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,,.rt,.
c
t
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1
NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
£AL— EZE.
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X'32>'2IS^S}'Ô
Liste alphabétique des noms desÀoteurs, avec Tindication
des matières qu'ils ont traitées.
ma.
BIOT. ..•!...•. Membre de VTnstUttt, — La Pfaytîqne.
BOSC ..•,..•., Membre de V Institut» — L'Hutoire des ReptilM , des Poiitoni , dci Ve» , \
des G>quillefl , et la partie BoUniqut proprement dite.
CHAPTAL. Membre de PlnstUut, —La Chimie et son application anz Arts. ^
DE BLAINYILLE, Professeur adjoint à la Faculté des Sâenees de Pans , Membre de la
Société phUomaM^ue , ete, (av.) -^Ar^es d'Anatomie comparée.
DE BONNARD..».. Ing. en chef des Mines, Secr, du Conseil gén, etc. (•>.)— Art. de Géologie.
. DESUAREST. . . . Professeur de Zoologie à PÉeole vétérinaire d^A{foH, —Les Quadrapi-
des ^, les C^cés elles AnimaaxfossOes.
DU TOUR. ...... «-L'Application de la Botaniqae à PAgricnltnre et aux Arts.
UUZARD ^ Hfembre de V Institut, -»La partie Vitérinaire. Les Animaux domesti^es.
Le CheT. »■ LAMARCK , Membre de PInsIkut. — Gôncfayliologie^ Coqnilles , Méthode natn-
relle, et plusieurs autres articles généraux.
LATREILLE. ... « Membre de V Institut, — L'Hist. des Crustacés, ^es Arachnides, des Insectes.
LEBIAN Membre de la Société PhiUmathi^ue, etc, —Quelques articles de Minéra-
le^ et 4e l>otaDiqHeju( t. jr.) .. , ^ - , ,„
LUCAS tiLS Profisseur de Minéralogie , Auteur du Tableau Méthodique dee Bspeeée
minérales, -^La Mméiyloye ; son application aux. Arts, auxManufÎBCt.
OLIVIER ...«.,. Mamhre de ^institut, — Particulièrement lea InseeUs coléopliàreet
PALISOT DE BEAUVOIS, Membre de VImstitut, —Divers articles de BoUnique et, de Phy-
siologie végétale.
PARMENTIER. . . Membre deFJnstitut, — L'A]mlication de FÉconomie rurale et domestiqua
^l'Histoirejiatnmlle^esAiimupxetdea Vég^tafix. - ^
PATRIIT Membre associé de PInsUtut. --lia Géologie et la Miaér»logie en |énéral«^
RICHARD Membre de VInstitut, —Des articles généraux de la Botanique.
SONNINI.. .; .. .. —Partie de l'histoii^ des Mammifires,-des Oiseaux; les diverses chasses.
TIIOUIN. Membre de VInstUut. —L'Application de la Botanique à la culture , ay
jardinage et à l'Économie rurale f l'Hist. des diflér. espèces de Greffes.
TOLLARD AI va. . . -rDes articles de Phjsiolo^e végétale et de grande culture.
.VIEILLOT Auteur de dufers ouvrages d*OnùAolo(Ae. —L'Histoire générale et par-
ticulière des Oiseaux ^ Ipurs mjpurs, «abitudes, etc
* VIREY, Docteur en Médecine , Prof. d^HisU tfat, , Auteur dei^f leurs ouvrages,
—Les articles généraux d* l'Hist. naL , particulièrement de l'Homme ,
des Animaux , de leur structure , de leur physiologie et de leurs facultés
l'VART, • 4 Membre de PInstitut, —L'Économie nUrale et domestique.
CET OUVRAGE SE TROUVE AUSSI:
A Paris , chec C-F.-L. PinrcKoucKs , Imp. et ÉdÎL du Dict. des Se. Méd., rue Serpente , m,^ i(i.
A Angers, chea Fou ai ma-MA««, Libraire.
A Bruges, ches BooAxaT^DuxoaTiBaf Imprimeur-Jibraire.
A Bruxelles, cbe« Lkcbauikh , Du Mat et BcaTHor, Uaprimeurs-libraircs.
A D&le , the* Jolt , Imprimeur-Libraire.
A Gand, ches H. Dv/Aaniu et nx Bosscuxa, Imprimears-Ubraires.
A Genève, dies Pascuoov, Imprimeur-libraire.
A Liège, ches Dksoxa , Imprimenr>librsiire.
A Lille, chexVAnACKkax etLiLBux, Imprimenrt-libraircs.
A Lyon, ches Bohaibk et MAïaa, Libraires.
A Manheim, chez Fovtaimx, Libraire.
A Blarseille, dies Masvxxt et Mosst , Libraires.
A Mous , <^ez Lx Roux, Libraire.
A Rouen , cbes Fakas. aîné , et RxiiAolt , Libraircf.
A Toulouse , dies San ac aine , Libraire.
A Turin, ches Pic et BoccA, Libraires.
A Verdun, ches Bxitit jeuue , libraire
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NOUVEAU
DICTIONNAIR
D'HISTOIRE NATUREL!]
APPLIQUÉE AUX ARTS,
A FAgrlculturc y à rÉconomie rurale et domestique ,
a la Médecine , etc.
PAR UNE SOCIÉTÉ DE NATURALISTES
ET D'AGRICULTEURS.
Koavelle Edition presqu^entièrement refondue et considé-
rablement augmentée ;
AVEC DES FIGUEE5 TIRÉES DES TROIS- RÈGNES DE LA NATyRE*
TOME X.
DK I.*IMPIIIMSRIE D*ABEL LANOE , RUE DE LA HARPr..
A PARIS,
Chez DETERVILLE, libraire, rue haute feuille, n® 8.
M DCCG XVII.
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/ .
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Indication des Pages où dois^ent être placées les
Flanches du Tome X^ ai^ec la note de ce
quelles représentent.
Du. Animaux mammifères . P^g- &3
Dauphin (Marsottm). — Dasyure à longue queue. — Di-
delphe quatre-œil. — Echidné épineux.
P 25. Animaux mammifères. ......... Io6'
• Civette Fossane. —Ecureuil p^miste. ^Fouine (Marte)^
D i6. Animaux mammifères 128
Elan (CeVf). —Eléphant d*Asie.
D 19. Insectes .......: : . 2l5
ElaphreiÎTerain. — Elophore aquatique. —Empîs livide.
— Endomyque écarlate. — Ephémère commune. *—
Epipone cartonnière , so^ nid ouvei*t longitudinale-
ment. — Erodie lisse. — Erotyle bigarré. — Escarbot
unicolor. — Eucère longicome. — Evanie appendigas-
tre. — Eumolpe précieux. '
B î^l Animaux mammifères a63
Ecureuil ordinaire. — Grand Ecureuil du Malabar. — ~
Entelie (Guenon). 1
B 21. Oiseaux. 5i5'
Echasse. —Engoulevent. — Etourneau.
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I
î
D'HiStOiRE NATÛRELI
È A tJ
E\L£. Quaàrap^de d^ÉthîopIe, âont Ptine fait mention^?
dans les termes siiîvans : « Il a la grandeur du cheval de rP*
vière , la queue de Téléphant , le poil noir ou fauve , les ma-
clioires du sanglier, des cornes de plus d^une coudée de long:
ces cornes sont mobiles. Lorsqu^ilse bat, il les présente alter^
nativement droites ou obliques selon le besoin. » ( Histoire ^
naturelle^ traduction de Guerouit , tom. i , pag. 3og. ) A pren-
ne cette description à la lettre, elle ne convient qii^à tin ani-
mal imaginaire; mais son ensemble peut se rapporter aur^-
, ttocéros éP Afrique ou rhinocéros à deux cornes , dont les cornes ,
qui ne sont point implantées dans l'os du front, ont moins
d'immobilité que celles des antnis quadrapèdes. Voyez Rhi-
BOCÉROS. (s.)
EAGLE. Nom anglais de T Aigle, (v.)
£ AGLE BAT ( Omwe-souris cdgh ). Hill donne ce nom
à la Roussette. V. ce mot. (desm.)
EAGLE-rLOWER. L'un ^ts nbiùs anglais de la BAt-
SAMmS (lîllDa^/l^). (ln.)
EAIOUTÉ. Suivant ParkiUson, à Otaïtî, bn donne ce
nom à une Ketmie ( Hibiscus rosa-sinensis ). (liï.)
ÏAOUTÉ et AOUTA. Nom du Mi^RiEà À papier (hkh
ruspapyriferay L. ), à Otaïti, suivant Parkinson. (ln.)
£AU. Fluide connu de tout le monde, qui est abon-
damment répandu sur la surface de la terre, qui entre dans
la composition de tous les corps organisés, et que la chimie
l^ctire d'un grand nombre de substances minérales ^ où il
paroft être dajo^ un état de cgmbiuaison.
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/.; •; •> ^ F. A U
On ayoit cru , jasqtie vers la fin da siècle dernier, que
. r^ou étoit une matière ^/7/!? / ou un élément^ comme ou
s'exprimoit alors ; mais les^ belles expériences faites en 1784,
S ar£l|ivendish, et répétées ensuite par LaYoisier , Laplace ^
lon^e et Meunier, ont prouvé que Veau n'est pas plus
. - .siflrale qQeTairy et qu'elk est formée de qaatre-vingt-cinq
parnes (en poid^) d'oxygène , et de quinze parties ( en poids)
û'hydrogène.
^ n a été démontré qu'en faisant brûler ensemble , dans des
es deux gaz hydrogène et oigr^ène, dans Jes
essus, on formoit une quantité d'eau égale
xgaz.
ent un espace très-considérable avant leur
* , pour former un pied cube d'Azu, il faut six
re pieds cubes de gaz oxygène, et quinze cent
s de gaz hydrogène,
de gaz oxygène pèse i once 4 gros la
;ène est un des fluides les plus légers que VbÀ
st treize à quatorze fois plus que l'air que
nous respirons : un pied cube de ce gaz ne pèse qu'environ
61 grains, (pat.)
ËAU ( Usages économ^ues). De toutes lei» substances de la
nature , il n'en est point de plus intéressante à connohre que
Veau,
C'est la boisson naturelle des animaux, le véhicule de leurs
alimensy la partie la plus essentielle de leurs liqueurs , le
premier agent de la végétation , le ciment général, la cause
de la dureté , de la transparence de s sels et des pierres , ide
la formation de toiis les minéraux, ijeau enfin concom^t
si souvent, et de tant de manières, aux besoins et aux com-
modités de la vie , qu'il ne faut 1^2^ s'étOQner si les -philoso-
phes anciens l'i^voient regardée comme le seul élément, le
principe de toutes choses , et si les physiciens et les chimistes
modernes ont recherché ayec tant d'ardeur sa nature et ses
propriétés.
J^çtons ^n coup d'œil rapide sur le résultat de leurs tra-
vaux, sur lés connoissances qu'ils ont obtenues, ^n coi^si-*
dérant Veau sous ses difîérens aspects dans L!état de glace ,
dans l'état de fluide , dans l'état de vaoeurs, dans l'état de
gaz , en l'examinant lorsqu'elle est mélangée ou combinée
avec d'autres corps, en Qpérant sa déconçiposition et sa re-
composition.
Ueau est le plus ordinairement sous Ji'état fluide dans le&
climats tempérés.
~ Elle est transparente , légèrement sa'pide , incolore , in—
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EAU 3
odore ^ pënéttrante , pesante , élastique , presque incom-
pressible , rarement pure , nan inflanlmablc 4 quoique pou-^
vaut servir à l'entretien de là flamme.
La fluidité de Vmu, coipme cdledes autres Isqsides^ tient
principalement àU présence du calorique > dont i'eflét est
d*etnpécher ses molécules d'adhéPtr ensem&le ,' d'obéir aut
lois de Tattraction. :
Lorsque Veau est in8i|nde f transpaitente , sans couleur' et
sans odeur, elle a les principaux caractères auxquels on re-
conuott vu^airement'Sa pureté. Mais ia chimie;,, à l'aide de
ses agens , prouve que la naisure ne nous l^»jOB^e jamais daua
un état de pureté parfaite ;*^ qu'outre ie calorique démontré
par sa fhiidil;é et Tair dont on la dépouille^. et par. la ma-^
chine pneumatique, et par i'ébuttitiony tt pbr la coB^éla<-
lion, elle contient encore des substances gfzeusesy salines^
terreuses, métalliques^ etc.
L'^ou, à raison de l'é^xtrâme petitesse ^a^ses molécules y
de leur indépendance réciproque , de leur mobilité ^ est ûo^
des liqueurs, qui se «oumet avec la phii> grande docilité et la
plus grande exactitude , aux lois de l'hydrostatique , de cette
partie 4e la physique ipi^^four objet la pesanteur et Téqui-
libre des fluides.
Elle pèse non-*seulement, quant à sa masse totale, comme
les substances solides; mais encore les parties qui la compo-
sent exercent leur' pesanteur indépendamment les unes des
antres, et en tous «ens,- et 6e mettent en équilibre entre ellesv
ou tendent toujours à s^y nàettre s de là Ut tiséorie des jetf
La pesanteur spéci^que* de Vsim varie si&rant set degrés de
pureté. ■ • ■'^' - -' ,
L'opinion ia plus connliune est qu^eHe eft à celle de l'air
comme 85o ai.» . '♦• «
C'est un cube d'eav 'distillée qmsert de point dé conipa-^
raison pour peser spécifiquement tocites^ le« aulre£< sAs-^
tances > parce quel, daiàs cet état de pureté y-ette- est idén-«
t en tous Keux. • -
une pierre qu'on y lanee dans une
i nonnseulem^nt se péÊraete à cause da
ppose ce milieu Vm^is encore eile se
î qu^ellé se reiève , 4itt'ell>e monter
ur son mouvement par relFelf de l'élas-^*
leompressible. Les pbvsicîens de l'aca-
ûoient sa compressibiiité , appuyé» sur
ous les aiiff es physiciens r^^gardoient
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4 E A tJ
Maîis Mongezv ^^^^ ^^ Mémoire inséré dâus le Jourrkd
ék Physùfue^ du mois de janrier 1778, soutient que l'eau est
compressible , puisqu'elle est élastique , puisqu'elle est sus^
ceptible de .condensation. Il dit qu'elle se comporte à peu
{>rès comme Tair comprimé violemment, qui brise souYéut
e yaîsseau: qm le contient; qu'enfermée dans une boule de
métal et exposée k la presse , elle cède d'abord; mais que
bientôt elle se rétablit dans son état naturel} qu'elle pén^e
k travers les pores dujnétal sous la forme de rosée , et que 4
par conséquent, Texpérience foite à Florence prouve le
contraire de ce qu'on imaginoit ^
Au reste , le ^egréde compreasibilité de Veau n'est riea
en comparaison de celm de l'air, ne rassure point contre
le danger qu'il ya de boucher des .bouteilles trop pleines,
et ne diminue pas la résistance qu'elle oppose , comme
toutes les autres liqueurs, à la compression; résistance sur
laquelle sont fondées i'extracliôn àe& sucs, Texpresaioa des
huiles, etc.
L'^oii, dans sa i^ongélatîon y présente dés phénomènes
particuliers.
Exposée à une température de l'air qui répond à quelques
degrés au-dessous de zéro du tliermomètre de Réaumur 4
«Ue Atvitnt giace^ c'est-à-dire un corps solide, une espèce
de verre transparent, élastique, fragile*
La glace prend une forme régulière ou irré^ulière y sui-
Tant l'intensité dttfiroid<|uiia produit. Par un froid de quelques
degrés au-dessous de zéro , la congélation de Veau est une véri-
table cristallisation qui présente des octaèdres équilatéraux^
M. Bosc cependa^it a vu desgrains de grêle qui offroient des cris-
taux itocèles de plus de deux pouces de long et de six lignes
^e large. (F.^on Mémoire ^ dans le 33.™* vol. du Journal de
Physique,) A une température de beaucoup inférieure , Veau
se prend en une masse informe , ;remplie de bulles d'air qui
la rendent opaque; sa superficie est -inégale; sa pesanteur
est spécifiquement .moindre que celle de Veau ; son volume
est augmenté, aussi nage-t-elle Sur ce fluide.
Les tuyaux des fontaines, qui crèvent; les pierres, les ro-
chers, les arbres* qui se fendent; les pavés des rues qui se
soulèvent, sont des effets de la dilatabilité, de l'expansibi-
lité qu'acquiert Veau en prenant l'état de glace. Sa solidité
est telle , qu'elle peut être réduite en poudre. Son élasticité
est très-forte ; sa saveur est piquante ; elle a la propriété de
s'évaporer ; c'est- à-dire que l'air la dissout à la longue , çt la
fait dbparoître.
£lle est susceptible de perdre encore de son calorique ,
naturellement, comme les autres corpà, par l'air refroidi
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EAU S
^latoache, oùartificldlement^ par des sels qui s*en em*
parent pour se dissoudre.
Il est des endroits oii les glaces sont étemelles , dans les
hautes montagnes , sous les pôles.
I^éou est dilatée t est réduite «in vapeurs et en gaz par le
calorique.
Si on Texpose au feu , dans des vaisseaux ouverts, elle se
dilate jusqu^à ce qu'elle ait pris le mouvement de Tébullition;
alors elle cesse d'acquérir plus de volume et de s'échauf-r
fer, quoique l'on augmente le feu; mai$ elle se volati-
lise; elle se réduit. en fluide connu sous le noni de va"
peurs.
Ce degré de cl^aleur que reçoit Veau^ à Pair libre , est ei|
raison de la pesanteur dç Tatmosphère. Il est moindre lors-
que Tair qui pèse sur Y eau est plus raréfié ; il est plus fort
lorsque cet air est plus condensé* Sur le sommet très-élevé
d'une montagne; Veau chargée d'une colonne d'air plus
courte , moins pesante , bout plus facilement qu'au pied de
cette montagne , elle a besoin d'un mouvement igné moins
considérable pour être soulevée.
Chauffée dans un appareil distillatoire , ses vapeurs refroi^
dies se condensent et forment Veau distUlée.
Si on l'expose au feu dans des vaisseaux fermés^ el|e y
prend un degré de chaleur, en détermine l'état de vapeurs
on de gaz ; elle occupe un espace quatorze mille fois plus
considérable que celui qu'elle occupoit sous forme de li-
queur.
Le fluide a^riforme dans lequel elle est changée , est pro-
digieusement élastique et compressible ; son ressort est même
plus puissant que celui de l'air. On le met à profit dans les
pompes à feu.
Q'e^t à son activité qu^est dû )e ramollissement des os dans
la machine de Papin. C'est à sa dilatabilité qu'on doit attri-
buer et la répulsion de l'écouviiion qui remplit tf op exacte-
ment mie pièce decanop qu'on veut rafraîchir, et les pétille-
meqs d'une friture , et le fracas horrible que fait un métal
fondu en entrant dans des formes qui n'ont pas été séchées
avec soin: ces formes crèvent, et la fonte jaillit de toutes
parts, au grai|d dangéf des spectateurs.
'C'est enÇn à la même cause qu'oA doit attri))uer principa-
len^ent les explosions terribles des volcans.
Le feu 4e ces fourneaux énormes une fois allumé , bràle-
roit avec tranquillité, si Veau ne venoit point troubler son
action modérée. Elle arrive au foyer ardent; elle s'y réduit
en vapeurs : alors toutes les matières en fusion sont sout^-
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6 EAU
véfs, soBt tancées hors du cratère avec d^aatuijt plus ie vio-
lence qa^elles trouvent plus de résistance au passage.
Uenu^ pour être réduite en vapeurs , n'a pad toujours be-
soin du feu de nos fourneaux , ou de celui des volcans.
La sature fait en grand cette opération , par le concours
de la chaleur de Tatmosphère et de la propriété dissolvante
du fluide qu'elle contient. .
L'air , en effet, joue dans cette occasion le rftle des dissol-
vans; comme eux il se sature d'€a«; comme certains d'entre
eux il laisse précipiter la substapce qu'il a dissoute : de là la
pluie, la rosée, les brouillards, la neige, la grêle, qui,
tombant sur la terre, y forment les sources,' les rivières , les
fleuves dopt les ^aiw; vont se rendre à la mçr pour y souffrir
la même évaporationy et donner de nouveau naissance aux
mêmes niétéores : de sorte que par une circulation conti-
nuelle , Veau pas^e de la mer dans r air , de l'air sur la terre j
et de la terre à la mer.
Cette circulation,, admise comme la cause unique de l'exis-
tence des eaux courantes ^ on n'est point en peine d'expliquer
çommept les eçux sont douces , quoiqu'elles viennent origi-
nairement de la mer. L'mi^ , dans son évaporatlon, n!a pas
1^ faculté d'entraîner les sels.
On explique Aussi fa^cilemei^t pourquoi les sources se
trouvent plus communément qu'ailleurs an pie^d ^e$ mon-
tagnes.
Ces grandes masses s'élèvent dans l'atmospbère , arrêtent
les nuages, présen^nt plu« de surCace aux ploies et aux
lirouiUards , se couvrent de neige ; toutes ce^ eai^, en péné-*
Irant insensiblement les o^ontagnes, produisant au bas de&
écoulemens perpétuels.
Ceux qui douteroient encore que les météores aqueux
seuls produisent cette immense quantité d'«m que les fleuves
portent à la mer, peuvent consulter les différentes observa-
tions météorologiques, par lesquelles on prouve qu'il tombe
assez régulièrement chaque année trente pouces d'^aw^sur la
surface de la terre , et que cette quantité est suffisante pour
l'arroser et désaltérer les animaux et les végétaux.
Ueau a bien la propriété d'éteindre le feu; mais, con-
vertie en vapeurs ou en gaz, coraime lorsqu'elie sort d'tin
éoUpyle pu qu'elle passe à travers un foyer très-ardent , elle
à ta faculté de l'entretenir et d'augmenter l'action de l'air
avec lequel on l*^auroif^ mêlée.
IJeau entre comme partie constituante dans presque tous
tes corps de la nature , surtout dans les végétaux et les ani-
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EAU 7
■[iaax.Le sang, ta sève, tontes les liqueurs, tte sont que de
Veau qui tient quelques principes en dissolution ou en sus-
pension. C^est Veau qui a charrié , déposé , uni , agglutiné les
molécules de pierre»; elle est, après le calorique, le plus
grand dissolvant de la nature; elle n^a point comme lui d'ac-
tion sur toutes les substances; mais , par son union avec d'au-
tres corps ^ il n'en est point qu'elle ne pubse attaquef^
Véhicule de tous les acides , de tous les gaz saHuâf, de tout
les sels y. elle dissout toutes les terres, elle facilite leur cris-
tallisation , eUe forme presque tontes les substanees nûné-
rales.
Les anciens chimistes ont jugé que Veau étoit un corps
simple i parce du 'après avoir joué mi très-grand rôle dans la
fermentation , dans la dissolution , après avoir existé sous
une infinité de formes , après avoir servi de moyen d'union
aux molécules dont l'agrégation forme les pierres , les os , le
bob , après avoir enfin constitua tons les fluides des végétaux
et des animaiyc , ils hn voy^ûent reprendre toutes ses pro^
$ né tés , ils pouvoient l'amener au plus haut degré de pureté,
f ewton commença à douter de cette simplicité de Vemt. Le
pouvoir réfringent qu'elle possède, lui fit imaginer qu'elle tes
noit le milieu entre les c<Hrps combustibles et ceux qui ne l'é—
toient pas. Bayen augmenta ces doutés en annonçant qu'ii
obtenoit des produits aqueux dans 'des circonstances où H
n'étoit guère possible de croire à la préexistence de l'eau dans
les substances employées dans ces expériences. Maequer et
Cavendisb observèrent qu'ils avoient obtenu de Teau dans
la combustion des gaz hydrogène et oxygène. Enfin , Lavoir*
sier , Laplace , Monge et Meunier ont prouvé :
Que l'eau étoit véritablement composée ^oxygène et d'hy*-
drogènev
Que sa décomposition, avoit Heu par les corps eombns^
tibles;
Que le produit de cette décomposition étoit de l'oxygène
«quise fixoit dans ces corps , et de Fnydrogène quisedégageoit;
Que sa recomposition s'opéroit par la combusti4c>n du ga?
hydrogène par le gaz oxygène.
Lefèvre-Gineauaperfectioflné^ le procédé par lequel on.
Csit cette recomposition de l'eau^
On possède maintesant des sqppareils si parfaits , q«re douze
«nées qnatie gros quarante-neuf grains de ces deux gaz ont
formé douze onces quatre gros quaranteeinq grains d'eau.
Cette découverte de la décomposition et de la redompo**
sition de Feau , fourni* l'explication d'une infinité de phéno^
mènes qu'on ne pouvoit comprendre auparavant.
On voitmiaintenaat clairement comment peut se faire Voxy. -
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8 EAU
flation des métaux exposés k Taction de l'eau sans )e concotir^
de l'air.
L^eau se décompose , et son oxygène se combine avec les
métaux.
Ce que devient Teau dont on arrose les pyrites.
Son oxygène s'unit au soufre existant dans ces substances;
il forme de Vacide sulfurique qui dissout le métal , d'où le
iiulfate qui paroit dans l'état d'efflorescence.
Quel r61é elle joue dans L'éruption d'un volcan.
Vinflammatiop qui résulte de sa décompositipn par les
matières combustibles, ajoute aux effets terribles que pro^
duit sa dilatabilité.
Pourquoi après des coups de tonnerre il tombe une pluie
abondante.
Les deux gaz hydrogène et oxygène existent dans la région
des nuages ; leur mélange s'enflamme avec détonation par
r étincelle électrique ; cette combustion produit de Peau.
Comment l'eau sert à l'accroissement des végétaux et des
animaux.
Comment elle a pu seule faire croître les arbres de Van-
helmont et de Boile.
Il y a dans les êtres organiques une puissance capable non-
seulement de modifier Teau, mais même de la décomposer,
de faire entrer ses parties constituantes , et particulièrement
son hydrogène, dans leur composition.
La division 1^ plus naturelle qu'on puisse établir entre leai
différentes eaux, c'est d'en former deux grandes classes.
^.^ Les foux simples.
2.® Les eaux composées.
La première comprend les eaux douces ; eDe se subdivise
en eaux de pluie , de sources, de rivières , de puits , etc. ; la
seconde renferme toutes les eaux minérales.
C'est dans les eaux de la première classe que les hommes
trouv^pt leur boisson la plus ordinaire, les animaux, la seule
qui serve à leurs besoins , et les végétauk , le principe le plus
essentiel à leur accroissement. Il n'est question que de choisir,
dans le nombre , celles qui remplissent le mieux cet objet.
Ayant d'indiquer les caractères auxquels on peut les recon-
noître , nous allons nous arrêter à quelques nuances que les
eaux douces présentent entre elles ; nous traiterons ensuite de
celles dont la médecine'tire un grand parti pour une foule
d'affections et de maladies chroniques.
Les eaux qui tombent du ciel ne contiennent presque au-
cune substance qu'on puisse rendre sensible par les agens
chimiques ; elles peuvent être regardées comme très-pures.
Çalien les préféroit à toute autre pour son hydromel. Oi^
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EAU 9
f stime surtout Teau de pluie recueillie dans une saison froide
et pendant un jour tranquille, ou celle de la neige , raniassée
au milieu d^une plaine qui en est déjà couverte.
Dans les pays où les sources sont rares, où les rivières son^
éloignées, où les puits ne peuveAt ^voir lieu , on rassemble
toutes les eaux du ciel , et on les conserve , pour le besoin ,
dans des citernes plus ou moins vastes. Là , elles se dépouil-
lent du limon qu'elles ont entraîné de dessus les toits, et des
corps étrangers dont elles ont purgé Patmosphère. Mais
comme elles sont le produit des météores aqueux de toutes
les saisons , comme elles sont renfermées, qu'elles ne peu-
vent recevoir ce mouvement continuel qui met successiv«^
ment toutes les particules d'une eau courante en contact avec
l'air , qu'elles sont mortes , suivant l'expression d'un ancien ^
on ne peut pas les compter^u nombre des eaux les plus sa-
lubres. Aussi conseillons-nous de n'employer toutes ces eaux,
soit nouvellement recueillies , soit conservées dans des ci-
ternes , qu'après.les avoir exposées et agitées à l'air.
Les citernes de l'Egypte ne doivent pas être confondues
avec celles' ci-dessus ; ce sont d'immenses dépôts d'eau du
Itil qu'on a formés pendant la cru'e de ce fleuve , et dan^lesr
qaels on puise lorsque le Nil est bas. L'eau que ces citernes
contiennent a acquis une parfaite limpidité sans avoir pres-
que rien perdu des excellentes dualités qui distinguent l'eau
nomrellement puisée dans le Nil.
Si les eaux des nfiétéores conviennent peu sans préparation
aux animaux, au moins sont-elles irès- avantageuses aux végé-
taux y lorsque la nature les leur administre dans les quantités
et dans les saisons qui leur conviennent, et de manière à les
garantir de la réplétion ou de la maigreur.
La pluie en été a surtout l'avantage de procurer aux arbres
un bain aussi salutaire pour eux que celui des rivières l'est
pour les animauk; il lave , nettoie , enlève tout ce qui obstrue
leurs pores.
Toutes les eaux célestes que reçoivent les montagnes 9 ou
descendent en toirens , ou sont imbibées et filtrées par elles ,
eu donnent naissance aux sources.
On peut confondre , sous le nom d'eaux courantes , les
sources , les fontaines, et tous ces filets d'eau qui suintent des
montagnes , ou jaillissent çà et là dans les plaines , et offrent
aux habitans des cantons privés de rivières , de quoi se dés-
ailérer, abreuver leurs bestiaux , arroser leurs jardins , et
pourvoir à tous leurs besoins.
La pureté de ces eaux dépend de la composition des mon-
tagnes au pied desquelles elles sourdent , ou àes terres à tra-
vers iesqaelles elles ont passé avant de paroître au jour. Si
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lo EAU
ces montagnes sont des maSses de granité on de quarz en-»
tassées les unes sur les autres, si ces eaux météoriques se
sont filtrées entre les intervalles de ces masses et à travers^
leurs débris pulvérisés 9 qui . ne leur ont rien présenté à
dissoudre , elles sont les plus pures de toutes les eaux : on le»
connoît sous le nom à^eaux de roches.
Si elles tirent leur origine de montagnes seccmdiires ; si
pendant leur filtration elles ont dissous des substances miné-^
raies , soit naturellement, par leur action propre, en rencon-
trant ces substances dans 1 état salin , soit artificiellement en
les attaquant avec le concours d'nn acide, Tacide carlxmique^
par exemple, alors on les nomme ou simplement eaux de
sources ou de fontaines , quand la quantité de matières qu'elles
tiennent en dissolution est très -peu considérable et qu'elles
sont potables ; ou eaux minérales , lorsque ces matières y sont-
dans des proportions telles qu'au lieu d'être alimentaires ,
elles sont médicamenteuses.
ïiOrsque les eauoÀ dites de roches , après s'être précipitées
du haut des montagnes, et avoir fonȎ mille cascades, se sont
réunies dans un ruisseau conunun ayant pour lit un fond de
la même nature que les rochers » elles ont acqms une quan«
tité suffisante d'air atmos]^érique : alors elles sont lès plos^
légères , les plus limpides , les plus saines , les moins cor-
ruptibles de toutes les eaux.
Quand les autres eaux de sources sont éloipiées des lieox^
qui les ont vues naître^ que les ruisseaux qui les ckarrieat ont
des pentes rapides , qu'Us sont hérissés de cailloux qui em-«
barrassent leur marche , elles perdent leur gaz carboni- .
que, laissent précipiter les sels terreux qu'elles tenoientea
dissolution , et alors elles deviennent très-po*ables.
Cette précipitation de substances terreuses qui a lieu d'une
manière très-sensible dans certaines fontaines pétrifiantes ^
r\e peut pas se remarquer dans les ruisseaux dont nous par-
lons , puisque leurs eaux sont si peu chargées qu'elles sont
déjà potables. Mais elle n'en est pas moins réelle , et on se
1^ persuadera facilement , en considérant le changement ^
l'amélioration que ces eaux ont éprouvée dans kur trajet, et
en se rappelant et les incrustati(ms blanches et transparentes
q^e Veaumarciène,nne des meilleures de celles qui se buvotent
autrefois à Kpme , a déposées dans son aqueduc , et les sta-^
lactites de Veau claudknne qu'on voit dans la inême ville , et
les tables d'albâtre tirées de l'aqueduc d'Aix, et &q&kï le sédi-
ment gris qui , sous nos yeux , remplit les tuyaux de conduite
de M eau d^Armeîl.
Les eaux puisées à leurs sources , et qui par conséquent
n'ont point voyagé, si elles sont reconnues dures et froides^
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EAU ,1
*n« convienn^ent , pour la boîsson des animaux, qn^après avoir
été agitées et exposées à l^air ; et pour les arrosemens des
jardins , qu'après avoir séjourné dans des bassins ^ et y avoir
été chauffées pendant plusieurii jours par les rayons du soleil.
Lies eaux des petites rivières ont a abord les mêmes qua-
lités que celles des sources et des ruisseaux dont nous ve-
nons de parler , puisqu'elles appartiennent à une même ori-
gine. Les eaux des petites rivières sont excellentes lorst-
go'elles descendent des^ hautes montagnes, lorsque leur pente
est rapide, leur lit garni de sable et de gravier , lorsqu'elles
ne reçoivent aucun ruisseau qui leur porte des principes nui^
sibles qu'elles n'ont point la force de décomposer et de dé-
truire.
£lles sont de mauvaise qualité, au contraire, si leurs sources
sont minérales , si elles passent sur des terrains schisteux ou
volcanisés, ou dans des lieux abondans en minières ; si leur
marche est lente , si elle est retardée encore par des mou-
lins , des digues , des batardcaux , etc. , par des usines de
toute espèce ; si elles passent près àes salines , si elles don-
Peut naissance à beaucoup de plantes , si elles inondent des
marais , si elles reçoivent les eauoi bourbeuses des étangs, si
elles sont ombragées par des arbres qui les privent des sa-
kit^res inSuences du soleil , si les feuilles des forêts s'y amon-
eèlent , s'y décomposent , et augmentent la masse de leur
limon , sî elles charrient, sans pouvoir les décomposer entiè-
reanenl^tiMis les corpuscules orgamqaes et inorganiques que
les Ycnts , <pie les pluies ont balayés ou emportés de dessus
les terres , et entraînés dans leur sein.
I^essont dcmgereuses à boire quand, diminuées , concen-
trées dans les temps de sécheresse , elles n'offrent plus qu'une .
vase liquide dans un état de stagnation qui facilite la putré-
faction de cette vase , qui détermine la végétation d'une mul-
titude de plantes , et qui attire les reptiles, les insectes ^es
vers, lesquels, après leur mort, y portent la putriditîé ;
enfin, quand, dans cet état d'appauvrissement ^ eUes«ser-
vent dans les villages à rouir le chanvre et le lio , et qu'elles
reçoivent dans les villes tous les égouts ^ toutes les immon-
dices des dégraisseurs, des bouchers , àes tanneurs, des blan^
clûsseuses , des teinturiers, etc. |
En général , les eaux les plus pures des petites rivières,
contiennent une plus grande quantité de matières salines que
les eaux âe& grande^ rivières.
Cette quantité diminue k mesure qu^etles s'éloignent àes
endroits d'où^ elles reçoivent ces substances ; elles en con-
iteonent moîos à leur embouchure dans les fleuves , ce qui
appme siagalièrem«nt l'opinion où nous sommes , que les
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„ EAU
sels sont décomposés par la même fermetafation qui anëan^
lit dans ces eaux les sdl>stances putrescibles anz^elles ils s«
troayent.unis.
Elles ont aossi , en général , on goût de yase,nne odçnf
marécageuse , qu'elles doivent évidemment aux gaz putride^
résultant de la décomposition lente des corps organiques
qu'elles contiennent, et qui en fournissent sans cesse 4®
nouveaux.
Ce goût , cette odeur, sont certainement dus k ces gaz, puis^
qu'un simple mouvement imprimé à ces eaux les emporte ,
puisque l'action èa calorique les dissipe , et que son absence
pendiant l'hiver les fait cesser.
Tous les médecins , depuis Hippocrate , tous les natura-
listes f avant et depuis Pline , conseillent de choisir pour
boisson les eaux des grandes rlvièr^es.
EUes méritent cette préférence , parce qu^elIes sont sinon
les plus pures, chimiquement parlant , sinon les moins char-f
gées de substances terreuses ou salines, au moins les plus sa-
voureuses , les plus saines et les plus appropriées à notret
estomac par leur état de composition , ni trop , ni trop peu
compliquée.
Les eaux des grandes rivières doivent leur supériorité à
une infinité de circonstances qui n'ont pas lieu pour lesi
autres eaux\ circonstances dont les principales sont :
|.<* D'avoir leurs sources dans les plus hautes montagnes;
2.* D'avoir été filtrées k travers des rochers de granité e^
de quarz , qui ne leur PAt rien connnunîqué de nuisible ;
S.o* D'éprouver dans leur cours , à cause de la pent^ de
leur lit et des obstacles qu'elles rencontrent, un mouvement
qui les empêche de se porter k aucune fermentation ;
4..® De pouvoir noyer , disperser dans l'immeiisité de leur
masse tous les principes de corruption que leur apportent
les eaux des ruisseaux et des petites rivières , de manière à
les i^ndre de nul effet , puisqu'ils n'avoient d'action que par
leur réunion;
S.® De couler sur des caillou^ ou sur un gravier^ qui ne
produisent point de végétaux et ne retiennent point de vase;
6.» De prendre et de rendre alternativement i,e l'air à
l'atmosphère , avec lequel leur surface , sans cesse renou-
velée , est continuellement en contact , et par-là de jouir
des avantages d'une espèce de respiration , modifiée par les
températures variées àes différentes saisons ;
7.*» D'être pénétrées par la lumière dont l'action , si elle
9e peut être démontrée ^ doit au moins être soupçonnée
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EAU it
JTapi^s les effets qu'elle produit sur une iofinUé d'autres
substances , mais dont certainement le calorique doit impri*
mer aux molécules aqueuses une agitation salutaire , un mou*
Temem presque yital.
On a peine à se persiiader qd'mie grande rivière fournil
de Veau pure , quand on voit qu'elle reçoit des ruisseaux et
des petites rivières qui lui apportent des eaux qui ont lavé dés
montagnes 9 baigné des prairies, croupi dans des marais, dis-
sous des substances salines , terreuses et métalliques; quand
on la voit passer à travers de grandes villes et servir d'égoût 4
leurs ruisseaux «bourbeux et infects; ^uand on la voit trou^
blée, grossie par la terre qu'une pluie abondante a délayée
et entraînée*
Cependant l'expérience de tous les siècles prouve que ces
inconvéniens ne sont qu'apparens , et qu'ib ne ditjçuisent
point la salubrité des eaux des grandes nvières*
Il est même possible, sinon de démontrer , au moins de
concevoir que des prétendus inconvéniens aqgmentent cette
salubrité. •
£0 effet, les taux des petites rivières, en arrivant dans nrl
fleuve , n'y rencontrent plus les causes qui ont donné lieu k
leur corruption ; elles trouvent son courant plus rapide, son
tit plus pur ; tous les principes qu'elles charrient se délayent «
se divisent , se dissolvent , s^anéantissent ; la vase qui les
troobloit se précipite , les gaz putrides qui les iofectoient ,
s'échappent à l'aide du mouvement impétueux du fleuve.
Enfin y ces eaux nouvellement associées à celle du fleuve^
achèvent de se peffectionner en se saturant comme elle d'air
atmosphérique.
La nature a tellement combiné les choses pour l'av^nt^e
d'an fleuFe , que l'opération qui sanifie les eaux qu'une petite
rivière lui apporte, est presque toujours complètement
achevée avant qu^une autre rivière vienne se soumettre à une
opération semblable; en s^orte que , avant de recominencer
mk nouveau travail sur ïeau d'une autre rivière , il a repris
toute sa vigueur.
Il est même p^us fort , puisqu'il peut lui ofirir une masse
a eau « ^e celle qu'il s'est assimilée a rendue plus consi* -
dérable.
B'après cette métamorphose qu' éprouvent les eaux àe%
petites rivières à leur arrivée dans les fleuves, il est facile de
comprendre comment se fait l'épuration des eaux des ruis-
seaux qui se rendent à la Seine.
Le mélange de matières putrescibles , de matières en pu-
tréfaction , de gaz déUlères , de substances salines ^ terreuses
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,4 E A II
et mët.allîquf s que ces misseaux infects charrient, ce mélange
qui révolte tous nos sens , cesse d^exister tel qu^il étoît, aussi-
tôt qu'il se jette dans le fleuve.
Les gaz formés se dissipent dans Tatmosphère.
Les matières qui en âuroient formé de nouveaux , si el es
avoient continué à être réunies , se délayent.
Lesprincipes muqneux, gélatineux, extractife, se dissolvent,
se détruisent; les sels non décomposés par la putréfaction et
par leur réaction , se précipitent enfin avec le limon. Ainsi
plus un fleuve est chargé de limon , et plus son eau est pure
lorsqu'elle en est privée par le repos dans dés vases.
La chimie et ^observation se sont réunies en différèns
temps pour prouver la salubrité des eaux des grandes rivières.
Dans la multiplicité de celles dont on fait l'analyse , nous
nous bo Aérons à en choisir trois , parce qu'elles ont eu le
plus grand nombre de détracteurs.
L^une , la Moselle , dont les eaux sont si pure^ à sa source ,
étoit soupçonnée d'avoir perdu ses bonnes qualités dans son
trajet jusqu'à Metz , parce qu'outre les égouts d'une grande
quantité de mares , de marais , elle reçoit dans -son sein la
veille , qui y verse du muriate de solide ; le Madon y iwanà^
fate de magnéme ; une multitade de sources BÛnérales, des
sels de toutes espèces ; à peine y a~t-on trouvé quelques
atomes de carbonate et de muriate calcaires , dont ne sont
pas exemptes les e(^x de piuie ; tant il est vrai que les sels et
toutes les sidistances que reçoit une grande rivière , ne peu-
vent tenir contre ses puissans moyens d'épuration.
Les eaux de la Seine sont généralement reconnues être
très-bonnes avant son entrée dans Paris ; mais comme elle
reçoit les innaftondices de cette ville , il y a des persMuies qui
imaginent qu'elles doivent considéri^lement altéreras emÊicc.
Leur analyse a démontré qu'il n'en étoit fîen«
Enfin le Nil , avant son entrée eâ Egypte , reçoit les éaua^
d'une multitude de petites rivières exposées à toutes les cau-
ses de corruption ; u <rharrie un limon rougeâtre qui lui donne
un aspect dégoûtant.
Les^ eaux du Nil épurées avec soin, examinées a« Kaire
par des chimistes français , ont été trouvées pres^fn^e égales
en pureté à l'eau distillée.
Les eaux des lacs tiennent le milieu entre les eausc siag"
natitesy et celles des ^andes rivièi'ès ; elles s'en approchent
même lorsque les lacs so^t , comme celui de Génère , tra-
versés par des fleuves.
Les eaux de puas sont extrêmement variété ; il en est de
bonnes , il en est de médiocre qualité»
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EAU ,5
Celles qui sont tirées de ptiits creusés dans un $o\ pur , et
qui ont communication soit avec une bonne rivière , soit avec
une source bien saine , ne diffèrent àes eaux les plus estimées
que parce qu^ elles sont fades , que parce quelles manquent
du principe volatil , du gratter des eaux courantes.
Celles qui proviennent des puits établis dans un terrain
gypseux , sont chargées de sulfate de chaux ; celles qui sour>
dent dans les puits dont le sol est de la craie, contiennent
d u carbonate, et quelquefois du muriate de chaux , des sul-
fates de magnésie et.de la silice.
Ces deux espèces à^eau , quoique contenant des substances
salines , sont fades , pesantes , peu propres à la cuisson des
légumes , de la viande, et aux autres besoins de la vie.
Celles qu'on obtient des puits dont le fond est bourbeux,
marécageux , imbibé de Veau de fumier, de celle des fosses
d'aisance , doivent être considérées comme très-insalubres.
En général, les eaux depuUs ne doivent pas être employées,
tant pour la boisson des animaux que ' pour Tarrosement des
terres, sans avoir ^sikli les préparations prescrites pour les
eaux puisées immédiatement à leurs sources.
TcUe est Tinfluence du mouvements sur Veau , qu'on a re-
marqué que celle de puits s'améliore lorsqu'on en tire sont*
vent et beaucoup.
U est vrai que cette manœuvre dimltiue beaucoup leur état
de stagnation , en obligeant sans cesse la source de remplacer
4'ean qu'on retire du puits.
Tcmtes les eaux qui sont |f oubles , grisâtres , jaunâtres y
d'un goAt de bourbe , d'une odeur marécageuse , qui se trou-
vent dans les étangs , les mares , les marais , sont excellentes
pour l'agrictdture ; mais on tie doit s'en servir pour boisson
que dans les cas d'une absolue nécessité , et après les avoir
f>réparées par la filtration et l'action du charbon, ou après
es avoir mêlées avec du vin, des acides, etc.
Indépendamment de Veau considérée comme la boisson
la plus "commune de l'homme , et la seule qui sert aux ani-
maux, on sait qu'elle est le meilleur dissolvant de la matière
nutritive ; elle s'associe , se combine si essentiellement avec
elle, que non-seulemetit elle augmente son effet , mais qu'elle
devient elle-même alimentaire: ainsi dans le pain elle prend
de la solidité , forme un quart, quelquefois un tiers de son
poids; dans la bouillie on polenta^ elle y entre pour moitié ,
de même que daps les potages : elle est donc une des parties
coDstituanates des aliâiens principaux dont se nourrissent tous
les peuples de la terre , et joue, par conséquent, le premier
râle dans l^économie animale.
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,6 E À Û
Mais si récohoinie domestique ne parott pas avoir k si
disposition un moyen plus simple et plus abondant pour ac-
croître ses salutaires ressources , que i'eau^ Tart de guérir n'a
souvent pas un agent plus puissant ; et sans vouloir faire de
Veau une médecine universelle., un remède propre à com~
battre toutes les maladies , on peut avancer que dans une in-
finité de circonstances elle produit les plus heureux effets.
Les diverses formes que Veau est susceptible de prendre ,
depuis la consistance la plus solide jusqu^à la fluidité , en font
varier également les effets.
Ueau froide flatte le palais , apaise la soif, aide à la di~
gestion , en remontant les forces de l^estomac à un degré qui
tonvient mieux quelquefois pour cette opération ie là nature
que le café et les liqueurs.
Ueau refroidie ou à la glâCe est un toùiqùe encore plus
actif, aussi salutaire et slusèî agréable : c'est celui qu'em-^
ploient souvent les riches pour digérer leur^ somptuéut
repas.
Veau tiède relâche les viscères.
Ij eaU dhaude excite les nausée^ , et peut , daàs beaucoup
de cas , remplacei' les émétiques.
Enfin Veau est dans les ai^ Uti agent souvent indisj^nsable;
mais on ne s'accorde pas sur les qualités qu'elle doit avoif
pour y exei^cer Finfluencc la plus avantageuse.
On dit et on répète4èus les jours, que telle eau réussit aux
confiseurs , aux liquoristes , aux brasseurs et aux bouilleur^
d'eau-de-vie ; que telle autre est propre pour les fabriques»
de colle , d'empois et de papier ; que celle-ci convient parti-
culièrement pour faire la pâte de porcelaine; que celle-là
donne de l'éclat à la teinture. Nous croyons que toute eau qui
cuit parfaitement les légumes, qui prend bien le savon , est
également propre pour tous les arts, quelle que soit la rivière
ou la source qui l'ont fournie « et qu'il est essentiel de ne point
en employer d'autre*
A la vérité, l'expérience a appris qu'il n'étoit pas absolu-
ment nécessaire d^ avoir une eau très-aérée , trè&-dépouillée
de substances salines et terreuses pour la boulangerie , la
brasserie et la bouillerie; qu'on peut facilement y employer de
Veau crue , celle de source ou de puits, parce que la manipu-
lation, la fermentation qui ont lieu dans cette circonstancci
sont bien capables de modifier cette eau , et de suppléer à ce
qui lui manque. / /
L'opinion des brasseurs et des bouilleurs sur l'influence dtf
Veau dans leurs fabriques , n'est pas mieux fondée que celle
des boulangers ; tous obtiendront d'excellente bière , de forte
cau-de-vie de grains et de très-bon pain , quand ib auront
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EAU t^
éBpoâé^ 9i^6pné leai% «ârâtières &*iiiie fenaratafion graduée
et coBveiiiîble.
Nous croyons avoir établi que c^esy|l^éut de Taîr, inter-
posé entre les molécules de Veauj au principe qui constitue
essentîellémettt sa légèreté et sa sapidité , qu'il faut attribuer
son goAt particulier , et non à àe§ matières sulines ^ extrac-
tives et terreuses qu'elle pourroit contenir; que plus tet
air est abondant et pur, plus Veau est agréable et réunit de
qualités. Il existe des gens doués d'un sentiment exxpiis poui*
saisir tout d'un coup les nuances qui caractérisent la sapidité
des e(mx; nous avons connu un buveur Xeioi qui savoit très-^
bien distinguer une eau de mièreà^aerec une ^aude puks ; celle
qiHTOule sur du gi^avier ou du sable, de celle qui passe sut
de la glaise oudu limon ^ enfin une eaujihrée de celle qui ne
l'est pas. Toutes ces nuances dépendent de la plus on moins
grande quantité 4'air qu^ les -eaux con^iénneqt , et de l'état
de pureté où.cé fluide galeux se triMtve combiné.
A Taspect des roches d'un pays ou peut juger s'il y a de
bonnes eauoo ou non \ Il est également facile , sans le secours
de rantilyse^ de prononcer sur leur qualité , d'après quelques
phéoemènès , et en observant leurs effets dans l'économie
animale. Il eM bien ceitain que si \ti habîtans d'dn pays
quelconcpe oui le corps sain et robuste , s'ils vivent long^
temps sans éfré âlFectéS' d'aucune indisposition particulière
qu'on ne puisse raisonnablement attribuera l'air ou aux ali-
mens , on a '<dfint Ae concture en £siveur Am eaujè dont ils font
usage pour leur boisson ^ et de prononcer qu'elles sont de
bonne qualité. La; déjrastation est un moyen petf sûi^peur
comioitre la bonne queditéde Veau^ l'habitude d'en foire usage
diminue beaucoup ses impressions sur nos otigànies ; mai&
il est facile de lés juger aux signet suivans :
i.« D'être daire, limpide , de n'avoir aucuns «di^s nli^bfr^
tances qui en troublent la transparence ;
a.® D'être sans odeur et sans couleur ; d'avoir Une saveur
▼ive, fraîche et pénétratite , et d'offrir tlne certaine dopèeur
sous le doigt; ; •: : .
3.<» De bouillir aisénkent sans se troubler , ni d^o^er déd
eorps étrangers ;
C^ D'effectuer rapidement la cuisson des légumes, detf
herbes et des viandes ; ; . ,
5.« De s'échauffer, de se refroidir et dé (»e^|;éleî'pt«ompte-
ment;
6.» l)e bî'én dîdsoudre le savon , et de4av«rparfkitàiièfit
lelÎDge;
7.'' De né point gâter les ^nts^ ni fatiguer Testomaéet
resserrer le ventre \
1. a
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a E AU
8.<> De dégager beaucoup de bulles d^air, ëtaat vitemetift
agitée dans une bouteille , ou exposée sous le récipient de la
aiachine.pxieilaiatiqu||^
9.^ DVttraire ave<^cilité l'arôme 9 le goût et la saveur des
végétaux traités à Tinstar des boissons théiformes ;
io.<> De ne pas trop altérer le goût du vin avec lequel on
la -mêle.
En examinant V^at par ces différentes propriétés, on con-
viendra qu'il n^ a guère que celle des grandes rivières qui
les réunisse toutes ; on sentira aussi combien il est avantageux
de la préférer quand on est à portée de s'en procurer dans
le canton qu'on habite, et que c'est k la qualité et au renou-
vellement fréquent d'une certaine quantité de fluide atmos-
phérique dissous ou interposé dans Veau , qu'elle doit ses ver-
tus dans l'usage diététique.
Malgré les qualités supérieures reconnues aux eaux de ri-
çièresj nous croyons devoir quelques avis aux voyageurs.
Les fatigues d'une route, le changement de climat, de
nourriture , d'exercice , d'habitude et de société , ont souvent
une influence marquée sur la santé de ceux don| la constitu-
tion est nerveuse : nous ne saurions trop les inviter , lorsqu'ils
viennent séjourner 6our la première fois dans un endroit ,
de ne faire usage de la meilleure eau possible qu'avec circons-
pection, et sans y mêler toujours un peu de vin, afin de s'y
familiariser insensiblement.
Nous ne saurions non plus trop engager les hommes qui
js'occupent de l'hydraulique , k ne pas être aussi indifférens
qu'ils, le. sont sur la connoissance des propriétés qui caracté-
rise^ Id bonne qualité des eaux potables ^ et sur les moyens^
4e bi^n distinguer dans les endroits où il faut élever les eaux
de puits ou les amener pour le service public , puisque la dé-
pense ^est la même ., et que souvent il n'en coûte pas davan-
tage pour avoir une eau de bonne qualité , que pour s'en pro^
cUrert une iiïédidcre. ,
Après avoir considéré Veau en général, et ensuite sous tous
les rapports qui la rendent si précieuse pour l'homme , après
;avoir prouvé que V^u la plus propre aux usages diététiques
fétoit celTe des grandes rivières, et avoir établi les moyens de
.la.recpnnoitre sans avoir recours à l'analyse chimique , il ne
nous reste plus qu'à indiquer ceux à employer pour sa puri-
ÇqatioQ et ds^ conseryation. ,
A l'exception des eaux de roches ou de sources^ les autres
'ecmûç pe se présentent pas toujours avec la limpidité qu'on
désireroit leur trouver. On a cherché , pour la leur procurer,
des moyens capables de détruire les causes qui la leur avoient
fait perdre. ,^
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EAU ,9
. U est des eaux qui s'ë{Hirent par le repo^ seulement
Il en est d'autres qui ont besoin de passer à trarers des
filtres plus ou moins puissans.
Les eaux de rivières , et surtout celles des grands fleuves ^
^ont souvent troublées à la suite d'im orage ou d'une grande
crue. Elles cbarrient le Ijpion que les pluies ont entraîné de
dessus les terres, ce qui produit une boisson désagréable 9 et
qu'on est disposé à croire moins salubre.
Les hommes à projets ont imaginé miHe procédés pour dé-
barrasserPeau de ces substances étrangères^ des fontaines-fil-
trantes de toute espèce , destinées aux riches , et que le pau-
vre remplace par des pots à beurre 9 dans lesquels il met re-
poser Veau jusqu'à ce que le limon soit précipité.
Il e«t à remarquer que si , par cette simple, opération , le
Î pauvre obtient une eau un peu moins limpide que celle dont
e riche fait usage , il en est dédommagé eii la buvant plus
sapide ; la filtration diminuant la quantité du principe de la
sapidité de Veau.
Il a d'ailleurs l'ayantage de n'avoir rien à craindre ^ ni du
plomb ni du cuivre , qui constituent ordinairement les fon-
taines filtrantes;
On doit encore remarquer que le moyen adopté à Paris
Ïiar le pauvre pour épurer Veau , est précisément c<^lui que
es Eg]^tîens opulens emploient généralement et de préfé-
rence pour épurer Veau du Kil , quoiqu'ils aient tous dans
leurs jarres de terre des filtres aussi bons que cei^ ,^e nos
pierres poreuses.
Mais comme buveurs à'^^au habituels , leur palais est telles
ment exercé , qu'ils ireconnoissent que Veau s'altère pir la fil-,
tration , et qu'elle perd en saveur ce qu'elle gagne en trans-
parence.
Quant aux pauvres de l'Egypte , ils ne répugnent point à
boire Veau telle qu'ils l'ont puisée ; seulement ils la refroidis-
sent à l'aide de leurs bardacks.
Lorsque les eaux Aes petites Ou des grandes rivières dimi-
iment considérablement de volume dans les grandes séche-
resses ; lorsqu'elles reçoivent , relativement à leur tnasse ,
beaucoup plus dç matières étrangères qu'elles n'eti peuvent
décomposer; lorsqu'elles ont moins de mouvement qu'il ne
leur en faudroit pour faciliter la décoTîipositiôn , alors elles
ne sont pas- plus potableo que ies.eau^deiiiares, d'étangs et
de noiarais. Elle^ ont ^ cpmrme ces eaux, besoin , pour devenir
ssiubreSf d'un filtre assez puissant , non-seulement pour les dé-
barrasser d^ parties hét^ôgënes qu'elles charrient, .mais en-
core pour retenir les principes muqueux^, extraétifs, huileux,
qu'elle contiennent > «jst pour neutraliser; ks gas résultant
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tù E A U
des décomposkkms commencées de toutes ces «âbstance^;
Le fihre capable de produire cet effet , est, sans contredit,
celui imaginé par un avocat de ProroDee , nommé Amy , et
approuvé par r académie des sciences , en l'aimée tj^S.
Seulement nous proposons d'ajouter par-dessus un second
^ filtre 9 composé de diaivon et de s^ble , on d'épongés décou-
jpée3 minces et comprimées par nn.couvercle de terre, comme
le font Cuchet et Smith, dans les fontaines qu'ils vendent à.
Paris. Nous insistons d'autant plus sur le second filtre de
charbon , que l'expérience a appris aux Français , pendant
. leur traversée de France en Egypte et d'Egypte en France,
que le charbon avoit singulièrement la faculté de désinfecter
Veau.
Le moyen qu^ils employoient consïstoit à mettre une cer-
taine quantité de charbon dans la portion d^eau fournie pour
. les besoins dU jour, à agiter le m^ange pendant queique
temps , et à le verser «dans des chausses de fataîne. L'eau
liitroit claire et inodore. Ce procédé est simple , et peut, dans
des circonstances imprévues et très-communes k la guerre ,
^ suppléer au filtre d'épongé.
Nous divulguerons , par la méma raison , le secret que les
charbonniers possèdent de temps immémorial pour se pro-
curer , loin des rivières et des sources vivçs , de l'cam pota-
ble. ILs ramassent du poussier de charbon , qu^ls jettent dans
nne de ces petites mares , qui ne sont pas rares dans les bois ,
et bientèt ils peuvent y puiser de l'eau propre à les désal-
térer.
L'expficatTon des phénomènes que présentent les moyens
d'épuration que nous venons d'inmquer , est facile à saisir.
Dans le premier cas, le limon qui n'avoit contracté aucune
union avec l'eau , s'est précipité à cause de sa pesanteur spé-
cifique ) plus cônsidéranle que celle de ce fluide.
Bans les autres cas , 6ù Feaa contenant avec le Umon
des substances extrêmement divisées ^t légère^ , mais dont les
parties 9 quoique très-petites, étoient cependant pltis {gros-
sières que cellea de l'eau , elles sont restées sur le filtrée
Ou, enfin f l'ft^u étoit combinée à des substAPçes g^sç^ises,
. que le ,çharbi^n a retenues, ay^pf ^vec^Uesplus d'afinîté
qu'elles n'en épient a.vep l'eau^
Dans nos cliiriat^ d'Europe ;, îl y a4es^aisoiiâ;Oiikili»tfort
agrtéablç d^e boire à i|ne Itempératoreplua basse qpj&!eelle de
l'atmosfdière, .,-,.:--
On se. pcocure facilement ce plaisir en plongeant, q«fetq«ie
temps avant: le Tepas, les^ vases qui contiennent la boiBjSOn/
dans de l'eau del puits ^ da&s de la glace -ou 4e Ja neijge.'
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EAU ^1
L'usage de cette pratitjue , qiû a iHHir obj^t le rafraîchisse-
meDt des boissons , est ua besoin de première nécessité pour
les habitans des régions bràlantea ; mais comme ils'o^ont paé
toujours à leur portée de» moatagfies eouvtertes de neige y il
leur a faliu trouver un moyen pour y suppléer.
Voici eebd qm est emfiayé en Egypte.
Les gens rièhes de ce payn flhft* apporter chez eut, dans
des outres , Ae l'eau puisée dan^ le Nil. Hs la font mettre
dans de grarids pots de terre poreuse, de fijgure ovadé, sou-
tenus sui» èes Supports faits à peu près comme ceux dé nos
foniaines.
L'eau , par un repos de quelaues heures , aTaissé précipi-
ter le limon dont el^e étroit souiÛée.
Us la distribuent dans. 46 petits yase^ de terre cuite , qa^otf
nomme èimlaksy et qui sont: de la grandeur de nos pots à Peau.
Ils portent ces. vases dans le lieu le plus apparent de le^ur ap~
partement^ et qui ^ à raison de son architecture , de ses ome^
mens, du marbre qui entre dans sa coi^truction , feroit a$sei(
bien lé pendant d'une de nos cheminées. Bientôt la terre des
bardaks est pénétrée , leur s^face se couvre d'eau y qui , em-^
pnintanf à celle qtii est intérieure y le calori^e dont elle. a be-*
soin pour son ;évaporatîon , réduit celle^i ^ mie temptera*
tuçe de si^ à.fiept degrés aur-de^fous .4e celle qu'elle avoit.
Nous^ remfirtouenuns^-eopaisami, que lés pauvrésile fimt
point déposer leur eaU , mais qu'ils 6BÉploient,-po«ir lai*^
fraîchir , 4es bardaks ^ doaaime les mhes , et que oeuKn^i ne
recueiUéiU jamais pour lem^ kinsson l'eau c^iâ filtre diea jar-
res : ite jugent qu'elle a éj^roové de l'ialtéralion.'
Nous ne tarderons pas à jouir des nrêm^s avantages que les*
Egyptiens, pour le refroidissement dé l'eau. Fourmy, occupé^
de la perfection dé nos poterîefs les plus cortimunes, et que
i 'institut vient de couronner, a fabriqué^des bardais parfais
tement Semblables , pour Teifet , à celles d'Egypte. (paeM.)
EAtlX: MINÉRALES. On sait qu'il n'y a pas de (^ay^ en
Europe qui ne connoissé àe^s eaucù minénues ; et si ^ dans le
nombre , il s'en trouve de privilçglés à ce,t égard , et de plus
favorisés que les autres, il njen est guère qui n'aient à' se
louer de la répartition qui en a été faite v on diroit même
qu'elle a été relative auxiesoins , et que c'est une espèce de
compensation des maux qui .affligent rhumaïuté dans les can-
tons oàces eaux abondent; au moins peut-on la considérer
comme un moyen de les guérir: Mais c'est particulièrement
à la Ff^^cc que la nature a prpdigué les eaux mlAérales d«
toute esjpèce* ... ! •
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aj EAU
Assez et tro^ •long-temps on les a jugées sur des guéri-
sons assez équivoques , ou d'après àés relations qui tiennent
du naerveilleux ;• et lorsqu'on a voulu Içs soumettre à un'
examôn apprdfdndi , on n'a vm qu'exagération de la part des
hommes qui lewr ont primitivement assigné des vertus ^ et'
qu'erreur de la part dfs ceux qui imt prononcé inir la nature
de leur&fp^iiicipes. Il n'y avait pas de inaladies chroniques ,
point d'en^rgementfjpoint d^opstructipn^, d^ainkyloses dopt
les,eaui^(nui^éraiês ne tnompKas^ei^t ; toutes xontenoient de
Tesprit n^ixi^éral, mêlé tantôt avec du soufre et du bitume y.
tantôt avec au fer , du vitriol j du nitre et de l'alun ; les im^:
pressions qu'elles produisoient sur nos organes ; étoient tou-
jours atirîbuées à runé de ces substances , et ce qu'on sayoit
de leurs véritables effets, h'étoît , à proprement parler, que
Je fruit de quelques observations isolées. ' ,
L'histoire des eaux minérales h'étoît donc , avant Frédéric
Hof&nanny qu'Hun tissu dé mensonges et d'erreurs; infidélités
dans la décision de nos org;anes , insuffisance dés histrtimenii
ésittés pour en déterminer la pesanteur spécifique et laténipé-
tàturè; combinaisons et décomposition opérées par l'action du
feu et par les réactifs : que pouvôît-on situer d'après des
moyens sujets k autant d Incertitudes et de variations? Grâces
aux travaux dé te grand homme -, le chaos a -été débrouillé i
il a porté ïa lumière ààùs cette paVtie de la médecine si inté-
ressante à perfectionner., Les procédés analytiques rei^urent
de grandes améliorations au moment où Yenel , Çayen et
Bergmann parurent ; cea savans ont ouvert uhe route plus
sûre ponr pénétrer dans la composition des eaux minérales ^
et les chimistes qui leur ont succédé, viennent de metire la
dernière main à ce geniçe de recherches chimiques^. qui exige
Iç plus de ressources dans l'esprit de celui qui $'y s^pljque.
Quoique les sciences soient maintenant fort avancées dana
la connoissance des parties^ constituantes des corps , on auroit
1;ort d'en conclure , comme on l'a fait , que rien n'est plu&
facile que. d'analyser une eau minéralç , et qu'on en vient à
bout en vàx instant , à la faveur de mielques réactifs , conlme
s'il ne fâlloit pas employer de grandes précautions pour s'as-
surer de la pureté de ces derniers, et une marche à suivre
dans l'emploi qu'on en fait , prendre garde surtout aux com^
binaisons et aux changemens qui en résultent. Les auteurs ,
contens de ces croquis d'analyse qui n'apprennent rien , ont
suffisamment prouvé que si nous avons en ce genre beaucoup,
d'analyses , nous ne sommes pas aussi riches en analyses bien
faites.
Il reste encore des phénomènes à expKquer, des difficultés,
il vaincre dans l'analyse des eaux minérales^ nous conseillons,
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EAU a3
Il ceux qnî voadroient se livrer à ce genre de travail, de
prendre pour guide la savante analyse des eaux dé Bagnères-^
de-Luchon , par Bayen ; analyse qui sera à jamais un modèle
d'exactitude , de clarté et de précision, quelles que soient les
révolutions que la chinlie éprouve ; le pnilosophe , le natura-
liste, le chimiste, y puiseront de nouvelles lumières ; les anti-
quaires eux-mêmes y trouveront des monumeùs poui* l'his-
toire.
Mais, tout en convenant que Fexamen des eaux minérales
est une opération préliminaire , indispensable , pour connoître
la nature enla proportion des principes qui entrent dans leur
composition , pour les classer, et pour pouvoir au moins pres-
sentir les effets qu'elles doivent produire , on ne peut se re-
foser k croire qu'il y a encore plus d'avantages à retirer dea
observations-pratiques, qui constatent , d'une manière plus
Sositive , leur manière d agir dans l'économie animale , et
'opérer les guérisons.
C'est donc en réunissant les observations -pratiques aux
résultats de l'analyse , que les gens de l'art ootiendront le
complément des connoissances nécessaires pour déterminer
plus sûrement quelles sont les eaux à préférer pour le trai-
tement des maladies , quelle est leur manière d'opérei", quels
sont les principes qui doivent en régler l'administration , et les
précautions indispensables pour en assurer le succès.
Enfin , c'est le seul moyen de parvenir à réduire , par les
faits, les vertus des eaux à leur juste valeur. Sans doute on a
ait trop de bien et trop de mal des eaux minérales. Les uns^
sous le prétexte de la petite; quantité de matières qu'il faut
Sour minéraliser une très-grknde quantité d'eau, et du peut
'action qui doit en résulter, ont révoqué en doute leurs bonà
effets ; les autres , exagérant leurs vertus , les ont présentées,
conmie pouvant con4>attre et guérir tous les maux. Il est fa-
cile de répondre à la première objection , en faisant remar-
quer que les médicamens les plus énergiques dépendent d'un
infiniment petit. Nous ignorons même ce qui agit dans la plu-
part des médicamens composés : la chimie n'est pasf>arvenue-
cncore à faire connoître en quoi consiste l'action des remè-
des sur nous ; et jusqu'à ce que nous ayons appris à calculer
la réaction de nos organes sur les médicamens , le médecin
prudent ne doit prendre d'autre règle pour les administrer,
que l'observation. D'ailleurs , pour prononcer avec connpis-
saoce de cause, et apprécier le véritable effet des eaux miné-
raies, il faut les voir en grand , dans leur ensemble , avec tout
ce qui participe à l'action qu'on en attend. Qui pourroit dou-
ter, en effet, que le régime et l'exercice que l'usage des eaux^
ealge 2 le changement d'air quUI suppose 9 la soustraction d<;s.
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ai. E A U
objets qui fomentoient p^ entretenoient peot-étre la maladie»
rabandon d'4111 travail nuisible à la constitution particulière
ou à Tétat actuel de la santé , les voyages, la distraction,. le
changement dans le mode habituel de la sços3>ilîté et des
afifections deTâmc, ne contribuent pour beaucoup au succès
des eaux minérales ? Mais si les médecins, sojat convaincus
que la concours de circonstances aussi favorables doit, ajouter
à r action des remèdes , et peut servir à détruire , où du moins
auses de maladies , il faut avouer aussi que
on se trouve de la source , double souvent
m moyen qu'on dédaigûeroit j[)eut~étre ^
; déplacer pour en faire usage,.
IX minérales étant mieux connue» elles sont
et plus nàétbodiquemejQi administrées. On
s d'après leur analyse,
r nous étendre sur les eaux minérales les
ope, nous les diviserons ep. quatre classes :
elles comprexîdront les e^iux si^lf^reuses ou,bépatiques,'les
eaux ferrugineuses ou mârtiâle^s ^ les eaux gazeuses ou acidu-
lés , enfin lés eaux salinçs./Op les distingue encore en eaux
froides et en eaux chaudes ou tb^nqciales ^ en eaux simples et
composées ; mais restreignons- qous ^ les caractériser d'à-
Iprèf le principe qui y^domîne.
Les eaux désignées sous le nom i'eàuoi sulfureuses exhalent
assez ordinairement Todeur d'œufe couvés, et ont .^^ goût dés-*
agréable. Ces deux qualité^ ^uiS^pt en général pour les faire
reconnottre ; la lame d!* argent qii'op ^ plonge noircit ; mai&
4ès%<{gi^elles ont éprouvé 1 accès, de r^ip libçe ou les premiè-
res iijnpr'essions de la chaleur^ cette l^ene se colore ptus.
Souvent le précÂpité qui. se forme. alo];s ,. mis sur un îo^orceau
de fer chauué ou sur un cbarboi^ ardejQt > rép^d unie jQamme
bleue et une vapeur suffocante.
Dans presque toutes les e^m.àîi^s. sulfureuses , le principe
qui les caractérise se trouve combiné et dans rétat de sulfure
alkalin ou de sulfure de fer; le plus souvent ce dernier com-
posé se tiouve uni au gaz hydrogène sulfuré , lequel est dis-
soluble dans Teau. Telle est la composition de ta plupart de
nos eaux minérales des Pyrénées et d^ toutes, celles appelées
hépatUjIues.
La grande volatilité de ce gaz fait que le^. eaux perdent la
majeure partie de leur vertu, dès qu'elles sont exposées à
l'air libre ou qu'on les transporte au loin ; alors on peut dire
qu'elles sont déminéralisées.
Au moyen d'un appareil pneumato-ehimiqqe < en parvient
il retirer tout le gaz hydrogène sulfuré contenu dans ces eaux ,.
^t l'on apprécie ensuitq la quantité du gaz^hydrogène , aii^si
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EAU aS
qne ceUe du soufre qui entroit dans la composilion de ce gaz.-
Maïs pour découvrir et constater* la présence du soufre
amsî que sa quantité dans les eaux minérales , sans qu^il soit
nécessaire de recourir à Tévaporation ou à la distillation , on.
y ajoute un peu de solution de cristaux de nitrate de mer-
cure; il en résulte sur-le-champ un précipité noirâtije, lequel »
exposé à la sublimation, donne au col de la cornue une ma-
tière rouge quUl sufËt d^ écraser sur un papier blanc , pour
avoir la preuve que c'est un véritable cùmabre (un suiWe de
mercure). On peut aussi se servir du nitrate d'argent, qui
aussitôt forme un précipité noirâtre , c'est-à-dire^ un suUiire
d'argent, qu'il est possible de décomposer ensuite, à l'aide
de Ta cide nitrique.
Il est rare que les eaux ferruoineuses ou martiales contiens
nent d'autres substances métalliques que le fer, et qu'il s'y
trouve combiné avec un acide diÔiérent de celui connu main-
tenant sous le nom de gaz acide carhomque. Cette vérité que
Model , chimiste de Pétersbourg , à entrevue le premier , a
été confirmée depuis par Bergmann, et par io%i& les chimistes
Îui l'ont suivi ; elle ne peut donc plus être révoquée en doute.
Cependant on en connoit aussi où le fer est combiné avec Ta*^
cide sulfiirique , à F aide duquel il forme un sulfate ^ ainsi qu'oA
en voit des exemples dans la nomt^idature des^ eaux miné-
rales les plus accréditées.
On connoît les eaux martiales en les goûtant ; elles ont la
saveur d'encre plus ou moins marquée \\a, noix de gall^ leur
communique unt teinte pourpre ou noire ^ et eUes précipitent
insensiblement le fer sous la forme d'un magma plus ou moins
abondant.
En général ,. les eaux niartiales ne contiennent qne du fer;
il est fecile d'en juger par le peu d'intensité de couleur que U
noix de galle leur communique.
Les eaux minérales ne contiennent pas seulement des subs-
tances fixes, il s'y trouve encore plus ai>ondanunent un prin-
cipe volatil , un gaz qui fait fonction d'acide , et qu'on doit
regarder comme une des substances qui contribuent le plus à
leurs propriétés médicinales. On reconnoit ces espèces d'eaux
à leur état pétillant et à leur saveur aigrelette. La couleur de
la teinture de tournesol devient rougfe par Jeur mélange.
Quoique le principe volatil des eaux ne sait, le plus ordi^
Dairement , que du gaz acide carbonjlque , on doit néanmoins
s'assorer de sa nature à la faVtur d'une bougie allumée «dcat
/a flamme s^é teint subitement si c'est du gaz ac de carboni-
que, et qui s'allume si le principe volatil est du gaz hydrogène.
C'est en examinant les eaux gazeuzes^ que le célèbre vend
a commencé de fi^ier les idées sur la nature des eaux acidulés 9
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^6 EAU
et Coslel, en analysant les eaux de Fougues , comparaUes en
tout point à celles' de Spa , et qui ménteroient bien d'avoir
parmi nous la même célébrité , nous a prouvé qu'entre des
mains babiles tous les moyens d'épreuves sont bons , et qu'il
n'y a aucun inconvénient de les multiplier, parce que l'un
vient à l'appui de l'autre.
- Lorsque les eaux ont perdu les substances principales qui
les miûéralisent, que le soufre, le fer et les gaz sont séparés ,' /
elles contiennent souvent encore des matières salines et ter-
reuses en dissolution.
On reconnoît aisément les eaux salines à leur coût ; un peu
d'eau de cbaux, lé nitrate deinercure liquide et la potasse ne
tardent pas à manifester la nature des sels qui les constituent;
Pévaporatîon ensuite apprend dans quelle proportion ils s'y
trouvent.
Il n'existe pas d'eaux minérales renfermant exclusivement
une espèce de sel : il s'y en trouve quelquefois trois ou quatre f
et si elles sont pourvues en outre de beaucoup d'air, elles sont
alors vives et régères. Souvent les eaux salines contiennent
aussi du gaz acide carbonique , et cette combinaison se ren-
contre non-seuleùient dans beaucoup de nos sources froides,
mais encore da«s plusieurs eaux tbermales.
^ Le triompbe de l'analyse est là synthèse ou la recomposi-
tion; et l'art dé guérir a cherché à en tirer parti pour augmen-
ter les ressources de son domaine. Venel est un des premiers
chimistes qui aient trouvé l'art d'imiter les eaux minérales
gazeuses , en dissolvant , dans des vases fermés , du carbonate
alcalin , qu'il décompo^oît à l'aide d^m acide. Mais tous les
doutes sur leur nature ont été levés par la découverte de Black
sur l'air fixe ou acide carbonique , et par les recherches suc-
cessives des chimistes. Grâces à leurs travaux , les eaqx aci-
dulés , les eaux hépatiques ou sulfureuses , sont maintenant
aussi bien connues que les eaux martiales et les eaux salines.
- Si , comme nous l'avohs observé , le changement de climat
et d'habitudes, si l'agrément ou les fatigues du voyage in-
fluent souvent autant sur le rétablissement de la santé , que
le peuvent faire les eaux minérales elles-mêmes , on devroit
se promettre des effets plus constans de l'usage des eaux miné-
rales artificielles , que de celui des eaux que présente la nature ;
il est certain que dans celles-ci, la (juantilé de principes actifs
n^est pas toujours dans une proportion identique. On sait que
des causes indéterminables, et sujettes à de grandes variations >
jy apportent , d'une saison à l'autre , des différences assez sen-
sibles, tandis que , relativement aux eaux minérales artificieV-
les , l'homme de l'art qui veut les employer, est chaque jour
Je mattre de fixer les principes dont il teut les composer, d^ai
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EAU 27^
jouter à leur efficacité , et d^en diminaer Tactivitë en chan-^
géant les proportions 9 soit qu'il les destine à être prises en
boisson , soit qu^il ait le dessein de les employer en bains ou
eu douclies. Il ne faut pas même perdre 'de vue que les eaux
minérales naturelles ne sont mises en usage que dans une sai-'
son déterminée , tandis que celles qu'on leur substitue sont
susceptible d^être employées dans tous les temps de Tannée.
Quelqu'avancé que soit Tart dHmiter les eaux minérales, et
malgré tous les avantages que nous venons d'exposer en faveur
des eaux artificielles > nous croyons qu'on a été un peu trop
loin , en disant que , dans cette occasion, T^^rt avoit surpassé la^
nature ; et en effet , le fluide aériforme qui se trouve dissous
dans une eau ,. n'est-il pas plus actif, le soufre plus atténué ,
le fer plus pur , le calorique plus intimement comniné ? Toutes
les substances salines et terreuses qui ont déjà été travaillées
par la main de Tbomme , ne sauroient être comparées à celles
que la nature destine dans son immense laboratoire à la cjomr
position des eaux minérales. D'ailleurs , eu supposant qu'elles
soient parfaitement semblables entre elles , comment assigner
k chacune sa place et sa manière d'être ? L'eau elle r même
qui en est le véhiculç , se trouve-t-elle danç un état aussi ho-,
mogène , aussi parfait? £n supposant que les résultats de l'a-
nalyse ne présentent aucune différence , il nous restera tou-^
jours à savoir si le travail de l'analyse ne les a point formées ,
comme on dit, de toutes pièces*: si réellement Tacide suUu-.
riqoe et la soude , par exemple , ne pourroient pas , suivant
Topinion de Modei, être charriés à part et sans former de
combinaisons. Enfin , nous ajouterons que, dans presque tous
les cas , l'ouvrage de la nature a toujours un degré de perfec>
tion auquel nous ne .pourrons jamais atteindre , quand nous
y emploierions les mêmes matériaux , et que nous connoî-
trions parfaitement le procédé d'après lequel elle opère.
Mais il n'y a presque que les gens aisés qui puissent pro-
fiter des avantages qu'offrent les eaux minérales naturelles ;
rhonune d'une fortune médiocre , le pauvre artisan , l'indi-
gent , ne sauroient en faire usage à leur source , si elles ne se
trouvent à leur portée ; il n'y a point d'établissement^ point
d'asile qui leur en facilitent les moyens : en les faisant venir ,
elles perdent quelquefois toutes leurs vertus ; et , à cause de
l'éloîgnement et des frais de transport , elles reviennent à un
prix auquel ils ne peuvent atteindre ; souvent d'ailleurs oh a
Besoin d'avoir des eaux minérales sous la main dans toutes les
sikisons , parce que les malades sont hors d'état de se rendre
à la source , où que celle-ci est peu accessible. Tous ces mo-»
tifs doivent encourager et soutenir le zèle dans le travail pé-
jkibh et dispendieux qu'ont exigé les recherches et les expé-
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at^ EAU
riences B^cèssaires k on pareil dessein , et nom ne saurions
trop applaudir aux efforts tentés en dernier lieu dans rétablis-
sement de MM. Thiars et Jorine , k Paris' , formé près de
voit , pour suppléer les eai» minérales ; c'est im nouveau
bienfait des sciences pour la société.
Les eaux minérale» les plus répandues en France sont com-
prises dans les quatre grandes classes que nous venons dln-
diquer -y ce sont celles sur les propriétés desquelles les méde-
cins ont réuni le plus de faits et d'observations. On pourroit,
selon les cas , augmenter les proportions des principes dont
elles sont composées, et avoir, par conséquent, des médica-
mens plu» actifs; etc-'est en cela précisément que les eaux
mioérâles artificielles méritent ks plus grandes considéra-
tions.^
A l'égard^ deff eaux minérales simples et composées , il c$st
poi$sibli^ d'en faire de toute espèce en leur donnant une tem^
pèratere approximative de celle qu'elles doiveùt avoir natu-
rellètnéijt. Au reste , ces détails sont bien présentés par Du-
çhanoy tfans son Traité sur les Eaux Minérales , considérées
reîâtiveraeni: àdx drfTérens principes qui entrent dans leur
co np position ,' et à la manière dont on peut les imiter dans
les différ'entes ciirconstances où la saison et l'éloigneroent ne
permettent pa^ de s'en procurer ; il seroit à désirer que l'au-
teur enMoiinât une nouvelle, édition , pour amener cet ou-
vrage au j^oint de perfection qu'il est très-susceptible d'at-
teindre.
Eaux sulfureuses.
Sutfure de soude , )
Muriate de soude ,> de chaque , sm grains.
Sul^e de chaux , }
' Eau dé rivière. une pinte.
onne ici la composition , est
ouches , les injections , et en
;urs dans lesquels on emploie
. il s'agit d'une eau sulfureuse
ent , on donne avec infiniment
elle on fait dissoudre une pe-
sulfuré , au lieu de sulfure de
la dose de ce gaz, en raison
donner à l'eau médicamen-
Ltion peut remplacer les eaux
irèges , d'Aix-la^Ch^elle , de
vaius, etc _
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\
EAU ag
Eaux fernsgineuses.
Prenez siolfate de fer. 6 grains.
SnHure àe elianx. ^ graîps.
Sulfate de Voude. . 12 grains.
£aa de ririère i pinte.
¥aîtes dissoudre.
Cette ejfl peat remplacer Teaa de Passy ; maïs sa vertu as-
tnBgeote et trèsi-actiFe £ût qu'elle ne convient que pour cer-
taînes naïades ; aussi préfère* t-on quelquefois les eaux dans
lesquelles le fer est tenu en dissolution k 1» faveur du gaz
acide carbonique. Celles-ci sont préparées en substituant.au
sulCafte àe 1er une petite quantité de ce métal pur, divisé en
limaille , macéré dans une eau déjà chargée du gaz indiqué
ci-dessiK. Il seroit même possible d'imiter par ce procédé les
eaux de Pyrmont , de Spa , de Selz, de Fougues , eic,, en
diminuant la quantité de fer, et laissant une surabondance de
gaz acide carbonique.
Eaux gazeuses.
Prenez carbonate de sonde en cristaux. 2 gros.
Eau de rivière i pinte. •
Acide nuuriatiqne quantité suffisante.
Il faut mettre le carbonate de soude dans une bouteille
delà capacité d^une pinte, remplie d'eau, et dès qu'il y est
introduit , et avant qu'il soit dissous , y ajouter la quantité
d'acide muriatique nécessaire pour saturer le carbonate. On
bouchera promptement la bouteille, afin que le gaz qui se se-
Îare pendant l'effervescence , puisse se dissoudre dans l'eau.
>n conçoit qu'il est important de s'être assuré préalable-
ment , par une expérience positive , de la quantité d'acide
qu'il faut pour saturer la soude.
L'eaa dont on vient de donner la composition n'est pas
Seulement gazeuse, die contient aussi une assez grande quan-
tité de moriate de soude , pour la rendre fondante , et même
purgative dans certiins cas ; gnaîs si l'on a besoin d'employer
de 1 eaa simplen^nt gazeuse comme acidnle , toniqae , etc. ,
on peol Civilement saturer nne quantité donnée d'eau avec
le gaz acide carbonique retiré d^ marbre on du carbonate
de diâ^o^., an moyen de l'acide ralfioriqne, par le procédé
simple connu de tous les chimistes.
, EauiP salfnes.
On peut ^aire des eaux salines avec plusieurs espèces de^
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3o EAU
sels, tels que le muriate de soude , le sulfate de soude et le
sulfate de magnésie. La plus simple se fait avec
Sulfate de magnésie .^ J^ gro^
Eau de rivière. i pinte.
Cette composition donne une eau amére et purgative , ana-
logue à Peau des fontaines d'Epsom et de Sedtitz. Maïs ii est
d^autres combinaisons salines moins actives , et dont Teffet ,
quoique plus lent , n'en est pas moins utile dans beaucoup de
cas ; telles sont les eaux thermales de Yichy , de Bonrbonne-
les-Bains, de Balaruc, celles de Plombières, de Lureuil, ^i^,
qui peuvent être facilement remplacées par un mélange de
matières salines , dans les proportions relatives suivant l'in •
dication qu'on veut remplir. Parmi ces eaux , celles de Ba-
laruc et de Bourbonne contiennent^ une assez forte dose de
muriate de soude y et même du sulfate et du muriate de
chaux y et sont par conséquent plus fondantes. Celles de
Plombières et de Luxeuil, au contraire, n'ont que peu de prin-
cipes salinSf et sont beaucoup moins actives, prises intérieur
rement ; mais elles sont très~utiles en bains et en douches ,
à cause de la grande quantité de calorique qu'elles contien-
tient. -
Il en est des eaux minérales comme des autres médica-*
'mens; il faut, si on veut compter sur leur efficacité, saisir le
moment opportun de les employer dans les doses convena-
bles et avec les précautions ^u elles exigent , soit avant ,
soit pendant, soit après leur administration; car si elles n'ap-
portent pas toujours d'altération sensible à la santé de ceux
qui en boivent ou indiscrètement ou sans nécessité , elles sont
au moins dans le cas de manquer leur effet, lorsque , deve-
nues,nécessaires , on ne met pas en pratique les moyens qui
peuvent en assurer le succès. Le meilleur et le plus puissant
de tous est sans contredit d'aller boire les eaux à la source ,
où elles n'ont rien perdu de leur température , de leurs prin-
cipes et de leur activité , et où l'on peut espérer de trouver
les conseils de l'expérience. Mais il arrive souvent que le ré-
gime qu'on prescrit aux malades ^ loin de favoriser la réussite
des eaux , rend souvent nul , et quelquefois préjudiciable , un
secours que la nature semble avoir principalement destiné au
soulagement de l'humanité. C'est donc aux gens dé l'art de
s'informer de la manière habituelle de vivre , afin de régler
en conséquence celle qui devra être suivie pendant l'usage
des eaux.
Plusieurs médecins, dominés par une routine aveugle, font
subir à tous les malades indistinctement la même prépara-
tion , quoique la différence des constitutions et des ^ectic^
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EAU 3.
admette hesLVicofxp de modifications. La plupart sont dans Tha-
bitade , par exemple , de faire toujours précéder Tosage des
eaux par une purgatlon ; mais cette pratique est loin d^étre
fondée en. principes : combien de fois la santé nVt--elle pas
été dérangée pendant quelque temps pour une médecine pré-
tendue de précaution , dont reflet a mis ensuite le sujet dans
rimpnîssance de retirer des eaux minérales les avantages cer-
tains qu'il pouvoit en espérer !
On conirient assez généralement qu'il ne faut conunencer
Tusage des eaux que par un verre ou trois au plus ; par ce
moyen, on essaye les forces ou les dispositions du malade, et
on connoît bientôt , sans courir aucun danger , si elles lui
conviennent ; dans ce cas , on les augmente successivement
d^un à deux et trois verres pour chaque jour. Si^ le malade
est épuisé par la maladie ou par les remèdes qu'on lui a ad-
ministrés , et qu il soit frêle et débile , il est utile alors de la
couper ; si au contraire, il est bien constitué et vigoureux, il
faut élever la dose beaucoup plus haut : on peut même aller
jusqu'à la quantité de trois pintes dans Tespace d'une heure
et demie ou deux dans la matinée.
Mais quelle que soit la dose prescrite en raison de la mala-
die et de la constitution de Tindividu , il est de Ja prudence
d'aller à tâtons , ayant soin de ne boire la deuxième ou iroi^
ftlème pinte qu'après plusieurs jours de l'usage des eaux , et
chaque jour , la deuxième dose ne doit être prise qu'autant
que la première est bien passée ; ainsi de swie. Pendant ce
temps, il n'y aura rien de mieux à faire qu'à prendre mode-*
rément de l'exercice , et à se promener, en évitant les intem-
péries , et surtout de s'exposer trop brusquement au chaud ,
au froid et à l'humidité.
Malgré ces précautions , il arrive quelquefois que les eaut
les mieux indiquées opèrent une sorte de révolution dans l'éco-
nomie animale , et qu'il survient à la suite de leur usage quel-
ques accès de fièvre ; il ne faut pas s'en effrayer. Pour régler
sa conduite à ce sujet , on doit observer que certaines eaux
thermales , surtout les sulfureuses et les salines , qu^n pres-
crit ordinairement pour détruire des maladies caractérisées
par la foiblesse , ou par des engorgemens dans les viscères ,
ne peuvent produire les effets salutaires , qu'en augmentant
la force de la circulation et excitant dans les organes des sé-
crétions forcées , ce qui ne peut guère aVoir lieu sans être
accompagné de mouvement fébrile ; mais cette fièvre , lors-
qu'elle est modérée , est un des grands moyens dont la mé-
dechae sait tirer parti dans les maladies chroniques^ on doit
doDCf 4ans ce cas , recourir aux conseils du médecin, et , en
attendant 9 interrompre l'usage des eaux jusqu'au retour de U
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3a EAU
santé, sauf il les reprendre ensuite arec la même confiance
qu* auparavant.
Un des moyens les pkis efficaces pour seconder et assurer
les bons effets qa'(m doit attende de' l'administration des
eaux minérales , c'est d^obsenrer un régime convenabie ]pen-
dant leur usage ^ et d'éviter les excès en tout genre.
Dans un mémoire publié, il y a 34. ans, sur les eaux miné-^
raies de Bourbon-l'Archambauit, de Vicby et du Mont-d'Or,
Brieude discute avec beaucoup de sagacité une question dié-
tétique très*importante , savon* si Ton doit permettre les vé*
gétaux et les fniits aux malades , ou les tenir à une nourri^
lure purement animale , couMne on le fait à plusieurs sources
fninérales : ce médecin conseftte d'adopter le régime mixte ;
les raisons sur lesquelles il se fonde , sont que les végétaux
«ont des alimens t^ès-sains,; que dans bien des cas ils nous
présentent des remèdes salutaires : que l'habitude de les asso^
cîer à nos alimens en santé , doit être respectée en maladie ;
que d'ailleurs mie nourriture formée du mélange des ani-
mai» et des végétaux à laquelle on est accoiM:umé dès l'en-
fance, doit mieux convenir à l'estomac , et être de plus facile
digestion qu'une nourriture entièrement anûnale. Cet ou-
vrage renfecme d'autres préceptes très-utiles sur l'adminis-
tration des ewax. minérales ; ib sont le fruit d'une expérience
de plusieurs années passées auprès ée$ principales sources
des parties méridionales de la France.
Un préjugé malheureusement trop accrédité depuis long-
temps , c'est d'interdire le laitage à ceux qui font usage des
eaux minérale» ; sans doute il y a bien des états de maladie
où ce liquide ne confient pas ; maif combien d'observations
prouvent aussi que les malades le réclament comme par ins^
tinct contre Tignorance ou l'esprit du système qui s'obstine à
leur prescrire une autre boisson pour laquelle ils ont une
aversion décidée ( Le prétexte pour lequel on défend le lait,
est la coagulation qu'il doit éprouver par l'effet deà eaux.
Mais cette coagulation n'a-t-elie pas lieu dans l'estomac en
toute cîAonstance ? L'usage des eaux acidulés ou salines ne
fait donc que l'i^célérer plus ou moins^; et en cela il peut
faciliter souvent la digestion du lait. Yenel connoissoit une
fenmie qui ne supportoit aucune espèce de lait , sans •l'asso^
cier en même temps à un acide végétal ; et on sait que dans
rinde et en Italie , on le mêle avec parties égales de vin ou
de suc de limon pcyir aider k le faire passer : de pareils faits
sont assez fbéquens dans la pratique médicale.
: L'observance d'un régime- alimentaire analogue à l'état de
maladie , n'est pas la seule précaution nécessaire pendsuit l'u-
fige des eaux minérales ; Û faut encore, y joindre celles qui
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EAU 33
concernent les autres points dé Thyglène , tels <ftie la boisson ^
les effets de Tair , le mouvement et le repos ^ le sommeil et
la veille , les passions ou affections de Tâme f enfin les ma-*
tières qui doivent être chassées du corps , et celles qui doi*
vent y être retenues, (parm.) . .
£AU. Comme Ton croyoit aiutrefois que les diânians et
les perles étoient formés d'eau , Ton disoit que ces substan^
ces avoient ime belle eau ^ ou une eau trouble. Cette expres-
sion est encore en usage chez les joailliers , qui Font même
étendue àréclat plus ou moins pur des pierres précieuses ^(luc.)
EAU DE MANTES. Liqueur ipiritueuse que les habitans
de la Martinique préparent av«c le boi^ àxLpetk baume ^ qui-
est le croion haUandfère. V* à l'article Crotojn. (d.)
EAU DE RASE. C'est ThuUe essentielle, retirée par la
distillation de la résine àupia; cette huile est en usage datis
la peinture. V. Pin. (s.)
EAU rORTÉ. C'est le nom qu'on donne 4 l'acide nitri-
que impur du commerce. F. Acin£ nitrique, (luc.)
EAU-DE-YIE* Produit de la distillation du vin , conte-
nant de l'alcohol et de l'eau, auquel on a attribué des pro--
prîétés merveilleuses, d'où lui est venu son nom , et qui en.
possède de si nuisibles. F. Algohol et Vin* (luc.)
EAU REGALE. On donne ce nom à un mélange d'acide
nitrique et d'acide muriatiquç ou hydrochlorique , qui a la
propriété de dissoudre l'or. On la prépare , soit en unissant
directement ces deux acides , soit en faisait dissoudre du
mnriate de soude oç^ d'ammoniaque dans l'acide nitrique ; ou
bien encore en dissolvant du nitrate de^. potasse ou salpêtre,
dans r acide. muriatique. (LUC.) >
EAUX CÉMENT ATOIRES. Ea^ qui contiennent du
sulfate de cuivre en dissolution. V. Cuivre pyriteux. (luc.)
EAUX FERRUGINEUSES ou »IARTIALES. Voyez
plas haut , pag. 29. (luc.)
EAUX GAZEUSES. Onnomine ainsi celles qui tien^
nent en dissolution divers fluides élastiques, tt notamment
de l'acide carbonique et du g^^ hyd^^g^ne sulfuré , ce qui est
s
iant neçonpu que les eaux gazeuses
de rÔipe , laissent dég^er une
[az azote, (luc) j
S pu SULFUREUSES. T. plus
S. On donne ce nom aux eaux mi^
^squelles on prend des* bains, quoi^
e en boisson. Il y en a beaucoup
n particulier les eaux de Barège ^
X.
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U E B É
celles du 'Mont-Dor^d^Aix-ta^Chapelle, fie Ltixeuil, d'Aîx
e0 Saroia , de Leusch en Valais , si remarquables par leur
position'; de. Spa , de Batob, de Carisbad , etc. (Luc.)
. E-AVA. C'est, ^Otaïti^ le nom d'une espèce de Poivre
(^PîperreAexum^. (l-N.)
EBA'T.Prcmienep les cbîeils, est, en ter Aie de vénerie,
les mener à ïébat (s.)
ëBëNACÉES, GufaeoM, Ju^s. Famille dé plantes
dont les. caractères sont : calice monopbylte , divisé à son
sommet; corolle monopëtiley régulière, lobée ou profon-
dément divisée , inséï'ée à.labase ou au sommet du calice \
étamines épif^t^es , tantôt eu nombre déterminé , égal à
celui des diviidoas de hi corolle du double, tantôt en nom-'
bre indéterminé , à filamens «ouveht monadelpbes ou polya-
delpbes à leur base; ovaire simple, et ordinairement supé-
rieur ; style presque toujours simple et: unique ; stigmate
siinple où divisé. Le fruit, raréfùent inférieur, est une cap-
sule ou plus souvent «ne baie muitiioculaire , à loges mono- '
spermes, à, graines altacbées au sommet àei loges ; le péri-
sperme xharnu ; Tembyron droit ; les cotylédons planes ; la
radicule supérieure ou mférieure.
Les plantes de cette famille sont toutes exotiques , à une
espèce près. Leur tige frutescente ou ^arborescente , pousse
urt grand nombre de rameaux ; leurs feuilles toujours sim-
}^ les et alternes^ sortent de bourgeons coniques , ordiiiaire—
ment couverts 'd'écaillés ; leurs fleurs, qui paroissent avant'
les feuilles dans quelques genres , sont en général axillàires,
et presque toujours bermépbrodites.
Venlenat, de qui on a emprutit.é ces expressions, rap-
porte à cette fomHle , qui est la première de la neuvième
classe de son Tableau du Règne oégétal^ et dont les caractères
^mit âgurés pi. Il , n.<^ 3* du même ouvrage , six genres sous
deux divisions : ,•/'.'■
' < lia première a les'étamiînes'en nombre déterminé; Savoir :
PlAQUEMINIER , ROYÈNE, AÙBOUFIER, MALfalE.* ' *
''La:secoilde'a[ les étamrîiiès'en nonibre îùdétérîtiiné: la'
C AMÉLIE et le Symploque. : ' .
'-' Jdssiè^ y réunit , dè'plus, lès genres AïîtHOLoMA, Maba,^
MocAî^HB^'EftE'NOXYLï:, PaUALA et LABAtA* (b.)
EBENASTER. Rumpbius,^m^. 3, t. 6, tfôjâmè ainsi un
iirbïeV[UÎ cfok -dans l'Inde , et qui pafott éfré un de ceux
qui donnent I'Ebène noire. C'est le diospyro^ d^ciiiastery Rétz.
Cenbm^ qui signifie Ebénier sàikdge iStrtoiik d<?sigrier an-
cienneitiént le Taux Ébét^ier ou CvTisE' des AtPÉs. (IN.)
EBENBAUM, EIFE, EIÈ. Noms àéVlr(jt(^xus baçcata\
en Allemafgne. (tw.)
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E B E 35
EBÈNE. On nomme aînsî , dans le comn^ei'cc , rlîffé-
teuien sortes de bois qui sont pr'opres , pai* leur compacité et
leur dureté , à recevoir un beau poli. Ils vieiinent ^n géné-^
rai de l'Iiide. On en distingué trois sortes priDcipaleâ : la
noire , qui provient du Plaqueminier ÉBÈ^;E, du Plaquemï-
NIER À BILLES, de l'EfiÉNOXYLE et du MaôOLO; la verte;
qui estfèurriië par la BidîiON*E À ébètse. Quant à la rouge ^ ort
né connolt pas positiVërtient son origine; mais bn peut soup-
çonner quelle la tire dû tanionus de Rumphiiis , arbre doni
le bois est d'un rouge btun et très-dur.
Véèène de Crète ^ de Lii^nsum ^ est un AtïTHYLLIDE; Véôène
des Alpes , un Cytise;; et F^^tf de Phik'enetj un Aspalath.
On imite fort bien Ic's ébènes en colorant des bois dtirs,
principalement celui '()u Poirier. (B.).
ÉBÈNE DE LA JAMAÏQUE. È
dont les feuilles ressemblent à celles du
dans les îles. Plukenet . ( Pf^yio^. t. 8d , )
jamdîcensîs , et Plumier sp^rtîum. Sloà
Vaspalatkus ; Linnueqs , à ce dernier gen
rorarpus (^ainsl que M^irray). Brown, Jam.\
hrya^ que Swartz et .WUldenOiw réunisse
même botaniste, (ln.)
ÉBÈNE FOSSILE. V. Lignite et JayÉt; (ln.) , ^
ÉBÈNE JAUNE. Çest^uoe espèce de BigÎ^oi^^ , -fe/^^
nia Itucoocylon. (ln.) , . , i , j
EBÈNE VERTE DE GEYLAN. Espèce d^,Pi.AQUE^
HlNIER ( Mospyros ebenumy On.y^omme alïsçi Eb^W v^rtb
le Bignonia leucoxylon. (lîI.)
ÉBÉNfERDE MONTAGNE; Ç'esf^en Amériiiùe^
le- BaithMa acumhata f 'h. (iMS) i . ■
ÉBÉNIER D'ORIENT. C*est le LsBBEœ/ e^èee du
genre mùnosa\ Linn., rap'porttfe par AVilldenovir âife Acacies
( acacia lehheck ). (LN.) .
EBENITrS de Dîôscbrîdie; Suivant Adanàon , ce seroit
le polium , espèce de GérmaKDR^Ée* ( teucrium polîïtm , L. ).
' • ' (LTÏ.) '
EBÈmOXYLE, Eèenoxylunï.iyranaà artre de la CdibHin-
cblne , à feuilles éparsies ; pétîblëes, lancéolées, très-entiè-
res, glabres, luisantes, petites, dures et planes, à fleurs^
Jblaiiphes portées sur des pédoncules rameux, terrhinaux,
qui, selon Loureiro , forme Un genre 43ns la monoécie trian-
drie et dans la famille des ébénacées. '
Ce genre offre pour caractères : uiic corolle de troîspétalcs
allongés , aigus , recourbés ; point de calice; trois étamînos
dans les fleurs mâles » un ovaire supérieur à style'tourt , en-
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36 E B O
toaré d'an nectaire t en étoile ^ dans les flenrs femelles; ûbus
baie d'an rouge jaune j orale 9 on peu aiguë j glabre , linilo^
jculaire et trisperme.
Le bois de cet arbre est pesant , solide, égal, blanc, et
son cœur est trèsHQoir. C'est, suivant Loureiro, la véritable
ébène noire , ou mieux une des espèces d'ébène qu'on trouve
dans le commerce. Ily a, à la Cochinchineméme, plusieurs
arbres qui fournissent de l'ébène ; et parmi eux se trouve le
Plaqueminier ÉBÈNE, qu'on avoit cru le fournir seul.
On fait avec le bois de Tébénoxyle, de petits ouvrages fort
agréables, qu'on embellit d'ivoire et de nacre de pêne. On
regarde ;$a décoction comme atténuante , diaphorétique , et
on l'emploie dans les rhumatismes et les douleurà vagues.
Jussieu croit que ce genre peut être réuni aux Plaquemi-
m£RS.D'autresbotanîstespensentqu'ildoitrétreauxMABA.(B.)
EBENREIS , EBREIS. Noms allemands de I'Aurone
( arlemisia ahrotanum , L. ). (lN.)
EBENUS , Pline , Ebenum , Virgile. C'est le bois S ébène
noire produit par divers arbres qui croissent dans l'Inde , et
qui appartiennent aux Plaqueminiers ( diospyros ebenasler^
melanoxylon et ebenum ), et à Vebenoccylwn de Loureiro , genre
qui est le même que le ferreda de Roxburgh. Le mot ebenus
ou ebenum^ se trouve dans les langues les plus anciennes,
avec la terminaison propre à chacune de ces langues , et dé-
signant toujours Vébène noire ; par exemple , il existe dans les
languesçhaldéenne, hébraïque, arabe, grecque, latine, éic.U
^st probable que primitivement c'étoitle noni de ce bois dans
le pays même où il croissoit. Cet ebenu&xï^A rien de commun
avec les arbrisseaux nommés ainsi depuis, et qui croissent en
Orient ou en .^nérique. Linnaeus avoit nommé ebenus^ un
genre de la famme des légumineuses , adopté par quel^^
naturalistes , mais -qui, suivant d'autres, doit être suppri3|ié.
Adanson T avoit déjà réuni au barba-joçis de Toumefort
en lui conservant son nom ; mais depuis l'un et l'autre ont
été rapportés, par Lamarck et Jussieu, SiVOLanthylUdes; réunion
adoptée par Willdenow. On trouve néanmoins une espèce
de ce genre ebenus placée dans les Lebbegkies. V. Ebène et
Ebène be la Jamaïque, (ln.)
EBERKRAUT. Nom donné aux Émlobes , en Aile-,
magne, (ln.)
EBERRAUT. V. Ebenreis. (ln.)
EBERSCHE, EBSCHE. C'est, en Allemagne , le Sor-
bier DES OISEAUX {sorbus oucupaHa^ L. ). (ln.)
EBERWURZ. Nom allemand des Carlikes et du cor-
ihamus corymbosus. (ln.)
EBONI. r. Aij)ine; (b.)
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EGA 37
EBOU. Nomlangaedocien de rHiiBLE(«am^«ni5«^ii/if5).
(LN.)
EBOURGEONNEAU,EBOURGEONNEUR.
Noms vulgaires du bowreml dans melqaes cantons de la
France , et dans d'autres^ da ^^-^c. L*éboiirgeonneau, sni-
vant M. Saleme^ estie/^inMii d'Ardenms. Ces dénominations
viennent de l'habitude de couper les bourceons des arbres ,
commune à ces trois espèces d'oiseaux. F. leurs articles. (&)
EBREIS. V. Ebenreis. (ln.)
EBRISCHf EBRITTEN. r.EBEîOŒis. (ln.)
EBRUN. On donne ce nom , en Bourgogne , au Seigle et
au Froment ergoté. F. ces mou. (b.)
EBSCHE. F Ebebsche. (ln.)
EBULUS de Pline. C'est I'Hiêble, plante herbacée du
genre des sureaux; ce nom lui est encore conservé ( jorniS'u*
eus ebubis , L. ). (LN.)
EBUR. Nom latin de I'Ivoire. F. Dents , Ivoire , Elé-
phant, Morse, etc. (desm.)
EBURNE , Ebuma. Genre de coquilles établi par La-
marck, et qui a pour caractères : coquille ovale ou allongée,
lisse, à bord droit très-entier, à ouverture oblongue, ^chancrée
inférieurement , à columelle ombiliquée y subcanaliculée à sa
base.
Ce genre co.mprend quelques coquilles du genre buccin de
Linnaeus, et a pour type le buccînum glabratum de cet auteur y
qui est appelé vulgairement Vwoire , F. au mot Buccin, (b.)
ECACOALT. Nom mexicain du Crotale boiquir A. (b,)
EC AILLAIRE. Synonyme de Squamaire. (b.)
ECAILLE. C'est ordinairement une plaque de matière
dure , qui revêt la surface du corps de plusieurs espèces d'ani^
maux. Leur nature est quelquefois osseuse , quelquefois cor-
née, ou d'une substance qui en est voisine. On pourroit dire ,
dans quelques cas , que ce sont des poils très-aplatis.
Parmi les mammifères ou vivipares, lesf^aiagins et les poik-
golins sont couverts d'écaillés superposées , dont la forme est
assez analogue à celle des écailles des têtes d'artichaut; elles
sont tranchantes et un peu pointues. Les écailles des tatous
adhèrent à la peau dans toute leur étendue , et sont rangées
dans un ordre régulier , comme des compartimens de mosaï*
que. On voit aussi des lames écailleuses sur la queue des rats ,
du castor , des sarigues , des sapajous ; elles sont analogues à
celles qui revêtent les pattes des oiseaux. On trouve sur des
petites ailes ou moignons des manchots ( apienoéfytes ) des plu-
mes fort courtes, dont les barbes^ collées sur Vépiderme , rea<«
semblent à des écailljes.
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38 EGA
Les tortues ont des écaillés d'iine .matière comëe. Dans le
caret elles sont superposées corame les tuiles d'un toit*^ mais
elles tiennent à la carapace osseuse de ces khimaux', dans les/
autres espèces. La tortue luth, est plutôt couverte d^un cuir
solide que d'écaillés. Les tortue^ géométrique, grecque, bour-
bieuse, ete , -ont leur carapace coarerte d^écaiiies rangées en
pompartimens-; chacune de celles-ci est bombée et d'une fi-
gure régidière , souvent ornée agréablement de raies de dl^
verses couleurs. Les tortues caret e^t caouamie^ produisent cette
belle matière cornée , ^u'on nomme écaille par excellence ;
on la ramollit au feu potlrla trsfaiiler ^ et l'on peut la fondre
comme la corne, dans Teda* bouillante. On en fait de fort
jolies boîtes , des peignes, des manches de couteau, eicx
' ' Il parôît <|ue les écailles des crocodiles et celles des lézards
sont à peu près de même nature ,que celles des tatous ; leur
disposition sur le corps est ordinairement en rangées ou
Jitandes, soit circulaires , soit longitudinales. Chez pliisieurs
serpens elles srf recouvrent comme des toiles, sur leur dos ;
mais elles sont en demi-anneau sur Jeur ventre. Les serpens
venimeux ont les écailles du dos en arête aigtie. Les écailles
des poissons ressemblent à des ongles ;, leur milieu est plus
épais que leurs bords , car elles croissent par ce milieu à la
manière des os qui, comme le frontal ou les pariétaux, ont
des centres d'ossification. La partie de ces écailjes de pois-
sons qui n'est pas recouverte, est colorée d'une teinte métal-
lique. Les anguilles ont des écailles si fines, qu on ne les
aperçoit presque pas.
Dans les poissons sclérodermes ou à peau dure , tels que
les coffres ( Ostracion ) , les plaques étailleusçs sont des es-
pèces d'écussons adhérens à la peau en éoifi^partimens. Celles
de Testurgeon portent une points conique à letir milieu ; dans
la raie bouclée, ces pointes sont recourbées en crochets
comme les épines du rosier. Elles sont longues dans les
diodons ou les hérissons de mer. Les roussettes, le rémora ,
. ont la peau garnie de tubercules rodes et serrés , mais non
écailieux.
La poussière brillante des ailes des papillons, estaussicom^
posée de petites écailles.
Enfin , on nomme écailles les> j[>ellicules qui renfermient
les bourgeons des arbres,et qui les préservent du froid ; -aussi
ne se trouvent-elles que dans les arbres du Nord, car ceux
du Midi n'en ont pas besoin. Telle est la prévoyance de la
nature.
L'écaillé dont on se sert dans les arts, est tirée des tortues
carets^ qui ^e trouvent dïins les mers d'Asie et d'Afrique.
Celle qu'on prend sur la çaouanne est moins belle et rnoin^
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EGA 39
estimée. L^écdtlle a trois couleiirs, qui sont labloxiS,' lebniq
et le noirâtre ; quelquefois elle est jaspée d'un brun minime ;
sa demi-irapsparence est agréabk , maïs elle se casse faci-
lement; au reste, on peut la spu^^r sans agent intermédiaire.
La chaleur la fait crisper. On la redresse en la ramollissant
dans Feau bouillante , et la mettant ensuite à la presse. On
peut aussi la mouler lorsqu'elle est encore moUe , et en la
pressant contre le moule de bois dur dont on reut lui fa^re
prendre la forme.
Pour souder T écaille , on eataille les deux pièces qu'on
Feut réunir , en talus ; on les joint, on les entoure de papier
épais; ensuite , avec des pinces chaufifées , on presse l'endroit
où les deux pièces sont assemblées , jusqu^à ce qu'on sente
Técaille s^an^oUir. On emploie auss^ l'eau bouillante pour le
même objet.
On colore , si l'op veut , réçaille fondue ou non fondue^,
par le moyeu des dissolutions métalliques ; ainsi le nitrate
de mercure pu celui 4'arg(ent » donne des tachés bnmès ou
fauves agréables,
La corne peut se teindre et se colorer de manière à imiter
Fécaille ; mais elle n^'a ni s^ finesse ni sa transparence. Je^
crois qu'on pourrpit composer une écaille factiqe , avec de la
corne fipe qfie l'on cploreroit; car c'est à peu près la même
matière que celle de l'éc^ille. (viREY.)
ECAILLE. Espèce de coquille du genre patelle , qui a la
couleur de l'écailie, surtout lorsqu'éfle est polie. C'est le
PaUUa testudinaria , L. (ln.)
ECAILLE ou GRANDE ECAILtEi Oh donnp ce nom
à un Chétodon, à un Labre, à un Pleuronecte , et pftut-
être à I'Esocî; cayman. (b.)
ECAILLE DE MER. C'est un des noms vulgaires des
Pateixbs* (n£SM.) , '
ECAILLE MARTE. C'est le nom d'un lépidoptère noc-
turne , du genre Arctie ( Bomîfyx caja , Fabr. ). (nÉSM.) •
ECAILLES (^ botanique)^ Squamœ, Productions minces V
sèches , coriaces , quelquefois coloriées , qui forment /dé-
fendent , ou recouvrent certaines parties deîs plantes, (d.)
EC AILLEUX. Poisson du genre Squale, (b.) .
ECAILLEUK VIOLET. C'est le nom clonné par Geof-
froy au }lkTm^TOi^vhVi^^Ev%^MeIonibafqvt)wfia de Fabricius.
K HÔÇLIE. (l.) .^
ECARDONNEUX. On wommc «imi te Ghaudoot^rpt,
eu Picardfe. (s-) ..i V
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io E C H
ECARLATE DE GRAINE. C'est le Kermès du chénc.
(B.)
ECASTAPHTLLE^ EcastaphyUnm. Genre ëtabU aiu^dé*
pens âesDAiiBERGES, et renfermant qoatré espèces.
Ses caractères consistent en un calice campanule , à deux
lèvres ; la supérieure émarginée , et Finfériçure trifide ; la
gousse presque ronde , ne ^'ouvrant point , et ne renfermant
qu'une semence, (b.)
EC ATOTOTL ou EGATOTOTOLT. Nom meidcaîn
du H AELE HUPnS DE VlRGmiE. (V.)
ECAUDATI. Nom latin donné par M. DumérU à la fa-
mille quUl compose des batraciens sans queue, ou Anoures.
(desm.)
ECBOLIUM. Nom donné par Rivin à VAdhatoda des ha-
bilans de Itle de Ceylan , qui est une espèce de Carman-
TINE (^Justkia adhaloda^ L. ). Linnaeus a transporté ensuite ce
nom à'Ecbolium à une autre espèce du même genre (^J, et>
hoUum^ L, )f laquelle est le Curim-rcurini des Malabares. On}a
trouve également à Ceylan. (i<N.)
ECCREMOC ARPJS , Eccremocarpus. (ienre de plantçs
de la didynamie angiospermie , et de la famille des BiGNO-
KES , fort voisin des Stérocarpes , dont les caractères con«
sistent en ui^ calice tubuleux, à (quatre ou cinq angles, à quatre
^ ou cinq divisions presque égales; une corolle tubuleuse ,
irrégulière, rétrécie inférieurement et supérieurement ,
divisée en cinci découpures , dont les deux supérieures sont
plus courtes et plus aiguës ; quatre étamine$ , dopt deyx
plus courtes ; \m ovaire ovale , à style subulé , et à stig-
mates bilobés ; une capsule oblongue , pédicellée , unîloca-
laire et bivalve , renfermant un grand nombre de semen-
ces lenticulaires , imbriquées , membraneuses en leurs
bords.
Ce genre renferme trois espèces qui croisent au Péron.(B.)
ECHALOINE , Ascaloigne. Vieux noms français de
rEcHALOTTE. V. ce mot. (ln.)
ECHAliOTTE ( JUmm ascalomcum , L. )• Espèce d'o.
gnon. EcuALOTjE d^EsP-AGNE , c'est U roç^o^bole , autre es-
pèce d'ognon. F. Qgnon. (ln.)
ECHARA. V. EscARE. (B.)
ECHARDE.Nonà vulgaire du Ga^temstée ép^oçhe.
(B.)
ECHARDON. Nom des fruits de la Macre. (b.)
ECHARPE ou BANDOUUïyRE. Poisson du genr«
CsÉTOiK>i!^. ( K «et article. > (Bp5tt.)
EGHASSE, Himantopm^Yitûl', Charaârim , liatb. Genre
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E C H 4i
de Tordre des Échassiers et de la famille des iEciALiTES.
V. ces mots. Caractères : bec grêle, plos long que la tète,
cylindrique , on peu fléchi dans le milieu , pointu ; mandi-
bule supérieure à moitié sillonnée; narines linéaires, situées
dans une rainure; langue courte, grêle, acnininée; tarses
très-minces, fort lones, fleidUes, comprimés latéralement ;
trois doigts étroits, allongés, aplatb en dessous, réunis à la
base par une membrane, et dirigés en devant; pouce nul; la
première rémige la plus longue de toutes.
Les échasses se tiennent dans les marais maritimes , sur
les rivages et sur le bord de la mer. Quoiqu'elles semblent,
par Texcessive longueur de leurs fambes , devoir courir avec
célérité , il en est tout autrement ; elles les ont d'une telle
foîblesse que Pline les a comparées à un cordon , en appli-
quant à Toiseau le nom d'htnuniiapus. Leur marche ^t lente
et pénible ; elles sont forcées, pour s'avancer , de se tenir à
moitié courbées. Leurs doigts aussi plats en dessous que ceux
des oiseaux nageurs, et T étendue de la membrane qui unit le
doigt extérieur à celui du milieu , est un fbdice certain qu'ils
n'habitent que les terrains humides. Leur queue, très-courte,
ne peut leur servir de gouvernail lorsqu'elles volent;
mais elle est reihplacée, pour cette fonction, par leurs
pieàs tendus et roidis en arrière; Elles vivent de mouches
qui voltigent près d'elles, et de vermisseaux qu'elles saisissent
dans la vase , à l'aide de leur long cou et de la courimre de
leur corps et de leurs pieds. Ces oiseaux sont monogames, et -
nichent dans les lieux sablonneux. La ponte se compose de
cinq ou six asab; les petits quittent le nid peu de temps après
leur naissance et prennent d'eux-mêmes la nourriture que leur
indiquent le père et la mère. On connott aujourd'hui quatre
espèces , dont Tune habite l'ancien continent et les trob autres
se trouvent en Amérique.
L'ÉCHASSE DE CaYENNB. F. ÉcHASSE A COU BLANC ET NOIR.
L'ÉcHASSE A cou BhKJiU:^ Himoniopus alèicoUts^YieïU.; Cha--
raârim Huardopus^ Lath. , pi. D. ai, fig. i de ce Diction-
naire , est répandue sur la plus grande partie du globe ; mais
partout elle est rare : son corps est à peine aussi gros que
celui àuplwier doré; mais sa longueur, depuis le bout du bec,
Î'nsqu'à celui de la queue , est de quatorze pouces i, et jusqu'à
'extrémité des doigts ; elle a la partie antérieure de la tête,
ia gorge , le cou, la partie inférieure du dos, le croupion ,
lat poitrine , le veqtre , le haut des jambes, les couvertures
du dessous* àe la queue, d'un beau blanc; celles de dessus et
les pennes , à l'exception de la plus extérieure de chaque
c6té , d'un gris clair ; te reste du plumage d'un noir lustré de
T«tf Je bec ooî^ y ^^^ rouge, ainsi que la |rarlie nUe de la
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i^ ECH
jambe et les pieds ; les ongles noirâtres. La femelle diffère
du mâle par une taille plus petite ^ et fen ce, que le blanc eaj^
moins pur sur le pou, et que le noir est ren^bruni. Le jeune
a les plumes du manteau et du dessus de Tiaîle brunes et bor-
dées de blanchâtre ; celles du sommet de la tête , de Tocci-r
put et de la nuque d^un cendrértooîrâ^trejet frai|g<ées de blana
«aie ; leurs pieds sont orangé% ^'
L^ÉcHASSE À cou BLAKC ET NOJR , Hmaniopus tugricollis V
Vieiil. , se trouve dans TÂmédqpi^ septentrionale et i
Cayenne. £Ue a treize pouces delongueiiretdix-huitetdemi
jusqu^au bout des doigts; le bec long de trepte lignes; lé fironl
est blanc ainsi qu'une tache en arrière de TceiU 1^ g^^^ 9 l^t
c^tés et le devant du. cou, la ppitriiict etjies pannes posté-
rieures sont de la même couleur; le res^çt du plumase %s|
noir; mais cette teinté se rembrunit sur le dos, sur les plumer
scapulaires et. les couvertures supérieures des aiks; celles
de la queue et les pennes sont d'un gri^ clair ; les pieds sont
rouges , le bec noir et long de deux pouc/es et demi,
L'ËcHÂSSE BU Mexique. V. ëchasse a. queue b^a?9cr6,
L'ECHASSE A QUEfJE BLAI9GHE, Himant^pMs leucui^, WéHL
Cet oiseau diffère de Véchc^sse d^Ëurope ^ par un peu plus dç
grosseur, par trois pouces de plus de longueur et de.hiiuieur;
ses ailes sont, en dessus et en dessous , variées de noir et de
blanc; sa queue est toute blanche , et ses pieds ^Qnt rougeâ-
tres. Femandez Pappelle comaUecaU» Op nef le voit ^u I^xir
* que que pendant Thiver. . j • .
L'EcH ASSE A QUEUE KOiRE , HinuuUopus meh^ivriis^ Yieill. ^
se- trouve au Paraguay ; elle n'est point, comme iV a pensé
Sonnini , la même que celle du Mexique , qui a la queue
blanche , tandis qu'elle Fa noire; ydiffér^ce suffisapte pour
les séparer : les côtés et. le derrière de la tête, le dessus
du cou, au bas duquel il y a un collier blanc, et Ijes ailes^
sont noirs ; le dessus de la tête e9t blaA<^ 9 et cet^e c.ouleur
communique par Tangle delà bouche à.la gorge,au-devam du
cou, au-dessous du corps, et ensuite au .croupion. Qu^^lque^
individus ont du noirâtre au li^ude noirj d'autres, -dubrun
au Jieu de noirâtre ; ce/qu'on doit attribuera la différence de
sexe et d'âge; les pieds sont rouges,. le bec est noir ««t l'iris;
d'un rouge carmin. Le cri de cette espèce exprime la syllabe
gaa^ d'un son de voix désagréable^ (v.) '
ECHASSERY. Variété nié Pot we d'automne C'est une
poire moyenne ^ ovale et d'un> jâuùe VerdAtre. (i»».)
^CRASSIERS jGralla^reSjYh'ûl iG^^, Lath. i S«^r
trième ordre de mon Ornithologie élémentaire, — Caraçières ç
Pieds longs ou médiocres, robustes, ou grêles ; jambes dé-r
nuées de plumés sur leur partie infériaure , ou lçjt^09 f^^
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E G H 45
.f|fielqiiefoîs h démi-im^, tarses glabres j réticule ou annelés,
je plus souvent arrondis; deux ou trois doigts dirigés en avant,
iefidns , rarement à pàljpnure entière, qnélqiiefois pinnés
^ar les bords ; un on point derrière ; ongles de dvtrerse^
iormes, courts, médiocres, allongés, tantôt comprimés,
.tantôt un peu aplatis , émonssés chez les ims , pointas
chez les autres ; Tinterm^diaire quelquefois déprimé sur le
bord interne ; pennes caudales , douze au moins , seize an
plus , rarement nulles. La dénomination de cet ordre vient
de ce que les oiseaux dont il se compose ont. les tarses éle-
vés, ce qui les fait parottre comme montés sondeséckasses.
il est divisé en deuxti'ibus ; la première (sons le nom de Di*-
JTBiDAC^rrYLES ) renferme: les espèces qui ont deilxou trois
doigts devant , et point en arrière ; la sec(mde.(Jes Teïra-
dactyles) celles dont les doigts sont au nombre de quatre ;
ces deux Iribus sont composées de quinze familles. V. Di*-
THIDACTÏLES et Tf.T|IADA€TYLES. .
J'ai, à Texemple de plusieurs sa vans ornithologistes^
rangé dans cet ordre , Vautruche , le nandu •, Vémou , le
casoar et les outardes , parce qu'ils m'ont paru y être plus
convenablement placés que parmi les galRnacés^ix Linnseus
les a clashs. Latham s'est écarté de Tar^angement de Tillustre
naturaliste suédois , en faisant , avec les quatre ftremiers^
un ordre particulier sous le xioni de V autruche. Tous diffè-
.rent des gallmacé& ^ et tiennent, aux érJiassiers par leurs
tarses élevés et leurs jambes dénuées de plume , vers le bas.
jy ai encore placé le secrétaire^ d*" après la grande longueur
4e ses pieds, la maigreur du bas de ses jambes, qt|0ique
totale.fnent couverts de plumes; ce dernier attribut n'est
pas étranger à quelques oiseaux aquatiques (les Bécasses
et les Bloi^gios ). Il re^te encore deux espèces , ïa^ami et
le eoriama , qui , comme les précédens , vivent éloignées
des eaux. Quelques échassiers se rapprochent des oi«
seaux nageurs , et semblent remplir Tintervalle de ces deux
ordres ; en effet, les foulçues^ les f
ont , de même -que les grèbes 9
nagent et plongent çpmm^ eui
awceties tiennent aux espèces \
antérieqrs qui sont unis par une
ils ont les longues jambes des éc
peuvent e.ptrer dans l'eau qu'autan
teor dé leurs pieds , p9ti'i;'reïpqer
leurs dôçts; les dernières ^nagent
peuvent plonger.
Toosles oiseaux dé Kvage sont privés d'un des plus nobles at-
tn^ots des oiseaux terrestres: « Aucun d'ê^x^ dît P éloqueilt hîs to--.
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•^ 44 E C H
rien de la nature ', n'a les grâces ni la gaHé des' oiseaux des
p^ .champs ; ils ne savent point , comme ceux-ci , s'amuser û
r se réjouir ensetaable, ni prendre de doux ébats entre eux, sur
l laterreou dans Tair; ils ne peurent, comme les hâtes des bois,
t se jouer dans les rameaux ; nul n'a un gosier flexible et mé-
[ lodieux; leur voix, au contraire, est rude et bruyante ; des sons
> rauques et forts serrent aux oiseaux de rivage à se réclamer
f dans les marais et sur les rivages. »
i Les autruches , les casoan , les^ outardes , les agamis , le
secrétaire et le cariama , se tiennent toujours éloignés
des eaux; ces deux derniers se nourrissent de serpens,
et les autres de graines et d'herbage. Tous les autres échas-
siers sont des oiseaux de rivage ; la plupart sont demi-
nocturnes , faculté relative à leur subsistance , puisque c'est
pendant les crépuscules et la nuit que les vers sortent de It
terre ; que les insectes aquatiques et les poissons sont en
mouvement. Les plumiers , les vanneaux , tes barges , les hé-
€asses^ les b^assines , lestringas , les chepoliers ^ les jaca-
nas , etc. , cherchent alors les terrains humides qui recèlent
les animalcules , les vermisseaux, leur principale nourritare.
Les butors j les hérons ^ les cigognes , les bihoreaux^ lesbioih
eos y les spatules rodent dans les marais , pénètrent dans
l'eau , où ils peuvent marcher à gué , sans mouiller leurs
plumes , pour saisir le poisson et les reptiles aquatiques. Les
tourne - pierres , les couriis , les ibis , les huttriers j les ùMt-
taies , fréquentent les bords de la mer et des fleuves , pOur
se nourrir des vers niaritimes , des petits testacés et crusta-
cés qui se tiennent dans le sable et sous les piïBcres* Les
grues se réclanient encore au haut des airs , lorsque leor
demeure est déjà couverte de ténèbres.
Les échassiers , qui font leur ponte à terre , sont presque
tous polygames ; leurs petits quittent le nid , peu de temps
après leur naissance , et prennent d'eux-mêmes les alimens
que leur présente ou que leur indique la mère ; ceux qui
nichent sur les arbres , dans des endroits élevés , sont mo-
nogames, et nourrissent leurs petits dans le nid ; ceux-ci ne
l'abandonnent qu'en état de voler. (V;)
ËCHAUFFURE DES GRAINS, r. Carie, (ln,)
ECHÉANDÏE, Echeandia, Plaatç vivacc à racines fili-
formes > à feuilles linéaires, lancéolées ^ engainantes; à fleurs
jaunes , disposées trois par trois su^ upe ban^pe d'nn.piedde
haut, qui e^t originaire de l^île dejC^bat et qui se cultive
dans nos serres.
Cette plante a d'abord, été, placée parmi les. Aîn!Q£&iGS,
jiont elle difiC^re par ses étaminçs eu mai^ue ; ensuite réu-
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E C H 4S
BÎe ans CoiAAin'HiRES ^ attenda qu^elle a une capsule pour
froîL £lle est figurée pi. 3i3 de VOwrage sur les LUiacécSj
de Redouté. (B.) ' '
ËCHËLETTE. Cest^ en Auvergne, le gnmpereau de
munuBe , et dans le Règne tmimal de M. Cuvier, le nom d*un
sonS'geare de la 4*^ famille des iénuirostres^ leqiiel correspond
à mon genre Picchion. V, ce mot. (v.)
ëCHELLE. Qnappelle Echelles du LEVAirr, lesportsde
mer de la Méditerranée , soumis à l'empire turc , où les
vaisseaux àe^ autres nations vont commercer* Kon dit dans
k même sens , qu^un vaisseau fait échelle , lorsqull va mouiller
dans un -de ces ports, (s.)
ECHELLE DE JACOB. Nom tulgaire de la Polémoine
BLEUE. (B.)
ÉCHENEIS ou ECHÈNE, Echeneis. Genre de poissons
de la division des Thoraciques , doât le caractère consbte
à avoir la tête aplatie ou trouvée en dessus , et garnie de
lames transversales pectinées.
Ce genre renferme trois espèces ^ savoir :
L^EcHÉïïÉis REMORA , qui a de seize à vingt lames à la pla-
que de la tête , et la queue en croissant. On le trouve dans
k Méditerranée et dans toutes les mers des latitudes chau-
en. Il parvient rarement à plus d^un pied de long. V, pi. D.
^^^ où il est figuré. '
Ce poisson, autrement appelé 5i/(?^, arrile-neftl pilote^ fut
connu d'Aristote et'de Pline, et a joui, autrefois, d'une grande^
célébrité , comme possédant la faculté de pouvoir arrêter un
navire au milieu de sa course, en se fixant à son gouvernail.
Il est difficile de rendre raison des motifs sur lesquels un
conte aussi absurde a pu s'accréditer ; mais on doit bien con-
cevoir conmient il s^est perpétué lorsqu'on a lu l'éloquent
article que Pline lui a consacré , et l'assurance avec laquelle
il cite àes faits d'autant plus propres aie constater, qu'ils se
lient k des événemens importans , qui se sont passés sous les
yeux de milliers de témoins; car, selon ce naturaliste , c'est
on échénéis rémora qui , en arrêtant le navire d'Antoine au
commencement de la bataille d'Actium , a été la cause de la
victoire d'Auguste, et par conséquent de tous les événemens
poUtiques qui en ont été la suite.
Aij^ourd'faui , ce poisson ne! jouit plus d'une aussi grande
poissuice; mais s'il a perdu à.es qualités imaginaires, l'ob-
servation en a fait riéconnoitre en lui de réelles , très-dignes
de toute ^attention des scrutateurs de la nature.
L^écbénéis /rémora a le corps allongé , couvert d'une hu-*
meur visqueuse y et garni d^un grand nombre de petits enfon-.
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46 È C H
cemens ; sa tête est de moyehnc grosseur ; t^espèce de l)où-
clier ovale qui la sannonte , se prolonge sur le dos , est en-
touré d'un cartilage épais, et partagé transversalement par
deux rangs de seize , dix-sept , dix-huit ^u^ dix-neuf lignes
enfoncées, et autant d^élerées , toutes courbées du côté de
la queue , toutes solides , osseuses , presque parallèles les
unes aux autres, très-aplatie», couchée» obliquemewt, héris-
sées de très-petites dents cartilagineuses , sa bouche est lar-
ge^ sa mâchoire inférieure plus arancée que Tautre, et toutes*
deux garnies de petites dents très-^aooibreuses. Sa langue «st
l^rge., et également garnie,' ahisi que le palais, de petites-
dents ; ses fbsses nasales ont deux trous ; ses qiues,'iine petite
plaque et une grande, ouverture;, mmie d'tihe itién»brane à
neuf rayons; son dos est rond et brun-noir, son ventjtre blan-
châtre, et sa ligiie latérale courbe d^abord, et en^^ite: droite.
On ne voit d'écaillés qu après la dessiccation de T animai.
L'anus est pjus près àc la queu^ que de la tète. , , .
La petitesse des nageoires de l'échénéis rémora nellii per-
met pas de nager facilement , et surt<>at;rapidement , ^milieu
des mers où il vit ; mais la nature lui ^ ^P^^e 4^^ auxiliaires
qui jouissent de cette faculté à un ham ^egré. Ces ausiiiaires^
sont les baleines^ les marsouins ^ iesreçuïns^ les grandes^ tortues j
et même les vaisseaux, lise fix^ sur leur corps par le inpyea
de la plaque de sa tête , et se laisse conduire ainsi à Taven-
ture , ne se détachant instantapément que lorsque §on con-*
ducteur lâche ses excrémens , lorsqu'on jettç les ordures du
vaisseau dans la mer , ou, lorsqu'il voit passer à sa portée des
crabes, des coquillages et de petits 'poissons ; car il paroît
constaté qu'il se nourrit de tous ces objets.
Puisque ce poisson se iixe par la tête , il doit prësei^r
souvent son ventre en l'air; maris toute position lui e^ in-
différente. Il se tient collé it son conducteur avec taïit
de force , qu'il est souvent fort difficile à un homme y même
vigoureux, de Ifen détacher. Ce n'est qu'en lé «tihant de
côté, dans le sens de l'inclinaison des lames , c^ést-^'-dire
en le faisant glisser , quon peut y parvenir.
On avoit îmaglné que l'échénéis âiiçoit les animanxissr
lesquels il se trouve , et un de ses noms.vieât de éeite idée ;
mais il n'y a aucune communication' centre son bouclier et
son estomac. Si Ton voit q«f Iqueéois: du sang sur' les ani-
maux où il est attaché , c'est ldi*acpi'oo i'a enlevé de £9Tce f
et qu'en le faisant on a déchiré leur. peau.
Lacépède , dans sfon Hist fiàtïdëi poissons ^ rappbrte qu'il
résulte des expériences dé Cof*imerson, que l'échénéiè s'at-
tache aux autres poissons par Jfe-itioyen des noïnbréiix'^cro-
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cVi^Uqnl liérîssént son Ijouclïcr. J'ai àijssî observé des ëcté-
néls Yivans; cependant je reste persuadé que' c'est eïi faisant
le vide ^ que réchénéîs se fixé. Je, n'ai pas fait des expériences
directes; mais j^aî saisi un écHénéis sur une ahcfe qu'on rele-
Foit, et l'en ai vu sur un navire doublé eu cuivre ; ce qui
se de tous lés raisonne -
m guef <iOntre Comnier-
sc , car il dit : « Qu'ayant
« :lîer d^'un échénéîs vi-^
^< ae' force de cohésion sî
« ie^* et même une sorte
«* : se dissipa que lohg-
par Commerson , c*esl
qt :iui-là, je le confirme.
J' ^)arer dd if^tvirë qiie je
montois , pour courir après des haricots cuits que j'avois je-
tés dans la mer ; et toujours ils riageoiènVsur le dos.
Liorsqu'^un requin est harponné et amené sur le pont d'uii
bâtiment, les écnénéis qu'il porte ne l'abandonnent pas , et
te. laissent prendre*. Lés itiatèlôts lésitiangeiit; mais léur
cbair passe pour sèche et de mauvais goût.
UÉcHÉNÉis NÀUCftATE à plus de Vingt - déux paîl-eâ de
lames à la plaque ié là iôte , et la quéiié àt-rondie. Il se
trouve dans toutes les irters , et parvîeiit quelquefois , danâ
celles des' pays chauds*, à la longueur de quatre à cihq
pieds. C'est lui qù'oii'âbpe lie plus pàrliculîèi'emènt le an-
cd^ Ses habitudes s^nt* les mêrhes que celles du pt^écé-
dent . . '.[
Lacépède rapporte encore , d'après Côitiiherson , tm fait
très-curieux, le $eul duinême genre qù'oli ait jusqu'à pré -^
sent observé , et qui mérite en conséquence d'être de nou-
veau relaté ici.
« On attache à la queue d'un naucraté yîvâiit , un annedu
«d'un diamètre assez large ^ pour ne p^s incommoder le
« poisson , et assez étroit pour être retenu par la nageoire
« caudale. Une corde très-longuê tient à' cet anneau. Lors-
« que l'échénéis est ainsi préparé , on Je renferme dans u!a
«vase plein d'eau salée , qu'on renouvelle très-souvent, et
« les pêcheurs mettent le vase dans leur barque'. Ils vogueni
« eiisu(îte vers les j^arages' fr^équeUtés par les tortues marines.
*' Ces tortues ont rhabitude. de dormir souvent à la surface
« de i'eâu , sur laquelle elles flottent, et leur sommeil est
« alors si léger, que Rapproche la moins bruyante d'un ba-
"■ teau de pêchetir " sûffifoit pour les éveiller et les faire fîiîi*
« à dé grandes distances , ou plonger ii de graiides profon-
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48 E C H
« denrs* » Mais Voîci le pî^e qu^on tend de loin it la pre-^
mière tortue que Ton aperçoit endormie : « On remet dans
«< la mer Téchénéis garni de sa longue corde. L'*animal ^ dé—
« livré en partie de sa captivité , cherche k s'échapper en na-
« géant de tous côtés. On lui lâche une longueur de corde ,
c< égale à la distance qui sépare la tortue marme de la barque
ce des pécheurs. Le naucrate^ retenu par le lien , fait d'a-^
<c bord de nouveaux efforts pour se soustraire à la main qui
<c le maîtrise; sentant bientôt cependant qu'il s'agite en vain,
« et qu'il ne peut se dégager , il parcourt tout le cercle ,
« dont la corde est, en quelque sorte, le rayon y pour ren-
ie contrer un point d'adhésion , et par conséquent un peu de
« repos. Il trouve cette sorte d'asile sous le plastron de la
« tortue flottante , s'y attache fortement par le moyen de son
« bouclier, et donne ainsi aux pécheurs , auxquels il sert de
«t crampon , le moyen de tirer à eux la tortue , en retirant la
« corde. »
L'EcHÉTïÉis BAYÉ, Echendslmeota^ a moins de douze paires
de lames à la plaque de la tête, et la queue terminée en pointe.
Il est figuré dans le i/' vol. des Actes de la Société Idmiéenne de
Londres. On le trouve dans la mer du Sud. L'individu décrit ^
n'avoit qu'un demi-pied de long. (B.)
ECHENILLÈUR, Campephaga, Vieillot. Genre de
l'ordre des oiseaux Sylvains et de la famille des Myo-
ThÉres. V. ces mots. Caractères ihec large à la base, un peu
arqué, pointu ; mandibule supérieure, échancrée et courbée
à la pointe ; narines rondes et couvertes par les petites plu-
mes du capistrum ; bouche ample, ciliée sur les angles ;
langue cartilagineuse, triangulaire; ailes médiocres, à penne
bâtarde très-courte y les deuxième et troisième rémiges les
plus longues de toutes ; quatre doigts , trois devant , un der-
rière; les latéraux courts et foibles; l'intermédiaire uni à
l'externe jusqu'à la deuxième articulation, et à l'interne à la
base ; queue étagée et fourchue dans les espèces connues.
C'est d'après M. Levaillant que ce genre est établi ; ce «a-
vant ornithologiste a observé en Afrique trois àts espèces
dont cette division est composée , et indique un caractère
qui, je crois , ne se retrouve dans aucun autre oiseau. Il con-
siste dans la forme des plumes du croupion, dont leur tige
est un peu prolongée , ronde et piquante. Ces oiseaux vi-
vent des chenilles qui se trouvent snr les arbres les plus
élevés.
L'£CH£NliLLEUB FERBUGINEUX , Cumpephûga ferruginea ,
YieilL; Tanagra capensisj Gm. , Sparrmann , Mus. caris y pi.
4.5 , est en desjsus d'un brun ferrugineux, et varié en dessous
de blanc et de ferrugineux; la queue est à moitié nofc'âtre et
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E 0 H ^
jï'on r^iigeitre ferrugineux w» làA ft9m^ lîU<ijffi^ ; ie I^ec
jaaoâtre , et les pieds noies. )i m tf^uye ^ Ça|^ ^ T^omà^-^
Espérance.
i63 des Oiseaux d* Afrique; le mâle est d'un grûs M^fi.^dçi^
en dessn&et en dessous ; cette t^iato asA pM.s ftw^é^ ^r; les
parties supérieures que sur ks infériiew^soi^ ^liie^p^^^^^WÇ^
nuance blanchâtre; les pcemièneArénEMge« «99t «b^^^^ ^
finement bordées debUne en dehors; ie lomniy ^tpji^^H
bec et k front sont noks. Sa l»iUe est/ceU^ àfi^ la^^i^^^ â^ vîry
gne ; le bec et les pieds sont noirs ; la formelle esl W. P^^ pA^
petite', n'a jpoînt de noir dans soA rète^i^nt ^ ^^ \^. 9W\^ 1^
plus extérieure de sa queue «stfirangée d^bjliaiic* ., ,
Le KiîfKiMAI^OU ]»£ AÏAnAGMP^^ 9 M(Sac^^/:«jMi I<t^. î
pi. enl. de BufTon ^ n^<> 5^i , $ous le nom de muté gf^
mouche cendré de Madagascar , est dou^ par IV^ Ciiyier p^ur
un individu de cette espèce ; je crois cette assertion fondée ,
quoique cet oiseau présente queilques dil£lreiic6S d^n$ .j|on
plumage. 11 a huit pouces et demi de longueur; i^n chap^QH
noirâtre courre sa tête , et s'arrondit sur le haut d» cou et
sous le bec; le dessus du corps est cendré, et lie dessous ce44*r|
bleu, plus pâle sur la poitrine, et presque blanc siftr leba^^e^i^
tre; les pennes èt% ailes sont noirâtres et bordées de c^P^é;
celles de la quçpe sont noires et terminées degris^ esceptjé j^g
deuxinteianëdiaires, qui sont pareilles au dos, et ont teiArbout
noirâtre. Kinkhnanou est le nom qae cet oiseau podrt» à M#-^
d^asjcar.
JLi'ÈcnENiLlEtJR Zk^ifiE ^^mpefjfiMge.fiam^'^ki)^. , pi f Q4
des Oiseaux d'Afrique ^ est plus petit que le précédeiQit : i{ % Jj^
bec , les pieds et les ongles br^ns ; le dessus de la tétç $t du
cou d'un vert olive, nuancé de gris ; cette feinte est pj#i$ pro-
noncée sur le croupion, et tend an faune sur les scapuiUiii'^s ;
le manteau et les couvertures supérieures dés ailes soatd'un
gris-vert, rayé transverssdement de noirâtre; les pluies fte
la gorge sont tachetées de même sur un fond bruor, mêlé de
jaune ; les parties postérieures sont parçtUei , mais la eoujeur
est plus vive sur la poitrine; les pluijaçs àit& pouv«irturej)â¥ipé-*
rieures sopt brunâtres et hordée^ de jaune jonquiJk ei^4ehf)rj$
et en dedans. Les tt^ois premiè tes penpfs caudales son* e^ pe^rr
tie noires et à^n beau jaune jonquille sur lesbpcds; lessuivanr
tes d'un brun ojivâtre , et les deux intenf édia^ires >d'9n i^^f
olive ; toutes ceHés-ci isont bordées de jaune, à rintériew. J^
rapprpche d^ cet échenilleui- le musdcapaikoior de Spannitipi «
pi. ^6 du Mus, carls.^ lequel a le bec et les pieds noirâtres; corpg
cendré en dpsçus, de couleur' d' ocré en desoDus; lespejunes
dé la queoe en partie de cette .teinte^ et on par%;xe9i^é^
4
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So E C H
L'EcHEKtLLEpR KOIR ^ Compephaga mgra , Vieille, pi. i65
des Oiseaux d^ Afrique j est le plus petit de tous ; son plu-
mage est d'un noir lustré à reflets verts et bleus ; ses ailes
sont d'un vert olive à l'extérieur ; le bec 9 le pied et les on-
gles sont noirs.
L'EcHENnxEUR OCHEACi , Compephaga oçhraeea , Vieill. ;
musekapa ochraceaj Lath* , Mus. caris. , t. aa. Il a huit pouces
de longueur, le bec pâle; la tête et le dos brunâtres; lesplumes
du cou et de la poitrine étroites, pointues et d'un cendré^
ferrugineux ; la région des oreilles couverte d'une touffe de
J)lumes allongées et étroites ; le ventre de couleur d'ocre ;
es couvertures , les pennes aiaires et caudales blanches
en dehors , noires sur le c6té intérieur et à la pointe ; la
queue de la longueur du corps; les pieds noirs et les ongles
îaunesP(y.)
ECHIAS , Ciesalpin. C'est la Vipérinb. V. Ecniuv.
(LN.)
ECHIDME, Genre de poissons qui a été réuni aux Mu-
rènes. Il a pour type la murène de son nom. (b.)
ECHIDlNE^ Échidnis, Genre de Coquille établi par
Denys-de-Montfort. Ses caractères sont : coquille libre ,
iinivalve , cloisonnée , -droite , conique , fistuleuse ; ouver-
ture arrondie , horizontale ; sommet aigu ; cloisons plissées
0ur les bords ; siphon continu et central.
Une seule espèce compose ce genre. Elle parvenoit
|usqu^à seize pieds de Long, d'^rès Tes fragmens qu'on en
trouve en grande abondance dans les marbres primitifs de
la vallée d'Os dans les Pyrénéen, et dans une -mine de fer
d'Angleterre. (B.) ^
ECHIDNÉ. Les anciens distinguoient , par cette épi-
thète , une nierre précieuse , tachetée et marquetée comme
la vipère. O'étoit , sans doute, une Agate, (ln.)
EilHLDNÉ, Echidna. Genre de mammifères, de l'ordre
dés momirèmes de M. Geoffroy , et de la troisième tribu des
édentés , selon M. Cùvier.
L'une des deux espèces dont ce genre se compose, n'est
connue que depuis 1792. Shaw la décrivit le premier
8OUS le nom de fourmilier épineux ou de porcupîne ant-eaier
{^NaturaUsl. miscellany ^ i^U 109). Le, nom HEchidna lui fiit
donné ensuite par M. Cuvier( To^/. élém. des anim.) , et fut
adopté peu après par M. de Lacépède. M. Home ayant fait
ensuite l'aoïatomiê de l'échidné , qu'il rapprocha , avec raison,
d'un autre animal singulier dans s^s formes, et qui a reçu ^
le nom ÔLormihojynchus paradoxus^ proposa de faire de ces
deux espèces un seul genre et une seule tribu , qui pour-
coit être regardée conuM un passage intermédiaire entre les
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E C H 5i
classes des mammifôres , des oiseaoz et des reptiles. Il donna
le nom à'omiihoiymfuis hisifix k Téchidné.
M. Geoffroy {BmiU. Soc, phiL , b.« 77 ) proposa rétablisse^
ment de Tordre des numotrénes^ qu'il composa des dein
genres ormthorhpufue et échidnéf sans déterminer la place de
cet ordre dans la série naturelle. Dans le vingt-quatrième
volume de la première édition de ce Dicticmnaire, noua
adoptâmes Tordre des monotrèmes, et nous le. plaçâmes
entre les rongeurs et les édentés. M. Duméril (Zoo/. anafyL )
rangea les animaux qu'il comprend, â la suite de la famille des
édentés ; ensuite Tiedman en fit un appendice â la classe des
mammifères , et M. de Lamarck {Phihs, zool.^ en forma une
classe particulière , à laquelle il ne donna point de nom
particulier.
Illiger (^Prodrom. sysi, mamnu) donne le nom de repUatia
aux monotrèmes, auxqueb il ajoute, sous celui de pam-
fhracbts , une tortue peu commune (Jesiuâo sçuammata Bon^
tu). Il change la dénomination d'échidné en celle de iachy-^
Cossus, *
M. Curier (^Règne animal) partage son ordre des édentég
en trois tribus, dont la première correspond â Tordre des
iardîgrades de ses premiers ouvrages; la seconde â celui des
édentés proprement dits ; et la troisième aux monotrèmes de
H Creonroy.
Enfin , M. de Blainrille , dans son Prodrome , regarde les
édttdaés comme des mammifères didelphes, anomaux et fouis-
seurs. Il pense, ainsi que M. de Lamarck, qu'on devra peut--
être en former une classe distincte , qui renfermeroit aussi
Tomithorhynque.
Les échidnés sont des animaux dont la taille approche de
celle des hérissons. Leur forme est arrondie et leurs patte%
sont courtes.. Leur tête est petite , conique^ plate en des-
sous, et n'est pas séparée du corps par un cou distinct; leur mu-^
seau est nu, très-prolongé , cylindrique, terminé par une petite
bouche qui renferme une langue extensible et visqueuse comme
celle desfourmiliers et des pangplins.Leurs mâchoic^s ne pré^
sentent aucune dent, mais leur palais est armé de petîteiipoin^
tes cornées nombreuses; pomtd'oreilles externes, mais on ob^
serve un grand méat auditif; leurs yejixsont très-petits, ainsi
qoe les narines , et celles-ci sont situées à l'extrémité du mur<
seao. Leur corps est couvert d'épines nombreuses, tantôt seules
sur le dos, tantôt entremêlées de soies assez épaisses, selon
les espèces. Leur queue est extrêmement courte , et ne forme
qu'un ^mple bourrelet charnu, supportant aussi des épines ,
dont la direction n'est pas la même que celle des épines du
dos. Les pattes sont courtes , à cinq doigts armés d'ongles
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Sa ECU
pias oomcÔBS içaa^B el pln$ oit înoins robuàles; antfiftteaaiit^^
Heures, les trois onglfit dUHiiltettSûnt les pkis grands; iksoct
trèS'^forto,^aUxi]lgéa, aplatis., x)btii3 à leur^eKlrénûté, et pres-
se égvix entre eox ; )es à^wt autres , c^^st-àrdîre 4 l'ioteoie
et restern^ , md à peu pms la même for^e, mais ils sob^
mrâis loqgs. Aux patles pocttérieures, le premiev o^e ou
VimbêTx^e est petk, atroadt et diri£;é en ayspit^ le second y
place sur le c^té externe, est k pèus grand de tous; il ^^t
très-lbrt^ cana&onlé en dessous, et reconrJké tm arriièee et
^1 dedans ; le trobième et le ipiatriôme , iclnés poâtéri^u-*
fiement, osttia mâm^ forme que le second; mais ils sont
moins recooiii^s^t pkis petits^ surtout le quatrième; «aie, le
dnqnièmo, leqqiosndredetous , «ât apmndixîomme le premier.
Dans ces animaux , les mamelles ne sont point apparentes ,
et les ^rffSMes de la généraition alMUitissent^ aikisi que les in-
testii^ , à im cloaque çcmm^ Le bassin e^ paorvu des os
scRinunaéraires^ appelés os wuirmpiauj& • et qu^on ne r^tronve
que 4ans les mammsfières k bonrse de 1 Amîrlqsie^ ou dans
tous ceux de la Nouvelle-Hollande, observés jusqu^â ce >aar^
le diîeci marron excepté. Ih xmt F«slomac ampde et pres-
que globiriéux ; le cœcum médiocre , la r^rge tecminée par
qualité tuberciries , €tc.
On dost à M. Home les premières notions sur Tanatamie
de ces animaux , et à M. de Blainviile de nouveaux ^fails
quHl a insérés dans la thèse âcnitenue en 1812 , en pn^ence
àtfi Membres de la Faculté des sciences dePams. En géné-
ral , comme on a pu le voir an commencement de cet article.,
les naturalistes ne sont point d'accord sur la place que doi-
vent occuper les échidnés dans la série naturellfi des êtres.
L'ensemHe de leur organisation les rapporte priac^alement
à la classe des mammifères ; mais on n^e peut cependant
disconvenir qu'ils ont^ avec les oiseaux , des points de ces*-
semblance assez frappante, quoique. d'une importance nioin-
^e que ceux qui les ont fait ranger parmi les faremkrs.
V. MoKO^màifEs.
Ces animaux n'oi^ encore été trouvés qu'à la KouveUe-r
Hollande et aussi à la Terre de Diémen et dans quelqw^s
iles du détroit de Bass. Leur nourriture consiste en insectes
qu'ils saisissi&nt comme le font les fourmiliers , au moyen
de leur langue très-extensible , et enduite d'xm« saAive y}^-
queuse. Il parok qu'ils peuvent se rouler en boule CvOniiKie
lés hérissons. Leurs ennemis sont les dasyures. Iie^^â ongles
très-robustes leur donnent les moyens de se cjcei^ser 4^5.
terriers ; aussi fouissent-ils avec une extrême' célérité. Qn ve
sait d'ailleurs rien du tout sur leur manière de vivre ,. sur
le nombre de leurs peti^ , etc. On ne connaît pomi epc^ç^
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n 11
j . DatœhjTt fmarsûian .1 3. Didefy>ke çua/re rûfJ-
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E C H 53
ies mameliesr des femelles , maiè elles en ont sans doute ; et
il est rraîseitiblablê qae ces mamelles ne sont apparentes
ifa'att temps de U gestation et de rallaifeinent ^ con^Me ceki
a lien dans les femelles des didelpbeS.
L4 présente 4es 6s marsti|Hiût poite à croire ^ne ces
animant ne font pas leurs petitl^ à teitne , et cpie^ comnfê
cbez les didelpliejs de la Secondé -section ^ ces petits pendent
MUS le ventre ée leur mère , fixés au mamelons ^ pendant
lin certain tefaips, sanb être reçois dans une pociie^,
cifmme cela a iies dans les didetphes de la première g«o-
M'oa,.daqs.les pbalangers, les kanguroos 1 etc.
Première Espèce. — p ÉcHiDNÉ ÉPINEUX | Èchiém hystrix,^
Cuv. ; Myrmecophaga éculeata ^ Shaw. ( Nat, mlscelL ) et
( General, Zàology ^ tom. i , part i, pag. 17$ , pi. S^; Or/ii-
Viorynciiùs hystrix , Home , jVlém. sur l'anat. de réchîdné ,
TranS.jbWïos. 1802 , pi. X, (fiuUeU des sciences^ t. 3, pi XIV}.
r. pi. D. 1 1 . de ce Drctibiihâifè.
Dans eelni-ci y tout le e#it^^ est cduVert en ^sus de fôHes
opines coniques, longpesd'np pouce et d'un pouce et demi, d^un
blanc sale dans la plus grande partie de leur longueur, noires
à leur extrémité; elles soi^t toutes dirigées en arrière, iiTex-
ceptlon de cçUes qui spnt placées sur la q^eue, qui sont ex'-
çessivement courtes; cellesHDÎ, au contraire, sont relevées per-
pendiculairement. Le dessous du corps est parsemé de quel-
ques poils roides, plus longs sur les c6tés que sous le ventre ;
}e dessus de la tête est couvert de poUs courts et roides. A la
base des épines du dos, on voit, en les écartant, de petits
poils de couleur rousse ;; le^ angles sont très-grands et noirs ;
le pied de derrière , dans je ipâle, est muni d^un aiguillon
corné ou sixième ongle , situé tout près du talpn.
Cette espèce se trouve particulièrement à la !Nouvelier
Hollande , aiuç environs di| port Jaekspn*
Deuxième Espèce. — ^ EcHIDNÉ SOYEUX ,. Ëchidna setosa ^
Geoffr. — ï Jiller omiàtorkynchus kysirix , Home , l^rans.
philos. 1^2 , ||L xixi {Bull. soc. phil. , tom. 3 , pi. xv. ).
lus grande que^la précédente , a tek
Qt moins longs et plus arqués , plus
dessous , et plus taillés eii pointe à
extérîeni' ^ daÀs les pieds d« de ra-
tière, comme sesvolêiiis^ tandis
sens dans Téchidné épineux. Tout
oib longs , doux et soyeux , de cou-
_^ ^ ^^ nt les piquans dans leur j^jesque
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54 E C H
totalité ; les piquans de Tocciput , des flancs et de la quenè
sont plus allongés que les autres, etc. ; ils sont renflés dams
leur milieu , blanchâtres , terminés de brun ; là tête est
couverte de poils jusqu^aux yeux , et même un peu en avant
de ceux-ci, le museau est noirâtre et dépourvu de poils ;
sur les pattes et sous le ventre ,' il n^ 21 qne des poils durs ^
blanchâtres , et semblables à des soies de porc.
Les échidnés de cette espèce se trouvent à la Terre de
Diemen et dans les îles du dét)roit de Bass. Les sauvages de
cette contrée se font des casques avec leurs peaux. (d£5M.)
ECHIMYS, Eddmys. Genre de mammifères de l'ordre
des rongeurs , très-voisin de celui des Loirs , et qui a été
établi par M. Geoffroy-St.-Hilaire. Illîger Ta également ad-
mis dans sa méthode , sous le nom de Lonckères.
Le lérot h qiieue dorée- d'Allamand , et de Buifon en est le
type , et, à lui, viennent se joindre plusieurs espèces jusqu'à
présent peu ou point connues , et qui présentent les mêmes
caractères principaux.
Tous ces animaux habitent l'Amérique méridionale.
Leurs formes générales approchent encore plus de celles
des rats que de celles des loirs. Leur corps est allongé , leur
queue plus ou moins longue, selon les espèces, mais tou-
jours roiide , souvent écailleuse , et dans une espèce seule-
ment, couverte de poils très-fins ; leurs pattes de devant ont
quatre doigts avec un moignon de pouce, et celles de der-
rière en ont cinq, tous^armés d'ongles plus ou moins crochus.
Conraie tous les vrais rongeurs , les échimys ont deux in- •
cîsives et n'ont point de canines , tant en haut qu'en bas ;
leurs maUires sont au nombre de quatre de chaque côté :
^celles de la mâchoire inférieure présentent, chacune , quatre
lames transverses réunies deux à deux par un bout, et
celles de la supérieure trois lames seulement, dont deux
sont réunies. Ces molaires ont de véritables racines, ce
qui empêche de les confondre avec les dents composées et
sans racines, des campagnols, des cobayes, àes ondatras, etc.
Leur couronne , plate , offre cependant des lignes transver-
sales, creuse^ et caillantes, dont le nombre varier selon qu'el-
les appartiennent à la mâchoire supérieure ou à l'inférieure,
et jamais on n'y remarque les tubercules plus ou moin^ sail-
lans qu'on observe sur les molaires des rats proprement dits.
Ces caractères , tirés de la forme à^s dents , conviennent
iégalement aux loirs et aux échimys , et il s'easuit que ces ani-
maux ont le même genre de nourriture : ils vivent principa-
lement de fruits , auxquels ils joignent quelquefois des ra-.
cines.
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E C H 55
Le nom SéMmys^ que M« Greoffroy leur adonne, signifie,
en grec, rat épineux , parce que la plupart des espèces de ce
genre ont en effet , parmi les poils qui recouvrem leur dos
et surtout leurs lombes , des épines plus ou moins nom-*
breuses , plus ou moins fortes , qui pe sont autre chose que
des poib très-gros, aplatis,lancéQlés, carénés sur une de leurs
faces , et en gouttière sur Ventre , terminés par une soie
très-fine.
Ces piquans aplatis ne se trouvent pas seulement dans ces
animaux , mais on les observe encore dans plusieurs rats et
notamment dans eelui qui est connu à Pondichéri sous le
nom de perchai^ et dans une petite espèce de souris du Caire
( mus cahirinus , Geoffr. ). On peut leur comparer encore leii
piquans comprimés du porc-épic de Malacca de BufTon , qui
n'est qu'un véritable rat, selon l'observation de M. de Blam^
ville.
An surplus , ce caractère se retrouve, beaucoup moins sen-
sible , il est vrai , dans nos rats d'Europe ^ chez lesquels les
poils du*dos sont plus longs, plus roides que les autres, et
de forme compriiçée.
Première Esf^ce.^f'^ÂMlVYS HUPPÉ {Echimys crisiaius), Gcot
Lérot a queub .dorée ^ Bu(f., SuppL , tom. 7, pi. 73. •—
( Hystrix chry^uros ) , Boddaërt ,. ÉUuck. nuarmy
Allamand , le premier, a décrit ce rongeur, qui avoitétë
adressé de- Surinam au docteur Klockner , sans aucune notice
ni du nom qu'on lui donnoit dans le pays , ni des lieux où il
habitoit.
f( Ce quadnj^de de Surinam, dit-il, ressemble au lérat par
la taille, la figure etla forme de la queue; niais il en diffère par
la couleur du pelage et par la fornie des oreilles. Le coips est
de couleur marron, tirant sur le pouipre^ plus foncé aux côtés
de la tête et sur )e dos , et plifs clair sous le ventre; cette cou*
leur s'étend sur la queue it ^fie petites distance de son origine ;
là les poils fins et courts qui la couvrent deviennent tout-à-fait
noirs jusqu'à la moitié de sa longueur , où ils sont plus longs ,
et où ils prennent sans aucune nuance intermédiaire , une
couleur orangée qu'ils gardent jusqu'à l'extrémité de la
queue ; une longue tache de même couleur jaune orne aussi
le (iront. '
La tête est fort grosse à proportion du corps ^ le museau et
le firont sont étroits, les yeux petits ; les oreilles présentent
une large ouverture, mais elles sont courtes et ne s'élèvent
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56 E C H
^às a«Hdé9Sii6 Se Wi l^e ; iSïs, ^éax b^té,s de la lë^e supérieure ,
qui est f«Ddue^ il j a uiie touffe àe poil d'un bran sombre ^
4ont }a: longueur surpasse eelle dé la tête ; derrière celle-ci ,
^ tout le long du dos ^ parmi leis poils donrt; Tanimal est cou-
vert, il y en a qui sottt plats et de U longueur d'un pouce ;
aussi ils s élèvent au-4e$sus des autres ; ils sont aussi plus roi-
des. et.résistent davantage quaod om les touche. Ils paroissent
sortir de petits étuis transparens ; leur nombre va en dimi-
ts; sous le ventre,
1 cylii^drlques et
t ils ont presque
se tefitaïùent en
nitieu , lés bords
jcfc dotitlefohd
Sëvàirt feotitcour-
d^èiigles tl-dchus
et aigus ; plus haut se remarque une légère protubérance , qui
est un pouce, sans ongle ; les jambes de derrière sont plus
longues , et leurs piç4s ont cii^q dpigts onguiculés. La lemelle
a huit ]^amelles. •
La collection du Muséum d'Histoire «MUr^lte Aé Paris
renferme un individu un peu plus grand, dont le corps a neuf
j^ouces six ligàès dé longueur; là lête tin pén itioimdië trois
pouééis 4 et la q/téut enVitrcHfi Àottit pouces. Tout s6/kilcdrps est
couvert ei^desste de poik épii^é^ briins ^ éViVÉ^ttiêlés de poils
ordinaires , roux ; le poil du ventre est dou^ et fauve ; . cette
couleur se voit aussi sur ïcb quatre pattes; la queue est
^jcaîUeuse , noire dans sa première moitié et terminée de
blanc. La tête est i'un brun foncé, couverte de poils roides^
dirigés en arrière , avec le chanfrein marqué d'une ligne
blatacbe lorigiiudinàié. Laiigftc tiioyeiifte du d<0S pré^ertte de
Grands poils roides tet plats canàHclilé^ cômihe dân» lé lérot k
queue dorée d'Allemand. Les^oils de là tète présénieiit la
iftiéme forifne ; mafié la flàttîe élargie et pïkit est- bien plu^
ciyurlé et bien thôîns large , tandis c[tfe la pbtnte eft èit beau-
coup pluslôhgtie comparàtivèlrifJtit.Cétaniàial appuië en en-
tier la plabte du pied de derrièi'e Sût* le sbl.
Àllamand pense que ce rqngeur doit grimper sur les
arbres , dont il mange sans aoute les fruits. , Quant à
la couleur de la queue, et de la ^ane de la tète, blanche
dans rindividu empaillé de la collection du Jardin des
Plantes, et. jaune dans celui que décrit cet auteur, il
nous semble étje la difi^risncè né^ vient Cjfue du itiààé de pré-
{^aratiôîi. En effet , le lérot d' Allamand étoît t'enferme dans la
tqueur, et àvoit pu y^rendre la teinta jaune qu^on ^ rémarquée
sur ces mêmes parties.
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E C H By
Geoffroy.
Oeftè lespè^e ^ ^ eiri^e dams fo tblteciloft an Mu9é«*n .
èàt tm^ è^s p\nÈ ^tikàèB do geAre ; stm côtpu est long A'tti
^fi f hîs de dix pmeeÈ^ «t »« qùène* eâ â ^«âtotte et deniii
9<m ^0^ est ëec et mide ^ m4is ^oit ^ki««M. Son pèiagé ëit
i^iiti biWi «ftélé d)e gfb et dé jabnâti^ sur ië dw^ pretqtie rôok
iitiiirfc^lfliitied et jâftffiâire etfi dèâtous. '
S>«rr le froiit , h»6 poil» Aotit disposés éft é^ ; les «ms se dt^
rfigeiit t*ir» te bMt du d\ë« et leî atitret vers Fxïcèîpot; et eommè
Ufs postéHetftis sont fon longs et fort rotdé», ik*fofmettt mr le
derrière de la tête une espèce de huppe très-remarqiiable.
Leâ ydedft \de dsvitm dm quâtr^ doigte tftfiil«ine^ v d«tA les
de«ii dii milieti somb^aueoa^ fdus «tbrnfës que les autres.
liéi i^dgles s**n plm «t «to crochus comme e€f«x éë taùt«ft ,
lès éâ|pè<;:e8 de ce géhr^ /«tméuie des>génres voisiiis. Hrmit
ilttét^ttè analogie avee tes ongles des petits sitt^s de rAit^->>
ti^e riiéridionale; Les e)[tréihi»és p#slèrîeures sotat à cinq
doigts atmës d'ongles âMezforcs>el oro^bos;
La queue est nue et écaîlleuse.
Troisième Espèce. — ECHIMYS ÉPINEUX, Echimys spinosus ;
RàT épineux dé Azàra , ou ratpremiéi'TEssai èur les ifuadr, du
Paraguay y trad. franc. ., tom. 2, p. 78. et Voyage, pi. li;
Echirnyi roux^ Ç,\Mtt {Bè^è àmm.), iéin. i , p. i^S.
Ce irat a sept poueèsde letigueur dej^uîs le bout du ttei
jusqd^à Torigliie de la quéUe , et telle^d n'en a que trois tout
au fias. Suf U tê<è et sur ses côtés , sur le corps et sur les
flancs , ranimai est d'unèbéuleul* mélangée uuifonrtike et com-
posée' de bi-uu obscur et' de rougeâtrc. Le dessous dte la léte
et du corps est d'un blanc ^ale , et la queue , couverte d*tttl
pM èUutt , épaîs et ïréèe y au ft-avers dUcjuel uu ne peut vt)ir
îe^ éeuillés * est d'uui*mtn cAscur.
Sur le dos , il y a deux sortes de poils -tr^s-mélangés eux-
mêmes* Les uns sont blancs et fins; ce sont réellement des
poîls , et les autres sont dé véritables épines.^ mpifis (lexibleç*,
et dont les plus longues ont neuf lignes. Elles ont la forme
d'une épée à d^ox «rahchalss, etVaréte du ihîUeb est dans le
sens de ieur loUguenr; maisén dessous^ au lien de cetle aréte^
U y a une raîilare fusible. Ces épines sont blabehâtres daUs
W trois qnaHs de leur iQngueut , puis obscures , et elles ont
leur pointé d'nne nuaoce de ^rance oU rou^âii^. ËU^ 'Sd
terâdinent en petil^poiis qui empftchent qu'elles: ne piquent
et qui tombent à peignées* Un pimceiiu der.cc^ lémneft uÂèIi^
la partie antérieure déir<n*èitte, et l'ombrafie. Cellfe-ct s'é-
lève de quatre lignes au-dessus de la t6te , et sa plus grande
largeur est de neuf lignes.
En général , la tête , le cou et le corps sont plus gros que
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58 E C H
dan» le rat cômminii Le mâle est un peu plus grand ipie la
femelle. /
. Les édiimys de cette espèce se trouvent à Cayenne et au
Paraguay ^ et notamment entre la ville de Neemboucou et la
rivière de la Plata. Ils font leurs trous dans les lieux secs et
sablonneux; ils les rapprochent d^ordinaire tellement les uns
des autres , que Ton ne peut aller sans précaution sur le
terrain où1ls se trouvent , et fbrt souvent leurs ouf erture«
sont entourées de sable que ces animaux ont }eté en dehors.
Les trous que de Azara a observés étoient à.huit pouces en-
viron sous terre , et ils avoient à peu près quatre pieds dt
longueur.
; Dans le» Paraguay, on appelle cet échimys angonya-y-bi--
goui , parce qu^on assure qu il se tient toujours dans son ré-
duit j et qu41 vit d^ racines , et notamment qu'il cause beau-
coup de dommages à celles de manioc. Cependant il paroît
fuir les endroits cultivés, et il semble que c^est d'up autre ron-
peiir dom on a voulu parler. On assure que pendant la nuit
il fait entendre dans son trou un son qu'on peut reproduire
par le mot coutou, etc.
Quatrième Espèce. — - ECHlMTS k AIGUILLOIïS, Echimys his-
piduSf GeofF.
Sa longueur est de sept pouces et sa queue en a autant. Tout
son corps est d'un brun roux, seulement moins foncé en des-
sous qu'en dessus , et. d'un roux plus pur sur la tête ; le do$.
porte uo très-grand^ombre de poils épineux, très-roides, et
qui ont beaucoup de largeur ; leur pointe est rousse , et leur
base brune plus ou moins foncée ; la queue est nue , écail-
leuse, annelée.
Cette espèce, comme les précédentes, distinguée par M.
Geoffroy, est de l'Amérique méridiona)^; elle est conservée
dans la collection du Muséum.
Gnqidème Espèce, — EcHIMYS DinELPHOÏDE, ErJUmys di"
delphoTdes^ Geoffr.
Celle-ci, dont laconnoissance est également due à M. le pro-^
fesseur Geoffroy-Sain t-Hilaire, fait partie de la collection du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Elle est d'Amérique.
Le corps a un peu moins de cinq pouces de longueur , et
latéte n'a que dix-huit lignes ; la queue a un peu plus de cinq
pouees. Celle-ci, couverte de poils à sa base dans l'étendue d'un
ponce environ, a' le restant nu, écailleux et verticillé ,
comme les rats ordinaires ; ce qui lui donne quelque ressem-
blance avec la queue dès didelphes, et surtout avec celle du
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E C H 5à
c^yopoUin. Les poils du dessus du dos sont aplatis et épi-
neux, surtout ceux de la partie postérieure ; le dessous du
corps est Jaunâtre, et les flancs sont d'un brun plus clair que
le dos.
Chaque poil épineux est d'abord gris-brun , ensuite mar-
qué d^ anneaux d'un brun foncé et de roux, et son extrémité est
brune ; les poils des moustaches sont fins , longs de deux
pouces au moins et de couleur noire foncée, ainsi que ceux des
sourcils et des joues.
Cette espèce est encore remarquable par la brièveté dei
doigts des pieds de devant, dont les ongles sont courts, assez
forts et aigus ;. le^oucé étant k peinç visible.
Sixième E$pècé, — EcHiMYS DE Cayenne {^Echîmys cayen-
noms) , Geoffr. ; d'abord Rat de la Guyane , du même.
Un individu de cette nouvelle espèce , établie par M. Geof- ^
firoy , fait partie de la collection du Muséum d'Histoire natu=^
relie de Paris. Sa longueur , mesurée depuis le bout du nés
jusqu^à l'origine de la queue , est d'un peu moins de six pou^
ces , et la tête en a environ deux. Celle de sa queue ne nous
est point connue , cette partie étant mutilée.
te dos est d'un brun-{oux qui s'éclaircit et passe au rout
sur la tête , les flancs , et la face externe des quatre pattes>
Tout le dessous du corps est d'un beau blanc. Les poils du
dos , et surtout ceux de la croupe , sont aplatis et transformés
en piquans ; ils sont brun^ à. leur pointe et gris à leur racine.
Ils sont entreihêlés de poils l^runs, chacun portant un anneau
roux on fauve ^ et ayant sa pointe d'un brun foncé. Il y a sur
la tête de semblables poils, et point d'épines.
Dans cette espèce , comme dans la suivante, les tarses
postérieurs sont tort allongés , ainsi que les trois doigts du
milieu qui sont d'égale longueur entre eux.
Septième Espèce, — EcHlMYS SOYEUX {Echîmys seiosas) , Geof-
froy. ' • , .
Au même M. GeoJDTroy on doit encore.la .distinction de cette
espèce^ dont un individu est aussi çOnsenr^ dans la collecti^Hii
du Muséum. Sa longueur mesurée 46puis l!^i(trémité du nés
jusqu'à l'origine de la qu^pe, est de cmq ponces et demi en«
viron , et la queue paroit la dépasser 4^un fi^ouce. Il ressem-
ble beaucoup à l'échîmys de Cayenne.;^ inais il est d'une
teinte plus rousse, et son poil scnamle |^s>soyeuxet nknns
mélangé d'épines que celui de cette mémie^ espace. Le ventre
est d'un blanc moins pur; les pieds sont terminés de blanc $
les tarse;5 et les doigts des pieds de derrière sont fort, allongés.
Cet echimy s est d'Amérique, (desm.)
£CHINAC£A. Moench ayant remarqué que U rudùec-^.
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ïèo E C H
ide pcurpre dHFërôft des antres espèces Ai geàre raibèclda^
lântt. , par son callee forhié cl'tîTl ^ÎÎP^^ '''^^ d*ècaîlfes , par
son rëcepta'cle orale ^ couvert d'écaBlès tordes , plas lôfigti<$
que les fleurons, et par ses fruits couronnés et bordés dinre
nietvibrâne foliacée et déchiquetée , éii a fait un genre parti-
<tilier. (LN.)
ECHINAIRE, Echinana. GèArre «e fdantés établi par
Desfontaines dams sa Flore Ailanf^è^ potir placer la Racle
EN TÊTE , Cenàims capiiatus , qu'il 'a trouvé to'âVoîr pas les
toractères indiquée par Lînnaetis.
Cens que c« célèbre professeur dMite à ce gebrè ^ sont ;
fleurs réunies &k bôAle ; la balle ëallchiafe' le deux v^T-
Tes et Uiflof e ; la balte florale de deux vahrès ^ dont Tetté-
rieure a quatre ou cîùq dents en àtènes et inégales s et Tintée
rieure , bien plus petite , a deux ou trois dents ; troris é^Ini1les ;
un ovaire surmonté de deux styles ; une semence oblongue.
Uéchinaire est une ^raminée annuelle de douze à quinze
s les champs des parties
irbariCf Un gran4 nQfnbre
iein a donné ce nom à uq
RSi^îS de lipnaeos r C^^
»ÉA$TRB$ de LÉamarcÇ (b)
s. Suivant Adansoià , e é-^
a Ccichincbine à (euliles
ôrdinauremei^t entières «
df^sous , à (leurs portées
raui , qui formç W 8^*"®
rtre pour caractères : dans
^lle, squamiforme , ovale,
fitoéairts , itt^ales \ point
de coroUe ; une trentaine d^étamines. Dans les piedi fC'
meiles^ un calice à cinq à six dissions velues et ii^iêgaies;
poim de cord^lle et tttt ovaîi^ supèrîefur bîtobé, à deux styles
€onrtd et velus., à stigmate simple ; deux capsulies réunies ,
presque rondes , tnônospei^n^éà et veltlesl (».)
ECHINEENS: Petite famille de ttlammirferes îûsccti^
Tcwes, plantigrades , que j'avoîs étàbHe dahs le Tableau rûér:
tbodiq«e du 24.* volume de la prethîèrè édition dfe ce Bîc-|-
tionnaire. Ses caractères principaux ëidiétit tirés de la fbttne
poiniiie de la tète; de là présence des pîquàns nombreux 4"*
garnissent le corps de toutes parts; du nombre des doîgM»
qui est de cinq à chaque extrémité, etc. J'y plaçois le^
deux genres HÉRtssoit et Tenrec, qui diffèrent cependant
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Ë C H fei
ià$m t^fïM l%^k^ psiX i# i^mikti ^ le M»ke eila Ai^^iioii
£Cm^iP£& ^om 4i!u90 soctiom 4es aiûmaïui saaa
immolMki ^ 9(4i^ ; cor^ !^«biik»tx ou éqpurinBué , saiM lokes
épines W|QbU^ sur des ti^cfçijl^.
Liesgeùres qai appartîei^iiiÇpt k<^M^ sectioQ aoat :
TANGUE.
2.<» Cewà^uç dot^al; Ç/kS${pu{.Çy Jt*j£i,ÉOWTE, OuasiN,
CiDARITE. (B.)
ECHINITES. C'est le npm (pi'an donae aux oursins fos-
sUes, ils spnt presque toiijaiirs cpnvertjç en silex , quoique
leur coque soit daii$ son ét^t naturel ou convertie en spath
calcaire, lies échinites fournissent la preuve la plus complète
que ce sont des coirps m^rips qui ont formé les silex qui se
trouvent dans la craie. F. SiLÇX et OuRjsiw. (pat.)
ECHINOCHILE, l^chiaochifus. Genre établi par R.
Brown , et qui diffère fort peu des Épipactïs. (b.)
ECHINOCH^OA, Échinochloa. Genre déplantes établi
par Palîsot-Beauvois , aux dépens des Panics. Il a pour type
les Panics imÊTE de coq , caÊTE de corbeau , Échiné ,
SéTiGÈRfi , etc. Ses caractères sont : balle ealicinale de deux
valves aiguës dont rinflérieure est très-petite en cornet , à sa
base et garnie de poils , contenant deux fteurs ; l'inférieure
mâle ounéutreauné batte de deux valves^ dont Pinférieure est
longuement acuminée et la supérieure bifide ; la supérieure
a une balle de deux valves coriaces , l'inférieure acuminéç ;
desécj^mes ovales ventières. (b.)
EGHINOCOQUE , Echimcoccus, Genre de vers întcs-
tinauz établi par Budolpbi aux dépens des Hydatides , et
adopté par Lamarck. Il faisoit partie des Polycéphales.
Les caractères de ce genre sont : vessie externe kisteuse ,
pleine d'eau , contenant des ver^ très-petits , adhéreàs à^
sa sar£ace interne , à corps subglobuleux ou turbiné, lisse,
à sommet muni de quatre suçoirs <^t couronné de cfo-
cbets.
Ce genre renferme trois espèces , I'ÉchinocoQiVe de
Vfmmme qui vit dans son cerveau et qui cause soavent , ou la
folie on l'imbécillité. Il pst figuré par Zeder, tab. 4 j »•*** T
et ft
L'Echinocoque du 5TNGE qui se trouve dans lés Viscères
de oe^ animal.
L'Éom's^coQvs iies vâi>éRi!!ui|tBS, qa'im FeiveMitFe d^ms-
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6, E C H
les viscères fles animaiix domestiipes. Il est figura par Rv-^
dolphî, tah. II , n.^' 5, 6 et 7. Sa petitesse est telle qu'on
ne peut l'apercevoir Jk la vue simple. Vu au microscope ,
il paroît tout couvert de points glanduleux et bleuâtres. II
n'est point fixé , mais nage dans le liquide de sa vésicule, (b.)
ËGHINOCORYTE, Echinocoiytes. Genre établi par
Leske aux dépens des OuRStKS. Il rentre dans celui ap-
pelé Amanchits par Lamiarck. (b.)
ECHINOCYAME, Echwocyamus. Genre établi par
Xteske aux dépens des OuasiNS. Lamarck l'a appelé FiBu-
LAIRE. (b.)
ECHINODACTYLES. Ce sont des pointes d'OuRSiNs
FOSSILES. (DESM.)
ECHINODERMAIRES. Synon. d'EcHiNODERMES. (b.)
ECHINODERMES. Nom donné, par Rruguières, à une
classe de vers qui n'est composée que de deux genres , les
OuRsms et les Astéries , mais qui sont tellement distingués
des autres vers par leurs caractères les plus essentiels, qu'on
a été de tout temps incerta^ du vrai lieu où ils dévoient être
rangés dans la série naturelle des êtres. Cette classe a été
nommée par Léach , Gorgonocéphale.
Lamarck l'a subdivbée en ÉcHiNiDES et Rabiaires*
Aristote et Pline , qai ont connu plusieurs espèces de ces
genres, les ont placésparmiles/estoc^, en quoi ils ontété imités
par beaucoup de naturalistes modernes ; cependant parmi
ces derniers , même des plus anciens , il eu est qui, comme
Rondelet, les ont mis parmi les zoophytes ; d'autres qui , ainsi
que Jonston , les ont rangés 9 avec les crustacés , parmi les
insectes.
Linnaeus considérant que si le test des oursins les rapproche
des coquilles , l'organisation de l'animal qui les forme eX
leurs rapports avec les astéries^ les en éloignent, crut devoir
les placer parmi les mollusques , dans le vobinage des iesUwés.
Il vouloit sans doute indiquer, par cette disposition , que ces
denrgenres formoient le passage entre les premiers et les se-
conds ; mais par cet arrangement même , il a prouvé qu'il
n'avoitpas suffisamment réfléchi sur toutes les données four-
nies par leur ensemble.
Bruguières ayant observé que si les oursins ont quelque ana-
logie avec les iestacésysLT la nature de leur enveloppe , ils se
rapprochent encore plus des crustacés et par cette même consi-
dération, et par la reproduction de leurs parties coupées. , et
par leur odeur et leur saveur ; ayant remarqué de plus que
les tentacules prenans , dont ils sont si abondamment pour-
vus, len as^ûadilent aui: z^ophyta ou pofypes , le même na-
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E C H 6Î
taraUste ne crat pas qa!'A fAt possible de les réunir, sans
iacooTëniens , à aucun des ordres faits par Linnsnis, et en
conséquence il en créa un particulier pour eux et les astéries^
qui n'en peuvent pas être séparées , comme on l'a déjà dit*
U appela cet ordre , celui des Vers échinodermes.
Cuvier , accoutumé à considérer anatoniiquement les r^«
ports des êtres , voyant'que les Oursins avoient des tenta--
cules rétractiles et prenans, comme les ZooraYTES, les a pla-
cés parmi eux avec les Méduses, les Holothuries, etc.
£nfin Lamarck , sans doute frappé des nombreux incon-«
▼éuiens de cet arrangement , a , dans son Système des Ani-^
maux sans vertèbres , formé une classe particulière , * sous le
nom de radiaires , où il â placé les Oursins et les Asterues
arec les autres Mollusques de Linnœus , que Cuvier avoit
transportés parmi les Zoophttes.
On peut certainement critiquer avec fondement et Cuvier
et Lamarck. Les organes de la bouche doivent éloigner
les oursins et les astéries des méduses et de tous les zoùphyies de
Linnaeus : leur place la plus naturelle , en combinant l'en-
semble de leurs caractères , seroit peut-être parmi les crus--
tacés ; mais comme leurs tentacules prenans les rapprochent
évidemment des radiaires et des polypes , on croit qu'il faut ,
comme Bruguières , les mettre dans une classe particulière
entre ces deux dernières. C'est ce que j'ai fait dans mon HisL
aaL des Vers, servant de suite au Birffon, édition de Deterville.
Cuvier a divisé cette classe en deux ordres, savoir : les
péâiceUés comprenant les Astéries, les Oursins et les
HoLOTURiES, et les non pédiceUés, où se trouvent les Mol-
padies , les MiNiADES , les Priapules et les Siponclejs. F;
aux mots Vers polypes et Vers radiaires. (b.)
ECHINOLÈNE, Echinolœna. Genre de plantes établi
par Desvaux aux dépens des Panics. Ses caractères s'ex-
priment ainsi : une fleur mâle et une fleur hermaphrodite
dans le même calice ; les valves de la fleur hermaphrodite,
coriaces ; celles de la fleur mâle , membraneuses.
Deux nouvelles espèces de ce genre, dont une est figurée ,*
se trouvent décrites dans le superbe ouvrage de MM. d^
Homboldt, Bonpland et Kunth , sur les plantes de TAmé-
lique méridionale. (B.)
ECHINOLOBION, Echinolobium. Nom donné par Des-
vaux à im genre qui renferme les Sainfoins d'Europe. C'est
I'Onobrychis des autres auteurs, (b.)
ECHINOLYTRE , Eehinofytmm. Genre établi par De^-
vaux, pour placer le Scirpe sétacé, qui n'a qu'une seule
étamine et l'ovaire point adhérent à la semence.
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64 E C îl
Ce genre n'a pas été adopté , atten<ld qu^îl rentre dans'
celui appelé Isolèpe par R. Brown , et Fimaaistyle par
Yahl. (B.)
ECHINOMÉLO€ACTUS. Ousius et Lobel donnent
ce nom à une espèce de Cierge. C^estle cactus mehcactus^ L.
Ce nom est devenu aussi celui de ki d^ision des cacliers
épineux et presque sphériques, comûie les melons, (ln.)
ECHINOMÈTRES. V, Oursin, (desm.)
ECHINOMYIE,^^//io/7iy/a. G^nre d'in§ectes, de ror4re
des diptères, famille des alhcricères, tribu des n^uscides,
établi par M. Duméril , et qui corrîespOnd ^ une partie de
celui de TACHfNE , Tachma^ de Fabricius. Des cuiflerons
très-gr4nd3 recouvrant les balanciers , de3 ailes écartées ,
des antennes presque aussi longues que la tête , mais dont le
second article ou l'intermédiaire est le plus long de tous ,
distinguent les écfiinomyies ^es autres muscides.
L'espèce principale Âe ce genre, PEchinomyie géante ,
(^Muscà grossa, L.); mquche géarU^ G, vj. 8, a presque la
taille d'yn bourdon , et surpasse , sous ce rapport , toutes
les ejspèces indigènes de la même tribu. 3Eile est npire , hé-
rissée de poib, avec la tête jaune/les^y|epx bniqs, et Torigine
des ailes d'un jayne roussâtre ; la soie des antenne^ est sim-
ple. Elle bourdonne fortement, sç pose sur les fleurs, dans
les bois Y et souvent aussi sur les b.ouise^ de vàcbe. Ces ma-
tières servent de nourriture à sa larve. Le corps ^e celle-ci est
jaunâtre, luisant, et en forme de cône allongé. Son extréngité
. antérieure n'offre qu'un seul crochet , mais accompagné de
quatre mamelons. Le bout bpposé est coupé carrément ,
avec deux plaques^ brunes , circulaires et portants des stig-
mates; le premier anneau, celai qui vient après la tête , en
offre aussi deux autres, un de chaque cété. La coque de sa
nymphe est pljis grosse en devant et teimihiée par un plan y
dont le contour a neuf côtés.
Réaumnr nous a donné l'histoire de cet insecte dans le.
quatrième volume de àes Mémoires.
' R^ipportez au même genre la iachine farouche (Jera^j de
Fabriçaus, (l.)
ÉCHINONÉE, Echirwnea. firenre établi par Leskc ,
aux dépens des OuïisiNs. Selon Lamarck, ses caractères
sont : corps ovoïde ou orbiculaire , concave , un peu dépri-
mé ; ambulacres complets formés d« dix sîUons qui rayok*^
nent du sommet à la base ; bouche presque centime ; anus
oblong peu éloigné de la boluche.
L'OuRST» CYCLOSTOME scrt de type à ce genre, qçii con-
• tient trois espèces, (b.) ' ' .
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E G H es
aie polygaonije, séparée ^ et de laiWilIe des cÎDarocéphales 4
qui a pour caractères : un calice comoiun de plusieurs écailles ,
en alêne , réflécliies ou rabaf:tues sur le pédoncule , calice
propre» pUpng, pentagoue^ iml^tiqué , écailleux et persîs«
tant ; les fleurons nombreux , hermaphrodites, tubuléS) quin-
quéfides , à style bifide , posé sut* un réceptacle commun glo«
buleux , chargé de poils et de paillettes ; d^s seipences oblon^
gués y enveloppées dans le calice propre de chaque fleuron,
et couronnées de poils courts formant une aigrette peu ap-
parente.
Ce genre renferme huit k dix espèces ., presque toutes
propres à l'Europe a,ustraile. Ce sont des plantes herbacées ,
bisannuelles, souvent très-|;rap4e8 9 dont les feuilles sont
alternes, épineuses, pinnatifides^ et les âe.urs réjonies en
tête sphéri^ue , souvenii solitaires et terminales*
Les plus communes sont :
!si£^ Echinops ^herœepkàbts , Linn. ^
innatifides, légèrement velues endes-^
Içsspus, et dont la tige est rameuse,
en Aileinagne et en Italie j dans les
re beaucoup^
s, Echinops rUro^ Linn. , a les têtes
globuleuses , les feuilles pinnatifides , glabres eu dessus. Elle
crottdans les {Parties méridionales de la France, et s'élève
au plus à deux ou trois pieds,
IIlSxxii^ovjL 4 f£UiLLSS APAES, Echinaps stt^psu$^ Linn.i
a les têtes de ^ems (asciciliées ,<les fleurons l^féraui: stériles ,
les feuilles pîfiuatifides etiÇOiAvertes» ^n dessus , de ppils épi-*
neux« Elle cjroît en Espagne.
l^'EcHiKOVE i^oniFLOBj^ «anstitue ai^urdW le ^enre Ao^
I<Âia>RE. V. ECHINOPUS. (b.)
ECHINOPHORA (^PoHe épine , en gfec ). Pfaideurs plâi-i
tes dont les feuilles ou les fruits S09I; épineiu, portent ce nom«
IJEchinqphqmàe Çolum^Ue (£c^A- 1, p. 91 9 1.94) t «t celui de
^cHicalisMhDaucmmuricatus^Lànné
Founiefort, adopté par Linnaeus,
se trouve décrit ci«riaprès ; enfin ,
; (^/m. 1. 173, f. 4.)^ est VQsb^kim
Z^est la BucAauE épineuse, (b.)
ïiMnaphonik Genre de plantes de la
pentandrie ^igynie , et de la famille des ombellilères , qui
offre pour caractères : une ombelle universelle composée ^
au plus 9 d'une quinzaine de rayons \ la collerette de cinq
X. 5
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66 E C H
folioles lancéolées f carméesv presque aussi loiignesqii^etit ;
4es ombelles partielles , doBt les collerettes sont aussi de
cinq folioles lancéolées , mais inégales , les extérieures étant
beaucoup plus grandes ; les fleurs ont cinq pétales inégatix ^
échancrés et ouverts; cinq Staminés ; un ovaire inférieur ^
oblong , d'où s'élèvent deux styles à stigmates simples ; deux
semences oblongues, réunies , et enveloppées dans une tu-
nique fongueuse ^ qui provient de F extrémité du rayon ou
de la base turbinée de la collerette' partielle , et qui est cou-
ronnée par les pointes épaissies et durcies de cette même
collerette.
Ge genre est composé de deux espèces propres aux parties
maritimes de l'Europe australe ^ et dont les feuilles sont al-
ternes et bipinnées. Ce sont :
L'EcHmoPflORE ÉPINEUSE , qui a les folioles subUlées, ter-
minées par des épines , et très-entières ; l'ombelle grande.
Elle se trouve en France.
L'Ecnr^oMORE a feuilles mettoest, qui a les feuilles
radicales très-grandes et bipinnées ; leurs folioles dentelées ;'
rombellè très-petite. Elle se trouve en Italie, (b.)
ECHINOPOD A. Arbuste mentiotané par les anciens
botanistes , et qu'ils rapportent la plupart à Veckinopus de
Plutarque. K ce mot. O^N.)
ECHINOPOGON, Echinopogon. Genre étabU par Pa-
lisot-BeàUvôis, pour placer rÀGRosTiDE ovale de Labil-
lardière. U offre pour caractères: une balle calicinale de deux
Falves aiguës , presque égales , courtes , contenant deux
fleurs f Tune fertile et l'autre stérile. La fertile a une balle
de deux valves ,' dont l'inférieure est pourvue d'une soie un
peu au-dessous de sa pointe , et la supérieure de deux dents
à son fixtréfld^ ^ un ovaire barbu; La stérile pédicellée , ve-
lue , claviforme. (b.)
''ECHINOPORE, EiMnopora. Polypier des mers
4e la Nouvelle - Hollande , qui seul, selon Lamarck,
constitue ^un genre parmi les lamelli^ères, voisin 'des £x-
PLAi^AiBES. Sîes cara'ctères sont : polypier pierreux » fixé ,
aplati et étendu en membrane Hbre , arrondie , foliiforme ^
finement striée des deux cÀtés ; surface supérieure chargée
4e petites papilles, et en outre d'orbicules rosacés,- con^
vexes , très-hérissés de papilles , percés d'un ou deux trous ,
recouvrant, chacun, tme étoile lamelleuse; saillante des pa-
rois et du fond , obstruant en partie la cavké.
Lamarck possède ce singulier, polypier, qui' poutroit
avoir, par son animal, quelques rapports avec lesÀARO^
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E C H^ 6^
'ÊCttlNOPUS(PiW de hérisson, en grec), lîïom donné
anciennement à diverses espèces à^échinopes, Toumefort l'a
rendu générique , et Linnœus, en adoptant ce genre , Fa
appelé EcHiNOPS. Linnœus {^Hort Qiff, ) y rapportoil une
plante que depuis il a réunie aux carihamus^ et qui forme
mainteiîant le genre Brotera de Willdenow. uEchùtops
fndicosus , Linn. , est le genre Rolai^dra. Ces genres et le
boopis forment la petite famille des Echit^opées dans Decan-»
doue. UEchinopus de Plutarque est un arbuste hérissé d'é-*
pînes ,' peut-^tre I'Awthyllis erinacea, (ln.)
ECHINORHIN, EchinorUnus, Sous-genre établi pai*
Blainville , aux dépens des Squales. Son type est le Squ^v^e
ÉPtNEUX. (b.)
ECHINORINQUE, EcMnorymhus. Genre de vers de la
division des intestinaux, qui présente pour caractères : ua
corps allongé , cylindrique, ayant l'extrémité antérieure ter-
minée par une trompe courte , rétractile , hérissée de cro-
chets recourbés.
Tous les vers de ce genre vivent uniquement dans l'inté-
rieur de l'homme , des quadrupèdes , des oiseaux , des pois^
sons. Elles se fixent, souvent pour toute leur vie, dans un trou
qu'elles forment aux tégumens des intestins , aux parois des-*
quels elles sont fixées par les crochets qui arment la partie antéy
rieure de leur corps. Le nombre de ces crochets varie dans cha-
Gone d'elles. Quelques-unes en ont des centaines , régulière-*
ment ou irrégulièrement disposés ; d'autres n'en ont qu'ua
très-petit nombre.
Il paroît que les à^htnorinquês percent souvent, d'outre ea
outre 7 les intestins où ils sont logés , et par-là exposent à
périr l'animal aux dépens duquel lls#vivent ; mais les carac-
tères des espèces ont été plus étudiés que leurs moeurs , et
on n'a, à cet égard, que des observations vagues et incom-
plètes, lisse nourrissent ou du suc gastrique et pancréatique
qui coule dans les intestins , du des humeurs lymphatiques
qui filtrent du canal intestinal , et que l'irritation produite pat
leurs crochets , fait fluer en plus grande quantité dans l'en-
droit où ils se sont fixés.
On a cru distinguer le mâle de la femelle dans des espèces
de ce genre ; on a. pris pour des œufs de petits corps ovi-
formes qui se voient fréquemment dan^ leur intérieur ; mais
on doit avouer, cependant, que leur génération est aussi
peu connue que celle des autres Vers iIntestinaux.
Mon genre Hépatoxyle , ainsi que le genre Sagittulk
de Bastiani ont quelques .rapports avec celui-ci.
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1
es E C H
On connott soucante-deux espèces i^éçhimninquep'^ la plu-
part due» aux recherches de MuUer. Aucim auteur françab \
n^en a mentiooné. Les principales aont : ^
L'EcHUïORiNQUE BicoENE. Il est ovale , 2^1ati, termbé en
pointe en aT2mt et en arrière ; la partie antérieure un peu
plus renflée et garnie de crochets nombreux, la partie pos-
térieure ridée , glabre et accompagnée de charpie côté d'une
corne membraneuse , recourbée ^ plus longue que le corps.
Il est sorti 4^s intestins d'un homme.
Sa figure se trouve dans les Ai^ de la Sodàé acadénûque
des Sciences , ^nnét ijSi.
L'EcHiNORiNQUE DE LA SOURIS, qui est rugueux, blanc,
et a un seul rang de crochets à la trompe. 11 a été établi
comme genre, sous le nom d'HcERUQUE, par Goëze, à raison
de la déposition de ses crochets et de sa bouche non rétrac-
tile. Il se trouve dans les intestins de la souris.
L'EcHiNORn^QUE GÉANT, qui est très-blanc , dont le coa
est nul , la trompe en tète réta^actile , portant plusieurs ran-
gées de crochets , et les mamelons suçans nos. Il se troore
dans les cochons. C'est le seul qui soit connu dans les ani-
maux domestiques.
L'EcHiNORiNQUE nu HIBOU , qui a le corps un peu ridé ,
opaque , et la trompe très-épaisse. U se trouve dans les in-
testins du hibou hulotte.
L'Eghinorinque de la macreuse, qui est rouge , dont la
poitrine et la trompe sont garnies de crochets , le cou long
et uni. U se trouve èaps Les intestins de la naacrense.
L^EcHmoRiNQUE DE LA GRENOUILLE , qui est bleu y a deui
filamens blancs et très-minces à la trcMnpe. Il se troave en
grand nombre dans Les intestins des grenouilles.
L'EcfliNpRiNQUE EN ^Avx, qui a la trompe longqe , et
garnie de plusieurs rang3 de crochets , avec une ligne anté-
rieure et un point postérieur tr^Mupar^iis. U se trouve dans
les intestins de la salamandre.
L'EcHiNORiN^E UNÉOLÉ a dos ligfffes brunes transver-
sales sur le dos, interrompues dans leur nûlieu. U se trouve
dans les intestins des morues.
L^EcHiNORiNQUE DE LA PLIE a la trompe poiutue , et V ex-
trémité postérieure terminée par un cercle élevé. Il se trouve
dans les intestins de la plie.
L'ECHINORINQUE A QUATRE TROMPES est blanc , a la queue
ronde , rentrant dans le corps , et la trompe à quatre bran-
ches. Il se trouve sur le foie du saumon , et peut former un
genrepropre.
L'EcHiNORiNQUE DU BROCHET a le corps demi-transpa-
rent et uni. Il se trouve dans les intestms du brochet.
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E C H 69
L'EcHiNORmQUE ou Pic est figuré pi. D- 20 de ce Dic-
tionnaire, (b.)
ÉCHINOTES. Nom qwe Clusius donne au Bondyjc
(Guilandina horiduc ^ 1j. ). (LN.)
ECHINUS. Nom latin du Hérisson, du grec Echinas.
V. Hérisson, (s.)
ECHINUS. Nom latin des Oursins. ( V. ce mot. )
(l>£Slt.)
ECHINUS. Barrère donne ce nom à V AUamanda cathat^
ika^ L. ; et Prosper Alpii:i à un StaTICE , SUxdct echmus^ L*
F, ËCHINE. (LN.)
ECHIOCHILON,&/Kwi:Ài/oR. Plante deBsrt>arie, à tige
frutienleùse, à rameatii héHssés, à fetfrtles sdbuléesetâpresau
toucher , à fleurs réunies dans Faisselle àes feuilles , laquelle
ferme un genre dans la pentandrie monogynie et dans la fa^i
mille des borraginéès. Ce genre présente pour caractères : un
calice dirisé en quatre parties ; une coi^olte bilabiée , à lèvre
supérieure à deux, et rinfêrieure à trois lobes; citfq étamines;
un ovaire supérieur sumàfonté d'un style simple ; quatre se-
mences. K Dcsfcmtàineis , FI. atl. , tab. 47. (b.)
; ECHIOÏDE , EcMoiâès. Genre de plantes formé par Ri-
vin , et réuni aux Lycopsidës par limisèus. Desfontaînes ,
dans sa Flore atiahiique , Ta ^étaMi , et lui a donné pour ca-
ractères: a^ cafHce persistant , renflé èf à cinq divisions; une
corolle infîindibuliforme , à cinq divisions ; cinq étamines non
sailiantteîsb; un c^aftre à quatre lobes , du centre desquels s'é-
lève un style ^lû^le ; quatre semences renfermées aii /ond
du calice. •
Ce genre, appelé NONÉB par Moencb, coriiprend deux es-
pèces, et a potn* type le fycapsùk vésici^aire^ eckidides vioïacea,
(B.)
EGHIO'ÏDES.FlusieursT)lantes de la fatriiHe des borra-
flnéês ont été ainsi appelées à cause d'une certaine ressem-
lance avec la Vipérine (^Echiuni), Ijêcfddide de Columelle se
rappoftté à deux eiJpèces de Gremil (Lihospermuin aivense^ L.,
è t L. ûprtium, VaHï.) Rivîn étend ce nom au Lycopside des champs
et au Lycùpside jpésiculaire , lequel constitue atfe&uite autre es-
pèce , TEcHioïDE de Tournefort adopté par M. Desfontaînes^
décrit ci- dessus ati tnot EchIOïoe, et qui eôt le 7iom;a de
Moén<ih. Ce dernier naturaliste nomme échi'dïdès le myositis
Linn., réduit aux d^eux espèces M. palusérh et M. annua. (l.)
ECHION, Echion, Nom donné par Poli à l'animal des
coquilles bivalves , du genre des Anomies de Linnaèus. Ses
caractères consilent à n'avoir ni siphôh, ni pied, mais des
branchies séparées; un abdomen ovale , coinj^imé ; le ïnuscl^
transversal attafché à une saillie rayonnante.
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,0 E C H
JJanomie pelure çfognon , figurée avec des détails très-pré-
cieux d'anatomie, pli 3o , d.<> i et suivantes de l'ouvrage de
ce savant , sur les téstacés des Deuï-Siciles , lui sert de
type. (B.)
ÏCHIQUIER. V. Papillon, (s.)
E^CHlTE^Echûes, Genre de plante de la pentandrie mo-
nogynie , et de la famille des apocinées , qui offre pour ca-
ractères : un calice divisé en cinq parties ; une corolle mono-
})étale , infundibuliforjne , beaucoup plus longue que le ca-
ice , à limbe divisé en cinq découpures très-ouvertes ; cinq
glandes environnant les ovaires ; cinq étamines non saillantes;
deux ovaires supérieurs, decbacun desquels naît un seul style,
terminé par un stigmate à deux lobes ; deux follicules longs ,
communément grêles, droits , uniloculaires , univalves , con-
tenant des semences couronnées d'une longue aigrette , et
imbriquées autour d'un placenta libre et longitudinal. ,
. Ce genre comprend plus de trente espèces originaires des
parties cbaudes de F Amérique , de l'Asie et de l'Afrique» Ce
sont des plantes la plupart lactescentes, ligueuses, sarmen-
teuses, dont les feuilles sont simples et opposées , etles fleurs
en corymbes ou en épis axillaires ou terminaux.
Les plus remarquables sont »
; L'EcHiTE BiFLORE , qui a la tige sarmeuteuse, les feuilles
oblongues , et les fleurs géminées. Elle . se trouve à Saint-
Domingue. >
L'EcHlTE CAMPANULES , Echàes suberecta ^ lÂnu» ^ àoni les
liges sont à peine volubles , les pédoncules rameux , et les
feuilles çvales et mucronées. Elle croît à Saint-Domingue.
L'EcHiTE A OMBELLE a les fleurs en ombelle , les tiges vo-
lubles , et les feuilles ovales-obtuseSrJElle se trouve avec les
précédentes.
VEcHiTE RAMPANTE a les pédonculcs rameux et bifides ;
les feuilles linéaires , lancéolées. Elle se trouve à Saint-Do-
mingue. Elle n'est pas laiteuse.
L'EcHiTE LAPPULACÉE a les pédoncules ramemç^hispides,
et les fruits bérissés , k leurs deux extrémités , de poils recour-
. bés. Elle se trouve à Saint-Domingue , et grimpe sur les
arbres.
I^'EcHiTE YERTiciu^ÉE, EchUes scholaris ^ Linn., est droite
et arborescente ; ses feuilles sont oblongues , et presque ver-
ticillées ; ses firuits filiformes , et e^^trémement longs. Elle
croît dans les Indes , et est laiteuse.
Le bois de cet arbre , qui parvient à une grosseur assez^
considérable , est très-usité aux Indes pour les usages écono-
miques, et surtout pour fournir les tablettes, propres à écrire,
dont on se sert dans les <coles. Il est blanc et fort tendre,
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E G H y<
On attribue à . son écorce beaaco^p de propriétés^ médi-
cinales.
L'ËCHITE ANTIVENÉRIENNË, Echiies sfphiUUcQ , Linn. , ajes
feuilles ovales , presque pétioles , très-anie<s ; les p^nlcules
dichotomes , et les fleurs en épis. - Elle croît à Surinam, où.
sa décoctioQ. .est usitée contre le$ maladies vénériennes.
UËCBITE DIFFORME a été rapportée , par moi , de la. Ga^
roUne , où elle grimpe sur les arbres , et répand le soir une
odeur agréable.. Ses feuilles inférieures sont presque linéak-es,
et les feuilles supérieures presque ovales ; ses pédoncules sont
encorymbe. »
Les genres Strophante ef Pârscksie^ ont ëtéétablis/aux
dépens de celui-cL V. Eghium. (b.)
EGHIUM, d'un mot grec ifii signifie Vipère. L'on avoit
donné ce nom à certaine plante, parceque ses graines avoient
quelque ressemblance avec laléte de ce reptile, oubienparce
que la plante étoit un remède pour euérir la morsure de la
vipère. Nicandeîr rapporte que, Alcibiade ayant été mordu
par une v/père , exprima sur la pUie le suc de. récbian, qu'il
en but et évita ainsi la mortr Dioseoride n'admet qu^un éofuoni
et Pline dçu^, d' après j^umei^ius qu'il cite. Il reste àsavoir s'il
s'agit ici de notre vipérine, ^commune ou d'une autre espèce
du genre ETcHiun 4e Tourn^fptt, adopté par Linuœqs(F. Vin
PÉRiNE) , ce qui ne paroftpas prouvé; mais il parOÎt bien que cc^
peot être une borraginée, de méipe que VécfiUes de Dioseoride,
nom qui est devenu celui d'un genre établi par Jacquin ., et)
qui ap^rtient à la famille des apocînées. Les plantes étran-.
fères au genre ecA/zim et qui en ont recule nom,, sont,, i.^ par,
^auhinetles botanistes anciens, X^sMyosatis awensis, L.,, apu^
la^Lt.^ et le lyçopsispuUa ; a.^ par Ray, le Pulmonariamarùùna ;.
3.^ par I^rosper Alpin et Morisson , Vonosma smpltcissima ;
4.** parHaller ,1e fyco)»5warp^w5w. (ln.)
EGHMÉÈ ;,^c^mi?a. Plante du Pérou , qi
rhexaqdrîe mpnogynie et dans. la famille des ;
un genre, dont le caractère consiste en un calice
térieur inférieur , trifide , ' campanule , avec
sions muctonées ; l'intérieur supérieur , aussi i
parties ; une corolle de trois pétales , avec deux <
â la basé de chacun ; six étamines ; un ovaire à sl^ ,
et à stigmate tripartite ; une capsule ovale , triloculaire , tri-
valve , contenant plusieurs semences ovales, (b.)
ÉGHO. Son qui est répété une ou plusieurs fois k la fa-
veur d'une disposition particulière d'un local qui réfléchit les
rayons sonores , de, manière à produire sur l'organe de l'ouïcr
à peu près la même sensation que le son direct.
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ya E C H
On donne aussi le nom d'ëcho au liéo même qui a la pro*-
priété de répéter distinctement les sons.
L'écho n'a lieu qu'en plein air : les endroits fermés , quelT
que vastes^ qu'ils soient , sont sonores ou résqnrkmsj mais ils
ne forment point d'écho qui répète distinctement les sons.
C'est surtout dans les vallons que se trouvent les échos,
Iirobahlement par la répercussion dés sons d'un coteau à
/autre.
On en trouve quelquefois en rase «ampagtie , près à'niM
bâtimfsnt isolé \ et Ton a Fémarqiié à cette occasion une
singularité ; c'est qu'un des côtés du bâtiment fait écho , tan-^
j^is qMë les aiutres n^ produisent point le mémse efEst, quoique
rien ne fasse soupçonner la cause de cette dilïërence.
Il y a des échos , surtout* ^ns les forêts et dans les en-
droits remplis de rochers , qui répètent plusieurs fois le
m^e mot 9 ou qui répètent une seule fois mi certain nombre
de syllabes.
Le premier de ces effets paroit avoir Heu lorsque les sur-
faces propres à réfléchJr le son, se trouvent directement op-
posé^e^ et asse% près les unes des antres. Il arrive alors , à
Fégard des sons , à peu près la même èhose qui arrive à l'é-
gard d'une iumière qu'on met entre deux mîroii*è placés vis-
à-vis l'un de r autre , et dont l'image estréfléchic un grand
liombre de fois.
V L'autre effet est dû sans doute à ce «Jué là sUrface qui ré-
fléchit le son', ée trouve placée à une distance a^sez consi-
dérable , pour qu^on ait le t(tfîhps de prononcer pftsieurs
mots 'avant que le àon y sdit parvenu ; et h mesure que les
mots y arrivent successivement , Ils sont renvoyés dans le
même ordre.
ar d'entendre répéter ses
l'on à cessé de, parler,
mervêiiléiix de plusieurs
Lommes de poids ; mais
Qcbrè^ On a reconnu qu'il
l'exagération,
sur Ta Théhdîde de Stace
Bhin,prës de Cphlent^,
lême paot.
année 1710 ) , fait men-
îrdun entre deux grosses
l'eivîron cent cinquante
ieux tours , et qu'on pro-
'entepd répéter une dou-f
zame ae lois. '
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E C I 73
Si Ton en croît le doctcfar Plott , il existe dans le parc de
H^oodsloock^ en Angleterre, un écho qui, à la vérité, ne répète
pais plnsiears fois la même chose 5 mab qui peut réciter de
suite jasqo'è yingt ^Uabes.
La BibUoÛièque hrUamiique^ n.<> 70 9 fait mention d'mi écho
formé par lés r(]»thérs à^Andenhach^ en Bohème : il est sur-
font remarquaÉile par la singularité du local.
Dans un espace d^enriron sept lieues de circonférence, on
Toît ce que l'auteur appelle une fw^de roé^iers t c'est un as-
semblage de piliers <lééél6t à dent centfr^pie^ d'élévation ,
et qui ressemblent de lèi^ ta dnè arîliëè de géans.
Ces rochers sont d'titi srès tendre V disposé par couches
horizontales ; on Voit qu'ils ont fait partie d'uile montagne
dont une portion sid^èiste epeore^ Ce grès a été silloiàtié et
découpé par les eaux , de manière qu'un grand nombre de
ces rocfeers ont la forine d'un cAne renversé , dont le pivot
qui les supporte n^a qu'un très-petit diamètre.
Cet assemblage singulier forme uUe espèce de labyrinthe
dont les sentiers innombrables et tortueux sont quelquefois
telléiAent resserrés -, ^qu'on peut à peine y trouver un pas-
sage.
Vers l'extréitiité de cette réunion de rochers , se trouve
un écho qui répète sept syllabes jusqu'à trois fois. Cet écho
est prompt et sec dans sa manière de répéter ; sUr quoi
l'auteur observe qu'aucun écho ne répète le son précisé-
ment tel qu'il a été produit. Il le modifié , suivant que les
surfaces qui le réfléchissent sont nues Où couvertes de fo-
rêts. (Pat.)
ECHTRE i EtAtrus. Plante herbacée , épineuse , de la
Coehinchine 9 dont Loureiro a fait un genre , mais qu'on
peut suppoàer n'être autre que T AaoEiioNE ne Mexique,
dont elle diffère par l'absence du calice , qui, étatit trèsi-ca-
dnc dans cette dernière plante , n'auroit pas été observé par
ce naturaliste, (b.)
EC'HWEDER. Nom bas-bretoti de rALOUEti* coii-
imHÉ. (vj.
ËCIDIE, Mcîdium, Genre de plantes établi par Persôon ,
aax dépens des I^^SSE-IOUPS de Linnaeus. Il renferme une
soixantaine d'espèces , toutes se trôùvabt sur les feuilles et
les jeuiies tiges des piatltes , aux dépens dësîquèlles eHés vivent.
Elles paroissent d'^abord Comme dé simples tuberèulès , qui
5 ouvrent à leur somtnet et offrent dans leur intérieur une
poussière entremêlée de filaméns.
De tous les Champignons parasites iNTEaNEs(F.ce mot),
les écidies, après les Urèdes et les PoccmES , sont ceux qui
se rencontrent le plus fréquemment, et par suite sont les plus
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74 E C I
dans le cas S* être Tém^Lt^nés par lés naturalistes. Il arrire fré-
quemment que leur abondance est telle qu'ils empêchent 1^
complet développement des plantes , et occasionent leur
mort, ou au moins mettent obstacle à la fécondation de leurs
germes ou à la maturité de leurs fruits.
. Tantôt les tubercules des écidies sont épars, tantôt iJs sont
disposés en anneaux , tantôt ils sont amoncelés en paquets. .
Les espèces les plus connues de ce genre sont :
L'ÉcmiE DE LA B<HïG£. Elle croit solitaire sur la surface
inférieure des^euilles de la Ronce des haies , en Congie de
tubercule blanc avec un point jaune au centre.
L'Écibie des Chicoracées. On la trouve également éparse
sur les tige^ et les feuilles des chicoracées , principalement
du Scorsonère et du Salsifis. Elle est d'abord jaune , et.
devieçit ensuit^ noire.
L'EciDiE DES EuPHcmBES. Elle couvre quelquefois les feuil-
les et les tiges des Euphorbes , principalement de celle à
Feuilles de cyprès , et les empêche de se développer. Elle
est jaune.
_ Li'EciDiE DE l'Epine viNETTE se voit très-fréquemment sur
les jeunes pousses , les feuilles , et même les fruits de l'épine
vinette , et lui nuit beaucoup. Elle est jaune , à peu .près
comme la Rouelle des blés, ce qui a concouru , sans, doute ,
à faire croire qu'elle donnoit lieu à la production de cette
dernière. ...
L'ÉciDiE EN GRILLAGE , lycoperdon cancdlatum « L. 9 crott
sous les feuilles deç poiriiçrs y en gros tubercules jaunes à sur-
face inégale. Il est des jardins qu'elle infeste au point d'être
obligé de renoncer à y cultiver ces arbres qui i\'y donnent que
peu. ou point de fruit. J'ai cherché à la faire disparoître. ^ en
enlevant tous les ans 9. avant leur développement complet^ les
feuilles qui en montroient , dans la persuasion que j'empâ-
cherois leur reproduction ; mais cela ne m'a pas réussi.
Les Ecidies de l'Amelanchier , du Néflier, de I'Aubé-
Pi^E , i^semblent beaucoup ^ la précédente , m^is parois-
sent distinctes. Elles nuisent aussi , sans doute , aux arbres
q^i les nourrissent. (B.)
ECITON , £citoflL J'ai désigné ainsi, dans mon Histoire
naturelle des crustacés' et des insectes , un genre d'insectes ^
de l'ordre des hyménoptères , de la tribu des foxmicaires «
ayant pour caractères : un aiguillon d^s les, mâles et les fe-
melles ; pédicule, d^ l'abdomen forqié de deux nœuds ; man-
dibules , du moins dans les neutres, étf'oites et fort allongées,
presque parallèles etcrocJiues.
Les espèces dont il se compose sont toutes exotiques et par-
ticulières à l'Amérique méridionale et à la NouveUe-Hol-»
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E C L 75
lande. Telles sont les fourmis : gulosa yforficaia, roiitaia , ha^
mata de T entomologie systématique de FàJ>riciu8. Il les a réu^
nies , dans son Système des Piézates^ à quelques autres espè^
ces 9 ayant des mandibules semblables , mais dont le pédicule
de TaËdomen n'est formé que d'un segment , en forme d^é-
cailles , celles qui composoient mon genre Odo^tomaque;
ce groupe est pour lui le genre Myrmecia. Youjant simpli*
£er ma méthode 9 et réduire le nombre desgenres, j'ai en-
suite réuni ( Gêner, crusi. et ïnsect ) les odontomaques aux po-
nères , et les écitons aux attes de Fabricius et, à mon genre
jwfrmica, M. Walcfcenaer ayant donné avant lui le nom èioUe
k un genre d'aranéides , celui que j'avois appelé sàUique ^ il
me paroît nécessaire de supprimer cette première d^nombia-
tion. V. CEcoDOME et les articles Pomère et Myemigç. (t.)
