  parco^rai^  tpute  l*^longueur  de  laplatpie; 
c»»  y  yoit  aussi  que^lques  autres  petite^  stries  iaégales  -,.  le  des-. 
sous, du, même  ^t^gi^ent  ofïre  aussi   en  devant  urne  plaque  t 
i|iaispl.ui9  petite  9  tpansverse ,  brune  e%  écalUeuse  ;  ce  segment, 
porte  la  première  p^ire  de  piedswXes  autres  spnt  trèy^ata^ÊS^t 
transverses  (quatre  environ  ),  gar- 
e  de  poils  très-courts  et  vers  le  mi- 
devant  ,  de  petits  traits  qui  parois- 
ît  d^un  brun  clair  ;  la  demi-transpa-, 
rmet  de  distinguer  les  vaisseaux  m- 
[igérées  ;  le  second  et  lé  'troisième, 
à  une  autre  paire  de  pattes  ;  Le  mi- 
re est  défendu  par  une  petite  plaque, 
forme  d'ovale  transversal ,  et  comme, 
contour  ;  leurs  côtés  paroissentse 
tite  éminence  qui  sert  pour  la  mar- 
est  lin  peu  plus  étroit  et  arrondi  au 
Bout;  il  a',  eh  dessous ,  un  manielon  court,  assez gros^tubû- 
ïaire,  et  où  l'anus  est  placé;  chaque  côté  de  l'extrémité  pos- 
térieure du  même  anneau  est  dUaté  et  sert  de  base  à  un  ap- 
pendice écaîlleui,  éomposé  de  deux  articles  cylindriques,  de' 
himême  lôrigueui*,  et  ayant  chacun ,> leur  extrémité,  deur 
poils  àssèt  lôtigâ;  le 'premier  article  ést'sensiblenieht  plus  gros 

3'ue  le  Second.  Ces  deux  appendices  forment  une  espèce  de 
ôuble  qllèite ,  nia  peu  plus  large  que  le  dernier  segratent,  di- 
vergente et  un  i^eu  relevée,  Totis  èes  anneaux ,  à  réxception 

.  dû  premier,  du  troisième  et  du  dernier,  ont,  de  chaque  côté, 
un  petit  stigmate,  en  forme  de  point,  brun  ,    qui ,    vu  à  l'a 

.  lo^pe ,  paroît  presque  carré  ^t  divisé  en  deux  par  une  ligne 
hmgitudinale  on  l'ouverture. 

•  La  tête  est  plate  tant  en  dei^sus  qu'en  dessous ,  nioin^  éten^ 
due  que  le  premier  segment,  en  forme  de  carré  transversal, 
écailleuse  ,  d'un  noirâtre  luisant,  et  offre  en  dessus  quatre 
sillons  longitudinaux,  inégaux  sur  leurs  bords,  et  dont  deux 
au  milieu ,  les  deux  autres  latéraux  ;  ses  côtés  sont  arrondis , 
un  peu  épais  t  avec  deux  lignes  enfoncées.  Elle  est  armée  de 


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aéo* fortes  ttiârtcRfettïciJ,  tériiëe»,  àvMtèéhj  sirqWé^,  très--  ^  * 

pôînittes,  croisées  â  fa  pointe ,  et  unidéîrtëes  âticôté  interne. 
Att-dessus  de  la  base  de  chaque  est  insérée  une  antenne  cy-*  • 

Khdro-coniqiie ,  çresqtie  de  là  longuetir  de  la  tête,  brune  f  V 

écailleuse ,  de  trois  artkles ,  ^ont  le  preraiei*  beaucoup  plus- 
grand,  cylindrique,  ttripéé  i^nflë  au  bout;  le  second,  cbt/rt,- 
obcotiiqne,  et  le  dernier  plus  peiit  et  cylindrique.  J'ai  âpei*-^ 
çn  a<i- dessous  de  l'ofigine  de  chaque  antettne,  et  à  un  cer- 
tain jour,  un  point  brillaint ,  "mais  peu  saillant,  qui  pa- 
roft  rëjpôndre  à  i'of^ane  de  la  vision.  Le  bord  afntérieur  et  su-  » 

^      périeur  de  la  tête  fonnc  un  lobe  garni  de  petits  poib  j  ar-*  '; 

i  rondi  sur  lès  côtés ,  et  dont  le  milieu  a  quatre  dents ,  cour- 
p      fes  et  à  peu  près  égales.  Ledessous  de*la  tête  est  divisé,  dan«  l 

I     sz,  longueur ,  par  trois  silloos ,  arec  les  espaces  întermédiai-^  , 

i     res  un  peu  élevés.  Les  deux  mâchoires  paroissènt  être  com-*  '^ 

s  posées  d'une  pièce  cylindrique ,  concave  au  fc5té  interne ,  et 
it  terminée  par  un  palpe  de  quatre  articles  cyiîiidriques  ,  dimi-* 
if,     miant  de  grosseur  vers  l'extrémité  ;   ce  pal|>e  est  à  peu  prèiè  ^ 

I     âilssi  long  qite la  mâchoire,  et  leurs  longueur^  réunies  surpas^  -! 

K     sent  un  peu  ceUe  de  Tantenne.  Le  sillon  du  milieu  se  bifur-^  .^ 

ig     ^«c  vers  Fextrémité  ahtériem^,  et  l'espace  compris  entre  les  ï 

i      deux  divisions  et  formant  tm  ovale  tronqué,  sert  de  base  à  J 

^  ta  lèvre  inférieure.  Elle  est  petite  ,  presque  carrée  ,  écàil- 
£;  fctise,  un  peu  plus  large  au  bout,  et  fait  une  petite  saillie 
^  ia-delà  du  bord  supérieur  de  la  tête  ,  entre  Icis  niandîbules  i 
à  chacun  ie  ses  angles  supérieurs  est  inséré  un  petit  palpé  [ 
4^  deux  articles  cylindriques  et  presque  égaux.  Cette  lèvre  et 
Ifcs  mâchoires  sont  dans  un  même  plan  et  ap]^liquées  contre 
la  paroi  inférieure  de  la  tête ,  de  maiiière  qtiè  l'ouverture  de 
la  Souche  ne  forme  qu'une  fente  transverse  et  linéaire ,  dani 
IHtttervalle  qui  sépare  ces  parties.  Ehtre  les  mâchoires  et  là 
Içvre  est  une  petite  saillie  ,  en  forme  de  dents,  produite  par 
âes  poils.  Lès  pattes  sont  au  nombre  dé  six,  très-petites, 
iécaîlleuses ,  menues ,  un  peu  courbes ,  et  composées  de  qua- 
tre articles,  le  mamelon  charnu  qui  leur  sert  de  base  ,  noh* 
tonipris  ;  Hs  sont  presque  cylindriques  ;  le  premier  est  beau- 
coup plus  court  et  plus  gros  ',  le  second  est  le  jpltis  grand  ;  Ijb 
troisième  est  un  peu  plus  court  et  plus  mettu  ;  le  dernier  test 
"très-fin  ,  long,  arqué  ^  et  semble  former  to  crochet  délié", 
^ïi  manière  de  soie.  , 

Celte  larve  rampe  ou  se  traîne  plutôt  <ju')elle  ne  marche  '; 
efte  j[)eut  aller  à  reculons.  Sa  peau  est  si  glissante,  qu^effe 
s'écîhâppe  des  doigts. 

[  M.  Paykull  divise  ce  genre  en  trois  sectioi^s:  i.^Corseïét 
strié  longitudinalemeut;  2.®  corselet  sans  stries  longitudinales; 
3.«  côrSelet  sillonné.  La  première  comprend  deux  tribus;  Baitfs     , 


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^a  ESC 

I  la  première ,  les  cdl^s  àa  corselet  ont  àexa  stries  ;  ils  t^em 

r  ont  qu'une  dans  la  seconde.  Chacune  de  ces  tribus  se  par— 

;-  tage  en  deux  familles ,  d'après  la  présence  ou  Tabsence  de  la 

strie  marginale  des  étuis;  la  seconde  et  la  troisième  sectioi^ 
sont  également  coupées  en  deux  tribus.  Celles  de  la  seconde 
sont  caractérisées  d'après  la  forme  ovoïde  oti  obîongue  da 
corps  ;  la  première  de  ces  tribus  est  composée^  de  trois  fa- 
milles, distinguées  de  la  manière  suivante  :  'i.*  Élytres  ay^t 
cinq  stries  dorsales  ;  2,*^  élytres  ayant  quatre  stries  dorsales 
ou  moins;  3.°  élytres  sans»  aucune  strie  dorsale.  La  seconde 
famille  présente  trois  subdivisions.  Les  espèces  des  deux  pre- 
mières ont  une  strie  à  la  suture,  tantôt  entièrement  séparée 
de  la  strie  dorsale  la  pins  voisine  ou  de  la  quatrième  ,  tantôt 
réunie  avec  elle  à  la  base  9  en  forme  de  courbe.  Les  escarbots 
de  la  troisième  subdivision  n'ont  point  de  strie  à  la  suture  ; 
enfin ,  parmi  ceux  de  la  dernière  section ,  les  uns  n'offrent 
qu'un  seul  sillon  longitudinal ,  à  chaque  côté  du  corselet ,  et 
composent  une  première  tribu.  Cette  partie  du  corps  en  a 
plusieurs  dans  les  autres  »  et  tels  sont  ceux  de  la  seconde  et 
de  la  dernière  tribu. 

!ËSCARB0T  QUADRIMACULÉ ,  HisUr  quadnmaçuîatus  ^  Linn,  ; 
Payk.  Monog.hist^  tab.  i3,  fig.  i;  Hister lunaius  ^  Fab.;  H.  re^ 
nifomus ,  Oliv.  Il  est  très-noir ,  avec  deux  stries  de  chaque 
coté  du  corselet,  et  dont  l'extérieure  très-courte  ;  les  étuis  ont 
nne  tache  rouge ^  lunulée,  annexée  au  bord  extérieur;  les  . 
jambes  antérieures  ont  trois  dents  au  côté  extérieur.  Com-i 
mun  en  France ,  surtout  dans  la  partie  inéridionale. 

EsGARBOT  UNICOLOR ,  Hîsler  umculor ,  Linn.  ;  Payk.  ibiâ* 
tab.  2  ,  fig.  7  ;  ovoïde  ,  très^noir ,  sans  taches  ;  corselet  ayant 
de  chaque  côté  deux  stries,  dont  l'extérieure  courbe  ;  la  strie 
marginale  des  élytres  interrompue  ,  disloquée  ;  jambes  anté- 
rieures tridentées  extérieurement. 

Cette  espèce  est  moins  commune  aux  environs  de  Paris 
que  la  suivante,  et  qi^e  Ton  prend  souvent  pour  Vunicolor  de 
JLinnaeus. 

EsçARBOT  DES  CADAVRES,  Hister  codaçerinus^  Payk. ,  ièU. 
^tab.  a  ,  fig.  8  ;  Escarbot  unicolor,  D.  19,  10  de  cet  Ouvrage. 
£lle  ressemble  beaucoup  à  la  précédente  ;  mais  elle  en  dif- 
fère ,  i.^  en  ce  que  les  deux  stries  des  côtés  du  corselet  sont 
presque  égales,  et  que  l'extérieure  est  plus  éloignée  des  bords; 
j2.^  en  ce  que  les  élytres. ont  chacune  cinq  stries  dorsales  en- 
tières ou  de  la  longueur  de  ces  étuis ,  tandis  que  dans  Ves* 
earbùt  unicolor ,  les  deux  stries  internes  sont  plus  courtes  ;  3.* 
parles  dentelures;  au  nombre  de  six,  des  jambes  antérieures. 

On  trouve  àes  individus  de  couleur  brune ,  et  dont  Fabri- 
cius  a  fait  une  espèce  1  hkicr  brurmeus,  Ççs  trgis  espèce;»  dp:; 


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ESC  433 

partiennent  à  la  première  section ,  tribu  et  (aiùille  pre- 
mières. 

L'ESCARBOT  QUADRINOTÉ,  Hister  quadrinotatus,  Payk.  ibid. 
tab.  12 ,  fig.  3y  et  que  divers  auteurs  ont  confondu  avec  F^-- 
carbot  à  quatre  taches ,  n'a  point  de  stries  au  bord  extérieur  des 
éiytres  et  se  range  dans  la  seconda  famille  de  la  même  tribu. 
Il  est  très-noir ,  luisant,  jivec  une  tache  à  la  base  extérieure 
de  chaque  élytre  et  une  autre  sur  leur  disque  ,  rouges.  Le 
sternum  est  échancré,  et  les  jambes  antérieures  ont  trois 
dents. 

L'Esc ARBOT  BIMAGULÉ,  Hisler  himocuiotus ^  Linn.  ;  Payk. 
ihidi ,  tab.  3 ,  fig.  6 ,  est  placé  dans  la  première  famille  de  la 
seconde  tribu  de  la  même  section.  Les  côtés  du  corselet  n'ont 
qu'une  seule  strie ,  et  les  éiytres  n'en  ofFreiit  aucune  au  bord 
extérieur.  Le  corps  est  noir ,  avec  une  tache  rouge  sur  chaque 
élytre,  occupant  en  diagonale  sa  partie  postérieure.  Le  cor- 
selet a,  près  de  chaque  angle  antérieur ,  une  petite  fossette» 
Les  jambes  antérieures  ont  quatre  dents. 

EscARBOT BRONZÉ,  Hister izneus,  Eab.;  Payk.  i&û/.,tab.  6, 
fig.  6.  Son  corps  est  ovoïde  et  bronzé  ;  le  corselet  n'a  point 
de  stries  ;  il  est  pointillé  ,  avec  le  disque  très-lisse.  Les  éiy- 
tres ont  quatre  stries  dorsales  dont  l'intérieure  se  réunit  en 
devant  avec  celle  qui  est  le  long  de  la  suture,  et  sont  pointil- 
lées  extérieurement;  les  jambes  antérieures  ont  plusieur/scré- 
nelures.  • 

EsCARBOT  STRIÉ,  Htsier striatus,  Fab. ;  Payk.  ibid.,  tab. 
II ,  fig.  I.  Il  est  très-petit,  presque  globuleux,  noir,  avec 
six  lignes  élevées  sur  le  corselet  et  les  éiytres ,  et  une  rangée 
de  points  enfoncés  dans  les  intervalles  des  côtes  des  éiytres. 
On  le  trouve  dans  les  bouses,  (l.) 

ESCARBOT  TIREUR.  On  a  donné  ce  nom  à  deux 
insectes  des  environs  de  l'aris ,  le  Braghoe  péteuR  (j^m- 
chinus  crépitons),  et  le  Braghiiïe  PISTOLET  (^Brachinus  selo-* 
peia\  (DESM.) 

ESCARBOUCLE  {Omîth.).  V.  la  section  des  Oiseaux- 
mouches  ^  au  mot  Colibri,  (v.) 

ESCARBOUCLE.  C'est  le  nom  que  les  anciens  don- 
noient  à  une  pierre  brillante  ,  couleur  de  feu.  On  présume 
que  c'étoit  ou  le  rubis  ou  le  grenat  ;  mais  comme  c'étoit  plu^ 
tôt  la  couleur  que  les  autres  propriétés,  qui,  chez  les  an- 
ciens ,  déterminoit  le  nom  qu'ils  donnoient  aux  pierres ,  il 
est  probable  qu'il  en  étoit  de  l'escarboucle  comme  de  l'é- 
xneraude  ,  et  qu'il  y  avoit  plusieurs  substances  très-diffé-^ 
rentes  auxquelles  on  donnoit  le  même  nom  qu'aux  véritables 
gênâmes.  Quand  Pline  dit  qu'il  y  avoit ^  dans  les  Indes,  des 
escarboucles  qui ,  étant  excavées ,  contenoient  un  setier  (qui 


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l  43;  ESC 

^toit  la  sixièriie  partie  du  coiigc  romain ,  ou  IVquivalem  it 
i  tiotrcchopine),  il  n'est  guère  plus  probable  que  ce  fussent 

de  vérîtamcfi  |prenats  ,  qu'il  n'est  probable  que  les  quatre 
',  ^meraudes  qui  formoient  l'obélisque  4^  quarante  cotâées, 

'^  dont  parte  Théophriiste ,  fassent  de  valables  émeraudes. 

[  (PAT.) 

I  ESGARE  ou  ESGHARE,  Esch^u.  Genre  de  Polypiers 

!  presque  pierreut,  à  expansions  minces ^  fragiles,  dilatées  en 

I  membranes  ou  lanières  rameuses,  poreuses  intérieurement, 

I  ^t  ayant,  en  outre  ^  les  deux  surfaces  garnies  de  pores  dis^ 

I  ^'posés  en  quinconces 

\        ,  Ge  polypier,  qui  Airoh  été  distingué  par  les  premiers  nato*- 

'  Yalistes  qui  se  sont  occupés  de  l'étude  des  productions  ma- 

I  fines ,  a  été  ensuite  réuni,  par  Linnaeus,  avec  les  MiLLÉPOftES. 

Xiamarck  l'en  a  de  nouveau  séparé;  et,  en  effet,  sacontextoK 
extérieure  est  assez  dissemblable  pour  permettre  l'établisse- 
ment d'un  genre  particulier  ;  mais  il  y  a  tout  lieu  de  croire 
que  l'organisation  des  animaux  quil'babîtent,  ne  diffère  pas  de 
'^elle  des  animaux  des  millépores,  figurés  parDonati,  Hist.  noL 
^  la  mer  Aàriatique^  tàb.  7.  Le  miUépore  foliacé  sert  de  type 
à  ce  genre  )  qui  peut  contenir  cinq  à  six  espèces  connues,  n* 
•nant  des  mers  de  l'Inde  et  d'Europe. 

ËUis,  dans  son  Traité  des  CofulUnès ,  a  beaucoup  plosg^- 
%éralisé  le  mot  ësguare  tpHïX  ne  l'est  ici  ;  il  l'a  aussi  ap- 
Ipjiqué  aux  Flustres;  mais  comme  sa  classification  des 
productions  polypeuises  de  la  mer  n'est  plus  suivie  ,  il  de- 
vient inutile  de  développer  son  système  ,  et  on  doit  renvoyer 
i  son  ouvrage  ,  ceux  qui  seroient  curieux  de  le  conncrître 
«n  détail,  (b.) 

ESCAJRGOT.  Nom  vulgaire  des  grandes  Héuces  lït- 

HESTRES.  (B.)  .    , 

ESGARGOULE.  Nom  général  des  bons  champignons , 
^ux  environs  de  Pérîgueux  ,  et  en  jiarticulier  de  la  Cou*» 

LEMELLE.  (B.) 

ESCARLANDE,  Nom  vulgaire  du  Cujelieii  ,  aux  en- 
virons de  Nanteb.  (s.) 
ESGARPO.  Là^  GaHM:  ,  dans  le  midi  de  là  France. 

(BESM.) 

ESGAKSILLE ,  ESGAU.  C^  la  GnAiJitÊftEUE.  (b.) 

ESGAYE.  V.  EsQtTA^tJE.  (bésiu.) 

ESGAYOLA.  C'est  Mm^E.  (li.) 

ESGHARBOT.  Nom  donné,  dans  «iclq*es  départe^ 
imens,  à  k  MAcmfe  ou  GnAtAWiHE  i^'fiAU  (fmpa  nak^yi^^) 

ESGHARCHOSA.  La  plante  dite  t&LAciAtE  {Mtsem- 
t^UHfhcmum  erystallinum  )  est  ^însî  nommée  en  Espace* 


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ESC  435 

ESCHARE..r.  EscARB.  (B.)  '      ■ 

ESCHASI4ÈNK  Pknte  mentionnée  par  Dioscoride,  et  ;    ] 

^ui  parait  être  I'Esparcette  (^Hééfysarum  Qnohrychis.  ).  (m.)  ) 

ESCHE ,  ESCHERE.  Le  Frêwe  ,  en  Aliemagne.  (ln^ 
ESCHELETTE.  r.  EcHELETTE.  (m)  ^      v     ^ 

ESCHELL.  L'un  des  noms  arabes  du  CoRKotJiLLSR  san- 
guin ,  Cùmus  sanguima^  L,  (ln.) 

ëSCHENBâCHIA.  Moench  ayant  remarqué  que,  dans 
les  fleurs  de  la  vergferette  égyptienne  (  Erigenm  agypfy'iacnm) ,  ' 

les  fleurons  de  la  circonférence  étoient  apétales,  a  jugéconve*  ; 

nable  d'en  faire  un  genre  particulier  qu'il  dédie  à  Escbenbach, 
professeur  à  Léipsig,  qui  publia,  en  1^84?  des  Oisfreations  bo* 
Ioniques.  Selon  quelques  botaniste,  la  plante  ci^téessos  doit 
être  considérée  comme  une  espèce  de  Coisri^.  (iN.)  .  ' 

ESCHERN.  Nom  allemand  du  Frêke.  (ln.) 
ESCHINEZâ.  C'est  le  nom  du  Cbiha  {SmbKa>  china)^ 
en  Portugal,  (ln.)  îr 

ESCHROSEL.  Nom  du  So^bibr  i&nlm  domestica)^  en 
Allemagne,  (ln.) 
ESCHRUFFEL.  T.  Ebersche.  (in.) 
ESCLAIRE  (  Faudcmnene},  C'est  un  oiseftu  de  fol  d'une 
belle  forme,  (s.) 

ESCLAVE  ,  Dulus ,  Vieill.  ;  Tamigm ,  Lath.  Genre  de 
l'ordre  des  oiseaux  SyIiYains  ,  et  de  la  faffiiU^  cle$  Chan- 
teurs. F.  ces  mots.  —  Caractères  :  bec  un  peu  robuste,  tpja- 
veze  en  dessus ,  comprimé  latéralement  ;  m>uidib<ule  supé- 
rieure un  peu  arquée ,  éch^mcrée  vers  le  bout  ;  rinCérieure 
droite  ;  narines  arrondies ,  nues  ;  langue  cartila^neu$e  ^  bi- 
fide à  la  pointe;  ailes  à  penne  bâtarde  comrte;  les  deuxième 
et  troisième  rémiges  les  plus  longues  de  toutes;  quatre  doigts^ 
trois  devant,  un  derrière.  Ce  genre  n'est -com|»osé^ue  d'une 
seule  espèce ,  qui  se  trouve  à  St-Domîngue  et  à  Cayenne. 

L'EscLiVTE  DES  PALMISTES,  Diduspolmarum ,  Vieill.  ;  Ta- 
nagra  domùdca  ^  Lath. ,  pi.  enl.  de  BufFon  ,  n.^  i56.,  £  â. 
lie  nom  à^Esdaçe ,  que  porte  ,  à  Saint-I)omineue  ,  cet  oi- 
seau,  vient  de  la  prédilection  qu'il  a  pour  le  palmiste  ,  où  il 
se  tient  presque  toute  l'année  ;  c'est  aussi  sur  cet  aijbre  qu'il 
construit  son  nid  :  il  le  pose  sur  les  tiges  qui  portent  les 
graines,  le  compose  <te  petites  branches  sèchçs  à  rextérieur^ 
et  en  tapisse  le  dedans  de  filamens ,  de  racines  et  d'herbes 
soyeuses.  Son  cri  est  à  peu  près  pareil  k  celui  de  nos  moi- 
neaux ;'  et ,  comme  ceux-ci,  les  esclaves  mâles  se  battent  à 
outrance  ,  dans  la  saison  de  leurs  andours ,  pour  la  posses- 
sion d'une  femeUe.  Ces  oîseava  ont  six  pouces  de  longueur  ; 
le  bec  d'un  gris  rembruni  ;  la  tête  et  la  partie  supérieure  du 
corps  brunes^  avec  quelques  reflets  d'un  vert-olive,  plus  visi- 


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^36  ESC 

blés  sur  le  croapion  ;  les  con^ertiires  et  les  pennes  des  âiies 
bnmes  et  bof dées  de  Tert-olive;  celles  de  la  qneoe  pareilles; 
le  dessous  da  corps  dW  blanc  sale,  yarié  de  taches  bnmei 
longitudinales  j  qui  occupent  le  milieu  des  plumes  dans  tonte 
la  longueur  de  la  t%e  ;  les  courertures  du  dessous  des  ailes 
d'iui  blanc  sale  ,  et  le  dessous  des  pennes  caudales  d^im 
cendré-bmn  ;  queue  un  peu  fourchue  ;  fitàs  de  mémecoih 
leur  que  le  bec. 

lia  femelle  ne  diffère  qu^en  ce  qise  ses  couleurs  sont  sans 
reflets,  (v.) 

ESCLAVE  DORÉ.  F.  Carouge  esclave,  (v.) 

ESCLAVE,  Terapan.  Sons-genre,  établi  par  Coyier, 
aux  dépens  des  HoLOCENtREs  de  Lacépède.  Ses  caractères 
sont  :  coips  et  tête  oblongs  ;  museau  obtus  ;  écailles  pe- 
tites ;  bouche  peu  fendue  et  peu  extensible  ;  une  rangée  ré- 
gulière de  deïits  égales  et  serrées  à  chaque  mâchoire,  der- 
rière lesquelles  s^en  trouvent  un  grand  nombre  d'aotra 
très-petites  ;  préopereule  et  os  de  répaule  dentelés  ;  oper- 
cule épineux;  membranes  des  branchies  à  six  rayons;  ooe 
fossette  entre  leurs  nageoires  dorsaleis.  s 

Ce  sont  les  Holocentres  esclave  et  a  quatre  ka|E$ 
qui  serrent  de  type  à  ce  genre,  (b.) 

ESCO.    V.    ESCA.  (DESM.) 

ESGOBA.  Nom  espagnol  d'une  Cektaurée  (  Cerd,  d 
mantica,  L.).  (LN.) 

ESCOBA-CIMARRONA.  Nom  donné,  au  Pérou ,  par 
les  Espagnols,  à  une  espèce  de  Mauve  (^McUpascopana^Ù) 
que  Dombey  nous  a  fait  connottre  le  premier,  (ln.) 

ESCOBA  DE  ALGABIA.  Les  Espagnols  nomment 
ainsi  TObontITES  (^Euphrasid  odontiUs').  Le  Buphthalmi 
aquatique  est  VEsaAa  de  Casiagnuela.  (lk.) 

ESCOB AJO.  Mot  qui  désigne,  en  Espagne  ^  la  grappe 
de  raisin  dégarnie  de  ses  fruits,  (ln.) 

ESCOBEDIE,  ficoôedSta.  Plante  du  Pérou,  qui  forme 
un  genre  dans  la  didynamie  angiospermie  ,  et  dans  la  fa- 
mille des  scrophulaires,  (des  rhinantacées,  selon  R.  Brown) 
Elle  offre  pour  caractères  :  un  calice  persistant ,  urcéolé ,  à 
dix  angles ,  à  cinq  dents  ovales  aiguës ,  dont  les  trois  supé- 
rieures sont  plus  écartées  ;  une  corolle  iufundibuliforme  « 
irrégnlière  ,  à  tube  courbé  ,  tors  ,  à  lèvre  supérieure  bifide  t 
à  lèvre  inférieure  tripartite  ,  tontes  deux  ondulées  ;  quatri 
étamines  ,  dont  deux  plus  courtes  ;  un  ovaire  supérieur ,  à 
style  sillonné  et  à  grand  stigmate  recourbé  ;  une  capsule 
ovale  ,  aiguë ,  biloculaîre  ,  bivalve  ,  à  cloison  contraire , 
contenant  un  très-grand  nombre  de  semences  renfermées, 


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ESC  437 

chacune^  dans  uoememl^rane  v^slculalre  5  cunéiforme,  et 
attachées  à  un  réceptacle  adné  aux  valves,  (b.) 

ESCOBILLA..  Les  Espagnols  désignent,  par  ce  nom  , 
plusieurs  espèces  différentes  de  C£Nta,urÉ£5.  L'AraioisB' 
DES  CHAMPS  esiV EscobUlaparda,  et  la  ScABisnsE:  pourpre  est 
VEscobUla  mwrisca,  (ln.) 

ESCOBON.  Le  Cytise  vei^u  (  CyU  7ii>«zi^ii5)ponecenaia 
en  Espafflie.  (tp[.) 

ESCOMEL.  Nomvubaîre  de  TAgarig  ÉtEvé^  qui  sq 
mange  dans  beaucoup  de  lieux«(B.) 

ESGOMPENO.  La  Scorpèiïe  porc  porte  ce  ntMn  k 
Marseille.  (B.) 

ESCORPIOU.  Nom  languedocien  du  Scorpion  et  de  la 
grande  Scolopendre,  (desm.) 

ESCOUBARDE.  Nom  vulgaire  ,   aux  environs  d'Or- 
léans, de  r Agaric  AURicuii;.,  qui  s'y  mange  habituelle* 
ment.  (b.). 
ESCOUFLE.  C'est  Pun  de*  noms  du  Milan.  (V.) 
ESCOURGEON.   Nom,  vulgaire   de    I'Orge    a   six 
RANGS  (^^onj^i/in  hexasUchon.)  V.  Orqe.  (b.) 
ESCOURGOL  V.  E$GA€kiatoL.  (desm.) 
ES  CRI  VEAU,  Nom  généralisé  à  presque  tous  les  oî- 
seaux  de  proie ,  dans  les  environs  d'Arles  et  dans  la  plaine 
de  la  .Crau.  Cette  dénominatioa  correspond  à  cell^  de  l'E- 

P£RYI£%.  (V.) 

ESCUDARDE  ou  SAVATELLE.  Famille  de  chami» 
pignons  établie  par  Paulet>  remarquable  par  l'irrégularité 
de  son  chapeau  et  de  son  pédicule.  Il  lui  rapporte  sept  espè- 
ces, savoir: 

L'EscuBARDE.  truffe  est  un  bolet  à  chapeau  noir  et  gra- 
nuleux ,  à  pores  peu  nombreux  et  fort  larges ,  qu'on  trouve 
dans  le  midi  et  dans  l'orient  de  la  France.  On  le  mange.  I^ 
est  %uré  pi.  3i  du  Traité  des  champignons ,  du  médecin  pré- 
cité. 

L'EscuBARDE  baie  Bi^UNE,  wx&aQaidleboiehnmê^  est  plus 
grande  et  moins  foncée  en  couleur  que  la  précédente,  à  la- 
quelle elle  ressemble  beaucoup^ 

L'EscuDARDEÉPiNEUSE  est  rousse  en-dessus  et  brune  en-desr 
sous.  Au  lieu  de  pores  ^  elle  a  des  pointes  piquantes  sur  cette 
partie.  Elle  appartient  donc  au  genre  Utdne  de  Linnseus^» 
On  voit  sa  figure  pL  82  de  l'ouvrage  précité. 

Ces  trois  espèces  peuvent  se  manger. 

L'EscuBARDE  PAPiLLÉE  OU  TIGRÉE ,  figurée  planche  33,  ou 
I'Hydne  ecailleux  de  Bulliard,  est  îaune-*bmne<^  avee  des 
tacher  plus  foncées  en-desaus«. 


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438  E  S  E 

L^ESGUtiARDE  OMBRÉE  Oa  TSRRE  1>^0B1BRE,  est  de  ccUe 
couleur.  C'est  VAgaricus  ùtfé^mafOosm  ^  Bàtcb. 

li'EsGUDiOWE  €URE-<^£tLtE  tsx  I^Hts^e  â«i  même  nova, 
de  BuUiàf-d.  £Ue  erott  mt  l^s  ptmmts  êe  fUn  i^tuies. 

L'ËscuDAKBBJCOUlifiutÉE  e&t  dNft  ifÂUTé  elâir,  avec  des 
taches  irrëguliéres,  plus  foncées.  C'eftt  I'RybUE  SiKuÉ  de 
BuUi^dv  Paiiteti^a  «g^letndit  figurée  pi.  34.  (b.) 

ESCUDES.  Vieux  nom  finançais  d'un  CorytEt  (Caiyk- 
4m  iimbiiieus  V^ner^  ).  (tn.) 

ESCUDÈTE.  Nom  qùè  lèS  Espagnols  donnent  au  l^fésu* 
taiâi  A  ]ft*i»à  iAui^Êfe  {nfmphaa  iutëa^  L.  ).  (xw.) 

ESCULAPE.  Nom  spécifique  d'une  CouuÈtîVBLÉ  d'Euro- 

C5vd*ti9  LâcèpèdiÈ,  et  d^ittètt^ùLEln^àE  d' Améri^e  ^  dans 
innseus.  (B.) 

ËSCULÙS,  dti*iotlàtîti»<?iï,AtiMEWt.  Atbtedoni  il  est 
purlé  d*fife  Vfe|^  et  dai^  ÏBinteV  et  dont  \e^  fruits  convertis  en 
farine  servoient  à  faire  une  sortedepain.  Le  HÊTRE  n'est  pas 
arbre v^iftA«^^^«feitit)tHîïiéfntaieurs  ântietis  l'on  cru; 
mais  il  eftt)^  ceitaifli  i}«ie  «e  pteut^re  un  GnâlilE  jl  gîiAîvbs 
doux  et  comestibles.  Ndtt*  savons  que  phtôietirs  espèces  de 
chénei^  particulîer5  à  f  Eiiptt||li^  ^  ^  la  eôte  ft^»^  à%  l'Afrique, 
produiseii^  ^es  ^la^ds  ^ui  servent  denourriliiiie  dans  ce&jMiys , 
et  surtout  en  Esp^^gne ,  ôù^  4èrfe  tempstâe  Pline,  ces  chenet 
étoien^  ut|  abj^t  de  e«dtinre.  Hmosoba  efi  conservant  ce.nom, 
que  l'on  écrit  aussi  œsculus ,  à  un  Chêne  {^uercus  êscÉlius)^  l'a 
encore  donné;  a^  genre  da  Mari»>niiïibr  n'Imm.  (0(.) 

ESGVAKE^.  Nom  iMigiiedocieii  du  champignon  nommé 
Cluse  AU.  T.  ee  mot.  (desh.) 

ÊSCtJMEL.  Synonyme  du  Coulemelle,  (b.) 

ESCUPAGN«,  ÊSCOUPÏLNIO  ou  ESCTÎPINO. 
N^tttô  lli^Érg«fèdc»d^tts  qui  sigkitflem  mBre  im  crachai ,  et  qd 
^nt  éofrUéS  mx  àmàs  d'étante  bkniche  dàtfs  lesquels  se  ca- 
chent lès  kiMes  d^Me  espèce  de  CfeRCO^È  ou  cicàdelle, 
qui  vit  sur  la  luzerne  (  Cercopis  spumaria  ).  (desm.) 

ESCUWAU  ou  E9CÛMEU.  Nom  de  rEcuREuiL ,  en 
vieux  frarttçais.^s.) 

ESCURRIPA.  C'est  la  Lobéi^ie  CARnmAtE ,  en  Espa- 
gne, (lk;)  .    ^ 

ESELàUQHNE  iF^euuic  Aie*),  C'esihFÈTB^  en  Al- 
lemagne, (ln.) 

ESELSMILCH  (^l^d'Sèesse  ).  Les  AUenands nomment 
ainsi  iEoPHdRBE  à  feuilles  de  cyprès ,  et  l'ËsuiX^  4  cause 
d^  suc  lailei»  acre  qui  en  déç^e  lof^^u'on  ks  déchire* 


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E  s  O  43g 

ESELSOHREN.  Nom  donné,  dans  diver&es  pATiles  de 
l'Allemagne ,  au  Pied-be-veau  {amtn  maculaium)^  k  là. 
Graisse  Comovj>n X^mphyiimk/ojficiaale)  et  â  la  Gesse  \ 
««ARGES  FEUiLtEa  (  loAyrus  laiifûUus^  L.  ).  (pu.) 

ESELSWICKEN.  C'est  un  des  noms  de  I'E&parcette 
(  hedrsarum  onoèaychi&y  L.)  en  Allemagne.  (jus{.) 

ESÈRE,  Esera.  Gewe  établi  par  Necker  aux  dépens  des 
]\os$oxJts.  Il  y  a  lieu  de  croire  qu'il  n'est  pas  dans  le  cas 
d'être  adopté,  (t.) 

ESGUII.LAT  ou  AIGUILI4AT.  r^yez  au  mot  Squale. 

•  (n£SM«) 

ÏSKICHO-GRAPAOU.  V.  Esquicho-grapaou.(desm.1 

3ESKIROOU.  V.  EsQuiRoou.  (desm.) 

ESKIROUNEL.  F.  EsQuiRèuwEL.  (©esm.) 

ESLEIN.  L'un  des.  noms  allemands  de  l' Alisier,  (ln,) 

ESQB  des  Hébreux.  F.  Hï«qbé.  (m) 

ESOCE ,  Esqx.  Genre  de  poissons  de  la  division  des  sk^ 
éominaux,  dont  les  caractères  coniii3tei^  à  avoir  rourerturé 
de  la  boocbe  grande  ;  le  gosier  large  ;  les  mâchoires  garnies 
de  dents  nombreuses,  fortes  et  pomtnes;  le  museau  aplati; 
|M)intde  barbillons;  l'orifice  des  branchies  et  son  opercule 
très-grands  ;  le  cbrps  et  la  queue  très-eomprimés  l^ërale^ 
ment;  le^  4caiUes  d^tres;  paint  de  nageoire  adipeuse v  les 
nageoires  du  dos  et  de  l'anuA  courtes;  une  seule  dorsale; 
cotte  dernière  nageoire  placée  au-dessus  de  l'anale  ou  à  pev 
près,  et  beaucoup  plus  éioig^oée  de  la  tête  que  les  ventr^des. 

Cette  description,  empruntée  de  Laçépède ,  sépare  des 
ésojce^i^  genres  ^t  les  espèces  de  linnseus^  que  le  premier 
de  ces  naturalistes  a. placés  dans  ses  genres  Synode,  Sphy^ 

RENE  ,  LÉPISOSTÉE  Ct  ScOMBRÉSOCE. 

Depuis ,  Cuvier  a  établi  à  ses  dépens  les  sous-genres  Ga* 

i.AXI£,  MlC&OSTOME,  StOMIAS^  ChAULIODE,  S^iiANX,  sur  des 

espèces  inconnues  à  {jacépède  ;  et  les  sous**genres  Orphie 
et  I>£Mi-BBC ,  pour  placer  les  Eâoccs  belloï^e  on  margimé 
de  cet  auteur.  Il  réunit  aussi  le  scombrésoce  du  même  natu- 
raliste.au  même  groupe* 

Au  moyen  de  ces  séparations,  le  genre  ésoce  ne  reste  plus 
composé  que  de  sept  à  huit  espèces  connues  ;  savoir  : 

L'ËsocE  CROCHET,  qui  a  vingt  rayons  à  la  nageoire  du  dos  ; 
dix-sept  à  celle  de  l'anus  ;  quinze  à  la  membrane  des  bran- 
chies ;  la  tête  comprimée  *,  le  museau  aplati  ;  Tentre-d/eux  des 
yeux  et  la  nuque  éierés  et  arrondis  ;  la  dorsale,  Tanale  et  la 
caudale  brunes  avec  des  taches  noires.  U  se  trouve  dans  les 
rivières,  les  lacs  et  les'étangs  de  l'Europe,  qu'il  dépeuple  sou- 
vent des  autres  poissons.  F.  au  mot  Brochet. 

L'EsocJË  AiMÇÊRiCAlN  a  seize  rasions  à  la  nageoire  du  dos. 


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it4o  -  ESP 

douze  à  la  membrane  des  branchies  ;  huit  à  chaque  ventrale  ; 
la  tête  comprimée  ;  le  museau  très-aplatî;  Tentre-iâeux  des 
yeu&  et  la  nuque  élevés  et  arrondis  ;  la  mâcheire  d'en  haut 
plus  courte  que  celle  d'en  bas.  Il  vit  dans  les  rivières  de 
l'Amérique  septentrionale,  où  je  l'ai  observé.  Tout  ceqae  f  ai 
dit  du  brochet ,  auquel  il  ressemble  beaucoup ,  lui  convient 

L'EsocE  AKCENTÉ  a  le  corps  et  la  queue  très-déliée ,  la 
couleur  générale  brune  ;  des  taches  brunes  en  forme  de  lettres. 
11  vit  dans  les  eaux  douces  de  la  Nouvelle-Hollande. 

L'ËSOCE  ESPADON  a  quatorze  rayons  à  la  dorsale ,  douze 
à  r anale,  quatorze  à  la  membrane  branchiale;  sa  mâchoire  in- 
férieure est  terminée  par  une  prolongation  très-étroite,  coni- 
que ,  et  sept  à  huit  fois  plus  longue  que  la  mâchoire  d'enhant; 
sa  ligne  latérale  est  située  très-près  du  dessous  du  corps  et  de 
la  queue ,  dont  elle  suit  la  courbure  inférieure  ;  ses  couleurs 
5ont  distribuées  par  bandes  transversales.  Il  vit  dans  les  mers 
intertropicales.  Sa  chair  çst  fort  délicate.  Sa  tête  ressemble 
à  celle  d'un  Xiphias  renversée, 

L'EsocE  TÊTE  NUE  a  treize  ray>ûns  à  la  nageoire  du  dos; 
vingt-six  à  celle  de  l'anus  ;  sept  à  chaque  ventrale  ;  les  denz 
mâchoires  également  avancées;  la  tête  dénuée  de  petites 
écailles.  Il  habite  les  Indes. 

L'EsocE  CHiROGENTRE  a  la  mâchoirc  inférieure  plusayan' 
cée  que  celle  d^en  haut;  les  dents  longues  et  crochues;  les 
nageoires  du  dos  plus  courtes  que  celles  de  l'anus ,  ces  deux 
nageoires  falcifomies  ;  les  ventrales  très-petites  ;  point  de  p^ 
tites  écailles  sur  la  tête  ni  sur  les  opercules  ;  un  piquant  très- 
fort  ,  long  et  dégagé  au-dessus  de  la  base  de  chaque  pectorale. 
Il  habite  les  Indes,  au  rapport  de  Gommerson  auquel  on  en 
doit  la  connoissance. 

L'EsocE  VERT  a  onze  rayons  à  li  nageoire  du  dos  ;  dix- 
sept  à  l'anale  ;  la  caudale  arrondie  ;  la  mâchoire  inférieure 
plus  avancée  que  la  supérieure  ;  les  écailles  minces  ;  la  cou- 
leur générale  verte  ou  verdâtre.  Il  habite  les  eaux  douces  de 
la  Caroline. 

L'EsocE  CAÏMAN  Servant  de  type  au  genre  Lépisostèe,  est 
figuré  pi.  D.  24-. 

L'EsocEBELLONE,  servant  de  type  au  sous-genre  OrphB 
de  Cuvier,  s'y  voit  également,  (b.) 

ESOPON.  On  rapporte  aux  Chicorées  cette  plante  citée 
par  Dioscoride.  (ln.) 

ESOX.  F.  ËsocE.  (desm.) 

ESPADANNA  (  en  Espagne).  Ce  nom ,  su^éré  par  la 
forme  en  sabre  ou  en  épée  desfeuilles^e  quelques  plantes,  est 
donné  à  la  grande  Masette  (  typha  laUfolia)  et  à  l'iris  faux- 
acpre.LeGLAYEUL(g^/fl<fc/i«comi»ii«w)e5tappelé«s/Mw^ 


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ESP  ^1 

ESPADON  ou  Epée  de  mer.  V.  cet  aiticle  et  celui  des 
DAUPums.  (desm.) 

ESPADON.  Poisson  du  genre  Xiphias. 

Le  petit  tspadon  est  TEsocE  du  Brésil. 

On  appelle  aussi  espadon  denté  le  Squale  sœ.  (b.) 

ESPAGNENO.  C'est,  en  Provence ,  une  yariété  d'OuVE 
originaire  d^Espagne.  (ln.) 

ESPALE.  On  donne  ce  nom  au  Cépole  t-enia.  (b.) 

ESPANTALOBOS.  Nom  du  Baguenaudier,  en  Espa- 
gne et  en  Portugal,  (ln.) 

ESPARAGOS.  Nom  de  TAsperge  en  Espagne.  En 
Trance ,  les  paysans  nomment  encore  cette  plante  Asparge 
et  Esparge.  (ln.) 

ESPARCETTE.  Dans  quelques  cantons ,  on  donne  ce 
nom  au  Sainfoik  {hedysarum  onobrychis^  Linn.  ).  V'  le  mot 
Saiisfoin.  (b.) 

ESPARGOUTTE.  V.  Spergula.  (b.) 

ESPARTO.  Les  Espagnols  et  les  Portugais  donnent  ce 
nom  à  deux  plantes  graminées ,  dont  le  chaume  très-tenace 
leur  sert  à  faire  des  nattes;  ce  sont  le  sUpa  tenacissisma^  et  le 
fygeum  spartum.  V,  Sparte,  (ln.) 

ESPARUTE.  C'est,  enDauphiné,  le  nom  du  Sainfoiîï 
cvvnifk  {he^sarum  onohrychisy  (ln.) 

ESPARVIER  ou  ESPERVIER.  C'est  I'Epervier  en 
TÎeux  français.  V.  ce  mot.  (s.) 

ESPATULE.  C'est  I'Iris  fétide  (irw  fœtidlsstma^  L.  ). 
V.  aussi  Glayeul.  (b.) 

ESPATULE ,  pour  Spatule.  V.  ce  mot.  (s.) 

ESPAULARD.r.  Epaulard  et  l'articleDAUPHiN.(DESM.) 

ESPE,  ESPIE,  ES.  Noms  divers  des  Abeilles  (tous 
dérivés  du  mot  apis.  (l)ESM.) 

ESPE.  Nom  des  Peupliers  ,  en  Allema^e  et  en  Angle- 
terre, et  principalement  du  Tremble  {populus  tremulaj  L.}. 

(LN.) 

ESPÈCE.  On  donne  ce  nom  à  toute  collection  d'individus 
semblables  et  de  même  nature  qui  existent ,  quoique  nous 
ne  puissions  observer  que  certains  de  ces  individus,  et  jamais 
à  la  fois  la  collection  entière» 

On  doit  distinguer  l'espèce  «  parmi  les  corps  inorganiques , 
de  celle  qui  appartient  aux  corps  vivans  ;  parce  que ,  dans 
les  deux  cas ,  la  définition  de  l'espèce  et  la  source  des  indi- 
vidus,  sont  fort  différentes.   . 

L'espèce  ,  parmi  les  corps  inorganiques ,  réside  dans  la 
collection  entière  d'individus  en  tout  semblables ,  quïnefii- 


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44»       ,  ESP 

renl  point  prodoiu  par  d^antres  indiWdiis  pareils,  à  eox,  et 
qui,  par  suite ,  ne  forment  point  race.  Or,  comme,  dans  les 
corps  non  nvans ,  l'indiTidoalité  de  Tespice  existe  uniquement 
dans  la  molécule  intégmte  qui  appartient  k  cette  espèce , 
et  non  dans  les  vastes  «la'ane  aggrégation  de  ces  molécules 

f^eut  former,  les  individus  de  toute  espèce  quelconque,  parmi 
es  corps  qi|i  ne  sauroient  vivre ,  sont  fort  différens,  parleur 
nature  et  leur  origine ,  de  ceui;  qui  jouissent  de  la  vie ,  et  q^ 
font  partie  d'une  espèce  quelconque  parmi  les  conps  organisés. 

En  effet ,  parmi  les  corps  vivans ,  l'espèce  réside  dans  la 
collection  entière  d'individus  en  tout  semblables ,  qui  furent 
produits  ,  sauf  les  générations  spontanées ,  par  d'autres  in-» 
dividtts  pareils  à  eux ,  et  par  conséquent  qui  forment  race.  Or, 
comme  ,  dans  les  corps  vivans,  l'individualité  de  l'espèce  ne 
sauroit  exister  dans  utie  molécule  intégrante  seule  ,  mais  se 
trouve  nécessairement  dans  une  réunion  de  molécules  înté- 
^antes  de  diverses  natures,  formant  uil  corps  particulier, 
indispensablement  hétérogène  dans  la  compositioa  de  ssl 
masse,  les  individus  de  l'espèce,  ici,  n^ont  rien  de  common 
iivec  cevxqni  eoas^toent  l'e^ce  parmi  les  corpft  inorgani- 
ques. Vofet^  d^usVLtùnduction  de  rHûioire  naturelie  des  an^ 
maux  sans  vertèbres  j  la  distinction  des  corps  içorganiquei 
d'avec  les  corps  vivans* 

Ici,  se  présente  une  question  dont  la  siolutioli  est  de^  plu 
importacAes.  £n  effet»  de  cette  juste  solution  découlera  une 
suite  de  vérités  qui  pourront  nons^  éclairer  avantageusement 
sur  tous  les  objets  que  nous  pouvons  observer,  qui  nous  mon- 
treront ce  que  ces  objets  sont  réellement ,  ce  qui  les  a  ame^- 
pés  à  l'état  où  nous  les  voyons ,  ce  qu'ils  peuvent  devenir , 
en  un  mot ,  les  causes  qui  peuvent  les  faire  varier ,  les  al- 
térer ou  les  détruire  ;  tandis  qu'une  opinion  sans  base  solide , 
mise  ,  par  quelque  intérêt ,  à  la  place  de  cette  solution,  en- 
traînera nécessairement  un  encfaiineme^t  d'erreurs  sur  tout 
ce  qui  concerne  ces  mêmes  objets  ,  et  entravera  le^  commis- 
sances  les  plus -utiles  que  nous  pourrions  nous  procurer  à  leur 
égard. 

U  s'agît  donc  de  savoir  ce  que  sont  positivement  les  espè^ 
ecé:  oouUettes  toujours  été  ce  qu'elles  sont  actneUement , 
ansà  nombreuses  etaussidiversifiées  que  nous  les  obsecv^ns; 
peut-il  s'en  former  de  nouvelles;  ou  toutes  celles  qui  «xbteni 
reateront^ettes  toujourstellesqu'eli€$sont,en  même  Jiombre, 
ni  plus  oi  moins  ? 

Certes ,  emnme  je  l'ai  J&t  dans  ma  Phîiosophie  zpolagijue^ 
vol.  I ,  p.  53 ,  ce  n'est  pas  un  objet  fotile  que  de  déterminer 
positivement  l^idée  <pie  nous  devons  nous  former  de  ce  que 
î'xïip  noiQme  des  esjpèces  parmi  les  corps  vivans  »  et  que  dç 


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E  s  ;P  443 

rechercher  s'il  est  rrai  qoe  les  espèces  aient  une  constance 
absolue ,  soient  aussi  anciennes  que  la  nature ,  et  aient  toutes 
existé  originairement  telles  que  nous  les  observons  aujour-* 
d'hui  ;  ou  si ,  assujetties  aux  changemens  de  circonstances  qui 
ont  pu  avoir  Ueu  à  leur  égard ,  quoique  avec  une  lenteur  ex- 
trême ,  elles  n'ont  pas  changé  de  caractère  et  de  forme  par 
la  suite  des  temps  ;  et  si ,  par>ià,  elles  ne  se  sont  pas  multi- 
pliées en  se  divarsifiant  davantage. 

L^éclairctcsement  de  cette  question  ,  ai-je  ajouté ,  n^inté- 
tresse  pas  seulement  mos  connoissances  zoolo|;iqaes  et  bota«- 
niqws ,  mais  il  est  en  outre  essentiel  pour  Thistoire  de  notre 
g^dbe. 

Pour  parvenir  à  obtenir  cet  éclaircissement  important ,  il 
est  question  de  savoir  si  l'opinion  à  peu  près  générait  que 
Tens^est  formée  de  l'espèce  et  de  son  origine,  s'accorde  ou 
peut  s'accorder  avec  ce  que  ViAsèrvation  nous  apprend.  Or, 
comme  c'est  une  vérité  de  toute  évidence ,  que  nous  ne  savon^ 
de  positif  que  ce  que  l'observation  a  pu  nous  faire  connohre , 
il  s  ensuit  que  toute  opinion  qui  a  pris  sa  source  ailleurs ,  et 

Îui  n'est  pas  confirn»ée  par  elle ,  ne  sauroit  avoir  defon-» 
ement  solide.  Il  ne  s'agit  donc  plus  que  d'examiner  si  cette 
même  observation  s'accorde  réellement  avec  l'opinion  dont 
je  veux  parier  ^  et  s'il  est  vrai  qu'elle  la  contrarie  d'une  ma- 
nière évidente.  - 

Les  considérations  suivantes  pourront  répandre  ^elque 
jour  sur  cette  question  ;  et  après  les  avoir  exposées ,  nous 
consulterons  ce  que  l'dbservalion  nous  fsit  connoître.     ^ 

Rien  assuréMfeeni  n'existe  que  par  ia  volonté  du  som«eraîn 
auteur  de  l'univers  et  de  la  nature  ;  conséqnemment ,  toutf 
les  êtres ,  quels  qu'ils  soient ,  lui  doivent  leur  existence.  • 

De  «ette  vérité,  4  laquelle  l^^saime ietd ,  ici  bas ,  a  pu 
s'élever  par  sa  pensée ,  on  a  conclu  qive  le  puiss^mt  auteur  de 
toiute  chose  avoii  créé  primitirvement , toutes  les  espèces, 
leur  avoit  domié  k  ckacune  leurs  qualité  >  leurs  àbcultés  pro^ 
près ,  amsr  qae  les  moyens  de  les  posséder  ;  et  de  là  r#pînion 
générale  ipie  les  espèces  sont  immuts^les ,  et  qu'elles  sont  à 
)pen  près  aussi  anciennes  que  la  nature  même. 

Gela,  -sans  do«^,  sauroit  pu  être  amsi^  ia  volonté  de 
l'Étt-e  ^suprême  n'ayant  certainement  point  de  borne  à  sapins* 
«anee»  ifais)  teXêitWem^nt  êLWiétnesunPfièemtraphysi^^  eefaii 
^ui  a  txmiu  qu'ils  furent  ee  quHls  sont ,  a  pu  tiatre  autrement 
que  nous  n'avons  d'abord  pensé  ;  il  a  pu  créer  la  ma^^dotut 
les  corps,  quels  qu'ils  soient,  sont  essentiellement  co«|po^ 
ses  ;  il  a  pn  ensdite  créer  un  &réréde4^t^»es  constanmiem  ac- 
tif et,  pàf  suite,  puissant,  auquel  la  matière  créée  seroît  ^-^ 
fojctiieî  enfin^  U  a  jpu  faire  ^ue  Tordre  de  ^oses  4ont  je  vkn^ 


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<44  ESP 

àe  parler  Y  en  agissant  sans  cesse  sur  Ta  matière  et  la  modU 
fiant  perpétuellement ,  fdt  capable  de  former  tous  les  corps 
qai  existent,  et  d^amener  successivement  Texistence  de  tous 
les  êtres  physiques  que  nous  obsenrons.  S'il  Ta  fait ,  ce  n'en 
est  pas  moins  à  lui  que  Texistence  de  ces  êtres  physiques  est 
réellement  due,  quoiqu'ils  soient  tons  effectivement  la  pf<h 
duction  de  Tordre  de  choses  qu'il  a  lui-même  créé. 

li  ordre  de  choses  créé  et  constamment  actif  dont  il  est  qae^ 
tion  j  se  composant  de  mowement  inépuisable  dans  sa  source  ; 
de  lois  de  dîfférens  ordres  qui  régissent  les  moatemens  de 
toutes  les  sortes  ;  de  temps  et  à^ espace  sans  limite ,  et  néan- 
moins divisibles  par  portions  mesurables  ,  relativement  aox 
actions  finies  ou  aux  effets  qui  en  résultent ,  est  ce  que  nom 
nommons  la  nature.  Nous  ayons  eu  le  sentioieat  de  son  exis* 
tencé ,  puisque  nous  T  avons  désigné  par  une  expression  par* 
ticalière  ;  mais  ne  l'ayant  pas  étudié  ,  nous  n^avons  attaché 
à  cette  expression  que  des  idées  vagues  /et  en  générai ^  er- 
ronées. V.  la  6.®  partie  de  VlrUroducUon  de  F  Histoire  naturdh 
des  animaux  sans  vertèbres, 

La  nature^  ai-je  dit,  constitue  une  puissance  énorme , 
quoique  partout  assujettie  et  limitée  ;  puissance  qui  faittat 
de  choses  dont  la  plupart  nous  paroissent  admirables ,  ûh 
concevables  même ,  parce  que  nous  ne  l'avons  suivie  ni  dam 
sa  marche  ,  ni  dans  ses  moyens  ;  or  ,  cette  puissance 
est  loin  d'être  une  intelligence ,  )i'avoir  une  intention ,  pub- 
qu'elle  est  partnut  limitée  ,  et-  que  ,  dans  chaque  cas  parti- 
culier ,  elle  fait  nécessairement  toujours  de  même ,  c'est-à- 
dire  que  ,  dans  chaque  circonstance  semblable ,  elle  fait  toiH 
jours  la  même  chose. 

Maintenant,  il  s'agit  de  savoir  si  Tobservation  constate 
qu'un  pareil. o/Yi>«  de  choses  existe;  si  elle  montre,  partout» 
qu'une  puissance  dépendante ,  et  par4à  très-distincte  de  la  pm^ 
sance  suprême,  agisse  réellement  sur  tous  les  êtres  physiques, 
sur  la  matière,  son  unique  domaine, forme  les  corps direrSf 
les  moi^fie ,  les  change ,  les  altère ,  les  détruit ,  les  renouveUe 
sans  cesse  ;  et  si ,  toujours  réglée  dans  ses  actes  par  des  m 
immuables  ,  elle  conserve  et  offre ,  dans  l'ensemble  de  ses 
opérations,  une  harmonie  qui  indique  assez  la  main  f^ 
santé  qui  la  fait  exister.  Enfin ,  il  faut  savoir  si  l'observation 
atteste  que  cette  puissance  fait  elle-même  tout  ce  qac  j^^ 
observons,  et  s'il  est  vrai  que  les  êtres  physiques  lui  doivent 
en  totalité  ce  qu'ils  sont,  ainsi  que  ce  que  nous  obserfons 
en  eux.  '  ^  .     . 

Je  l'ai  dit  assez  dans  mes  ouvrages ,  et  n'ai  pas  craint  û 
me  tromper  :  nous  n'acquérons  de  connoissances  P^^*'*^^ 
que  par  VobsenHdiontCi  nous  ne  pouvons  observer  q«c  w 


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ESP  445 

tare ,  qose  les  corps ,  que  leurs  qualités ,  que  les  phénomènes 
^'ils  présentent,  et  conséquemment  que  les  produits  des 
actes  de  la  nature. 

S^il  en  est  ainsi ,  tous  les  corps  que  Aous  observons ,  inor- 
ganiques ou  yivans ,  sont  des  êtres  ;>^5iyii^  ;  toutes  les  quali- 
tés que  nous  leur  remarquons  sont  physiques  ;  toutes  les  fa« 
cultes  que  nous  apercevons  en  certains  d'entre  eux  sont  es- 
sentiellement/^^^ii^ii^  ;  or  9  ces  corps  sont  généralement  des 
productions  de  la  nature  ;  et  nous  T  ayons  tellement  senti ,  que  , 
sans  y  avoir  beaucoup  réfléchi  9  nous  les  avons  effectivement 
ainsi  nommés. 

La  nature  elle-même ,  quelque  grande  que  soit  sa  puis- 
sance 9  n'agit  et  ne  sauroit  agir  que  physiquement  ;  ne  produit 
rien,  n'exécute  rien  qu'avec  du  temps ,  que  progressivement , 
et  jamais  instantanément.  Toute  action  particulière  de  sa  part 
est  dirigée  par  une  loi;  et  lorsqu'une  circonstance,  aussi  par- 
ticulière ,  vient  changer  la  direction  d€  son  action ,  c'est  en- 
core par  une  loi  pareillement  particulière  que  son  action 
nouvelle  est  dirigée  :  voilà  ce  qui  s'observe  constamment. 

Si  c'est  là  le  tableau  fidèle  de  ce  que  l'observation  nous 
montre  à  l'égard  de  la  nature  ,  on  demande  s'il  est  possible 
de  concevoir  que  cette  nature,  dont  l'activité  fait  l'essence;  qui 
forme  et  produit  sans  cesse ,  quoique  progressivement  ;  et  qui 
change  la  direction  de  ses  actions,chaque  foisque  les  circonstan^ 
ces  l'y  contraignent;  on  demande, dis-je,si  elle  a  pu  faire  àesespè- 
ceslmmutàblésTHons  allons  voir  que  la  négative  que  la  raison  nous 
^noBtre ,  est  confirmée  clairement  par  l'observation  des  faits. 

Premier  Fait,  —  Les  naturalistes ,  en  déterminant  les  es- 
pèces ,  reconnoissent  des  variétés  et  sont  obligés  de  le  faire. 

Or,  si  les  espèces  étoientiÀimutables  et  se  conservoient  tou- 
jours les  mêmes ,  malgré  la  différence  des  circonstances 
dans  lesquelles  chacune  d'elles  peut  se  rencontrer  habituel- 
Ic^ment ,  à  quelle  cause  devroit-on  attribuer  les  variétés  F  On 
répondra  que  les  circonstances  «changées  et  devenues  habi- 
tuelles ,  peuvent ,  à  la  vérité  ,  faire  varier  un  peu  les  espèces  ^ 
mais  sans  les  éloigner  trop  de  leur  type ,  qui  se  conserve 
toujours  le  même.  A  celte  réponse ,  je  répliquerai  :  i.«  qu'ici 
l'on  explique  sans  fournir  de  preuve  ;  car  on  n'en  présente 
point  qui  atteste  positivement  que  le  type  des  espèces  n'ait 
jamais  changé ,  et  l'allégation  de  celles  que  nous  voyons  cons- 
tantes, les  circonstances  dans  lesquelles  elleî  se  trouvent  l'é^ 
tant  pareillement ,  ne  fournit  nullement  la  preuve  deman- 
dée ;  2,^  si  l'on  connoît  beaucoup  de  variétés  qui  paroissent 
chacune  appartenir  à  une  espèce  déterminable ,  on  en  con- 
nott  aussi  beaucoup  qui  sont  évidemment  moyennes  entre 
^eux  espèces  avoisinantes,  en  sorte  que  c'est  alors  l'arbitraire 


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44G  ESP 

qui  décide  à  laquelle  de  ces  deux  espèce^  te$  ratAéiis  ^p-^ 
pariiennent  ;  aussi  voit*on  fréquemment  que  des  varîétés  que 
des  naturalistes  avoient  présentées  comme  telles  ,  sont  en^ 
suite  considérées  par  d^autres,  comme  des  espèces;  S.^*  on  sait 
encore  que  de  véritables  variétés  dont  on  connut  la  source, 
se  sont  ensuite  montrées  constantes,  naétne  par  la  reproduc^ 
tion.  Il  est  donc  évident  que  si  les  espaces  étoient  immu- 
tables,  ces  individus^  moyens,  par  leurs  caractères  et  leurs 
formes ,  entre  deux  espèces  différentes,  ne  se  rencontreroîent 
jamais  y  et  ce  4}n^on  îiomme  des  variétés  n*auroît  pas  Iteu. 

Dans  les  végétaux,  où  des  variétés  s^obtiennent  souvent  su^ 
bitement,  ces  variétés  ne  se  conservent,  en  général,  que  par 
des  moyens  particuliers ,  comme  par  des  greffes  ou  des  boa« 
tures ,  etc.  ;  elles  rentrient  dans  respèce ,  lorsqu'on  emploie 
leurs  graines  nour  les  multiplier.  Quoique  ccâa  ne  soît  pas 
général ,  le  plus  grand  nombre  â/çs  variétés  obtenues ,  soit 
subitement ,  soit  à  la  longue  par  les  soins  de  la  eultva^  ,  se 
trouve  réellement  dans  ce  cas.  Cette  considération  faisoît  es- 
pérer que  Ton  pourroit  déterminer  l'espèce, par  la  constance 
dans  sa  reproduction  aaturelle* 

Mais ,  dans  le  règne  animal ,  où  toute  variation  ne  6'oBtieiil 
qu'avec  une  extrême  lenteur,  et  où  t<Hit  ee^^  les  indivîdiis 
ont  acquis  se  trouve  conservé  par  la  génération,  la  reproduc- 
tion ,  comme  moyen  pour  déterininer  Tespèce  ^  n'a  plus  la 
moindre  valeur.  ^ 

Ainsi ,  la  considération  seule  des  panéiés  déposera  too- 
jours  évidemment  contre  l'opinion  de  Vimnuitaàiliié des  espèces. 

Deuxième  Fait — Lorsque  nos  collections  d^histiike  naturelle 
étoient  encore  peu  avancées ,  peu  riches  dans  les  obje^ 
divers  qui  les  CGonposoient  ^  les  naturalistes  ei^érimcn- 
tés  savent  qu'abM*s  la  détermination  des  espèces  étoi^  très- 
facile  ,  que  celle  des  genres  l'était  davaatagc  encore  ,  et  que 
toutes  lt%  coupes  qu'a  ioiporte  d'établir  daxis  U  série  d^ 
objets  observés ,  étoient  à  cette  époipie  bien  traxiehées ,  &^ 
distinguées  les  unes  des  autres ,  et  faciles  ù  circonacrir«  par 
descaractères  qui  ne  laissoientp^  le  n»oindre  doute.  A  la  vue 
de  ces  collections  ^  on  étoit  dans  le  cas  de  penser  que  la  na- 
ture avoit  divisé  ses  prodâctions  par  grot^pes  bien  détachés 
et  çonstans ,  et  que  les  objets  qui  les  compos^eitf  ne  prove- 
noient  point  les  uns  des  aw^es ,  puisque  ces  groupes  étoieat 
séparés  par  des  limites  si  remacquaUea. 

Mais ,  à  mesure  q^e  nos  collections  s'agrandirent  ^  que 
les  naturalistes  observateurs  et  surtout  voyageuisie^  enridi»- 
rent ,  et  qu'une  midtitude  énonne  d'objets  nouveam  et  r^- 
cueiilis ,  furent  introduits  dans  les  gennes,  les  familles  ^  les 
ordres  et  les  classes,  la  difficulté  des  déterminations  devînt 


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E  s  t^  44^ 

gradaellement  plus  grande  ;  nous  rfines  presque  tons  les  vides 
se  remplir,  et  nos  lignes  de  séparation  s'effacer.  Maintenant, 
dans  les  portions  les  phis  riches  de  nos  collections ,  nous  nous 
trouYons  rédnits  à  nne  détermination  arbitraire  ,  qui,  tantftt 
nous  porte  à  saliir  les  moindres  différences  qa'offirent  lesya- 
riétés  pour  en^former  le  caractère  de  ce  que  nous  appelonii 
espèce ,  et  tantdt  à  regarder  co;nme  variété  de  telle  espèce  ce 
que  d'autres  considèrent  comme  étant  une  espèce  partitn» 
ï     Uèrc. 

\  Ainsi ,  plus  nos  collections  s^enricfaissent ,  plus  nous  reu- 
i  controns  de  preuves  que  tout  est  plus  ou  moins  nuancé ,  sur-- 
ti  tout  parmi  les  productions  vivantes  de  la  nature;  que  les 
)  différences  remarquables  que  nous  observions  d'abord  entre 
I  les  premiers  objets  recueillis ,  s'évanouissent  ensuite  peu  à 
i  peu ,  à  mesure  que  de  nouveaux  objets  découverts  et  ^acés 
selon  leurs  rapports ,  remplissent  les  intervalles  ;  et  que ,  le 

Elus  souvent,  la  nature  ne  laisse  à  notre  disposition,  pour  éta- 
lir  des  distinctions  entre  les  espèces,  que  des  particularités 
s     unnutieuses ,  et  en  quelque  sorte  puériles. 

«  Que  de  genres ,  parmi  les  animaux  et  les  végétaux ,  sont 
,      d'une  étendue  telle  ;  par  la  quantité  d'espèces  qu'on  y  rap- 
,      port«  ,  que  l'étude  et  la  détermination  de  ces  espèces  y  sont 
)      maintenant  presque  impraticables  !  Les  espèces  de  ces  genres, 
I      rangées  en  séries  et  rapprochées  d'après  leurs  rapports  natu- 
rels, présentent,  avec  celles  qui  les  avoîsîncnt,  des  diffé- 
rences si  légères ,  ^u'on  peut  dire  tju' elles  se  nuancent  et  se 
confondent  en  quelque  sorte  les  unes  avec  les  autres^ne  laissant 

Jiresque  aucun  moyen  de  fixer  par  l'expression,  ces  petites  dif« 
ërences  qui  les  distinguent.  »  PMosophie  zooL^  vol.  i.  p.  58. 
«  11  n'y  a  que  ceux  qui  se  sont  long-temps  ettbrtement  oc^ 
cupés  de  la  détermination  des  espèces,  et  qui*  ont  consulté 
de  riches  collections,  qui  peuvent  savoir  jusqu'à  quel  |pint 
ces  espèces,  parmi  les  corps  vxvans ,  se  fondent  les  unes  dan^ 
les  autres,  et  qui  peuvent  se  convaincre  que  ,  dans  les  par- 
ties où  nous  voyons  des  espèces  isolées ,  cela  n'est  ainsi  que 
parce  qu'il  nous  en  manque  d'autres  que  nous  n'ïivons  pas 
encore  recueillies  (  ou  parce  qu'elles  terminent  des  rameaux 
qui  font  cul-de-^ac.  )  »  PhiL  zool^  îbîd. ,  p.  Sg. 

Trofisième  Fait.  —  Si  l'on  prend  en  considération  une  espèce 
quelconque  dans  le  pays  que  l'on  habite ,  choisissant  parti- 
culièrement une  de  celles  quei'on  connottbien  et  que  l'on  a 
l'habitude  de  voir ,  et  qu'ensuite ,  en  voyageant  de  ma-, 
nière  à  pouvoir  observer,  l'on  soit  attentif  à  rechercher  la 
même  espèce,  on  pourra,  en  général,  la  retrouver  ef- 
fectivement. Mais  à  mesure  que  l'on  s^ éloignera  davantage 
du  point  de  départ,  on  «percevra  en  elle  des  changemens^ 


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^8  ESP 

soit  dans  la  taille  ;  soit  dans  les  proportions  de  certaines 
parties ,  soit  dans  la  coloration  ,  etc.,  etc.  ;  changemens  qui 
seront  d'abord  presque  insensibles ,  qni  parohront  s'accroî- 
tre avec  les  distances.et  la  diversité  des  circonstances  d^ha- 
bitation ,  et  enfin  qui  deviendront  tels ,  que  si  Ton  met  en 
comparabon  les  derniers  individus  observés ,  avec  les  pre- 
miers que  l'on  connoissoit ,  Ton  n'hésitera  nullement  à  re- 
garder les  uns  et  les  autres  comme  appartenant  à  des  espèces 
distinctes.  On  ne  trouvera  pas  seulement  une  série  simple  de 
variétés,  amenant  de  nuance  en  nuance  l'espèce  à  distinguer; 
mais  on  pourra  remarquer  que ,  parmi  les  variétés  obtenues, 
il  s'en  trouve  souvent  qui  sont  le  type  de  séries  latérales, 
qui  amènent  d'autres  espèces  encore.' 

Ce  fait  est  difficile  à  constater ,  parce  que  la  réunion  de 
circonstances  qu'il  exige ,  à  l'égard  de  l'observateur ,  est  elk- 
même  très-difficile  à  rencontrer.  Cependant  ce  que  Toni 
déjà  vu  à  cet  égard ,  en  montre  tout-à-£ait  le  fondement;  et 
je  tiens  de  Pérou,  naturaliste  célèbre  par  ses  voyages,  ses 
observations  et  ses  découvertes ,  qu'il  en  fut  lui-même  fi-appé 
d'étonnement ,  en  comparant  successivement  les  objets  <pii 
recueilloit 

Assurément  nous  ne  eonnoissons  pas  tous  les  insectes  ii- 
termédiaires  entre  la  Uvrée  d* Europe  {Bombix  neustria)  etk 
ver-à-iSoie  (Bombix  mon)j  mais  nous  ne  saurions  méconnoltte 
que  9  par  la  voie  de  ces  intermédiaires ,  l'an  a  évidemmeit 
amen^  l'autre.  Olivier  a  cecueilli  en  Egypte  une  hélice  q«^>l 
regarde  avec  raison  comme  V hélix  pomaiia  fortement  chai^; 
M.  Menard  l'a  retrouvée  en  Italie ,  n'oEErant  seulement  que 

Î[uelques  petites  différences  ;  celle  des  provinces  méridioDt- 
es  de  la  France  est  plus  rapprochée  de  la  nôtre  qui  h^i^ 
la  France  boréale  ;  mais  elle  est  un  peu  plus  vivement  colo' 
réa^  comme  on  le  fait  ailleurs ,  il  faudra  bien  désigner,  ptf 
un  nom  particulier  ,  l'hélice  citée  qu'Olivier  a  découTerte. 
Si  nous  suivons  le  papillon  du  chou  (  papiUo  brassicœ^h>)> 
si  commun  dans  nos  contrées ,  nous  W  observerons  dit 
férentes  variétés  ,  et  de  proche  en  proche  nous  verrons  ces 
variétés  amener ,  dans  d'autres  contrées^  des  races  que  now 
caractériserons  comme  des  espèces.  Les  naturalistes  vrah 
ment  expérimentés  pourroient  entreprendre  cette  recherdtft 
si  la  réunion  de  circonstances,  nécessaire  pour  cela,  b^' 
toit  pas,  comme  je  l'ai  dit,  aussi  difficile  à  rencontrer.  Ils  Aoas 
feroient  connoître  alors ,  en  suivant  les  variétés  prodnileSf 
la  source  de  presque  toutes  les  espèces  que  nous  admctto»» 
comme  telles.  Chacune  d'elles,  sans  doute,  est  constârt* 
et  se  reproduit  toujours  la  même ,  dans  les  circonstances  o» 
elle  vit  habituellement  ;  elle  nç  changera  jamais ,  tant  (p^ 


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ESP.     .  449 

ces  circonstances  seront  les  mêmes;  cela  est  cerlaîn ,  connu, 
et  résulte  des  pi*Incipes  que  j'ai  établis  ;  mais  on  ne  sauroit 
en  lien  conclure  en  faveur  de  la  prétendue  siabilitédes  espèces. 
Maintenant  que  nous  pouvons  prendre  en  considération 
ce  que  les  trois  faits  ci-dessus  cités  nous  montrent,  revenons 
à  l'examen  de  cette  question  :  l'ordre  de  choses  qu'il  a  plu  à 
rÉtre  suprême  de  créer,  cet  ordre  que  nous  observons,  dont 
nous  connoissons  déjà  plusieurs  des  lois  qui  en  régissent  les 
actes,  cet  ordre  enfin  que  nous  avons  nommé  la  Nature  y  9r\rTl 
quelque  pouvoir ,  fait-il  et  produit-il  quelque  chose  ? 

Assurément,  nous  pouvons  répondre  à  la  question  pro- 
posée, par  l'affirmative  ;  car  nous  avons  été,  et  nous  sommes 
encore  tous  les  jours,  les  témoins  de  son  pouvoir  et  des  réscd- 
tats  de  ses  actes ,  dans  tous  les  faits  physiques ,  chimiques  et 
physiologiques  que  nous  avons  /suivis  et  ^tuàiés.  Ce  ne  fut 
douc4>as  sans  fondement  que  depuis  l<»ig-temps  Ton  désigna 
tous  les  coips  que  nous  observons  sous  le  nom  de  cm'ps  naiur-i 
relsj  et  que  l'on  a  dit  que  les  saixiéraux ,  les  végétaux  et  les, 
animaux  étoient  des  productions  de  ia  nature. 

Si  nous  avods  été  ïoikàéi  àasm  ces  désign^ttions  ;  si  la  nâ-: 
Ivre  a  en  et  a  toujours  te  pouvoir  de  faire  tout  ce  que  nous 
apercevons;  si  c'est  elle  qni  opère  tous  les  ohaoËgemens,  tou- 
tes les  altérations,  toutes  les  décompositions ,  toutes  les  coai^- 
positions  et  tous  les  re^ouvèlleihens  ;  c'est  elle  aussi  qui  a 
produit  les  corps  de  toutes  hs&  sortes  ,  et  qni  a  amené  l'exis^ 
tenee  de  ce  que  nous  appelons  espèce  parmi  ses  prodticttons. 

Or,  comme  elle  n'exéctfte  rien  qu'à  l'aide  du  temps ,  et 
qu'instantanément  elle  ne  sauroit  rien  produire  ;  comme  ses 
actes  sont  dirigés  par  des  lois ,  et  que  ces  lois  sont  toujours 
particulières  et  relatives  aux  €ii*c<Tnstances  dans  lesquelles 
elle  agit  (i)  ;  41  est  évident  qu'elfe  n'a  pu  amener  l'e^xisleiace 
des  espèces  q«re  successivement  ou  que  graduellement ,  et 
qu'elle  a  varié  ces  espèces,  à  mesure  qu'elles  se  répandoiént 

(c)  On  sait  que  si  notre  corps  a  reçu  quelque  lésion ,  quetcjîle  Wes- 
sare,  c*est  W  nature  elle-même  qui  travaille  à  la  guérir,  et  qu^un  mé- 
decin éclairé  n'a  d* autre  but  que  de  l'aider  par  %kts  remèdes.  On  sait 
encore  que  le  succès  de  la  nature ,  à  cet  égard ,  est  tout-à-fait  de'pen— 
dant  de  l'état  particulier  du  corps  blessé  ;  en  sorte  que  "ce  succès. est 
tantôt  prompt  et  complet,  tantôt  lent,  incomplet  ou  nul ,  selon  l'état 
de  ce  corps.  Enfin,  Ton  sait  que  c'est  par  des  lois  employées  que  la 
nature  parvient  à  la  guérison  de  ce  corps ,  et  que  c'est  aussi  par  d'au- 
tres lois  qu'elle  emploie ,  qu'elle  amène  elle-même  les  désordres  qui 
suivent  une  blessure  ,  une  lésion  quelconque  ,  <ïue  les  circonstances 
ne  lui  ont  pas  permis  de  guérir.  Tout  ce  que  fait  la  nature  est  donc 
assujetti  aux  circonstances  dans  lesquelles  elle  agit  ;  et  dans  toutes  ses 
opération^ ,  elle  emploie  du  temps. 


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-tf 


4So         ,  ESP 

partout  sur  le  glole ,  d^one  manière  parfaitement  pro^ot^ 
tionnelle  aux  circonstances  qui  ont  présidé  aux  opérations 
qu'elle  exécutôit.  • 

Les  espèces  sont  donc  ce  ^ue  la  nature  et  les  circonstances 
ont  pu  faire  à  leur  égard;  elles  n'ont  d'autre  stabilité  qné 
celle  des  circonstances  dans  lesquelles  elles  se-  trouvent  ;  et  si 
]  Ton  suppose  les  circonstances  partout  invariables , les  espèces , 

'  les  variétés  mêmes ,  le  seront  pareillement. 

1  De  tout  ce  que  je  vieUô  d'exposer  dans  cet  article,  et  sur- 

Îttrat  des  considérations  que  j'ai  présentées  dans  ma  Philosophie 
toologique ,  sur  ce  que  sont  les  espèces  parmi  les  Corps  Tiyans 
(voL  I  y  p.  53  ) ,  on  peut  et  l'on  doit  conclure  : 

-  i.«  Que  les  espèces  ne  sont  point  îmmutables  ,  et  n^oift 
point  de  constance  absolue  ^  mais  seulement  une  constance 
conditionnelle  $ 

2.<^  Que  ,  comme  tous  les  autres  corps  physiques ,  les  indi- 
vidus d'une  espèce  quelconque  font  partie  du  domaine  de  la 
nature  ,  ne  cessent  jamais  d'être  assujettis  à  son  pouvoir,  et 
que  tout  ce  que  la  nature  peut  exécuter  à  leur  égard,  est 
toujours  soumis  aux  influences  des  circonstances  qui  modifient 
nécessairement  partout  les  résultats  de  ses  actes  ; 

3.^  Que  tant  qu'une  espèce  subsistera  dans  le  même  oi^ 
dre  de  circonstances ,  on  la  verra  toujours  se  conserver  h 
même  ; 

4*®  Que ,  dès  que  les  individus  de  cette  espèce  ou  quelques 
uns  d'entre  eux,  se  trouveront  forcés  de  vivre  et  de  se  r^é- 
nérer  dans  un  ordre  de  circonstances  différent  de  celui  dans 
lequel  l'espèce  s^étoit  jusque-là  rencontrée  ,  ces  individu» 
dès  lors  formeront  variété^  c'est-à-dire,  prései^eront  des  dif- 
férences qui  les  distingueront  plus  ou  moinii  de  ceux  de  l'es- 
pèce dont  ils  proviennent  ;  et  que  cette  variété  ,  çpnservable 
'  tomme  l'espèce  même,  tant  que  les  individus  qui  lui  appar- 
tiennent resteront  dans  les  mêmes  circonstances,  sera  en- 
core dans  le  cas  d'en  produire  d'autres,  si  une  cause  analo- 
gue à  celle  qui  l'a  formée,  vient  à  agir  sur  ces  individus  ou 
sur  certains  d'entre  eux  ; 

S,^  Enfin  ,  qu'il  faut  distinguer  les  variétés  obtenues  acci-^ 
dentellement  pendant  les  dévèloppem^ns  d'un  embryon,  soit 
dans  une  graine,  soit  dans  un  œuf  on  dans  un  uteriis ,  de  celles 
qui  se  sont  formées  pendant  le  cours  de  la  vie  d'un  individu  ; 
kl  variété  résultante  du  premier  cas  ^  étant  moins  conserva- 
ble  que  celle  du  second. 