£CLÂIR. Ce nom désigne Tapparition subite de lumière
qui précède le bruit de la foudre. Cette lumière est vraisem-
blablement causée par l'explosion chimique qui s'opère en un
instant, (biot.)
ECLAIRE. Nom vulgaire de la Chélidoine commune (b.)
ECLAIRETÏE. C'est la Renoncule ficaire, (b.)
ECLATANT. Dénomination sous laquelle on a décrit plu>
sieurs oiseaux à plumage briilant^t à reflets. V. entre autres,
ks genres Souï-manga et Merle, (v.)
ECLBAER. C'est la Parisette, jPam quadrifoUa^ enDa;
nemarck. (LN.)
ECLIPSE* Interrruption momentanée que nous obser-
vons dans la lumière d'un astre , qui est occasionée par l'in-^
terposition d'un corps céleste opaque.
On en. distingue trois espèces : i.** Les éclipses de soleil «
({ui arrivent quand la lune se trouve précisément entre la
terre et le soleil , de manière qu'elle empêche une partie de
sts rayons d'arriver jusqu'à nous.
2.<^ Les éclipses de lune , quand la terre se trouve entre le
soleil et la lune , de manière à empêcher celle-ci de recevoir
les4*ayons du soleil 9 sur une partie ou sur la totalité de son
disque.
3.» Les éclipses des satellites de Jupiter ou de Saturne. Elles
ont lieu lorsque la planète principale se trouve interposée en-
tre le soleil et quelqu'un de ses satellites.
Quand les étoiles sont cachées momentanément par la lune
ou par une planète , c'est une eS]^èce d'éclipsé , à laquelle on
donne le nom à* occultation.
Lorsque Mercure ou Vénus passent entre le soleil et la
terre , de manière que le centre de ces planètes se troure à
peu près sur la même ligne que le centre du soleil et de la
terre > il y ^ tme véritable éclipse de soleil; mais qui est im-.
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jS E C L
perceptible , et qa^on oîomikie simplement passage. On aper-^
Î|oit alors la planète comme une tache noire et rôttde derant
e disque du soleil.
Les éclipses de soleil proprement dites , sont ou partielles
ou centrales : elles sont partielles quand la lune se trouve
jAaLcée un peu obliquement entre le soleil et nous , de façon
qu'elle ne cache qu'une partie de son disque.
Elles sont centrales ou annulaires , lorsque le soleil ^ la
lune et la terre se trouvent sur la tnéme ligne droite. On les '
appelle ahnuMres , attendu que le disque apparent du soleil
étant un peu plus large que celui de la lune , on voit débor-
der la surface du soleil tout autour , de manière à former un
anneau Imnineux.
Les éclipses de soleil ne peuvent arriver que lorsque la lune
est nouvelle , et au moment où elle se trouve en conjonction
avec le Soleil.
Les éclipses de lune sont ou partielles ou totales : elles
sont partielles quand l'ombre de la terre ne tombe que sur
une portion de la lune. Elles sont totales quand la fune se
trouve toute entière dans le cône ténébreux que forme l'om-
bre de là té^re ; ce qui arrive lorsque le soleil , la terre et la
lune se trouvent traversés parr une même ligne droite.
Les éclipses de lune n'arrivent que lorsqu'elle est dans son
plein , et en opposition avec le soleil.
Les éclipses des satellites , principalement de ceux de Jupi-
ter, sont éxttèmemetft fréquentes, attendu qu'ils tournent fort
vite autour -de celte planète , et à peu de chose près dans lé
même plan. Comme on peut observer dans le méfMie instant
ces édipses sur différcns points de la surface de la tei^re , elles
fbumlsseirt un moyen très-coramodfe pour déterminer la lon-^
gitude ou la différence des méridiens de ces mêmes Houx. V.
ECLIPTIQUE. (PAT.)
ECLIPTE, EcUpia. Genre de niantes delasyngénésle po-
lygamie superflue, et de la famîHe des CoRtMBiPÈRES , qui
à pour carfadfères : on câltce cbmmun , polyphylle, formé de
deux rangs de folioles lancéolées , presque égales ; detà fleu-
rons hermafphrodïtes , quadrifides et tétrandrès au centre ;
des demi-fleurdrts tiombreux et à languette étroite à la cir-
conférence ; un réceptacle garni de paillettes fort étroites ;
pltlsieuns semences cnAcfâ^ties , comprimées dans le disque ;
irigones à la circonférence^ èrénelées et sans dents m ai-
grettes.
Ce genre comprend sept & huit plantes herbacées , atitrael-
ïes, naturelles aux partiel châudcis de llnde et de l'Améri-
que ; leurs feulHes sont opposées , rudes au toux:hei^ , et leurs
fleurs pédonçttlées, axîHaîres ou terminales.
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E C Li t^j
Les deux plus communes dam les jardins 9 sont :
L'EcLiPTE DROITE, qui a la tige droite et les feuilles pres-
que connées. Elle se trouve en Amérique.
L'EçLiPTE COUCHÉE a la tige coi^u^hée , les feuilles légère-
ment ondulées et presque péUolées. Elle vient de Tlnde.
Le genre Meyère a été établi aux dépens de eeluî-ci qui,
d^m autre cât^^ réclame celui appelé Miceélion par Fors-
kaël. (B.)
EctiFTA y du motlatin EcUpUca- Humphîus nomme ectip-
ta-daun , unç espèce particiUière dn genre Ecurrs ci-dessus^
que Loureiro rapporte k tort à Tédipte droite , V. Co-muc, et
qui sans doute est la plante que les habitans de Ternate re-
gardent coqime un excrément produit par le soleil , lorsqu'il
est éclipsé.
Le genre Eclipta est réuni au bîdim dans Toumefort.
Lânn^us l'avoit d'abord confondu avec le yeriesîna. Avant lui
DUlen et Vaillant l'ont créé sous le nom à' mpatonophalacron^
et Forskaëlaprès^^sous celui à^mîcwdiumX^fimÀ/era de Swartz
a fait partie des Ècliftes. (j^n.)
ECLIPTIQUE. C'est te cjerçle que parcourt la terre dans
son mouvement annuel aiitqur du soleil 9 ei dooi dn suppose
que le plan pa^se par le centre d« soleil et par celui de la
terre.
Le plan de ce cercle n'est pQÎat pavaUèle à celui de l'équa-
teur y i^ forment entre etix un 9Rgle d^environ «î 4eg;rés et
demi ; c'est ce qu'on nomme V obliquité di téclipU^ptâ.
SI le plan de l'équateiv et celui de Técliptique s^econfon^
doient par leur paralléUsime , c'est-à-dire » si v% point de la
surface de la terre , é^jalement distant des dei^ p^Up« 9. par-
couroit dans son mouveo^ent diurm le même plaa qu« le ceur-
tre de la terre parcourt dans son mouvenieot annuel j H n'y
auroit nul cbangement de sai^pn;s, : l'équinioxe serait perpé-
tuel.
C'est donc l'obliquité qui existe entre Véqi^afeup et VécUpH-
que qui opère les changemens de saisons. ^
L'obliquité de VécUptique n'a pas toujours été la même ;
des observations exactes , faites îî y a 4000 ans par les Cbal-
déens, prouvent qu'elle étoit alors de 2^ degrés : eltè est main-
tenant de 23 degrés 28 mÈB. Toutes les observations qui se
sont faites entre ces deux époques, font voir qu'elle dimi-
mte Hef^véofk 36 secqnées par siècle ; maièles astronomes
OM trouva qtt« ees varia^ns ne peuvent s'étesdre qu'à un
petit nombre de degrés.
Ce cercle porte le nomd'^^ii/!/^ue,,païCe que les éclipses
de soleil et de lune ne peuvent arriver que lorsque la lune se
trouve à peu près dans le plan de ce cercle , au moment de
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78 ECO
sa conjonction ou de soti opposition, ce qui n'âfrive qlie rai^e-^
ment, attendu que le cercle qu'elle décrit elle-même dans
sa marche autour de la^erre n'est point parallèle à VécUptique^
et lui est incliné de 5 degrés : elle le coupe deux fois par mois,
et l'on appelle ces intersections les nœuds de la lune. Il faut
donc , pour qu'il y ait une éclipse , la réunion de ces deux
conditions : que la lune soit dans l'un de ses nœuds , et en
conjonction ou opposition. Si c'est en conjonction^ il y a éclipse
de soleil^ parce qu'alors la lune se trouve entre le soleil et la
terre; si la lune est en opposition, c'est elle-même qui est
éclipsée par la terre , qui se trouve entre elle et le soleil.
(PAT.)
ECLOGITE. Ce nom qui signifie choix, élection, a été .
donné par M. Haiiy , à une roche de San-Alpe, en Styrie,
qui est composée de disthène et de diallage , minéraux assez
communs isolément et qui n'ont encore été rencontrés asso-
ciés ensemble que dans un seul endroit. V. Diallage. (lug.)
ECLOPE, Èclopes. Nom d'un genre de plantes de la syn-
génésie polygamie superflue, qui a beaucoup d'afBnité avec
les ATHAKASESetavecles Relhaî^ies. Il a pour caractères : ua
calice ovale , oblong , imbriqué d'écaîUes cartilagineuses , à
appendices scarieux au sommet; des fleurons hermaphrodites
au centre, et des demi-fleurons fertiles, ovales et entiers à la
circonférence , tous portés sur un réceptacle chargé de pail-
lettes; des semences couronnées par une aigrette de trois à
cinq folioles courtes.
Ce genre , qui a été établi par Banks et fixé par Gaert-
ner , contient deux espèces , dont les feuilles sont alternes et
linéaires , et les fleurs disposées encorymbes terminaux. Elles
sont frutescentes , et originaires , à ce qu'on croit, du Cap de
Bonne-Espérance, (b.)
ECLOTORIPA des anciens Egyptiens. C'est proba-
blement une espèce d'AMARANTHE. (ln.)
ECLUSEAU , EcLUsïAU. Noms vulgaires d'une espèce
d'AGARiG. Il est synonyme de Coulemelle, (b.)
ECOBUSE. La Canghe GESPiTEUSE porte ce nom aux
environs de Nantes. (B.)
. ECONOME. Nom d'un ropgeur du genre,. des Cai^ipa-
GNOLS. V. ce mpt. (desm.)
ECORCE, CorieoB. Vêtement ou partie enveloppante de
la racine , de la tige et des branches d'un arbre ou de toute-
autre plante. F. Arbre, (d.)
ECORCECARYOCASTINE. C'est celle du Winté-
biaiscannelle.(b.)
ECORCEDE CITRON. Coquille du genre Cône, (b.)
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E C R Aq
Î.CORCE ÈLUTÉRIENNE. On donne quelquefois ce
nom à la cascariUe, V, au mot CHoton. (b.)
ECORCE DE GIROFLE. C'est celle du Giroflier, (b.)
EGORGE DES JESUITES. V, Quinquina, (b.)
EGORGE D'ORANGE CoquiUe du genre Gône. (b.)
EGORGE SANS PAREILLE. G'cst celle du Drimis
AROMATIQUE, (b.)
EGORGHÉ. G'est le Gône str^jê, (b.)
EGORGHEUR. V, Pie-grièche écorcheur. (v.)
ÉCORGHEUR GENDRE (grand). G'est, dans Albin,
le nom de la Pie-griâghe grise, (v.)
EGORGHEUR DE MADAGASCAR. F. Vanga.(v.)
ÉCORGHEUR À TÊTE ROUGE. Dans Albin, c'est
le nom de la Pie-griêche rousse, (v.)
EGOSSONEUX. Nom vulgaire du Bouvreuil et du
Pic^vbrt. (v.)
EGOUFLE, ESGOUFLE. Noms vulgaires du Milan-
(V.) ,
ECOURGEON ou ESCOURGEON. Noms vulgaires
d'une variété d'ORGE. (b.)
EGREGELLE. Nom donné à laCRESSERELLE, dans quel-^
qucs cantons de la France. F. ce mot. (s.)
ECREVISSE, Astacus, Fab. Genre de crustacés de l'èr-
dre des décapodes, famille des macroures, tribu des ho-
mards, ayant pour caractères : quatre antennes insérées pres-
que sur la même ligne ; les intermédiaires ten^inées par deux
filets ; pédoncule des latérales nu, avec des- saillies en forme
d'écaillés ou de dents; les six pieds antérieurs terminés en
pinces.
Nous avons vu aux articles crustacés et déaapodes , que Lin-
naeus comprenoit dans son genre cancer , nos trois premiers
ordres de crustacés , et même quelques espèces des suivans.
Gronovius , par l'établissement des genres astùcus et sqmUa ,
et les caractères dont il fit usage, opéra un changement deve-
nu nécessaire. C'est à lui que l'on doit la distinction des crus*
tacés, en ceux qui ont les yeux pédicules, et en ceux où ces or-
ganes sont sessiles. Il a distingué, le premier, le genre Hippa\
fions le nom ffEmenia. Celui à^Astacus est composé d^s
antres décapodes macroures, et de nos stomapodes. Celui
qu'il nomme sçUii/e , répond à lios amphipodes , et celui
à^omscus à nos isopodes. Enfin , il forma ^ avec le monocle
pofyphème de Linnaeus , un nouveau genre , sous la déaomi-
nation de xiphogure , qu'on auroit dÀ préférer , en toute ma-
nière , il celle dé lhmdc<f employée par Muller. Prenant pour
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So E C R
base le nombre des pieds, Degeer restreignit le genfe aâatui
de Gronovias à nos décapodes macroures , et composa celui
de squille , non-seuleipent àts sV>ia[^appdes , naais encore des
amphipodes et des isopodes qui ont quatre antennes. Fabri^
cius ^ ErUom. sysiem. ) , institua quelques nouvelles coupes
génériques, et celle à' laquelle il conserva le nom à'astacus^
renferme notre section àes salicoques et celle des homards ,
à l'exception des scyllares. Mais ayant, ensuiie ms k profit
les travaux de Daliotff sur les crustacés, il ne comprit
plus ( SuppL Eniom. System. ), dans son genre jOs^cus^ que les
espèces appelées communément éqfwissi^ et hom^^^ celles
que les anciens désignoient sous les no^is- à'astfleuSf i(elepk^
tus^ et peut-être àe Ua { F. la Disseitatîoq critique de M<
Cuvier sur les espèces d'écrevisses. connues ^es^ anciens),
et qu'il ne faut pas confondre , comme on. Vi f^t,
avec les gammaru^ , ou plutôt les cammarus , de quelques au-
tres. M. Léach a séparé des écrevisses , celle de Norwégc,
et en a formé le genre nephrops ; mais quoique les caractères
qu'il lui assigne soient exacts, le genre des écrevisses, tel
qu'il est dans Fabricius, n'est pas assez étendu, pourqp'i'
soit nécessaire d'introduire une nouvelle coupe.
Ce genre , à raison de l'espèce fluviatile qui se trouve dans
toute rËurope , et que Ton mange partout , est un des plus
généralement connus et des plus étudiés parmi cerne 4es crus-
tacés, il «est p€^ d'ouvrages sur l'histoire des |K>iis03Q|$ ou ^es
i9$eete$, da^s lesquels on ne loi ait consacré hp ch^gp^e par-
ticulier, depuis Ar^t^e , qui en a p^Jé le pf'emier , jusqa'^
«ejo^r. .
hd corselet des écrevisses est ^ peji.pr^s cylindrique; 1<
4eva|it 4e leur t^te «8t p^longé^ii l^ec «ou çn iQpgue pointe
horizontale , aplatie et armée d'épines. Leurs yeux sont placés
à cdté de cette partie. \\& opt U foria^ d'ip^ d^i-globe porté
sur une espèce de fourreau cylindrique , att|M:hé à w muscle
iioirt et nerveux , au moy^ui duqii^l ils sppt mobiles , et peuvent
rentrer où sortir à volonté d'^pe cavité o4 ils sopt ^itués^
ÏAtre les yeux se trouvent les antennep^ Les extérieipres,q^
sont k filet conique; et fort déliées à leur pointe, sont ordn
nairement avossi kyagp^ qoe le eoips, dirisfé^es en ipi ff^^
pombre d'articles , et portées s»r une |»ase mobile copopo-
sée de trois gros articles , açccm^aguéesd^? pièces écailleuses
et de poils.
Les intermédiaires , beaucoup plus eojirles^ sont ^^^^^
con^osées de deux filets sé^cés , parties aussi eom»^^
nombre de petits articles , et porti^s sur un p.édoncule com^
omn^ et formés de trois articles assez gros. Les parties de
la boudie ne diCGèreut pas essentiellement de celles des cra-'
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f
E Ç R 8/ î
lies; tùiàlÉ'^ ainsi que dabs>les autres macroures , les pî^ds- 1
mâdioires extérieurs sont proportionnellement plus étroite et j^
pins long3< Les mâchoires de la seconde paire sont découpées
en six lanières , et les niandibules sont dentelées. n
L^esiomac^ de même que celui des crustacés fournis d^uii J
test, est placé dans la tête même» aii dessus dû pharynx; il ^
est composé 'de fortes meitibranes et coiitient trois dents *
écailleuses ,• armées^ de poitites , et situées de manière à pou- )
Toir se réunir et broyer lés matières soumises à leur tritu- ^ f
ration. Elles sont absolument indépendantes des màndâ)ules. ^
L'estomac se décharge dans l'intestin , vaisseau cartilagineux
qui se dirige, en ligne droite , le long de la queue , et aboutit \
à Fanus , situé à son extrémité hiféneure. T
La queue de l'écrevisse fait la moitié* de Pànimal. Elle est ii
composée de six pièces , plus convexes en dessus qu'en des- % :|
sous y et articulées entre elles par le moyen de membranes . ]
flexibles. Les anneaipc ont , en-dessous , des parties remar-^ |
qoableâi attachées' près dé leur bprd extérieur. On les.nomme % 1
lesJUets. Ils varient en noAibre et èh figure dans les deux sexes,
et sont mobiles 'Sur leur base. C'est à ces filets que l'écrevisse
femeUe àttadie ses œufis, et il est proba'ble qiîè ceux du mâle
servent à quelque chose dans l*acte de la génération ; mais '
comme on n'a pas encore observé raccouplem.ent àts écre-
visses , on ne sait rien de positif à cet égard, ta queue est
tenmnée pai* cinq pièces plates, minces , ovales,. un peu
convexes» eH dëlssus et concave^ en dessous ^ .àrtici^Iées au
dernier anneaii dé la queue. Ce sont de yëritaÈHes pa-
geokes. O'iest à la base de celle du milieu, en ^i^ssqus ,
qa'ek l'anus. ' ' ' i, ,
Cette queue est indifféremment, taùtôt étendue , t^n^t re-
courbée ou pliéè en dessous. \ • . , :'
Le système musculaire des écrevisses , ainsi iquç celui des
autres décap^ées , se borne a\i mouvement d^s la queue ^ des
pattes et des organes de la manducation; car dans cette
classé, il n'y a pas de muscle pour mouvoir la tête sm-
le corselet , puisque ces deux pièces sont soudées ensemble*
Lés muscles qui meuvent la queue ont une. can£iM:matiQïl
très-singulière ; ils forment deux masses distinguées^. l'une de
Vautre par le canal intestinal. La masse supérieure est. com-
posée de trois sortes de fibres, qui servent à porter Ja queue
de droite à gauche, et à la relever ou à l'abaisser seion qu'ils ^
agissent ensemble ou séparément. La masse [ inférieure est
J>eancoup plus compliquée , et sert au mouvement idofrak:oes-'
«oires de la queue. / ., , . ' ; ^^ ^
Chacune des articulalîoQS des pattes a dix» muscles i tm
X. ' 0
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«a E C R
flécUsseur et un estettseor, qui tarient selon le llea okîk
sont placés.
Couverture des branchies est placée sons la paitie anté^
rieure et latérale dutest ducorselet. Oftvoiifacileiiieiiiractiofi
inspiratoire etexpiratoire de ces anigiauT ^ soit qu'on les ^e
deTeau, soit qu'on les y remette. Dai^sTun ou Vauirtccat^j U
se produit un petit bruit occasioné par l'emrée.de Feavou la
«ortie des bulles d'air qui viennent crever k leur ootertùre.
Les pattes des écrevisses ont leiv* attache le loog.dudessoaâ
du coi^, à une peau dure et écaUleuse. iies deux anténeores,
ou les pinces > sont fort longues et fort grosses. £Ues soat dii*
visées en cinq parties^ de formes in^ales^et articulées entre
elles par des membranes. La plus étoigiiée du corps , ou la
cinquième 9 s'appelle la main ou la sort. Cette main est ovsle,
convexe des deux côtés , et tuberculeuse* En avant elle edt
munie de deux parties coniques , aplaties , qu'on Aomine
les doigts, et qui se terminent par un petit crochet trè$*f oiiitii«
L'extérieur est immobile , et n'est que le pfplongem^ at"
ténue de la main ; mais l'intérieur est mobile et articulé i^
manière à pouvoir s'écarter ou s'approdher de l'être t à la
volctnté de l'animal. Le dedans de cette pii^ce est rempli d'une
masse de chair, qui a dans son milieu un cartilage pbt. C'est
avec les pinces que l'écrevisse prend sa ^oie ; elle leiemploîe
aussi comme un moyen de défense, ainsi qu'on peut s'en asso^
reren lui présentant quelque chose lorsqu'elle est dMisIeaii^
Elle serre avec tant de force, que pour là fairi; J^pbefpriseit
font hii casser la patte ou lui briller la.quiçuQ.
Les huit autres pattes sont longpes , effilées (çt^ivisées f tks*
cune , en cinq articles un peu aplatis'. Les depx premièivi
paires sont terminées par de très-petites pinçef , organisées
comme les doists des grandes; mais c'est leur doigt extérieitf
qui est mobile. Les autres sont terminées par un ongle simplet
crochu et poinftu.
Les pattes des écrevisses de l'un et de Tautre sexe ont
encore une particularité àts plus remarquables , c'est d'être
le siège des oi^aiies de la génération.
On peut d'abord distinguer le sexe d^une écrevisse en b
regardant en dessous.
lies organes du mâle sont placés à la base du premier ar-
ticle des deux pattes postérieures. Ils sont indiqués par une
cavité arrondie , remplie par une ma;5se diamue où se termi-
neût les vusseaux sperms^ques.
L'écrevisse femeÛe présente , an mCme article des deux
pattes de la tmsième paire , une grande ouverture ovale ,
qui est faite pour donner passage aux œufs. Les deux ovaires
aboutisient à oette ouverture» S^^reles pattes 4e ^troisième
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e: c R 83
et de là i^aaâri&mé pairefs , on yoix sw k àeucn» éa eor^ nnt
pla^e écaillease , élerée , famée comme par éewi pièces
trian^^ams , ioises koat k bout Dam la femtUe , cette
placpe se trouve courerte^ au temps je la ponte, d'une ma*-
tière calcaire jannâtre , qui y twnt foitement , «t qœ Roè'sel
9l soupçonnée être la semence àa mÂle. U nous a è^Bué sur
ces crises des 4^îls intëressans, et dont voici le résiamé :
£n descendant vers le nnlien da corps , on trouve le tes-
ticnk divisé en trois parties , demc «n avant et one j^ grosse
en arrière ^ etttfe c6 tesâcuk et l'orifice de laqoeue, se voit le
cœar, d'mne couleur i^andaiâtre, d'une femc approchant
de la pentagone ^ duquel sortent quatre vaisMam , trois en
avant et un «n arrière. Derrière et mar les cAtés du cœur ,
existent des vaisseaux blancs qui 'occupent un assea grand
espace , mais qm ne ^ont pas, dûs tons les tenips, de }a même
grosseur. Ces vaisseaux ont avec les testicules me liaison qui
«e permet pas de doiiter qu'ils ne soient les t/aisseaux sémîr-
naax du mile. Dans la £en^Ue , cette mèmepartie est remplie
par les ovaires qui , lorsqu'ils som gonfles par les ekùfs ,
iiccnpent encore un plus grapd espace aux dépens des
branchies.
Hies-vaisse^px spermatiipies , dont <m vient de parler , se
gonfi^t beaucoup dans le temps ^pii précède ^'accouplement,
ils vaut a|KMitir à la racine des deux pattes postérieures, àde
gros tubercules qm spnt les organes extérieure de la généra-
tion d^ mâle. On n'a aucune observation relaiîve au mode
d'emploi de ces parties.
Dans lés femelles , il part , de l'ovaire , demc gros vaisseaux:
qui v^nt aboutir directement à la première articcdation des
pie4s du aaëteii. Cet ovaif e , qu'on trouve en tout temps , mais
qui n'est remarquable que lorsqu'il est rempli ê^ix/êih , paro^t ^
cauBme le testicule du màley ccm^posé de trois parties. H ren-^
ferme toi^ours trois espèces d'^ufe, ^u mieux des eei^ de
trois grandeurs différesttes. Ceux qui sont le plus avancés sont
plus grands et différemment colorés que les autres.
L'œuf, en sortant de l'ovaire , est attaché à «a tt, e< reste
un instant pendapt en dehors ; UAais la mève , «m combant
fortement la ^eue,le tire et l'attache ii un de ceé^ petits filets
xùetdbifMKm d^nt cHe est garnie. Elle sait énsiïît^ le^ faire
passef d'ttn iiet à uà autre par ^e moyeii de saë pattes , e$
cela de ipanièfe ^ue les œnù aont égaienÀent ^suibués sur
tous. Ces œub sont attachés par la seule glu^n^sâté ^ leur
fil, mais lenr attache ei$t fortifiée par les poii^ ^bnt ies filetô
sont garnis et atftour desquels îl cfstentoiitifié.
Yoîci '*eé qm Sj»I^ «-apporte de l'accoup Wment des écre-
fMas>^iir4»Aiid'aulirtti. Loi:sipiele«ile attaque lafen^elle'.
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*i 84 . E C R
I elle se renverse sur le dos; et alors ils s'embrâsseiii triètf-»
étroitement par le moyen des pattes et de la queue; aprèi^
quoi , au bout de deux mois , ia femeUe se trouve Ûiargée
d'œufs. , , . .
Les ëcrevisses en pondent \m grand nombre , qu'elles
I ont, comme nous venons deie voir^ Part d'attacher aux-filets
• mobiles qui se trouvent au-dessous de leur quelle, et qu'elles
I y portent constamment jusqu'à ce qn^ les petits édosent II
■ va apparence que ces œufe croissent et augmentent en vo^
lume , tandis qu'ils sont ainsi altackés k ces filet». Ib -sont
^1 renfermés dans une espèce de sac , qui est une 'continuation
il de leur, piédiculê membraneux. Chaque filet, ainsi diargé^
;î représente d'autant mieux de petites grappes de raisin ^ que
1 la couleur des oeufs est d'im. brun rougeâtre.'
if Lorsque les petites écrevisses éelosent , elles sont transpa^
J rentes, extrêmement molles ^ ma» en tout semblables aux
9 grosses. Conrnie leur délicatesse. les exposerait , les premier»
' jours de leur nabsance, à des dangers sans non^rr^, qu'elles
i ont même bien de la peine à éviter plus tard ^ là sage nators
^ leur a donné encore, pour q\ielque temps, une retraite sous
la queue de leur mère. Il n'est personne qui n'ait été dans le
cas de manger des écrevisses ainsi garnies de petits. Lorsque
la mère est tranquille dans l'ëau , on voit sortir ces petites
écrevisses d'entreses jambes , et se hasarder de ratoper aatour
d'elle , et puis , au moment du danger, se retirer toutes en-
semble dans leur asile. Il semble que la mère les avertisse
de ce qu'elles doivent craindre , car ce n'est jamais sans motifs
qu'elles fuient ainsi. Elles abandonnent cependant leur mère
peu à peu, à mesure qu'elles grandissent, et l'on n'en voit
ÎAns guère avec elle vers la fin de la première quinzaine après
eur naissance.
. La couleur des écrevisses est d'tm bran verdâtra dans
celles des rivières et d'un brun rougeâtre taché de bleu oh
d'autre couleur, dans celles de mer; mais quelle que soit leur
couleur pendant la vie , elle devient toujours d'un rouge foncé
par la cuisson ou l'action des acides.
Un des iaits les plus étonnans que nous présente l'histoire
' des , écrevisses «t probablement de presque tous les autres
crastacés, c'est que quand les pinces ou les pattes sont irom-
pues ou arrachées par quelque accident , il leue en r^spooisse
4e nouvelles aumême endroit. Il est même des espèetss qui
tiennent Sii p^eu.à leurs membres, qu'il suffit dé les toiicb.ei' 9
4e le$ li^ttreprèg du fieu, même uniquement «de leurf^ire
craindre un d^^tger-^tpour les déterminer à les abandonner
en partie ou en totalité; Le fait est sigénécalenaent; connu,
que personne ne s>^ avisé djs le révoquer en 4oute*..Le$ «kfir
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E C R 85
tiens ^ en moins Arîstotc et Wtae, en parU&t ; m^îsce n'est
que dans ces derniers temps qu^on en a chercha Fexpli-
cation. • " > ^'' l .- <: i
Rëaànwry àqttirhistoîr^i»âlureite doitiAe st tt^mbfeuses
déeoeyeHès., jsstle premier triait tenté' dds expériences
pour s'assnrçr. :directem«nt des moyens que la nature em-
ploie pour la reproduction des paMes^^s éorêvisses.
Ce célèbre pnysicîen dotipa éo«iiie les pâUes^ à des crabes, à
des écrcTissés , et les mît ^sàa% t6s -bateaux' cdc^erts qui corn*-'
muniquent avec l'eau [dans une^porii^on de leur étendue , et
qni5Ôn%>destipésà can$erverilâ^ poisson en. vie. An bout de
qad^piesBMÀSy il>vit deiMAiTjelleA jambes qui étoient venues
en place' dea anciennes; et tqui , à la* grandeur près , étoient
parfaitement semblaibbiB. aur'^utres. '
.Le temps nécessairepouria reproduction des nouvelles
jambes n'a rien de fixe v elles* croissent d'autant pkis vite que
la saison est plus chaude e[t que l'animal est ^ihieux nourri.
Diverses circonstances «Tendent -encore dette reproduction
plus ou mojns pr(»npte; une'des pkis essetitieUe^ est {^endroit
où la rupture a été faiie. Lé point de r^iinion de la seconde"
artienlationavec la troisième f Qst lèUefi ^oà ia- jambe se casse
le pius faEciSsment, e^ oèla reproduction «n la plus raipide.'
Là , il y a plnsieuirs sutuvës qml sembtetit^istinctes des attîcù-
latioi» ; c'est à ces suturés ^isurtéut à eelltr^daintliiea, que la
séparation* se faite: Il es(inéii«e^phisieurfir?icyas«acés qui v lors-
qu'on les blesse à (jfèélqiies autres ^parties de leurs pattes ^
cassait eûi^-mèmes le res;taii;t àicette sntureypour faciliter la
réparation de leur perte. . ; ; ! s^
■Ce qui mérite id^êtrerfemarquéf c'est Hpi'iLft^en renaît , à
ebaque jambe , que précisément celqu'ILfaut pour la t;om-
pléter. ' i >
Sr c'est pendant l'élé qi:|'on> a dassé la'patïe* d'un crabe ou
d'une écrevisse , et qu'un jour oà deuxa^ès on ei^mine les
cbangemens'qui se sont opérés , on voit une espèce' de mem-^
brane nn peu rougeâtre qui recouvre les cbairS/ Quatre à
cinq jom^s après , cette membrane prend Une surface un peu
convexe , semblable à celle d'un- segment de sphère ; ensuite
elle devient conique et s'allonge de plus en plus, k mesure que
la patte qui pousse dessous se développe; enfin elle se déchire
et la janibe paroft. Elle est alors motle^^^mais peu de jouri
après , eUeest revêtue d'une écaille aussi dure que celle de
l'ancienne jambe. 11 ne lui manque que la grosseur et la
longneur , et elle les acquiert ^avec le temps, car à chaque
changement de peau elle augmente dans une. proportion
plus rapide que celle des pattes qui sont à lem* point de
croissance^
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) 86 E C R
^ Réawnùr a cherèbé k expU^verfe» eaoèeÀ ié xxité repro^
1 ductiaii des partiie3des ëereVisset. li se dengtaiïde si , à là base
12 de chaque jambe, il y a une provision de jambes nouvelles t
^ I comme i»m ties ^fods il y a iui« d^t^otis la dient de kût.qai
doit tomber un .jo^r ; si une écrei^îsse jpent r^aivr la perte
de se^jambe^d'iine manière indéfiaie, on si après fiiel^s
reproductions elle en ésï ine2tt>aUe:( «te; $ etc; - .
Les antennes ^ lesantfenMieé et les atAchotres: repoussent
comme les patles; mais il t'^ea est (lais deoàéme^ ta^nèuei
la mort est toujoarsia suite, d« «on aBàputatioi»./
lies crustacé» qoi tirent j^usieiisa «aâéei et qiiî gfroftsissént
pendant toute teiir:vie, sont dépendait envèlqpfiéafCOféflie
on t'a déjà dit, d'une er oâfte solide , incapable .Aesi^distetidre
sans se rompre , par conséquent. rdan^letea» êto nrettré wi
obstacle insvârmoittable À leur heecoîsseéKent'^ m la nattire n'y
avoit pourvu par u^ moyen quày: »^il rjost kioônà. snipcenant
que celui de la veptroductién des ^atiu v n'en est pas moins
digne des méditations des obserràlevrs^ tanature. Ce moyen
est le. d^psPttiUesAftént et la i^eprodaQliQa aoanqlle v complète
et instantanée ^ de leur r&be de l'^alméè |iréèédi»ite.
Lorsqu'à la fid dm prihtèmp^ latnaisftaiieé d^nne: mnltikile
d'aûimanui a fourni aÉx ctmstacés iite. ^qie faniUé ^ se fifo^
curer, qu'ils se troutjent frdp à Fétroitidaa» leur aktcienàe es^
Yélpppev iliae ftthnét enine lew.tês^etleiir chair > un inti»'-^
vallé vide quiangnente de nianâère qttesi^ à< cette- épo^, ea
presse leur dOs,:one'ap«*f oit qu'il flëdafliSQ^s le dèigt^etpeo
^près on les trouve as!»: une:|^aa.aaoileî, et 'Ota voit ^kaosles
environs les restes de l'ancienne. . »
, Ces fait» dut 'été coiiiius de; tout temps ; mais ^^'e^ encore
' à Réaumur qu'na.d^it de les aivoir csoi^tat^ pat.de& e:^^^
riences directes.
• Gél homme. oélèbi^ nût, 2n priAlèApa ^' dest éei'evisfces
daïis des bohes fWfeées êe trons^ qu'il plaça dwsla lînèré s
et dans des bocaux qu'il laissa dans son cri>inet.
Il observa que lor^u'une écrivisse veut changer de peao^
elle frotte »es pattes Tune coAtre4'a«tre , et se dome de
grâttds mon^emens. Après oes préparatifs , elle gonfle «en
cofp» j^us qu'à l'ordmaire , et le premier des segasens de i^
queue parott phiè écarté de s^ eotaelei. hei membraae qel
lésait se brise ^ et soU nouveau eorp$ jf>ap6lc. . .
Lei» écrevisses ne travaillent pas à se débarrASAô^ de lear
test imnaédiatemebt après qœ la rvpture précédeniea étéiBiîéi
eUes restent, quelque temps en repas. Elles reeomaieDCca^S
ensuite à agiter leuâ jambes et toàtes lears autres parties*
Finftn , V4iistalit; étant arrrivé oà elles crcâent ponvoif se tirer
d'un habit incommode , elles gonflent et elles soûlèrent) plaa
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E C R 87
qa^à ror<yAââre ^ le» parties retoirrerles par le corselet , qui
s'élève^ s^ëloigne de rorigim des jambes et se décollé. Alors
ia membraote qui le retcaoit lost le loue des bords du rentre
se brise. Il ne reste attaché que vers la bouche.
De ce nKHiMmt il ne faut niof qu'un demi-quart dlieure
pour que Téorèvisse soit eBdèreuent dépouillée.
Le eorsèlet étant soulevé à un èertain point ^ on voit son
bord s'éUigncÉF de la première jpaire des pattes. L'écrevisse
tire en ce moment sa tête en arrière ; elle dégage ses yeux de
leurs étms^elle déeage tn même temps toutes Ses autres parties
du dev^mut^^ ia tète. Enfin, à averses astres reprises , après
des aai^wrenieâs réitérés, eUe dép^dllle où une des grosses
jambes ^* on toute^ 1^ jand^es d'un côté, ott quelques-unes
seulement; car cette opération ne se fait pas d'une manière
nnifprme d^ toutes les éérevisses. Il y a quelquefois des
jaiabes aï difficiles à dépémlkr^ qu'elles se rompent^ Tout ce
u^yailesl éxti^nïenientrAde ponr ks écrevissès ; et Réauntur
en a vtf aewrent onmrirdaa^s l'opération, surfout des jeunes.
Lorsque If & jambes sont dégagées , l'écrevisse se débarrasse
de 6<m corselet; elle étend bta^qoeMént sa queue, et, par ce
mouvemenl, ^^en dâuirrkwr ausiri.
Après cette dernière action de vigueur^ l'écrevisse tombe
dttos.m»egamdefoiblesBe« SKiJaMji^s sont si moites, qu'elles
se piieBt OQpnne un papier mouxUé. Si pomtant on appuie lé
dbigt^m* isoA dos, on sent ses chairs beaucoup plus solides
qoCmé^ n'étoient auparârml. L^état convubif des muscles est
peut-être ta cause de ceue dweté contre nature.
Quand le corselet est uik fois soulevé , et que les écrevissès
ont commencé à déga;;er leurs pattes, rien n^est capable de
les àrré^erv Béàinnur en a souvent retiré de l'eau , dans l'in--
tention dk lèâ coaserver à moitié dépouillées, et elles acbe-
Toiem^r.mâlgH lui ^ de mon* entre ses mains.
Gertainemesft U est dtttdte de eoncevoit comment t^ttte$
ees partial se détachent Réàmnnr a remarqué une humeur
gUireuseqni faumecie l'intervadle entre l'ancienne et la nou-
velle écaille , et qui doit concourir à faciliter leur séparation.
Lecaqn'on jette les yeuatsurla dépouille d'une écrevisse, il
ne kii manque rien à res:térieun Le cartikge qui sert an
mauvèmmit du doigt mobile s'y trouve même. Chaque poii
éloit une ^aine qui reeouvrditun «utre poil. Les articulations
inftrîenres des jambes qui sont plus p^tes que les supérieu-
res , sont partagée)» en deux dims levir longueur |^ar mie suture
^î s'écarte dans l'opérativntt , mais qn'eai ne voit pas lorsque
l'animal est en vie.
L'analyse chnmiqae dntestdes écrevissès prouve que c'est de
la gélatine unie à dé la terre Ciilcaire i la seule dfffi^rence qu'il
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i» E C R
y ^ît entre cehiî-ci et celui d^& coquillages, cVstme, Akm ce
dernier, il y a beaucoup de ^rre calcaire et peu de gélothie ,
letque , d^i^s le premier, il y a beaucoup de gélatine et peu
de terre calcaire. ^
, Si<m allasse Técreylsse courerte d^nne meudivAie uolie ,
elle ne reste pas long-itemps dans cet état. £il :ringt-quatre
heures eUe prend souvent ta^ consistance* de rancîexnie ; ce-
pendant ce n^est ordinairement qu'au bout ée^eék à trois
jours. '.
Les écrevisses prêtes à muer ont.toufQurs dieuat pierres^ ,
connues sous le nom d'yeux iêcrenssesy qui sont ^placées aux
côtés de Festomac , mais qui ne se voient plu» ii eelleftqm ont
mué. n résulte encore des expériences dè^éaumur et antres,
que ces pierres sont destinées à fournir la matière ota mie par-
tie de la matière du test; car , si le lendemaînidelamue, lors-,
que le test n'est encore qu'à moitié durci, ^onouinre une éct^
vi^e , on remarque que ces prétendus yeux sonti^Aiinoésde
moitié ;,si on l'puvre le troisième jour, on n'eu voit plus qa'àn
atonie , ensuite plus du tout Ce moyen employé parla nature
pçur. consolider promptement J'enveloppe d?un animal ex-
posé , lorsqu'il est no, à. un graoïd nombrç de damgers, est
très-dig^ de remarque. . :: ^
Le même Réaumur a mesuré des écrevisses avant et après
la mue , et a acquis la preuve qu'eus augmentoient ^mron
d'un cinquième. Il ne dit pas si cette augmentation est la
même à tous les âges ; maïs il est probable qu'elle est décrois-
sante. On en. peut conclure que ces animaux croiissent iivec
lenteur { et, en effet , les pêcheurs rapportent qu'une- éo^irisse
de sept à huit ans est à peine marchande. ..
Les écrevisses de rivières se plaisent prÎDc^alement dans
les eaux courantes et pierreuses des montagnes; Oh lestrottv«
aussi dans les lacs et les étangs ; mais là, leur chair, à moins
que ces amas d'eau ne soient alimentés par des sources voi-
sines , n'.est pas aussi bonne. Elles se cachent pendant ie jour
dans des trous qu'elles se creusent, ousous des pierres, àts
racines d'arbres, etc. . '
Il est extrêmement difficile de peupler d' écrevisses p** ™^r
sea^ , et encore plus im réservoir dans lequel il n'y en avoit
. point. Peu d'apimaux aquatiques sont plus délicats sur la na-
ture de l'eau dans laquée ik doivent vivre. On les a vues ,
à la suite de ces transports, sortir de l'eau (chose qu'elles
ne font jamais , quoiqu'on l'ait avancé , dans leur euisscatt
natal ) , et venir n^ourir sur la terre. C'est surtout lorsqu on
les prend dans une eau vive pour les mettre dans une eau
stagnante , qu'on remarque cet effet , quoique cette eau ne
leur soit pas mortelle , et puisque souvent il y en à déjà, v*
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E C R «9
n'est qa?iL forée idd sMiifier.des indMénsv'Q^M pairient à
en accoutumer quelqne^MMis :à leur nouv^ll^ Miitâtion. Les
.^oles eaux qui leur.spMtiit' irédUeibent tttorlelle» V soiit celles
qui sQUt <^u état actuel <3e putréfaction.' ^ :) • '^ t ' *
It^ éçr^mSiaes 9 cieni[ime tous les. autres «¥U9ia<M , neiireut
qae de substances a«iiiiAlfia;U<8ttrès^bbalrfé<|eé è^ est par
4Beia^ctit«de id*obs«nra^u. qu^ou la dit leur dft^j'yù manger
4es.vég^tw^»,.To^t cd qufeUes p^vest «^isir* fettr est bo^^
q^'il soî).>^ii vie ,. qu'il, sottt corrom^vr^Eà -cas de tlisettc ,
et surtpi^t iorsqu'^Uie^ «baaçeîtt de rpleaff ; Mies se than^
gevkt .folâtre elles. Le^pefitsfiQisaMisyrerpetitâ côqmllagéis,^lels
iary;es à'insect,e« » et iwt ce qui-^se noie dans tes eaux , forme
ia.l^asç deleui: ^sistaxKié|»ftn^tF'^érËlli0S retient Fhirer
eiitier sai^ m^g^^ pu siiiks< presque rimr mangea: Elles tmt
p<H]r. ^unemis, j^esqiie tous, ks mtmanr qurfrëqueifte^âit-le^
^ux, ou qiûy ^abîte^iit.cmatamment^ leb^çiéfs lonli'es,le^
jats d'e^^ ies.^eaiML aqilatiqueB, les* poissons^ voraces ; \ti
larges d'insec^ , i9tc.:CrêpeiidaBt y.coaaimeelles'maltipliëtit
Jb^auçoupy.jetque Jç «oïabre dfiflenirsenûémis, diminue à me-
aur^ qp.'^les,2^yani$e]a»eB àgey-c'cst^à^direififeUes acquièrent
^e^laiqrfçe , il suffît de ne pas pocher pet|dflinl=quelquei^ an-
nées un ruiss^^mépuisér^et de Teille» sui<4eslotitres et les
béronsy^popr qu'il y ^ti.ait'autamqu'auparai^iït< Leur nôWi^ry
»e bprpQi^Uifeat cependa^-Fa^ter^ diaprés la massé de
sobsi^tai^ce^ qu'^llespenvant se pixAruiieri' !" ' • -
..|jes'éçreiV4S4êsde.»er aiment les c^tes pierréU6é^, bù^ty 9
diisroc^^Rs, dai)sli3srfis»uiies desquels ellespùisi^etit se caièner:
. J&Jles.s^ ,trpi|¥ekit4an0 presque 4otttes^les( mers', etne"s6)iii
;p(>ip( :rai1^ ^^t U» cètesd'ËurppecrQttelques indi^dus al-
teigp^ \u\ç tf^ille gigaâatesque ; ΀«i'en ^ va ^i avbvent tirôî$
j^edf^^.long^,;. . '■, r t/v .. ' ..'>'■
La pêche des ëcrevisses de rivières se fait de» plùsieurs'fa^
fins^La plus usitée consisté à les prendre pendant le jour ,
la naaiii , dans les tcoûs jejksaus les pierrûs où elles se retiréîjt ;
ou, pendant la nuit, av.cfi desflambeaax^' lorsqu'elles ^eT^
cJiie^ leur npurrilupei.' La manière la plus agréable ,' cft qui
ibunût^plus de belles* piècese,' est' celle dans laquelle o^
emploie les appâts^ Pourli^airô', ouatcta^he un filet au pom^
toaç4':Qi> cercle de fer, oui d& toute autre matière pesante , et
ôn.fi&çjiU milieu ^e.cC fikl tinjq»orcewra de riande quélëoé^
que \ i^ plus puante estia mveilleure ; le «cercle est alVait^hé' làuii
long l^to^tpArle.moj^n dé trois ficelles. On le met dans IVàu
iia brune ^iépoqueoî^les ëcrevisses quittent leurs trous. Il n*y
^st pa^ long-4emps ^ qu'on les voit accourir à Todeur on h la
vue de la viapde, sur laquelle elles se jettent avec avidité. Alors
on l^ve le bâton, on retire le filet, et on choisit les plus grosses.*
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gp E C R
'xppdi^e en {^^âtit la riande iaii.:oCBlre à'uii idiçox d^épines.
Xies ^cj^yii^ftes-'^ en voahuitrattrntdcè^ «'«mbarradfteiit esut
les branches , et lorscpi'<M[ireUlw4^la^ot'til î ^^^ «pelqae-
XoIspluMe^n^^oinaiftes dedaaœ. C'est fVteeiptlêineiit eft^té
ujiae cet$e maniire depécliier leJf anrâBtageHse*
\.Xeaécrev;Î99es peuvent être consefvëespfeisîelwi^jottrsilo»-
<|ui'i]; ne faU f as trop càaisrà ^ dmàAwpttiters où M a mis des
herbes Irajichea, teUes^nede foiiâe ,' oo da&siiÉfbaiittef eâll
ii'y a qae quelques i%nes tdPean en hatitettr. Sll ^ m avoît
^ez pour ^^'eiles en fiisnnt cofifiertèls^ elks péirh^nt ^
|M:a.de;noiaess> pance qse i^ ;granâe ëoiAMimatî6À d^ër
mi!elles foot, iie'lear!périn|^pa^:de ti^^ daiis nM èati qifi
n^tpfra en grande masse on comhMelteâmntfëiiéttî^éléie.
^ lies !^ri&¥ii^^: de mer ne se mM%(»t gtfèire ^ bèuiffie^
dans Ife^ de mer^ et ensoiie àssàiftMriéés avec de Phiiile , dû
yî^ÀigcerOA 4tt.p^im^Vitiak cetieud'eaù d<Wicè se trâitefor*
ment:, sur U llbble des victaes , en tm g^attd nétid«re de itiea
,^ La pWs sifio^pîe manièredeks apprèieï'^ ë^, èotoriA^ èèlaai^-
riji^ tpuioHTSflâ plus «tantagensesoustons les r^ppoHs et celfe
qu^pn .^oaplpie \e pkisgénéraieneiH; elle conéisté à tes ioty
tre en yae dam iln,oliaM4ron <|ù se tpon^ dn tti^à%i*è affidfî-
bU4'«^ etfofrteweniasàabonné-dèsei'^ de pOivte,dé'ifavB|i,
de UaricTt de.m^caàe^ etc. Qmftqncs f|èt*!^niies lè^lc^
cuire dans le vin 'blanc. On/ est dUigé^^iès niktti^aafnieà
¥Îet piai;<^e^e/si^n léa jetoit âaBrUttfne«lridé}àbè^BiaJte ,
âè^iq^VlWfHîntiroteal rinM^s»tt.^nfie4ë là chaiëiik^^ èHci
ça^erçiÎQnt.leiirs pattes.^ dost ki cpnBeKrâlsd6 eM «tiie i^
cenditioaes qu'on<etogè-lonm'oB les sert S0t la t^ë.Q^ai^
pu le^ m9t.sur le jfo^„ dans Fean freidie ^ ^UèB j^ltimeàX »^
de ressentir une douleur assez rire pour àroî^ rècoMis ai
nioyen violent prédté. ' *;
On £aiit ausaid^scddKs d^éenen^s^ c'est^à^dk^ ^tAi Ift
pi|e dans un i^ior^er , «t qu'on «9ai|iteée , eeaÉiftte as^ts^otafoe*
ment., le résultat de 'oeHe «fiérsfio».
L^ coulis d'écretîssés tsnt ime saie«r cft mttfie «M^ àèm^
^igféable i^fax se icoittiaumquetrès^dlettientatttaiiQleJMïtlsi
aussi sont-ils Irèsrryantés par les goÉunnëtSh '
, On n'a pas de )K>anes observations wmt IViff^è ^MtMfm
deSiétrevisaes imais «n dit <|ue ietor tliatf n«nrrît bèâucmit^t
et. formé ua aliment assez, aùiëde^ maift qiiise digëHi ilîfficî^
lement. On ks tegarde en tnèdectne comme propt^ à ptt^-
fier le sang , à disposer les hamevrs alor >é«arétion$, ^ ^^^*
mecks oscillations des iF^s)M>aiK et lé ton Hëi'sèfidès.f éfttiA
^M>t , comme un remède incisif et teniqne* Oft %t^ do^dtie , ^
ce Uire , dans les maladies de la pea» , dont le earactèlv tlt^
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E C R M
pas inflftmmatoire. On |éft i^mp^îf ttcott dans les ôbsthic^
tîons , les cachexies , la le9€L0phl<gmatif^ la bouffissure , «te.
Mais leur atilUé aiédiciiMle e^ré4iiii&'è ime bien petite im-
portance dans la ^ouT-eUe dDctrine i et les jenats mééctiab
ne les ordonnent fnèi^ ^e pour àmuseï^ des. maUdes âçun-
ginàirès.
Dans les «rands fleuves do ta Rutôiç asiati^iie^ telf que le
I>bn, le VoJ^a , etc. t il y. a des écrerisses d'une prodigieuse
candeur, ^'on ne p écbeipié {^onr jatciir jâucapieh^fi^ Quind
on en a pns une certaine quantité, on les entasse pour les
Êiii-ep^urir^ «t lorsque jl€)9td^0X${^jAtt<îtiéilîiié6^eém-
j»lète, on en lave le résultat àgrande eau. J^pyettééjCtriomk
plus pesantes^ tombât, an iond. O9 leè qxpoit^ tUtÉ pièces,
«fui dni joui pendant plusifêiirs siècjçs d'u^e si grande réfivh-
tadon , et qui sont encore 4 recherchée^ daos^ldspjt^^s sooinis
aux préjugés, ne sontjplys estimées en Europf q|if çoinme
lé pW petit mbrcéàu Se craie , et si on en tro^i^ç ^nç^i'^ dans
les boutic|ues d'apothicaireà , c'^s^ par..^ r^^ de^'an^cien
Les diverses esp^«s dVcrevisses dçmorpoiftQiit^^ A^ins
tûtgairès, ^^érens^d^s.h'omi^ scientifiqutSf par.is^e d'uflç
cttèùr de ïinnseus; aia^si notre ioos^tn'f^st^piIsJQamxsri^-'
fnarus de ce tiâturaiiste^. maU 1^ foncer marfnusji le^auM3f^
hàmàrus eist le crustac^ que nous ' appelons en français h^
gousU, et qui fait partie du |;enre PAi4in7RKi <J;^^ t^ tnm. )
Au reste, les voyagéujl^ .çH9Jt g^néralen^nt ^ppg^lLéCFepis»é»i
tous les gros crustacés a longue qtteiie, et il.&eroit certainer
ment impossible de d^^T0,uifier te cliaos ift leur spMinylftie^
M oé voiuoit r^ntrèprendrc. , . . . ., .
Les principales espèces s<^ t t-^ .» . . . :( j
L'£ciè^v]|ss£ HOaiàJEU) ^. ^4^0x2111 marhm^ ^ Faè;> isttt te «ôf^
selet est uni, le rostre deUté' Utéra^ettient^ ^^rwôntiPé dmAlè
dent à sa base si]|périeiirei EjU^ ^\i figâr9ë:dâ«lu4a£bi9%â^ Iti-
iafuUqve ^e Peonao^ ^.tab. |o^ % ii ^.«t a^e larbuyiÉr.dsBis èet
iners d^Êurope. \ ^ .^^ .//.• ^ ' ;...:v,.i^ r.ii'jrv.; , --
L'£cR£yis3E nxs rivières j|..<^^f«sjfl^^^^'F:ab. ;dbnt
le corselet est uni , le rostre denté latéf^lemeiït/'v «t kibaâe
avec une seuledent de chaque côté. ÊUe es^t figueéedansèsa»^
coup d^ouvrages , él se trouve dans les riv^^pe^de l'Ënrdpe et
du nord de r Asie. ... ; - v. i
L'£cR£Viss£ ns 6ARTôN,y45^aai5£artoi}îi, Fab.;D.i5,4.9 de
cet ounwe a le corselet uni, lerofttre court « Itguj fe ^i^igMet
(lentelé. Ëfle es| figurée dans rff&f. mU.des Cnuiei^ £ma*t
faite au Buffon , émUon de ]!)ete<Tille, nL 11 ^£ig.' ji. £1i^. se
troore dans les eaux douces de T Amérique septentrionale |.
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»» ECU
^'où je Tat rapporlëe; EUif ressiâttàblé beaucoup à Vàrevissê
flufUmle^ «t se tnaiDgc comme eilef.
- L'EcREYissE HOHWioifiHKS ^ Astacm nbnvegicus , TaB. , a
le corselet épineux Seà devaât ^ les pmces prismatiques , lears
.aodes épineux. £Ue est igorét âaps Herîbst , tàb. a6 , fi^. 3,
Elle se trouve dans les mers du Nord. (b. l.^
ECRITUfiË: E^ècede VEifËcm: {perça scriba ^ Lînn.>
-^ ■'*■''«- ' - (f^)
ECRITURE ARABIQUE, rqr. Echiture chinoise,
- , ECRITURE CHINOISE. Cà^ïUe 4a gem^e Vénus,
\divénm lUténit, (^?f • , .
• ECRITURE GRECQUE C'est le nom d'une coquîUc
^u même genre ( venm casirensfsy<, (B.)
ECRIVAIN, r. ÉCRITURE. (DESM.)
ECROUELLE. Nom. vulgaire 4e la CREyK'rrJS i)ES ruis-
seaux (^»?k:i?i*/>iifeaî, LWn.). (b.)
ECSTÔKfON tfe Dioscoride. iSynonyme de VElUbo^
RDS du même auteur, (ln.)
ECTOPOGONES, Ectopo^oni; P:1S. Nom donné ai«
plantes de la secondéiribn o|i setlloti dé là famille des mous-
ses, dont Torifice de Prirne ,ést garni de dents qui composent
le péristome externe.) Cei plantes sont privée^ 4c périslome
intemte. (ï^.B.) "
ECTROSiE; B^tràsid. Gënre'dfe plantes de la polygamie
, iriandrie et' delà faihille des graminées ^ qui réunit deux es-f
pèces de la Nouvelfe-Hottajade. ^ ..
'R. Browri, à qui on doit rétabEssemêntdecegenreî w
donne pour caractères : un calice' de deux valves «^^^^J^'
contenant plusieurs fleurs disposées sur deux riàngs , 1 1"*^'
rieurei seul» Jiénriaj^rôdite ; la Valvé extérieure de la coroUc
ftQtmdntée d^une aigrette simple, (b:)
ECUBEBRATTENSBOURG. CRÀîaEFOSS^tEqtton
tcôuve prèsîidti Brattensboiîi-fft,' datis la Laponie suédoise ,
et sur laquelle Stolbaeus a pimlié une dissertation. (bO
' ECUELLEv Oouan {Histpiscmm) dotae ce nom aa
£sqaé forme par k jonction des deux nageoires ^^? j
•qu'on observô'^âsinë (Quelques poissons, eir notamment dans
kpodogasUi t>u porU-écu^e. (BËSlit.)
ECUELLE D'EAU. Nom vulgaire de THydrocotyi^
! ECULA. Poissofnde la mér Rouge décrit par Fprskaci,
et que Bloek a réuni aux Zéss. (b.)
ECUME-DE-MER, Meenchaum, 'Werner. Substance.
magnésienne qui se taille au couteau conime la pierre a
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E C U g^
WA9 et qui ne se dissout aucimemei^t ni ne peut se pétrir
làans l'eau.
DeBorn laplacç au rai^g des talcs ^ quoique son tissu ni sa
cassure ne présentent rien d'écailleux ; il la désigne $ous le
nom de iolc tentux blanc très-léger >]ispongieux. .
« Cette terre , dit-il,» diffère des autres Tariétés du taîc^ en,
« ce que son tii^u est plus tenace et plus spongieux. Elle est
« très-blanche, fine et onctueuse autoudb^r^ Les Turcs. tf»i
<c taillera des pipes à fumer ^ connues sous le nom X écume-
u de-mer. Aprè5 avpir été sculptée et cuite, dans Thuile, elle
« acquiert une couleur j^^unâtre. M. CronstedtparohT avoir
« désignée par lenoiJpL de kejf^falj et Ta raipgée j^ajcmi les or-
« giles liûiomarges. On ;a ^u depuis , qu'elle est^ çor^oisée de par-
« Ues presque égales de sfSce et de mag^sie.» Q Catal, ^ tom. t ,
paç.a44. J.A, I.) ; . .
Les pipes d'écume^de-ffîtir sont un objet dç Uixq chez les
Oriemtaux et chez les peuples du Nord^ siirtput quand, par^
nn long usage, elles ont acquis une l>elie couleur; de café , cei
qui leur donne un très-grand ^rix aux, y eux àes amateurs,
qui ont soin flejes frotter, d^ çûçe de temps en temps^ pour
leur faire prendre cette teinte.
Qpaxid récume-de^mei^ esj^ ile la/pli|^ parfaite qualité , on
voit lefeiià travers lapipe;^el^.se ranaïqllif ; assez pour qu^on
puîssç y pi^quer ujoe aig^le^ j'^o ai vu de c^te espèce.;
Cette ^uJ^^tance résiste iong-temps à l'action du .feu. |I1 y a.
des pipes d'écu9ie-dç:7ii9'€sr, qui .passent de père en iiîs, quoi-
qu'on s'en serve du m^t^n a^spir.. , f
L'écome-^e-mer se trj^uve , en divers endroits, de la Nato-r
lie, et notainment d^ns 1^ otioi^tagne^ d'Ësi^kischqbir, derrière
Prose , d'pil|,Qni l'expédie, soit en grosses piagçies, soit en
morceaux pi:opres,^ foire »dies pipes, qui sont trèsHTecherchées
dansleLQVi9ni,)2^in$ji;,W,en Uollaude et en Russie. « Cçjlte
terre, dit JVL Ignatz^^e^rei^i^er, est, au sortir de la carrière,
molle, pesante ^ in^ûsj^r^s ^yoir été, exposée ^x impressions
de l'air, elle devient di^-e et d'i^ift légèreté s^rpren^te,. fiUer
prendle poli et reçoit toutes les formes qi^.:l^ !i^j^eaU(Ou le
tour veuiejDt lui donner*. &l>oii lui fait £fubir V'4^!ioi?t. du feu „
elle prend une dureté considérable, ^et sa lég^^^^^ fl^gn^eut^y
L'exploitation de cette terpe.&it vivre six 4)U:^efjl/,p^nis, ou-
vriers ^ et produit à la ville d'Ësekischebir un rey^w annuel
de 35o,ooo fr. au .U[ioins , etc. ( Magasin em^clopédi^ue de
1808, tom.. 5, pag. 192.) On, en trouve, aussi en Allemagne;
maisfelle est moins estimée ^que cellje du. L^v^t., ; •
U ne, faut pas confondre l'écume - de - n^^r.axec l'û/gï/^^
Caastandnople^ dont parle DeBorn ( C<i/^, ^qm. .i^pag- ^aa.
J.B.6)., et dont on .fait en/rttrqi|ie. le^,|>,i^çs çommunesi
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94 ECU
({«iis<mtâ\in«cbli{étirtOiigeâtre. BU«s ^ fabri^jnent comme
les pipes de Hollande , et les plus belles , soit apcietijies on
récentes , n'ont pas la centième partie de la Tâlenr des pipes
d^écaiiie--deHBer qui ont passé à la couleur bruàe. Voy, Ma«
G5ÉSIÉ CARBONATÉE SILICIFÈHE 9 et CHAtX CARBONATES NA-
CRÉE. (Pat. fet Luc.)
ECUMË-DË-SfËR. On donne ce nom à un prodaildc
te décomposition des V^eiecs, et àunAfiCYON. (b.)
£CUM£ DE TERRE, 5r;i«i^<-/vfe des Allemands. Subs-
tance calcaire , que plusieurs hd>iles minéralogîstei» regar-
dent comme mie yariété de Va^àrïc minéral. Sa conteur
est le blanc-f)»tmâtre ou verditre; sa «ont^xtart estlamel^
ieuse; ses lamés sont trè^-minceé et flexAiles; eUesontsn
éclat nacré. Diaprés Texamen cpié Wiegkb a hh dé éette
substance , ce n'est autre chose qu'un carôonftte de chmtio,
V écume de titre se trouve dans les fissures de iqurimes
iboDtagnes calcaires ^ près de Géra ^n fiCisnië, et ëth-
leben en Thuringe. K Chaux ChK^o^krÈS, kacrée. (pat.)
ECUME PRIMTANIÊIIË. Homenr r^ssemblaist à àt
la salive que répandent des krvei^ de Cergopes. V. ce mot.
(M
ECUREUIL, 5<uiiTO5, Linn. , Bris. , Cuv. , Geof., Hl, etc.
Genre de mammifères, de Tordre des.rongeurs , caractérisée
par leur petite taille; leurs devts incisives ^ au iftaad>re àt
deux à chaque n^chéire, dont les supér^ures sont plates et
en biseau et lés inférieures mguës et'c^Mnpriméesîlatférale^
ment vers leurpointe; leurs molaires à couronne tdl>ercakHsei
dont le nombre téi de quatre de chaque cété des éenxflaâ-
cboires ( et une cinquième à cette d'en liatit éiiiês le jcufie
âge ) ; lenrs doigts long^ et bien séparés , armés d'ongles ero^
chus, au nombre de cinq aux |^eds de derrière et de quatre
seulement à ceux de devant, qui, en 0utre , ont un eboigtkHi
de pouce, en forme de tubérccde et &imé^dW<Higte d^
tus et court; leur queue longue et cottreite ddnà f^titë sa
longueur de poils le plus souvent diri^s Si' droite et à gaotbe
tior un même pl^m , ce qm la rend distique. Ils ont dés ëk^
vicules complètes , un ceecum, huit niamelles, A(mië€tA^li^
la poitrine et six sous le ventre, içtc. . trr. •
Ces petits animaux sont évîdeiinfiênt conférmés pônf
grimper ; leurs extrémités postérieuresl)eaucoup pluis lofigWi
que les antérieures sont di^K)sées pour embrasser les braih
ehes des arbres. Il§ sont vife et très^-dertes; leurs yeux so«t
grands; leurs oi^eiHes assez déreloppées et quelquefois ter-,
minées par des bouquets de poils assez longs. Ils sepournV
sent princijpaléTpent de fruits secs qu'ils portent à la bo«'^
che avec Içs msàois i habitent les grandes foréu , se contft
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ECU 95
laro^ifitim nid ^r&b cane âei$aifn*es les |iliis éW^s ;' font
chaque année quatre à cinq petits-, etc.' ' * \^
I>ew espèces senlemept, dont Illiger ^ ftiit son ^îi^re
tamia , paroissent vivre dans des terriers qu^ elles se creusant
et où elles plaçant des provisions , ^'éUes transportent au
moyen d'ana^oues dont leur bouche est pourvue. / ' "*
. On trouve les différentes espèces d'ëcureuits en Ëi^-ope ,
en Amérique , en Afrique et en Asie. Xe CQntinent de U
NouveUe^ftollande n'eki a ofifert atthiiùe.
Les rongeurs du genre des polatouches, très-voisin de
celoî-ci» diâèrent deà écnreuib par les exj^ansions de lapea^
de le^rs fbp€$< qui leur forment comme une sorte de jpara^
chi|t4S lonsqu'iU s'élancent id?un arbi^ à Tautre. ( V. YOhK-
70i?GH£. Les e^èces d'écureuils éta|it'tï*ès-nombreuse$ /nous
les subdiviserais, d'après M. Ctivîëi'i'en plusieurs petits
groçqpes» . . , . ,
I.«« Sectign..— . EcuBBijiLS pi?^p#ement dît». Caractères:
{Queue ^ique : pmfU à^ ghd^oti^,^
de;
1>. 17 deee Diettomiàire:
Léçoreuil vulgaire présente plusieurs y^ïpL^tés tr^s-i^war-
faaUes. Dans nos contrées son pelage est toujours , eft 4<B§r
ans, d'un roux plus ou mpins vif; ces oreilles sont ten^ijoi^es
|MM- on pinceau de poils de la méfme cQule«r; Iespx>iis^ ses
cAtés^ présentent quelques antieaux bruii^ et d'autres i^lan-
ehâtoes. Le ventre est d'im beau blanc ; |a queue est en
dessus de la eoateiir du dos, mais en çless^ous, se$ p^ils pjt-
fineni des anneaux alternativement blanchâtres et brooset^iii^
lear pointe rousse. Sa taille ordinaire, est ilç fej^ ^ juû^ poju*-
ces environ. Quelques in4ividus sont dW^oùk Ji^ÊiUoriKie. Tel
est l'écureuil ^e PËurope teipperée.
Le nord de TAfté et de quelques cpi^trées de l'Europe of-
fre la «rariété dont la fourrure e^t çonpue $0»^ le n^iH« de
p0«Br^ et lort^ employée. Cellcnci présente les pin^^eaii;^ ^9$
«rei&s; mais son pèta^^aïie de couïeui' selon lès s^jsq^St ^
birer, eUeeçtd'un çns ipârdoise piqueté ^biaiaç|iâtr^,,^jb5iT
91e ^o9 étMit marqué d'anneaux altematlremeiit gris<$M||if
et gns Uancfaâtre ; en été, elle est rousse en 4essus etWaj»^
che en déftsoûs , et se rapproche tout-à-fait je laVariéjUé «Om-
mitMi^C?est prindpàléitiëtir en Russie.^ en Xap^onie 5)J4'q|»
iktimcêfmik* Stti* les boMs du fl^çiiye .K,<^$iiv^ , d^t^jct de
^«^W^dedéeiii^ ; Wàîs Vers îes environs du fleuve Oby ,
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j6 ECU:
elk acquiert uie l^le^te cgsi^îi6ràhyé{'^eiir iôfl pelage kf
A'ùrî gris plus argenté. Enfin, sur les rive* idujJenissey et de
TAngar, elle, prend une teinte '. plus, : obscure ^ ^ et un poil
moins épais. . . ' - . « • -^ ^
Le nord ofiçè encore une vari^t^ tonte noire;,' de Véeu-^
rettil aux oreilles barbues; et elle. sie. trouve spécialement
aux environs du lac Baïkal.
Ëtifin, on a trouvé des. écureuils albinos , dcrot le poil
étoit partout d'un blanc p^r , et dont les yeux étoientroëéSf
en France, en Russie et en Sibérie. , ,
'L'écui'euil est , sans contredit , Tim des plos jolis ijuadra-
; mais ses babitudes sont, encore plu» remar-
formçs ; il est , > lafois^ le symbole de Tac-
ustrie et de la propretés AT état saàvage, il
> loin dek habitations, dans les ibréts dune
le , ef construit son nid ou sa bauge dan$ les
enfourchures des branches des arbres les plus élevés. Ce nid,
composé de mousse et de petits morceaux de bois , est tou-
jours de forme sphérique et ouvert par le Kaut; il est d'une
texture telle , que l'air froid , ni l'eau dujciel , ne p^aveat le
pénétrer. C'est dans.cètte demeure ciueréçurçùil d^rltlaplui
grande partie du jour ; c'est aussi ta que la femeUè.metbas
4roisou quatre petits vers la fin de i|aaiâule çomm^jacemeot
de juin. ,...,.: > ^
L'écureuil, qui h'ést jamais attçîn^t^. comme le loir^^^^
Tiarmotte, d'un sommeil léthargique, se fait des uroVisiow
•d'hiver assex considérables , lesquelles çpnsistent^ipQurro'^
«dniaire, suivant les pays qu'il habite /ei[i npîset^e» ^, noi^t
amandes, glands, faînes, semences de pins ^ etc. U les pi&ce
dans les' cavités des arbres lès plqs^ voisins de rsonîhabita-
^èn, et il sait' toujours bien Içs , retrouver au .besoin, lors-
que les frimas couvrent la terre et qu'ij i|e pejUt plus espérer
de trOBfvfer sttr|>lâce des vivres frais. ,. . ^
* La* défriarche de-Pécureuil est des p^^ JEn un.clin
d'œil, il parcourt toutes lés brâpches de plusieurs arbres»
afin' d-échapper aux poursuites du chasseur, et toujours il a
sôiû'dé se pkcer de façon à (^jrç en vue le. moms. possible-
11 marche mal , ou plutôt il ne i(^arx:hepas , maisriit .^^^ncc
très-rapidement , lorsqu'il est à. terre , au inoyen de , petto
sauts très-virement répétés , ou de bonds assez coW*^''?^^*
relativement à sa petite taille. Lorsqu'il saute de bi'aûch® ^"
^irattche, sa belle queue lui sert comme. 4e.p^r^pbHt^'
' Quelque fo^qtf e je puisse gyoir dans ie^ éçji^it^ dfï.Liu»*"^'
déKlein^ dé Schseffér et de negnard; qjjiélqii^ adrwsfei^^J^
sois disposé à accorder aux'écureiiils^^ j^^ j)^ p\*is ipe/d^^^f
miner à leur îreconnoître ^^Qzi^'i^ài^pan^iDjM*V<^^^
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E C tJ à?
ilèr^ aÎBèi qàe ces auteurs l'ont aratic^, de passer iuie rivière
sur uoe écorce d^arbre en cuise de bateau, >en faisant de leuc*-
queue une sorte de voîle. J'aimè mieux croire que , comme
les écureuils d'Amérique dont parle le royageur Weldf
ils se mettent siniplfment à. la nage , et que leur queue ^
très-touffue et très-iégère , leur sert de gouvernail.
Le plus souyent T écureuil se tient à demi-assii^ sur les ta-
lons, les pattes de devant pendantes , le dos arqué ^ers les
épaules et la > queue relevée sur. la tète en forme de pana-
che. C'est dans cette posture qu'il mange, en portant la
nourriture à ^3^ bouche et ej^ la retournant, avec beaucoup
de facilité au moyeç de ^s pattes de devant. Lorsqu'il
écoute^ sa queue est basse et sert de point d'appui à son
corps, qui, alors, est parfaitement droit. Dans cette der-
nière posture , l'écureuil a quelque rapport avec les kan-^
guroos.
C'est vers la fin Ae l'hiver que Técureuil mue ; alors sa
^eue et ses oreilles sont presque entièrement dégarnies de
ces longs poils , qui Jbnt son principal ornement. Ce n'est
que vers le milieu de Tété qu'il reprend une fourrure nou-
Telle. C'est la hase de la -queue et la partie antérieure des
oreilles qui se garnissent d'abord. ^
La Voix de fécureuil ressemble beaucoup à celle du co«
ehon-d'Inde. C'est un sifflement aigu qui se fait entendre de
très4oin , ou bien une sorte de grognement qu'il n'emploie
que pour marquer son impatience.
L'écureuil est d'une grande propreté ; il entretient son poil
lissé et luisant en le léchant , en le peignant avec ses ongles
du en passant ses pattes dessus. Lorsqu'il nettoie ses pattes
de devant , il soutient toujour;^ l'une avec l'autre , et les
thange ahernativement déposition aVec assez de vitesse^ de
iaçon qu'il semble se frotter les mains. Il a bien soin de né
faire aucune ordure dans sa bauge , et lorsqu'il est en capti-
vité^ c'est toujours <ians sa cage qu'il laisse échapper ses
urines, et jamais dans s'a cal)ane. Aussi est-'il toujours très-
pressé de se vider lorsqu'on le laisse sortir.
Bi.Barringttoà-^tiblié quelques notes assez curieuères'sur
les écureuibappriVôisés. Il a observé entre autres choses que
ces animaux, en dansant dans leur cage, battent, en quel^
que manière ^ la mesure , et observent là cadence la* plus
régulière , en ne changeant jamais de mouvement qu'après un
intervalle de repos.
Cette danse est , sans doute , pour ces animaux une sorte
4e divertissement. J'ai vu souvent un écureuil libre dans
une chambre, rentrer volontairement dans sa jprisoip poiv?
£ttre mouvoir son toiimi^uet*
X.
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98 ECU
U. B^irringtett fi Aussi très)-kien thterwé^e Ifs édfrcvils
aiooeiit i oe placer sur des surfaces unies ^ telles ^pie ia ton*
Tertare à'tm livra, une labk d^acajou, etc. J'ai nnaryé
de plm qu'ils aiment la firal^henr et^lls ^rdoTent «ne ^
tisUctiou non équivioque à se coucher À^at ventre liir le«iâr-
bre poli.
Les écureuils ne lâchent {amaSs ce'qu'ib mit dans hors
pattes, pour receroir même les aliieiens quUls aiment le
plus, avant d* avoir d'abord cherché à eacher ce qu'ils tien-
nent. Cette manie de cacher parott inhérente au caractère
de ces animaux ; ils cachent même ce qu'ils àht dans leor
cabane, sons la mousse dont on compose ordinairement
leur lit.
Les écureuils détrmsent tout ce qu'3s trouvent lorsaa'on
leur laisse une liberté illimitée. Il leur arrive aussi quelque-
fois de mordre jusqu'au sang, mai3 ce n'est que lorsqu'on les
irrite , ou lorsqu'il leur prend quelques accès de gsîté ; en-
core ne mordent-ib pas tout le monde indistinctement; fû
même cru remarquer qu'ils diobissent de préférence les
pen^nnes tpn paraissent les craindre. Au surplus , le ca-
ractère de ces smimaux varie ccftisidérablement M. Barriog-
ton, qui Içs a beaucoup études , dit milieu a vu ^e sauvages,
de familiers , de gais , de sérieux, de méch^ns , de doux»
d^obéi^ans , de volontaires, etc.
Us ne produisent jamais en captivité.
La chair de l'écureuil est bonne à mangen La fourrure de
la variété commune , c'est-à-dire celle de notre pays , n'est
.nullement estimée, tandis que celle de la variété swvanteest
assez recherchée.
Les poiJs de la queue de récureuil. serrent à faire dcs^pîn-
ceaux. X
-Deuxième fip Je».— Ecureuil gïus , Sciurusmureus , Idpn ;
PETTt-éniS de Buffon. Quadr. %, lO, pi. ^5.^^ Ecureuil fris, i^
laCaroKne Cuvîcr , ( R%ne anim. ).
U a le dessus ducoips d'un|;ris légèrement na^ de £sni^<:'>
sa tête est d'ungris ferrugineux; tes cdtés du eoi^sQatit de lacoo-
leur du dos ; le ventre qs^ blanc ; U queue très-tenfifoe, i^
Çis Inèlé d'une légère teinte Camve; les oreilles so^tinaberbes.
ous les poils sont ar4oii$és à leur base , exeep^ ceux de la
queue ; sur le dos, ils sont annelés de jaune otivîire et de
brun , cette couleur étant terminale.
Cet écureuil , auquel Buffon a transporté le nom ^
jidkngris^ n'est cependant pas le petitrgris, des fourreurs;
ceiui--ci, ainsi que nous Tavcms dit^ sl'est qpa^Eme sioiplc
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ECU 3,
variété .4ê^ Féturtuit^ ndgftire f fei iie #6 trmtre t|«e 4an$.l'««r
cie^^QiltbvBfif .
L'éèaréùtâ^iris est tiQÎs^U^liLS^ài^d^pie^lmfl'Etaro]^»
T<mt lé ièétfsas de s(m 'covps est diia |;r(0 4e Uè^e im :peu
foncé ^ ià tète seukinéiit e0t â^oto-fiiaTe pûtquété.die PMilrt ises.
flancs àwàt Ae ià iraule«r du dos ; et û'oùt pc^int eétte : teinte
fa«iFe iq[iie Ttm ncftmiiye/Siirceta âe l'éevk'étà A&.ÙilG^aUiiè;
'sonY«litre etf'intéirielir.de» fftUesde devant.éontrd'iiB beéa
blanc \ l'inténcur des ùuîssès 'efit d'nû- Uanc salèy tirant §àt
le cendré. ^
. La mâchoire inférieure et le dessous d|i c<hi sopt blancs ;
les oreilles sont couvertes à leur bord intérieur depoiU
courts d'un fauve dut- ,
«^u II ucpu5C SCS» pruvisiuua».
tuSf ^pac,.iwi. 7ni/£.:^,i/<' aimée, 4*®.ca)i^;$r6wn., jVop.
re/^ ]r«nn, ;\ Eçufêmf à.masquej, Cwf.^ïtègf^. ^iiuçe^.) - ,
ÎMre\ (HÈ à'rmitïéif'ïbAté; 1sk tété ié^' itééjéiiH fiôifë';'
È^ im^M et 9é» (ol^èSlI^â éô«it tdiijdiifs blâficâ.
U^t, d^bé^ûëoôp^,i(ta9igf'dnd^i'éè«»ë<Mlâ*E«t¥(^«. Sa
loncbént lieieâtii-éé êfe^h ^ bout diii lié^ fmpi^àtèi^é^ité
de la ^ué i est ^H ^eu ]^t«is ^ dèià j^éÀiiJjé Jîafûètm
de son corps est^ d'environ trois pouces. ^
En desfeuè t il variie depuis le griâ clair }iisqii'aU noir le
plus foncé, sans a«K:un mélange d'autres teintes ; mais cons-^
tamment le bout de son nez et l'extrémité de ses oreiUes^
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à ,00 ECU
sont d'un hlxac 'assez par ; et le sommet de sa ttte d'an noir
foncé. Ces caractères distinguent V écureuil capUtmU de Mku-
reuU gtis V dé VécMtuil de la CaroUne et de V écureuil noir. Le
* premier, d'uite coalear gënéralement assez semblàbk, n'a
*! cependattt pas^ledessos de* la tète noir , et ses oreilles sont
courertessiderj^oilsgris. Le second ;:asBez voisin de celai-ci,
diffère d'ailleani de l'écureml capistrate par la coaleur géné-
rale de son. pelage ,' tirant un peu sbr:ie jgpris fauve. Enfin /
récureailneoir est eïitièrement de cette coaleur , ainsi qae
ses oreilles et le bout de son museau (i)«
; ' La variété gHëe étant la p\às comhiune , nous la décri-
rons comme type de Feépèce. ' ^ ' • "^
I^a tête , à l'exception des , oreilles , du bout du nez et de
la ihâchoire inférieure ,. est 'conveïte de jpoils entièrement
noirs : on remarque une petite teinte roussâtre dans Tînté-
'r rieur de r< " ollis de la bouche.
Le dos e piqueté de blanc , ce qui esi
; produit pà te couleur V que l'on retnarquc
sur chacur es sont d'un gris plus clair , et
l le dessous lanc sale. La partie exlérieure
. des membi îsque aussi foncé que celui an
f dos ; l'inté 5 extrémités sont blanches. On
■ remarque Jivid'uSi, sur les métacarpes et
i sur les métatarses une fâche d'un gris-noir très-foncé,
La queue est aussi longue que le cprps et bien fournie. En
4ess9s, elle est d'un gris-noir piqueté de blanc;. en dessous?
elle est d'un gris blanchâtre , avec vmb l>ordure noire ioQgi'
tudinale, prc^duité par les anneaux de cette couleur, que
Con , remarque vei^s la < partie intçïrmédiaire de chacun aei
poils.
Brown a figuré la variété noire. IlxCest pas h notre cob-
noissance que l^Tanété grîsè art encore ^té yepféSèûtéé.
M. Bosc a observé cet écnrèud aux environs de Gharle^bwia,
dans, la Caroline. Il ne se rencontre que dans les iieiix les
plus secs f et' se tient toujours sur les pinA oéî les érables»
dpnt les semences lui servent de nourriture; Il entrée en; clia-
If ur au mois, de janvier , et les petits sortent de leur bauge
vers le mois de'mars. Sa chair est excellente); aussi lui fait^n
le guerre cpntinuelle; maifi c0mmi9.iL a le coupd'ieil et
l'ouïe extrêmement fins , il n'est pas 4;puiours facile de l'at-
teindre. X'Orsqu'il voit un chasseur, U s^ aplatit le pïos qn'i'
^ ; — ' ■ ' if : itn< ■ .1 '■••' n' "' *^
(t) M. Cuvier {Èègne animal ) penteqtie l'ëciiretiU de la Caroline
et V écureuil noir p ne $ODt peut-éitre que de simples yarté(és <te cette
espèce.
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ECU 101
peat sur une grosse branche , et reste dans cette position ,
quel que soit le nombre de coups de fusils qu^on lui envoie,
jusqu'il ce qu'il ait été blessé.
Iles renards , les chats-tigres , les serpens à sonnettes et
quelques oiseaux de proie en détruisent beaucoup.
Nota, Les écureuils grjs et noirâtre dont parle BufTon
Aans Thistoire naturelle du petU-gris , et dont il ne parle que
d'après Jean de Laët (^Descript, des lad. ocdd, p. 88), me pa«
roissent appartenir à cette espèce , ainsi que les écureuils
noirs de Weld. (JT. t. a , p. aoa.)
Quatnème Espèce, — ECUREUIL DE la Caroline, Se, car
iiflmîerisis , IJ!nrÈ. ; Càrolîha $guirrel , Pennant; Bosc, Joumai
d'Hîst, nat. , tom. 2 , pi. 2g.
Cet écureuil a le dessus du corps d'un gris ferrugineux ,
piqueté de noir ; les cMés fauves ; le ventre blanc; la queue
brune , piquetée , de. noir et bordée de blanc; les oreilles sans
pinceaux de poils à l'extrémité.
Cette espècç a les plus grands rapports avec celles de Té-
cureuil capistrate et de l'écureij^^gris. Cependant nous avons
TU que l'écureuil capistrate se cMStinfi;uoit principatemxent de
tous les autres par sa tête noire , le bout de son nez et de
les oreilles, de couleur blanche^ etqne d'ailleurs il n'y 9^
aucun mélange de roux dans le fond de son pelage. ^Aécur-
rcuil gris est à peu près semblable pour les couleurs à celui
de la Caroline ; mais la couleur fauve , au lieu de dominer
sur les flancs, se retrouve seulement sur la tête. D^ailleurs,
Fécureuil de la Caroline est de moitié plus petit que lesdeui^
autres; car sa taille ne surpasse pas de beaucoup celle de
l'écureuil d'Europe.
La partie supérieure de la tête et dfi cou , ainsi que le
dos, sont couverts de poils gris ^;1a base y et ensuite par-
tagés en deux ou trois zones alternativement fauves et noires,
ce qui produit iine teinte générale d'un gris nolràtr/e tirant sur
le fauve. ' >
Cette couleur est piquetée de blanc sur. Ie3 côtés du cou
et sur les hanches.
Les flancs n'ont point de blanc , et sont très-peu piquetés
de noir, ce qui leur laisse la teinte fauve dans presque toute
sa pureté.
Le ventre est blanc , les jambes et les tarses sont couverts
de poils noirs k la base et blancs à l'extrémité. On voit' quel-
quefois sur les pieds de derrière une tache fauve oblongue.
Les côtés de, la tête et le mu&eau sont roussâtres ; le^
oreilles «ont arrondies^ à poil fort court, blanchâtre à la
base,^ rougeâtre à Textrémitié^ JLies mouâUche^ sont noires.
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I
i
î
'i loa ECU
k La queue e^ ée la longdeùr àùcoirm, el composëè de pb%
marques 4e zobcs aheitiativeniefit raurés et noires; ils sont
E toujours terminés de blanc. La partie âeire et la partie feave
sont égales , et comprennent la moitié de la longueur du
poil ; de sorte que lorsque la queue est aplatie ,' elïe parott
être de chaque cAté £\4sée en trois routeurs , fauve j noire ,
^ blaniehe.
Cet écureuil , que l'on trouve en "VîrMtie et en CaroMne ,
habite de préférence les mvamps et fes raflées des montagnes.
Il se nourrit des fruits des grands arikres sur les'quek il se
tiept cM-dioairement. Loi?$qu'il est a^yetû de Taf pr.pche df un
çba&ççur ^ au Hei» de se l^apîir çoimne Fécuf euil çsfpi^^^ sur
la branche où il se trouve , il se laisse toaiber à te^e, e^ v^
se cacher àaj^s les brQussailles voisines. Sa chaûr est estimée.
camtSf Hemandez?
H a le dessus dû CQvps d'un noit foncé ; la poitrine , le
ventre et les Rapcs d'un noiH brunâtre ; la qpeue d:e la cou-
leur du dos ; les oreiltes noires, et sans pinceaux de poib à
I Féxtr^éqaîté.
Il e^t de la taîHe de FécutémI ordinaire. Son dos ^ le dessus
( 4è sa fête , i;a queue et Tex^réTuité de ses quatre j^attes sont
I rëcouifèrfe ffbn poil noît» trîès-foncé, sa^ aucun mélange de
ï roux ovL dfi feuye., La gorge ,. la poitrine et le ventre sont
I d^in dqir tirant sur le Airun. Les pdils des flancs sont noirs ^
j et ont chacun tm anneau brun , ce qui diminue sur ces par-
[ ties riîitenfiîté de la couleur noire ; les oreiHes sont courtes ,
I e^ne so^t point garnies de longs. poils, comme celles de la
I variété noire de récureuU d'Europe.
des oreilles , ainsï que lé bout du nez., sont noires comme
te reste de la tète. Ce c'ai^acfèrfe sert à diiStîiiguer cet écu-
reuil de la variété'noîre de IVcureiiil capistriàte /dsms laquelle
ces parties sont de coulepr blanche.
Son pelage se compose a'dn ftutre bfcin ef serré', traversé
S^r les longs poils qui sont seuU apparens au d<^hors. Chacun
e ceWx-ci est brun ^ ^^ t^acîne , niarqué ensuite d^lne teinte
phis cfàîresnv une pfctîté étëiidue, et terminé dfe noir. Ceux
de la partie postérieure du dns sont les plus longs et t^ut
npîrs , ainsi que ceux qai couvrent la tète.
Cette espèce ^ été confondue avec cetîîç dé Pétureuîï ca-
pîsjtrate , par presque tous lés auteurs.,, et» notaniment jar
Èrxteben et par Snaw. M; Cjivier (^Bèjgne tmthudydlt qu'il
pourr.oit bien n'être, ainsi que^ l*<écureuît àe la Caroline ,
quhme simple variété *dfe Vécuhnùl capistrate. Cependant
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ECU loJ
iOA e^stcnce ne ma parott paa âotttease j pimqae le cabinet
du Muséam en possède luk indÎTida qpû a été apporté de VAr
méri^K septentrionale.
oenter^ Geo& Cette espèce t qui fait pAitie i^ l^GoUeetion.
àsL Maséum d^Histoire naturelle de Patiaf.' 3k lia ^skm d»
corps d'un Won roussâtre pîfueté^^ noir \ ki ventre roù(
la qaeae de la couleur du dodir Cauire à rezlrémilé ; le»
oreilles imberbes.
L'écureuil à ventre roux est de la taille de cefuî d'Eu-
rope , auquel il ressemble beaucoup d'ailleiu-s. £a dessus ,
il est d'un brun roussâtre piqijieté de noir 9 et cette couleur
s'étend sur la tête , les ftancs^ et les pattesr Tous les |joi^
api recouvrent .ces diffi^rentes parties sont d'un gris ard^sé ji
leur racine , puis bruns clairs ou jaunâtres ^ et terminés de
br»^. La mâchoire inférieure^ le dessous du cot(, là gorge ^
levenfre^t Pintérieur d^s pattes sont d'un rôui assez pur.
Lec<>uest cmnme marqué de ftgnes transversales brui^âtres.
Le» moustaches soirt noires et aussi longues que la tête \
les oretHes sont ityassStres et couvertes de poils courts ; lé^
eUrémités des pattes sont d'un brun foncé, sans mélange
èeùaire.
La qneife est toufBxe , brune à^sa base , fauve à Pexté-
fieur.
Cet éeuiienil est de rAmérioue septentrionale.' Ses habî*
tudes sotrt encore entièrei;nent incon;Dues. ,
Septièms Espiç4*^^^e«'iknmh^co^uhUJm^ Sdwms nmmgo^
iust Linnv ; Qyii^nU^eatiçêk§nap«iphfHy seu €»ziioc<aeqmlh'nj Fei>
nandez ; Coquallin , Buifon , tom. i3 , pi. x3. >
Le dessus de son corps est yarié de roux, de noir et de
bmn ; son venti^. est d'un roux orangé , sa queue de la cou^
leur du corps , légèrcmtent métée de bla<ic vers son extré-
mité , ses oreilles imberbes. #
Le coquaHin , qai me parott fort voisin du précédent , est
presque deux £ars phxs grand que T écureuil d^urope. Le
dessus et Fes cAtés de sa tête sont dWe belle couleur noire ,
avec quelques teintes dé rpux ou d'orangé , principale-
ment sur les joues. Le bout du nez et les oreilles sont
blancs. Le derrière de la tête , le dessus et les côtés du cou ,
le dos, lesxAtés du corps, la queue et ta partie extérieure
des meml;?res sont variés de roux , de noir et de brun. La
\:p^Vie est légèrement mêlée de brun à ^on extrémité. Tout
ïe dessous du corps, c'est-^-dîre , la mâchoire inférieure ,
le dessousidu cou, la gorge, la poitrine, le ventre et la
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^ol^ ECU
partie Interne des quatre pattes sonl d-im ronz' or^oigë. Les
inoustaçhes et les ongles soi|t pQirs.
Si les rensëîgireineos que donne Buffon sur. les habitudes
de cet animal , sont exacts , « le coquallin ne monte pas sur
les arbres ; 41 habite, confme Técureuil suisse , dans des trous
et sous les racines des arbres ; il y fait sa* b auge ^ et y élève
^s petits; il tiemplit aussi son domicile de grains et de
fruits pour s'en nourrir pendant i'htver; il est défiant et rusé ,
€t même assez farouche pour ne ^jamais s'apprivoiser. Il pa—
rott que le coquallin ne se trouve que dans lès parties méri-
dionales de rÀmérique. ......
' Huitième Espèce: -~ EcUREÛIL BU Malabar ( Sckirus tnaxi-
mus et macrourus ; Omel ; JjécureuH du Malabar , Sonnerat.
F. t. a , pi. 87, Buffon, suppt. , t. 7, pi. 73 ; Sciurus
macrourus, Fennant, Ind, zooLy pi. i). V. pi. D. 17 de ce Dict.
Cet animal , décrit par Sonnerat , e% que nous réunirons ,
atinsi que M.. Cuvier fç propose , à celui que Pesant ap-
pelle Se, macrourus, est le plus grand du genre ; sa taille égale
celle d'un chat. Le dessus de sa tête 9 ainsi qu'une bande qui
I^asse derrière }a joue j ses ojreilles , sa nuque , ses flancs et
e milieu de sondps soi^t d'un rpux^bmn trèsivif; ses épaules ^
5à croupe , ses cuisses et sa queue sont d'un beau noir; soa
ventre , la partie interne 4e ses jambes 4e derrière , ses jam-
bes de devant presque dans leur entier 9 sa poitrine y le des-r
sous de spn cou et le bout d^ son museau sont d'un assez beau
jaune ; ses oreilles sont couvertes de poib d'un roux-brun.
Les poils noîrs sont plus clairs à leur base qu'à l'extrémité ;
les bruns ne présentent cette couleur qu'à leur poiiite, seule-
ment l'origine en est noire ; les. jaunes sont brunâtres près
de la peau, ^
Il est du Malabar. '
JJ Ecureuil à lort^e mieue , figuré par Pennant, se trouve,
selon cet auteur , à Ceylan et dans le Malabar , oi^ il port^
le nom de âandoleana ou de rœiffa,
« Il est prejsque trois fois plus grand que l'écureuil d'Europe.
Le dessus de sa tété et 4e son 4os sont noirs, et le dessous^
du corps est jaune ; ses oreilles sont garnies de poils noirs ;
on voit une taché jaune entre les oreilles et une bande noire
çur chaque joue ; la partie supérieure àes pieds est couverte
de poils noirs. »
<c La queue a près de deux fols la longueur du corps , très;-
fournie en poil , et de couleur grise. »
Sonnerat rapporte que Vecureuil au Malabar habite sub-
ies palmiersji et se plail surtout au suc iiaiteux des noix de
coco.
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ECU ,o5
Jfew^&me Espèeé,^^vKBViL de Madagascar (Sriums ma-
dagttscane^tsis f Shaw. ) ; écureuil de Madagascar , BufFon, sup.'
tom. 7 , pi. 63.
U a le dessos du corps d^an noir foncé ; les jones et le des-
sous du cou d'un blanc jaunâtre; le ventre d'un brun jaunâtre;
la queue noire , les oreilles imberbes.
Cet écureuil , très-voisin du précédent , est au moins du
double en grosseur de Ti^cureuil d'Europe; tout le dessus de
son corps et de sa tète, ainsi que la partie externe des jambes
de devant et de celles de derrière , sont d'un noir très-foncé ;
les joues, le dessus du cou et la face interae des jambes de
devant sont d'ua blanc jaunâtre ; le ventre et le dedans des
oreilles sont d'un brun mêlé de jaune.
La queue est plus longue que le corps , peu touffue et cou-
verte de poils noirs.
Il habite Madagascar.
Dixième Espèce. — *EcUR£UlL A TÊTE BLAVCHB ( Sciurus al--
biceps Geoffr. ) , de la collection du Muséum. Rapporté de
Java , p^ff M. lieschenault-de-Latour.
Cet écureuil a un pied de longueur environ. Son pelage est
bnmen dessus avec l'extrémité des poils jaunâtre; sa queue y
longue d'un pied couverte de poils disposés sur deux rangs ,
est brune en dessus et jaunâtre çn dessous; sa tête, sa gorge i
son ventre et la partie antérieure et interne des jambes de
devant sont d^un blanc jaunâtre; les jambes postérieures et la
partie ei^eme des antérieures sont brunes comme le dessus
de la queue ; le bout des pattes de devant est également brun
foncé.
Un autre écureuil de la même collection , par la disposi-
tion de ses couleurs , paroît se rapprocher de celui-ci. Il est
d'un Srun foncé , surtout sur les flancs ; sa queue est noire à
la base et jaune à l'extréYnité ; sa tête est en dessus d'un brun
moins foncé que le dos ; sa goi^e est d'un gris jaunâtre ainsi
que le devant des pattes antérieures, dont les extrémités
sont noires.
onzième Espèce. — EcuREUlL BICOLÔR {Sciurus bicolore ,
Sparmann , Act soc. goih. ; S.ja^anensis , Schreber, Sâeugth.
pi. ai6.
Cet écureuil , que je ne connois que par la description
qu^en a donnée Sparmann, est, en apparence, asse2 voisin
de l'écureuil d'Europe. Son corps est roux ; sa queue , gar-
nie de poils distiques i est fauve , ainsi que le dessous de sou
corps et de sa Jête ; Iç tour des yeux est noir ; les oreilles
sont iniberbei^.
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,o& ECU
neatus^t Geoffray.
Cet écureuil , rapporté de Java, par M. Lesckenault^-La^
tour 9 a sept pojOGés ei^vûrùi^deloiigiiettr, et s»c|iie«fcc eat un peu
plus eeurlie. Son dos et ses âaocs^ootd'im bma-gris, pifaeté
et jaunâtre ; sur chaque «âté^ celle couieur est traversée loii>-
giludinaJkiaeiit pav uéit handft blanche étroite , qui se rend
de Véfomle i la base de la cuisse v 1% dessous àa yentre et le
dedans des quatre pattes son* recouverts de poils jasmÂtres,
daBA la pointe est kruniire ; cem des parties supérieures et
latérales- du corps, sont gris pcès du corps et ensuite narqués
d'anneaux hmim et ^ae -^ ^livàlres , qei les font panàtre
piquetées.
':La queue a ses potb assez ctmrta , bruns, asnelésct ter-
Wnés de jaune sale.
Treizième Espèce. — Ecureuil barbâresôtte ( S'daras getu-
Imj Liftn,) ; hbmHmmqfjmy Buffon, te». iô>pL 37; Mt
MnpedjS^^drrel^VemmavàySfhxwy ttc. . •'
Cet écureuil a le dessus ii« corps brun arec quatre lignes
kbnehes lon^udiBàb^s ; le ventre btane ; la qaene d^un cen-
dré roussâtre^ variée de noir ; tes oreilles iinb«fbts.
Il est d^uo bon tiers plus petiit qne Vécnreuil d'Europe. Le
desd4i6 de sa tête et de soa corps, la partie* extérieure de ses
pattes soB^ dfun biwi« légèveinen& teint decen^é , sortoulla
queue , qui est en outre v^iée d» notr -^ le dos est nuerqué è»
finalre bandes hTansfaes , deux de chaque cÀlé , lesquelles sV
tendJent depuis Tépanàe josqu^à For%ine de la qoene , néan*
moins sans se réunir ; les pattes sont d^un brun peu foncé et
m^lé de roussMre* Les côt^s sont aussi de cette couleur v ^^
ventre est blanc; les yeui^ sont noûrs;. les orbites blanches ;
ks oreilles trèS'^oiurtes ; et le chacifireia pkis acq^ qat celui
de Técureuil palmiste.
On le ^o»ve dans F Afrique boréale ,. notamment en Bar-
barie. OnPindique aussi en Asie; ^t c'est à torique LiiinaeQS
dit qu il se trouve en Amérique.
Ses habitudes ^ontle& niâmes que^ celles da Técureuil pal-
nûste. V. ci-açrès»
Quatorzième Espèce. — EcuREUIL PALMISTE , Se. palmanm y
anfli QUxsiiyExQiîc,^ p, ^ 12 ; le Palmiste ,
. 26.
torps bruaouTonxmété de gris,, avectroi^
5S d'un blanc jaunâtre ; le ventre d'u»
lueue rous&âtjpe en dessusi , blancbâtre et
dessous ; les oreilles imberbes»
11 ressemble beaucoup au barbaresque ; son corps a cm)
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D . aÔ .
f^'-^e ,/el.
7^\iirsa/ti^
2 . ^r//reu^7 Pûlmzjie >
'3 . Foni/U' '
D/'oitet Jcu^-
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jTlooglp.,
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^
ECU ,07
fooces de looftcw, «t 9» qv^^ie sk. L» dessus de sft^léte, le
fond du pelage de son dos et sfi^ fiane^sanl d'un bmn rous*
sâtrç naêlé de gris. Le dos ej$t marfué d'une ligne longitudi-
iHled'«A blanc légèrement teint de jaui^âtre : sur diacpie flanc
oDToit 9j$m uixç ligne sei]i;Lblable ^ et Pennant assure qu'il y
69 a quelquefois deux. Le ventre est d'un blanc un peu jau-
fiâtre. La queue est à sa facesuf érieure de la couleur du dos et
du dessus de la tête : en dessous, elle est blanchâtre et bor-
dée suivai^t sa longueur , d'une ligne noire de chaque côté.
n habke l'Afrique*^ notamment le Sénégal et les îles du
Cap-Vert, et aussi, dît-on, en Asie. lise nourrit des fruits
da palmier.
Û.»« Sectwiïl -^ EiCVifiEUiLS TAXIAS. Caractères : èouehê
fiomvue d'ubajouâSL Qmme distàj/ue.
Quinzième Espèce. — - Ecureuil suisse , Sciurus striatus j
liîna ; le Suisse , Buff , tom. 10 , pi. a8.
U a Ij? de«a«$ 4ii eorM d'ua brun fauve t ^vec ein^ raies
IjMl^^iiiJHBalesbilfî^est; ks c^s feuves; La croupe rouase; le
vesiirQ Uane i b^q^en^e médiocre^ fauve el bordée de noir en
<lKi»M)i»-^ les oreiller wbêrbes.
Vémtmi imsn^. a^ewviron ci^q, pouces, de longueur , et sa
qttene seulement trois. Le dessus de sa tête est couvert de
P^fed^itf roux bruft dan» la plus grande paaiie de leur ten-
|wv, et te^min^s de now. Cette couleur, qui entoure les
jeox , se change fûsensiblement en €»«▼« sur les jotKs : on
remairçAe cepe^dapt une ligne, plus foncée au-dessous de
civ9^ Q^ ,, et un point noir entre i:elui;ci et TorelUe, qui
e^ ^$302; ^tendue et couverte de poils très-fins , de couleur
brune.
Sur le dos , depuis la nuque jusqu'à la croupe , on re-
marque une raie d\ih brun foncé , et sur les flancs , à six et
huit lignes de distance de celle-cî deux autres raies de la même
equleur, séparées Tune de l'autre par une troisième raie d*un
hlanc jaunâtre. , .
L'espace compris entre ta raie du dd^'èt là jpuremîère raie
des flancs, seulement depuis la nuque jusqu'à. la croupe , est
d'nn gris-brun : tous tes poils qui s'y tro^uvent sont bruns à
leur base, ensuite blancs , et sont terminés de noir.
^Les épaules et les pattes de devant jusqu'à la première
jointure , sont d'un fauve obscurl La partie dés flancs, com-
prise entre la seconde raie et le ventre , est d'un fauve
pur.
La croupe , sur laquelle ne s'étendent pas l'es raies dti dos
^des ffaacs, bt partie- extérieure des cuisses^ rextrémité
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,o8 ECU
des pattes de derrière, les environs de i*âtiiis et la base de
la queue sont d'un roux assez vif.'
Le ventre , la poitrine , le dessous du cou et . la mâchoir^
inférieure sont blancs. La queue est d'un brun-noir en dessus*
et- en dessous , elle est rousse avec une bordure noire.
Je pense qu'il faut réunir à l'espèce de l'écureuil suisse le
sciurus mexîcanus à'FjTTdehen. En effet , on ne, peut compter
sur la description de Seba, dans laquelle on trouve...
Caiida in quatuor fissa ramos termînatur ? Et , d'ailleurfs , on
ne peut comparer sûrement cette description avec celle de
l'écureuil suisse.
L'écureuil suisse se trouve depuis les contrées les plas
froides du nord de l'Amérique , jusqu'au climat tempéré de
la Caroline , et dans l'Asie , depuis le Kama jusqu'à l'extré-
mité de la Sibérie. Il monte rarement sur les arbres ; mais
il se creuse sous leurs racines un terrier à deux ouvertures
avec autant de branches latérales qu'il lui en faut pour placer
ses provisions d'hiver , qui consistent en semences d'arbres
verts de toute espèce. Il les transporte, au moyen de poches,
ou d^abajoues dont sa bouche est munie > comme celle de
tous les rongeurs qui composent le genre des Hamstebs.
( V. ce mot. ) Lorsqu'on le prend , il mord crueUemeiit.
Seizième Espèce. «-<- Ecureuil de. Hudson , Sciurus'budso-'
niusj liinn., rorsk. ^ Jct.angl.^ tom. 7a ; Pallas, Noq. ^*
gUr. , p. 376; sciurus vulgaris; Van £., Erxleb*
Le dessus dé son corps et de sa tête sont d'un brun roussâtre;
son ventre est blanc ; il a une ligne noire bien marquée sur
les flancs ; sa queue est médiocre , de la couleur du tofps ,
bordée de noir ; ses oreilles sont imberbes.
Il est un peu plus petit que l'écureuil d'Europe , et sa
quéuç est aussi comparativement plus courte que celle de
cet animal. En dessus, il est d'un brun rousçâtre plus, ou
moîi^s foncé , plus ou moins piqueté de noir. Le dessus de la
tête et la partie extérieure des membres sont de la même
couleur , mais d'une teinte un peu plus claire.' La mâchoire
inférieure , le dessous du cou , la poitrine , le ventre et rin-
térieur des cuisses sont d'un blanc sale, légèrement teint
de jaunâtre.
On remarque sur les flancs une ligne noire bien formée t
ui sépare la couleur du dos de celle du ventre. La queue »
e la couleur du corps , est bordée de noir. Les moustaches
sont noires et très-longues. •
XI habite seulement les contrées les plus froides de TAmé-
l
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E^C U ,09
riqae septentrionale. M. Bosc ne l'a jamait rencontré à la
Caroline. Il parott qu'il faîl ^e» provisions comme récureoil
suisse.
III."»« Section. — Ecubeuils GijERLmGUETs. Caractères :
point d*ahajoues. Queue ronde lum distique,
Diùo-sqptième Espèce.^^'RcmiEViL de Là Guyahe, Se, cbs^
tuons f Linn. ; le Grand guerUnguet de Bnff.^ tnqppl. tom. 7. pi.
65. Mfoocus guerîingus ^ Sfaaw. Gen. ZooL
Le dessus dû corps de^cet écureuil, estd^un brun marron;
son ventre et sa poitrine sont roussâtres ; sa queue est de la
couleur du corps , marquée de bimdes^ indécises, brunes et
fauves , noire à l'extrémité ; les oreilles sont imberbes.
Il est à peu près de la grosseur de Uéçureml d'Europe et
de la même forme ; mais sa queue n'est pas à beaucbiip près
aussi tonfibie qsie celle de cet animal. Tout le dessus de son
corps est d'un brun marron , «moins foncé sur les joues et les
flancs qu'ailleurs. Le dessous du cou, la poitrine, leiventre
et le dedans des cuisses sont d'un rOUx blancbâtre.
La queue est couverte de poils également distribués sur
toutes ses facei^ ; l'extrémité en est terminée par des poils
noirs. Les moustaches sont noires : on voit aussi quelques
longs poils de cette couleur sur la face interne 4e l'avant-bras*
On le trouve à la Guyane , où il se nourrit de fruits de pal*
nûers.Il grimpe très-lestement sur les arbres, où néanmoins
il ne se tient pas constamment, car on le voit. souvent courir
à terre.
Dùjc-hmtihne Espice.^^lEcvnEViLT^km ^ Sc.dusHIusj GeofE;
Petii GuerUnguet^ éuff. , suppl. , tom. 7. pi. 4o.
Le dessus de son corps eist brun , mêlé de {aunâtre et dç
cendré; sa' poitrine' est d'un gris de souris; son ventre fauve;.
c9i queue de la couleur du dos ; ses oreilles imberbes. '
Ce petit animal, envoyé de la Guyane par Sennini de
Hanoncour , n'a guère plus de trois pouces de longueur. Sa
queue est dé la longueur du corps.
Le dessus de sa tête, son dos , ses flancs , son ventre et sst
qneae , sont couverts de poils bruns dans leur plus grande partie,
et d'un jaune cendré à leur extrémité , ce qui produit une-
teinte générale d'un brun légèrement lavé de jaune ou de
cendré. La poitrine, et le haiut 4n ventre sont d'un gris de
souris, mêlé de roux; le b^is-ventre et la face interne des
caisses sont d'un fauve foncé; l'intérieur des oreilles est
aussi garni de petits poib de cette couleur ; mais ces poils
Qe foraient pas le pinceau comme ceux qui décorent les
oreilles de l'écureuil d'Europe.
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tto ECU
Les mbustâclk^ sont ç6i^ei$. I^ès bn^ïi l^t tt^j^f^f^. A
Cay«tme , ^ ^k Mimâl (porte ïeiAôm A« Mrfife bdk.
Dior-nemième Espèce. -— EcUREtriL X BAiq)£S BLANCps^
' Sdunis cdbtwlttatas , ï)eW. Ï)ab5 tëtte noûvtélfe espèce ;^t
dessus da -corps êiit testaeë otï irotissiife , àveift une ligne
blanclie de tdiaqpieoôté; la qaeneeilst ronde >> péikmoA. dis-
tiques, ttoirè^ hn^it oti testaeée à sa bA»e> tet kiotrcià Peilré'
mité; les oreilles ioibisrbes.
Je crois pèiuroir TaïKporter à eette espèce Vtkm^milMe'^fngi
de Sonnerai ;^ Sdurusda^tkaMcmy Gmtl» ^ et4eiw antres ftiii-
maBx, dont on est depBi» kMlig*4e«^ft déskpé aous kt mmià^t^
cureuilJbssoyeMr (^Sc. €ridèépm\t^^'iiA^wécÙ9n'êm 'ilhiaétài
d'Histoire nalmUe ; sans disote >, à tatise de T-aUb^Hent
excessif de ses ongles; mais ril j a lieu de 4roiré <que oèt
allongonei^ est produit par ledéûitti d^excrcioé dûis cet
animal , comtne cela se voit cbaipM jonr pour lès jécortaik
^ no«re pays, renfermes long^amps dans dei cages tit^
petites et sana UMniiqast. .
Tan a; Ecnteoil de Gîttgi, 5c. àibod&aks dsdhfhichéts;
lie, ieàacBus, cauàâ toià nigrâ,' vttutré stétinefUo ^ SoWëWt,
Vayngt, tom. 2 , pa^. 1:^0. ■ ' ;
Cet éctti*etia est im peu pM* g^ratid que^kti A^Blri^.
£<i dés^ii»» it est d'mi gri^ iierfeux ^ ostée boudeur j^la^ «Uire
gousie Tertre et sur U pâi<tie lâttiriaote dès ^(pftembm) 1»
flaûcà^ 90»t-«riarqijMéti d^mti^batMte Icittgitirifo)^ bk^idiev' ^
cette couleur se retrouve autour des yeux. Sa queue parolctoètt
noire, quoiqu'elle soit naéUe de^fjBclqiies po^ Uancs»^
Il se trouve ^ Giogi», , ^ . - , •: ,.... î^-
Var. Ê. Çcureuil fossoyeur, Scîurus^/db^ftMi^eT^li^Qifm,
Muséum. . vM./\.- ■ •'. ■:.';;- •■ o-^ .'. •/ • -'
Jlest i pejapr^ de la taiUfi de ï'4<^r^tt^;^'^rijSi^e^. I^
^sus de son. corps let de sa tâte sont d'wae couleur mêlais
gée de jaunâtre et de brun; ^onireBtr^ est d'un blaBC sal€ ?
sa queue est ,de.la çoulew du dosr;. ses; flancs sont Hiar;^és
d'une bande losgilijidinajie >lâMBN^e* âfft or^eilil^'^Rt trè&^
courtes. -, . -... ^;-„ .
. Il est pni^aUeuei^t de l'Indet ? . ' :
• Vâr. C. Ecureuil à bandei^ blkudhl» , AîAiw* êib&ftàm
ftropriè diâtas. Sciurus rufù piseus^ Cêiuâà âùrio cùncohtéi^
nigra; v^ntte Me.
Il est un peu plus grand que réeurwril tf Eordpe.Lé^è«^
de son dos , lapartie extérieure de ses pattes et la plusgifâii^é
partie de sa queue sont d'un faute gnsâtre. Les flancs sort
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ECU ui
t«5tt ^ crfttÉ fi^diient ;> ii],a» 4»i remarque sur cbatikii une
bande blanche kmj^tadkiait ^ q» s'étend de Tëpauk au
comiiieiicfraieifl ittia^tubse. La mâdi^f e înlérieore , le des-
sous du cou , la gorge , le ventre , la partie intérieure dei^
cmisEB et Ici txitétaAéM ûe% pattes ^Mmt ann blanc assez pur.
L'extrémité de la queue ,: les oagiàs et lés flftpostadies âçnl
' li «st its ilndes oritKtafcM^
ECUREUIL A (aiANDE QUEUE XS, macroûms,
Penn.). ^. l'espèce de TEcuaEUiL W Malabar, dans Tar-
, tide EituaEOiL. (î)fi5M.)
£€UKEUIL À RAIES de Pallas. <î^est TEcureuil
fdssv de l'ancien continent, (besm.)
ECUREUIL BÉS PALMIERS. K Vespèce de TEcu-
REUiL PALMISTE , dans ^article EciniEUiL. (besm.) ^
fiÇUREUtL DU CANADA, r. respèce de I'Eccreuii.
oftïs ô,Ms faftîcle Ecureuil, (desm.)
ECtJRlÉUïL (PETIT) DÉ LA CAROLINE. Edwards
donne ce nom àPEcuREUiL suisse d'Amérique. V, c^te es-;,
pèce dans rartide Ecureuil, (desm.)
. ECUREUIL DE GiNGI, F. l'espèce de I'E^urewil
A SAND^ PLANCHES, dans l'aride Ecureuil, (desm.)
Ij^UREUIL DE MADA&ASCAR , «S^m^^nad^
iiciu^9 rGmel. CWtl!Alr£ràYB. ^. ceittot« (j^sm.}
ECUREUIL GRIS (grand). V. l'espèce de rEcu-
MEvtL 0111$ , •danS' l'itrticle Ecurhusl: (t>EsiA.)
ECUREUIL GUERLÏNGUET(grawÇ). r. Pespècé
de l^EcuRiuiL de iâ Girtf AKE dans l^rlrcie EcpREuiL. Le
Mtît'GirBliLm^UfiT se t^porte à I'Ecureuil nain, (desm.)
ECUREUIL JAtJNE, Sdums flouas. Linn. Ce nom à
été dèené k uo éoureuit' peu connu , de i' Amérique méri-
dionid/e. li a ia 'qoeiée ronde comme tes guerlingaets. Sa
taîtte est de tOMKtié'ifioins ibrte que celle de Tétdilremt ml*
gai^ V tenu 9(m pelage «éi faune ; les ^ktës de poils seule:^
sont blanches. ^ , ,
ECUREmt^ORANGÉ. On a qpiêlq^^^ donné ce
oom'à rEc0M:uiL goquJalmn. K4'ftrticleÉ€UREmL.(i>Esid[.)
ECCREUIL^ETlT^GRtS; F: ïe^ eàpèces de ï'Ecu-
REUiL VULGAIRE et de l'EcuREUiL GRTS , dabs l'articIé Ecu-
mSTOL. (Ô«»K.)
ECUREUIL PEtFT-GRIS DE SIBÉRIE. T. l'es-
pèce de l*Ec0aW!L VULGAIRE, dans Tart. Ecureuil, (desm.)
ECUREUIL DE TERRE. On a donné, ce nom à
VEcbKEVlié SUIS)» , dont lUiger a fait son genre Tamias^
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11^ E D E
Sarce qa^il fait sa bao^e en terré y et qa'3 tH i h manière
es hamsters. V. Tarticle EcuR£UiL. (desm.>
ECUREUIL VOLANT. C'est lePoLATOuciiE. V. ce
mot. (PESM.)
ECUREUIL VOLANT (grand). C'est le Tactih^
espèce *\u genre Polatouche. (DESm.)
ECUREU IL A PINCEAU , Scàoys paudUatus. Le doc-
teur Léacb doooe ce nom à un écm^oil qni ne diffère prâit,
ainsi qu il le reconnoît lai*méme dans m^ emOunif de VEoh
ÂEUIL PALMISTE. (DESM.)
ECUR EU IL. C'est un Lutjan dé Lacépède. (b.)
ECUSSON , ScuUUum, Pièce pli|s ou moins petite , trisn-
gulaire ou en cœur, qui est attacbée au milieu de la partie
Îostérîeure du corselet des insectes, et se prolonge vers la
ase interne des'ailes et àe& élytres.
La plupart des insectes ne sont point pourvus d'éncsMs.
On n'en trouve point dans les lépidoptères , les hytnénoptkmf
les néçroptères , les diptères et les aptères ; mais on en troure
dans presque tous les rtdéoptères ipt dans la moitié des hénd'
ptères. Dans les hyménoptères^ les diptères et dans les hénaptèni
qui manquent àecusson , on a pris mal à propos pour cette
pièce , la partie postérieure du corselet , ou plutôt la partie
supérieure de la poitrine ou du dos. On a regardé de même
aussi peu exactement, conune Jtusson , le prolongement da
corselet de quelques criquets , et la dilatation du même cor-^
selet des membraces.
li'écusson est ordinairement petit y et souvent peu appa^
f-ent ; mais dans quelques hémiptères , ou dans quelques pu-
naises , il est si grand qu'il recouvre entièrement rabdomen*
Cette pièce est considérée relativement à ses proportions y la
forme, sa surface et son extrémité, (o^)
ECUSSON. On désigne parce mot , en conchyliologie^
un espace qui est renfermé dans l'intérieur du corselet de
quelques coquilles bivalv^es , et qui en est distingué par a»
diangement de couleur ou par des stries. V. CoQUaxE et as
mot Vénus, (b.)
ECUSSON. r. l'article Gbeffe au mot Aebbe. (d.)
ECUSSON FOSSILE. Ce sont des fragmens d'ifcMiô»
bu à^oùrsins fossiles y .qui ont la forme que ce nom iodiqoc*
V. an mot Oursin, (b.)
^ EBÀLOPAT. Espèce de Ronce , Bubrn saxaiUis , ain»
nommée dans le Mordwan, province de Russie. (VS-^ '
EDCHER. Suivant Forskaël, les Arabes appellent ainsi I*
Cacalie odorante , Cacalia odora. (LN.)
£D£CHIA deLessUng. C'est on arbrisseau rapporte
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E D E „j
par Vahl i la GuettâRBK a petites fleurs , Gueiiarda par^
QÎflora , aii>risseau qui crott dans les îles Sàinfe-Crohc et
Monfeirat , en Amëriqne ; et par Jacquin à son Laugeria
odoraia , également dés Iles, (ln.)
EDDER. Nom de FEider, en Nonvëge. (s.)
EDELESCHE L'nn des noms allemands da Frêot ,
Fraxinus èxtêlsior , L. (ln.)
, EDELGESTEIN et EnELstEm. Nohis dés Gemmes on •
Pierres précieuses , en allemand, (ln.)
EDELSPATH. C'est , en Allemagne, lé nom d'une Va-^
riété du Feldspath , qui a la transparence des Gemmes ^-
èt qui est voisine de la piertt dt lune, (ln.)
EDELSTEINE. V. Emlgrstei*. (ln.)
EDENTÊS. Famille àé mammifères onguîénlés, qui
éomprend non-séuIemcnt ceux de ces animaux dont les ma-
choires sont totalement dépourvues de dents, Comme les
Fourmiliers d'Amérique, les PANGOLtRsetlesPBATAGn^s de
TAfirique et de l'Asie , et les EcBiDNÉs de fa Nouvette-Hol-*
lande , mais encore d'autres ^ chez lesqueb on n'observe
qa^une seule sorte de dents , ou deux sortes seuleàient , et
jamais d'incisives. Ainsi , les Brâdypes ont des mobires et '
des canines , et les Tatous , les Orycïeropes et les Orni--
THORINQUES n'ont qué des molaires , dont la structure est
toute particulière dans les deux derniers genres^ F. ces mots»
Parmi les mammifères à sabot , ou parmi les amphibies /
on remarque des combinaisons de dents assez analogues à
celles-ci.
C'est à cet ordre des édentés, qu'on rapporte le^and
animal fossile du Paragtiay (MEGATHÉRruM) , et celui dont
an a trouvé dés débris dans des cavernes calcaires de l'Amé-^
Hque septentrionale , le Mêgàlonyx : l'un comme Tautre ^
Iroisins des bradypes , par tes parties du squelette , qu'on af
pu observer, (ikesm.)
EDER. r. Canard eider. (t.)
EDER, Œdera. Genre de plantes^ quia desrappôits ave<ii
les Ablctôtides, et qui comprend des arbustes à feuilles sim-^
pics , opposées ou alternes , et à fleurs solitaires , termi-
nales , remarquables en ce ^e ledi' calice commun ren-
ferme des calices partieuHers phirifiores.
Chaque fleur a un calice commun ou knbriqué de fo-^
lioles ovales, lancéolées, pointues,- dentii^ulées, et lanu-)
£Îneuses , à pointes écartées. Les calices particuliers sont
* formés de quelques folioles as^et semblables aux paillettes du
réceptacle , et renferment chacun plusieurs fleurettes , dont
les unes sont des fleurons hermaphrodites, quinquéfides^ et
les autres des demi-flettrons femelles, à laàguette ovale plus
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ii4 E F F
courte cfue le tube qui la soutient. Le réceptadle commun est
chargé de paillettes , et le fruit consbte en plusieurs semenceii
obiongues, couronnées de plusieurs paillettes courtes et
pointues.
Ce genre contient trois espèces , toutes du Cap de Bonne-
Espérance ; la plus commune est Véder à feuilles recourbées ,
dont les feuilles sont presque opposées , linéaires^ recour-
« bées , ciliées et dentelées en leurs bords , quoique glabres en
leur surface. Elle croit dans les lieux sablonneux, (b.)
EDERA et ELLERA. Noms italiens du LiEaRs, Vhedera
des Latins. V. ce mot. (ln.)
EDERDON. V. Edredon. (desm.)
EDESSE , Edesse. Genre d'insectes de M. Fabricius ,
que nous réunbsons à celui de Pentatome. (l.) «
EDINL\S. Cette plante de Dioscoride est rapportée aux
Cotises, (ln.)
EDOLIO. î^m d'un Coucou du Cap de Bonne-Espé-
rance, (v.) ^
EDOIJUS. Nom générique des DroKgos^ dans le.
12^71^ animal de M. Cuvier. (v.)
EDOUARD E , Eàvardia. Genre établi par Salisburry ,
. pour placer les Sophores teth apter a et a pe tites feuilles,
ainsi qu'un autre arbrisseau des îles Sandwicb. II diffère du
SoPHORE principalement par la connivence des pétales , ca-
ractère, qui est, selon Poiret, d'une fort petite importance.(B.)
EDREDON. Duvet de TEider. (s.)
ÉDUCATION DES ANIMAUX DOMESTIQUES,
Économie rurale. On désigne ainsi Fart d'élever les animaux
domestiques et de les dresser ou instruire de manière à pou-
voir en tirer les plus grands avantages possibles ^ soit en les
considérant comme d^utiles compagnons de Thomme dans
ses travaux , soit en les envisageant sous d'autres rapports
non moins intéressans pour lui. V. F article Animal noMES-
TIQUE , dans lequel nous avons traité cet important objet. .
V. aussi les articles qui concernent chacun de nos principaux
animaux domestiques, (yv^t.)
EDYOSMON, de Discoride. C'est la Menthe. (LN.>
EDYOTIS. V. Hedyotis , L. (ln.)
EDYSARON. V. Hedysarum. (ln.)
EEG , EEGR. Nom du Chêne , Quercus robur , en Dane-^
marck et en Norwége. (ln.)
EELVER ou FELVER. Nom turc du Merle, (v.)
EENHIORNING. Nom hollandais du Narwal. (desm,)
EFFER, F. Eftosechin. (ln.)
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E F F 1,5
EFFARVATTE. T. Fauvette. (v.J
EFFÉMINATION. F. DégénéraI-ioiît. LVffémînatîon
se dit plas particulièrement des individus masculins dont les
facultés génératrices sont foîbles ou épuisées par des excès^.
Il naît quelquefois aussi des mâles imparfaits dont les organes
sexuels ne prennent point assez de développement et de vi-
gueur à l'époque de la puberté. Les individus soumis à la
castration , ou dont on froisse, dans T enfance., les testi-
cules , sont émasculés ou efféminés. Ils se rapprochent , en
effet , de la nature des femelles conïmc tous les ëuiïuques.
f^* te mot et Castration. (yiREY.)
ÈFFEUILLAISON ACCIDENTELLE. F. Arbre ,
maladies des arbres, (tol.)
EFFLORESCÊNdES. Végétations sab'nesquîse forment
à la surface de certains terrains et de certaines roches. Les
déserts de Sibérie se couvrent tous les ans à efjlorescences de
sel d'epsom ou sulfate de magnésie ; les sables d'Egypte , de Si-
Bérie et d'Arabie Se couvrent à^ efjlorescences de nairon ; les
murs des souterrains se (Couvrent à'efflorescencesrdtreuses; les
schistes pyrîteux se couvrent ^ ejjlorescences vitrîoliques par la
décomposition des pyrites , qui arrive avec le concours de
l'air et de Thumidité : le soufre qu'elles contiennent se
change alors en acide sulfurique, et forme, avec le fer, le sel
qu'on Homme vitriol^ couperose ou sulfate de fer. On dit aussi ,
mais assess improprement , que les sels neutres tombent en
efflorescence , lorsqu'ils perdent leur eau de cristallisation , et
deviennent farineux, comme cela arrive au carbonate de
sonde , et aux sels vitrioliques , tels que le sulfate de soude ,
le sulfate de magnésie , le sulfate d'alumine , les sulfates mé-^
talliques , etc. Lorsque l'arsenic combiné avec le cobalt passe
il l'état d'acide ^ il tbrtne avec ce métal des efftorescences sa--
Unes y qui sont un arséniate dé cobalt de couleur rose , coçnu
sous le nom de fleurs de cobalt, (pat.) •
EFFODIENTIA {Fouisseurs). Dsius son Prodromus
mammaUum'y llliger donne ce nom à son neuvième ordre
de mammifères , qui renferme les édentés ordinaires de
M. Cuvier, c'est-à-dire , les Tatous, les Oryctéropes , les
Fourmiliers et les Pangolins. Cet ordre est ainsi carac-
térisé : point d'incisives ; point de canines ; souvent point
de molaires : celles-ci , lorsqu'elles existent , tantôt simples ,
tantôt de substance fibreuse ; mamelles visibles ; organes de
la génération plus ou moins éloignés de l'anus ; pieds am-
bulatoires ( sans pouces ), armés d'ongles crochus^ propresf
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,i6 EGA
à ouvrir et déchirer les nids de fourmis blanches oa lama
dont ces animaux font leur principale nourrHure. (D£Sif.)
EFFRAYE. T. Chouette ei Engouleveiït. (v.)
EFINGRIGO et FRINGEGO. C'est, à la Jamaïque,
les noms du pisonia aculeata, (liï.)
EFTOSECHIN. Nom donné anciennement à la Car-
UNE par les Égyptiens, (ln.)
EGAGROPILE. Mot formé de deux noms, dont l'un est
grec, et l'autre est latin ; digos , génitif d'oia? , mot grec qui si-
gnifie chiçre; et pilum^ poil. En effet , les égagropUes sont da
Eoil de chèvre ou d'un autre animal ruminant. Souvent les
œufs , les chèvres , les gazelles , les cerfe , les chevreuils , les
chamois se lèchent le corps , et enlèvent avec leur langue
des poils qu'ils avalent. Ceux-ci ne pouvant se digérer dam
l'estomac , s'y rassemblent , s'y pelotonnent par la viscosité
de la salive , s'y entremêlent , et foripent des masses arron-
dies de la grosseur d'un oeuf, plus ou moins ; ce sont des^^a-
gropUes qui restent dans la panse ou le premier estomac des
ruminans. Quelquefois ces boules sont enduites d'une couche
brunâtre et luisante , analogue aux bézoards ;. mais le plus sou-
vent elles sont velues et d'un tissu feutré : leur couleur est
fauve. On en a trouvé une grosse comme la tête d'un homme.
C'est surtout dans Vysard on chamois (^AntUop. rupicaprùj
Ltinn.) que se trouvent les égagropiles les plus récKerchées. On
en a fait jadis usage en médecine, et J. H.. Yelsch a publié
un livre m-4-^ assez épais sur cçs pelotes de poils {de c^agro-
piiis^ Vindob. 1660, iii-4° fig.)- ^ prétend que les fibres li-
gneuses du meum (espèce de plante ombellifère qui croît ààns
les montagnes, et qui a une forte odeur, athamarUa meum,
JLinn.) , entrent aussi dans la composition des égagrojâks , et
leur donnent quelques vertus médicales ; on les appelle hé-
zocurds de poils , bézqards d'Allemagne * m^is on ne les recherche
plus aujourd'hui que par curiosité. Leur intérieur contient
quelquefois des fibres de plantes mangées par les animaux
ruminans. V. Bezoard et Calcul, (virey.)
EGAGROPILE DE MER. Ce sont des boules de la gros-
seur d'une pomme, qui sont répétées très-^ondamment par
la mer sur les riv^zes , près de Marseille:, et autres ports de
la Méditerratiée. On savoit cpie c'étoit le résultat de la dé-
composition des feuilles de Xsi^zosÛre marine o/a algue de merdes
anciens ; mais on croyoit que la simple action à^s flots pou-
voit les réunir et les conformer en boule^ Drapamaud a prou-
vé que leur origine étoit dans l'estomac des poissons qui les
rejettent couune indigestibles : ainsi, à leur nature près, elle^
put une conformité complète avec les égagropUes smmàitît.ifi'y
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E G E liy
,EGALURES. En fauconnerie , ce sont les tnotichetare^
in dos d^un oiseau de vol. Un oiseau égalé est un oiseau nunT
cheté. (s.)
EGANO. Le Bouleau ( hdula Ma ) porte ce nom à Ve-J
nise , et le Faux-ébénieii ( cytisus labumum,}i dans d'au-
tres endroits d'Italie, (ttï.)
EGELE, et ÊGELBAUM. Le Sorbibr bes oiseaux
(iS. aucupima) et un Alisier (^craiœgu$ lorminaUs)^ portent
ces noms en Àllema^e. (ln.)
EGELGRASS. Nom donné, en Hollande, kYoïMêiicum
osdfragum y h* F, JÎARTHÈCE* (LK.)
EGELHORN t% EGëLHURHN; -pfôms douïiéà, etï
Allemagne , au StratiotBê aidtdes ^"^fiàntt qui croît dans le»
ruisse»!!, et qui est (^OlftllInlne dans le nord de rEurope.(Li^.)
EGELKOLËN. W'oiri hollandais âesranunculus flammuli^
et lingua^ que nous appelons grande et i*ÈtitÊÏ)ouvE. (ln.)
EGELKRAUt: C'est, en Allemagw , je nom de k Pe^
TITE DouVE , espèce de Renoncule {.ranumvtusfiamnkUa) ;
de la NûMMULAliiÈ ( ty$imachia nummuîana ^ L. ) » et dtt
Plantain aquatique {alismà plantage^ L. ), Ces trois plan-
tes sont égaleitient appelées egelpfenîng, (ln.)
EGELNKRAtJT. lia NtîMMULAiHE ( lysiàtachia manmu^
Ima ) porte encore ce nona ep Allemagne, (ln.)
EGEMISTEL. Nom. du Gui (yà«;&m^d^^> en Dane-
marck. (tN.) ^^ } ' "
ÉGEON ^ j^^Pteenre de crustacés, de l'ordre des dé-
èapodes , fartrfUe des macroures , section Aes saliçoques, éta-
bli par M. Risso, et qui a pour caractères : antennes mi-
toyeimes à ^bis filets; preffiière paire de pieds monodactyle
et la seconde dîdactyle ; point d'avancement , en forme de
htc^ à l'extrémité antérieui^e du test.
La »e«ik espèce A€tA%ë^ rÈcÉûNcul^A^sÉ (E, loncaius)^
Oliv. ZooL adnat taL. 3, fig. i., est longue d'environ quinte
%[iei, ale^estfon dur v^'t» blanc foogéàtre, pohiiMlé de
pourpre, et offre sept rsn^ëas longitudhialeii d'épiàes, cbur^
bées eu avanft. JUs yeuil^scmt féûi^j rapfrt'ochés et presque
séssîles; les aiMennes evtérkme^ softf If es; ~ longues avee
VécaMé latérale triattgabire et ciliée; lè^ infermédiairè«
sont courtes et poihses, les pieds -mtcboîrèS inféï-feurs
sont allongée çl garnis:; atissi de poils i la tr<$isîème paire
de pieds esl lonçie et^éfle; les deint dernières sont épaisses,
un peu velues!,; et tîerminéets par de» cr<^hets ai|^. Lés ta-r
Itlette^ de la ^ei^e optlelir surface inégale et^coiMte eiiselét
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M? • E G I ^
oa scalplée. L^^'feoiltets de là nageoire , qui les termine, soiil
ovales et ciliés; celui du milieu finît en pointe.
Ce cmstacé se trouve dans la rivière de Nice et dans le
golfe Adriatique , à une assez grande profondeur, ne s'ap-
proche des cotes que pendant l'été , est rusé et difficile à
prendre. Il fait son séjour sur les fonds rocailleux. La femelle
dépose, en juin, et dans les endroits couverts de plantes ma-
rines, ses osvSs^ qui sont au nombre de deux à trois cents, et
rougeâtres. La chair de ce cmstacé est moins estimée que
;Celle des palémonf .
Je n'ai point vu ce genre. Il me paroft avoisiner, dans Tor-
dre naturel,, les. Pénées et les CràNgohs. (l.)
EGEONE, Egeon. Genre de coquille établi parDenysde
Montfort, pour placer un fossile de deux lignes de diamètre,
qu'on trouve en grande quantité dans les roches calcaires de
Transylvanie. 11 a de très-grands rapports avec les Nummu-
LITES. Ses caractères sont : coquille libre, univalve , cloison-
née et cellulée , lenliculaire ; test extérieurement strié et tu-
bercule ou criblé en rayons recouvrant la spire ip^crleure ;
bouche inconnue; dos caréné, (b.)
EGERAN. ^Minéral qui se trouve à Eger en bohème,
d'où lui est venu son nom , et qui est regardé en Allemagne
comme une substance particulière.
M. De Monteiro , minéralogiste portugais d'un grand mé-
rite et dont nous aurons plusieurs occasions de citer les ob-
servations , s'est assuré qu'il n'est qu'u^^ariété Sldocnse*
F. ce mot. (LUC.) ^B
EGER-ARPA. L'Obge des murs (fco^Km miinnifiii) porte
ce nom en Hongrie, (ln.)
ÉGÉRIE, Egeriaj Léach. Genre de crusUcés. FoyezBo-
ÇLÉE. (l.,)
EGERITE. V. jŒgérite. (b.)
EGHELO. Nom donné, à Trente en Tyrol, à Vana^
fétide. (LN.)
EGIALITE, EgialHis. Arbrisseaude la Nouvelle-HolUnde
qui seul , selon R. Brown , constitue un genre dans la pen-
tandrie pentagynie et d^ns la famille des plombaginées.
Ce genre est caractérisé par un calice coriace , plissé ,
anguleux , à cinq dçnts ; par cinq pétales rapprochas par
leurs onglets ; par une capsule monosperme évalve. (b.)
EGILOPS y MgUops. Genre de plantes de la polygamie
monoécie, et de la famille des graminées , qui présente pour
caractères des épilletssessiles, contenant le plus souvent trois
^urs , dont deux sont hermaphrodites , et la troisième , qui
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E G I Iig
est intennédiaire , m&le et stérile ; chaque épîUet renfermé
dans mie balle calicinale fort grande, formée de deux valves
•valesy cartilagineuses , nerveuses , comme trompiées , ter-
minées par deux ou trois barbes, et chaque fleur a une balle
florale de deux valves, dont Textérieure est terminée par deux
on trois barbes , et Tintérieure simplement mucronée ^^lles
oQt toutes trois étamines, et les fleurs hermaphrodites ont ,
déplus, un ovaire supérieur , surmonté de deux styles velus.
La semence est ovale, allongée, et profondément sillonnée
d'un côté.
Ce genre comprend cinq à six espèces , qni ont les fleurs
disposées en épb courts , et les barbes divergentes. On les
trouve dans les parties méridionales de TËurope , où elles
croissent dan^ }e$ terrains secs çt incultes. Elles sont an-
puelles.
liCS deux plus connues sont i
L'Egilops ovale , qui aies épis ovales, et toutes les balles
calicînales ayec trois barbes; et FEgilops allongé , qui a
les épis allongés et les balles calicinales inférieures à deux
barbes. Ils viennent tous deux en France, (b.)
EGINETIE, AUgindla Genre de plantes établi par Gava-
i^es, et qui renferme deux espèces dont une appartient au
genre Carphale , et l'autre au genre Oldenlande. (b.)
EGIPAN. Les apciens donnoient ce nom à des esprits ou
Mns qui rôdoient, selon txxt, dans les forêts et les campa-
gnes. On les disoH fils de Jupiter, ou de Pan et Vie sa femme
^a. Les satyres portoîent aussi le même nom. Les poètes
et les peintres représentoient ces divinités champêtres sous
la forme d'hommes et de femmes , moitié boucs , avec des
cornes à la tête et des* pieds de chèvre. Le mot égîpan ou agi-
pan est grec , et signifie pan chhre. Ces idées théoiogiques pa-
roissent dériver de celles des Egyptiens, qui adoroient le bouc
^ Mendès. Moïse défend aux juifs , dans le désert , de sacri-
fier aax vdus (il désigne ainsi les boucs), et porte des peines
contre les femn^es qui auroient l'infamie de se prostituer à
ces animaux, comme on en voyoit des exemples chez les
E^tîens , au rapport d^Hérodote , témoin oculaire.
Ces divinités champêtres des anciens remplaçoient nos
i^^ nos farfadets , nos lutins, nos esprits , nos revenans et
roême les sorciers, les loups-garoux et mille autfes inven-
tions de l'esprit humain. Ces idées se trouvent dans tous les
pays; elles nous découvrent le foible des hommes et leur
ignorance.
Les égipans àts anciens étoient des dieux très-lascifs ; il y
*^oit , sek>A> Pline , une nation à^^ipans eu Ethiopie. Les
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jao E G R
égipans des forêts se plaisoient à fouer de la flàte msticpeiMel
à danser au son des chalumeaux ; ils cherchoient à fouir de9
bergères , ^t célébroient des fêtes champêtres. Virgile fait
imiter la danse des satyres ou des égioans par ses bergers :
Saltantes satyros imitabîtur Âlphesibaeus.
Véglpan 4e Pline (L 5. c. i , et 1. 6, c. 3o^ est ime e^pice
de singe , à ce qu^îl nous paroft. (yirey.)
EGLANTIER. Nom spécifique d'un RosiEft. Plusieurs ey
λèces de Rosi£R$ sauvages portent aussi ce nom. Tels sent
es rasa cammij rubiginosa^ eglanUria^ Linn. (LK.)
EGLE , Mgle, Genre de plantes établi par Correa , pour
placer le Tapier marmelos, qui, selon lui, diffère des autres
par un calice k cinq dents ; une corolle de cinq pétales ; une
baie elobuleuse, hérissée , et à dix loges monospermes, (b.)
EGLEFIN. Nom spécifique d'un poisson du genre Gade.
V. ce mot. (b.)
EGNÈ de Dioscoride. C'est probablement le Pastel
Qsatis tinctoria,). (ln.)
EGO ou HÉGO. l^^om de la jument , en lan^edocien.
(DESl^.)
EGOPHTALMOS. Les anciens donnoient ce nom à
pnc pierre qui nous est inconque, (desm.)
EGOPOGON , tgopogon. Plante vivace de l'Amérique
xnérîdîonale ^ qui seule constitue un genre dans la poJiygaxniQ
triandrie , et dans.la famille des graminées.
Ce genre a pour caractères : troiç fleurs pédicellées, r^p-"
prochées , les deux latérales mâles , Tintermédiaire herma-
phrodite ; cette dernière composée de deux valves calicina-
les , bifides à leur sommet ; une arête dans le milieu de l'é-
çhancrure ; une corolle de deux valves , T extérieure çunnon-
%ée de trois arêtes , Tintérieure de deux, (b.)
EGOU. Çest , en Languedoc , le nom de THiàRix, plante
du genre ies sureaux. Ses feuilles et $es fleurs sont résolutives t
et Pon prépare avec ses fruits une sorte de confitucç bonne
employer contre le dévoiemeqt. (JW*.)
EGOUtlN. Coquille du genre des'yqLUTE3. C'est h ^
futa pqflida. (B.)
ÈGRES. Nom des Groseiu^ier^, en Hongrie. (H^-)
EGREFIN. V. Eglefin. (d:psji.) *
EG]^IS|:E. Poudre de di^maurqu'o» oWefit en fir^ttwrt
4eux diamahs Fun contre l'autre. C'est la seule n^atière q^
piiisse servir à tailler le diai^aam ; ai^cwie autre substance J^^
^ourroU Tezitax^r, Qn empJioie ^ssi l'égri^e pour scier w*
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E H R Tt2t
pierres Orientales qui exigent un temps considérable pour être
sciées par le moyen de Téinéril ou du spath adamantin. Elle
est connue parmi les lapidaires, sous le nom de poudre, V,
DlAMAT«iT. {VAH.)
EGUILLE. On donne ce nom auSPARC orphie et à P Am-
MOBYT^ APPAt. (B.)
EGUILLE A BERGER. C'est le scandiaopecten venais, L.
r, Cerf^uii.. (ln.)
EGUILLE et EGUILLETTE. Noms de 1' Orphie , Esoc^
ftelhm. (desmO
EGUILLE ROUGE. Petit Agaric des environs de Paria
qm se reconnoît à ss^ couleur rouge de carmin , çt au mame«
Ion central de son chapeau. Il est fifiuré pi. xao du Traité des
champignons, de Paulet, (b,)
EGUILLETTE ou AIGUILLETTE. Nom donné pat
Goëdart à une chenille qui vit sur la ronce, (l.)
JEGUILLETTE. C'est le Cer?j&uil peig^ ni: venus.
EGUXiA.* Pline nomm^ ainsi une certaine préparation de
çoufre , doi|t la finn^e servoit à blancbif 1<{ linge. Visage des
piècbe^ $ai|fréçs esqste encore à Napk» pour Uancbir lesbas
de soie, (ltî.)
EHLE, EHLEIN, EHELINSBEERK Noms aMe-
mands du JVIerisi:^ k graypes et d'un Ausi«a , Crêimgit^t
larminàlis. (liN.)
£HLEINB AUM' Nom allasiand du Crt^gus iamèù^aiU.
EHLEN. V. Helxeh. (ln.)
EHELllSfSBEERE. r. Ehle.(ln.)
EHINGERT;Nom du TaotSiŒ dans quelques pvtîes d«
I* Allemagne, (ln.)
EHOLOCHON. Selon Georgi, les Tartares- Rurales
donnent ce nom au Roseau a balais, Arundophragmte^.Ç^V^.^
EHRE, EHRENHOLZ. Noms allemands de PEra^WS
champêtre , Acer carppestre , L. (lw.)
EHRENHOL2L V, Emie. (ln.)
EHRENPREISS. Les Véroniques sout aini^ a^^jM^es
en Allemaine^ (XiN.)
EHRETIA. Brown (Jiw»0 donna le premier ce n^m à un
genre de plante {V. Cabrih^et) adopté par linnaens «t Adan-
son. Il le dédia à Ehret , peîntre-jardîmçr ançlais , qui publia
en 1760 un choix de figures coloriées des plantes curieuses
cultivées à cette époque à Londres. Le texte ftit fait par ChiTacq.
Trevir. Il fit parohre ensuite à Nuremberg, en ^ux volumes
in-folio 9 les gravure» des diverses ^^s q«l paroiss^it dans \^
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fia E I E
cours de Fannëe. Ces deux ouvrages ^ et surtout lé premier
30iit ^ pour les figures , des cheËs-d'œuvre de ce temps. Le
f;eiire Ehretia de linnœus a des rapports avec les Sebestie&s
coriia), carmona , maripa , fyciwuj beurreria , etc.; et plusieurs
de ces espèces sont rapportées k ces genres. V^ Cabrill^t.
(LN.)
EHRHâRDIâ. Scèpolia donné ce nom à VajoQea d'Âo-
blet , qui est le douglassia de Schreber , que les botanistes réu-
nissent maintenant aux Lauriers, (ln.)
EHRHARTE, Efwharta. Genre de plantes de Thexandrie
monogynie , et de la famille des Ghaminées , qui a pour ca-
ractères : une balle calicinale uniflore , formée par deux valves
opposées , courtes et naviculatres ; une balle florale double |
c est- à-dire , composée d^une externe , à valves oblongues f
obtuses, naviculaires , ridées transversalement sur les
côtés ) et d^une interne également de deux valves , mais très-
glabres et inégales ; un petit godet à bords frangés , con-
tenant les parties de la fructification ; six étamines ; un
ovaire supérieur , ovale , un peu comprimé , chargé d^un
style court , k stigmate simple , muni de quatre barbes ,
et déchiré à son soinmet. Le fruit est une semence nue,
ovale et glabre.
Ce genre semble être formé de deux fleurs de MéuQUE
réunies , dont une n'auroit pas de pistil. Il est composé d'une
douzaine d'espèces , qui presque toutes viennent du Cap de
Bonne-Espérance. IXeux ont les fleurs monogynes , et trois
les ont digynes , ce qui les écarte un peu des caractères cités ,
et confirme l'observation ci-dessus. Ces plantes sont très-rares
dans les écoles de botanique. L'une d'elles , I'Ehrharte a
FLEURS penchées , Ehrhorta mOa^s , Willd. , a été décrite par
Ilichard, sous le nom de Trochère striée. L'EfiRHARiV
STiPoïDE de LabiUardière constitue aujourd'hui ^e genre Mi-
ÇaOLiBNE. (r.)
EIAKÂD. Nom de I'Agrostèsie des blés, Agrostema
githago , en Esthonie. (ln.)
EIBE, EISENBAUM. Noms allemands de I'Ip, (lh,)
' EIBISGHBEEKE F. Erersche. (ln.)
EISCHBIRLE et EISCHBELE. V. Egèie. (ln.)
EICHE. Nom allemand du Chêne , Quercus robw. (ln.)
EIDELOOS. C'est, en Hollande , le nom du Pm^icaui^
maritime , Eryngium mandmum , L. (LN.)
EIDER. r. Canard eider. (v.)
EIE V. Brenraum. (ln.)
. EIENBAUM et EISENBAUM, F. Ewe. (ln.)
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E I s ,a3
EIGELBEERE. C'est , en ADemagne , le Myrtille , Foc-
eimum myrtUbis , L. (LN.)
EIK et EIKEBOOM. Nom hoUandais du CniNE. (ln.)
EILEN. L'un des noms allemands de TAuke, BeàUa alnusi
Linn. (ln.)
EINBEERE. C'est, en Allemagne , Tun des noms delà
Parisette , Pans auatbifolia , L. {ln.)
EINBLATT. En Allemagne , on nomme aînsî deux plan-
tes : l'une est le pamassia paluslris , et Tautre mae espèce de
Muguet , cowallaria bîfolia , Lion. (LN.)
EI^ER et EINKORN. Ce sont, en allemand , les noms
J'une espèce de Froment {trkicum monococcum ^ h.y. (LN.)
EINGIAROSE. C'est k Comarei ( co/wûnim /iflàirfr^ ) ,
en Danemarck. (ln.)
EINHORN. M2irieus (^Spîlzherg) appelle ainsi le Nar-
WHAL; ce nom est équivalent de^ celui de monodon, ou uni-
corne, (desm )
EiNKORN r.EiNER.(LN.)
EINIR, EINISBER. En Islande , ce sont les noms du
Genévrier commun, (ln.)
EINS C est TAnis (pimpinella anisum) , en Allemagne. (ln.)
EIRA ou Eyra. Mammifère carnassier du genre des chats,
décrit par Don Félix de Azara!, dans son. Essai sur le$ Quadru-
pèdes au Paraguay, J^. Particle Chat, (dje^m.) ,
EIRA. Nom portugais du Lierre, (ln.)
EISEN. Nom allemand du Fer. (ln.)
EISENBEERB AUM, L'un des noms du Troène et de
FAlisier TOiiMiNALE , en Allemagne, (ln.)
EISEN-GLANZ ou GALÈNE DE FER. Variété de
mine de fer micacée, formée d'un assemblage de lames ap-
pliquées les unes sur lesauttes, qui imitent à un certainpoint
la calène de plomb, r. Fer oligiste. (pat.)
ËL5EN-GLIMMER. Mica de fer ou mine de fer mica-
cée , grise, que quelques auteurs confondent avec Xeferspèm-
hàre^ quoique celuî-ct soit, formé dans les témoins volcani-
ques ^ et que le fer micacé se trouve dans les terrains primi-
^: quelques auteurs allemands rappellent aussi EtsEN-MAN;
F. FsROLIGIgTB. (pat.)
EISENHÀRT et EISENHERZ La Verveine offici-
nale, porte ^ en Allemagne, c^s noms^et ci^ux de eisenritch
tftràe e£sen'ch.(w.)^ t ' .*. , : .,
EISENHUT et EISENHUTLEIN:' NcJm» allemands
des AcoNlTsi. (ln.) r
EISENKIESEL. Caillou FERRUGitmux, Quarz gras
très-chargé de fer , et qui est d'une couleur brune , rougeâ-
tre ou janne. F. Quarz-hyalin rubigineux, (luc.)
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124 E J A
. EISENKRAUT. Plusieurs plantes portent ce nom en
Allemagne : ce sont la Verveine officinale, la Crépibb
DES TOITS, la CiV^PAVniNfi \iii9\3ZLLE (^Slachys annum) et le
VÉLAR OTFiCi^kh X^fy^f^^^fn.ojfidnale). (LJiJ)
EISEN-MAN. F. Eisen-glimmer. (pat.)
:EISENPATHER et EiSERPEDEN. Diverses espèces
de likiCEE (carex) portent ces noms en Allemagne, (ln.)
EISENr-RAM* Hématite friable réduite en paillettes bril-
lantes , ou mine ^.fer micacée rouge. Elle est douce ou onc-
tueuse sous le doîgt. (pat.)
; EISENWURZEL. Nom donné; en Allemagne, à la
Centaurée-scabieuse (Ontoffiiftf tcabiosa^ L. ). (ln.)
, EISERPEDEN. V. Eisen^athar. (ln.)
EISEWICH et EISENWEICH. V. Eisenûart. (ln.)
EISHOLZEICHE. V. EicHE. (£N.)
EISLEBEN. Nom allemand doBEHEN (^cucubalas behen,
L.). (LN.)
EISNAGH. Les Allemands donnent ce nom au Selin des
XARAIS {sdikumpahâstre^ L. ). (tN.)
EISPATH pu Spath de glagç. Nom donné par M. Wer-
ner à une substance pierreuse , blanche , en lame^ miroitan-
tes et entrè-crplsées, qui accompagna la néphéline au Vé-
suve ^ ôt dont on ne connott pas bien la véritable natnfe ; ce
n'est peut-être qu'une variété de feldspath ? (LtJC.)
EISPERBEERE. L'un des noms allemands àts Gro-
seilliers, (lh.)
ElSVOGÈL. Nom allemand di» Martin-pêcheur, (v.)
EIZENi F.,Çg^le,(ln.) .. , ;
ÉJACULATIOW» <î'est-iir4ir^ éiHission. Mol eihployé
pour désigner 'la. s wûé de diverses Barétions dm cdrpfli, teis
que le sperme^ le Wt^ (a salÎTC* En tfl^, les coadmtsexeré^
tews des ^l^nde^q^. préparent oes.to«ieurs, sont s«6ceptî-
Ues d-éreati^Md.^ dWgastt^ ^ oudetei^on nerveuse, soit par
quelque slhii|]^ant^€ii un^ tUilUlioil , é^\X par la Yivacité dû
VimaginjbSkOA' G'$5t^«in$i qu'on a v^.kt si^îve éjaciilée à l'as^
pf ci a un mets qvK eét^le l'apnétit et' Caât v€mr l'em à la U^
che. De même l'approche de la bouche d'un nnwrnsaeiei dM
sein de la nrère ^ut.l'attâife^^feit souvent. j^iUir le bit du
mamelon. Les soogea volupiuçui^, eo^tàe Rapproche di'niss
femme, peuvent causer l'émission de la semeUcé ; ttirméca^
iMâme pariiû«Ji#t cMtribue davatifateè; à jeet;efl€*f que pour
les sécrétions précédentes de la salive et dtf Wrt; caftr ks
modèles ètts éj^utatciufs^ dr U v^fg/e V om( ^ gonflement des
caverneux et ischto^^pwbi^M , , coiHriJwont p^ le^r pression
à forcer le sperme des véaicnles sé^djiales' ^sorliir «fvec àssci
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E K E ,a5
ie force par Pcnrèthre ; pour être lancé dans l'utems àe^
femelles. V. Génération.
Véjaculadan se dit aussi, en histoire naturelle, de rémission
me de Teau lancée par les ascidies, lorsque la main du pé-»
cheor les saisit. Car ces mollusques se resserrant sur eux-
mêmes avec force , font jaillir Teay renfermée dans leurs ca-
vités , de sorte qu'elle inonde souvent le visage du pécheur
Îii reste ébahi et donne à Tanimal le temps de s'esquivejf.
'est encore au moyen de semblables éjaculatlons d'eau que
les salpa et d'autres mollusques acéphales nus s'avancent
dans la mer; car comme le canon ^ en tirant, est repoussé
en arrière par l'effort de la détonation , de même le mollus-
que, l'holoUiurie, qui lancent subitement leur eau intérieure,
sont refoulés en arrière , ce qui étant répété , devicQt une
manière de progression.
Des chenules de plusieurs bondijx é^culent aussi un ve-
DÎn sur les animaux et les personnes qui veulent les saiâr. Le
crapaud se gonflant d'air, dans sa colère, comprime sa vessie
et lance son urine que l'on a crue, ii tort, vénéneuse.
On pourroit encore nommer êfaaiiation , la prestesse avec
laquelle le caméléon lance sa lan^gœ ghuHirte sur ks insectes,
{our les y attacher , et ensuite la retire pour les avaler,
ue même les pics et plusieurs oiseaux dont la langue est
accompagnée de Iposs moscles ca/rtilag^aeux qui se recourbent
jusqu'au derrière de la tête, peuvent subitement éjaculer cette
langue entre les fentes des arbres pour percer les, insectes et
les vermisseaux dont ils se nourrissent.
On appellera encore éjaculaiÎQny les détonatim» fréquen-
tes des carabes fiilminans ou bombardiers , insectes coléop-
tères qui écartent leurs ennemis en leur lançant avec bruit
une v^q^eur acre et pénétrante. F. Brachyne. (vinKx.)
£K. Le Chêne porte ce nom en Suède, (ln.)
EKAWERYA. Nom de I'Ophioxyle SEap£NTiN( (^hù>-
xylum serpeniînum)^ à Ccylan, (ln.)
EKEBERG, Ekebergia. 4rbre du Cap de Bonne-Er-
rance, qui forme un genre dans la décandrie monogynie. Il
est élevé , a les feuilles éparses , ramassées aux extrémités des
rameaux, pétiolées , ailées avec une impaire ; elles sont com-
posées de trois paires de folioles sessiles, oblongnes, acumi-
liits et glabres. Ses fleurs sont blanches» panicolé^, axillai*
res ou terminales.
Chacune de ces fleurs a un calice monophylle campanule ^
à quatre divisions obtuses ; quatre pétales oblongs , obtus et
cotonneux en dehors , avec un anneau eh couronne autour
de Tovaire; dur étamines pubescentes; un ovaire supérieur
chargé d'un style court, à stigmate en tête.
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Le firuit est une baîe globuleuse^ de la grosseur d'une noi-
j!»etie , et qui contient cinq semences oblongues.
Quelques auteurs réunissent ce genre aux Trichilies. (b.)
EKKOPTOGASTER. Herbst donne ce |iom au genre
ScoLYTE de Geoffroy» nommé Hylésinus par Fabricius.
F. ces mots. (o.>
EKOERT. C'est ^ en Scanîe, province de Suède, le nom
du Mélampyre des prés, (ln.)
EKGRA. V. KoRE. (ln.)
EKORNSBAER. C'est, en Norwége, une espèce de
Muguet {çonvallana hifoUa , L. ). (LN<)
ELA-CALLI. Nom donné par les Malabares à une es-
pèce d'EuPHORBE ( Euphorhia ntrdfoUa, L. ) ; c'est le Ugu—
laria de Rumphius. Amb. 4- ^ t. 4o. (li9.)
XLjgËAGNOIJDES,£%fi^{, Jussien. Famille de plantes
dont les caractères sont : calice roonophylle , tubuleux ;
corolle nulle ; étamines en nombre déterminé , insé-
rées au sommet du tube du calice ; ovaire inférieur à
style unique , dont le stigmate est ordinairemenf simple ;
une noix ou une baie monosperme , dont Tembryon est
droit ; 1^ radicule supérieure ou inférieure , et le péri-
sperme cbarnu.
Les plantes qui appartiennent à cette famille sont, pour
la plupart, des arbres ou des arbrisseaux en général tortus et
assez toufiius. ' Les feuilles qui sortent de boutons coniques ,
nus et sans écailles , sont simples , communément alternes ,
et persistent , dans quelques espèces, pendant tout l'hiver. Les
fleurs presque toujours hermaphrodite , rarement déclives ,
affectent différentes dispositions.
Ventenat, de qui on a emprunté les expressions ci-dessus,
rapporte six genres à cette famille , qui est la première de la
sixième classe de son Tableau du règne végétal^ et dont les ca-
ractères sont figurés pi. 6 , n.® 3 du même ouvrage \ savoir :
Thésie , RouvET , Argousiér , Châlef et Tupelo. Voy.
ces mots, (b.)
ELiffiAGNUS (^parerU de VoUoîer ^ en grec.) C'étoit,
chez les Anciens , le nom d'un arbre qui ressembloit à
TOlivier, On croit que ce peut être le Chalef, et le genre
4e cette dernière plante en a reçu le nom à^Elaagnus, (ln.)
EL/EOCARPUS, de deux mots grecs , qui signifîentyruii^
et ojwier, Burmann et Linnseus ont créé ce nom pour de-
signer un arbre de Flnde , dont les fruits ressemblent à ceux
à^Valwier. C'est le pinn-kara des Malabares et le ganitrus de
Rumphe. Linnaus Ta conservé au genre que cette plante
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E L A i2^
t^OBstituef et qur est peut-être le type â'one fandllle particu-
liaîre mtermédiaire entre les orangers et les tiliacées. Le dice-
ra^ Forsk., et lepaUsna^ L., rentrent, suivant quelques bota-
niste;^ , dans le genre deocarpus, V. Gawitre. (ln.)
EUiEOCOCCA de Commerson. C'est le DaYAnnas
OLÉIFÈRE de Lamarck, dont les fruits donnent de Thuile^ c'est
ce qu'exprime le nom grec Elœococca. (ln.)
ELiËODENDRUM, Boisdolbe^ en grec. Jacquin donne
ce nom à un arbre dont Commerson et Jussien ont fait le
genre BubenUa , conni| à TIle-de^France sous les dénomi-
nations de Bois-d^oUoe et de Bois-rouge, Cet arbre est décrit
i l'article Olitetier. (ln.)
EijaEOLITHE ( de Klaproth.) V. Fettsteiih ou Pierre-
grasse (LUC.)
EUÉPRINON. Nom donné , en Crète , à I'Alaterne ,
(^Bhamnus alaiemus) suivant Belon , les feuilles de cet ar-
brisseau ayant des rapports avec celles de l'yeuse ( Prinos des .
Grecs ) et celles de l'olivier ( Eiiïa des Grecs. ). (ln.)
ELAIA. Nom de I'Olivier chez les Grecs, (ln.)
ELAIAGNON de Théophraste. Suivant Lobel , ce seroit
VAgneau chaste , arbrisseau du genre Gattiher ( VUex ).
* (LN.)
ELAIS. Nom grec de I'Olivier. Jacquin et Linnseus l'ont
donné à un Palmier qui croît en Guinée , naturalisé dans
l'Amérique méridionale , et dont les fruits fournissent une
huile comestible. Ce palmier ( Elms-guineensis , Jacq. Amer.
t. 172 )^ et un autre, Eldis occidentalisa Swartz, de la Ja-
maïque , forment le genre Elaïs y et portent le nom d'A-
voiRA. V. ce mot. (ln.)
ELAMPE , Elampus. Genre d'insectes, de l'ordre des hy--
ménoptères , section des térébrans , fapiile des pupivores ,
tribu des chirysides , établi par M. Maxûmilien Spinola. Il
est très-voisin de celui èiHédychre ( V. ce mot ) , et n'en
diffère que par la languette qui est entière et arrondie à son
extrémité. L'espace supérieur de l'arrière-tronc , situé au-
dessous de l'écusson , se prolonge en forme d'épine , plane
en dessus ; l'abdomen se termme un peu en pointe. Les
sdles supérieures diffèrent aussi, mais légèrement, de celles
des hédychres. Ce genre est établi sur l'insecte nommé par
Fabricius , Chrysis de Panzer , et que ce dernier a représenté
dans sa Faune des insectes d'Allemagne , fasc. 5i , tah, 11.
M. Amédée Lepelletier, dans sa Monographie des insectes de
cette tribu , observés en France, le place avec les hédychres
(Hedychrum spina\ Cette espèce est très-petite , bleue, lui-
sante , avec l'abdomen vert. Elle est tare aux environs de
Paris, (i.)
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12» E L A
ELAN. Grand mammifère rammant ; da nord de PEa^
rope de i'Asie , et de T Amérique , remarquable par sa taille
qui égale au moins celle du cheval , par les vastes bois dont
la tête du mâle est armée , et qui consistent en une large
empaumure garnie d'andouiliers nombreux au bord externe.
En Amérique , cet animal porte le nom à' Orignal. V. à
rarticle Cerf , utic description plus complète de Vélan , fi-
guré pL*D. x6 de ce Dictionnaire, (desm.)
ELAN I>*AFIIIQUE. On a donné ce nom à l' Antilope
BUBALE. (DESM.)
ELAN des Anglc(^-Amérîcaîns/ C'est le Cerf, pu (Jànâda
( C. Canadensis^ Gm.; Ceiy, sirpng^oceros ), Schreb ; r46, A et
1^7, f. C. r-^àuHfhot Cerï. (MSM.)
ELAN DU Cap^de-Botîîœ-Espérancç. C'estle Coudous de
Buffos, ooMntil»È CAimA. K éè deriiîer article. (dEsm.)
ELAN^GAZELLE. V. Elan bu Cap. (nESUf.)
ELANCEUR. Oiseau d'Afriaue ^ mal décrit dans quelques
voyages , où on lui donne aussi le nom d'OËiL de bœuf, (s.)
ELANUdv NomlatÎH et générique du Couhyer. (v.)
ELAPHICOÏÏ j Dioscoride. Cette plante se rapporte an
genre Pastmaca; suivant Adanson. (ln.)
ELAt^HINiB de, Dioscoride. Syponyme de son Elle-
boros..(ln.)
ELAPHIOK, Dioscoride. Cest probablement le M©-4
FLIER commun ( jintirrhùmm mapi&y. (Llff;)
ELAPHOBOSCON de Dioscoride. Sèhm Adanson ,
cette plante de Dioscoride serait une des espèces^ du genre
Panais , et suivant d^ autres botanistes, VAtIhanktfUa liifmoiîsi
ou un Èuphmmi ou U IMtàm ( kgasii&am laÉtfalium) y ou
ELAPHOBOSCUS. f^. 1êaWo«oscow. (lk:)
S , Chameau-Ceif. p'énomination
IfattMole a d^é^igné te Lama, (s.)
B. Mercatus ( MetaU, , p^ge Ss^. r ^^
mne cç noni à un corpsi, fossile
g;nient de corne de cerf pétrifiée,
peut èïre un polypier cOralIoïde
ELAPHOSCORODON de Dioscoride. Espèce d'ÂiB.
ELAPQOS. C'est le 4om employé par les Grecs pour
désigner le Cerf. Voy. ce mot (^esm.)
ELAPHfiË , J^pkrui , Fab. Genre A'îkMecteis r de Tordi^
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D. 16.
A'/(/// . ^ . J^/<Y?/?anl '
y . /"./tr/i .
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E L A 12g
ies coUoptères , section des p^aUffloèrea^ famille àes carnas-
siers 9 tribu des carabiqae^ 9 ayantpour caractères : éiytres
entières on sans troncature ; jambes antérieures feiblement
éckancrées au câté interne : écb^icrure linéaire et inférieure ;
Idi^ette saillante , membraneuse ou légèrement coriace, à
trois dirisions , dmit les latérales plus petites, et en forme
d^oreillettes ou de dents ; le milieu du bord supérieur de 1 ii^-
termédiaire pointu ; mâchoires peu <^ point cUiées extérieur
renent ; antennes f^ossissan^ insensiblement vers leur extré-
mité, composées d'articles courts , en forme de cône renversé;
yeux gros et saillans.
Leiélaplnres ont un peu la physionomie des cicindèles,
soit par la forme générale du «orps , soit par leurs couleurs ,
la saillie de leuvs ycMx et la célérité de leurs mouv^mensa Mais
d'aatres caractères , et plus essentiels, nous paroissent les en
éh\ffk&r , et lea rapprocher de ces car^i^es de notre sixième
section ^ noufr ciMBduisentpar nuances aux faydrocanthares.
On ae les Èromre <|ue 4aBs les lieux humides et sur les bords
des mares ^ des riirîères ; ils y courent avec une extrême
vitesse et s^ nourrisseiM; de petits insectes , et probablement
de larves a^|iftati«pies. O/i n'a pas encore observé leurs meta-
moi^boses.
Noos en séparons , avec M. Duanéril , les e^p^èces dont
les palpes extérieurs sont terminas par im article proportion-
nellement plus court et plus gros , dont le labre est arrondi
ea demi-cercle , et 4pi ont le corselet carré. F. Notiophile.
ËLAPURË RIVERAIN , £%>&nfô npcmm.y Fab., D. 19. i. de
cet ouvrage. U est long d^e&vkon trois lignes , d^un vert bril-
lant et foncé en dessous, d'un cjûvrma mat et bronaé en des-
sus , très-pointiUé 1 avec des impressions ou des cicatrices ar-
rondies, vertes, ayant le centre un peu éievé et rougeâAre ;
une tache cuivreuse , luisante et polie près de la su^ore.
Commun en Europe.
. ElAPHRE viXGm^vyijEl^ruBiiUgUuisuSyTshr', éiaphreri" ,
pcroi/i, Oliv., Col. t. 2 , n.® 04, pi. i. 9 % i. ; «n peu plus
grand et plus foncé que le précédent , avec les éiytres plus
inégales et les bords des cicatrices élevés. On le trouve dans
les mêmes lieux , mais moins communément.
iji'Elaphre a^uaH^ue mentionné dans la première édition de
cet ouvrage , est une espèce de Notiophile , et Vék^t:e fia-
bipède qu'on y a aussi cité est un Bembuhon. V. ces mots, (l.)
ËLAPflKlE, Élapkrùtm. Genre de plantes de Foctandrie
niOQogynie. U est formé par un arbuste dont les fleurs sont
disposées en petites panicules à Fextrémâté des rameaux , et
paroissent avant le développement complet des feuilles : ces
dernières sont ailées avec impaire ; leurs folioles sont ovales 9
^- 9
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,3o E L A
sessîles et obtusément dentelées ; leur pétiole commiui est
élargi dans rintenralle des folioles. Ce genre a été réunraux
Fagariers. (b.)
ëLAPHRIÉNS , Elaphru.3^ay(ns désigné ainsi, dans mon
Gênera crust et insect. , une division de la famille des carabi-
ques , composée desjgenres ëlaphre et Bembibion. V. Ca-
RABIQUES. (L.)
EL APS, Elaps. Genre de sèrpens établi par Schneider ,
aux dépens àt$ Vipères , dont il diffère parce que les espè-
ces qui y entrent ne peuvent dilater leur tête. La VIPÈRE lem-
NISCATE sert de type à ce genre. (B.)
ELASMOTHÉRIUM. Nom donné nâr Fischer, diasles
Mémoires de la Société impériale de Moscou , à un animai
de Tancien monde , dont les mâchoires ont été trouvées fos-
siles en Sibérie.
Cet animal avoit la tête allongée , sans dents incisives oa
canines , mais il offroit vingt dents molaires à lames con-
tournées. Il appartient donc à un genre particulier , voisin ^
d'un côté , àts Tatous et des Fourmiliers , et de l'autre,
àt^ Eléphatïs et des Rhinocéros, (desm.)
ÉLASTICITÉ, ou RESSORT. Propriété que possèdent
certains corps de se rétablir spontanément et avec effort dans
leur premier état , lorsqu'ils cessent d'être comprimés ou ten-
dus. Parmi les substances minérales , ce sont les métaux qui
jouissent le plus éminemment de cette faculté.
Il y a quelques pierres qui sont élastiques. V. Chaux CAR-
BONATÉE MAGISTÉSIFÈRE et MARBRE. (PAT.)
ELATE. Les Grecs désignoient par le mot élaie la gafne
qui enveloppe la grappe des fleurs femelles du Dattier.
Théophraste nomme date le Sapin, et Linnseus un palmier
Indes orientales. V. Indel. (ln.)
ELATE-TELEJA. J. Bauhiki donne ce nom au Sapin,
Pinus picea , L. (ln.)
ELATER. Nom latin des insectes compris dans le genre
Taupin. V, ce mot. (o.)
ELATERIDES. Tribu d'insectes. Foy«z* Serricornes.
ELATERIE , Elatenum. Genre de plantes de la monoe-
cie monandrie , et de la famille des cucurbitacées , ({ui pré-
sente , sur le même pied , des fleurs unisexuelles , composées
d'une corolle monopétale , hypocratériforme , à tube cylindri-
que et à limbe partagé en cmq découpures lancéolées , on-
vertes, avec une petite dent. Les mâles ont une seule éta-
mine ; et les femelles un ovaire inférieur , hérissé , duquel
s'élève un style qui s'épaissit insensiblement , et se termine
en un stigmate en tête.
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E L A ,3i
Le fruit est une baie pea charnue , cor'^e , liniloculaire ,
eapsulaire, hérissée de pointes molles , et qui s'ouvre avec
étasticité en deux valves. Cette baie contient , dans une pulpe
aqueuse^ plusieurs semences ovales, anguleuses et compriméesè
On compte deux espèces de ce genre , dont la plus com-
mune , est TËLATÉRIE DE Cârthagène , qui a les feuilles en
cœur et anguleuses , les pédoncules mâles multiflores ^ et les
femelles uniflores. Cette pla^fl croît dans TAmérique méri-
dionale ; elle est annuelle et grimpante.
ELATERIUM. D'après Toumefort, Adanson et beau-
coup d'autres botanistes célèbres, l'on ne peut presque pas
.douter que ïelatenon mentionné par Théophraste et parDios-
coride , ne soit cette plante que nous nommons la Momor^
BIQUE À FRUITS HÉRISSÉS ( momordica elaierium , L. ) , qui
croit dans le midi de l'Europe et en Afrique , et dont les
fruits , appelés dans les boutiques âatérion^ sont remarqua- '
blés par l'élasticité avec laquelle ils s'ouvrent et laissent
échapper les graines,, comlne un jet, par un petit trou
voisin du pédoncule. Ce dernier caractère a engagé Boër-
haave , Adanson , et Moench après eux, à distinguer cette
espèce des autres momordiques chez lesquelles |e fruit se dé-
chire irrégulièrement lorsqu'il s'ouvre ; ils en ont fait leur
genre Elaierium , qu'on ne doit pas confondre avec V Elaierium
de Jacquin , qui , quoique de la même famille , n'a aucun
rapport avec la plante dont il est ici question. V, Elate- v
JUE. (ln.)
ELATIKANTO. Nom brame du patsjoUi des Malabares.
V. ce mot. (ln.)
ELATINE , JS/iiûiMî. Genre de plantes de l'octandrie té-
tragynie , et de la famille des cariophyllées , qui présente
pour caractères : un calice de quatre folioles ovales , arron-
dies, persistantes ; quatre pétales ovales , obtus , et ouverts ; '
huit étamines ; un ovaire supérieur , orbiciilaire , surmonté
de quatre styles à stigmates simples ; une capsule globuleuse ,
aplatie , divisée intérieurement en quatre loges qui s'ouvrent
Car quatre valves , et qui contiennent des semences nom-
reuses.
Ce genre (Contient deux espèces, toutes deux propres' à
TEurope , et dont les parties de la fructification varient queU
quefob en nombre. Leurs fleurs sont disposées dans les aissel-
les des feuilles, et très-petites : l'une , I'Elatine conjuguée y
Eladnehydropiper^ Linn., a les feuilles opposées; l'autre , l'E^
tATiiŒV£RTiGiLLÉE,£2aà/z«a/$i/2^z5frzim , Linn. , les a comme
son nom l'indique. La première est annuelle , et la seconde*
▼itace ; toutes deux sont aquatiques, (b.)
ELATIIHEé Dioscoride , Pline et Gallien désignent une
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i3-i E L C
espèce d^hèrbe p^ ce noiA. Les botanisles Tariént Kesitoii]^
sur cette plante , et ont pris pour elle Far.NuiiaMui.AiRE , kr
Tekrette, la Rekouée^Ic Liseron i>es cmamps^ EiAtERiuii
(momordica) , des Cer alstes , la Véronique a feuiiae de ser^
POLET , la Gesse des blés {Laâiyrus aphaea) , et plos géné-
ralement deux espèces de Lin aires : ïtûiùe ÇyAnârrhinumela-
tine) est I'Elatine mAlb ^ Tautre (VAntirrhimm spwiùm) est
I'Elatine FEMELlF, aLVLSsinoÉllÊBkée.pérork'que femelle^ par Do-
donée et Lobel. Le genre Elatinë de Liimaens ^ décrit plus
haut , n'a aucmi rapport avec les plantes cî-desstls. C'est IW-
sinastrum de Tommefort et de VaiMant , dphtrt il a changé le
nom.L élatme de Dillen adopté par Medicns^ pois par Moencb,
est établi sûr les Linairbs , Andrtkinum , et comprend les es-
pèces à corolhs ëperoimée et à fruit càpsâlaife , mafrqoé de
deux lignes opposées , à detdi radves entières et deni loges
polyspermles. Les semences sont 0blon|;iies et nigaensas. On
y rapporte les deux anUtThim, daUne et spuriwn , et la Cym-
BALAiRÊ , Antirthinûm cymhuhuia , L. F*. Linaria. (ln.)
ELATINE. Nom spétifi«pie d'une Cabipaicule. (ln.)
ELATITE. Nom anden appëc[tié par les uns ^xmb^ pé-
trifié^ dont la contexture est anato^e à cette du sapin, et par
les autres , tantôt à l'hématHe, tantôt à la sanguine {Did. es
foss. de Bertrand), (desm.)
ELATOSTÈME , Elatostemà. Genre de platites quîparoft
se rapprocher des DOrstènes , et auquel Forster, (jui T*
établi, assigne pour caractères : fleurs unisexuellesi et mo-
noïques ; les mâles areè une coroMe à cinq divisions , sans
calice, et cinq étamines; les femelles, ramassées sur un
réceptacle commun , sans calice ni corolle , ou n'offrant
qu'un style court , divisé en trois btàttchëii , à stigmates bi-
fides.
Le friiît est composé de capsulés très-petites , oblofigues,
bivalves et monospermes , qui sont portées sur le réceptacle
tommun qui se change en une baie globuleuse , comiHe dans
le fraisier.
Forster èîte, sans les décrire^ deux espèces de ce genre:
I'Elatqstème PÉDONCULE , qui cSt pentandr^ , et l'EtÀTOS-
TÈME sessile , qui est tétrandre. (B.)
EL AVE. Expression d'usage en vénerie , pour désigner nn
chien où une bêle à poil lâche , mou et blafard : le poil éla»e
est un signe de foiblesse. (s.)
EL-B\KHRAH et DEHOREG. Noms arabes de la
. Vesce , Fi^ia satiQu , L. (LN.)
ELBERKEN. L'un des noms allemands du Frai^b^^*
Fragaria vesça, L. (LN.)
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E L E i33
ELBION. B'ancîens voyageurs disent que c'est, ^la Gôte-
ÏOr, le nom du Ccm::hon. F. ce mot.| (s.)
£LBW£IDE. Nom de TOsiBa BUifC , SoUqg pîminaUs^
€0 Âilemagne. (ln.)
ELBYNION. F. Elbia. (ln.)
ËLGâJA , JSlc^ija^ Grand arbre 4^ Arabie dont les fruits
sont odoransy et servent dans les parfuims et dans la mé4ecine.
Sesfemlles sont alternes, ailées avec impaire , à pétiole velu^
à folioles avales sans stipules ; ses fleurs viennent en corymbes
âiillaires , serrés et bractiCères ; chacu3« a un calice mono-
{Jiylle, campanule, velu, à cinq divisions arrondies et épais-
ses ; cinq pétales linéaires , velus sur les bords ; dix étamines
connées à l«ur base , -velues à leur sommet ;. un ovaire no?ft
apparent ,^ portant un style velu à stigmate en tête.
Le fi^t est une capsule avoïde , tngone , cotonneuse , tri-
YalTe , triloculaire , lacuneuse en dehors , et qui contient, dans
chaque loge 9 d«QX semences oblongues , convexes sur leurdos^.
et aplaties $iir les cât^s.
Gs gienr/e a été réuni ai»: TaiCHiUSlis, par Yabl- (B.)
ELCE.. C'est , en Iulie , I'Yeuse , espèce de cMne. (ln.>
£LE|{. L'élan , en langue celtique, (s.)
ELCINA. Nom italien de ïYexjse. (ln.)
ELCOZTOTOLT. Nom d'une espèce de Merle, qui se
troave non-seulement au Mexique, selon Hemandez, mais
«icore au Brésil , suivant Marcgrave. (s.)
EL-DAKAR. V. Nakhleh. (ln.)
ELDERTR|:E. C'est le Sureau , <n Angleterre, (ln.)
ELDIA et ELBYNION. Noms donnés par Dioscoride à
TOrigan de CïiÈTÇ ou DlcïAME DE Crète , Donuné en-
core albymon. ( LN.)
ELEACHNTJS. Mot corrompu à'Eleagm^s (F. ce mot).
Burmann , Z^l, , t. 89 , £ 2 , s'en est servi pour désigner le
Chalef à. larges feuuxes , Eieagnus Uuifrb'a. (ln.)
ELEAGNUS. V. El^agnus. (ln.)
ELECTRE, Ekctra. Genre établi par M* Lainouroux^
aox dépens des Flustres. Ses caractères sont: polypier ra^
meqx; cellules campanules, ciliées en leurs bords, et verM-
tillées.
Une seule espèce compose ce g^enre : c'est^a Flustre ver-ht
TiduiiE., dont la couleur est violette pendiapt la vie de l'a-
MiaL On la trouve, dan^s les mers d'Europe. ]Le naturaliste
précité l'a %urée pi. > de $on importance Histoire des poly-
piers coralligènes flexible^, (b.)
^ ÉLECTRICITÉ. On appelle ainsi un principe invisible ^
ttU»gS>lft, impondérable , ^ui jouje un trèfrgraAd rôle dan&
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i34 E L E
les phénomènes de la nature ; c'est toi qui produit le tonnerre,
la secousse fulminante de la torpille , et les éclairs, et les
foudres qui partent des nuages de fumée formés au-dessasdes
volcans. Le moyen le plus simple d'exciter l'électricité, c'est
de frotter un morceau d'ambre , ou de verre , ou de cire
d'Espagne , contre une étoffe de laine. Ces substances ac-
quièrent aussitôt la propriété d'attirer les corps légers qu'on
leur présente ; il en part des étincelles lumineuses , et elles
produisent plusieurs autres phénomènes que la physique ob-
serve et décrit. On a reconnu ainsi qu'il y a deux principes
électriques distincts , qui se développent , par exemple , en
frottant contre une étoffe de laine , soit du verre , soit de la
résine. C'est pourquoi on les a distingués par les dénomina-
tions d'électricité vitrée et d'électricité résineuse. Dans l'état
naturel des corps ils existent réunis^ et se neutralisent mutuel-
lement jusqu'à ce que l'action extérieure de quelque corps
électrisé les sépare , en attirant l'un et repoussant l'autre. Cha-
cun de ces principes est formé de parties qui se repoussent entre
elles et attirent celles de l'autre principe , suivant la même
loi que les attractions célestes, c'est-à-dire, suivant la raison
inverse du carré de la distance. Quand on a établi par l'ex-
périence les lois de l'équilibre de ces deux principes, de leur
distribution sur les corps , de leur transmission quand ils sont
en mouvement , on parvient à les fixer , à les condenser , ï
les diriger. On opère ainsi des explosions toutes semblable^
à celles de la foudre , et on les préyient par des pointes ; ce
qui a appris à prévenir aussi celles de la foudre par les para-
tonnerres, qui ne sont que des conducteurs métalliques poin-
tus, élevés sur les toits des édifices pour décharger rélectri;
cité de l'atmosphère , et la conduire dans des puits ou dans
des lieux humides par des communications métalliques , Tes-
périence ayant appris que l'une et l'autre électricité se meu-
vent très-facilement sur la surface des métaux et dans l'inté-
rieur même de leur substance. Toutefois , quoiqu'on sache
ainsi soutirer et absorber l'électricité des nuages , on ignore
comment cette électricité s'y excite , et il n'y a à, cet
égard , que des conjectures. Il est également certain qiw
l'électricité joue un grand rôle dans les phénomènes chimp-
ques ; car elle opère des combinaisons et en défait d'autres ;
• on sait même , à l'aide d'un admirable appareil , découvert
par Volta et appelé colonne électrique , exciter des courans
électriques continus,qui opèrent les décompositions chimiques
les plus énergiques; mais on ignore comment T électricité agit
dans cette circonstance. On sait aussi que certains animaux
exercent des fonctions électriques , et qu'ils les exercent à
l'aide d'un appareil analogue à la colonne de Yolta; m^s ®*
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E L E \ i35
n^est pas encore parvenu à en exécuter de semblables; de
même qu'on n'a pas imité Pœil , quoiqu'on sache que c'est
on instrument d'optique ; ni expliqué l'oreille , quoiqu'elle
soit évidemment un instrument fondé ^la théorie des sons.
Il est vrabemblable que beaucoup à'Jmttê actions vitales ,
dans les animaux et les végétaux , sont opérées par àes forces
électriques; mais on ne sait ni comment ces forces s'exci-
tent dans les êtres vivans, ni comment elles peuvent y êtrt
mises en jeu.
Il y a aussi des minéraux qui deviennent électriques quand
on les échauffe : de ce nombre sont la tourmaline^ la topaze,
le zinc oxydé. Alors, une ou plusieurs, de leurs parties ma-
nifestent l'électricité vitrée et les autres l'électricité résineuse;
de sorte que l'effet total se réduit à une simple décomposition
de l'électricité naturelle à€ ces substances , qui j s'opérant
dans chaque particule j mais d'une manière inégale , pro-
duit des résultantes sensibles , 4X)mme cela *a lieu dans les
particules des aimans.
Plus, de détails sur les phénomènes électriques seroient dé*
placés dans un ouvrage pareil à celul-ei. On peut consulter
à cet égard mon Traité de physique. J'ajouterai seulement
que le mot électricité vient du grec Af»r^«y qui signifie Ambre^
parce que les anciens avoient remarqué la propriété qu'avoit
cette substance d'attirer des corps légers quand elle étoit
frottée ; mais ils n'avoient pas été plus loin que cette ob-
servation ; et la science , comme l'étude de l'électricité , est
toute moderne, (biot.)
ELECTRIQUES (Poissons). V. aux mots Raie, Tor*
PILLE , Silure, Gymnote , etc. (desm.)
ÉLECTROMÈTRE. Ce nom semble désigner un ins-
trument propre à mesurer l'électricité ; mais on l'applique
plus communément à un appareil qui est seulement diestiné
à la rendre sensible ; et qu'il seroit plus exact d'appeler
dectroscape. Le plus connu de ces instrumens est formé do
deux brins de paille légers et droits , suspendus par le haut
à un anneau métallique et pendans librement dans un vase
de verre fermé de toutes parts. L'anneau métallique est sur-
monté d'une tige qui sort du vase et se termine par un bou-
lon , un crochet , ou une pointe que l'on met en contact
avec la source d'électricité que l'on veut observer. Dès
fspst la quantité communiquée est suffisante , les pailles qui la
ressentent s'écartent l'une de l'autre , parce que les corps
électrisés de même manière , se repoussent; et cet écart,
selon qu'il est plus ou moins considérable , indique que
l'électricité qui en est la cause , a une plus grande ou une
moindce iatensîté^ On peut ensuite étudier cette électricité
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i36 E L E
par les méthodes que la physique indique , et déterminer st
nature ; on peut aussi employer cet appareil à la détermina-
tion de Texist^ce et de la nature de ^électricité atmosphé-
rique , car rexpéiÉH||e fait connoître que cette électricité est
très^ariable dan^JB^lifférentes couches de l^atmosphère ;
pour cela on substitue an boulon de rélectromètre une fine
tige de métal , longue de plusieurs pieds et terminée par une
pointe que Ton élère âù-dessus de sa tête dans un endroit
où r atmosphère circule^ librement. Cette pointe soutire
VélectncitédelaconcheoùelkplongelespailleschaTgéeSyeton
détermine ensuite la nature de r électricité qui les fait diverger.
Lorsqu'on veut se tnettre en communication avec des cou-
ehes d'air encore plus hantes , on peut avoir une corde mé-
tallique très-fine , terminée d'une part par une boule , de
l'autre par un anneau à ressort que Ton enroule autour de
la tige de Télectromètre. On jette la boule en Pair ; elle en-
traîne le fil , le déploie , transmet de l'électricité à Télec-
tromètre le long de sa surface , et son mouvement continué
détache enfin Panneau ; de sorte que Télectromètre redeve-
nant isolé , conserve cette électricité. De Saussure , dans
ses voyages aux Alpes j a souvent étudié F électricité atmos-
phérique , à l'aide de cet appareil ingénieux. (BIOT.)
ELÈCTROPHO RE. Instrumentpropre à conserver long-
temps l'électricité qu'on lui a donnée. Il est composé de deux
plateaux métalliques , qui ont une forme circulaire. L'un
d'eux, appelé le gâteau^ est recouvert , d'un côté seulement,
d'une couche de ^matière résineuse que l'on ëlectrise en la
frappant avec une peau de chat bien sèche; l'autre ^ qui se
nonmie conducteur, porte à son centre une colonne de verre qui
sert il l'isoler. On peut faire en bois les deux plateaux,
pourvu qu'on prenne la précaution d'y coller une feuille
d'étain. (pat.)
ELECTRUM. Nom donné par les minéralogistes alle-
mands , ail mélange naturel d'or et d'argent natif qui se
trouve dans quelques mines.
Les anciens donnoient ce nom à un mélange artificiel de
ces deux métaux. C'ëtoit probablement ce que nous appelons
vermeil^ c'est-à-dire de l'argent simplement dûré\ car on
ne conçoit pas trop l'idée qu'on auroit pu avoir de faire un
pareil alliage , puisqu'un métal composé de deux tiers d'or
et d'un tiers d'argent , laisse à peine apercevoir une teinte
jaunâtre , et paroîtroit plutôt un argent impur qu'un alliage
aussi précieux. .
On donnoit aussi à l'ambre jaune le nom'd'^/sc/rtim, ce
qui confinne pleinement «e que |e viens de dire; car un
mélange intihtie d'or et d'at^ent n'auroit poittt eu la cou-
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E L E / ,3;
leur àvL succin y k moins que ce ne fito que de Tor presque
pur. (pat.) V. Or argental.
ELECTRUM des Anciens. Dioscoride dit que Vekcirum
qae nous pensons être F Ambre ou Suggin , est une gomme
produite par le peuplier. Pline le compare à une résine pro-
daite par un arbre semblable à celui qui fournit la poix, (ln.)
ELEIDONE, Eiedona. Genre d'insectes , de Tordre des
coléoptères , section des hétéromèrc^s.y et de 1» famille des
taxlcomes.
Ce genre , formé par Latreille , est composé de plusieurs
espèces tirées du gtnre opatre. Iljiger , en reconnoissant aussi
rezistence de ce genre j lui a donné le nom de boUtophage ,.
que tous les auteurs allemands ont adopté.
Les éUdones se rapprochent beaucoup des diapères par les
caractères pris du nombre des articles des tarses , par ceux
des différentes parties de la boucbc , et par les habitudes.
Ces insectes , généralement petits et de couleur obscure,
ont les antennes arquées , en masse formée de sept articles
comprimés , saillans , dont le dernier est assez grand ; la
lèvre supérieure est petite ; le dernier article des palpes est
cylindrique , allongé. «Le corps est ovalaire , convexe et ar-
rondi par-dessus. La tête est inclinée ; le corselet est grand y
^îbbeux. I^es élytres sont dures j voûtées , de la grandeur de
T^domen ; les jambes antérieures sont menues , cylindri-
ques. Les tarses des deux premières paires de pattes sont
composés de cinq articles ; ceux de la dernière paire le sont
de quatre seulement.'
Les élédones se trouvent dans les champi^ons pouris ^
et paroissent se nourrir de leur substance. Leur larve est
inconnue. Parmi les espèces 4e ce genre , nous distingue-
rons:
L*£ledon£ CORNU, Bolitophagus comutus , Fab. C'est la plus
grande ; elle a six lignes ée lonpieur sur trois de largeur ;
tout son corps est noir et couvert de rugosités , placées sy-'
métnquement. Le corselet du mâle est armé de deux cor*
nés rugueuses ^ pointues sur leur côté interne , dirigées en
aivant et ua peu courbées ; le chaperon est aussi armé de deux
petites cornes droites , réunies à leur base. Le corselet de la
Welle ne présente que deux tubercules à la place des grandes
cornes du mâle. CeUes du chaperon n'existent pas. Cet in-*
secte a été rapporté de la Caroline par M. Bosc, qui Ta trouvé
dans les champignons.
L'ËLEBONE AGiUGOLE^ BoUtotfhogti» mgricola (wi plutôt 4^zin^
ocob) , Fab. , est Pune des plus petites. Elle est ookre ; son
corselet est lisse ; ses élytres sont striées. On la trouve aux
^YiroAs de Paris , dans les bolets, (o, l.)
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i38 E L E
ÉLÉGANTE STRIÉE. Nom doni|é par Geofii-oy à une
coquille du genre hélice de Linnseust figurée dans Dargenvilie^
Appendice^ P^*99 %• 9- L'animai de cette coquille , obsenre
Geoffroy , est pourvu de deux dards vénëbeux qui sont reih
fermés dans deux poches différentes , tandis que les autres
n'en ont qu'un seul.
Drapamaud Ta fait entrer dans son genre cyclostome , au-
quel elle sertf pour ainsi dire, de type. V, aux mots Cyclos-
tome , HÉLICE et Coquillage, (b.)
ELEGIE, Elegia. Plante qui ressemble au jonc , c'est-à-
dire , qui est composée d'un faisceau de tiges roides ^ simples ,
cylindriques 9 à peine feuillées et terminées par une spathe
renfermant des fleurs disposées en épis.
Cette plante , qui aroit été placée par Linnseus parmi les
Restio, forme , selon Thunberg , un genre dans la dioécie
triandrie , dont les caractères consistent : dans les pieds mi-
les , en un calice de six valves inégales et en trois étamines;
dans les pieds femelles, en un calice semblable et un ovaire
à trois styles.
Le fruit est une capsule \ trois loges, (b.)
ELÉITIS de Dioscoride. C'est un des noms de la Parié-
taire, (ln.)
ELELISPHACON , Dioscoride. Cette plante paroft
être une Sauge, (ln.)
ÉLÉMENS. Principes qu'on suppose 5im/7i^, et qui ser-
vent à former les différens corps qui existent. On a cru , jus-
qu'à ces derniers temps', qu'il n'y avoit que quatre élémens
simples^ le feu, Tair , l'eau et la terre. Mais la chimie mo-
derne a fait voir qu'il existoit plusieurs terres qui paroissent
être aussi des substances simples, et qui poss^ent cbacttoe»
des propriétés distinctives. Elle a fait voir que l'eau est
composée de deux parties en volume de gaz hydrogène contre
une de gaz d' oxygène; que l'air atmosphérique est composé de
vingt et une paiiies d'oxygène , de soixante et dix-huit parti(îs
d'azote et d'un peu d'acide carbonique , le tout à l'état de gaz*
A l'égard du feu ou du calorique , on ne sauroit affirmer s'il
est simple ou composé ; mais comme la lumière avec laquelle
il a la plus grande analogie, est évidemment composée d'une
infinité de rayons qui ont des proprié tés distinctes, il y a heu
de croire que le calorique n'est pas plus simple que les autres
prétendus élémens ; et peut-être il n'existe rien qui soit yén-
tablement simple.' Mais oili se terminera donc la composition
des substances qui peuvent tomber sous nos sensi*... C'est le
secret de la nature, (pat.)
ÉLÉMENTAIRE ( Pierre), Lapk dtmeniariu^ D'^*
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E L E ,39
ciens lîthologistes ont donné ce nom bizarre à une pierre qui
est de quatre couleurs ( achates elemerUarius seu quadricoîor ,
Bertr., Dict. des fossiles ). V. Onyx, (desm.)
£L£MI. Résines que l'on tire du ^alsamier élémifèhe
et du B ALSAMiER DE Ceylan. L'une et l'autre sont jaunâtres,
ordinairement molles , d'une odeur aromatique forte et peu
agréable. On les regarde comme fondantes , détersives , cal-
maiites et antigangreneuses. On les fait entrer dans le baume
d^arcœus, etc. (b.)
ELEMI. Âdanson donne ce nom au genre que Linnseus
avoit d'abord nommé £l4^B(lIF]ËRA( ^07^. CUJf,^^ puis amyris.
V. Balsamier. (ln.)
ELEMIFÈRE ; Elemfera. Genre de plantes établi par
Commerson, réuni d'abord aux Jacquiers , et ensuite avec
ces derniers aux Balsamiers. (b.)
ELEN. On appelle ainsi, en Allemagne , leRoSEAU çt TE^
I.YME àes sables, (ln.)
ELENDSBLUT. C'est le Bois*gentil, Dû/>Aiïe mezereum
dans quelques parties de l'Allemagne, (ln.)
ELENDSELLENT. Nom du Panicaut (J&yw^umcûin-
pestre ) en Allemagne, (ln.)
ELENGI des.Slalabares. C'est le MiMUsqps elengi, L.
Adanson en a fait le nom du genre, (ln.)
ELENION , Dioscoride. F. Helenion. (ln.)
EL-ENTÀYEH. T.Naiçhlçh. (ln.)
ELEOCHARIS, Eleochans, Genre de plantes établi par
B. Broiyn , pour placer quelques Scirpes , qui diffèrent des
autres par les caractères de leur fructification, (b.)
ELÉOCHRYSUM. V. Elichrysum. (ln.)
ELÉODON. Nom que donnoit Aristote aux Sèches qui
n'ont qu'une rangée de ventouses sur leurs tentacules. Cu-
vier propose d'en faire un sous - genre dans les Poul-
pes , qui auroit pour type le poulpe musqué de Rondelet ,
figuré dans les Mémoires de la Société d'Histoire naturelle
de Paris, (b.)
ELiEOMELL Baume fort épais qui vient d'Arabie,
mais dont on ignore l'origine. On l'employoit autrefois pour
faire évacuer , par les selles , les humeurs crues et bilieuses;
mais comme les malades qui s'en servoient étoient attaqués
d'engourdissemens et perdoient leurs forces , on l'a aban-
donné, (b.)
ELEOSELINON. Nom donné à I'Ache ( Apium graQe-
ole^s ). V, Céleri, (ln.)
ELEOTRIS, Eleotrls. Genre de poissons établi par*
Gronovius , niais depuis réuni aux Gobies. Cuvier en fait
aujourd'hui çin sous-genre auquel il donne pour caractère^ :
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i^o ï^ L E
d'avaîr les nageoires ventrales parfaitement distinctes ; les
yeux écartés et six rayons à la membrane des ouïes.
La GoBiE NOIRE sert de type à ce genre qui parott devoir
réunir six ou huit espèces , toutes d^eau douce et originaires
des pays intertropicaux (B.)
ËLEPHANT, Elephas. Genre de mammifères , de Tor-
dre des pachydermes (ou à peaux épaisses), ainsi que
les hippopotames y les rhinocéros et autres quadrupède»
de taille énorme ou colossale ; les tapirs , les cochons et
d^autres espèces de moindre grosseur , maïs ayant les mêmes
caractères généraux de formes et d'habitudes, appartiennenten-
core à cette division de grandsquadrupèdes. V. Fachyi^irmes.
Les éléphans ou mammifères à trompe et à défenses ,
Proboscidiens de Cuvier Ç^Bègru anim,^ t. i , p. aaS), for-
ment une sous-division dans la grande classe des quadru-
pèdes et les distinguent à plusieurs ^ards des autres pachy-
dermes. Leurs caractères d'organisation sont extrêmement
remarquables ; ils consistent en une trompe ou nez très -al-
longé Y très-mobile , cylindrique , aplati en dessous , percé
de deux .tuyaux à Tintérieur dans sa longueur , organe mer-
veilleux de Todorat et de la préhension ou du tact , qae
nous décrirons pl«K loin ; ensuite en deux longues dents oa
défenses d'ivoire qui prennent racine à l'os incisif ou inter-
maxillaire de la mâchoire supérieure , sortent de la gueule
aux côtés de la trompe , et se relèvent , s'allongent quel-
quefois de plusieurs pieds. En outre , les os incisifs étant
vastes pour contenir les racines de telles défenses , les na-
rines de l'animal se trouvent placées près du sommet de la
tête , et les cavités nasales communiquent et se, déploient
«ntre plusieurs parois du criUie. Aussi les éléphans ont une
tête d'apparStnce volumineuse , bien que leur cerveau, comme
nous le disons plus loin , ne soit pas très-considérable à pro-
f>ortion de leiir grosseur ; mais cette lourde tête ne pouroit
itre portée sur un long cou , aussi l'éléphant a le col très-
court , et de plus 9 il a un ligament suspenseur qui , s'atta-
chant aux apophyses des vertèbres dorsales , vient se* fer
à la crête occipitale pour soutenir la tête.
Les éléphans manquent de dents incisives inférieures ; jl^
ont deux mamelles situées sur la poitrine , ce qui les dis*
tingue des autres pachydermes et les rapprocheroit à cet
ég2grddes primates^ quadrumanes et chéiroptères ; ils ontemq
doigts à tous leurs pieds , bien qu'il n'en paroisse guère que
trois ongles au-dehors , parce que leurs os sont encroûtés
d'une .soie ou épiderme extrêmemept épais;se ou calleuse;
cependant les pieds de derrière des éléphans d'Asie portent
an quatrième ongle , mais petit.
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E L E ,4,
Les ëlëplians ont un estoii\ac ample, maïs simple, arec on
coeciun trè&^vaste et des intestins non moins étendus , parce
tpie ces gros quadriiq^des , vivant uniquement de substances
végétales , ont besoin d^une énorme capacité pour se nourrir^
et ils n^ avalent pas moins de deux à trois cents livres d'alf*
mens par jour. Leurs depts molaires, à couronne plate, sont
formées de nombreuses lames parallèles , ainsi que celles
des rongeurs pour mieux broyer les substances végétales ; ils
manquent de canines et même des incisives , puisque feiurs
déienses n'en font pas la fonction proprement dite.
Lamanière dont les dents lùâcbelîères des éléphans s'accrois-
sent et se renouvellent diffère de celles des autres animaux; ces
molaires étant composées de lames d^émail posées de champ
et réunies Tune à l'autre par une substance moins dure ou
corticale , la dent grossit par la naissance de nouvelles lames
qui naissent au fond de cbaque mâchoire. Ainsi ) quand la
mâchelière la pfaiâ antérieure est usée, il s'en forme une autre
derrière qui la pousse. Les éléphans changent ainsâ de dents
plusieurs fois dans leur vie. Qwmt* à leurs défensël , elles
ne tombent qu'une fois comme les dents de lait.
Outre les deux espèces d'éléphans co«ntis et ^e nous dé-
crirons plus loin, il parote que d'autres onik existé jadis; tels
que l'éléphant couvert de poils , les tins en grosses Acâes ,
d'autres lameux , dont M. Adams a recueilli le ca4avre ,
en 1807, dans les glaces de l'embondiure de la Lena, en
Sibérie. Enfin, les mastodontes, dont les ossomens fossiles
trouvés dans les deux Amériques, ont été décrits par M. Cu-
vier ( V, Mastodonte) , avoient aussi la trompe , les défenses
et les principaux traits d'organisation des éléphans ; mais
avec des molaires plus anguleuses , le grinid natastodonte ou
l'animal fossile de l'Ohio ne cédott point en taille à l'élé--
phnnt , et peut-être le surpassoit en volume. Pennaiit a c«n^
je^luré {Sy/èops. of^iadmpeâs , p. 92 ), que cet animal pou-
volt encore se troutnei^ dans les solitudes vastes et ignorées
àè l'Amérique septentrionale , aux sources du Missouri et
du Mississipi, et il pense ^e c'est de lui que parlent les
sadvagiss eti faisant mention du Père um^ hœïrfs^ Toutefois ies
explorations récentes dtes Ai^lo-Américain» dans ces contrées
n'ont rien appris à ce sujet. D'ailleurs tous ces éno^rmes
quadrupèdes à peau épaisse et {NPesque nue , et devant crain-
dre le froid , puisque nos éléphans ( comme les rhinocéros
et les kîppopolames) ne sortent pas 4t& «ropicpies, ou pé-
riment «i l'on ne les garantit 'pas des hivers , tous , disons-
nous ^ paroissent plutôt faits pour rivre dans les climaru
chauds etaumilieu d'une riche végétation. Ils ne trouveroieirt
pas de nourriture et de plantes suffisantes en hiver et en Si-
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ï^a E L E
bériesurtoat , car à peine la tyre s'y couvre de mousses et
de bruyères rabougries. Nous ne pouvons donc point adoptet
la supposition du savant Cuvier, ni admettre que ces qua^
drupèdes aient pu y subsister; supposition d'ailleurs qui
n'est destinée qu'à facilker une hypothèse de géologie. Nous
traiterons de ce fait plus en détail dans la suite de cet ar-
ticle.
IgL nature , en créant les êtres vivans , a voulu varier ses
œuvres et enrichir ses domaines de tout ce qui étoit possible
dans l'univers. Elle a donné à Vaigle la puissance de s'élever
dans les cieux ; elle a ordonné au serpent de ramper sous la
bruyère, au poisson de se cacher sous Tonde , et au quadru-^
pède de bondir de joie sur la verdure de la terre. ' Sa main
toute -puissante arrondit la masse colossale des baleines et
des éléphans , en même temps qu'elle dispose les vaissèaui
et les muscles du ciron et de la mitte. Dans le règne végétal,
elk crée Pimménse baobab et la mousse invisible : partout
elle étend son bras protecteur sur le foible et met un frein à
la forci des espèces puissantes. Elle ne permet pas à ses
créatures d'envahir la terre , et se réserre , pour elle seule ,
le sceptre de l'univers.
Les extrêmes de grosseur ne sont pas plus excessif que ne
le sont les extrêmes de petitesse , parmi les corps organisés.
L'homme est une espèce de milieu entre eux : et il semble
que ces excès de grandeur et d'exiguité ne soient que des
osciUations de la matière animée. Il y a même beaucoup
plus de distance de l'homme à Tanimaicule microscopique,
que de l'homme à la plus énorme baleine. Mais ces extrêmes
paroissent jouer un moins grand rôle dans la nature que les
espèces intern^édiaires, qui, étant mieux proportionnées pour
agir, remplissent des fonctions plus importantes sur la terre*
La baleine et l'éléphant végètent sur la terre ; leurs généra-
tions se succèdent sans laisser d'autres vestiges de leur exis-
tence que les pesans débris dont ils fatiguent la terre. Les
animalcules naissent et périssent chaque jour comme s'ils
n'existoient pas. Les animaux intermédiaires de ces deux
extrêmes de la chatne de vie , paroissent avoir plus d'utilité
générale dans la nature , et remplir des fonctions plus im-
portantes. L'homme , placé à leur tête , vit non-seulement
dans l'individu , mais même dans l'espèce et pour tous les
âges.
D'ailleurs, le nombre des individus , dans les races colos-
sales et microscopiques, est efi raison inverse de la grandeur.
Qu'il existe sur le globe terrestre deux cent mille éléphans
et cent mille baleines , voilà ce qu'on peut supposer de plus
vraisenoblable ; mais quelques gouttes d'eau putréfiée nous
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E L E ,43
fomniront un plus grand nombre d'animalcules tnicrosco-
pîqnes ; combien de milliards en renferme donc tout TO-
céan?
L'étendue de Tintelligence n'est point en rapport avec la
matière vivante. Une fourmi a plus d'instinct , peut - être ,
qu'une baleine , et l'esprit du chien ne le cède point à celui
de l'élépbant ; car , quoique tout le monde soit assez disposé
à reconnoître dans ce monstrueux animal une grande intelli-
gence , nous prouverons facilement dans cet article qu'on lui
en a beaucoup trop accordé.
Des espèces connues d'éléphans vwans actuellement^ et des races
perdues, — On voit aujourd'hui plusieurs espèces et même
des variétés ou races particulières d'éléphans, indépendam-
ment de ces os fossiles d'éléphans inconnus ou de masto*
doutes, qui présentent des espèces bien distinctes ( V, Mém,
de M. CuQÎer dans ceux dç V Institut , tom. 2 ^ p, ^ et sq: , et
Rech, sur les ossemens fossiles , tom. il.*).) Il y a surtout deux
espèces vivantes qui diffèrent entre elles par plusieurs ca-
ractères, ifon moins que par la partie du monde qu'elles ha-
bitent.
I .^ Le Grand Éléphant d'Asie ou des Indes, Elephasindicus
( Cup.f Mém. instit., tom. 2, p» 21); Buffon., Hist nat. , tom, xi,
édit. du Louvre, in-4»®9 p« 1 9 et SuppL^ t, m ; VElepIias maxi-
mus , Linn. F. pi. 6. de ce Dict., se remarque par sa taille plus
élevée que celle de l'éléphant ^^ Afrique , une couleur de peau
moins brune et par une plus grande docilité ; mais il a de
plus , pour caractères distinctifs ^ le crâne exhaussé par deux
bosses pyramidales, un front creusé et concave; les cou-
ronnes de ses dénis molaires sont des bandes transversales ,
ondoyantes et parallèles ; ses oreilles Larges paroissent l'être
moins cependant que dans l'éléphant d'Afrique , ce qui , du
reste, est variable. La tête paroît aussi plus oblongue , les
défenses sont en général moins volumineuses^ surtout chez
les femelles qui n'en portent que de courtes , que chez les
éiépbans africains. Cette espèce asiatique se trouve , comme
noa& le verrons plus en détail, dans presque tout le midi de
l'Asie et dans les îles adjacentes , telles que «Geylan , Bor-
néo-^ Java , etc. Elle est souvent réduite en domesticité ;
bien qu'on ne la propage point en cet état^ non qu'elle re-
fuse de s'y accoupler, comme on l'avoit prétendu, en lui sup-
posant des idées de pudeur et d'amour d'indépendance qu'on
n'y remarque pas réellement. Il paroît que les éléphans albinos
ou blancs etblafards, plusfoibies, plus dociles, sfi rencontrent
dans cette espèce , plus communément que dans celle d'A-
frique. , • \o .
a.« L'ÉLÉPHANT d'Afrique ^ Elephas africanus , Cuvier ,
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iU E L E
Bègne amm. , tom. i ^ p. à3i ; Heph. eap&nsis (Jdem^ Mém,
de rinM, , tom* a , p. 21; et Perrault, Mem. pour servir à
rMst, des anim. ). Il a le front convexe , reculé , încUné et
aplati en arrière , de grandes oi^tles ; ses dents molaires
ont des couronnes, des crêtes rhoiiiboïdales ou en losanges;
ses défenses ou morfil sont très-grandes et deviennent la base
d'un commerce lucratif à la Côte-d'Or et en Guinée ; les
Nègres ne font la chasse k ces éléphans que pour obtenir
leur ivoire et peut-être aussi pour se nourrir de leur clwiir ,
de la manière dont nous le dirons ; mais ils ne l«s rédmseBt
point en domesticité. Ce n'est pas que Péléphani d^ Afrique
soit plus indomptable que pelui d'Asie , car les Pbéâtciens,
les Carthaginois ( comme on le &ait par Texpédîtioii d'Âa-
nihal en Italie , et même celle de Pyrrhus ) âavoient em-
ployer cet animal dans leurs guerre;^; et les Romains, dans
leurs jeux publics , aboient des élé^ans privés qu'on leur en-
voyoit d' Afrifue.
On croît toutefois que l'éléphant d'Asie* se trouve aussi
sur les câtes orientales d^ Afrique, et malgré les £versitésde
taille et de quelques formes particulières entre ces deux es-
^ces , 9 seroit possible qu'elles se joignissent. Nous avons
vu, eu effets à là ménagerie de Paris , un petit éléplia&t qui
^toft probablement de l'espèce d'Afrique , et qui montoit
une feneile de l'^spèee à Asie , ^oîque plus grande que
Indëpesdamment deces deist espèces fui p«ut-4tre ne sont
que de Inmptes races , malgré les caractères que lïous venons
de leur assigner, il ^r a des variétés dont nous parlerons. On
trouve aussi une grande quantité d'ossemens , en divers paya,
de l'ancien et da nouvel hémisphère , qui ont bien certaine-
itient jqppartenu k une on plusieurs espèces d'éléphans. Les
dents molaires de ces ossemens fossiles ont des lames minces
tA droites et iort nombreuses ; leurs incisives se montrent
quelquefois d'une dimension énorme ; le menton ou Textré'
snité de la nvâdioire inférieixre est petit ou obtus. On trou-
rera à la smte de notre article, le détail des* recherches
faites sur les ossemens fossiles de ces animaux. Nous ren-
verrons À l'article Mastowcnte pour un autre genre d'élé-
phans , dont les caractères ostéoiogiques ont ét^ établis paf
M. Cuvier.
Le mammout des Sibériens est l'éléphant fossile , dont
l'ivoire encore recherché , se trouve quelquefois teint en
ileu ^r le phosphate de fer (Toxyde du fer s'étant en partie
«ttbstitué à U chaux dans le phosphate calcaire de ses dents);
on en obtient alors des turquoises. Suivant les peuples de w
Sibérie 9 le mammout est yu inmiense animal , qui vit »ous
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E L £ 145
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ïZ6 È L E
Ci
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E X T: i47
VktêrîevLfàes os du clpâne , qui* kiigni^nf<> k ce point le vt)lu-
mfe de lalêie die ce qliadnii)è^é'. Comrn^ elle est Mânmoins
f(/itpesfaD|^, ttttloiig tou. ii^aùroîtpais palà soutenir; h na-
tWiea dàWc Mfàttèurcir leiratsde levier qui la Supporte; mais
thimetit: La trompe àe^V&êphànîÇjfi^bosdts) est uAe sorte de
tuVaàc^tn^iie aplati eii^'deisîSèuS V^c^ctisë întériéufeinetit^us
salôDgètëur en '(8e^ canau*. LeS'^afrèîs intérieures sont revê-
fùèé^ àHk^fpiés ikie esp
n/qàeiit àVeti lè^ tlNiùs du
valfuje. ii^ lùâtlèf-ède là
à deiu* ordres de' fiiftes; I
rieiire à ia' peatt , totottii
contraçtanrt, elles ëlargiss
tres\ qui sont {ongitudina
péeu tduiS'sefasv.et^â laV
fortoeùt^diîs mîftielr» de ù
ûe Bbres'iWïtAsLWeé: C'est
place là tÉiAiiïV A l'eitrénii
du de languette *qâî sert d
ment que il'^lëphànt mont
We rîvalisci^^vëc^a'inftàin
spirale portï^isaî^t^j^^tirt
h sa gueulé.^ làilgiië est
deux côtësMë la' mâëhoir^
incisives , Icàgiifes , airroni
en haut. ir*y ar daiis^çKâ
mokûres , à èoni^ôh^ës p
des matières' Végëtalësi Ai
d%erbes, 4^ feuUlâçe's , c
nës'àauYa^ès. ' Avec ses dé
fè^gétatix; ètTend Vi^ tènfdi
Ses intestins sont longs e
lès herbîvorésîÇBéiïrie c<
les tet-faiùs'âqiièux ; 5a constHtitibti est 'rtiôlle , flasque',' pâ<ti
(ense* ; * son ' tèfmflétîâïhènl 'est i^tui'ellcittiént jible^àtii^ue :
voîlà |foi^-<|ùoi 'S^ ^dërhàrcKfe , 'Ses nteti^cînéns oiàt qurfqu^
thàsé de t>ésâm;^*iSe' grossier, â'rexc^^ de ceux de sa
tromjpei Skus cet admirable itistrumeiit', l'ëlëphant-^isèroitune
Mie stàjlidfe et birùlîaië' comme lè AlbiDlcë>os; ^spiPtoï^ps^/est
d'aune contèxtiiré'iiùssî grossière \ MS Organes 'soùf^ excepté
sa trompe ,' àui^$i îiiformes , et ses sens au^si îA^ji)aTfi!îts//iNous
avons vaplùs Kàul que son cerveau «étoit fort étroit, bien* que
sa tête parût irés-grosse ; il est rare, parlthl les ahiteàùx^ qu^
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i48 E L E
retendue àe la cei^ellç iie,.f;orre$poiide pdê arec le degré de
Uur. intelUgeoce.^ussi quand on jugé l'éléphapt en lai-mé^
me , 01^ n'y l'^co^^.^o^t qu'un Animal peu supérieur aux au-
tres ; «ar on a beaucoup trop exagéré son esprH. Tonte son
intelligence çst dans sa jUoinpe:^ et c'est à elle ^eule qu'il doit
ses plus brillantes. qualités. Xiuffon a fort bien remarqué qae
ie sens de l'odorat étoit réuni dan$ CCft organe au^ens du tou-
cher ).. et quç cette union de â^ux,S)en8 ^ssa^t simultané-
ment ^4Qit donner sur tous le^ corps des notions ^ns exactes,
que.si çbftciu^ d'eux étoit seiîl. D'ailleur« Ja trompe ^de l'^é-
phant e9t:trè^-sensible,;. des rameaux nerveux considî^ables
de la cinquième paire €;t 4e las^ème, viennent 5!y^paiip.uir ;
en putre ,- son extrême ^xiitilité s'appliqiiaQt , àssçz exacte-
ment à tous les objeUt ea^cendle toucher. p)us .payait C'est
dpn<* principalement dans cet organe que réside Tesprit, le '
sçntifnentde l'animal; le reste ^ cojrps est une masse brute,
inforine, i^nç matière gr^sière , un poidSr inutile .f. il est re-
couvert 4^tme peau épsus^e, .dure et raboteuse commeVécorce
d'unvaicbre^ qui se fendille si Ton n'a pas le ,aoin de Thui-
pecteir ou^ de la gr^iiss^r; sa couleur est grisç» s^e.,; etJiV
inimal cherche à la couyrir de iaoge; il. se plonge, c^m-
xn^ les cochons, dans des i>ourbiers; il.est mal propice et
birutal; .il mangje goulûment et avec excès. Dans rétat. sau-
vage,, il. détruit encore plais, qu'il ne mange. Lprs<iu'il entre
/çn nombre dans, quelque cl\an^deriz*,4ans quelquq planta*
lion d(^ cannes i sucre , il brise et détruit tout ; il écrase avec
ses pieds., arracbe.avec sa trompe ; il couche .l/ers cannes , en
^.rouUjpt sur e^es, à' peu près comme un, châtrai qui se cou-
che dans un pré; car tes cannes à sucre, quoique grossfis
de plus de deux ponces de diamètre et fautes' de dix-huit à
vingt; fij^^s, qu^oiau^» garnies de feuiUe^ trè$-cotix>antes , ne
sont pour des éléph^ns, qu'une espèce d'hei;be qu'Us écrasent
façH^inent D'ailleurs, m aiment beaucoup leur saveur su-
crée, et les Indiens sont obligés d'écarter ces robuste^ qua-
drupèdes de leurs plantations , en les épouvantant par de
tjours en troupes assez nom-
es , près des bois, des mare-
t pa^méçbans et n^ cherchent
ipçnt qu'à manger. Quelque-
et renversent ies cabaiies àt$
une fouçmilièiie; mais ils ne
n ne les irrite* ,£p ce cas ils
itraitent beaucoup avec leur
>mmes qu'ils peuvent atteiû-
llement des détours , et que
ir agilité > on peut quelque-.
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hl jj E i^Q
fois les éviter. D'aiUears^ ils sont râncuDicfsirtW kourien-
dent long-temps des,1>ffenses, à, ce qu'on asàWre: (Jaoii^u^ils ne
Soient pas timides, ils nemontreiit pas le grand tioar âge des
animaux carnivores ; ils entrent en furie , miàis ils sont bien-
tôt fatigués, parce que leur taille énorme érige l^eancoup, de vi-
gueur fnusciilaire. Plus un animal est grosymcfins il a' relative-
ment de force; celle-ci n'augihente guère quï'icômthe le ckr^
ré, tandis que la masse au^ente coinmeles etiliesi Paf>xem^
pie, une hirondelle a beaucoup de vigueur musculaire, éômme*
on le vôit^ar son vol puissant; mais si lanjiéine proportion
de force, relativemient au volume^ setrouvoitd^anstécorpsde
l'éléphant, qui est peut-être cent milfe fois j^tts'çrpè que rhî-'
rondelle , sa force seroit invincible: H déraicjiûêroit facilement
des montagnes, il tordroit les plus erqà chênes comme de la
{^>aille. La proportion dé forëé dimmpie donc à mei^ùre que
e volume du corps augmenté, et vire t'end:XJn hanneton ^^ine
{}ucèj ont beaucoup de force pour leuir granjSeur; tandis que
a baleine si massive, si énorme, devient pourtant là nroie de
quelques pécheurs. Si l'on supposoit quelque animal deuk ou'
trois foiîs plus gros que laf laleiàe , il ne se pourroît pas
même remuer; voilà pourquoi la nature s'est imposé des bor-
nes dans la grosseur des anîmaui , tandis qu'elle à dfvise leur
petitesse ]presque à l'infini. "' ! .
La forme de l'éléphant est peu agcéable, ses coîntiour^sont!
mal dessinés, son corps n'a aucune gr^té", il 3i àe grosses
jambes, ihinces dans leur milieu, larges et plates vers la
plante ; chaque pied a cinq doigts réunis. Le train de de-
vant est plifs haut que celui de derrière. Ses oreilles sonf^deux
larges peaux échancrées, brunes et ridées, qui tapissent pour
ainsi dire chaque cfeté de la tête. La lèvre idférieure finît
en pointe; la queue est longue et porte quelques grosses soies
roides et noirâtres vers soii eitrémîté seulement ; toute la
Ïean du corps est nue» fl'i^ri gris brunâtre et pleine de rides
6teuse3 conime répidér<ne;4es arbres. Entre lé^ deux jambes
de devant sont placées^ lesf deux papîHesdèsniamelles* La ver-
ge ,âu mâle est reuferm^e dans un fburreau^ et lorsqu'elle en-
tre en éredticiu, elle përifl presque à terre, quoiqu'elle ne sur-
passe guère en taille celle du eheï^cJ^. La vulve de la femelle est
plâcéÉf très-bas sony lévchtre; Le mâle delà mén^r^erie du Jar-
diii ieii Plantes dé P^ris^ entroit Souvent en érection, sollicité
par les <éare$ses de sa fémèUe, qui pfessoit albr$ ses mamelles
de i^a trompé , et l'ettti'èlàçbit avec celle du mâle; ensuite ils
Îioussoient quelques dià d'amour, monloientsurle dosPun 4e
'autre , abalssôientleur croupe, et souvent le mâle éjacu-
^ loitime grande quantité dé sperme limpide. Au temps du rut ,
}ui étoit le mois de mars'pour Péléphant mâle , raiort à Paris
ans fhirer de l'an Xou t8o2 y cetr animal étoit hii trait ahlc ,
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iSo EfL-E
înf je ser serrer le gland
e. ^mettre laseiDence.
f de chaque côté dé la
omme une. ècbrçliiire ,
re.Vers le milieu du
;ç ouverture se ferme,
t DiVs^ donc yas ditté-
\. observations récentes
e cet animal s^accou-
aiçcouplèment s'oînère
pèaes , sans s^ çs^c^er
, depuis 1 79a jusqu^en
Tiperah, province du
airt. i et 2 , pag. 3i et
dont il fut téiçnpin, £n
I rut» dans un enclos
, on, leur distrioua des
chaoffans , comme des
Ils prirent biept^t une
.^e caressèrent â:!ônti-
^ ai| soir on attaçh^ la
encore. Desi gardiens
î par le inâle. Le len-
e des spectateur$ , elle
:c le tapitaine R. Burl;e.
couplement, qu^.fi^tt
[is toutes ses circons-
[è. Elle auroit été cpu~
verte une cinquième fois dans l'espace .de seize beurcis^^ si Ton
n'eût pas empêché cette dernière , de peur d'ènçryer ces
animaux. (Corse, Philos, irons. , 17999 parjt..i^ pag. ^^^..et
Biblioth. hriùmn.^ t 12 , n.®* 9i-q4ï P^« 194-3 ^^6^ ^^q» )' -^^
a vu des femelles recevoir le mile avant Vâgp de 3eize an^^.et
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y ~ E' L E ,5,
d^éléphans tluroît deux ansv mais y {Karoîl qn'eUe s'éten4
beaucoup ii|oIns> etquVU^ surpaie peu celle de la vach^
onde 1^ chaïkielletqaiestdf ^ à douze mois; Chaque parlée
est d'uQ petit, rar^ement , ^e dieui:. XiC jeune, élépbant suce
la mamol^d^sam^re avec saguenlc^et non a^e sa trompe,
commun l'avoH ciu {1 par^t que Vallaitemealidure un on
.deuiç ans. -.\ < î - , ^...'i ..= ,:
Dans Féiat de lAertë, les éfé^fjhims vivent «n.trp^peis ou en
compafi^ies; ils nagent fortbiçn;, parce que leur, cojçps est
très-¥olaniineux. Lprsqu'il^entr^enb ,4aqs defS e^li^pr^tibades ,
ils élèvent leur trompe foi^ respirer Tair à, leurt^i^e ^.tÀudis
que leur corps, est eptièren^ent subpiergé« Oli pciurroit de
même .adapter aux narineftjde nos.filiopgear^ un^tf^^MA 4e»ble
qui coiiiHàuniqueroit avec, fair , ^ndis qj^'il^ s^oient sous^
Tean : ce xnoyeit serait peut-être ^plu& cQjpvsen^lifle que/icelui
de la cloche V je, m'étonne qu'oa^'enh fess» p|i&J[>e$s^^Ott^
qu'on ne le mette pa^.en usage« -, î u^'^
Les. défenses, des ^^t^Aoii^. variât liea9QQUjpieii*igrôssç»r
et en qualité ; on en trouv^ du poids dejii^iiv^iiQhaqu^;
mais ces cas sont extraordinaires,; ce $oxkisixxi^nt>:\e$(lep/Mm
d'Afrique qui fournissent les phislxewi et les p|m grosses dé-
fenses. On di^i^c^e ^plusieurs .$Qi^ft d'iyoiip^ pu m^rfil.;
celui qu'on s^pfi^ïX^imniPfn es$ Jkp(t^,.e^tiinii^.!^ ^, l'article
Ivoi&E. ) Qn ejx^bâ^ w^ g^ànd ^mmer^e au jGon^ yen: Gui-
née, ank Sénégal, à (a côte des.iDent^ , au ;pays. d'Acray
d'Anté, au Benjn. , à Rio ^df^Xlali^^rA) À la c^4?Oc ♦ ete.
V. Bosmap, Fo^ffge en Quinde^ p»':^43i;« Di^eniieir p. io4 KJ^e?-
»aîre,.rqîc4?y<^»P-97- V :..,., . .
On troujKe . des élé^ha^^ , npnnSçuleiAeRt dans. VKme mirtr
dionale , comm^ au Qeugale ^ ^ G^(;hin, ^u Malabar v. au.
Tonquin, à Siam, au JP^^à Ceyiftu 4 àrJ9d^,^^yi|x Philtpr
pines ; piais. au^si dap^ pç^^tque |;Qute |/A$riqiM^y .en Nigrâtié^
ÇD Abyssinie ,eA £ibi<^ie î «tJiisqttVl^rs les teinres du Cap«
,de Bonne-Ëspér^^e 5 quoique çeundlA^ik]!]^ «^nt d'une
autre espèce que ceux d'A;$ie«^.aiM| certains^ jLii^i^i ils «oifr
mênae si abppd^ , qu'il est étopnant d'y Iv^t àlPttWïearrdoft^^^
Wtipiipfl/s. Un vieillard 4e 8i ,ans > qw4VP«t é^bion ebajsseur,
assuroittàif* Tbnpbprg Ô Vi9yag* J«wf. /ï|»f>,. t ja^.ip;:64')K|ii'il
.^bs^oH i4$9 qu^<re ou cm{Mipfuim^v:\wvit4eS' ^'lUket fpk il
;«»^4lîypÎEk 1tuétrT?iBft-d^i]çlrdaïWim^ î^^
.çççapos^s: df^ tiîftis^ p^ti^s d<& ploqlb-, ?si|i^ un« d.'ié|^fl^:et
^iûpè$ent qM^re oac«s*:.le ol^âieHr.dPÂli^ker^.la p^ik'ine.
M^ftdansi l'A^ic^iPù Jiçs 4lyé0«is;i^p9%.flu»^d^
piliers-:, :^ rM'.^Ç^ttiteiite ♦demies tr^^n^^ 4#ai(vsii4uei, yoioi
«owmen^ o^vlpunifaH la , db9Sa^> idi^ii5^l^'B«|ig^ -< qui ferme
«ne enceintatde. |)ieu3;'£ni^an^.fvn.5siâc4i^ îon .l'appelle
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iSa E ii E
6«s Cl ér^Sés V vont chercher lés élépham Khrés dans les fo -
rets et les attirent dàlis rcncelnte \\^ on lest attache fortement ,
on leur refuse U nourriture, <m Icfs dompte jusqu'à ce quUls
deviennent souples et obéissais; Uaitiour pour les femelies
privés aide encore k subjuguer les koomkeei oit éléfihans sou-
^ges : ils ^ont bieiitôt privés. S'ils «s'échappent et r^ument
dans leurs forêts , ils se laissent reprendre au même piëge
^U^on teuràypit tendu; souvent inéme il suffit que le comak
aille lestt^ouver dans les feréis et leur parle d'une voix im-
périeuse en les menaçant, poùt qu'ils viennent se remettre
paisiblement sous le |6ug de Thomnie/^ Corse , AsiaUc re^
sêarch. tom. 3 , art. X , p. %^ij et suiv. ) Le père Tachard
assure i^issi que les <tf^pmi)i^ sauvages se laissent prendre au
royaume' de; aiam par lès^ éléphans femeUes. {^Second voy,f
p. 35âetsuiîr.) Une heure après avoir été pris , ils sont déjà
traittables^ dit-ii 9 et f oiiiittonte sur leur dos : en moins de
quinze jours ils sont entièreiHent apprivoisés. Quelquefois on
envoie «m jgrand nombre de traqueurs dans les bois , pour
épouvanter tes 'ëéphàns par des cris, des flambeaux , du ca-
non , des feux d'drtifiee ', etc. V on cerne une forêt , on se rap-
{^pocbe'^ o«*^t|ferme les élépham qu'on y trouve, et on les
brce: à entrer' dans une enceinte , rà ils sont attachés , em-
prisonnés et domptés : entré les palissades de f enceinte , on
hoiiime peut aisément j^dsser pour ^^échapper , tandis que
r^^f^j^n^ y est retenu dé force. Quelques nababs ou princes
de rift^ostan , font autrement la chasse ^vjl Hépham ; ils les
entourent dfuU grand nombre èi éléphans prwéa\^ et les prennent
de vive force ou les tuent. Des chasseurs adroits savent les
saî^ avec' des cordes à nœuds ooùlans , ou leur couper les
jarrets. £n Afrique , les pauvres nègres se cotitentent de
creuser desrfosses* qu'ils recouvrent de feuillages , pour tâ-
cher d'y «attraper quelques éléphans; ils les tuent ensuite à
coups de flèdhes et de «agaies. Bruce nous apprend qu'il se
trouve'dani l'Aby^inie des hothmes bruns qui vivent dans les
bois de la ehair des animaux qu'ils tuent ; ils sont fort adroits ,
vifs^eftagiM/ Onles nomme â^^^ers, c'est-à-dire, èoupe-jar-
rets , parce* qutk «arrêtent ainsi les éléphans , en les poursui-
vant à ^hevâd V nUs ^ • et le' sabre à la ^main rils votit les éxci*
ter ; lws<^ t^^^^feôW tourt sur^ eux s, ib fiticnr ,• rêvietùient
ptfr-wr prompt détOUit'^i lui coupent les tendt»ns du talon;
• ensuite on achèv>é^^)'Mimalf à -grands coups de zagaies , on
hà énièive'sds déi<!nses^ ,ip«itâ ou découpe sa <^âir en lanières
et eft-iMRi^iHet^sV qu'on lait ^her aU soleil et qu'on mange
crue. A îtlé de Ceyiâu on envoie des femelles privées pour
saisir lesni^^sartiyages'et les domptërton eu vient aisééient
à b^t ^ar la faim ,' parce que ces animaux sont- fort gouhis.'
iiet pr4nc^ lèdiena mondrwt principalem^ânt leur loiç^
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E L E i55
par le grand nombre des éUphans qu^ils entretUnlient pour
lear service. Il y en a bien vingt mille individus privés dans
le royaume de Sîam. Depuis un temps immémorial les In-
diens ont apprivoisé cet animal , et s'en sont servi â la guerre
pour porter des tours de liois pleines de gens de trait et
d'autres combattans. Les princes , les roi
bat qae sur ces animaux ,, qui, pénétrai)
nemis avec furie ^ y pbirtoient le ravage
en amena dans la guerre contre les Rôni;
bal , qui lem: fit traverser les Alpes ; et 1
BÎérement que des ossemens d*élépbans,
poavoient être tévtk de ij^elquès-uniï des
morts dans ce voyage. Cependant les ti
Crées' et dès Romains apprirent bientAt ;
de défense, en' s'attacbant à détruire' les
animaux , qu'ils reçardoient d^abord coi
lorsqu'Alexandre Te Grand vainquit Porus , il fit passer en
Europe les premiers Méphans et les premiers perroquets qu'on
y ait vus. Homère , qqi fait mention de l'ivoire , ne parle pas
de Tanimal qui le produit ; c'est Hérodote qui l'a nommé le
premier. Curius Dehiatus , qui vainquit PyrrhUs /montra le
premier des éléphans dans nome. Aujoura'hui que les armes
Uea ont remplacé les traits , on ne peut phis se servir à^éié-
ffutns^ parce qu'ils redoutent le bruit et la flamme ; c'est même
par le moyen de pétards , de fusées et antres feux d'artifice,
^^on causé de la terreur à ces animaux; de telle sorte Qu'ils
portent le trouble , l'effroi et l'embarras dans leurs propres
rangs •, aussi a-t-on cessé de s'en servir : on ne les emploi^
plus qu'^ des travaux domestiques, oupour étaler sa puissance
et son luxe. Le Grand-Mogol en npurrîssoit plusieurs mîl-
Kcrs,ainsi que leisroisdeSiam» de Pégu, du Tonqûin, de Co-
chin , dé Maduré , de NarsingUe , dû Bisnagar , e^c. Oh les
couvre de riches bàrnois , on les peint, on met dès anneaux
d'or à' leurs défenses, on suspend des ûiimAtts à léiirs oretiles,
on les sert en vaisselle d'or et d'argent. Un «!fej9Aflirf apprivoisée *
se vend coinmnnéinent mille à douze cents francs , et se
paye qdël<piefois jusqu'il cinq et dix mille francs dans Tlnde \
«efon sa beauté ^i sa grandeur , qui varie depuis bnit |usqu''â
^Ottz'e pieds. Mais sa nourriture exige une assez grande dé-
pcnse; on lui donne , onitre de Pherbe et du feuillage , dû
ï^» ûcs fruité, de^racînes, du jpain, du sucre , et des échauf-
fent , comme du polvbe , du gingembre , de là muscade , et
«nrtotit de l'arak ou de Teau-de-vië^dcTiz, qu'il mme beau-
eonp. Vâépbara sert dans les Indes ' à transporter des far-
deaux, ou bien oh remploie comme monture. Lès femmes
«es grands , renfermées dans des éèpèçes de cages à Irèillis
appelées mcdembers^ $oni poriées par dica éléphans dans les
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p54 *E L E
;6z vive ,nLai^.j!i^ est pas douce,
inbla^l^fï^ K^^^s ^^^ yaiçseaii.
; posé sur jfeur coa , et avec 119
iquç et les dirige ,à^ son gré : le
it çiiiyr;e un ci^a»^ t^goureqx an
•girt 'rarement , et iingrime for-
Is ,jçVs, grâces ^ans les terrain»
élég^ant co.ûte fcuit> dix francs
aucoupie vm \. Teaurdci-vî^, lej
ite d|^ tabae^.et quçlqueCpi&oi
!île elparoît tort gai; sa. boisson
givaïè toujours trpubk^ et qu'il
noyenljdç sa trompe » ^àns la-
1 déboucKe, forf bien, 'avec sa
il peut aussi tourner une clef ,
îr une boucle ^ ^nouer une
choses ^ue nous faisons avec la
^ ,_ put ce dont on le charge , wœ
briser ou; endommager le moindre objet ; il apprend à se
charger lui-même, avec sa trompe et à se Âéchaiger ; il tra-
vaille avec beaucoup d^adresse. Lorsque son rçmak veut
monter sur son côu , il lève, une jantbe, de devant pô\W w*
servir d'écjielon ; il saisit quelquefois un eiP&pt >> un hpm»«
ivec sa trompe ^ et le posé sijr son dos san$ lui fa,îre de mal,
car cet animal est très-doux. Il aime beaucoup se baigner»
ensuite se ] couvrir de poussière ; H sait cUa^ser les moucnes
qui le piquent malgré P.éps^sseixr de sa ^eau ; il se sert
pour .cela de rameaux d'arbres ou d'uhe gerbe de paille.
Cet animal, si gros .i;edoute beaucpup le| tigre, dont la
seule odeur le fs^it trembler et fuir de toutes ^scs forG(^. ^^
a vu a^n rçi des Indes l^e combattre un tigre contre 1^»*
iéiëpj^2|ns plastronnes, oui eurent bien de la peiî^ ^.^.?,
feiidr^ contre ce terrible quadrupède , si cruel et si ague-
tses ^é-
•puent-, à
i,et<piw
d'il4pf^
on Gpr*
)f !^^^
so^en-
4n sans
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ELE ,55
mearen
ÏJes ç
nâitf ) p
ses cns .
siqae fa
élonnen
par des
éléflïm
rLythme
paroisio:
Usa)
gagé de ;
sentoitsi
feaJUage,
de gloire
telles qm
«c purifie
compatriotes ^ les couvroit de poussière et de rameaux^
{>learoit leur mort ^ ce tirait les flècljes de leur oorps^ p^nspit
ears plaie^s comme les plus habiles chirurgiens , etc. On lui
avoit jencQjre accordé la chasteté e^ des seutimens nobles et
élcvé^. I^ès,Indiens^; imbus du 4ogm<^.de la .métempsycose ^
P^sei^t que les. âmes des héros > des. grande rois » animent
le corps des éléphâns : voiJè pourquoi iU.lçs rëspi^ctent et les
fconorept. X^es ëléphaosblaoc;^^ npii.sopt jfort rares , passent
pour des êtres presque divine, quo,iqueJç.ui:s qualités soient
tien inférieures à celles des autres jéléphaps. Toutes cesiidées
^e perfection n'ont pu étreinspiré^;^ quç, par l'admiration
d'on aussi vaste et aussi étonnant quadrupiède.; la religion
^a fétichisme a dû encore augmentçr cette admiration ; on a
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ise E LE
nreiit 9 ie son organisation , ei non Ae sa vertu. La mollesse
de ;son caractère est visible dans la oian^ière dont on Vappri-
voise ; la faim le dompte ; il oublié dans l'esclavage ses corn-
pagnons ; il obéit sans murmure à la volonté du maître; 11
n'ose résister ; il est foible et timide : tandis que le Iîob pris
vieux, demeure indomptable ; il ne voit dans Phoimne qae
^n tyran. La faim ne le rend pas rampant et lâche; ilsV
idigne de ses fers et meurt avec un caractère libre.
La colère de T éléphant n'est qu'une fureur passagère,
parce qu'elle n'est pas dans son caractère / de même qae
dans tous les herbivores* D'ailleurs' les quadrupèdes aq[uati-
ques , vivant de végétaux, sont tous d'une habitude de corps
molle et flasque , ce qui le^ rend lourds' et incapables d'agir
avec beaucoup de vigueur , de sorte que leur naturel est
ob]||té de suivre la pente de leur physique ; c'est ce qu'il ne
fatra|imais perdre de vue dans l'histoire des animaux. Tous
obéissent aux impulsions physiques , bien pltitôt qu'an mo-
ta\ , dont ils sont presque entièrement pi^rivés. Le penchanl
4'un ànitnal pour la société de Thomnie n'est point im
penchant naturel ; c'est un asservissement de l'individu, qû
Jironve la foiblesse de son carattère : les animaux les plus
courageux , les plus robustes , dédaignent la présence de
l'homme , fuient sa société , qui ne leur promet qu!un dor
rapprochés ; jc est qu 1
daëlle , leur impuissance, de se défendre , s'ils ne sont en
nombîre : de même des étriaingèrs qui veulent voyager en
Afrique , se rassemblent ien caravanes sans se cotiuottre,
sans av^ir entre eux là moindre liaison d'amitié , et se sépa-
rent ly)rsque le danger est passé; La docilité , la soumission
de l'éléphant , ne prouvent donc que l'inertie de sa natore.
Quoique gfand et lort , il devient la proie du lion et du tigres
il les fuit, éi les redoute à l'excès. Dans l'état sauvage, ses
inclinations natureltès ne sont pas supérieures h celles d'no
rhinocéros, d'un Iik^popotame ^ d'un* cochon et des antres
espèces analogneis. il n'a ni l'intelligence du castor, nif*'
ntédudùcD'
son intefli-
Le^àfpto
es pièges où
déKcals en
lature lenr a
alimens pc^
sont mèra^
ie, on evff^
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E Ij E 167
dVux tes plii5 grands lenrices ; JIs Tendent leur travail au
prix de leur gourmandise j ils se gourement par rappéilt ,
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,58 . E L E
temps des cxeinpilcs Aé rengcancé et de- fcrptÏÏîbé : cepen^
diant son naturel est doux quand ion ne Pirme^pàs/ On ilbsi.
trait à saluefr son ihaftire^ à se ^rendre' s6bpl|é , obéîasanl , et
îi r ' * ' ' "
Boiiceur.
mouvoir e
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Cest surtout dans Tes cantons inférieurs de la Lena, dans
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des terrains de toarbe, ^"^on en tronré en^ nombre extraor-
dinaire. Il est aujourd'hui bors de doute ^ par la coinparaison
dé ces okseknetis aVec ceux du squelette de Téléphant , qu^ils
sont de' même genre. Les défenses, leist dents, lé crâne,
les os de toutes les parties du corps s'y trouvent en abon-
dance. £n beaucoup d'endroits d Allemagne , de ■ Pologne
et de Russie , l'ivoire fossile est fort commun, et on en
trouve dans tous les cabinets des curieux, dans toutes les
officines des pharmaciens , sous' le nom à' Ebtw fossile. Lu
paysans sibériens s^ima^inent ^u'il vient d'un grabd a)ùm^
vivant sous terre , et qu'ils nomitient. Mammoufli; i\ a, il-
gefnt-ils, quatre à cinq aunes dé hauteur et trois brassés àt
longueur; sa couleur est gi'isàtre;^a tête fort lotgae; son
front très-large ; it a des comesi qu'il peut mouvoir et' croiser
comme il veut : il a la faculté de s'étendre considérableinnent^
et de s^ resserrer en un très-'petit volume ; on nç le voit
îaàiais vivant , mais on l^ tire encore saignant et ëcordé
du sein Aes glaces ou de la ter^. Les Chinois , au rapport
de M. Klaprothy savant âanV là langue de ce peupte, ont
quelque idée du même fait ; leurs livres parlent d'une sourîs«
grande cohlkne un buflle, fivadi sous terré, et dbût'lé^ osse-
ihens se peiïvent mettre en àéjxvté dans Ie« art$.\Ce$iabIes
ne mériteroient aucune attention , si elles ne rappeloîentpas
.l'histoire des Mùmmouffis ùïxjtêpHahs fossiles,
Pallas , et avant lui S. G. Gmélià, àvbient dît qùiij le terme
Mammou^^ittiX àe^Mama, ij[ûï'|àfeiî$e terre. (F. aussi Syllog.
dissertationum et obsÎErvai. sacrariiè Théodore de Hase^3réinet
1731, in-8.», dans lequel buvrtige il traite ^ MamrtiuA , seu
Maman^.qtiod amràal in rtgio^Xis septektrioniilibus iuh Urré
pi^ére référant:) - • • .
Rien, à cet égard, liVst 'tilttS rèmarqUabJe que le mé-
moire de 'RlésiûS', naturaliste v^ûi^ le célèbre éléphanU^'
couvert tout entier , en 1807 ^ dans les glaces situées près
de Temnoucbure de la Lena , par M. Adams, et place *^
cabinet de Pétersbourg. ( F. Meni.'dcàJ. impér. As^ Sciences à
Pétersbouîg , tom. 5 V p. it6 et ^uîv.TLe Squelette jr^jf^*^ */
cet animia a ses 6s', en géiléral ^ pms irobustes et j^ltis épais
que ceuiç de nos éléj^hans indien^; et* quoique montrai»; f^
te défaut de soudure dés épiphyses, queranîmalétoît en-
core jeune, îl présente' une plus hante taiUe que îé^^^
{' »hans actùellement'vivails; ce qui est èommiin ausCsj* ^^^^
es autres osseikien» fossiles de iccfté ésTpféce,'^qïii^étt)|tjÈtrc
énorme, comparée à nos èlénhans actuels; • \ Uu
' ^ Le mammo^h de MM. Adams etTîlésîus avoif^eiaé-
fensestrè^-toiiguesfV'iinê d'elles porte qiffnze pieds; êll«s$oni
très-cottrb^es en bâtft; les ahéoles dés bifilaires sont jpfûs^^'
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E L E ,6i
i6i^ëes,piàâ divergentes; le crâne est plus prolongé que dans
les éJéphans indiens ; et afin de supporter cette énorme
tête, il a faUn que les apophyses dés vertèbres dorsales fussent
plus élevées , pour donner de pkis fortes attaches aux mus^
des cervico-spinaux , et que les Vertèbres du col fussent
plus courtes , etc.
Cet éléphant fut trouvé gelé , ayant encore ses chairs , et
sa peau qui étoit couverte de poils de deux sortes. Lorsqu'on
lefitdégel)er pour le préparer^ des chiens mangèrent de cette
chair non putréfiée , qui, sans doute, avoit plusieurs milliers
d'années de conservation.
Les poils de la peau les phis rudes ^toient de gros crins
on soies brunes , qui , sur 1 épine du dos , avoient une or-
chine de long , ou plus de deux pieds et quelqlies pouces , et
sembloient une crinière. Entre ces soies , i» leur racine , étoit
une laine grossière comme de la bourre épaisse, et de couleur
ronssâtre.
Ces faits prouvent, selon M. Cuvier {Jourmd des Saçans ,
janvier 1817), que, tion- seulement Téléphant fossile diffé-
roit des espèces actuelles , mais que son pays natal étoit le
Mord y i^isqne la nature Tavoit suffisamment vêtu pour le
garantir de la froidure^ tandis que nos éléphans actuels qui
' dt la peaa nué (sauf quelques poib rares) ne vivent pas na-
turellement hors des tropiques.
Quoique, au premier abord, cette explication semble bien
suffisante pour rendre raison de ces débris d' éléphans au
Kord, elle ne soutient pas toutefois la rigueur d'un examen
approfondi. On ne sauroit contester que cette espèce fossile ne
^i différente de celles actuellement vivantes , et qu'elle ne
fût habitante de pays moins chauds que les tropiques. Tout
cela*est évident sans doute ; mais qu'on nous explique pour-
quoi ces énormes quadrupèdes ne vivent plus dans la Sibérie
actnellemetit ? Les déserts de ces contrées tt'offrent-ils pas
asset de sécurité àces anîmaufx? Sont-ce de pauvres Tschut-
chis qui les ont détruits? Si ce font , comme on n'en peut
douter, les froids épouvantables qu'on ressent chaque hiver
dans la Sibérie actuelle ; si c'est le défaut de végétaux et de
nourriture abondante , parmi ces arides steppes, qui dàrent
anéantir ces races gigantesques , par la faim et le froid , les
régions dti Nord ont donc beaucoup changé de température !
Et comment ? à quelle époque ?
Il falloit que jadis ces terres , maintenant . si stériles ,
fussent fécondes, ce qui ne se voit nulle part sans chaleur ,
sans influence vive de la Ittmière , et ainsi sans une autre
exposition astronomique par rapport au soleil. L'axe du globe
X. i L
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i€2 E L E
a-t^fl cliangé ? mais àlora i^équilibre des mers et toute h
constitutioii actuelle des climats terrestres durent être fort
cUfférens de ce que nous observons aujourd'hui Donc le
poil des éléphans fossiles ne rend pas une raison suffisante
de tout , comme on le prétend.
De plus , ces éléphans durent Stre nombreux « et subsister
pendant plusieurs générations sur les rivages aujourd'hui les
plus rigoureux , les plus insoutenables par le froid , près des
mers glaciales. Il y a des millions de dents d'ivoire et d'au-
tres ossemens de ces éléphans, épars^non-seulement vers le
Don ou le Tanaïs , et le Wolga ; mais qu'on suive le cours
du JaSk , de la Dwhia , de l'Oby , de l'Irtisch^ du Jenisey ;
qu'on parcoure les contrées de Tobolsk>, de Tom , de CluH
tanga, d'Ângafa, l'Indigirska , la Lena , la Kolyma , les rives
de la mer d' Anadyr , etc. >; on verra même des îles entières^
telles que celles Laichov et d'autres , composées , pour ainsi
parler , de ces ossemens ; k peine creuse-t-on un puits » dans
ces régions glaciales , s^ans rencontrer quelques débris de ces
quadrupèdes ; donc ils ont existé dans une prodigieuse po-
pulation , ou pendant bien des siècles 9 sur ces terrains qui
sont maintenant couverts de neiges et de frimas pendant huit
mois 9 au moins , chaque année. (^. Sauer, dans VEccpédSiion
du capkame Billings, p. i3o (en allemand), et VaHas^Nordisàhe
Beytrage^ 7. banà. seù» laS, et Gabriel Sarytsdief , Eocpedit,^ etc.
Il est très-important pour l'histoire naturelle de notre
planète , de reconnoître ce qui a pu faire ainsi réunir tant
d'ossemens de si grands animaux. Déjà l'ivoire fossile et les
ossemens d'éléphans étoient connus des anciens naturalistes.
On en lit des preuves dans le traité de lapidibus de Théo-
phraste , p. a 10 , et dans V Histoire naturelle de Pline , lib, 36 ,
cap. 8. Mais qui a pu rassembler ainsi en Russie , en Sibé-
rie , en Allemagne , en Pologne , en Italie, en France, dans
l'Amérique septentrionale , aussi bien qu'au Kamtschatka ,
cette foule d'os , qu'on ne peut méconnoître pour être ceux
d'éléphans? Hartenfels, d#ns son El^hantographia, Tentzel,
Klein ^ SJoorr, Marsigli, Rzaczynski, Beyschlag^ Scara-
roucci , Wedelius, en citent une loule d'exemples, ainsi que
lés Transactions philosophiques , les Mémoires d^ l' Académie des
Sciences , le Journal de Pkysique , le Voyage de Pallas , etc. ,
recueillis dans les Recherches sur les ossemens fossiles de M. Ca-
vier , tom. a. Les bords de l'Obio , comme les environs àé
Porentrui , le midi et le nord de la France , offrent encore
des débris d'éléphans , ou d'animaux qui s'en rapprochent
beaucoup , comme les mastodontes , etc.
Mais l'on répondra que la froidure , même très-intense.
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E L E i63
n'empêche point la tie des 'gros animant; que le» baleines ,
les cachalots et les. narwhals se réfiigîent entre les glaces
inaccessibles des pôles ; que de grands phoques , que d'é-
normes morses et vaches marines vivent fort bien sur Tes
parages de ces mers glaciales , et dorment sur les roches de
daces ^ comme les stellères ( voisines des dugongs ) ; que
réléphant marin (^Phoca leomna, Linn. ) des régions aus-
trales , de la Nouvelle-Zélande , du Chili ^ de la Terre-de-
Ten, long de vingt-cinq pieds, ayant une trompe ridée, qui
se gonUe dans la colère (Pérou, Foyage^ ta, pi. 82. ) ;
^eles grands lions marins (^Phocajvhaia^ Gmel.) se jouent
<lans les flots des plus froides mers polaires , et n'en ont que
plos dégraisse, d'huile et de volume dans toutes leurs dimen-
sions corporelles ; qu^enfin , sous le rapport dje la grandeur
des animaux , ces régions si froides peuvent lutter avec avan-
tage contre les éléphans i les rhinocéros , les hippopotames ,
les girafifes , etc. , ^ des tropiques les plus ardens. Rien né
doit donc s'opposer , dira-t-on , à l'existence possible des
éléphans , des mastodontes et d'autres quadrupèdes gigan-
tesques en Sibérie et dans le nord de l'Amérique , et fl ne
ùat pas remuer l'axe du globe pour quelques ossemens.
Cependant une coi^sidération toute simple doit faire sus-
pendre, à c^t égard, notre jugement. Ces grandes espèces ,
actuellement vivantes; dans les régions polaires , sont toutes
aquatiques , comme les. cétacés , les morses et les phoques ;
tontes se nourrissent de substances animales, de mollusques ,
de poisson» , mêlés quelquefois aussi de fucus et de va-
recs ; ainsi une nourriture animale fortifie davantage que
des alimens purement végétaux. Des plantes , d'ailleurs, ne
peuvent se trouver assez abondamment sur un sol couveit de
neiges, pour sustenter de vastes éléphans, des rhinocéros,
même en petit nombre ; puisque les hommes et les animaux
de ces contrées polaires si désolées , si stériles , ne pour-
roient pas subsister , sans les animaux marins , sans les pois**
sons qui fournissent une pâture suffisante. Or , les éléphans
^t les rhinocéros , par la conformation de leurs, ^ei^ts et de
leurs intestins , restent herbivores , et il ne peut pas sub-
Aster habituellement de crands quadrupèdes où manquent les
végétaux, où quelques lichens et des mousses soutiennent diffi-
cilement la vie des rennes, celle des lemmings et d' autres ron-
geurs obligés de faire des provisions souterraines pendai^^ de
n longs hivers.
Nous avons peine à croire ^ d'ailleurs , qu'une froidure si
fiente qu'elle fait tomber de sphacèle dès membres , ou
les doigt$ , 1« nez i des Lapons , des Sampïèdes » pût épar-
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i64 E L E
gner II trompe délicate des élépËans. Ceux de ces immaiix^
qu on a trouvés encore avec leur chair, ne prouvent-ils pas
q]^41s ont été surpris par un froid subit , et que les flots des
grands fleuves ont pu les entraîner^ des déserts de la Haute
Asie , vers les rivages de la mer glaciale ? S'il existoît donc
jadis 4e ces grands quadrupèdes , couverts de poils, dans des
régions froides, ce seroit vers le Thibet, les déserts du Cobjr
et de ChamÀ , moins froids que la Sibérie , et peut-être à
des époques très - reculées , où notre planète étoit moins
froide qu'elle ne l'est aujourd'hui dans ces régions. Noos ne
pouvons pas établir avec certitude les causes de ces change
mens , nlab ils se rattachent probablement à la même cause
qui couvre aussi nos cpntinens de tant de débris de coqoil-
lages dont les analogues vivans existent dans- les mers des
tropiques. V. Coquillages.
Etablîça-t-on, en effet, d'après Gmelin, liîner. siUr.t
lom. 1 , p. i57 ; Tatischtschev , de ossièus neammonieis , àm
les Mém. de l'académie d'Upsal ; et aussi Messerschmidt ,
Philos. Trans. , tom. 4o , n.» 446 ; ou d'après Isbrand-Ides ^
Strahlenberg, Lebrun, dans leurs Voyages^ ouBuffon,dans
son Histoire naturelle^ que tous ces ossemen:? ont été trans-
portés par des alluvions ou des déluges dans le Nord f AdojH
tera-t-on l'hypothèse de Pallas, iVw. Comment Petrop. , 1 13
et 17, où il suppose que l'Océan des Indes, soulevé par
d'immenses explosions volcaniques , s'est pi'écipité snr le
I^ôle du Nord, en balayant toutes les productions des Indes,
es éléphans, les rhinocéros , etc. , qui s'y trouvent entassés
aujourd'hui ? Ensuite le froid les ayant saisis , leurS chairs
même se seront conservées. C'est ainsi, disent encore avec
Païîas , Gmelin , Steller , Georgi , etc. , que les Sibériens
conservent, àts années entières, du poisson frais., ou d'autre*
substances , en les tenant gelées.
Quoi qu'il en soit , les éléphans actuels ne peiîivc»t nnUc-
ment supporter la froidure, même celle assez modérée »«
nos climats , pendant Thiver le plus ordinaire , puisque lo»
de ceux de la rnénagerîe de Paris , quoique lo:gé chaoflc-
ment et commodément, pendant l'hiver de 1801 à 1802, «*
mort d'une péripneumonie. Quelle Catastrophe a donc p*;
confiner sur nos contînens les débris de ces aniiflanï^jF^
habitent exclusivement la zone torride de l' Ancîeot-M'tfttde •
Qubls prodigieux espaces de temps ont dû s'écouler ètf^
que ces vastes quadrupèdes ont disparu de tous les ch***®
qui recèlent leurs ossemenS P II falloit donc que 1^ ^.^'^
fût *alors bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui- ^^
seulement on trouve des débris d'éléphans dans ks t0^^^
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E L E i6S
que noi:» avons citées , mail encore des ossemeni d'autr^eâ
aoîmauz de familles analogues y tels que de& rhinocéros, des
tapir9f etc. Pallas rapporte atîtssi , dans ses Voyages , qu'on .
troava , en Sibérie , une tête et un pied de rhinocéros
ayant encore toute leur chair et leut peau. Voyez Rhi--
]t0€£ii05« M fut trouvé, en 1771 , sur le Vilhouï, dans le
gouvernement d^Irkoutsk, Pallas, Noq. Cammeni, PeiropoL
toi». i3t p. 4-3g. La glace perpétuelle de ce climat les avoît
pu CQBserrer un nombre d'années très-co^dérable. Mais ceci
îndi^ aussi que ta catastrophe qui a détruit ces animaux,
a ià être soudaine. La froide Tartarte étoit-elle doncaupara-^
vant aussi chaude que les eUmats des tropiques ? Si Ton con^
sidère que nous marchona.sûr les Vdébris d'un monde anté^
rieur ; que tant de forêts eoserelies ^^tant d'ossemens- d'ani-*
maux, tant de ceuches de coquillages , tant de felrrains dé-
tosés par les eaux , agités par les volcans ^ bouleversés par
:s tremblemens de terre , nous attestent ks grands chan-
gemens de ia terre , nous ne devons pas tant noils hâter de?
former des systèmes, de géologie. Qu^elle est ancienne ,.la
planète que nous habitons Combien elle à dâi changer de
fois, et combien eUedoitse transforme rencoredansk cours,
démesuré des siècles! Qtie sont auprès d'elle cinq à sixmil-*.
liers d'années ? Nous lie sommes que d'hier sur la tore , et
cependant il nous faut , par ta pensée , percer dani les ténè««
bres du passé et de Tavénir^ dans ces deuxabiine5 entre les-
quels nous sommes placés , et où nous allons nous engloutir
à jamais. , . .
Il parolt. donc que la^ plnpart de ces éléplians, aujourd'hui
fossiles , étoient ph» gros et plu& grands^, et surtout d'une
autre espèce que ceur cfui vkent à présent ; de même que
les haleintea d'autrefois étoièiit plua puissantes que. mettes de
Bos mers actuelles, (i^. notre article Baleinil) La guerre
que l'hoflMKie a déclarée à <xs animaux , les . empêche de
parvenir à une longtfe. vieillesse et à tout iei développement
de leur masse. Les os et les dents fossiles d'âéphans nous
aiUQOBcentdes animaux de vingt et même vingtK^mq pieds de
hauteur, gros et longs à proportion; nous ne voydns ried
de semblable à présent sur la terre. Est-ce ^e les anciens
iges du monde anroient été gplus favorables à la vie des
animaux et à celle des hommes , comme ta G^ièse le rap-
porte des premiers habitans de la terre ^ aux temps obscurs
des Jarèd et des Madiusaktn ; temps eitfoncés dans ^ne nuit
profonde , et où l'esprit trouve peu de fonds pour se fteposen
Est-ce que les générations des êtres mortels se seroient abâ^
Urdie$ dans la longue carrière àsà âges? ,V. DiGÉNÉSfATiOK. .
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i66 E L E
Nous n^aurîons qae des conjectures à imaginer, an défaut
de l^histoîre du monde ; mais ces témoignages des réyolutioDs
de la terre , ces antiques médailles des siècles qui nous ont
précédés , doivent nous faire penser que , sur ce globe , la
nature €St sujette à de grands changemens , et que nous ne
devons point assurer en téméraires tant de suppositions et de
systèmes , que les livres les plus révérés et. les plus antiques
nous ont transmis. Comme un villageois , qui n^est jamais
sorti de son pays , ^ peut pas croire que le monde soit si
vaste , et ^i étrange en certains climats , de même , ne pou-
vant pas sortir de notre siècle et de notre temps , nous
tenons souvent à tort pour des fables et pour des choses im-
possibles tout ce que nous enseignent ces vieux moniimens
des catastrophes du moqde. (virey.)
ELÉPHAN5 FOSSILES. Les nombreux débris d'ëlé-
phans que l'on a rencontrés dans une infinité de lieux , et
surtout dans des terrains meubles on d'alluvion , ont en gé-
néral été rapportés à ces animaux ; mais comme , avant
M. Covier , on n'avoit point reconnu les différences^ très-
marquées qui existent entre leurs espèces vivantes,- on n'avoit
également pas été à^méme d'apprécier celles qui les dis-
tinguent aussi de l'espèce fossile. Il étoit encore réservé à
ce savant illustre de rét2d>lir cette dernière , et d'en faire
eônnottre les caractères particuliers.
Depuis Théophraste jusqu'à nos jours , les ouvrages ren-
ferment des notices noinbreuse& sur les ossemens d'éléphans
découverts dans l'Asie septentrionale et en Europe , où les
espèces vivantes n'ont été amenées qu'à compter du temps
d'Alexandre. Ces ossemens, le plus souvent, étoient regardés
comme des os de géans et de héros. On crut successivement
retrouver les restes SArdêe^ ^EnUUe oxkXOtusy û'Epandrey
de Ttuiobochus , etc. L'Italie et la Grèce en ont offert dans
beaucoup de lieux ; mais , dans ces contrées , on pouvoit les
confondre avec les os des espèces vivantes , puisque les Ma-*
cédoniens et les Romains avoient possédé un grand nombre
de ces animaux. Il n'en étoit pas de même des autres par-
ties de l'Europe et de l'Asie , où l'on n^à jamais vu d'élé-
phans que deloin en loin, et en très-petit non^re; etcepen^
dant ces contrées ne sont pa^ plus dépourvues d'ossemens
que l'Italie et la Grèce. >
Ceux qui ont été recueillis en France , sont notamment
assez nombreux. Il est certain, dit M. Çuvier, que le pré*
tendu géant trouvé sous Charles VU, en i4.56 , dans la ba-
ronnîe de Crusol , près Valence., étoit un éléphant, et il est
probable que celui qui fiit déterré , sons liOuis^I , au bourg
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E L E xfiy
ïc Saînt-Pcyrat , encore près de Valence, et dont parle
£!œUiis BliOdigikius, étoit de La même espèce. C'est aussi en
Bacqphiné 9 près du château de Cbanmont , on de Lan^n ,
entre les villes de Montricaut , Serre et Saint-Antome ,
^e s- est trouvé celui de tous les squelettes fossiles qui a
donné Keu à plus de contestations , le fameux TèutoBochus ,
sujet des longues disputes^ d'Habicot et die Riolan. Une
nolaîre d^él^phant (îit trouvée , en 176b , près de Saint-
Valier, à demi-quart de lieue duKhdne; une mâchoire îxxt éga-
lement recueillie à Pimoisson , près de Riez (Basses-Alpes):
M. SToulavie parle d'un squelette presque entier , découvert
dans les environs de Lavoûte ( Ardèehe ) , dans des attérisr-
semens voisins du -Rbâne^ M. Faujàs décrit une défense trou-
vée dans la commune d'Ari>es, près Villeneuve de Berg, au
pied des Monts-Cbirons (même département) , à cinq pieds
de profondeur, dans un tafa volcanique.
On trouve beaucoup)^ d'autres débris d*éléphans, en^se
rapprochant des Pyrénées. La Montagne-Noire en recèle
une quantité dans ses pentes, notamment aux environs de^Gàs«
tclnaadary ^ à Gailkc enAlbigeois, auprès dé Toulouse; près
du château d'Alan-, résidence des évéquesduComminges^etc
Il y a au Muséum une portion d'omoplate , déterrée à
trois lieues au-delà de Châlons-sur-^Sadne , dli câté de
Tournus. Les ouvriers qui travaillent au canal du Centre ,
ont récemment déc?ouvert un amas d'os d^éléphans dans la
même province , près de Chagn^. On » trouvé dans plu-
sieurs endroits , aux environs d'Àuieerre', et tf^amment au
Pont-de-Pierre , des mâchelières plus ou moins entières, qui
sont , à n'en pas douter , des mâchoires d-éléphans.. A Fou-
vent , près de Gray ( Saône) , et dans lé Porentrui , on en a
rencontré également des amas assez considérables.
Les environs de Paris en ont offert à Argenteuil, à Meu^
don ^ dsois la forêt de Bondi , pires Se vrans ; à Giérard-, en
Brie , à une lieue de Grecy,. etc.
On a trouvé une mâcheiière d- éléphant sous te lit de fa
Moselle, près de Pont-à-Monsson , et un germe d'une de ces
mêmes dents , aux environs de Metz>.
La Bernique en a offert, principalement aux environs d'An-
vers , de vilvorde , de Bruge , de Louvain ^ de Nonnen-
weyer, e^. La vaUée du Rhin- fourmillé de ces ossemens ,
et notamment auprès de Bâle et de Strasbourg-*, et là, comme
partout , ils sont enfouis dans les sables et autres terres
d'alluvion des rives de ce fieuve«
L'Allemagne est, sans contredit, le pays de l'Europe où
foa a- trouvé le plus, d'os d'éléphans fossiles ,. non pas,
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968 EL E
peut-être , dit M. Cuyîer , qu'elle en recèle pluâ que lea
autres contrées , mais parce qu'il n'y a , dans cet empire ,
pour ainsi. dire, aucun canton sans quelq^ homme instruit
et capable de recueillir et de faire eonnottre ce qui s'y
trouve d'intéressant. Nous nous dispenserons de nommer ici
les lieux nombreux où on les a rencontrés. En Pologne, on en
a trouvé également dans le(^ bassins delaVisf^e etduDnîester,
Les Iles Britanniques qui , par leur position « n'ont pas
dà recevoir d'éléphans vivans , en oifr^nt un grairà nombre
de fossiles , et il n'est pas jusqu'à l'Islande qui n^en ait.
Mais , de tous les pays du oionde , celui <|ui a le plus £Sumi
ie ces dépouilles, c^est le vaste enq^re de Russie, et sur^
tout celles de ses provinces où Ton devoit le moins s'at-r
tendre à en trouver, les parties les plus glacées 4e la Sibérie;
ces contrées , au rappoit des voyageurs « fourmillent , pour
ainsi dire , de ces monstrueux débris ; et ce phénomène y est
si général , que les habitans ont forgé une fable pour l'expli-
quer , et qu'ils ont supposé que. ces os proviennent d'un
grand animal souterrain vivant à la manière des taupes ,
mais ne pouvant voir impunément la lumière du joinr. Ils
ont nommé cet animal MammorU ou Mammovth.
Les défenses de ces éléphans sont connues sou&Je nom de
cornes de mammoni (^mammQnioçakàsi^ ^ et sont si nombreuses
et si bien conservées , surtout danis les contrées septentrio-
nales, qu'on les emploie aux mêmes mages que l'ivoire
frais , et qu'elles font un article de commerce important* Ce
sont prmcif^ment les berges des Seuves qui ont leur em-
bouchure dans la mer du Nord, depuis la Vistuie jusques au
{promontoire des Tschutchis , tels que le Volga ^ la I^éna ,
'Indigirska , le Jenissey , l'Ob , et Içs rivières qui s'y jet^
tent , notamment l'Irtisçh , ainsi que les rivages de la mer
d'Ana^r, mi en fournissent le plus*
Feu Fatnn pensoit que tous ces éléphans avoient élé ame-.
nés des Indes par les fleuves qui s'approchent d^ mon-
tages du Tbibet ; mais M. Guvier, qui n'admet point cette
hypothèse , fait remarquer que Flrtifich seule est dans ce
cas , tandis que tous les autres descendent , pour la plu^
part , de nKmtagnes très-froides de la Tailarie ciiinoise*
« On en trouve à toutes les latitudes ^ ajoute^t^il ; et c'es^
du Nord que vient le m*eilleur ivoire » parce . qu^il a été
moins exposé à l'action des élémens.
« Ce qui , indépendamment de cette prodigieuse abon-
dance , exduroit toute idée d'expéditions conduites par deç.
hommes , c'est que , en queloues endroits , ces os s<mt réu-
nis à une quantité innombrable d'os d'autres animaux sau-
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E II E iGg
v^es 9 grands ,et petits. Les os sont généralement dispersés,
et ce n'est que dans un petit nombre de lieux qu^on a trouvé
ies squelettes .complets , comme dans une sorte de sépulcre
de sable. Ce qui est bien remarmiabl^ encore « c^eM qu^on
les trouve souvent dans , ou sous des couches remplies de.
corps mai:^ns , comme dés coquilles , des gloasopètre^ , et*
autres ^ selon le récit de Pallas ; mais une particmarité , qui
n'est pas moins frappante., c'est que , en quelques endroits ,
on a découvert des os d^élépbans qiû comervoient encore
des Jambeàu;c de clxair , pu aaulres parûe« inolles , le plus,
souF^nt au milieu des .gl^^ces y qui les préservoient 4^ ^9
décomposition. . .: . '
H Un dputeroit peut-êtye dç ces ftiits., s'ils ft'étqient con-
firmés, 1'^ par un squelette du même genr^ , ^ Fautbenticité
duquel rien ne manque ; celui du rhinocéros rentier., dât^cré
avec ses chairs , sa peau et son poil ,. .auprès du YiUiQui, en,
1^71, dont nous devons à Pallas une relation circon^^n^
cjée, et dont la tête et les pieds sojpt. encore, conservés à
Pétersbourg , et a.*' pfir la découverte plufiî récente , faite en
1807 par ^' Adams, dans tes glaces de T^i^ahouchure de
la Lena , d'un m^^munputh .entier dont la chair étoit con-
servée , ainsi que la p^au qui étoit coi^vcri^ d'un (?utre
^yais et de long poils roi^es. (i) Ç&sfmt^ proi^çetU tous en-
^bkj que c*0stu^ reQoUUiQn subite qid a enUrré ce^ éknmoM
mofmmens. . .■ ,' ...
« Le^ lieux ^c^. plus méridionaux de TA^e , où Ton ait
dit jusqu'à présent avoir trouvé dès os fossiles d'élépbaps ^.
sont la m^r d'Âr^, et leç bords, du Sihou pu- Ja^^artes , et .en
eénéral il est singulier qu^ou i|e déterre poi^iit de ces os, dans
les climats oh les éléphans que nous connoi^sQX^ vivent habi-
tuellement^ tandis qu'ils ^nt 1^ con^n^ui^s à des latitudes
qu'aucun de (ces animaux ne poarroit<sopp9rter. »
L'Amérique , outre les ossemens du grand animai de,
rOhioj appelé mastodonte par M. Cuvier, et que BufiËon
regardoit coipme des i^ébris ,d'él^pl?i^P^f oflVe encore bien
réellement des ossemi-ens de mammouts,^ en tout semUabU^
à ceux dé Sibérie* Ils sontplus abondans au Nord , u^aÂâ on
les rencontre aussi dans le Sud, et M.,de Humboidt a rap^t^
porté des fragmens de d^utsmolaires trouvés à Hue-Huetoca^
F^ de Mexico , et une pointe de défei^se de la Villa de Ibarra ,
province de Quito , au Pérou , ^ xi\j toises de hauteur au^;
^tssxïs du niveau de la mer.
• . , — , — ^^ ^ — • — , — «^
(i) Cet élëphant fossile a été recueilli d^mn le cabinet de Pétes-
t>ourg. La coÛectionibi Muséum de Paris possède une touffe de poils
çl de bourre ou feutre qui lui appart^cat.
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x'jo E Ij E
La Barbarie a offert quelcpies fragmens de molaires de
ces mêmes éléphaus fossiles.
Il nous reste à faire connottre les diffîérences principales
observées par M. Gnyier , entre Télépliant fossile ou mam-
mont, et les ëléphans rivans.
' L'Éléphant fossile , Elephas pnmogemus , BlomenBaiA,
a le crâne allongé ; le front concare ; les alvéoles des défenses
très-longaes ; la mâchoire inférieure obtuse ; les mâchelières
pins larges que celles des espèces d* Asie et d'Afrique , mai^
qnées de rubans transversaux d'émail plus serrés.
On ne trouve ses os que dans l'état fossile ; personne
n'en a vu dans l'état frais, qui fussent semblables à ceux des
siens par lesquels il se distingue , et l'on n'a point vu, dans
l'état fossile 9 les os des deux espèces vivantes.
On trouve ces os dans beaucoup de pays, mais mieux con-
servés dans ceux du Nord qu'ailleurs.
L'éléphant fossile ressembloit à l'espèce des* Indes plos
qu'à celle d'Afrique. Il dîfféroit néanmoins delà première par
les mâchelières à rubans phis nombreux et plus étroits chezloi,
les formes de sa mâchoire inférieure , qu'il avoit plus obtuse,
et par celles dé beaucoup d'autres os, mais surtout par la
lon^eurdes alvéoles de ses défenses.
Ce dernier caractère devoit modifier singulièrement la
figure et l'organisation de sa trompe, et hii donner une phy-
sionomie beaucoup plus différente de celle de l'espèce des
Indes , qu'on auroit dû s'y attendre d'après la ressemblance
du reste de leurs os.
Il paroît que dans cette espèce les défenses étoient généra-
lement grandes et arquées. ( r) Il n'y a point de preuve qu'elles
aient beaucoup différé selon les sexes ou les races.
La taille n'étoit pas beaucoup au-dessus de celle à la-
quelle l'espèce des Indes peut atteindre : elle pàroft avoir es
des formes en général encore plus trapues.
On ne peut savoir quelle étoit la grandeur de ses oreilles ,
la couleur de sa peau , ni le nombre ordinaire de ses on^es,
encore nkoins quelles étoient ses habitudes naturelles.
Mais il est bien certain, par ses débrisf , que^p étoit une
espèce plus différente de celle de l'Inde que Fâyc ne Vest dtt
<^valy ou le chacatl ^* l'isatis , du loup et du ^nard.
Il n'y a , selon M. Cuvier , rien d'impossible à ce qu'elle
ait pu supporter un climat qui feroit périr celle des Indes,.
fi) La collection du Muséam de Paris , renferme la plus grande
défense qu'on ait encore découverte. "^ '• a été trouvée près de Romfi
par MIVL Larochefoucauld et IXesma «sst. Elle avoit dix pieds delpoQ
sur huit pouces de diamètre quoiqa*eUe ne fat plus.entière..
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E L E 171
c'est- à-dîrc le climat de la Sibérie ; et c'est ce que Semble
prouver le poils épais dont elle étoit couverte. Néanmoins j
cette opinion est susceptible de quelques objections. F. Élé-
phant. ( Exêr. des Mém. de M. CuQÎer. )
Quant- aux différences qu'elle présente avec l'espèce d'A-
fnque, elles consistent principalement dans la forme du
crâne qui est arrondi dans celle-ci, et dans celle des mo-
laires , dont la couronne , au lieu de présenter des rubans
d'émail étroits et nombreux y n'offre que quelques losanges
transverales. (desm.)
ELEPHANT. Poisson du genre Centkisque , leXknirisque
bécasse. (B.)
ELEPHANT DE MER. On a donné ce nom à deux qua-
drupèdes amphibies fort différens Tun de l'autre : 1,^ au
morse à cause de sa grande taille et de ses défenses analo-
gues à celles de Téléphant ; 2.® au phoque à museau ridé , à
cause de l'espèce de trompe qui termine le museau de ce
grand animal. F. Morse et Phoque, (besm.)
EliEPHANTOPE , Elephantopus. Genre de plantes de
la syngénésie polygamie agrégée, qui offre pour caractères:
un calice «commun, composé de trois folioles ovales,
renfernàanl plusieurs calices particuliers quadriflores. Cha-
que calice particulier est ovale , oblong , imbriqué d'é-
cailles étroites , lancéolées , serrées , droites et pointues. Ces
écailles enveloppent chacune trois, et plus souvent quatre
fleurons ti:d>ulés , quinquéfides , posés sur un réceptacle nu.
Le fitnt consiste en plusieurs semences oblongues , un peu
comprimées , couronnées de plusieurs barbes sétacées non
ouvertes.
Ce genre contient trois espèces : l'ELÉPHATqroPE a fleurs
^RinNALES, Elephantopus sc(^er^ Linn., qui a tes feuilles ovales,
ohlongties, rugueuses, velues et dentées; les fleurs en têtes
terminales; il se troune dans l'Inde ; I'Eléphantope to-
MENTEUX, qui se rapprodie infiniment du précédent, et qui
se trouve en- Amérique dans les lieux ombragés, où je l'ai
fréquemment observé ; TEléphantope a epis , qui a les
feuihes lan>>éolées et les fleurs disposées en épi axillaire. Ce
dernier se ti^uve à Saint-Domingue, (b*)
ELEPH ArTTUSIE,£2Ép^a/itorfa. f^Hre de Palmier, pro-
pre au Pérou, qui; renferme deux espèce^, l'une à petit et l'autre
à gros fruit. Ses caractères consistent à être dioïque ; à avoir dans
les fleurs mâles àts étamines nombreuses , et dans lesileurs
femelles un ovaire à style de cinq ou six divisions ; un grand
nombre de fruits monos^^ 'thnes.
l-es deux espèces de ee"^ genre ont des feuilles pinnées, très-
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171 EL K
f;randes. Leurs fruits renferment, lors^Hls sMXl )etmes, une
iqoeur avec laquelle les voyageurs se rafraîchissent ; on les
mange quand ils sont mûrs.
Ce genre a été appelé Phytejuas par Ruiai et Pavon. (b.)
ELÉPHAS, ELEPHANTUS. Noms Utins de TEii-
PIANT. (PESM.)
ËLEPHAS. Toumefort ayant observé <(»c plpsîeurses^
Îèces de Cocrètjels (rhînattikus) avoîent la l^vre supérieure de
i corolle plus étroite et prolongée en forme de trompe d^é-
léphant , en a fait son genre Élépuas. Avant lai, Bauhin et
d^aiitres botanistes avaient nommé ainsi Tane de ces espèces
le Rtitnanihus orienêales. (LN.)
ELETTARi Deux espèces d'AMOitfES sont ainsi bo»-
mées au Malabar, L'une , I'Amome rampant (Amomim re^
pensy W.) est figurée pi. 4 et 5, vol. n de VUartu^ malor
iarhm de Rheede ; Tautre , figurée plântbe 6 du même oih
vrage , est rAMOMï graine de Paradis ( Jmomum gnmm
paradiéi^ Linn.), espèce très-voisine du Caïidamome (-^m©-
mmm eoféim^Mum , Linn. ). (hn,)
: Dans le dixième volume des Transa^iom de ta Société
linnéenne de Londres ^ on a proposé d'éublir un fienre
£i4;Ttari, pour jplacer cette dernière planle , et quelques
autres espèces d'amomes* (B.)
ELEUSINE, EfeiftSMic. Genre de plantes établi par Gart^
»er, et dont le type est la CniTBLiB COHACAN, Cyt^urus c&^
ra€<na4Sf Linn. Il diffère du genre CrétïXle , ]^rincipalemcnl
l^rceque les 8eurs des espèces qui le composent n'ont point de
réceptacle propre. Il aé té adopté parla plupart des botanistes.
Le genre Leptochloa lui enlève des espèces, (b.)
EliUTHERANïHÈRE , Eteuikeranthera. Nouréaa
genre de plantes établi par Poiteau dans la syngénésie i et
dans la famille des çoryn^bifères. Il offre pour caractères: un
calice commun à cinq folioles égaler ; un réceptacle couvert
de paillettes ciliées au sommet, et portant quatre à neuf flc^f
tons bermapbrodites, ciliés ; desétamines distinçteside^gr^^
nés hérissées de glandes^ et couronnées.
Ce genre ne renferme qn^une espèce, l'EliBiJlBÉitAW^
THÈRE À FEUILLES OVALES , «tti e&l une herbe étalée » «
feuilles ovales , opposées, et à fleurs génoônées, qu'on troufe
à Saint-Domingue, (b.)
ELEUTHÈRAïES,£feiiM^nïte. Première classeou pre-
mier ordre des insectes du Système EidomcliQgiqtie de ï'^^
cius, et qu'il caractérise ainsi: mAeboire nue, lib*e, porU»
des palpes. Ce signalement, loin d'être exclusif, p^»* ^*P^
fliq,uer à tous les insectes m&oheura. Cet ordre comyr«»«
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ELU 1^3
tons les tidé^Ûns ^ et est àvn&é en dix sections dans son
dernier ouvrage : elle ne Tétoît qu^en six dans les précédens.
Section x. Antennes posées sar un bec long et corné.
Section a. Antennes en massue lamellée*
Segtioii 3. Antennes en massue perfôliée*
Section 4- Antennes en massue solide*
Section 5. Antennes fiabeltiformes.
Section 6. Antennes qui vont en grossksant»
Section 7. Antennes cylindriques*
Section o. Antennes moniliformes.
Section g. Antennes filiformes;
Section io. Antennes sétacées.
Les éleuthérates sont des insectes hexapodes, ponrviu de
deux antennes, très-souvent de deux ailes ^ et toujours de
deux élytres. Leur bouche^ d'où le caractère de la classe est
tiré, est munie d'une lèvre supérieure (labre, lahrum)^ qui
est horizontale et placée à la partie sop6ieore ; de deux man-
dibules transversales^ cornées, fortes , souvent dentées , pla^
cées une de chaque côté ; de deux mâchoires transversales ,
cornées ou membraneuses, unidentées , bifides ou entières ,
I^açées au-dessous des mâchoires , et portant deux ou quap
tre palpes; et d*une lèvre inférieure, formée d'une pièce
ordinairement crastacée, le mentxMa, metHum , et portant une
languette, iigula^ membraneuse, sur laquelle sont insérés
deux autres palpes. Quant aux autres caractères, et tout ce
qui peut avoir rapport à kur histoire j V. Coléoptèke. (o.l.)
ELÉtJTHËKlË , maàhena , Br. Uenre de plantes de la
famille des mousses , quatrième tribu ou section , les Dmo-^
FO^ONES munies de deux péristomes.
Les caractères de ce genre, qui a été réuni aux Neckéries
par Hedwig , sont : coiffie cucuUifarme ; opercule conique
plus ou moins aigu ; seize dents lancéolées au péristome ex^
terne , toutes celles du péristome interne libres. C^e^ par ce
dernier caractère que les éleuthériesse distinguent des Les JOÊES
et des HwNEs. rp. B>^
ELEUTiHEROPODES. Famille de poiSdoteétd^Uepar
Dnméril , et qui renferme ceux des thorachiques qui ont IcfS
branchies complètes , le corps arrondi , les nageoires paires
infériearement distinctes.
Les genres qui lui appartiemetitsont : EcBiNEïbE , Gouo-
MOROïnE et GOBIOAIOKE. (B.)
ELEUTHEROPOMES. Famffle de poissons étabhe
par Duméril , pour placer ceux quï sont cartilagineux , dont
les branchies sont operculées sans membranes , qui ont qua-»
tre nageoires p^ûres et la bouche sous le museau«
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,74 ELI
Les genres qû entrent dans cette famille sont: PÉGA^sSy
ACIPENSÈRE et toLYODON. (B.)
jËLFEXIN&.Nom de la Seslerie BLEVE(seslenacœrulea\
en Suède, (ln.)
ELFIL ou ËI.PHIL. Nom de TEléphant en Orient, (s.)
ELFWEIDE. V. Elbweide. (ln.)
ELGEBAUM. T. Egele. (ln.)
ELGGRAES. C'est le nom de la Reine des prés ( spima
uJmana ) , en Sudermanie , province de Suède, (ln.)
EL-HACHYCH et Charâneq. Noms arabes du chanvre.
L^emploi de cette plante pour obtenir la filasse , est incon-
nu en Egypte ; les pharmaciens se servent de ses feuilles
pour faire des liqueurs enivrantes, (ln.)
EL-HANNE. V, Henné, (ln.)
ÉLIAMTÈME. T. Helianthemum. (ln.)
ELICE, Théophraste. C'est le Saule, (ln.)
ELICHRTSE, Elichrysum. Genre de plantes, de la syn-
Î;énésie polygamie superflue , et de la famille des corymbi-
ères , qui a été établi par Gsertner , et adopté par les autres
botanistes. Il estformé aux dépensdes genres Gnaphale, Fi-
lage et XÉRANTHÊME de Linnaeus , et comprend une dou-
zaine d'espèces.
' Ses caractères sont: mi calice commun à écailles obtuses ,
scarieuses , ordinairement colorées et inégales ; tous les fleu-
rons hermaphrodites et quinquéfides ; àes semences à aigrettes
sessilés, simples , quelquefois dentées ou ciliées.
Les espèces de ce genre sont comprises parmji celles des
genres auxquels elles appartenoient ci-devant.
Willdenow n'a fait entrer que des Xéranthèmes dans ce
genre, (b.)
ELICHRYSO-AFFINIS. Herma^m, Plukenet etMo-
lison , nomment ainsi le tarchonanthus camphoratità , L. (ln.)
ELICHRYSOÏDES. F. Helichrysoïdes. (ln.)
ELICHRYSON {Or des maikus , en grec> Théophraste et
Dioscoride nomment ainsi une plante qui croissoit dans les
marécages, et dont les fleurs étoient d'un jaupe d'or. Il paroît
que c'est Vamaranthus de Galien et VaureÙa de Gaza. Adan-
son cite ces végétaux au nombre de ceux qu'il ramène à son
^enre élichryson^ie même queVéb'chrysum de Toumefort, qui
comprend les espèces à réceptacle nu des genres f^naphaUum j
a>eraFUhemum et conyza àe Linnœus. On a rapproché aussi
l'ancien élychrysoriy de la Tanaisie ANNUELLE , du Stœchas
( ghaphalium stctchas ) , de I'Aghillée ager ATE^ . etc. Depuis,
ce nom diversement écrit , eliochrysos , helichrysum , deochry-*
ium j efychrysum , a été appliqué à beaucoup d^ végétaux à
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ËLL ,7
HétiFS faunes , disperses dans les genres ÂTHiiKAJSE, Tânai-
siE, Filages, Naphale, Xeranthemum, STJEHEimE ,
CflKYSOGOME , Tarchonante , CoNYSE , Paylica , et dans
des geiires faits aux dépens de ceux-ci.
L elichrysum de Lamarck et de Gaertner répond k Veb'chry-
sum de Toumeforl ; mais celui de Willdenow en diffère un
peu. V. £li€hrys£. (ln.) -,
ELIDË, JEfo. Nom donné par Fabricius à un genre d'hy-
ménoptères, formé de mâles des ScouES et de Myzines, re-
marquables par leur forme étroite et allongée. F. Ces deux
articles. (L.)
ELIDË de Dioscoride. Plante rapportée par Adanson an
J«nre Smilax, dont plusieurs espèces croissent dans le midi
e l'Europe et en Barbarie, (ln.)
ELIFACOS ou ELISFACOS. C'est la Sauge («i&>Ai
• oJficinaUs) ^ en Mauritanie, (ln.)
ELIMUS. V. Elyme et Elymon. (ln.)
£LIO, ELIAW. Nom du Lierre, en Basse-Brelagne;
• (LN.)
ELIOCARMOS. Reneaulme appelle ainsi la Dame
I>'oi9ZE HEURES ( onuthogoUum umbeUatum , L. ). (LN^)
ELIOCHRYSOS. V. Elichrysum. (ln.)
ELIOTROPE. V. HÉLIOTROPE, (ln.)
ELITRES. V. ELYtREs. (s.)
ELKJE. L'Elan en anglais. (V. ce mot). Elk est le cygne
sauiHige, V. Cygne, (s.)
ELKERKEDON. Mot persan qui signifie porte corne ^ et
-qui est le nom du Rhinocéros. V, ce mot. (s.)
ELKIALGEBER. Nom arabe du Romarin, (ln.)
ELLA, Elenio et Enida. Noms italiens de l'AuNÉE (iijwiii
hdenium^ L. ). (LN.)
ELLEBORE. T. au mot Hellébore, (b.)
ELLEBORE BLANC. T. Varaire. (ln.)
ELLÉBORINE, «S^m/^w. Genre de plantes , de la gy-
nandrie diandrie , et de la famille des orchidées , qui a pour
caractères : une corolle de six pièces , dont cinq sont ovales ^
lancéolées y presque égales , et la sixième ou len.ectaire, con-
cave à sa base, et en languette ovale et réfléchie à son som-
met; deux étamines à mamens fort courts, et à anthères
droites , situées dans les cavités du style ; un ovaire oblong,
înféiieor , du quel s'élève un style épais et obtus , avec deux
cavités distinctes; une capsule ovale, turbinée ou oblongue,
un peatrigone, à trois côtes ou arêtes longitudinales, s'ou*
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ij^S E L L
vrant par trois valves , et qui contient dans uike Seule logé
des semences nombreuses.
Ce genre renferme quinzeouseize espèces, la plupart d'Ea-
rope. Ce sont des plantes à racines batbeuses, k feuilles al-
ternes, engatnées ouamplexicaules, communément nenrea-
ses, et à fleurs disposées en grappe terminale. Les plus com-
munes sont:
L'ELLÉBOfiiNE A FEUILLES LARGES, quî a les bulbes fibreat,
les feuilles ovales et les fleurs penchées. Eile crott en Europe
dans les bois et autres lieux couverts.
L'Elléboeine des Marais, qui a les bulbes fibreux, l«s
feuilles ensiformes , les fleurs penchées, et leur nectaire ter-
miné par un appendice obtus , presque en cœur. Elle se
trouve dans les marais.
L'Elléborine rouge , qui a les bulbes tibreux , les feuilles
ensiformes , les fleurs droites etla lèvre du nectaire aiguë. Elle *
crott dans les montagnes élevées.
L'Elléborine à languette , qui a les bulbes presqaé
ronds , la lèvre du nectaire trifide , iiguë et plus lon^e qae
les pétales. Elle se trouve dans les parties méridionales dé
r Europe.
Swartz , dans sa Monographie des orchidées , a légère-
ment modifié les caractères de cç genre , et lui a eûleré plu-
sieurs espèces pour les placer dans d'autres , tels que Dise ,
Epipactis , LiModore , Néottie et Cymbidie. (b5
ELLÉBORINE de Dioscoride. Synonyme de son Epi-
pactis, plante rapportée aux orchidées et au genre nommé
actuellement Epipactis, L. F. HELLEBORmE. (ln.)
ELLEBOROS des Grecs , Ellebqrus des Latins. Veyei
Helleborus. (ln.)
ÊLLEBORUM. Synonyme d'HsLLEBORUs. V. ce mot
(LK.)
ELLEND. Nom allemand,de I'Elak, F. ce mot. (s.)
ELLER. L'un des noms, allemands de I'Aune (betuk
abius , L. ). (ln.)
ELLER A. . Les Italiens douaient ce nom au LierRE* 1^^
iDtomment le Houx , ellera ^inosa, (uï.)
ELLIGHRYSUM. V. ÉLicitRYsuM, L. (ln.)
ELLIPSOLITE , EUipsoUtes. Genre de coquille , établi
par Denys de Montfort, aux dépens des PLANUt-tTES de
jLamarck. Ses caractères sont: coquille libre , «nivalvc ,
cloisonnée , en ellipse , et contournée en spirale ; tous les
tours de spire apparens; boucbe arrondie, recevant, dans son
milieu, le retour de la spire ; cloischas unies, percées p^r ^
«enl trou.
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E L M i„j
Ce genre renferme sept à huit espèces , toutes fossIle;s, et
se trouvant dans les pierres calcaires d'ancienne forma-
tion. On les connoît sous le nom vulgaire de Cornes d'ammon
elliptiques, (b.)
ELLISIE , Etlisia. Plante annuelle de Virginie , à fçuilles
alternes , péliolées , profondément pinnaiiiides , à pétioles
^Ispides , à découpures pointues , avec une dent de chaque
côté ; à fleurs pédonculées , solitaires , penchées , blanches ,
parsemées de points rouges , qui forme un genre dans la
pentandrie monogynie , et, dans ^ famille des Sebeste-
NIERS.
Ce genra a pour caractères î un calice monophylle , per-
sistant , plus grand que lu corolle 9 et divisé , au-delà de
moitié , en cinq découpures ovales , pointues ; une coroMe
monopétale , campanulée , à cinq découpures émoussées ;
cinq étamines ; un ovaire supérieur ovale , conique , velu ^
chargé d'un style à stigmate simple ; une capsule charnue ,
scrotiforme , hispide , bivalve j imparfaitement quadrilo^u—
laire , et qui contient quatre semences sphériques , noires et
chagrinées, (b.)
ELLISIA. Nom donné par Lînnseus, Brown et Loefling^i
à un arbre de la Jamaïque qui , se rapprochant beaucoup da
genre Duranta^ y a été réuni. Linnseùs a transporté depuis ce
nom à la plante décrite ci-dessus , qui est le Nyctelea de
Scopoli. Cfe noni d'E/foix^rappelle celui de J. Ellis , natu-
raliste anglais ,. auteur d'une excellente histoire des Coral-
Unes et dés Madrépores, et à la mémoire duquel Brown et
Liinnœus (17^5) avoient consacré les deux genres cités, (ln.)
ELLORN. L'un des noms du Sureau , en Allemagne.
(LN.)
ELLORTON. Tîom vulgaire , dans la Haute-Marne^
de r Agaric meurtrier {Agaricus necalor)^ espèce extrême-
ment dangereuse, (b.) .
ELM. Noms anglais, allemand et danois de I'Orme (Ul- '
mus campestris). (ln.)
ELMIS , Elnds. Genre d'insectes , de l'ordre des coléop-
tères, section des pentamères,. famille' des clavicornes, tribu
des byrrhiens*
Ce genre , établi parJLatreîlle, se rapproche beaucoup de
celai des Dryops; cepftidant il en diffère par la forme des
antennes ; elles sont,* dans le premier, presque filiformes, de
la longueur du corselet , simples et libres ; dans les dryops ^
elles sont presque en massue et en scie, logées dans une ca-
vité sous les yeux, et à peine de la longueur de la tête ; elles
ont , en outre , un article de la base très-dilaté , ce qui fait
paroitre l'antenne comme bifide.
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tjê E L O
Le corps des elmîs est ovalaire , convexe el bomté en
dessus , plat en dessous ; la tête est petite , enfoncée jusques
aux yeux dans le corselet , et la bouche se renferme, dans
une mentonnière formée, par le sternum ; les yeux sont peu
^ saillans ; le corselet est presque carré , élevé dans son
* disque , avec les côtés déprimés , élargis et un peu rebordés;
S Técusson est très-petit et arrondi ; les élytres sont voûtées |l
\ embrassent Tabdomen et recouvrent deux ailes ; les bords
I sont aigus ; les pattes sont assez grandes , avec les cuisses
oblongùes )et renflées ; ks jambes sont allongées , presque
cylindriques 9 sans épines ; les tarses sont longs , compo-
sés de cmq articles , dont les quatre premiers très-courts ,
égaux , et le dernier beaucoup plïis grand , renflé vers le
bout, et terminé par deux forts crochets arqués.
L'Elmis de Maugé, Emis MûugetU ^ Lat. , Hist nat as
Fourmis , Mém, , p. 3g5> pi. la , fig. 6 , est noirâtre en des-
sus , cendré en dessous ; on voit deux lignes élevées sur le
corselet , et plusieurs sur les élytres.
Mangé avoit trouvé cet insecte sous une pierre , dans un
ruisseau des environs de Fontainebleau.
On en connoit quelques autres espèces, telles que VElmis
deWolckmar(D/twci« Wolckman\ Panz., ÎFaun, lnsect,Germ.<,
fasc. 7 , tab. 40 5 «* VElmis de Dargeîas. V. Latreille , Gêner.
Cnist. et Inseci, , toiù. 2 , p. 5o et 5i.
Ces insectes sont tous très-petite , et vivent dans les ruis-
seaux , sous les pierres , auxquelles on les trouve attachés
jpar leurs pattes.
Le même genre a été reproduit dans le Magasin entomo-
loffque d'Uliger (1806), sous le nom de Limnius. Il paroît
que le Pamus obscurus de Fabridus est congénère. (L.)
ELODE , Elodes, Lat. ; Cyphon , Payk. , Fab. Genre d'in-
sectes , de Tordre des coléoptères , section des pentamères ,
famille des serricomes , tribu des cébrionates.
Les élodes se distinguent des autres serricomes , jfar les
caractères suivans : corps arrondi , généralement bombé et
mou ; antennes "Èlifortnes et simples ; mandibules entières et
couvertes ; palpes filiformes et dont les labiaux sont comme
fourchus à leur extrémité ; pénultième article des tarses «
bilobé. #
Ces coléoptères sont de petite taïue , et se tiennent sur
les plantes des bords des étangs et des mares : ils sont très-
agiles. Fabricîus les avoit confondus avec les cistèles et les
faléruques ; mais ils en diffèrent, non-seulement par le nom-
re des articles des tarses , mais encore par les organes de
la manducation.
lUiger en a séparé 9 sous le nom génériqiie de scirtesy
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E L O
les espèces qm , pai' la grosseur de lenrs cuisses posté
rieures ont la faculuî de sauter, et ressemblem à des
aJ tises. (F. Scirte. ) Je citerai I'Eiode ohis , CvbaS
gnseus T.h. , dont le corps est noir , avec les élyfS et
ks pieds roussâtres; I'Elode pubescent , Gyphon pùbesce,^
Fab. , qm est gris, avec la tête et l'abdôuîen noirâfrVs np'
LODE BOEDE , ayant le corps noir, arec le devant et les côtés
du corselet jaunes ; VEu>A livide , Crphoh IMdus f2,
dont le corps est hyide , avec les antennes noirâtr«. '
y Mode paie, aienuonnë dans la première édition de ce
Dictionnaire , est une espèce d'Hélops.
v7f\i^^'n^'^t^f^"1'^^ Tarticle ScniTE. (i.)
J.v:c7 I • j \T'' ^' P'*"***' P™P^** par Adanson pour
diviser celui des Millepertuis: il auroit pour tvpé le Mir
LEPERTOis AQUATIQUE et renfermeroittous ceux à trois styles"
Il n a pas encore été adopté , «ais il le sera sans doute Éienl
tôt; car lesœiUeperluis deviennent si nombreux, one déÎÀ
ELODEE, £?«*w.*lante aquatique, à feuilles simples
verticUées, à fleu,^ éparses et solitaires, enveloppéerKè
spathe, qui, selon M.chaax, Mare de rAméri^^^u^^
forme un genre dans la triandrie monogynie ""onaie^
Ce g«!nre offre pour caractères : un calite dont le limbe
est partage en s« parties pétaliformes ; point de corôÏÏe •
s« etammes «Iternativement grandes et petites; uS ovaire
inférwur, à trois stigmates bifides-, «ne capsule éva ve, r^îll
mant ua petat aowbre de semences oblongwes.
JRicbard, dans son beau travail sur les HYDRocHARTnifï.c
^^^T -fer/ij^ ««e. .8x0, a jointdSS;
JiLiODIE. Synoarme de Serpicule. f b "i
ELOENDKO î4m é„ Laurier ros'e Nerium oleander,
en Espj^ et en Portugal, (lm.) '
ELOPE, Elaps. Genre de poissons de la division J^c
Abbominaux, dont le caractère consiste en trente Mvom
au moins à la membrane branchiale ; une plaque osseu^
au^es«,usde la mâchoire inférieure ; la nagSre do;!
«de oppos^ aux ventraJi-s. Il ne renferme qu'une espèce
I'Elope leza«, Elaps >ann^, qm se trouve^ dans les me«
d Amérique. On ne sait rien sur ses mœurs. T ni D , / !vA
ilestfigwé. '^•pi. u. 240Ù
yélope Utard ne diffère presque des Salmones que par
1 absence d'une nageoire adipeuse sur le dos. Il a la t^i^
çompnmée, longue et un peu aplatie du ham , sans écaUles •
la mâchoire inféneure est plus longue que la supérieure eî
çUes sont , ain«i que tout l'intérieur de la bouclie, amées
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iSo E L 0
d'un grand nombre de petites dents ; les os des lèvres sbttt
longs , et leur bord est un peu dentelé ; les narines sont
doubles ; les opercules unis , et composés de deux feuillets ;
l'ouverture des ouïes grande ; la ligne latérale droite ^ et
l'anus une fois aussi loin de la tête que de la queue , qui est
fourchue, (b.)
ÈLOPHILE, Ehphilusj Meig.<ienre d'ihsectes de l'ordre
des diptères , famille des athéncèfes , tribu des syrphies j
aérant pour caractères : antennes sensiblement plus cour-
tes que la tête ; une éminence en forme de tubercule,
sur le museau ; antennes écartées , ayant leur palette on
dernier article aussi longue ou plus loâgue que large,
avec la soie insérée au-dessus de la jointure de cet article
avec le précédent.
Ces diptères sont moins velus que cens de quelques autres
Îenres de la même tribu , et qui ont de l'affinité avec liii.
^éaumur a nommé leurs larves pers à queue de rat Elles
-vivent dans les eaux bourbeuses et marécageuses ; elles sont
de couleur blanchâtre , mais ordittairement couvertes de
boue ; le dessous de leur corps est garni de six paires de
iliamelons charnus, qui font l'office dejpattes. Ce que ces
larves ont de plus singulier , c'est une longue queue com-
posée de deux tuyaux qui rentrent l'un dans l'autre et dont le
second leur sert pour respirer l'air. Comme ces tuyaux ren-
trent l'in dans l'autre ^vec facilité , la queue a quelquefois cinq
pouces d'étendue quand la larve les allonge autant qu'il est pos-<
sible, grandeur qui contraste avec celle de son corps, qui n'a que
y ou 8 lignes de long. L'intérieur du coips présentedeuxgrosses
trachées très-brillantes , et qui , vers l'origine de la queue ,
forment des plexus très-nombreux et dans une agitation con-
tinuelle. La nourriture de ces larves consiste en des fragmeDS
de feuilles pouries et beaucoup d'autres matières corrom-
pues qui se trouvent dans les eaux ; quoiqu'elles habitent or-
dinairement au milieu d'une boue d'une puanteur insuppor--
table, elles peuvent cependant vivre dans des endroits moins fé-
tides , car on en trouve quelquefois dans les mares et les étangs.
Les vaisseaux qui se rempliissent d'eau pluviale contien-
nent un grand nombre de ces larveç , et dont les queues s'éle-
vant à la surface du liquide , .présentent l'aspect de filets de
racines. Ces larves sortent de l'eau et s'enfoncent dans 1a
terre pour se métamorphoser en nymphes ; la forme de la
coque diffère beaucoup de celle de la larve ; la queue se rac-
courcit ; le corps devient plus gros , et il nait, à la tête de la
coque, quatre cornes qui forment une espèce de carré ; elle*
servent à la nymphe pour respirer, et répondent % quatre
stigmates qui sontsur le corselet de l'insecte. Lorsque la saison
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E L 0 ,81
est favorable v cette espèce de syrphe quitte sa dépouille de
nymphe huit ou dix jours après le changement de la larve.
L'espèce la plus commune , surtout en automne/ est
TÉlophile a forme d'abeille ,, Musca tenax , Linn. ; 09 la
prendroit , au premier coup d'œil , pour cet insecte. Son corps
est brun , couvert de poils fins, d'un gris jaunâtre 9 avec une
raie noire sur le front ; deux à quatre taches roussâtres de
chaque côté de la base de Tabdomen
Sa larve vit dans les eaux bourbeuses , les latrines et les
égouts ; on dit qu'elle est si vivace , que la compression la
plus forte ne peut la faire périr. L.'insecte parfait se trouve
sur les fleurs.
Fabricius l'a placé dans le genre Eristale , de même que
les espèces suivantes : Pendulus , floreus , arbu^rum , glaucius i
ruficomîs , qui sont des élophiles dans ma méthode, (l.)
ELQPHORE, Elophorus, Fab. Genre d'insectes, de
Fordre des coléoptères , section des pentamères , famille de*
palpicomes , tribu des hydrophiliens.
Les éiophares ofiX le corps oblong ; deux élytres coriaces
qui recouvrent deux ailes membraneuses ^ repliées ; le cor^
selet ordinairement sillonné; les antennes courtes, en massue; .
les mandibules simples ; les mâchoires unidentées , avec quatre
palpes filiformes; enfin > cinq articles aux tarses , dont lepre^
mler très-court ,^' à peine distinct.
Ces insectes diffèrent des boucliers par les antennes ; des
dermestes , par les mandibules et les mâchoires ; des hydro^
philes , par les mandibules , les mâchoires , lea palpes et les
tarses.
Les étophores sont de petits insectes qui vivent dans Feau 4.
et nagent ordinairement à la surface , où. ils se tiennent sur
la lentille d'eau , la conferve , et autres plantes aquatiques»
Sielon Schrank , ils se nourrissent des larves d'autres insectes
et des dépouilles des grenouilles. On a remarqué que quand
cet insecte se trouve dans l'eau, il cache toujours ses antennes
au-dessous de la tête , et ne fait paroître que lés barbillons ,
qu'il tient dans un mouvement continuel; mais quand il
marche sur le sec , il avance d'abord les antennes. La larve
est entièrement inconnue.
Ce genre est peu nombreux en espjèces. Nous citerons »
comme ie plus connu , I'Elophore aquatique , Elophoru&
aquadcus ,' r ah. ,. D. ig , 2 : il a jusqu'à trois lignes de long ;
les antennes, et les palpes sont fauves ^ la tête est noire ;
le corselet est d'un gris obscur , plus ou moins bronzé , cha-*
Çriné , et marqué de cinq sillons longitudinaux ; les élytres^
^nt grisâtres , avec des rangées de points enfoncés ; le de&^
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i83 E L s
sous .du corps c^noîr ; les pattes sont fauves. Il se trouve en
Europe , dans les eaux douces et stagnantes, (o.)
EliOPS de Commerson. Ce sont des poissons acantho-
ptépygicns, voisins des labres , et placés dans le genre Gom-
VBOSE par M. Lacépède. (besm.)
ELOPTOS. Nom grec du Courlis, (v.)
ELOTOïOTL. Oiseau du Mexique , de la grosseur da
chardonneret , blanc ou bleuâtre , et à queue noire. Fernan-
dez ajoute que VélokO^tiiïx sur les pnontagnes , ne chante
toint , et n'est pas mauvais à manger. ( Hist Noq. Hhp. )
[ne indication aussi vague ne permet pas de rapporter cet
oiseau à aucune espèce connue ; cependant Buffon a cru
pouvoir le regarder comme le Pipit bleu.
Femandez fait encore mention d'un autre oiseau éîotoioûy
qui paroît être une espèc*e de Barge; V. ce mot. (s.)
ELPE, Elpel. Noms allemands du Mérisibr a grappes
( Prunus padus. ). (ln.)
ELPHIDE , Elphidium, Genre de coquille établi par De-
nysde Montfort, auxdépens des Nautiles de Lînnseus, dont
il diffère par sa bouche triangulaire recouverte par un dia-
phragme , et percée près du bec.
L'espèce qui sert de type à ce genre a été trouvée par
Fichtel et Mol , dans les éponges de la Méditerranée.
Cette coquille ne présentant point de bouche , il y a Jiea
de croire que l'animal qui la forme Tenveloppoit complè-
tement, (b.)
ELPHIS. C'est l'un àes noms de I'Eléphant. (s.)
ELPOUT. Nom anglais du Gi^DE lotte, (b.^
ELRIZEN. V. Egèle. (ln.)
ËLS, ELSEN. C'est I'Absinthe , en Allemagne, (ln.)
ELSE et ELST. V. Eller. (ln.)
ELSEBAUM. L'un Aqs noms allemands de la Bourgène.
( Rhamnus franguh ). (ln.)
ELSEN. F. Els. (ln.)
ELSENBEER. C'est le nom des Merisiers ( prunus
actlum ♦ et »r. padus ) en Allemagne, (ln.)
ELSHOLTZIE , EiskoHzia, Genre de plantes de ladîdy-
namie gymnospermie , établi par Willdenow , et qui com-
Îrend deux espèces, que Lamarck avoit réunies auxHvssoPES.
iCS caractères de ce genre sont d'avoir : un calice tubuleux, à
cinq dents ; une corolle de deux lèvres , la supérieure à quatre
dents , et l'inférieure plus longue , entière , ou légèrement
crénelée ; quatre étamines écartées , dont deux plus courtes ;
un ovaire supérieur , terminé par un style simple ; quatre
sentences unies , ,ovoïdes , et placées au fond du calice.
Les deux plantes qui composent ce genre, ont les feuilles
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E L Y ,85
Opposées , ovales , dentées ; les fleurs disposées eti épi ter*
miaâl, tournées d'un seul côtévet accompagnées de bractées
fort remarquables.
La plus connue est rËLSHOLTZlE £iv ciiête^ que Pétrin a
rapportée des bords du lac Baïkal , et qui est figurée sous le
nom de meniha Patrini^ dans les Noi|veaux Actes de {' Acadé-
mie de Pétersbourg.Cest une plante annuelle, d'iine odeur
aromatique 4 forte 9 mais agréfUe. On la cul^v^ dansl^sjarr
dois de Paris, (b.)
ËLSKRUID. Nom hpllandai^ de la Suiui^ai]^ aqua«v
tique. (liN.)
ELSOTA. Adapson donne ci} nom an genre Secpripacà
de Jacquin , Linnasus et Brown , Jam* (lnO
£ST£R-BAU1VL Le MEaismn à qhafpês et TAuhe por-*
tent ce nom en Allemagne, (ln^)
IÇLTEN. V. Elu», (ln.)
ELU. Nom br^me àa^ FAi;o-i$RQKÂ des Malabar^s. ( V,
ce mot et Cavelu. (lh.)
ELUMOS , V. ELYiîcm. (us.)
ELUTHERIA ,, Brovvn (^Jamaùfue)^ ^ d^nii^c^i^ômi
un ^rbre d'Amérique , qiU y est appelé Bois de crecoM^^X boi$
de musc: c^t$i\t GuarêaUichUùMes de Linnani^. (ln.)
ELUTERION. Riçb. Sorte d<e Yw\% U ne diffère pas da
Reghate de MirbeL (b.)
ELUTEmE , BuUriiL (ienre réuni aux CtuTt^. (b.)
ELVASIE , Èlifosia. Genre de plantes établi par Decan-
doUe, dansro<:tandrie mopogynie et dans la Camille des Oichr
nacées. Ses caractères sont : calîcç de quatre parties; corolle
de qiiatre pétales; étamÎQes pourvues d'anthères oyMeç» s'ou^
vrant ps^r deux fentes.
Une seule espèce compose ce genre : e^est un arbre da
Brésil , à fe^illei^ veinées et à Qeurs disposées e|i grappes
terminales «qu'on appelle Elvasi]^ a feuiio^]^ ni^GALABA.Elle
est figurée pi. 3i , vol. 17 des Annales du Muséiîw&9 ^ la s^iite
du Mémoire de ))ecandolle sur ks Oghkacées. (b.)
ELVEKONGE. C'est, en Norwége^le nom^duPATuani
aquatique , Poa aqmtUfi^* l^ (i^n*)
ELYËl^E. Scopoli donne ce nom à la TaÉMBLi«E nos^
TOC. Tb ^
ELVELLE. V. Helvelle. (p.)
ELWANDU. Nom d'un singe féroce, à Ceylan, V. Lo-
WANBO. (s.)
ELXEN , Elxbear. C'est le nom du MERisiEa a obappes
( Prunus padus ) , en Allemagne, (ln.)
ELXINE. F. Hemine. (ln.)
ÏJ^YCHRYSE, J^ychysm. V. Immortelub. (b.)
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tSi E L Y
ELYCHRYSUM. V. Elichrysum. (ln.)
ELYMAGROSTIS. Ce nom a été donné anciennement
à plusieurs espèces du genre Panis, entre autres ^nxpamcum
^îride , i>efitrJUaium et Haîicum. (ln.)
ELYME , Etymus ^ lAnxï. { Triandrie digynie.yGtme de*
plantes , de la fanriille des graminées , qui a beaucoup de
rapports avec les Orges, et dont les fleurs sont disposées en
épi, composé d'épillets sessil^s^ situés deux ou trois en-
semble sur chaque dent de Taxe ; chaque épîUet a une
espèce de calice formé de deux balles unilatérales, di-
vergentes et rapprochées à là base ; il renfenne deux ou plu-
sieurs fleurs. La' balle florale de chaque fleura deux valves;
l'intérieure plane et courte ; Textérieuré grande , pointue et
souvent terminée par une barbe; entre ^es barbet sont trois
étamînes à anthères oï)longues , deux styles velus astigmates
simples , et un ovaire supérieur qui se change en une graine
allongée et enveloppée dans la balle florale.
Les Elymes sont des plantes herbacées , la plupart vîvaces.
On en compte une vingtaine d'espèces , parmi lesquelles se
distingirè<tt 1 Elyme de Sibérie ^Efymus sibmcus, Linn., dont
les feuilles sont un peu rudes sur leurs bords , et les épis ton-
jours penchés ; TElyme du Ch^KD\^ Elymùs canadensis^ Linn.,
à épillets velus , lâches , et munis de très-longues barbes; FE-
XYME de Virginie , Efymus virginkus , Linn. , qui a son épi
droit , serré et assez court , avec des épillets rapprochés les
uns des autres ; TElyme d'Europe, Eiymus europœus^ Linn. ,
qui croît sur les bords des bois , et aux lieux ombragés àt$
ïnontagnes , en Suisse , en France , en Âllemagpe et en An-
Igleterre : on en a lait le genre Cuvière; TElyme fluet de
la Sibérie, Efymus fener^ L. F. , dont les barbes sont souvent
fléchies ien zigzag ; TElyme tête de Méduse , Efymus capid
M^dusœ, Linn., qui a une tige menue , haïAe d'un pied , ter*
minée par un épi long ; il vient en Portugal et en Espagne ,
aux lieux maritimes; TElyme herissoï^né , Efymus hystrh^
Linn. , qu'on trouve dans la Virginie : ses épillets n'ont point
de balle criicinale ou d'involucre ; aussi Willdenov*^ T^-
t-il ô'tée de ce genre pour former celiii qu'il a appelé As-
PRELLE ; TElymedes SABLES , Efymus arenariusy Linn. , très-
belle espèce d'Europe , qui se plaît dans les sables et sur les
dunes des bords de la mer : sa tige est articulée , feuillée et
-hante de deux ou trois pieds ; sa racine vîvace et rampante ;
ses feuilles longues , striées et d'une couleur glauque très-re-
marquable , ainâi que toutes les parties de la plante ; ses épis
sont droits , blanchâtres , un peu cotonneux , et ont de sept
à neuf pouces de longueur. Cette graminée végète bien aux
bords de la mer; elle fixe les sables^ leur donne de la cousis^
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E L Y ,8S
tance : par ses racines extrêmement longues et extrêmement
nombreuses. On devroit, par cette raison, la multiplier sur
les côtes basses et sablonneuses de la France , telles que les
danes qui se trouvent entre Bayonne et la pointe de Grave à
Tembouchure de la Gironde, (d.)
ELYMON et ELYMUS, Théophraste, Dîoscoride, etc.,
synonyme de Panicum^ nom du Panis^ ou d'une plante
dont la graine pouvoît servir à faire du pain. Linnseus a
transporté le nom d'Efymus à un genre particulier de gra-
minée (F. Elyme) qui est le Sistospelos d'Âdanson. luEfymus
de Mitchel est le Galega virginiana de Linnseus. (ln.)
ELYNA. Scbrader donne ce nom au genre Kobresîa de
Willdenow, que Wulfen proposoit d'appeler Froelichia.
Ce genre est très-voisin des Lâighes {Carex), (ln.)
ELYO^IJRE j Eiyonurus, Genre de plantes, établi par
Willdenow sur une seule espèce originaire de l'Amérique
méridionale, et figurée pi. 62 du superbe ouvrage de MM. de
Hamboldt, Bonpland et Kunth sur les plantes de cette
contrée. Il est de la polygamie monoécie , et de la famille
des graminées. Ses caractères sont : balle calicinale d'une
seule valve, bifide à son extrémité, et contenant deux fleurs,
l'one hermaphrodite, sessile , à deux valves florales ,. l'autre
mâle et pédicellée. (b.)
ELY TRAIRE , Efytraria. Plante vîvace , à feuilles radî-
taies , ovales, oblongues , sinuées à leur base ; à hampe éle«
vée , couverte d'écaillés alternes , aiguës et amplexicaules ;
^ fleurs blanchâtres, disposées ei^épis terminaux, et ac-
conipaçnées de bractées semblables aux écailles des tiges ,
mais plus grandes.
Cette plante , qui se trouve dans les lieux humides et dé-
couverts de l'Amérique septentrionale , forme , selon Mi-
chaux (^Flore de ce pays) , un genre dans la diandrie mono-
gynie , et dans la famille dés Acanthes , fort voisin de celui
des Carmantines, genre appelé Tubiflore par Walter : la
Carmantxne naine s'y réunit. Il offre pour caractères : unca*<
lice coriace , divisé en quatre parties ; une corolle tuberculeuse
i deux lèvres presque égales ; la supérieure à deux divisions
relevées, Tinférieure à trois divisions évasées; deux étamines
fertiles et deux stériles; un ovaire supérieur à style capillaire
élargi , ovale ; une capsule oblongue , à deux loges et à deux
valves , contenant un petit^nombre de semences, (b.)
ELY TRE , Elylrum, Mot dérivé du grec , qui signifie étui,
ft par lequel on désigne l'enveloppe qui couvre les ailes des
insectes plus particulièrement compris dans l'ordre des Co*-
lÉOPTÈRES.
^ous pouvons ici rendre un nouvel honunage à cette grande
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,86 E L y
vérité énoncée en bî^toire naturelle , que dans la nature tout
se Hç par ied gradations successivea et insensibles. En effet ,
s^if «^ des infectes dont toutes tes ailes sont flexibles et pour
ainsi dire à nu, il en est dont les attes supérieures commen-
çant par perdre une partie, de leur flexibilité , et acquérant
insensiblement plus de solidité dans d^aUtres insectes^ for^
ment enfin une enveloppe coriace et dure y et ne sont plus vé^
litablement que les éfyéres ou les étuis des ailes inférieures :
ainsi les hémptèrts présentent les premières traces des ëy-
ires ; elles deviennent plus marquées dans les orthoptères , et
achèvent de se former dana les coléoptèrts. Non -^ seulement
eétié gradation s^observe manifestement dans le passage de
ces diuérens ordres^ mais on peut encore Tobs^rver dans lé
passage des différens genres. Les ailes supérieures de la plu-
part des hémiptèrtSy tels que les pucerons , les psiles , les cigales,
sont d'abord simplement membraneuses , et diffèrent peu^
pour la consistance^ des ailes inférieures. Elles i^ont déjà plus
dures çt légèren^nt coriaces dans les iettigones , les mevém-
cisy les fiilgores j la nahnede , la comc. Les punaises ont des
étuis asses coriaces depuis la base juscpie vers le milieu , et
membraneux depnis le nuliea jusqu'à l'extrémité : on peut
remarq^iier que ces ^iw» sont en croix, et que la partie coriace
est celle qui n'est pas croisée. Dans les orthoptères , les étiut
devenus ^us durs que ceux des hémiptères: , forment entière-
ment une espèce de parchemin coriace : dans ces insectes^
quelquefois t'^ui est beaucoup plus court que Faile; lUdîs
alors la partie extérieure de celle-ci, ou le premier pli qo*
couvre tous les autres lorsqu'elle est fermée , est coriace , et
peut tenir lieu dV/ia au reste de l'aile. On trouve dans les
coléoptères de téritables éfytres » c'est-à--dire des éttd^ très-
durs , convexes , et réunis supérieurenient l'un à l'autre par
une ligne droite , nonimée suture ; ces étuis , dans quelques
espèces, de buprestes et de charansons , sont si durs , qu'on ne
peut les percer que diffîcilement avec une épingle forte.
Nous avons sans doute k faire mention de l'usage et de
l'utilité auxquels les éfytres peuvent servir. Le nom i»^"*^
de ces parties désigne assez que c'est pour garantir l«s aile*
qu'elles recouvrent; elles servent en n^me temps à garaatic
le corps de l'insecte : on diroit même que c'est plutôt fovt
cette dernière destination qu'elles sont formées ; car w ou
elles sont les plus dures et les plus solides , l'insecte qui en
est pourvu se sert très-peii de ses ailes , qui sont e^P®"^^
si bien garanties. Ainsi , dans les hémiptères , les ailes ^^V\
Heures concourent au vol avec les ailes inférieures ; mais étam
un peu moins souples , elles doivent être déjà moins propr«
•que les dernières à remplir leur office. Dans les orthoptères i,
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E L Y ,87
ces ailes supérieures ayant encore plus de consistance et moins
de souplesse , commencent à servir véritablement d'étui aux
aîles inférieures , et doivent se mouvoir dans le vol avec en-
core moins d'agilité , jusqu'à ce que , ayant acquis toute leur
dureté dans les coléopthes , elles doivent perdre entièrement
le nom d^àiles , et ne recevoir que celui A^élytres, Ces élytres y
dans ces derniers insecteà , ne concourent point du tout au
vol par lé«r mouvement; quand l'insecte doit voler, elles
s'ouvrent , s'écartent latéralement pour donner aux ailes la
liberté de leur ^u , et restent dans la même' position sans se
moavoir , tant qve k vol dure. Il paroto qu'elles doivent peu
serrir à favoriser F action du vol^ puisque les coléoptères sont
\t$ iasectes foi volent avec le moins de vites^ et de durée, ou
qui , le plus souvent , ne font âucnn usage de leurs ailes ; il y
en a même qnelques'-uns , parmi ces derniers , qui n'ont que
les élytres , et sont sans ailes au-dessous. On peut remarquer
qu'alors ces éfytres sont intimement réunies à leur suture y sans
pouvoir se séparer.
Si nous passons maintenant à l'usage et à l'utilité des élytres ^
par rapport à la icience , nous devons dire qiie ces parties
avec les ailes ont servi 4 Linnaeus , et à presque tous les ento-
mologistes qui ont écrit après iui, de moyens' propres à clas-
ser ou faire distinguer les insectes ; et il est vrai de dire qu'aux
cime partie du corps ne présente autant de caractères pour
désigner et faire connoître ces espèces , que les élytres. En ef-
fet, çUes fournissent de grandes différences et bien sensibles^
non-seulement dans les couleurs, mais encore dans leurs pro-
portions , dans leur forme , daiis leur consistance , dans leurs
surfaces , dans-leurs bords et dans leur extréi^ité. V. Ailes.
(O.)
ELYTRES. On a donné ce nom aux organes particu-
liers des plantes Agames , qui renferment des Bourgeons
$GMi!9iFpRM£s , lorsque ces organes sont renfermés plusieurs
ensemble dans une enveloppe commune, presque semblable
^eox. (b.)
ELYTRIGIE, Elyirigîa, Genre dé graminées, établi par
Desyaox , et qui rentre dans celui appelé Agropyron pai^
ralisot-Beauvois. (B.) *
KLYTROPAPPE , Elytropappus. (;enre de plantes , éta-
MlparH. Cassini , pour placer l'ÏMMORTEHiE HisPiDE d^
Willdenow qui a une aigrette double ; l'intérieure Ipngue
et plnmeuse ; l'extérieure courte , formant une gaîne mem-
nraneuse, campaniforme , imitant un calice dont le bord
€st sinué. (b.)
ELYTROPHORE , Efytrophorus. Plante graminée de
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i88 E M B
rinde» qui â servi à Palisot-BeàuvcHs de %ype pour rétablis-
sement d'un genre.
Ce genre offre pour caractères 4^s épiikts sessiles,rasseiiir
hlés «n boule , les inférieurs un peu écartés ; des. învolucres
partiels de plusieurs folioles lancéolées; une balle calicinale de
deux valves aiguës , renfermant de trois à six fleurs , cbacune
composée d'une balle de deux valves; l'inférieure naviculaire,
renUée, subulée ; la supérieure divisée en deux parties., dont
le sommet est mucroné. (b.)
ELZE , ELZBEERE et ELZBAUM. r. Egèle. (m)
ELZERINE , Elzerina. Polypier frondescent, dichotome,
cylindrique , non articulé , dont les cellules ont de grandes
ouvertures ovales, non saillantes, éparses surtoute la surface,
qui a été trouvée sur la côte de Timor, par Pérou et Lesueur,
et qui a servi à Lamouroux pour établir un genre voisin des
Flustres.
Ce polypier, qui appartient à Tordre des Cellariées, est
figuré pL 2 de l'ouvrage de l'auteur précité sur lesprodac-
lions mannes flexibles de cette classe, (b.)
EMA. Nom portugais de I'Autruche. (v..)
EMAIL VOLCANIQUK F. Verre de volcan, (luc.)
EMAILLURES. Les fauccmniers appellent ainsi les lâ-
ches rousses des pennes des oiseaux de vol. (s.)
EMAN et EMEM. Noms du Chêne, en Tartarie. (ln.)
EMARGINATIROSTRES. Nom latin de la famille
d'oiseaux, appelée Crénirostres ou Glyphoramphes , par
M. Duméril. F. ces mots, (desm.)
EMARGINULE , Emar^ula. Genre de coquilles éu-
bli par Lamarck,^ et dont les caractères sont d'être en forme
de bouclier coniq\ie, à sommet incliné, concave en dessous,
avec le bord postérieur fendu ou échancré.
Il comprend on petit nombre d'espèces qui faisoient
partie du genre Patelle de Linnaeus. Il a pour type 1*
pcOella fissura de cet auteur , vulgairement appelée l'^wifl*'^'
EMATAB^I. C'est, au Mexique , l'un des noms du Ro-
COUYER ( bixa ordlana^ L. ). (ln.)
EMBACTRON, Dioscoride. C'est le Dictamnus du
même auteur, (ln.)
EMBAUMEMENT. {F. Momie.) L'on conserve les corps
des animaux en les rendant incorruptibles , ou bien en les
imprégnant de substances capables d'empêcber leur putré-
faction. Cet objet est rempli par quatre moyens, i.® De dessé-
cher les corps; la seule dessiccation suffit pour produire des
momies naturelles, comme on en trouve dans les déserts o.t
l'Afrique ; car les hommes qui y sont surpris- par les ven
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E M B 189
1)rt&ans qaî transportent des nuées de sable fin , périssent et
sont desséchés dans ce sable. 2.^ Par la transformation des
muscles de la chair en matière blanche , graisseuse , que les
chimistes nomment adipocire. Tel est l'état des cadavres
humains plongés sous Feau ou dans des terrains humides ou
privés du contact de Fair. Tels éteient aussi les cadarres des
c&arniers des Innocens de Paris. 3.<» Par le tannage ou la des-
siccation dans des poudres de plantes astringentes et aroma^
tiques; mais la seule poudre de tan est excellente pour cet
ohjet Les baumes et les résines odorantes empêchent le con-
tact de l'air , et arrêtent ainsi les progrès de la putréfaction.
Ce dernier moyen est surtout pratiqué pour divers objets
d'histoire naturelle. 4-^ Enfin, dans des liqueurs, comme
Tesprît-de-vin , ou les eaux chargées d'alun , de sel marin ^
ou même de carbonate de soude ounatron. Tous ces moyens
sont plus ou moins utiles selon les circonstances , mais ne
sont pas aussi parfaits que celui qu'on emploie maintenant
pour le corps humain , par exemple. >
M. le professeur Chaussier a trouvé que comme le subli-
mé corrosif ( muriate de deutoxide de mercure ) avoit la
propriété de coaguler la plupart des humeurs animales et
même de se conibiner avec les substances azotées, et d'en
former un corps imputrescible , il appliqua ce moyen à la
conservation des cadavres , des pièces anatomiques. Pour cet
effet, on place dam une quantité d'eau distillée, un nouet
contenant du sublimé corrosif, et l'on plonge dans cette eaa
le corps que l'on veut conserver. Cette immersion sera pro-
longée pendant quelques semaines, et l'on ajoutera suffisam-
ment de sublimé pour que toute la matière animale en soit
imprégnée à fond; il est convenable , pour cet effet, d'en-
tr'ouvrir les parties trop épaisses. J^sl forme se conserve très-
exactement; les chairs se durcissent, se resserrent, sans
perdre leur forme et leur aspect.
On peut ensuite retirer de cette eau mercurielle, le corps,
le laisser sécher; il ne se gâtera pas > et loin que les insectes
^attaquent, il les feroit périr: ils seroient empoisonnés par
le sublimé.
Pour prévenir toutefois les détériorations que l'air cause
^ la surface des coips , on peut les enduire d'un vernis aro-
matique , par exemple de storax et de térébenthine dissons
^ans de l'alcool ou esprit-de-vin. On peut encore ajouter à
cette momification , par l'eau de sublimé , un second embau-
mement ; les corps momifiés peuvent être recouverts de pou-
dres astringentes et tannantes , telles que le tan , etc.
La conservation des reptiles , des poissons , des moUns-
Vies et zoophyteS) dans de l'esprit-de-vin, est di;»pendieuse.
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igo E M B .
et cet alcool s^évapore , îaunît , etc. Il faut le remplacer!
L'adoption des dissolutions de sublimé dans l'eau, peut et
doit être plus avantageuse , sous dirers rapports ; néanmoios
ellea Pinconvénient d'altérer plusieurs couleurs et teintes des
animaux , ou de les blanchir, (v irey.)
ëMBÉLIA. RetB donne ce nom à la Salvador bë Pee-
SE ) plante que Forskaèl a prise pour une espèce d' Achit
(cissus)^ et que Linnseus, avant d'en faire un geflre distinct,
avoit confondue avec les Rivinia. (lîi.)
■ EMBELIE , Embdia, Synonyme de BiBELiEft. (b.)
EMBERGOOSE. Nom que porte le Ploi^geon imbrim,
dans les îles Orcades, (v.)
EMBERIZA. C'est, dans les auteurs latins. Je nom géné-
rique àt% Bruants, (v.)
EMBERIZE A CINQ COULEURS. V. Bruawt aqua-
tique. (V.)
EMBEY. Arbrisseau rampant avec lequel on fabrique àt^
cordes , au Brésil. J'ignore quel est le genre dans lequel il
se place, (b.)
EMBHC, Emblica, Genre de plantes de la monoécie
triandrie, établi par Gaertner pour placer le phylîanthus em-
blica àt Linnœus, a qui il a trouvé des caractères distincts
des autres Phyllanthes. Cet arbre de l'Inde, a en effet une
capsule drupacée un peu différente , mais pas assez cepen-
dant pour mériter d^en faire un genre particulier.
C'est son fruit qui est connu cbez les droguistes sous le nom
de MiROBOLAN EMBLIC. (B.)
EIVIBOLE, £m^/ii5. Genre de cbam[rignons établi par
Batsch d'après Haller, et depuis réuni aux STEHOmTfiS et
aux Trichies. (b.)
EMBOLINEde Pline. Ce nom paroh être celui d'une
espèce d'ELLÉBORlNE. V. Epipactis. (ln.)
EMBOLUCRUM. Nom que les Romains donnoient i
la Cuscute, (ln.)
EMBOTHRION, Efnb<ahrmm. Cyemû déplantes de la
tétrandrie monogynie et de là famille des protétoïdes , qiû
présente pour caractères: une corolle monopétale, tubolei^t
grêle , longue y un peu courbée, qui se partage quelquefois,
jusqu^à sa base , en quatre découpures linéaires , obtuses ,
concaves à leur sommet ; quatre étamines attachées au soin-
met de la corolle; un ovaire supérieur, oblong, presque li-
néaire, légèrement courbé , se terminant en un style à stig-
mate épais; un ibUicule oblonç, presque cylindrique , pédi-
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E M B ,g,
cnlë sot son féceptacle , acuminé par le style qui persiste ,
coriace, s'èuvrant d'un seul côté, unîloculaire , et qai con-
tient plusieurs semences comprimées, munies, 4W c^té ,
d'ane aile mince et membraneuse.
Ce genre qui a des rapports très-màrqués âreales Bank-
siEset les PaoTÉES, est remarquable en ce que la corolle des
espèces qui ne s'ouvre qu'après la fécondation, contient
une vingtaine d'espèces originaires de la Nouvelle-Hollande
ou du Pérou. Ce sont des arbrisseaux k feuilles simples
et k fleurs alternes , disposées en grappes ou en ombelles,
II5 sont encore rares dans nos jardins ; mais , sans doute ,
ne tarderont pas à s'y multiplier, car ils naissent dans
on climat analogue à celui de la France. Parmi eut il faut
remarquer:
L'ËMBOTHRiOK LAKCÉOLÉ, qui a les feuilles linéaires,
lancéolées, très - entières. Il se trouve sur 1«5 montagnes
du Chili. Ses semences réduites en farine, ont servi , dans
one expédition , à nourrir l'armée espagnole.
L'ËMBOTHRION ÉMARGINÉ, qui a les feuilles oblongues,
émarginées, très-entières. Ses fleurs sont si belles, qu'elles
servent à orner les temples les jours de fêtes , et ses feuilles
pilées sont propres k apaiser les Aiaux de dents. Il croît au
rérou.
Le genre Grevillée a enlevé quelques espèces \ celui-cL
D'après R. Brown, ce genre ne doit contenir que deux
espèces : les Embothrion rouge et lancéolé ,• toutes deux
originaires du Cbîli, Celles de la Nouvelle-Hollande consti-
tuent les genres Oréocalle , Teï^^pée et Lomatie. (b.)
EMBRASEMENT SOUTERRAIN. Si l'on entend sous
te nom les phénomènes volcaniques (lesquels ne sont nul-
lement dus à un embra^emient de matières combustibles'
comme on l'a cru jusqu'à ce jour (F. au mot Volcaï^.);
si l'on entend un embrasement de houille, je dirai que
c'est un incendie ordinaire, occasioné presque toujours par
Tiniprudence des travailleurs ; et quand une fois il a fait des
progrès, il est très-difficile de l'éteindre. ïl est Infiniment
rare que ces embrasemens arrivent spontanément. Quelque
Pyritense que soit la houille , il faudroit le concours d un air
beaucoup plus libre que celui des souterrains pour y occa-
sioner une effervescence capable de produire l'inflammation.
Une circonstance (entre mille autres^qui distingue essen-
tiellement les embrasemens de la houille, d'avec les phéno-
mènes volcaniques , c'est que les premiers occasionent tou-
joars des affaissemens de terrain proportionnés à l'épaisseur
des couches qui ont été dévorées par le feu; tandis que jamais
autour des volcans, il ne s'est fait le plus petit affaissement.
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tgl E M B
quoique les matières Tomies aient forme des montagnes inn
tnenses , et couvert de vastes contrées d^un nouveau sol de
cent pieds et plus d^ épaisseur : ce qui prouve évidemment
qu'il nV à rien de commun entre les embrâsemens propre*
ment dits et les phénomènes volcaniques. fPAT.)
EMBRIAIGO. Nom languedocien du Narcisse des vm,
(LR.)
EMBRIEIGUAS. Aux environs de Montpellier, on
nomme ainsi VOrchis mono , L. (ln.)
EMBROSI. Nom que les anciens Egjrptiens donnoient
à la Laitue, (ln.)
EMBRUNE. S^onyme d'AiRELLE. (b.)
EMBRYON , Émbryo, C'est ainsi qu'on nomme le jeune
animal qui se forme dans le sein maternel. On l'appelle aussi
fcUus ; mais le mot embryon indique plus particulièrement les
premiers rudimens du nouvel animal , et pour ainsi dire , le
produit immédiat de la conception. 11 y a des embryons dans
les quadrupèdes vivipares , les cétacés , les oiseaux , les rep-
tiles , les poissons , les mollusques , les crustacés et les in-
sectes. Mais comme plusieurs vers et presque tous les zoo-
phytes se reproduisent de boutures ou gemmules, de même
que les plantes , ils n'ont pas d^embryons ; car ceux-ci sup-
posent 1 existence d'un œuf ou d'une graine. Ainsi les plantes
qui se propagent par des semences ont des embryons dans
ces mêmes semences. Qu'est-ce que le germe d'une graine,
sinon l'embryon de la plante future ? Si l'on pouvoit dis-
tinguer exactement toutes les parties d'un embryon , malgré
leur petitesse , l'on y trouveroit tous les organes de rindividu
qui doit en être formé. En partant de ce principe , des phy-
siologistes , et surtout Cbarles Bonnet , ont soutenu que les
germes de tous les êtres ont existé de tout temps emboîtés les
uns dans les autres malgré leur incommensurable petitesse;
mais quoique cette ténmté soit excessive ^ puisque ces germes
sont composés de parties et d^organes , il faut que ceux-ci
soient encore plus petits que le tout ; d'où il suit qu'il £aat
admettre la division de la matière à l'infini. Prenons un
exemple. Une seule plante de tabac ou de pavot peut donner
trois à' quatre mille graines assez petites ; or , il faut que
chacune de ces graines contienne non-seulement les rudimens
de la plante qu'elle doit produire , mais encore les graines
qui en sortiront , avec toute leur génération jusqu'à la fin du
monde , jusqu'à Tinfinité ; de sorte qu'on pourroit ainsi mul-
tiplier^ pour ainsi dire, l'infini par l'infini. On sent jusqu'où
mène une pareille opinion , et combien elle est monstrueuse.
D'autres ont dit: L'embryon se forme par parties dans le
corps de la mère : c'est ce qu'ils rxomxatnXVépigénise, Par
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E M B. ,g3
exemple , dans l'homme , le cœdr , disent-ils ^ se forme le
premier ; ensuite les artères et les veines ; pub les nerfs , les
muscles , les os , les membranes , etc. , qui viennent se super-
poser et s'agencer les uns 4yns les autres. Mais ce n'est point
là la marche de la nature ; elle jette ses ceuvres en moule
d'an seul jet , c'est ce qu'on reconnoît à la symétrie , à la
sage conformation de toutes ses productions^ Je voudrob
bien qu'on fît attention , en effet , qu^un seul oi^gane d'un
indiTidu est tellement approprié à tout le corps , que celui
d'an antre individu de ta même espèce ne .lui peut point
exactement convenir ; Aue le visage d'un homme convient à
sa nature, et non pas à celle d'un autre homme ; qu'il y a
autant de différence dans toutes les autres parties du corps ,
quoique le vulgaire n.'y fasse pas attention ; qu'un phlegma-
tique a tout son corps également phlegmatique , et le san-
guin est partout sanguin ; que tous les organes de la femme
correspondent à sa constitution , à son état de femme , et
non à cdui de l'homme ; enfin , que tout être a une nature
particulière et unique ; ce qui seroit impossible si le corps
étoit coihposé de parties faites à plusieurs reprises, et sans
mie pins^ance uniforme qui agisse de concert.
D'autres disent : Ne voyez-vous pas que nous nous déve-
loppons peu à peu ; que nos organes , d'abord impercep-
tibles , s'étendent , s'agrandissent , s'accroissent ^ et que 1 Wo-
buiott est le fondement de la génération ? Que cherchez-vous
davantage ?. Fort bien ; vous ne nous apprenez rien de neuf ,
en noua assurant que le fœtus grandit ; Aie labor, hoc opus»
Voyons un- peu comment vous nous T expliquerez , et c'est ce
qu'on n'a jpa faire.
N'est-il pas clair » comme le soutiennent Blumenbach et
d'autres physiologistes , que c'est une force formatrice , un
nisusformatiQus , qui organise l'embryon F Belle découverte ,
qui nous apprend que le foetus se forme, parce qu'il se
forme ! C'^st conune si i'otn disoit ^ la pierre tombe , parce
qu'elle tombe. . / \
Les vers spcrmatiques plaisent-ils davantage ? Voyez-les
fourmiller sous la lentille du microscope , avec Hartsoeker
et'Leuwenhoëk. Insinués dans la matrice , ils sont portés
Tcrs l'ovaire par les trompes de Fallope 4 là, il faut se dis-
puter entre eux à qui entrera seul dans l'œuf pour s'y déve-
lopper. Enfin, le plus fort ou le plits adroit sW insinue , et
voiÈi la conception ; le reste va de soi-même. Il y a toujours
one petite difficulté : comment se sont organisés ces vers dans
la semence ? d'où viennent-ils f ou plutôt existent-ils réelle-
ment? et pourquoi tant de milliers d'animalcules , tous ca-
pables de se développer pour produire un seul individu ?
X. l3
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194 E M B . ,
Un philosoplie plus profond, BuSbn ; tous répondra : Ce
que TOUS prenez pour de petits anîmauz n'est autre chose
ipi'une multitude de molécules organiques , extraites de toutes
les parties du père et de la mère^ et qui consenrent une dis-
position à se réunir suivant Porganisation de F être duquel ils
émanent. Ib sont en quelque sorte figurés par un moule in-
térieur qui les dispose. Ainsi , dans la semence 9 il y a des
molécules qui viennent de l'œil, de la boudie , de la tête,
du coeur, des membres , etc. , du père et de la mère, et qm
tendent il se réunir , à former les mêmes parties desquelles
sortent ces molécules , et dotit elles ^nt retenu la forme ou le
moule. Yoilà une idée très-ingénieuse, puisée néanmoins
dans rhypothèse d'Hippocrate et celle de Démocrite ;
mais enfin , il suit de ce système , que les parties qui man-
quent aux parens ne doivent pas se trouver dans renfant ,
puisqu'elles n'ont pu fournir leur contingent de molécules or-
ganiques. Or , nous voyons que les Juifs circoncis produisent
toujours des enfans mâles avec leur prépuce ; que des père
et mère , tous deux , soit manchots , soit bossus , soit ooi-
teux , etc. , engendrent des enfans bien conformés. Jjepapil*-
Ion produit des chenilles qui ont de tout autres oi^ganes que
lui.
A ce sjrstème, succède Maupertuis qui dit : Tout s'opère
par Tattraction. Les molécules organisantes sont attirées rers
tan centre ; par exemple , le nez attire les deux yeux, la mais
attire les doigts , le corps attire les bras et les jambes; absi,
l'attraction est une loi qui s'applique aux animaux de même
qu'aux planètes et aux soleils. A la bonne heure ; mais dai-
gnez nous montrer tomment se forme le tissu entrelacé des
organes et la force secrète qui nous fait vivre.
Selon d'autres : nous somtnes d'abord une petite plante,
nous nous animalisons peu à peu ; nous sommes d'abord des
espèces de polypes , ensuite des insectes , pois des poissons,
puis des reptiles , enfin , des hommes. Mats d'où vient cette
plante ? comnient s'est-elle fyrmée ?
Ne seroit-cè point par cristallisation ? dit quelque mjy-
deme. Mettez un acide et un alkali , yoUk un sel qui cnS'
tallise : eh bien ! supposez qu'il en est de même dans lesle^
menées de l'homme et de la femme , car il faut 191e celle ci
en ait. Ce système n'a pas fait plus de fortune que le moy^
indiqué par ParaCelse , pour faire de petits hommes dansifli
matras. il prenoit pour cela du sperme et du sang menstruel,
qu'il mettoit dans une fiole enfoncée dans le maiét diand.
Un fameux anatomiste^anglais, Harvey, avoit dit qae tout
ce qui existe vient d'un œuf ou d'une graine (excepté les bou-
tures des plantes ou des zoofbyies) , et ce fait anatomiff^^
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EMB .js
est resté seul «a v^iiev 4^ d^l^s de tous les syslifftes ; mais
cet œuf mystérieik ne nous apprend rien sur le poDcipe de
la ff^nératu^. Quapd nous admettr^Mis a^ec^ Le^ wciens , le
mélange des semences, ^en secoosnaG»is|>Iu$.d7aoc^? Si nous
recevons quie lout est renc^i 4e genn^s -d^s 4a ^atuire » que
nous les prenons avec la j^oiuritiire , ^ue c^sgei^H^es ne cher-
eh'ent qu'un Meu eoavenabk.à leur 4év€i<i^peinem^ .sekin le
système de la ^panspermie , ^t^i par A^a^agore et soutenu
parPerrauH, iiOgan, etc. ; quelles obscurités »e nous en-
toorerost pas encore-j^Si^ious i'eGoppoi3$oias oue J'eo^ryon
n'est qu'une émanat^n de4a)inère, ejt que le pvère .donne
seolemettt Texcitement vital, Aes diSàsxi^^ ^r^om -relies
ndindresP Qu^l que Sjojt le s^y^ièvQie qu'on »dP|Ae:> lès 4Mres
le xenversent sans êjtre plus ^p^^ux-n^ôme». \i ^^^t as-
sister k la formation desôtr^s-^On a miivi av^ç^^c^ctitude le
déveloMemem du poulie^ d#i^j^:œuf, dupj^iÛpndansU che-
telle etia dbrysal^; «nftift^ftnn'aTu qu'pn^l^vdjOppement ,
et voUà tout : Je yrewearvmotpïir de la g(in^çatijiHi reste ton-
jotirs cacbé* Jl y a donc quelque chose au^dQs«u»4e J'intelli-
gence hamaine da»s c^t^e lor 9»*a^iap d^ ^j^es^^iea Yak on
veut rapprofondâr, c'c^t un ^bl«ie d^s le^Ëti^,ftu.)ne!voit que
k maki de Dieu ; carri^ ne ii>erQitplus idi^dequede sup-
poser avec E^icure ^ qiie:l!aveu^iforce d« J^^ard préside à
la géBération des ^^rps YÎv^s qui sonjt.|9r|^MMSés avec tant
de prévoyanoeet de ^sa^se.. Ilxie fautpAS s^oir le^aens cora-
mua^infiins iOsonsJe dice , .^o«ir l'a^swer aufourdlun ^ et les
générations équivoques révoltent la raison. F. à l'artiele des
Coft^ t)ftGA^il»És , ce ique «ous avolis dit:>à)ce 'SjUjet.
Aiquoi hmk s^appesantlr âttr le mystère deia faDnatîbn des
êtres , sâas espérance de l'expliquer ? N^e >vaut - il pas mieux
observer les opératiooB. Ae la natune , auli^At qii'îl «st peni|is
à l'ceil humain de lies. apercevoir? No^ ^y^n^s k l'article de
la GéHÉ&AYiON , ce iqir'ti«itpeut'étdi>lir de fJus certaifi sur ce
mystérieiH: objet de tan^de recherches» >
il paroit d'abord 4pie >l'embj^rionji'eatqil'»ne extension du
coiyide lafemeMe, etqn'il n'est point produit par le mile.
Par exeiBide ;41 est ceitt^in que Paeâ^eadâteAanslapotile av>ec
toutes ^es parties , av.2mt la fécondation. Les pUikes n'diit-
cUes pas déjà leurs graines idans le péficai^^i tandis que k/
étammea n'ont pas encove épandié Itfur poussière fteondante
sur le pistil ? La cîcatricule ne se trouve-t-elle pas dans l'cBuf
iofécond, de. l'aveu même du célèbre Harvey? Oh découvre
^jà les linéa^nens du £itttf animal, dans Pœuf des raies , des
grenouilles, des tortues. Je conviens que la vie est commu-
niquée parle mâle ; mais il ne donne paslui-même la matière
formatrice ; il peut seulement modifier p dans les métis , l'or-
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i^ Ê M s
^aifisalîoii prifDÎtive que la femelle a donûëe antérieureAiellI
au fœtiK.
On obserre même des fiiits phis étonnans dam les insectes ,
djHis les ïoophytes. Les^polypes^ les coraux, ne sont ni mâles
ni fenielles ; -ce sont des animaux qui se tnaltiplient de bou-
ture , de même qu^me branche verte de saule , plantée en
terre , forme un nouveau saule, quoique les deux sexes soient
séparas dans ces aii>res. Gequi est plus frappant encore , c^est
que Charles Bonnet, Refyger, Geoffroy, Ginanni, Bouipiet,
néaumur , Trembley et Lyennet , ont vu des pucerons sortis
de leurs mères sans runion des tnâles , {Produire eux-mêmes
d'autres pucerons sans le concodr^ des mâles. Cle fait curieux
a été si bien observé et détaillé par des hommesdignes de foi
et sans intérêt d'em imposer, qu'on n^en peut plus douter. La
preuve en est même facile , parce que dans un certain temps
de l'été tous les pucerons ^nt femelles , sans exception , de
sorte qu'ils ne peuvent être fécondés par des mâles. Ceux-ci
ne«OQt produits qu'après trois ou quatre générations , et fé-
condent les œufs destmés à passer rWer, pour se développer
au printemps suivant Les pucerons IbmeHes ont doinc la puis-
sance de former seuls des êtres sembladilesà euxP Yoîci com^
• ment ce fait ^explique : Lorsque les mâles fécondent les fe-
melles , ils communiquent non-seulement la vie aux em-
bryons contenus dans tes œufs , mais encore un surcroît de
vitalité qui doit suffire pour animer 4es générations subsé-
£ lentes. Ils donnent la vie de Tespèce outre la vie de lin-
vidu.
La femelle test donc le tfonc primitif des espèces vivantes,
dont le mâle n^est que le fécondateur. L'embryon n'est donc
rien autre chose qu'une branche de la tige maternelle , quel
que soit le principe qui le forme. F. l'article Génération.
Tout être organisé , soit animal , soit végétal , commence sa
vie par un état gélatineux , qu'on Toit prendre peu à peu de
la consistance et développer ses organes. Si nous n'aperce-
vons pas toutes les partiçs des jeunes feetus , c'est qu'il en est
de transparentes , qui échappent ainsi à notre^ vue. Il n'est
donc pas exact de dire que le cœur, la tête et«ia moelle épi-
nière f sont formés les premiers dans les fœtus des animaux à
sang rouge et vertébrés ; mais il faut dire seulement que tel
est l'ordre dans lequel ces organes commencent à devenir n-
sibles.
Dans le produit de la conception humaine » au bout de
trente-^me heures , il apparoh au miUeu d'un mucilage gluti-
neux , des rudimens' imparfaits du cordon ombilical , et le
point vital du cœur (^Punctum saUens d'^Ajrîstote). Après cId*-
quante^huit heures | les artères carotidea sont visibles ; nuis
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E Bf E tgy.
Pi^iite dorsale peut s'apercevoir lorsque Tembryott n^a que
dix-huit heures d'existeioce ; à peine garde-t-il une figure dé-«^
terminée , car il n'a nulle consistance , nulle couleur , nulle
odeur , et même nuUe saveur , dans ces premiers instans^
Bientôt le suc nourricier de la nfère vient a£fermir et déve-
lopper successivement tous tes organes de Fembryon. V. Tar-
tide Fœtus.
On peut suivre, la formation du poufet dans Tœuf , pour-
voir comment les parties prennent de la consistance, en s'a*
lamentant peu à peu; comment elles s'agrandissent^ se forti-
fient; commentle sangse forme dans les vaisseaux du germe,;
et le jaune de VasâS entre dans la cavité abdominale du poulet,
^ui croif oit que cet œuf que nous mangeons ne soit rien autre
chose que du sang, des os, des membranes, des^.musctes, de»
nerfs, des intestins d^un poulet ?' Gomment se £aiit - il que la
chimie ne paisse en extraire une seid:e goutte de sang , aucune
molécule ^os ou de chair véritables P Cependant rien n'est
ajouté à cet œuf que la chaleur. Quel changement étrange
dans la nature de ces matières \ et pourquoi ce changement
est~il tout-à^fait difiGérent , quand il lui manque une goutte-
lette de Thumeur prolifique du coq ? Telle est la profondeur
des lois dé lanatiM^e, qu'elle confond noire raison ; de même
que nos sens se troublent lorsque nous considérons un im^
nense abhne sous nos jj^eds.
CansuUez, les articles Fœtus , GÉKÉavTiOK. (vi]|£Y;)
EMBRYON, r. Semence. (i>.)
£MBR¥OPT£R£ , Embryopteris. Genre it plantes éta-
bli par Gœrtner , sur le frmt seulement C'est le MAAOïiO d&
Iiamarck(C0paiiîZte). V. PLiLQUEMiNiERé (b.)
EMÉ. Nom indien du Casoar. (yCy «
EMEIN. T.Eman.ClnO
EMERAUDE (Ormih. ) V. Sahaik. (Ti>
EMERAUDE- AMÉTHYSTE. V. la section *» Oi-
seaux-mouches-, au mot Coubri. (y.)
EMERAUDE. Cette pierre^ connue de tout le monde ^
occime unrane très-distingué parmlceUes que t'imanommées
précieuses. EUe le doit à sa belle couleur verte et à la rivacité
de son éclat On la place immédiatement après le diamant
et le rubis ; le saplûrjt la topaze viennentensuite. V* au mot
Pierres précieuses,*
Théophcaste,. qui en park sous le nom de Smaragdos^^ dit
qu'elle communique sa couleur verte à l'eau dans laquelle o»
fat plonge , et qu'elle est bonne pour les yeux , d'où vient que
plusieurs.ea portent des cachets gravés, pour les regarder de
temps en temps^ Pline ^ qui L'i» décrite sous les noms de timo^
viaUs^ dei smara$(ius> et de gcnuna neromaoaj, ajoute plusieuob
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«)8 E M E
traits à celt^ descrit^on, qui finit ressortir toirtes les tfnaiiUB
de cet^|^eiiiipfte;il vafite surtout la beauté de sa coulearvertef
à laquelle ou ne peut comparer que telle d^ût la nature, au
retour du printemps ^ décore les arbres et les^ prairies. « La
lumère qii'eUé lauce , dit-il , semble briUaoter Taîr qui Tea-
vironite , et tekidre par son irradiation Teau dans laquelle on
la plonge ; elle est toujours belle , toujours éclatante ^ smt
qu'elle pétille soAs le soleil, soit qu'eUe lâise. dans l'onze,
ou même qu'elle brille daiis 1» nuit à la lumière des Qam«
beaux. » ( HiM. nat. ^ liv. S^..) Enfin ^ tous les auteurs qui en
ont parlé apsès eut , s'accordent à faire FéWe de cette pierre.
Éoëce de Èoot , en particulier^ rj^porte £ort au long toutes
les qualités vraies ou prétendue» de Fén^rande, cpûocciq^oit
aussi un rang distingué p^nti les 2«ialéttes , et dont on a
employé la poudre en piiarviâcie, oà elle entroit àxs^
la composition de la tbéri^aïque. On a dit ,. etAve autres rêve*
ries , que , pendue au cou ^ elle préservoit du naal caduc , .et
faisoil évanouir les terreurs paniques ; qu'étant liée à la
cuisse d'uKe femme en travail , elle hâtoit l'ei^nteiiïent ;
tandis que , placée sur son ventre , elle le retardéit. Une de
ses vertus les plus précieuses , étoit de conserver la chasteté
et de trahir l'adultère; elle avoit aussi k.propriété de rendre»
éloquent celui qui la portoit y et de loi domer la connqissance
de l'avenir , en même temps qu'elle préservoit des att»iues
des démons, remédioit aux morsures venîmeuseâ , etc. , etc.
Revenons à Ttiistoire naturelle de cette pierre.
L'espèce ËHiERikUte, telle qu'elle est établie aujourd'hui,
comprend l'émerâude proprement dite , et les var^tés de ce
minéral, auxquelles on a donné les noms àeBénlei à^ Aiguë--
marine , lesquelles n'en diffèrent en effet que par la natore
de leur principe colorant.
Wallérius avoit déjà rapprpéhé ces diverses substan-
ces, avec lesquelles il confondoit, il est vrai , le péiâot^ et
M. Haiiy fait voir que leur forme primitive étoit entièrement
semblable. M. Wemer lès regarde cependant encore comme
deux espèces distinctes ^ d'après cette considération que Vér
meraude a ses pans lisses , tandis que ceux du béril sont or-
dinairement striés longiti^Linalement ; ce qui n'a pourtant
pas toujours lieu. Il nomme la premiène st^maragd et la Bt-
conde beryll. '
ML Bron^lart donne k l'espèce dont il s'agit , le nom de
béril j et la divise en deux sous'-espèces , dont l'une comprend
les variétés d'un vert pur , sous la dénomination de héni eme-^
rnude, et V^aiire celle d'un bleu verdâtre ou d'un vert pâle»
ou ja unâtres , sous celle de èéril^a%uâ manne.
Le béril et i'émerande ont ét4 décrite avec bcaiicpop *
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j: M E ,g^
soin par Dolomiea , qai les regardoit alors comme deux es-
pèces distinctes , dans le t. a da Magasin encyclopédùpte , et
dans le t. 3 du Journal des ndnes^ où il a , en quelque sorte ,
apaisé la matière , en rapportant tout ce qi|î étoit connu sur
ces minéraux : nous lui ayons emprunté une partie à^s dé>
taib relatifs à ces diverses variétés.
Caradires de VespUct. — - Sa pesanteur spécifique est ii peu
près la même que celle du quan, environ 2,7; elle raye le
Terre, et q[nelquefois, mais bien rarement le quarz.
\jt& cristaux transp^yens ont la réfraction double et leur
£>nne primitive est un prisme hexaèdre régulier, dont les pans
lont des carrés, quand il est ramené à ses. véritables dimen-
sions. C'est aussi la forme dominante des cristaux secondai-
res 9 dans lesquels les arêtes du prisme et de la base , ainsi
foe les angles solides» sont modifiés de différentes manières^
par ^i^ facettes. V, plus bas.
Leur cassure transversale est ondulée et brillante. Ceux
que Ton a appelés héfUs et aiguë-marine, sont sujets i des
accidens singuliers de configuration , qui ont été décrits par
U. Patrin au mot AiGUE-MAaiiŒ ( t. i , p. 289 ).
Sa couleur wsctie , du vçrt pur , plus ou iQoins foncé , au
bleuâtre , au bleu-verdâtre , au jaune et au roussâtre ( ces
dernières teintes appartiennent aux variétés nommées dujso-
iithes du Brésil et de Sibérie , par M. Patrin ) ; il y en a aussi .
d'entièrement blanches, et c'est là véritablement le type de
l'espèce. Cependant on préférera toujours une émeraude
transparente, colorée en vert par le chrome, et même une ai-
gae-marine, à cette variété Umpîde.
Exposée à l'action du feu , elle fond en un verre blanc , *
ui peu écumant ; avec le borax, elle fond sans bouillonner.
U. Vauquelin y a découvert la présence d'une terre nou-
velle, qui entre oans sa composition pour i3 ou i4 centiè-
mes , et à laquelle il a donné le nom de gludne , d'après la
propriété qu'Û lui a reconnue de former avec les acides des
combinaisons sucrées : ghkus^ en grec , signifie «icwa?, suc^
V. QhvcnaL
Vènemude ^ Pérou et Vaigue-marineJk Sibérie^ d'après les
analyses de ce savant , renferment ;.
' La première, La seconde,
i^ce ...... 6^5o 68
Aiuimne. .... 16,00 iS
Glncyne. • ••• . iS^oa i4
Oxyde de chrome 3,a5 o
Oxyde de fer . • 0,0a . 1
Chaux i;,6o ^
Ëaiit *..^ a,oo o
100,35. lOO
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300 E M E
Variéié^ déformes. — M. HatLy en a décrit haït dans son
Traité de minéralogie ;rsiA\s on en connoît actuellement daran-
tage. Elles sont communes à toutes les teintes ; seulement,
comme nous Taii^ns déjà fait observer plus haut , p. ig8, les
variétés vertes ont leurs pans lisses, tandis que les autres ont
les leurs ordinairement striés , et quelquefois cannelés longi-
tudinalement ; nous allons indiquer les plus simples.
I.» Émeraude primiUoe; le prisme hexaèdre régulier.
U est très-rar& d'en trouver qui* soient terminées des deux
bouts par une face plane ^ Tune def deux extrémités étant
Jiresque toujours engagée dans la gangue : ceci s'applique éga-
ement aux autres variétés , et en général à la plupart des
cristaux. Les six faces du prisme sont quelquefois alternative-
ment larges et étroites , ou hien il est comprimé. Certains
prismes d'émeraude de Sibérie étant cassés , paroissent for-^
mes de lames parallèles , concentriques , assez faciles à sé-
parer; tandis que d'autres ont un tissu vitreux «uniforme. II
y en a aussi qui sont formés de Tassemblage de sept prisme»
hexaèdres, dont six sont groupés autour d'un prisme central;
de coudés , d'articulés , etc.
a.® --* pendodéeaèdre ; la variété précédente , dont , ks,
arêtes du pçisme sont remplacées pai* des facettes.
3.^— épointée ; prisme à six pans, dans lequel tes angles
solides sont tronqués et présentent chacun une facette trian-
gulaire.
4.^ — * annulaire ; les arêtes au contour des bases sont rem-
placées par des faces qui forment , par leur réunion , une
sorte d'anneau.
5.® — rhombifire ; combinsûson des deux variétés précé-
dentes , qui produit des rhombes sur les angles solides du.
prisme à six pans.
6.0 — ^ cylindrôide ; en prismes déformés ou arpondispar des
cannelures.
7.®-— amorphe ou en fragmens arrondis , tels qu'on en
trouve dans le lit de certaines rivières.
Gisemens et pays. — Les émei*audes reconnues jusqu'ici
?our telles dans le commerce , c'est-à-dire celles qui sont d'une
elle couleur verte , viennent du Pérou; et parmi les endroits
qui en fournissent aujourd'hui le plus abondamment, on dé-
signe la juridiction de Santa-Fé et la vallée de Tunca , entre
les montagnes de la nouvelle Grenade et de Popayan. Ces
émeraudes s'y trouvent en venais dans l'amphibole schisteux ,
suivant M. de Humboldt, dans le schiste argileux, e|; suivant
Dolomieu, dans des cavités du granité. ïlles sont souvent
groupées avec des cristaux de quarz ^ de mica , et plusieurs
ont leur surface parsemée de cristaux de fer sulfuré. On ei^
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E M E aot
▼(Ht anssi qui sont enveloppées de chanx carbonatée. La chaux
floatée et la chaux sulfatée les accompagnent encore ; et si,
dans certains cas ^ leur formation paroit ancienne , dans
d'aatres elle semble asse2S récente. 11 s'en rencontre égale^
lement dans ce pays en fragmens roulés. Lamine de Manta,
d'où ont été tirées les plus belles , est épuisée. Il paroît bien
certain qg^'il a été trouvé des énieraudes vertes autre part
qu'au Pérou, notamment en Egypte ( V^ ci-dessous )»| mais
on ne connèît plus les lieux où elles se rencontrent. On a dé-
cooFert récemment en Bavière une variété de cette substance,
en petits cristaux prismatiques , d'un assez beau vert , enga-
gés dans un mica schistoïde. Nous en avons vu un taillé et
monté en bague , qui faisoit un assez joli effet, quoiqu'il fût
on peu louche*
Qaant aux variétés transparentes ou opaques, connues
sons les nonas de hértl et à^aigue-marmê , on les trouve en
cristaux dans les cavités de certains granités , et en particu-
lier de celui que l'on a nommé graphique , à cause de la dis-
position de ses cristaux de quarz. Elles "y ont pour gangue ,
soit une argile ferrumneuse , soit le quarz ou d'autres subs-
tances. On voit qu'eUes appartiennent aux teirains primitifs.
Les granités des environs de Limoges et ceux dés environs
de Nantes , en contiennent de blanchâtres. On en trouve de
semblables à SvVizel en Bavière , en Espagne , en Angle-
terre , en Amérique et ailleurs. Les terrains d'alluvion en
renferment également, etnotamment ceux duBrésil ,d^#ù il en
rientde transparentes, colorées , soit en jaune, soit en bleu pâle.
M. le docteur Granville , de la Société géologique de
Londres , nous apprend que la plupart des aiguë - marines
tmployés en bijoux dans ce pays, y sont apportés du Brésil.
' . (LUC.)
Les émeraudesde Sibérie se trouvent en trois endroits dif-
férens de cette vast^ contrée , à cinq cents lieues environ les
^ des antres: le* ^emier est dans les monts Oural , à vingt-
cinq lieues au nord d'Ekaterinbourg. Eties y sont d'un petit
Tolome , mais d'une jolie couleur.*
Le second est dans les monts Altaï, entre l'0b et l'Irtisch :
ce* sont des aigue-marines d'une couleur mélangée de vert et
ic bleu. On en trouve de gros prismes , mais qui sont éxtrê-
■^cment impurs , et même d'une forme très-irrégulière : j'en
** reporté un tronçon de cinq pouces de long sur quatre et
^emi de diamètre , mais il est mêlé de quarz.
t Le troisième gîte , qui est le plus riche et le plus intéres-
wnt, est dans la partie orientale de la Sibérie , qui est an-
^elàdulacBaïkal , et qui porte le nom âeDaourie. La montagne
^ on les trouve est à cinquante degrés de latitade , à pea
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2o% E M E
près soas le même méridien que Pëldn. £U« est loule grani-
tique j et ojn la nomme Odon-Tchelon , ce qui veut dire, en
langue mojigale , trôupecmx péirifiésj parce qvke ses pentes
sont couvertes de blocs de granité blanchâtre, ^ai, de loin,
ressemblent à des troupeaux. *
Quand i^ai visité cette montagne au mois de jûllet 1785,
on y avoit exploité récemment trois gîtes différens^mais qui
étoieni presque totalement épuisés : Ce que j'en ai apporté
de plus beau, je Tai reçu des officiers des mines de ce can-
ton, et surtout de M. âarbot de Mamy , d'origine française,
qui étoit un des chefs de cette administration.
Les trois mines X Odork-Tchdon sont vers le sommet it
U montagne , et donnent chacune des émerandes d'une es-
pèce particulière. La moins élevée a pour gangue un détritus
de granit , mêlé d'une argile extrêmement ferrugineuse , et
parsemées de grains et de rognons de irolfram. Les émerandes
}r sont disséminées sans ordre ^ elles sont d'un fort petit To-
urne , et à' peine de deux ou trois lignes de diamètre sur un
pouce de longueur. Leur couleur est d'on* jaune de topaze ,
mêlé d'une temte verdâtre: je les appelle chysoUies. Le même
filon contient quelques groupes de petites topazes.
Le second gîte , situé un peu plus haut, mais à quatre
cents toises de distance , est une espèce de filon rempK
d'argile micacée , d'où l'on tire des prismes d'un fort volume
et d'une belle cristallisation. J'en ai de superbes échantilious
de seyt k huit pouces de longueur sur plus de deux ponces
de diamètre. Leur couleur est un-vert tendre, sans mélange
de bleu ni de jaune : je leur ai laissé le nom à^émerawks.
Le troisième gîte est sur la crête même de la montagne :1a
gangue est une argile blanche, durcie, dans laquelle se trouve
abondamment disséminée la pyrite arsenicale qui semble y
être pétrie avec Targile , et qui ne se présenté jamais sons la
forme cristalline. ^
Les émeraude» de cette mine sont d'me couleur blcuitrci
ordinairement mêlée d'une légère teinte de vert, ce. qui 1»"
fait donner le nom de béril on $ aigue-mantie , que j'ai txû
devoir lui conserver. Quelquefois elles sont d'un beau bleu
de ciel pur et sans mélange , qui joue le saphir. On adonne
le nom de ^^rj^-omnfti/ tantôt à ces aigue-marines bleues, et
tantôt à une variété de topaze couleur d'aigue-^marine. 1^
plus petites sont cristallisées en prismes hexaèdres ; les autres
sont cylindriques ou fortement cannelées. .
J'ai donné de plus amples détails swr cen gemmes, dans e
Journal de Phys. ( af>rU 1 791 ,71. 289 ei suh. ) et dans mon n^
toire naturelle des Minérau» ( tom. a , p. aa et suiv. )• ,
Qaelques naturalistes ont dit que i'émeraude éioitpifiV'^
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E M E ao3
mcenU par la chaleur; ^'autres ont nié le fait ; et les ans et les
autres peuvent avoir raison , d'après les échantillons qu ils ont
soumis à leurs expériences.
Les émeraudes, su^out celles de Sil>érie , ont souvent pour
gangue le spath fluor.
Il seroit très-possible que ces deux substances , dont on
veit que la formation a été simultanée , se fussent quelque^
fois un peu mêlées. Cela m^ paroît d'autant plus probable
quebe<aicoupd!émeraudes impures renferment des lames de
quarz ; elles pourroient à plus forte raison contenir des mo-
lécolei imperceptibles de spath fluor , et alors il ne seroit pas
surprenant qu'elles devinssent lumineuses par la chaleur.
On trouve au Brésil des émeraudesqui , d'après la descrip-
tion qu'en donne Rômé^Delisle (/. a, ;?. aSS)^ sont sem^
blables pour la forme et là couleur à celles du premier ghe
^Odon-Tchelon^ dont j'ai parlé ci-dessus, et auxquelles j'ai
donné le nom de chtysolHes.
On avok mal à propos donné le nom à'émeraudes du Brésil
k des cristaux ^*une teinte verte obscure. On a recoimn que
c'étoit une toiurmaline;^
Plusieurs auteurs, tqlsque Boëce de Bootet Jean de Laët,
ont distingué les émeraudes en orientales et occûi^Uales » et
ils caractérisent les premières par leur jeu brillant et leur
excessive dureté. La même distinction est encore admise au-
jourd'hui dans le commerce de joaillerie ; et l'on observe que
la pierre dite émeraude orienlale est d'un vert moins foncé ,
et presque toujours mêlé d'une teinte assez vive.
Mais ces pierres. précieuses ne sont nullement des éme-
raudes : ce sont des variétés du saphir. On sait que celui-ci
et la topaze d'Orient ne sont qu'une seule et même substance,
ainsi que le rubb. On a des échantillons qui présentent ces
trois couleurs réunies , mais distinctes. Il n'est donc nulle-
ment surprenant qu'elles se trouvent quelquefois mélan-
gées, et c'est^ en effet, ce qui arrive fort souvent ^ de là vient
i*^ la vermeille onmdaU ou rubis orangé , par un mélange de
jaune et de rouge ; ^,^ Vamélkysie orientale , par un mélange
de rouge etde bleu; 3.* Vémeraudeorienialej par un mélange de
lien et de jaune, r. ComiNDON.
Si l'on donne le nom Sàmèrauie à cette gemme orientale ,
^ la snrpasy de beaucoup en mérite, il est arrivé bien plus
fréquemment encore, dç décorer de ce nom des substances
n?inérales qui n'ont que la couleur de l'émeraude, sans par-^
i^er son éclat et sa dureté.
lies anciens comptoient douze e^ces d'émeraades , parmi
lesquelles ils comprenolent toutes les substances minérales
ie coukwr verte , .même le jaspe. Q^X ce qui a £ût croire
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*o4 E M E
au célèbre Dutens , que la véritable émerande ne leur éimt
pas connue , et que c'étoît une production particulière ait
rtouveau-Monde. •
Mais celles de Sibérie prouvent suffisamment que l'an-
cien continent n'étoit point privé de cette pierre précieuse y
.puisque celle-ci ne diffère de celle du Pérou 'que par une
couleur moins belle ; mais on sait que la couleur n'est pres-
que toujours qu'une modification accidentelle dans tes^ sobs-
fances «pierreuses. !l^armîles émeraudes n^me du Péroo^
il s'en trouve d'une teinte très-foibl^ i et quelques-unes sont
totalement décolorées , ainsi que l'atteste te jésmie d'Acosta
qui avmt été dans le pays. «J'en ai vu, dOit-il, quelques-
« unes qui étoient moiâé àhnches et moitié pertes , et Vautra.
« toutes Manches. » (Hist, nat, des Ind» Paris, 1600, p. i57.)
Garcilasso de la Yega dit la même chose , et d^nne ma-
nière qui n'est peut-être pas aussi dépourvue de sens qu'on
le croiroit. « L émeraude y suivant lui , a besoin de se mArir
*• comme le fruit : elle commence par être bàinche^ ensuite elle
« devient d'un vert obscur » ...» {Hisi, des Incas, 1. 11, p. 289.)
Il attribue ce changement de couleur à l'action du soleil, et
tous les faits viennent à l'appui de son opinion, puisqu'il est
bien connu qne les pierres colorées, le sont d'une teinte
bien plus vive entre les tropiques que dans les eontrées
plus éloignées de l'équateur. Or les émeraudes du Pérou
naissent immédiatement sous la ligne : deux fois par an, le
soleil lance des rayons perpendîcuiatres sur le sol qui les
nourrit ; il n'est donc pas surprenant qu^elles soient ^lus
richement colorées que celles qui se forment sous le triste
ciel dé la Sibérie (i).
On a même remarqué dans celles-ci , que c'étoient cons-
tamment les plus vobines delà surface du sol , qui setrOQ"
voient être les plus belles ; et qu'au-dessous , tlles étoient
fort inférieures en couleur et ^ême en pureté»
Les contrées méridionales de l'Ancien- Monde fouissoient
k cet égaré du n^éme avantage que le Péroi» ; aussi voyons^
nous qu'une émeraude , qui est bien certainement de Tan^
cien continent , est d'une couleur an moins aussi foncée
qu'aucune émeraude du Pérou. C'est celle qui servoit d^or-
nement à la tiar'e du pape Jules lï ^ et qu'on a vue au Mu-
séum d'Histoire tiaturelle de Paris. Or , ce yipe est mort
en i5i3 , et le Pérou ne fut découvert et conquis par Fra^'
çois Pizare, qu'en i54S*
Il n'est donc pas douteux qu'il existoit des émeraudes en
Europe avant la découverte du NouVseau-Mondev D'atUeurs ,
(i) Cette opinion de la maturité des pierres* gemmes colorée» «
celle des Indiens, mais n*est adoptée par aucun naturaliste, (^vcj
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E M E ,o5
la manière dont Plinç en a parlé , ne permet pas de douter
qa^il ne connût la véritable émeraude. Dans To^^re des
pierres pr^ieuses^ il la place immédiatement après le dia-
mant .et les perle^. Il s^extasie sur la beauté ravissante de sa
couleur verte , plus parfaite , dit-il ^ que dans audune autre
production de la nature. 11 exalte le jeu d.e s^s rayons ver-
doyans qui se jouent dans Tair qui l'environne , et qui sem-
blent communiquer sa couleur à Pc^au dans laquelle on la
plonge. Il ajoute que j de. peur de Taltérer, on étoit con-
rena ^ par une sorte dlaccord unanime , de ne jamais rien
graver sur cette pie;rre,
(Voilà 9 sans doute, pourquoi il est si rare de trouver
desémeraudes gravées. antiques. Cependant , le naturaliste
romain rapporte q^e les Grecs Tont quelquefois employée
à cet usage. Cette pierre étoit à un tel degré d'estime chez
les anciens , que , lorsque Lucullusi , n célèbre par se& ri-
chesses et par son luxe> quitu F Egypte , Ptolémée , occa^
du soin de lui plaire , ne trouva rien de plus précieux à lui
offirir qu'ime émeraude sur laquelle étoit grj^vé son portrait,
et Wil portoit au doigt. Doiomieu. ) ' .
Quelquefois on lui donnoit une forme cftncave, et il pa-
roit que Ton s'en servoit comme d'une lorgnette propre à
diminuer les objets ; car il me semble qu'il n'y a pas d'autre
manière d'expliquer ce que dit Pline de l'empereur Néron ,
qui regardoit les combats des gladiateurs avec une éme-
raude. (X*3. 37 , lé.)
Mais ce qui prouve , plus que tout le reste , que Pline
parloit de la véritable émeraude , c^est la comparaison qu'il
fait du béni avec cette pierre.
Il paroît, dit>il, que les bérils sont de la même natfire
Îne ('émeraude, ou du moins d'une nature fort approchante,
l ajoute que les lapidaires lui donnent la forme d'un pr£sme
hex^dre , et qu^on .pense qu'ils sont ainsi formés naturelle-
ment. Il ajoute encore qu'ib ont les mêmes défauts que l'éme*
raude. Enfin , il nous apprend une chpse intéressante pour
llustoire des arts , c'est 'que les Indiens avoient le secret
d'imiter plusieurs pierres précieuses, et notannneint le béril>
{>ar le moyen du cristal de roche, auquel ils savoient donner
es couleurs de ces différentes gemmes. (2^. 3^, ao.)
A l'égard des pierres vertes d'un ^os volume , c'f^t k tort
qa'onaprétenduqueThéophrasteet Pline les avoient regar-
dées comme des émeraudes. Théophrast^e dit expressément
que l'émeraude est une pierre très-rare et; d'un fort petit
volume. 11 ajoute qu'elle a , comme le: succin^ la propriété
d'attirer les corps légers , ce qui ne peut convenir qu'à une
(^lame. Enfin il se moque de robéîisque formé de quatre
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s,o6 E M E
émeraodedt dont parlent ks Commentaires âes rois d^Egyptei
et il di4 nettement que de semblables- émeraad<^ne se troa^
vent que dans les livres. ( Hûl, p. 87 et loS.)
Pline n^étoit pas plus crédule à cet égard « tet en parla^
de la colonne qu'on voy oit dans le temple d'Hercule à Tyr,
' du temps de Tbéophraste, et qu'on prétendoit être une éme-
raude , il dit formellement que c'étoit bien plutôt une fausse *
émeraude (^pseudosmaragdusy {Ltè. Sy, 19.)
Dans nos temps modernes , on a roulu pareillement faire
{casser pour des émeraudes , des substances qui n'en ont qae
'apparence. Tel est le fameux plat du trésar de Gênes ( H
sacro caUno dismercddo orieniale)^ qu'on ne voyoit cra^eo vertu
d'un décret du sénat , €t dans lequel M. de la Condamine
observa des bulles d'air qui prouvoient , d'une manière éyi-
dente , que le sacro eatino sortoit d'un (bur de verrerie.
Telle est encore la table d'émeraude de deux pieds de
long sur un pouce d'épaisseur , qu'on fit voir À M. Coxe
dans le trésor de Fabb^^e de Reicbenan, près de Constance,
et que ce voyageur éclairé reconnut pour un spalfh fltior d'un
assez beau vert.
Quelques nafuralites ont cBt qu'il en ëtoit de même des
pierres appelées émeraudes-morUlons,y émeraudes de CarÛuigène
ou nègres-cartes. Ils pensent que t^e sont des cristaux octaèdres
. de spath fluor.
Ces émeraudes-mofîllons sont les rebuts et les petits
fragmens d' émeraudes qu'on permettoit àn% Nègresde faire
chercher par leurs enfans , dans les déblais de la mine, après *
qu'on avoit enlevé tout ce qu'il y avoit de meilleur. Ces re-
buts , arrivés en Europe , sont vendus' k la livre à de petit?
lapidaires V qui tâchent d'en tirer quelques pierres qui sont
toujours de peu de valeur.
ai, parmi les émeraudes-morillons, l'on a trouvé des cris-
taux octaèdres de spath fluor , c'est qu'ils s'y sont glissés ac-
cidentellement par l'ignorante des enf^ns qui les ont recueil-
lis, croyatat que c'étoient desfiragpnei» d'émeraudes.
J'ai déjà observé plus haut, que celui qui se trouve en-
tremêlé dans les groupes d'émerandês de Sibérie , dont les
cristaux entrelaces 'né laissent pas facilement distinguer les
formes , leur ressemble si parfaitement , que des mméralo-
gifftes y«ont été trompes; il a fallu la pointe du couteau pour
-distinguer ces deux substances par là différence de dureté.
J'ajouterai que, dans ces mêmes groupes, l'on voit de pe-
tits cristaux isolés , qui sont toujours engagés^ dans un mica
faune à grands feuillets , qui semble tomber en décomposi-
tion , et qui se trouve fréquemment avec les émeraudes. Ces
-feéts cristaux , dont les uns sont presque limpides , its au-
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Ë M E r ^ 3^y
tresverdâtres , et quehjpMfois tirant sar le TÎokt, paroissent
âvon* toutes les propriétés du spadi fluor: ils mit le m^me
degré de dureté 9 la pointe éa couteau ks raye iacileiAefit :
ils sont émiueiBineut pbosphorei£ceiis par le frottement, de
même que par la chaleur ; leur £prme est celle d'un octaè-
dre un peu allongé. (PAT.)
Les émerattdes yertes sont d'aut^at ^kis^estmiées, qu'elles
sont pins pures ; mais il «st rare d'eh trônrer qui soient k la
fois d'une belle Couleur et sans défauts* Elles sont -ordinaî-
rement remplies de jardinages ou ^ glaces qui les obscur-
cissent et nuisent à leur jeu. Cependant ^ on passe quelque-
fois par-dessus certains accide^i en £m«r de la ^auté de
la teinte ; c'est même la sçule pierre à laquelle on soufîre
quelques imperfections , tant elle «st agrëabfe «t amie de
rceil. Les émeraudes s'allie# très-bien aînée le diaiiaant; on
les porte en bagues et en iépiB|;les montées à jour ou enchâs*
sées dans Tor , soit seules «> soit entou^éies , en colliers , etc.
Les éineraudes d'uû vert foncé paroissent noires à la lumière.
Leur prix varie beaucoup ; la vivacité de* la couleur ou
son yelouté , la pureté , le pbis ou «oins de fond de la
pierre , appoint une ^^nde différence dans leur valeur.
Les émeràodes se Rendent au carat etpar parties , depuis
dix sous jusqu^à cent firancs le carat , suîvatH la qualité. Ùnè
pierre p^^He du poids de a grains vaut ^o fr. ; de 3 grains ,
70 fr.; et de 4 grains ou d'un carat ^ de 100 à i^o fr.<]elles
qui pèsent plus d^im cai^ «ont vendues-^ la pièce, et dans la
proportion suivante , ^and elles joignent une bonile Torme
à une beQe teinte; savoir; de 8 grains, 24ofr.;'de 1 5 grains,
teinte claire, 700 fr.; de même p^ids, teinte veloutée, tSoo
fr. ; de ao grains , environ aooô fr. • .
La belle émeraude de a^ grains que possédoit M. leUfifar-
qnîs de Drée, a été vendue a^ob ir. Au-delà d'un certain
volume, surtout quand elles sont pures , il n^y à plus de règle
^t pour leiïr estimation ( iVio/i^ d!? M. Champion^)
Mous avons indiqué la valeur des aîgue-marines , en pa|^
lant de cette sorte de|;emme (t. i,,^p. ^i.}) pous ajoute-
rons ici que tes bérils d'un bleu de ciel foncé^ qui unissent à
cette teinte une grande pureté et un vif édati sont très-cfaers,
et qu'il y en a de jaunes qui im^ent assez l^ien la ftopazie
orientale , et d'autres d'un vert jaunâtre analogie i celui di»
Péridot. V. AlGUE^MARItïE. (LUC.)
£h£aa*ud£ i« Sibérie. Ferber a Ammé ce nom à une
substance très-différente, de rémeraMide, ^ laquelle elle
ressemble seulement par sa belle couleur verte. V. I>i0F-
ïASE et Cuivre.
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ao8 . E M E
Emeeaude du Cap. F. Prehîote.
Emeraude fausse, ou Priue d'Emeraube. La chaux
fluatée d'une belle coideur verte , est communément déco-
rée de ce nom , <jue l'on a appliqué aussi au FMspaÛi ved^
à la Otrysoprase et au Plama de Wemer. V% ces mots.
Emeraude du Brésil. On trouve décrite sous ce nom ,
dans les .anciens ouvrages de minéralogie , une varîété'de
Tourmaline j d'un vert bleuâtre plus ou moins foncé, qui se
trouve, au Brésil , où Ton rencontre aussi d«s Aigtie-ma-
rines transparentes, d'un bleu-verdâtre mais où Ton n'a
pas encore découvert la variété d'émeraude d'un beau vert^
qiii porte plus particulièrement le nom Sémerauàe.
EmERAUDSS de CaRTHAGÈKE 9 MoRItiLONS , ou NÈGRESi^
Cartes. V. plus baut , p. 206.
Emeraude occidentale. Elle est d'un vert plus clair
que celui de la variété dite orientale^ et quelquefois d'mie
teinte si gaie / qu'on la préfère à cette dernière qui tire on
peu sur le noir.
Emeraude orieotale, ou de vieille roche. G'e^tPé-
meraude d'un vert foncé velouté , que l'on dgsigne ordinai-
rement ainsi. Cependant quelques lapidaires ont encore
nommé Emeraude orientale , une variété de Corindon-^iyalio
d'une belle couleur verte. F. CoRiNDOX.
EMERÂUDINE (Delamétberie ). Minéral dSme beUe
couleur verte y regardé d'abord comme une pierre , et qui
forme aujourd'hui une espèce particulière dans le genre
Cuifw. V. CuiVrb-dioptase. (luc.)
EMERAUDINE. Geoffroy domie ce nom i la Cétoine
DORÉE. (O.) y .
EMERAUDITE. Daubenton donnoit ce nom à la variété
de DiaUage , que Saussure avoit appelée d'abord smafa^"
dite, à cause de sa couleur. V. Diaixage. (luc.)
EMÉRE, Emerus. Genre de plantes éubli par Toumefort,
réuni par Linnœus aux Coroi^illes, quoique sa gousse soit
cylindrique et non articulée. Il a été rétabli dans ces derniers
tenons. ^.)
ËMERIL. On plaçoit anciennement cette substance parmi
les mines de fer; mais ce métal fait k peine la vingtième parue
de son poids ; on a reconnu depub quelques années qu'elle
appartenoit à la classe des substances pierreuses « et n'étoit
qu'une variété de Corindon.
La jpropriété la plus remarquable de YémerU^ et qui le refla
d'un SI grand usage dans les arts, c'est l'extrême dureté àts
particules cpù le composent, dureté qui se conserve toute en-
tière, même quand 1'^«?t7 a été réduit en- poudre imp^-'
pablc.
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E M E ,09
Cette poudre a la propriété de mordre sur les corps lés
plus durs , même sur tes gemmes orientales: c'est avec la
poudre d'émeril qu'on scie et qu'on taille le rubis 9 le saphir,
et toutes les autres pierres précieuses , à Texceptipu du dia-
mant seul^ qui né peut être taillé que par sa propre poussière,
qui ne s'obtient elle-même qu'en frottant deux diamans l'un
contre l'autre.
liémerû sert également à dégrossir la surface de tous les
corps durs 'qu'on destine à recevoir le poli. On en fait un
grand usagé dans toutes les manufactures où. l'on polît les
^aces , comme celle du faubourg Saint-Antoine à Barîs. On
commence le travail avec du grès pilé : on emploie ensuite
VmerUy et enfin le tfipolî et. la potée.
La pondre à!émeril qu'on emploie , ,doit avoir différens de-
grés de finesse , suivant là nature des matières sur lesquelles
on travaille. Plus elles sont dures , et plus la poudré êHémeril
doit être fine. Si, au contraire, on employoit un émM fin avec
une matière telle que le verre, ses mcflécules seroient bientôt
masquées par la substance même qu'elles en auroien^ déta-
chée , et n'auroient plus aucun effet.
Pour obt€fnir ces différentes poudres iiémerU^ après qu'il
a été pulvérisé dans des mortiers de fer fondu , on emploie
des lavages réitérés v de la même manière que pour avoir dû
bleu d'azur de différens degrés de finesse. On trouve les dé^
tails minutieux de cette manipulation dans tous les recueils
Tthûfs aux artSi
La plus grande partie de l'^rw^n/ qu'on emploie en France,
nous est fournie par l'Angleterre ; il vient originairement de
Naxos , dans l'Arcbîpel , et est préparé pour les arts dans*
\t$ îles de Jersey et de Gnemefsey , sur les côtes de Nomfan^
die ; la poudre qui en provient est de couleur de cendre.
Le meilleur émerilse trouve en Espagne, près d'Aicocer en
Estramadure, dans une montagne nommée Larèsj composée
d'un grès quarzeux. Les rognons à'émeril qu'il contient sont
noirs , et ressemblent , suivant Bowles , aux brunissoirs d'hé-
matite. Il ne paroit point grenu et sa cassure est Usse : on
prétend qu'il contient de l'or.
IjérnerU du Parmesan passe dans le commerce pour, émenl
d'Espagne '; il ^t intérieurement d'une couleur cendrée^ et
sa cassure est grenue. . . '
Le célèbre chimiste anglais^ S. Tennant, a lu à la Société
royale , ea 1802 , un mémoire tendant à prouver que Vémenl
n'est autre chose que le spath cuUanandn ou corindon^ l'analyse
qu'il a faite de VémerU lui ayant donné à peu près les mêmes
ïésoltats que le corindon, V. ce mot. •
On a quelquefois donné ce nom à!émerU^ et employé comme
X. 14
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aïo E M E
# tel, certaines roches quarzeuses auxquelles le fer parott corn*
* biné dans an état particulier et qui forme une combinaison
i d'une très-grande dureté. (Pat.)
j EMERILLON, pL D. i8, f. 3, de ce Bictbimaire. Nom
H imposé au plus petit oiseau de proie d'Europe, dont od a
• fait trois espèces sous les noms de redUêr^ à^émerÙhn àesnabh
ralistes , et à'émenllon des fauconniers. Le premier est le mâle
aràneé en âge, ef les deux autres ie& indinâus mâle et femelle
adultes. F. Faucon ÉMERiLLcm.
Les ÉMBRtLi.ONS des Antilles, de la CaroUne, de Gayeime,
de Saint-I>omingue, sont tous des individus de la même es-
pèce. V. Faucon mal-fini.
L'Emerillonbu Bengale. V, Petit Faucon nu Bengale.
L'Émerilloï^ bleu est le même.
L^Ëmerillon DE Malte. F. Epervier minulle.
L'IÊmebjllon DE Sibérie. F. Faucon roitelet.
L'Émsaillon tiny. V. Faucon tint.
L'Emewllon varié est un jeune de Tespèce du Faucon
DES PIGEONS. (V.)
EMERITE, Emetita. Genre de crustacés , de Tordre des
décapodes, famille des macromres, établi par GronoTioS)
dans la description qu^il a publiée des animaux de son cabi-
net {^gazophyladum ). Il en cite et figure deux espèces lAytt-
mière se rapporte an genre Mppa de Fabridkis ^ qui a £ut uo
double emploi , en distinguant mal à propos de cefie-çi
( hippa emerùus ) IVspèce qu'il iDommé adactfîa; pour étakHr
une opposition entre elles, il a donné ua faux carac-
tère à la première, en disant que le dernier article de sâ
queue étoit orolide. La seconde emèce d^émérite de Gropo-
vins appartient à mon genre rtrmpèoô, Elk est dis&wt^de celle
que j'appelle foriter, et se trouve sur les cdtes de lar Martâni^c t
d'où eue a été rapportée par M. Moreau de Jonfiè» , e^f
respondant de l'Institut , auquel je témoigne ici ma reconnois-
sance pomr le don qu'il m'a faitde ce crustacé et de plusieur»
insectes des Attelles. F. HiFBEetRxfiiipÈirB. (l.)
EMERUS {Coronmaemerus, Linn.). Ari^issea« nMsrel
aux parties méridionales de l'Europe, et cultivé dsuM les
jardins d'agrément. C'est le seamdaea oo 1^^^ iâtaié des
jardiniers. Il a été classé avec les CoRONiLLES par lapli^^
des botanistes qui ont suivi Liniaaeus; mais il s'en distin^ie
par sts légumes subûlés contenant des graine» cyUndriqu^f
par ses pétales onguiculés €t par deux cattosiités situées à U
base de l'onglet de l'étendard. Ces caractères ont para sw»'
, sans à Tournefort , Adanson, Miller, Moencb, Desvaoi,
pour faire un genre particulier de l'emems^ qui défère co <>"'
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E M O au
tre^par jon port, Ae toittés les a«brei «ipèces 4e icoroiiiUes*
r. cemot(LN.)
mÈ&Ey&nesa^ Fab. Genre d'insectes litfmiplèffeâ. K
PWMÈIE. (h.)
£MEU; ( Fcurez EaL) Bârrère le nomme imyou Aneu à
long cou, \ .. . ^
Les âuiconnsers toimenf: k nom S!ém$u k U fiente des
oiseaux de roL JËn^tti^ on émeuéùp^ est Tactioa de rendre son
excrément, (s.)
EMIAUiiE. Snr nos c6tes de Picardie Ton connoft la
gmhmaudte cmMe ommôueke à fieis Uei^^ 80«&k nomde
i^mdtémiauk; et \2LpHUe mùuOU tenàréê y. aous ceiuî.àe petiàé
éimauk. (s.)
EMIDE. V. EmcMu (b.)
EUIGRATION. En omitliologie » ce mot signifie le pas-
Mge aimiiel et régulier des oiseaia , d'«ne c<»ltrée à nno autre;
y. flÉbOEATION et OiSlAU. (s.)
EMIONITIS. V. HEMicmiTta.
EMISSOIcË , Musùlusk Sons-genre proposé par Cimer «
parmi les S^ALESt et qui a pour* type Tespèee de ce nom.
(^) i
EMITES. Pierre Uanche dont quelques auteurs ancien^
OQtparié , et qui partit être un AlbIt&b OY?S£inL (pat.) .
OiMANES de Bioscoride. Synonyme^ son Biqscya*
»OS.(MI.)
EMM A-TUS. La FumeteeeS OKnGiHALK est ainsi nom-
née en Estitonie. (lK.)
EMMERING^EMMERITZ. Noms suisses du Beuant.
.1 (B.)
EMO-GODIUM. Nom kafanonk du G^ybefeuilu i
^vn %Lzv^ Loniceracûàvieaf tu {hn,) '. ^ .
EMOI. Nom q^écifiqne d'un poisson èa genre PoLYidiiiiB^
1«'oE tronre dans la mer du Sud. C'est le pofyn^àmm plebeius
^ BroQssonnct. F. au mot Poi.YixÈM£. (m)
EMOSSE. C'est là Beslèee tïqi.acée,^ arbrisseau quyt
croit à U Guyane, (w.) : >
E-MOTOO. Selon Parkioson, les habitans d'OKaïtl don«^
aeitt ce nom an melastonut nudabaihrka^ linn* (LIï.i)i;
£llOU , JOnmdiusy YieiU. ; Caauariusr Lath. -(^^re^ de
l'orère des éclias»eni ettie lia famille des MéaiSTAl^. V^ ee»
■lou.
Canetires: bec droitt à bords très-dépnmés ; un peu :ca-i
réuéen^dessus, arrondi à la pointe ; narines graa^s » con^t
▼eries d'une membrane^- ouvertes sur le maieu dubec; lan-,
gae..... ; tête simple et emjdnmée jusqu'à un certain Ige ; gorge.
Btte; pieds robustes, très-longs; jambes diarou^ft jusqu'aux,
talons ; trois doigts dirigés en ayant ^^ dont les latéraus
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tii Ë M O
sont d'égale Umgàettr; potu^e nul; ongles presque égâjutttitt
peu obtus ; rémiges et rectrices nulles. Ce oenre n'est eom"»
fbsé qde d'une sieiile espèce qnéXatham a classée aveclé ca^
soar; mais en comparant les attributs de ces deux H)iseaux, on
saisira facilement les caractèiiiès (cpd Tes distinguent com-^
piétement. Voyez Casoar.
< Cette espèce est pélygamo'V bss p^tib qv^ent le md et
mangent seub dès leur naissance.^ m ont les yeux ouvehs ao
sortir de l'œuf. Ou ne la trouVe qu'à la Nouvelle-Hoilaiide ,
où elle se compose de deux races ^onti'nné surpassé en baiH
teurlaphis grande autrac|ie ^ et dont le plumage est totale-
nkent rbusràtre. La seconde est celle décrite ci-après.
L'Emou noir, Drommus aier, Vieill. {jCasucaim iVowft-»
HoUaneUœ , Lath., pi. 90 des Nai. Mise, , et pL pag. 129 do
WTiUt's Joumaiyïyzvislt nombre dés oiseaux curiéut qae
l'on découvre àla NoaTelLe-Hollande , l'émon se fait distin-
fuer par sa haute stature et par des caractères particulier»*
4us grand que le easoar des Indes , il n'a guère moins de six
pieds de haut dans son était parfait ; il est plus ^lévé sàr ses
ïambes i et son cou es^ plus allongé ; mais ce qui le sépare
plus distinctement du casoar asiatique , c'est que sa tête n^est
point chargée d'un casque osseux, ni le devant de soncoa
accompagné de deux caroncules charnues; ses ailes sont en"
€Ore plus (^ourtesret à peine apparentes; elled ifont pas de
piquans, elles sont revêtues de plumes semblables à celles dit
corps ; enfin , il eii diffère encore en ce que le doigt intérieur
n'est point sensiblement plus court que l'externe, et que Ton^
de ce doigt n'est'pas, comme dans le casoar d'Asie, àa àaéAe
plus long que les autres , et acuminé.
Toutes àfespltttoessdntsoycusesét ont leur extrémité re-
courbée : elles s'étendent jusque près de la gorge ; et lapeant
^ peu près nue, dubant du cou, est d'une couleur bleuet
mais sans rides ni hàdiures^ Sur la tête sont des pkunets clair^
semées assez semblables à des'poils, et variées de gris et de
brun , aussi bien qiie celle» «ibaibaf dû coii et de toutes les
parties supérieures ; mais k mesure t[ue'cet oiseau avance
en isèi, le» plumes de la tête tt du haut duxoti disp^oissent
et laissen^t à découvert là peau , qui est de la couleur de la
gorge. Les^pluines du dessous du borps put une teinte blandU'
^e. Xie bec, dontiafoorme se rappi^oche.de celle dii bée de
l'autruche, est tout noir; et les pieds, qui sont bruns, ont des
dentelures saillàmè» lef^loiig de leur face postérieure^ Il p^-
rott'que T^mou est long-temps aVant de parvenir à toute sa
Croissance, car les individus vivans qui sont depuis plusieurs
années à la ména&erie sont encore bien loin d'atteindre 1^
bauteur que nous avons indiquée ci^'dessus. Les jeunes 1 dan»
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E M P „3
knr ppemière année , sont entièrement couverts de plumes
grises , brunes et d^un blanc sale.
L'émou est plus léger à la course que le lévrier le plus
alerte; il a , comme le casoar de Flnde^ le naturel très-fa-
rouche, et il s< nourrit également de végétaux; sa cbair a un
goût approchant de celle du bœuf, (y^
EMOUGHET. Les oiseleurs de Paris appellent ainsi la
tmenUe , et particulièrement la femelle de cette espèce»
C-est aussi Vépeivier mâle, (s.)
EMPABUNl^O. A Congo , c'est le nom que porte un
^dnipède , qui est , suivant toute apparence , le JBubale,
V, ce mot (s.)
EMPA CASSA ou PA CASSA. C'est le nom qu'on donne^
ï Congo , à un animal assez mal décria par les voyageurs ^
mais qui cependant parottâtrele Bc9Fl£, ou peut-être leBu^^
BAUE, r. ce mot. (desm.)
EMPAILLAGE des animaux pour les collections et les
Musées d'histoire naturelle. V, Taxidermie, (v.)
EMPALANGA. Quadrupède d'Afirique , mal décrit par
f aociens voyageurs ; c'est vraisemblablement le Buffle.
r. ce mot ($.)
EMPAPHOS. Nom que les Caffres donnent au Gkou.
F. l'article AxrriLpPE. (s.)
EMPAUMURE. C'est le haut de la A*^ , c'est-à-dire ,
du bois du cerf tl du chevreuil^ qui est large , renversé et ter-
miné pfic plusieurs andouUlers rangés comme les doigts d'une
l^in. Ce ne sont que les cerfs dix cors et les vieux chevreuils
qui ont des empcmmures , que l'on appelle aussi quelquefois
porte-chandeliers. V, Cerf.
Dans un autre sen^, l'on dit , «n vénerie 9 que les chiens
mpaumeni la voie] lorsqu'ilsr^tonibent sur la voie du gibier. et
la prennent, (s,)
KM.PËRÊ 13 A. Dénomination donnée, par quelques-uns,
au roiielet , à cause du petit et brillant diadème dont sa tète
est couronnée. V. Roitelet, (s.)
EMPEREUR. Nom vulgaire du Xiphiàs espadok. (b.)
EMPEREUR. Nom donné, par quelques entomologistes,
au papiUon appelé par Linnaeus^ pap. paphia^ le tabac d'£s*
pfl^ de Geoffroy. V. Aeginîœ. (l.)
EMPEREUR. On appeille ainsi le Boa devin, (b.)
EMPEIŒUR, Imperaior. Genre de Coquilles établi par
Denys-de-Montfort , pour placer la Toupie-Empereur figu-
rée par Chemnitz , pi. 1 78 et 1 74.. Ses caractères sont : coquille
libre « univalve , à spire régulière , toitée, à carène armée ,
ombilvipiée ; ouverture anguleuse , entière ; cplumelle ép^i-
poQîe ; lèfre eictérieure tfanchant^.
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j ài4 E M P
La belle coquOle ^ sert de type à ce genre , vient èe U
Nouvelle-Zélande. Elle a trois ponces de diamètre ; sa cou*
leur est vîneose. (b*)
EMPEREUR DU JAPON. Poisson du genre des ÙA-
•roDONS de Linnseus et des HoLACAirrBES de Lacëpède. T.
au mot HOLAGAT^THE. (b.)
EMPETRUM. Pline dit «pie I'EmfbtrUm est une plante
qm croissoit dans tes lieux pierreos ( m petrù ) et sur les plm
hautes montagnes* Cette manière d'être est commime khem»
coup de végétaux ; aussi plnsiem^ d'entre eux ont-ils été pris
pour Tanciei^ empètnan ^e Pline etdeDioscoride. Tragos pre«
noit pour tel la Heb)niair£ ; Rondelet et Lobel , la Gristi-
MAAiîŒ , aithmum maniinmm que Lobel désigne aussi par
calcifraga, Chabrée transporte ce dernier nom et celui dW
petrum , à Vherbaieni^Uis des Narbonnais , c'est-i-dire , à la
globulaire turbitb (jglob. tàypwn). D'autresnaturalistes , comme
Toumefort et Adanson , ont fixé , avec plus de raison ,
ce nom Sempetrum^ à la Gamaaiiœ ; et Linnseus en a fait
celui du genre. V^ Camariiœ.
Rumphius ( Amb. S, t. 169), nonmie empetnsmaalosmf
une espèce de Bégone ( Bégonia tuberosaj Dr.) 9 qui croît à
Amboine, et dans les îles Célèbes. (ln.)
EMPIDES , Empides. Tribu (auparavant famille ) d'iù-
sectes 9 de Tordre des diptères , famille des tanystomes , ayant
pour caractères: antennes de deux ou trois articles 9 dont le
dernier sans divisions ; trompe saillante , en forme de beCf
cylindrique ou conique , renfermant un suçoir de plusieurs
^ soies ; corps allongé ; balanciers nus ; ailes couchées sur le
corps ; tête arrondie ou presque globuleuse , dont une f«randc
Sartie est occupée par les yeux ; trompe perpendiculaire ou
ingée en arrière.
Ces diptères sont de petite taille et vivent de proie 9 et son*
vent aussi du suc des fleurs ; leurs antennes sont courtes et
toujours terminées par une soie. La trompe est souvent lon-
gue ; Tabdômen est ordinairement, du moins dans les fem^U^^
d'une figure conique. Ils forment les genres Empis et SiQ^^'
V. ces articles et celui de Tachyuromyis. (i.) •
EMPIRÉE. V. Empyrke. (s.) ..
EMPIS, Empis, linn. Genre d'îtasectes, de l'ordre d^ dip-
tères, famille des tanystomes, tribu des empides. Ses ca-
. ractères sont : trompe saillante., presque cylind*^* ^
perpendiculaire ; suçoir de quattre soies ; antennes de iro
pièces principales, dont la dernière conique, subulée, sunno
tée d'une petite pièce , finissant en pointe roide ; tète P^*. '
arrondie , séparée du corselet par un cou mince ; yc«« *»*' jg|
occupant une partie de U tête ; point d'yeux lisses y c<>'*^
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D.
li:_
i3
-4\
J)e*r0ve^ tlel.
jlr
MoiéisJ^
7. JbnM/ina^ert^n^iàtdihalff^
jo . jEtrcar/fo/^ * rt/ticoior •
2.. Jl/û/f/fore a^ini/i'^ite '
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E M P „5
arrondi , bossa ; âikftovales , ordinairemeiitpliis grandes que
Fabdomen , croisées et couchées ; balanciers allongés, termi-
nés par un bouton arrondi ; abdomen cylindi^que ou coni-
que { pattes longues ; tarses à deux crochets et à deux pelotes.
hcs empiê ont beaucoup de rapporté avec ie& asUes tt les
bomhUIes : elles sont de grandeur moyenne , can^issières , se
nourrissent de monches et d'autres petits io^ctes , qu'elles
aaÎMssent avec leurs pattes , et qu'elles sucent a^ec leur
trompe. On les trouve souvent accouplées : le mAIe ^ pendant
racconplement,estsurle dos 4ç saCuneUe,etqaelqu€Ïoisoccu« "
pé k sucer une mouche. La larve de ces insectes est inconnue.
Cegenre est composé d'une vingtaine d'espècesqu^on trouve
Îresque toutes en Ëur<^. £lle$n offrent rien deremarquable.
'ai fait dans ce genre deux divisions :
La première comprenoit les espèces àonX le premier ar-
ticle de»^antennes est aussi long et]^us longque le second; dont
le dernier est combo^oubvilé , avec on style court , assez roide
au bout et dont lès palpes sont relevés, et courts relativement
à la trompe^ qui est ^ns longue que la tétc ; ce sont les empis
proprement dits : dans la secondé division , le premier article
des anteimes est très-petit , et les palpes sont cachés sur la
trompe. F. SftQUE.
Empis Livins , Emfik IMâa^ D. 19. 3. Linn. Fab. EHe est
d'un cendré livide , avec <|uéiq^s poib noirs ; le corselet a
trois lignes tongitudinâleis jioif^es.; les pattes sont d'un fauve
obscur, avec les tarses noirs; les ailes sont transparentes, avec
ia base roussâtre. Cette espèce est Vtuiie à aiks réticulées de
Geoffroy. Elle est longue de près de quatre ligues.
L'Empis boréale f Empis horeaUsy Linn. Fab.
£lle varie pour la gHaindéur ; ordinairement elle a cinq li-
gnes de long; tout le corps noir, sans taches; le corselet gros,,
élevé ; Tabdomen mince, allongé , pointu à Textrémlté ; celui
du mâle est terminé par deux crochets : celui de la femelle ,
par deux petites pièces mobiles ; ses ailes sont très-grandes ,
d'an brun obscur , avec le bord extérieur roussâtre ; ses pattes
sont rousses ; et T extrémité ^es cuisses , celle des jambes et
les tarses sont noirs. On la trouve au nord de l'Europe. M. Mei-
gen en avoit d'abord formé un genre particulier, sous le nom
de platyptère,
y Empis maure , Empis maura. Elle a enriron une ligne
et demie de longueur ; la trompe grosse et courte ; tout le
corps noir , sans taches; les pattes noires; le premier article
des tarses antérieure, gros , ovale ; les ailes beaucoup plus
longues que le corps, blanches, avec le bord extérieur obscuur ^
4epub le milieu jusqu'à l'extr^jOiité.
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3i6 E M P
On la trouve dans toute l'Europe , sur les fleurs. Suivant
Fabricius, elle voltige enbourdonnant sur les eaux stagnantes.
Cette espèce est Yeisile noir à pieds de deoanten massue ^ de
Geoffroy. ♦
L'Empis PET9NIPÈDE, Empis permipesy Linn.,Fab. Elle est
presque de la grosseur de V empis Uçide, Le corps est noir, sans
tachés ; les pattes postérieures ont les cuisses et lesjand)es
garnies de cils , et comme pennées. Elle se trouve en Europe.
On en rencontre une variété beaucoup plus petite, (l.)
EMPLEVRE, Emplemtm. Arbrisseau du Cap de Bonne-*
Espérance , dont les feuilles sont alternes , linéaires, poinr
tues , très-glabres , légèrement dentelées en leurs bords ,
munies d'un point glanduleux et transparent à chaque den?
telure , et dont les fleurs sont petites, f^seicnlées et axillaires.
Il forme seul un genre dans la tétrandrie monogynie et dans
la famille des xanthoxylées.
Chaque fleur ofïire : un calice jmonophylle , tétragone»
Î;landuleux, à quatre lobes émoussés ; quatre étamines dont
es anthères sont munies d'une glande à leur sommet ; un
ovaire supérieur , oblong , à stigmate glanduleux.
Le fruit est une capsule oblongue , médiocrement compri-
mée , presque en sabre , terminée par une corne aplatie*
£Ue est uniloculaire , s'ouvre d'un seul cdté ; et contient une
sem ence ovale, noire , luisante , enfermée dans une tunique
propre, coriace, bivalve , et qui s'ouvre avec élasticité.
F. DiOSMA. (B.)
EMPOISSONNEMENT DES ÉTANGS. Beaucoup
d'espèces de poissons peuvent être employées à peupler un
étang; mais, en France, on est dans l'usage de se borner à la
carpe , à la tanche , à la perche , au brochet , à la truite et à
l'anguille , sans y comprendre les petits poissons, tels que les
chevanes ,. goujons , ablettes , etc. , qui ne servent qu'à nour-
rir ceux de cette liste , qui sont voraces.
La carpe est , de tous , 1^ plus avantageux à employer, et
sous le rapport de la niultiplication , sous celui de la rapi-
dité de sa croissance, et sous celui de la facilité de son trans-
port au lieu de la consommatién.
On estime qu'on peut mettre dix-huit k vingt milliers
d'alvin dans un étang de cent arpens; mais il y a des
étangs beaucoup plus propres que d'autres à nourrir un
grand nombre de poissons. C'est à l'expérience à guider le
raisonnement , lorsqu'on est dans le cas de faire cette opé-
ration.
Pour avoir de quoi empoissonner les grands étangs , il c&i
très-avantageux d'en former de petits, qu'on nomme carpières
ou aiçinières. Dans ces derniers on ne met que des carpes de
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EMP .,,
moyenne grosseur ^ qui soient sans vicçs de conformation j
et plus de femelles que de mâles. Il faut surveiller ces petits
étangs dans le temps du frai , pour empêcher les animaux
domestiques de fouler les herbes sur lesquelles les œufs sont
(déposés , surtout écarter les animaux sauvages , comme la
loutre, et les oiseaux, tels que le héron et le canard, qui
mangent les jeunes carpes. On trouver^ , au mot Poisson ^
les données théoriques qu'on peut désirer sur cet article ,
et au mot Etang, les résultats de l'expérience, (b.)
EMPONDRE. On donne ce nom , à l'Ile-de-France ,
aax bases des pétioles desséchés des feuilles de palmistes ,
bases qui ont la forme d'une grande cuvette , et qui servent
i tenir les alimens liquides , et à beaucoup d'nsages domes-
tiques. V. au mot Palmier, (b.)
EMPREINTES ou TYPOLITHES. Ce sont les ves-
tiges que laissent svr les couches pierreuses , certains corps
organisés de peu d'épaisseur , comme les feuilles d'arbres y
les plantes , les insectes , etc. Les empreintes diffèrent des
pétrifications et des fossiles , en ce que ceux-ci présentent la
isubstance même des corps organisés qui furent jadis enfouis;
au lieu ^ue les empreintes n'en offrent ordinairement que
l'image , et le corps lui-même a été détruit.
Les empreintes sont extrêmement abondantes dans les
couches schisteuses qui accompagnent les charbons de terre ;
et ce sont presque toujours des plantes exotiques qu'elles
nous présentent. Voyez l'article Houille.
Les empreintes , en général , sont d'une très-haute anti-
quité, puisqu'elles rémonlept à l'époque où la mercouvroit
encore les continens actuels. ^
Les plus récentes peut-être qui existent , sont celles que
Faujas a découvertes en 1800 , parmi les volcans éteints du
Vivarais, à peu de distance S. O. de Privas. Ces empreintes
sont dans une matière schisteuse d'un gris blanchâtre , qui
a l'apparence d'une marne, mais que Faujas assure contenir
beaucoup de molécules quarzeuses; et cela ne seroit pas
surprenait, puisqu'il y a des argi|es où la silice entre pour
plus' des deux tiers. Cette matière schisteuse est adhérente à
nntafa volcanique de la même Couleur, et qui, suivant mon
<>pinion, lui est contemporain et a la même origine. Ce tufa,
^^ttis son lieu natal , est couvert de laves basaltiques et au-
tres, dont la masse est, suivant Faujas, d'une épaisseur de
douze cents pieds.
Ces empreintes offrent des productions européennes ,
contre l'ordinaire de ces sortes de faits géologiques. On y
reconnoît facilement des feuilles de châtaignier , d'érable
de Montpellier, de peuplier blanc , de saule ^ de bouleau^
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2x8 EMU .
un cône de pin sylvestre, et même an insecte d'eanAouce, que
' Fabiicius et Latreille ont reconnu pour Thydrophile commun.
Ce fait intéressant prouve qu^à Tépoque où ces corps or-
ganisés ont été enfouis , la mer , par sa diminution gra-
(foelle , étoit presque descendue k son niveau actuel , et ne
baignoit plus que la^ baie des volcans du Vivarais ; lears
flancs étoient déjà couverts à^tme riche végétatioDi comme
sont aujourdliui lé Vésuve et TËtna.
Le lieu où se trouvent les enfreintes formoit probable-
ment un petit golfe où se rendoient les eaux courantes du
voisinage, qui y transportoient les feuilles des aiiires qui
bordoient leurs rivages.
La matière terreuse , qui forme des couches extrêmement
minces entre lesquelles se trouvent les feuilles , a été pro-
duite par des émanations sousnnarines, semblables à celles à
qui toutes les couches secondaires doivent leur orig^e, ainsi
que je Tcxpose au mot Yolcaiï.
Les cendres volcaniques , qui, suivant Tusage, ont précédé
Ténq^tion des laves , ont abondamment couvert le golfe ;
elles se sont peu à peu précipitées au fond , et ont formé le
tufa qui couvre la matière schisteuse : les laves sont venaes
ensuite , et ont couvert successivement le tufa de leur masse
énorme, (pat.) i
On trouve des empreintes de poissons dans différens
lieux, entre des couches de pierre calcaire fétide et dans des
schistes argileux. Les plus remarquables par leur belle con-
servation , sont celles de Monte-jBolca , dans le Yéronais ,
dont il existe, à Paris, deux séries magnifiques; une au Muséum)
et la deuxième dans la collection de M. le marquis De Drée, qai
est aussi la plus riche en typolithes de tous genres. V» Poissons
FOSSILES. fLUC.)
£MPUo£ , Empusa, lUiger a ainsi nommé un genre d^or*
thoptères , composé des espèces de mantis de Fabricius ,
dont les mâles ont les antennes pectinées : le front , dans
les deux sexes, se prolongeant en forme de pointe ou de
corne. Le corselet est ordinairement grêle , à rexception de
son extrémité antérieure. I^es cuisses des quatre pieds posté-
rieurs se terminent inférieurement par un lobe^membraneux,
une sorte de manchette. C^est ce que Ton voit dans les man-
tis : mèndica^ flabelUcoraiSf gongylodes , pauperaùig pectmicor'
nis , etc. On n^en trouve qu'une seule en Europe , et que
Fabricius a confondue avec celle qu'il nonmie paup€rûia.(h.)
£MP YRÉË. C'est le nom que les anciens astronomes don-
noient à la partie la plus élevée de ce qu'on nomme le CiELy
qui n'est autre chose que l'espace sans bornes. dans l.çqa<^l
ii(^euvent une infinité de soieiis e\ de monàes. (pat.)
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E N C V :ii9
£HREK£. C'est , en Hongrie , VÀthamanta cervaria. (lN.)
EMUJAK. Les Tartares- Jakutes nommçnt ainsi la grande
riHPRElŒLLE, Sangnîsorba ojfficinaUs. (jUSi,)
EMYDE, Emys, Genre établi aux dépens des Tortues ^^
et qui comprend toutes celles qui vivent dans les eam douces.
Ses caractères consistent en des mÂchoires cornées et tran«
riiantes ; des pattes à doigts mobiles et réunis par une mem»
brame, (b.)
EMYDO-SAtJRIENS. Nom de Tordre étabUpar Blain-
Tille, pour placer les Crocodiles. K Emyde et Sau*ikks.(b.)
EBflYS. F. Emtde. (desm.)
ENCiSELIES. ipi appelle ainsi les Pezizbs. (b.)
ENAK. Nom lapon de rOcRS BRim mâle, (desm.)
ENANTE. F. CEnanthe. (ln.)
ENARGÉE , Enm^ea. Genre de plantes étsMipar Ganrt*
ner , et que Jussieu et Lamarck ont appelé C aixixène. V, et
mot (b.)
ENARTHROCARPE, Enarihrocarpm. Genre établi ]par
Labiliardière , dans la famille At% .crucifères , pour placer
une plante annuelle qu'il a observée sur le Liban, et qui se
rapprocbe du Rabis.
Ses caractères sont : calice fermé ; fruit articulé , se brisant
ï chaque articulation après la maturité du firuit.
Gettç plante est figurée pi. % de la dn^mème Décade d!es
plantes rares de Syrie, (b.)
ENC ALYPTE , Encafypta. Genre de plantesicryptogames,
de la famille des Mousses, dont les caractères consistent à
être monoïques ; à avoir pour fleur femelle une urne cylin-
dracée « à péristome de seize dents étroites , un peu redres-
sées , à coiffe campanulée ; une fleur mâle axhlaire , en ferme
de bouton. Hedwig l'a appelé Léersib. F. aux mots Bry et
. MocssK.
Ce. genre, qui renferme des Grimies de Swartz, coq*
tient douze espèces , dans Y Œwre pos^ume i Hedfvig , publié
par Sch^aegrichen. (b.)
ENCARDITE. Nom àt^ Bvgardes fossiles, (b.)
ENCEINTE. Terme de vénerie, qui signifie le lieu où
le valet de limier a détourné les hêtes , et dont il marque la
circonférence par des brancbes brisées, (s.)
ENCELADE. Genre d'insectes coléoptères carnassiers^
de la tribu dés carabiques y établi par M. jBonellî , mais qui ,
selon M.*Latreille {Règne anim.)^ doit jètre réuni à celui des
SiAGONEs, dont il ne diffère que par des considérations peu
imporuntes. (desm.)
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a» E N G
ENCELIE , Egècelia. Plante i^'tîge rameuse , \ femllei
alternes, p^tiolées, ovales, entières, un pea nerrenses,
pubescentes, à fleurs radiées , jaunes , pédonculées , axilf
laires. ou terminales , qui forme un genre dans la syngénésie
volygamîe frustranée, et dans la faipille des corymbifères,
wrt voisins des Coréopes.
Ce genre aussi appelé Paltmsie a popr iraractères : un es*
fice commun , court, imbriqué de folioles ovales , lancéolées,
I4çhes et pubescentes ; de$s fleurons hermap^irodites tubuleux,
quînquéfidesy à stigmates bifides; des demi-fleurons stériles,
à languette laiçe , ovale , trifide ou quinquéfide , situés à sa
circonférence ; tous ces fleuroné et demi-fleurons sont posés
sur un récefptacle commun chargé de i^illettes concares,
qui les embrassent par le côté.
Le fruit consiste en plusieurs semences ovales , compri-
mées^, planes , ciliées sur leurs bords , échancrées à Ijsof
^nunet , renfermées chacune dans une paillette.
Cette plante croît naturellement au Pérou , et se cultive
dans les écolei^ de bo^nique. Elle est vivacc. (b.)
. Ce genre établi par Adanson, adopté par Jussieu et Cava-r
niltei», a été nommé Pallasia par Aiton. Ce deraier nèn^
a prévalu. Celui d'ËNCELiÀ dérive du nom d'un botaniste al*
lemand. (ln.)
ENCENS ou OLIB AN , Thus aut Olibimum. Subsixact
résineuse <]u*on brAle communément dans les églises poar en
purifier l'air et pour honorer laDivinité.'Son odeur ne ressemn
ble à aucune «autre; elle est arqmatique, à la fois pénétrante
et douce, c'est-à-dire très-agréable : elle inspire ou rappelle
toujours. des idées religieu3es. Les botanistes ont long-temps
knoré quel est Tarbre d'où découle cette résine précieuse,
Linnaeus a avancé, sans preuve , que c'étoit le genévrier àe
LycU qui la donnoit ; Desfontaines croyoît que c'étoit le
qui
Il résulte des informations que prit Bruce , dans son voyage
en Abyssinie , qu'elle vient dans la partie de l'Afrique exté-^
rieure au détroit de Babel-Mandel c'est-à-dire , dans le
royaume d'Adel , d'où elle est transportée à Moka , et achc-r
fée par les Arabes et les Anglais de l'Inde , qui l'envoient
ensuite en Europe , soit par TEgypte et la Turquie, spitpar
le Cap de Bonne-Espérance.
L'encens est une substance sèche , concrète çt fragile,
d'un jaune pâle ou blanchâtre , à peine demi-transparente »
farineuse en dehors , brillante en dedans , d'une savefur méi
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ENC «,
^ôcrémént Icrc et âmère. Lorsqu'on la jette single feui
il devient aussitôt ardent ; il exhale une rapéui^^rbitiati^eV
et tépsaiâ mredlamme vive qui a pemé k è'êt^ùàrt. Si on* le
met sous la dent , il se brise «n petits «iOMi^tafmaiiB il né s^
réonit pas comme le mastic , et on ne peut le rOuier eoihme
toidan^la boudie^ parce qu^U s'attacnéàtix dents. U'enc&u
est soluble presse en aussi grande quantité dans Peau qui;
dans Tesprit-de-'vin ; il se dissout aussi dans les jaunes d'œufis^'
la bile et la salive.
Beanu^ap de^résines b^ifrantés portant le nom à'çicens^
telles que celles des Genévriers communs et de Lycie , du
TftUTjL A QUATRE iTAtVES , de CftLOROXYI^ DUPADA, du
BjERiom > des divenJ sortes de PiN , etc. (».)
ENCENS. Quelques arbres verts., tels que àe&pins, et sur-
tout le Genévrier a l'encens , Juwperus tîiurifera, portent ce
noiri. (iN.)
ENCENS D'EAU. Nom donné quelquefois au Selin des
marais , «Sf/ihuin pa/i£s/ré. (ln.)
ENCÉNSlÉR. C'est, le ?wma/;Mï ofBçipal^ qulr^an'd^
lorsqu'on le brûle ,Fôdeur /Je rencen3..(LN.) ,^
ENCÉPHALE, des mots grecs i^ dedans, \^\.%î^0aiytéUf^
se dit du Cerveau .de Tbon^in^ie et des animaux. V, ce v^pt.
ENC EPHAIiO IDES. Les anciens oryctographes appe-
loient ainsi les madrépar^ pétrifiés, qui rentrent dans le genres
IÎeandrine de Lamarck. (b.)
ENCHËLIDË, Mnn^tkJ t^enr^ de veçs-de la dîvîâioû dès
IiiŒUSOiRES. Ses car^ct^r^sont : apimal^cylindracé , très-sim-
ple,, qui diffère deg/VipRiONS çn ce qu'il est gros et court,
tandis que ces derniers sont grêles ei^aUongés. Plusieurs de
ses espèces se rapprochent des Leucofhke^', mais elles sont
dépcfurruesde poU^ ;/d'aii|r^,. des Cyclioes ,: mais él^s'ne
sont pas aplaties. Eu général , elles varient de< forme. V* lé
mot AjNIMALCULE. ' ; « . '
Les eocbelides se trouvent principalement dans les eaux
eotrompues et dans le& eaux pures gardées I6ng~temps dans
le m^« vase. Elles sont rares dans les infusions végétales^
On n'en a observé qu'un petit nombre d'espèces: daiis l'eaii
de mer. Muller ea a décrit vingt-sept , parmi lesqù^estov
peut remarquer comme plus communes : r - .
L'E^CHELiDE VERTE , qui est presque Cylindrique , et dont
rexurémitë antérieure est tronquée obUquement. Elle se trouve
dans4?ean. gardée. •
L'ËsiOHÉLtDE 0VAi;£ cst Cylindrique , ovioïde ^ diaphane y
l^lissée longitudinalement. Elle se trouve dans l'eau gardie»
VËÈICHEUDE €0Ri9E<r tèx en forme de tasse , et son extré-
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4^3 E N C
mit^ antérieure çif tronquée. Elle âe troure dans Tiii^ioit
àncijeniie de foi0«
UENcOfiOinE CQunÉE est allongée t obtuse en arast, et ter-*
minée e|i arrive par ime qoeue dùqphaBe. Ella se troufe daai
Teau de» marais»
L']E1ncb£U])e spatule est cylindrûpie t et son extrémité
antérieure est aplatie en forme de spatole et diaphane. Elle
i^e trouve dans ks marais. . ^
L^Enchelibe papille est en forme de cane renversé , et sa
face antérieure est;terminée par un mamâlon* Elle se troUTc
dans i^au de fumier.
L^Encheude pitseau est figurée pi. Tk. ao de ee Dici (s.)
ENCHELYOPE ^ Enehefyoj^. Genre de poissons ^abU
par Schneider > aux dépens des (xADEs^ et qui réunit les sous-
genres appelés Lotte , Moustelle et Baosme. ~
Ce nom a aussi été appliqué par Gronovius , il la Blenkik
vivipare , qui forme le genre Zo arecs de Cimer. (b.)
ENCHOIS. r. Anchois, (b.).
ENCH.YLENE , Enchylœna. Genre de plantes établi par
R. Brown , dans la pentandrie dîgynîe , et dans la feiilîlle des
arroches , pour placer deux arbustes qu^il a découlera à la
NouwRe-Hollandc.
Les carafctères de ce cenre sont : calice persistant et se con^
vertissant en baie divisée jusqu*à sa moitié en cinq découpu-
res ; point de corolle ; une semence comprimée à un seul té'
gument. (B.) » .^ .
- ENCINA. Nom espagnol de TYeitse , Qumrjiia Oeuf. (W)
ENCIOVA. Nom italien de FAircttOis. (!»sm.)
ENCORVAD A. C'est , en Espagne ; te nom tfwe CoRO-
1IILI.B, Coronilla secwidaea, L. (lk)
ENCOUBERT. r. au mot Tkrov. (s.)
ENGRASIGHOLUS. Nom de PAiiCBOis, selon Roih
delet. (nesMFO
ENCRIER. Ce nom se donne , dans quelcpes lieuir» il*A-
OARic ATRAiŒfrrAiRiâ qiu se fiond e» noir, (b.)
ENCRIERSFARINEUX. FamiHedecbampJgwi» éta-
blie par Pauletf pour pUcer les AsARies de lAsmmmr^
«e résohrent en Uqueur noire dans leur vieillesse t et dont le ehi^
peau, q« n'aprâitd'épaiBsem*, est d'one forme conique fort
allongée , dont la sur£uïe est ccraverte d'une espèce êe f^^t
dont les lames sont noires et le pédicule trè»-Iong et trèfrgrâle.
Cinq espèces entreqt dans cette famtUe i savcôr : le QiaV''
PIGNON DU FUMIER, la ClOCHETTE AL'ENGRE, le GSiàSKDii!^^
«NotH al'biïcre, les MàMEhVÊS al'xmcrs et lesCËcv^i^^^
M r!sk@bs ou Pisse xwek.
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E N G ^ ,,3
ENCRIERS A PLEURS. Autre famine, de chanipignons
établie par le même botaniste , dans le même genre , et €fit
lUffère de la précédente par la forme plus orale , par la plus
graadehauteur, par la disposition à être écailleuse et à rester
colletée des espèces qui la composent.
Deux espèces se rangent dans cette faeiniille; satoir:le ChaK'
KGNOW TYPHOÏDE Ct la ToUFFE AllG£?rrm£ (B.)
ENCRIERS SEC&Paulet^signe ainsi les ChaWigi^iib
DE COUCHE. F, ce rtiot. (b.)
ENCRINE 9 Enminus. Genre de polypiers , qm a pour car;
ractères une tige osseuse ou pierreuse , ramifiée en ombelle
à son sommet j articulée ainsi que ses irameaux , recouverte
d'une membrane , et ayant ses rameaux garnis dNioe ou plu-
sieurs rangées de tubes nolypifères.
Cuvier place les eruînnes parmi les Écnii9onEEME5, et lev
considère comme des Eurialii portées sur mie tige arti->'
culée.
Onn^a encore trouvé dans l'état natorel qu'une seule espèce
de ce genre : c'est celle qui a été appelée pdlauer mam par
Gvettard, et qu'Ellis a décrite dans une dissertation en 1764.*
Elle a la tige quadrangulaire , haute d^envirM trois pieds, sur
quatre à cinq lignes de large ; on hn voit, à des distances à
peu près égales , des verticilles de quatre branches rondes ,
articulées , de trois à quatre pouces de long , sur une ligne de
diamètre, et dont on ne peut deviner Fns^. Du som-*
met de cette tige partent six rameaux principaux, ronds «
également articulés , Jongs de quatre pouces, et larges de
trois lignes , qui se subdivisent en deux ou trois rameaux
secondaires , parfaitement semblables aux premiers , ct ^lii
leur sont presque parallèles : tous ces rameaux sont ganns ,
du côté intérieur, de deux rangées de tubes articulés ^ poly-
pifères, selon Lamarck, et d'autant plus longs qu'ils sont puis
éloignés du sommet. q
Ce singulier ainiiaal auroit besoin d'être étudié en pUce „
car sa conformation donne lieu à d^ittipartantes réOexions.
Il $e*trouve dans la mer des Antilles , d'oeil a été envoyé en
France et en Angleterre. On en voit un exemplaire au Mu-
séum d'Histoire r-*'™"-^ ^-^ ^-^-^
Mais si on ne
tat naturel, on eii
n^oins entiers , el
parlearforme, ai
mement différen
sous les noms d'«
ticulations, et i
avant qu'on connût leur origine. On en trouve de rondes et
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ft.i È N i) ^
unies t de rendes el striiées en lai^ge j on cannelées , de stnees
dn centre à la circonférence ^ etc., etc. ; de plus 09 moins
hantes ; de carrées , de pentagones , d'hexagones , dont les
côtés sont ou droits , on bombés , ou creusés en arc , on crea^
ses en angles , c'estr-à-dîre , étoiles ; toutes Caisoient par^
de tiges qui aroient donc ces formes. U y en a qui sont per-
cées à leur centre « d'autres bombées d'un côté et concayes
de l'autre , d'autres avec des cercles concentriques en saillie
d'un côté et en creux de l'autre. Il y en a un à tige ronde,
gravé dans le Journal de physique de février 1 785 y et qui , par
sa belle conservation , mérite l'attention des cwieux : il a
été trouvé en Angleterre dans un schiste. Il y en a un antre
plus anciennemoit connu , qui a été appelé iiHum lapUeim,
dont la partie supérieure est gravée pli. D. ao. On peat
Toii! chez Faujas le dessin de grandeur nàtàrelle d'un antre
cncrine fossile à tige ronds 9 différent de celui mentionné
plus haut , qui a plus d'une toise de long : c'est la plus belle
pièce f en ce génref , qui soit conncie. Eatûik il paarott ^ amsi
que fe l'ai déjà annoncé , que les esj^èces étoient extrêffle- |
ment nombreuses d ^ms l'ancienne mer , car on trouve de ieors |
dépouilles dans beaucoup de pays calcaires de formation assez 1
ancienne.. Peut-être que celles actuellement existantes le
^ont également^ car on soupçonne que tontes habitent les
profondeurs de l'océan , lieu où elles peuvent rester étef"
nellement ignorées des hommes. On doit faire des voeox
pour que quelque naturaliste fasse une monographie de ce i
genres, si intéressant et si peuconnu. V, Ektroque. (b«) ^
ENCRINITES et ENCRINUS. Ce sont les Encrwes Î
fossiles. V. l'article précédent, (b.)
ENCYRTE, Eruyrtus, Lat. Genre d'insectes, dé Fordrc
des hyménoptères , section des térébrans , famille des pirfpi-
trores , tribu àe^ chalcidites, ayant pour caractères : antennes
coudées , composées de neuf à dix articles serrés , et dont les
derniers comprimés , plus larges : celai du bout très-oblos ;
tête très-concave à son pohit d*insertion , bord sujpérieor ai-
gu; mandibules sans dentelures au côté interne; écnsso9
grand ;• abdomen tfès-court , triangulaire.
J'ai établi ce genre sur Vkhnêûmon infidos de Rossiy qnî
me'paroit avoir été figuré par Schellenbeqg, dans son ouvrage
Sur les diptèreSf pi. i4 9 avec les noms de mira mucora,
M. de Brébisson , qui a étudié avec beaucoup de soin les
espèces de cette tribu et de celle des oxyures | a découvert
d'autres espèces du même genre, (i.)
'EKDACÏN y Endacùms. Genre de plantes, de la famille
ides Champigkohs, établi par M. Rafinesque , sor une seok
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t
END aaS
kspice^ TEndacike TEmrmuER^orîgînaifede Sicile, etfigoré
^ar Boccone, pi. la. Il offre pour caractères : chapeaa d'à-*
ord charnu intérieurement, ensuite granuleux et se remplis*;
àaot de gongyles grenus.
On dit qu'on emploie sa pulpe, qui est bleue, à teindre la
laloe en pourpre, (b.)
ENDÉRBITSCH. Les Ostîaks, horde tartare, nomment
ainsi le SoRBiEK des oiseaux , Sorùus aacuparia. (ln.)
ENDIANDRE, Endiandra. Arbrisseau de la NoUyelle-»
Hollande, qui, selon M. Brown, forme Seul un genre dans
U triandrie monogynie et dans la famille des lauriers.
Les caractères de ce genre, sont : un calice à six déeou^.
pares égales , glanduleuses k leur orifice ; une baiev (b^)
ENDIVE. jNom vulgaire d'une espèce de Chicoré£. (b.)
END l VI A. Nom latm d'une espèee de Chicobée. Quel-«
Îles botanistes l'ont donné encore à plusieurs espèces de
AiTUE, entre autres à la SCAROijs et à la Laitue Vireuss.^
Us les ont aussi nommées Eiydivioia. (liï.) *
ENDIVIE-COROAL. Nom belge du madrepora tactuca
de Pallas, ou CoNcha FimoiFORMis, Seba, Thés. lll. , tab*^
8g, fig: lO. (DESM.)
ENDIVIOLE. Variété d'ENBivi à feuilles frisées, (tw.ï
ENDOBRANGHES.Fam. de pen formée par M. Dumé-
ni, et qui comprend les Ai^iWLinES de M.deLamarck, ou Vers
IsANG ROUGE, de M. Guvier,dont les organes respiratoires ne
sont point apparens au dehors. Lo/s genres contenus dans cett9
famiue, sont les suivans : Natade, Lombric, Thalassèms^
Dragotvneau , Sangsue et Plat^ aire.
La classe des vers, selon M. Duméril, n'est autre que cell^
des annelides de M. de Lamarck. Il a caractérisé ainsi cef
animaux : sans vertèbres, munis dé vaisseaux^ de nerfs, etpri-*
Vés de membres articulés, (desm.)