Si  ces  considérations  sont  conformes  à  tout  ce  que  l'ob- 
betvation  peut  nous  montrer ,  en  un  mot,  si  ce  sont  là  des 
vérités  de  fait ,  elles  resteront  à  jamais  indépendantes  de 
tassenUmeut  ^u'on  voudroit  leur  refuser ,  et  se  retrouveront 


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ESP  '      45« 

ioujourS)  dans  tous  les  temps ,  lorsqu^on  rechercliera  ce 
qii^elies  ont  cle  réel. 

L'espèce ,  dans  les  corps  vîvans ,  est  l'objet  lé  plus  direct 
de  nos  études  ;  les  genres ,  les  familles  j  les  ordres  et  même 
les  classés  ne  sont  que  des  moyens  utilement  employés  et  qui 
iious  en  facilitent  la  connoissance.  (lam.) 

ESPÈCES  ,  VARIÉTÉS  ET  RAPPORTS  DES 
ÊTRES  f  Species ,  parietas  et  vii^endum  coordinallo,  A^rès  les 
principes  généraux  savamment  exploses  par  M.  le  professeur 
Lamarck ,  qti'il  nous  soit  permis  d'ajouter  quelques  recher- 
ches ultérieure^  sur  uti  point  si  important  et  fondamental 
pour  l'Histoire  naturelle  philosophique. 

Nous  entendons  généralement,  par  espèce^  tout  corps,  soit 
organisé,  soit  même  inorganique ,  affectant  constamment 
nne  même  foi^me  ,  ou  présentant  les  mêmes  caractères  et 
attributs  habituels  ,  et  les  transmettant  à  d'autres  corps  éma- 
nant de  lui.  On  nomme  Variétés ,  les  différences  peu  considé- 
rables et  individuelles ,  susceptibles  de  se  dissiper  ;  enfin ,  les 
analogies  de  ressemblance  entre  plusieurs  espèces ,  déter- 
minent leurs  rapports  ou  leuirs  affinités  de  parenté  naturelle 
du  de  voisinage.  Toutes  les  erreurs  et  la  source  de  toutes 
tes  méthodes  dont  la  science  dé  la  nature  est  surchargée  , 
résident  dans  la  détermination  àes  rapports  des  êtres,  et  dans 
celle  des  espèces  et  des  Variétés,  On  ne  dispute  presque  jamais 
sur  le  fond  de  la  science  elle-même  ,  qui  vient  de  la  nature  » 
mais  sur  ses  formes  qui  appartiennent  à  Tesprit  humain. 

Quelles  que  soient,  au  reste ^  les  diversités  d'opinion  sur 
Jes  méthodes  en  histoire  naturelle ,  on  ne  peut  s'en  passer  ; 
car  le  nombre  des  productions  vivantes  est  si  multiplié ,  leurs 
variations  sont  si  nombreuses  et  si  étendues  ,  qu'il  est  impos^ 
sible  à  l'esprit  humain  de  les  embrasser  en  entier  sans  y  éta- 
blir un  ordre  qui  en  facilite  la  èonnoissanée  et  qui  aide  là 
niémoire.  Il  a  donè  fallu  établir  des  groupes ,  des  classes ,  des 
ordres  j  dest  familles  ,  déterminer  dès  genres ,  des  espèces  et 
des  variétés.  Mais,  dans  un  tel  ouvrage  , Comment  né  s'y 
glisser  oit-il  pas  de  l'arbitraire  ?  Connoissons-nous  assez  les 
choses  pour  les  ordonner  suivant  toutes  leuri^  ressemblances 
respectives  ?  Avons-nous  pénétré  les  lois  mêmes  de  la  na^ 
ture  9  pour  déterminer  la  place  de  chacune  de  ses  créatures  ? 
Qui  Vous  indiquera  le  lieu  fixe  de  vos  coupes  ?  (  ^.  Méthode 

NATURELLE  et  GeNRE.) 

Ne  pouvant  résoudre  toutes  ces  difficultés ,  les  naturalistes 
ont  établi  des  méthodes  artificielles  qui  s'écartent  plu^  ou 
ttioicis  de  la  nature.  Cependant  ils  ont  reconnu,  par  l'obser- 
ration  ,  certains  principes  généraux  qui  sont  des  matériaux 
d'attente  pour  l'édifice  à  venir  de  la  science  des  méthodes» 


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:  ^a  ESP 

•  Articlb  l."*  tJn  homme  qui  youdroit  commence  à  s'îns- 

'  truîre  seul  et  sans  secours  de  Thistoire  naturelle ,  commence^ 

\  roit  par  assembler  et  voir  un  grand  nombre  d'objets.  Le  voilà 

.{  donc  courant  les  champs  et  les  forêts  pour  ramasser  pierres, 

plantes,  fleurs,  insectes ,  reptiles,  oiseaux,  etc.,  de  toute 
]  sorte  et  en  tout  état  ;  mais  bientôt ,  sentant  le  besoin  de  les 

classer ,  il  mettroit  ensemble  toiU  ce  qui  est  à  peu  près  pa- 
;  i^eil*  Ainsi,  il  rangera  Tfaerbe  à  côté  de  l'herbe,  l'insecte  à  côté 

:  de  l'insecte.  Cependant  il  ne  connoîtra  encore  que  les  diffé- 

j^  rences  et  les  ressemblances  les  plus  grossières ,  les  plus  iiO' 

!  parfaites  ;  car  si  le  nombre  de  ses  berbes  ou  de  ses  insectes 

i  devient  si  multiplié  qu^il  ne  puisse  plus  rappeler  à  sa  mémoiFe 

i  chacun  des  individus  de  sa  collection,  il  se  dira  :  Jusqu'ici, 

i  l'ai  considéré  les  plantes,  les  insectes ,  etc.,  en  masse,  mais 

^  cela  ne  suffit  pas  ;  car  il  y  en  a  tant,  que  cbacune  de  ces 

i  inoiasses  est  devenue  un  monde.  Il  prendra  donc  ses  plantes, 

et  mettra  d'un  côté  les  arbres,  d'un  autre  les  herbes.  Mais  ii 
faut  encore  aller  plus  loin.  Les  herbes  d'une  telle  forme  s^ 
ront  séparées  des  berbes  d'une  autre  forme  ,  et  enfin  il  mul- 
tipliera ses  groupes  au  point  d'arriver  jusqu'aux  individus. 
Ators ,  trouvant  plusieurs  êtres  absolument  semblables ,  et 
yoyant  que  cbaque  année  ces  individus  se  reproduisent  les 
mêmes  ,  il  dira  :  cette  production  est  constante*^  je  l'appetf 
une  espèce;  un  seul  individu  me  suffira  pour  représenter  toas 
èeux  qui  existent  sur  le  globe.  Je  veux  appliquer  cet  axionç 
^  tous  les  dlffprens  individus  de  ma  collection.  Tous  ceoiqû 
ne  seront  pas  constamment  dififérens  entre  eux ,  seront  à& 
^ices.  Mais  bientôt  notre  nouveau  Pline  va  être  embarrassé. 
Tous  les  chiens ,  tels  que  les  dogues ,  les  bassets ,  les  épa- 

!;neuls ,  les  bichons ,  les  lévriers ,  les  braques ,  les  barbets, 
es  mâtins,  etc.,  sont-ils  autant  d'espèces  ?  Ils  se  mêlent; 
ils  produisent  ensemble;  ils  procréent  des  individus  mixl^ 
qui  peuvent  eux-mêmes  engendrer  ;  ils  sont  donc  d'ooc 
même  espèce.  R§iste  ici  une^petite  difficulté.  L'âne  et  laja- 
ment  produisent  un  mulet  ;  ils  seront  donc  aussi  d'une  méioe 
espèce.  Non  ,  répondra  notre  philosophe;  ces  mulets  n'eO' 
gendrent  pas  eux-mêmes  ,  ou  du  moins  très-rarement 

Néanmoins ,  cette  règle  n'est  pas  assez  s(irt ,  car  nous 
avons  à&s  métis  procréés  par  le  chardonneret  et  la  serin*  t 
qui  sont  féconds;  on  pourroit  rapporter  encore  plusieurs 
autres  exemples  semblables.  Cherchons  donc  une  autre  règi^ 
Tout  animal ,  toute  plante ,  qui  se  multiplieront  natureUt- 
ment  entre  eux,  en  conservant  leurs  mêmes  formes ,  seront ^^ 
espèces.  Mais  notre  naturaliste  ayant  vu  que  les  mêmes  e$' 
pèces ,  les  mêmes  individus  nés  dans  un  lieu ,  élevés  d'un* 
telle  manière  ,  diffèrent  par  quelques  parties  des  mêmes  çs- 


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ESP  453 

pices  nées  sous  un  autre  climat  ^  etc.,  sentira  qu'il  existe  des 
variétés  dans  chacune  de  ces  espèces.  Il  verra  le  pelage  des 
quadrupèdes ,  le  plumage  des  oiseaux,  les  couleurs,  la  taillé 
de  chaque  individu^  prendre  diverses  fpnnçs,  diverses  gran^ 
deurs,  diverses  teints;  et  il  sentira  la  nîécçssit^  de  distin- 
guer ce  qui  est  variable  de  ce  qui  est  invariable,  bii  dumoitis 
plus  constant,  afin  de  ne  pas  confondre  les  espèce$  avec  les 
variétés. 

Or,  voici  le  grand  nœud  de  la  diffictUté  ;  car  on  ne  §aùroit 
décider  par  défaut  d^o^servation  et  d^expérience  ,  si  tel 
animal  ir  engendre  point  avec  tel  autre ,  et  l'on  ne  suit  pas 
un  quadrupède  dans  les  forétç,  uu  oiseau  dans  les  airs, 
un  poisson  dans  les  gouffres  deç  mers ,  pour  savoir  s'il  s'ac- 
couple et  produit  avec  tel  animal  voisin.  N'a-t-onjjas  trouva 
accouplés  des  papillons  d'espèces  que  l'on  croit  distinctes  , 
et  des  coccinelles  dont  le  mâle  étoit  différemment  ponctué 
et  coloré  que  la  femelle  f  Se  forme-t-il  des  métis  çonstans, 
et  qui,  se  reproduisant  soit  entre  eux,  soit  avec  leurs  tiges 
maternelles  et  paternelles  ,  lient,  ou  plutôt  brouillent  et  con- 
fondent les  limites  des  espèces.'^  Combien  de  champignons, 
de  lichens,  de  mousses  ,  etc. ,  décrits  comme  espèces  par  des 
botanistes,  ne  sont  que  des  variétés  pour  d'autres  naturalistes? 
Combien  de  mâles  et  de  femelles  d'oiseaux ,  d'insectes ,  etc. , 
donnés  comme  espèces  à  cause  qu'ils  diffèrent  pour  les  cou- 
leurs, la  taille  ,  certaines  formes  des  ailes ,  des  plumes,  etc.  t 
Qui  se  reconnoîtra  dans  ce  dédale  ?  car  quel  moyen  de  sa- 
voir la  vérité  sur  ces  papillons  des  Indes ,  sur  ces  oiseaux 
d'Afrique  ,  ou  même  de  pays  inconnus  ? 

Mais  pour  traiter  ici  cette  matière  sur  des  objets  plus  con- 
nus ,  prenons  les  seuls  mammifères  ,  et  notre  espèce  à  leur 
tête.  Je  crois  qu'on  n'a  point  encore  nettement  décidé ,  par 
la  seule  raisop  et  la  science  de  la  nature  ,  si  le  nègre ,  par 
exemple ,  forme  une  espèce  ou  seulement  une  variété  dans 
le  genre  humain.  Les  naturalistes  établissent  que  le  loup,  le 
chien ,  le  renard  ,  habitans  de  nos  contrées ,  ayant  une  foule 
de  caractères  communs  d'organisation,  et  de  forme  exté- 
rieure ,  sont  trois  espèces  distinctes.  Ils  avouent  bien  cepen- 
dant que  l'on  a  formé  entre  elles  des  alliances  ;  qu'il  en  est 
résulté  des  métis  ;  que  ceux-ci  se  sont  ensuite  multipliés,  soit 
entre  eux,  soit  avec  leurs  souches  originelles.  Mais  enfin,  leurs 
espèces  primitives  9  disent  ces  naturalistes ,  se  maintiennent 
jsolées ,  et  comme  fières  de  la  pureté ,  de  la  noblesse  antique 
de  leur  race  ,  pour  ainsi  parler  ;  elles  dédaignent  communé- 
ment les  mésalliances.  Bien  plus,  le  loup  noir  et  le  loup  gris-^ 
fauve ,  l'ours  noir  et  l'oftrs  brun ,  forment,  sinon  des  espèces^ 
'  aij|  moins  4^^  '^^^  permaneqtes  4^n$  les  qpiêmes  climats. 


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454  E^  S  P 

Parmi  les  singes ,  il  en  est  qui  ne  difTèrent  les  uns  iesi 
autres  que  par  dès  couleurs  du  pelage  ,  et  qui,  par  la  cons- 
tance de  ces  diversités  dans  une  même  contrée,  méritenl, 
aux  yeiit  du  naturaliste ,  le  titre  à* espèce^;  car  ,  disept  ces  sa- 
vans ,  si  c'étoient  de  simples  variétés ,  elles  se  nuanceroient, 
se  confondroient  par  des  mélanges ,  comme  no^s  voyons  nos 
chiens,  nos  lapins,  nos  chats,  nos  pigeons,  nos  poules, 

S  rendre  une  multitude  de  couleurs  ,  et  par  conséquent  s^unir 
ans  la  même  espèce.  Mais  la  permanence  décèle  la  sépa* 
ration,  une  sorte  d'antipathie  entre  ces  êtres;  c'est  ainsi  le 
vœu  de  la  nature ,  qui  tend  à  maintenir  pures  ses  espèces ,  et 
qui  a  mis  la  répugnance  pour  limite  à  toute  confusion. 

Si  c'étoit ,  ajoutent  encore  ces  naturalistes ,  la  seule  ex- 
position au  soleil  brûlant  de  l'Afrique  qui  noircît  et  la  peao 
et  les  poils  des  mammifères ,  les  plumes  des  oiseaux*,  pour- 
quoi trouveroit-on  de  ces  animaux  bjancs^  ou  gris,  ou  blonds, 
comme  d^s  singes ,  des  antilopes ,  des  oiseaux  des  genres 
muscicapa ,  fringUla ,  en  Afrique  ;  et  d'autres  espèces  plus  on 
moins  noires  en  nos  climats  froids  et  si  peu  brûlés  du  soleil? 
Il  y  a  donc  d'autres  eauses  que  celles  des  influences  exté- 
rieures ,  qui  'déterminent,  les  couleurs  et  les  formes  des  es^ 
pèces  animales  :  les  mêmes  faits  s'observent  dans  le  règne 
végétal. 

^lais  si ,  depuis  tant  de  siècles  ,  les  Maures ,  les  Abyssins, 
placés  sur  le  sol  ardent  d^Afrique,  n'y  ont  pas  contracté, 
malgré  leur  brunissement  de  peau ,  cette  couleur  essentiel- 
lement noire  des  Nègres ,  qui  pénètre  jusque  dans  les  en- 
trailles de  ceux-ci ,  dans  la  portion  corticale  de  leur  cer- 
velle ,  dans  la  teinte  de  leurs  chairs ,  de  leur  sang ,  de  leurs 
humeurs  (comme  la  chair  du  lièvre,  qiii  est  plus  noire  que 
celle  du  lapin  );  si  le  Nègre  a  une  autre  conformation  des  os 
du  crâne  et  des  mâchoires  ,  une  autre  nature  de  cheveux  que 
celles  ^ts  Maures  et  des  Abyssins  ;  s'il  conserve ,  comme 
on  le  voit ,  ces  caractères  ,  dans  des  îles  assez  froides  où  sa 
race  habite  de  temps  immémorial ,  comme  à  la  terré  de 
Diémen  et  à  la  Nouvelle -Hollande  ,  et  partout  oà  l'on  le 
transporte ,  pourquoi  ne  fprmeroit-il  pas  une  espèce  radica- 
lement distincte  de  l'homme  de  race  blanche  ?  o*il  s'agissoit 
d'un  quadrupède  ou  d'un  singe ,  la  question  ne  souffriroit 
pas  la  moindre  difficulté  à  résoudre  ;  par  conséquent ,  elle 
me  paroit  résolue  affirmativement ,  et  àts  considérations  , 
autres  que  celles  .de  la  science  9  sont  les  seules  raisons  que 
l'on  puisse  opposer  ici. 

L'alliance  entre  les  individus  des  différentes  espèces  et  les 
métis  féconds  ou  stériles  qui  en  résultent ,  ne  sont  point  àcs 
motifs  suffisans  pour  nier  cette  différence  d'espèces  5  on  n'^ 


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E  S  P  455 

lamais  clouta  que  Pane  ne  fût  d^une  autre  espèce  que  te  cheval, 

<£>^ toutefois  les  mules  et  les  mulets  qui  en  résultent  n'ont  paai 

été  toujours  absolument  stériles. 

Ici  s'élèvent  donc  de  plus  hautes  questions.  Les  espèce* 

sont-^Hes  constantes?Ont-elles  ct^ngé,  ou  peuvent-elles  chan^ 
L  ger  dans  la  suite  des  siècles?  Peuvent-elles  se  mêler,  se  cou- 
c  fondre  par  des  alliances  en  quelque  sorte  adultérines  ?  Il  faut 
I,  nécessairement  examiner  ces  sujets  pour  bien  comprendre  Ist 
,,  nature  des  espèces,  et  déterminer  également  s'il  en  existe  de 
^  véritables  parmi  les  minéraux ,  quelles  peuvent  ^tre  les  causes. 
(,  des  transformations  ,  des  aberrations  et  des  monstruosités, 
2^        ou  des  être» polymorphes,  etc.,  etc 

'i.'  Toutes  k«  substances  de  notre  globe  reeonnoissent  pour 

ti:  principes  un  nombre  plus. ou  moins  considérable  d'élémens  ^ 
que  nous  n'appelons  de  ce  nom  que  parce  que  nous  n'avons. 
iL  pas  pu  les  décomposer  ultérieurement.  Ainsi  le  fer,  les  mé- 
taux,  les  substances  terreuses,  dont  aujourd'hui  l'on  admet 
>[  pOHT  base  on  mét^t,  le  calcium  pour  la  chaux,  le  barium 
Q-  pour  la  baryte,  etc.,  forment  des  espèces  distinctes^  qui  peut- 
ei  être  ne  sont  pas  simples  ,  mais  au  moins  qui  n'ont  pas  pu 
;  L  être  analysée?  au-delà  t  jusqu'à  présent,  par  les  naoyens  clu-* 
le;        iniques  actuels. 

De  même,  l'oxyçènc ,  l'hydrogène ,  l'azote  ^  le  carbone  , 
k  le  phosphore  ,  le  chlore ,  le  soufre,  etc. ,  passent  pour  des 
Cl  corps  simples  formant  autant  d'espèces  différentes,  ainsi 
ii^  que  les  métaux.  On  n'a  pas  pénétré  plus  avant  dans  l'intime 
i  essence  des  fluides  électri<^e  ,  magnétique ,  lumineux ,  ea^ 
■',ï  lorique,  et  d'autres  prtneipes  impondérables  de  l'univers  ;  si 
!c  l'on  considère  la  plupart  d'entre  eux  comme  des  espèites  dis** 
t  tinctes  ,  ce  n'est  que  provisoirement ,  et  parce  qu  il  est  îm- 
1:  possible  de  déterminer  exactement  queU  sont  leurs  principes 
i'  cônstituti& ,  ni  même  s'ib  en  ont  plusieurs.. 
-  Mais  àan»  l'histoire  natureUe  proprement  dite  ,  le  nom 

S" espèce  s'applique  surtout  à  des  corps  mixtes.  Par  exemple  y. 
'         tous  les  animaux  et  les  végét^^ux ,  formant  des  muhitudes 
d'espèces ,  sont  composés  chimiquement  de  trcàs  à  quatre 

Srincipes  au  moins,  de  carbone,  d'hydrogène^  d'oxygène^ 
'az<)te  ,  etc. ,  en  diverses  proportions  ;  i'o»  peut  encore^ 
î         tirer  de  chaque  espèce  de  plante  ou  d'animal  diverses  sortes 
de  produits  immédiats ,  comme  de  l'huile ,  de  la  gélatine  ^ 
^  de  la  gonmie,  du  sucre  ,  de  la  fécule,  etc.  Dans  le  régime 

minéral ,  on  obtient  de  la  chaux  pure ,  de  la  magnésie  ,  etc^ 
Chacune  des  terres,  chaque  oxyde  métallique  ou  autre  subs- 
tance ,  par  soii  modtf  d'agrégation  naturelle  ou  de  coiûbi^ 
paison' chimique  9  forme  une  espèce  de  roch6  ou  detiftinéral 


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456  ESP 

comme  jdans  les  genres  chaux ,  sîlîce ,  strontiane  ,  ûth 
mine  9  etc.  ,  selon  que  ces  substances  y  sont  dominantes. 

Nous  voyons  dans  T arrangement  de  cet  univers  Certaine^ 
formes  habituelles  permanentes ,  ou  se  reproduisant  cons- 
tamment d^une  manière  uniforme  :  ainsi ,  par  exemple ,  le 
chêne  rouvre  (  Quercus  rohur^  L«  )  t  et  le  cheval ,  depais  on 
nombre  considérable  de  siècles  ^  se  propagent  toajoors  de 
même  dans  la  nature.  Il  est  probable  aussi  que  les  diverses 
sortes  de  sulfates  de  chaux  ou  de  pierres  à  plâtre  ^ont  toujoon 
existé,  ou  se  sont  toujours  cristallisées  de  même  dans  le  coun 
immense  des  âges  du  monde  et  dans  les  diverses  régions  da 
globe. 

Ce  fait  général  doit  nous  élever  à  des  considérations  bien 
femarquables,  savoir,  si  les  espèces  et  leurs  rapports  sont  m 
résultat  forcé  du  mélange  qu  de  la  combinaison  des  élémem 
de  notre  globe  ;  si  tout  s'est  arrangé ,  casé  ,  distribué  fortni- 
tement  par  Tefifet  des  grands  mo'bvemens  terrestres  9  non  pas 
pour  un  but  déterminé,  mais  par  la  pondération  mutuelle  des 
choses;  si  le  nombre  des  espèces  est  Tefifet  de  cette  cohiIhd»- 
son  universelle  des  principes  constitutif  de  notre  planète, 
s'il  étoit  possible  que  tout  s'arrangeât  d'une  autre  àianière, 
ou  si  tout  peut  et  doit  changer  par  la  succession  nécessaire 
de  toutes  choses,  par  la  révolution  inévitable  des  temps  it 
des  nouvelles  circonstances.  En  d'autres  termes ,  c'est  fc* 
mander  si  tout  ce  que  nous  voyons  snr  la  terre  peut  être  ?wc« 
pu  plus  mal,  si  les  êtres  ont  été  créés  pour  une  fin  quelcon- 
que, ou  si,  comme  le  soutiennent  les  Épicuriens ,  le  hasari 
ayant  produit  une  infinité  de  formes  différentes ,  les  seules 
Utiles  et  convenables  au  tout  ont  pu  subsister  et  se  sont  perpé- 
tuées  ;  de  là  viendroit ,  selon  eux ,  que  les  êtres  n'ont  ^as 
été  formés  pour  un  dessein  prémédité,  mais  les  seules  parties 
utiles  à  r organisation  d^un  corps  ayant  persévéré  de  se  re^ 
produire ,  il  s'est  trouvé ,  par  ce  seul  fait , des causesfinalcs 
ou  des  relations  nécessaires  d'existence.  (  V,  l'article  Cbéa- 
TURES,  où  cette  hypothèse  est  discutée  et  combattue.) 

D'abord ,  d'après  le  nombre  des  élémens  (connus  oa  uj* 
connus)  de  notre  planète  ,  il  est  évident  qu'un  nombre  qncl' 
conque  de  combinaisons  inorganiques  et  de  mixtes  organisés , 
étant  possible  ,  iL  devoit  exister  un  rapport  nécessaire  entie 
ces  combinaisons  ou  espèces  créées ,  et  la  quantité  àts  élé- 
mens employés.  D'où  il  suit  que  nos  espèces  minérales,  vé- 
gétales et  animales  représentent ,  en  quelque  sorte ,  les  pni^ 
cîpes  constitutifs  de  notre  planète,  qu'elles  sont  un  résultat 
de  la  nature  et  des  mixtions  de  ces  élémens.  Certainement  nos 
espèces  ne  pourroient  point  subsister  en  Mercure,  on  Sa- 
turne ,  et  nous  voyons  que  les  plantes  ,  Iqs  imim^az  4^^  ^'' 


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ESP  457 

S  Ions  polaires  ne  sont  nullement  les  mêmes  qae  les  espèces 
es  contrées  de  Téquateur.  A  T égard  des  substances  miné- 
i       raies ,  elles  paroissent  se  former  ^  ])eu  près  également  en 
:       tous  les  climats,  parce  qu'elles  n'ont  pas  besoin  de  se  pro- 
portionner aux  tenipératures  et  n'ont  aucune  vie  ;  on  n'a 
i       pourtant  guère  trouvé  de  mines  de  diamans  et  d'autres  gemmes 
ou  pierres  précieuses  (excepté  les  aigues-marines  de  Sibérie) 
ailleurs  que  sous  les  zones  chaudes,  où  les  mines  d'or  se  trou* 
p       Tent  aussi  plus  fréquemment  qu'autre  part.  (F*.  Géographie 

r  naturelle). 

I  Ainsi,  chaque  monde  comme  chaque  climat  offrant ,  pour 

ainsi  dire ,  au  suprême  Artisan  ses  proprés  élémens,  donne 
u  naissance  à  de^  espèces  particulières  en  rapport  avec  ces 
z        principes. 

s  Toutefois  on  demandera  si,  par  cette  cause  même,  le  nom- 

!  bre  des  espèces  peut  êtrenaturellement  limité,  et  s'il  peut  ou 
n  diminuer  ou  s'accroître,  si  tout  ce  qui  étoit  possible  s'est  pro- 
i  duit.  Comme  nous  ne  croyons  pas  qu'une  nécessité  fatale  ait 
i  présidé  à  la  création  des  êtres ,  mais,  qu'au  contraire ,  une  pui»- 
t  sancennfiniment  intelligente  et  sage  est  évidente,  il  peut  y  avoir, 
i  suivant  les  circonstances  ,  les  temps ,  le^  révolutions  de 
f  chaque  planète  et  même  chaque  année  ,  des  espèces  tan- 
«  tAt  vivantes  et  développées  comme  en  été,  tantôt  latentes  dans 
j  des  œufs  ou  des  graines,  des  gernies,  comme  une  foule  d'her- 
,        bes,  d'insectes  ,  etc.,  en  hiver.  De  plus,  des  espèces  peuvent 

Ïérir  absolument.  Nous  en  avons  des  preuves  assez  manifestes 
ans  ces  grands  débris  d'animaux  dont  les  ossemens  fossiles 
^  jonchent  nos  continens;  ils  nous  révèlent  l'existence  d'un 
inonde  antique ,  fort  différent  de  celui  d'aujourd'hui ,  lorsque 
les  megatherium  ,  les  anoplotherium,  les  mastodontes  et 
d'autres  quadrupèdes  énormes,  maintenant  inconnus, ve- 
noient  sur  les  rivages  des  lacs  et  des  marécages  qui  cou- 
yroient  nos  terrains  anciens,  et  se  vautrant  dans  la  fange  , 
broyant  des  joncs  immenses  sous  leurs  grosses  dents,  ils  faî- 
soient  retentir  les  solitudes  de  clameurs  que  n'a  jamais  en- 
tendues l'oreille  humaine.  Quelque  jour  les  naturaliste^  de- 
manderont ce  que  furent  nos  aïs ,  nos  unaus  ou  paresseux , 
que  leur  inertie  expose  à  la  destruction ,  comme  on  a  vu 
dIsparoHre  le  dronte ,  l'oiseau  de  Nazare ,  lourdes  espèces 
qui ,  confinées  en  de  petites  îles  de  l'Archipel  indien  ,  n'ont 
pu  échapper  à  la  destruction  que  l'homme  porte  partout  où 
il  aborde.  Il  s'en  est  peu  fallu  que  les  beaux  cocotiers  des  îles 
Maldives  et  des  Séchelles  n'aient  également  disparu  pour  tou* 

8 'ours  ,  comme  nous  l'apprend  Sonnerat.  Enfin ,  il  est  évi- 
Lent  que  l'homme  ,  ou  dès  désastres ,  des  inondations  ,  la 
submersion  d'une  seule  île ,  peuvent  causer  l'extinction  totale 


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jfiS  ESP 

oa  rexterminatlon  de  plusieurs  espèces  d'animâax  et  ie 
végétaux.  La  chaîne  de  fa  vie  a  même  dû  soufi&îr  des  déchi^ 
remcDs  plus  ou  moins  considérables  dans  les  révolutions 
inouïes  qui  ont  bouleversé  la  surface  de  notre  planète.  L'Idée 
que  s'étoient  formée  des  anciens  philosophes  sac  la  néces- 
sité de  Tezistence  de  toutes  les  espèces  possibles ,  n^est  donc 
pas  prouvée  ,  et  si  la  perfection  du  monde  consiste  k  nVoir 
point  subi  d'atteintes  dans  les  productions  qui  décorent  b 
surface  de  ce  grand  théâtre ,  le  monde  a  sans  doute  des 
brèches  à  réparer.  On  comprend  même  ^'une  plus  grande 
quantité  d'autres  espèces  pourroit  disparoitre  encore  sans 
que  le  total  en  souOHt  absolument,  soit  que  ècs  races  yoh 
sines  ou  intermédiaires  remplacent  les  fonctions  de  celles 
qui  s'éteignentf  soit  que  le  but  pour  lequel  ces  espèces  forent 
créées  n'existe  plus.  Par  exemple ,  qu'un  terrain  devienne 
aride  ;  que  le  Nil  cesse  de  couler  en  Egypte  ,  tous  les  ann 
maux  j  les  végétaux  qui  peuploient  auparavant  ces  lieux  hih 
mides,  dîsparoîssent,  et  les  oiseaux  aquatiques  qui  purgeoient 
d'immondices  et  de  vermines  ses  marécages ,  cessent  d'être 
utiles.  On  ne  peut  donc  pas  dire  qu'une  chose  manquant  „ 
toute  là  machine*  de  Tunivers  se  détraqueroit,  comme  il  ani» 
yerolt  dans  les  rouages  d'une  montre  ,  qui  tous  sont  oéces* 
Baires  et  s'engrènent  les  uns  dans  les  autres.  L^homme  dis^ 
paroitroit  du  globe  (et  il  fut  probablement  une  époqjoe  oà 
notre  espèce  n'existoit  pas  encore)  ,  qu'il  se  formeroit  o» 
nouvel  équilibre  dans  le  système  des  êtres  vivans  pour  sob- 
pister  sans  nous;  ce  qui  donne  encore  unenouveUe  preaveqa^ 
nous  ne  sommes  pas  l'objet  final  et  nécessaire  de  rexistence 
du  monde  et  de  ses  créatures^comme  un  sot  oi^eille  suppose. 
Mais  si  le  nombre  des  espèces  peut  ^minuer  ëyidenn 
ment,  peut-il  s^accroître  et  s'ea  forme-t-îl  de  nouvelles  dans 
le  cours  des  siècles  ou  dans  ces  nouvelles  circonstances^» 
telles  qu'en  ont  dû  amener  les  catastrophes  dont  notre  sol 
nous  présente  tant  de  monumens  irrécusaoles  ?  Nousn^bésitons 
pas  à  le  croire,  bien  que  nous  n'en  pubsions  avoir  anco» 
exemple  assez  manifeste  ;  mais  voici  les  raisons  qui  doi?ent 
autoriser  notre  septiment.  Si  le  long  empire  de  Thoflune 
sur  le  chien  a  pu  modifier  étrangement  les  races  de  cette 
espèce  ;  si  l'influence  permanente,  pendant  des  siècles,  dofl 
climat  i  altère  radicalement  les  formes  habituelles  d'une 
plante  d'un  animal,  et  en  crée  une  espèce  distincte;  sinoui 
voyons  des  herbes  varier  spontanément  de  figure ,  çasame  » 
mliche  (^valenanella)j  les  scorpîurus ,  les  meaicago  danf  ^ 
même  contrée;  si  des  plantes  fort  différentes  ou  desairinaâ^J 
de  plusieurs  genres  se  marient^  se  mélangent  entre  eux,  «• 
^'il  en  naît  des  limées  métives  9  bâtardes i  intermédiaire»! 


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ESP  4:59 

^ui  ;$e  peuvent  propager  constamment  comme  les  mulâtres , 
|ious  ne  voyons  pas  d'impossibilité  à  la  formation  de  nou-» 
relies  espèces.  Sans  doute  des  espèces  inconnues  ne  s'élè- 
vent pas  soudain,  à  la  manière  des  champignons,  du  sein  de 
la  terre,  par  quelque  force  plastique  ,  par  quelque  puissance 
végétative  spontanée  du  globe ,  comme  le  supposent  gra- 
tuitement certains  philosophes  à  qi|i  les  hypothèses  coûtent 
peu ,  parce  qu'ils  ne  prennent  guère  soin  de  les  rendre  so-^ 
lides  par  des  observations.  Il  faut  des  intermédiaires ,  une 
filiation  de perfectionnemens  ou  d'altératioqs,  et  Tonne  sau- 
roit  refuser  d'admettre  que  tant  d'espèces  variées,  d'un  même 
genre  de  violettes,  de  roses,  etc.,  doivent  beaucoup  amç  cir- 
constances permanentes  de  climats ,  de  terrains^  de  localités 
et  d'autre^  causes  analogues.  (F.  Dégénéç ation.) 

Quoique  le  nombre  des  espèces  vivantes  soit  relatif  aux 
élémens  de  notre  monde  et  se  conformé  nécessairement  à  la 
nature  des  lieux ,  aux  températures ,  nous  pe  devons  point 
prétendre  que  toutes  choses  soient  parvenues  à  leur  taîte  ; 
nous  ignorons  même  s'il  y  a  quelque  faîte  que  rien  ne  pubse 
outre-passer.  La  puissance  divine  qui  a  tout  organisé ,  ne 
peut-elle  pas  former  d'autres  combinaisons!*  Savons-nous  ce 
que  l'avenir  réserve  à  notre  planète  ,  et  connoissons-nous 
bien  toutes  les  phases  par  lesquelles  notre  monde  a  dû  pas- 
ser? Sans  doute,  dai^s  notre  constitution  actuelle,  les  formes 
spécifiques  des  animaux  et  des  plantes  se  transmettent  dans 
une  route  uniforme  et  générale  ;  mais  c'est  par  rapport  à 
notre  courte  durée  d'observation.  Si  nous  ne  voyons  pas  à 
l'œil  le  progrès  journalier  de  la  végétation  d'un  arbre ,  il 
apparoît  dans  le  cours  d'une  année  ;  de  mên^e  en  vingt  on 
trente  siècles,  si  nous  n'apercevons  aucun  changement  notable 
^  .^n  plusieurs  espèces,  il  faudroit  peut-être  plusieurs  mil- 
liers d'années  pour  l'observer.  La  vie  des  espèces  doit  être 
proportionnée  à  la  vie  des  individus  qui  en  résultent.  (^Foyez 
Cotos ORGANISÉS).  Si,  d'après  tant  de  débris  enfouis,  tout 
fut  autrement  jadis  ,  tout  peut  être  aussi  autrement  pour  l'a- 
venir ,  et  la  constitution  actuelle  de  notre  dobe  peut  n'offrir 
qu'une  transition  à  un  état  différent ,  meilleur  ou  pire. 

Ce  que  nous  regardons  comme  bieq ,  n'est ,  en  effet , 
qu^une  relation  des  convenances  utiles  des  objets  entre  eux  : 
xnais  le  mode  général  d'organisation  changé,  le  bien  ou  la 

Îerfection  relative  seront  autres  parmi  les  espèces  vivantes, 
'out  à  cet  égard,  est  donc  conditionnel. 
Des  philosophes ,  trouvant  que  le  monde  v2^  fort  mal ,  ac- 
l^usent  la  Puissance  divine  de  n'avoir  pas  su  mieux  faire.  \ 
quoi  bon  ,  disent-ils  ,  créer  des  vipères ,  des  poisons  ,  ani- 
ipxaux ,  végétaux,  n^inéraux  ?  ou  niême  n'est-ce  pas,  en  quel- 


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i6o  ESP 

que  maDière,  pour  s^amnser,  qae  lajiatare  a  créé  des  pa- 
pillons ,  les  fleurs  des  champs ,  tant  S!espèces  ùaiUles  ,  sans 
compter  les  nuisibles,  telles  que  les  punaises ,  les  cousins ,  etc.? 
Étoit-ce  pour  manifester  vainement  sa  puissance,  faire  pa- 
rade de  sa  sagesse, qu'elle  a  créé  tant  d'objets?  ou  s'ils  résul- 
tent de  la  nécessité ,  dti  mélange  des  éléqiens ,  Dieu  n'est 
^nc  pas  un  agent  libre  ?  on  ne  lui  doit  donc  aucune 
c^ligation  de  la  vie  ?  Et  enfin  ,  si  c'étoit  une  nature  sage  et 
toute  prévoyante  qui  réglât  l'organisation  des  espèces,  pourquoi 
naîtroit-il  des  monstres  ?  La  nature  se  trouble-t-elle  ou  est- 
clle  aveugle  ?  une  matière  rebelle  ou  indomptable  réôste- 
t-elle  à4a  toute-puissance  divine  ? 

Telles  sont  les  objections  que  fait  nattre  l'étude  àes  es- 
pèces :  essayons  quelques  réponses.  D'abord,  on  ne  sauroit 
affirmer  que  le  mcmde  et  ses  créatures  ne  soient  point  aussi 
parfaits  en  leur  genre  qu'ils  peuvent  l'être  ;  la  mort,  par 
exemple ,  et  d'autres  maux  que  l'on  allègue  comme  de  grandes 
imperfections ,  ne  sont  tels  que  par  rapport  à  nous  ^  maïs 
sont  certainement  des  biens  dans  Tordre  universel  ;  rien  ne 

Eaivant  naître  et  se  nourrir ,  si  rien  ne  pouvoit  périr.  (  F.  le 
ISCOURS  PBÉLIMmÂmE.) 

11  est  bien  téméraire  à  l'esprit  humain  ,  si  étroit ,  de  cob- 
damner  ce  qu'a  dû  faire  l'auteur  du  ^and  tout,  dans  Tio- 
mensité  de  ses  vues.  Si  le  particulier  juge  mal  très  -  souvent 
sur  les  affaires  d'un  grand  empire  dont  il  faut  embrasser  tons 
les  rameaux  d'administration ,  comment  une  créature  fiûie 
et  bornée  comparera-t-elle  ses  idées  à  celles  de  l'être  infini, 
son  Créateur  ?  L'huître  ou  le  ver  de  terre ,  dircz-vou^  »  sont 
imparfaits  ;  mais  c'est  relativement  à  un  oiseau^  et  à  celui-d 
Thomme.  Tçus  les  animaux ,  tous  les  végétaux  n'ont-ils  pas 
ce  qui  leur  convient  pour  subsister  et  se  reproduire  parwi- 
tement,  eu  égard  à  leur  espèce  ?  Un  horloger,  dit  Boyle, 
fabrique  à^  montres  à  tout  prix;  il  en  fait  à  répétition, 
d'autres  à  secondes  ,  d'autres  pour  indiquer  les  jours  ;  il  en 
complique  plus  ou  moins  les  rouages  ;  mais  la  plus  simple 
montre  peut  être  aussi  bien  exécutée  en  son  genre  que  la 
plus  composée,  et  chacune  remplit  fort  bien  le  but  que  l'on- 
rrier  s'est  proposé.  Ainsi  les  hiérarchies  des  êtres  ne  sont 
point  une  marque  d  Impuissance  ni  d'imperfection  ;  c'est ,  au 
contraire ,  une  appropriation  de  chaque  être  à  un  but  déter- 
miné ;  le  poisson  pour  vivre  dans  les  eaux ,  Tinsectç  pour  tel 
genre  de  plante ,  etc. 

Nous  avons  déjà  prouvé  bien  des  fois  que  l'homme  n'avoît 
que  sa  part,  et  elle  est  belle  et  grande  dans  Pimmense  répu- 
blique des  corps  organisés ,  mais  qu'il  e&t  été  injuste  de  lui 
sacrifier  tous  les  êtres ,  nu  de  les  créer  tous  absolument  pour 


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ESP      .    ,  <6, 

loi  seuL  Or ,  de  ce  que  nous  trouvons  un  objet  inutile  pour 
nous  ,  comme  un  papillon ,  notre  critique  insensée  s^ exerce 
contre  sa  production ,  mais  certainement  à  tort. 

Que  savons*nous  si  les  venins  établis  par  la  nature  ^  en 
chaque  règne  ,  ne  sont  pas  une  réaction  nécessaire  entre  ces 
règnes  pfcur  maintenir  leursjimites  et  l'équilibre  général  des 
espèces  ?  S'il  faut  que  celles-ci  puissent  subsister  ,  puisque 
toutes  naissent  avec  des  droits  égaux  k  la  vie ,  il  convenoit 
qae  le  lion,  la  vipère ,  là mancenille,  Faconit,  fussent  les  gar^ 
diens,  les  vengeurs  naturels  des  faibles  espèces,  comme  il  faut 
des  épines  ^  des  griffes  aux  animaux ,  aux  plantes ,  et  des  armes 
à  Thomme  pour  faire  respecter  son  indépendance.  Les  es- 
pèces dites  nuisibles  ne  sont  pas  créées  dans  Vintention 
^e  nuire  absolument,  mais  de  se  garantir  ou  d'adminis- 
trer quelque  intérêt.  Le  lion  n'est  que  l'exécuteur  des  lois 
Naturelles  ;  il  n'agit  point  par  sa  volonté  ,  mais  par  la  néces- 
sité de  sa  structure  :  or ,  «'il  fut  ainsi  formé ,  ce  n'étoit  nisans 
dessein ,  ni  sans  utilité ,  pour  détruire  la  surabondance  d'au-* 
tres  races.  Quand  nous  n'apercevrions  nullement  la  raison 
de  la  destinée  d^un  être ,  il  ne  faudroit  pas  se  hâter  de  con- 
damner la  nature ,  comme  nous  ne  le  faisons  que  trop  soa^ 
vent  en  tout  ce  qui  ne  nous  sert  pas.  Créés  rois  par  la  natur«^ 
nous  devenons  trop  aisément  despotes,  et  toujours  prêts  k 
exterminer  tout  ce  qui  ne  nous  convient  pas  ;  non  moins  in- 
grats des  bienfaits  reçus ,  que  mécontens  de  voir  tout  l'uni- 
Vers  ne  pas  nous  obéir. 

Nous  ne  sommes  donc  point  placés  convenablement  pour 
)nger  si  les  punaises  et  d'autres  espèces  malfaisantes  pour  noua, 
h'étoient  pas  utiles  dans  une  ordonnance  générale  ;  et  loin 
de  soutenir  que  Dieu  n'avoit  rien  pu  faire  de  mieux  que  le 
crapaud ,  dans  ce  genre  d'êtres,  cherchons  auparavant  s'il 
•n'entroit  pas  d^ns  up  plan  plus  vaste  ,  dans  un  ordre  univer- 
sel, que  chaque  espèce  eût  ses  limites ,  qu'il  naquît  des  races 
parasites  pour  recueillir  le  superflu ,  afin  que  rien  ne  se  per- 
dît, ou  que  tout  fût  employé.  Ainsi  ,  la  nature  concourt  à 
l'existence  totale  ;  elle  aspire  à  la  perfection  générale ,  fût-ce 
au  détriment  des  particuliers ,  comnie  il  faut  que  chacun,  dans 
un  gouvernement ,  contribue  selon  sçs  moyens,  à  payer  rim-< 
pôt  ^  et  à  fournir  le  sang  réparateur  qui  alimente  le  corps 
social. 

Mais  si  la  nature ,  comme  mère  prévoyante  et  sage ,  a  dû 
organiser  facilement  toutes  les  espèces,  et  si  les  venimeuses 
mêmes  sont ,  par  rapport  au  tout ,  ce  que  djes  gens-d'armes 
sont  dans  un  état ,  pour  faire  respecter  l'ordre  et  la  justice, 
'pourquoi  créer  des  monstre^  .''  La  nature  peut-elle  se  trom- 
per ,  ou  là  matière  est-elle  un  principerevêche ,  insubordonné 


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463  ESP 

aux  lois  sages  qni  lui  sont  prescrites  ?  La  nature  enfin  a-t-elle 
pour  but  aussi  de  produire  le  mal ,  absolument  parlant  ? 

Cette  dernière  supposition  ,  que  nous  ne  faisons  que  par 
surabondance 9  sera  bientôt  écartée,  si  Ton  considère  que  les 
individus  monstrueux  ou  trop  écartés  du  tronc  de  Vespèce^  ne 
vivent  jamais  long-temps ,  par  suite  des  irrégularités  de  leur 
structure  qui  ne  remplit  pas  les  fonctions  nécessaires  pour 
Texistence.  Ainsi  la  nature  n'a  pu  avoir  l'intention  d'organi- 
ser des  monstruosités  :  faire  le  mal ,  seroit  destructif  d'elle- 
même  qui  est  le  bien. 

Mais  l'Dn  dira  :  elle  essaye  de  nouvelles  formés  i^espicesj 
et  avant  de  parvenir  à  d'heureux  résultats  ,  il  est  force  qu'on 
voie  des  ébauches  imparfaites  ,  jusqu'à  ce  qu'elle  ait  trouvé 
la  route  pour  téussir  dans  ses  combinaisons ,  et  Tétode  deâ 
monstruosités  sera  pour  nous  Fétude  des  procédés  par 
lesquels  la  nature  opère  la  généi;atioii  des  espèces.  (  Vqyei 

MONSTBE.  ) 

Je  suppose  d'abord  qu'où  ne  prend  pas  pour  des  ïnonstres 
les  Vraies  espèces  permanentes^  quelque  difformes  et  eitraor- 
dinaîres  qu'elles  nous  paroissent  d'abord  ,  comme  plusieurs 
animaux  d'Afrique ,  de  la  Nouvelle-Hollande ,  etc. ,  très-sin- 
guliers, Pomithorhynque ,  quadrupède  à  bec  de  canard ,  lei 
kanguroos  ,  le  gnou ,  la  sirène-lacertine  ;  certains  poissas 
fort  bizarres ,  comme  des  baudroies  ;  des  insectes  de  formes 
étranges ,  comme  les  pJiasma^  \^s  fiûgores^  etc.  On  n 'appel- 
lera point  encore  monstruosités  ,  les  variétés  individuelles , 
comme  d'un  nègre  blanc  y  d'un  homme  couvert  de  poils ,  o« 
d^un  goitreux,  etc.  Toutes  les  causes  de  ces  altérations ,  soit 
naturelles  ,  soit  maladives,  ont  été  étudiées  ,  et  leurs  causes 

{>lus  ou  moins  appréciées  aumot  Dégénébâtion.  Restent  donc 
es  vraies  monstruosités  ,  les  troubles  organiques  qui  dépla-^ 
cent  souvent  les  parties,  mettent,  par  exemple  <  les  organes 
sexuels  au  visage  ,  ou  présentent ,  dans  un  fœtus  humain , 
une  tête  de  cochon ,  etc.  Les  alliances  ou  soudures  de  deux 
ou  plusieurs  embryons  ,  dans  la  matrice  ou  dans  Tœuf ,  qui 
font  des  poulets  à  quatre  ailes  et  deux  têtes ,  ou  des  enfans 
accolés  diversement ,  ne  sont  pas  rares.  Nous  essayons  d'en 
donner  les  explications  aux  articles  Génération  et  Moi^s- 
TRTJOSii'É.  Mais  peut-on  croire  que  la  nature  aspire  à  se  dé- 
grader ,  ou  bien  à  dépraver  ses  plus  nobles  espèces  ,  pont 
tenter  de  nouvelles  races  ?  N'est-ce  pas  plutôt  parce  qu'elle 
est  contrariée  ,  offensée  ,  tourmentée  dans  sa  marche  ,  so\% 
'  par  les  affections  vives  d'une  mère  portant  un  être  mou  et 
délicat  dans  son  sein ,  soit  par  un  régime  de  vie  nuisible ,  qui 
altère  le  cours  ^es  humeurs  maternelles ,  soit  par  des  corn- 
pression^;  ^^^  chocs  éprouvé)»  dans  ïyxxivfii»^  pu  des  spasmes 


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ESP  463 

liénrenx  qui  le  resserrent ,  le  tordent ,  l^irritent  en  mille  sens  ?  ' 

Sî  la  nature  se  cômplaisoit  à  former  sans  cesse  mille  es^ 
]pèces  nouvelles ,  ne  s^en  seroit-elle  pas  ménagé  une  belle  oc« 
casion  chez  les  poissons  ?  Ces  animaux^  pour  la  plupart ,  net 
S^accouplant  pas ,  le  mâle  vient  répandre  sa  laite  fécondante 
sur  les  œufs  déposés  par  sa  femelle;  mais  cette  laite,  se  mé«  ^ 

tant  à  l'eau ,  pourroit  porter  la  fécondité  aux  œufs  d'autres 
espèces  ;  cependant  nons  ne  voyons  riep  de  pareil ,  et  les 
soles  d'aujourdliui  ne  sont  point  autres  que  celles  qu'oa 
servôit  sur  la  table  de  Lucullus.  La  nature ,  bien  loin  donc 
d*aspirer  à  former  des  mélanges  et  des  monstruosités  parmi  ' 

les  espèces ,  les  maintient  pures  |  même  chez  les  plantes  dioî»  , 

qnes  où  le  zéphyr  est  chargé  d'opérer  les  fécondations,  et 
ce  qui  seinble  livrer  tout  au  hasard  ;  au  contraire ,  comme  ' 

thaque  animal  ne  va  point  naturellement  s'adresser  en  amour 
à  une  autre  espèce  que  la  sienne  ,  à  moins  que  la  violence 
des  désirs  et  des  circonstances  impérieuses  ne  rapprochent,  par 
exemple  ,  un  loup  d'une  chienne ,  un  faisan  d'une  cane ,  etc.  2 
il  en  est  ainsL^hez  les  végétaux  ;  les  pbtils  n'admettent  que 
les  pollens  d'espèces  semblables  ou  voisines.  Hors  ces  cas^ 
la  plupart  forcés,  chaque  espèce  répugne  à  s'unir  aux  autres. 
£lle  a  ces  jouissances  en  abomination  ;  le  libertinage  ne  se  >[ 

voit  guère  que  dans  l'espèce  humaine  et  dans  les  espèces  qui 
lui  ressemblent ,  tels  que  les  singes  ,  on  qui  l'approchent  et 

Îarticipent  au  luxe  de  ses  nourritures  ,  tels  sont  les  chiens^ 
^e  là  vient  aussi  que  les  passions  et  les  vices  de  la  vie  so^  ; 

tiale  ,  les  abus  des  jouissances  sont  les  principales  causes  - 

qui  troublent  la  nature  dans  ses  reproductions.  Livrée  à  elle*  ^ 

même  dans  les  forêts  ,  chez  tous  les  êtres  sauvages ,  elle  ne  i 

produit  presque  jamais  de  difformités ,  de  monstruosités  ;  elle  ^ 

sait  naïvement  ses  voies  simples  et  régulières  ;  c'est  notre  ] 

état  de  sociabilité  qui ,  rassasié  des  plaisirs  les  plus  purs  ^  ' 

cherche  de  nouvelles  jouissances  ,  comme  un  goût  blasé  par.  ! 

des  alimens   sans    apprêts  ,  aspire  il  ranimer  ses  appétits  j 

éteints  par  tout  ce  que  l'art  culinaire  peut  inventer  de  plus, 
irritant. 

Art I  CLE  I L  ^-  Des  Variéiès  d'Espèces ^  et  qiuUes  sont  leurs 
tausesf  — «•  Nous  avons  d'abord  examiné  celles  de  la  grandeur. 
ou  de  la  taille,  et  à  l'article  Géant  et  l'article  Dégénératioîc 
établit  les  diverses  causes  des  variétés  :  nons  ne  devons  pas 
les  répéter  ici. 

Pour  bien  entendre  cette  matière  ,  il  faut  savoir  que  les 
corps  organisés  vivans  sont  seuls  exposés  à  des  variations  9 
parce  qirils  sont  composés  de  différens  organes.  Les  miné- 
Faux  II' ont  pas  de  véritables  variétés  ;  ce  sont  des  sortes  ^  cai;  ^ 


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lis  n'ont  poiiit  de  types  nniones   toiiune  les  animaux   et 
ies  végétaux ,  excepte  la  cristallisation. 

Or  )  les  organes  de  ces  corps  vivans  ont  chacun  leur  somme 
de  facultés  qa^îls  tieboent  de  la  vitalité  générale  de  Tindivida. 
Maïs  chacune  de  ces  facultés  partielles  est  en  rapport  avec 
les  divers  ohjéts  de  la  nature,  de  manière  que  des  objets  sont 

i»lns  favorables  que  d'autres  à  ces  mêmes  organes.  Ainsi , 
orsqn'une  ojùl  j^iusieurs  de  ces  facultés  rencontreront  des 
causes  favorable^  ,  elles  ^velopperont  davantage  lears  or- 
ganes ,  ou  les  modifieront ,  relativement  à  ces  causes  ,  jos- 
qu'^  ce  qu'elles  &e  mettent  en  équilibre.  Par  exemple  ,  les 
vents  froids  scfni  favorables  à  la  production  des  poils  dans  le 
animaux  et  tés  plaiiites ,  comme  T  observation  le  prouve  ;  'i 
S^eiisuit  que  ies  àniihaik  et  les  végétaux  seront  plus  velus  dais 
ies  lieux  exposés  aux  vents  froids ,  comme  sur  les  hautes  moih 
tagnes  et  dans  les  climats  du  Nord  ,  que  dans  les  bas-fondî 
et  ies  pays  chauds ,  où  Ton  voit  le  contraire.  11  suit  encore 
de  là  >  que  plus  lés  êtres  vivans  seront  exposés  à  ces  causes, 
plus  iû  en  ressentiront  les  effets  ;  de  sorte  quUl  s^  établira  ao 
véritable  équilibré  des  unes  aux  autres.  Ainsi ,  en  Syrie  ,  ta 
Espagne  ,  à  Angora  y  à  Mahe  ,  le  climat  est  favorable  k  la 
pri^tiction  des  poils  longs  et  soyeux ,  comme  nous  le  voyons 
dans  les  chèvres ,  les  moutons ,  les  lapins ,  les  chats ,  les  duos 
de  ces  pays.  L'abondance  ou  la  disette  de  la  nourriture ,  U 
•fealeut  et  le  froid ,  influent  aussi  beaucoup  sur  la  taille  et  la 
qûàlitéis  extérieures  àes  espèces.  Les  couleurs  surtout ,  soiit  les 
choses  les  ptus  variables,  en  raison ,  soit  de  Tâge  et  du  sexe, 
$oit  de  la  Inhrnière  ,  du  climat ,  de  la  nourriture  ,  soit  de  plu- 
j^durs  autres  causes  moins  connues. 

Enfin,  ces  variations,  quelles  qu'on  puisse  les  rencontrer, 
smit  surtout  lé  résuftat  des  influences  des  substance^  exté- 
rièuries  sur  lés  corps  vivans  ;  mais  comme  ces  infiaences 
ifetetcéni  d'un  liens  en  un  sens  contraire  par  des  manières 
d'o^dUations ,  teHes  qu^  la  froidure  et  la  chaleur ,  1  humidité 
4St  U  sécheresse ,  l'abondance  et  la  disette ,  là  lumière  et  ies 
ténèbres ,  la  jeunesse  çt  la  vieillesse,  elles  forment  une  conti- 
tttkilk  Auaûcée  de  v^friations  dans  tous  les  êtres  ;  on  ne  pourra 
donc  point  reconnoltre  l'espèce  pure  ,  intacte  ;  on  aura  tou- 
jours ime  Variété  quelconque  ,  et  les  corps  vivans  seront  phi* 
itfi  dès  modifications  d'un  typ^  abstrait ,  que  ses  représenta- 
tions naïves.  Si  tout  lest  variété  plus  ou  moins  profonde  ,  oè 
siéra  l'espèce?  C'est  dans  les  points  milieux,  c'est  dans  l'in- 
termédiaire des  oscillations  des  variétés.  Trop  jeune  ou  trof 
vienx ,  trop  petit  ou  trop  gros  ,  trop  sec  ou  trop  humide, 
l'individu  ne  représente  pas  exactement  l'espèce  dans  toute 
sà  pureté.  S'il  est  pris  à  une  extrémité  des  variations^  il  est 


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trop  éioigniè  d^  Tautré  ekirétntté  ;  car  il  y  à  moins  de  chemin 
du  milieu  à  chaque  bout ,  que  de  1  un  à  l'autre  tertiie. 

Considérez  que  ces  variatioBS  ne  sont  autre  chose  que  des 
tempéramens  particuliers  ou  des  maladies  Constitutionnelles 
des  corps  virans.  Quelques-unes  sont  imprîpiées  par  la  main 
de  Thomme  dans  les  espèces  d'animaux  et  de  pdaates  qull 
s''est  assujetties.  C'est  ainsi  que  le  chien,  la  poule,  le  pigeon , 
le  rosier,  le  pommier,  le  pécher  de  Phom^e ,  ne  sont  pas 
ceux  de  la  nature.  11  les  a  modifiés ,  il  les  a  rendus  plus 
litiles  à  ses  besoins ,  ou  plus  faTorables  à  ses  jouissances. 

Cependant ,  au  milieu  de  toutes  ces  modifications  ,  il  est 
tine  loi  primitive  qui  peut  bien  se  prêter  aux  différens  efforts 
qu'on  lui  oppose  ,  mais  qui  ne  se  laisse  point  entièrement 
transgresser  ^  et  qui  revendique  souvent  ses  droits  ikiécpn- 
iius.  Lorsque  les  catises  des  variations  ne  subsistent  plus  ^ 
leurs  effets  s'effacent  d'eux-^mémes  ,  coname  l'arbre  plié  qui 
$e  redresse  par  son  ressort  natnreL  Tantât  les  nanéiés  se  dis- 
sipent prompteinent ,  tantôt  elles  ne  disparoissent  q«e  par 
la  suite  des  générations ,  suivant  qu'elles  sont  plus  ou  moins 
profondes. 

Puisque  les  variatîoûs  des  êtres  sont  contre  nature  et  se 
détruisent  d'elles-mêmes  ,  elles  ne  sont  pas  ei»entieUes  aux 
individus,  et  par  conséquent  elles  ne  tiennent  qu'à  leur  exté^ 
rieur  ;  car  Ie«  organes  interne»  sont  les  pius.învariables  et  les 
plus  importan^à  la  vie  ,  parce  qu'ils  sont  les  plus  utiles  ;  et 
d'ailleuris  ils  sont  plus  soustraits  aux  mfloences  et  aux  chocs 
extérieurs ,  que  les  parties  superficielles  du  <torps*  Les  or- 

{ranes  extérieurs  sont  même  dans  un  rm/fort  cimstant  avec 
es  parties  internes  ,  de  manière  que  la  moindre  variation 
dans  ces  mêmes  organes  en  amène  un  grand  nombre  d'autres 
k  la  superficie  du  corps.  L'intérieur  est  donc  le  régulateur  de 
la  circonférence  dans  chaque  être  organisé ,  et  les  modiéca- 
lions  momentanées  que  lin  font  éprouver  des  circonstances 
étrangères ,  n'intéressent  point  le  centre  de  sa  vie. 

Les  espèces  les  plus  fécondes  paroissent  aussi  plus  sujettes 
que  les  autres  aux  variations,  soit  que  le  type  original  reste 
moins  ferme  ,  soit  que  les  races  soient  plus  voisines  ,  ou  les 
forces  vitales  plus  mobiles.  Il  est  certain  q^  l'éléphant  ^  la 
giraffe ,  le  rhinocéros  t^  même  l'homme  ,  ont  bien  moins  de 
variétés  que  les  rats ,  les  chieils ,  et  surtout  les  petites  espèces 
d'oiseaux ,  de  reptiles ,  de  poissons  et  d'insectes  qui  sont  éga- 
lement et  très-nombreuses  et  très-fécondes.  On  dîroit  que  la 
nature  a  moins  pris  de  soin  de  ces  demières^  que  des  pre- 
mières ,  comme  si  elle  ne  formoit  les  petites  espèces  d" ani- 
maux ou  de  plantes ,  que  pour  employer  la  matière  vivante  > 
et  ne  la  point  abandonner  à  Tinaction, 

X-  3o 


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466  ESP 

Il  me  paroit ,  de  plus  ^^que  les  êtres  les  moins  eompliqnés 
sont  aussi  les  moins  susceptibles  de  variations.  Qu'on  ob- 
jecte tant  qu'on  voudra  les  nombreuses  différences  qui  se  re- 
marquent entre  les  moisissures ,  les  champignons  parmi  les 
plantes ,  ies  zoophytes ,  les  vers ,  les  insectes  parmi  les  ani- 
maux ,  quoique  ce  soient  les  êtres  les  plus  simples  de  la  na- 
ture :  pour  moi ,  je  n^  vois  pas  des  variétés  véritables ,  mais 
bien  des  espèces  très-multipliées. 

Après  avoir  reconnu  les  variétés  et  les  avoir  rapportées  an 
espèces ,  il  s'agit  maintenant  de  donner  un  ordre  à  celles^ 
Mais  lequel  choisirons-nous  ?  à  quelle  secte  nous  agrégerons- 
nous  ?  car  il  en  est  è.es  opinions  philosophiques  comme  h 
opinions  religieuses;  les  hommes  suivent  naturellement  celles 
qu'on  leur  enseigne  ^  et  les  tiennent  pour  les  meilleures  comme 
s'ils  étoient  les  seuls  êtres  raisonnables.  Il  y  a  pourtant,  c< 
nous  semble,  une  route  tracée  par  la  nature  et  l'obserratiou. 
Et  pour  prench-e  les  êtres  connus  de  tout  le  monde ,  n'est-il 
pas  certain  que  l'âne  ressemble  plus  au  cheval  cp'au  dûeii' 
que  la  grenouille  ressemble  plus  au  crapaud* qu'au  seipent/ 


Ïue  le  chardonneret  ressemble  plus  au  moineau  cp'à  la  pook.^ 
ié  blé  ne  ressemble-t~il  pas  plus  aux  gràmens  des  prairies 
qu'au  chêne  et  à  l'orme  desbois?  Ilfautdonc  suivre  cette  roeie 


'  d'analogies,  étranger  les  êtres  sur  une  ouplusieurs files,  deiu- 

nière  que  toutes  les  ressemblances  soient  rapprochées  etiw* 
tes  les  différences  éloignées  ;  pour  cela  il  n'e^t  besoin  qœ  le 
^        -  comparer  les  êtres  ensemble  :  mais  il  se  présente  qidç^ 

difficulté.  Cette  chaîne ,  qui  paroît  si  naturelle  dans  beaucoop 
'  de  cas  ^  se  trouve  souvent  interrompue  de  telle  sorte  qu'on  ne 

I  sait  où  la  rattacher.  D'autres  fois  on  trouvera  des  êtres  ambigus 

[  ..  qu'on  ne  saura  dans  quel  lieu  placer;  car  ils  appartiendront 

à  plusieurs  chaînons  naturels ,  suivant  la  manière  dont  on  le^ 
considérera.  Par  exemple ,  où  l'étudiant  placeroit-il  la  chao«^ 
souris  ?  Est-ce  un  oiseau  ?  Il  s'agit  de  savoir  si  tout  ce  qui  "è- 
est  oiseau  ;  non ,  car  les  papillons ,  les  poissons  volans  seroieit 
donc  aussi  des  oiseaux.  De  plus ,  il  est  des  oiseaux  qni  ^ 
peuvent  voler ,  comme  l'autruche ,  les  n^anchots ,  elc  ^ 
même,  la  baleine^  l'huître,  sont -ils  des  poissons?  Qooi! 
vous  mettriez  dans  une  même  classe  des  animaux  si  dispa- 
rates, par  la  seule  raison  qu'ils  habitent  les  eaux?  Ne  scnlfï- 
vous  pas  le  vice  de  cette  méthode  ?  Est-ce  sur  quelques  ^ 
lités  extérieures  que  vous  établissez  votre  ordre  ,  plutôt  f 
sur  la  convenance  intime  des  parties  des  animaux  ?  U  f»* 
donc  recourir  à  des  caractères  plus  sûrs  ;  mais  quels  sero^ 
Us? 

L'observation  enseigne  que  les  organes  les^  plus  constant 
sont  les  plus  essentiels  à  la  vie  ;  d'où  il  suit  que  ce  sont  ceo^ 


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de  rintérieur  des  êtres ,  ou  ceux  qui  servent  à  quelque  fonc-  ^ 

tîon  importante  et  générale.  Or,  nous  avons  vu  à  l'article  .\ 

Ai^iMAL ,  que  ce  sont ,  après  la  forme  du  système  nerveux ,  • 
les  parties  destinées  à  la  nutrition  et  à  la  génération ,  comme ,  i. 

par  exemple ,  le  cœur ,  les  intestins  ,  les  poumons  ou  bran-  \ 

chies ,  les  organes  de  reproduction  ,  les  œufs  ou  les  petits  vi-    ,  1 

vans,  etc.,  ou  même  la  conformation  intime  des  espèces ,  telles 
que  l'existence  ou  l'absence  d'une  colonne  vertébrale  articu- 
lée dans  les  animaux ,  le  nombre  des  cotylédons  ou  feuilles 
séminales  dans  les  graines  des  végétaux.  C'est  à  l'aide  de  ces  * 

mbyens  qu'on  parviendra  ensuite  à  bien  déterminer  le  rang 
de  chaque  espèce  d'êtres,  et  qu'on  établira  des  divisions  na- 
turelles pour  former  des  classes  et  des  ordres.  On  saura  que 
la  chauve-souris  étant  vivipare,  allaitant  ses  petit;^,  ayant.des 
mâchoires  et  des  dents  ,  ne  peut  être  un  oiseau ,  puisque  ces 
derniers  ont  pour  caractères  un  bec  ,  des  plumes  et  des  œufs* 
Mais  si  l'on  veut  entore  y  ajouter  des  caractères  secondaires , 
c'est-à-dire,  mbinsimportans,  on  trouvera  que  la  chauve-souris 
a  du  poil  au  lieu  de  plumes ,  que  ses  prétendues  ailes  ne  sont 
q[ue  des  bras  dont  les  doigts  très-allongés  sont  garnis  de  mem* 
foranes  extensibles,  etc.  C'est  ainsi  qu'on  parviendra  à  classer  * 

tons  les  êtres  en  les  analysant  comparativement  entre  eux. 
j^         Si  cet  ouvrage  étoit  achevé  ,  si  tous  les  êtres  de  la  nature  i 

étoient  ainsi  examinés  ,  il  seroit  facile  de  les  ranger  dans  un  \ 

ordre  analytique  et  dans  une  espèce  d'enchaînement  qui  des-  \ 

cendroit  imperceptiblement  depuis  l'homme  jusqu'au  polype  ,  | 

et  depuis  le  polype  jusqu'au  chêne.  Ce  seroit-là  une  méthode 
naturelle  ;  mais  elle  n'est  pas  encore  entièrement  trouvée  , 
quoiqu'on  en  tienne  aujourd'hui  plusieurs  chaînons.  Il  jr  a  de 
grandes  lacunes ,  soit  que  nous  ne  connoissions  pas  tous  les 
êtres ,  soit  que  des  espèces  entières  soient  disparues  de  la  sur- 
face du  monde.  Il  y  a  long-temp&  qu'on  a  dit  que  la  nature  ne 
faisoit  point  de  saut ,  qu'elle  descendoit  par  nuances  graduées 
d'une  espèce  à  l'autre ,  d'un  ordre  à  l'autre ,  d'une  classe  à  une 
nouvelle  classe.  Cette  grande  et  sublime  vérité  a  pourtant  ses 
limites  ;  car  il  est  incontestable  qu'il  existe  un  saut  immense 
des  matières  brutes  aux  Corps  organisés  (Fbjezce  dernier 
mot)  ;  que  jamais  la  matière  informe  ne  peut  se  rapprocher, 
se  nuancer  avec  l'organisation  qui  vit ,  se  nourrit,  se  régénère 
et  meurt. 

Au  reste  ,  nous  renvoyons  à  l'article  Animal  ,  pour  pré- 
senter les  affinités  principales  des  êtres  vivans  entre  eux.  Elles 
suivent  ordinairement  l'ordre  de  composition  ,  c'est-à-dire , 
qae  les  animaux  les  plus  compliqués  sont  au  haut  de  l'échelle 
organisée  ,  et  que  les  moins  compliqués  forment  les  dernières 
classejs.  C'étoit  un«  idée  plus  philosophique  qu'on  ne  pense , 


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166  Ë  S  P 

que  celle  d^admettfe  ^  par  analogie ,  ies  êtres  sapérieats  ï 
rhomme ,  pour  remonter  ainsi  jusqu'au  trône  de  Dieu.  Leib* 
nitz,  q[ui  aroit  conjecturé  Texistence  d'êtres  très  -  inférieurs 
à  ccujc  connif  s  de  son  temps  ,  a^oit  deviné  juste ,  puisqu'on  a 
découvert  depuis  les  polype^  d'eau  douce  et  les  animakoles 
qui  font  le  Ueo  intermédiaire  des  plantes  et  des  animaux. 

Il  euste  donc  une  chaîne  oatureli/e  des  êtres  :  nous  la  sen- 
tons ,  nous  la  découvropQs  par  portions  $  mais  il  en  reste  en- 
core beaucoup  de  parties  inconnues ,  qui  ne  sont  que  soup- 
çonnées par  analogie.  Toutefois  9  comme  la  nature  n'agit  point 
au  hasard ,  quoiqu'on  disent  certains  philosophes,  il  ne  faut 
i  désespérer  de  rien  dans  $on  ^Jb^ervation.  Les  anciens,  sou- 

vent plus  ingénieux  qu^  nous ,  représentoJkfit  la  Nature  sotis 
la  forme  d'une  déesse  eouFerte  de  milk  voiles  épais ,  que  la 
main  du  Temps  arrachoit  successivement  et  avec  lenteur.  C'est 
à  Tami  de  la  Nature  qu'il  doit  être  permis  de  soubver  ces 

voiles.  F.  DÉGÉNÉEATIOJ^  ,  COAFS  <]|aGAlfIS£S  ,  AHIMAi,  SK- 
THODE  If^TU^RLtÈ  ,  etc,  (VIRJBY,) 

ESPÈCE  (BoUmique)^  S/mec/ies,  Réunion  de  plusieurs  tjh 
riétés  ou  individus  sous  dfiS  caractères  comostuns ,  qui  les  dis- 
tinguent de  toutes  les  autres  plantQs  dumêmç  genre.  Les  e^èces 
se  reproduisent  sans  altération ,  par  une  génération  succes- 
sive et  continue.  F.  Botaniqui^,  (pJ) 

ESPELETIE,  Sspel^,  Qenr^  établi  par  Humboiatei 
Bonpland ,  dans  leur  superbe  ouvrage  sur  les  plantes  de  l'A- 
mérique méridionale.  Il  est  de  la  polygamie  nécessaire,  etie 
la  famille  des  corymbifères. 

Les  caractères  de  ce  genre  soot  i  calice  commun  à  trois 
rangs  de  folioles  droites  ;  Qeurs  composées  d^un  grand  nom- 
bre de  demi-fleurons  feqiejleset  de  (feurons  hermaphrodites; 
réceptacle  garni  de  paillettes  ;  semence  nue. 

Ce  £enre  renferme  trois  espèces.  Ce  scaut  des  herbes  fi- 
vaces  a  feuilles  opposées^  connées*  et  à  flenrs  ajdllaires.  L> 
plus  importante  est  l'EâPELET^E  a  OBAioitES  ffiEUBS,  origi- 
naire des  hautes  montagnes  du  Pérou  9  parce  qu'elle  est  sus* 
cepiible  d'être  cultivée  e»  pleine  terre  en  Europe ,  et  <p'elle 
fournit  abondamment  une  résine  transparente,  d'un  ht^ 
Jaune,  dont  il  sera  possible  de  tirer  un  parti  utile.  (S') 

ESPEAUTp,  ESPIAUTE.  Altérarion  d'E»EAUîM-(») 

ESPERE ,  Espéra.  Arbuste  à  rameaux  cylindriqves  t  ti* 
obetés  de  blanc,  à  feuilles  citernes  en  eoeur,  à  fleurs  4sfJ- 
sées  en  panicule  terminée  »  i|ui  seul  constitue  ^  «elwi  ^»' 
denovv ,  dans  la, polyandrie  moiM>gynie^«iig^n^  voisin** 
MYRonENDRES,  des  Trioftères  et  des  H1RÉ15. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  divisé  en  qa*^ 
parties  oblgn^ues  et  ouvertes  i  corolle  de  six  pétales  persis' 


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t.. 


E  S  S  46g^ 

tans;  ovaire  supérieur ,  à  style  filiforme  et  à  sti^ate  simple; 
capsule  à  quatre  ou  cinq  loges  monospermes  ^  accompagnée 
de  quatre  ou  cinq  ailes;  semences  comprîméeset  hérissées,  (b.) 

ESPERLIN.  Selon  M.  Rîsso ,  on  doime,  à  Nice ,  ce  nom.  "^ 

au  Spare  haffara  {Sparus  haffara  ,  L.)   (desh.)  ^ 

ESPERVIER.  C'est  TEpervie».  (s,> 

ESPIC  et  ASPIC,  Noms  provençale  de  la  LATAims,  ' 

JjOffcmdida  spica.  (hîHJ)  .  \ 

ESPICINâRDO.  L'uir  des  noims  |^rtogais  de  la  La- 
VkT^WE^  Laoandula  spica^  L.  (irN.) 

ESPIE.  F.  EsPE.  (JWSM.)  r 

ESPIGABË.  Nom  espagi^l  det  Potamôgetgn.  (tK.> 

ËSPINE  IVQUG^  Ancien  nom  français  de  Vépim  piMtte. 

(LN.) 

ESPINHEIROu  Nom  portugais  du  Paiii^re  ,  Rhamnus 
paliurus ,  L>  (ln.)  ,\ 

ESPINOCHES.  Vieux  nom  français  de  I'Efiwar».  (w.) 
ESPION.  Nom  d'un  Merle  d'Afrique.  V.  ce  mot.  (V.) 
ESPIQUE.  Nom  portugais  d^  1' Arroche  halime  (  Ain-- 
plex  halimusj  L.  \  (Lî^r)  v 

ESPLANADE.  (FtfttooniKfRO.  L'espace  que  parcourt  l'oî-  i 

seau  de  proie  lorsqu'il  plane,  (s.)  îI 

ESPLANDIAN.  Espèce  du  genre  Cône,  (r.)  * 

ESPLIEGO.   L'un  des  noms  e&pa^oU  de  la  Lavande  ^ 

{^Lopanduba spica),   (ln.) 

ESPONJA  ou  ESPONJEIRA.  Cm  I'Acacïe  rARNÉ- 
S1ENNE  (  Mimosa  famesiana  ) ,  en  Portugal,  (lw.) 

ESPROT.  Les  pécfceurs^  de  fa  Ma»che  distinguent  plu- 
sieurs petites  espèces  de  ClupééS  ,  sous  les  ûoms  â''esprvt,  de 
IflampiH  et  autre»;  mais  ks  naturalistei$  n'ofif  pas  examiné 
ces  poissons  d'assez  près  pour  lâs  placer  dans  le  système. 
(  Cuv.  B^m-  ammak).  (DESjff'^ 

ESQUAQXJE.  C'est  le  Squaï^e  ange,  (e.) 
ESQUIGHO-GRAPAOXJ.  En  Languedoc,  c'estïe  nom 

de  rEKGO€LEVENT  d'EuROPE.  (DESMO 

•  ESQUILO^  En  espagnol,  c^est  rEcuREUii.#(BESM.) 

ESQ^UINE.  r.  au  mot  Squifne.  (b.) 

ESQUIHÛL*  Nom  de  I'ëcureuii.  vubgairb,  dans^le  dé^ 
partement  de  l'Aude^  Ce  petit  animal  est  principalement 
commun  dans  les  forêts  au-dessus  de  Quiitan^  (BESM.^ 

IlSQUIROaU.Nom  languedoeiewde  PE€¥REUiL.(BBSM.) 

ESQUIROUNEli.  En  Lan^sedoc  ^  e'est  le  nom  du 
tiercelet  ou  du  m^  de  I'Eçervier.  (nesnt.)  * 

EâSAI.  On  appelle  aiiftsi',  engénéi^al^  l'art  awmoyen  du- 
quel on  s'assure  de  la  quantité  de  métal  contenue  dans  une 


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^^o  E  s  s 

mine  (  V,  Docïmasie),  et  plus  particulièrement  de  la  quan- 
tité d'alliage  que  renferment  l'or  ou  l'argent,  (luc.) 

ESSAIM.  Lorsqu'une  ruche  est  devenue  trop  peuplée ,  et 
k  qu'elle  ne  peut  plus  contenir  tous  ses  habitans,  il  faut  qu'une 

f  partie  s'en  sépare ,  pour  aller  chercher  un  autre  domicile  et 

fonder  une  nouvelle  colonie.   Cette  réunion  d'insectes  im 
grans  s'appelle  essaim.  Cependant  les  jeunes  abeilles  ne  seré- 
'*  soudroient  point  à  quitter  la  ruche  ,  quelque  peuplée  qu'élit 

t  fût ,  s'il  ne  se  trouvoit  une  jeune  reine  disposée  à  se  mettre i 

F  leur  tête  et  à  les  conduire  :  ainsi ,  pour  avoir  des  essaimai 

\  ne  suffit  pas  que  les  ruches  renferm.ent  un  peuple  immeiue 

î  d'abeilles,  il  faut  encore  qu'il  y  ait  de  nouvelles  reines,  et 

I  qu'elles  aspirent  à  se  charger  du  soin  de  gouverner  cette  dob- 

elleré|)iblique,  et  de  lui  donner  une  nombreuse  postérité. 
yF.  Abeille,  (g.) 

ESSAN.  Nom  donné,  par  Adanson^  à  une  coquille f 
n'^st  peut-être  qu'un  jeune  âge  de  I'Hiaokbe.  (b.) 

ESSENCE  D'ORIENT.  On  appelle  ainsi  la  mato 
iracrée  qui  se  trouve  à  la  base  des  écailles  de  beaucoup  ^ 
poissons  y  et  plus  particuliè  renient  celle  qu'on  retire  hcj0 
able^  et  qu'on  emploie  pour  faire  des  perles  artificielles. /•'<' 
mot  Able.  (b.) 

ESSES.  C'est  la  Lentille,  (b.) 

EST  ,  ou  ORIENT.  C'est  l'un  des  quatre  points  earëm, 
et  celui  où  l'horizon  est  coupé  par  l'équàteur  du  c^té  où  les 
astres  se  lèvent,  (pat.) 

ESSIGDORTE.  L'Epine  vinette  est  connue  sousceW 
dénomination,  en  Allemagne,  (ln.) 

ESSIGROSE.  Nom  delà  Rose  de  Provins,  RosagM»^ 
Linn. ,  en  Allemagne,  (ln.) 