ENDOCARPE. C'est la partie mitoyenne des péricarpes^
qui s'appelle chair dans la pêche, pulpe dans le r^sin. yoyu
Fruit, (b.)
ENDOCARPE, Enâocarpon. Genre de plantes crypto«^
games, dé la famille des algues, établi aux dépens des Li-*
chet^s de Linnaeus , et qui enlève plusieurs espèces au genro
Bermatodée de Ventenat. Il présente pour caractères ! des
tubercules logés et cachés dans la substance même des frondes^
présentant de petites protubérances il sa surface , et se mon-»
. tram, avec Tâge, percé d'un petit trou; des frondes cartila-
gîaeuses, dures, roides ou comme crustacées, arrondies |(
presque en bouclier, le plus souvent séparées ou rassemblées^
et plus ou moins flexueuses et lîssës en dessous.
Le type de ce genre est le lichen mimaUis de lannœns^
X i5
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aaS END
On doit à Fischer, àâns les Mémoires ^es nàtaralisleài ié
Moscou 9 une dissertation surc6 genre et autres voisins, à la
suite de laauelle il propose rétablissement d'un nouveau genre
qu'il appelle Polycère. V^ ce root, (b.)
ENDOGONE, Endogone.Gtnt(i de plantes de la classe des
anandres , 3.® ordre ou sect., les gc^iéromyces , proposé par
M. Link, et ayant pour caractères :foriùe presque globuleuse,
floconeuse extérieurement, granuleuse en dedans; sporidies
fenferrtiées dans une enveloppe particulière. (P.B.)
ENDOMYOUE, Endomycm. Gisnre d'insectes, de Tordre
ction des trimères 9 famille des fungicolesi
ervi de type à ce genre , établi par Bd. Pay-
mile écarlate. Fabrîcîus, en adoptant le
f- a joint cinq autres espèèes , dont deux
; trois, autres avoient d'abord été placées
?. • '
s endomyques sont de la longueur de la
t composées d^articles , pour la plupart
es ; les trois derniers sont plus grands,
nent presque une massue triangulaire. Le
est aussi plus grand ; celui qui termine ks
knaxillaires est tronqué»
Le corps de ces insectes est ordinairement petit et de forme
OvaI?àrc ^ les couleurs sont vives et brillantes et toujours dis-
posées d'une manière tranchée; la bouche est avancée ; les
yeux sontunjpeu allongés ; le corselet estpresque carré , plane
et plus étroit que l'abdomen ; l'abdomen est de forme arron-
die et recouvert par des élytres dures qui le dépassent à son
extrémité ; tous les tarses sont composés de trois articles dont
le pénultième est bifide.
Quelques espèces se trouvent sur le bois mort et sous les
écorces; d'autres babiteni dans les champignons, etnotam-
jnent dans les vesse-loups ; mais la pbpart de celles-ci for-
ment un floitre genre , cehiî de fycoperdine. On ignore d'aU-
leurs l'histoire de leurs métamorphoses.
L'ÈNDOMYQtJE ÉCARLATE, Endomychus coccmeusj Fab. , D»
xg , 4- f ^s* ^'^"^ rouge sanguin , avec une tache noire sur fe
corselet, et deux autres de la même couleur sur chaque ély-
tre. On le trouve sur le bouleau, le coudrier , etc.
Les epdpmyques porte-croix, çuadripusUJé et celui du fyco'
perâan , mentionnés au même article , dans la première édi-
tion de cet ouvrage, sont du genre LYCOPEïiDfitiSE de Làtreille.
r.c^mot. (p.L.) , ^ ^, ^
ENDORMEUR ouPRENEUR DEMOUOflES. C^;^
le nom de la Cresserells en Beauce , suivant M. Salerne.
' (s.)
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E N F ,,7
ENDORMIE. Nom donné à la Stramoikê. (b.)
ENDQURMIDOUIRO. Nom languedocien de la Jus-
QUiAHE^ de la Stramoi^^I de toutes les plantes narcotiques ,
par exemple, le PAVoaw.)
ENDRACH , HumSmm. Grand et gros arbre dont le boîs
est pesant , dur comme du fer^ et presque incorruptible. Il
se trouve à Madagascar. Ses feuilles sont simples , éparses ,
oyales-oblongues , obtuses, et ses fleurs sont grandes, soli-
taires , axillaires , terminales , portées sur des pédoncules
munis de deux petites dents opposées. Cet arbre forme seul,
dans la pentandrie monogynie , un genre qui a pour carac*-
tères : !.• un calice de ci|iq folioles ovales, arrondies , per-
sistantes; «.*» une corolle monopétale, campanulée , plissée ,
velue extérieurement , à limbe presque entier; 3.® cinq éta- ^
piines à filamens longs et légèrement courbés ; 4-^ nn ovaire
supérieur arrondi, posé sur un disque épais , surmonté d^qn
style filiforme, eoiirbé en arc et à stigmate échancré ; 5.o une
capsule ou une coque ligneuse , ovale^ arrondie , glabre , ]
un peu élevée au-^dessus du calice. Cette capsule est bilocu- {
laire, et contient, dans chaque loge , deux semences ovales , ^
trigones. " . *
Ce genre a été appelé Thouinije par Smith dans ses IconeSf j
tab. 7, et depuis, Smithie par Gmelin. (b.)
ENDRINO. C'est, en Espagne, le Prunelluhi nOir
{pnmus spkiosa), (LU.)
ENDRO. C'est la Garaî^çe en Géorgie , province d*Asïc.
' . (tîC.)
ENDROGNÉ. Synonyme d'ORONGE. (b.)
ENE, EN^iR. iSfoms danois du GenévrieA coiimutr
{Jumperus communis ) , appelé en Suède enbraed , enbuske et
«nfcier. (ln.) >
ENEB. Nom arabe de la yîmt tViUspimfent^ linn.) (lu.)
ENEB ELr-DYB ( Bamn de loup ). Nom arabe de la Mo-
EELle noire ( Solanummgnmi^lj)et de ses variétés. Cette
plante a été retrouvée par.Brown dans le Dar-Four, royiùi-
me d'Afrique , an midi de l'Egypte. (LN.)
ENEBRO. Nom espagnol du Genévrier, (ln.)
ENEGLA. C'est I'AméthYSTE dans la langue cbaldéenne.
Les I^ébreux nommoient cette pierre AcaLAMAH( Ëx^d. ^
XXVUI, 19, et XXXIX, 12 ).(LN.)
ENELDO. Nom espagnol de I'Aneth ohor^t: (^Aneihum
|7»p»ifais). (ln.)
ENEMION de Diescoride. C'^st I'Anémone. (ln.)
ENFANT. Consulte* l'article de I'Hommë^ dans lequel
R0U5 traitons cet. objet en grand détail, (virey.)
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àaft E N O
ENFANT DU DIABLE. Dénomîn^Ioii vulgaire împo^
^e à plusieurs mammifères du genre des Mouffettes. V.ce
mot. Le père Charlevoix a donn^J^e nom à un quadrupède
qui parott être le Chinche. (s.) '*.* .
ENFANT EN »LVILLOT. >/Maillot. (b.)
ENFERMÉS. Famille de mollusques acéphales, pourvoi
de coquilles.
Ses caractères sont.: manteau ouvert par te bout antérieur ^
ou vers son milieu seulement, pour le passage du pied, et
prolongé de l'autre bout en un tube double qui sort de la co-
quille , laquelle est toujours plus ou moins bâillante par ses
deux extrémités.
Les mollusques de cette famille vivent presque tous en-
foncés dans le sable, dans la vase , dans la pierre , dans
les bois. V. Mollusque^, Bivalves et Coquilles, (b.)
ENFLE-BOEUF. Les bergers et les cultivateurs firaoçais
donnent ce nom sta cambe doré , parce qu^ils prétendent qoe
cet insecte fait enfler les bestiaux qui en ont avalé quelqaes-
ims par hasard. Les Grecs donnoient k ce carabe le nom de
buprestis 9 qui signifie à peu près la même chose. M. Latreille
présume que le bupresU des anciens étoit plutôt un Meloé.
V. ce mot (o.)
ÉNFOURCHURE. En vénerie , c'est l'extrémité duboif
du cerf, lorsqu'il se divise et fait la fourche, (s.)
ENFUMÉ. C'est un des noms du Chétodon fobgeror;
UPT. ce mot. (b.)
ENFUME. F. l'article Amphisbène ( AmpJusbcmafuHé"
nosa). (DESM.)
ENuALD.Nom danois des Linaigrettes. (ln.)
ENGALLO. r. Engalo. (s.)
ENGALO ou ENGULO. Dapper dit que les nègres it
Congo et d'Aneole appellent de ce nom unsangller kénoroit»
défenses, dont les Portugais font grand cas, pour la gaérisos
de plusieurs maladies. Cet ertgaio est vraisemblablement le
Saiïglier d'Afrique. F. ce mot. (s.)
ENGANE. La Salicorne frutescente porte ce nom^
l'embouchure du Rhône, (b.)
ENGANG. Leshabitans de Sumatra nomment ainsi k
Calao rhinocéros, (s.)
ENGAOUBO. Nom languedocien d'une variété d'AiciU
ou Terre a foulon , qui sert à dégrabser les draps, (tw)
ENGDUUN. Ccst,enNorwége,lenomdesLiNAiGiintï5
J Enophonan , Lînn. ). (ln.)
ENGEBLOMME. Nom danois du Populaqi (^^
paluaris^h.)(tSi,)
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E N G * \^
ENGEBUNKE. C'cst,cn Norwégc^U Canchb en gazon,
'Aira cmpUosa , L. (ln.)
£NG£KIMS et ËNGETROLI>. Nomsdanoîsde la Pé-
DICULAIRE DES MARAIS. (LN.)
ENGEKNOP. C'est, enDanemarek, la. Sgabieuse Moas-
BU-DIABLE {Seahiosa succisa ^ L.). (LN.)
ENGEKOGLAR. C'est, eu Danemardc, la Jacée ( Cm-
tauna jacea , L. ) (LN.)
EN&ELBLUMENCHEN. Nom donné, dans^ quelques.
parties de TÂllemagne, au Pied-de-ghat, GnaphaUum dhi-
cm , L. (lnO
ENGELCHEN. L^un des noms allemands du Narcisse
DES POÈTES {Narcissus poeticuSf L. ). (ln.)
ENGELKRAUT et ENGELSTRANDZ WURS.Nomà
donpés, en Allemagne, à TArnica mqntana , L. (ln.)
ENGELSKGBiES. Ces le Statice commun ( Siatke an
vnria ) en Daneiparck. (ln.)
£NGf;LELOK,Cestle Géranium des prés, euDane-
marck. (ln.)
ENGELSTRANDZWURZ. V. Engelkraut. (ln.)
ENGELTORN. Nom danois de I'Églantier. (ln.)
ENGELTRANK. Nom allemand de I'Agripaume, Léo-
liwvs cardiaca , L. (LN.)
ENGELURT. C'est FAngélique en Danemarck. (ln.)
ENGELWURZ. Ce nom allemand désigne plusieurs
ierbes , entre autres l'Angélique , la Gentiane croisette ,, le
h\uk à feuilles de canri, la Podagraire, le Cerfeuil mus-
que , etc* , etc. (ln.)
ENGETROLD. Fay. Engekims. (ln.)
ENGIN. Équipage pour une chasse quelconque : c'est aussi •
tout filet ou tout instrument àe pêche, (s.)
ENGIS , Engiis, Fabricius donne ce nom à un nouveau
genre d'insectes qu'il compose de plusieurs espèces dHps , et;
dont l'une d'elles est le dacné humerai. Il y a joint aussi le
f^f€etophagus sangidakoUis de son Enkimologie systénuxUquê. F.
Dacné. (0.)
ENGLANTINO et AGALANCIÉ.Noms des Rosiers
SAUTAGES OU ÉGLANTIERS , CU LaUguedoc. (LN.)
ENGNELLIKE. C'est, en Danemarck, le nom de
VQElLLET D£LTO*lDE , DiarUhus ddUddes. (LN.)
ENGOl. V. Engri. C&.)
ENGORDO. Graminée du Brésil , qui est cultivée pour
la nourriture des chevaux qu'elle engraisse, comme son nom
1 indique. J'ignore à quel genre elle appartient, (b.)
ENGOS. C'est I'Hièble ^ en Portugal, (ln.)
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a3o E N G
ENGOUANE-.PA5TRE. Dénomination vulgaire de la
itwandière , dans les environs de Montpellier, (s.)
ENGOULEVENT, Caprimulgus, Lath. Genre de
Tordre des oiseaux Sylvains et de la famille des Gheli-
DONS. V. ces mots. Caractères : bec petit, très--déprimé et
gami, à la base, de soips divergentes; mandibule supérieure i
pointe iDomprlmée , écbancrée et^ crocbue ; Tinférieure re-
troussée vers le bout ; narines larges , closes par une mem-*
brane et k ouverture en tube , langue étroite , cartilagineuse,
entière , pointue et selon lUigei;,, susceptible de se lancer;
bouche très-fendue et très-ample ; tarses courts, en partie
emplumés; quatre doigts, trois devant, réunis à la base par
une petite membrane ; un derrière grêle, articulé de côté, et
versatile ; ongle intermédiaire , dentelé sur le bord interne
chez la plupart; tête aplatie; cou très-court; oreilles très-
amples; yeux^ands ; ailes longues ; la deuxième ou la troi-
sième rémige la plus lon^e; queue de diverses formes, car-
rée , écbancrée, cunéiforme. J'ai distrait de ce genre le
GRAt^D Engoulevent de Cayenne^cimnmu^usgrandisi pour en
composer un nouveau sous le nom d Ibijau, parce qu'il offre
dans son bec et ses doig):s des caractères particuliers et étran-
gers aux autres engouleçem, 11 en est de même, d^une espèce
de TAustralasie dont M. Cuvier a fait le type d'une nouvelle
division. V. PoDARGUE. Je soupçonne qu il en est encore
d'autres de cette nouvelle partie du monde dans le même cas
que celui-K:i ; mais on ne peut les déternainer si on ne les voit
en nature.
Quand Gueneau-de~Montbeillard écrivoit qu'une sexlt
espèce de ce genre étoit établie dans les trob parties de l'an-
cien continent, il ignoroit que l'Afrique et l'Asie avoient aussi
leurs engoideoensy car il n'auroft pas regardé la race euro-
péenne comme une race étrangère séparée de sa tige , exilée,
transportée par quelque cas fortuit dans un autre univers, et
dont la race mère avoit fixé sa principale résidence en Amé-
rique. En effet , on trouve des engoiûevens, non-seulement
dans l'ancien et dans le nouveau continent , mais encore dans
l'Australasie; ainsi donc cette famille est répandue sur tout le
globe.Maislesespèces sontbeaucoup plus nombreuses dans le
sud que dans le nord; une seule habite dans l'Europe et trois
dans l'Amérique septentrionale où elles ne restent que pen-
dant la belle saison. En quelque pays que l'on trouve de ces
oiseaux, tous sont dencd-noctumes et chassent pendant les
crépuscules ; plusieurs le font avant le coucher du soleil^ et
d'autres durant une partie de la nuit, au clair de la lune. Tons
ont un genre de vie et de mœurs à peu près pareil ; tous sont
insectivores, et comme les hirondelles et les maHinets , ils
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E N G . ,S,
saisissent leur proie en rolant à sa rencontre le 6ec ouvert ,
engloutissent même les plus gros insectes qu'ils retiennent au
moren d'une salive gluante^ et semblent les aspirerpour les
araler.
Quelques espèces ne se posent qu^à terre ^ tandis qne
f autres ne peuvent, comme le martinet, s'élever Jorsqu'el*
les y sont; celles qui se perchent sur les arbres ne le font
pas toutes de la même manière ; les unes se posent sur une
branche longitudinalement^ et semblent la cocher comme le
coq fait la poule; d'autres s'accrochent aux arbres, le corps
rertical, de même que les pics, et la plupart ne peuvent se te-
nirsur la branche qu'appuyés sur le tarse ; il en est qui n'ont
poor refuge qu'un trou d arbre. Quelques engoulevens ne firé«
quentent que les lieux découverts et se réunissent pour chasser
en commun; tandis que d^ autres sont solitaires et ne se plaî«
seot que dans l'intérieur des bois ; enfin, plusieurs se trouvent
dans les uns et les autres. Tcms ceux dont on connott les ha-
bitudes , font leur ponte sur la terre nue , à l'exception de
l'engoulevent urutau qui la fait dans le creux d'un arbre sec;
elle n'est ordinairement que de deux ou trob œufs.
Si, d'un côté , *I suffit de voir un engoulevent pour ne pa^
se tromper surlafamiUe à laquelle il appartient, de l'autre,
il est, comme le dit un observateur très-exercé , trës^^Ufficile
de distinguer les espèces. En effet, le genre de rie n'est pas.
aisé à observer dans les oiseaux qui restent immobiles et se
cachent pendant le jour et dont les couleurs sont fort ordi-
naires , fort embrouillées et tellement confuses qu^onne peut
même les exprimer avec beaucoup de paroles» d'une manière
suffisante pour indiquer les attributs spécifiques. En ce cas ,
les dimensions, quand le plumage n'offre pas un caractère
prononcé et distinctif , seroient d'une grande ressource, si
elles n'étoient les mêmes chez plusieurs. C'est pourq;uoi jome
puis assurer que chaque engoulevent isolé ci-après constitue
réellement une espèce particulière.
L'EKG0t7i£vi;m* ACUTimsimE, CapHmu^ actOux, Lath.L»
conformation des pennes de la queue de cet engoulevent su£«
fit pour le bien distinguer parmi ses congénères. Sa longueur
est d'environ sept pouces et demi; son bec est noir; lé som-
met de la tête et le dessus du cou sont rayés transversalement
de roux-brun et de noir ; le dos et le dessous du corps , sont
rayés de noir, le premier sur un fond gris, et l'autre sur un
fond roux; la queue, dépassée par les ailes de quelques lignes,,
est d'un roux pâle, avec des raies transversa^les brunes, et
terminée par une tache noire , précédée d'un pèa de blanc ;
le Jbec et les pieds sont noirs ; longueur totale, environ sept
pouces et demi. On le trouve à la Guyane.
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a3a E N G
L'Engovlevekt a bakpes ITOIRES 9 Cap, pitiatus, Latb , pL
1[36 du Synopsis , 2.* supplément. Cet oiseau a neuf ou dii
pouces ; le dessus de la tête et le haut du cou sont noirs ; cette
couleur s'avance, en forme de croissant, derrière les yeux; la
bande noire qui traverse le haut du cou, descend sur chaque
côté jusque vers le milieu et se divise en deux parties ; le reste
de la tête est d'une couleur de chair pâle ; le dessus du cou
et le dessous du corps sont de plus teintés de ferrugineux ; on
remarque au-dessous des yeux , sur les côtés du cou et au-
dessus des ailes , des taches et âes Kgnes vermiculées; le dos
et les couvertures des ailes sont d'un bleu obscur, pointillé
de noir ; ies pennes sont noirâtres , tachetées et bordées de
couleur de rouille ; celles de la queue sont d'un brun foncé,
avec des taches ferrugineuses sur les deux côtés des latérales;
Tiris est jaunâtre ; le bec noir et Irès-grand; la queue un peu
fourchue; les pieds sont d^une couleur rougeâtre. Cet cngou-
leoent se trouve à la Nouvelle-Galles du Sud, où les Anglais
l'appellent nrnsqmiQ-JuM^k (^ faucon des mousguàes). Us donnent
aussi ce nom aux engoule^ens dé TÂmérique septentrionale :
celui de cet article esttrés-nombreux k la Nouvelle-HoUande,
surtout au mois de juin*
L Engoulevent a^ ailes jaunes, CaprimulgusicièropUruSf
•Vieil)., se trouve â la Chine; il est un peu plus grand que celai
d'Europe, auquel il ressemble, si ce n est que ses couleurs sont
un peu i^lus foncées ; il en diffère encore par les pennes des
ailes qui sont noirâtres, marquées de taches jaunâtres , avec
un point noirâtre à leur centre et disposées de f^çon qoc le
milieu de Faile paroît rayé en travers alternativement de sept
bandes jaunâtres et d^autant de bandes noirâtres. Ces diffé-
rences me semblent suffisantes pour regarder cet engovkmi
comme une espèce particulière et non formant une variété do
nôtre, ainsi que le pense Maùduyt.
L'ËKGOULEYENT AUX AILBS BT QUEUE BLANCHES. V. £1^"
GOUtEVENT VARIÉ,
L'Engoulevent bir-réagel , Caprimulgus stngdides, Latb.
On le trouve à la l^fouyelle-Galles du Sud , où il paroît ea
juin. 11 est de la taille de celui d'Europe ; la couleur générale
de son plumage est , sur les parties supérieures et inférieu-
res , d'un brun ferrugineux , mélai^é sur la tétc de raies, et
de plus , sur le dos , de taches soinbres ; il y a sur les couver*
tures des ailes trois bandes obliques plus pâles ; les pennes
«ont brunes , avec des taches sur le bord extérieur ; la queue
est un peu fourchue ; le bec noir et les pieds jaunâtres.
L'Engoulevent de Bombay. V. Engoulevent a collieb.
L'Engoulevent de la Caroune^ Capp^^*%^ caroUnemis^
V. EnGOULSYS»! WP£TUÉ^
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E N G ,3S
LTnGOUIIVEWT cendré rayé de noir , Capnmulgus dneras-
eensj Vieill. ; Capnmulgus indicus, Lath. Cet engoulevent de
l'Inde a le sommet de la tête et le dos noirs, avec de très-peti-
tes lignes noirâtres;. les joues, lapoitrine, les couvertures des
ailes et les pennes secondaires , marquées des mêmes li-
gnes^, et de larges taches de couleur de rouille ; les pennes
primaires noirâtres ; les intermédiaires de la qiieue -d'un cen-
dré clair, avec quelques bandes transversales noires , et les
extérieures variées en outre d'une couleur de rouille ferru-
ginense.
L'Engoulevent a collier, Capnmulgus pectomlis^ Cuvier;
Capr, asiaticus , Lath. , pi. ^9 ^^^ Oiseaux d'Afrique. Lon-
gaéur, huit pouces trois lignes; bec noirâtre ; plumage agréa-
blement mélangé de cendré t àe i^oir et de ferrugineux ; lé^
dessus de la tête d'un cendré plus pâle , ave^^n trait noi-
râtre dans le milieu , et un autre de chaque cote de la man-
dibule inférieure ; une tache blanchâtre sur la gorge ; des
barres nombreuses et cendrées sur la poitrine ; les pennes
des ailes noirâtres , avec une tache blanche sur le côté in-
terne des quatre premières ; la quetie pareille aux ailes , avec
des bandes rousses en dessous ^ et Fextrémité des latérales
blanche. La femelle diffère en ce que le blanc de la gorge
et les taches des pennes de la queue tirent au roux. Cette, es-
pèce se trouve àBombay,, et a été observée parM.Levaillant,
sar les bords du Gamtoos , dans le pays d'Anteniquoi. Elle
a les mêmes habitudes que celle d'Europe , et à peu près la
même taille. Sa poqte est aussi bornée à deux œufs extrême-v
ment blancs , que la femelle dépose sur la terre à nu. L'en^
goolevent à collier ne diffère de celui de Bombay , qu'en ce
que la couleur blanche de la gorge est bordée d'un jaune
orangé , caractère distinctif du mâle , lorsqu'il est dans toute
5a parure.
1'EngOUL£V£I9T A COU BLANC, Coprimulgus albicollisy Lath. ,
se trouve au Paraguay. Il a le dessus et le derriè^ de la tête
bnins ; quelques plumes noires dans leur milieu et bordées
de roux 9 sont sur le sommet de cette partie; le dessus du
cou, du dos et le croupion, d'un brun roussâtre avec des
raies noirâtres peu apparentes ; les plumes du haut du dos
sont variées de roux îoihle , de noir et de petits points noirs
et roux ; les couvertures supérieures des ailes sont du même
roQx à leur extrémité , rayées de noirâtre à l'extérieur , et
pointillées de roux et de noirâtre sur le reste ; cette dernière
teinte est celle des pennes, dont les intérieures ont des ban-
des ronssâtres , et les extérieures une seule bande blanche
1»^ de huit lignes. La queue a sa première penne presque
noire ; la seconde blanche avec un peu de noirâtre sur ses
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2.14 E N G
barbes extërienres vers sa pointe ; la troisième enti^metit
blanche , et les autres pointillées de roux et de noirâtre ; Ica
côtés de la tête sont roux ; la gorge est blanche ; le deyant
du cou , le dessous du corps et les couvertures inférieures de^
ailes sont d'un roux léger , rayé transversalenqient de noirâ-
tre ; on remarqué quelques plumes noires derrière l'oreille ;
le tarse est olivâtre ; Tongle du doigt intermédiaire dentelé.
Longueur totale j douze pouces et demi ; queue cunéiforme»
L'individu décrit par Latham parott être une femelle , puis-
qu'on le dit plus petit que le mâle. Cette espèce à laquelle
M. de Azara a conservé le nom àUbijaUj parce qu'il exprime
ce mot dans son cri, reste toute l'année au Paraguay, vit de
préférence sur les chemins et s'y pose souvent. Eue se re-
tire pendant l'hiver dans les bois et les lieux abrités.
L'Engoum|^ent a crête, Capn'mulgusNoiHJt''HoUanâiœi
Lath. L'on «Pive à la Nouvelle- Hollande ce petit engoule-
vent , dont la longueur est à peuprèsde neuf pouces; la cou-
leur générale des parties supérieures du corps est d'un brua
foncé, varié et rayé de bandes blanchâtres ; les pennes des
ailes sont du même brun , et les quatre ou cinq primaires ta-
chées d'un blanc sombre sur leur bord intérieur; la queue est
arrondie , et marquée de douze petites bandes d'un blanc bru*
nâtre , avec des taches blanchâtres comme celles du dessus du
corps ; le dessous du corps est moins blanc; le devant du cou et
delà poitrine est marqué de petites raies transversales; le bec
est noir; les coins de la bouche sont )aunes et garnis de soies,
comme dans celui d'Europe ; mais ce qui donne k cet eûgou*
lèvent une apparence très-singulière, c'est, d'avoir à labase du
bec dix à douze soies rudes etélevées,unpeu barbues sur chaque
côté, qui se tiennent exactement droites comme une crête; les
pieds sontd'un jaune pâle; le doigt postérieur est long etfoible;
les ongles sont noirs et l'intermédiaire n'est point dentelé.
L'Engoulevent cri\kd ^ Camniulgus clamatar^ Vieill; û^
primulgus virginianus , Lath. , pi. 23 des Oiseauoo de VAméru}^
septentrionale, JVhiprpoor-wilî^ oxKvhiperwphip^ on omprouil y sont
les noms que l'on a imposés à cet ensoulevent , d'après son
cri différemment entendu. Les naturels de la Baie d'Hudson
l'appellent ;?aj^ ou. peéch; dans d'autres contrées on lenonamç
, muckaouise , d'après sa nourriture; enfin le& Anglo-Améri"
cains, guidés par le même motif, le désignent , ainsi que tt)»
les engoulevens , par la dénomiiû^içn de morchetta hofffk (w
çon des moucherons). > . -.
Cet engoulevent paroit dans les Etats-Unis, au ^^^i^^
vril , se plaît dans les lieux montagneux , et est aujoardi»
très-commun dans les pays maritimes* Il fréquente , je *^ '
les habitations rurales , où plusieurs se réunbsent et ww
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E N G a35
vacarme qui dure une partie de la nuit ; ce bruit est occa«-
sioné par la répétition continuelle de leurs cris ; après avoir
été quelque temps dans un endroit , ils se transportent dans
un autre , où ils répètent les mêmes cris quatre bu cinq fois
de suite. Ils se taisent quand la nuit est très-obscure , reconi-
mencent au point du jour jusqu^au lever du soleil. Les abeil-
les sont leur nourriture favorite. La ponte est de deu^ œu&
d'un brun verdâtre , parsemé de raies et de zigzags noirs ,
que la femelle dépose à terre dans un sentier b^tu.
La longueur du whtp-poor-will est de neuf pouces; il a le bec
noirâtre ; le front et les joues d'un fauve gnsâtre ; cette teinte
est mélangée de noir et de blanc sur le reste de la tête , et
domine sur les parties supérieures du corps et des ailes ; mais
elle est plus foncée sur le cou et sur le dos , où elle est variée
de grandes tacbes noires ; les cinq premières pennes des ailes
ont des taches pareilles, ai^isi que celles de la queue , dont les
plumes les plus extérieures sont blanches dans plus d'un tiers
de leur longueur. La gorge est variée de raies blanches et
noires ; les plumes du devant du cou et de la poitrine sont
de cette dernière couleur , et bordées de roux ; les parties
postérieures présentent un mélange de blanc sale , de gris et
de noirâtre ; les plumes des tarses sont brunes et rousses ; la
queue est arrondie. Des individus ont le haut de la gorge cou-
vert d'une plaque blanche en forme de croissant renversé. La
femelle est plus petite que le mâle ; ses couleurs sont plus
ternes. Celle qui est indiquée par Latham appartient à l'es^ '
péce de V engoideçent ponctué,
L'Engoulevent d'Europe , Caprimulgus Europœus , Lath ,
pi. D. 21^ £g. 2 de ce Dictionnaire. Le dessus de la tête et du
corps , ainsi que les scapulaires , est varié de petites lignes grises
et noirâtres, transversales et en zigzags .9 avec des taches longi-
tudinales noires ; de chaque côté de la tête une bande blan-
che qui s'étend jusqu'à Tocciput; les joues, la gorge et la poi-
trine ont de petites lignes transversales alternativement rous-
sitres et noirâtres et quelques taches d'un blanc roux ; il y a des
raies d'un brun foncé sur le fond blanc roussâtre du ventre et des
couvertures' inférieures de la queue ; des raies « des taches et
des lignes de même forme , les unes rousses, d'autres d'une
teinte plus claire, grises et noirâtres soBt répandues sur les cou-
vertures des ailes; les pennes sont d'un brun noirâtre et variées
«w les deux côtés; àe taches roussâtres ; les trois premières
ont une tache ovale blanche du côté intérieur vers les deux
*'€rs de leur longueur ; la queue a ses pennes intermédiaires
traversées de bandes noirâtres , sur un fond gris varié de
ligzags ; et les deux plus extérieures de chaque côté , termî-
oées de blanc. La femelle diffère du mâle en ce qu'elle n'a
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a36 E N G
point de marques blanenes sur les ailes ni sur la qaeae ; fe
plus, ses couleurs soi^Tplus ternes; le tarse est brun, garni de
plumes presque jusqu'au bas ; les ongles et le bec sont noi-
râtres. •
Le peuple a donne à notre engouteçeni plusieurs noms vol-
. gaires que les savans ont adoptés; tels sont ceux de ieiie^hèm^
decrapîiud'ÇQlantf Xhîrond^le à queue carrée ^At corbeau âeiadL
Le premier, parce qu'on supposoit que cet oiseau aroit rins>
tinct de tetter une cbèvre; mais ce fait est sans aucun fonde-
ment. Ce qui a pu donner lieu à cette erreur populaire , c'est
que ces oiseaux fréquentent le soir et le matin les endroits
où l'on parque les cbèvres et les moutons, non pour les tetter,
mais pour y faire la chasse aux insectes, surtout à divers sca-
rabés et bousiers qu'attire le crottin de ces animaux. Sa
nourriture , la manière de la prendre et son vol, lui ont vaia
celui A^Mronddle à queue carrée , ppur la distinguer des vraies
hirondelles qui l'ont fourchue. MontbeiHard 9t adopté le nom
Xengouleoent^ qu'on hii donne dans quelques cantons de la
France , parce qu'il peint assez bien , dit-il , l'oiseau, lors-
que , les ailes déployées > l'œil hagard et le gosier ouvert de
toute sa largeur , il vole avec un bourdonnement sourd à la
f # rencontre des insectes dont il fait sa proie , et qu'il semble
^ engouUr par aspiration.
Cet oiseau est solitaire ; rarement on en voit deux ensem-
. ble , encore sont-ils à une certaine distance l'un de l'autre :
il fréquente les montagnes et les plaines , se cache pres-
que toujours sous un buisson ou dans de jeunes tailHs , et
semble donner la préférence aux terrains pierreux, secs oa
couverts de bruyères. Sa manière de se percher diffère d«
celle àes autres oiseaux ; il se pose sur une branche longitu-
dinalement , qu'il semble ehocher ou cocher comme le co\
fait la foule ; et de lii est venu le nom de chauche-branche
qu'on lui donne en divers endroits. Comme ses couleurs
ne tranchent point sur celles des branches, il est très-difficile
à apercevoir : c'est surtout dans cette position qu'il fait en-
tendre son cri, qui a quelque ressemblance avec celui du cra-
paud; et il est probable que c'est ce qui lui a valu le nom vul-
gaire de crapaud-Qolant. Ce cri consiste en un son plaintif, ré-
pété trois ou quatre fois du suite : le bruit qu'il fait en volant
est un autre cri, selon quelques-uns ; mais d'autres l'attri-
buent àl'air qui s'engouffre dans son large gosier, puisqu'il vole
la bouché ouverte, ce qui produit un bourdonnement sem-
blable, à celui d'un rouet à filer. Cette opinion parpît vraisem-
blable, si ce bruit, comme on le dit, varie suivant les £flférens
degrés de vitesse de son voL
Cet oiseau demi-noctume ne quitte sa retraite qac i^
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E N G ^7
les crfpBScuIés 9 et &^il le fait avant, c'est dans les temps som-<
hrts et nébuleux, car la grande clarté Téblouit ; il ne lui faut
qa^une lumière affoiblie. Si on le fait lever dans un beau jour,*
ion vol est bas et incertain ; c'est le contraire après le cou-
cher du soleil ; il est vif et soutenu dans Tirrégularité cpi'exige
sa proie ailée comme lui, et qu'il ne peut saisir qu'à force
d'allées et de venues. Il se nourrit d'insectes , surtout de ceux
de nuit, vît aussi de guêpes , bourdons, et principalement de
scarabés, tels que les hannetons , les stercoraires , et même
les cerfs-volans: il n'y a pas de doute qu'il happe aussi les pha*
iéoes de nuit L'on a observé qu'il n'a pas besoin de fermer
le bec pour arrêter les insectes , l'intérieur étant enduit d'une
espèce de glu qui paroit filer de la ^partie supérieure, et qui
suffit pour les y retenir. Il a une habitude qm lui est propre;
il fera cent fois de suite le tour d'un gros arbre effeuillé , d'un
vol fort irrégulier et fort rapide ; et de temps k autre il s'abat
brusquement , comme pour tomber sur sa proie , puis il se
relève de même ; alors il est très-difficile de l'approcher à
portée du fusil y car lorsqu'on s'avance , il disparoît si promp-
tement, qu'on ne peut découvrir le lieu de. sa retraite. Un
BÎd élégant et fait avec art, exige le concours de la lumière
et l'amour du travail; on ne doit donc pas le demander à cet
oiseau, condamné par la nature à rester pendant le jour dans
une inaction triste et sauvage : un petit trou an pied d'un ar-
bre ou d'un rocher y et même sur la terre battue et à nu, sans
aucim appareil, est l'endroit où la femelle pond deux k troi«
mah^ plus gros que ceux du merle, oblongs , légèrement om-
brés et marbrés de points noirâtres sur on fond blanc L'on
assure qu'elle les couve avec une grande sollicitude, et que
lorsqu'elle s'est aperçue qu'on les avoit remarqués, elle les
change de place en les poussant adroitement avec ses ailes dans
oa autre, et peut-être même en les y portant avec son bec.
Cet engoulevent est voyageur; il arrive dans nos contrées au
printemps et en part à l'automne ; mais le temps où l'oaen
voit le plus c'est l'autonme ; c'est aussi l'époque où ces oi^
seaux nous quittent pour habiter des climats où leur nour-
riture est plus abondante. On en rencontre depuis les parties
les plus septentrionales de l'Europe, jusqu'en Afrique; ils pas-*
•entaumois d'avril à Malte, où ils sont amenés parle vent
^usod^ouest, et en aussi graùd nombre ù l'automne. En An-
gleterre ^ ils n'arrivent que sur la fin de mai , et ils s'en vont
▼en le milieu d'août ; en France ils restent plus tard ; on
en vmt encore en novembre ; et l'on assure qu'il a été tué
plusieurs oiseaux de cette espèce dans les bois des Vosges f
au milieu de l'hiver et par les plus grandes neiges. On peut
encore certifier qu'on en rencontre ^u mois de décembrQ
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aâS E N G
dans nos contrées, fcar j'eh aï vu un cette' année au i5 de ce
mois; mais cela arrive rarement; ces insectivores doivent,àccs
époques, éprouver beaucoup de difficulté à trouver la noar-
riture qui leur convient.
L'EKGOULEVElsrr gris i Caprimulgus grisais^ Lath. Cet en-
goulevent de Cayenne a treize pouces de longueur; le bec brun
en dessus, et jaunâtre en dessous ; le plumage généralement
gris ; les ailes noires , rayées transversalement de gris clair;
les pennes de la queue rayées de brun sur un fond gris bru-
nâtre , et un peu plus longues que les ailes pliées.
L'Ekgoxjletent cuira QUEREA, Caprimulgus iorquaius,
Lath; taille de ValaueUe; iris noir; plumage d'un cendré brun,
varié de jaune et de blanchâtre autour du cou; collier couleor
d^or teinté de brun ; les deux pennes intermédiaires de la
(queue plus longues que les autres; les pieds noirâtres. On le
trouve au Brésil.
L'ËKGOULETEifT OB LA JAMAÏQUE, Caprimulgus jammcenùs,
Lath. , a la tête, lé cou et le corps variés de stries ferroginen-
ses et noires; les pennes alaires d'un brun -noir, avec hait
ou neuf tanches blanches sur leur bord extérieur ; la queue
cendrée et traversée de sept ofu huit bandes tl'un brun-noir ;
les pieds couverts de plumes jaunes ; les ongles et le bec
noirs. Cette espèce n'est p.>$ commune à la Jamaïque.
L'Engoulevent jaspé^ Caprimulgus ptuiegatus, yieill.,^
^hnit pouces uti quart de longueur; le de5SU5 de la tête noire,
«tacheté de roux et d'un peu de blanc ; les côtés de la tête
-Variés de blaile et de brun ; les plumes du dessous du cou et
'au 4aôt du dos noirâtres , et bordées de blanc sale ; les sca-
'piâàires^ noires ,* variées de blanc et de roox; le bas du dos
et le eroupiuto bruns et piquetés de blanchâtre ; les troi^pre-
miérés ^emves^ de i'aile brunes, les autres noirâtres avec
quelques tigres blanchâtres et interrompues; une grande
'tàiehe blanche sur les cinq premières ; les couvertures supé-
'riéi|res des ailes noirâtres et rayées de blanchâtre ; les peti-
tes d'une nuance pitis foncée et terminées de blanc; les
' 'moyennes Variées de blanc et de noir j les trois pennes laté-
raies dé chaque eôté de la queue brunes rayées de^blanchâ-
'trh et terminées de blanc; les autres rayées de noirâtre et
piquetées de brun ; la ^6rge blanche ; le devant du cou noirâ-
'tre ettaeheté de blaUc rou^âtre ; enfin, toutes les parties in-
férieures traversées par des raies blandies et noirâtres; l'on-
' glc du doigt înrenttédiaire est dentelé; le plumage n'est pas
■ tôut-à-faitîe ntême pour tous les individus, ce qui provient de
' Tâgé ou-du sexe. On trouve cette espèce iau Paraguay. Sesha-
t^itudeis ne diffèrent pas de celles de: l'engoulevent naconda.
^ M. d'Azara l'A décriât sons la dénomination à'îàîjau/aspeaio»
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\ ENG ,i^
*• U'EinùoviàVEm i LVimirr^s^Caprimuigus amencmus, Lath.
Cette espèce se trouve à la Guyane et à la Jamaïque , où
elle va de compagnie avec le guîm çuerem Sa longueur est de
sept polices ; son plumage est vâri^ dé gris , de noir et de
couleur feuille morte, mais les teinter sont plus claires sur
là queue et lés ailes ; le bec est noir ; les pieds sont brun& Ses
narines ^tant sàilla'ntes, on à cru y voir Quelque rapport avec
une p^e de* lunettes; dé là son nom à'engôùieQent à lunettes.
L'Engoulevent 3JJANURE, Caprimulgus manurus^ Vieill.Nous
verrons par la suite un engoulevent dont la troisième penne
de la queue est la plus longue de toutes ; singularité qui ne
se rencontre, chez aucun autre oiseau. Celle du manure se
présent^ sous une forme plus extraordinaire ; la première
SçmrQ iqaudale de chaque côté est très-longue et dépasse les
eux intermédiaires, d'environ cinq pouces ; les troisième et
Î[uataième sont très-courtes , et la cinquième , qui a plus de
ongueiir que celles-ci, est plus courte que les deux du mi-
lieu qui ont plusieurs pouces de moins que les deux pre-
mières. La longueur totale de Tobeau est d'environ treize
pouces, dont la queue en tient au moins huit; il n'est guère plus
gros que le pinson. Tout son plumage est d'un gris argenté ,
et tacheté de noir çà et là; les petites couvertures des ailes
ont des mouchetures blanches; îes déiix penaes les plus lon-
gues de la q|ueue i^ont aofa*es d'ito côté et blanches de l'autre
dans lai partie quiexcède les intermédiaires qui sont d'un cen-*-
âré daîr ; le bec est noir et le tarse brun. Oette skigulière
et rai^é espèce are trouve au Brésil. : . î..
L^EinGOULÊVËNT MÉtiACÉPaALE , Caprimulgus rtiegàcephalu$\
LarïL, est liti dés plî^ grands'; il a vingt -huit pouces de
longueiii-j li^ bec d'un brun pâle , et beaucoup plus fort que
celui de toUs les OiâCaux de cfettfc famille ; lé fonade son plu-
mage est d'un brun nblrâtre, bigarï*é, et strié dé' jaunâtre et
de blanchâtre ;" les pfumes de la poitrine sont d'un ferrugi-
neux sale^ et celles du ventre d'un cendré pâle ; des bandéls
et deii taches alteriiatîveiiierfl âoires et blài^thës traversent
ies pennes des ailes et ^^li qlieue. Éà té*é él.lé c<!ni*^ift
reoiarquables pàrr leur ffl-ossèur , ce qu^oii 4bfll iattribner à la
igrande aboûdanëé de ^iMies' qui le^ tôuvr^nt ^ des* plumes
phis lôngoeis que 1e^ autres ^ naîssenf^à'Ha bâtse du bec , €%
se lèvent en fortnc de 'ërête; i'nià eist èraogé, et les pied»
"sont }atmâtreis. Gét/engértrleveât habite la ^6ùvelte*&àllés
du Sud. »
L'Éngoôlevent m6nt-voyau dé la Guyane, Caprimulgus
Myanensis , Lath. , pi. ènl. n.<J y33 de VHist. nat, de Buffohm
*Q^ oiseau pronoiite distincteiàent, eu criant^ lés trois syl-
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Ho E N G
labes An nom qn'on Im a donné ^ et les répète tonveiil W
soir dans les buissons.
Une couleur fauve est assez généralement répandue snr
tout son plumage , avec un mélange régulier de stries roiu-
ses ; ces stries sont longitudinales sur la tête et le dessus da
c6u, s'étendent obliquement sur le dos , et sont rariéesde
taches irrégnlières sur lé reste du corps , où le fauve prend
une nuance grise ; le dessous et les pennes des aile^pt des
raies transversales ; une bande Uancbe part de Ta^e de
l'ouvertare du bec, se prolonge en arrière et s'étend jusque
sous la gorge ; les pennes alaires sont noifes, et les^ônq oo
six premières ont une tache blanche ; la queue a trois pouces
de longueur, et excède les ailes d'un pouce. Longueur totale,
neuf pouces; tarse nu ; ongle du doigt intermédiaire dentelé.
Lathamfait mention d'un individu qui ressemble beauGOOf
au précédent. Il a un pouce de plus de longueur ; la bande
blanche qui descend de la tête sur la gorge , entoure celle-ci
en forme de collier ; et six pennes de la queue sont de cou-
leur de crème vers leur extrémité.
On trouve cette espèce à la Guyane.
L'£nGOULEY£IIT musicien. F. ENGOULETEirr A GOLUEB.
(V.)
LTngoulevemt NACuKn a, Caprinuilgus nacunda , YieiiL U
nom de cet engoulevent veut dire, dans le langage des natu-
rels du Paraguay , bimche très-grande ; c'est pourquoi ils i'oni
appliqué à cet engoulevent. Il habite les campagnes, et 3
{ garnît préférer les lieux humides. On ne le Toit jamais dans
es bois , ni perché sur les arbres ; il £ait la chasse aux in-
fectes à une plus grande lumière que les autres ; il a le
▼ol plus élevé , et il se tient ordinairement par paire , quel-
quefois en famille et en bandes de plus de cent. Cette es-
pèce ne passe point l'hiver au Paraguay ; sa ponte consiste eft
deux œufs déposés sur terre, sans aucune apparence de ^
nid. \
Elle a dix pouces et demi de longueur totale ; les quatre
premières pennes de l'aile sont d'un noirâtre foncé sur quatre
pouces de loi^;ueur vers leur extrémité , la cinquième stf
un pouce et la sixième seulement avec une petite tadie;
ces pennes, ainsi que la septième, ont une lande blanck
qui les traverse ; le reste des pennes , leurs couvertures ss*
iiérieures 9 la tète , la partie postérieure du cou, lé doB et
e croupion sont piquetés de roux et de noir ; une bands
étroite et blanche» en fer à cheval ^ va d'un angle il l'autre
de la bouche, sous la mandibule inférieure ; des Ë{paes blan^
châtres et d'antres brunejs couvrent les grandes couverturtf
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E N G ,4t
des ailes; Jet moyennes sontblândKS ; tontes Us pariies în^
férieurcs sont de cette couleur^ avec quelques ^êtkes taches
rousses sur le devant du,con et quelques l%nes ]»nines^ir la
poitrine ; la queue est de cette dernière teinte, avec des bandes
transversales d'une nuance plus foncée ; les tarses sont oli-
yâtres ; Tongle du doigt ànterraédiaire est dentelé.
UËNGOULETEtTr VOltlBO, Capritnulgus ttoittbo; caprirhulgtts
hrasiUaiius^ Lalh., est décrit dans Buf!bn sous le notn à^^ijau ;
mais ce mot étant deventt générique pour une autre espèce,
que Ton a confondue avec celle-ci , je le décris sous la déno-
mination que Marcgrave lui a imposée.
Cet engoulevent , qui est de la taille de Thirondelle, a le
bec et Tœil noîr&tres, ainsi que tout le dessus du corps;
cette couleur est semée de petites taches blanches et jaunes;
le dessous du corps estblanb et varié de noir, comme dans
l'épervier ; les pieds sont blancs ; Pongle du doigt intermé-
diaire est dcitf;elé sur son bord intérieur. Cet engoulevent se
trouve au Brésil.
Le petit EîïGOULEVEiST Tacheté de C ayetswe , Capnmuigus
stmùorquùtus , Lath. Moûtbèillard fait de cet engoulevent une
variété de Vihijati; mais ce rapprochement n'a pas été adopté ^
et ce n'estpas sans fondement. Il a huit pouces de longueur;
un plumage généralement coloré de noirlti:e , tacheté de roux
et de gris; une espèce de collier blanc sur la par^e antérieure
du cou, et le dessous du corps brun.
L'Ekgovleyent a queue fourchue ^ Caprimulgus f^tfica-
tus , Lath. , pi. 4.7 et Ifi des Oiseaux d'Afrique , est un des
plus grands de cette famille : il a vingt-six pouces de long^
mais son corps n'a pas plus de grosseur ni de longueur que
celui de la grande chevêche ; le cou et la queue occupent. l<e
reste de sa taille : le bée es.i noirâtre ; son plumage ne dif-
fère guère en couleur des autres engoulevens; c'est tm ifoér
lange de noir^de brun ^ de roux et de blanc ; son principal
caractère consisté dans la forme de sa queue, qui estir^ih
fourchue , les pennes intermédiaires étant près de la Ifiôitié
plus courtes que lés latérales ou les plus extérieui^e^; l^s pi^
sont jaunes. On trouve cetjte espèce dans les Contrées tatér*-
rieurès du Cap ^ Bonne-Éspérance. . ;
L'EneouLEVSKT poo-pooK , CaprimulguignKÛts:, Lath. ^ '&t
trouve à laNottvelle-GaUesâiiSnd,4)ù il porte le noiti sdtts
lequel il est décrit U a une grande taille ; (e corps sveltfe ;'1^
Ï parties supérieures variées de brun-cendré et de blânc ; tdNités
es inférieures blanchâtres, tachetées et rayées d'un }au#e
ferrugineux ; la queue allongée; le bec robvste et brom ^ Vïii%
et les pieds î^ncs. . >w : . »
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a4a E N G
L'Engoitlevêot POFETUÉ , Caprimidgus pàpètOt ^ Vieil!.,
pL a4 d^^ Oiseaux de l'Amérique Septentrionale. Le nom
\ de cet oiseau est tiré du cri qu'il jette quand il se perche. Je
ne l'ai jamais vu, dans aucune partie du nord de rAmériqae,
, aussi . nombreux que dans la nouvelle Ecosse. Ils n'habi-
I toient autrefois que les montagnes; mats on les voit aujoar-
• d'hui en nombre dans les plaines et même près des villes,
surtout au coucher du soleil ; ils s'élèvent dans les airs à
un^ très-grapde hauteur, et volent avec autant de vitesse,
\ autant de facilité que les martinets. Us quittent leur retraite
l ordinairement une heure avant le coucher du soleil ; et plus
^ tât , lorsque le ciel est brumeux ou orageux. Si l'orage doit
f ^ durer une partie de la nuit , ils le devancent avant ^'il ait
^ totalement obscurci le soleil , ce qui leur a valu le nom de
I " raih bi{d{oistdXk de pluie ) ; ils ne passent que la belle saison
' dans les contrées boréales.
f Le popetué a le bec noir , le dessus de la tête et le man-
^ téàu d'un bnin noirâtre , tacheté de blanc ef de roussâtre;
ces couleurs couvrent aussi les couvertures^upérieares des
ailes , les pennes secondaires et les intermédiaires de ia
queue ; mais elles sont plus claires et les taches sont plos
grandes ; les pennes primaires sont totalement noires , à
l'exception des troisième , quatrième et cinquième , qui oot
[ vers le milieu une grande bande blanche ; cette bande semble
1 être transparente , quand l'oiseau vole à une certaine hauteur;
I la poitrine et les parties postérieures sont rayées transversa-
lement des mêmes couleurs ; les pennes latérales de la queue
sont noires et rayées de blanc roussâtre ; la qc^eue est four-
chue , et les pieds sont bruns. Longueur totale v 8 p. 7 lignes
UEtigouleoerU de la Caroline appartient à la même espèce;
mais la description qu'on en a faite d'après la figure publiée par
Catesby , manque d'exactitude , puisqu'on donne à cet oi-
seau des couleurs différentes , une autre taille et surtoat noe
queue autrement conformée , quoique son extrémité four-
chue soit indiquée sur cette figure.
L'Engoulevent à queue en ciseaux , Caprimidgus {^
dfer^ Vieill. M. de Azara, qui appelle cet engoulevent co^-
de^âœera , ne l'a vu qu'au milieu de l'hiver, et jailaais au pri»'
temps ni en été. Il se tient toujours seid dans les iles de \}
rivière du Paraguay , et il vole sans cesse au-dessus des c»^
et de leurs rives ; quand il change de direction , il étale sa
queue comme une paire de ciseaux. Cette queue a la penne
extérieure,' de vingt-quatre lignesplus longue que la deuxième;
celle-ci en a cinq de plus que la troisième , et cette demièt*
deux de plus que la quatrième , et onze 4e plus qae 1^
deux du nxilieu. Le dessus de la l4te et du corps , ^^
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ENG . ,4a
COU en entier I sent noirâtres , et tachetés de noîr; un
trait roux va d^un œîl à l^autre, en passant par Tocciput ;
les deux pennes du milieu de la queue ont des bari'es noi-
râtres, sur un tond varié de la même teinte et de brun ; les
autres ont des bandes transversales d^un roux mêlé de blanc
jas([u'à la moitié , et sont blanchâtres , avec des poîots noi-
râtres sur Fautre moitié; les couvertures supérieures des ailes
sont Variées de roux clair et de blanc ronssâtre sur un fond
noirâtre ; cette dernière teinte se voit aussi sur les pennes ,
et est traversée par des bandes interrompues , d'un roux
blâociiâtre ; les côtés de la tête sont marbrés de blanchâtre
et de noirâtre ; le ventre est roux ; le tarse presque entiè-
rement couvert de plumes en devant , et l'ongle du doigt in-
termédiaire dentelé. Longueur totale , onze pouces et demi.
L'Engoulevent a queue etagée , Caprimulgus sphenurus ^
Vieill. ^ a les plumes de la tête et les scapulaires d'un noir
velouté dans le milieu , et brunes dans le reste ; celles dà
derrière du cou couvertes d^une multitude de points blancs
et roussâtres , avec leur tige presque noire ; les ailes variées
de ronx , de noîr et de blanc ; la queup des mêmes couleurs
que la tête, *avec àes bandes d^un'brun foncé ; la gor^ge d'un
blanc roussâtre , avec quelques points noirs ; les parties pos-»
térieurcs et le dos rayés de noirâtre et de blanc sale ; le des-
sous des ailes rayé de brun foncé et de roux clair ; l'ongle
du doigt intermédiaire dentelé. Longueur totale^ sept pouces
oeuf lignes. M. de Âzara nomme cet engoulevent du Para-
guay , ibijau anordmo.
L'Engoulevent a queue sUsgulièiié^ oùTÉpicure , Ca-
pnmulgus Epicurus^ Vieill. La queue de cet engoulevent pré-^
sente une singularité très-remarquable , et qui sufifit pour le
distinguer de tous ses congénères ; la troisième de ses pennes
dépasse la première de quatre lignes , et de dix , les qua-
trième et cinquième ; de sorte que la queue a une forte échan-
cmre en carré. Il a sept pouces, huit lignes de long ; une
bande noirâtre et tachetée de noir pur part de la base du
bec , et se termine à l'occiput ; le dessus de la tête est blan-
châtre avec une multitude 4^ piqaetures et quelques lignes-
longitudinales noirâtres ; un trait roussâtre et varié de noi^-
râtre passe cterrière l'oreille et descend sur le haut de la
eorge, ou se voit un croissant de co
foncé couvre le dessus du cou et du (
ches noires sur les ' scapulaires ; le
queue et leurs couvertures supérîeui
reilles au dos , avec quelques raies ti
pennes longues sont rayées de noirâi
rertures supérieures des ailes ont u
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ûU E N G
leur êxtrémh^ , nue autre noire le long de la tige , le reste
bianclirâtre et piqueté de bleu ; les premières pennes pri-
maires sont barréeis de roux vif sur ui^fond noirâtre ; le de*
V'ant du corps et toutes les parties postérieures sont d'au roux
clair rayé transversalement de noirâtre ; l'ongle du doîgt in-
termédiaire est dentelé ; le tarse est presque entièrement cou-
vert de plumes en devant. De Asara n'a vu au Paraguay qu'un
6Bul individu dé cette espèce , et le nommé îè^au-cola-extram»
Les EngOULEVENS roux , CapritnutgiiÉ mfus. On trouve
dans l'Amérique trois Engoulevent à plutnage roux , et qui
rie présentent guère d'autres dissemblances que dans la forme
éi les nuances de quelques raies et de ^eiques taches ; ce
qui me fait' présumer que ce ne sont que des tacës d'une
même espèce , attendu que leur taille est à très-peu près
la mt^me , et qu'ils ont le même genre de vie , quoiqu'ils
liabitent sous des climats dîfTérens. Ainâi dont }e lés décri-
rai sous la même dénomination.
L'Engoulevent houx de CATÈNite , pi. éiil. de Biiffôn,
n.» 735. Son plumage est généralement roux, coupé par des
bandes noires , longitudinales, obliques, et irrégulières, sur
la tête et le dessus du corps; par tme raie transverisafè)
fine et régulière sur là gorge ; par d'autréâ plus larges sur
les parties piostérieures, sur le devant du cou, les couver-
tures supérieures des ailes et les pennes de la queue ; quel-
ques taches blanches sont semées çà et là sur le corps ; les
pennes alairés dtit des taches carrées, ahemafivetnent rdusse$
et noires : longueur totale^ dix pouces et demi ; irisjiuii^i
bec brun clair ; pieds couleur de chair.
L'ENGOULEVEiîT ROUX DES Êtats-Unis, pi. aS desoiséauï
de l'Amérique Septentrionale; Chreek'WUts'Wido0t^\\tnm
que cet oiseau porte dads la Géorgie et dans les Floricfés ;
il vient de son tri lé plus familier, et il estprônohcé d'un
ton aigu. Comme on le voit rarement , et qu'il ne sort de sa
retraite diurne qu^à l'entrée de la nuit , on l'a confoiidu aVec
V engoulevent criard^ en lui imposant ta dénomination de Wbip-
poor-Will. Cet etigouleyent roux a tout le plumage vari^
de petites lignes transversales ; le bec brun , le dessus dé la
tête et du corps , les scapulaires et leiî pennes isecondaires
du dos , d'ttn grîs foncé , tacheté
; un ronx ferrugineux , soifd)T« ^
le taches brtine;à, doittînè sirt" ^ès
ailes , dont les premières pierinK
îs carrées altéra àtîvemétat ronassw
autant dé fë^larité qiie iè^ caîses
rennes; du milieu de la queue sou*
une nuancé plus dairé , et toates
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. E N G ^45
ipnt rajëes et tachetées de noirâtre ; les pinntei de'Ia gom
sont noires, rous$âtres et d'un •blanc sale; le dessous du
corps est pareil aiif pennes intermédiaires de la queue ; celle-
ci est arrondie il spne^émité ; le becet les pieds sont bruns,
liongaeur totale , dix pouces et deniL ^
L Engoulevekt ROUX nu Paraguay est Vihfyau rooso de
U. de Âzara. Il a onze pouces trois lignes de longueur. To^t
le fond de son plum^^ est roux; avec .désalignés transver-
sales étroites et noirâtres sous le corps ; une rangée de
plames noires dans leur ^liliei^ 3ur la tête ; une tade d'un
noir velouté sm* chaque pl^me du haut du dos; des points
noiritres en for^e de bandelettes ^or la qu^ue et un peu de
Uanc à son extriéinité ; des bandes, rousses sur le fond noi-
jrâtre des pennes des ailes.
Ces trois^ngo/olevjçns sfe tiennent toujours dans les boijSL
L'£»GOUj£y£trr i^ $i£ii{iA LéoivAi Caprimuigusmacndîffr
Umsf Latb. Cette efp/èce est de la taïUe de celle d^Europiç,
et n^en diffère guère ^^va se$ couleur» et la distribution des
taches: elle a huit pofiçes de longueur; mais ce qui est bieii
extraordinaire et partiçi^ier k cet engoulevei^^ c'est d'avoir
au milieu des couvertures des ailes i sur cl^u^ côté,' ux^e
plume longue de près 4e v^gt pouces , sans barbes, sur
quatorze pouces t^ois viarts^ avec quelques poils isoléSvSipr
vo c6té seu^^ei^t, et garnie ensuite, dans le reste de sa Ion-*
gueur, d^ gra^de^ harbes de la couleur la plus foncée du plu-
mage , areç x:inq ban4es transversales noirâtres ; ces barbes,
soQt très4a|^es du côté intérieur, et très-étroites sur te côté^
etitérieur de la tige ; le plumage est d'ailleurs analogue i ce-
Joi de Tfuqgoi^event d'Europe.
l||Ë^oui^vp«T UfiUTAU, Caprimujmis conaOus^ VieilL Le
nom de cet oiseau est celui que les Guaranis , peuplade du
Paraguay. ix^À o^t in^posé. Il ne se tient que dans les grands
^oisy.et il se perche toujours sur de$ aibres élevés et secs.
Il s'pccrocjie, comme l^e^picst iTextrémité d'un^ branché
cassée , le corps vertical et appuyé sur la queue, de sor^e
4ae]a moitié de son coi^ dépasse le tronc ou la branche.
Conifue il ^«ste long-te^p^ ^^m cette position, et que soik
plomage est de la même couleur ou à peu près <^ 1 écorce,^
îl est très--difficile à découvrir. I^e chasseur qui y parvient y
tx ({ai veuf^ \^ prendre « lui passe ^ cou un lacet attaché ask
l»o«t d'uiibe ganle- Cet engoulevent ne se pose point à terrée
^ De peut s'^nvoter qu^id il y est II est solitaire, et il i^
reste au Paraguay qi|e pendant la belle saison. Son cri ^t
bruyant , lopg et m^ànçotique ; il le fait entendre par inter-
valles, pendant toute la nuit La femelle répond ^u c;ridu ^
taàle^ son cri d'imiuiétudis $^mble exprimer la syllabe suuk
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'ùJl5 EN G.
prononcéil fl*tinc voix forte et désagréable. Il parott certam
que cette ' espace ne fait point de nid et qu^elie pond deux
oeufs bruns i^ttarehetés dans un creux d^açbre ; de sorte que
la femelle acdrocbëe dans upe position verticale, sur l'ouver-
ture du cry ux peut les toucfaerôu lès couver avec sa poitrine.
Nous devons* tèùs ces détails intéressans à M. de Azâra.
Il ajoute, comme un dès contes que les natureb débitent aa
$ujet de cet oiseau , qu^il passe pour constant , dans le
pays, que les ùrutaus collent leurs œufs aux arbres arec
une espèce de gomme , et que les petits , au moment de
leur naissance , ou leurs père et mère, cassent la moitié de la
coquille^ laissant la moitié inférieure collée à Pafbre, comme
une espèce de ^console propre à 'soutenir les petits. Cet en*
^oulevent a le tarse sans écailles ; Tongle du doigt intermé-
diaire sans dentelures ; de petites plumes courfts et droites,
au-dessus de l'œil, lesquelles forment des espèces de petites
cornes , lorsque les plumes de la tête sont couchées ; la goi]ge
est roussâtre ; les pluntes du devant de la tête , de la poitrine
et des côtés du corps , sont d'un bnm-roux ; quelques-
unes ont leur extrémité noires et toutes ont la tige de cette
couleur ; le ventre est d'un briin blanchâtre ; le dessous des
ailes d'un brun foncé et tacheté de blanc ; les pennes et
celles de la queue sont brunes et rayées de brun blan-
châtre ; une teinte noirâtre couvre la tête ; et les plumes
de sts côtés , ainsi que celles du derrière du cou et du haut
du dos, ont leurs barbes d'un brun mêlé de roux et leurs tiges
noires ; d^s lignes rousses peu apparentes sont en travers sur
le dos ; une grande bande de bruri foncé s'étend depuis Tan-
g)e §ai)Unt de l'aile jusqu'aux dernières pennes ; les couver-
tures supérieures que cette bande ne traverse pas, soni noi-
râtres; le tarçe est d'un blanc rpugeâtre, et l'iris d'an jaune
pur; longueur totale , 14. pouces. M. Sonnini rapproche cet
oiseau du grand engoulepehi de Cayenne^ qui a ai pouces de
long et toutes les autres dimensions et proportions dé sa taille;
ce qui suffit, je crois, pour ne pas les réunir. F. ÏBWAU.
ÉngOIÎLEVJENT varié ou a QtJEUE BLANCHE , CaprtmulfftS
hucurusj VîeilL; Cûprimulgus cayanus, Lath. Les plantages,
les'chemikis , et généralenient les endroits découverts, sont
les lieux que fré(|uente cet engouleçent; un mouvement de tré-
pidation dans ies ailes accompagne toujours le cri qu'il fait
entendre ; ce crî, lorsqu'il est à terre, a du rapport arec
celui du crapaud ; il en a encore un autre qui n'est pas , dit-
on, fort différent de Taboiement d'un chien. Cet oiseau est
si peu farouche, qu'on l'approche de fort près, et lorsqu»
part, il s'éloigne peu. Il a le dessus de la tête et le cou fi-
nement rayés de noir, sur un fond gris nuancé de ro»x; ««
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E N G :,47
chaque cdté de la tét«, cinq baades parallèles sur du roux^
h dos rayé transversalement sur un même fond; la gorge et
)e devant .du cou blancs ; la poitrine et le ventre avec des
raies irréfi;ulières et tachetées de blanc; le bas-ventre et les
jambes blanchâtres, avec des taches noires; les petites et
moyennes couvertures des ailes variées de roux et de noir ;
le roux domine sur les premières et le noir sur les secondes;
Içs |;rande$ ;$ont . terminées de blanc, ce quî forme une bande
transversale de cette couleur sur les ailes , dont les pennes
sont noire;^ ; les cinq premières marquées. de blanc vers les
deu^ tiers de lepr longueur; les deux. pennes intermédiaires et
couvertures supérieures de la queue a un gris brouillé de noir
et traversées par des raies noirâtres ; les autres noires et bor-
dées de blanc ; le bec noir; Tins jaune ; les pieds d'un brun
jaanâtre , et sept pouces et demi de longueur totale.
Cette espèce se trouve aussi au Paraguay ; mais elle n^y •
est que de passage , n'y restant que depuis septeïnbre jus-
qu'en novembre. Son cri est sonore el s'exprime par les svl-
lahes chuygidguigui ; c'est Vîbijau aux ailes et queue blanches
de M. de Azara.
L'ENGOULEVENTf VyH^-ÇpGR-WlLL, F. EîWiOULEVENT
CRIARD, (y.)
EN(10URPISSEMENT(F. Sommei^.). Nous traiterons
4an3 cet» article de l'assoupissement bybernal de& loirs , des
mari^ottes , des ours , des hérissons , etc. ; et de l'engourdis-
sement des reptiles , de quelques poissons , des mollusques ,
des insectes et des vers, Qette suppression de la vie extérieure
se remai^ue même daps les arbres qui passent l'hiver dans un
état d'immobilité , semblable à celle de ces animaux. (viasY.)
^ ENGRiVIS, i^^m»n^. Toute substance ou toute opéra-
tïoi^ qui tend à aniéliorer le sol, c'est-à-dire , le mettre en
état de produire; les plantes utiles à l'homme et aux ani-*
m*aux, porte ordinairement le nom à^ engrais, («es matières*
employées en cette qualité sont très-nombreuses, <t l'art
est parvenu à en doubler l'effet ; les détails dans lesquels je
rais entrer sont le résultat de quelques expériences entreprises.
il y a plus 4e trente ans, lorsque je crus devoir attaquer et.
combattre l'opinion qui faisoit résider CKclusivemeut dans
\es matières salines le principe de la fécondité des terres , la
puissance des engrais, et l'aliment des végétaux. A cette
époque , il est vcai , les sciences n'avoient pas encore fourni
des matériaux aussi abondans qu'il en existe aujourd'hui pour
éclaircir cette question.
Beaucoup de; cultivateurs confondent les engrais avec les
iUnendemens, tels que la Ma.rne, la Chaux , le Plâtre , les
Qei^dh^s de diverses espèces ; mais ils, ont tort. Ces subs-
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^ft E N G
i^ces agissent ou rendent pins promptenkent sololiles lespor-^
tîon^ d^humas qui se trouvent dans la terre oaqu^on y a in-
troduit. Cela est si vrai qu'elles nVnt aucune action* sur les
terres complètement infertiles , et que si on ne met pas des
engrab dans les terres oè on enàmissenvent ou trop, ces
terres diminuent de fertilité.
Je Tai dit souvent ^ et on ne sanroit trop le répéter, la ra-
reté dès engrais et leur emploi mal entendu sont les princi-
pales causes de la stérilité d'un pays : inutilement les efforts
se rénnirpient pour dé<:ouvrir de nouvelles méthodes de cul-
ture, rectifier celles déjà connues, ou perfectionner lesms*
trumens agraires; si Ton néglige cette preinière source de la
fécondité, les récoltes seront tomours médiocres et incertai-
nes, malgré les faveurs, de la saison.
Cependant, Tart de bonifier les terres par le mo^en 4^
engrais est aussi ancien que celui de les labourer par la
cbarrue : dès qu'on s'est aperçu qu'un champs après plusieurs
récoltes successives, cessoit d en produire d'aussi abondantes,
on a eu recours auxamendemens pour lui rendre sa première
fertilité. Il n'y a donc point, à proprement parler, de mâji-
vaises terres pour quiconque peut y employer ées engrais et
des labours suffi^ans ; les meilleurs fonds , auxquels il faut si
peu pour produire beaucoup , ne doivent cet avantage qu'aux
engrais qn^ils oat reçus de temps immémorial , par i% moyen
des pluies qui y ont aniené eeut des ntontagnes. C'est donc
à fabrique^ l^es engrais que nous devons nos soins les blos
assidus, puisquHls sont le principal véhicule des beMes récol-
tes, et par c^Hiséquent d<» véritables richesses territoriaies.
S'ils étoient mieux connus , nous verrions peut-^e s'établir
des colture^ nouvelles, que la, nature du sol i rendues jusqa'J
présent impraticables dans pli:Ésieurs cantpns de la France.
• Quoique le raisonnement sepre à diriger l'expérience ct.à
réclaîrer , il est toujours sn^pétbt en agriculture ; il y a loin d«
conseil à la pratique ; àei auteurs recommandables ont sou-
vent été au-^elà en établissant des théories particulières sur
ce premier des arts. Les uns avoiept pensé que les labo^s Éfé-
quemment répétés pouvoient remplacer les fipnîers ; d'autres ,
en adoptant un système de culture tout-à-fait contraire , n'ont
vu que des engrais ; plusieurs enfin ne $e sont occupés ^ne
des moyens de donner au. grain de semence une préparation
capable de tout vaincre , de tout suppléer ; mais il n est plus
permis de douter que le cHmai , la position locale et la na-
ture du sol doivent être les principaux guides surleslabours,
les engrais et les semailles ; ainsi la première étude à fajre àt
là part du cultivateur intelligent , c'est de s'assârct» parl'cr-
périencc , de ce que son domaine est réellement en état de
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E N G a^g
ft0àm^9 ^^àt ce ^^il peut easuite; aidé db lecoatii des en-
grais. Cette connoissance une fob acquise, il lui sera difficile
je se tromper snr les jcspèces de végétaux qui conviennent le
luenxi son exploitation , et sur la nature its engrais qu'elle
€oge pour le succèl de ies récoltes.
Depuis que la chimie nous a appris que le carbon/e éioit le
princ^al élément des plantes , la manière d'agir des véri-^
taUes engrais , a été fà^s facile à expliquer. Ainsi , on sait
I poikifement que si les substances animales sonl plus ferti-
1 baates que les subsUnces végétales, c'est qu^elles c^ntien-
BOitibraatage jde carhime. .^si , on a rèçomm qu'il falloit
^ fK les pubslndes animales et végétales soient rendues sus-
ï ceptibles d'être dissoutes dans l'eau , .pour pouvoir êtive ab-t
sorbées par les racines des plantes , e,t coa^courir à Tac-
i erojssement de toutes les parties de c^s plantes. Or ^ cette
i iacuhé de devenir dîssplubje dans l'eau est donnée aux en-
c grais, soit petU à petit et naturellement par l'action de Tair
. ?tm0igpliéri(pie , soit |*apid£m^iit ^ artificiellement par la
î potasse , la chaux , lès cendr**^ *♦'*
^ Chez les Romains , rjen n
: engrais : ils savoient très-bîc;
pandre par surabondance , {
f. proddsept rarement une
î paille y foisonne , et l'obje
: î'ailleiirs,, Texcès d'un euj
h odeurs ef, les saveurs de c<
t arrçsemeps trop multipliés ;
î comparées à celles de nos ja
{ Jes pomipes de terre, de nos
li oaent à celles de nos potsj
:: qnî, dans un terrain trop
li sacrée', pour prendre un caractère acre et atuer , en offrent
i des exemptes frânnans. Dès que le terrain est trop substan-
\ ^ei, â.est facile dé l'apjpauvrir par des labours répétés et par
: la ctdture des plantes gourmandes.
Les babitans des campagnes trou^eroient un bénéfice in*
calcidH))e , si , au Keti'de rtièrcher à économiser sur les en-
I S^À 9 ils s^appliquoienidavàntage à en midtiplier les sources ,
^ les rendre plus profitables , en les employant ^vec plus de
discernement , et à suivre une marche dmérente. En France ,
on fermier ensemence ordinairement cbaque année en blé un
tiers de ses terres , quefic tpt soit leur étendue et le nombre
^t ses bestiaux. Le cultri^teur anglais suit une marche cour
Wre ; il règle toujours la quantité de terre qu'il sème en
Wé , sur ce qu'il a de bestîaUx et d'engrais.
Que de manières perdues , qui , au moyen de préparations
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^io E N G
convenables , deviendroîent propres Ji renipllr les (cfùc&am
l âVnsrais ! Combien d^années se sont écoulées avant de savoir
^e le marc de pommes et de poires , employé aatrefois à
remplir les trons et à combler les ravines, pourroit procurer,
comme engrais , dans les contrées à çidfe et à poiré , «oos
ce rapport , les mêmes avantages que le marc de raisin dans
les pays vigi^oUes ? Sans doute si Paris se trcmvoit placé au
sein d'un canton tel que la Flandre , où l'on sait si bien ap-
précier la<valeur des engrais , il seroit possible , avec le sinn
Fie secours de ceux qu'on laisse écbapper journellement dans
air que nous respirons , et dans Teau que nous buvons , de
faire croître une grande partie du lin ^% du chanvre que l'on
tire à grands frais de rétrangen
Onconnott deux espèces d'amendemens, les.amendemens
naturels et les amendëmens artificiels : les premiers ne son|
pas en notre pouvoir, nous n^ avons seulement que la facuké
de favoriser leur influence et leur appliçaitîon ; il ne s^agira
donc ici que de TefFet deS seconds pris parmi les substances
des trois règnes de la nature.
ies Engrais, ^ammaux. — Ce sont ceux qui agissent de I^
manière la p^i^s prompte , et qui en même temps demandent
le plus de précautions dans leur emploi. La qualité ^inente
des matières animales pour faire IVffi^Ç d'engrais ^ Iç succès
marqué des plantes arrosées pard^e J'ea» corrompue, prou-
vent incontestablement que tout corps susceptible de con-
tracter à un certain degré Tétat putride, est le plus favorable
à la végétation , et contribue le plus efficacenient à ccttç
grande opération de la nature»
L^avantage inappréciable du parcage des. bêles à Wue , t\
la préférence qii'U doi^t avoir sur ui^efOjUle î' engrais, pP^^^*'^
ferres fortes et compactes,, çs| démpntifé.JPour rendre ,, il est
vraJ^ cet engrais. utUe, Une faut pa^*négli^er de donner à la
terre un labour, aussitôt que les moutons ont quitté le parc»
afin d'empêcher Pévapbration des urines et la réduction du
volume des excrémens que ces animaux y ont laissés-
Un second avantage^ ^n moins, essentiel, à faire confloiire
à la plifpart des cultiv^ateors, doçtcettebr^ncl^ d'agriçultajû
doit fair^ un des soins principaux, est celui qui résulte <»'*
parcage pour la santé de leurs bêtes à laine ,, avan^ge o^eQ
frouvé par des exemples multipliés qu'on en a déjà eus ea
'rance ,. et qui est généraUnient l'eç^nnu en Angleierre. be
parc maintient les animaux en boi^ état ; il sppplée au fun^iet
de la basse-cour, pourvu que la charrue recouvre aussitôt w
surface du terrain sur lequel ils ont séjopmé.
. Si les sécrétions animales appliquées umné4iateii(»e»l *"*.
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E N .G 25i
plantes I étoient capables d'agir surle^r texture au point ,
eommé on le prétend , de les corroder et de les brdler, com-
inent les grains qui ont éclïappé à la nutrition ^ consenre-
rdent-ils, après avoir séjouitië dans les déjections, leur fa-
culté rejJroducliVe ? Telle est TaVoine qu'pn voit germer et
grener du milieu des crottins de cheval. N'est - il pas plus
conforme à l'expérience et à l'observation, de présumer que
ces matière^ ^douées encore de la chaleur animale et du mou*
vement oi]ganic[ue *, répandent autour des plantes en végéta-
tioo, on principe déléàre, un gaz qui les tue, puisque bientôt
après, la fane jaunit , se Sétrit, se dessèche; et la plante
meart, ii moins qu'il ne survieniie une pluie aussitôt qui
ranime la irâcine P L^action de les étendre au moyen de l'eau
et de la terré, suffît pour leur faire perdre un principe àts--
tracteur de la vie végétale, et un commencement de ^rmen-
laiion augnbente la puissance de l'engrais , de manière qu'on
peat les employer aussitôt sans ^cûne déperdition de prîn-
cij^s, sans avoir jamais rien à redouter.de leurs effets.
L'opération à là faveur de laquelle on parvient à dessécher
les matières fécales , et à les réduire à Tétat pulvérulent , ne
peut is'exécuter qu'aux dépens d'une grande partie de prin-
eipes capables d'une prompte évaporation , et qui constituent
lear fluidttëi Or, ces principes étendus dans l'eau , et enchaî-
nés par leur. I^élange avec la terre , pourroient tourner au
{refit d'une récolte. , taindis que le résidu àcquerroit insensi-
lement à celle qui leur succède le caractère et la forme
qn'on a envie de lui procurer , en le desséchant à l'air
fibre. C'eèt ainsi que les Flatoands usent de cet engrais pour
la végétation dii colsa , qui est pour leur canton une bran-
che d'industrie agricole et commerciale très - importante.
Jamais ils n'oiat remariqùé qjie la sève ait charrié les prin-
cipes dé sa mauvaise odeur, et que l'usage des fourrages ,
soit yertis , soit secs , provenans des terres , fouiées de la
sorte , parût déplaire à leurs bestiaux. Les excrémens de
tous les ^animaux préjudicieront aux plantes s'ils leur sont
appliqués avant d'avoir jeté leur feu , et rien ne ^eroit plus •
imprudent que' d'en mettre une certaine quantité dans le
bassin où l'on puise de l'eau pour hâter les ;semis et les plan-
tations : mall^'ur au jardinier , s'il n'est très-économe de cet
engrais ^ il paiera bien cher sa prodigalité , parce qu'en tout
1 excès du bien devient un inal.
On ne sauroit donc se refusef à croire que les matière^ fé-
cales ne soient pour les terres fortes et argileuses , et pour la
plupart des productions, utf engrais avantageux. Plusieurs
siècles d'une expérience heureuse , l'exemple d'une certaine
étendue de pays où l'agriculture prospère, l'intelligence bieii
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a5a E N G
nsidératipnsqoî
ç Fusâge de cet
; qu^onlud a at-
CNTt des latrines,
dIOcciipée , nous
ion ^ outre me-
onvenablci sur
p lui sont nalle-
ixFIamands^
, ont plus d^acti'
[l'eny^éche point
rcue ne rémissç
il oiïre.detran^
es organes yj^'il
imf^9 ainsi q[Qe
îmiss^tengraij,
5 4^ cîrconstan-
^tablissemenCde
faisant 6ien coû-
^s dans les Tillei
parti 4e cet cd-
jgrais'' actif, payent souvent fort citer pour^ s en dikarrasser,
tandis qu'ailleurs on y attache un très-haut prix. On seroi'
étonné si Ton savoit combien les latrînesdes casernes deLiljc
nroduisoient autrefo% 4e revenu à celui à qui app^rtenoit le
.^roit de vendre cet engrais. Mais je sub hien éloiga^ àt
croire en mè^me temps ^ue les cultivateurs ^oivej^ tooj<Mjn
avoir recours à Ja cpncexitration dont il s^agit» jMîur Vemwûi
de ces matières recueillies dans leur canton. Qu'ils itpi^^*^
Flamands en les faisant servir la premjière année à h c\^^
des plantes à huile , à chanvre , à lin , et la seconde année
rapporter dje b^aux grains , d*oik nésulteroient deux récolter
fiu lieu d^une seule , e^ns fat^fiier davas^tage le sol et en ^p*J^
gnant des frais, NQ^s çp dirons autant des engrais 9^^^^
par les oiseaw^ doxnesliques, dje la coloinhipe^surtout, n»^
plus actifs engrais de CQt ordre, qui, fuoiq^e pcpi duj^J*^
féduit égalemeni^à Féut de po^drette avant delar^*'''
dre sur les chêne viènes,^ perd penda^ cett?de«^cçati^'
beaucoup de son énergie.
C'est surtoim la 4ijUère def anmaui: 4V>n ne *?^^.^
dre assez abondjoite ^u tr^ souvent h^ T^ofii^^^^^t V^^
la santé des bestiauf y .est ixMiéressiée ; i^ais le ^u^*^^ 9^
en retire , quoique sumsamme;nt imprégné de iAUtes *^
tières excrémentiiielles , n'est pas toujours au point, de ^
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_ E N G ,. , ^ , :,55
ntéqn^il doit atteinâfe pour être einployé(i), îl faut le réunir en
masse dans un endroit favorable à cette maturité , et dès quil
est transporté sur les terres, Teiifouir aussitôt ; la mauvaise
habitude d^ns laquelle on est de le diviser en petits tas et de
le laisser ainsi exposé â tous les élémens, est un abus révol-
tant; pendant ce temps le soleil et le hâle font diminuer son
volume, évaporer Phumidité essentielle du fumier, le dessè^
àïtHX et ne laissent plus qu'un caput mortuum: le fumier en--
terré i peu de profondeur ne perdroit rien de sa force , et
répartîroît plus également son influence ef ses effets.
I)ans lés environs des grandes villes , les os purs ou ceux
ÎJ'où Ton a retiré la graisse ef la collé-forte , peuvent aussi
ttre employés comme engrais ; mais il faut les moudre pour
favoriser leur efiTet ; alors ils agissent à la manière des subsr-
tances animales , qui passent facilement à la puirescence ^
mais ils déinandent à être mélangés avec des substances
qui enchaînent leur principe fertilisant.
Il ne suffit pas de recouvrir le sol des écuries et 4es éiables ^'
de matières propres à recevoir et à enchaîner toutes les sé-
crétions animales , à empêcher que l'urine ne filtre à travers
la litière , et iie pénètre en pure perte dans les terres qui
constituent l'aire ; il faut le disposer de. manière k ce que Tu—
rine des bestiaux soit conduite dans une citerne particulière ^
où l'eau de pluie n'ait pas d^accès ; lorsque cette espèce de
citerne est suffisamment remplie , l'urine en est retirée aip
inoyen d'une petite pompe ; on en remplit une machine en
forme de caisse , semblable à celles dont on se sert , en été,;
*urles grandes routes; ofl peut, à défaut de cette voiture^
employer un tonneau qu'on place sur une charrette ; l'urine
€st portée sur les prés , et sert à arroser les parties les plus
inaigres. Cette méthode est singulièrement avantageuse , et
l'herbe y ainsi arrosée , pousse fivec beaucoup de vigueur.
Enfin, s'il y a des peuples qui parpissent négliger la ressource
ies engrais , il en existe d'autres dont les efforts ne tendent
qu'à profiter de toiit ce qui est à leur disposition pour amé-r
liorer leurs terres; les Arabes^ par exemple, pratiquent de
grandes fosseè peu profondes qu ils remplissent de taus, le*
animaux qui.yiennent à mourir;' ils les recouvrent ensuite de
terres calcaires et de terres arjgileuses ; au bout de quelque
^,ïnps^ces terres , stériles par eUeâ-mêmes , animalisées sy^ur
*Hïsi dire, 4f<l?îèrent les propriétés du meilleur ^ngrais^
*** ,^iu M. ■ ■■ |... .it ■■ÉI1I j.yi.nfn n 'jinOria [M «If) ,.1?
^^P^t oAt cQ,iuitaté que dan» les t«rFe^ fertSes , «t ^ot»r -les., cititvirff
^ resteiit plus d'un an eo terre , Je. fiumi«r fra» ^etpU pitaf^--
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^54 E- N G
Le règne véffëtal offre également à ragrîcultnre des en-
grais qui ont cela de particulier, que leur surabondance, por-
tée jusqu'à un certain point, ne préjudicie pas à la qua-*
lité des plantes ; on remarque même qu'ils sont les seuls
que les jardiniers fleuristes peuvent employer , à moins qae
' ceux que fournissent les animaux ne . soient consommés et
réduits à l'état de terreau.
La méthode d'alterner son champ et dé lu^ faire pivodoire
tous les ans, loin de détériorer le sol, procure un engrais
tout formé , avet lequel on parvient à convertir uii terrain
de médiocre qualité en un fonds excellent; mais , outre l'en-
grais que la terre reçoit des racines qui se pourissent dan»
son sein , on sème souvent des plantes qu'on enfouit dès
qu'elles fleurissent, parce qu'à cette époque elles n'ont pas
encore fatigué le terrain, et sont le plus abondamment poor^
vues des sucs exactifs pour hâter leur décoitjiposition.
Quand les anciens manquoient de fumier, ils conseilloient
de semer des lupins sur leurs terres^ et de les enterrer aa
moyen de la charrue avant qu'ils fussent parvenus à maturité.
Cette ressource est excellente dans tous les cantons méridio*
naux, où les pailles sont rares et le sol maigre , sablonneax^
caillouteux ; l'ei^grais par ce moyen ^e trouve à sa place sur
le champ même, distribué également et uniformément. Com-
bien de plantes légumineuses, riches en feuillage^ et qui, trai*
téesy de cette manière rendroient à la terre plus qu^ëllesn'en
ont reçu! Le cultivateur, lorsqu'il est éloigna delà fermé
ou qu'il n'a pas assez de bestiaux^ seroit dispensé de trans-
porter du fumier à grands frais , cf qui lui économiseroit da
travail et du temps.
Les fougères , les joncs, les genêts , les bruyères, les feuil-
les des arbres, ajoutées à la litière dans leur état vert on sec ,
augmentent infiniment la masse des engrais ; employées ainsi)
elles offrent plus de ressources que si on les convertissoited
cendres , car tout ce qui se brûle est autant de perdu pour
l'effet àe l'engrais. On ne devroit donc jeter au feu m ces
végétaux, ni la suie de cheminée, ni les marcs de raisins 9
à moins que dans l'état de ceiïdres ilsne fussent plus utiles à lâ
nature du fonds qu'il ^'agit de féconder; Ndus regardons
comme un malheur pour les campagnes, que leurs habjtans
soient forcés de recourir poW leur chauffage à des matières
végétales et animales, dont le liissu mou, flexible, regorgeant
de carbone, pçut devenir; cri se rapprochant defTétat defo-
mier , si pjropre à augmenter la masse des engrais.
On connoît l'usage qu'on peut faire également des plante»
marines pour fumer les terres , surtout si on a soin de les
enterrer aussitôt, afin que Içs fluides qu'elles perdroient dans 1«
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E N G ;aSS
tBgUe de Talr, puissent se combiner av^ec le^ molécules ter-
reuses, et former ces êtres composés si propres à la végéta*
tion. L'incinération des gazons, du chaume , après la moisson ,
et des plantes d'un tissu trop ligneux pour se confondre
dans le fumier, est une opération ti^s-utile, quand elle s'exé-
cute sur le terrain même.
âouvent il ne faut non plus qu'un peu d'attention pour
fertilber les champs'les pbis arides ; nous avons sous la main
le pouvoir de composer à volonté des engrais avec une in-
finité de substances végétales et animales, qui, réduites à un
certain état et jointes aux terres labourables , concourent à
lear fécondité. La chimie ne nous en ofFre-t-^lle pas encore
dans une foule de substances qui, prises séparément, sont
opposées à la faculté fertilisante, et qui , par leur .réunion ,
forment un excellent engrais? Telle est cette espèce de corn-
bioaison savonneuse qui résulte du mélange de la potasse,
de l'huile et de la terre ; tels sont ces composts dont les An-
glais se servent avec tant d'avantages, formés, comme l'on
sait , de lits alternatifs de terre , de marne , de fumier, de
chaux et d'autres substances qu'ils ramassent sur les ados et
dans les fossés, au fond des ruisseaux; les gazons, les ba«
lajrures et les boues des rues et des grandes routes ; la
tourbe , les végétaux qui ont servi de litière; toutes ces
substances se pénètrent réciproquement pendant plus ou
moins de temps qu'elles séjournent ensemble avant de k^
répandre sur les champs ; mais on doit renoncer à la mau-
Taise habitude dans laquelle on est de retourner ces composts ,
sous le prétexte d'en accélérer la maturité ; cette opération-
là jae sauroit avoir lieu sans faire perdre du vohime à la
masse, sans empêcher qu'elle ne donne lieu à son affais-
sement , et qu'elle ne s'afifoiblisse par conséquent dans ses
effets.
Je devrois encore m'étendre beaucoup sur celte excellente
opération , connue de tout temps , mais malheureusement
trop peu pratiquée; c'est celle de semer des plantes annuelles
à tiges nombreuses, à feuilles épaisses pour les enterrer lors-
qu'elles entrent en fleurs , et restituer à la terre, par leurs
débris, les principes fertilisant que lui ont enlevés les ré-
coltes antécédentes, (pa RM.) ' . "-^~
ENGRAISSEMENT deTs animaux domesttques (é:o^
nmie rurale,) L'emploi des divers moyens propres à détér-
raiaer où à faciliter dans les animaux domestiqués Faccunftu-
latlon de la substance onctueuse connue sous lé nom de
graisse , se désigne ordinairement par le mot Engraisse-
MEîn'. Voyez le mot Graissé où nous traitons cet objet ayec
lous les détails- que son importance exige, (yvart.)
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^5S E N H ^
ENGRAP. Ncjm danois du paturtii de» prés, (lk)
ENGRAULIS. M. Cuvîer donne ce nom an sous-genre
des Anchois , dans le genre Clupée. Selon lui , les c^èces
de ce sous-genre sont particulièrement caractérisées par leur
ethmoYde et leurs naseaux , formant une pointe saillante , an-
dessous de laquelle leurs très -petits intermaidllâires sont
fixés , tandis que leurs matillaires sont droits et très-lones ;
par leur gueule très-fendue ; par leurs deux mâchoires bien
garnies de dents , et par leurs ouïes encore plus ouvertes
qu^aux harengs ordinaires. (DESM.)
ENGRI ou ENGOI. Noms du Uoparâ au royaume de
Congo. V. Léopard, (s.)
ENGUICHURE. En terme de Vénerie, c'est l'entrée de
la trompe ou du cor-de-chasse, (s.)
ENGULO. Nom d'un SANGLiERdu royaume de Congo.(s.)
ENGUSSÛ. C'est le nom des Perroquets , en Afrique ,
suivant quelques voyageurs, (s.) ,
ENHALE , Enhcdus. Plante qui crott dates les merg de
l'Inde , et que Koenîg avoit réunie aui S^ratiotës.
Richard l'indique dans les Méinoîres de l'Institut, an-
née 1811 , comme devant former uii genre dans la famille
des Hydrogharidées.
La fleur femelle 5 la seule qui soit connue , a une spathe
pédonculéç , diphylle ; un calice pétaloïde linéaire ; douze ap-
{^endices ligules ; un fruit drupacé , ovale , comprimé , et po-
ysperme. (b.)
ENHJËMON , de Théophraste et de Pline. Adansoû rap-
porte cette plante à I'Olivier. (ln.)
ENHYDRE , EnhyJris. Genre de reptiles , de la famille
des Serpeîïs , qui offre pour caractères : un corps garni en
dessous d'une suite de hatides transversales ; une queue très-
comprimée , terminée ordinairement par une ou deux poin-
tes , et garnie en dessous de deux rangées de petites écailles;
point de crochets à venin.
jLes espèces de ce genre avoîent été confondues par Lin-
naéus, Pall^s et autres, avec les CouiiBfTyRES , dont elles ont
en effet la plus j°;raj;Lde partie des caractères ; mais Schneider
les en à sép^ées -, ïondé sur l'aplatissement de la queue , (p^
Jiqur sect d' aviron, pour nager 4ans les paux des fleuves, àes
marais , et même de la mer, oà elles vivent. presque conti-
nuellement , se nourrissant de poissons , de grenonilJes e*
autres animaux aquatiques ^ comme les Hyorc^bis.
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E N H
aS^
paisqni
ont, en 1^
leurs mâchoires sont années de deux rangs de dents pointues et
recourbées; leurs yeux situés sur le museau; leur queue estter-
minée par un ou deux crochets , qui leur servent probable-
ment pour se fixer aux tiges des plantes aquatiques.
On est fort peu instruit , au reste , des mœurs des enhydres ,
(jQoiqne Bussel en ait décrit et figuré plusieurs dans son su-
perbe ouvrage sur les serpens de la côte de Coromandel. On
sait seulement qu'elles ne sont point totalement aquatiques ;
qa'eiles sont forcées de venir souvent k la surface de Teau
pour respirer ; qu'elles voyagent quelquefois sur la terre , et
qu'elles y déposent leurs œufs.
Latreule , dans son Histoire naturelle des Reptiles , faisant suite
an Buffon y édition de Deterville , mentionne six espèces d'en-
bydres , doût aucuqe ne se trouve en Europe , et qui sont méma
rares dans les coUectionflDaudin les réduit à une seule , TEi^-
HYBRE DORSALE. Il reporte Rs autres parmi les Couleuvres.
L'El9HYDR£ CÂSPIEI4NE, qui a cent quatre-vingts plaques
abdominales , soixante-dix paires de caudales , le dos cendré-
olivâtre , avec des taches noires ^ rondes , disposées en quin*
conces sur quatre lignes. Elle a été découverte par Pallas dans
la mer Caspienne , ainsi que dans les fleuves qui s'y jettent*
£lle parvient jusqu'à trois pieds de long.
L'Ênhydre bleue a cent cinquante-neuf plaques abdo-
minales , cinquante-deux paires de caudales , le corps bleu y
la queue et le ventre jaunâtres , partagés dans leur milieu par
une ligne bleue. Ellese trouve dans les fleuves de l'Inde, etest
figurée pi. 3o de l'ouvrage de Rusself Sa longueur est d'envi-
ron deux pieds.
L'Ekhybre muselière a cent quarante -quatre plaques
abdominales , cinquante-neuf paires de caudales , le museau
saillant en forme de bec , le corps d'un gris obscur» avec la
tête en partie noire, la gorge et le ventre jaunâtres. Elle se
trouve dans l'Inde, et est figurée pi. 17 de l'ouvrage daRusseL
Sa longueur 'est de quatre pieds et demi.
L'ËNHYDRE PÊCHEUSE, qui a Cent cinquante-deux plaques
abdominales , vingt-quatre paires de caudales ; qui est d'un
bran jaunâtre, parsemé d'un grand nombre de petites taches
noires, rondes, en lignes obliques , avec des traits noirs. Elle
se trouve daps \ti marais de F Inde , et atteint une longueur
de trois pieds. '
L'ENfiYDREDESMARÂlsquiacentquaranteplaquesàbdomi*
Aales , quarante-neuf paires de caudales , est d'un brun jaune^
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a58 E N H
a?ec des taches rhomboïdales , bumes, L otâéts it noîr , la
queue d'un blanc roussâtre ek dessous. Elle se trouve dans le
voisinage des marais de Tlnde. Sa longueur est de deux à trois
pieds.
L'Enhydre dorsale est à peine longue d'un pied ; a la
tête ovoïde , le cou serré et Tabdomcn caréné. Sa couleur est
d'un blanc sale, avec une bande dorsale noire , sinuée sur ses
bords , principalement vers la queue , qui a. quarante - trois
paires d écailles. On n'a pas compté celles du ventre.
On appelle aussi du nom à^enhjdre, onenydrej un àoa d'A-
mérique. F. au mot Boa. (b.)
EîS HYDRES. Petites géodes de calcédoine, qu'on trouve
dans les laves poreuses du Yicentin , qui renferment une goutte
d'eau dans leur cavité , et qu'on fait monter en bague comme
objet de curiosité.
' Pour expliquer ce phénomène , quelques naturalistes ont
dit que cette eau avoit été formée par la combinaison des gaz
hydrogène et oxygène qui remplissoiMit les alvéoles de la lave.
Mais ils oht oublié que, pour opérer Tette combinaison, il faut
nécessairement dégager , par la combustion 9 le calorique qui
tient à l'état de gaz les deux élémens de l'eau ; sans quoi ces
deux gaz serolent éternellement mêles sans se combiner. Or,
leur combustion ne peut s'opérer que par le contact d'un
corps enflammé ou par l'explosion électrique ; et conune ni
l'un ni l'autre de ces deux agens ne se rencontre dans une/
lave refroidie comme celle où se sont formées le$ calcédoines
long-temps après l'éruption , cette explication ne sauroit être
adoptée. D'ailleurs, comme les gaz oxygène et hydrogène oc-
cupent au moins deux mlll» fois plus d espace que l'eau qu'ils
peuvent produire , il est»évident qu'en admettant même l'hy-
fiothèse dont il s'agit , la quantité d'eau qui seroit produite par
es deux gaz qu'on suppose remplir la petite alvéole , seroit
absolument imperceptible ; tandis qu'au contraire le creux de
la géode est presque totalement rempli d'eau.
Il est donc plus naturel ^'en revenir à l'explication que j*en
ai donnéte dans mon Hist nat, des Minéraux , t. 2 , p. 180.
lia lave qui contient ces géodes est très-poreuse ; elle est doue
continuellement pénétrée par les eaux météoriques , qul,i^
force de traverser se^ alvéoles, y ont laissé un petit sédimcDt
qui a fini par fermer les pores, de la partie inférieure de ces
alvéoles qui ont été alors comme autant de petites cuvettes qui
retenoient l'eau qui leur arrîvoit par les pores de leur partie
supérieure ; et lorsque, par la suite des temps , la coque de
calcédoine s'est formée contre les parois de la géode , la gouiie
d'eau s'y c^l trouvée renfermée.
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E N K aSg^
On pourroît même penser que cette eau s^est ÎDfilirée dans
la géode après sa formation : on sait que tous les corps pier-
reux , tant quUls sont dans l'intérieur de la terre , sont pé-
nétrés d'un iluide aqueux qu^on nomme Veau de carrière; et
il est très-possible que cette eau, une fois introduite dans la
géode, puisse s'y conserver plus pu moins long -temps. Ce
qui aatonseroit surtout cette supposition , c'est la porosité de
la calcédoine elle-même , qui est bien constatée par l'érapo-
radon , que ne manque jamais d'éprouver ,*à la longue l'eau
qu'elle contient^Pour j^évenir, autant qu'il est possible , sa
déperdition , on a soin de tenir tes enhydres dans de l'eau ; et
' je présume qu'on pourroit même parvenir à leur rendre celle
qu elles auroient perdue , en les mettant dans une machipe
telle que la marmite de Papin, où l'eau, comprîibée violem-
ment par sa vapeur, chercheroit à pénétrer dans la géode
par les moindres pores qui se trouveroient dans ce moment
dilatés par la chaleur, et disposés à lui laisser un passage libre.
Le savant naturaliste Etienne Lecamus possédoit dans sa
riche collection une enhydre montée en bague , qui parois-^
soit être une simple coque de calcédoine^ à peu près aussi
nnie intérieurement qu'au dehoj^ ; mais après qu'eue eut été
pendant un certain temps enferafte dans un tiroir, il se trouva
que l'eau avoit disparu , et Lecamus , de même que ceux qui
connoissoient la bague , furenf fort surpris de voir que cette
petite géode étoit remplie de cristallisations qu'on n'aper-^
cevoit aucunement avant la disparition de l'eau qu'elle con-»
tenoit. V. QuAB2i- hyalin âéro- hydre, (pat.)
ENJOCKO ou JOCKO. r.4'article Oranq. (desm.)
ENKAFATRAHE. Arbre de Madagascar, dont le bois
répand une odeur agréable , et est un remède contre les pal-
pitations de cœur. On ignpre à quel genre il appartient, (b.)
ENKEST. C'est , en Norvirége , le nom ^'une espèce de
PiGAMON, Thaiictrum simplex, (pu.)
ENKIANTHE , Enkiardhm. Arbre médiocre , à feuilles
ramassées, oblongues, aiguè's, très - entières , glabres, à
fleurs agrégées , rouges , bordées d'une frange blapcbe ,'qui ,
selon Loureiro , forme un genre dans la décandrie mono-
gynie.
Ce genre offre pour caractères : un calice commun de six
folioles presque rondes , colorées ; une corolle commune de
buit pétales oblongs , contenant cinq fleerons pédoncules et
recourbés \ un cs^ice propre de cinq folioles colorées , pe-
tites , persistantes ; une corolle propre monopélale , cam-»
panulée, à limbe divisé en cinq parties' arrondies ; dix éta-
«nines velues , attachées au fond de la corolle ; un ovaire su*
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sBo E N O
périeuT) àciûq angles, à style'ëpais, et à stigmate simple;
une baie ovale , oblongae , k cinq câtés , à cinq angles et
à cinq loges polyspermes.
Jj enlaanûie croît à la Chine: il se rapproche des Ntctaoes.
Une seconde espèce , Tënkianthe a trois fleurs^ est
figurée pi. 164.9 du Boianicai magazin de Curtis.
Il y en a encore une toHsième, qui n> que deux fleurs
dans le calice commun. (B.)
ENNEADYNAMIS de Gesner. C'est la PâRNàssiE,
PamasMtipaAis^, L. (lu.) . •
ENNËANDRIE. lânnaeus a ainsi nommé la neuvième
classe de son Systèmede Botanique^ celle qui renferme lesplàotes *
à» neuf étamînes. EUe se subdivise en trois sections , saroir:
la mpiiogfvAt , la trigynie et Vhexagynie. C'«st celle quiccmiient
le moins de genres, (b.)
ENNEAPHYLLON. Plante citée par Pline , et nommée
ainsi , parce que ses feuilles étoient au nombre de neuf (sans
doute sur chaque pétiole). Elle nous est inconnue^ k moins
que ce ne soit le dèrUaria enneaphylla^ comme quelques au-
teurs le présument, (ln.)
ENNEAPOGON, Emuapogan. Genre de plantes établi
par Desvaux, aux dépens fts Pappophores de R. Bro^m.
Ses caractères sont : balle calicinale de deux valres fort lon-
gues , contenant de«a ou trois fleurs ; balle florale de deu
ralyes , dont Finférieure est terminée par neuf soies ; bords
ban>us; la supérieure mutique et entière, (b.)
ENNEB. Nom donné, dans le Dar-FoUr, royaume d'A-
frique , au midi de T Egypte , à un petit arbrisseau, dont le
fruit est rouge , aigrelet , de la grosseur d'un grain de raisin,
et qui naît parmi les feuilles. Celles-ci sont dun vert brillant
selon Browne. Cet arbrisseau est inconnu aux botanistes.
Enneb n'est pa# probablement son Trai nom , puisque c'est
celui de la vigne , en arabe. (Lîf.)
ENNEMI DES CANARDS. Dénomination que Frisch
a appiiquiée au Faucon, (s.)
ENODION, Enodlouy Persoon. Ce genre ne dîflfèrepas
des MonNiEs. (b.)
ENODRON, ENORON et ENOTRON. Ces dîrers
noms ont été donnés par Dioscoride aune plante qu'Adanson
rapporte au genre Stramoine; c'est peut-être le âaùsra
fasUiosa^ L. , qui devoit être connu des Grecs et des Romains,
cette plante croissant en Egypte, (ln.)
ENOLA. Nom italien de I'Aunée, inula heUmum. (ln.)
ENOPLIE, Enoplium. Genre d'insectes, de Tordre dw
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E N a set
icoléoptires , seciiôit^des pentamères , famille des cl^cornef^
tribu des clairoiies, et qui ont pour caractères distinctifs :
pénultième article des tarses beaucoup plus petit que le
précédent, sans lobes ; pa^es presque égaux., terminés par
on article plus grand et troi;«qué; les deux avant-derniers des
antennes plus ou moins di. bésea fonne de dent ; le dernier
allongé et ovale.
lies énoplies ressemblent d'ailleurs,' par leurs antres ca*
ractères , aux clairons et aux tilles. L'espèce suivante , qui a
senri de type à ce genre , a été rangée par Olivier avec les
llHes, EiROPLiE S£RRATSOiLi7£ , TUIus serraù'tùrms , OKv,.
Col,, tom. a i n.°22-f pi ^,fig. i. Son corps est fort allongé^
cylindrique ; sa tête est de la largeur du corselet ^ et celui-ci^
convexe en desstisetde formecarrée , est plus étroit que lea^
élytres. Celles--ci sont au moins quatre fois aussi longues
que le corselet; elles embrassent et dépassent Fabdomen;
elles sont moUes , et^recouvrent deux ailes menibraneuses re-
pliées. Cet insecte est tout noir, à l'exception des élytres ,
qui sont d'un jaune* fauve. Il se trouve en été sur les fleurs ,
au midi de la France , et en Italie. Je rapporte aussi , ait
même genre , les tilles : Ofeheri^ damicomii de x abricius, et soi^
corynetes sanguinicoUîs. (t.)
ENOPLOSË, Empîostts^ Genre de poissons établi par
lacépède dans la division des TâORACHiQUES, et qui ne ren-
ferme qu'une espèce, que White, qui l'a décrite et figurée
pL 3q de son Voyage à la Noiwelle ^ GaUés méridionale ^ avoit
' appelée chœtodon armàtum. V, au mot Chétodo».
Ce genre offre pour caractères : des dents' flexibles, mo*
biles et petites; le corps et la queue très-comprimés ; dé pe-«
tites écailles sur la dorsale ou sur 4' autres nageoires ; Fou-
vçrture de la boucbe pefite ; le museau plus ou moins^vancé y
une dentelure et un* ou plusieurs pîquaaas à chaque opercule ;
deux nageoires. dorsales/' .
^ L'EnoPLO^Ed^ White, considéré spécifiquement^ apftisde
six rayons aiguillonnés à la nageoire du dos , dont le. troisiè*
Me est très-^tong ; la mâchoire supérieure plus avancée que
l'inférieure;: la lèvre d'en haut èxtensibk; la poitrine très-
grosse; sept bandes transversales d'un noir pourpre très-foncé.^
l<esmœiir&de ce poisso» nfr paroissent pas. différer de
celles des Chétodons. (b.)
ENORCHITE. V. ENoacHYm (pat.)
ENORCHUS de Pline. Sorte de Pierre précieuse qui
ions est inconnue, (ln.)
ENORCHYTE.Ce
soi^ m àes stalactites^ ou àespierres^
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a6a E N S
rçulees qui ressemblent grossièrement aa membre vîril àe
l'homme, et mr iesqueUes on a bâtî des systèmes qui ne
Héritent pas d^étre mentionnés. F. an mot PaiâK)lits (b.)
ENOSTÉE , Enosteos. V. Ostéocolle. (bbsm.)
ENOTRON. V. ENODROK,(p.)
ENQ VROU, fooKnraur Arbrisseau laiteux et sarmentenx,
dont les feuilles sont alternes , ailées avec impaire 9 compo-
sées de^cinq folioles ovales , acuminées y entières , portées
sur un pétiole commun, nu inférieurement , de la base du-
quel s,ort ij^n^. vriUe lon^e, apUtie, roulée en spirale, et
dont les sommités des branches «e garnissent d un grand
nombre d'épis axillaires , chargés de petites fleurs blanches
disposées par paquets. Chacune de ces fleurs offre un calice
monophyl^e t ouvert , partagé en quatre découpures , dont
deux sont plus grandes que les autres ; q^atre pétales , dont
deux grands et deux petits , tous attachés au calice par
un onglet muni d'une écaille simple dans les petits, etac-
eonipagné de deux grosse^ glandes dans les grands; treize
étamines , dont le;s mamens sont connés à leur base , rangés
4u côté des petits pétales, et attachés au disque du piatii ; un
ovaire supérieur, arrondi , trigone , posé sur un disqae et
surmonté de trois stigmates. •
Le fruit est. une capsule arrondie « aniloculaire, qui s'ouyrc
en trois valves^. Elle contient une seule graine sphérique , en-
vironnée par une pulpe farineuse , que recouvre une neûnce
pellicule.
Cet arbrisseau , qui a été décowrert dans la Guyane par
Aublet , forme seul un genre dans la polyandrie trigynie. (b.)
ENREDAPERA. C'est le Lweron des ch^ps, Co/j-
Qobulus.(^^misj en Espagne. (i^N*)
ENSADE. Espèce àé figuier de ilnde dont les rameaux
poussent de& racines qui gagnent «terre , etdoïment naissance
à de nouveaux arbres. Les étoffes se font avec son écorce. On
ignore si elle 4ififère du Figuier bes Inbes propr/ewent dit.
ENSAiÂO et ENXAYAO. Ce sont des noms iwés, en
Portugal , a la JoCbarbe AaBoa£3CE^TE ^ Semp^^^*"^ ^
borescens. (LN.)
ENSALu Suivant Burmann, oW le nom qat porte, «
Ceylan , le Cardamome, (ln.)
ENSAYON. Clttsius dit que les Portugais donnoient ce
nom il la Joubarbe en arbre , Sempervwam arbonum» (l'^O
ENSEL, Nom donné, à Ceylan, sWvant Hermaan, A ^f^
espèce d'AMOME, Amomum repensa^ L. (w.)
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3 . J!:/i/e//e'.
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E N T 263
ENSETÉ. Nom d'une variété du bananier , ou peut-
être une espèce de ce genre , qu^on cultive eti Abyssmîe ,
non pour les fruits, qui pe valent rien; mais pour les
tiges, qu'on mange comme des choux, en les faisant cuire .
avec du lait ou dubeurre« * •
ÈNSIS, Césalpin. C'est 4e GlayeOl éommun. (ln.)
flNT*^om du ti^fr, par corniptionde ânia, nom qae ce
quadropède porte au Bxisil. V. Tafir. (s.)
. ENT , ENDT- Noms allemands du Canaed. (v.)
ENTADA. Nom mâlahare d^une espèce d'AcACiE ,
Mimosa eniadà^ L^ , figurée par Rheed î Mal. q. t. 7, et dont
AdansQix fait .'un genre auquel U ramène le Glgalobium de
Brov^n (^Jam. ). V. ce mot. (lm.) . i .
ENTAII4iE. L'un dès noms vulgaires de FEmarginule.
' (DESl^O
, ENTÂSIKON. Sous ce nom , Tfeéophra^ie parqtt dé-
signer un Cerfeuil, (ln.)
. ENTE, ENTER. Synonyme des mols^^w^?, ^^ffer/Çp.)
ENTELLE. C'est une espèce de- Guenon .(F. ce mot)
décrite par Dufiresne , naturaliste an Muséum d'Histoire na-
turelle de Paris. La queue de cette guenon est très-longue , et
|a teinte de tout son pelage est' d'un blanc sale tirant sur le
jaune de paille. Les pieds, les mains et la face sont noirs.
Cet animal & beaucoup de rapports avec le doue \slmîà ne-
nœus, Lînn.); mais il en diffère par ses fesses nues et cal-
leuses , ainsi que par sa couleur , et queld[nes autres^ parti-
cularités de confirmation. Il est figuré fl. I)." 17 de ce Dic-
tionnaire; (^irey et desm.)
ENTENORASS. C'est, en Allemagne, lePAî^is pieb-m-
(^(^Panicuin'cmsgalH)^ la variété panachée del'ALPiSTE-'
^osis,kv{Pkalàm arundinacea^ L;),etla Fétuque flottante,
(Festuca'fiuitans,). (ln.) '
i ENTÊNGRtJM et Entenorutze. Noms allemands des
LEimtLES b'eau (Lemna)j appelées ^encore Enienjloi et En--^
iaûinse, (LN.)
ENTER, r. Ente.(d.)
ENTES. Les oiseleurs appellent ainsi des peaux d'oiseaux .
kourrées avec du foin ou de la paille , que l'on pose sur un.
piqueti5cbé«nterré ,ponr attirer les oiseaux dans les pièges.
EîïTÉES , etf vénerie ,^e dit àes fumées du cerf, dont deux^
tiennent ensemble , en sorte qu'on ne peut les séparer sans
les rompre.
Entée, se dît aussi en fauconnerie, pour signifier imc penne
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a64 E N T
d'un oiseau de vol , froissée , rompue ou albrenée, et qoe
l'on raccommode, de manière qu'elle paroisse eniée, (s.)
ENTIENGIE. Oiseau du royaume de Congo /dont il
est impossible de reconnoître Tespéce au milieu de toutes
les fables que quelques anciens voyageurs ont débitées sur
son sujet, (s.)
'ENTILIOS. Nom des Lentilles, en Languedoc, (ln.)
ENTOGANE, Enioganum. Genre de plantes établi par
Gsertner; c'est le mâme que le Meucope de Forster, (b.)
ÊNTOMODE, Entomoda. Genre établi par Lamarck, par-
mi ses EprzoAiRES , aux dépens des Lernées. Ses caractèrei
60rit : corps mou ou peu dur, oblong , légèrement déprimé ,
ayant latéralement des bras symétriques , inarticulés ; bouche
eu suçoir , située sous le sommet de Textrémîté antérieore;
S oint de tentacules ; quelquefois deux cornes; deux sacs pen?
ans *à l'extrémité postérieure ; anus termina).
Lamarck rapporte quatre espèces à ce genre , saveur :
La Leri^e bu Saumon ( £. salmonœa , Linn. ); k corps
ovale , à corselet en cœur , dont les bras, au nombre de deux^
90nt linéaires et rapprochés.
La Lernée bu Gobion (£. gohina^ Mull. ) ; à corps rhom-
boïdal , à tète munie de deux cornes recourbées.
LaliERNÉE CORNUE (^L.comuùij Mull.) , à corps oblong,
à tète presque ovale ; et dont les bras , au nombre de quatre,
sont droits et échancrés. ^
La Lerneerayonnée (£. radiata, Mull.) Ii corps déprimé,
pourvu de cornes droites et de trois bras de chaque côté, (b.)
£NTOMOLITHE.Linnœusadonné ce nom à un genre de
fossiles dans lequel il plaçoit tous les insectes et les crustacés
pétrifiés. Kous avons déjà traité de ces demiSrs au mot Ckvs-
TACÉs fossiles , et nous nous proposons de dopner quelques
détails sur les premiers , dans l'article Insectes fossiles.
L'ËNTOMOLITHEPARABOXAL deLinnseusdreçude M.Bron-
gniart le nom de Paradoxite ; et celui de Blumenbach a été
appelé Calymène par le même naturaliste , dans son travail «
sur les Trilobites. F. ces mots et aussi les articles Ogtgie
et ASAPHE. (BESM.) "*
ËNTOMOLOIGIE, Entomologia. Nom de la partie de
l 'histoire naturelle qui traite des insectes ^ et composé des
mots grecs entomon 9 insecte ; logos , discours.
Les animaux sans vertèbres et pourvus de pieds articulés 1
forment aujourd'hui l'immense domaine de cette science;
mais il n'en fut pas ainsi dans les premiers temps. Les na-
turalistes grecs comprirent sous le nom dVnfomon^les arach-
nides , les insectes proprement dits , les annelides et les vers
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E N T aftS
intestmain. Ils composèrent une classe particulière des crusta-
cés, celle des, malacostracésii). Tous ces animaux falsolent
partie de ceux qu'ils regardoient comme dépourvus de sang
( \tsanaanes\ d'os, et même, d'après leurs propres expres-
sions , d'épine dorsale. Cette division cdmprenoit en outre
deux tetres classes, celle des malachies ou mollusques , et
celle des zoophytês. Les sèches , les calmars et généralement
tous les animaux qu'on appelle aujourd'hui céphalopodes^
étoient l'objet de la première. Ils rapportoient à la seconde
Itsasd^ies^teÛiys'), les éponges , etc., ou les animaux qui 9
par leurs formes ou leur fixité , présentent quelques appa-
rences d'analogie avec les végétaux.
La classe des Insectes, telle que Llnnaeus l'avoit compo«
sée, ayant été restreinte, les deux qu'on en a démembrées^
poorroient recevoir chacune une dénomination particulière*
On conserveroit celle de gammarologie f déjà employée par
Sachs , à regard des crustacés , et l'on désigneroit la partie
^i traite des arachnides sous le nom à^arachnologîe.
Les animaux à corps et pieds articulés ressemblent aux
cirrhipèdes et aux annelides par leur système nerveux. Leur
cerveau est très-petit , placé sur l'œsophage, et fournit des
nerfs aux parties qui adhèrent à la tête. Il donne naissance
k deux cordons qui , embrassât l'œsophage , se prolongent
le long du ventre , et se réunissent , d'espace en espace ,
par des doubles nœuds ou ganglions, d^où partent les nerfs
da corps et des membres. Chacun de ces ganglions semble
(àïre , pour les parties environnantes , les fonctions de cer-
veau , jet suffire , pendant un certain temps , k leur sensibi-
lité, lorsque l'animal a été divisé (Cuvier, Règne ard*
tnaly tom. a , p. Sog et Sic ). Mais ces animaux sont distin*
gués de ceux de la même série, ou des articulés, ainsi que
des lemées , par leurs pieds artitulés, et qui sont au moins
au nombre de six ; chacun de leurs articles est tubuleux , et
contient , dans son intérieur, les muscles de l'article sui-
vant gjoà se meut toujours par ginglyme , ou dans un seul
sens. On divise le pied en quatre parties : la hanche , for-
inée par les deux premiers articles ; la cuisse , qui est d'or-
dinaire dans une situation presque horizontale, compose l'ar-
ticle solvant; le troisième, le plus souvent vertical, »e
Qomme la jainbe ; enfin , la partie qui termine ces organes ^
et qui pose plus ou moins à terre, est le pied proprement
dit, ou ce qu'on appelle le tarse. Le nombre de ses articles
^arie; le dernier est terminé par un ou deux onglets 9 qu'on
Qonmie le plus souvent crochets.
(<) Quelque! ancieuMiaturalisles les ont mis avec les poissons.
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266 E N T
Les uns respirent par des branchies Ou par tes oignes
presque semblables , ayant des fonction» analogues à celles
du poumon; les autres reçoivent le fluide respiratoire par
des trachées , et n'ont point de circulation.
La dureté de Fenveloppe calcaire ou cornée de ces am->
maijjc , dépend de celle de l'excrétion qui s'interpose 'entre
le derme et Tépiderme , et qu'on appelle dans l'homme le
tissu muqueux. C'est dans cette excrétion que sont fixées
le$ couleurs souvent brillantes et variées qui les décorent
Le corps est divisé en trois parties : la tête , le tronc et
l'abdomen. La tête , le plus souvent mobile , mais intime^
ment unie au tronc , fixe dans d'autres et quelquefois même
confondue avec lui, porte les yeux, deux à quatre filets articu-
lés 9 appelés antennes , et les organes de la manducation.
Les yeux , où la vision t'opère par des moyens très-diffé^
rens de ceux qui ont lieu dans ceux des vertébrés , sont de deux
sortes: les uns se présentent sous la fonne d'une très-petite
lentille très-unie , et on les désigne sous le nom de simples
ou de Usses. On appelle composés ceux dont la surface est
divisée en une infinité de petites lentilles ou de facettes , et
à chacune desquelles répond un filet optique. Le nombre
de ces yeux est constamment jde deux; celui des autres varie.
Les animaux qui sont privés d'ailes ^ n'ont presque toujours
qu'une seule espèce d'yeux, soît composés, soit lisses; et
quelquefois ceux-ci sont rassemblés en groupe , et forment
des yeux grenus ; mais dans ceux qui ont des ailes , l'on voit
souvent les deux sortes d'yeux -, les simples y sont ordinaire-
n^ent au nombre de trois, et rapprochés en triangle sur le
6ommet de la tête.
Les antennes ( V. ce mot. ) ne sont propres qu^aux crusta-
cés et aux insectes ; elles sont infiniment diversifiées pour
la formte, tiennent à la tête', ce qui les distingue des anten-
nules ou palpes , et paroissent éminemment consacrées à nu
toucher délicat, ou peut-être , suivant l'opinion de M. Cuvîer»
k quelque] autre genre de sensation dont nous n'avons p2(^ d'i-
dée, mais quipourroit se rapporter à l'état de l'atmosphère.
On observe au-dessous de l'origine des antennes latérales
des crustacés, un petit corps arrondi, en forme de tubercule,
(fie l'on prend pour Torgane extérieur de l'ouïe , ou une
espèce d'oreille. Ce sens existe aussi dans les autres animaux
à^ieds articulés ; mais son siège est inconnu. Il enest.de
même de celui de l'odorat: quelques auteurs le placent dans
les antennes ; d^autres , comme M. Duméril , à l'orifice âes
trachées ; d'autres encore, dans les palpes, comme M. Marcel
de Serres ; ou à la bouche, eja général, sans désigner aa^-
cune de ses parties , comme l'a tait M.'Hubert fils.
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E N T . 267 •
Ces animaux y considérés sons le rapport des organes de
la mandacation, sont ou hmyeurs on suceurs , suivant qu'ils se
Bourrissent de matières solides ou de substances liquides. £n
adoptant l'opinion de M. Savigny qui ne voit dans les parties
de la bouche des suceurs quWe modification de celles dont
se compose la boucbe des broyeurs , il sera vrai de dire qu'ils
ont tous deux à trois paires de mâcboires ou d'organes ana*
\om$9 et qui se meuvent transversalement.
La bouche des insectes broyeurs est formée de deux paires
de mâchoires latérales , et de deux pièces qui les recouvrent
efl avant et en arrière > et portant le nom de lèvres. Les deux
nâchoires supérieures , ordinairement plus dures et proprég
à couper ou a triturer les matières alimentaires , sont appe^
ïée$ mandibules ; les inférieures ont conservé le nom de ma-*
cboires; celles-ci portent chacune un ou deux filamens articulés 9
les palpes ou antennules , et qui paroissent servir k l'animal
1>our discerner ses alimens. On voit deux corps semblables à la
évre inférieure , et que Ton distingue des précédens par le
mot de labiaux. Cette lèvre est composée de deux pièces :
l'une , supérieure et ntembraneuse , est la languette ; l'autre ^
ou rinférieure y est cornée ou coriace , et s'apneHe le men^
ton. Le mot de labre désigne particulièrement la lèvre supé-
rîeare. Quelquefois , comme dans les abeilles , les bourdons ,
les mâchoires propremisnt dites et la lèvre inférieure se pro^
longent singulièrement et représentent une sorte de trompe y
ayant le pharynx sur sa base. Mais dans les insectes suceurs ,
k bouche forme une véritable trompe ou un siphon , dont
la compoditiOn et la forme varient selon les modifications
particulières qu'ont éprouvées les organes masticateurs dont
fai parlé précédemment. Tantôt, comme dans les papillons,
les lèpres et les mandibules sont presque oMîtérées , et les
deux mâdioires se »ont accrues aux dépens des autres par-^
ties; elles forment, réunies , une espèce de langue tubulaire ,
roulée eo-spirale ; tantôt toutes ces parties se prolongent, et
leur ensemble présente l'aspect d'un bec cylindrique ou co-
nique et articulé ; les â^ndîbules et les mâchoires sont trans-
formées-en autant de petit filets ou de soies, compojsant le.
suçoir 5 et s0nt reçues dans im canal de la lèvre inférieure ,
qui est pour lors une gahie ï c'est ce que l'on voit dans les
pmaises , les cigales, etc. Ëhfin y cette dernière partie, éga-
l^Kient prolongée, mais sans articulations , plus susceptible
4e moùvemens propres, et terminée par deux l^res, est
encore rétui d'un autre suçoir, dont les pièces,^ en forme -
de soies ou de lancettes, ont la même correspondance , mais '
sens des rapports num^quès moins constans. Telle est la
bouche en forme de trompe , des taons , des mouches, etc.
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a68 • . E N T
Tous les insectesliexapodes nous offrent, dan* la composi-
tion de leur bouche , aux changemens.près que nous Tenons
4'exposer, un même type. Mais , d^une part^ les insectes
myriapodes, et la majeure partie des crustacés ; de l'autre ,
les arachnides et le surplus des crustacés , s^éloignent soos
ces rapports du plan général , et nous montrent dans lear
appareil masticatoire deux types spéciaux. Ici, la bouche est
composée de deux mandibules , quelquefob accompagnées
d'un palpe , de deux paires de mâchoires , et offre en dessous
«ne à trois paires de pieds-mâchoires ( V. Crustacés^; le
. plus souvent il n'y en a qu'une et tenant lieu de lèvre infé*
rieure. Là, les mandibules sont remplacées par deux pieds-
mâchoires ; la hanche ou la base d'une autre paire d'organes
analogues , et quelquefois celles même des pieds qui succè*
dent, fontroffice de mâchoires. Ce mode de conformation
elt propre aux arachnides et à quelques crustacés branchio-
podes ; le précédent caractérise les autres crustacés et les
insectes myriapodes. On voit par ces derniers ( F. Myria-
podes) , que la Nature nous prépare au type qu'elle a adopté
pour les insectes hexapodes, en commençant fzrlesmaclMei
et les lepismes.
J'ai exposé à l'article Bouche des; tnsecieSf une connoissance
plus détaillée de ces parties , ainsi que le tableau du sys-
tème de Fabricius, sur lesquelles il est fondé.
Le Ironc, nommé souvent corselet, compo^ de trois seg-
mens dans presque tous les insectes, d'un k sept , ou même
d'un plus grand nombre , dans les autres animaux à pieds ar«
ticulés , porte les organes du mouvement , qui sont de deox
sortes. Les uns, insérés sur la poitrine, et inférieurs, servent
à la course ou à la natation ; les autres, placés sur le àos,
sont destinés au vol , au nombre de deux i quatre , et sooi
la forme de lames élastiques , composées de deux membra-
nes appliquées Tune sur l'autre et divisées par une quantité
plus ou moins considérable de nervures^ qui sont autant de
<;onduits aériens. La consistance^ la grandeui^ et la figure de
ces ailes, leur disposition , dans le repos, varient Les deux
supérieures sont plus épaisses etopaques dans plusieurs. Ou
leur donne alors le nom d'étuis ou d'élytres, parce qp^^
effet elles recouvrent et défendent les inférieures. Tantôt ces
ailes sont nues et transparentes, tantôt elles sont saupoudrées
d'une poussière farineuse, qui les colore de mille manières, et
qui , vue au microscope , nous présente, dans ses parcelles f
autant de petites écailles, de formes trè^-variées et qui s'in-
sèrent , par un petiè pédicule , avec une grande symétrie i
sur les surfaces de ces organes. Les pieds ne manquent ja-
mais , et le plus grand nombre de ces animaux n'en o£Ere <p^
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J
ENT ,69
'$]%. Les crustacés, les arachnides et les insectes de nos
qaatre premiers ordres , sont toajonrrs dépourms d'ailes.
J'ai présenté à l'article Ailes des msectesy une connoissance
approfondie de ces organes , et de deux autres qui les ac«
compagnent quelquefois y les Balanciers et les Ailerons ou
CuiLLERONS ( V, ces mots ). On y verra aussi une exposi-
^ tien succincte de la méthode de Lmnaeus et de celles qui en
dérivent. L'examen des autres organes locomoteurs ou des
pieds , sera le sujet d'un article semblable ( V. Pieds ).
L'abdomen se confond , en très-grande partie , arec le
tronc f dans les crustacés ; mais , h partir des arachnides , il
forme une masse distincte , ordinairement composée de six
i neuf anneaux, et qui renferme les yiscères et les organes
reproducteurs. Ces organes sont doubles dans le)s crustacés
et les arachnides pulmonaires, et uniques dans tous le^ autres
animaux à pie^ articulés. Ici ils sont presque toujours situés
^ à l'anus et intérieurs ; mais dans les précédens , ils sont tan^
tôt placés sur la poitrine, et tantôt à la base de l'abdomen p
ou à l'origine de la queue. Ceux des mâles sont souvent exté-
rieurs , et quelquefois annexés , soit à deux de leurs pieds y
soit à deux antennes ou à deux palpes, qui ont même une
grande analogie avec les organes du mouvement. Plusieurs
femelles ont à l'extrémité postérieure du corps un aiguillon
ou une tarière ( V. ces mots ); quelquefois cet aiguillon, mais
ions une forme différente {F. ocorpion), et d'autres appen*
£ces , soit propres à la défense , soit d'un usage inconnu^
terminent l'abdomen des deux sexes.
Tous ces animaux sont ovipares ; quelquefois cependant
les œufs éclosent dans l'intérieur de la mère , et l'on dit
Ja'fclle est ovo-vivîpare. Leur nombre et leurs formes varient
^odigieusement. Guidées par un instinct merveilleux , les
femelles assurent, en mille manières différentes , la conser-
vation des germes ^e leur postérité , et pourvoient toujours
k la nourriture de leurs petits , soit en plaçant les. œufs^ans
les lieux où ces petits trouvent à leur portée leurs alimens ,
soit en les approvisionnant d^avance. Quelques insectes, tels
^ue les abeàUsy les bourdons^ les fourmis et les guêpes , nous
inontrent une institution unique dans l'histoire des animaux,
*^voir : une société nombreuse d'individus femelles , mais
pnvés de la faculté génératrice, et qoâsont ch'argés de l'édu*
^tloQ des petits et de tous les travaux nécessaires à la pros-
P^rjté de l'établissement ( V. ces articles et celui de TER*
Les animaux k corps et à pieds articulés , ainsi que tous
les autres , ne deviennent semblables à leurs parens , ou n'ont
ac^ t09te U perfection de leurs organes , qu'au bout d'un
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370 * E N T
intervalle de temps plus un moins considérable. Les uns
subissent plusieurs mues ; d^autres éproureni des changemens
extraordinaires qu'on nomme Métamorphoses ( V. ce mot).
L'accouplement est nécessaire pour la fécondation des
ceuis , et s'opère, le plus souvent , comme dans la plupart des
autres animaux , le mâle étant placé sur le dos de la femelle.
Les deux sexes des insectes hexapodes ne se réunissent guère
qu'une foisdans le coursdeleurrie^etmeurent bientôt après;
mais les insectes myriapodes , les arachnides , et surtout les
crustacés, s'accouplent et engendrent plusieurs fois ; ils con-
tinuent de croître et de changer de peau, du moins pendant
on certain temps , et la durée de leur existence s'étend sou-
vent à plusieurs années.
Le nombre de ceux qui nous sont utiles est fort petit ( K
Abeille, Bombyx, Ca»th aride, CkK:HENiLL£, Crustacés,
Kermès , Mylabre ) ; mab la quantité de cei^ qui nous
^ont. nuisibles n'est que trop grande. ^
Telles sont les considérations les plus générales et les plus
importantes qu'offre l'histoire de ces animaux. Nous nous
étendrons davantage à l'article Insectes , nom sous le-
quel on les désigne communément, surtout depuis lin-
nseus , qui s^cst écarté des méthodes anciennes , en confon-
dant avec eux les crustacés*
Les animaux à corps articulé et pourvus de pieds articulés, ^
ne forment pour lui qu'une seule classe , à la fin de laquelle
sont placés tous ceux qui n'ont point d'ailes , ou les aptères;
cette série est contraire à l'ordre naturel. Brisson ( Bègm
animal)^ par l'établissement de sa classe des crusUcés, et
la supériorité qu'il lui a assignée sur celle des insectes , a
mieux apprécié ses rapports. La première de ces classes
comprend nos crustacés, nos arachnides et nosmyriapoM.
Sans m' écarter essentiellement de la méthode de Linnaeus ,
je fis néanmoins, dans mon Précis des caracièrts génériques des
insectes (i) , des changemens importans à son ordre des ap-
tères. Profitant de l'observation déjà faite par Aristote, re-
nouvelée par Derham , Lyonnet , et surtout par Degeer (2)9
j'y définis le mot insecte ( animal sans vertèbres , dont le corps
et les pattes sont de plusieurs pièces ) , d'une manière plus ri-
Soureuse et plus laconique qu'on ne l'avoit fait jusqu'alors.
IM. Guvier et de Lamarck ayant depuis fixé les bases des
coupes principales de la zodiogi^ , j'ai successivement per-
(i) Imprimé à Brive^ en 1796.
(2) Les véritables insectes sont des animaux qui n'ont point oc
squelette on d'ossemens intérieurs, etc. Jffém. pour serpir àVhist. ici
itfsect.es , tom^j^^ff* 68 o^ . '
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..E N T • 27,
fectîonné mon premier travail , en cherchant à me rappro-
cher, de plus en plus, de la méthode naturelle; celle que
je suis dans cet ouvrage, est, k peu de différence près,
la même que celle que j'ai publiée dans le troisième volume
de l'ouvrage sur le Règne animal de M. Cuvier. Pour me con-
former au plan qu'il avoit adopté , et faire cadrer^ le plus
qu'il étoit possible, avec mes coupes, les genres de Linnaeus^
j'ai réuni souvent plusieurs des familles, que j'avob éta-
blies dans mes ouvrages précédens, en une seule, à la-
quelle j'ai imposé une nouvelle dénomination; mais je par-
tage ces grandes coupes en tribus, qui correspondent le plus
soaireDt à mes anciennes jfamilles. J'ai supprimé ici le mot
de sous-genre , dont j'avois été obligé de me servir, M. Cu-
vier désignant ainsi les genres dérivés de ceui^ de Linnseus*
N'ayant pas entièrement acheré la rédaction de la partie
entomo^ogique de son ouvrage , lorsqu'on a mis sous presse
les premiers volumes de ce Dictionnaire,. je n'ai pu donner
ici les articles que jisi traités postérieurement , et qui s'é-
loignent , quant à leur disposition et à leur nomenclature «
de ceux de ma méthode précédente ; mais ces articles sont
en très-petit nombre , et ces lacunes seront remplies, soit
dans le courant de cet ouvrage , soit dans ses supplémens.
L'entomologie est une des branches de l'histoire naturelle
qu'on a le plus cultivée , et ce seroit ici le lieu de faire con-
poître les principaux ouvrages qu^on a publiés sur cette
science. Mais, outre que j'ai donné aux articles AiieS des in--
sectes j Aptères j Arachnides , Bouche, une idée succincte des
méthodes principales et les plus suivies ; que j'en ai encore
parlé , d'une manière générale , dans celui-ci , je renvoie ,
comme Tavoit fait Olivier , dans la première édition de ce
Dictionnaire , au mot Insecte. La jplupart de nos lecteurs ,
cti effet, consulteront plutôt cet article que celi*i d'entomo-
logie, moins familier pour eux.
^ J'ai jugé néanmoins qu'il étoit plus convenable d'ex{>oser
ici le tableau général dç la méthode que je suS dans cet ou-
vrage. Il abrégera singulièrement les récherches que , sans
lui , on seroit obligé de faire , pour arriver , en dernière ana-
lyse, à la détermination des genres et des espèces que je
mentionne. On saisira d'ailleurs plus facilement les grands
''apports auxquels j'ai coordonné ma méthode , fruit d'un tra-
vail qui a rempli presque tous les instans de ma vie.
^oussommes forcés dansnosclassifications^de présenteras
animaux dans une série continue. Us composent , dans la
Wélhode de M. de Lamarck , quinze classes : les insectes suc-
cèdent d^xxwers ; viennent ensuite ït& arachnides ti \escnt$iacésy
^ui conduisent aux annelides.
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^ya E N T
M. Cuvier partage maintenant les animaux ( le Règne ani^
mal)^ en dix-neuf classes , en allant du plus composé au
S lus simple , ou dans un sens inverse de celui adopté par
I.de Lamarck. Les crustacés succèdent également aux anne-
lides; mais il passe des insectes à la classe des échinodermei,
La Nature , ainsi que Tout d'ailleurs obseryé de célèbres
zoologistes, s^est écartée de ce plan dans la formation des
animaux ; la série, an lieu d'être simple, se jiTÎse en diver-
ses branches ; et par-là, des êtres qui diffèrent par des ca-
ractères secondaires et qu'on est obligé d'éloigner dans une
échelle méthodique , mais allant de pair sous les rapports
d'un système général d'organisation « se trourent au même
niveau.
J'ai essayé, depuis long-temps^ de découvrir ces filiations
naturelles 9 et le résultat de mes recherches est exposé
dans le premier des deux tableaux suivans. J'avois commu-
niqué à M. de Lamarck , lorsqu'il rédigeoit le premier to-
lume de son Hbtoire naturelle des aniJhaux sans vertèbres >
mes deux divisions principales ( V. le supplément de ce fo*
lume ). J'ai profité moi-même de plusieurs de ses obserra^
tions et de ses idées ingénieuses.
Un ami àes hommes et des lettres , M. le marqub de Bar*
bançois, qui, dans un Mémoire présenté , Tannée dernière,
à l'académie des sciences , et ayant pour objet une classifi-
cation générale des animaux , nous a donné lien , par Tem-
plo souvent heureux qu'il a fait de nos connoissances sur la
zoologie , de regretter qu'il ne se soit pas livré spécialement
à son étude, a publié , peu d^ temps après , un tableau des
affinités des animaux , non moins digne d'intérêt. ( Joum. de
Phys.)
Je partage , d'après les deux types du système nerrenz »
les ammaux sans vertèbres en deux grandes sections , les or-
lîculés et les inarticulés (i), La première se divise en denx
(i) De profcAds observateurs ont déjà remarqué que la nature re-
produit avec des combinaisons particulières certains types de for-
^ mes. Il semble qu^elle pous laisse entrevoir un exemple de ces analo'
gies dans la manière dont elle a distribué les grandes masses des ani'
maux vertébrés à sang froid et celles des animaux invertébrés . Les
reptiles sont les seuls de tous les vertébrés où nous observons une
mue parfaite ; les batraciens, formant une coupe parfaitement inter-
médiaire entre les autres reptiles et les poissons , devroieot même
constituer une classe particulière , ainsi que je r«i dit dans les tables
de la première édition de Cet Ouvrage ; ce sont, en effet, des espè-
ces de reptile S'poissons, Les poissons , dans la méthode de M. Cuvier,
se divi^sent naturellement en deux séries. La première, cei|e des
chondroptérjgiens^ tient, sous quelques considérations, aux reptiles, et
paroit conduire, à quelques autres égards, comme par l'imperfection du
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lTÊBRES. (Toni.X,p«g i>7».)
II. INARTICU1,ES. {Exarticulata.)
jerveau arec quelques ganglions autour , ou même un seul
ti, jetant des filets, dans ceux qui ont un système nerreux
Un^ t organes respiratoires le plus souvent branchiaux et
^rachéaires ; corps (toujours contractile) sans articulations ni
je ; bouche, tantôt composée y soit de deux lèrres, soit d*une
^^ J ou de deux mâchoires, et quelquefois en outre d'une lan-
térieuB^iil^l formant une ouverture terminal*, supérieure ou infë-
tant » accompagnée de tentacules disposés en rayons, ou d'organes
rétradfes, serrant au tact, à la préhension, et quelquefois au mou-
hiiiÀ ' point de bouche daifs quelques autres. Barement des yeus;
^e pieds articulés^ ni d'ailes.
I. MOLLUSQUES {Moliuscay
ùorpinoi A. Testa ci s,
tALOPODZS.
^OPODES.
'^ÊKOPODXa
M
>HALES.
ilHIOPODXS.
\ B. Pfyioides.
icilRs. ( Lam.) ,
I 2> ZOOPHYTES OU RiDUinxs {Zoopfyia);
\ ECBIVODERVSS.
I *K sans pieds. '^^ E,pédicettés.
POLTPXS. ACALSPfiSS ( CuT. }
«hies. ^A. ayant une bouche.
P" à polypier.
T^r^ijpesnuf.
^^ A« ians houehe,
X AGASTRIQUES {Àgasiricd).
Ikfusoiebs.
%\
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AN
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E N f àyâ •
^fafiches^ dont Pane , celle des èMàmeè^ ié conij^ose des in-
jectes de Linnaeus ; et l'autre ^ celle des vers^ renferme les
eirrhipèdeSy les annelîdes et les irers de M. de Lamarck. C'est
la classe des animaux invertébrés qu'il désignoît auparavant
ainsi , et augmentée des fcirrhipèdes. Ces demiera animaux
semblent se lier ^ soit avec les mollusques ^ soît avec les
crustacés ; de sorte que cette branche entière pourroit êtrô
considérée comme un rameau de la section dés animaux sans
vertèbres inarticulés, et à la tête de laquelle il faudi'oit peut-
être placer les brachiopodes ; car ils sont, ainsi que les cir-
rhipèdes, des espèces de vers mollusques, ayant de Tanalo-^
ffie at'ec les acéphales de M. Cuvier ^ où les conchifères dâ
M. de Lamarck , qui composent les genres solm , pholade y
fistidane, tareif etc. Quoique le corps proprement dit des bra-
dûopodes et des cirrhipèdes ne soit pas articulé, on voit ce-;
pendant sur le pédicule tendineux et tubulaire, dont la plu-
part d'entre eux sont pourvus , et au moyen duquel ils sont
fixés, des apparences d'anneaux; les bras des uns, les cirrhe^
squelette, aiïxmotlùsqùesetaukanneIides.lLa^ec'onc[e, celle des pois-^
^om prapremeAf di'/s, forme une branche jparallèle à la précédente, qui
ie prolonge cependant beaucoup moins à sa partie inférieure, ou laissëi,'
entre les animaux que nous venons de citelr, un vide considérableai
Parmi les invertébrés , le^ entomes ) à raison de leur faculté locomo-^
trice , de leurs mues ou de leurs métamorphoses » paroissent repré-^
senter une partie des reptiles , tandis que notre branche des veri
nous olire quelques traits dé ressemblance, d*une part, avec d'autres
l'eptilesy deux de Tordre des batraciens, et de Taùtre avec les pris-
ions de la famille des cyclostoiAes dé M. Duméril. On peut opposer
le type des mollusques à celui des poissons , considérés en générale
Les céphalopodes et les ptér^podes sont, en effet , des mollusques à
nageoires, ou des sortes de mollusques - poissons, Noui& passons de là
aux gastéropodes ou mollusques rampans, dont le manteau ne forme
sur le dos qu*un écusson ou un bouclier ; puis viennent les acéphale»
où ce manteau enveloppe lé corps et s* y réunit même en devant. Ceux
^ui n'ont point de coquille et qui composent la classe des iuniciérs dô
M. de LamarclE, réunissent certainement les mollusques aux zbopfaytes :
or, ici la nature adopte un plan particulier, et qui tend à nous faire
descendre au règne végétal : car les infusoires ne diffèrent de quelque»
plantes agames que par leur extrême irritabilité et leur faculté loco-*
motrice. J'ai dit que les tuniciers étoient placés sur les limites de rem-
branchement des mollusques et ii^t zoophvtes; leur système nerveux,
en effet, se compose d*un ganglion jetant des rameaux en manière de
rayons. Cette (orme l'adiaire affecte aussi souvent , comme dans le»
ascidies^ les bords de deux ouvertures extérieures de leur corps , et
dont Tune , située à son sommet, coniduît au sac branchial et à la
bouche proprement dite , et dont Tautre latérale , et ordinairemei4
plus basse , sert d^anus. Les tuniciers sont donc des espèces de m^l^
^9^u ruHiaires Çiyyphjftgidesn
X. l8
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:^ll, E N T
\ articulés des autres , boqs annobcetit encore que Torganisa^
I tion de ces animaux est déjà établie y quoique d'une manière
, moins frappante 9 sur le mo4ièle de celle A^^ annelides. Les
brachiopodes ont un système T^sculaire qui a des rapports
, avec celui des céphalopodes , et des branchies placées sur
Jes bords des lobes de leur manteau , caractère qui leur
^1 donne quelque conformité avec les ptéropodes»
M .Cuviér met les vers intestinaux dans son quatrième etder-
nîer embranchement des animaux^ celui àz^ zoophytes, et entre
• les échinodermes et les acalèphes ou ùrtks de mer. Les lombrics^
les ihalassèmes^ les tuzm&ss f les sangsues et les dragormeàux oa
gordius , forment son troisième et dernier ordre des annelides.
j Mais les iœfda ^ les écktnorinques , et un grand nombre d'intes-
|i tinaux, sont aussi bien articulés ou annelés que les lombrics
il. et les sâng'snes ; et les annelides de ces deux genres , ainsi
Il que les dragonneaùx, semblent nous conduire^ tantpar leurs
Il formes que par leur manière de vivre, à la classe des vers 'à-
If testinaux. Les larves de plusieurs diptères , celles particdiè-
rement des œstres ^ des mouches^ etc., ne diffèrent de ces ani-
i maux que par leur système respiratoire ; de sorte que les vers
t intestinaux sont presque des larves de diptères sans trachées
çt S0U5 une forme permanente ; les lemées et tous les àutrts
épizoairesde M. de Lamarck, ont les plus grands rapports
avec les insectes et même avec des crustacés branchiopodes.
M. Cuvier a distingué > daiis plusieurs vers intestinaux, deux
lignes tendineuses ou deut filets nerveux, partant d'un collier
autour de là bouche : mais ne seroient-its pas deux cordons
simples ou sans ganglions de la moelle épinière , et n'a-t-on
pas dé)à remarqué que celle des lombrics n'est qu'une suite
4'nne infinité de petits ganglions «erres les uns contre les
liutres ? Us doivent , en suivant la décroissance des organes.
Hoir par disparoitre.
Les annelides abranches de M. Cuvier n'ayant aucun or-
gane de respiration apparent , et paroissant respirer par h
surface entière de la peau, doivent, je crois , former une
classe particulière , que je nonmie Lomb&icites , parce qne
le genre lombric en est le principaL Son type de forme est
à peu près commun aux autres aniinaux de la même classe.
Ainsi , la série dés vers se divise naturellement en deux cour
pes principales: lés uns, tous habitans des eaux salées, ont
des branchies extérieures ; les autres, vivant, soit dans 1»
^erre ou dans les eaux douces, soit sur d'antreis anknaaX)
. fi'offrent point de système particulier de respiration ; Ic"^
derme absorbe par ses pores le fluide destiné à entretenir l^
vîe , et a la propriété d'en séparer ou de tamiser , pour ainâ
dire « r oxygène , dont la quantité nécessaire à leur conser-
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E N t iyS
^tionioit être, {proportions cardées , moins considcrable^
(pie celle que reçoivent les animaux supérieurs ou pourvus
d'an système de circulation. Ces vers se distinguent aisémen^
ies autres par les caractères suivans : corps contractile , art-
ndé , sans pieds articulés ni organes respiratoires ; ayant pour
iûwÂe un suçoir mtériewf et réttactile ; animaux pour la plupart,
j^arasiies.
fai suivi , relativement h la division des mollusques | U
méthode de M. Cuvier. Ses belles observations sur les cé-
phalopodes me semblent établir , d'une manière évidente «'
qu'ils sont, de tous les animaux du même embranchement^ lea
inieux organisés; qu'ils forment, même à la tête ûes animaux.
u$s vertèbres , un type spécial , nous ofifrant des caractère^
communs aux poissons et aux mollusques. Leur cerveau, ren?
fermé dans une espèce de crâne ; leur système vasculaire ; la
complication de leurs yeux qui, parleurstructure, ne le cèdent
point en perfection il ceux des animaux vertébrés les plus
élevés dans l'échelle ; leurs mâchoires robustes ; leur faculté
Mkmotrice^et toute leur organisation} assurent à ces ani-^
maux leur prééminence sur les autres invertébrés connus ^
sans en excepter les hétéropodes de M. de Lamarck , qui ne
âe rapprochent des poissons que par des caractères très-se*
condaires ou beaucoup moins importans. L^on peut dire
Ee les céphalopodes sont des espèces de moHusgues-poissons*
isptéropodes sont, après les céphalopodes, les mollus-
ques où la faculté locomotrice est le plus développée; ce
sont tous des mollusques nageurs , et VargonauU arctique
d'Othon Fabricius (^Limacine, Cuv.) 9 indique bien le passage
des ptéropodes aux céphalopodes.
Je range lesanimauxqui composentle classe àes TuNiciEES
de M. de Lamarck atec les mollusques , en les distinguant
sous le nom de phytdides. Us lient en effet cette cliss^ avec les
^oophytes, et les ascidies faboient même partie de la classe
àt^ animaux que les anciens appeloient ainsi, parce que, comme
nons Tavons dit plus haut| leurs formes ou leur fixité leur don-*
aent quelque ressemblance avec les végétaux. Les recher-r
ckes anatomiques de M. Cuvier, relatives ^ux ascidies et aux
biphores; celles de MM; Le Sueur (i) et Désmârest sur les
pyrosomes et les botrjUes ; le travail général de M. Savigny
sortons les animaux de la même classe^ ou celle des tuniciers,
nionumens admirables de patience et de ifitsst d'observa-
tions ^ ne permettent pas de méconnoitre les affinités qu'ont
" -■ .,-■■. — -^ ' ^
(x) La iustice m'oblige à déclarer que M. Le Sueur m*avçit coin—
ili^niq^ë sts découvertes sur les pyrosomes , près d*un an ayant quo
M. Savigny fit pa^rt à T Académie de« Sdeoces, de ses obseryations
•ur les animaux des alcyons.
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3^76 E N T
ces animaux arec les mollusques. Les caractères qui les
^ âifférencîent de ces derniers , confirment même le sentiment
l' âe M. de Lamarck sur la dégradation insensible des systèmes
d'organisation; car les tuniciers sont plus simples, k quelques
l égards , que les mollusques acéphales , et conduisent aux
j écliinodermes, où Ton ne découvre qu^un ou deux appareils
! tasculaircs et bornés à quelque;^ fonctions. Si les tuniciers
\ ont des branchies membraneuses , à réseau , et formant sou-
{' tent une sorte Je sac , c'est parce que cette disposition leur
est nécessaire pour l'évacuation de l'eau qu'ils ont absorbée.
' J'avois exposé , dans le cours de zoologie que j'ai fait en
1 8 14. 9 à l'école vétérinaire d'Alfprt t plusieurs de ces vues
générales àur les animaux sans vertèbres. •
Distribution méthodique H générale des animaux articulés étpwmH
' de pieds articulés {^^CIOMES , Entama^.
CLASSE L — CRUSTACÉS, OusImco.
^ Des hranchies : elles sont extérieures ou simplement couvertes pa^^
. tords du test} quatre antennes y et dix à quatorze pieds dans lapiU'
part, ^
Oiu>RE I. —DÉCAPODES, Décapoda. Un palpe surchaque
mandibule ; yeux portés sur un pédicule mobile ; la tête
iet le tronc intimement unis, sous un test inarticulé;
branchies situées à la base extérieure Ats pieds, et
couvertes par les bords latéraux du test ; six pieds-*
mâchoires , et dix pieds.
Famille L -^ Braghyuaes, Brachyura. ^^ Quede sans
Nageoires ni appendices articulés à son extrémité postérieure ,
plus courte que le test.
Tribus ou sous-familles. *^ Nageurs, arqués , quadrilatères,
orbiculaires, triangulaires, èryptopodes, notopodes.
Famille H. — Macroures , Afa^/Y)iim. — Queue ayant de
ehaque côté, à son extrémité postérieure ^ une nageoire oa
des appendices articulés , aussi longue ou plus longue erdi*
nairement que le test.
Tribus. -^ Anomaux, homards ^ salicoques, schia&opodes.
Ordre H. — STOMAPODES , Stomapoda. Un palpe
sur chaque mandibule ; yeux portés sur un pédicule
mobile ; tête distincte du tronc , très^grande ; son test
1 sortant, sur une articulation antérieure , les yeux et
es antennes intermédiaires ; branchies annexées à
des nageoires sous-caudales, (quatorze pieds et deux
pi«dâ-m|cbQire^ semblables t mais plus petits^}
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E N T ^77
OlBEE III. — AMPHIPODES, Amphipoda. tTa palpe
sur chaque mandibule ; yeux sessiles ; trono articulé ,,
distinct delà tète; quatorze pieds, dans la plupart.
ÛWHttIV. — UEMODIPODES, Lœmodipoda. Mandi-
bules sans palpes; pieds uniquement propres à la.
locomotion; deux paires de mâchoires recouvertes.
Ear deux pieds - mâchoires réunis à leur base ;
îs deux pieds antérieurs annexés à la tête ; organes
respiratoires présumés résiculeux, situés soit à la base
d'un certain nombre de pieds vrais ou rudimentaires^
soit sur des segmens intermédiaires , sans pieds arti*
cnlés ; corps souvent filiforme ; tête confondue avec le
premier segment; dix à quatorze pieds disposés dans,
toute la longueur du cofps.
Omwie V. — ISOPODES, lio;>oefo. Mandibules sans pal-
pes; i^eds uniquement propres à la locomotion ;t
deux paires de mâchoires recouvertes par deux pieds-
mâchoires ^ en forme de lèvre; les deux pieds anté-
rieurs portés sur un segment distinct de la tête;?
branchies situées sous la queue ; corps déprimé ; tronc
de sept segmens; quatorze ]^ieds; un à six segmens
postérieurs^ formant une queue très-distincte.
Famiile L — Phytibuanches, PhylâranchîéH, >— Branchies i
Ml appendices qui les portent, semblables à de petits pieds,
articulés ou à à^s tiges ramifiées; dix pieds dans les uns ^
quatorze dans les autres 9 mais dont les quatre derniers , au
moins, sans ongles et natatoires.
Famille U. — PtéRYGibr ANCHES , Pierygtbmnchûh —Bran-
chies en forme de bourses vésiculeuses ou de lames imitanft
des écailles ; sept paires de pi^ds et tous onguiculés.
Nota, Les ciiiq ordres précédent composent n^^n ancienne^
àiymon dès malacoslracés,
OaDREVI.— BRANCHIOPODES, Branckiopoàa(Enio-
mastrnca^ MuU.). Mandibules nulles ou sans palpes^
bouche des uns composée de plusieurs tnâchoires t
. sans pieds-mâchoires ;. celle des autres en- forme de
bec; pieds postérieurs au moins branchiaux : corps le
plus souvent recouvert par un test membraneux « en
forme de bouclier ou de coquille bivalve ^ avec lequel
la tête est confondue ; yeux ordinairement sessiles.
Famille L -^^ Pœcilopes, l'âMri&^a. — Des pieds pu pieds-'
>i)ichoire$ , terminés en pointe j propres à la coursé^ Ou à la
préhension; les autres pieds, en forme de ns^eo^irei loit
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278 E J>î T
composés ou accompagnés de lames , soit membraneni et
digités ; tète toujours confondue avec le tronc ; un test cly-;
peiforme dans la plupart.
Tribus. — Xyphosures, pi^eumonures , lielmintheïdes.
Famille IL — Phyllopes , fhyllopa, -- Tous les pieds uni-
quement natatoires et branchiaux^ ^u nomlnre^ au moioi ,
de vingt-deux et foliacés.
Tribus. — Aspidipliores , céplialés.
Famille m. — Lophyrohes, Lophyropa. — r Tous les pîed^
uniquement natatoires et branchiaux y au nombre de six i
douze , tantôt simples et garnis de soies , tantôt finement di-
visés cru branchus -, corps , de plusieurs , renfermé dans un
lest en forme de coquille bivalve,
Tribus. — Ostracodes , gymnotes.
CLASSE IL — ARACHNIDES, Jrachniàes.
Des stigmates S0us le centre ou à F extrémité postérieure de la poitrine,
servant d'entrée à des sacs pulmonaires ou à des trachées reyonnéesi
' tête confondue avec le troue / point d^antennes ; point d'yeux com-
posés; des yeux lisses; huit pieds dans la plupart p six dans la
autres»
Ordre L — PULMONAIRES, PiiAiïojfïoiOT.Dessac^pulf
monaires.i organes sexuels doubles; six à huit yeux
lisses.
I. Mandibules terminées par une seule pointe, en forme de grine
ou de crochet, et mobile ; tronc d'un seul segment ; abdomen p(^-
diculé; deux stigmates situes à sa base; poin|de lames pectinées
vers soni>ri^ine , ni d*^iguilion à son extrémité»
^ FamiU'el — Araneïdes ( ou Fileuses ), ArméUUs.-^^-
domen sans articulations , avec des filières ^ bout ; pied^
palpes sans pince ni griffe au bout, terminés au plus par uû
pictit craebet^ et partant à leur extrémité , dans les mâles, le*
organes sexuels ; pieds semblables.
. Nùkt. Gette &mille se partage en deux sections : la V^"
mière , celle des sédentaires , est composée de cinq tribus :
ierriièles , tubilHes^ inéçuàèles, orbitèUs tt ùUérigrades ; la seconde
section, les vagabondes ^ comprend deux tribus , celle des
citifftides et celle àes^saliigrades»
FamilklL — Pédipalpes, Pedipaipœ. — Abdomen arti^
culé ou annelé, sans filières au bout; pieds-palpes irès-gran^Sf
en forme deserres, terminés par une pince ou une griffct san$
<U^anes sexuels ; les deux pieds antérieurs termiiiés par nfl
tarse fort long , composé d^un grand nombre d'ar^<^^' ^*
#^m cjTPjçfeets au bout.
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E N T «79
|I. Mandibule» terminées en pince ou par deiuc espèces de doigts;
tronc de trois segmens , dont Tanterieur beaucoup plus grand , en
- forme de corselet ; abdomen sesslle (toujours annelé) , ayant en des*
sous huit stigmates, quatre de chaque côté ; deux lames en forme
de peigne, yers sa base ; ses six derniers segmens en forme de nœuds
et composant une queue , dont le dernier terminé par un aiguillon,
éjaculant un venin.
Famille III. — « ScOAPlONiBES , Scorpîoniâès.
Okdre II.-.TRACHÉENNES, Tmcheanœ. Des trachées
rayonnées ou ramlBées dès leur base , pour la respi-
ration; or|;aiie8 sei^ueis uniques } deux à quatre yeux
lisses.
Famille I. — » Faux-Scorpions , Psetuh-scorpiones. — Tronc
ie trois segmens ^ dont l'antérieur beaucoup plus grand , en
forme de corselet; abdomen distinct et annelé ; pi'eds-nalpes
très-grands ; hifit pieds dans les deux sexes ; niandibules en
pince ; des mâchoires sciatiques ; une lancue^temale.
Famille II. -^ Pycnogonides, Pycwgonides. ^ Corps de six
ftegmens , dont quatre thoraciques et occupant presque toute
sa longueur y et les deux autres formant chacun un ides bouts ,
et tubulaires ; le postérieur très-petit ; Tantérieur foiinant ua
suçoir simple, tantAt accompagné de mandibules et de palpes,
tantftt d^nne seule sorte dis ces organes , ou même sai^ aucun
d'eux; huit pieds dans les mâles , dix dans les femelles , dont
deux plus petits, ^jj^iés sons le corps, et ne servant qu'à por-
ter les ceuls ; point de stigmates apparens. .
Famille BI. — ^ Holètres, Holptra. -!^ Goiçs né formant
qu'une masse sous un derme commun , ou ne présentant au
plus qu'un étranglement au corselet , et qudques apparences
d'anneaux sur ràbdomen, formées par des pUs; extrémité
antérieure du corps souvent avjancée en forme de museau,
ou de bec ; huit à six pieds.
Tribus. 9^ Phalangiers, acarides^ Gelle-eise divise en
quatre sections : le& tromhidites, les tiques» les hydrac-- '
«fUes et les microphthires.
CLASSE m. -.INSECTES, bisecta.
Deux trachées pour la respiratimn , s^ étendant paraUèlement d^unê e9^
trémité du corps à Vautre^ apec phtsiem'S centres de rameaux^ corres-
pondons à des stigmates extérieurs et placés tout le long de ses côtés ^
té le distincte du tronc; deux antennes ; des yeux composés,
OanMl. ^MYRIAPODES, AÇrnapp/to. Point d'ailes;
un très -grand notnç^bre de pieds situés dans presque
toute la longueur du corps ; mâchoires et les deux à
quatre pieds antérieurs r^uAÙs à leur ba^e, au-d«ssQus.„
4^s maiidibulçf «I
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ç8o E N T
Famîile h — Chilogtïatbes , Chilogmda. •— Bouche com^
posée de deux mandibules et d'une lèvre couronnée de tnber^
cules, et formée par les mâchoires soudées ensemble; leSt
4eux ou quatre pieds antérieurs semblables aux autres, mai$
réunis ^ lepr base et rapprochés de la lèvre ; antennes plu
grosses vers le bout» ou filiformes, de sept articles ; deo^
jpaires de pieds par anneau, dans )e plus grand nombre^
Nota, Une partie de Ib. famille des trilobîtes, que les re?
cherches de M. Brongniart ont éclaircie , me paroî^ appar-*.
tenir à cet ordre, et devoir le commencer.
Famille IL — Chilopodes, CkUopoda. -— Boqche compo-
sée de deuxmandibules, d'une lèvre formée parles mâchoires,
$ans tubercule^ au bout , et de quatre pieds-mâchoires ; \ts^
quatre piedsi antérieurs réunis à leur base; les deux premiers
^n forme de palpes ; les deux inférieurs ou extérieurs en forme
de grands crochets , articulés, très-pointus et percés aubout^
pjour le passage d'une humeur vénéneusej antennes séta-
cées, composées d'un grand nombre d'articles; une seule
pah*e de pieds par anneau.
OanaElI. --THySANOURES,^ TV^wowtû. Point d'aUes?
six pieds; abdomen àes uns ayant sur les côtés des ap^
, ^ndices mobiles , et terminé par des filets ou des
. soies articulées: celui des autres sans appendices latér
raux, mais terminé par une queu^^rchue, repliée
sous le ventre dans le repos, et seirvant à sauter, eu
ce débandant i des yeux composés, ou formés de plu-;
sieurs yeux lisses groupés.
FamiUe. L -irr Lépismènes, Lepismena. — Antennes divi-
sées, dès leur origine, en un grand nombre de petits articles «
des palpes saillans et très-distincts ; des appendices sur les
côtés de l'abdomen, et àes soies articulées à son: extrémité.
Famille H. -^r PoBUftELLES» Podurellœ. — Antennes de
quatre article^, et dont le dernier au plus est composé de pla->
sieurs autres ; point de palpes apparens ; abdomen sans a^
pendices latéraux, term^ié par une queue repliée, fourchoe,
^çrvant à sauter.
Orbre III. — PARASITES, Parasita, Point d'ailes ;si^
pieds ; abdomen sans appendices niobiles sur les côtés,
ni soies articulées et de queue fourchue au bout ; point
d'yeux composés ; un ou deux yeux Hsses de chaque
côté de la tête; bouche des uns, consistant en un taur
seaii, avec un tube simple et rétractile; celle des autres
Inférieure, et n'offrant à l'extérieur qu'une fente entre
jçu^ lèvres j et accompagnée de itwn mandibules CQ
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E N T :,8,
erochet; ^ophage occupant une grande partie du des-
sous de la tête. Insectes parasites, sans métamorphose.
FamiZfe /. — Mandibules , MandièuIcUa. — Des mandi-
bules.
Famille IL -^Edentulés , EdetUMla, — Point dç mandi-
kules,
1
Oaiw^ IV. —SUCEURS, Sucioria. Poîntd'aîles ; sîxpîeds;
abdomen sans appendices mobiles sur les côtés , ni '
6oie3 articulées et de queue fourchue ana bout; deum
yeux composés ; bouche formée d'une trompe, tou-^ |
jours extérieure, articulée , de deux yalves, renfermant «
un suçoir, avec deux écailles à la base. Insectes para ^ ^
§iteS| sautaqt e( subissapt des mctapiorphoses, 1
OftD^ V. -^ COLÉOPTÈRES , Coleoptera. Deux ailes re- |
couvertes par deux élytres; bouthe composée de par*
lies (deux mandibules, pareil nombre de mâchoires
et de lèvres ) propres à la mastication ; élytres crus-
tacées; ailes pliées transversalement. (Jamais d'yeux
lisses ; élytres à suture droite ; anteni^e^ n^ayapt ordU
pairenieiit; que oi^ze articles. )
Section première, — PENTAMÈRE3 , Périmera, Cinq articles
)^ tous les tarses.
Famille L -^ Carnassiers, Entomophagà. — - Six palpes;
le$ deux pieds postérieurs insérés sur une lame pectorale
très-grande , avec un grapd trochanler à leur base.
Tribus. — Cicindelètes, carabiques , hydrocanthares , tour*
niquets. La seconde se divise en sept sections.
Famille IL -^ Bragbélttres, Staphylinit — Quatre palpes;
étuis beaucoup plus courts que Tabdomen; corps étroit et
allongé , ave c deux vésicules rétrs^ctiles à l'anus ; hanches des
deux pieds antérieurs très-grandes*
Tribus. -«!- Fissilabres, longipalpes, aplatis, microcé»*
phales, hétérodactyles ( section des dimères )•
Formule IIL — - SerrïCORîœs , Senicornes. -?- Quatre palpe$ ;
élytres recouvrant la totalité ou la majeure partie de Tabdo-
men; antennes ordinairement filiformes pusétacées^ soit en
panache ou en peigne , soit simplement en scie , du moinn |
dans les mâles.
Les uns, ou les stemoa>eSf composent deux tribus : les bu-
Î^r^stides et les élatérides; les autres, ovthsmalacodermesj en
bnnent cinq : cébrioniteS| lampyridcs, mély rides, ptiniore^
f t UiQe-b^Qi&«
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*8» E N T
FamUle IV. -^ Clavicorîœ&, Clapkorms. -^ Quatre palpes \
^lytres recouvrant la totalité ou la majeure partie deTabdo-
men; antennes grossissant vers le bout, ou terminées €i\
massue soit perfoliée,soitsolide,notablementpluslongaesque
les palpes maxiUaires, avec leur base nue ou peu couverte.
Tribus, — »• Claîrones , palpeurs, his^érides , peltoïdes, de^
mestîns, byrrhiens, macrodactyles,
, FamâleF. -«- Palpicori^ss, Palpîcomes. Quatre palpes ï
élytres recouvrant la totalité ou la majeure partie de Tabdo-
men; smteimes terminées en* massue perfoliée ou solide,
composée de ^ix à neuf articles ^ plus courtes ou à peine plu&
longues que les palpes maxillaires » insérées daDis U9e fossett»
profonde^ sous les bords latéraux delà téte^
Tnbus. -*- Hydrophiliens y sphéridiotes.
FamUle n. — ^LAiiŒLLiGoailxs, Lamellieomes. QnaAnfA
pes; élytres recouvrant la totalité ou la majeiu-e partie de
f abdomen ; antennes terminées en massue lameUée 9 soit en,
éventail ou pUcatile, sdit en peigne..
Tribus*,'^ Scarabéides^ lucanides. La première se divise
«a six sections naturelles : les coprophaeés, les çéotrupins,
lesxylophileSf les phyllophages , les anthobies, les mélito-
philes. . •
Section deuxième. -^ HÉtéromÈres , Heteromera, Cinq arti-
cle^ aux quatre tarses antérieujrs, et quatre aux postérieurs.
Famille L -* Mélasomes , Melasoma. -^ Tête ovoïde» s'en*
fonçant posiérietirement dans le corselet ^ sans étranglement
brusque , en forme de cou , h sa base ; un petit crocbet écail-
leux aucdié interne des mâchoires. (Étuis soudés et repliés en
dessous, dans la plupart ; antennes moniliformeSf. insérées
sous les bords de la tête^ avec le troisiènae article alioiig^l
corps noir ).
Tribus, -^ Pimélîaîrcs, blapsides^ ténébidonite^,
JP-a/wi7/€ 21. -^ÏAXicoRNES, ra^/cwTîc*. Tête ovoïde, s'w-
fonçant postérieurement dans le corselet, sans étranglement
brusque , en forme de cou , à sa base ; point de crochet ^
côté întenie des mâchoires ; antennes filiformes ou sétarfcs.
Tribus. — Cossypheurs , diapérialesl
Famille IIL -r- StÉNÉLYTRES, 4^çe///na. — , Tét€ OVOÏdCf
s^enfonçant postérieurement' dans le corselet, sans étr^i^l^j
méat brusque 9 en forme de coi| , ^sa base ; point de crocn»
au càté interne des mâchoire^ « anten^^s filiformes^ ^^ ^^
çées.
.ïraîw. — Hélopiens , Qed?mérite«.,
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E N T ^85
FamîUe IF, -^ TrachÉLIDES, Tnw^j^^ttfc. -r Tét« triangu-
laire et ovoïde , entièrement découverte, avec un rétrécis*
lement brusque , en forme de cou, à sa base.
rnf^zi5««-ePyrochroïdes , stordellone^ , «unicités , boriales^
çantharîdies.
Section troisième. — TÉTBAMiRES , Tdtamera. Quatre ar-
ticles à tous les tarses.
Famille L — Rhinchophores , Bhinchophora. — Tète.pro-
i longée antérieurement, en forme de musç^u ou de trompe^
arec la bouche terminale.
} , 7n32£5»--«Bruchè|c;s9çharaiisQnite$.
^ Famille II, — - XxLOPiiAÇES , X^lophagié'^PoiùX 4e museau
pl de trompe ; tarses ^ .arttide^ e»4îer^ , <iu4oot le pénditième
(rarement) est seul élargi et en form^ 4e icoei^r; antenaes
.|i plus grosses vers leur extrénJté , ou terminées ea inassue.
i TribÊs. --- ScoIitaireA^ lK>»trichias, paossiies» 4rogossi-^
i: taîres. ' ' ; -
; Famille m. -r P*AXy$0»Œ5 , Plafyï^ma i^jtteujipes ). Tous
r les articles àts tarses entiers ; antennes filiformes ousétacée&î
? Famille IV.:— Loi? GiGoaî^ps ,^ Ifi^^gimfm- Lc5 trois, pre-
^ piitrs articles d& tarseç garnis dç.^QâSjQi^ «n dessous ^ le se-»
cond et le troisième prefffle:triwOTtoe& |^ ^9K cqeur, cé^jn-^
]f profondément bilob4 ; point 4e 'Cro^eh^ei 4<mlteip( W tèlf if^^
i terne des mâchoires; corps alla|i^,; U .l^Miigiiiette M^omè
j triangulaire ou en cœur , profondément jécbaocrée ^ antemies
1^ Cliformes ou sétacéés , lônipes,) et ins^rée^ daps une édban-^
^ cmre des yeux, qui environné leur base, oi^ situées entre eux t
^ mais ces insectes , ayant alors le corselet colique ou eu ira-
pèze, et les pieds longs et grêles | avec les tarses allongés.
( Tribus. •^ Prîoniehs, cérambycîûs, lepturètes.
FamUle V. — Eupodes, Eupoda. Les tXQ\s premiers ar-^
ticlei dès tarses g)»mis de brosses en dessous , le second et le
^ trokîème triangulaire^ ou en cœur, celui-ci ptofbiSdémentbi'
I bW; poiàt de croicket au cAtf întenic 8es^mâcho3res ; corps
allongé; languette liaiis échancrure dans plusieurs; ; antennes
iliformesv insérées hors des yeux et' au- derant d'eux ,
jprère plus longues que 4a tête et le corselet; corselet étroit ,
cylindrique ou carré, recevant la tête jtisqû'aux yeux; pieds
^orts, avec les cuisses bvalaire^ et épaisses, et les trois
pemiers articles des larses courts < le tpofelèmp renfermant
souvent le dernier); division extérieure des mâchoirc<rs*él«f-ii
g^ssant au bout, et point semblable à up pafpe* - \ .
iTr^vs. — Sagcides,, ç^riocéride^y .« ' .-
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I
• i84 E N T
Famille VL — Cycliques, Cyclùca. Les trois premiers ar*
i : ticles àes tarses garnis de brosses en dessous , le second et te
!: troisième triangulaires ou en cœur, çehii-ci profondément
tiUobé ; point de crochet au côté interne àes mâchoires ; corpi
, ovale ou rond ; languette toujours entière ou peu échaoerée^
j presque carrée ou ovale ; aptem^^s filifocmes ou grossissant
i insensiblement vers le bout ; division extérieure de« mâchoiret
cylindrique, noirâtre , presqi^e semblable à un palpe.
i Nota. Ëtte se divise en trois sections ou petites tribus^
que Ton peut désigner sous les noms de çassidaires, cUryso»
î , mélines et galérucites^
Famille Vit. ■«- Clavifalpes , CtaQopalpata, «^ Les troii
Îremiers: articles garnis de brosses en dessous , lie second et
î troisième tpkmgulaires on en cœur, celui-ct profonde?
ment bilobé; un crochet éeaiUeux au côté interne des mâ-
choires; corps presque toujours orale ou hémisphérique; an<t
tennes en massue perfoUée , ovale .ou arrondie.- *
Tribus. — Erotylènes , globuliles;.
Section quairièmif. -^ Trimères, Trùnera, ÏVois^ articles à
tous les tarses*
Familiâ L — Aran»IPHAG£Sc, Aphidiphaga. — Antennes pins
courtes que le corselet, terminées en une mas$ue en forme
de triangle renverté, comprimée; dernier article des palpes
très-grand, en forme dfe hache; corps hémisphérique ou en
' ovale court, avec le corselet presque en croissant.
t'ojnâleîL — r TVngicoles, Fùngicola, — Antennes plus
longues que la tête et le corselet ; palpes maxillaires filiformes
eu simplement un peu plus gros a leur extrémité; corps
ovale, avec le corselet en trapèze..
Je réunis la section des DiMÈaES à la famille des B9>a-'
CHÉLYTRES.
Oaï)RE VL — ORTHOPTÈRES, OrthopteraJiem ailes re-
couvertes par deux; élytres; bouche composée de partie*
jpropres àCamasticatiOtt; élytrescoriaces,.souveBtwri-
culées;, ailea pliées dans leur longueur, et quelquefois
aussi dans les deux sens (des yeux lisses dans le pio*
grand npmbjpe; antennes, ayaojt ordinairement plus ^.
onze articles)^
Famille J. -.- CouftEUKS;, Cursoriai — Tons les pieds onj-
qnement propres h la course ; éijrtres. et ailes toujours bori«
a^oAtales*
Tribus. — Forficulaîres , blattaires , spectres , mantides.
Famille a, -^ Sauteurs, SaUaloria, — Pieds postéricor*
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E N T . ,85
propres pour le saut ; ëlytres et ailes le plas souvent en toit^
mâles produisant , avec leur;» ailes, une stridulation*
Tribus. — Gryllones , acrydiens , locustaires.
Oiil>a£ VII. — H ÉMIPTÈRES , Hemîptem, Deux aîles re-
couvertes par deux élytres ; bouche propre à la succion,
composée d'une gaîne tubulaire, articulée, remplaçant
la lèvre et recevant, dans un canal supérieur, des filets
écailleux, représentant le labre, les mandibules et
les mâchoires ; élytres des uns crustacées, avec les ex-
trémités membraneuses ; celles des autres ne différant
des ailes que par ptiis d'épaisseur et souvent par leur
coloration.
Section jfremîère. — HÉTÉROPTÈRES , Heteroptera. Bec nais-
sant du front; étais membraneux à leur extrémité; premier
segment du tronc beaucoup plus grand que les autres.
Famille L — (iÉocoRiSES, Geocorisœ, — Antennes décou-
rertes , plus longues que la tête ,* insérées près clu bord in-
terne des yeux.
Tribus. — Longilabres , membraneuses , nudicoUes j ocu^
lées, rameurs.
Famille IL — Htdrocorises , Hydrocorisœ. — Antennes
insérées et cachées soiis les yeux, et tout au plus de la lon-
gueur de la tête.
Tribus. — Ravisseurs , platydactyles.
Section deuxième. — - Homoptères , Homoptera. Bec nais-'
tant de la partie la plus inférieure de la tête , ou près de la
poitrine , de Tentre-deux des pattes antérieures ; étuis de la
même consistance, demi-membraneux et quelquefois presque
semblable^ aux ailes ; premier segment du tronc de la gran-
deur au plus des suivans, et souvent beaucoup plus petit. ^
Famille L — GlCADAiRES , Cicadariœ. — Trois articles aux
tarses; antennes ordinairement très-petites, coniques ou en
alêne , de trois à six articles , avec une soie au bout.
Tribus. — Chanteuses, fulgorelles, cicadelles.
Famille IL — Kymé^élytkes^ Hymenelytra (aphidii). Tarses
à deux articles; antennes filiformes ou sétacées, plus longues
que la tête , de six à onze articles.
Tribus. — Psyllides, thripsides, aphidiens.
Famille III. — Galunsectes, Gallinsecia. — Un seul ar-
ticle et un seul crochet aux tarses ; femelles aptères et munies
A^on bec; mâles ayant deux ailes , et dépourvus de bec s an-
lennes de onze articles , avec deux soies au bout.
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^m . E N T
OaDRE Vnr. — NÉVROPTÊRES, Jfeoroptera. -* Quatrt
ailes nues; bouche propre à la mastication; ma-»
choires et lèvres de figure ordinaire , ne formant point
une espèce de trompe , droites , étendues ; ailes réti-
culées, le plus souvent égales : les inférieures plus
étroites et plus longues ou plus larges, dans ^quelques
uns; jamais d^ aiguillon, et rarement de tarière dans les
femelleSé
Famille I. — SuBULTCORNES , Subulicomes. — Antenaaes en
forme d'alêne , guère plus longues que la tête , de sept articles
au plus , dont le dernier en forme de sole.
Tribus. — Libellulines, iéphémérlnes.
Famille IL — *• PLANiPEimES , Ploïdpennes. •— Antennes tan-
tôt filiformes ou sétacées, tantôt plus grosses Vers le bout,
beaucoup plus longues que la tête , composées d'un grand
nombre d'articles ; ailes inférieures étendues ou simplement
un peu courbées au bord interne ^ de la largeur environ des
supérieures , ou phis étroites^
Tribus» —* Panorpates , fourmilions^ hémérobins, pso-
quilles , termitines , raphidines , mégaloptères , perlides.
FqmillmlIL — Plicipennes, Plicipennes. — Antennes filî*
formes ou sétacées, beaucoup plus longues que la tête, com-^
posées d'un grand nombre d'articles ; ailes inférieures pas-
sées, beaucoup plus larges que les supérieures; niandibiiles
nulles ou très-petites.
Ordre IX. — HYMÉNOPTÈRES, Hymenoptera, Quatre
ailes nues; des mandibules prqpres; mâchoires eoi
forme de valvules ; lèvre tubulaire à sa base , terminée
par une languette , soit double , soit repliéa|i ces par^
tîes se rapprochant pour former une sorte de trompe^
propre à conduire des substances liquides ou peu
concrètes ; ailes veinées ,' inégales : les inférieures tou-
jours plus petites , sous toutes leurs dimensions ; une
tarière ou un aiguillon dans les femelles.
Sectiçn première. -^ Il tKéBK\T!{S<f Terebraniia. Une tarière
dans les femelles ; antennes ayant souvent moins ou plus àt
douze k treize articles.
Famille L -— PoRTE-sciE, securifera. — Abdomen parfaite*
ment sessiie.
Tribus. — Tenthrédînes , urocératcSé
Famille IL — PuPivoRES, Pupioora. —* Abdomen fixé a^
tronc par un pédicule ou un rétrécissement de la base de soa
premier anneau: son point d'insertion très-distinct.
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E N T . a«/
rnïii5. — ÉvaBÎales, ichneùmonides , gallicoles, chalci-"
dites, oxyures, chrysides.
Section deuxième. — PoRTE-AICùiLLON , Aculeala. Point de
tarière ; un aiguillon intérieur ou des glandes renfermant ua
acide, dans les femelles ainsi que dans les mulets.
I. Femelles et mulets privés d'ailes.
Famille J. — HÉTÉROGYNES , Veterogyna*
Tribus, — Formicaires , mutillaires.
II. Tous les individus ailés*
Famille H. — FOUISSEURS , Fossores. — Pieds uniquement
ambulatoires , point propres il récolter le poUen dies fleurs }
aiks étendues.
Tribus. — Scoliètes , sapygites 9 pompilîens , sphégimes ,
bembécideSf larrates, nyssoniens, crabronites.
Famille IIL---' DiFLOPTÊRES, Siplopiera. — Pieds unique-
ment ambulatoires ^ point propres à récolter le pollen des
fleurs ; ailes supérieures doublées dans leur longueur.
Tribus. — - Guépiaires ^ masarides.
Famille IV. — Melmfères, Mdlifera. — Des individus
( femelles on mulets ) recueillant le pollen des fleurs avec
leurs pieds postériet]|rs , dont le premier article du tarse eist
en palette soyeuse ou très-velue , et dont la jambe est pareil-
lement on très-velue ou creusée en corbeille ; une brosse
au ventre dans quelques-uns.
Tribus. — Andrenètes , apiaires.
OaME X — LÉPIDOPTÈRES , Lepidoptera. Quatre ailes
couvertes d^une poussière farineuse , formée de petites
éc^lles; bouche composée d^un suçoir nu, formé
de deux filets (les mâchoires) tubulaires, se réunissant^
par leurs bords internes , en une langue roulée en
«pirale, et dont Tintérieur présente trois canaux; tu^t
(petit palpe ^ souvent peu distinct, à la base de chaque
filet ; deux palpes labiaux, inférieurs, très-apparens,
remontant de chaque côté de la langue , et lui for-
mant une sorte d^étui ; des vestiges de mandibules.
FamïZfeX.— Diurnes^ Diuma. — Ailes toujours libres:
poin^ de frein aux inférieures, pour retenir dans le repos les
supérieures; les quatre, ou celles-ci, perpendiculaires dai^s
le repos; antennes grossissant vers le bout ou terminées par
«me petite massue dans les uifô , plus grêles et très-crochues
au bout dans les autres.
Tribus. — Papillonides , hespérides.
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,88 E N T
FamMe II. — CaÉPnscuLMHES, Qtpusadana. -^ Un fireûi^^
en forme de crin écailleoXf fort, roide et très-pointn, par-
tant da bord antérieur des ailes inférieures , près de leur
base, se glissant, lors du repos , dans un anneau ou coulisse
du dessous des supérieures, et les retenant dans une situation
horizontale ou inclinée; antennes en massue allongée, prises
matique ou en fuseau.
Tribus, — Sphinf^s , zygénides.
FamiUein. — Noctuhnes, iVocAnTui. — Un frein, en formé
de crin écailleux, fort, roide et très-pointu, partant du bord
antérieur des ailes inférieures, près de leur bord, et se glis^
6ant, lors du repos, dans un anneau ou coulisse du dessous
des supérieures , et les retenant dans une situation horizon^
taie ou inclinée; antennes sétacées,en peigne dans pbn
sieurs.
Tribus, •— Bombycite^, faux-bombyx^ phalénites, deltoïdes^
noctuélites, tordeuses, tinéites, fissipennes*
Ordre XI. — RHIPIPTÈRES, Rhipiptera. Deux ailes
nues , plîssées en érentail, sans balanciers au-dessous t
boucbe composée de deux mandibules, de deux mâ-
choires, portant chacune un palpe très-petit dW seul
article , d^un labre et d'une lèvre sans palpes ; deut
corps crustacés , mobiles f représentant de petites
élytres, insérées à Fexlrémité antérieure et latérale du
corselet ( Obsavaiions communiquées par M. Sarigny. )
Ordre XII. — DIPTÈRES, Datera. Deux, ailes nues^
étendues, avec deux balanciers au dessous; bouche
en forme de trompe ou de tube ; gaîne (la lèvre) inar-
ticulée, renfermant, dans un canal supérieur, ou re-
couvrant un suçoir ( représentant les mandibules et
les mâchoires, ou quelques-unes de ces parties ), d'an
nombre variable de soies ou de lancettes écaiUeuses.
' Section première. — Proboscidés, Proboscida. Gaine de la
trompe toujours univalve , renfermant dans une gouttière su-
périeure etloi^îtudinale le suçoir, coudée à;sa base, et termi-
née par un empâtement plus ou moins marqué , divisé en deux
lèvres. Tête toujours très-distincte du tronc; crochets des tarses droits oë
simplement arqués et unideniés au plus en dessous.
Famille L — NémocÈres , Nemocera, — Antennes de sii
articles et au-delà , de quatorze à seize le plus souvent.
Tribus. — Gulicîdes , tipulaires.
Famille II. — • Tanystomes , Tanystoma. — Antennes de
deux ou trois articles ; trompe entièrement ou en partie ^ail-
lantf , renfermant on suçoir de plusieurs soies^
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E N T aSg
Tirons. — Asiliqoes, empîdes, yésicoleiîxy bombylîers,
aothraciens , Uoniens, sicaires, mydasiens, liiagionides^
dolichopodes.
FandUe UI. — NotacâI9T&£S , Natacanûta, — Antennes d^
deux oa trois articles ; trompe renfermant un snçoîr de deux
soles ; celle des ans à tige trés-comte , terminée par deux
grandes lèvres saillantes ; celle des antres longue , en siphon ,
cachée sous un museau en forme de bec , portant les antennes;
dernier article des antennes ayant des divisions transverses 9
eo forme d'anneaux.
Tnbus, — Décatomes , stratiomydes.
Famille IF. -^ Athéricères^ Atheiicenu — Antennes de
deux ou trois articles» dont le dernier toujours sans divisions
annulaires ; trompe ( quelquefois nulle ) toujours allongée
«pand elle existe , tantôt entièrement rétractile , et jamais
retirée sous un museau portant les antennes^ tantôt saillante,
en forme de siphon, et dont le suçoirn'est toujours alors que
de deux soies: deux des soies portant un pajpe membraneux et
logé avec elles dans la gouttière de la trompe > lorsque le
^çoir est composé de plus de deux pièces.
Tribus. — - Conopsaires, syrphies, oestrides, muscides*
Section seconde, — YiPKOBOSCmÈS ,* Eproèoscida, Bouche en
forme de bec, composée d'une à deux lames, recouvrant une
manière de tube , ouvert en dessous, un suçoir (de deux soies
réunies en one ) , partant d'un bulbe radical de la cavité buc-
cale. TAe souvent intimement unie ou comme soudée au corselet y
quelquefois ne se présentant que sous V apparence dun tubercule ,
inséré verticalement sur le corselet; crochets des tarses très-contour-
tiésj paraissant doubles ou même trifdes.
Fondue unique. — - PuPiPARES , Pupipara.
Tribus. — Coriaces , pbthyromyies. (l.)
ENTOMOLOGISTE. Nom que l'on donne au natura-
liste qui s'occupe de la partie de l'iustoire naturelle qui a rap-
port à la connoissance des insectes , et qu'on a nonmiée EiT-
TOMOLOGIE. V. ce mot (G.)
ENTOMON. Nom générique donné par Klein à une de
ses divisions des crustacés , et dans laquelle il repferme les
scorpions y la squille-manie , les aselles , les pagures. Voyez ses
Bemarques sur les Crustacés^ traduction française , pag. 71. (L.)
ENTOMOPHAGES. Nom que l'on donne aux oiseaux
qui vivent d'insectes, (v.)
ENTOMOPHAGES, £/itomopAûgi. Nom que f ai donné,
dans mon Gênera àes crustacés et des insec;tes, à une division dé
coléoptères pentamères 9 dont le caractère est d'avoir six pal-
X. 19
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E
HQO E N T
es 9 saroir,^eux Ht ctiaque mâctioire , et un pareil nombre it
a lèvre. Ces mêmes insectes composent la famille des co-
léoptères carnassiers de M. Cuvier, et celle des adéphqges de
M. Glairville, et embrassent les créophageseile^neciùpedesàt
M. Dttm^ril (ZooL anal,). V. CARNASSlEas(îirw^«).(t.)
ENTOMOSTRACÉS, JEiitomoi^wa (insectes acoquine),
MiiTl. , ordre de crustacés. V. Branghiopodes. (l.)
ENTOMOTILES ou Insectirodes. Famille d'insectes
hyménoptères, établie par M. Duméril^ et qui comprend
les genres : Fœne , E\?ame , tchneumon , Ophîou et Banche, Elle
répond à notre tribu des Ichtïeumonides. F. ce mot. (l.)
ENTOMOZOAIRES. M. de Blainville , dans son Pm-
lârame d'une nouçéHe àbttShutkm du règne animal , Bdi soc.
phil. 1816 , donne te fiOtt à une grande série d^ animaux,
qui correspond aux classes des insectes , des crustacés , des
arachnides, des vers intestinaux et à.ts anneHdes.
Les enton^z#aîres sont des animaux pairs , invertébrés,
articulés; ils sont subdivisés en huit classes, savoir: les HlXA<
PODES pu insectes proprement dits ; les OcTOPonES ou aracb-
iiides,(es DiCA^ODES ou crustacés macroures et brachynrcs;
les HÉTÉROPODES qui se rapportent aux entomostracès de
Mtitler, et aux sqnilliares ou crustacés stomapodes de 1(. La-
treille ; les Tétradecapodes qui correspondent aux cnis-
tacés isopodes de ce dernier naturaliste , aux cloportldes et
aux lernées, cyames, calyges, etc. ; les Mi^riapcnoes ou mille
ïieds ; les Setipodes ou anneUdes proprement dits , et eafia
es Apodes qui renferment les sang-sues et les vers intesti'
baux proprement dits , qu'il appelle ëntozoaires , ainû cp<
Rudolphi. (besm.)
ENTOMOZOOLOGIE. M. de Blainvîlle proposée*
nom pour la partie de rhistoire naturelle qui traite des in-
sectes , des crustacés , des arachnides , des annelides et ^es
vers intestinaux , dont il forme un seul groupe sons le nom
d'Eî^TOMOzoAiRES. F. ce mot. (desm.)
ENTONNOIR. CoquiUe du genre patelle , remarquAU
par sa grande élévation. Elle est figurée dansGualtieri,tâb.jf
fig. E. F. au mot Pateixe. (b.)
ENTONNOIR , Infimdibuium. Genre de Coquilles^-
hli par Dcnys-de-Montfort, pour séparer des Sabots { 2W*»
Linn. ) , quelques espèces qm s^en écartent. Ses caracières
sont : coquille libre , univalve , non-ombiliquée , à spù'e re-
gulière , élevée ; ouverture entière , aiguë, à bords trancbaBS.
L'espèce qui sert dé type à ce gejire , vit à vingt- ckiqpic<î^
de profondeur sur les rochers des c6tes de l'Afrique et à^
r Amérique. Elle parvient À deux pouces de diamètre. Sacoi>-
f
le
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E N T ,9,
leur #st ^rls-^ç-llR en deliors et nacrée en dedans. On la voit
rarement dans les collections, (b.)
ENTONNOIR BRUN. L'Agaric cYATHiFoaME figuré
par Taillant , pL i4^ , n^. i , a et 3 1 porte qaelquefois ce
nom. (b.)
ENTONNOIR ÉPINEUX. L'HYnaE^TOMENTEux
se nomme ainsi dans quelques lieux, (b.)
ENTOT^NOIR DES JARDINS. Aoabic couleur de
tabac d'Espagne foncé , à chapeau relevé en entonnoir ,
de trois pouces de hauteur , qui croît dans les allées des jar-
dins et des bois . aux environs de Paris ; il n'est point dan-
gereux. Paulet l'a figuré pL 63 de son Traité des Cham-
pignons, (b.) ^
Ektothnoir pied de chèvre on de Bokdy. Autre Jgaric
de mêmes forme 1 couleur et localité que le précédent , dont
il diffère par son pédicule en zigzag. On peut le manger. Pau-
let Ta figuré pi. o5 de son Traité des Champignons, (b.)
Entonnoir de Provence, Autre J^anc couleur de chair ,
qui croît en Provence sous les pins , et que ûari^l a fait
connoître. Il est remarquable par son chapeau qui se relève
par ses bords ^ et qui se creuse par son centre , de manière
à représenter un entonnoir pourvu d^un goulot. On U mange
BOUS le nomde PiVi^io. Paulet Ta figuré pi. 63 dé son Traité
des Champignons, (b.) ^
Entonnoir vénéneux. Jgaric à chapeau d^un fauve clair
sale, en dessus et grisâtre en dessous, dont les bords se relè**
vent , et le3 lames se prolongent sur le pédicule. Paulet a fi-
guré ce champignon qui est dangereux , pi. 67 de son Traité
sur les plantes de cette famille, (b»)
ENTONNOIRS-MOUS. Famille étabUe par Paulet ,
dans le genre Agaric de Linnaeus. Elle se distille par le
chapeau relevé en ses bnrds 9 et par les lames décurreiUes sur
. le pédicule qui s'amincit à sa base. On en compte aaze es-
pèces ; savoir :1e Champignon rotïge bord, le Champignon
DES ro&sÉs , le Verre a boire , TEmtonnoir mes jaudins ^
I'Entonnoir de Provence, TEntonnoir pied de chèvius ou
de BoNDY, la Colomoette de Jean Bauhin , la Trompette
BLANCHE, u Girolle entonnoir ou Fausse Girolle ,Ja Gi-
rolle FEMELLE «u JUMELLE, lepETIT BUOU BLANjC DE tAIT^
leCouMAçON, enfinla Girolle en bou<2U£t deYaiUant (b.)
ENTOPOGONS , Er^opogom, P. B. Nom donoé ans
plantes de la troisième tribu ou section de la famille des
mousses 9 dont Porifice de Fume est privé de dente ou de pé^
ristome externe , mais qui est garni de cUs tantôt libres , tan-
tôt réunis en une membrane plissée , et qui constitue ce qu'on
appelle le péristome interne. (P. b.)
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.9» E N T
^ ENTOZO AIRES. Sous - classe ëtaWîc parRuiolpU
etadoptée parBlainville, qui laplace entre les Vers et lesnit-
DiAiRES. Elle renferme une partie des Vers intestinaux, (b.)
ENTRAILLES , Viscera. Ce sont les diverses parties que
contient la cavité du bas-ventre, dans rhomme, les quadra-
j pèdes,les cétacés, les oiseauix, les reptilies, les poissons, les mol-
iusques, lesinsectes, etc. Ces entrailles consistent: i.^'en un e^
tomatyquelquefois simple, quelquefois composé de ptasiears
poches; a.^ en intestins, les grêles sont placés au milieu, et les
* grosboyaux à la circonféren<:e ; ceux-ci sont au nombre de trois;
; le axcum qui n'existe pointdans beaucoup d'espèces ,1e colon
^ et le rectum; il y a trois sortes d'intestins grêles; le duodénum^
^ le jéjunum et Vileum ; 3.® une membrane , appelée le mèsm-
tère^ rassemble ces intestins ; 4-® on trouve ensuite le foie à
droite avec la vésicule du fiel ; 5.^ la rate à gauche ; 6.<> les deux
reins sont placés près des lombes ; 7.® la vessie de l'urine est
en avant du bassin ; et 8.® le pancréas derrière l'estomac. Chez
2 les mâles on remarque encore les vésicules séminales, les
I vases déférens, et autres parties servant ii la génération; chez
les femelles , se trouvent la matrice et ses trompes avec les
ovaires , les ligament , etc. Tous les intestins sont coaverls
de l'épiploon , membrane plus ou moins grasse et réticulée.
Xe péritoine est une autre membrane qui enveloppe jparticu-
nèrement l'estomac, les intestins, le mésentère , l'épiploon,
le foie, la rate et le pancréas ; lorsqu'elle se rompt, elle
^onne naissance à des hernies dangereuses, (virey.)
ENTREFEGOS. Nom languedocien de la pomme-de-
lerre. (ln.)
ENTREVADIS. C'est , dans quelques parties du Midi>
l'HERBE-AUX-GtEtx , clemoUs vitis-alba. (ln.)
ENTREVIGHEet AONBOVL Nom de la Clématitï
odorante , dans les environs de Montpellier, où on l'em-
ploie comme fourrage , après sa dessiccation, (b.)
ENTROCHITE. r.ENTROQUES.(DESM.) .
ENTROQUES. On appelle ainsi de petits corps fossiles,
en forme de rouelles, tantôt parfaitementrondes ou elliptiques,
tantôt pentagones, et d'autres fois en étoiles à cinq brancnest
dont l'épaisseur varie beaucoup , mais qui ont le plus souf eot,
sur leurs faces planes, des stries ou sillons diveiçens du cen-
tre à la circonférence. La plupart à^s entroques sont pleines;
mais il en est dont l' axe est creusé d'un canal cylindrique plus oa
moins étendu y et qui Test quelquefois tellement que c6scorfS
ressemblent à des anneaux. Ou pense que ce sont les artictt-
lations détachées du pied ou des branches d'animaux manos
trèsr-voisins deséchinodermes pédicellés, appelés ENCBiifl^
• ^ lesqueU ne peuvent être comparés qu'a des étoiles de mer o"»
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E N T ^
genre Euk¥âle ^ doBt le corps seroit supporté par une lon-
gue tige fixée sur les roches. Cette forme même a valu aux
encrines.le nom de palmiers marins , sous lequel elles sont plus
vulgairement connues.
Lesentroqnes sont ordinairement de nature calcaire, et
conservent le tissu qiâ^elles avoient lorsqu'elles faisoient par-
tie d'aniiçaux vivans ; mais d'autres fois elles sont converties^
tantôt en pyrite ou fer sulfuré, tantôt en spath fluor oa
çhamcQuatée ^ aiqsi que Ta observé M. de Bournoai dans le
Derhyshire ( CaUd, de sa CoUect, minéral, ). On en trouva aussi
qui sont changées en silex.
. Ces corps fossîlessont disséminés en grande abondance dans
certains marbres ou pierres à grain fin et bitumineuses , qui
accompagnent là houille, et dans toute la formation, qui a reçu
lenom de calcaire du Jura ou de calcaire des cavernes. La craie
et le calcaire à cerithes n'en présentent jamais;, et ii plus forte
içaison on ne les observe point dans les terrains d'eau douce ,
on dans les dépôts gypseux, tels que ceux de nos environs*.
Le marbre de Flandre , si employé à Paris ^ depub quel*
ques aniiées ^ sans doute en raison de làmodicité de son prix ,
et connu sous le nom àt pefit grtmiie ^ en est rempli. Le fond
de ce marbre bituminifère est noir foncé, et les entroques de
couleur blanchâtre qu'il contient, s'en détachent parfaitement.
Les entroques ont été décrits et figurés principalement par
D'Annone, dans le^Aciaheloedca 2. t. 3 , parGuettard , M^
moires, de V Académie royale des Sciences de Paris ijS5; et par
Knorr. Monum. du déluge, seconde part pag^ ix et. suivantes.
Ayant eu égard aux diverses formes que nous avons indi*
quées plus haut , les naturalistes ont souvent multiplié les espè-
ces d'entroques, mais à tort , parce que la même tige à! énorme-
yoss^^peut présenter Aes entroques de forme variée. Ainsi une
tige d'abord ronde , devient ensuite pentagonale et pois mar-
quée de cinq siUons longitudinaux; ce qui détermine des
formes rondes , pentagonales ou en étoile pour les entroques.r
Les pièces qui forment le centre des rayons de l'encrine
fossile ont quelque analogie avec ceUes.da centre des astéries
ou étoiles de mer. Elles ont été moins étudiées que les arti-
culations, des tiges, et sont au3#iplus rares. On les trouve or-
dinairement réunies en une seule masse ou culot dont lesr
formes varient selon les espèces.
Les encrinite!^ les mieux conservées sont celles que Vou
rencontre dans des schistes noirs bleuâtres, oa ardoises f et
qui sont changées en sulfure de fer ou pyrite^ M. de Drée ea
possède un très-bel individu dans sa collection de fossiles.
Il arrive quelquefois que d'énormes amas d'entroques fer-
rugineuses forment à elles seules une mine de fer proprement;
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agi E N T
dite. On en trouve de semblables , Âânsi la prineîpauté de
Salm.
M. de la FlettgTf yt a era reconnoitre dans des scbistes ar«
gîleux de Bretagne des entroques ; ce qui rapporteroit la for-
mation de ces schistes aux terrains zooliqnes de M. Bron-
gniart Qnd^es doutes se sobI formés à ce sujet , et ron a
pensé que ces corps appelés entroques, pourroienf biena^é-
tre dans ce cas, que des fragmens de macle , pierre magné-
sienne qui se rencontre asseï fréquemment dans ces mêmes
sfbistes. V^ Tarticlc ENcnurE. (desm.)
ENTSIAN. V. Enzian. (ln.)
ENUCLËATOR. Nom {atin du dur-bec, dans des ou-
vrages d'Omidiologie. (s.)
ENULE CAMPANE. Nom de rimitE AimiE. (B.)
-ENUMITANNE. Nom kouril du Cambeisier ( I^w-
etra gylosiaim ^ L.). (Lli.)
ENUMU-CUTAN. Les Tartares Kurîls nomment ainsi
rAiBE&us YBIMÉB , VoctinUÉfn ukginosum. (lk.)
ËNUREA. F. ENOUHotJ, (ln.)
ENVEÈGURE. C'est retendue qu'embrassent les ailes
d'un oiseau^ ouvertes comme pour le vol 9 à prendre de bout
de l'une àeekH de l'autre, (s.)
. &maptn. -^ Parmi le« oiseaux , ceux dont les ailes ont le
plus d'envergure, scmt, en général , ceux qui se nourrissent
de proie vivante, tels que les aigles, les faucons, les mi-
Hn3 , le^' va;utosrs , etc. , ou ceux qdi saisissent les insectes
au vol t comme les kirondelles et particnKèrement les marti-
nets.. La fréoaete et les hirondelles de mef sont encore remar-
quables païf la grande envergure de leurs ailes. Les gallinacés
el certains éckassierssont, au contraire de tous les oiseaux,
ceux qui en ont ie sMiins*
On dit aussi ifol po«r enoérgutt. (BBSM .)
ENXAYAO. Nom portugais de la JouBAB;iE aaiores^
CEMTE. (l^)
ENYDKE^ Enyàra. Plante des marais de la CocUiKiine,
à racine rampante , à tige herbacée et rameuse, à feuilles on-
posées^, hastées, dentées et glabres ; à fleurs blaiM;bes , soli-
taires , sur des pédoncules teminaux ^ qui forme nn geare
dans la syagénésie polygamie ^stranée.
Ce genre offre pour caractères : un calice copmun de quatre
l^andes foMoles ovales , dont deux opposées plus petites; ^
calice particidier monophylle , contourné en tube , denté à
ion sommet ; un réceptacle conunun nu , portant dans son
disque des fleurons hermaphrodites , et à sa circonférence des
fleurons femelles fertiles ; plusieurs semences ovales et sans
aigrettes, (b.)
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• E P A agS
ENYDRIS. Nom de la Loutre, cbez les Grecs de Tan-
tiquité. V, Loutre, (s.)
ENZIAN. Nom des Gentianes', en Alfemagne. Les Air
lemands le donnent anssi à h Bryohe blanche , à VAl-
Utamania termria et an Laser à larges fenîUes, (ln.)
ENZINO. C'est I'Yeu^e ^ chez quelques anciens bota-
nistes, (ln.)
EOLIX>E, iS)^^RJ^5. Genre deCoQuiMEétabfiparDenys-
de-Montfort,.aiix dépens des Powthal^mes de Soldant II
a pour expression caraetémtiqae : coqtdîle libre , univaive ,
cloisonnée , ^ spfre televéc et à base aplatie ; ouverture
ronde , placée an centre de la base ; dos caréné et armé ;
cloisons unies. '
La setde coquille connue dans ce genre, vit dans ta Mé-
diterranée , et ne parvient pas à une ligne de diamètre. Elfe
cet fort singuHère, îl y a Heu de croire qu'une partie du corps
de Panimal qui la contient lui est extérieure. F. Porce-
laine, (b.)
EOLF&E , EoU^cL Genre établi par Cuvier aux dépens
des DoR|s. Ses caractères $ont: i.° quatre tentacules au-
dessus de |a bouche , et deux sur les côtés ; a.® branchies
formées par des lames diarposées par rangées transversales
des deux cAtés du dos.
Les Boris fascicui.ee , brabçhïalp , papilleuse ,
HAINE , etc, , entrent dans ce genre , cjul a réuni aussi
les DoRis PÈLERINE et RAPPROCHEE , dont Bruguîères avoit
fiât son^ geniie Ôavoiins. Le genre LanvogèRe s'en rap-
proche beaucoup. (B.)
£OLiE.F.i>aRSs.(B.>
EOROO. L'arbre à pain est ainsi appelé à O^haïti, selon
^adtineOA. (lit.)
EOUNOetEURO.Noms languedociena duLiERRE.(LK)
EOU55E, EOÊ et ELZË. Noms languedociens de
FYeuse ou cbéne vert. I^es pourceaux nourris de &e& glands
(eouzino) ont la chair ferme et de bon goût. V. le Dictionnaire
4e Fabbé de Sauvage, (lbt.)
E-OWHNE. C'est Iç Bambou, à Olhaïii. (ln.)
ÉPACRIS, Eo^ris, Genre de plantes, de ïapentandrie
monogynie, et oc la iTamille des bicortics , qui" oflftre nour
caractères : un calice persistant , divisé en cinq folioles lan-
çéoliées ; une corolle monopétale , iiifiindîbuliforme , divi-
sée en cinq parties ovales, pointues ? cinq étamines courtes 5
un ovaire supérieur, arrondi , à cinq stries , ayant, à sa base,
cinq écailles ovoïdes , échancrées , et surmontées d'un style
çoç^^, à stigmate e&téte \ nne çaj^sule globuleuse^^ un pe»
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396 £ P £
aplatie en dessus , à cinq loges, s^ouvrant en cinq valves,
et contenant àes semences petites et nombreuses.
Ce genre contient une trentaine d'espèces, qui viennent
toutes des terres australes , et qui sont peu importante$ à
connoître : Tune d'elles , la seule qui soit herbacée , a été
réunie au genre Styphélie.
Les genres Drâcophylle de Labillardîère, Lasynème,
Peionote et Pentachoioire de R. Brown, diffèrent infi-
niment peu de celui-ci. (s.)
EPAGNEUL. Race de chiens à tête petite et arron-
die , à oreilles pendantes , à longs poils , il queue toufibe
et relevée , et k jambes sèches et courtes. Il y a de grands
et de petits épagneuls ; ceux-ci sont les plus communs. La
J>lupart des chiens de cette race sont blancs. Us sont origi-
naires d'Espagne , ainsi que leur nom l'indique.
Les épagneuls conviennent pour la chasse dans les can-
tons couverts , et sont propres au poil et k la plume ; ils quê-
tent ordinairement le nez bas. (s.)
EPANOUISSEMENT DES FLEURS. C'est le déve-
loppement par£ait de toiites leurs parties. (D.)
EPARÈTE. Synonyme de Sainfoin, (b.)
EPARGNE. Sorte de Poire très-longue, verdâtrc, el
tachetée de fauve, (ln.)
EPARYIER. Nos pères écrivoient et pronençoient ainsi
le nom de I'Epervier. V. ce mot. (s.)
EPATICA. F. Hepatica. (ln.)
EPATITIS de Dioscoride. Plante voisine ou la même
que le Clymenum du même auteur, (ln.)
EPATORION de Dioscoride. F. Eùpatorium, Linn.
(wO
EPAULARD. Les Saint^ngeois ont donné ce nom à m
cétacé du genre Dauphin , qui est le Grampus des Anglais ,
et sans doute YOrque d'Othon Fabricius et des autres natiri
ralistes du Nord. On l'a aussi réuni au Dauphin gladiaieur-
V. l'article Dauphin, (desm.)
EPAULE ARMÉE. V. au mot Crapaud, (b.)
ÉPAULÉE. Nom vulgaire d'une Telline. (b.)
EPAVES DE MER. Ce sont toutes tes espèces de subs-
tances marines , que la mer jette et abandonne sur le ri-
vage. (s.>
EPEAUTRE, Triûcum spdta, Linn. Ce grain étoit plus
cultivé autrefois qu'il ne l'est maintenant : on en recueille ce-
pendant encore en Italie , dans THelvétie , dans la ci-devant
province d'Alsace et dans <pielques endroits du Limousin et
de la Picardie.Partouton prétend qu'il résiste mieux au froid
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E P E agy
que les autres fromens. Son épi est uiLpea comprimé et dé-
J)oarvu de barbes ; s^il en a, elles sont très- courtes, et sen*
ement disposées dans sa partie supérieure. Les petits épis
qui forment Tépi général , sont composés de quatre fleurs ^
dont deux ou trois , tout au plus , sont fertiles.
Vépeautre est sec, de couleur rougeâtre ; ii ressemble à
Forge , par la disposition de ses épis , et diffère du froment^
' eik ce que le grain est plus petit , et adhérent à la balle.
C'est principalement sur les montagnes froides , et dans
les terres granitiques ou schisteuses qu'on cultive Vépeautre.
Il craint l'humidité^
On le sème en automne avec son enveloppe. Deut me-^
sores équivalent à une mesure égmgée. Il faut donc en
répandre le double de froment. Mais comme il mûrit lente-
ment^ on doit le semer de bonne heure , soit en automne,
soit au printemps : car on en distingue une grande et une per
tite variété.
Il faut, pour Vépeautre^ les mêmes soins de culture que pour
le froment. Il est susceptible des mêmes accidens et des
mêmes maladies ; il exige donc les mêmes précautions pour
l'en préserver. •
On bat Vépeautre comme le froment; puis on le porte au
moulin à égruger , pour en séparer Tenveloppe. Cette opéra-
tion s'exécute par des meules tenues assez écartées pour ne
pas endommager le grain ; l'enveloppe seule est froissée.
La balle ^ mêlée avec un peu d'avoine , fait i
nourriture pour les chevaux ; la paille est plus
celle du froment , et les animaux la mangent plus
liêpeautre est d'une plus facile conservation que le
cause de la balle qu'il conserve Jusqu'au moment
ou de sa conyersion en farine. Exactement vann^
il se broie avec facilité et donne une farine peu a
mais d'un blanc jaunâtre , aussi belle que celle d
froment
Cette farine est composée des mêmes principes que celle
de froment. £lle contient une matière sucrée , de T amidon
et de la substance glutineuse. Ce dernier principe s'y trouve
nième en assez grande abondance : aussi la farine aépeautre
est-elle très-propre à la panification et à faire de l'excellente
pâtisserie.
Quoique la farine Vépeautre re||[|prme les mêmes élémens
que celle de froment, il faut, à cause de la divers^ de leurs
proportions, s'écarter des manipulations ordinaiiH^our le
pain de fromient. Elle ne produiroit qu'uç pain lourd et fade,
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^1 ^^M^M.
agS E P E
si on n'emptoyok pas h sa fabrication ie Teaa plus chaude,'
une plus graiMe quantité de levain , et surtout un pen ^e sel.
Moyennant toutes ces précautions , le pain Sépeautre , loii
d?éfre noir, erossier et et difficile i£gestion, comme Font
prétendu quelques anteurs , est blanc , léger, savourem: et se
cooscirve frais pend^ffit quelques |ours , «ans Kien perdre de
l'a^ément qu^il a dans sa nouveauté, (pârm.)
Cepesdantf il favlfayouer , les progrès de la culture (ont
pRetià k petk disparo#tre fépeautre de nos cban^. On t^tVL
voit pas anjourd'huif^ en Tramce, le quart de ce qui s'y voyoit
il V a trente ans. (b.)
ilPECL Noia vu%aire de r£p£t€BE. (v.)
EPÉE DË^MERou ESPADON. On a donné ce nomi
troîagvaandfiP anioianai marins bien di£fiérens ; Tun est un dau-
phin ,.dost la nageoire dorsale est fort élevée et en forme
de fana: (F. I>iiir9HiN>; l'autre esï un poisson dont le nw-
seau est prolongé en une pointe très-longue et en forme de
glaive ; aussi hû dt^^A donné te nom de Xiphias gîsdms. Il
est également eonn^ saus^ le nom d'ËMPSABûft, Enfin k
Scm , fffil est voà ^ulte poisson très-roisîh du requin ^ arec
lesquels la plupart des auteurs Font réuni , a quelquefois
reçu ^ comme les précédens y la dénomination d^4^^ ^ ^^*
(DESM.)
EPKICHE. Nqm d'un pic d'Europe ^ que Buffon a gé-
néralisé à .tous les pics qui ont le plumage tache lé denoiret
de blanc. P'. Pic. (v.)
ÉPEÏRE , J^eiray Walck. Genre d'arachnides pahno-
naires , de la famille des arauéides , tribu des orbitèles, ayant
{lour caractères : crochets des mandibules repliés le long dfl
eur côté interne ; filières extérieures presque coniques, pen
saillantes , disposées en rosette ; la première paire de pie^^
et ensmte la seconde les plus longue^ de tqutest la troisièn»*
la plus courte ; huit yeux, dont quatre intermédiaires, foi"'
mant un carré , et les autres rapprochés par paires , une de
chaque côté ; mâchoires droites •, dilatées dès leur base , cû
forme êe palette ovale ou arrondie ; lèvre presque demi-
çircttfaire ou: triangùlaîre.
les épéïres composent le genre lé plus nombreux en es-
pèces, et le plus varié de ta famille des aranéides. Elfes M
partie delà division des orbitèles , ou des araignées teadmt&t
ûa de réfPet en automne , dans nos jardins , et dont latow^
fornuëe de cercles. concoptriques, croisé» par des fils *^
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EPE ,95
ses en rayops , et suspendus v^erdcalemçnt , a , plus d'une fois,
excité notre admiration. La plupart des autres espèces
donnent aussi k leur toile la même direction; d^ autres
rincUnent un peu ; enfin , il en est , comme TépéYre ai-*
curèùinai quî la placeht horizontalement. Celle de quelques
épëïres exotiques est composée de fils d'une telle force , ,
qu^elle arrête de petits oiseaux et embarrasse même l'homme
qui s'y trouve engagé. tFne espèce d^épeïre épineuse (^racîKs)
delà Caroline, produit par sa viscosité naturelle le même
effet. .
Les épé'frés se tieuuent le plus souvent au centre de leur
piège , le corps renversé ou la tête en ias; mafe d^ autres se
font auprès une demeure , soit eutlèrement cintrée et tantôt
ènfonhe d^tube soyeux, tàntét composée de Veuilles rap-
Srochées et \i.ie$ par des jfil^, soit ouverte par le haut , et
nitant une coupe ou un nid d'oiseau.
Leur coc0n est ordinairement globuleux ou ovOïdé, et
offre à rintérîeur une hourre de soie as$e« épaisse , et sou-
vent autrement colorée que la sole qui forme l'enveloppe
extérieure. Les œufs sont très-nombreux, agglutinés et placés
âu milieu de cette espèce de feutre.
Plusieurs de ces aran^des ne font qu^une seule ponte par
année , et qui a lieu à^la fin de Tété , ou âu commencement
de l'automne.
M. Walckenaer partage ce genre en dix famlUes,' dont
plusieurs sont subdivisées en diverses races. Les trois der-
nières familles ont l'abdomen ou le corselet chargés de tu-
bercules nombreux ou d'épines. La septième es^distinguée des
six précédentes par les mâchoires et la lèvre , qpi sont pro-
portionnellement plus longues. Les espèces de la première
fimitie bot l*]aAdomea aHoE^é et le #orselet bombé à $a par-
tie antérieure Cette ^^îirtie Avt corps est plate et couverte
d'un duvet soyeux et argenté dans les trois firmilfes suivantes.
JSIle est coiivexe , dans les espèces de la cinquième et de la
sixième famille , qui ont d'atUeurs Fâbdomen ovale , ce qui
les éloigne des épéïres de la première. Les yeux et Fabdômen
présentent aussi quelques caractère» particuliers et qui forti-
fient k s^nalement de ees coupes , ou qui servent à les sub-
drriser. Gei^ cKàngemens de forme en entraînent aussi dans
les kidirtudes. On remarque, par exempte , que les épélres
dé la secmide famille et des deux suivantes font un cocon en
forme d*ovoTde tronqué en conique.
jNoUî^ renvt^ons , pour tous ces détails , au Tableau des
mnnéSdei de M. Walckenaer , ouvrage indispensable pour
celui qnt Veut se livrer à une étude spéciale de ces animaux.
!N<yos nous bornerons à citer les espèces qui nous paroûssent
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Sob EPE
les plus intih*essantes ^ et en les dlslriiuant d'une manière
inmple et facile.
I. Corselet bombé et peu rétrëcî à son extrémité antérieure ^ plutôt
carré ou en ovale tronqué , qu*en> (orme de coeur.
A. Derme de Tabdomen coriace ou corné ^ épineux.
Ici se placent les épéîres épineuses, telles que 1^ arai*
gnées suivantes , de Fabricius : mUitaris , iaurus^ cancriformiSf
ietracantha , hexacarUha , etc. La région de Fanus forme sou-
vent , sous le ventre , une saillie tubulaire , environnée de
rides ou de plis concentriques. Ces. espèces sont propres à
l'Amérique et aux Indes orientales. Les unes ont Pabdomea
aussi long ou plus long que large ; celui des autres est trans-
versal, et quelquefois terminé par deux épines très-longues,
comme dans TA. taureau que j'ai citée. M. Walckenaer a
4onné , dans son Histoire des Aranêides , fasc, 3., tab. 5 , la
description et la figure de cette espèce (^oczV/V), dont latoile^
diaprés les observations de M. Bosc ^ est très-gluante. L'ab-
domen de cette épcïre offre dîr épines , savoir ,. deux en
avant ^ réunies à leur base , deux autres près du milieu des
bords latéraux, une de chaque côté, et les dernières situées aux
angles postérieurs, et réunies, trois par trois ^ en manière
d'épme palmée.
Elle se trouve dans la Caroline.
B. Abdomen mou et sans épines.
' * * Palpes et pieds point comprimés.; extrémité antérieure h
cdrselet point couronnée de tubercules ou de pointes. (Ab-
domen allongé , cylindrique. )
Toutes les^ espèces ^ cette division sont encore exoti-
ques et remarquables par l'allongement des parties de leur
corps. Leur corselet est ordinairement garni en dessus d^un
duvet soyeux, argenté ou doré ; son nûlieu offre, dans plu-
sieurs, deux petites éminences, que des. auteurs ont prises
pour des yeux. Les quatre premières jan^s et les deux der-
nières sont quelquefois terftiinées par un faisceau de poils;
c'est ce que Ton voit dans les araignées chpipes etesuriensàt
Fabricius. Ces épéïres font des toiles , composées de fis
très-forts. MM. Cattoire etMatbieu m'ont assuré ce fâit,r^
lativement à la dernière , qui est commune k l'Ile-de-Frautt*
Sloane avoit observé que la toile de la première , on de l'^,
à brosses j est formée d'une soie jaune et d'une viscosité*
grande , que non seulement elle arrête de petits oiseanx , des
Ï figeons sauvages, mais qu'elle embarrasse même l'homi»*»
orsqu'il s'y trouve engagé. L'épéïre décrite sous le nom de-
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E P E 3oi
âulîs par M. de Labillardière , dans son Voyage à la recher-
che àe Lapeyrouse^ est un mets recherché pour les hâbitans de
la Nouvelle-Calédonie. On fait périr ces animaux dans des
vases de terre , que Ton fait chauffer ; on les grille ensuite
sur des charbons. Ce naturaliste a vu deux enfans en avaler
jusqù^à cent. Cette espace habite les bc^is , et sa toile oppose
aussi beaucoup de résistance.
** Palpes et pattes comprimes; exti-émité antérieure du cor-
selet couronnée de tubercules aigus.
Cette subdivision correspond à la dixième famille des
cpéïres de M. Walckcnaer , celle des couronnées , et ne se
compose que d^une espèce , que Fabricius nomme sexcuspi--
data , et qui se trouve au Cap de Bonne-£spérance«
II. Corselet peu ou point élevé à son extrémité antérieure et pres«-
^ • que en forme de cœur , tronqué à sa pointe. .
A. Yeux latéraux plus éloignés des intermédiaires 'qui||Ceux-ci ne
le sont entre eux ; corselet fortement tronqué à son extrémité
antérieure.
* Abdomen n* ayant point à sa base de saillie angulaire , ni d'é-«
légations charnues en forme de tubercules.
£pÉÏRE A CIGAJRICES , Epéira cicatrtcosa , Aranea cica-
incosn y Deg. 9 Oliv. ; Aranea umbraHca^ Yill. ; A, impressa ^
Fab. Majeure partie du corps noirâtre ; abdomen ovoïde ;
aplati, d'un brun grisâtre^ ou d'un jaunâtre obscur , avec une
bande noire , festonnée , bordée de gris , le long du milieu da
dos , et huit à dix gros points enfoncés , situés sur deux lignes.
Elle file ;sa toile contre les murailles ou d'autres corps , et
se tient cachée dans un nid de soie blanche , qu'elle se forme
soos quelque partie saillante , ou dans quelque cavité , i
proximité de sa toile. Elle né donne aucun signe de vie lors-
qu'on la prend , et ne sort que la nuit. C'est aussi alors, ou
du moins lorsque la lumière du jour est foible , qu'elle file^
Sa toile est souvent chargée , mais sans ordre , des cadavres
de divers insectes qui lui ont servi de pâture. On y a trouvé
jusqu'à des scolopendres. Clerck dit cependant que cette es-^
pèce préfère les phalènes et autres lépidoptères nocturnes
aux mouches. C'est encore dans les ténèbres de la nuit
qu'elle se livre aux plaisirs de l'amour. La femelle fait sa
ponte au printemps , et cache ^ses œufs dans son habitation ou
auprès d'elle. Suivant Clerck , le cocon est de la grosseur d'un
pois ordinaire. Lister dit que les œufs sont très-serrés et pia*
ces les uns sur les autres , en plusieurs couches , de sorte
qulls forment un corps ferme, aplati et orbiculaire, sem-
blable pour la figure et la grosseur à une semence de lupin.
Ib sont recouverts d'une bourr^ lâche , et l'animal colle sou*
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3o2 E P E
vent sur leur cocon une asseï grande quantité ik différens dé-
tritus. Les petits éclosentvers ia fin du printemps ou an com-
mencement de Tété. Parvenus à une grande partie de kar
croissance , lorsque les mauvais temps arrivent , ik efi sup--
portent les rigueurs , en se tenant cachés soua le» vieilles
écorces des arbres et des pieux. Cette espèce est une des
plus grandes de notre pays. M. Â/VakSenaer a retenu le fiem
spécifique que lui a voit donné Viilers.
EpÈÏre àPOGLISE , Epdra apocUsa , "Walck. Hist. des aran.^
fasc, 5 , tab. i , ^, i , mâle ,Jî§^. 2 , femelle ; jiraignée^ n.*>9,
de Geoffroy. Elle devient presque aussi grosse quie 1*E. àia-
dème. Son abdomen est ovalaîre , brun et entouré à sa partie
supérieure , d'une bande blancke , large et festonnée ; l'es-
pace intermédiaire est divisé par deus autres bande» , tantôt
de la même couleur , tantÀt rougeâtres ou jauiùâtres , sans
festons et formant une croix ; l'une est transversale et très-
large; l'aiHre est longitudinale et se termine trianguiairement
à son extrémité antérieure ; l'autre extrénrité est accompa-
gnée de quelques lignes blanches , placées sur les deux côtés.
Ces bandes ne forment dans le mâle que des lignes d'an
jaune vif.
On trouve cette épéïre dans les ^is ^ près des étangs et
des lieux hamides. Son nid est formé d'une soie très-serrée,
et que Lister compare à la matière que le lin préparé doqs
fournit. Il n'a qu'une petite ouverture, placée en dessous,
et que l'aaknal ferme avec ses pattes , lon^^u'on vent le sai-'
sir. Aux approches de l'iiiver > il le consolide au mo^o de
8 raines ou de parcelles de végétaux, qu'il y atta<Àe. H s'yeo^
;rnu5 entièreiaent pour n'en sortir qu'au retour de la belle
saison* Mak il paroît cependant , d'après lister, <pe cette
épé£re se choisit quelquefois , ptar Tlmernage , un local di^
£érent et plus abrité. Elle proportionne retendue de sa toile
à celle du terraûi , de sorte que le nombre des cercles toiH
centriquesdeson réseau varie de quinze àtrcnte^huit Leméiw
naturaliste a même vu des mâles se bor&er à tendre àes iiid
simples et sans beaucoup d'ordre , sur lessomnâtés desgra^
minées. U s est assuré que la même femelle faisoit «iccessi*-
yement, dans l'espace d'environ deux mois, trois pcffltes,
j^DOttcées j^ autant de cocons , et même , avec un pcapl»
de temps, jusqu'à quatre. La première a lieu vers la fin de indi»
Il s'est amusé , pendant près d'un mois et demi, ^ àéiétt
chaque ^r la toile d'un individu de ce sexe , qu'il avoit
transporté de la campagne dans son jardin , et qui ayoit éta^
bli son uSA entre d^» feuilles vertes de rosier ; l'aniinal ne
s'est point lassé de reconstruire son ouvrage , et n'a janwtf
abandonné le berceau de sa postérité. Il paroît que dan* de
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E P E 3o3
semblables circonstances, les mères ne lAangent plus de
place , pas même pour chercher leur nourriture.
EpeïRE quadrille, Epelra quadrata, Walck. ; Aranea re-
gails, Panz. , JFûttiï. Insect Germ,^ fasc, 4-0, iai, 21. Son abdo-
men , qui est très-gros , varie quant au fond de sa couleur;
il est tantôt verdâtre , tantôt d^un gris cendré ou d^un brun
roussâtre; Ton yoit au milieu de son dos quatre £;randes
taches bl^iH^hes , formant un carré , et bordées de noir ou d^
brun foncé ; une série de taches de la même couleur , mais
plus petites , s^étend longilndinalement entre les précéden-
tes ; d'autres points , pareillement blancs , sont semés çà et
là : les côtés extérieurs ont des taches de la même couleur^
qui se réunissent quelquefois , pour former une aire longitu*
dinale, d'un blanc grisâtre, renfermée par deux lignes noires
et ondées. L'organe sexuel de la femelle offre, ainsi que celui
de quelques autres espèces du même sexe , une saillie , en
forme de corne , et que nous avons comparée , dans les gé-
néralités de la famille des aranéides , au tablier des femmes
de la face des Boschîsmans.
L'épeïre quadrille £le , aux mois d^août et de septembre ,
dans les lieux humides surtout, à l'extrémité de plusieurs
plantes, sur les buissons, les petits arbres et les jeunes pins
particulièrement , une grande toile verticale , à côté de la-
quelle elle se pratique , entre les feuilles , un nid arrondi ou
en dôme , formé d'une soie blanche et très-serrée , oè elle
se tient le jour. Un gros fil part de ce domicile , aboutit au
centre de la toile , et sert k l'animal à descendre , à monter ,
lorsqu^un insecte est pris dans se^ filets. Une femelle que
Lister avoit renfermée dans une botte, divisa ses œufs en
4eax paquets , mais les réunit ensuite dans un même cocon,
dont les fils étoient jaunâtres. Il distingua dans ses excrémens
des parcelles, non digérées , de mouches ^ de scarabées, etc.
E^iliE CUCURfilTmE, Epeiracucurbîiinay Walck., HUt.des
aràn. , fasc» ^ f pi.3; Aranea cucurbitina^ Lîim. ; Aranea seno^
^mlaia^ Fab. M. Walckenacr rançe cette espèce dans sa
«epttème famille , composée de celles dont les mâchoires et
la lèvre sont proportionnellement plus longues que dans les
«titres. Le corsefet est d'iin krun-jaùnttre , avec les yeux
noirs; l'abdomen est ovoïde, vert, mais plus clair et près-
-que d'un jaune citron sur le àos , qui offire quelques points
noirs et C0nca¥es. On voit au-dessus des filières des individus
adultes , une tache rousse ou safranée. Les pieds sont d'un
v^rt ^scur et gmtis die potb noirs.
Le eoffselet du mâle est plus foncé et bordé de chaque côté
de vert noirâtre ; son abdomen est petit , presque cylin^
dfique , et a rtoixïs de jaune ; leâ cesses sont rouges ; les
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(
3o4 E P E
ïambes et les ftrses sont gris , avec des taches noires ; les
moutons des palpes sont bruns.
Cette espèce file entre les tiges et les feuilles des arbres y
du saule et de Taune particulièrement , une toile à résean ,
mais d^ peu d^étendue , et le plus souvent horizontale ; la ca-
vite d'une feuille un peu grande lui suffit. Lister en a con-
servé plusieurs individus dans des vases de verre qui n^avoient
pas plus de quatre doigts de diamètre ^ et dans lesqueb ils
avoient fait leur toile. Ils en occupoient soigneusement le
centre , s^emparoient avidement de toutes sortes de mou-
ches , et même de taons 9 et se comportoient absolument
comme s^ils avoient été en pleine liberté. Une femelle , ainsi
captive , pondit à la fin de mai , et attacha ses œufs , dont
la masse étoit de la grosseur d'un pois ordinaire , aux parois
du verre. Les fils du cocon étoient d'un jaunâtre vert , roides
et durs au toucher. Plusieurs de ces œufs, écrasés sur da pa-
pier , donnèrent une couleur purpurine. Mais , suivant De-
geer, la ponte, ou du moins la dernière, est quelquefois plus
tardive , et n'a lieu qu'au mois de juillet. La coque est com-
posée d'une double couche de soie , de couleur jaune , et
dont les fils sont assez gros ; les extérieurs sont plus lâches.
L'animal place ce cocon sur une feuille , rapproche ses bords
et les retient par les fils qu'elle y tend. Elle n'abandonne point
ses œufs que les petits ne soient éclos , et souvent file sa
toile à peu de distance. Les jeunes individus sont roussâtres y
avec des points noirs.
L'Epéïre scalaire , Epeïra scalans , Walck. ; Aranea sca-
larîs^ Fab.; Panz. , Faun, InsecU ëerm.^ fasc. 4» to^» ^^9 * ^*
corselet roussâtre , le dessus de Tabdomen blanc , et quel-
quefois vert , avec une tache noire , oblongue , en forme de
triangle renversé e^ denté sur sts bords ; on voit deux poinls
noirs au-dessus d'elle.
Elle fait sa toile sur les buissons des bords des étangs » des
ruisseaux , dans les bois ; mais elle ne ^e construit pas de
nid soyeux , et se cache simplement entre des feuilles qu'elle
réunit. Elle est du nombre des espèces dont les femelles ont,
à leur partie sexuelle, une pièce avancée, en forme de
corne.
** Abdomen ayant, de chaque c6té, près de sa base, onesa'*^
lie angulaire , ou une éléyation charnue» en forme de tu-
bercule.
Les espèces de cette division ont constamment ions le
ventre deux taches jaunes ou blanches , en forme d'arcs, e
Opposées.
Eféïrb diadème , Epeira dîademaj Walck. ; Arama ^
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• E'FE 5oS
fienia^ ÎJîm,y'Aoes'.,b»tt'j:$ain. l^ ftià. 3S> ^o.Slle est
grande , roussâtre , avec rahSomèn d'anbma foncé, ou d'un
jaune fa^ve, très^os dans là femelle^ il y a ^iM^k milieu diiî
iQ$ une bandfi longitndmale plus foncée , ^^côûpét sut leû
bords, et sar le £ond de laquelle de pethes taehéls ef des
points blancs forment une-4riple croix. Elle est trè$-com^
mune , en automne , dans les janlins , sur le» murs ^ près dps
fenêtres, et se tient presque toujours au centre dé sa toile. Oii
la voit quelquefois se donner un moarement de vibratiofl
assez rapide. Sairant M. .W^lckeûaep , ell^ ne se construit
point d^habitation particulière 9 mais se cache sous àe%
feuilles. Clerck dit cependant que^ pour se garantir des intem-
péries d'automne , elle se feiit une cellule épaisse , sph^roï-
dale , ouverte en dessous ^ et où elle s'enferme. L'accouple-<
ment a lieu vers la fin de Tété ou un peu pln^ tard. Lès deux
sexes sont appliqués Tun sur l'autre par leur face inférieure ,
la tète en bas et suspendus chacun par un fil. Les œufs sont
irès-noMbreur, spfaériques , inais un peu aplatis, d'un jaune
luisant, enreloppés extécieurement dans un cocon d'un tissif
serré , d'wi îaune dair * rmd et ipi peu déprimé I i|na soie
iaime , qn £^ri»e de bourre' lâche , recourre jniérienrèment
les çeufs. I^ femelle fixe ordinaireraeijt le coc!mi.aifxjnuraiUes \
elle meurt avaQt Tbiyer, et les .petits édasenl.au <mois èe
mai de l'amiéiç ^suîyapte. Foiblesret languissant d^oi^jl , ils
re^çal tra9^«3kmfi3itidans leiiif nid p^nd^nC' deux on tr#is
jours. Le^eo^Jkiieest:acb)trsd'im jaune trÀs«^âlèet7m po«
rouçeâtr/ç ; i^ais au boMt de et temps ^ ils cfa^qgimt. de pieau ^
deviennent d'un b^an janne^ etonluBe<taphexu>ire:suri'^^
do^eo. liitaiiitenaut tnè3*agiles, iU quittent leur berceau^ se
inettèi:it i <£owur de tous cotés:, et ne t^d^nt pas à &tr de
petites .toUes». ^
L'ËPS;>toÀKOU^£USB^£ipemâq^i^ HisL dès
Aran, , fuse, ^, iab. 6>, fem, , a été ainsi nommée:, parce que
les^eux tiAercules coxiiques de la base de son abdomen for«
ment.im;apigle très-«aillaat ; cette partie du corps f^èt d'au
bnui plus.pu moins foncé ^ ou même noire , et 4)^e; posté*-
fiqui^mevtt, au milieii du dos , un espace d'.vmc couleur ]^us
k^^ease , ii^î^wi), pa> ses .lestons^ une ieuiUe ^ et bordé
4^mw iî^ blancblltre t^ès r-âne. JËlle réside da^ les bois.
Le boulon def palpes iduai^ est très-gros. La'ssie extérieure
du tOfcpn lire «nr ie giis; ; :;Cf&Ue qui se trofiye- immédiaikemeraC
fUt-dessoiès^ «st d'ttnibzun ^ ^nie ; enfin , celk» du oentite
ç^ noÂre. X^b oeufii^ d'fçr^^ £lerck , 4pâ nous fottnfit cèa
observations , sont au nombre de cinquante, gros , ^aunâ^i^^
^tr lé^r^^e^t aggbitinés. Ij^at msask ^ «presque seinblâible
-à«nei!brjcu ■ ,^ i .- -..m. ;, . 'V- ''"-- '•••; '- r ^ -X
X. 20
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. 5o6 E F E
Degeèra Aécrft aillonglesorganiesesEférieiirs de eettëespité;
. L'E^EJL^E CORNUE, Eptim éiormOay de M. Walckenaer,
Hîst. des Aran,^tfasc. 4 , lab. 7. La femelie diffère de la pré^
ce dente en ce que la tache ioUaeée da dessus de Pabdomen a
dans son miHeu une croix blanche fesloniiée, mais qui est
iQoins prononcée dans. le mâle. La. seconde paire de pattes
^ ces individus eât armée de dent épines 9 Tune au càté in-
terne de leur troisième articulation , et Tautre , sous la cms^,
fX plus courte* Cette espèce est une des plus grandes d'Europe,
^t a été pFÎ$e aux* environs de Turin.
t B. Irttervtilie compris entre ies yeux , ou ceux qiii A)rt&eiit ua 1
quadrilatère , égal ou presse égal à celui qui les sépare des yeux ;
latéraux,; troncature antërieure du corselet très«-coiirte , ou àt
la longueur ail plus du tiers du plus grand diamètre de ce corselcL
: ^ Abdomen des unes chargé d'éminences chamilet) en fonde
\ . d^;ti^erciiles.; celuides autres terminé jen pointe en forme
i *^ . de cçttue \ avec i^ne s^^lie anales
I
Ëpéïat TtiBB^itcuLÉE 9 J^9eîm tubercutatu^ Beg. Elle est
petite , aVee Fabdomen triangulaire , d'un brun obscur ^ mêlé
de rougeàlre^, cQupé par quelques raies noires et des points
blancs; il offre» iisa base, deux mamelons châfnus, en forme
de tubercules., et deus petites éminences intermédiaires, et
de là) à'son extrémité postérieure^ plusieurs rides transverses.
Son coccmy qu'elle Éiit au. printen^i , et qu'elle suspend
souvent aux iabarpentes des greniers à foin , a une forme tr^**
remarquable. Il ^ressemble là un petit sac , de figure oyoTde
ou globuleuse i porté sur un pédicule 4m un fil très^long, oui
«'épanouit, en façon d'entonnoir , à son point d'attache. La
«oie est d'unhlanc sale y peu serrée, ce qui permet de dis-
iinguer les ceufs qui y sont coptenus. Leur aorniore est de dû
à onze. Ils sont très-petits , sphériques , d'un gris-brun , très*
lAisailt'^ et placés,. au iniÉeu de la cdquè, dails une espèce
^e soie fin^ eomme de là laine. ;.
J'ai, souvent tpouvé ce nid dans l'intérieur de Paris ; fflaii
je n'ai pa« encore observé l'épéïrc qui le consllhiit ; elle pa-
roît se rapprx)cher de celleé>que M; Walckenaer nooanc ^
iuierçuiée' et éwnadairek «On rencontre souvent sur les genêts ^
ies tiges des graminées^, un cècon d'aranéide d'une forme
jtrès-anaLogoè à celle du précédent^ et que Degeet à a«*^
^couvé en Suède. Ce cocon est blancs -et a là figure d'une pc-
jûte carafe ^ de la grosseur 4'^ petit pois ^ à fond plat ^
«niv et dont le conforme le pédicnle. La^soie e»t très-serré6
Il renferme une douzaine ^'^irfs y^ià sont ronds , luisans ,
lisses ^:el;4''^'^'^<^^°^5dle. 'u- .. . ; t
t £^ïtu& wmM^ Epeàupocuiabif Walck. , Hisl.'difsAran.^
fasc., X, tab. 7. Elle est longue d'environ trois ligne*. Soncor-
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Ë t^ Ë âof
jselet est noîr 9 poîntiî €n devant ^ avec ie3 yeux gros » sail-^
ians, et dont les deux antérieurs et mitoyens sont portés sur
des tubercules coniques^ dirigés en bas. L'abdomen est
tovoïde , noirâtre ^ âyec cinq tubercules , iont dcMx près de
la basé , et deux taches noires et dentées sur les, côtés de sa
]parlle postérieure.
Lé mâle est presque enlîèremçht noir.
Elle est rare aux environs de Paris.
ÉpÎÉ*îre cotHQVt ^ . Epéi'ra conicàf Walck. , ibi^., fasc. 3 >
fab,i', Atanea conica, l)eg., PalUs. Elle, ressemble à la
Jprécédentè par sa grandeur et sa forme ; mais soh abdomen ,
qui est d'un gris cendré , avec trois taches brunes, allongées
et découpées , s'élève en manière de bpsse à sa base , se
termine en pointe conique et obtuse , et offre , cq dessous ,
tme proéminence , au centré dfe laquelle est l'aniis. ,
Elle file , dans les bois ombragés , entre les brancne^
d^ arbres ou sur les buissons , une toile verticale , grandes
et à laquelle Lister a compté plus de quarante rangs dé
mailles. Elle en occupe le centre. Lorsqu'on la toucke , elle
èontracte ses pattes, et coule à terre, par le moyen d'un
fil. Elle se nourrit particulièretaent de petites teignes ^ et
attaché ces insectes , ainsi que les autres qu'elle a pria, aux
Noeuds dés mailles , mais en suivant constamment une ligne
droite;
^* Abdomen $?nftéiiiin^Qceflç charnues ) 91 saillie postërieure.
-}- Corselet trèB-f^at^ coarert eu. dessus d'un duvet soyeuft
ar|;eiité. » . .
ElPéilasisOtËtSE, Epèîra séticèaj Wâlck.^ îbîd, fasc. 3^
lab. a ; Aranea sericea , Oliv. Elle est longue de huit à neuf
lignes ^ couverte en dessus d'un duvet soyeux d'un blanc ar-
genté, avec une tache noîrâtrfe à l'extrémité pdstéjrieure du
corselet L'abdomen es^déprimé , àvet dès points enfoncés ,
dispoàésiôngitudinalément, et seâ bords extérieurs sont lobés >
ichaqtte côté a cinq, dents , et Son extrémité postériettre en
offre trois autres. Les pattes sont roussâtres et atmèlées de
noir. Elle habite les départemens méi'idionauk de laFranée^
oti l'Espagne ^ et même le Sénégal , suivant Olil^iéf,
I/araigtiée mameiorm^ àé ce dernier et de Dcgeer est une
espèc
poster
Iporter
Histoire du Mré^.
L'Epéïre australe de M. Walckenaet , et qtiî me paroft
être Varaneàhbaiû de Fabricîus et de Pallas, encore voisine
de la mémçy $e trouvç au Cap de Bonne-Espérance. Son
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Sofe E P E
âbdonrei) estblîs/sé, rotissâtrè, avec Sent landes -transverses
argeiitéeâ ; èM^ûe côté a trois lobes. Soti cocoû a là ibnnè
ffun cdtie to'vtrt où d'tm Jemi-dvcfirrfe y dôtift la i^éctlôn est
iraûSVèràaîè. ijétivéioppe extérieure est côitipbséé d'un tissu
de iéiù bharticbe , dôncê aû tdtfchef , très-fine et très-serrée ;
elle se divise en deux-pièces membraneuses'; funé supériewe,
en forme de calotte allongée 9 <i'un bianc aâlTonné en dessous,
mais avant extérieurenfieùf 9 et particulièrement sur ses bords,
nttetenitcfvefte^fôrtùéé perdes fils de cette couléui*; Fautrc,
inférieure^ plate, ùfesqué cîrcblaire , enCièreinentllinche,
nnie i ia ptétéiéme par séà bordé , et la fermant herméti-
qttétiieii£ ÎAûtétietit offre une Iriàtiète laineuse , d'an noi-
râtre efâ^r et agglomérée. J'y ai aussi trouvé une pellicule
^^èuse j tefrfâtré 9 âvéC un peii dfe bôùrfe de cette couleur.
Il paroft {[ù'elie forme l'eïiveiotipe jifôprelnent dite desceuis.
On réiharbtte stir ïa face supérieure 011 interne de la plaqué
tjtfîferiiie'ïa tô^tté, des points enfoncés, résultant delapres-
si6ii des oéofs.
BfitRÈ i^ÂSCI^E , Épéirâ fasctàtà^ Waick. , ibîè. fasà, 3 .
tab, i,fétti.; Aranea fàsciafa ^ fab,? À.formosa, "ViU. Cetlè
irfellé éspèi^e. Connue depuis lôog-téihps , puisqu'elle éslfigu-
f'éé âàni Âldrdvâùdé, à de sept à neuf lignes de tons^. Son
ftbdôniiftt est ëti foHhè ^'5voTde ^ongé , d'uti ibëàii jâiine )
et coupé transversalement , d'espace en espace , par iâès li-
jbne» ikât^eroii S'wi br» n&M¥ce , arquées et vm pett siiiAées ;
les dernières «'élargissent em manière dé bandes^YërsIe mi-
lieu , ces raies sont souvent rapprocbées trois par trois ; dans
Dlnsieurs individus j^ idbase de Tabdoraen «t quelque» autres
parties àoiit .iw^uvertes d'un, duret argenté. . c
Cette espèce i*réqueate les I^ords des.riaisseaux ou les liens
tiuiiiidëa , . où. etle tend^ entre les végétaux . qui y croissent ,
tine grande toile; verticale. ËUe eSt très-commune dan^ les
départemens niëridionauiqde la France, et se trouve m^met
{nais très-rarement ^ aux environs de Paris. Son,coco« à la
orme à\un^ ballon ou à'ua i^ro^tat» Il est long d^environ on
poMce^^risàti'e, avec des bi^^es ou àes raies noires , Ipngi-
pncs I
d'autres .végétaux qui avoisinent son domicile.
, ij'àJaa^gnéc semeuse de jtaiîas, s^, dç grands, riq^ports «veé
cette espèce. îjes Cosaques dii désert de Jaak la notfun^lrt
àojle mizgmrf çu l'araignée des Q^3es sacrées^, parce qa.'cUe
tèhcl èpùy^ni sa tbîîe autour des juni^es. des 4ivftnJités du pa^s*
fi qu'ils ont pour elle une sorte, de vénéraïiop. .
* L E^ÊiliE TLÂÎRËlLLÈNE , JUpeira îaîmÏÏena àè M. Wàkkc-
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li^er^ iàittffagc, a^ i«4* 4 ? «e A^W^e , n^on au B^ngaje, mais,
à FDe-4e-France^ Son a][»dpa\en e;st pf^oï^ , |>dy^i^, av^c
quatre bandes argentées , transverse^ , ,et Jbç^i^i^^ , ^taçt en
devant qUepostér^^refl«!^Bt. ,è\une jli|y^e no^^; .çe^^A^ndes
dimiimient graduefteipent 4e l^ige^, de J^ jt,asç à 4'^V^-
bûtt.insect, iah. ^.oi^ fig. \%,'S}Rjc^sX de grandeur niioyénné ;
fe corselet est d'un jaunâtre 4mdè , ^rvec son extrémité anté-
rieure ^lemfan^tibulfisncHfAt^eS'; l'abdomen est gros^ pres-
que oiroïde, dW gris catidN , a^ee* quatre points «nfoneés
et unfe^ bande jlkin gris pres^ne airgraté , «iniiéedatëralement
et^b^érd^ de kkoit / siu^ie dos; on f oU deux taches noires k sa
partie ^aiiiéi^i^iir^ ; \^^ pieds soni jaundlres , «v(^c de^ taçhea.
noirâtres.
£Ue ,e6t trèâr^éû^iHiinie ftains Jés maiaood, aux aiig^s .des.
muDs ^ pr^s des ia&étres ^ .sausies .corniches « ks Itaits , etc.
mié y &le uii^ toile a^see grande .et yertic^« iXJjq de ses,
irayons, garni 4e iJàaque^ çèlé d'fua ^feston formé {uur .des
maîUes, se rend. du ceptre jik la circQnfi^renoe^ ei .devient
]^ur l'^animaLune sorte ^d'jéobdyie ^ qui lui sertià ;descendre.
àt à remonte»* .dans rie domicile >où,eUe.&e tiedtle'j^uroG'est
^on tofae de «QÔe^blaneke^t «placé à la. partie «upéri^ure de sa
toile , et quefapiéfois .dans une .feotte pu .quelque câ«ité du
Jpç^l .fitteiMM^t. (Qn^ la,t]:ou^gu^ère dans son >fi^t .•^H^JP^""
" da<it|e,cjrépi|^q^le qudciraiço ^ njttit. Elle .pond à^a^lip d'aôûi^^
Ses iMiq^.^^t as^^gra^s , 4tPP .^lanqh^tre foncé , et^ve-
Ippp^&id'fiâj^^iMmcwiposéjde fibJ^çtiçs ^^^âi^s..^ en
a/çoa)p^ qu^tre-yÂng^. et ^u-del|u ' ;
Wall*. >:fÂ*f., fa^. 2, tqk ;i, rfem. ; Arai^^a jmiij IDeg.
Xelte .ép^e estilongue d'envirq» ^ept lignes. 809 jq^r^let
est d'an jQûngeâtre livide .,^itv^C/iifi<B pa^rtic 4ef çs,c$iéj?^t,upe.
ligi|e,^nf son.piilieu, nqirâtres.; celte ligç^e.est bifide. JL'ab-^
don^QU^^^t.ovfi^îre ,.d'un ,l|r^ rougeâtre et fop4;é ^](^^4^sas,
a^^ \^ f^eif^itér^etMre ,^lii|5 çlairjç ; P» y VQftïi 4^ chaque,
cdtd^ :Ui»e taiç^ie #rron4fe.,Vqirâtçe, et quatre^poii^t^ enfon-
ces, 4i#Pi?sé^ en ç^rré ; sqn.fsxtrépiîté po^térieiu-e o^^^^^
qiiQs rides, et 4e petites po^iqiisd'i^içcs.conqentrianes, ^^r-
,més.^t^M:âatirqa|ent par -45^5 traits ;d'Hp gris ja^qp^tre ^et de.
Jl^nm rqug^âfre ;,c€ntre^$Ms 4e\traits plus oh^^r^. t»f.sj[^ttefi,
f^Qntroqgeaitrqs 9 tayec 4es,^n||eauXjnQirâtres.
Cette espèce est très-commune. dans toutes les. cages de.
la tillp du MaïK., et sçî nourrit parlipifUèrement.dé.plqpqç.UîS.
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3ia r. P E
Sa toile est composée de tts lâches , croisés irrégHMèinement,
et dans une direction' qui varie selon les circonstances-, Ta"
nimal en occupe le centre. -
Le cQcon est globuleux , d\ui blanc sale, çt formé j^tniç
soie très-fine , douce au toucher, et presque analogue à de la
laine. Son diamètre est d^enriron wa pouce. Un pédicule, de
la même longueur , sert à le ^xer à ja vôùte ou au mur de
rhabitstion de l^liim&l* I^e çoçoa , proprement dit , ou celui
qui enveloppe immédiatement les œufs,, est beaucoup plus
petit , et paroît k travers U dçipi-transparei^çe 4^: premier.
La, femelle veille contiuueUâment à la conservation de sa
postérité. Si le cocon vient ^ tomber^ elle le ^altadie, et
quelquefois le change même de place. Il efit^^poortléspetita,
un asile .pu ils se réfo^efit^u besoito, et e*est ce qil!oBrd)r
^erve aussi, relativeme^ à d'uutres épéïre^ , là, dWè«« no-
tamment.
J^i dédié cette espèce àM. Mensrrdrde la Grô^e, corres-
pondant de r Académie des Sciences , trés-dâstôngué^ par se«
connoissances en minéralogie et en conchyliolo^e^ et quim*a
communiqué , avec une amitié particulière , iion^seulement
les observations que je viens de rapporter , .mais encore ^pla-^
sieurs insectes qu il a recueilUs énltahe; M. Walckënaer croit
^ue cette! épéïre àvoit dé^'^té décrite par Degeer , sous le
nom àe Jusca y et qu'il dit être tcès^communa en Suède,
dans les- maisons etparticnlièrtementidaùs lef^l^rines.
EpÊôie inçlikéE , Epeira indinata^ "Walck. , ikîd. , fasc. 5 ,
iab. 2 ^fig, 1,2, la femelle, etj%: 3, 4, le ijiâle; ll^w^
^orte-ftuiLle ^ Geoflf. Elle est rpussàtre , avec les yeux fitrirs ,
et une ligne obscure le lonç du milieu du corseîet vrabdomen
est ovoïde , tantôt de la couleur du corselet , tantôt cendré
. et comme doré , avec la base supérieure et les côtés blancs
ou blanchâtres ; son milieu offre une grande baftde , noirâ-
tre , imitant une feuille , avec une série de taches triangu-
laires , et des raies transverses , plus bas , blanches.
Elle fait unfe toile orbîcàlaire et presque toujours înclînée
d'environ quarante-cinq degrés. Suivant Lister , lorsqu'elles
tressé les mailles du milieu de sa toile , elle en adhèvê le
reste, en foi^mant d'abord {avec ses fils , de grands carreanx»
ou de grands intervalles, qû^elle^ égalise ou remplit eisuite ,
\ partir du bord extérieur. Un fil assez épais, paîrtant du
centre înféiieur de son réseau , se rend , en dehors de son
plan , au point du Keu adjacent, où l'épé'frese réfugie , lors-
qu'elle abandonne le centre de sa toile , pour se mettre en
sûreté ; mais elle ne se forme point de retraite particulière,
^accouplement et la ponte se fopt en septembre.
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EPE 3,»
Le mémt nàtiiFalisIe a ni des mâles se Sisj^tef ilvec acbar^
nement la possession d'une femelle.
L'épëYre mdmée est très«*commiine dans les bols, sur
l'ortie t 3e ccnéjt , etc. , depuis la^fin d'avril jus^Ui Ja mi*«
octobre. IS&e se réiu^t dans les maisons « jow tesneics , si
ce mois esf trop, pluvieux^ '> • • * , >
Cette espace , la précédente , et les E. câlo^hyBe et* èn^
curbitine, composent, dans la méthode de Mi- Walekenâer ^
la septième famille de>ce genre^xelle àes wakdrès^àmâdiûi^
rts idiongées^i.VdhàomRtk.fisX ovale , et présente en dessous
deux lignes droites ,x^rallèles, d'une CQuieurplus pMe. Gee
épéïresparoissent, sous plusieurs de ces considérations , st
rappro^èr des Itfifint^iifll^tfc I .
Notrexdemiève: division comprend encore les épéWescno^
1ère , agalène et myabore de M. Walckenaer^ espèces qui ont
un& habitude particulière i celle de se former ^ près de leur
toile , une habitation , dbpt Textrémité supérieure n'est pas
recouverte , et qui imite une oOnpe ou un nid d'oiseau. Leuf
ventre offirè> comme celui des espèces, d'une des4ivbions
précédentes,' deux courbes>annes ou blanches et;opf|osées. (l.)
£PËl£lil. L'un èi^B noms allemands de I'ë&arle çhabs*
BÉTUSi, Acer^ampestre. (Lîfi)^ •
EPEN. V. Elxen. (ln.)
EPENATZE SAirVADZE. Nom languedocien de la
M£RCtJRIAI.E AN^UELLIQ , L. (LN.)
EPENHOLZ; Nom d'nne variété de TO&ME ouI'Or*
HihUBi , en Allemagne» (ln.)^ > ....
EPÉOLË, Epeolus^ Lat. ; Fab., Jiir. Genre d insectes, ck
Tordre des hyménoptères ^ section des porte-aigmHons , fa^^
raille des meiiifères , tribu des aplaires. Il est très ^^ voisin de
€e|m des nomades., dont il esl un démembrement. L'organî*
sation des parties de la bouche est presque la même dans les
deux.; les^peoles cependant ont leurs palpes maxillaires d'un
ou de deux articles au plus, et presque obsolètes, et leurs
mandibules^ nnidentées ; an lieu que les nomades ont leurs
palpes maxillaires de »x articles distincts, et que leurs man^
dibules n'ont pas de dentelures.' Les ^/^«o/» ressemblent aussi
anx npmades pour la forme du corps ; leur corselet seulement
se termine plus brusquement , et leur abdomen est plutôt
conique <|u'ovalaire ; d'ailleurs, Leurs ailes supérieures n'ont
que deux cellules cubitales^ dont la seconde reçoit les deux
nervures récurrentes.
E^EOLE BIGAERE , Epeolus variegatus,, Fab^ ^ Jur., Hym. ,
pL 14.. Cet insecte est long d'environ trois lignes ; le corps
est d'un noir mat ; la tête est garnie , ad-dessus de la bou-
che et près. 4» bord interne des yeux , d'un duret soyeux ,
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3„ EPE
blanc et^bisin^ï'le» y«ùx sont igrisâirissv'iecarselet est
ëievé, finement ponctué, avec Une iigne au bord antérieur,
ir«ffi$vé«8àl«^; tnlirroinpnei. auimllta, cl: deux petits trait&
pèrpetidioljilaiirés ^ 'près de ee miUe^ ^ d'un jâuut iA>9ciir, et
formés :p«ût v» duvet; JeaiicéléftaiAériearsi, au^dessois des
épaules, ont une tache grise , soyeme, et un point rou-^
geitre ; 'iXt y >^fc. cbaquë «ôié^* elilre les aîIcD, deux pôkts
^\m gris'fto^ulr; r.écii«iOti.est.largd^ inTugiaeax, avecim
àans au mtuta et:u»e petite jsaîllietèe cbaqaecâté ^peamar*
^éc ; les )côflés ^tes quatre predûtrsiamièatix. à^ Tabdonen
^t des taches 4'ièigris jacnl^'btt dureté <; de«x taches au
premier , l'iine ssr 1- antre ; -doux^Masecond, réwiiea et formant
une petite bande transversale; deuK points aitr^ une ligne ëga-^
lement tffiàDSvèrsale aui troiaièaieet quatrièsK; fies pattes
aont femigioevs^ , avec un peu de noir aur ies cuisses, et
fm duvet èojeux,f|ris et cléir^sèmé;; les ailes 'Stapériefares* sont
obscures , • avec «b trait plus dàir ; Ibur fiaiasasice est fortifiée
par un {[rostûbercule Tougeâlre
; . Il se. trouVe danis les lieux sablontieds et-exposés an soleil.
fi. Bosc^ rapporté , de la Garofine:^ -une antre -espèce d'é*
péoie y celle qué^Fabtriciiis a nommée féema/iw.. Quant à TE^
PÉOLE KiRBYEN , décrit dans la pranière édîtkm de cet oib
vrage. F. Philérème. (l.) ' '
EPERL Nom dh Frâîsiék v, tu Hcn^rie. 0^.^
EPERLAN, Osmems. So>is-geB*e étaUi par Cavier
flfarnli les Salm dK£S>, et qui .a poair type Te^èce de ce nom.
Il diffère des autres salmones, parce qu'il n'a i^ue quelques
Aents'sur4e devacntdttvomcbr, et seulement fauit 'rayons k sa
membrane branchiale. Laci^de.ravoit :placé au nombre
de ses OsurènES.
- Le corps ^e A'^éperian ressemble tm ^eu à itn^âisttaa^ c'est^
i*âire , qu'il finit en pointe des deux côtés. Il esS'fl^mhftraiis^
parent , couvert d'écaillés minces , ai^entines.^^lû se déta-
chent aisément : rarenient il est de plus de slx'pouœs^e^long*
Son dos estgrîs4>run ; ses câtés variés de vert, de bleuet
^e blanc; son ventre blaiic tirant surle rouge ; la nageoire de
Isa queue est fourchue et grise ^ ainsi ^e lès auttes*
Ce poisson vit de vers et de petits eoquiUages. OnJecp^ke
avec ^es filets à mailles très-étroites. On en prend assez ^on-
domment à l'embouchure de la Seine ; mais en Angleterre et
:en Allemagne' on l'apporte par tonneaux dans les» marchés ,
au commencement du printemps, époque où il quitte les
.profondeurs des lacs^ct où il remonte deia^ner dans les ri-
vières pour frayer.
L'éperlan répand une odeur de violette^ qui qaelquefiois
devieptsi&rte ; et^e n^Qdifie si désagréablement^ en se loélam
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E P E 3iî
«vec «elle <|ui e^Ha^uiled^uficommeneem^nt de corriiption ,
4|a'«tt&eai inMtpporU^le. Sa ebair est trèfi-délîcate et agréable
fm -goûl;, quoique 4*aflsez difficile dige&t^oa : on ia mau^
:|^cipale«ieol; finte-t
. Qn^aèche et oUf sale «ossî Véfeshn fKMiT ri3D¥0¥er a« loin ,
ffar des pi*ooédés asalogueis à<seuK qae Toa einj^îoiie pojir ia
iyAami^ T. ee «not
.Blach i^egardie l^^rta» ^W trouve tdansja mer, coaBnte
fuae e(^ce dâstincfee ;de cette des lacs ; «lais i^iae lui trouve
^iot de duraotères sfiécifiques bien prenencés^ autres que
;sagraBdei]r tr#is fois jpjus considérable.
L'iÙSfUfktOi won^ diffère s» peu^de réperlaa, fu'on Je cou-
feni pPâsqMepftiftQot'iajfec bii. U «'a que o«2se rayx)Qs à la
4»age»îre^e J'ftniis^ «lauiteqve T^perl^» en a dix-sept.
. .,iia,afpeil^}^^êrkmèfkard^ dans quelques «cantons ^ depe-
iitS|»oii8CMiiSf lel&^ue^es ^ièktu$ è^ntoasesert pow amorcer,
ies Ujotts. .(b^)} . .
ËPËRMOLDGQS. N0« ^pec du F*bux. (v.)
. £PERO>N ifindik^h) {)}éiiQfniaati^ d'«n itid>crcule os-
«eoK, lè> pins souvent JigÛ9 que desigallinacés ont sur le der-
rière ds. tarse ^ et dwH «stiamoué kf>U de Paite de {dusieurs
XMseaux ^e:A0«isi0ra etipalm^Mes. V. ËÎmswkt. (y.)
£^£tRO£T , ^Gairn-. HGrwre 4c <S«qu«.i«s «établi .par.
Be«y»-dei-Montfi»rt>.auxn4liépen6 des jabots. Sescaraotâres
»ODt : Coquille libre, uniralve]) non on^biliquée^ à. spire ré-
gulière; pnvteBtisu*e entiène , àlèvres codtktinues , % bords tran-
dians ; «carène armée.
Le Si^sot â^£»aNi, Tuàboxalatr.., Lînn.., seirtdeitype à ce
^enre^ qui peftfenseqpiusiears espèces. Cksi une coquille
d'un pouce et> rdeiû : de idiamètre ., qui yit dwis là «mer des
Indes. (JB.)
EBS^ON , ûi&tar-t^Folaiiffement drcût ou rseeôurbé du
4»dice on diu nebtaineàe la eorolle, danâtcertainesifleurs. (p.)
EPERON DE CKBVALiER. «lest 4e iPiEn-n'A-
XOUETTE , DeMimium: ô^iaflalu. = V. l>iwUFHii»Ei.XE. (en.)
£PER0:N^ Poisson du ^enre des J^^BOmES , ^comker
aalcor. (b.)
EPERON DE LA ViSaRGrE. Nom vulgaire de la Dau-
7HtNf£LL£^nBS> CHAMPS ,'OU PlBD^D'ALOOBrnE.^B.)
EPERÔNÎÎÉ. Nomdu 8PAR-E.tORTE^BPïNE. (B.)
EPERONNBLLE. C'e^ leGRATBRON , ^GidUumaparme;
■la CaOïsBTTE {^FalanUa crwmid) ; le PllI>*D'ALOOBTrBE , et
les Lampourbes , Xanéhium. (tîî.)
EPEftONNIER, Diplecimn, VieîU. ; Jftwo , Lalb. Genre
4e l'ordre des GALLmACÉs et de .la faïqiiile des NuniPÈDBS.
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3i4 E P E
y. ces mots. Cara^res > hte, xm pea j|9préte » médiocre ; et
partie couvert de plames , qonyexe ea dessus; maiiâÙiëe
çupérieure voûtée, phis longue que IHnférieure , courbée vm
le bout; nariues garnies d?une membraue bood^ée, située
vers le milieu du bec^ ouvertes par-devant; bmgiie char-
nue, entière; joues et orbites dénués de pkunes; tarsesannés de
deux éperons, quelquefois trois sur Tun, eldeux surrautre; ta-
remeiit trois sur chacun, et jamais toits les trois isolés ; quatre
doigts , trois «dirigés en avant, un en arrière , les antérievi
réunis à la base par une membrane ; le pouce portant àtene
seulement sur l'ongle ; ailes courtes , concaves et arrondie»;
les quatre premières pennes étagées ; la première la phs
courte , les cinquième et sixiènie les plus loi^es detooteiî
queue toujours horizontale, à seize rectrices, larges, '
pas , comme le paon , fa faculté de relever «â queue en forac
d'éventail ; il n'a point les plumes' dii'" croupion loogoes,
dépassant considérablement la véritable queue et s'élenrt
AKcc elle. Sa queue est d'une formé particulière ï «•
espèce ; elle est composée de dc^ Mn(%s de plumes, i^
"l'un surmonte l'autre ■; ces plnne^ s«ni couchées sur celles
dtt second rang qȔ ont un tiers de plus en longueur que w
autres ; toutes sont ' étagées eV arrondies à leur cxtrémiti ?
l'oiseah les déploie horizontalement quand il est agité.
En jetant les yeux sur les pieds d'un- éperonmer mâlei w
découvre â l'instant les motife et la fustésse de l'afpKcatioi
lie son nom à l'espèce entière. Cet oiatao perte ^^^^
chaque pied on dém>le ei|;ot ou ép^ron^ ; Van placé à peu pf^
à la moitié de la longueur du pied, et l'autre au-dessus, atf
ideux tiers enrrirdn de cette même longuèm" ; le premier est
le plus lon^ Là femelle manque de cette, doalne msaxt\
mais ce qtii pourroit faire croire que cet excès de aibsttf ce
qui se dirige v«rs les pieds ne produit pas toujours des fS^
çonstans , c'est que des individus mâles ont deux ergo& très-
forts au pied droit, et trois au pied gauche , dont deux se to*"
chent à leur base , et que d'autres en ont trois sur ctoq^Ç
tarse , mais dont deux sont toujours réunis à leur origioe;
ainsi donc cette inégale répartition de matière n'est point s»
attribut commun à l'espèce de l'éperomûer* ^ _
li'éperonnier est d'un tiers moins cros que le faisan d fi**
rope ; c'est au moins ce qu'assure M. Sonncrat, ^^ntle te^-
moignage doit prévaloir , puisqu'il a vu cet oiseau dans 1 et*
dQ qature ; au Ueu que la plupart des omitholojjstcs, ^'"*
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E'P E 3,5
font plus grand qaé tiotre faisan , n^ont en soas les yeux que
des dessins ou des jreaux bourrées ^ diaprés lesquelles Ton né
peut juger avec exactitude du yolûme des animaux. Gelui-d
est renàarouable par Télégance de se$ formes et la richesse dé
3a parure: iLe naturaliste regrette d'être rédurl à se servir de U
plume tandis que le pinceau le plus délicat et la palette la mieux
loumle snfliroient à peine pour rendre fidèlement le plumage
de Téperonnier ; mais, puisque notre tâcKe' est dé décrire ,
essayons du moins ie donner quelque idée de l'oiseau qui
nous occtrpe , ti suftoût-de faire naître l'énviè de le con-
noître , et en cherchant àTacclîmater , d'en faire un des or-r
nemens les plus a:^éables dé^nos ménageries , et peut - être
une parure utile de nos pards' et de nos baçsë-cbûrs. : ' * '
Sur la tête ce Féperonnîer ne
celle du paon , auquel oii l'a te
symbole de la fierté ou de la n
tête e$t tnip ; les yeux , dôpt l'ii
milieu d'une peau pue .dé la mt
blanches ; la gorge est d'un gri
dessus et d'un nrun foncé en d(
jolîàient variée , et dont la forn
cdle du paon. - • .
Mai;sî. c'est sûr le r^ste de son plumage que sont répandues
des beautés vraiment admirables. Des 6ndfe;s d'un brun soncibrç
;se JQueqt mollement sur le fond d'un brun yif et pourpré qui
couvre le dessus du cou ; chacune des plumes du dos , dont
le foni est d'un gris jaunâtre clair., porte yer« son exlréihîtij
une ta Ae , ou plutôt un œil éclatant d'or et de vert brillant ;
les ailés i qui sont brunes, sont chargées, excepté sur les
grandes pennes , d'une grande quantité de ces miroirs ; en
sorte que , pour ine servir de I'e3;pression de Guéneau de
?«Iontbeillard , on croiroît voir une belle peau de marte
zibeline enrichie de saphirs , d'opales , ' d'émeraudes et de
iopàzes ; la. queue est également semée de ces miroirs on
tacbes brillantes, de forme ovale et d'une belle couleur
poindre., avec dies reQets bleus ^ verts et Ar ; un double
cercfe,.l'un noir et l'autre orangé obscur, \es entoure. L'oir
seau n'a. pas la puissance de relever cette belle queue, et dp
l'étaler avec orgueil comme le paon; mais dans la position
inclinée et moins avantageuse qu'elle conserve , on n'y ad-
miré pas moins totit l'éelat et le feu de V-or pur et des pierres
précieuse;^,
Le dessous du corps n'offre qu mi vêtement modeste , mai*
bien propre à rehausser l'éclat des parties supérieures : un
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Si6 E P -E
,et en
^roh
a plus
çtaux
étin-
jcelans .dai)s 1)65 tâches ou ourc^rsfte UfemeUe; sioaJti^eeii'a
l>oIut de roiij^ ea..déssHs ; eJUtejcpanque d'çpjeroipis ^c|x pieds,
guc Jes dem; se3.e3 ont ,égaljsin€;if\t .ooirs. jte^ é|)ierpn6 sont
remplacés par un luberciue caljle^, assez saiftani ; le jeune
est entièrement d^un gris sale ^ avec de grandes taches^ et
des raies fities de codleur brune; apir^ ta première inue, il a
$ur Jes ailes qt sur ta .queue de grandes m^fofiesarroiidies
qui indiquent la place où doivent letir sucç^oer lés miroirs
qui brillent sur le plumage deTadiilte; ces marques, sont
îlors d'un bleu foncé avec quelques reflets vé'pts.
J^a igingReii^ .totale est de vingt-deux ppuç^^ , dont, la queue
fn lient duc.
Le Ghuïguis, Paoo iibetanus , Xath. , que Ton. a isolé
spc£ifiquen[ient, est un individu de cette espèce. ' . .
iVb/a. Les figures de l'éperonpîer qu'on â poMîées jusqu'à ce
|our, manquent de fidélité. La seule que l'on pourroit dler»
est .celle que Edwards a donnée de la femelle; maifl'iriMgc
du mâle est défectueuse. Les figures des pi. énl. de jBuffoD
manquent totale ipent d'exactitude., car le mâle n'a pointée
hi|ppe , et on a peint, sur la queue , c|uatre rangs d'yeux qi»
n'existent point.
r.CestJi la Qiine et dans^uelques autres contrées deTAsiC
niérÂ4io]f)ate ^ue vit «ce bql oiseau, (s.etv.)
.EPERONNJÈRE.N«mdQnné^U,DAiîi?Hi|îBJ,^EB^^^
i»N^ ( Delphimum Ajaçis)^ aux AWHf3H,iK3( 4quUf.^)^^
à la LiN^mK (^!)
EPERU .^FaHterù. Trèsi-^and arbre qui formeufl^enre
dans la décandrîe- monogynie. Ce genre a pour caracUwf •
im calice monophylle , divisé profondément un quatre pairties
ovales , obtu^s «t concaves ; nn seul pétale , large , ovale ? ar-
rondi , rouge , à bords ondes , embrassant l«s élamiowj****
{âstil par sa base, et attaché au^^silice ; dix étamînes, à(m
es filamens très-longs , plies ou courbés en divers scns,^^'
lus et plus épais à kurbase, violets. etipresqiieentiéf^fPf'*
libres , sont placés dans leiondjiu calice , %utpur "du f^*^* ^
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E P Ê 3if
tHi dWiré sttpérîerif iftï ftvt péd^til^ i ptei^ue ovale , com-
primé , chargé d^un long style à stlgiuafe ornas ; lUie goosst
afUoDgée èâ sàbte oa éii foi^mé an Bctpe , comprimée , uailo^
talaire , éorîace , ^^Otftfâttt âw^ âasti<<hé en iLeux rake», <t
coDl^nàttt trots à (fûante graiin^s aplalkfs «f rrrégolières.
luiéDeru croît dans lès forêts de ta Guyane, où soh fruit est
appelé poîs-sabre pàf lés Créoles. Ses feuilles sont ailées saoÀ
impaire , composées de deux ou trois paires de folioles , ovales^
lancéolées , entières , vertes , glabres et luisantes. Ses flewâ
sont disposées stir de longs pédoncules àdinmuns , axîllaires
et alternes, (fi.)
ËPERVIER i Spmvkis , YieUl. ; Fako ^ Lath. Genre it
^ l'orbe de^meaoi AcGIPrraKa ^ de la tr'dm de» dhajus , et de
la Cunllé des acdpitrins ( F. ces mots) « Garacéères : bée in«-
clmé dès la base f garni d^mte cire , cosvexe en dessus , com^
primé latéralement ^ cqiàrt ohet le» éperpiérs ^ plus long cbez leà
^ uvtours) ibaodîbnle supérieure à bord» dilatés f crochue ^ aiguë \
' l'inférieure dhiite^ plus courte , obtuse ; narine» un peu ova^
les, ou arrondies; langue charaae ^ épaisse ^ échancrée ; bour
^ cbe très^endtie ; t^jraes allongé», grêle» chez les épervier»^
plus épâi» ehee ûs mOtmat ; quatre doigt» , troi» devant « nft
\ derrière , les antérieurs long» ^ les extérieurs mnnis k la ba»^
d'une petite tnenrinrab« ) ongles longSi ^ très^anmé» , très-
»gii6 ; l'inieme ei le postérieur le» plus grands ; ailes moyeair
\ ses, la première rémige de» primaires la plus conrte ; la qo^
\ triènie la plas l<m|^ de toute».
* ' Ce ^enre est divisé en deux sections ; la première contient
les épervier» proprement dits, qui ont les tarses longs et gré^
les ; là detddèifie se compose des auixntrs dont les tarses sont
{'^Ins eoùftsr et plu^ épais ; dd reste , les uns et les autres ont
es métiiés àttribiStté ; mais ces derniers sont ordinairement
d'une taille plus râmaààée et plus grosse que les épervîers. Ce»
, oiseaux se distiognèbt des autres âccipitres par une réunion
à'attribtti^ <|Ui leur sont partiéuliens , éoihme d'avoir la tétê
rétrécie en devant | le bec .courbé dès la base , les pieds ' rf--
longe», létîts aîkfs èoiiirtès relativement à la queue; par de
Sraàds y eut plein tte feu et placés presque au sommet
e la tête , et enfin par la courbure de Pépine du dos et lé ré*
VrtèissÂnent du ventre; ce qui les fait parottre conlme
bossus. .Iboot encore danslenr plumage on caractère qui k»
^tifigue parfaitement de tous les autres accipitres. ^
cajT'âctère consiste dans les raies transversales qui, tîbcfc
la pkipait des adultes tnàles et femelles sont en dessotts éà
corps. . ■ •
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3iff E P E
. Une àsiérisqae indique les «spiees que je n^ai yiies ni
en nature, ni figurées.
Les ëperviers et les autours nichent sur les arbres , se tieiH
nent pendant Tété dans les forêts, et se Répandent à rarrière-
saison dans les campâmes. On les voit souvent se^ ^ quoi-
que Iç mâle ne soit pas éloigné de la fenielle. Ils chassent
quelquefoji en famille composée du père , de la mère et des
petits , ce qui n'arrive que lorsc^ué ceux-ci sont dans leur pre-
mier âge. Ils dévorent les petits oiseaux , les souris et les
mulots ; les autours , surtout , sont pour les poules et les pi-
geons des ennemis d'autant plus dangereux, qu'à un naturel
féroce et sanguinaire , ils joignent beaucoup de ruse ; les uns
et les autres savent cacher leur poursuite en volant bas et ra-
sant la terre de très - près ; jamais ils ne tombent d'aplomb
sur leur proie, et ils se préc^itent sur elle tout à coup et
toujours de côté. Du reste, ils ne volent pas aussi haut que
les autres espèces d'oiseaux de proiç qui ont les ailes pins
longues à proportion du corps ; leurs mouvemens brusques
«t impétueux répondent parfaitement à Içurs habitudes £aroQ-
ches. Ces accipitres plument fort proprement les oiseaux, et
ensuite les dépècent avant de les mander , au lieu qu'ils, ara^
lent les soiw^s tout entières, dont ib rejettent sourit, parle
Tomissement ^ les peaux roulées.
^ L'ËPBRVIER DES ALOUETTES cstlft femelle delàmsservSiif
mal à propos confondue , par quelques ornithologistes , avec
l*espèce de notre épervier. V. Cresserelle, article fliucttk
L'ËPERYIER BRUN, Spawùis bodius, Vieill. ; Falcohatm^
Lath.,fig. Iliusirat. zooLàe Brown, pL3. Cet ^erfier de THe
de Ceylan, a le plumage brun sur les parties supérieures, et
d'un blanc rayé de jaunâtre sur les inférieures ; une bordure
blanche entoure les couvertures du dessus des ailes , et une
autre d'un brun lavé marque le bord extérieur des pennes;
cftiatre bandes, d'un brun très-foncé j traversent la queue; («
bec est bleu jusqu'à son extrémité, qui est noire ; fins
et les pieds sont de couleur jaune; .1^ longueur totale est
âe treize ppuces.
• Brow^n a fait un dessin de cet oiseau ^ çl^aprcs un inctivi^o
apporté de Ceylan ; il Va^peUt faucon^brun ; mais il se rap*
^oche davantage des éperviers.
. L'Epervier ardoisé , Sparvius cœruïes/fem, Tieîll. , a la tétc
€t;le corps de couleur d'ardoise; les ailes et la queue noireS|
av^ec.de grandes taches blanches sous!les pennes al^îres^ et
4eux larges bandes de la même , couleur svix les pennes caa-
^\p$ ; le bec est noir ; les pieds sont très-lones , très-grêleS
et jaunes. On le trouve dans PAmèrlque méridionale.
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ÊPE 3,9
LTPERTIERt)ElÀ!BAIÈ D^HÙBSON. T. BttSÀRÛ SOUSSUSE.
* L'JEpervïER BRUNOIR, Spàiviùssubmger, Vieili. ; espèce fort
rare à la Guyane., et , ea.mêine temps , remarquable par sa
]^etîte taille qui lie surpasse pas celle de rEMERiLLON(f^. ce
mot). Un brun noirâtre le revêt en dessus , et un grîs blàné
rayé dé brun en dessous j ulie teinte grisâtre , maïs sans raies ,
S^éteild sur leâ joues et sur lès côtés du haut du cou ; le des-
sous de la queue est blanchâtre , av^c deux bandes noires sur
les deux pennes du milieu ; les pieds sont d'un jaune pâle ; le
bec est noir à sa pointe et blanchâtre dans le reste. Je soup-
çonne que cet oiseau pst de l'espèce de Vépefvîermal fini,
]L'£P£aTI£& CEKORi HE CaY£I9K£« V. EpeRVXER PAEA-
KOURËKÉ. .
Ij3Eperv|]ÇR a collier, Sparvuismelanoleucus, Yieilh ;Faka
meianokucu$ , Lath. , ûg. ZooL ind. , tab. a. C'est un oiseau des
Indes orientales , qui se trouve dans File de Ceylan , et que
les Siogalais appellent karakurulgoiya.
Le -dessus de la tête et du corps de cet ëpenrier est noit ,
aiftsiqne la |;orge ; mais le croupion est blaac , aussi bien que
le dessous du corps , les pkunes des jambes , et celles qui
forment les petites courertures des ailes; les pennes des aiiei
et de la queue sont d^ust gris argenté clair ; le bec est iioir;
Viris et les pieds sont du même jaune 9 un peu roussâtre. La
couleur dominante de la femelle , est le gris argenté ; elle
a quelques taches noires sur les ailes, et un trait longîtudi*
Bal d'an roux mordoré surxhaque plume du dessous du corps.
Cette espèce est un peu plus grande que notre éperrier.
L'EperviER commun , Spdrvius msus , VîeiU. ; Faico nisus ,*
Lath. , fig. pi. enl. de Buffbn , n,^ 466 , i^J^et ^J2, Cette es^
pèce est assez nombreuse dans nbs pays ; elle y reste , du
moins en partie , pendant toute Tannée ; oh en trouve dans
la plus mauvaise saison de l'hiver, qui se réfugient dans les
lK>is. Mais ces éperviefs passent , pour la plupart , dans d'au-
ires cUmâts i rapproche de l'hiver. Belba avoit ancienne-
ment observé le passage de ces oiseaux dans la Propontide ,
et Sonnini en a rencontré , en pleine mer, des trotipes nom-
breuses qtti se dirigeoient vers la Barba rie /Au printemps ils
reviennent, avec les autres oiseaux de passage , faire la guerre
aux petites espèces, pour lesquelles ils sont des ennemie cruels
et formidables , et dont ils font une prodigieuse destruction.
Ils attaquent .et saisissent aussi les pigeons isolée, et on les
voit souvent chercher à les surprendre en volant autour de^s
colombiers; C'est sur les arbres les plus élevés des forêts qu'ils
établissentt leur nid ; leur ponte est ordinairement de quatre
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320 E P E
ou cinq œufs, blancs f el semés âe moudhetnreslbnmes «ploa
épaisses vers le gros bout , où elles forment une espèce dé
couronne.
L'épervier mâle, que l'on appelle Uercelei d'épervîer ^ peut
être comparé à la pie pour la grosseur du corps ; sa longueur
ordinaire est d'un pied ; son plumagje varie d'une manière très-
marquée dans les dififérens âges , au point qu'à des. yeux peu
etercés , il ne paroît pas pendant sa première année le même
oiseau que dans la seconde , et dans celle-ci , le même que
dans la troisième. II est , dans sa première année ^ d'un brun
roussâtre sur les parties supérieures ; d'un blanc jaunâtre, avec
des taches longitudinales, irréguUères et rousses, sur les parties
inférieures; les pieds sont d'un jaune sale. Le même, après
sa deuxième mne^ a la nuque en partie blanche , le dessus du
cou roussâtre et tacheté de brun ; les plumes du dos et les
couvertures supérieures des ailes brunes et bordées de rous-
sâtre ; des taches blanches sur les scapulaires ; les parties in«
férieures d'un blanc jaunâtre , avec des raies transversales
rottssâtres etbnuMS ; la qneue d'un giis rembruni , et traversée
par six bandes bnmes« Enfin lomia'il «at parvenu à son état
^rfait , il est d'niir cendré bkaâbre en dessus, blanc en àjcs^
sons , avec des raies brunes , loo^itadinales sur la goi|;e , et
transversales sur toutes les parties intérieures ; la quene d'im
{ris cendré et traversée par des bandes d'me nuance sombre ;
t bec est noirâtre ; la cire d'un jaune vtrdâtre ; les pieds et
l'iris sont jaunes. Longueur totale ^ dk pouces. La £emelie est
plus grande et plus grosse que le mile ^ elle porte ie même
plumage dan» sonqpremier âge , lui ressemble encofe qaand
il est dans sa deuxième année ; mais elle n'a jamais son plu-
mage d'un gris bleuâtre sur les parties sup^ieures*
Parmi les variétés de l'épervier jçommun, il en est une
très-remarquable , et accidentelle 4 c'est celle dont le pliH-
mage est entièrement d'un blanc de lait^ sans la pins lécère
apparence de raies ni de taches. Ce bel oiseau a été tué dans
le jDorseuhire en Angleterre, et JM[. latham Ta vu dans le
cabinet de M. Davies, à Londres.'
L'espèce de l'épervier commuii se trouve dans presque toa«
tes les contrées de l'ancien continent ; on la rencontre depuis
la Suède jusqu'en Afrique ; smvanjt ^9^^çnpferf elle n'est pas
moins commune au Japon, et, partout aiilcai:$, dan^^les in-'
âes orientales. £n Egypte , où ces oisp^ux restent toute l'aQ**
née , on en voit non-seulement daais (es campa^^es ^ mail
même dans les villes.
Mauduyt cooservoit deux éperviers 4e Cayenne , ;$t sem*
blables an nôtre , qu'il les regardoit cottMfie de la ntêqié^uspèce i
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:
Ë P Ë ' Si!
tfès-iëgèrehictit variée dans son plumage par l'influeitce dii
dimat. Ces éperviers de Cayenne sont de la même taille que
l'épeirier commun ; ils Ai ont tout le port et Textérieur ; le
fond de leurs couleurs est le même ; ils se ressemblent par là *
disposition des taches , et ils ne diflj^cnt que par quelques
nuances, et par 1 intensité de ces mêmes t::ches {Encydop,
méthod.). Si, comme il y a tOute apparence, l'opinion de
Mauduytest fondée, il s'ensuit que î espèce de notre éper-
vier est généralement répandue dans les deux continetis. On
le trouve aussi au Paraguay , selon M. de Azara.
C'est un oiseau plein d'ardeur et de hardiesse ; il est néan-
moins assez docile ; on l'apprivoise aisément , et Ton peut lô
dresser pour le vol ; il chasse bien les perdrix , les cailles , les
grives , etc* , et même les lièvres et les lapins. Les meilleurs
éperviers pour la fauconnerie , viennent d'Espagne et d'iîi-
clayonie*
Un bon épervîei* doit avoir la tête ronde , le ^c gros, les
Î^eux caves , avec l'iris entre vert et bleu , Ife cou un peu long ^
es épaules bossues, le corps aminci vers la queue , les pennes
de la queue grosses et pointues , les pieds déliés , les ongles 1
noirs et petits ; il tie doit pas être trop haut assis , ni manquer {
de dispositions à devenir familier. I
On 4ii que le jeune épewîer a la chair tendre et assez bonne
à manger. Ce qu'il y a de certain, c'est que cet oiseau adulte
est de ehair sèche , dure et de mauvais goût. Les épemers qui
passent l'hiver dans nos contrées ^ sont d'une maigreur ezces^
sive.
Oiasse âe VÈperoier. — * L'on prend quelquefois les épermtn
aux gluaux , aux filets, et aux pièges pr^arés pour les oiseaux.
Belon a vu^ dans les environs de Constantinople, faire une
chasse aux éperviers , qu'il décrit dans les termes suivans :
« Nous étions , dît-il , à la bouche du Pont-Euxin , où
commence le détroit du Propontide ; nous étions montés sur
la plus haute montagne ; nous trouvâmes un oiseleur qui pre-
noit ii^^ épeiviers de belle manière; et comme c'éloil vers la
fiii d'avril, lorsque tous oiseaux sont empêchés à faire leurs
uids, il nous sembloit étrange voir tant de milans et d'èper-
piers de venir de-là par de devers le côté dextre de la mer
Majeure : l'oiseleur les prenoit avec grande industrie, et n'en ^
failloit pas un; il en prenoit plus d'une douzaine à chaque
heure ; il étoit caché derrière un buisson, au-devant duquel
il avoit fait une aire unie et carrée, qui avoit deux pas en
diamètre , distante environ de deux ou trois pas du buisson ;
îi y avoit six bâtons fichés autour de Taire , qui étoient de la
grosseur d^un pouce , et de la hauteur d'un homme ; trois de
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3ai E P E
chaque côté , à la sommité desquels il y avoit en chacun une
coche entaillée du côté de la place , tenant un rets de fil vert
fort délié , qui étoit attaché aux cocJies des bâtons, tendus à
la hauteur d'un homme , et au milieu de la place il y avoit une
cordelette attachée , qui répondoit à Thomme caché derrière
le buisson ; il y avoit aulsi plusieurs oiseaux attachés à la cor-
delette > qui paissoientle grain dedans Taire, lesquels Toise-
leur faisoit voler lorsqu'il avoit advisé Vépemer de loin , ve-
nant du côté de la mer ; et Vépervier ayant si bonne vue , dès
qu'il les voyoit d'une demi-lieue, lors prenoit son vol à ai-
les déployées, et venoit si roidement donner dans le filet,
pensant prendre les petits oiseaux, quHl demeuroit encré
céans enseveli dedans les rets ; albrs Toiseleur le prenoit, et
lui fichoit les ailes jusqu'au pli dedans un linge qui étoit là
tout prêt expressément cousu, duquel il lui lioit le bas des
ailes avec les cuisses et la queue , et Payant , laissoit Vépemer
contre terre^qui ne pouvoit ne se remuer^ ne se débattre :
nul ne sauro' penser de quelle- part venoient tant Hépemen^
car étant arrêté deujt heures , il en prit plus de trente ; telle-
ment, qu'en un jour un homme seul en prendroit bien près
d'une centaine. Les milans et les épeivlers venoient à la file,
qu'on advisoit d'aussi loin que la vue se pouvoit étendre. »
(. Hist nat. des Oiseam> , pag. 128. )
"^L'Epervier A DEMiGOLUER KOVTi^Spawius semi-torqmàus^
YieHL, a vingt pouces un quart de longueur totale, dont neuf
pouces et demi appartiennent à la queue. Les plumes, du des-
sus de la tête ont un trait transversal noirâtre sur un fond
blanc; celles dudemi-coUierqui , painaût par la, nuque, va
d'une oreille à l'autre, sont roùssâtres et terminées de brun;
le reste de la tête est noirâtre ; cette teinte , rayée de roussâ-
tre , s'étend sur toutes les parties supérieures ; le devant du
cou , la poitrine et les jambes ont des bandelettes noirâtres
en forme d'ondes sur un fond blanc ; le ventre est de cette
couleur, avec des taches noirâtres sur sa partie inférieure;
les plumes du dessous des ailes sont variées de noirâtre et de
blanc ; les pennes de la queue ont, sur un fond presque noir,
àes bandes blanches interrompues et transversales; le tarse
est jaunâtre; l'iris gris ; la cire d'un vert noirâtre; le bec brun
et d'Une teinte plus claire à sa pointe. Il se trouve au Para-
guay.
L'Epervier a cou roux, Spamus ruficoHis, Vieill, Cet oi-
seau, de la taille de notre épervier , est d'un roux ardent sur
la gorge , le devant du cou^ et sur le haut de la poitrine ; ray^
en travers de blanc et de noir sur les parties postérieures ;
d'un roux obscur sur la tête, sur le dessus du cou et du corps;
la queue est grise en dessous avec quelques taches isolées j
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E P E àaS
étroites et blàiïéhiss^, les pieds sont d'on rotigè orangé; là man-
dibule supérieure est noire ; l'inférieure jaune. Il se trouve
dans l'Amérique méridionale.
L'EpERVIEft GAB AR , Spamus gabar^ ViéiÛ; ; Falco gahqr ,
Liath.fig./f{is/./2a/. des Oiseaux d'Afrique de Le Vaillant, n.*» i3.
Kolbe avoit assuré que Vépeivier commun se trouvoit dans
les terres de la pointe australe *de l'Afrique (Description du Cap
^Bonne-Espérance, tom. 3 , paç. 167), et, d'après son té-*
moignage , tous les auteurs d' ornithologie , Buffbn lui-mémet
ont écrit que Tespèce de notre éper^ier se répandoit jusqu'à
l'extrémité de l'Afrique. C'est une erreur qui n'a point
échappé aux observations de Levaillant ; il assure que Yé-^
perpier ordinaire n'existe point au Cap de Bonne-Espérance,
et que cet oiseau y est remplacé par le gabar; c'est le noni
que ce voyageur célèbre donne à une espèce à'éperçier que
l'on ne rencontre pas même aux environs du Cap , et qu'il
faut aller chercher dans l'intérieur du pays, vers les monta-»
gnes de neige* '
Le gahar est de la^grosseui* du milan; sa sptene est plud
courte que celle de notre épervîer, et le bout des pennes qui
la composent est coup^ carrément. Son plumagç est brun sur
. le corps et gris b,leuâtre en: dessous, à l'exception du vèn-*
tre et des jambes qui sont rayés de brun sur un fond blanc.
Les couvertures supérieure et inférieure de la queue sonft
blanches , et les pennes brunes , traversées par des bander
d'une teinte plus foncée. L'iris est d'un jaune vif ; la mem-
brane du bec et les pieds sont d'un beau rouge ; le bec et \ei
ongles sont noirs.
Dans c^ie espèce , la fiemelle, d'un tiers plus grande que
le mâle , lui ressembleroit entièrement du reste , si la couleur
rouge de ses pieds et de la base de son bec n'avoif un peu
moins d'éclat. Elle pond Ordinairement quatre œufs blancs \
dans un nid formé de racines et de rameaux , garni en dedansl
de plumes , et placé sur de grands arbres. L'oiseau jeune a
des plumes brunes et d'autres bleuâtres ^ parsemées sur le
dos et la poitrine; des raies fauves varient le blanc du dessous
de son corps.
11 est aisé de s'apercevoir , au surplus , que \egabar ne dif-*
fère pas beaucoup de notre épervier , ni par les formes, nipaf
la distribution des couleurs de son plumage, et qu'il n'est paà
impossible que ce soit la même espèce , légèrement modi-»
fiée par l'influence du climat.
. L'Eperyier aoorge cendrée, iS/iami»g?/(?M:o//w, Vieill. v
est d'un gris bleuâtre sur toutes les parties supérieures ; cen-
dré sar la.gorge , rayé en travers de bnin et de b^Aïc sur le
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§24 E P E
devant du cou et sur les parties postérieures; quatre lignes
blanches , étroites et transversales , se font remarquer sur le
dessous des pennes caudales ; le bec est bnin ; les pieds sont
jaunes ; la queue est d'une longueur médiocre. Taille de no-
tre épervier.
* L'Ei^ERViER GOO-ROO-WANG, Sparvîus Iw^datusliVieill;
FaJcù htnulatus^ Lath. Tel est je nom que les habitans de la
Nouvelle-Hollande ont imposé à cet oiseau de proie , qui a
onze pouces de long; le bec bleu ; les pieds jaunesj le front
fauve ; toutes les parties supérieures bruues , ainsi que les ai-
les et la queue ; la gorge et tout le dessous du corps jauiiâtres:
cçttecouleur remonte vers l'œil et prend la forme d'un crois-
sant, qui s'étend sur chaque côté et en dessous de t'œil; la
poitrine a de nombreuses tachés brunes; les jambes sont
rayées finement de cette même couleur ; la queue est lon-
gue et les ailes en repos ne s'étendent pas au-delà de sa
moitié.
♦ Le GRAi^n EvERViERBE Catekne, Sparvius major, VîeîlL;
^Accipiter cayennensismajor^ Daudin; est d'un tiers plus grand
Que l'épervier d'Europe. Il a, dans sa jeunesse, tout le des-^
sus du corps d'un brun clair , avec du roussâtre sur le bord
des plumés ; le dessous du corps blai|p et tacheté de lignes
oblongues d'un brun roussâtre ; là queue rayée en travers
de brun foncé sur un fond plus clair ; son plumage , dans
un âge plus avancé , est en dessus d'un brun très*foncé avec
fort peu de roussâtre sur le bord des plumes; blanc en des-
sous avec quelques traits bruns au haut de la gorge et sur
les -côtés du coi|; quelques taches brunes, oblongues sur
les faces, et des raies brunes et transversales sur les plu-
mes des jambes; la queue est d'un brun foncé, et rayée en
travers d'une nuance encore plus chargée.
L'Ëpbryier a gros bec, Spajviusmagnirostnsy YieilL; pi. D
i8, tom. a de ce l^ïcûonn^iT^ i, Falco mcignirostns ^ Lath. Il
est un peu plus ,gros , et d'une forme de corps plus ramas-
sée que Vépeivier commun ; il a aussi le bec plus gros et plus
long ; les jambes plus courtes.
Les descriptions que nous avions de cette espèce, la figure
même de la planche enl. de Buffon , pèchent en plusieurs
points , parce qu'elles n'ont eu pour modèles que des dé-
pouilles préparées, et par conséquent altérées. Celle qui
suit , a été faite par Sonnini , sur un indi^du fraîchement
tué : le bec est noir , la cire d'un jaune orangé; la peau des
joues dénuée de plumes , jaune et parsemée de longs poils
noirs ; la pupille noire ; l'iris d'un jaune citron ; le dessus
de la tête et du cou d'un cendré bleuâtre ; cette couleur
s'étend sur le dessus du corps , mais elle est moins fc^ée ;
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E P E 3aS
les pluxEtôs du dos el les couvertures supérieures des aile»
sont terminées de rougeâtre ; le dernier rang des grandes
couvertures est noirâtre , avec des ondes rouge âtres ; les
grandes pennes sont d'utt cendré brunâtre très-foncé à Texte-
rieur sur une partie de leur longueur , rougeâtres et rayées
transversalement de noif sur le reste , et noirâtres à Textré-
mité; les pennes secondaires d^un cendre obscur, rayées de
noirâtre avec une large bordure blanche à Tintérieur ; les
couvertures supérieures de la queue rayées de blanc et de
noirâtre; tes pennes ont de larges bandes transversales,^
noires et d'un gris rougeâtre ; les plumes de la gorge sont
cendrées et bordées de blanc jusquà leur moitié; au bas
de la gorge est un demi^^coUier cendré , bleuâtre ; le
dessous du cou gris et onde de fauve terne j la poitrine rayée
de cette couleur et de blanc ; le ventre , avec des bandes
transversales d'un gris cendré sur un fond blanc ; le tarse est
d'un jaune orangé, et les ongles sont noirs.
On ne rencontre Vépemer à gros èecque dans les grands
bois de la Guyane ; il ne m'y a pas paru commun ; il se
nourrit principalement de souris et de scorpions. C'est done
une espèce utile, que nos colons ont intérêt de ménager.
L'ËP£RVIER BICOLOR, Spaivius hicolor^ Yieillot, se
trouve à Cayenne ; le brun et le blanc sont les seules cou-
leurs qui régnent sur son plumage ; la première domine
sur toutes les parties supérieures ^ l'autre sur les inférieures ^
et est encore indiquée par des taches sur les côtés et sur le
dessus du cou ; les pennes des ailes ont en-dessous une
multitude de bandes transversales alternatives d^ ces deux
couleurs; sept se font «encore remarquer sur la queue, dont
trois sont blanches et quatre brunes. Le bec est noir ; les.
pieds sont jaunes. Taille de Véperoier d'Europe^
L'Etpekvier a longue queue, »S)5û/vmi* macrourusy Vieill.;
Falco macrourus , Lâth. , fig. dans les Nouveaux commentaires
de FAcad, de PéUrshouig^ planches 8 et 9. Espèce des âpres
climats de la Russie septentrionale et de la Sibérie, ob-
servée par J. G. Gmelin et par Lepechin. Elle est longue
d'un pied, cendrée sur le corps et blanche dessous; le bec
est noirâtre^ sa membrane jaune et une portion de sa base
verte. L'attr3>ut distinctif de cette espèce est la longueur
de la queue , qui a 9 pouces de longueur à elle seule.
Les savans voyageurs qui ont pris la peine de décrire cet
éperoier,f ne disent rien de ses habitudes.
L'Eperyier de Madagascar. V. Autour gris a ventrr
ftAYÉ.
L'Epervier halfini , Sparoius sinatus , Vieil!.,, pi. i4
des Oiseaux de l'Amer, sept , se trouve aux grandes An-
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SaS E P E
tilles, où il est rare. Les colons ée Saînt-DomiDgae rappellent
ifialfim çt joignent à ce nom, répithète de petié, pour le dis-
tinguer d'un émérillon qu'ils nomment simplement malfini.
Ce petit épervier n'est pas plus gros que le gme de Qigae^ et
sa longueur totale n'ei^céde pas neuf pouces ; un brun uni-
Corme couvre toutes les parties supérieures , les ailes et la
queue sur lesquelles on remarque plusieurs bandes transver-
sales d'une nuance plus claire; la gorge et le ventre sont d'un
blanc sale ; le devant du cou et la poitrine d'un roux clair ;
quelques traits bruns se font remarquer sur Içs plumes àt^
}oues et de lagoi^e, et des lignes transversales sur les parties
Sostérieures ; les couvertures inférieures de la queue sont
lanches , avec une légère nuance rousse ; le bec est noir ;
l'iris et les pieds sont jaunes.
L'Epervieb Bf ABm. Dénomination iaa|»ropre , donnée par
quelques-uns au* Fou. V, ce mot.
L'£p£Ryi£RMiLjL£RAi£S, Spaivius lineaius^yi^iW»'^ Falcojus-'
a»9 Lath., ûg.Iliusirat, de Miller, tab. i8. Miller rapporte que
cet oiseau se trouve en Amérique , mais sans dire dans quelle
partie. Il l'a nommé épervier brun, et les ornithologistes ont
adopté cette dénomination. On a cru devoir la changer, tant
k raison de la multitude de raies dont cet oiseau est couvert,
que pour éviter qu'on ne le confonde avec un autre épervier
bnm de l'île de Ceylan. V, ci-dessus
Véperoier rayé a la taille de l'espèce commune : tout est
raies sûr son plumage ; celles de la tête sont blanches et cel-
les du cprps sont noires , sur un fond cendre, brun en dessus
et blanchâtre en dessous ; il y a , en outre , quatre bandes
d^un brun foncé sur la queue, dont le fond est d'un brun plus
clair ; le bec est cendré ; les pieds sont jaunes et les ongles
noirs. La femelle est encore plus ray^ que le mâle.
L'Epervieb HINULUS, Sparoius minullus, Vieill.;-Ri/<com«-
nuliusy Lath. , HisL fiai, des Oiseaux d* Afrique j par LevaiUant,
n,^ 34. Ce nom de ndradle indique la petite taUle de l'oiseau;
il ne surpasse pas le merle en grosseur ; mais son courage ^
son intrépidité et son audace sont beaucoup au-dessus de ses
dimensions, et même de ses forces. Il ne souffre . dans son
voisinage aucune pie-grièehe; il les contraint à fiiir, et il ne
redoute pas même d'attaquer les milaris et les buses , oiseaux
poltrons , à la vérité , mais dont la masse et les armes pour-
roient lui en imposer. Les corbeaux sont principalement les
objets de sa colère ; il les chasse avec achamemisnt en jetant
un cri approchant de celui de la cressereUe. La femelle est
près du double plus grosse que le mâle , et elle n'en diffère
dans son plumage que par des nuances moins f^ncées.La ponte
est de cinq œu&, dans un nid assez mal travaillé arec des ra-^
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K P E 327
ineâux flexibles, sur ksquels sont posées des feuilles et dé
la mousse.
Les parties supérieures du mînulle sont brunes , et les infé-
rieures blanches ; la poitrine est traversée par des raies bru-
nés, et le ventre par des bandes de la même couleur, qui
g'étendent sous les ailes ; le bec est noir , Tiris orangé ; la
membrane du bec et les pieds sont jaunes, et les ongles
noirs.
C'est vers la pointe australe de l'Afrique , depuis le Gam-
toas en remontant dans le pays des Càfres , que Levaillant
a observé cette petite espèce aépewier,
♦L'Epervier moucheté, SpaiviusguOatus, Vieill. Nous de-
vins àiM. de Azara la connoissance de cet oiseau de proie qui
se trouve au Paraguay. Il a seize pouces de longueur totale ,
dont la queue en tient sept un quart ; la tête est marbrée de
blanc et de brun noirâtre ; le reste des parties supérieures ,
jusqu'à la queue , est bnihetrayé de franges d'une nuance plus
claire, et de roussâtre sur les plumes qui recouvrent en dessus
les ailes et la queue ; on remarque une tache blanche trian- '
gulaire il quelque distance de l'extrémité de toutes les plu-
mes du cou et des scapulaires; la queue est couverte de bandes
noirâtres et d'un brun clair; toutes les parties inférieures sont
blanches avec des mouchetures noirâtres , si ce n'est sur le
ventre ; ces mêmes mouchetures se voient encore sur le fond
roussâtre à^s plumes des jambes et des couvertures inférieu-
res des ailes ; les pennes alaires ont, en-dessous, des bandes
blanchâtres et brunes; l'iris , le bord des paupières et le tarse
9ont jaunes ; le bec est d'un bleu foncé.
Cette espèce fait son nid sur les arbres, et le compose de
petites bûchettes. Sa ponte est de deux*œufs blancs.
* L'Epervier noir et blanc ,' Sparvius melanoleucus ,
Vieill. , se trouve au Paraguay. Un très-beau blanc couvre la
gorge , le devant è^ cou^ le dessous du corps et les couver-
tures inférieures des ailes , sur lesquelles on remarque quel-
ques tâches arrondies ; cette même couleur blanche , ni^ée
d'un peu de brun , forme uni demi-collier sur la nuque , en
passant sous l'œil ; les plumes ^e toutes les parties supé-
rieures sont noires avec du blanc à leur racine ; -cette cou-
leur indique cinq bandelettes étroites et transversales sur les
pennes caudales, dont l'une est à l'extrémité ; les pennes
des ailes sont aussi variées de blanc à l'extérieur ; le bec est
noir ; la cire d'un vert bleuâtre ; l'iris de couleur de can-
nelle, et le tarse jaune. Longueur totale, vingt pouces un
qtiart , dont la queue tient neuf pouces 3 lignes.
L'Epervier parakoureké, Sparvius cinereus^ Vieill., nom-
^é par les créoles de la i^xxy^ntpagani grls^ et parles natureU
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3a8 E P E
parakoureké. Il est un peu plus grand que Vépervier commun^
entièrement d'un gris cendré , auquel se mêlent, sous 1«
ventre , des traits blancs , qui font paroître cette partie d'un
cendré clair ; deux larges barres bUncbes font ressortir le
noir de la queue , dont chaque penne esf terminée en des-
sous par une tache cendrée ; les pieds sont d'un rouge assez
yif , et le bec , aussi bien que les ongles , sont noirs.
L'Epervier pie. V. Busard tchoug.
L'Epervier des pigeons , figuré dans Catesby , tonu i ,
pi. 3,, a été décrit d'après ceire figure; mais, comme elle
n'est nullement correcte , il en est résulté que Ton a donné
mal à propos cet oiseau pour un épervier^ tandis que c'est
réellement un faucon de la section des cresserelles , ainsi que
je l'ai prouvé dans mon Histoire des Oiseaux de T Amérique
septentrionale. F. 4 l'article Faucon y la Cressërelle des
PIGEONS.
Le Petit Eperyier. Catesby a donné, sous ce nom , la
figure de la cresserelle ctstilon. V. le genre Faucon.
Le Petit Epervierde Cayenne. V. Epervier brunoir.
L'Epervier pygmee , Spatvius mînutus , Vieill. , se trouve
à Cayenne. Il est brun sur toutes les parties supérieures, sur
' les ailes et la quçue ; blanchâtre sur la goi;ge et le devant du
cou ; rayé de brun en travers sur toutes les parties posté-f
rieures ; tacheté de cette même teinte en dessous des pennes
caudales, où les taches forment des bandes transversales et in-^
terrompues ; son bec est noir ; ses pieds sont jaunes î sa Ion*
gueur est de sept pouces environ,
L'Epervier tricqlor , Spaivius tncohr^ "Vieillot., se
trouve dans l'Amérique méridionale. Il est brun en ^ dessus
et sur les ailes ; blane sur toutes les parties inférieures. Cette
couleur y est coupée en travers par des raies rousses ; les
pennes de la queue ont en dessous quatorze raiiss trans-
versales brunes et blanches ; le bec est noirâtre ; les pieds
sont jaunes. Taille de I'Epervier minulle,
L'Epervier A queue d'Hirondellç. C'est, dansCatesby,
le Milan de I4A Caroline. . 0
L'Epervier ramage. C^est ainsi que les fauconniers dé-?
signent Vépeivier dans son état sauvage.
L'Epervier rayé. T. Epervier hial riNi et Eperyier mil»
LERAIES.
L'Epervier royal. Qualification donnée en fauconnerie
à l'épervie r qui est dressé et instruit à la chasse du vol.
L^^PERViER A 3ERPENS. C'est le milan de la Caroline.
* L'Epervier a sourcils 'rlancs , Sparvîus supercUiaHs ;
Yieill. Plumes de l'occiput terminées en pointe ; celles à^
dessQS de la tête presque blanches e^ noirâtres à leur ej^tré?
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E P E d^Q
mité ; côtés de là tête noirs ; front blanc ^ ainsi qu^une bafïde
qui passe sur l'œil , et s'étend jusqu'à l'occiput ; dessus du
cou, dos et courertures supérieures des ailes bruns , arec
une bordure étroite roussâtre sur celles-(û et blanchâtre sur les
autres plumes ; croupion blanc avec quelques mouchetures;
gorge et devant du cou blancs; un rang de plumes noires sur le
haut de cette dernière partie ; poitrine blanchâtre , avec
quelques mouchetures cordiformes , roussâtres au milieu et
noirâtres sur les bords ; ventre blanc ; plumes des jambes
rayées transversalement de roux ; premières pennes des ailes
d'un blanc teinté de roux sur plus de la moitié de leur Ion-
Seur 9 ensuite noirâtres, avec un peu de blanc à leur pointe ;
i autres pennes bleues ; queue mélangée de blanc et de
roux , avec du brun vers les deux tiers de sa longueur , et
quatre oti cinq bandes transversales noirâtres ; dessous de
r aile blanchâtre , avec quelques taches en forme de flèches ,
et des traits d'un roussâtre obscur ; bec noir à son crochet ,
bleu céleste dans 1& reste ; cire et pieds jaunes ; queue éta-
gée ; longueur totale , quinze pouces , dont la queue en tient
six et demi. M. de Azara a observé un individu de la même
espèce , lequel difiTéroit du précédent en ce qu'il avoit les
sourcils à peine apparens , et variés de brun noirâtre et de
roux ; le croupion d'un blanc roussâtre , couvert de taches
en forme de cœur ; les grandes pennes des ailes d'un brun
clair à leur pointe , avec des bandes transversales de cette
inéme nuance, et noirâtres ; le devant du cou jusqu'à la poi-
trine tacheté de noirâtre sur un fond blanc saie. Ces oiseaux
se trouvent au Paraguay. De nouvelles obseîyations décide-
ront si ce sont réellement des épeiviers,
L'Epervier tacheté. Variété accidentelle de l'espèce
commune de Vépeivier : elle avoit été envoyée , du pays de
IVIarienboiirg , à Klein , qui l'a indiquée, y oyez I'Ëperyier
COMMim. '
L'Epervier tête grise , Sparoius cirrocephaîus , Vieill. ;
Falco nisus y Var., Lath. , se trouve à la Nouvelle-Hol-
lande. Longueur, dix-sept pouces; bec d'un bleu pâle ;
iris et pieds jaunes ; dessus de la tête d'un gris cendré ;
dess9S du cou roux ; dos et ailes d'un gris foncé , presque
noir ; gorge et devant du cou de couleur rousse ; la poitrine
çt le ventre d'un blanc terne , avec des raies transversales
rousses et nombreuses ; queue longue , blanche en dessous ,
avec trois bandes blanches assez éloignées Tune de l'autre.
L'Epervier tachiro , Spaivius tachlro^ Viéill. ; Fako ta-
chiro , Lath. , fig. dans YHisi, nat, des Oiseaux d'Afrique , par
J^evaillant. Les grandes et épaisses forêts qui bordent le
QueiuT'SoQiD et celles d'Anteniquoy , dans l'intérieur des
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33o E P E
ténues du Cap de Bonne-Espérance , recèlent le tachm^ et
Le vaillant est allé Vy observer. Cet oiseau de rapine est gros
à peu près comme notre autour^ et conformé comme notre
épeivier, si ce n^est qu^il a le tarse plu^ courte les ailes plus
longues et coupées différemment.' Son plumage a des teintes
sombres ; c^est en dessus un mélange de brun ncûrâtre , avec
un peu de roux, et en dessous, du blanc fortement chargé de
roussâtre et parsemé de taches brunes plus ou moins foncées,
rondes ou en demi-cercle, et prenant la forme d'un cœur sur
les plumes des jambes. Chacune des plumes des couvertures
supérieures des ailes a une bordure d'une teinte plusclaireque
celle du fond ; l'iris a la couleur de la topaze ; le bec est
bleuâtre ; les pieds sont jaunes , et (es ongles noirs. La fe-
melle , plus grosse que le mâle , a plus de roux et moins de
taches sur son plumage. Dans le nid , les petits sont reyétos
d'un duvet roussâtre.
Cet épewièr , d'un naturel sauvage et cruel , ne quitte
jamais ses retraites obscures et silencieuses ; jamais il ne se
montre dans la plaine ni^dans les lieux découverts. Il pousse
des cris aigus et discordans , ai-cri , cri-cri-cri , cii-^ri , qui
augmentent la sorte de terreur dont on ne peut se défendre
lorsqu'on pénètre dans les hautes forêts , dont les échos ré-
pètent ces lugubres clameurs. La chair sanglante est sa nour-
riture ordinaire , surtout celle des petits oiseaux , dont il fait
une grande consommation , car il est très-vorace. Son aire,
placée sur les arbres les plus élevés , est formée de rameaoï
souples , et tapissée de plumes à l'intérieur ; la femelle y dé-
pose trois œufs blancs , et variés de quelques taches rous*
sâtres.
L'EPEaviER A VENTRE ROUX , Spoivius rufi^entHs , ViciU. ;
Falco rufus y Lath. ; par les naturels de la Guyane vik iwe ,
et par les CTéole& pagaru^ roux. Il est aussi grand , mais plus
gros que Vépervler commun , et son bec approche beaucoup
de celui de Véperçier à gros bec. Son plumage est en dessus
d'un brun foncé , qui est mêlé de cendré sur la tête et le cou,
et roux en dessous , à l'exception dû milieu de la gorge et do
dessous de la queue , qui sont d'un blanc sale. Le bec est noi-
râtre ; les pieds sont jaunes et les ongles noirs. *
Cette espèce est commune à la Guyane : Sonnini a re-
marqué qu'elle se tenoit de préférence dans les savanes , où
elle trouve une pâture plus abondante en reptiles dont se
compose le fond de sa nourriture.
Ce savant ( Traduct de VHist. des Oiseaux du Paraguay) r^
proche de cet accipitrè VépeiUer bleuâtre de M. de Azara. t^
effet ces deux oiseaux ont des rapports ; celui-ci es
d'un bleu terreux foncé sur la tête, du même bleu, mai*
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E P E 33i
plus clair en dessus dujcorps et en dessous jasqu^au yentre qui
est d'un roux blanchâtre; les plumes des jambes et les cou-
vertures infJérleures* des ailes sont d'un roux plus foncé ; les
petites couvertures supérieures et les barbes extérieures des
pennes ont des bandes noirâtres ; le dessous de la queue et
ses couvertures inférieures sont d'un bleu sale , avec des
bandelettes d'une teinte plus foncée.
EPERVIERîS^UTÔURS. — L'Autour , proprement
àïxSparvîuspaluTnbanus ^ Yieill. ; Falcd palumbarius^ Lath.^ pL
enl. deBufl.y n.<* ^i ; an latin moderne, y^^r, mot <pii, dejmême
que les dénominations françaises et italiennes , viennent d'yis -
Urias , nom que les Grecs donnoient anriennement à cet oi-
seau. Or ce nom grec asierias , c'est-à-dire étoile , est une des-
cription abrégée de Vaulour , dont le plumage est couvert de
|;randes mouchetures semblables à de petites étoiles. Cette
interprétation me paroît mieux fondée que celfe de quelques
fauconniers , qui prétendent trouver l'origine de la désigna^
tion à' étoile^ par laquelle Âristote a distingué l'autour , dans
Tapparence d'une étoile que l'on remarque, disent-ils , dans
chacun des yeux de cet oiseau. ( Voyez la Fauconnerie de
Charles d*Arcussia,;7. 297. )
lu^ autour a des traits nombreux de ressemblance avec Yéper-
vier^ mais il est beaucoup plus grand et plus épais ; sa tête
. est plus grosse et son bec plus robuste et plus crochu ; ses
yeux sont plus enfoncés , moins grands , proportion gardée ,
et placés moins haut \ ses pieds et ses doigts moins allongés
et moins grêles , ses serres plus fortes et plus aiguës. Sa tête ,
comoie celle de Vépervier et de V aigle , est aplatie en dessus,
et diminue insensiblement d'épaisseur jusqu'à l'origine du bec ;
il a le cou plus long , relativement à sa taille , que celui du
grand-aigle^ et la langue large , épaisse et charnue. Cet oiseau
a aussi quelques rapports avec le gerfaut , et des^ naturalistes
ont pris l'un pour l'autre ; cependant , outre quelques difTé-
rences dans les formes et les couleurs , il sera toujours très-
aisé de distinguer ces oiseaux , dans la longueur des ailes et
dans la conformation du bec ; car l'autour a les pieds d'un
beau jaune, et le gerfaut les a pâtés et bleuâtres.
Dans cette espèce d'oiseaux de proie , plus que dans toute
autre , il existe une disparité remarquable de grandeur entre
le mâle et la femelle. Celle-ci , qui égale en grosseur un gros
chapon , 'est au moins d'un tiers plus grosse que le mâle. La
disproportion en longueur n'est pas si forte ; le mâle n'a que
trois pouces de moins que la femelle , dont la longueur me-
surée du bout du bec à celui de la queue , est d'un pie4 dix
pouces. Quant aux couleurs , elles sont à très-peu près les
mêmes sur le plumage du mâle et de la femelle *, mais la di£-
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33i E P E
férence de Tâçe les fait singulièrement varier dans l'un et
dans l'autre. Fendant cinq ou six semaines après leur nais-
sance , tes oiseaux sont d'un gris-blanc ; ils prennent ensuite
du brun sur tout le dos , le cou et les ailes. Le ventre et le
dessous de la gorge changent moins , et sont ordinairement
blancs ou blancs jaunâtres , arec des taches longitudinales
aussi brunes dans la première année, et des bandes transversales
brunes dans les années suivantes ; le.bec#st d^un bleu sale,
et la membrane c(yii en couvre la base est d'un bleu livide;
les tarses sont dénuèside plumes , et les doigts sont d'dn jaune
foncé ; les ongles sont noirâtres , et \es plumes de la queue,
qui sont brunes j onf plusieurs raies transversales fort larges,
d'un gris sale. Le mâle a sous la gorge , dans cette première
année d'âge , les plumes mêlées d'une couleur roussâtre , ce
que n'a paa ^ femelle à laquelle il ressemble par tout le
reste, à l'exception de la grosseur qui , tonune on l'a dit, est
de plus d'un tiers au-dessous.
Cette description des autours , avant leur première mne^
c'est-à-dire pendant leur première année, est d'un grand
observateur, de Buffon, qui a fait nourrir long- temps à
Montbard un mâle et une femelle de cette espèce.
Lorsqu'il a subi ses deux premières mues , l'autour est d'an
brun profond et tiriaint au bleuâtre sur la tête , le haut d»
cou , le dos , le croupion , les ailes et sous la queue ; il reste
un peu de blanc du premier âee derrière la tête , et par taches
clair-semées sur le côté intérieur des pennes des ailes : il y a
aussi des raies blanchâtres sur le fond brun des joues ; maïs
toutes les parties inférieures sont toujours blanches, avec des
-bandes transversales d'un brun foncé , et accompagnées d'une
pointe également brune qui ^s'étendant le long de la tige de
viennent d'autant plus rouges que l'oiseau est plus âgé. Le*
pieds et les doigts sont jaunes, et les ongles noirs.
La femelle est , â la même époque , brune , sans aiH
cune nuancé bleuâtre , et variée de taches longitudinales
très-fines sur les parties supérieures» avec des ondes dn»
brun-noir sur la gorge.
La variété du plumage de l'autour, pendant ses premières
années, et la disproportion de la taille du mâle et de la fèmeliet
ont donné lieu à des espèces purement nominales ; telsson
gros busard de Brisson (falco gaUinarius , Lath. pi- 7*
Frisch ) ; la buse variée, Frisch , pi. 73. MM. Sarigny «*^
Cuvier me paroissent fondés â rapprocner le faucon gem
le busard de la planche enluminée de Buffon, n.^^^*^*
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E P E 335
Cuvîcr luî rapporte encore lefalcogyrfalco. La rariété la plus
remarquable est celle de Vautour blanc , dont la couleur est '
en effet toute blanche. C'est un gros et bel oiseau plus facile
à dresser, mais plus foible que les autres. On le trouve en
Orient, où il est assez rare pour étce considéré comme un
présent digne d'être offert à un souverain. On voit, parmi les
variétés accidentelles, des individus qui ont le corps d^un
blanc pur ou blanchâtre ; chez d'autres , le corps est ou
nuancé de blanc , de brun et de jaune , on avec des taches
blanches régulières et irrégulières , particulièrement à la
base et sur le bord des couvertures alaires ; quelques - uns
sont d'une couleur pâle et éteinte , avec des marques blan-
ches ; d'autres, enfin , ont sur la queue des bandes ha|Bes si
peu prononcées,qu'elle paroît n'être que d'une seul<^Paleur.
Il n'y a pas moins de difCéredce dans la grandeur des au-
tours que dans leurs couleurs , et ces disparités ont été ob-
servées depuis long-temps par les personnes qui font un art ou
un amusement de Téducation de ces oiseaux pour la chasse
du vol: ce sont des indices qui dirigent dans le choix des au-
tours proprés à cette chasse. Ceux d'Arménie et de Perse tien-
nent le premier rang; et comme il est difficile de s'en procurer,
on en voit fort rarement en Europe; ils surpassent les autours
de toutes les autres races en grosseur,, en beauté, eh force et ea
courage ; ils ont la tête grande, le cou gros et tout le corps fort
emplumé ; ceux d'Arménie ont les jambes blanches , et pour,
l'ordinaire les yeux verts ; cependant l'on préfère ceux dont
les yeux et {e dos sont noirs. Les autours de Perse ont les yeux
clairs, concaves et enfoncés. Après ces deux races distinguées*
Tient celle de la Grèce ; la tête de ces oiseaux est grande et leur
cou gros , mais peu couvert de plumes , tandis qu'ils en ont
beaucoup sur les autres parties. Ceux d'Afrique ne sont point
estimés ; ils ont le dos noir , et ils deviennent roux en vieil-
lissant. En Sardaigne, ils ont les pennes de l'aile noires^ les
jambes courtes, les pieds longs et d'une couleur pâle. Ils sont
d'une grosseur moyenne en Dalmatîe ; il y en a quelques-uns
de noirs, quelques autres de blonds, et d autres ont des plu-
mes d'un roux vif; leur beo est plus prolongé que dans les
autres races , plus épais et plus aigu à sa pointe ; leurs pieds
sont plus grands, et la face interne de leurs jambes est aplatie
comme la paume de la main , au lieu que les autres races ont
cette partie arrondie. Ces autours dalmates ont une grande
valeur aux yeux des fauconniers, et les mâles, quoique beau—
coup plus petits, ne sont pas moins estimés que les femelles. Les
grands autours de Calanre sont d'une qualité très-inférieure;
ils ont néanmoins de la force et de la fierté : ils sont propres à
lâchasse du lièvre; leur plupage varie, mais la forme de leur
corps est plus allongée cpie dans lei^ autours des autres pays»
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334 E P E
On en trouve aussi de fort gràû^s datfsjès Apennîris elles
Alpes ; mais leur indocilité les fait généralement écarter des
fauconneries. L'on en voit dans les inontaghes de Suisse de
très-grands , que Ton appelle CQùckltabUch. Ces oiseaux sont
peut-être plus communs en Allemagne qu'ailleurs ; c'est aussi
le pays où Ton s'en sertie plus fréquemment. Ils sont moins
communs et moins beaux en France ; enfin , cette espèce est
répandue en Perse ^ en Arménie, en Grèce , en Afrique, en
Suisse , dans les Apennins et les Alpes; dans les pays da
Nord, en Suède , en Danemarck , en Pologne , en Islande,
en Russie, près du lac Baïkal , où les Calmouqucs les élèvent
et les instruisent, etc. , etc. On les retrouvemême dans les
partie|Mm»teQtrionales de l'Amérique ; mais là ils ont subi
quelqHBodifications. Tous ces oiseaux sont-ils réellement
des variétés de notre autour , pi appartiennent - ils à son
geiye ? c'est ce que j'ai peine à croire, (v.)
Partout les autours préfèrent pour leur demeure les mon-
tagnes et les forêts ; ils construisent leur aire sur les plus grands
arbres , et ils y déposent quatre ou cinq œufs tacbés de fau?e
sur un fond d'un blanc bleuâtre.Leur cri est fort rauque et finit
toujours par des sons aigus, très-désagréables.
Chasse à P autour, — On prend souvent les autours aux nappa
à alouettes. L'on se sert aussi avec beaucoup de succès de qua-
tre filets de neuf ou dix pieds de bauteur , qui renferment un
espace de la même étendue en longueur et çn largeur. Au
centre de cet espacé , l'on met un pigeon blanc , afin qu'il soit
vu de plus loin ; l'autour arrive obliquement et s'empêtre dans
les filets; mais ces entraves ne l'empêchent pas de dévorer le
pigeon , et il ne fait de grands efforts pour s'en débarrasser
que quand il est repu.
Les fauconniers distinguent lès oiseaux de chasse en deui
classes ; savoir : ceux de la fauconnerie proprement dite, et
ceux qu'ils appellent de Vautourserie; et dans cette seconde
classe , ils comprennent non-seulement Vautour^ mais encore
Vêperfner y les buses ^ etc. Cette distinction est ancienne, car
les Romains avoient aussi Vars falconana et Vars accipitrana.
12auU}urserie est donc l'art d'élever et de dresser les autom
pour la chasse du vol ; et cehiî qui en fait profession se nomnae
autoursier.
On compte les autours au nombre des oiseaux àe basse
volerie , et qui sont de poing et non de leurre^ parce cp'ils ne
chassent pour l'ordinaire que les perdrix et les autres oiseaux
qui ne s'élèvent pas fort haut, et qu'ils fondent sar le pomg
dès qu'ils sont réclamés.
Le mâle de cette espèce , comme celui des autres oiseaux
de proie, s'appelle tiercelet. Le niais est celui qui n'est pas
encore sorti du nid ; le iranchier commence à voler de nraû-
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E P E 335
che en fcranche ; le passager se prend an filet, et Xefourcherei
est d^ une taille moyenne. Il y a encore le demi-autour, dont
la grosseur est moyenne enlre le tiercelet et la femelle de la
race conimune ; les autonrsiers font peu de cas , de ce petit
oiseau, qui est toujours maigre et mauvais chasseur ; aussi
Tappellent-ils peu prenant.
On ne doit pas enlever du màVautourniai9j avant que ses
plumes naissantes commencent à prendre une teinte noire ,
et que les pennes de sa queue aient atteint la moitié de lear
longueur. On le nourrit de moineaux et autres petits oiseaux
vivans , qae l'on a soin de plumer f de peur qu'il ne s*emp»--
loUej c'est-à-dire que ne pouvant digérer les plumes, ni le»
rendre par le v^omissement , il ne soit en danger d'en être suf-
foqué. On le met en lieu chaud et sec , et dès (pi'il commeuce
à se percher , on Ije tient quelquefois sur le poing , afin de
Faccoutumer à se laisser manier. Il est bon aussi de l'habituer
au bruit ^ et pour cela, on fiera bien de le garder à la cuisine^
où il prendra l'habitude de voir sans cesse des hommes et
des chiens. C'est de cette précaution assez en usage ,»que l'on
a appelé les autours cuisiniers : d'autres veulent que ce sur-
nom ait été donné à ces oiseaux , parce qu'étant bons chas-
seors , ils fournissent abondamment la cuisine de gibier.
Les brànchiers , plus forts que les niais , sont aussi beaucoup
meilleurs ; mais leur éducation demande de la patience , et
il faut se garder de les rebuter ; mal à propos on penseroit
les ayoutumer aux exercices auxquels on les destine par la
contrainte bu par la faim ; l'on ne feroit que leur Mer le
courage etla.gaîtéi II est essentiel de les mener à la chasse de
bonne heure ; dès le mois d'août , on leur fera voler par jour
UB perdre^ui , qu'où leur laissera manger , après lui avoic
arraché les grandes plumes ; et en septembre , deux ou trots ;
mais toujours^ par un temps frais , car le chaud les décomrage.
Avec ces ménagemens , les niais et les brànchiers seront de
bons oiseaux de vol pour l'hiver. On ne doit pas leur mettre
le chaperon ( c'est le morceau de cuir dont on couvre la tête
des oiseaux de leurre ) ; encore bien moins leur faire con-«
noître la volaille et les pigeons, qu'ils ne manqueraient
pas d'all<>r chercher dans les fermes , de préférence à tout
autre oiseau.
Si on réussit à se procurer à^ passagers , l'on usera , pour
les rendre doux et dociles, de plus de ménagemens encore
^'à l'égard des niais et ààs brànchiers. On peut les chapc"
r^nner comme les faucons , et les dresser au leurre , car ils y
^ennent fort bien. En tout point , ce sont les meilleurs au-
tours pour la chasse , mais particulièrement dans les pays de
^^oteaux f où il y a iks arbres ^ sur lesquels iU savtnt se poser
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33G E P E
fort à propos en sulrant le chasseur; Ton prë^tlire ceux qoi
n^ont qu^un an ; cependant il s*en trouve de plus âgés, qui
'ne laisseiit pas d'être fort bons. LorsquHb ont perdu toute
crainte , et que leur caractère naturellement farouche s'est
adouci 9 on commence à les éprouver au vol. Il faut observer
«pie ne partant pas du poing comme les niais et les hran-
chien , il faut le^ accoutumer à suivre; mais en les y dressant,
on ne doit pas les perdre de vue , parce qu'ils pourroient
prendre une perdrix à la dérobée et s'échapper ; on ne doit
pas non plus, dans les commencemens, les laisser suivre ni
voler long-temps^ de peur qu'ils ne soient tentés de repren-
dre leur liberté. Pour éprouver un passager ^ on cherche
des perdrix, et lorsqu'on a remarqué Pendroi^où eUessont^
on déchaperonne Voiseauj et on le laisse aller sur quelque
arbre , où il soit avantageusement posté ; on met alors les
chiens en chasse pour faire enlever les perdrix , et si elles
passent près de T arbre sur lequel Fautour est perché, il ne
manquera pas de faire preuve de son adresse.
Quant aux fourcherets et aux demi-auiours , qui sont des
oiseaux formés , on les traite de là même manière qae les
passagers.
Voici les signes auxquels on reconnoît les autours de bonne
qualité pour le vol : le bec long , gros et noirâtre , la langue
de la même couleur , le cou long et grêle , les épaules larges ,
le corps ramassé , la poitrine arrondie , la queue de moyenne
grandeur ,- les cuisses charnues et point trop près Tufe de
l'autre , les pieds gros , les doigts longs , les serres foiles et
aiguè*s ; enfin , Ire plumage roux , ou gris clair , pu tendant
au noir.
En langage de fauconnerie , on nomme cure^ despilales
faites avec de l'éponge , du coton et de la plume , que Ton
donne aux oiseaux de proie , pour dessécher leurs fle^es ;
ils se portent bien quand ils ont rendu leur cure^ ou qu'ils ont
curé : on ne leur donne point à manger qu'ils n'aient curée
Armer les cures , c'est y attacher un peude viande pour que
J'oîseau les avale mieux. C'est ainsi qu'on les donne aux
autours^; on les fait manger tous les matins , ou plutôt bec-
queter quelque morceau dur et nerveux sur le Hwir dont les
fauconniers se servent pour rappeler l'oiseau sur le poing* ^^
qui est une paire d'ailes de volaille , ajustée en forme d'oiseaa
avec une petite pièce d'étoffe rouge. Cet exercice plaît beau-
coup aux autours et excite leur appétit ; mais il faut éviter de
les y soumettre à l'ardeur du soleil , ou trop près du feu , car
ils en mourroient Le Urair doit être quelquefois en été iin-
bîbé de vinaigre et d'eau sucrée avec du sucre candi. Les ao-
tours craignent d'être abattus ; ou tenuj^ et i»erré« entre 1«^
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E P E 33;
mains, et rbn ne AoH les ajpprocher qii^eh leur présentant le
Uroir, Aprèà qti'ib s'en sOnt servis le matin , on les expose
pendant deux heures sur la perche dans un jardin , au soleil ^
mais à Tabridu vent» Il est bon de les faire baigner toutes le^
Sèmaîùes , et quoique les passagers n'aiment guère le bain ,
on fera toujours bien de le leur présenter. On*ne les fait poini
voler le jour du bain ; en général ils ne doivent pas voler deux
jours de suite ; afin de les délasser d'être sur la perche y on les
met dans un lieu clos oîi ils nelBont pas attachés.
La chasse du vol avec les autours demande beaucoup
moins de connoissances en fauconnerie y que la chasse avec
les oiseamtde haut vot;> elle exige peu d'art, de dépense et
de fatigue ; aussi convient-elle à un plus grand nombre de
Eersonnes. Lorsqu'on a élevé les autours avec douceur, qu'où
ïs Sd^e avec attention , qu'on ne les rebute pas par trop
d'impatience , cette chasse est très-amusante et profitable.
Avec douze autouri^ , que l'on fait chasser successivement et
séparément , on prend aisément une grande quantité de gi-*
bier: l'on peut s'en Servir pour les perdrix , les faisans f les
canards y les oiâs sawagés ^ les lièvres ^ les lapins ^ etc. On
étudie leur penchant pour tel ou tel gibier, et l'on a soin de
leur en présenter souvent une pièce pendant qu'on les dressct
afin qu'ils s' accoutument à ne s'adonner qu'à l'espèce pour
laquelle ils auront marqué le j>lus de dispositions. Autant
qu'il est possible ^ il né faut faire voler les autours qu'à la
même heure, ne point chasser par lin vent trop fort, ni dans
le M du vent , ni par uû temps humide ,'ni lorsque la terre
est coUveMé de rosée ou de gelée blanche. Us n'aiment p(Mnt
à être retenus trop long-temps dans l'inaction , mais ils se re-
butent aussi quand on ne leur laisse pas le temps de se repo-
ser ; dans une chasse on doit toujours avoir deux ou trois de
ces oiseaux prêts à voler , tandis que d'autres volent. L'on y
nièné aussi des chiens, afin de découvrir , retrouver et faire
partir le gibier ; mais un trop grand nombre de chiens , aussi
bieù que leur trop forte taille ou leurs mouven[iens trop vifs,
effarouchent les autours. ^
Maladies des autours» ^^ L^ autour en état de domesticité est
d'un tempérament délicat; la propreté dans lesliei» oà'on
le tient , est un de^ premiers et des meilleurs mpyeql de. 1^
éonsertrer en sainte. On le purgé quelquefois sivec de la mann^
qu'on ajoute à son )9a5^; c'est la médecine qui lui convient
le mieux. Pendant l'hiver on lui donne de la même mai^ière ^
et dé* vhigt jours en vingt jours , six grains de poivre, j^a ehé^
Hdoiûé est propre à lui faire rendre les humeurs visqueuseft*^
mais ii i^uf&t de l'employer une fois par an; De dix jours eit
dixjoi^s on Idi fera prendre le blanc aun œuf, battu avec du
X. 22
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m E p E
sucre candi en pouàre : l^huîle , de. avenue t[ue le lait, luirait
beaucoup de Bien au temps de la mue. Charles d'Arcus^a ^
qui a écrit lin fort bon traité de la fauconnerie , recpnunande
le moyen suivant, comme un excellent remède contrç toutes
les maladies des autours. Cet auteur assure, d'après uKi^e lon-
gue expérience , qu'en suivant sa niéthode, l'on ne. perd ja-
mais aoiseaux'de vol pendant la mue , et qu'ils ne sont point
attaqués dds instladies auxquelles leur captivité les expo3e.
<Juand on vent faire j»ai//'6 ou mo/i^cr l'autour , après qu'il a
tire' sur un tiroir sec (j'ai donné plus haut la signification de
tes ittots usités dans* la fauconnerie ) , l'on met par morceaux
île là viande qu'on lui prépare , dans un plat plein d'eau tiède
et édulcorée avec du sucre ou de la manne .: quelque chalçur
qu'il fasse , l'eau doit toujours être tiède.
Les autoursiers donnent le nôni de boulimie à unç espèce
flc défaillance qui jette les autours' dans r^attemept, elles
met en risqUe' de mourir. La cause de cette maladie est là
négligence ou la parcimobie de ceux qui ont soin de ces oi-
l^eaùx', et qui lie les nourrissent pas assez largement. L^abôn^
dance et le choix de la nourriture sont les préservatif et le
■temède de cette itialadie.
Conime la plupart des maladies des autours sont les mêmes
que celles des faudons , l'on trouvera au mot Faucon les
moyens de les étîter et 3e les guérir.
L'AuTGUft BLANC , SparQius^ niQeus^ Vieill. ; Falco Nooài'
HoUandiœ., Lath. Sonnini ^ édit. de Buffon^ a donné cet oiseau
pour un aigle ; iriais ses Caractères Je placetit naturellemept
!>armi les àutouk*^.:Touf son plumage est d'un blanc de neige;
e bec et les otigl<*s sonlnoirs ; la cire et les pieds sont jaunes.
Taille de l'autdtir d'Eufope. JLa femelle est au moins d'un
tiers plus ftrrte qité. le mâle.
L'AuTôtTR OïîïÛliÉ ^Spannus dnereus , YleilL Quoique j'i-
sole cet aûtout'de la Nouvelle-Hollande , je soupçonne que
c'est'un individu de l'espace àt Vautour blanc ^ mais u« mâle
dans son jieune â^e. Il a toutes les parties supérieures d'un
gris cendré \ et lès inférietirbs blanches , avec des lignes grises
et transversales sur le devant du cou , sur la poitrine , sur les
flancs et eft dé^sso^iis des ]f)ennes latérales de la queue.
* L'AiytOOIl dHA^llE'CR,.
sicus, Làth. , ipl. idy des d
faucon k^haàteiir. Un pluma
iottt les* att^fcuts de cet oi<
doininaiHie ,• eis?t d'une nua
eô^ de là tête et 'sut une
«otivertureysupérieOTes de
•trayées 4e ^i?-bmn §iit 1
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E P E 339
des lignes, coupe .transversalement le fpnd blanchâtre du
ventre et des jambes. ï^es aU,e^ sont noires, toutes les pennes
de la queue^ excepté les intermédiaires; noirâtres et terminées
de blanc, avep de larges bandes transversales sur toute leur
longueur^ Tirls est d'un rouge -brun foncé ; la base du bec
jaune, le reste noir, ainsi que les ongles; les pieds sont
d^un jaune qui devient orangé dans la saison àes amours ;
queue étagée ; grosseur du faucon d'Europe. . / .
Le jeune a son plumage mélangé de beaucoup de rous«
sâtre. La femelle, d'un tiers plus forte que le mâle , pûnd
quatre œufs blancs et presque ronds ' dans, un'nidplac^ à
Tenfourchure des arbres, o^ dansde.gro^ bulsspi^. toutfus.
Levaillant a rencontré cette espèce dans la Cafrerle, ainsi
que dans lëKarrowet le Gam-de-]3lon^ et lui adonnélenom
de cJû^rUeur^ parce qu'elle fait ^ntendre sa voix ou ses êris
Î rendant des heures entières , le matin , le soir, et queIque-7
bis pendant la nuit. Je soupçonne que Fautour gris à ventre
rayé de Madagascar, appartient à cette espèce, mais con^me
fébielle.
* L'AuTQUR A DOS NOIR , Sporvius melai^ps , Vieil]. ; Falco
melanopsy Lath., est blanc sur^latéte et sur le cou, avec des
traits noirs sur le milieu de chaque plume ; toulesles parties
inférieures sont d'un blanc pur; une bande noire entoure
Toeil ; le manteau est de cette couleur et varié de mouche-
tures blanches ; la queue est noire , avec une large bande
blanche transversale sur Tes deux tiers de sa longueur; Je bec
est noir; la cire et les pieds sont jaunes. Longueur totale ,;
quatorze pouces environ. •
Il y a au Muséum d'Histoire naturelle un individu, que
je prends pour une variété d'âge , lequel est tacheté de roux
et de blanc , et dont la queue est traversée par trois ou quatre
bandes noires sur un fond blanc. Ces oiseaux se. trouvent à
Cay^enne. , ^ .
Le Graîîd Autour de Cayenne, femelle. T* Autour
NOIRÂTRE. », *
Le Grand Autour, de Cayenne , mâle, Fcdcà Maudyyti ^
I.ath. r. Spizaète.
L'Autour GRIS aveîti
madagascariensisj Yieill. ( .
des Vqy. de Sormerat. Les .
aigle rayé. Il est de la tail]
de la tête, le cou et le dî
couvertures des ailes p
mais sur chaque. plume > <
presque ronde dç cpuloiii|
cendrées au-dehors JMsqÀ
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34» E î> E
d« même pxi^ix^ ta xAnhAé , et entrecoupées {^ar ies htaiét
obliques ; fe reste est ttoir et bordé de bfanc à Pextrémîté ;
les pennes primaires sont de Cette dernière coiilear , jusqu^au
tiers , avec des bandes noires transversales ; le croupion, la
poitrine et le ventre sont blancs et rayés transversalement de
noir ; la quene est de cette couleur et barrée de blanc dans
le milieu , avec de petites li^es noires. Les pieds et l'iris
sont jaunes , et le bec est noir, ht faucon chahteur, des Ois.
â Afrique^ pl* 279 décrit par M. Levainant pouf une espèce
particulière ^ a de si grands rapports dans son plumage avec
fe précédent , qu^on est tenté de le regarder comme le mâle
de cette espèce , vu qu'il t%t phis petit que Vautour gris; et-
hn-ci en seroit ïa femelle. K Autour chai^teur.
L'Autorit HUFPÉ. r. Spizaête.
♦ L'Autour DU Japon , SparQua ortentaUs ^ Tfeilf.; talcù
orierUalis, Lath. Sa longueur est de dix-sept pouces, etcelh
de sa queue de buit ; son bec est gros , noir en dessus et jaune
en dessous ; *un trait cendré passe a«-^essas àe ses yeux ; l(^
soa plumage est brun , plus foncé sur les parties supérieures
Sie sur les inférieures ; ses pieds et ses doigts ont une teinte
ombée. Vn oiseau de cette «spèce a été apporté Ses citej
au Japon à Londfes ; il est dans fe cabinet dé M. Itanb.
♦ L'Autour. DE Java, Fatoo in^Ucus^ Lath. La coulear
générale de son plumage est le brun rougeâtre ; le front , le
croupioft, le bas-ventre^ et des «bandes transversales aa
rentre ; sont de couleur blanche ; les ailes eu àes&m /de
m^eqàe là queue , soW rayées àe noir , et il y ades ondes
roussâtres sur le fond blanc sale du dessous des ailes ; le bee
est noîr , et la membrane At sa base est jaune aussi ftienqae
Jes pieds.
I^anâ la feitielte , les plpmes du rentre sont fauves et bor-
dées de blanchâtre ; les scàpulaires d^n bruh méfé d&roas-
sâtre , et les pennes de la queue d'un brun clair , avec deux
Ifarges bandes d'un cendré pâle en desi^ous.
. On voit presque toujours dans l'ile de Java , le mâle e( b
femelle de cette espèt€f , réunis ; 'ûs chass^ent ensemble aux
I ■ ' ^f
c
I.*
^ it
1 s
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E P E 34,
Iu«iiej|iu.,entecouvTe.La.bbase^ i
tour des yeux , qui est dénué d^
mage généralement teint d'une ]
cheté et strié de noir longitudiha
excepter la tête et le cou ^ qui c
teinte, mais transversales ; tes al
variées de raîes^lanchâtres «t n(
bandes traversent la qi^ue ; les
longs , noirs et pointn^i.
Cette description ,
to Aetgen. Synop.)^ difi
figurer dansle même oi
que dans la forme et
sumer que c'est Teffe
♦ L' Autour moïni
huit pouces de long;
les pieds et la cire jau
tête jusqu'aux yeux);
inférieures sont d'un ]
ailes d'un brun noirâ
pennés teriËiàées de r
ferrugineux , traverséi
de Uane roussâtre. Il se irouve au i>resii.
Cette nouvelle espèce m'a été indiquée par M. Them-
minck, qui 4a conserve ètns sa nombreuse et riche collec-
tion, , 1. - -
L'Autour NOIrAtre , Spandus nigncans , Vieill. ; Falea
MauêuyU faindnQ , Lath. Mauduyt a présenté cet oiseau de
proie de la Guyane pour la femelle de. son ^and autour de
€ayehne\ ainsi que les auteurs qui l'ont décrit d'après lui.
Cependant il me semble qu'on n'auroit pas dû le rapporter à
I« même espèce , puisqu'il a des attributs qui ne sont pas
occasionés par la différence de sexe ; comme d* avoir le tarse
plus court d'un pouce , et plus grêle que l'individu donné
pour un mâle , quoique cette femelle ait plus de grosseur et
de longueur. Je me suis décidé à l'isoler ^avec d'autant plus
de mo^, qpe son sexe n'a été indiqué ^e d'après sa dé-^
pouiHe,
Cet aukmr n*^ point de huppe ^ et l'autre en a une as-
sez lon^e sur l'occiput. Sa taille est d'environ vingt -six
pouces. Il a le sommet de la tête et le cou d'un brun noirâ^
tre ; la poitijine et le ventre blancs ^ • avec des raies noires ,
transversales et larges ; le dessus du corps , les scapulaires ,
les coorert^ures supérieures des ailes d'un brun-noir ; les aile»
rayées transversalement de noirâtre et de gris jusqu'aux deux
lierft 4e leur longuew \ eassite. ^ d^on noir Lavé ; la queofi^
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34» E P E
)ïres;le$
onérique
À QU£UE
la syngé^
;ées, qui
iqué d'é-
pli|pieurs
rmapko-
d'un côté
its, tous
Dimbrecie
nronnées
ceplilik-
S PlS$EN-
^. ses ca-
qui Dion*
if, où elles
leiles, k
feuilles simples ^alternes ou ép§irsiea,à ificvirs teqxiiQalesKqw
sont pour la plus grande pailie propres k rj&uropeà oxi lesdi-»
vise en épeivières à tiges nues ou presque nues , et en épervîères k
tiges femÛées... . . ^ ^
• PaVmi les prciinîères , les plus commuae& ouïes plusre-
inarquables sont : . ; . ^ .,,.,.
L'Eperyièçé borék , dont les feuilles sont dentées ou
irong^es , glabres desdeux côtés ,jplDS. larges à leur extrémité»
et dont ]è calice est noir et velu. ÇHc ^ trouve dans le§i Alpe*»
Son suc est laitçux et an^er.
LlËP^RyiÈRE PiLOSELLE , vuïgairemjeïit la pihseîle enoreSU-
de-souns » a les feuilles ovalçs , très-ç^tières , velties en àes-
sous, et la tige unîflpre. Elle se tro^vjç daijs toutçl- Europe»
aux lieux secs et samonneux; elle^^ifit |tpre ^ astring^iite > ^'
néraire etdétersivé : on l'emploie pour guérir les dy3senlc-
ries , les hernies, les |ilcères inteti^s. On pf él^nd que son
infusion dans le vin blanc guérit les fièvres tierces. Le boU^
liiste trouve , ^daps sa racine , un secours piour apaiser mo-
mentané ment sa spif; car, ^âc^ée , elle à^i^rvm^ ^^
grande sécrétion de salive.
L'Epervière ORMSG£E-a les feuilles entières, la tigepres-^
que nue , velue et corymbifère. Elle se trouve sur les nw'*^
li*gne$ froides. Ses Qçurs, d'u» rouge-^ruo; U rendent rè^ûa^
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E P H 343;
qttâbln». On lacUtire qDctqfïefoîs en bordure dans les jardins,^
Cèà quoîelle estirès-propte. ;*
Pafmi les secondes , il faut distinguer : .
L'Efbrvière des mur« , dont la tige (
minée en corymbe ; les feuilles radicale
dentées V velues et pétiolées ; celles de la i
et fort petites, Elle se' trouve par toute PI
tuarages' secs et montuéux , sur les vieux m
radicales sont' souvent un peu rougeâtres
ibrées ou tachées de brun en dessus ; ce <
vulgaire de pulmonaire des Français, Qr
vulnéraire et adoucissante;.
L'ËPERVIÈRE MARÉCAGEUSE , doTït la trgé est pànîculée k[
»on sonmvet ; les feuilles amplexiçaul^s , dentées , glabres , et
le calice veitK'EiUe se trouve dans les lieux ]i;naréca^eux des,
montagnes* ^ - , . - ' '. >
L^£p£RViÈR£ AMPLEXiGAUi.]^. est couv^crte de longs poils
tlanduteux et glâtîûeux , a là tige rameuse, nfuhîtiore , les,
enilles dé la tige en» cœur , presque dentées et apiplexic^tnles.^
Elle se troHve sur- les montagnes froides. Sts feuilles froissées
•ut une odeur balsamique.
L'EpEayitRi&Gî.UTkKEUSfi , 4ui' a les feuilles lancéolées ».
rongées, u*i pieU rudes , et fes fleurs en onâbellés. Elle" est
commune dans lé« bois, s^élève beaucoup et est légèrement^
visqueuse; • ' • ; : .
L'Epervière a ombelles a les feuilles linéaires ,^un pei?
dentées, éparses, et les fleui*sen oihbeH/îs. Elle se trouve avec.
k précédente dont elle dHFère peu; V. Hiéracium. (b.)
ÈPERVIERS. Noms donnés à quelques insectes du genre
àes SvnimirSeâiA siétiaiarum;fucTformis, etc. de M. Fabricius,
parce qu'ils semblent planer du-dessus des fleurs, (l.) ]
EPETiT; Plante de Cayéniie , que les habhans croient
douée de la vertu -de faire armer ceux qui ery portent sur
enx , de to^ûtes les femméiï qnî/les voient. Ils s'en servent'
aussi pottT^IréUèir' lé oéz dès chiens de chasse ,' afin de ie^
rendre plus fin. On ignore à quel genre elle appartient, (b.)»
EPHEDRA.»(irote/7) L'Ephedra, le Caucon et rAwA-
BASifi', dit Pline -, croissent dans les Heui exposés au vent v ih ,
grimpent aux airbré'S, et pendent a leurs branches. II? n'^ont
point de feuilles^ mais beaucoup de vrilles, et leur racine est
pâle. Gesner juge que. Epkedrq dériyè de Epirydron ( du
grec É5r/, wJ".-^), ce qui Vaccorderoit avec l'opînio» de quelques
boUniste^^ui pensent que la PtiÉLE {Equisetum) ou la Pesse hip-
/»ii/if)'plaiite^à(iilàtiqnèëS sont VEphedrà des anciens. H er-
molaiis rejette avec raison cette explication quinepcut s'appli-
fuer au texte de Pline. On s'est reporté ensuite sur F.Uvett£
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344 E P H
OU 1^ AisiN vfE ]p;R, çt il paroîtroit que VÉphedra est le Pd^gonum^
maritimumscandensàe G.Bauhîn, c'esl*-à-dire, rUYfiTTJ^GRlW^
Deçf.), que Belon avpit ftm pQw
explication de TournefQj*^ qiii fak
recs qui peuvent sijnaifier suprà ^edea
[ue , et le te?te de Fline §er<nl aussi
Être , et mieux qu'à la CusçvYE,
ephedra, Tourneforty Adaiisou et
d'EpHEDRA au genre Ùvette lui-
sujet d'observations intéressantes
ouv. Bull. Spc. PhiL, |i.9 55). (l«.)
a, Lin. Genre d'iiiseotç^y de Tordre
des névroptçres, famille des subulicomes, et qui a ponrcarac*
tères : antennes trèsH^ourtes , terminées par un^ soie ; lèvre
supérieure couvrant la bouche ; mandibule^ PuUes ou trè»<
petites ; palpes fort courts , peu distincts ; tarses k f^inq ar-:
ticles.. * ^
Les éphémères ont le corps allongé , ^ès-moi| ; la. tèt^ cciurte »
large , avec les yeux à réseau très-groa, deu^î àlr^is yeux
lusses, ou plus, quelquefois auçsi trèç-grpj^; le ptemier
segment du corselet petit ; les ailes tria|ag^laires ^ relevées ou
horizoï^tales , , très-nréticulée» , et dont les inférieures sxmt
l^eaucoup jjXv^ petites , quelqu|eJfois presq«ie anlles ; Tabdo-
men Jopg , presque cylindriqi^e , terminé p^r (Jem qu trois
filets fort longs , et les pattes antérieures longues et avant
ç^é5. . .
Le notn d'éphémère a été 49PP^ ^ ces i^sçctes k cause de
la courte durée de leur vie, qi^an^ î^s ont acquis leur ditr-.
ni^re forme. Il y en a qui ne v^eji^^ jamais le soleil; ils nais*
)sent après qu^il est couché 9 et ineijtreçt avant qu^il reparoissé
sur Thorizon. Plusieurs naturalistes opt fait 4^ obsenratioiui
t^ès-intéressantes sui* ces insectes. Swauupi^r^aip parle des
éphénifères , qui sortent des^ riyières de hollande , peudaut
dçux ou trois jours de suite, à^^ ^ne abon^^pce sturpi^epanti.
Ces insectes paroissent à dilÇTérente^ époqpi^i; .^ .;si^vwl (es esr^
s. . ' • . .
;s de Hollai^de s^ mo^trenj e.Q été; celles de
es , à la fin d,u prinle^p3{« yei^te milieu de
> aux envirpi^s de P^is , à^,^^4Gs, qui ohscur-
e. certaines beur^s du jour^ ^lle3. coQQUOeucent
f et ce^e beurre n'es^ p^îa mém^ pour toutes
es du Bhin, de la!M[ei}£tex 4^^tiÇ£]|i^ dç VY«scl
ommencent k{ v^^ sui^ ces twièffiSt vers le&
r , ei^virçn de^ Vure^ a^2^D| qu^ le s<^leil &e
couche ; les plus diligentes de celles d^ ja, i^^lç^e et de la
Seine , q^i ont été observées paç ]^^aui|iur , ijje s'élèvent en
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345
Tair ^c qu^nd le «alcil est pp^t i §c co^cfaer , et ce n'es^
qu'après qu U a quitté rhprizw , qi|e U plus grande q^^ptjt^
paroît. Les époques des diSiéreptes réçplt/es «ç sont p^s i^ii^Vf
^ODQues des laboureurs , que ne Test des pédieurs^le temps
ou les éphémères doîveut s^e montrer sur )e^ ririèfes dout Us
habheut les bords. Q^ell^ W^it ét^ pendant le jour la tem-r
pérature de Tair » l'heure à laquelle les éphémères commfsnx
cent k quitter leur dépouille , e?t la même ppijr le plus gran4
nombre , et upe avit^e heure pa^'ptt marquée | ^u-^delà de la-
quelle il ue leur esi plus permis de le faire,
Celles qui Qnt été étudiées en Suèd^i p^ Begeer , éclpseio^
le soir vers la ftu du priut^mjps , en très-rgrande quantité , tour
joui^ ^^ coucher dusplcÙ. ïJles se r^ssemhieut par cent^in?9»
Foltigent CQpt^ini|eller4^pt , s'élèyerit ^u^r^essus de quelque
Srand arbre , et s'eu éc^^tent rfreineiit ; la durée de la vie
. e çelles-pi e^t plus lougue que celle des espèces, observée^
rr $w^mit>erdam et I^é^umnr. Ces éphémères commencent
voler une heure av^nt le C09cbeT dù ^leil , ^'attroupen^
toujours dans de& endroits peu éloignés d^une rivière ou dVi|
imîsseau , et y restent fu^u'à ce que l^ ros^e s'élève en trop
gran4^ 4^ona^nce *, alors elles di^paro^f^nt , se retir^i^t suf
les ngturs ou sur les plantes | et -s'y tenant dans un parfait
repos , jusqu'au lendemain où elles se raniment et s'âèvent
epTair de nouveau-
Ces insectes ne sortent de l'eau que pour s'acxoupler et
pour pondre. Suiv*mt Degç.çr , le premier ob?;erv^teur qni ait
FH 4 -accouplement de cps inspctes >il Y a beaucoup plus de
iQ^Ies qne ^e femelles. On distingue celles-ci parles ^^ts qui
f engluent leur ahdomen; elle^en Q^x trois d'^ale longueur,
im lieu que les mâles n'en ont ^ue demi, un dç chaque côt^,
^% le commencement d'un troisième dans le miliQu\ outre ces
^Içts, ils eu ont quatre autres très-courts aur-dessous du veopitre,
et àfim autres parties en forme de crochets recourbés en arc ,
avec lesquels ils s'accrpçhent ^ la femelle pendant l'accouple-
n|6Cit. L'organe du se:^e des femelles i qi^ consiste e^térieu-;
rement en deui ouvertures, est situé ^-«-^^^pus du ventre ^
e^vçe le septi^ème et le huitième aiineau^; ç'^ par ces ompf--
tores qi|e sortent lesjo^u^. Les rass^mhlemeni||^ ces ii^fiçtest
suivant Degeer , sont entièrement composés de VU^les t lAais
àè^ qu'il se .présente u«^ femelle» ces v«$les se mettent aussi-
tôt ^ s^a poursuite ^ ^ i^embleut se disputer sa conquête ; celui
qui a ob^nu la préf^reu^c , s'envple seul ayec ôUe , et les
autres rejutreut ^ans le groupe pour y attendre les femelles.
Le couj^e v^ se placer sur u»e ^u^aiUe ou sur un ^bre,
paur n'être point troublé da*s s^ amours» \ l'instant de l'ac-
çouf leme^Bt i le ml^le est placé ep-'dessous de sa femelle »
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546 E P H
ayant son ventre éîevé en Pair , et l'extrémité appliqiiêe s«f
les ouvertures sexuelles de la femeUe , qu'il retient avec se»
erocbets ; leur jonction ne dure qu'un instant
Dès que les femelles sont fécondées , elles déposent leurs
oeufs ; c'est dans Teau qu'elles devroîent toutes les placer ,
x^aîs la plupart les laissent sbr los corps où elles se posent ;
il ii*y a guère d'insectes qui doîveitt en mettre au jour un si
grand nombre et les pondre aùssrpromptement Ces œn^ soDt
arrangés en deux espèces, d^ grappes , dont quelques-unes
ont trois lignes de longueur. Chacuue de ççs grappes contient
troii^ cent' cinquante à quatre' cents œufs. Chaque épbé^èrç
a sept à huit cents œufe à pondre ^ et q'est po,ur elle raffaire
d'un moment, car elle fait sortir ses deux grappes à h (ois;
pour se disposera cette opération, elje élève 1 extrémité de
iBon abdomen , ancpiet elle fait faire uni apgle presque droit
avec le reste de son corps;. et* elle pousse en^mêiie tempçau-
dehors les deux grappes, qui sortent par les deux ouvertures
^ont il a été parlé. Celles qui foirt. feqr ponte dans Teàu,
s'appuifeht avec les Àlétsde leiir queue sur l'eau mênnie,penr
dant qu'elles se débajrraissent'de lentls œufs. Qes œufs , plus
pesâns que l'eau , tombent aussitôt au fond , et sont bientét
séparés les uns des autres;, on igntjre Iç temps qu'ils sonti
éciore;; " -^ '
Les éphémères nous paroissent avoir iine cxîÉteiicè très--
côurte^ parce qu'acnés ïie restent qu'un înstàrit sous Ifeitr 'ler-
nière forme ; mais éllçs vivent be^ncojip pins qu'utigrana
nontbre d'insectes , sous la fbi^me'^dè^ lary^e et sous celle de
îiytiî^e, passant un , delix , et Inêmè selon quélqties auteurs^
troi^ ans , avant de devenir ïnsectje parfait. La larve et la
nymphe vivent dans l'eau , ou dans des trous au-dessous de
sa surface. Ces larves ont six pattes,' là tête triangulaine , et
munie en dessous de deux parties éçaiHéuses. recourbées, qii*
se terminent en pointe; le corps divisé*eri flri anneaux; dé l'ex-
trémité du dernier 3 il sort trots filets presqjie aussi longs qac
le corps , et pltis ou itioins garnis d'une frange de poils dis-
posés comme tes barbes d^une plume ';çlles^ont de coulear
brune ou jaunâtre , selon ies espèces. Les nymphes ne dif-
férent dès larves , qû'^n ce qu'elle? onf deS fourreaux d'ailcî
sur lé corselet. . > • ' u , .
Toutes les larves d'éphémères ne afférent entre elles cp«
par les inclinations <}ue la nature leur a doublées; les unci
passent leur vie dans des habitations fixés : chacune a la sienne,
qui consiste en un trou creusé au^essous delà surface de l'catt,
dans la terre qui eïi fornae le bassin ; rarement.la larve quitte
ce trou pour nager; ce n'est que dans des circonstances
qui exigent qu'elle s'en creuse un nouveanT Us autres sort
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E P H 347
I>oiir ainsi dire errantes , et nagent et marcbent au fond de'
^eau ; quand les latves se tiennent tranquilles , on re--
marque autour de Jeur corps des houppes d'une graudeur
sensible ,' qiii soiit 'cbiitinueueniellt'dans une. dotation ex<->
trémè ; dans les ùflés ; les' houppes sont situées comme' le&^ ^
rames d'uAe galère ,'dans d'autreâ dles sont placées au-des-'
»tfs de leur cdfps Y quelques espèc
dos i et elles sobt dirigées ^n arrière ;
qui 'dut' l^aspect d'ouïes pu dé
mériie^dàtis tdute^ lès ' lai-vçs' ; celle
cAlé ; eeïte!s-là âfept oii davantage.' 1
ZfÊX environs de Parts , a les ouïes
ne liîage pas habituellement ;'elle ej
renfermées dans dfes trous. Ces troi
ment; leurs ouvertures sont un pei
pour chaque habitation; elles sonttï
etles coliïmuiiiquént avec un canal
ne peut mieufi' comparer qu'à un t
plî^é^ en deux ; ainsi leô larves habî
pièces. On ne trouve jamais de o
gravier'^ la larve ne vivant que da
gement est toujours proportionné'à
que son eorps y laisse ^ont rempli
cnviroirtiée comme elte lé seroît i
elle*yest'en sûreté contre la vor^c
férens insectes aquatiques. Ceslarv
ont cependant des organes assez fo
Hture très-grossièrë \ elles ne sen
tertre , 'dont elks rejettent les gr
qu'elle a de succulent.
Lorsque les éphémères sont prêtes à quitter leur dépouille
de nymphe, elles sortent de l'eau* et vont se placer sûr quel-
que ehdroit sec : elles ne tardent pas à se débarrasser de ieur^
peau , qui se fend au-dessus de la tête et du corselet , et aussi^,
tôt que V éphémère en est dehors , elle s'envole et va se placer
«ur rfn mur "OU sur un arbre. Quoiqu'elle ait alors dès ailes,
«t qtie rien ne semble lui manquer, elle a cependant encore
unetnueàfaire : pour cette dernière opération elle s'accroche
avec ses pattesfsur un mur, se met le plus ordinaît-ement dans
une position vertièale , la tête en haut, et y resté quelquefois •
une heure , jusqd^à ce que la peau qui la couvre se fende sur
ia tête et 'sur le corselet ; à mesure que la fente augmente ,
l'insecte tire toutes sts parties les unes après les autres ; les
ailes qui se dépouillent, conraie tout le reste , sortent peu k,
peu d'une pellicule qui les couvroit, et la déjpouille reste at^
tachée au mur ou sur l'arbre où l'insecte ^^sK fixé, Swaraiaer-
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348 E P H
dam prétend que dans Fespèce sur laquelle il a donné des
observations i le mâle est seul assujetti à ce second dépouil-
lement.
Avant cette dernière nuie^ le corps et Itfi ailes de Tinsecte
étaient d'un brun terne; mais après, la peau ducorpget
• dans plusieurs espèces ^ les ailes , est comme vernissée ,
sèche et friable. Les éphémères n'ont point de bouche tr軫
sensible , et il n'j a pas d'apparence qu'elles prennent de
nt si foibles et si délicates , que le moindre
lesse. Celles des environs de Paris , dans
\t$ 9 sur la fin de Tété et pendant uois oii
Lte 9 offrent aux habitans àts bords de la
\ phénomène : il en natt on si grand nom-
s j qu'elles fbrm^ un miage épais ; elles
ir le;s fonctions p^ur lesqudles elles sont
l'état parfait et ne paroissant dans les airs
que pour perpétuer leur espèce. I^ais après l'aceouplemeat
et la ponte , qu'est Revenue cette prodigieuse qoantité Xéfihè*,
mères , puisqu'il n'en paroît plus dans l'ai^? elles sont déji
mortes ou mourûtes pour la plupart : une grande partie est
tombée dans la rivière même où elles ont vécu ; les poissons
n'ont aucun )our dans l'année où ils puissent faire une chère
aussi abondante , et se régaler ainsi d'un mets ai!iquel jies pé-*
dhëurs ont donné le nom de maane. Celles qui, en son^^^
dans l'eau , ne s'ont pas devenues la proie iles poissons , n'ea
périssent guère plus tard , elles sont bientôt noyées i les autres
tombent sur les t>ords de la rivière , et y forment quelquefois
une couche si épaisse , que la terre n'est pas mieux couverte
en hiver par la neige, qu'elle ne l' est par leur s^rps. La durée
de la vie de celles-ci n'est pas tout*à-fait si IRirte que celle
des- autres ; mais autant vaudroit-il pour elles que leur fin eât
^^té plus proche : entassées les unes sur les autres , sans avoir
assez de force pour changer de place, sans se donuer unmoa*
vement considérable <» elles meurent les nues après les autres;
celles qui poussent leur vie le plus loin, et qm sont, par r^P^
port aux {n*emières, plus que des centenaires , voyent sa
plus le lever du soleil. C'est ainsi que ces insectes terminent
leur vie , qui est si longue pendant qu'ils sont sous la f«raie de
larve et de nymphe , et si courte quand ils sont devenus m^
sectes parfaits : oaen connoit une vingtaine d'eap^es, qni^
trouvent toutes en Europe.
EphémèhE gom]U[UK£^ Ephemera vulgaUst Lînn. , Fab.»
». 19-5.
Cette espèce est la plus grande de celles des cavirops^
Paris ; elle a le corps mélangé de brun et de jaune ; les ailes
brunes avec cinq ou six taches d'un brun foncé ; les troU &"
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ISlets àe la qaeae beaucoup pl^s longs qué le^ ailes. .
On la trouve auprès des lacs et des rivîères.
EPHÉMiRE DIPTÈRE , Ephemera diptera ^ Linû. , Fab. Elle
est moins grande que la précédente ; elle a le corps d'un gris
ardoisé obscur y avec quelques lignes d'un rouge foncé sur les
anneaux de Fabdomen ; les pattes d'un gris clair un peu ver-
dâtre ; lés filets blaiics avec des points noirs ; les ailes transpa*
rentes , bordées ^térieuremeat de brun pâle , avec plusi^rs
tacl^s blanches à Torigine.
Linnœus dit que cette espèce a les ailes inférieures très'
peu apparentes; mais, suivant Degeer, elles n'eiistent points
et Tinsecte est diptère sous ce rapport, (t.)
EFHEMÈRE, EPftÉMERINE , TradescanUa, lAm.
(Hexandrie monogynie.) Toutes les fleurs qui ne durent qu'ua
jour sont éphémères , mol grec qui désigne cette durée , et il y
en â un grand nombre ; mais on a donné particulièremeul
ce nom à une plante de PAmérique septentrionale , qui ^ réu-»
aie à quelques autres ayant les nrémes caractères , constitdQ
md genre dans la famille desjoo^ioïd^s , jlequel se rs^proéhe
beaucoup dea Commelii^es. tlans ce genre. les âeurs ont
un calice composé de U*ois folioles ovales, concaves el
persistantes ; une corolle à t^ois pé^taks^ larges , , Qrbiei;^^
lai res et égaux ; six étamines érigées « de la longueur Atà
calice 9 ayant leurs filets velus ^ et leurs anUières^ en forme d6
rein ; un germe supérieur, ovale et à trois câtés obtu» , sott*
tenant un style mince , coloré et terminé par un stigHftato
simple. Le calice^ qui se referme quand la corolle est flétrie y
couvre une capside ovale à trois valves et à trois Id^» y cha^
que b^e contient quelques semences angulaireiï.
Le genre Callisie a été réuni à celui-ci par Swart2w
Les épbémères sont des kerbes^exotiques^^t^leurs feuilles s«nt
içlmples f et embrasseat la tke de leur base. On en compta
Une vingtaine ^espèces. L'Ephémère de Virgin», 7Vadb9
caniia virgimana ^ Linn. ^ est la plu» belle de.toutes , et k pieu
près la seule qu'cm cultive ordinairement dans le$ jardioAv ÊUe:
a une racine vivace ; se^ tiges sont droitéis^, lisses., articulées,
succulentes et garnies de feuilles alterner, d'un be^iu vert ,
fort longues ,. et pliées en gouttière. jLesj fleurs naissent ^
faisceaux au sommet des tiges ; chaque flfturi ne dure qu^un^
jbur. Cette plame se multiplie ^^eili^-jQPbâme par se» racine'
et par ses semeP€ieA- . i .
L^phémère nervale constitue aujourd'hui le genreTt-i
LIPOGON* Sept espèce nouvelles, de ce genre sont metitian-
çées dans le bel ouvrage de MM. d^ Humboldi , BonpU«i4
et Kùnth , sur les plantes de rAmérioup méridiionale. (n»)
EPHÈMERON de Bioscorîdle. On croit que ce peut
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35o E P H
être , on le colckîque, on une iris , ou bien la lisymaclue ëpb^
mère. Le nom à^Êpkemerum a été donné par luorison à une
plante de Yii^inie remarquable parses Oeurs bleues qui ne per-'
sistent qu^un jour. Toumefort lui conserve ce nom, maisLin-
naeus la comprend dans son genre TradescanUa, V. Ephémèrb.
On » encore appelé EpheIiercm, rj^/YzniA^miim capense^
des CoMMELiKES , et une espèce d'HELOKiAS ( H. hutia-
ta ). (LN.)
EPHEU. Nom allemand du Lterke , Hedem hélix, (lï?.)
EPHIELIS. Nom donné par Schrêber, et adopté par
Willdenow et Persoon , au matayhà d' Aublet , arbre de la
Guyane. V. Mataybe; (ln.)
EPHIPPIË, Epfiippium, Lat; CËUilanaj Meig. Genre
d'insectes, de Pordre des diptères, famille des notacanthest
ayant pour carattèrei^ t antennes à peine plus longues que la
tête , de trois arUcles , dotit le dernier presque conique, al-
longé, à six anneaux et terminé par un long stylet ; ailes cou-
chées sue le corps ; deux épines à Técusson , et une dent de
chaque côté du corselet.
'La seule espèce connue est TE^hiffie thorâciqite , Eph^
pîum Ihoracicum ; Siràtlornys ephippîum , Fab. , Paâzer , faun^
Insect, Germ. ^ fasc, 8 , tab. 23 , mâle. Elle est longue de six
Kgnes , noire , avec le corselet couvert d'un duvet d'un rouge
brillant ou comme satiné ; ce corselet a, de chaque côté , une
dent très-aiguë , et Pécusson' est terminé par deux épines. Les
ailes sont noires. On la trouve sur les charmilles et sur le
tronc des vieux arbres.
Le stratyome 77iûr/Y>/<n>n de Fabriciiis que |'avois rapporté à
ce genre ydans la première édition de cet ouvrage , doit être
placé avec les ùdoniomyîes , et n'est pas Tiûsecte que Fabri-
cius désigne ainsi , mais son stratiomys argentaia. (l.)
EPHONSKYCA. Nom que les naturels des Florîdes
donnent à lin courlis, et qui signifie, dans leur langage,
Oiseau criard, (v J •
E^RYDATIE, Ephydoùa, Nom doimé par M. Lamou-
roux aux Éponges fluvîatiles. (b.)
EPHYDRUJVL ^. Ephedra. (LW.)
EPHYRE , fyky^. Genre établi ^ar Pérou , aux dépens
de» Méduses. Ses caractères sont ': corps oAîculaire trans-
parent , sans^édcinculë , sans bras , a^ec quatre bouches ,
OQ^da^àntage , au d^qué inferièur.^
Lamarck a réuni le genre Euryale du inême auteur à ce-
lui-ci. '• '•-'..
Trois espèces seulement entrent dans ce gent'e , dont une
»eule étoît connue; C'est la Méduse siM^tÈ de Pennant , fi-:
gurée dans Borlas , Com. , pi aS , n.*» ï3 et li. (b.)
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ËPt , Spica. On donn^ ce nom à on assemblage de fleurs
distinctes les unes des autres , sessiles ou ayant chacune leur
pédoncule particulier , et disposées çà et là alternativement y
sur un axe commun assez long^ Quand la disposition des
grains qui leur succèdent est la même , elle porte le même
nom. C'est ainsi qu'on dît un épi de f rament , soit qu^il soit
en fleur ou en fruit, (d.)
EPI-D'EAU. Nom vulgaire des PqtamotSw (b.)
EPI DE BLÉ PÉTRIFIÉ. Schcuzcber {Herbarumài-
lumtnum , pag. 8 , tab. i ) décrit et figure un fossile qui pré-
sente en, effet la forme d'un épi , mais qu'on ne sauroit ce-
pendant rapporter d'une manière certaine , ainsi qu'il le fait ,
à un épi de graminée. (desm.)
EPI FLEURI. C'est îa Stachide ïï'Aixekagne. (b.)
EPI FLEURI DE SIBÉRIE. Cest le melantMum sibiri-
cum. (lk.)
EPI DÉ LAIT. C'est I'Or^thogale pyramidal, (b.)
EPI DE La VIERGE. V, Epi i>E lait, (ln.)
EPI-DU-VENT (u457w//y*/?/caî>5/ïû'). Jolie graminée,
commune dans nos moissons , remarquable par la gran-
deur et la beauté du long panacbe que forment &ts fleurs mol-
lement agitées par le moindre vfent. (ln.)
EPI-NARD. r. Nard et Barbon, (ln.)
EPI-NARD CELTIQUE. F. Valériane, (ln.)
EPI-SAUVAGE. Nom donné , dans le Midi , au Caba^
RET , Asarum europœum. (ln.) •
EPIAIRE. On donne ce nom aux Stachides. (b.)
EPIÊAT , Epibaleriam. Plante grimpante que Forster a
découverte dans ses voyages , et dont il a fait un genre parti-
calier dans la monoécie hexandrie.
Ce genre , ainsi que ceux Baumgartie et Cbonbroben-
BRON, doivent -être réunis au genre Limagie de Loureiro^
i/" IVTrnisperme Tb ^ *
EPIBLÈME , Èpiblema. Plante de la Nouvellè-HpUande ^
qui seule forme , d'après R. Brown , un genre dans^ la gynang
dpe dldiidrie et dans la famille des.orcmdées;. ^
lies, caractères de ce genre sont : cinq pétales égaux étalés
et un çixjème en forme de lèvre onguiculée , (^n;tière , compo-
sée de saiUies filiformes, fasciculées, qui;pai;^pt d^Ia base;
deux lobes latéraux entiers; une antbère parajilèle au stîgr
mate, (b.) ' . ,
EPIBULUS. M. Cuvier (JR^^nc animal) dqp^^e ce nom la-
tin aux poissons du sous-genre Filou , du^enre LabRe , et
qui ne renferme que le spahts imidiatgr de taÙas , Spic, ZooL
'J^C.8,,pl. 5. (DESM.) .,
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I SS2 EPI
1 eI^ICARI^Ë. C'éstTcôvélop]^ e»t<riettt*é aéstHTJiTs,leiir
ÉcôftdÉ, leur Peau. (B.)
[î EPICEA. Nom à'nûé espèce Ae Sa^îi. (b.)
1 EPICEROSa'Hîp]pocrate. C'est le FÈNU-GMC^Tngo-
• EPICES OttEPICËrtIÈê. Qiioi(îriè l'oncomprtiiiiéeÉgé-
^ néral , sous ces deux noms , toutes léà substances yégétafes
I étrangères qdi ontiliièsavêuf chaude et piqiiante, et dont oû
fait mage pouf asséisomier divé^ aiittieti^^ cependaiit ils sem-
blent désigner plus particulièrement celles dé ces substances
qui sont aroinatttmesy et qu'on apporte de l'OHem, telles que
la C ANNELL£> là jVIuscadb f le Clou os girofle , le Poitke ,
le Gingembre , etc.
De tout temps/ leii épiceries ont été toi dés pritiéîpaiix ob-
jets de commerce. Ayant la découverte d'un passage aux Indes
par le Cap de Bonne-Espérance , ce commerce étoit entre les
mains des Vénitiens y^ qfii achetoient ces sortes de denrées aox
Egyptiens et aux. Arabes, et les revendoient aux peuples de
l'Europe. Le sucre n'étoît point alors connu dans cette partie
du mônd<î ; lés épiceries en tenoïerit lieu ; elles étoîent si es-
timées , que dafls les festins des noces, Tépouse en distribaoit
Il touiS lei^ côtîvivéâ , et qu'aprè*s là décision d'un procès , oo
ne pouvoit offrir rien de plus agréable àuï juges ; de là esi
venu, le nom à^épkés du palais.
Au quinzième siècle , les Européens pénétrèrent dans les
contrées mêmes d'où veitièient ces productions si recherchées.
Les Portugais s'établirent les premiers daùs quelques-unes
des iles qm les fournissent ; mais ils en furent bientôt chassés
pai^ les Hollaridaii^. Depuis cette époque , ceux-ci ont fait en
Europe le cômitterce presque exclusif des épiceries ; et ce
commerce leur sembloit assuré pour toûjbuts , tant ils avoicilt
pris de précautions pour empécnef les autres nations i'y far-
Jicîper , et tant leur surveillance à cet égard étoit active cl
ombrageuse. Mais an milieu du siècle dernier, un FtançaiSt
plein d'amour pour son pays , et non moiusr recoitttpanaâble
par ses Vertus que par ses talens , désiratit affranchir l'Ëuf of é
d'un monopole odieux, conçut le projet hardfi d'alïér chei*-
cïier, k ttsvets mille dangers , dans leur lien hatal , les plitiies
préciéttsés qui produisent les épiceries. Il fût secondé dati^
son eirtreprîse par la compagnie dés In<féà et par le gotiver-
iieiiieiift 9 et il eut le bonbetcr de réussir. Ce Françafi^ est
M. Poivre , ancien intendant de l'Ile-de-France.
Aujotird'hui leS' épiceries Sont cultivées daàs touteà les éo-
toBfies françaises où elles ont été portées de l'Ile-de-France;
déjà elles y prodïdsttot plus que* ce qûll faut' pour U consom-
mation de la France , et bientôt elles fo'iirniront un excédent
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EPI 353
qui sers^ mh dans le commerce cxtérSear. V&yez les détails
aux articles particulièrement préc^lés. (B^.)
EPIGBAKIS, Epkhark, K(. Genrer èlnseet^s , de Fordr«
des hyménoptères y seetion des porté-aigntttons , famille des
inellifères^ ft*ibu des apiâkes , ayant ponr caraétères : pre-
mier article des tarses postértecR-s des (en»eliè5 , en palette ,
dilaté à Fangte extérienr et très-rehi; mandit>u^ triden-
tées; pa^fi labiaux en forme de soies , et terminée en pointe
u^ë ; les masiltaires très-petits et composé» df'un seul ar-
ticle.
^ Le genre CEifTHis^de Fabricîus^est composé d'Inseetestfès-
différens , et M. Kliig, célèbre naturaliste de BeH^ , a beau-
coup contribué , en fe^ndant de nouvelles coupes génériiiqfnes ,
à débrouttter ce cbaos. Je ne connois encore qu'une seulie es-
pèce d'épieharis, et qui estVc^i^rusika d'CWivier , etle- cenùis
hirtipes de Fabrieius. Par ses antennes , ses organes mastica^^
teurs et ses ailes, cet insecte est singulièrement rapproché
des euglosses , et se range , dans la Méthode de AF. Jurîne,
arec ses brèmes. Mais ses pieds postérieurs nous ofiTrent des
caractères qui Féloignent de ces deux genres. Le côté exté-
rieur de leurs jambes et du premier article de leurs tarses est
garni de poils nombreux et très-serrés , de ménïe que le sont
ces parties dans la plupart des autres apiaires solitaires , et
particulièrement dans tes Icisies de M. Jurine et les centris
proprement dits. Les apiaires de ce dernier genre ont quatre
dents aux mandibules , celle du sommet comprise; leurs pal^
pes maxillaires sont composés de quatre articles; les labiaux en
ont aussi quatre , et doi^ les deux derniers forment une petite
t^e oblique ; le labre est triangulaire ou presque demi-cir-
culaire ,, tandis qu'il forme un carré long et arrondi au bout ,
dans les épîcharis \ enfin les petits yeiK lisses sont situés ici
sur ue ligBrètransrerse, au Heu que .ceux àts centris sont dis-
posés en triangle. IVailleurs , les ailes supérieures de toutes
ces apiaires ont une cellule radiale allongée; trois cellules
cubitales , dont la premièfe est coupée par mi petit trait per-
peadieul^ire , et dont la seconde et la troisiétne- reçoivent
chacune une nervure récurrente ; la seconde ceHufe est plus
grande que la dernière ; ceHe-ci est presque triangulaire, l^es
antennes sont cduftes, ÔHformçs, coudées , avec k troisième
article beauc6^p plus long q^e lés; suivans , et aminci à sa
hase. Tels so^t tes caractère^» communs et particuHers de ces
deux genres. ,
L^EncRAms dasype , Ppicharis dasypus , Kliig ; ^h ms-
tica , Ofiv. , Encyvh mêûi, ; Çeràiis hirtipe^ , Fab., a neuf li-
gnes de longueur. Son corps est noir, avec le» ailes>d'un
bleu fonoéf et les |ambes , ainsi que le premier article des
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354 EPI
tarses des pieds postérieurs , hérissés de poils jaUaAtres. Cet
insecte se trouve à Gayenne et aa Brésil.
«Tarois réuni à ce genre celui d'AcAirrâOPE , Acanûiepm^
de M. Kllig , foimé sur un.iosectë des mêmes contrées , U
ayîocope splendide de Fabricius , et dont M. Ânt Coqaebert
^ donné une bonne figure (lilusl. icon. insect dec. i y tab. 6,
fig. 6, mâle) ; mais ayant reçu depuis cet insecte ^ j^adopte
son opinion. Les acanthopes n'ont point de palpes maxUlai-^
res distincts. Les labiaux ressemblent à ceux des centris ; les
mandibules des mâles , les seuls individus que je q^nnoîsse ,
n'ont point de dentelures au côté interne , et se terminent
simplement en pointe ^ le labre est petit et presque triangle
Jaire ; la troisième cellule cubitale reçoit les d,eux neirores
récurrentes; enfin les jambes intermédiaires des mêmes in-*
dividus sont terminées par une épine très-forte , foorchae,
et dont une des branches est plus grande et dentelée; le pre*
mier article des tarses postérieurs est fort long 9 très-com-
primé et très -cilié. L'Àcanthope splendide, AcanÛu^
$pl^nâidus , est d'un bleu yerdâtre foncé > avec les ailes d'un
bleu-violet et très-brillantes. (X.)
EPICIA. V. Epicéa, (v.)
EPICORAILES. C'est un des noms anciens des Gov
OONES. (B.)
EPICORALLUM. Petiver donne ce nom à diverses
froductions smimales marines : i.<> à la Goigomia flabeUum ^
^all. ; 2.* à la Gorgonia anceps^ Pall. ; 3.<» à la Gorjgoma
muricata , Pall. (desm.)
EPICURE. V. Engoulevent, (y.)
EPIDENDRON , qui vient surU bois , en grec. C'est \t
nom donné par Linnseus au genre qui renferme la YakillEi
et appelé en français Angrec. Ce genre , qui s'étoit considé-
rablement accru depuis linnaeiis, a été subdivisé en un grand
nombre d'autres » dont l'établissement a développé et faci-
lité l'étude de la famille des Orchidées , à laquelle ib ap*
{artiennent. Sans cette création de genres ^ commencée par
toureiro , Ruiz et Pavon , et complétée par S wartz , Dupe*
tit-Thouars, R. Brown , Hqmboldt, Bonpland et Kunth,le
genre Angpec seroit un des plus nombreux en espèces, (li^*)
EPEDËRME vient de deux mots grecs qui veulent dire
fz/r peau. C'est cette pellicule qui recouvre le derme ou k
çidr^ et qui peut se détacher. Elle adhère à la peau par le
corps réticulé de Malpighi, et^n'a point de couleur; c est le
réseau muqueux de Malpighi , qui communique sa teinte ï
V épidémie , comme un verre est coloré par les peintures dont
on l'enduit. Dans les Nègres , le réseau muqueux est noir;
il eist blond chez l'Européen. ; brun dans le Tartare » olivâtre
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.EPI 355
dans le Chinois ^ etc. ( V. l'article Nègre, et le mot Peau. ) ^
En observant Pépiderme au microscope ^ il paroit composé
de lames écailleuses et posées par couches ; on y découvre
des pores ncmibr'euz pour le passage des poils , de la sueur ,
et delà vapeur de la transpiration. La plante des pieds, la
Ï»aume ;des mains , ont un épidenhe fort épais , avec des sil^
ons , des Ugnes , des fentes diverses^ et plus ou moins pro-
fon4es. Lorsqu'on enlève Tépiderme , il se reproduit faci-
lement. Son usage est -de défendre la peau des chocs trop
rudes ^ d'en modérer la sensibilité par son interposition ,
d'arrêter la trop grande elhalaison des fluides du. corps , et
d'empêcher l'introductioii dç plusieurs matières nuisibles
dansXapeau. L'épiderme est inattaquable à plusieurs agéns
chimiques; c'est un enduit défensif de la peau ; il se régénère
sans cesse ; et sa superficie se durcit, s'écaille et tombe en
très-petites parcelles , à mesure qu'il s'en produit d'autres.
F. Peau, (virey.)
EPÎDERME. C'est l'enveloppe la plus extérieure des
végétaux. V. L'article Arbre, (d.)
EPIDORCHIS, Ëpîâorchis. Genre établi par Aubert-
Dopetit-Thouars, dans la famille des orchidées, et qui pà-
roît rentrer dans les Angrecs de Swartz. (B.)
EPIDOTE, Hauy. Peu de substances minérales ont
porté des noms aussi variés que celle-ci. La forme allongée
de ses cristaux l'a fait ranger parmi les Schorls. Les pre-
miers échantillons étoient d'une assez belle couleur verte ^
et venoient du Dauphiné; on Ta nommé SchoH vert du Dau*
phinéy nom que M. De^amétherie a traduit par celui de Thaï--
UUy qui signifie feuHlage vert; c'est la Delphinile de De
Saussure. D'autres cristaux , d'un vert plus sombre , venant
d'Arendal , lui ont Valu le nom à^ArendaUie^ et celui à^Akan-
licone y , parce qu'on a reconnu que leur poussièriC étoît d'un .
faune verdâtre analogue à celui du plumage du serin. M. Wer-
ner les a nommés Pistacite. Les cristaux verts éclatans du
Dauphiné sont encore une variété de la Rayonnante vitreuse
(Glasiger «S/m^Zs/ei/i d'Emmerling) ; et le Schorl aiguê-marine ,
enfin une variété d'épidote d^un gris éclatant^ trouvée
d'âboi'd dans le Valais , et depuis en Tyrol et ailleurs , a
reçu le non^ de ZaysUe, De Saussure, qui a décrit le pre-
mier cette variété , la regardoit comme une Prehmte; enfin
une autre variété, d'un noir brunâtre, venant d'Arendal, a été
nommée Sidero-4it€me.
Li^épidote est assez dur pour rayer facilement le verre , et
Dour étinceler *par le choc du briquet ; sa pesanteur spéci-
fique est 3,4.5ag.
lies cristaux transparens ont la réfraction simple , et ne
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3S6 EPI
5'él€ctri5eiit qu'ange difficuttë par le frottement; ils ne sont
point électri<mes par la chaleur , ce qui les disdngoe de la
tourmaline. Ils donnent , par la trituration , une poussière
d^un bb^c jaunâtre ; ceux de Norwëge sont opaques , et
leur poussière est d'un jaune^ verdâtre ; ils sont aussi moins
éclatans que les cristaux de FOisajas tt de Ghamouni.
La dtrisiOB mécanique des cristaux ou des masses lamel-
leuses de ce minéral est assez nette dans le sens de leur lon-
gueur, et conduit k up prisme droit , dont lès bases sont des
parallélogrammes oblîquangles» ayant leurs angles de ii^^ti
demi et 65* et demi enriron ; leur cassure transversale est ra-
/ boteuse et un peu éclatante.
Ce caractère , indépendamment de ceux qui se tirent de
la dureté et de la manière de se comporter au feu , suffit
pour faire distinguer Tépidote de Tamphibole vert, dit Acd-
note (Rc^onmuUe etStrahmein) et du pyroxène, dont les bases
sont des rhombes, et les incidences des faces du prisme très-
différentes ; ainiû que de Fidocrase , qui a pour forme primi-
tive un prisme droite bases carrées ^ et dont les cristaux
0econdaires n^ont aucun rapport avec les siens , mais qui
se trouve aussi , comme lui , en cristaux prismatiques , dé-
formés par des cannelures plus ou moins profondes. C^est de
cette espèce d'accroissement de la base, qu'est emprunté le
^ nom à^épidoie.
Ce minéral est fusible au chalumeau, en une scorie bnme
qui noircit par un feu continué.
Il offre <:e\si de particulier, que les résultats des analyses i
faites par les chimistes, de plusieurs 4^ ses variétés, venant de
pays différens , présentent moins de divergence entre elles
que celles des autres pierres , conmie le prouve le tableau
suivant :
Analyse^ par M* Laugier, de VépidoU gris du Valais ^campark
à V analyse de Vépidatede VOiscms^ par Descostils^ et à cm ^
Vépîdofe ^TArendal , par ilf, Vauqudin.
Epidote du Valais. — & VOisans. — d'Arme
Silice 37,0 . . . 87,0 • . » 37,0
Alumine a6,6 - . • 37,0 • ^ . ai,o
Chaux. . . ♦ , . x^. . ao,o ... i4»o , . . i5,q
Cn^yde de fer i3,^ , . . 17,0 . . .. a4»0
Oxyde de manganèse. 0,6 ... i^S ... 19$
Eau 1,8 ... 3,5 ... 1,5
Perte 1,0 ... a ... Q_
i
>i ■jiiiiii
I00,0 100,0 100,0
i^a couleur des cristaux et des. masses de ce minéral est
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EPI 357
assez ordinairement ie rert fannâtre , qaelqnefols aussi le
rert foncé tirant sur le noir; ces diirerses teintes s'observent
^|aiement dans les cristanx da Dauphiné et dans ceux de ^
Bkrw^e ; mais ces derniers, ^nt le rôhmie est souvent
considérable , sont opaques. Il y en a aussi de jaunâtres et
de roussltre^ La variée vwèsûe doit sa couleur au man-
ganèse. V, pks bas Epidote maïm^ahésifère.
Variétés de formés. - Les fi^rmes déterminables de cette sub-r
sttfice sont assez variées. M. Hatty , qui en a décrit sept dans
son Traùé de Mùléndogk ^ en coni|oft aujourdliui davantage.
£iles se présentent, pour la plupart, sous la forme de prismes
4 sir on 1 Imt pans , terminés soit en bi3eau , soit par plu-
sieurs £»cet«es oUiques, ou par une ^cette horizontale. Elles
offirent presque to«tes une couleur vert grisâtre , plus oq
moins foncée.
L'épidote en prismes rlioadMidaux très-aplatis , à som-r
mets terminés , et d'ime cot^eur grise ou jaunâtre ou brune ,
a été nommé iùyske par M. Wetner, en rbonneur de
M. le baron de Zoys , auquel on en doit la découvert^. Ce
nom a été étende d^^puis aux variétés lamelleuses de ce mi-
lierai qu'on trouve dans certains granités*
Cette siÀsfance se trouve aussi soni la fbrme de masses
granuleuses d'un jaune terdâtre ou d^un janne pâle , dissé-
minées dans plnsieiB'9 roches ; et sous cet état, elle a été
quelquefois confondue , suivant SL de Boumon f avec du
greioat en masse.
M. le baron de Beauroîs , de l'Académie royale des
Sciences de Tlnslitut de France ^ a rapporté des échan-
tillons d'épidote terreux At la Carohne du Sud , qui renfer-'
moient, dans leur intérieur, dé petits cristau:( de cette même
snlïstanee.
Enfin réptdote se trouve en très-petits grains, et sous
forme arénaeée ; cette variété a été nommée Scarza.
I^épidole se trouve en cristaux disséminés, de couleur
mrîse , dans le granité , à HofT, dans le pays de Bareifh ; à
Laybach, pays de S^IAourg; à Saualpe , en Carinthîe ; au
Mont-Etose dans le Tyrol ; près de Bieber, en Hanau, etc. ,
et en cristaux verts jaunâtres , d'un beau volume , dans les
mines de fer de Pcrsberg, de Langbanshytta et de Norberg,
en Suède. On en trouve aussi de très-oeaux dans la mine
de fer de Kustad k Hergoland, et à Arendd, en Nonvége ,
àsâOB les mines de fer de Tornbionsbo , Utrilte , etc. (D'An-
dhMfe.)
U se rencontre encore sous la forme d'aiguilles ou de cris-
taux datés > d'un beau vert, ou jaunâtres > en France , dans
\e dénarteipent de l'Isère ^ et dans U raUée d^ Chamouni;
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358 E P I
en Piémont , en Corse 5 au Saint «X^rothard ; à Eonsberg, en
Korwége, dans la chaux carbonatée laminaire avecrargent
Datif; danser Inde , la Caroline , etc. 9 etc. Il est en grains-
très-fins, daçsle sol de transport, dans le Ut de rAranyoscM,
en TransylvanicL
Cette substance est très-répandue dans FOisains ; tantit
elle y constitue des roches, et tantôt elle est en filons. Dans
le premier cas , elle est en masse ou cristallisée , coimne les
autres élémens du granité dont elle fait partie. Je F ai égjh'
lement trouvée dans les roches cornéennes amygdaloïdes ,
appelées Varioiiies du Broc , associée aux globules calcaires.
Les plus belles roches épidotiqueS sont celles d'Ailemont,
de Livet, et de la cascade de bâton. Dans les filons, elle se
trouve avec )e quârz , le feldspath , T amiante , la prehnite ,
Tanatase , la chlorite , etc. Les échantillons les plus remar^
quables proviennent de PArmentières , de Yaujany 9 d^Alle^
>nont, de lâvet, du mont de Lans, etc. {Hérkart dé Thwj)
Lés veines de quarz-hyalin qui coupent les couches hori«
ïontales du schiste argileux , gris vérdltre , qui constitue la
colline du Geisberg , au nord-^est de Francfort, sur la roule
de Coblentz , renferment de l'épidpÇe d^un vert clair. Il est
le plus souvent sous la forme de cristaux aciculaires et ra-
rement en petites masses. (^Jjeonhard, )
M. Rozîère l'a* trouvé en Egypte , e^ dans presq^e toutes
les montagnes de l'Arabie^Pétrée. ^
Suivant M. Jameson, Tépidote se rencontre àriled'Ar-
ran 7 Jans la syénite de transition et 4ans le schiste argileux.
Il est disséminé dans plusieurs roches k base de quarz et de'
feldspath des îles de Kona et d'Icolmkill, en Ecosse ; avec
le feldspath et l'amphibole dans les montagnes de Malvem
en Worçestershire ; dans le quarz k Wellow Crag , près
4e Keswiçk , en Cumberland ; près d^ Marazion ,, en Cor-
nouaiUes , et dans les roches granitiques de Jersey et de
Guernesey.. Lé docteur Sommeryille l'a trouvé dans le quan
commun, en Afrique, sur les bords'de la rivière d*Oraiiee;
et suivant M. Greenoug^ , il accomp^gio^e la tremolite sur les
bords du lac Champlein ,. en Canada, (Mm. , t« I 9 p* 96.)
ËFinoTE MANGANÉsiFàns ( Ëpidote violet, Brongniart).
Ce minéral , décrit d'abord sous le nom de M^ de mcmga-^
.nèsevioleUe du Piémont, que lui a voit donné M. ^apiooe,
quf le regardoit comme une espèce particulière de ce métal
(Mém, deVAcad, de Turin pour 1788 et 1789.), eçt regardé au-
jourd'hui conune une simple variété d épidote , de couleur
violette.
M. Cordier a établi ce rapprochemetit dans le Journal des
Mines (t. i3,-p. i35 et suiv;)> et fait voir que , malgré la quan-
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EPI 35^
^é notable fpxyie de manganèse que renferme ce niné-^
rai, sa forme primitive n'en est point altérée, et/qne les
antres caractères sont très-pea modifiés , la conleur exceptée.
Cent parties d'épidote violet contiennent ^ d'après sou
analyse : Silice 5 33,5 ; almnine, i5; chanx^ i4^; oxyde
de (er, ig,5% et oxyde de manganèse ,. xa« U y a eu SJS
de perte.
Li'épidotemanganésifère se trouve à Sain^-Marcet , en
Piémont (Val d'Aoste), dans une montagne de gneiss, oà il
accompagne^ sous la forme de cristaux prismatiques ou d^ai-
gnilieç , et sou& celle de masses lamelieuses , k raai^Jinèse
oxydé métalloïde compacte , auquel il sert de gangue , con<4
i*omtement avec Tasbeste, le quarz, Pamphibole blanc 'ou
ileuâtre , fibreux, et le catcaire spatbioA (luc.)
EPIE. Un chien épié est, en terrn^R vénerie , cebûqui
a sur le firont des poils plus grands que les autres , et dont
tes pointes dirigées en sens opposé, les unes contre }efrau««
très, se rencontrent. Les chasseurs préiendeitt que c'est un
signe ^ vigueur et de courage, (s.)
EPIETTE. Graminée du genre Stipe. (b.)
EPIGÉE^J^^Oi Genre de plantes, de la polygamie
dioécie , et de la familie des i/hodoracées, qui a pour carac-
tères : un calice campanifbrme > persistant, et divisé en cinq
parties ; une corolle nypoeratériforme^ insérée sur un disque
glandulem, adné au f^nd du calice, hérissée intérieurement
de poils blanchâtres, et divisée en. cinq parties etk ses b<%4^
dix ét^unines, insérées à la base du tube^ dont les anthères
sont sujettes à avorter; un ovaire supérieur^ velu, à style
persistant, à stiginate presque urcéolé , qidnquéfide ; une
capsule presque globuleuse^ aplatie en dessus ,. pentagone ^
à cinq valves >. à cinq loges, et qui contient des semences .
arrondies et opmbreu^es t disposées sur. un.placenta à côtet
saillantes^ ~
Ce genre 9. qpî a été exactement, analysé par Yentenai^
ne renferme qu'une seule espèce. C'est un sous^arbris^
seau TSLOîpml , toujours vert , hérissé de poib roussâtres 9
à feuilles ovales, alternes, à Aeurs. axiUaires ou termi«-
nales , disposées en grappes serrées , munies chaciane de
trois bractées ^ qui croit, dans toute ^Amérique septentrion
nale , aux lieux sec» 0I taoihragés. Elle repaie, ainsi que je
l'ai observé en Caroline^ une odeur foible, mais, suave «
Lorsque la chaleur dateur commence à tomber.
Svtrartz a rapporté le Brosée à ce genre., (b.)
£PLGETIIS de Dioscorid£. Planta rapportée aux Cil*
MATITE^. (W.)
EPIGLOTTIS. Espèce d'AsTAAGALE , ainsi nommée à
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36ô E P T
cause ée ses ^fm»^ iqvà ressembleot i Tepigiôtte. Cétie
esjpèoe;)croît 4à«s le iiUi idè TEorope et en Afinqne. j(lt^)
"ÊPIttYME. Nom domré par Jd^sieu à la tfisposîtiim des
EîTAMWtes isur le PîSttt. Il cirt, par toftiséqiieiit , synonyme
ÏLPîtANCÈ \Pauconnene). Èpilepsie des oiseaux (Je vol ;
ceux fui yTSQiit si^l(S 9 eu.^TéM.yjsiA les accès deux fois par
jour^ Les fauconniers regardent cette malade cobudc conta-
gieuse, (s.)
EPÏLESTE. Cest le Piéd-M-Veau (^mm mijcatoam).
(m.)
EPILLETS. B^îon âe fleurs, des CfiAiuiiéEs:, dajis
une rnyelpfitpe c^Pbune^ nommée Balle calicisale,
ou Tegmen^ ou tiocusTE./^. Fleur. <Bi)
£PILOB£ , Epiieèium^ lin. ( Ociaa^e atonogynie. )
^om ïdjun^nre de {daiites de la facnlle des ëpîlebîennes ,
qui a des rapports avec Fooagre 9 dbnt les feuiUks sont sim-
plesy opposéecs ou alternes, dh^nft les flears soiO. diâ|xosées en
épi ft^ntâiiaL! Chaque flear a«ncidice à^piaJre feUoles ou à i
•quatre jérvôsions profondes^ c% nota fersistant >; une corolle '
à qu«ii% jpéiales Boo^ent ëcbancrés à leur ^aènmiet ; Ijoit
étmiines.altemfttnirement longnes et courtes; an ovaire in-
téTMfiÊr «rèsr^ongé, et un style amspûmé ^pàr un stigmate
l%i^^ sdhnsé en quatre parties xeulées en écàocs. Le mît est
«me ksiq^snk en* Arme de siKque , igréle^ 4rès-loii^e^ ayant
^fuatre yaÉv»s jei «quatre loges, et remplie de sementres ai^t-
iées ,. ^ismmt. .attachées i un plaeenita linéaiiv et centrad.
La Wffti^ eaçét^e , pfrrmî les vingt qui entrent dans ce genre, >
^fene *i'figttfer dans fes jardins , est FE^ilobe a éW , Epî-^ \
^eiiuniimgtaiifèÊlAm , Lim. , ^ciwrtiu «<ms le^ noms mlgaîres
de petit laurier rose , herbe de Saint- Antoine , laurier Saint- An-
toine , osier fletiri , etc. C'est «ne très4i^le plante , ^i t^roît
dans te hoîs de la France et d'une grande partie -de l'Eu-
rope. Sa racffie *est viyace , et pousse chaque année** plusieurs
tiges cylindrîques , hautes de trois où quatre piieds , garnies
de femll^ aifteities , lisses , entières ^ hmcéelées, assez
seifnblàlAes à belles -de Pamandier. Ses fleurs grandes, belles
et d'une coulefpr roiage ^n presque -^cftétte, forment au som-
met de cSiaque tige un épi pyramidal d'un aspect ttès-agréa-
hle ; elles paroissent en juin , tt se succèdent pe^atit trois
mois.
Le laurier SaiAt- Antoine trace beaucoup ; U aime une
terre légère et humide. On le multiplie par Iç déchirement
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E PI 36.
de ses racines en hiver : U ofiire one ftariétë à fleurs blanches.
Les racines ~de cette plante et de quelques autres épilobes ,
sont nutritîv^es ^ surtout au printemps. On peut, avec leur
mucus , préparer une bonne l^ière. Dans quelques pays du
Nord, on mange ses drageons et la moelle de ses lîges. I«es ai^
grettes de ses semences , mêlées et battues arec le coton ,
fmvseM vtkt bonne ouate j et peuv^ent £tre employées à
Cùe «te espèce de toile ou de feutre. Ce sont ces ai-
grettes qui distinguent principalement les épilobes des ona-
£PiiiOBiUM. ^sner émmoit ce nom à une espèce du
genre Epilobe. Linnœus Fa rendu générique. U signifie
en grec^ sMeUe smr uiàpiê. En e££^ , dans les espèces
de ce ^ewre« la fle«r tak d'ime cooleur approdiante ée
celle de la violette , et portée Mr un ovaire allongé qvÂ
devient un fivH «esd^lable pour la forme à une silique. Les
épilobes sont généralement appelés , par les anciens bota^
nistes » Lydmachia et Chamautenon. Ce dernier nom , tiré^ du
grec, étoit celui de r£piLOB£ à feuilles étroites (Epiioèium
vmgusl^ciium) ^ dont les feuilles et les fleurs ont quelques
^parences de celles du Lâuhier boS£ ( Nenum oUoRder ) ;
xoumefort et AdansonTont adopté pour désigner le genre.
Paraii les plantes décrites comme des espèces d^ épilobes , il
eiA à remarquer que celles de Loureiro appartiennent aux
MNigres , ^nrt avec lequel VEpSobium a beaucoup d^affinité.
(LN.)
ËPILOBIËNNES , Ûttagmz, Jiusieu. Famille de plantes
^«i opt |po«r;c«ractèi«s : un calice monophylle ^ tubideux ^
^isë <n «on Iflabe; une cofolle composée id pétaks en
noBibre détermkié ^ insérés au sommet du caKce , et alternes
Av«c aes dîvkûons ; des étadûms en nombre é^al , ou en
nombre -double de ccshu des pétales ^ «paiement insérées au
.sofnmet du caiîoe; un ovaire jrmpie^îiifériettr, à style unique,
dont le stigmate est simple ou divisé. Le fruit est ordinairer
«Beat uMikdociilaire et pblysperme , rarement uniloculaire
et iB0«Mpenne , suraionte 4}udquefois par Le limbe du ca*
iîoe qui pennste. Son périsperme est nul ; son embtfyon
4rok ; «es cofyiédoos planes; sa radicule presque toujÀirs
iaférienre.
Les plantes 4e cctsc famille sontheibacées ou frutescentes,
rare»ciat arboreaeemes , et ost une tige ordinairement droite
et cyiwdriqae i leurs fevilles , qui sortent de boulons co-
iniques ou dépourvus d^écaifles , sont alternes ou opposée
^ «onfOurs «impies ; leurs fleurs^ en général, d'un aspect
a^èable et d'une cooAenr éclatante , affectent difiBérenl^
disposîtiéfts.
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; 36. EPI.
, Yentettat , de qui on a empninté ces expressions 9 rapporte
à cette famille , qui est la hnitième de la quatorzième classe
J de son Tableau du Règne végétal , et dont les caractères sont
1 Cgurés pl« 19 9 n.^ 4 ^ même on\rrage, neuf genres sous
î ' > qaatrè divisions :
I.» .Les épUohîermes, , qoi ont pour fruit une noix udloca*
laire , et lea'étamines en nombre égal à celui de^pétales:
Hagre.
a.<» IdCs épiTobiennes f qui ont pour firuit une capsule JHnt'
tilocttlaire, et les étamines en nombre ^gal àcelui des pétales:
ClRCÉB, LopÉsiE, LunwtGiE.
' : 3.0 Les épiloldennes 9 dont la eapsule est um-mnltiloeii'
taire, et les étamines^n nombre double des pétales : Jussa,
]0$f ACRE , Epilobs et Gaure..
4"^ Les «bâb^iennes^ qui ont quelques rapports aveclfei
MjrrUnde» : JPUSCHIE.
Depuis, on a afouté seize autres genres à ceux ci-dessus»
savoir: Santalin, Cutule, Méméctix)n , Simon ^Isnabde,
Serpicule, Mootin ,. Vahlie, Mocakère, Cercodée,
. Qàcoucier, Chigomier,, GuiER,^ MouRiRi, Ophim ci
TlONGINE. (B.>
EPI1VIAQUE. iN'om grec d'un très-bel oiseau des IwH
d^espèce indéterminée , dont M. X]uvler ( R^;ne animal) fà
Tapplicatipn à des Promerops. (v.)
EPIMEDE, EfAnà^um. Plante de la tétrandrie mono-
Sdie, et de la fiatmille des Berbé&idées, qui a une racine
reuse, traçante et vîvace ; des feuilles radicales , longae-
ment pétioléea, bhemées, i^ lolioles en coeur, pointues et
ciliées sur les borda, ..et pendantes ; ime tige à pmepios
b^ute que les feuilles^ qui porte , à son sommet , nne pâoi-
cule lâche , k fleurs petites , rougéâtres et jaiuies , d'an as^
p0ct agréable.
Cette: plante forme un genre , dont les caractèfes sont:
on calice de quatre folioles ovales , concaves et cadaqnes ,
dont deux sbnt munies d'une petite bractée à leur base; on*
corolle de quatre pétales ovales , obtus» ouverts ^ pfais ffA\f^
pétales intérieurs ou cornets cyathiformes , irrégcdiers ^ ^
couleur différente t quatre étamines \ dont les filamens en
languette subulée , membraneuse , avec deux appendices ^
deux rebords , portent chacun une petite anthère cotiaposée
de deux lobes ; un ovaire supérieur; oblong , se terminant en
un style court à stigmate simple \ une petite silique oblongn^
pointue , bivalve , uniloculaire et polysperme%
Cette singulière plante croît sur les montagnes^ élevées a*
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E P I ^ 363
rEofope, mais, elle eït rare. Je Tai trotiv^e près de Dijon,
Où la cultive dans^ quelques jardins , sous le, nom vulgaire
de chapeau d'éoégue. (B.) - , / * ^
EPIMEDIUM. C'est, dit Dioscoride, une plante dont la
lige , peu grande , est garnie de feuilles semblables à celles
du lierfe. Elle ne porte ni Qeurs ni fruits. Ses racines sont
noires-, ténues et odorantes. Elle crott dims les lieux aqua«i
tiques. Ses feuilles étoient employées en cataplasme. Son in<
fusion dans dp vin donnoit une liqpeur qui causoit Pavorte-
ment. Pline et Galien s'accordent avec Dioscoride, Les
botanistes ne savent de laquelle de nos plantes il s^agit. La
forme des feuilles a fait penser que ce ppuvoit être THépa-
TIQUE , Aneiwine hepàtka ; mais cette plante a des fleurs et
des fruits. Lobel, tout en donnant, avec AnguiJilara, le nom
à^epimedium à rEpiMÈOE qu'il prend aussi pour Vepipetrum et
Vepimetron de Pline , convient que les fougères seules man-
quent de fleurs et dç fruits , ce' qui est confirme aux idées
qu'on avQit de son temps sur ces végétaux. Il nous semble
qu'il est plus près de la vérité que les autres botanistes , et
qu'il j^u^roit bien se faire que Vepimediwn de Dioscoride
fût notre marsiiea.
Epimàhmi vient, selon les uns , de twtfê»iim , in Media ^
narce que cette plante croissoit abondamment en Médié;
Ventenat le tire de deux mots grecs , qui signifient sw milieu «
parce que dans notre Epimèoe le nanicule de fleurs natt sur
le milieu de la tige. Cette explication est inexacte , en ce
qu'elle ne peut nullement s'appliquer à Vepimedium de Diosr
^ride (qui a créé le nom) que nous ne regardons j^as
comme Vepimedium de' Lobel , Toumefort i Adanson , Lin-
useus et Ventenat. V. Epim^de. (ln.) '
EPIMELIS de Diosc. C'est unNÉFUER, MespUns^iviSi,)
EPIMENIDIQN de Théophraste. Adanson rapporte
cette plante ^ou genre ScitL^. (ln.)
EPlMB^RÉbL Nom indien . d'une plante cultivée au^
trefois au Jardin de^ Plantes , sous le nom de Stachys
indica ^ et dont Adanson fait un genre qui diffère du nepeta
( Caiaria^ Adanson) par la lèvre supérieure de la corolle qui
est fendut^ , et par son tube beaucoup plus allongé que dans
le caiaria. (ln.)
EPIMETRON de Plinc. V. Epimedium. (ln.)
EPLNAIID , Spinacia , Linn. {Dioécie pentandrie.) Genre
de plantes herbacées , de la famille des chénopodées , qui a
des rapports avec la betie , et dont les fleurs sont dépour-
vues de corolle, et d'un seul sexe. Les mâles et les femelles
naissent sur différens pieds. Les fleurs mâles sont composées
4e cinqétaminest et leur calice est découpé en cinqsegmens
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I 36^ E î* I
\ eblongs , concâres et obtus. Les femelTes ont qaâtre pîstik j
âvee un calice àir^é «n quatre parties , dont deux grandes et
; deux petites. Ce dernier calice, qui est persistant, se durcit
•} et offre uûé surfiicè, tantAtnue, tantôt munie de deux à
quatre poh^es épineuses. Il renferme une seule semence
, obronde.
{ L^E^INAlin COMAun , Spmada oleràcea , Unn. , dont m
\ fait usage dans les cuisines , crott naturellement en Perse,
j ainsi que l'a constaté le voyageur Olîrier de l'Institut. 11 est
\ cQltivé en Europe depuis environ deux siècles. C'est une
1 plante potagère, annuelle^ dont les tiges s^élèvent à lahauteor
: d'un à deux pieds ; elles sont creuses , cylindriques , can*
éelées et rameuses. Ses feuilles simples et entières, varient
^ beaucoup pour la forme ; elles sont communément en fer de
: flèche; quelquefois elles ont des déccmpures angulaires à leur
[ base. Elles sont alternes, tendres, d'un vert obscur, lisses,
' . molles et succulentes. On cultive une autre espèce à^épinard^
4pe quelques botanistes regardent comme une variété dd
pr^édent ; on l'appelle le grand épinard ou Vépinardâend"
kmâe dont le fruit n'est pas épineux. Il a le port et les pro*
prîétés du commun^ et il est employé aux mêmes usages.
Les éfÀnafés Supportent très - nien les intempéries de
l'hiver; cdni^ Hûllanâe est pourtant plus déKeat que l'autre,
It^ se plaisent dans une terre meuble et fumée , à une expo-
sition chaude , et ils demandent à être fréquemment arroséi
dans les temps secs. Au nord de la France , on peut lés semer
depuis la fin de l'hiver jusqu'à la fin dé l'automne. Dans b
'M«di , on est privé de cet avantage; les premières chaleur»
font monter cette plante. IJépinard ne se coupe qu'une fois;
mais quand on en cueille seulement les feuilles , il en re-
pousse d'ratres. On le sème ^ la volée ou par sillons; cette
dernière méthode est préférable. Sa graine est bonne pen-
dant trois ans ; la meilleure est celle qu'on radiasse sur les
individus qui ont passé l'hiver : pour s'en procurer, on doit
laisser monter à part quelques ti^s mMes à côté des femelles.
On mange les épmards cuits. Privés de leur première ean »
ils forment un aliment léger, qu'on digère facilement, et qui
iîssipe les paires et autres embarras de Tesiomaé. En la^
decine , on en fait usage pour tempérer la chaleur de la poî'
trinCi, de l'estomac , des intestins et des voies urinaircs. Lcû^
décoction est employée dans les lavemens laxatib des hommes
et des animaux. /
L'EHnako nE Sibérie , Spînadafera , Linn. , est ime cs-^
!»èce botanique , distinguée des deux précédentes par ses
rcrits , qui soAt rasseitiblés par trois ou davantage , et sus-
pendus à des pédoncules qui les égalent en longueur.
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EPI 365
Ces trois espèces sont lés seules connties it ce genre, (d.)
, EPINARD D'AMÉRIQUE. La BASEiXBpoite ce nom.
(B.)
EPINARD DE CAYENNE. C'eult Phyù^imccaoctL^
dm, L. (ln.)
EPINARD D'INDE. Cesi la Basbixb ftouQE^ BaatUa
rubra. (ln.)
EPINARD-DOUX ^ Barrère. C'est le PhyMacca de--
candra. (LS.)
EPI^NARD, EPICELTIQUE, Spita teUca. C'est une
Valeiiiake, Vaknana ceUka , L. Le premier aom est aussi
celai du Ba&BOIV-nard, Andîxtpogan nanbssj L. (LK)
EPINARD-FRAISE. C'est I'Arhoche a fruit eneose,
Airîplex rosea ; et la Blète , connue sous le nom d'AimoGiiE-^
FA AISE, BtiUffnJragiferum^ à cause que se& fruits forment de
petites pelotes rouges semblables à des fraises, (m.)
EPINARD SAUVAGE. L'Anseriîœ-bon-Henri , Che--
nspodùûn bonus HmricuSi porte ce nom. (b.)
EPINARDE. Poisson du genre Gastérostée. Tb.)
EPINE , iSjMoa. Pointe dure et piquante qui adhère aux
corps ligneux, (n.)
EPINE AIGUË , Spina acuta. Nom de I'Aubéphœ et du
JdtxpUus pytocsnAa* C^^O
EPINfcAIGRETTE, Spina adda. C'est I'Epiw YiWTTEt
Berbetis pulgans, (lit*)
EPINE AMERE , Espina anumUo des Espagnols. C'esl
TArgousier, kyppophc^ rhammndes^ L. (iM.)
EPINE ARDENTE.Un arbrisseau du cenre desNÉFLiERs
porte ce nom, qu'il doit aux fortes épines dont il esit hérissé,
et au nombre considérable de fruits rouges dont il se couvre
en automne.' C'est le mespUuspyracmniha^ L., colliTé dans les
jardins pour l'ornement. Un autre arbrisseau épineux, k^
Cdastrus ppncaqikus , L. 9 paiement cultivé 9 p^rrie encore
ce nom. (ln.)
EPINE BLANCHE. V. Aubépine, (p.)
EPINE BLANCHE. V. au mot Néflier, (r.)
EPINE BLANCHE. C'est une espèce d« Pai^gaot ,
Eiyngiwn bmargad^ qui crott da^s le midi de l'Europe, (ln.)
EPINE BLANCHE SAUVAGE. C'est VOmpQ^doa
EPINE DE BŒUF. L'Arr&te * rcbuf et la Baroaki^
sont quelquefois ainsi nommés, (ln.)
EPINE DE BOUC, Nom vulgaire de I'Astr^^ga w tra-
GACAm^E. (B.)
EPINIS A CERISE. C'est le Jujubier, (l».)
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366 EPI
EPINE DE CERF , Cend s/Una. Ccst le Nbêmwjm ca-
TBhBTiqvt,^^ BhamnuscaduuiieuSf L. (ln.)
EPINE DE CHRIST. PMeurs aArisseant émiieiii
portenjt ce nom dans quelques cantons. Ce sont le Hoîix,
rAuBÉPiNE, le Paliure et le Nerprun cathartique. (ltî,)
EPINE D'AFRIQUE, Espme Aùicam des Espagnols.
Nom d'un Lyciet. C est le Lycium apvm, (ln.)
EPINE DE SCORPION. Espèce de Pamcaot, JByB-
âman aquadcum , L. » qoi crott au Pérou, (ln.)
EPINE DES EPINES* V. Damnacanthe. (ln.)
EPINE D'ÉTÉ. Sorte de Poire h auve, moyenne,
allongée , verte, mais jaunâtrjS vers la queue, (ln.)
EPINE D'HIVER. Grosse et longue Poire n'Rmi.
Elle est tardîye et d'uti yert blanchâtre. (lN.)
. EPINE double; Poisson du genf e SItngnathe. (b.)
EPINE DOUBLE. C'est une espèce de CroseilueI
éi^\ntxïx.^Bibes dtacantha^ dont les épines sont géminées, (ln.)
EPINE FLEURIE. C'est le Prunier éwneux; (b.)
EPINE JAUNE. Nom du Scolyme d'Espagne, (b.)
EPINE JAUNE. C'est le VkLW^^Tihamnuspatiwui, L
(LH.)
EPINE LUISANTE. C'est le Croiagits cms gtMy L,
espèce du genre Alizier. (ln^)
EPINE MARANTE. L'Argousier porte ce nom ans
çnyirons de Boulogne, (b.)
EPINE NOIRK On appelle ainsi le pRtmiERipmEVX.
- , (B.)
EPINE NOIRE , Spina negro des E^àgnob. C'est k
lÏERPRUN LTa6ù>ES (^Bhamnus fycimdes ^ L.). (lij.)
EPINE PUANTE. Arbrisseau qui produit la graine SX-
mignon. Selon Haller , ce seroit le rf ERPRim saxatile , Bhar
mnussaxdlîlîs, L. V. Nerprun. (lnO
EPINE ROSE. Grosse poire hâtive , presque ionki
et un peu comprimée , partie d'un vert blanchâtre, partie
d'un rose pâle, (ln.)
EPINE SOLSTICIALE. C'est une CENiAURiE, dort
les fleurs hérissées de longes épines sont d'un jaune pâle et
l'épanouissent vers le mUieude l'été, (ln»)
EPINE TOUJOURS VERTE. Variété de fioéx»
dont les feuilles sont hérissées d'épines. (LN.)
EPINE yiNETTE , VINETIER , BeF^eris, L {hesa^
dne monogynie.') Genre de plante de la famille des heAin-
dées, qui comprend des arbrisseaux épineux , indigèfleset
exotiques f dQUt les fleors sont composées d'un calice à six lo-
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EPI 367
Uote& ovoïdes , colorées ^ c6iieaines et inégales ; d'tine corolle'
à six pétales elliptiques , inunis chacun de deux dandés à leUf
base ; de six étamineà et d'un oyaire , sans style , couronné .*
par un stigmate large ^ orbiculaire et peri^istant. Iles anthères
sont placées sur les côtés des filamens des étamines ; et ces
filets , engagés dans les glandes des pétales^ s'en détachent
avec élasticité au moment dé la fécondation. Le fruit est une
petite baie oioiAe , renfermant deux ou trois semences.
Les espèces de Ce^gente sont peu nombreuses , et se ré^
duisent à trois ou quatre , dont la seule dalis le cas d'être ci-
tée est :
L'Epine-viNbtte COMMUNE, Berheriswigans, linn. Arbris-
seau qui s'élèye à quatre ou cinq' pieds, et qui, au bas de cha--
, que rameau, se garnit d'une épine • et souyent /de trois» Ses
feuilles sont pétioléeâ , entières , ovales , obtuses , lui-*
santés, assez termes et épineuses i la circonférence. Les
fleiits , qui sont jaunes , naissent aux aisselles des feuilles 9.
en petites grappes, comme celles du groseiUîer; elles pa-
roissent au printemps, et elles sont remplacées par des
fruits ovales , d'abord verts , et qui deviennent, d'un beau
rouge à leur maturité. Ces fleurs offrent un exemple
frappant de l'irritabilité dés plantes. Si on touche légère-
ment, avec une épingle, le filet de leurs étamines, elles
se replieiit aussitôt du côté du pistil. Ce mouvement a liea
aussi sans irritation ; car on les trouve tantôt collées sur le
stigmate , tantôt divergentes. Cet arbrisseau épineux doit en-
trer dans la composition des haies ; elles seront impénétra--
blés , si on a soin de courber et de croiser ses tiges. Il aime
les terrains secs et sablonneux , et croît communément dans
les parties méridionales de la France 9 sur les montagnes
pierremes ef découvertes. Il est plus rare aux environs de
P.aris. Onle cultive firéquemmeQt dans les jardins, ainsi que
ses variétés, roses , jaunes et blanches. Il n'exige ni entais ,
ni culture recherchée. Si l'on veut récolter son fruit , il faut
supprimer les tiges qui partent de ses racines. Sa multipli-
cation a lieu par déchirement des vieux pieds,' par section de
racines, par drageons , ou mieux encore par marcottes ^ fai-^
tes au commencement de l'automne avec les rejetons de
l'année.
<c Le bois de Vépine-vineUe est jaune. Son fruit, acide , peut
suppléer le citron.Il y a des variétés à fruit blanc, violet, moins
acide. Ses fleurs ont une odeur désagréable^c'est probablement
à tort qu'on les croit nuisibles à la fructification de&grains. Les
fruits encore verts remplacent les câpres f mûrs, on en fait
d'excellentes confitures et des sirops ; on les confit aussi au
vinaigre. La racine t. U bois # Vécote^, fournissent une cou^
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m EPI
leur jamie poar teindre les étofifes , le cnlir et le 1>oîs. Am. du
Cuàiv. ». Des çbsenrations récentes de plusieurs agriculteurs,
et notamment de M. Yvatt , paroissent aroirprouYéh réalité
de rinBnence nuisible que répine-rinette est accusée depuis
long^temps d'exercer sur la fructification da froment, soit en
y occasionant Vaccident désigné fréquemment sous le nom
de CQubite, soit es lui donnant la maladie appelée canif; soit
enfin «n l'infectant de celle nommée mlgairemetit nMe ou
rouille, (desm.)
£P1N£S. F. Arbeb. (toll.)
EPINÉPHÈLE. Genre de poissons éubli par Blocb, et
appelé par ïaijaye en français. Ce genre a été r^oni par La^
cépède ayec les H(M.ocentiies. (b.)
EPINETTE. Ce^t le nom vulgaire de'plusieurs petites
espèces de SAPiitr du fiord de l^AméHque. (b.)
EPINEUX. Poisson du genre Balcste. On donne aussi
Wgairementce nom au Pleuronecte papïlleux. (i.)
EPINEUX TOURNANT, On donne ce nom à I'Hydhi
STRIÉ , figuré par SchœfFer , tab. 271, (b.)
EPINIÉRE.C'est T AuBÉPiNEdans quelques e«drQitSs(L!î.)
EPINOCHE ou EPINO€LE.Nom'spécifiqijie d'un pois-
son du genre Gasterostée. (b.)
EPIODON. M. Rafinesque Schwalt , dans son Prodrome,
forme sous ce nom un genre de cétaeé r^sm de celui des
dauphins ^ et auquel il attribue pour caractères : phn^urs dents
à la mâchoire supérieure , aucune à Tinfériem'e ; point de na-
geoire dorsale ; évents réunis sur la tète. -
La seule e^èce qu'il décrit , et qu'il appelle epkâonvnor
nanius ^ a le corps oblong » atténué peslénenrenent ; le na-
seau arrondi ; la mâchoire supérieure ub peu plûslon^ qoe
rinférieure ; les dents égales et oj^tuses.
Ce cétacé fut pris sur les côtes de Skile , en 1790.
Cette de^ription bka abrégée »e nous permet pas de rap-
porter cette espèce plutôt à Tune qu'aux autres , panai ceOe^^
qne nous comprenons ? avec AL dé Btainville , dans le s&^
genre HÉTÉ&ono^^ ou le .sÎTiièm/e du genre Dauphin, aoqnelt
cependant ^noaspen^oQs^'eUe doit affiarteinr. (msm.)
EPIPACTIS , Epipacds. Genre de plantes établi par Hal-
Iw dans 1» famiUe des orchidées, et renouvelé par Iwart^i
qui hû a doimé pour carat^res : une eoroUe redressée , oo-
verte, à sixième pétale ou nectaire, sans éperon ; une anthère
en opercule persistante , et dont le pollen est pulvérulent
Ce genre renferme , dans WiUdepow , Veikhonne à largf^
feuilles et Velléborme rouge de Linnseus, les ophrides nid doisea^*
o^fdeei àfeuUkcnmvrx ^t autres^ aun<wibre de quatorze. Voj^*
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EPI 3%
43raiKiinB, ELLÉBORniE, Echiocsile, AciA^rmc, LisriKÊ. (b.)
- ëPIPACTIS. Dioscoride noos apprend ^e VepipUciîs^
qu^on nommôit aussi eUéborine , étoit un arbrisseau nain , re-
marquable par la petitesse de ses feiiillës , utiles contre les em-
poisonnemens , et surtout dans les maladies hépatiques. Ces
dernières qualités semblent avoir donné naissance au mot
épipactiè. Pli^e ajoute que cette plante étoit étrangère au cli^
mat dltalie v il la met au nombre des arbrisseaux particuliers
à la Grèce et à FÂsie. Cela étant, il n'est pas du tout Vrai
Îie les plantes suivantcfs puissent être V^ipactf^ des anciens,
e sont Vastrantia epipactis (epipactis MaUh,) ; la HEENtouEf ^
(Epipactis ^ii^tri/.); une gentiane, et surtout les of^hfs^^aêa et
eordtfoUa^ et litsserapias îoHfoKa et àmgifolia^ lânn* GependMt
le nom ^^pipadh est demeuré aux orchidées que ttonfi Vètiods
de citer, et Haller eu ^t celui d'un genre de lamèiâè fà*-
miUe , dont Linn^ras arott dispersé les espèces pamii lies se^
rapias , les opktys , les orehis et les satyrimn'^ et que 5wdirt£ à
Tétabli avec quelques modifications , ayant compris ^àfis les
tgenres Limgdorum et Neo^ha , les espèces A'epipadh qq^
linnœus aroitraipportées wà^mhh et aux saipiufi. Svi^artz con^
;sidère comme éts espètes ti^ i^n/genfe CYiftouoif , léà épi--
pactis connus et nommés au V éroa gaçiles etpîquwhèn, (LNv)
EPiPETRON tle PKne. K EPiareânu*. (en.)
EPIPHLOSE. Nom donné à VEvtBfE&mE des aAi^s. <fi.)
EPiPfiRAGME. Membrane fort mince qui est âttadié^
-an Pê^istome ûg quelques Mousses , et qui kdisiste le plus
souvent , même après laxhiitef de TOpercule; (b.)
EPIPHYLLANTHUS (fleurs sur feuilles , en gi^ecO- Ce
soni tes^TtoPHYLLA, dont les fleurs naissent dans les crénelures
des feuilles. Pluckenet leur a donné , le premier, cesom. (tK:)
EPiPHYLLE, ^f^hylki. Genre de plantésétabtf |>dr Stac-
Idionse, NérMé Britahit^^ aux dépens desYAKEcsde Lin>
naeus. Ses ic^aractères sont t frondes roides j^ méntbranenses ,
glabres , gré^s^ rameaux ^^ariqués , égaux , en chaîne ; fruc-
tification prolifère. '
Ce genre ne renferme ^u'mie espèce ^ le Vahec iiouge ,
figuré par Tauteur, pi. 19 de son ouvrage sur les Vaiiecs.(b.)
EP1PHY5LLUM {quiestmrféuUU^ en^ec). Espèce de
caciier ou cierge ^ ainsi ndfnnfé par Karmann àcànse de ladis-
position dfe s^s ÏWirs. (*N.)
EPIPHYTES^ Epyfm». Ordre premier de la première
classe d'nne ROilvèHe ' diiHfibiltioti de plantes cryptogames ,
proposée j»arlilnek. Il a j^nrcaracbèrest'des'onganesYepnycto-^
ti& {spùft^) i tktL^^ Kbreï oW ffttàdiés à uti pédicêHé fdrm'é
par ^ùâ ^é isîknptè. - -
Cet ordre comprend «reiÉsé^ârei^j «a^^dr «Xilèo^, Pne-
X. 24
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â;o E PI
LANC0I910N j GyMNOSPORANGE , PoBISOME, ExOSPORfe ^ HeL-.
WSPORE , FusÂRiON et Atr ACTION. F. ces mots, (b.) .
EPIPLOON, Omentum, C'est une membrane adipeuse
ou grasse placée sous le péritoine ou la membrane sérease
qui enveloppe les intestins ; et cet épiploon est une espèce
de coussin mollet qui défend ces intestins des cbocs trop rô-
des. L'on connott cette sorte de réseau à jours irrégoliers dans
le cochon , et entre les deux tuniques dont il est composé se
ramifie un nombre considérable de conduits ou méandres adi-
peux en tous sens.
L 'épiploon , libre par sa partie inférieure 9 s'attache par
ion bord supérieur, au-^ssous de l'estomac , du doodénom
et de la rate , quelquefois avec le foie, et postérieurement ai
colon et aux pancréas. U reçoit des artères de la céliacpie , et
nommées Tum^âux épipldiques; il rend ses veinesau rameau splé-
nique de la v»ne porte ; ses nerfs lui viennent du grand syni-*
Eathiquè et du pneumo-gastrique ; il contient un grand nom-
re de vaisseaux lymphatiques. Nous ne citerons ni sa grande
ouverture remarquée par Winslow , ni %es conduits adipeux
.décrits par Malpi^ et Ruysch , pour nous occuper {Jatôrdc
les usages. «
La sécrétion abondante de la. graisse qu! s'opère en cette
membrane , par exsudation des pores latéraux des veines , a
.plusieurs buts dans l'économie animale ; elle débarrasse d'a^
^ord le sang d'une superfluité de Gàaisse (F. ce mot).EiH
suite, Tépiplcoon défend les intestins contre le froid; c'est une
pièce d'estomac qui conserve la chaieW des organes diges-
tife î enfin c'est une sorte de réservé de matière nutritive pow
les animaux. •
Effectivement, Les animaux dormeur^ ou hybernans, comme
les marmottes, les loirs , les]ours ^t blaireaux, fetc» 9 ont cnatf-
tomne de très-gf as et très-volumineux épiploons i et mêinc
des appendices ,ou épiploons surnumécaif es ; pendant qu'ils
sommeillent en hiver, la graisse de ces épiploons se résorbe
en grande partie dans le torrént^ circulatoire^ afin de sa^
pléer au défaut d'autres nourritures ; ce qui fait quiç^^e$ ani-
maux n'ont pas besoin de manger* Ils se réveillent çeulcment
plus lestes et moins ventrus au j^ntenips.
Les hommes à ventre énorine^ ou. afféirtés de trop d'em-
bonpoint, d'obésité, de phyUconie, doivent cet état, sou-
vent , à l'immensité de la caisse aoci^roMc dafls lair ;^
ou épiploon. L'on prétend qu'un Hollatadaîs tïieftacé d'étout-
fement sous cette caisse s^perBue,5 Sô r^dit à Parisy sol-
licîtant un habile chirurgien de lui dégr^âsser la panse. Où
•jo^tc qi» k cbiHios^u aysttlt fèadyt le péritoine^ja «^'*
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Ë P I 37i
abdominale^ retrancha une soixantaine de livres de graisse '
de i'épiploon du bon Batave , qui s'en jrelou^ma bien recousu
et guérf^ sauf à se rembourrer de nouveau de beurre et dé
fromage, (virey.)
EPlPOGE, fyipogion. Genre établi p^i* (imelin^sur une
plante.de Sibérie, qui a été f,éi;ini aux SATYRlopîS. (b.)
EPIPONE , Epipona>, J'avois , dans mes premiers ou-*-
Vrages sur les insectes ^ et notammept dans la première édi-
tion de cei)ictionnaire , désigné ainsi un genre , ayant pouj^
objet les guépe$ carionnîère;^, celles que Fabricius a nommées
hîdulans et mono. Mais les caractères de ce genre étant trop
minutieux et d'un examen difficile , je Fai réuni depuis à
celui de Pouste. On trouvera à cet article , la description
et l'bistbîre de ces deux insectes , dont le premier est repré-
senté ici , avec son nid {^Epîpone carionnière) , D. 19. 6. 7. (JL,y
EPIPTERON. Un des noms qùé Dibscoride donne aux
CANiLLÉËiS, Lemna, Linii. (ln.)
EPISINE , Episinus , Walck. Genre d'arachnides pul-
monaires , de la famille des aranéides , tribu àes in^qui-^
- tèles , et qui à pour cafâclères : huit yeux presque égaux ^
rapprochés sur une élévation commune , et armant presque
un segment de cercle transversal ; corselet allongé.
J'ai présenté, dans les supptémens qui terminent mon 6^-
iienti, les caractères de ce genre, d'après des dessins et des
notes particulières que m'avoit fournis mon ami M. Walc-
kenaer. L'espèce qui en étoit l'objet avoit été prise dans les
environs de Turin ; mais je l'ai trouvée depuis dans les bois
de Saint- Cloud , et il m'a paru que cette aranéide, quoique
ayant de l'affinité avec les thomises , devoit cependant , pai*
ia masse de ses rappjDtrts^ être placée dans, la division des
ara^nées^filandières ou de |ios inéquitèles. N^ ayant rencontré
qu^un seul individu ^ et n'ayant pu étudier ses habitudes , je
me borne cependant à de simples présomptions ; les looh-
gueurs respectives des. pieds et des parties la bouche le
rapprochent évidemment des théridions.