ESSORILLÉS  ou  RATS-TAUPES ,  InaurUiJ)^^ 
Tableau  méthodique  du  dernier  volume  de  la  précédente  él- 
tion  de  ce  Dictionnaire ,  j'ai  donné  ce  nom ,  d'après  Vic^ 
a' Azyr ,  à  une  petite  famille  de  mammifères ,  de  l'ordre  ^^ 
rongeurs ,  qui^résentent  les  caractères  suîvans  :  corps  tr^^ 
allongé  ;  tête  de  la  largeur  du  corps  ;  dents  incisives  snp^ 
rieures  et  inférieures  simples ,  excessivement  fortes  et  lo"^ 
gués,  terminées  en  biseau  ;  trois  molaires  cylindriques  t\^ 
couronne  plate,  'de  chaque  côté,  à  l'une  et  à  l'autre  fli^ 
choire  ;  extrémités  courtes,  les  antérieures  très-éloignéesi'* 
postérieures ,  toutes  à  cinq  doigts  armés  d'ongles  très-for^^' 
clavicules  robustes  ;  point  d'oreilles  externes  ;  yeux  trè^p^ 
tits,  quelquefois  entièrement  cachés  sous  la  peau;  (pt^ 
nulle,  ou  ne  consistant  qu'en  un  simple  tubercule.  Je  plaç^*^ 


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EST  471  ^. 

dans  cette  famille  let  genre  iuipdide  de  Lacépède  9  qui ,  depuis,  ' 

a  été  démembré ,  une  partie  des  espèces  formant  le  genre  ] 

^io^/^r^iif  d'Illîger ,  et  l'autre ,  rentrant  dans  cekiides  cam-  ] 

jpagnols  ;  et  le  genre  aspoiaoû  ^  qui  forme  le  genre  rat-tajupe  de  ' 

M.  Cuvien  (desm.)  | 

ESSWURZËL:  Nom  allemand  de  la  Ltsimachie  com* 
M  UNE.  (ln.) 

ÈSTANC A-CAVAtLOS.  C'est ,  en  Portugal ,  le  nom  ! 

de  la  Gratiole.  (ln.)  i 

ESTANC ADEIRA.  C'est  le  Statice  ,  en  Portugal  (ln.)  !| 

ESTAKDO.  Nom  de  TOutarde  ,  en  Provence,  (v.)  i| 

ESTES  A.  La  Per$ig  aire  ,  Poifgonum  persicarià ,  est  ainsi  j 
nommée  dans  quelques  parties  de  TEspagne.  (ln.) 

ESTECHA.  Nom  espagnol  de  la  Lavande,  Stœchrs.  (ln.)  i 

ESTEPA,EST:REPAetESTREPILLA.DiversCisTES  j 
portent  ces  noms  en  Espagne  ,^  et  ceku  d'EsxEVA  en  Portu- 
gal. (LN.) 

ESTERNEÀU.  C'est  I'Etourneau,  en  vieux  français, 

(s.) 

ESTER-PÀREJ.  C'est,  en  Hongrie,  PAnserine  de* 
miu*s ,   Chenopodàim  mwvde,  (lN>)- 

ESTIOT:  Le  Piment  annuel  ,  Capskum  annuum,  est  dé- 
signé par  ce  nom  en  Perse,  (ln.) 

ESTOMAC.  L'on  entend  assez  ordinairement,  sous  ce 
nom,  un  renflement  plus  ou  moins  considérable ,  plus  ou 
moins  complexe  du  canal  intestinal  situé  dans  la  cavité  vis- 
cérale en  arrière  de  la  cloisoa  musculaire  qui  sépare  lapoi^ 
trine  de  F  abdomen;  mais  considéré  d'une  manière  plus  géné-^ 
raie ,  l'estomac  doit  être  défini  la  partie  du  canal  digestif 
dans  laquelle  est  déposée  la  masse  de  matière, alimentaire^ 
plus  ou  moins  préparée  d^avance,  qui  doit  être  convertie  en 
chyme  ou  éprouver  la  première  véritable  digestion  ;  en  sortei 
que  quelquefois  il  forme  à  lui  seul  tout  le  canal  intestinal  ; 
et  c'est  ainsi  qu'il  devient,  pour,  certains  physiologistes,  l'un, 
des  caractères  les  plus  distinctifs  des  corps  organisés  vérita- 
blement animaux,  tandis  que  le  plus  souvent  il  n'en  forme 
qu'une  très-petite ,  mais  fort  importante  partie. 

Sa  position,  relative ,  par  rapport  aux.  deux  extrémités  du 
canal  alimentaire ,  est  extrêmement  variable  ;  cependant  il 
est  généralement  beaucoup  plus  rapproché,  de  ^antérieure 
que  de  la  postérieure. 

La  partie  du  canal  alimentaire  qui. le  précède  ,  se  nomme 
asophage  ;  celle  qui  le  suit  est  appelée  intestin  ou  canal  in- 
testinal proprement  dit..  La  première  existe  toujpurs ,  mais 


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47»  _  EST 

«Ile  est  plus  oumoms  longue  ;  quant  à  la  seconde ,  il  n^en  est  pa« 
ainsi  ^  car  certain»  animaux,  comme  un^  très-grande  partie  des. 
actinozoaires,  les  polypes,  les  méduses  en  sont  privés,  et  alor$ 
le  canal  alimentaire  naqiEi'une  seule  ouverture  qaisemble  qoel-^ 
quefoîs séparée  en  quatre  parties  par  la  maoaîère  dont  naissent 
1««  appendices  çcmtractites  de  préhensioiii^  coonme  dans  certains 
genres  de  médusaires.  Dans  tous  les  autres  cas',  l^estomac 
plïre  deux  ori^ç^ei  plus  014  moi^s  çontr^K^tés;  le  premier  qui 
se  trouve  à  l'endroit  de  communication  avec  yœst^hage  «  es< 
2^pelé  cardia ,  à  cause  de  ses  rapports  avec  le  €<^ur  dans 
les  animaux  mammifères  ;  quand  Toesophage  est  fort  court , 
il  est  presque  confondu  avec  la  bouche  ;  et  Tautre  qui  est  à 
Pendroit  de  communication. avec  les  intestins  ,  se  nomme  py- 
lore, nom  dérivé  du  grec,  qui  veut  dire  portier,  parce  que, 
dans  les  animaux  mammifères  ,  il  est  entouré  d^un  anneau 
fibro-musculaîre  Souvent  assez  épais ,  qui  semble  ne  pernaetr 
tre  le  passage  des  aUmens  que  lorsque  la  fonction  de  i^es-. 
tomac  sur  eux  est  parfaitement  terminée. 

La  direction  de  la  ^lalatkm  stomacale ,  par  rapport  k 
celle  du  reste  du  canal  intestinal ,  est  aussi  assez  variable  ;  le 
plus  ordi^airenxent  elle  est  tout-à-fait  comme  celui-ci  dans 
Taxe  du  tronc ,  mais  elle  peuir  «isslkii  Âtre  presque  pecpes- 
diculaire ,  ç'es.t-à-dire ,  fermer  ua  ang^e  à  peu  près  droit  aftc 
Tœsophage;  d'autres  fois,elI|e  est  plus  ou  moins  oblique  entr& 
ces  deux  directions. 

De  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut,  que  Festomac  n'est 
réellement  qu'une  partie  du  tube  alin>entaîre ,  on  doit  con- 
clure que  sa  composition  anatomique  doit  être  la  même  ;  et 
en  effet,  eomme  nous  verrons  à  l'article  Intestins  que  ceux-ci 
ne  sont' autre  cbose  qu'un  repli  intérieur ,.non-seuiement  de 
la  peau ,  mais  encore  de  ht  couche  musculaire  plus  oa  moins 
eomnliquée,  plus  ou  moins  subdivisée,  qui  la  double  et  qui  sert 
k  la  focomotion,  en  un  mot  de  toute  Fehveloppe  extérieure  du 
corps  de  Tanimal,  il  s'ensuit  que  l'estomac  doit  nous  offrir  la 
même  composition  que  cette  enveloppe ,  mais  dans  une  dispo- 
sition en  sens  inverse,  comme,  nous  allons  te  voir  tout  à  l'heure. 

Lorsqu'^en  effet  l'enveloppe  extérieure  n'est  point  distincte 
du  tissu  de  Fanimal ,  il  en  est  de  même  de  Festomac,  c'est- 
à-dire  qu'il  semble  creusé  dans  la  masse  m^e  du  corps  ,  et 
ses  parois  ne  sont  pas  distinctes  ;  c'est  ce  qui  a  lieu  dans  les 
animaux  les  plus  infimes,  comme  dans  les  polypes;  anssi  dans 
ces  animaux ,  la  surfaee  externe  et  l'interne  sont  si  parfaite- 
ment semblables,  organiquement,  qu'elles  peuvent  se  rem- 
placer réciproquement  dans  leurs,  fonctions ,  comme  l'a 
prouvé  Trembley ,  dans  sa  curieuse  expérience,  qui  consiste 
^  retourner  un  polype  comme  un  doigt  de  gant. 


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EST  47a 

Mais  dans  tousf les  animaux  où  la  peau  on  enveloppe  exté- 
rieure est  distincte 9  il  en  est  de  même  du  canal  intestinal,  et  par 
conséquent  de  re$ton(iac  ;  et  il  est  alors  composé  des  mémea 
parties,  plus  ou  moins  modifiées,  suivant  l'usage  qu  Viles  doi- 
vent remplir,  mats  disposées  en  sens  inverse ,  c'est-à-dire  que 
la  face  externe  de  fenveloppe  ei^^érieure  devient  ici  interne,  et 
9u  contraire  ;  en  sorte  que Tépiderme,  ou  ses  dépendances, 
quand  il  y  en  a ,  est  en  dedans,  et  la  couche  contractile  mus- 
culeuse ,  00  de  locomotion,  est  en  dehors  par  rapport  à  celle- 
ci.  Les  principales  modifications  de  l'enveloppe  extérieure 
formant  Testomac  consistent,  en  outre,  en  ce  que  Tépiderme 
est  le  plus  souvent  réduit  à  une  minceur  presque  impercep- 
tible ;  mais  aussi ,  dans  plusieurs  animaux ,  il  devient  au  con^ 
traire  fort  épais,  comme  dans  ta  panse  des  mammifères  ru- 
minans ,  dans  le  gésier  des  oiseaux  et  surtout  des  gallinacés  ; 
et  enfin  il  peut  se  prolonger,  pour  ainsi  dire ,  en  des  espèces 
de  dents  ou  d'éeailles  comme  dans  les  décapodes  on  crustacés 
et  certains  moHusqueil ,  par  exemple  les  huilées.  Le  corps  pa** 
]pillaire  est  aussi  fort  souvent  très-développé ,  et  beaucoup 
plus  qu'il  ne  Fest^mais  à  la  peau  proprement  dite  ;  le  réseau 
vasculaire  qui  se  trouve  au-dessous ,  est  toujours  beaucoup 

Iilus  considéi'able  ;  il  foi^me  une  sorte  de  membrane  particul- 
ière et  d'autant  plus  épaisse  que  les  cryptes  qui,  de  sébacés 
qu'ils  étoient  à  lapeau,  sont  devenus  nmqueux ,  et  même  peut- 
^tre  acidipaves  dans  certains  cas,  sont  extrêmement  nom- 
breux en  général,  et  prennent  quelquefois  l'aspect  vérita- 
blement glanduleux.  Cest  à  toute  cette  partie  des  parois  de 
l'estomac  qoe  l'on  donne  communément  le  nom  de  mem- 
brane mnqoeuse.  Au-dessous  d'elle  ,  et  en  dehors,  dans 
la  poaitioii  réelle ,  se  trouve  une  autre  membrane  *qiie  Bichat 
a  nommée  tissu  cellulaire  sous-muqueux,  que  d^autres  dési- 
gent  sous  k  nom  fort  impropre  de  membrane  nerveuse ,  mais 
qui  est  évidemment  l'analogue  du  derme  proprement  dit, 
qoi  a  la  même  structure  feutrée ,  mais  en  général  moins 
serrée  et  moins  épaisse,  ce  dont  il  est  aisé  de  sentir  la  rai- 
son; enfi»  tout-à-lait  en  dehors  existe  la  couche  musculaire, 
composée  de  fibres  plus  ou  moins  nf>mbreuses ,  dir%ées  or- 
dinairement à  peu  près  longitudinalement  et  transversaîe- 
merat,  et  qui  se  séparent  rort  rarement  en  miAcfes  pro- 
prement dits ,  si  ee  n'est  dan»  le  cas  oit  ils  doivent  agir 
d'une  man^e  plus  déterminée,  comme  dans  le  gésier  &s 
oiseaux  et  àsas  Festomac  des  buHées  et  des  écrevîsses.'Ott 
nomme  estomacs  membraneux  jceux  dans*  lesquels  la  couche 
naascolettse  e«t  mifiee;  et  au  contraire  estomacs  muscideux  ou 
gésiers,  ceux  où  elle  est  fort  épaisse.  Ainsi,  cette  couche  ihus- 
çuleuse  offre  beaueoup  moins  de  différence  que  celle  qui  ta- 


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i74  EST 

pisse  la  peau  proprement  dite,  et  danslaqnelK;  se  développent 
même  souvent  des  parties  solides  dont  Pensemble  forme  ce 
qn'on  nomme  un  squelette,  parce  qn^ elle  sert  rarement  à 
nne  locomotion  bien  active ,  si  ce  n'est  peut-être  dans  les 
animaux  que  nous  avons  cités  plus  haut^  et  dans  les  entomo- 
Boaires  ou  animaux  articulés  que  nous  avons  nommés  séti- 
podes  et  apodes ,  comme  les  vers  de  terre ,  etc. 

Quanta  la  forme  de  l'estomac,  on  peut  dire,  en  général, 
qu'il  est  d'autant  plus  semblable  au  corps ,  d'autant  plus  dans 
sa  même  direction ,  que  l'on  s'éloigne  davantage  des  animaux 
mammifères  pour  arriver  aux  polypes ,  et  qu'au  contraire  il 
est  d'autant  plus  distinct ,  qu'on  remonte  davantage  de  ceux- 
ci  à  ceux-là. 

C'est  essentiellement  sous  le  rapport  de  la  forme,  çt  on  pea 
sous  celui  de  la  structure ,  que,  dans  la  série  des  animaux  qui 
en  sont  pourvus ,  on  partage  les  estomacs  en  simples  et  en 
composés.  On  appelle  esiomiics  amples ,  ceux  qui  ne  sont  pas 
partagés  en  deux  ou  plusieurs  parties,  par  des  éiranglemens 
extérieurs  ou  des  cloisons  intérieures  ;  et  au  contraire ,  tsàh 
macs  composes  ou  complexes ,  ceux  qui  sont  partagés  en  phi- 
sieurs  pocbes  placées  les  unes  à  la  suite  des  autres. 

Je  distingue  d'abord  les  espèces  d'estomacs  qu'on  pflrt 
nommer  vasculatres  ou  ramifiés ,  de  ceux  qui  sont  bornés;  ^ 
estomacs  vasculaires,  j'entends  ceux  de  la  circonférence  des- 
quels partent  des  espèces  de  cœcum  ou  d^  appendices  qoi 
vont,  en  se  ramifiant  plus  ou  moins,  porter  dans  les  différentes 
parties  du  corps  les  sucs  élaborés  dans  leur  intérieur  :  de  ce 
nombre  sont  les  estomacs  des  médusaires ,  et  même  de  cer- 
taines espèces  d'aphrodites.  Les  estomacs  bornés  sont ,  aa 
contraire,  ceux  des  parois  desquelles  il  ne  sort  pas  d'appen- 
dices aussi  évidens,  naais  très-probablement  un  ordre  de  vais- 
seaux qui  transportent  le  fluide  élaboré ,  ou  dans  un  autre  lien 
déterminé ,  pour  lui  faire  subir  une  seconde  élaboration ,  oa 
dans  un  organe  d'impulsion  qui  le  ckasse  dans  des  canaux  qui 
le  portent  dans  toutes  les  parties  du  corps.  Cette  dernière  es- 
pèce d'estomacs  est  de  beaucoup  la  pbis  commune ,  et  elle 
varié  considérablement  sous  le  rapport  de  la  forme  propre- 
ment dite. 

La  première  espèce  est  tout-à-fait  cylindrique ,  et  alors 
l'estomac  ne  diffère  réellement  guère  du  reste  du  t^anal  in- 
testinal qui  se  trouve  entièrement  dans  la  direction  di 
tronc;  c'est  ce  que  Ton  voit  dans  un  certain  nombre  d'entomo- 
zoaires  à  l'état  parfait  ou  à  l'état  de  larve. 

La  deuxième  sorte  est  plus  dbtincte ,  en  ce  qu'elle  est  fusî- 
forme ,  c'est-à-dire  renflée  au  milieu  et  appointie  aux  deux 
extrémités  \  les  deux  orifices  sont  alors  mieux  marqués  ;  mais 


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EST  ^75 

la  direction  est  toujours  celle  du  corps  de  l'animal  ;  un  assez 
grand  nombre  d'entomozoaires  offrent  encore  cette  sorte  d^es- 
tomac. 

La  troisième  espèce  commence  à  avoir  un  petit  cul-de-sac 
▼ers  l'orifice  pylorique  ;  elle  a  à  peu  près  la  forme  d'un  alam- 
bic dont  le  sommet  seroit  au  cardia ,  et  elle  est  déjà  un  peu 
moins  dans  la  direction  du  tronc.  Un  grand  nombre  de  pois- 
sons offrent  un  estomac  de  cette  forme. 

La  quatrième  sorte  est,  pour  ainsi  dire ,  la  précédente  ren- 
versée ;  elle  est  à  peu  près  pyriforme.  L'œsopnage  ne  s'insère 
pas  tout-à-fait  à  l'extrémité  cardiaque,  de  manière  abaisser 
en  dehors  un  cul-de-sac  plus  ou  moins  considérable;  et  au  con- 
traire le  pylore  est  entièrement  à  l'extrémité  intei^inale. 
Dans  ce  cas ,  l'estomac  est  encore  un  peu  plus  transversal. 
Un  assez  grand  nombre  de  mammifères  offrent  des  exemples 
de  cette  espèce. 

£nfin,  la  cinquième  espèce,  la  plus  commune  dans  les  ani- 
maux mammifères,  est  celle  dont  la  forme  approche  plus  ou 
moins  d'une  comeqpiuse,  quelquefois  globuleuse  ou  allongée  ; 
l'estomac  est  alors  plus  ou  moins  recourbé  sur  lui-même,  ou 
suivant  sa  longueur.  D'après  cela,  on  voit  qu'on  peut  y  distin- 
guer ce  qu'on  nomme  deux  courbures  :  uàe  concave  anté- 
rieure ou  supérieure,  toujours  la  plus  petite  ;  et  l'autre  con- 
vexe, la  plus  grande;  et  comme  cette  espèce  d'estomac  est  tou- 
jours placée  plus  ou  moins  transversalement;  l'œsophage  n'est 
plus  à  Tune  des  extrémités ,  ni  quelquefois  même  le  pylore  à 
Tautre.  Il  en  résulte  qu'on  peut  considérer  l'estomac  comme 
formé  de  trois  parties  :  la  première ,  médiane ,  comprise  en-^ 
tore  les  deux  orifices  qui  peut  recevoir  le  nom  de  corps  de  l'esto- 
mac; et  les  deux  autres,  l'une  du  côté  du  cardia  et  de  la  rate  à 
?;auche ,  et  qui  est  ordinairement  plus  grande,  d'où  lui  vient 
a  dénomination  de  grand  cul-de-sac  ou  de  cul-de-sac  gauche , 
splénique  ou  cardiaque ,  et  l'autre  du  côté  du  pylore,  celle 
dont  les  parois  sont  le  plus  épaisses  ,  qui  est  ordinairement 
la  plus  petite,  et  qu'on  désigne  sous  le  nom  de  petit  cul-de-sac, 
de  cul-de-sac  gauche ,  pylorique  ou  même  hépatique  ,  à 
cause  de  ses  rapports  avec  le  foie. 

Les  estomacs  composés  le  sont  sous  le  rapport  du  plus  ou 
moins  grand  nombre  de  loges  ou  d'estomacs  partiels  qui  les 
composent,  et  suivant  la  différence  de  structure  de  chacun- 
d'eux. 

Les  estomacs  complexes  les  plus  simples,  sont  ceux  qui, 
étant  entièrement  membraneux^  sont  partagés  en  deuxparties, 
et  presque  seulement  à  l'extérieur,  comme  dans  certains  ron- 
geurs. 

U  en  est  un  certain  nombre  qui  sont  encore  plus  profon-- 


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^yG  EST 

dément  subdivises  en  deux,  et  même  en  un  plus  grand  nom- 
bre de  poches  ^smtont  à  l'extérieur ,  comme  dans  les  porcs- 
ëpics,  et  dont  quelquefois  le  grand  cul- de-sac  se  prolonge 
en  un  grand  appeadÙce  partagé  en  ^mieurs  boursouIBnres^ 
comme  dans  les  ka^gnroos,  etc.  ' 

Uae  troisième  espèce  d^estomaes  complexes  est  celle  qui 
se  remarque  dans  les  dauphins,  quoique  ce  soient  des  animaux 
véritablement  carnassiers.  Ost  une  série  d'estomacs  fort 
distincts  à  Tintérieur,  comme  il  F  extérieur  «  entièrement 
membraneux,  et  daiis  une  disposition  réellenient  très-  sin- 
giidièr^ 

&ifin,  l'estomac  le  plus  cempUqué  est  évidemment  celui 
des  animaux  maounifèfes  ruminans,  chez  lesquels  il  est  sdb- 
divisé  en  quatre  parties  Ure»  distinctes  par  leur  forme,  par  leurs 
usages,  et  mféme  par  la  disposition  de  la  membrane  interne. 
Les  deux  premières  ,  la  panse  et  le  bonnet^  correspondent  an 
grand  cid-de-sac  de»  estomacs  simples ,  l^JéuUiet  au  corps ,  et 
la  eaUleUe  as  petit  cnt^-sacou  à  la  portion  pylorûpie.  F-  pota^ 
plus  de  détails,  RuHiNMis  et  RuMii^ATigiQ, 

Le  second  genre  d'estomacs  complexes  comprend  ceux  ^ 
nonnseulement  soni  composés  de  plusieurs  poches ,  mais  dont 
les  part^  sont  de  stmeUtre  différente,  f^ous  en  troavoii 
beaucoup  d'exenqdes  dans  la  classe  dès  oiseaux.  En  effet,  dan 
un  assez  grand  nondbrre  d'espèces  de  ce  groupe ,  et  sorteol 
dans  celles  qui  sqnt  granivores,  ta  cavité  d^estife  se  compose, 
de  troîs^  parties  ^  une  première  plus  ou  moins  grande,  entiè-. 
rément  membraneuse ,  appelée/o^é^;  elle  est ,  jusqu'à  un  cer- 
tain point,,  l'analogue  de  la  panse  de  l'estomac  des  ruminans; 
une  seconde  plus  intérieure,  à  parois  plus  épaisses,  à  grandes 
muqueuses  pli]»  évidentes ,  qu'on  nomme  ^enâricnie  suecen* 
tuner  ^  e'est  le  corps  de  l'estomac;  enfin,  la  troisième,  qu'où 
peiil;,  )«^qu'à  un  certain  point ,  comparer  à  la  portion  pylo- 
rique,  qui  est  toujours  la  plus  épaisse,  la  pfa»  musculaire,  est 
le  gésier^  estomac  entièrement  musculaire  et  presque  corné 
à  Vintérienr. 

Dans  un  certain  nombre  d'oiseaux  r  le  jabot  n^ei^ste  pas  , 
le  ventricule  succenturier  restant  fort  distinct  du  gésier; 
mais  aussi  dans  quelques  espèces^  oommc  dians^  les  Hérons  i 
celDfr*ci  se  confond,  pour  ainsi  dire ,  a)?ec  le  premier. 

U  est  également  ua  certain  noo^bre  de  mollusques  daoïs 
lesquels  on  trouve  aussi  un  estomac  compliqué  sous  les  deux 
pippiorts^  dont  nous  venons  de  parler  ;  ainsi  dams  tes  sèches , 
etc. ,  il  y^  a  un  jabot ,  ume  portkm  très-muscudeuse  ou  espèce 
de  ^sier,  et  une  partie  membraifeuse  formant  une  sorte  de 
cul-  de-sâc  en  spirale.  Plusieurs  gastéropodes  pnt  aussi  un  gé^ 
sier  et  un  estomac  membraneux. 


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EST  iyif 

Enfin,  un  ordre  presque  entier  d'insectes  het^odes,  comme 
les  orthoptères 9  et  surtout  les  taupes-grillons ,  ont  aussi  à  la 
suite  d'un  estomac  membraneux  fort  grand,  un  véritable  gésier 
souvent  armé  de  dents  ou  d'écaillés  de  formes  différentes.    . 

Au  sujet  de  ces  écailles  qui  garnissent  l'intérieur  dugésiei* 
de  certains  hexapodes  ,  il  faut  aussi  foiSner  un  genre  particu^ 
lier  des  estomacs  qu'on  pourra  appeler  armés  ^  parce  que  leur 
intérieur  est  pourvu  de  dents  quelquefois  calcaires  «u  cor- 
nées^ fort  dures,  de  forme  et  de  dispositio»  variables,  et  qui 
agissent  sur  la  substance  alimentaire  presque  comme  de  vé*- 
ritables  dents  ;  on  voit  l'origine  de  ces  ^nnganes  dans  les  es^ 
lomacsdontla  membrane  épidermoïde^stfort  épaisse,  comme 
dans  la  panse  des  ruminans ,  dans  c^ertains  rongeurs ,  dans  le 
gésier  des  oiseaux,  dans  celui  de  plusieurs  insectes,  et  leur  plus 
grand  degré  de  perfectionnement  chez  les  huilées,  et  wrtout 
dans  ]es  écrevtsses  et  genres  voisins ,  où  ces  organes  en  forme 
de  dents ,  sont  poités  par  àes  espèces  vde  mâchoires  ayant  un 
appareil  locomoteur  particulier.  V.  Egretisses. 

Enfin,  les  deux  derniers  rapports  anatomiques  sous  les-^ 
quels  on  puisse  envisager  l'estomac  dans  la  série  des  animaux, 
sont  ceux  de  sa  grandeur  et  de  sa  position  relatives.  En  gé- 
néral, on  peut  dire  qu'il  est  d'autant  plus  grand  proportion- 
nellement, et  qu'il  occupe  par  conséquent  une  partie  du  corps 
d'autant  plus  considérable  ,  que  l'on  se  rapproche  davantage 
de  l'extrémité  inférieure  de  réchellc-En  effet,  dans  les  por 
lypes,  les  médusaires,  les  échinodermaires  ,  il  occupe  pres- 
que tout  l'animal.  Â  mesure  qu'on  s*élève  ,  il  diminue  de  plus 
en  plus.  Quant  à  sa  position ,  il  offire  encore  quelques  diffé- 
rences assez  notables  et  caractéristiques  :  ainsi ,  il  est  quel- 
quefois, au  moins  en  p2U'tie,hors  des  cavités  splanchniques , 
comme,  par  exemple,  le  jabot  des  oiseaux  ;  d'autres  fols  il 
est  placé  dans  le  thorax,  comme  cKezies  crustacés;  mais  le 
plus  souvent ,  c'est  dans  la  cavité  abdominale,  proprement 
dite  ,  qu'il  se  trouve  confondu  avec  tous  les  viscères, 
comme  dans  les  animaux  qui  n'ont  pas  de  diaphragme,  et  tou- 
jours au-delà ,  cbez  ceux  «pu  en  sont  pourvus,  comme  les 
mammifères. 

C'est  dans  l'estomac  que  s'exécute  une  partie  4a  U  diges- 
tion ;  celle  qui ,  dans  les  aniniaux  les  plus  élevés ,  sert  à  coïk- 
venir  la  masse  alimentaire  en  une  sorte  de  pâle  qu*on  nomme 
chyme,  ou  à  la  disposer  à  recevoir  l'action  de  la  bile  et  du  suc 
pancréatique  quand  il  existe  ;  c'est  l'espèce  de  digestion 
qu'on  nomme  digestion  stomacale. 

C'est  aussi  dans  cet  organe  aidé  de  l'œsophage ,  que  se 
^ouve  la  cause  principale  du  mouvement  qu' on  nomme  vo> 


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ijB  EST 

missement,  et  par  lequel  une  partie  plus  ou  moins  considé- 
rable des  matières  qu'il  contient,  est  rejetée. 

Nous  ne  terminerons  pas  cet  article  sans  faire  observer 
quUl  faut  bien  se  garder  de  croire  que  la  considération  seule 
^e  Testomac,  sans  avoir  égard  au  reste  du  canal  intestinal , 
puisse  conduire  à  des  conclusions  un  peu  rigoureuses  sur  Tes- 
pèce  de  nourriture  d'un  animal.  En  effet,  on  voit  des  ani- 
maux  mammifères  avet  un  estomac  remarquable  par  sa  pe- 
titesse, comme  le^  chevaux  par  exemple,  qui  se  nourrissent 
cependant  de  substances  végétales  ;  tandis  que  les  dauphins, 
qui  sont  essentiellement  carnassiers ,  ont  un  estomac  fort 
complexe.  Nous  sommes  donc  obligés  de  renvoyer  à  T  article 
Intestins,  où  nous  considérerons  le  canal  alimentaire  tout 
entier,  et  où  nous  montrerons  que  son  étendue,  sa  longueur, 
sa  largeur,  sa'  complication  dans  Tune  ou  l'autre  de  ses  par- 
ties, se  trouvent  assez  bien  en  rapport  avec  l'espèce  de  nour- 
riture. Il  est  cependant  vrai  de  dire  que,  sauf  quelques  excep- 
tions, la  grandeur  de  l'estomac  peut  aussi  indiquer  la  natore 
des  alimens.  Ainsi,  les  animaux  carnassiers,  en  général, ont 
l'estomac  plus  petit,  plus  simple  et  plus  membraneux;  oo 
bien  s'il  est  compliqué ,  on  peut,  jusqu'à  un  certain  point, 
expliquer  cette  anomalie  en  admettant  qu'elle  sert  à  com- 

Îenser  quelque  imperfection   dans  l'appareil  masticatMv. 
Uns  les  espèces  omaivores,  il  est  en  général  un  peu  plus  dé- 
veloppé ;  il  le  devient  encore  davantage  dans  les  frugivores 
et  granivores  ;  mais  il  acquiert  ses  plus  grandes  dimensions 
dans  les  espèces  qui  se  nourrissent  de  substances  végétales 
herbacées,  qui  contiennent  une  très-petite  quantité  de  matiè- 
res réellement  alimentaires  soiis  un  très-grand  volume,  comme 
par  exemple  dans  les  ruminans.  V.  pour  plus  de  détails  sur  les 
considérations  générales  qu'on  peut  tirer  de  l'examen  des  vis- 
cères digestifs,  l'article  Intestins;  et  pour  ceux  iles  différen- 
ces de  forme,  décomposition  et  déstructure,  etc.,  les  articles 
d'organisation  des  différentes  X:lasses  d'animaux,  (blainv.) 
ESTORGA.  Nom  de  la  Bruyère  ,  en  Portugal,  (ln.) 
ESTORNEAU.  Ancien  nom  de  I'Etourneau.  (s.) 
ESTOURNEOU.  Nom  provençal  de  I'Etourneau.  (v.) 
ESTOURNEAU.  V.  Etourneau.  (v.) 

ESTOURNEL.  Dénomination  vulgaire  de  I'Etourneau, 
en  Périgord.  (s.) 

ESTRAGON.  Plante  du  genre  Absinthe,  (b.) 
ESTRAGON  DU  CAP.  C'est  I'Eriocéphale,  (b.) 
ESTRËLAMIM.  Nom  portugais  de  I'Ari^toIiOchs  lon^ 
<iUE.  (ln.) 


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EST  479 

ESTREPA.  r.  EsTEPA.  (ln.) 

ESTROPIÉS.  Lépidoptères  diurnes  ,  du  genre  Hespé- 
RIE  ;  ce  sont  les  papillons  urhicoles  de  Linnseus.  (desm.) 

ESTURGEON.  Espèce  de  poisson  du  genre  Acipen- 
SÈRE  (F*,  ce  mot) ,  qui  est  célèbre  à  raison  de  sa  grosseur  , 
de  la  bonté  de  sa  chair,  et  de  Futilité  qu'on  retire  de  quel- 
ques-unes de  ses  parties.  On  le  pêche  non-seulement  dans 
la  mer ,  mais  aussi  dans  presque  tous  les  grands  fleuves  de 
l'Europe  et  de  TAsie  septentrionale  i  et  dans  les  lacs  qui 
s'y  déchargent. 

La  tête  de  Testurgeon  est  longue  y  terminée  en  pointe' 
obtuse  y  et  couverte  par  huit  pièces  osseuses  en  losange  ;  sa 
bouche  est  placée  en  dessous  du  museau  ;  des  cartilages  assea 
durs  garnissent  les  deux  mâchoires,  et  tiennent  lieu  de  dent«; 
la  lèvre  supérieure  est,  ainsf  que  l'infiérieure  ,  divisée  aa 
moins  en  deux  ftbes ,  et  rétractile.  Cette  dernière  est  pour- 
vue de  quatre  fiiamens  très-menus,  très- mobiles  ;  soU 
corps  est  très  -  allongé  ,  pentagone ,  terminé  en  pointe  , 
couvert ,  sur  le  dos  ,  d'une  rangée  de  pièces  osseuses  , 
rayonnées,  saillantes  dans  leur  mUieu ,  qui  se  terminent  en 
pointe  recourbée  en  arrière,  et  sur  les  côtés,  de  deux  autres 
rangées  de  pièces  analogues  aux  précédentes ,  mais  plus 
petites ,  moins  saillantes  ,  et  de  beaucoup  d'autres  intermé- 
diaires. La  couleur  générale  est  d'un  bleu  grisâtre  ,  parsemé 
de  points  bruns  et  noirs.  Le  ventre  est  blanc.  La  nageoire 
caudale  est  placée  en  dessous ,  et  a  la  forme  d'une  faux  , 
comme  celle  des  Squales. 

Cette  ressemblance  n'est  pas  la  seule  qui  se  remarque 
entre  l'esturgeon  et  le  requin  ;  la  position  de  la  bouclie  ,  la 
forme  générale  et  la  grandeur  du  corps ,  la  dureté  de  la 
peau ,  les  en  rapprochent  encore  :  mais  il  n'en  est  pas  de 
même  des, qualités;  l'un  est  aussi  tranquille  et  aussi  doux quç 
l'autre  est  actif  et  féroce,  et  cela  tient  à  la  différence  de  leur, 
nourriture.  Le  requin  ne  vit  que  de  gros  poissons  qu'il  est 
obligé  de  vaincre  et  de  dévorer;  et  l'esturgeon  ne  se  nourrit 
que  de  vers ,  de  reptiles ,  de  petits  poissons ,  qu'il  attend  au 
passage ,  caché  dans  les  roseaux  ou  dans  les  varecs ,  ou  qu'il 
fouille  dans  la  vase,  comme  les  cochons,  avec  son  museau,' 
très-bien  organisé  pour  cet  objet. 

Le  nouibre  des  plaques  qu'on  remarque  sur  le  corps  de 
l'esturgeon^  varie  dans  chaque  rang,  et  est  peu  constant, 
même  dans  chaque  individu.  Il  est  quelquefois  de  onze  ou 
douze  dans  la  rangée  du  dos  ,  où  la  plaque  du  milieu  a  quel- 
quefois quatre  à  cinq  pouces  de  diamètre.  L'épaisseur  et  la 
dureté  de  ces  plaques  répondent  à  leur  largeur  ^  et  elles  se- 


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48ô  EST, 

roient  une  excellente  défense ,  si  les  rangées  n^étoietit  ^àâ 
séparées  }es  unes  des  autres  par  de  grands  intervalles. 

Ce  poisson  ,  qu^on  peut,  avec  raison,  appeler  énorme ^ 
puisqu'il  atteint  à  plus  de  vingt-cinq  pieds  de  long ,  et  que 
teux  de  douze  à  quinze  pieds  ne  sont  pas  rares ,  remonte , 
comme  on  Ta  déjà  dit ,  les  grands  fleuves ,  pour  y  déposer 
son  frai.  Ceux  qu'il  fréquente  plus  particulièrement ,  sont  k 
Volga ,  le  Tanaïs ,  le  Danube ,  le  Pô ,  la  Garonne,  la  Loire, 
le  BJiin  >  r£lbe  et  l'Oder.  On  ignore  la  cause  de  cette  pré- 
férence ;  mais  on  a  remarqué  que  ces  rivières  sont  atusi 
celles  où  abondent  les  saumons,  des  petits  desquels  l^esturgeon 
se  nourrit;  Ae  sorte  qu'il  y  a  lieit  de  croire  que  cette  circom' 
tance  influe  sur  son  choix.  Ce  fait  est  si  bien  établi ,  que  lei 
pécheurs ,  certains  de  voir  arriver  ces  poissons  peu  de  jours 
après  quHls  ont  pris  le  premier  esturgeon  ,  l'ont  nommé  le 
conducteur  des  Saumoi^s.  ^ 

Cependant,  quelque  vraie  qtie  soit ,  gén^alement,  la  w 
marque  précédente,  on  voit  quelquefois  des  esturgeons  àm 
les  autres  rivières.  On  en  prend  de  temps  en  temps ,  par 
exemple ,  dans  la  Seine  ,  surtout  lorsque  l'arrivage  des  hr 
teaux  de  sel  co'iïicide  avec  leur  entrée  dans  les  eaux  douces. 
Us  suivent  ces  bateaux  dont  le  coulage  les  attire.  J^en  ainr 

Î rendre  ainsi  cinq  à  six  individus  dans  Tenceinte  mêmede 
^aris,  depub  une  vingtaine  d'années,  individus  que  les 
pécheurs  ont  toujours  montrés  pendant  plusieurs  jours,  pouï 
de  l'argent,  avant  de  les  vendre» 

La  chair  des  esturgeons  est  très-délicate.  Oti  la  compare^ 
pour  la  consistance  et  le  goût,  à  celle  du  veau.  De  tout  temps 
elle  a  été  très-recherchée  par  I^s  amis  de  la  bonne  chère. 
Les  Romains  Festimoient  beaucoup  ,  et  la  payoient  à  des 
prix  exorbitans,  à  l'époque  où,  gorgés  des  richesses  du 
monde  et  avilis  par  le  despotisme  ,  ils  mettoient  toute  leur 
gloire  et  leur  félicité  dans  le  luxe  de  leur  table.  Aujourdliai 
on  est  moins  en  état ,  ou  moins  disposé  qu'alors  ,  à  faire 
d'aussi  grands  sacrifices  à  la  gourmandise  ;  mais  on  n'en 
savoure  pas  moins  la  chair  àes  esturgeons.  On  la  mange 
fraîche  ,  on  la  sale  ,  on  la  fait  sécher  ^  on  la  marine  >  poof 
pouvoir  l'envoyer  au  loin.  La  laite  du  mâle  est  la  parti* 
qu'on  préfère  à  toutes  les  antres,  et,  en  effet,  elle  esldéfr 
cieuse.  On  fait,  avec  les  œufs  de  la  femelle ,  un  caviar  qw 
ne  le  cède  en  rien  aux  autres. 

La  fermeté  de  la  chair  de  l'esturgeon  permet  de  la  î^ 

cuire  à  la  broche ,  comme  la  viande  de  boucherie  ;  et  c  est 

ainsi  qu'on  l'apprête  le  plus  ordinairement  dans  nos  cuisine^ 

La  femelle  de  l'esturgeon  dépose  dans  les  fleuves  une  i*' 

mense  quantité  d'œufe  qui,  malgré  la  consommation qu^B 


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le 


EST,  iii 

tbn^  les  samùons ,  les  brochets ,  les  aogollles  ;  etc. ,  doivent 
donner  naissance  à  beaucoup  dé  petits  ;  cependant  on  n^eil 
prend  jamais.  Il  est  probable  que ,  dès  qu'ils  Sont  nës ,  ils 
regagnent  la  mer,  et  n'eh  sortent  plus  que  lorsqu'ils  ont 
acquis  quelques  années,  et  qu'ils  sont  aptes  à  reproduire  leui^ 
espèce.  Des  faits  semblables  ont  été  observés  sur  un  trop 
grand  nombre  de  poissons ,  même  sur  ceux  qui  ne  quittent 
>as  la  mer ,  mais  ^ui  viennent  frayer  sur  les  côtes  (  comme 
es  harengs ,  par  exemple  ) ,  pour  qu'il  soit  permis  d'en 
douter. 

On  peut  garder  ï^esturgéôti  plusieurs  jbùrs  horis  de  l'eau  ^ 
dans  un  lieu  huinide  ,  sans  ^u'il  périsse.  Cette  faculté  ,  qui 
tient  à  la  conformation  dé  ses  oiû'es ,  lui  est  commune  avec 
un  petit  ïioïkibre  de  poissons  ^  teb  qùé  la  Caïipe  ,  VAik-^ 
GUILLE  >  été. 

Ce  poisâôik  est  jpéa  ^if  dans  ses  tiiouvenlens ,  et  ne  se  dé- 
bat pomt  (][uand  il  est  entortillé  dans  les  filets  des  pécheurs. 
Cependant  il  faut  bien  prendre  garde  à  sa  queue  lorsqu'on  lé 
sort  de  l'eaù ,  Car  elle  est  capable  de  tuer  un  homme  d'ui^ 
seul  coup. 

L'eàpèée  doht  il  vient  d'être  question  est  proprement  l'es- 
turgeon j  Vacipèiiser  sturio  de  Linnseus ,  celui  qu'on  appelle 
TBsiurgeon,  sturtouj  crëac  ^  îchût/ocolte  et  beliugéj  dans  d'autrei 
Montrées ,  ou  dans  les  parties  méHdionàlés  de  la  France- 
Mais  il  en  est  on  autre  encore  plos  grand  que  celui-ci  ^ 
qu'où  homme  lé  GÀAKb  Esturgeon  ,  acipènsèr  him ,  Linn. , 
qui ,  quoiqu'il  kle  se  trouve  pas  dans  les  rivières  de  France, 
excite  cependant  un  grand  intérêt ,  et  mérite  lin  article  par- 
ticulier. Ce  qu'on  va  dire  de  lui,  complétera  cç  qu'on  a  rap^ 
|K>rté  du  piréc'édent ,  àUqUel  il  convient  pour  les  propriétés 
générale^. 

On  ne  trouvé  euèrë  le  grand  eàtui^geôn  que  âaiis  ta  niéf  Cas- 

{âenne,  la  nier  ]N[oire  et  dans  les  grands  fleuves  qui  y  versent 
eurs  eaux.  Mais  il  y  est  bien  plus  nombreux  que  Téstùrgeon 
proprement  dit  ne  l'est  dans  les  mêmes  mefs  et  fleuves ,  et 
tdans  tout  autre  endroit  connu.  Il  parvient,  d'ailleui^s ,  à  des 
dimensions  bien  plus  considérables ,  puisque  la  longueur 
de  vingt-cinq  pieds  ,  (|u'on  a  citée  comme  lé  maximum  du 
]preihier ,  est  la  inesure  ordinaire  du  second.  Pallas  en  cit^ 
un  qui  péâoit  deux  lùille  huit  cents  livres  ^  ce  qui  autorise 
à  croire  qu'il  avoit  près  de  quarante  pieds  dé  long.  Il  y  a  , 
au  reste ,  les  plus  grands  rapports  de  conformation  entré 
eUx.  Cependant  on  distingue  très- aisément  le  grand  estur-» 
"geon  par  son  niuseau  plus  court,  par  ses  lèvres  non  fen- 
dues ,  et  par  ses  plaques  osseuses  moins  saillantes  ^  et  ter- 
minées par  une  pointe  obtuse.  Ces  plaqués  tombent  sue- 

X.  3l 


1 


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4«a  EST. 

èesslvemeiit  p  à  mesaf e  qu'il  avance  tn  âge ,  et  qaeîqtiefois 
il  n^én  a  plus  du  tout,  ce  qui  a  induit  en  erreur  Artédi et 
autres ,  qui  ont  mentionne  un  esturgeon  tout  nu,  V,  au  mot 

AcÎPENSÈRE. 

Le  grand  esturgeon  fraye  dès  le  premier  printemps,  et 
monte  les  fleuves  avant  Tautre,  c'est-à-dire  ,  au  milieu  de 
rhiver,  lorsqu'ils  sont  encore  entièrement  couverts  de  glaces. 
Il  dépose  sur  les  pierres ,  dans  les  endroits  où  le  couraot 
est  le  plus  rapide ,  une  prodigieuse  quantité  d'œu&.  Peu  de 
temps  après  qu'il  a  frayé ,  il  retourne  dans  la  mer,  et  ses 
|»etits  le  suivent  dès  qu'ils  le  peuvent.  Voilà  pourquoi  on 
n'en  trouve  poii^t ,  ou  presque  point  dans  les  fleuves  pendant 
lout  Veié  et  l'automne.  11  est  très-vorace ,  et  conJomiDe 
fine  quantité  d^àlimens  proportionnée  à  sa  masse;  c'est, 
selon  Blpçh,  les  Cyprins  Grislangine  qu'il  poursiiit  iycc 
le  plus  d^ackarnèment  ;  mais  il  mange  tons  les  poissons  en 
général ,  les  biseaux  d'eau  ,  et  méihe  les  végétaux  qui  sont 
arrachés  des  (teuves,  ou  qu^il  déracine  avec  son  museaO) 
comme  lé  cochon  le  fait  avec  le  sien. 

La  pêche  du  grand  esturgeon  est  d'une  grande  impor- 
nàtiôils  y  qui  font  un  commette  Ibrt 
îh  Asie  ,  avec  sa  chair ,  ses  œuCspré- 
Is  en  reUrent.  On  le  prend  dé  di?tfW 


e 

le  _.„.„.__....,  „ ^ 

id  OÙ  on  le  fait  échouer,  etoilioBs'a 
h^êst  pas  rare  d'en  voir  arriver  i 
s  ainsi  quarante  à  cinquante  lieues  fto 
les  à  la  remorque  d^unVateau^  et  encore 
1  leur  chair  à  la  livre>  comme  la  viao^t 

ler  le  grand  esturgeon  »  dass  le  Jaft  el 
}  plus  remarquable  encore.  Il  cstrrai- 
s  peuples  qui  n'ont  aucune  connotf* 
iciences  ,  tels  ^uè  les  Tartares ,  ai«"* 
et  d^invèntion  que  les  nations  les  plo^ 
e  Tâllas  l'a  décrite  dans  la  rehtionJc 

ût  oji  un  fond  unlis'éteild  depuis  le  bor' 
;u  du  fleuve.  Là ,  on  enfonce  une  rat- 
IX  4ûi  traversent  une  partie  du  Meuve, 
nX  en  forme  d'angle  obtus  ouvert  vers 
que  les  pieux  s'élèvent  aû-de^us  dei' 


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EST  >  ià 

MirCaeè  déi'^an;  â{Kf èi  éelâ  ntk  fireiid  des  claies ,  aussi  larges  ) 

Îae.r.etu  est  profonde  ,  et  on  ks  assujettit  contre  les  pieux. 
)ans  le  milieu  du  fleure  est  une  ouverture ,  d'^i^viron  deux 
fîfu  tff^  brasses  de  lar^è.  ^  sert  d'entrée  à  une  chambre 
carrée ,  faite  aussi  de  pieux,  au  fond  d«  laquelle  est  un  cadre 

Îfwnî  d'^un  filet  de  grosse  ficelle,  qui  peut  se  lever  très-facî-* 
ement  au  moyen  de  cordes  et  de  poulies.  Le  poisson  qui  tend 
loujours  à  remonter ,  trouvant,  un  obstacle ,  entre  nécessai- 
rement dans  la  chambre,  où  son  arrivée  est  annoncée  pan  le 
trémoussement  des  cordes  placées  à  l'entrée  ;  alors  les  pê-^ 
-cheurs  qui  sont  en  sentinelle  laissent  tomber  un  filçt  qui.  ferme 
l'ouverture ,  lèvent  le  cadre ,  et  aVmparent  ainsi ,  sans  coup 
iiérir ,  du  poisson.  Trois  hommes  suffisent  pour  cette  bpéra-^ 
tion,  qui  se  fait  presque  toujours  pendant  Fhiver ,  lorsque  les 
fleuves  sont  gelés  ;  aussi  a-4Ton  soin  de  bÂtir  aupirès  de  l'ou- 
verture faite  dans  la  glace  \  au-dessus  de  la  chambre ,  unis 
petite  cabane  où  ces  trois  ^Ikmamès  peuvent  se  retirer  et  se 
chauffer  ,  lorsque  leur  présence  n'est  pas  néeess^^îre  dehor^. 
On  les  relève  d'ailleurs  touteis  les  vingts-quatre  heures.  Dat\9 
quelques  lieux,  l'entrée  dé6*  poissons  dans  là  chambre  est  an- 
noncée par  une  sonnette  aCtadtée  aux  cordes  trjéioQussantes , 
et  qui  fait  assez  de  bruit  pour  éveiller  les  pêcbeurs  endormis. 
Dans'  d'aiÂres ,  le  filet  destiné  à  fermer  Importe  de  la  cham- 
bre tombe^parr  effet  d'ntte  basculeque  le  poisson  détend  lai- 
jnéme  y  de  sorte  que  les  pêcheurs  -  peuvent  s'absenter  sans 
inconvénient 

La  pêche  au'  filet  usitée  dans  les  environs  d' Astracan ,  pour 
prendre  ce  poisson ,  inéeke  d'être  rapportée ,  à  cause  de  la 
.«olemitté  avec  laquelle  elle  se  fait.  Il  y  a  un  directeur  et  des 
inspecteurs  de  la  pâehe  ^ui  jouissent  d'une  grande  autorités 
Lorsque  la  rigueur  de  ia  saison  annonce  l'arrivée  des  ^anâs 
^€$tw^geons^y  qui  ont  l'habitude  de  se  tenir  dans  les  trous  lés 
.phu  pro^ndi  du  fleuve,  on  envoie  ordre  à  tous  les  inspec^ 
.leurs  ^de  défendre  toute  espèce  de  pêche  dans  les  endroits 
cottnus  piMir  être  les  refuges  des  estui^eons ,  et  on  y  place 
des  sentîoeUes.  An  jour  fixé* pour  la  ^êche ,  on  avertît  tous 
les  pêcheurs  de  se  trouver  à  une  certaine  heure  avec  tous 
leors  filets^  qui  n'ont  que  deux  brasses  de  long  sur  deux 
brasses  de  large ,  et  on  les  divise  en  plusieurs  bandes ,  cnajr- 
géeS)  chacune,  de  l'exploitation  d'une  fosse.  On  fait  le  moirjâ 
de  bruit  possible  ;  un  coup  de  fusil  donne  le  signal  de  jeter 
les  filets  ;  et  dès  que  cette  opération ,  qui  doit  être  înstan^ 
.tmkée  )  quoiqu'il  y  ait  quelquefois  plus  de  trois*cents  bateaux, 
est  terminée,  de  grands  cris  succèdent  au  silence.  Les  pois- 
sons effrayés^hèrdient  à  se  sauver  ;  mais  ils  sont  entourés  de 
toutes  parts  y  et  ib  sont  pris  dans  une  autre  espèce  de  filet 


'  .. 


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4*4  EST 

qu'on  "ù&tùme  p<%onm  j  qai  n'est  aatre  qu'une  trnble  l(iÈ^lt 
de  deux  brasser  et  large  de  deux  aunes ,  qu'on  place  sur  le\tf 
jpassage. 

Cette  pâche  dure  ordinairement  trois  Jieives,  et  prodaH 
une  grande  quantité  de  poissons.  On  la  répète  quelques  joon 
après ,  même  souvent  une  troisième  fois ,  selon  que  la  quan- 
tité de  poissons  est  considérable. 

Damt^le  même  pays,  on  pèche  aussi  Testurgeon  avec  la 
ligne  de  fond,  à  rembouchure  mime  du  fleuve,  ou  dans  b 
mer ,  aux  lieux  où  la  nrofondeur  de  Teau  ne  permet  pas  d'em- 
ployer les  filets.  Cesugnes  sont  de  grosses  cordes  de  piosieun 
centaines  de  brasses  de  long,  attachées  à  des  ancres,  et  g»^ 
plies ,  de  distance  en  distance  9  de  cordelettes,  auxquelles  est 
attaché  un  hameçon  muni  4'un  poisson ,  qui  est  ordinaire 
ment  un  cyprin  gnslagfne^  parc^que  c'est  l'espèce  que  iegranj 
esturgeon  préfère  ,  comme  on  l'a  déjà  dit  (T.  au  mot  Cî-^ 
PRIN.)  On  visite  les  cordes  deux  fois  par  jour;  et  lorsçu^ii  f 
a  des  esturgeons  de  pris ,  on  leur  passe  une  corde  par  u 
bouche  et  les  ouïes,  et  on  les  laisse  dans  l'eau  loi^u'onfcot 
les  transporter  vivâns  au  loin  ;  mais  lorsqu'on  veut  les  dé- 
pecer sur-le-champ ,  on  les  amène  sur  le  rivage* 

Voici  les  détails  des  produits  qu'on  en  tir€. 

Dès  qu'un  esturgeon  est  amené  à  terre,  on  lui  fend  lalk 
^vec  une  hache ,  puis  on  lui  ouvre  le  ventre  depuis  la  tétejoi- 
qu'à  l'anus ,  et  on  tire  ,  les  uns  après  les  autres ,  les  intestins» 
les  œufs,  la  vésicule  aérienne,  et  enfin  la  moelle  du  dos. Os 
jette  la  partie  inférieure  de  l'estomac  et  le  boyau  ;  mais  on 
garde  la  partie  supérieure  de  l'estomac  ou  le  gosier ,  pour  le 
manger  frais,  ou  le  saler.  La  vésicule  aérienne  se  met  daoi 
l'eau  aussitôt  qu'elle  est  détachée ,  afin  qu'elle  ne  se  dessèdte 

{»as ,  et  qu'on  cuisse  la  vendn^  toute  sa  valeur  à  ceux  qaifest 
a  colle  de  poisson.  La  moeU%«  après  avoir  été  lavée  »  » 
met  sur  des  bâtons  pour  la  faire  sécner  à  l'air,  lorsque  tontes 


tes  opérations  sont  terminées ,  on  coupe ,  avec  un  coutcaot 
la  graisse  qui  se  trouve  dans  l'intérieur  de  l'abdomen,  sartoot 
chez  les  mâles ,  et  on  la  nettoie»  Cette  graisse  ^  quand  elle 
est  fraîche ,  est  de  bon  goût  ^  et  on  peut  s'en  servir  eagoise 
del>eurfe  ou  d'huUe. 

Le  poisson  étant  ainsi  vidé,  on  le  lave,  puis  on  le  porte 
4ans  des  glacières,  où  on  le  laisse  mariner  pendant  dooe 
heures  dans  une  forte  saumure.  Après  cela,  on  le  stratifié 
avec  du  sel.  Les  plus  gros  se  coupent  d'une  nianière  partie»* 
lière.  On  en  (ait  cinq  morceaux ,  qui  sont  la  tête ,  le  ventre^ 
les  côtés  et  le  dos.  Ces  derniers  se  coupent  souvent 
encore  eh  longues  lanières  ^  que  l'on  fait  sécher  sur  dtf 
perches. 


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4 


E  S  T  ^8S 

.  La  chak  àa  grand  esturgeon  est  btancbe  ,  grasse ,  douce  » 
et  approche ,  comme  celle  de  T  autre,  de  la  consistance  et  du 
goût  de  celle  du  veau  ;  aussi  l'assaisonne-t-on  de  lia  même 
manière  lorsqu'elle  est  fratche  ;  mais  la  plus  grande  partie  se 
sale  et  s'expédie  en  Ëui^ope  et  en  Asie ,  4>ù  on  la  rechercha 
beaucoup. 

On  a  dit  que  lors  de  l'ouverture  d'un  esturgeon  femelle ,  on 
mettoit  ses  œu£i  de  c6té  sans  indiquer  leur  destination.  C'est 
pour  les  préparer  d'une  n^anière  particulière  ,  pour  en  faire 
ce  qu'on  appelle  le  caçtar,  dont  on  distingue  deux  espèces; 
savoir,  lé  cùnar  gréné  et  le  saek  caQtàr. 

Lai  fabrication  du  premier  consiste  à  presser  les  œnù  sur 
un  crible ,  à  tes  nîanier  en  tous  sens  pour  les  nettoyer  des 
peaux  et  des  petits  vaisseaw^  qui  y  sont  attachés  ,  à  les  mettre 
pendant  une  heure  dans  une  saumure  forte ,  à  les  faire  égout- 
ter  sur  on  tamis,  à  les  entasser  avec  force  dans  àes  barils  , 
dont  on  ferme  le  fond  après  qu'ils  sont  remplis. 

La  fabrication  du  second  ne  diffère  de  celle-ci  que  parcç 

Î[u'on  manie  les  œufs  lorsqu'ib  sont  dans  la  saumure,  poir- 
es amollir ,  et  qu'on  les  met  par  petites  parties,  d'une  demi«^ 
livre,  dans  des  sacs  de  toile,  qu'on  tord  fortement  pour 
faire  égoutter  toute  la  saumure  av4nt  de  les  presser  dans  de&  \ 

barils^ 

Les  ouvriers  employés  â  ces  opérations,  (àbriiquent  encore 
une  troisième  espèce  de  cainarj  avec  toutes  les  parties  qu'ils 
rejettent  ;  mais  elle  est  destinée  à  la  classe  la  plus  pauvre  t 
et  ne  mérite  pas  d'être  mentionnée. 

Enfin ,  depuis  peu ,  on  a  introduit  la  méthode  de  saler  les. 
œufs  tek,  qu'ils  sortent  du  poisson ,  de  les  labser  pendant  sept 
à  huit  mois  dans  les  barils  où  ils  ont  été  entassés ,  et  enfin  de 
les  saler  de  nouveau ,  et  de  les,  faire  ensuite  sécher  au  soleil. 
Le  caçiar  est  fort  recherché  dans  la  Russie  ,  la  Turquie  ^ 
une  partie  de  l'Allemagne  et  de  T  Italie.  Les.  Grées  surtout 
en  font  presque  leur  nourriture  exclusive  pendant  leurs  longs 
carêmes  |  maison  en*  aparté  rarement  en  France.  C'est nm 
manger  aussi  agréable^  que  sain;,  lorsqu'il  est  bien  choisi  et 
convenablement  préparée  II  rapporte  de»  sommes  considéra- 
bles, au  commerce  de  la  Russie,  qui,  jusqu'à  présent,  l'a 
eiclusivement  vendu.  Ufaut'  désirer  que  les  autres  nations  ^ 
surtout  c,ei|ef  cpii  se  livrent  aux  grandes  pêches  maritimes  , 
prennent r^^itude  d?en  préparer;  car  il  est  prouvé  que  le* 
œufs  de  la  plus  grande  partie  des  poissons  peuvent  ev¥  fournir 
d'aussi hoix qpie  ejelui de4'estûrgeon« Iln'y  àpas dedoute  que 
si  le  prix  àu,.caç/ar  baissoit,  sa  consommation  s'étendroit  ea 
£urope  et  dans  les^col^nieâ  à  sucre  ^  et  qu'il  naîtcoit  une 


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i86  EST 

nouvette  branche  dlndtlstrie  araBlageose  sons  toHs  les  rap- 
ports. 

La  eoUe  de  poisson  se  prépajre  de  la  manière  suirante  : 
Quand  oa  a  lavé  la  vésicale  aérienne,  on  la  coupe  en  long, 
et  on  en  dte  la  peau  extérieure  ;  après  cela  on  venveloppé 
dans  de  la  toile ,  et  on  la  presse  dans  les  mains  jusqu'à  ce 

Îu^êlle  devienne  moUe  comme  de  la  pâte  ;  etasoite  on  en  fait 
es  t^lettes  ou  des  cylindres  ,  qu^on  contourne  de  diverses 
manières,  et  que  Ton  fait  sécher  à  une  chaleur  modérée,  et 
non  au  soleil. 

Quand  on  dissout  cette  colle  dans  Teau ,  avec  du  sacre , 
et  qu'on  la  fait  cuire  jusqu'à  ce  qu'eMe  devienne  jamie  et 
transparente  y  on  obtient  ce  qu^on  appelle  la  eoMe  à  bouche; 
en  y  ajoutant  de  l'eau-de-vie,  on  peut  s'en  servir  pour  rac- 
commoder le  verre  et  la  porcelaine  cassés,  pour  £^e  un 
vernis  si  fin ,  quUl  rivalise ,  en  apparence ,  avec  ceux  de  la 
Chine. 

Les  Russes  possèdent  encore  le  coiomerce  exclusif  de  cette 
substance  qu'on  emploie  dans  plusieurs  arts ,  et  qui  se  soih 
tient  toujours  à  des  prix  trop  élevés  pour  être  d'un  usage  aussi 
général  qu'il  seroit  à  désirer.  Il  est  prouvé  que  la  vessie 
aérienne  et  les  parties  cartilagineuses  de  beaucoup  d'autres 
j|)oissons  peuvent  donner  une  colle,  sinon  aussi  belle  et 
aussi  bonne  que  celle  que  fournît  l'esturgeon  ,  au  moins  en 
approchant  assez  pour  pouvoir*  la  remplacer  dans  un  très-: 
grand  nombre  de  circonstances.  On  doit  faire  des  vœux  pour 
que  cette  branche  d'industrie  s'introduise  parmi  nos  pêcheurs, 
dont  elle  augmenteroit  beaucoup  les  bénéfices.  J^ai  publié 
quelques  Vues  à  cet  égard  dans  le  n.^  io4:4  du  Cîtoyeh  Français^ 
à  l'occasion  de  la  péché  du  golfe  du  Mexique ,  à  Tépoque  où 
Àous  étions  rentrés  en  possession  de  la  Louisiane. 

La  coUe  de  poisson  e^  d'nsage  pour  donner  le  lustre  aux 
Pttbans  et  aux  étoffes  de  soie ,  pour  aire  les  perles  arfificieHes, 
clarifier  le  vin ,  la  bière ,  le  café  ;  enfin  ,  pour  rempKr  tous 
ks  objets  auxquels  on  emploie  ordinairement  la  coUe-forte 
ordinaire ,  qu'elle  surpasse  beaucoup  en  bonté. 

Les  Turcs  ne  montent  leurs  pierreries  qn'aù  moyen  de  la 
colle  de  poisson  dissoute  dans  de  l^éspr it-de-'vin  ;  chahrgé  de 
résine  amnnonîaque^,et  oq prétend  que  ces  pierreries  tiennent 
autant  que  celles  qiii  sont  montées  à-notre  manière. 

On  emploie  aussi  la  colle  de  poisson  '^atas  la  .tnédecine , 
eontre  la  dyssenterie ,  les  ulcères  de  b  gorge ,  tjWx'dès  pou- 
mons,  etc.  '  :  '  !    '   '• 

Les  Ru£(sés  et  les  Tart&tres  font  véchier  la  peau  ^  -^^rand 
esturgeon  ,  et  s'en  servent  ensuite  eti  guSse  de  carreaux  de 
yiire.  Roiîhon  a  depuis  kidiqué  te»eo8é-'eUe-ittéiië^,  éontme 


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ETA  iij 

E  pouvant  remplir  k  même  objet.  Son  moyen  est  très-ingé- 

nieux ;  il  consiste  à  tremper  des  toiles  très- claires  de  fil  àe 
n  laiton ,  dans  une  dissolution  de  coile  de  poisson ,  et  à  les 

g^  faire  sécher  à  Tair.  On  a  pu  voir  des  lanternes  ^  et  autres  us- 

„i       ~  tensiles,  ainsi  préparés,  à  1  exposition  des  produits  de  Tindustrie 
M  francoiscy  qui  ont  été  admires  de  tous  les  connoisseurs.  On  les 

1^  emploie  généralenient  aujourd'hui  dans  la  marine  nationale!. 

jj  On  ne  sera  pas  étonné  que  le  nombre  des  esturgeons  qu'on 

y  prend  dans  les  fleuves  qui  se  jettent  dans  la  mer  Caspienne  , 
fournisse  une  si  grande  quantité  de  caviar  et  de  colle  àm 
gj  poisson  ,  lorsqu'on  saura  que  les  ovaires  de  ce  poisson  équi- 
jj  valent  à  plus  du  tiers  de  sa  masse  ,  c'est-à-dire  ,  qu'on  a 
I  ^  trouvé  que  ceux  d'un  poisson  pesant  deux  mille  livres ,  étoient 

de  huit  cents  livres ,  et  que  chaque  vessie  aérienne  est  pro- 
^         .  portionnée  à  cette  grandeur.  On  se  sert  d'ailleurs  indifférem'» 
xnent  du  grand  et  ànpeiU  esturgeon  ^  du  strelet^  de  Vacîpensèré 
étoUé^  et  de  poissons  d'autres  genres  ,  pour  la  fabrication  de 
M  ces  articles ,  dans  les  pays  où  oq  est  dans  l'usage  de  les  pré- 

parer. V.  aux  mots  Strelet  et  Colle  i^  poisson,  (b.) 
:\  ESTURGEONS.  Ordre  introduit  par  Blainville ,  parmi 

j^l  les  Poissons  cartilagineux  ou  ses  Dermodontes  (^chen^ 

,  éroptérygiens  à  branchies  libres  de  M.  Cuvier)  ;  Il  ne  renferme  y 

,  '  à  ce  qu'il  paroit ,  que  le  genre  Acipensère.  (b.) 

ESUI^À,  FéSules,  Ce  nom  désigne,  dans  les  anciiens  ouvrages 

^  de  botanique ,  un  grand  nombre  d'espèces  d'ËUFHORBEsher-* 

^  bacées  ou  tiûiymales.  Son  origine  est  douteuse  ;  l'on  croit 

5  qu'elle  vient  du  latin  esu^,  mangeable,  parce  que  les  Ethiopiens, 

^*  dU-on ,  se  pervQÎent,  en  guise  de  poivre,  d'uné~espèce  i'esu/a^ 

'  après  l'avoir  fait  dessécher  et  l'avoir  «réduit  en  poudre.  Parmi 

^  les  diverses  espèces  à'ésufesj  les  piq^  remarquables  sont  la 

^f  petite  ésule  {Euph.  esula ,  L.  ) ,  que  Vçu  suppose  être  le  PMiyjusa 

de  Dioscoride;  V ésule  commune  Ç^Euph.  helioscopia)  ^  ou  réveil 

^  jjiatin  ;  la  grande  ésule  (^Euph.  palusiris) ,  et  V ésule  comestible 

'  {^Euph,  hiria)^  qui  crpît  dans  l'Ipde.  Toutes  ces  euphorbe^ 

sont  lactescentes,  caractère  qui  leur  a  fait  réunir  V^pQcynum 

yenetum  par  Lobel  {esula  rariij  Ofo.a6o)rLe  Uit  acre  ei 

caustique  des  ésules  les  a  fait  employer  quelquefois  par  lef 

paysans  comme  purgatifs.  Maintenant  ell^s  ne  sont  plus  d'.UT 

sage  que  dans  la  médecine  vétérinaire.  F  Euphorbe.  (LN.) 

JETAGNE.  Femelle  du  Bouquetin.  F.  ce  mot.  (s.) , 

ET  AIN.  Métal  d'une  couleur  blanche ,  qui  tient  le  milieu 

entre  celle  de  l'argent  et  celle  du  plomb.  lise  plie  facilement 

et  laisse  entendre  un  bruit   qu'on  appelle  te  cri  de  Vélain  ; 

aucun  autre  métal  ne  possède  cette  propriété  ,  à  l'exception 

du  dnc^  où  elle  est  beaucoup  moins  marquée. 

Ce  métal  est  très-mou ,  e^  il  est  le  plus  fusible  et  le  plus  le- 


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iSS  ETA 

fer  ie$  mëtAnx  dactiles:  sa  pesantetir  spécifique  est^  snivast 
(risson,  de  7,2914*  Un  pied  cube  de  ce  métal  pèse  environ 
5io  livres;  il  est  très-ductile  sous  le  marteau;  mais  sa  téna* 
cité  n'est  pas  considérable ,  comparativement  à  celle  dea^ 
autres  métaux;  uiifll  d'étaiii  d'un  to.^^  de poucede diamètre,^ 
ne  pen|  supporter,  sans  se  rompre ,  que  49  livres  8  onces. 

On  ne  fait  pas  aussifacilement  cristallberTéiain  par  U  fusion 
que  la  plupart  des  autres  métaux;  néanvioins  Appel  Lacbé- 
paye  y  est  parvenu  en  le  faisant  fondre  ^  plusieurs  reprises; 
il  a  obtenu,  par  ce  moyen,  uq  ^ssçmbUge  de  prisnçiesrhom- 
^oïdaux  réunis  en  faisceau^. 

La  mine  d'étain  esit  ou  blanche  ou  colorée. 

Pour  faire  l'essai  d'une  mine  d'étain ,  où  ce  métal  es| 
simplement  k  l'état  d'oxyde  ,  ce  qui  est  le  cas  le  plus  ordi- 
naire ,  U  qe  s'agit  que  de  la  fondre  à  travers  les  charbons. 

Pour  le  traitement  de  la  mine  d'étain,  il  faut  d'abord  trier 
le  minerai  bien  exactement ,  après  quoi  on  \fi  bo.carde  et  01^ 
le  lave  sur  des  tables  eamies  de  toile ,  en  Tagitant  avec  un 
ir4teau  i  par  ce  moyen,  les  parties  terreuses  souX  entraînées , 
et;  le  minerai  d'étaiQ  reste  pur. 

Les  niines  d'étain  de  ComouaiHes  sont  souvent  mêlées 
avec  du  cuivre  et  de  la  pyrite  arsenicale  ;  le  quarz ,  qui  leiv 
Mrt  de  gangue ,  est  très-dur  ;  c'est  pourquoi  l'on  commence 
par  torréfier  la  mine  avant  de  la  bocarder  ;  on  la  lave  ensuite, 
après  en  avoir  enlevié  le  fer  par  le  moyen  de  l'aimant.  On 
fond  ordinairement  la  mine  au  fourneau  de  réverbère. 

Le  fourneau  qu'on  emploie  en  Saxe  pour  la  fonte  des 
mines  d'étain  ,  est  une  vanété  du  fourneau  à  manche ,  dans 
le  sol  duquel  on  pratique  une  rigole  qui  reçoit  le  métal  fon- 
^,  et  le  transmet  dans  mu  bassin,  d'oi^  il  est  tiré  pour  être 
coulé  sur  des  tables  de  cuivre  qu  de  fer» 

En  Saxe  et  en  Angleterre ,  on  fopd  à  trois  reprises  les  sco- 
ries, pour  en  séparer  l'étain  ;  on  les  bocarde  ensuite  pour  en 
retirer  les  dernières  portions  de  métal.  €omme  dans  les 
mines  de  Compuailles  le  fifon  d'étain  est  toujours  mêlé  on 
acçompaené  d'un  flou  de  oulvre,  l'étain  doit  côntenip  quel- 
ques ponîons  de  cç  dernier  mé^l,  quelques  précautions 
qu'on  apporte  dans  les  travam^ 

On  connoft  dans  le  commerce  troiB  espèces  d'étain; 
x.<^  l'étain  pur,  tel  que  celui  de  Maiaca,  celui  de  Banca  e} 
¥él€ttn  doux  d'Angl^Unt.^  Gelai  de  Mafacq  a  été  coulé  dans  des 
moules  qui  lui  donnent  la  forme  d'une  pycaviîde  quadrangu- 
laire  tronquée ,  avec  un  rebord  mince  à  la  base  ;.  on  l'apr 
pelle  éiain  en  chapeau  ou  en  écritoire.  Chaque  lingot  pèse  une 
nvre.  Celui:  de  Baçca  est  en  lingots  oblongs  de  40  ^  45  iivrç§^ 


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ETA  489 

9.*  Uétain  d'Angleterre  est  coulé  en  baguettes  de  iq  à 
92  lignes  de  diamètre  sur  un  pied  et  demi  de  longueur. 

3/*  L'itain  ûes  plombiers  ;  celui^i  est  allié  avec  divers  mé-^ 
taux;  Tordonnance  leur  permet  d^  ajouter  du  ouivre  et  da 
)>ismuth;  et  eux,  de  leur  autorité,  y  mêlent  du  zinc,  da 
iplomb  et  de  Fantimoine. 

L'étain,  quel  qu'il  soit,  entre  en  fusion  avec  assez  de  faci- 
lité ;  c'est  le  plus  fusible  des  métaux;  si  on  le  tient  en  fonte 
pendant  quelques  momens,  exposé  à  Faction  de  Taîr,  sa 
surface  se  ride  et  se  couvre  d'une  pellicule  grise  ;  si  on  enlève 
cette  première  couche ,  on  découvre  l'étain  avec  tout  son 
brillant  ;  mais  il  perd  bientôt  cet  édat  et  s'oxyde  de  nouveau  ; 
c'est  cette  pellicule  que  les  fondeurs  d'étain  ambulans  appel-^ 
lent  la  crasse  de  Vèitdn ,  et  qu'ils  ont  soin  d'enlever  à  plu-* 
sieurs  reprises  sur  l'étain  que  leur  donnent  à  fondrci  les  habi-* 
tans  des  campagnes  ;  mais  ils  savent  très-bien  faire  repassera 
l'état  métallique  cette  prétendue  crasse ,  en  la  faisant  fondre 
avec  un  peu  de  suif  ou  de  poix-résii|e. 

L'étain  augmente  d'un  dixième  de  son  poids ,  en  passant 
âi  l'état  d'oxyde  par  la  calcination  :  on  nomme  cet  oxyde  poiée 
à^éudn  ;  elle  est  employée  à  polir  les  corps  durs  et  à  former 
Vénidl  blanc  ^  en  la  mêlant  avec  des  matières  vitrifiables. 

Li'étain  s'enQamme  ii  un  feu  violent ,  et  il  se  sublime  en 
oxyde  blanc ,  tandis  qu'une  partie  de  l'étain  est  convertie  en 
un  vert  couleur  d'hyacinthe. 

Si  l'on  tient  l'étain  en  fusion  pendant  huit  ou  dix  heures , 
dans  un  creuset  brasqué,  et  qu'on  couvre  sa  surface  avec  une 
eouche  dé  poussière  de  charbon  pour  empêcher  la  calcina-* 
tion,  ce  métal  devient  plus  blanc,  plus  sonore  et  plus  dur. 

On  peut  encore  donner  à  l'étain  et  à  quelques  autres  mé- 
taux ,  un  éclat  qu'ils  n'ont  pas  ordinairement ,  en  ne  lescou-^ 
lant  qu^au  moment  où  ils  vont  se  figer  dans  le  creuset.  On  les 
garantit  par-rlà  de  l'oxydation  qu'ils  éprouvent  en  se  refroi- 
dissant, lorequ'on  les  coule  trop^  chauds.  J'ai  procuré ,  par 
ce  moyen,  à  l'étain  et  au  plomb ,  un  brillant  dont  on  ne  les 
croyoît  pas  susceptibles. 

li'action  des  acides  sur  l'étain  varie  selon  le  degré  de  pu- 
reté du  métal. 

L'acide  sulfurique  du  commerce  dissout  L'étain  à  l'aide  de 
la  chaleur,  et  il  se  dégage,  pendant  l'opération,  un  gaz  sul- 
fureux très-piquant  L'eau  seule  précipite  l'oxyde  de  cette 
dissolution. 

L'acide  nitrique  dévore  l'étain  ;  la  décomposition  de  ce 
âissojvant  est  si  prompte  ,  qu'on  voit  dans  le  moment  se  pré- 
cipiter le  métal  en  oxyde  blanc.  Si  l'on  charge  l'acide  de  tout 
r^laiu  c|u'il  peut  calcmer ,  et  qu'on  lave  cet  oxyde  avec  beau^ 


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<3o  ETA 

coQp d^eao dîslîll^e f  on  obtient,  par  révaporatûm,  nu  sel 
qoi  détonne  seul  da^  on  creuset  bien  chaôffé,  et  qak  hrtAt 
avec  une  flamme  blancbe  comme  celle  dm  phosphore^ 

L'acide  muriati<iiie  disaout  Fétain  à  froid  et  àcfaaud;  il  se 
4éçage,  pendant  Teffervescence  f  tm  gaz  trèa-^fétide  ;  la  dîssor 
lution  est  jaunâtre  et  fournit,  par  Tëraporation^  des  c^ntau 
en  aiguilles,  qui  attirent  Tbumidité  de  l'air.  Baume  ^  et  après 
lui  beaucoup  d'autres  chimbtes,  ont  enseigné  à  prépacer  et  â 
employer  ce  sel  dans  les  fabriques  de  toiles  peintes,  et  po« 
ravivage  du  coton  rouge. 

L'acide  nitro^muriatîqae  (t'eau-^  égale)  dissout  l'étain  arec 
rébémence  ;  il  s'excite  une  cbalciv  violente ,  et  il  arrive  soi« 
vent  qu'on  obtient  un  magma  qui  acquiert  de  la  dureté  ,  et 
qui  ressemble  à  de  la  poix-résine  ;  cela  vient  de  ce  que  Tacide 
concentré  s'est  cbargé  d'une  trop  grande  quantité  de  mét^ 
On  obvie  à  cet  inconvénient  en  ajoutant  de  l'eau  àt  nàeson 
que  la  dissolution  se  fait. 

La  dissolution  d'étain,  appelée  composUUm  pour  PécaHaUf 
se  fait  avec  l'eau-forte  du  commerce  ,  préparée  avec  le  sal- 
pêtre de  la  première  cuite  ;  c'est  uni;  espèce  d'acide  nitrc^ 
muriatique»  qui  malbeureusement  varie  selon  les  propor- 
tions du  muriate  de  soude  et  du  nitrate  dt  potasse. 

Xies  proportions  les  plus  exactes  pour  faire  un  bon  disssl- 
vant  de  Tétain,  sont  deux  parties  d'acide  nitrique  et  lae 
d'acîde  muriatique.  L'étain  est  également  soluble  dans  les 
acides  végét^ix;  le  vinaigre  le  corrode  àun  feudoux,  d'après 
l'emérience  de  Margraaf. 

Fresque  tout  l'étain  du  commerce  est  allié  avec  divers  mé- 
taux; celui  d'Angleterre  contient  ^cuivre  et  un  peu  d'arsefiie. 

Il  étoit  intéressant  de  pouvoir  reconnottre  la  nature  etks 
proportions  de  ces  alliages^  et  nous  devons  les  résultats  son 
vans  4  Bayen  et  Charlard. 

Lorsque  Tétain  contient  de  l'arsenic ,  la  dissolotioa ,  par 
l'acide  muriatique ,  laisse  apercevoir  une  poudre  noire  ^ 
n'est  que  l'arsenic  séparé  dç  l'étain.  Ce  moyen  rend  sen»bb 
une  partie  d'arsenic  qui  se  trouveroit  mêlée  da^s  ao4^  parties 
d'étain.  Si  ce  métal  contient  du  cuivre,  l'acide  muriatique  qû 
attaque  l'étain  avec  facilité ,  précipite  le  cuivre  sous  la  ês^rm» 
d'une  poudre  grise ,  pourvu  que  la  dissolution  se  fasse  àfijti^ 
et  sans  excès  d'acide.  Le  bismutb  se  manifeste  par  le  miwt 
procédé  que  le  cuivre. 

Pour  connôître  l'alliage  du  plomb ,  il  faut  employer  i'aci^ 
nitrique  qui  corrode  l'étain  et  dîisout  le  pl^nb. 

Les  potiers  d'étain  ont  deux  métbodes  pour  essayer  ce  ^ 
tal  ;  mais  il  est  aisé  de  voir  combien  elles  sont  insuffisantes. 

x.«  Ce  qu'ils  appellent  ïessai  à  la  pierre^  consiste  à  coalt» 


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E  T  A  49,\ 

de  réuln  dans  une  cavité  hSmiipiiéri<iiie  crcosée  dans  une 
pierre  calcaire  et  terminée  par  une  rigole;  Fouirrier  observe 
attentivement  les  phénomènes  du  refirotdissement;  et  il  juge 
par-là  de  la  pureté  du  métal ,  ou  par  iâ  cri  que  fait  la  queue 
de  Fessai  lorsqu^il  la  pUe» 

a.*  Jj^ essai  à  la  balte  n'est  que  la  comparaison  des  poids 
de  l'étain  pur  et  de  T^tain  allié ,  coulés  dans  le  même  moule. 