L'Ëpisine /TRONQUÉ, Episinus truncotus^ a la forme d'un
thérédion dont le corps est proportionnellement pins al-
longé. Il est d'un brun noirâtre ^ avec la ppitrine y les pieds ,
4 L'excepjtipn de la troisième paire , d'un brun plus clair ou.
roussâtre ; ceux-ci^ aû^i ,que quelques parties des autres ,
sont blanchâtres i le corselet a la figure . d'un cœur ; l'ab-^
domen s'éUfgit postérieurement en manière, de triangle al»*
longé ; on voit quelques espaces blanchâtre^ à celle extré-.
mité. L'animal n'a guère plus de deux lignes de long, (l.) -
ilÇPISPASTIQUES ouVÉSICANS. Famille d insectes
coléoptèresi de la section des hétéromères, élabiiepar M. J)u-
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37^ EPI
fnéril 9 et qai comprend les genres : Dâsyte , LÀgrie , Kgm
TOXE, Ajîthice, M££oé , Canthabide, Cérocome, Myla-
BRE > Avale, ZoNiTE ; elle se compose , en grande ^rtie, de
notre famille des trachélldes. F. ce mot. (l.)
EPISPERME , Episperma. Genre de plantes étabU par
Rafinesâue , aux dépens des conferves. Il offre pour carac-
tères : filamens inarticulés ; gongyles terminaux ^ solitaires.
Une jseule espèce ^ appelée Episperme micrakie ^ com-
pose ce genre. EUecrott dans les mers de Sicile, (b.)
EPISTYLE , EpistyHum. Genre établi par Swartz , pour
Kéjparer des Omphaliiirs , deux espèces qui s'en écartent un
peu. V, ce mot.
Ce nouveau genre , de la monoécie monadelpbie , a pour
caractères : dans les fleurs inâles un calice de quatre folioles ,
quatre glandes à la base des étamines qui sont réunies en
faisceaux ; et dans les fleurs femelles , un calice de cinq fo-
lioles , un ovaire à stigmate sessile et bifide ; le fruit est une
capsule à trois coques.
Ces deux espèces sont des arbres de la Jamaïque à feuilles
alternes, ovales , aiguës , et à fleurs eu grappes axiUaires
ou caulinaires. (^.)
EPITHIUM. Vn d^snoms de la Cuscute, (b.)
EPITHYM ou EPITHYMON (du grec , Epithymas, qui
naît sur le %in). C'est l'a Cuscute, appelée encore, selon les
ÎlaQ|<99 sur lesquelles elle croît : Epilavande , Epimarrube ,
IpIJAGÉE , EpIÏ'UZEBNE , JipiGENEr , EPiORTIE, etc. (LN.)
EPITRAGE 9 Epiiragus, l^U Genre d'insectes, de
i^ordre des coléoptères , section des bétéromères , famille
des taxicornes , ayant pour caractères : antennes insérées
sous les bords latéraux de la tête , un peu plus courtes que
le corselet , plus grosses ou presque en massue vers leur ex-»
trémité ; le septième article et les trois suivans presque tur-
bines et un peu saillans au côté interne en forme de dents de
scie ; le dernier presque globuleux ; le même des maxil-
laires plus grand, presque sécurifonne ; menton grand , pres-
que carré , recouvrant la bouçbe.
J'ai établi ce genre sur un insecte de Cayenne , dont le
port se rapprpcbe un peu de celui des érotyles« Le corps est
presque elliptique , arqué et ré tr^i aine deux bouts ; la tfite
^st plus étroite que le corselet,' triangulaijre , avec les yeni
assez grands et recourbés en dessous ; la bouché a de grands
rapports avec celle des hélops , mais le menton est beau-
coup plus grand ; le corselet est légèrement rebordé , . en
forme de trapèze , avec le bord postérieur plus large et. un
peu sînué ; Técusson est petit ^ les élytres sont dures et re-^
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E P O 37S
couvrent ies ailes assez grandes ; les fambes sont grêles et
presque cylindriques ; <les articles des tarses sont entiers et
garnis d'un duveV soyeux en dessous. J'ai présumé d'abord
que cet insecte étoit Yhel(^ vanegatus de l^abricîus; maïs
celui-ci est obloog et propre à l'Afrique-; notre espèce est
longue d'environ six lignes , d'un brun luisant 9 mais eomme
parsemé de petites écailles j^unâ^res ^ plus abondantes snr
la tête et le corselet ; les ély très ont de trèsHpetits points en~
foncés, disposés en lignes longitudinales. M. Richard f de l'A-
cadémie des Sciences, a rapporté cet insecte de Cayenne.(L.)
EPITYRUM. Les Romains donnoieat ce iiota aux Oli-
ves CONFITES dans l'huile et le vinaigre avec du fenouil. Plante
cite I'Epityrum. (ln.)
EPIZO AIRES. Lamarck, dans son oimragéîntittilé, His-^
ioire des Animaux sans QeHèbr^s^ appelle ainsi une division du
troisième ordre de sa cinquième classe^ qui réunit les genres
Chonbrâc ANTRE , Lernée et Entomodb. (b.)
EPIZO AIRES. M. de BlainvîUe donne ce nom à une
sous-classe , qui contient , outre les lemées et plusieurs genres
iiouv<iiaw^ que le docteur Léach et lui ont cru devoir établir,
les calyges, les cyames,< les cbevrolles^ etc., de manière à éta^
blir un passage entre les BRANCHtopoDES et les Tetiiâcères.
L«s épizoaires appartiennent, comme ces derniers , à lacin*-
qnième classe èe& ehtomozoaires , ctWe des TéTRADÉGAPOnES ,
ou animaux à corps articulé, munis d'appendices également
articulés ou de pieds au nombre de quatorze, (besm.)
EPOCHNIOK , Epochnmn, Genre de plantes de la classe
des anandres , deuxième ordre ou sectioii ,» les moisissures ,
proposé par M. Linck. Il a pour caractères : untallus composé
deiilamens i^éunis en gazo^, cloisonnés, rameur, àspondies
pblongues , ayant un appendice iiKforme aussi cloisonné.
M. Linck n'en décrit qu'une seule espèce; la même que la
MoNiLlE DBS fruits, HiSmiiiafivciigena.Veh. (P.R.)
Ë^C^S. Cors qui sont au somràet de la tête oubois du cerf.
Quand' ils sont rangés en forme de couronne ,' ori lesf appelle
èpoisdecoronnure; il y abieii peu de ces bois en'France , et
on n'en trouve guère qu'en Allemagne et en Ru$sie. Si les
épois sont rangés en forme de main, on dit que la télé est
paumée. S'ils sont tout^à-fait au ^sommet et comme uti bou-
quet de poires , on appelle les tôtes portant trocheurêf. JLa tête
est 67|/biirK:Ai^ quand 11 y a deuxépoîs faisant là fourche; quel-
quefois les ^ois se recourbent en bas. (s.)
EPOLLICATI Ç sans pouces). Famille d'oiseaux gallina-
cés , voisins des cailles et des perdrix , établie par Illigèr ,
et caractérisée par UQ bec médiocrement long , peu épais.
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374 E PV)
droit , un peu comprimé , avec Textrémllé des mandibale^
également comprimée et arquée*; ks j^ds propres àlamarche,
iridactyles ; le pouce nul.
Cette famille comprend deux genres seulement : i.« celui
qu^IUiger nomme Ortygis , et qui correspond aux Tridac-,
tfles de M. de Lacépède ; 2.» le genre Syrrh aptes, formé
sur le létrao pamdoxm 9 Linn; , et appelé HÊTEfiocLiTE par
M. Vieillot. (DESM.)
ÉPONGE, Spongia. Genre de polypier polymorphe ^
dont Fexpresslon caractéristique est : masse flexible, très- po-
reuse , ou lobée, ou ramifiée , ou tubuleuse , formée de fi-
bres eorâées ou coriaces 9 entrelacées , agglutinées et en-
croûtées , dans Tétat vivant, d'une matière gélatineose^ irri-
table et très-fagace.
Les éponges communes , employées de toute antiquité anx
usages domestiques , sont généralement connues ; cependant
elles sont au nombre des corps organisés surlesquels la science
a le moins acquis depuis la renabsance des lettres. Déjà avant
Aristote qui rejette celte idée, on croyoitque les éponges étoient
produites par des animaux; mais Tautorité de ce philosophe les
a fait ranger depuis parmi les végétaux. On les trouve en con-
séquence classées dans les ouvrages des botanistes du dernier
siècle. ' -
Certainement Faspect des éponges , tellea qu^elles sont
dans le commerce ^^ rend excusable cette erreur j puisque
elles ne j^sentent qu^un tissu de fibres très-ûnes , entrela-
cées , analogues k celles des Coî^fçaves , de^ BYSéES, etc.;
et ainsi qu^el^es 1 çlles paroissept coinme eor^^cinées sur les
rochers.
Cependant, quand on observe les éponges dans là mer,
on les voit , comme je Tai indiqué à Texposition At$ carac^
lères cénériquesi, encroûtées d'une mucosité évidetoment
animale^ ^t. que plusieurs observateurs ont dit avoir vue mon^
Irer des signes de vitalité ; aussi quand on les brûle ^ répan-
(lent-clles vi^e odeur seipoLlablç à celle de I9 corne,, dufoil)
f^s plumes et autres producUous du même .genre#
Quoique je n'aie pas pu reconnoître de mouvemens vitatn
dans les cinq à six espèces d'épongés que j'ai eu occasion de
voir vivantes ( ellestsont toutes au nombre des petites); quoi-
que Pér<m et I^amouroux , ces habiles explorateurs des pro-
ductions Clarines f n'aient pas été plus heureux que moi;
ainsi qu'eux , ainsi que tous les autres naturalistes de quel-j
que réputation , je crois qu'elles doivent être classées parmi
les animaux. Mais quel est le genre bien connu dont elles
§ç rapprpcbent le plus ? La plupart des çcrivaius les rangei^^
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E P O 5^5
Îarmî les polypiers ; cependant j^aî vu entre les maîns de
herîglûni , naturaliste de Chlozza , qui a consacré sa vie et
sa fortune à F étude des poissons et autres productions de
l'Adriatique , un ^peiiie travail , accompagné de %ures très*
multipliées , duquel il résulte que Féponge commune , une
des plus grandes du genre , est un composé d' Ascïbiés , ayant*
une vie commune , et dont chacune a une de ses ouvertures
à la surface et T autre dans une des grandes cavité$> On pour-;
ï^it comparer cette organisation des éponges à celle des
BoTRYLLES, si elle n'étoit pas aussi confuse et aussi régulièrc^f
Il est extrêmement à désirer ^e Cherig^ini fasse bientôt jouis^
la science du résultat de ce travail.
Lamarck , Duméril , Cuvler, placent les éponges. ^ côté
des Alcyons ; mais Lamouroux , dans son travail sur les po-^.
lypiers coralligènes flexibles, a écarté ces deux genres^
Les éponges varient e^çtr^mement en graQ4enr : j'en ai
observé une qui n'avoît que queilques lignes , et il en est qui
surp^sent nn mètre. Leurs fbrmes sont eiçtrêmement diflé-*
rentes. C'est sur les rochers , dans les lieux les plus. battus par
lés flots , qu'elles se trouvent le plus souvent. On en rencon-'
tre cependant de petites sur les coquilles, sur tes boist
fiottans, etc. - * '
Lorsqu'elles çont desséchée^, les éponges ont la propriété
d'absorber l'eau et de la garder pendant long-temps , ce qui
les rend d'un usage journalier chez tous les peuples dfe l'Eu-
rope ; en conséquence , elles sont devenues , dès les temps
les plus reculés , l'objet, d'un commerce très-considérable,.
C'est principalement dans la Méditerranée , autour des îles '
de l'Archipel de la Grèce, que se fait la pêche de l'espèce que
son volume , son abondance , et sa ténacité , rendent la plus
précieuse sous les rapports écononaîques. Comme les épon-
ges sont fixées aux rochers, à la profondeur de cinq à six toises^
au moins , il a fallu que le$ habitans de ces îles devinssent
d'excellens plongeurs ; aussi n'y inarie-4«on pas un garçon ,
dit Tournefort , qu'il n'ait donné des preuves de sa capacité'
à cet égard. Cette fatigante et dangereuse pêche ,' quoique
exchisive entre leurs mains , ne les enrichit pas ; oaï^ Olivier
rapporte qu'ils sont dans la plus affreuse misère. Elle se faif
pendant l'été seulement. Lorsque les éponges sont retirées
de la mer , on les lave à plusieurs reprises dans de t'eau^
douce , pour leur enlever 1 odeur de marée qui est la suite
de lei^* nature. C'est la seule préparation qu'on leur donne;
Il paroît que la reproduction des éponges se fait assez ra^
Îildement, puisqu'on peut pêcher , dès la seconde année ^ d^n*
e« lieux qui avoieot été épi|isé««
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?76 E P O
Les éponges flaWaiîIes constitaent 2W40<ird'lrai le genre
appelé Sponi^ile par Lamarck , et £phiim)TIB par Larnoo-
roi^,. I^ premier de ces QatipraliUles a, dans les Aifmaks du
Muséum,^ vqL ao, pabUé un travail très-important sor les
éponges. Il divine les cent quarante espaces qu'il ijpentMmne ,
en sept sections , dont voici les titres:
i.** Masses sessîles , sin^ples ouloiitées , soit recouvranteSi
soit enveloppantes.
à.<^ Masses sjibpédiculées ou rétrécies à leur base , simples
ou lobéesw
3^0 Masses pédicnlées , aplaties ou SabeIKformes , simples
ou lobées.
4»* Alasses concaves , évasées , cratérifoniaes ou infimdi-
buliformes,.
5.<> Masses tnbuleusés ou fistufeuses, non évasées.
6.® Masses foliacées ou divisées en lobes aplatis foliiformcs.
j.*^. Masses rameuses , phytoïdes ou dendroïdea.
Le second , dans son outrage intitulé Histoire det Potf"
pien coralligènes flexibles , a augmenté le nombre d.e ces es-
pèce^ , de vingt-sept.
Dans la première section , je dob principales^ent men^
tionner :
L'Éponge commune , Spongia ojfidnalis^ Linn. , qui est en
masses assez grandes, légèrement convexes, molles ^ tcnaceSr
Îrossièrement poreuses ou lacuneuses , surtout en dessoas.
ÏUe se trouve dans. la Méditerranée , la mer Rouge % la mer
des Indes, etc. C'est celle qu'on vend le plus commun^
ipent daqs le commerce, et qu'on emploie aic^ usages domes-
tiques les plus, grossiers.
L'EpQKGE PxycH^E , Spongia lofimtlosa , Lamarck , est
finemç^t poreuse « hérissée de dentelures nombren/ses et
moUe^EUe vient de la mer Rouge et de celle des Indes. On
la vend dans l^s grandes villes , où on la confond avec i^
pqnge usi^eUe , quoique fort différente , sous le nom H^f^
Jmt y pour Tusage de la toilette.
li'ËPONGE CASGICULÉB est roide , presque globuleuse , fo^
. mée par des fibres en faisceaux prismatiques, et rameuses.
Plancus l'a figurée , App. a , tab. i5. E, C'est dans la Mé^
diterranée qu'elle se trouve.
Il suffira de citer dans la seconde section :
L'Eponc» BOUGE, couleur de brique, simple, tê««5et
presque ronde , poreuse , à tubercules saiUsais. Oo U trouve
dans, la mer Rouge. .
L'Eponge pezize, couleur jaune ; rameaux sortait ¥\
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E P O 377
cavités des pierres soos la forme d'ime p^stze. Je Tai obseï^.
yée, décrUe et dessinée dans la rade de CHariifiskon , oà elle
est aa^i abondanle que pos^bb^ c?est*:à-^e qo^U nV ^ P^
une pierre dont toutes les cavités n^en soient garnies^ V. pL^
P. ao ^ où elle est %wéie»
li^sêole espèce à inenrioiuierda9alâ troisième section , est r
L'Eponge flabelliforhe , qui est droite, pédiculée»
brme Ou ooire ; dont les fibres sent coidisa^ réticulées , cn-
<;ro^es. Rnmp^usra fignrée pi. VI^ tafc. 8,p.*^. i.Elk vien*
de la ni^ des Indes^ else:vetl firéqueaimeQft d^ioâ ks cabinets^
d'Europe.
J>aBfi^ U foaliième seolieii;, on doit piùecjf akmant remar-
qner: .
L'Epqkob usuEi^LE , qm est tenace y molle ^ tomenteuse ;
très-pdreuse , avec les trcHis dispo&és par rangées rayon-
nantes sur les parois de la cavité. On la trouve dans les mers
d'Amérique. EHe varie beaucoup dai^srsa forme ; mais cette
forme tend toujours vers celle d'un entonnoir. Son emploi
dans là toilette estfortétenduencemoment dansParis, où on
la cc»tfondv sous le nomdl^^^Jfîi?^ avec TË^iiGS plyxcheb.
li'£p0)^B CAiiciFOEMB, SpQngiafaJyfiiJbiTnù » Lamarck, est
en forme de calice itrégulie9> i!oide, comme drapé, en partie,
encroùitéet très-poreux 4 à swrfece extérieure finftmentfendil-
lée» Esper l'a figurée dans soq mpplçmffA i » tab. Sy* On la
trouve dans la mer Ai Nord-:
Qn remarque principatemetit dans la cinquième section ;
L'Eponge fistulaiue , qui est composée de tubes loiigs et
étroits; qui a les fibcesnues, roides^ réticulées, lâchementen-
trelacées. Espec l'a.%iirée pl.31,. C'est des mers. d'Amérique
qu'elle est apportée dans nos cabinets , oùeBe est commune ^
On Ja connoH. rn^sÙFemf^ ^011$ Iç mom de 4:h<mifiUe de; mer.
. VEwmtiM imESTm^^ q^} est lobée, fibr^iQ«*e , roide »
intérieurement creuse; ;. d^Qi les lobes . sont inégaux , cylin-
dracés , fistuleux , avec des irons Ou dés fentes. On U tr^ouve
dans le golfode Gènes..
L'ëfostge cocnoNNÉBest tubnieuse , simple, très-petilç ,^
nt al'eirtrémité cour<^[^ée.deirayoiis épineux^ Esper Ta fignrée
supp. 1 , tab. 61 ,:n,<»»^ 5 et 4 ÉUa se troUYO- $m les ^côtes de
France et d'Ai^lel^r^'
Dans la sixième section je ferai remarquer <:^
L'Eponge panache njdie, dont les expansions, sont fibreu-
ses , .subfoUacées, contournées , commis fns^ft^ et ressem-
blant à un panache. Esper l'a figurée vol. 3j, pi, a5. Eile
vient de la mer des Indes , et se voit i^çz sonv^t ds^s nos
cabinets.
L'Eponge feuu.le moets^^iS. xerampeiina, Lamarck ,. 9,
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37* E P O
la tige courte et comme subéreuse ; I^ expansions apkties v
foliacées, ovales, mi peu lobées v îles nervures saiUaates.
Esper Tafigaiçée vol. 2, pi. la. On la trouve dans les mers
du;Norc|î,
La septième et dernière section offre beaucoup d'espèces
pi^opres aux mers de FEurope. On y remarque principale^
ment: . ' -
L'Eponge a verger qui a la tige dure, verte , inégalement
eyiiiidrîque ; lès rameaux allongés en forme de verge, droits,
rafmoleux , inégâuk , terminés éa pointes émoussées. £Ue
provient des mers de l'Europe.
L'Eporge bichotohe à les rameaux cylindriques, velus et
latéraux. Pontoppidam l'a figurée dans son Histoire de laNor-
mé^^ On la trouve dans toutes les mers de l'Europe.
^L'Eponge HÉRissoimÉE est subéreuse, rameuse ^ a Icsra*
iRëAux droits y irrégulièrement cylindriques, velus et épineux.
Ei^[>er l'a figurée vol. a , tab. lo.» Elle n'est point rare sur le»
t^^^'àe, la Manche. • -
* L'Epoi^ge ocuLÉEest rameuse , droite , tenace , cylindra*
cée I à lès raàieaux obtus , les trous souvent sur deux rangSr
ElKs l'a figurée pi. 3a, F. f. de son TraUé^ks coroUines. On la
trouve fréquemment st^r nos côtes, i^. pL D. ao.
L'Eponge AMÂKTn^nE est rameuse, molle , très-poreuse;
â les rameaux asoendans, rares, cylindriques ou légèrement
comprimés; à sommet obtus, semblable à des diatons. Es^
pér l'a figurée vol. i , i^lmo, Hle vit dans la Méditerranée.
L'Eponge poète- voijïfe a la base étalée , ramuleuse; les
rainifications s'aplatisisant , s* élargissant , s' anastomosant et
fbfmant des voûtes et èes arcades. C'est dans la Méditerra^
née qu'on la péc&e.
L'Eponge SEMi-TtTBHïLEusE est molle , trèà-rameuse ; a Ict
ratfîeaux quelquefois tnbûleux , irrégulièrement cylindriques,
et tantôt rapprochés , tantôt écartés. Plancus la figurée pi.
]f4. G. On la trouve dans la Méditerranée.
L'Eponge ÉTOUPE a les rameaux courts , cylindriques , olH
tus> presque dîchotômës , velui etrdè consistance d'étoupe.
ERiâTa fiçùréè dans lêsTraùsactiôûs pHiloSôpbîques, vol. 55,
«ftb. ïo. <J. Oniâ*k*encomre dans la Mancbe«
L'Eponge co alite a la base étalée en membrane cpu en-
veloppe plusieài^ cbrps , et qui se divîse^ en rameaex proli-
fères , mous , doux au toucher; sa surfoce est irrégulièremeût
réticulée. Esper l'a figurée vol. a , p. 43. On la trouve dan»
fei merdu Nord. ' '
L'Eponge FOVÉotiaKE est rameuse , allongée , noirâtre ; a
les rameaux anastomosés , presque cylindriques , coniqnes
âu-somiheti les trous Inégaux et r^boteùicft leurs horo».
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E P O 379
Plancus Va figurée pi. i3. On la pèche dans la Méditerranée.
L'£poNG£ BOTRYOÏDE est rameuse , diffuse , petite ; a les
rameaux char£;és de spinules triples et portant de petits lobes
oBlongs , ovales, creux, ouverts au sommet, finement po-
reux et drapés. Elle est figurée dansEsper , suppL, pi. èi ,
1 , li. Elle est très-commune dans la Manche.
L'Eponge ossiforme est blanche , peu râmeuàe, et a ses
extrémités renflées. Muller l'a figurée* dans 1^ Zoologie da^
noise , pi. ^o. On la trouve daas les mers du Nord*
L'Eponge cruciée etrËPONGE bâgcilâire prdrtenant des
«dêmf s mers , s'en rapprochent beaucoup.
EPONGE D'ÉGLANTIER. Nom d.e la galle de Véglah^
Uer. F. les motà Galle, D^plolèpe et RdsiER. (b.) *
EPONGE PYROTECHYQUE. On appelle quelijwî-
fois ainsi le Bolet ÀwrABOtviE
EPONGES (vénerieyTsiloi
EPONIPE, Eponides:Gehri
de-Montfort, et très-singulier,
libre , jinivalvje , cloisonnée, s]
que lenticulaire ; le test recou^
formés en calotte ; marge carén(
dessinée en arc et ayant en le
circonférence, recouverte pai
contre le retour de la spire, et
extérieur; cloisons unies. .
Une seule espèce constitue ce genre, ot elle a moins d'une
lîgne de diamètre. On là trouve dans la Méditerranée, sur
les varecs. Fichel et MoU l'ont, les premiers , f?iit connoî-
tre sous le nom de Nautflus répandus, (rO
EPOjSiTES. Salbanpes ou Lisière^ d'un èlo». T. Salt
MANDES .et Filon, (pat,) . ;. .
EPOPS. Nom grec de la Huppe. (V.). i >
EPQPSIDES. Nom. d'une famille 4c F^rdre des oiseauir
sylyains^ . et de là;: jtribu des Ani$odagtyi;esI F. cesmôtSi- •
Çafiajct^s : pied« yni^dtoci<es , un peu robustes ; tarses aane^
lés , nus ; doigts e.iité^eiars réunis seulement à^la base ; ppiic^
épaté; J)ec gl2d>re à l'origine, allongé, un peugrâLe, arqué , ou
entier , ou échancréV; langue courte 1, . entière bher les uns ,
médiocre et ciliée k la pointe chez les autres. Cette famille
est composée desgepres; Poi,0(ffliQN,FoifidîiERj, PupuTet
Promérops. r. ces mots. (V.) ? ' \ v
EPOU VANTAIL. Nom d'un HpwwDïLLEDE mer. (y.)
EPPE. C'est l'AcHE {opium graoeolens) , eii Hollande. (tA.)
EPPICH , EWl.G, ERDEWIGE. Divers nqms alle-
mands du Lierre. Le prenais de ces noms s'applique égalç;
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38. E Q U
ment à la herU , à la ficaire et à d'autres plantes, dam dnreni
cantons de l'AUemagne. (li9.)
£PR AULT. Le Céleri est ainsi a)ppelé dans quelques
cantons, (ln.) ^
SPREINTES. Ce sont, en terme de chasse « les fientes
des Loutres. K. ce mot. (s.)
EPROT. r. ESPROT. (DESM.)
EPUREE V Epunea. C'est le même genre fue Panzèie.
EPXJRGE, N'ôm spécifique d'une Euphorbe, (b.)
EQTJAPIUM , Gaza , ouFfir^U de chepal. C'est k; Ma-
ÇEROK ( Smyrnîum olus airum ). (m.)
EQUATEUR. Gcand cercle qu'on suppose diviser latem
en deux parties ëgale^ , qu'on nomme Yhémùphèm boréal^ et
Thémisphère austral' ou méridional y quoique les deux hénih-
sphères ne soient ^n effet pas plus méridionaux l'un que l'au-
tre ; et Ton n!a donné ce nom bi rbémîsphère apposé aa
tt&tre , que parce qu^il est au midi par rapport à nous.
L'équateur est traversé à angles droits par la ligne idéale
qn^on.nommè Vaxedèla terre y et c'est dans le plan de Téqua-»
teur que se fait son mouvement diurne v^mais dans sa marche
annuelle , la terre parcourt le cercle qu'on nomnae VécI^
iiquèy dont le plan ç'oiipe celui de Téqu^teur sous un angle
d'^environ 2^ degrés ; c'est cette olUquké de Vécliptique ^
opère la variété èfts saisons. (PAT.)
EQUERRE. V, Cuisse, (s.)
; EQUirC^NICÙLUM de Gaza, Cest le Fenouii. ( Ane^
Aimt fomiculum jJj.^. (LH,) .
ÉQUINOXE. On donne ce nom aux deux époques fc
l'année où Véquaiear se trouvant perpendiculairement sous
le soleil, les'jofnrs sont égaux ainr nuits dans toute la terre.
Uéquinoxe du printemps arrive Iç sk m airs j quand le soleil
entre dans le signe du Relier; et VëgUihbxe à^ aiUtomùe arrive
¥£rsoiea2 ou a3 Ae* stpteAiiire , an toiMdentoù le soleif entre
dans: le signe dé la bariaiioev Ces deux ëpoqiïes sont redoutées
des HuuînsV àf caoBé ders coups de^én« brusques et tioiem
^oi pour loùrsise font ordinairement sentir. (Pat.)
t EQUISETACÉES, Famille de pfontes qui a le genre
pR&iiE poturljTpe; Elle a été- appelée 9%mKTÈEs, *F. Fou-
: . l^UISETUM. Nom latin du gertrfe ftiÉLE. (Msbt.)
EQUITES, CheoaUers, Nom donné par Êinnaeus à une di^
7 ision de son genre Af^ndSb y et qui dtns notre méthode com-
pose seule main^napt le même genres F. Papillon et LÉ-
^inOPTÈRES. (l.)
EQUOREE, Mquorea, Genre établi par Péron , dans U
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E R A 381
famille àes Méduses. Ses caractères sottl :ct>rps libre , or-
iiiculaire, transparent, sans pédoncnlie et i^ahs bras, maïs
garni de tentacules ; bouche unique , inférieure et centrale.
Lamarek lui a réuni les Ct7^iéRi£S ^et lés "Bérékiges dû
ménae auteur, au moyen de quoi ce genre contient dix-huh
espèces , la plupart figurées pi, 2 , 7 , 8 , 9 , lo , 11 et
12 du Voyage de Pérou et Lesueur. Trois fl'ientre elles ont
été décrites précédemment par Forskaël , et figurées par lui
dans son Voyage , pi. 8 , 28 et 33. (B.)
EQUUS. Nom latin du Cheval, (pesm.)*
ERABLE , Acer ^Hnn. ( Polygamie npoaoécie, ) Genre de
plantes de la famille dés maipighiacées , qui comprend des
arbres indigènes et étrangers , dont les fletirs éani palygames^
c'est-à-dire, qu'avec les fletirs bermaphroditeè fertiles que
portent ces arbres , il se trouve sur chaque individu (et quel-
quefois siir des individus dîfféf ens ) des fleurs «nisexuellei^
mâles ou femelles, mais qui ne sont telles que par Tavorte-
ment de rtm des deux sexes. On en connôît une trentaine
d'espèces*
Tous les érables ont les feuilles opposées, et le plus sou-
vent découpées en lobes , avec un pétiole dilaté à sa base et
embrassant à demi la tige; elles sont rarement terâées où
ailées. ^Les fleurs naissent aux aisselles des feuilles ou au som-
met des rameaux , et sont disposées en grappes ou en bou-
quets corymbîformes; chacune est soutenue par un pédicelle
muni d'une bractée à son extrémité inférieure.
Le nombre des parties de la fructification varie tellement
dans ce genre, que plusieurs de ses 'espèces semblent n'êtra
pais congénères. Ordinairement les fleurs ont un calice à cinq
divisions profondes ; une corolle à cinq pétales alternes
avec les mvisionis du calice et presque toujours de la même
éeuleur; cinq, huit oïl dixétamines attachées à un cercle glan-
duleux, avec des filets çn alêne et des sommets oblongs ; un
double ovaire» et un style simple, quelquefois partagé et tou^
jours couronné par deux stigmates aigus et réfléchis.
Le fruit est composé de deux capsu
Ventenat appellent samares) jointes à
rondes, un peu comprimées, et termi
aile membraneuse très-remarquable,
géant plus ou moins; Ces capsules sont
tiennent l'une et l'autre une ou deux s<
orales. ' . ^
Voiciles espèces d'érables les plus communes: '
Erable de montagxîe ou Sycomore, Acer pseudo-plata^
nif5, Linn. Il croît en France, en Alleitlagne , en Suisse, etc.,
daBtj ItS boi;i des montjignes. G'^st un- arbre élevé dont le
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38a E R A
tronc c«t droit, V-écorce brune , épaisse et raboteuse; et U
bois blanc ; il est orné de grandes feuilles découpées en cin^
lobes pointas et inégalement dentés; leur surface supérieure
est lisse et d'un vert foncé , Tinférieure glauque ou blanchâtre,
nerveuse et un peu velue ou pubesçente dans la jeunesse; les
pétioles ont communément une teinte rougeâtre pu pour-
pre. Il ne faut pas confondre cette espèce avec la suivante,
dopt elle diffère par ses grappes de Heurs oblongues et toa^
jours pendantes , par les angles saiilans de ses feuilles, qui
sont tous obtus, et par la moindre ouverture que forment les
deux ailes de son fruit D/ailleurs, dans cet érable^ les fleurs
s^épanouissent après le développement des feuilles. Il ofBre
deux variétés , l'une à feuilles panachées , l'autre connue sous
I4 nom â^ érable blanc de Hollande,
Cet arbre est très-propre à être employé à romemeut
des jardins paysagers, et s'y emploie en effet. On en a tiré
du sucre en Allemagne. Son bois est propre pour le touç^
pour Tébénisterie et pour les instrumens de musique. Soi
broussin dispute de beauté aux arbres étrangers.
Erable PLAIDE ou de Norwége, ou afeuilles.de Pia-
TANE , Acer platandides , Linn. Il s'élève moins que le précé-
dent, mai$ il est fort droit et d'un beau port. Ses feuilles iiii-
santés , vertes et unies des deux côtés , à cinq lobes très-poin-
tus et anguleux, avec des angles rentrans très-profonds ; ses
fleurs d'un vert jaunâtre, disposées en grappe courte et à
demi redressée, et ses capsules à ailés très- écartées, distûh
guent assez, sans autres caractères, cet érabfe de rérabjede
montagne. On le trouver en Suisse , en Dauphiné, au Monf-
d'Or , dans le Languedoc. Il fournit une variété ; ou plutôt
une monstruosité qu'on appelle Erable à feuilles^ de penSf
qu'on multiplie par la greffe. Ses (leurs paroissent avant le
développement des feuilles. Lorsqu'on casse le pétiole it
ces dernières , au printemps , il en sort ,jme liqueur lai-
teuse.
Cet érable , à raison de sa liqueur laiteuse', ne reçoit Ja
greffe d'aucune autre espèce, . » . »
L'Erable duret , Acerbpi^i/olium^yiïLaLTSj se trouve dai|«
les Basses-Alpes; il est intermédiaire entre les.pfécéd^
dont il partage les avantages. ,,,._,', , ...^
'On multiplie aisément ces trois éraÇïes.p2urIeiirs.graj|ies,
qu'il faut semer, aussftôt après leur maturité- dans P^^ ^^^
ordinaire , et couvrir légèrement. Elles germeront au prin-
temps, et quelques-unes des nouvelles ^plantes croîtront au-
dessus d'un pied dès la première année.
Erable commun, Acer campestre^ Linn. Jl çst ainsi nomm^f
parce qu'on le trouve presque parlgjit en Europe ; il çrohç»B$
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E R A .383
les bois et lès haies y et forme un petit arbre ou ierbri^eaii
plus ou moins élevé ^ selon le lieu et le sol qui l'ont vu nattre;
«on écoTce est grisâtre et crevassée ; ses feuilles \^ de grandeur
médiocre , sont divisées en cinq lobes obtus. Il produit des (leufs
d'un vert jaunâtre rémiies en grappes courtes^ et des fruits
dont les ailes presque écartées forment une ligne droite. -
Cet érable , qu'on appelle quelquefois petit érable des^îs^
est très-touffu , souffre tris^bien le ciseau , et peut servir i
lairQ de belles palissades et d'excellentes baiçs. Il est peu dé-
licat sar la nature du terrain* Son bois offre. les mêmes ^ydi^-
tages que le précédent, et même passe pour être plus liant
et meilleur au feu. ^
Les Erables OPXLE , trilobé, de.Cakdte, be MoNTPELi*
LIER , sont certainevfient trois espèces, mais très-peu diffé-^
rentes. Elles se distinguent par des feuilles plus coriaces' et
d'un vert foncé. Elles se font remarquer dans les jardins pa]>-
sagèrs. On les multiplie par le semis de leurs graines et par
la gttffe sur le sycomore. t .
Erable de Tartarie, Acer taiariaim^ JLinn, AAre
•moyen, ou grand arbris^au dont les feuilles sont en coem^^
presque simples , un peu anguleuses , finema[it dentées^ tt
d'un vert très- gai. Ses fleurs naissent en ^rap]^ composée»
boites et courtes ; lettr calice est un peu rougeâtre en dehors^
leurs pétales sont blancs , et les étamines saillantes bors de
la fleur. Les ailes des fruits grandes, trèsHuinces et rappro-
chées , offrent une teinte rougeâtre ou pourprée en leur bori
Intérieur , dans le commebcement de leur maturité. Cet ar-^
bre , qui fleurit assez tard , croît en Tartarie ;. il se plaît daas
les terres humides et n^est point délicat ; mais il est laâiias
propre que les précédens à Fomement des Jak'dins.
Les érables qui suivent , sont tous indigènes de T Amérique
septentrionale; ils ont été envoyés en France par M. ie comte
de la Galissonnière , et MM. DiAïamel les ont obtenus de
graines.
Erable A feuilles de frêne , Acer negimâo , Linn. Il est
originaire de Virginie , et il s'élève à une hauteur consid^--
rable. On le distingue aisén^ent des autres ^^/a^parses fniitr
plus petits, et par son feuillage d'un vert^très^i , qui reisf.
semblé à' celui an frêne. Se$ fleurs sontdioïque», <et paroissent
avant rentier développement des feuilles v Oto>fô«t j[|i«ltii|t^ier
cet érable par boutures; mais il vaut beaUtoii|)^ mjeuxle^ire
par ses semences, qui jaaArissewt très rjt^.ie» d^iiatJaos clihqa^t$;
Erable jaspé. G estVacermnàdens&èa Jar^n desiP{antêèl,
et Va€er stnattan de Lamarçlc. Il est: remarquable par larbéUè
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384 E R A
couleur de sa ttgè et de sea priBcipdles braùcfae^^ qui soù\
d'un vert glauque, relevé destries blanchâtres. On le distingue
aussi k ses feuilles , les plus grandes de toutes les espèces do
;genre. Ses fleurs pendent en grappes vertes, et sestrapsnles
ont chacune d'un cdté , une fossette eUiptique.
Cet arbre croit naturellement dans le Canada et se cul-
4ive dans nos jardins paysagers qu'il orne beaucoup. On le
multiplie principalement par la greffe sur l'ËR able stgomou.
'EïikVhEBEhkVl.THSYLykWJE^Acerperuyiçamatm^ lÂùn.; Acer
spicatum , Lam. Cette espèce n'est pas aussi belle qfUe la pré-
<édente ; elle en diffère par ses fruits moins fi;ran^,v^t sur-
t%it par la disposition de ses (leurs , qui , au heu d'être pen-
-dantes, viennent en bouquets ou épis redressés., Les feuflles
ovales,et un pceu en cœtir à leur base, sont terminées par trois
lobes pointus ; celui du milieu est toujours le plus grand ;
-quelquefois elles ont comme cinq lobes.
On trouve cet érable dans plusieurs parties de l'Amérique
septentrionale , mais particulièrement en Pensylvanie.^
jL'EraslE de moih'AGNE , Acer spkàtùm , se rapproche
beaucoup du précédent; mais il, est à peine strié de blanc,
iet ses épis de fleurs sont droits. Il vient du même pays , et
se cultive de même dans nos jardins.
EàABLB i>E Vi&GiifiE, AccT erwcarfw^^ Mich. , a été géné-
ralement confondu avec le suivant. Ses feuilles grandes,
très " minces et portées sur de menus pétioles , sont dé-
Jcoupées en cinq lobes aiguâ et dentés ; leur surface supé-
rieure est d'un vert luisant, et inférieure d'un blanc ar-
f;enté avec des nervuirés saillantes ; lorsqu'elles sont tant
soât peu agitées par l'a^, ses deux nuances se ÉEièletot et offrent
un coup d'œii irès-agréable. Cet arbre a d'ailleurs un beau
l>ort, et parvient à une grande hauteur. Il porte des fleurs
dioïques ; elles paroissent avant les feuilles , sur la fin de l'hi-
ver ou an printemps. ISHés forment des ombelles sessiles.
Cet érable est vraisemblablement le pioi'ne du Canada , et
Îar conséquent T^in des deux arbres de ce genre j dont les
iânadiens retirent du sucre» lia beauté de son feuillage le
rend très-propre k orner les bosquets d'été ; il peut aussi être
planté en alléesvll est aufouird'hui trèi^eommun dans les jardins
dej» envirofis de Paris. C'est de gràinei» ^u'on le multiplie.
* 'E^ikMJEno^iSéi vulgairement I'Erable de Cdàu^s Wa-
«Sft> Acè^mBrmSh^i^r', ^ étécdnfonduavèe le précédent àoiA
il d^é^é pkt éft 'gfawiteur beaueb^iMÛndre, par «es &m»
hiûn plus ^etitsv taiàis^Telus et ronges; ses feunles on| leurs
l6b^s, leurs dents et: leurs angles pointus^, %t leur surface in-
férieure est couverte d'un léger duvet j très*abondant dan»
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E R A 385
]enf jeaneiise. On le cultive aussi, malii nioins fréquemment,
dans nos jardins*
Erable i^oia, Mich. , est depuis peu de temps introduit
dans nos jsmiins. Il se rapprodie infiniment du suivant, et
donne prra^fsment du sucre comme lui.
Eaasle a sucre, Acer sacchannum^ Linn.^ dppèlë aussi
érable plant du Canadif^ sans doute à cause de la ressemblance
qu'il a avec notre étable plane. Il en diffère par ses feuilles
^qui ne sont point , comme dans Ce dernier, luisantes en
dessous , mab d'une couleur mate ou terne ; elles ont
aussi plus d'épaisseur, et prennent en automne une teinte
tourpre , ce qui n^ arrive pas au plane ; leurs lobes , au nom*
re de cinq, sont anguleux et aigus. On peut le distinguer
encore par son fruit qui a ses ailes moins longues et moins
écartées; ses capsules sont renflées. Ses fleurs «viennent en
bouquets lâches ou en grappes courtes peu garnies.
Cet arbre intéressant est naturel au Canada et à la
Pensylvanie ; nous le possédons depuis assez long - temps
en France. Il n'exige pas une terre humide , mais il faut
qn^il soit à Tabri d'Un soleil bnllaùt. Planté en avenues ,
il peut servir de décoratioù. Malgré sa ressemblance à l'exté-
rieur avec le plane ^ il ne pretid pas cependant lorsqu'on le
greffe sur ce dernier ; mais il prend très-bien sUr le sycomore»
C'est un des plus beaux arbres de l'Amérique , et son bois
est fort estimé, surtout des menuisiers. La liqueur sucrée qu'il
fournit te rend précieux aux habitans de ce pays. Entre plu-
sieurs éraHes de ces contrées , desquels on retire cette liqueur
qui, épaissie, sert aux mêmes usages que le sucre, cette es-
pèce est celle qui en fournit le plus abondamment
On distingue, en Amérique, deux sortes de sucre que l'on
retire de deux espèces à' érables qui y croissent ; le premier
sucre s'ap^Ue sucre d'érable , et le second sucre de plaine ; ce-
luir-ci est fourni par V érable de Virginie , et l'autre par celui
que nous venons de décrire. .
«r La liqueur de ces érables, dit M. Duhamel, est, au sortie
de l'arbre , claire et limpide comme l'eau la mieux filtrée ;;
elle est très-frakhe, et elle laisse dans la bouche un petit
goût sucré fort agréable. L'eau d'érable est plus sucrée qUi©
celle de plaine^ mais le sucre àeylaine est^pius agréable que
celui à! érable. L'une et l'autre espèce d'eau est fort saine , et
on ne remarque point qu'elle ait jamais incommodé ceux qui
en ont bu , même après des exercices violens et étSint ^out en
sueur: elle passe très -promptement par les urines. Oncoxi**
centre cette liqueur par l'évaporation au u^oy^a du feu. Au$^
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38p: E R A
sUAt qa'elU a acqaU la coBftUtance 4*iiii sirop épais, on la
y erse dans des moules de terre ou d'écorce de bouleau; en
9f» refr9idi9fiai»4 , le sirop se Aircit » a% Ton a ainsi des p^ôns
ondo^ tablettes d'ua sucre roux et presque transpareiu, quie$t
assez agréable si Ton a sa aUeisidre le degré de cuisson con^
tenabl^ y car le «ocre A^émUe trop ^;ak a no goàt de mélasse
qui est pea gracieux.
ff Deux c^Ats pintes de liqueur sucrée produisent ordinai-
rement dix Uvres de siucro. On l'emploie au Canada aux lûè^
mes usages que le sucre de canne, surtout comwe remède
adouc^sant et pectoral, On la raffine t et alors il ne difi
fère du sucre de canne ^ ni par. Taspeet , ni par le goût
« La récolte du sucre dVroife, se fait eabiver; elle
dure un ou deux mois, selon le temps qu'on veut y em^oyer;
les habitans du Canada commencent et finissent un inois pins
tard que les Illinois , parce qu'ils ont les hivers beaoeoap
plus longs.
Plusieurs font dés entailles aux arbres du cdté du sud»
pour que la sève, disent -ils, coule plus abondamment;
sous ces entailles sont de petites plaques de fer blanc, H^
posées de manière à recevoir l'eau qui en distille^ laquelle,
après avoir coulé le long d^un morceau de bois attenant
i. la plaque, tombe goutte à goutte dans une auge. Ces
Eouttes se succèdent assez rapidement lorsque le temps est
irvorable. Alors , il faut plus d'une heure pour en avoir
une pinte. Le meilleur temps pour cette distillation, estuB
air calme, sec et serein; car lorsqu'il fait du vent et delà
pluie , il n^en distille pas une seule goutte.^ On obServe en-
core que cette distillation se fait mieux la nuit que Le jour , ^
tenipérature égale. Lorsque les auges sont remplies , on met
Peau qu'elles contiennent dans des chaudières placées sur le
feu , qu*on entretient toujours pleines , jusqu'à çe^ue le tout
^oît en consistance de sirop^ Plusieurs le conservent dans cet
état; d'autres le réduisent en sucre, qui est plus ou moins beau,
selon les précautions qui ont été' prises.
ff II est d'usage de ne faire qu'une seule entaille à chaque
aii^re ; ainsi le nombre des entailles indique le nombre des
récoltés auxquelles elles ont servi. Il seroit inutile de renou-
veler ces entailles pendant là récolte , parce qu^elles resteot
tocgoors les mêmes , Farbre ne pouvant travailler à sa gué-
rison pendant l'hiver. Bans cette saison , le froid rend la sén
incapable de se charger des substances propres à consolider
sa plaie; niais au printemps, c'est autre chose : la chalenr fait
entrei^la sève en fermentation , et c'est alors que l'arbre tra
vaille à se guérir , c'est-à-dire à fermer les vaisseaux qn'oi
on
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E R A 387
hiid Ottvéïrts , ^t à recoovrîr sonbok d'une nourelle écorce ;
ce qu'il n'exécute pas parrfaîtement , parce que répîderme est
toujours endommagé. Les habitans sont très-souvent forcés
de finir cette récolte plus tôt cjii'ils ne le f (tudroient , parce
qu'il survient des temps cbaudis. Les arbres se dispoisent alors
à reverdir ; le peu de sève qii'oii en obtient , n^a plus les mê-
Hies qualités; le sucre qu'elle fournit a une saveur désagréable,
€t purge comme la manne , qui ^ peàt-éire , doit sa vertu pur-
gative à ta même causé. »
c« C'est dans les vallées hiJimides que l'on trouve \e^ érables
en plus grande quantité; lorsque l^habitant à mis sa récolte
en train , il invite ses parens et amis a venir se divertir, pen-
dant une. semaine , ce qui e$t toujours «ccepté avec ^oie ; car
les jeunes sens de Tun et l'autre sexe «ont passionnés pour
ces sortes de divertissement La chasse , les jeux, les prome-
nades , Bs t Acires déclarations et le plaisir de voir couler
la scve de plusieurs milliers d^arbres, sont, daps ces immen-
ses forêts y le passe-temps de la journée ; Theure du repos
venue , toute la bande joyeuse se couche péie-ittèle dans
une mauvaise cabane , où Ton entretient toijours un grand
feu ».
Il est vraisemblable qu'on retlreroit du sucre de plusteifrs
autres érables, si on y faisoit un
venable. Miller dit que l'espèce
tant qu^aucnne autre en sève suer
teur Listeront extrait un assez
érable connnun. Fou^erouxdeB
comore, a pareillement obtenu
^\ , après avoir été réduite , i
âucrée. Voyez son Hfémcire sur
imprimé parmi ceux de la So
1707, trimestre duprintemps. CeMémoirenottsaétéfortutile
dans la rédaction de cet /article... -
Toutes les espèces d'éi:a
celles qui parviennent à u
ifrîses dans^une terre qui ai
le sycomore de graines, *pa
curer des sujets pont gref
Karemêntles opérations n
avee'soin et en saison co
enfmé^ y'et encore phii$ ceil
^nntetnn's ^soit àmMdermanl au nnois d'aoÀt. (n.)
ËRA(BL£S , Aeerœ , Juissieu. Famille dé ]^hmtes intermé-
^tiairef entre les saponacées -et ïesmalp^iacées. Elle est trop
peu différente de ces dernières pour ne leur être pas réunie;
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388 E R A
aussi Yentenat ra-t-il-supprimée xlans son Tableau èufiffa
o>égeial Elle comprend trois genres. Marronnier, Pavie
et EfiABLE. F. ces mots et celui de SÏAJLPïGiiïACÉES. (b.)
ERACLISSE , Éraclissa. Genre: de plantes , établi ;par
Forskaël , mais qui est le même que TAndraconé. (b.)
]ElRAQRO&T£ , Eragmstis. Genre de plantes , éubiipar
Pallsot-Beauyob> aux dépens desPATURiNS. Ses caractères
•ont : épillets composés de qpatre à dix (leurs distiquement
imbriquées; balle florale de deux valves , la supérieure (en-
tière , inçimée , persistante , liepliée par ses bords presque en
limaçon \ des écailles ; ovaice émarginé \ semence bicoAie ^
sillonnée^ >
Le PATURiN-AMOUilErrE, Poa énd^itis^ Lîrin.,sert de
type à ce genre , qui comprend tine douisaiâre d'espèces, (b.)
ERAILLÉ-LONGUE-TIGE. Espèce de Boi^t , Bo/e-
tus granidaius, Linn. j qui croit dans tes bois ^is éiwirons de
Paris, et qtii est remaniuable par l'odcfur de soufre qu'elle
exhalé f odeur qni]attnoncèséâ qualités délétères. Son pédicule
stél^ve à 5 à â potices. Son chapeau , qui se déchire irréga^
Uèrement f éstÂ'nn vert-brun en dessus et jaune en dessous.
Sa chair change de couleur quand on Tentame. .
Ce champignon est figuré pi. fj/^ du Traité des champi-
gnons de Paulet. (B.)
ERAILiÉ-PERROQtJET> C'est epcore un Bolet cou-
leur feuille morte en dessus et vert en dessous , dont la sur-
lûce se déchire Irrégulièrement y et dont la chair change de
couleur quand on l'entame. Il y a lieu de croire qu'il est dan-
fereux. On le trouve, dans les bois des environs de Paris,
^aulét l'a figuré pL 174. de son Traité des champignons, (b.)
ERAK-MODUN/ C'est le nom donné parles Kahnoucb
au r«ÊKE ( Fwwwiw ejïcaWor )» -(ljh.)
ERANGELIE. Reneaulme, dam^sés ouvrages, donne et
^dm à là NlVÉOlE ( ^aianihus lUQcdh v t. )• (»•)
ERANTHÉ, JBm/i^w. Genre établi pour placer FHei-
^ÉBORÊ n'fiivER, Ses caractères sont : corolle de six ou sept
pétales caducs ; cinq à sept nectaires en cuiller , plo»
tourts que lés pétales ; trois à onze ovaireiâ sUpilés. (b.)
ERAI>iTH£MË , Erqnûiemuwi^ Genre de plantes 9 de h
dlandrie monogynie, fort vpi^in dé^ Carmantinës, ^iiï pré-*
^ente pour caractères: un çaliçç court , titbul^i;&c ^pj^rsistant e(
à cinq dents ; une corolle monopétale , infundil^i&cme, i
tttb^ |;rêle > à limbe plane , divisé en ^uatie ou cinq, paf^
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R R B 3»i):
lies ; ieas. étamities; un- ovaire t
à style filiforme et à stigm^e st
• Ce genre contient quatreespèc
Ge sont des arbrisseau?^ ou des h
posées ou alternes , et à' fleurs d
terminaux , qui ne sont pas ci
dont' aucun ne se distingue àisse:
particulièrement mentionné, (ç.
ÉRANÏHÏMUM. Nom dç
UocUîs'), par Gesner et Dodon^
Fuchsius. Il est possiblq que 1'
soit Tune de ççs planies ou ui
nœus transporte ce npm à i|
THÈME. (LN.) . . - . , • . .
ERBArLi;qQCO;iiA, lîîo^it^li^|i4e rHoMBiÉE (Jïo-
lo^eum umhriiatum'). {hl^^é' . »; ^ - ,z '*
ERPA-DELLA-ROTA. No^ni dojftié, enPîëmonti à ûi\d
espèce d^ÂCHiLLÉE ( Achiilea herba-rota.. AU. ). (u^.) "
ERBATO. Nom -donnée en Eàpag^é, AuPeucèdapum offi-
ERBESv, EaBM , EftBSç. Nom« alUwaâfnds du Pbis cux-f
TlVÉ ( Pmwi». 'saïhum )* (lN;) ^ ^ ' • \
ERBIATOM. Les' Africai;!^ de lacdte de Barbaicîe dpn-
npient ce nom aux câprjers , du temps de Djoscorfdç- ^iN.')
ÉRBIN. Nom vulgaire des CAi^CEtES, genre da la liimiU»
des graminées^ (b«) ■ •■ ■ ^
ERBIONE. Le Pois cultjtvé (^ Pisum^iimm) pori^ ce
îaôm â Mîlata. {L^.^h ^ ' *
ERBIS. V. Erbeç- (ln.)
ElJBSBOHNENirt Eyerbot^eî?. Nomi donnés, en Al-
lemagne , au Haricot nain ( Phaseolus vidgam ), (Lîï.)
Ï1.RBSË. Nom donné) en Atlemague, à^ifférentes plantes,
et notamment aux. Pois ( Pisum ) , à quelque;^ Gesses , au
GaOSEJULLlER A MAQOERÈAtJXS etc. (ln.)
]plRBSJSL , EaBsraM)RNC Noms, allemands, d^ UEpu<£^
VINETTE. (ln.) (. ;} -.>^ a ■•• ^ i
ERB&ENBAtJ]»; Nom de rAcACiA/eri Ailémagne ( ^-
biiUa pseudo-acacùi, L*). (I.N.) •
ERB&ENWURGER et Èrwenstrang. Nçms de l'O-
RO£ANÇH£( Orob, major ^ ^ e1[^ Allemagne, (ln.)
ERBSHOSËN. F: EftfesEL. (LN.O
ERBSICHDORN. T. Erb^el. (lîi,) ' :
♦ ERGINITE. M. de Napîone a nommé ainsi le minéral
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^ cn/oifinme y tt àefïùs
WrK. (LUC.)
1'£PHIÉJLI5 de Schre-
Allemands donnent ce
PINAH BpuR3 , aux Ct-
UBGESi et aux TauF-
ade Une), En AUe-
iBouas et à la Pommis-
l BûTpR. (V.)
„ „„ TOPINAMBOUR , en Aile-
liiagne. (ln*)
KRDEUHÈH-FU: C'est, en Hongrie , le nom de laMi-
^"^"nm^^^ ( ^^^'if'^ mdissophyllum , L. ). (W.)
. JfiAÏiEi-MESTEa. Cest , i'AspÉRULE onoRAirrE^en
Hongne. (ln.) :.\ . .
ERI)EPBEU(Jùl€W!d?\fem?, enallemand). La Ter-
bette, le Lierre, la Cymbal aire et le Ciste hélianthèmb
pç^rtepte? nom., ea AjUe»agiie. (lw.^
ERDEWIG. L'un desnoms*iXwm?,en Allemagne. (l5.)
ÇRDFEIGEN. C'est ia Gesse tubéreuse ( Laihyrus tur
lerosus) , en Allemagne, (llï.)
ERDGAHiE. Nom donné par les Allemands , à la Pe-
tite Centaurée ( Gentùma éseniaunum)^ à la GjeulXIOI^ OFn-,
CINALE , Çt au NoSTOa (LH,). |
ERDGËRSTE. Nom allemand de la Ficaire , «snèce
de Renoncule, (ln.)
ERDHOPFEN.L'to4«& BQms aUemaniï, d^ MttlE-
PERTUIS. (LN.)
f^RDKRAUT et Erormic». Noms de la Fuhbtsiuie , en
Allemagne; (ln.) .
ERDMAUSE. Nom allemand de la Gessk tuséreusi
j( Lathyms tuberosus , J^,. ) ^ dppejiée ^wsi Erm^rdsln , Eréffd'
gen et Erdeicheln. (ln.)
ERDMOHREN. VA^ti^ab^^gfyeyphylk» esjt smù nmn-
mé dans quelques contrées all^mand^S. (l1[.)
ERDNUSS. C'est, en Allemagne , l'espèce d'ÛRNiTHO-
GALE appelée chez nous la Dame b'onze veures ( OrmA-
umbdlatum ) , à cause de ses fleurs qui s'épanouissent Ters
onze heures du ma,tin. (ln.)
ERDRAXJCH. C'est la Fumeterre, en AJleniapie. (ln.)»
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,♦
ERE 8j^î
ERDROSE. Ceit, m Allemagiie, le nom d'àirRosiEa
(^Rosa spinodssimay, et da Ltghkidi dioïque. <».)
ERDTUFFELN , Erdtotfeln ^ ërmimbk et E&^^od.
Noms de la PoiiME-x>£-T£RR£, en Allemagne. <ln.)
ERDWINDE. Nom ^^e les Allemaa£i donnetit ati Li-
seron DES CHAMPS (jOonQohulus arQensis ), et à TEliATll» ( ^n-
tirrhimim elaUns^ L. ). (ln.)
ERfiltË on Herevé. Terre ardleuse qu^on ajoute aami-
tterâî de fer abondant en terre cdcalre, pour enfaciCterla
ERÊBË , Êrehus. Noni que f ai donnée dans ^ouvrage in-
titulé Cdnsiâérations générales sur VOrdre naturel des ùiMOcés^
des Arachnides et des Insectes 9 à un genre démembré dé celiïi
de Ifoctua dé Ëâbricios. Il éât composé des esûicts q^ ont
le trmsrèftoe et dernier article des palpes înûtiettt , <m de
cet» qui sont ât>parens, grêles, allongés, et presqtre uns. féUcs '
^tit ceHes( qu^on a nommées^': strix , tubo , ôdafà, crepuscu^
keiis ; la plu^tart sont eitotiques , grandes , et dlit tes iAti
presque borfiJdntalcs. (l.)
EREBINTHUS. Nonjr donné par Hîppocraté âtf PoîS-
OHlCttE ( Ciéèi^ arieHnam^ L. ). Il déstgtie aussi mi genre établi
ûtit le Gedega de Vti^g^ , lequel n*â pas été adopté, (tî^.)
ERECT?A. Pfemier ordre et ppemière faittîlle dé itiâtii-
rtrifères , sebd Illiger {Pwdt, mantm,)^ Côtre^oddaitt à
Fordrc des Bimanes, et renfermant le seul genre Hoïibîe.
V. ces mots. (Wèsm.)
ERÉCTFTEîSdeDiôscôride. Cest un SÉim^Joilî, d^atptès
Adansoii. (ln.) ^ '
EREIKÊ , Dloscoride: r: EArCA. (LN.)
ÉRÈME; S<)rte de FRtjrr. lï répond à Gkaim NtJÊ it
lAmaet^^ et A'6ffrenî valvé^ni&titttreà, tircite dnàtjïè'.Lés
IrAÉié^s en offrent des eiemplcs^ (b.)
EREMOWîïLÉ, ErWAopMns: Poissonr dé rivière dé
, Santa-^FéV'de Bogota , décrit par Hmnbcrïdt dàlii^ léifeOb-
«erraiSons ^e ssdologie qui iû^t.^t^H^ 4i sonVoyage dâitePA-
mériqné j0t^iMt: Il est îef ordre des apodes et de \i
forme dés.^ngtiiHé^.Sa I(n!igaeur est auphrs d%ïn pied. Se«l^
H formé mrgeài^e, dont les ^safTâctèreà àont : corps allongé ,
de èotrfeâf ^ depléttA, fâlikée de vert ; sise bai^biUonsf à la
mâcboire'Sttpérîeure ^và ai^ékïe an-ddà de rinférietfre ; àa-^
rînes tubutëed ; dents trds-pefileé ; operculé des bt^ateclries
dentetérflâé^e^éirié dbrdale de Imît rayons; pectorale étsfttalè,
de sk v6aikwté^-de doo2e.
La chair de ce poisson est excellente. (B.)
EREMOPHILLE, Eremophtita. Genre de plameâ de la
didynamie angiospermle , et de la famUle des yerb^nsicéés ,1
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Soa ERE
ou mienz àes myoporinëès , qui remit deux aArisseaox de la
Nouvelle-Hollande , encore incomplètement observés.
Ce genre , au rapport de R. Brovm , présente pour carac-^
ières: un calice à cinq divisions; une corolle; qn drape sec
à quatre loges et à ^atre semences , entouré par le calice
desséché. (B/)
. £RÉ$E^ finfims, WalcL Genre d'arachnides puloMH
naires, de la faroîUe des aranéides, tribu des ^attigrades»
dont les caractères sont : yeux formant, quatre par quatre»
deux quadrilatères , dont un très-petit, însorit antérieure-
ment dans Tautre ; les deux posténeurs de ce dernier les plus
|;rands de tous; lèvre triangulaire.
Les érè^es , quoique semblables ^wl autres aranéidea
saltigrades par la forme générale du. corps, forment néan-
moins un genre très-distmct sous le rapport de la disposi-
tion des yeux. Ils avoisinent , à cet égard , les aranéides de
l'avant-dernière sons-fan^ille. Supposons , en effet, que les
deux yeux de la première et de la seconde ligne se rapprocheot|
pour occuper un plus.p^tit espace, et que le^ deux laté-
raux de la première et les deux de la dernière s^en éloignent »
dans laméine direction, pour venir se fixer à une assez grande
distance /des précédens , près des côtés du txpnc ; nous au-
rons fait prendre aux YCux des aranéides ciUgrades oq
araignées loupsy la disposition qu'ils nous présentent dans les
ërèses. Les deux postérieurs sont moins distans l'un de
Vautre que les deux latéraux de la ligne antérieure le soot
entrte eux ; de sorte que le quadrilatère , formé par eux, es^
plus étroit postérieurement et figure un trapèze ; les deux in-
termédiaires de la première ligne et les dew àt la seconde ,
qui sçnt -très- rapprochés les uxis dçs ^utres^ et /composent on
petit groupé , situé' sur une éniinence » représentât aussi im
trapè2;e» mais disposé en sen9 iuTerse de l'autre, le cAté
ppst^nepr étant plus large, que l'antérieur, ce qui vient de
çç que les yeux de la seconde ligne , d'aiileijrs. 3n peu plus
S ^cartes, [sont tes plusgran^ 4^, tous, comm^jd^p^t^ araignées.
oup^, au lieu que dans le genre saUique , Içs deux Inj^ermé-
di^lres de la première Ugne surpassent à cet égard les autres.
, Le^ érèses ont letropc plus bombé en ^eyai^^que les sal^
tiques ^ Iç bord antérieur est s^iué et plu» 4ni main» avancé
4anf ^pi) milieu ; les pattes soâ grosses, courtes^ presque
égaies en longueur , et propres au saut; la quatrième est mi
peu plus longue que les autres ; la première ensuite ; la troii
aîème est la plus courte.
Qn troiuvè ces aranéides sur les troncs des arbres, sur les»
plantes; ^i leur maxiuière de virrç doit être la méœc^^
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ERE 393
celle des autres aranéidés saltîgrades ; mai$nous n'ayons paA
néanmoins , à cet égard , d'observations directes.
I. Yéni: latéraux de la preifiière ligne portés sur un tubercule trèi-
saiilatii; les deux intermédiaire» de la mètae ligne plus grands
que les quatre Jaiéra^z $ a})donien notablement plus* Tolumi-»
neip que le tronc (ovalaire) et cpnvexe.
EaissEAYÉ, Erems îineatus. Cette espèce^ qne M^Dufour
m'a envoyée d'Espagne ^ forme nne division particulière, et se
«approche plus que les suivantes des araignées loups. Le tra-
pèze ^ formé par les yeux latéraux , e^t proportionnellement
plus petit , les yeux étaïit moins distans ; ils sont plus petits
^Qfi ceux du petit trapèze inscrit , et tous porté» sur une
émi^ef^îi^j mais, qui ^t plus s^isible et^forme un tubercule^
amf^intfi où &ont plaicâles antérieurs, lie bord extérieur
du tronc est presque droH^ou presque pas avancé dans sou
milieu* 17 abdomen est grand et ovâlaire. Le corps de la fe-*
n^elte a, environ aîx lignes de long; iLest tout couvert d'un
duvet gris-blancbâtre , ponctué de noir sur l'abdomen ; une
pjUii^içUr cel^ ^V^ i^c^i^uvce la base des mandibules et de l'ex-
trémJté antérieure ,d¥ tr^nc , es^ roussàtre; le front est rayé
lpi^ltudinatemç^t40';<)oir!et de gris; ks deux lignes noires
extérifîir^ se pVoloQg^Alto peu SQT le dos ^ l'intervalld
of&e ) de. chaque 4:6 te , une rai^ grise ^ plu$ U^ngue et un peu
arquée ; une autre au milieu des quatre yeux du petit tra-^
pèze^^ et deux plus petUesâ^p-dessus^; tes yet^x sont rougeâtres ;
le dessus de ^abdomen a deux bandes noires ' et longitudi-^
içialej^ ^ 4on^ la l^rge^r, varie, les pattes ont des tacbei
.HOireçîft- : . •• ';,'.. •..', \ ,• , '.■,;.
' il. Yeux latdraùx dé la '^^^iéfenière Hgnff^sessFleir cm point portée isup
un tubercule Jbdçuldistibct vles-xlcuxiatermédîaires de là pre-
mière ligne plus petits, ou de la grandeur au plus des quatre
latéraux ; abdomen, petit ou mo^^en (s^.tat>procbant souvent
" de la forme carrée) ef déprimé*
ËRÈSE FnoiqTAii , Ertm^JrOTMis. Cdrf& àe. la longueur de
celui de l'espèce précédente ^ mam.fiIttsr.Vlai^e et paroissant
pbjs carré ,: tout noir , pl^semé finemeiAc idé poils gri& , avec
la base des mandibules et l'extrémité .antérieure do trône ^
garnies ^'up duvçt dlun bitiQ roussât^e j ^a^^^me^ eti ovale
court, . ^ . j '^
.D'Espagne,; d'où il a été apporté .par M. De Lalaftde»
aide-naturaiiste au jardin du Roi, de i?aris. Il se trouve ausftî
^Montpellier.;^*
Erèse cil^NABREv, Ehesus cirmahennus ; A* cinnahennm^^
Wakk. Hisf.^desaroH* jf(Kc, Hj iah. 10, fem*; araneà cinna-^
^nVMi«..OLiV. ; 4, monUigera ^ Yill. ; a. Ji,^^^fidtata, Roiisi j'
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394 ERG
Coqueb. Blusi. ic^fu imecL âec. 3 9 itdi. ^7* fig* i3 ; SdMefit.
tcon. Insect. , pi. 3à ,^. ao.
La femelle % près de quatre lignes de long ; le corps est
très-noir , avec des poils sur le tronc ; Fabdomen est pres-
que carré, arrondi aux angles , arec son dessus d'un rouge
cinnabre , et marqué de quatre gros points noirs (quelque-
fois sîk) bjordés de blanc, et formaïkt un carré ; les pattes
sont noll^s , avec quatre anneaux blancs aux trois premîèreft
paires , et trois à la dernière ; les bords latéraux et postérieur»
du tronc, les çuîssçs et le prenôer article des quatre pattes
postérieures sont d'un r.ouge de cinnabre pâle.
M. Léon Dttfour a trouvé, tn Eiqiagne, «ne variéfé de
cotte espèce une fols plus grande « et dont les quatre psme»
postérieures sont noires comme les autres. J'ai une antra
yariété où les deux antérieures seules n'ont pas dé rouge.
12unâgaét min dé Péta^a fome peut-être une «roiriè««
variété , n'ayant pas de peints iloks s«r le dessus de l'ab*
ddoseiL
. Aux enviroBs de Paris où<elle est fort rare ; au midi dé
la France et en Itadk: WLt saute peu ; relève S9^% cesse en
Vair les pattes de devant , et lorsqu^rfle -a saisi sa proie ,
^llei'entraine de cÀté; Le mMe diflère peu dé la femétte.
* BRESIE, Eteski, Genre de Plumier , réuni depuis aux
Co^UtilUOLUERS. Çb.) . '
, ERETMON. l^mt doimé ]^ar les ai^ciéns Egyptiens i im
; EREUNÈTES.Ndmgénérîqueqttellligeraimpoîsé, im
^son Prodromus , k plusieurs petits Tringas , mais qui n« sont
pas parfaitement. déterminés. Cependant, il cite im oistaa
du Brésil, qui a des raf^orts Avec k trimgm hêpaleucoe de Lin-
BJMis. (y.)
ERÈUTODANON. L'un des noms qne Dîoscoride donne
à la Garai^ge. (ln.)
£RF. Nom JioU»dai^ de bi MoRUSUi» ou Mot]^fto»n£S
OldBAUX , Aimm fuédia. (f.v\)
:. ERGAt, IRGBËi^ iiUÎA et IRGAL Bilférens nom»
donnés m mmf^lm cùtofouaur par les Tartares. (lk.)
:^ ERGATILtï! où BRGATILE; Wom vulgaire de l'Hl-
RONDELLE DE RIVAGE. (V.)
ERGERROHNEN. Noiii du Haricot HAm, eu A8e-
iÉJ^e.YLM.)
ÉRGETT. Nom qu'on donne', en Abyssînie , aux aitrcs
i^ujféMr^ ACAaK, \qw y sont très^oiumuns. (».)
HiGOT. MdWKe des grain» , prtncipalemétat du SeioU,
que, dans un Mémoire présenté à l'Institut ^ M. Decandolle
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ERG Sgî
a prétendu être une espèce du genre ScLÉaaTE^ Sckr^um
cîcK>us , fort Toîsme du Sglérotë COMPACTJ& ^ qui naît sur le
réceptacle des composées. . ,
Quelques botanistes, stimulée par Virey, ont depuisjetë des
doutei sur cette nature deTEacoi^. Mais DesContaînes, dan»
son rapport dans lequel il balance les raisons pour et contre^
fait voir qu'on^ ne peut encore prononcer , quoique l'ana-.
lyse comparative faite par Vauquelin soit contraire à l'opi-*
nion de JjecandoUc
Uajgoi se montre plus abondant sur le seigle dans les an-»
nées humides et pluvieuses, et surtout dans les terrains
voisins des marais et des bois. Je Pai vu former presque le quart,
de la récolte. Son introductioi
cruelle maladie appelée gangrç
bres tombent successivem^t (
du corps au moindre effort. 1
raison de sa grosseur et de sa
grain parles criblages, et i\ estt<
avec le plus scrupuleuse exactiti
le plus complet qui ait étépubi
de l'économie agricole et doir
qui désireroiènt de plus grands détails sur ce qui le concerne.
ERGOT DE COQ. C'est une espèce de Panis (pani-
cum crus galH , L. ). (ln.)
ERGOT DE COQ. Nom spécifique d'un Néflier, (b.)
EIRGOTÉ. Les chasseurs nomment un chien ergoté, quand
son pied a un ergot de surcroît, (s.)
ERGOTS ou ÉPERONS , Caicaria. Ce sqnt des ^pèces-
de cornes placées sur les jambes ( ou tarses) des oiseaux gal-
linacés mâles. On observe, que la plupart des gallinacés d^-*
mérique , comme les eoUns^ les hoccos, les guans^ etc., sont
privés à! ergots; mais on enirouve chez \e»peranx toiles, les coqs^
\t& faisans i les paons ^ les gèlinoUes ^ etc. Une espèce àepaon
{papo bîcalcaraius , Linn. , . ,ou Véperonnâ^ àt Buffon ) améme
deux ergois à chaque patte.
Ces éperons sont de vraies cornés, pourvues intérieuretnent
d'une cheville osseuse comme la corne de bœc^ ^ et croissent
de la'méme manière. ( V. Corne.) On a fait une expérience
curieuse à ee sujet. Si Ton coupe Vergoi d'un coq , et qu'on
l'implante dans sa crêle, il y prendra de l'accroissement , et
fera un oiseau cornu. C'ést^une espèce de grefTe animale. Au
reste, les mâles seuls ont des ergots; et lorsqu'ils sont châtrés
à leur naissance , ces armes ne leur poussent pas , de même
que la barbe né croît point aux eunuques , ni le bois aux
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39G .E R I
I
eerfe conpës^La nature a donné àes ergota anx.galîmacéi
mâles , eomme des cornes aia rumînans. Ces deux famllfes
d^animaux sont polygames 9 et au temps du rat, râmoar les
rend guerriers ; les plus courageux ont sèuk le droit de jomr,
•et écartent leurs poncurrens par droit de conquête.
Les. verrues des jambes du cheval, du bœuf, etc., sont
analogues aux ergots des oiiseaux ^ et portent le même nom.
" Plusieurs espèces de pluviers , de vanneaux , àejacançSfàe
kamichîs^ portent à leurs ailes une épin^ pu ai^illon osseux ,
dont ils se servent pour frapper et percer leurs ennemis.
Yt* autruche est aussi armée; de cet éperon à ses ailes,, et s'en
fiiert , dit-oQ , pour s'aigutUonner en courant, (virey.)
ERI ACHNÉ , EHachne. Genre fort voisin des C anches,
Jur réunit dix espèces de plantes de U Nouvellc-Holhnde,.
écouvertes par A. Brown, •
Ge genre a pour caractères : un calîce de deux valves ren-
fermant;deux fleurs, dont les valves sont barbues et dont Tune
est aristée dans la moitié des espèces. Deux petites écailles
accompagnent Fovaîre.
Le genre Acm^RiE, de PaKsotB-eauvofe, lui enlève tputci
}es espèces ài)>alle aristée (b.)
ERIANTHE , Enanthus. Genre de plantes établi pari-
chaux {Flore 'de TArfiénque sepiienirionale)^ d^ns la diandriedi-
gynie et dans la famille des graminées.. U.oflire ]jour carac-
tères : une balle cjtlicinale de deuç valves presque égales et
environnées de poils à leur base; un^ balle florale de dcm
valves, l'extérieure mutkjue et l'inférieure aristée; deaicta-
mines ; un ovaire à deux styles et à deux appendices latéram
eunéiformes ; une semence oblongue.
Ce genre , qui se rapproche de ta CannaMELLE , et qac.
Waltern*a pas ^stingué de ta Fi^ouve., renferme denx
plantes, dont l'une que j*ai rapportée de la Caroline, s'élèrc
de six ^ neuf pieds de haut . et croît tfans les lieux humides.
^ (B.)
ERIANTHOS. Nom spécifique d'un arbre du eenrc dw
Fromagers , Bomhax erianthos , L. , dopit les corolles §od»
très-laineuses, (ln.)
ERIBLE. Synonyme d'ARROCHE, C^.)
ERIC A. Dioscorîde applique ce nom à un petit arbre
semblable au mynca^ mais plus petit. Thé ophraste place ll>
RlCE {erice eierica) au nombre dc^ arbustes qui portent leurs
fruits à l'extrémité des branchc?r Pline dit que IVr/V^des
Grecs ressembloit au romarin pour la couleur , et s^^m
par les feuilles. Ces diverses données ont fait croire que le w-
marisque ou la bruyère en arbre éloli Verica des anciens- *•
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E R I 8g^
]R.oinaifis nommoient aussi eriôa Aotre braj^èr^ (iommune, et
appeloient erîceum , le miel recaeilli dans les ruches quâ
les abeilles s'étoient faites dsHis les Ueux plantés de bruyères^'
Us attribuoient aux bruyères lo^i^u ^^ briser (dissoudre)
les calculs de la vessie. Tous Tes botanistes ont conseirvé
aux bruyères le nom d'enté j et linnœus Fa fixé dédi-
élément au genre Bruyèbs^ très-naturel et très-nombi^uï
en espèces.. Dans ces derniers temps ^ Salisburry ayant'
remarqué que la bruyère commune (celle des anciens) dii-
féroit des autres espèces par ses fruits ^ en en faisant un
genre , crut devoir le nommer calluna , et non pas erUca ;
ce qui auroit dû être ^ car en adoptant cette dénomination*
de caBuna, il deviendroit nécessaire de changer iei^noms des
trois cents espèces ajoutées depuis. '
Les botanistes des i5> , i&.* et 17.^ siècles ont classé avec. *
les bruyères , ou plutôt ont appelé eii^a beaucoup de petits-
arbustes qui n^oni de commun avec elles que la forme ,U
consistance ou la disposition des feuilles^: tels Âont les ca-
marines y Y azalée couchée, des passerines y des sarcocouliers ( pe^ '
TèCDO^i AtBondromèdes', àesdiosma, des brimia, des afyssum , des
/7A)r^ connues sous lesnoms de Bruyères du Cap. V. encoro
Salaxis, Calluna «t Bl Anus, (ln.)
ERICALA. V. £ricoila. (ln.)
ERIC A MARINA. Rumphius donne ce nomi trois esv
pèces de polypiers marins , du genre des Aittipathes , qui
sont les A, pennacea, mpiqphytia elfiabellum de Patlas. (desm.)
ERICAXiE. Nom donné par Reneaulme à la Geiitiaiib
PRII^TANIÈRE. (B.) . .
ERICE. F. Erica. (ln.)
ERICHELYOPE. Genre de poissons qui fait partie des
blennies de Linnseus. lia pour type laBLENNiE vivipare, (b.)
ERICINÉëS. Famille de plantes modifiée par Desvaux,
et à laquelle se réunisscQt celles appelées Rhodoracbes par*
Jussieu, et Épacridées, par R. Brown. F. Bicori^es. (b^) *
ERICjŒ; FORMIS (PM. Alm., t. 279, f. a.). C'est t«'
. diosma ericoîdes , L. (ln.)
ERICOÏDES (qui ressemble à la ^m^/v). Ce nom a été^
donné à plusieurs plantes, et spécialement à I^Elatine alsi-'
VfASTRUM (Ruppius et Buxbaum). (ln.)
ERICOÏDES. V. Bicorne», (b.)
ERICOÏL A. Réneaulme appelle 2Ûnsi le GsiniANAirERTTA.
(LN.)
ERICU. C'est l'AscLÉPiADE géante, (b.)
ERIGENION. Plante de Dioscoride , qu'Adanson croit
être la Verveine, (ln.) *
ËRIGERON' Chez les Grecs , c'étoit le nom A\x séneçon.
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39». E R I
Cette plante fleurit cMfe le prenrier printemps , et se couvre
presque aufisîlôt d^aigt^ttea Uattehes^ que les anciens eut
comparées à la barbe desvieillardsi c'est ce qu'exprime le mot
ÈaiGERON {vieillard dupnrdemfxsyi et c'est ce qui fit nommer
ce vég^al s^ponpar les Romains, du mot latin 5tfnec(rieil-
lard). Les botanistes ont préféré ce dernier nom pour dési*
gner le séneçon , et par suite il est dereno celui d'on genre
dont cette plante est le type. Unnasus s'est serri du nom dV-
7^m>R pour les Vïrgerettes (F» ce mot) , plantes ausqnetks
il convient parfaitement. JJEr^eron^ Lîon.^ comprend une
partie du virgawea, et de V osier de Toumefort , et àR& espèces
qui sont plâM:ées tantôt dans un genre y tantdc dans im
autre , parmi les genres conyza^ chryaacomm ^ mvia, Ves^
çhenhachia de Moench est un genre fondié sur mae de ces eê-
* pèces ambiguës. Ily a enfcore ^s crépiàes qui ont étééésignées
par le nom A^engeron ou à'erigerum. (vbL)
ERIK. !Nom de la Pkunb, en- Turquie et en Tartane, (u.)
ËRIMA-PATBL. Kom malabare d'une rariété de Con-
ERIMATATI. Plante de l'Inde k racine rampante, ik
tigj»berbacéeétaarmentenseii àfenîUes akemes, pétiolées,
ovales, pointues , épaisses et entières ^ à fieurs disposées es
longues grappes axîUaires , qui. fbrapie un genre peu coni
djms la pentandrie pentagynie.
Ses caractères sont : un calice caduc partagé en cinq par»*
ties ; ime corolle de cinq pétales , à sommets écbanerés et
frangés , et à base accompagnécr d'une écaille orale et poin-
tue ; cinq étamines ; un ovaire supérieur , surmonté de cifif
styles ; cmq baies fort petites , ovales et monospermes, (s*)
" WBJJSACR ; Hyimm. Genre de Champignons qui offre
pour caractères : fongosité charnue ou coriace , dont la sêT"
face inférieure et quelquefois la supérieure , sont hérissées
de pointes ou coniques on lamelleiBes , plus ordinairement
diriges vers ia .terre*. Les bourgeons sémdfermes se trou-
vant ^ l'extrémité de ces pointes.
Les botanistes ont décrit plus de cinqjUante espèces de ce
genrCf auxdéj^ens duquel ont été établis les genres Ubcsin,
heriçium 9 OnoKTiB et Sistot&èiie, F, ces mots , ainsi q^
celui CiiCoPHORE.
Les espèces le plus dans le cas d'èlk*e citées 9 i raison àe
leur abondance dans nos campagnes , sont :
L'EaiNÂCB HÉRISSON , Hericium erinaceum , qui est blanc
dans sa' jeunesse et jaune dans sa vieiHesse. Il crott sur U$
arbres mourans, devient convexe , foittgros^, et se mange»
dit-on , dans les Vosges, On voit sa ficuièo diin5 H^^^x
)PJ..34.
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î
E RI 399
L'Erikace Barbe de Jupiter , Odonda barha Jom , Pers.
forme des coaches sur le bob mort. Il est figuré dans Bolliard^
UÉrinàCË digité, Systotrema diffiata^ Pers. Il est blanc ,
s'étend sar les arbres morts, et offre des saillies courbées y
Tclues et digitées à leur sommet.
^ L'ÉaiKAC^ cuRE-OREiiiLB est brun , a un long pédicule et
^ le cbapeau latéral II ^si figuré pi. 4-8i de Pouvrage de Bul-»
' l^ardL On le trouve sur le bois mort et les écorces de pîu
> tombées à terre.
L'ÉaiKACE smxrk, Hydnum repandum^ Pers., est jau«*
nâtre , légèrement lobé , a la chair sèche. On le mange dan»
auelques cantons sous le nom à^urchin^ urchon-rignocke. Cru ,
U a un arrière -goût poivré et acerbe. Bulliard l'a figuré
pL 17a de son Ouvrage.
L^Érihace lamelleuIc, Systotrema conflùms^ Pers., est
gris , mou , pédicellé. On le trouve sur la terre. Bulliard l'a
^;urépl.453.
Les ESCUDARDES épineuse , PAPILLÉE , COUUEUVRE el
CURE-OREILOI de Paulet, appartiennent à ce genre, (b.)
ERINACEA. Clusius(jH/V;?., t. 2i4) donna le premier
ce nom à un arbris3eau.de la famille des légumineuses, qrn
croît en Barbarie et dans le Midi de l'Europe. Ses nombreus
rameaux se tarminent «n pointe aiguë, et sont garnis de
feuilles simples ou temées , caractère insuffisant pour le dis*
tinguer des anthyUides , comme l'ont fait Toumefort et Adan-*
son. (ln.)
ERINACEUS»Nom latin du Hérisson. V. ce mot. (s.)
ERINE, Eiinus. Genre de plantes «de la didynamie an-'
giospermie , et de la famille des personnées , ou mieux des
érinées , qui offre pour caractères : un calice divisé en cinq
folioles lancéolées et persistantes ; une corolle monopétale ^
iu&ândibuliforme , à tub« long , à limbe plane , irrégulier ,
partagé en cinq lobes éehancrés en cœur ; quatre étamines,
dont deux plus courtes ; un ovaire supérieur , ovaW, chargé
d'un style court à stigmate obtus ; une capsule ovale , bMo-
colaire et polysperme , entourée par le calice. ^
Ce genre comprend une douzaine d'espèces , dont une
d'Europe , une d'Amérique , et les autres d'Afrique. Ce sont '
des plantes vivaces, à feuilles ordinairement alternes, et à
fieurs disposées en épi axillaire ou terminal , accompagnées , '
chacune , d'une bractée.
L'espèce d'Europe , I'Eriwe ALPINE , a les fleurs piirpu^
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i5.oo E R I
rines et les feuilles spatbol^es. On la trouve dans les Alpes ^
tï on la cultive dans quelques jardins , quoique sa petitesse
la rende peu propre à Tornement. On Fappelle vulgairement
Mandeline,
Parmi les autres ^ la plus remarquable est TErpïe odo-
rante , dont les feuilles sont oblongues , dentées , et les dé-
coupures du limbe des fleurs entières. Elle se trouve au Gap
de Bonne-^Espéranee. Ses fleurs répandent une odeur trè»-
«uave. (b.)
ERINÉE , Enneum , Pers. Cfenre de la famille des cham-
pignons, Pers*jàe lafamille des algues, deuxième tribu ou sec-
tion, les inchomales munies de filets fistuleut ou simples, oa
cloisonnés on articulés; filamens articulés, entremêlés, courts,
réunis eti forme de taches dans des caVités qu'ils se forment k
^ la surface inférieure ^ pour Fordinaire , des feuilles vivantes.
Un grandnombre de plantes portent cette espèce parasite; elle
est très-commune sur les feuilles de Vigne. On remarque
que les filamens sont ordinairement blancs sur les vignes il
raisins blancs , quelquefois brunâtres et tirant sur le ronge
dans celles dont le raisin prend cette couleur. F. EaÉSYPHEet
UaÈDE. (P.B.)
ERINÉES. Famille de plantes établie au« dépens k
celle des personnées et dont le type est le genre Errœ. R*
Brown en sépare plusieurs genres pour les placer parmi les
BuTTNÉRiACÉES. 11 y a lieu de croire qu'elle a encore besoin
d'être examinée pour être généralement adopfée. (b.)
ERINEOSde Théophraste. C'est le Caprifiguier. Vof-
Figuier, (ln.)
ERINERIS. Synonyme à^Eryngium chez Dioscoride. (w)
ERINUS et ERINOS. Les anciens dorfbientcenomàimc
plante lactescente ; eUe croîssoit près des fontaines et des
fleuves ; ses feuilles étoient plus petites que celles an basi-
lic ; à ses fleurs blanches succédoient des graines noires et
acerbes ; le suc laiteux qu'elle contenoit avoit une saveur dou-
ceâtre. On la désig^oit encore par les mots erineos et echùua,
dont Tétymologie sembleroit nous apprendre que la plante
dont il s'agit, étoit hérissée de poils durs {echUios, hérissoii);
et lactescente à la fois (^erinos^ IctU, V. Lobel ). Les commeit-
tateurs de Dioscoride et de Pline ont été fort enobarrassés
pour la rapporter à l'une de celles que nous connoissons; i»
concluent assez généralement pouf une cam/ianK/^Â c'est peut-
être la Raiponce, bu bien une plante lactescente, à la-
quelle la description ci - dessus convient moins, de même
que les noms Hechinos etdWînos. Théophraste nomme le ca-
prifiguier enneos ,; et Pline classe Ve/inos auprès. Les bol»"
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nisles atiténeiirs à iCoaniefort distingiioxeot 4efai maos , lé
grand qui est celui ci-dessus , et le petit qui est la campai
nuta^ennus. Sauvage a transporté ce noTa à^eryms i la plante
appelée a^ero/iiiTt parles âlbciens botanistes etpar Toumefort ;
linnxusra conservé non-seulement à la même plante, maijf
encore à son genre , et alors, pour que Tapplication fût
juste y il faut supposer qvCennus vient du grec etioW^ laine,
parce que pi e genre sont hérissées de poils»
Au reste, c peu naturel ^ et plusieurs dç
ses espèces i Tautres, tels que ceux dé buçh^
nera^maaal (^. ËRlNE). jplnfin ,.ce nom
à'erinus et < ; devenus desnoma $péci^
ques pour ( li ressemblent ^ la çampqmJe
éiine ou à I ;s sont plusieurs espèces dc
lobélies. (ln.) * '
ERIOC AULON (tige laineuse, en g
tié le premier ce nom à une jolie petite
les marais 4e l'Amérique septeniriona]
dix angles sont couvertes d\une laine îk<
YerÎQcauion dècaagidare. Linnseus a ren(
^^enocaukm. Ce genre , décrit dans ce £
Jonçinelle^ répond ^u rondaUa de Peti
porte !a plante dont Aublet a fait son
d^deyahl).ri.N.) ^
EWOCÊPHALi;, JlSWoc^pAflûtf. Genre de
Sgénésie polygamie nécessaire, et de la fan^il
*s , qui offre pour caractères : un calice cbii
teneur de cinq folioles , et Tintérieivr m
cinq divisions toutes cachées par de longs poilj
mâles. tubulés, à cinq 4e#s ouvertes, dans
cinqdemi-fleufons femeU^fertilest à languette courte, presr
que en cœut, et à trois crénélures , à la circonférejice ; uii
réceptacle commun, plaide et garni de paillettes velues ;
plusieurs semence» ovoïdes , nues et vejues.
Ce genre ne comprend que deux espèces ^ qui sont des ar-
brisseaux à feuilles épaisses , linéaires , entières ou divisées t
il fleurs terminales , disposées en corvmbe ou en panicule ,
toutes ^txxf originaires de; l'Afrique. L'une , r£RiocéPUAL£
A ooBYVfd^^ est cultivée au Jardm des Plantes de Paris ; ses
tenilles ont une saveur aromatique. L'autre, I'Eriocé^hale
A GRAPPES, s'éloigne du caractère du genre , en ce que son
calice est simple. CbO
TMophraste paroit désig^aer sous le nom à^etiocephalon
un chardon à tête laineuse: Plukenet s'est servi de celui
d^<rîbc^rjpAa/iif pour indiquer une élégante espèce de bruyère
(^erica bruniades)^ remarquable par ses calices très- lai*
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4oi E R t
Vieux. Dillen le ixe , âînsLqne Linnàeds, àa genre £kid-^
céphâLE décrit ci-desi(iis , auquel Vhippiafrutescem aroit été
rapporté, (ln.) ^
ERIOCHILE , EnocJuIus. Genre établi par R.Bro^,
Îiôur placer PEpipactis en capuchon , dont la fleur dijffière
ékèretAcnt de celle des autres, (b.)
' ëRIOCHLOA, Eriochloa. Genre ie plantes établi dans
le superbe ouyrage dé Humboldt , Bonpland et Kunth «
siir les plantes de TAmérique méridionale , aux dépens des
PiPîATHÈRES de Palisot'Beauvois. II lui donne pour carac-
tères : épillet unilatéral , involucre sétacé , persistant ; balle
caiicinalè dé deux valves aiguës , aristées ; balle florale de
deux valves obtuses, beaucoup plus courtes que la balle flo-'
raie.
Ce genre renferme deux espèces provenanifFune^plns pe-
tite, des rives de TOrénèque; Tautre, plus grande, duroyan-
me de Quito. Toutes deux sont vivaces. (b.)
£RIODON,£noi/oii, Lat. Genre d'aracbnîdes pulnKH
Aâires , de la famille des aranéides , tribu des territèles , qae
j'ai établi dans le vingt - quatrième volume de la pre-
ttiière édition de cet ouvrage, et auquel Ml Walcknaera
donné , plus tard j le nom de missidèng. Ainsi que <^elui fa-
type , il*dif!ère des mygales en ce que les palpes, onplo*
tôt les pieds-palpes , sont insérés à la base latérale et eit^
tienre des mâcboires , et non à l'autre extrémité ; la léfrc
s'avanée entre elles, en forme d'une languette conicpie et
tronquée , et sur laquelle on distmgue , un peu au-dessous
du milieu de* sa hauteur , une ligne imprimée , transverse.
La saillie et la forme de cette partie de'sa bouche distîngseat
ce genre de celui d^atype. Les yefx sont d'ailleurs plus écar-
tés entre eux , dans le sens dé la largeur du cqr^elet , pres-
que égaux et point groupés sur une élévation commune. On
ne corinoft qu'une seule espèce , qui a été rapportée de U
Nouvelle-Hollande par feu Pérou et son digne amiM. 1/
Sueur ; c'est rËRiODON herseur , Erîodon occaiorium. Son
corps est noir et long d'environ un pouce. V, le Tableau des
aranéides de Walcknaer. (l.)
ERIOGONE, Eriogonum, Plante vivace , très - vchie
dans Joutes ses parties, à feuilles radicales ovales oblongues,
à feuilles caul inaires presque cunéiformes et ternées , àtge
dichotome et à fleurs blanchâtres , renfermées avant leor
développement , dans un involiicre campanule ;' laquelk
forme, selon Michaux, un genre'dans l'ennéandrié mono-
gynie.
Ce genre offre pour caractères : un calice campanule à
six divisions , dont trois plus courtes ; neuf étamines ; QA
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. "E R I <o3
ovaire supérieur à trois angles et à trois stigmates ; une
semence trigone, renfermée dans le calice qui subsiste.
LMrigone croit dans les sables les plus arides de la Car
rolineet de, la Géorgie. On le cultive chez Gels, (b.)
MIOUtflE, Epqlkhis. Genre de plante établi par
Gae^tiier^ upiqueipent sur le fruit , qui est ufiè noix osseuse^
extrêmement velue , à deux loges et sans valve. £Ue contient
UD^ seule semence. Ce fruit vient du Pérou ^ et parbit se
FJipprocber de celui du Mam£I. V^ ce jfnot. (b.)
ERIOPHORUM , ERIOPHOROS ou ERIOPIIO-
K{3Si{porte-flûine en grec). Ces noms ont été donnés par
Gliisîus à:queiqttesliliacées dont une est le scilia permîcma ; une
autre 9 -ie scUÙl kfadnihdiâes^ plante quMi soupçonne étr€ le
èulbusenophiMfsàe Théophraste, qui oroissoit sur les rivages, ef
dont les tuniques deT Tognon étoient hérissées d'une sorte de
coton avec lequel on iaisoit de la toile et des habilleme^l. Là
figure de L'Ecluse , copiée par Lobel, Chabrée , etc* , ne ré->-
pond paa.à cette description. Théopbraste nomitie mopho-^
ron les Cotonniers. Le genre Lin aigrette (F*, ce mot et
TRiGHOPrioRE) est celui quia conservé le nom Seriopho^
Httfn^e Linnaeu&iui a assigné, bien qui celui de Und^rosiîs ^
que ses espèces avoient déjà reçu, fût plus convenable. Ce
Haturàtikei'aiiroit dû ^l^iséer aux aiu/iy^ Ib nc»n à^eriophorus
qnéwyailknt leur avoHtdonbé. .
' .he^irWM^tSr ^^evÂ^^re^ {èombùJo p§ntandruTn% àonllt'^
coct>lléS sont extérieutemëift laineuses^ est' VMophdros favgna
vlletiste àhe ésjpèce de chardon, à^têttetrès^velue , qui ai
pour nom^^ spécifique celui Seriophorus ; quelqiies botanis-
tedlaênkëiitquë ce peut être rmocépWo/i de* ïhéophraste.
• ' ' •' — ■ ' ' ' ■" (LN.) ■
• ERIOPIIiA. Nom spécifique 'du duroia , arbrfe de Surî-
fiaîn , réiiiarquable par ses fruits sphériques , plus petite que
des œufs, et qui sont hérissés de poils très-denses. L'inté-
rieur de ces ifruits est juteux et fort agréable à manger, (ln.)'
ERlOPTÈKE.EnopUra. Genre d'insectes établi par Mei-
gen , et qui appartient à la famille des némocères. Ses canac-
'tères le différencient peu de notre première division des /Imor
nies. Nous n'en avons pas une cbnnoissance suffisante, (j^.)^
ERIOSPERME, Erlospermum. Genre de plantes établ}
par Jacquin pour quelques espèces d'ORNlTHOGAl^S qui Iqi
ont paru devoir être séparées des autres, parce qu^ elles ont
les semences lanugineuses. Les caractères de ce genre sont :
corolle de six pétales campanules, persistans ; six étamines,
dont les filamens sont dilatés à leur base ; ovaire supérieur ,
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M E R I
terminé par tm styit à st^fnate simple ; eapsale ï trois log^s,
A trois valves , ^ contiennent ces semences enveioppées
d^ns une laine trés-dense.
Ce genre comprend quatre ^pèçes , qtù sont 4cs plantes
tubéreuses du Gap de Bonne-Èspérance> à feuilles ovales ^
et à fleurs disposées en épi iâcbe. La premièrede cesespè-^
ces> rËiuostEHMK A LAUGBSFsmLLEsV eslfdmilt^^ateaH
peBU de Linnsous. (b.)
E&IOSTÊMë, EHûsUnum. Genre de plaites établi pa^
Smith 9 dans 1^ 4éoaii4rie monogynîe ^ et dans la famille des
r9t4Cé^* U 0f]âre pour caractères : upcaliee divisé encin^
taitieâi; i»ie c^oUe de cin^ pétales sessiles; dix étaniioes à
lei» aplatis et ciliés^ et à anthères pédiceUées; n^ sti^iii'
aéré à la baâe du germe ; cinq captes réunies ^ attachées à m
iréçepta^le et ren&fmant des ^^naiences ^arillées^
Ce g^nre réonil des ^nsseaux à feuilles alternes et ï
Oepr^oUtaires , qui ont les plus grands rap|K>fts avec les
^smcff Çt ménysijle dk^a unîflom de |jiBi)iaBus en &it parie«
Us se trouvent '^A Aostralasie ou Nouvelle-J3oUaBde.,(|i.)
ERIOSTOME, r. Ceapacihhe: (b.)
l^I031?tLË, J&mfyiis. Genre de plante^ établi par II
^rownr ^qvA est H voisin des Gbivuxée^ qu'il ne paiok
pas dans le cas d'Âire conservé, (b.)
£jaiOTI\lXt SHatniXf. Gtnre de plantes roiain de l'Hi^
BERTiE, établi par H. CassinL U. jt.pontr caractères : til6^
tommn|^9 j^iesq^ç^^^mis^^liqiif » à éfwa HQHAwwf s tt*«*
i^rrée? , cori^ççs i k réç^uimm^ ♦ fWtwl 4fA Omt» ï^
gulières presque globuleusas; aigrf tt^.plms tdngHf s. ^ kf9^
rolle i fle39j\€pasjçç , iilif<)rm^ ^ m/^ri^mwth^i:^^ fr)
ERIOX, pQ^^ftw du i^nre l^Af^popiu (B.)
ERIP]Ë|E; ^Aû^. Ç^t de erçstacé», de l?9r4?t 4«S
décapodes , famille des brachyures, tribu des quadrilatères^
ayant poui* cî^acfèriÇ^: tei^tpresfi^e c» forme de ccfÇBrytif»-
^é postériçureb^t; y«u$ éc^és */ pledf-niâchQi^ c;^
rieurs fermant 1^ bouche 9 sans vide çntre eq^^ anienpies fx*
téfieures assez^ ^pgues, distsuntes de Vpr%ine des fé£oaif^
oculaires, et insérées près dul^ord antérieur dnte^ lés is-
lermédiaîres entièrement découvertes.
Les ériphies se rapprochent 9 par la coupe de Içur fe^f 4fl
tourlouroux, et plus pàrticnlièreinent des potamopbiles; m^
leurs pieds-mâchoires extérieurs ne sont point écartés CQ^
eux, comme ceux des premiers , et leurs antennes extérieures^
d^ailleurs plus longues , ne sont pas insérées an c^mthus io'
terne des pédiciUes oculaires, comme celles des seconds*
' Le n[iiHett du bord antérieur du test n'est point rabattu en ma-
nière de chaperon , en-dessus des anteimesUitemiédiairesf
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E R I ^oS
èe qi^tes dîstîfigne Aeê autres dëcap&âés d^e ta même tribu^
et les rapproche davantage des cralies. La queue , dans le»
detix sexes, a sept tablettei, et Tartitle radical des auterinea
intermédiaires est tireilàé à sa face antérieure , pour recevoir
rartidfe suivant; dé éorte qu'il cache une partie du ]^récédent.
Ces denlieirs caraclèrés éloignent les érîphies des crabes.
Eàlf ËIE FROirr-EPilfEtJX , Eriphh spitdjrons ; Cancer spini-y^
jptrt», Fâb. î Herbst , Cmi. , iab. it, ég. 65 v Aldrov. Crust^
pagure j, pag. s8^ Elle est de grandeur moyenne. Les côtéi
et It oevàMdtt test sont hérissés de bointes; ainsi que lea.
serres , giii sbnt grosses, inégales^ al^ec uss doigts noii^s*.
Sn là trouve- sur nos côtes.
:. Delalande fils, a Rapporté, des mers du Brésil, un»
espèce irès^votsiné de la précédente.
Je rapporte au tuimè geiure y mais seulement d'après Tins^
E action des figui-es (n'ayant pas vu ces espèces en nature)^
a crabes suivaUs d'Hèt-bst : G. mjo-pwticums^ tab. 4^7 , fig. 6 3:
G. eyihoiotXy tab^ Si 4 % 5; G. Ir/d^s, tab, 21 , fig. ûS. (l.)
ERlPHIE , Et^hla, Genre Ap plantes voisin de celui deâ
AcHiMÈïïES , établi par R. Brown sur des espèces qu'il a
découvertes datls la Notfvëlle-Hdltànde.
Ses caractères SUttt : taHcé, vetitft^ à eiUq délits ; corolle
tnbulée , reUfléé ^ à cinq lobes ; quatre étamiées è anthères
réunies; ovaire supérieur à un seul style; une baie globuleuse^
recouverte par le calice, \k une seule loge poîysperme. (b.)
ERISIBlDM. Nom latin du VÉLAft. V&f. ÉaTsmuM. (3.>
ERISITHALËS , Daléchamps. C'est une espèce de Que-
KOtriLUE ( Cfdcus enàiOiàles , Linn. ) dont les fleurs varient dit
pourpre au ^aune et au blanc, (lk.)
ERiSTALE^ Emab's^ Lat., Fab. Genre ^insectes , do^
l'ordre des ^tères^ iTamUle des athéricères ^ tribu dés syr«-
phies , ayattit pour caractères : une petite éminenee sur le
ttiUièàu; ailés écaHées V antennes presque conti^ës k leui;
Ibase, plus courtes qUe la tété, avec le troisième article oci^
la palette aussi large oU plus iarge que long^ et dont la
^ie^ ordinairement siu^lé^ est iUsété^ au-dèssUâdeU fnîn-
ture de eet article.
Dés poils nombreux , srerré^ èi diversemeift cnlnrés 4 re^
couvrent le corps de ces diMÉrés, et les font restôlnUier, M
premier aspect, à des beurOTnéi
Une té^é des plus refîÉftarqèable^ eslFËUisTÀiiB nu 1«ar-
CISSE , eristaji^ nardssi , Fab., aoi^ la larve décrite par Réâo^
mur, Mem, Inêeàt, tom. ^i V^' Mi ronge l'intérieur dea
ognons de cette plante^ et la (ait périr. Elle est cylindrique,
amincie en oointe aux deux bouts et ridée; son extrémité an-
térieure , près de laquelle sont deux stigmates^ eK armée de
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4oÇ E R I
deux crochets parallèles , et Ton volt enrdessns de ckacon
d'eux une espèce de corne refendae ; les stigmates postérieurs
sont placés sur one partie cylindrique, reconverte par des
chairs; Fanus est accompagné de deux mamelons. Quelque-
fois la larve se transforme dans Tognon même ; mais elle en
sort alors le pins souvent , en y faisant un trou rond, lia coque
de la nympne est grosse , ridée , grise , avec deux cornes en
. devant. L'insecte parfait aie corselet couvert de poils faureç;
ceux de Tahdomen sont plus pâles ou grisâtres.
L'Eristale ŒSTEIFORME, Eristalis ostraceusj Fab., Panz.;
Faim, insect. Germ.^ fasc, Sg ; tab. i3, (la fem.), est noir avec
Técusson blanc , et l'extrémité de Tabdomen jaunâ#e.
L'EniSTAL]^ BOURDON, Emtalisfadformis^ Fab., Coqneb.,
Ulustr. icon, insect, dec.^ 3, tab. 23, fig. i^, fem.; a le cor-
selet jaune , ^vec une bande noire ; son abdomen est jaune à
sa base , noir au milieu , et fauve à son extrémité posté*
rieure ; ses ailes diffèrent un peu de celles des précédentçs.
Toutes ces espèces se trouvent aux epvirons de Paris. U
faut retrancher de ce genre plusieurs de celles que Fabricios
y rapporte, (l.)
ERITHAKOS. Nom grec delà nitge-gqrge; en laliiir
c^est erUhacus. Unnseus a aussi appliqué la dénominatioo
Xerithofu^k la RouGE- QUEUE. Voyez ces mots à rariido
Fauvettï;. (s.)
ERITHALE, ErUhalis. Genre de plantes de la pentanèiQ
monogynie et de la famille des rubiacées, qui offre pour ci-
ractères; un calice monophylle et à cinq dents; une corolle
monppétale divisée en cinq découpures linéaires et reco^r^
bées; cinq étamines; un ovaire inférieur, arrondi , chargé d'un
style astigmate simple; une baie pisiforme, couronnée par
le calice qui persiste , à dix loges , qui contiennent chacune
une semence anguleuse.
Ce genre réunît trois espèces. Ce sont àes arbrisseanxà
feuilles opposées, entières, et à fleurs disposées en corymbcs
terminaux ou axiUaires. L'une vient d'Amérique , et les au-
tres de rinde et de la mer du Sud. La première à leçfcuiUcs
ovales et les corymbjBS terminaux. Ses fleurs, qui ontrasi
pect du lilas blanc , répandent une odeur très-rsuave. C'est
son bois qui est connu dans le^MUnierce sous, le nom Àe^^
toi d^ Amérique. V, au mot SA^fflLm. (B.)
ERITHALES. Suivant Âdanson , cjest le à<Mn de la Jou-
barbe chez les Romains. (JA^*)
, ERITHRÉE, jEnî^cBa. Q^nre de plantes établi pour. pla-»
cer la Geî^tiake centaurée ^ geniiana cenUmnum, Linp. »
qu'on a d^uis jtnise parmi les CuiBONES. Ce genre renfermfl
neuf espèces.selon Perron, (b.)
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E R O ioj
ERIZO. Les Espagnols donnent ce nom à diverses plan*
165, à TAnthyllide erinacée et au Statjce. (un.)
ERKOOMS,ABBAGUMBA,NomsqaeJorte,cnAbys*
çinie, un calao de ce royaume, (v.)
ËRLE. L'un des noms de l'AuifE , en Allemagne ; la Bouii-^
CfÈNE (rhamnusfnmgidd) y est appelée Sghwartz ERLE. (ln.)
ËRLËBAUM et ERLEBINNË BAUM. Dans quelques
parties de F Allemagne , ces itw^ noms sont ceux de TEea-*
BLE CHAMPÊTRE. (LN.)
ERLOU. Nom piémontais 4uHarl^ (y.)
ERMELLINUS de Césalpin. C'est le Plaquemiioer^
(ln.) ,
El^IEN. Nom donné au Framboisïer ( ruius idœus) pap
quelques hordes tartares. (i^N.)
ERMtNE ou plutât Hermine. Voye^ au genre Marte;
(desm.) '
ERMION de Dioscoride. Synonyme SEryngium. (LN.)' *
ERNAB. Nom du Lièvre, en arabe, (desm.)
ERI^EBi Ari^ab, ïIrnap. Voyez Lièvre d'Afrique.
(desm.)
ERNEUTE ou ERNOTE, Nom vulgaire de la Terre-
IfOix, venant de l'anglais eeaifi nul, (b.)
ERNODÉE9 Emodea, Genre de plantes de la tétrandrÎQ
monogynie et de la famille des rubiacées, établi par Swartz.
Il a pour caractères ; un calice divisé en quatre parties ;
une corolle monopétale hypocratériforme; quatre étamines ;
un ovaire terminé par un style simple ; une baie à deux lo-
ges , daqs chacune desquelles il n'y a qu'une semence.
Qe genre est foripé sur deux arbrisseaux rampans à. feuil-
les opposées, oblongues et roides, et à fleurs solitaires , qui
croissent sur Içs bords de la mer, à la Jamaïque et au Bré-
sil. (B.)
ERNOTE. C'est le nom de la Terre noix, (b.)
ERNTROSE. La Rose trè^ère (ofcaa rosêa, L. ) re-;
çoit ce nom en Allemagne, (ln.)
EROCA ou EROGA. Le Millepertuis éricoïde reçoit
œ nom en Portugal, (ln.)
ERODENDRUM. Genre de plante de la famille des
protéacées , établi par Salbburry; il répond au genre protea^
^si que M. R. Brown l'a caractérisé. V. Protée. (ln.)
ERODIE , Erodius-^ Pab. Genre d'insectes , de l'ordre
d^s coléoptères 9 section àts hétéromères , tribu des mêla-
gomes 9 distinct de ceux de la mérne division par les carac-
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i 4o8 Ë R Ô
tèrcà SQÎvans : corjps aptère , presque ôrbîculaîre ou ovale
bombé ; palpes maxillaires presque filiformes, ou légèrement
i plus gros à leur extrémité ; menton grand ; dixième article
n des antennes renflé , en fotme de boutoti, receirant le suivant
et dernier ; jambej aptérieiH'es dentées au côté extérieur.
^ Fabricius et OKvîer ont confondu arec les érodiès, its in-
^ sectes dont le corps ^ là même forme ^ mais dont les àeva^
I premières jambes ne sont point palmées , et doht les én^
tennes grossissant insensiblement ont leur onzième du der^
nier article très-distinct. Ces espèces composent mon genre
Shpikose, Lies érôdies se trouvent dans Iff sable des pays les»
plus chauds ^e TEqrope , de l'Afrique et des parties occi-
dentales de TÂsie»
Eropie bossu, Erodius gtbhiis , Fab. , OEt. ^ Côl i tditî. 3,
n.* 63, pi. I. f. 3.Xe corps est entièr^nieQt noir, lûisaiit,
en forme d'oyale court et très-coUvexe ; le corselet est lisse,
et bordé antérieurement de èib jaunâtres ; cfia^uë ëlytre
a trois côtes longitudinales , arrondies , doqt les deux, inté-
rieures plus courtes^; Textrémité de ces élytres est finement
g;renue , et se terminé en pointe ; tes deux pieds âhtérièàrs
sont un, peu yelus , fit ont deux fortes dents aii côté extérieur
4es jai^bes. On voit quelques fines dentelures ati ihémé c6té
des autres. On le trouve en Espagne , au royaume âe ta-
pies , et dâus la pafftiè de T Afiri^e située sur la Méditerranée*
_ Erobiè tiisSE, 'Eràéfiu^ Ice&i^àtui, OIÎV. , ibîd. pi ead.jfig.i\
6. Il est noir, lisse, avec lés autènhes
l se trouve âu Séuégal. (t.)
i. Genre de plantes , de U inonaJet-r
là faiûille des âéranioïde^ , qui a été
pour divi$er le genre GçAANION de
*u Susceptible de trois coupures. Ce
té par lés autres botaîçiistës , à pour
. c cinq folioles ; une corolle régu-
lière de cfnq pétales ; cinq étatiiitte^ réiuÀies par ténr bise ,
et accQttipagnées de^ cinq petites écaillei âlterués avec les
filamens ; un ovaire supérieur , garni y à sa base ^ de cin^
^andes mellifèires ; cioiq c%g[ues aristées^^ presque toi^ours
inoUospermes , à arêtes adnées au style ^ i^oulées en spirale j
barbues intérieuren^eut^ s^ouvraut avec les coques, de la.
base au sommet.
^ Ce genre renferme trente-quatre e^ces, sous trois divi-
sions , savoir : .
Les érûâies à feuilles eonytoséesj pinnées ÔU pînn^idesy
LesGfcitANlONsbÊSAOCHEASjDÊsAtpfeS, ClCdlttÈR, CïCOWf
sout les ptineipalès espèces.
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ERO 4oj
Leâ éro£é^ à feuilles Uméss^<, ou attisées en trois partes. Le
Géhanioiï a. lotrù ntt j et lé CmoN, enfontj^àrtîè.
Les érodies a fâuHlès lobées et enttèriBSf OÙ on tiroavé hs Gé-^
ItAiYioNSMÀLAÉofDis, MrAAîttiJrÈ, eic. (b.)
ERODïOwS. Nom grec da Héron, (v.)
£ftÔ£>DNE^ Jfi^dbitiz. éènre de cèqàSIes étabU )>ar
Daudiq, dont les caractères sont ; coquille bivalve, subtràns-
yersé, irrégulièreet bâillante; ùnè den valves garnie d^Une dent
creuse et redressée t, et F antre avec un énfoneemèlit ehtrè
dëiiit saillii^s.
Ge^enre e»t intertnëdiaire eiiti*e léi Maotaes etlè^ MyèH,
Il n'est tomposë que d^ deux e$^ées, toutes deux bâillantes;
et qui indique qu'elles s'efforcent daiis le sable de la mer ^
on s'y fixent^àr ittt byssus. L'une , rËnonoliB ÉtA^moib^ ,
est épais^, âfi^^ndie» avec tHie deâ valvé^ débordant sur
l'antre , seulement vers le bord Opposé à là chari^ièrè ; l'au-
tre ^ r£aoi]k»ï£ s(Mué£> est épaisse , sdlongéé ^ inéqidlaté-«i
raie', avec Tune des valves débordant sur l'autire^ près là
chftrnière ^ et au côté opposé , où elle est coniprimée et
forme un sinus. Toutes dem; viennent du cabinet de Fâtanne.
On i^orë leur patrie. K pi. E. i5, où Tune d'eUe^ esit figu^
rée. (B.) .
EROGA. FV« EROCA. (lu.)
EROLIE, EniHa, Yieill. Geni% de l'ordre des Echas^
siEBs , et de U famille des JjEùihUUBS. Fv^es Inots^ -^ CW->
ractères ^ be(: arrondi à la base ^ plus long que la tét^^ arqué ,
on peu obtus ; mandibule supérieure sillonUée sur les côtés \
narmcs linéaires ^ situées dans une rainure à la base du bec \
langue courte ^ pointue ; troiis doigts devant i point derrière ;
les extérieurs unis à la base par une membrane ; l'interne
libre ; la première rénàige la plus longue de toutes* Ce genre
lie contient ou'une espèce , qui ée trouve on AiM^e^ et ddnt
on ne conntSt que là dépouille*.
JL'£boi.|e yAaiéi;^ jEMm ifoiriegtdà , Yieill ^ est tachetée
de §;ri$ f^| de blanc en dessus; blancbe avec de petites
lignes brunes sur le devant du cou él sur la j^itrine^ une
bande blaUc^iié est entre le bec et l'éeil t les pennes its wkts
et de la queue sont noirâtjrés ; le bee el lesfaédst^oita. Eilè
est de la grosseur 4^ l'aloilettè de mer^ n^ plvMi ha^t mon^
tée- (y.)
ËROTlg^ Bvtemn, GeDre d# plantes ét^li>pan> Swatte ^
dans la polyandrie monogynie. U a pout" Gaifaot^Strés»: «m ca^
lice de. cipq fplioles ; pne f^Qrolle de cinq pé^lss ; beau-
coup d^étamines ; un qvàire Supérieur f terminé . p^ uiv»
style trifid^ ; une taie sèçlie ^ à trois îog^ H k pliméttirs tei*
menées^
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j^tp E R O
Ct gepre^ se rapproche beaucoup de Cflur an Thé, et ^ilé
ynentioinné , par Willdenow , sou3. le .pom de Première. H
contient sept espèces^ Ce soqt des arbrkseaux à feuilles en-
iîères 9 et à fleurs axiUâire$ , qa^on trouve dans les Antilles et
^u Pérou. ^ ^.
I^'Eje^otie oiïduleuse s.'appeile Orme pyramidal^ àlaGua-*
4eloupe. (b,)
EROTYLE, EratylusjMgkhu», Fab. Gemtî d- insectes,
de Tordre Ae% coléoptères, section des tétraniières , famille
des clavipalpes , ayant pour caractères : pénultième artida
des tarses buobé ; anteiines terminées en massue perfpliée ;
mâchoires onguiculées au c^té interne ; dernier article des
palpes ipaaxillaires très-grand, transversal, presque en forme
de croissant ou de hache; corps ovale ou hémisphérique,
{>ombé \ articles intermédiaires des antennes pré.$^e cyliiH
driques;'ttikassue terminale oblongue,
Ces coléoptères ressemblent beauc<mp aux chiysamMes et
aux coccinelles , avec lesqudb onles avoit ccmfondus ; maisib
diffèrent de ces derniers insectes par le nombre des artide»
de leufs tarses, et des dbrysomèles par leurs antennes ler^
mii^eç.^n massue , et leurs mâchoires munies au côté interne
d^une ou de deux dents cornées. La forme des articles intcr»
médiaires de leurs antennes et rallongement de la massue lei
dtsUpgueni des ùiplax et lAes iniomes de Fsdirîcias.
Les^érotyles sont propres àFANinérique méridionale, et se
trouvent , à ce que Ton dit , sur les fleurs' et sur les feuilles;
ntais la. forme et la consistance de leurs mâchoires semblent
annoncer d^ autres habitudes. Olivier présume que leurs lar-
ves^ ne doivent pas beaucoup différer de celles des chrysomè-
les. Cependant, comme celles des Iriphix et des trùome&, in-
sectes qni ont une grande analogie avec lesérotyles, oSrentdes
habitudes différentes , je crob que les larves des érotyles ont,
sous ce rapport, plus de conformité avec les dernières quVee
celles dés dirysomèles. Le même naturaliste a afissi remar^u^
cpie ces insectesnese trouvent que dans L'Amérique méridion^»
ie, etparticuli^rement àCayenne et à Surinam; il ajoute quedes
genres d'insecte^ s«ont renfermés entre certaines limites, etijoe
M ces 4)bservâti0|is éto'ient bien suivies , l'on pourroit avoir un
Jour une eépècQ démographie des insectes , qui seroit un on-
vrage aussi curieux qu'instructif Nous avons essayé de répon^
dre'àsoif atc^te, datisuniViémoire, dont nous^oonerons
un extrait^àiy^rtiéle k^BCiE; * .
FabricftW d^éi^fé^dês éi*ôtyïes , les espèces dont le corps
eSt pks: rëfid dtt^>f eïque htéttiisphérique , et en a formé le
^MréMù&mfJ^S^^. Mais ûons n'avons pas encore troare
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r:
ERP iit
de caractères qui distingaent essemiellement ^t d^one maoîèrç
claire ces deux coupes.
Erotyle bigarré , Erofylus vanegaius , Fab. , Olîv. , Col. ^
tom. 5, n.» 89, pi. I, fig. 7; D. 19. 9. dje cet ouvrage. Le corps
est ovale-oblong , noir , avec \e corselet plaue , marqué de
plusieurs enfoncemens ; les ëlytres très-ponctuées , A offrant
au milieu des taches rouges réunies, y formant presque trois
bandes , et disposées en échiquier. A Cayenne et à Surinam^
Erotyle géant, Erotylus gigarUeus ^ Fab., Oliv. , ibèd.j
1. I , fig. 6. Jl a environ dix lignes de long et six de large ;
es antennes et la tête sont noires ; le corselet est noir , lui-
sant , plane , un peu inégal ; les élytres sont très-^-convexes ^
poires^ avec un grand nombre de petites taches rouges, dont
quelques-unes réunies ; le dessous du corps et les pattes son|;
noirs. Il se trolive à Cayepne , à Surinam.
L' Erotyle cinq-points, Eroiylus guingue-punctatus , Fab.,
Oliv. , ibid.\, pi. I , fig. 5 , est un peu plus allongé que le pré-
cédent. Tout le corps est noir , un peu luisant ; les élytres ont
chacune cinq taches presque rondes ^ jaunes. Il se trouve dans
rAraérique méridionale , à Cayenne , à Surinam.
Parmi les espèces qui composent le genre '^githe de Fa-
bricius , nous citerons I'Erotyle surinamois , Erotyius suri^
namensis , Oliv. , ibid. , pi. i , fig. 9 , dont le corps est hémi-
sphérique, noir, avec les étuis et l'abdomen rouges ; et TErOt
TYLE bordé , Erotyius marginaius^OViy, , ibid, , pi. i , fig. 8 ;
Mgithus guadeloupensis , Fab. Cette espèce est petite , noire ,
avec le corselet lisse ^'abdomen rougeâtre , et lès élytres noir
râtres dans leur disque , roussâtres tout autour ; elles ont de
petits points , formant des lignes , rapprochées par paires. Je
dois cette espèce à M. Lherminier, habile chimiste et zélé
naturaliste , qui a enrichi ma collection et celle de M. Bosc,
d'un grand nombre d'insectes qu'il av'olt recueillis aux An-
tilles. (L.)
EROTYLÈNES , Erotylenœ. Famille d'insectes coléop--
tères, de la section des tétramères, et formant la plus grande
partie de celle que j'ai désignée dans le tome troisième
de l'ouvrage sur le Règne animal par M. Guvier, sous le nom
de clampalpes. (L.)
ERPEïOLOGIE,^/rfo/o^a. C'est ia science qui traite
de la description destlRlTUES, des GfrENOUiLiiES , des LÉ-
%ar0s, des Serpens et autres
celle qû'QP connoît plus généra!
à^ Histoire nati^relU des Reptiles , s<
Amphibies , ou des Quadrupèdes 0
On trouvera aux mots cités j
conviennent à chacune ^e cesf
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il* ERP
tti article eét mliqnenlêiit dé donner nn aperça saccuict
des progrès de la 9cience ipii les a pour objet , et des prind-
bale^ fnethodes qui ont éié snccessireraent proposées pour en
lacilitef Tétude'.
Les ^tèdrs grecs et romains noiis ont ti^ansniis quelque!
ikits A^ erpétologie ; mais ces faits ont été présentés isolément ^
et niéme presque jamais accompagnés de la description de»
animaux qui en étoient l'objet.
Les premiers natutalîstes modernes ènt rangéles reptiles
âous les quatre grandes familles naturelles, ci -dessus dësi-
Soées ; cependant oh ne peut pas dire qu'ils eussent Tidée
'une véritable méthode; car Gnssner, AldroTande et Joos-
toÈif les principaux d'entre eux, n'ont ipas même mentionné
les càf^ctères de ces familles. .AjnsI , c est à Linnaeus qu^oo
doit la première méthode à^erpéiologie. Ce g^and eénie, ifâ
à si puissamment concouru aux progrès de toutes les parties
de rhistoire naturelle , a préludé en i;^35 Àans sa première
{dition do Systema natures; mais il a eommis une grave erreur
en confoodant avec les reptiles et les serpens , sous le nom
commun ff amphibie, lès poissons cartilagineux , uniquement
Îarce qu'ils ne respirent pas par des branchîe» semblables
celles des autres. Cette erreur , GmeUn Ta corrigée dans
l'édition du même ouvrage qui porte son nom, c'est-à-^e
la dernière de 1^88.
La méthode de LihnaeuSjt qm, par sa simplicité, a à& avmr
et a eu .en efîet, malgré ce détaut^ty plus grands succès^
divise les amphibies en trois ordres : les reptiles , qui ont des.
Sieds ; les seipem, qui n'en ont point ; et tes nauUs ^ qui ont
es nageoires.
IjCs reptiles renferment quatre genres :
Les Tortues dont le corps est couvert d'un test*
Les Gr£NOUiij;jb;s dont le corps est nu ^ et qui n'ont poùsl
de^pieae.
lies LÉi^nDs^ont les onssonl coinrerts d'écaillés > et do«l
ks autres ont k peau ntie y BMia.^t5u3 sont pourviut d'ooe
.ffiene.
Les Dragons dont le corps est ponrm d^ei^amioiis lalé*
râles propres an vi^. ^
Les serpehè rétifénàèieiit eix. genreè :
Les Croî^âlès qui oùt des lames iùûs le vei^e comme
tous la queue , et des sdntiettes à leur extrémité pbstérieore»
Lêâ Ibok^ qui ont dès lames soiis le ventre. cônimé soûs U
queue, et point de sônnetïeg.
Les Couleuvres qui ont des lames sûus le ventre 9 et deux
rangs de larges écailles sous la queue»
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E R ï^ 4iJ
Les ÀNGùis qui ont des ^pilles; sons U veatre comme sous
la queue.
Les AlKP9iBÈ^£s qui oot ie$ aomeau^ dans toi^te Iw Ipn-
gueur.
Les CjficiLES qui sont nues et ont des ridçs latt^rales :
Ces genres sont aujourd'hui derenu^, pour U plupart {
trop nomhreu^if: ^n espèces , pour pouvoir être cooserve's sauf .
nuire aux progrès ultérieurs de la science. Qn les a en consé-r
({uencc subdivisés; mais leurs noms sub^isteropt toujours dan^
«ne de leurs divisions. Us resteront pour témoigner k la pps-r-
téritè , en faveur de ïj^iniiaeuSf s'il étoit possible que les ser-r
vices qu'i} 4 rjçndus k Tl^i^loire naturelle puissent être ou-
lliés.
Klein, dans son Teniamen erpeiologîoc j 2t rangé les serpenf
tn deux classes*
1/* Les serpens qui ont la tète i
amincie. Elle contient quatre g<
qui ont dfs crochets à venin ; les
dents pectinées comme celles flei
qui ont les dents aiguës , courte
qui n'ont point de dents aux mâ(
a.« \àti^ serpens f qui ont la tel '^':^,
«t dent la queue est obtuse. £11 p; '
voir : les ScYTALES , dont la qu _ '-'^:-
tête; les Ambeisbèiies, dont la tête et 1^ queue sont de ibnne ;0
lemblable.
Après Klein , vint Xîanrenti , qui , en 1768 , dans son Spe*
dmèa medicum txhibens »ympdm reptilùan j a donné un^ mé-
thode dLerpétfdogU bien fdua générale que celle de Klein ^
mais dans lamelle il a cependant oubUé- de placer les ioHmu
U les divise en trois ordres d en trenter-cino genres ; savoir :
i.^' OnAiiB. Reptiles snuteurs : Pipa, LiaAf aud , Gee^
a> Ordre. Reptiles marcheurs : Triton , Salahanbab $
FoUErTTB-^QUEUB» Gf^CKOj ÇA»(i240N ,^ IçttAKE , QaSILIC ,
Daagon, jCoRDYLB , ÇROcomu , Scii^QVB f Stellioi) ex
Chalciob.
3.« OiiniiE. Reptiles «ei^pens : ÇÉcii^ip , Awppi^9f|NB , A$Vf
GUIS , Natrix , Céraste , Coromelle , Boa , Dipsade , ]^4?a»
Serfent a so^inettes , 'Coui^uyre , Yjpp^Èiiip , CoiiRA , ki^
Kc , Constricteur çt Large queue.
Scopoli a i^ussi àfls^é une méthode d^S so.n I^iêr^nçii^
ad kistorùm tuOurafem , ep 1777; n^ais ce p'e^t qv'mie légèrt
modification de celle de Linnœuj^.
Il en est de même de celle de Gmelin , dont il S déji été
fait mention. Ce sont les genres de l4|inseuS| subdivisés 1^9
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Sections tîôiicordantes , pour la ^patt ; avec les genres cor-
respondans de Laurenti. ^ ^
Celle de Lacépède , puMiée la tnême année que celle de
Gmelîn , c'est-à-dire , en 1788 , ne diffère pas non plus es-
sentiellement dé celle dé Litinseus ; tnais elle est plus perfec-
tionnée, et il y a été introduit plusieurs genres nonveaux. Cç
célèbre continuateur de Buffon a bien mérité de rhistéire
naturelle en général , et de V erpétologie en particulier V en
réunissant dans son Histoire naturelle^ def quadrupèdes wipam
et des serpens, Ja précision méthodi^tïe 9e Lintiôeus, au .style
séduisant de Buffon : voici Tordre ija'il a adopté. '.
i/' Classe. Quadrupèdes ovipares qui ôiit une queue.
Les Toi^TUEs , qui s,e subdivisent en Tortues de mes et
en Tortues de terre ou'd'eaù' douce.
Les Lézards , qui se subdivisent en Crocodiles , Iguanes ,
ïjtZARD3 proprement dits , CÀMÉLÉ'or^s ^ Geckos , Gbal-
cipçs , Drago^^ et Salamandres^
.2^.Cti.ksk^ Qmdjpupèdes oçimareSf qui n'ont pas de qoeoe,
Grenouille*, JÊUi^ettes, Crapauds.
^ 3.' Classe. Bipèdes oçipares^, qui opt de3 écailles sur le
corps , deiuc pie4s et une queue. -Elle se sjubdivise en lâpèdes^
ijui ont leuFf ^ux pied!» antéri^ur§ \ et bipèdes j qui ont lean
^ux pieds. poMérieijics. ... .
enA'*:GLAiSfiEt lues serpens ^ qui n'ont ni pieds ni nageoires!
Couleuvres , Boas , Serpens a sonnettes , Erï;£TO»s»
AKOUIS j AmPIIUBÈNES , IbIA&ES et AtROCHORDES.*
- Alexandre Brongniart , profit^oit des travaux de ses préd^
eesseurs f> et partant de bases incontestablement plus solides
qu'eux , a ^ en. 1799 , proposé une pouvelle classification des
rq>tiles^,qni:tstfïus adaptée à l'état actuel de nos C(«n(H^
sances , ^'aucune.de celles ci-dtvant i«cntionnées*^OûW,
en con^quence , entrer k son sujet dans des détails plo^
étendus.
Ce naturaJîste a d'abord choisi., pour établir ses ordres,
des caractères tirés 'uniquement des 'principales différences
qu'offrent les organes les plus importans àes reptiles j tels (f^t
ceux de la respiration et de la génération ; puis il a ensmle
ajouté à ces premiers caractères , ceux qui ne paroissent qoe
secondaires dani^ l'organisation animale , comme ceui qac
présentent les organes du toucher, de la digestion, du mou-
vement ,'etc. C'est par un rapprochement heureux des carac-
tères principaux et secondûres, qu'il a divisé tous les reptiles
en quatije ordres. '
' i.«' Ordre. Les Chéloniens. Point de dents enchâssées ;
corps couvert d'une carapace.
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\je& chètomehs ou tortues ont le çorpâ court , ovale et
bombé ; la tête petite ; les mâchoires armées de gencives
bornées et coupantes ; leur estomac volumineux; leur canal
intestinal, pl^s grand qu^aux autres . reptiles et garni d'uii
' èœcum : ils ont dew^ orelUeUfi^ au cœur. La, fécondation a
fieu intérieurement , et lài femelle pond ensuite des œufs ii
coquille calcaire solide. La plupart mangent des végétaux. .
Il renferme deux genres , les Chélones, ce sont Xcsloriues
de mer , et les ToRTUEÏs proprement dites ^ qui se trouvent
sur terre et dans les eaux douces.
2.* OiijjïiE. Les SauhienI Des dents edcbâssées; corps
fcouvert d'écaillés.
Les sauriens ou lézardi
les caractères sulvàns : ils
et assez fortes pour qtie 1
terre dans la marche ; le
nis d'ongles ; ils ont tous
os sont plus solides ,' et le
de celui des mammifères
rîeùre sont osseuses et s<
'sont droites et sortent b
un larynx , un os hyoïde
tiiag^ii'eux ; (les cÀtes no
yiênïient se joînà'f é en a\
leur cœur a deux of éiilet
Verge du niâle est simpl
envçlopjpés d'une ' côqul
sortent de Tœuf ofgànîséi
Hiàsènt ^e de matières ammaies.
Cet oWre renferme neuf genres , savoir : Crocodile ^
Iguane , Dragon , Stellion, &ecko , Caméléon, Lézard^
SciNQUE et Cbalgide.
3.^ Ordre. Les Ophidiens. Point de pattes ; corps ^llongé ,
cylindrique. ,
Les ophidiens ou serpens ont presque touà une peau cou*
verte d'écaillés ; leur col n'est point distinct; leur tête est pe-
tite en comparaison du corps ; leurs os sont moins solides
que ceux des reptiles précédens ; leurs vertèbres , nombreuses ,
portent des côtes également nombreuses,' longues, arquéies,
qui se recourbent sur la poitrine ; ils n'ont point de sternum :
les deux mâchoires sont souvent mobiles ; mais l'inférieure ^
pins mobile , est fréquemment cOmjpOsée de deux branches,
qui ne Sont point soud.ées antérieurement ; elles sont armées
de dents nombreuses , aigu^'s^ assez longues , dont la pointé
^st dirigée en arrière ; il n'y a point de vessie ; la trachée-
artère est composée d'anneaux, cartilagineux ; le cœ^ur a'â
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^6 ERP
În'tme seule ore^lette ; ils s^acconplfiit; larerge damUecst
ouble ; la femelle pond des œufs enveloppés 4aos pne c(h
que calcaire, molle : ils vivent à terre dans des lieqx exposés
au soleil.
Cet ordre renferme neuf genres, savoir iQrvet, Ibubb
ou CÉCILIE^ AVPHISBÈNE, ClB)TAL£, ViPÈHE, CoUI£\rVE£|
Boa ou DEvm , Langaha et Acrochordb.
4./ O^PRE. Les Batraciens. I)es pattes; laneaunue.
Tous ces animaux ont , en commun^ les caractères soivan^^
presque toujours 'opposés à ceux des deux ordres pr^cédep^:
ime tête aplatie , assez grande en cômparaîsop du c«ips ; des
doigts réunis par une membrane ; souvent ppinlt d^oo^les; unç
peau fipe et .endjoite d'une humeur visqi^euse ; leurs os ont
(presque la consistance cartilagineuse des arêtes des poissons;
eur mâchoire inférieure est composée de deux branches, réu-
nies antérievirement par une saillie ligamenteuse ; leur lK>a-
che est très-large ; ils n^ont quelquefois point de dents ; quaiij
elles existent, elles sont à peine visibles; leur langue est cbar-
nue , enduite de mucosités ; ils se nourrissent de matières ani-
îpnales ; ils n'ont point de côtes ou n'ont que de simples m-
4imens de côtes, et ib sont droits; ikiiVut point de trach^
artère , leurs broncKes membraneuses sortept immédia temcii
du larynx; le cœur n'a qu'une seule oreillette ; le mâle n'oflh
aucun organe extérieur de la gépération 3 il n'y 9 pf s à'»-
couplement réel ; les œufs sont fécondés hors dç J'aniniMli
ces œufs sont nombreux , pondps ordinairement dj^uns TeaUf
et composés d'un point coloré , entouré d'une matière ris-
queuse, sans coquille qui les enveloppe ; leç petits q^tïï
sortent sont d'abord dinérens par leur forme et par pliisicorf
de leurs fonctions vitales , d^cs animaux qui les ont moHmlis;
lU respirent par des trachées , se npi^rriçsent âe matières 1^
gétâles , et ont un canal intestinal plus étendu.
Cet ordre rjenferçiç ^atre genre$ ; .Qrenouille, Ca^-
frAun , Rainetie et Salamandre.
I^alreiJlle , daps s;op Jfisfoire nafur^e 1^ ij^tifes^ frisant sahe
au JBuffbtt , édition de Deterville , ^ fait j^^ques changcio^
à cette méthode de Brongpiart; mais il en a conservé le fonJ*'
il ne divise point le genre des tortues; il sépare des boa çca?
qui opt des crochets à venin pour en former le genre ScïT^»
u divise les vipères eu de^x familles ; il adopte les pooveani
«enres Plature , Erpeton , Hydrophis et Ènhy dre- U ^^
lit pn nouvel prdre spps le noip de Pneumôbranchiess,
qui a pour caractères : des poumons et des brapchies cons-
tantes. U contient trois genres , savoir : Protée , Sirènb et
IcHTHYOSAURE : cc dernier ne paroît pas devoir être conscrréj
ayant été fait p^ Xaurepti w pp |£i9r4 dejsalamaadret
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ERP 4,, ;
rédaction it'iine Hisfynre naturel^
, entreprise par D ufTart ,
Plusieurs genres nouveaux.,
beaucoup d'e^èces nouvelles ^ la plupart des autres dégagées
de leur fausse synonymie ^ des vues générales propres à avan«
eer la science , sont ce qu'on y remarque presque à chaque
page. Les genres nouveaux quHl a introduits dans cette
édition, sont : Dragon£, AgâM£, Basilic / Tupinam-»
BIS , ÏAKinaOME j AnOUS , BONGARE , ACANTHURE , La-
GHESIS, CeNCHBIS, ClOTQKIE ,PiTHOÎï , CORALLE, HuRRIAH,
Ëryx, Ophisaure, Pëlamide. Ces nouveaux genres ne son(
qu^indiqués à leurs articles dans ce Dlctioonaire, et le détail
de ce qui les concerne est mentionné à ceux des genres dont
ils faisoient partie.
Domérii, dans sa Zoologie analytique ^ ia peir modifié le
travail de Daudin.
Les genres de ses chéloniens so^t : Chelonee , 'Ïq^tue ^
Emyde, Cûelyde.
11 divise les Sauriens en Plamcaudes, comprenant U^
genres Crocodile , Dragone , Lophyke , Basilic , Tupi-,
KAMBiSy UroplaTe ; et en Terreticaudes où se Uouvent ^
les genres Caméléon, Stellion, Iguane, Lézard^ Agame^
Dbagqn^ Anolls , Gecko , Scinque et CnALCf ni;.
Ses ophidiens offrent également deux divisions , lés Ho^
iionERMESy constitués jpar les genres C-ffiCiLiE , Amphisbène ^
Acrochorde, Ophisaurê , Orvet, Hydrophide ; et les Hé-
TÉROBERikiES., qul rassemblent les genres Crotale , Scytale ,
jBoa , Erpeton , Eriï , Vipère , Couleuvre et Plature.
Il en est encore de même des Batraciens. On y trouve^
dans la famille appelée des Anoures , les genres Rainette,
Cr£NOUILle,Pipa etCRAPAUP; et dans celle appelée desURO^
J>ÈL£S, les genres Triton, Salamandre, Protée, Sirène.
Cuvier, dans son ouvrage intitulé le Règne animal distribua
d'après son organisaiion , divise :
T.^ Les Chéloniens en cinq sous-genres, ayant ajouté aux
quatre existans celui appelé Trionyx par Geoffroy.
a.® Les sauriens, qui se subdivisent , savoir : les Croco-i
BiJLBS , en Gavials, en Crocodiles proprement dits, en
Caymans. Les Lacertiens, ep Tupinambis, cuDragones^
en Sauve-gardes, en Lézards et en Takidromes. Les Igua-«
i«i£Ns, en. Steluons, Cordyles, Fouette-queues, Agames ,
Changean39 Galéotes, Lôphyres , Basilics , Dragons,
Iguakes^ Marbrés. Les Geckotiens, en Geckos, Hémidac*
xirr.£s , Thécadactyles et Phyllures. Les Caméléons. Les
Scxi«coïDiENS, en Seps, en SaNQUES, en Bipèdes, en Coaj^^
C£i>£â et en Bimanes*
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4i«/ ^ ^ ^ ,
* 3.* Les ÔWiiBtËïis AHhis éii itut ïamîHés è* s^^cWvent
les AîWîms subdivîsés en Ortets et Ophi5aurej9. Les Seu-
Fràs contènârit les genres Amphisbène , TtWtï)PS , Rou-
leau , Boa ( renfermant les sous-génres Eart et Er^é-
ton), CoutEtîVIlE (renfermant le soas-gcûré* Python),
AcRocnORbE , BoîïfeAftE , TittMEàiïSURE , HlfBRE (ren-
fermant lés sons-çenres Hydïlophis , ChersydM et Pe-
tAMiBE), Crotale, les Acanthophis , Langaha; Vipère
( renfermant les souj-genres Trigonocéphale), les Platu-
RBS9 Naia et Elaps ; enfin les serpens nus contspant la
Çégiliè.
4.0 Les Batraciens. Ils Renferment lès GrênouiiXes, qui
se subdivisent en Rainettes^ en Cèapaub et en Pipa; les
Salamandres , les Frottes et les Sirènes, (b.)
ERPETON ; Bpetmî. Genre de i^eptiles de la famille èti
Serpens , établi par Lacépède dans les Mémoires de rtnsShd
national. Ses caractères sont : le dessous do corps garni de
plaques transversales nombreuses ; le dessous de la queue re-
vêtu de petites écailles semblables à celles du dos , et pwnt
de crochets à venin. Ainsi il est Couleuvre par le corps et
ANGtJis par la queue. Les Eryx de Daudin s'en rapprocbeot
beaucoup. '
La tête de Verpeton est couverte de neuf pbclues^ comme
dans les œulewres; mais ici elles sont sur citrq rangs txm-
versaux , au lieu de quatre , savoir '.2,2,2, 1,2. Les arcs
Osseux des mâchoires sont écartés les uns des autres , et ne
portent que de très-petites dents ; l'extrétmië du inuseâti 1
deux appendices charnus ou deut tenfacules ^ très-flexiblcs,
prolongés horizontalement en avant, assez longs et garnis de
très-petites écailles , semblables à celles du dos, c'est-à-dire,
hexagones et carénées. Les plaques abdominales Ont cela de
remarquable , qu'elles ont deux carènes longitudinales , exeiiH
pie unique dans les serpens.
L'Erpeton tentacule a environ quatre pouces de lon-
gueur, dont la queue fait le tiers. Il se voit au Muséum d'His-
toire naturelle de Paris ; mais on ignore de quel pays il vient
(B.)
ERPOHKIS » E7;po>-Aà. Genre établi par AubertDupeCîf-
Thouars , dans la famille des orchidées , mais qtû pa«^t pc«
difiFérer des Néotties de SwaHz. (b.)
ERPYLLOS , ERPYLLON. Noms grec? du Serpolet,
Thymus serpyUum , L. (ln.)
ERPYXE de Dioscoride. Suivant Adanso'n , c'est une es-
pèce* dé son genre Panais , Pastinaca. (ln.)
E'RQ ANGIBAR, Nom arabe d'un Statice , Sta&t-
lÀmonium , L. (LN.) *
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E R tr 4i^
•^£RS. Espèce d'Ow^E cTde LesiiIlé: (^:) ■ '
r ERTÈliA tf Adanson, C'est le. genre MoltNiERiA de Lift-
nseuSf appelé Aubletia par M. Persoon. (ln.). »
ERTER. C'est, en Danemarck^ le nofki dii Pcn» cul-
tivé , Pisum saU'wtm , L. (ln.) .: . ,
ËRUCA. C'étoit, chez les Latins^ le nom d'une plante ^ui
laîfisoit sur la lang^ nne saveur acre et briitaété , ce qu'ex-
prime le mot eruca^ qai signifie ronger. Tbéophraste place l'cP
raca au nombre éés^ plantes potagères , Dioscoftde loi don^ne
réditkètcr à^euzomon , et Pline nous aj^rend que e'^oit un éx^
ceUent manger. Il paroît que cette piante est la roffaette , es^
pèce de chou, dont le nom mime est une corruption de ce^
lai SerucUi La roquette forme dans le genre Cqou^ Bmé^
sica^ une diyision caractérisée par la siUque , sarmoniée d'ilù^
pointe en forme de sabre -, qui Ki'^st autre diose que le styl«^
TmimefoTt, Adàùson, Moench/ eh ont fait nn genre distmct
àvtrbrassica^ et lé nomment eruca. Tonmefûrt y compre-^
noit quelques espèces de sisymèiium. Les phytographes ontf
compris sous cette dénomination à^eruca , beauèoùp dé
omciftres différentes , deg Sénevés , des Aaabëttes , des
Choux, des Vélars, des Sistymbres, le Ca<^uili£R et-
yÉRtBCA'GE.(l.îï-)
ERUCAGE , Erucago. Genre de plantes dé la télradyna^
nie sUiculeûqe , et delà famiMe des cnïciféres , quiaroitété
établi par ïoumefort , que Linnaeus a réuni avec les Bù-
viADES , et que JussieU' et Y etitenat en onif séparé , ^us 4a
considération qu'il en diffère par sa silicule, qui est tétra-^
gone éX quadriloculaif e , é' est- à ^ dire, qui a deu^ loges
au sommet et deux à la base. Ce genre n'a j^s été adopté
par Lamarck et Willdenow. Il a pour typé la Buniad'B masse
DE BEDEAU. (B.^ ,
ERUCAGO. Columellç (Ecphr.) donne ce nom à iiaRE-
SEDA (A. phyteumd) , et Tournefort au genre Ei^ucage , dé-
crit ci-dessus, adopté aussi par Adanson , Moench et Yente-
ùat. (ln.)
ERUCAIRE , Erucarîa. Genre de pla
nariiie siliqueuse , et dé la famille dés ci
Oaertner. 11 a pour caractères: une siliqui
articulations ; l'articulation iriférieûre biv;
la SQpérieure sans valve, oligosperme ou
parties de la fructification ressemble à celles des choœ;.
luérucuire est annuelle etvieirt de Syrie; elle a les femllei^
E innées ; et les fleurs violettes. Yentenat en a dodnéune très-^
elle figure , pi. 6 , de ses Plantes du jardin de Cels , avec une
•ynonyTriié complète. C'est pour YVilldenow une espèce Aj^
CORDYLOCAfèÊE. (B.)
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t-
lio E R V
ERUCASTRUM. C*esi la Raquette savyage, wpiea
^u genre Cadu (^Brassùa ^rucastrum). Des sisynâbres ont été
égaiement nommés entcastnmu (LV.) -
ERUGOÏpEâ (qui ressemble à Veruca). Nom donné ii
quelques crucifères des genres Chou ^ Sénevé et Sisymbee.
(LN.)
£RU€TJLA (Petite Roquette). Quelques petites espè-*
ces 4e Sf^YMBRES ont porté ce nom. (liï.)
ERUPTION VOLCANIQUE. C'est le moment où les
fl Tolcans , «près avoir occasîoi^ des secousses de tremble*-
^ mens de terre , après avoir romi des torrens de famée et de
[* cendres ^«font sortir de leur, sein des Neuves embrasés d^one
I lave Uquide , qui renverse et détruit tout ce qui s'oppose à
I. son passage^ jusqu'à ce qu'enfis elle soit arrêtée par la mer^
f où , pour l'ordinaire , elle va se jeter.
I II arrive quelquefois que. les :volc«is ^ au lieu de cette lare
[ brûlante^ font .des éruptions d'une nftattère fangeuse, qui , ye-*
|; oant à se durcir, forme ce qu'on appelle les tirfs volcamques.
l V. CendIies et Volcans vaseux, (pat.)
\ ERVACAPITAON. C'est le nom que Marcgrave donne
i 4 VJ^dnH^k umhellaia, (lh.)
r ERVANÇO. C'est le nom du Pois chiche , Gcer arid-
\ uwn , L. , en Portugal, (ln.)
ERVANGA« Gaza donne ce nom à une e^èce d'Oso-
BANCHE. (tlf.)
ERVELLADA. C'est le Ctiise velu , Cyi. hinutus, es
Espagne. (lnO
EnVEN. Les Orobes, les Gesses et l'Eus portent ce
nom dans difiPérens états d'Allemagne. (LN.)
^ERVENSTRANG- T. EkBsenwurger. (lu.)
ERVILIA et ERVILIUM. F. Ervum et I^ntille. (w)
ERVILHACAS. Nom de la Vesce cultivée , Viaa sa^
tha , en Portugal, (ln.)
)^ ERVILH AS. Nom du Pois cultivé , Plsum satmm , L ,
en Portugal, (ln.)
ERVODO. Nom de TArbousier , en Portugal (ln.)
ERVT. r. Erbis.(ln.)
JERVUM. Les Latins nommoient ainsi Verbum ou kenim
des Arabes ; c'étoit Vorobon des Grecs , et peut-être le dar
orobœon de Théophraste , que 1 on croit être ou une Gesss
CULTIVEE y ou Veivum etvÙia^ c'est-à-dire , I'Ers, ou bien one
autre espèce du même genre. Ce genre en a conservé le nom
à^eivum. Linnœus y a réuni le lens de Toumefort, ainsi qu'un*
partie des vicia du même botaniste , et en a ôté l'^rpum ont^
te/<?ydeToura. dontiUfaitunSoPBOR4.(«$.a/(y9eamNÙi2es,L>>
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ERY 4^
Quelques espèces d^ennim-de Linosens^ telles, que hes fivurm
solopiertsejmonçmikos et etvilioj sont^ poar plusieurs botaniste^
des laihyms ou des vicia.
Les botanistes onjt nommé eivutn ^ erfUhim o^ervUla , difTé-
rentes espèces de gesses dont on mange les graines. V^ Gesse^
Oaobe , Lentiixe. (jl^^
ERXOE. Les Égyptiens nommoient ainsi lie BrLBOCASe--
taTsum ou Terre-noix. V, Âdansoa , Fandl. (ln.)
ERYCIBE^ J&ya'Â^. Arbrisseau grimpant de la c6te de
Coromandel , qui forme un g^nre dans la pentandrie ma-
jnogynie.
Ce genre présente pour caractères : un calice de cinq dents^
uae corolle monopétale à dix lobes^; cinq- étamines ; uu<
oraire surmonté d'un stigmate à cinq sillons; une baie mor
nosperme. (b*)
EjRYCINE, £rjrc«wi..Nom donné pur Fabrîcms^ dàn*.
son Système de&glossates^ à un genre de lépidoptères for^
iné des papillons nommés : ly^ppusy mdîbœus^ omîochus^ etc^
En adoptant ce genre ( Gen. emsL et insect. , tom^4 9 p* 3o5 ) ^
Y y en ai. réuni , sous la même dénomination , jplusieurs
autres de cet auteur, tels «que. ceux de nymphidium^ emesis^,
myrina , bdicopis et dams. Ces insectes m'ont paru se rappro*
cher, sous plusieurs rapports , et surtout quant à la forme de
leurs palpes , des papillons qu'on désigne communément
sous le nom d! argus ^ et qui composent mon genre PolyoMt
Hâte. Mais leurs pieds antérieurs , 01^ du moins ceux de
Tun des sexes.^ sont petits ^ repliés en palatines et inutiles k
la locomotion. Tel est le caractère général qui les distlng^ç
des précédens. Les érycines sont particulières à l'Amérique
méridionale ; elles présentent àts différences asses notable^
dans la coupe de leurs ailes , dans la forme de la massue de
leurs, antennes et dans la proportion de leurs palpes exté-<
rieurs. II est donc probable qu^on pourra , en employant ces di-
Yers caractères , conserver plusieurs des genres dans lesquels
Fabricîus en a dispersé les espèces ^mals n'en ayant vu qu'un
petit nombrq , et dont la conservation, n'étoit pas assez par--
taite y ne counoissant pas leurs niétamorphoses \ et n adop-^
tant jamais. des genres de cet auteur que d'après mon propre
examen ^ j'ai dA, me borner, pour le moment , à établir une
grande coupe qui embrassât toutes celles de Fabr'iclus.
J'ai décrit et fait représenter quelques espèces nouvelles
dans le tel .oj«vrage de JVJ[. le baron de Humboldt sur les ani-
ngiaux de sonypyage au Pérôy et à la Nouvelle-Espagne, (l.)
ERYGINE , JEÎyci/ïa, Genre de coquilles bivalves , établi
Sar Lamarck , dans le trente-sixième cahier des Annales du
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4î^a E H Y
Il offre pouf caractères : une coquille équîvalve , méquîla-
ftérale , transverse ; deux dents cardinales divergentes , avec
une fossette intermédiaire ; les latérales comprimées , oblon-
gues ; le ligament inséré dans la fossette ; deux impressions
Tnusculaires.
: Lamarck décrit onze espèces de ce genre , qui toutes sont
des fossiles de Grignon ou pays voi^ns* Il so.upçonne que
, leurs valves sont bâillantes, (b.)
\ ' ERYMOlV. Une espèce d' arrache ( airiplex halimus) tsi
î peut-être TErymon de Dioscoride. (ln.>
J ERYlNfGION ou ERYNGIUM. Plante épineuse , citée
ij jpar i)io$cbride , dont le nom signifie en grec poil-^-bouc ,
1 selon Ventenat.D'après tous \eà commentateurs, il dériveroit
I du mot J f p»Ay«, vomir ^ parce que les anciensVimaginoient
!l ^ue , lorsque dans un troupeau , il se trouvoit qu'une chèvre
eût mange de la plante eryngiqn^ le troupeau tomboijt dam
I line sorte de léthargie dont ilnç sortoit que qu^pd la chèvre
I avoit rendu ou vomi de force leiè fragipens Serpigion, .
' L'on veut que cette plante soit unT^mïtau^ , et prîncîpale-
inent Yeryng, maritimum , L. Cependant il n'est rien de con-
cluant à ce sujet. L'on a donné ce nomï à diverses plantes,
telles que le $ium faîcaria ( V. Berle ) , Vatractylrs cancellaUiy
les varàiamus lanatus et cardunheUus\ le scofymus hispamcus , le
gundetia Tournefortii^ et presque toutes les espèces de panicœA%
qui croissent en Burope , soit que les botanistes qui ont ainsi
nommé chacune de ces espèces, l'aient prise pour Veryngium^
Ou qu'ils y aient été conduitspar la ressemblante desrégétaux
ci-dessus entre eux. Toumefort a conservé ce nom à'àyngium
iixxx Panicauts ; Linnseus et tous les botanistes ont suivi
depuis ce septipient. (Ï.N.) *
ERYON. T^om donné à un crustacc macroure qu'ontrouve
fossile à Solnhofen- Voy. Tart. Crustacés fossiles, (desm.)
ERYSIMOÏDES. Nom spécifique d'une espèce decrùci-
fèi'e que ses; caractères ambigus ont fait placer, tantôt ave^c
les cheiranthus 9 et tantôt avec les erysimuih. Elle est commune
en Europe , dans les vignes et dans les lieux cultivés. (iN.)
ERYSIMON <m ERYSIMUM. Nom d'une espèce de
plante chez les anciens. Théophraste la place au nombre des
légumes. Dioscoride compare ses feuilles à celles de la Rt>-
QUET1E (^eruca ) ; il ajoute que ses tiges, lotigues et flexibles ,
portent des fleurs jaunes et des siliques semblables à celles
lin fenu grec, et qui contiennent dès graines pareilles à cêllek
èxL nasturtium, petites, noires, d'unie sa Veur acre étïiir&lante.
Il parott que ïa plante de Théophras.të et celle de iVioscoridc
sont différentes. Fline lès confond toutes deux. Léuirnom peut
signifier en grec découpé, allusion à îà rortéié dès feuilles.
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EUT ja
liâf â^criptipn ci-«dles8iis convient parfaitemeiit àla plupart àt$
Cf^VOlFtKB» ; et c'étok naiturelfement panni le» végétani:
cultivés et qui appa#tieoue»t particUlièrement4 cette famille^
-HuVn darcût cberdier ïaysimon; cependant l'on s'est fixé sur
des espèces qui n'ont aucun usage ; ce sont des séneQés , plu-*-
rieurs' vélq;Fs , et surtout Viiio ( sisymbrium iriu ) , et le sû^mèrium
sylfiçfire^ etc. L'îWb des Romains, quitiresonnom de ^saveur
acre et brûlante , parott être la niéme plante que Vetysimon d^
Dioscoride, jçt le cfepm^d^ Octave. Tournefort semble penser
que Verysimon est un vélar , puisqu^il ^onne au genre le même
nom à'eir^mum que Lipn^us lui a conservé , tout en y rap-
portant beaucoup de plantes que Tournefort en ayoit écar-
tées. Quelques botanistes ont ensuite rapport/é à ce genre ou
en ont ôté des espèci
Baubin nomme le S
ERYSIPHE. F. 1
ERYSISÇEPTR
portée aux ÉcHmoPi
troTï comme appartei
ERYTRAE'undf
ERYTHRÉE , 1
nés , très-voisin de c
mot ) , et avee leqùe
fils , dans son Mémo
par les yeux <|ui son
même venue ou sans <
en deux portions , do
et les deux premières paires ae pieos.
Les érytbrées sont des acariaes vagabondes , et que l'on
trouve courant h terre ou sur les écorces des arbres. Leur
corps est généralement rouge et très-ptiou ; elles vivent pro-
bablement de très-petits insectes qu'elles peuvent saisir avec
leurs palpes terminés , comme ceux des trombidies , par un
crocbet et une; espèce de doigt mobile ^ ou avec leurs man*
dibules en forme de griffes.
L^espèce la plus commune dans nos ei
THRÉE FAUCHEUR, Erythrœus phàlangidides ;\i
de begeer, Mem, insecte tom. 7, p. i34.>
corps est d'un rouge obscur, avec une J) and
sur le dos ; les pieds sont très-longs , avec
large et comprimé. Je l'ai souvent troûvt ^__ ^
bois de Boulogne , et quelquefois à terre.
Je placé dans le même geure lès trombidions suîvans
d'Hermann -/ ^uM^ui/zaftim , parieUnum^ pusillum et murorum.
JT. son ouvrage sur les Inset-tes aptères àe lÀnxïœus, (l.^
ERYTHRÉE, f;ry/Artea,<ieni'c de plantes établi aux dé^
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4»4 "E^ ^'
pens des Gentianes , ou mîetix des Chihones ^ et «fui offre
|M>ur caractère» : un calice aplati , à cinq angies et k ciDi|
dents ; une corolle infiindibuliforme , k long tube ; cinq ëta-^
mines dont les anthères se contonroent après la fécondation;
«ine capsule allongée , uniloenlaire. *
' La Gentiane centauieelle sert de t3rpe à ce genre 9 qui
diffère fort peu de celui appelé Orthostemon par Brown ,
et quîrenferme neuf espèces, (b.)
EKTTHRIN, Erythnnus. Genre de poîssons établi par
tîronovîus , et rappelé par Cuvîer. Il rentre dans les Synodes
de Schneider. L' ÉsocE nu MaLabar^ de Bloch, lui sert detype.
Sescaractèressont : unerangée de dents coniques àchaquemâ-*
choire , et parmi ces dents quelques-unes plus grandes ; cinq
rayons larges aux ouïes ; la dorsale au-dessus des ventrales.
Les espèces de ce genre , fort voisin des Vastrés , habi-^
lent les eaujj douces dans les pays intertropicaux, (b.)
ERTTHRINE, Erjfihrîna, Linn. ( Diadelphie décandrU. )
Genre de plantes de là famille des légumineuses , qui com^
pxend des: arbres et des arbustes exotiques ^ dont les feuilles
&oni alternes , communément composées de trois folioles ,
^t dont les fleurs , d^un roug<^>lns ot| moins vif, sont r^semr
bléés en faisceau^ aus; aisselles des feuilles , ou disposées en
^pj[ au sommet des rameau^. Chaquç (leur a un petit calice
kv^ t^be , et une corolle papilionacée , remarquable par la
longueur de son étendard qui est fait en foripe de lance. Lej
^iles et la carène sont ordinairement très-courtes, et à peine
plus longues que le calice, Les étamines , au nombre de dix ,
ont des anthères en fer ie fléché, et sopt réunies par leurs fi-
lamens en un ou dei|x paquets. Elles entourent un style aussi
long qu'elles, et à, stigmate simple. L'ovaire est supérieur, et,
^près sa fécondation, il se change en une gousse très-lopgue,
renflée , terminée ep pointe , et remplie de semences réni-*-
formes. Ce genre réunit une quinzaine d'espèces, dont la
plus remarquable est :
L^Erytqrine nss ÀNTiLi^f^si , Bo{s immortel, Arbre de
CORAIL, Eryihriiyi corqllodendrpn ^ Liun. , qui s^élève k dix ou
douze pieds dans notre climat , et à une hauteur double dan$
dans son pays natal. Son tronc est tanlé^t uni , et tantôt garni
d'aiguillons. , Ses feuilles , portées par un long pétiole , sont
composées de trois folioles entières, d'une forme rhomboï-
dale,et d^un vert foncé. Les fleurs paroissent avant les feuillea;
elles sont d'un beau rouge de corail. Cet a^bre est très-com-
mun dans les Antilles , où il fleurit en février et mars ; il croît
promptement, se multiplie aisément de bouture, etestpro*
l^re à(aire,4ç§haiçsi son bois c|t tendre et l^lanc(iLâ(rç* m ^^
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E R Y 4a5
Ire deui^ variétés, Tune à semences e&tièretneht ronges , Tau*
tre à seknenees en paitie rouges et en partie noires.
. Lies autres espèces de ce genre sont : TEATTHaiNE des In-
des , Eryihrina indica , Linn. , arbre de moyenne grandeur,
iflont les rameaux sont liérissés d'aiguillons courts et épais. Il
rrpît aux In4es orientales , et y fleurit en juillet et août , aussi-
tôt après Ja chute.de se^ feuilles. Les Indiens de la côte èm
tloromandel mettent toujours une branche de cet arbre dans
leur maison , pouf leur niariage. Il porte les noms vulgaires
à! arbre immortel^ àt mororigueynariaqe.
L'£ÀYTnRlN£ CRÊTE DE COQ , EryihHna cristagalli, Linn. ,
arbre Ibrt élevé du Brésil , qui a les feuilles ternées , sonté'
nues par des pétioles glanduleux,
LËaYTflRiNE ÉQUIPÉTALE, EryÛirina isopdaJa^ Linn.,
dont les ailes, Fétendard et la carène sont presque de la
même longueur.
L'Erythrine a gousses PLAÎ7ES , Erythrîna planmlfqua ,
Linn. Celle-ci est grimpante : on la trouve à Saint'-Domin-
Ke , dans les bois; elle a des feuilles simples, oblongues ou
Dcéolées.
L'Erythrine DE Caroline, Erythnna herhacta\lAxm, Elle
croît dans la Floride et au Mississipi*. c'est la plus petite èà*
pèce de ce genre.
L'Erythrine monosperme, Erythnna monosperma ^ Linn.
C'est un arbre du Malabar, toujours vert , et qui s'élève en-
viron à quinze pieds. Il découle de cet arbre un suc gom-
meox , rouge comme le sang , qui , épaissi , est là résine con-^
nue dans le commerce sous le nom de gomme laitue, '
Quelques espèces de ce genre sont passées dans ceux ap-
pelés Butée et Rudolphe. (b.)
ERYTHROCOCCIS de Pline. C'est la Grenade, (ln.)
ERYTRHODANON, Erythwdanum. Genre établi par
Dopelit-Thouars , mais qui ne diffère pas du GoMOSlE de
JLinndeus. (b.)
ERYTHRODANON. La Garance est ainsi nommée par
ï)îoscoride. (LN,)
ERYTHRON de Diascoride. C'est le Sumac, J^Msronar/a.
(LN.)
ERYTHRONIE, T. au mot Vioulte. (b.) . ' '
ERYTHRONIUM. L'on n'est pas d'accQrd sur cette
plante des anciens , mentionnée par Dioscoride , sous le 90m
de Satyrlon erythrqnion. Les botanistes ont appliqué au genre
ViouLTEce nom d'£/j//iro/Mtf7w,cQnservé parL^nnseus, et changé
fiar Adanson en celui de mithridaiion , parce qu'il croit que.
^fQ'^^^niwn 4^^ apciei^Sf est up scUla» Ce nom grec signifiç
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l26 E R Y
rooge ; il comrieiit à la Yioulte , parce qoe les divisons èa
calice ress^nblent aux crocs ensanglastés 4'aii cUe». (L9.)
ERÏTHRONTAON. D^s Okfis Magiras, c'est l'Oc-
târde. (s.)
HRYTHROPTEIUE. Potssoi^ dn^enrc Pimélom. (b.)
ËRYTHROPUS. Des oatnrdistc^Mt donné cette dëno-
wnation latine aa Cbevalier adx Pïbos rouges et à la
Perdrix de mmi. (s.) .
ËRYTHRORHIZË, Efyfi^mMta. Plante à racines n-
▼aces, rampantes, ronges, à feuilles pétiolées^réniformes,
4 deatelées, à hatope élevée, et à fleurs Uanches , disposées
€1^ épi terminal , qui focme un genre dans la monadelplRe pen*
'' tandrie , et dans la famille des bicornes.
r Ce genre , appelé SoifKAijpaiE par Yentenat , Bui!Q)'
fOKDiE, par Andrew, et Vitiaxi^E par Mitcbell, offit
^ pour caractères : un calice campanule à cinq divisbos
"^ oblongues ; une* corolle d'enTiron cinq pétales spatholés,
'i et formant presque deux lèvres ; dix étamines réunies pair
l le^r base , dont cinq sont privées d^anthères; en oraire
^ supérieur, presque rond, surmonté d'un style sillonné ptsr
J" ^qoe sessile ; une capsule k trois loges ^ à trois valves, ren-
|| fermant plusieurs semences.
l L'érythrorbize croît sur les montagnes de la Carolmc, <*
est jfigurée dans la Flore de l'Amérique septentrionale f^
Michaux ; on la cultive dans les jardins de Paris, (b.)
ERYTHROSPERME, EryikiXÈfamum. Genre de plairtei
de rbeptandrie monogynie , et de la famille des vinettitfSt
Îuî réunit cinq espèces d'arbres originaires de lllc-^
Vam^e , où l'une porte le nom vulgaire de collier du Senégd
Ce genre présente pour caractères.: un calice de qwJï*
fplioles; une corolle de sept pétales ; un ovaire supérieur, «n«
capsule uniloculaire à plusieurs semences, (s.)
ERYTÎEiROSTOME, Erytkroslomum, Nom donné par
M. Desvaux à une sorte de fruit hétérocarpien. V. FanT»
§ IV , n.« 4-2. et Ronce, (p. b.)
ERYTHROXYLON , Eiythro^ylon , lAm. {Bécanit^
frigyniey Nom d'un genre de plantes, qui comprend des ar-
bres et des arbrisseaux exotiques , à feuilles simples et ah
ternes , et h fleurs latérales , très-souvent rapprochées «»
faisceaux. Ses caractères sont : un calice en forme de potf*
à '<cinq dents ; une cçrolle formée de cinq pétales dépour^
d* onglet , et munis à leur base d'une écaille échancrée ; ^
étamines , 'dont les anthères sont arrondies , et les filets réan«
par une membrane ; un ovaire supérieur ; trois styles ; troi*
stigmates ; et pour fruit , une drupe oblongue, cylindntpc
anguieuie^ contenant un noyau de la même forme et k une s«*
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E B y 4,7
mence : ce fruit est asse^ semblable k celui ie V^épine-ifineiu.
Ce genre , que Lamarck place dans la famille des ner-
pruns , et Jussien dans celle des malpighiacées , ne renfemie
que douze espèces. On en distingue principalement deux ,
l'une du Pérou , et l'autre des lles-de-France et de Bourbon.
L'Erythroxylotî du Pérou , ou Coca , Eryûiroxylon coca ,
Liinn. , est un arbrisseau fort rameux , qui crott abondam-
ment dans la province de los Tungas au Pérou ; ses rameaux
sont alternes et redressés ; ses feuilles entières , orales ^
pointues ^ lisses et molles ; ses fruits rouges et disposés en
grappe. On les fait sécbér pour les conserver; ils servent
aux habitans du Pérou dé petite monnaie , comme le CxcAb
en sert aux Mexicains.
Le coca est une des rîcbesses des Péruviens ; ils font un
grand commerce des feuilles de cet arbrisseau, que les babi-
tans des montagnes , surtout ceux qui travaillent aux minés
mâcbent continuellement, comme ceux de l'Inde mâcbent les
feuilles du Poivrier bétel, prétendant , par ce moyen , ra-
nimer leurs forces et aider à la digestion.
UErythroxylon a feuilles be m
pelle le bois d huile, le bois de danu
erythroocylon hypericifolium , Lam. , esl
grandeur, d'un joli aspect, et doni
néaucoup à celui du Spirœa hypericifi
ERYX, Eryx, Genre de reptiles d<
établi par Daudin , pour placer quel
de Linnaeus. Il offre pour caractères
nale d'écaiiles plus larges que les au
queue ; au plus , neuf grandes plaqu<
petites et aiguës ; point de crocbets à veniq.
On connoît neuf espèces de ce genre , qui ont à peu près
les mœurs des ÂKGUis^ et qu'on redoute dans les pays où elles
se trouvent , autant et sans plus de raison que I'Akgui3
ojrvet. ;
La seule espèce dans le cas d'être mentionnée ^ est l'ÉRifx
1>E Clèyes, qui a cent trentensept plaques abdominale^ et
quarante - trois paires de demi -plaques caudales; le corps
varié de gris iet 4e brun. Il se trouve dans U& environs de
Clèves et en Angleterre.
Le Boa turc , d'Olivier, appartient aussi à ce genre. (^0
ERYXOTAOS. Nom grec du Grand Tétras, (s.)
.JERZENGELWURZ. L'Angélique arch Angélique. C4t
^jésignée f «rticulièi^eHtent sous ce nom en Allemagne, (ln..)
ERZRNGEL. C'e#t le Ramier »LAN€, en Allemagne, (t.)
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i^S ESC
ES. F. ESWS. (DESM.)
ESCA, ESCO- C'est, aans Césalpîn, I' Amadou et î*
Champignon , oi^ le Boijbt avec lequel on le fabrique, (b.)
ESGABRIOLA. Nom portugais de la Scabi^use suc-
casE. (ln.)
ESC AGAROL ou ESGOURGOL. Noms langucdocten»
des ESCAROOTS ou HÉI4CE5* (desm.)
ESCALIER, V. au mot Scalata. (b.)
ESCALO-FEUOM. Nom provençal du Grimpereail
(v.)
ESCALONE , Escalofda. Genre de plantes de. la pentao-
drie monogynîe, et probablement de la famille des bicor-
nes, qui offre pour caractères :un calice monophylle, plane»
à cinq dents , et persistant \ une corolle de cinq pétales liiK
gulés ; cinq étamînes; un ovaire inférieur , hémisphérique ^
chargé d'un style à stigmate en tête ; une capsule arrondie ^
couronnée par le calice, biloculaire,,,et contenant des se-
mences petites et nombreuses.
Ce genre contient trois espèces , qui sont des arbrisseau
de TAménque méridionale, à. feuilles alternes, et à ileuit
solitaires et terminales, dont Tune, PÉscalone myrtiloïde,
a les feuilles veinées' en dessous, et l'autre , TEscalone dei^
Telée ^ les a unies.
Ce genre est le même que celui appelé Fougesia par ivsr
sîeu. Il se rapproche infiniment du Stereoxylon. (b.)
ESCALRACHO. C'est, en Portugal, le nom du Cnra-
DENT PIED -DE-POULE ( Panicum dactjflùn^ lu ). (ln,)
ESCAMBROEIRO. Nom donné par les Portugais au
Nerprun cathartique. (ln.)
ESCAMUJO. Les Espagnols donnent ce nom aux bran-
ches de r Olivier, lorsqu'elles ont été dépouillées de leuis
fruits, (ln.)
ESC ANA et ESC ANDIA. Noms de PEpeautre, triticum
speHa , en Espagne, (ln.)
ESCARABISSE ou JHAMBRÉ. Noms languedociens
de rEcRsvissE. (desm.)
. ESCARAMUJO. Un des noms donnés en Espagne à
i'EcLANTiER SAUVAGE {rosa camna^ L.). (ln.)
' ESCAROLE. F. Scarole , espèce de laitue, (ln.)
ESCARBEAU. Nom ancien du Correau. (v.>
ESCARBOÏ, Hister^ Linn,^ Fab.; AiUlabus^ Geoff.
tienre d'insectes, de l'ordre des coléoptères, section des pen-
tamères , famille des clavicornes , tribu des histérides ( ^. ce
mpt), distingué de celui d'hoïolepte, que M. PaykuU en a
démembré , en ce que sa bouche est couverte par wnavance*
ment de Tayaut ;:: sternum y que les mâchpires sont termi^
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ESC Î9^
9két» p9t nn loBe cdnrf on médiocrement allongi^; que le men*
ton est simplement coriace, et que les articles des palpes , le
dernier excepté ,. sont courts et obconiques. Leur corps est
id'aUleurs assez épais , tandis que celui des bololeptes est très«
aplatie .
Les escarbots ont deux ailes cachées sons des' étuis très^
dm*s, plus courts que rabdomen; deux antennes- courtes ,
coudées^ dont le premier article très-lotig, et les trois der-
niers en masse ovale, presque solide ; une tête ]petîte , enfon^
cée dans le corselet ;- la bouche munie d^e lèvre supérieure,
^ deux mandibules cornées, assez grandes V.^e dettx mâ-
choires , d%ne lèvre inférieure et de quatre palpes , un peu'
plus gros au bout; les pieds contractiles, avec les jambes épi-
neuses, et dont les deux premières ordinairement larges et'
dentées ; enfin , les tarses composés de cinq pièces»
Les escairbots ne peuvent être confondus avec aucun autre
genre d'insectes. Les antennes empêchent de les comprendre
avec les lucanes j les scarahés^ leâ bousiers^ les trocù , les hannetons
et \ts cétoines j avec lesquels ih ont quelque rapport par la
forme des pattes antérieures. La tête rétractile, les antennes
coudées, les mâchoires simples, les antennules presque en
masse , et enfin les jambes antérieures dentées , doivent èn^
core les distinguer des dermestes , des anûirènes , des sphéridies
et àesèprhes^ avec lesquels ils ont quelques légères ressem-
blances dans la forme du corps et la manière de vivre.
Oii trouve les escarbots dans les bouses, les fientes , les
charognes et dans les tueries, sur le $ang qui y est resté des-*
séché. Quelques espèces vivent sous Técorce des arbres morts
ou cariés. On les rencontre pendant le printemps., Tété , et
Une grande partie de Tannée. Quelquefois on les voit couranl(
par terre , sur le sable , dans les chemins. Lorsqu^on veut les
toucher, semblables aux dermestes ^ aux byrrhes\ ils collent;
leurs pattes et leurs antennes contre le corps , suspendent
tout mouvement, comme s^îls étoient morts, et ils restent
dans cette position tant qiié leur crainte peut durer. Les lar-
ves vivent dans la terré , dans le fumier > et dans les cha-^
rognes.
M. Paykuli , qui a publié une excellente monographie des
Idstéroïdes, y a joint la descrîptipn et la figujre d'unei
espèce de cette tribu ÇHister merdanus) , qii]i, lui avoit
été communiquée par AL Millier ; mais Vanalogie m'autorisa
ji élever quelques doutes sur la forme en massue qu'il donn^
aiixantennes.J^ai observé ja larve d'une autre espèce^ celle des>
cadavres, H, cadaçerinus^ que j'ai trouvée le ao août 1811,^
$ous des excrémens humains desséchés. En voici la descrip-^
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4?? ESC
tion. Les fifaia g^réoMb Indkidas.tiàtneaCà'âÎK Ugàesde len- '
giieur ^ sur uB peu» plos d^uisie ligae de largeur ; le corps est
à-mn blanc jaunâtre , luisant y cylÎQidrieipiei>vpres)qpie Iméaîre ^
maU déprimé, d'na tiers environ pios^latge cpse haut, €t ^sse
entre les doigts. Il est composé, la tête non comprise^ de*
àûuzp segp^eaS;, on;f<M'mfe de >ea)rré Ir^sversal, et presque
tpufi égaux; ie.premiere^t un pettplu^grandy un peu rétréci
àisa partie antérieur^., recouvert :d'u«ie plaque ^caâleuje d'ua
brun rougeâtre ass^z vif, trèSrbHsante,: avec deuxsilloss lo»-
g'tudinauxyun d/a.^k^qoe côté^.^tuBe ligne imprimée dânsle nn-
KU, tfès-r^fQitç .e^ parco^rai^ tpute l*^longueur de laplatpie;
c»» y yoit aussi que^lques autres petite^ stries iaégales -,. le des-.
sous, du, même ^t^gi^ent ofïre aussi en devant urne plaque t
i|iaispl.ui9 petite 9 tpansverse , brune e% écalUeuse ; ce segment,
porte la première p^ire de piedswXes autres spnt trèy^ata^ÊS^t
transverses (quatre environ ), gar-
e de poils très-courts et vers le mi-
devant , de petits traits qui parois-
ît d^un brun clair ; la demi-transpa-,
rmet de distinguer les vaisseaux m-
[igérées ; le second et lé 'troisième,
à une autre paire de pattes ; Le mi-
re est défendu par une petite plaque,
forme d'ovale transversal , et comme,
contour ; leurs côtés paroissentse
tite éminence qui sert pour la mar-
est lin peu plus étroit et arrondi au
Bout; il a', eh dessous , un manielon court, assez gros^tubû-
ïaire, et où l'anus est placé; chaque côté de l'extrémité pos-
térieure du même anneau est dUaté et sert de base à un ap-
pendice écaîlleui, éomposé de deux articles cylindriques, de'
himême lôrigueui*, et ayant chacun ,> leur extrémité, deur
poils àssèt lôtigâ; le 'premier article ést'sensiblenieht plus gros
3'ue le Second. Ces deux appendices forment une espèce de
ôuble qllèite , nia peu plus large que le dernier segratent, di-
vergente et un i^eu relevée, Totis èes anneaux , à réxception
. dû premier, du troisième et du dernier, ont, de chaque côté,
un petit stigmate, en forme de point, brun , qui , vu à l'a
. lo^pe , paroît presque carré ^t divisé en deux par une ligne
hmgitudinale on l'ouverture.
• La tête est plate tant en dei^sus qu'en dessous , nioin^ éten^
due que le premier segment, en forme de carré transversal,
écailleuse , d'un noirâtre luisant, et offre en dessus quatre
sillons longitudinaux, inégaux sur leurs bords, et dont deux
au milieu , les deux autres latéraux ; ses côtés sont arrondis ,
un peu épais t avec deux lignes enfoncées. Elle est armée de
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aéo* fortes ttiârtcRfettïciJ, tériiëe», àvMtèéhj sirqWé^, très-- ^ *
pôînittes, croisées â fa pointe , et unidéîrtëes âticôté interne.
Att-dessus de la base de chaque est insérée une antenne cy-* •
Khdro-coniqiie , çresqtie de là longuetir de la tête, brune f V
écailleuse , de trois artkles , ^ont le preraiei* beaucoup plus-
grand, cylindrique, ttripéé i^nflë au bout; le second, cbt/rt,-
obcotiiqne, et le dernier plus peiit et cylindrique. J'ai âpei*-^
çn a<i- dessous de l'ofigine de chaque antettne, et à un cer-
tain jour, un point brillaint , "mais peu saillant, qui pa-
roft rëjpôndre à i'of^ane de la vision. Le bord afntérieur et su- »
^ périeur de la tête fonnc un lobe garni de petits poib j ar-* ';
i rondi sur lès côtés , et dont le milieu a quatre dents , cour-
p fes et à peu près égales. Ledessous de*la tête est divisé, dan« l
I sz, longueur , par trois silloos , arec les espaces întermédiai-^ ,
i res un peu élevés. Les deux mâchoires paroissènt être com-* '^
s posées d'une pièce cylindrique , concave au fc5té interne , et
it terminée par un palpe de quatre articles cyiîiidriques , dimi-*
if, miant de grosseur vers l'extrémité ; ce pal|>e est à peu prèiè ^
I âilssi long qite la mâchoire, et leurs longueur^ réunies surpas^ -!
K sent un peu ceUe de Tantenne. Le sillon du milieu se bifur-^ .^
ig ^«c vers Fextrémité ahtériem^, et l'espace compris entre les ï
i deux divisions et formant tm ovale tronqué, sert de base à J
^ ta lèvre inférieure. Elle est petite , presque carrée , écàil-
£; fctise, un peu plus large au bout, et fait une petite saillie
^ ia-delà du bord supérieur de la tête , entre Icis niandîbules i
à chacun ie ses angles supérieurs est inséré un petit palpé [
4^ deux articles cylindriques et presque égaux. Cette lèvre et
Ifcs mâchoires sont dans un même plan et ap]^liquées contre
la paroi inférieure de la tête , de maiiière qtiè l'ouverture de
la Souche ne forme qu'une fente transverse et linéaire , dani
IHtttervalle qui sépare ces parties. Ehtre les mâchoires et là
Içvre est une petite saillie , en forme de dents, produite par
âes poils. Lès pattes sont au nombre dé six, très-petites,
iécaîlleuses , menues , un peu courbes , et composées de qua-
tre articles, le mamelon charnu qui leur sert de base , noh*
tonipris ; Hs sont presque cylindriques ; le premier est beau-
coup plus court et plus gros ', le second est le jpltis grand ; Ijb
troisième est un peu plus court et plus mettu ; le dernier test
"très-fin , long, arqué ^ et semble former to crochet délié",
^ïi manière de soie. ,
Celte larve rampe ou se traîne plutôt <ju')elle ne marche ';
efte j[)eut aller à reculons. Sa peau est si glissante, qu^effe
s'écîhâppe des doigts.
[ M. Paykull divise ce genre en trois sectioi^s: i.^Corseïét
strié longitudinalemeut; 2.® corselet sans stries longitudinales;
3.« côrSelet sillonné. La première comprend deux tribus; Baitfs ,
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^a ESC
I la première , les cdl^s àa corselet ont àexa stries ; ils t^em
r ont qu'une dans la seconde. Chacune de ces tribus se par—
;- tage en deux familles , d'après la présence ou Tabsence de la
strie marginale des étuis; la seconde et la troisième sectioi^
sont également coupées en deux tribus. Celles de la seconde
sont caractérisées d'après la forme ovoïde oti obîongue da
corps ; la première de ces tribus est composée^ de trois fa-
milles, distinguées de la manière suivante : 'i.* Élytres ay^t
cinq stries dorsales ; 2,*^ élytres ayant quatre stries dorsales
ou moins; 3.° élytres sans» aucune strie dorsale. La seconde
famille présente trois subdivisions. Les espèces des deux pre-
mières ont une strie à la suture, tantôt entièrement séparée
de la strie dorsale la pins voisine ou de la quatrième , tantôt
réunie avec elle à la base 9 en forme de courbe. Les escarbots
de la troisième subdivision n'ont point de strie à la suture ;
enfin , parmi ceux de la dernière section , les uns n'offrent
qu'un seul sillon longitudinal , à chaque côté du corselet , et
composent une première tribu. Cette partie du corps en a
plusieurs dans les autres » et tels sont ceux de la seconde et
de la dernière tribu.
!ËSCARB0T QUADRIMACULÉ , HisUr quadnmaçuîatus ^ Linn, ;
Payk. Monog.hist^ tab. i3, fig. i; Hister lunaius ^ Fab.; H. re^
nifomus , Oliv. Il est très-noir , avec deux stries de chaque
coté du corselet, et dont l'extérieure très-courte ; les étuis ont
nne tache rouge ^ lunulée, annexée au bord extérieur; les .
jambes antérieures ont trois dents au côté extérieur. Com-i
mun en France , surtout dans la partie inéridionale.
EsGARBOT UNICOLOR , Hîsler umculor , Linn. ; Payk. ibiâ*
tab. 2 , fig. 7 ; ovoïde , très^noir , sans taches ; corselet ayant
de chaque côté deux stries, dont l'extérieure courbe ; la strie
marginale des élytres interrompue , disloquée ; jambes anté-
rieures tridentées extérieurement.
Cette espèce est moins commune aux environs de Paris
que la suivante, et qi^e Ton prend souvent pour Vunicolor de
JLinnaeus.
EsçARBOT DES CADAVRES, Hister codaçerinus^ Payk. , ièU.
^tab. a , fig. 8 ; Escarbot unicolor, D. 19, 10 de cet Ouvrage.
£lle ressemble beaucoup à la précédente ; mais elle en dif-
fère , i.^ en ce que les deux stries des côtés du corselet sont
presque égales, et que l'extérieure est plus éloignée des bords;
j2.^ en ce que les élytres. ont chacune cinq stries dorsales en-
tières ou de la longueur de ces étuis , tandis que dans Ves*
earbùt unicolor , les deux stries internes sont plus courtes ; 3.*
parles dentelures; au nombre de six, des jambes antérieures.
On trouve àes individus de couleur brune , et dont Fabri-
cius a fait une espèce 1 hkicr brurmeus, Ççs trgis espèce;» dp:;
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ESC 433
partiennent à la première section , tribu et (aiùille pre-
mières.
L'ESCARBOT QUADRINOTÉ, Hister quadrinotatus, Payk. ibid.
tab. 12 , fig. 3y et que divers auteurs ont confondu avec F^--
carbot à quatre taches , n'a point de stries au bord extérieur des
éiytres et se range dans la seconda famille de la même tribu.
Il est très-noir , luisant, jivec une tache à la base extérieure
de chaque élytre et une autre sur leur disque , rouges. Le
sternum est échancré, et les jambes antérieures ont trois
dents.
L'Esc ARBOT BIMAGULÉ, Hisler himocuiotus ^ Linn. ; Payk.
ihidi , tab. 3 , fig. 6 , est placé dans la première famille de la
seconde tribu de la même section. Les côtés du corselet n'ont
qu'une seule strie , et les éiytres n'en ofFreiit aucune au bord
extérieur. Le corps est noir , avec une tache rouge sur chaque
élytre, occupant en diagonale sa partie postérieure. Le cor-
selet a, près de chaque angle antérieur , une petite fossette»
Les jambes antérieures ont quatre dents.
EscARBOT BRONZÉ, Hister izneus, Eab.; Payk. i&û/.,tab. 6,
fig. 6. Son corps est ovoïde et bronzé ; le corselet n'a point
de stries ; il est pointillé , avec le disque très-lisse. Les éiy-
tres ont quatre stries dorsales dont l'intérieure se réunit en
devant avec celle qui est le long de la suture, et sont pointil-
lées extérieurement; les jambes antérieures ont plusieur/scré-
nelures. •
EsCARBOT STRIÉ, Htsier striatus, Fab. ; Payk. ibid., tab.
II , fig. I. Il est très-petit, presque globuleux, noir, avec
six lignes élevées sur le corselet et les éiytres , et une rangée
de points enfoncés dans les intervalles des côtes des éiytres.
On le trouve dans les bouses, (l.)
ESCARBOT TIREUR. On a donné ce nom à deux
insectes des environs de l'aris , le Braghoe péteuR (j^m-
chinus crépitons), et le Braghiiïe PISTOLET (^Brachinus selo-*
peia\ (DESM.)
ESCARBOUCLE {Omîth.). V. la section des Oiseaux-
mouches ^ au mot Colibri, (v.)
ESCARBOUCLE. C'est le nom que les anciens don-
noient à une pierre brillante , couleur de feu. On présume
que c'étoit ou le rubis ou le grenat ; mais comme c'étoit plu^
tôt la couleur que les autres propriétés, qui, chez les an-
ciens , déterminoit le nom qu'ils donnoient aux pierres , il
est probable qu'il en étoit de l'escarboucle comme de l'é-
xneraude , et qu'il y avoit plusieurs substances très-diffé-^
rentes auxquelles on donnoit le même nom qu'aux véritables
gênâmes. Quand Pline dit qu'il y avoit ^ dans les Indes, des
escarboucles qui , étant excavées , contenoient un setier (qui
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l 43; ESC
^toit la sixièriie partie du coiigc romain , ou IVquivalem it
i tiotrcchopine), il n'est guère plus probable que ce fussent
de vérîtamcfi |prenats , qu'il n'est probable que les quatre
', ^meraudes qui formoient l'obélisque 4^ quarante cotâées,
'^ dont parte Théophriiste , fassent de valables émeraudes.
[ (PAT.)
I ESGARE ou ESGHARE, Esch^u. Genre de Polypiers
! presque pierreut, à expansions minces ^ fragiles, dilatées en
I membranes ou lanières rameuses, poreuses intérieurement,
I ^t ayant, en outre ^ les deux surfaces garnies de pores dis^
I ^'posés en quinconces
\ , Ge polypier, qui Airoh été distingué par les premiers nato*-
' Yalistes qui se sont occupés de l'étude des productions ma-
I fines , a été ensuite réuni, par Linnaeus, avec les MiLLÉPOftES.
Xiamarck l'en a de nouveau séparé; et, en effet, sacontextoK
extérieure est assez dissemblable pour permettre l'établisse-
ment d'un genre particulier ; mais il y a tout lieu de croire
que l'organisation des animaux quil'babîtent, ne diffère pas de
'^elle des animaux des millépores, figurés parDonati, Hist. noL
^ la mer Aàriatique^ tàb. 7. Le miUépore foliacé sert de type
à ce genre ) qui peut contenir cinq à six espèces connues, n*
•nant des mers de l'Inde et d'Europe.
ËUis, dans son Traité des CofulUnès , a beaucoup plosg^-
%éralisé le mot ësguare tpHïX ne l'est ici ; il l'a aussi ap-
Ipjiqué aux Flustres; mais comme sa classification des
productions polypeuises de la mer n'est plus suivie , il de-
vient inutile de développer son système , et on doit renvoyer
i son ouvrage , ceux qui seroient curieux de le conncrître
«n détail, (b.)
ESCAJRGOT. Nom vulgaire des grandes Héuces lït-
HESTRES. (B.) . ,
ESGARGOULE. Nom général des bons champignons ,
^ux environs de Pérîgueux , et en jiarticulier de la Cou*»
LEMELLE. (B.)
ESCARLANDE, Nom vulgaire du Cujelieii , aux en-
virons de Nanteb. (s.)
ESGARPO. Là^ GaHM: , dans le midi de là France.
(BESM.)
ESGAKSILLE , ESGAU. C^ la GnAiJitÊftEUE. (b.)
ESGAYE. V. EsQtTA^tJE. (bésiu.)
ESGAYOLA. C'est Mm^E. (li.)
ESGHARBOT. Nom donné, dans «iclq*es départe^
imens, à k MAcmfe ou GnAtAWiHE i^'fiAU (fmpa nak^yi^^)
ESGHARCHOSA. La plante dite t&LAciAtE {Mtsem-
t^UHfhcmum erystallinum ) est ^însî nommée en Espace*
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ESCHARE..r. EscARB. (B.) ' ■
ESCHASI4ÈNK Pknte mentionnée par Dioscoride, et ; ]
^ui parait être I'Esparcette (^Hééfysarum Qnohrychis. ). (m.) )
ESCHE , ESCHERE. Le Frêwe , en Aliemagne. (ln^
ESCHELETTE. r. EcHELETTE. (m) ^ v ^
ESCHELL. L'un des noms arabes du CoRKotJiLLSR san-
guin , Cùmus sanguima^ L, (ln.)
ëSCHENBâCHIA. Moench ayant remarqué que, dans
les fleurs de la vergferette égyptienne ( Erigenm agypfy'iacnm) , '
les fleurons de la circonférence étoient apétales, a jugéconve* ;
nable d'en faire un genre particulier qu'il dédie à Escbenbach,
professeur à Léipsig, qui publia, en 1^84? des Oisfreations bo*
Ioniques. Selon quelques botaniste, la plante ci^téessos doit
être considérée comme une espèce de Coisri^. (iN.) . '
ESCHERN. Nom allemand du Frêke. (ln.)
ESCHINEZâ. C'est le nom du Cbiha {SmbKa> china)^
en Portugal, (ln.) îr
ESCHROSEL. Nom du So^bibr i&nlm domestica)^ en
Allemagne, (ln.)
ESCHRUFFEL. T. Ebersche. (in.)
ESCLAIRE ( Faudcmnene}, C'est un oiseftu de fol d'une
belle forme, (s.)
ESCLAVE , Dulus , Vieill. ; Tamigm , Lath. Genre de
l'ordre des oiseaux SyIiYains , et de la faffiiU^ cle$ Chan-
teurs. F. ces mots. — Caractères : bec un peu robuste, tpja-
veze en dessus , comprimé latéralement ; m>uidib<ule supé-
rieure un peu arquée , éch^mcrée vers le bout ; rinCérieure
droite ; narines arrondies , nues ; langue cartila^neu$e ^ bi-
fide à la pointe; ailes à penne bâtarde comrte; les deuxième
et troisième rémiges les plus longues de toutes; quatre doigts^
trois devant, un derrière. Ce genre n'est -com|»osé^ue d'une
seule espèce , qui se trouve à St-Domîngue et à Cayenne.
L'EscLiVTE DES PALMISTES, Diduspolmarum , Vieill. ; Ta-
nagra domùdca ^ Lath. , pi. enl. de BufFon , n.^ i56., £ â.
lie nom à^Esdaçe , que porte , à Saint-I)omineue , cet oi-
seau, vient de la prédilection qu'il a pour le palmiste , où il
se tient presque toute l'année ; c'est aussi sur cet aijbre qu'il
construit son nid : il le pose sur les tiges qui portent les
graines, le compose <te petites branches sèchçs à rextérieur^
et en tapisse le dedans de filamens , de racines et d'herbes
soyeuses. Son cri est à peu près pareil k celui de nos moi-
neaux ;' et , comme ceux-ci, les esclaves mâles se battent à
outrance , dans la saison de leurs andours , pour la posses-
sion d'une femeUe. Ces oîseava ont six pouces de longueur ;
le bec d'un gris rembruni ; la tête et la partie supérieure du
corps brunes^ avec quelques reflets d'un vert-olive, plus visi-
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blés sur le croapion ; les con^ertiires et les pennes des âiies
bnmes et bof dées de Tert-olive; celles de la qneoe pareilles;
le dessous da corps dW blanc sale, yarié de taches bnmei
longitudinales j qui occupent le milieu des plumes dans tonte
la longueur de la t%e ; les courertures du dessous des ailes
d'iui blanc sale , et le dessous des pennes caudales d^im
cendré-bmn ; queue un peu fourchue ; fitàs de mémecoih
leur que le bec.
lia femelle ne diffère qu^en ce qise ses couleurs sont sans
reflets, (v.)
ESCLAVE DORÉ. F. Carouge esclave, (v.)
ESCLAVE, Terapan. Sons-genre, établi par Coyier,
aux dépens des HoLOCENtREs de Lacépède. Ses caractères
sont : coips et tête oblongs ; museau obtus ; écailles pe-
tites ; bouche peu fendue et peu extensible ; une rangée ré-
gulière de deïits égales et serrées à chaque mâchoire, der-
rière lesquelles s^en trouvent un grand nombre d'aotra
très-petites ; préopereule et os de répaule dentelés ; oper-
cule épineux; membranes des branchies à six rayons; ooe
fossette entre leurs nageoires dorsaleis. s
Ce sont les Holocentres esclave et a quatre ka|E$
qui serrent de type à ce genre, (b.)
ESCO. V. ESCA. (DESM.)
ESGOBA. Nom espagnol d'une Cektaurée ( Cerd, d
mantica, L.). (LN.)
ESCOBA-CIMARRONA. Nom donné, au Pérou , par
les Espagnols, à une espèce de Mauve (^McUpascopana^Ù)
que Dombey nous a fait connottre le premier, (ln.)
ESCOBA DE ALGABIA. Les Espagnols nomment
ainsi TObontITES (^Euphrasid odontiUs'). Le Buphthalmi
aquatique est VEsaAa de Casiagnuela. (lk.)
ESCOB AJO. Mot qui désigne, en Espagne ^ la grappe
de raisin dégarnie de ses fruits, (ln.)
ESCOBEDIE, ficoôedSta. Plante du Pérou, qui forme
un genre dans la didynamie angiospermie , et dans la fa-
mille des scrophulaires, (des rhinantacées, selon R. Brown)
Elle offre pour caractères : un calice persistant , urcéolé , à
dix angles , à cinq dents ovales aiguës , dont les trois supé-
rieures sont plus écartées ; une corolle iufundibuliforme «
irrégnlière , à tube courbé , tors , à lèvre supérieure bifide t
à lèvre inférieure tripartite , tontes deux ondulées ; quatri
étamines , dont deux plus courtes ; un ovaire supérieur , à
style sillonné et à grand stigmate recourbé ; une capsule
ovale , aiguë , biloculaîre , bivalve , à cloison contraire ,
contenant un très-grand nombre de semences renfermées,
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chacune^ dans uoememl^rane v^slculalre 5 cunéiforme, et
attachées à un réceptacle adné aux valves, (b.)
ESCOBILLA.. Les Espagnols désignent, par ce nom ,
plusieurs espèces différentes de C£Nta,urÉ£5. L'AraioisB'
DES CHAMPS esiV EscobUlaparda, et la ScABisnsE: pourpre est
VEscobUla mwrisca, (ln.)
ESCOBON. Le Cytise vei^u ( CyU 7ii>«zi^ii5)ponecenaia
en Espafflie. (tp[.)
ESCOMEL. Nomvubaîre de TAgarig ÉtEvé^ qui sq
mange dans beaucoup de lieux«(B.)
ESGOMPENO. La Scorpèiïe porc porte ce ntMn k
Marseille. (B.)
ESCORPIOU. Nom languedocien du Scorpion et de la
grande Scolopendre, (desm.)
ESCOUBARDE. Nom vulgaire , aux environs d'Or-
léans, de r Agaric AURicuii;., qui s'y mange habituelle*
ment. (b.).
ESCOUFLE. C'est Pun de* noms du Milan. (V.)
ESCOURGEON. Nom, vulgaire de I'Orge a six
RANGS (^^onj^i/in hexasUchon.) V. Orqe. (b.)
ESCOURGOL V. E$GA€kiatoL. (desm.)
ES CRI VEAU, Nom généralisé à presque tous les oî-
seaux de proie , dans les environs d'Arles et dans la plaine
de la .Crau. Cette dénominatioa correspond à cell^ de l'E-
P£RYI£%. (V.)
ESCUDARDE ou SAVATELLE. Famille de chami»
pignons établie par Paulet> remarquable par l'irrégularité
de son chapeau et de son pédicule. Il lui rapporte sept espè-
ces, savoir:
L'EscuBARDE. truffe est un bolet à chapeau noir et gra-
nuleux , à pores peu nombreux et fort larges , qu'on trouve
dans le midi et dans l'orient de la France. On le mange. I^
est %uré pi. 3i du Traité des champignons , du médecin pré-
cité.
L'EscuBARDE baie Bi^UNE, wx&aQaidleboiehnmê^ est plus
grande et moins foncée en couleur que la précédente, à la-
quelle elle ressemble beaucoup^
L'EscuDARDEÉPiNEUSE est rousse en-dessus et brune en-desr
sous. Au lieu de pores ^ elle a des pointes piquantes sur cette
partie. Elle appartient donc au genre Utdne de Linnseus^»
On voit sa figure pL 82 de l'ouvrage précité.
Ces trois espèces peuvent se manger.
L'EscuBARDE PAPiLLÉE OU TIGRÉE , figurée planche 33, ou
I'Hydne ecailleux de Bulliard, est îaune-*bmne<^ avee des
tacher plus foncées en-desaus«.
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438 E S E
L^ESGUtiARDE OMBRÉE Oa TSRRE 1>^0B1BRE, est de ccUe
couleur. C'est VAgaricus ùtfé^mafOosm ^ Bàtcb.
li'EsGUDiOWE €URE-<^£tLtE tsx I^Hts^e â«i même nova,
de BuUiàf-d. £Ue erott mt l^s ptmmts êe fUn i^tuies.
L'ËscuDAKBBJCOUlifiutÉE e&t dNft ifÂUTé elâir, avec des
taches irrëguliéres, plus foncées. C'eftt I'RybUE SiKuÉ de
BuUi^dv Paiiteti^a «g^letndit figurée pi. 34. (b.)
ESCUDES. Vieux nom finançais d'un CorytEt (Caiyk-
4m iimbiiieus V^ner^ ). (tn.)
ESCUDÈTE. Nom qùè lèS Espagnols donnent au l^fésu*
taiâi A ]ft*i»à iAui^Êfe {nfmphaa iutëa^ L. ). (xw.)
ESCULAPE. Nom spécifique d'une CouuÈtîVBLÉ d'Euro-
C5vd*ti9 LâcèpèdiÈ, et d^ittètt^ùLEln^àE d' Améri^e ^ dans
innseus. (B.)
ËSCULÙS, dti*iotlàtîti»<?iï,AtiMEWt. Atbtedoni il est
purlé d*fife Vfe|^ et dai^ ÏBinteV et dont \e^ fruits convertis en
farine servoient à faire une sortedepain. Le HÊTRE n'est pas
arbre v^iftA«^^^«feitit)tHîïiéfntaieurs ântietis l'on cru;
mais il eftt)^ ceitaifli i}«ie «e pteut^re un GnâlilE jl gîiAîvbs
doux et comestibles. Ndtt* savons que phtôietirs espèces de
chénei^ particulîer5 à f Eiiptt||li^ ^ ^ la eôte ft^»^ à% l'Afrique,
produiseii^ ^es ^la^ds ^ui servent denourriliiiie dans ce&jMiys ,
et surtout en Esp^^gne , ôù^ 4èrfe tempstâe Pline, ces chenet
étoien^ ut| abj^t de e«dtinre. Hmosoba efi conservant ce.nom,
que l'on écrit aussi œsculus , à un Chêne {^uercus êscÉlius)^ l'a
encore donné; a^ genre da Mari»>niiïibr n'Imm. (0(.)
ESGVAKE^. Nom iMigiiedocieii du champignon nommé
Cluse AU. T. ee mot. (desh.)
ÊSCtJMEL. Synonyme du Coulemelle, (b.)
ESCUPAGN«, ÊSCOUPÏLNIO ou ESCTÎPINO.
N^tttô lli^Érg«fèdc»d^tts qui sigkitflem mBre im crachai , et qd
^nt éofrUéS mx àmàs d'étante bkniche dàtfs lesquels se ca-
chent lès kiMes d^Me espèce de CfeRCO^È ou cicàdelle,
qui vit sur la luzerne ( Cercopis spumaria ). (desm.)
ESCUWAU ou E9CÛMEU. Nom de rEcuREuiL , en
vieux frarttçais.^s.)
ESCURRIPA. C'est la Lobéi^ie CARnmAtE , en Espa-
gne, (lk;) . ^
ESELàUQHNE iF^euuic Aie*), C'esihFÈTB^ en Al-
lemagne, (ln.)
ESELSMILCH (^l^d'Sèesse ). Les AUenands nomment
ainsi iEoPHdRBE à feuilles de cyprès , et l'ËsuiX^ 4 cause
d^ suc lailei» acre qui en déç^e lof^^u'on ks déchire*
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E s O 43g
ESELSOHREN. Nom donné, dans diver&es pATiles de
l'Allemagne , au Pied-be-veau {amtn maculaium)^ k là.
Graisse Comovj>n X^mphyiimk/ojficiaale) et â la Gesse \
««ARGES FEUiLtEa ( loAyrus laiifûUus^ L. ). (pu.)
ESELSWICKEN. C'est un des noms de I'E&parcette
( hedrsarum onoèaychi&y L.) en Allemagne. (jus{.)
ESÈRE, Esera. Gewe établi par Necker aux dépens des
]\os$oxJts. Il y a lieu de croire qu'il n'est pas dans le cas
d'être adopté, (t.)
ESGUII.LAT ou AIGUILI4AT. r^yez au mot Squale.
• (n£SM«)
ÏSKICHO-GRAPAOU. V. Esquicho-grapaou.(desm.1
3ESKIROOU. V. EsQuiRoou. (desm.)
ESKIROUNEL. F. EsQuiRèuwEL. (©esm.)
ESLEIN. L'un des. noms allemands de l' Alisier, (ln,)
ESQB des Hébreux. F. Hï«qbé. (m)
ESOCE , Esqx. Genre de poissons de la division des sk^
éominaux, dont les caractères coniii3tei^ à avoir rourerturé
de la boocbe grande ; le gosier large ; les mâchoires garnies
de dents nombreuses, fortes et pomtnes; le museau aplati;
|M)intde barbillons; l'orifice des branchies et son opercule
très-grands ; le cbrps et la queue très-eomprimés l^ërale^
ment; le^ 4caiUes d^tres; paint de nageoire adipeuse v les
nageoires du dos et de l'anuA courtes; une seule dorsale;
cotte dernière nageoire placée au-dessus de l'anale ou à pev
près, et beaucoup plus éioig^oée de la tête que les ventr^des.
Cette description, empruntée de Laçépède , sépare des
ésojce^i^ genres ^t les espèces de linnseus^ que le premier
de ces naturalistes a. placés dans ses genres Synode, Sphy^
RENE , LÉPISOSTÉE Ct ScOMBRÉSOCE.
Depuis , Cuvier a établi à ses dépens les sous-genres Ga*
i.AXI£, MlC&OSTOME, StOMIAS^ ChAULIODE, S^iiANX, sur des
espèces inconnues à {jacépède ; et les sous**genres Orphie
et I>£Mi-BBC , pour placer les Eâoccs belloï^e on margimé
de cet auteur. Il réunit aussi le scombrésoce du même natu-
raliste.au même groupe*
Au moyen de ces séparations, le genre ésoce ne reste plus
composé que de sept à huit espèces connues ; savoir :
L'ËsocE CROCHET, qui a vingt rayons à la nageoire du dos ;
dix-sept à celle de l'anus ; quinze à la membrane des bran-
chies ; la tête comprimée *, le museau aplati ; Tentre-d/eux des
yeux et la nuque éierés et arrondis ; la dorsale, Tanale et la
caudale brunes avec des taches noires. U se trouve dans les
rivières, les lacs et les'étangs de l'Europe, qu'il dépeuple sou-
vent des autres poissons. F. au mot Brochet.
L'EsocJË AiMÇÊRiCAlN a seize rasions à la nageoire du dos.
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it4o - ESP
douze à la membrane des branchies ; huit à chaque ventrale ;
la tête comprimée ; le museau très-aplatî; Tentre-iâeux des
yeu& et la nuque élevés et arrondis ; la mâcheire d'en haut
plus courte que celle d'en bas. Il vit dans les rivières de
l'Amérique septentrionale, où je l'ai observé. Tout ceqae f ai
dit du brochet , auquel il ressemble beaucoup , lui convient
L'EsocE AKCENTÉ a le corps et la queue très-déliée , la
couleur générale brune ; des taches brunes en forme de lettres.
11 vit dans les eaux douces de la Nouvelle-Hollande.
L'ËSOCE ESPADON a quatorze rayons à la dorsale , douze
à r anale, quatorze à la membrane branchiale; sa mâchoire in-
férieure est terminée par une prolongation très-étroite, coni-
que , et sept à huit fois plus longue que la mâchoire d'enhant;
sa ligne latérale est située très-près du dessous du corps et de
la queue , dont elle suit la courbure inférieure ; ses couleurs
5ont distribuées par bandes transversales. Il vit dans les mers
intertropicales. Sa chair çst fort délicate. Sa tête ressemble
à celle d'un Xiphias renversée,
L'EsocE TÊTE NUE a treize ray>ûns à la nageoire du dos;
vingt-six à celle de l'anus ; sept à chaque ventrale ; les denz
mâchoires également avancées; la tête dénuée de petites
écailles. Il habite les Indes.
L'EsocE CHiROGENTRE a la mâchoirc inférieure plusayan'
cée que celle d^en haut; les dents longues et crochues; les
nageoires du dos plus courtes que celles de l'anus , ces deux
nageoires falcifomies ; les ventrales très-petites ; point de p^
tites écailles sur la tête ni sur les opercules ; un piquant très-
fort , long et dégagé au-dessus de la base de chaque pectorale.
Il habite les Indes, au rapport de Gommerson auquel on en
doit la connoissance.
L'EsocE VERT a onze rayons à li nageoire du dos ; dix-
sept à l'anale ; la caudale arrondie ; la mâchoire inférieure
plus avancée que la supérieure ; les écailles minces ; la cou-
leur générale verte ou verdâtre. Il habite les eaux douces de
la Caroline.
L'EsocE CAÏMAN Servant de type au genre Lépisostèe, est
figuré pi. D. 24-.
L'EsocEBELLONE, servant de type au sous-genre OrphB
de Cuvier, s'y voit également, (b.)
ESOPON. On rapporte aux Chicorées cette plante citée
par Dioscoride. (ln.)
ESOX. F. ËsocE. (desm.)
ESPADANNA ( en Espagne). Ce nom , su^éré par la
forme en sabre ou en épée desfeuilles^e quelques plantes, est
donné à la grande Masette ( typha laUfolia) et à l'iris faux-
acpre.LeGLAYEUL(g^/fl<fc/i«comi»ii«w)e5tappelé«s/Mw^
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ESP ^1
ESPADON ou Epée de mer. V. cet aiticle et celui des
DAUPums. (desm.)
ESPADON. Poisson du genre Xiphias.
Le petit tspadon est TEsocE du Brésil.
On appelle aussi espadon denté le Squale sœ. (b.)
ESPAGNENO. C'est, en Provence , une yariété d'OuVE
originaire d^Espagne. (ln.)
ESPALE. On donne ce nom au Cépole t-enia. (b.)
ESPANTALOBOS. Nom du Baguenaudier, en Espa-
gne et en Portugal, (ln.)
ESPARAGOS. Nom de TAsperge en Espagne. En
Trance , les paysans nomment encore cette plante Asparge
et Esparge. (ln.)
ESPARCETTE. Dans quelques cantons , on donne ce
nom au Sainfoik {hedysarum onobrychis^ Linn. ). V' le mot
Saiisfoin. (b.)
ESPARGOUTTE. V. Spergula. (b.)
ESPARTO. Les Espagnols et les Portugais donnent ce
nom à deux plantes graminées , dont le chaume très-tenace
leur sert à faire des nattes; ce sont le sUpa tenacissisma^ et le
fygeum spartum. V, Sparte, (ln.)
ESPARUTE. C'est, enDauphiné, le nom du Sainfoiîï
cvvnifk {he^sarum onohrychisy (ln.)
ESPARVIER ou ESPERVIER. C'est I'Epervier en
TÎeux français. V. ce mot. (s.)
ESPATULE. C'est I'Iris fétide (irw fœtidlsstma^ L. ).
V. aussi Glayeul. (b.)
ESPATULE , pour Spatule. V. ce mot. (s.)
ESPAULARD.r. Epaulard et l'articleDAUPHiN.(DESM.)
ESPE, ESPIE, ES. Noms divers des Abeilles (tous
dérivés du mot apis. (l)ESM.)
ESPE. Nom des Peupliers , en Allema^e et en Angle-
terre, et principalement du Tremble {populus tremulaj L.}.
(LN.)
ESPÈCE. On donne ce nom à toute collection d'individus
semblables et de même nature qui existent , quoique nous
ne puissions observer que certains de ces individus, et jamais
à la fois la collection entière»
On doit distinguer l'espèce « parmi les corps inorganiques ,
de celle qui appartient aux corps vivans ; parce que , dans
les deux cas , la définition de l'espèce et la source des indi-
vidus, sont fort différentes. .
L'espèce , parmi les corps inorganiques , réside dans la
collection entière d'individus en tout semblables , quïnefii-
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44» , ESP
renl point prodoiu par d^antres indiWdiis pareils, à eox, et
qui, par suite , ne forment point race. Or, comme, dans les
corps non nvans , l'indiTidoalité de Tespice existe uniquement
dans la molécule intégmte qui appartient k cette espèce ,
et non dans les vastes «la'ane aggrégation de ces molécules
f^eut former, les individus de toute espèce quelconque, parmi
es corps qi|i ne sauroient vivre , sont fort différens, parleur
nature et leur origine , de ceui; qui jouissent de la vie , et q^
font partie d'une espèce quelconque parmi les conps organisés.
En effet , parmi les corps vivans , l'espèce réside dans la
collection entière d'individus en tout semblables , qui furent
produits , sauf les générations spontanées , par d'autres in-»
dividtts pareils à eux , et par conséquent qui forment race. Or,
comme , dans les corps vivans, l'individualité de l'espèce ne
sauroit exister dans utie molécule intégrante seule , mais se
trouve nécessairement dans une réunion de molécules înté-
^antes de diverses natures, formant uil corps particulier,
indispensablement hétérogène dans la compositioa de ssl
masse, les individus de l'espèce, ici, n^ont rien de common
iivec cevxqni eoas^toent l'e^ce parmi les corpft inorgani-
ques. Vofet^ d^usVLtùnduction de rHûioire naturelie des an^
maux sans vertèbres j la distinction des corps içorganiquei
d'avec les corps vivans*
Ici, se présente une question dont la siolutioli est de^ plu
importacAes. £n effet» de cette juste solution découlera une
suite de vérités qui pourront nons^ éclairer avantageusement
sur tous les objets que nous pouvons observer, qui nous mon-
treront ce que ces objets sont réellement , ce qui les a ame^-
pés à l'état où nous les voyons , ce qu'ils peuvent devenir ,
en un mot , les causes qui peuvent les faire varier , les al-
térer ou les détruire ; tandis qu'une opinion sans base solide ,
mise , par quelque intérêt , à la place de cette solution, en-
traînera nécessairement un encfaiineme^t d'erreurs sur tout
ce qui concerne ces mêmes objets , et entravera le^ commis-
sances les plus -utiles que nous pourrions nous procurer à leur
égard.
U s'agît donc de savoir ce que sont positivement les espè^
ecé: oouUettes toujours été ce qu'elles sont actneUement ,
ansà nombreuses etaussidiversifiées que nous les obsecv^ns;
peut-il s'en former de nouvelles; ou toutes celles qui «xbteni
reateront^ettes toujourstellesqu'eli€$sont,en même Jiombre,
ni plus oi moins ?
Certes , emnme je l'ai J&t dans ma Phîiosophie zpolagijue^
vol. I , p. 53 , ce n'est pas un objet fotile que de déterminer
positivement l^idée <pie nous devons nous former de ce que
î'xïip noiQme des esjpèces parmi les corps vivans » et que dç
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E s ;P 443
rechercher s'il est rrai qoe les espèces aient une constance
absolue , soient aussi anciennes que la nature , et aient toutes
existé originairement telles que nous les observons aujour-*
d'hui ; ou si , assujetties aux changemens de circonstances qui
ont pu avoir Ueu à leur égard , quoique avec une lenteur ex-
trême , elles n'ont pas changé de caractère et de forme par
la suite des temps ; et si , par>ià, elles ne se sont pas multi-
pliées en se divarsifiant davantage.
L^éclairctcsement de cette question , ai-je ajouté , n^inté-
tresse pas seulement mos connoissances zoolo|;iqaes et bota«-
niqws , mais il est en outre essentiel pour Thistoire de notre
g^dbe.
Pour parvenir à obtenir cet éclaircissement important , il
est question de savoir si l'opinion à peu près générait que
Tens^est formée de l'espèce et de son origine, s'accorde ou
peut s'accorder avec ce que ViAsèrvation nous apprend. Or,
comme c'est une vérité de toute évidence , que nous ne savon^
de positif que ce que l'observation a pu nous faire connohre ,
il s ensuit que toute opinion qui a pris sa source ailleurs , et
Îui n'est pas confirn»ée par elle , ne sauroit avoir defon-»
ement solide. Il ne s'agit donc plus que d'examiner si cette
même observation s'accorde réellement avec l'opinion dont
je veux parier ^ et s'il est vrai qu'elle la contrarie d'une ma-
nière évidente. -
Les considérations suivantes pourront répandre ^elque
jour sur cette question ; et après les avoir exposées , nous
consulterons ce que l'dbservalion nous fsit connoître. ^
Rien assuréMfeeni n'existe que par ia volonté du som«eraîn
auteur de l'univers et de la nature ; conséqnemment , toutf
les êtres , quels qu'ils soient , lui doivent leur existence. •
De «ette vérité, 4 laquelle l^^saime ietd , ici bas , a pu
s'élever par sa pensée , on a conclu qive le puiss^mt auteur de
toiute chose avoii créé primitirvement , toutes les espèces,
leur avoit domié k ckacune leurs qualité > leurs àbcultés pro^
près , amsr qae les moyens de les posséder ; et de là r#pînion
générale ipie les espèces sont immuts^les , et qu'elles sont à
)pen près aussi anciennes que la nature même.
Gela, -sans do«^, sauroit pu être amsi^ ia volonté de
l'Étt-e ^suprême n'ayant certainement point de borne à sapins*
«anee» ifais) teXêitWem^nt êLWiétnesunPfièemtraphysi^^ eefaii
^ui a txmiu qu'ils furent ee quHls sont , a pu tiatre autrement
que nous n'avons d'abord pensé ; il a pu créer la ma^^dotut
les corps, quels qu'ils soient, sont essentiellement co«|po^
ses ; il a pn ensdite créer un &réréde4^t^»es constanmiem ac-
tif et, pàf suite, puissant, auquel la matière créée seroît ^-^
fojctiieî enfin^ U a jpu faire ^ue Tordre de ^oses 4ont je vkn^
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<44 ESP
àe parler Y en agissant sans cesse sur Ta matière et la modU
fiant perpétuellement , fdt capable de former tous les corps
qai existent, et d^amener successivement Texistence de tous
les êtres physiques que nous obsenrons. S'il Ta fait , ce n'en
est pas moins à lui que Texistence de ces êtres physiques est
réellement due, quoiqu'ils soient tons effectivement la pf<h
duction de Tordre de choses qu'il a lui-même créé.
li ordre de choses créé et constamment actif dont il est qae^
tion j se composant de mowement inépuisable dans sa source ;
de lois de dîfférens ordres qui régissent les moatemens de
toutes les sortes ; de temps et à^ espace sans limite , et néan-
moins divisibles par portions mesurables , relativement aox
actions finies ou aux effets qui en résultent , est ce que nom
nommons la nature. Nous ayons eu le sentioieat de son exis*
tencé , puisque nous T avons désigné par une expression par*
ticalière ; mais ne l'ayant pas étudié , nous n^avons attaché
à cette expression que des idées vagues /et en générai ^ er-
ronées. V. la 6.® partie de VlrUroducUon de F Histoire naturdh
des animaux sans vertèbres,
La nature^ ai-je dit, constitue une puissance énorme ,
quoique partout assujettie et limitée ; puissance qui faittat
de choses dont la plupart nous paroissent admirables , ûh
concevables même , parce que nous ne l'avons suivie ni dam
sa marche , ni dans ses moyens ; or , cette puissance
est loin d'être une intelligence , )i'avoir une intention , pub-
qu'elle est partnut limitée , et- que , dans chaque cas parti-
culier , elle fait nécessairement toujours de même , c'est-à-
dire que , dans chaque circonstance semblable , elle fait toiH
jours la même chose.