Les  divers  métaux  préjudiciables  à  la  santé  n'entrent 
point  dans  l'alliage  de  l'étain  «^  assez  forte  dose  po^ir  ^ire 
dangereux.  Bayen  et  Ghariard  n'ont  point  trouvé  d'arsemic 
dans  Tétain  de  Banca  ni  de  Malaca.  Vétain  d'Angleterre- 
n'en  contient  jamais  au-delà  de  trois  qusurts  de  grfiin  par, 
once  ;  et ,  en  supposant  mêipe  ce  maximum ,  Fusage  des  vais-, 
seaux  d'étain  ne  sauroit  être  dangereux,  puisqu'une  assiette 
où  l'arsenic  étoit  dans  cette  proportion  9  n'a  perdu  que  trois 
grains  par  mois  d'un  service  journalier;  ce  qui  rend  presque 
inappréciable  la  quantité  d'arsenic  détachée  de  l'assiette. 

Le  plomb  seul  pourroit  être  dangereux  quand  il  est  jointe 
à  Tétaîn  dans  une  proportion  considérable ,  comme  cela  n'ar- 
rive que  trop  souvent. 

La  combinaison  de  l'étain  avec  le  soufre  forme  l'or  mussif 
Çaurum  musiQum)  qu'on  emploie  pour  donner  une  couleur 
de  bronze  aux  figures  de  plAtre  et  autres  objets  semblables. 

Il  est  très-propre  à  faciliter  et  adoucir  le  mouvement  des 
rouages  dans  lés  machines  un  peu  délicates^  et  il  n'a  pas  les 
inconvéniens  des  matières  grasses.  Il  a  aussi  la  propriété 
d'augmenter  considérablement  les  effets  de  la  machine  élec- 
trique, quand  on  en  frotte  les  coussinets. 

Le  procédé  qui  m'a  lé  mieux  réussi  pour  obtenir  l'or 
mussif  j  est  celui  qui  a  été  décrit  par  Bulhon;  il  consiste  à 
former  un  amalgame  de  8  onces  d'étain  et  de  8  onces  de 
naereure;  on -fait,  pour  cel? ,  chauffer  un  mortier  de  cuivre  ; 
on  y  met  le  mercure ,  et  lorsqu'il  a  acquis  un  certain  degré 
de  chaleur ,  on  Vérsè  dessus  l'étain  fondu  ;  on  agite  et  on  tri-' 
tore  cet  alliage  jusqu'à  ce qu'ilsoit froid;  alors  on  le  mêle  avec 
six  onces  de  soufre  et  quatre  onces  de  sel  ammoniac.  On 
met  ce  mélange  dans  un  mafras ,  sur  un  bain  de  sable  ;  on 
liant  rougir  obscurément  le  fond  du  matras;  l'on  entretient  à 
ce  point  le  ifeu  pendant  trois'heures,  et  Ton  obtient  ordîriai- 
liment  de  bel  or  inusstf. 

Si,  au  lîieo  de  placeric  matras  siir  le  sable ,  on  l'expose  im- 
nîédiatement  sur  les  Wiârbons,  et  qu'on  donne  un  violent' 
coup.defeu,  l'on  enOanmierà  le  mélange,  et  il  se  formera, 
an  col  du  ballon ,  un  sublimé  qui  est  un  aiirutn  miisioum  d&' 
là  plu^s  grande  beauté  J'feWarobtemi,  parlée  procédé  ,  d'une 
ci)cu€iir^€làtante,<n'large»^aittes'  hexagones.  -^ 


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43»  ETA 

Le  mercure  et  le  set  ammoniac  ne  sont  pas  strictement 
nécessaires  à  la  confection  Ae  Vormusdf  :-  8  onces  d*élaia 
dissoutes  dans  l'acide  muriatiqae ,  précipitées  par  le  carbo- 
igiate  de  soude  et  mêlées  avec  4  onees  de  soofre,  ontprodiiit 
à  Bullion  de  bel  aurum  mushum  ;  nkab  cefaii-ci'  n^est  pat 
propre  à  augmenteras  effets  de  la  machine  électrique  ;  ce  qui 
prouve  que  cette  composition  doit  cette- vertu  au  mercure  qn 
y  est  contenu  dans  le  rapport  de  6.  à- 1 ,  lorsqu'on^  le  prépare 
par'le  premier  procédés 

Kien-Mayer  a  fait  connottre  l'amalgame  suTvàntf  corn* 
posé  de  deux  parties  de  mercure  9  une  de  zinc  et  une  dMtain; 
on  fond  le  zitic  et  Tétain,  on  les  mêle  avec  le  mercure  ;  on 
agite  le  métange  dans  une  boite  de  bois,  intérienrement 
frottée  de  craie,  on  le  réduit  en  j^oudre  fine.  On  remploie  soî( 
en  poudre  9  soit  mêlé  avec  de  la  graisse  ;  et  les  machmes  élec- 
triques ont  un  effet  prodigieux  par  eenu>yen^. 

L'amalgame  df  étain  est  susceptible  de  cristalliser  ;^  te  pio* 
cédé  qu'indique  Sage  9  consiste  à  verser  deux  onces  d'é^ 
fondu  dans  une  livre  de  mercure  ;  après  avoir  introduit  ce^ 
mélange  dans  une  cornue,,  on. lui  fait  éprouver  un  feu  vio- 
lent de  cinq  heures^  au  bain  de  sable..  U  ne  se  dégage  poôtf 
de  mercure  9  Fétain  se  trouve  cristallisé ,  et  reuose  sv  le. 
mercure  qui  n'a  pas  été  combiné.  La  partie  infëneure  de  cd 
amalgame  est  composée  de  cristaux  gris,  brillans»  en  lama, 
carrées ,  amincies  verales  bords ,  laissant  entre  elles  des  c»- 
«rites  polygones^  Chaque  once  d'étain  retient,  pour  crist^dli^ 
ser,  trois  onces  de  mercure* 

On  emploie  Tamalgame  d'étain  pour  étpmep  les  glaces  0» 
les  mettre  au  tain.  Pour  cet  effets  on  place  sur  une  table  on» 
feuille  d'étâôn  de  la  grandeur  de  la  glace  ;  on  verse  dessm. 
du  mercure  qu'on  étend  avec  une  brosse  ;  on  répand  alors, 
beaucoup  de  mercure  sur  l'étain;  il  s'y  établit  9  et  forme  anfr 
couche  de  plus  d'une  ligne  d^épaisseur  ;  on  fait  glisser  U 
glace  sur  cette  couche,  en  la  présentant  par  un  des  côtés  9 
et  ayant  l'attention  de  prendre  le  niveau  sous  celui  du  mer-^ 
cure,  pour  chasser  les  impuretés  qui  emnêcheroientle  par- 
fait contact.  On  incline  alors  léeèrement  la  table  qui  estmo* 
bile  sur  un  axej,  et  l'on  charge  la  glace  avec  des  poids  qu'oa 
distribue  également  sur  toute  sa  surface;  on  ei^rime  aiiift 
tout  le  mercure  excédant ,  qui  coule  d^ans  uaengole  prati- 
quée au  bord  de  la  table..  Cette  forte  compression  sert  singo^ 
lièrement à  rendre  l'amalgame  adhérent,^  et  ajajbont  dequel^ 
^es  jours  on  peut  lever  la  glace. 

L'alliage  métallique  le  plus  fusible  que  Ton  connotsse,  esl 
un  mélange  dç  7  parties  de  bismuth ,  5  da  plomb  et  3  d'éuio; 


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ETA  493 

t«t  alliage  devient  fluide  par  la  seule  chaleur  de  Teau  boail- 
ïante.  D'Arcet  en  est  l'inventeur. 

L'étain  s'allie  facilement  au  cuivre ,  ce  qui  forme  VétO" 
Tnage.  Pour  étamer,  il  faut  d'abord  décaper  ou  lùettre  le  mé- 
tal bien  à  nu  ;  caries  oxydes  ne  s'allient  point  avec  les  métaux  ; 
on  remplit  ce  premier  objet ,  soit  en  frottant  avec  dumuriate 
d'ammoniaque ,  le  métal  qu'on  veut  étamer ,  soit  en  le  raclant 
fortement,  soit  en  passant  un  acide  foible  sot  toute  sa  sur^ 
face;  apr^cela  on  applique  l'étain;  et,  pour  cet  effet,  on 
le  fait  fondre  dans  le  vaisseau  qu'on  veutétamer,  on  l'étend 
avec  des  étoupes,  et  on  empêche  l'oxydation  de  ces  métaux ^ 
par  le  moyen  de  la  poix-résine. 

L'étain  fondu  avec  le  cuivre  forme  V airain  ou  le  hronjie. 
"Cet  alliage  est  d'autant  plus  blanc,  plus  cassant  et  plus  sonore 
qu'on  a  fait  entrer  plus  d*ét^  dans  la  composition  ;  il  est 
alors  employé  pour  fake  des  cloches.  Lorsqu'on  veut  ett 
couler  des  statues  ou  des  pièces  d'artillerie,  on  y  fait  entrer 
une  plus  grande  quantité  de  cuivre  ,  parce  qu'alors  c'est 
la  solidité  surtout  qu'on  doit  avoir  pour  objet,   (chapt.) 

Ce  métal,  connu  dès  la  plus  haute  antiquité,  étpît  appelé 
par  les  Grecs  cassîieros;  ils  nommoient  cassiterides  les  îles  dont 
ils  le  tiroienty  et  qui  sont  situées,  selon  les  uns  sur  la  côte 
de  Comouaiiles ,  et  suivant  M.  Coquebert  de  Montbret ,  siur 
celle  de  Galice.  Les  La^ns  Font  décrit  sous  le  nom  de  plum^ 
lum  album  et  sous  celui  de  stannum.  Pline  fait  aussi  mention 
de  l'étain  de  l'Inde, 

C'est  dans.cette  partie  de  l'Asie  que  sont  situées  les  mines 
qui  fournissent  ce  métal  en  plus  grande  abondance  ;  les  mi« 
nés  du  comté  de  Comouaiiles,  les  plus  riches  de  TEurope  ^ 
^n  fournissent  annuellement  60,000  quintaux ,  et  celles  de 
la  Saxe,  2S00  ;  la  Bohème ,  seule  partie  de  l'empire  d'Au- 
triche qui  renferme  des  mines  d'étain,  en  fournit  à  peu 
f  rès  autant  (Héron  de  Fillefosse.) 

L'étain  se  trouve  dans  la  nature  sous  deux  états  différens; 
à  l'état  d'oxyde,  c'est  la  mine  d'étain  proprement  dite,  et 
combiné  avec  le  soufre.  V.  ci-dessous. 

ÉTAIN  OXYDÉ.  (Mine  d'étain  commune,  ou  Pierre 
A^étam:  Zùmstein  y  Wëmer;  Ziiiii|Tai^«it  des  mineurs  alle- 
mands ;  Ëtain  vitreux  ou  Mine  d'étain  vitreuse ,  de  Bom  ; 
Xltain  oxydé  au  maximum,  Delamétherie  )  ;  les  crbtaux  ont 
ëté  nommés  par  quelques  auteurs  Grenats  d'Mn, 

Ce  minéral  est  assez  dur  et  pesant;  il  étincelle  par  le  chOc  du 

l>riqaet;  sa  pesanteur  spécifique  est  d'environ  b,  9.  Son  éclat 

extérieur  est  assez  vif,  et  son  éclat  intérieur  luisant  ou  gras; 

la  poussière  obtenue  par  la  trituration  est  d'un  gris  cendré* 

Sa  cassure  estordinairement  raboteuse  ou  à  gros  grains^ 


'•J 


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k%i^  ETA 

DU  imparfa^ement'eondibïâe,  iet^eiqaetoiSi  mais  rarement, 
feuilletée  et  lisse. 

.  De  nouvelles  obserralions  ont  eo&duit  M.  Hat^  à  admet- 
tre pour  la  ficHTme  primitiye  de  celle  substance ,  au  lieu  d^on 
ç^e ,  un  octaèdre  très-surbaissé  y  composé  dé  deux  pyra- 
mides dont  la.  base  commune  e6t  un  carré  et'  les  faces*  des 
tri^oigles  isocèles,  et  dans  lequel  Tincidence  de  ces  înémes 
faces  sur  la  base,  est  de  67<»  ^a'. 

Cç  changement  de  forme  primitive  a  nécessité  celui  des 
noms  dçs  formes  secondaires  ;  atndi,  par  exemple,  les  variétés 
^ranUdée^  éfUiçakaie  et  tousiractwe  du  Traité ,  correspondent 
actuellement  aux  variétés  quadrioctofudé^  oèto-seond^ùnaU  ^ 
bissfiocdéfdmak.  V»  le  Tabieau  comparaAf^  publié  par  ce  savant, 
en  iSog.  « 

JL^  couleur  la  plus  ordinaire  dte  l'étain  oxydé  est  le  bras 
jBpirâtres  il.  y  en  a  aussi  de  brun  rongeâtre,  de  jaunâtre  et 
fi^^ipe  de  bl^»c^  Ce  .dernier  a  été  assez  souvent  confonds 
liv^eç  le  ^cbeelin  calcaire ,  et  ce  d^ autant  plus  facilement,  qae 
Tun  çt  neutre  se  rencontrent  dans  les  mines  d'étain. 
.  '  X4!9  cristaux  de  ce  minéral  sont  ordinairement  opaqoes  ; 
\^V^  formes  «ont  assez  variées,  mais  rarement  très-nettes  ;  et 
ce  qui  Ua  rend  encore  plus  difficiles  !à  déterminer,  ^tA 
■qu'ils  sont  presque  toujours  maclés  ;  ceux  qui  sont  simples 
viennent  du  Comouailies,  ils  ont  une  forme  pyramidale 
îlrèsrAÎEUë ,  et  portent  dans  le  pays  le  nom  de  ideddûtu 

Lesnémitropiesoumades  sont  composées  le  plus  soureitl 
4^  la  réubion^è  deux  moitiés  de  cristanix,  qui  étant  complets, 
^eroient  à^%  prismes  qnadrangu}aires  terminés  par  à^s  pyra- 
guides  surbaissées  du  même  nombre  de  faces,  etdont  les  arêtes 
^nt  tantôt  simples  et  tantôt  remplacées  par  des  facettes. 

ftL  William  Pbilipps^  de  la  Société  géologique  de  Los- 
.'dres^  apubliéi^d ânes:  te  second  volume  des  Transacdom  àt 
ceite  célèbre  compagnie ,  une  description  très-étendue  et 
:trèsHsoignée,  des  diffàrentes  variétés  de  formes  que  présente 
i'ét^n  oxydé ,  et  parmi  lesquelles  il  s^en  trouve  plusienn 
d^entièrement  nouvelles. 

'  Ëiqposé  à  raclÛMrdu  feu  du  cbalumeau,  sur  le  diarbon, 
J'étain  oxydé  décrépite  et  devient  plus  clair,  puis  se  réduit , 
•mais  difficikmeot^  en  un  globule  tnétaUique. 

I^s  acides  dissolvent  le  fer  cpi'il  contient ,  sans  loi  enlerer 
la  plus  petite  portion  d'étain.  (Jameson.) 

Suivailt  Klaprotfa^,  cent  parties  d'étain  oxydé  d' Alternai 
çn  Comouailies,  contienBent  :  étain,  77,So  ;  fer,  o,25  ;  oxy- 
gène, ai^So;  silice,  o, ^5;  celui  de  Scbiakenwald,  en  Bobéise, 
.d'après  le  même  savant^  renferme:  75  d'étain;  o,5o  de  fer, 
^et  a^fSp  d'oxygène. 


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,      ETA  435 

L'àam  ox^àë  ^'Ehrenfricdèrsdorf  en  Saxe ,  est  beaucoup 
plus  abondant  en  fer.  M.  Lampadius  y  a  trouyé  :  ëtain ,  68  ; 
fer,  9;  oxygène,  16,  et  7  de  silice. 

Ce  minéral  est  encore  mélangé  quelquefois  dW  peu 
a'oxyde  de  manganèse. 

'  L^on  a  considéré  quelquefois  comme  une  mine  particulière 
de  ce  métal,  une  variété  concrétionnée 9  à  structure  fibreuse 
radiée,  connue  des  Anglais  sous  le  nom  de  cçooilin  onélaim  tU 
bois ,  à  cause  de  sa  structure  et  de  sa  couleur.  Elle  a  été  nom- 
mée étain  Umoneux,  par  de  Bom  ;  hémaiite  iéUdn  et  mint  <f  V- 
iain  ferrugineux^  par  Oelamétherîe  ;  c'est  la  mine  d'étain  gre< 
nue  f  komisches  zùmerz  de  Werner,  et  le  hotzinnerz  de  Kars- 
ten.  Cette  variété,  qui  est  fort  rare,  se  trouve  en  ComouaiU 
les,  dans  la  paroisse  de  Saint-Denis,  sous  Is^  forme  de  petits 
frafi[mens  à  bords  arrondis,  de  couleur  brunn^Iair,  et  sons 
celle  de  massés  arrondies  à  coucbes  concentriques  a^ssez  dis:- 
tinctes  et  d'un  volume  plus  considérable  ^  dans  la  Nouvelle- 
Espagne  à  Gùanaxuàto  :  ces  dernières  sont  brunes  ou  rou^ 
geâtresr,  et  susceptibles  de  produire  un  assez  joli  effet  aprè$ 
avoir  été  polies. 

L'étain  oxydé  gramûmre  ou  en  ^ains  disséminés  dans  dif- 
Térentes  recbes,  est  le  zinnstmiter  qes  Allemands,  qui  ontap»- 

relé  sable  d'étain  ou  étain  de  lavage,  zUmsand  Qtseifenunn^ 
étain  oxydé  en  grains  informes  des  terrains  de  transport, 
.  Ce  Ddinéral  est  distingué  du  scheelin  ferruginé  ou  «folfmm^ 
par  sa  Âureté  bien  supérieure  à  la  sienne  et  par  sa  divisiim 
.  joiécanique;  du  zinc  sulfuré  ou  blende^  par  sa  pesanteur  spéci- 
fique et  sa  dureté  à  la  fois;  le  premier  de  ces  deux  caractères 
le  sépare  encore  du  grenat.  Enfin  le  cheelin  calcaire  o« 
tungstène,  auquiel il  ressemble  un  peu,  quand  il  a  une  cou* 
leur  blancne,  est  facile  à  entamer  avec  le  couteau,  et  sa 
poussière  jaunit  dans  T acide  nitrique,  lia  variété  concret 
tionnée  fibreuse  est  plus  dure  que  le  fer  oxydé  brun ,  etc. 
L'ëtatn  o^dé  s^artient  acu  montagnes  primitives  et  aux 
terrains  d'alluvion  provenant  de  leur  décomposition.  Il  est 
ett  lits  dans  le  schiste  micacé  à  Monte-Rev  en  G^ce ,  dans 
le  royaume  d'Espagne  ;  et  en  veines  dans  (e  gradite  et  âxm 
le  ^;neis8,  en  Bohème  et  en  Saxe.  U  eu  é^atemrevt  en  veines 
dans  la  syémte  et  dans  k  sdiis4«  argileux  ^  au  comté  de  Cor- 
«ouailles,  en  Angleterre.  Le  quarz,  levÉsca^  la  liihoraarge, 
la  dbaux  phosphaitée ,  la  chaux  fiuatée ,  le  sdiéelin  lermgi'^ 
fié,. le  fer  arsenical,  le  scheelin  calcaire,  e«c.,  Taecompa- 
^ineiit  ordinairement.  On  le  rencontre  encotv  et  même  e* 
-assez  grande  quantité  dans  les  terrains  d'aUvrion ,  au  ccnraté 
de  Comouailks^  et  an  Mexique. 


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496  ETA 

Uëtaln  mexicaiii ,  dit  M.  de  Hnm&oldt,  est  retira,  ^âf 

le  lavage ,  des  terrains  d'alluvion  de  Fintendance  de  Gua^ 

naxoato ,  près  de  Gîgante,  San- Felipe,  Robledal  et  San  Mi- 

goel  el  Grande ,  de  même  qae  dans  Fintendance  de  Zacate- 

',  cas,  entre  les  yillesde  Xérès  et  de  Villa  Nueva.  Une  des 

'  mines  d'étain  les  pins  communes  de  la  Nouvelle-Espagne, 

'  est  Fétain  otydé  concrétîonné ,  ou  le  Wood-tin  des  itkinéra- 

logistes  anglais.  Il  paroît  que  ce  minerai  se  trouve  original- 

rementdans  desfilons  qui  traversent  des.porphyres  trappéenst 

mais  les  indigènes,  au  heu  d'attaquer  ces  filons,  préfèrentd'ei- 

traire  Fétain  des  terrains  de  rapport  qui  remplissent  les  ravins. 

l  L'intendance  de  Guadalaxara  produisit,  en  i8oa,  à  peuprèé 

^*  qaoo  arobas de  cuivre  et  4.00  d'étain*  ÇHumèoldlj  t.  2,  p.  5ol| 

'•  i/aroba  équivaut  à  etivirôb  20  livres  anciennes. 

1  On  exploite  des  mines  d'étain ,  stir  la  côte  orientale  if 

i  Sumatra ,  â  Siam  et  au  Pégu  ;  mais  il  est  principalement 

j  Importé  de  FInde ,  comine  article  de  Commerce  très-inqK>r- 

Îtant ,  de  Queda,  de  Junk,  de  Ce^lan,  de  Tavai  daàs  le  bas 
Siam,  et  de  File  de  Batica;  les  lumes  de  ce  dernier  pays  en 
!  fournissent  seules  chaque  année  une  quantité  coiisidéraUe^ 

1  et  qui  s'élève  jusqu'à  70,000  quintaux,  ^oîyànt  les  olisem- 

2  tions  de  M.  EUmore  (  V.  Jûmésùn)*  Il  y  en  a  en  Chine ,  dans 
la  province  de  Kian-fu,  à  cinq  jourtiées  dé  Nankin.  {Sage,) 

Nous  avons  aujourd'hui  plus  que  des  espérance^  sur  ïto^ 
tence  de  ce  métal  en  France  ;  elle  y  a  été  constatée  poorU 

Semière  fois ,  en  1809,  de  la  manière  la  plus  positive,  par 
.  de  Gressac ,  qui  a  trouvé  des  cristaux  d'étain  oxydé  dans 
un  filon  qui  traverse  un  monticule  granitique ,  nommé  le 
Puy-les-Mines ,  aux  environs  de  Saint^Léonhard ,  départe^ 
ment  de  la  Haute^Vienne.  Ce  filou  renferme ,  en  outre ,  da 
«cheelin  ferruginé  en  abondance ,  du  fer  arsenical ,  do  fer  a^ 
«eniaté,  du  cuivre  arseniaté  ferrîfère  et  du  bismuth,  miné- 
raux qui  accompagnent  assez  ordinairement  Fétain  oxydé.  U 
reste  actuellement  à  savoir  dans  quelle  proportion  ce  métal 
existe  dans  le  filon  de  Puy-les-Mines ,  et  si  son  abondance 
doit  dédommager  des  frais  d'exploitation  ;  les  simples  tra* 
.vaux  de  recherches  qui  ont  été  iadts  jusqu'à  ce  tnoment,  ne 
suffisent  p^  pour  résoudre  cette  question  ;  mais  il  y  a  lo^ 
lieu  de  croire  qu'en  attaquant  la  veine  dans  une  plus  ^ande 
profondeur,  sa  richesse  ira  en  augmentant  C'est  ce  qui  a  lieu 
4u  moins  pour  les  filons  d'étain  du  Comouailles ,  qui  ne  de^ 
viennentvraimentimportans  qu'à  une  grande  distance  dajomt 
JL'habile  ingénieur  auquel  on  doit  la  première  découverte  de 
Fétain  en  France ,  a  déposé,  dans  le  Cabinet  du  Roi  des  échas- 
jtillons  du  minerai,  et  un  lingot  du  métal  qui  en  a  été  ob^. 
tenu  dans  le  laboratoire  de  FEcole  royale  des  Mines, 


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R  T  A  497 

M-  àe  la  Guerrande,  officier  4e  marînfe  âistingiié ,  a  recon- 
nu,  eni8i3,des  fragmens  de  ce  même  minéral  parmi  les 
cailloux  roulés  de  la  côte  de  Piriac  ^  à  deut  lieues  de  Nantes. 
Les  observations  que  MM.  Dubuisson,  Âthenas  et  Hersart 
de  la  Yiilemarqué  ont  faites  depuis,  tant  sur  la  nature  de  cet 
oïyde  d'état^^que  sur  celle  des  roches  de  la  décomposition 
desquelles  il  provient  et  qui  ont  une  si  grande  ressemblance 
aveo  celles  du  Comouailles ,  ne  laissent  aucun  doute  qu'un 
jour  BOUS  extrairons  de  nos  propres,  mines  la  quantité  d'étaiii 
nécessaire  à  n^s  besoins.  Déjà  même ,  en  attendant  que  de 
grands  travaux  d'exploitation  soient  entrepris ,  le  sable  de  la 
mer  dans  certains  endroits  de  la  côte  de  Piriac  en  peut  four- 
nir abondamment.  Voyez  à  ce  sujet  le  Mémoire  de  M.  Her- 
sart de  la  YiUemarqué,  inséré  dans  le  3â.<^  volume  du  Journal 
des  Mines  ^  et  le  Rapport  fait»à  la  Société  des  sciences  et  arth 
de  Nantes',  par  M.  Âthenas  (ytfiuui/es  £/e  chimie^  t.  8S,  pag. 
i6a  et  suiv.  ).  Relativement  à  Fétain  du  Limousin,  ifoyez  fê 
Noweau  Bulletin  de  la  Société  philomaûdque ,  tom.  2 ,  pag.  108 
et  109. 

,  Ce  métal  a  été  trouvé  aussi ,  mais  en  petite  quantité,  à 
Fitibo,  en  Finlande,  avec  le  Tantale  oxydé. 

ETAIN  PYRITEÙX.  V.  Etain  sulfuré,  (luc.) 

liTAIN  SULFURÉ.  (  Or  mussif  natif,  de  Bom  ;  Zinnr 
lues,  Wemer  et  Karsten  ;  Pyrite  d'étain  ou  étain  pyrîtèux , 
Brochant.) 

Ce  minéral  jusqu'ici  fort  rare ,  ressemble  au  premier  coup 
d'œil  à  certaines  variétés  du  cuivre  gris  ;  les  petites  portions 
de  cuivre  pyriteux  qu'il  contient  très-souvent,  contribuent 
encore  à  rendre  la  méprise  plus  facile. 

Sa  couleur  «st  le  gris  d*acier ,  avec  une  teinte  de  jaune  ^ 
et  sa  pesanteur  spécifique  4-^35. 

Il  est  fragile  y  facile  à  entamer  et  pulvériser;  sa  cassure  est 
conchoïde  k  petites  évasures ,  et  plus  ordinairement  greque  ^ 
avec  éclat  métallique;  quelquefois  imparfaitement  lam^lleuse^ 
sa  poussière  est  noire,  sans  mélange  de  rougeâtre. 

Il  y  a  des  échantillons  de  ce  minéral  qui  jse  soudiviseM 
dans  le  sens  d'un  prisme  rhomboïdal  droit  lHaiif)\  mais  onuQ 
Fa  pas  encore  rencontré  cristallisé. 

Il  est  facile  à  fondre  au  feu  du  chalumeau ,  en  exhalant 
une  odeur  sulfureuse ,  et  donne  une  scorie  noirâtre  irrédue^ 
tible.  Incolore  en  jaune  verdâtre  le  verre  de  borax. 

L'acide  nitrique  ne  le  dissout  qu'en  partie  ;  l'oxyde  d'étain 
reste  au  fond  de  la  liqueur  sous  la  forme  d'une  poudre  Manche. 

La  plupart  des  échantillons  sont  un  mélange  d'étain  sul-? 
Curé  et  de  cuivre  sulfuré,  comme  le  prouvent  les  analyses  do 


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49»  ETA 

Klaproth;  il  s'y  joint  aussi  on  p«a  de  fer.  Ce  savant  a  retiré 
de  centpai^ties  d^im  échantillon  d'étain  salfnré  d'Angleterre: 
étain,  34  ;  coirre,  36  ;  fer,  3;  soufre,  25,  et  a  de  matière  ter- 
rense^  Un  antre  échantillon  a  donné  26, 5o  d'étain ,  3o  de 
coirr^,  12  de  fer ,  et  3o,5o  de  soufre. 

L'étain  sulfuré  a  été  trouvé  d^abord  en  Angleterre  ^  où 
il  se  rencontre  dans  plusieurs  mines  du  comté  de  Comouail- 
les ,  et  notamment  à  Sainte-Agnès ,  Stenna  Gwynn ,  Huel 
Rotk  et  Huel  Scorier:  il  y  accompagne  diverses  mines  de 
cuivre ,  surtout  le  cuivre  p3rriteux  et  la  blende  (Jamesam  )  ; 
le  quarz  et  le  schiste  argileux  lui  servent  aussi  de  gangue. 

Il  a  été  rencontré  depuis  à  Catorce  et  à  San-Luis  de  Po- 
tosiy  dans  la  Nouvelle-Espagne  QDelBio),  Les  petites  mas^ 
ses  de  ce  minéral  sont  souvent  recouvertes  d'un  enduit  blan- 
éhâtre,  qui  est  de  l'oiyde  d'étaîo. 

La  Min<  de  Cioches  ou  Glockenerz  des  Allemands  ^  est  un 
mélange  d'étain  sulfuré  et  de  cuivre  pyriteux  qui  donne  par 
la  fiisîon  un  alliage  semblable  à  celui  dont  on  fait  les  clones. 
(  Brochant,  Minéralogie  j  t.  II,  p.  212.) 

'Etâi» d'Angleterre  ,  ou  de  Cornou ailles,  Etain  fti, 
Ëtain  plané  ,  Et  AIN  sonnant,  etc.  (  V.  ci-dessous  et  pbs 
haut,  pag.  488)- 

Etaii^ommun.  On  a  donné  ce  nom^  tantôt  àFétaîn  ozV^ 
qaï  est  en  effet  la  mine  d'étain  commune ,  et  tantôt  à  rai- 
Kage  d'étain ,  de  plomb ,  et  quelquefob  d'un  peu  de  cuîne 
jaune ,  que  les  potiers  d'étain  emploient  ordinairement.  (  Fcf- 
plus  haut ,  pag.  48g.  ) 

Les  ordonnance^  indiquent  la  quantité  de.  métaux  étraiH 
gersqu'il  est  permis  d'allier  à  Tétain,  et  qui  ne  doit  pas  être 
de  plus  d'un  quart  de  son  poids  ;  mais  on  outrepasse  firéquem- 
ment  cette  quantité. 

L'alliage  nommé  en  Allemafi;ne  àain  à  deux  Iwres ,  ren- 
ferme parties  égales  de  plomb  et  d'étain  ;  c'est  ce  qae  les 
potiers  appellent  ici  claire  soudure  ou  claire  étoffe.  Il  n'^est  per- 
mis de  Remployer  que  dans  la  fabrique  des  moules  à  chan- 
delles, et  pour  les  petits  ouvrages  destinés  aux  enfans,  que 
les  ouvriers  appellent  bimblot  L'étain  mélangé  avec  un  tiers 
de  plomb  porte  deux  marques  ou  poinçons  ;  celui  qui  n'en 
contient  qu'un  cinquième ,  en  a  trois  ;  enfin ,  celui  qui  a 
^atre  marques ,  est  seulement  allié  de' 3  parties  d^  plomb 
sur  lOQ.  On  le  nomme  dans  le  commerce  nain  d*A^^etetn> 
Il  en  vient  aussi  d'Allemagne. 

Uétain  plané  ou  éUdn  des  marais  est  le  plus  pur  que  l'oi 

puisse  ttouyer  chez  les  marchands  ;  il  porte  aussi  les  nofls 

-d'efom  cristallin ,  élain  à  la  rose,  etc.  Ce  qu'ils  nomment  élcù 

Jin  oxx  sonnant ,  est  un  alliage  d^étain  ^de  bismuth ,  de  cnirrc 


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ETA  495 

et  dezlncv^ttcpiel  on  joint  «[uelquefois  de  Tantimolne.  Ce 
dernier  métal  donne  àrétain  une  certaine  dureté;  aussi  le 
fait-on  entrer  dans  la  composition  du  métal  destiné  aux  us-^ 
tensiles  'de  ménage  :  on  Tappelle  alors  etain  étanUmoine, 

Le  Dictionnaire  de  chimie  de  Klaproth ,  dont  nous  devons 

une  très-bonne  traduction  à  MM.   Vogel  et  Bouiilon-La-^ 

grange ,  renferme  des  détails  très-intéressans  sur  les  divers 

alliages  de  Tétain ,  et  une  table  fort  étendue  des  différens 

poids  de  volumes  égaux  d'étain  allié  de  plomb  dans  diverses 

proportions ,  etc.  ;  nous  y  renvoyons. 

ETAIN  NATIF.  Romé-Belisle  et  Kirwan  ont  admis 

^  comme  tel  des  échantillons  de  ce  métal ,  eia  petites  masses 

*  granuleuses  et  friables ,  renfermant  des  grains  d'étain  duc-> 

tiles.  Ils  avoient  été  trouvés  en  Cornouailles. 

L'on  a  aussi  donné  pour  de  Vétain  ^iif  une  masse  ana-^ 
logue  ,  venant  du  bourg  d^Epieux ,  près  de  Cherbourg  ;  mais 
suivant  M.  Schraeber,  ce  n'étoit  autre  chose  que  de  Tétain 
enfoui  et  altéré  par  son  séjour  dans  le  sein  de  la  terre. 
L!existence  de  ce  métal  à  Tétat  natif,  n'est  admise  aujour- 
d'hui par  aucun  minéralogiste,  (luc.) 

£TAIN-DE~GLACE.  On  donne  quelquefois  ce  nom  au 
hismuih ,  attendu  qu'on  le  fait  entrer  dans  rétamage  de  cer^ 
tains  miroirs  convexes,  y.  Bismuth,  (pat.) 

ETAIRION.  Sorte  de  Fruit.  Les  Renotïcules  >  les  Jou- 
barbes ,  les  Fluteaux  en  offrent  des  exemples,  (b.) 

ETAÏRIÔNAIRES.  Nom  du  4.«  ordre,  i.«  classe  de  la 
classification  àes  fruits ,  par  M.  Mirbel.  Elle  comprend  led 
fruits  composés,  provenant  d'ovaires  portant  le  style,  (b.) 

ETALON.  Cheval  entiei',  destiné  â  servir  les  jumens  dans 
les  haras.  Du  choix  de  l'étalon,  dépendent  la  beauté  et  la  bon- 
té des  races  de  chevaux.  V.  à  ce  sujet  le  mot  Cheyal.  (s.) 

STAMINES ,  Stamina.  Or^nes  mâles  des  fleurs.  IVoyez 
Fleur.)  Leur  forme  est  ordinairement  celle  d'un  Filet,  qui 
supporte  une  tête  appelée  Ai^thè^  ou  Sommet.  L'anthère 
contient  une  poussière  prolifique ,  qui  s'échappe  ,  soit  par  ex- 
plosion, soit  par  dilatation,  et  qui  va  s'introduire  dans  le 
oTiGMATE ,  pour  être  portée  aux  ovaires  qu'elle  féconde.  Les 
étamines  varient  par  la  forme  et  par  le  nombre. 

On  a  dernièrement  donné  le  nom  d'ANDROPHORE  aux  éta- 
mines qui  offrent  plusieurs  d\NTHÈR£$  à  leur  sommet.  F,  Fi^ 
LET.  (b.)  * 

ETANG.  C'est  une  pièce  d'eau  plus  ou  moins  grande ,  or^ 
dinairement  faite  de  main  d'homme ,  pour  y  placer  du  pois« 
son  qu'on  puisse  pécher  à  volonté.  On  dit  ordinairement , 
parce  qu'on  appelle  aussi  étangs  les  amas  d'eau  salée  qu'on 


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5oô  Ë  T  À 

tromre  sar  quelques  xAtes ,  prinçipaléttieiit  sur  celles  de  la 
Méditerranée,  et  tpk  sont  naturellement  foiloiés  par  les  lais-- 
ses  àcldi  mer.  V.  an  mot  Mer. 

Tonte  pièce  d'eau  d^me  certaine  étendue ,  formée  natu- 
rellement, et  qu'on  ne  peut  desséclier  sans  de  grands  travaux, 
s'appelle  un  Lac.  V.  ce  mot 

C'est  des  étangs  proprement  dits ,  de   ceux   qui    sont 
le  résultat  de  l'industrie  naroaine  ,  et  qui  sont  destinés  à  pro- 
curer  im  revenu  par  la  vente  des  poissons  qu^ils  contien- 
:  nent ,  dont  il  doit  être  question  ici. 

Un  étang  est  alimenté  ,  c'est-à-dire  >  rempli  par  les  eaux 

pluviales ,  par  de  petites  sources ,  ou  par  une  rivière.  Il  peut 

l  être  sur  un  fond  boueux  «  sur  un  fond  argileux,  ou  sur  un 

fond  sablonneux.  Ces  six  considérations  prises  deux  par  deux, 

fournissent  toutes  les^oïknées  générales  que  peut  désirer  ce- 

'  lui  qui  veut  entreprendre  de  former  un  étang ,  lorsqu'il  esr 

}  certain  que  l'eau  ne  s'infiltrera  pas  dans  les  terres,  qu'elle  ne 

madquera  pas  pendant  les  étés  les  plus  secs ,  et  qu'il  n'a  pas 

à  craindre  ,  à  la  suite  des  bivers  pluvieux ,  des  débordement 

',  trop  considérables. 

^  Ainsi,  la  première  cbose  dont  on  doit  s'assurer,  c'est  de 

\   .  savoir  si  le  sol  retiendra  l'eau.  Les  localités  seules  peuvent 

j  indiquer  les  moyens  à  employer.  Une  coucbe  argileuse ,  re- 

couverte de  quelques  pouces  dfe  sable ,  est  ce  qui  donne  le  plus 
]  d'espérance. 

1  La  seconde  chose  est  de  savoir  quelle  doit  être  la  hauteur 

de  la  chaussée ,  relativement  à  l'étendue  de  terram  qu'on  vea^ 
inonder.  Un  nivellement  exact  l'apprend. 

La  troisième ,  quelle  est  la  quantité  d'eau  qui  y  afSuer»  dans 
le  cours  d'une  année  ordinaire  ,  et  quelle  est  celle  que  i'ëva- 
poration  en  enlève  journellement.  Des  calculs  approxima^t 
fondés  sur  quelques  expériences ,  sufiisent  pour  la  faire  coo- 
noitre. 

Lorsqu'on  s'est  assuré  de  la  possibilité  d'établir  un  étang 

dans  un  local,  et  qu'on  est  déterminé  â  le  construire ,  soit  par 

•     des' motifs  de  spéculation  ,  soit  par  d'antres  raisons  ,  il  favt 

d'abord  s'occuper  de  la  formation  de  la  chaussée.  C'est  la 

Ï>artie  la  plus  essentielle  ;  c'est ,  si  on  peut  employer  ce  mot, 
'âme  de  l'étang.  Là ,  il  est  d'une  bonne  économie  de  ne  rien 
épargner.  La  plus  légère  pai^cimonie  peut,  par  la  suite ,  ame- 
ner de  grandes  dépenses.  Il  faut  que  tous  les  matériaux  soîenl 
de  la  meilleure  qualité  possible,  et  qu'ils  soient  mis  en  œurre 
par  les  meilleurs  ouvriers. 

A  l'endroit  le  plus  profond  ,  dans  la  ligne  de  direction  de 
la  digue  ,  endroit  indiqué  par  les  nivellemens  ou  par  le  cours 


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ETA  Soi 

Bâtard' deieauxf  oo  pratiquera  un  cânaT en  maçonnerie,  des- 
tiné à  donner  écoutement  à  l'eau ,  lors  de  la  pèche  ,  et  qui 
4ûit  ayOîr^  ekl  «oméqvenee  >  une  largeur  proportionnée  à  sa 
masse.  Il  sera  de  deux  ou  trois  pieds  plus  bas  que  le  sol  de. 
l'étang ,  et  a^ez  solide  poor  supporter  le  poids  d£  la  chaussée. 

La  ehaussée  doit  être  faite ,  autant  que  possible,  eii  argile, 
eu  au  moins  sa  pariie^ntériettre  doit  l'être ,  si  elk  n'est  pat 
rerètne  de  pierre.  Sa  hautem*  et  sa  longueur  seront  toujours 
proportionnées  à  la  hauteur  de  Feau ,  c'est-à-dire  ^  de  deux 
à  trois  pieds  de  plus ,  et  soa  épaisseur ,  4  la  base  «  au  moins 
trois  fois  plus  large  que  sa  hauteur^  Son  sommet ,  lorsque  les 
matériaux  sont  bons ,  peut  a'avoir  ^'one  épaisseur  égale  à 
la  hauteur. 

La  chaussée  doit  étire  terminée  une  année  avant  l'épo^e 
19Ù  on  doit  tnettre  l'eau  dans  l'étang ,  afin  que  les  terres  aient 
le  temps  de  se  tasser  et  de  se  revéor  de  gazon^,  qui  concourt 
beaUcbtip  à  sa  solidité.  Soiiveni ,  pour  l'assurer  davantage ,  oa 
iàit ,  dàbs  l'intérieur,  iin  tlayonnage  de  pieux  et  de  planches 
ou  de  perches  ;  mais  ce  moyen ,  excellent  dails  le&prèmièfec, 
années.,  peut  devenir  fort  nuîsibLe  ,  parce  que  les  bois,  pour 
rissant  fournissent  des  issues  ^  Teau. 

On  laisse  à  unje  des  extrémités  de  la  chaussée ,  un.  espace 
un  peu  moins  élevé  que  le  reste ,  et  que  l'on  recouvre  de  dalles, 
de  pierre.  On  appelle  cet  endroit,  qui  a  utie  ou  deux  toises 
de  large  ,  le  âéchargeoity  parce  que  c'est  par4à  que  les  grosses 
eaux  sortent  de  Tétang. 

Souvent,  et  on  doit  le  désirer  toujours,  les.eaux.dW  étan^ 
font  mouvoir  les  roues  d'un  môuUnr  ou  dWe  usine  ;  alors  on 

{dace  la  vanne  à  une  petite  distance  du  point  central  d'écou-^ 
ement  des  eaux  ;  on  la  perce  à  un  ou  deux  pieds  au-dessous 
du  4échargeoir ,  et  on  a  soin  de  la  garnir  d'ua  grillage  en:. 
bois  ,  propre  à  empêcher  la  sortie  ^  poisson. 

Une  grille  semblable  doit  aussi  toujours  être  placée  à  l'ex-^ 
Irémité  extérieure  du  canal  ça  maçonnerie  dont  fl  a  été  parlé. 

L'extrémité  intérieure  de  ce  canal  aboutit  à  nn  petit  étang, 
creusé  dans  le  grand ,  et  qu'on  appelle  la  poUe;  elle^st  ter^ 
minée  par  une  large  pierre  percée  dans  son  mUien  «  ou  par 
un  très-fort  madrier,  également  p^ercé^d'un  trou  {propre  à  re^ 
cevoir,  Le  plus  ex^ctèm^ent  possible^  un  cdne  de  bois  de  chêne* 
Ce  trou^  ce  cône,  le. cadre  sur  lequel  il  est  appwé^y.et  les 
montansqui  Vjaccompagnenit ,  s'appellent  la  hoti^.  Toutes  ces 
parties  doivent  être  exécutées^avec  les.meilleors.matériaux  et 
avec  un  grand  soin,  ,  ♦ 

On.  doit  creuser  dans  toute  la  longueur  de  l'étangnn  fossé 
de  cinq^  à  six  pieds  de  large  ,  qui  vienne  aboujtir  k  la  poêle ,  et 


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5oa  ETA 

plusieurs  antres  plus  petits ,  transversaux ,  dans  toutes  lés  pla- 
ces oà  il  y  a  une  dépression  de  terrain. 
'    Les  choses  ainsi  disposées ,  on  peut  mettre  Teau  dans  Té- 
tane  et  renq>oissonner.  x 

Si  l'étang  n'est  formé  que  d'eaux  pluviales ,  il  faut  fermer 
la  bonde  avant  Thiver ,  afin  que  toutes  les  eaux  de  cette  saison 
s'y  accumulent  ;  s'il  est  alimenté  avec  de^  eaux  de  sources ,  il 
sera  bon  de  ne  la  fermer  qu'au  dégel  ;  enfin ,  si  une  rivière 
passe  dans  son  milieu  ^  ou  lui  fournit  latéralement  de  Teaa 
il  .volonté ,  on  peut  ne  la  fermer  que  quelques  jours  avant  l'al- 
vinage. 

On  doit ,  lorsqu'on  veut  peupler  un  étang,  distinguer  d^oi 
espèces  de  poissons ,  les  marchands ,  c'est-à-dire ,  la  carpe, 
le  brochet,  la  perche  ,  la  tanche ^  la  brèmes  Isl  vandoise ,  le  bar- 
beaUf  la  truite  et  V anguille;  et  la  menuaille  ,  savoir  :  le  mat 
nierj  la  barbotte^  le  goujon  ^  le  véron^  le  gardon ,  Vable,  etc.  Ces 
4emiers  ne  servent  qu'à  nourrir  les  autres ,  ou  à  être  vendus 
sur  les  lieux.  On  ne  les  transporte  dans  les  villes  qu'aotast 
qu'on  çst.à  leur  proximité. 

On  trouve  à  l'article  de  chacun  de  ces  poissons ,  les  notions 
que'  l'expérience  a  indiquées  comme  les  meilleures ,  tant  sas 
leur  nature  intrinsèque  que  sur  le  mode  de  conduite  quils 
exigent. 

Mais  de  toutes  ces  espèces ,  la  carpe  est  celle  qui  doit  être 

{ préférée  ,  parce  que  c'est  celle  qui  multiplie  le  plus»  qui croH 
e  plus  promptement ,  et  qui  est  la  plus  vivace.  C'est  princi- 
palement pour  elle  qu'on  construit  les  étangs  dans  la  majeure 
partie  de  l'Europe.  V,  au  mot  Carpe. 

On  appelle  aloin ,  feuille  oa  fretin ,  les  jeunes  carpes ,  tan- 
ches ,  brochets,  etc.>  trop  petits  pour  être  vendus ,  et  dont  on 
se  sert  pour  repeupler  les  étangs. 

*  Les  propriétaires  un  peu  entendus  ont ,  à  côté  de  leur  grand 
étang ,  un  ou  deTix  autres  plus  petits ,  destinés  uniquement 
à  la  reproduction  des  espèces  ;  là,  il  n'y  a  qu'un  petit  nombre 
xle  gros  poissons ,  et  on  y  dépose  tout  l'alvin  du  grand  étang 
au  moment  de  la  pêche.  II  est  extrêmement  avantageux  qa<^ 
ce  petit  étang  soit  à  la  queue  du  grand  :  premièrement,  parce 
qu'il  reçoit  les  terres  et  les  immondices  que  les  eaux  entraî- 
nent; et  qu'elles  en  sont  plus  aisément  enlevées;  seconde- 
ment, parce  que  le  jeune  poisson  qui  s'en  échappe  tombe 
dans  le  grand  ;  troisièmement ,  parce  qu'il  sert  de  contre-di- 
gue ,  et  qu'il  empêche  le- poisson  du  grand  de  remonter  Je  cou- 
rant ,  efrde  s'exposer  à  être  volé  ou  mangé  par  les  animaux 
ichthyophages. 

Par  la  méthode  ordinaire  ,  on  ne  met  que  de  l'alvin  dans 
un  étang  nouvellement  péché;  et  comme  cet  alvin ne  produit 


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ETA  5o5 

rien  la  première  année  et  fort  peu  la  seconde  ,  il  en  résulte 
qu'il  ne  peuple  pas ,  et  que  s^il  y  a  beaucoup  de  brochets ,  le 
nombre  des  carpes  diminuera  au  lien  d'augmenter;  tandis 
que  quand  on  a  de  Talvin  dans  un  petit  étang  ,  qu'on  peut 
pécher  chaque  année,  on  sait  ce  qu'on  met  dans  le  grandit 
ce  qu'on  doit  y  trouver  au  moment  de  la  pêche» 

Il  est  impossible  d'établir  une  loi  générale  pour  Tempois*- 
sonnement  et  la  pèche  des  étangs ,  m  de  fixer  exactement  ta 
quantité  d'alvin  ou  de  mères  qui  doivent  y  être  mises  ;  cela 
dépend  de  l'étendue  de  l'étanfi^  et  de  la  plus  ou  moins  grande 
quantité  de  nourriture  qu'il  peut  foi:^ir  aux  poissons  :  on 
calcule  cependant  que  cinq  cents  alvins  suffisent  par  arpent. 

Dans  quelque^  parties  àe  l'Allemagne ,  où  l'exploitation 
.  des  étangs  est  plus  éclairée  qu'en  France  ^  on  fait  passer  l'alvin 
par  deux  étangs  différens  avant  d'arriver  à  celui  où  il  doit 
être  péché  ;  mais  alors  on  ne  le  laisse  qu'une  année  dans 
l'étang^  ou, mieux  le  réservoir  destiné  à  la  reprodaction. 
Tout  celui  qui  naît  dans  le  second  et  dans  le  troisième;étang  , 
est  abandonné  aux  perches  et  aux  brochets  qui  les  peuplent , 
ei)  concurrence  avec  les  carpes  déjà  hors  de  leurs  atteintes. 
On  senties  avantages  nombreux  qui  résultent  de  cette  mé- 
thpde. 

Les  étangs  ont  besofn  d'une  surveillance  continuelle  ; 
1^9  pour  empêcher  Teau  de  faire  des  percées  à  l^T  digue  ; 
2,^  pour  parer  aux  inconvéniens  des  grandes  crues  et  d^s 
assecs  ;  3.<*  pour  empêcher  que  le  poisson  ne  périsse  sous  la 
glace  pendant  l'hiver ,  soit  par  défaut  d'eau,  soit  par  défaut 
d'air ,  etc.  ;  4-*^  pour  empêcher  les  quadrupèdes*et  les  oiseaux 
de  détruire  le  poisson  ;  mais  cette  surveillance  entraîne  peu 
4e  dépense ,  et  peut  être  exercée  par  le  garde  chargé  de  s'op- 
poser  aux  vols. 

Les  étangs  peu  profonds ,  boueux  et  garnis  d'une  grande 
quantité  de  plantes  aquatiques  ,  exigent  surtout  une  attention 
suivie ,  parce  que  leurs  eaux  sont  dans  le. cas  de  se  corrompre 
pendant  les  grandes  chaleurs  de  l'été,  et  qu'on  peut  perdre  par 
conséquent  tout  leur  poisson.  Pendant  l'hiver,  lorsqu'ils  sont 
couverts  déglace,  ils  sont  aussiy  plus  que  les  autres,  exposés  à  le 
perdre,  par  l'effet  des  gaz  qui  se  dégagent  et  vicient  l'air  qui 
est  entre  l'eau  et  la  glace  ,  ainsi  que  r  a  prouvé  Varennes  de 
Femiie.  Il  n'y  a  qu'un  nioyen  d'empêcher  ces  effets  ;  c'çst , 
on>  de  faire  des  trous  dans  la  glace  pour  donner  issue  à  cet 
air  vicié,  ou  de  tirer,  avec  de  grands  râteaux,  à  la  fin  de 
L'automne,  le  plus  possible  de  détritus  des  plantes  de  l'étang, 
et  de  les  accumuler  loin  des  bords.  On  sera  presque  partout 
dédommagé  des  frais  de  cette  utile  opération  ,  par  la  quan- 
tité de  fumier  qu'elle  procurera.  (1^.  à  l'article  Potamot.) 


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5o4  ETA 

Mais  cependant  il  ne  faut  pas  croire  qn^il  soit  bon  de  pri-- 


▼er ,  par  des  nettoyages  complets ,  les  étangs  de  la  totalité 
des  plantes  qui  y  croissent  ;  si  l'excès  est  nuisible ,  la  priva- 
tion Test  aussi.  Ces  plantes  procurent  aux  poissons ,  pendant 
le  printemps  ,  des  facilités  pour  jeter  leur  frai;  en  été ,  une 
ombre  salutaire  et  des  myriades  d'insectes  ;  de  plus ,  plu^ 
6ieiA^  espèces ,  principalement  la  carpe ,  mangent  les  jeunes 

Îousses ,  les  graines  et  les  détritus  de  tontes  leurs  parties, 
lusieurs  physiologistes  prétendent  même  que  les  poissons 
qui  viennent  de  naftre ,  vivent  en  grande  partie  de  la  noiatière 
extractive  ,  qui  résulte  de  la  décomposition  de  ces  plantes. 
Quelques  naturalistes  ,  et  principalement  Bloch ,  vont  en- 
core plus  loin  ;  ils  pensent  qu'il  ^ut  semer  quelques  espèces 
de  plantes ,  parmi  lesquelles  la  Naïade  mérite  la  préférence, 
parce  que  les  carpes  en  aiment  beaucoup  les  feuilles  et  les 
graines.  11  cite  les  étangs  de  Schiegel ,  qui  en  contiennent 
Eeaucoup ,  et  où  les  carpes  riennent  plus  grosses  que  dans 
d'autres  où  il  n'y  en  a  point. 

Il  n'est  avantageux  à  un  propriétaire  de  transformer  un 
terrain  en  étang ,  que  lorsqu'il  est  de  très-mauvaise  nature, 
et  qu'il  se  réserve  la  faculté  de  le  cultiver  en  blé  auboutd'uo 
certain  nombre  d'années ,  pour  y  remettre  l'eau  de  noureau, 
lorsqu'après  plusieurs  récoltes  le  M  commence  à  s'épuiser  : 
aussi  vOit-on  très-rarement  des  étangs  entre  les  mains  des 
particuliers  peu  fortunés,  dans  les  pays  fertiles. 

Dans  certaines  contrées  de  la  France ,  principalement  dans 
la  Sologne ,  le  Forez  et  la  Bresse ,  pays  plats  et  argileux,  ib 
sont  si  niûltipliés ,  qu'ils  causent  annuellement  des  knaladies 
contagiduses  qui  enlèvent  une  grande  quantité  d'habit^ms. 
Là,  comme  le  terrain  est  ingrat ,  et  que  l'exportation  do 

Îoisson  est  peu  coûteuse ,  à  raison  de  la  proximité  de  la 
lOire  et  de  la  Saône  ,  il  est  avantageux  à  tout  le  monde  d'a- 
voir des  étangs  :  aussi  faut-il  des  lois  coërcitives  pour  em- 
pêcher que  le  nombre  i^'en  soit  annuellement  augmenté.  On 
a  fréqtiemment  sollicité  l'exécution  sévère  de  ces  lois ,  pour 
le  bien  des  malheureux  habitans  de  ces  contrées  ;  mab  l'in- 
térêt du  petit  nombre  l'a  toujours  emporté  sur  celui  de  la 
masse. 

Les  étangs  se  pèchent  généralement  la  troisième  ou  la  qua- 
trième année  ;  il  y  a  de  la  perte  à  les  pêcher  plus  tAt  ou  plus 
tard ,  par  les  raisons  qu'on  peut  voir  au  mot  PoissoK.  Pour 
faire  cette  opération ,  on  lève  la  bonde ,  sur  le  trou  de  la- 
quelle on  place  un  filet  ou  une  claie.  L'eau  s'écoule  ,  et  le 
poisson  la  suit  jusqu'à  ce  qu'il  soit  arrivé  dans  la  poêle ,  où  il 
^'accumule ,  et  où  cm  le  prend  avec  àe&  trubles  ou  autres 
èleis  ,  ou  même  ^des  paniers.  On  met  à  part  les  différentes 


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ETE  So5 

espèces  et  grossetirs  ^  pour  lès  livrer  aux  marchands,  et  on 
resserre  les  petits,  comme  on  l'a  déjà  dit  pour  Falvinage.G'est 
ainsi  qne  Thomme  ,  par  son  industrie ,  est  parvenu  à  rendre 
domestiques  des  êtres  que  la  nature  sembloit  avoir  éloignés 
de  lui  par  une  organisation  fort  différente  de  la  sienne  ,  et 
surtjôut  une  habitation  où  il  ne  peut  pénétrer  que  très-ins- 
tantanément, (b.) 

ETBAER.  C'est ,  en  Danemarck,  la  Parisette  ,  Pâtis 
^uadn/àUa^  L.  (£K.) 

ÉTÉ.  r.  Saison,  (pat.) 

ÉTÉ.  Ndm  d'une  petite  perruche  du  grésil.  Vi  Perruche  , 
article  Perroquet,  (v.) 

E  -  TEEANE.  Suivant  Parkinson ,  les  habitans  d'O- 
tiiaïti  nomment  ainsi  te^  fleurs  durGARDSi^XA  florida  ,  plante 
cultivée  dans  toute  l'Inde,  (ln.) 

ETEIGNOlR,  On  donne  ce  nom  à  des  Agarics, 
dont  le  chapeau  est  extrêmement   conique,  (b.) 

Eteîgnôir  blanc  de  NtiGE.  Petit  AoARic  ,  d'un  blanc  de 
neige ,  dont  Iç  chapeau  est  fort  long  et  peu  lai^e. 

Eteignoir  brun.  Autre  petit  Agaric  de  même  forme  que 
le  précédent ,  et  dont  la  couleur  est  brune  en  dessus  et  fauve 
en  dessous. 

ETErcNOiR  (petit)  ou  Surmoussb.  Agaric  encore  plus 
petit  et  de  même  forme  que  les  précédens ,  qui  croît  sur  la 
mousse  qilû  d^altère,  et  dont  la  ciraleur  est  d'un  roux  clair  uni- 
forme. 

Ces  trois  champignons  croissent  aux  environs  de  Paris , 
et  ne  soirt  point  dangereux.  Paulet  les  a  figurés  pL  122  de 
son  Traité  sur  les  plantes  de  cette  famille,  (b.) 

Eteignôir  bore  a  tige  brune  (petit).  Agaric  qui  croit,  en 
automne ,  dans  les  bois  aux  environs  de  Paris ,  et  qui  ne  pa- 
roît  pas  dangereux.  On  le  reconnoît  à  son  chapeau  très-cor 
nique  de  couleur  fabve,  foncée  et  dorée  en  dessus,  avec  un 
mamelon  central ,  et  à  ses  lames  rousses.  Paulet  l'a  figuré 
)i.  117  ,  dé  son  Traité  des  Champignons,  (b.) 
.  Eteïônoir'  à  l'encKE  (grand).  Agaric  à  chapeau  très- 
)omque  <9  à'ihoTà  blanc ^  qui,  en  croissant,  devient  rouit 
:t  rayé  de  brun  en  dessus  et  noir  en  dessous  ,  toujours  res- 
ant  saHpoudré  d'une  poussière  blanche.  On  le  trouve  ,  en 
lutomne  9  dans  les  bois  des  environs  de  Paris.  Quoiqu'il  se 
onde  en  «liqueur  noire ,  il  ne  paroit  pas  être  nuisible  ;  mais 
ien  n^engage  à  le  manger.  Paulet  l'a  figuré  pi.  ia4  de  son 
Vaité  des  Champignons,  (b.)  \ 

ET£iGNOtRS  SECS.  Famille  de  champignons ,  établie  par 


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7 


i 


5o4  ETA 

Mais 


ver    „JT"^*"*''"«fa«t  pas  croire  qu'il'  ^^,,, 

▼er ,  par  des  nettoyages  complets .  les  ëir  ^         iractére 
des  pfantes  qui  y  Joifsent  ;  S  l&ès  e-Ti'        "  "^^il 
;.on  l'est  aussi,  des  plantes  procurent /¥  .arpéd.c,le 

le  printemps ,  des  facilités  Lur  S^  iïONTAGNE . 

ombre  salutaire  et  des  myrSdS'W  ^  Tir^M  C  « 

*''**  «''Pt"»' principalement  bv//  ^Nom  BOi«.  J^ 

pousses ,  les  graines  et  les  déf  //    -        ient  appelés  Ht» 
i-losieurs  physiologistes  prêt.    ■-      '  ,  _. 

qui  viennent  de  naître ,  viveD/>  /         W    FeaMim.  P^^tt^'  »^ 

par?eîï?îc^^^^^^  ^^^-  C'est  une  planté  vivace,  àoiAh 

graines.  11  dte  les'^^'  f^*  ''ï'"''*'^^''n  ""^TtVesfécrel^ 
beaucoup ,  et  où    ^''*'''  ^""^  "*^"'''  "ï"  ''"'^*  '^f.      ^  r  NABBAtt 
}  d'autres  où  i^f  ^>rnement ,  dans  les  jardins.  V.  G^^^ 

:  terrabeï  5^^^?' N<>n^  ^««-^f  «  ^''^*'*r!;^^rTK 

et  qu'il  se  r    /flammées  remarquables  par  la  «f  f  J^j^e^ 

:î  certain  nr    /$<*?«  rameaux  de  leur  panicule  ,  d  ont  le  diui« 

■  lorsqu'à^     ^cnt ,  sous  le  nez ,  excite  l'élemaernent  (i^^'J 

.\  aussi  v      /^NCHIS.  Les  anciens  Egyptiens  donnoientce 

!  partie        ifùiante  aquatique  que  Dioscoride  appelle  PotaMOCbî^' 

'  ^'       /iS^^*  paroît  être  un  Epi  %'eau.  (ln.) 

I  "'  ""        ^TEULLE.  Nom  du  CbAtJME,  en  Picardie,  (&) 

I  £THER.  Fluide  très-subtil ,  qu'on  suppose  r^P*"j^ 

[  ^^t  l'univers  ,  mais  dont  l'iexistence  a  été  plntôt  presm^ 

que  prouvée*  On  s'en  est  servi  successivement  pour      | 

pliquer  le  mouvement  des  planètes,  des  comètes,  et i^^     J 

g^aiités  de  leurs  marches.  Quelques  physiciens  l'*"*P ,  *, 

encore  pour  expliquer  les  phénomènes  optiques  J''??^ 

rologiques  dont  ils  ne  peuvent  deviner  la  cause,  l*  "* 

F{ue  les  mouvemens  des  astres  n'indiquent  absolfliD^''*    ^ 

['espace  aucune  matière  résistante  ;  et  en  conséipe^ce» 

l'y  a  rien  qui  prouve  l'existence  de  ce  prête  ndn  étber  (*  ^r 

ETHER  MINÉRAL  FOSSILE.   Nbm  donn/ijjlj 

juelqnes  ouvrages ,  au»  naphte  ou  bitume  liqnMe  \iVB»^^ 

V.  BiTUBfE.  (LUC.)  '  ^ 

ETHERIE,  E^r/fl.  Nouveau  genre  de  coquiUe^^*** 
;t  figuré  par  Lamarck  dans  le  n.«  5o  des  Annales  do  W"' 
éjim.  Ses  caractères  sont  :  coquille  bivalve,  in^î»'^'^' 
rrégulière  ,  adhérente  ,  à  crochets  courts  ,  enfoncés  ^ 
>ase  des  valves ,  et  dirigés  de|  côté  ;  charnière  sanfAf  ' 
leux  impressions  miisciuaires ,  séparées  e^  Uicralcs;  «{*'| 


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E  T  O  5o7 

^  "Prieur ,  enveloppant  une  eoUerette  oblongue , 

y'^  ^rs  par  une  fissure  recourbée. 

^^2    ^  '•oche  infiniment  des  Gaates.  Il  renferme 

</^^  s,  très'brillantes  en  dedans  ,proba- 

'^<^^^  'lonner  des  perles,  et  originaires  de 

'^'   \    '.^.  <^rànde  a  près  :d'un  pied  de  dia- 

•  '. .  %  *V  ^ir     *  ^*  P*^*  ^"^  Grèbe,  (v.) 

\  '^  ■  %-    V  ^i  le  nom  d'une  coquille  univalve , 

."^  *'K*^  mono  ,  Linn.  (desm.) 

-V  '»'  .i'IAL  NATIF.  C'est  un  des  noms  du 

mot.  (I.UC) 
.1   de    Dioscoride.    Synonyme    présumé    du 
.  Théophraste)  qui  désigne  y  ditK>n,  notre  Grande 
,  Cordum  maailatum  ^  L.  (ln.) 
x'flULlE  ,  E^uUa.  Genre  de  plantes  de  la  syngénésie 
.â)lygamie  égale  ,  et  de  la  famille  des  çorymbif^res,  qui  oîr 
m  pour  caractères  :  un  calice  commun ,    arrondi ,  le  plus 
^^  souvent  imbriqué  de  folioles  nombreuses  et  inégales,  et  des 
^  fleurons ,  tous  hermaphrodites ,    infundibuliformes ,    quin^ 
'  quéfides ,  posés  sur  un  réceptacle  nu  et  convexe ,  et  produi- 
sant des  semences  dépourvues  d'aigrettes. 
Ce  genre  contient  sept  espèces  qui  croissent  dans  les  Indes 
i  et  en  Afrique ,   et  dont  les  feuilles  sont  le  plus  souvent  al* 
ternes  ,  et  les  fleurs  terminales  ou  latérales.  La  plupart  sont 
annuelles  ,   et  aucune  n'est  remarquable.  Forskaël  les  a 
mentionnées  sous  le  nom  de  Kâhirie.  (b.) 

ETHUSE.  (  V.  iErausE.)  Ce  genre  d'ombellifère  est  le 
cympium  de  Rîvîn,  et  Je  vepferia  d'Heister.  (ln.) 

ETIEPE.  On  appelle  ainsi  les  Stipes  dans  quelques 
lieux,  (b.) 
ETITE.  r.  AETHITE.  (PAT.) 

ETINCELANT.  Nom  d'une  variété  del'CEiLLET.  (ln.) 
ETIOLE.  V.  Etiolemeot  ,  ci-après. 
ETIOLEMENT ,  ÉTIOLÉ.  Le  premier  rtiot  exprime^ 
l'altération  qu'éprouvent  les  plantes ,  privées  de  la  quantité 
d'air  ou  de  lumière  dont  elles  ont  besoin  pour  végéter.  Elles 
sont  étiolées  qqand  elles  s'élèvent  et  s'allongent  beaucoup  sans 
prendre  de  grosseur ,   et  qu'elles  sont  moins  colorées  que 
leurs  semblables.  V.  les  articles  Arbre  et  Plante,  (d.) 
ETIQUE-AIGRETTE.  C'est  \e  Stipa  peanala,  (lis.) 
ETOILE.  (Om/iA.).  Oiseau  inconnu  de    la  Côte-d'Or, 
de  la  grandeur  d'un  merle ,  à  plumage  blanc  ,  noir  et  jaune  , 
i  bec  assez  long  ,  et  à  voix  forte,  (yv) 
ETOILE  DU  BERGER.  C'est  le  Fluteau  en  étoile. 

(B.) 


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So8  E  T  O 

ETOILE  DE  BETHLÉEM.  Nom  frigaire  «e  rOwn- 

THDGALE  PTRAMJDAI..  (B.) 

ETOILE  BLANCHE.  G'«st  an  Osbithogaix  ,  <hmL 
wnheUatutn,  (l«N.) 

ETOILE  A  BOUCLE  colite).  E^ce  de  Vese- 
loap  étoilée,  foe  VmixX  a  figivée  pL  aoa  de  sod  Tr^té  dct 
Champînions.  (b.) 

ETOILE  D'EAU.  C'est  le  CABmûciœ.  (b.) 

ETOILE  DES  BOIS.  Nom  Vnlsaire  de  la  S>iEixAin 

ETOILE  GRISE.  Agaric  à  chapeau  gria  en  dessos  rt 
en  dessous,  comme  étoile  par  les  gcr^m^s  d^une  surpeat 
iinc  <pii  s'éraiUe ,  à  pédicule  blanc  reconrert  par  les  lame». 
On  le  troirre  en  automne ,  dans  les  boîs  des  environs  de  Pa- 
ris. Paulet  l'a  figwé  pi.  84  de  son  Traité  des  ChanmiçiOii. 
Il  n'incommode  paft  les  animaux  qui  le  mangent,  (b.  J 

ETOILE  JAtJNE.  Cest  le  nom  doimé  à  VOnùàiapk 
jaune,  (lk.) 

ETOILE  DU  MATIN.  Cest  le  LlsEROHifiL  (ûhwiWr 
ml) ,  dont  les  fleurs  s'épanouissent  le  matin,  (lu.)        ' 

ETOILE  DEMER.  V.  au  mot  AstÉRîE. 

On  appelle  aussi  étoile  de  merpànfiée^  tantôt  des  articri^ 
lions  d'ENCRiNES  à  angles  rentrans ,  tantôt  des  MABaÉFOiE», 
tantôt  une  coquille  du  genre  Sabot,  (b.) 

ETOILE  PLANTE.  Nom  qu'on  donne,  à  Caycnne^àu 

QUAMOCUTE  A  FLEtJHS  ROUGES.  (B.) 

ETOILE  PQI4AIRE.  On  donne  ce  nom  à  VéudU  ^ 
termine  la  queue  de  la  petite  Ourse,  quin^est  éloignée  du  pôle 
boréal  du  ciel  que  de  deux  degrés ,  de  sorte  que  pendant  qse 
toutes  les  autres  étoÙes  semblent  tourner  autour  de  ce  poinl, 
elle  paroft  elle-même  knmobile.  ^        ^^ 

Ayant  rinvention  de  la  boussole,  cette  «foâfequi  est  bril- 
lante ,  et  de  la  secondé  grandeur,  étoit  le  guide  àts  nafip- 
B  sert  encore  aujourd'hui  i  prendre  la  hauteur  m. 


teurs  ;  elle 

pôle ,  ou  de  la  latitude.  . 

Il  est  facile  de  trouver  VêtoUe  polaire  :  tout  k  monde  cow» 
les  sept  belles  éloiles  situées  du  côté  du  nord;  c'est  la  graw 
Ourse ,  qu'on  nomme  vulgairement  le  chariot  de  Doffid.  11  baX 
imaginer  une  ligne  qui  passe  par  les  deta  àoâes  qui  formel* 
la  partie  postérieiire  an  chariot:  ceUe  ligne  prolongée ,  ^ 
rencontrer  ïàoHe  hrtOantk  qui  esxVétmle  polaire,  (pat.) 

ETOILE  POLAIRE.  Ce  nom  a  été  donné  à  I'Agaik: 
ÉQUESTRE  de  Linnaeus.  (b.) 

ETOILE  QUI  FILE.  T.  Etoile  tombaitt».  (^at) 

ETOILE  TOMBANTE  ou  ETOILE  QUI  FILt 


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Ê  T  Ô  5o9 

M^^téof e  lammenx  qui  a  l'apparence  d'une  étoile,  et  qui  tra- 
verse avec  rapidité  la  partie  supérieure  de  ratmosphère. 

Ces  météores  sont  beaucoup  plus  fréquens  et  plus  briUans 
dans  les  soirées  des  jours  les  plus  chauds  de  Tété  que  dans 
toat  autre  temps ,  et  se  manifestent  surtout  une  heure  ou  deut 
après  le  coucher  du  soleil.^ 

LiS  cause  de  ce  phénomène  est  encore  très-peu  connue. 
Quelques  physiciens,  et  notamment  le  Père  Beccaria,  Tattrl- 
baent  à  l'électricité  ;  celui-ci ,  pour  le  prouver ,  rapporte  le 
&i%  suivant  :  il  étoît  assis  en  plein  air  avec  un  de  ses  amis, 
une  heure  après  le  coucher  du  soleil  ;  une  de  ces  étoiles  diri- 
gea vers  eux  sa  chute  :  elle  paroissoit  grossir  à  mesure  qu'elle 
approchoit ,  et  disparut  à  peu  de  distance  ;  ils  se  trouvèrent 
adors ,  ainsi  que  les  objets  voisins ,  couverts  d^une  lumière  lé- 
g^e  et  difitise ,  çans  explosion  ni  commotion  d* aucune  es- 
pèce» 

Mais  ce  fait  sembleroit  prouver  que  ces  étoiles  sont  un  sim- 
ple phosphore ,  plutôt  qu^nn  phénomène  électrique.  Elles  ne 
sont  ni  subites  comme  rexplosion  de  la  foudre,  ni  continues 
comme  les  eflhiences  électriques  qui  forment  les  aurores  bo- 
réales. 

Leur  direction  n'est  point  l'effet  du  hasard  ;  j'en  ai  obaervé 
on  très-grand  nombre ,  et  j'ai  constamment  vu  qu'elles  sui- 
voient  à  très-peu  de  chose  près  la  même  direction  que  le  vent 
régnant ,  quoique  pour  l'ordinaire  il  fiit  assez  foible  dans  le 
temps  où  elles  étoient  les  plus  fréquentes  ;  et  fai  remarqué 
que  sur  cent  il  y  en  a  plus  de  80  dont  la  marche  étoit  dirigée 
à  peu  près  du  nord  au  sud.  Sur  plusieurs  centaines ,  je  n'en 
ai  vu  qu'une  seule  se  diriger  du  sud  au  nord  ;  sa  marche 
étoit  assez  lente  et  serpentante,  et  elle  ne  parcourut  que  quel- 
ques degrés. 

Si  ce  phénomèpe  étoit  un  effet  de  l'électricité,  il  devroit, 
être  singulièrement  fréquent  dans  les  régions  septentrionales^ 
où ,  pendant  l'hiver  surtout ,  elle  est  d'une  telle  activité ,  qu'où 
ne  sauroit  toucher  un  chat  sans  le  faire  crier ,  par  la  multi- 
tude et  la  force  des  étincelles  qui  partent  de  son  corps.  Ce- 
pendant je  ne  me  rappelle  pas  d'avoir  vu ,  pendant  les  huit 
années  que  j'ai  passées  en  Sibérie ,  une  seule  de  ces  àoiles 
dans  les  nuits  d'hiver,  qui  sont  parfaitement  sereines;  à  la 
vérité ,  j'ai  vu  des  bandes  blanches  et  lumineuses  qui  occu- 
poient,  toujours  en  ligne  droite  ,  jusqu'à  4-o  degrés  et  plus  eu 
longueur ,  sur  3  ou  4  en  largeur  ;  elles  étoient  parfaitement 
immobiles ,  sans  affecter  aucune  direction  déterminée ,  ,et; 
leur  durée  étoit  assez  longue  ;  quelquefois  d'une  demi-heure 
et  plus.  Je  pense  que  la  matière  lumineuse  de  ces  bandes  es^""' 
la  mâme  que  celle  des  étoiles  tombanUs ,  et  qu'elle  est  enfiam- 


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Sio        .  E  t  O 

itiée  par  le  flaîde  électrique;  mais  les  phéooniiaes  qu'elle 
présente  elle-même ,  me  paroissent  totalement  différens  de 
ceux  de  Télectricité. 

Un  savant  d'Allemagne  a  dernièrement  attribué  une  ori- 
gine bien  extraordinaire  aux  étoiles  tombantes  :  il  suppose  que 
ce  sont  des  masses  ferrugineuses,  qui  viennent  àesT^îons  cé^ 
lestes  sur  notre  globe  ,  et  qui  s'enflamment  en  traversant  dbtre 
atmosphère  \  et  il  cite ,  à  cette  occasion ,  un  grand  nombre 
de  pareilles  masses  bien  certainement  tombées  du  ciel ,  as 
on  en  conserve ,  dans  plusieurs  collections  célèbres,  des 
échantillons ,  accompagnés  de  certificats  en  due  Corme. 

Cette  opinion  à  été  émise  à  l'occasion  de  la  fameuse  masse 
de  fer  trouvée  en  Sibérie  sur  le  haut  d'une  montagne,  et  que 
les  Tartares  du  voisinage  croyoient  aussi  venue  du  ciel.  V,  la 
Bibtiot.  brit,  ^  n,^  12a.  r 

Mais  j'ai  fait  voir  que  cette  masse  de  fer ,  de  iS  od  16  qui»-' 
taux,  qui  est  parfaitement  malléable,  quoique  toute  parsemée 
de  globules  vitreux,  provenoit  d'un  filon  considérable  de  mine 
de  fer  noir  et  attirable  à  l'aimant ,  qui  se  montre  à  la  crête 
même  de  la  montagne.  Une  portion  de  ce  filon ,  qui  se  troii- 
voit  isolée  par  des  veines  de  quarz ,  a  été  frappée  de  la  foudre 
et  fondue  :  voilà  tout  ce  qu'elle  a  de  commun  avec  les  régions 
célestes.  V,  le  n.®  i^o  du  même  journal^  où  j'ai  rapporté  di- 
verses observations  sur  les  étoiles  tombantes. 

Au  reste ,  te  n'est  pas  d^aujourd'hui  qu'on  a  prétendu  qu'il 
descendoit  du  ciel  des  masses  de  fer  :  le  fameux  Albert-le- 
Grand  parle  d'une  masse  de,  fer  de  cent  livres  qui  étoit  tom- 
bée par  un  temps  de  pluie. 

Pétermann  est  encore  plus  merveilleux  ;  car  il  parle  d'une 
masse  de  fer  de  16  pieds  de  long  sur  i5  de  large ,  et  2  d'épais- 
seur ,  ce  qui  fait  ^oo  pieds  cubes ,  laquelle  lomba  du  ciel  au 
milieu  d^une  épouvantable  grêle  de  pierres  :  elle  pesoit ,  sui- 
vant Pétermann,  4.S  milliers  (^Bêcher,  Suppl.  in  Phys.  subt  cap. 
3)  ;  mais  apparemment  que  cette  masse  étoit  extraordinaire- 
ment  poreuse  ;  car  le  fer  fondu  ordinaire  pèse  environ  5o4> 
livres  le  pied  cube  ;  ce  qui  donneroit  2^2  milliers ,  au  lieu  de 
48 ,  pour  le  poids  de  ce  fragment  de  planète. 

Un  des  faits  les  plus  embarrassans  dans  le  phénomène  des 
étoiles  tombantes^  c'est  leur  iparche  en  ligne  droite,  dans  une 
étendue  quelquefois  de  5o  degrésf  Si  elles  étoient  l'effet  d'une 
suite  d'explosions  électriques,  leur  marche  seroît  remplie  de 
crochets  comme  celle  des  éclairs.  Si  c'étoit  une  combustion 
successive  de  molécules  inflammables,  cette  marche  seroît 
curviligne ,  comme  celle  des  bluettes  d'un  papier  brûlé. 

On  ne  sauroit  douter  que  la  plupart  des  phénomènes  at- 
mosphériques ne  soient  des  effets  chimiques  résultant  des 


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E  T  O  Su 

Mélinges  et  de  la  rëaclion  d'une  muIUiade  de  gaï  difféf  ens« 
Or  9  j'ai  souvent  observé ,  dans  les  mélanges  chimiques  des 
laboratoires,  que  dans  les  réactions  les  moins  tumultueuses  ^ 
l*on  voit  dés  globules  d'une  petitesse  extrême  parcourir  en 
ligne  droite  le  liquide  ,  avec  «me  rapidité  surprenante  ,  tota- 
lement étrangère  à  l'attraction  des  parois  du  vase  ;  et  il  me 
parott  probable  que  ce  sont  de  semblables  globules ,  doués 
d^une  activité  particulière ,  et  formés  d'une  matière  très-com- 
bustible ,  qui,  dans  leur  rapide  mouvement,  sont  enflammés 
par  la  rencontre  du  fluide  électrique,  et  qui  produisent  le 
phénomène  des  étoiles  iomhantes. 

Un  de  ces  phénomènes  vient  de  se  montrer  cette  année 
(i8oa)  d'une  manière  bien  brillante  et  dans  une  circons- 
tance remarquable.  Le  i5  août,  il  va  eu  à  Paris  plusieurs 
feux  d'artifice.  Celui  du  Pont-Neuf,  qui  est  parti  le  der- 
nier, ne  consistoit  que  dans  une  girande^  qui  a  été  d'un 
très -grand  effet,  mais  qui  n'a  duré  qu'une  minute.  Pen- 
dant qu'un  peuple  innombrable  attendoit  vainement  la  suite 
de  ce  beau  début,  il  a  paru  tout  à  coup  dans  les  airs  un 
globe  de  feu  dont  la  lumière  étoit  blanche  et  éclatante  comme 
celle  des  étoiles  d'artifice,  mais  dont  le  volume  étoit  deux  ou 
trois  fois  plus  considérable  ;  sa  marche  n' étoit  pas  plus  rapide 
que  celle  d'une  fusée ,  et  il  a  parcouru  précisément  du  nord 
du  sud ,  une  portion  du  ciel  d'environ  3o  i  35  degrés.  Lors- 
qu'il a  été  au-dessus  du  Pont  des  Tuileries,  il  s'est  divisé  en 
plusieurs  éclats  également  briUans,  qui  ont  eux-mêmes  che- 
miné pendant  quelque  temps  dans  la  même  direction.  Plu-^ 
sieurs  personnes  ont  dit  qu'il  y  avoit  eu  explosion  dans  le 
moment  de  la  division  du  globe ,  mais  je  ne  m'en  suis  pas 
aperça^  quoique  j'aie  eu  par  hasard  les  yeux  dirigés  vers  la 
partie  du  ciel.où  s'est  montré  le  phénomène,  et  que  je  l'aie 
observé  jusqu'à  sa  disparition. 

On  croyoit  autrefois ,  et  quelques  savans  modernes  disent 
encore  qu'il  tombe  des  pierres  et  desmasses  de  matière  ferrugi- 
neuse avec  les  météores  de  cette  espèce.  F.Globe  de  fed.(pat.) 
J'ajoute  Ici,  à  la  suite  du  doute  de  M.  Patrin ,  que  la  chute 
d'aérolithes  est  aujourd'hui  un  phénomène  parfaitement  cons- 
taté. Nous  connoîtrions  plus  de  choses  dans  les  phénomènes 
de  la  nature  si  les  savans  étudioient  et  vérifioient  les  tradi- 
lions  populaires,  au  lieu  de  les  mépriser  ;  car  mépriser  n'est 
pas  juger,  (biot.) 
ETOILE.  Nom  d'un  Butor  d'Amérique.  V.  Héron,  (v.) 
ETOILÉE.  Raie  qui  n'est  qu'une  variété  du  miraUu  (B.) 
ETOILES.  Corps  célestes  lumineux  par  eux-mêmes,  et 
qui  sont  probablement  de  la  mêiDe  nature  que  le  soleil.  Ou 
les  nomme  étoiles  fioc-es ,  pour  les  distinguer  Aes  planètes  e\^e$. 


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5x4  E  T  0 

comètes^  qtû  sont  aussi  des  corps  célesites^  mab  qui  reçoivem 
leur  lumière  du  soleil,  et  qui  se  meurent  autour  de  lui.  Les 
étoiles  fixes ,  au  contraire,  n'ont,  en  général,  aucun  mouve- 
ment sensible  ^  la  yue  simple ,  ce  qui  fait  que  les  groiqtfi 
d'étoiles  appelés^  constellations,  présentent  a«;qeard'hai  k 
même  arrangement  que  dans  les  temps  les  plus  reculés. 

Le  nombre  des  étoiles  visibles  à  l'œil  nu,  n'est  que  it 
mille  et  qnelques--anes  :  Ptolémée  en  a  compté  1022  ;  au 
avec  le  secours  des  lunettes ,  on  en  détourre  uù  nombre  pn- 
digie«cE.  ^        .     ' 

Avec  une  simple  lunette  de  sept  pieds  et  demi  ,  on  peot, 
Suivant  Detalande,  en  aperceroir  80  mille  ;  et  si  Ton  en)ige 
d'après  celles  que  Herschel  a  observées  dans  vat  espace  de 
quelques  degrés,  avec  son  télescope  de  20  pieds,  il  y  en  ai- 
roit  dans  tout  le  ciel  jS  millions,  qui  seroient  visibles  avec  le 
même  instrument ,  en  supposant  que  toutes  les  parties  èi 
ciel  fussent  également  peuplées  d'étoiles. 

La  dislance  qui  nous  sépare  de  ces  astres  n'eat  pas  micm 
prodigieuse  que  leufr  multitude.  Leur  éloignement  est  si  gpraa^ 
que  la  parallaxe  annuelle  est  abat^mnent  inappréciable  :  ce 
qui  fait  conclure  aux  astronomas,  ^ue  cette  ^staiBce  doit  être 
au  moins  deux  cent  mille  CdIs  phis  considérable  que  celle  da 
iloleil  à  la  terré. 

La  lumière  qui  emploie  8'  1^*'  pour  venir  à^  soleil  jusqu'il 
nous ,  doit  mettre  au  moins  trois  ans  pour  franc^r  cet  incd- 
culable  espace,  quoique  sa  vitesse  soit  d'environ  70  mille 
lieues  par  secorfce. 

Quoique  les  étoiles  soient  à^^el^es fixes  ^  elles  ont  plusieurs 
mouvemens  apparens ,  tels  que  VaiemOhn,  qui  est  use 
illusion  produite  par  la  combinaison^  de  la  vitesse  de  la  terre 
avec  celle  de  la  lumière,  et  la  naUttUm  qui  est  onbàlanicemeot 
de  l'axe  même  de  notre  globe. 

Outre  ces  mouvemens  qui  ne  sont  qo'apparens,  de$  obser- 
vations très-délicates  ont  bàx  reconnottre  dan»  quehpMi 
étoiles,  de  petits  dérai^^ens  qui  leur  sont  propres,  et  ^ 
prouvent  qu'acnés  se  déplacent  dans  l'espace.  Il  en  est  qui  tour* 
nent  ainsi  autour  d'autres  étoiles.  D'après  cela  il  est  présu- 
mable  que  les  étoiles  qui  nous  paroissent  imoKibiles,  sont 
celles  dont  les  mouvemens  sont  trop  lents  pour  que  nous  pas- 
sions les  apercevoir;  et  pen«-^ts^e  notre  soleil,  avec  soa  cm-- 
tége  de  planètes ,  est-il  transporté  aussi  dans  l'espace  par  no 
mouvement  ptopre  que  nous  n'apercevons  pas. 

On  distingué  à  la  vue  simple ,  des  étoiles  de  six  grandeun 
différentes. il  n'y  en  a  que  18  de  la  première  grandeur,  dont 
sep*t  se  trouvent  dans  la  partie  septentrionale  du  ciel  ;  il  y  en 
a  ^atre  dans  les  signes  du  zodiaque  9  savoir  :  uldébanm  oi 


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E  T  O  5,5 

rœil  iu\taurêau;règalUs  où  le  c<Bàr^/tb7i;.^elIe  qù^on  notnme 
VépUde^iw^iei^;  et  aniarès  dans  |e  scorpion.. 

Les^  trois  antres  sontara/iiiii5s;:lâ  ehèfn^  et  la  fyre.  \ 
Les  onze  deraières  sont  dans  la  partie  méridionale  dti  eiel  i 
deux  dans  la  constellation  Xorion  ;  celle  qui  est  appelée  acar^- 
nar  dans  la  constellation  de  Véridan  ;  sîrius  dans  le  grand  chien  -' 
procyonèxa^Xe  petit  clden;  deux  dans  le  nawre,  dont  Tune^st 
appelée  canapé  ;  deux  d^s  le  cenmure;  une  dans  le  poisson  aus- 
irali;  et  enfin  celle  qu'on  nomme  le  pied^-de^^cnix. 

Les  étoiles  présentent  quelques  plàénomène^  remarquables  ; 
on  a  vu  paroître  des  étoiles  nouoelîes ,  et  d^akitres ,  qu'on  aroit 
observées,  ont  totalement 'disparu.       «    >^. 

Sans  parler  des  étoiles  nouoelles:  dont  les  astr<Maomes  de 
Fantiquité  *  font  mention ,  il  suffit  de  citer  celle  qm_parut^n 
novembre  iSys,  dans  lia  constellation  de  cassiopé.  £Ue'  fiit^* 
dès  le  commencement,  :  plus  éclatante  que  «iWW,  qui  estla 
plus  briUaiite  ûes  étoiles^  pn  Tapercevoitméme  ^énàamt  le 
four.  Un.'  mpis  a^ès  sob  apj>arition,  elle  commeniça  pieù  à* 
peu  à  perdre  jcme  partie  de  sa  lumière,  et  enfin  ait  mois  de 
mars  i574)*Ue  disparut.  .      ,   ,  , 

Le.io  octobre  jt6oi^^  on  vit  dains  le  serpentaire  .vme  éMie 
noweUe ,  à  peb  j^rès  aussi  brillante  fpie  celle  de  iSya  :  un  an 
après.oncessade  lavoii*.     ir.  ;  .    .  ,  .  *     .     • 

B'autres  àtmles-^^nt  appelées  ;dM/?gi^«^^  i^arce  qu^eUes- 
paroiésent  et  disij^àroisseiit  altermativeip^nt*  Telle  lesf  la'  chan-^ 
géante  de  la  baleir^j  qui  est  de  la  seconde  £;ranAeiar.  Elle  se 
montre  dans  tout  son  éclat ,  et  disparoit  totalement  dani  l'es- 
pace de  33i  jours  lo  heures.  .  .     ,  ^ 

D'antres  ^/o<&5  se  montrent  altemativemeiit  sous  différen- 
tes grandeurs;;- tantôt  de  la  troisième  ^  tantôt  de  la  cinquième* 
Maupertuis  attribue  ces  effets  à  l'aplatissement  de  ces  astres^ . 
qui  montrent  tantôt  leur  face  et  tantôt  leur  tranche*  Dela-^ 
lande  présume,  avec  plus  de  vraisemblance  ,,que  le  corps  de 
ces  as^es  e^st  en  partie  obscur  et  en  partie  lumineux.. 
.  On  donne  le  nom  de  jëbuVmes^  à.  des  amas  de  petites.dfitnZey, 
cpie  leur  prodigieux  iéloignement  empêche  de  cUstingoer  se-»- 

K rément,  et-qui.  ne  forment  qu'une  espèce  de  petit  nuage- 
Mchâtre«  La  voie  Uctée  paroît  être  un  assemblage  de  né^^ 
buleuaes.         ■..'.,''.' 

La  lumière  àos^Ses  fixes  a  une  espèce  de  tremblement 
qa^on  nomtoi^scintiiJaiion,  qa!oajxe  remarque  point  dans  les 
planètes.  Il  n'est  pasaisé  d'assigner  lacause  de  cette  différence; . 
mais  l'effet  en  lui-4néme  est  dô  aux  vapeurs  qui  troublent 
Fatmosphère;  car  Saussure  a  observérqtie  sur  les  hautes  mon^ 
tngnes ,  où  Pair  est  dégagé  de  vapeurs  ,1/es  étoiles  près  du  zé- 
nith n'ont  fomtiAsciniUlaiion,  (pat.) 

X.  33 


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s5ii  E  T  O 

ETOUFÏEUR.  NôULvulgaîi^  âa  Boa  Céaîwp.  (b.> 
ETOURNEAU^  Sturma,  Lath.  GcHre  de  Tordre  des  oi- 
seaux Sylyaiki,  et  de  1»  Camille  des  Lximonitss.  Voy.  ees 
mots.  Carûcûres  :hec  droiti  tendii,  entier,  un  peu déprinCé^ 
à  pointe  oiHuse  et  m»  peu  aplatie  ;  mandibule  supëneore  à 
bords  un  peu  évasés ,  plus  longue  que  l'inférieure  ;  narines 
àiMisr^rture  loogitudinaie ,  couvertes  en  dessus  par  mue  mem- 
brane^uR  peu  gonflée;  lan^  cartilagineuse ,  aplatie ,  fen- 
due et  coupée  carrément  k  la  pointe  ;  quatre  dÎMgCs,  trois 
devàCKt  y  un*  derrière  ;  po«ee  et  doigt  externe  égaux  ;  Tongle 
postérieur  le  plus longde^ tocu  ;  aile&ik  penne  bâtarde  ,  très- 
petite  et  grêle  ;  les  première ,  deuxième  et  troîstèntie  ré- 
miges les  plus  toBgués'de  toutes 

Le  nontbre  dès  vrais  ëtôumeaux  est  bien  plus  consîiAérable 
dana  les  ouvrages  d'omitbologîe  que  dlans  la  nature ,  et  ceh^ 

i>arce  qu'on  à  donné  ce  nom  à  des  oiseaux  qui  n'en  ont  pas 
es  oatrâctères  génériques;  En  effet ,  on  en  voit  qui  ont  le  bec 
pointa  ;  d'avMres  l'ont  crochu  4 1^  pràite;  chez  quelques  ans 
iLestcomprimé  par  les  cdlés^Surles  quân^eespèces  ^e  L»- 
tham  appelle  stumus,  il  n'y  en  a  que  deux  auiiqaeUc^  on  peut 
appliquer  ce  nom  avec  cer^tiidé  de  ne  pas' se  tromper.  Celles 
«pit  s^en  rapprochent  le  ptus,-  «ont  les  sitanus  ludotmianas ,  no- 
"Ùtans  et  loyca ,  parce  qu'elles  ont  le  bee  terminé  de  la  même 
KAiÉlièv^  \'m9h  il  u'est  plus  conformé  de  n»éme  dans  le 
teste  d^donéteddue  et  surtoet  à  sa  base  ;  elles  ont  f  ailleurs 
id' autres  altr^rtits,  qui  m'ont  Jparu  décisifs  pour  es  faire  m 
^enré  pafrticttUeri  (  V,  STOU^mËLLE.  )  Quant  aut  autres  stut- 
nus  >  il  y  à  parmi  eux  des  oiseaux  qui  n'en  ontaucuns  ^rac- 
tères^,  tels  sont  les  siumus  coikuù ,  mmmtama»^  ga^mtceas; 
les-  ^tsùBK  premiers  sont  la  fauvette  des  Alpes ,  et  Vautre  doit 
êlre  le  type  d'un  nouveau'  geore*  Le  stumus  wuaàeatms  est 
u«  ifoupiale;  tes  sturrms^  ^efi^êuSj  niridh'^  ùlhacmts,  ne  peuvent 
és#e  classés^  dans  ce  genre  ^'avec  doute/  On  en  trouve 
encore  d'autres  dans  GmeKn^  qui  ne  sont  pas  mîeuK  placés: 
teh  sont  le  stumus  obsmrus ,  qui  est'tta  tromcale  ;  k  étncùts , 
dont  on  a  fait  avec  raison  un  genre  pârtionier.  Enfin:,  Dau- 
din ,  bien  loin  de  débrouiller  ce  genre  f  Fa  rendu  encore  pfait 
ConW,  eu  y  plaçant  des  espèces  qui^sTcMit  point  avec  l'é- 
tourneau  le  plus  petit  rapport.  En  effet ,  ses  stumus  sjdmdem 
etomoàiisoot  des  merlesr  %oii  attkk  est  ihnnartini  pNheur; 
son  bamïûj  un  qmscalev  et  scto  erispicolUs^  un  polocfaion.  U  ré- 
sulte'd^^-eës  faits  que  nom  ne  connoissonsi  cpieoire  que  éenx 
véritabksétoumeause, lesquels  ne  se  trewent  que  dlans  l'an- 
cien continent,  l'un  dâms  l'Inde,  l'autre  en  Europe  et  ea 
Egypte  9  lesquels  sont  représentés  en  Amérique  par  mes 
Stouroellcs.  Une  astérique  indique  ceux  qui  sont  douteux. 


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et  a  huit  pouces  six  lignes  dje^^o^ifeur  f  le  bp^îa;^^  .^^Qn 
origine  et  brun  vers  le  }mfX%}.  Vîfi?  [4^  IÇW^¥^-  Wis^te  \,  un 
beau  noir  lustré,  k  reflets  veiçû^^.MUf^^'^fTipiets  s^  di- 
verses p^rtiç^.,  couvre  lé, âiessuse^  Ce^  ^^ss^oûs^u  coim  t:^JM||ie 
plume  est  ^çrTOnée,paj-.u]ff^c^^\iî91^sâ^iî^,:s^ 
supérieures  et  sur  les  cauiire|rl^um&  4a|  ^î^es  ç^  4^,taj(|^ue.; 
cette  même  teiïiW^bbrdeiâs  pf p^& 4l^^  ^1)  ^audalf f^^  qui 
sont  d'ua  .brun  nolr|tre  à  Jl'i^riiçijn  ;  JL^  Jfkim^^  de  i«|.  tête 
et  dûvcou  spiaut  longues  et  éti;oî^4  jc;i^e^  di^s  jgUfQs>,:  \e  A^vaki 
4u  cou, .  de  la ,  poitrine  et  du  yepXr^ ,  pot  ^  ï^r,  e^émit^  u^e 
tache  blanchâtre  ;  1^  pieds  so^t^Qp^^^r  4e  ç^fjevie§  pi^lça 
noirâtres.  ïel^lc  mia^Vaçj:é^|}jVii¥«iPjjiim^a^  i'^iî§f  ,e| 
dans  le  premiei:  mois  4<^  I»c^f^$f^¥^ »  W^  vj^t^ilfi^^pï^  de 
mai^  soa  bec  devient- toûlfmâ;M;..4>i*;b^  j 

les  moucjb^e^ures  rousses  ;ÇiibUff,çïi^  4^e^m}l!^  éme&^ni& 
partie ,,  içt.qy«l«açfois  tptaleinçgtf  âïçrj^  }i?fcplw[^^jQlM  4m 
reflets  p|us  prpnpncés^  plu^jwfs,  ;fit.;^(^t.  d'^fei^iifl^i  ^Âokti 
La  feinieJAe  ^î  lapins  de  refiç tS;^ ,  \4^  «^€|«çl*^iwe4i>ks  ^rg«« 
ou  plus  i6ngues[  et  pliif  JQQ^nlv?e^3es  ;  sou  ifi^  -f^t  hfun.  Le 
Tftâlç  lui  reaseipwe  fprèsiVif^ 

«aîer  âge^  soiO.  auA  brun  x^^^tf^ç,,  la^f»  i^hei^  bl^iiche»  et 
$ans  reUets  ^  les  lùjf^çhebfrçs  ç^mm^uiç^t  i  j^^kvt  -k  la 
première  mii^^tamot  sur  i^pp.p^r  d/u;  çorps^^  tfintét  s^ranq 
autre,  m^4ft  |^us.sourén,t  s^cfe  ja^ftiç^  iiï^féoiewîw\ ,  enauile 
sur  Ik-^ête^  ÇVapr^s.  sur  Ip  dQs.,^fnjl^ntMi.aiM:,  pj^u;  d'^i- 
seaui  offrent,  des  ^ac\if,^*gj^:  plumage, plrts,<iQ9ibreuses  et 
plus  âgi'éables  que  les^  étoiirne^i|x^  Les^  d^uxiSjBxes^^-^rtent 
dan^leur jeunjessç  UQÇ  ro^i^  ai  sjçmblahli^^  q^^il  f^  jlqpiUssîble 
de.^s  oisUi^er^jÇOAij^e  l^f  m^ieSr  sont,  s/euls  suseeplibles 
d^duçaiio^,,  et  p§j|^:co^Q^;sk^  le»  itiséleurs  les 

recp.nniQiis^i|f  ^  Â  cet  Age,  parun^tac^ie  npirâ^e  pre^e  im- 
perçept^le^  qvi'ii^  on^,^<^liai langue ;<  il £^ut  qu^ ^«soit vrai-r 
mçpf. un  caractère  4i*tinctjl|,  piiû^^'ils Im^  siV ULramp^ftl  que 
lorsgvkils  vf  ^lent  troi^p^r  Ta^^eff  qn  S^loç  p^^mfte,  la  dif- 
fére^Cf^eçtre,  les  dem  8^;^fv^  çoc^siflerpit  dans  la  toxwe  de  la 
lai^i|êj.le  mâle  ^'aur^it  fp^çW  t  ^^^  ienPieUe  peîntiie; 
fnajicêue  différence  n^^;:^j|t^p2u^^^  .  *      . . 

X^^tjqoQ^p&des  açAa^#.  poii^  (^^ét^PHTAe^lX  e^wmewiQ  dana 
Us^ju^^^  alors  ohsi^e  pMe  a'^sortit 

et  s:isQlev^n^f^s  cj^tte  uiMOPif^e  ^e  £ant  pas,  pais&koi^nt.  Les 
in|iles  se  di^qtent  les  fei|^l|l^s  2yif^$|çhamemen| ,  et  celles-ci 
ù'of^t  p^  ^.àcQ\\  4"»  d^\^y  «Û«^  ^panfennent  aî»  vam- 
quepirs.  C'est  ii  cett^ej^pyue  gi^'ila  Um%  wt^tidre  leur  chant, 
qui  e^t  un, gj^ooillemeat. presque  continuel;  ils  ont  en  outre 


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5t5  Et  0 

«1^  cri-qui  iï^est  qu^un  sifflement  long  et  très-aiga.  Ce  même 
cH  est  ânssî  pour  eux  celui  de  l'inquiétude.  Une  fois  appariés, 
ils  thet^f^hetit  on  endroit  favorable  pour  y  poser  le  berceau  de 
leur  fvtjf&étntafte  ;  les  uns  m^emparent  d'un  nid  de  pic  yert , 
d'anires'  font  leur  ponte  dans  lés  colombiers ,  sous  les  coi^ 
verturés  dès  inaisons ,  des  églises ,  et  méiiie  dans  des  cre- 
vassés'dé' ro^ébèi^;  mais  il  n'est  pas  certain  qu'ib  cons- 
truisent *  ient  nid  sur  les  arbres.  Les  matériaux  qu'îb  em- 
i)ioient ,  sàùt  de  la  'paille  ^.  l'extérieur ,  du  gros  iroin  pour 
e  centre  s,  de»  berbes^  fines  et  quelques  plumes  pour  l'in- 
térîeur.'C'eât'dàns  ce  berceau ,  fait  sans  art ,  qu^  la  femelle 
dépose-  quatre  œufs  d'un  bleu  verdâtre ,  de  U  ^osseur  de 
ceux  de  la  griire.  Le  mâle  partage  avec  elle  l'mcubation  ; 
les  jeun^i  hë  sortent  d«-nid  <^ue  lorsqu'ils  sont  très-empbi- 
niés.'  (5et  4iseaii  n'est  péiàt  recherché  pour  son  cbant  natu- 
rel y  intilid 'fifdtir' ison  plumage  ,  et  spéci<uement  pour  sa  doci- 
lité tlMh  tÉpÙxaàe  àappten^e  tout  ce  qu'on  lui  enseigne; 
sa  vok  diôViënt:  datre  et  sonore ,  son  sifBet  très-agréable  ;  il 
prononce  facilement  des  naots,  et  quelquefois  une  phrase  de 
»uite  ^'Ct'il  répète  des  airs  de  serinette  à  s'y  m^rendre; 
«nfin^  son  gosier,  souple^  se  prête  à  toutes  les  inflexions,  à 
to%»  les'accens.  Potrr  avoir  un  chanteur  parfait ,  il  faut  le 
^endi^êf  diatns  le  iÉtid  trois  ou  quatre  fours  après  sa  naissance; 
car  s'a  y  reste  dix  à  douze,  il  se  ressouviendra  toujours  de 
MCfù  ramage  naturel  et  de  son  cri  désagréable  :  on  le  tient  à 
cet  âg«  tendre  dans  une  petite  botte  garnie  de  inoulsse ,  qu'on 
a  iiôin'dlf  changer  tous  les  jours ,  car  de  la  propreté  dépend 
le  succès  ;  et  on  lui  donne  souvent  à  manger ,  mais  peu  à  la 
ioisl\àé^  cet  instant ,  on  hu  répète  ce  qu'on  désire  lui  ap- 
prêndi^rl!>à^  nos  climats  tempérés ,  les  étoumeaux  ne  font 
que  denx  CôuVées  par  an;  encore  la  secondé  est  -peu  nom- 
breuse: Pour  îTe  procurer  dtesp'ètîts  avec  pliks  de  facinté,  quand 
les  vieux  Ont  établi  leur  déinèure  soùs  les  tohsr  des  églises  et 
des  colombiers  ^'on  attache  sm*  les  murs  des  vases  de  terre , 
cotnme  on^le 'fait pbur les  moineaux;  ils  né  manquent  pas 
^e  s'en  emparer , 'surtout  si  on  les  trouble  dans  lés  lieux  où 
ils  couvent  ordinairement  ^  et^oiqu*on  leur  retire,  leurs  pe- 
^,ceUnë  les  -empêche  j^âsd^  couver  de  nouvckù.  Lors- 
qu'on veut  élever  des  jeunes^^  on  leur  donne  pour  nourriture 
du  ccmriée  «VèHlén  haéhé  par  ]petfitS^%nèiTeaiix  èi;  dans  U 
ferme  de  chenittè's  $  on  le^  léût^présàltie^att  bt^ît^d'i^i  petit 
bâtbn'^  jus^^'ée  qu'ils  nàiaâDgem 'seuls'.  Alors  èif -}ès  iiounrit 
avec  la  pâté  que  l'on^doim^  aun^Y^sIgùols  ;  cë^bendaiit  on 
doit  varier  leui^s  almieps,  t!ar  ik^S'a^c<vmmodeitr  Volontiers 
de  tout.  Dans  l'état  sauvage  ,  ils  idvèbat  dé  Umâèes,  dé  vcr- 
aisseoax  y  de  ioarabés  f  de  diversça  griines  9  débiiie»  de  sa* 


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E  T  O  sif 

reaa;;  d'olives 9  de  ceriseselderalsios»  On  pvëtend-qiie  ces 
derniers  alimens,  surtout  le  raisin,  corrigent  ramertume 
naturelle  de  leur  chair.  Généralement,  dans  tous  les  pays  et 
dans  toutes  les  saisons  9  elle  est  sèche ,  dure  et  de  mauvais 
oût;  il  est  des  précautions  qpe  Ton  recommande  pour  lui 
ionner  une  saveur  passable  y  qui  consistent ,  d'après  les  uns^i 
à  arracher  la  langue  de  ces  oiseaux  à  l'instant  où  on  les  tue^ 
ou  à  les  saigner  au  cou;  il  ne  js' agit,  selon  d'autres,  que  de 
leur  couper  la  tête,  parce  qu'elle  sent  un  peu  l'odeur  de  four- 
mi, ou  de  leur  enlever  la  peau,  parce  qu'elle  «eule  a  de  l'amer- 
tume ;  mais  de  quelque  manière  qu^on  s'y  prenne ,  la  chair, 
des  vieux  est  toujours  sèche ,  amère ,  et  un  mauvais  manger» 

Enfin  >  pn  a  cherché  à  en  tirer  un  parti  quelconque ,  et  l'on 
assure  qu'on  peut  les  engraisser  dans  les  volières  ;*  mais ,  dit- 
on,  il  leur,  faut  des  juchoirs,  les  y  nourrir  de  millet,  de  firo- 
ment,  et  avoir  soin  de  les  abreuver  d'eau  trèsycLaire  ;  il  ne  fapt 
qu'un  mois  pour  leur  donner  toute  la  graisse  dont  ils  parois— 
sent  susceptibles;  ib  sqntpourlors,  a)oute-t-on,bonsà  manger, 
et  à  vendre.  Plusieurs  personnes  vivent  de  ce  commerce.  Ce 
n'est  certainement  pas  à  Paris;  et  je  ne  crois  pas  qu'on  puisse 
même  nourrir  ces  oiseaux  qui  sont  insectivores  et  frugivores 
avec  de  pareilles  graines.  Comme  les  étoumeaux  qu'on  nour- 
fit  en  cage  sont  sujets  à  VépilepsUj  maladie  assez  commune 
parmi  les  oiseaux  qpe  l'on  retient  en  captivité. ,  on  a  pré- 
tendu que  leur  chair  étoit  un  remède  spécifique  poipr  le^ 
hommes  attaqués  " " — ^ '-''-- 

Les  étoumeaus 
surtout  dans  nos  c( 
turité  des  figues  e 
à  prix  :  il  n'en  est 
nales  de  la  Franc 
dont  l'agriculture 
vices  qu'elle  lui  r( 
ces  insectes  rongei 
finiroient  par  ané. 

Ces  oiseaux  wh 
l'état  de  domesti< 
aiment  tellement  i 
vée^i^sserasseml] 
plus  ni  nuit  ni  jou] 
les  mardis .  couvei 
pçiur leurgtte. ;  d^ 
semble  vet  ^ès  l'a 
s^  répandent  dans 
avec  les  corneilles 
même  les. pigeons 


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Si8  E  T  O  . 

tiets  avec  les  bœnfs  et  antre  gros  bëtâî(  qui  paissent  iacns  teè 

J^tairtes  ;  ils  sofit  souvent  au  mîlîea  'd'<titi  înMpeBu  ûe  mon- 
ons ,  et  îl  à'ôèt  pas  rare  de  les  voir  perchés  sur  leur  "êùs  ;  i& 
y  sont  àttîréi^  par  les  infectes  qm  tôitigent  autour  d^cux ,  par 
ceuk  tftà  fournSHetit  daii^  iëtit  fiente ,  -et  par  bn  plas  graii| 
noibbre  ^e  vcrtmsi^aux  tfùiè  *ê«ttt*d  découvrent  eta  pilant 
Lès  ^louWeaux  ont  ^nè  îïiMiicre  de  vol«r  <^ùi  leur  est 
propre  ;  teiïr  toI  fesi  cîreulàîte  et  •sèirré^  le  Vol  ^^icàlaire  fe- 
lîHîte  au  thasseur  le  moyen  d^îefri  tuer  beaucoup  âvèçlès  armes 
ik  feu;  i!  suffit  d^étre  à  Couvert  de  quelques  brâttchcs  ou  ro- 
seaux ;  car  dès  quHl  en  toihbe  un%  tous  les  i^tres  reviennent 
voltiger  atrtotrtr.  Le  fol  serré  îétir  est  avantageai  J^ur  écbap* 
per  à  l'oiseau  de  proie  ;  dès  ïWst'aiil  qti'il  vetit  tes  attaquer, 
ils  serrent  fetîfs  rangs,  iet  soh  qji'il  ^e  trouve  ehibàrrassé  p» 
ie  nortibre ,  soit  qiie  lé  bruit  de  leurs  ailes  et  dfe  leurs  «m 
l'étourdisse ,  Soit  enfin  qu^îl  ne  pub^e  ou  les  énfbnicer ,  oo 
rhoiHr  sa  proie ,  îl  est  pre^qrfè  toujours  Rnrcéde  les  abandon- 
ner. Nbxeman  dit  qu'il  est  co^ostatéqué  ïei  étournéauk ,  prei- 
tJés  par  Tbisein  diî  proie ,  'eiavoîem  îeuf^fite  ^véc  trac  teHc 
forcé ,  i^  Pàsisàillant  est  'ôbKgé  de  cesser  ses  poursuites. 
Cette  i6Dsehration ,  néamnoins^  demande  enc^e  à  être 
vértfifée."       '  "  '  '■'    *  'V  /. 

'  MontbbniarQ ,  et  la  plupart  de  C^  qui  depuis  ont  parll 
desétourneàux',  assurent  qu*ili  èé  ^ont;  point  vt^yagears,  et 
'qu'ib 'irèstent  cOnstammeilt  pendant  P  hiver  dàtis  les  con- 
trées où  ils  ont  nrisnaissance;  ce  faitestèontrédltpàr  d'autres 
naturalistes  i  selon  eux ,  tihe  partie  voyage  et  change  de  cli- 
mat ;  tàn£s  uue^  l'autre  né  s'éloigne  pas  des  lieux  qui  l'ont 
Vue  nîaMre.  Ceux  que  Pdn  voit ,  dit  Sonnini  ^  dans  l'ile  de 
Malfé,  f  sont  de  passage,  de  même  que  ceux  qui  paroissent 
danàlesilés  ntéridib^âles  de  l'Archipel  grec,  dans  tiellè  de 
Candie,  èù  E^pte,  et  vraisehiblàblement  en  Barbarie,  oi» 
Pbîret  assise  qu'ils  sont  communs  en  automne  :  il  estcertaiti 
que  dans  les  contrée^  qui  avoisinent  Rome ,  ils  disparoissent 
après  les  couvées  ;  à  cette  époque  ,  ils  sont  plus  nombreux 
du  côté  de  Bordeaux ,  et  Ton  en  voit  mi)ins  dans  les  Montrées 
septentrionales  t  je  les  regarde  comme  dès  oiseaux  errati- 
ques *  qu'une  prlus  grande  abondance  dé  nourrîtiirê  attire ,  à 
ccrtaîkres  épbqnes ,  dans  divers  lieux.  Céttie  espèce  est  répan- 
due' dans  iine  partie  de  Tandeh  continent  ;  6n  la  trouve  em 
Sttèdè'^  en  Allemagne,  eti  Italie, /dans  le*nord lie  FAsie ,  au 
Cap  de  iBorine-Espîrance',  selon  Kolbe  (elle  n'y  «xîste  pas 
au  rapport  de  Levafflant  )  ;  mais  elle  ne  se  troriic  point  dans 
le  nord  de  TAtiiériqûe.  On  a  donnï  ^  il  est  vrai,*  son  nom' à 
diveré  oiseaux  'gui  ofat  à  peu  près  son  genre  de  vie  ,  surtout 
aux  Jeunes  commandeurs^  diaprés  leur  taille,  et  leur  plumage 


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E  T  0  Si^ 

tacheté  de  blanc  et  de  rcM^sâti^  9  mais  ce  sont  des  espèces 
très-difFérentesv  •  ^ 

Châsse  db/jéfoumeou.— Quoûfitela  chair  «de  cet  oiseau  ne 
soitpas  «ni  bon  manger,  ies  anciens  la. recherchoient ,  et  en 
servoûent  souvent  sar  ienr  table;  Il  passe  en  Hollande  pour 
un  bpn  ^ibiéi^;  •  d'après  Gela ,  il  n^t  pas 'étonnant  que  P^n 
ait  emplen^  diviersinoyenspours^enpr«»cttrer.  ËnHoUande^^ 
qik il  y  a  derastes  marab "fré^nenrtés par  lesétoumeaux,  Von. 
a  contlume,  lorsque  la  nuit  est  dose,  dV  attadher  et  d'y  ten- 
dre ,  à  èAs  pîeux^ .  pioMenrs  filets  garnis  d*une  lanterne  oiii 
brâle  une  chandelle;  0)»  bigit  ^lors  UsjènôS  et  les  roseati^ 
avec  des  perches,  et  ces  oiseaux  assaîl&s '43e  coups  de  gaules, 
et  étourdis  par  le  bruit ,  votent  éperdus  vers  la  Inmière  ,  et 
s'embarras&ent  dans  les.  filetis.  O^  en  p^i^id.  aùiisi  à  cette 
chasse  phuieurscentaii^l»  ^tla- fois. 

Une  chi^se  très-amusante^  «bt  4ceUe^e  l'otti  fait  lorsqu'ils 
«ont  en  ^aoidcs ^bandes.  On  aitathev ^it  à  la  queue,  soit  à 
chaque  patteid'un'étamtieaa  ^  nue  âdeflle  «ng^uée  à  une  palme 
environ  dii  corps  ;  lorsqu'on  a  découv^ert  uiie  troufpe  de  ces 
oiseanx,,  on  s'en  approche  le  yixi&  près  p.ossU)!^ ,  'et 'on  laisse 
aller  le  prisonnier;  il  s' eioprei^  dfakler  rejoindre  les  ailtres , 
se  n^èle^annieax,  et  englue  cetut.>qtti  l'approchent-;  cetit-ci 
ne  pouvant  {dus  se  Contenir  enl'air ,  tombent  3i  terre  ;  oui  les 
^tourditalors  à  coups  de  bpaiidi^s  d'arbj^':  êntâéhanft  phh- 
sieursd«  ces  oiseaux ,  cette  chasse  devièin  plus  fframagettfse.    . 

On  ei^prend  aussi  beaucoupaaXai?^ ,  à.  la  panons,  et  avec^ 
une  ^paehe  ardfidelk^  Poulr  cet«e  dernière  chasse ,  Ton  s'en-i 
ferme  dans  nne  vache  d'èsie^,'  recouverte  d'une  peau,  efr' 
teUaskent  imitée,  (pe  ces  'Oiëea^  s'y  méprennefnt.  On  la 
place  au  milieu  d'un  troupeau ,  et  de  la  le  chasseur  peut  tirer 
à  so.n  â|fe  an  milieu  des  vols  d^étourneanx ,  qpi  stiivent  el(  se 
mêlent  afvecle  bétail  dont  ils  ne  se  i^iéfientpas,  et  en  tuer 
]^sieursde:sdite;  car^  comme  je  l'ai  4it  précédemment  j 
dès  qu'il  en  tombe  un  mort  ou  blessé',  tous  les  atitres  volenr 
en  cercle  à  l*eritonr.  ' 

On  les  prend  encore  avec  àesjitets  ou  tuxppfis  aux  alouéites ,' 
le  long  desmunres ,  depuis  la  SaintJFeanjnsiqu^à'la'îni'aô&t. 
pour  4:elte  chasse ,  il  faut  dès  appdans» 

La  méiiitode  qm-  est  en  usagé  en  Italie  pour  les  attraper  ,' 
consisi^e,  an  rapport  d'Olina,  d^s  lé  <;hôix  dé  l'emplacement  ; 
car  s'il  est  mal  choisi,  on  en  prendra  peu.  a  Lorsque  le  temps 
ests:eè ,  •dii'4iv  <^  cherche  un  endroit  où  il  y  ait  de  l'humifité  ? 
près^id'ttn  bmsson  ou  d'une  haie, -à  la  poVtée  des  terres  e[nse^ 
mettcées^;  ondes  bestlaox.  Lés^Cèets  qn'on  emploiera  pour 
eette:  ehàsse^vdoivem^re'de  sept^as  ;  les  pët^èhéi  auront  hùii 
^.alnies  de  hauteur  y.  et  lacord^  pou^  ksHfrtei^  sera  longue  de 


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S50  E  T  O 

quinze  pas.  Il  faut  en  outre  que  les  filets  soient  d'un  fil  fort , 
et  que  les  mailles  soient  plutôt  serrées  que  claires.  On  aura  en 
outre  une  cage  4é  cinq  palmes  ,  avec  son  entre^deux  dans  la 
.partie  supérieure  ;  on  y  mettra  environ  une  centaine  d'étour- 
neaux  ;  et  dans  la  partie    inférieure ,  on  tiendra  ceux  qui 
doivent*  servir  d^  appât,  liés  séparément' Fun  de  Tantre  par  la 
qqeue.atec  un  peu  de  ficelle,  près  des  ^  perches  qui  sont  en 
dedans  des  filets,  pour  pouvoir  les  tirer  an  besoin.  On  pourra 
dopner  à  manger  à  ceux-ci  quand  on  voudra  ;  mais  à  l'égard 
de  ceux,  qui!sont  dans  la  partie  supérieure ,  comme  ils  doivent 
servir  4^  réclame  t  on  ne  leur  présentera  à  manger  que  dans 
un  endroit  :  on  ne  leur  donnera  pour  boire  même  qu^un 
abreuvoir  fort  étroit ,  afin  qu'étant  pressés  de  la  faim  «t  de  la 
&oif,  ils  fassent  plus  de  tapage.  Il  seroit  mieux  encore  ,  quand 
on  voudra  s^en  servir  le  ^n^tiù^  d'^ri  leur  manger  dès  la 
veille  ;  on  plaee.  la  cage  au-^dessus  duvent ,  afin- que  les  cris 
des  prisonniers  puissent  être  portée  aussi  loin  qu'il  est  pos- 
siblie  V  r oiseleur  se  tiendra  dans. une. loge  pour  tirer  le  filet , 
autrement  ilperéussiroit  pas.  Telle  est  la  chasse  de  Fétour- 
pes^u  dans  le  temps  du  pa3sage4  .Celle .que  Fon  fait  aux  jeunes , 
a  lieu  depois  la  Saint^-J^an.  ^usqu'à-la  miraoùt.  On  se  sert  des 
mêmes  filets^  et  on  ptendrles  mêmes  précautions.: On  tend 
les  $lets  dans  des  endroits;frais>  et  près  du  bétail.  C'est  en- 
core à  peu  près  dans  le  même  temps  qu^on  en.fait  une  autre , 
npmmée  cA^fi- o^  g'^i  parce  qu^elle  a  lieu  dans  les  «ndroits 
0Ù  ces ôiseaiix  vont  se  baigner.  On  tend  les  filets  dans»  quelque 
prairie  où  il  se  trouve  de ,  Peau;  à  la  hauteur  au  moins  de 
quatre  doifi^)  :çt  àja  proxilmité  des   arbres;  on  met  pour 
appalans  quatre  ^tourn^aux,  et  on  couche  Therbe  quipottrroit 
cacher  l'/jau  «.'    )    :    J     .   ^  . 

Variétés  i^r$tQurrm9^'  -^  On  doit  considérer,  toutes  ces 
variétés  individuelles  c^mme  des  jeux  de  ia  nature  ;  car  on 
les  trouve  dans  les  nid^  des  éUfurntau9  4)rdinaires^  et  elles  ne 
SiC  perpétuent  point.  Telles  sont  :        , 

uéloumeau  blanc  d'Aldrovande  ;  il  est  totalement  de  celte 
couleur,  %vec  le  bec  d^un  jaune  rougeâtre;,  et  les pieda cou- 
leur.d^.  çh^ir.  Qa  v.oit  souvent  de  ces  étourneaux  en  Pologne. 

IJétoumeau  blanc  et  noir  e^  de<la  t^itte.des  précédens.,  et 
^  le  somi^et;  4^  1^  t^te  ^  le  cou  ,<  les  plumes  des  ailés  et  de  la 
queue  noirs<]l(0^i<l;  1^  rest^  du  i^rps  blane';  le  bec  nûir  et  jaune. 
-:  ljéiourneàuàt(te  ,blai}oIie  a  la  tête  et  le  cou' blancs  ,  avec 
4eu^;tache$  noif^^  eo^itîguëâ  près,  du  bec ,  uupèu  afa-dessus 
d^s  yeux  ;  la  poitriji^  ,  \fi  Y,ej[Ure.  J  tes  isouvertur^s^desi  ailes  , 
^t  celles  du  dessous dç  la,i^euiç:,  d'wl  blanc  varié  de.taches 
bleul^tres  hfeç.pepnpsaUirea.et  ç^ud^les ,  noères.;, leis. pieds 
jaunes  iile.-^eG^t.les  opgliçs noirs. ^l   j  ^   r      -..   iL    ->■  / 


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E  T  O  Sa, 

Uéiaumeau  gris  cendre.  Tout  son  plumage  est  dVn  cendré 
îannâtre,  varié  de  quelques  petits  points  sur  la  poitrine  ;  les 
pieds  et  le  bec  sont  hoirs.  Enfin,  on  en  voit  3e.  totalement 
blancs,  avec  la  tête  noire  ;  d'autres  entièrement  de  la  conleut 
que  Ton  appelle  soupe  de  lait ,  et  )[>arseinés  '  de  petits  points 
blancs.  Cette  variété  est  très-}olie*       .     . 

L'Etourneau  a  ailes  rouges  de  Càtesby  ,*cst  lé  Trou- 

PIALE  COMMANDEUR.  ^ 

L'Etourneau  atthis.  Nota  donné  |par  Hasselqùîtz  à  un 
CQTVus;  par  Latham,  à  un  gracida  (mainate)  ;  par  Daudin^ 
à  un  guiscide;  par  M.  Cuvier,  à  un  merle  ;  c^est  notre  Tnàrtin- 
pêcheur ,  comme  Ta  fort  feien  observé  M;  Savîgny  clans  son 
Histoire  des  oiseaux  d^£gypte«tde  Syrien  En  effet ,' il  s^iflSt 
de  lire  la  description  de  VaUMsi^wa^s^  ranger  de  son  sen^ 
timent.  ..:!.',  ja 

L'Etourneau  du  Cap  de  BoimE-EspÉRANCE.  V,  ETorfR- 

NEAU  PIE.  .  J         i  .  . 

L'Etourneau  caroncule.  V.  le  gemre.C&ÉADiON. 
L'Etourneau  de  laChiî^^.  V,  MsRipi&HUPpéiBe  la  ChIne. 
L'Etourneau  chougador.  V.  Merle  ghougadqr;     - 
L'Etourneau  a  cravate  trisée^  ^.  le  genfe  PoitocntoN- 
L'Etourneau  cureu,  Stumus  curtms^  Daudîhi  Cet  oiseau, 
qui  à  le  bec  recourbé  à  la  peinte  et  garni  de  soie  «à  sa  base,  ne 
peut  être  un  étoumeau;  ses  caractères  indiquent  ,'en  quelque 
sorte  ,  le  bec  d'un  merle;  cependant  je  ne  garantis  j[las  qu^il 
doive  être  placé  convenablement  parmi  ceux-ci ,  puisque  ce 
n'est  pas  d'après  une  description  aussi  succincte  'que  celle 
faite  par  Molina  qu'on  peut  déterminer  cet  oiseau. 

*  L'Etourneau  de  la  Daôurïe  ,  Stumug  dàuricus ,  Latb. 
M.  Pallas  a  reftcontré  cet  étoumeau  dans  la  IKaourie  méri* 
dionale  ,  et  ne  l'a  pas  vu  dans  les  autres  parties  de  la  Sibérie. 
L'espèce  se  tient  ordinairement  dans  les  saussaies  ^  où  elle  vit 
d'insectes  et  de  quelques  végétaux  ;  elle  place  son  nid  dans  les 
trous  dés  rochers  ^  et  quelquefois  sous  les  toit»  dans  les  vil" 
lages  5  la  femelle  y  dépose  trois  œufs  d'un  vert  foncé.  La  lon- 
gueur de  cet  oiseau  est  d'un  peu  plus  de  jsix  pouces  ;  il  a  le 
bec  noir,  et  plus  incliné  que  ne  l'ont  ordinairement  les 
étdumeaux  ;  l'iris  brun  ;  une  strie  blapche  sur  les  côtés  de  la 
tête,  dont  le  sommet  est  ainsi  que  le  des^s  du  corps  d'im  noir 
violet;  le  dessous  est  blanc  cendré;  les  couvertures  des  ailfes  sont 
noires,^  reflets  verts  ;  celles  de  la  queue  violettes;  les  pennea 
alaires  noires  ,  terminées  et  bordées  de  blanc;  laïqueuQ  esVun 
peu  fourcbue,  et  d'un  noir  verdâtre  ;  ks  jpieds  sont  d'un  bleu- 
noîrr  La  femelle  a  la  tête  et  le  dos  bruns;  lésaileft  <et  Ifi. 
queue d'im^  noir  mat  jile  reste  du  plumage-d'un  bUp^c  cendré; 


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5aa  E  T  O 

Mie.  Il  bak  voir  cet  oiseao  en  ttattore,  pour  âssorer  qiie  c*es| 
wi  yérital»le  ^tiMtTBean ,  arec  d'autant  pfais  de  motifs  qve 
PaUas  Tappdle  ^iwcuia  stumma.  Daudin  ra  décrk  denx  Cens, 
Tane  aoos  le  imhi  de  Stunm  4&wiwif8i,iet  Fautre  sons  ccfaù 
àt  Siurtaâsdumùtm^ 

L'ËTouRiiEAUÉeLATÂirr.  F.  Mbrix  ieLATAirr. 
.    L'ETO^moAii  n'É^YPTE  ne  diffère  <de  celai  d'£«irope 
qae  parce  que  son  phnnage  a  ses  reflets.d'on  bien  éclatant 

L'EtOU&IŒAU  G)EX>FFR0Y.  F.  BAGAnAIS. 

I^^TOuaiiEAU  HABLIZT  ,  Stumufi  mmuûamus  ,  I«ath.  C'est 
la  JFauPc^  des  J^esj  iii/ç  le  Pégot.  V.  ce  mot 

L'ÈTOuaKEAU  !fMmR  ns  BsvGiALB*  Cest ,  dans  Albin ,  le 
nom  du  Loriot  im  Bengaxe. 

VS^tooKffEJkV  JkvjxjL  xus$  booES  d'Edwards  ^  est  le  IjOeiot 
nu  Bengale  de  Brisson. 

lLE*tovKjs[EKu  nE  1^  Louisiane.  V.  Stockssllb  acoluek 
et  le  TaouPiALE  commandeue^ 

L'ETOimiffÊAe  lOYGA.  F.  Stourkelis  lotca. 

L'£ïFOURl«]^u  Mo࣠ est  UfawdU^  Alpes j  dite  le  Pégot. 
V.  ce  mot.  . 

L'Etourheau  nom  Et  BLANC  SES.  Indes.  C'est ,  dans 
Edwards ,  I'Jëtourkeau-fie. 

L'Eg^ouRHEAu  nft  xa  Nouvelw-Espâgne  ,  est  le  Trou-> 

PIALEARUANTIN.  F.  CC  mOt 

♦  L'Etoûrneau  OLiv kn^  Si.  oiiMÊceusj  Lalh.,  se  trouve  4 
la  Cbine  ;  il  a  le  ^ec  d'miroi^  bland»âtre  ;  les  yen  placés 
dans  ancîoi||;àe  raie  j  d'un  bleu  pâle  ;  tout  le  corps ,  les  aika 
et  la  queue  d'im  binn  otirâtre  cbâri  cette  teinte  est  foibie, 
et  incline  au  faune  sur  le  ventre  ;  les  pieds  sont  d'un  roage 
pâle  ,  et  la  queue  est  longue.  La  descriptioif  qu'Osbedc  fait 
de  cet  oiseau  est  trop  succincte  pojor  gacaoUir  qu^l  fait  partie 
de  ce  genre. 

L'EtDUs3«eAU-«È,  Siumus  €é^)msé  ^  Latb.  Il  :parott  oeir-t 
tain  ^e  cet  oiseau  ne  se  trouve  pas  au  Cap  de  Bonne-Espé^ 
rance ,  mais  an  Bengsie  ^  oà  il  est  connu  sous  le  nom  de 
i?oi}/^a.  Brbson  l'a  décrit. ^ux  fois  so«is  les  noms  d'dftMinMS» 
du  Gap  de  BwtU6*Bspérance ,  et  dç  tnoupiaie  du  Beugsde.  il  a  le 
bec  ^ouâtre  à  ^  base ,  et  rougeâtre  vers  le  bout  ;  sur  les 
joues  >y  au-dessous  4^  vieux,  est  une  grande  tache  ronde, 
d'un  UbncYousiâtre ,  de  laquelle  part  une  petite  bande  de  1» 
mémexeinte,  tfuiVétend  vers  l'occiput  ;  la  tête  ,  la  gorge 
et  le  cou  iMmt 'd'un  noir  bridant  V  ^  tirant  un  peu  an  violet; 
on  remarque,  entre  la  farine  et  l'œil.,' une  petite  tache  d'un 
blanc #^ottx  ;  lé  dos,  le  croupion,  les  scapcdaiires ,  les  grandes, 
couve^^tures  ,  les  pennes  dçs  ailes  et  de  la  quenc  ^  sont  noU 


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E  T  R  5^3 

râtres  ;  le  reste  du  plumage  est  blanc  ;  les  pieds  sont  jaunes  , 
elles  angles  gris  ;  grosseur  de  Vétoumeau  commun;  longueur  , 
huit  pouces  trois  lignes.  Cet  oiseau  est  un  double  emploi 
dans  Gmelin',  sous  les  noms  de  stumus  capensîs  et  cot^tra. 

*  L^ËTOUimBAtJ  jfL  VLUiiES  SOYEUSES ,  St.  sericeus  ^  Lath. , 
pL  91  idb  ÏÏlust.  dé  Bream.  Les  plnmés  dé  cet  étaurneau  dà 
nord  de  la  Chine  ont  Téclat  approcl^ânt  de  celui  delà  soie; 
aa  lotigueuÉ*  est  de  sept  pouces  et  demi*;  son  bec  d^un  rouge 
pourpré ,  et  noirâtre  à  son  extrémité  ;  loute  la  t^te  d^un  bUnc 
faunâtre  ,  plils  foncé  sûr  k  somnlet;  le  haut  du  cou  de  la 
Ynéme  teinte;  le  dessus  du  corps  d^nne  belle  couleur  cendrée; 
les  pennes  des  ailes  et  de  laijueue  sont  blanches  â  leur  origine, 
et  noires  dans  le  reste  de  leur  longueur  ^  h  Texception  des  se- 
condaires qui  sont  totalement  blan^es  ;  le  dessous  du  corps 
est  plus  pâle  que  le  dessus  ;  les  pieds  sont  d'un  jaune  rou'- 
geâtre.  La  femelle  est  brune  où  le  mâle  est  noir  ;  cette  der- 
nière teinte  est  .celle  du  sommet  de  sa  tête;  Ile  front  est  mé- 
langé d^un  blanc  sale ,  qui  est  la  couleur  des  côtés  et  du  crou- 
pion ;  les  pieds  sont  bruns.  Ces  oiseaux  ont  les  mêmes  habi^ 
^udes  que  Véioumeau  commun,  La  figure  indiquée  ci -dessus 
n'est  pas  assez  correcte  pour  assurer  qùé  c'est  un  véritable 
étooraeau. 

L'ËTOURiiEAU  ftOCTGE^AitE  ,  d'Albin ,  est  le  Trôupiale 
cosuvàndeur. 
L^£T(»7RifEAu  BEs  Teraes  Magèllaî^iques.  F.  Stour- 

KELLE  BLANCH£>RAIE. 

♦  I'Etourneau  vert,  «$1.1^»^,  Lath.  Le  voyageur  Osbeck 
a  f|it  bonnoître  cet  oiseau  de  la  Chine  ^  qui  porte  sur  le 
front ,  et  au--dcssous  de  là  base  dia  bec  ^  une  petite  ioûfle  de 
plumes  noires  et  blanches  ;  plusieurs  taches  blancbes  sont 
semées  >ar  son  plumage  ;  une  sur  le  dessus  dé  la  tête  et  au- 
dessus  de  Tœil  >  deux  autres  sur  les  plumes  scapulaires  ;  les 

{parties  supérieures  du  corps  ,  les  ailes  et  la  queue  sont  vertes  ; 
es  bords .  extérieui^s  des  premières  pennes  s  et  les  tiges  de 
toutes,  sont  blancs  ;  le  devant  du  cou^  la  poitrine  et  le  vkntre 
d'un  bleu  pâle  ;  les  pieds  d'un,  bleu  cendré.  jËst-ce  bieâ  un 
étourneau  ?  (v.^ 

ETPIE.  C'est  la  Pie  ,  en  Savoie,  (s.) 
ETKANGLE-CHIÊN.  C'est  le  nom  àe  deux  plantes  d^ 
genre  et  de  famille  très-dlfféreiis  ;  l*une  est  une  Asperule 
(^aspehdà  cyiîanchica)^  et  l'autre  le  CifNANQUE.  P^oy.  ce  mot; 

(LN.) 

ETilANGLE-EOUP.  On  appelle  ainsi,  dans  quelques 
Jîèilki  lâPÂftïSETTE  ;  dans  d'autres  rAcoNiTTDE-LOiiP.  (b.) 
*       ETRECICE.  Ancien  nom  ég;yplien  cfe  I'Eruca  de  Dios- 
çor^.  F,  ce  mot,  (tN.) 


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Sa4  E  T  U 

ETRILLE,  r.  Fortune.  (L.) 
ETRONGNER.  Synonyme  d'ETRONçoîmER  et  d'ELi- 

lUME.  (b.) 

caliger  à  on  arbre  du 
,  et  dont  il  décoole  une 
ert  à  faire  des  instra- 
oit  le  genéprier  oxicidrt. 

.  ETTOW.  Nom d'ane espèce  de  CASSiNEqai  croît  aaCap 
de  Bonne-Espérance,  (ln.) 

.  !ÇTUI,  Efyirum.  Oia  a  donné  le  nom  dVûi/,  àe  fourreau^ 
aux  enveloppes  convexes  et  coriacées  qui  convrent  les  ailes 
des  coléopûres  ;  mais  dans  la  langue  des  entomologistes ,  ce 
«aot  rentre  dans  celui  dV/^^.  ^.  EiYTREet  AlLES  DES  In- 
sectes, (o.  L.)    • 

ETUI  MÉDULLAIRE.  V,  Moelle,  (b.) 

ETUI  DE  SCOLOPENDRE.  Nom  vulgaire  da  tobe 
de  I'Amphitrite  i  pinceau  {amphitrîte  peniciUus ,  L.  )  (desM.) 

ETURGEON.  F.  Esturgeoïi.  (desm.) 

ETU VES  NATURELLES.  Ce  sont  des  cavernes  qui  se 
trouvent  dans  des  laves  ou  tufs  volcaniques,  près  des  volcans 
éteints,  et  d'où  il  sort,  par  les  fissures  de  la  pierre,  des  vapeurs 
chaudes  et  humides,  communément  accompagnées  de  di- 
vers gaz,  et  surtout  de  gaz  hydrogène  sulfuré. 

Ces  étuves  offrent  àQ&  bains  de  vapeurs  qu'on  regarde 
conmie  très -salutaires  dans  les  affections  rhumatismales,  et 
dans  toutes  les  maladies  dont  le  traitement  exige  une  forte 
transpiration. 

Telles  sont  les  étuves  de  San-Germano,  près  de  la  fameuse 
Grotte-dur^hien ,  sur  le  bord  du  lac  d^  Agnano ,  entre  Naples 
et  Pouzzole.  Ce  lac  est  un  ancien  cratère. 

Les  étuves  de  l'île  d'Ischia  dans  lé  golfe  de  Naples,  ont 
une  température,  les  unes  de  Jjfi  degrés,  les  autres  de  47. 

Dans  les  étuves  de  Lîpari,  l'une  des  tles  Eoliennes,  la  tem- 
pérature  est  de  4-8  degrés. 

Dans  les  étuves  de  Tritoli,  appelées  aussi  les  Bains  de  Né- 
ron^ dans  le  golfe  de  Naples,  à  l'ouest  de  Pouzzole,  entre 
Baïa  et  le  lac  Lucrin ,  la  chaleur  est  extrêmement  forte  ; 
fc  thermomètre  y  monte  k  Go  degrés. 

Pour  expliquer  cette  chaleur,  on  ne  manque  pas  de  sup- 
poser qu'il  existe  de§  fournaises  au-dessous  de  ces  étuves. 
Mais  comme  il  y  a»une  longue  suite  de  siècles  qu'elles  sont 
à  la  même  température,  ainsi  que  toutes  les  eaux  thermales  1 


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E  U  C  5.5 

cette  supposition  parott  entièrement  Hfûnée  de  vraisemblance. 
¥^.  Volcans,  (pat.) 

EUBELDE-LIWÉCK.  Les  colons  du  Cap  de  Bonne- 
Espérance  donnent  ce  nom  à  l'ALOi7£Tr£  a  gros  bec.  (besm.) 

EUBLE.  Synonyme  d'YÈBLE.  (^) 

EUBULOS  des  Grec^.  F.  Ebulus.  (ln.) 

EUGiELION  f  Euccdhmu  Genre  établi  par  Sayignv ,  aot 
dépens  desÂxcYONS,  a  été  réuni  aux  PoLYCUifONspar  Curier. 
Lamarck  le  conse;rye,  mais  en  lui  réilniss/untle  Piherme  du 
même  naturaliste.  Çç  dernier  lui  attribue  pour  caractères  î 
animaux  bifor^es,  agrégé^^  vivant  dans  une  masse  commune 
étendue  en  croûte^  spopgieuse  ou  subgélatineuse,  parsemée  de 
mamelons  à  sa  surface ,  ^t  n'offrant  point ,  par  leur  disposi- 
tion, plusieurs  systèmes  particuliers  ;. une.  $ei4e  ouverture 
apparente  au-dehors ;  vessie  gemmiftre,\,uniq^e  et  latérale^ 

Ce  genre  renfei:ine  deux  espèces  :*r£ua«Lioi^,G^A:fii<Ei]K: 
et  rEycJELiON  fonqueu^^  vivant  toutes  d^^  dans  les  mers 
d'Europe,  (b.)  .*  ;      ;'  : 

EUCALYPTË,  Eucalyptus.  Genre  déplantes  de  rièosan- 
drte  nonoeyniie  et  de  la.  famille  des  myrtoTdeâ ',  'qui  a  éiê 
établi  par  Lnéritieif  dans  le  SertumiAngUcunn  Ce'^enre  a  pour 
caractères:  unéalice  turbiné^  tronqué ,  etentier  àlson  sommet; 
qiii  est  cauvert  d'un  petit  opercule  en  forme  de  cdifib  et  èaduc  ; 
un  gfikiidiWiinbre:  d'étaminestrès-^  longues  et  àr  anthères  va- 
cillantes; un  ovaire  inférieur  ovale,  terminé  par  un  lonj^^ 
3tyle  àstigmatetsiinple^ufte  capsule  à4|«âtreIoges,  s'ouvrant , 
au, sommet  encquainre  valves,  et  Tenfermant  4efi  seihenceat 
nombreuses ,  anguleuses ,  insérées  sur  un  placeatta  cetitrai.  ' 

Ce  genre  compte  plus  de.viragt  espèces  ^  toutes -dç  la  ^ou- 
Tettè*HoUande,ia  plupart  figurées  jptar  SmitbVLàBîllârdi^re  eï 
WWle;)  C Q'Sont  des  arf^rès' d^une  très-grâWdè  t èaùVé ,  qu'on 
peut  espérerdè  Voir  senaturaliser  en  Europe,  et  d6nt  plusieurs 
«nslént^jà  dans  no!$^  ^ardins^  et-  y  fleurissent.  Ib  ont?  dans 
leur  pays  çâtal  souvent»  plu^  de  trois  pieds  de  diamètrb  suc' 
eent.quaraàte  ^hauteur.  Leurs  feuilles  sbnt  alterneis,  sim- 
ple»; iétursfleursi-souv^nt  fort  grandes,  sont  dispoi^ées  enom^ 
belles  terminales^  latérales  ou  axillaires.  Leur  bois  est  si  pesant 
et  si  cl^saant>  qu'^ù.n!enrpeitt  faire  aucun  bsagedans  la  èons- 
^u«liQil;4ej»,inaisons.iet  dfits  «avires*  ,         *      ' 

.  Oubita&ttplfe  -très-faèilettfent  les  eùcaiypteî;  dé  boutures 
iaites'smroiatehe  a  ebâssi»;' -'  -    î       .        •  »     ' 

Loràqu^M  fail  une  incision  au  pied  des'  eucàlyptés^  il  en 
débotik'Ofié  grande  qliatitUé  de  liqueur  rdage  ,'  qui  ^'épaissit 
pat  r^iporatioû,  et  se  change  tti  une  gotnme^résinc  fort  as- 


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526  E  U  C 

tringente ,  que  l'on  a  employée  avec  beaucoup  dé  soecès  dans 

la  guérison  des  dyssenteries. 

La  goiQme-r^sÎBe  d'une  de  ces  espèces ,  FEycALTFTE  Ai- 
SINIFÈRE  9  est  si  solide,  que  les  naturels  de  la  Nouvelle— Hol- 
lande  s'en  servent  pour  fixer  leurs  haches  de  pierre  aux  man- 
ches, et  qu'elle  devient  ]|[»resque  aussi  dureque la  pierre  même. 

Yentenat  croit  ^e  Topercule  conique  ou  hémisphérique 
qui  ferme  k  caUee  avant  la  fécondation ,  peut  être  considéré 
comme  foifmé  de  pétales  soudés  ensemble  et  cadacs. 

Lamarck  pense  <^e  le  genre  Câlyptrante  doit  être  réu- 
ni à  celsi-^ci  ;  mais  il  a  une  baie  unilpculaire,  et  il  semble  que 
ce  caractère  est  d'une  importance  telle  qu'on  ne  peut  négli- 
ger de  le  faire  entrer  en  considération,  (b.) 

EUCÈRE,  Sucera^   Scop.  Fab.   Genre  d'insectes,  de 
l'ordre  des  hymjénoptères,  section  des  porte-aiguillons  ,  fa- 
mille des  meilifères,  tribu  des  apiaires,  et  qui  a  pour  carac- 
tères: premier  a^icle  des  tarses  postérieurs  des  femelles  en 
palette  dilatée  -extérieurement  ;  labre  presque  demi-circu- 
laire; mandibules  étroites ,  arquées,  pointues,  avec  une  seule 
~  les  maxillaires  de  sk  articles  :  le 
é  sur  le  côté  extérieur  dn  précé* 
:  formant  wet  le  quatrième  et  der- 
)  ;  paraglosses  ou  divisions  latéra- 
le de  soie,  aussi  longues^  aa  nftoins 
mtennes  filiformes ,  fevt  lonpies 


B  doit  pa^  porter  sur  Tensleiicede  ces 
atla  langue ,  car  la  trompe  des  cqnam 
ina  qqinquéfidfe  QU  de  cinq,  pièces  :  il 
^(iç^â^  ,ies.6ojKrdS9i»  et  l^^iÛifef ,  ces 
^pnt  tpès^oMC^  ^t  ne  r^simnbkBt 
;  mais  eUes^  n!en  existent  fse^mpiss. 
néces9W*e  pconr  prévèniri'errefirqoi 
tèrefi  assignés  à  ce  gpmre  f  arrScopoli 

•>ifK>isin&  àemt»^anihophop^  oo  desifi^ 
,  ^  -lafonne  déiéttrcoqKsquiMt^oiirt, 
ramassé ^  Y4^1i»,.f|¥€iç  la  tétej  u»,p«it >ba»sei  k  cxWselefrf élevé, 
et  trés-obtus  ou  fronqué  postérieur«inu»ftt;  rabdiimeii  court, 
ové,,  déprimé  et  troipqué  à  sa  b£|$^^.}es  palmes  f^térieures 
grandes,  et  dont  les  jambes,  j^psi; qii^  U  pi:^nkF  r^^rti^çle  des 
tarses  sont  très-vekis ,  houppeuxdans  les  fepi|elt€^»  Les  trob 


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E  U  C  5a7 

jietlis  yeux  lisses  s^ont  disposés  sur  use  ligne  ^presque  droite. 

Tous  les  mâles  (Q^i^nus  4e  ce  genre  sont  remarquables  par 
ia  longueur  ^eWuns  atitennes;  elle  égale,  excède  même  celle 
)du  corps.  Dans,  k^  femelles.,  au  coQlraicetà  peine  en  fait- 
elle. le  ^^r,t. 

Lesencères  volent  arec  rapidité  et  s^arrétent  peu  sur  les 
fleurs.  Les>  femelles  pratiquent  •  dans  la  terre  un^  trou  eylin- 
driqne  de  quelquc^spouces  de  profondeur,  en  poHssentavec 
soin  les  parois,  et  2q>i!ès.;ivoir  mis  avifônémie  certaineq^an- 
tité.de  patée^  dont lepoUenides:  fleurs:est  labase ,  eUet  y  pon- 
dent un  oeuL  £Ue&  bcnchent  ensuite  le  tro» ,  et  en  creusent  de 
nouveaux  à  côté  pour  àeheTer  kur  ponte.  Les  femelles  de 
l-espèee  que  faieaocèaMonde  suivre  ,«av(Hent  choisi  les  bords 
relevéset  exposés  au lei^ant^  dVm  chemin firéquenié.  L'attcim- 
piement  se  fait  peut-être  dans  les  cavités  creasées  jpar  les 
femelles ,  car  f'aL.Tu  .un  ^and  nombre  de  mâles  y 'entreret  y 
demeurer  lorsque  cieUes-^qi  s'y  troiavoie&t*  ^ 

Les  considération^  prises  des  nenruk*es  des  ailés  indiquent 
ici  deux  Couper:  dans  Tmie,  les  celMeS' cubitales  des  aile» 
supérieures  s^nt  avrnoimbre  de  deux:  Fjicera  hngicomis^  Tab.  7 
daks  rautfe ,  ëtlQs  sont  au  nombre  de  trois:  Eucera  antamaia  / 
Fà^b;*,  aussi  M.  Jurixié  place-t-41  les  eue  ères  dans  sesgenretf 
Tràghuse  et  Làsie. 

EUCÈRE  LOI^GICORMË,    Eui 

environ  six  lignes  de  îongûeur 
«let  de  la  tête ,  le  cors.eiet  e1 
rabdbmen  en  désisùs,  couvt 
deniiêrs  anneaux  dé  Tabdov 
noir  luisant  et  qui  contraste 
les  pattes  sont  velties  ;  les  ail 
tioirâtres.  Les  antennes  sont.'i 
Là  lèvre  sxxoifi^tt  et  lapaii 
cias  avoit  d  abord  fait  une  es 
sous  le  nom  S!àpls  tuberculata. 
abdomen  adesràies^grîsâtrea 
unes  sont  interrompues,  ave^ 
Ins,  Germ,fasc.jiijiaib.  igj\ 

Les  eueère^  Ûhgua^ia^  grùt 
quant  au  nombre  des  cellul 
•Ion.  '  '  j 

Je  dqute  que  Vwifdrèue ,  :que  Panizèr  jîomme  sttfosa\  soit 
là  femelle  '  *       ^        **  .  .  ^     ^-at/ 

par  ses  1 
ne  paroft 
▼oit  qu'au  printemps. 


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S.8  E  U  C 

EucÈRE  ANTENNÉE,  Eucem  imûnnala\  Fab.;'Paiiz.  ibid. 
fasc,  99  f  1. 18  (le  mâle).  Elle  est  àe  dectr  Hgnes  environ  plus 
petite  que  la  précédente ,  noire,  avec  la -tête,  le  corselet  et 
[es  pattes  couverts  de  poUs  courts  et  d-un-grîst  roussâtre  ;  l'ab- 
domen a  des  bandes  grises,  savoir^  deux  sur  le  Second  an- 
neau, et  une  au  bord  postérieur  dexhaeun  des  deux  smvans; 
le  cinmième  a  aussi  de  diaque  côté  une  tache  d'un  gris  rous- 
sâtre. JLe  mâle  a  la  lèvre  supérieure  et  la  partie  de  la  -tête, 
qui  est  immédiatement  aa-dessus,  jaunes. 

.  Cette  espèce  est  commune  ans  environs-  de  Paris  en  au- 
tomne ;  c^est  celle  dont  f  ai  observé  les  mœurs.  La  femelle  se 
plait  sur  les  fleurs  des  malvacées.  (l.) 

EUCHARIS,  Euch^,  Lat. ,  Fab.  Genre  d'insectes ,  de 
l'ordre  des  hyménoptères  ;  secdon.des  térébrans,  famille  des 
pupivores  ,  tribu  des  gaUicole&.        .  •     : 

Ges  insectes  ont  le  port  des  espèces  .dé  chalcides,  dont 
l'abdomen  est  porté  âur  «nlong  pédkub;  mais  les  cuisses 
postérieures  ne  sont  pas  renflées  ;  |^^v}|.al)teanest  sont  ffî* 
îonnes ,  un  peu  agùnc^syers  le  bout  /;^t  çon^sées  de  onze 
à  douze  articles  grenus  ^  a^^z  épais  ^  ^doat  le  preqaier  et  le 
'  troisièine  plus  longs  ;  elles  sont  droit<^  et  un  peu  plus  courtes 
que  le  corselet*  Les  mandibules  soat  çroc)iues  et  sans  den-* 
telures.  Je  n'ai  pu  distinguer  les  autres  parties  de  la  bouche , 
^jejirésunve  qu'elles  avortent  ou  manquent,  du  moins  dans 
rundes  sexes,  lies. allés  supérieures  n^offirent  q^'une  nervure 
çïargipale ,  très-  courte ,  et  épaissie  à  son  extrémité.  M.  Ju- 
rine  réunit  ce  genr.e à cefui.des  chakides  ;  et  en  effets  il  pa- 
roit  faire  le  passage. des  callicoles  «ux^ qhaJ^cidites.  Il  est  peu 
noi[nbreux  enespèces.  Celle^que  Fabôçius  nomme  furccUa  et 
JlçLbeÙataj  sont  remarquables  pai)  leur  écusson  armé  de  deux 
éplpes. 'Elles  se  trouvent,  s^vfi^t^  luj,  dans  l'Amérique  méri- 
dionde,  La  seconde  doit  être  exclue  dû  genre ,  à  raison  de  st% 
antennes,  luichneumon  cynffqiTne,  observé  ^n .Italie  par  Rossi, 
et  qu'il  a  représenté  dan^  îe  second  Supplément  de  sa  Faune 
de  Toscane  ,  est  une  eucharis  très-analogue  à  la  première  de 
ce3  espèces,    ;./'.-.._;.,. 

La"  plus  connue  j  de  toutes ,  et  que  l'oni  trouve  en  Allema- 
gne et  dans  l'Europe  mëndionale  ,  est  I'Êucharis  ascen- 
t>AKrE',  Eucharis  ascendefis\VàTkz.j  Fauh.,  îusect,  Germ.Jasc,  88, 
tab  10.  Elle  est  longue  d^ènvîron  deux  lignes  et  demie ,  d'un 
vert  bronzé  ,  luisant ,  avec^es  pieds  jaunâtres,  (l.) 

EUCHILE,  jE«:&/iM.  plante  de  la  Nouvelle-Hollande, 

3'  ùî ,  selon  R.  Brown  ^  constitue  seule  un  genre  dans  la  décan- 
rie  monogynie.  Ses  caractères  sont  :  calice  bitabié ,  à  cinq 
divisions  profondes  ;  la  lèvre  suj^érieure  très-grande ,  avec 
<3.eux  bractées  4  sa  ba^e  ;  corolle  papilionacée /à  carène  aussi 


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E  U  C  5^9 

longue  que  les  ailes;  ovaire  pédicule;  style  en  alêne,  rele- 
yé,  à  stigmate  siinple  ;  légume  comprimé,  (b.) 

TulJCÎiBÈE\, Èuchrœus.  J'ai  dépgné  ainsi  un  genre  d'in- 
fectes ,  déUché  de  celui  des  chiysis  ,  et  trèsHrapproché  de 
celui  des  stilbes,  de  M.  Maximihen  Spinola. 

Dans  les  stilbes  et  les  eucbrées,  d'ailleurs  semblables  aux 
chrysis  proprement  dits,  aux  élampes  et  aux  bédicres ,  quant 
au  nombre  (  trok  )  des  anneaux  extérieurs  de  Tabdomen  , 
quant  à  la  composition  des  palpes  (cinq  articles  aux  maxillaires 
et  trois  aux  labiaux),  on  observe  des  différences  en  ce  que  ces 
parties  de  la  boucbe  sont  presque  de  la  même  longueur ,  et 
que  le  dernier  segment  abdominal  est  traversé  par  une  es- 
pèce de  .cordon  élevé  ou  de  bourrelet.  La  lèvre  est  bifide 
ou  profondément  écbancrée.  Dans  les  eucbrées  ,  la  bouche 
n'est  point  avancée  en  forme  de  museau ,  comme  celle  des 
stilbes  ;  leurs  mandibules  ont  une  dent  au  côté  interne ,  et 
l'écusson  n'est  point  prolongé  en  forme  de  pointe. 

Nous  trouvons ,  aux  environs  de  Paris,  deux  espèces  d'eu- 
chrées,mais  qui  y  sont  très-rares,  du.moinsdans  certaines  an- 
nées. L'une  estTËuCHRÉE  POURPRÉE)  Chrysis purpuroia^  Fab., 
dont  la  couleur ,  sur  l'insecte  vivant,  est  d'un  rouge  cuivreux, 
mêlé  d'or  et  très -brillant,  avec  des  bandes  violettes  et  trans- 
verses sur  l'abdomen  ;  l'autre  estrEuCHRÉE  à  six  dents  ^ 
Chrysis  sex-denUUa  ,  Panz. ,  Faun.  Inseci. ,  Germ  ,  fasc,  5i  , 
tab.  la.  Elle  est  verte ,  avec  une  bande  bleue  ,  à  la  base 
supérieure  du  second  anneau  de  l'abdomen  ;  l'extrémité  du 
troisième  est  de  cette  couleur  et  terminée  par  un  grand  nom-* 
bre  depetites  dentelures.  On  en  voit  aussi  à  l'extrémité  de  l'ab- 
domen de  la  précédente;  mais  elles  sont  plus  petites  et  moins 
nombreuses;  ontrouve  ces  insectessur  les  fleurs,  et  particulier* 
rement  sur  celles  du  Charbon  rolânb  (Eryrigmm  campeslré),  (t.) 

EUCLASE,  Hatiy;  Euklas,  Wemer.  Cette  pierre,  que 
son  éclat  et  sa  couleur  ont  fait  placer  parmi  les  gemmes ,  est 
une  des  substances  minérales  les  plus  rares.  La  facilité  ex- 
trême avec  laquelle  ses  cristaux  se  divisent ,  dans  le  sens  de 
leurs  lames,  a  suggéré  à  M.  Haiiy  le  nom  qu'elle  porte.  £ii- 
close  siffïAefacUe  à  briser.  Cependant  sa  dureté,  qu'lA  ne  faut 
pas  confondre  avec  la  fragilité,  est  assez  grande  ,  puisqu'elle 
raye  le  quarz. 

Sa  réfraction  est  double  ,  à  un  degré  très-marqué  ;  et  sa 
pesanteur  spécifique ,  de  3,oGa5.  M.  Lov^ry  ne  l'a  trouvée 
qoé  de  3,907  ,  dans  un  crbtal  appartenant  à  M.  Rundell , 
de  Londres. 

-  La  division  mécanique'de  VEuclase  conduit  à  la  forme  d'un 
prisme  à  bases  rectangles  ;  la  position  des  bases  n'est  que  pré- 
sumée ,  U  cassure  transversale  étant  conchoïde. 

X.  34 


\  \ 


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53o  F>  U  C 

Au  chalamean,  elle  perd  d'abord  sa  transparente ,  ce  qiïi 
indique  la  présence  d'une  certaine  quantité  d'eau  de  crlsiaUi- 
$alion  ;  puis  elle  se  fond  ensuite  en  émail  blan(u 

D'après  une  analyse  faite  par  M.  Vauq'uelin^  sur  36grain\ 
seulement  ^  l'euclase  seroit  composée  comme  il  suit:  silice > 
35  à  36  ;  alumine ,  i8  à  19  ;  glucyne  ,  i4  à  i5  ;  fer,  2  à 3; 
avec  3i  de  perte  pour  le  premier  résultat,  et  27  pour  le  se* 
cond  ;  laquelle  est  due  en  partie  à  l'eau  de  cristallisation) 
et  très-probablement  aussi  à  un  alkali. 
'  Les  collections  publiques  de  la  capitale  ne  renferment  pas 
toutes  des  cristaux  de  ce  minéral  ;  mais  il  en  existe  plusieurs 
dans  celles  de  M.  de  Drée  et  de  M.  Uaiiy.  M.  Brochant ,  de 
l'académie  royale  des  sciences ,  en  possède  une  très-belle  qui 
est  remarquable  par  sa  netteté  et  par  l'intensité  desacooleor 
verte.  Cette  pierre  est  ordinairement  d'im  vert  bleuâtre,  très- 
pâle. 

Les  formes  cristallines  de  l'euclase  sont  encore  peu  con- 
nues ,  et  difficiles  à  déterminer  tant  à  cause  des  nombreuses 
cannelures  de  leurs  ^ismes,  de  la  quantité  des  facettes 
de  leur  sommet 

La  seule  que  M.  Haiiy  ait  décrite  et  qu'il  nomme  sur-cm- 
posée  j  auroit  eu  78  faces  en  la  supposant  terminée  des  deux  cô- 
tés; ce  quia  lieu  très-rarement.  ÈUe  appartient  à  AL  de  Drée. 

Il  s'en  trouve  de  très-nettes ,  de  formes  et  de  teintes  asses 
variées  ,  dans  les  râbes  collections  de  M.  Henland  et  de 
dVL  Rundell,  à  Londres. 

Ce  dernier  en  possède  i^  cristaux,  dont  un  çst  d'an  bleu 
tif ,  analogue  à  celui  du  saphir  :  ils  viennent  tous  du  Brésil 

L'euclase  a  été  rapportée  du  Pérou  ,  par  Dombey ,  en 
Ï785  ;  mais  il  est  très-douteux  qu'elle  soit  originaire  de  ce 
pays .  On  la  trouve  au  Brésil ,  dans  la  mine  appelée  Germ^ 
près  de  Casson ,  oà  elle  est  en  cristaux.isolés. 

La  grande  fragilité  de  l'euclase  empêche  qu'elle  ne  soit  em* 
ployée  par  les  lapidaires;  elle  auroit  la  couleur  de  raigue-ma- 
<iae  ordinaire.  (Luc.) 