Maintenant, il s'agit de savoir si Tobservation constate
qu'un pareil. o/Yi>« de choses existe; si elle montre, partout»
qu'une puissance dépendante , et par4à très-distincte de la pm^
sance suprême, agisse réellement sur tous les êtres physiques,
sur la matière, son unique domaine, forme les corps direrSf
les moi^fie , les change , les altère , les détruit , les renouveUe
sans cesse ; et si , toujours réglée dans ses actes par des m
immuables , elle conserve et offre , dans l'ensemble de ses
opérations, une harmonie qui indique assez la main f^
santé qui la fait exister. Enfin , il faut savoir si l'observation
atteste que cette puissance fait elle-même tout ce qac j^^
observons, et s'il est vrai que les êtres physiques lui doivent
en totalité ce qu'ils sont, ainsi que ce que nous obserfons
en eux. ' ^ . .
Je l'ai dit assez dans mes ouvrages , et n'ai pas craint û
me tromper : nous n'acquérons de connoissances P^^*'*^^
que par VobsenHdiontCi nous ne pouvons observer q«c w
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ESP 445
tare , qose les corps , que leurs qualités , que les phénomènes
^'ils présentent, et conséquemment que les produits des
actes de la nature.
S^il en est ainsi , tous les corps que Aous observons , inor-
ganiques ou yivans , sont des êtres ;>^5iyii^ ; toutes les quali-
tés que nous leur remarquons sont physiques ; toutes les fa«
cultes que nous apercevons en certains d'entre eux sont es-
sentiellement/^^^ii^ii^ ; or 9 ces corps sont généralement des
productions de la nature ; et nous T ayons tellement senti , que ,
sans y avoir beaucoup réfléchi 9 nous les avons effectivement
ainsi nommés.
La nature elle-même , quelque grande que soit sa puis-
sance 9 n'agit et ne sauroit agir que physiquement ; ne produit
rien, n'exécute rien qu'avec du temps , que progressivement ,
et jamais instantanément. Toute action particulière de sa part
est dirigée par une loi; et lorsqu'une circonstance, aussi par-
ticulière , vient changer la direction d€ son action , c'est en-
core par une loi pareillement particulière que son action
nouvelle est dirigée : voilà ce qui s'observe constamment.
Si c'est là le tableau fidèle de ce que l'observation nous
montre à l'égard de la nature , on demande s'il est possible
de concevoir que cette nature, dont l'activité fait l'essence; qui
forme et produit sans cesse , quoique progressivement ; et qui
change la direction de ses actions,chaque foisque les circonstan^
ces l'y contraignent; on demande, dis-je,si elle a pu faire àesespè-
ceslmmutàblésTHons allons voir que la négative que la raison nous
^noBtre , est confirmée clairement par l'observation des faits.
Premier Fait, — Les naturalistes , en déterminant les es-
pèces , reconnoissent des variétés et sont obligés de le faire.
Or, si les espèces étoientiÀimutables et se conservoient tou-
jours les mêmes , malgré la différence des circonstances
dans lesquelles chacune d'elles peut se rencontrer habituel-
Ic^ment , à quelle cause devroit-on attribuer les variétés F On
répondra que les circonstances «changées et devenues habi-
tuelles , peuvent , à la vérité , faire varier un peu les espèces ^
mais sans les éloigner trop de leur type , qui se conserve
toujours le même. A celte réponse , je répliquerai : i.« qu'ici
l'on explique sans fournir de preuve ; car on n'en présente
point qui atteste positivement que le type des espèces n'ait
jamais changé , et l'allégation de celles que nous voyons cons-
tantes, les circonstances dans lesquelles elleî se trouvent l'é^
tant pareillement , ne fournit nullement la preuve deman-
dée ; 2,^ si l'on connoît beaucoup de variétés qui paroissent
chacune appartenir à une espèce déterminable , on en con-
nott aussi beaucoup qui sont évidemment moyennes entre
^eux espèces avoisinantes, en sorte que c'est alors l'arbitraire
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44G ESP
qui décide à laquelle de ces deux espèce^ te$ ratAéiis ^p-^
pariiennent ; aussi voit*on fréquemment que des varîétés que
des naturalistes avoient présentées comme telles , sont en^
suite considérées par d^autres, comme des espèces; S.^* on sait
encore que de véritables variétés dont on connut la source,
se sont ensuite montrées constantes, naétne par la reproduc^
tion. Il est donc évident que si les espaces étoient immu-
tables, ces individus^ moyens, par leurs caractères et leurs
formes , entre deux espèces différentes, ne se rencontreroîent
jamais y et ce 4}n^on îiomme des variétés n*auroît pas Iteu.
Dans les végétaux, où des variétés s^obtiennent souvent su^
bitement, ces variétés ne se conservent, en général, que par
des moyens particuliers , comme par des greffes ou des boa«
tures , etc. ; elles rentrient dans respèce , lorsqu'on emploie
leurs graines nour les multiplier. Quoique ccâa ne soît pas
général , le plus grand nombre â/çs variétés obtenues , soit
subitement , soit à la longue par les soins de la eultva^ , se
trouve réellement dans ce cas. Cette considération faisoît es-
pérer que Ton pourroit déterminer l'espèce, par la constance
dans sa reproduction aaturelle*
Mais , dans le règne animal , où toute variation ne 6'oBtieiil
qu'avec une extrême lenteur, et où t<Hit ee^^ les indivîdiis
ont acquis se trouve conservé par la génération, la reproduc-
tion , comme moyen pour déterininer Tespèce ^ n'a plus la
moindre valeur. ^
Ainsi , la considération seule des panéiés déposera too-
jours évidemment contre l'opinion de Vimnuitaàiliié des espèces.
Deuxième Fait — Lorsque nos collections d^histiike naturelle
étoient encore peu avancées , peu riches dans les obje^
divers qui les CGonposoient ^ les naturalistes ei^érimcn-
tés savent qu'abM*s la détermination des espèces étoi^ très-
facile , que celle des genres l'était davaatagc encore , et que
toutes lt% coupes qu'a ioiporte d'établir daxis U série d^
objets observés , étoient à cette époipie bien traxiehées , &^
distinguées les unes des autres , et faciles ù circonacrir« par
descaractères qui ne laissoientp^ le n»oindre doute. A la vue
de ces collections ^ on étoit dans le cas de penser que la na-
ture avoit divisé ses prodâctions par grot^pes bien détachés
et çonstans , et que les objets qui les compos^eitf ne prove-
noient point les uns des aw^es , puisque ces groupes étoieat
séparés par des limites si remacquaUea.
Mais , à mesure q^e nos collections s'agrandirent ^ que
les naturalistes observateurs et surtout voyageuisie^ enridi»-
rent , et qu'une midtitude énonne d'objets nouveam et r^-
cueiilis , furent introduits dans les gennes, les familles ^ les
ordres et les classes, la difficulté des déterminations devînt
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E s t^ 44^
gradaellement plus grande ; nous rfines presque tons les vides
se remplir, et nos lignes de séparation s'effacer. Maintenant,
dans les portions les phis riches de nos collections , nous nous
trouYons rédnits à nne détermination arbitraire , qui, tantftt
nous porte à saliir les moindres différences qa'offirent lesya-
riétés pour en^former le caractère de ce que nous appelonii
espèce , et tantdt à regarder co;nme variété de telle espèce ce
que d'autres considèrent comme étant une espèce partitn»
ï Uèrc.
\ Ainsi , plus nos collections s^enricfaissent , plus nous reu-
i controns de preuves que tout est plus ou moins nuancé , sur--
ti tout parmi les productions vivantes de la nature; que les
) différences remarquables que nous observions d'abord entre
I les premiers objets recueillis , s'évanouissent ensuite peu à
i peu , à mesure que de nouveaux objets découverts et ^acés
selon leurs rapports , remplissent les intervalles ; et que , le
Elus souvent, la nature ne laisse à notre disposition, pour éta-
lir des distinctions entre les espèces, que des particularités
s unnutieuses , et en quelque sorte puériles.
« Que de genres , parmi les animaux et les végétaux , sont
, d'une étendue telle ; par la quantité d'espèces qu'on y rap-
, port« , que l'étude et la détermination de ces espèces y sont
) maintenant presque impraticables ! Les espèces de ces genres,
I rangées en séries et rapprochées d'après leurs rapports natu-
rels, présentent, avec celles qui les avoîsîncnt, des diffé-
rences si légères , ^u'on peut dire tju' elles se nuancent et se
confondent en quelque sorte les unes avec les autres^ne laissant
Jiresque aucun moyen de fixer par l'expression, ces petites dif«
ërences qui les distinguent. » PMosophie zooL^ vol. i. p. 58.
« 11 n'y a que ceux qui se sont long-temps ettbrtement oc^
cupés de la détermination des espèces, et qui* ont consulté
de riches collections, qui peuvent savoir jusqu'à quel |pint
ces espèces, parmi les corps vxvans , se fondent les unes dan^
les autres, et qui peuvent se convaincre que , dans les par-
ties où nous voyons des espèces isolées , cela n'est ainsi que
parce qu'il nous en manque d'autres que nous n'ïivons pas
encore recueillies ( ou parce qu'elles terminent des rameaux
qui font cul-de-^ac. ) » PhiL zool^ îbîd. , p. Sg.
Trofisième Fait. — Si l'on prend en considération une espèce
quelconque dans le pays que l'on habite , choisissant parti-
culièrement une de celles quei'on connottbien et que l'on a
l'habitude de voir , et qu'ensuite , en voyageant de ma-,
nière à pouvoir observer, l'on soit attentif à rechercher la
même espèce, on pourra, en général, la retrouver ef-
fectivement. Mais à mesure que l'on s^ éloignera davantage
du point de départ, on «percevra en elle des changemens^
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^8 ESP
soit dans la taille ; soit dans les proportions de certaines
parties , soit dans la coloration , etc., etc. ; changemens qui
seront d'abord presque insensibles , qni parohront s'accroî-
tre avec les distances.et la diversité des circonstances d^ha-
bitation , et enfin qui deviendront tels , que si Ton met en
comparabon les derniers individus observés , avec les pre-
miers que l'on connoissoit , Ton n'hésitera nullement à re-
garder les uns et les autres comme appartenant à des espèces
distinctes. On ne trouvera pas seulement une série simple de
variétés, amenant de nuance en nuance l'espèce à distinguer;
mais on pourra remarquer que , parmi les variétés obtenues,
il s'en trouve souvent qui sont le type de séries latérales,
qui amènent d'autres espèces encore.'
Ce fait est difficile à constater , parce que la réunion de
circonstances qu'il exige , à l'égard de l'observateur , est elk-
même très-difficile à rencontrer. Cependant ce que Toni
déjà vu à cet égard , en montre tout-à-£ait le fondement; et
je tiens de Pérou, naturaliste célèbre par ses voyages, ses
observations et ses découvertes , qu'il en fut lui-même fi-appé
d'étonnement , en comparant successivement les objets <pii
recueilloit
Assurément nous ne eonnoissons pas tous les insectes ii-
termédiaires entre la Uvrée d* Europe {Bombix neustria) etk
ver-à-iSoie (Bombix mon)j mais nous ne saurions méconnoltte
que 9 par la voie de ces intermédiaires , l'an a évidemmeit
amen^ l'autre. Olivier a cecueilli en Egypte une hélice q«^>l
regarde avec raison comme V hélix pomaiia fortement chai^;
M. Menard l'a retrouvée en Italie , n'oEErant seulement que
Î[uelques petites différences ; celle des provinces méridioDt-
es de la France est plus rapprochée de la nôtre qui h^i^
la France boréale ; mais elle est un peu plus vivement colo'
réa^ comme on le fait ailleurs , il faudra bien désigner, ptf
un nom particulier , l'hélice citée qu'Olivier a découTerte.
Si nous suivons le papillon du chou ( papiUo brassicœ^h>)>
si commun dans nos contrées , nous W observerons dit
férentes variétés , et de proche en proche nous verrons ces
variétés amener , dans d'autres contrées^ des races que now
caractériserons comme des espèces. Les naturalistes vrah
ment expérimentés pourroient entreprendre cette recherdtft
si la réunion de circonstances, nécessaire pour cela, b^'
toit pas, comme je l'ai dit, aussi difficile à rencontrer. Ils Aoas
feroient connoître alors , en suivant les variétés prodnileSf
la source de presque toutes les espèces que nous admctto»»
comme telles. Chacune d'elles, sans doute, est constârt*
et se reproduit toujours la même , dans les circonstances o»
elle vit habituellement ; elle nç changera jamais , tant (p^
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ESP. . 449
ces circonstances seront les mêmes; cela est cerlaîn , connu,
et résulte des pi*Incipes que j'ai établis ; mais on ne sauroit
en lien conclure en faveur de la prétendue siabilitédes espèces.
Maintenant que nous pouvons prendre en considération
ce que les trois faits ci-dessus cités nous montrent, revenons
à l'examen de cette question : l'ordre de choses qu'il a plu à
rÉtre suprême de créer, cet ordre que nous observons, dont
nous connoissons déjà plusieurs des lois qui en régissent les
actes, cet ordre enfin que nous avons nommé la Nature y 9r\rTl
quelque pouvoir , fait-il et produit-il quelque chose ?
Assurément, nous pouvons répondre à la question pro-
posée, par l'affirmative ; car nous avons été, et nous sommes
encore tous les jours, les témoins de son pouvoir et des réscd-
tats de ses actes , dans tous les faits physiques , chimiques et
physiologiques que nous avons /suivis et ^tuàiés. Ce ne fut
douc4>as sans fondement que depuis l<»ig-temps Ton désigna
tous les coips que nous observons sous le nom de cm'ps naiur-i
relsj et que l'on a dit que les saixiéraux , les végétaux et les,
animaux étoient des productions de ia nature.
Si nous avods été ïoikàéi àasm ces désign^ttions ; si la nâ-:
Ivre a en et a toujours te pouvoir de faire tout ce que nous
apercevons; si c'est elle qni opère tous les ohaoËgemens, tou-
tes les altérations, toutes les décompositions , toutes les coai^-
positions et tous les re^ouvèlleihens ; c'est elle aussi qui a
produit les corps de toutes hs& sortes , et qni a amené l'exis^
tenee de ce que nous appelons espèce parmi ses prodticttons.
Or, comme elle n'exéctfte rien qu'à l'aide du temps , et
qu'instantanément elle ne sauroit rien produire ; comme ses
actes sont dirigés par des lois , et que ces lois sont toujours
particulières et relatives aux €ii*c<Tnstances dans lesquelles
elle agit (i) ; 41 est évident qu'elfe n'a pu amener l'e^xisleiace
des espèces q«re successivement ou que graduellement , et
qu'elle a varié ces espèces, à mesure qu'elles se répandoiént
(c) On sait que si notre corps a reçu quelque lésion , quetcjîle Wes-
sare, c*est W nature elle-même qui travaille à la guérir, et qu^un mé-
decin éclairé n'a d* autre but que de l'aider par %kts remèdes. On sait
encore que le succès de la nature , à cet égard , est tout-à-fait de'pen—
dant de l'état particulier du corps blessé ; en sorte que "ce succès. est
tantôt prompt et complet, tantôt lent, incomplet ou nul , selon l'état
de ce corps. Enfin, Ton sait que c'est par des lois employées que la
nature parvient à la guérison de ce corps , et que c'est aussi par d'au-
tres lois qu'elle emploie , qu'elle amène elle-même les désordres qui
suivent une blessure , une lésion quelconque , <ïue les circonstances
ne lui ont pas permis de guérir. Tout ce que fait la nature est donc
assujetti aux circonstances dans lesquelles elle agit ; et dans toutes ses
opération^ , elle emploie du temps.
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-tf
4So , ESP
partout sur le glole , d^one manière parfaitement pro^ot^
tionnelle aux circonstances qui ont présidé aux opérations
qu'elle exécutôit. •
Les espèces sont donc ce ^ue la nature et les circonstances
ont pu faire à leur égard; elles n'ont d'autre stabilité qné
celle des circonstances dans lesquelles elles se- trouvent ; et si
] Ton suppose les circonstances partout invariables , les espèces ,
' les variétés mêmes , le seront pareillement.
1 De tout ce que je vieUô d'exposer dans cet article, et sur-
Îttrat des considérations que j'ai présentées dans ma Philosophie
toologique , sur ce que sont les espèces parmi les Corps Tiyans
(voL I y p. 53 ) , on peut et l'on doit conclure :
- i.« Que les espèces ne sont point îmmutables , et n^oift
point de constance absolue ^ mais seulement une constance
conditionnelle $
2.<^ Que , comme tous les autres corps physiques , les indi-
vidus d'une espèce quelconque font partie du domaine de la
nature , ne cessent jamais d'être assujettis à son pouvoir, et
que tout ce que la nature peut exécuter à leur égard, est
toujours soumis aux influences des circonstances qui modifient
nécessairement partout les résultats de ses actes ;
3.^ Que tant qu'une espèce subsistera dans le même oi^
dre de circonstances , on la verra toujours se conserver h
même ;
4*® Que , dès que les individus de cette espèce ou quelques
uns d'entre eux, se trouveront forcés de vivre et de se r^é-
nérer dans un ordre de circonstances différent de celui dans
lequel l'espèce s^étoit jusque-là rencontrée , ces individu»
dès lors formeront variété^ c'est-à-dire, prései^eront des dif-
férences qui les distingueront plus ou moinii de ceux de l'es-
pèce dont ils proviennent ; et que cette variété , çpnservable
' tomme l'espèce même, tant que les individus qui lui appar-
tiennent resteront dans les mêmes circonstances, sera en-
core dans le cas d'en produire d'autres, si une cause analo-
gue à celle qui l'a formée, vient à agir sur ces individus ou
sur certains d'entre eux ;
S,^ Enfin , qu'il faut distinguer les variétés obtenues acci-^
dentellement pendant les dévèloppem^ns d'un embryon, soit
dans une graine, soit dans un œuf on dans un uteriis , de celles
qui se sont formées pendant le cours de la vie d'un individu ;
kl variété résultante du premier cas ^ étant moins conserva-
ble que celle du second.
Si ces considérations sont conformes à tout ce que l'ob-
betvation peut nous montrer , en un mot, si ce sont là des
vérités de fait , elles resteront à jamais indépendantes de
tassenUmeut ^u'on voudroit leur refuser , et se retrouveront
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ESP ' 45«
ioujourS) dans tous les temps , lorsqu^on rechercliera ce
qii^elies ont cle réel.
L'espèce , dans les corps vîvans , est l'objet lé plus direct
de nos études ; les genres , les familles j les ordres et même
les classés ne sont que des moyens utilement employés et qui
iious en facilitent la connoissance. (lam.)
ESPÈCES , VARIÉTÉS ET RAPPORTS DES
ÊTRES f Species , parietas et vii^endum coordinallo, A^rès les
principes généraux savamment exploses par M. le professeur
Lamarck , qti'il nous soit permis d'ajouter quelques recher-
ches ultérieure^ sur uti point si important et fondamental
pour l'Histoire naturelle philosophique.
Nous entendons généralement, par espèce^ tout corps, soit
organisé, soit même inorganique , affectant constamment
nne même foi^me , ou présentant les mêmes caractères et
attributs habituels , et les transmettant à d'autres corps éma-
nant de lui. On nomme Variétés , les différences peu considé-
rables et individuelles , susceptibles de se dissiper ; enfin , les
analogies de ressemblance entre plusieurs espèces , déter-
minent leurs rapports ou leuirs affinités de parenté naturelle
du de voisinage. Toutes les erreurs et la source de toutes
tes méthodes dont la science dé la nature est surchargée ,
résident dans la détermination àes rapports des êtres, et dans
celle des espèces et des Variétés, On ne dispute presque jamais
sur le fond de la science elle-même , qui vient de la nature »
mais sur ses formes qui appartiennent à Tesprit humain.
Quelles que soient, au reste ^ les diversités d'opinion sur
Jes méthodes en histoire naturelle , on ne peut s'en passer ;
car le nombre des productions vivantes est si multiplié , leurs
variations sont si nombreuses et si étendues , qu'il est impos^
sible à l'esprit humain de les embrasser en entier sans y éta-
blir un ordre qui en facilite la èonnoissanée et qui aide là
niémoire. Il a donè fallu établir des groupes , des classes , des
ordres j dest familles , déterminer dès genres , des espèces et
des variétés. Mais, dans un tel ouvrage , Comment né s'y
glisser oit-il pas de l'arbitraire ? Connoissons-nous assez les
choses pour les ordonner suivant toutes leuri^ ressemblances
respectives ? Avons-nous pénétré les lois mêmes de la na^
ture 9 pour déterminer la place de chacune de ses créatures ?
Qui Vous indiquera le lieu fixe de vos coupes ? ( ^. Méthode
NATURELLE et GeNRE.)
Ne pouvant résoudre toutes ces difficultés , les naturalistes
ont établi des méthodes artificielles qui s'écartent plu^ ou
ttioicis de la nature. Cependant ils ont reconnu, par l'obser-
ration , certains principes généraux qui sont des matériaux
d'attente pour l'édifice à venir de la science des méthodes»
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: ^a ESP
• Articlb l."* tJn homme qui youdroit commence à s'îns-
' truîre seul et sans secours de Thistoire naturelle , commence^
\ roit par assembler et voir un grand nombre d'objets. Le voilà
.{ donc courant les champs et les forêts pour ramasser pierres,
plantes, fleurs, insectes , reptiles, oiseaux, etc., de toute
] sorte et en tout état ; mais bientôt , sentant le besoin de les
classer , il mettroit ensemble toiU ce qui est à peu près pa-
; i^eil* Ainsi, il rangera Tfaerbe à côté de l'herbe, l'insecte à côté
: de l'insecte. Cependant il ne connoîtra encore que les diffé-
j^ rences et les ressemblances les plus grossières , les plus iiO'
! parfaites ; car si le nombre de ses berbes ou de ses insectes
i devient si multiplié qu^il ne puisse plus rappeler à sa mémoiFe
i chacun des individus de sa collection, il se dira : Jusqu'ici,
i l'ai considéré les plantes, les insectes , etc., en masse, mais
^ cela ne suffit pas ; car il y en a tant, que cbacune de ces
i inoiasses est devenue un monde. Il prendra donc ses plantes,
et mettra d'un côté les arbres, d'un autre les herbes. Mais ii
faut encore aller plus loin. Les herbes d'une telle forme s^
ront séparées des berbes d'une autre forme , et enfin il mul-
tipliera ses groupes au point d'arriver jusqu'aux individus.
Ators , trouvant plusieurs êtres absolument semblables , et
yoyant que cbaque année ces individus se reproduisent les
mêmes , il dira : cette production est constante*^ je l'appetf
une espèce; un seul individu me suffira pour représenter toas
èeux qui existent sur le globe. Je veux appliquer cet axionç
^ tous les dlffprens individus de ma collection. Tous ceoiqû
ne seront pas constamment dififérens entre eux , seront à&
^ices. Mais bientôt notre nouveau Pline va être embarrassé.
Tous les chiens , tels que les dogues , les bassets , les épa-
!;neuls , les bichons , les lévriers , les braques , les barbets,
es mâtins, etc., sont-ils autant d'espèces ? Ils se mêlent;
ils produisent ensemble; ils procréent des individus mixl^
qui peuvent eux-mêmes engendrer ; ils sont donc d'ooc
même espèce. R§iste ici une^petite difficulté. L'âne et laja-
ment produisent un mulet ; ils seront donc aussi d'une méioe
espèce. Non , répondra notre philosophe; ces mulets n'eO'
gendrent pas eux-mêmes , ou du moins très-rarement
Néanmoins , cette règle n'est pas assez s(irt , car nous
avons à&s métis procréés par le chardonneret et la serin* t
qui sont féconds; on pourroit rapporter encore plusieurs
autres exemples semblables. Cherchons donc une autre règi^
Tout animal , toute plante , qui se multiplieront natureUt-
ment entre eux, en conservant leurs mêmes formes , seront ^^
espèces. Mais notre naturaliste ayant vu que les mêmes e$'
pèces , les mêmes individus nés dans un lieu , élevés d'un*
telle manière , diffèrent par quelques parties des mêmes çs-
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ESP 453
pices nées sous un autre climat ^ etc., sentira qu'il existe des
variétés dans chacune de ces espèces. Il verra le pelage des
quadrupèdes , le plumage des oiseaux, les couleurs, la taillé
de chaque individu^ prendre diverses fpnnçs, diverses gran^
deurs, diverses teints; et il sentira la nîécçssit^ de distin-
guer ce qui est variable de ce qui est invariable, bii dumoitis
plus constant, afin de ne pas confondre les espèce$ avec les
variétés.
Or, voici le grand nœud de la diffictUté ; car on ne §aùroit
décider par défaut d^o^servation et d^expérience , si tel
animal ir engendre point avec tel autre , et l'on ne suit pas
un quadrupède dans les forétç, uu oiseau dans les airs,
un poisson dans les gouffres deç mers , pour savoir s'il s'ac-
couple et produit avec tel animal voisin. N'a-t-onjjas trouva
accouplés des papillons d'espèces que l'on croit distinctes ,
et des coccinelles dont le mâle étoit différemment ponctué
et coloré que la femelle f Se forme-t-il des métis çonstans,
et qui, se reproduisant soit entre eux, soit avec leurs tiges
maternelles et paternelles , lient, ou plutôt brouillent et con-
fondent les limites des espèces.'^ Combien de champignons,
de lichens, de mousses , etc. , décrits comme espèces par des
botanistes, ne sont que des variétés pour d'autres naturalistes?
Combien de mâles et de femelles d'oiseaux , d'insectes , etc. ,
donnés comme espèces à cause qu'ils diffèrent pour les cou-
leurs, la taille , certaines formes des ailes , des plumes, etc. t
Qui se reconnoîtra dans ce dédale ? car quel moyen de sa-
voir la vérité sur ces papillons des Indes , sur ces oiseaux
d'Afrique , ou même de pays inconnus ?
Mais pour traiter ici cette matière sur des objets plus con-
nus , prenons les seuls mammifères , et notre espèce à leur
tête. Je crois qu'on n'a point encore nettement décidé , par
la seule raisop et la science de la nature , si le nègre , par
exemple , forme une espèce ou seulement une variété dans
le genre humain. Les naturalistes établissent que le loup, le
chien , le renard , habitans de nos contrées , ayant une foule
de caractères communs d'organisation, et de forme exté-
rieure , sont trois espèces distinctes. Ils avouent bien cepen-
dant que l'on a formé entre elles des alliances ; qu'il en est
résulté des métis ; que ceux-ci se sont ensuite multipliés, soit
entre eux, soit avec leurs souches originelles. Mais enfin, leurs
espèces primitives 9 disent ces naturalistes , se maintiennent
jsolées , et comme fières de la pureté , de la noblesse antique
de leur race , pour ainsi parler ; elles dédaignent communé-
ment les mésalliances. Bien plus, le loup noir et le loup gris-^
fauve , l'ours noir et l'oftrs brun , forment, sinon des espèces^
' aij| moins 4^^ '^^^ permaneqtes 4^n$ les qpiêmes climats.
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454 E^ S P
Parmi les singes , il en est qui ne difTèrent les uns iesi
autres que par dès couleurs du pelage , et qui, par la cons-
tance de ces diversités dans une même contrée, méritenl,
aux yeiit du naturaliste , le titre à* espèce^; car , disept ces sa-
vans , si c'étoient de simples variétés , elles se nuanceroient,
se confondroient par des mélanges , comme no^s voyons nos
chiens, nos lapins, nos chats, nos pigeons, nos poules,
S rendre une multitude de couleurs , et par conséquent s^unir
ans la même espèce. Mais la permanence décèle la sépa*
ration, une sorte d'antipathie entre ces êtres; c'est ainsi le
vœu de la nature , qui tend à maintenir pures ses espèces , et
qui a mis la répugnance pour limite à toute confusion.
Si c'étoit , ajoutent encore ces naturalistes , la seule ex-
position au soleil brûlant de l'Afrique qui noircît et la peao
et les poils des mammifères , les plumes des oiseaux*, pour-
quoi trouveroit-on de ces animaux bjancs^ ou gris, ou blonds,
comme d^s singes , des antilopes , des oiseaux des genres
muscicapa , fringUla , en Afrique ; et d'autres espèces plus on
moins noires en nos climats froids et si peu brûlés du soleil?
Il y a donc d'autres eauses que celles des influences exté-
rieures , qui 'déterminent, les couleurs et les formes des es^
pèces animales : les mêmes faits s'observent dans le règne
végétal.
^lais si , depuis tant de siècles , les Maures , les Abyssins,
placés sur le sol ardent d^Afrique, n'y ont pas contracté,
malgré leur brunissement de peau , cette couleur essentiel-
lement noire des Nègres , qui pénètre jusque dans les en-
trailles de ceux-ci , dans la portion corticale de leur cer-
velle , dans la teinte de leurs chairs , de leur sang , de leurs
humeurs (comme la chair du lièvre, qiii est plus noire que
celle du lapin ); si le Nègre a une autre conformation des os
du crâne et des mâchoires , une autre nature de cheveux que
celles ^ts Maures et des Abyssins ; s'il conserve , comme
on le voit , ces caractères , dans des îles assez froides où sa
race habite de temps immémorial , comme à la terré de
Diémen et à la Nouvelle -Hollande , et partout oà l'on le
transporte , pourquoi ne fprmeroit-il pas une espèce radica-
lement distincte de l'homme de race blanche ? o*il s'agissoit
d'un quadrupède ou d'un singe , la question ne souffriroit
pas la moindre difficulté à résoudre ; par conséquent , elle
me paroit résolue affirmativement , et àts considérations ,
autres que celles .de la science 9 sont les seules raisons que
l'on puisse opposer ici.
L'alliance entre les individus des différentes espèces et les
métis féconds ou stériles qui en résultent , ne sont point àcs
motifs suffisans pour nier cette différence d'espèces 5 on n'^
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E S P 455
lamais clouta que Pane ne fût d^une autre espèce que te cheval,
<£>^ toutefois les mules et les mulets qui en résultent n'ont paai
été toujours absolument stériles.
Ici s'élèvent donc de plus hautes questions. Les espèce*
sont-^Hes constantes?Ont-elles ct^ngé, ou peuvent-elles chan^
L ger dans la suite des siècles? Peuvent-elles se mêler, se cou-
c fondre par des alliances en quelque sorte adultérines ? Il faut
I, nécessairement examiner ces sujets pour bien comprendre Ist
,, nature des espèces, et déterminer également s'il en existe de
^ véritables parmi les minéraux , quelles peuvent ^tre les causes.
(, des transformations , des aberrations et des monstruosités,
2^ ou des être» polymorphes, etc., etc
'i.' Toutes k« substances de notre globe reeonnoissent pour
ti: principes un nombre plus. ou moins considérable d'élémens ^
que nous n'appelons de ce nom que parce que nous n'avons.
iL pas pu les décomposer ultérieurement. Ainsi le fer, les mé-
taux, les substances terreuses, dont aujourd'hui l'on admet
>[ pOHT base on mét^t, le calcium pour la chaux, le barium
Q- pour la baryte, etc., forment des espèces distinctes^ qui peut-
ei être ne sont pas simples , mais au moins qui n'ont pas pu
; L être analysée? au-delà t jusqu'à présent, par les naoyens clu-*
le; iniques actuels.
De même, l'oxyçènc , l'hydrogène , l'azote ^ le carbone ,
k le phosphore , le chlore , le soufre, etc. , passent pour des
Cl corps simples formant autant d'espèces différentes, ainsi
ii^ que les métaux. On n'a pas pénétré plus avant dans l'intime
i essence des fluides électri<^e , magnétique , lumineux , ea^
■',ï lorique, et d'autres prtneipes impondérables de l'univers ; si
!c l'on considère la plupart d'entre eux comme des espèites dis**
t tinctes , ce n'est que provisoirement , et parce qu il est îm-
1: possible de déterminer exactement queU sont leurs principes
i' cônstituti& , ni même s'ib en ont plusieurs..
- Mais àan» l'histoire natureUe proprement dite , le nom
S" espèce s'applique surtout à des corps mixtes. Par exemple y.
' tous les animaux et les végét^^ux , formant des muhitudes
d'espèces , sont composés chimiquement de trcàs à quatre
Srincipes au moins, de carbone, d'hydrogène^ d'oxygène^
'az<)te , etc. , en diverses proportions ; i'o» peut encore^
î tirer de chaque espèce de plante ou d'animal diverses sortes
de produits immédiats , comme de l'huile , de la gélatine ^
^ de la gonmie, du sucre , de la fécule, etc. Dans le régime
minéral , on obtient de la chaux pure , de la magnésie , etc^
Chacune des terres, chaque oxyde métallique ou autre subs-
tance , par soii modtf d'agrégation naturelle ou de coiûbi^
paison' chimique 9 forme une espèce de roch6 ou detiftinéral
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456 ESP
comme jdans les genres chaux , sîlîce , strontiane , ûth
mine 9 etc. , selon que ces substances y sont dominantes.
Nous voyons dans T arrangement de cet univers Certaine^
formes habituelles permanentes , ou se reproduisant cons-
tamment d^une manière uniforme : ainsi , par exemple , le
chêne rouvre ( Quercus rohur^ L« ) t et le cheval , depais on
nombre considérable de siècles ^ se propagent toajoors de
même dans la nature. Il est probable aussi que les diverses
sortes de sulfates de chaux ou de pierres à plâtre ^ont toujoon
existé, ou se sont toujours cristallisées de même dans le coun
immense des âges du monde et dans les diverses régions da
globe.
Ce fait général doit nous élever à des considérations bien
femarquables, savoir, si les espèces et leurs rapports sont m
résultat forcé du mélange qu de la combinaison des élémem
de notre globe ; si tout s'est arrangé , casé , distribué fortni-
tement par Tefifet des grands mo'bvemens terrestres 9 non pas
pour un but déterminé, mais par la pondération mutuelle des
choses; si le nombre des espèces est Tefifet de cette cohiIhd»-
son universelle des principes constitutif de notre planète,
s'il étoit possible que tout s'arrangeât d'une autre àianière,
ou si tout peut et doit changer par la succession nécessaire
de toutes choses, par la révolution inévitable des temps it
des nouvelles circonstances. En d'autres termes , c'est fc*
mander si tout ce que nous voyons snr la terre peut être ?wc«
pu plus mal, si les êtres ont été créés pour une fin quelcon-
que, ou si, comme le soutiennent les Épicuriens , le hasari
ayant produit une infinité de formes différentes , les seules
Utiles et convenables au tout ont pu subsister et se sont perpé-
tuées ; de là viendroit , selon eux , que les êtres n'ont ^as
été formés pour un dessein prémédité, mais les seules parties
utiles à r organisation d^un corps ayant persévéré de se re^
produire , il s'est trouvé , par ce seul fait , des causesfinalcs
ou des relations nécessaires d'existence. ( V, l'article Cbéa-
TURES, où cette hypothèse est discutée et combattue.)
D'abord , d'après le nombre des élémens (connus oa uj*
connus) de notre planète , il est évident qu'un nombre qncl'
conque de combinaisons inorganiques et de mixtes organisés ,
étant possible , iL devoit exister un rapport nécessaire entie
ces combinaisons ou espèces créées , et la quantité àts élé-
mens employés. D'où il suit que nos espèces minérales, vé-
gétales et animales représentent , en quelque sorte , les pni^
cîpes constitutifs de notre planète, qu'elles sont un résultat
de la nature et des mixtions de ces élémens. Certainement nos
espèces ne pourroient point subsister en Mercure, on Sa-
turne , et nous voyons que les plantes , Iqs imim^az 4^^ ^''
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ESP 457
S Ions polaires ne sont nullement les mêmes qae les espèces
es contrées de Téquateur. A T égard des substances miné-
i raies , elles paroissent se former ^ ])eu près également en
: tous les climats, parce qu'elles n'ont pas besoin de se pro-
portionner aux tenipératures et n'ont aucune vie ; on n'a
i pourtant guère trouvé de mines de diamans et d'autres gemmes
ou pierres précieuses (excepté les aigues-marines de Sibérie)
ailleurs que sous les zones chaudes, où les mines d'or se trou*
p Tent aussi plus fréquemment qu'autre part. (F*. Géographie
r naturelle).
I Ainsi, chaque monde comme chaque climat offrant , pour
ainsi dire , au suprême Artisan ses proprés élémens, donne
u naissance à de^ espèces particulières en rapport avec ces
z principes.
s Toutefois on demandera si, par cette cause même, le nom-
! bre des espèces peut êtrenaturellement limité, et s'il peut ou
n diminuer ou s'accroître, si tout ce qui étoit possible s'est pro-
i duit. Comme nous ne croyons pas qu'une nécessité fatale ait
i présidé à la création des êtres , mais, qu'au contraire , une pui»-
t sancennfiniment intelligente et sage est évidente, il peut y avoir,
i suivant les circonstances , les temps , le^ révolutions de
f chaque planète et même chaque année , des espèces tan-
« tAt vivantes et développées comme en été, tantôt latentes dans
j des œufs ou des graines, des gernies, comme une foule d'her-
, bes, d'insectes , etc., en hiver. De plus, des espèces peuvent
Ïérir absolument. Nous en avons des preuves assez manifestes
ans ces grands débris d'animaux dont les ossemens fossiles
^ jonchent nos continens; ils nous révèlent l'existence d'un
inonde antique , fort différent de celui d'aujourd'hui , lorsque
les megatherium , les anoplotherium, les mastodontes et
d'autres quadrupèdes énormes, maintenant inconnus, ve-
noient sur les rivages des lacs et des marécages qui cou-
yroient nos terrains anciens, et se vautrant dans la fange ,
broyant des joncs immenses sous leurs grosses dents, ils faî-
soient retentir les solitudes de clameurs que n'a jamais en-
tendues l'oreille humaine. Quelque jour les naturaliste^ de-
manderont ce que furent nos aïs , nos unaus ou paresseux ,
que leur inertie expose à la destruction , comme on a vu
dIsparoHre le dronte , l'oiseau de Nazare , lourdes espèces
qui , confinées en de petites îles de l'Archipel indien , n'ont
pu échapper à la destruction que l'homme porte partout où
il aborde. Il s'en est peu fallu que les beaux cocotiers des îles
Maldives et des Séchelles n'aient également disparu pour tou*
8 'ours , comme nous l'apprend Sonnerat. Enfin , il est évi-
Lent que l'homme , ou dès désastres , des inondations , la
submersion d'une seule île , peuvent causer l'extinction totale
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jfiS ESP
oa rexterminatlon de plusieurs espèces d'animâax et ie
végétaux. La chaîne de fa vie a même dû soufi&îr des déchi^
remcDs plus ou moins considérables dans les révolutions
inouïes qui ont bouleversé la surface de notre planète. L'Idée
que s'étoient formée des anciens philosophes sac la néces-
sité de Tezistence de toutes les espèces possibles , n^est donc
pas prouvée , et si la perfection du monde consiste k nVoir
point subi d'atteintes dans les productions qui décorent b
surface de ce grand théâtre , le monde a sans doute des
brèches à réparer. On comprend même ^'une plus grande
quantité d'autres espèces pourroit disparoitre encore sans
que le total en souOHt absolument, soit que ècs races yoh
sines ou intermédiaires remplacent les fonctions de celles
qui s'éteignentf soit que le but pour lequel ces espèces forent
créées n'existe plus. Par exemple , qu'un terrain devienne
aride ; que le Nil cesse de couler en Egypte , tous les ann
maux j les végétaux qui peuploient auparavant ces lieux hih
mides, dîsparoîssent, et les oiseaux aquatiques qui purgeoient
d'immondices et de vermines ses marécages , cessent d'être
utiles. On ne peut donc pas dire qu'une chose manquant „
toute là machine* de Tunivers se détraqueroit, comme il ani»
yerolt dans les rouages d'une montre , qui tous sont oéces*
Baires et s'engrènent les uns dans les autres. L^homme dis^
paroitroit du globe (et il fut probablement une époqjoe oà
notre espèce n'existoit pas encore) , qu'il se formeroit o»
nouvel équilibre dans le système des êtres vivans pour sob-
pister sans nous; ce qui donne encore unenouveUe preaveqa^
nous ne sommes pas l'objet final et nécessaire de rexistence
du monde et de ses créatures^comme un sot oi^eille suppose.
Mais si le nombre des espèces peut ^minuer ëyidenn
ment, peut-il s^accroître et s'ea forme-t-îl de nouvelles dans
le cours des siècles ou dans ces nouvelles circonstances^»
telles qu'en ont dû amener les catastrophes dont notre sol
nous présente tant de monumens irrécusaoles ? Nousn^bésitons
pas à le croire, bien que nous n'en pubsions avoir anco»
exemple assez manifeste ; mais voici les raisons qui doi?ent
autoriser notre septiment. Si le long empire de Thoflune
sur le chien a pu modifier étrangement les races de cette
espèce ; si l'influence permanente, pendant des siècles, dofl
climat i altère radicalement les formes habituelles d'une
plante d'un animal, et en crée une espèce distincte; sinoui
voyons des herbes varier spontanément de figure , çasame »
mliche (^valenanella)j les scorpîurus , les meaicago danf ^
même contrée; si des plantes fort différentes ou desairinaâ^J
de plusieurs genres se marient^ se mélangent entre eux, «•
^'il en naît des limées métives 9 bâtardes i intermédiaire»!
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ESP 4:59
^ui ;$e peuvent propager constamment comme les mulâtres ,
|ious ne voyons pas d'impossibilité à la formation de nou-»
relies espèces. Sans doute des espèces inconnues ne s'élè-
vent pas soudain, à la manière des champignons, du sein de
la terre, par quelque force plastique , par quelque puissance
végétative spontanée du globe , comme le supposent gra-
tuitement certains philosophes à qi|i les hypothèses coûtent
peu , parce qu'ils ne prennent guère soin de les rendre so-^
lides par des observations. Il faut des intermédiaires , une
filiation de perfectionnemens ou d'altératioqs, et Tonne sau-
roit refuser d'admettre que tant d'espèces variées, d'un même
genre de violettes, de roses, etc., doivent beaucoup amç cir-
constances permanentes de climats , de terrains^ de localités
et d'autre^ causes analogues. (F. Dégénéç ation.)
Quoique le nombre des espèces vivantes soit relatif aux
élémens de notre monde et se conformé nécessairement à la
nature des lieux , aux températures , nous pe devons point
prétendre que toutes choses soient parvenues à leur taîte ;
nous ignorons même s'il y a quelque faîte que rien ne pubse
outre-passer. La puissance divine qui a tout organisé , ne
peut-elle pas former d'autres combinaisons!* Savons-nous ce
que l'avenir réserve à notre planète , et connoissons-nous
bien toutes les phases par lesquelles notre monde a dû pas-
ser? Sans doute, dai^s notre constitution actuelle, les formes
spécifiques des animaux et des plantes se transmettent dans
une route uniforme et générale ; mais c'est par rapport à
notre courte durée d'observation. Si nous ne voyons pas à
l'œil le progrès journalier de la végétation d'un arbre , il
apparoît dans le cours d'une année ; de mên^e en vingt on
trente siècles, si nous n'apercevons aucun changement notable
^ .^n plusieurs espèces, il faudroit peut-être plusieurs mil-
liers d'années pour l'observer. La vie des espèces doit être
proportionnée à la vie des individus qui en résultent. (^Foyez
Cotos ORGANISÉS). Si, d'après tant de débris enfouis, tout
fut autrement jadis , tout peut être aussi autrement pour l'a-
venir , et la constitution actuelle de notre dobe peut n'offrir
qu'une transition à un état différent , meilleur ou pire.
Ce que nous regardons comme bieq , n'est , en effet ,
qu^une relation des convenances utiles des objets entre eux :
xnais le mode général d'organisation changé, le bien ou la
Îerfection relative seront autres parmi les espèces vivantes,
'out à cet égard, est donc conditionnel.
Des philosophes , trouvant que le monde v2^ fort mal , ac-
l^usent la Puissance divine de n'avoir pas su mieux faire. \
quoi bon , disent-ils , créer des vipères , des poisons , ani-
ipxaux , végétaux, n^inéraux ? ou niême n'est-ce pas, en quel-
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i6o ESP
que maDière, pour s^amnser, qae lajiatare a créé des pa-
pillons , les fleurs des champs , tant S!espèces ùaiUles , sans
compter les nuisibles, telles que les punaises , les cousins , etc.?
Étoit-ce pour manifester vainement sa puissance, faire pa-
rade de sa sagesse, qu'elle a créé tant d'objets? ou s'ils résul-
tent de la nécessité , dti mélange des éléqiens , Dieu n'est
^nc pas un agent libre ? on ne lui doit donc aucune
c^ligation de la vie ? Et enfin , si c'étoit une nature sage et
toute prévoyante qui réglât l'organisation des espèces, pourquoi
naîtroit-il des monstres ? La nature se trouble-t-elle ou est-
clle aveugle ? une matière rebelle ou indomptable réôste-
t-elle à4a toute-puissance divine ?
Telles sont les objections que fait nattre l'étude àes es-
pèces : essayons quelques réponses. D'abord, on ne sauroit
affirmer que le mcmde et ses créatures ne soient point aussi
parfaits en leur genre qu'ils peuvent l'être ; la mort, par
exemple , et d'autres maux que l'on allègue comme de grandes
imperfections , ne sont tels que par rapport à nous ^ maïs
sont certainement des biens dans Tordre universel ; rien ne
Eaivant naître et se nourrir , si rien ne pouvoit périr. ( F. le
ISCOURS PBÉLIMmÂmE.)
11 est bien téméraire à l'esprit humain , si étroit , de cob-
damner ce qu'a dû faire l'auteur du ^and tout, dans Tio-
mensité de ses vues. Si le particulier juge mal très - souvent
sur les affaires d'un grand empire dont il faut embrasser tons
les rameaux d'administration , comment une créature fiûie
et bornée comparera-t-elle ses idées à celles de l'être infini,
son Créateur ? L'huître ou le ver de terre , dircz-vou^ » sont
imparfaits ; mais c'est relativement à un oiseau^ et à celui-d
Thomme. Tçus les animaux , tous les végétaux n'ont-ils pas
ce qui leur convient pour subsister et se reproduire parwi-
tement, eu égard à leur espèce ? Un horloger, dit Boyle,
fabrique à^ montres à tout prix; il en fait à répétition,
d'autres à secondes , d'autres pour indiquer les jours ; il en
complique plus ou moins les rouages ; mais la plus simple
montre peut être aussi bien exécutée en son genre que la
plus composée, et chacune remplit fort bien le but que l'on-
rrier s'est proposé. Ainsi les hiérarchies des êtres ne sont
point une marque d Impuissance ni d'imperfection ; c'est , au
contraire , une appropriation de chaque être à un but déter-
miné ; le poisson pour vivre dans les eaux , Tinsectç pour tel
genre de plante , etc.
Nous avons déjà prouvé bien des fois que l'homme n'avoît
que sa part, et elle est belle et grande dans Pimmense répu-
blique des corps organisés , mais qu'il e&t été injuste de lui
sacrifier tous les êtres , nu de les créer tous absolument pour
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ESP . , <6,
loi seuL Or , de ce que nous trouvons un objet inutile pour
nous , comme un papillon , notre critique insensée s^ exerce
contre sa production , mais certainement à tort.
Que savons*nous si les venins établis par la nature ^ en
chaque règne , ne sont pas une réaction nécessaire entre ces
règnes pfcur maintenir leursjimites et l'équilibre général des
espèces ? S'il faut que celles-ci puissent subsister , puisque
toutes naissent avec des droits égaux k la vie , il convenoit
qae le lion, la vipère , là mancenille, Faconit, fussent les gar^
diens, les vengeurs naturels des faibles espèces, comme il faut
des épines ^ des griffes aux animaux , aux plantes , et des armes
à Thomme pour faire respecter son indépendance. Les es-
pèces dites nuisibles ne sont pas créées dans Vintention
^e nuire absolument, mais de se garantir ou d'adminis-
trer quelque intérêt. Le lion n'est que l'exécuteur des lois
Naturelles ; il n'agit point par sa volonté , mais par la néces-
sité de sa structure : or , «'il fut ainsi formé , ce n'étoit nisans
dessein , ni sans utilité , pour détruire la surabondance d'au-*
tres races. Quand nous n'apercevrions nullement la raison
de la destinée d^un être , il ne faudroit pas se hâter de con-
damner la nature , comme nous ne le faisons que trop soa^
vent en tout ce qui ne nous sert pas. Créés rois par la natur«^
nous devenons trop aisément despotes, et toujours prêts k
exterminer tout ce qui ne nous convient pas ; non moins in-
grats des bienfaits reçus , que mécontens de voir tout l'uni-
Vers ne pas nous obéir.
Nous ne sommes donc point placés convenablement pour
)nger si les punaises et d'autres espèces malfaisantes pour noua,
h'étoient pas utiles dans une ordonnance générale ; et loin
de soutenir que Dieu n'avoit rien pu faire de mieux que le
crapaud , dans ce genre d'êtres, cherchons auparavant s'il
•n'entroit pas d^ns up plan plus vaste , dans un ordre univer-
sel, que chaque espèce eût ses limites , qu'il naquît des races
parasites pour recueillir le superflu , afin que rien ne se per-
dît, ou que tout fût employé. Ainsi , la nature concourt à
l'existence totale ; elle aspire à la perfection générale , fût-ce
au détriment des particuliers , comnie il faut que chacun, dans
un gouvernement , contribue selon sçs moyens, à payer rim-<
pôt ^ et à fournir le sang réparateur qui alimente le corps
social.
Mais si la nature , comme mère prévoyante et sage , a dû
organiser facilement toutes les espèces, et si les venimeuses
mêmes sont , par rapport au tout , ce que djes gens-d'armes
sont dans un état , pour faire respecter l'ordre et la justice,
'pourquoi créer des monstre^ .'' La nature peut-elle se trom-
per , ou là matière est-elle un principerevêche , insubordonné
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463 ESP
aux lois sages qni lui sont prescrites ? La nature enfin a-t-elle
pour but aussi de produire le mal , absolument parlant ?
Cette dernière supposition , que nous ne faisons que par
surabondance 9 sera bientôt écartée, si Ton considère que les
individus monstrueux ou trop écartés du tronc de Vespèce^ ne
vivent jamais long-temps , par suite des irrégularités de leur
structure qui ne remplit pas les fonctions nécessaires pour
Texistence. Ainsi la nature n'a pu avoir l'intention d'organi-
ser des monstruosités : faire le mal , seroit destructif d'elle-
même qui est le bien.
Mais l'Dn dira : elle essaye de nouvelles formés i^espicesj
et avant de parvenir à d'heureux résultats , il est force qu'on
voie des ébauches imparfaites , jusqu'à ce qu'elle ait trouvé
la route pour téussir dans ses combinaisons , et Tétode deâ
monstruosités sera pour nous Fétude des procédés par
lesquels la nature opère la généi;atioii des espèces. ( Vqyei
MONSTBE. )
Je suppose d'abord qu'où ne prend pas pour des ïnonstres
les Vraies espèces permanentes^ quelque difformes et eitraor-
dinaîres qu'elles nous paroissent d'abord , comme plusieurs
animaux d'Afrique , de la Nouvelle-Hollande , etc. , très-sin-
guliers, Pomithorhynque , quadrupède à bec de canard , lei
kanguroos , le gnou , la sirène-lacertine ; certains poissas
fort bizarres , comme des baudroies ; des insectes de formes
étranges , comme les pJiasma^ \^s fiûgores^ etc. On n 'appel-
lera point encore monstruosités , les variétés individuelles ,
comme d'un nègre blanc y d'un homme couvert de poils , o«
d^un goitreux, etc. Toutes les causes de ces altérations , soit
naturelles , soit maladives, ont été étudiées , et leurs causes
{>lus ou moins appréciées aumot Dégénébâtion. Restent donc
es vraies monstruosités , les troubles organiques qui dépla-^
cent souvent les parties, mettent, par exemple < les organes
sexuels au visage , ou présentent , dans un fœtus humain ,
une tête de cochon , etc. Les alliances ou soudures de deux
ou plusieurs embryons , dans la matrice ou dans Tœuf , qui
font des poulets à quatre ailes et deux têtes , ou des enfans
accolés diversement , ne sont pas rares. Nous essayons d'en
donner les explications aux articles Génération et Moi^s-
TRTJOSii'É. Mais peut-on croire que la nature aspire à se dé-
grader , ou bien à dépraver ses plus nobles espèces , pont
tenter de nouvelles races ? N'est-ce pas plutôt parce qu'elle
est contrariée , offensée , tourmentée dans sa marche , so\%
' par les affections vives d'une mère portant un être mou et
délicat dans son sein , soit par un régime de vie nuisible , qui
altère le cours ^es humeurs maternelles , soit par des corn-
pression^; ^^^ chocs éprouvé)» dans ïyxxivfii»^ pu des spasmes
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ESP 463
liénrenx qui le resserrent , le tordent , l^irritent en mille sens ? '
Sî la nature se cômplaisoit à former sans cesse mille es^
]pèces nouvelles , ne s^en seroit-elle pas ménagé une belle oc«
casion chez les poissons ? Ces animaux^ pour la plupart , net
S^accouplant pas , le mâle vient répandre sa laite fécondante
sur les œufs déposés par sa femelle; mais cette laite, se mé« ^
tant à l'eau , pourroit porter la fécondité aux œufs d'autres
espèces ; cependant nons ne voyons riep de pareil , et les
soles d'aujourdliui ne sont point autres que celles qu'oa
servôit sur la table de Lucullus. La nature , bien loin donc
d*aspirer à former des mélanges et des monstruosités parmi '
les espèces , les maintient pures | même chez les plantes dioî» ,
qnes où le zéphyr est chargé d'opérer les fécondations, et
ce qui seinble livrer tout au hasard ; au contraire , comme '
thaque animal ne va point naturellement s'adresser en amour
à une autre espèce que la sienne , à moins que la violence
des désirs et des circonstances impérieuses ne rapprochent, par
exemple , un loup d'une chienne , un faisan d'une cane , etc. 2
il en est ainsL^hez les végétaux ; les pbtils n'admettent que
les pollens d'espèces semblables ou voisines. Hors ces cas^
la plupart forcés, chaque espèce répugne à s'unir aux autres.
£lle a ces jouissances en abomination ; le libertinage ne se >[
voit guère que dans l'espèce humaine et dans les espèces qui
lui ressemblent , tels que les singes , on qui l'approchent et
Îarticipent au luxe de ses nourritures , tels sont les chiens^
^e là vient aussi que les passions et les vices de la vie so^ ;
tiale , les abus des jouissances sont les principales causes -
qui troublent la nature dans ses reproductions. Livrée à elle* ^
même dans les forêts , chez tous les êtres sauvages , elle ne i
produit presque jamais de difformités , de monstruosités ; elle ^
sait naïvement ses voies simples et régulières ; c'est notre ]
état de sociabilité qui , rassasié des plaisirs les plus purs ^ '
cherche de nouvelles jouissances , comme un goût blasé par. !
des alimens sans apprêts , aspire il ranimer ses appétits j
éteints par tout ce que l'art culinaire peut inventer de plus,
irritant.
Art I CLE I L ^- Des Variéiès d'Espèces ^ et qiuUes sont leurs
tausesf — «• Nous avons d'abord examiné celles de la grandeur.
ou de la taille, et à l'article Géant et l'article Dégénératioîc
établit les diverses causes des variétés : nons ne devons pas
les répéter ici.
Pour bien entendre cette matière , il faut savoir que les
corps organisés vivans sont seuls exposés à des variations 9
parce qirils sont composés de différens organes. Les miné-
Faux II' ont pas de véritables variétés ; ce sont des sortes ^ cai; ^
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lis n'ont poiiit de types nniones toiiune les animaux et
ies végétaux , excepte la cristallisation.
Or ) les organes de ces corps vivans ont chacun leur somme
de facultés qa^îls tieboent de la vitalité générale de Tindivida.
Maïs chacune de ces facultés partielles est en rapport avec
les divers ohjéts de la nature, de manière que des objets sont
i»lns favorables que d'autres à ces mêmes organes. Ainsi ,
orsqn'une ojùl j^iusieurs de ces facultés rencontreront des
causes favorable^ , elles ^velopperont davantage lears or-
ganes , ou les modifieront , relativement à ces causes , jos-
qu'^ ce qu'elles &e mettent en équilibre. Par exemple , les
vents froids scfni favorables à la production des poils dans le
animaux et tés plaiiites , comme T observation le prouve ; 'i
S^eiisuit que ies àniihaik et les végétaux seront plus velus dais
ies lieux exposés aux vents froids , comme sur les hautes moih
tagnes et dans les climats du Nord , que dans les bas-fondî
et ies pays chauds , où Ton voit le contraire. 11 suit encore
de là > que plus lés êtres vivans seront exposés à ces causes,
plus iû en ressentiront les effets ; de sorte quUl s^ établira ao
véritable équilibré des unes aux autres. Ainsi , en Syrie , ta
Espagne , à Angora y à Mahe , le climat est favorable k la
pri^tiction des poils longs et soyeux , comme nous le voyons
dans les chèvres , les moutons , les lapins , les chats , les duos
de ces pays. L'abondance ou la disette de la nourriture , U
•fealeut et le froid , influent aussi beaucoup sur la taille et la
qûàlitéis extérieures àes espèces. Les couleurs surtout , soiit les
choses les ptus variables, en raison , soit de Tâge et du sexe,
$oit de la Inhrnière , du climat , de la nourriture , soit de plu-
j^durs autres causes moins connues.
Enfin, ces variations, quelles qu'on puisse les rencontrer,
smit surtout lé résuftat des influences des substance^ exté-
rièuries sur lés corps vivans ; mais comme ces infiaences
ifetetcéni d'un liens en un sens contraire par des manières
d'o^dUations , teHes qu^ la froidure et la chaleur , 1 humidité
4St U sécheresse , l'abondance et la disette , là lumière et ies
ténèbres , la jeunesse çt la vieillesse, elles forment une conti-
tttkilk Auaûcée de v^friations dans tous les êtres ; on ne pourra
donc point reconnoltre l'espèce pure , intacte ; on aura tou-
jours ime Variété quelconque , et les corps vivans seront phi*
itfi dès modifications d'un typ^ abstrait , que ses représenta-
tions naïves. Si tout lest variété plus ou moins profonde , oè
siéra l'espèce? C'est dans les points milieux, c'est dans l'in-
termédiaire des oscillations des variétés. Trop jeune ou trof
vienx , trop petit ou trop gros , trop sec ou trop humide,
l'individu ne représente pas exactement l'espèce dans toute
sà pureté. S'il est pris à une extrémité des variations^ il est
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È s P 4B5
trop éioigniè d^ Tautré ekirétntté ; car il y à moins de chemin
du milieu à chaque bout , que de 1 un à l'autre tertiie.
Considérez que ces variatioBS ne sont autre chose que des
tempéramens particuliers ou des maladies Constitutionnelles
des corps virans. Quelques-unes sont imprîpiées par la main
de Thomme dans les espèces d'animaux et de pdaates qull
s''est assujetties. C'est ainsi que le chien, la poule, le pigeon ,
le rosier, le pommier, le pécher de Phom^e , ne sont pas
ceux de la nature. 11 les a modifiés , il les a rendus plus
litiles à ses besoins , ou plus faTorables à ses jouissances.
Cependant , au milieu de toutes ces modifications , il est
tine loi primitive qui peut bien se prêter aux différens efforts
qu'on lui oppose , mais qui ne se laisse point entièrement
transgresser ^ et qui revendique souvent ses droits ikiécpn-
iius. Lorsque les catises des variations ne subsistent plus ^
leurs effets s'effacent d'eux-^mémes , coname l'arbre plié qui
$e redresse par son ressort natnreL Tantât les nanéiés se dis-
sipent prompteinent , tantôt elles ne disparoissent q«e par
la suite des générations , suivant qu'elles sont plus ou moins
profondes.
Puisque les variatîoûs des êtres sont contre nature et se
détruisent d'elles-mêmes , elles ne sont pas ei»entieUes aux
individus, et par conséquent elles ne tiennent qu'à leur exté^
rieur ; car Ie« organes interne» sont les pius.învariables et les
plus importan^à la vie , parce qu'ils sont les plus utiles ; et
d'ailleuris ils sont plus soustraits aux mfloences et aux chocs
extérieurs , que les parties superficielles du <torps* Les or-
{ranes extérieurs sont même dans un rm/fort cimstant avec
es parties internes , de manière que la moindre variation
dans ces mêmes organes en amène un grand nombre d'autres
k la superficie du corps. L'intérieur est donc le régulateur de
la circonférence dans chaque être organisé , et les modiéca-
lions momentanées que lin font éprouver des circonstances
étrangères , n'intéressent point le centre de sa vie.
Les espèces les plus fécondes paroissent aussi plus sujettes
que les autres aux variations, soit que le type original reste
moins ferme , soit que les races soient plus voisines , ou les
forces vitales plus mobiles. Il est certain q^ l'éléphant ^ la
giraffe , le rhinocéros t^ même l'homme , ont bien moins de
variétés que les rats , les chieils , et surtout les petites espèces
d'oiseaux , de reptiles , de poissons et d'insectes qui sont éga-
lement et très-nombreuses et très-fécondes. On dîroit que la
nature a moins pris de soin de ces demières^ que des pre-
mières , comme si elle ne formoit les petites espèces d" ani-
maux ou de plantes , que pour employer la matière vivante >
et ne la point abandonner à Tinaction,
X- 3o
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466 ESP
Il me paroit , de plus ^^que les êtres les moins eompliqnés
sont aussi les moins susceptibles de variations. Qu'on ob-
jecte tant qu'on voudra les nombreuses différences qui se re-
marquent entre les moisissures , les champignons parmi les
plantes , ies zoophytes , les vers , les insectes parmi les ani-
maux , quoique ce soient les êtres les plus simples de la na-
ture : pour moi , je n^ vois pas des variétés véritables , mais
bien des espèces très-multipliées.
Après avoir reconnu les variétés et les avoir rapportées an
espèces , il s'agit maintenant de donner un ordre à celles^
Mais lequel choisirons-nous ? à quelle secte nous agrégerons-
nous ? car il en est è.es opinions philosophiques comme h
opinions religieuses; les hommes suivent naturellement celles
qu'on leur enseigne ^ et les tiennent pour les meilleures comme
s'ils étoient les seuls êtres raisonnables. Il y a pourtant, c<
nous semble, une route tracée par la nature et l'obserratiou.
Et pour prench-e les êtres connus de tout le monde , n'est-il
pas certain que l'âne ressemble plus au cheval cp'au dûeii'
que la grenouille ressemble plus au crapaud* qu'au seipent/
Ïue le chardonneret ressemble plus au moineau cp'à la pook.^
ié blé ne ressemble-t~il pas plus aux gràmens des prairies
qu'au chêne et à l'orme desbois? Ilfautdonc suivre cette roeie
' d'analogies, étranger les êtres sur une ouplusieurs files, deiu-
nière que toutes les ressemblances soient rapprochées etiw*
tes les différences éloignées ; pour cela il n'e^t besoin qœ le
^ - comparer les êtres ensemble : mais il se présente qidç^
difficulté. Cette chaîne , qui paroît si naturelle dans beaucoop
' de cas ^ se trouve souvent interrompue de telle sorte qu'on ne
I sait où la rattacher. D'autres fois on trouvera des êtres ambigus
[ .. qu'on ne saura dans quel lieu placer; car ils appartiendront
à plusieurs chaînons naturels , suivant la manière dont on le^
considérera. Par exemple , où l'étudiant placeroit-il la chao«^
souris ? Est-ce un oiseau ? Il s'agit de savoir si tout ce qui "è-
est oiseau ; non , car les papillons , les poissons volans seroieit
donc aussi des oiseaux. De plus , il est des oiseaux qni ^
peuvent voler , comme l'autruche , les n^anchots , elc ^
même, la baleine^ l'huître, sont -ils des poissons? Qooi!
vous mettriez dans une même classe des animaux si dispa-
rates, par la seule raison qu'ils habitent les eaux? Ne scnlfï-
vous pas le vice de cette méthode ? Est-ce sur quelques ^
lités extérieures que vous établissez votre ordre , plutôt f
sur la convenance intime des parties des animaux ? U f»*
donc recourir à des caractères plus sûrs ; mais quels sero^
Us?
L'observation enseigne que les organes les^ plus constant
sont les plus essentiels à la vie ; d'où il suit que ce sont ceo^
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de rintérieur des êtres , ou ceux qui servent à quelque fonc- ^
tîon importante et générale. Or, nous avons vu à l'article .\
Ai^iMAL , que ce sont , après la forme du système nerveux , •
les parties destinées à la nutrition et à la génération , comme , i.
par exemple , le cœur , les intestins , les poumons ou bran- \
chies , les organes de reproduction , les œufs ou les petits vi- , 1
vans, etc., ou même la conformation intime des espèces , telles
que l'existence ou l'absence d'une colonne vertébrale articu-
lée dans les animaux , le nombre des cotylédons ou feuilles
séminales dans les graines des végétaux. C'est à l'aide de ces *
mbyens qu'on parviendra ensuite à bien déterminer le rang
de chaque espèce d'êtres, et qu'on établira des divisions na-
turelles pour former des classes et des ordres. On saura que
la chauve-souris étant vivipare, allaitant ses petit;^, ayant.des
mâchoires et des dents , ne peut être un oiseau , puisque ces
derniers ont pour caractères un bec , des plumes et des œufs*
Mais si l'on veut entore y ajouter des caractères secondaires ,
c'est-à-dire, mbinsimportans, on trouvera que la chauve-souris
a du poil au lieu de plumes , que ses prétendues ailes ne sont
q[ue des bras dont les doigts très-allongés sont garnis de mem*
foranes extensibles, etc. C'est ainsi qu'on parviendra à classer *
tons les êtres en les analysant comparativement entre eux.
j^ Si cet ouvrage étoit achevé , si tous les êtres de la nature i
étoient ainsi examinés , il seroit facile de les ranger dans un \
ordre analytique et dans une espèce d'enchaînement qui des- \
cendroit imperceptiblement depuis l'homme jusqu'au polype , |
et depuis le polype jusqu'au chêne. Ce seroit-là une méthode
naturelle ; mais elle n'est pas encore entièrement trouvée ,
quoiqu'on en tienne aujourd'hui plusieurs chaînons. Il jr a de
grandes lacunes , soit que nous ne connoissions pas tous les
êtres , soit que des espèces entières soient disparues de la sur-
face du monde. Il y a long-temp& qu'on a dit que la nature ne
faisoit point de saut , qu'elle descendoit par nuances graduées
d'une espèce à l'autre , d'un ordre à l'autre , d'une classe à une
nouvelle classe. Cette grande et sublime vérité a pourtant ses
limites ; car il est incontestable qu'il existe un saut immense
des matières brutes aux Corps organisés (Fbjezce dernier
mot) ; que jamais la matière informe ne peut se rapprocher,
se nuancer avec l'organisation qui vit , se nourrit, se régénère
et meurt.
Au reste , nous renvoyons à l'article Animal , pour pré-
senter les affinités principales des êtres vivans entre eux. Elles
suivent ordinairement l'ordre de composition , c'est-à-dire ,
qae les animaux les plus compliqués sont au haut de l'échelle
organisée , et que les moins compliqués forment les dernières
classejs. C'étoit un« idée plus philosophique qu'on ne pense ,
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166 Ë S P
que celle d^admettfe ^ par analogie , ies êtres sapérieats ï
rhomme , pour remonter ainsi jusqu'au trône de Dieu. Leib*
nitz, q[ui aroit conjecturé Texistence d'êtres très - inférieurs
à ccujc connif s de son temps , a^oit deviné juste , puisqu'on a
découvert depuis les polype^ d'eau douce et les animakoles
qui font le Ueo intermédiaire des plantes et des animaux.
Il euste donc une chaîne oatureli/e des êtres : nous la sen-
tons , nous la découvropQs par portions $ mais il en reste en-
core beaucoup de parties inconnues , qui ne sont que soup-
çonnées par analogie. Toutefois 9 comme la nature n'agit point
au hasard , quoiqu'on disent certains philosophes, il ne faut
i désespérer de rien dans $on ^Jb^ervation. Les anciens, sou-
vent plus ingénieux qu^ nous , représentoJkfit la Nature sotis
la forme d'une déesse eouFerte de milk voiles épais , que la
main du Temps arrachoit successivement et avec lenteur. C'est
à Tami de la Nature qu'il doit être permis de soubver ces
voiles. F. DÉGÉNÉEATIOJ^ , COAFS <]|aGAlfIS£S , AHIMAi, SK-
THODE If^TU^RLtÈ , etc, (VIRJBY,)
ESPÈCE (BoUmique)^ S/mec/ies, Réunion de plusieurs tjh
riétés ou individus sous dfiS caractères comostuns , qui les dis-
tinguent de toutes les autres plantQs dumêmç genre. Les e^èces
se reproduisent sans altération , par une génération succes-
sive et continue. F. Botaniqui^, (pJ)
ESPELETIE, Sspel^, Qenr^ établi par Humboiatei
Bonpland , dans leur superbe ouvrage sur les plantes de l'A-
mérique méridionale. Il est de la polygamie nécessaire, etie
la famille des corymbifères.
Les caractères de ce genre soot i calice commun à trois
rangs de folioles droites ; Qeurs composées d^un grand nom-
bre de demi-fleurons feqiejleset de (feurons hermaphrodites;
réceptacle garni de paillettes ; semence nue.
Ce £enre renferme trois espèces. Ce scaut des herbes fi-
vaces a feuilles opposées^ connées* et à flenrs ajdllaires. L>
plus importante est l'EâPELET^E a OBAioitES ffiEUBS, origi-
naire des hautes montagnes du Pérou 9 parce qu'elle est sus*
cepiible d'être cultivée e» pleine terre en Europe , et <p'elle
fournit abondamment une résine transparente, d'un ht^
Jaune, dont il sera possible de tirer un parti utile. (S')
ESPEAUTp, ESPIAUTE. Altérarion d'E»EAUîM-(»)
ESPERE , Espéra. Arbuste à rameaux cylindriqves t ti*
obetés de blanc, à feuilles citernes en eoeur, à fleurs 4sfJ-
sées en panicule terminée » i|ui seul constitue ^ «elwi ^»'
denovv , dans la, polyandrie moiM>gynie^«iig^n^ voisin**
MYRonENDRES, des Trioftères et des H1RÉ15.
Les caractères de ce genre sont : calice divisé en qa*^
parties oblgn^ues et ouvertes i corolle de six pétales persis'
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t..
E S S 46g^
tans; ovaire supérieur , à style filiforme et à sti^ate simple;
capsule à quatre ou cinq loges monospermes ^ accompagnée
de quatre ou cinq ailes; semences comprîméeset hérissées, (b.)
ESPERLIN. Selon M. Rîsso , on doime, à Nice , ce nom. "^
au Spare haffara {Sparus haffara , L.) (desh.) ^
ESPERVIER. C'est TEpervie». (s,>
ESPIC et ASPIC, Noms provençale de la LATAims, '
JjOffcmdida spica. (hîHJ) . \
ESPICINâRDO. L'uir des noims |^rtogais de la La-
VkT^WE^ Laoandula spica^ L. (irN.)
ESPIE. F. EsPE. (JWSM.) r
ESPIGABË. Nom espagi^l det Potamôgetgn. (tK.>
ËSPINE IVQUG^ Ancien nom français de Vépim piMtte.
(LN.)
ESPINHEIROu Nom portugais du Paiii^re , Rhamnus
paliurus , L> (ln.) ,\
ESPINOCHES. Vieux nom français de I'Efiwar». (w.)
ESPION. Nom d'un Merle d'Afrique. V. ce mot. (V.)
ESPIQUE. Nom portugais d^ 1' Arroche halime ( Ain--
plex halimusj L. \ (Lî^r) v
ESPLANADE. (FtfttooniKfRO. L'espace que parcourt l'oî- i
seau de proie lorsqu'il plane, (s.) îI
ESPLANDIAN. Espèce du genre Cône, (r.) *
ESPLIEGO. L'un des noms e&pa^oU de la Lavande ^
{^Lopanduba spica), (ln.)
ESPONJA ou ESPONJEIRA. Cm I'Acacïe rARNÉ-
S1ENNE ( Mimosa famesiana ) , en Portugal, (lw.)
ESPROT. Les pécfceurs^ de fa Ma»che distinguent plu-
sieurs petites espèces de ClupééS , sous les ûoms â''esprvt, de
IflampiH et autre»; mais ks naturalistei$ n'ofif pas examiné
ces poissons d'assez près pour lâs placer dans le système.
( Cuv. B^m- ammak). (DESjff'^
ESQUAQXJE. C'est le Squaï^e ange, (e.)
ESQUIGHO-GRAPAOXJ. En Languedoc, c'estïe nom
de rEKGO€LEVENT d'EuROPE. (DESMO
• ESQUILO^ En espagnol, c^est rEcuREUii.#(BESM.)
ESQ^UINE. r. au mot Squifne. (b.)
ESQUIHÛL* Nom de I'ëcureuii. vubgairb, dans^le dé^
partement de l'Aude^ Ce petit animal est principalement
commun dans les forêts au-dessus de Quiitan^ (BESM.^
IlSQUIROaU.Nom languedoeiewde PE€¥REUiL.(BBSM.)
ESQUIROUNEli. En Lan^sedoc ^ e'est le nom du
tiercelet ou du m^ de I'Eçervier. (nesnt.) *
EâSAI. On appelle aiiftsi', engénéi^al^ l'art awmoyen du-
quel on s'assure de la quantité de métal contenue dans une
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^^o E s s
mine ( V, Docïmasie), et plus particulièrement de la quan-
tité d'alliage que renferment l'or ou l'argent, (luc.)
ESSAIM. Lorsqu'une ruche est devenue trop peuplée , et
k qu'elle ne peut plus contenir tous ses habitans, il faut qu'une
f partie s'en sépare , pour aller chercher un autre domicile et
fonder une nouvelle colonie. Cette réunion d'insectes im
grans s'appelle essaim. Cependant les jeunes abeilles ne seré-
'* soudroient point à quitter la ruche , quelque peuplée qu'élit
t fût , s'il ne se trouvoit une jeune reine disposée à se mettre i
F leur tête et à les conduire : ainsi , pour avoir des essaimai
\ ne suffit pas que les ruches renferm.ent un peuple immeiue
î d'abeilles, il faut encore qu'il y ait de nouvelles reines, et
I qu'elles aspirent à se charger du soin de gouverner cette dob-
elleré|)iblique, et de lui donner une nombreuse postérité.
yF. Abeille, (g.)
ESSAN. Nom donné, par Adanson^ à une coquille f
n'^st peut-être qu'un jeune âge de I'Hiaokbe. (b.)
ESSENCE D'ORIENT. On appelle ainsi la mato
iracrée qui se trouve à la base des écailles de beaucoup ^
poissons y et plus particuliè renient celle qu'on retire hcj0
able^ et qu'on emploie pour faire des perles artificielles. /•'<'
mot Able. (b.)
ESSES. C'est la Lentille, (b.)
EST , ou ORIENT. C'est l'un des quatre points earëm,
et celui où l'horizon est coupé par l'équàteur du c^té où les
astres se lèvent, (pat.)
ESSIGDORTE. L'Epine vinette est connue sousceW
dénomination, en Allemagne, (ln.)
ESSIGROSE. Nom delà Rose de Provins, RosagM»^
Linn. , en Allemagne, (ln.)
ESSORILLÉS ou RATS-TAUPES , InaurUiJ)^^
Tableau méthodique du dernier volume de la précédente él-
tion de ce Dictionnaire , j'ai donné ce nom , d'après Vic^
a' Azyr , à une petite famille de mammifères , de l'ordre ^^
rongeurs , qui^résentent les caractères suîvans : corps tr^^
allongé ; tête de la largeur du corps ; dents incisives snp^
rieures et inférieures simples , excessivement fortes et lo"^
gués, terminées en biseau ; trois molaires cylindriques t\^
couronne plate, 'de chaque côté, à l'une et à l'autre fli^
choire ; extrémités courtes, les antérieures très-éloignéesi'*
postérieures , toutes à cinq doigts armés d'ongles très-for^^'
clavicules robustes ; point d'oreilles externes ; yeux trè^p^
tits, quelquefois entièrement cachés sous la peau; (pt^
nulle, ou ne consistant qu'en un simple tubercule. Je plaç^*^
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EST 471 ^.
dans cette famille let genre iuipdide de Lacépède 9 qui , depuis, '
a été démembré , une partie des espèces formant le genre ]
^io^/^r^iif d'Illîger , et l'autre , rentrant dans cekiides cam- ]
jpagnols ; et le genre aspoiaoû ^ qui forme le genre rat-tajupe de '
M. Cuvien (desm.) |
ESSWURZËL: Nom allemand de la Ltsimachie com*
M UNE. (ln.)
ÈSTANC A-CAVAtLOS. C'est , en Portugal , le nom !
de la Gratiole. (ln.) i
ESTANC ADEIRA. C'est le Statice , en Portugal (ln.) !|
ESTAKDO. Nom de TOutarde , en Provence, (v.) i|
ESTES A. La Per$ig aire , Poifgonum persicarià , est ainsi j
nommée dans quelques parties de TEspagne. (ln.)
ESTECHA. Nom espagnol de la Lavande, Stœchrs. (ln.) i
ESTEPA,EST:REPAetESTREPILLA.DiversCisTES j
portent ces noms en Espagne ,^ et ceku d'EsxEVA en Portu-
gal. (LN.)
ESTERNEÀU. C'est I'Etourneau, en vieux français,
(s.)
ESTER-PÀREJ. C'est, en Hongrie, PAnserine de*
miu*s , Chenopodàim mwvde, (lN>)-
ESTIOT: Le Piment annuel , Capskum annuum, est dé-
signé par ce nom en Perse, (ln.)
ESTOMAC. L'on entend assez ordinairement, sous ce
nom, un renflement plus ou moins considérable , plus ou
moins complexe du canal intestinal situé dans la cavité vis-
cérale en arrière de la cloisoa musculaire qui sépare lapoi^
trine de F abdomen; mais considéré d'une manière plus géné-^
raie , l'estomac doit être défini la partie du canal digestif
dans laquelle est déposée la masse de matière, alimentaire^
plus ou moins préparée d^avance, qui doit être convertie en
chyme ou éprouver la première véritable digestion ; en sortei
que quelquefois il forme à lui seul tout le canal intestinal ;
et c'est ainsi qu'il devient, pour, certains physiologistes, l'un,
des caractères les plus distinctifs des corps organisés vérita-
blement animaux, tandis que le plus souvent il n'en forme
qu'une très-petite , mais fort importante partie.
Sa position, relative , par rapport aux. deux extrémités du
canal alimentaire , est extrêmement variable ; cependant il
est généralement beaucoup plus rapproché, de ^antérieure
que de la postérieure.
La partie du canal alimentaire qui. le précède , se nomme
asophage ; celle qui le suit est appelée intestin ou canal in-
testinal proprement dit.. La première existe toujpurs , mais
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47» _ EST
«Ile est plus oumoms longue ; quant à la seconde , il n^en est pa«
ainsi ^ car certain» animaux, comme un^ très-grande partie des.
actinozoaires, les polypes, les méduses en sont privés, et alor$
le canal alimentaire naqiEi'une seule ouverture qaisemble qoel-^
quefoîs séparée en quatre parties par la maoaîère dont naissent
1«« appendices çcmtractites de préhensioiii^ coonme dans certains
genres de médusaires. Dans tous les autres cas', l^estomac
plïre deux ori^ç^ei plus 014 moi^s çontr^K^tés; le premier qui
se trouve à l'endroit de communication avec yœst^hage « es<
2^pelé cardia , à cause de ses rapports avec le €<^ur dans
les animaux mammifères ; quand Toesophage est fort court ,
il est presque confondu avec la bouche ; et Tautre qui est à
Pendroit de communication. avec les intestins , se nomme py-
lore, nom dérivé du grec, qui veut dire portier, parce que,
dans les animaux mammifères , il est entouré d^un anneau
fibro-musculaîre Souvent assez épais , qui semble ne pernaetr
tre le passage des aUmens que lorsque la fonction de i^es-.
tomac sur eux est parfaitement terminée.
La direction de la ^lalatkm stomacale , par rapport k
celle du reste du canal intestinal , est aussi assez variable ; le
plus ordi^airenxent elle est tout-à-fait comme celui-ci dans
Taxe du tronc , mais elle peuir «isslkii Âtre presque pecpes-
diculaire , ç'es.t-à-dire , fermer ua ang^e à peu près droit aftc
Tœsophage; d'autres fois,elI|e est plus ou moins oblique entr&
ces deux directions.
De ce que nous avons dit plus haut, que Festomac n'est
réellement qu'une partie du tube alin>entaîre , on doit con-
clure que sa composition anatomique doit être la même ; et
en effet, eomme nous verrons à l'article Intestins que ceux-ci
ne sont' autre cbose qu'un repli intérieur ,.non-seuiement de
la peau , mais encore de ht couche musculaire plus oa moins
eomnliquée, plus ou moins subdivisée, qui la double et qui sert
k la focomotion, en un mot de toute Fehveloppe extérieure du
corps de Tanimal, il s'ensuit que l'estomac doit nous offrir la
même composition que cette enveloppe , mais dans une dispo-
sition en sens inverse, comme, nous allons te voir tout à l'heure.
Lorsqu'^en effet l'enveloppe extérieure n'est point distincte
du tissu de Fanimal , il en est de même de Festomac, c'est-
à-dire qu'il semble creusé dans la masse m^e du corps , et
ses parois ne sont pas distinctes ; c'est ce qui a lieu dans les
animaux les plus infimes, comme dans les polypes; anssi dans
ces animaux , la surfaee externe et l'interne sont si parfaite-
ment semblables, organiquement, qu'elles peuvent se rem-
placer réciproquement dans leurs, fonctions , comme l'a
prouvé Trembley , dans sa curieuse expérience, qui consiste
^ retourner un polype comme un doigt de gant.
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EST 47a
Mais dans tousf les animaux où la peau on enveloppe exté-
rieure est distincte 9 il en est de même du canal intestinal, et par
conséquent de re$ton(iac ; et il est alors composé des mémea
parties, plus ou moins modifiées, suivant l'usage qu Viles doi-
vent remplir, mats disposées en sens inverse , c'est-à-dire que
la face externe de fenveloppe ei^^érieure devient ici interne, et
9u contraire ; en sorte que Tépiderme, ou ses dépendances,
quand il y en a , est en dedans, et la couche contractile mus-
culeuse , 00 de locomotion, est en dehors par rapport à celle-
ci. Les principales modifications de l'enveloppe extérieure
formant Testomac consistent, en outre, en ce que Tépiderme
est le plus souvent réduit à une minceur presque impercep-
tible ; mais aussi , dans plusieurs animaux , il devient au con^
traire fort épais, comme dans ta panse des mammifères ru-
minans , dans le gésier des oiseaux et surtout des gallinacés ;
et enfin il peut se prolonger, pour ainsi dire , en des espèces
de dents ou d'éeailles comme dans les décapodes on crustacés
et certains moHusqueil , par exemple les huilées. Le corps pa**
]pillaire est aussi fort souvent très-développé , et beaucoup
plus qu'il ne Fest^mais à la peau proprement dite ; le réseau
vasculaire qui se trouve au-dessous , est toujours beaucoup
Iilus considéi'able ; il foi^me une sorte de membrane particul-
ière et d'autant plus épaisse que les cryptes qui, de sébacés
qu'ils étoient à lapeau, sont devenus nmqueux , et même peut-
^tre acidipaves dans certains cas, sont extrêmement nom-
breux en général, et prennent quelquefois l'aspect vérita-
blement glanduleux. Cest à toute cette partie des parois de
l'estomac qoe l'on donne communément le nom de mem-
brane mnqoeuse. Au-dessous d'elle , et en dehors, dans
la poaitioii réelle , se trouve une autre membrane *qiie Bichat
a nommée tissu cellulaire sous-muqueux, que d^autres dési-
gent sous k nom fort impropre de membrane nerveuse , mais
qui est évidemment l'analogue du derme proprement dit,
qoi a la même structure feutrée , mais en général moins
serrée et moins épaisse, ce dont il est aisé de sentir la rai-
son; enfi» tout-à-lait en dehors existe la couche musculaire,
composée de fibres plus ou moins nf>mbreuses , dir%ées or-
dinairement à peu près longitudinalement et transversaîe-
merat, et qui se séparent rort rarement en miAcfes pro-
prement dits , si ee n'est dan» le cas oit ils doivent agir
d'une man^e plus déterminée, comme dans le gésier &s
oiseaux et àsas Festomac des buHées et des écrevîsses.'Ott
nomme estomacs membraneux jceux dans* lesquels la couche
naascolettse e«t mifiee; et au contraire estomacs muscideux ou
gésiers, ceux où elle est fort épaisse. Ainsi, cette couche ihus-
çuleuse offre beaueoup moins de différence que celle qui ta-
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i74 EST
pisse la peau proprement dite, et danslaqnelK; se développent
même souvent des parties solides dont Pensemble forme ce
qn'on nomme un squelette, parce qn^ elle sert rarement à
nne locomotion bien active , si ce n'est peut-être dans les
animaux que nous avons cités plus haut^ et dans les entomo-
Boaires ou animaux articulés que nous avons nommés séti-
podes et apodes , comme les vers de terre , etc.
Quanta la forme de l'estomac, on peut dire, en général,
qu'il est d'autant plus semblable au corps , d'autant plus dans
sa même direction , que l'on s'éloigne davantage des animaux
mammifères pour arriver aux polypes , et qu'au contraire il
est d'autant plus distinct , qu'on remonte davantage de ceux-
ci à ceux-là.
C'est essentiellement sous le rapport de la forme, çt on pea
sous celui de la structure , que, dans la série des animaux qui
en sont pourvus , on partage les estomacs en simples et en
composés. On appelle esiomiics amples , ceux qui ne sont pas
partagés en deux ou plusieurs parties, par des éiranglemens
extérieurs ou des cloisons intérieures ; et au contraire , tsàh
macs composes ou complexes , ceux qui sont partagés en phi-
sieurs pocbes placées les unes à la suite des autres.
Je distingue d'abord les espèces d'estomacs qu'on pflrt
nommer vasculatres ou ramifiés , de ceux qui sont bornés; ^
estomacs vasculaires, j'entends ceux de la circonférence des-
quels partent des espèces de cœcum ou d^ appendices qoi
vont, en se ramifiant plus ou moins, porter dans les différentes
parties du corps les sucs élaborés dans leur intérieur : de ce
nombre sont les estomacs des médusaires , et même de cer-
taines espèces d'aphrodites. Les estomacs bornés sont , aa
contraire, ceux des parois desquelles il ne sort pas d'appen-
dices aussi évidens, naais très-probablement un ordre de vais-
seaux qui transportent le fluide élaboré , ou dans un autre lien
déterminé , pour lui faire subir une seconde élaboration , oa
dans un organe d'impulsion qui le ckasse dans des canaux qui
le portent dans toutes les parties du corps. Cette dernière es-
pèce d'estomacs est de beaucoup la pbis commune , et elle
varié considérablement sous le rapport de la forme propre-
ment dite.
La première espèce est tout-à-fait cylindrique , et alors
l'estomac ne diffère réellement guère du reste du t^anal in-
testinal qui se trouve entièrement dans la direction di
tronc; c'est ce que Ton voit dans un certain nombre d'entomo-
zoaires à l'état parfait ou à l'état de larve.
La deuxième sorte est plus dbtincte , en ce qu'elle est fusî-
forme , c'est-à-dire renflée au milieu et appointie aux deux
extrémités \ les deux orifices sont alors mieux marqués ; mais
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EST ^75
la direction est toujours celle du corps de l'animal ; un assez
grand nombre d'entomozoaires offrent encore cette sorte d^es-
tomac.
La troisième espèce commence à avoir un petit cul-de-sac
▼ers l'orifice pylorique ; elle a à peu près la forme d'un alam-
bic dont le sommet seroit au cardia , et elle est déjà un peu
moins dans la direction du tronc. Un grand nombre de pois-
sons offrent un estomac de cette forme.
La quatrième sorte est, pour ainsi dire , la précédente ren-
versée ; elle est à peu près pyriforme. L'œsopnage ne s'insère
pas tout-à-fait à l'extrémité cardiaque, de manière abaisser
en dehors un cul-de-sac plus ou moins considérable; et au con-
traire le pylore est entièrement à l'extrémité intei^inale.
Dans ce cas , l'estomac est encore un peu plus transversal.
Un assez grand nombre de mammifères offrent des exemples
de cette espèce.
£nfin, la cinquième espèce, la plus commune dans les ani-
maux mammifères, est celle dont la forme approche plus ou
moins d'une comeqpiuse, quelquefois globuleuse ou allongée ;
l'estomac est alors plus ou moins recourbé sur lui-même, ou
suivant sa longueur. D'après cela, on voit qu'on peut y distin-
guer ce qu'on nomme deux courbures : uàe concave anté-
rieure ou supérieure, toujours la plus petite ; et l'autre con-
vexe, la plus grande; et comme cette espèce d'estomac est tou-
jours placée plus ou moins transversalement; l'œsophage n'est
plus à Tune des extrémités , ni quelquefois même le pylore à
Tautre. Il en résulte qu'on peut considérer l'estomac comme
formé de trois parties : la première , médiane , comprise en-^
tore les deux orifices qui peut recevoir le nom de corps de l'esto-
mac; et les deux autres, l'une du côté du cardia et de la rate à
?;auche , et qui est ordinairement plus grande, d'où lui vient
a dénomination de grand cul-de-sac ou de cul-de-sac gauche ,
splénique ou cardiaque , et l'autre du côté du pylore, celle
dont les parois sont le plus épaisses , qui est ordinairement
la plus petite, et qu'on désigne sous le nom de petit cul-de-sac,
de cul-de-sac gauche , pylorique ou même hépatique , à
cause de ses rapports avec le foie.
Les estomacs composés le sont sous le rapport du plus ou
moins grand nombre de loges ou d'estomacs partiels qui les
composent, et suivant la différence de structure de chacun-
d'eux.
Les estomacs complexes les plus simples, sont ceux qui,
étant entièrement membraneux^ sont partagés en deuxparties,
et presque seulement à l'extérieur, comme dans certains ron-
geurs.
U en est un certain nombre qui sont encore plus profon--
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^yG EST
dément subdivises en deux, et même en un plus grand nom-
bre de poches ^smtont à l'extérieur , comme dans les porcs-
ëpics, et dont quelquefois le grand cul- de-sac se prolonge
en un grand appeadÙce partagé en ^mieurs boursouIBnres^
comme dans les ka^gnroos, etc. '
Uae troisième espèce d^estomaes complexes est celle qui
se remarque dans les dauphins, quoique ce soient des animaux
véritablement carnassiers. Ost une série d'estomacs fort
distincts à Tintérieur, comme il F extérieur « entièrement
membraneux, et daiis une disposition réellenient très- sin-
giidièr^
&ifin, l'estomac le plus cempUqué est évidemment celui
des animaux maounifèfes ruminans, chez lesquels il est sdb-
divisé en quatre parties Ure» distinctes par leur forme, par leurs
usages, et mféme par la disposition de la membrane interne.
Les deux premières , la panse et le bonnet^ correspondent an
grand cid-de-sac de» estomacs simples , l^JéuUiet au corps , et
la eaUleUe as petit cnt^-sacou à la portion pylorûpie. F- pota^
plus de détails, RuHiNMis et RuMii^ATigiQ,
Le second genre d'estomacs complexes comprend ceux ^
nonnseulement soni composés de plusieurs poches , mais dont
les part^ sont de stmeUtre différente, f^ous en troavoii
beaucoup d'exenqdes dans la classe dès oiseaux. En effet, dan
un assez grand nondbrre d'espèces de ce groupe , et sorteol
dans celles qui sqnt granivores, ta cavité d^estife se compose,
de troîs^ parties ^ une première plus ou moins grande, entiè-.
rément membraneuse , appelée/o^é^; elle est , jusqu'à un cer-
tain point,, l'analogue de la panse de l'estomac des ruminans;
une seconde plus intérieure, à parois plus épaisses, à grandes
muqueuses pli]» évidentes , qu'on nomme ^enâricnie suecen*
tuner ^ e'est le corps de l'estomac; enfin, la troisième, qu'où
peiil;, )«^qu'à un certain point , comparer à la portion pylo-
rique, qui est toujours la plus épaisse, la pfa» musculaire, est
le gésier^ estomac entièrement musculaire et presque corné
à Vintérienr.
Dans un certain nombre d'oiseaux r le jabot n^ei^ste pas ,
le ventricule succenturier restant fort distinct du gésier;
mais aussi dans quelques espèces^ oommc dians^ les Hérons i
celDfr*ci se confond, pour ainsi dire , a)?ec le premier.
U est également ua certain noo^bre de mollusques daoïs
lesquels on trouve aussi un estomac compliqué sous les deux
pippiorts^ dont nous venons de parler ; ainsi dams tes sèches ,
etc. , il y^ a un jabot , ume portkm très-muscudeuse ou espèce
de ^sier, et une partie membraifeuse formant une sorte de
cul- de-sâc en spirale. Plusieurs gastéropodes pnt aussi un gé^
sier et un estomac membraneux.
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EST iyif
Enfin, un ordre presque entier d'insectes het^odes, comme
les orthoptères 9 et surtout les taupes-grillons , ont aussi à la
suite d'un estomac membraneux fort grand, un véritable gésier
souvent armé de dents ou d'écaillés de formes différentes. .
Au sujet de ces écailles qui garnissent l'intérieur dugésiei*
de certains hexapodes , il faut aussi foiSner un genre particu^
lier des estomacs qu'on pourra appeler armés ^ parce que leur
intérieur est pourvu de dents quelquefois calcaires «u cor-
nées^ fort dures, de forme et de dispositio» variables, et qui
agissent sur la substance alimentaire presque comme de vé*-
ritables dents ; on voit l'origine de ces ^nnganes dans les es^
lomacsdontla membrane épidermoïde^stfort épaisse, comme
dans la panse des ruminans , dans c^ertains rongeurs , dans le
gésier des oiseaux, dans celui de plusieurs insectes, et leur plus
grand degré de perfectionnement chez les huilées, et wrtout
dans ]es écrevtsses et genres voisins , où ces organes en forme
de dents , sont poités par àes espèces vde mâchoires ayant un
appareil locomoteur particulier. V. Egretisses.
Enfin, les deux derniers rapports anatomiques sous les-^
quels on puisse envisager l'estomac dans la série des animaux,
sont ceux de sa grandeur et de sa position relatives. En gé-
néral, on peut dire qu'il est d'autant plus grand proportion-
nellement, et qu'il occupe par conséquent une partie du corps
d'autant plus considérable , que l'on se rapproche davantage
de l'extrémité inférieure de réchellc-En effet, dans les por
lypes, les médusaires, les échinodermaires , il occupe pres-
que tout l'animal. Â mesure qu'on s*élève , il diminue de plus
en plus. Quant à sa position , il offire encore quelques diffé-
rences assez notables et caractéristiques : ainsi , il est quel-
quefois, au moins en p2U'tie,hors des cavités splanchniques ,
comme, par exemple, le jabot des oiseaux ; d'autres fols il
est placé dans le thorax, comme cKezies crustacés; mais le
plus souvent , c'est dans la cavité abdominale, proprement
dite , qu'il se trouve confondu avec tous les viscères,
comme dans les animaux qui n'ont pas de diaphragme, et tou-
jours au-delà , cbez ceux «pu en sont pourvus, comme les
mammifères.
C'est dans l'estomac que s'exécute une partie 4a U diges-
tion ; celle qui , dans les aniniaux les plus élevés , sert à coïk-
venir la masse alimentaire en une sorte de pâle qu*on nomme
chyme, ou à la disposer à recevoir l'action de la bile et du suc
pancréatique quand il existe ; c'est l'espèce de digestion
qu'on nomme digestion stomacale.
C'est aussi dans cet organe aidé de l'œsophage , que se
^ouve la cause principale du mouvement qu' on nomme vo>
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ijB EST
missement, et par lequel une partie plus ou moins considé-
rable des matières qu'il contient, est rejetée.
Nous ne terminerons pas cet article sans faire observer
quUl faut bien se garder de croire que la considération seule
^e Testomac, sans avoir égard au reste du canal intestinal ,
puisse conduire à des conclusions un peu rigoureuses sur Tes-
pèce de nourriture d'un animal. En effet, on voit des ani-
maux mammifères avet un estomac remarquable par sa pe-
titesse, comme le^ chevaux par exemple, qui se nourrissent
cependant de substances végétales ; tandis que les dauphins,
qui sont essentiellement carnassiers , ont un estomac fort
complexe. Nous sommes donc obligés de renvoyer à T article
Intestins, où nous considérerons le canal alimentaire tout
entier, et où nous montrerons que son étendue, sa longueur,
sa largeur, sa' complication dans Tune ou l'autre de ses par-
ties, se trouvent assez bien en rapport avec l'espèce de nour-
riture. Il est cependant vrai de dire que, sauf quelques excep-
tions, la grandeur de l'estomac peut aussi indiquer la natore
des alimens. Ainsi, les animaux carnassiers, en général, ont
l'estomac plus petit, plus simple et plus membraneux; oo
bien s'il est compliqué , on peut, jusqu'à un certain point,
expliquer cette anomalie en admettant qu'elle sert à com-
Îenser quelque imperfection dans l'appareil masticatMv.
Uns les espèces omaivores, il est en général un peu plus dé-
veloppé ; il le devient encore davantage dans les frugivores
et granivores ; mais il acquiert ses plus grandes dimensions
dans les espèces qui se nourrissent de substances végétales
herbacées, qui contiennent une très-petite quantité de matiè-
res réellement alimentaires soiis un très-grand volume, comme
par exemple dans les ruminans. V. pour plus de détails sur les
considérations générales qu'on peut tirer de l'examen des vis-
cères digestifs, l'article Intestins; et pour ceux iles différen-
ces de forme, décomposition et déstructure, etc., les articles
d'organisation des différentes X:lasses d'animaux, (blainv.)
ESTORGA. Nom de la Bruyère , en Portugal, (ln.)
ESTORNEAU. Ancien nom de I'Etourneau. (s.)
ESTOURNEOU. Nom provençal de I'Etourneau. (v.)
ESTOURNEAU. V. Etourneau. (v.)
ESTOURNEL. Dénomination vulgaire de I'Etourneau,
en Périgord. (s.)
ESTRAGON. Plante du genre Absinthe, (b.)
ESTRAGON DU CAP. C'est I'Eriocéphale, (b.)
ESTRËLAMIM. Nom portugais de I'Ari^toIiOchs lon^
<iUE. (ln.)
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EST 479
ESTREPA. r. EsTEPA. (ln.)
ESTROPIÉS. Lépidoptères diurnes , du genre Hespé-
RIE ; ce sont les papillons urhicoles de Linnseus. (desm.)
ESTURGEON. Espèce de poisson du genre Acipen-
SÈRE (F*, ce mot) , qui est célèbre à raison de sa grosseur ,
de la bonté de sa chair, et de Futilité qu'on retire de quel-
ques-unes de ses parties. On le pêche non-seulement dans
la mer , mais aussi dans presque tous les grands fleuves de
l'Europe et de TAsie septentrionale i et dans les lacs qui
s'y déchargent.
La tête de Testurgeon est longue y terminée en pointe'
obtuse y et couverte par huit pièces osseuses en losange ; sa
bouche est placée en dessous du museau ; des cartilages assea
durs garnissent les deux mâchoires, et tiennent lieu de dent«;
la lèvre supérieure est, ainsf que l'infiérieure , divisée aa
moins en deux ftbes , et rétractile. Cette dernière est pour-
vue de quatre fiiamens très-menus, très- mobiles ; soU
corps est très - allongé , pentagone , terminé en pointe ,
couvert , sur le dos , d'une rangée de pièces osseuses ,
rayonnées, saillantes dans leur mUieu , qui se terminent en
pointe recourbée en arrière, et sur les côtés, de deux autres
rangées de pièces analogues aux précédentes , mais plus
petites , moins saillantes , et de beaucoup d'autres intermé-
diaires. La couleur générale est d'un bleu grisâtre , parsemé
de points bruns et noirs. Le ventre est blanc. La nageoire
caudale est placée en dessous , et a la forme d'une faux ,
comme celle des Squales.
Cette ressemblance n'est pas la seule qui se remarque
entre l'esturgeon et le requin ; la position de la bouclie , la
forme générale et la grandeur du corps , la dureté de la
peau , les en rapprochent encore : mais il n'en est pas de
même des, qualités; l'un est aussi tranquille et aussi doux quç
l'autre est actif et féroce, et cela tient à la différence de leur,
nourriture. Le requin ne vit que de gros poissons qu'il est
obligé de vaincre et de dévorer; et l'esturgeon ne se nourrit
que de vers , de reptiles , de petits poissons , qu'il attend au
passage , caché dans les roseaux ou dans les varecs , ou qu'il
fouille dans la vase, comme les cochons, avec son museau,'
très-bien organisé pour cet objet.
Le nouibre des plaques qu'on remarque sur le corps de
l'esturgeon^ varie dans chaque rang, et est peu constant,
même dans chaque individu. Il est quelquefois de onze ou
douze dans la rangée du dos , où la plaque du milieu a quel-
quefois quatre à cinq pouces de diamètre. L'épaisseur et la
dureté de ces plaques répondent à leur largeur ^ et elles se-
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48ô EST,
roient une excellente défense , si les rangées n^étoietit ^àâ
séparées }es unes des autres par de grands intervalles.
Ce poisson , qu^on peut, avec raison, appeler énorme ^
puisqu'il atteint à plus de vingt-cinq pieds de long , et que
teux de douze à quinze pieds ne sont pas rares , remonte ,
comme on Ta déjà dit , les grands fleuves , pour y déposer
son frai. Ceux qu'il fréquente plus particulièrement , sont k
Volga , le Tanaïs , le Danube , le Pô , la Garonne, la Loire,
le BJiin > r£lbe et l'Oder. On ignore la cause de cette pré-
férence ; mais on a remarqué que ces rivières sont atusi
celles où abondent les saumons, des petits desquels l^esturgeon
se nourrit; Ae sorte qu'il y a lieit de croire que cette circom'
tance influe sur son choix. Ce fait est si bien établi , que lei
pécheurs , certains de voir arriver ces poissons peu de jours
après quHls ont pris le premier esturgeon , l'ont nommé le
conducteur des Saumoi^s. ^
Cependant, quelque vraie qtie soit , gén^alement, la w
marque précédente, on voit quelquefois des esturgeons àm
les autres rivières. On en prend de temps en temps , par
exemple , dans la Seine , surtout lorsque l'arrivage des hr
teaux de sel co'iïicide avec leur entrée dans les eaux douces.
Us suivent ces bateaux dont le coulage les attire. J^en ainr
Î rendre ainsi cinq à six individus dans Tenceinte mêmede
^aris, depub une vingtaine d'années, individus que les
pécheurs ont toujours montrés pendant plusieurs jours, pouï
de l'argent, avant de les vendre»
La chair des esturgeons est très-délicate. Oti la compare^
pour la consistance et le goût, à celle du veau. De tout temps
elle a été très-recherchée par I^s amis de la bonne chère.
Les Romains Festimoient beaucoup , et la payoient à des
prix exorbitans, à l'époque où, gorgés des richesses du
monde et avilis par le despotisme , ils mettoient toute leur
gloire et leur félicité dans le luxe de leur table. Aujourdliai
on est moins en état , ou moins disposé qu'alors , à faire
d'aussi grands sacrifices à la gourmandise ; mais on n'en
savoure pas moins la chair àes esturgeons. On la mange
fraîche , on la sale , on la fait sécher ^ on la marine > poof
pouvoir l'envoyer au loin. La laite du mâle est la parti*
qu'on préfère à toutes les antres, et, en effet, elle esldéfr
cieuse. On fait, avec les œufs de la femelle , un caviar qw
ne le cède en rien aux autres.
La fermeté de la chair de l'esturgeon permet de la î^
cuire à la broche , comme la viande de boucherie ; et c est
ainsi qu'on l'apprête le plus ordinairement dans nos cuisine^
La femelle de l'esturgeon dépose dans les fleuves une i*'
mense quantité d'œufe qui, malgré la consommation qu^B
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le
EST, iii
tbn^ les samùons , les brochets , les aogollles ; etc. , doivent
donner naissance à beaucoup dé petits ; cependant on n^eil
prend jamais. Il est probable que , dès qu'ils Sont nës , ils
regagnent la mer, et n'eh sortent plus que lorsqu'ils ont
acquis quelques années, et qu'ils sont aptes à reproduire leui^
espèce. Des faits semblables ont été observés sur un trop
grand nombre de poissons , même sur ceux qui ne quittent
>as la mer , mais ^ui viennent frayer sur les côtes ( comme
es harengs , par exemple ) , pour qu'il soit permis d'en
douter.
On peut garder ï^esturgéôti plusieurs jbùrs horis de l'eau ^
dans un lieu huinide , sans ^u'il périsse. Cette faculté , qui
tient à la conformation dé ses oiû'es , lui est commune avec
un petit ïioïkibre de poissons ^ teb qùé la Caïipe , VAik-^
GUILLE > été.
Ce poisâôik est jpéa ^if dans ses tiiouvenlens , et ne se dé-
bat pomt (][uand il est entortillé dans les filets des pécheurs.
Cependant il faut bien prendre garde à sa queue lorsqu'on lé
sort de l'eaù , Car elle est capable de tuer un homme d'ui^
seul coup.
L'eàpèée doht il vient d'être question est proprement l'es-
turgeon j Vacipèiiser sturio de Linnseus , celui qu'on appelle
TBsiurgeon, sturtouj crëac ^ îchût/ocolte et beliugéj dans d'autrei
Montrées , ou dans les parties méHdionàlés de la France-
Mais il en est on autre encore plos grand que celui-ci ^
qu'où homme lé GÀAKb Esturgeon , acipènsèr him , Linn. ,
qui , quoiqu'il kle se trouve pas dans les rivières de France,
excite cependant un grand intérêt , et mérite lin article par-
ticulier. Ce qu'on va dire de lui, complétera cç qu'on a rap^
|K>rté du piréc'édent , àUqUel il convient pour les propriétés
générale^.
On ne trouvé euèrë le grand eàtui^geôn que âaiis ta niéf Cas-
{âenne, la nier ]N[oire et dans les grands fleuves qui y versent
eurs eaux. Mais il y est bien plus nombreux que Téstùrgeon
proprement dit ne l'est dans les mêmes mefs et fleuves , et
tdans tout autre endroit connu. Il parvient, d'ailleui^s , à des
dimensions bien plus considérables , puisque la longueur
de vingt-cinq pieds , (|u'on a citée comme lé maximum du
]preihier , est la inesure ordinaire du second. Pallas en cit^
un qui péâoit deux lùille huit cents livres ^ ce qui autorise
à croire qu'il avoit près de quarante pieds dé long. Il y a ,
au reste , les plus grands rapports de conformation entré
eUx. Cependant on distingue très- aisément le grand estur-»
"geon par son niuseau plus court, par ses lèvres non fen-
dues , et par ses plaques osseuses moins saillantes ^ et ter-
minées par une pointe obtuse. Ces plaqués tombent sue-
X. 3l
1
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4«a EST.
èesslvemeiit p à mesaf e qu'il avance tn âge , et qaeîqtiefois
il n^én a plus du tout, ce qui a induit en erreur Artédi et
autres , qui ont mentionne un esturgeon tout nu, V, au mot
AcÎPENSÈRE.
Le grand esturgeon fraye dès le premier printemps, et
monte les fleuves avant Tautre, c'est-à-dire , au milieu de
rhiver, lorsqu'ils sont encore entièrement couverts de glaces.
Il dépose sur les pierres , dans les endroits où le couraot
est le plus rapide , une prodigieuse quantité d'œu&. Peu de
temps après qu'il a frayé , il retourne dans la mer, et ses
|»etits le suivent dès qu'ils le peuvent. Voilà pourquoi on
n'en trouve poii^t , ou presque point dans les fleuves pendant
lout Veié et l'automne. 11 est très-vorace , et conJomiDe
fine quantité d^àlimens proportionnée à sa masse; c'est,
selon Blpçh, les Cyprins Grislangine qu'il poursiiit iycc
le plus d^ackarnèment ; mais il mange tons les poissons en
général , les biseaux d'eau , et méihe les végétaux qui sont
arrachés des (teuves, ou qu^il déracine avec son museaO)
comme lé cochon le fait avec le sien.
La pêche du grand esturgeon est d'une grande impor-
nàtiôils y qui font un commette Ibrt
îh Asie , avec sa chair , ses œuCspré-
Is en reUrent. On le prend dé di?tfW
e
le _.„.„.__...., „ ^
id OÙ on le fait échouer, etoilioBs'a
h^êst pas rare d'en voir arriver i
s ainsi quarante à cinquante lieues fto
les à la remorque d^unVateau^ et encore
1 leur chair à la livre> comme la viao^t
ler le grand esturgeon » dass le Jaft el
} plus remarquable encore. Il cstrrai-
s peuples qui n'ont aucune connotf*
iciences , tels ^uè les Tartares , ai«"*
et d^invèntion que les nations les plo^
e Tâllas l'a décrite dans la rehtionJc
ût oji un fond unlis'éteild depuis le bor'
;u du fleuve. Là , on enfonce une rat-
IX 4ûi traversent une partie du Meuve,
nX en forme d'angle obtus ouvert vers
que les pieux s'élèvent aû-de^us dei'
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EST > ià
MirCaeè déi'^an; â{Kf èi éelâ ntk fireiid des claies , aussi larges )
Îae.r.etu est profonde , et on ks assujettit contre les pieux.
)ans le milieu du fleure est une ouverture , d'^i^viron deux
fîfu tff^ brasses de lar^è. ^ sert d'entrée à une chambre
carrée , faite aussi de pieux, au fond d« laquelle est un cadre
Îfwnî d'^un filet de grosse ficelle, qui peut se lever très-facî-*
ement au moyen de cordes et de poulies. Le poisson qui tend
loujours à remonter , trouvant, un obstacle , entre nécessai-
rement dans la chambre, où son arrivée est annoncée pan le
trémoussement des cordes placées à l'entrée ; alors les pê-^
-cheurs qui sont en sentinelle laissent tomber un filçt qui. ferme
l'ouverture , lèvent le cadre , et aVmparent ainsi , sans coup
iiérir , du poisson. Trois hommes suffisent pour cette bpéra-^
tion, qui se fait presque toujours pendant Fhiver , lorsque les
fleuves sont gelés ; aussi a-4Ton soin de bÂtir aupirès de l'ou-
verture faite dans la glace \ au-dessus de la chambre , unis
petite cabane où ces trois ^Ikmamès peuvent se retirer et se
chauffer , lorsque leur présence n'est pas néeess^^îre dehor^.
On les relève d'ailleurs touteis les vingts-quatre heures. Dat\9
quelques lieux, l'entrée dé6* poissons dans là chambre est an-
noncée par une sonnette aCtadtée aux cordes trjéioQussantes ,
et qui fait assez de bruit pour éveiller les pêcbeurs endormis.
Dans' d'aiÂres , le filet destiné à fermer Importe de la cham-
bre tombe^parr effet d'ntte basculeque le poisson détend lai-
jnéme y de sorte que les pêcheurs - peuvent s'absenter sans
inconvénient
La pêche au' filet usitée dans les environs d' Astracan , pour
prendre ce poisson , inéeke d'être rapportée , à cause de la
.«olemitté avec laquelle elle se fait. Il y a un directeur et des
inspecteurs de la pâehe ^ui jouissent d'une grande autorités
Lorsque la rigueur de ia saison annonce l'arrivée des ^anâs
^€$tw^geons^y qui ont l'habitude de se tenir dans les trous lés
.phu pro^ndi du fleuve, on envoie ordre à tous les inspec^
.leurs ^de défendre toute espèce de pêche dans les endroits
cottnus piMir être les refuges des estui^eons , et on y place
des sentîoeUes. An jour fixé* pour la ^êche , on avertît tous
les pêcheurs de se trouver à une certaine heure avec tous
leors filets^ qui n'ont que deux brasses de long sur deux
brasses de large , et on les divise en plusieurs bandes , cnajr-
géeS) chacune, de l'exploitation d'une fosse. On fait le moirjâ
de bruit possible ; un coup de fusil donne le signal de jeter
les filets ; et dès que cette opération , qui doit être înstan^
.tmkée ) quoiqu'il y ait quelquefois plus de trois*cents bateaux,
est terminée, de grands cris succèdent au silence. Les pois-
sons effrayés^hèrdient à se sauver ; mais ils sont entourés de
toutes parts y et ib sont pris dans une autre espèce de filet
' ..
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4*4 EST
qu'on "ù&tùme p<%onm j qai n'est aatre qu'une trnble l(iÈ^lt
de deux brasser et large de deux aunes , qu'on place sur le\tf
jpassage.
Cette pâche dure ordinairement trois Jieives, et prodaH
une grande quantité de poissons. On la répète quelques joon
après , même souvent une troisième fois , selon que la quan-
tité de poissons est considérable.
Damt^le même pays, on pèche aussi Testurgeon avec la
ligne de fond, à rembouchure mime du fleuve, ou dans b
mer , aux lieux où la nrofondeur de Teau ne permet pas d'em-
ployer les filets. Cesugnes sont de grosses cordes de piosieun
centaines de brasses de long, attachées à des ancres, et g»^
plies , de distance en distance 9 de cordelettes, auxquelles est
attaché un hameçon muni 4'un poisson , qui est ordinaire
ment un cyprin gnslagfne^ parc^que c'est l'espèce que iegranj
esturgeon préfère , comme on l'a déjà dit (T. au mot Cî-^
PRIN.) On visite les cordes deux fois par jour; et lorsçu^ii f
a des esturgeons de pris , on leur passe une corde par u
bouche et les ouïes, et on les laisse dans l'eau loi^u'onfcot
les transporter vivâns au loin ; mais lorsqu'on veut les dé-
pecer sur-le-champ , on les amène sur le rivage*
Voici les détails des produits qu'on en tir€.
Dès qu'un esturgeon est amené à terre, on lui fend lalk
^vec une hache , puis on lui ouvre le ventre depuis la tétejoi-
qu'à l'anus , et on tire , les uns après les autres , les intestins»
les œufs, la vésicule aérienne, et enfin la moelle du dos. Os
jette la partie inférieure de l'estomac et le boyau ; mais on
garde la partie supérieure de l'estomac ou le gosier , pour le
manger frais, ou le saler. La vésicule aérienne se met daoi
l'eau aussitôt qu'elle est détachée , afin qu'elle ne se dessèdte
{»as , et qu'on cuisse la vendn^ toute sa valeur à ceux qaifest
a colle de poisson. La moeU%« après avoir été lavée » »
met sur des bâtons pour la faire sécner à l'air, lorsque tontes
tes opérations sont terminées , on coupe , avec un coutcaot
la graisse qui se trouve dans l'intérieur de l'abdomen, sartoot
chez les mâles , et on la nettoie» Cette graisse ^ quand elle
est fraîche , est de bon goût ^ et on peut s'en servir eagoise
del>eurfe ou d'huUe.
Le poisson étant ainsi vidé, on le lave, puis on le porte
4ans des glacières, où on le laisse mariner pendant dooe
heures dans une forte saumure. Après cela, on le stratifié
avec du sel. Les plus gros se coupent d'une nianière partie»*
lière. On en (ait cinq morceaux , qui sont la tête , le ventre^
les côtés et le dos. Ces derniers se coupent souvent
encore eh longues lanières ^ que l'on fait sécher sur dtf
perches.
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E S T ^8S
. La chak àa grand esturgeon est btancbe , grasse , douce »
et approche , comme celle de T autre, de la consistance et du
goût de celle du veau ; aussi l'assaisonne-t-on de lia même
manière lorsqu'elle est fratche ; mais la plus grande partie se
sale et s'expédie en Ëui^ope et en Asie , 4>ù on la rechercha
beaucoup.
On a dit que lors de l'ouverture d'un esturgeon femelle , on
mettoit ses œu£i de c6té sans indiquer leur destination. C'est
pour les préparer d'une n^anière particulière , pour en faire
ce qu'on appelle le caçtar, dont on distingue deux espèces;
savoir, lé cùnar gréné et le saek caQtàr.
Lai fabrication du premier consiste à presser les œnù sur
un crible , à tes nîanier en tous sens pour les nettoyer des
peaux et des petits vaisseaw^ qui y sont attachés , à les mettre
pendant une heure dans une saumure forte , à les faire égout-
ter sur on tamis, à les entasser avec force dans àes barils ,
dont on ferme le fond après qu'ils sont remplis.
La fabrication du second ne diffère de celle-ci que parcç
Î[u'on manie les œufs lorsqu'ib sont dans la saumure, poir-
es amollir , et qu'on les met par petites parties, d'une demi«^
livre, dans des sacs de toile, qu'on tord fortement pour
faire égoutter toute la saumure av4nt de les presser dans de& \
barils^
Les ouvriers employés â ces opérations, (àbriiquent encore
une troisième espèce de cainarj avec toutes les parties qu'ils
rejettent ; mais elle est destinée à la classe la plus pauvre t
et ne mérite pas d'être mentionnée.
Enfin , depuis peu , on a introduit la méthode de saler les.
œufs tek, qu'ils sortent du poisson , de les labser pendant sept
à huit mois dans les barils où ils ont été entassés , et enfin de
les saler de nouveau , et de les, faire ensuite sécher au soleil.
Le caçiar est fort recherché dans la Russie , la Turquie ^
une partie de l'Allemagne et de T Italie. Les. Grées surtout
en font presque leur nourriture exclusive pendant leurs longs
carêmes | maison en* aparté rarement en France. C'est nm
manger aussi agréable^ que sain;, lorsqu'il est bien choisi et
convenablement préparée II rapporte de» sommes considéra-
bles, au commerce de la Russie, qui, jusqu'à présent, l'a
eiclusivement vendu. Ufaut' désirer que les autres nations ^
surtout c,ei|ef cpii se livrent aux grandes pêches maritimes ,
prennent r^^itude d?en préparer; car il est prouvé que le*
œufs de la plus grande partie des poissons peuvent ev¥ fournir
d'aussi hoix qpie ejelui de4'estûrgeon« Iln'y àpas dedoute que
si le prix àu,.caç/ar baissoit, sa consommation s'étendroit ea
£urope et dans les^col^nieâ à sucre ^ et qu'il naîtcoit une
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i86 EST
nouvette branche dlndtlstrie araBlageose sons toHs les rap-
ports.
La eoUe de poisson se prépajre de la manière suirante :
Quand oa a lavé la vésicale aérienne, on la coupe en long,
et on en dte la peau extérieure ; après cela on venveloppé
dans de la toile , et on la presse dans les mains jusqu'à ce
Îu^êlle devienne moUe comme de la pâte ; etasoite on en fait
es t^lettes ou des cylindres , qu^on contourne de diverses
manières, et que Ton fait sécher à une chaleur modérée, et
non au soleil.
Quand on dissout cette colle dans Teau , avec du sacre ,
et qu'on la fait cuire jusqu'à ce qu'eMe devienne jamie et
transparente y on obtient ce qu^on appelle la eoMe à bouche;
en y ajoutant de l'eau-de-vie, on peut s'en servir pour rac-
commoder le verre et la porcelaine cassés, pour £^e un
vernis si fin , quUl rivalise , en apparence , avec ceux de la
Chine.
Les Russes possèdent encore le coiomerce exclusif de cette
substance qu'on emploie dans plusieurs arts , et qui se soih
tient toujours à des prix trop élevés pour être d'un usage aussi
général qu'il seroit à désirer. Il est prouvé que la vessie
aérienne et les parties cartilagineuses de beaucoup d'autres
j|)oissons peuvent donner une colle, sinon aussi belle et
aussi bonne que celle que fournît l'esturgeon , au moins en
approchant assez pour pouvoir* la remplacer dans un très-:
grand nombre de circonstances. On doit faire des vœux pour
que cette branche d'industrie s'introduise parmi nos pêcheurs,
dont elle augmenteroit beaucoup les bénéfices. J^ai publié
quelques Vues à cet égard dans le n.^ io4:4 du Cîtoyeh Français^
à l'occasion de la péché du golfe du Mexique , à Tépoque où
Àous étions rentrés en possession de la Louisiane.
La coUe de poisson e^ d'nsage pour donner le lustre aux
Pttbans et aux étoffes de soie , pour aire les perles arfificieHes,
clarifier le vin , la bière , le café ; enfin , pour rempKr tous
ks objets auxquels on emploie ordinairement la coUe-forte
ordinaire , qu'elle surpasse beaucoup en bonté.
Les Turcs ne montent leurs pierreries qn'aù moyen de la
colle de poisson dissoute dans de l^éspr it-de-'vin ; chahrgé de
résine amnnonîaque^,et oq prétend que ces pierreries tiennent
autant que celles qiii sont montées à-notre manière.
On emploie aussi la colle de poisson '^atas la .tnédecine ,
eontre la dyssenterie , les ulcères de b gorge , tjWx'dès pou-
mons, etc. ' : ' ! ' '•
Les Ru£(sés et les Tart&tres font véchier la peau ^ -^^rand
esturgeon , et s'en servent ensuite eti guSse de carreaux de
yiire. Roiîhon a depuis kidiqué te»eo8é-'eUe-ittéiië^, éontme
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ETA iij
E pouvant remplir k même objet. Son moyen est très-ingé-
nieux ; il consiste à tremper des toiles très- claires de fil àe
n laiton , dans une dissolution de coile de poisson , et à les
g^ faire sécher à Tair. On a pu voir des lanternes ^ et autres us-
„i ~ tensiles, ainsi préparés, à 1 exposition des produits de Tindustrie
M francoiscy qui ont été admires de tous les connoisseurs. On les
1^ emploie généralenient aujourd'hui dans la marine nationale!.
jj On ne sera pas étonné que le nombre des esturgeons qu'on
y prend dans les fleuves qui se jettent dans la mer Caspienne ,
fournisse une si grande quantité de caviar et de colle àm
gj poisson , lorsqu'on saura que les ovaires de ce poisson équi-
jj valent à plus du tiers de sa masse , c'est-à-dire , qu'on a
I ^ trouvé que ceux d'un poisson pesant deux mille livres , étoient
de huit cents livres , et que chaque vessie aérienne est pro-
^ . portionnée à cette grandeur. On se sert d'ailleurs indifférem'»
xnent du grand et ànpeiU esturgeon ^ du strelet^ de Vacîpensèré
étoUé^ et de poissons d'autres genres , pour la fabrication de
M ces articles , dans les pays où oq est dans l'usage de les pré-
parer. V. aux mots Strelet et Colle i^ poisson, (b.)
:\ ESTURGEONS. Ordre introduit par Blainville , parmi
j^l les Poissons cartilagineux ou ses Dermodontes (^chen^
, éroptérygiens à branchies libres de M. Cuvier) ; Il ne renferme y
, ' à ce qu'il paroit , que le genre Acipensère. (b.)
ESUI^À, FéSules, Ce nom désigne, dans les anciiens ouvrages
^ de botanique , un grand nombre d'espèces d'ËUFHORBEsher-*
^ bacées ou tiûiymales. Son origine est douteuse ; l'on croit
5 qu'elle vient du latin esu^, mangeable, parce que les Ethiopiens,
^* dU-on , se pervQÎent, en guise de poivre, d'uné~espèce i'esu/a^
' après l'avoir fait dessécher et l'avoir «réduit en poudre. Parmi
^ les diverses espèces à'ésufesj les piq^ remarquables sont la
^f petite ésule {Euph. esula , L. ) , que Vçu suppose être le PMiyjusa
de Dioscoride; V ésule commune Ç^Euph. helioscopia) ^ ou réveil
^ jjiatin ; la grande ésule (^Euph. palusiris) , et V ésule comestible
' {^Euph, hiria)^ qui crpît dans l'Ipde. Toutes ces euphorbe^
sont lactescentes, caractère qui leur a fait réunir V^pQcynum
yenetum par Lobel {esula rariij Ofo.a6o)rLe Uit acre ei
caustique des ésules les a fait employer quelquefois par lef
paysans comme purgatifs. Maintenant ell^s ne sont plus d'.UT
sage que dans la médecine vétérinaire. F Euphorbe. (LN.)
JETAGNE. Femelle du Bouquetin. F. ce mot. (s.) ,
ET AIN. Métal d'une couleur blanche , qui tient le milieu
entre celle de l'argent et celle du plomb. lise plie facilement
et laisse entendre un bruit qu'on appelle te cri de Vélain ;
aucun autre métal ne possède cette propriété , à l'exception
du dnc^ où elle est beaucoup moins marquée.
Ce métal est très-mou , e^ il est le plus fusible et le plus le-
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iSS ETA
fer ie$ mëtAnx dactiles: sa pesantetir spécifique est^ snivast
(risson, de 7,2914* Un pied cube de ce métal pèse environ
5io livres; il est très-ductile sous le marteau; mais sa téna*
cité n'est pas considérable , comparativement à celle dea^
autres métaux; uiifll d'étaiii d'un to.^^ de poucede diamètre,^
ne pen| supporter, sans se rompre , que 49 livres 8 onces.
On ne fait pas aussifacilement cristallberTéiain par U fusion
que la plupart des autres métaux; néanvioins Appel Lacbé-
paye y est parvenu en le faisant fondre ^ plusieurs reprises;
il a obtenu, par ce moyen, uq ^ssçmbUge de prisnçiesrhom-
^oïdaux réunis en faisceau^.
La mine d'étain esit ou blanche ou colorée.
Pour faire l'essai d'une mine d'étain , où ce métal es|
simplement k l'état d'oxyde , ce qui est le cas le plus ordi-
naire , U qe s'agit que de la fondre à travers les charbons.
Pour le traitement de la mine d'étain, il faut d'abord trier
le minerai bien exactement , après quoi on \fi bo.carde et 01^
le lave sur des tables eamies de toile , en Tagitant avec un
ir4teau i par ce moyen, les parties terreuses souX entraînées ,
et; le minerai d'étaiQ reste pur.
Les niines d'étain de ComouaiHes sont souvent mêlées
avec du cuivre et de la pyrite arsenicale ; le quarz , qui leiv
Mrt de gangue , est très-dur ; c'est pourquoi l'on commence
par torréfier la mine avant de la bocarder ; on la lave ensuite,
après en avoir enlevié le fer par le moyen de l'aimant. On
fond ordinairement la mine au fourneau de réverbère.
Le fourneau qu'on emploie en Saxe pour la fonte des
mines d'étain , est une vanété du fourneau à manche , dans
le sol duquel on pratique une rigole qui reçoit le métal fon-
^, et le transmet dans mu bassin, d'oi^ il est tiré pour être
coulé sur des tables de cuivre qu de fer»
En Saxe et en Angleterre , on fopd à trois reprises les sco-
ries, pour en séparer l'étain ; on les bocarde ensuite pour en
retirer les dernières portions de métal. €omme dans les
mines de Compuailles le fifon d'étain est toujours mêlé on
acçompaené d'un flou de oulvre, l'étain doit côntenip quel-
ques ponîons de cç dernier mé^l, quelques précautions
qu'on apporte dans les travam^
On connoft dans le commerce troiB espèces d'étain;
x.<^ l'étain pur, tel que celui de Maiaca, celui de Banca e}
¥él€ttn doux d'Angl^Unt.^ Gelai de Mafacq a été coulé dans des
moules qui lui donnent la forme d'une pycaviîde quadrangu-
laire tronquée , avec un rebord mince à la base ;. on l'apr
pelle éiain en chapeau ou en écritoire. Chaque lingot pèse une
nvre. Celui: de Baçca est en lingots oblongs de 40 ^ 45 iivrç§^
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ETA 489
9.* Uétain d'Angleterre est coulé en baguettes de iq à
92 lignes de diamètre sur un pied et demi de longueur.
3/* L'itain ûes plombiers ; celui^i est allié avec divers mé-^
taux; Tordonnance leur permet d^ ajouter du ouivre et da
)>ismuth; et eux, de leur autorité, y mêlent du zinc, da
iplomb et de Fantimoine.
L'étain, quel qu'il soit, entre en fusion avec assez de faci-
lité ; c'est le plus fusible des métaux; si on le tient en fonte
pendant quelques momens, exposé à Faction de Taîr, sa
surface se ride et se couvre d'une pellicule grise ; si on enlève
cette première couche , on découvre l'étain avec tout son
brillant ; mais il perd bientôt cet édat et s'oxyde de nouveau ;
c'est cette pellicule que les fondeurs d'étain ambulans appel-^
lent la crasse de Vèitdn , et qu'ils ont soin d'enlever à plu-*
sieurs reprises sur l'étain que leur donnent à fondrci les habi-*
tans des campagnes ; mais ils savent très-bien faire repassera
l'état métallique cette prétendue crasse , en la faisant fondre
avec un peu de suif ou de poix-résii|e.
L'étain augmente d'un dixième de son poids , en passant
âi l'état d'oxyde par la calcination : on nomme cet oxyde poiée
à^éudn ; elle est employée à polir les corps durs et à former
Vénidl blanc ^ en la mêlant avec des matières vitrifiables.
Li'étain s'enQamme ii un feu violent , et il se sublime en
oxyde blanc , tandis qu'une partie de l'étain est convertie en
un vert couleur d'hyacinthe.
Si l'on tient l'étain en fusion pendant huit ou dix heures ,
dans un creuset brasqué, et qu'on couvre sa surface avec une
eouche dé poussière de charbon pour empêcher la calcina-*
tion, ce métal devient plus blanc, plus sonore et plus dur.
On peut encore donner à l'étain et à quelques autres mé-
taux , un éclat qu'ils n'ont pas ordinairement , en ne lescou-^
lant qu^au moment où ils vont se figer dans le creuset. On les
garantit par-rlà de l'oxydation qu'ils éprouvent en se refroi-
dissant, lorequ'on les coule trop^ chauds. J'ai procuré , par
ce moyen, à l'étain et au plomb , un brillant dont on ne les
croyoît pas susceptibles.
li'action des acides sur l'étain varie selon le degré de pu-
reté du métal.
L'acide sulfurique du commerce dissout L'étain à l'aide de
la chaleur, et il se dégage, pendant l'opération, un gaz sul-
fureux très-piquant L'eau seule précipite l'oxyde de cette
dissolution.
L'acide nitrique dévore l'étain ; la décomposition de ce
âissojvant est si prompte , qu'on voit dans le moment se pré-
cipiter le métal en oxyde blanc. Si l'on charge l'acide de tout
r^laiu c|u'il peut calcmer , et qu'on lave cet oxyde avec beau^
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<3o ETA
coQp d^eao dîslîll^e f on obtient, par révaporatûm, nu sel
qoi détonne seul da^ on creuset bien chaôffé, et qak hrtAt
avec une flamme blancbe comme celle dm phosphore^
L'acide muriati<iiie disaout Fétain à froid et àcfaaud; il se
4éçage, pendant Teffervescence f tm gaz trèa-^fétide ; la dîssor
lution est jaunâtre et fournit, par Tëraporation^ des c^ntau
en aiguilles, qui attirent Tbumidité de l'air. Baume ^ et après
lui beaucoup d'autres chimbtes, ont enseigné à prépacer et â
employer ce sel dans les fabriques de toiles peintes, et po«
ravivage du coton rouge.
L'acide nitro^muriatîqae (t'eau-^ égale) dissout l'étain arec
rébémence ; il s'excite une cbalciv violente , et il arrive soi«
vent qu'on obtient un magma qui acquiert de la dureté , et
qui ressemble à de la poix-résine ; cela vient de ce que Tacide
concentré s'est cbargé d'une trop grande quantité de mét^
On obvie à cet inconvénient en ajoutant de l'eau àt nàeson
que la dissolution se fait.
La dissolution d'étain, appelée composUUm pour PécaHaUf
se fait avec l'eau-forte du commerce , préparée avec le sal-
pêtre de la première cuite ; c'est uni; espèce d'acide nitrc^
muriatique» qui malbeureusement varie selon les propor-
tions du muriate de soude et du nitrate dt potasse.
Xies proportions les plus exactes pour faire un bon disssl-
vant de Tétain, sont deux parties d'acide nitrique et lae
d'acîde muriatique. L'étain est également soluble dans les
acides végét^ix; le vinaigre le corrode àun feudoux, d'après
l'emérience de Margraaf.
Fresque tout l'étain du commerce est allié avec divers mé-
taux; celui d'Angleterre contient ^cuivre et un peu d'arsefiie.
Il étoit intéressant de pouvoir reconnottre la nature etks
proportions de ces alliages^ et nous devons les résultats son
vans 4 Bayen et Charlard.
Lorsque Tétain contient de l'arsenic , la dissolotioa , par
l'acide muriatique , laisse apercevoir une poudre noire ^
n'est que l'arsenic séparé dç l'étain. Ce moyen rend sen»bb
une partie d'arsenic qui se trouveroit mêlée da^s ao4^ parties
d'étain. Si ce métal contient du cuivre, l'acide muriatique qû
attaque l'étain avec facilité , précipite le cuivre sous la ês^rm»
d'une poudre grise , pourvu que la dissolution se fasse àfijti^
et sans excès d'acide. Le bismutb se manifeste par le miwt
procédé que le cuivre.
Pour connôître l'alliage du plomb , il faut employer i'aci^
nitrique qui corrode l'étain et dîisout le pl^nb.
Les potiers d'étain ont deux métbodes pour essayer ce ^
tal ; mais il est aisé de voir combien elles sont insuffisantes.
x.« Ce qu'ils appellent ïessai à la pierre^ consiste à coalt»
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E T A 49,\
de réuln dans une cavité hSmiipiiéri<iiie crcosée dans une
pierre calcaire et terminée par une rigole; Fouirrier observe
attentivement les phénomènes du refirotdissement; et il juge
par-là de la pureté du métal , ou par iâ cri que fait la queue
de Fessai lorsqu^il la pUe»
a.* Jj^ essai à la balte n'est que la comparaison des poids
de l'étain pur et de T^tain allié , coulés dans le même moule.
Les divers métaux préjudiciables à la santé n'entrent
point dans l'alliage de l'étain «^ assez forte dose po^ir ^ire
dangereux. Bayen et Ghariard n'ont point trouvé d'arsemic
dans Tétain de Banca ni de Malaca. Vétain d'Angleterre-
n'en contient jamais au-delà de trois qusurts de grfiin par,
once ; et , en supposant mêipe ce maximum , Fusage des vais-,
seaux d'étain ne sauroit être dangereux, puisqu'une assiette
où l'arsenic étoit dans cette proportion 9 n'a perdu que trois
grains par mois d'un service journalier; ce qui rend presque
inappréciable la quantité d'arsenic détachée de l'assiette.
Le plomb seul pourroit être dangereux quand il est jointe
à Tétaîn dans une proportion considérable , comme cela n'ar-
rive que trop souvent.
La combinaison de l'étain avec le soufre forme l'or mussif
Çaurum musiQum) qu'on emploie pour donner une couleur
de bronze aux figures de plAtre et autres objets semblables.
Il est très-propre à faciliter et adoucir le mouvement des
rouages dans lés machines un peu délicates^ et il n'a pas les
inconvéniens des matières grasses. Il a aussi la propriété
d'augmenter considérablement les effets de la machine élec-
trique, quand on en frotte les coussinets.
Le procédé qui m'a lé mieux réussi pour obtenir l'or
mussif j est celui qui a été décrit par Bulhon; il consiste à
former un amalgame de 8 onces d'étain et de 8 onces de
naereure; on -fait, pour cel? , chauffer un mortier de cuivre ;
on y met le mercure , et lorsqu'il a acquis un certain degré
de chaleur , on Vérsè dessus l'étain fondu ; on agite et on tri-'
tore cet alliage jusqu'à ce qu'ilsoit froid; alors on le mêle avec
six onces de soufre et quatre onces de sel ammoniac. On
met ce mélange dans un mafras , sur un bain de sable ; on
liant rougir obscurément le fond du matras; l'on entretient à
ce point le ifeu pendant trois'heures, et Ton obtient ordîriai-
liment de bel or inusstf.
Si, au lîieo de placeric matras siir le sable , on l'expose im-
nîédiatement sur les Wiârbons, et qu'on donne un violent'
coup.defeu, l'on enOanmierà le mélange, et il se formera,
an col du ballon , un sublimé qui est un aiirutn miisioum d&'
là plu^s grande beauté J'feWarobtemi, parlée procédé , d'une
ci)cu€iir^€làtante,<n'large»^aittes' hexagones. -^
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43» ETA
Le mercure et le set ammoniac ne sont pas strictement
nécessaires à la confection Ae Vormusdf :- 8 onces d*élaia
dissoutes dans l'acide muriatiqae , précipitées par le carbo-
igiate de soude et mêlées avec 4 onees de soofre, ontprodiiit
à Bullion de bel aurum mushum ; nkab cefaii-ci' n^est pat
propre à augmenteras effets de la machine électrique ; ce qui
prouve que cette composition doit cette- vertu au mercure qn
y est contenu dans le rapport de 6. à- 1 , lorsqu'on^ le prépare
par'le premier procédés
Kien-Mayer a fait connottre l'amalgame suTvàntf corn*
posé de deux parties de mercure 9 une de zinc et une dMtain;
on fond le zitic et Tétain, on les mêle avec le mercure ; on
agite le métange dans une boite de bois, intérienrement
frottée de craie, on le réduit en j^oudre fine. On remploie soî(
en poudre 9 soit mêlé avec de la graisse ; et les machmes élec-
triques ont un effet prodigieux par eenu>yen^.
L'amalgame df étain est susceptible de cristalliser ;^ te pio*
cédé qu'indique Sage 9 consiste à verser deux onces d'é^
fondu dans une livre de mercure ; après avoir introduit ce^
mélange dans une cornue,, on. lui fait éprouver un feu vio-
lent de cinq heures^ au bain de sable.. U ne se dégage poôtf
de mercure 9 Fétain se trouve cristallisé , et reuose sv le.
mercure qui n'a pas été combiné. La partie infëneure de cd
amalgame est composée de cristaux gris, brillans» en lama,
carrées , amincies verales bords , laissant entre elles des c»-
«rites polygones^ Chaque once d'étain retient, pour crist^dli^
ser, trois onces de mercure*
On emploie Tamalgame d'étain pour étpmep les glaces 0»
les mettre au tain. Pour cet effets on place sur une table on»
feuille d'étâôn de la grandeur de la glace ; on verse dessm.
du mercure qu'on étend avec une brosse ; on répand alors,
beaucoup de mercure sur l'étain; il s'y établit 9 et forme anfr
couche de plus d'une ligne d^épaisseur ; on fait glisser U
glace sur cette couche, en la présentant par un des côtés 9
et ayant l'attention de prendre le niveau sous celui du mer-^
cure, pour chasser les impuretés qui emnêcheroientle par-
fait contact. On incline alors léeèrement la table qui estmo*
bile sur un axej, et l'on charge la glace avec des poids qu'oa
distribue également sur toute sa surface; on ei^rime aiiift
tout le mercure excédant , qui coule d^ans uaengole prati-
quée au bord de la table.. Cette forte compression sert singo^
lièrement à rendre l'amalgame adhérent,^ et ajajbont dequel^
^es jours on peut lever la glace.
L'alliage métallique le plus fusible que Ton connotsse, esl
un mélange dç 7 parties de bismuth , 5 da plomb et 3 d'éuio;
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ETA 493
t«t alliage devient fluide par la seule chaleur de Teau boail-
ïante. D'Arcet en est l'inventeur.
L'étain s'allie facilement au cuivre , ce qui forme VétO"
Tnage. Pour étamer, il faut d'abord décaper ou lùettre le mé-
tal bien à nu ; caries oxydes ne s'allient point avec les métaux ;
on remplit ce premier objet , soit en frottant avec dumuriate
d'ammoniaque , le métal qu'on veut étamer , soit en le raclant
fortement, soit en passant un acide foible sot toute sa sur^
face; apr^cela on applique l'étain; et, pour cet effet, on
le fait fondre dans le vaisseau qu'on veutétamer, on l'étend
avec des étoupes, et on empêche l'oxydation de ces métaux ^
par le moyen de la poix-résine.
L'étain fondu avec le cuivre forme V airain ou le hronjie.
"Cet alliage est d'autant plus blanc, plus cassant et plus sonore
qu'on a fait entrer plus d*ét^ dans la composition ; il est
alors employé pour fake des cloches. Lorsqu'on veut ett
couler des statues ou des pièces d'artillerie, on y fait entrer
une plus grande quantité de cuivre , parce qu'alors c'est
la solidité surtout qu'on doit avoir pour objet, (chapt.)
Ce métal, connu dès la plus haute antiquité, étpît appelé
par les Grecs cassîieros; ils nommoient cassiterides les îles dont
ils le tiroienty et qui sont situées, selon les uns sur la côte
de Comouaiiles , et suivant M. Coquebert de Montbret , siur
celle de Galice. Les La^ns Font décrit sous le nom de plum^
lum album et sous celui de stannum. Pline fait aussi mention
de l'étain de l'Inde,
C'est dans.cette partie de l'Asie que sont situées les mines
qui fournissent ce métal en plus grande abondance ; les mi«
nés du comté de Comouaiiles, les plus riches de TEurope ^
^n fournissent annuellement 60,000 quintaux , et celles de
la Saxe, 2S00 ; la Bohème , seule partie de l'empire d'Au-
triche qui renferme des mines d'étain, en fournit à peu
f rès autant (Héron de Fillefosse.)
L'étain se trouve dans la nature sous deux états différens;
à l'état d'oxyde, c'est la mine d'étain proprement dite, et
combiné avec le soufre. V. ci-dessous.
ÉTAIN OXYDÉ. (Mine d'étain commune, ou Pierre
A^étam: Zùmstein y Wëmer; Ziiiii|Tai^«it des mineurs alle-
mands ; Ëtain vitreux ou Mine d'étain vitreuse , de Bom ;
Xltain oxydé au maximum, Delamétherie ) ; les crbtaux ont
ëté nommés par quelques auteurs Grenats d'Mn,
Ce minéral est assez dur et pesant; il étincelle par le chOc du
l>riqaet; sa pesanteur spécifique est d'environ b, 9. Son éclat
extérieur est assez vif, et son éclat intérieur luisant ou gras;
la poussière obtenue par la trituration est d'un gris cendré*
Sa cassure estordinairement raboteuse ou à gros grains^
'•J
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k%i^ ETA
DU imparfa^ement'eondibïâe, iet^eiqaetoiSi mais rarement,
feuilletée et lisse.
. De nouvelles obserralions ont eo&duit M. Hat^ à admet-
tre pour la ficHTme primitiye de celle substance , au lieu d^on
ç^e , un octaèdre très-surbaissé y composé dé deux pyra-
mides dont la. base commune e6t un carré et' les faces* des
tri^oigles isocèles, et dans lequel Tincidence de ces înémes
faces sur la base, est de 67<» ^a'.
Cç changement de forme primitive a nécessité celui des
noms dçs formes secondaires ; atndi, par exemple, les variétés
^ranUdée^ éfUiçakaie et tousiractwe du Traité , correspondent
actuellement aux variétés quadrioctofudé^ oèto-seond^ùnaU ^
bissfiocdéfdmak. V» le Tabieau comparaAf^ publié par ce savant,
en iSog. «
JL^ couleur la plus ordinaire dte l'étain oxydé est le bras
jBpirâtres il. y en a aussi de brun rongeâtre, de jaunâtre et
fi^^ipe de bl^»c^ Ce .dernier a été assez souvent confonds
liv^eç le ^cbeelin calcaire , et ce d^ autant plus facilement, qae
Tun çt neutre se rencontrent dans les mines d'étain.
. ' X4!9 cristaux de ce minéral sont ordinairement opaqoes ;
\^V^ formes «ont assez variées, mais rarement très-nettes ; et
ce qui Ua rend encore plus difficiles !à déterminer, ^tA
■qu'ils sont presque toujours maclés ; ceux qui sont simples
viennent du Comouailies, ils ont une forme pyramidale
îlrèsrAÎEUë , et portent dans le pays le nom de ideddûtu
Lesnémitropiesoumades sont composées le plus soureitl
4^ la réubion^è deux moitiés de cristanix, qui étant complets,
^eroient à^% prismes qnadrangu}aires terminés par à^s pyra-
guides surbaissées du même nombre de faces, etdont les arêtes
^nt tantôt simples et tantôt remplacées par des facettes.
ftL William Pbilipps^ de la Société géologique de Los-
.'dres^ apubliéi^d ânes: te second volume des Transacdom àt
ceite célèbre compagnie , une description très-étendue et
:trèsHsoignée, des diffàrentes variétés de formes que présente
i'ét^n oxydé , et parmi lesquelles il s^en trouve plusienn
d^entièrement nouvelles.
' Ëiqposé à raclÛMrdu feu du cbalumeau, sur le diarbon,
J'étain oxydé décrépite et devient plus clair, puis se réduit ,
•mais difficikmeot^ en un globule tnétaUique.
I^s acides dissolvent le fer cpi'il contient , sans loi enlerer
la plus petite portion d'étain. (Jameson.)
Suivailt Klaprotfa^, cent parties d'étain oxydé d' Alternai
çn Comouailies, contienBent : étain, 77,So ; fer, o,25 ; oxy-
gène, ai^So; silice, o, ^5; celui de Scbiakenwald, en Bobéise,
.d'après le même savant^ renferme: 75 d'étain; o,5o de fer,
^et a^fSp d'oxygène.
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, ETA 435
L'àam ox^àë ^'Ehrenfricdèrsdorf en Saxe , est beaucoup
plus abondant en fer. M. Lampadius y a trouyé : ëtain , 68 ;
fer, 9; oxygène, 16, et 7 de silice.
Ce minéral est encore mélangé quelquefois dW peu
a'oxyde de manganèse.
' L^on a considéré quelquefois comme une mine particulière
de ce métal, une variété concrétionnée 9 à structure fibreuse
radiée, connue des Anglais sous le nom de cçooilin onélaim tU
bois , à cause de sa structure et de sa couleur. Elle a été nom-
mée étain Umoneux, par de Bom ; hémaiite iéUdn et mint <f V-
iain ferrugineux^ par Oelamétherîe ; c'est la mine d'étain gre<
nue f komisches zùmerz de Werner, et le hotzinnerz de Kars-
ten. Cette variété, qui est fort rare, se trouve en ComouaiU
les, dans la paroisse de Saint-Denis, sous Is^ forme de petits
frafi[mens à bords arrondis, de couleur brunn^Iair, et sons
celle de massés arrondies à coucbes concentriques a^ssez dis:-
tinctes et d'un volume plus considérable ^ dans la Nouvelle-
Espagne à Gùanaxuàto : ces dernières sont brunes ou rou^
geâtresr, et susceptibles de produire un assez joli effet aprè$
avoir été polies.
L'étain oxydé gramûmre ou en ^ains disséminés dans dif-
Térentes recbes, est le zinnstmiter qes Allemands, qui ontap»-
relé sable d'étain ou étain de lavage, zUmsand Qtseifenunn^
étain oxydé en grains informes des terrains de transport,
. Ce Ddinéral est distingué du scheelin ferruginé ou «folfmm^
par sa Âureté bien supérieure à la sienne et par sa divisiim
. joiécanique; du zinc sulfuré ou blende^ par sa pesanteur spéci-
fique et sa dureté à la fois; le premier de ces deux caractères
le sépare encore du grenat. Enfin le cheelin calcaire o«
tungstène, auquiel il ressemble un peu, quand il a une cou*
leur blancne, est facile à entamer avec le couteau, et sa
poussière jaunit dans T acide nitrique, lia variété concret
tionnée fibreuse est plus dure que le fer oxydé brun , etc.
L'ëtatn o^dé s^artient acu montagnes primitives et aux
terrains d'alluvion provenant de leur décomposition. Il est
ett lits dans le schiste micacé à Monte-Rev en G^ce , dans
le royaume d'Espagne ; et en veines dans (e gradite et âxm
le ^;neis8, en Bohème et en Saxe. U eu é^atemrevt en veines
dans la syémte et dans k sdiis4« argileux ^ au comté de Cor-
«ouailles, en Angleterre. Le quarz, levÉsca^ la liihoraarge,
la dbaux phosphaitée , la chaux fiuatée , le sdiéelin lermgi'^
fié,. le fer arsenical, le scheelin calcaire, e«c., Taecompa-
^ineiit ordinairement. On le rencontre encotv et même e*
-assez grande quantité dans les terrains d'aUvrion , au ccnraté
de Comouailks^ et an Mexique.
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496 ETA
Uëtaln mexicaiii , dit M. de Hnm&oldt, est retira, ^âf
le lavage , des terrains d'alluvion de Fintendance de Gua^
naxoato , près de Gîgante, San- Felipe, Robledal et San Mi-
goel el Grande , de même qae dans Fintendance de Zacate-
', cas, entre les yillesde Xérès et de Villa Nueva. Une des
' mines d'étain les pins communes de la Nouvelle-Espagne,
' est Fétain otydé concrétîonné , ou le Wood-tin des itkinéra-
logistes anglais. Il paroît que ce minerai se trouve original-
rementdans desfilons qui traversent des.porphyres trappéenst
mais les indigènes, au heu d'attaquer ces filons, préfèrentd'ei-
traire Fétain des terrains de rapport qui remplissent les ravins.
l L'intendance de Guadalaxara produisit, en i8oa, à peuprèé
^* qaoo arobas de cuivre et 4.00 d'étain* ÇHumèoldlj t. 2, p. 5ol|
'• i/aroba équivaut à etivirôb 20 livres anciennes.
1 On exploite des mines d'étain , stir la côte orientale if
i Sumatra , â Siam et au Pégu ; mais il est principalement
j Importé de FInde , comine article de Commerce très-inqK>r-
Îtant , de Queda, de Junk, de Ce^lan, de Tavai daàs le bas
Siam, et de File de Batica; les lumes de ce dernier pays en
! fournissent seules chaque année une quantité coiisidéraUe^
1 et qui s'élève jusqu'à 70,000 quintaux, ^oîyànt les olisem-
2 tions de M. EUmore ( V. Jûmésùn)* Il y en a en Chine , dans
la province de Kian-fu, à cinq jourtiées dé Nankin. {Sage,)
Nous avons aujourd'hui plus que des espérance^ sur ïto^
tence de ce métal en France ; elle y a été constatée poorU
Semière fois , en 1809, de la manière la plus positive, par
. de Gressac , qui a trouvé des cristaux d'étain oxydé dans
un filon qui traverse un monticule granitique , nommé le
Puy-les-Mines , aux environs de Saint^Léonhard , départe^
ment de la Haute^Vienne. Ce filou renferme , en outre , da
«cheelin ferruginé en abondance , du fer arsenical , do fer a^
«eniaté, du cuivre arseniaté ferrîfère et du bismuth, miné-
raux qui accompagnent assez ordinairement Fétain oxydé. U
reste actuellement à savoir dans quelle proportion ce métal
existe dans le filon de Puy-les-Mines , et si son abondance
doit dédommager des frais d'exploitation ; les simples tra*
.vaux de recherches qui ont été iadts jusqu'à ce tnoment, ne
suffisent p^ pour résoudre cette question ; mais il y a lo^
lieu de croire qu'en attaquant la veine dans une plus ^ande
profondeur, sa richesse ira en augmentant C'est ce qui a lieu
4u moins pour les filons d'étain du Comouailles , qui ne de^
viennentvraimentimportans qu'à une grande distance dajomt
JL'habile ingénieur auquel on doit la première découverte de
Fétain en France , a déposé, dans le Cabinet du Roi des échas-
jtillons du minerai, et un lingot du métal qui en a été ob^.
tenu dans le laboratoire de FEcole royale des Mines,
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R T A 497
M- àe la Guerrande, officier 4e marînfe âistingiié , a recon-
nu, eni8i3,des fragmens de ce même minéral parmi les
cailloux roulés de la côte de Piriac ^ à deut lieues de Nantes.
Les observations que MM. Dubuisson, Âthenas et Hersart
de la Yiilemarqué ont faites depuis, tant sur la nature de cet
oïyde d'état^^que sur celle des roches de la décomposition
desquelles il provient et qui ont une si grande ressemblance
aveo celles du Comouailles , ne laissent aucun doute qu'un
jour BOUS extrairons de nos propres, mines la quantité d'étaiii
nécessaire à n^s besoins. Déjà même , en attendant que de
grands travaux d'exploitation soient entrepris , le sable de la
mer dans certains endroits de la côte de Piriac en peut four-
nir abondamment. Voyez à ce sujet le Mémoire de M. Her-
sart de la YiUemarqué, inséré dans le 3â.<^ volume du Journal
des Mines ^ et le Rapport fait»à la Société des sciences et arth
de Nantes', par M. Âthenas (ytfiuui/es £/e chimie^ t. 8S, pag.
i6a et suiv. ). Relativement à Fétain du Limousin, ifoyez fê
Noweau Bulletin de la Société philomaûdque , tom. 2 , pag. 108
et 109.
, Ce métal a été trouvé aussi , mais en petite quantité, à
Fitibo, en Finlande, avec le Tantale oxydé.
ETAIN PYRITEÙX. V. Etain sulfuré, (luc.)
liTAIN SULFURÉ. ( Or mussif natif, de Bom ; Zinnr
lues, Wemer et Karsten ; Pyrite d'étain ou étain pyrîtèux ,
Brochant.)
Ce minéral jusqu'ici fort rare , ressemble au premier coup
d'œil à certaines variétés du cuivre gris ; les petites portions
de cuivre pyriteux qu'il contient très-souvent, contribuent
encore à rendre la méprise plus facile.
Sa couleur «st le gris d*acier , avec une teinte de jaune ^
et sa pesanteur spécifique 4-^35.
Il est fragile y facile à entamer et pulvériser; sa cassure est
conchoïde k petites évasures , et plus ordinairement greque ^
avec éclat métallique; quelquefois imparfaitement lam^lleuse^
sa poussière est noire, sans mélange de rougeâtre.
Il y a des échantillons de ce minéral qui jse soudiviseM
dans le sens d'un prisme rhomboïdal droit lHaiif)\ mais onuQ
Fa pas encore rencontré cristallisé.
Il est facile à fondre au feu du chalumeau , en exhalant
une odeur sulfureuse , et donne une scorie noirâtre irrédue^
tible. Incolore en jaune verdâtre le verre de borax.
L'acide nitrique ne le dissout qu'en partie ; l'oxyde d'étain
reste au fond de la liqueur sous la forme d'une poudre Manche.
La plupart des échantillons sont un mélange d'étain sul-?
Curé et de cuivre sulfuré, comme le prouvent les analyses do
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49» ETA
Klaproth; il s'y joint aussi on p«a de fer. Ce savant a retiré
de centpai^ties d^im échantillon d'étain salfnré d'Angleterre:
étain, 34 ; coirre, 36 ; fer, 3; soufre, 25, et a de matière ter-
rense^ Un antre échantillon a donné 26, 5o d'étain , 3o de
coirr^, 12 de fer , et 3o,5o de soufre.
L'étain sulfuré a été trouvé d^abord en Angleterre ^ où
il se rencontre dans plusieurs mines du comté de Comouail-
les , et notamment à Sainte-Agnès , Stenna Gwynn , Huel
Rotk et Huel Scorier: il y accompagne diverses mines de
cuivre , surtout le cuivre p3rriteux et la blende (Jamesam ) ;
le quarz et le schiste argileux lui servent aussi de gangue.
Il a été rencontré depuis à Catorce et à San-Luis de Po-
tosiy dans la Nouvelle-Espagne QDelBio), Les petites mas^
ses de ce minéral sont souvent recouvertes d'un enduit blan-
éhâtre, qui est de l'oiyde d'étaîo.
La Min< de Cioches ou Glockenerz des Allemands ^ est un
mélange d'étain sulfuré et de cuivre pyriteux qui donne par
la fiisîon un alliage semblable à celui dont on fait les clones.
( Brochant, Minéralogie j t. II, p. 212.)
'Etâi» d'Angleterre , ou de Cornou ailles, Etain fti,
Ëtain plané , Et AIN sonnant, etc. ( V. ci-dessous et pbs
haut, pag. 488)-
Etaii^ommun. On a donné ce nom^ tantôt àFétaîn ozV^
qaï est en effet la mine d'étain commune , et tantôt à rai-
Kage d'étain , de plomb , et quelquefob d'un peu de cuîne
jaune , que les potiers d'étain emploient ordinairement. ( Fcf-
plus haut , pag. 48g. )
Les ordonnance^ indiquent la quantité de. métaux étraiH
gersqu'il est permis d'allier à Tétain, et qui ne doit pas être
de plus d'un quart de son poids ; mais on outrepasse firéquem-
ment cette quantité.
L'alliage nommé en Allemafi;ne àain à deux Iwres , ren-
ferme parties égales de plomb et d'étain ; c'est ce qae les
potiers appellent ici claire soudure ou claire étoffe. Il n'^est per-
mis de Remployer que dans la fabrique des moules à chan-
delles, et pour les petits ouvrages destinés aux enfans, que
les ouvriers appellent bimblot L'étain mélangé avec un tiers
de plomb porte deux marques ou poinçons ; celui qui n'en
contient qu'un cinquième , en a trois ; enfin , celui qui a
^atre marques , est seulement allié de' 3 parties d^ plomb
sur lOQ. On le nomme dans le commerce nain d*A^^etetn>
Il en vient aussi d'Allemagne.
Uétain plané ou éUdn des marais est le plus pur que l'oi
puisse ttouyer chez les marchands ; il porte aussi les nofls
-d'efom cristallin , élain à la rose, etc. Ce qu'ils nomment élcù
Jin oxx sonnant , est un alliage d^étain ^de bismuth , de cnirrc
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ETA 495
et dezlncv^ttcpiel on joint «[uelquefois de Tantimolne. Ce
dernier métal donne àrétain une certaine dureté; aussi le
fait-on entrer dans la composition du métal destiné aux us-^
tensiles 'de ménage : on Tappelle alors etain étanUmoine,
Le Dictionnaire de chimie de Klaproth , dont nous devons
une très-bonne traduction à MM. Vogel et Bouiilon-La-^
grange , renferme des détails très-intéressans sur les divers
alliages de Tétain , et une table fort étendue des différens
poids de volumes égaux d'étain allié de plomb dans diverses
proportions , etc. ; nous y renvoyons.
ETAIN NATIF. Romé-Belisle et Kirwan ont admis
^ comme tel des échantillons de ce métal , eia petites masses
* granuleuses et friables , renfermant des grains d'étain duc->
tiles. Ils avoient été trouvés en Cornouailles.
L'on a aussi donné pour de Vétain ^iif une masse ana-^
logue , venant du bourg d^Epieux , près de Cherbourg ; mais
suivant M. Schraeber, ce n'étoit autre chose que de Tétain
enfoui et altéré par son séjour dans le sein de la terre.
L!existence de ce métal à Tétat natif, n'est admise aujour-
d'hui par aucun minéralogiste, (luc.)
£TAIN-DE~GLACE. On donne quelquefois ce nom au
hismuih , attendu qu'on le fait entrer dans rétamage de cer^
tains miroirs convexes, y. Bismuth, (pat.)
ETAIRION. Sorte de Fruit. Les Renotïcules > les Jou-
barbes , les Fluteaux en offrent des exemples, (b.)
ETAÏRIÔNAIRES. Nom du 4.« ordre, i.« classe de la
classification àes fruits , par M. Mirbel. Elle comprend led
fruits composés, provenant d'ovaires portant le style, (b.)
ETALON. Cheval entiei', destiné â servir les jumens dans
les haras. Du choix de l'étalon, dépendent la beauté et la bon-
té des races de chevaux. V. à ce sujet le mot Cheyal. (s.)
STAMINES , Stamina. Or^nes mâles des fleurs. IVoyez
Fleur.) Leur forme est ordinairement celle d'un Filet, qui
supporte une tête appelée Ai^thè^ ou Sommet. L'anthère
contient une poussière prolifique , qui s'échappe , soit par ex-
plosion, soit par dilatation, et qui va s'introduire dans le
oTiGMATE , pour être portée aux ovaires qu'elle féconde. Les
étamines varient par la forme et par le nombre.
On a dernièrement donné le nom d'ANDROPHORE aux éta-
mines qui offrent plusieurs d\NTHÈR£$ à leur sommet. F, Fi^
LET. (b.) *
ETANG. C'est une pièce d'eau plus ou moins grande , or^
dinairement faite de main d'homme , pour y placer du pois«
son qu'on puisse pécher à volonté. On dit ordinairement ,
parce qu'on appelle aussi étangs les amas d'eau salée qu'on
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5oô Ë T À
tromre sar quelques xAtes , prinçipaléttieiit sur celles de la
Méditerranée, et tpk sont naturellement foiloiés par les lais--
ses àcldi mer. V. an mot Mer.
Tonte pièce d'eau d^me certaine étendue , formée natu-
rellement, et qu'on ne peut desséclier sans de grands travaux,
s'appelle un Lac. V. ce mot
C'est des étangs proprement dits , de ceux qui sont
le résultat de l'industrie naroaine , et qui sont destinés à pro-
curer im revenu par la vente des poissons qu^ils contien-
: nent , dont il doit être question ici.
Un étang est alimenté , c'est-à-dire > rempli par les eaux
pluviales , par de petites sources , ou par une rivière. Il peut
l être sur un fond boueux « sur un fond argileux, ou sur un
fond sablonneux. Ces six considérations prises deux par deux,
fournissent toutes les^oïknées générales que peut désirer ce-
' lui qui veut entreprendre de former un étang , lorsqu'il esr
} certain que l'eau ne s'infiltrera pas dans les terres, qu'elle ne
madquera pas pendant les étés les plus secs , et qu'il n'a pas
à craindre , à la suite des bivers pluvieux , des débordement
', trop considérables.
^ Ainsi, la première cbose dont on doit s'assurer, c'est de
\ . savoir si le sol retiendra l'eau. Les localités seules peuvent
j indiquer les moyens à employer. Une coucbe argileuse , re-
couverte de quelques pouces dfe sable , est ce qui donne le plus
] d'espérance.
1 La seconde chose est de savoir quelle doit être la hauteur
de la chaussée , relativement à l'étendue de terram qu'on vea^
inonder. Un nivellement exact l'apprend.
La troisième , quelle est la quantité d'eau qui y afSuer» dans
le cours d'une année ordinaire , et quelle est celle que i'ëva-
poration en enlève journellement. Des calculs approxima^t
fondés sur quelques expériences , sufiisent pour la faire coo-
noitre.
Lorsqu'on s'est assuré de la possibilité d'établir un étang
dans un local, et qu'on est déterminé â le construire , soit par
• des' motifs de spéculation , soit par d'antres raisons , il favt
d'abord s'occuper de la formation de la chaussée. C'est la
Ï>artie la plus essentielle ; c'est , si on peut employer ce mot,
'âme de l'étang. Là , il est d'une bonne économie de ne rien
épargner. La plus légère pai^cimonie peut, par la suite , ame-
ner de grandes dépenses. Il faut que tous les matériaux soîenl
de la meilleure qualité possible, et qu'ils soient mis en œurre
par les meilleurs ouvriers.
A l'endroit le plus profond , dans la ligne de direction de
la digue , endroit indiqué par les nivellemens ou par le cours
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ETA Soi
Bâtard' deieauxf oo pratiquera un cânaT en maçonnerie, des-
tiné à donner écoutement à l'eau , lors de la pèche , et qui
4ûit ayOîr^ ekl «oméqvenee > une largeur proportionnée à sa
masse. Il sera de deux ou trois pieds plus bas que le sol de.
l'étang , et a^ez solide poor supporter le poids d£ la chaussée.
La ehaussée doit être faite , autant que possible, eii argile,
eu au moins sa pariie^ntériettre doit l'être , si elk n'est pat
rerètne de pierre. Sa hautem* et sa longueur seront toujours
proportionnées à la hauteur de Feau , c'est-à-dire ^ de deux
à trois pieds de plus , et soa épaisseur , 4 la base « au moins
trois fois plus large que sa hauteur^ Son sommet , lorsque les
matériaux sont bons , peut a'avoir ^'one épaisseur égale à
la hauteur.
La chaussée doit étire terminée une année avant l'épo^e
19Ù on doit tnettre l'eau dans l'étang , afin que les terres aient
le temps de se tasser et de se revéor de gazon^, qui concourt
beaUcbtip à sa solidité. Soiiveni , pour l'assurer davantage , oa
iàit , dàbs l'intérieur, iin tlayonnage de pieux et de planches
ou de perches ; mais ce moyen , excellent dails le&prèmièfec,
années., peut devenir fort nuîsibLe , parce que les bois, pour
rissant fournissent des issues ^ Teau.
On laisse à unje des extrémités de la chaussée , un. espace
un peu moins élevé que le reste , et que l'on recouvre de dalles,
de pierre. On appelle cet endroit, qui a utie ou deux toises
de large , le âéchargeoity parce que c'est par4à que les grosses
eaux sortent de Tétang.
Souvent, et on doit le désirer toujours, les.eaux.dW étan^
font mouvoir les roues d'un môuUnr ou dWe usine ; alors on
{dace la vanne à une petite distance du point central d'écou-^
ement des eaux ; on la perce à un ou deux pieds au-dessous
du 4échargeoir , et on a soin de la garnir d'ua grillage en:.
bois , propre à empêcher la sortie ^ poisson.
Une grille semblable doit aussi toujours être placée à l'ex-^
Irémité extérieure du canal ça maçonnerie dont fl a été parlé.
L'extrémité intérieure de ce canal aboutit à nn petit étang,
creusé dans le grand , et qu'on appelle la poUe; elle^st ter^
minée par une large pierre percée dans son mUien « ou par
un très-fort madrier, également p^ercé^d'un trou {propre à re^
cevoir, Le plus ex^ctèm^ent possible^ un cdne de bois de chêne*
Ce trou^ ce cône, le. cadre sur lequel il est appwé^y.et les
montansqui Vjaccompagnenit , s'appellent la hoti^. Toutes ces
parties doivent être exécutées^avec les.meilleors.matériaux et
avec un grand soin, , ♦
On. doit creuser dans toute la longueur de l'étangnn fossé
de cinq^ à six pieds de large , qui vienne aboujtir k la poêle , et
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5oa ETA
plusieurs antres plus petits , transversaux , dans toutes lés pla-
ces oà il y a une dépression de terrain.
' Les choses ainsi disposées , on peut mettre Teau dans Té-
tane et renq>oissonner. x
Si l'étang n'est formé que d'eaux pluviales , il faut fermer
la bonde avant Thiver , afin que toutes les eaux de cette saison
s'y accumulent ; s'il est alimenté avec de^ eaux de sources , il
sera bon de ne la fermer qu'au dégel ; enfin , si une rivière
passe dans son milieu ^ ou lui fournit latéralement de Teaa
il .volonté , on peut ne la fermer que quelques jours avant l'al-
vinage.
On doit , lorsqu'on veut peupler un étang, distinguer d^oi
espèces de poissons , les marchands , c'est-à-dire , la carpe,
le brochet, la perche , la tanche ^ la brèmes Isl vandoise , le bar-
beaUf la truite et V anguille; et la menuaille , savoir : le mat
nierj la barbotte^ le goujon ^ le véron^ le gardon , Vable, etc. Ces
4emiers ne servent qu'à nourrir les autres , ou à être vendus
sur les lieux. On ne les transporte dans les villes qu'aotast
qu'on çst.à leur proximité.
On trouve à l'article de chacun de ces poissons , les notions
que' l'expérience a indiquées comme les meilleures , tant sas
leur nature intrinsèque que sur le mode de conduite quils
exigent.
Mais de toutes ces espèces , la carpe est celle qui doit être
{ préférée , parce que c'est celle qui multiplie le plus» qui croH
e plus promptement , et qui est la plus vivace. C'est princi-
palement pour elle qu'on construit les étangs dans la majeure
partie de l'Europe. V, au mot Carpe.
On appelle aloin , feuille oa fretin , les jeunes carpes , tan-
ches , brochets, etc.> trop petits pour être vendus , et dont on
se sert pour repeupler les étangs.
* Les propriétaires un peu entendus ont , à côté de leur grand
étang , un ou deTix autres plus petits , destinés uniquement
à la reproduction des espèces ; là, il n'y a qu'un petit nombre
xle gros poissons , et on y dépose tout l'alvin du grand étang
au moment de la pêche. II est extrêmement avantageux qa<^
ce petit étang soit à la queue du grand : premièrement, parce
qu'il reçoit les terres et les immondices que les eaux entraî-
nent; et qu'elles en sont plus aisément enlevées; seconde-
ment, parce que le jeune poisson qui s'en échappe tombe
dans le grand ; troisièmement , parce qu'il sert de contre-di-
gue , et qu'il empêche le- poisson du grand de remonter Je cou-
rant , efrde s'exposer à être volé ou mangé par les animaux
ichthyophages.
Par la méthode ordinaire , on ne met que de l'alvin dans
un étang nouvellement péché; et comme cet alvin ne produit
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ETA 5o5
rien la première année et fort peu la seconde , il en résulte
qu'il ne peuple pas , et que s^il y a beaucoup de brochets , le
nombre des carpes diminuera au lien d'augmenter; tandis
que quand on a de Talvin dans un petit étang , qu'on peut
pécher chaque année, on sait ce qu'on met dans le grandit
ce qu'on doit y trouver au moment de la pêche»
Il est impossible d'établir une loi générale pour Tempois*-
sonnement et la pèche des étangs , m de fixer exactement ta
quantité d'alvin ou de mères qui doivent y être mises ; cela
dépend de l'étendue de l'étanfi^ et de la plus ou moins grande
quantité de nourriture qu'il peut foi:^ir aux poissons : on
calcule cependant que cinq cents alvins suffisent par arpent.
Dans quelque^ parties àe l'Allemagne , où l'exploitation
. des étangs est plus éclairée qu'en France ^ on fait passer l'alvin
par deux étangs différens avant d'arriver à celui où il doit
être péché ; mais alors on ne le laisse qu'une année dans
l'étang^ ou, mieux le réservoir destiné à la reprodaction.
Tout celui qui naît dans le second et dans le troisième;étang ,
est abandonné aux perches et aux brochets qui les peuplent ,
ei) concurrence avec les carpes déjà hors de leurs atteintes.
On senties avantages nombreux qui résultent de cette mé-
thpde.
Les étangs ont besofn d'une surveillance continuelle ;
1^9 pour empêcher Teau de faire des percées à l^T digue ;
2,^ pour parer aux inconvéniens des grandes crues et d^s
assecs ; 3.<* pour empêcher que le poisson ne périsse sous la
glace pendant l'hiver , soit par défaut d'eau, soit par défaut
d'air , etc. ; 4-*^ pour empêcher les quadrupèdes*et les oiseaux
de détruire le poisson ; mais cette surveillance entraîne peu
4e dépense , et peut être exercée par le garde chargé de s'op-
poser aux vols.
Les étangs peu profonds , boueux et garnis d'une grande
quantité de plantes aquatiques , exigent surtout une attention
suivie , parce que leurs eaux sont dans le. cas de se corrompre
pendant les grandes chaleurs de l'été, et qu'on peut perdre par
conséquent tout leur poisson. Pendant l'hiver, lorsqu'ils sont
couverts déglace, ils sont aussiy plus que les autres, exposés à le
perdre, par l'effet des gaz qui se dégagent et vicient l'air qui
est entre l'eau et la glace , ainsi que r a prouvé Varennes de
Femiie. Il n'y a qu'un nioyen d'empêcher ces effets ; c'çst ,
on> de faire des trous dans la glace pour donner issue à cet
air vicié, ou de tirer, avec de grands râteaux, à la fin de
L'automne, le plus possible de détritus des plantes de l'étang,
et de les accumuler loin des bords. On sera presque partout
dédommagé des frais de cette utile opération , par la quan-
tité de fumier qu'elle procurera. (1^. à l'article Potamot.)
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5o4 ETA
Mais cependant il ne faut pas croire qn^il soit bon de pri--
▼er , par des nettoyages complets , les étangs de la totalité
des plantes qui y croissent ; si l'excès est nuisible , la priva-
tion Test aussi. Ces plantes procurent aux poissons , pendant
le printemps , des facilités pour jeter leur frai; en été , une
ombre salutaire et des myriades d'insectes ; de plus , plu^
6ieiA^ espèces , principalement la carpe , mangent les jeunes
Îousses , les graines et les détritus de tontes leurs parties,
lusieurs physiologistes prétendent même que les poissons
qui viennent de naftre , vivent en grande partie de la noiatière
extractive , qui résulte de la décomposition de ces plantes.
Quelques naturalistes , et principalement Bloch , vont en-
core plus loin ; ils pensent qu'il ^ut semer quelques espèces
de plantes , parmi lesquelles la Naïade mérite la préférence,
parce que les carpes en aiment beaucoup les feuilles et les
graines. 11 cite les étangs de Schiegel , qui en contiennent
Eeaucoup , et où les carpes riennent plus grosses que dans
d'autres où il n'y en a point.
Il n'est avantageux à un propriétaire de transformer un
terrain en étang , que lorsqu'il est de très-mauvaise nature,
et qu'il se réserve la faculté de le cultiver en blé auboutd'uo
certain nombre d'années , pour y remettre l'eau de noureau,
lorsqu'après plusieurs récoltes le M commence à s'épuiser :
aussi vOit-on très-rarement des étangs entre les mains des
particuliers peu fortunés, dans les pays fertiles.
Dans certaines contrées de la France , principalement dans
la Sologne , le Forez et la Bresse , pays plats et argileux, ib
sont si niûltipliés , qu'ils causent annuellement des knaladies
contagiduses qui enlèvent une grande quantité d'habit^ms.
Là, comme le terrain est ingrat , et que l'exportation do
Îoisson est peu coûteuse , à raison de la proximité de la
lOire et de la Saône , il est avantageux à tout le monde d'a-
voir des étangs : aussi faut-il des lois coërcitives pour em-
pêcher que le nombre i^'en soit annuellement augmenté. On
a fréqtiemment sollicité l'exécution sévère de ces lois , pour
le bien des malheureux habitans de ces contrées ; mab l'in-
térêt du petit nombre l'a toujours emporté sur celui de la
masse.
Les étangs se pèchent généralement la troisième ou la qua-
trième année ; il y a de la perte à les pêcher plus tAt ou plus
tard , par les raisons qu'on peut voir au mot PoissoK. Pour
faire cette opération , on lève la bonde , sur le trou de la-
quelle on place un filet ou une claie. L'eau s'écoule , et le
poisson la suit jusqu'à ce qu'il soit arrivé dans la poêle , où il
^'accumule , et où cm le prend avec àe& trubles ou autres
èleis , ou même ^des paniers. On met à part les différentes
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ETE So5
espèces et grossetirs ^ pour lès livrer aux marchands, et on
resserre les petits, comme on l'a déjà dit pour Falvinage.G'est
ainsi qne Thomme , par son industrie , est parvenu à rendre
domestiques des êtres que la nature sembloit avoir éloignés
de lui par une organisation fort différente de la sienne , et
surtjôut une habitation où il ne peut pénétrer que très-ins-
tantanément, (b.)
ETBAER. C'est , en Danemarck, la Parisette , Pâtis
^uadn/àUa^ L. (£K.)
ÉTÉ. r. Saison, (pat.)
ÉTÉ. Ndm d'une petite perruche du grésil. Vi Perruche ,
article Perroquet, (v.)
E - TEEANE. Suivant Parkinson , les habitans d'O-
tiiaïti nomment ainsi te^ fleurs durGARDSi^XA florida , plante
cultivée dans toute l'Inde, (ln.)
ETEIGNOlR, On donne ce nom à des Agarics,
dont le chapeau est extrêmement conique, (b.)
Eteîgnôir blanc de NtiGE. Petit AoARic , d'un blanc de
neige , dont Iç chapeau est fort long et peu lai^e.
Eteignoir brun. Autre petit Agaric de même forme que
le précédent , et dont la couleur est brune en dessus et fauve
en dessous.
ETErcNOiR (petit) ou Surmoussb. Agaric encore plus
petit et de même forme que les précédens , qui croît sur la
mousse qilû d^altère, et dont la ciraleur est d'un roux clair uni-
forme.
Ces trois champignons croissent aux environs de Paris ,
et ne soirt point dangereux. Paulet les a figurés pL 122 de
son Traité sur les plantes de cette famille, (b.)
Eteignôir bore a tige brune (petit). Agaric qui croit, en
automne , dans les bois aux environs de Paris , et qui ne pa-
roît pas dangereux. On le reconnoît à son chapeau très-cor
nique de couleur fabve, foncée et dorée en dessus, avec un
mamelon central , et à ses lames rousses. Paulet l'a figuré
)i. 117 , dé son Traité des Champignons, (b.)
. Eteïônoir' à l'encKE (grand). Agaric à chapeau très-
)omque <9 à'ihoTà blanc ^ qui, en croissant, devient rouit
:t rayé de brun en dessus et noir en dessous , toujours res-
ant saHpoudré d'une poussière blanche. On le trouve , en
lutomne 9 dans les bois des environs de Paris. Quoiqu'il se
onde en «liqueur noire , il ne paroit pas être nuisible ; mais
ien n^engage à le manger. Paulet l'a figuré pi. ia4 de son
Vaité des Champignons, (b.) \
ET£iGNOtRS SECS. Famille de champignons , établie par
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7
i
5o4 ETA
Mais
ver „JT"^*"*''"«fa«t pas croire qu'il' ^^,,,
▼er , par des nettoyages complets . les ëir ^ iractére
des pfantes qui y Joifsent ; S l&ès e-Ti' " "^^il
;.on l'est aussi, des plantes procurent /¥ .arpéd.c,le
le printemps , des facilités Lur S^ iïONTAGNE .
ombre salutaire et des myrSdS'W ^ Tir^M C «
*''** «''Pt"»' principalement bv// ^Nom BOi«. J^
pousses , les graines et les déf // - ient appelés Ht»
i-losieurs physiologistes prêt. ■- ' , _.
qui viennent de naître , viveD/> / W FeaMim. P^^tt^' »^
par?eîï?îc^^^^^^ ^^^- C'est une planté vivace, àoiAh
graines. 11 dte les'^^' f^* ''ï'"''*'^^''n ""^TtVesfécrel^
beaucoup , et où ^''*''' ^""^ "*^"''' "ï" ''"'^* '^f. ^ r NABBAtt
} d'autres où i^f ^>rnement , dans les jardins. V. G^^^
: terrabeï 5^^^?' N<>n^ ^««-^f « ^''^*'*r!;^^rTK
et qu'il se r /flammées remarquables par la «f f J^j^e^
:î certain nr /$<*?« rameaux de leur panicule , d ont le diui«
■ lorsqu'à^ ^cnt , sous le nez , excite l'élemaernent (i^^'J
.\ aussi v /^NCHIS. Les anciens Egyptiens donnoientce
! partie ifùiante aquatique que Dioscoride appelle PotaMOCbî^'
' ^' /iS^^* paroît être un Epi %'eau. (ln.)
I "' "" ^TEULLE. Nom du CbAtJME, en Picardie, (&)
I £THER. Fluide très-subtil , qu'on suppose r^P*"j^
[ ^^t l'univers , mais dont l'iexistence a été plntôt presm^
que prouvée* On s'en est servi successivement pour |
pliquer le mouvement des planètes, des comètes, et i^^ J
g^aiités de leurs marches. Quelques physiciens l'*"*P , *,
encore pour expliquer les phénomènes optiques J''??^
rologiques dont ils ne peuvent deviner la cause, l* "*
F{ue les mouvemens des astres n'indiquent absolfliD^''* ^
['espace aucune matière résistante ; et en conséipe^ce»
l'y a rien qui prouve l'existence de ce prête ndn étber (* ^r
ETHER MINÉRAL FOSSILE. Nbm donn/ijjlj
juelqnes ouvrages , au» naphte ou bitume liqnMe \iVB»^^
V. BiTUBfE. (LUC.) ' ^
ETHERIE, E^r/fl. Nouveau genre de coquiUe^^***
;t figuré par Lamarck dans le n.« 5o des Annales do W"'
éjim. Ses caractères sont : coquille bivalve, in^î»'^'^'
rrégulière , adhérente , à crochets courts , enfoncés ^
>ase des valves , et dirigés de| côté ; charnière sanfAf '
leux impressions miisciuaires , séparées e^ Uicralcs; «{*'|
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E T O 5o7
^ "Prieur , enveloppant une eoUerette oblongue ,
y'^ ^rs par une fissure recourbée.
^^2 ^ '•oche infiniment des Gaates. Il renferme
</^^ s, très'brillantes en dedans ,proba-
'^<^^^ 'lonner des perles, et originaires de
'^' \ '.^. <^rànde a près :d'un pied de dia-
• '. . % *V ^ir * ^* P*^* ^"^ Grèbe, (v.)
\ '^ ■ %- V ^i le nom d'une coquille univalve ,
."^ *'K*^ mono , Linn. (desm.)
-V '»' .i'IAL NATIF. C'est un des noms du
mot. (I.UC)
.1 de Dioscoride. Synonyme présumé du
. Théophraste) qui désigne y ditK>n, notre Grande
, Cordum maailatum ^ L. (ln.)
x'flULlE , E^uUa. Genre de plantes de la syngénésie
.â)lygamie égale , et de la famille des çorymbif^res, qui oîr
m pour caractères : un calice commun , arrondi , le plus
^^ souvent imbriqué de folioles nombreuses et inégales, et des
^ fleurons , tous hermaphrodites , infundibuliformes , quin^
' quéfides , posés sur un réceptacle nu et convexe , et produi-
sant des semences dépourvues d'aigrettes.
Ce genre contient sept espèces qui croissent dans les Indes
i et en Afrique , et dont les feuilles sont le plus souvent al*
ternes , et les fleurs terminales ou latérales. La plupart sont
annuelles , et aucune n'est remarquable. Forskaël les a
mentionnées sous le nom de Kâhirie. (b.)
ETHUSE. ( V. iErausE.) Ce genre d'ombellifère est le
cympium de Rîvîn, et Je vepferia d'Heister. (ln.)
ETIEPE. On appelle ainsi les Stipes dans quelques
lieux, (b.)
ETITE. r. AETHITE. (PAT.)
ETINCELANT. Nom d'une variété del'CEiLLET. (ln.)
ETIOLE. V. Etiolemeot , ci-après.
ETIOLEMENT , ÉTIOLÉ. Le premier rtiot exprime^
l'altération qu'éprouvent les plantes , privées de la quantité
d'air ou de lumière dont elles ont besoin pour végéter. Elles
sont étiolées qqand elles s'élèvent et s'allongent beaucoup sans
prendre de grosseur , et qu'elles sont moins colorées que
leurs semblables. V. les articles Arbre et Plante, (d.)
ETIQUE-AIGRETTE. C'est \e Stipa peanala, (lis.)
ETOILE. (Om/iA.). Oiseau inconnu de la Côte-d'Or,
de la grandeur d'un merle , à plumage blanc , noir et jaune ,
i bec assez long , et à voix forte, (yv)
ETOILE DU BERGER. C'est le Fluteau en étoile.
(B.)
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So8 E T O
ETOILE DE BETHLÉEM. Nom frigaire «e rOwn-
THDGALE PTRAMJDAI.. (B.)
ETOILE BLANCHE. G'«st an Osbithogaix , <hmL
wnheUatutn, (l«N.)
ETOILE A BOUCLE colite). E^ce de Vese-
loap étoilée, foe VmixX a figivée pL aoa de sod Tr^té dct
Champînions. (b.)
ETOILE D'EAU. C'est le CABmûciœ. (b.)
ETOILE DES BOIS. Nom Vnlsaire de la S>iEixAin
ETOILE GRISE. Agaric à chapeau gria en dessos rt
en dessous, comme étoile par les gcr^m^s d^une surpeat
iinc <pii s'éraiUe , à pédicule blanc reconrert par les lame».
On le troirre en automne , dans les boîs des environs de Pa-
ris. Paulet l'a figwé pi. 84 de son Traité des ChanmiçiOii.
Il n'incommode paft les animaux qui le mangent, (b. J
ETOILE JAtJNE. Cest le nom doimé à VOnùàiapk
jaune, (lk.)
ETOILE DU MATIN. Cest le LlsEROHifiL (ûhwiWr
ml) , dont les fleurs s'épanouissent le matin, (lu.) '
ETOILE DEMER. V. au mot AstÉRîE.
On appelle aussi étoile de merpànfiée^ tantôt des articri^
lions d'ENCRiNES à angles rentrans , tantôt des MABaÉFOiE»,
tantôt une coquille du genre Sabot, (b.)
ETOILE PLANTE. Nom qu'on donne, à Caycnne^àu
QUAMOCUTE A FLEtJHS ROUGES. (B.)
ETOILE PQI4AIRE. On donne ce nom à VéudU ^
termine la queue de la petite Ourse, quin^est éloignée du pôle
boréal du ciel que de deux degrés , de sorte que pendant qse
toutes les autres étoÙes semblent tourner autour de ce poinl,
elle paroft elle-même knmobile. ^ ^^
Ayant rinvention de la boussole, cette «foâfequi est bril-
lante , et de la secondé grandeur, étoit le guide àts nafip-
B sert encore aujourd'hui i prendre la hauteur m.
teurs ; elle
pôle , ou de la latitude. .
Il est facile de trouver VêtoUe polaire : tout k monde cow»
les sept belles éloiles situées du côté du nord; c'est la graw
Ourse , qu'on nomme vulgairement le chariot de Doffid. 11 baX
imaginer une ligne qui passe par les deta àoâes qui formel*
la partie postérieiire an chariot: ceUe ligne prolongée , ^
rencontrer ïàoHe hrtOantk qui esxVétmle polaire, (pat.)
ETOILE POLAIRE. Ce nom a été donné à I'Agaik:
ÉQUESTRE de Linnaeus. (b.)
ETOILE QUI FILE. T. Etoile tombaitt». (^at)
ETOILE TOMBANTE ou ETOILE QUI FILt
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Ê T Ô 5o9
M^^téof e lammenx qui a l'apparence d'une étoile, et qui tra-
verse avec rapidité la partie supérieure de ratmosphère.
Ces météores sont beaucoup plus fréquens et plus briUans
dans les soirées des jours les plus chauds de Tété que dans
toat autre temps , et se manifestent surtout une heure ou deut
après le coucher du soleil.^
LiS cause de ce phénomène est encore très-peu connue.
Quelques physiciens, et notamment le Père Beccaria, Tattrl-
baent à l'électricité ; celui-ci , pour le prouver , rapporte le
&i% suivant : il étoît assis en plein air avec un de ses amis,
une heure après le coucher du soleil ; une de ces étoiles diri-
gea vers eux sa chute : elle paroissoit grossir à mesure qu'elle
approchoit , et disparut à peu de distance ; ils se trouvèrent
adors , ainsi que les objets voisins , couverts d^une lumière lé-
g^e et difitise , çans explosion ni commotion d* aucune es-
pèce»
Mais ce fait sembleroit prouver que ces étoiles sont un sim-
ple phosphore , plutôt qu^nn phénomène électrique. Elles ne
sont ni subites comme rexplosion de la foudre, ni continues
comme les eflhiences électriques qui forment les aurores bo-
réales.
Leur direction n'est point l'effet du hasard ; j'en ai obaervé
on très-grand nombre , et j'ai constamment vu qu'elles sui-
voient à très-peu de chose près la même direction que le vent
régnant , quoique pour l'ordinaire il fiit assez foible dans le
temps où elles étoient les plus fréquentes ; et fai remarqué
que sur cent il y en a plus de 80 dont la marche étoit dirigée
à peu près du nord au sud. Sur plusieurs centaines , je n'en
ai vu qu'une seule se diriger du sud au nord ; sa marche
étoit assez lente et serpentante, et elle ne parcourut que quel-
ques degrés.
Si ce phénomèpe étoit un effet de l'électricité, il devroit,
être singulièrement fréquent dans les régions septentrionales^
où , pendant l'hiver surtout , elle est d'une telle activité , qu'où
ne sauroit toucher un chat sans le faire crier , par la multi-
tude et la force des étincelles qui partent de son corps. Ce-
pendant je ne me rappelle pas d'avoir vu , pendant les huit
années que j'ai passées en Sibérie , une seule de ces àoiles
dans les nuits d'hiver, qui sont parfaitement sereines; à la
vérité , j'ai vu des bandes blanches et lumineuses qui occu-
poient, toujours en ligne droite , jusqu'à 4-o degrés et plus eu
longueur , sur 3 ou 4 en largeur ; elles étoient parfaitement
immobiles , sans affecter aucune direction déterminée , ,et;
leur durée étoit assez longue ; quelquefois d'une demi-heure
et plus. Je pense que la matière lumineuse de ces bandes es^""'
la mâme que celle des étoiles tombanUs , et qu'elle est enfiam-
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Sio . E t O
itiée par le flaîde électrique; mais les phéooniiaes qu'elle
présente elle-même , me paroissent totalement différens de
ceux de Télectricité.
Un savant d'Allemagne a dernièrement attribué une ori-
gine bien extraordinaire aux étoiles tombantes : il suppose que
ce sont des masses ferrugineuses, qui viennent àesT^îons cé^
lestes sur notre globe , et qui s'enflamment en traversant dbtre
atmosphère \ et il cite , à cette occasion , un grand nombre
de pareilles masses bien certainement tombées du ciel , as
on en conserve , dans plusieurs collections célèbres, des
échantillons , accompagnés de certificats en due Corme.
Cette opinion à été émise à l'occasion de la fameuse masse
de fer trouvée en Sibérie sur le haut d'une montagne, et que
les Tartares du voisinage croyoient aussi venue du ciel. V, la
Bibtiot. brit, ^ n,^ 12a. r
Mais j'ai fait voir que cette masse de fer , de iS od 16 qui»-'
taux, qui est parfaitement malléable, quoique toute parsemée
de globules vitreux, provenoit d'un filon considérable de mine
de fer noir et attirable à l'aimant , qui se montre à la crête
même de la montagne. Une portion de ce filon , qui se troii-
voit isolée par des veines de quarz , a été frappée de la foudre
et fondue : voilà tout ce qu'elle a de commun avec les régions
célestes. V, le n.® i^o du même journal^ où j'ai rapporté di-
verses observations sur les étoiles tombantes.
Au reste , te n'est pas d^aujourd'hui qu'on a prétendu qu'il
descendoit du ciel des masses de fer : le fameux Albert-le-
Grand parle d'une masse de, fer de cent livres qui étoit tom-
bée par un temps de pluie.
Pétermann est encore plus merveilleux ; car il parle d'une
masse de fer de 16 pieds de long sur i5 de large , et 2 d'épais-
seur , ce qui fait ^oo pieds cubes , laquelle lomba du ciel au
milieu d^une épouvantable grêle de pierres : elle pesoit , sui-
vant Pétermann, 4.S milliers (^Bêcher, Suppl. in Phys. subt cap.
3) ; mais apparemment que cette masse étoit extraordinaire-
ment poreuse ; car le fer fondu ordinaire pèse environ 5o4>
livres le pied cube ; ce qui donneroit 2^2 milliers , au lieu de
48 , pour le poids de ce fragment de planète.
Un des faits les plus embarrassans dans le phénomène des
étoiles tombantes^ c'est leur iparche en ligne droite, dans une
étendue quelquefois de 5o degrésf Si elles étoient l'effet d'une
suite d'explosions électriques, leur marche seroît remplie de
crochets comme celle des éclairs. Si c'étoit une combustion
successive de molécules inflammables, cette marche seroît
curviligne , comme celle des bluettes d'un papier brûlé.
On ne sauroit douter que la plupart des phénomènes at-
mosphériques ne soient des effets chimiques résultant des
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E T O Su
Mélinges et de la rëaclion d'une muIUiade de gaï difféf ens«
Or 9 j'ai souvent observé , dans les mélanges chimiques des
laboratoires, que dans les réactions les moins tumultueuses ^
l*on voit dés globules d'une petitesse extrême parcourir en
ligne droite le liquide , avec «me rapidité surprenante , tota-
lement étrangère à l'attraction des parois du vase ; et il me
parott probable que ce sont de semblables globules , doués
d^une activité particulière , et formés d'une matière très-com-
bustible , qui, dans leur rapide mouvement, sont enflammés
par la rencontre du fluide électrique, et qui produisent le
phénomène des étoiles iomhantes.
Un de ces phénomènes vient de se montrer cette année
(i8oa) d'une manière bien brillante et dans une circons-
tance remarquable. Le i5 août, il va eu à Paris plusieurs
feux d'artifice. Celui du Pont-Neuf, qui est parti le der-
nier, ne consistoit que dans une girande^ qui a été d'un
très -grand effet, mais qui n'a duré qu'une minute. Pen-
dant qu'un peuple innombrable attendoit vainement la suite
de ce beau début, il a paru tout à coup dans les airs un
globe de feu dont la lumière étoit blanche et éclatante comme
celle des étoiles d'artifice, mais dont le volume étoit deux ou
trois fois plus considérable ; sa marche n' étoit pas plus rapide
que celle d'une fusée , et il a parcouru précisément du nord
du sud , une portion du ciel d'environ 3o i 35 degrés. Lors-
qu'il a été au-dessus du Pont des Tuileries, il s'est divisé en
plusieurs éclats également briUans, qui ont eux-mêmes che-
miné pendant quelque temps dans la même direction. Plu-^
sieurs personnes ont dit qu'il y avoit eu explosion dans le
moment de la division du globe , mais je ne m'en suis pas
aperça^ quoique j'aie eu par hasard les yeux dirigés vers la
partie du ciel.où s'est montré le phénomène, et que je l'aie
observé jusqu'à sa disparition.
On croyoit autrefois , et quelques savans modernes disent
encore qu'il tombe des pierres et desmasses de matière ferrugi-
neuse avec les météores de cette espèce. F.Globe de fed.(pat.)
J'ajoute Ici, à la suite du doute de M. Patrin , que la chute
d'aérolithes est aujourd'hui un phénomène parfaitement cons-
taté. Nous connoîtrions plus de choses dans les phénomènes
de la nature si les savans étudioient et vérifioient les tradi-
lions populaires, au lieu de les mépriser ; car mépriser n'est
pas juger, (biot.)
ETOILE. Nom d'un Butor d'Amérique. V. Héron, (v.)
ETOILÉE. Raie qui n'est qu'une variété du miraUu (B.)
ETOILES. Corps célestes lumineux par eux-mêmes, et
qui sont probablement de la mêiDe nature que le soleil. Ou
les nomme étoiles fioc-es , pour les distinguer Aes planètes e\^e$.
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5x4 E T 0
comètes^ qtû sont aussi des corps célesites^ mab qui reçoivem
leur lumière du soleil, et qui se meurent autour de lui. Les
étoiles fixes , au contraire, n'ont, en général, aucun mouve-
ment sensible ^ la yue simple , ce qui fait que les groiqtfi
d'étoiles appelés^ constellations, présentent a«;qeard'hai k
même arrangement que dans les temps les plus reculés.
Le nombre des étoiles visibles à l'œil nu, n'est que it
mille et qnelques--anes : Ptolémée en a compté 1022 ; au
avec le secours des lunettes , on en détourre uù nombre pn-
digie«cE. ^ . '
Avec une simple lunette de sept pieds et demi , on peot,
Suivant Detalande, en aperceroir 80 mille ; et si Ton en)ige
d'après celles que Herschel a observées dans vat espace de
quelques degrés, avec son télescope de 20 pieds, il y en ai-
roit dans tout le ciel jS millions, qui seroient visibles avec le
même instrument , en supposant que toutes les parties èi
ciel fussent également peuplées d'étoiles.
La dislance qui nous sépare de ces astres n'eat pas micm
prodigieuse que leufr multitude. Leur éloignement est si gpraa^
que la parallaxe annuelle est abat^mnent inappréciable : ce
qui fait conclure aux astronomas, ^ue cette ^staiBce doit être
au moins deux cent mille CdIs phis considérable que celle da
iloleil à la terré.
La lumière qui emploie 8' 1^*' pour venir à^ soleil jusqu'il
nous , doit mettre au moins trois ans pour franc^r cet incd-
culable espace, quoique sa vitesse soit d'environ 70 mille
lieues par secorfce.
Quoique les étoiles soient à^^el^es fixes ^ elles ont plusieurs
mouvemens apparens , tels que VaiemOhn, qui est use
illusion produite par la combinaison^ de la vitesse de la terre
avec celle de la lumière, et la naUttUm qui est onbàlanicemeot
de l'axe même de notre globe.
Outre ces mouvemens qui ne sont qo'apparens, de$ obser-
vations très-délicates ont bàx reconnottre dan» quehpMi
étoiles, de petits dérai^^ens qui leur sont propres, et ^
prouvent qu'acnés se déplacent dans l'espace. Il en est qui tour*
nent ainsi autour d'autres étoiles. D'après cela il est présu-
mable que les étoiles qui nous paroissent imoKibiles, sont
celles dont les mouvemens sont trop lents pour que nous pas-
sions les apercevoir; et pen«-^ts^e notre soleil, avec soa cm--
tége de planètes , est-il transporté aussi dans l'espace par no
mouvement ptopre que nous n'apercevons pas.
On distingué à la vue simple , des étoiles de six grandeun
différentes. il n'y en a que 18 de la première grandeur, dont
sep*t se trouvent dans la partie septentrionale du ciel ; il y en
a ^atre dans les signes du zodiaque 9 savoir : uldébanm oi
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E T O 5,5
rœil iu\taurêau;règalUs où le c<Bàr^/tb7i;.^elIe qù^on notnme
VépUde^iw^iei^; et aniarès dans |e scorpion..
Les^ trois antres sontara/iiiii5s;:lâ ehèfn^ et la fyre. \
Les onze deraières sont dans la partie méridionale dti eiel i
deux dans la constellation Xorion ; celle qui est appelée acar^-
nar dans la constellation de Véridan ; sîrius dans le grand chien -'
procyonèxa^Xe petit clden; deux dans le nawre, dont Tune^st
appelée canapé ; deux d^s le cenmure; une dans le poisson aus-
irali; et enfin celle qu'on nomme le pied^-de^^cnix.
Les étoiles présentent quelques plàénomène^ remarquables ;
on a vu paroître des étoiles nouoelîes , et d^akitres , qu'on aroit
observées, ont totalement 'disparu. « >^.
Sans parler des étoiles nouoelles: dont les astr<Maomes de
Fantiquité * font mention , il suffit de citer celle qm_parut^n
novembre iSys, dans lia constellation de cassiopé. £Ue' fiit^*
dès le commencement, : plus éclatante que «iWW, qui estla
plus briUaiite ûes étoiles^ pn Tapercevoitméme ^énàamt le
four. Un.' mpis a^ès sob apj>arition, elle commeniça pieù à*
peu à perdre jcme partie de sa lumière, et enfin ait mois de
mars i574)*Ue disparut. . , , ,
Le.io octobre jt6oi^^ on vit dains le serpentaire .vme éMie
noweUe , à peb j^rès aussi brillante fpie celle de iSya : un an
après.oncessade lavoii*. ir. ; . . , . * . •
B'autres àtmles-^^nt appelées ;dM/?gi^«^^ i^arce qu^eUes-
paroiésent et disij^àroisseiit altermativeip^nt* Telle lesf la' chan-^
géante de la baleir^j qui est de la seconde £;ranAeiar. Elle se
montre dans tout son éclat , et disparoit totalement dani l'es-
pace de 33i jours lo heures. . . , ^
D'antres ^/o<&5 se montrent altemativemeiit sous différen-
tes grandeurs;;- tantôt de la troisième ^ tantôt de la cinquième*
Maupertuis attribue ces effets à l'aplatissement de ces astres^ .
qui montrent tantôt leur face et tantôt leur tranche* Dela-^
lande présume, avec plus de vraisemblance ,,que le corps de
ces as^es e^st en partie obscur et en partie lumineux..
. On donne le nom de jëbuVmes^ à. des amas de petites.dfitnZey,
cpie leur prodigieux iéloignement empêche de cUstingoer se-»-
K rément, et-qui. ne forment qu'une espèce de petit nuage-
Mchâtre« La voie Uctée paroît être un assemblage de né^^
buleuaes. ■..'.,''.'
La lumière àos^Ses fixes a une espèce de tremblement
qa^on nomtoi^scintiiJaiion, qa!oajxe remarque point dans les
planètes. Il n'est pasaisé d'assigner lacause de cette différence; .
mais l'effet en lui-4néme est dô aux vapeurs qui troublent
Fatmosphère; car Saussure a observérqtie sur les hautes mon^
tngnes , où Pair est dégagé de vapeurs ,1/es étoiles près du zé-
nith n'ont fomtiAsciniUlaiion, (pat.)
X. 33
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s5ii E T O
ETOUFÏEUR. NôULvulgaîi^ âa Boa Céaîwp. (b.>
ETOURNEAU^ Sturma, Lath. GcHre de Tordre des oi-
seaux Sylyaiki, et de 1» Camille des Lximonitss. Voy. ees
mots. Carûcûres :hec droiti tendii, entier, un peu déprinCé^
à pointe oiHuse et m» peu aplatie ; mandibule supëneore à
bords un peu évasés , plus longue que l'inférieure ; narines
àiMisr^rture loogitudinaie , couvertes en dessus par mue mem-
brane^uR peu gonflée; lan^ cartilagineuse , aplatie , fen-
due et coupée carrément k la pointe ; quatre dÎMgCs, trois
devàCKt y un* derrière ; po«ee et doigt externe égaux ; Tongle
postérieur le plus longde^ tocu ; aile&ik penne bâtarde , très-
petite et grêle ; les première , deuxième et troîstèntie ré-
miges les plus toBgués'de toutes
Le nontbre dès vrais ëtôumeaux est bien plus consîiAérable
dana les ouvrages d'omitbologîe que dlans la nature , et ceh^
i>arce qu'on à donné ce nom à des oiseaux qui n'en ont pas
es oatrâctères génériques; En effet , on en voit qui ont le bec
pointa ; d'avMres l'ont crochu 4 1^ pràite; chez quelques ans
iLestcomprimé par les cdlés^Surles quân^eespèces ^e L»-
tham appelle stumus, il n'y en a que deux auiiqaeUc^ on peut
appliquer ce nom avec cer^tiidé de ne pas' se tromper. Celles
«pit s^en rapprochent le ptus,- «ont les sitanus ludotmianas , no-
"Ùtans et loyca , parce qu'elles ont le bee terminé de la même
KAiÉlièv^ \'m9h il u'est plus conformé de n»éme dans le
teste d^donéteddue et surtoet à sa base ; elles ont f ailleurs
id' autres altr^rtits, qui m'ont Jparu décisifs pour es faire m
^enré pafrticttUeri ( V, STOU^mËLLE. ) Quant aut autres stut-
nus > il y à parmi eux des oiseaux qui n'en ontaucuns ^rac-
tères^, tels sont les siumus coikuù , mmmtama»^ ga^mtceas;
les- ^tsùBK premiers sont la fauvette des Alpes , et Vautre doit
êlre le type d'un nouveau' geore* Le stumus wuaàeatms est
u« ifoupiale; tes sturrms^ ^efi^êuSj niridh'^ ùlhacmts, ne peuvent
és#e classés^ dans ce genre ^'avec doute/ On en trouve
encore d'autres dans GmeKn^ qui ne sont pas mîeuK placés:
teh sont le stumus obsmrus , qui est'tta tromcale ; k étncùts ,
dont on a fait avec raison un genre pârtionier. Enfin:, Dau-
din , bien loin de débrouiller ce genre f Fa rendu encore pfait
ConW, eu y plaçant des espèces qui^sTcMit point avec l'é-
tourneau le plus petit rapport. En effet , ses stumus sjdmdem
etomoàiisoot des merlesr %oii attkk est ihnnartini pNheur;
son bamïûj un qmscalev et scto erispicolUs^ un polocfaion. U ré-
sulte'd^^-eës faits que nom ne connoissonsi cpieoire que éenx
véritabksétoumeause, lesquels ne se trewent que dlans l'an-
cien continent, l'un dâms l'Inde, l'autre en Europe et ea
Egypte 9 lesquels sont représentés en Amérique par mes
Stouroellcs. Une astérique indique ceux qui sont douteux.
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et a huit pouces six lignes dje^^o^ifeur f le bp^îa;^^ .^^Qn
origine et brun vers le }mfX%}. Vîfi? [4^ IÇW^¥^- Wis^te \, un
beau noir lustré, k reflets veiçû^^.MUf^^'^fTipiets s^ di-
verses p^rtiç^., couvre lé, âiessuse^ Ce^ ^^ss^oûs^u coim t:^JM||ie
plume est ^çrTOnée,paj-.u]ff^c^^\iî91^sâ^iî^,:s^
supérieures et sur les cauiire|rl^um& 4a| ^î^es ç^ 4^,taj(|^ue.;
cette même teiïiW^bbrdeiâs pf p^& 4l^^ ^1) ^audalf f^^ qui
sont d'ua .brun nolr|tre à Jl'i^riiçijn ; JL^ Jfkim^^ de i«|. tête
et dûvcou spiaut longues et éti;oî^4 jc;i^e^ di^s jgUfQs>,: \e A^vaki
4u cou, . de la , poitrine et du yepXr^ , pot ^ ï^r, e^émit^ u^e
tache blanchâtre ; 1^ pieds so^t^Qp^^^r 4e ç^fjevie§ pi^lça
noirâtres. ïel^lc mia^Vaçj:é^|}jVii¥«iPjjiim^a^ i'^iî§f ,e|
dans le premiei: mois 4<^ I»c^f^$f^¥^ » W^ vj^t^ilfi^^pï^ de
mai^ soa bec devient- toûlfmâ;M;..4>i*;b^ j
les moucjb^e^ures rousses ;ÇiibUff,çïi^ 4^e^m}l!^ éme&^ni&
partie ,, içt.qy«l«açfois tptaleinçgtf âïçrj^ }i?fcplw[^^jQlM 4m
reflets p|us prpnpncés^ plu^jwfs, ;fit.;^(^t. d'^fei^iifl^i ^Âokti
La feinieJAe ^î lapins de refiç tS;^ , \4^ «^€|«çl*^iwe4i>ks ^rg««
ou plus i6ngues[ et pliif JQQ^nlv?e^3es ; sou ifi^ -f^t hfun. Le
Tftâlç lui reaseipwe fprèsiVif^
«aîer âge^ soiO. auA brun x^^^tf^ç,, la^f» i^hei^ bl^iiche» et
$ans reUets ^ les lùjf^çhebfrçs ç^mm^uiç^t i j^^kvt -k la
première mii^^tamot sur i^pp.p^r d/u; çorps^^ tfintét s^ranq
autre, m^4ft |^us.sourén,t s^cfe ja^ftiç^ iiï^féoiewîw\ , enauile
sur Ik-^ête^ ÇVapr^s. sur Ip dQs.,^fnjl^ntMi.aiM:, pj^u; d'^i-
seaui offrent, des ^ac\if,^*gj^: plumage, plrts,<iQ9ibreuses et
plus âgi'éables que les^ étoiirne^i|x^ Les^ d^uxiSjBxes^^-^rtent
dan^leur jeunjessç UQÇ ro^i^ ai sjçmblahli^^ q^^il f^ jlqpiUssîble
de.^s oisUi^er^jÇOAij^e l^f m^ieSr sont, s/euls suseeplibles
d^duçaiio^,, et p§j|^:co^Q^;sk^ le» itiséleurs les
recp.nniQiis^i|f ^ Â cet Age, parun^tac^ie npirâ^e pre^e im-
perçept^le^ qvi'ii^ on^,^<^liai langue ;< il £^ut qu^ ^«soit vrai-r
mçpf. un caractère 4i*tinctjl|, piiû^^'ils Im^ siV ULramp^ftl que
lorsgvkils vf ^lent troi^p^r Ta^^eff qn S^loç p^^mfte, la dif-
fére^Cf^eçtre, les dem 8^;^fv^ çoc^siflerpit dans la toxwe de la
lai^i|êj.le mâle ^'aur^it fp^çW t ^^^ ienPieUe peîntiie;
fnajicêue différence n^^;:^j|t^p2u^^^ . * . .
X^^tjqoQ^p&des açAa^#. poii^ (^^ét^PHTAe^lX e^wmewiQ dana
Us^ju^^^ alors ohsi^e pMe a'^sortit
et s:isQlev^n^f^s cj^tte uiMOPif^e ^e £ant pas, pais&koi^nt. Les
in|iles se di^qtent les fei|^l|l^s 2yif^$|çhamemen| , et celles-ci
ù'of^t p^ ^.àcQ\\ 4"» d^\^y «Û«^ ^panfennent aî» vam-
quepirs. C'est ii cett^ej^pyue gi^'ila Um% wt^tidre leur chant,
qui e^t un, gj^ooillemeat. presque continuel; ils ont en outre
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5t5 Et 0
«1^ cri-qui iï^est qu^un sifflement long et très-aiga. Ce même
cH est ânssî pour eux celui de l'inquiétude. Une fois appariés,
ils thet^f^hetit on endroit favorable pour y poser le berceau de
leur fvtjf&étntafte ; les uns m^emparent d'un nid de pic yert ,
d'anires' font leur ponte dans lés colombiers , sous les coi^
verturés dès inaisons , des églises , et méiiie dans des cre-
vassés'dé' ro^ébèi^; mais il n'est pas certain qu'ib cons-
truisent * ient nid sur les arbres. Les matériaux qu'îb em-
i)ioient , sàùt de la 'paille ^. l'extérieur , du gros iroin pour
e centre s, de» berbes^ fines et quelques plumes pour l'in-
térîeur.'C'eât'dàns ce berceau , fait sans art , qu^ la femelle
dépose- quatre œufs d'un bleu verdâtre , de U ^osseur de
ceux de la griire. Le mâle partage avec elle l'mcubation ;
les jeun^i hë sortent d«-nid <^ue lorsqu'ils sont très-empbi-
niés.' (5et 4iseaii n'est péiàt recherché pour son cbant natu-
rel y intilid 'fifdtir' ison plumage , et spéci<uement pour sa doci-
lité tlMh tÉpÙxaàe àappten^e tout ce qu'on lui enseigne;
sa vok diôViënt: datre et sonore , son sifBet très-agréable ; il
prononce facilement des naots, et quelquefois une phrase de
»uite ^'Ct'il répète des airs de serinette à s'y m^rendre;
«nfin^ son gosier, souple^ se prête à toutes les inflexions, à
to%» les'accens. Potrr avoir un chanteur parfait , il faut le
^endi^êf diatns le iÉtid trois ou quatre fours après sa naissance;
car s'a y reste dix à douze, il se ressouviendra toujours de
MCfù ramage naturel et de son cri désagréable : on le tient à
cet âg« tendre dans une petite botte garnie de inoulsse , qu'on
a iiôin'dlf changer tous les jours , car de la propreté dépend
le succès ; et on lui donne souvent à manger , mais peu à la
ioisl\àé^ cet instant , on hu répète ce qu'on désire lui ap-
prêndi^rl!>à^ nos climats tempérés , les étoumeaux ne font
que denx CôuVées par an; encore la secondé est -peu nom-
breuse: Pour îTe procurer dtesp'ètîts avec pliks de facinté, quand
les vieux Ont établi leur déinèure soùs les tohsr des églises et
des colombiers ^'on attache sm* les murs des vases de terre ,
cotnme on^le 'fait pbur les moineaux; ils né manquent pas
^e s'en emparer , 'surtout si on les trouble dans lés lieux où
ils couvent ordinairement ^ et^oiqu*on leur retire, leurs pe-
^,ceUnë les -empêche j^âsd^ couver de nouvckù. Lors-
qu'on veut élever des jeunes^^ on leur donne pour nourriture
du ccmriée «VèHlén haéhé par ]petfitS^%nèiTeaiix èi; dans U
ferme de chenittè's $ on le^ léût^présàltie^att bt^ît^d'i^i petit
bâtbn'^ jus^^'ée qu'ils nàiaâDgem 'seuls'. Alors èif -}ès iiounrit
avec la pâté que l'on^doim^ aun^Y^sIgùols ; cë^bendaiit on
doit varier leui^s almieps, t!ar ik^S'a^c<vmmodeitr Volontiers
de tout. Dans l'état sauvage , ils idvèbat dé Umâèes, dé vcr-
aisseoax y de ioarabés f de diversça griines 9 débiiie» de sa*
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E T O sif
reaa;; d'olives 9 de ceriseselderalsios» On pvëtend-qiie ces
derniers alimens, surtout le raisin, corrigent ramertume
naturelle de leur chair. Généralement, dans tous les pays et
dans toutes les saisons 9 elle est sèche , dure et de mauvais
oût; il est des précautions qpe Ton recommande pour lui
ionner une saveur passable y qui consistent , d'après les uns^i
à arracher la langue de ces oiseaux à l'instant où on les tue^
ou à les saigner au cou; il ne js' agit, selon d'autres, que de
leur couper la tête, parce qu'elle sent un peu l'odeur de four-
mi, ou de leur enlever la peau, parce qu'elle «eule a de l'amer-
tume ; mais de quelque manière qu^on s'y prenne , la chair,
des vieux est toujours sèche , amère , et un mauvais manger»
Enfin > pn a cherché à en tirer un parti quelconque , et l'on
assure qu'on peut les engraisser dans les volières ;* mais , dit-
on, il leur, faut des juchoirs, les y nourrir de millet, de firo-
ment, et avoir soin de les abreuver d'eau trèsycLaire ; il ne fapt
qu'un mois pour leur donner toute la graisse dont ils parois—
sent susceptibles; ib sqntpourlors, a)oute-t-on,bonsà manger,
et à vendre. Plusieurs personnes vivent de ce commerce. Ce
n'est certainement pas à Paris; et je ne crois pas qu'on puisse
même nourrir ces oiseaux qui sont insectivores et frugivores
avec de pareilles graines. Comme les étoumeaux qu'on nour-
fit en cage sont sujets à VépilepsUj maladie assez commune
parmi les oiseaux qpe l'on retient en captivité. , on a pré-
tendu que leur chair étoit un remède spécifique poipr le^
hommes attaqués " " — ^ '-''--
Les étoumeaus
surtout dans nos c(
turité des figues e
à prix : il n'en est
nales de la Franc
dont l'agriculture
vices qu'elle lui r(
ces insectes rongei
finiroient par ané.
Ces oiseaux wh
l'état de domesti<
aiment tellement i
vée^i^sserasseml]
plus ni nuit ni jou]
les mardis . couvei
pçiur leurgtte. ; d^
semble vet ^ès l'a
s^ répandent dans
avec les corneilles
même les. pigeons
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Si8 E T O .
tiets avec les bœnfs et antre gros bëtâî( qui paissent iacns teè
J^tairtes ; ils sofit souvent au mîlîea 'd'<titi înMpeBu ûe mon-
ons , et îl à'ôèt pas rare de les voir perchés sur leur "êùs ; i&
y sont àttîréi^ par les infectes qm tôitigent autour d^cux , par
ceuk tftà fournSHetit daii^ iëtit fiente , -et par bn plas graii|
noibbre ^e vcrtmsi^aux tfùiè *ê«ttt*d découvrent eta pilant
Lès ^louWeaux ont ^nè îïiMiicre de vol«r <^ùi leur est
propre ; teiïr toI fesi cîreulàîte et •sèirré^ le Vol ^^icàlaire fe-
lîHîte au thasseur le moyen d^îefri tuer beaucoup âvèçlès armes
ik feu; i! suffit d^étre à Couvert de quelques brâttchcs ou ro-
seaux ; car dès quHl en toihbe un% tous les i^tres reviennent
voltiger atrtotrtr. Le fol serré îétir est avantageai J^ur écbap*
per à l'oiseau de proie ; dès ïWst'aiil qti'il vetit tes attaquer,
ils serrent fetîfs rangs, iet soh qji'il ^e trouve ehibàrrassé p»
ie nortibre , soit qiie lé bruit de leurs ailes et dfe leurs «m
l'étourdisse , Soit enfin qu^îl ne pub^e ou les énfbnicer , oo
rhoiHr sa proie , îl est pre^qrfè toujours Rnrcéde les abandon-
ner. Nbxeman dit qu'il est co^ostatéqué ïei étournéauk , prei-
tJés par Tbisein diî proie , 'eiavoîem îeuf^fite ^véc trac teHc
forcé , i^ Pàsisàillant est 'ôbKgé de cesser ses poursuites.