EUCLÉE,  Euclea.  Arbris$eau  toujours  vert,  du  Cap  de 
Bonne-Espérance ,  dont  les  feuilles  sont  alternes ,  ovales  ob- 
iongues,  entières  et  glabres ,  et  les  fleurs  disposées  en  grappe^ 
axiUaires  pendantes  ,  quelquefois  munies  de  bractées ,  q* 
(orme  un  g;enre  dans  la  dioécie  dodécandrie.  , 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  un  calice  fort  pel^^ 
et  à  cinq  dents;  cinq  pétales  ovales^  «essiles  et  peu  oaverts; 
quinze  étamines  dans  les  (leurs  mâles  ;  un  ovaire  sopéneur 
ovoïde  ,  chargé  de  deux  styles  ,  à  stigmates  à  quatre  denti 
dans  les  (leurs  femelles^  le  fruit  est  une  baie  ovale  ,  bilocu* 
iaire^  qui  contient  une  seule  semence  d^ns  chaque  Iog<^' 


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.  1 


E  U  C  53i 

l'EuCLÉE  A  gAappes  est  xnîse  ^ar  Thunlberg  au  rang  des 
plantes  dont  les  fruits  servent  à  la  nourriture  de  lliomme.  \/' 

Loureiro  mentionne  deux  autres  espèces  de*ce  genre  dans  ^ 

SB.  Flore  de  la  Cochinchine  ;  dont  l'une  est  un  grand  arbre  à 
feuilles  ovales ,  lancéolées ,  velues ,  et  à  fleurs  en  grappes  égale- 
ment velues ,  qu'on  emploiera  la  construction  des  maisons  ;  et 
l'autre  une  plante  herbacée  à  fleurs  latérales,  (b.) 

EUCLIDIE,  EucUdium»  Genre  de  plantes  établi  aux  dé- 
pens des  Myagres.  Il  est  le  même  que  celui  appelé  Sorie 
par  Adanson ,  et  ne  paroît  pas  dans  le  cas  d'être  adopté,  (b.) 

EUCtELION  ,    Eucœlium.  Genre  établi  par  Savignv ,  ! 

dans  la  famille  des  Alcitons  ,  sur  une  seule  espèce  qui!  a  •       | 

trouvée  dans  U  mer  Rodge,  incrustée  sur  les  madrépores  et 
autres  corps  marins.  Il  se  rapproche  beaucoup  du  Dibem- 
2Ï0N  par  sa  couleur  blanche  ;   mais  chaque  polype  n'occupe  \ 

ici  qu'une  seule  loge ,  et  son  abdomen  est  sessile  ;  sa  sur- 
face est  parsemée  d'une  grande  quantité  de  tubercules,  au  /l 
sommet  de  chacun  desquels  est  une  ouverture  peu  visible ,  J 
non  étoilée  ,  d'où  doivent  sortir  six  tentacules  que  l'obser*  \ 
vateur  précité  n'a  pas  vus  en  action.  V.  Tei'hyes.  j 
Je  renvoie  pour  les  détails  anatomiques  et  pour  la  figure ,'  , 
h  l'ouvrage  si  important  de  Savigny ,  intitulé  :  Mémoires  sur  I 
les  animaux  invertébrés.  (B.)  H 
EUCOME ,  Eucomis,  Nom  donné  par  Lhéritier  au  genre  ^ 
de  plantes  que  Lamarck  a  appelé  Basile,  (b.) 

ÉUCRATÊE,  Eucratea.  Genre  de  polypiers,  établi  par  La- 
mouroux  auxdépetis  des  Cjellulaires.  Ses  caractères  s'expri- 
ment ainsi  :  polypier  phytoïde,  articulé  ;  chaque  articulation 
composée  d  une  seule  cellule  simple  et  arquée  ;  l'ouverture 
oblique. 

Deux  espèces  constituent  ce  genre  dans  Touvrage  de  La- 
mouroux  ,  intitulé  :  Histoire  des  pofypiers  coralligènes  flexi- 
bles ,  savoir  :  I'Eucratée  cornue  et  I'Eucratée  cornet, 
fort  peu  différentes  l'une  de  l'autre  ,  et  se  trouvant  toutes 
deux  dans  les  mers  d'Europe.  Ellis  les  a  figurées,  la  première 
tab.  21 ,  c.  C. ,  la  seconde,  tab.  aa  ,  b.  B.  (b.) 

EUCRYPHIE  ,  Eucryphia,  Grand  arbre  à  feuilles  oppo- 
sées, ovales  en  cœur,  crénelées,  coriaces,  ferrugineuses  en  des- 
sous et  légèrement  pétiolées;  à  fleurs  grandes,  rouges,  solitaires 
et  axillaires ,  qui  forme  un  genre  dans  la  polyandrie  polygynie» 
Ce  genre  offre  pour  caractères  :  calice  formé  de  cinq  petites 
folioles  ovales  et  persistantes  ;  une  corolle  de  cinq  pétales,  re- 
couverts, avantleur  épanouissement,  par  une  coiffe  caduque;  • 
un  grand  nombre  d  étamines  insérées  au  réceptacle  ;  un 
ovaire  supérieur  ,  ovale  ,  strié ,  surmonté  d'une  douzaine  de 
styles   à  stigmate  simple  ;  une  capsule  générale  ,  ovale  -,  à 


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5S.  E  U  F 

ëcorce  presque  Ugnense ,  sillonnée ,  et  s'onvrant ,  it  la  base 
au  sommet,  en  cinq  divisions,  qui  renferment  antant  de  capsules 
partielles  qa'il  y  a  de  styles;  ces  capsules  sont  uniloculaires , 
s'ouvrent  longitudinalement ,  et  contiennent  plusieurs  se- 
mences ovales ,  aiguës^  terminées  par  une  aile,  et  attachées 
à  la  suture. 

tàEucryphie  à  feuUUs  en  cœur  crott  au  Chili.  C^est  un  sn« 
perbe  arbre  ,  dont  le  bois  est  rouge  et  presque  incorruptible. 
On  rappelle  chine  dans  le  pays.  (B.) 

£UJD£SMIE,  £id^:sm£a.  Arbrisseau  de  la  NouveUe>Hol< 
lande  ,  à  rameaux  tétragones  ;  à  feuilles  opposées  ,  lancéo- 
lées y  à  fleurs  disposées  en  ombelles  latérales  peu  garnies , 
qui  seul  constitue  un  genre  dans  la  polyadelphie  polyandrie , 
et  dans  la  famille  àts  myrtes. 

Ses  caractères  sont  :  calice  à  quatre  dents  ;  pétales  réunis 
en  un  opercule  caduc,  à  quatre  stries  ;  étamines  réunies  en 
quatre  paquets;  ovaire  inférieur,  n'ayant  qu^un  style  terminé 
par  un  stigmate  obtus  ;  une  capsule  à  quatre  loges  polys- 
permes ,  s^ouvrant  par  son  sommet. 

Ce  genre  est  figuré  planche  3  des  Remarques  sur  la  bo- 
tanique des  Terres  Australes,  par  R.  Brown.(B.) 

£UDOR£  ,  Eudora.  Genre  'établi  par  Pérou ,  dans  la  fii- 
mille  des  Méduses.  Ses  caractères  sont  :  corps  libre ,  orbi- 
cuiaire,  discoïde,  sans  pédoncule ,  sans  braset  sans  tentacules; 
bouche  unique  inférieure  et  centrale. 

Ce  genre,  qui  se  rapproche  des  PoEprrES  ,  ne  renferme 
qu'une  espèce  ^  VEudore  onduieuse ,  qui  est  figurée  dans  le 
yoyage  de  Péron  et  Le  Sueur  ,  pi.  i ,  n."  i — 3.  (b.) 

ÈUpYPTËS.  Nom  grec  que  j'ai  appliqué  an  Gobfou^ 
comme  générique.  V,  ce  mot  (v.) 

£UDYTES.  Genre  d'oiseaux  daPtvdmmus  d'IUiger,  qui 
se  compose  des  Cofymhus  de  Linnaeus ,  à  trois  doigts  devant 
et  point  derrière,  (y.) 

lîitJFRAISË ,  Euphrasia,  Genre  de  plantes  de  la  dîdy- 
namie  angiospermie ,  et  de  la  famille  des  rhinanthoïdes  ,  qm 
présente  pour  caractères  :  un  calice  monophylle  ,  à  quatre  di- 
visions inégales;  une  corolle  monopétale,  labiée  ,  composée 
d'une  lèvre  supérieure  concave  ,  et  d'une  lèvre  inférieure  à 
trois  divisions  égales  ;  quatre  étamines  ,  dont  deux  plus 
courtes ,  à  anthères  épineuses  \  un  ovaire  supérieur ,  ovale , 
à  style  simple  et  à  stigmate  globuleux  ;  une  capsule  ovale 
oblongue  «  biloculaire ,  bivalve ,  qui  contient ,  dans  chaque 
loge  ,  plusieurs  semences  fort  petites. 

Ce  genre  réunit  une  vingtaine  d'espèces,  dont  les  feuilles 
sont  ordinairement  opposées  .et  les  fleurs  axiUaires ,  et  dont 
la  plupart  sont  originaires  d'Europe  et  aimuelles. 


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Go^Ie 


E  U  G  533 

Il  faut  ètstingner  parmi  elles  : 

L'EuFRAiSE  OFFICINALE ,  qui  a  l'es  fcuUles  ovales  obtuses  , 
dentées  et  les  découpures  de  la  lètrre  inférieure  de  la  corolle 
émarginées.  Elle  croît  dans  les  pâturages  arides ,  le  long  des 
chemins.  Elle  est  amère  9  un  peu  astringente ,  et  passe  pour 
ophthaimîque  ,  céphalique  et  incisive.  On  Tappelle  vulgaire- 
ment casse-lunette^  à  cfause  des  propriétés  qu'on  lui  attribue 
dans  les  maladies  des  yeux. 

L'EuFR  AISE  JAUNE  qui  a  les  feuilles  linéaires,  dentelées,  les 
supérieures  très-entières  ,  et  les  découpures  latérales  de  la 
lèvre  supérieure  de  la  corolle  denticttlées.  Elle  se  trouve  sur 
tes  montagnes  arides  et  calcaires  de  Tintérieur  de  la  France. 

L'EuFRAiSE  TARDIVE ,  Euphràsîa  odontkes ,  Liim.,  qui  a  les 
feuilles  linéaires  ,  lancéolées ,  dentées ,  lies  découpures  de  la 
lèvre  inférieure  obtuses.  Elle  est  commune  dans  les  lieux 
humides,  le  long  des  fossés  et  des  chendhs.  Elle  fleurit  en 
aufomnef  On  lui  attribue  une  partie  des  propriétés  delà  pre- 
mière. F.  Euphrasia.  (B.) 

EUFORBE.  r.  Euphorbe,  (ln.) 
,  EUGALACTON  de  Dioscoride.  Synonyme  de  Glaux. 
V.  ce  mot.  (ln.) 

EUGENIA.  MicheH ,  en  établissant  ce  genre  de  plantes, 
Ta  consacré  k  la  mémoire  du  prince  Eugène.  Linnseus  ,  et, 
depuis  lui ,,  tous  les  botanistes  Tout  adopté.  Un  grand  nom- 
bre d'espècps  le  composent  maintenant,  et  beaucoup  de 
celles  qui  sont  rapportées  aux  genres  Myrtus,  Cafypiranthes^ 
ou  StraQadmm,  Grema ,  Buionica ,  JamhoUfera  et  Caryophyllus , 
en  ont  fait  partie.  jLe  genre  Eugenia  est  mentionné  dans  ce 
Dictionnaire,  k  Tariicle  Jambqsier.  F.  ce  mot^  et  Pu- 
ni a.  (hln^ 

EUGÉNIOÏDES.  Linnaeus  (Zeyl.)  donne  ce  nom  à 
l'arbre  Bobu  de  Ceylan  ,  cité  par  Hermann  (Mus.  Zeyl.)  Il 
en  fait  un  genre  qm  diffère  de  celui  des  Myrtes  p^  son  fruit 
en  baies  et  ses  fleurs  en  grappes  axillaires.  (ln.) 

EUGLOSSE,  Euglossa,  Lat. ,  Fab.  Genre  d'insectes, 
de  l'ordre  des  hyménoptères ,  section  àes  porte-aiguillons  , 
famille  des  melhfères,  tribu  des  apiaîres. 

Quoique  nous  ne  connoîssion^  pas  encore  la  manière  de 
vivre  de  ces  insectes  qui  sont  propres  à  l'Amérique  méridio- 
nale, nous- pouvons  cependant,  à  en  juger  d'après  la  forme  de 
leurs  pattes  postérieures,  soupçonner  que  leurs  habitudes 
se  rapprochent  beaucoup  de  celles  des  bourdons.  En  effet , 
les  jambers  de  ces  pattes  ont,  à  leur  surface  extérieure,  cet 
enfoncement  qu'on  a  nommé  corbeille ,  et  qui  caractérise  les 
.  apiaires  sociales.  Le  premier  article  àes  tarses  des  mêmes 
pieds  nous  présente  les  mêmes  rapports  d«  forme  éf  d'usage. 


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534  E  U  G 

Les  mandibules ,  pareillement ,  sont  fortes,  et  nons  offiretit, 
au  côté  interne,  trois  dents  presque  égales.  Les  palpes 
maxillaires ,  ainsi  ^ue  ceux  des  mêmes  apiaires ,  sont  très- 
petits  et  composés  d^un  seul  article.  Les  ailes  supérieures 
ressemblent  à  celles  des  bourdons  y  que  M.  Jurine  nomme 
Brèmes  ;  aussi  leur  réunit-il  les  euglosses.  Mais  ces  derniers 
hyménoptères  diffèrent  du  genre  précédent  par  leur  labre 
beaucoup  plus 'grand,  carré,  et  tombant  perpendiculairement 
pour  fermer  la  partie  supérieure  de  la  bouche  ;  par  leur 
trompe  aussi  longue  çu  plus  longue  que  le  corps  ,  et  par 
leurs  palpes  labiaux  ,  dont  les  articles ,  très-peu  distincts , 
sont  placés  bout  à  bout  ou  continus ,  et  forment  ensemble 
une  soie  très-grêle  et  pointue  au  bout 

!t^ous  ajouterons  que  les  euglos«es  ont  les.  yeux  lis^s ,  dis- 
posés en  triangle  ;  que  leur  écusson  est  prolongé  en  une 
pièce  arrondie  poUérieurement  ;  que  leur  abdomen  est  court, 
d'une  forme  presque  conique  ou  triangulaire  ;  enfin  ,  que 
l'angle  extérieur  de  l'extrémité  de  leurs  jambes  postérieures 
est  fortement  dilaté ,  en  manière  d*oreiilette. 

.Quelques  voyageurs  nous  apprennent  qu'on  reehercbe, 
aux  Antilles ,  le  miel  que  produisent  des  abeilles  vertes.  S'il 
en  est  ainsi;  comme  on  doit  le  présumer ,  cette  couleur 
lious  indique  que  ces  abeilles  sont  celles  que  Linnaeus  nomme 
derUata  et  cordaki^  toutes  deux  du  genre  euglosse,  et  les 
seules  ,  parmi  les  apiaires  sfnalogues  à  cellee  qo^  vivent  en 
société,  où  cette  teinte  soit  déminante. 

'  Je  rapporte  au  genre  euglosse  quelques  espèces  de  centris 
de  Fabricius ,  comme  celles  quHl  désigne  sous  les  noms 
de  :  Surinamensis ,  Dimidlata  et  Gnguiata,  Son  euglosse  épi- 
neuse est  une  crocise  ,  et  celle  qu'U  nomme  pollens  est  dq 
genre  trîgbne. 

L'EuGLOSSE  EN  CŒUR,  Euglossa  cordata ,  est  longue  de  cinq 
lignes,  d'un  vert  soyeux ,  avec  les  ailes  presque  incolores. 

^  L'EoGLOSSE  DENTÉE  ,  Euglossa  deniàta,  est  presque  une  fois 
plus  grande ,  d'un  vert  doré ,  avec  les  ailes  noires.  Oq  * 
trouve  à  Cayenne  une  autre  espèce,  de  grandeur  intermé- 
diaire ,  et  remarquable  par  son  élégance  ;  la  tête  et  l'ab- 
domen sont  d*tin  beau  vert  ddré;  le  corselet  et  les  pattes  son  t 
d'un  brun  pourpre  foncé  et  brillant.  Elle  m'a  été  envoyée 
par  un  naturaliste  des  plus  zélés  ,  M.  Banon  ,  ancien  phar- 
macien de  ^a'  marine.  «Te  la  nommerai  entrecoupée  ,  ùUer- 
secttr.  * 

I>es  autres  euglosses  connues  se  rapproch.ent  davantage 
des  bourdons  par  le  duvet  dont  le  corps  est  garni ,  et  par 
I  es  couleurs.  Telle  est  FEuglosse  ^URiWAMOiSfi^  ccwirtf  5m^  ' 


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E  U  L  '      535 

namensis,  Fàt. ,  dontle  Corps  est  noir,  avec  l'abdomen',  le 
premier  anneau  excepté,  jaune,  (l.)  .  ; 

ElJGONANE-PASl^iŒ.  C'e^t,  à  Montpellier^  le  nom 
de  la  LATANniÈRE.  (V.)  .     /.        • 

EULABES.  Nom  générique  des  MAiifATESvdans^le^Règntf 
animal  de  M.  Cuvier.  (v.)  î     i       .    . ,  «îj*  <!  ,- 

EUL,  EULE.  Nom  allemand  et  générique  des  Cbouette« 
et  HiBOus.  Cy.)  .     ..  i      vj   '^. 

EULIMENE,  jFaAWite,  Lat.  Getiré  d€>"ôr«stacé^,  de 
Tordre  des  branchiopodes,  famille  des  phyllopes,  très-yoîsia 
de  celui  de  branchipe  ,  et  dont  il  dïUTèpe  ^pëîc^aleWnt  *eiï  et 
qu'il  n'a  point  de  qneve  en  nageoire.  La  se»\ë  €«|^è«fe  con- 
nue est  l'EULiMÈNË  BLANCHÂTRE,  Eulimme  albiSa.  Le  corps 
de  ce  petit  crustacé  est  blanchâtre  ^  linéaire ,  mais  paroii^sant 
former  ,  lorsque  les  pattes  sont  étendues  ,  iJin  ovale  oblong. 
La  tête  est  transverse  ♦  avec  les  yeux  noirs,  latérauic,  portés 
chacun  sur  un  pédicule  assez  ^and  et  cylindrique  ;  les  an-^ 
tcnnes ,  au  nombre  de  deux ,  sont  insérées  entre  ce^s  organes, 
presque  filiformes ,  un  peu  plas  menues^  au  bout ,  simpli^s  et 
ua  peu  plus  longues  seulement  -quç  la  tîte.  On  distingue  au^ 
dessous  ^  Textréihité  antérieure  de  celle-ci  d«ux  petits -corps  ■ 
filiformes,  semblables  à  despalpes.  Une  espèce  d^article  ou  de 
nœud^  élatigi  sur-  les  côtés ,  unit  la  tête  viu  tronc.  Les  pattes 
^ont  au  nombre  de  vingt -deux ,  onze  île  chaque  eâté ,  et  oc-' 
çupent  tonte  U  largeur  des  côtés-  da  tronc  }  elles  m^ontpàru: 
composées  de  quatre  à  cinq  articles  membraneux  ou  eniame.<^  - 
dont  les  trois  premiers  et  le  dernier  plus  petits  ;  celui-ci  va  en- 
pointe;  aucun  d^euxn^est  doitble;  mais  on  observe  vers  le  mî- 
lieu  de  la  longueur  de  la  plupart  de  ces  p£tttes(lesdétix  où  trois 
premières  paires  et  la  dernière  exceptées),  et  sur  un  de  leurs 
c6tés  y  une  pièce  arrondie  et  globuleuse  ;  la  dernière  paik^ 
est  plus  petite ,  et  paroît  avoir  une  pinnule.  Les  organes  du 
mouvement  se  dirigent  d'abord  sur  les  côtés ,  perpendiculai- 
rement au  tronc  ,^  et  puis  se  courbent  en  arrière.  Le  corps 
est  terminé  p^r  une  pièce  renflée,  presque  demi -globu- 
leuse et  remplie  d'une  matièfe  noirâtre.  On  en  voit  sortir 
un  filet  y  semblable  à  un  boyau  allongé  et  pareillement  noi- 
râtre. Est-ce  un  oviducte  ? 

M.  Cavier  a  trouvé  ce  crustacé  parmi  différens  animaux 
marins  qu'il  avoit  reçus  de  Nice  ,  et  m*en  a  donné  plusieurs 
individus.  Il  est  voisin  au.  cancer  salinus  de  Linnœus.  (L.) 

EULÏMÈNE,  BiUmena.  Genre  établi  par  Péron,  dans  la 
famille  des  Médoses  ;,  maïs  (jué  Lamarck  a  réuni  aux  Phor- 
CIT9IES  du  même  auteur,  (b.) 

EULOPHE ,  Eufophus,  Geoffroy  a  donné  ce  nom  k  un 
genr«  dr^insectes^  de  Tordre  des  hyménoptères  ,  section  des 


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S36  E  U  L 

térébans ,  famille  des  pupîvores ,'  triKa  jdes  chalcidites,  et 
distingué  des  autres  genres  de  la  méaoue  division  par  ses  an- 
tennes ra»éuse«  ou  ,eii  panache  ;  mais  ce  caractère  n'étant 
propre  qu'à  Pindividu  mâle  de  Tespèce ,  d'après  laquelle  il 
avoit  étaUlc^Ue  coupe,  Linnams  en  a  placé  une  autre  ,^0^- 
logue,  sous  ce  rapport,  à  la  précédente >  dans  son  genre 
içhneumoiî ,  division  des  petits  ,  minutie  et  qtii  embrasse  les 
cynips  du  précédent. 

Deg^er:  a  suivi  Xinnœus,  et  formé  avec  les  eolopbes 
(huitième  famille  )  une  division  particulière.  Fabriciu^ ,  après 
av^oir  d'abord  j^fti^é  leur  opinioil ,  a  fini  par  adopter  le  genre 
cinips  d«  GeoiTroy,  mais  en  lui  appliquant  le  nom  de  àph- 
lèpe ,  que  celui-ci  avoit  donné  aux  insectes  du  genre  qnpi 
die  LinBf^us  ,  et  lui  à  réuni  celui  à^eulophe.  Quelques-uns  àt 
sçs  deptes  doivent  y  être  rapportés.  Fourcroy ,  dans  son£«- 
tomoiogie  parisienne  ^  a  supprimé  le  genre  eijuophe  ;  Fespèce 
décrite  par  Geoffroy  est  maintenant  le  rynips  adof^us. 

M.  Jurine  associe  les  diplolèpes  de  Fabricius,  et  par  con* 
eéquent  les  eulophes ,  aux  cfaalcis  de  celui-ci.  J'ai  cru  (Goier. 
€rust.  et  inseoLj  Urni.  '4-)»  qu'on  pouvoit  conserverie  genre 
culophe^  mais  en  modifiant  ses  caractères  de  cette  manière  : 
pieds  postérieisrs  simples ,  ou  déforme  ordinaire;  aniennes  m  mas- 
ôue-coudées%  desiopà  huit  articles.  Dans  la  partie  entomologiqae 
de  l'ouvrage  de  M.  Cuvîer,  sur  le  Règne  animal ,  j'ai  donné, 
pour  me  conformer  à  son  plan,  plus  d'étendue  à  cette  conpe; 
«lie  comprend  les  di^lolèpes  de  Fabricius  ,  sous  le  nom  gé- 
nérique d'eulophe. 

EuLOPHE  PECTIKICORKE ,  Eidophus  pectinicomis  ;  Ichneumm 
pectinicomis,  Linn.;  I}e^,Mém,insect^tom,  i  ^pL  35, y%.  1—7» 
le  mâle.  Sa  larve  dévore  une  espèce  de  chenille  qui  mine 
l'intérieur  des  feuilles  du  cbéne  ,  et  dont  Réaumur  a  doimé 
l'histoire  dans  le  tome  troisième  de  ses  Mémoires ,  page  ao. 
Le  mâle  n'a  guère  plus  d'une  demi-ligne  de  long.  Son  corps 
€St  allongé  ,  d'un  brun  noirâtre ,  avec  les  pattes  et  les  ailes 
garnies  de.poils.  Ses  antennes  ont  huit  articulerons,  dont  la 
troisième  et  les  deux  suivantes  jettent  chacune,  au  côté  interne) 
un  long  filet ,  pn  forme  de  branche  ,  barbu  et  divisé  lui-même 
en  plusieurs  petits  articles.  La  femelle  est  inconnue. 

EuLOPas  RAMICORNE ,  Eulophus  ramicomis  j  G^off.,  HisL 
des  insect ,  tom,  2 ,  pag.  3i2 ,  ;»/.  i5 ,  fig.  3  ;  Deg.  Insed. ,  1 3) 
pL  Zi^fig,  lij —  17.  Son  corps  est  encore  très-petit,  mais 
d'un  vert  doré ,  avec  les  pieds  jaunes.  Les  antennes  du  mâjc 
sont  d'un  jaune  plus  foncée  de  sept  pièces,  dont  les  troi- 
sième ,  quatrième  et  cinquième  jettent  aussi  chacune  un  filet 
garni  de  poils  ;  les  antennes  de  la  femelle  sont  noirâtres, 
composées  seulement  de  six  articles.et  sans  rameaux. 


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E  U  M  55; 

Dcgcer  a  trouve  un  grand  nombre  d^individus  de  cette  es- 
pèce ,  dans  .un  poudrier  ^^où  il  avoit  nourri' la  chenille  du 
bombyx  anackoreta  ,  qui ,  après  avoir  fait  sa  coque ,  avoit  péri, 
étant  rongée  intérieurement  par  les  larves  de  ces  insectes.  Ces 
larves  avoient  percé  son  corps  ;  les  dépouilles  de  leurs  nyài- 
phes  étoient  nues ,  anguleuses ,  collées  et  arrangées  sur  une 
des  feuilles ,  entre  lesquelles  la  chenille  avoit  fait  sa  coque. 
Vay,  ]#  figure  que  Geoffroy  a  donnée  de  ces  nymphes  et  de 
leur  disposition. 

ËULOFHE  DES  LARVES  ,  EiUophus  kovorum;  Ichneumon  lar- 
varum,  Linn/;  Deg/,  fbid,  pL  3i  yfig,  —  et  9;  QeptesUuvarum^ 
Fab.  La  tête  et  le  corselet  sont  d'un  brun  vert-doré  ;  l'abdo- 
men est  noir ,  avec  une  tache  brune  en  dessus  ;  les  pieds  «ont 
jaunâtres  ;  les  antennes  sont  simples,  dans  les  deux  sexes,  de 
sept  articles,  dont  le  premier  jaunâtre  et  leis  autres  noi- 
râtres. 

Les  larves  de  celte  espèce  rongent  Tîntérieur  de  plusieurs 
chenilles,  et  ont  le  corps  gros  9  ovale  ,  plus  délié  en  arrière , 
blanc  ,  et  comme  enduit  d'un  vernis  ou  aune  liqueur  gluante.  ^ 
Lorsqu'elles  doivent  se  changer  en  nymphe ,  elles  percent  la 
peau  de  la  chenille,  se  placent  autour  d'elle  ou  dans  le  voi- 
sinage ,  se  fixent ,  au  moyen  de  la  viscosité  de  leur  corps , 
contre  le  plan  de  position,  en  se  renversant  sur  le  dos,  se  vi- 
dent et  se  dépouillent  Béaumur  avoit  cru  qii^elles  passoient 
à  l'état  de  nymphe  sans  mner  ;  niais  Degeer  a  été  témoin' 
de  leur  mue.  On  ne  voit  point  aisément  de  traces  de  la  pel- 
licule ,  parce  qu'elle  se  dessèche  trop  vite  et  se  réduit  presque  * 
à  rien.  La  nymphe  a  la  forme  d'un  triangle  isocèle ,  le  devant 
de  sa  tête  étant  tronqué  ,  ou  comme  coupé  carrément  ;  sa 
couleur  passe  successivement  du  blanc  au  jaune-brun,  qui 
devient  ensuite  obscur  ;  le  bout  des  pattes  et  Jes  fourreaux 
des  ailes  sont  noirâtres  ;  on  voit  une  raie  de  cette  couleur 
sur  le  dessous  du  ventre.  Leur  dernière  métamorphose  s'^o-f 
père  au  bout  d'une  huitaine  de  jours. 

Degeer  a  recueilli  ces  observations  sur  des  individus  qui 
,  avoient  vécu  dans  le  corps  de  la  chenille  de  la  noctuelle  de 
l'érable  (ocem). 

J'ai  reçu  de  M.  de  Brébisson  plusieurs  autres  espèces  d'eu- 
lophes  ;  les  naturalistes  accueilleront  avec  intérêt  le  fruit 
de  ses  recherches  curieuses  sur  la  famille  des  pupivores,  in- 
sectes ,  dont  il  fait ,  depuis  long-temps  ,  une  étude  particu- 
lière. (L.) 

EUMEKES.  Dioscoride  paroit  désigner ,  sous  ce  nom , 
nn  Balsamier  ,  Amyris,  (ln.) 

EUMÈNE  ,  Eumenes  ,•  Lat. ,  Fab.  Genre  d'insectes,  de 
l'ordre  des  hyménoptères  ,  section  des  portç-aiguillons ,  fa- 


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538  E  U  M 

mille  des  dïplo^tères,  Iribii  des  guépiairei^  et  dont  les  êa- 
factères  sont  : mandibales  étroites,  rapprochées  etj|ffi:piant 
^une  espèce  de  Jbec  ;  langiiette  ayant  quatre  points  g^^^îenx' 
à  son  extrémité ,  partage  en  trois  pièces ,  dont  ceHo  '^u  mi- 
lieu plus  grande  y  évasée  et  fortement  échancrée  à  so^^xtré- 
mité  ;  palpes  maxillaires  de  six  articles  9  auss^  longs  aunnoins 
que  les  labiaux  ;  premier  segment  de  l'abdomen  composant 
un  pédicule  de  la  forme  d^une  poire  ;  le  second  plus  J|^rge , 
en  forme  de  cloche  ;  chaperon  longitudinal  et  prolongé  en 
pointe  à  son  extrémité  antérieure. 

Le  genre  des  guêpes ,  vespa ,  de  linn^us  9  se  partage  na- 
turellement en  deux  grandes  coupes  ;  les«  espèces  de  Tune 
▼ivent  solitaires  «t  ne  sont  composées  que  de  deux  sortes 
d'individus  ;  celles  des .  autres  en  offrent  de  trois  sortes ,  et 
sont  réunies  en  sociétés ,  plus  ou  Hloins  nombreuses.  Les  eu- 
mènes  font  partie  de  la  première  division.  On  a  peu  observé 
leurs  habitudes.  Nous  savons  seulement  qu'une  espèce  (coarc- 
toto).  construit  sur  les  tiges  des  plantes  9  et  surtout  des  bruyè-, 
«es 9  avec  de  la  terre  fine ,  de  petits  nids,  de  forme  globu- 
leuse 9  et  dans  chacun  desquels  elle  pond  un  œuf,  après  y 
avoir  déposé ,  au  préalable,  la  niatière  destinée  à  nourrir  1j^ 
larve  qui  doit  en  sortir.  Suivant  Geoffroy  ,,ces  aliment  sont 
du  miel.  L'insecte  ferme  ensuite  le  nid. 

EuMÉNE  RÉTRÉCIE,  Eummes  coardaia  9  Lat. ,  I-ab.  ;  ktguépe^ 
à  premier  anneau  du  ventre  en  poire  9  eUe  second  en  chche,  Gneoff. 
JIisl.  des  Insecte  tom*  a  ,  p.  377,  pi.  16  ,  fig.  9.  Elle  a  de  six 
k  huit  lignes  de  longueur  ;  les  antennes^  sont  noires ,  avec  le 
premier  article  jaune  en  dessous^;  sa  tête  est  noire ,  avec  la 
partie  au-dessus  de  la  lèvre  supérieure  et  un  point ,  jaunes  ; 
le  cor3elet  ^st  noir  ^  son  bord  antérieur  et  Técusson  ont  une 
ligne  jaune ,  transversale  ;  il  y  a  un  point  au-dessous  de  la 
naissance  de  chaque  aile  ,  et  quelquefois  deux  autres,  posté- 
rieurement ,  de  la  même  couleur  ;  le  pétiole  de  Vabdomen , 
ou  le  premier  anneau ,  est  noir ,  avec  deux  points  à  l'extré- 
mité, jaunes;  le  secoqd  anneau  est  très-grand,  noir,  avec 
deux  traits- obliques,  et  ^e  bord  supérieur  jaune;  les  autrca 
segmens  sont  noirs  et  bordés  de  jaune  ;  les  pattes  sont  jaune&, 
avec  un  peu  de  noir  au:^  cuisses. 

Elle  est  très-commune  en  France.. 

Les  départemens  méridionaux  dela«F:rance  et  les  Indes 
nous  fournissent  des  espèces  beaucoup  plus  grandes.  Nous  cU 
torons  celle  que  Rossi  a  figurée  (^vespa  coangustaia^  iom.  i, 
ts^b.  4-*  fig-  iPï  fena.  ) S  et  qu'Olivier  a  aussi  décrite  sous 
le  nom  de  guêpe  infundibuUforme,  Son  corps  est  long  d'en- 
viron un  pouce,  noif,  et  mélangé  de  fauve  et  de  jaune.  L& 
crémier  anneau  de  l'abdom^^n  es^nolr^  ^vec  du.  fauve  obscur^ 


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E  u  M  5^  :\ 

de  chaque  c&lé ,  à  soti  extrémité  ;  le  suivant  est  noir ,  avee 
une  i  •  .\fAi^  tache  femigiDeuse  de  chaque   côté  ;  les  autre»  .  1 

sont  u  ,'■  r^  bordés  de  jaune.  On  la  trouve  sur  les  fleurs  (tro- 
gnon. 'P'^our  la  guêpe  mexîcaînej  mentionnée  dans  la  pre-  l 
mière  é^ion  de  cet  Ouvrage ,  le  genre  Zèthe.  (l.) 

EUMOLPE,  Eumolpus,  Kug.,  Fab.  Genre  d'insectes,  de 
Tordre  des  coléoptères ,  section  des  tétramères,  famille  de« 
cycliques  9  ayant  pour  caractères  :  antennes  insérées  près  de 
Textréihité  antérieure  et  interne  des  yeux ,  très  -  écartées , 
aussi  longues  au  moins  que  la  moitié  du  corps  ;  les  cinq  à  six^ 
derniers  articles  plus  grands  ;  copaprimés  ^  mandibules  brus^  T 

quement  rétrécies ,  arquées  et  fortemeiit  bidentées  à  leur 
extrémité  ;  dernier  article  dés  palpes  maxillaires  ovalaire  ou 
presque  globuleux. 

.  Ce  genre,  formé  parKugellan ,  a  été  adopté  par  F^riciusi^ 
et  successivement  par  les  autres  entomologistes.  Linnaeus 
avoit  placé  plusieurs  des  espèces  dont  il  se  compose,  dans' 
son  genre  des  chryso mêles  ;  on  en  avoit  fait  depuis  des  gri- 
bouris,dont  les  eumolpes  sont  effectivement  très-voisins.licur 
corps  est  ovale  ou  oblûng,  avec  la  tête  veRicafcf,  et  le  cor-* 
selet  plus  étroit,  dans  toute  sa  longueur ,  que  les  élytresmcon- 
vexe  et  un  peu  cylindrique  :  caractères  qui  distinguent  c«^ 
genre  de  celui  de  colâspe,  avec  lequel  il  a  de  grands  rapports,  '  ^ 

et  auquel  il  passe  même  par  des  nuances  insensibles.  Jjes  ,i 

antennes  des  eumolpes  sont  environ  de  la  longueur  des  deux 
tiers  de  celle  du  corps ,  et  se  terminent  par  cmq  à  six  artir 
clés  plus  grands ,  comprimés ,  quelquefois  même  fortement 
dilatés  et  presque  en  scie,  à  l'exception  du  dernier,  qui  est,    . 

{>lus  ou  moins  ovale  ;  et  dont  l'extrémité,  par  un  resserrement 
atéral ,  présente  l'apparence  d'un  autre  article  ;  les  palpes 
sont  terminés  par  un  article  un  peu  plus  gros  ;  les  maxil-' 
laires  sont  plus  longs  et  avancés.  Les  yeux  sont  allongés ,  «t 
les  éiytres,  convexes  et  arrondies  sur  le  dos,  embrassent  Tab^ 
domen. 

Parmi  les  espèce;s  de  ce  genre ,  il  en  est  une  fort  remar-  i 
quabie  par  les  dégâts  qu'elle  commet  :  c'est  TEumolve  de  la 
VIGNE.  11  est  petit ,  glabre ,  et  tout  noir,  à  l'exception  des  ély-  r 
très  qui  sont  d'un  fauvç  brunâtre.  Sa  larve  vit  sur  la  vigne  ,  et 
cause  souvent  de  grands  ^^ipmages ,  en  ^évorant  les  feuilles, 
les  jeunes  pousses ,  et  quelquefois  le  raisin  inême.  Cette  larve  a 
le  corps  à  peu  près  ovale,  d'une  cQul<5ur.  objicure  ;  elle  a^six  . 
pattes  f  la  tête  écailleuse-,  arm^e  de  deux  petites  mâchoire* 
assez  fortes  pour  ronger  les  feuilles ,  les  tiges  nouvelles  Qt 
même  les  raisins.  £He  paroît  au  printemps,  et  s'attache  sur- 
tout aux  jeunes  pousses  de  la  vigne  ;  'elle  ropge  le  pédicule  de 
|a  grappe  au  moipent  où ,  tendre,  pulpeux^  e|  pleiti  de^si^,  . 


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hio  E  U  M 

il  sort  da  boulon  ;  elle  Tépuise,  Aéîrmi  son  organisation,  et 
le  fait  tomber  entièrement  desséché  et  flétri;  oa  sll  résiste,  il 
se  r^essent  toujours  des  plaies  quHl  a  reçues  à  son  développe- 
ment ;  il  ne  transmet  à  la  grappe  que  des  sucs  trop  peu  abon- 
dans  et  mal  élaborés  ;  les  grains  languissent,  et  l'on  roit  les 
parties  de  la  grappe  qui  correspondent  aux  fibres  blessées,  de- 
meurer foibles  ou  stériles,  ne  porter  que  des  fruits  avortés  on 
ne  point  produire  du  tout ,  tandis  que  les  autres  parties  se  dé- 
veloppent et  fructifiant.  Cet  insecte  n^est  que  trop  connu  des 
cultivateurs,  surtout  dans  les  pays  de  vignobles ,  où  il  cause 
en  certaines  années  des  ravies  considérables,  et  répand  la 
désolation  dans  toutes  les  familles  qui  attendent  leur  subsis^ 
tance  du  produit  de  leurs  vignes.  On  n^a  jusqu'à  présent  op- 
posé à  ce  fléau  que  des  remèdes  peu  efficaces ,  et  II  est  sans 
doute  bien  difficile  d'en  proposer  qui  soient  capables,'  non  pas 
d'exterminer  cette  racé  d'insectes  dévorans^  mais  seulement 
de  la  diminuer,  de  nuire  à  sa  population,  et  de  s'opposer 
avec  succèsf^aux  maux  qu'elle  cause.  Peut-être faudroit-il  épier 
l'instant  où  l'insecte,  dépose  ses  œufs.  Faire  détacher  et  en- 
lever les  larves  pw  des  femmes  et  des  enfans,  comme  on  le 
prati«pe  dans  le.4  pays  de  vignobles,  est  un  procédé  long,  et 
dans  lequel  on  court  le  risque  d'augmenter  le  mal  en  rompant 
les  jeunes  pousses. 

Ces  détails  relatifs  à  l'eumolpe  de  la  vîgne,  nous  ont  été 
donnés  par  Geoffroy,  et  reproduits  ensuite  dans  d'autres  ou- 
vrages ;  mais  je  préviens  mes  lecteurs  que  n'ayant  jamais  eu 
occasion  de  vérifier  ces  faits,  je  ne  les  ai  rapportés  que  d'après 
son  témoignage. 

EuHOLPE  DE  LA  VIGNE,  Eumolpus  viUs^  Fab  ;  Olîv.  Coléop.j 
i,  5^  suite  dun."  96,  pi.  i,  fig.  i.  Il  est  long  d'environ  deux  li- 
gnes, noir,  avec  la  base  des  antennes  fauve ,  et  les  élytres, 
d'un  brun  ferrugineux  et  très-rpointîllées. 

Il  n'est  pas  commun  aux  environs  de  Paris. 

EuMOLPE  OBSCUE,  Eumolpus  obscurus ,  Otiv. ,  lèid.  suite  Sn 
».•  96,  Eumolpe^  pi.  a,  fig.  22.  Il  ressemble  au  précédent,  et 
n'en  diffère  que  parce  que  les  élytres  sont  noires.  Je  Vsti 
trouvé  à  Saint-CÏoud  ^  sur  les  feuilles  du  bouleau. 

EuMOLPE  PRÉCIEUX,  Eumolpus prelhsus^  Fab.  ;  D.  ig,  i3, 
de  cet  Ouvrage.  Il  après  de  quatre  lignes  de  long.  Son  corps 
est  d'un  bleu  foncé,  un  peu  violet,  et  très-luisant,  avec  les 
antennes  et  les  tarses  noirs.  Il  est  très-commun  sur  l'asclé- 
piade  dompte-venin,  surtout  dans  les  départemens  du  midi 
de' la  France. 

EUMORPHE,  JEttmo7pAiis,Web.,  Fab.  Genre  d'insectes, 
de  Tordre  des  coléoptères,  section  des  trimères,  famille  des 
fungicoles,  tris-voisin  de  celui  d'endomyque.  lien  &Rtt 


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E  U  N  '  54* 

par  ses  antennes,  dont  le  troisième  article  estfort  allongé,  e€ 
dont  les  trois  derniers  iument  une  massue  très-comprimée  et 
presque  triangulaire,  aRisI  que  par  ses  palpes,  dont  les  msoiMair 
res  sont  filiformes,  >et  dont  les  labiaux  se  terminent  en  une  mas*, 
sue  triangulaire  ,  composée  des  deux  derniers  articles  réunis. 
Leur  corps  est  ovale,  plus  étroit  en  devant,  avec  la  tète  petite, 
le  corselet  presque  carré,  plat ,  et  les  antennes  un  peu  plus 
courtes  que  le  corps.  Les  espèces  de  ce  genre,  institué  par 
Weber,  se  trouvent  aux  Indes  orientales,  dans  les  iles  de  la 
mer  du  Sud  et  en  Amérique.  Elles  sont  remarquables  par  la 
disposition  trancbée  de  leurs  couleurs. 

ÈuMORPHE  MAEGINÉ ,  Eumomkus  marginatus^  Fab.  ;  Oliv. 
tom.  5,  n.<»  99, pi- 1,  fig.  i.  a.  d.  Le  corps  est  très-noir, luisant, 
avec  les  élytres  d'un  noir-violet ,  relevées  en  bosse  dans  leur 
milieu,  dilatées  et  rebordées  extérieurement;  elles  ont  cha- 
cune deux  taches  jaunes;  Les  andles  postérieurs  du  corselet 
se  prolongent  en  une  épine  aiguë.  Cette  espèce,  la  plus  grande 
de  celles  qui  nous  sont  connues ,  a  été  rapportée  par  M.  de 
Labillardière ,  de  son  voyage  aux  Terres  Australes. 

ËUMORPHE  IMMARGINE,  Eumorphus  immargmotusj  Fab.; 
Oliv.  îbid. ,  pi.  I ,  fig.  2.  Le  corps  est  entièrement  noir ,  avec 
dettxrtaches*|aunes  et  arrondies  sur  chaque  élytre.  A  Sumatra. 

L'ËUMORPHE  DE  KjRBY,  Eumorphus  kirfyanusj  Oliv.  ièid» 
pi.  I ,  fifi;.  3 ,  ressemble  au  précédent;  mais  il  est  plus  petit  ^ 
d'un  noir  plus  luisant,  a  aussi  deux  taches  sur  chaque  élytre j 
mais  d'un  jaune  fauve.  Aux  Indes  orientales,  (l.) 

ËUNICÉE,  Eumcea,  Genre  établi  par  Cuvier,  auxdépens 
desNÉRÉXDES.  Ses  caractères  sont  :  trois  ou  cinq  tentacules  at- 
tachés transversalement  sur  la  bouche ,  et  deux  autres  sur 
la  base  de  la  tête  ;  branchies  en  forme  de  houppes;  rarenynt 
àesyeux. 

Ce  genre  renferme  plusieurs  espèces  décrites,  telles  que 

les  NÉRI^ES  PmjNÉE,  I>£  NoRWÉGE  ,    TUBkCOLES,  CUIVRÉE, 

plusieurs  non  décrites ,  parmi  lesquelles  il  en  est  une  qui  a  plus 
de  quatre  pieds  de  long,  (b.) 

£UNIC£E,  Eumcea.  Genre  de  polypier  dendrofde,  ra- 
meux ,  à  axe  presque  toujours  comprimé ,  recouvert  d'une 
écorce  cylindrique  épaisse ,  parsemée  de  mamelons  saillans, 
terminé  par  une  cellule,  établi  par  Lamouroux  aux  dépens 
des  Gorgones. 

Ce  genre  renferme  deux  espèces  dans  le  Traité  des  poly- 
piers coralligènes  flexibles,  publié  par  le  naturalisje  précité. 
Les  plus  communes  d'entre  elles  sont  : 

L'EuNicÉE  ANTiPATHE  dont  lesdoubles  rameaux  sont  apla- 
tis; dontl'écorce  est  très-épaisse  et  de  couleur  brune  ;  dont 
les  polypes  sont  trè^graiid^.  Ë}lq  k%  trouYci  dans  la  Méditer-: 


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ranée  et'la  mer  des  lââes.  Dotiati  â  publié  sd  motiograplûe 
accompagnée  de  figurer  ^ 

L'EiWicÉE  ÉWNEUSE  est  dichotome  ;  ses  mamelons  sort 
i:ylindnques ,  épars,  droits  et' presque  imbriqués.  Petiver, 
iiLnorr,  Esper,  Turgot,  l'ont  figurée.  On  la. trouve  dans  le» 
mers  de  l'Amérique,  (b.) 

EUISOUCHIAS  de  Théophraste.  C'est  le  Rotang  smy^ni 
Adanson.  Ce  même  botaniste  prétend  aussi  que  c'étoit,  chez 
les  Grecs,  le  nom  d'une  Laitue;  (ln.) 

EUNUQUE,  Eunuchus.  Nom  formé  des  deux  mots  grecs,' 
fivnv  lectum  ejt  ^Kiii  tueri^  c'est-à-dire,  gardien  du  lit  nuptial , 
parce  que  telle  est  l'occupation  des  eunuques  chez  les  Orien- 
taux. Le  nom  de  spado^  qu'on  leur  donnoit  encore ,  vient  de 
c^Zv  ejUirper  ^  parce  qu'on  extirpe  les  testicules  dans  la  cas- 
tration. Ceux  qu'on  appeloit  ^à^iTUi  ou  ^XtZtut  étoient 
rendus  impuissans  au  moyen  du  froissement  ou  de  la  destruc- 
tion  des  organes  spermatopoïétiques par  écrasement  ou  par  de 
fortes  frictions.  Eiicore  aujourd'hui ,  le  moyen  pour  bisioumer 
les  veaux,  les  agneaux,  les  poulains,  etc.,  est  analogue; 
car  on  déchire  par  la  torsion  les  vaisseapx  spermatiques  qui  se 
rendent  aux  testicules  ou  qui  en  viennent.  F.Câ'îstration. 

§  L  Cette  bizarre  éternelle  coutume  d'âter  à  un  individu  le 
pouvoir  de  perpétuer  son  semblable ,  de  le  réduire  au  râle 
outrageant  de  gardien,  de  ministre  désintéressé  des  plaisirs 
cVaatrui,  de  commencer  par  le  dégrader  pour  mieux  asservir 
un  sexe  4oni  les  faveurs  n'ont  de  prix  qu'autant  qu'elles  sont 
volontaires  ;  enfin  ,  l'eunuchisme ,  ce  résultat  nécessaire  de 
la  polygamie,  et  qui  l'entretient  à  son  tour,  est-il  autorisé 
pac  les  lois  naturelles  ?  On  pourroit  alléguer  en  sa  faveur 
l'exemple  de  certaines  espèces  d'animaux  che^lesqueb  la 
nature  crée  des  eunuques  pour  veiller  aux f soins  de  la  gé- 
nération  naissante  ,  et  lui  préparer  des  nourritures.  Ainsi , 
chez  lès  abeilles ,  lés  fourmis ,  les  termites ,  il  y*  a  des  neu- 
tres ,  dont  les  organes  sexuels  sont  naturellement  oblitérés. 
Ces  laborieux  ilotes  n'existent  que  pour  la  république  , 
pour  l'espace  capable  de  se  r€?produire,  ou  les  grands  de  l'é- 
tat, dont  la  génération  trop  nombreuse  n'auroit  pas  pu  sub- 
sister sans  leur  secours  ;  mais  pom*  les  ^espèces  qui  trouvent 
plus  aisément  à  se  nourrir ,  ou  pour  celles  dont  la  repro- 
duction est  moins  multipliée ,  la  nature  n'a  pas  en  besoin 
de  sacrifier  une  portion  des  membres  de  la  société  à  Texis- 
tence  des  autres.  Priver  un  individu  parfait  de  la  faculté  de 
j»e  perpétuer,  c'est  donc  violer  la  plus  sacrée  des  lois,  pub- 
qu'il  n'y  a  point  de  penchant  auquel  la  nature  aspire  avec 
'  j^jis  d'ardejir  et  de  volupté  qu  àla  reproduction  des  espèces. 


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E  Û  N  S4S  il' 

-iquî  est  son  otje^  principal  (J^.  Nature  et  ce  que  rétymolo*^  ^ 

gte  même  de  ce  nom  annonce  ). 

Qu'est-ce  en  effet  qu'an  eunuque  ?  Un  être  annulé  sur  la  ; 

terre  y  qui,  dans  son  existence  ambiguë,  n'est  ni  homme  ni  i 

femme;  méprisé  du  premier  comme  incapable ,  haï  de  celle-  *! 

ci  comme  impuissant  ;  qui  s'attache  au  fort  pour  opprimer  *  ] 

le  foible  ;  tyran  parce  qu'il  n'est  pas  maître  ;  qui  joint  à  son  ' 

despotisme  emprunté  la  rage  et  le  dépit  d^être.  privé  des  \ 

plaisirs  dont  il  devient  le  témoin  ;  qui  nourrit  en  son  cœur  des  i 

passions  avec  le  désespoir  éternel  de  ne  pas  les  assouvir.  On  peut  /j 

bien  retrancher  les  organes  extérieurs ,  mais  non  déraciner  J 

les  désirs  intérieurs.  Origène  et  ses  secuteurs  (Léonce  d  An-  ; 

tioche  ,  les  Valéziens  ,  etc.  ) ,  se  trompèrent ,  en  se  rendant  *,| 

eunuques;  ils  se  créèrent  des  regrets  sans  se  donner  une  ^ 

vertu.  C'est  pourquoi  l'Eglise  condamne  avec  raison  cette  i 

pratique;  l'on  a  vu  le  pape  Clément  XIV,  abolir  au  i8.«  siè-  J 

cle  l'usage  de  la  castration  des  hommes,  qu'on  pratiquoit  en 
Italie  pour  faire  des  soprano  (  on  sait  que  les  castrats  conser^  ^ 

vent  la  voie  aiguë  de  l'enfance  ) ,  et  défendre  à  ceux-ci  de  \ 

chanter  dans  les  églises.  C^est  encore  pour  cette  raison  que  nui 
homme  ne  peut  recevoir  aujourd'hui  les  ordres  sacerdotaux,  j 

s'il  est  eunuque  ;  car  ^  bien  que  les  prêtres  soient  tenus  à  ud 
eunuchisme  moral,  puisqu'ils  doivent  garder  le  célibat,  il  faut  ] 

avoir  le  mérite  de  la  résistance  à  l'aiguillon  de  la  chair  pour  { 

obtenir  la  palme  de  la  récompense-,  ' 

Plusieurs  peuples  6nt  cru  là  chasteté  indispensable  au  ser- 
vice des  autels  ;  c'est  pourquoi  ils  ont  non-seulemeni  consacré 
des  vierges  à  la  religion,  mais  ils  ont  ordonné  le  célibats  Ori- 
gène et  sa  secte ,  emportés  à'vax  fauc  zèle  religieux ,  ont  été  ' 
plusloin  ;  ils  se  sont  privés  des  organes  de  la  reproduction^  pour 
se  mettre  dans  l'impossibilité  de  manquer  à  leur  vœu.  Les 
anciens  prêtres  de  Cybèle,  Astarté^  ou  Vénus  assyrienne  , 
étoieht  obligés  de  s'amputer  les  paities  génitales.  (  Seldenus:^ 
de  Dits  sy^ns ,  SynU^ma  2  ,  et  Jablpnsky ,  Panth.  œgypt  ) 
D'autres  4ieux,  plus  humains  sans  doute,  ezigeoient  des  fem- 
mes le  sacrifice  de  leur  virginité.  Les  Arméuiennes  Tiiumo- 
loient  à  l'idole  Anaïtis ,  selon  Strabpn  et  Agathias.  Sain^  Au- 
gustin ,  Amobe  et  Lactance,  assurent  que  les  Romains  consa-  ' 
crèrent  un  temple  à  Priape ,  où  les  jeunes  filles  faisoient  hom- 
mage de  leurs  préniices.  Les  Canarins  de-Goa  en  font  de 
même  encore  aujourd'hui ,  malgré  l'iUquisition  portugaise. 
(  Schouten  ,  Voyag*  1. 1  ,  p.  Sij  et  seq.  ) 

!Non-seulement  on  a  voulu  débarrasser  des  soin§  d'une  fa- 
mille ,  le  pasteur  des  âmes ,  pour  le  charger  toui  entier  d'un 
grand  troupeau  ;  mais  on  a  de  plus  eu  l'intention  de  donner 
au  prêtre  une  grande  énergie  morajç^  résiiltat  de  la  chasteté 


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5U  ,         E  U  N 

et  du  célibat ,  poar  mieux  conduire  les  autres  hommes.  En 
effet ,  qui  ne  sait  pas  que  le  sperme ,  résorbé  dans  Técono- 
mie  animale,  quand  il  n^est  pas  évacué  au  dehors,  augmente 
étonnamment  les  forces  corporelles  et  mentales  ?  Ce  nouvel 
tt0^u9f ,  ce  puissant  stimulant  vital ,  anime  ,  échauffe  toute 
l'économie ,  la  met  dans  un  état  d'exaltation  et  d'orgasme , 
rend  en  quelque  sorte  plus  qu'homme ,  plus  capable  de  pen- 
ser et  d'agir  avec  ascendant ,  avec  supériorité  ,  comme  oi 
l'observe  également  parmi  les  animaux  à  l'époque  du  ruL  C'est 
ainsi  que  T  amour  inspire  la  poésie  et  allume  le  flambeau  da 
génie.  C'est  par  cette  raison  que  les  célibataires  sont  très- 
exposés  aux  maladies  inflammatoires,  k  la  manie  ,  à  la  fré- 
nésie ,  etc.  •(  Arctaeus ,  Diul,  1.  2  ,  c.  5.  )  Cet  état  contribue 
tellement  au  courage  et  à  la  vigueur ,  que  les  athlètes ,  les 
gladiateurs  étoient  astreints  chez  les  anciens ,  par  cette  cause , 
à  la  privation  des  plaisirs  de  l'amour ,  et  qu'on  la  con- 
seilloit  de  même  aux  guerriers.  Moïse  défend  aux  Israélites, 
en  guerre,  d'approcher  de  leurs  femmes. 

La  milice  spirituelle  a  donc  besoin  de  semblables  moyens. 
Le  nom  même  'de  prêtre,,  tr^fs^m  ,  annonce  une  vaste  éten- 
due dUdées;  une  vue  presbyte^  comme  au  vieillard  ou  à  Toi- 
seaudânsl^s  ^irs,ainsi  que  ce  mot  l'indique;  et  cet  effet  a  lieu 
non-seùleteelnt  au  moral, -mais  même  encore  au  physique, 
puisque  la  castration ,  ou  l'épuisement  de  semence  par  Fa- 
bus  des  jouissances ,  n'affoiblit  pas  moins  les  yeux  que  l'in- 
telligence (  Bacon  Verul.  syha  sybar, ,  cent.  7  ;  "Withof,  de 
castratis ,  1 1 ,  p.  38  ).  Ce  n'est  pas  sans  raison  que  nops  attri- 
buons le  &;rand  nombre  de  vaillans  hommes  qu'a  produits 
Sparte,  à  Fétat  du  mariage  tel  que  l'avoit  institué  Lycuigne 
dans  cette  république. 

§  IL  On  ne  doit  pas  considérer  toujours  comme  eunuque 
l'homme  qui  n'a  pomt  de  testicules  apparens  dans  le  scro- 
tum ,  puisqu'ils  peuvent  être  demeurés  dans  la  cavité  abdo- 
minale^ comme  l'ont  fait  voir  Quelmatz,  Alex.  Monro  fils, 
J.  Hunter  et  d'aiitrefi  anatoni^stes.  Les  oiseaux ,  les  lapins, 
etc. ,  presque  tous  les  jeunes  animaux  sont  dans  ce  cas.  Les 
individus  monorchides  (  à  pn  seul' testicule  )  ,  ne  sont  pas  effé- 
minés pour  cela ,  témoins  Sylla  le  dictateur^  et  le  tartare 
Tamerlan ,  qui  étoient  ainsi  conformés.  L'organe  exbtant  se 
trouve  alors  plus  gros  et  peut  faire  la  fonction  de  deux.  Les 
triorchideSf  comme  la  famille  des  C...  de  Bergame ,  d<Hit 
parle  Sinibald ,  ne  sont  pas  toujours  plus,  ardens  que  les  au- 
tres hommes ,  et  leur  troisième  testicule  n'est  souvent  qu'au 
renflement  de  l'épididyme  ou  de  quelque  autre  partie. 

Les  castrats  faits  par  la  compression,  la  distorsion  des  oi^ganes 
sécréteurs  dusperme  >  nçsontpastoujoursparfoitcmentpriTés 


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E  Û  N  &ii- 

de  la  faculté  d^engendrer  ;  quelques  vai^seatix  otit  pu  échap- 
per à  Topération  ;  c^est  ainsi  qu^on  a  vu  dès  httnù  capables 
encore  dHmprégner  leur  femelle.  Pylhias,  ainie  d'Aristote, 
étoitfill^  d^uû  eunuque  6Atf#/«f,  ou  par  coinpreSsî<^ii ,  au  ràp- 

Ïiort  de  Suidas  (  texte, ,  p.  SSg  ).  Tels  étoient  ^alis  doute 
es  Scythes  qui  devenoient  eunuques,  selon  Hippocraie,,  â 
force  de  monter  à  cheral  sans  étriers  ni  selle.  D'après  ces 
faits ,  Valentini  (  Nooellœ  meâico-legûlés  )  ,  Paul  Zacchias  > 
Martin  Schurig,  etc.^  ont  pensé, que  le  mariage  pouvoit  être 
permis  en  plusieurs  cas  aux  éunUques. 

Dans  le  temps  de  la  dépravation  des  inoeurs  diez  les  Ro- 
mains, Juvénal  reproche  aux  femmes  leurs  excès  avec  les 
eunuques  auxquels  on  avoit  laissé  la  yerge  (hominés  iKTofcol  ^ 
éxsecH  ).  Ceux-ci  peuvent  exercer  le  coït ,  selon  Plazzoni , 
.  Dès.  52  ,  sans  répandre  de  semence ,  puisque^  les  testicules 
qui  la  sécrètent  sont  amputés  (  Juvénal ,  Sat  IV ,  v.  364  )* 

Sunt  quas  Ëunuclii  imbelles ,  ac  mollia  semper 
Oscilla  délectent  et  desperatio  bàrbsè , 
Et  quod  abortivo  non  est  opus 

Chez  les  Orientaux ,  les  etinuques  de  ce  genre  peuvent  se 
itiarier';  mais  ils  n^ont  pas  autaiit  de  pouvoir  sur  leurs  fem- 
mes que  les  autres  hommes  ;  celleS-ci  seroient  bien  malheu- 
reuses, de  se  trouver  toujours  auprès  des  plaisirs  et  jamais  dans  les 
plaisirs  (  Montesq. ,  Lett»  pers.  53  ).  Les  Sultans  ,  pour  préve- 
nir tous  les  abus  de  ce  genre  avec  les  femmes  de  leurs  harems, 
veulent  des  eunuques  privés  absolument  de  toute  partie  exté- 
rieure ,  de  sorte  que  ceux-ci  ont  besoin  de  caiiule  pour  uri-^ 
ner  commodément  (  Busbeq,  episL  ;  Belon,  Obs.  t.  2  ,  c.  29  ). 

Les  voyageurs  Tavernjer  et  Thévenot,  assurent  qu'il  survit 
à  peine  un  quart  de  ceux  auxquels  on  a  fait  subir  cette  opé- 
ration cruelle,  qui  a  lieU  d'ordinaire  sur  des  nègres  de  huit 
à  dix  ans  ;  de  là  vient  qu'ils  sont  phis  coûteux  que  les  autres^ 
Il  y  a  beaucoup  moins  de  danger  pour  la  vie  dans  la  castra- 
tion par  compression.  11  ne  faut  pas  regarder  comme  castra- 
tion chez  les  femmes ,  en  quelques  régions  de  l'Afrique  et  ^è 
l'Inde  orientale  ,  l'eitcision  des  nymphes  et  du  clitorîs ,  par- 
ties souvent  proéminentes ,  sous  les  climats  chauds  ;  car  la 
Vraie  castration  des  femelle^  consiste  dans  l'extirpation  des 
ovaires.  C'est  ainsi  que  les  truies  et  auttes  femelles  d'ani- 
maux sont  châtrées.  Paul  Zacchias  prétend  qu'on  faisoit  quel- 
quefois cette  opéi*ation  en  Allemagne  sur  des  femmes.  On 
ne  connoît  cependant  guère  d'exemple  en  nos  contrées  dé 
femnoies  eunuques ,  si  ce  n'est  cette  fille  d'un  opérateur  d'ani-* 
xnaux ,  laquelle  se  livrant  à  la  débauche ,  irrita  son  père  telle- 
ment, qu'il  exerça  son  art  sur*  elle  ;  le  succès  en  fut  complet 
CGeorg»  FrauckiilSj^aY,  med*  p*  4i)* 

X.  35 


^1 


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iiS-  E  U  N 

Nous  ne  parlons  pas  ici  de  Pinfibulation  des  hommjej^ ,  sur* 
tout  des  chanteurs,  chez  les  anciens  Roniaii^js,  ni  des  s^utures 
pratiquées  aux  parties  sexuelles  des  feipnies ,  en  divers  pays  i 
ni  de  la  ceinture  de  virginité  ,  triste  cadeau  que  font  à  lenis 
épouses  des  maris  jaloux ,  etc.  Ces  moyens  ne  coni^tituciiit  pas 
des  eunuques ,  et  se  bornent  à  empêcher  le  coï^ 

L'abus  excessif  des. acides,  surtout  la  sulfujrique  étendu 
d^eau,  en  boisson ,  en  topiqiae ,  Tusaga  trop  fréquent,  dç  iV 
plum  ,  des  i^arcotîques ,  des  raf)raîchissanst  9  rh^biiu^e  jour- 
nalière de  l'ivresse  par  des  liqueurs  forte;?;  ;  enfin,  la  répres- 
sion absolue  de  tout  penchant  à  Tapiour  p^air  la  pratique  lon- 
gue et  sévère  ^de  la  chasteté  ,  affoiblissent ,  oblitèrent  les  orr 
ganes  sexuels,  les  mettent  dans  un  état  d'impuissance,  et  ren- 
dent indirectement  eunuque.  L'épuisement  qui  succède  à  de* 
jouissances  trop  multipliées ,  cette  maladie  trop  conaiymne 
sous  les  climats  chauds,  où  l'on  se  marie  fort  jçupe,  et  où  Ton 
abuse  tant  des  femmes,  rend  comme  eunuques  la  plupart 
des  hommes  dès  l'âge  de  trente  ans.  En  effet,  si  les  animaux, 
après  l'époque  du  rut ,  sont  tellement  défaits  et  affoiblis  qa% 
leur  chair  devient  mollasse  et  flasque  ,.lçurs  poils ,  plumes, 
écailles,  etc. ,  muent  et  tombent;  si  méiqe  les  insectes  en 
meurent,  l'homme  est  aussi  extrêmement  débilité  par  de  sem- 
blables excès ,  quoique  sa  faculté  d'engendrer  en  tout  temps, 
suite  d'une  nourriture  abondante^  réparç  en  partie  ces  pertes 
et  les  rende  moins  funestes  qu'aux  autres  espèces?.  Arétée  dé- 
peint ep  ces  termes  l'homme  épuisé  :  «  Il  marche ^  dit-il, 
courbe ,  abattu,  pâle  et  triste  coipme  les  vieillards  ;  son  coips 
prend  même  le&  marques  anticipées  de,  la  décrépitude  ; 
il  devient  lourd ,  cassé  ;  tout  est  relâché,  énervé ,  re- 
froidi,  amorti;  ses  mepabres  se.  m'feuvent  àpeinç,  l'esprit 
tombe  dans  l'inabécillilé  ;  les  jambes  plient  sous  le  faix  ;  on 
n'a  ni  courage ,  ni  force ,  ni  goût  a  rien  ;.  l'estom^^c  n'appète 
plus  les^  alimens,  tous  les  Sens  s'émoussent;  on  est  si4,et  à 
tomber  en  paralysie.  »  Diutum.  morb.^  1.  a.c.  5»  Oa  observe 
encore  que  la  maigreur ,  le  marasmes ,  les  tremblemens  des 
membres ,  la  perte  de  la  mémoire,  les  ,embarras  inextricables 
dans  les.  viscères  abdominaux,  enfin  le  dépérissement  rapide 
de  toutes  les  facultés  physiques  et  morales,  sont  le  funeste 
fruit  des  excès  de  volupté.  Chaque  excrétion  4e  liqueur  sé- 
minale équivaut  à  la  perte  de  vingjt  fois ,  selon  Warthon 
(  Glandui.^^.  184.  )  ,  oy  même  de  quarante  fois  plus  de  sang, 
suivant  Buffon ,  d'après  Averroës. 

§  III.  Quoique  la  castration  ne  produise  pas  en  tout  les 
mêmes  résultats  que  l'épuisement ,  ils  sont  cependant  très- 
analogues.  Le  premier  trait  distinctif  de  l'eunuque  est  la  mol- 
lesse ,  la  pâleur ,  la  flaccidité  de  ses  chairs ,  le  relâchement 


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'I'. 

E  U  N  547  ^ 

de  son  tissu  cellulaire  ;  son  système  glanduleux  et  lymphati-  >  j 

que  est  très-développé ,  très-numide  (  Murait ,  Fade  mecum  , 

med. ,  p.  4.68  )  ,  comme  chez  le  sexe  féminin.  /î, 

Un  second  trait  est  le  défaut  de  barbe,  de  poils  aux  aisselles  '  \ 

çt  au  pubis,  chez  les  castrats  faits  avant  l'âge  de. puberté,  \ 

époque  de  la  naissance  de  ces  productions.  Les  animaux  chez  " 

lesquels  les  mâles  sont  distingués  par  àe%  cornes  ,  comme  le^  * 

cerf,  ou  par  des  crêtes  ou  des  ergots  ,  tels  que  les  coqs,  etc. ,  ' 

manquent  toujours  de  ces  signes  distinctifs  ^  s^ils  sont  soumis  » 

à  la  castration  avapt  de  les  avoir  produits;  mais  s-ils  subissent  ^ 

celtç  castration  après  Vâge  de  leur  puberté ,  ils  peuvent  con- 
server ces  armes  ou  ces  caractères  masculins.  De  même , 
rhomme  rendu  castrat ,  après  l'accroissement  de  la  bad>e ,  la 
conserve  ,  quoique  moins  fournie  et  moins  épaisse  qu'à  l'or- 
dinaire (Aristot. ,  HisU  amm,  ^  1.  9,  c.  5o  ;  Buffon,  HîsL 
nat,;  Withof,  de  Castrati$\  pf6o). 

Il  suit  de  cetaffoiblissement  physique  que  les  eunuques 
ont  d'ordinaire  plus  d'empâtement  et  d'embonpoint  que  les  ' 

autres  individus  ;  ce  qu'on  observe  chez  les  bœufs  ,  lès  mou- 
ions,  les  chapons  comparés  aux  taureaux,  béliers,  coqs,  etc. 
Les  individus  trop  gras  ,  les  femelles  surtout  deviennent  in- 
habiles à  la  génération ,  par  l'effet  de  la  débilitation  qui  ac- 
compagne la  polysarcie. 

Charle voix  assure  que  les  Caraïbes  anthropophages  avoient 
soin  de  châtrer  leurs  prisonniers  de  guerre ,  avant  de  lès  man- 
ger,afin  que  leur  chair  de  vîntplus  grasse  et  plus  délicate.  Ge  que 
ces  barbares  pratiquent,  dit-on,  sur  leurs  semblables,  nous  le 
faisons  sur  l^s  animaux  qui  nous  sont  soumis.  Un  Anglais  a 
xhême  pratiqué  cette  opération  avec  succès  ,  suf  les  carpes  et 
autres  poissons.  La  structure  des  animfaux  châtrés  devient 
quelquefois. plus  grande  ,  plus  grosse  ,  plus  belle  ,Tnais  aussi 
plus  flasque  que  celle  des  autres.  Leur  caractère  est  plus  flexi- 
ble ,  plus  doux ,  de  même  que  leur  voix. 

Le^  voyageurs  ont  écrit ,  surtout  diaprés  P.  Kolbe  ,  que 
les  Hotténtots  se  privoient  d'un  testicule  ,  afin  d'être  plus  lé- 
gers à  la  course ,  disent-ils.  Des  observateurs  modeiTies  et 
dignes  de  foi  n'ont  pas  remarqué  cette  coutume ,  et  l'ont  ré- 
voquée en  doute  ,  ou  plutôt  rejetée.  Il  paroît  donc  que  ce 
peuple  ne  pratiqué  point  la  semi-castration  ;  cependant,  il 
est  fort  chaste ,  porte  peu  de  barbe ,  est  paresseux  comme  la 
plupart  des  autres  nègres  ;  mais  il  faut  attribuer  ces  effets 
au  climat. 

On  observe  encore  que  les  eunuques  ont  le  ventre  mou  et . 
relâché ,  de  grosses  cuisses  ,  des  jambes  gonflées  par  l'hymi- 
dité  surabondante  qui  y  descend.  Cette  même  flaccidité  dé- 
forme leurs  pieils  ,  les  rend  peu  ingambes  •,  peu  propres  à 


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la  marché.  Gomme  leurs  organe^  se  distendent  alsëmeiit  ^  il^ 
ne  sont  guère  exposés  aux  hernies  ^  aux  ruptures  (  Ramazzihi  ^ 
Morb,  ardf, ,  p.  621  ,  t/^,  Genèo,  )^  aux  afTectton^  qui  dépen- 
dent du  strictutn  des  solides  ;  c^est  ainsi,  selon  Hippocrate, 
qu^ils  ne  sont  presque  jamais  sujets  il  la  goutte.  Par  la  même 
cause,  oh  a  des  exemples  d'individus  maniaques  ,  guéris  par 
la  castration  (  Laz.  Riverius,  Oper,  omn. ,  p.  SjJ^.  ;  Lanzoni , 
Op.  t.  2  ,  p.  4^6»  etc.  )  et  les  chiens  soumis  à  cette  opérai- 
lion  ne  sontpluâ  susceptibles  de  devenir  enragés  (Columelle , 
Re  rust. ,  p.  5 19).  En  effets  les  maniaques  éprouvent,  par 
Toëstre  vénérien  ,  un  redoublement  de  violence  ;  et  ils  se 
portant  quelquefois  au  coït  avec  une  fureur  horrible  (  Pfeîf- 
ter  ,  demanid^  p.  32  )  ;  Phydrophobie  peut  exciter  les  plus 
violentes  érections ,  suivies  d'émissions  multipliées  (  Amatus 
Lusit. ,  Cent.  YII  ,  curât,  /^.i  ).  La  rétention  du  sperme  peut 
aussi  déterminer  la  manie ,  cAnme  Tavoient  déjà  ru  Fores- 
tus  (  Lib.  10  ,  Obs.  24  ;  et  Ettmuiler ,  Oper.  tom.  2  ,  part.  2 , 

λ.  983  )  ;  voilà  pourquoi  sans  doute  les  célibataires  comme 
es  ecclésiastiques  ,  présentent  dans  leurs  maladies  un  type 
?lus  inflammatoire  et  plu&  bilieux  que  les  hommes  mariés 
Baglivi ,  Morhor,  succession. ,  cap.  10  ). 
Lorry  Ç^Iorb.  cutan.)  a  démontré  les  relations  qui  existent 
entre  T appareil  reproducteur  et  Torgane  cutané.  Les  femmes 
ont  la  peau  plus  lisse ,  ou  moins  velue ,  et  plus  douce  que  les 
hommes.  A  cet  égard,  les  eunuques  se  rapprochent  encore  au 
sexe  féminin  ;  ils  sont ,  comme  lui ,  moins  sujets  à  la  calvitie 
que  les  hommes  ;  pour  expliquer  ce  fait ,  les  anciens  suppo^ 
soient  que  les  eunuques  avoient  le  cerveau  fort  humide  ;  car, 
puisque,  selon  eux,  le  sperme  étoit  un  écoulement  de  la  subs- 
tance médullaire  le  long  de  T épine  du  dos  ,  Uilla  cerebri^  et 
qu'ils  établissoient  par  ce  moyen  la  cause  de  l'énervation  qui 
suit  l'épuisement  et  la  consomption  dorsale  ;  ainsi  la  conti- 
nence, l'eunuchisme ,  selon  eux,  retenant  l'humide  radical 
dans  l'encéphale ,  les  cheveux  trouroient  plus  de  nourriture , 
et  persistoient  plus  long-temps.  Par  la  même  laison  l'on  ex- 

{iliquoit  comment  les  bœufs  ont  de  plus  grandes  cornes  qae 
^s  taureaux.  L'humidité  prédominante  dans  tous  les  tissus  de$ 
animaux  et  des  hommes  castrats  explique  elle  seule  rallonge- 
ment des  cheveux,  des  cornes ,  la  procérité  du  corps,  en  lon- 
gueur ,  surtout ,  comme  on  l'observe  chez  les  eunuques  ;  et 
de  plus ,  ces  individus  ne  perdent  point  l'humeur  la  plus  vi- 
tale ,  la  plus  animalisée  du  corps ,  leurs  organes  profitent , 
s'engraissent ,  s'enrichissent  de  cette  continence  forcée.  C'es^ 
par  la  même  caui^e  que  les  moines  et  autres  eunuques  spiri- 
tuels tombent  dans  la  corpulence  ,  indépendamment  de  l'ai- 
sireté  et  de  la  bonne  chère.  On  doit  remarquer  aussi  que  les 


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I 

E  U  N  549  > 

chereux  n* acquérant  pas,  chez  les eunnques  et  les  femmes,  le  ^. 

même  degré  d'aridité  que  chez  les  hommes  ardens,  ils  ne  ^ 

parviennent  pas  sitôt  à  blanchir,  à  se  dessécher,  à  tomber  de  ^ 

vieillesse. 

Peut-on  attribuer  k  cette  humidité  surabondante  Pabsence  t 

de  la  lèpre  ,  de  Téléphantiasis  et  même  des  dartres  chez  tous  '^^ 

les  eunuques  ?  Les  individus  parfaits  chez  lesquels  le  système  i* 

lymphatique  recèle  ,  au  contraire  ,  quelque  principe  acre  ou  ^ 

Stimulant ,  à  la  périphérie  du  corps  ,  sont  très-disposés  à  ces 
affections,  surtout  s^ils  sont  très-ardens  en  amour.  Par  la 
même  réciprocité ,  ces  maladies  excitent  beaucoup  l'activité  :; 

du  système  reproducteur  à  c^use  de  la  propagation  à  ce  sys- 
tème de  rirritation  cutanée  ;  ainsi  les  lépreux  sont  fort  lascifs. 
Mais  chez  les  eunuques,  il  y  a  peu  de  tendance  à  la  peau,  * 

peu  de  poils,  peu  de  transpiration,  peu  de  chaleur  extérieure  ; 
de  là  vient  l'humidité  prédominante ,  lei|r  ventre  relâché,  l'an 
bondai]ice  4'orine  crue  comme  chez  les  femmes.  Il  s'ensuit 
encore  que  ces^i^diridos  sont  au^si  rarement  afësctés  qu'elles , 
de  calculs  des  reins  ou  4e  la  vessie.  Enfin  leurs  jambes  gon-  ^ 

liées  d'humeurs  lymphatiques  superflues  s'ouvrent  souvent  en  l 

ulcères  atoniques  rebelles. 

On  comprend  que  des  êtres  ainsi  énervés  ne  peuvent  pas 
pousser  leur  carrière  aussi  Iqin  que  les  autres  hommes  ;  on 
n'en  cite  pas  un  seul  centenaire.  Ilsparoissent,  en  effet,  vieux 
de  bpnne  heure  ^  d'abpird  ridéjs  et  décrépits  ;  leur  pouls  est 
lent  et  foible  ;  ils  ont  peu  de  sang  et  sont  d'une  complexion 
froide  et  lymphatique.  Ces  effets  se  remarquent  chez  tous  les 
êtres  qu'on  prive  de  leurs  organes  sexuels.  Il  faut  considérer 
ique  tous  sont  dépourvus ,  par  la  castration ,  d'une  odeur  qui 
leur  est  particulière  ,  et  d'autant  plus  forte  que  le  sperme  se 
résôrboit  davantage  dans  l'économie;  par  exemple,  l'enfant, 
la  femme  ,  n'ont  point  cette  odeur  de  mâle,  0«^if ,  qui  se  dé- 
veloppe à  l'époque  de  la  puberté  avec  les  poils ,  qui  imprègne 
la  chair  des  ai^imaux  mâles ,  du  verrat,  du  taureau ,  du  bouc , 
du  bélier,  etc. ,  surtout  lorsqu'ils  sont  en  chaleur,  qui  paroît 
augmenter  leur  énergie  vitale  ,  et  agir  même  sur  le  système 
nerveux  des  femelles  dans  les  approches.  Aussi  la  cliair  de 
(Ces  bestiaux  n'est  pas  mangeable  alors  ;  elle  passe  prompte- 
ment  à  la  putréfaction  ;  c'est  pourquoi  la  castration  est  néces- 
saire pour  leur  ôter  cette  saveur  sauvage  et  rebutante.  En 
même  temps  oi|  adoudt  la  fierté  native  des  animaux  ,  on  les 
accputume  à  porter  en  paix  le  joug'de  la  domesticité.  La  chair  de 
venaison  doit  même  à  ce  principe  odorant,  la  faculté  stimulante 

qu'on  lui  reconuoît ,   et  qui  aiminue  après  la  saison  du  rut. 
Mais  c'est  principalement  sur  l'organe  vocal  que  la  castra- 

fioi^  manifeste  son  iqfluence.  Comme  l'époque  de  la  puberté 


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S5o  E  U  N 

OU  la  première  sécrétion  du  sperme  développe  tout  à  coup 
les  forces  musculaires ,  tend  la  fibre ,  les  cordes  vocales  ou 
les  rubans  ligamenteux  de  la  glotte  acquièrent  plus  de  ten- 
sion ,-plus  d  épaisseur  ;  le  larynx  et  les  cartilages  aryténoï- 
diens  se  dilatent.  (On  le  remarque  surtout  cbez  les  cerfs  eo 
rut  qui  ont  le  cou  gonflé  et  qui  brament  avec  force ,  ainsi  que 
chez  les  oiseaux  chanteurs  au  printemps.)  Aussi  la  voix  cnange 
beaucoup  alors ,  et  descend  d'un  octave  dans  Thoninie.  Les 
plus  fortes  basses-tailles  ne  conservent  la  gravité  de  leur  voix 
que  par  l'assujettissement  à  la  continence;  c'était  pour  parve- 
nir à  ce  résultat  que  les  anciens  Romains  infibuloient  leurs 
chanteurs.  On  a  vu  un  homme  privé  naturellement  des  prin*- 
cipales  parties  sexuelles,  changer  de  voix  à  l'âge  pubère  (Te- 
non ,  mèm,  acad,  1761)  ;  c'est  la  preuve  qu'il  étoit  cependant 
homme  ;  et  les  femmes  qui  ont  un  timbre  de  voix  hommasse , 
ont  la  réputation  d'être  ardentes  en  amour.  La  castration  > 
au  contraire ,  détendant  le6  fibres  vocales ,  ne  permettant  pas 
au  larynx  de  s'élargir ,  conserve  à  l'eunuque  le  même  son  de 
voix  aigu  ou  de  dessus  (soprano)  qu'il  avoit  dans  l'adolescence  ; 
tout  au  plus  s'il  acquiert  un  plus  grand  volume  de  voix  ,  par 
l'élargissement  de  la  poitrine  avec  l'âce.  Cette  même  mol- 
lesse des  ligamens  aryténoïdiens  empêcne  le  soprano  d'articu- 
ler distinctement  la  lettre  R  9  qui  exige  un  frôlement  rapide 
de  l'air  dans  c^s  parties.  C'est  par  cette  raison  que  les  en- 
fans,  les  individus  d'une  texture  molle  ont  d'ordinaire  la  langue 
grasse ,  et  que  le  grasseyement  est  une  marque  de  délicatesse 
(Van.  H^lmont,  Alphab.  natur.  delineat ,  p.  35)  ;  au  contraire, 
nous  voyons  les  hommes  mâles  articuler  âprement  la  con- 
sonne R,  surtout  dans  la  colère  et  les  imprécations,  tandis 
que  le  doux  Chinois,  le  Nègre  esclave  ne  la  peuvent  pronon- 
cer ,  soit  par  foiblesse  ,  soit  par  la  situation  oblique  de  leurs 
dents. 

C'étoit  donc  pour  avoir  des  chanteurs  capables  de  remplir 
les  rôles  de  femmes  sur*  les  théâtres  où  celles-ci  n'étoientpas 
admises  (comme  autrefois  en  Italie),  qu'on  avoit  maintenu 
dans  cette  contrée  l'usage  horrible  de  cette  mutilation  (Alha- 
nase  Kircher ,  Art,  magnel.  et  musurgia ,  p.  583  ,  sq).  Les  cha- 
pons et  autres  animaux  perdent  aussi  la  force  de  leur  voix  par 
la  castration  ;  la  plupart  des  femelles  d'oiseaux  ne  cliantent 

Ï>as  et  les  mâles  se  taisent  après  l'époque  de  la  génération  ; 
e  rossignol  même  n'a  plus  qu'un  vilain  cri  ou  gloussement. 
Tout  cela  démontre  l'étroite  sympathie  qui  existe  entre  la 
glotte  et  les  organes  sexuels ,  et  qui  se  remarque  dans  diver- 
ses affections  ,  comme  dans  la  constriction  spasmodique  des 
hystériques ,  les  maux  de  gorge  et  les  gonflemens  des  testi- 
cules, etc.  Voyez  Glotte. 


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E  U  N  55k 

Enfin ,  la  vîgaéor  da  corps ,  l'ardeur  du  courage  qui  l^ac- 
compagne ,  l'énergie  de  la  pensée  ,  ne  sont  pas  moîtis  inté- 
ressées que  le  reste  dans  la  castration.  Tous  les/ngîdi  et  ma- 
/ç/îdb&*sont  naturelleikient  ptïsillanimes  ;  ils  ont  l'esprit  aussi 
petit  que  le  caractère!  On  a  dit  que  les  feoimes  n'aVoîent  ja- 
mais réussi  dans  les  hautes  sciences ,  dans  l'épopée  ,  la  tra- 
géditK,  dans  les  travaux  qui  demandent  un  génie  élevé,  parce 
qu^elles  manquoient  du  principe  de  la  force.  Le  mot^i^toWieiït 
Originairement  de  là  puissance  générative ,  qui  crée>  qui  iu:*. 
vente.  Quoiqu'on  instruise  beaucoup  les  castrats  en  musique  j 
la  plupart  y  sont  très-médiocres  ^  et  l'on  ne  voit  pas  qu'au-» 
cun  d'eux  ait  composé  quelque  œuvre  remarquable  (Huàrte, 
Eocùmen  des  esprits ^  tom.  a  ,  Jean  Alpb.  Borelli,  mat  ctnhn:^ 
part.  2  ,  prop.  171).  On  cite  Phavorinus  k  philosophe  ,  Ari^ 
tonicus ,  général  d'un  àt^  Plolomées  d'Egypte ,  Narsès,  sous 
Justinièn ,  Haly ,  grand  visir  de  Soliman  II ,  et  quelques  au- 
tres eunuques  qui  ihotrtlrèrent  de  l'élévation  d'esprit  ou  du 
courage  ;  on  peut  dîire  néanmoins  qu'ils  en  aUroient  montrfe 
davantage ,  sans  dotfte ,  sans  cette  mutilation.  Ainsi  Abeilard 
ne  conserva  point ,  après  lé  traitement  cruel  ^u'on  lui  fit  sUr 
bir,  la  même  ardeur  de  génie  que  son  Héloïse. 

C'est  peut-être  à  cauâe  de  cette  foiblesse  naturelle  aux  eu- 
nuques ,  qu'on  les  à  chargés ,  dans  l'antiquité  ,  et  qu^on  lea 
,  charge  encore  aufourdlwd  en  Turquie ,  en  Perse  et  dans  Tlftw 
dostan ,  de  l'éducation  de  là  jeunesse  chez  les  grands.  'Xéno^ 
phon  rapporte-  dans  son  ronian  de  là  Cyrbpéme  ,  comment 
agissoient  les  Perses  à  cet  égard.  Les  icéglahs  ou  pages  de  sk 
hautesse  turque  sont  instruits  par  les  eunuques  du  sérail.  Il  e;^ 
particulier  que  cet  attachetnent  aux  ehfans  9  cette  philogéÂésie 
si  naturelle  attt  êtres  fbibles ,  se  remarque  chez  tous  les  ani- 
maux neutres  pu  eunuques  ^  chez  les  2d>eilles  et  fourmis  mu- 
lets ,  et  chez  lies  cha^oùs  ;  car  ceuk-ci  s'apprennent  à  couver 
d^s  poussins  avec  autant  de  sollicitude  que  tes  poules.  On  voit 
&  peu  près  là  même  chosfe  parmi  lés  cocltotis ,  etc. 

Si  le  foible  recherché  le  îbîble  ,  il  aime  àîissî  s'attacher  au 
fort  pîoùr  en  recevoir  de  là  protection  ;  c'est  j^dtirquoi  toiit  éù- 
nuqoe  feted  naturellei!àélft  à  l'état  d'esclavage  dômei^que.  Soh 
iii[ipuiissànce49àtte  mêtne  le  poùibir  de  sbn  seigneur ,  celui-ci 
ie  croit  phis  homme  auprès  d'ièi  demi -homme  ^  semi-vir^ 
comme  on  nommoit  jadis  lés  eunuques.  C'est  à  cause  de  cet 
état  de  servitude  qfué  tes  Romàihs  ne  recevoient  point  leur 
témoigtiàge  en  justice.  '    , 

Mais,  ehdevènaht  esclaves,  ils  contractent  aisément' totis 
les  vices  de  là  bassess^.  Leur  foiblesse  lès  rend  craintifs  ,  et 
Jpar-là  même  ,  iburbes*  et  faiix  ;  né  pouvant  nen  parla  fbrce^ 
lis  recourent  à  l'iôtrîgue ,-  à  la  flatterie  ;  incapables  de  grands 


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55.  -E  U  N 

Z  travaux ,  ils  sont  d'ane  avarice  sordide  ;  ne  pouvant  atteindre 

.  à  la  gloire  ,  ils  se  rabattent  sur  la  vanité  ;  chargés  de  la  garde, 
des  femmes ,  ils  rivalisent  avec  elles  de  finesses  et  d^ artifices , 
pour  déjouer  leurs  tromperies ,  pour  se  garantir  de  leur  haine , 
pour  se  venger  déciles  dans  leurs  querelles  éternelles.  Aussi  la 
plupart  des  eunuques  sont  vicieux  et  méchans  avec  une  feinte 
douceur.  Rien  ne  prouve  mieux  que  cet  exemple,  que  la  vt-aie 
Yertu  dépend  de  la  force. 

§  lY.  L^histoire  de  Teunuctiisme  remonte  très-haut  dans 
Fantiquité  ;  car  le  livre  de  Job  ,  Fun  des  plus  antiques ,  parle 
déjà  d^eunuques.  Ceux-ci  sont  donc  de  beaucoup  antérieurs 
au  temps  de  Sémiramis,  cette  reine  fastueuse  de  TOrient  qui, 
di^-on^  soumit  la  première  des  hommes  à  la  castration,  pour 
mieux  les  asservir  dans  sa  cour  (  Amm.  Marcellin  ,  HUt  y 
Ub.  XIFj  Justin,  Brof.  hist ,  1.  i ,  c.  2).  Des  opinions  reli- 
gieuses avoient  introduit  aussi  la  castration  parmi  les  Galles , 
prêtres  de  Cybèle ,  dans  l'Orient  ;  la  circoncision  des  mâles, 
l'excision  des  nymphes  des  femmes  ,  quoique  pouvant  avoir 
des  raisons  fondées  selon  les  climats ,  ne  sont  pas  moins  le 
résultat  d'opinions  religieuses.  Quant  à  la  castration  des  fem- 
mes ,  s'il  est  vrai  que  le  roi  de  Lydie ,  Andramytis ,  Tait  fait 
pratiquer  (Athénée ,  deîpnosoph. ,  lib,  12 ,  c.  2  et  3),  il  seroit 
difficile  d'en  voir  l'utilité  ,  si  ce  n'est  pour  les  rendre  stériles. 
Jj' extirpation  des  ovaires  est  une  opération  encore  plus  dan- 
gereuse pour  la  vie  que  celle  des  testicules.  On  peut  croire 
qu'une  femme  en  cet  état  n'est  plus  sujette  aux  évacuations 
menstruelles.  Il  est  probable ,  toutefois ,  que  cette  prétendue 
castration  n'étoit  que  la  nymphotomie  encore  en  usage  au- 
jourd'hui en  plusieurs  pays  chauds  où  les  nymphes  des  fem- 
mes sont  fort  allongées  ;  ou  peut-être  le  bouclage  par  un  an- 
n|eai|. 

On  (ait  aujourd'hui  beaucoup  d'eunuques ,  soit  dans  les  états 
du  Grand-Seigneur,  soit  en  Perse ,  soit  en  Afrique  chez  les  nè- 
gres ,  et  on  les  vend  plus  ou  moins  cher,  selon  qu'ils  sont  en 
tout  ou  en  partie  privés  d'organes  extérieurs.  Il  n'y  a  point  de 
grande  maison  où  il  ne  s'en  trouve ,  soit  pour  garder  le  ha-p 
rem ,  soit  pour  élever  la  famille ,  soit  pour  avoir  soin  des  af- 
faires domestiques.  Les  eunuques  nègres  et  les  plus  hideux  soDt 
plus  spécialement  chargés  de  surveiller  les  femmes ,  comme 
étant  les  moins  susceptibles  de  séduction.  En  effet,  les  jeunes 
<îunuques  blancs ,  s^ils  ont  encore  la  verge ,  sont  capables  d'a- 
buser des  femmes  ;  ils  ont  un  air  de  fraîcheur ,  une  peau 
^douce  ,  un  mol  embonpoint  qui  les  fait  rechercher  même  des 
Iiommes ,  sous  ces  ardens  climats  où  la  facilité  des  jouissan- 
ces des  femmes  en  diminue  le  déi^ir.  C'est  par  ces  sortes  de 
liaisons  si  réprouvées  par  la  nature  et  si  contraires  ^  son  but| 


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E  U  P  553 

que  plusieurs  eunuquéis  parviennent  dans  les  cours  de  l'Asie 
aux  plus  hauts  emplois  ;  comme  ils  sont  débarrassés  des  soins 
d'une  famille ,  et  que  leur  état  leur  permet  peu  de  se  laisser  \ 

séduire  aux  grandes  passions  ,  d'aspirer  in^me  aux  premiers  <[* 

postes ,  ils  passent  pour  être  plus  fidèles ,  plus  sûrs  ,  plus  as-  f 

sujettis  que  les  autres  hommes  ;  ils  excitent  moins  d'envie  et  i 

de  craintes  que  l'ambition  si  ordinaire  à  ceux-ci.  Alexandre 
le  grand  avoit  son  eunuque  bagoas ,  Néron  son  sporus ,   etc.  \ 

Ainsi  Photin  sous  Ptolomée ,  Philétère  sous  Ly  simaque ,  Mé-  À 

nophile  sous  Mithridate ,  Ëutrope  sous  Théodose ,  etc. ,  gou- 
vemoient  les  états  de  ces  princes  ;  mais  on  sait  en  général 
qu'ils  montrèrent  tous  les  vices  des  petites  âmes  ;  tandis' que 
le  gouvernement  des  empires  requiert  une  grande  force  de  ca- 
ractère et  de  génie.  V.  Castration,  Sexe,  etc.  (virey.) 

EUOMPHALUS  (Sowerby,)  Min.  conchol.  pi.  45.  46. 
52.)  Genre  de  coquilles  fossiles  univalv^s,  voisin  des  turho ,  et 
ainsi  caractérisé  :  coquilles  spirales  ,  à  spire  comprimée  à  $a 
partie  supérieure  et  convexe  en  dessous;  ouverture  anguleuse, 
ombilic  fort  large,  (desm.) 

EUOSME  ou  EVOSME,  î(;o5ma.  Arl)risseau  de  la  Nou- 
velle-Hollande, à  feuilles  opposées,  lancéolées;  à  fleurs  blan- 
ches, odorantes',. disposées  en  petites  grappes  dans  les  ais- 
selles des  feuilles.  Il  constitue  seul,  selon  Andrews,  Botanical 
repository^  un  genre  dans  la  pentandrie  monogynie ,  et  dans 
la  famille  desGsNTiANÉES. 

Ses  caractères  sont  :  calice  ^accompagné  de  bractées ,  per- 
'  sistant,  divisé  en  cinq  parties  arrondies  et  rapprochées;  co- 
rolle campanulée  à  cinq  lobes  ;  cinq  étamines  insérées  au 
tube  de  la  corolle  ;  ovaire  supérieur  à  style  épais  persistant  , 
et  à  stigmate  en  tête;  capsule  aplatie,  à  deux  loges  et  à  deux 
yalves,  renfennant  plusieurs  semences  attachées  au  bord  des 
valves.  V.  Logania.  (b.) 

EUPARE ,  Euparea.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie 
monogynie  et  de  la  famille  des  primulacées  ^  qui  a  pour 
caractères  :  up  calice  de  cinq  folioles;  une  corolle  de  cinq  à 
douze  pétales  oblongs  et  aigus  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  su- 
ipérieur  surmopté  d'un  style  simple  ;  le  fruit  est  une  baie  sè- 
che ,  uniloculaire  ,  à  réceptacle  libre  et  k  plusieurs  semences. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Forster,  sur  une  plante  de  la 
Nouvelle-Hollande,  (b.) 

EUPATOIRE ,  Eupatorium,  Genre  de  plantes  de  la  syn- 
génésie  polygamie  égale  et  de  la  famille  des  corymbifères  , 
^ai  présente  pour  caractères  :  un  calice  commun  ,  oblong  ou 
cylindrique  ,  imbriqué  d'ccailles  linéaires  et  inégales ,  et  un 
petit  nombre  de  fleurons  hermaphrodites  et  quinquéfides , 
jposés  sur  un  réceptacle  nu  ;   plusieurs  petites  semences 


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554  E  tJ  P 

oblongues  chargées  d'une  aigrette  sessile,  longue  et  plmnense; 
Ce  genre  se  rapproche,  par  Taspect,  des  Conises  et  des 
Bacchantes;  et  par  ses  caractères,  des  Cacalies  etdesCHRY- 
SOCOMES.  Il  est  fort  nombreux  en  espèces  déjà  connues,  i^ms- 
qu'on  en  compte  près  de  cent  ;  cependant  îl  augmente  encore 
chaque  jour,  car  il  en  est  peu  qui  aient  étéplus  n^ligés  parles 
voyageurs,  à  raison  des  difficultés  que  présente  son  étude.  U 
renferme  des  plantes  à  tiges  frutescentes  ou  heii>acées,  quel- 
quefois grimpantes ,  vivaces  ou  bisannuelles  ,  à  feuilles  or- 
dinairement opposées ,  rarement  verticillées  ou  alternes ,  à 
fleurs  disposées  en  coryinbes  terminaux  ou  axîllaires.  Une 
I  seule  espèce  est  propre  à  TEurope;  les  autres  ,  pour  la  pln- 

)  part ,  croissent  en  Amérique  ,  et  quelques-unes  dans  l'Inde. 

ï  On  les  divise  en  six  sections,  diaprés  le  nombre  des  fleurons 

que  renferme  chaque  fleur. 
*  Les  eupatoires  à  trois  fleurs  dans  le  même  calice,  sont  aa 

\  nombre  de  deux;  elles  sont  frutiqueuses ,  et  viennent  des  par- 

' j  ties  les  plus  chaudes  de  TAmérique  méridionale.  Ce  sont  les 

j  EuPATOiRE  PARviFLORE  et  TRiFLORE^plantestrès-peuconnues. 

[  Celles  à  quatre  fleurs  sont^u  nombre  de  cinq ,  parmi  les- 

'  quelles  la  plus  importante  est  I'Eupatoire  a  feuilles  de  mo- 

j  BELLE  ,  Euptdonum  scandens ,  Lînn. ,  dont  les  tiges  grimpent 

sur  les  buissons,  dont  les  feuilles  sont  opposées  ,  en  cœor^ 
dentées ,  aiguës ,  et  les  fleurs  disposées  en  corymbes  ou  en 
panicules  axillaires.  Lamarck  croit  qu'elle  se  rapproche  plus 
des  cacalies  que  des  eupaioires.  Elle  est  fort  commune  dans  les 
lieux  humides  en  Caroline,  où  je  l'ai  observée,  et  elle  se  mul- 
tiplia très-bien  dans  nos  jardins  de  Baris. 

Celles  à  cinq  fleurs  sont  au  nombre  de  dix-huit,  parmi  les- 
quelles il  faut  distiller  : 

L'EuPATOiRE  A  FEUILLES  SfissiLES ,  dont  les  feuilles  sont 
presque  amplexîcaules  ,  Opposées  et  crénelées.  Elle  se  trouve 
très-abondamment  en  Caroline ,  où  on  l'emploie  ,  avec  suc^ 
ces ,  contre  les  fièvres.  Elle  est  extrêmement  amère  ,  ainsi 
que  je  m'en  suis  assuré  sur  les  lient. 

L'EuPATOiRE  Â  FEUILLES  DE  fetTCUIL,  dont  Ifes  feuîUes 
sont  composées  et  linéaires.  Je  l'aï  ^oe  couvrir  des  étendues 
immenses  de  sable  dans  les  parties  méridionales  de  l'Amé- 
rique septentrionale.  Elle  s'élève  à  hauteur  d'homme,  en 
touffes  très-denses  ,  et  d'un  aspect  agréable ,  quand  elles  sont 
isolées. 

L'EuPATOiRE  COMMUN  ,  Eupotorium  cannabmufn  ,  Lînn.  y 
qui  a  les  feuilles  divisées  en  trois  lobes  très-profonds,  lan- 
céolés et  dentelés.  Elle  se  ti^buve  en  Europe  dans  les  lienx 
aquatiques,  dans  les  bois  humides.  Elle  s'élève  à  hauteur 
'd'homme  et  plus.  Ses  feuilles  ont  une  saveur  amère.  Elle 
passe  po^ir  apérrtivc  ,  hépatique  ,  hystérique,  vulnéraîrc  et 


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E  U  P  555 

4aëtersiye.  On  l'emploie  surtout  en  décoction  contre  Tliydro- 
pisîe  et  la  jaunisse ,  et  en  fomentations  contre  la  gale  ou  \e$ 
maladies  de  la  peau.  On  l'appelle  vulgairement  Veupatoire 

L'EuPATOiRE  DU  CIhili  ,  qui  a  les  feuilles  opposées,  am- 
)plèxicdules ,  lancéolées  et  denticulées.  Elle  est  vivace  et  se 
trouve  au  Chili ,  où  elle  porte  le  nom  de  contra yerha ,  et  où 
on  en  tire  une  belle  couleur  jaune. 

Il  n'y  a  qu'une  espèce  dans  la  division  des  eupatoires  à 
sept  fleurs  ;  c'est  rfeuPATOiRE  cendrée  ,  qui  vient  dans» 
l'Amérique  méridionale. 

U  y  en  a'  cinq  dans  celle  à  huit  fleurs  ^  dont  la  plus  connue 
dans  les  écoles  de  botanique  est  I'Eupatoire  maculée  ,  qui 
vient  dans  les  lieux  humides  de  l'Amérique  septentrionale. 
Elle  a  les  feuilles  verlicillées  cinq  par  cinq,  un  peu  velues , 
lancéolées ,  et  également  dentées  dans  toute  leur  longueur. 
Je  l'ai  observée  fréquemment  en  Caroline. 

Enfin  ,  parmi  les  eupatoires  qui  ont  dix  fleurons  ou  plu» 
dans  le  même  calice  ,  il  y  a  lieu  de  remarquer  : 

L'EupAToiRE  aromatique,  dontlcsfeuillessont  ovales,  ob- 
tuses, dentelées,  pétioléesetà  trois  nervures,  le  calice  presque 
simple.  Elle  croît  dans  les  lieux  humides  de  l'Amérique  méri- 
dionale. Ses  feuilles,  pendant  les  grandes  chaleurs,  répandent 
une  odeur  aromatique  très-forte ,  qui  porte  facilement  à  la 
tête,  et  peut  causer  des  vertiges  ,  ainsi  que  j'ai  été  dans  le 
cas  de  l'éprouver.  Plusieurs  espèces  sont  confondues  avec  elle. 

L'EuPATOiRE  GLUTiNEUSE  a  les  feuiUcs  opposées,  pétio- 
lées ,  cordato-lancéolées ,  dentelées  ,  rugueuses  et  velues  en 
dessous.  Elle  croît  au  Pérou.  Ses  smnmités  sont  glutineuses. 

L'EuPATOIRE  A   FEUILLES  DE   SCROPHULAIRE  ,  EupOtonum 

cdestinum ,  Linn. ,  a  les  feuilles  opposées ,  en  cœur ,  ovales  , 
obtuses ,  dentelées  et  pétiolées.  Elle  croît  dans  4es  lieux  om- 
bragés de  l'Amérique  septentrionale ,  et  est  propre  ,  pat  la 
réunion  de  ses  fleurs  en  corymbe  terminal,  et  par  leur  belle 
couleur  bleue  ,  à  orner  les  bosquets  d'automne. 

L'EuPATOiRE  AYAPANA  a  les  feuilles  lancéolées  ,  très- 
entières  ,  les  inférieures  opposées.  Elle  est  originaire  du 
Chili ,  et  est  figurée  pi.  3  du  Jardin  de  la  Malmaison.  Elle  a 
^té  apportée  à  l'Ile-de-France  comme  une  panacée  univer- 
selle. Le  vrai  est  qiVelle  est  très- aromatique  et  amère ,  et 
comme  telle ,  alexipharmaque  et  sudorifique ,  ainsi  que  beau- 
coup de  ses  congénères. 

L'EuPATOiRE  A  GRANDES  FEUILLES ,  qiiî  croît  à  la  Mar- 
tinique ,  est  un  puissant  sudorifique  qu'on  peut  employer, 
en  infusion,  à  la  guérison  des  morsures  des  vipères  ;  en  gêné* 
ral<,  toutes  les  espèces  de  ce  genre  jouissent  plus  ou  moinv 
de  cette  propriété. 


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556  E  U  P 

y.  les  genres  Mikawie  ,  Vehnoîoe  et  Kithios  ,  établis  ans 
dépens  de  celui-ci. 

EuPATMaE  DE  MeSUÉ  V  «'cst  TACHILLÉE   VISQUEUSE.  (B.) 

EUPATORIA.  Nom  sons  lequel'  Plukenet  a  fait  con- 
noftre  plusieurs  espèces  de  plantes  syngénèses ,  des  genrei 
Serratuiaf  Liairis  ^  Eupatorium  y  Conyza^  e^c  C^est  auss 
celui  de  FAigremoine  ,  regardée  comme  Teupatoire  dei 
Grecs,  (m.) 

EUPATORIÉES,  Tribu  ou  division  établie  par  H. 
Cassini ,  dans  la  famille  des  synanthérées  ,  et  ayant  pour 
type  le  genre  EyPATOiiŒ.  (b.) 

EUPATORIOÏDES.  Des  espèces  de  stoëbe  ,  de  mîUc. 
ria  et  de  gnaphalium  sont  indiquées  ou  décrites  soos  ce 
nom  par  Peliver ,  Fenillée  et  Ray.  (ln.) 

EUPATORIOPHALACRON.  Genre  élabU  par  Vail. 
lant)  mais  qui  n'a  pas  été  adopté  par  les  botanistes.  Ses 
espèces  sont  dispersées  dans  les  genres  Lavenia ,  Eclipta , 
Yerbesina,  Sîegesbeckia  et  Flaveria.  Adanson  a  consenré 
ce  nom ,  ainsi  que  Diilen,  Feuiliée ,  Burmann  (Zeyl.  )  el 
Sioane.  (ln.) 

EUPATORIUM.  Nom  d'une  plante  chez  les  anciens. 
Dioscoride  et  Pline  lui  attribuent  des  feuilles  semblables  à 
celles  du  chanvre.  Selon  eux,  Pinfiision  de  la  plante  ou  de  ses 
semences  dans  du  vin  formoit  une  boisson  excellente  pour 
la  guérîson  de  la  dyssenterie,  des  maladies  hépatiques  et  des 
nkorsures  de  sferpens.  La  comparaison  des  feuilles  et  Tétymo- 
logie  du  nom  à!Eupaionum  a  donné  naissance  à  plusieurs 
opinions  sur  la  question  de  savoir  quel  est  celui  des  végétaux 
que  nous  connoissons ,  qui  peut  avoir  été  TEuPATORiuir. 
Plusieurs  botanistes  prétendent  que  ce  nom  dérive  d'EuPA- 
TOR  ,  médecin  grec  ,  qui  mit  cette  plante  en  vogue,  ou  de 
Mîtltridate,  roi  de  Pont,  surnommé  Eupator,  lequel  s'étoh 
adonné  à  la  médecine.  D'autres  naturalistes  l'expliquent  en 
faisant  rç^iarquer  que  les  mots  Eupalorium  et  Hepaioruan 
désignoient  la  plante  ci-dessus ,  dont  les  vertus  justifient 
l'application  du  dernier  de  ces  noms,  qui  diffère  peu  du 
premier.  La  comparaison  faite  des  feuilles ,  et  la  description 
ou  plutdt  le  peu  que  Dioscoride ,  Pline  et  Galien  disent  de 
cette  plante ,  convient  assez  bien  à  VAigremeine  {^Agrimoam 
ÏMpaiona,  h,),  dont  le  nom  latin  Agrimorda^  altéré  à^Argemom^ 
est  une  preuve  de  la  dissemblance  des  noms  d'une  même  plante 
chez  tes  anciens,  opérée  parun  léger  changement,  produitsans 
doute  par  l'incurie  àes  copistes.  Avicennes  a  cru  que  l'Eu- 
PATOiRE  COMMUN  étQit   VEvpatorium  (peut-être  parce  qoe 


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E  U  P  S57 

i)ios€oride  nomme  celle-ti  EpÀtORiuM  )  ;  de  là  les  noms 
à^Eupaiorium  AQicennœ ,  à'EupaUdre  mâle  ,  de  Pseudo-Hepaio- 
rium ,  SEupatorium  ctmnabium^  etc.,  que  les  botanistes  lui  ont 
donnés  ;  de  là  encore  le  nom  à'Eupqionum ,  que  Tourne- 
fort  ,  puis  Adanson  ,  Linnaeus  et  tous  les  botanistes  donnent 
au  genre  qui  comprend  cette  plante  (Eupaiorium  cannabinian, 
Liinn.).  On  lui  assigne  les  mêmes  propriétés  qu^à  Taigre- 
moine.  11  n'en  est  pas  de  même  de  VEupatoiredeMesud{Achil' 
tea  ageraium  )  ,  ni  des  Ëupatoù'es  femelles  ou  bâtardes  (  hideas 
inpartUà  et  cemua ,  Linn.  ).  Quelques  autres  opinions  ont  été 
émises  sur  VEupaionum  des  anciens  ;  mais  comme  elles  n^ont 

Sas  été  aussi  soutenues  que  celles  que  nous  avons  rapportées, 
n'èti  sera  pas  question  ici. 

Outre  les  plantes  déjà  citées  ,  ou  qui  constituent  le  genre 
EuPATORiUM ,  on  rencontre  des  espèces  qui  ont  été  appe- 
lées ,  Eupatorium ,  Eupatorion ,  Eupatoria ,  et  Eupalondùies 
par  les  botanistes,  dans  les  genres  suivans  :  Kuhnia ,  Age- 
raium^ Mikama ,  Baischia  (Moench) ,  Baccharis  y  Conyza  ^AMl-- 
lea  ^  Stoehe^  Serrafula,  Seripldum^   Agrimorda^   etc.  V,  £u~ 

PATOIilE.(LN.) 

EUPETALE,  Eupeialus,  Eupetalàs.  C'est,  selon  Pline, 
«ne  pierre  précieuse  ,  qui  étoit  de  quatre  couleurs.  Boëce 
de  Boot  la  regarde  comme  une  opale.  (  Bertrand ,  DîcL 
des  Foss.  ),  (desm.) 

EUPETALON.  Plante  de  Dîoscoride  ,  que  Ton  croil 
être  une  espèce  de  Daphné.  (ln.) 

EUPHOCARPUS.  Nom  sous  lequel  a  d'abord  été 
connu  le  genre  Mazeutoxeron  de  Labillardière.  U  a  été 
cbangé  en  celui  de  Correa.  (ln.) 

EUPHONE.  C'est,  dans  V  Histoire  des  Tangaras  par  M.Dé- 
marest,  la  dénomination  de  la  deuxième  section  du  genre 
Tangara.  (v.) 

EUPHORBE ,  Euphorbîa.  Genre  de  plantes  àe  la  dodé- 
candrie  trigynie  etde  la  famille  destithymaloïdes,  qui  présente 
pour  caractères  :  i.^  un  calice  monophylle,  persistant ,  divisé 
en  son  limbe^,  en  buit  ou  dix  dents ,  dont  quatre  à  cinq  in- 
tériedres ,  droites ,  quelquefois  rapprochées  par  leur  sommet,^ 
ovales-pointues,  d'une  couleur  herbacée,  et  les  quatre  ou 
cinq  autreé,  alternes,  avec  les  premières  extérieures,  plus 
épaisses ,  plus  colorées ,  pétaliformes  ,  turbinées ,  ou  ovales  , 
ou  en  cœur,  ou  en  croissant ,  ayant  quelquefois  des  dents  très-^ 
remarquables.  (  Linnaeus  appelle  ces  dernières  pétales)  ;  s.* 
douze  étamines  (quelquefois  plus ,  rarement  moins)  qui  se  ' 
développent  successivement,  naissentpar  faisceaux,  sont  atta- 
chées au  réceptacle  du  pistil,  et  dont  les  filamens,   articulés 
ei  un  peu  plus  longs  que  le  calice  i  partent  des  anthères  arron-; 


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558  E  U  P 

dies  et  didymes  ;  3.®  des  écailles  oa  languettes  coartes ,  reines, 
lacinlées  et  frangées ,  interposées  entre  les  étamines  y  et  pro- 
duites, comme  elles ,  par  le  réceptacle  du  pistil  (  Adanson 
les  a  appelées  pétales  )  ;  4^.  un  ovaire  supérieur ,  arrondi,  tri- 
gone ,  pédicule ,  incliné  ou  pendant  sur  le  côté  de  la  fleur, 
surmonté  de  trois  styles  bifides ,  à  stigmates  obtus. 

Le  fruit  est  une  capsule  arrondie  ou  lisse ,  ou  velae ,  oo 
verruqueuse  à  Textérieur ,  portée  sur  un  pivot  courbé  en  de- 
hors ,  et  formée  de  trois  coques  jointes  ensemble  ,  renfer- 
mant chacune  une  semence  obronde. 

Ce  genre  a  de  tout  temps  fixé  Tattention  des  botanistes , 
tant  par  la  singularité  à&^  organes  sexuels ,  que  par  le  nombre 
de  ses  espèces  et  leurs  qualités  vénéneuses.  Plusieurs  pré- 
sentent ,  sur  le  même  individu  ,  des  fleurs  unisexuelles  et  des 
fleurs  hermaphrodites,  ce  qui  a  déterminé  Jussîeu  à  croire 
que  la  fleur  n'est  qu'une  enveloppe  multîflore,  dans  le  centre 
ds  laquelle  réside  une  seule  fleur  femelle ,  entourée  de  beau- 
coup de  fleurs  mâles^monandres,  et  séparées  les  unes  des  autres 
par  des  écailles  qui  tiennent  lieu  de  calice.  On  en  trouve 
dans  toutes  les  parties  du  monde  :  les  indigènes  portent  gé- 
néralement le  nom  de  tUhymale, 

Les  euphorbes  sont  toutes  lactescentes,  et  varient  beaucoup 
dans  leurs  formes.  Les  unes,  munies  d'une  tige  épaisse  dbar- 
nue,  persistante,  assez  semblables  à  celle  àts  Càctiers,  pa- 
roissent  toujours  dépourvues  de  feuilles ,  et  ont  des  épines 
sur  leurs  angles  ;  tandis  que  les  autres  à  tiges  beaucoup  mobis 
épaisses  ont ,  ai  la  manière  des  autres  plantes ,  des  feuilles 
toujours  sitnples,  communément  alternes ,  quelquefois  cepen- 
dant opposées  et  verticillées. 

Les  espèces  à  tiges  épaisses  portent  des  fleurs  presque  ses- 
silès,  simples  ,  et  situées  latéralement  vers  leur  sommet.  Les 
autres  sont  remarquables  parleurs  ramifications,  le  plus  sou- 
vent disposées  en  ombelle  ,  et  ensuite  plusieurs  fois  dicboto- 
mes,  et  par  leurs  fleurs  ramassées  en  tête  au  sommet  des 
rameaux ,  et  solitaires  dans  les  bifurcations ,  toujours  accom- 
pagnées de  bractées  opposées  ou  verticillées ,  qui  Ineâteot 
une  collerette. 

Ce  genre,  qui,  comme  on  l'a  dit,  est  très-nombreux,  puis- 
qu'il renferme  près  de  deux  cents  espèces  bien  déterminées  , 
a  été  divisé  ea  sept  sections. 

i,^  Les  euphorbes  à  liges  fruUscentes  et  épineuses  habitent 
toutes  l'Afrlcpe  ou  les  parties  les  plus  chaudes  de  l'Asie.  On 
en  compte  de  treize  espèces,  dont  les  plus  remarquables  sont  : 

L'Euphorbe  des  anciens,  qui  a  la  tige  presque  nue ,  trian- 
gulaire )  articulée ,  et  les  rameaux  écartés.  Elle  croît  dani 


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E  U  P  559 

les  cantons  arides  de  l^Inde  et  de  FArabie.  C^est  d^elle  que 
les  anciens  retiroient  le  suc  connu  sous  le  nom  d'euphorbe, 

L^EuPHORBE  OFFICII9ALË  a  la  tige  nue  à  plusieurs  angles  et 
les  épines  géminées.  Elle  croît  dans  les  parties  les  plus  arides 
et  les  plus  chaudes  de  T Afrique.  Il  découle  de  sa  tige  ,  soit 
naturellement ,  soit  par  incision ,  un  suc  laiteux ,  très-âcre, 
qm  s'épaissit  à  Tair ,  Se  condense  et  se  dessèche  en  petits  mor- 
ceaux triables,  connu  ^  comme  le  précédent ,  sous  le  nom  à^eu- 
phorbe.  Ce  suc  est  une  gonîùie-résine  jaunâtre ,  inodore  , 
d'ime  saveur  brûlante  et  caustique ,  qui  se  dissout  en  plus 
grande  partie  dans  l'eau  que  dans  l'esprit-de-vîn.  C'est  un 
purgatif  hydragogue  très-violent  et  dangereux.  Il  cause  des 
coliques  très-vives  et  souvent  l'inflammation  de  l'estomac  et 
des  intestins.  Appliqué  extérieurement ,  il  atténue ,  déterge  et 
résout  :  il  convient  dans  les  tumeurs  scrophuleuses  disposées 
il  la  résolution ,  dans  la  carie  des  os,  etc.  Y.  pi.  D.  ^3  oii^ 
tUe  est  figurée. 

L'Euphorbe  vireuse,  dont  la  tige  est  multlangulaire,, 
dont  les  épines  sont  géminées  et  les  fleurs  pédonculées.  Elle 
croît  dans  les  parties  les  plus  chaudes  de  l'Afrique.  C'est  un 
des  poisons  les  plus  violens  qui  existent  :  elle  cause  la  mort 
non-seulement  aux  animaux  qui  en  mangent ,  mais  même  à, 
ceux  qui  sont  blessés  avec  des  flèches  trempéesrdans  son  suc. 

L'Euphorbe  mangeable,  qui  aies  tiges  épineuses ,  à  cinq 
angles,  feuillées,  les  pédoncules  polyUores,  terminaux,  et  les 
fleurs  sans  pétales.  Elle  croît  et  se  cultive  à  la  Cochinchine , 
où  on  mange  ses  feuilles ,  comme  ici  l'oseille  ,  sans  iocon-  ' 
renient. 

2.®  Les  euphorbes  à  tigcs.frutescenJUs  el  sans  épines  se  trouvent 
dans  les  mêmes  pays  que  les  précédeptes ,  et  de  plus  sous 
les  mêmes  latitudes  en  Amérique.  On  en  compte  vingt-cinq 
espèces,  parmi  lesquelles  se  remsu'qpent : 

L'Euphorbe  a  côte  de  melon,  qui  est  presque  globuleuse 
et  à  plusieurs  angles.  Elle  se  trouve  dans  l'intérieur  de  l'A- 
frique ,  et  est  figurée  dans  les  Atymies  du  Muséum^ 

L'Euphorbe  tête  ns  méduse  ,  dont  les  rameaux  sont  im- 
briqués ,  couverts  de  tubercules  qui  semblent  tenir  lieu  de 
feuilles,  dont  les  fleurs  sont  pédonculées  et  les  divisions  inté- 
rieures du  calice  palmées.  Elle  fournit  plusieurs  variétés  qui 
sont  probablement  des  espèces  distinctes.  Elle  se  trouve  dans 
l'intérieur  de  l'Afrique. 

L'Euphorbe  Pisca^ore  est  grêle,  a  des  ombelles  quîn- 
quéfiques  ^  terminales;  des  involucres  oblongs ,  et  des  feuilles 
lancéolées  et  unies.  Elle  se  trouve  en  Afirique  et  dans  les  Ca-, 
naxies.  Pilée  et  jetée  dans  l'eau,  elle  enivre  ou  empoisonne  le 


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fi6o  EU  p 

poisson,  lequel  vient  à  la  sarface^  et  se  laisse  prendre  k  la 

main. 

L^Eup^ORBE  EFFILÉE^  Euphorbia  lirucallij  Linn.,  est  presque 
sans  feuilles ,  filiforme ,  droite,  avec  des  rameaux  fort  longs. 
Elle  croît  dans  les  Indes.  Les  Indiens  remploient  dans  la 
médecine ,  principalement  pour  guérir  la  vérole  ,  ce  à  quoi 
elle  est  très-bonne ,  ainsi  qu'il  me  Ta  été  certifié  par  Romé- 
Delisle  :  ils  s'en  servent  aussi  comme  purgatif  et  vonaitif. 

L'EUjphorbe  hêterophylle  ârlesfeuUies  dentelées»  la  pla- 

Eart  panduriformes ,  les  fleurs  terminales  et  presque  en  om- 
elle.  Elle  se  trouVe  dans  TAmérique  méridionale*  Elle  est 
remarquable  en  ce  que  ses  iteuilles  supérieures  sont  difïférentes 
des  autres  en  forme ,  et  ont  de  plus  une  tache  rhomboïdale 
d'un  rouge  fort  éclatant  k  leur  base.  On  la  cultive  dans  nos 
écoles  de  botanique. 

L'Euphorbe  ponceau  a  les  feuilles  ovales ,  lancéolées  ;  les 
ombelles  quinquéfides  et  trifides ,  les  involucres  ovales ,  aiguës, 
grandes  et  colorées  en  rouge  vif.  Elle  croît  à  la  Jamaïque , 
et  est  figurée  dans  les  Icônes  pictœ  de  Smith.  C'est  une  plante 
du  plus  grand  éclat  par  ses  involucres. 

o.^  Les  euphorbes  herbacées  (fui  n  ont  point  d'ombelle  ^  ou  qmea 
ont  une  seulement  bifide.  On  en  compte  vingt-neuf  espèces  vl- 
vaces  ou  annuelles ,  qui  se  trouvent  en  Europe ,  en  Asie ,  en 
Afrique  et  en  Amérique. 

Les  plus  remarquables  ou  les  plus  communes  sont  : 

L'Euphorbe  articulée  ,  dont  les  rameaut  sont  articulés; 
les  feuilles  opposées  et  linéaires  ;  les  pédoncules  terminaux, 
solitaires  et  uniflores.  Elle  se  trouve  dans  l'île  de  Saint- 
Christophe. 

L'Euphorbe  a  fleurs  en  tête  ,  Euphorbia  pilulifera^  Lînn., 
a  les  feuilles  dentées ,  ovales ,  oblongues  ,  les  pédoncules 
axillaires ,  bicapités ,  et  la  tige  droite.  Elle  se  trouve  dads 
llnde  et  en  Amérique.  On  s'en  sert  au  Brésil  contre  la  vé- 
role et  la  morsure  des  serpens. 

L*Euphorbe  canescente  a  les  feuilles  entières ,  presque 
rondes ,  velues  ;  les  fleurs  solitaires ,  axillaires ,  et  la  tige 
rampante.  Elle  croît  en  Espagne ,  et  ofiBre  encore  un  remède 
contre  les  maladies  vénériennes.  Elle  est  annuelle* 

L'Euphorbe  monoyère,  Euphorbia  chamœsyce jhinn.^  a  les 
feuilles  crénelées ,  presque  rondes,  glabres,  les  fleurs  soli- 
taires ,  axillaires  ,  et  la  tige  rampante.  Elle  se  trouve  dans  les 
parties  méridionales  de  la  France.  Elle  est  annuelle. 

L'Euphorbe  auriculée,  Euphorbia  peplis,  Linn. ,  a  les 
feuilles  très-entières ,  presque  en  cœur  ;  les  fleurs  solitaireSf 
axillaires ,  et  les  tiges  rampantes.  Elle  se  trouve  dans  les  par" 
tie^  méridionales  de  la  France.  Elle  est  annuelle* 


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E  U  P  56e 

L'EtTPHORBE  A  LO^GS  PéD0lfGtTLB5 ,  Euphorhia  ipecacuanha, 
Linn.f  a  les  femlles  très-entières,  lancéolées  ;  les  pédoncales  ( 

axillaires,  anifloresf   très-longs ,  et  la  tige  droite.  Elle  se  i 

trouve  dans  PAmériqae  septentrionale,  aux  lieux  secs  et  om-  V 

bragés.  Les  habitans  se  servent  quelquefois  de  sa  racine  potir  \ 

se  faire  vomir.  Elle  est  vivace  ,  ainsi  que  je  m'en  sub  assuré  î 

dans  le  pays,  où  je  Taî  fréquemment  observée. 

i^..**  Les  euphorbes  herbacées  à  ombelles  tnfides  comprennent 
huit  espèces,  dont  trois  d'Europe  ,  savoir  : 

L'EtJPHORBE  DES  YiGHiES ^Euphorbia  peplus^  quia  des  invo- 
lucres  ovales,  des  feuilles  très-entières,  presque  ovales  et 
pétiolées.  Elle  est  extrêmement  commune  dans  tous  les  lieux  ' 

cultivés ,  et  fleurit  pendant  Tété  et  Tautomne.  Elle  est  an-  b 

Quelle.  On  remploie  contre  Thydropisie. 

L'Euphorbe  mucronée,  Eupkorbiafalcata^  Linn.,  dont  les 
involncres  sont  presque  en  cœur  et  mucronés  ;  les  feuilles 
lancéolées  et  obtuses.  Elle  se  trouve  dans  les  champs  des  par* 
ties  méridionales  de  l'Europe.  Elle  est  annuelle. 

L'Euphorbe  fluette  a  les  involucres  lancéolés  et  les 
feuilles  linéaires.  Elle  se  trouve  avec  la  précédente ,  et  est 
annuelle  comme  elle. 

5.®  Les  et^horbes  herbacées  à  ombelles  quadrijfldes ,  qui  sont 
au  nombre  de  cinq ,  toutes  d'Europe  ,  mais  dont  une  seule 
est  dans  le  cas  d'êtçe  citée:  c'est  I'Euphorbe  épurge,  jEm- 
phorbia  lathyns^  Linn. ,  qui  a  les  feuilles  opposées ,  très-en- 
tières. On  la  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  la  France, 
dans  les  lieux  cultivés.  Elle  est  bisannuelle.  Sa  décoction  est 
émétique ,  drastique  ,  caustique  et  dépilatoire  :  sa  semence 
purge  fortement  par  haut  et  par  bas  ;  mais  son  usage  étant  ' 
très-dangereux,  on  ne  l'emploie  plus  guère  que  pour  les  che- 
vaux, les  bœufs,  etc.  Cependant,  comme  elle  agit  principa- 
iement  sur  les  sérosités,  on  peut  s'en  servir  dans  les  hydro- 
pisies.  Son  suc  laiteux  appliqué  sur  les. verrues ,  les  ronge,  et 
ses  feuilles  jetées  dans  l'eau  enivrent  le  poisson. 

6.<*  Les  euphorbes  herbacées  à  ombelles  quinquéjides^  qui  com*- 
prennent vingt-sept  espèces,  la  plupart  vivaces,  en  partie 
d'Europe  ,  parmi  lesquelles  il  faut  remarquer  :' 

L^EuPHORBE  MARITIME  ,  Euphorbia  paraliasj  Linn.,  dont 
les  involucres  sont  cordato-réniformes ,  et  les  feuilles  im- 
briquées ou  très-rapprochées  et  relevées.  On  la  trouve  sur 
le  bord  de  la  mer  ,  où  elle  forme  des  touffes  très-denses.  Elle 
est  vivace. 

L'Euphorbe  réveille-matiw,  Èuphorbiahelîoscopia^  Linn., 
a  les  involucres  presque  ovales;  les  feuilles  cunéiformes, 
dentées,  glabres  ,  et  les  capsules  unies.  Elle  se  trouve  très- 
abondamment  dans  les  lieux  cultivés  ,  surtout  dans  les  jarr- 

X.  36 


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S6i  E  U  P 

dins  humides.  On  loi  donne  le  nom  de  rafetUe-nuUm  ,  parce 
que  lorsqu'on  se  frotte  les  yeux  après, en  avoir  touché  ,  on 
éprouve  des  démangeaisons  qui  empêchent  de  dormir. 

L'EUPHORBE  YËRRUQUEUSE ,  Euphorbia  vemicosoj  Linn. ,  a 
ies  involucres  presque  ovales,  les  feuilles  lancéolées  ,  den- 
telées ,  velues,  et  les  capsules  verruqueuses.  Elle  se  trouve 
dans  les  lieux,  sablonneux,  le  long  des  chemins.  Elle  est  bis- 
annuelle. 

L'Euphorbe  i>£s  champs  ,  Euphorbia  plaitphyllos y  Linn., 

:  dont  les  involucres  ont  la  carène  velue  ;  dont  les  feuilles  sont 

dentelées ,  lancéolées ,  et  les  capsi^es  verruqueuses.  Elle  se 

,  trouve  abondamment  dans  les  champs  y  sur  la  berge  des  fos- 

;  ses ,  etc.  Elle  est  annueUç.     , 

y.o  Enfin   les  euphorbes  herbacées  qui  ont  l'ombelle  mulii- 
j  fiâe ,  et  qui  comprennent  treize  espèces  ,  presque  toutes  vi- 

{  vaoïss  et  originaires  d'Europe  ,  parmi  lesquelles  il  faut  dis- 

1  tînguer  : 

I  L'Euphorbe  ésule  ,  dont  les  involucres  sont  presque  en 

i  cœur;  les  pétales  légèrement  bicornes  ;  les  rameaux  stériles, 

;  et  les  feuilles  ensiformes.  Elle  se  trouve  dans  les  pâturages 

secs ,  sur  le  bord  des  chemins,  des  montagnes  calcaires  ,  en 

touffes  denses.  Elle  est  vivace. 

L'Euphorbe  ctparisse  ,  Euphorbia  cyparissiasj  Linn. ,  qni 
a  les  involucres  presque  en  cœur  ;  les  rameaux  stériles  ;  les 
feuilles  sétaeées ,  celles  de  la  tige  plus  larges  que  celles  des 
rameaux.  Elle  se  trouve  dans  les  bois  secs ,  dans  les  friches, 
le  long  des  chemins ,  etc.  Elle  est  vivace  et  extrêmement 
commune.  On  l'emploie  contre  Thydropisie ,  et  en  place  de 
scammonée  pour  purger  la  bile.  On  la  dit  mortelle  pour  les 
brebis. 

L'Euphorbe  des  marais  a  les  involucreis  ovales;  les 
feuilles  lancéolées ,  çt  les  rameaux  stériles.  Elle  se  trouve 
dans  les  marais ,  sur  le  bord  dés  rivières.  Elle  s'élève  de 
deux  k  trois  pieds  ,  et  est  vivace.  - 

L'Euphorbe  des  bois  a  les  involucres  perfoliés  ,  presque 
en  cœur  et  aigus  ;  les  feuilles  lancéolées  ,  très  -  entières. 
Elle  se  trouve  très-abondamment  dans  presque  tous  les  bois 
de  la  zone  tempérée  de  l'Europe.  Elle  est  vivace. 

L'Euphorbe  a  fleurs  pourpres  a  les  involucres  perfoliés, 
émarginés  ;  les  feuilles  lancéolées ,  très-entières ,  et  la  tige 
frutescente.  Elle  se  trouice  dans  les  provinces  méridionales 
de  la  France ,  aux  lieux  montagneux  et  ombragés.  Elle  est 
vivace.  (b.) 

EUPHORBE.  (^Mat.  médicale.)  Gomme-résine  qui  dé- 


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E  U  P  563 

coule  ttaturellement  et  par  incision  de  deux  espèces  d'eu- 
phorhe ,  euphorbia  antùfuorum^  Lînn. ,  et  cuphorbia  officina- 
m/zi,  Linn.  C'est  une  substance  friable,  jaunâtre,  inodore  4 
d'une  saveur  Brûlante  et  causti(pie  ,  et  soluble  en  plus  grande 
quantité  dans  l'eau  que  dans  T esprit-de-vin.  (n.) 

EUPHORBIA.  V.  EuPHORBiQN  et  Euphorbe,  (ltï.) 

EUPHORBION.  Plante  citée  par  Dioscoride ,  remar- 
quable par  le  suc  laiteux  dont  elle  est  gorgée.  Un  médecin 
de  Juba,  roi  de  Mauritanie ,  dans  lé  pays  duquel  l'euphoi^- 
bion  croissoit ,  en  fit,  le  premier,  usage  en  médecine  :  elle 
reçut  son  nom.  Les  naturalistes  ne  mettent  pas  en  doute  que 
l'eupborbion  ne  soit  Veiwhorbe  des  anciens  ;  et,  dans  le 
principe ,  ils  nommèrent  Éuphorbium  toutes  les  espèces  d'eu^ 
phorbes  grasses  ou  arborescentes  :  les  espèces  berbacées 
étoient  appelées  Tiihymalus^  Tùhymaîdides  ^  Esula^  etc.  Lin« 
nseus  a  réuni  toutes  ces  plantes  en  un  seul  et  même  genre  , 
très-naturel.  C'est  son  Euphorbia  ,  qu'Adanson  propose 
d'appeler  Tilhymalus ,  et  qui  est  le  type  d'une  des  plus  belles 
familles  du  règne  végétal. 

Quelques  espèces  du  genre  Crassula  ont  été  désignées  par 
le  nom  à" Euphorbium ,  parce  que  ,  comme  la  plupart  des 
€upborbes  en  arbre,  elles  sont  des  plantes  grasses.  Ues  Cy- 
fumchum  ,  des  Apocinum ,  sont  des  euphorbia  pour  plusieurs 
botanistes  anciens  ,  parce  qu'ils  contiennent  un  suc  laiteux  , 
acre  ,  comme  celui  des  Euphorbes.  V,  ce  mot ,  et  Pédi- 
I.AI9THE.  Il  ne  faut  pas  confondre  VEuphorbion  avec  VAnteu- 
phorhion  ,  qui  est  une  espèce  de  Cacalie.  (lN.) 

EUPHORIA  (  fertîley  en  grec  ).  Commerson  donne  ce 
nom  à  un  genre  de  plante  appelé  Lischia  par  Zanonni ,  Litsea 
par  Lamarck,  Scytalia  par  Gaerlner,  Dimorarpus  par  Lou- 
reiro  et  Willdenow.  Ce  genre  est  décrit  dans  ce  Diction- 
naire ,  à  l'article  Litchi.  Aiton  et  Wabrie  réunissent  au 
Sapindus.  (LW.) 

EUPHOTIDE.  MM.  Haay  et  Brongniart  nomment  ainsi 
une  roche  formée  de  diallage,  soit  verte,  soit  métalloïde,  unie 
au  jade  ou.  au  feldspath  compacte ,  ou  à  ces  deux  substances. 
Saussure,  a  le  premier  appelé  l'attention  Ats  minéralogistes 
sur  les  blocs  nombreux  de  cette  roche  qui  se  trouvent  dans 
les  environs  du  lac  de  Genève.  M.  de  Buch  et  M.  Struve 
ont  reconnu,  dans  le  Haut-Yalais^  le  gisement  d'où  ces  blocs 
semblent  provenir.  L'euphotide  y  constitue  toute  la  crête 
qui  sépare  la  vallée  de  Saas  de  celle  de  Saint-Nicolas.  Il 
repose  sur  le  micaschiste  ,  et  il  est  associé  à  la  serpentine 
qui  forme  les  hauteurs  du.  Mont-Cervin ,  la  pyramide  d^ 
ireithom  et  une  partie  de  la  pente  du  Mont-nose. 


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564  É  U  p 

'  M.  de  Bach  a  décrit  Teoptotide  sous  le  nom  de  Gaibro 
qae  lui  donnent  les  Florentins.  On  en  trouve  plusieurs  ya^ 
rlétés,  aux  environs  de  Florence,  travaillées  paf  les  artistes  de 
ce  pays  ,  sous  les  noms  de  Nero  dlprato ,  Vâ^  dipraio^  Gror- 
nilo  ddT  Jmpruneta,  et  Granùo  digabhro,  La  roche  célèbre  sous 
ie  nom  de  Verde  di  ComcOf  est  aussi  une  euphotide.  Apportée 
de  Corse  à  Florence,  en  blocs  volumineux  et  nombreux  ,  ao 
commencement  du  dix-septième  siècle ,  elle  a  été  employée^ 
depuis  cette  épo(pie ,  par  les  sculpteurs  florentins.  Lia  cha- 
pelle Zaur^n^m,  à  Florence,  renferme  de  nombreux  et 
magnifiques  ouvrages  exécutés  en  euphotide  de  Corse.  Ce 
n'est  que  depuis  quelques  années^  que  M.  Rampasse ,  ingénieur 
français ,  a  trouvé  cette  roche  en  place ,  dans  les  montagnes 
de  San-Pietro  di  Rossino  qui  forment  une  chaîne  assez  éle- 
vée entre  Corte  et  la  mer.   ^ 

Dans  les  montagnes  des  environs  de  Gènes,  on  trouve 
r  euphotide  associé  à  la  serpentine  près  de  Rocchetta  ,  entre 
Borghetto  et  Matarana ,  près  de  Yoltri  et  ailleurs.  £lle  est 
située  sous  les  schistes  argileux  qui  sont  exploités  à  Lavagna 
comme  ardoise  ,  et  sur  le  micaschiste.  On  la  connoît  encore 
à  la  montagne  du  Musinet ,  près  Turin. 

En  Silésie  ,  le  Zohtenherg  est  formé  d'euphotide  ,  qui  pa- 
roit  reposer  sur  la  serpentine  dont  on  exploite  deux  car- 
rières au  pied  de  cette  montagne.  A  la  partie  nord-est  àm 
Hartz ,  Teuphotide  se  trouve  dans  la  forêt  de  Hartzbnig ,  à 
Baste ,  et  dans  la  vallée  de  Radan ,  associé  à  la  serpentine 
dans  laquelle  est  empâtée  la  diallage  métalloïde  ,  connue 
sous  le  nom  de  SchUlerspath  oU  SchUlersidn, 

On  exploite  Feuphotide  à  Làugenlois  ,  près  Grems ,  eo 
Basse- Autriche.  La  ville  de  Vienne  en  est  pavée. 

La  même  rocfb  se  retrouve  au  cap  Landsend ,  à  l'extré- 
mité du  Corhouailles ,  toujours  avec  la  serpentine. 

En  Norwége ,  près  de  Bergen ,  l'eudbotide  repose  sur  le 
schiste  primitif;  entre  Roraas  et  Foldai,  il  constitue  la  masst 
de  montagnes  nommée  Trot$gebù]gê.  On  le  retrouvé  dans  lUe 
de  Mageroëy  au  c^p.Nord.  Dans  cette  dernière  localité ,  ou 
voit,  sur  le  schiste  primitif,  un  granité  nu  une  syénite  h  petits 
grains  ,  puis  une  euphotide  à  petits  grains  ,  puis  Teuphotide 
à  gros  grains.  On  peut  suivre  une  série  de  nuances,  par  les- 
quelles il  y  a  passage  complet  du  schiste  au  geamte  ,  et  di 
granité  à  reupàotide.  —  M.  de  Hnmboldt  a  trouvé  Teupho- 
tide  avec  la  serpentine ,  dans  Vue  de  Cuba. 

La  place  géognostique  de  cette  'roche  ,  dans  la  série  des 
terrains ,  paroît  être  la  même  que  celle  de  ki  seconde  for- 


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l 


E  U  P  565 

If-  mation  àe  la  serpentine ,  c^est-à-dire ,  «pris  les  schistes  pri^ 

1^  mitifs  et  avant  les  anciens  schistes  de  transition.  M.  de  Buch 

^  croit ,  par  suite  de  cette  union   nresque  constante    de  la 

,^  serpentine  et  de  Teuphotide ,  que  la  première  de  ces  roches 

j^  n'est  peut-être  qu^un  euphotide  à  grains  très-fins ,  mélangé 

L  de  beaucoup  de  parties  talqueuses.  U^  explique ,  ds^s  cette 

m  l^^othèse ,  l'absence  de  la  serpentine   en  Norwége  ,  en 

^  faisant  remarquer  que ,  dans  le  nord  de  l'Europe ,  les  ter^ 

T  rains  paroissent  s'être  formés  beaucoup  plus  .tranquillement 

L  que  dans  les  contrées  méridionales,  et  qu'ik  contiennent , 

en  conséquence ,  des  roches  distinctement  cristallisées ,  à 
des  époques  de  formation  où  il  n'en  existe  plus  ailleurs. 
^  Ainsi  9  les  calcaires  de  transition  |  renfermant  des  débris  de 

^  corps  organisés,  sont  recouverts^ ,  en  Norw-ége,   par  des 

^  porphyres,  des  syénites  et  des  granités  très-caractérisés,  et 

dont  on  ne  trouve  aucune  trace  dans  les  autres  latitudes.  Ce 
1  qui  auroit  constitué  la  serpentine  dans  le  Nord ,  dit  M.  de 

}  Buch ,  s'est  séparé  en  parties  cristallisées  très-distinctes  ,  et 

i  se  présente  comme  un  euphotide  mélangé  de  talc. 

L'euphotide  ayant  été  jusqu'à  présent  peu  observé ,  ou 
même  entièrement  méconnu ,  il  est  probable  qu'on  le  re* 
trouvera  dans  un  plus  grand  nombre  de  contrées  ,  et  qu'on 
reconnoitra  que  beaucoup  de  terrains  qu'on  a  cités  comme 
étant  formés  de  diabase  ou  diorite  primitive  (w^griinsUin)80iït^ 
en  effet ,  formés  d'euphotide.  (bd.) 
EtJPHRAISE.  V.  EuFRAisE.  (b.) 
ETJPHRASIA  (  qui  plaît  aux  yeux  ,  en  grec).  Ce  nom  a 
été  créé,  dans  le  quatorzième  siècle,  pour  désigner  l'eu^hraise 
officinale  ,  très-célébrée  alors  pour  les  vertus  qu'on  lui  attri- 
buoit ,  de  guérir  les  inflammations  des  yeux  et  d'éclaircir  la 
vue ,  elc.  On  Temployoit  en  cataplasme ,  ou  l'on  faisoit  usage 
de  son  suc  on  de  son  eau  obtenue  par  distillation.  Depuis 
lors ,  cette  plante  a  constamment  conservé  ce  nom  d'JEî^ 
phrasia ,  devenu  celui  d'un  genre  de  Tournefort.  Des  com« 
paraisons  ou  des  rapprocli^mens  plus  ou  moins  exacts^ 
ont  fait  nommer  Euphrasia  ,  outre  les  espèces  de  ce 
genre ,  des  Myosotis ,  des  Barisia ,  des  Rkinanihus ,  le  Schanil^ 
èea^  le  Tozzia ,  des  Erinus  ou  Buchnem  ,  des  Justida ,  etc.  Ce 
nom  ff  Euphrasia  a  donné  naissance  à  ceux  XEuphragia  et 
AEufrasia^  qui  appartiennent  toujours  à  VEufimse,  V.  ce  mot 

et  OnOKTITES.  (LN.) 

EUPHROSINON  (A«r5a  exhOarmmy  Dioçcoride  et 
PUne  donnent  ce  nom  4  la  Bourrache  ,  dont  un  des  noms 
latins ,  Borrago ,  est  une  corruption  de  Bopoga ,  synonyme  de 
Buglossum.  (ln.) 

EUPLOCAMPE  »  Ei^ocrnipusy  Lat.  Genre  d'insectes , 


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SGG  E  U  P 

de  l'ordre  des  lépidoptères  ^  famille  des  noctjinàes ,  tribu  des 
linéïtes  ,  ayant  prour  caractères'  :  pai|tes  îiiférîeurs  grands , 
avancés  ,  avec  un  faisceau  d'écailics  au  second  article  ,  et  le 
suivant  nu  ,  relevé  ;  langue  très-courte  \  antennes  des  mâles 
pectinées. 

L'espèce  d'après  laquelle  ce  genre  a  été  établi ,  a  été  pla- 
cée par  Fabricius  et  les  auteurs  du  catalogue  systématique 
des  lépidoptères  de  Vienne  ,  en  Autriche  ,  parmi  les  teignes. 
Elle  présente ,  quant  au  port  et  à  la  fornie  des  parties  de  la 
bouche  ,  les  caractères  du  genre  Phycis  ;  mais  les  antennes 
sont  très-pectinées  dans  les  mâles. 

L'EuPLOCAMPE  MOUCHETÉ ,  Euploçampus  gufiatus  ;  Tineagut- 
fella ,  Fab.  ;  Hybn. ,  Beytr.  i  ,  tab.  3  ,  fig,  9 ,  est  noire  ,  avec 
le  dessus  de  la  tête  fai^ve ,  et  de  petites  taches  arrondies , 
d'un  blanc  jaunâtre ,  sur  les  ailes  supérieures.  Elle  se  trouve 
en  Allemagne,  (l.) 

EUPODE  ,  Eupoda ,  Lat.  Famille  d'insectes ,  de  l'ardre 
des  coléoptères,  section  des  tétramères  ,  ainsi  nommée  de 
ce.  que  beaucoup  d'insectes  qui  y  sont  compris  9  tels  que  les 
nif galopes ,  les  sagres ,  les  donacies ,  ont  les  pattes  postérieures 
d'une  grandeur  extraordinaire.  Cette  famille  fait  le  passage 
de  celle  des  longicomes  à  celle  des  cycliques.  La  division 
extérieure  des  mâchoires  des  eupodes  n'a  ni  la  couleur  ni  la 
forme  d'un  palpe  ,  ce  qui  est  propre  aux  insectes  de  la  der- 
nière famille.  Dans  plusieurs  genres,  la  languette  est  en  cœtir, 
comme  celle  des  longicomes.  Leurs  antennes  sont  insérées 
hors  deis  yeux,  caractère  qu'ils  partagent  aussi  avec  plusieurs 
insectes  de  celle  dernière  famille  ;  mais  leur  corselet  est 
presque  cylindrique ,  carré  ;  leurs  pieds ,  et  surtout  leurs 
tarsps  ,  sont  proportionnellement  plus  courts ,  ce  qui  f  mpê- 
chera  de  confondre  les  eupodes  avec  les  mêmes  longicomes. 

I.  Langueile  très-éckancrée ,   extrémité  des  mandibules  entière,  ou 
sans  échancrure. 
Les  genres  :  Mégâlope  ,  Orsodacne  ,  Sagre. 

IL  Languette  entière  ou  peu  échancrée;  extrémité  des  mandibules 

bifide. 

Les  genres  :  Donacie  ,  Criocère.  (i..) 

EUPOMATIE,  Eupomatia.  Avhve  de  la  Nouvelle-Hol- 
lande ,  à  feuilles  alternes  ,  ovales  ,  lancéolées  ,  entières  ,  à 
fleurs  solitaires  et  axillaires,  qui  seul  constitue  un  genre  dans 
l'icosandrie  polygynie ,  et  dans  la  famille  des  hilospermes. 

Les  caractères  de  ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  2  des  Remar- 
ques sur  la  botanique  des  Terres  Australes,  pai'R.  Brown, 
sont  :  opercule  caduc ,  recouvrant  les  parliejs  de  la  fructi- 


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E  U  R  sÇf 

ficatîon  ;  étamînes  nombreuses ,  hs  extérieures  fertiles ,  les 
intérieures  pétaiiformes  ;  ovaire  supérieur  surmonté  de  stig- 
mates nombreux,  aplatis  au  so^imet  ;  baiepolyspietine.  (b.) 

EURCHON.  Espèce  d'EEi^ACE.  C'est  Tancien  nom  da 
Hérisson  et  de  I'Éhinace.  (b.) 

EURECHNEUMONOS  des  wophètjs.Nom  d'une  es- 
pèce de  plante  ,  présumée  être  le  Plantain,  (ln.) 

EURIA  y  Euria.  Petit  arbrisseau  toujours  vert ,  dont  les 
feuilles  sont  alternes  j  ovales ,  dentées ,  et  les  fleurs  dispo- 
sées une  à'  trois  dans  les  aisselles  des  feuilles.  Il  forme  un 
genre  dans  la  dodécandrie  monogynie  ,  dont  les  caractères 
sont  :  un  calice  double  ;  l'extérieur  de  deux  et  l'intérieur  de 
cinq  folioles  ;  cinq  pétales  ovales ,  arrondis  ,  concaves , 
blancs ,  bordés  et  ponctués  de  rouge  ;  treize  étamines  ;  un 
ovaire  supérieur,  convexe,  glabre  ,  pourvu  d'un  style  à  trois 
stigmates  réflécbis  ;  une  capsule  globuleuse  chargée  du  style 
qui  persiste  j  divisée  intérieurement  en  cinq  loges  qui  s'ou- 
vrent par  cinq  valves.  Les  semences  sont  glabres  et  un  peu 
trigones. 

Cet  arbre  croît  dans  les  montagnes  du  Japon  où  il  a  été 
observé  par  Kaempfer ,  sous  le  nom  àtfisakakif  et  p«r  Thun- 
berg  qui  a  fait  connohre  ses  caractères,  (b.) 

EURIALE ,  Euriales.  Genre  établi  par  Péron  ,  dans  la  fa- 
mille des  Méduses,  mais  depuis  réuni  aux  Ephyres  du  même 
auteur,  par  Lamarck.  (b.) 

EURIALE ,  Eùriale.  Genre  établi  par  Lamarck  aux  dépens 
des  Astéries  de  Linnœtis.  11  est  le  même  que  celui  appelé 
Artrophyton  par  Linck.  Ses  caractères  soixi  :  corps  orbi- 
culaire,  déprimé  ,  à  dos  nu,  portant,  dans  sa  circonférence  y, 
une  rangée  de  rayons  allongés,  grêles,  dichotomes  ,.très- 
divisés,  cirrbeux;  aplatis  en  dessous ,  cylindracés  sur  le  dos; 
bouche  inférieure  et  centrale  ;  dix  trous  allongés  sur  le  dis- 
que et  vers  son  bord. 

L'Astérie  tète  de  méduse  sert  de  type  à  ce  genre,,  qui 
renferme  six  espèces  des  pays  chauds. 

Cuvîer  rapproche  les  Ëncrines  de  ce  genre ,  et  il  paroît 
fondé  à  le  faire.  (B.) 

EURIANDRE ,  Euriandra:  Genre  de  plante  établi  par 
Forster,  .et  depuis  réuni  aux  Tétracères.  Il  ne  coïitenoit 
qu'une  espèce  qui  est  grimpante  ,  et  qui  crott  dans  les  îles  de 
la  mer  du  Sud.  (b.) 

EURICËROS.  C'est,  dans  Oppien,  le  nom  du  Daim. 
Voyez  ce  mot.  (s.) 

EURIDICE.  Subdivision  du  genre  IxiE.  }\  ce  mot  et 
EUUYDICEA.  (b.) 


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568  EUR 

£URISP£R1M(£  ,  Eurysp^imum.  Genre  de  plantes  ^  ne 
diffère  pa$  des  Li:uCAl>£Nl>A£S.  (^.) 

EURITE.  MM.  Danbuisson ,  Bron^niart  et  de  Bonnard , 
donnent  ee  nom  à  la  roche  que  M.  ^^mer  et  les  minéralo- 
gistes étrangers  ont  décrite  scms  celui  de  weisstdn. 

Cette  roche ,  dbnt  la  hase  est  un  feldspath  granulaire  y  a 
ordinairement  une  texture  schistoYde  et  renferme  dissémi- 
nés ,  tantôt  du  grenat ,  du  mica ,  du  disthène  ,  et  tantôt  de 
Famphihole  ,  du  titane  siiicéo-calcaire ,  etc.  M.  Haiij  l'ap- 
pelle îeptymU. 

Cette  roche  est  une  des  plus  anciennes  ;  M.  Tondi  la  place 
immédiatement  après  le  granité  et  avant  le  gneiss  ;  M*  de  Bon- 
nard partage  cette  opinion.  V.  LEPTYiaTE  et  Roches,  (luc.) 

EURO.  Nom  espagnol  de  I'Erablb  champêtre,  (ln.) 
EUROES  ou  EUREOS.  C'est  le  nom  que  Pline  donne  à 
certaines  pierres  auxquelles  il  attrihue  une  yertu  diurétique. 
De  Boot  croit  que  ce  sont  des  fderre$  juddUfues  ^  qui  sont  àt% 
pointes  d*ournns  pétrifiées.  (F.  ces  deux  articles.)  C>st  ainsi, 
dit  Bertrand,  qu'on  a  attribué  beaucoup  de  vertus  imaginaires 
aux  fossiles ,  et  que  quelques  modernes  ne  sont  pas  encore 
entièrement  revenus  de  ces  préjugés.  ÇDictioun.  des  Fossdés,) 

(BESM.) 

EUROPERDIX.  Nom  ^ec  du  Ganga  ,  selon  Belon. 

(V.) 

EUROPOME.  Nom  donné  par  Esper  à  une  espèce  de  lé- 
pidoptère du  genre  CoLiAnE.  F.  cet  article,  (t.)  " 

EUROTE ,  EuroUum,  Genre  dé  plantés  de  la  classe  àe% 
anandres,  troisième  ordre  ou  section^  les  gastéromyces ,  pro- 

!)osé  par  M.  Lînçk ,  et  ayant  pour  caractères  :  forme  globu- 
euse,  sessile,  entourée  d'un  thallus  filamenteux  propre  à  cha- 
cun; péricarpe  membraneux;  sporidîes  rassemblés.  M.  Linck 
rapporte  à  ce  genre  le  Mucor  herèanorum ,  Pers.  (P.  B.) 

EUROTIA.  Nom  qu'Adanson  employé  pour  désigner 
Vaciyns  de  Linnseus ,  ou  cératdides  de  Toumefort.  (IN.) 

EURRE  o«  EUVRE.  Anciens  noms  du  Lièvre,  (besm.) 
EURYA.  V,  EuRiA.  (LN.) 

EURYALE  )  Euryales,  Genre  de  plantes  ^  qui  ne  diffère  pas 
de  celui  appelé  Amneslé.  (b.) 

EURYANDRA  (  Maris  larges ,  en  grec  ) ,  parce  que  les 
filets  des  étamines  sont  élargis  à  Textrémité.  V.  Euriakbee. 

(LN.)     . 

EURYCHORE ,  Eurychora ,  Lat. ,  Fab.  Genre  d'insectes , 
de  Tordre  des  coléoptères ,  section  des  hétéromères ,  famille 


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i  EUR  569 

^P^  des  mëbsomes  «  ayant  pour  caractères  :  elytres  soudées  ;  pal- 
pes maxillaires  presque  filiformes  ;  menton  large ,  en  forme 
là  de  cœur ,  recouvrant  la  base  des  mâchoires  ;  corps  ovale ,  avec 
lé  le  corselet  presque  en  demi-cercle ,  fortement  échancré  en 
devant ,  pour  recevoir  la  tête  ;  antennes  comprimées ,  à  ar- 
^  ticles  presque  cylindriques ,  et  dont  le  dixième  un  peu  plus 
,^     gros  et  terminal ,  le  onzième  étant  caché  ou  très- peu  appa- 

iâ      r«°*- 

j^.  Ce  genre  est  voisin  de  celui  d^AKi»;  mais  ici  les  antennes 

ont  onze  articles  très-apparens  ;  la  forme  du. corselet  se  rap- 

,.,       proche  de  celle  d^un  cœur  largement  tronqué  ;  Fabdomen  est 

,',f      presque  ovale  ;  et  les  jambes  sont  terminées  par  deux  épines 

'      distinctes.  Herbst  a  représenté  plusieurs  espèces  d'eurycho-= 

^       res  ;  mais  la  plus  connue  et  la  plus  commune  dans  les  coUec- 

[^       lions,  la  seule  que  Fabricius  ait  mentionnée,  est  rEuRYCHORE 

lie       CtLIÉ ,  Eurychora  dUala ,  Oliv. ,  CoL  ,  tom.  3 ,  n.<*  Sg  ,  pi.  2  , 

fig.  17.  Le  corps  est  long  d'environ  neuf  lignes  ,  noir,  mais 


n 


%  qfuelquefois  recouvert  d'une  matière  laineuse  grisâtre ,  avec 
^i  les  cotés  du  corselet  et  des  élytres  garnis  de  cils  bruns.  Cette 
k  espèce  se  trouve  au  Cap  de  Bonne-Espérance.  Les  autres 
n  aussi  sont  exclusivement  propres  à  T  Afrique.  M.  Kummer 
g  m*en  a  envoyé  une  du  Sédégal ,  beaucoup  plus  petite  et  plus 
^  '  oblongue  ,  et  qui  habite  aussi  l'Egypte,  (l.) 
j,  EURYDICE ,  Eurydice,  Genre  de  crustacés  ,  étabU  par 

M.  Léach ,  et  que  je  réunis  à  celui  de  Cymothoa.  V,  ce  mot. 

^        (L.)   ^ 
^  EURYDICEA.  Une    des  divisions  du  genre  IxiE,  qui 

connprend  les  espèces  monadelphes  ,  porte  ce  nom  ,   que 
!        H.  rersoop  lui  a  imposé,  (ln.) 

f  EURYNOME,  Eurfnome.  Genre  de  crustacés,  de  l'or- 

\        dre  des  décapodes,  famille  des brachyures ,  tribu  des  trian- 
!        gulairesy   établi  par  M.  Léach    sur    une  seule  espèce  qui 
r        se   trouve   dans  les  mers  britanniques ,  le  cancer  asper  de 
Pennant. 

Ce  genre  a  de  grands  rapports  avec  celui  de  parOienope 
de  Fabricius  :  mais  les  mâles  ont  seuls  de  grandes  serres  ;  et 
les  antennes  insérées  d'ailleurs  près  de  l'origine  des  pédi- 
cules oculaires ,  et  non  près  du  milieu  du  bord  inférieur  de 
leurs  orbites ,  comme  celles  des  parthenopes ,  sont  termi*- 
nées  par  une  tige  allongée ,  très-menue  ou  en  forme  de 
soie 5  et  beaucoup  plus  longue  ^ue  leurs  pédoncules,  tandis 
que  celles  des  crustacés  de  ce  dernier  genre  sont  extrême-** 
ment  courtes,  presque»  coniques  ou  en  alêne.  Le  test  est 
triangulaire  ,  très-inégal  et  avancé  en  forme  de  bec  fourchu 
à  son  extrémité  antérieure.  Les  serres  du  mâle  sont  environ 
une  fois  plus  longues  que  le  corps ,  et  ressemblent  par  leur 


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570  E  U'S 

grandeur,  Iieur  direction  ,  et  celles  de  leurs  doigts,  aux 
serres  des  paribenopes.  Elles  ne  dépassent  guère  la  longueur 
du  corps  dans  les  femelles.  La  queue  des  deux  sexes  oifire 
distinctement  sept  tablettes;  celle  des  mâles  est  étroite, 
allon£;ée,  et  un  peu  resserrée  par  le  milieu;  elle  est  orale 
dans  la  femelle.  Les  pieds  mâchoires  extérieurs  ont  la  forme 
de  ceux  d^es  partbenopes  et  d^s  crabes,  etc. 

EuBTNOME  RABOTEUSE ,  Ewynome  asperaj  Léacb,  Malat. 
hrU.  fasc.  3.  tab.  17.  Les  serres,  les  cuisses  des  autres  pieds 
et  le  test  sont  cbargées  de  tubercules;  on  en  voit  huit  plus 
élevés  sur  le  dos  ,  disposés  ainsi  :  a  ,  i ,  2  ,  3 ,  outre  plusieurs 
autres  irréguliers ,  et  bordés  de  poils  aplatis  ;  chaque  côté 
du  test  offre  quatre  saillies  en  forme  de  grandes  dents  ;  le 
museau  est  pointu  et  bifide.  (L.) 

EURYPYGA.  C'est,  dans  le  P/w^wmw.d'Illiger,  le  nom 
générique  du  Caurale.    (v.)  ■      : 

EURYTHALIA.  Reneaulme  donne  ce  nom  à  UGen- 
TlAîŒ  DES  CHAMPS  (  Gent.  campestris  ).  (LN.) 

EURYSPERMUM. .  Genre  de  la  famille  des  protées, 
établi  par  Salisburry,  et  que  R.  Brown  rapporte  à  son 
genre  leucadendrum  pefà  distinct  du  genre  Protea.  (ln.) 

EURYSTOMUS  (  qui  a  une  grande  bouche  ).  Nom 
tiré  du  grec  ,  et  générique  des  Rolles.  V.  ce  mot.  (v.) 

EUSINE.  Ce  nom  est  un  de  ceux  attribués  à  la  Parié- 
taire par  Dioscoride ,  suivant  Àdanson.  (ln.) 

EySïACHYS,  Eusiachys.CftïïTt  de  graminée  établi  par 
Desvaux  ,^ pour  placer  le  Chloris  des  rochers  de  Swarlz. 
Il  offre  pour  caractères  :  balle  calicinale^  à  valve  inférieure 
ovale,  émarginée  ,^avec  une  arête  dorsale  oblique  ,  à  valve 
supérieure  aiguë*,  renfermant  deux  fleurs,  la  supériem'e 
mâle  ,  l'inférieure  hermaphrodite,  (b.) 

EUSTASA.  V.  EuTAssE  (ln.) 

EUSTEGIA.  Genre  dé  plantes  établi  par  Robert  Brown 
dans  Ja  famille  des  Asclépiadées,  et  aux  dépens  des  Apo- 
CINS  ;  il  lui  assigne  les  caractères  suivans. 