Cette i6Dsehration , néamnoins^ demande enc^e à être
vértfifée." ' " ' '■' * 'V /.
' MontbbniarQ , et la plupart de C^ qui depuis ont parll
desétourneàux', assurent qu*ili èé ^ont; point vt^yagears, et
'qu'ib 'irèstent cOnstammeilt pendant P hiver dàtis les con-
trées où ils ont nrisnaissance; ce faitestèontrédltpàr d'autres
naturalistes i selon eux , tihe partie voyage et change de cli-
mat ; tàn£s uue^ l'autre né s'éloigne pas des lieux qui l'ont
Vue nîaMre. Ceux que Pdn voit , dit Sonnini ^ dans l'ile de
Malfé, f sont de passage, de même que ceux qui paroissent
danàlesilés ntéridib^âles de l'Archipel grec, dans tiellè de
Candie, èù E^pte, et vraisehiblàblement en Barbarie, oi»
Pbîret assise qu'ils sont communs en automne : il estcertaiti
que dans les contrée^ qui avoisinent Rome , ils disparoissent
après les couvées ; à cette époque , ils sont plus nombreux
du côté de Bordeaux , et Ton en voit mi)ins dans les Montrées
septentrionales t je les regarde comme dès oiseaux errati-
ques * qu'une prlus grande abondance dé nourrîtiirê attire , à
ccrtaîkres épbqnes , dans divers lieux. Céttie espèce est répan-
due' dans iine partie de Tandeh continent ; 6n la trouve em
Sttèdè'^ en Allemagne, eti Italie, /dans le*nord lie FAsie , au
Cap de iBorine-Espîrance', selon Kolbe (elle n'y «xîste pas
au rapport de Levafflant ) ; mais elle ne se troriic point dans
le nord de TAtiiériqûe. On a donnï ^ il est vrai,* son nom' à
diveré oiseaux 'gui ofat à peu près son genre de vie , surtout
aux Jeunes commandeurs^ diaprés leur taille, et leur plumage
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E T 0 Si^
tacheté de blanc et de rcM^sâti^ 9 mais ce sont des espèces
très-difFérentesv • ^
Châsse db/jéfoumeou.— Quoûfitela chair «de cet oiseau ne
soitpas «ni bon manger, ies anciens la. recherchoient , et en
servoûent souvent sar ienr table; Il passe en Hollande pour
un bpn ^ibiéi^; • d'après Gela , il n^t pas 'étonnant que P^n
ait emplen^ diviersinoyenspours^enpr«»cttrer. ËnHoUande^^
qik il y a derastes marab "fré^nenrtés par lesétoumeaux, Von.
a contlume, lorsque la nuit est dose, dV attadher et d'y ten-
dre , à èAs pîeux^ . pioMenrs filets garnis d*une lanterne oiii
brâle une chandelle; 0)» bigit ^lors UsjènôS et les roseati^
avec des perches, et ces oiseaux assaîl&s '43e coups de gaules,
et étourdis par le bruit , votent éperdus vers la Inmière , et
s'embarras&ent dans les. filetis. O^ en p^i^id. aùiisi à cette
chasse phuieurscentaii^l» ^tla- fois.
Une chi^se très-amusante^ «bt 4ceUe^e l'otti fait lorsqu'ils
«ont en ^aoidcs ^bandes. On aitathev ^it à la queue, soit à
chaque patteid'un'étamtieaa ^ nue âdeflle «ng^uée à une palme
environ dii corps ; lorsqu'on a découv^ert uiie troufpe de ces
oiseanx,, on s'en approche le yixi& près p.ossU)!^ , 'et 'on laisse
aller le prisonnier; il s' eioprei^ dfakler rejoindre les ailtres ,
se n^èle^annieax, et englue cetut.>qtti l'approchent-; cetit-ci
ne pouvant {dus se Contenir enl'air , tombent 3i terre ; oui les
^tourditalors à coups de bpaiidi^s d'arbj^': êntâéhanft phh-
sieursd« ces oiseaux , cette chasse devièin plus fframagettfse. .
On ei^prend aussi beaucoupaaXai?^ , à. la panons, et avec^
une ^paehe ardfidelk^ Poulr cet«e dernière chasse , Ton s'en-i
ferme dans nne vache d'èsie^,' recouverte d'une peau, efr'
teUaskent imitée, (pe ces 'Oiëea^ s'y méprennefnt. On la
place au milieu d'un troupeau , et de la le chasseur peut tirer
à so.n â|fe an milieu des vols d^étourneanx , qpi stiivent el( se
mêlent afvecle bétail dont ils ne se i^iéfientpas, et en tuer
]^sieursde:sdite; car^ comme je l'ai 4it précédemment j
dès qu'il en tombe un mort ou blessé', tous les atitres volenr
en cercle à l*eritonr. '
On les prend encore avec àesjitets ou tuxppfis aux alouéites ,'
le long desmunres , depuis la SaintJFeanjnsiqu^à'la'îni'aô&t.
pour 4:elte chasse , il faut dès appdans»
La méiiitode qm- est en usagé en Italie pour les attraper ,'
consisi^e, an rapport d'Olina, d^s lé <;hôix dé l'emplacement ;
car s'il est mal choisi, on en prendra peu. a Lorsque le temps
ests:eè , •dii'4iv <^ cherche un endroit où il y ait de l'humifité ?
près^id'ttn bmsson ou d'une haie, -à la poVtée des terres e[nse^
mettcées^; ondes bestlaox. Lés^Cèets qn'on emploiera pour
eette: ehàsse^vdoivem^re'de sept^as ; les pët^èhéi auront hùii
^.alnies de hauteur y. et lacord^ pou^ ksHfrtei^ sera longue de
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S50 E T O
quinze pas. Il faut en outre que les filets soient d'un fil fort ,
et que les mailles soient plutôt serrées que claires. On aura en
outre une cage 4é cinq palmes , avec son entre^deux dans la
.partie supérieure ; on y mettra environ une centaine d'étour-
neaux ; et dans la partie inférieure , on tiendra ceux qui
doivent* servir d^ appât, liés séparément' Fun de Tantre par la
qqeue.atec un peu de ficelle, près des ^ perches qui sont en
dedans des filets, pour pouvoir les tirer an besoin. On pourra
dopner à manger à ceux-ci quand on voudra ; mais à l'égard
de ceux, qui!sont dans la partie supérieure , comme ils doivent
servir 4^ réclame t on ne leur présentera à manger que dans
un endroit : on ne leur donnera pour boire même qu^un
abreuvoir fort étroit , afin qu'étant pressés de la faim «t de la
&oif, ils fassent plus de tapage. Il seroit mieux encore , quand
on voudra s^en servir le ^n^tiù^ d'^ri leur manger dès la
veille ; on plaee. la cage au-^dessus duvent , afin- que les cris
des prisonniers puissent être portée aussi loin qu'il est pos-
siblie V r oiseleur se tiendra dans. une. loge pour tirer le filet ,
autrement ilperéussiroit pas. Telle est la chasse de Fétour-
pes^u dans le temps du pa3sage4 .Celle .que Fon fait aux jeunes ,
a lieu depois la Saint^-J^an. ^usqu'à-la miraoùt. On se sert des
mêmes filets^ et on ptendrles mêmes précautions.: On tend
les $lets dans des endroits;frais> et près du bétail. C'est en-
core à peu près dans le même temps qu^on en.fait une autre ,
npmmée cA^fi- o^ g'^i parce qu^elle a lieu dans les «ndroits
0Ù ces ôiseaiix vont se baigner. On tend les filets dans» quelque
prairie où il se trouve de , Peau; à la hauteur au moins de
quatre doifi^) :çt àja proxilmité des arbres; on met pour
appalans quatre ^tourn^aux, et on couche Therbe quipottrroit
cacher l'/jau «.' ) : J . ^ .
Variétés i^r$tQurrm9^' -^ On doit considérer, toutes ces
variétés individuelles c^mme des jeux de ia nature ; car on
les trouve dans les nid^ des éUfurntau9 4)rdinaires^ et elles ne
SiC perpétuent point. Telles sont : ,
uéloumeau blanc d'Aldrovande ; il est totalement de celte
couleur, %vec le bec d^un jaune rougeâtre;, et les pieda cou-
leur.d^. çh^ir. Qa v.oit souvent de ces étourneaux en Pologne.
IJétoumeau blanc et noir e^ de<la t^itte.des précédens., et
^ le somi^et; 4^ 1^ t^te ^ le cou ,< les plumes des ailés et de la
queue noirs<]l(0^i<l; 1^ rest^ du i^rps blane'; le bec nûir et jaune.
-: ljéiourneàuàt(te ,blai}oIie a la tête et le cou' blancs , avec
4eu^;tache$ noif^^ eo^itîguëâ près, du bec , uupèu afa-dessus
d^s yeux ; la poitriji^ , \fi Y,ej[Ure. J tes isouvertur^s^desi ailes ,
^t celles du dessous dç la,i^euiç:, d'wl blanc varié de.taches
bleul^tres hfeç.pepnpsaUirea.et ç^ud^les , noères.;, leis. pieds
jaunes iile.-^eG^t.les opgliçs noirs. ^l j ^ r -.. iL ->■ /
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E T O Sa,
Uéiaumeau gris cendre. Tout son plumage est dVn cendré
îannâtre, varié de quelques petits points sur la poitrine ; les
pieds et le bec sont hoirs. Enfin, on en voit 3e. totalement
blancs, avec la tête noire ; d'autres entièrement de la conleut
que Ton appelle soupe de lait , et )[>arseinés ' de petits points
blancs. Cette variété est très-}olie* . .
L'Etourneau a ailes rouges de Càtesby ,*cst lé Trou-
PIALE COMMANDEUR. ^
L'Etourneau atthis. Nota donné |par Hasselqùîtz à un
CQTVus; par Latham, à un gracida (mainate) ; par Daudin^
à un guiscide; par M. Cuvier, à un merle ; c^est notre Tnàrtin-
pêcheur , comme Ta fort feien observé M; Savîgny clans son
Histoire des oiseaux d^£gypte«tde Syrien En effet ,' il s^iflSt
de lire la description de VaUMsi^wa^s^ ranger de son sen^
timent. ..:!.', ja
L'Etourneau du Cap de BoimE-EspÉRANCE. V, ETorfR-
NEAU PIE. . J i . .
L'Etourneau caroncule. V. le gemre.C&ÉADiON.
L'Etourneau de laChiî^^. V, MsRipi&HUPpéiBe la ChIne.
L'Etourneau chougador. V. Merle ghougadqr; -
L'Etourneau a cravate trisée^ ^. le genfe PoitocntoN-
L'Etourneau cureu, Stumus curtms^ Daudîhi Cet oiseau,
qui à le bec recourbé à la peinte et garni de soie «à sa base, ne
peut être un étoumeau; ses caractères indiquent ,'en quelque
sorte , le bec d'un merle; cependant je ne garantis j[las qu^il
doive être placé convenablement parmi ceux-ci , puisque ce
n'est pas d'après une description aussi succincte 'que celle
faite par Molina qu'on peut déterminer cet oiseau.
* L'Etourneau de la Daôurïe , Stumug dàuricus , Latb.
M. Pallas a reftcontré cet étoumeau dans la IKaourie méri*
dionale , et ne l'a pas vu dans les autres parties de la Sibérie.
L'espèce se tient ordinairement dans les saussaies ^ où elle vit
d'insectes et de quelques végétaux ; elle place son nid dans les
trous dés rochers ^ et quelquefois sous les toit» dans les vil"
lages 5 la femelle y dépose trois œufs d'un vert foncé. La lon-
gueur de cet oiseau est d'un peu plus de jsix pouces ; il a le
bec noir, et plus incliné que ne l'ont ordinairement les
étdumeaux ; l'iris brun ; une strie blapche sur les côtés de la
tête, dont le sommet est ainsi que le des^s du corps d'im noir
violet; le dessous est blanc cendré; les couvertures des ailfes sont
noires,^ reflets verts ; celles de la queue violettes; les pennea
alaires noires , terminées et bordées de blanc; laïqueuQ esVun
peu fourcbue, et d'un noir verdâtre ; ks jpieds sont d'un bleu-
noîrr La femelle a la tête et le dos bruns; lésaileft <et Ifi.
queue d'im^ noir mat jile reste du plumage-d'un bUp^c cendré;
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5aa E T O
Mie. Il bak voir cet oiseao en ttattore, pour âssorer qiie c*es|
wi yérital»le ^tiMtTBean , arec d'autant pfais de motifs qve
PaUas Tappdle ^iwcuia stumma. Daudin ra décrk denx Cens,
Tane aoos le imhi de Stunm 4&wiwif8i,iet Fautre sons ccfaù
àt Siurtaâsdumùtm^
L'ËTouRiiEAUÉeLATÂirr. F. Mbrix ieLATAirr.
. L'ETO^moAii n'É^YPTE ne diffère <de celai d'£«irope
qae parce que son phnnage a ses reflets.d'on bien éclatant
L'EtOU&IŒAU G)EX>FFR0Y. F. BAGAnAIS.
I^^TOuaiiEAU HABLIZT , Stumufi mmuûamus , I«ath. C'est
la JFauPc^ des J^esj iii/ç le Pégot. V. ce mot
L'ÈTOuaKEAU !fMmR ns BsvGiALB* Cest , dans Albin , le
nom du Loriot im Bengaxe.
VS^tooKffEJkV JkvjxjL xus$ booES d'Edwards ^ est le IjOeiot
nu Bengale de Brisson.
lLE*tovKjs[EKu nE 1^ Louisiane. V. Stockssllb acoluek
et le TaouPiALE commandeue^
L'ETOimiffÊAe lOYGA. F. Stourkelis lotca.
L'£ïFOURl«]^u Mo࣠est UfawdU^ Alpes j dite le Pégot.
V. ce mot. .
L'Etourheau nom Et BLANC SES. Indes. C'est , dans
Edwards , I'Jëtourkeau-fie.
L'Eg^ouRHEAu nft xa Nouvelw-Espâgne , est le Trou->
PIALEARUANTIN. F. CC mOt
♦ L'Etoûrneau OLiv kn^ Si. oiiMÊceusj Lalh., se trouve 4
la Cbine ; il a le ^ec d'miroi^ bland»âtre ; les yen placés
dans ancîoi||;àe raie j d'un bleu pâle ; tout le corps , les aika
et la queue d'im binn otirâtre cbâri cette teinte est foibie,
et incline au faune sur le ventre ; les pieds sont d'un roage
pâle , et la queue est longue. La descriptioif qu'Osbedc fait
de cet oiseau est trop succincte pojor gacaoUir qu^l fait partie
de ce genre.
L'EtDUs3«eAU-«È, Siumus €é^)msé ^ Latb. Il :parott oeir-t
tain ^e cet oiseau ne se trouve pas au Cap de Bonne-Espé^
rance , mais an Bengsie ^ oà il est connu sous le nom de
i?oi}/^a. Brbson l'a décrit. ^ux fois so«is les noms d'dftMinMS»
du Gap de BwtU6*Bspérance , et dç tnoupiaie du Beugsde. il a le
bec ^ouâtre à ^ base , et rougeâtre vers le bout ; sur les
joues >y au-dessous 4^ vieux, est une grande tache ronde,
d'un UbncYousiâtre , de laquelle part une petite bande de 1»
mémexeinte, tfuiVétend vers l'occiput ; la tête , la gorge
et le cou iMmt 'd'un noir bridant V ^ tirant un peu an violet;
on remarque, entre la farine et l'œil.,' une petite tache d'un
blanc #^ottx ; lé dos, le croupion, les scapcdaiires , les grandes,
couve^^tures , les pennes dçs ailes et de la quenc ^ sont noU
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E T R 5^3
râtres ; le reste du plumage est blanc ; les pieds sont jaunes ,
elles angles gris ; grosseur de Vétoumeau commun; longueur ,
huit pouces trois lignes. Cet oiseau est un double emploi
dans Gmelin', sous les noms de stumus capensîs et cot^tra.
* L^ËTOUimBAtJ jfL VLUiiES SOYEUSES , St. sericeus ^ Lath. ,
pL 91 idb ÏÏlust. dé Bream. Les plnmés dé cet étaurneau dà
nord de la Chine ont Téclat approcl^ânt de celui delà soie;
aa lotigueuÉ* est de sept pouces et demi*; son bec d^un rouge
pourpré , et noirâtre à son extrémité ; loute la t^te d^un bUnc
faunâtre , plils foncé sûr k somnlet; le haut du cou de la
Ynéme teinte; le dessus du corps d^nne belle couleur cendrée;
les pennes des ailes et de laijueue sont blanches â leur origine,
et noires dans le reste de leur longueur ^ h Texception des se-
condaires qui sont totalement blan^es ; le dessous du corps
est plus pâle que le dessus ; les pieds sont d'un jaune rou'-
geâtre. La femelle est brune où le mâle est noir ; cette der-
nière teinte est .celle du sommet de sa tête; Ile front est mé-
langé d^un blanc sale , qui est la couleur des côtés et du crou-
pion ; les pieds sont bruns. Ces oiseaux ont les mêmes habi^
^udes que Véioumeau commun, La figure indiquée ci -dessus
n'est pas assez correcte pour assurer qùé c'est un véritable
étooraeau.
L'ËTOURiiEAU ftOCTGE^AitE , d'Albin , est le Trôupiale
cosuvàndeur.
L^£T(»7RifEAu BEs Teraes Magèllaî^iques. F. Stour-
KELLE BLANCH£>RAIE.
♦ I'Etourneau vert, «$1.1^»^, Lath. Le voyageur Osbeck
a f|it bonnoître cet oiseau de la Chine ^ qui porte sur le
front , et au--dcssous de là base dia bec ^ une petite ioûfle de
plumes noires et blanches ; plusieurs taches blancbes sont
semées >ar son plumage ; une sur le dessus dé la tête et au-
dessus de Tœil > deux autres sur les plumes scapulaires ; les
{parties supérieures du corps , les ailes et la queue sont vertes ;
es bords . extérieui^s des premières pennes s et les tiges de
toutes, sont blancs ; le devant du cou^ la poitrine et le vkntre
d'un bleu pâle ; les pieds d'un, bleu cendré. jËst-ce bieâ un
étourneau ? (v.^
ETPIE. C'est la Pie , en Savoie, (s.)
ETKANGLE-CHIÊN. C'est le nom àe deux plantes d^
genre et de famille très-dlfféreiis ; l*une est une Asperule
(^aspehdà cyiîanchica)^ et l'autre le CifNANQUE. P^oy. ce mot;
(LN.)
ETilANGLE-EOUP. On appelle ainsi, dans quelques
Jîèilki lâPÂftïSETTE ; dans d'autres rAcoNiTTDE-LOiiP. (b.)
* ETRECICE. Ancien nom ég;yplien cfe I'Eruca de Dios-
çor^. F, ce mot, (tN.)
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Sa4 E T U
ETRILLE, r. Fortune. (L.)
ETRONGNER. Synonyme d'ETRONçoîmER et d'ELi-
lUME. (b.)
caliger à on arbre du
, et dont il décoole une
ert à faire des instra-
oit le genéprier oxicidrt.
. ETTOW. Nom d'ane espèce de CASSiNEqai croît aaCap
de Bonne-Espérance, (ln.)
. !ÇTUI, Efyirum. Oia a donné le nom dVûi/, àe fourreau^
aux enveloppes convexes et coriacées qui convrent les ailes
des coléopûres ; mais dans la langue des entomologistes , ce
«aot rentre dans celui dV/^^. ^. EiYTREet AlLES DES In-
sectes, (o. L.) •
ETUI MÉDULLAIRE. V, Moelle, (b.)
ETUI DE SCOLOPENDRE. Nom vulgaire da tobe
de I'Amphitrite i pinceau {amphitrîte peniciUus , L. ) (desM.)
ETURGEON. F. Esturgeoïi. (desm.)
ETU VES NATURELLES. Ce sont des cavernes qui se
trouvent dans des laves ou tufs volcaniques, près des volcans
éteints, et d'où il sort, par les fissures de la pierre, des vapeurs
chaudes et humides, communément accompagnées de di-
vers gaz, et surtout de gaz hydrogène sulfuré.
Ces étuves offrent àQ& bains de vapeurs qu'on regarde
conmie très -salutaires dans les affections rhumatismales, et
dans toutes les maladies dont le traitement exige une forte
transpiration.
Telles sont les étuves de San-Germano, près de la fameuse
Grotte-dur^hien , sur le bord du lac d^ Agnano , entre Naples
et Pouzzole. Ce lac est un ancien cratère.
Les étuves de l'île d'Ischia dans lé golfe de Naples, ont
une température, les unes de Jjfi degrés, les autres de 47.
Dans les étuves de Lîpari, l'une des tles Eoliennes, la tem-
pérature est de 4-8 degrés.
Dans les étuves de Tritoli, appelées aussi les Bains de Né-
ron^ dans le golfe de Naples, à l'ouest de Pouzzole, entre
Baïa et le lac Lucrin , la chaleur est extrêmement forte ;
fc thermomètre y monte k Go degrés.
Pour expliquer cette chaleur, on ne manque pas de sup-
poser qu'il existe de§ fournaises au-dessous de ces étuves.
Mais comme il y a»une longue suite de siècles qu'elles sont
à la même température, ainsi que toutes les eaux thermales 1
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E U C 5.5
cette supposition parott entièrement Hfûnée de vraisemblance.
¥^. Volcans, (pat.)
EUBELDE-LIWÉCK. Les colons du Cap de Bonne-
Espérance donnent ce nom à l'ALOi7£Tr£ a gros bec. (besm.)
EUBLE. Synonyme d'YÈBLE. (^)
EUBULOS des Grec^. F. Ebulus. (ln.)
EUGiELION f Euccdhmu Genre établi par Sayignv , aot
dépens desÂxcYONS, a été réuni aux PoLYCUifONspar Curier.
Lamarck le conse;rye, mais en lui réilniss/untle Piherme du
même naturaliste. Çç dernier lui attribue pour caractères î
animaux bifor^es, agrégé^^ vivant dans une masse commune
étendue en croûte^ spopgieuse ou subgélatineuse, parsemée de
mamelons à sa surface , ^t n'offrant point , par leur disposi-
tion, plusieurs systèmes particuliers ;. une. $ei4e ouverture
apparente au-dehors ; vessie gemmiftre,\,uniq^e et latérale^
Ce genre renfei:ine deux espèces :*r£ua«Lioi^,G^A:fii<Ei]K:
et rEycJELiON fonqueu^^ vivant toutes d^^ dans les mers
d'Europe, (b.) .* ; ;' :
EUCALYPTË, Eucalyptus. Genre déplantes de rièosan-
drte nonoeyniie et de la. famille des myrtoTdeâ ', 'qui a éiê
établi par Lnéritieif dans le SertumiAngUcunn Ce'^enre a pour
caractères: unéalice turbiné^ tronqué , etentier àlson sommet;
qiii est cauvert d'un petit opercule en forme de cdifib et èaduc ;
un gfikiidiWiinbre: d'étaminestrès-^ longues et àr anthères va-
cillantes; un ovaire inférieur ovale, terminé par un lonj^^
3tyle àstigmatetsiinple^ufte capsule à4|«âtreIoges, s'ouvrant ,
au, sommet encquainre valves, et Tenfermant 4efi seihenceat
nombreuses , anguleuses , insérées sur un placeatta cetitrai. '
Ce genre compte plus de.viragt espèces ^ toutes -dç la ^ou-
Tettè*HoUande,ia plupart figurées jptar SmitbVLàBîllârdi^re eï
WWle;) C Q'Sont des arf^rès' d^une très-grâWdè t èaùVé , qu'on
peut espérerdè Voir senaturaliser en Europe, et d6nt plusieurs
«nslént^jà dans no!$^ ^ardins^ et- y fleurissent. Ib ont? dans
leur pays çâtal souvent» plu^ de trois pieds de diamètrb suc'
eent.quaraàte ^hauteur. Leurs feuilles sbnt alterneis, sim-
ple»; iétursfleursi-souv^nt fort grandes, sont dispoi^ées enom^
belles terminales^ latérales ou axillaires. Leur bois est si pesant
et si cl^saant> qu'^ù.n!enrpeitt faire aucun bsagedans la èons-
^u«liQil;4ej»,inaisons.iet dfits «avires* , * '
. Oubita&ttplfe -très-faèilettfent les eùcaiypteî; dé boutures
iaites'smroiatehe a ebâssi»;' -' - î . • » '
Loràqu^M fail une incision au pied des' eucàlyptés^ il en
débotik'Ofié grande qliatitUé de liqueur rdage ,' qui ^'épaissit
pat r^iporatioû, et se change tti une gotnme^résinc fort as-
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526 E U C
tringente , que l'on a employée avec beaucoup dé soecès dans
la guérison des dyssenteries.
La goiQme-r^sÎBe d'une de ces espèces , FEycALTFTE Ai-
SINIFÈRE 9 est si solide, que les naturels de la Nouvelle— Hol-
lande s'en servent pour fixer leurs haches de pierre aux man-
ches, et qu'elle devient ]|[»resque aussi dureque la pierre même.
Yentenat croit ^e Topercule conique ou hémisphérique
qui ferme k caUee avant la fécondation , peut être considéré
comme foifmé de pétales soudés ensemble et cadacs.
Lamarck pense <^e le genre Câlyptrante doit être réu-
ni à celsi-^ci ; mais il a une baie unilpculaire, et il semble que
ce caractère est d'une importance telle qu'on ne peut négli-
ger de le faire entrer en considération, (b.)
EUCÈRE, Sucera^ Scop. Fab. Genre d'insectes, de
l'ordre des hymjénoptères, section des porte-aiguillons , fa-
mille des meilifères, tribu des apiaires, et qui a pour carac-
tères: premier a^icle des tarses postérieurs des femelles en
palette dilatée -extérieurement ; labre presque demi-circu-
laire; mandibules étroites , arquées, pointues, avec une seule
~ les maxillaires de sk articles : le
é sur le côté extérieur dn précé*
: formant wet le quatrième et der-
) ; paraglosses ou divisions latéra-
le de soie, aussi longues^ aa nftoins
mtennes filiformes , fevt lonpies
B doit pa^ porter sur Tensleiicede ces
atla langue , car la trompe des cqnam
ina qqinquéfidfe QU de cinq, pièces : il
^(iç^â^ ,ies.6ojKrdS9i» et l^^iÛifef , ces
^pnt tpès^oMC^ ^t ne r^simnbkBt
; mais eUes^ n!en existent fse^mpiss.
néces9W*e pconr prévèniri'errefirqoi
tèrefi assignés à ce gpmre f arrScopoli
•>ifK>isin& àemt»^anihophop^ oo desifi^
, ^ -lafonne déiéttrcoqKsquiMt^oiirt,
ramassé ^ Y4^1i»,.f|¥€iç la tétej u»,p«it >ba»sei k cxWselefrf élevé,
et trés-obtus ou fronqué postérieur«inu»ftt; rabdiimeii court,
ové,, déprimé et troipqué à sa b£|$^^.}es palmes f^térieures
grandes, et dont les jambes, j^psi; qii^ U pi:^nkF r^^rti^çle des
tarses sont très-vekis , houppeuxdans les fepi|elt€^» Les trob
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E U C 5a7
jietlis yeux lisses s^ont disposés sur use ligne ^presque droite.
Tous les mâles (Q^i^nus 4e ce genre sont remarquables par
ia longueur ^eWuns atitennes; elle égale, excède même celle
)du corps. Dans, k^ femelles., au coQlraicetà peine en fait-
elle. le ^^r,t.
Lesencères volent arec rapidité et s^arrétent peu sur les
fleurs. Les> femelles pratiquent • dans la terre un^ trou eylin-
driqne de quelquc^spouces de profondeur, en poHssentavec
soin les parois, et 2q>i!ès.;ivoir mis avifônémie certaineq^an-
tité.de patée^ dont lepoUenides: fleurs:est labase , eUet y pon-
dent un oeuL £Ue& bcnchent ensuite le tro» , et en creusent de
nouveaux à côté pour àeheTer kur ponte. Les femelles de
l-espèee que faieaocèaMonde suivre ,«av(Hent choisi les bords
relevéset exposés au lei^ant^ dVm chemin firéquenié. L'attcim-
piement se fait peut-être dans les cavités creasées jpar les
femelles , car f'aL.Tu .un ^and nombre de mâles y 'entreret y
demeurer lorsque cieUes-^qi s'y troiavoie&t* ^
Les considération^ prises des nenruk*es des ailés indiquent
ici deux Couper: dans Tmie, les celMeS' cubitales des aile»
supérieures s^nt avrnoimbre de deux: Fjicera hngicomis^ Tab. 7
daks rautfe , ëtlQs sont au nombre de trois: Eucera antamaia /
Fà^b;*, aussi M. Jurixié place-t-41 les eue ères dans sesgenretf
Tràghuse et Làsie.
EUCÈRE LOI^GICORMË, Eui
environ six lignes de îongûeur
«let de la tête , le cors.eiet e1
rabdbmen en désisùs, couvt
deniiêrs anneaux dé Tabdov
noir luisant et qui contraste
les pattes sont velties ; les ail
tioirâtres. Les antennes sont.'i
Là lèvre sxxoifi^tt et lapaii
cias avoit d abord fait une es
sous le nom S!àpls tuberculata.
abdomen adesràies^grîsâtrea
unes sont interrompues, ave^
Ins, Germ,fasc.jiijiaib. igj\
Les eueère^ Ûhgua^ia^ grùt
quant au nombre des cellul
•Ion. ' ' j
Je dqute que Vwifdrèue , :que Panizèr jîomme sttfosa\ soit
là femelle ' * ^ ** . . ^ ^-at/
par ses 1
ne paroft
▼oit qu'au printemps.
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S.8 E U C
EucÈRE ANTENNÉE, Eucem imûnnala\ Fab.;'Paiiz. ibid.
fasc, 99 f 1. 18 (le mâle). Elle est àe dectr Hgnes environ plus
petite que la précédente , noire, avec la -tête, le corselet et
[es pattes couverts de poUs courts et d-un-grîst roussâtre ; l'ab-
domen a des bandes grises, savoir^ deux sur le Second an-
neau, et une au bord postérieur dexhaeun des deux smvans;
le cinmième a aussi de diaque côté une tache d'un gris rous-
sâtre. JLe mâle a la lèvre supérieure et la partie de la -tête,
qui est immédiatement aa-dessus, jaunes.
. Cette espèce est commune ans environs- de Paris en au-
tomne ; c^est celle dont f ai observé les mœurs. La femelle se
plait sur les fleurs des malvacées. (l.)
EUCHARIS, Euch^, Lat. , Fab. Genre d'insectes , de
l'ordre des hyménoptères ; secdon.des térébrans, famille des
pupivores , tribu des gaUicole&. . • :
Ges insectes ont le port des espèces .dé chalcides, dont
l'abdomen est porté âur «nlong pédkub; mais les cuisses
postérieures ne sont pas renflées ; |^^v}|.al)teanest sont ffî*
îonnes , un peu agùnc^syers le bout /;^t çon^sées de onze
à douze articles grenus ^ a^^z épais ^ ^doat le preqaier et le
' troisièine plus longs ; elles sont droit<^ et un peu plus courtes
que le corselet* Les mandibules soat çroc)iues et sans den-*
telures. Je n'ai pu distinguer les autres parties de la bouche ,
^jejirésunve qu'elles avortent ou manquent, du moins dans
rundes sexes, lies. allés supérieures n^offirent q^'une nervure
çïargipale , très- courte , et épaissie à son extrémité. M. Ju-
rine réunit ce genr.e à cefui.des chakides ; et en effets il pa-
roit faire le passage. des callicoles «ux^ qhaJ^cidites. Il est peu
noi[nbreux enespèces. Celle^que Fabôçius nomme furccUa et
JlçLbeÙataj sont remarquables pai) leur écusson armé de deux
éplpes. 'Elles se trouvent, s^vfi^t^ luj, dans l'Amérique méri-
dionde, La seconde doit être exclue dû genre , à raison de st%
antennes, luichneumon cynffqiTne, observé ^n .Italie par Rossi,
et qu'il a représenté dan^ îe second Supplément de sa Faune
de Toscane , est une eucharis très-analogue à la première de
ce3 espèces, ;./'.-.._;.,.
La" plus connue j de toutes , et que l'oni trouve en Allema-
gne et dans l'Europe mëndionale , est I'Êucharis ascen-
t>AKrE', Eucharis ascendefis\VàTkz.j Fauh., îusect, Germ.Jasc, 88,
tab 10. Elle est longue d^ènvîron deux lignes et demie , d'un
vert bronzé , luisant , avec^es pieds jaunâtres, (l.)
EUCHILE, jE«:&/iM. plante de la Nouvelle-Hollande,
3' ùî , selon R. Brown ^ constitue seule un genre dans la décan-
rie monogynie. Ses caractères sont : calice bitabié , à cinq
divisions profondes ; la lèvre suj^érieure très-grande , avec
<3.eux bractées 4 sa ba^e ; corolle papilionacée /à carène aussi
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E U C 5^9
longue que les ailes; ovaire pédicule; style en alêne, rele-
yé, à stigmate siinple ; légume comprimé, (b.)
TulJCÎiBÈE\, Èuchrœus. J'ai dépgné ainsi un genre d'in-
fectes , déUché de celui des chiysis , et trèsHrapproché de
celui des stilbes, de M. Maximihen Spinola.
Dans les stilbes et les eucbrées, d'ailleurs semblables aux
chrysis proprement dits, aux élampes et aux bédicres , quant
au nombre ( trok ) des anneaux extérieurs de Tabdomen ,
quant à la composition des palpes (cinq articles aux maxillaires
et trois aux labiaux), on observe des différences en ce que ces
parties de la boucbe sont presque de la même longueur , et
que le dernier segment abdominal est traversé par une es-
pèce de .cordon élevé ou de bourrelet. La lèvre est bifide
ou profondément écbancrée. Dans les eucbrées , la bouche
n'est point avancée en forme de museau , comme celle des
stilbes ; leurs mandibules ont une dent au côté interne , et
l'écusson n'est point prolongé en forme de pointe.
Nous trouvons , aux environs de Paris, deux espèces d'eu-
chrées,mais qui y sont très-rares, du.moinsdans certaines an-
nées. L'une estTËuCHRÉE POURPRÉE) Chrysis purpuroia^ Fab.,
dont la couleur , sur l'insecte vivant, est d'un rouge cuivreux,
mêlé d'or et très -brillant, avec des bandes violettes et trans-
verses sur l'abdomen ; l'autre estrEuCHRÉE à six dents ^
Chrysis sex-denUUa , Panz. , Faun. Inseci. , Germ , fasc, 5i ,
tab. la. Elle est verte , avec une bande bleue , à la base
supérieure du second anneau de l'abdomen ; l'extrémité du
troisième est de cette couleur et terminée par un grand nom-*
bre depetites dentelures. On en voit aussi à l'extrémité de l'ab-
domen de la précédente; mais elles sont plus petites et moins
nombreuses; ontrouve ces insectessur les fleurs, et particulier*
rement sur celles du Charbon rolânb (Eryrigmm campeslré), (t.)
EUCLASE, Hatiy; Euklas, Wemer. Cette pierre, que
son éclat et sa couleur ont fait placer parmi les gemmes , est
une des substances minérales les plus rares. La facilité ex-
trême avec laquelle ses cristaux se divisent , dans le sens de
leurs lames, a suggéré à M. Haiiy le nom qu'elle porte. £ii-
close siffïAefacUe à briser. Cependant sa dureté, qu'lA ne faut
pas confondre avec la fragilité, est assez grande , puisqu'elle
raye le quarz.
Sa réfraction est double , à un degré très-marqué ; et sa
pesanteur spécifique , de 3,oGa5. M. Lov^ry ne l'a trouvée
qoé de 3,907 , dans un crbtal appartenant à M. Rundell ,
de Londres.
- La division mécanique'de VEuclase conduit à la forme d'un
prisme à bases rectangles ; la position des bases n'est que pré-
sumée , U cassure transversale étant conchoïde.
X. 34
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53o F> U C
Au chalamean, elle perd d'abord sa transparente , ce qiïi
indique la présence d'une certaine quantité d'eau de crlsiaUi-
$alion ; puis elle se fond ensuite en émail blan(u
D'après une analyse faite par M. Vauq'uelin^ sur 36grain\
seulement ^ l'euclase seroit composée comme il suit: silice >
35 à 36 ; alumine , i8 à 19 ; glucyne , i4 à i5 ; fer, 2 à 3;
avec 3i de perte pour le premier résultat, et 27 pour le se*
cond ; laquelle est due en partie à l'eau de cristallisation)
et très-probablement aussi à un alkali.
' Les collections publiques de la capitale ne renferment pas
toutes des cristaux de ce minéral ; mais il en existe plusieurs
dans celles de M. de Drée et de M. Uaiiy. M. Brochant , de
l'académie royale des sciences , en possède une très-belle qui
est remarquable par sa netteté et par l'intensité desacooleor
verte. Cette pierre est ordinairement d'im vert bleuâtre, très-
pâle.
Les formes cristallines de l'euclase sont encore peu con-
nues , et difficiles à déterminer tant à cause des nombreuses
cannelures de leurs ^ismes, de la quantité des facettes
de leur sommet
La seule que M. Haiiy ait décrite et qu'il nomme sur-cm-
posée j auroit eu 78 faces en la supposant terminée des deux cô-
tés; ce quia lieu très-rarement. ÈUe appartient à AL de Drée.
Il s'en trouve de très-nettes , de formes et de teintes asses
variées , dans les râbes collections de M. Henland et de
dVL Rundell, à Londres.
Ce dernier en possède i^ cristaux, dont un çst d'an bleu
tif , analogue à celui du saphir : ils viennent tous du Brésil
L'euclase a été rapportée du Pérou , par Dombey , en
Ï785 ; mais il est très-douteux qu'elle soit originaire de ce
pays . On la trouve au Brésil , dans la mine appelée Germ^
près de Casson , oà elle est en cristaux.isolés.
La grande fragilité de l'euclase empêche qu'elle ne soit em*
ployée par les lapidaires; elle auroit la couleur de raigue-ma-
<iae ordinaire. (Luc.)
EUCLÉE, Euclea. Arbris$eau toujours vert, du Cap de
Bonne-Espérance , dont les feuilles sont alternes , ovales ob-
iongues, entières et glabres , et les fleurs disposées en grappe^
axiUaires pendantes , quelquefois munies de bractées , q*
(orme un g;enre dans la dioécie dodécandrie. ,
Les caractères de ce genre sont : un calice fort pel^^
et à cinq dents; cinq pétales ovales^ «essiles et peu oaverts;
quinze étamines dans les (leurs mâles ; un ovaire sopéneur
ovoïde , chargé de deux styles , à stigmates à quatre denti
dans les (leurs femelles^ le fruit est une baie ovale , bilocu*
iaire^ qui contient une seule semence d^ns chaque Iog<^'
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. 1
E U C 53i
l'EuCLÉE A gAappes est xnîse ^ar Thunlberg au rang des
plantes dont les fruits servent à la nourriture de lliomme. \/'
Loureiro mentionne deux autres espèces de*ce genre dans ^
SB. Flore de la Cochinchine ; dont l'une est un grand arbre à
feuilles ovales , lancéolées , velues , et à fleurs en grappes égale-
ment velues , qu'on emploiera la construction des maisons ; et
l'autre une plante herbacée à fleurs latérales, (b.)
EUCLIDIE, EucUdium» Genre de plantes établi aux dé-
pens des Myagres. Il est le même que celui appelé Sorie
par Adanson , et ne paroît pas dans le cas d'être adopté, (b.)
EUCtELION , Eucœlium. Genre établi par Savignv , !
dans la famille des Alcitons , sur une seule espèce qui! a • |
trouvée dans U mer Rodge, incrustée sur les madrépores et
autres corps marins. Il se rapproche beaucoup du Dibem-
2Ï0N par sa couleur blanche ; mais chaque polype n'occupe \
ici qu'une seule loge , et son abdomen est sessile ; sa sur-
face est parsemée d'une grande quantité de tubercules, au /l
sommet de chacun desquels est une ouverture peu visible , J
non étoilée , d'où doivent sortir six tentacules que l'obser* \
vateur précité n'a pas vus en action. V. Tei'hyes. j
Je renvoie pour les détails anatomiques et pour la figure ,' ,
h l'ouvrage si important de Savigny , intitulé : Mémoires sur I
les animaux invertébrés. (B.) H
EUCOME , Eucomis, Nom donné par Lhéritier au genre ^
de plantes que Lamarck a appelé Basile, (b.)
ÉUCRATÊE, Eucratea. Genre de polypiers, établi par La-
mouroux auxdépetis des Cjellulaires. Ses caractères s'expri-
ment ainsi : polypier phytoïde, articulé ; chaque articulation
composée d une seule cellule simple et arquée ; l'ouverture
oblique.
Deux espèces constituent ce genre dans Touvrage de La-
mouroux , intitulé : Histoire des pofypiers coralligènes flexi-
bles , savoir : I'Eucratée cornue et I'Eucratée cornet,
fort peu différentes l'une de l'autre , et se trouvant toutes
deux dans les mers d'Europe. Ellis les a figurées, la première
tab. 21 , c. C. , la seconde, tab. aa , b. B. (b.)
EUCRYPHIE , Eucryphia, Grand arbre à feuilles oppo-
sées, ovales en cœur, crénelées, coriaces, ferrugineuses en des-
sous et légèrement pétiolées; à fleurs grandes, rouges, solitaires
et axillaires , qui forme un genre dans la polyandrie polygynie»
Ce genre offre pour caractères : calice formé de cinq petites
folioles ovales et persistantes ; une corolle de cinq pétales, re-
couverts, avantleur épanouissement, par une coiffe caduque; •
un grand nombre d étamines insérées au réceptacle ; un
ovaire supérieur , ovale , strié , surmonté d'une douzaine de
styles à stigmate simple ; une capsule générale , ovale -, à
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5S. E U F
ëcorce presque Ugnense , sillonnée , et s'onvrant , it la base
au sommet, en cinq divisions, qui renferment antant de capsules
partielles qa'il y a de styles; ces capsules sont uniloculaires ,
s'ouvrent longitudinalement , et contiennent plusieurs se-
mences ovales , aiguës^ terminées par une aile, et attachées
à la suture.
tàEucryphie à feuUUs en cœur crott au Chili. C^est un sn«
perbe arbre , dont le bois est rouge et presque incorruptible.
On rappelle chine dans le pays. (B.)
£UJD£SMIE, £id^:sm£a. Arbrisseau de la NouveUe>Hol<
lande , à rameaux tétragones ; à feuilles opposées , lancéo-
lées y à fleurs disposées en ombelles latérales peu garnies ,
qui seul constitue un genre dans la polyadelphie polyandrie ,
et dans la famille àts myrtes.
Ses caractères sont : calice à quatre dents ; pétales réunis
en un opercule caduc, à quatre stries ; étamines réunies en
quatre paquets; ovaire inférieur, n'ayant qu^un style terminé
par un stigmate obtus ; une capsule à quatre loges polys-
permes , s^ouvrant par son sommet.
Ce genre est figuré planche 3 des Remarques sur la bo-
tanique des Terres Australes, par R. Brown.(B.)
£UDOR£ , Eudora. Genre 'établi par Pérou , dans la fii-
mille des Méduses. Ses caractères sont : corps libre , orbi-
cuiaire, discoïde, sans pédoncule , sans braset sans tentacules;
bouche unique inférieure et centrale.
Ce genre, qui se rapproche des PoEprrES , ne renferme
qu'une espèce ^ VEudore onduieuse , qui est figurée dans le
yoyage de Péron et Le Sueur , pi. i , n." i — 3. (b.)
ÈUpYPTËS. Nom grec que j'ai appliqué an Gobfou^
comme générique. V, ce mot (v.)
£UDYTES. Genre d'oiseaux daPtvdmmus d'IUiger, qui
se compose des Cofymhus de Linnaeus , à trois doigts devant
et point derrière, (y.)
lîitJFRAISË , Euphrasia, Genre de plantes de la dîdy-
namie angiospermie , et de la famille des rhinanthoïdes , qm
présente pour caractères : un calice monophylle , à quatre di-
visions inégales; une corolle monopétale, labiée , composée
d'une lèvre supérieure concave , et d'une lèvre inférieure à
trois divisions égales ; quatre étamines , dont deux plus
courtes , à anthères épineuses \ un ovaire supérieur , ovale ,
à style simple et à stigmate globuleux ; une capsule ovale
oblongue « biloculaire , bivalve , qui contient , dans chaque
loge , plusieurs semences fort petites.
Ce genre réunit une vingtaine d'espèces, dont les feuilles
sont ordinairement opposées .et les fleurs axiUaires , et dont
la plupart sont originaires d'Europe et aimuelles.
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Go^Ie
E U G 533
Il faut ètstingner parmi elles :
L'EuFRAiSE OFFICINALE , qui a l'es fcuUles ovales obtuses ,
dentées et les découpures de la lètrre inférieure de la corolle
émarginées. Elle croît dans les pâturages arides , le long des
chemins. Elle est amère 9 un peu astringente , et passe pour
ophthaimîque , céphalique et incisive. On Tappelle vulgaire-
ment casse-lunette^ à cfause des propriétés qu'on lui attribue
dans les maladies des yeux.
L'EuFR AISE JAUNE qui a les feuilles linéaires, dentelées, les
supérieures très-entières , et les découpures latérales de la
lèvre supérieure de la corolle denticttlées. Elle se trouve sur
tes montagnes arides et calcaires de Tintérieur de la France.
L'EuFRAiSE TARDIVE , Euphràsîa odontkes , Liim., qui a les
feuilles linéaires , lancéolées , dentées , lies découpures de la
lèvre inférieure obtuses. Elle est commune dans les lieux
humides, le long des fossés et des chendhs. Elle fleurit en
aufomnef On lui attribue une partie des propriétés delà pre-
mière. F. Euphrasia. (B.)
EUFORBE. r. Euphorbe, (ln.)
, EUGALACTON de Dioscoride. Synonyme de Glaux.
V. ce mot. (ln.)
EUGENIA. MicheH , en établissant ce genre de plantes,
Ta consacré k la mémoire du prince Eugène. Linnseus , et,
depuis lui ,, tous les botanistes Tout adopté. Un grand nom-
bre d'espècps le composent maintenant, et beaucoup de
celles qui sont rapportées aux genres Myrtus, Cafypiranthes^
ou StraQadmm, Grema , Buionica , JamhoUfera et Caryophyllus ,
en ont fait partie. jLe genre Eugenia est mentionné dans ce
Dictionnaire, k Tariicle Jambqsier. F. ce mot^ et Pu-
ni a. (hln^
EUGÉNIOÏDES. Linnaeus (Zeyl.) donne ce nom à
l'arbre Bobu de Ceylan , cité par Hermann (Mus. Zeyl.) Il
en fait un genre qm diffère de celui des Myrtes p^ son fruit
en baies et ses fleurs en grappes axillaires. (ln.)
EUGLOSSE, Euglossa, Lat. , Fab. Genre d'insectes,
de l'ordre des hyménoptères , section àes porte-aiguillons ,
famille des melhfères, tribu des apiaîres.
Quoique nous ne connoîssion^ pas encore la manière de
vivre de ces insectes qui sont propres à l'Amérique méridio-
nale, nous- pouvons cependant, à en juger d'après la forme de
leurs pattes postérieures, soupçonner que leurs habitudes
se rapprochent beaucoup de celles des bourdons. En effet ,
les jambers de ces pattes ont, à leur surface extérieure, cet
enfoncement qu'on a nommé corbeille , et qui caractérise les
. apiaires sociales. Le premier article àes tarses des mêmes
pieds nous présente les mêmes rapports d« forme éf d'usage.
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534 E U G
Les mandibules , pareillement , sont fortes, et nons offiretit,
au côté interne, trois dents presque égales. Les palpes
maxillaires , ainsi ^ue ceux des mêmes apiaires , sont très-
petits et composés d^un seul article. Les ailes supérieures
ressemblent à celles des bourdons y que M. Jurine nomme
Brèmes ; aussi leur réunit-il les euglosses. Mais ces derniers
hyménoptères diffèrent du genre précédent par leur labre
beaucoup plus 'grand, carré, et tombant perpendiculairement
pour fermer la partie supérieure de la bouche ; par leur
trompe aussi longue çu plus longue que le corps , et par
leurs palpes labiaux , dont les articles , très-peu distincts ,
sont placés bout à bout ou continus , et forment ensemble
une soie très-grêle et pointue au bout
!t^ous ajouterons que les euglos«es ont les. yeux lis^s , dis-
posés en triangle ; que leur écusson est prolongé en une
pièce arrondie poUérieurement ; que leur abdomen est court,
d'une forme presque conique ou triangulaire ; enfin , que
l'angle extérieur de l'extrémité de leurs jambes postérieures
est fortement dilaté , en manière d*oreiilette.
.Quelques voyageurs nous apprennent qu'on reehercbe,
aux Antilles , le miel que produisent des abeilles vertes. S'il
en est ainsi; comme on doit le présumer , cette couleur
lious indique que ces abeilles sont celles que Linnaeus nomme
derUata et cordaki^ toutes deux du genre euglosse, et les
seules , parmi les apiaires sfnalogues à cellee qo^ vivent en
société, où cette teinte soit déminante.
' Je rapporte au genre euglosse quelques espèces de centris
de Fabricius , comme celles quHl désigne sous les noms
de : Surinamensis , Dimidlata et Gnguiata, Son euglosse épi-
neuse est une crocise , et celle qu'U nomme pollens est dq
genre trîgbne.
L'EuGLOSSE EN CŒUR, Euglossa cordata , est longue de cinq
lignes, d'un vert soyeux , avec les ailes presque incolores.
^ L'EoGLOSSE DENTÉE , Euglossa deniàta, est presque une fois
plus grande , d'un vert doré , avec les ailes noires. Oq *
trouve à Cayenne une autre espèce, de grandeur intermé-
diaire , et remarquable par son élégance ; la tête et l'ab-
domen sont d*tin beau vert ddré; le corselet et les pattes son t
d'un brun pourpre foncé et brillant. Elle m'a été envoyée
par un naturaliste des plus zélés , M. Banon , ancien phar-
macien de ^a' marine. «Te la nommerai entrecoupée , ùUer-
secttr. *
I>es autres euglosses connues se rapproch.ent davantage
des bourdons par le duvet dont le corps est garni , et par
I es couleurs. Telle est FEuglosse ^URiWAMOiSfi^ ccwirtf 5m^ '
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E U L ' 535
namensis, Fàt. , dontle Corps est noir, avec l'abdomen', le
premier anneau excepté, jaune, (l.) . ;
ElJGONANE-PASl^iŒ. C'e^t, à Montpellier^ le nom
de la LATANniÈRE. (V.) . /. •
EULABES. Nom générique des MAiifATESvdans^le^Règntf
animal de M. Cuvier. (v.) î i . . , «îj* <! ,-
EUL, EULE. Nom allemand et générique des Cbouette«
et HiBOus. Cy.) . .. i vj '^.
EULIMENE, jFaAWite, Lat. Getiré d€>"ôr«stacé^, de
Tordre des branchiopodes, famille des phyllopes, très-yoîsia
de celui de branchipe , et dont il dïUTèpe ^pëîc^aleWnt *eiï et
qu'il n'a point de qneve en nageoire. La se»\ë €«|^è«fe con-
nue est l'EULiMÈNË BLANCHÂTRE, Eulimme albiSa. Le corps
de ce petit crustacé est blanchâtre ^ linéaire , mais paroii^sant
former , lorsque les pattes sont étendues , iJin ovale oblong.
La tête est transverse ♦ avec les yeux noirs, latérauic, portés
chacun sur un pédicule assez ^and et cylindrique ; les an-^
tcnnes , au nombre de deux , sont insérées entre ce^s organes,
presque filiformes , un peu plas menues^ au bout , simpli^s et
ua peu plus longues seulement -quç la tîte. On distingue au^
dessous ^ Textréihité antérieure de celle-ci d«ux petits -corps ■
filiformes, semblables à despalpes. Une espèce d^article ou de
nœud^ élatigi sur- les côtés , unit la tête viu tronc. Les pattes
^ont au nombre de vingt -deux , onze île chaque eâté , et oc-'
çupent tonte U largeur des côtés- da tronc } elles m^ontpàru:
composées de quatre à cinq articles membraneux ou eniame.<^ -
dont les trois premiers et le dernier plus petits ; celui-ci va en-
pointe; aucun d^euxn^est doitble; mais on observe vers le mî-
lieu de la longueur de la plupart de ces p£tttes(lesdétix où trois
premières paires et la dernière exceptées), et sur un de leurs
c6tés y une pièce arrondie et globuleuse ; la dernière paik^
est plus petite , et paroît avoir une pinnule. Les organes du
mouvement se dirigent d'abord sur les côtés , perpendiculai-
rement au tronc ,^ et puis se courbent en arrière. Le corps
est terminé p^r une pièce renflée, presque demi -globu-
leuse et remplie d'une matièfe noirâtre. On en voit sortir
un filet y semblable à un boyau allongé et pareillement noi-
râtre. Est-ce un oviducte ?
M. Cavier a trouvé ce crustacé parmi différens animaux
marins qu'il avoit reçus de Nice , et m*en a donné plusieurs
individus. Il est voisin au. cancer salinus de Linnœus. (L.)
EULÏMÈNE, BiUmena. Genre établi par Péron, dans la
famille des Médoses ;, maïs (jué Lamarck a réuni aux Phor-
CIT9IES du même auteur, (b.)
EULOPHE , Eufophus, Geoffroy a donné ce nom k un
genr« dr^insectes^ de Tordre des hyménoptères , section des
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S36 E U L
térébans , famille des pupîvores ,' triKa jdes chalcidites, et
distingué des autres genres de la méaoue division par ses an-
tennes ra»éuse« ou ,eii panache ; mais ce caractère n'étant
propre qu'à Pindividu mâle de Tespèce , d'après laquelle il
avoit étaUlc^Ue coupe, Linnams en a placé une autre ,^0^-
logue, sous ce rapport, à la précédente > dans son genre
içhneumoiî , division des petits , minutie et qtii embrasse les
cynips du précédent.
Deg^er: a suivi Xinnœus, et formé avec les eolopbes
(huitième famille ) une division particulière. Fabriciu^ , après
av^oir d'abord j^fti^é leur opinioil , a fini par adopter le genre
cinips d« GeoiTroy, mais en lui appliquant le nom de àph-
lèpe , que celui-ci avoit donné aux insectes du genre qnpi
die LinBf^us , et lui à réuni celui à^eulophe. Quelques-uns àt
sçs deptes doivent y être rapportés. Fourcroy , dans son£«-
tomoiogie parisienne ^ a supprimé le genre eijuophe ; Fespèce
décrite par Geoffroy est maintenant le rynips adof^us.
M. Jurine associe les diplolèpes de Fabricius, et par con*
eéquent les eulophes , aux cfaalcis de celui-ci. J'ai cru (Goier.
€rust. et inseoLj Urni. '4-)» qu'on pouvoit conserverie genre
culophe^ mais en modifiant ses caractères de cette manière :
pieds postérieisrs simples , ou déforme ordinaire; aniennes m mas-
ôue-coudées% desiopà huit articles. Dans la partie entomologiqae
de l'ouvrage de M. Cuvîer, sur le Règne animal , j'ai donné,
pour me conformer à son plan, plus d'étendue à cette conpe;
«lie comprend les di^lolèpes de Fabricius , sous le nom gé-
nérique d'eulophe.
EuLOPHE PECTIKICORKE , Eidophus pectinicomis ; Ichneumm
pectinicomis, Linn.; I}e^,Mém,insect^tom, i ^pL 35, y%. 1—7»
le mâle. Sa larve dévore une espèce de chenille qui mine
l'intérieur des feuilles du cbéne , et dont Réaumur a doimé
l'histoire dans le tome troisième de ses Mémoires , page ao.
Le mâle n'a guère plus d'une demi-ligne de long. Son corps
€St allongé , d'un brun noirâtre , avec les pattes et les ailes
garnies de.poils. Ses antennes ont huit articulerons, dont la
troisième et les deux suivantes jettent chacune, au côté interne)
un long filet , pn forme de branche , barbu et divisé lui-même
en plusieurs petits articles. La femelle est inconnue.
EuLOPas RAMICORNE , Eulophus ramicomis j G^off., HisL
des insect , tom, 2 , pag. 3i2 , ;»/. i5 , fig. 3 ; Deg. Insed. , 1 3)
pL Zi^fig, lij — 17. Son corps est encore très-petit, mais
d'un vert doré , avec les pieds jaunes. Les antennes du mâjc
sont d'un jaune plus foncée de sept pièces, dont les troi-
sième , quatrième et cinquième jettent aussi chacune un filet
garni de poils ; les antennes de la femelle sont noirâtres,
composées seulement de six articles.et sans rameaux.
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E U M 55;
Dcgcer a trouve un grand nombre d^individus de cette es-
pèce , dans .un poudrier ^^où il avoit nourri' la chenille du
bombyx anackoreta , qui , après avoir fait sa coque , avoit péri,
étant rongée intérieurement par les larves de ces insectes. Ces
larves avoient percé son corps ; les dépouilles de leurs nyài-
phes étoient nues , anguleuses , collées et arrangées sur une
des feuilles , entre lesquelles la chenille avoit fait sa coque.
Vay, ]# figure que Geoffroy a donnée de ces nymphes et de
leur disposition.
ËULOFHE DES LARVES , EiUophus kovorum; Ichneumon lar-
varum, Linn/; Deg/, fbid, pL 3i yfig, — et 9; QeptesUuvarum^
Fab. La tête et le corselet sont d'un brun vert-doré ; l'abdo-
men est noir , avec une tache brune en dessus ; les pieds «ont
jaunâtres ; les antennes sont simples, dans les deux sexes, de
sept articles, dont le premier jaunâtre et leis autres noi-
râtres.
Les larves de celte espèce rongent Tîntérieur de plusieurs
chenilles, et ont le corps gros 9 ovale , plus délié en arrière ,
blanc , et comme enduit d'un vernis ou aune liqueur gluante. ^
Lorsqu'elles doivent se changer en nymphe , elles percent la
peau de la chenille, se placent autour d'elle ou dans le voi-
sinage , se fixent , au moyen de la viscosité de leur corps ,
contre le plan de position, en se renversant sur le dos, se vi-
dent et se dépouillent Béaumur avoit cru qii^elles passoient
à l'état de nymphe sans mner ; niais Degeer a été témoin'
de leur mue. On ne voit point aisément de traces de la pel-
licule , parce qu'elle se dessèche trop vite et se réduit presque *
à rien. La nymphe a la forme d'un triangle isocèle , le devant
de sa tête étant tronqué , ou comme coupé carrément ; sa
couleur passe successivement du blanc au jaune-brun, qui
devient ensuite obscur ; le bout des pattes et Jes fourreaux
des ailes sont noirâtres ; on voit une raie de cette couleur
sur le dessous du ventre. Leur dernière métamorphose s'^o-f
père au bout d'une huitaine de jours.
Degeer a recueilli ces observations sur des individus qui
, avoient vécu dans le corps de la chenille de la noctuelle de
l'érable (ocem).
J'ai reçu de M. de Brébisson plusieurs autres espèces d'eu-
lophes ; les naturalistes accueilleront avec intérêt le fruit
de ses recherches curieuses sur la famille des pupivores, in-
sectes , dont il fait , depuis long-temps , une étude particu-
lière. (L.)
EUMEKES. Dioscoride paroit désigner , sous ce nom ,
nn Balsamier , Amyris, (ln.)
EUMÈNE , Eumenes ,• Lat. , Fab. Genre d'insectes, de
l'ordre des hyménoptères , section des portç-aiguillons , fa-
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538 E U M
mille des dïplo^tères, Iribii des guépiairei^ et dont les êa-
factères sont : mandibales étroites, rapprochées etj|ffi:piant
^une espèce de Jbec ; langiiette ayant quatre points g^^^îenx'
à son extrémité , partage en trois pièces , dont ceHo '^u mi-
lieu plus grande y évasée et fortement échancrée à so^^xtré-
mité ; palpes maxillaires de six articles 9 auss^ longs aunnoins
que les labiaux ; premier segment de l'abdomen composant
un pédicule de la forme d^une poire ; le second plus J|^rge ,
en forme de cloche ; chaperon longitudinal et prolongé en
pointe à son extrémité antérieure.
Le genre des guêpes , vespa , de linn^us 9 se partage na-
turellement en deux grandes coupes ; les« espèces de Tune
▼ivent solitaires «t ne sont composées que de deux sortes
d'individus ; celles des . autres en offrent de trois sortes , et
sont réunies en sociétés , plus ou Hloins nombreuses. Les eu-
mènes font partie de la première division. On a peu observé
leurs habitudes. Nous savons seulement qu'une espèce (coarc-
toto). construit sur les tiges des plantes 9 et surtout des bruyè-,
«es 9 avec de la terre fine , de petits nids, de forme globu-
leuse 9 et dans chacun desquels elle pond un œuf, après y
avoir déposé , au préalable, la niatière destinée à nourrir 1j^
larve qui doit en sortir. Suivant Geoffroy ,,ces aliment sont
du miel. L'insecte ferme ensuite le nid.
EuMÉNE RÉTRÉCIE, Eummes coardaia 9 Lat. , I-ab. ; ktguépe^
à premier anneau du ventre en poire 9 eUe second en chche, Gneoff.
JIisl. des Insecte tom* a , p. 377, pi. 16 , fig. 9. Elle a de six
k huit lignes de longueur ; les antennes^ sont noires , avec le
premier article jaune en dessous^; sa tête est noire , avec la
partie au-dessus de la lèvre supérieure et un point , jaunes ;
le cor3elet ^st noir ^ son bord antérieur et Técusson ont une
ligne jaune , transversale ; il y a un point au-dessous de la
naissance de chaque aile , et quelquefois deux autres, posté-
rieurement , de la même couleur ; le pétiole de Vabdomen ,
ou le premier anneau , est noir , avec deux points à l'extré-
mité, jaunes; le secoqd anneau est très-grand, noir, avec
deux traits- obliques, et ^e bord supérieur jaune; les autrca
segmens sont noirs et bordés de jaune ; les pattes sont jaune&,
avec un peu de noir au:^ cuisses.
Elle est très-commune en France..
Les départemens méridionaux dela«F:rance et les Indes
nous fournissent des espèces beaucoup plus grandes. Nous cU
torons celle que Rossi a figurée (^vespa coangustaia^ iom. i,
ts^b. 4-* fig- iPï fena. ) S et qu'Olivier a aussi décrite sous
le nom de guêpe infundibuUforme, Son corps est long d'en-
viron un pouce, noif, et mélangé de fauve et de jaune. L&
crémier anneau de l'abdom^^n es^nolr^ ^vec du. fauve obscur^
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E u M 5^ :\
de chaque c&lé , à soti extrémité ; le suivant est noir , avee
une i • .\fAi^ tache femigiDeuse de chaque côté ; les autre» . 1
sont u ,'■ r^ bordés de jaune. On la trouve sur les fleurs (tro-
gnon. 'P'^our la guêpe mexîcaînej mentionnée dans la pre- l
mière é^ion de cet Ouvrage , le genre Zèthe. (l.)
EUMOLPE, Eumolpus, Kug., Fab. Genre d'insectes, de
Tordre des coléoptères , section des tétramères, famille de«
cycliques 9 ayant pour caractères : antennes insérées près de
Textréihité antérieure et interne des yeux , très - écartées ,
aussi longues au moins que la moitié du corps ; les cinq à six^
derniers articles plus grands ; copaprimés ^ mandibules brus^ T
quement rétrécies , arquées et fortemeiit bidentées à leur
extrémité ; dernier article dés palpes maxillaires ovalaire ou
presque globuleux.
. Ce genre, formé parKugellan , a été adopté par F^riciusi^
et successivement par les autres entomologistes. Linnaeus
avoit placé plusieurs des espèces dont il se compose, dans'
son genre des chryso mêles ; on en avoit fait depuis des gri-
bouris,dont les eumolpes sont effectivement très-voisins.licur
corps est ovale ou oblûng, avec la tête veRicafcf, et le cor-*
selet plus étroit, dans toute sa longueur , que les élytresmcon-
vexe et un peu cylindrique : caractères qui distinguent c«^
genre de celui de colâspe, avec lequel il a de grands rapports, ' ^
et auquel il passe même par des nuances insensibles. Jjes ,i
antennes des eumolpes sont environ de la longueur des deux
tiers de celle du corps , et se terminent par cmq à six artir
clés plus grands , comprimés , quelquefois même fortement
dilatés et presque en scie, à l'exception du dernier, qui est, .
{>lus ou moins ovale ; et dont l'extrémité, par un resserrement
atéral , présente l'apparence d'un autre article ; les palpes
sont terminés par un article un peu plus gros ; les maxil-'
laires sont plus longs et avancés. Les yeux sont allongés , «t
les éiytres, convexes et arrondies sur le dos, embrassent Tab^
domen.
Parmi les espèce;s de ce genre , il en est une fort remar- i
quabie par les dégâts qu'elle commet : c'est TEumolve de la
VIGNE. 11 est petit , glabre , et tout noir, à l'exception des ély- r
très qui sont d'un fauvç brunâtre. Sa larve vit sur la vigne , et
cause souvent de grands ^^ipmages , en ^évorant les feuilles,
les jeunes pousses , et quelquefois le raisin inême. Cette larve a
le corps à peu près ovale, d'une cQul<5ur. objicure ; elle a^six .
pattes f la tête écailleuse-, arm^e de deux petites mâchoire*
assez fortes pour ronger les feuilles , les tiges nouvelles Qt
même les raisins. £He paroît au printemps, et s'attache sur-
tout aux jeunes pousses de la vigne ; 'elle ropge le pédicule de
|a grappe au moipent où , tendre, pulpeux^ e| pleiti de^si^, .
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hio E U M
il sort da boulon ; elle Tépuise, Aéîrmi son organisation, et
le fait tomber entièrement desséché et flétri; oa sll résiste, il
se r^essent toujours des plaies quHl a reçues à son développe-
ment ; il ne transmet à la grappe que des sucs trop peu abon-
dans et mal élaborés ; les grains languissent, et l'on roit les
parties de la grappe qui correspondent aux fibres blessées, de-
meurer foibles ou stériles, ne porter que des fruits avortés on
ne point produire du tout , tandis que les autres parties se dé-
veloppent et fructifiant. Cet insecte n^est que trop connu des
cultivateurs, surtout dans les pays de vignobles , où il cause
en certaines années des ravies considérables, et répand la
désolation dans toutes les familles qui attendent leur subsis^
tance du produit de leurs vignes. On n^a jusqu'à présent op-
posé à ce fléau que des remèdes peu efficaces , et II est sans
doute bien difficile d'en proposer qui soient capables,' non pas
d'exterminer cette racé d'insectes dévorans^ mais seulement
de la diminuer, de nuire à sa population, et de s'opposer
avec succèsf^aux maux qu'elle cause. Peut-être faudroit-il épier
l'instant où l'insecte, dépose ses œufs. Faire détacher et en-
lever les larves pw des femmes et des enfans, comme on le
prati«pe dans le.4 pays de vignobles, est un procédé long, et
dans lequel on court le risque d'augmenter le mal en rompant
les jeunes pousses.
Ces détails relatifs à l'eumolpe de la vîgne, nous ont été
donnés par Geoffroy, et reproduits ensuite dans d'autres ou-
vrages ; mais je préviens mes lecteurs que n'ayant jamais eu
occasion de vérifier ces faits, je ne les ai rapportés que d'après
son témoignage.
EuHOLPE DE LA VIGNE, Eumolpus viUs^ Fab ; Olîv. Coléop.j
i, 5^ suite dun." 96, pi. i, fig. i. Il est long d'environ deux li-
gnes, noir, avec la base des antennes fauve , et les élytres,
d'un brun ferrugineux et très-rpointîllées.
Il n'est pas commun aux environs de Paris.
EuMOLPE OBSCUE, Eumolpus obscurus , Otiv. , lèid. suite Sn
».• 96, Eumolpe^ pi. a, fig. 22. Il ressemble au précédent, et
n'en diffère que parce que les élytres sont noires. Je Vsti
trouvé à Saint-CÏoud ^ sur les feuilles du bouleau.
EuMOLPE PRÉCIEUX, Eumolpus prelhsus^ Fab. ; D. ig, i3,
de cet Ouvrage. Il après de quatre lignes de long. Son corps
est d'un bleu foncé, un peu violet, et très-luisant, avec les
antennes et les tarses noirs. Il est très-commun sur l'asclé-
piade dompte-venin, surtout dans les départemens du midi
de' la France.
EUMORPHE, JEttmo7pAiis,Web., Fab. Genre d'insectes,
de Tordre des coléoptères, section des trimères, famille des
fungicoles, tris-voisin de celui d'endomyque. lien &Rtt
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E U N ' 54*
par ses antennes, dont le troisième article estfort allongé, e€
dont les trois derniers iument une massue très-comprimée et
presque triangulaire, aRisI que par ses palpes, dont les msoiMair
res sont filiformes, >et dont les labiaux se terminent en une mas*,
sue triangulaire , composée des deux derniers articles réunis.
Leur corps est ovale, plus étroit en devant, avec la tète petite,
le corselet presque carré, plat , et les antennes un peu plus
courtes que le corps. Les espèces de ce genre, institué par
Weber, se trouvent aux Indes orientales, dans les iles de la
mer du Sud et en Amérique. Elles sont remarquables par la
disposition trancbée de leurs couleurs.
ÈuMORPHE MAEGINÉ , Eumomkus marginatus^ Fab. ; Oliv.
tom. 5, n.<» 99, pi- 1, fig. i. a. d. Le corps est très-noir, luisant,
avec les élytres d'un noir-violet , relevées en bosse dans leur
milieu, dilatées et rebordées extérieurement; elles ont cha-
cune deux taches jaunes; Les andles postérieurs du corselet
se prolongent en une épine aiguë. Cette espèce, la plus grande
de celles qui nous sont connues , a été rapportée par M. de
Labillardière , de son voyage aux Terres Australes.
ËUMORPHE IMMARGINE, Eumorphus immargmotusj Fab.;
Oliv. îbid. , pi. I , fig. 2. Le corps est entièrement noir , avec
dettxrtaches*|aunes et arrondies sur chaque élytre. A Sumatra.
L'ËUMORPHE DE KjRBY, Eumorphus kirfyanusj Oliv. ièid»
pi. I , fifi;. 3 , ressemble au précédent; mais il est plus petit ^
d'un noir plus luisant, a aussi deux taches sur chaque élytre j
mais d'un jaune fauve. Aux Indes orientales, (l.)
ËUNICÉE, Eumcea, Genre établi par Cuvier, auxdépens
desNÉRÉXDES. Ses caractères sont : trois ou cinq tentacules at-
tachés transversalement sur la bouche , et deux autres sur
la base de la tête ; branchies en forme de houppes; rarenynt
àesyeux.
Ce genre renferme plusieurs espèces décrites, telles que
les NÉRI^ES PmjNÉE, I>£ NoRWÉGE , TUBkCOLES, CUIVRÉE,
plusieurs non décrites , parmi lesquelles il en est une qui a plus
de quatre pieds de long, (b.)
£UNIC£E, Eumcea. Genre de polypier dendrofde, ra-
meux , à axe presque toujours comprimé , recouvert d'une
écorce cylindrique épaisse , parsemée de mamelons saillans,
terminé par une cellule, établi par Lamouroux aux dépens
des Gorgones.
Ce genre renferme deux espèces dans le Traité des poly-
piers coralligènes flexibles, publié par le naturalisje précité.
Les plus communes d'entre elles sont :
L'EuNicÉE ANTiPATHE dont lesdoubles rameaux sont apla-
tis; dontl'écorce est très-épaisse et de couleur brune ; dont
les polypes sont trè^graiid^. Ë}lq k% trouYci dans la Méditer-:
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ranée et'la mer des lââes. Dotiati â publié sd motiograplûe
accompagnée de figurer ^
L'EiWicÉE ÉWNEUSE est dichotome ; ses mamelons sort
i:ylindnques , épars, droits et' presque imbriqués. Petiver,
iiLnorr, Esper, Turgot, l'ont figurée. On la. trouve dans le»
mers de l'Amérique, (b.)
EUISOUCHIAS de Théophraste. C'est le Rotang smy^ni
Adanson. Ce même botaniste prétend aussi que c'étoit, chez
les Grecs, le nom d'une Laitue; (ln.)
EUNUQUE, Eunuchus. Nom formé des deux mots grecs,'
fivnv lectum ejt ^Kiii tueri^ c'est-à-dire, gardien du lit nuptial ,
parce que telle est l'occupation des eunuques chez les Orien-
taux. Le nom de spado^ qu'on leur donnoit encore , vient de
c^Zv ejUirper ^ parce qu'on extirpe les testicules dans la cas-
tration. Ceux qu'on appeloit ^à^iTUi ou ^XtZtut étoient
rendus impuissans au moyen du froissement ou de la destruc-
tion des organes spermatopoïétiques par écrasement ou par de
fortes frictions. Eiicore aujourd'hui , le moyen pour bisioumer
les veaux, les agneaux, les poulains, etc., est analogue;
car on déchire par la torsion les vaisseapx spermatiques qui se
rendent aux testicules ou qui en viennent. F.Câ'îstration.
§ L Cette bizarre éternelle coutume d'âter à un individu le
pouvoir de perpétuer son semblable , de le réduire au râle
outrageant de gardien, de ministre désintéressé des plaisirs
cVaatrui, de commencer par le dégrader pour mieux asservir
un sexe 4oni les faveurs n'ont de prix qu'autant qu'elles sont
volontaires ; enfin , l'eunuchisme , ce résultat nécessaire de
la polygamie, et qui l'entretient à son tour, est-il autorisé
pac les lois naturelles ? On pourroit alléguer en sa faveur
l'exemple de certaines espèces d'animaux che^lesqueb la
nature crée des eunuques pour veiller aux f soins de la gé-
nération naissante , et lui préparer des nourritures. Ainsi ,
chez lès abeilles , lés fourmis , les termites , il y* a des neu-
tres , dont les organes sexuels sont naturellement oblitérés.
Ces laborieux ilotes n'existent que pour la république ,
pour l'espace capable de se r€?produire, ou les grands de l'é-
tat, dont la génération trop nombreuse n'auroit pas pu sub-
sister sans leur secours ; mais pom* les ^espèces qui trouvent
plus aisément à se nourrir , ou pour celles dont la repro-
duction est moins multipliée , la nature n'a pas en besoin
de sacrifier une portion des membres de la société à Texis-
tence des autres. Priver un individu parfait de la faculté de
j»e perpétuer, c'est donc violer la plus sacrée des lois, pub-
qu'il n'y a point de penchant auquel la nature aspire avec
' j^jis d'ardejir et de volupté qu àla reproduction des espèces.
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E Û N S4S il'
-iquî est son otje^ principal (J^. Nature et ce que rétymolo*^ ^
gte même de ce nom annonce ).
Qu'est-ce en effet qu'an eunuque ? Un être annulé sur la ;
terre y qui, dans son existence ambiguë, n'est ni homme ni i
femme; méprisé du premier comme incapable , haï de celle- *!
ci comme impuissant ; qui s'attache au fort pour opprimer * ]
le foible ; tyran parce qu'il n'est pas maître ; qui joint à son '
despotisme emprunté la rage et le dépit d^être. privé des \
plaisirs dont il devient le témoin ; qui nourrit en son cœur des i
passions avec le désespoir éternel de ne pas les assouvir. On peut /j
bien retrancher les organes extérieurs , mais non déraciner J
les désirs intérieurs. Origène et ses secuteurs (Léonce d An- ;
tioche , les Valéziens , etc. ) , se trompèrent , en se rendant *,|
eunuques; ils se créèrent des regrets sans se donner une ^
vertu. C'est pourquoi l'Eglise condamne avec raison cette i
pratique; l'on a vu le pape Clément XIV, abolir au i8.« siè- J
cle l'usage de la castration des hommes, qu'on pratiquoit en
Italie pour faire des soprano ( on sait que les castrats conser^ ^
vent la voie aiguë de l'enfance ) , et défendre à ceux-ci de \
chanter dans les églises. C^est encore pour cette raison que nui
homme ne peut recevoir aujourd'hui les ordres sacerdotaux, j
s'il est eunuque ; car ^ bien que les prêtres soient tenus à ud
eunuchisme moral, puisqu'ils doivent garder le célibat, il faut ]
avoir le mérite de la résistance à l'aiguillon de la chair pour {
obtenir la palme de la récompense-, '
Plusieurs peuples 6nt cru là chasteté indispensable au ser-
vice des autels ; c'est pourquoi ils ont non-seulemeni consacré
des vierges à la religion, mais ils ont ordonné le célibats Ori-
gène et sa secte , emportés à'vax fauc zèle religieux , ont été '
plusloin ; ils se sont privés des organes de la reproduction^ pour
se mettre dans l'impossibilité de manquer à leur vœu. Les
anciens prêtres de Cybèle, Astarté^ ou Vénus assyrienne ,
étoieht obligés de s'amputer les paities génitales. ( Seldenus:^
de Dits sy^ns , SynU^ma 2 , et Jablpnsky , Panth. œgypt )
D'autres 4ieux, plus humains sans doute, ezigeoient des fem-
mes le sacrifice de leur virginité. Les Arméuiennes Tiiumo-
loient à l'idole Anaïtis , selon Strabpn et Agathias. Sain^ Au-
gustin , Amobe et Lactance, assurent que les Romains consa- '
crèrent un temple à Priape , où les jeunes filles faisoient hom-
mage de leurs préniices. Les Canarins de-Goa en font de
même encore aujourd'hui , malgré l'iUquisition portugaise.
( Schouten , Voyag* 1. 1 , p. Sij et seq. )
!Non-seulement on a voulu débarrasser des soin§ d'une fa-
mille , le pasteur des âmes , pour le charger toui entier d'un
grand troupeau ; mais on a de plus eu l'intention de donner
au prêtre une grande énergie morajç^ résiiltat de la chasteté
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5U , E U N
et du célibat , poar mieux conduire les autres hommes. En
effet , qui ne sait pas que le sperme , résorbé dans Técono-
mie animale, quand il n^est pas évacué au dehors, augmente
étonnamment les forces corporelles et mentales ? Ce nouvel
tt0^u9f , ce puissant stimulant vital , anime , échauffe toute
l'économie , la met dans un état d'exaltation et d'orgasme ,
rend en quelque sorte plus qu'homme , plus capable de pen-
ser et d'agir avec ascendant , avec supériorité , comme oi
l'observe également parmi les animaux à l'époque du ruL C'est
ainsi que T amour inspire la poésie et allume le flambeau da
génie. C'est par cette raison que les célibataires sont très-
exposés aux maladies inflammatoires, k la manie , à la fré-
nésie , etc. •( Arctaeus , Diul, 1. 2 , c. 5. ) Cet état contribue
tellement au courage et à la vigueur , que les athlètes , les
gladiateurs étoient astreints chez les anciens , par cette cause ,
à la privation des plaisirs de l'amour , et qu'on la con-
seilloit de même aux guerriers. Moïse défend aux Israélites,
en guerre, d'approcher de leurs femmes.
La milice spirituelle a donc besoin de semblables moyens.
Le nom même 'de prêtre,, tr^fs^m , annonce une vaste éten-
due dUdées; une vue presbyte^ comme au vieillard ou à Toi-
seaudânsl^s ^irs,ainsi que ce mot l'indique; et cet effet a lieu
non-seùleteelnt au moral, -mais même encore au physique,
puisque la castration , ou l'épuisement de semence par Fa-
bus des jouissances , n'affoiblit pas moins les yeux que l'in-
telligence ( Bacon Verul. syha sybar, , cent. 7 ; "Withof, de
castratis , 1 1 , p. 38 ). Ce n'est pas sans raison que nops attri-
buons le &;rand nombre de vaillans hommes qu'a produits
Sparte, à Fétat du mariage tel que l'avoit institué Lycuigne
dans cette république.
§ IL On ne doit pas considérer toujours comme eunuque
l'homme qui n'a pomt de testicules apparens dans le scro-
tum , puisqu'ils peuvent être demeurés dans la cavité abdo-
minale^ comme l'ont fait voir Quelmatz, Alex. Monro fils,
J. Hunter et d'aiitrefi anatoni^stes. Les oiseaux , les lapins,
etc. , presque tous les jeunes animaux sont dans ce cas. Les
individus monorchides ( à pn seul' testicule ) , ne sont pas effé-
minés pour cela , témoins Sylla le dictateur^ et le tartare
Tamerlan , qui étoient ainsi conformés. L'organe exbtant se
trouve alors plus gros et peut faire la fonction de deux. Les
triorchideSf comme la famille des C... de Bergame , d<Hit
parle Sinibald , ne sont pas toujours plus, ardens que les au-
tres hommes , et leur troisième testicule n'est souvent qu'au
renflement de l'épididyme ou de quelque autre partie.
Les castrats faits par la compression, la distorsion des oi^ganes
sécréteurs dusperme > nçsontpastoujoursparfoitcmentpriTés
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E Û N &ii-
de la faculté d^engendrer ; quelques vai^seatix otit pu échap-
per à Topération ; c^est ainsi qu^on a vu dès httnù capables
encore dHmprégner leur femelle. Pylhias, ainie d'Aristote,
étoitfill^ d^uû eunuque 6Atf#/«f, ou par coinpreSsî<^ii , au ràp-
Ïiort de Suidas ( texte, , p. SSg ). Tels étoient ^alis doute
es Scythes qui devenoient eunuques, selon Hippocraie,, â
force de monter à cheral sans étriers ni selle. D'après ces
faits , Valentini ( Nooellœ meâico-legûlés ) , Paul Zacchias >
Martin Schurig, etc.^ ont pensé, que le mariage pouvoit être
permis en plusieurs cas aux éunUques.
Dans le temps de la dépravation des inoeurs diez les Ro-
mains, Juvénal reproche aux femmes leurs excès avec les
eunuques auxquels on avoit laissé la yerge (hominés iKTofcol ^
éxsecH ). Ceux-ci peuvent exercer le coït , selon Plazzoni ,
. Dès. 52 , sans répandre de semence , puisque^ les testicules
qui la sécrètent sont amputés ( Juvénal , Sat IV , v. 364 )*
Sunt quas Ëunuclii imbelles , ac mollia semper
Oscilla délectent et desperatio bàrbsè ,
Et quod abortivo non est opus
Chez les Orientaux , les etinuques de ce genre peuvent se
itiarier'; mais ils n^ont pas autaiit de pouvoir sur leurs fem-
mes que les autres hommes ; celleS-ci seroient bien malheu-
reuses, de se trouver toujours auprès des plaisirs et jamais dans les
plaisirs ( Montesq. , Lett» pers. 53 ). Les Sultans , pour préve-
nir tous les abus de ce genre avec les femmes de leurs harems,
veulent des eunuques privés absolument de toute partie exté-
rieure , de sorte que ceux-ci ont besoin de caiiule pour uri-^
ner commodément ( Busbeq, episL ; Belon, Obs. t. 2 , c. 29 ).
Les voyageurs Tavernjer et Thévenot, assurent qu'il survit
à peine un quart de ceux auxquels on a fait subir cette opé-
ration cruelle, qui a lieU d'ordinaire sur des nègres de huit
à dix ans ; de là vient qu'ils sont phis coûteux que les autres^
Il y a beaucoup moins de danger pour la vie dans la castra-
tion par compression. 11 ne faut pas regarder comme castra-
tion chez les femmes , en quelques régions de l'Afrique et ^è
l'Inde orientale , l'eitcision des nymphes et du clitorîs , par-
ties souvent proéminentes , sous les climats chauds ; car la
Vraie castration des femelle^ consiste dans l'extirpation des
ovaires. C'est ainsi que les truies et auttes femelles d'ani-
maux sont châtrées. Paul Zacchias prétend qu'on faisoit quel-
quefois cette opéi*ation en Allemagne sur des femmes. On
ne connoît cependant guère d'exemple en nos contrées dé
femnoies eunuques , si ce n'est cette fille d'un opérateur d'ani-*
xnaux , laquelle se livrant à la débauche , irrita son père telle-
ment, qu'il exerça son art sur* elle ; le succès en fut complet
CGeorg» FrauckiilSj^aY, med* p* 4i)*
X. 35
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iiS- E U N
Nous ne parlons pas ici de Pinfibulation des hommjej^ , sur*
tout des chanteurs, chez les anciens Roniaii^js, ni des s^utures
pratiquées aux parties sexuelles des feipnies , en divers pays i
ni de la ceinture de virginité , triste cadeau que font à lenis
épouses des maris jaloux , etc. Ces moyens ne coni^tituciiit pas
des eunuques , et se bornent à empêcher le coï^
L'abus excessif des. acides, surtout la sulfujrique étendu
d^eau, en boisson , en topiqiae , Tusaga trop fréquent, dç iV
plum , des i^arcotîques , des raf)raîchissanst 9 rh^biiu^e jour-
nalière de l'ivresse par des liqueurs forte;?; ; enfin, la répres-
sion absolue de tout penchant à Tapiour p^air la pratique lon-
gue et sévère ^de la chasteté , affoiblissent , oblitèrent les orr
ganes sexuels, les mettent dans un état d'impuissance, et ren-
dent indirectement eunuque. L'épuisement qui succède à de*
jouissances trop multipliées , cette maladie trop conaiymne
sous les climats chauds, où l'on se marie fort jçupe, et où Ton
abuse tant des femmes, rend comme eunuques la plupart
des hommes dès l'âge de trente ans. En effet, si les animaux,
après l'époque du rut , sont tellement défaits et affoiblis qa%
leur chair devient mollasse et flasque ,.lçurs poils , plumes,
écailles, etc. , muent et tombent; si méiqe les insectes en
meurent, l'homme est aussi extrêmement débilité par de sem-
blables excès , quoique sa faculté d'engendrer en tout temps,
suite d'une nourriture abondante^ réparç en partie ces pertes
et les rende moins funestes qu'aux autres espèces?. Arétée dé-
peint ep ces termes l'homme épuisé : « Il marche ^ dit-il,
courbe , abattu, pâle et triste coipme les vieillards ; son coips
prend même le& marques anticipées de, la décrépitude ;
il devient lourd , cassé ; tout est relâché, énervé , re-
froidi, amorti; ses mepabres se. m'feuvent àpeinç, l'esprit
tombe dans l'inabécillilé ; les jambes plient sous le faix ; on
n'a ni courage , ni force , ni goût a rien ;. l'estom^^c n'appète
plus les^ alimens, tous les Sens s'émoussent; on est si4,et à
tomber en paralysie. » Diutum. morb.^ 1. a.c. 5» Oa observe
encore que la maigreur , le marasmes , les tremblemens des
membres , la perte de la mémoire, les ,embarras inextricables
dans les. viscères abdominaux, enfin le dépérissement rapide
de toutes les facultés physiques et morales, sont le funeste
fruit des excès de volupté. Chaque excrétion 4e liqueur sé-
minale équivaut à la perte de vingjt fois , selon Warthon
( Glandui.^^. 184. ) , oy même de quarante fois plus de sang,
suivant Buffon , d'après Averroës.
§ III. Quoique la castration ne produise pas en tout les
mêmes résultats que l'épuisement , ils sont cependant très-
analogues. Le premier trait distinctif de l'eunuque est la mol-
lesse , la pâleur , la flaccidité de ses chairs , le relâchement
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'I'.
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de son tissu cellulaire ; son système glanduleux et lymphati- > j
que est très-développé , très-numide ( Murait , Fade mecum ,
med. , p. 4.68 ) , comme chez le sexe féminin. /î,
Un second trait est le défaut de barbe, de poils aux aisselles ' \
çt au pubis, chez les castrats faits avant l'âge de. puberté, \
époque de la naissance de ces productions. Les animaux chez "
lesquels les mâles sont distingués par àe% cornes , comme le^ *
cerf, ou par des crêtes ou des ergots , tels que les coqs, etc. , '
manquent toujours de ces signes distinctifs ^ s^ils sont soumis »
à la castration avapt de les avoir produits; mais s-ils subissent ^
celtç castration après Vâge de leur puberté , ils peuvent con-
server ces armes ou ces caractères masculins. De même ,
rhomme rendu castrat , après l'accroissement de la bad>e , la
conserve , quoique moins fournie et moins épaisse qu'à l'or-
dinaire (Aristot. , HisU amm, ^ 1. 9, c. 5o ; Buffon, HîsL
nat,; Withof, de Castrati$\ pf6o).
Il suit de cetaffoiblissement physique que les eunuques
ont d'ordinaire plus d'empâtement et d'embonpoint que les '
autres individus ; ce qu'on observe chez les bœufs , lès mou-
ions, les chapons comparés aux taureaux, béliers, coqs, etc.
Les individus trop gras , les femelles surtout deviennent in-
habiles à la génération , par l'effet de la débilitation qui ac-
compagne la polysarcie.
Charle voix assure que les Caraïbes anthropophages avoient
soin de châtrer leurs prisonniers de guerre , avant de lès man-
ger,afin que leur chair de vîntplus grasse et plus délicate. Ge que
ces barbares pratiquent, dit-on, sur leurs semblables, nous le
faisons sur l^s animaux qui nous sont soumis. Un Anglais a
xhême pratiqué cette opération avec succès , suf les carpes et
autres poissons. La structure des animfaux châtrés devient
quelquefois. plus grande , plus grosse , plus belle ,Tnais aussi
plus flasque que celle des autres. Leur caractère est plus flexi-
ble , plus doux , de même que leur voix.
Le^ voyageurs ont écrit , surtout diaprés P. Kolbe , que
les Hotténtots se privoient d'un testicule , afin d'être plus lé-
gers à la course , disent-ils. Des observateurs modeiTies et
dignes de foi n'ont pas remarqué cette coutume , et l'ont ré-
voquée en doute , ou plutôt rejetée. Il paroît donc que ce
peuple ne pratiqué point la semi-castration ; cependant, il
est fort chaste , porte peu de barbe , est paresseux comme la
plupart des autres nègres ; mais il faut attribuer ces effets
au climat.
On observe encore que les eunuques ont le ventre mou et .
relâché , de grosses cuisses , des jambes gonflées par l'hymi-
dité surabondante qui y descend. Cette même flaccidité dé-
forme leurs pieils , les rend peu ingambes •, peu propres à
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la marché. Gomme leurs organe^ se distendent alsëmeiit ^ il^
ne sont guère exposés aux hernies ^ aux ruptures ( Ramazzihi ^
Morb, ardf, , p. 621 , t/^, Genèo, )^ aux afTectton^ qui dépen-
dent du strictutn des solides ; c^est ainsi, selon Hippocrate,
qu^ils ne sont presque jamais sujets il la goutte. Par la même
cause, oh a des exemples d'individus maniaques , guéris par
la castration ( Laz. Riverius, Oper, omn. , p. SjJ^. ; Lanzoni ,
Op. t. 2 , p. 4^6» etc. ) et les chiens soumis à cette opérai-
lion ne sontpluâ susceptibles de devenir enragés (Columelle ,
Re rust. , p. 5 19). En effets les maniaques éprouvent, par
Toëstre vénérien , un redoublement de violence ; et ils se
portant quelquefois au coït avec une fureur horrible ( Pfeîf-
ter , demanid^ p. 32 ) ; Phydrophobie peut exciter les plus
violentes érections , suivies d'émissions multipliées ( Amatus
Lusit. , Cent. YII , curât, /^.i ). La rétention du sperme peut
aussi déterminer la manie , cAnme Tavoient déjà ru Fores-
tus ( Lib. 10 , Obs. 24 ; et Ettmuiler , Oper. tom. 2 , part. 2 ,
λ. 983 ) ; voilà pourquoi sans doute les célibataires comme
es ecclésiastiques , présentent dans leurs maladies un type
?lus inflammatoire et plu& bilieux que les hommes mariés
Baglivi , Morhor, succession. , cap. 10 ).
Lorry Ç^Iorb. cutan.) a démontré les relations qui existent
entre T appareil reproducteur et Torgane cutané. Les femmes
ont la peau plus lisse , ou moins velue , et plus douce que les
hommes. A cet égard, les eunuques se rapprochent encore au
sexe féminin ; ils sont , comme lui , moins sujets à la calvitie
que les hommes ; pour expliquer ce fait , les anciens suppo^
soient que les eunuques avoient le cerveau fort humide ; car,
puisque, selon eux, le sperme étoit un écoulement de la subs-
tance médullaire le long de T épine du dos , Uilla cerebri^ et
qu'ils établissoient par ce moyen la cause de l'énervation qui
suit l'épuisement et la consomption dorsale ; ainsi la conti-
nence, l'eunuchisme , selon eux, retenant l'humide radical
dans l'encéphale , les cheveux trouroient plus de nourriture ,
et persistoient plus long-temps. Par la même laison l'on ex-
{iliquoit comment les bœufs ont de plus grandes cornes qae
^s taureaux. L'humidité prédominante dans tous les tissus de$
animaux et des hommes castrats explique elle seule rallonge-
ment des cheveux, des cornes , la procérité du corps, en lon-
gueur , surtout , comme on l'observe chez les eunuques ; et
de plus , ces individus ne perdent point l'humeur la plus vi-
tale , la plus animalisée du corps , leurs organes profitent ,
s'engraissent , s'enrichissent de cette continence forcée. C'es^
par la même caui^e que les moines et autres eunuques spiri-
tuels tombent dans la corpulence , indépendamment de l'ai-
sireté et de la bonne chère. On doit remarquer aussi que les
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E U N 549 >
chereux n* acquérant pas, chez les eunnques et les femmes, le ^.
même degré d'aridité que chez les hommes ardens, ils ne ^
parviennent pas sitôt à blanchir, à se dessécher, à tomber de ^
vieillesse.
Peut-on attribuer k cette humidité surabondante Pabsence t
de la lèpre , de Téléphantiasis et même des dartres chez tous '^^
les eunuques ? Les individus parfaits chez lesquels le système i*
lymphatique recèle , au contraire , quelque principe acre ou ^
Stimulant , à la périphérie du corps , sont très-disposés à ces
affections, surtout s^ils sont très-ardens en amour. Par la
même réciprocité , ces maladies excitent beaucoup l'activité :;
du système reproducteur à c^use de la propagation à ce sys-
tème de rirritation cutanée ; ainsi les lépreux sont fort lascifs.
Mais chez les eunuques, il y a peu de tendance à la peau, *
peu de poils, peu de transpiration, peu de chaleur extérieure ;
de là vient l'humidité prédominante , lei|r ventre relâché, l'an
bondai]ice 4'orine crue comme chez les femmes. Il s'ensuit
encore que ces^i^diridos sont au^si rarement afësctés qu'elles ,
de calculs des reins ou 4e la vessie. Enfin leurs jambes gon- ^
liées d'humeurs lymphatiques superflues s'ouvrent souvent en l
ulcères atoniques rebelles.
On comprend que des êtres ainsi énervés ne peuvent pas
pousser leur carrière aussi Iqin que les autres hommes ; on
n'en cite pas un seul centenaire. Ilsparoissent, en effet, vieux
de bpnne heure ^ d'abpird ridéjs et décrépits ; leur pouls est
lent et foible ; ils ont peu de sang et sont d'une complexion
froide et lymphatique. Ces effets se remarquent chez tous les
êtres qu'on prive de leurs organes sexuels. Il faut considérer
ique tous sont dépourvus , par la castration , d'une odeur qui
leur est particulière , et d'autant plus forte que le sperme se
résôrboit davantage dans l'économie; par exemple, l'enfant,
la femme , n'ont point cette odeur de mâle, 0«^if , qui se dé-
veloppe à l'époque de la puberté avec les poils , qui imprègne
la chair des ai^imaux mâles , du verrat, du taureau , du bouc ,
du bélier, etc. , surtout lorsqu'ils sont en chaleur, qui paroît
augmenter leur énergie vitale , et agir même sur le système
nerveux des femelles dans les approches. Aussi la cliair de
(Ces bestiaux n'est pas mangeable alors ; elle passe prompte-
ment à la putréfaction ; c'est pourquoi la castration est néces-
saire pour leur ôter cette saveur sauvage et rebutante. En
même temps oi| adoudt la fierté native des animaux , on les
accputume à porter en paix le joug'de la domesticité. La chair de
venaison doit même à ce principe odorant, la faculté stimulante
qu'on lui reconuoît , et qui aiminue après la saison du rut.
Mais c'est principalement sur l'organe vocal que la castra-
fioi^ manifeste son iqfluence. Comme l'époque de la puberté
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S5o E U N
OU la première sécrétion du sperme développe tout à coup
les forces musculaires , tend la fibre , les cordes vocales ou
les rubans ligamenteux de la glotte acquièrent plus de ten-
sion ,-plus d épaisseur ; le larynx et les cartilages aryténoï-
diens se dilatent. (On le remarque surtout cbez les cerfs eo
rut qui ont le cou gonflé et qui brament avec force , ainsi que
chez les oiseaux chanteurs au printemps.) Aussi la voix cnange
beaucoup alors , et descend d'un octave dans Thoninie. Les
plus fortes basses-tailles ne conservent la gravité de leur voix
que par l'assujettissement à la continence; c'était pour parve-
nir à ce résultat que les anciens Romains infibuloient leurs
chanteurs. On a vu un homme privé naturellement des prin*-
cipales parties sexuelles, changer de voix à l'âge pubère (Te-
non , mèm, acad, 1761) ; c'est la preuve qu'il étoit cependant
homme ; et les femmes qui ont un timbre de voix hommasse ,
ont la réputation d'être ardentes en amour. La castration >
au contraire , détendant le6 fibres vocales , ne permettant pas
au larynx de s'élargir , conserve à l'eunuque le même son de
voix aigu ou de dessus (soprano) qu'il avoit dans l'adolescence ;
tout au plus s'il acquiert un plus grand volume de voix , par
l'élargissement de la poitrine avec l'âce. Cette même mol-
lesse des ligamens aryténoïdiens empêcne le soprano d'articu-
ler distinctement la lettre R 9 qui exige un frôlement rapide
de l'air dans c^s parties. C'est par cette raison que les en-
fans, les individus d'une texture molle ont d'ordinaire la langue
grasse , et que le grasseyement est une marque de délicatesse
(Van. H^lmont, Alphab. natur. delineat , p. 35) ; au contraire,
nous voyons les hommes mâles articuler âprement la con-
sonne R, surtout dans la colère et les imprécations, tandis
que le doux Chinois, le Nègre esclave ne la peuvent pronon-
cer , soit par foiblesse , soit par la situation oblique de leurs
dents.
C'étoit donc pour avoir des chanteurs capables de remplir
les rôles de femmes sur* les théâtres où celles-ci n'étoientpas
admises (comme autrefois en Italie), qu'on avoit maintenu
dans cette contrée l'usage horrible de cette mutilation (Alha-
nase Kircher , Art, magnel. et musurgia , p. 583 , sq). Les cha-
pons et autres animaux perdent aussi la force de leur voix par
la castration ; la plupart des femelles d'oiseaux ne cliantent
Ï>as et les mâles se taisent après l'époque de la génération ;
e rossignol même n'a plus qu'un vilain cri ou gloussement.
Tout cela démontre l'étroite sympathie qui existe entre la
glotte et les organes sexuels , et qui se remarque dans diver-
ses affections , comme dans la constriction spasmodique des
hystériques , les maux de gorge et les gonflemens des testi-
cules, etc. Voyez Glotte.
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ï
E U N 55k
Enfin , la vîgaéor da corps , l'ardeur du courage qui l^ac-
compagne , l'énergie de la pensée , ne sont pas moîtis inté-
ressées que le reste dans la castration. Tous les/ngîdi et ma-
/ç/îdb&*sont naturelleikient ptïsillanimes ; ils ont l'esprit aussi
petit que le caractère! On a dit que les feoimes n'aVoîent ja-
mais réussi dans les hautes sciences , dans l'épopée , la tra-
géditK, dans les travaux qui demandent un génie élevé, parce
qu^elles manquoient du principe de la force. Le mot^i^toWieiït
Originairement de là puissance générative , qui crée> qui iu:*.
vente. Quoiqu'on instruise beaucoup les castrats en musique j
la plupart y sont très-médiocres ^ et l'on ne voit pas qu'au-»
cun d'eux ait composé quelque œuvre remarquable (Huàrte,
Eocùmen des esprits ^ tom. a , Jean Alpb. Borelli, mat ctnhn:^
part. 2 , prop. 171). On cite Phavorinus k philosophe , Ari^
tonicus , général d'un àt^ Plolomées d'Egypte , Narsès, sous
Justinièn , Haly , grand visir de Soliman II , et quelques au-
tres eunuques qui ihotrtlrèrent de l'élévation d'esprit ou du
courage ; on peut dîire néanmoins qu'ils en aUroient montrfe
davantage , sans dotfte , sans cette mutilation. Ainsi Abeilard
ne conserva point , après lé traitement cruel ^u'on lui fit sUr
bir, la même ardeur de génie que son Héloïse.
C'est peut-être à cauâe de cette foiblesse naturelle aux eu-
nuques , qu'on les à chargés , dans l'antiquité , et qu^on lea
, charge encore aufourdlwd en Turquie , en Perse et dans Tlftw
dostan , de l'éducation de là jeunesse chez les grands. 'Xéno^
phon rapporte- dans son ronian de là Cyrbpéme , comment
agissoient les Perses à cet égard. Les icéglahs ou pages de sk
hautesse turque sont instruits par les eunuques du sérail. Il e;^
particulier que cet attachetnent aux ehfans 9 cette philogéÂésie
si naturelle attt êtres fbibles , se remarque chez tous les ani-
maux neutres pu eunuques ^ chez les 2d>eilles et fourmis mu-
lets , et chez lies cha^oùs ; car ceuk-ci s'apprennent à couver
d^s poussins avec autant de sollicitude que tes poules. On voit
& peu près là même chosfe parmi lés cocltotis , etc.
Si le foible recherché le îbîble , il aime àîissî s'attacher au
fort pîoùr en recevoir de là protection ; c'est j^dtirquoi toiit éù-
nuqoe feted naturellei!àélft à l'état d'esclavage dômei^que. Soh
iii[ipuiissànce49àtte mêtne le poùibir de sbn seigneur , celui-ci
ie croit phis homme auprès d'ièi demi -homme ^ semi-vir^
comme on nommoit jadis lés eunuques. C'est à cause de cet
état de servitude qfué tes Romàihs ne recevoient point leur
témoigtiàge en justice. ' ,
Mais, ehdevènaht esclaves, ils contractent aisément' totis
les vices de là bassess^. Leur foiblesse lès rend craintifs , et
Jpar-là même , iburbes* et faiix ; né pouvant nen parla fbrce^
lis recourent à l'iôtrîgue ,- à la flatterie ; incapables de grands
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55. -E U N
Z travaux , ils sont d'ane avarice sordide ; ne pouvant atteindre
. à la gloire , ils se rabattent sur la vanité ; chargés de la garde,
des femmes , ils rivalisent avec elles de finesses et d^ artifices ,
pour déjouer leurs tromperies , pour se garantir de leur haine ,
pour se venger déciles dans leurs querelles éternelles. Aussi la
plupart des eunuques sont vicieux et méchans avec une feinte
douceur. Rien ne prouve mieux que cet exemple, que la vt-aie
Yertu dépend de la force.
§ lY. L^histoire de Teunuctiisme remonte très-haut dans
Fantiquité ; car le livre de Job , Fun des plus antiques , parle
déjà d^eunuques. Ceux-ci sont donc de beaucoup antérieurs
au temps de Sémiramis, cette reine fastueuse de TOrient qui,
di^-on^ soumit la première des hommes à la castration, pour
mieux les asservir dans sa cour ( Amm. Marcellin , HUt y
Ub. XIFj Justin, Brof. hist , 1. i , c. 2). Des opinions reli-
gieuses avoient introduit aussi la castration parmi les Galles ,
prêtres de Cybèle , dans l'Orient ; la circoncision des mâles,
l'excision des nymphes des femmes , quoique pouvant avoir
des raisons fondées selon les climats , ne sont pas moins le
résultat d'opinions religieuses. Quant à la castration des fem-
mes , s'il est vrai que le roi de Lydie , Andramytis , Tait fait
pratiquer (Athénée , deîpnosoph. , lib, 12 , c. 2 et 3), il seroit
difficile d'en voir l'utilité , si ce n'est pour les rendre stériles.
Jj' extirpation des ovaires est une opération encore plus dan-
gereuse pour la vie que celle des testicules. On peut croire
qu'une femme en cet état n'est plus sujette aux évacuations
menstruelles. Il est probable , toutefois , que cette prétendue
castration n'étoit que la nymphotomie encore en usage au-
jourd'hui en plusieurs pays chauds où les nymphes des fem-
mes sont fort allongées ; ou peut-être le bouclage par un an-
n|eai|.
On (ait aujourd'hui beaucoup d'eunuques , soit dans les états
du Grand-Seigneur, soit en Perse , soit en Afrique chez les nè-
gres , et on les vend plus ou moins cher, selon qu'ils sont en
tout ou en partie privés d'organes extérieurs. Il n'y a point de
grande maison où il ne s'en trouve , soit pour garder le ha-p
rem , soit pour élever la famille , soit pour avoir soin des af-
faires domestiques. Les eunuques nègres et les plus hideux soDt
plus spécialement chargés de surveiller les femmes , comme
étant les moins susceptibles de séduction. En effet, les jeunes
<îunuques blancs , s^ils ont encore la verge , sont capables d'a-
buser des femmes ; ils ont un air de fraîcheur , une peau
^douce , un mol embonpoint qui les fait rechercher même des
Iiommes , sous ces ardens climats où la facilité des jouissan-
ces des femmes en diminue le déi^ir. C'est par ces sortes de
liaisons si réprouvées par la nature et si contraires ^ son but|
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E U P 553
que plusieurs eunuquéis parviennent dans les cours de l'Asie
aux plus hauts emplois ; comme ils sont débarrassés des soins
d'une famille , et que leur état leur permet peu de se laisser \
séduire aux grandes passions , d'aspirer in^me aux premiers <[*
postes , ils passent pour être plus fidèles , plus sûrs , plus as- f
sujettis que les autres hommes ; ils excitent moins d'envie et i
de craintes que l'ambition si ordinaire à ceux-ci. Alexandre
le grand avoit son eunuque bagoas , Néron son sporus , etc. \
Ainsi Photin sous Ptolomée , Philétère sous Ly simaque , Mé- À
nophile sous Mithridate , Ëutrope sous Théodose , etc. , gou-
vemoient les états de ces princes ; mais on sait en général
qu'ils montrèrent tous les vices des petites âmes ; tandis' que
le gouvernement des empires requiert une grande force de ca-
ractère et de génie. V. Castration, Sexe, etc. (virey.)
EUOMPHALUS (Sowerby,) Min. conchol. pi. 45. 46.
52.) Genre de coquilles fossiles univalv^s, voisin des turho , et
ainsi caractérisé : coquilles spirales , à spire comprimée à $a
partie supérieure et convexe en dessous; ouverture anguleuse,
ombilic fort large, (desm.)
EUOSME ou EVOSME, î(;o5ma. Arl)risseau de la Nou-
velle-Hollande, à feuilles opposées, lancéolées; à fleurs blan-
ches, odorantes',. disposées en petites grappes dans les ais-
selles des feuilles. Il constitue seul, selon Andrews, Botanical
repository^ un genre dans la pentandrie monogynie , et dans
la famille desGsNTiANÉES.
Ses caractères sont : calice ^accompagné de bractées , per-
' sistant, divisé en cinq parties arrondies et rapprochées; co-
rolle campanulée à cinq lobes ; cinq étamines insérées au
tube de la corolle ; ovaire supérieur à style épais persistant ,
et à stigmate en tête; capsule aplatie, à deux loges et à deux
yalves, renfennant plusieurs semences attachées au bord des
valves. V. Logania. (b.)
EUPARE , Euparea. Genre de plantes de la pentandrie
monogynie et de la famille des primulacées ^ qui a pour
caractères : up calice de cinq folioles; une corolle de cinq à
douze pétales oblongs et aigus ; cinq étamines ; un ovaire su-
ipérieur surmopté d'un style simple ; le fruit est une baie sè-
che , uniloculaire , à réceptacle libre et k plusieurs semences.
Ce genre a été établi par Forster, sur une plante de la
Nouvelle-Hollande, (b.)
EUPATOIRE , Eupatorium, Genre de plantes de la syn-
génésie polygamie égale et de la famille des corymbifères ,
^ai présente pour caractères : un calice commun , oblong ou
cylindrique , imbriqué d'ccailles linéaires et inégales , et un
petit nombre de fleurons hermaphrodites et quinquéfides ,
jposés sur un réceptacle nu ; plusieurs petites semences
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554 E tJ P
oblongues chargées d'une aigrette sessile, longue et plmnense;
Ce genre se rapproche, par Taspect, des Conises et des
Bacchantes; et par ses caractères, des Cacalies etdesCHRY-
SOCOMES. Il est fort nombreux en espèces déjà connues, i^ms-
qu'on en compte près de cent ; cependant îl augmente encore
chaque jour, car il en est peu qui aient étéplus n^ligés parles
voyageurs, à raison des difficultés que présente son étude. U
renferme des plantes à tiges frutescentes ou heii>acées, quel-
quefois grimpantes , vivaces ou bisannuelles , à feuilles or-
dinairement opposées , rarement verticillées ou alternes , à
fleurs disposées en coryinbes terminaux ou axîllaires. Une
I seule espèce est propre à TEurope; les autres , pour la pln-
) part , croissent en Amérique , et quelques-unes dans l'Inde.
ï On les divise en six sections, diaprés le nombre des fleurons
que renferme chaque fleur.
* Les eupatoires à trois fleurs dans le même calice, sont aa
\ nombre de deux; elles sont frutiqueuses , et viennent des par-
' j ties les plus chaudes de TAmérique méridionale. Ce sont les
j EuPATOiRE PARviFLORE et TRiFLORE^plantestrès-peuconnues.
[ Celles à quatre fleurs sont^u nombre de cinq , parmi les-
' quelles la plus importante est I'Eupatoire a feuilles de mo-
j BELLE , Euptdonum scandens , Lînn. , dont les tiges grimpent
sur les buissons, dont les feuilles sont opposées , en cœor^
dentées , aiguës , et les fleurs disposées en corymbes ou en
panicules axillaires. Lamarck croit qu'elle se rapproche plus
des cacalies que des eupaioires. Elle est fort commune dans les
lieux humides en Caroline, où je l'ai observée, et elle se mul-
tiplia très-bien dans nos jardins de Baris.
Celles à cinq fleurs sont au nombre de dix-huit, parmi les-
quelles il faut distiller :
L'EuPATOiRE A FEUILLES SfissiLES , dont les feuilles sont
presque amplexîcaules , Opposées et crénelées. Elle se trouve
très-abondamment en Caroline , où on l'emploie , avec suc^
ces , contre les fièvres. Elle est extrêmement amère , ainsi
que je m'en suis assuré sur les lient.
L'EuPATOiRE Â FEUILLES DE fetTCUIL, dont Ifes feuîUes
sont composées et linéaires. Je l'aï ^oe couvrir des étendues
immenses de sable dans les parties méridionales de l'Amé-
rique septentrionale. Elle s'élève à hauteur d'homme, en
touffes très-denses , et d'un aspect agréable , quand elles sont
isolées.
L'EuPATOiRE COMMUN , Eupotorium cannabmufn , Lînn. y
qui a les feuilles divisées en trois lobes très-profonds, lan-
céolés et dentelés. Elle se ti^buve en Europe dans les lienx
aquatiques, dans les bois humides. Elle s'élève à hauteur
'd'homme et plus. Ses feuilles ont une saveur amère. Elle
passe po^ir apérrtivc , hépatique , hystérique, vulnéraîrc et
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E U P 555
4aëtersiye. On l'emploie surtout en décoction contre Tliydro-
pisîe et la jaunisse , et en fomentations contre la gale ou \e$
maladies de la peau. On l'appelle vulgairement Veupatoire
L'EuPATOiRE DU CIhili , qui a les feuilles opposées, am-
)plèxicdules , lancéolées et denticulées. Elle est vivace et se
trouve au Chili , où elle porte le nom de contra yerha , et où
on en tire une belle couleur jaune.
Il n'y a qu'une espèce dans la division des eupatoires à
sept fleurs ; c'est rfeuPATOiRE cendrée , qui vient dans»
l'Amérique méridionale.
U y en a' cinq dans celle à huit fleurs ^ dont la plus connue
dans les écoles de botanique est I'Eupatoire maculée , qui
vient dans les lieux humides de l'Amérique septentrionale.
Elle a les feuilles verlicillées cinq par cinq, un peu velues ,
lancéolées , et également dentées dans toute leur longueur.
Je l'ai observée fréquemment en Caroline.
Enfin , parmi les eupatoires qui ont dix fleurons ou plu»
dans le même calice , il y a lieu de remarquer :
L'EupAToiRE aromatique, dontlcsfeuillessont ovales, ob-
tuses, dentelées, pétioléesetà trois nervures, le calice presque
simple. Elle croît dans les lieux humides de l'Amérique méri-
dionale. Ses feuilles, pendant les grandes chaleurs, répandent
une odeur aromatique très-forte , qui porte facilement à la
tête, et peut causer des vertiges , ainsi que j'ai été dans le
cas de l'éprouver. Plusieurs espèces sont confondues avec elle.
L'EuPATOiRE GLUTiNEUSE a les feuiUcs opposées, pétio-
lées , cordato-lancéolées , dentelées , rugueuses et velues en
dessous. Elle croît au Pérou. Ses smnmités sont glutineuses.
L'EuPATOIRE A FEUILLES DE SCROPHULAIRE , EupOtonum
cdestinum , Linn. , a les feuilles opposées , en cœur , ovales ,
obtuses , dentelées et pétiolées. Elle croît dans 4es lieux om-
bragés de l'Amérique septentrionale , et est propre , pat la
réunion de ses fleurs en corymbe terminal, et par leur belle
couleur bleue , à orner les bosquets d'automne.
L'EuPATOiRE AYAPANA a les feuilles lancéolées , très-
entières , les inférieures opposées. Elle est originaire du
Chili , et est figurée pi. 3 du Jardin de la Malmaison. Elle a
^té apportée à l'Ile-de-France comme une panacée univer-
selle. Le vrai est qiVelle est très- aromatique et amère , et
comme telle , alexipharmaque et sudorifique , ainsi que beau-
coup de ses congénères.
L'EuPATOiRE A GRANDES FEUILLES , qiiî croît à la Mar-
tinique , est un puissant sudorifique qu'on peut employer,
en infusion, à la guérison des morsures des vipères ; en gêné*
ral<, toutes les espèces de ce genre jouissent plus ou moinv
de cette propriété.
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556 E U P
y. les genres Mikawie , Vehnoîoe et Kithios , établis ans
dépens de celui-ci.
EuPATMaE DE MeSUÉ V «'cst TACHILLÉE VISQUEUSE. (B.)
EUPATORIA. Nom sons lequel' Plukenet a fait con-
noftre plusieurs espèces de plantes syngénèses , des genrei
Serratuiaf Liairis ^ Eupatorium y Conyza^ e^c C^est auss
celui de FAigremoine , regardée comme Teupatoire dei
Grecs, (m.)
EUPATORIÉES, Tribu ou division établie par H.
Cassini , dans la famille des synanthérées , et ayant pour
type le genre EyPATOiiŒ. (b.)
EUPATORIOÏDES. Des espèces de stoëbe , de mîUc.
ria et de gnaphalium sont indiquées ou décrites soos ce
nom par Peliver , Fenillée et Ray. (ln.)
EUPATORIOPHALACRON. Genre élabU par Vail.
lant) mais qui n'a pas été adopté par les botanistes. Ses
espèces sont dispersées dans les genres Lavenia , Eclipta ,
Yerbesina, Sîegesbeckia et Flaveria. Adanson a consenré
ce nom , ainsi que Diilen, Feuiliée , Burmann (Zeyl. ) el
Sioane. (ln.)
EUPATORIUM. Nom d'une plante chez les anciens.
Dioscoride et Pline lui attribuent des feuilles semblables à
celles du chanvre. Selon eux, Pinfiision de la plante ou de ses
semences dans du vin formoit une boisson excellente pour
la guérîson de la dyssenterie, des maladies hépatiques et des
nkorsures de sferpens. La comparaison des feuilles et Tétymo-
logie du nom à!Eupaionum a donné naissance à plusieurs
opinions sur la question de savoir quel est celui des végétaux
que nous connoissons , qui peut avoir été TEuPATORiuir.
Plusieurs botanistes prétendent que ce nom dérive d'EuPA-
TOR , médecin grec , qui mit cette plante en vogue, ou de
Mîtltridate, roi de Pont, surnommé Eupator, lequel s'étoh
adonné à la médecine. D'autres naturalistes l'expliquent en
faisant rç^iarquer que les mots Eupalorium et Hepaioruan
désignoient la plante ci-dessus , dont les vertus justifient
l'application du dernier de ces noms, qui diffère peu du
premier. La comparaison faite des feuilles , et la description
ou plutdt le peu que Dioscoride , Pline et Galien disent de
cette plante , convient assez bien à VAigremeine {^Agrimoam
ÏMpaiona, h,), dont le nom latin Agrimorda^ altéré à^Argemom^
est une preuve de la dissemblance des noms d'une même plante
chez tes anciens, opérée parun léger changement, produitsans
doute par l'incurie àes copistes. Avicennes a cru que l'Eu-
PATOiRE COMMUN étQit VEvpatorium (peut-être parce qoe
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E U P S57
i)ios€oride nomme celle-ti EpÀtORiuM ) ; de là les noms
à^Eupaiorium AQicennœ , à'EupaUdre mâle , de Pseudo-Hepaio-
rium , SEupatorium ctmnabium^ etc., que les botanistes lui ont
donnés ; de là encore le nom à'Eupqionum , que Tourne-
fort , puis Adanson , Linnaeus et tous les botanistes donnent
au genre qui comprend cette plante (Eupaiorium cannabinian,
Liinn.). On lui assigne les mêmes propriétés qu^à Taigre-
moine. 11 n'en est pas de même de VEupatoiredeMesud{Achil'
tea ageraium ) , ni des Ëupatoù'es femelles ou bâtardes ( hideas
inpartUà et cemua , Linn. ). Quelques autres opinions ont été
émises sur VEupaionum des anciens ; mais comme elles n^ont
Sas été aussi soutenues que celles que nous avons rapportées,
n'èti sera pas question ici.
Outre les plantes déjà citées , ou qui constituent le genre
EuPATORiUM , on rencontre des espèces qui ont été appe-
lées , Eupatorium , Eupatorion , Eupatoria , et Eupalondùies
par les botanistes, dans les genres suivans : Kuhnia , Age-
raium^ Mikama , Baischia (Moench) , Baccharis y Conyza ^AMl--
lea ^ Stoehe^ Serrafula, Seripldum^ Agrimorda^ etc. V, £u~
PATOIilE.(LN.)
EUPETALE, Eupeialus, Eupetalàs. C'est, selon Pline,
«ne pierre précieuse , qui étoit de quatre couleurs. Boëce
de Boot la regarde comme une opale. ( Bertrand , DîcL
des Foss. ), (desm.)
EUPETALON. Plante de Dîoscoride , que Ton croil
être une espèce de Daphné. (ln.)
EUPHOCARPUS. Nom sous lequel a d'abord été
connu le genre Mazeutoxeron de Labillardière. U a été
cbangé en celui de Correa. (ln.)
EUPHONE. C'est, dans V Histoire des Tangaras par M.Dé-
marest, la dénomination de la deuxième section du genre
Tangara. (v.)
EUPHORBE , Euphorbîa. Genre de plantes àe la dodé-
candrie trigynie etde la famille destithymaloïdes, qui présente
pour caractères : i.^ un calice monophylle, persistant , divisé
en son limbe^, en buit ou dix dents , dont quatre à cinq in-
tériedres , droites , quelquefois rapprochées par leur sommet,^
ovales-pointues, d'une couleur herbacée, et les quatre ou
cinq autreé, alternes, avec les premières extérieures, plus
épaisses , plus colorées , pétaliformes , turbinées , ou ovales ,
ou en cœur, ou en croissant , ayant quelquefois des dents très-^
remarquables. ( Linnaeus appelle ces dernières pétales) ; s.*
douze étamines (quelquefois plus , rarement moins) qui se '
développent successivement, naissentpar faisceaux, sont atta-
chées au réceptacle du pistil, et dont les filamens, articulés
ei un peu plus longs que le calice i partent des anthères arron-;
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dies et didymes ; 3.® des écailles oa languettes coartes , reines,
lacinlées et frangées , interposées entre les étamines y et pro-
duites, comme elles , par le réceptacle du pistil ( Adanson
les a appelées pétales ) ; 4^. un ovaire supérieur , arrondi, tri-
gone , pédicule , incliné ou pendant sur le côté de la fleur,
surmonté de trois styles bifides , à stigmates obtus.
Le fruit est une capsule arrondie ou lisse , ou velae , oo
verruqueuse à Textérieur , portée sur un pivot courbé en de-
hors , et formée de trois coques jointes ensemble , renfer-
mant chacune une semence obronde.
Ce genre a de tout temps fixé Tattention des botanistes ,
tant par la singularité à&^ organes sexuels , que par le nombre
de ses espèces et leurs qualités vénéneuses. Plusieurs pré-
sentent , sur le même individu , des fleurs unisexuelles et des
fleurs hermaphrodites, ce qui a déterminé Jussîeu à croire
que la fleur n'est qu'une enveloppe multîflore, dans le centre
ds laquelle réside une seule fleur femelle , entourée de beau-
coup de fleurs mâles^monandres, et séparées les unes des autres
par des écailles qui tiennent lieu de calice. On en trouve
dans toutes les parties du monde : les indigènes portent gé-
néralement le nom de tUhymale,
Les euphorbes sont toutes lactescentes, et varient beaucoup
dans leurs formes. Les unes, munies d'une tige épaisse dbar-
nue, persistante, assez semblables à celle àts Càctiers, pa-
roissent toujours dépourvues de feuilles , et ont des épines
sur leurs angles ; tandis que les autres à tiges beaucoup mobis
épaisses ont , ai la manière des autres plantes , des feuilles
toujours sitnples, communément alternes , quelquefois cepen-
dant opposées et verticillées.
Les espèces à tiges épaisses portent des fleurs presque ses-
silès, simples , et situées latéralement vers leur sommet. Les
autres sont remarquables parleurs ramifications, le plus sou-
vent disposées en ombelle , et ensuite plusieurs fois dicboto-
mes, et par leurs fleurs ramassées en tête au sommet des
rameaux , et solitaires dans les bifurcations , toujours accom-
pagnées de bractées opposées ou verticillées , qui Ineâteot
une collerette.
Ce genre, qui, comme on l'a dit, est très-nombreux, puis-
qu'il renferme près de deux cents espèces bien déterminées ,
a été divisé ea sept sections.
i,^ Les euphorbes à liges fruUscentes et épineuses habitent
toutes l'Afrlcpe ou les parties les plus chaudes de l'Asie. On
en compte de treize espèces, dont les plus remarquables sont :
L'Euphorbe des anciens, qui a la tige presque nue , trian-
gulaire ) articulée , et les rameaux écartés. Elle croît dani
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les cantons arides de l^Inde et de FArabie. C^est d^elle que
les anciens retiroient le suc connu sous le nom d'euphorbe,
L^EuPHORBE OFFICII9ALË a la tige nue à plusieurs angles et
les épines géminées. Elle croît dans les parties les plus arides
et les plus chaudes de T Afrique. Il découle de sa tige , soit
naturellement , soit par incision , un suc laiteux , très-âcre,
qm s'épaissit à Tair , Se condense et se dessèche en petits mor-
ceaux triables, connu ^ comme le précédent , sous le nom à^eu-
phorbe. Ce suc est une gonîùie-résine jaunâtre , inodore ,
d'ime saveur brûlante et caustique , qui se dissout en plus
grande partie dans l'eau que dans l'esprit-de-vîn. C'est un
purgatif hydragogue très-violent et dangereux. Il cause des
coliques très-vives et souvent l'inflammation de l'estomac et
des intestins. Appliqué extérieurement , il atténue , déterge et
résout : il convient dans les tumeurs scrophuleuses disposées
il la résolution , dans la carie des os, etc. Y. pi. D. ^3 oii^
tUe est figurée.
L'Euphorbe vireuse, dont la tige est multlangulaire,,
dont les épines sont géminées et les fleurs pédonculées. Elle
croît dans les parties les plus chaudes de l'Afrique. C'est un
des poisons les plus violens qui existent : elle cause la mort
non-seulement aux animaux qui en mangent , mais même à,
ceux qui sont blessés avec des flèches trempéesrdans son suc.
L'Euphorbe mangeable, qui aies tiges épineuses , à cinq
angles, feuillées, les pédoncules polyUores, terminaux, et les
fleurs sans pétales. Elle croît et se cultive à la Cochinchine ,
où on mange ses feuilles , comme ici l'oseille , sans iocon- '
renient.
2.® Les euphorbes à tigcs.frutescenJUs el sans épines se trouvent
dans les mêmes pays que les précédeptes , et de plus sous
les mêmes latitudes en Amérique. On en compte vingt-cinq
espèces, parmi lesquelles se remsu'qpent :
L'Euphorbe a côte de melon, qui est presque globuleuse
et à plusieurs angles. Elle se trouve dans l'intérieur de l'A-
frique , et est figurée dans les Atymies du Muséum^
L'Euphorbe tête ns méduse , dont les rameaux sont im-
briqués , couverts de tubercules qui semblent tenir lieu de
feuilles, dont les fleurs sont pédonculées et les divisions inté-
rieures du calice palmées. Elle fournit plusieurs variétés qui
sont probablement des espèces distinctes. Elle se trouve dans
l'intérieur de l'Afrique.
L'Euphorbe Pisca^ore est grêle, a des ombelles quîn-
quéfiques ^ terminales; des involucres oblongs , et des feuilles
lancéolées et unies. Elle se trouve en Afirique et dans les Ca-,
naxies. Pilée et jetée dans l'eau, elle enivre ou empoisonne le
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fi6o EU p
poisson, lequel vient à la sarface^ et se laisse prendre k la
main.
L^Eup^ORBE EFFILÉE^ Euphorbia lirucallij Linn., est presque
sans feuilles , filiforme , droite, avec des rameaux fort longs.
Elle croît dans les Indes. Les Indiens remploient dans la
médecine , principalement pour guérir la vérole , ce à quoi
elle est très-bonne , ainsi qu'il me Ta été certifié par Romé-
Delisle : ils s'en servent aussi comme purgatif et vonaitif.
L'EUjphorbe hêterophylle ârlesfeuUies dentelées» la pla-
Eart panduriformes , les fleurs terminales et presque en om-
elle. Elle se trouVe dans TAmérique méridionale* Elle est
remarquable en ce que ses iteuilles supérieures sont difïférentes
des autres en forme , et ont de plus une tache rhomboïdale
d'un rouge fort éclatant k leur base. On la cultive dans nos
écoles de botanique.
L'Euphorbe ponceau a les feuilles ovales , lancéolées ; les
ombelles quinquéfides et trifides , les involucres ovales , aiguës,
grandes et colorées en rouge vif. Elle croît à la Jamaïque ,
et est figurée dans les Icônes pictœ de Smith. C'est une plante
du plus grand éclat par ses involucres.
o.^ Les euphorbes herbacées (fui n ont point d'ombelle ^ ou qmea
ont une seulement bifide. On en compte vingt-neuf espèces vl-
vaces ou annuelles , qui se trouvent en Europe , en Asie , en
Afrique et en Amérique.
Les plus remarquables ou les plus communes sont :
L'Euphorbe articulée , dont les rameaut sont articulés;
les feuilles opposées et linéaires ; les pédoncules terminaux,
solitaires et uniflores. Elle se trouve dans l'île de Saint-
Christophe.
L'Euphorbe a fleurs en tête , Euphorbia pilulifera^ Lînn.,
a les feuilles dentées , ovales , oblongues , les pédoncules
axillaires , bicapités , et la tige droite. Elle se trouve dads
llnde et en Amérique. On s'en sert au Brésil contre la vé-
role et la morsure des serpens.
L*Euphorbe canescente a les feuilles entières , presque
rondes , velues ; les fleurs solitaires , axillaires , et la tige
rampante. Elle croît en Espagne , et ofiBre encore un remède
contre les maladies vénériennes. Elle est annuelle*
L'Euphorbe monoyère, Euphorbia chamœsyce jhinn.^ a les
feuilles crénelées , presque rondes, glabres, les fleurs soli-
taires , axillaires , et la tige rampante. Elle se trouve dans les
parties méridionales de la France. Elle est annuelle.
L'Euphorbe auriculée, Euphorbia peplis, Linn. , a les
feuilles très-entières , presque en cœur ; les fleurs solitaireSf
axillaires , et les tiges rampantes. Elle se trouve dans les par"
tie^ méridionales de la France. Elle est annuelle*
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E U P 56e
L'EtTPHORBE A LO^GS PéD0lfGtTLB5 , Euphorhia ipecacuanha,
Linn.f a les femlles très-entières, lancéolées ; les pédoncales (
axillaires, anifloresf très-longs , et la tige droite. Elle se i
trouve dans PAmériqae septentrionale, aux lieux secs et om- V
bragés. Les habitans se servent quelquefois de sa racine potir \
se faire vomir. Elle est vivace , ainsi que je m'en sub assuré î
dans le pays, où je Taî fréquemment observée.
i^..** Les euphorbes herbacées à ombelles tnfides comprennent
huit espèces, dont trois d'Europe , savoir :
L'EtJPHORBE DES YiGHiES ^Euphorbia peplus^ quia des invo-
lucres ovales, des feuilles très-entières, presque ovales et
pétiolées. Elle est extrêmement commune dans tous les lieux '
cultivés , et fleurit pendant Tété et Tautomne. Elle est an- b
Quelle. On remploie contre Thydropisie.
L'Euphorbe mucronée, Eupkorbiafalcata^ Linn., dont les
involncres sont presque en cœur et mucronés ; les feuilles
lancéolées et obtuses. Elle se trouve dans les champs des par*
ties méridionales de l'Europe. Elle est annuelle.
L'Euphorbe fluette a les involucres lancéolés et les
feuilles linéaires. Elle se trouve avec la précédente , et est
annuelle comme elle.
5.® Les et^horbes herbacées à ombelles quadrijfldes , qui sont
au nombre de cinq , toutes d'Europe , mais dont une seule
est dans le cas d'êtçe citée: c'est I'Euphorbe épurge, jEm-
phorbia lathyns^ Linn. , qui a les feuilles opposées , très-en-
tières. On la trouve dans les parties méridionales de la France,
dans les lieux cultivés. Elle est bisannuelle. Sa décoction est
émétique , drastique , caustique et dépilatoire : sa semence
purge fortement par haut et par bas ; mais son usage étant '
très-dangereux, on ne l'emploie plus guère que pour les che-
vaux, les bœufs, etc. Cependant, comme elle agit principa-
iement sur les sérosités, on peut s'en servir dans les hydro-
pisies. Son suc laiteux appliqué sur les. verrues , les ronge, et
ses feuilles jetées dans l'eau enivrent le poisson.
6.<* Les euphorbes herbacées à ombelles quinquéjides^ qui com*-
prennent vingt-sept espèces, la plupart vivaces, en partie
d'Europe , parmi lesquelles il faut remarquer :'
L^EuPHORBE MARITIME , Euphorbia paraliasj Linn., dont
les involucres sont cordato-réniformes , et les feuilles im-
briquées ou très-rapprochées et relevées. On la trouve sur
le bord de la mer , où elle forme des touffes très-denses. Elle
est vivace.
L'Euphorbe réveille-matiw, Èuphorbiahelîoscopia^ Linn.,
a les involucres presque ovales; les feuilles cunéiformes,
dentées, glabres , et les capsules unies. Elle se trouve très-
abondamment dans les lieux cultivés , surtout dans les jarr-
X. 36
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S6i E U P
dins humides. On loi donne le nom de rafetUe-nuUm , parce
que lorsqu'on se frotte les yeux après, en avoir touché , on
éprouve des démangeaisons qui empêchent de dormir.
L'EUPHORBE YËRRUQUEUSE , Euphorbia vemicosoj Linn. , a
ies involucres presque ovales, les feuilles lancéolées , den-
telées , velues, et les capsules verruqueuses. Elle se trouve
dans les lieux, sablonneux, le long des chemins. Elle est bis-
annuelle.
L'Euphorbe i>£s champs , Euphorbia plaitphyllos y Linn.,
: dont les involucres ont la carène velue ; dont les feuilles sont
dentelées , lancéolées , et les capsi^es verruqueuses. Elle se
, trouve abondamment dans les champs y sur la berge des fos-
; ses , etc. Elle est annueUç. ,
y.o Enfin les euphorbes herbacées qui ont l'ombelle mulii-
j fiâe , et qui comprennent treize espèces , presque toutes vi-
{ vaoïss et originaires d'Europe , parmi lesquelles il faut dis-
1 tînguer :
I L'Euphorbe ésule , dont les involucres sont presque en
i cœur; les pétales légèrement bicornes ; les rameaux stériles,
; et les feuilles ensiformes. Elle se trouve dans les pâturages
secs , sur le bord des chemins, des montagnes calcaires , en
touffes denses. Elle est vivace.
L'Euphorbe ctparisse , Euphorbia cyparissiasj Linn. , qni
a les involucres presque en cœur ; les rameaux stériles ; les
feuilles sétaeées , celles de la tige plus larges que celles des
rameaux. Elle se trouve dans les bois secs , dans les friches,
le long des chemins , etc. Elle est vivace et extrêmement
commune. On l'emploie contre Thydropisie , et en place de
scammonée pour purger la bile. On la dit mortelle pour les
brebis.
L'Euphorbe des marais a les involucreis ovales; les
feuilles lancéolées , çt les rameaux stériles. Elle se trouve
dans les marais , sur le bord dés rivières. Elle s'élève de
deux k trois pieds , et est vivace. -
L'Euphorbe des bois a les involucres perfoliés , presque
en cœur et aigus ; les feuilles lancéolées , très - entières.
Elle se trouve très-abondamment dans presque tous les bois
de la zone tempérée de l'Europe. Elle est vivace.
L'Euphorbe a fleurs pourpres a les involucres perfoliés,
émarginés ; les feuilles lancéolées , très-entières , et la tige
frutescente. Elle se trouice dans les provinces méridionales
de la France , aux lieux montagneux et ombragés. Elle est
vivace. (b.)
EUPHORBE. (^Mat. médicale.) Gomme-résine qui dé-
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E U P 563
coule ttaturellement et par incision de deux espèces d'eu-
phorhe , euphorbia antùfuorum^ Lînn. , et cuphorbia officina-
m/zi, Linn. C'est une substance friable, jaunâtre, inodore 4
d'une saveur Brûlante et causti(pie , et soluble en plus grande
quantité dans l'eau que dans T esprit-de-vin. (n.)
EUPHORBIA. V. EuPHORBiQN et Euphorbe, (ltï.)
EUPHORBION. Plante citée par Dioscoride , remar-
quable par le suc laiteux dont elle est gorgée. Un médecin
de Juba, roi de Mauritanie , dans lé pays duquel l'euphoi^-
bion croissoit , en fit, le premier, usage en médecine : elle
reçut son nom. Les naturalistes ne mettent pas en doute que
l'eupborbion ne soit Veiwhorbe des anciens ; et, dans le
principe , ils nommèrent Éuphorbium toutes les espèces d'eu^
phorbes grasses ou arborescentes : les espèces berbacées
étoient appelées Tiihymalus^ Tùhymaîdides ^ Esula^ etc. Lin«
nseus a réuni toutes ces plantes en un seul et même genre ,
très-naturel. C'est son Euphorbia , qu'Adanson propose
d'appeler Tilhymalus , et qui est le type d'une des plus belles
familles du règne végétal.
Quelques espèces du genre Crassula ont été désignées par
le nom à" Euphorbium , parce que , comme la plupart des
€upborbes en arbre, elles sont des plantes grasses. Ues Cy-
fumchum , des Apocinum , sont des euphorbia pour plusieurs
botanistes anciens , parce qu'ils contiennent un suc laiteux ,
acre , comme celui des Euphorbes. V, ce mot , et Pédi-
I.AI9THE. Il ne faut pas confondre VEuphorbion avec VAnteu-
phorhion , qui est une espèce de Cacalie. (lN.)
EUPHORIA ( fertîley en grec ). Commerson donne ce
nom à un genre de plante appelé Lischia par Zanonni , Litsea
par Lamarck, Scytalia par Gaerlner, Dimorarpus par Lou-
reiro et Willdenow. Ce genre est décrit dans ce Diction-
naire , à l'article Litchi. Aiton et Wabrie réunissent au
Sapindus. (LW.)
EUPHOTIDE. MM. Haay et Brongniart nomment ainsi
une roche formée de diallage, soit verte, soit métalloïde, unie
au jade ou. au feldspath compacte , ou à ces deux substances.
Saussure, a le premier appelé l'attention Ats minéralogistes
sur les blocs nombreux de cette roche qui se trouvent dans
les environs du lac de Genève. M. de Buch et M. Struve
ont reconnu, dans le Haut-Yalais^ le gisement d'où ces blocs
semblent provenir. L'euphotide y constitue toute la crête
qui sépare la vallée de Saas de celle de Saint-Nicolas. Il
repose sur le micaschiste , et il est associé à la serpentine
qui forme les hauteurs du. Mont-Cervin , la pyramide d^
ireithom et une partie de la pente du Mont-nose.
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564 É U p
' M. de Bach a décrit Teoptotide sous le nom de Gaibro
qae lui donnent les Florentins. On en trouve plusieurs ya^
rlétés, aux environs de Florence, travaillées paf les artistes de
ce pays , sous les noms de Nero dlprato , Vâ^ dipraio^ Gror-
nilo ddT Jmpruneta, et Granùo digabhro, La roche célèbre sous
ie nom de Verde di ComcOf est aussi une euphotide. Apportée
de Corse à Florence, en blocs volumineux et nombreux , ao
commencement du dix-septième siècle , elle a été employée^
depuis cette épo(pie , par les sculpteurs florentins. Lia cha-
pelle Zaur^n^m, à Florence, renferme de nombreux et
magnifiques ouvrages exécutés en euphotide de Corse. Ce
n'est que depuis quelques années^ que M. Rampasse , ingénieur
français , a trouvé cette roche en place , dans les montagnes
de San-Pietro di Rossino qui forment une chaîne assez éle-
vée entre Corte et la mer. ^
Dans les montagnes des environs de Gènes, on trouve
r euphotide associé à la serpentine près de Rocchetta , entre
Borghetto et Matarana , près de Yoltri et ailleurs. £lle est
située sous les schistes argileux qui sont exploités à Lavagna
comme ardoise , et sur le micaschiste. On la connoît encore
à la montagne du Musinet , près Turin.
En Silésie , le Zohtenherg est formé d'euphotide , qui pa-
roit reposer sur la serpentine dont on exploite deux car-
rières au pied de cette montagne. A la partie nord-est àm
Hartz , Teuphotide se trouve dans la forêt de Hartzbnig , à
Baste , et dans la vallée de Radan , associé à la serpentine
dans laquelle est empâtée la diallage métalloïde , connue
sous le nom de SchUlerspath oU SchUlersidn,
On exploite Feuphotide à Làugenlois , près Grems , eo
Basse- Autriche. La ville de Vienne en est pavée.
La même rocfb se retrouve au cap Landsend , à l'extré-
mité du Corhouailles , toujours avec la serpentine.
En Norwége , près de Bergen , l'eudbotide repose sur le
schiste primitif; entre Roraas et Foldai, il constitue la masst
de montagnes nommée Trot$gebù]gê. On le retrouvé dans lUe
de Mageroëy au c^p.Nord. Dans cette dernière localité , ou
voit, sur le schiste primitif, un granité nu une syénite h petits
grains , puis une euphotide à petits grains , puis Teuphotide
à gros grains. On peut suivre une série de nuances, par les-
quelles il y a passage complet du schiste au geamte , et di
granité à reupàotide. — M. de Hnmboldt a trouvé Teupho-
tide avec la serpentine , dans Vue de Cuba.
La place géognostique de cette 'roche , dans la série des
terrains , paroît être la même que celle de ki seconde for-
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l
E U P 565
If- mation àe la serpentine , c^est-à-dire , «pris les schistes pri^
1^ mitifs et avant les anciens schistes de transition. M. de Buch
^ croit , par suite de cette union nresque constante de la
,^ serpentine et de Teuphotide , que la première de ces roches
j^ n'est peut-être qu^un euphotide à grains très-fins , mélangé
L de beaucoup de parties talqueuses. U^ explique , ds^s cette
m l^^othèse , l'absence de la serpentine en Norwége , en
^ faisant remarquer que , dans le nord de l'Europe , les ter^
T rains paroissent s'être formés beaucoup plus .tranquillement
L que dans les contrées méridionales, et qu'ik contiennent ,
en conséquence , des roches distinctement cristallisées , à
des époques de formation où il n'en existe plus ailleurs.
^ Ainsi 9 les calcaires de transition | renfermant des débris de
^ corps organisés, sont recouverts^ , en Norw-ége, par des
^ porphyres, des syénites et des granités très-caractérisés, et
dont on ne trouve aucune trace dans les autres latitudes. Ce
1 qui auroit constitué la serpentine dans le Nord , dit M. de
} Buch , s'est séparé en parties cristallisées très-distinctes , et
i se présente comme un euphotide mélangé de talc.
L'euphotide ayant été jusqu'à présent peu observé , ou
même entièrement méconnu , il est probable qu'on le re*
trouvera dans un plus grand nombre de contrées , et qu'on
reconnoitra que beaucoup de terrains qu'on a cités comme
étant formés de diabase ou diorite primitive (w^griinsUin)80iït^
en effet , formés d'euphotide. (bd.)
EtJPHRAISE. V. EuFRAisE. (b.)
ETJPHRASIA ( qui plaît aux yeux , en grec). Ce nom a
été créé, dans le quatorzième siècle, pour désigner l'eu^hraise
officinale , très-célébrée alors pour les vertus qu'on lui attri-
buoit , de guérir les inflammations des yeux et d'éclaircir la
vue , elc. On Temployoit en cataplasme , ou l'on faisoit usage
de son suc on de son eau obtenue par distillation. Depuis
lors , cette plante a constamment conservé ce nom d'JEî^
phrasia , devenu celui d'un genre de Tournefort. Des com«
paraisons ou des rapprocli^mens plus ou moins exacts^
ont fait nommer Euphrasia , outre les espèces de ce
genre , des Myosotis , des Barisia , des Rkinanihus , le Schanil^
èea^ le Tozzia , des Erinus ou Buchnem , des Justida , etc. Ce
nom ff Euphrasia a donné naissance à ceux XEuphragia et
AEufrasia^ qui appartiennent toujours à VEufimse, V. ce mot
et OnOKTITES. (LN.)
EUPHROSINON (A«r5a exhOarmmy Dioçcoride et
PUne donnent ce nom 4 la Bourrache , dont un des noms
latins , Borrago , est une corruption de Bopoga , synonyme de
Buglossum. (ln.)
EUPLOCAMPE » Ei^ocrnipusy Lat. Genre d'insectes ,
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SGG E U P
de l'ordre des lépidoptères ^ famille des noctjinàes , tribu des
linéïtes , ayant prour caractères' : pai|tes îiiférîeurs grands ,
avancés , avec un faisceau d'écailics au second article , et le
suivant nu , relevé ; langue très-courte \ antennes des mâles
pectinées.
L'espèce d'après laquelle ce genre a été établi , a été pla-
cée par Fabricius et les auteurs du catalogue systématique
des lépidoptères de Vienne , en Autriche , parmi les teignes.
Elle présente , quant au port et à la fornie des parties de la
bouche , les caractères du genre Phycis ; mais les antennes
sont très-pectinées dans les mâles.
L'EuPLOCAMPE MOUCHETÉ , Euploçampus gufiatus ; Tineagut-
fella , Fab. ; Hybn. , Beytr. i , tab. 3 , fig, 9 , est noire , avec
le dessus de la tête fai^ve , et de petites taches arrondies ,
d'un blanc jaunâtre , sur les ailes supérieures. Elle se trouve
en Allemagne, (l.)
EUPODE , Eupoda , Lat. Famille d'insectes , de l'ardre
des coléoptères, section des tétramères , ainsi nommée de
ce. que beaucoup d'insectes qui y sont compris 9 tels que les
nif galopes , les sagres , les donacies , ont les pattes postérieures
d'une grandeur extraordinaire. Cette famille fait le passage
de celle des longicomes à celle des cycliques. La division
extérieure des mâchoires des eupodes n'a ni la couleur ni la
forme d'un palpe , ce qui est propre aux insectes de la der-
nière famille. Dans plusieurs genres, la languette est en cœtir,
comme celle des longicomes. Leurs antennes sont insérées
hors deis yeux, caractère qu'ils partagent aussi avec plusieurs
insectes de celle dernière famille ; mais leur corselet est
presque cylindrique , carré ; leurs pieds , et surtout leurs
tarsps , sont proportionnellement plus courts , ce qui f mpê-
chera de confondre les eupodes avec les mêmes longicomes.
I. Langueile très-éckancrée , extrémité des mandibules entière, ou
sans échancrure.
Les genres : Mégâlope , Orsodacne , Sagre.
IL Languette entière ou peu échancrée; extrémité des mandibules
bifide.
Les genres : Donacie , Criocère. (i..)
EUPOMATIE, Eupomatia. Avhve de la Nouvelle-Hol-
lande , à feuilles alternes , ovales , lancéolées , entières , à
fleurs solitaires et axillaires, qui seul constitue un genre dans
l'icosandrie polygynie , et dans la famille des hilospermes.
Les caractères de ce genre, qui est figuré pi. 2 des Remar-
ques sur la botanique des Terres Australes, pai'R. Brown,
sont : opercule caduc , recouvrant les parliejs de la fructi-
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E U R sÇf
ficatîon ; étamînes nombreuses , hs extérieures fertiles , les
intérieures pétaiiformes ; ovaire supérieur surmonté de stig-
mates nombreux, aplatis au so^imet ; baiepolyspietine. (b.)
EURCHON. Espèce d'EEi^ACE. C'est Tancien nom da
Hérisson et de I'Éhinace. (b.)
EURECHNEUMONOS des wophètjs.Nom d'une es-
pèce de plante , présumée être le Plantain, (ln.)
EURIA y Euria. Petit arbrisseau toujours vert , dont les
feuilles sont alternes j ovales , dentées , et les fleurs dispo-
sées une à' trois dans les aisselles des feuilles. Il forme un
genre dans la dodécandrie monogynie , dont les caractères
sont : un calice double ; l'extérieur de deux et l'intérieur de
cinq folioles ; cinq pétales ovales , arrondis , concaves ,
blancs , bordés et ponctués de rouge ; treize étamines ; un
ovaire supérieur, convexe, glabre , pourvu d'un style à trois
stigmates réflécbis ; une capsule globuleuse chargée du style
qui persiste j divisée intérieurement en cinq loges qui s'ou-
vrent par cinq valves. Les semences sont glabres et un peu
trigones.
Cet arbre croît dans les montagnes du Japon où il a été
observé par Kaempfer , sous le nom àtfisakakif et p«r Thun-
berg qui a fait connohre ses caractères, (b.)
EURIALE , Euriales. Genre établi par Péron , dans la fa-
mille des Méduses, mais depuis réuni aux Ephyres du même
auteur, par Lamarck. (b.)
EURIALE , Eùriale. Genre établi par Lamarck aux dépens
des Astéries de Linnœtis. 11 est le même que celui appelé
Artrophyton par Linck. Ses caractères soixi : corps orbi-
culaire, déprimé , à dos nu, portant, dans sa circonférence y,
une rangée de rayons allongés, grêles, dichotomes ,.très-
divisés, cirrbeux; aplatis en dessous , cylindracés sur le dos;
bouche inférieure et centrale ; dix trous allongés sur le dis-
que et vers son bord.
L'Astérie tète de méduse sert de type à ce genre,, qui
renferme six espèces des pays chauds.
Cuvîer rapproche les Ëncrines de ce genre , et il paroît
fondé à le faire. (B.)
EURIANDRE , Euriandra: Genre de plante établi par
Forster, .et depuis réuni aux Tétracères. Il ne coïitenoit
qu'une espèce qui est grimpante , et qui crott dans les îles de
la mer du Sud. (b.)
EURICËROS. C'est, dans Oppien, le nom du Daim.
Voyez ce mot. (s.)
EURIDICE. Subdivision du genre IxiE. }\ ce mot et
EUUYDICEA. (b.)
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568 EUR
£URISP£R1M(£ , Eurysp^imum. Genre de plantes ^ ne
diffère pa$ des Li:uCAl>£Nl>A£S. (^.)
EURITE. MM. Danbuisson , Bron^niart et de Bonnard ,
donnent ee nom à la roche que M. ^^mer et les minéralo-
gistes étrangers ont décrite scms celui de weisstdn.
Cette roche , dbnt la hase est un feldspath granulaire y a
ordinairement une texture schistoYde et renferme dissémi-
nés , tantôt du grenat , du mica , du disthène , et tantôt de
Famphihole , du titane siiicéo-calcaire , etc. M. Haiij l'ap-
pelle îeptymU.
Cette roche est une des plus anciennes ; M. Tondi la place
immédiatement après le granité et avant le gneiss ; M* de Bon-
nard partage cette opinion. V. LEPTYiaTE et Roches, (luc.)
EURO. Nom espagnol de I'Erablb champêtre, (ln.)
EUROES ou EUREOS. C'est le nom que Pline donne à
certaines pierres auxquelles il attrihue une yertu diurétique.
De Boot croit que ce sont des fderre$ juddUfues ^ qui sont àt%
pointes d*ournns pétrifiées. (F. ces deux articles.) C>st ainsi,
dit Bertrand, qu'on a attribué beaucoup de vertus imaginaires
aux fossiles , et que quelques modernes ne sont pas encore
entièrement revenus de ces préjugés. ÇDictioun. des Fossdés,)
(BESM.)
EUROPERDIX. Nom ^ec du Ganga , selon Belon.
(V.)
EUROPOME. Nom donné par Esper à une espèce de lé-
pidoptère du genre CoLiAnE. F. cet article, (t.) "
EUROTE , EuroUum, Genre dé plantés de la classe àe%
anandres, troisième ordre ou section^ les gastéromyces , pro-
!)osé par M. Lînçk , et ayant pour caractères : forme globu-
euse, sessile, entourée d'un thallus filamenteux propre à cha-
cun; péricarpe membraneux; sporidîes rassemblés. M. Linck
rapporte à ce genre le Mucor herèanorum , Pers. (P. B.)
EUROTIA. Nom qu'Adanson employé pour désigner
Vaciyns de Linnseus , ou cératdides de Toumefort. (IN.)
EURRE o« EUVRE. Anciens noms du Lièvre, (besm.)
EURYA. V, EuRiA. (LN.)
EURYALE ) Euryales, Genre de plantes ^ qui ne diffère pas
de celui appelé Amneslé. (b.)
EURYANDRA ( Maris larges , en grec ) , parce que les
filets des étamines sont élargis à Textrémité. V. Euriakbee.
(LN.) .
EURYCHORE , Eurychora , Lat. , Fab. Genre d'insectes ,
de Tordre des coléoptères , section des hétéromères , famille
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i EUR 569
^P^ des mëbsomes « ayant pour caractères : elytres soudées ; pal-
pes maxillaires presque filiformes ; menton large , en forme
là de cœur , recouvrant la base des mâchoires ; corps ovale , avec
lé le corselet presque en demi-cercle , fortement échancré en
devant , pour recevoir la tête ; antennes comprimées , à ar-
^ ticles presque cylindriques , et dont le dixième un peu plus
,^ gros et terminal , le onzième étant caché ou très- peu appa-
iâ r«°*-
j^. Ce genre est voisin de celui d^AKi»; mais ici les antennes
ont onze articles très-apparens ; la forme du. corselet se rap-
,., proche de celle d^un cœur largement tronqué ; Fabdomen est
,',f presque ovale ; et les jambes sont terminées par deux épines
' distinctes. Herbst a représenté plusieurs espèces d'eurycho-=
^ res ; mais la plus connue et la plus commune dans les coUec-
[^ lions, la seule que Fabricius ait mentionnée, est rEuRYCHORE
lie CtLIÉ , Eurychora dUala , Oliv. , CoL , tom. 3 , n.<* Sg , pi. 2 ,
fig. 17. Le corps est long d'environ neuf lignes , noir, mais
n
% qfuelquefois recouvert d'une matière laineuse grisâtre , avec
^i les cotés du corselet et des élytres garnis de cils bruns. Cette
k espèce se trouve au Cap de Bonne-Espérance. Les autres
n aussi sont exclusivement propres à T Afrique. M. Kummer
g m*en a envoyé une du Sédégal , beaucoup plus petite et plus
^ ' oblongue , et qui habite aussi l'Egypte, (l.)
j, EURYDICE , Eurydice, Genre de crustacés , étabU par
M. Léach , et que je réunis à celui de Cymothoa. V, ce mot.
^ (L.) ^
^ EURYDICEA. Une des divisions du genre IxiE, qui
connprend les espèces monadelphes , porte ce nom , que
! H. rersoop lui a imposé, (ln.)
f EURYNOME, Eurfnome. Genre de crustacés, de l'or-
\ dre des décapodes, famille des brachyures , tribu des trian-
! gulairesy établi par M. Léach sur une seule espèce qui
r se trouve dans les mers britanniques , le cancer asper de
Pennant.
Ce genre a de grands rapports avec celui de parOienope
de Fabricius : mais les mâles ont seuls de grandes serres ; et
les antennes insérées d'ailleurs près de l'origine des pédi-
cules oculaires , et non près du milieu du bord inférieur de
leurs orbites , comme celles des parthenopes , sont termi*-
nées par une tige allongée , très-menue ou en forme de
soie 5 et beaucoup plus longue ^ue leurs pédoncules, tandis
que celles des crustacés de ce dernier genre sont extrême-**
ment courtes, presque» coniques ou en alêne. Le test est
triangulaire , très-inégal et avancé en forme de bec fourchu
à son extrémité antérieure. Les serres du mâle sont environ
une fois plus longues que le corps , et ressemblent par leur
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570 E U'S
grandeur, Iieur direction , et celles de leurs doigts, aux
serres des paribenopes. Elles ne dépassent guère la longueur
du corps dans les femelles. La queue des deux sexes oifire
distinctement sept tablettes; celle des mâles est étroite,
allon£;ée, et un peu resserrée par le milieu; elle est orale
dans la femelle. Les pieds mâchoires extérieurs ont la forme
de ceux d^es partbenopes et d^s crabes, etc.
EuBTNOME RABOTEUSE , Ewynome asperaj Léacb, Malat.
hrU. fasc. 3. tab. 17. Les serres, les cuisses des autres pieds
et le test sont cbargées de tubercules; on en voit huit plus
élevés sur le dos , disposés ainsi : a , i , 2 , 3 , outre plusieurs
autres irréguliers , et bordés de poils aplatis ; chaque côté
du test offre quatre saillies en forme de grandes dents ; le
museau est pointu et bifide. (L.)
EURYPYGA. C'est, dans le P/w^wmw.d'Illiger, le nom
générique du Caurale. (v.) ■ :
EURYTHALIA. Reneaulme donne ce nom à UGen-
TlAîŒ DES CHAMPS ( Gent. campestris ). (LN.)
EURYSPERMUM. . Genre de la famille des protées,
établi par Salisburry, et que R. Brown rapporte à son
genre leucadendrum pefà distinct du genre Protea. (ln.)
EURYSTOMUS ( qui a une grande bouche ). Nom
tiré du grec , et générique des Rolles. V. ce mot. (v.)
EUSINE. Ce nom est un de ceux attribués à la Parié-
taire par Dioscoride , suivant Àdanson. (ln.)
EySïACHYS, Eusiachys.CftïïTt de graminée établi par
Desvaux ,^ pour placer le Chloris des rochers de Swarlz.
Il offre pour caractères : balle calicinale^ à valve inférieure
ovale, émarginée ,^avec une arête dorsale oblique , à valve
supérieure aiguë*, renfermant deux fleurs, la supériem'e
mâle , l'inférieure hermaphrodite, (b.)
EUSTASA. V. EuTAssE (ln.)
EUSTEGIA. Genre dé plantes établi par Robert Brown
dans Ja famille des Asclépiadées, et aux dépens des Apo-
CINS ; il lui assigne les caractères suivans.
Corolle en roue, couronne staminiDère triple; chaque cou-
ronne a cinq divisions ; couronne extérieure fixée sur la gorge
de la corolle et à divisions opposées à sts lobes, aiteroes
avec les divisions des deux awtres couronnes et les anthères;
découpures de la couronne intermédiaire; tripartites; celles
de la couronne interne , entières ; masses du pollen fixées ,
pendantes, rélrécies à l'extrémité; stigmate nautique ; Croit
inconnu.
Ces caractère^ minutieux et difficiles à saisir ont été re-
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EUT 571
k connus dans trois espèces d'apocins qui croissent au Gap de
t^ Bonne Espérance, savoir rapocynumliastatum^ Thunb. Vapory"^
■û numminutum^ Lînn.,suppi. et une troisième espèce înédite.(LN.)
EUSTEPHIE , Eusiephia. Genre de plantes de Thcxan-
« drie moiaogynie , et de la famille des narcissoïdes, établi par
t\ Cavanilles. Il a pour caractères : une corolle à cinq divisions
. rapprochées en cylindre ; six étamines insérées chacune dans
^1 une fossette située à la base des divisions du calice , à filamens
^ planes divisés en trois parties, dont deux latérales, courtes,
I et la troisième longue et anlhérifère ; un ovaire inférieur à
stigmate épaissi ; une capsule triloculaire , trivalve et po-
^, lysperme.
y Ce genre ne contient qu'une espèce qui a le spathe divisé
en quatre parties colorées ; les .fleurs rouges et en ombelles
penchées ; les feuilles linéaires et obtuses. On ignore son
' pays natal, (b.)
EusTEPHiA , bien couronné^ en grec, à cause de la
couronne élégante que forment les étamines à Tentréc de la
corolle, (ln.)
EUSTERALIS , de Dioscoride. Sorte de Menthe, (ln.)
' EUSTREPHE , Eustrephus. (ienre de plantes , établi
par R. Rrown , mais qui rentre dans celui appelé Luzu-
. RiAGE par Ruiz et Pavon.
Une de ses espèces , I'Eustrèphe a larges feuilles , se
cultive en Angleterre , et se voit jBgurée pi. 124.5 du Boiankal
Magasine de Curtis. (B.)
EUSTROPHE, Eustrophus. (Ienre d'insectes, de l'otdre
des coléoptères , section "des hétéromères , famille des taxi-
cpmes , établi par lUiger.
Les eus\rophes ont des rapports généraux de forme avec
les dermestes* et les tétratomes ; mais leurs tarses posté-
rieurs n'ont que quatre articles, ce qui les distingue des
premiers, et leurs antennes grossissent un peu, et insensible-
ment vers leur extrémité , ce qui les éloigne des seconds ,
où ces organes se terminent en une massue perfoliée. Leur
inseition estnue comme dansles tétratomes, lesléïodeset les
orchésîes. Fabricius avoit placé la seule espèce connue de ce
genre , avec les mycétophages , et l' avoit nommée 1^5771^5-
idide. Elle est noirâtre, avec l'abdomen et les pieds d'un
•brun roussâtre. On la trouve dans les bolets , en Allemagne.
(t.)
EU TASSE, Eutassn. Genre de plantes établi par Salis-
burry , pôurnlacer le Cyprès columnàire de Forster , arbre
de l'île de Norfolk , de plus de deux cents pieds de haut. Ses
caractères sont : dans les fleurs femelles , des écailles formant
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57» E V A
un cône globuleux , portant des bractées ligneuses , fort lon-
gues et fort larges , ailées en forme de samare. (b.)
EUTAXIE , Eutaoda. Genre de plantes qui ne diCGèrepas
de celui appelé Dilwinie. (b.)
EUTERPE , Euterpe, Genre de plantes de la famiUe det
Palmiers , qui est confondu , dans les îles françaises d(
r Amérique , avec Varec^ sous le nom de chou pahmsU. Les
caractères de ce genre sont i des (leurs mÂles et femelles
sur le même régime ; 4es spathes partielles; un calice de m
folioles coriaces , dont trois extérieures plus grandes, plissées
et tridentées à leur extrémité ; neuf étamines dans les fieun
mâles ; un oyaire supérieur à trois styles dans les fleurs Ce*
melles ; une baie pisiforme , ovale , mucronée , très-glabre t
uniloculaîre et monosperme , dont la semence a i^embrjoB
excentrique. ,
Ce genre n^est composé que d^une espèce , qui a les plus
grands rapports avec l'AaEC et le Sabal, et qui jouit des
mêmes qualités et propriétés. (B.)
EUTHALES, Euthales. Genre de plantes établi par
R. Brown, et qui ne diffère pas du Yelleia de Labillar-
dicre ; la Goodenie grêle d^ André w^s lui sert de type. (B.)
EUTHÊRISTON , de Dioscoride et de Pline. V. Eu-
MEKES. (LN.)
^ EUTMON. Nom donné par les Egyptiens au SÉrari
(LN.)
EUVRE. r. EURRE. (DESM.)
EUZOMON , des Grecs. C'est la Roquette cuLTiviB,
Brassica eruca, V. Eruca. (ln.)
EVA. Synonyme d'OEuF. (b.)
EViESTHÉTE £«i!5feto, Grav. Genre d'imectes, de
Tordre des coléoptères , section des pcntamères , famille des
brachélytres ou staphyliniens , division des longipalpes , et
distingué des autres genres qu'elle renferme , par les carac-
tères suivans : antennes insérées devant les yeux , et terminées
par une massue de deux articles.
Ce genre , établi par M. Gravenhorst ^ ne comprend en-
core qu^me seule espèce qu'il nomme Scaber , Raboteux ,
et qui a été trouvée aux environs de Brunswick. Cet insecte
a un peu moins d'une ligne de long; son corps est noirâtre, lui-
sant , avec les antennes , les palpes et les mandibules plm
pâles , et la tête fauve ; les pieds sont d'un roussâtie
obscur, (b.)
ÉVAGORE, E^agora. Genre établi .par Péron, dans la
famille des Méduses , mais qui a été réuni aulTORTTHiESi
par Lamarck. (b.)
\
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E V A S73
ÉVANDRE , Emndra. Genre de plantes de la dodécan-
drîe moïiogynîe et de la famille des souchets , qui réunit
deux plantes de la Nouyelle-HoUande , découvertes par R.
Browrn.
Ce genre présente pour caractères: des épillets presque uni-
flores j composés d'écaillés imbriquées ^ dont plusieurs sont
sans fleiirs ; point de soies à la base de l'ovaire ; une noix
cylindrique contenant un noyau lisse, (b )
ÉVANIALES , E^amales. Insectes hyménoptères formant
une division ( auparavant famille) de la tribu des ichneumo-
nides, famille des pupivores , distingués des autres ichneii-'
monides ^ par leurs antennes con^^osées seulement de treize
k quatorze articles.
'^ Les è>anîales ont la tête verticale y comprimée transversa-
lement , ou ronde ; le corselet arrondi ; les ailes courtes ;
Tabdomen ne tenant au corselet que par un point , ou un
petit espace , aminci près de sa base , inséré près de Técusson
et très-court , ou au milieu de l'entre-deux des hanches pos-
térieures et allongé ; pattes -postérieures longues, ou ayant
leurs jambes renflées , avec des épines très-petites.
Cette division comprend les genres : PÉii:crN£ , ÉvAttiE ,
Fœîïe , AuLAQUE et Paxylomme. (l.)
EVANIE , EQanîa, Genre d'insectes, de Tordre des hy-
ménoptères j section des térébrans , famille des pnpivores ,
tribu des ichneumonides 9 établi par M. Fabricms. Ses ca-
ractères sont : une tarière dans les femelles ; antennes fili-
formes 9 brisées, de douze et treize articles; mandibules den-
tées au côté interne ; palpes maxillaires fort longs y de six ar-
ticles inégaux ; les labiaux de quatre ; lèvre inférieure à trois
divisions , dont celle du milieu fortement éçhancrée : sa
gaine large et dilatée sur les côtés ; tête un peu aplatie y
moins large que le corselet ; yeux ovales ; corselet grand «
convexe , presque cubique ; abdomen très-petit , triangulaire
ou ovale , comprimé, joint au corselet par un pédicule long ,
mince , arqué , inséré à la partie supérieure du corselet ;
ailes supérieures ayant une cellule radiale et le plus souvent
deux cellules cubitales, dont la première presque carrée,
recevant une nervure récurrente ; seconde nervure récur-
rente nulle.
Ce genre ne contient que Quelques espèces dont on.ne
connoît ni les habitudes ni les larves ; toutes se trouvent en
Europe.
EvAT^lE APP£ia)lGASTRE ^ EMTÛa appendigaster , Eab. ;
Sphex appendigaster^ Linn. , I). 19 , la de cet ouvrage. Elle
a environ quatre lignes de longueur ; le corps entièrement
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S;! . EVE
noir ; la tête et le carselet raboteux ; l'abdomen lisse çt loî-
sant ; les ailes blanches, veinées de noir^ avec un point nck*
au milieu du bord extérieur des supérieures ; les antennes ,
les tarses et les quatre jambes antérieures sont fauves.
On la trouve dans les parties méridionales de la France,
etk Italie , en Kspagne et en Afrique.
Dans les environs de Paris , habite une évanîe beauconp
plus petite , et qui diffère , en outre , de la précédente par
ses antennes moins brisées , ses ailes veinées simplement de
noir à leur base , et par son abdomen plus petit encore ,
et presque ové.
C'est Vepanie ncùne , e^ania minuta de M. Fabricius , figu-
rée dans la première Décade des Illustrations iconographiques de
Coquebertl On trouve , dans l'Amérique méridionale , une
( éQanie lisse , Oliv. EncycL mélhod, ) très-voisine de Vappendî-
gastré"^ mais qui est plus lisse et entièrement noire. »
Ces trois espèces présentent quelques légères différences
dans les parties de la bouche , et dans la disposition des cel-
lules des ailes ; de sorte qu'elles peuvent former trois petites
divisions dans ce genre, (l.)
EVANÏAIL. r. Eventail, (b.)
EVATERIE,£<)afena. Genre de plantes établi par Des-
vaux , dans le second volume de son Journal de botanique, (b.)
EVAX , Etfax. Genre de plantes de la syngénésie polyga-
mie superflue , et de la famille des corymbifères , qui a été
établi par Gaertner, pour placer le^î^o acaulls de Linnstu.
Il a pour caractères : un calice presque globuleux , muni de
bractées disposées en forme- d'involucres , et imbôqué d'é-
cailles oblongues , acuminéès , dentelées , dégénérant insen-
siblement en paillettes du réceptacle ; des fleurons infundî-
buliformes , quadridentés , hermaphodites , stériles au cen-
tre ; des fleurons filiformes , très-courts , entiers et fertiles
à la circonférence ; un réceptacle subulé ou cylindrique ,
hérissé de paillettes formées par les écailles calicinales ; des
semences nues.
Ce genre comprend deux espèces, toutes deux annuelles,
propres aux parties méridionales deFEurope^ et qui croissent
dans les sables les plus arides, (b.)
EVE , Eoea. Arbrisseau à rameaux tétragones , à feuilles
opposées , ovales , lancéolées, stipulées , entières, très-légè-
rement péliolées, et à fleuri ramassées en tête , garnies de
paillettes presque axillaires , renfermées dans une collerette
de quatre folioles ovales , pointues , dont les deux extérieures
sont plus larges , qui forme seul un genre dans la tétran-
drie monogynie , qu'il ne faut pas confondre avec I'Hevél
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E V O 575
Chaque fleur, en effet, a un calice vnonophylle et à quatre
dents ; une corolle monopétale , infundibuliforme , à long
tube et à limbe partagé en quatre petits lobes pointus ; quatre
étamines très-courtes ; un ovaire inférieur couronné d'un
disque , duquel s'élève un style court , à stigmate à deux
lames* Le fruit n'est pas connu.
Cet arbrisseau croît naturellement dans les forêts de la
Guyane. Il a été nouvellement réuni aux Tapogomes. (b.)
EVENT. Il se dit de l'ouverture simple ou double du nez,
située au-dessus du museau des cétacés , des baleines ,* etc. ,
et par laqjuelle ces animaux respirent à la surface de l'eau.
C'est aussi par-là qu'ils rejettent l'eau qui a pénétré dans' leur
gueule quand ils mangent; et comme ils repoussent avec force
cette eau , par le resserrement de la bourse musculeuse si-
tuée à leur arrière-bouche et à la base de ces évents , ils
forment des jetsNd'eau ; ce qui les a fait nommer aussi pois-
sons souffleurs. V.. Cétacés.
Quelques auteurs nomment encore Events , les ouver-
tures à l'extérieur des branchies des poissons cartilagineux,
ou chondr»ptérygiens ( Sélaques ) , tels que les raies , les
squales , les pétromyzons. C'est par ces ouvertures, au nom-
bre de cinq ou sept de chaque côté , que sort l'eau qui a servi
à la respiration branchiale de ces poissons. Voyez Bran-
chies. (VIREY.)
EVENTAIL. C'est I'Oligopode vellifère. On appelle
aussi ainsi les coquilles du genre des Peignes, (b.)
EVENTAIL DE MER. No^ vulgaire d'un polypier du
genre Antipathe ( AntipatkesflaheUum^ L. ). (desm.)
EVÊQUE. Nom donné à plusieurs oiseaux d'Amérique ,
d'après la couleur bleue de leur plumage ; au minîstrè ^ k Vqr-
ganisU et à un iangara, (v.)
EVÊQUE (P/«/r« d'). C'est le Quarz a méthyste. (desm.)
EVERESCHE. F. Ebersche. (ln.)
EVERLASTING. V. Cud-weed. (ln.)
EVERNIE , E?emia, Genre de lichens , établi par Achard ,
«t qui rentre dans celui qu'il a appelé Usnée. (b.)
EVIE , Eçia, Genre de Commerson , qui ne diffèi^ pas
4u Mombin.(b.)
ÉVODIE, E^odia^ Panz. Genre d'insectes. Toy. Cql-
LÉTE. (i,.)
EVODIE , Evodia, Genre de plantes, établi par Forster,
mais réuni depuis aux Fagariers. C'est aussi le nom donné.
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576 E V O
par Gaerlner ^ âu genre Ravensara de Sonnerai , que 'WûU
denow a mentionné sous le* nom à'agathophyllum. (b.)
ÉVOLUTION ORGANIQUE , se dit da déreioppc-
ment des organes des animaux et des plantes , par 1* Accrois-
SEMEinr. F. cet article. La graine d^une plante contient dV
bord les rudimens de ce yégétal , qui successirement gran-
dissent et se déploient, se déroulent; comme on rait, dans
les boutons des fleurs, se développer le calice, puis les péta-
les , puis les étamines , lei^ pistils ou T ovaire qui doit donner
le fruit , les semences ; celles-ci se développeront à ieor tour,
ainsi successivement de génération en génération, oa d'âge
en âge ; de telle sorte que toute la marche àes corps organi-
sés n'est qu'une évolution perpétuelle du dedans aa dehors.
NouS'-mémcs, nous nous accroissons sans cesse par Tipté-
rieur et nous nous usons par l'extérieur ; l' épidémie s'enlève
par petites écailles ; tous nos organes s^usent par leur contir
nuel frottement, et des vaisseaux excrétoires transportent aa
dehors par la transpiration, les excrétions, lès molécules^
ont servi à l'organisation et qui sont remplacées par de noo-
velles. De là, la nécessité de la nourriture pour préparer ces
pertes ; elles sont même telles , qu'après un temps suffisant ,
tout notre corps est renouvelé. Cette rénovation se confirme
par une preuve évidente. On nourrit un animal, comme m
porc , avec de la racine de garance mêlée à ses alimens. Elle
a la propriété de teindre en rouge le phosphate calcaire àes
os. Ainsi l'animal a bientôt une couche rouge déposée dans
ses mailles osseuses; à mesure que celle-ci s'accroît, les cou-
ches blanches de l'os diminuent d'autant ; elles redeviennent
blanches en cessant de donner de la garance. Ainsi tout, dans
les corps organisés, marche du centre à la circonférence
pour s'user et se détruire. Cette évolution perpétuelle est
bien différente de ce qui se passe chez les minéraux, puisque
ceux-ci s'accroissent ou plutôt se grossissent par la juxtapo-
sition, l'accolement de nouvelles molécules à l'extérieur do
noyau central , ou de la molécule primitive^ comme dans les
cristaux. L'évolution est donc un phénomène de l'organisme
rivant ; c'est par lui que chaque année l'arbre jette de nou^
relies feuilles et de nourelles fleurs ^ que l'animal mue son
pelage, l'oiseau son plumage^ le serpent son épiderme; enfin
à mesure que nous remplissons l'intérieur, l'extérieur s'é-
corce et se désorganise. F. Corps organisés , Animai ,
Kêgnes , Vie , etc. (virey.)
EVOLYVhVS (^tourner autour^ en latîn). C'est le nom
imposé par Linnseus à un genre voisin des cowohuius et des
ipomœa, V. Liserole. (ln.)
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E X C tfj
EY^NIMOÏDE. Noiiki domoé aa Ci^ASi?^ grimpant.
EYQNYMUS deg Latins, ÉvovYMoaâ« Tbéophraste.
Arbrisseau BÔisibLs aux bestiaux qui en mangeoient , et même
aux hommes qui, par imprudence, arment goûté de sesiruits.
De là, par antiphrase^ le nom à^evonymia^ io» nom^ en grec.
Théophràste le nomme tfncore Ulmgoma , par allusion à la
/orme carrée du fruit, ou de celle des rameaux. Ces indica-
tions font reconnohre le FusAur , petit arbre auquel on a
-toujours conservé le nom à^eçon^mus^ que les botanistes, de-
puis Toumefort, ont rendu générique. F, Fusain. Des ar^
nres ou arbrisseanx des genres spùwa , coffea^ trichiUa^ rlnh-
dodendnim^ ochna^ cearu^us^ ikea, kigelianaj c^iasiruf^ pilocar*-
pus^ zarUhotx^lumj ietraffonia^ à cause de quelque ressemblance
"avec les fiisains, ont été appelés eounymus^ ef^nymdides., evo-^
nymo qffirùs, eoonpno simUU^ par Commelin, Sloane, Pluke-
net. Plumier et Forskaël, Daléchamps penche à croire que le
^'osage ferrugineux est Tévpnymos de Théophràste. (ln.)
EVOSME. V. EuosBfE.
EVOSME, JEws/Tia. Genre de plantes, établi par An-
drews , mais qui ne dlfifère pas as^e? des Gentianïxles pour
être conservé, (b.)
EVRARD ?Ai Adansop et Spopoli. V. Terebinthus.Clw.)
: ( EWIG. V. Bppiiî». (Lw.)
; E WISCJJBAUM. V. EwiuciiE. (tN.)
EXAGUM, Dioscoride. Plante qui nous est inconnue.
Elle parott avoir été d^us^fle en médecine, puisque son nom
signifie en grec, apporter du mptède, Linnseus s'en est servi
^our dé^gner un gem*e {CentauHwn^ Pluk.) voisin de celui des
eentianes, et dont plusieurs des espèces de Tunetde l'autre,
leur ont iété réciprol^uei^ént rapportées, ainsi qu'au ehironia^
autre genre formé à leurs dépens^ Quant à l'es^acum, V. Gen^
tianelle. (ln.)
EXARRHëNE, Eœartkem. Genre établi par R. Brown,
aux dépens des Mtosotes dont il ne diffère que par des éta-
mincAi saillantes hors du tube. (B.)
EXGjSËCARIA (^qui apeugleif en latin). C'est le nom que
Linnseus donne au genre Agalloohe^ à cause à^s propriétés
de cet arbre. Ce genre renferme maintenant cinq espèces, y
compris les deux qtii cofistituoient le genre Gymnanthe de
Swartz. (LN.) '
EXCRÉMENS et RÉCRÉMENS. On nomme e^ccrémetis.
toutes les matières qui sont rejetées hors du corps ded ani-
maux ou des végétaux par les fonctions naturelles de la vie*
Ainsi, l'urine^ le résidu de la digestion, la sueur y la traxis-
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578 Ë X C
plration cutanée et pulmonaire , le mucas èa nez, le cilra^
men des oreilles, les éracuations critiques des maladies, etc^
sont des excrémens. Les récrémens sont , au contraire , des ho-
menrs préparées pour cpielqne fonction utile à la vie , comme
la saKre^ la bile , le mucus des bronches, le suc pancréati-
crae , la lymphe , le sperme , les larmes , la graisse , et pis-
sieurs autres substances , telles qo^ Teau de Famnios^ la li-
queur du péricarde , la synovie ; et chez les plantes , la sève,
\t% sucs propres, Thuile, la gomme, la résine, etc..
Les excnémens sent donc le résidu de la vie, ou plutôt le
résultat de la décomposition des organes, et le m^rc des aii-
mens, tandis que les récrémens sont les élémens de la rie, la
matière qui répare les organes, ou q|d sert à leurs fonctions.
Ces deux genres de matières sont donc opposés.
L*urine et la sueur semblent être des excrémens de même
. nature à peu près ; Tune supplée constamment k Tantre.
Quand on sot beaucoup, on urine peu; si la transpiration se
torte sur la vessie, elle augmente laquantité deTurine. Usem-
le donc que la vessie soit un organe destiné à recueillir la
Sueur intérieure du corps, tandis que la peau exhale la^oeor
extérieure. Ces deux fluides sont reçus par des tissus séreux
qui les sécrètent. En effet, la vessie paroît aussi sécréter elle-
même de rurine,indépendamment des reins, ce qu'on reconnoft
facilement par l'urine crue qu'on rend au sortir d'un repas
dans lequel on a beaucoup bu. Cette sécrétion s'opère promp-
tement, sans passer par le long circuit du coeur, des artères
et des veines.
La matière fécale est le marc des alimens, et la partie non
nutritive pour Thomme. Cependant d'antres animaux, tels
que les chiens, les loups, les cochons, y trouvent encore des
substances nourricières, puisqu'ils 1- avalent. Celle des grifcs
et de quelqaes autres oiseaux n'est pas dédaignée des gear-
mets. On dit que la baleiùe évacue des exc^mitns rouges qoi
peuvent servir dans la teinture, et que les poissons avalent ;
elle fournit aussi l'ambre gri$, comme on sait. Cette matière
est une sorte à'excrémeni stomacal , un vrai béxoard ée ba-
leine. L'homme rend plus ou moins de matière fée^e, saivut
la nature de ses alimens. Elle est p^e dans les maladies da
foie, parce que la bile reflue dans les humeurs, comme dans la
jaunisse. Alors Turine est très-jaune. lies nourritoires animales
donnent uue matière fécale très-pMlride, comme on le vok
chez les carnivores, teb que les chats, les fouines, etc. Les
nourritures végétales produisait dès matières fécales d'soe
odeur peu désagréable. Elles son( très-utiles aux engrabdes
terres, surtout celles des bœufs, des chevaux, etc. La fieote
de pigeon jcet de nature chaude et irritante. Le chimiste Tan-
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E X G fi^^
«|nélm a irônTé du phosphate calcaire ( terre àeè os ) dans Ist
fiente de poule ^ et cependant il nourrissoit ces oiseaux avec
des semences d'orge qui n'en coWiennent pas. Celle des oies
est très-pernicieuse aux plantes, qu^elle fait périr. Il #n est
de nàême de celle du chieii, qu^ôn a nommée alhian grœcum^
et qu'on a quelquefois employée en médecine pour appliquer
en cataplasme dans les esquinancies. La matière fécale hu-
maine est un puissant maturatif pour- les furoncles , les bu-
bons sur lesquels on l'applique. J^.PauUini, Dreckapoièck^ etc^
D'anciens alchimistes qui ont cru trouver la pierre philo-
sbphale dans la matière fécale et l'urine, les ont examinées
de diverses manières. £n cherchant ce qu'ils ne purent ren-
contrer 9 ils trouvèrent ce qu'ils ne cherchoient point. Kunc-
kel et Brandt retirèrent du phosphore, de l'urine , et Hom-
berg, du pyrophore^ de la matière fécale. Maintenant le pre^
mier se tire avec plus d'avantage de la terre des os ( phosphate
calcaire ) , et le second se prépare avec toutes les matières
combustibles et l'alun ( sulfate d'alumine ). Ces deux décou-
vertes précieuses sont dues ainsi à un travail ingrat et dégoû-
tant V, les ouvrages de chimie, et surtout Fourcroy, Sysl. de$
connoiss. chimî^. , t. X (i)i
Comme certains aniniaux ne digèrent pas toutes les se-
mences qu'ils mangent^ parce que le suc digestif n'attaque
point les corps non broyés qui sfOnt entourés d'un épiderme^
il arrive que ces semences sortent du corps sans altération ,
et que^ rendues avec les matières fécales, elles sont comme
entourées d'engrais naturel, et se développent plus prompte-
ment. Ainsi la drenne^ sorte de merle (turdusviscworus^ Linn.)^-
rend les semences de gui entières , et les dissémine au loiu
sur les arbrds où elle dépose se&excréme&s; d'où l'on a dit :
turdus sibimet ipsî malum cacat. Les canards rendent intacts
les œufs de barbeau (^cypiinus barbus^ Linn.) qui sontpurga-.
ti&, et vont ainsi les semer dans d'autres étangs.
Les chats , les lions , les tigrés et autres carnivores de ce
genre, ont l'instinct d'eiotterrer \txir»^excrémens^ comme si la
natpre avoit voulu dérober à l'air leur puanteur extrême ,
tandis que les animaux heii>ivores répandent leurs excrément
engraissans dans les mêmes lieux où ils paissent, et semblent
ainsi acquitter la dette qu'ils ont contractée avec le jchamp
(i) Les Egyptiens et Arabes extraient du muriate d'amiponiaqtte^
ou sel ammoniac y de la fumée àes , excrémens des chameaux et def
bufHes, qu^ils «mploient pour combustibles. Les excrèmeris des hom-
mes sontuti excellent engrais qu*on emploie communément dans le»
environs de Paris et dans plusieurs autres endi'oits', ëh Flandre sur*»
tout. On nomme gadoue, \^s excrémens u'on tire des fosses d'«i*«
«ance. Dessécha et pulvérisés , on les nomm^ pioudrgU^ p etCf
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lio E X C
^ui les nonfrit. Aa reste, une foole d'msectes sont destinés k
détruire les excrmens des animaux; tels sont les scarabés
stercoraires (^geotrupes siercorarius de I^treiile ) y les bousien
Diverses espèces de quadrupèdes sont pourvues , pfès de
Fanus, d'une ou deux glandes qui sécrètent une humeur o<lo-
rante ,. quelquefois agréable, comme dans les civettes, ge-
nettes ; souvent très-puantes, comme dans les putois et mouf-
fettes. Ces odeurs sont une sorte de défense pour ces animaux,
car elles écartent d'autant mieux leurs ennemis, que la sécré-
tion en est plus abondante lorsqu'ils sont irrités. On peut re-
garder ces numeurs comme un véritable excrément qui com-
munique souvent son odeur à la matière fécale, conune dans
l'ondatra (mus ufjetkîcuf^ Linn. ), quelques rats, et même daos
le crocodile et les serpens, qui répandent souvent une odeur
musquée peu agréable. On assure que les singes lancent leun
excrémens avec leurs mains pour se défendre. Plusieurs ani-
maux, frappés de terreur, urinent et rendent des eaocrémens.
La plupart des oiseaux palmipèdes marins qui se gorgent de
poissons, rejettent àtti excrémens liquides, huileux et rances.
On employoit jadis les excrémens de quelques lézards d'Egypte
comme cosmétiques, à cause de leur odeur musquée ; et saint
Jérôme reproche vivement ce luxe aux dames romaines de
ton temps. Ceux des chiens de mer et de plusieurs oiseaax
âquatiquea exhalent une odeur très-puante.
On prétend que les excrémens humains ont une saveur douce
et fade, et on a connu un Jiomme riche de JParis, nommé Pa-
parel, qui, par une rare dépravation , avaloit des excrémens
de petits enfans. tJn homme de mérite a prétendu qu'on poa-
voit juger du bonheur ou du malheur d'un peuple par la seule
inspection de ses excrémens , parce qu'on y reconnott la na-
ture de ses alimens et l'état de la digestion. La consistance
des excrémens est plus ferme chez les hommes que chez les
femmes et les enfàns ; chez les tempéramens bÛieux et mé-
lancoliques,* que ckez les phlegmatîques et sanguins. Lenr
odeur est presque nulle dans l'enfant naissant, foible dans
le jeune âge, forte dans Page adulte. Les paysans italiens,
qui vivent de- sorgho ^ rendent des excrémens rouges. Ceux des
teignets retiennent la couleur de la laine qu'elles ont rongée.
L'urine contient une matière particulière de nature extrac-
tîve, nommée urée par les chimistes modernes. On y troure
iftu^^i du muriate de soude, du phosphate d'ammoniaque et de
/chaux. L'acide y pré4pniîne lorsqu^on la rend ; mais bientôt
l'ammoniaque le^oP^porte. Dans Furine des quadrupèdes her-
bivores et des enfans, on trouve de l'acide b^zoïque. L'a-
cide urique oultthique, forme la principale partie des calcuk
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E X q 5^1
Aéla Yèssie^et du gravier des reins. On peul faire fermenter
l'urine et en former une espèce de vinaigre. Celle des hom-
mes attaqués du diabètes , contient un« matière sucrée. Un-
rine des crises est très-chargée; celle qui sort immédiatiemeiit
après le repas, est crue et limpide. Le tartre de IMrine est du
phosphate et du muriate de chaux, plus abondans chez les
personnes attaquées de la goutte. L'urine des vieillards est
plus rouge, plus chargée que celle des enùcaSi d'utae matière
nommée par Proust, acide rosacique, et plus dans les mala-
dies de la bile que dans les affections morales surtout. L'o-^
deur de Turine est extrêmement forte dans les animaux car^
nivores, presque inodore dans les herbivores et les enfans^
La térébenthine lui comnranique Todeur de la violette. Le»
olives, les asperges, lui en donnent une désagréable ; le fruit
du figuier dinde, la betterave rouge, les mûres, Tindigo , la
rhubarbe, lui communiquent leur couleur. Elle retient plu-
isieurs autres qualités des alimens dont on lise.
Les teinturiers font un grand usage de Turine pour leurs
couleurs. Elle change en bleu plusieurs teintes végétales, parce
quVlle contient du gaz ammoniacal, qui agit Corlenient sur les
teintures. Ainsi, le tournesol du commerce est devenu bleu
lorsqu'on Ta exposé k la vapeur de l'urine putréfiée. Elle vire
«ncore diverses autres teintes végétales.
On a d'abord extrait le phosphore de l'urine \ mais comme
on trouve dans les os des animaux une plus gk*ande quantité
d'acide phosphorique, on préfère aujourd'hui ces derniers.
La quantité de l'urine varie suivant la boisson qu'on prend
et la transpiration. Comme la tortue ne peiit transpirer à cause^
de son épaisse cuirasse, elle a une graiide vessie. Les gre-^
nouilles et crapauds sont de même à peu près. Dans les dia-
bétiques, la sécrétion de l'urine est excessive.
« Nous avons parlé ailleurs de la Graisse et du Cérumen
des oreilles. ( F. ces articles. ) On connoît peu la nature des
recrémens^ lels que la synovie, la lymphe, les sucs séreux et
muqueuXy les humeurs sécrétées par quelques glandes^ comme
le paiicrëas, la rate, les parotides, le thyntus, etc. La bile
est une matière résineute et oléagineuse, avec tHie substance
nommée pkromel^ ou kniel et amer à cause de sa saveur (ma-
tière qui ne se trouve pas cepéndantdahslabilehumaine), com-
binée à la soude, ce qui âr^ne une sorte de sav^n, mêlée k
un fluide albumiiieux. Il parolt que le suc gastricjue est acide,
surtout ehezlcts espèces h(iii>lvorés. La membrane arachnoïde
qui entoure le cerveau, séorèlë aussi une liqueur séreuse , et
les petits sinus cérébraux en sont remplis. Les' lat^mes con-
tiennent du muriate de soude'(s6l tnârin ) et du phosphate de
«qudc>, d^ mérpe que le mucus du nezj ces huine^rs peuvent
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58a E X C
8Vpai3sir et »e durcir k Tair, en absorbant de Toxygène. La
nature da sperme est peu connue, quoiqu'on y ait trouvé du
phosphate calcaire qui s^y cristallise. ( Voyez SPERBfE et Se^
MENCE. ) Nous traiterons du lait à son article.
On peut encore considérer comme excrémens , certaines
matières sécrétées par des glandes de la peau. Ainsi, la ma-
tière odorante et sébacée qui se sécrète entre le prépuce et
}e gland chez rkomme ; entre les nymphes et le clitoris,
dans la femme ; celles àts glandes de ranus, chez les mam-
mifères; celles des aisselles, des orteils, dans Fespèce hu-
maine, sont autant de substances excrémentielles, dont la na-
ture est plus ou moins inconnue , et dont Tusage est souvent
môme ignoré. Cependant il est à croire que la nature n'a pas
pris une peine inutile, car la sagesse et la profondeur de ses
vues, nous sont assez démontrées par tous ses ouvrages. C'est
à rhomme à deviner, à découvrir cette éternelle prévoyance,
cet ineffable génie qui gouverne tous les êtres, et qui se moiH
tre dans les plus petits objets avec autant de force et de ma-
gnificence que dans les plus importantes matières, (viret.)
EXCRÉTIONS et EXHALATION. Quoique ce soient
des effets dbtincts dans Péconomie vivante , néanmoins ils
ont assez de rapports pour qu'on les puisse réunir.
On nomme exe ré Lion,. la sortie du corps de certaines subs-
tances , ou humeurs , ou fluides ou solides qui nuiroient k
l'économie, et qui lui ayant servi, deviennent superflues.
Les premières excrétions , communes à tous les animaux
et même aux végétaux, sont d'abord la portion de Tair qui ne
sert pas à la respiration et l'acide carbonique produit par
cette même respiration ; ensuite de l'eau ou un liquide sur-
abondant à l'organisation , puis les excrémens plus ou moins
solides qui forment le marc ou les fèces des nourritures. LV
rine est également comprise sous cet ordre. F. Excrémens.
Mais indépendamment de ces excrétions et exhalations gé-
nérales qui s'opèrent par les feuilles des plantes, les pou-
mons , la peau, les intestins, les reins des animaux , Û est
d'autres dépurations particulières sqit du sang, soit de la sève.
Ain^les exsudations de gommes, de résines, les efDores-
cences d'acide dans le pois chiche, de cire sur des écailles
florales , de miel dans les nectaires , d'huile volatile dans 1«$
fleurs , les écorces ,*les racines , les fruits de beaucoup d'es-
pèces , etc. I. peuvent être considérées soit comme des dé-
purations de^a «éve du végétal , soit comme le produit de cer-
taines sécrétions nécessaires à la plainte, ou comme un émonc-
toire qui la débarrasse de matières, nuisibles.
Dans l'animal , il y a pareillement des excrétions plus cm
moins générales. Le? surfaces cutanées , la peau ^ les pour
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E X C 5»
moBs (les branchies et trachées) exhalent, outre de Tacidç
carboQÎque et les fluides de la transpiration , la sueur avec
tous les matériaux qu'elle contient. L'épiderme^ui. se déta-*.
che, les poils, ongles, comesi, plumes, etc., qui se renou--
velient par les mues, sont aussi des sortes d'eiccrétipns oudes^
dépuratioBs universeUes. . .^ ;
il en est d'autres spéciales à certaines parties du -corps ^
ainsi les surfaces muqueuses de la membrane olfactive ou
nasale qui excrètent un mucus ; les glandes cérumineuses qui
fournissent la cire amère du méat auditif, les glfudes s^'éba-
cées qui amassent autour du ^^d et du clitoris une matière
caséiforme^ odorante, acre , Tcs^Ucunes du vagin, la prostate
à la racine d^ Turèthre, qui séparent un mucus ïubréfiantpour
garantirlessurfacesde ces organes, les glandes odorifères qui,
aux aisselles, aux piçds^ en diverses parties de la peau , ver-
sent unç matière oléagineuse, lesfollicules sécréteurs du musc
dans le chevrotain , du castoréum dans le casior,i de la civette
^t du zibet dansées animaux, les glandes mucifères qui imprè*
gnent le corps des poissons et des mollusques d'une viscosité
gluante, etc. : tout cela forme autant d'excrétions particulières.
lien est qui se suppléent n
tain point; ainsi lorsqu'on tra
été , on urine moins ; c'e5t le .<
(roid qui diminue la transpicati<
monaire s'^accroît par la dlniim
née ; de là vient aussi la disposil
et à la péripneumonie , quand
Ofi a classé encore parmi les
bomius qui forme la chassie d^
et des glandes tonsillaires^, ceh
artère et de Pœsophage , que 1' , _
inâme le tartre des dents.\ Mais on ne doit point ranger par-^
mi les excrétions proprement dites , la salive , les larmes, le
suc pancréatique, la bile ,. le lait , le sperme , bien que ces
fluides puissent être évacués hors du corps ; car il est éviden,t
qu'ils servent à des fonctions plus ou moins ih^portantes : ce
sont 4qI|c plutôt des produits de sécrétions mile». X' allait e-
inent^ la copulation* la digestion auxquelles ces divers fluides
concourent, la lub réfaction de l'œil par l'huoieur séreuse des
glandes lacrymales, ne permettent pas, dans l'état naturel,
à tous ces fluides récrémentieU d'être rejeté;^ comme inuti-
les, ce qui n^est le propre qi:ie des matières excrémentielles.
En effet , lei^ vaisseaux absorbans reprennent les^ fluides
des sécrétions , et refusent les excrétions qui répjugnent au
càntraire à l'économie. Ainsi le sperme , le lait, la bile , la
salive } etc. ^ rentrent dans le torrent de la vie ; tandis que les
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éjections alvï#e^oii tirîiiâfres, Id' sdeiir , ta'trampifâtlon *cl
Pexhalàiièti ibitr^^Utanée, soît |>ulin(inaire , si elles sont re-
tènlies ou fté^é^éttiènt gardées ^ deviennent des canses de ma-
ladies ; 'ddWe Ites sécrétions s0nt encore nous ^ mais les excré-
tions rié'ibtit^s nèns. 11 en «st ^ même da fhit menstroel
et hémoiToïdal ; ce sont des excrétions; et qnoiqne le lait
formé ^àn's^èsVbimelles tStnêe des donleoi^s à la mère ^ s^îl
n'est pas éVstcûë, çependatiï il sef résorbé ^ans celle qui n^al-
laîte pas. ■ ' ■
L'accouchement et la sortie du placenta , après Tenfant,
ont été placé* parmi les exçtiétfons ; inais cet acte doit être
considéi^é^o% ufi àtitre pôfiit devtfô' F. Génération.
Les èxcrétionà khorbifiquifs ë*opèrent par divers émonctoi«f
res : une hémorragie , une expectoration de «rachats , un vo-
missement dé hile, uii flux d'urine^ ou d'excrémens solides,
une suetu- abondante ,' Jiigetfl la érîse de la plupart des mala-
dies aiguës. IKy a pareîUemeM des écoulemens muqueux , tels
que dans la leucorrhée, la bîénnortl^âgief la djrssenterie et les
autres catdrrhfes des ménibra^ejr muqueiises. La péati quel-
quefois sfe c^vfe d'èxànthèfùes , d'érysîpèle ^ de dartres et
d'autres efflbrefecences, ou d6^nê sortie à diverses excrétions,
* éOVnme on cfïi:faîi d'artificielles pafr des cautères, des vésica-
toires ; Aiais terci appartient à Tart médical.
Ainsi DOS corps se déconmoseiit ]sans cesse {F. Gcmps or-
pAtvrsÉs), et chatigent de substances , par l'assimilation des
âlimens , tandis que leurs organes mettent en œuvre ces ma-
tériaux; puis, après les avoir usés , ils les repoussent au de-
hors. Chacune des matières -de l'iexcrétion n'est pas toute
formée dans le sang, ni dâbâ nos àlimens ; c*est une nouvelle
combinaison organique qUl s'opère par le jeu de la vie , en
fchaqûe partît du corps ; le mode de ces transformations est
inconnu et peut-être Aiexplîcable. F. SécRÉTion$ , AliMet^s,
ct<5. (Vitat.)' , ,
EXCROISSANCES VÉGÉTALES. T. Arbres. ( Jlfa-
Jadiè9és'tirbYes\ (tol.)
' ÈXÊN. P». EtXEN. (LK)
EXERCICE DES ANIMAUXDQMESTIQUES (fb-
nomie ruMèXlje mouvement nécessaire pour donner à la
circûlatioii des humeurs des animaux domestiques , et à tou-
tes leOr*s fôtittîbns vitales , le degré d'activité convenable
qiiVltes àcquîèt-éht dans l'état de nature , se désigne par le
mol exercice. F. l'article AmteAL OOMESTtQUE , dans lequel
iibus avoni examiné l'importance de cette fôtiction pour la
santé de ces attiitiaux. (yvaéit.)
: EXPOLI ATION. F, au mot Arbr^. ( afflfoAej &5 art
hrei.)- Çy'oûy ■
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E X O S8S
EXHALAISONS. Émaïiàtîons aérilbraieâ ,ôrdîiiàîremènt'
d'une qaalité nuisible à Féconomie animale. Les exhalaisons
difîèrent des vapeurs , en ce qae celles-<:i , composées en grande
partie d^eau raréfiée , soM susceptibles àt se condenser par
le froid et de paroftré sOus une forme li^de ; au lieu que les'
^a;/^a/ai5o/i5 demeurent à Véi^X gazeujo , et souvent sont sus-
ceptibles de s'enflammer. Oh donné principalement le nom
d'exhalaisons aux émanations chargées ^e gaz hydrogène y*
mêlé avec le gaz azote , tel que Voir ù^nmfnable dès marùts ,
du avec d'autres substanceji , tel que le gazhyâfùgine sulfure^'
qui niinéralîse la plupart des eaux theîrnifales , et qui répand
une odeur insupportable , partout où le soufre se trouve com-
biné avec une terre alcaline , comme dans les marais Pon-
tîns ; ïégat hydrogène phospboré , qui s'élève des cinHetières et
des voiries , et qui , en s'enflatnmant par le contact de l'air ,
forme les feux follets. Le gaz hydrogène y c6nnu sous le nom de
mofette^ çst une des exhéûaràonélè^ plus dangereuses; el|e remplit
assez souvent les soiiteri*àins qui n'ont pas été ouvert!^ depui;»,
long-temps. V,Gfii$6iJJ(Vk1i!.)
EXOACANTHE , J2Sx5dûcanf*fl. ï^lante bisànnufeKc , i
feuilles alternes , pinnéés', les infériéuifes avec des f6liole5
ovales , dentées et souvent incisées,, et les Stt]{>érieurèi ayec'
des folidlcié linéaires et ètrtîërei } k fleurs disposées en om-
belles terminales , très'-seri^é^^ , qui forme utt çenre dans la
pentahdrie digynîe , et dans la fkmillfe dès bmbetlifères.
,Les caractères de ce genre sont d'avoir la collerette 'uni-
versellé composée d'uti grand nombre dé folioles longues ,
toides , épineuses , rameuses à leur basé , et là collerette par-
tielle courte, avec une rfé ses folioles très-longue $ une co-
rolle de cinq pétales en cœur et égaux ; cinq étamînes ; un
Ovaire inférieur, ovale , terminé par dctix Stjlfe^ droits, à stig-
mates simples. Le fruit est composé de deux semences ovales,
convexes,striées à rettérieur,et appliutiées l'une contre l'autre.
Ce genre, qui a été établi par Laoillardière , ne contient
qu'une espèce, quHi à h-ouvéè près dé Naisaretheù Palestine ,
et qu'il a figurée dans ses M)hes ptantàhim Syriit. Ce genre se
rapproché beaucouf> dés ]EclilNOi»HdilES. (B.)
EXOCARPE, Exorarpbê. Arbre de la terre de Van-Die-
men , toujours vert, à rameaux pendanSk, à feuilles ttès-pe-
tites et alternes ; k fleui*s disbosées en tête à l'extrémité des
rameaux, qui seul, selon Labillardière , Voyage à la recherche
de Lapeyrouse^ pi. i4. , constitue un genre dans la polygamie
pentagynie et dans la famille àcs téréblnthacées.
Les caractères de ce genre sont : calice de cinq folioles ar-
irondieâ ; point de corolle ; cinq étamînes dans lés mâles ; un
ovaire supérieur globuleux, à style court et à stigmate peltë
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5Sft Ç X O
dans les femelles. Le fruit est une noix presque ronde ^ lm«
plantée sur un réceptacle charnu, rouge, creux dans son mi-
lieu , et trois fois plus gros qu'elle, (b.)
£XOC£T , Èococœlus, Genre de poissons de la division
des Abdominaux y dont le caractère présente une tête tonte
couverte d^écailfes ; dix rayons^ la membrane des branchies*,
les nageoires pector^.qs wssi longues que le corps. V. pL D.
* a4 9 où il est figuré.
Les exociU dont ofi distingue trois espèces , sont conniis
depuis long^teippç sous le nom de poissons volans , mais n'ont
été bien caractérisés que par Bloch. Ils méritent toute Fat^
tention des naturalistes ^ à raison de la faculté dont ils jouis-»
senf , de s'éleyer dans Vair et d'y parcourir des espaces plos
ou inoins considérables; faculté qu'ils partagent bien. , il est
vrai, avec des Dactyloptèives, des Tricules, etc., mais qui est
plus remarquée en eu?:, parce qu'ils sont beaucoup plus com-
mun;! dans les inérs. voisines de l'Europe.
^ Le corps des exocet ^st quadr^ingulaire , couvert d^écaîlles
bleuâtres sur le dos et argentées sous le ventre ; leur tète, éga-
lement couvert^ d'^cailles, est allongée $ leur bouche est pea
fendue \ leurs mâc^ioires osseuses , sans dents , et garnies ,
chacune t d'une membi?ane interne , qui se ferme lorsque l'ani-
mal le veut , quoique la bouche reste ouverte ; la nageoire de
la queue est fourchue , et sa pointe inférieure est plus longue
que la supérieure ; les nageoires ventrales sont très-distantcs
l'une de Tautre.
Il est peu de relations de voyages sur mer où on ne parle
fréquemmenl, de ces poissons , parce qiie , presque seuls , iU
cfiannept la monotonie de la navigation ; que leur ^and nom-
bre , leurs vols coi^tinuels , jettent de la vie sur la snrface des
eaiix. J'ai joui souvei^t de ce spectacle , et toujours avec on
nouveau plaisir. C'étoit quelquefois cinq à six exocets qui sor-
toient de l'eau àlafoisautour dunavire , maissouvent c'étoient
des centaines , e'^toient des milliers qui s'élançoient dans
les airs au mj^e moment, et dans ;foj^tes. les directions posr
sibles. La plupart n^avoient pas pius. dé six piouces de loog,
et leur vol s'étendqit au plus à deux i trpis toisés. Qn se ite-
mande sans doute : mais pourquoi ces poissons s'élèvent-ils
ainsi hors de Unr élément ? est-ce pour prendre des insecte?
au vol ? Non , c^est pour échapper à la dent meurtrière de
plusieurs gros poissons qui vivent à leurs dépens , tels que lei
coryphènes dorades >i les scolaires , etc. J'ai observé que les exo-
cets nageoient avec plus de rapidité ^ue le CoinYPeÈîïE do^
fiADE ( V, ce mot), quoique celui-ci aille aussi vite qu'on
trait ; mais que comme leurs muscles sont très-petits , corn-»
ps^ratiycmentàçeqxdèce d^rni^r, éUeurs ailes pectorale» fort
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E X O 587
grandes , ils fatiguent beaucoup plus, et tomberoîent sans
coup férir en la puissance de leur ennemi , si la nature ne ,
leur a¥oit donné la faculté de se sauver momentanémeiit dans
un élément où Tautre ne peut les poursuivre.
J'ai encore remarqué que c'est par abus de roots qu'on a
appelé Vexocet , poisson vdard. Il ne vole pas plus que Técu-
reuil ou le dragon volant , c'est-à-dire ,-qa41 ne fai^ pas
mouvoir des ailes , et qu'il ne se dirige point dans l'air. Ou
doit dire qu'il saute , et qu'il prolonge son saut par lé
moyen de ses grandes nageoires pectorales , cotirine l'homme
qui descend d'un ballon par le moyen d'un parachute , se
soutient dans l'air. Aussi ne sort-il jamais de l'eau qu'à la
fin d'une rapide natation. Il ne pourroit jpas s'élever peut-
être d'un pouce s'il vouloit partir sans prendre d'élan ;
et cela est si vr%i , que ceux que j'avois mis dans un seau
à moitié plein d'edu de mer , n'ont pu en sortir qu'après de
^nombreux essais, et sont tombés à quelques pouces seulement
de sa base. Les lignes que l'exocet parcourt , en jouissant dç
■toute la liberté de ses mouvemens , sont des courbes très-
surbaissées, toujours dans la direction de sa' marche dans
l'eau , à moins que le ve^t ne la changé. Aussi les èorades ,
qui le savent , ne s'înquiètent-elles point de là disparitioi]i
de leur proie ; elles continuent leur route , et souvent la
saisissent'' lorsqu'elle retombe dans l'eau. La destruction
qu'elles en font , doit être bien considérable , car presque
toutes le^ dorades qu'on prend en ont l'estomac rempli.
On a 'écrit que les exocets ne pouvoient prolonger leur pré-
tendu vol que parce que , leurs nageoires se desséchant \
repaient ^è satisfaire aux mouvemens qui leur étoient de-
mandés par l'animal. C'e$t le résultat d'une fausse théorie ,
excusable dans les naturalistes de cabinet^ mais non dans les
bommes de mer , qui l'admettent d'après eux. Les exocets ,
à la suite de leurs vols , tombent fréquemment sur les na-r
vires , et je me suis assuré , un grand nombre de fois , dans
les chaleurs de l'été ^-et près des tropiques, qu'ils mburoîent
moins d'un qpart d'heure après leur sortie de i'eau , et qu'une
demi-heure après leur mort , leurs nageoires étoient encore
aussi flexibles que celles des individus qui yenoiept de tomber,
et qui étoient encore vivans.
Les poissons volons font entendre un bruissement dans leur
vol, que l'on a cru produit par le mouvement de leurs ailes ;
mais le vrai est, qu il l'est par la sortie de l'âir contenu dans
les cavités de leur'ccMTps, et frappant sur l'espèce de tam-
bour singulier qu'ils ont dans la bouche. Ce bruit a continué
devoir heu jusqu'à la mort; c'est-à-dire , pendant 8 à 10 mi-
fautes y dans un gros exocet que j'avois ramassé sur le foin
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588 E X O
qui scrvoît à la noarrîtiire des moutotis , et qui n'àvoît anca-
nement été blessé dans sa chute ; j'ai lieu de beaucoup regret-
* ter de n'avoir pas fait d'expérience sur la cumulation de Tair
dans le tambour ci- dessus mentionné.
Les exocets , qui pensent, en sortant de l'eau , échapper
aux poissons qui les poursuivent , trouvent dans Tair d'autres
ennemis aussi dangereux. Les oiseaux , tels que les frégates ,
les phaétons , etc. , les saisissent au vol , avec la même ha«
bileté que les hirondelles saisissent les insectes ; mais il faut
dire qu'il n'y a que les petits qui doivent les craindre. Ils se
pourrissent de mollusques et de très-petits poissons. Leur
chair est d'un bon goût ; aussi profîte-t-on de tous ceux qui
tombent sur les navires , et le iiombro en est quelquefois tel ,
qu'il y en a assez pour nourrir tout l'état-ma^or. On les
mange ordinairement grillés ou bouillis, a#ec une sauce aux
câpres et à la moutarde. Les triais espèces mentioniiées cir
dessus sont :
L'Exocet muge, Exocœius exîlimsj Linn. Il a les ventrales
longues , aiguës, voisines de l'anus, et de très~petites deots
aux mâchoires. On le trouve dans la plupart des mers des
pays chauds ; c'est lui que j'ai observé , et dont je possède
des individus de plus d'un pied de long. On le confond avec
les autres , sous 1« pom de poisson volant , muge poiani et ^i-
ronddle de mer. On le prend au filet dans la Méditerranée ,
et on estime , en Italie , sa chair préférable à celle du
hareng.
L'Exocet yolaist , Exocœius eindans^ Linn. Il aies nageoires
ventrales très^petites , tronquées, très-rapprochées de la
tête , et point de dents. Il est iîguré dans Blo'ch :et dans le
Buffon de Deterville ', à côté du précédt^nt , avec lequel il
se trouve , mais plus rarement.
L'Exocet i^etéorien , Eooocmtus mdogasttr.W a les na-
geoires ventr^ilçs; moyennes, arrondies , placées au milieu
' du ventre, et point de dents . sejnsibles. Il est figuré à côté
des précédens ^.et Sie trouve dans la mer des AntUles.
Quant à l:QS|)è$e, appelée, JLxoa^tus voUians , par Linnseus ,
son existence n'est pa^ encore suffisamment constatée ; on a
lieu de soupçonner, que c'est uiie à^ précédentes , décrite
sur un exemplaire altéré. Il faut attendre que de nouvelles
ob^rvations la ia^setf t mieux connoître.
Il en est de même de YEoooc^lus ntm volilans , que I^orskaël
mentionne comme se :trouvant dans la mer Rouge, (b.)
EXOCHNATES, Eooochnaia, Nom donné par Fabridns
à un ordre de <ïrustacés, et le dixième de la classe des in-
sectes, qui a pour caractères ; plusieurs frxâchoires en dehA^
de la lèvrç , couvertes par des pdlpç». Cet ordrç comprend
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EXT 589
fios décapodes macroures , nos stomapodes et nos amphipo-
des, V, ces articles et celui des Crustacës. (l.)
EXONYCHON , de Bioscoride, est rapporté au Gee-
MIL ( Lithospermum), (LN.)
EXO SPORE , Ejoosporium. Genre de plantes de la classe
des anandres, section des épiphytes, proposé par M. Linck.
Ses caractères sont: un âiallus globuleux; les sporidies
presque cylindriques , cloisonnées , sessiles.
La seule e$pèce décrite est TExospore ou Tiixeul. Elle
se manifeste sous la forme d'un tubercule qui paroît hérissé
par les sporidies droites dont la surface est couverte. (P. B.)
EXOSTEME, Exosfema. Genre de plantes établi par
Bîchard , pour placer les espèces de Quinquina dont les
étamines sont plus longues que le tube de la corolle. Il ren~
ferme dix espèces , dont une du Pérou , figurée dans les plan-
tes équinoxiales de Humboldt etBonpland^ une de Manille ,
et les autres des Antilles, (b.)
EXOSTOSES. V. au mot Arbre, (tol.)
EXOTIQUE, se dit d'une pl^te étrangère 2iu climat où
elle est cultivée (n.)
EXPANSIONS MÉDULLAIRES. T. Ar»îie. (tol)
EXPLAN AIRE , Explanaria, Genre de polypier lamelli-
fère, établi par Lamarck, aux dépens des Madrépores. Ses
caractères sont : polypier pierreux, fixé, développé en mem^
brane libre , foliacée, contournée ou onduleuse , sublobée ^
une seule face portant des étoiles éparses , sessiles , plus ou
moins séparées.
Ce genre renferme six espèces , toutes provenant des mers
des pays cbauds. La plus anciennement connue est TExpla-
KAiRE mésentêrine , le Madréporc cendré de Solander et
d^Ellîs , qui a été figuré par Gualtieri , tab. 70. (b.)
EXPLOITATION DES MINES. V. aux mots Filons et
Mines, (luc.)
EXQUIMA. Buffon avoit réuni cesio^e, décrit par Marc-
grave , à TAtèle coaïta ( Sinda pamscus , Linn. ). Des ob-
servations plus récentes ont prouvé que c^étoitune espèce de
Guenon , la même que le Simia dùma de Linneeus. En effet ,
Marcgrave n'a point trouvé ce singe en Amérique ; mais il as-
sure qu41 vient de Congo et de la Guinée. Or , on sait qu'U
tfy a point à'atèles en Afrique. F. les articles de la GyfiNON
Di^E et de TAtèx^ coaïta. (viret. )
EXTRACTIF. Partie constituante des Plantes, F. ce
mot et Extrait, (b.)
EXTRAIT. On donne ce nom aux principes des végétaox
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Bgo E Y S
qui en sont retiras par ^intermède de Teaa , et ensmte rap-i>
proches par Tévaporation d'une partie de cette eau. C'est
principalement pour Fusage de la médecine qu'on prépare
des extraits, (b.)
EXUPERA des Romains. Ce nom parott être un de cen
de la Verveine, (ln.)
EYERBOHNEN. V. Erbsbohnen. (ln.)
EYERFRUCHT. T. Eyerpflanze. (ln.)
EYERBIETHOLZ. C'estle Fusain, en Allemagne, (o.)
EYERLING.C'est I'Alisier anlidyssentérique (jCraUjD^
iomdnalis^ L.). (ln.)
EYERPFLANZE et EYERFRUCHT. Noms donnés,
en Allemagne , à F Aubergine {Solanum meiongena), (ln.)
EYL Aïs , Eylais. Genre d'arachnides trachéennes , famille
des holètres , trihu àts acarides. Ses caractères sont : huit
pattes , propres à la natation ; mandibules terminées par
un onglet mobile , et reçues dans une lèvre sternale ; corps
presque globuleux.
hes eylais sont de très-petits insectes que Muller a placés
avec les hydrachnes ; on ne peut guère donner de détail snr
leur genre de vie ; cachés au fond des eaux , sous les feuilles
des végétaux qui y croissent , ils ne sont pas à portée d'élr»
observés; maison sait qu'ils vivent de rapine. Il est difficile dtf
les prendre, parce qu'Ûs nagent avec beaucoup de rapidité,
les pattes étendues , séparées ou réunies^
Eylaisétendu, Eylais extendens^ Alaxexiendenstj F'ab. Ua le
corps arrondi , convexe , luisant , glabre , un peu plus large
postérieurement , d'un rouge obscur ; les yeux rouges j as
nombre de quatre , suivant Muller , rapprochés par paires»
les antennules petites ; les pattes rouges, velues, dont les deoi
dernières plus longues que les autres » entièrement lisses; elles
restent étendues et sans mouvement sur l'eau quand l'insecte
nage.
On le trouve en Danemarck , en France , dans les fosstf
remplies d'eau, (l.)
EYMOR. Nom sous lequel le goéland brun est connu en
Norwége. (s.)
EYRA. Mammifère du Paraguay , décrit par d'Azara, et
qui appartient au genre des Cbats. V. ce mot. (besm.)
EYSTATHE, J^5to<^é». Grand arbre à feuilles alternes,
ovales, oblongues, aiguës, trèjs-entières, glabres, veinéeî, à
fleurs blanches , portées sur des grappes oblongues, presque
terminales, qui se rapproche beaucoup du Valentine , mais
dont Lpureiro a fait un genre dans l'octandrie monogynie.
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Ce genre offire pour caractères: un calice de cinq folioles
ëvales ; une corolle de cinq pétales ovales ; huit étamines ; un
ovaire supérieur , surmonté d'un style à stigmate, obtus et
émarginé ; une baie globuleuse , charnue , uniloculaire et
tétrasperme.
ÎJèystaÛie croit dans les hautes montagnes de la Cochln^
chine. Son bois estrougeâtre , et très-propre à la construction
des maisons, (b.)
EZELKMID. En Hollande, on désigne par ce nom FArj
EÊTE-BCRUF , Onoms arvensis^ L. (LN.)
EZELSDEORN.Nom hoUandais de I'Onoporde , Pet-j
B^ANE ^ onopordon acanûdum , L. (LK.)
EZER-JO-FU. C'est le nom de laFRAxiiï£LLE,enHon:
grie. (LN.)
FIN nu DIXIÈME YOLVHI^
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