Corolle  en  roue,  couronne  staminiDère  triple;  chaque  cou- 
ronne a  cinq  divisions  ;  couronne  extérieure  fixée  sur  la  gorge 
de  la  corolle  et  à  divisions  opposées  à  sts  lobes,  aiteroes 
avec  les  divisions  des  deux  awtres  couronnes  et  les  anthères; 
découpures  de  la  couronne  intermédiaire;  tripartites;  celles 
de  la  couronne  interne ,  entières  ;  masses  du  pollen  fixées , 
pendantes,  rélrécies  à  l'extrémité;  stigmate  nautique  ;  Croit 
inconnu. 

Ces  caractère^  minutieux  et  difficiles  à  saisir  ont  été  re- 


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EUT  571 

k     connus  dans  trois  espèces  d'apocins  qui  croissent  au  Gap  de 

t^      Bonne  Espérance,  savoir  rapocynumliastatum^  Thunb.  Vapory"^ 

■û     numminutum^  Lînn.,suppi.  et  une  troisième  espèce  înédite.(LN.) 

EUSTEPHIE ,  Eusiephia.  Genre  de  plantes  de  Thcxan- 

«      drie  moiaogynie  ,  et  de  la  famille  des  narcissoïdes,  établi  par 

t\      Cavanilles.  Il  a  pour  caractères  :  une  corolle  à  cinq  divisions 

.  rapprochées  en  cylindre  ;  six  étamines  insérées  chacune  dans 

^1      une  fossette  située  à  la  base  des  divisions  du  calice ,  à  filamens 

^      planes  divisés  en  trois  parties,  dont  deux  latérales,  courtes, 

I      et  la  troisième  longue  et  anlhérifère  ;  un  ovaire  inférieur  à 

stigmate  épaissi  ;  une  capsule  triloculaire  ,  trivalve  et  po- 

^,      lysperme. 

y  Ce  genre  ne  contient  qu'une  espèce  qui  a  le  spathe  divisé 

en  quatre  parties  colorées  ;  les  .fleurs  rouges  et  en  ombelles 
penchées  ;  les  feuilles  linéaires  et  obtuses.   On  ignore  son 
'      pays  natal,  (b.) 

EusTEPHiA ,    bien  couronné^     en   grec,    à    cause    de  la 

couronne  élégante  que  forment  les  étamines  à  Tentréc  de  la 

corolle,  (ln.) 

EUSTERALIS ,  de  Dioscoride.  Sorte  de  Menthe,  (ln.) 

'  EUSTREPHE ,    Eustrephus.  (ienre  de  plantes  ,  établi 

par  R.  Rrown  ,  mais  qui  rentre  dans  celui  appelé  Luzu- 

.    RiAGE  par  Ruiz  et  Pavon. 

Une  de  ses  espèces ,  I'Eustrèphe  a  larges  feuilles  ,  se 
cultive  en  Angleterre ,  et  se  voit  jBgurée  pi.  124.5  du  Boiankal 
Magasine  de  Curtis.  (B.) 

EUSTROPHE,  Eustrophus.  (Ienre  d'insectes,  de  l'otdre 
des  coléoptères  ,  section  "des  hétéromères  ,  famille  des  taxi- 
cpmes ,  établi  par  lUiger. 

Les  eus\rophes  ont  des  rapports  généraux  de  forme  avec 
les  dermestes*  et  les  tétratomes  ;  mais  leurs  tarses  posté- 
rieurs n'ont  que  quatre  articles,  ce  qui  les  distingue  des 
premiers,  et  leurs  antennes  grossissent  un  peu,  et  insensible- 
ment vers  leur  extrémité  ,  ce  qui  les  éloigne  des  seconds , 
où  ces  organes  se  terminent  en  une  massue  perfoliée.  Leur 
inseition  estnue  comme  dansles  tétratomes,  lesléïodeset  les 
orchésîes.  Fabricius  avoit  placé  la  seule  espèce  connue  de  ce 
genre  ,  avec  les  mycétophages ,  et  l' avoit  nommée  1^5771^5- 
idide.  Elle  est  noirâtre,  avec  l'abdomen  et  les  pieds  d'un 
•brun  roussâtre.  On  la  trouve  dans  les  bolets  ,  en  Allemagne. 

(t.) 

EU  TASSE,  Eutassn.  Genre  de  plantes  établi  par  Salis- 
burry ,  pôurnlacer  le  Cyprès  columnàire  de  Forster ,  arbre 
de  l'île  de  Norfolk  ,  de  plus  de  deux  cents  pieds  de  haut.  Ses 
caractères  sont  :  dans  les  fleurs  femelles ,  des  écailles  formant 


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57»  E  V  A 

un  cône  globuleux ,  portant  des  bractées  ligneuses ,  fort  lon- 
gues et  fort  larges ,  ailées  en  forme  de  samare.  (b.) 

EUTAXIE ,  Eutaoda.  Genre  de  plantes  qui  ne  diCGèrepas 
de  celui  appelé  Dilwinie.  (b.) 

EUTERPE ,  Euterpe,  Genre  de  plantes  de  la  famiUe  det 
Palmiers  ,  qui  est  confondu ,  dans  les  îles  françaises  d( 
r Amérique  ,  avec  Varec^  sous  le  nom  de  chou  pahmsU.  Les 
caractères  de  ce  genre  sont  i  des  (leurs  mÂles  et  femelles 
sur  le  même  régime  ;  4es  spathes  partielles;  un  calice  de  m 
folioles  coriaces  ,  dont  trois  extérieures  plus  grandes,  plissées 
et  tridentées  à  leur  extrémité  ;  neuf  étamines  dans  les  fieun 
mâles  ;  un  oyaire  supérieur  à  trois  styles  dans  les  fleurs  Ce* 
melles  ;  une  baie  pisiforme  ,  ovale  ,  mucronée ,  très-glabre  t 
uniloculaîre  et  monosperme ,  dont  la  semence  a  i^embrjoB 
excentrique.   , 

Ce  genre  n^est  composé  que  d^une  espèce ,  qui  a  les  plus 
grands  rapports  avec  l'AaEC  et  le  Sabal,  et  qui  jouit  des 
mêmes  qualités  et  propriétés.  (B.) 

EUTHALES,  Euthales.  Genre  de  plantes  établi  par 
R.  Brown,  et  qui  ne  diffère  pas  du  Yelleia  de  Labillar- 
dicre  ;  la  Goodenie  grêle  d^  André w^s  lui  sert  de  type.  (B.) 

EUTHÊRISTON  ,  de  Dioscoride  et  de  Pline.  V.  Eu- 

MEKES.  (LN.) 

^    EUTMON.  Nom  donné  par  les  Egyptiens  au  SÉrari 

(LN.) 
EUVRE.  r.  EURRE.  (DESM.) 

EUZOMON ,  des  Grecs.  C'est  la  Roquette  cuLTiviB, 

Brassica  eruca,  V.  Eruca.  (ln.) 

EVA.  Synonyme  d'OEuF.  (b.) 

EViESTHÉTE  £«i!5feto,  Grav.  Genre  d'imectes,  de 
Tordre  des  coléoptères ,  section  des  pcntamères  ,  famille  des 
brachélytres  ou  staphyliniens  ,  division  des  longipalpes ,  et 
distingué  des  autres  genres  qu'elle  renferme  ,  par  les  carac- 
tères suivans  :  antennes  insérées  devant  les  yeux  ,  et  terminées 
par  une  massue  de  deux  articles. 

Ce  genre  ,  établi  par  M.  Gravenhorst  ^  ne  comprend  en- 
core qu^me  seule  espèce  qu'il  nomme  Scaber ,  Raboteux  , 
et  qui  a  été  trouvée  aux  environs  de  Brunswick.  Cet  insecte 
a  un  peu  moins  d'une  ligne  de  long;  son  corps  est  noirâtre,  lui- 
sant ,  avec  les  antennes  ,  les  palpes  et  les  mandibules  plm 
pâles  ,  et  la  tête  fauve  ;  les  pieds  sont  d'un  roussâtie 
obscur,  (b.) 

ÉVAGORE,  E^agora.  Genre  établi  .par  Péron,  dans  la 
famille  des  Méduses  ,  mais  qui  a  été  réuni  aulTORTTHiESi 
par  Lamarck.  (b.) 

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E  V  A  S73 

ÉVANDRE ,  Emndra.  Genre  de  plantes  de  la  dodécan- 
drîe  moïiogynîe  et  de  la  famille  des  souchets ,  qui  réunit 
deux  plantes  de  la  Nouyelle-HoUande ,  découvertes  par  R. 
Browrn. 

Ce  genre  présente  pour  caractères:  des  épillets  presque  uni- 
flores  j  composés  d'écaillés  imbriquées  ^  dont  plusieurs  sont 
sans  fleiirs  ;  point  de  soies  à  la  base  de  l'ovaire  ;  une  noix 
cylindrique  contenant  un  noyau  lisse,  (b  ) 

ÉVANIALES  ,  E^amales.  Insectes  hyménoptères  formant 
une  division  (  auparavant  famille)  de  la  tribu  des  ichneumo- 
nides,  famille  des  pupivores ,  distingués  des  autres  ichneii-' 
monides  ^  par  leurs  antennes  con^^osées  seulement  de  treize 
k  quatorze  articles. 
'^  Les  è>anîales  ont  la  tête  verticale  y  comprimée  transversa- 

lement ,  ou  ronde  ;  le  corselet  arrondi  ;  les  ailes  courtes  ; 
Tabdomen  ne  tenant  au  corselet  que  par  un  point ,  ou  un 
petit  espace  ,  aminci  près  de  sa  base ,  inséré  près  de  Técusson 
et  très-court ,  ou  au  milieu  de  l'entre-deux  des  hanches  pos- 
térieures et  allongé  ;  pattes -postérieures  longues,  ou  ayant 
leurs  jambes  renflées  ,  avec  des  épines  très-petites. 

Cette  division  comprend  les  genres  :  PÉii:crN£ ,  ÉvAttiE  , 
Fœîïe  ,  AuLAQUE  et  Paxylomme.  (l.) 

EVANIE  ,  EQanîa,  Genre  d'insectes,  de  Tordre  des  hy- 
ménoptères j  section  des  térébrans ,  famille  des  pnpivores  , 
tribu  des  ichneumonides  9  établi  par  M.  Fabricms.  Ses  ca- 
ractères sont  :  une  tarière  dans  les  femelles  ;  antennes  fili- 
formes 9  brisées,  de  douze  et  treize  articles; mandibules  den- 
tées au  côté  interne  ;  palpes  maxillaires  fort  longs  y  de  six  ar- 
ticles inégaux  ;  les  labiaux  de  quatre  ;  lèvre  inférieure  à  trois 
divisions ,  dont  celle  du  milieu  fortement  éçhancrée  :  sa 
gaine  large  et  dilatée  sur  les  côtés  ;  tête  un  peu  aplatie  y 
moins  large  que  le  corselet  ;  yeux  ovales  ;  corselet  grand  « 
convexe  ,  presque  cubique  ;  abdomen  très-petit ,  triangulaire 
ou  ovale  ,  comprimé,  joint  au  corselet  par  un  pédicule  long , 
mince  ,  arqué  ,  inséré  à  la  partie  supérieure  du  corselet  ; 
ailes  supérieures  ayant  une  cellule  radiale  et  le  plus  souvent 
deux  cellules  cubitales,  dont  la  première  presque  carrée, 
recevant  une  nervure  récurrente  ;  seconde  nervure  récur- 
rente nulle. 

Ce  genre  ne  contient  que  Quelques  espèces  dont  on.ne 
connoît  ni  les  habitudes  ni  les  larves  ;  toutes  se  trouvent  en 
Europe. 

EvAT^lE  APP£ia)lGASTRE  ^  EMTÛa  appendigaster  ,  Eab.  ; 
Sphex  appendigaster^  Linn. ,  I).  19  ,  la  de  cet  ouvrage.  Elle 
a  environ  quatre  lignes  de  longueur  ;  le  corps  entièrement 


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S;!     .  EVE 

noir  ;  la  tête  et  le  carselet  raboteux  ;  l'abdomen  lisse  çt  loî- 
sant  ;  les  ailes  blanches,  veinées  de  noir^  avec  un  point  nck* 
au  milieu  du  bord  extérieur  des  supérieures  ;  les  antennes , 
les  tarses  et  les  quatre  jambes  antérieures  sont  fauves. 

On  la  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  la  France, 
etk  Italie  ,  en  Kspagne  et  en  Afrique. 

Dans  les  environs  de  Paris  ,  habite  une  évanîe  beauconp 
plus  petite  ,  et  qui  diffère  ,  en  outre  ,  de  la  précédente  par 
ses  antennes  moins  brisées ,  ses  ailes  veinées  simplement  de 
noir  à  leur  base ,  et  par  son  abdomen  plus  petit  encore , 
et  presque  ové. 

C'est  Vepanie  ncùne ,  e^ania  minuta  de  M.  Fabricius ,  figu- 
rée dans  la  première  Décade  des  Illustrations  iconographiques  de 
Coquebertl  On  trouve  ,  dans  l'Amérique  méridionale ,  une 
(  éQanie  lisse ,  Oliv.  EncycL  mélhod,  )  très-voisine  de  Vappendî- 
gastré"^  mais  qui  est  plus  lisse  et  entièrement  noire.  » 

Ces  trois  espèces  présentent  quelques  légères  différences 
dans  les  parties  de  la  bouche ,  et  dans  la  disposition  des  cel- 
lules des  ailes  ;  de  sorte  qu'elles  peuvent  former  trois  petites 
divisions  dans  ce  genre,  (l.) 

EVANÏAIL.  r.  Eventail,  (b.) 

EVATERIE,£<)afena.  Genre  de  plantes  établi  par  Des- 
vaux ,  dans  le  second  volume  de  son  Journal  de  botanique,  (b.) 

EVAX ,  Etfax.  Genre  de  plantes  de  la  syngénésie  polyga- 
mie superflue  ,  et  de  la  famille  des  corymbifères  ,  qui  a  été 
établi  par  Gaertner,  pour  placer  le^î^o  acaulls  de  Linnstu. 
Il  a  pour  caractères  :  un  calice  presque  globuleux  ,  muni  de 
bractées  disposées  en  forme- d'involucres  ,  et  imbôqué  d'é- 
cailles  oblongues  ,  acuminéès ,  dentelées ,  dégénérant  insen- 
siblement en  paillettes  du  réceptacle  ;  des  fleurons  infundî- 
buliformes ,  quadridentés  ,  hermaphodites  ,  stériles  au  cen- 
tre ;  des  fleurons  filiformes  ,  très-courts ,  entiers  et  fertiles 
à  la  circonférence  ;  un  réceptacle  subulé  ou  cylindrique , 
hérissé  de  paillettes  formées  par  les  écailles  calicinales  ;  des 
semences  nues. 

Ce  genre  comprend  deux  espèces,  toutes  deux  annuelles, 
propres  aux  parties  méridionales  deFEurope^  et  qui  croissent 
dans  les  sables  les  plus  arides,  (b.) 

EVE  ,  Eoea.  Arbrisseau  à  rameaux  tétragones  ,  à  feuilles 
opposées  ,  ovales  ,  lancéolées,  stipulées ,  entières,  très-légè- 
rement péliolées,  et  à  fleuri  ramassées  en  tête  ,  garnies  de 
paillettes  presque  axillaires  ,  renfermées  dans  une  collerette 
de  quatre  folioles  ovales ,  pointues  ,  dont  les  deux  extérieures 
sont  plus  larges ,  qui  forme  seul  un  genre  dans  la  tétran- 
drie  monogynie  ,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  I'Hevél 


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E  V  O  575 

Chaque  fleur,  en  effet,  a  un  calice  vnonophylle  et  à  quatre 
dents  ;  une  corolle  monopétale  ,  infundibuliforme  ,  à  long 
tube  et  à  limbe  partagé  en  quatre  petits  lobes  pointus  ;  quatre 
étamines  très-courtes  ;  un  ovaire  inférieur  couronné  d'un 
disque  ,  duquel  s'élève  un  style  court ,  à  stigmate  à  deux 
lames*  Le  fruit  n'est  pas  connu. 

Cet  arbrisseau  croît  naturellement  dans  les  forêts  de  la 
Guyane.  Il  a  été  nouvellement  réuni  aux  Tapogomes.  (b.) 

EVENT.  Il  se  dit  de  l'ouverture  simple  ou  double  du  nez, 
située  au-dessus  du  museau  des  cétacés ,  des  baleines  ,*  etc. , 
et  par  laqjuelle  ces  animaux  respirent  à  la  surface  de  l'eau. 
C'est  aussi  par-là  qu'ils  rejettent  l'eau  qui  a  pénétré  dans' leur 
gueule  quand  ils  mangent;  et  comme  ils  repoussent  avec  force 
cette  eau ,  par  le  resserrement  de  la  bourse  musculeuse  si- 
tuée à  leur  arrière-bouche  et  à  la  base  de  ces  évents ,  ils 
forment  des  jetsNd'eau  ;  ce  qui  les  a  fait  nommer  aussi  pois- 
sons souffleurs.  V..  Cétacés. 

Quelques  auteurs  nomment  encore  Events  ,  les  ouver- 
tures à  l'extérieur  des  branchies  des  poissons  cartilagineux, 
ou  chondr»ptérygiens  (  Sélaques  )  ,  tels  que  les  raies  ,  les 
squales ,  les  pétromyzons.  C'est  par  ces  ouvertures,  au  nom- 
bre de  cinq  ou  sept  de  chaque  côté ,  que  sort  l'eau  qui  a  servi 
à  la  respiration  branchiale  de  ces  poissons.  Voyez  Bran- 
chies. (VIREY.) 

EVENTAIL.  C'est  I'Oligopode  vellifère.  On  appelle 
aussi  ainsi  les  coquilles  du  genre  des  Peignes,  (b.) 

EVENTAIL  DE  MER.  No^  vulgaire  d'un  polypier  du 
genre  Antipathe  (  AntipatkesflaheUum^  L.  ).  (desm.) 

EVÊQUE.  Nom  donné  à  plusieurs  oiseaux  d'Amérique  , 
d'après  la  couleur  bleue  de  leur  plumage  ;  au  minîstrè  ^  k  Vqr- 
ganisU  et  à  un  iangara,  (v.) 

EVÊQUE  (P/«/r«  d').  C'est  le  Quarz  a  méthyste.  (desm.) 

EVERESCHE.  F.  Ebersche.  (ln.) 

EVERLASTING.  V.  Cud-weed.  (ln.) 

EVERNIE ,  E?emia,  Genre  de  lichens ,  établi  par  Achard , 
«t  qui  rentre  dans  celui  qu'il  a  appelé  Usnée.  (b.) 

EVIE ,  Eçia,  Genre  de  Commerson  ,  qui  ne  diffèi^  pas 
4u  Mombin.(b.) 

ÉVODIE,  E^odia^  Panz.  Genre  d'insectes.  Toy.  Cql- 
LÉTE.  (i,.) 

EVODIE ,  Evodia,  Genre  de  plantes,  établi  par  Forster, 
mais  réuni  depuis  aux  Fagariers.  C'est  aussi  le  nom  donné. 


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576  E  V  O 

par  Gaerlner  ^  âu  genre  Ravensara  de  Sonnerai ,  que  'WûU 
denow  a  mentionné  sous  le*  nom  à'agathophyllum.  (b.) 

ÉVOLUTION  ORGANIQUE ,  se  dit  da  déreioppc- 
ment  des  organes  des  animaux  et  des  plantes ,  par  1* Accrois- 
SEMEinr.  F.  cet  article.  La  graine  d^une  plante  contient  dV 
bord  les  rudimens  de  ce  yégétal ,  qui  successirement  gran- 
dissent et  se  déploient,  se  déroulent;  comme  on  rait,  dans 
les  boutons  des  fleurs,  se  développer  le  calice,  puis  les  péta- 
les ,  puis  les  étamines ,  lei^  pistils  ou  T ovaire  qui  doit  donner 
le  fruit ,  les  semences  ;  celles-ci  se  développeront  à  ieor  tour, 
ainsi  successivement  de  génération  en  génération,  oa  d'âge 
en  âge  ;  de  telle  sorte  que  toute  la  marche  àes  corps  organi- 
sés n'est  qu'une  évolution  perpétuelle  du  dedans  aa  dehors. 
NouS'-mémcs,  nous  nous  accroissons  sans  cesse  par  Tipté- 
rieur  et  nous  nous  usons  par  l'extérieur  ;  l' épidémie  s'enlève 
par  petites  écailles  ;  tous  nos  organes  s^usent  par  leur  contir 
nuel  frottement,  et  des  vaisseaux  excrétoires  transportent  aa 
dehors  par  la  transpiration,  les  excrétions,  lès  molécules^ 
ont  servi  à  l'organisation  et  qui  sont  remplacées  par  de  noo- 
velles.  De  là,  la  nécessité  de  la  nourriture  pour  préparer  ces 
pertes  ;  elles  sont  même  telles ,  qu'après  un  temps  suffisant , 
tout  notre  corps  est  renouvelé.  Cette  rénovation  se  confirme 
par  une  preuve  évidente.  On  nourrit  un  animal,  comme  m 
porc ,  avec  de  la  racine  de  garance  mêlée  à  ses  alimens.  Elle 
a  la  propriété  de  teindre  en  rouge  le  phosphate  calcaire  àes 
os.  Ainsi  l'animal  a  bientôt  une  couche  rouge  déposée  dans 
ses  mailles  osseuses;  à  mesure  que  celle-ci  s'accroît,  les  cou- 
ches blanches  de  l'os  diminuent  d'autant  ;  elles  redeviennent 
blanches  en  cessant  de  donner  de  la  garance.  Ainsi  tout,  dans 
les  corps  organisés,  marche  du  centre  à  la  circonférence 
pour  s'user  et  se  détruire.  Cette  évolution  perpétuelle  est 
bien  différente  de  ce  qui  se  passe  chez  les  minéraux,  puisque 
ceux-ci  s'accroissent  ou  plutôt  se  grossissent  par  la  juxtapo- 
sition,  l'accolement  de  nouvelles  molécules  à  l'extérieur  do 
noyau  central ,  ou  de  la  molécule  primitive^  comme  dans  les 
cristaux.  L'évolution  est  donc  un  phénomène  de  l'organisme 
rivant  ;  c'est  par  lui  que  chaque  année  l'arbre  jette  de  nou^ 
relies  feuilles  et  de  nourelles  fleurs  ^  que  l'animal  mue  son 
pelage,  l'oiseau  son  plumage^  le  serpent  son  épiderme;  enfin 
à  mesure  que  nous  remplissons  l'intérieur,  l'extérieur  s'é- 
corce  et  se  désorganise.  F.  Corps  organisés  ,  Animai  , 
Kêgnes  ,  Vie  ,  etc.  (virey.) 

EVOLYVhVS  (^tourner  autour^  en  latîn).  C'est  le  nom 
imposé  par  Linnseus  à  un  genre  voisin  des  cowohuius  et  des 
ipomœa,  V.  Liserole.  (ln.) 


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E  X  C  tfj 

EY^NIMOÏDE.  Noiiki  domoé  aa  Ci^ASi?^  grimpant. 

EYQNYMUS  deg  Latins,  ÉvovYMoaâ«  Tbéophraste. 
Arbrisseau  BÔisibLs  aux  bestiaux  qui  en  mangeoient ,  et  même 
aux  hommes  qui,  par  imprudence,  arment  goûté  de  sesiruits. 
De  là,  par  antiphrase^  le  nom  à^evonymia^  io»  nom^  en  grec. 
Théophràste  le  nomme  tfncore  Ulmgoma ,  par  allusion  à  la 
/orme  carrée  du  fruit,  ou  de  celle  des  rameaux.  Ces  indica- 
tions font  reconnohre  le  FusAur ,  petit  arbre  auquel  on  a 
-toujours  conservé  le  nom  à^eçon^mus^  que  les  botanistes,  de- 
puis Toumefort,  ont  rendu  générique.  F,  Fusain.  Des  ar^ 
nres  ou  arbrisseanx  des  genres  spùwa ,  coffea^  trichiUa^  rlnh- 
dodendnim^  ochna^  cearu^us^  ikea,  kigelianaj  c^iasiruf^  pilocar*- 
pus^  zarUhotx^lumj  ietraffonia^  à  cause  de  quelque  ressemblance 
"avec  les  fiisains,  ont  été  appelés  eounymus^  ef^nymdides.,  evo-^ 
nymo  qffirùs,  eoonpno  simUU^  par  Commelin,  Sloane,  Pluke- 
net.  Plumier  et  Forskaël,  Daléchamps  penche  à  croire  que  le 
^'osage  ferrugineux  est  Tévpnymos  de  Théophràste.  (ln.) 

EVOSME.  V.  EuosBfE. 

EVOSME,  JEws/Tia.  Genre  de  plantes,  établi  par  An- 
drews ,  mais  qui  ne  dlfifère  pas  as^e?  des  Gentianïxles  pour 
être  conservé,  (b.) 

EVRARD  ?Ai  Adansop  et  Spopoli.  V.  Terebinthus.Clw.) 
:  (  EWIG.  V.  Bppiiî».  (Lw.) 
;    E  WISCJJBAUM.  V.  EwiuciiE.  (tN.) 

EXAGUM,  Dioscoride.  Plante  qui  nous  est  inconnue. 
Elle  parott  avoir  été  d^us^fle  en  médecine,  puisque  son  nom 
signifie  en  grec,  apporter  du  mptède,  Linnseus  s'en  est  servi 
^our  dé^gner  un  gem*e  {CentauHwn^  Pluk.)  voisin  de  celui  des 
eentianes,  et  dont  plusieurs  des  espèces  de  Tunetde  l'autre, 
leur  ont  iété  réciprol^uei^ént  rapportées,  ainsi  qu'au  ehironia^ 
autre  genre  formé  à  leurs  dépens^  Quant  à  l'es^acum,  V.  Gen^ 
tianelle.  (ln.) 

EXARRHëNE,  Eœartkem.  Genre  établi  par  R.  Brown, 
aux  dépens  des  Mtosotes  dont  il  ne  diffère  que  par  des  éta- 
mincAi  saillantes  hors  du  tube.  (B.) 

EXGjSËCARIA  (^qui  apeugleif  en  latin).  C'est  le  nom  que 
Linnseus  donne  au  genre  Agalloohe^  à  cause  à^s  propriétés 
de  cet  arbre.  Ce  genre  renferme  maintenant  cinq  espèces,  y 
compris  les  deux  qtii  cofistituoient  le  genre  Gymnanthe  de 
Swartz.  (LN.)  ' 

EXCRÉMENS  et  RÉCRÉMENS.  On  nomme  e^ccrémetis. 
toutes  les  matières  qui  sont  rejetées  hors  du  corps  ded  ani- 
maux ou  des  végétaux  par  les  fonctions  naturelles  de  la  vie* 
Ainsi,  l'urine^  le  résidu  de  la  digestion,  la  sueur  y  la  traxis- 


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578  Ë  X  C 

plration  cutanée  et  pulmonaire ,  le  mucas  èa  nez,  le  cilra^ 
men  des  oreilles,  les  éracuations  critiques  des  maladies,  etc^ 
sont  des  excrémens.  Les  récrémens  sont ,  au  contraire ,  des  ho- 
menrs  préparées  pour  cpielqne  fonction  utile  à  la  vie ,  comme 
la  saKre^  la  bile ,  le  mucus  des  bronches,  le  suc  pancréati- 
crae ,  la  lymphe ,  le  sperme ,  les  larmes ,  la  graisse ,  et  pis- 
sieurs  autres  substances ,  telles  qo^  Teau  de  Famnios^  la  li- 
queur du  péricarde ,  la  synovie  ;  et  chez  les  plantes ,  la  sève, 
\t%  sucs  propres,  Thuile,  la  gomme,  la  résine,  etc.. 

Les  excnémens  sent  donc  le  résidu  de  la  vie,  ou  plutôt  le 
résultat  de  la  décomposition  des  organes,  et  le  m^rc  des  aii- 
mens,  tandis  que  les  récrémens  sont  les  élémens  de  la  rie,  la 
matière  qui  répare  les  organes,  ou  q|d  sert  à  leurs  fonctions. 
Ces  deux  genres  de  matières  sont  donc  opposés. 

L*urine  et  la  sueur  semblent  être  des  excrémens  de  même 

.  nature  à  peu  près  ;  Tune  supplée  constamment  k  Tantre. 

Quand  on  sot  beaucoup,  on  urine  peu;  si  la  transpiration  se 

torte  sur  la  vessie,  elle  augmente  laquantité  deTurine.  Usem- 
le  donc  que  la  vessie  soit  un  organe  destiné  à  recueillir  la 
Sueur  intérieure  du  corps,  tandis  que  la  peau  exhale  la^oeor 
extérieure.  Ces  deux  fluides  sont  reçus  par  des  tissus  séreux 
qui  les  sécrètent.  En  effet,  la  vessie  paroît  aussi  sécréter  elle- 
même  de  rurine,indépendamment  des  reins,  ce  qu'on  reconnoft 
facilement  par  l'urine  crue  qu'on  rend  au  sortir  d'un  repas 
dans  lequel  on  a  beaucoup  bu.  Cette  sécrétion  s'opère  promp- 
tement,  sans  passer  par  le  long  circuit  du  coeur,  des  artères 
et  des  veines. 

La  matière  fécale  est  le  marc  des  alimens,  et  la  partie  non 
nutritive  pour  Thomme.  Cependant  d'antres  animaux,  tels 
que  les  chiens,  les  loups,  les  cochons,  y  trouvent  encore  des 
substances  nourricières,  puisqu'ils  1- avalent.  Celle  des  grifcs 
et  de  quelqaes  autres  oiseaux  n'est  pas  dédaignée  des  gear- 
mets.  On  dit  que  la  baleiùe  évacue  des  exc^mitns  rouges  qoi 
peuvent  servir  dans  la  teinture,  et  que  les  poissons  avalent  ; 
elle  fournit  aussi  l'ambre  gri$,  comme  on  sait.  Cette  matière 
est  une  sorte  à'excrémeni  stomacal ,  un  vrai  béxoard  ée  ba- 
leine. L'homme  rend  plus  ou  moins  de  matière  fée^e,  saivut 
la  nature  de  ses  alimens.  Elle  est  p^e  dans  les  maladies  da 
foie,  parce  que  la  bile  reflue  dans  les  humeurs,  comme  dans  la 
jaunisse.  Alors  Turine  est  très-jaune.  lies  nourritoires  animales 
donnent  uue  matière  fécale  très-pMlride,  comme  on  le  vok 
chez  les  carnivores,  teb  que  les  chats,  les  fouines,  etc.  Les 
nourritures  végétales  produisait  dès  matières  fécales  d'soe 
odeur  peu  désagréable.  Elles  son(  très-utiles  aux  engrabdes 
terres,  surtout  celles  des  bœufs,  des  chevaux,  etc.  La  fieote 
de  pigeon  jcet  de  nature  chaude  et  irritante.  Le  chimiste  Tan- 


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E  X  G  fi^^ 

«|nélm  a  irônTé  du  phosphate  calcaire  (  terre  àeè  os  )  dans  Ist 
fiente  de  poule  ^  et  cependant  il  nourrissoit  ces  oiseaux  avec 
des  semences  d'orge  qui  n'en  coWiennent  pas.  Celle  des  oies 
est  très-pernicieuse  aux  plantes,  qu^elle  fait  périr.  Il  #n  est 
de  nàême  de  celle  du  chieii,  qu^ôn  a  nommée  alhian  grœcum^ 
et  qu'on  a  quelquefois  employée  en  médecine  pour  appliquer 
en  cataplasme  dans  les  esquinancies.  La  matière  fécale  hu- 
maine est  un  puissant  maturatif  pour-  les  furoncles ,  les  bu- 
bons sur  lesquels  on  l'applique.  J^.PauUini,  Dreckapoièck^  etc^ 
D'anciens  alchimistes  qui  ont  cru  trouver  la  pierre  philo- 
sbphale  dans  la  matière  fécale  et  l'urine,  les  ont  examinées 
de  diverses  manières.  £n  cherchant  ce  qu'ils  ne  purent  ren- 
contrer 9  ils  trouvèrent  ce  qu'ils  ne  cherchoient  point.  Kunc- 
kel  et  Brandt  retirèrent  du  phosphore,  de  l'urine ,  et  Hom- 
berg,  du  pyrophore^  de  la  matière  fécale.  Maintenant  le  pre^ 
mier  se  tire  avec  plus  d'avantage  de  la  terre  des  os  (  phosphate 
calcaire  ) ,  et  le  second  se  prépare  avec  toutes  les  matières 
combustibles  et  l'alun  (  sulfate  d'alumine  ).  Ces  deux  décou- 
vertes précieuses  sont  dues  ainsi  à  un  travail  ingrat  et  dégoû- 
tant V,  les  ouvrages  de  chimie,  et  surtout  Fourcroy,  Sysl.  de$ 
connoiss.  chimî^. ,  t.  X  (i)i 

Comme  certains  aniniaux  ne  digèrent  pas  toutes  les  se- 
mences qu'ils  mangent^  parce  que  le  suc  digestif  n'attaque 
point  les  corps  non  broyés  qui  sfOnt  entourés  d'un  épiderme^ 
il  arrive  que  ces  semences  sortent  du  corps  sans  altération  , 
et  que^  rendues  avec  les  matières  fécales,  elles  sont  comme 
entourées  d'engrais  naturel,  et  se  développent  plus  prompte- 
ment.  Ainsi  la  drenne^  sorte  de  merle  (turdusviscworus^  Linn.)^- 
rend  les  semences  de  gui  entières ,  et  les  dissémine  au  loiu 
sur  les  arbrds  où  elle  dépose  se&excréme&s;  d'où  l'on  a  dit  : 
turdus  sibimet  ipsî  malum  cacat.  Les  canards  rendent  intacts 
les  œufs  de  barbeau  (^cypiinus  barbus^  Linn.)  qui  sontpurga-. 
ti&,  et  vont  ainsi  les  semer  dans  d'autres  étangs. 

Les  chats ,  les  lions ,  les  tigrés  et  autres  carnivores  de  ce 
genre,  ont  l'instinct  d'eiotterrer  \txir»^excrémens^  comme  si  la 
natpre  avoit  voulu  dérober  à  l'air  leur  puanteur  extrême  , 
tandis  que  les  animaux  heii>ivores  répandent  leurs  excrément 
engraissans  dans  les  mêmes  lieux  où  ils  paissent,  et  semblent 
ainsi  acquitter  la  dette  qu'ils  ont  contractée  avec  le  jchamp 

(i)  Les  Egyptiens  et  Arabes  extraient  du  muriate  d'amiponiaqtte^ 
ou  sel  ammoniac  y  de  la  fumée  àes ,  excrémens  des  chameaux  et  def 
bufHes,  qu^ils  «mploient  pour  combustibles.  Les  excrèmeris  des  hom- 
mes sontuti  excellent  engrais  qu*on  emploie  communément  dans  le» 
environs  de  Paris  et  dans  plusieurs  autres  endi'oits',  ëh  Flandre  sur*» 
tout.  On  nomme  gadoue,  \^s  excrémens  u'on  tire  des  fosses  d'«i*« 
«ance.  Dessécha  et  pulvérisés ,  on  les  nomm^  pioudrgU^  p  etCf 


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lio  E  X  C 

^ui  les  nonfrit.  Aa  reste,  une  foole  d'msectes  sont  destinés  k 
détruire  les  excrmens  des  animaux;  tels  sont  les  scarabés 
stercoraires  (^geotrupes  siercorarius  de  I^treiile  )  y  les  bousien 

Diverses  espèces  de  quadrupèdes  sont  pourvues ,  pfès  de 
Fanus,  d'une  ou  deux  glandes  qui  sécrètent  une  humeur  o<lo- 
rante ,.  quelquefois  agréable,  comme  dans  les  civettes,  ge- 
nettes  ;  souvent  très-puantes,  comme  dans  les  putois  et  mouf- 
fettes. Ces  odeurs  sont  une  sorte  de  défense  pour  ces  animaux, 
car  elles  écartent  d'autant  mieux  leurs  ennemis,  que  la  sécré- 
tion en  est  plus  abondante  lorsqu'ils  sont  irrités.  On  peut  re- 
garder ces  numeurs  comme  un  véritable  excrément  qui  com- 
munique souvent  son  odeur  à  la  matière  fécale,  conune  dans 
l'ondatra  (mus  ufjetkîcuf^  Linn.  ),  quelques  rats,  et  même  daos 
le  crocodile  et  les  serpens,  qui  répandent  souvent  une  odeur 
musquée  peu  agréable.  On  assure  que  les  singes  lancent  leun 
excrémens  avec  leurs  mains  pour  se  défendre.  Plusieurs  ani- 
maux, frappés  de  terreur,  urinent  et  rendent  des  eaocrémens. 
La  plupart  des  oiseaux  palmipèdes  marins  qui  se  gorgent  de 
poissons,  rejettent  àtti  excrémens  liquides,  huileux  et  rances. 
On  employoit  jadis  les  excrémens  de  quelques  lézards  d'Egypte 
comme  cosmétiques,  à  cause  de  leur  odeur  musquée  ;  et  saint 
Jérôme  reproche  vivement  ce  luxe  aux  dames  romaines  de 
ton  temps.  Ceux  des  chiens  de  mer  et  de  plusieurs  oiseaax 
âquatiquea  exhalent  une  odeur  très-puante. 

On  prétend  que  les  excrémens  humains  ont  une  saveur  douce 
et  fade,  et  on  a  connu  un  Jiomme  riche  de  JParis,  nommé  Pa- 
parel,  qui,  par  une  rare  dépravation ,  avaloit  des  excrémens 
de  petits  enfans.  tJn  homme  de  mérite  a  prétendu  qu'on  poa- 
voit  juger  du  bonheur  ou  du  malheur  d'un  peuple  par  la  seule 
inspection  de  ses  excrémens ,  parce  qu'on  y  reconnott  la  na- 
ture de  ses  alimens  et  l'état  de  la  digestion.  La  consistance 
des  excrémens  est  plus  ferme  chez  les  hommes  que  chez  les 
femmes  et  les  enfàns  ;  chez  les  tempéramens  bÛieux  et  mé- 
lancoliques,* que  ckez  les  phlegmatîques  et  sanguins.  Lenr 
odeur  est  presque  nulle  dans  l'enfant  naissant,  foible  dans 
le  jeune  âge,  forte  dans  Page  adulte.  Les  paysans  italiens, 
qui  vivent  de-  sorgho ^  rendent  des  excrémens  rouges.  Ceux  des 
teignets  retiennent  la  couleur  de  la  laine  qu'elles  ont  rongée. 

L'urine  contient  une  matière  particulière  de  nature  extrac- 
tîve,  nommée  urée  par  les  chimistes  modernes.  On  y  troure 
iftu^^i  du  muriate  de  soude,  du  phosphate  d'ammoniaque  et  de 
/chaux.  L'acide  y  pré4pniîne  lorsqu^on  la  rend  ;  mais  bientôt 
l'ammoniaque  le^oP^porte.  Dans  Furine  des  quadrupèdes  her- 
bivores et  des  enfans,  on  trouve  de  l'acide  b^zoïque.  L'a- 
cide urique  oultthique,  forme  la  principale  partie  des  calcuk 


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E  X  q  5^1 

Aéla  Yèssie^et  du  gravier  des  reins.  On  peul  faire  fermenter 
l'urine  et  en  former  une  espèce  de  vinaigre.  Celle  des  hom- 
mes attaqués  du  diabètes ,  contient  un«  matière  sucrée.  Un- 
rine  des  crises  est  très-chargée;  celle  qui  sort  immédiatiemeiit 
après  le  repas,  est  crue  et  limpide.  Le  tartre  de  IMrine  est  du 
phosphate  et  du  muriate  de  chaux,  plus  abondans  chez  les 
personnes  attaquées  de  la  goutte.  L'urine  des  vieillards  est 
plus  rouge,  plus  chargée  que  celle  des  enùcaSi  d'utae  matière 
nommée  par  Proust,  acide  rosacique,  et  plus  dans  les  mala- 
dies de  la  bile  que  dans  les  affections  morales  surtout.  L'o-^ 
deur  de  Turine  est  extrêmement  forte  dans  les  animaux  car^ 
nivores,  presque  inodore  dans  les  herbivores  et  les  enfans^ 
La  térébenthine  lui  comnranique  Todeur  de  la  violette.  Le» 
olives,  les  asperges,  lui  en  donnent  une  désagréable  ;  le  fruit 
du  figuier  dinde,  la  betterave  rouge,  les  mûres,  Tindigo  ,  la 
rhubarbe,  lui  communiquent  leur  couleur.  Elle  retient  plu- 
isieurs  autres  qualités  des  alimens  dont  on  lise. 

Les  teinturiers  font  un  grand  usage  de  Turine  pour  leurs 
couleurs.  Elle  change  en  bleu  plusieurs  teintes  végétales,  parce 
quVlle  contient  du  gaz  ammoniacal,  qui  agit  Corlenient  sur  les 
teintures.  Ainsi,  le  tournesol  du  commerce  est  devenu  bleu 
lorsqu'on  Ta  exposé  k  la  vapeur  de  l'urine  putréfiée.  Elle  vire 
«ncore  diverses  autres  teintes  végétales. 

On  a  d'abord  extrait  le  phosphore  de  l'urine  \  mais  comme 
on  trouve  dans  les  os  des  animaux  une  plus  gk*ande  quantité 
d'acide  phosphorique,  on  préfère  aujourd'hui  ces  derniers. 

La  quantité  de  l'urine  varie  suivant  la  boisson  qu'on  prend 
et  la  transpiration.  Comme  la  tortue  ne  peiit  transpirer  à  cause^ 
de  son  épaisse  cuirasse,  elle  a  une  graiide  vessie.  Les  gre-^ 
nouilles  et  crapauds  sont  de  même  à  peu  près.  Dans  les  dia- 
bétiques, la  sécrétion  de  l'urine  est  excessive. 
«  Nous  avons  parlé  ailleurs  de  la  Graisse  et  du  Cérumen 
des  oreilles.  (  F.  ces  articles.  )  On  connoît  peu  la  nature  des 
recrémens^  lels  que  la  synovie,  la  lymphe,  les  sucs  séreux  et 
muqueuXy  les  humeurs  sécrétées  par  quelques  glandes^  comme 
le  paiicrëas,  la  rate,  les  parotides,  le  thyntus,  etc.  La  bile 
est  une  matière  résineute  et  oléagineuse,  avec  tHie  substance 
nommée  pkromel^  ou  kniel  et  amer  à  cause  de  sa  saveur  (ma- 
tière qui  ne  se  trouve  pas  cepéndantdahslabilehumaine),  com- 
binée à  la  soude,  ce  qui  âr^ne  une  sorte  de  sav^n,  mêlée  k 
un  fluide  albumiiieux.  Il  parolt  que  le  suc  gastricjue  est  acide, 
surtout  ehezlcts  espèces h(iii>lvorés.  La  membrane  arachnoïde 
qui  entoure  le  cerveau,  séorèlë  aussi  une  liqueur  séreuse ,  et 
les  petits  sinus  cérébraux  en  sont  remplis.  Les' lat^mes  con- 
tiennent du  muriate  de  soude'(s6l  tnârin  )  et  du  phosphate  de 
«qudc>,  d^  mérpe  que  le  mucus  du  nezj  ces  huine^rs  peuvent 


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58a  E  X  C 

8Vpai3sir  et  »e  durcir  k  Tair,  en  absorbant  de  Toxygène.  La 
nature  da  sperme  est  peu  connue,  quoiqu'on  y  ait  trouvé  du 
phosphate  calcaire  qui  s^y  cristallise.  (  Voyez  SPERBfE  et  Se^ 
MENCE.  )  Nous  traiterons  du  lait  à  son  article. 

On  peut  encore  considérer  comme  excrémens ,  certaines 
matières  sécrétées  par  des  glandes  de  la  peau.  Ainsi,  la  ma- 
tière odorante  et  sébacée  qui  se  sécrète  entre  le  prépuce  et 
}e  gland  chez  rkomme  ;  entre  les  nymphes  et  le  clitoris, 
dans  la  femme  ;  celles  àts  glandes  de  ranus,  chez  les  mam- 
mifères; celles  des  aisselles,  des  orteils,  dans  Fespèce  hu- 
maine, sont  autant  de  substances  excrémentielles,  dont  la  na- 
ture est  plus  ou  moins  inconnue ,  et  dont  Tusage  est  souvent 
môme  ignoré.  Cependant  il  est  à  croire  que  la  nature  n'a  pas 
pris  une  peine  inutile,  car  la  sagesse  et  la  profondeur  de  ses 
vues,  nous  sont  assez  démontrées  par  tous  ses  ouvrages.  C'est 
à  rhomme  à  deviner,  à  découvrir  cette  éternelle  prévoyance, 
cet  ineffable  génie  qui  gouverne  tous  les  êtres,  et  qui  se  moiH 
tre  dans  les  plus  petits  objets  avec  autant  de  force  et  de  ma- 
gnificence que  dans  les  plus  importantes  matières,  (viret.) 

EXCRÉTIONS  et  EXHALATION.  Quoique  ce  soient 
des  effets  dbtincts  dans  Péconomie  vivante  ,  néanmoins  ils 
ont  assez  de  rapports  pour  qu'on  les  puisse  réunir. 

On  nomme  exe  ré  Lion,. la  sortie  du  corps  de  certaines  subs- 
tances ,  ou  humeurs ,  ou  fluides  ou  solides  qui  nuiroient  k 
l'économie,  et  qui  lui  ayant  servi,  deviennent  superflues. 

Les  premières  excrétions ,  communes  à  tous  les  animaux 
et  même  aux  végétaux,  sont  d'abord  la  portion  de  Tair  qui  ne 
sert  pas  à  la  respiration  et  l'acide  carbonique  produit  par 
cette  même  respiration  ;  ensuite  de  l'eau  ou  un  liquide  sur- 
abondant à  l'organisation  ,  puis  les  excrémens  plus  ou  moins 
solides  qui  forment  le  marc  ou  les  fèces  des  nourritures.  LV 
rine  est  également  comprise  sous  cet  ordre.  F.    Excrémens. 

Mais  indépendamment  de  ces  excrétions  et  exhalations  gé- 
nérales qui  s'opèrent  par  les  feuilles  des  plantes,  les  pou- 
mons ,  la  peau,  les  intestins,  les  reins  des  animaux ,  Û  est 
d'autres  dépurations  particulières  sqit  du  sang,  soit  de  la  sève. 
Ain^les  exsudations  de  gommes,  de  résines,  les  efDores- 
cences  d'acide  dans  le  pois  chiche,  de  cire  sur  des  écailles 
florales ,  de  miel  dans  les  nectaires ,  d'huile  volatile  dans  1«$ 
fleurs ,  les  écorces  ,*les  racines ,  les  fruits  de  beaucoup  d'es- 
pèces ,  etc.  I.  peuvent  être  considérées  soit  comme  des  dé- 
purations de^a  «éve  du  végétal ,  soit  comme  le  produit  de  cer- 
taines sécrétions  nécessaires  à  la  plainte,  ou  comme  un  émonc- 
toire  qui  la  débarrasse  de  matières,  nuisibles. 

Dans  l'animal ,  il  y  a  pareillement  des  excrétions  plus  cm 
moins  générales.  Le?  surfaces  cutanées ,  la  peau  ^  les  pour 


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E  X  C  5» 

moBs  (les  branchies  et  trachées)  exhalent,  outre  de  Tacidç 
carboQÎque  et  les  fluides  de  la  transpiration  ,  la  sueur  avec 
tous  les  matériaux  qu'elle  contient.  L'épiderme^ui.  se  déta-*. 
che,  les  poils,  ongles,  comesi,  plumes,  etc.,  qui  se  renou-- 
velient  par  les  mues,  sont  aussi  des  sortes  d'eiccrétipns  oudes^ 
dépuratioBs  universeUes.  .        .^   ; 

il  en  est  d'autres  spéciales  à  certaines  parties  du -corps  ^ 
ainsi  les  surfaces  muqueuses  de  la  membrane  olfactive  ou 
nasale  qui  excrètent  un  mucus  ;  les  glandes  cérumineuses  qui 
fournissent  la  cire  amère  du  méat  auditif,  les  glfudes  s^'éba- 
cées  qui  amassent  autour  du  ^^d  et  du  clitoris  une  matière 
caséiforme^  odorante,  acre  ,  Tcs^Ucunes  du  vagin,  la  prostate 
à  la  racine  d^  Turèthre,  qui  séparent  un  mucus  ïubréfiantpour 
garantirlessurfacesde  ces  organes,  les  glandes  odorifères  qui, 
aux  aisselles,  aux  piçds^  en  diverses  parties  de  la  peau ,  ver- 
sent unç  matière  oléagineuse,  lesfollicules  sécréteurs  du  musc 
dans  le  chevrotain ,  du  castoréum  dans  le  casior,i  de  la  civette 
^t  du  zibet  dansées  animaux,  les  glandes  mucifères  qui  imprè* 
gnent  le  corps  des  poissons  et  des  mollusques  d'une  viscosité 
gluante,  etc.  :  tout  cela  forme  autant  d'excrétions  particulières. 

lien  est  qui  se  suppléent  n 
tain  point;  ainsi  lorsqu'on  tra 
été ,  on  urine  moins  ;  c'e5t  le  .< 
(roid  qui  diminue  la  transpicati< 
monaire  s'^accroît  par  la  dlniim 
née  ;  de  là  vient  aussi  la  disposil 
et  à  la  péripneumonie  ,  quand 

Ofi  a  classé  encore  parmi  les 
bomius  qui  forme  la  chassie  d^ 
et  des  glandes  tonsillaires^,  ceh 
artère  et  de  Pœsophage  ,  que  1'  ,        _ 

inâme  le  tartre  des  dents.\  Mais  on  ne  doit  point  ranger  par-^ 
mi  les  excrétions  proprement  dites ,  la  salive ,  les  larmes,  le 
suc  pancréatique,  la  bile ,.  le  lait ,  le  sperme ,  bien  que  ces 
fluides  puissent  être  évacués  hors  du  corps  ;  car  il  est  éviden,t 
qu'ils  servent  à  des  fonctions  plus  ou  moins  ih^portantes  :  ce 
sont  4qI|c  plutôt  des  produits  de  sécrétions  mile». X' allait e- 
inent^  la  copulation*  la  digestion  auxquelles  ces  divers  fluides 
concourent,  la  lub réfaction  de  l'œil  par  l'huoieur  séreuse  des 
glandes  lacrymales,  ne  permettent  pas,  dans  l'état  naturel, 
à  tous  ces  fluides  récrémentieU  d'être  rejeté;^  comme  inuti- 
les, ce  qui  n^est  le  propre  qi:ie  des  matières  excrémentielles. 

En  effet ,  lei^  vaisseaux  absorbans  reprennent  les^  fluides 
des  sécrétions  ,  et  refusent  les  excrétions  qui  répjugnent  au 
càntraire  à  l'économie.  Ainsi  le  sperme  ,  le  lait,  la  bile ,  la 
salive }  etc.  ^  rentrent  dans  le  torrent  de  la  vie  ;  tandis  que  les 


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éjections  alvï#e^oii  tirîiiâfres,  Id'  sdeiir ,  ta'trampifâtlon  *cl 
Pexhalàiièti  ibitr^^Utanée,  soît  |>ulin(inaire ,  si  elles  sont  re- 
tènlies  ou  fté^é^éttiènt  gardées  ^  deviennent  des  canses  de  ma- 
ladies ;  'ddWe  Ites  sécrétions  s0nt  encore  nous  ^  mais  les  excré- 
tions rié'ibtit^s  nèns.  11  en  «st  ^  même  da  fhit  menstroel 
et  hémoiToïdal  ;  ce  sont  des  excrétions;  et  qnoiqne  le  lait 
formé  ^àn's^èsVbimelles  tStnêe  des  donleoi^s  à  la  mère  ^  s^îl 
n'est  pas  éVstcûë,  çependatiï  il  sef  résorbé  ^ans  celle  qui  n^al- 
laîte  pas.  ■    '  ■ 

L'accouchement  et  la  sortie  du  placenta ,  après  Tenfant, 
ont  été  placé*  parmi  les  exçtiétfons  ;  inais  cet  acte  doit  être 
considéi^é^o%  ufi  àtitre  pôfiit  devtfô'  F.  Génération. 

Les  èxcrétionà  khorbifiquifs  ë*opèrent  par  divers  émonctoi«f 
res  :  une  hémorragie ,  une  expectoration  de  «rachats ,  un  vo- 
missement dé  hile,  uii  flux  d'urine^ ou  d'excrémens  solides, 
une  suetu-  abondante ,'  Jiigetfl  la  érîse  de  la  plupart  des  mala- 
dies aiguës.  IKy  a  pareîUemeM  des  écoulemens  muqueux ,  tels 
que  dans  la  leucorrhée,  la  bîénnortl^âgief  la  djrssenterie  et  les 
autres  catdrrhfes  des  ménibra^ejr  muqueiises.  La  péati  quel- 
quefois sfe  c^vfe  d'èxànthèfùes ,  d'érysîpèle  ^  de  dartres  et 
d'autres  efflbrefecences,  ou  d6^nê  sortie  à  diverses  excrétions, 
*  éOVnme  on  cfïi:faîi d'artificielles  pafr  des  cautères,  des  vésica- 
toires  ;  Aiais  terci  appartient  à  Tart  médical. 

Ainsi  DOS  corps  se  déconmoseiit  ]sans  cesse  {F.  Gcmps  or- 
pAtvrsÉs),  et  chatigent  de  substances  ,  par  l'assimilation  des 
âlimens ,  tandis  que  leurs  organes  mettent  en  œuvre  ces  ma- 
tériaux; puis,  après  les  avoir  usés  ,  ils  les  repoussent  au  de- 
hors. Chacune  des  matières  -de  l'iexcrétion  n'est  pas  toute 
formée  dans  le  sang,  ni  dâbâ  nos  àlimens  ;  c*est  une  nouvelle 
combinaison  organique  qUl  s'opère  par  le  jeu  de  la  vie ,  en 
fchaqûe  partît  du  corps  ;  le  mode  de  ces  transformations  est 
inconnu  et  peut-être  Aiexplîcable.  F.  SécRÉTion$  ,  AliMet^s, 
ct<5.  (Vitat.)'  ,    , 

EXCROISSANCES  VÉGÉTALES.  T.  Arbres.  (  Jlfa- 
Jadiè9és'tirbYes\  (tol.) 
'    ÈXÊN.   P».  EtXEN.  (LK) 

EXERCICE  DES  ANIMAUXDQMESTIQUES  (fb- 
nomie  ruMèXlje  mouvement  nécessaire  pour  donner  à  la 
circûlatioii  des  humeurs  des  animaux  domestiques  ,  et  à  tou- 
tes leOr*s  fôtittîbns  vitales  ,  le  degré  d'activité  convenable 
qiiVltes  àcquîèt-éht  dans  l'état  de  nature  ,  se  désigne  par  le 
mol  exercice.  F.  l'article  AmteAL  OOMESTtQUE  ,  dans  lequel 
iibus  avoni  examiné  l'importance  de  cette  fôtiction  pour  la 
santé  de  ces  attiitiaux.  (yvaéit.) 

:     EXPOLI  ATION.  F,  au  mot  Arbr^.  (  afflfoAej  &5  art 
hrei.)- Çy'oûy       ■ 


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E  X  O  S8S 

EXHALAISONS.  Émaïiàtîons  aérilbraieâ  ,ôrdîiiàîremènt' 
d'une  qaalité  nuisible  à  Féconomie  animale.  Les  exhalaisons 
difîèrent  des  vapeurs ,  en  ce  qae  celles-<:i ,  composées  en  grande 
partie  d^eau  raréfiée  ,  soM  susceptibles  àt  se  condenser  par 
le  froid  et  de  paroftré  sOus  une  forme  li^de  ;  au  lieu  que  les' 
^a;/^a/ai5o/i5  demeurent  à  Véi^X  gazeujo  ,  et  souvent  sont  sus- 
ceptibles de  s'enflammer.  Oh  donné  principalement  le  nom 
d'exhalaisons  aux  émanations  chargées  ^e  gaz  hydrogène  y* 
mêlé  avec  le  gaz  azote  ,  tel  que  Voir  ù^nmfnable  dès  marùts  , 
du  avec  d'autres  substanceji ,  tel  que  le  gazhyâfùgine  sulfure^' 
qui  niinéralîse  la  plupart  des  eaux  theîrnifales ,  et  qui  répand 
une  odeur  insupportable ,  partout  où  le  soufre  se  trouve  com- 
biné avec  une  terre  alcaline ,  comme  dans  les  marais  Pon- 
tîns  ;  ïégat  hydrogène  phospboré ,  qui  s'élève  des  cinHetières  et 
des  voiries  ,  et  qui ,  en  s'enflatnmant  par  le  contact  de  l'air  , 
forme  les  feux  follets.  Le  gaz  hydrogène  y  c6nnu  sous  le  nom  de 
mofette^  çst  une  des  exhéûaràonélè^  plus  dangereuses;  el|e  remplit 
assez  souvent  les  soiiteri*àins  qui  n'ont  pas  été  ouvert!^  depui;», 
long-temps.  V,Gfii$6iJJ(Vk1i!.) 

EXOACANTHE  ,  J2Sx5dûcanf*fl.  ï^lante  bisànnufeKc  ,  i 
feuilles  alternes  ,  pinnéés',  les  infériéuifes  avec  des  f6liole5 
ovales  ,  dentées  et  souvent  incisées,,  et  les  Stt]{>érieurèi  ayec' 
des  folidlcié  linéaires  et  ètrtîërei  }  k  fleurs  disposées  en  om- 
belles terminales ,  très'-seri^é^^ ,  qui  forme  utt  çenre  dans  la 
pentahdrie  digynîe  ,  et  dans  la  fkmillfe  dès  bmbetlifères. 

,Les  caractères  de  ce  genre  sont  d'avoir  la  collerette  'uni- 
versellé  composée  d'uti  grand  nombre  dé  folioles  longues  , 
toides ,  épineuses  ,  rameuses  à  leur  basé ,  et  là  collerette  par- 
tielle courte,  avec  une  rfé  ses  folioles  très-longue  $  une  co- 
rolle de  cinq  pétales  en  cœur  et  égaux  ;  cinq  étamînes  ;  un 
Ovaire  inférieur,  ovale ,  terminé  par  dctix  Stjlfe^ droits,  à  stig- 
mates simples.  Le  fruit  est  composé  de  deux  semences  ovales, 
convexes,striées  à  rettérieur,et  appliutiées  l'une  contre  l'autre. 

Ce  genre,  qui  a  été  établi  par  Laoillardière  ,  ne  contient 
qu'une  espèce,  quHi  à  h-ouvéè  près  dé  Naisaretheù  Palestine  , 
et  qu'il  a  figurée  dans  ses  M)hes  ptantàhim  Syriit.  Ce  genre  se 
rapproché  beaucouf>  dés  ]EclilNOi»HdilES.  (B.) 

EXOCARPE,  Exorarpbê.  Arbre  de  la  terre  de  Van-Die- 
men  ,  toujours  vert,  à  rameaux  pendanSk,  à  feuilles  ttès-pe- 
tites  et  alternes  ;  k  fleui*s  disbosées  en  tête  à  l'extrémité  des 
rameaux,  qui  seul,  selon  Labillardière  ,  Voyage  à  la  recherche 
de  Lapeyrouse^  pi.  i4. ,  constitue  un  genre  dans  la  polygamie 
pentagynie  et  dans  la  famille  àcs  téréblnthacées. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  de  cinq  folioles  ar- 
irondieâ  ;  point  de  corolle  ;  cinq  étamînes  dans  lés  mâles  ;  un 
ovaire  supérieur  globuleux,  à  style  court  et  à  stigmate  peltë 


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5Sft  Ç  X  O 

dans  les  femelles.  Le  fruit  est  une  noix  presque  ronde  ^  lm« 
plantée  sur  un  réceptacle  charnu,  rouge,  creux  dans  son  mi- 
lieu ,  et  trois  fois  plus  gros  qu'elle,  (b.) 

£XOC£T ,  Èococœlus,  Genre  de  poissons  de  la  division 

des  Abdominaux  y  dont  le  caractère  présente  une  tête  tonte 

couverte  d^écailfes  ;  dix  rayons^  la  membrane  des  branchies*, 

les  nageoires  pector^.qs  wssi  longues  que  le  corps.  V.  pL  D. 

*  a4  9  où  il  est  figuré. 

Les  exociU  dont  ofi  distingue  trois  espèces ,  sont  conniis 
depuis  long^teippç  sous  le  nom  de  poissons  volans  ,  mais  n'ont 
été  bien  caractérisés  que  par  Bloch.  Ils  méritent  toute  Fat^ 
tention  des  naturalistes  ^  à  raison  de  la  faculté  dont  ils  jouis-» 
senf ,  de  s'éleyer  dans  Vair  et  d'y  parcourir  des  espaces  plos 
ou  inoins  considérables;  faculté  qu'ils  partagent  bien. ,  il  est 
vrai,  avec  des  Dactyloptèives,  des  Tricules,  etc.,  mais  qui  est 
plus  remarquée  en  eu?:,  parce  qu'ils  sont  beaucoup  plus  com- 
mun;! dans  les  inérs.  voisines  de  l'Europe. 
^  Le  corps  des  exocet  ^st  quadr^ingulaire ,  couvert  d^écaîlles 
bleuâtres  sur  le  dos  et  argentées  sous  le  ventre  ;  leur  tète,  éga- 
lement couvert^  d'^cailles,  est  allongée  $  leur  bouche  est  pea 
fendue  \  leurs  mâc^ioires  osseuses  ,  sans  dents  ,  et  garnies , 
chacune  t  d'une  membi?ane  interne ,  qui  se  ferme  lorsque  l'ani- 
mal le  veut ,  quoique  la  bouche  reste  ouverte  ;  la  nageoire  de 
la  queue  est  fourchue  ,  et  sa  pointe  inférieure  est  plus  longue 
que  la  supérieure  ;  les  nageoires  ventrales  sont  très-distantcs 
l'une  de  Tautre. 

Il  est  peu  de  relations  de  voyages  sur  mer  où  on  ne  parle 
fréquemmenl,  de  ces  poissons ,  parce  qiie ,  presque  seuls  ,  iU 
cfiannept  la  monotonie  de  la  navigation  ;  que  leur  ^and  nom- 
bre ,  leurs  vols  coi^tinuels ,  jettent  de  la  vie  sur  la  snrface  des 
eaiix.  J'ai  joui  souvei^t  de  ce  spectacle  ,  et  toujours  avec  on 
nouveau  plaisir.  C'étoit  quelquefois  cinq  à  six  exocets  qui  sor- 
toient  de  l'eau  àlafoisautour  dunavire ,  maissouvent  c'étoient 
des  centaines ,  e'^toient  des  milliers  qui  s'élançoient  dans 
les  airs  au  mj^e  moment,  et  dans  ;foj^tes.  les  directions  posr 
sibles.  La  plupart  n^avoient  pas  pius.  dé  six  piouces  de  loog, 
et  leur  vol  s'étendqit  au  plus  à  deux  i  trpis  toisés.  Qn  se  ite- 
mande  sans  doute  :  mais  pourquoi  ces  poissons  s'élèvent-ils 
ainsi  hors  de  Unr  élément  ?  est-ce  pour  prendre  des  insecte? 
au  vol  ?  Non ,  c^est  pour  échapper  à  la  dent  meurtrière  de 
plusieurs  gros  poissons  qui  vivent  à  leurs  dépens ,  tels  que  lei 
coryphènes  dorades >i  les  scolaires  ,  etc.  J'ai  observé  que  les  exo- 
cets nageoient  avec  plus  de  rapidité  ^ue  le  CoinYPeÈîïE  do^ 
fiADE  (  V,  ce  mot),  quoique  celui-ci  aille  aussi  vite  qu'on 
trait  ;  mais  que  comme  leurs  muscles  sont  très-petits ,  corn-» 
ps^ratiycmentàçeqxdèce  d^rni^r,  éUeurs  ailes  pectorale»  fort 


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E  X  O  587 

grandes ,  ils  fatiguent  beaucoup  plus,  et  tomberoîent  sans 
coup  férir  en  la  puissance  de  leur  ennemi  ,  si  la  nature  ne  , 
leur  a¥oit  donné  la  faculté  de  se  sauver  momentanémeiit  dans 
un  élément  où  Tautre  ne  peut  les  poursuivre. 

J'ai  encore  remarqué  que  c'est  par  abus  de  roots  qu'on  a 
appelé  Vexocet ,  poisson  vdard.  Il  ne  vole  pas  plus  que  Técu- 
reuil  ou  le  dragon  volant ,  c'est-à-dire  ,-qa41  ne  fai^  pas 
mouvoir  des  ailes ,  et  qu'il  ne  se  dirige  point  dans  l'air.  Ou 
doit  dire  qu'il  saute ,  et  qu'il  prolonge  son  saut  par  lé 
moyen  de  ses  grandes  nageoires  pectorales ,  cotirine  l'homme 
qui  descend  d'un  ballon  par  le  moyen  d'un  parachute ,  se 
soutient  dans  l'air.  Aussi  ne  sort-il  jamais  de  l'eau  qu'à  la 
fin  d'une  rapide  natation.  Il  ne  pourroit  jpas  s'élever  peut- 
être  d'un  pouce  s'il  vouloit  partir  sans  prendre  d'élan  ; 
et  cela  est  si  vr%i  ,  que  ceux  que  j'avois  mis  dans  un  seau 
à  moitié  plein  d'edu  de  mer  ,  n'ont  pu  en  sortir  qu'après  de 
^nombreux  essais,  et  sont  tombés  à  quelques  pouces  seulement 
de  sa  base.  Les  lignes  que  l'exocet  parcourt ,  en  jouissant  dç 
■toute  la  liberté  de  ses  mouvemens ,  sont  des  courbes  très- 
surbaissées,  toujours  dans  la  direction  de  sa'  marche  dans 
l'eau  ,  à  moins  que  le  ve^t  ne  la  changé.  Aussi  les  èorades , 
qui  le  savent ,  ne  s'înquiètent-elles  point  de  là  disparitioi]i 
de  leur  proie  ;  elles  continuent  leur  route  ,  et  souvent  la 
saisissent'' lorsqu'elle  retombe  dans  l'eau.  La  destruction 
qu'elles  en  font ,  doit  être  bien  considérable ,  car  presque 
toutes  le^  dorades  qu'on  prend  en  ont  l'estomac  rempli. 

On  a  'écrit  que  les  exocets  ne  pouvoient  prolonger  leur  pré- 
tendu vol  que  parce  que  ,  leurs  nageoires  se  desséchant  \ 
repaient  ^è  satisfaire  aux  mouvemens  qui  leur  étoient  de- 
mandés par  l'animal.  C'e$t  le  résultat  d'une  fausse  théorie  , 
excusable  dans  les  naturalistes  de  cabinet^  mais  non  dans  les 
bommes  de  mer ,  qui  l'admettent  d'après  eux.  Les  exocets  , 
à  la  suite  de  leurs  vols  ,  tombent  fréquemment  sur  les  na-r 
vires ,  et  je  me  suis  assuré  ,  un  grand  nombre  de  fois ,  dans 
les  chaleurs  de  l'été  ^-et  près  des  tropiques,  qu'ils  mburoîent 
moins  d'un  qpart  d'heure  après  leur  sortie  de  i'eau ,  et  qu'une 
demi-heure  après  leur  mort ,  leurs  nageoires  étoient  encore 
aussi  flexibles  que  celles  des  individus  qui  yenoiept  de  tomber, 
et  qui  étoient  encore  vivans. 

Les  poissons  volons  font  entendre  un  bruissement  dans  leur 
vol,  que  l'on  a  cru  produit  par  le  mouvement  de  leurs  ailes  ; 
mais  le  vrai  est,  qu  il  l'est  par  la  sortie  de  l'âir  contenu  dans 
les  cavités  de  leur'ccMTps,  et  frappant  sur  l'espèce  de  tam- 
bour singulier  qu'ils  ont  dans  la  bouche.  Ce  bruit  a  continué 
devoir  heu  jusqu'à  la  mort;  c'est-à-dire  ,  pendant  8  à  10  mi- 
fautes  y  dans  un  gros  exocet  que  j'avois  ramassé  sur  le  foin 


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588  E  X  O 

qui  scrvoît  à  la  noarrîtiire  des  moutotis ,  et  qui  n'àvoît  anca- 
nement  été  blessé  dans  sa  chute  ;  j'ai  lieu  de  beaucoup  regret- 
*  ter  de  n'avoir  pas  fait  d'expérience  sur  la  cumulation  de  Tair 
dans  le  tambour  ci- dessus  mentionné. 

Les  exocets  ,  qui  pensent,  en  sortant  de  l'eau ,  échapper 
aux  poissons  qui  les  poursuivent ,  trouvent  dans  Tair  d'autres 
ennemis  aussi  dangereux.  Les  oiseaux ,  tels  que  les  frégates , 
les  phaétons  ,  etc. ,  les  saisissent  au  vol ,  avec  la  même  ha« 
bileté  que  les  hirondelles  saisissent  les  insectes  ;  mais  il  faut 
dire  qu'il  n'y  a  que  les  petits  qui  doivent  les  craindre.  Ils  se 
pourrissent  de  mollusques  et  de  très-petits  poissons.  Leur 
chair  est  d'un  bon  goût  ;  aussi  profîte-t-on  de  tous  ceux  qui 
tombent  sur  les  navires  ,  et  le  iiombro  en  est  quelquefois  tel , 
qu'il  y  en  a  assez  pour  nourrir  tout  l'état-ma^or.  On  les 
mange  ordinairement  grillés  ou  bouillis,  a#ec  une  sauce  aux 
câpres  et  à  la  moutarde.  Les  triais  espèces  mentioniiées  cir 
dessus  sont  : 

L'Exocet  muge,  Exocœius  exîlimsj  Linn.  Il  a  les  ventrales 
longues  ,  aiguës,  voisines  de  l'anus,  et  de  très~petites  deots 
aux  mâchoires.  On  le  trouve  dans  la  plupart  des  mers  des 
pays  chauds  ;  c'est  lui  que  j'ai  observé  ,  et  dont  je  possède 
des  individus  de  plus  d'un  pied  de  long.  On  le  confond  avec 
les  autres ,  sous  1«  pom  de  poisson  volant ,  muge  poiani  et  ^i- 
ronddle  de  mer.  On  le  prend  au  filet  dans  la  Méditerranée , 
et  on  estime  ,  en  Italie  ,  sa  chair  préférable  à  celle  du 
hareng. 

L'Exocet  yolaist  , Exocœius eindans^  Linn.  Il  aies  nageoires 
ventrales  très^petites ,  tronquées,  très-rapprochées  de  la 
tête  ,  et  point  de  dents.  Il  est  iîguré  dans  Blo'ch  :et  dans  le 
Buffon  de  Deterville  ',  à  côté  du  précédt^nt ,  avec  lequel  il 
se  trouve  ,  mais  plus  rarement. 

L'Exocet  i^etéorien  ,  Eooocmtus  mdogasttr.W  a  les  na- 
geoires ventr^ilçs; moyennes,  arrondies  ,  placées  au  milieu 
'  du  ventre,  et  point  de  dents .  sejnsibles.  Il  est  figuré  à  côté 
des  précédens  ^.et  Sie  trouve  dans  la  mer  des  AntUles. 

Quant  à  l:QS|)è$e,  appelée,  JLxoa^tus  voUians ,  par  Linnseus , 
son  existence  n'est  pa^  encore  suffisamment  constatée  ;  on  a 
lieu  de  soupçonner,  que  c'est  uiie  à^  précédentes  ,  décrite 
sur  un  exemplaire  altéré.  Il  faut  attendre  que  de  nouvelles 
ob^rvations  la  ia^setf t  mieux  connoître. 

Il  en  est  de  même  de  YEoooc^lus  ntm  volilans ,  que  I^orskaël 
mentionne  comme  se  :trouvant  dans  la  mer  Rouge,  (b.) 

EXOCHNATES,  Eooochnaia,  Nom  donné  par  Fabridns 
à  un  ordre  de  <ïrustacés,  et  le  dixième  de  la  classe  des  in- 
sectes, qui  a  pour  caractères  ;  plusieurs  frxâchoires  en  dehA^ 
de  la  lèvrç  ,  couvertes  par  des  pdlpç».  Cet  ordrç  comprend 


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EXT  589 

fios  décapodes  macroures ,  nos  stomapodes  et  nos  amphipo- 
des,  V,  ces  articles  et  celui  des  Crustacës.  (l.) 

EXONYCHON ,  de  Bioscoride,  est  rapporté  au  Gee- 
MIL  (  Lithospermum),  (LN.) 

EXO SPORE  ,  Ejoosporium.  Genre  de  plantes  de  la  classe 
des  anandres,  section  des  épiphytes,  proposé  par  M.  Linck. 
Ses  caractères  sont:  un  âiallus  globuleux;  les  sporidies 
presque  cylindriques  ,  cloisonnées ,  sessiles. 

La  seule  e$pèce  décrite  est  TExospore  ou  Tiixeul.  Elle 
se  manifeste  sous  la  forme  d'un  tubercule  qui  paroît  hérissé 
par  les  sporidies  droites  dont  la  surface  est  couverte.  (P.  B.) 

EXOSTEME,  Exosfema.  Genre  de  plantes  établi  par 
Bîchard ,  pour  placer  les  espèces  de  Quinquina  dont  les 
étamines  sont  plus  longues  que  le  tube  de  la  corolle.  Il  ren~ 
ferme  dix  espèces  ,  dont  une  du  Pérou ,  figurée  dans  les  plan- 
tes équinoxiales  de  Humboldt  etBonpland^  une  de  Manille  , 
et  les  autres  des  Antilles,  (b.) 

EXOSTOSES.  V.  au  mot  Arbre,  (tol.) 

EXOTIQUE,  se  dit  d'une  pl^te  étrangère  2iu  climat  où 
elle  est  cultivée  (n.) 

EXPANSIONS  MÉDULLAIRES.  T.  Ar»îie.  (tol) 

EXPLAN  AIRE ,  Explanaria,  Genre  de  polypier  lamelli- 
fère,  établi  par  Lamarck,  aux  dépens  des  Madrépores.  Ses 
caractères  sont  :  polypier  pierreux,  fixé,  développé  en mem^ 
brane  libre  ,  foliacée,  contournée  ou  onduleuse  ,  sublobée ^ 
une  seule  face  portant  des  étoiles  éparses ,  sessiles ,  plus  ou 
moins  séparées. 

Ce  genre  renferme  six  espèces ,  toutes  provenant  des  mers 
des  pays  cbauds.  La  plus  anciennement  connue  est  TExpla- 
KAiRE  mésentêrine  ,  le  Madréporc  cendré  de  Solander  et 
d^Ellîs ,  qui  a  été  figuré  par  Gualtieri  ,  tab.  70.  (b.) 

EXPLOITATION  DES  MINES.  V.  aux  mots  Filons  et 
Mines,  (luc.) 

EXQUIMA.  Buffon  avoit  réuni  cesio^e,  décrit  par  Marc- 
grave  ,  à  TAtèle  coaïta  (  Sinda  pamscus ,  Linn.  ).  Des  ob- 
servations plus  récentes  ont  prouvé  que  c^étoitune  espèce  de 
Guenon  ,  la  même  que  le  Simia  dùma  de  Linneeus.  En  effet , 
Marcgrave  n'a  point  trouvé  ce  singe  en  Amérique  ;  mais  il  as- 
sure qu41  vient  de  Congo  et  de  la  Guinée.  Or ,  on  sait  qu'U 
tfy  a  point  à'atèles  en  Afrique.  F.  les  articles  de  la  GyfiNON 
Di^E  et  de  TAtèx^  coaïta.  (viret.  ) 

EXTRACTIF.  Partie  constituante  des  Plantes,  F.  ce 
mot  et  Extrait,  (b.) 
EXTRAIT.  On  donne  ce  nom  aux  principes  des  végétaox 


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Bgo  E  Y  S 

qui  en  sont  retiras  par  ^intermède  de  Teaa ,  et  ensmte  rap-i> 
proches  par  Tévaporation  d'une  partie  de  cette  eau.  C'est 
principalement  pour  Fusage  de  la  médecine  qu'on  prépare 
des  extraits,  (b.) 

EXUPERA  des  Romains.  Ce  nom  parott  être  un  de  cen 
de  la  Verveine,  (ln.) 

EYERBOHNEN.  V.  Erbsbohnen.  (ln.) 

EYERFRUCHT.  T.  Eyerpflanze.  (ln.) 

EYERBIETHOLZ.  C'estle  Fusain,  en  Allemagne,  (o.) 

EYERLING.C'est  I'Alisier  anlidyssentérique  (jCraUjD^ 
iomdnalis^  L.).  (ln.) 

EYERPFLANZE  et  EYERFRUCHT.  Noms  donnés, 
en  Allemagne ,  à  F  Aubergine  {Solanum  meiongena),  (ln.) 

EYL  Aïs ,  Eylais.  Genre  d'arachnides  trachéennes ,  famille 
des  holètres ,  trihu  àts  acarides.  Ses  caractères  sont  :  huit 
pattes ,  propres  à  la  natation  ;  mandibules  terminées  par 
un  onglet  mobile  ,  et  reçues  dans  une  lèvre  sternale  ;  corps 
presque  globuleux. 

hes  eylais  sont  de  très-petits  insectes  que  Muller  a  placés 
avec  les  hydrachnes  ;  on  ne  peut  guère  donner  de  détail  snr 
leur  genre  de  vie  ;  cachés  au  fond  des  eaux  ,  sous  les  feuilles 
des  végétaux  qui  y  croissent ,  ils  ne  sont  pas  à  portée  d'élr» 
observés;  maison  sait  qu'ils  vivent  de  rapine.  Il  est  difficile  dtf 
les  prendre,  parce  qu'Ûs  nagent  avec  beaucoup  de  rapidité, 
les  pattes  étendues ,  séparées  ou  réunies^ 

Eylaisétendu,  Eylais  extendens^  Alaxexiendenstj  F'ab.  Ua  le 
corps  arrondi ,  convexe ,  luisant ,  glabre ,  un  peu  plus  large 
postérieurement ,  d'un  rouge  obscur  ;  les  yeux  rouges  j  as 
nombre  de  quatre ,  suivant  Muller ,  rapprochés  par  paires» 
les  antennules  petites  ;  les  pattes  rouges,  velues,  dont  les  deoi 
dernières  plus  longues  que  les  autres  »  entièrement  lisses;  elles 
restent  étendues  et  sans  mouvement  sur  l'eau  quand  l'insecte 
nage. 

On  le  trouve  en  Danemarck ,  en  France ,  dans  les  fosstf 
remplies  d'eau,  (l.) 

EYMOR.  Nom  sous  lequel  le  goéland  brun  est  connu  en 
Norwége.  (s.) 

EYRA.  Mammifère  du  Paraguay ,  décrit  par  d'Azara,  et 
qui  appartient  au  genre  des  Cbats.  V.  ce  mot.  (besm.) 

EYSTATHE,  J^5to<^é».  Grand  arbre  à  feuilles  alternes, 
ovales,  oblongues,  aiguës,  trèjs-entières,  glabres,  veinéeî,  à 
fleurs  blanches  ,  portées  sur  des  grappes  oblongues,  presque 
terminales,  qui  se  rapproche  beaucoup  du  Valentine  ,  mais 
dont  Lpureiro  a  fait  un  genre  dans  l'octandrie  monogynie. 


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£  Zt  E  Sgt 

Ce  genre  offire  pour  caractères:  un  calice  de  cinq  folioles 
ëvales  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  ovales  ;  huit  étamines  ;  un 
ovaire  supérieur ,  surmonté  d'un  style  à  stigmate,  obtus  et 
émarginé  ;  une  baie  globuleuse ,  charnue  ,  uniloculaire  et 
tétrasperme. 

ÎJèystaÛie  croit  dans  les  hautes  montagnes  de  la  Cochln^ 
chine.  Son  bois  estrougeâtre ,  et  très-propre  à  la  construction 
des  maisons,  (b.) 

EZELKMID.  En  Hollande,  on  désigne  par  ce  nom  FArj 
EÊTE-BCRUF ,  Onoms  arvensis^  L.  (LN.) 

EZELSDEORN.Nom  hoUandais  de  I'Onoporde  ,  Pet-j 
B^ANE  ^  onopordon  acanûdum ,  L.  (LK.) 

EZER-JO-FU.  C'est  le  nom  de  laFRAxiiï£LLE,enHon: 
grie.  (LN.) 


FIN  nu  DIXIÈME  YOLVHI^ 


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